EE — va # SaR + “A 4 La Le LA 7 HARVARD UNIVERSITY LIBRARY OF THE MUSEUM OF COMPARATIVE ZOOLOGY FROM THE WILLARD PEELE HUNNEWELL (CLASS OF 1204) MEMORIAL FUND C2 The income of this fundis used forthe purchase of entomological books duquud al 1917. | ANNALES SOCIETE ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. Société Entomologique DE RRANGESI TABLEAU INDICATIF DES JOURS DE SÉANCE. | PENDANT L'ANNÉE 1834. ‘| Les séances se tiennent, à 7 heures du soir, rue d’Anjou- Dauphine, n° 6. R| Janv. | Févr. | Mars. | Avril. Mai. | Juin: |Juillet.| Août. | Sept. |Octob.| Nov. | Déc. 2 IMPRIME CHEZ PAUL RENOUARD, RUE GARANCIÈRE, N° 5. ANNALES DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. TOME TROISIÈME. PARIS. MÉQUIGNON-MARVIS, LIBRAIRE-ÉDITEUR, RUE DU JARDINET, N° 13. 1831. PR CET EN UE À (PEN NATR NE ñ ; DE TNET TL NI NS PTE NES tnt CNET à AMP Ac FHAAAAAT LUE D TE ne (22777774 7 CT A : Les Les Phares ré rite hé . de fx . le dat tue” de cui en? J + Xumce 3 85A COS D Dan oudatior) ) : PA. il. amgwtaw. de pe cohsalivuu quais fe Son dar) fe as : es) vies > À Len JU DJI k jai es rl CR unité. / ‘ 26 " re CR eq OP 98 s. eur * Change 7 <: fi |, Membres : l Dr pres ler co Salon DAnite ch qac humertée | 7 Û À éyloment at (?, 42 Seance Du 3 Octobre 1882 Membres 77472 Pl doivent fie parvenir La D oncerelaice ) is se a è Annd aucritrS cas nncdiatententte et une dire D D Qouuv Led nunccs Ouiymdtes dam le covcume d sais Do tvusier CARE acte ff et Scamce du @ 9navs 1833.) on ut ace part cuoufé le stouttau de 3a coh6abor annuelle qpendm feaclar 7 ae pars OA) Royce A de nn e poules hragere Dera. coWSduee Coumue me non plus He 5 oc ee Ge Qu GMlars 1833) (re Membte. teeu Donnlee cotation rr/cce de | ice da l nue OGION Kétphiue & eu Lau al a dhoit aux quafre aN'?'hes ausaleé auela-docitte UE Daws cite annee (oRealement am” fer Srance Du 6 Onars 4 895 2 NT. rymales auxquels on Deottles EMeubees D cute dont wo A faune de od_, A lac Ê D Olaubess 02 apres veptiou Bu Cunedre Se me a 2 a A sata am— Muse Mb ap tee on de joe CORAN Una Couuute”. Pire . de de : (EE fesse de pour HZ (2 LA fanhie. aux Meubres € bangeur CE? egalement avxd8 cecephion Defaurcoti sation dul'auuse comoute (Ai? OT 1 Séance Du 6 Onaxs 1833.) | Û : a Se ue de or 25.1 Sr MI ‘ | 3 Lo ses a D ta MR à %e cbyce me de Ltoveunec à} 10e = de) Que # doive: De ce adteh9de feane de cs ( Ag ad: 5.) 2 Co l 1 Moi me Pad ocahonner de tolacd Dons De sElaues Aus aies. é SR: LE 1 1 C2 Mount À ue MM îes Manbres, Loyrrines Eté lcrre ES. À Lbsue Va h : Ke | PRE A" Aaorers ie Me ateE dE amontawL À Chao au à ecteance (A bis ca de 2 ÿ } À À cpraicole pas Tardai Se 2 RES a712 7772 Les DA 14 L za CES de le sure d'a loiiiriterce . 0) Co He de 2 (te À, _9 à ES, DR ET Conorare > Oo ee . - - + « - - . $ < _ A) ER. A ÿ * % ) à Ca} # 27/1272 pe ee De » MS udouin?. On< DDupsouchef Lu TUudeum d Bisloite aburelle Fue d AIS, TD) Gr 2 ÿ : # : 2 CS se CCAAIEE ; ‘ Hctclaire Ayo j = n 4 ; 211 I 0 efebyce), he Rdto1 —, : Ferre de Re 72 Ÿ1 Aue eiy, N° IC. 7 FécJouer *. CiChginle) , ARE / / ‘ , ML Œube? MM Ordime Secrille), Are des Villes Aridrielles, V1 One dr Bufrutt, 0 ras 713 ’ J 27 : t_/CAIICE, oral l rue A S34 ë \ br de Dai os L { À PAR CUT | 2. Jallel À : À 19\ Verre | f 6 A. cal . Lo 72) er | es |} 5 Sytnte. ÎMerccedis. 16 : Avril Morcredis. z Ocdobre *:| CRT … Novemôre Æ Vurn. ( Décrire Ses Séauces Ut or ra 7"du soir. Fire d. Ançou Darihinre x Prrrs ANNALES DE: LA ù SOUIETE ENTOMOLOCIQUE DE FRANCE. TOME TROISIÈME. Natura maximè miranda in minimis, 2 € 6-0 j Premier Crimestre, - Re ee 1832. | 0 _ PARIS, | | MÉQUIGNON-MARVIS PÈRE ET FILS, LIBRAIRES-EDITEURS, RUE DU JARDINET, N. 13. M DCCC XXXIY. Extrait du Réglement et des Délibérations de la Société Entomoloqique de France. Année 1834. 5 Fe T it. PA "À & ÿ Le montant de la cotisation pour les membres de la Société est, par an, de Éd AH A PET RES DE PONMBANE À NC à 24 fr. pour les membres résidans. \ DFA Ka du: _ 26. — réguicoles. | "ca8"t NRA étranger. à AN ST US feat 0 À LV me PR NE | RS ie MAMA PNEU Kits Les membres residans paient leur cotisation d'avance enie la du mois de janvier Tout membre qui n'aura pas envoyé le montant de sa cotisation annuelle pendant le délai d'ur an pour les régnicoles, et de deux ans pour les ‘étrangers , sera cousidéré comme ne faisant plus partie de la Société. (Séance du.6 mars 1833.) .. JS Fe | Tout membre recu doit la cotisation entiere de l'année dans laquelle sa réception a eu lieu, et il a droit aux quatre numéros des Annales que la Société publie dans cette année. // ne les recoit.que par elle, et s'il se les procure aulleurs, il, ne peut, par cette raison, se dispenser de verser sa cotisation à la Société. (Régl. art. 5, et séance du . 6 mars 1833). à Les numéros des Annales, auxquels ont droit lesmem- bres de la Société, sont envoyés franc de port Jusqu'à residence , | Aux membres residans, après réception du trimestre correspondant à celui du numéro paraissant. » Aux membres reégnicoles, après réception de leur co- tisation de l’année courante, Et franc de port jusqu'a la frontière, aux membres étrangers, également après réception de leur cotisation de l’année courante. (Régl. art. 5 jet séance du 6 mars 1833.) La Société ne correspond que par l'entremise de son Secrétaire M. A." Lefebvre; rue de Provence, n. 19, à Paris. Les lettres et paquets doivent lui être adressés franc de port. (Régl. art. 55.) ‘ “HAE 0 ie Nora. Pour ne pas occasioner de retard dans.l’envoi de leurs Annales, ilest essentiel que MM’ les membres régricoles et étrangers adressent le 1°" janvier de chaque année le moñtant de leur cotisation au Secrétaire de la Société, les régnicoles par mandat sur la poste aux lettres, es étrangers par la voie du commerces À ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE \ DE FRANGIE LRAELLE LVL LUE LULLVEVLR LUE LA R LAS ARR LLLLLELVELVELTESLETLLE UE LR SR NOUVELLE CLASSIFICATION DE LA FAMILLE DES Lonciconnes, PAR M. AUDINET- SEnviLLE. (Suite. ) \y | ( Séance du à octobre 1833.) ERRATUM DU TOME TROIS. Une erreur d'impression s’est glissée page Lxvir, dans la 4° livraison du tome troisième (1834), lors de la description du genre Callithea par M. Feis.. thamel, erreur qui ferait croire qu’il n’y a que deux espèces connues dans ce genre, tandis qu'il y en a trois; savoir : la Callithea Godarti (Boisduval) (Vanessa Callithea Godart), qui a servi de type au genre; la Ca/. Saphira (Hübner), et la Cal. Leprieuri (Feisthamel). En plus, dans cet article, même page, ligne 14, le mot Miébuhr doit être remplacé par celui de Hübner. “€ ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE RRANCGE LRLLLLLLELLLUVELLLLLEULELLEULY LL LUITLVELLLULVRE LULULVELVVES LE LUE AE LT ES NOUVELLE CLASSIFICATION DE LA FAMILLE DES LonGiconnes, par M. AuDiNet- | SERVILLE. (Suite. ) M ( Séance du 2 octobre 1833.) —"s— Genre XXIIL. “Cænysoprase, Chrysoprasis. (1) ( xpvcos, doré, mpuates, vert.) . Les quatre palpes égaux; leur article terminal ovale, tron- qué au bout. | Corselet sjenecne, mutique, un peu plus long que la. tête, rétréci antérieurement. (x) Voir la deuxième Tribu, Cerambycins, t. 2, page 528. ô ANNALES Antennes un peu pubescentes, de onze articles, plus cour- tes que le corps dans les femelles, leurs derniersarticles un peu aplatis et élargis; beaucoup plus longues que le corps dans les mâles, ayant tous leurs articles cylindri- ques , le dernier notablement plus long que le précédent. Pattes assez longues ; cuisses point en massue. Elyires allant un peu ense rétrécissant vers l'extrémité ; celle-ci tronquée, les angles de la troncature peu saïllans. Ecusson petit, arrondi posterieurement. Corps ordinairement vert, offrant des teintes brillantes et métalliques; il est pointillé, presque glabre, mais vu à Ja loupe, chaque point donne naissance à un petit poil couché. Nora. Les mâles ont ordinairement leurs quatre pattes postérieures plus longues que les autres, les tarses posté- rieurs dans les deux sexes sont le plus souvent allongés , avec le premier article très grand. Certaines femelles ce- pendant ontles six pattes presque égales et les tarses posté- rieurs Courts, C'est-à-dire de la grandeur des quatre autres seulement. Ces jolis insectes, qui paraissent propres à l'Amérique , se trouvent ordinairement sur les feuilles, les troncs d'ar- bres, ou volant pendant le jour dans les plantations; ils produisent un bruit aigu avec le corselet. ( Lacordaire , loc. cilat.) EsrÈcEs. ** PREMIÈRE DIVISION. Abdomen de la couleur du corps. 1. Chrysoprasis aurigena.— Callichroma aurigena, Gers. Ins. spec. nov. vol. 1. pag. 496, n° 662. Du Brésil. Etc. DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. 7 Deuxième Division. Abdomen d’un rouge ferrugineux. 2. Chr) soprasis festiva, Duroxr. (Long. 7 lignes.) Tête, dessous du corselet et poitrine, d'un vert doré brillant. Dessus du corselet d’un vert som- bre, avec trois larges lignes longitudinales d'un rouge cui- vreux, l'une dorsale, les autres latérales. Elytres d’un vert soyeux et brillant. Antennes d’un noir violet; cuisses d’un rouge cuivreux, jambes et tarses d’un violet foncé, tarses postérieurs allongés. Femelle. De Cayenne. Collection de M. Dupont et de la mienne. 3. Chrysoprasis ventralis. — Callichroma ventrale, Gen. zd. , pag. 494, n° 659. Du Brésil. 4. Chrysoprasis rufiventris. — Callichroma rufiventre , Germ., id., pag. 495, n°660. Du Brésil. Etc. - Genre XXIV. “Derrasre, Deltaspis. . (Aeïra, delta, aontç, écusson.) Les quatre palpes égaux ; leur article terminal ovale, tron- qué au bout. Corselet presque cylindrique, unituberculé latéralement, un peu plus long que la tête, son disque un peu inégal. Antennes velues, de onze articles, plus courtes que le corps dans les femelles. Articles presque égaux à partir du quatrième: celles des mâles plus longues quele corps, 8 ANNALES _:. leurs six derniers articles plus allongés et plus grèles que les autres; le onzième notablement plus grand que le précédent. Pattes fortes, à-peu-près de longueur égale; cuisses point en massue; dernier article des tarses presque aussi long que tous les autres réunis. Elytres pubescentes, parallèles, arrondies et mutiques. à leur extrémité. Ecusson petit, triangulaire, pointu. Corps pubescent. Ce genre a de l'analogie avecles Chrysoprases ,mais il en diffère 1° par son corselet unituberculé sur les côtés, 2° par son écusson triangulaire et pointu, et encore par la villosité de san corps. 1. “Deltaspis auromarginata , Duronr. (Long. 8 à 9 lignes.) Antennes d’un noir violet. Tête d'un vert métallique, irrégulièrement ponctuée. Corselet d’un vert sombre, pointillé, inégal en dessus ; son dessous d’un vert plus clair et brillant. Éiytres allongées , paralle- les, fortement chagrinées, d’un vert métallique brillant, leurs bords extérieurs d'un cuivreux très brillant. Dessous du corps luisant, d’un vert un peu bleuâtre, avec le bord inférieur des segmens de l'abdomen violet ; il est muni de poils fins et blanchâtres; pattes d'un violet changeant en vert. Mâle et femelle. | Du Mexique. Collec. de M. Dupont. Genre XXV. “Esurie, Eburia. (Ebur, ivoire.) Les quatre palpes égaux; leur article terminal assez court, en cône renversé, presque arrondi au bout. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 9 Corselet cylindrique, unituberculé latéralement, ayant son disque inégal, et souvent muni de deux épines dorsales rap- prochees. Antennes velues, de onze articles, plus longues que je corps dans les deux sexes, le dernier article allongé dans les mâles. Pattes longues, cuisses point en massue. Elytres glabres, tronquées à leur extrémité; angles de la troncature saillans, l'extérieur souvent prolongé en une forte épine. ( Elles offrent ordinairement plusieurs ta- ches en relisf, couleur d’ivoire.) Ecusson arrondi postérieurement. Corps glabre, du moins en partie. Les grandes espèces de ce genre et dont le corps est cylindrique, vivent sous les écorces et même dans l’inté- rieur des arbres vermoulus. (Szenocorus quadrimaculatus, Fas. et les Æburia distinguenda et morosa, Des.) Les autres à corps plus aplati, élytres moins dures et cuisses armées de fortes épines, vivent sur les feuilles et s'y tiennent collées les antennes ramenées sur le dos; quand on veut les tou- cher elles s'échappent avec rapidité et se laissent tomber à terre. (Sfenocorus sexmaculatus,F as. et les Eburia Lacordai- rei et sémilis. Des.) Toutes produisent un son aigu avecle corselet. (Lacordaire, loc. citat.) Nora. Toutes les espèces queje connais viennent d'Amé- rique. s PREMIÈRE Division. Les quatre premières cuisses munies à la partie inté- rieure et extérieure de l’emboîtement qui reçoit la base de la jambe, de deux épines de grandeur inégale. 1. Æburia quadrimaculata. — Stenocorus quadrimacula- 10 ANNALES tus, Fas. Syst. Eleut., tom. 2, pag. 308, n° 16. — Our. En- iom., tom. 4. Capric., pag. 45, n° 58. PI. XXI, fig. 164. Du Brésil. 2. Eburia sexmaculata.—Stenocorus sexmaculatus, Fas., id. , pag. 307, n° 13.— Cerambyx sexmaculatus , Ovx., 1d, pie: 475 nuO Te PI. XV, fig. 108. De Cayenne et du Brésil. 3. Eburia lincola. — Stenocorus lineola, Fas., id, pag. 310, n° 28. — Cerambyx lineola, Oxr., wd., pag. 48, n°6 Stenc. PI. IT, fig. 17. Du Brésil. … 4. Eburia stigma. — Cerambyx stigma, Or, id., pag. 126, n 171. PI. XXIIL, fig. 180. Amérique septentrionale. Etc. DeuxtÈME Division. Toutes les cuisses mutiques. 5. Eburia morosa , Des. Collect. (Long. 14 à 15 lignes.) Corps d'un brun soyeux plus clair en dessous, plus foncé sur les élytres. Celles-ci ayant cha- cune au milieu de la base deux petites taches rapprochées, élevées, égales,couleur d'ivoire et presqu’au centre de chaque élytre , deux autres taches semblables dont l’extérieure plus grande que l’interne. Disque du corselet portant deux épi- nes noires, espacées. Antennes et pattes de la couleur du corps. Femelle. Du Brésil. Etc. Genre XX VI. *“CÉRAsPHoORE, Cerasphorus. ? )4 (xepaux, corne, ocpw, je porte } Les quatre palpes égaux, courts. Corselet cylindrique, uniépineux latéralement, son disque inégal, mais sans épines dorsales. DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. II Antennes pubescentes en dessous, plus longues que le corps dans les mâles, plus courtes que lui dans les fe- melles, de onze articles ; le dernier à-peu-près de la grandeur du précédent dans les femeiles, évidemment plus long que lui dans les mâles. Pattes longues ; cuisses point en massue. Elytres soyeuses. Ecusson triangulaire , sa pointe mousse. Corps pubescent. PRÈMIÈRE Diviston. Cuisses et jambes comprimées ; ces dernières un peu dilatées. — Elytres arron- dies et mutiques au bout. 1. “Cerasphorus hürticornis. — Callidium hirticorne , Des. Collect. (Long. 12 à 14 lignes.) Corps d’un testacé foncé, recou- vert partout d'un duvet jaunâtre. Frange des antennes de cette couleur, plus longue et plus épaisse dans le mâle. Antennes et pattes de la couleur du corps. Mâle et femelle. Du Sénépal. Deuxième Divisron. Cuisses et jambes grèles. — Elytres tronquées au bout, chaque angle de la , troncature armé d’une épine. 2. Cerasphorus garganicus.—Stenocorus garganicus, Fas. Syst. Eleut., tom. 2, pag. 305 , n° 2.— Cerambyx gargani- cus, Ot. Entom., tom. 4. Capric., pag. 39 , n° 49. PI. XV, fig. 105. — Parrs-Bauv. Insect. d’Afriq. et d’Amér., pag. 247. Goléop. PI. 37, fig. 3. De l'Amérique du nord. 12 ANNALES Genre XX VII. Dorcasome, Dorcasomus, Des. Les quatre palpes égaux ; leur article terminal court, pres- que cylindrique. Corselet cylindrique, uniépineux latéralement, inégal en dessus, ayant deux sillons transversaux, profonds; l’un près du bord postérieur, l’autre vers l’antérieur. Antennes glabres, courtes, et n’atteignant au plus que la moitie du corps dans les deux sexes, de onze articles -courts , le premier gros, en cône renversé, le second très petit, cyathiforme; les troisième et quatrième égaux, assez courts, en cône renversé; ceux de cinq à dix in- clusivement, dilates en dent de scie au côté interne : dans les mâles le onzième est plus long que le précédent, li- néaire, muni d'une petite dent vers son extrémité, Si- mulant un douzième artièle. Pattes égales, de longueur moyenne; cuisses point en mas- sue. Mandibules courtes, arrondies extérieurement, sans dent interne, pointues au bout. Tête ayant un sillon longitudinal entre les antennes. Elytres linéaires, parallèles , arrondies et mutiques à leur extrémité. Ecusson presque ovale, arrondi postérieurement, ayant un léger enfoncement dans son milieu. Corps glabre. Abdomen soyeux en dessous. ESPÈCE. 1. Dorcasomus ebulinus, Des. Collect.— Ceramyx ebuli- nus , Fas. Syst. Eleut., tom. 2, pag. 293, n° 33. — Sieno- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 13 corus testaceus , Our. Entom., tom. 4. Stenc., pag. 27, n° 22. PI. IT, fig. 20. (Cette figure est mauvaise). Cap de Bonne- Espérance. Genre XX VIII. Capricorne, Cerambyzx, Lan. Les quatre palpes égaux ; leur article terminal sensiblement plus long que le précédent, presque en cône renversé. Corselet cylindrique, unitubereulé latéralement, très ru- gueux ou plissé transversalement en dessus. Antennes glabres, presque de la longueur du corps dans les femelles, beaucoup plus longues que lui dans les mâles, le dernier article très allongé dans ce sexe ; elles sont composées de onze articles mutiques , les troisième quatrième et cinquième ranifestement plus épais que les suzvans, renfles et arrondis au bout : ceux de six à onze brusquement plus longs et plus menus, presque cylindri- ques , formant apres le cinquième , une transition subite. Pattes longues, fortes; cuisses point en massue. Elytres arrondies à l'extrémité, souvent munies d'une très petite épine à leur angle sütural. Ecusson semi-circulaire , transversal, arrondi postérieure- ment. ARE: Corps allongé. Ces insectes font entendre un bruit aigu assez fort en frottant leur corselet contre la base des élytres; on les rencontre ordinairement dans les bois, sur le tronc des ar- bres et quelquefois sur les fleurs. L’abdomen des femelles renferme une iarière susceptible d'extension ; elle est noire, cylindrique, charnue, et parait composée de deux pièces qui rentrent l’une dans l’autre; c'est au moyen de cet 14 ANNALES instrument que la femelle perce le bois pour y introduire et déposer ses œufs. Les larves ont le corps allongé, assez mou, de treize segmens bien distincts. La tête est écailleuse , assez dure. La bouche est pourvue de deux fortes mandibules avec lesquelles elles rongent la substance du bois dontelles font leur nourriture. Elles changent plusieurs fois de peau, restent deux ou trois ans dans leur premier état, et passent ensuite à l’état de nymphe; l'insecte parfait en sort au bout de quelque temps. On peut élever ces larves dans de la farine ou dans de la sciure de bois ; elles y vivent très bien, s'y changent en nymphe, mais on obtient rarement l'insecte parfait. (Encycl., tom. 5, pag. 282.) 1. Cerambyx heros , Fas. Syst. Eleut. tom.2 , pag. 290, no 21. — Our. Entom., tom. 4. Capric. pag. 12. PI. I, fig. 1.a — d.— Panz. Faun. Germ. fase. 82, fig. 1.— Le grand Capricorne noir, Georr. Ins. Par., tom. 1, pag. 200, n° 1. Environs de Paris, sur le tronc des vieux Chènes. 2. Cerambyx cerdo, Fas., id., pag. 270,n° 20. — Our. id. pag. 13, n° 10. PI. X, fig. 65. — Panz., id. , fig. 2. — Le petit Capricorne noir, GEorr., id., pag. 201, n° 2. Environs de Paris, dans les bois et les chantiers. On le trouve quel- quefois sur les fleurs et même en assez grande quantité. 3. Cerambyx holosericeus , Fas., id., pag. 281, n° 71. Fe- melle.—Onxr., éd.,pag. 14,n° x1. PI. XVIL, fig. 127. Femelle. Du Sénégal. Nora. Le tubercule latéral du corselet est très peu sail- lant ; aussi Fabricius dit:il : zkorace inermi. Nous placons en outre dans ce genre les Hamaticherus miles , velutinus et fucatus, Des. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 15 Genre XXIX. HamwarrcnÈère, Hamaticherus, Des. Les quatre palpes égaux. Corselet unituberculé de chaque côté, très rugueux ou plissé transversalement. Antennes glabres, de la longueur du corps dans les femel- les, beaucoup plus longues que lui dars les mâles, leur dernier article très allongé dans ce sexe. Elles sont com- posées de onze articles cylindriques, allongés (à l’ex- ception du deuxième }; ceux de trois à sept murus à l’extrémite interne d’une épine distincte. Paites de longueur et de force moyennes. Cuisses point en massue. Elytres arrondies au bout ou tronquées. Ecusson presque triangulaire. Corps allongé. Esrices. PREMIÈRE Division. Elytres arrondies à l'extrémité, ayant une très petite épine à l’angle su- tural. 1. “Hamaticherus bellator, Urs. Catal. (Long. 2 pouces et demi.) Corps brunâtre, couvert d’un duvet roussâtre, plus long et plus touffu sur le corselet, celui-ci rugueux et chargé de plusieurs plis transversaux. Elytres lisses, un peu plus claires que la tête et le corselet. Antennes et pattes de la couleur du corps. Femelle. De l'Amérique méridionale. 16 ANNALES DevxièMe D:visrox. Elytres tronquées à l'extrémité, chaque angle de la troncature armé d’une forte épine. 2. Hamaticherus Batus. — Cerambyx Batus, Fas. Syst. je tom. 2, pag. 272, no 29. — Or. Entom., tom. 4, pag. 10, n° PI Ve Fa Ba. Amérique méridionale. de halo PS — Cerambyx plicatus, Oxx., id., pag. 40, n° 50. PI. XVIII, fig. 136. De Cayenne. Nora. Ses palpes sont plus allongés dus ceux des autres espèces. Etc. Genre XXX. *XesriEe, Xestia. ( Esoroc, poli. ) Les quatre palpes égaux, leur article terminal un peu com primé, ovale, presque arrondi au bout. Corselet cylindrique, mutique, guère plus long que la tête, tres rugueux en dessus ou plissé MAN Antennes un peu pubescentes, plus courtes que le corps dans les femelles (1), de onze articles, ceux de quatre à dix élargis en dent de scie à leur partie antérieure, le onzième ayant une petite dent avant son extrémité. Pattes courtes, cuisses brusquement en massue. Elytres PRET linéaires , ayant chacune une excavation (1) Mâles inconnus. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 17 distincte près des angles huméraux; tronquées au bout avec les angles de la troncature uniépineux. Ecusson triangulaire. Corps allongé , un peu déprimé en dessus, glabre. Esrèce. 1 “Aestia spinipenris.—Hamaticherus spinipennis, Das. Caial. (Long. 12 à 14 lignes.) Corps très luisant. Antennes, tête, corselet et poitrine d’un brun noirâtre foncé. Elytres lisses, d’un brun marron brillant, leurs épines terminales brunes. Cuisses et abdomen d'un roux luisant. Jambes et tarses bruns ainsi que l'extrémité des cuisses. Femelle. Du Brésil. Genre XXXI. “TricHopnore, 7richophorus. { zety10v, poil , eco, je porte.) Les quatre palpes égaux, leur article terminal do/abri- forme. Corselet cylindrique, presque oblong, mutique, allongé, inégal en dessus. Antennes velues, plus longues que le corps dans les mà- les (1), de onze articles cylindriques , allongés, les trois derniers plus grands. Pattes assez longues ; cuisses brusquement en massue. Elytres allant un peu en diminuant de largeur vers leur (x) Femelles inconnues. III. 2 18 ._ ANNALES extrémité, tronquées au bout; angle externe de la tronca- ture prolongé en une épine très distincte. Ecusson petit, arrondi postérieurement. Corps velu. Suivant M. Lacordaire, l'espèce de ce genre nommée par M. le comte Dejean ul/bomaculatus, se trouve sur les troncs d'arbres contre lesquels elle se tient collée, les antennes repliées sur le dos, ou volant le soir; elle produit un son aigu avec le corselet. PREMIÈRE DIVISION. Deuxième et troisième articles des antennes armés à l’extrémite d’une épine pointue. 1, Trichophorus lippus. — Cerambyx lippus , Gerw. Ins. Spec. nov., vol. 1 , pag. 508, n° 677. Du Brésil. Nora. Cette espèce est peut-être celle que M. le comte Dejean désigne dans sa collection sous le nom d'a/bomacu- latus, car M. Germar dit que les taches du corselet et des élytres sont blanches. Dans le mâle que je possède, elles sont d'un beau jaune. Deuxième Division. Antennes mutiques. 2. “Trichophorus obliquus. — Obrium obliquum , Des. Catal. (Long. un pouce.) Corps d’un noir bronzé en dessus, chargé de poils roussâtres , les uns couchés, les autres hé- rissés. Corselet ayant sur son disque cinq ou six tubércu- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 19 les noirs et luisans. Elytres ayant chacune, vers leur mi- lieu,une bande jaunâtre, très obliqüe, partant du bord extérieur et venant atteindre la suture. L’épine terminale de leur troncature est oblique. Antennes ei pattes de la couleur du corps, très chargées de longs poils roussâtres. Dessous du corps d’un testacé un peu bronzé. Mâle. Du Brésil. Genre XXXII. *Cosmisome, Cosmisoma. (xoouo6, ornement , cou, Corpsa) Les quatre palpes égaux, leur dernier article presque cylin- drique ; tronqué à l’extrémité. Corselet cylindrique, mutique latéralement, plus étroit que les élytres, notablement plus long que L tête, ayant deux sillons transversaux, l’un près 4 pos postérieur , l'autre près de l'antérieur. Antennes velues, de onze articles allongés , cylindriques, de la longueur du corps dans les femelles, un peu plus longues dans les mâles; dans les deux sexes le sixième article est souvent orné d'une touffe de poils. Pattes velues ; cuisses longues , subitement et fortement en massue ; jambes un peu arquées. Tête un peu allongée en avant. Elytres presque linéaires , un peu déprimées en dessus, arrondies à leur extrémité. Ecusson petit, triangulaire. Corps allongé, un peu déprimé en dessus. Ces Cérambycins se tiennent sur les feuilles et lestroncs d'arbres contre lesquels ils grimpent avec facilité , ils volent 2, 20 ANNALES pendani le jour dans Îles bois et produisent un son aigu avec le corselet. (Latordaire, loc. cit.) PREMIÈRE DIVISION. Antennes ayant leur sixième article recouvert par une iouffe de poils. Cosmisoma scopipes. — Cerambyx scopipes , Kiuc. Entom. Brasil. Du Brésil. 2. Cosmisoma scopulicorne. — Saperda scopulicornis, Kirs. Trans. Linn., vol. 12. 4 century of insect., pag. 442. ° 87. Du Brésil. Etc. Deuxième Divisrow. Antennes sans touffe de poils. 3. Cosmisoma azxillare.—Cerambyx axillaris , Krue.En- tn. Brasil ? Du Brésil. Genre XXXIIL. “Eurore, Euporus. (euTopoc, riche.) Les quatre palpes ésaux , courts. Corselet cylindrique , mutique latéralement, plus étroit que les élytres, beaucoup plus long que la tête, ayant deux sillons transversaux, l'un près du bord RO ACRr l'autre près de l’antérieur. Antennes g/abres, n'atteignant que la moitié des élytres DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. or dans les femelles, et de la longueur du corps dans les mâles , de onze articles, cylindriques et allongés à partir du troisième dans ce dernier sexe ; celui-ci presque de la longueur des deux suivans réunis, les autres à-peu- près égaux. Dans les femelles les trois premiers articles sont de même longueur et de même forme que dans les mâles ; le troisième au moins aussi long que les quatre suivans pris ensemble ; les huit derniers courts, n’égalant pas en longueur les trois premiers reunts. Pattes glabres, assez longues, surtout dans les mâles ; cuis- - ses en massue globuleuse vers leur extrémité; jambes comprimées. Hs Tête un peu prolongée en avant. Elytres allant un peu en se rétrécissant des angles hume: raux à l'extrémite. Ecusson triangulaire. Corps assez étroit et allongé. ESsPÈces. t. “Euporus strangulatus. — Callichroma strangulata , Dar. Catal. (Long. 8 lignes.) Tête et mandibules d'un bleu violet avec le front vert doré. Corselet fortement pointillé, cui- vreux doré; son bord antérieur bleu violet. Elytres d’un vert sombre, la base de leur suture et l’écusson d’un vert doré ainsi que le dessous du corps. Antennes et pattes. d’un bleu foncé tirant sur le violet, Mâle. Des Indes orientales ? 2. “Euporus viridis, (Long. 7 à 8 lignes.) Corps d’un vert doré. Corselet fortement pointillé. Elyires d'un vert mat et velouté, avec écusson, les angles huméraux et toute la suture, d’un vert 22 ANNALES. doré. Cuisses d’un vert brillant ainsi que le premier article des antennes; les autres articles, les jambes et les tar- ses d’un bleu foncé. Femelle. Des Indes. Nora. Ce n’est peut-être que la DES de l'espèce pré- cédente. Genre XXXIV. CorémrE, Coremia. (xopnua, brosse. ) Les quatre palpes égaux, très courts ; leur dernier article plus large que le précédent et comprimé. Corselet cylindrique, faiblement unituberculé de chaque côté, plus étroit que les élytres, plus long que la tête, allant un peu en se retrécissant du milieu à sa partie ante- rieure. Antennes glabres, mutiques, grossissant un peu vers l’ex- trémite, de la longueur du corps et de onze articles. Pattes négales, les postérieures beaucoup plus longues que les autres; cuisses brusquement en massue : jambes cylindri- ques (les postérieures ayant souvent une touffe de poils). Tarses postérieurs d'une grandeur remarquable, moitié plus longs que la jambe, leur premier article plus É que les trois suivans réunis. Tête un peu prolongée en avant. Elytres linéaires, mutiques à leur extrémité. { Ecusson petit, triangulaire. Corps presque linéaire. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 23 PREMIÈRE DIVISION. Jambes postérieures droites. — Elytres tronquées au bout. 1. Coremia hirtipes. — Saperda lürtipes , Oxx. Entom. tom. 4.Saperd., pag. 14, n° 13. PI. I, fig. 8. De Cayenne. Deuxième Division. Jambes postérieures arquées. — Elytres arrondies au bout. 2. *Coremia erythromera. — Callichroma erythromera , Des. Collect.. dé (Long. 5 lig. ) Corps pointillé et d'un bleu très foncé en dessus, plus clair en dessous. Antennes rougeñtres. Pattes rouges ayec les cuisses postérieures noires ; leurs. jambes. ornées à l'extrémité d’une touffe de poils d’un beau noir. Du Brésil. Genre XXXV. *Coroyromère, Cordylomera. (xopduan, massue, pnpes, cuisse.) Les quatre palpes égaux, leur article terminal ovale-cylin-. drique. Corselet” cylindrique, inégal en dessus, point rétréci en devant, ayant de chaque côté un tubercule mousse. Antennes glabres, de onze articles, plus longues que le corps dans les mâles (1); articles de trois à sept, munis. (x) Femelles inconnues. 24 ANNALES d'une épine à leur extrémité extérieure ; ceux de six à onze inclusivement, dentés en scie intérieurement. Ar- ticle terminal ayant une petite dent avant son extrémité. Pattes longues, égales; cuisses brusquement en massue. Elytres presque parallèles , terminées par une épine médiane distincte. Ecusson triangulaire, un peu allongé et pointu posté- rieurement. Corps glabre, lisse. EsPÈces. 1, Cordylomera nütidipennis. — Stenocorus nitidipennis , Des. Collect. (Long. 13 à 14 lignes.) Corps luisant , ferrugineux, un peu bronzé en dessus. Elytres pointillées , d’uni bleu bronzé;" cette couleur mêlée de verdâtre à leur base. Antennes d’un fauve foncé. Pattes d’un bleu très foncé avec la partie ren- flée des cuisses, rouge. Mâle. Du Sénégal. 2. Cordylomera spinicornis. — Cerambyx spinicornis, Fas. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 271, n° 22. — Cerambyx torri- dus, Ovr. Entom. tom. 4. Capric. pag. 31, n 37. PI. XIV, fig. 05. — Cosmius graciosus, Des. Collec. Du Sénépal. Nora. La description de Fabricius et d'Olivier, ainsi que la figure donnée par ce dernier, ne conviennent pas très bien à l'individu que je possède qui a le corselet d’un beau vert brillant, et non pas noir comme on le donne dans la figure et dans la description. Cependant M. Chevrolat ma assuré que mon espèce était celle décrite par les au- teurs sus-nommés. M. le comte Dejean l’a considérée comme nouvelle, puisqu'il l'a nommée graciosus. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 25 Genre XXXVI. “TracuËtie, Trachelia. (ToaxmnAos, cou.) Les quatre palpes égaux, courts; leur article terminal petit, presque ovalaire , point comprimé. Corselet cylindrique, mutique, lisse, évidemment plus long que la tête, bituberculé au milieu, près du bord posté- rieur. Antennes glabres; celles des femelles plus courtes que Île corps, de onze articles allant en s’élargissant depuis le troisième inclusivement jusques et compris le dernier , for- mant des dents de scie ;\e onzième tronqué des deux côtes, terminé en un angle qui imite un douzième article. An- tennes des mâles beaucoup plus longues que le corps, et de douze articles , allant un peu en s’élargissant dû troi- sième au onzième, mais beaucoup moins que dans les femelles; le douzième sensiblement plus petit que le préce- dent , un peu en alène. Elytres linéaires , arrondies au bout dans les mâles, à peine tronquées dans les femelles. Ecusson petit. 1 Pattes courtes; cuisses en massue, armées (d’une peute épine à leur extrémité inférieure , pres de la jambe. Corps linéaire , très glabre, luisant. EsrÈces. * 1. *Trachelia pustulata. — Callidium pustulatum , Des. Collect. (Long. 9 à ro lignes.) Corps lisse, d'un brun fonce. Elytres ayant chacune vers le milieu , deux petites litures < 26 ANNALES jaunes, saillantes, rapprochées ; la première avoisinant la suture, la seconde placée un peu plus bas, vers le bord extérieur. Antennes et pattes de la longueur du corps. Fe- melle. Du Brésil. 2. * Trachelia octolineata. (Long. 6 lignes.) Gorps lisse, ferrugineux. Elytrés ayant chacune quatre petites litures jaunes, savoir : deux supé- rieures placées de même que dans l'espèce précédente , et deux autres inférieures ayant la même disposition que les. supérieures, la suturale beaucoup plus longue que l’ex- terne. Mâle. Amérique méridionale. Nora. C'est peut-être le mâle de la précédente. 1l en dif- fère par sa couleur et par le nombre des litures des ély- tres ; en outre ces litures ne sont. pas saillantes et en relief comme dans la pustulata. 3. * Trachelia maculicollis. (Long. 7 lignes.) Corps lisse, testacé en dessus. Tête ayant une tache noire au milieu du vertex. Corselet offrant. neuf taches noires disposées régulièrement, trois de cha- que côté placées en triangle, deux, plus grandes sur son disque, vers le berd antérieur, et une dorsale posée au milieu des deux tubercules: ceux-ci noirs. Elytres noires , avec leur moitié antérieure testacée, portant deux litures jaunes, non saillantes, placées de même que dans la pustu- lata ,n° 1. Au-dessous de chaque angle huméral on voit une tache notre allongée, irrégulière. Dessous du corselet testacé , ayant deux lignes longitudinales noires; poitrine noire , testacée au milieu. Abdomen noir, bord postérieur des segmens, testacé. Antennes el païtes testacées avec l'ex- trémité des cuisses noire. Femelle. Amérique méridionale. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 27 Genre XXX VII. *PromÉcEs, Promeces. e ( meounxns, oblong. ) Les quatre palpes égaux, leur dernier article peu comprimé, presque conique, tronqué au bout. Corselet cylindrique , mutique, guère plus long que la tête, ponctué et un peu inégal en dessus. Antennes glabres, de la longueur du corps au moins, et de onze articles cylindriques dans les femelles, les quatre derniers plus épais et un peu plus courts que les précé- dens; celles des mâles notablement plus longues que le corps, sétacées, de douze articles cylindriques ; le der- nier de la longueur du onzième et pointu. Elytres linéaires , arrondies et mutiques àleur extrémité. Ecusson triangulaire. Pattes grèles, les postérieures un peu plus longues que les autres ; cuisses an peu en massue allongée; jambes légè- rement comprimées. Tarses postérieurs très grands , éga- lant presque en longueur la moitié de la jambe dans les mâ- les, leur premier article plus grand que les trois autres réunis. Corps allongé , linéaire, presque glabre. EsrÈèces. 1. “Promeces longipes. — Cerambyx longipes , Fas. Syst. Bleut. tom. 2. pag. 270,n° 17. — Callidium longipes , Oxx. Entom. tom. 4. Callid. , pag. 28, n° 36. PI. I, fig. 3. Com- mun au Cap de Bonne-Espérance. 2. Promeces clavicornis — Saperda clavicornis, Fas. Syst. SON ANNALES Eleut. tom. 2 ) pag- 322, n° 28. — Ozr. Entom. tom. 4. Sa- perd. pag. 38, n° 40. PI. IE, fig. 30. — Callichroma clavi- cornis , Des. Collect. Nora. Cette espèce parait être commune au Gap de Bonne-Espérance. M. Edouard Verreaux en a rapporté un très grand nombre d'individus, lors de son dernier voyage. M. Luczot possède un insecte de ce genre trouvé en Provence. Il l’a nommé Callichroma violacea. . Genre XXXVIIT. Puménicocere, Phænicocerus, Larr. Les quatre palpes égaux, article terminal cylindro-coni- que, non comprimé et tronqué à l'extrémité. Corselet cylindrique , mutique, ponctué, guère plus long que Ja tête. Antennes velues , de douze articles, plus courtes que le corps et filiformes dans les femelles ; ces articles assez courts, ceux qui suivent le troisième ayant leur extrémite prolongée en une petite dent a la partie intérieure. Anten- nes à-peu-près de la longueur du corps dans les mâles, chaque article, à partir du troisième, émettant latérale- ment un très grand rameau linéaire , tous ces rameaux réunis formant une sorte de long panache.# Elytres fort longues, linéaires, tronqnées à leur extré- mité; angles de la troncature peu aigus dans les femelles, prolongés en épine dans les mâles. Ecusson petit, en triaugle curviligne. Pattes courtes ; cuisses point en massue. Corps allongé, cylindrique. | DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE, 29 ds * EsPèces. 1. *Phænicocerus Dejeanii, Larr. inéd. (Long. 16 lig.) Corps brunâtre , garni d'un duvet roussätre, plus fin et plus soyeuxsurlesélytres. Tête et corselet forte- ment ponctués, presque rugueux. Elytres testacées, très fine- mentpointillées,soyeuses, étroitement bordées de brun exté- rieurement et le long de la suture ; chaque angle de leur troncature prolongé en une épine noire, très aiguë, un peu relevée. Mâle. (C'est l'unique individu de ce sexe que je connaisse. ) Rapporte du Brésil par le voyageur Martin ; il fait partie de la collection de M. le comte Dejean, qui, je crois, le pos- sède seul à Paris. 2. “Phænicocerus rotundicollis, Duroxr. (Long. 15 lig.) Cette espèce ne diffère du mâle précédent que par ses élytres bien plus fortement ponctuées et pres- que glabres, les angles de leur troncature ne sont pas prolongés en épine, mais présque obtus. Femelle. Rapportée du Brésil par le voyageur Martün. Nora. Troisindividus; deux dans la coilection de M. Du- pont et un dans la mienne. C’est peut-être la femelle du P. Dejeanii. Cependant il y a lieu d'en douter. La collection de M. Dupont renferme une autre espèce très voisine ; c'est aussi une femelle; elle diffère du rotun- dicollis par des mandibules plus fortes, plus avancées et par son corselet ayant des éminences, et au milieu une côte longitudinale élevée. M. Dupont la désigne sous le nom de costicollis. Une autre femelle du cabinet de M. le comte Dejean, et qu'il nomme Fabricit, est plus grande que les deux précé- k 3 ANNALES dentes et a le corps entièrement fauve, à ce qu'il m'a paru. Toutes ces espèces sont du Brésil. Elles paraissent y être rares. Genre XXXIX. DorcacÈre, Dorcacerus , Des. Corselet dilaté latéralement, bituberculé de chaque côté, rugueux et tuberculé en-dessus ; angles postérieurs échancrés. Ecusson petit, arrondi postérieurement. Présternum simple , sans saillie. Tête grande , un peu verticale, plane , presque aussi large que le corselet. Antennes glabres , très écartées entre elles à leur inser- tion , de onze articles : ceux de trois à six munis à l’extré- mité externe d'une épine et dilatés dans cette partie; elles sont au moins de la longueur du corps dans les femelles avec le dernier article de la grandeur du dixième, et muni d'une petite dent placée au-delà du milieu, simulant un douzième article : celles des mâles sont notablement plus longues que le corps, leur article terminal beaucoup plus grand que le précédent, simple et terminé en pointe. Palpes maxillaires plus longs que Îes labiaux avec leur dernier article conique , très peu comprimé. Mandibules fortes, épaisses, arrondies extérieurement. Elytres allant en se rétrécissant des angles huméraux à l'extrémité, arrondies et mutiques au bout. Pattes moyennes ; cuisses point en massue. Corps un peu soyeux. L'espèce qui constitue ce genre vit, suivant M. Lacor- daire, sur les feuilles et le tronc des arbres ; elle vole fré- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 3r quemment pendant le jour et produit un son aigu avec le corselet. Esrèce. 1. Dorcacerus barbatus.— Cerambyx barbatus , Oin. En- tom. tom. #. Capric. pag. 10, n° 6. PI. XIIT, fig. 94. Mâle et femelle. Du Brésil. À Genre LX. Cnrorine, Chlorida. ( XAwpos, vert. ) Corselet dilaté latéralement, bituberculé sur les côtés et sur son disque. Ecusson petit, arrondi postérieurement. Présternum simple, sans saillie. Tête rnoyenne , horizontale. Antennes pubescentes, à-peu-près de la longueur du corps dans les femelles, plus longues que lui dans les mà- les, de onze articles cylindriques , le dernier subitement un peu rétréci avant son extrémité. Palpes presque égaux, leur dernier article comprimé, élargi vers son extrémité , presque triangulaire. Mandibules arrondies extérieurement. Mésosternum sans carène. Elytres rebordées latéralement, presque parallèles, tron- quées à leur extrémité , chaque angle dela troncature uni- épineux. Pattes moyennes ; cuisses point en massue, jambes com- primées, s'élargissant un peu vers l'extrémité. Corps allongé. CA 32 . ANNALES Les deux espèces qui constituent ce genre vivent sur les feuilles, le tronc des arbres et quelquefois sous leurs écor- ces , elles volent souvent dans les bois pendant le jour, et produisent un son aigu avec le corselet. ( Lacordaire Loc. citat. ) EsPèces. 1. *Chlorida costata.—Stenocorus costatus , Das. Collect. {Long. 16 à 18 lig.) Tête noirâtre , pointillée. Corselet de cette couleur et couvert de rugosités. Elytres d’un vert mat, bordées de jaune à leur base, ayant latéralement avant leur bord extérieur une ligne dal jaune; elles portent chacune quatre lignes élevées distinctes. Ecusson noirâtre. Dessous du corps ferrugineux. Antennes ferrugineuses avec leur premier article et l’exirémité des autres, brunâtres. Pattes d’un ferrugineux très foncé. Mâle. Du Brésil. 2. Chlorida festiva. — Stenocorus un. Fa. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 305, n°3. — Cerambyx sulcatus, Our. Entom. tom. 4, Capric. pag. 28, n° 32, PI. PU fig. 113. Femelle. Cayenne, Surinam, eëc. Genre XLI. CÉRAGÉNIE, Ceragenia. ( xepax, corne, ‘jeveroy barbe. ) Corselet dilaté latéralement, bituberculé de chaque côté, inégal et tuberculé en dessus. Ecusson petit, arrondi postérieurement. Présiternum peu saillant, portant une faible pointe entre les DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. 33 deux premières cuisses , et muni d’une légère échancrure transversale près de son bord antérieur. , Mésosternnm caréné. Antennes à-peu-près de la longueur du corps dans les femelles, plus longuëés que lui dans les mâles; elles sont garnies en dessous d'une frange de longs poils et composées de onze articles, le dernier très long dans les mâles. Palpes presque égaux ; article terminal un peu comprimé, obconique. Mandibules arrondies extérieurement. Elytres rebordées latéralement, tronquées à leur extré- mité, chaque angle de la troncature presque uniépineux. Pattes assez grèles; Cuisses point en massue. Corps soyeux. ESPÈCE. 1. Ceragenia bicornis. — Cerambyx bicornis , Fas. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 294, u° 41. Mâle. — Ozr. Entom. tom. 4, Capric. pag. n° , PI. V, fig. 31. — Trachyderes bicornis, Scuon. Syn. Ins. tom. 3, pag. 366, n° 13. — Stenocorus aurichalceus , Des. Catal. Amérique méridionale. Genre XLIT. LopxonocÈre, Lophonocerus, Larr. Corselet dilaté latéralement, bituberculé de chaque côté, rugueux et tuberculé en dessus. Ecusson petit, presque arrondi postérieurement. Présternum saillant, cunéiforme, à pointe très avancée. Mésosternum caréné, distinctement sépare du métasternum par un profond enfoncement. Palpes presque égaux ; article terminal conique. III. 3 34 . ANNALES Antennes à peine de la longueur du corps dans les fe- melles , beaucoup plus longues que lui dans les mâles , de onze articles ; les six premiers couverts de poils ; le dernier très long dans les mâles et terminé par ur petit faisceau de poils. Mandibules arrondies extérieurement. Elytres presque parallèles, rebordées latéralement, ar- rondies et mutiques à leur extrémité. Pattes assez courtes ; cuisses point en massue. Corps légèrement pubescent. La Cailichroma histrio, Das. , Catal. ( Lophon. hirticor- nis), vit sous les écorces des arbres où se trouvent quel- quefois réunis un assez grand nombre d'individns; sa dé- marche est assez lourde, elle fait rarement usage de ses ailes. _ Une autre espèce ( sérigosus, Der. ) est plus agile et vole plus fréquemment ; on la trouve ordinairement grimpant contre les troncs d'arbres. Toutes deux font entendre un son aigu avec le corselet. (Lacordaire, loc. citat.) Esrkces. 1. Lophonocerus barbicornis. — Cerambyx barbicornis , Fas. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 276 , n° 49. —- Orr. Entom. tom. 4, Capric. pag. 8. PI. VIT, fig. 48. De Cayenne. Nora. C’est à tort que Linné , Fabricius et M. Schonherr lui donnent les Indes Orientales pour ‘patrie. Suivant gie de la Guyane française ), cette espèce vient sur le Courbaril ( Hymenæa M. Lacordaire (Mémoire sur l’'entomo!o Courbaril, Lixx.), probablement pour sucer l'espèce de ré- sine ou gomme qui découle du tronc et des branches. Il en a pris un grand nombre d'individus à Tourou ser cet arbre. 2. Lophonocerus hirticornis. — Trachyderes hirticornis , DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 35 Sono. Synon. Ins. tom.3, Æppend. , pag. 176, n° 246. — Callichroma histrio, Des. Catal. Du Brésil. Etc. Genre XLIIL. Crénone, Ctenodes, Our. Corselet dilaté sur les côtés, transverse, bituberculé laté- ralement, inégal et tuberculé en dessus. Ecusson petit, arrondi au bout. | Présternum saillant, cunéiforme, sa pointe un peu avancée. Mésosternum en cône avance. Elytres s'élargissant sensiblement vers l'extrémité. Antennes assez épaisses, glabres, à peine de la longueut du corps dans les femelles, dentées en scie, et de onze articles. Palpes courts; dernier article ovale-oblong. Mandibules arrondies extérieurement. Tête assez petite. Pattes moyennes; cuisses point en massue. Corps glabre. ESsrÈceEs. 1. Ctenodes decemmaculata, Ovr. Entom. tom. 6, pag. 791,n°1. PL. I, fig. 1. a. b. De l'Amérique Méridionale. Etc. Genre XLIV. CryProgre, Cryptobius. Dur. Corselet dilaté latéralement, bitubereculé de chaque côté, moins long que large, gibbeux, son disque ayant des tu- bercules, et au milieu une élévation longitudinale assez d 36 ANNALES saillante. Il a plusieurs cavités fortement ponctuées. Bords postérieurs étranglés et atteignant presque la base des élyires. Ecusson très petit, un peu moins long que large, presque arrondi postérieurement. Présternum très saillant, sans échancrure, mais portant -entre l'insertion des deux premières cuisses , une pointe cunéiforime extrémement avancee. Mésosternum éloigné du présternum, muni d'une pointe aigué. Antennesgreles, presque sétacées, glabres, une fois au moins plus longues que le corps; leurs premier et troisième . articles ponctués. Palpes à articles très courts, cylindriques et presque cachés. Menton etroit, ayant une ponctuation peu serrée; 1l est faiblement creusé transversalement. Mandibules petites, assez grèles, peu arquées dans les, deux sexes. Tête petite, cblongue , ponctuée postérieurement, ayant entre les antennes une petite cannelure assez profonde et longitudinaie. Elytres longues, parallèles , arrondies au bout et portant chacune deux petites épines à leur extrémité. Pattes assez grèles, graduellement plus longues ; extré- mité des cuisses postérieures munie de deux épines très courtes. EsPior. 1. *Cryptobias coccineus, Dur. (Long. 9 à 10 lignes.) Antennes, partie supérieure de la tête, moitié postérieure des élytres et abdomen d'un ; P y DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 37 noir d'ébène très luisant. Partie inférieure de la tête au-des- sous du menton, bouche, corselet, moitié antérieure des. élytres ainsi que l’écusson et le mésosternum, d'un jaune tirant un peu sur l’orangé. Pattes noires, ponctuées. Ely- tres finement pointillées, rebordées latéralement. Dessous du corps lisse. Du Brésil. De ma collection. (Duroxr.) Genre XLV. DEsmonÈre, Desmoderus, Des. Corselet dilaté latéralement, bituberculé de chaque côté, son disque offrant plusieurs tubercules. Ecusson étroit, en triangle. Antennes glabres, de la longueur du corps dans les femelles, plus longues que lui dans les mâles, de onze articles cylindriques à partir du troisième, le premier renflé, presque en forme de poire renversée ; le second petit, cyathiforme ; les sept suivans un peu renflés au bout, et munis, dans cette partie, d’une épine petite, mais dis- tincte; le terminal ayant un rétrécissement, ce qui si- mule un douzième article. Présternum farblement échancré transversalement, portant entre les deux premieres cuisses une pointe peu saillante. Palpes courts, presque égaux. Mandibulescoudées, presque tuberculées extérieurement. Flytres allant un peu en se rétrécissant des angles hu- méraux à l'extrémité; ces derniers saillans, mousses : on voit près d'eux une petite cavité; elles sont rebordées laté- ralement; leur extrémité arrondie et mutique. Pattes courtes; cuisses grèles à la base, subitement, en massue vers leur extrémité. Corps glabre, luisant. (se SS ANNALES Re ESPÈCE. 1. “Desmoderus variabilis, Duponr.— Desmoderus niger- rimus et Desmoderus extmius , Des. Collect. (Long. 12 à 14 lignes.) Corps lisse. Antennes testacées, ayant ordinairement l'extrémité de chague article brunâtre. Disque du corselet muni de cinq tubercules; deux à côté l’un de l'autre, et trois placés au-dessous, en ligne trans- verse. Tête, corselet, écusson et élytres variant de couleur, - du brun au testacé; en outre, ces dernières sont quel- quefois brunes, avec une tache humérale testacée, et leur bord extérieur de même couleur; on voit, au milieu de leur bäse, une ligne élevée très saillante qui s’oblitère avant d'atteindre le milieu de l’élytre. La suture est constamment blanchätre du milieu à l'extrémité. Pattes testacées avec le bout des cuisses souvent noir. Mâle et femelle. De Caracas. | Genre XLVI. Pmépixe, Phædinus, Dur. Corselet &ilaté latéralement, noduleux à partir du miliew jusqu à la base, chagriné en avant, s’élargissant ensuite et terminé de chaque côté par une épine. Ecusson étroit, en triangle à pointe allongée; il a dans son milieu une faible impression longitudinale. Antennes dentées en scie, plus longues que le corps, de onze articles déprimés (sauf le second), et presque égaux ; le dernier ayant un rétrécissement, ce qui simule un douzième article. Présternum large, renflé, muni d’une pointe verticale, aiguë; très saillante. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 39 Mésosternum avancé et terminé par une pointe se dirigeant en avant et très aiguë. , Palpes maxillaires à articles aplatis, le dernier plus long que le précédent, dépassant un peu les mandibules : palpes labiaux un peu plus courts que les autres. Menton transversal, un peu rugueux. Mandibules courtes, peu courbées en dedans et parais- sant inermes. Tête petite, raboteuse entre les antennes, ponctuée postérieurement. Chaperon figurant en travers un carré long. Yeux peu saillans, arrondis au-dessous des antennes. ‘Elytres tronquées, un peu rétrécies à l'extrémité, poin- üllées, ayant une forte épine latérale dans cette partie. Pattes inermes , assez longues, faiblement comprimées ; crochets des tarses intermédiaires et postérieurs beaucoup plus longs que dans le genre Trachydère. ; Abdomen entier. ESPÈCE. 1. *Phædinus tricolor, Düronr. : (Long. 18 lignes.) Tête, antennes, écusson, moitié pos- térieure des élytres, pattes et dessous du corps, d'un beau .noïr plus ou moins brillant; corselet d'un rouge carmin foncé; moitié antérieure des élytres d’un beau jaune de- soufre. De Cayenne. De ma collection. { Dupont.) Genre XLVII. CnARINOTE, Charinotes, Dur. Corselet dilaté latéralement, convexe, ayant deux éléva- tons arrondies placées transversalement sur son disque, 40 ANNALES entourées chacune par La oité d’une autre élévation postérieure qui vient les séparer, en prenant une dispo- sition deini-circulaire se dirigeant à moitié vers le bord antérieur; ses bords latéraux munis chacun d'une épine assez forte. Ecusson triangulaire, terminé en pointe fine et allongée. Antennes de douze articles, plus longues que le corps: pre- mier article le plus gros de tous; le second très petit; les troisième , quatrième, cinquième et sixième presque égaux, graduellement dilates ;les suivans jusqu’au onzième égaux, mais beaucoup plus dilatés que les autres; le der- nier un tiers plus petit que le précédent. Présternum renflé, muni d'une pointe aiguë peu visible placée entre les deux premières cuisses. k Mésosternum renfle. Palpes maxillaires aussi longs que les mandibules. Mandibules très courtes, paraissant inermes. Menton étroit, faiblement rebordé. : Tête petite, creusée en avant. Elytres simples, assez courtes, presque parallèles, ar- rondies à leur extrémité, finement rebordées, ayant une impression à l’angle de leur base. Pattes antérieures et intermédiaires de longueur moyenne, les postérieures un quart plus longues que les autres. ESPÈCE. 1. *Charinotes fasciatus, Duronr. (Long. 7 lignes, larg. 3 lignes.) Il a tout-à-fait l’appa- rence d’un petit individu femelle du 7rachyd. succinctus. Les quatre premiers articles des antennes d'un brun noir, les huit suivans d’un jaune testacé. Tête creusée entre les DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 4 antennes, d’un brun noirâtre, ainsi que le corselet; les cavités de celui-ci sont ternes et finement pointillées ; tout le dessous, les deux épines latérales et l'élévation trans- versale postérieure, ont des points moins serrés. Ecusson de la couleur du corselet, un peu ponctué à sa base. Ely- tres d’un brun presque noir, entièrement glabres et lui- santes, traversées par une bande d'un beau jaune, assez réoulière, mais finement découpée sur ses bords; elles prennent une teinte beaucoup plus claire vers leur extré- mité. Tout le dessous du corps est ponctué et noiràtre, à l'exception du dernier segment de l'abdomen, qui est ferru- sineux. Cuisses noirâtres avec leur origine, les jambes et les tarses de couleur ferrugineuse. Du voyage de M. A. de Saint-Hilaire à la capitainerie des Mines au Brésil. De ma collection. ( Durowr.) Genre XLVIIT. Denpro8ie, Dendrobias, Dur. Corselet dilaté latéralement, noduleux, irrégulièrement excavé, presque aussi long que la tête et les mandibules réunies, munide chaque côté d’une pointe médiane assez forte. Disque offrant une élévation irrégulière et trans- versale. Ecusson grand, large, triangulaire, ayant quelques légères impressions. Présternum saillant, ayant une échancrure transversale, et muni d'une pointe peu avancée. Mandibules des mâles érès avancées, grandes, épaisses, courbees obliquement en avant, bifides à l’extremite. Elles sont très courtes dans les femelles. Menton entièrement corné, large , surtout dans les mâles, creusé transyersalement et rebordé. 42 . ANNALES Palpes déprimés; les maxillaires dépassant à peine en longueur les labiaux, leur dernier article aussi long que les deux précédens réunis. Antennes une fois plus longues que le corps dans les mâles, de onze articles presque égaux à partir du troi- sième ; le premier obtus, le second très petit, le dernier seulement plus long. Tête avancée, de grandeur moyenne, moins longue que les mandibuies dans les mäles, mais plus forte que celle des femelles. Front vertical; celui des mâles creusé, ayant deux impressions longitudinales assez profondes entre les antennes, séparées dans leur longueur par une petite élé- vation cannelée. Yeux fortement échancrés pour recevoir l'insertion des antenses, peu saillans, arrondis au-dessous de celles-ci. Elytres médiocrement longues, à peine échancrées au bout et un peu rétrécies vers l'extrémité. Pattes presque égales, simples, de longueur moyenne; cuisses un peu renflées. Nora. Les femelles ont les plus grands rapports avec celles des Trachydères. 1. Dendrobias mandibularis, Dur. — Trachyderes 4. ma- culatus, Kr.uG. ( La femelle. ) do 1 pouce 14 lignes, non compris les Handibules ) Les trois premiers articles des antennes noirs et rugueux; les suivans annelés par moitié de noir et de blanc. Man- dibules noires, ponctuées jusqu'aux deux tiers, lisses à leur extrémité. Parties de la bouche d’un brun obscur ou tout- à-fait noires. Tête noire en dessus et en dessous. Corselet lisse, noirâtre, finement chagriné en dessous; ses bords latéraux pointillés. Ecusson noirâtre, lisse. Elytres glabres, noires, ayant chacune deux taches plus ou moins grandes, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 43 d'un jaune fauve; la première presque carrée occupe la moitié antérieure de l'élytre, laissant derrière elle une bande noire qui traverse la base ; l'autre tache est oblongue et s'étend sur le reste de l’élytre; bord latéral et suture entourés de noir. Jambes et tarses fauves ; les premières ta- chées de noirâtre à l'extrémité. ae d’un beau noir brillant ainsi que le dessous du corps. Dans la femelle, la couleur noire domine sur les Dore leurs deux taches fauves sont toujours plus petites et plus détachées les unes des autres; généralement aussi elle a le bout des cuisses jaune. Var. A. Les trois premiers articles des antennes, la tête, le corselet, l'écusson , la base des élytres et tout le dessous du corps, d'un rouge de brique foncé. Cuisses noirâtres. Je possède une femelle dont plus de la moitié postérieure des élytres est noire, et dont la grande bande longitudinale jaune ne présente: His à cr nenELe que deux très petites taches oblongues de cette couleur. Var. B. Elle ressemble à la précédente par la couleur de la tête, des trois premiers articles des antennes, du cor- selet et de l'écusson, de la base des élytres et du dessous du corps; seulement les quatre taches fauves des élytres n'en font distinctement qüe deux, au milieu desquelles se voit toujours un point noir qui diffère de grandeur. Cuisses noirâtres. Dans la femelle, le corselet, l'écusson, la base des élytres et le dessous du corps sont noirs; et, comme dans les. précédentes, ses cuisses sont moitié ue et moitié fauves. Var. C. Le mâle paraît d'abord être une espèce très dif- ferente. Veux et mandibules noirâtres. Tout le reste d’un jaune testacé. Elle diffère de la var. B par l'absence du point noir au milieu de chaque élyire, par la couleur plus claire de la base de celles-ci et du corselet, par les cuisses 44 ANNALES qui, au lieu d'être entièrement noirâtres, sont moitié jaunes et moitié brunes, comme celles de toutes les fe- melles connues, ce quefje n'ai rencontré que dans ce seul mâle. Je ne connais point de femelle dans cette variété. Du Mexique. Nora. M. Klug de Berlin, m'a envoyé une femelle sous le nom de 7”. {-maculatus. (Buroxr.) 2. Dendrobias maxillosus, Duvoxr. (Long. 9 lignes.) Il a de l’analogie avec la var. GC de l'espèce précédente; mais il doit, suivant moi, constituer une espèce particulière. Mile. Dessus du’ corps d’un jaune sale, assez terne. An- tennes anrelées de jaune et de brun foncé; leur premier et troisième articles bien plus courts et bien plus dilatés que dans le D. mandibularis. Mandibules moins épaisses, plus grèles avec l'extrémité noire. Tête proportionnelle- ment plus petite, plus lisse. Corselet plus. étroit et plus long, ses excavations moins profondes, plus transversales. D ? El y a au bout de la partie saillarte qui le traverse, près de chaque épine latérale, un point noir. Ecusson plus long, plus étroit. Elytres entièrement jaunes, plus longues, plus cylindriques et plus arrondies à l'extrémité. Cuisses fauves, plus foncées à leur articulation avec la jambe. Des- sous du corps d’un jaune clair ainsi que les jambes. Je ne connais pas la femelle. Cet insecte faisait partie d’une collection que j'ai recue, en 1826, des Etats-Unis d'Amérique. Mais je ne puis croire que cela soit sa patrie, que je soupçonne plutôt devoir être l'Amérique méridionale. (Durowr.) DE LA SOCIÉLÉ ENTOMOLOGIQUE. 45 Genre XLIX. TracnyDÈèRe, Trachyderes, Dar. Corselet grand ,.dilaté latéralement, bituberculé de chaque côté; son dessus noduleux et chargé d'excavations très prononcées; ses angles postérieurs fortement échancrés. Ecusson grand, large, allongé et triangulaire. Présternum très saillant, bituberculé, ayant une échan- crure transversale séparant le premier tubercule du se- cond. Mandibules peu avancées, semblables et entières dans les deux sexes, coudées et presque tuberculées extérieure- ment. Menton corne seulement à la base, membraneux vers la languette. Palpes maxillaires guère plus longs que les Jabiaux ; ar- ticle terminal des quatre un peu obconique, presque cylin- drique. Antennes glabres , sétacées, de onze articles; le dernier ayant une dent latérale, ce qui simule un douzième article. Le premier grand, renflé; le second petit, cyathiforme : elles sont au moins de la longueur du corps dans les femelles, avec leurs articles à partir du troisième, un peu comprimés et élargis; notablement plus longues que le corps dans les mâles; leurs articles allongés, cylindriques ; le terminal fort grand , presque aussi lang que les deux précédens réunis. Tête plus étroite que la partie antérieure du corselet. Mésosternum avancé, obtus. Elytres allant un peu en se rétrécissant des angles hu- méraux vers l'extrémité, ayant une petite cavité près de chaque angle huméral. Elles sont souvent tronquées pos-. térteurement. 46 ANNALES Pattes courtes, fortes. Corps luisant, ordinairement glabre. Les espèces de ce genre multiplient beaucoup; elles vi- vent sur les troncs d'arbres et s’y tiennent collées les an- tennes ramenées sur le dos ; quand on veut les saisir, elles s'enfuient avec assez de rapidité et quelquefois se laissent tomber. On Îles trouve souvent aussi rassemblées en grand nombre autour des plaies d'arbres, occupées à sucer la liqueur qui en découle. Jamais elles ne fréquentent les feuilies ni les plantes. Elles volent ordinairement le soir et quelquefois pendant le jour. Toutes produisent un son aigu avec le corselet. ( Lacordaire, loc. citat.) Ce genre me paraït propre à l'Amérique. . ESPEcEs. 1. Trachyderes “succinctus, Scnon., Syn. Ins. tom. 3, pag. 364, n° 1. — Cerambyx succinctus, Fas. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 274 , n° 40. — Or. Entom. tom. 4. Capric. pag. 20, n° 01. PI. VII, fig. 43. a. b. Mâle. Commun au Brésil et à Cayenne. 2. Trachyderes rufipes, Somon., id. pag. 365, n° 2. — Cerambyx rufipes, Fas. id. pag. 275, n° 44.—Orx. id. pag. 15, n° 14. PI. I, fig. 3 et PI. XIIT, fig. 89. Mâle. Amé- rique méridionale. Ne Trachyderes morio, Scnox. id. no 3. — Cerambyx morio , Far. id. pag. 293, n° 34.— Cerambyx thoracicus, Onr. id. n° 13, PI. XII, fig. 85. Femelle. De Cayenne et du Brésil. 4. Trachyderes striatus, Scnox. id. no 4. — Cerambyx striatus, Fam. id. pag. 295, n° 42. — Or. éd. pag. 27, n° 31. PI. X, fig. 71. a. b. Mâle. De Cayenne et du Brésil. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 47 5. Trachyderes dimidiatus, Scmox., id., pag. 366% n° 8. — Cerambyx dimidiatus, Fas. id. pag. 276, non AS AU Oxr. id: pag. 18, n° 19. PI. XIV, fig. 96. Femelle. Du Brésil et de Cayenne. 6. Trachyderes bicolor, Sono. id. n° 9.— Cerambyx bicolor, Fas. id. pag. 276, n° 46.— Onr. id. pag. 18, n° 18. PI. IX, fig. 61. Mâle. De Cayenne. 7. Trachyderes signatus , Gxux. Sono. td. Append. pag. 197, n° 247. Du Brésil. Etc. Genre L. Xyrocaris, Æylocaris, Dur. Corselet dilaté latéralement, irrégulièrement noduleux en dessus, bituberculé de chaque côté, à-peu près aussi large que long, chargé d’'excavations très prononcées ; tuber- cule postérieur latéral plus grand que l’autre. Ecusson grand, triangulaire, allongé, creusé en avant, ayant une fine impression longitudinale. Présternum peu saillant, sans échancrure transversale, tron- que ou arrondi posterieurement. * Palpes assez grèles, déprimés, dépassant un peu les mandibules ; les maxillaires un peu plus longs que les la- biaux. : Menton creusé transversalement et rebordé à sa partie antérieure. Antennes un peu plus longues que le corps, de onze articles d'inégales grandeurs, diminuant graduellement jus- qu’au sixième, les cinq derniers brusquement plus petits. Mandibules petites, presque verticales, terminées en deux courbes très aiguës. Tète petite, avancée, ayant une impression transversale, / 43 ANNALES plus pfononcée vers l'insertion des antennes à sa partie supérieure, et qui est interrompue dans son milieu par une élévation longitudinale prenant naissance à-peu-près dans la direcüon des yeux, et qui s'arrête aux rugosités du front. Partie postérieure de la tête arrondie et finement chagrinée. Yeux fortement échancrés postérieuremert, petits, peu saillans. Elytres longues, parallèles, arrondies à leur extrémité. Pattes antérieures et intermédiaires à-peu-près égales ; les postérieures notablement plus longues; toutes assez grèles. Abdomen large, aplati. ESPÈCE. 1. Xylocaris oculata, Duroxr. (Long. 8 lignes.) Corps finement pointillé en des- sus et en dessous. Antennes d'un fauve foncé, avec les deux premiers articles , l'extrémité des quatre suivans et les cinq derniers d'un noir prononcé. Tête, corselet, écusson, dessous du corps et pattes, d’un beau noir. Ely- tres d'un fauve assez foncé , ayant chacune dans leur milieu une tache noire, presque ronde, qui varie pour la gran- deur. Suture et bord latéral, du même noir. Abdomen couvert de poils jaunâtres très espacés. Jambes couvertes antérieurement de semblables poils. Tarse d'un gris sale en dessous. Du Brésil et de Buénos-Ayres. De ma collection et de ‘celle de M. Audinet-Serville: ( Duronr.) DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 49 Genre LI. Axcyrostrerne, Ancylosternus, Dur. Corselet dilaté latéralement, lisse en dessus, à peine ex- cavé, fortement ponctué en dessous, plus large que long, muni d’une épine latérale. Ecusson grand, large, triangulaire ; sa base coupée carré- _ ment. Cuisses fortes ; les antérieures renflées, mutiques; les quatre autres munies à l'extrémité de deux épines inégales. Présternum cunéiforme, très avancé, ayant une pointe sail- lante près du cou; il est fortement échancre transversa- lement. Antennes des mâles une fois au moins plus longues que le corps, de onze articles presque égaux, le dernier plus long. Le premier fort gros, rugueux à sa base, lisse et arrondi à son extrémité: le second plus grand que de coutume, fortement échancré. Palpes à articles assez grands , arqués et déprimés. Menton large, creusé transversalement, et interrompu dans son milieu par une courte impression. | Mandibules courtes, épaisses, assez fortes, transversales, rugueuses. Tête forte, rugueuse en avant, ayant seulement de pe- tits points postérieurement, avec deux impressions longi- tudinales inégales à sa partie supérieure, séparées en avant par une fine élévation cannelée: Yeux peu saillans. * Elytres glabres, assez longues, rétrécies et tronquées à l'extrémité, ayant chacune, dans cette partie, une fine épine latérale. ITT. 4 - be ANNALES Mésosternum avancé, présentant une surface semi-cir- - culaire. Pattes de moyenne grandeur. ESPÈCE. 1. Ancylosternus scutellaris. — Cerambyx seutellaris, ‘Orr. Entom. tom. 4. Capric. pag. 16, n° 15. PL XXI, fig. 160.—Trachyderes scutellaris, Scnox. Syn. Ins. tom. 3, pag. 366, n° ro. _D'Amérique ? De ma collection. (Duroxr.) Genre LIT. Oxymëre, Oxymerus, Sozrer. Corselet dilaté-latéralement, plus long que large, bituber- culé de chaque côté, son dessus presque lisse, à peine excavé ou sans excavations, rétréci en avant. Ecusson grand , en triangle allongé. Cuisses peu renflées, légèrement déprimées; les antérieures mutiques; les quatre autres munies à l'extrémité, de deux épines inégales. Présternum peu saillant, sans échancrure transversale. Antennes presque une fois plus longues que le corps dans les mâles; celles des femelles le dépassant à peine; de onze articles cylindriques , diminuant graduellement; le premier plus gros, le second petit, sans échancrure, les suivans jusqu'au dixième presque égaux; le dernier plus long. Palpes très aplatis, dépassant à peine l'extrémité des .mandibules ; les maxillaires plus longs que les labiaux ; der- nier article un peu dilaté. Menton étroit, creusé transversalement, rugueux et re- bordé antérieurement. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 5r Mandibules petites, presque semblables dans les deux sexes, médiocrement arquées ; l'extrémité échancrée exté- rieurement. Tête petite, avancée dans les mâles, beaucoup moins dans les femelles, avec deux i impressions longitudinales à sa partie supérieure, qui prennent souvent une direction transversale près des antennes ; ces deux impressions sont quelquefois séparées par une petite élévation cannelée qui part, tantôt d'une petite protubérance arrondie placée à sa partie supérieure, tantôt un peu plus en avant des yeux. Partie postérieure de la tête parsemée de petits points enfoncés. Elytres glabres, longues, rétrécies et tronquées à leur extrémité, ayant chacune, dans cette pue: une épine latérale souvent très longue, et une autre épine peu dis- tincte placée près du bord sutural. Pattes de moyenne grandeur. Esrèces. 1. Oxymerus basalis.— Trachyderes basalis, Dazm. Anal. Entom. pag. 65, n° 5r.— Des. Catal. Du Brésil. 2. Oxymerus rivulosus. — Cerambyx (Trachyderes) rivu- losus, GErm. , ns. spec. nov., vol. 1, pag. 512, n° 683. Du Brésil. Etc. (Duponr.) Genre LIIL. *Srénasrs, Séénaspis. (otevos, étroit, aomtç, écusson. ) Corselet dilaté latéralement, presque en carré transversal, unituberculé de chaque côté au milieu, son disque lisse, 4. 52 ANNALES ses côtés un peu irréguliers; il est coupé obliquement depuis son tubercule jusqu’à l'angle postérieur. Ecusson grand, en triangle allongé, pointu, assez étroit. Antennes glabres, plus longues que le corps dans les mà- les (1), de douze articles; le second court, globuleux; ceux de trois à huit cylindriques; les suivans aplatis, très allongés , le terminal très grand, Présternum ayant entre l'insertion des deux premières cuisses.une saillée cuneiforme et comprimee. Palpes courts. Manibules petites, épaisses. Elyires presque parallèles, allant un peu en se rétrécis- sant de la base à l'extrémité, arrondies et mutiques au bout; leurs angles huméraux arrondis, ayant ane petite cavité Imterne. Pattes de longueur moyenne; cuisses un peu en massue allongée. Corps allongé, glabre, luisant. ESPÈCE. 1. “Stenaspis verticalis, Dupoxr. (Long. 16 à 18 lignes.) Tête noirâtre, pointillée ; vertex rougeûtre, cette couleur s'avançant en pointe entre les antennes. Corselet pointillé, noirâtre, ayant au bord pos- térieur une bande transverse rougeâtre, plus étroite dans son milieu. Ecusson d'un bleu verdàtre. Elytres chagrinées, d’un vert bleuâtre brillant, ayant chacune au milieu deux. lignes longitudinales élevées, assez distinctes, qui n'attei- gnent pas l'extrémité. Abdomen rougeâtre, presque brun latéralement. Pattes rougeâtres avec l'extrémité des cuisses, (:) Femelles inconnues, : DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 53 la base. des jambes et les tarses, noirâtres. Antennes rou- geûtres, extrémité de chaque article noirâtre. Mâle. Da Mexique. Collections de MM. le comte Deiean et Du- pont. Genre LIV. CrioProsoPe, Crioprosopus. (xproc, Bélier, toocuwmov, face.) Corselet dilaté latéralement, -unituberculé de chaque cüté, rebordé postérieurement ; son disque lisse. Ecusson triangulaire, pointu. Antennes à peine pubescentes, de la longueur du corps dans les femelles (1), de onze articles presque cylin- driques, un peu renflés à leur extrémité; le premier beaucoup plus gros, en cône renversé, presque canali- culé en dessus; le second petit, court, le terminal pres- que pointu, rétréci au milieu, ce qui simule un dou- zième article. ; Présiernum peu saillant, & peine creuse transversalement. Mésosternum sans De evidente. Palpes courts. Mandibules fortes, assez courtes, terminées en pointe aiguë. Elytres presque parallèles, leurs angles huméraux sail- lans, mousses, ayant près d'eux une petite cavité. Elles. sont rebordées latéralement, arrondies et mutiques au bout. Pattes presque égales, de longueur moyenne. Guisses {r) Mäles inconnus. 54 ANNALES mutiques, point en massue brusque, un peu allongées et comprimées. Dernier article des tarses aussi long que tous les précédens réunis. ‘ Corps glabre, avec la poitrine pubescente. » ESPÈCE. 1. * Crioprosopus Servillei, Duronr. (Long. 18 lignes.) Antennes, tête, mandibules, dessous du corps et pattes d’un brun marron. Poitrine garnie d’un duvet jaunâtre. Tête avec un court sillon au milieu, au- dessus des antennes. Corselet lisse, brillant, d’un rouge foncé, avec une raie transverse noire au milieu du bord antérieur. Disque du corselet offrant trois gros points noirs disposés en triangle, deux et un, ce dernier plus grand, un peu oblong. Ecusson noir. Elytres d'un jaune paille, chaque angle huméral portant une tache noire : elles ont une grande tache scutellaire de cette couleur et triangu- laire. Vers leur milieu une bande noire ondulée, trans- versale, s’élargissant en atteignant le bord extérieur. Ex- trémité des élytres ayant une tache noire, irrégulière, presque triangulaire, occupant toute la largeur. Cuisses ‘ fortement ponctuées. Femelle. Du Mexique intérieur. Cette belle espèce fait partie de la collection de M. Dupont. Genre LV. “RaAcuninrow, Rachidion. (paye, épine dorsale. Diminutif.) Corselet un peu dilaté latéralement, lisse en dessus, uni- tuberculé de chaque côté au milieu, ayant une dépres- DE LA SOCIËÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 55 ‘sion à sa partie postérieure, en face de l'écusson; angles postérieurs fortement échancrés. Ecusson grand, fort long, large et triangulaire. Antennes glabres, à peine de la longueur du corps, de onze articles dentés en scie et comprimés à partir du troi- sième. Présternum presque uni. Mésosternum ayant une pointe aigue. Palpes presque égaux ; leur article terminal obconique, presque cylindrique. Fe Mandibules peu arquées, point tuberculées extérieure- ment, . fr Elytres rebordées latéralement, arrondies et mutiques à leur extrémité; angles huméraux avancés; elles vont un. peu en se rétrécissant de leur base à l'extrémité. Pattes courtes, fortes. ; .Gorps glabre, luisant, ESPÈCE, 1. “Rachidion nigritum. — Lissonotus nigritus, Des. Col. lect. ° (Long. 6 à 7 lignes.) Noir luisant ; troisième et quatrième articles des antennes peu dilatés, les suivans l’étant forte- ment. Tête très pointillée, ayant un sillon enfoncé entre les antennes, qui n’atteint pas le vertex. Corselet très dis- tinctement pointillé dans sa partie moyenne, ayant une sorte de pli relevé au-dessus des angles postérieurs. Elytres. plissées à leur base, lisses, sans stries ni points enfoncés.. Cuisses ferrugineuses. Du Brésil. Communiqué par M. Banon comme étant le Lissonotus- 56 | _ ANNALES morio, Des., collect., et du cabinet de MM. le comte De- jean et Dupont. Nora. Le Cerambyx (Lissonotus) gagatinus , Germ., Jns. spec. nov., vol. 1, Coléopt., pag. 504, n° 67r, doit, je pense, être rapporté à certe espèce ou en constituer une très voi- sine. Genre LVI. Lrssowore, Lissonotus, Dar. Corselet lisse en dessus, dilaté et mutique latéralement; angles postérieurs échancrés. Antennes glabres , au moins de la longueur du corps dans Jes mâles, plus courtes que lui dans les femelles, de onze articles; le premier assez grand, en cône renversé; le second petit, cyathiforme, ceux de trois à dix, dilates en dent de scie, surtout dans les mâles ; le onzième al- longe et crochu dans ce sexe, court et presque obtus dans les femelles. Ecusson fort long, triangulaire. Pattes courtes, fortes, les antérieures éloignées l’une de l’autre à leur insertion, ainsi que les intermédiaires. Palpes presque égaux, leur article terminal obconique, presque cylindrique. Mandibules coudees , presque tuberculees exterieurement. Elytres ayant leurs angles huméraux avancés; elles vont en se rétrécissant de la base à l'extrémité. Corps glabre, luisant. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 57 * EsPÈèces. PREMIÈRE DIVISION. Extrémité des élytres arrondie et mutique. 1. Lissonotus spadiceus, Darm., Anal. entom., pag. 65, n° 52. Mâle ét femelle. — Cerambyx ( Lissonotus ) purpura- tus, GER. Îns. spec. nov., vol. 1. Coléop., pag. 503, n° 669. Mile. Du Brésil. 2. Lissonotus flabellicornis. — Cerambyx M &- bellicornis, GErM., id., pag. 5o4, n° 670. Mâle. Du Brésil. Etc. DEuxIÈME DivistoN. Extrémité des élytres un peu tronquée, ayant une épine distincte à l'angle externe de la troncature. 3. Lissonotus biguttatus.— Cerambyx (Lissonotus) bigut- tatus, Darm:, Souox., Syn., Ins., tom. 3, Append., pag. 159, n° 210, tab. 6, fig. 4. Femelle. Du Brésil. Etc. P ? Le Genre LVII. MécanÈère, Megaderus, Des. Corselet grand, élargi sur les côtés, mutique, un peu iné- gal en dessus, ses bords latéraux assez arrondis : angles postérieurs fortement échancrés. Antennes glabres, n'atteignant pas la moitié des élytres dans les femelles, de onze articles grèles, les derniers 58 | ANNALES un peu aplatis, presque dentés en scie ; celles des mâles: dépassant la moitié des élytres; tous leurs articles cylin- driques, le dernier très long, rétréci. Dans les deux sexes, il est denté au milieu, ce qui simule un douzième article. Ecusson grand, large, triangulaire. Pattes assez longues, assez grèles, les antérieures éloignées. l'une de l’autre à leur insertion, ainsi que les intermé- diaires. Palpes maxillaires plus longs que les labiaux ; article ter- minal des quatre un peu obconique, presque cylindrique. Mandibules arrondies exterieurement. Elytres allant en se rétrécissant des angles huméraux à l'extrémité, arrondies et mutiques au bout. Corps pubescent en dessous, glabre en dessus. Le M. stigma se trouve communément sur les feuilles. Cette espèce se distingue par l’odeur forte et désagréable qu'elle exhale, et qui ne ressemble à aucune de celles des. autres Coléoptères. Elle vole bien, fréquemment, et ne produit aucun bruit. ( Lacord., Loc. citat. ) ESPÈGEs. 1. Megaderus stigma, Des. Catal. — Callidium stigma, Fas., Syst. Eleut., tom. 2, pag. 338, n° 28. — Orr., Entom., tom. 4. Callid., pag. 7, n° 4. PL IL, fig. 21. a. Femelle. b. Mäle. De Cayenne. * Nora. J'ai vu une nouvelle espèce de ce genre dans la collection de M. le comte Dejean. Elle est d'un brun noi- râtre, avec deux larges bandes longitudinales jaunes sur les élytres. Du Mexique. . DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 59 Genre LVIIT. Disrrenocère, Distichocera, Macr., Kims. Corselet mutique latéralement , un peu dilaté sur les côtés, très lisse. ae Antennes graduellement plus épaisses, de la longueur du corps, de douze articles, les deux premiers très courts; ceux de trois à onze énclusivement, fourchus au bout,c’est- a-dire jetant chacun deux rameaux opposes, COMPTES , arrondis au sommet , le rameau gauche un peu plus long; arücle terminal Sd en massue. Ecusson triangulaire, petit. Palpes filiformes. Labre transversal , tétragone. Lèvre de dhanioise: bilobée, à lobes divergens. Mandibules trigones, inermes, aiguës, recourbées à l’ex- trémité. Mâchoires ouvertes à la base. Menton transversal, trapéziforme. Tête presque en cœur, velue, canaliculée, carénée de chaque côté, en avant des antennes. Elytres s’amincissant vers l'extrémité, tronquées au bout. Corps presque cunéiforme. Esrèce. 1. Distichocera maculicollis, Kirs., Linn. Trans. XIT, PI. XXIIT, fig. ro. (Long. 8 lignes.) Dessous du corps is de poils argentés brillans; son dessus noir et terne. Yeux bruns. Antennes noires. Corselet avec quatre taches dorsales dis- posées en carré. Elytres ayant chacune trois lignes longi- 60 ANNALES tudinales élevées; une strie auprès de l'écusson, et une autre plus grande vers le milieu près de la suture; elles ont des poils argentés. Cuisses brunes. De la Nouvelle-Hollande. Nora. Ne connaissant point ce genre, nous en donnons les caractères et la description de l’espèce d'après M. Kirby. Genre LIX. Tracocère, 7ragocerus, Des. Catal. Corselet dilaté sur les côtés, mais seulement*à sa partie Postérieure, mutique et un peu sinué latéralement, pres- que trapézoïdal, un peu rétréci en devant. Poitrine et abdomen d’une grandeur remarquuble , faisant, réunis, plus des trois quarts de la longueur du cor Tps. Ecusson triangulaire. Pattes courtes, les antérieures et les intermédiaires peu distantes l'une de l'autre à leur insertion. Antennes filiformes, assez distantes à leur base, filiformes, de onze articles; le premier en cône renversé; le second . Court, cyathiforme; ceux de trois à dix inclusivement, de longueur égale; ils sont cylindriques avec le ‘terminal de la longueur du dixième dans les femelles, et n’atteignent que la moitié des élytres. Antennes des mâles presque aussi longues que le corps;leurs articles un peu élargis, presque en dent de scie; le terminal plus long que le précédent. Palpes courts, grèles; article terminal des maxillaires un peu plus gros au bout et tronqué. Mandibules courtes, pointues au bout. Tête petite, plus étroite que la partie antérieure du cor- selet. Elytres grandes, en carré long, quatre fois lus longues DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 61 que la tête et le corselet pris ensemble, rebordées latéra- lement et à la suture, arrondies et mutiques au bout dans les femelles, fortement échancrées circulairement avec chaque angle de la troncature uniépineux dans les mâles. Corps très allongé, pubescent. ESPÈGE. 1. Tragocehe australis, Des., Catal. — Boisd., Voyage de l’Astrolabe, Coléopt. PI. VIII, fis. 6. Femelle. — 774- gocerus ne Doxov. Mâle. (Long. 12 à 15 lignes.) Corps d’un noir luisant, garni en grande partie he court duvet jaunâtre. Tête munie de duvet ainsi que le dessous du corselet; son dessus bordé de duvet latéralement. Elytrés ayant chacune quatre lignes lisses, élevées, n’atteignant point l'extrémité ; la quatrième en partant de la suture, plus courte que les autres ; surles élytres sent quatre bandes transverses rébuliete, formées par un duvet; leur bord extérieur duvéteux de son milieu; poitrine couverte d'un semblable duvet aimsi que les bords latéraux des sesmens de l'abdomen. Ne Hola e. Genre LX. *OrrHosromMEe, Orthostoma. (oebcs, droit, croux, bouche.) Mer SE Corselet arrondi latéralement, mutique., point dilaté, dé- 3 que, ; primé en dessus, sans crénelures latérales; ses angles nullement prononcés. é Antennes velues en dessous, au moins de la longueur du ? fo] x 62 ) ANNALES _corps dans les mâles, plus courtes dans les femelles, de douze articles cylindriques dans les deux sexes. . Ecusson arrondi postérieurement. | Palpes courts, presque égaux ; article terminal assez long, cylindro-conique, tronqué au bout. Mandibules des mâles fortes, très saillantes, creusées en dessus, fortement unidentées à leur partie extérieure, larges et bidentées intérieurement. Tête avancée, presque horizontale. 7 Elytres arrondies et mutiques à leur extrémité. Pattes de longueur moyenne; cuisses point en massue; jambes légèrement comprimées. Corps presque linéaire, pubescent. L'espèce qui sert de type à ce genre vit sur les feuilles et vole pendant le jour; elle produit un son aigu avec le corselet. ( Lacordaire, loc. cit.) - k Esrèce. 1. Orthostoma abdominalis. — Cerambyx abdominalis, Gyez. Scnox. Syn. Ins., tom. 3. Append., pag. 157, n° 216.— Callichroma abdominalis , Des. Catal. Du Brésil. Je ne crois pas qu'il se trouve à l'Ile-de-France, quoique MM. Schon- herr et Gyllenhal indiquent cette patrie. Genre LXI.*CompsocÈère, Compsocerus. alé (xowdos, élégant, xepux, corne.) Corselet arrondi latéralement, mutique, point dilaté, dé- primé en dessus, sans crénelures latérales, ses angles nuliement prononcés. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 63 Antennes de douze articles, le dernier notablement plus court que le précédent; le troisième sensiblement pluslong que le quatrième; elles sont velues en dessous et presque ‘de la longueur du corps dans les femelles avec leurs articles un peu comprimes ; celles des mâles plus longues que le corps, à peine pubescentes en dessous, leurs ar- ticles cylindriques. À Ecusson en triangle curviligne. Palpes de longueur moyenne, les maxillaires guère plus longs que les labiaux; article terminal des quatre assez long, cylindrique, tronqué au bout. Mandibules fortes, saillantes, creusées en dessus, di moins dans les mâles. Tête dirigée en avant, peu ou point inclinée. Elytres longues, linéaires, déprimées en dessus, arron- dies et mutiques à l'extrémité. | Pattes assez grandes; cuisses point € en massue; jambes droites, peu comprimées. Corps linéaire, un peu pubescent. Le C. barbicornis se tient sur les feuilles, les troncs d'arbres contre lesquels il grimpe avec facilité; on le ren- contre aussi volant pendant le jour dans les bois. Il pro- duit un son aigu avec le corselet. ( Lacord. loc. cit.) LA . EsPÈces. ai Compsocerus barbicornis.—Saperda barbicornis, Far. ? Syst. Eleut., tom. 2, pag. 321, n° 23. — Saperda plumigera, Or. ? Entom. tom 4. Saperd., pag. 13 n° 11. PI. I, fig.2, a. b.— Callidium barbicorne, Scmox.? Syn. Ins. tom. 3, pag. 46, n° 62.— Callichroma barbicornis , Des. Catal: Du Brésil. Etc. 64 ANNALES Nora. Suivant Fabricius (E riom. Syst., tom. I, pars IF, pag. 311, n° 18) , l'unique touffe de POS qu'offrent les an- tennes serait placée sur leur neuvième article. La figure donnée parOlivier la représente aussi posée sur le neuvième article. Cependant il est évident que , dans deux individus mâles de ma collection, c’ést le sixième article des antennes qui porte cette touffe. Varieruit-elle de place suivant le sexe? Ce qui augmente encore mon doute, c'est qu'Olivier et M. Schonherr disent que leur espèce est de Madagascar. Genre LXII. ProponriE, Prodontia. (eo, en avant, od'euc, dent. ) Corselet arrondi latéralement, mutique, déprimé en dessus, ayant les quatre angles bien prononces ; ses bords laté- raux peu arrondis dans les mâles, l'étant davantage et en outre crénelés dans les femelles. Disque du corselet un peu inégal. Antennes un peu pubescentes, de douze articles, à peine de la longueur du corps dans les femelles, plus longues que lui dans les mâles; ces articles un peu aplatis et dentés en scie dans les femelles, cylindro-coniques dans les mâles ; le terminal très allongé dans ce sexe, fort court - dans les femelles. ù Ecusson triangulaire. Palpes courts, presque égaux; leur article terminal court, conique, tronqué à l'extrémité. Mandibules fortes, très saillantes, creusées en dessus, larges , bidentées intérieurement {au moins dans les mâles.) Tête dirigée en avant, peu ou point inclinée. Elytres un peu rebordées latéralement, s'élargissant un DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 65 peu vers leur partie postérieure, arrondies et se à leur extrémité. 4 Abdomen allant en s 'élargissant vers le bout. Pattes assez courtes; cuisses en massue ; JAADES peu com- primées. Corps allong é EsPRCE. . *Prodontia dimidiata. — Callichroma dimidiata , Lure ‘ (Long. 8 à 10 lignes.) Tête d’un noir mat. Corselet d’un roux brillant, avec son disque d’un noir mat, et muni en dessous de deux lignes longitudinales de cette couleur. Elytres rousses dans leurs deux premiers tiers; leur tiers inférieur d'un noir mat, cette couleur s’avançant irré- guhèrement sur la partie rousse. Elles ont CHCune au mi- lieu deux lignes rapprochées, saillantes, partant de la base et atteignant seulement la partie noire de l’élytre. Ecusson, antennes, poitrine, abdomen et pattes d’un noir luisant ainsi que les mandibules. Mâle et femelle. Du Brésil. ; Genre LXIIT. AmPuinësme, Amphidesmus, Des. Corselet arrondi latéralement, court, déprimé et inégal en dessus, muni de chaque côte de deux tubercules, le pos- terieur plus gros que l’autre. Antennes simples, glabres, plus longues que le corps ne les mäles, plus courtes que lui dans les femelles, de onze articles cylindriques; le second court, les troisième et III. 5 66 ANNALES quatrième à-peu-près égaux ; le terminal allongé, pointu. Palpes courts, presque égaux. Mandibules petites, courtes. Tête courte, petite. Ne Elytres allongées, allant un peu en s ‘élargissant vers l’ex- trémité; celle-ci node angle sutural un peu saillant. Ecusson petit, triangulaire, pointu. Pattes de longueur moyenne; cuisses allongées. Faciès d'un Callidie. EsPÈcE. 1. Amphidesmus quadridens, Dzs. Collect. (Long. ro lignes.) Corps d'un noir soyeux. Devant de la tête testacé ainsi que les bords latéraux du corselet. Elytres rebordées, ayant leur suture élevée, et, en outre, trois lignes longitudinales élevées sur Hatier dont l'in- sant SAR moins prononcée et n'atteignant pas l'extré- mité. Elytres testacées dans les deux premiers tiers de leur longueur; tiers postérieur noir, cette couleur s'avançant irrégulièrement sur la partie testacée. Antennes et pattes de la couleur du corps. Mäle et femelle. Du Cap de Bonne-Espérance. Collections de MM. Buc- quet et Dejean. . Genre LXIV. *Erapmipron , Elaphidion.. (ekagpoc, Cerf. Diminutif, ) Corselet arrondi latéralement, mutique, déprimé en dessus, souvent unicaréné longitudinalement dans le milieu, peu DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 67 rétréci postérieuremenÿ, les angles latéraux de cette partie assez prononcés. Due ea presque tuber- culé. Antennes pubescentes , plus courtes que le corps dans les femelles, au moins de sa longueur dans les mâles; de onze articles, la plupart épineux à leur extrémité; ces épines quelquefois peu distinctes; notamment dans les femelles. Palpes presque égaux, Jeur dernier article aplati, + trian- gulaire. | Ecusson arrondi postérieurement. Elytres linéaires, tronquées et épineuses à leur extrémité. . Mandibules courtes, pointues; leur extrémité un peu recourbée. Pattes de longueur moyenne. Corps linéaire, peu déprimé. PREMIÈRE DIVISION, Elytres ayant chaque angle de leur troncature uniépineux.— Cuisses ‘en massue allongée. EsPèces. 1. Elaphidion spinicorne. — Stenocorus spinicornis, Fas. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 306, n° 5. — Cerambyx spinicor- nis, Our. Entom. tom. 4. Capric. pag. 41, ne 52. PI. XVII, fig. 130. Amérique méridionale. 2, Elaphidion irroratum.— Stenocorus irroratus, Fas. éd. pag: 307, n° 9.— Cerambyx irroratus, Out. id. pag: Abe n° 57. PL XXI, fig. 163. Amérique. Etc. , ot 68 ANNALES ‘* “Deuxième Division. Élytres à peine tronquées au bout, munies chacune d’une épine médiane. — Cuisses plus fortement en -massue; celle-ci presque globuleuse. 3. *Elaphidion? cyanipennis. — Stenocorus cyanipennis , Dzs. Collect. (Long. 9 à 10 lignes.) Corps pubescent, d'un ferrugineux luisant. Antennes de la couleur du corps, couvertes d'un léger duvet, deux fois plus longues que le corps dans le mâle, à-peu-près de sa longueur dans la femelle. Disque du corselet un peu inégal et tuberculé. Elytres soyeuses, d'un gris ardoisé brillant, couvertes d’une ponctuation très ser- rée. Ecusson et pattes d’un ferrugineux luisant. Mâle et femelle. Du Brégl. Cette jolie espèce pourrait peut-être servir de type à une nouvelle coupe générique que je désignerais sous le nom de Spherion , Sphærion (spæptey, petit globe.) Genre LXV.*Mazrosome, Mallosomc. (pacs, laine, copa, corps.) Corselet arrondi latéralement, mutique, déprimé en des- sus; son disque inégal, sans carène. Antennes velues, plus longues que le corps dans les deux sexes, mais plus grandes dans les mâles ; de onze articles, ceux À trois à six munis à leur extrémité, d'une épine latérale. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 69 Palpes presque égaux, leur article terminal aplati, trian- gulaire. Eeusson triangulatre. Elytres linéaires, tronqguées, sinuées et mutiques à leur ex- treémite: Mandibules courtes. Pattes fortes; cuisses point en massue, renflées avant leur extrémité; jambes presque droites, à peine compri- mées. : Corps presque linéaire, déprimé, velbité, La M. elegans habite ordinairement sur les feuilles, les troncs d'arbres; elle vole pendant le jour dans les plan- «tations, et produit un son aigu avec le corselet. (Lacord. loc, citat.) ESPÈCE. 1. “Mallosoma elegans. — Callidium elegans, Das. Catal. {Long. 8 à 10 lignes. ) Corps d’un noir velouté'en dessus. Corselet bordé latéralement de roux brillant, son dessous de- cette dernière couleur. Elytres ayant au milieu une . bande transverse testacée, plus large au bord extérieur qu'à la suture, le rebord extérieur testacé depuis la base jus- qu'au milieu. Poitrine et abdomen noirs, couverts d'un court duvet cendré. Antennes et pattes noires. Mäle et. femelle. Commune au Brésik, Genre LXVI. *Xysrrocëre, Xystrocera. (Évorpæ, étrille, xepata, corne.) Corselet arrondi latéralement, mutique, déprimé en des- sus; son disque plan, comme bordé d’une petite carène- 70 ANNALES circulaire, quelquefois interrompue ou peu prononcée. Antennes glabres, de onze articles; plus longues que le corps dans les mâles , leurs articles cylindriques et charges d’aspérités, les premier, troisième et quatrième ayant : à leur extrémité une épine latérale; celles des femelles à peine de la longueur du corps, peu scabres ; épines à peine distinctes. Palpes presque égaux; article terminal un peu dilaté en triangle. Mandibules courtes. Ecusson longitudinal, un peu pointu. Elytres linéaires, assez molles, très. Aéprimégse arrondies et mutiques à leur extrémité. 7 Pattes assez fortes; cuisses e7 massue allongée et compri- mée; jambes comprimées et arquées, surtout dans les mâles. Corps presque linéaire, déprimé. Ge genre parait propre au Sénégal, à l'Ile-de-France et à quelques contrées voisines. ESPÈCES. 1. Aystrocera globosa. — Cerambyx globosus, Ovr. En- tom. ton. 4. Capric. pag. 27, n° 30, PI. XIT, fig. 81. Mâle. — Callichroma globosa, Des. Catal. Ile-de-France, De Ba- tavia, suivant Olivier. ! .” Xystrocera nigrita, Des. Collect. done 14 à 15 lignes.) Tête et corselet d’ un noir Mont ainsi que le dessous du corps, les cuisses, les jambes et l'écusson. Elytres d'un brun noirâtre, fortement chagrinées, ayant chacune deux lignes longitudinales élevées, partant de la base et s’oblitérant toutes deux; la plus rapprochée de la suture avant le milieu, l’autre avant l'extrémité de l'élytre. Antennes noires. ‘l'arses d’un brun de poix. Femelle. DE La SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. 7x Du Sénégal. Communiquée par M. Arsène Maille. Etc. Genre LXVIL *LisrroPprÈRE, Listroptera. (Auorpov, ratissoire, mrepov, aile.) # Corselet arrondi latéralement, mutique, déprimé en des- sus, inégal sur son disque, ayant postérieurement deux petites éminences-dorsales vers les côtés. Antennes presque glabres , de onze articles mutiques; cour- tes, n’atteignant guère que la base des élytres dans. les fe- melles, leurs articles courts, presque en cône renversé ; celles des mâles à peine de la longueur du corps, leurs articles grèles , allongés, la plupart cylindro-coniques. Palpes presque égaux, très courts. Elytres très déprimées, rebordées; leur bord extérieur armé de petites épines qui le font paraître denté en scie; elles sont mutiques et arrondies à leur extrémité, un peu élar- gies dans cette partie. Mandibules petites. Ecusson étroit, pointu au bout. Pattes longues et grèles; cuisses un peu en massue al- longée dans les mâles; cette massue plus courte et presque globuleuse dans les femelles. Corps déprimé, un peu pubescent. _ EsrÈèces. 1. Listroptera tenebrosa. — Callidium tenebrosum ; Fas. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 337, n° 22. Femelle, — Cerambyæ 72 à ANNALES tenebricosus, Or. Entom. tom. 4. Capric. pag. 34, n° 41. . PI. XVIII, fig. 139. — Callidium cruentatum, Daes."Catal. De Cayenne. Etc. Genre LXVIIT. Tuésisrerne, 7 mesisternus, Lar. Règne ‘ anim. -— Genre 1chtyosomus, Des. Collect. Corselet presque ovale, s’elargissant de devant en arrière, plus ou moins lobe postérieurement, mutique latéralement, un peu déprimé en dessus. Antennes plus ou moins grèles, sétacées, à peine de la lon- gueur du cotps; très écartées entre elles à leur insertion, de onze articles cylindriques; le premier gros, en cône renversé, le second petit. Tête presque ovale, aussi large que la partie antérieure du corselet. Palpes assez courts, les maxillaires ayant leur article ter- minal un peu élargi, presque triangulaire. Mandibules courtes, terminées en pointe aiguë. Elytres longues , convexes, presque parallèles, arrondies et mutiques à l'extrémité. ; Ecusson petit, arrondi au bout. Pattes assez courtes, assez espacées entre elles à leur insertion. Cuisses un peu en massue allongée. Jambes postérieures un peu cambrées (au moins dans l'un des sexes. ) Corps un peu arqué, pubescent. ESsPÈces. 1. Tmesisiernus variegatus. — Callidium variegatum, Fas. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 340, n° 39. — Or. Entom. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 73 . tom. 4, Callid. pag. 25, n° 32. PI. V, fig. 58. De la Nou- velle-Zélande, 2. Tmesisternus lineatus. — Callidium lineatum, Fas. id, n° 40. — Ou. id. pag. 26, n° 33. PI. IV, fig. 5o. De la * Nouvelle-Hollande. 3. Tmesisternus sulcatus. — Callidium sulcatum, Fas. id. n° 41.— Or. id. n° 34. PI. IV, fig. 48. Nouvelle-Zélande. Genre EXIX, “Dire, Deilus. (derlas, timide.) Corselet arrondi latéralement, mutique, étroit, presque cylindrique, plus long que large, déprimé en dessus. Antennes un peu plus épaisses vers leur extrémité, plus cour- tes que le corps, n'atteignant guère au-delà de la base des éiytres dans les femelles, dépassant le milieu des élytres dans les mâles, de onze ES mutiques, cylindro-co- niques. à Palpes presque égaux. Tête aussi large que la partie antérieure du corselet. Elytres étroites, linéaires , sensiblement épée, un peu échancrées à Létééaites angle sutural armé d'une petite épine.. Ecusson très petit, arrondi au bout. Pattes assez courtes, assez grèles; cuisses renflées en massue. Corps étroit, presque linéaire. EsPÈce. 1. Deilus fugax. — Callidium Jugax, Fas. Syst. Eleut. 74 ANNALES tom. 2, pag. 339, n° 29.— Orr. Entom. tom. 4. Callid. pag. 30, n° 40. PI. V, fig. 69. Du midi de la France. Genre LXX. Carrie, Callidium , Fas. ” Corselet arrondi latéralement, mutique, tres déprime en dessus , un peu rétréci postérieurement ; son disque poin- tillé ,souvent inégal. Antennes sétacées li courtes que le corps dans les fe- melles, plus neue que lui ou à-peu-près de sa lon- gueur dans les mâles, de onze articles mutiques, la plu- part cylindro-coniques. Palpes presque égaux; article terminal aplati, triangu- laire. Tête plus étroite que le corselet. Elytres presque linéaires, arrondies et mutiqués à l'extré- mite. Pattes fortes, cuisses qops Er subitement en. massue ;. cel- le-ci peu ou point comprimee. Ecusson arrondi postérieurement. | Corps presque linéaire, souvent déprimé. Ces insectes se trouvent dans les forêts, sur le tronc à moitié pourri des arbres et dans les chantiers ; ils entrent quelquefois dans les appartemens, et font ri un bruit occasioné par le frottement du corselet contré la base de l'écusson, qui est chagrinée. Dans l’accoupiement le mâle, ordinairement plus petit, est placé sur le dos de la femelle; celle-ci est pourvue d’une espèce de tarière qu'elle fait sortir de l'abdomen et dont elle perce le bois pour y déposer ses œufs. d Les larves ressemblent à des vers mous et allongés ; leur DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 75 corpstest composé de treize segmens; la bouche est armée de deux fortes mandibules qui servent à ronger et réduire en poudre le hois dont elles font leur nourriture; elles ont six pattes écailleuses très petites, que l’on disungue à peine; elles restent dans l’état de larve environ deux ans. Pendant ce,temps, elles changent plusieurs fois de peau : parvenues à leur: entier accroissement, elles la quittent pour paraître sous la forme de nymphe; celle-ci a le corps court, ra- massé; les segmens en sont peu apparens, et l'on.distingue les élÿtres à travers l'enveloppe qui les couvre. ( Encycl.» tom. D, pag. 243.) PREMIÈRE Divisron. d 0 de } 0 LA . - LE] Corselet glabre ou soyeux, pointillé ou inégal sur son disque.—Tarière des femelles point apparente. EsPÈces. 1. Callidium clavipes, Fas. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 335, n° 8.— Ozr. Entom. tom. 4. Callid. pag. 43, n° 59. PI. III, fig. 33. Femelle. — Panz. Faun. Germ. fas. 70, fig. 3.— La Lepture veuve, Fourc. Entom. Paris, tom. 1, pag. 82, n° 20. Environs de Paris. ET 2. Callidium violaceum, Fas. id. n° 10.— On. éd. pag. 16, n° 18. PL I, fig. 2.— Panz. id. fig. 4. De France. 3. Callidium luridum , Fas. id. pag. 342, n° 49. = Qu, id. pag. 23, n° 30. PI. VII, fig. 98.— Pan. id, fig. 10. — La Lepture noire à grosses cuisses brunes, Georr. Ins. Paris. tom. 1, pag: 219, n° 20. Environs de Paris. 4. Callidium variabile, Semox. Syn. Ins. tom. 3, pag. 442, n° 5.— Cerambyx variabile, Lin. Fuun. suecic., n° 669. 76 ANNALES — Callidium fennicum , Fas. id. pag. 334, n° 3. — Or. id. pag. , n° . PL I, fig. 9.— Panz. id. fig. 2. — La Lepture noire à corselet rougeâtre, Georr. éd., n° 19. Var. À. Callidium prœustum, Fas. id. pag. 341, n° 45. Var. B. Callidium testaceum, Fas. id. n° 43. — Our. id: pag. 15, n° 19. PI. I, fig. 11. — La Lepture livide à cor- selet lisse, Grorr. id. pag. 218, n° 18. Eñvirons de Paris. 5. Callidium sanguineum, Fas. id. pag. 340, n° 42: — Ou. id. pag. 14, n° 15. PI. I, fig. x, b.— Par. id. fig. 9. — La Lepture veloutée couleur de feu, Grorr. id. pag. 220, n° 21. Très commun aux environs de Paris, surtout au | printemps, et même en hiver, lorsque cette saison n'est pas rigoureuse. | 6. Callidium hungaricum, Fas. id. pag. 337, n° 18. — Pawz. id. fig. 7. D'Allemagne et de Genève. 7. Callidium dilatatum, Pay. Faun. suec. tom. 3, p. 97, n° 12.— Callidium variabile, Fas. id. n° 19.— Or. id. | pag. 15, n° 16. PL. VI, fig. 65. a. b. De France, d’Alle- magne et de Suède. $. Callidium femoratum, Fas. id. pag. 336, n° 12. — Or. id. pag. 22, n° 29. PI. VII, fig. 77: — Panz. éd. fig. 5. Environs de pie 0. Callidium unifasciatum, Fas. Entom. Syst. tom. F,. pars Il, pag. 338, n° 84. — Orr. id. pag. 56, n° 76. PI. T, fig. 12. Italie, midi de la France. . 10. Callidium rufipes, Ka, Syst. Eleut. tom. 2, pag. 343, n° 56.— Ozr. id. pag. 21, n° 26. PI. VI, fig. 66. a. b. — Callidium amethystinum, Vas. id." pag. 336, n° 14.— La Lepture bleue, Grorr. id. pag. 217, n° 16. Environs de Paris. | Etc. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 77 D Deuxième Division. Corselet cotonneux, son que régulièrement bituberculé., — Tarière des D femelles un peu saillante. 11. Callidium bajulus , Fas. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 333, n° 2.— Ozr. Entom. tom. 4. Callid. pag. 7, n° 5. PI. II, fig. 30. a. b. — Pawz. Faun. Germ. fas. 70, fig. 1. — La Lep- ture brune à corselet rhomboïdal, GEorr. Ins. Paris, tom. r, pag. 218, n° 17. Environs de Par, sur le bois mort. Nora. Cette espèce devrait peut-être constituer un genre particulier, que j'appellerais Hylotrupe, Hylotrupes (on; bois, rruräw, je troue.) Genre LXXI. *ArHoPaLe, Arhopalus. (a privatif, poakov, massue. ) Corselet arrondi latéralement, mütique, peu deéprimé en dessus. Antennes sétacées, à peine de la longueur du corps dans les mâles, notablement plus courtes que lui dans les fe- * melles, de onze articles mutiques, la plupart cylindro- coniques. : « Palpes presque égaux ; leur ue terminal aplati, trian- gulaire. Tête plus étroite que le corselet. Elytres presque linéaires, Fine et mutiques à leur ex- - trémité. ‘ Pattes fortes; cuisses de longueur moyenne, en massue-al- longee et comprimee. Là 78 | ANNALES Ecusson arrondi postérieurement. Corps presque linéaire, allongé. Mœurs et habitudes des Callidies. @ EsPÈcrs. 1. Arhopalus rusticus. — Callidium rusticum , Fas. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 339, n° 24. — Orr. Entom. tom. 4. Callid. pag. 11,n° 15. PI. IT, fig. 39. — Panz. Faun. Germ. fas. 70, fig. 9. — Callidium triste, Far. id. pag. 342, n° 53. De France et d'Allemagne: 2. Arhopalus sericeus. — Callidium sericeum, Fas. id. pag. 337, n° 20.— Or. id. pag. 10, n° 8. PI. II, fig. 38. a. b. Du midi de la France. 3. Arhopalus mixtus. — Callidium mixtum, Vas. id. pag. 340, n° 36. De France. Rare aux environs de Paris. 4. Arhopalus fulminans.— Clytus fulminans, Fas. id. pag. 346, n° 4. — Callidium fulminans, Ovx. id. pag. 32, no. 44. PI. V, fig. 63.— Paris-Bauv. Ins. d'Afrique et d'Amérique , pag. 248. Coléopt. PI. AE fig, 4. De l'Amérique septentrionale. b. Arhopalus liciatus. — Clytus liciatus , ae Syn. Ins. tom. 3, pag. 461, n° 10.— Callidium liciatum, Oxx. id. pag, 33, n° 45. PL I, fig. 8, et PL. II, fig. 35. a. b. — Cal- lidium Hafniense, Fas. id. pag. 343; n° 55.— Panz. id. ‘fig. 12.— La Lepture noire à étuis gris tachés de jaune, Gæorr. Ins. Paris, tom. 1, pag. 216, n° 13.? Var. A. Clytus atomarius, Fas. id. pag. 346, n° 6. — La Lepture à corselet rond et taches jaunes, Georr. id. pag. 211,n° 7. Des environs de Paris. 6. Arhopalus undatus. — Callidium undatum, Was. id. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 79 pag. 344, n° 66.— Or. éd. pag. 12, n° 12. PI. IIT, fig. 36. a. b.— Panr. id. fig. 15. De France et d'Allemagne. Genre LXXIL AsÈèME, 4semum, Escascozrz. Corselet arrondi latéralement, mutique, peu déprime en dessus. . Antennes sétacées, notablement plus courtes que le corps, de onze articles mutiques; celles des femelles à articles courts et cylindro-coniques pour la plupart. Palpes presque égaux; leur article terminal cyUndro-co- nique. ” Tête plus étroite que le corselet. Elytres presque linéaires, arrondies et mutiques à leur ex- trémité. , Pattes fortes ; éuisses assez courtes, en massue allongée et ul comprimée. Ecusson arrondi postérieurement. Corps presque linéaire, allongé. ESPÈCE. 1. Asemum striatum, Escu. Nov. gen. Coleopt. Faun. europ. (Bulletin de la Soc. impér. des natur. de Moscou, 1830.) — Callidium striatum, Vas. Syst. Eleut, tom. 2, pag. 343, n° 55. — Or. Entom. tom. 4. Callid. pag. 44, ne 60. PI. IF, fig. 24. a. b. — Panz. Faun. Germ. fas. 70, fig. 13. Var. Callidium agreste, Far. id. pag. 338, n° 27. — Callidium striatum, var. Oxx. id. fig. 24. c. De France et d'Allemagne. 80 ANNALES Genre LXXIII. *SrroMATIE, Séromatium. ( cTpwpa, coussin.) Corselet arrondi latéralement, mutique, déprimé en dessus, son disque inégal; ses côtés presque échancres, portant chacun une plaque ovale, enfoncee, cotonneuse et rebordee. Antennes sétacées, velues en dessous, plus longues que le corps dans les mâles (1), de onze articles allongés, cy- lindriques;le premier grand, le plus gros de tous, cam- bré; le second court, le troisième plus long qu'aucun des autres; le terminal aussi grand que le dixième. Palpes presque égaux; leur article terminal cylindro-co- nique, tronqué au bout. Tête plus étroite que le corselet. ” Elytres linéaires, rebordées extérieurement, arrondies à leur extrémité ; angle sutural mur d'une petite épine. Pattes fortes; cuisses comprimées, point en massue; jambes comprimées. Mandibules trés courtes. Ecusson petit, arrondi postérieurement. Corps linéaire, allongé, un peu déprimé en dessus. Esrèce. 1. Stromatium nee ie barbatum , Fans Syst. Eleut. tom. 2, pag. 339, n° 35. Mâle. — Ozr. Entom. tom. 4. Callid. pag. 10, n° 9. PI. IV, fig. 4r. Mâle. Des Indes orientales. ‘1) Femelles inconnues. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 8t Genre LX XIV. SAPHANE, Saphanus , Der. ‘Corselet arrondi latéralement, court, déprimé"en dessus, ayant de chaque coté une épine fine, mais distincte. Antennes glabres, sétacées, plus courtes que le corps dans les femelles (1), de onze articles cylindriques. Palpes maxillaires beaucoup plus longs que les labiaux ; ‘article terminal des quatre, triangulaire, dilaté, tronqué au bout. ù Mandibules petite”, *#, trés courtes. Elytres allongées, presque linéaires, arrondies et mu- tiques à leur extrémité. Ecusson très petit, presque triangulaire, arrondi au bout. Pattes fortes, assez courtes; cuisses fortes, en massue un peu.allongée; tarses assez élargis. Esrèce. 1. Saphanus spinosus , Des. Collect. — Callidium spino- sum, Fas. Syst. Eleut. tom. 2 ? pag 335, n° 9. De Saxe et de Hongrie. Genre LXXV. *Gracicxe, Gracilia. * ( Gracilis, grèle.) Corselet arrondi latéralement, mutique, déprimé én dessus. Antennes glabres, sétacées, de la longueur du corps dans (x) Mäles inconnus. III. 6 82 _ ANNALES les nâles , plus courtes que lui dans les femelles, de onze articles, la plupart cylindro-coniques. Palpes mali es trois fois plus longs que les labiaux ; leur dernier article presque linéaire, un peu comprimé, tron- qué très ‘obliquement à son extrémité; palpes labiaux. courts; article terminal court, cylindrique, tronqué car- rément au bout. Mandibules petites. Elytres linéaires, arrondies et mutiques à leur extrémité. Ecusson très petit. Pattes de longueur moyenne; - en massue un peu allongée. St Corps étroit, linéaire, un peu déprimé. Mœurs et habitudes ja Callidies. 4 ESPÈCE. 1. Gracilia pygmæa. ce Callidium pÿgmæœum, Far. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 339, n° 30.— Saperda minuta, Ou. Entom. tom. 4. Saperd. pag. #r, n° 53. PI. III, fig. 3r. a. b. — Obrium prgmæum, Des. Catal. Environs de Paris. | are LXX VL *CLosrrocÈre, Clostrocera. (xhoctnp, fuseau, xepata, corne.) Corselet parfaitement globuleux, convexe en dessus, mu- : tique, tronqué et un peu rebordé à ses deux extrémités. Antennes glabres, plus courtes que le corps, de onze ar- ticles, les sept derniers composant une sorte de mässue fusiforme, allongée; tous les articles, à l'exception du premier, ayant en | dessous une petite ne courte, pen apparente, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 83 Palpes presque égaux. Mandibules courtes. Elytres convexes, tronquées à ieur extrémité; chague angle de cette troncature untepineux. * Ecusson petit, arrondi postérieurement. Paites fortes. Corps linéaire, presque cylindrique. Espèce. x. “ Clostrocera Banonüt. . (Long. 5 lignes.) Corps d’un noir mat, couvert d’un duvet très fin. Tête et corselet très finement pointillés. Ecusson d'un jaune pâleunpeu doré. Elytresayant chacune, près de la base, une bande oblique dont les extrémités supérieures se rapprochent de la suture sans l’atteindre; puis, en dedans, on voit une tache triangulaire s’appro- chant de la suture et la longeant par un de ses côtés; cette bande ainsi que la tache, de même couleur que l’écusson ; plus bas que la moitié des élytres, il y a une bande étroite, transversale, blanche, commune aux deux élytres, à peine interrompue par la suture, rabaïssée et arquée à ses deux extrémités, qui natteignent point le bord extérieur. Mé- tasternum et milieu de l'abdomen en dessous d’un blanc un peu argenté. Antennes et pattes noires. Patrie inconnue. Communiquée par M. Banon. Genre LXX VIL. CLvrus, Clytus, Fas. Corselet parfaitement globuleux, convexe en dessus, mu- tique, tronqué et un peu rebordé à ses deux extrémités. Antennes glabres, sétacées, plus courtes que le corps, de 6. 84 ANNALES onze articles mutiques , assez courts, la plupart cylindro- coniques; le premier le plus gros et le plus grand de tous, en cône renversé. Foire presque égaux; leur dernier article peu com- primé, un peu élargi vers son extrémité, qui est tronquée. Mandibules courtes, Elytres convexes, plus ou moëns tronquées à l’extremite, tres rarement arrondies dans cette partie. Ecusson petit, arrondi postérieurement. Pattes fortes; cuisses un peu en massue allongée. Corps presque cylindrique. Les Clytus vivent à l’état de larve de la même manière que les Callidies. On trouve les insectes parfaits sur le bois coupé, dans les forêts et les chantiers. La plupart des es- pèces se tiennent de préférence sur les fleurs, les ombelliferes principalement. PREMIÈRE DIVISIOx. Cuisses postérieures longues, dépassant l'extrémité de l'abdomen. 1. Clytus erythrocephalus,Fas. Syst. Eleut.tom.2,pag.350, n° 19. — Callidium erythrocephalum Or. Entom. tom. 4. Callid. pag. 47, n° 65. PL. V, fig. 60, et PI. VII, fig. 60. b — Paris-Bauv. Ins. d’Afriq. et d'Amér., pag. 248. Coléopt. PI. XXXVIL, fig. 5. De l'Amérique irionalé 2. Clytus impar.— Callidium (Clytus)impar, Gers. Insect. spec. nov. vol. 1, pag. 517, n° 692. — Clytus cylindricus , Dar. Collect. Du Brésil. 3. Clytus plebeius, Fas. id. pag. 349, n° 15.— Callidium plebeïum, Our. id. pag. 49, n° 67. PI. VI, fig. 72.— Paz. Faun. germ. fasc. 82, fig. 7. France méridionale. Etc. | DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 85 Deuxième Division. Guisses postérieures courtes, atteignant au plus l'extrémité de l'abdomen. PREMIÈRE SUBDIVISION. Base des élytres sans tubercules.—Elytres sans épines à l’extrémilé. 4. Clytus massiliensis, Fas. Syst. Eleut. tom: 2, pag. 350, n°60. — Callidium massiliense, Oxr. Entom. tom. 4. Caïlid. pag. 55, n°75. PI. VI, fig. 70. — Panz. Faun:. germ. fasc. 82, fig. 8. — La Lture à raies blanches, Gzorr. Ins. pans, tom. 1, pag. 215, n° 12. Commun aux environs de Paris. 5. Clytus flezuosus, Fas. id. pag. 345, n° +. — Callidium flexuosum , Ozr. id. pag. 34, n° 46. PI. VI, fig. 76. Amé- rique septentrionale. 6. Clytus Coton Fas. id. pag. 351, n° 23: De Cayenne. 7. Clytus arvicola.— Calle arvicola , Our. id. pag. 64, n° 88. PI. VII, fig. Dé Midi. dela. France et environs de Paris... 8. Clytus Antilope ScHox. Syn. Ins. tom. 3, pag. 465, n° 14.— Clytus Arietis, Fas. id. pag. 347, n° 9 (en re- tranchant toute la synonymie qui appartient aux deux espèces suivantes ). Environs de Paris. 9. Clytus Arietis, Scnox. id. pag. 464, n° 13. — Caili- dium Arietis,. Ov. id. pag. 36, ne 49. PI. IE, fig. 20. — Panz. Faun. germ. fasc. 4, fig. 15.— La Lepture à trois bandes dorées, GEOFF. id. pag. F4 n° 11. Très commun aux environs de Paris. 10. Clytus Gazella, Far: id. pag. 348: no 10. — Clytus Arietis, var. Scxox. id. Environs de Paris. 86 ANNALES Nora. Il ne diffère du précédent que par sa taille sen- siblement plus petite et par ses cuisses noires, M. Schôn- herr, et même Fu pensent qu'il n'en est qu'une va- riété. . RE. Clytus tropicus, Scmon. id. pag. 465, n° 15. D'Alle- magne et de France. On le trouve en à aux environs de Paris. 12. Clytus detritus, Fas. id. pag. 350, n° 21. — Callidium detritum , Ovr. id. pag. 34, n° 47. PI. II ) fig. 17.— Panz. id. fasc. 94, fig. 5. — La Lepture aux croissans dorés, Première variété, Grorr. id. pag. ape Des environs de Paris. 13. Clytus arcuatus, Fa. id. pag. 347, n° 8. — Callidium arcuatum , Ovr. id. pag. 35, n° 48. PI. IT, fig. 16. b.— Panz. id. fas. À fig. 14. — La Lepture aux re dorés (en excluant les variétés; celle de la page 213 appartient à l'espèce précédente, et celle de la page 214 à l'espèce sui- vante). Georr. id. pag. 212, n° 10. Ce Clytus est le plus commun de tous aux environs de Paris. Il varie considéra- blement pour la taille. 14. Clytus floralis, Fas. id. pag. n° 3. — Callidium florale, Orx. id. pag. 47, n° 64. PI. V, fig. 53.— Panz. id. fase. 70, fig. 16. — La Lepture aux oser dorés, deuxième variété, Georr. éd. pag. 214. Midi de la France. 15. Clytus scutellaris, Scmon. id. pag. 467, no 29. — Callidium scutellaris, Onx. id. pag. 51, n° 69. PL. V, fig. 52. De Géorgie et de Caroline: 16. Clytus trifasciatus, Fas. id. pag. 351, n° 24. — Cal- lidium trifasciatum, Oxx. id. pag. 52, n° 90. PI. V, fig. 59. Midi de la France. 17. Clytus ruficornis, Scmon. id. pag. 469, n° 37. — Callidium ruficorne, Our. id. pag. 53, n° 91. PI. VE, fig. 75. France méridionale. Département des Basses-Alpes. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 87 18. Clytus quadripunctatus, Fas. id. pag. 352, n° 29. — Callidium quadripunctatum , Oùx. id. pag. 4x, n° 55. PI. I, fig. 19.— Pan. éd. fase. 70, fig. r9.— La Lepture velours. jaune, Georr. id. pag. 211, n° 8. Des environs de Paris. Nora. J'ai trouvé, pendant plusieurs années de suite, cette espèce en grande quantité sous un hangar renfer- mant du bois blanc destiné pour le four d’un boulanger. La larve vit probablement aux dépens du bouleau, de l’aulne, ou de quelque espèce de peuplier ou de tremble. 10. Clytus annularis, Fas. id. pag. 352, n° 30. — Calli- dium annulare , Ox. id. pag. 48, n° 66. P!, VI, fig. 54. De Java. 20. Clytus ornatus, Fas. 22. pag. 351, n° 26. — Callidium ornatum , OLr. id. pag.@o, n° 53. PI. VI, fig. 15. b. — Pawz. id. fas. 7o, fig. 18.— La Lepture jaune à bandes. noires, GEorr: éd. pag. 216, n° 14. Environs de Paris. 21. Clytus verbasci, Fas. id. n° 25.— Callidium ver- basci, Our. id. n° 54. PL. T, fig. 15. — Paz. id. fig. 19. En- virons de Paris. 22. Clytus mysticus, Fas. id, pag. 352, n° 32.— Calli- dium mysticum, Ovx. id. pag. 50, n° 68. PI. I, fig. 14: — Pawz. id. fase. 82, fig. 9. — La Lepture ne) Gxorr. id. pag: 217, n° “8 De France et. PNlenens Rare aux. environs de Paris. 23. Clytus alni, Fas. id. pag. 34, n° 38.— Callidium: alni, Scuox. id, pag. 458, n° 70. — Or. id. pag; 53, n° 72. PI. IL, fig. 37. a. b. — Panz. id. fas. 0; fig. 20. — La Lep: ture aux croissans d'argent, Fourc. Entom. Paris. tom. 1, pag. 83, n° 24. Etc. 88 ANNALES * à DEUXIÈME SUBDIVISIOK. Elytres ayant chacune, à leur base près de l’écusson, un tubercule distinct. — Angle externe de leur troncature uniépineux. 24. Clytus gibbosus, Fas. id. pag. 338 , n° 83.—Callidium gibbosum, Ovr. id. pag. 45, n° 62. PI. IT, fig. 18. italie et Provence. 25. Clytus verrucosus, Scnox. id. pag. 467, n° 24. — Callidium verrucosum, Oxx. id. pag. 38, n° 51. PI. VIII, fig. 98. Amérique septentrionale. 26. Clytus piniadeus, Fas. id. pag. 353, n 37. — = Obél piniadeum, Des. Catal. De Caroline. # Genre LXX VIII. *Errpaus, Æriphus. (eptpos, Chevreau.) Corselet parfaitement globuleux, convexe én dessus, soyeux, rebordé à ses deux extrémités, et muni latéralement d’un petit tubercule spiniforme: Antennes glabres, plus courtes que le corps, de onze ar- ticles, ceux à partir du cinquième un peu aplatis et élargis en dent-de scie. Palpes presque égaux; leur dernier article point com- primé, cylindro-conique. Mandibules courtes. : : : ie Elytres convexes, arrondies ou à peine troñquées à leur extrémité ; celle-ci mutique. 4 Ecusson petit, arrondi au bout. Pattes antérieures et intermédiaires de Jongueur moyenne DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 89 ainsi que leurs tarses; pattes postérieures sensiblement plus grandes que les autres; leurs tarses tres allongés; premier article de la longueur des trois autres réunis. Corps presque cylindrique, soyeux en dessus. ESPÈCES. 1. Eriphus bisignatus.— Callidium (Clytus) bisignatum ,. Gen. /ns. spec. nov. vol. 1, pag. 516, n° 689. Du Brésil. 2. "Eriphus mexicanus. (Long. 7 lignes.) Corps d'un noir mat en dessus, luisant en dessous. Corselet d’un rouge brillant tant en dessus qu’en dessous ; on voit au bord postérieur, près de l’écus- son, un point noir distinct. Elyires ayant à leur base une large bande transverse d’un rouge brillant, dilatée vers le bord extérieur. Tête, antennes et pattes noires ainsi que l’écusson. um re Du Mexique. De ma collection. 3. “Eriphus immaculicollis. (Long. 9 à ro lignes.) Noir mat en dessus, un peu lui- sant en dessous. Corselet entièrement d’un rouge brillant en‘dessus et en dessous. Antennes. et pattes noires. Du Brésil. De ma collection. Genre LXXIX. *“Traginion, Tragidion. (Teæyos, Bouc, dimin.) Corselet parfaitement globuleux, convexe en dessus, co- tonneux, muni latéralement d’un petit tubercule epineux. Antennes glabres, sétacées, plus longues que le corps dans les mâles, à-peu-près de sa longueur dans les femelles, = D ANNALES de douze articles; le premier grand, renflé; le second très petit, presque cyathiforme ; le troisième un peu renflé à son extrémité ainsi que les suivans, sensible- ment plus long que le quatrième; le douzième allongé, linéaire et presque aussi grand que le postes dans les mâles, court dans les femelles. Palpes courts. Mandibu!es courtes , finissant en pointe aiguë. - Tête assez grosse, presque aussi large que la partie an- térieure du corselet. Elytres linéaires, tronquées droit à leur extrémité et mutiques. : Ecusson petit, arrondi postérieurement. Pattes fortes, à-peu-près de longueur égale. Corps allongé, pubescent. | r. Tragidion lynceum. — Callidium lynceum, Fas. Syst. Eleut. tom. 2 , pag. 344 , n° 61. — Cerambyx lynceus, Oli. Entom.tom. 4. Capric. pag. 37, n° 45.PI. XIV, fig. 97. Fe- melle. De l'Amérique boréale et non du Cap de Bonne- Espérance, comme le disent Fabricius et Olivier. Genre LXXX. *Temnoris, Temnopis. (Teuvouat, je suis coupé, wŸ, œil. Ye Corselet étroit, allongé, presque cylindrique, guère plus long que la tête, plus étroit qu'elle à sa partie antérieure; DE LA SOCIÉTÉ ENFOMOLOGIQUE. gt muni d'un très petit tubercule latéral spiniforme;'il a deux sillons transversaux, l’un antérieur, l’autre posté- rieur, ce dernier plus prononcé. Antennes velues, de onze articles, plus longues que le corps dans les mâles (1); premrier article gros, renflé ; le second irès petit, cyathiforme ; les troisième, quatrième et cin- quième allongés, cylindriques, à-peu-près égaux en grandeur, et armés de petites épines ; le onzième linéaire, presque aussi long que le précédent. Yeux etant chacun distinctement séparés en deux parties. Palpes fort courts, presque égaux; leur article terminal peu comprimé, aminci à son extrémité, qui est tronquée. Mandibules courtes. Tête forte, plus large que le corselet. Elytres assez molles, dénrimées, un peu rétrécies à leur extrémité, presque béantes au bout de leur suture, termi- nées chacune en pointe mousse. Ecusson petit, ponctiforme. l Pattes assez courtes; cuisses larges, comprimées ; jambes l'étant un peu. Corps presque linéaire, étroit. Esrkce. 1. “Temnopis tæniatus. — Stenocorus tæniatus, Des. Col- Ject. (Long. 10 lignes.) D'un rougeâtre foncé. Yeux noirs. Elÿtres testacées, ayant chacune une ligne étroite, longi- tudinale, brunêtre, un peu oblique, partant de langie (x) Femelles inconnues. 92 ANNALES huméral et atteignant l'extrémité de l'élytre. Antennes et pattes de la couleur du corps. Mâle. Du Brésil. N LI Genre LXXXI. *P1ÉzocÈRE, Piezocera.. (rtetouat, je suis comprimé, xepatx, corne. ) Corselet étroit, allongé, cylindrique, deux fois plus long: que la tête et plus étroit qu'elle à sa partie antérieure, muni vers les côtés d’un petit tubercule spiniforme ; ‘il a deux sillons transversaux, l’un près du bord postérieur, l'autre près de l’antérieur. e Antennes pubescentes, plus courtes que le corps, de onze articles, le premier assez gros et renflé, le second très petit, globuleux; les autres comprimes, élargis en dent de scie, portant chacun, à leur face interieure , deux ca- renes longitudinales ; RAR terminal presque TA Yeux entiers. Palpes courts; leur article terminal court, un peu com- primé, un peu élargi vers son extrémité, qui est tronquée. Mandibules très petites, pointues. | Elytres longues, linéaires, déprimées , tronquées presque carrément au bout; angle. externe de la troncature uni- épineux. Ecusson semi-circulaire. Paites assez courtes; cuisses courtes, en massue un peu comprimée; jambes fortement comprimées. Corps assez allongé, presque linéaire, pubescent. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 93 “ÆsPÈCe. 1. *Piezocera bivittata. — Callidium bivittatum, Des. Collect. (Long. 7 à 8 lignes.) Corps d’un rougeâtre foncé. Disque du corselet inégal. Elytres pointillées, ayant chacune un sillon longitudinal vers leur bord extérieur; elles sont d’un testacé luisant, et offrent chacune, dans leur milieu, une large bande longitudinale d'un vert bronzé brillant. An- tennes et pattes de la couleur du corps. Du Brésil. Genre LXXXI. Osrion, Obrium, MécerLe. (Des. Catal.) Corselet étroit, allongé, cylindrique, un peu plus long que la tête et plus étroit qu’elle à sa partie antérieure, muni d'un petit tubercule latéral obtus ; il a deux sillons transversaux, l’un près du bord postérieur, l’autre près -de l’antérieur. Antennes sétacées, pubescentes, plus longues que le corps dans les mâles, à-peu-près de sa longueur dans les fe- melles, de onze articles cylindriques. Yeux entiers. Palpes filiformes ; les maxillaires plus longs que les labiaux; article oral des quatre, long, cylindrique, tronqué au bout. Ecusson très petit, tzangulatre. Mandibules courtes. ‘#4 Tête plus large que le corselet. Elytres assez longues, arrondies et mutiques à leur ex- trémité, 94 F ANNALES Pattes de longueur moyenne; cuisses courtes, brusque- menti en massue; jambes peu comprimées. Corps assez court, presque linéaire, pubescent. L’O. cantharinum a été trouvé cette année (1832) en grand nombre par M. Latreille, dans un grenier de sa maison de campagne, à Annay-sur-Serein près de Tonnerre. Moi- même j'en ai pris quelquefois un ou deux individus dans l'intérieur des maisons, à la campagne et même à Paris, mais toujours sous des remises et près de greniers à foin. ESsPÈces. 1. Obrium cantharinum.— Obrium ferrugineum, Des. Catal. — Saperda ferruginea, Far. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 330, n° 70.— Or. Entom. tom. 4. Saperd. pag. 35, n° 45. PL IT, fig. 17. — Panz. Faun. germ. fas. 34, fig. 14. — Stenochorus cantharinus,Scnox. Syn. ins. tom. 3, pag- 409, n° 49. France. Rare aux environs de Paris. 2. Obrium brunneum, Des. Catal. — Saperda brunnea, Fas. éd. pag. 331, n° 72.— Pan. id. fig. 15. Du nord de l'Europe. Genre LXXXIII Carrazre, Cartallum. Certallum, M£- GERLE ( Des. Catai.) Corselet étroit, allongé, presque cylindrique, guère plus long que la tête, plus étroit qu’elle à sa partie antérieure, muni d'un petit tubercule latéral obtus ; il a deux sillons transversaux, l’un près du bord postérieur, l'autre près de l’antérieur. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. : 95 Antennes presque glabres, sétacées, à peine de la longueur du corps dans les mâles, un peu plus courtes dans les femelles, de onze articles cylindriques. Yeux entiers. Palpes maxillaires plus langs que les labiaux ; article ter- minal des quatre, comprimé, triangulaire, tronque obli- quement à son extrémité. Ecusson serni-circulaire. _ Mandibules courtes. Elytres assez longues, linéaires, presque tronquées à leur extrémité, qui est mutique. Pattes assez courtes; cuisses en massue ; jambes compri- mees. Corps assez allongé, linéaire, un peu pubescent. Espèce. 1. Cartallum ruficolle. — Certallum ruficolle, Des. Catal. — Callidium ruficolle, Fas. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 334, n° 4. — Our. Entom. tom. 4. Callid. pag. 19, n° 22. PI. IT, fig. 27. Midi de la France. Genre LXXXIV. *SrÉNxeRE, Séenygra. (otevuypse, étroit.) Corselet étroit, allongé, cylindracé, mutique, guère plus long que la tête, plus étroit qu'elle à sa partie antérieure, globuleux dans sa partie moyenne, ayant deux sillons transversaux, l’un près du bord postérieur, l’autre près de l’antérieur ; ce dernier quelquefois très étroit. 96 ANNALES Antennes glabres, sétacées, plus courtes que le corps, de -onze articles un peu comprimés , quelquefois faiblement dentés en scie, à partir du quatrième. Palpes courts; les maxillaires ayant leur dernier article un peu comprimé, un peu élargi vers son extrémité, qui est tronquée. Mandibules courtes. Tête assez grande, plus large que la partie antérieure du corselet. Elytres Unéaires, longues, mutiques et très faiblement tronquées à lèur extrémité. Pattes fortes; cuisses un peu en massue. Corps étroit, allongé, linéaire. La S. tricolor se trouve pendant toute la saison pluvieuse et vit sur les feuilles ; elle vole pendant la plus grande cha- leur du jour, et ne produit aucun bruit avec le carselet. (Lacordaire, loc. cit.) PREMIÈRE Division. Prémier et troisième articles des antennes plus longs qu'aucun des autres, cambrés , ce qui les fait paraitre échancrés extérieurement. PREMIÈRE SUBDIVISION, Cuisses intermédiaires et postérieures terminées par deux epines emboîtant la jambe. N EsPÈGEs. 1. Stenygra coarctata. — Clytus coarctatus, Fas. Syst. “Eleut. tom. 2, pag. 349, n° 13.— Callidium angustatum , DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 97 Ozr. Entom. tom. 4. Callid. pag. 32, n° 45. PI. VI, fig. 7x. ee méridionale. 2. *Stenygra tricolor. — Stenocorus tricolor, Des. Catal. (Long . 10 à 12 lignes.) Tête, antennes, corselet et pattes d'un rouge foncé luisant ; la première ayant un court sillon entre les antennes. Disque du corselet un peu inégal. Ely- tres chargées de poils épars, hérissés, roussâtres; elles sont d'un brun noirâtre luisant, avec deux larges bandes trans- verses d’un blanc sale,interrompues à la suture; l’une placée près de la base, l’autre un peu au-delà du milieu. Poitrine rougeâtre, couverte d'un duvet argenté fort brillant. Ab- domen d’un brun noir luisant, ses deux premiers segmens ayant latéralement une grande plaque formée par un duvet argenté très brillant. Assez commune au Brésil l DEuxIÈME SUBDIVISION. Toutes les cuisses mutiques. D. Siren hüstrio. | (Long. 12 à 14 lignes.) Antennes, tête, corselet et pattes d'un rouge très ne et a Tête Do lille ayant un sillon entre les antennes. Disque du corselet inégal. Elytres chargées de poils épars, hérissés, roussâtres, ayant à leur base une bande transverse d’un rouge foncé, luisant; leur quart inférieur est aussi de cette couleur; le reste d’un brun noir, luisant. Cette partie brune porte, sur chaque élytre, deux taches d’un blanc sale, un peu en relief; la première échancrée en arrière, la seconde oblique, presque en crois- sant, dont la convexité regarde l'extrémité de l'élytre. Poitrine luisante, noirâtre, couverte d’un duvet argenté EIT, 7 98 ANNALES brillant. Abdomen noirâtre , luisant; ses segmens garnis latéralement d’une plaque triangulaire formée par un duvet argenté brillant. Du Mexique. De la collection de M. Dupont et de la mienne. DEUXIÈME Division. : Premier article des antennes le plus grand de tous, renflé , mais point cambré; le iroisième court, un peu moins grand que le suivant, point cambré, 4. *Stenygra tbidionoides. (Long. 9 lignes.) Tête, corselet et élytres d’un noir luisant, recouverts d'un duvet cendré; celles-ci ayant cha- cune, avant le milieu, deux petits tubercules arrondis placés l’un au-dessous de l'autre; leur quart postérieur entièrement garni de duvet; dans le reste de leur étendue le duvet forme quelques ondes et quelques lignes chan- geantes. Poitrine ferrugineuse. Abdomen luisant; son pre- mier segment et l'anus ferrugineux. Pattes noirâtres, base des cuisses ferrugineuse. Antennes brunûtres. Du Brésil. De ma collection. ; Genre LXXXV. “Ozone, Ozodes. (uwdns, noueux. ) Corselet étroit, allongé, presque cylindrique, guère plus long que la tête, mutique latéralement; son disque muni de quatre tubercules presque en forme d’epines, placés car- réement; au bord postérieur, il y à un sillon transversal DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 99 très prononcé, et on en voit un autre vers le bord an- térieur. | Antennes sétacées, frangées en dessous, au moins de la longueur du corps, de onze articles ; le premier gros, en cône renversé; le second court, cylindrique; le troisième le plus long de tous, cylindrique ainsi que les suivans. Palpes presque égaux; leur dernier article un peu élargi à son extrémité, un peu comprimé. Mandibules courtes. Tête forte, plus large que le corselet. Elytres déprimées, leurs angles huméraux relevés, très prononcés ; elles sont un peu béantes à l'extrémité; celle-ci arrondie AH AUUE: ”: Ecusson coupé presque carrément à sa proie posté- rieure. Pattes fortes, de longueur moyenne; cuisses er lmassue : jambes comprimées. de _or ps déprimé en dessus et velouté. EsPÈces. F o 1. * Ozodes nodicollis. — Obrium nodicollis, Des. Collect. (Long. r pouce.) D'un brun velouté en dessus, d'un ferrugineux foncé et luisant en dessous. Frange des an- tennes cendrée. Elytres ayant un court duvet cendré chan- geant et soyeux formant des taches et des lignes obliques, transversales et longitudinales ; le quart postérieur des élytres est entièrement garni d’un semblable SIREN An- tennes et pattes d’un ferrugineux foncé. Du Brésil. De la colle ton de M. le comte Dejean et de la mienne. Etc. 109. ANNALES Genre LXXXVI. *Raorarornore, Rhopalophora. (bomaacv, massue, ®epo , je porte.) Corselet étroit, cylindracé, mutique, trois: fois plus long que la tête, aminci à sa partie antérieure, ayant deux sillons transversaux ; l’un près du bord postérieur, l’autre moins profond, vers le bord antérieur. Antennes sétacées, frangées -en dessous, à-peu-près dela longueur du corps dans les femelles, plus longues que lui dans les mâles, de onze articles; le premier long, presque cylindrique ; le second très court, les autres cy- lindriques ; le troisième très long; le quatrième à peine moitié aussi grand que le précédent; le cinquième et suivans presque aussi longs que le troisième; le terminal pas plus gros que le dixième. Palpes presque égaux, leur article terminal presque cylin- drique, tronqué au bout. Mandibules courtes. Tête plus large que la partie antérieure du corselet. Elytres linéaires, très déprimées, tronquées à l’extré- mité; chaque angle de cette troncature saïllant ou uniépi- neux. Ecusson transversal, arrondi postérieurement. Pattes grèles, longues, hérissées de grands poils; cuisses brusquement en massue à leur extrémité; jambes un Fes comprimées. Corps étroit, allongé. La À. sanguinicollis se tent sur les feuilles, les troncs d'arbres contre lesquels elle grimpe avec facilité; elle vole DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. tot pendant le jour dans les Bois, et produit un son aigu avec. le corselet. (Lacordaire, loc. citat.) ESPEcEs. t. “Rhopalophora sanguinicollis, Des. Collect. (Long. 8 lignes.) Antennes, tête et. pattes noires. Cnr- selet d'un rouge sanguin. Elytres noirâtres , couvertes d'un duvet court, cendré,; ainsi quela poitrine et l’abdomen.Mäle. ‘ Du Brésil. Collections de MM. le comte Dejean et Dupont ainsi que de la mienne. “Rhopalophora ? Re — Gare, rubidum, DEs.. On (Long. 6 lignes.) Corps lisse, entièrement d'un rouge foncé. Suture des élytres brunâtre. Antennes de cette cou- leur. Pattes noires avec.les cuisses d’un rouge foncé. Mâle. Amérique méridionale. De la collection de M. le comte Dejean = de la mienne, _ ‘Nora. Cette espèce n’a pas tout-à-fait le faciès de la pré- cédente; ses antennes et ses pattes sont moins grèles, le corselet moins aminci en devant, les cuisses plus grosses , plus courtes, moins subitement en 1nassue. Si par la suite on lui trouvait quelques autres caractères plus essentiels , elle pourrait être le type d'un nouveau genre, Elaphopsis, Elaphopsis (clawos, Cerf, op , Extérieur. } Genre LXXX VII. *Cyewonère, Cycnoderus. (xuxvos, Cygne, depn., cou.) Corselet étroit, allongé, cylindrique, mutique, au moins quatre fois plus long que la tête; sa partie antérieure Le ANNALES plus étroite que cette dernière; il a deux sillons trans- versaux, l’un près du bord postérieur, l'autre près de l’antérieur. Antennes velues, de la longueur du corps dans les femelles, plus longues que lui dans les mâles, de onze articles; les trois premiers entièrement velus;les suivans munis en dessous de quelques poils; les trois derniers glabres : pre- mier article court , conique ; le second très court, tous les autres cylindriques; le troisième le plus long de tous; les suivans, jusqu’au dixième, environ d’un tiers plus court que le troisième; le terminal plus gros que le dixieme. Palpes presque égaux, terminés par un article presque cylindrique. Maändibules courtes. Tête plus large que la partie antérieure du corselet, un peu avancée. Elytres linéaires, très déprimées ; leur angle sutural uni- épineux. Ecusson presque aussi long que large, arrondi postérieu- rement. | Pattes grèles, longues, munies de quelques poils; cuisses subitement en massue globuleuse; jambes un peu compri- mées. Corps étroit, allongé. : . ESPÈCE. 1. “Cycnoderus tenuatus. (Long. 7 à 10 lignes.) Tête et corselet pointillés, d’un rouge brun; élytres pointillées ; leur suture largement de cette couleur, le reste d'un bronzé obscur. Ecusson cou- vert d'un duvet cendré. Poitrine et abdomen d’un brun rou- DE LA SOCIÉTÉ : ENTOMOLOGIQUE. 103. geàtre luisant. Pattes noirâtres, cuisses-luisantes ; antennes ; brunätres, leurs poils noirs. Mâle. Du Brésil. De ma collection. / Genre LXXX VIIT. “Isrpion, Ibidion. (iGts, Ibis, dimin.) Corselet étroit, allongé, cylindrique, mutique, au moins. deux fois plus long que la tête, plus étroit qu'elle à sa. . partie antérieure, ayänt deux silions transversaux, l'un. près du bord postérieur, l'autre près de l’antérieur. Antennes sétacées, frangées en dessous, de la base au milieu; plus longues que le corps dans les mâles, à-peu-près de- sa longueur dans les femelles, de onze articles; le pre- mier en massue, le second très petit, le troisième le. plus grand de tous, cylindrique, quelquefois renflé et fusiforme ; les suivans cylindriques; le terminal plus long dans les mâles que dans les femelles. Palpes presque égaux; leur article terminal dilate, com- prime, dolabriforme. Mandibules courtes. Tête plus large que le corselet. Elytres linéaires, longues, étroites. Pattes de longueur moyenne; cuisses un pen en massue allongée ; jambes comprimées. Corps presque linéaire, un peu pubescent. Les Ibidions se trouvent sur les feuilles et se blotissent dans celles arrondies en gouttière, en tenant leurs pattes. écartées du corps, les antennes ramenées le long du dos,. le corselet et la tête relevés et formant un-angle droit avec. 104 M ANNALES le corps, comme certaines chenilles arpenteuses. Ils restent ainsi immobiles pendant un espace de temps considérable; quand on touche à leur retraite, ils s'en échappent avec rapidité, mais ils courent mal et plutôt par sauts et par bonds qu'en ligne droite; on les voit voler quelquefois pendant le j jour dans les Bois; ils produisent un son aigu avec le corselet. (Lacordaire, De. citat.) Ce genre paraît propre à l'Amérique méridionale. PREMIÈRE Divisron. Antennes mutiques. PREMIÈRE SUBDIVISIOE. Elytres arrondies et mutiques à leur extrémité.— Troisième article des antennes cylindrique. 1. “lbidion comatum.— Stenocorus comatus, Des. Catal. (Long. 12 à 14 lignes.) Corps lisse, d'un brun noirâtre plus luisant en dessous qu’en dessus. Tête, corselet et élytres ayant des poils épars, hérissés, jaunâtres. Antennes de la couleur du corps. Pattes d’un brun ferrugineux. Fe- melle. Du Brésil. Deux1ÈME SUBDIVISIOK. Elytres tronquées à leur extrémité ; angle externe de la troncature uniépineux. a. Troisième article des antennes cylindrique. ‘T Extrémité des cuisses mutique. 2. “lbidion signatum.— Obrium signatum , Des. Catal. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. coÿ (Long. 8 lignes.) D'un brun luisant. Tête et corselet couverts d’un duvet court, cendré. Disque du corselet un peu inégal. Elytres ayant des points , de chacun desquels sort un poil jaunâtre assez long. Elles ont chacune deux taches jaunâtres un peu obliques ; l'une près de la base, l'autre au-delà du milieu, celle-ci presque en- croissant, dont la convexité regarde l'extrémité de l'élytre. Antennes et pattes brunes, cuisses ferrugineuses ainsi que la poitrine. Mâle. Du Brésil. 3. *Ibidion bituberculatum. (Long. 7 lignes.) Corps ferrugineux, luisant en dessus. Corselet muni au milieu de deux petits tubercules rappro- chés. Elytres ayant chacune à la base, au-dessous de l'angle huméral, uné grande tache jaune partant du bord extérieur et n’atteignant pas tout-à-fait la suture; en outre, l'élytre est terminée par une autre tache de cette même couleur. Dessous du corps testacé, luisant. Antennes et pattes d'un jaune pâle. Mâle. Du Brésil. De ma collection. . *Ibidion sexguttatum. — Obrium sexgutiatum, Des. Coilect. : " (Long. 7 lignes.) Tête et corselet d’un rougeâtre fonce luisant, Elytres d’un rouge brun foncé , ayant chacune trois taches jaunâtres ; l’une assez grande, ovale, placée au-des- sous de l’angle huméral; la seconde un peu oblique, au- delà du milieu ; et la troisième plus petite occupant l'extré- mité de l’élytre. Dessous du corps ferrugineux luisant. Antennes et pattes d’un jaune pâle. Femelle. Du Brésil. Etc. TT Guisses postérieures armées * à leur extrémité de deux épines emboîtant la jambe. 106 | ANNALES. 5. “Ibidion pictum. — Obrium pictum, Des. Collect. (Long. 10, 11 lignes.) Tête, corselet et élytres ayant des poils épars, hérissés, jaunâtres. Tête et corselet d’un. brun foncé luisant. Elytres ayant leurs deux premiers tiers. ferrugineux et luisans. Un peu au-dessous de la base on voit, sur chacune vers le bord extérieur, une tache jau- nâtre, allongée, ovale, bordée du côté de la suture par une ligne noire plus longue que la tache. La partie ferru- gineuse de l’élytre est terminée par une petite bande trans- verse jaunâtre, un peu arquée, partant de la suture et. n’atteionant pas tout-à-fait le bord extérieur. Tl'iers posté- $ P P rieur de l'élytre d’un noir brillant. Poitrine et abdomen. de cette dernière couleur. Ecusson couvert d’un duvet court, brillant. Pattes d'un ferrugineux foncé et luisant. Antennes ferrugineuses avec le premier article brun. Mâle. | Du Brésil. ) ù Etc. b. Troisième article des antennes renfle. 6. “lbidion fusiferum. (Long. 6 lignes.) Entièrement ferrugineux et luisfnt. Corselet un peu inégal. Elytres ayant chacune deux taches pâles, l’une au-dessous de la base, l’autre passé le milieu; extrémité de l'élytre d'un brun noir. Antennes et pattes de la couleur du corps; le troisième article des premières distinctement renflé en fuseau. Mâle. Du Brésil. De ma collection. Etc. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 107 Deuxième Division. Troisième , squatrine et cinquième articles des antennes cylindriques, armés d’une épine à leur extrémité. 7. “Ibidion? armatum. (Long. 10 lignes. ) Tête et corselet d’un rouge de brique et luisans. Disque de celui-ci inégal. Elytres testacées, ayant des points de chacun desquels part un poil assez long et - jaunâtre. Epine de l'angle externe de leur troncature assez forte et trè$ pointue. Antennes jaunâtres. Dessous du corps d'un ferrugineux luisant ainsi que les pattes; cuisses noi- râtres à leur extrémité, les postérieures terminées par deux épines noires emboîtant la jambe. Mâle. Du Brésil. De ma collection. Nora. Cette espèce n’a pas le faciès des autres Ibidions. Son corselet moins étroit, un peu aplati sur son disque, ses élytres plus déprimées, et les épines des antennes, suf- firaient peut-être pour en faire le type d’un genre parti- culier, sous le nom de SrrzocÈrE, jure GENE pique, XEpœ ; corne ). Genre LXXXIX. AncyLocërEe, Ancylocera. (æyxuAn, crochet, xspxta, corne. ) Corselet étroit, très allongé, c)lindrique, mutique, trois fois plus long que la tête et plus étroit qu’elle à sa partie antérieure, sans sillons transversaux. Antennes assez grèles, sétacées, de onze articles, plus 108 ANNALES longues que le corps dans les mâles ; plus courtes dans. les femelles que. dans l’autre sexe. Premier.article (des. mâles) bombe en dedans, échancré extérieurement; le se: … cond dilaté intérieurement en forme de dent. obtuse; les troisième et quatrième dilates en biseau à leur partie interieure ; es autres cylindro-coniques ; le terminal #rois fois plus court que le précédent et formant un petit cro- chet. Second article (dans les femelles) peu prononcé en. dent de scie; le terminal court, mais point crochu. Elytres éfroites, linéaires, un peu déprimées, tronquées carrément à leur extrémité. Palpes filiformes, presque égaux; leur article terminal cylindrique, tronqué au bout. Mandibules courtes. Tête plus large que le corselet. Ecusson petit, étroit, arrondi postérieurement. Pattes assez courtes; cuisses subitement renflées en mas-. sue; jambes cylindriques. Corps linéaire, à peine pubescent. L'4. cardinalis se tient sur les feuilles et vole pendant le jour dans les Bois ; elle produit un son aigu avec ie cor-. selet. (Lacordaire, loc. citat.) ESsPÈce. 1. Âncylocera cardinalis. — Cerambyx ? cardinalis, Dar. Analect, Entomol. pag. 67, n° 54. Mâle. — Gnoma sangui- nea, Des. Catal. Du Brésil. Nora, La Gnoma rugicollis, Far. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 317, n° 4. — Saperda bicolor, Or. Entom. tom. 4. Saperd. pag. 32, n° 41. PI. IL, fig. 25, appartient peut- être au genre Ancylocera. j DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 109 GenreLXL. LerrocÈère, Lepiocera, Des. Catal. Corselét assez étroit, médiocrement allongé, un peu re- tréci en devant, mutique, convexe, sans sillons trans: versaux. Antennes glabres, érès grèles, sétacées, beaucoup plus longues que le corps dans les mäles, plus courtes que lui dans les femelles, de onze articles ; le premier gros, en massue; le second court, globuleux; les autres cy- lindriques, très allongés dans les mâles. Elytres allant en se rétrecissant des angles huméraux à l'ex- trémite; celle-ci tronquée, chaque angle de cette tron- cature uniépineux. Palpes presque égaux; leur article terminal ovale, al-# longé, tronqué au bout. ù Mandibules courtes. Tête plus large que la partie antérieure du corselet, un peu rabattue antérieurement. s Ecusson petit, arrondi au bout. \ Pattes assez courtes; cuisses en massue; jambes cylin- driques. Corps en partie pubescent. Esrrcr. 1. Leptocera scripta, Des. Catal. — Cerambyx scriptus, Far. Syst. Eleut. toma2, pag. 280, n° 69. — Cerambyzx cælatus, Our. Entom. tom. 4. Capric. pag. 09, n° 132. 110 ANNALES PI. XI, fig. 79. a. b. Femelle. PI. XII, fig. 79. b. Mäle. — Lamia interrupta, Oxx. Encycl. méthod., n° 58.—Saperda scripta ; ScHon. Syn. Ins. tom. 3, pag. 420, n° 17. Île-de- France. FIN DE LA TRIBU DES CERAMBYCINS. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. zi1 ) ARR LVTELVLELVEULVELLTLUALTILELER LULU USLLLLÈLOELELUELUVE LIEU IUTR VERRE L'an DEUX RUTELA NOUVELLES, PAR M. GORY. ( Séance du 2 juillet 1833. ) L . Cetonia Fabr. Rutela, LATREILLE. Rutela Gracilis, Gory, Brésil. Long. 6 à 7 lignes ; larg. 3 lignes. Pallida , corpore oblongo , capite duobus punctis nigris, elytris plurimis maculisque subviridibus. Chaperon échancré , très finement ponctué. Corselet ponctué, un peu échancré antérieurement; sa base un peu prolongée vis-à-vis de l’écusson ; ses angles antérieurs et postérieurs aigus. Ecusson lisse , petit, triangulaire. Elytres parallèles , arrondies à leur extrémité; sur chaque, huit rangées longitudinales de petits points. Les tibia antérieurs tridentés; les tarses très robustes, terminés par deux crochets très longs. T12 ANNALES Cet insecte est d’une couleur jaune- Use avec des reflets verdâtres,brillans, principalement sur la tête et le corselet ; sur la tête deux points noirs ; sur les élytres plusieurs taches verdâtres. Cetonia Fab. Rutela, LATREILLE. Rutela Granulata , Gory, Cayenne. Long. 8 lign., larg. 4 lign. Viridi-pratensis , capite thoraceque rugosts. E lytris lineatis granulatis , antennis tarsisque fulgidis. Chaperon légèrement refendu. . Tête et corselet rugueux. Le corselet ayant ses angles an- térieurs très aigus et avancés, ses bords arrondis et un peu relevés , sa base un peu prolongée et une ligne lon- gitudinale dans son milieu. Ecusson triangulaire. ” Elytres parallèles , très arrondies à l'extrémité, avec quel- ques lignes longitudinales , ponctuées du côté des bords externes , et granulées dans les intervalles de ces lignes. Entièrement vert-pré ; antennes et tarses rouge brillant. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 113 LR RNVE REVUE LUE LLLÉ RER RL LE LRQ LUC AURULLLLELLÉLLLELTELLELALVELL ALL LEUR LEE OUVRAGE POSTHUME DE M. LATREILLE. DISTRIBUTION MÉTHODIQUE ET NATURELLE DES GENRES DE DIVERSES TRIBUS D INSECTES COLÉOPTÈRES, DE LA FAMILLE DES SerriCOrnes , PAR M. LA- TREILLE, MEMBRE DE L' ACADÉMIE DES SCIENCES , PRÉSIDENT HONORAIRE DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE, PROFESSEUR-ADMINISTRATEUR AU MUSÉUM D HISTOIRE N4- r TURELLE. ee £ Les zoologistes et les botanistes ont senti que des mo- nographies pouvaient seules aplanir les difficultés qui entravent l'étude des corps vivans, et l’une des branches des sviences naturelles qui réclamait le plus ardemment ce secours, l'entomologie, peut aujourd'hui se glotifier de plusieurs illustrations de cette sorte. Parmi les familles de * Nous n'avons pu insérer plus tôt ce mémoire que M. Latreille avait des- tiné à la 2° livraison du 1° vol. des Annales de la Société, comme on le voit par la lettre ci-après qu'il nous a adressée , et dont nous nous plaisons à joindre une autographie à ce numéro. M. Valade-Gabel, son neveu , a récemment dé- couvert ce manuscrit qui se trouvait mêlé aux nombreux matériaux, tant pu- bliés qu’inédits que laissait son oncle, et empressé de suivre ses dernières vo- lontés, il vient de nous le transmettre à la séance du 2 avril de cette année: 8 III, 114 ANNALES l'ordre des insectes Coléoptères, l’une ou plutôt une sec- tion , celle des Serricornes (Règne animal de M. le baron Cuvier), n'étant pour ainsi dire, qu'ébauchée, mérite de fixer plus particulièrement l'attention des amis de la science. Qu'il nous soit permis de lui en adresser de nouveau ici , au nom de la So= ciété, nos sincères remercimens, A. LEFEBVRE, secrétaire. LETTRE DE M. LATREILLE, Annay-sur-Serein, près Tonnère ( Yonne }, le 28 mai 1832. « Mon CHER CONFRÈRE ET AMI, « J’allais vous écrire , lorsque j'ai reçu (hier au soir ) de vos nouvelles. Vous « ayant laissé sur un triste champ de bataille (1), ignorant ce qui s’y était « passé depuis ou n’ayant eu connaissance que des pertes déplorables qu'avait « faites la science (2), j'étais véritablement inquiet sur votre compte. Votre « épitre m'a tranquillisé; je me réjouis aussi de ce que M. de Serville, dont « j'ai toujours apprécié le sincère attachement pour moi, a résisté au terrible « fléau. « Votre carton, rempli de tous les diplômes signés, de la présente, et « d’un Mémoire de moi , pour le second numéro, sera remis demain au bu- « reau des Diligences. J'avais réservé ce Mémoire , qui a pour objet la distri- « bution des genres de la tribu des Élatérides et de quelques autres s’enchaî- « nant avec eux, pour nos nouvelles Annales , mais je ne puis refuser à la « Société, ce témoignage d'intérêt. Veillez à la conservation du manuscrit, « c’est mon brouillon, et à l’exception de quelques notes, il me faudrait re- « commencer s’il s’égarait. Ma tête est trop fatiguée pour reprendre un sem- « blable travail, « Dénnez-moi des nouvelles de nos confrères, sont-ils tous sains et saufs. « Notre commune, quoique entourée de pays cholérisés, reste intacte. « Adieu, mon cher ami; tout à vous, « LATREILLE. » A monsieur Alexandre Lefebvre, secrétaire de la Société Entomologique de France. (x) Le choléra ravageait alors la capitale. (2) La mort de M. Cuvier. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 115 La beauté ou la singularité des insectes dont elle se com- pose, tels que ceux des genres Buprestis , Elater et Lam- pyrris de Linné , frapperait même les regards de l'homme prnber à ces dudles et pourrait éveiller en lui le desir de s’y livrer. Nous devons regretter que le chevalier Schrei- ber, directeur du cabinet d'histoire naturelle de Vienne, n’ait point publié le résultat de ses nombreuses recherches sur le premier de ces genres, ou sur la tribu des Bupres- tides : peut-être a-t-il été arrêté dans son entreprise par les fonctions de sa place et la nécessité de visiter encore les collections de l'Europe , prodigieusement augmentées de- puis qu'il avait commencé son travail, Nous savons que MM. Percheron et Gory se proposent de traiter le même sujet, etfnous ne doutons point, d'après la manière dont ils ont exécuté leur monographie des Mélitophiles , que nos vœux à cet égard ne soient remplis. L'un de mes correspondans , dont je ne puis trop me louer, M. Solier capitaine du génie, à Marseille, m’a envoyé le prodrome d’une classification générale des insectes de la même tribu, et encouragé par mes éloges et mes exhortations, il re- voit et perfectionne son essai qui, vu l'éloignement de ce naturaliste du centre des grandes collections, offrira né- cessairement des lacunes, mais n'en sera pas moins utile (1), parce qu'il a l'habitude de l'observation et de lanalyse. Feu Dalman a partagé(Synon. insect. de M. Schœnherr), mais sur des considérations trop bornées, le genre Buprestrs de Fabricius, dont plusieurs espèces, quoi qu'il en dise, doi- vent constituer des genres propres. Bien long-temps avant lui (Gen. Crust. et Ins.), j'avais ébauché une nouvelle classification du’ même genre, et qui a servi de base aux précédentes. Nous sommes plus avancés relativement à (x) Ce travail a paru dans les Annales, t. 2, p. 26r. 116 ANNALES celui d'£later ou la tribu des Elatérides. Déjà (1823), le genre Æucnemis d'Arhens, détaché du précédent, avait été avec d'autres insectes qui l’avoisinent, l'objet d’une mo- nographie publiée par M. le baron de Mannerheim. J'avais aussi moi-même, dans mon ouvrage sur les familles naturelles du Règne animal , créé quelques nouvelles coupes généri- ques, mais trop générales et insuffisantes , attendu qu'elles n'isolaient qu'un petit nombre d'espèces. Un naturaliste de Vienne en Autriche, M. Mégerle s'est encore occupé de la tribu des Elatérides. Quelques-uns de ses genres sont cités, nous ignorons toutefois s'il en a publié les carac- tères (1); l'on desirait un travail plus général et plus complet, et tel est celui qu'un célèbre naturaliste, com- pagnon du capitaine Kotzebue dans son voyäge mari- time , M. Æschscholtz , qu'une mort prématurée vient de ravir aux sciences naturelles, a inséré , en 1829, dans le premier fascicule des Archives d’Entomologie , de M. Théodore Thon. La tribu des Elatérides , ou celle des Elatérites, suivant sa dénomination, y est partagée en trente-sept genres, dont les principaux caractères sont tirés de la présence ou de l'absence des palettes membra- neuses du dessous des tarses, de la forme des deux cro- chets (simples ou dentelés) de leur dernier article, de la direction du front, de l'écart ou du rapprochement des ‘antennes, enfin, et suivant à cet égard l'exemple de M. le comte de Mannerheim , de la figure et de l'étendue des deux hanches postérieures , qu'il appelle laminæ tectrices , parce qu'elles se présentent sous la forme d’une lame aplatie, transverse, recevant et recouvrant plus ou moins la cuisse dans un profond canal, pratiqué inférieurement le long de LAON Des . . . (1) M. Guérin en a introduit deux nouveaux dans son Iconographie du Règne &nimel. | 2 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 117 sa face extérieure , immédiatement après l'articulation de cette dernière pièce et du trochanter. La portion interne et plus épaisse de la hanche, continue avec celle, pareille- ment plus élevée de la face, située au-dessus de la cavité, a l'apparence d'une lame plus ou moins grande, selon qu'elle est plus ou moins dilatée inférieurement à son extrémité interne, rétrécie ensuite et servant d’opercule à la cuisse, lorsque, dans la contraction, elle se retire dans la cavité. Son étendue est surtout très remarquable dans les Eucnemis. M. Eschscholtz n'ayant cependant donné que les caractères essentiels des genres de cette tribu et la simple nomenclature des espèces qu'il y comprend, son travail n’est encore qu’un prodrome. Exploitant dans un voyage qu'il avait fait récemment à Paris, la magnifique collection de M. le comte Dejean et quelques autres de cette ville, il a revu, modifié et étendu cet essai; mais sans avoir eu le temps de le mettre au jour; on m'a com- muniqué un extrait de son nouveau travail, qui se ré- duit à une liste, sans aucun signalement , des. genres et des espèces. Le nombre de ces genres, et dont le type de plusieurs mest. inconnu , est maintenant de cinquante- huit, et sur la totalité des espèces , M. le comte Dejean en possédait , à cette époque, cinq cent quatre, Voulant rec- tifiér et perfectionner notre ordonnance méthodique des insectes , exposée dans l'ouvrage sur le Règne animal de feu M. Cuvier, nous avons fait une étude spéciale des genres de M. Eschscholtz, exposés, avec leurs carac- tères essentiels , dans son premier prodrome , et de quel- ques-uns de ceux de son tableau manuscrit. Nous regrettons de n’avoir pu dans cet examen, profiter de Ja collection de M. le comte Dejean et de quelques autres, d’après les- quelles il a revu et augmenté sa distribution méthodique. La nôtre eût été bien plus complète et nous aurions évité 118 ANNALES à l'égard de quelques genres que nous établissons, et com- muns aussi à ce savant, l'emploi de nouvelles dénomina- tions. Nous espérons cependant que par un signalement plus clair et plus rigoureux des coupes génériques, et par leur coordination à un ordre naturel, elle sera de quelque utilité. Nous remarquerons d'ailleurs que les types de beau- coup de ces nouveaux genres ne sont propres qu'à quel- ques riches collections, et que dès-lors leur connaissance n'intéresse point ou peu le plus grand nombre des en- tomologistes. Nous pourrions ajouter que le travail de M. Eschscholiz laisse beaucoup à desirer et que nous ne le considérons que comme provisoire. De la tribu des Buprestides on passe par des nuances presque insensibles à celle des Elatérides , de manière qu'il est difficile de pré- ciser nettement leurs limites, et que queiques-uns de ces genres sont ambigus. Je n'ai pu tracer cette ligne de démar- cation etdissiper ces obscurités, qu’en établissant deux nou- velles tribus, celle des Eucnémides, qui tient plus des Bu- prestides que des Elatérides , et celle des Cérophytides qui a, au contraire, plus d’affinités avec la seconde qu'avec la pre- mière. Aussi M. Lacordaire fait-il observer dans son inté- ressant Mémoire sur les habitudes des insectes Coléoptères de l'Amérique méridionale, que plusieurs genres, tels que ceux de Pterotarsus, Galba, Eucnemis, Lissomus , Chelo- narium , Cryptostoma , rangés dans la tribu des Elatérides, n’ont pas la faculté de sauter; et qu'il serait peut être con- venable d'en former une troisième tribu, qui viendrait près des Térédyles, avec qui ces insectes ont les plus grands rapports d'habitudes. Sans admettre avec lui, ces rappro- chemens,toujoursest-il certain quelesgenres précités doivent sortir de la tribu où je les avais placés. Mais comme il en est parmi eux, les trois derniers par exemple, dont l'orga- nisation a plus de ressemblance avec celle des Elatérides , | | _ DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 119 que celle des trois premiers; comme encore les Cérophytes, voisins des Cryptostomes sautillent un'peu d’après les obser- vations de M. Chevrolat, que cette faculté est commune (voyez Gyllenhall, Insect. Suec.) aux Throsques , si rappro- chés des Eucnémis et des Lissomes , la réunion de tous ces genres dans une même tribu, jetterait de la confusion dans cette partie de la méthode. Ainsi donc auprès des Cérophy- tes viendront se grouper ces genres de Sternoxes qui ne différent presque des Elatérides que par une forme plusova- lire, leur imaptitude ou leur peu de disposition à sauter, et par quelques caractères moins remarquables. Telle est la tribu des Cérophytides. (x je fai partagé la famille-des Serricornes en deux parties, les Sternoxes et les Malacodermes. Mais la transition de l’u- ne à l’autre présente, et pour des raisons analogues, les mêmes difficultés, que le passage de la tribu des Buprestides à celle des Elaténides. Il est en effet des genres dont le corps est de consistance ferme et solide, comme celui des Sternoxes, et où cependant le présternum ne se ter mine point en arrière par une saillie ou une pointe. reçue dans une eme lerieure dumesostettun Je ciler aile Rhipi- cères, les Callirhipis les Sandalus et les Dascilles. Comment rectifierons-nous encore ici la méthode ? En établissant une nouvelle section ,intermédiaire entre les deux précédentes , celle des Rhipicérides. D'autre part les Cébrions touchent de si près aux Elaters ou Taupins d'Olivier, que ce célèbre naturaliste les avait d’abord réunis avec eux dans les plan- ches qu'il avait fait graver d'avance pour son Entomologie des Coléoptères. Mais cependant ils ne sautent point ; leur (x) Plusieurs espèces d'Eucnémides, manquant dans la plupart des collec- tions , m’ont été amicalement communiquées par M. le comte Dejean. Lu il veuille bien agréer l'expression de ma reconnaissarice. 120 ANNALES présternum ne s’avance point en devant, de sorte que les deux faces de la tête sont entièrement à découvert, et leur corps n'est point dirigé dans une ligne droite, mais arqué en dessus. Ils n’appartiennent donc ni aux Elatérides pro- prement dits, ni aux Malacodermes, puisque leur corps n’est point mou, et que leur présternum est presque con- struit sur le modele de celui des premiers Je ne pouvais dès-lors laisser ces insectes et leurs analogues, ou la tribu des’ Cébrionites , avec les Malacordermes. Il fallait les reporter dans la section des Sternoxes. On arrive natuxel- lement par les Dascilles ou Atopa de Fabricius, aux Elodes, dont le corps est mou, et qui conduisent aux Scyrtes , aux Nyctées et aux Eubries. Ces quatre derniers genres con- stitueront la premièré tribu des Malacodermes, celle des Elodites. : COLÉOPTÈRES PENTAMÈRES. . FAMILLE DES SERRICORNES, Se7ricornes. PREMIÈRE SECTION. STERNOXES, Sfernoxi. Corps d'un grand nombre ayant une conformation tho- racique le rendant propre à sauter, de consistance ferme et solide dans tous; une cavité au mésosternum {1) suscep- tible de recevoir un prolongement plus ou moins conique (x) Son extrémité antérieure souvent prolongée, canaliculée, et terminée par une échancrure ou une bifureation. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 121 ou triangulaire de l'extrémité postérieure du présternum. Ce présternum plus large (et ordinairement avancé sur le dessous de la tête) en devant, séparant ainsi, par un écart sensible, les deux hanches antérieures, allant ensuite en se rétrécissant et se terminant par la saillie mentionnée ci- dessus. PREMIÈRE DIVISION. Corps droit. Tête engagée dans le corselet jusqu'aux yeux. Présternum s’avançant par devant jusqu’à la base du menton ou au-delà. Pattes en tout ou en partie contrac- tiles. | Antennes de la longueur au plus de la moitié du corps. Mandibulestriangulaires, peu avancées. Palpes courts. Yeux rarement très saillans. PREMIÈRE TRIBU, BurresTines, Buprestides. Point d'aptitude à sauter (1). Tête comprimée antérieu- rement, verticale (ou s'étendant plus dans le sens de la hauteur du corps que dans celui de sa direction horizontale). Palpes toujours filiformes ou légèrement plus gros à leur extrémité. Labre découvert, presque carré ou presque demi- circulaire. Mandibules épaisses, voûtées au côté interne, } : + . (x) Dans les Sternoxes sauteurs la saillie postérieure du présternum est com- . primée et souvent striée latéralement, un peu, anguleuse ou en partie carénée _ à sa face inférieure. Son extrémité est tantôt brusquement déprimée, et comme unidentée avant sa cavité, tantôt se terminant par un talus obli- que ou par une sorte de troncature. Le bord postérieur du corselet a, ordi- nairement , de chaque côté de l’écusson , une saillie angulaire. 122 ANNALES terminées en une pointe simple ou sans échancrure (tr). Troisième et quatrième articles des tarses au moins, trian- gulaires ou en cœur, garnis en dessous de pelotes. Premier article des antennes peu allongé, obconique. Yeux ovales, occupant une bonne partie des côtés de la tête. Toutes les divisions ou genres que l’on peut former fre cette tribu sont subordonnés à deux coupes principales dont on n'a point parlé. Dans les uns, en comprenant la majeure partie des es- pèces de Buprestes de Fabricius, les antennes sont écartées à leur base. Dans les autres, tels que son £. de la. Chicorée, ses espèces à forme linéaire, son genre Trachys, et, celui que nous avons nommé Æpharusticus , ces organes sont très rapprochés à leur naissance. Ces Buprestides conduisent ainsi aux Eucnémides, qui par la forme arrondie de leurs yeux se distinguent très bien des précédens, Il ne faudra pas négliger l'étude des organes de la manducation. Ceux du B. equestris, par exemple, présentent des caractères particuliers. SECONDE TRIBU, Eucnémines, Eucnemides. Point d'aptitude à sauter. Tête comprimée antérieure- ment, verticale. Palpes terminés par un article plus grand, soit ovoide, soit sécuriforme. Labré*très court, transver- sal. Mandibüles point sensiblement voûtées au côté in- terne, terminées en une pointe simple, ou éloignée d’une dent du bord interne, dans ceux où elle existe. Tarses (x) Le bord intérue offre un angle ou une dent formée par un avancement de la parois supérieure de la concavité imterne. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 123 composés d'articles étroits,ou point élargis en manière de cœur ou de triangle renversé. Premier article des antennes grand, aliongé, presque cylindrique. Yeux ronds, de gran- deur moyenne. Corps cylindrique, chaperon s'élargissant inférieurement en manière de triangle, dont le bord anté- rieur de la tête forme la base. Point de faux article à l'extrémité du onzième et der- nier article des antennes dans la plupart; le premier in- séré dans une cavité profonde rétrécie intérieurement en pointe. [. Point de pelotes ou de palettes membraneuses sous les tarses. Antennes toujours libres ou à découvert, ne se lo- geant point dans des rainures (1) ou cavités inférieures du corselet. Eperons des jambes nuls ou très courts. Tarses filiformes, ou un peu plus grèles vers le bout ; le dernier article ob- _ conique; les autres cylindriques, et dont le premier plus long et le quatrième plus court. Elytres toujours striées. z. Antennes simples ou tout au plus legerement en scie. Hanches postérieures peu élargies à leur extrémité in- terne. (x) Ges rainures peuvent être de deux sortes ; les unes, telles que celles des Eucnémis proprement dits, sont particulières , et pratiquées sous les bords la- téraux du corselet. Les autres se confondent avec celles qui séparent longitu- dinalement de chaque côté, le présternum , des faces inférieures et latérales du corselet. Si elles sont plus profondes et plus évasées , elles forment aussi un sillon où se loge entièrement l'antenne. Les Elatérides, composant le genre Agryprus de M. Eschscholtz, en fournissent un exemple très sensible. Mais quand bien même ces rainures présternales seraient plus prononcées, si elles ne peuvent emboiter l’antenne , ce n’est pas un motif pour placer les espèces offrant ce caractère avec les précédentes. Ainsi, c’est à tort que M. Manner- heim range avec elles ( Thorace subtüs pro recepfione antennarum canalicu- lato) , les E. Sahlbergi, pygmaeus, procerulus. 124 ANNALES À. Antennes tres rapprochées à leur naissance ; second et troisieme articles, celui-ci surtout, notablement plus courts que le quatrieme. Genre L. XyroBre, Xylobius, Lar.— Xylophilus, Mann., Eschs. — Ælater, Fab. La dénomination de Xylophilus , imposée à ce genre par M. le baron de Mannerheim, ayant déjà été consacrée à un autre genre de Coléoptères, un sentiment de justice me commandait de lui en substituer une autre. Antennes un peu plus longues que le corselet, épaisses; le premier article de la longueur environ des trois suivans réunis; le second et le troisième évidemment plus courts _ que tous les autres; celui-là -obconique, celui-ci plus court et transversal; le quatrième et suivans, jusqu'au dixième inclusivement, égaux, presque lenticulaires ; le onzième et dernier plus long, cylindrique, terminé en pointe. Cor- selet convexe, presque de la forme de celui des Mélasis; bords latéraux (1) un peu au-dessous du niveau du plan dorsal; côtés intérieurs unis; rainures du présternum un peu plus prononcées que dans les précédens. Pattes courtes, à jambes cylindrico-obconiques, point comprimées, sans éperons ; tarses courts, rétrécis vers le bout, comprimés. 1. XyLOBIE de L’AULNE. Aylobius Alni(2). Noir, avec les antennes, les pattes, le bord postérieur des (x) Dans les descriptions des espèces on n'a point donné une attention suf- fisante à la forme de ces bords et des côtés inférieurs. (2) La tribu des Eucnémides et la suivante présentant plus de difficultés, je les ai traitées avec un peu plus d'étendue , et j'en ai sigualé diverses espèces. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 125 anneaux de l’abdomer et l'anus, d’un fauve sanguin; élytres fauves, avec une tache postérieure, noirâtre et allongée, sur cha- que. Eucnemis Alni, Mannerh. Eucn. tab. 1, fig. 5, 6. Elater Alni , Fab. (7: oÿ. Gyll Znsect. Suec., pars.1, pag. 434, n. 63.) Eucnemis Aint., ejus. ibid. pars. k, App. pag. 361. Long. 2 lig. #, larg. 1 lig. Suivant M. de Mannerheim on trouve des individus une fois plus petits. : Voyez pour la description la monographie des Eucnémides de ce savant. En Suède, sur l’Aulne et le Bouleau. Collection de M. le comte Dejean. B. Antennes écartées à leur naissance; second article seul plus court que les autres; le troisième plus long que les suivans. Les deux hanches postérieures fortement prolongées inférieurement., à leur articulation avec la cuisse ou au côté interne de leur cavité transversale. a. Corps long et tres etroit ; dernier article des antennes long, cylindrique, termine en pointe. Genre Il. Némarone, Vematodes, Larr. — Hypocælus , Eschs. C'est sur l'Elater filum de Fabricius que j'ai établi (Fam. natur. du Règne anim.) ce genre, dont la dénomination rappelle évidemment celle de l'espèce servant de type. Ce- pendant, si le tableau de la nouvelle distribution des Ela- térites de M. Eschscholtz qu'on m'a communiqué est exact, cette espèce est rapportée par lui au genre Hypocælus, tandis que l’£ucnemis procerulus de M. de Mannerheim 126 | ANNALES compose, avec une autre espèce, le genre Nématode. Pourquoi embrouiller ainsi la nomenclature? N’aurait-il pas été plus simple de désigner autrement cette dernière coupe? Ne pouvant mewprêter à une telle confusion, mon genre Nématode sera rétabli dans son acception primitive, et la dénomination d’Aylochares remplacera celle d’Hypo- cælus. | Je n'ai point vu l'Eucnemis Sahlbergi de M. de Manner- heim, que M. Eschscholtz place avec l'Elater filum dans ce dernier genre. À en juger en effet par les descriptions et les figures, ces deux espèces sont véritablement congé- nères. Le second article des antennes de la seconde espèce, type du genre, est petit et obconique; les suivans, jus- qu'au dixième inclusivement, sont en forme de triangle renversé ou de dents de scie; le onzième et dernier est allongé, cylindrique et terminé en pointe. Le corps est linéaire. La courbure des côtés du corselet est arrondie, et les rainures présternales sont plus larges et plus rap- prochées de ces côtés que dans les Xylobies. Les jambes n'ont point d'épines. Les tarses sont longs et grèles; le premier article dès deux postérieurs est presque aussi al- longé que les suivans réunis. NémaTODE riz, Vematodes filum. Noir, avec les antennes et les pattes fauves. Dos du corselet déprimé , avec un sillon court et large; élytres striées. Nematodes filum, Guér. Icon. du Reg. Anim. Cah. 4. pl. 12, fig. 17. Elater filum , Fab. System. Eleut, tom. 2,pag. 240, n. 97. ÆEucnem. filum , Manner. Evcn. tab. 2, fig. 10, 11. Long. 2 lig. ?. Larg. + lig. Autriche, Portugal. . Collection de M. le comte Dejean. Le NÉMATODE de SAmLBERG, Vematodes Sahlbergt, est après M. de Mannerheim (Æucnemis Sahlbergi, tab. 2, fig. 2, 3), fauve, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 127 avec les yeux noirs, le corselet très élevé en devant, et les ély- tres rugueuses, ponctuées et un peu striées; les antennes sont en scie dans les deux sexes. Sa longueur est de 3 lig. ?, et sa lar- geur d’une ligne +. Dans les troncs pourris de la Finlande et d’autres parties du nord de la Russie d'Europe. Très rare. Voyez aussi Gyllenh. Zns. Suec., tom. 4, Append., pag. 363. b. Corps cylindrique ; dernier article des antennes ovoïde. Genre IIL. HyLOGHARE, Hylochares Lar. — Hypocælus , - Escn. Pénultième article des tarses beaucoup plus court que le LÉ presque coniforme, recevant dans un sillon supérieur et médian le due Antennes sensiblement plus longues que la têté et le corselet; la plupart des ar- ticles presque obconiques ou cylindriques et rétrécis à leur base; le dernier se terminant graduellement en pointe, sans faux article brusque et distinct. I. Quatrième article des antennes et suivans jusqu'au dixième inclusivement, de la méme grandeur ; le premier de la longueur des deux suivans réunis. 1. Corselet manifestement plus long que large. (Corps pareille- ment plus étroit et plus allongé'que dans les suivans. 1. HYLOGHARE ÉLANCÉ, Hylochares procerulus. Allongé, noir, avec des poils gris; antennes perfoliées vers leur extrémilé ; élytres striées; jambes et tarses roussâtres. Eucnemis procerulus, Mannerh. Eucn. tab, 2, fig. 7, 8. Eucnemis procerulus, Gyllenh. Insect. Suec., tom. 4, App. pag. 367. Longueur 2 lignes, largeur + de lig. Collection de M. le comte Dejean. 2. Corselet subisométri ique où point sensiblement plus longs que large. 128 ANNALES {2 HYLOCHARE ENSANGLANTÉ , Hylochares cruentatus. D'un brun noirâtre mat, avec les antennes, les pattes, les bords du corselet, ceux des élytres , une tache humérale, le bord pos- térieur des anneaux de l’abdomen, des lignes sur ss côtés et l'a- nus, d’un rouge sanguin. . (1% Eucnemis cruentatus, Mannerh. Eucn., tab. x, fig: 2) Fa Eucneinis cruentatus, Gyll. Insect. Suec. tom. k&, a pag. 361. Longueur des individus les plus grands 3 LEURS ; larg. 1 lig. +. Suède et Russie. Je n’ai point vu cette espèce. 3. HyLOCHARE uNIcOLOR, Hylochares unicolor, Latr. D'un brun foncé, un peu luisant, très ponctué, presque fine- ment chagriné ; corselet déprimé dorsalement; yeux noirs. Long. 3 lignes +, larg. 1 lig. =. Espèce découverte dans le département des Landes et commu- niquée par mon ami et mon confrère à l'Académie des sciences, M. Léon Dufour. IT. Les cérg derniers articles des antennes ‘sensiblement plus grands que les précédens ; le premier aussi long au moins que les trois SUivans TÉUNIS. 4: HYLOGHARE MÉLASINE, Hylochares melasinus. Noir, un peu luisant, très pointillé, avec les antennes et les pattes brunes; corselet subisométrique, avec le dos déprimé et ayant au milieu un sillon. Long. 2 lig. +, larg. près d’une ligne. Cette espèce exotique m’a été envoyée sous le nom d’£ucne- mis melasinus par mon excellent et vieil ami, le docteur Klüg, directeur du cabinet d'histoire naturelle de Berlin. Genre IV. Sicëne, Silenus (1), LaTr. Les quatre premiers articles des tarses obconiques; le quatrième légèrement plus petit que le précédent, sans (x) Silenus ou Simus , camard. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 129 sillon supérieur ; le dernier (presque cylindrique), inséré à son extrémite ; antennes à peine aussi longues que la tête et le corselet, à articles inférieurs obconiques; les autres, jusqu'au dixième inclusivement, turbinés ou presque gre- nus; le dernier en ovoïde court, brusquement rétréci en pointe. 1. SILÈNE BRUN, Slenus brunneus, LAT. 1e Faciès des Taupins composant le genre Agriotes (segetis, varia- bilis, etc.) de M. Eschscholtz. Corselet convexe, un peu dilaté vers le milieu de ses côtés; ses bords aigus, peu saillans, une impression linéaire et transverse à l’extrémité antérieure du pré- sternum; les rainures peu tranchées et offrant un sillon court à la suite d'une échancrure antérieure. Les quatre jambes postérieu- res terminées par deux petites épines (r).Les quatre premiers ar- ticles des deux tarses antérieurs proportionnellement plus courts et plus larges; corps d’un brun foncé mat, pubescent, très fine- ment pointillé, avec les antenues et les pattes un peu plus claires. Long. 5 lig., larg. près de deux lignes. Savanah, en Amérique. F 2. Antennes des mâles au moins pectinées ou rameuses au côté interne. ) Genre V. MÉLasis, Melasis, Oxiv.,Fas., Lar., Izric., etc. Antennes écartées à leur base; côté interne du troisième article et suivans prolongé, dans toute sa longueur, en une dent triangulaire, comprimée; leur longueur augmen- tant graduellement en allant vers l'extrémité. Corps cylin- drique. Fr Olivier avait rapporté comme synonyme de l'espèce servant de type génique, l’EVater bäprestoides de Linné. Divers naturalistes” (1) Je n’en ai point observé dans le genre précédent. III. 9 130 : Ç ANNALES. étrangers, considérant cette dernière comme différente, ont sub- situé au nom de buprestoides donné à la première, celui d’elate- roides. Mais d’après les dernières observations de M. Gyllenhal (Faunr. Suec. tom. 4, Append. pag. 366), je soupçonne qu'on a été induit en erreur par des différences sexuelles et quelques autres peu importantes, et ne constituant que de simples variétés. Il sera facile de résoudre cette difficulté en se procurant le Melasis ‘éluréroides dû nord, et en le comparant avec le bupressaides d'O- Née ou le fabellicornis de Fabricius. Un entomologiste du département des Vosges , dont le nom est sorti de ma mémoire, y a découvert une espèce nouvelle et telle- ment caractérisée qu'elle pourrait former un genre propre. Son corps est plus allongé el ses antennes sont moins flabellées; mais ce qui la distingue plus particulièrement, c’est 1°,.que les jambes sont longues, étroites et non comprimées et lamelliformes,comme dans l'espèce précédente ; 2° que le corselet ne se rétrécit point sensiblement, ainsi que dans celle-ci, de devant en arrière. J'ai obtenu cette seconde espèce de M. Chevroïat, qui, proba- blement la fera connaître et figurer avec tous ses détails. M. Gué- rin a donné, dans son quatrième fascicule, pl. 11, fig. 7, une nou- velle et bonne figure du, mErasis eurrrsroïne (Melasis buprestoi- des) d'Olivier. Le Melasis mystacinus de Fabricius est , à ce que je présume, une espèce de Phyllocère, Genre VL. Drrnaçus, Dirhagus, Escn.—ÆEucnemis, Mannb. Antennes très rapprochées à leur naissance; troisième article et suivans, jusqu'au dixième inclusivement de celles des mâles, jetant près de leur extrémité interne, un ra- meau velu, rétréci et linéaire inférieurement , élargi ensuite et arrondi au bout; celles des femelles simplement en scie. Corps allongé, étroit et déprimé. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 131 Paties menues, à jambes presque. cylindriques, à tarses alongés. 1 M. Eschscholtz y rapporte deux espèces, l’une Minutus, qui m'est inconnue, et l’autre Pygmæus ou PYGMÉE, figurée par M. de Mannerheim, Eucn. tab. 2, fig. 4 ,5,6. Elle est noire, profondeé- ment ponctuée et rugueuse, avec Les jambes et les tarses pâles. Les élytres sont faiblement striées. Longueur du mâle, 2 lig. Sa largeur + lig. La femelle est un peu plus grande. Dans les forêts de la Finlande et de la Bothnie, en Suëde. De la collection de M. le comte Dejean, et sous l’épithète gé- nérique de Microrhagus, au lieu de celle de Dirhagus, appliquée à cette espèce dans le tableau de M. Eschscholtz. Le Dirhagus longulus de la même collection ressemble beaucoup à la précé- dente, surtout par les antennes; mais il m’a paru que Îes pre- miers articles au moins, se logeaient sous les bords du corselet ; ce genre devrait alors venir près de celui d’Eucremis, dont il se rapproche en outre par la forme du corselet. Cet insecte est fort petit et se trouve dans l’Amérique septentrionale. IT. Des pelotes membraneuses sous les tarses dans plusieurs. Antennes pouvant se loger, soit dans les rainures préster- nales, soit dans un sillon longitudinal , situe immediatement au-dessous des bords lateraux du corselet. Antennes des mâles, au moins, soit en scie ou semi-pec- tinées, soit flabellées. Pattes du plus grand nombre entie- rement contractiles. 1. Antennes se logeant dans les rainures presternales, flabellées. Pattes entièrement contractiles (tarses replies le long des jambes ), à jambes tres comprimées, lamelliformes ; des pelotes membraneuses sous les tarses; les deux hanches posterieures étroites, où peu dilatees à leur extrémité interne. Corps cylindrico-ovoïde. 1 ANNALES Genre VII. Prérorarse, Prerotarsus, Lar., Eschs. Je citerai deux espèces, l’une et l'autre du Brésil, ainsi que toutes celles qu’on a jusqu'ici découvertes. L’une est le PTÉRO- TARSE TUBERCULEUX , Pterotarsus tuberculatus , décrit par Dai- man (Analect. entom. pag. bb) sous le nom de WMelasis tuberculosa, et qui est peut-être aussi le Péerotarsus inæqualis de M. Eschscholtz. Son corps est noir, avec la base des antennes et les pattes fauves; le corselet très inégal, calleux ; et les élytres d’un brun roussâtre, hérissées de tubercules noirs et très pointues au bout. L'autre espèce est le PTÉROTARSE ARLEQUIN, Péerotarsus histrio , figuré par M. Guérin dans son Iconographie du Règne animal , quatrième fascicule, planche 12, fig. 2; celle-ci est unie, luisante, presque entièrement d’un fauve orangé , avec les côtés de l'arrière poitrine, deux taches au-dessus des yeux , le dessus du corselet, à l'exception des côtés, la base des élytres et une bande transverse un peu en decà de leur milieu, noirs. Ces deux espèces sont longues de cinq à six lignes. Je suis redevable de la dernière à M. Delâtre, membre de la société entomologique. 2. Antennes se logeant, de chaque côte, dans une fente longitudinale située sous le bord latéral du corselet, deniées en scie. Paites imparfaitement contractiles (tarses point couches dans la contraction, sur l’un des côtes des jambes), à jambes presque cylindriques ; un peu plus epaisses seule- ment vers le bout. Point de pelotes membraneuses sous les tarses. Les deux hanches postérieures très élargies vers leur extrémité interne, en forme de lame presque carrée. Corselet un peu sinueux, rebordé postérieurement. Genre VIII. Gaza, Galba, Lar. Dernier article des palpes maxillaires ovoïde. Le second et le troisième des antennes presque égaux, cylindracés ; DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 133 le derniers notablement plus grand que les précédens, épais, presque en carré transversal, avec l'extrémité ar- rondie. Établi sur une espèce du Brésil, BISILLONNÉ , bésulcatus, de a grandeur des Ptérotarses précédens. Toute noire, et bien remar- quable par un sillon longitudinal que l’on observe, de chaque côté, sur l'arrière poitrine et le ventre. Genre IX. Eucnémis, Eucnemis, Aru., Des., Manne,., Escus., etc. Dernier article des palpes maxillaires en massue sécuri- forme. Le second des antennes très court, le suivant ob- conique; le dernier guère plus grand que les précédens, ovoide. | Ce genre comprend la première subdivision delæ seconde sec- tion des Eucnémides de M. de Mannerheim. Al mentionne trois espèces, dont deux sericatus et moniticornis, d'Amérique et que je n'ai point vues, et dont la troisième d'Europe. Celle-ci est l’Eu- CNEMIS CAPUCIN, Æucremis capucinus, figuré par ce savant tab. 1, fig: 9, 10, ainsi que par M. Guérin (Zconog. du Regn. anime, fase. 4°, pl. 12, fig. 1), et quelques autres naturalistes antérieurs. M. De- jean et d’autres la désignent sous le nom de deflexicollis. Elle est presque cylindrique, d’un noir luisant, très pointillée, sans stries distinctes, avec les tarses d’un brun ferrugineux; sa taille varie; les plus grands individus ont près de trois lignes de loug sur près d’une ligne et demie de large. Rare aux environs de Paris. ù TROISIÈME TRIBU. CéroPuyripes, Cerophytides. Point d'aptitude à sauter daus la plupart, très faible dans les autres. Saillie postérieure du présternum courte 134 ANNALES et aplatie. Dernier article des palpes maxillaires plus grand, sécuriforme. Maridibules ordinairement terminées en une pointe simple on sans échancrure. Pattes entièrement con- tractiles , à jambes très comprimées et élargies, et à tarses garnis en dessous de pelotes, dans ceux où leur extrémité est bidentée. Corps ovoïde ou presque orbiculaire, avec la tête plus ou moins triangulaire, déprimée, avancée ou simplement penchée, et le corselet semi-circulaire ou tra- pézoïdal, plus large que long, très peu rebordé latérale- ment. Antennes de la plupart logées, du moins en partie, dans des rainures présternales; leur troisième article, et même les suivans, dans les mâles des autres, jetant au côté in- terne, près de leur base, un ‘rameau élargi et arrondi au bout, lorsque ces organes sont toujours à découvert ou point susceptibles de se cacher. | L. Antennes pouvant se loger en totalité, ou vers leur base au moins, dans des fossettes inférieures du thorax. Pattes tres contractiles. 1. Les trois derniers articles des antennes formant une massue ovale, comprimce, dentee en scie, recue dans une cavite des côtes inférieurs du corselet, les autres se logeant dans les rainures presternales. Tarses sans pelotes membra- neuses en dessous. Genre X. Turosque, Throscus, Lar., Des. — Trixagus, Kuc., Gy£Lenx. — Ælater, Lan., Oriv. — Dermestes, Fas. Corps ovalaire. Antennes recourbées vers leur extrémité dans la contraction. Le second article presque aussi grand que le premier; les six suivans très petits. Corselet trapé- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 135 zoïdal, incliné latéralement; milieu du bord postérieur uni- lobé; ses angles latéraux fortement prolongés et pointus. Pénultième article des tarses, triangulaire et dont le dessus sert d'insertion au suivant ou dernier, 1. THROSQUE PERMESTOIDE, T'hroscus dermestoides. Elatér dermestoides, Lin. System. nat. 2, pag. 666, n. 38. ÆElater clavicornis , Oliv. Col. tom. 2, 31, pag. °h » À. 78, pl. 8, fig. 85, a. b. Dermestes adstrictor, Fab. System. Eleut. 1,316, 24. Panz. Faun. Germ., 7h, fig. 1b. D'un brun noirâtre, avec un léger duvet cendré. Corselet fai- blement unicaréné longitudinalement dans son milieu. Elytres à stries ponctuées. Antennes et pattes, les tarsés surtout, d’un brun plus clair. Dans les bois ombragés. Selon Hellwig la larve vit dans le bois du chêne. 2. Antennes filiformes, plus ou moëns en scie, se logeant entièrement. dans les rainures présternales, où appliquées longitudinalement et parallèlement le long du milieu de a poitrine, avec les quatre premiers articles reçus dans une fossette au-dessus du presternum. Des pelotes Héron et saillantes sous les tarses. ; Genre XI. Lassome, Lissomus, Darm.— Lissodes | Larr.— Drapetes, Méc., Des. Corps ovoïdé, oblong, un peu plus rétréei postérieu - rement, avec la tête découverte, le corselet trapézoïdal. Antennes reçues dans les rainures présternales; le second et le troisième articles très petits; les suivans, jusqu'au dixième inclusivement, triaugulaires, avancés au côté in- terne en manière de bn. de scie; le dernier ovoïde.. :, É 136 . ANNALES Dans son tableau des Elatérites, M. Eschscholtz sépare le genre Drapète , dans lequel il place l’Æ/ater equestris de Panzer, de celui de Lissome, entièrement composé d'espèces exotiques. J’ignore sur quels caractères repose cette distinction. L’Ælater lævigatus de Fabricius est, ainsi que jel’avais déjà remarqué (Régne anim. tom. 4, pag. k52), un Lissome. Suivant M. Lacordaire, l’espèce nommée rubidus par M. le comte Dejean' est la femelle de celle qu'il ap- pelle rorio. L’Elater ovalis de M. Germar forme probablement dans cette-tribu un nouveau genre. -Genre XII. CHÉLoNaIRE, Chelonarium, Fas., Lar., Daru. Corps presque orbiculaire , avec le corselet semi-circu— Jaire, recevant la tête dans une cavité inférieure. Tête aplatie, ne paraissant pas en dessus. Antennes insérées près de son extrémité en avant des yeux, très rapprochées à leur base; les quatre premiers articles reçus dans une cavité, au-dessus du présternum; le premier petit, obco- nique; les deux suivans, le troisième surtout, les plusgrands de tous, presque cylindriques, comprimés ; le quatrième presque cylindrique encore, mais très petit; les six suivans obconiques, égaux; le dernier ovalaire. Voyez Fabricius; et Guérin Zconog. du Rés. artmal. 1° fasc. pl. 12,.fg. 8. IL. Antennes toujours degagées et découvertes ; pattes im- parfaitement contractiles ( plus greles et plus allongées que dans les précédens.) Genre XIII. CryrrosromE, Cryptostoma, Des., Lar., Escu. Troisième article des antennes de l’un des sexes {fe- melles?) allongé, un peu courbe, unirameux à sa base DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 137 interne; les suivans jusqu'au dixième inclusivement un peu avancés en manière de dent à l'angle apical interne, presque obtrigones; le quatrième plus court que les sui- vans; le onzième et dernier long, linéaire, rétréci brus- quement vers son extrémité. Mandibules unidentées au côté interne. Tous les articles des tarses allongés, simples; cro- chets du dernier sans dentelures. (Mâchoires membra- neuses, à un seul lobe.) Elater denticornis, Eab. Guér. /conog. du Règne anim. fase k°. pl. 12, fig. 9. Genre XIV. CéroPayre, Cerophytum, Lar., Des., Esch. Côté interne du troisième article des antennes des mâles et des suivans jusqu’au dixième inclusivement, jetant un raämeau ou dent. allongée, s'élargissant et s’arrondissant vers le bout : le onzième et dernier presque en forme de triangle renversé; antennes des femelles simplement en scie. Mandibuies étroites, arquées, sans dent au côté interne. Second, troisième et quatrième articles des tarses. courts, triangulaires; celui-ci creusé supérieurement en gouttière , pour recevoir le suivant. Crochets du bout dentelés. È CÉROPHYTE ÉLATÉROÏDE, Cerophytum elateroides , Latr. Guérin, Zconog. du Règ. anim. fasc. à, pl. 12, fig. 6. M. Solier m’a envoyé un individu mâle, pris en Suisse, dans le- quel l’une des antennes est conformée ainsi que ci-dessus; et l’autre a tout le côté interne du troisième article et des sept suivans prolongé en une forte dent. 198 ANNALES QUATRIÈME TRIBU. ELATÉRIDES, Élaterides. ” Corps très propre pour sauter, elliptique ou ovalaire et quelquefois presque linéaire, généralement déprimé. Tête avancée, horizontale, ou simplement penchée, trian- gulaire ou en carré transversal, avec les yeux ronds, les antennes généralement en scie ou pectinées dans les mâles au moins ; insérées au devant des yeux ; le labre sail- lant, presque semi-circulaire ou en carré transversal; les mandibules bidentées ou échancrées à leur pointe (r); les palpes términés par un article plus grand, obtrigone ou sé- curiforme (2). Corselet en trapèze. ne , trés rebordé latéralement, fortement prolongé en manière de dent angu- leuse ou carénée et très pointue, aux angles postérieurs ; plus déprimé ou incliné vers sa base, échancré ou lobé au milieu de son bord postérieur, qui a de chaque côté, une petite saillie angulaire ; l'extrémité antérieure du préster- num avancée sur la bouche et arrondie; l’autre bout tan- tôt prolongé inférieurement à la suite d'une chute brus- que de son côté supérieur, tantôt en forme de lame terminée en pointe, avec unegorte dent comprimée, presque trian- gulaire, en arrière de cette pointe; les pattes imparfai- tement contractiles; les jambes et les tarses étroits, presque linéaires, comprimés. (x) Elles sont trièdres, et leur côté extérieur offre à la base une facette assez élevée, surtout dans. les Agriotes et genres analogues. Elle ferment latérale- ment la cavité! antér ieure du présternum. ?(2) Dernier article des. palpes labiaux pareillement plus grand , obtrigone , ou en forme de têle. | | | l | DE LA SOCIÉTÉ. ENTOMOLOGIQUE. 39 PREMIÈRE SUBDIVISION. Tête enfoncée jusqu'aux yeux dans le corselet. Yeux ra- rement très saillans ; deux tachies phosphorescentes sur le corselet dans les espèces faisant exception. I. Crochets des tarses toujours simples. Antennes toujours degagees où libres, en scie, au moins dans les mäles; de douze articles (l'appendice brusque, terminant \e onzième, complè pour un article dans ceux où il est le plus court). Mésoster- _num d'une même venue où sur le même plan horizontal que le poststernum , confondu avec lui (sans ligne imprimée et transverse, indiquant \a séparation, dans la plupart); bords latéraux de sa cavité formant une fourche droite, a branches presque parallèles, allongées, avec leur extrémité supérieure plus élevée, comprimée, terminée en manière d'angle plus ou moins aigu (1), ou de dent; ces bords brusquement et profondément échancrés, immédiatement au-dessus, renfer- mant un canal formé par l'extrémité superieure et resserrée de l'ouverture (se terminant comme de coutume, à la saillie échancrée ou bidentée du bout de ce mésosternum). : Tranche antérieure ou dorsale de la pointe du préster-- num brusquement inclinée ou taillée en biseau à son extré- mité, sans dépression brusque, précédée d'une élévation ou d'une dent. 1. Dessous des tarses sans palettes membraneuses ; douzie- me et dernier article des antennes des mâles long et grele (plus ou moins filiforme) , composant avec un appendice ou rameau du côte interne des huit précédens, un faisceau flabelliforme. (Appendice du troisième article beaucoup plus (x) Formé par la réunion de la portion horizontale de la tranche des bords, el sa portion décelive , ou échancree. 140 ANNALES court, simplement en forme de dent allongee ; le second petit, ainsi que dans toute eeite division). Corselet proportionnellement plus épais ou plus con- genres de cette division. An- tennes un peu plus courtes. vexe que dans les autres Genre XV. Héminmipe, Hemirhipus, Lar., Escus. ÆElater lineatus , Fab.—ejusd. E. fascicularis. M. Delâtre a eu la générosité de me donner le seul individu mäle de cette dernière espèce qu'il possédait. 2. Dessous des tarses de plusieurs, garu de palettes mem- braneuses. Antennes des mâles les plus composées, à rameaux médiocrement allongés, ou simplement semi-pectinées ; leur douzième et dernier article court, ovoide ou en cône déprime, tronque où obtus. A. Les trois à quatre premiers articles des tarses ayant chacun en dessous une palette membraneuse saillante(x). Chaperon soit creusé dans son milieu , soit terminé par une ou deux dents avancées. Bout des élytres allant en pointe aiguë ou dentée. (1) Une espèce inédile du Mexique ( dorsalis ), beaucoup plus large et se rapprochant à cet égard du genre suivant, à quatre palettes, au lieu de trois, le quatrième article en étant pourvu, ainsi que les trois précédens. Or, comme ces deux genres ne peuvent , dans une série naturelle, être écartés l'un de l’au- tre, il est évident que la même division peut offrir des espèces à tarses garnis de palettes, ou sans palettes; et qu’on rompt les rapports en rapprochant, comme l’a fait M. Eschscholtz, tous les genres dont les tarses ont un ou plusieurs articles munis de tels appendices. Je pourrais citer plusieurs autres exemples, et notamment les Troncatipennes de la famille des Carnas- siers. Ici tous les articles des tarses sont entiers ; Ià le pénultième est élargi, en forme de cœur ou bilobé, DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. 141 Genre XVI. Pericarze, Pericallus, Serv. et Lever. — Se- maotus , Eschs. — Elater , Las. , Fas. Les Elater de Fabricius, ligneus, bicornis, furcatus , suturalis. — inermis , Kirb, — ejusd, £. cornutus. B. Dessous des tarses sans palettes membraneuses saillantes. Extrémité postérieure des élytres très obtuse etarrondie. Genre XVII. Cnazcorépinte, Chalcolepidius, Eschs. — Elater, Lax., Fas. L Ecusson en forme de cœur renversé, plus large posté- rieurement, tronqué ou très obtus et un peu échancré en devant. Corselet sans ligne élevée et oblique aux angles postérieurs, en trapèze allongé. Présternum droit et uni. Les Ælater de Fab., porcatus , sulcatus , striatus, virens, etc. Genre XVIIL. CamPsosrerne, Campsosternus, Lat.—Elater, Far. — Ludius, Eschs. Ecusson en forme de cœur renversé, plus large postérieu- rement , tronqué et échancré en devant. Corselet sans ligne élevée et oblique aux angles postérieurs, en trapèze, aussi large au moins que long. Extrémité antérieure du préster- num plus inclinée, avec une impression transverse. Elater fulgens, Fab. . Genre XIX. Araüs, Alaus, Eschs.—EÆlater, Lax., Fa. Ecusson en carré presque isométrique, avec les angles arrondis, ou suborbiculaire. Corselet ayant une ligne élevée 142 ANNALES et oblique à chaque angle postérieur, en carré long. Une impression transverse sur le présternum, près de son ex- trémité antérieure. Les Elater de Fab. oculatus, myops. Corps proportionnellement plus étroit et plus long que dans les genres précédens. IL. Crochets des tarses denteles et antennes se logeant dans les rainures présternales dans plusieurs. Mésosternum toujours distinct du poststernum par une ligne imprimee transverse : bords latéraux de sa cavité, inclines et formant un angle avec le plan du poststernum. Extrémité dorsale ou antérieure de la pointe du préster- num brusquement déprimée, et paraissant comme unidentée ou gibbeuse à l'origine de la dépression. 1. Antennes (en scie) se logeant dans les rainures préster- nales. Second article petit ; le faux article ou le douzième très | court ou peu distinct. Crochets des tarses simples. A. Dessous du corselet n'offrant que deux fossettes transverses, plus ou moins ovales et plus ou moins profondes, situées, une de chaque côté, près du bord postérieur. Genre XX. Drcogirarse, Délobitarsus, Larr. Corps long et étroit, presque cylindrique. Corselet beau- coup plus long que large. Troisième et quatrième articles des tarses, celui-ci surtout, terminés en dessous par un 2 2 É PE prolongement membraneux, demi-transparent. Les deux hanches postérieures fortement dilatées et presque demi- circulaires , rétrécies seulement à leur extrémité externe. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 143 Ecusson élevé, arrondi. Tarses courts; le premier ar- ticle aussi long que les trois suivans pris ensemble. J’établis ce genre sur une espèce du Brésil (uberculata), ayant de grands rapports avec l’Ælater bidens de Fab. Elle est longue d'environ six lignes. Noire, parsemée de poils gris, très ponc- tuée, avec deux élévations sur le chaperon; le corselet fortement échancré et déprimé à son extrémité antérieure , portant au mi- lieu du dos, derrière cette dépression arquée, deux tubercules rap- prochés et poilus; ses angles postérieurs courts; points enfoncés des élytres disposés en stries longitudinales, Pattes d’un brun foncé. Genre XXL Acrypwe, Agrypnus, Escns.— Elater, Lan., Far. Corps ovalaire, avec le corselet simplement un peu plus long que large. Tous les articles des tarses sans prolon- gement membraneux en dessous. Les deux hanches pos- térieures légèrement dilatées à leur extrémité interne, et rétrécies ensuite dans une grande partie de leur lérgéunt I. Corselet ayant près du milieu du bord postérieur une éléva- tion tuberculiforme. Elater fuscipes, Fab. — E. sencgalensis, Dej. IT. Point d’élévation tuberculiforme sur le corselet, près du mi- licu de son bord postérieur. Les Ælater dé Fab., atomarius , varius , fasciatus ; MUTINUS , qUA- drimaculatus. B. Üne fente linéaire et oblique de chaque côté sur le dessous du corselet, au-dessus de la fossette trans- verse, situce près du bord postérieur. 144 ANNALES Genre XXIL: ApécocëÈre, Adelocera, Lame. il a pour types une espèce de Java qui me paraît être l’Æ/ater fuscus de Fabricius, et -une autre de Savanah, très rapprochée de son Æ. marmoratus , si ce n’est pas lui. Je n'ai point vuune troisième espèce, figurée par M. Guérin, sous le nom de Cha- banni, dans son Iconog. du Reg. anim. Fasc. 4, pl. 12, fig. 4. Je ne vois point indiqué dans le tableau des Elatérites de M. Eschscholtz ce nouveau genre, tone publié antérieure- ment même à son prodrome. Antennes toujours à decouvert. A. Deux vesicules phosphorescentes, sous l'apparence de taches jaunâtres ou roussâtres, sur le dessus du corselet, une de chaque côté, près des angles poste- | rieurs. Dessous des tarses'sans palettes : crochets du bout sim- ples. Hanches postérieures peu dilatées à leur bout interne. Genre XXII. Pyropnore, Pyrophorus, ILric., Escus. — Elater, Lix., Fas. La plupart des articles des antennes obtrigones, com- primés et avancés au côté interne, en manière de dents de scie ; le troisième plus court que le suivant ; le onzième, soit conforme aux précédens, soit long et Htaber faux article très distinct. Tête, avec les yeux, plus é étroite que l'extrémité antérieure du corselet. Yeux de Ps moyenne, peu saillans. Les divisions A. B. C. de M. Eschscholtz. Les Elater de Fab., noctilucus, phosphoreus, ignitus. Les espè- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 145 ces à forme plus étroite et plus longue ont aussi les antennes plus longues. Genre XXIV. HyPsIOPHTHALME, Hypsiophthalmus , Late. — Pyrophorus , Izric., Escns. La plupart des articles des. antennes obconiques, point sensi- blement dilatés au côté interne; le troisième article aussi grand que le suivant ; le onzième ovalaire; le faux article très petit, se confondant presque avec lui. Tête, avecles yeux, plus large que le bord antérieur du corselet ; ces organes grands et très saillans. La division D, du genre Pyrophore de M. Eschscholtz, composée des espèces suivantes : buphthalmus , luciferus. B. Point de vésicules phosphorescentes au corselet. a. Un Abercule dans l’entre-deux des secondes pattes , au-dessous de la cavité mesosternale. Labre échancré, presque cordiforme. Genre XXV. Carprormine, Cardiorhinus, Escns. Corps étroit, allongé, rétréci postérieurement. Tête avan- cée, avec le front incliné insensiblement, sans élévation transverse, jusqu’au labre. Antennes légèrement en scie; second article fort court; faux article du onzième peu dis- tinct. Palpes moins ÉenAess à leur extrémité, et mâchoires plus allongées que dans les autres Elatérides. Corselet bom- bé. Elÿtres dilatées extérieurement à leur base. Cloison extérieure de la cavité des deux hanches postérieures fai- blement dilatée à son extrémité interne, presque transverso- linéaire. Tarses à articles entiers, sans palettes. Elater plagiatus , Germ. b. Point L'élépation tuberculiforme ie Pe Enr deux LIL. 10 146 ANNALES des secondes pattes. Labre entier, en carre transversal ou en segment de cercle. * Tête (tres petite) comme coupee verticalement en devant, avec le vertex plan (portant à son extrée- mite, où au sommet du plan vertical, des antennes épaisses, en scie. Corselet en triangle tronqué, inr- sensiblement élargi de devant en arrière, sans rétré- cissement brusque, peu eleve, presque isometrique. Elytres formant réunies un triangle etroit et long. Tarses courts, à articles entiers. Cloison exterieure de la cavüeé des deux hanches postérieures Jaiblement élargies à son extrémité interne, presque lancéolée. + Genre XXVI. ToMICÉPHALE, Tomicephalus Mar. — Me- gacnemius ? Escus. Tomicephalus sanguinicollis, Lat. Du Brésil. | Donné par M: Dre de la Société entomologique PE France. | ** Dessus de la tête plan ou #ncline insensiblement et j offrant au plus, ei pres de la base du labre, une tranche soit transverse, soit arrondie et nr par l’extrémite antérieure de front reuni avec l’épistome. S Corps ovale, peu convexe, avec le corselet, mesure au bord postérieur, plus large que long , l'abdomen allongé, obtus; les crochets des tarses sans dentelures, les uns ayant des antennes flabellees (mâles ) et des palettes membraneuses sous les quatre premiers articles des tarses; les autres ayant des antennes simplement en scie, ious les articles des tarses en- tiers et sans palette, ei l’extremité postérieure de la cavité amésosternale en carre un peu rétréci infer. teurement avec un DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. {147 rebord tout autour, prolongé et pareillement en saillie late- ralement. Genre XXVIL. Térraross, Tetralobus, Serv. et LEPEL., Escns. — Elater, Fas. Antennes en éventail dans les mâles, en scie dans les femelles. Une palette membraneuse ou sole, sous chaque article des tarses, le cinquième ou dernier excepté. Extré- mité antérieure du. front élevée, arrondie. Rebords de la cavité mésosternale simplement longitudinaux, rapprochés inférieurement, divergens ensuite, et formant une fourche ou un angle ouvert. Cloison extérieure de la cavité des dote hanches posté- rieures élargie et arrondie aux deux extrémités, Milieu du bord postérieur du corselet avancé, tronqué. Les Elater flabellicornis , gigas. de Fab. Genre XX VIII. ne Beliophorus ; Evene rer Oziv. Antennes en scie. Point de palettes sous les tarses. Front s'inolinant insensiblement, et de niveau inférieurement avec le labre: Ouverture de la cavité mésosternale presque carrée inférieurement, rebordée latéralement ét tr ansversalement ; ces rebords se prolongeant et faisant pareillement saillie sur les côtés de la poitrine médiane. Cloison extérieure de la cavité des deux hanches posté- rieures dilatée triangulairement à son extrémité intérieure, et très rétrécie ensuite et linéaire. Bord postérieur du cor- selet presque droit. 10, 148 A ANNALES Elater mucronatus , Oliv.(Journ. d'histoire natur. n. 7, pl. 14, fig. 1). De Java, et une autre espèce, plus petite, du Cap de Bonnc- Espérance, qu m a été envoyée de Berlin par M. le docteur . Klüug. $S Corselet ordinairement, soit isométrique, soit longi- tudinal. Rebords de la poitrine inferieure de la cavité me- sosternale formant simplement la fourche ou un angle ouvert. Mäles n'ayant point des antennes en éventail et deux palettes au plus sous les tarses. H. Un appendice crustacé en forme d’oreillon semt-ovoïde, comprime et arrondi au bout, courbe de chaque côte du borä _ postérieur du corselet, près des angles latéraux. Genre XXIX. LoBoEDÈRE, Lobæderus, Guér: -Corps allongé. Extrémité antérieure du front élevée, en ‘forme de chaperon arrondi. Antennes comprimées, la plupart des articles presque carrés, un peu plus étroits inférieurement , avec le côté interne un peu dilaté en ma- nière de dent de scie; le second fort court; point de faux article distinct au bout du dernier. ect des manai- bules prolongée fortement en pointe. Angles postérieurs du corselet fort courts. Articles des tarses entiers, sans pa- lettes ; crochets du dernier sans dentelures. Lobæderus monilicornis, Guér. Icon. du Rég. anim., fase. 4 pl. 12, fig. 10. DeJava. H.H. Bord postérieur du corselet, sans appendice parti- culier, près de'ses angles latéraux. O. Corps point simultanément en forme de parallelipë- pède, étroit et allongé ou linéaire, déprime, avec les an- rennes ordinairement longues, grèles, simples ou legerement DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 149 en scie ; le front termine antérieurement en chaperon arrondi, plus élevé que le labre; le corselet en carré long, point ou faiblement dilate; les tarses allonges, ayant le pénul- tième article soit prolonge en dessous en une palette mem- . braneuse, arrondie au bout en forme de sole, soit très petite et recu en grande partie dans un sillon du precedent, évasé triangulairement , et les crochets du dernier simples. Q. Aritennes semi-pectinées dans quelques-uns. Tète pen- chée, non verticale, avec le front plan, terminé antérieure- ment, soit par une tranche ou bord élevé, transverse ou toutau plus s’abaissant en manière de talus dans son milieu, soit en manière de chaperon arrondi. Cloison extérieure de la cavité des üeux hanches postérieures brusquement dilatée vers son extrémité interne, avec un angle saillant, en forme de dent; et exterieur, au bord inférieur, de cette partie dilatee, dans les espèces où ce chaperon est presque de niveau avec le labre. S. Crochets des tarses sans dentelures. E. Corps: point simultanément étroit, allongé; convexe en dessus ou presque semi-cylindrique, avec les antennes tout au plus en scie, et dont le second et troisième articles plus courts ; la tête guere plus étroite que le corselet, tres inclinée ; le front terminé en manière de chaperon SE - le corselet en carré allongé, presque de la méme largeur partout; l'abdomen allonge, et le dessous des quatre pre- miers articles des tarses garni d'un duvet court et soyeux. M. Antennes des mâles semispectinées au côte interne, celles des femelles en scie. ‘ Faux article des antennes distinct. Genre XXX. PacnynÈre, Pachyderes, Guér. Pénultième article des tarses plus large que les autres, tmiangulaire, le suivant recevant dans un sillon supérieur, 150: ANNALES entier. Front terminé par un chaperon très marqué ,semi- circulaire. Corselet fort grand, plus large que l'abdomen postérieurement , trapéziforme (avec les angles postérieurs très prolongés. ) Pachyderes ruficollis , Guér. Icon. du Règn. animal. fase. 4, pl. 12, fig. 5. Nora. Le Dicrepidius pectinicornis de M. Echscholtz doit former un nouveau genre. Antennes pectinées ; second et troisième articles des tarses garnis en dessous de pa- lettes. 1 Genre XXXI. Corvusire, Corymbites, Latr. — Elater, Lin., Fas. — Ludius, Escus. Pénultième article des tarses de la largeur des précédens. L'extrémité antérieure du front point terminée, du moins dans son milieu, par une carène aiguë, et allant simple- ment en pente. Les Elater pectinicornis, cupreus , hæmatodes, castaneus de Fa- bricius. M. M. Antennes tout au plus en scie dans les deux sexes. N. Point de palettes membraneuses en forme de sole ou de lobe avancé sous les tarses. &. Cloison extérieure de la cavité des deux hanches pos- terieures insensiblement ,retrecie de'son extremité interne au bout opposé, en forme de triangle étroit et fort allongé ou presque lancéolée. Point de sinus ou d’échancrure brusque ni d'angle au bord inférieur. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 1x Genre XXXII. Prrsrinopne, Pristilophus, Larr.— Ludius, Escns. Antennes composées d'articles allongés, comprimés, presque obtrigones ou presque cylindriques , plus larges vers le bout, avec l'angle interne avancé; le onzième et dernier long, avec le faux article terminal très distinct, presque conique; les second et troisième plus courts. Bord antérieur du front élevé, formant une tranche ou une carène transverse (1). Corps long et étroit. Elater alternans, Dej. Du Brésil.—Æ. melancholicus , Fa. Genre XXXIIL Dracanrne, Diacanthus. — Elater Lan., Fas. — Ludius, Escns. Antennes composées en majeure partie d'articles turbi- nés ou obconiques ; le dernier ovoide où ovalaire, avec le faux article point ou très peu distinct. Le troisième de la grandeur au moins du suivant et conforme. Les Eater œneus, latus, depressus, cruciatus, de Fabri- cius. Genre XXXIV. ProsrERNE, Prosternon, Latr. — Elater, Lin., Fas.—/Zimonius (2) Escus. Antennes composées en majeure partie, d'articles turbi- (x) D’après les modifications graduelles qu'éprouve cette partie, il est diffi- cile de fonder là-dessus des caractères positifs et bien tranchés. ; (2) Dénomination à rejeter, puisqu'elle ne diffère presque point d’une autre consacrée par Meigen à un genre dé Diptères. 152 ANNALES nés ou obconiques, le dernier ovoïde ou ovalaire, à faux article point ou très peu distinct; les second et troisième plus petits que le quatrième. Les uns, comme l’Ælater holosericeus, ont une forme plus ovale. Les autres, tels que l’æruginosus d'Olivier, le bépustulatus de Fabricius, etc., sont plus oblongs. &æ Cloison extérieure de Ya cavite des deux hanches posté- rieures , brusquement dilatée ou élargie; bord inférieur de la partie dilatée, arrondi ou formant un angle plus ou moins prononcé (d’abord transversal et droit, puis remontant obliquement, et formant ainsi par le concours de deux ee, un angle ayant l'apparence d’une dent). | Dessus de la tête terminé immédiatement avant le labre, en manière de chaperon plan, arrondi et souvent un peu rebordé. Chaperon notablement plus éleve que le labre. La plu- part des articles des antennes obconiques où turbines, et point ou tres peu avances à l’angle interne du sommet, ou point en forme de dent de scie. Faux article des antennes peu distinct, ou presque con- fondu avec le dernier article. Genre XXXV. es à Cardiophorus, Escus. — Ela- ter, Fas, - Le second article des antennes le plus petit de tous. Le troisième de la grandeur et de la forme des suivans. Corps généralement plus oblong que dans les quatre genres suivans, avec le corselet plus élevé et plus sensible- ment rétréci proportionellement. La forme en cœur de l’écusson et la grandeur des pattes postérieures que M. Eschs- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 153 |choltz donne pour caractères distinctifs, sont, suivant moi, | très équivoques. Les Elater de Fabricius, thoracicus , biguttatus , rufipes , ruficol- | Hs, etc. : ÿ Genre XXXVI. CrYPTOHYPNE, Cryptohypnus, Escns. (puis Hypolithus ejusd.) — Elater, Fas. Le second et le troisième articles des antennes presque QUE avec les suivans, seulement un peu plus peu qu'eux, presque égaux. Les Ælater de Fab. riparius, quadripustulatus, pulchellus, etc. Le genre Drasterius de M. Eschscholtz me paraît peu différer du précédent : suivant lui, les palpes sont pointus, et les jambes sont munies extérieurement de longs cils; mais le premier caracière dépend uniquement de la direction du dernier article qui présente alors l'angle antérieur de son sommet: le second caractère est alors insuffisant. Il cite l'Elater bimaculatus de Fab. ue 121). — — Chaperon point ou très peu élevé au dessus du labre. Quatrième article des antennes et suivans obtrigones , pro- longes au côté interne en forme de dents de scie (les second et troisième plus petits que les autres; faux appendice du dernier, souvent distinct). \ Genre XXX VII. Taupin, Elater, Escns., Lin., Fas. etc. Dernier article des antennes confondu insensiblement avec son faux article, et formant avec lui un corps ovoïde ou ovalaire, sans séparation brusque. 194 ANNALES Chaperon généralement un peu plus élevé que dans le genre suivant. Antennes moins fortement en scie. Carène oblique des angles postérieurs du corselet, moins forte. Angle ou dent de la cloison extérieure de la cavité des deux hanches postérieures, moins prononcé. Mais ces dif- férences sont si légères que les deux genres pourraient A Q ètre reunis. Les Elater de Fab. sanguineus, prœustus, ephippium, tristis, etc: Genre XXXVIIL. Lupre, Ludius, Lat.—Steatoderus, Escus. — Elater, Lix., Fas. Faux article terminant les antennes brusque, ou parais- sent distinct du onzième article et en composer un de plus, et le dernier. Elater ferrugineus, Fab. Espèce que j'avais citée pour type du: genre Ludius , dénomination appliquée mal-à-propos par M; Es- chscholtz à un autre. NN. L'un des articles au moins des tarses , prolongé infe- rieurement en manière de palette membraneuse ou de sole. & Une seule palette, située sous le pénninième article des. larses. Front terminé en un chaperon plus élevé que le labre ; cloison extérieure de la cavité des deux hanches postérieu- res, brusquement rétrécie. — Corps très bombé en dessus. Corselet resserre près des angles postérieurs; ces angles très courts et point prolongés sur les épaules. | $$ Antennes presque grenues ; la plupart des svhdles bb- coniques, le second et le troisième à peine plus courts que les suivans. Faux article point distinct. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 155 Genre XXXIX. Drums, Dima, Des., Cuarr., Escns. Dima elateroides, Cuare., Hor. entom. tab. 6. fig. 8. Je possède un Elatéride du Cap de Bonne - Espérance, ayant tous les caractères essentiels de ce genre; mais dont le pénultième article des tarses n’ést point dilaté. — — Dessus du corps plan ou peu éleve. Angles posté- rieurs du corselet très forts , appliqués à leur extrémité sur les épaules. +. Corps ovale. Core presque plan et presque aussi long que l’abdomen, aussi large au moins que long. Antennes point en scie; le second article très court; le troisieme et le quatrième un peu plus grands que les suivans ; Jaux appen- dice point ou peu distinct.” Genre XL. Héréroneëre, Heteroderes. Lar. j | H. fuscus. esp. du Sénégal. Genre se rapprochant Le celui de Pachydere , mais à an- tennes simples. 1.1. Corps ovalaire-oblong. Corselet convexe, plus court que l'abdomen, plus long que large. Antennes en scie; le se- cond et le troisième articles plus courts que les suivans ; faux appendice distinct. Genre XLI. Monocréripre, Monocrepidius, Escus. Etabl sur trois espèces envoyées par M. Klüg sous les noms de cribratus, abbreviatus, sulphuripes. W diffère du a | (1e | l 106 ANNALES ji précédent par les antennes moins en scie, et dont le troi- | sième article est un peu plus petit seulement que les suivans, d’ailleurs de même forme. (1) && Deux ou trois palettes sous les tarses. Genre XLII. HyPonÉsie, Hypodesis, Lar. Une palette sous le troisième et le quatrième articles des. tarses et le rudiment d’une autre sous le second. Frontallant en pente et presque de niveau avec le labre. Antennes en scie, de la longueur au plus de la tête et du corselet; le der- nier article ovalaire ; faux appendice point distinct. Corselet sensiblement rétréci près des angles postérieurs. Cloison extérieure de la cavité des deux hanches postérieures, très rétrécie, légèrement dilatée vers son extrémité interne, sans rétrécissement brusque. Hypodesis sericea, Lat. Du Mexique. Ce genre ne diffère. des Ludies de M. Eschscholtz que par les tarses. £ L Genre XLIII. Dicrépipte, Dicrepidius, Escus. Une palette sous le second et troisième articles des tar- ses ; le quatrième très petit. Front terminé en devant par un chaperon beaucoup plus élevé que le labre , arrondi, à bords tranchans. Antennes simples, plus longues que la tête et le corselet, à articles allongés: le dernier presque linéaire, avec le faux article distinct. Corselet s’élargissant de devant en arrière, sans rétrécissement marqué. Cloison extérieure de la cavité des deux hanches postérieures, notablement dilatée (1) Par sa forme linéaire, le genre Pomachilius doit venir près de ceux d’Athous et Conoderus. : | | DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 157 | vers l'extrémité interne, et brusquement rétrécie en dehors. | Dicrepidius rufipes, Lat. De Cayenne. Brun, à pattes fauves. EE. Corps étroit, allongé, convexe en dessus, presque | cylindrique, avec les antennes comprimées , et dont le second | et éroisième articles plus petits que les suivans ; la tête guère | plus étroite que le corselet, très inclinée; le front terminé | en manière de chaperon arrondi; le corselet en carré long, | à côlés presque parallèles, et presque de la même largeur | partout ; l'abdomen allongé, et le dessous des quatre prerhiers | articles des tarses gurni d’un duvet court et soyeux. Genre XLIV, APHANOBIE, Aphanobius , Escns. | Extrémité du chaperon frontal très peu élevée au-dessus | | du labre, presque au même niveau. Antennes manifestement | én scie (articles obtrigones), plus longues que la tête 'et le | corselet. Abdomen en forme de triangle étroit, allongé et | pointu. | Nora. Corps plus allongé, plus étroit et moins élevé | que dans le genre Dréécdents et plus rétréci postérieure- | ment. Veux paraissant plus saillans. Cloison des deux han- ches postérieures, un peu plus dilatée aussi à son extré- mité interne, mais d’ailleurs sans rétrécissement brusque | ét sans dent, quoi qu’en dise M. Eschscholtz. Je n'ai vu que deux espèces, dont la plus sail! ante est l'nfuscatus. Genre XLV. Æmwinre, Æmidius, Lar. Extrémité du chaperon manifestement plus élevée que le labre. Antennes simples (articles presque carrés, un peu 158 ANNALES +. plus larges supérieurement), de la longueur au plus de la tête et du corselet. Abdomen presque de la mème largeur dans toute sa longueur,.arrondi et obtus au bout. Port des 4griotes. Genre ayant pour type l’Æucnemis gigas | de M. de mais qui paraissait devoir consti- tuer avec quelques autres espèces, le genre Xylophilus, adopté depuis par M. Eschscholtz. Cet Eucnemis n’est plus cité dans son nouveau tableau des Elatérites ; serait-ce son Cardiotarsus capensis ? Je possède une seconde espèce, mais plus pie re- cueillie à Savanah. S. S. Crochet des tarses (sans lobes) dentelés en peigne. Genre XLVI. Méranorus, Melanotus, Méc., Escns. Corps elliptique, à chaperon très sensiblement plus élevé que le labre, à antennes en scie, et dont les second k et troisième articles très petits. | Élater niger, Fab., et une espèce de Savanah. Genre XLVII. Aprasre, Adrastus, Escns. — Elater, Fas. Corps presque linéaire. Corselet cylindrique. Chaperon w frontal presque de niveau avec le labre. Antennes simples, à articles obconiques, allongés. Le second plus petit; le troisième de la forme et passa de la grandeur des sui- Vans. Elater limbatus, Fab. (Crochets des tarses dentelés). Je re connais point les genres Rien et Esthesopus de M. Eschscholtz. OO. ‘Antennes tout au plus en scie. Corps presque cylin: DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. 129 drique, avec la tête très inclinée, presque verticale, convexe et arrondie au sommet. Chaperon frontal de niveau avec le labre où guère plus élevé, terminé en maniere de triangle tronqué. Corselet presque cylindrique, un peu dilaté et plus convexe en devant , avec les angles postérieurs courts. S. Troisième article des tarses muni en dessous d’une pa- lette; crochets du dernier, denteles. cree , Synaptus, Éscns. S. filiformis, Eschs.— Elater unguliserris, Gx2. Je n’ai point vu le genre Esthesopus, semblable au pré- cédent quant aux dentelures des crochets des tarses, mais où le quatrième articie est garni de palette au lieu du troisième. ce SS. Point de palette sous les tarses. Crochets du bout simples. Ici viennent les genres Agriotes, Ectinus, Sericus et Dolopius, de M. Eschscholtz, mais dont les caractères s’effacent tellement, qu'il est presque impossible de fixer les limites de chacun d’eux. Il est d’abord faux que les Agriotes n'aient point le milieu des côtés du corselet rebordé et que leurs antennes soient presque moniliformes. Si on examine ces côtés en dessous, on voit que le rebord ‘s'étend dans toute leur longueur, ainsi que dans les au- tres genres. Les articles des antennes, du moins à commencerau quatrième , sont obconiques et ne diffèrent de ceux des antennes des autres genres ; qu'en ce qu'ils sont un peu plus longs etmoins saillans à l'angle apical interne , surtout si on les compare avec ceux des Ectines où ils sont plus distinetement en scie. IL faut d’ailleurs avoir égard aux différences sexuelles, puisque les ar- ticles des antennes des mâles sont généralement plus longs que ceux des femelles. Dans tous ces genres, Les cloisons des hanches postérieures sont dilatées et arrondies à leur extrémité interne et 160 - ANNALES, serétrécissent ensuite presque insensiblement. Je réduirai ces quatre genres à deux. Genre XLIX. Ecrinx, Ectinus, Escns: — eusd. Dolopius, Sericus. Second et troisième articles des antennes sensiblement plus petits que les suivans ; ceux-ci plus ou moins en scie. Corps étroit et allongé, souvent presque linéaire, avec le corselet plus long . que large, presque parallélipipède et très peu dilaté à son extrémité antérieure. Les Elater de Gyllenhal, aterrimus, marginatus, sputator, drunneus, fugax. Genre L. Acriore, Agriotes, Escns. Quatrième article des antennes et suivans point ou guère . plus épais que les précédens, point manifestement en scie; le second cylindrique, plus long que les suivans. Corps cylindrico-ovalaire, et corselet aussi large où presque aussi large que long, avec les côtés assez sensiblement arqués ou dilatés. Les Elater de Gyllenhal, segetis, obscurus. O0. Corps en.forme de parallépipede etroit et allonge, ou linéaire, déprime, avec les antennes ordinairement lon- gues, grèles, simples où légèrement en scie; le front termine antérieurement par un chaperon arrondi, plus élevé que le labre; le corselet long, point ou faiblement dilate lateralement. Les tarses allonges ; penultième article, soit prolonge en une palette membraneuse , arrondie au bout, soit très petit et recu DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 167 dans un sillon supérieur du précédent ou du troisième; ce- lui-ci triangulaire; crochets du dernier toujours simples. Genre LI. Cononëre. Conoderus, Escus. Pénultième article des tarses muni en dessous d’une pa- lette membraneuse, aliongée et arrondie au bout; le suivant découvert, Nora. Suivant M. Eschscholtz , les élytres sont épineuses à leur extrémité; l'espèce nommée malleatus par M. Ger- mar est de ce nombre. Mais il en estplusieurs autres toutes américaines , qui n’offrent point ce caractère. J'ignore où il les place. Genre TAI, Arnovus, Athous, Escus. Troisième article des tarses dilaté triangulairement, rece- vant presque en entier dans un sillon supérieur, le suivant : celui-ci très petit; tarses ne paraissant alors n'avoir que quatre articles. Les Ælater de Fab. longicollis, hœmorrhoidalis, vitta- lus, etc. Le genre Pomachilius de M. Eschscholtz paraît être intermédiaire entre les deux précédens, le troisième article des tarses est pourvu d’une palette. DEUXIÈME SUBDIVISION. Dessus de la tête entièrement à découvert; yeux distans du bord antérieur du corselet, très saillans. Corps linéaire. Corselet presque carré, sans taches phos- III. TI 162 ANNALES phorescentes, fort court relativement. à la longueur de l'abdomen, avec une ligne imprimée, transverse, de chaque côté, avant les angles postérieurs. Front terminé anté- rieurement par un chaperon élevé et arrondi. Antennes en scie dans les mâles, longues; second article le plus court de tous. Paties allongées; cloison externe des hanches posté- rieures rétrécie insensiblement, ou en triangle très étroit et allongé; tous les articles des tarses simples. Le pénultième surtout; crochets du dernier sans dentelures. Présternum moins avancé sur la bouche que dans les genres précédens. Genre LIT. CAMPYLE, Campylus, Fiscx., Eschs.—ÆEzxoph- thalmus, Lare. Les Eater de Fab. denticollis, linearis, mesomelas. Voyez les figures de M: Fischer (Entom. de la Russie), et de M. Gué- rin (Iconog. du Règne animal). SECONDE. DIVISION. Corps généralement arqué en dessus, point propre pour sauter; tête entièrement dégagée, sa base point recouverte en dessous par un avancement du présternum. ‘ Mandibules avancées, étroites, arquées, terminées en une pointe simple. Palpes, ou du moins les maxillaires, allongés» filiformes ou peu épaissis à leur extrémité. Yeux très sail- lans. Corps point propre à sauter, incliné en devant ou arqué en dessus, avec la tête entièrement à nu en dessous, ou point recouverte. à sa base inférieure par une saillie du presternum. Yeux toujours saillans. Mandibules avancées, étroites, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 163 arquées , croisées, terminées en une pointe simple ou sans division. Palpes filiformes ou légèrement plus gros à leur extrémité. Antennes de la plupart des mâles, soit simples ou en scie et souvent longues; soit très pectinées. Corselet carré ou trapézoïide. Pattes généralement non contractiles (les Oxysternes peut-être exceptes). \CINQUIÈME TRIBU. CéBRIONITES, Cebrionites. I. Antennes des mâles plus ou moins en scie ou perfolices. Nora. Presternum toujours terminé postérieurement en une pointe saillante. 1. Tarses (ceux des mâles au moins) allonges, sans brosse serrée ni palettes membraneuses en dessous. Antennes dans le méme sexe, legèrement'en scie, et communement longues. A. Corps long, étroit, de la même largeur partout, ou presque linéaire, et droit avec le corselet carre. Genre LIV. Cyzinpronëre, Cylindroderus, Escus. Antennes des mäles presque de la longueur du corps, la plupart des articles, les derniers surtout, peu allongés. Le troisième un peu plus court seulement que le suivant. Pal- pes maxillaires peu avancés au-delà des mandibules, avec le dernier article ovalaire. Corselet très sensiblement plus long que large. Cebrio femoratus, GER. . Genre LV. Sécononow, Selonodon, Lar. . Antennes des mâles beaucoup plus courtes que le corps, la plupart des articles courts : le second et le troisième LI... 164 ANNALES très petits, noduliformes. Palpes maxillaires s'avançant notablement-au-delà des mandibules., avec le dernier arti- ele obconique. Corselet presque isométrique. Cebrio bicolor , Fab. B. Corps ovalaire, avec le corselet en trapeze, notablement plus large que long. Antennes des mâles longues, filiformes, celles des femelles trés courtes, terminées en massue. Point d'ailes et tarses courts, dans ces mêmes individus. Genre LVI. Césriow, Cebrio, Oxiv., Fas., Lar. Cebriones gigas, ruficollis, Fab. , et quelques autres es- pèces d'Espagne. — C. fuscus, Guér., Icon. du Règ. anim. fas. 6. pl. 13. fig. 2. - 2. Tarses courts ; les quatre premiers articles des uns, garnis en dessous d'une brosse épaisse de poils ; les trois premiers des autres, ayant une palette. Antennes des mâles formant une scie, et presque perfoliees. Genre LVIIL. OxvstreRnE, Oxysternus. Lar. Corps allongé, cylindrique. Antennes aussi longues au moins que la tête et le corselet, simplement en scie (point perfoliées); point de chaperon frontal. Pattes de grosseur ordinaire , à jambes grèles et allongées ; dessous des quatre premiers articles des tarses garnis de poils serrés formant une brosse, O. rufus, Lat.—0O. nigripennis , ejusd. ; — Élater crassus , Gyllenh. (Synon. insect. de Schon. tom. 1, pars. 3. App. pag. 135.) DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 165 Genre LVIIT. Paysonacryze, Physodactylus, Fiscu., Guér. Corps ovalaire, antennes plus courtes que la tête et le corselet, perfoliées, insérées sur les côtés d'un-chaperon frontal, élevé et arrondi. Pattes très robustes, les posté- rieures surtout, à cuisses grosses, à jambes courtes, trian- gulaires, très évasées en forme d’entonnoir à leur extré- mité. Dessous des trois premiers articles des.tarses offrant chacun une palette membraneuse. Physodactylus Henningi, Fiscn., Guér. legnes Reg. animal. fasc. 6. pl. 13. fig. +. IT. Antennes des mâles, au moins, fortement pectinées au côté interne, ou moniliformes avec le dernier article lunulé. Présternum point ou tres peu prolong gé postérieurement. 1. Antennes simples, Ce avec le dernier article lunule. Genre LIX. Anérasre, Anelastes, Kirs., Lar., Escrs. Anelastes Drurit, Kixb., Lin. soc. trans. tom. 12. tab. 21. fig. 2. Je n'ai pu me procurer la communication de cet insecte, ou de quelque autre espèce congénère. 2. Antennes des müles très pectinées au côte interne. À. Tarses composes distinctement de cing articles, tous étroëts et allongés. Corps subelliptique. Genre LX. PayrrocÈre, Phyllocerus, Des., Lar., Esons. Présternum prolongé A cHnétemoue et pointu à son extrémité postérieure ; cinquième article des antennes et 166 AOL: TEM CRNNA LES suivans des mâles jusqu'au onzième ou dernier inclusive- ment, jetant chacun, près de leur base, un rameau ; ceux des quatrième et cinquième plus courts, les autres linéai- res et paraissant unis à l’article correspondant au moyen d’un très petit article. Phyllocerus fulvipennis, Dej.—Guér. Icon. du Règ. anim. fase. 4. pl. 12. fig. 16. Genre LXI. CéPmaronenDre, Cephalodendron, Lar. Extrémité postérieure du présternum point saillante. Troisième article des antennes des mâles et suivans jus- qu'au onzième ou dernier inclusivement, jetant chacun près de leur base, un rameau linéaire, velu, et uniarticulé inférieurement ; ses branches égales. Éucnemis ramicornis, Kiue. Du Cap de B. Esp. B. Tarses ne paraissant composés que de quatre articles, dont le troisieme (confondu probablement avec le quatrieme) évasé triangulairement (x). Corps ovoïde. Antennes des mâles longues, très pectinées. IEEE terminé postérieurement en pointe. Genre LXIL. Prironacryze, Ptilodactyla, Wlig., Des., Lar. Ptilodactyla elaterina, Ulig. — Guér. Icon. du Règ. anim. fasc. 6. pl. 13. fig. 0. (x) La base du dernier article forme un petit nœud, implanté sur l’ar- ticle précédent , qui est en forme de cœur , et dont la surface inférieure m'a paru divisée transversalement en deux. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 167 SECONDE SECTION. RurPrcÉRIDES, À hipicerides. Point d'aptitude à sauter. Présternum point avancé sur le dessous de la tête, ni prolongé postérieurement en pointe. Point de cavité mésothoracique. Mandibules saillantes, étroites, très arquées, croisées, terminées en une pointe simple, soyeuses au côté extérieur, près de leur base, unidentées au côté opposé, et à la base. Palpes presque filiformes, le dernier article un peu plus grand , ovoïde. Corps ovale-oblong , incliné en devant, avec les yeux globu- leux , saillans ; les antennes soit flabellées ou pectinées, soit en scie, de la longueur au plus de la moitié du corps, insérées au devant des yeux, un peu en dedans ; le corseler trapézoïde, plus large que long ; l'abdomen allongé, les tar- ses filiformes, dont les quatre premiers articles ordinaire- rement courts, et le dernier fort long, terminé par deux forts crochets simples, avec un petit appendice linéaire et soyeux, dans l'intervalle. | L Antennes des mâles flabellees ou en scie ; tous les arti- cles des tarses entiers, le dernier fort long, terminé var deux forts crochets, avec un appendice saillant dans l'entre- deux. Dernier article des palpes ovoïde, rétréci en pointe au bout. Corps oblong. 1. Antennes de l’un des sexes terminéesen massue (les quatre derniers articles plus grands), guère plus longues que la tête, en scie. Deux palettes sous chacun des quatre premiers articles des tarses. 168 ANNALES Genre LXIII. Sanpazus, Sandalus, Knoch., Lar. Sandalus petrophya, Knoch. 2. Antennes des deux sexes filiformes ou plus grèles vers leur extrémité, de la longueur au moins de la mottie du corps , flabellees dans les mäles, pectinées dans les femelles. A. Une paire de petites palettes membraneuses ou de soles, sous chacun des quatre premiers articles des tarses. Mandi- bules très avancées dans Je repos , au-delà du labre; un vide remarquable entre elles et son bord anterieur. a. Yeux de grandeur ordinaire, n’occupant qu'une petite. portion des côtés de la tête. Bord postérieur du corselet sinue. Côté interne du troisième article et suivans des antennes, Je- tant un rameau long et étroit, formant par leur ensemble un éventail ; rameaux inférieurs beaucoup plus courts. Genre LXIV. Rurprcère, Rlupicera, Lar., Kirs. — Poly- tomus, Darm.— Ptyocerus, Horr. Antennes composées de plus de onze articles, nombre indéterminé et moins nombreux dans les femelles. Rameaux, à l'exception des inférieurs, longs, linéaires, simplement un peu élargis au bout. ; R. marginata, Lat., Kirb. —R. cyanea, Guér., Icon. du Règn. anim., fasc. 6, pl. 13, fig. 9. — Polytomus femo- ratus, Dalm.— Hispa mystacina, Fab. Genre LXV. PryocÈre, Ptyocerus ; Tauns. Antennes composées de onze articles ; troisième article et suivans jetant, au côté interne, un rameau d’abord li- néaire, s’élargissant ensuite insensiblement. | DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 169 Je tire ces caractères d’une espèce du Cap de Bonne- Espérance, qui m'a été envoyée par M. Klüg, sous le nom générique, mais avec doute, de Rhipicere. Celui de Pryo- cerus, de Thunberg , a été. établi sur une espèce analogue, à laquelle il rapporte le Melasis mystacina de Fabricius. Mais celle-ci pourrait aussi être une espèce de Cephaloden- dron. b. Yeux très grands et très saillans, occupant la majeure partie des côtes de la tête. Bord postérieur du corselet (guère plus large que long) droit. Troisième article et suivans des antennes des mâles dilatés au côté interne en un feuillet ou lame linéaire. Ces feuillets de la même longueur et réunis en un faisceau. (Lobules de dessous des tarses plus petits que dans les précédens et moins apparens; corps moins incliné. ) Genre LXVI. Cnamorrruire, Chamærrhipes, Lar. C. ophthalmicus , Lar. Du Sénégal. B. Point de palettes sous Les tarses; leur dessous simple- ment garni de duvet. Mandibules moyennes, debordant à peine le labre. Palpes proportionnellement plus petits que dans les précédens. Troisième article et suivans des antennes des mäles dilatés au côté interne en un rameau linéaire, plus ou moins long, formant réunis, un éventail souvent très grand. Genre LXVII. Cazziruipis, Callirhipis, Larr., Guér. C. Dejeanii, Latr.—Guér. Zcon. du Règn. anim., fasc. 6, pl. 13, fig. 6.— C. Goryi, ejusd. ibid. fasc. id. tab. ead., 170 ANNALES fig. 5. Cette figure a des rapports avec le Ckamærrhipe oph: thalmique. Il. Antennes simples ( greles, de la Ducs du corps; articles allongees ; les trois supérieurs linéaires ; les autres obconiques ou ur peu plus épais au bout, et dont le troisième L plus long que les suivans ); pénultieme article profondement divise en deux lobes (les deux précedens en cœur); le der- nier de longueur moyenne, sans appendice saillant entre les crochets, qui sont de grandeur ordinaire. Dernier article des palpes maxillaires presque cylindrique, comprimé, très obtus. Corps ovalaire. Mandibules plus larges que dans les précédens et trian- gulaires ; palpes labiaux plus petits, terminés par un article conique. Yeux plus petits. Tarses courts, sans pa- lettes. Genre LXVIIT. Dascrzre, Dascillus, Larr.— Atopa, Fas. Aiopa cervina, Fas.— Ejusd. 4. cinerea, Var. Nora. Ce genre paraît devoir ADPRPERS plus naturelle- ment à la Tribu suivante. — DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. 171 LAS LAS ARS LVL LEUR DUB LR DE LT LU LEE LES LUE LES LA R LEE LEE LUR LAR LE R LED LA R DR e NOTICE SUR QUELQUES MONSTRUOSITÉS ENTOMOLOGIQUES OBSERVÉES PAR M. DOUMERC. (Séance du 3 juillet 1833.) Les trois figures que nous avons réunies dans la pl. représentent de nouveaux exemples d'anomalies de struc- ture dans le développement de certains organes chez les insectes. Depuis long-temps les monstruosités ont captivé l'at- tention des anatomistes et des naturalistes, et ont donné lieu, par leur examen, à une foule de mémoires sur ce sujet. On trouve, en effet, dans le trente-quatrème volume du Diciionn. des Sciences médicales le catalogue d'environ deux cents dissertations de médecins et savans français ou étrangers, sur des faits authentiques de monstres dont plu- sieurs sujets ont été conservés dans les collections pu- bliques ou particulières. Mais la plupart de ces examens et ! de ces écrits, fournis par nos devanciers, presque tous gens de l’art, portent sur des anomalies ou superfétations de l’espèce humaine ou des animaux vertébrés. Ce n’est que de nos jours que ces faits épars ont été examinés de nou- 172 ANNALES veau et réunis avec des observations récentes sur d'autres. classes du règne animal et même végétal, en des corps. d'ouvrages spéciaux par MM. Geoffroy, Gætthe, etc. Après les animaux d’un ordre plus ou moins élevé, lesh insectes ont eu leur tour; plusieurs entomologistes se sont plu à rassembler, dans leurs collections, ces bizarreries de la nature, et M. Seringe, membre de la Société Linnéaire de Lyon, tout en parlant de la figure n° 40 donnée par un M. Guérin, dans son Magasin entomologique, sur un! Scarites Pyracmon anomale de M. Lefebvre, publie à son tour, dans sa notice sur les monstruosités, une figure nouvelle de vice de conformation chez l'Helops Cæruleus de Fabricius, avec quelques considérations intéressantes. sur ce sujet (1). Dans une des séances de notre Société, il. e été fait mention, par l’un de nos membres, d'un Lépi- doptère nocturne hermaphrodite; mais je ne sais s’il en a. été publié une figure et une description, indépendamment du Lépidoptère de M. Prévost Duval, dont parle aussi M. Se- ringe. Enfin, M. Audouin m'a fait part qu'un cadre venait d'être consacre spécialement, au Muséum, à renfermer les insectes qui offrivaient des anomalies de tous genres. Je pense qu'avec le temps, lorsqa’on aura plusieurs individus du même genre offrant des monstruosités semblables , on pourra se résigner à en sacrifier un au scalpel anatomique pour étudier les parties internes de ces anomalies, et par là reconnaîtré la position respective des muscles et des rami- fications vasculaires, nerveuses, etc., comme on la fait (1) Dans cette notice que j'ai sous les yeux, M. Seringe joint à ses pro- pres observations celles de différens auteurs , pour démontrer , 1° que l'espèce de nourriture et sa plus ou moins grande quantité influent notablement chez les larves, sur le développement des organes des insectes ; 2° que les mon- truosités s’opérent, non dans la fécondation de l’œuf, mais de la première à la seconde métamorphose, c’est-à-dire de l’état-de larve à celui de nymphe. | DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. :93 |pour les vertébrés; ce sera un complément à l'histoire anatomique des insectes, dont MM. Strauss et Léon Dufour ont jeté les premières bases dans leurs admirables travaux. Passons maintenant à l'examen de nos figures. | MMA fig. 1 représente la première patte antérieure droite d un Hanneton commun, helolontha Vulgaris, Latr., que j'ai | \pris cette année, au mois de juin, sur un peuplier au bord de la Seine, près de Neuilly. | Au premier aspect, cette patte ressemble à une main tridigitée où à une souche garnie de rameaux sans feuilles. | La cuisse (a) représente un cône en forme de spatule trian- Lu dont l'extrémité trochantérienne mince et assez allongée s'insère à la hanche, et dont l’autre, évasée, un peu Aibtdie à son bord antérieur renflé, reçoit les trois | jambes isolées (B). Si l’on examine à ia létpe cette cuisse, lon verra que sa surface est lisse, rougeâtre, garnie de quelques poils fauves, creusée un peu en gouttière vers le milieu du côté interne, et que son extrémité évasée offre, à sa face externe, trois petites bosselures ou tubérosités [assez analogues aux condyles d’un os long, et correspon- dant aux trois cavités d'insertion des jambes, dont une au centre et les deux autres situées chacune à l'un des angles de son bord antérieur. La jambe antérieure est la plus longue, cambrée au côté nterne , munie de quatre épines apicales, dont l’externe la plus longue et crochue ; le tarse est com- posé, comme à l'ordinaire, de ses cinq articles terminés par leurs crochets. La seconde jambe, médiane, est presque droite et de même épaisseur que là première, mais moins longue, avec trois épines terminales à-peu-près égales entre elles, et son tarse de cinq articles égaux, avec leurs cro- chets. La troisième jambe est à-peu-près de la longueur de la seconde, mais d'une forme toute particulière ; elle est mince à sa base articulaire, épaisse et renflée dans son ) 174 ANNALES milieu, où se trouvent deux épines superposées au côté interne, et un petit tubercule échancré au côté externe; enfin elle se termine en pointe épaisse taillée en biseau, comme celle de la lame d’un sabre, sur le tranchant de laquelle est inséré le tarse, à quelque distance des deux épines; son tarse est composé de trois articles courts, noueux, et terminé par deux grands crochets. Les trois jambes et tarses, d’inégale longueur, sont de couleur plus foncée et plus velus que la cuisse; elles jouis: sent d'une moindre mobilité que les auires pattes, pendant la vie de l’insecte, qui s'en sert comme d'un rateau à cause de leur insertion à angle droit avec la cuisse, et verticale- ment sous son bord antérieur. On voit, par cette description, que l’anomalie de cet insecte est moins complète que celle du Scarites Pyracmon cité plus haut, puisque ce dernier possédait, outre les trois jambes et leurs tarses, encore trois cuisses bien dis- tinctes. J’ai montré ce Welolontha monstrueux à la Société Entomologique, dans sa séance du 3 juillet dernier, et l'ail offert à M. le professeur Audouin, pour la collection du Muséum. La fig. 2 est celle de l’anomalie qui existe à l'antenne droite d'un Carabus Auratus femelle, Lat., dela collection de M. Chaudouet, qui a bien voulu me le confier pour en publier le dessin et la description. Cette antenne (a), com- posée.de quinze articles, est, comme on le voit, bifurquée vers la moitié de sa longueur, à partir du cinquième article. Les quatre premiers articles sont à l’état normal, lisses et d'un rougeâtre clair; le cinquième (c) est plus gros et plus élargi que les précédens pour recevoir l'insertion des deux racines de la bifurcation à l'extrémité de chacun de ses angles latéraux. La branche supérieure (e) est plus longue que l'inférieure et composée de six articles; l'infé- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 175 rieure seulement de quatre. Ces articles sont presque égaux entre eux, allant en diminuant de grosseur vers le bout de l'antenne; on remarque seulement que la seconde bran- che est brusquement rétrécie à son extrémité (d) à cause de la diminution notable de ses deux derniers articles, et surtout du troisième, qui est beaucoup plus petit et plus mince que tous les autres. Tous les articles de. cette bi- furcation, y compris le cinquième article /c) de l'antenne qui leur sert de base, sont noirâtres et velus comme les sept derniers articles de l’autre antenne (B) qui est à l'état normal. | Du reste, ce Carabe n'offre rien de paruculier ; je ferai remarquer, à ce sujet, que l'Helops figuré par M. Seringe, et dont j'ai parlé ci-dessus, a l’antenne droite trifurquée et composée de vingt deux articles, ce qui est une mons- truosité plus considérable que celle de notre individu, qui n'est que bifurquée, et de quinze articles. Mon ami Chaudouet a pris cet insecte dans une chasse entomologique, aux environs de Paris, il y a deux ans. La fig. 3 offre un vice notable dans la conformation des antennes d'un Bombus Agrorum (Latr.). On voit, en effet (fig. 4), que le troisième article, ou tige (1), qui est ordi- nairement filiforme et distinctement composé, chez les fe- (x) Les auteurs ont considéré les antennes des Bombus comme étant de douze articles dans les femelles, et de treize dans les mâles. Je ne partage pas entière- ment cette manière de voir, car les dix derniers ne me semblent pas devoir mériter le nom d'articles, puisqu'ils sont en forme d’anneaux superposés et fixes, et non pas séparés et mobiles, ou jouant l’un dans l’autre; je réduis donc le nombre d’articles proprement dits à trois seulement, dont les deux premiers constituent ce que Latreille appelle pédoncule dans les crustacés (Règn. anim. 2° édit. tom. 1 pag. 17) et le troisième ou dernier, la tige suivant le même auteur, Loc. cit., ce troisième article est très long, séparé en dix à onze articulations ou segmens, suivant le sexe. 276 ANNALES. melles , de dix articulations égales entre elles et de onze ar- ticulations chez les mâles, est, au contraire ici (lg. 3), en forme de faucille, renflé à son extrémité et terminé par une articulation crochue. En examinant à laloupe cette troisième pièce antennaire, je n’ai pu y compter que septarticulations, dont les deux premières (a. b.), les plus longues, maïs iné- gales entre elles, droites et presque cylindriques, forment, pour ainsi dire, le manche de l'instrument; les quatre sui-, vantes (c) plus grosses, courtes, fort aplaties et contour-. nées, sont presque confondues entre elles ; enfin la dernière (d) est de forme conique, à pointe dirigée en dedans. Les deux premiers articles ou pédoncule des antennes n’ont rien de particulier. | : Dans leur position naturelle, ces deux antennes forment, au-devant de la tête, un y grec dont l'extrémité antérieure des deux branches est recaurbée en dedans; dans les Bombus, à l’état normal, les antennes ( comme la fig. 4) sont coudées, ont leur troisième article composé (Æ) plus long que celui (a, b, c, d) de notre individu et divergent en ligne droïte au-devant de la tête dans le repos. J'ai pris ce Bombus monstrueux l’année dernière sur les fleurs de l'Echium Vulgare (Linn.), près de mon parc de Madrid, au bois de Boulogne. Il faut convenir que si l’on n'avait pas d'autres caractères que la forme et le nombre d’articulations pour distinguer les sexes de ce genre, onse- rait fort embarrassé de déterminer auquel des deux appar- tient notre individu. , Je terminerai par rappeler que les auteurs admettent irois genres de monstruosités (1), l'un où & y a excès, (1x) M: Seringe divise les monstruosités en deux classes, 1° par soudure ; . . ! [2 . . . . 2° par avortement ; la première produite par la réunion de deux individus rapprochés accidentellement pendant leur transformation de larve en nymphe ; DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 177 l'autre où il y a absence de parties, enfin le troisième méxte, tenant de l’un ou l’autre des deux premiers genres, avec production d'un corps amorphe. Les trois figures que nous venons d'exposer rentrent dans la catégorie des deux pre- miers genres, C'est-à-dire qu'il y a anomalie par excès et défaut dans les organes en question. . la seconde où la nymphe par une pression accidentelle épronve une oblité- sation de ses organes. He Le Pit. I DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 179 VERRE TS DRE LS SRE LEE LUE LEUR VUE LA/L VA RDA LLEE LES DE LE LE LEE RTE LLER RL EE TT RECTIFICATION D'uvE ERREUR COMMISE A L'ÉGARD DES CHENILLES, DE+ Cucullia Umbratica et Eucifuga, var M. RamBur. On a dû voir avec étonnement , d'après plusieurs espèces inédites de Lépidoptères, du genre Cucullia, que j'ai pu- bliées dans les annales de la Société, combien se trouvaien peu de caractères spécifiques pour les séparer; de telle manière, quil fallait avoir recours à la chenille pour être certain de l'authenticité de l'espèce. On ne sera donc peint surpris que les auteurs, qui ont traité de ces Lépidoptères, aient pu commettre des erreurs; c'est ce qui est aATTIVÉ , non-seulement pour les chenilles des Cucullia Umbratica et Lucifuga qui ont été prises l’une pour l’autre, et récipro- quement, moins encore pour ces deux insectes à l’état par- fait, et pour la Lactucæ leur congénère. (1) (x) Le genre Cucullia est ; parmi les Noctuelites, celui où les nombreuses espèces ont le moins bien connues, à cause de l’extrême ressemblance qu’elles on entre elles , et du peu de caractères spécifiques qu’elles présentent ; il ne sera possible d’arriver à leur parfaite détermination, que par la connaissance 12. 180 ANNALES il importe d'autant plas de relever cette grave méprise, à l'égard des chenilles que la Zucifuga est tellement proche de la Lactucæ qu'ii est indispensable de voir ces Lépidop- tères, sous leur différens états, pour pouvoir les séparer. Dans l’histoire des Lépidoptères de France, M. Dupon- chel, à l'occasion de la Lactucæ, présente en note, une observation de M. Marchand de Chartres, dans laquelle cet entomolngiste prétend, que la chenille figurée dans les auteurs comme produisant cette espèce, et que décrit aussi M. Duponchel, produirait une autre espèce que la Laciucæ: je puis assurer que cet-observateur s'est trompé; cette che- nille n'étant d'ailleurs pas très rare, et surtout vivant à découvert est trop facile à rencontrer, pour que l'erreur eût pu se continuer long-temps. Il en esi différemment pour l’une des deux autres, l'Umbratica, qui, a l'état de larve, se dérobe à l'éclat du jour en se cachant sous les feuilles, ou sous les débris de végétaux, et qui alors devient beaucoup plus difficile à trouver ; je soupçonne même, que Cest à cette espèce, alors méconnue, et à cause de ses mœurs, qu'on aura appliqué le nom de Lucifiga. Si d'un côté les auteurs se sont trompés sur les chenil- les, ils ne sont pas mieux d'accord sur les mœurs de ces Lépidoptères. Linné, Fabricius, et les autres auteurs, paraissent avoir bien connu | Umbratica, mais presque tous donnent pour sa chenille, celle de la Lucifuga qui est toute d’un noir fonce , avec trois rangées de points rouge-orange, à Yexcep- tion d'une variété de chenille d Umbratica, figurée comme exacte de leurs chenilles. On peui consulter, pour s’en convaincre, la partie du catalogue des Lépidoptères de l'ile de Corse, où je traite du groupe des Cucul- lies vivans sur les Verbascum et les Scrophulaires. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 181 telle, par Hübner et citée par Treitschke, et qui nous sem- ble appartenir à cette espèce. La Lactucæ a souvent été méconnue: on amème souvent dû confondre avec elle la Lucifuga, qui n’en diffère pas sensiblement. Ochseinheimer cite pour la Lactucæ la Luci- fuga d'Hübner, qui n’est peut-êtrequ'une Umbratica: quant à l'espèce que cet auteur figure pour la Lactucæ c'est évi- demment une Ümbratica. M. Treitschke commet la même erreur et décrit aussi pour elle une Umbratica (1), puis- qu'il lui donne pour caractère , d’avoir une tache ferrugt- neuse sur le milieu des ailes supérieures , ce qui n’a jamais lieu chez la Lactucæ ; cela ne l'empêche pas de citer les Hgu- res de chenilles de la véritable Lactucæ. Pour la Lucifuga, il est véritablement impossible de sa- voir si c'est bien d'elle, que les différens auteurs ont voulu parler. Hübner donne pour sa chenille, celle de l’Umbratica; ‘Treitschke la cite aussi, tandis qu'il paraît décrire pour cette espèce, un individu de Lactucæ. Il n'y a donc réelle- ment que les figures de Ræsel, représentant la véritable Lucifuga à Yétat de chenille et d’insecte parfait, qui puis- sent passer pour authentiques ; quoique que dans son texte, qui est d’ailleurs incomplet ‘ou insignifiant, il considère cette espèce et l'Umbratica comme des variétés, Nous établissons ainsi la synonymie de ces espèces (2). (x) Il ne serait pourtant pas impossible qu’il.se trouvàt compris deux. espèces très semblables, sous le nom d’Umbratica, quoique rien ne semble le prouver. (2) Je n’ai point eu pour but de refaire entièrement la synonymie de ces Cucullies, ce qui est peut-être d’ailleurs impossible, vu l'extrême confusion qui règne à leur égard dans la plupart des auteurs; mais d’en rendre la déter- mination plus facile, en désignant clairement les chenilles qui les produisent, daus les auteurs qui les ont le mieux figurées. 182 ANNALES Ræsel, t. 1, 2 part., pl. 25, fig. 3. 6. Engramelle, pap. d'Europe, t.6, pl. 248, fig. c,d,e. Hébres noct. , pl 54, fig. 253, Sn — Larva lep. 4, pl. 222, 20 et 223, a, b. : Duponchel, hist. des ni de France, pl. 126, fig. 1,t. 7, pag. 421, (il décrit la che- ! nille de Mc tu à) Ræsel, t. 1, pl. 42, fig. 2 —5. Be Due en Lep. 4, pl. 222, 1 a. Lactucæ.-£ Engramelle, t. 6, pl. 248, fig. 368, a, b, c, d,e. Duponchel, hist. des Lépid. de France, pl. 126, fig. 2, t. 7; pag. 424. Ræsel t. 1, 2 part., pl. 25, fig. 1, 2, 4, 5. — t. 3. pl. 71, fig. 10 (représentée avant sa Lucifuga dernière mue). Hübner, Larv. Lep. 4, pl. 223, 1.a,b Engramelle, t. 6, pl. 248, fig. 369, a. “Pour ceite espèce M. Duponchel a figuré la Chrysanthemi). Umbratica. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 183. LAS SAR LEE LEUR SARA ELLE LUE LUEUR LEE LL ELLE RS LUS RP /E LA E LEE LA RL AR EUE LE ARS NOTICE sur L'Orgya Trigotephras, Le Phlogophora Adulatrix , ve Satyrus Epistygne, sr ze Bombyx Pytiocampa, rar M, LE COMTE DE SAPORTA (D AIX. Boucues-pu-RHÔNE). Orgya Trigotephras. L'étude de la science de l'entomologie, qui jusqu'à nos jours n’avait servi que de délassement à des savans occupés de recherches plus sérieuses, cette science, dis-je, a pris un tel accroissement, qu'il n’est plus de province, plus de ville qui ne comptent plusieurs personnes qui cultivent avec ardeur cette branche brillante de l’histoire naturelle. De là ces recherches si minutieuses, si journalières d'une part, et de l’autre, ces classifications savantes des Latreille, des Godard, des Duponchel, des Boisduval, qui ont si bien éclairci la synonymie des Lépidoptères fort embrouillée jusque-là, et dénommé d’une manière si certaine jusqu'aux moindres espèces connues de leur temps; de sorte qu'il ne reste que peu à glaner dans le champ qu'ils ont moissonné avec tant de soin, La nature cependant de loin en loin, et comme pour nous apprendre qu'elle gst inépuisable, laisse 184 ANNALES découvrir encore quelques espèces nouvelles par l'explo- rateur assidu. Ce sont de véritables conquêtes pour la science, et la nouvelle en est portée au loin parmi ceux qu'elle intéresse vivement. L'espèce qui fait le sujet de ce mémoire, outre le mérite de la nouveauté, est remar- quable sous d’autres rapports, et surtout singulièrement curieuse par ses mœurs, qui diffèrent entièrement de celles _de ces congénères et même de toute la famille des Lépi- doptères. Ayant été à même de les observer plusieurs fois, Jai pensé que mes collègues de la Société Entomologique de France ne liraient pas sans intérêt les observations que je fais insérer dans leurs Annales. « On rencontre au mois de juin, sur le chêne kermès (Quercus Cocciferus), mais rarement, la chenille de l'Orgya Trigotephras ; elle a seize pattes, elle est fort velue ; ses poiis sont jaunâtres, mêlés de noir, qui s'élèvent plus que les jaunes; elle a quatre brosses sur le dos et trois jolies ai- grettes, savoir : une de chaque côté de la tête, l’autre à l'extrémité de la queue; l'extrémité des poils qui forment ces aigrettes est plumeuse, Elle a dix lignes de long. Après un mois, elle file une coque d'un tissu clair, peu serré, jaunâtre, dont le tissu est entremêlé du poil des aïgrettes. La Chrysalide éclôt au bout de vingt iours. Le papillon mâle est noirâtre, mêlé de teintes plus claires, avec un triangle blanc à l'angle extérieur.interne des ailes supé- rieures. Îl sort de sa coque comme tous les autres Lépi- doptères. Il n’en est point ainsi de la femelle, qui est re- couverte d’un duvet blanc et entièrement dépourvue d'ailes; ses antennes très courtes ne sont point visibles, et ses pattes même sont si courtes qu'elles ne peuvent lui être d'autre utilité que de se cramponner dans sa coque, dans l'intérieur de laquelle elle éclôt, et'qu'elle ne peut quitter. Sa première opération, après son éclosement , est de pra- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 185 tiquer un petit trou au bout de sa coque, et vis-à-vis la partie inférieure de son abdomen, qu'elle agite vivement et fait même sortir en partie à l Li oelte du ol Celui-ci, pourvu d’un odorat très fin, accourt de très loin, et, huché sur la coque, consomme l non en qui s'opère, comme on le voit, par le trou pratiqué à la coque. Ce fait (1) est particulier à cette espèce, et entièrement nouveau dans l'histoire des Lépidoptères (2), mais il est forcé dans ce Bombyx, par l’organisation tout-à-fait inerte de la femelle. L'accouplement dure quelques minutes, après quoi le mâle se retire; mais de vif et agile qu'il était, il devient pesant et engourdi. J'essayai de lui donner une nouvelle femelle, il ne put, comme le fait le Bombyx Mori, se joindre de nouveau à elle; il ne fait plus que languir et meurt après deux jours. Quant à la femelle, son premier soin, après l'accouplement, est de boucher le trou de la coque, et elle commence immédiatement à pondre ses œufs, qu’elle ar- range par couche, entremélés des poils blancs de son abdomen. La ponte dure plusieurs jours, pendant lesquels, à la lettre, si je puis me servir de cette expression, elle se fond en œufs, car après la ponte finie, elle-même a dispa- ru cu du moins se trouve réduite à rien. La coque est transformée en un sac plein d'œufs, dans lequel on ne trouverait pas sans peine les fragmens de sa petite tête, seule partie qui reste d'elle. Qu'il me soit permis de revenir sur mes pas pour ad- mirer encore l'instinct unique et la finesse de l'odorat du mâle du Zrigotephras, qui doit et peut seul aller à la re- (1) Ce Mémoire était fait avant que M. Rambur eût découvert une espèce avalogue en Corse, il a décrit ses mœurs dans les Annales de la Société. (2) On sait que dans les Coléoptères la femelle du Cebrio Gigas s’accouple également sans sortir de terre, ne laissant paraître au-dessus que sa longue arriére, seule partie de son corps que puisse apercevoir le mâle. A. L. 186 - ANNALES ol cherche de l'autre sexe, que la nature à rendu immobile et a fixé aux lieux où il a filé sa coque. On ne peut nier! que cette espèce ne soit d'une grande rareté, puisqu'elle avait échappé jusqu'ici aux recherches des entomologistes. Mon beau-père, M. de Fonscolombe, n'a trouvé que très) rarement sa chenille, dans les quarante ans qu'embrassent ses laborieuses recherches. Moi-rmême ne l'ai rencontrée que deux fois, et jamais l'insecte parfait dans mes chasses. Cependant, toutes les fois que j'ai exposé une des femelles vierges, écloses dans mes boîtes, sur ma fenêtre ou dans les champs, il ne s'est jamais écoulé plus de deux ou trois minutes avant qu'elle ne fût jointe par un mâle et même plusieurs qui se disputaient sa conquête. Ce fait, au reste, quelque curieux qu'il soit, n’est point nouveau. Il n’est aucun entomologiste qui ne l'ait remar- qué, surtout à propos du Bombyx Quercus. En laissant une femelle vierge dans une chambre, les fenêtres ouvertes, on a vu plusieurs centaines de mâles se précipiter dans l'appartement. De ce fait et du précédent, nous pouvons conclure que, chez les Lépidoptères, l'ardeur du mâle et la finesse de son odorat sont en raison inverse de l'inertie de la femelle. (1) (1) Dans les mémoires de la Société Linnéenne de Paris, t. v, 1826, p. 487, j'ai varlé du mâle de cette Orgya dont j'avais, en août 1823, pris deux indi- vidus voltigeant en plein jour sur la sommité des arbustes du bois des Mour-- rières près Solliés-les-Toucas, entre Hyères et Toulon, et que depuis je ren- contrai en Sicile, en 1824-1825. A cette époque, l’Orgya Ericæ qui était oncles connue, n’existant dans aucune collection de Paris, je fus induit en erreur par une figure de cette espèce assez vaguement faite dans Germar fase. vrrr, tab. 17, et par la descrip- tion latine qui, à la rigueur, pouvait convenir également à l'O. Trigotephras, e! d’après lé conseil de M. Latreille, qui me communiqua ce fascicule publié tout récemment, je crus, malgré mon opinion contraire, devoir reconnaître | DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 187 Phlogophora Adulatrix. | C'est dans l'ouvrage d'Hübner, sur les papillons d'Eu- rope, que fut figurée, pour la première fois, ce rare et | avec lui mon Orgya dans l'O. Ericæ de Heyer, et m'empressai alors de substi- | tuer à la description que j’en allais donner une note dans laquelle je men- | tionnais l'erreur que je pensais commettre, en faisant du Trigotephras, une | espèce nouvelle. | Depuis long-temps j'ai été à même de reconnaître que, cependant, j'avais | raison , et je profite de l’occasion que me présente l’exellente observation de | M. le comte de Saporta, pour donner ici une description plus complète et la | figure de cette espèce à l’état RE EE sur laquelle ce savant entomologiste ne dit que ANAUNES mots. Orgya Trigotephras (A. Lefebvre, 1823). ” (De TeLJUVOc, triangle, et de reppas, couleur cendrée). | Mémoires de la Société Linnéenne de Paris, 1. v, 1826, pl.1x, f.1vY, p. | 487, Orgya Ericæ , Lefebvre. | Europæorum Lepidopterorum index (methodicus, p. 46. Boisduval, Orgya Tricotephras. Catalogue des Lépidoptères du département du Var, P- 14. Cantener. Orgya Dore (on Maris amplitudo. de Lin. 12 circà (mill. 30). Fœminæ longitudo. Lin 3-4 (mill. ro). Mas. Omnind nigro-fuscus ; alæ anticæ suprà, fascià latissimà nigro-fuscà undatà transversali nonnunquàm incertà; maculis tribus, quarum duæ griseæ margini antico annexæ, circuitü variabili at plerumque sic posteâ dictum est. Prima, ad medium , trigona équilateralis; secunda ad angulum externum , sub- rotunda; tertia, ad angulum internum, alba, curva extrinsecüs arcuata. Alæ posticæ, utrinque, anticæ que subtüs, penitus immaculatæ, his et illis fimbria immaculata. Fœmina, minuta, alba, hirta, aptera. KO A. LEFEBVRE. (1) Il y a sans doute erreur de typograplue, et M. Cantener aura voulu dire Trigotephras. 188 ANNALES précieux Lépidoptère, il y a à-peu-près trente‘ans, d’après un exemplaire que le hasard avait fait rencontrer, et qu'on lui avait transmis. Mais depuis lors, cet individu unique ayant été détruit, aucune collection ne possédait cette jolie espèce, lorsque le hasard me fit découvrir sa chenille sur des térébinthes (Pistacia Terebinthus) qu'elle avait dévorés. Elle présente deux variétés bien distinctes. Dans la première, qui est la plus commune dans les mois de juin, juillet et août, la couleur de la larve est d’un beau vert, avec une ligne jaune de chaque côté du dos; après la quatrième mue, le vert devient un peu blanchâtre et pré cisément du ton de la chenille du Bombyx Palpina. La seconde variété, que l’on rencontre plus particulière M ment dans les mois de septembre et d'octobre, cette se conde variété, dis-je, est d’un rouge carmin fort vif, avec une ligne plus pâle de chaque côté du dos; après la qua- trième mue le rouge devient sale. Ces deux variétés donnent ég je dois attribuer la différence de leurs couleurs à celle de leur nourriture, ces chenilles vivant sur le térébinthe, dont les jeunes pousses ont fréquemment, et surtout en automne, l'extrémité rouge. Quoi qu'il en soit, je dois faire remarquer cependant que j'ai donné pour nourriture des pousses rouges à la variété verte, et vice versa, sans que leur couleur primitive en ait été altérée. Cette chenille, dans sa jeunesse, a la tête singulièrement large et l’autre extrémité fort atiénuée, ce qui lui donne, si je puis m'exprimer ainsi, la figure d’un triangle allongé, mais elle la perd graduellement à chaque mue. À cette époque, qui est très critique pour elle, elle tapisse le des- sous d’une feuille avec de la soie blanche, pour s’en servir de point d'appui. Elle s'y cramponne si fortement que, lorsqu'on donne une secousse violente aux arbrisseaux \ alement Îles deux sexes, et DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 189 sur lesquels elle vit, ou elle résiste à ce choc, ou, si elle tombe , elle conserve entre ses pattes cette soie qui s'est | détachée avec elle des paroïs de la feuille; si on l'en prive, | ellene parvient à muer que difficilement. Elle esi, au reste, | d'une délicatesse extrême , et, quoique j'en aie trouvé un | nombre considérable, je n’ai obtenu que peu d'insectes rs et dans la proportion d’un à dix-huit. Elle est | sujeute à renfermer dans son corps la larve d'un Diptère | fort ressemblant à la mouche commune et qui sort de la L chrysalide de ce nocturne. Quelques heures avant de subir cette dérnière métamorphose , elle se purge d'une liqueur remarquable par son extrème noirceur. | La chenille de l’Adulatrix se trouve, comme je l'ai déjà dit, dans le mois de juin, et se succède sans interruption jusqu’en octobre, et, pendant ce laps de temps, on en rencontre de toutes les tailles. Elle reste de vingt à vingt- deux jours en chrysalide; il n'en éclôt plus passe le 10 septembre, de manière que celles qui se sont métamor- _phosées après le 10 août passent l'hiver sous terre, pour ne donner l'insecte parfait que le printemps suivant. Je dois peut-être faire remarquer ici que Îles deux autres noc- tuelles, Tyrrhœa et Algira, dont les chenilles vivent aussi sur le térébinthe, partagent avec l’Adulatrix cette succes- sibilité non interrompue, si commode pour l'explorateur. La Tyrrhœa jouit encore davantage de cette propriété que ces deux voisines; car, paraissant dès la fin de mai, j'avais déjà des chenilles prêtes à se metamorphoser, alors qu'il restait encore des chrysalides à éclore. Depuis cette époque, Jen ai obtenu, sans interruption, jusqu’au 6 novembre, époque à-laquelle j'écris, et j’ai tout lieu de croire qu'ilm'en surviendra éncore, car plusieurs des chrysalides contenues dans mes boîtes changent de couleur, signe d'un prochain éclosement. Il est bon cependant de noter qu'en aütomne 190 ANNALES elles restent beaucoup plus de temps en coque, et que leo individus qui voient le jour en été sont jaunâtres, tandis que ceux du printemps et de l'automne sont d'un beau vert. J'ai fait une expérience assez curieuse pour l'hygiènem des chenilles. Alarmé de la mortalité qui régnait parmim celles de l’Adulatrix, j'essayai, pour assaimir leur atmo-w sphère, de les faire cohabiter avec celles de la T}yrrhæœa, qui au contraire, sont douées d’une forte constitution, d'un appétit rare et d'une santé à toute épreuve. La contagions des premières ne cessa pas entièrement, mais je puis affir-\ mer que, dès cette époque: elle diminua d’une maniérew très sensible. La ÂNoctua Adulatrix, dans l'état de repos, a les ailesm supérieures comme ces ce qui les fait paraitre très! étroites. Elle a, en petit, précisément le port du Smerinthek du tilleul, et, de plus, l'abdomen fourchu et relevé presques en angle droit sur le corselet, attitude qui lui est tout-\ à-fait banicilére Pendant le jour, elle reste coinme en-k gourdie contre les arbres ou dans les vieilles murailles ; d mais le soir son vol est rapide et fort vif. Comme le Sp/inxk Stellatarum, elle butine sur les fleurs sans jamais s'arrêter, k en se servant de sa trompe, son vol ne perdant rien de sam rapidité. | Satyrus Epistygne. | Ce Satyre, très remarquable sous tous les rapports, était tout-à-fait inconnu il y a encore quelques années. M. dek Fonscolombe en enrichit le premier les collections de lak capitale. C’est le Lépidoptère diurne, le plus rare de ceux que l’on rencontre dans les environs d’Aix..ll parait à la fix * DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 19r de mars, et même plus tôt, si les chaleurs sont précoces. On le trouve sur les collines arides et pierreuses du nord- est de cette ville. De tous les diurnes que je connais, c'est celui dont le vol est le plus lourd. 11 craint fort le vent et ne l’affronte jamais ; on le chercherait vainement quand le ciel est couvert, et même quand il est serein le moindre nuage le fait rentrer dans l'immobilité. î Ce Lépidoptère, d’un noir roussâtre, a de trois à cinq yeux aux ailes inférieures; quant aux supérieures, leur nombre varie aussi, mais il y en a toujours au moins deux et jamais plus de cinq. La femelle de ce Lépidoptère a par- fois pondu des œufs dans mes boîtes; ils sont blancs et à côte. Ils donnent naissance, après dix jours, à une chenille brune rayée longitudinalement de noir ; maïs je n'ai jamais pu les élever. Je soupçonne cependant, sans pouvoir l’af- firmer, qu'elle se nourrit de la Festuca Cæspitosa, Desfont. fl. atl. ; c'est, au reste,. à-peu-près la seule plante graminée qui croisse dans les lieux arides que fréquente ce Lépidop- ière. Il ne dure que quinze jours, et ne paraît qu'une fois par an. Bombyx Pytiocampa. J'ai lu, dans un numéro des Annales des Sciences natu- elles, celui de septembre 1832, et Annales de la Société Entomologique de France, tom. I, pag. 201, une notice par M. de Villiers sur le Bombyx Pytiocampa. M. de Vil- liers a observé une particularité remarquable dans la bouche de ce Lépidoptère; cette bouche lui a paru et est, en effet, munie de deux pièces écailleuses dentelées à leur côté in- terne. Il serait porté à penser que ces pièces pourraient servir à la femelle pour entailler l'écorce des arbres et y 102 ANNALES déposer ses œufs en sûreté, 51 le même caractère ne s’ob- servait pas dans les deux sexes. Cet observateur n'a donc point connu la manière dont ce Bombyx pond ses œufs; Réaumur lui-même n'en fait aucune mention dans ses sa- vans mémoires. J'ai lieu de croire, par conséquent, que cette manière est encore ou peu connue ou même entiè- rement ignorée. J'ai été à portée de l’observer fréquem- 5 ment, ce Bombyx n'étant trop commun dans nos bois de pins, que sa chenille dévaste continuellement. On voit souvent autour d'une feuille, quelquefois d’un rameau très mince, un nid cylindrique assez allongé, arrondi à ses deux ‘extrémités, composé d'écailles d’un gris jaunâtre, ap- pliquées en recouvrement les unes sur les autres, comme les tuiles d'un toit. l'insertion de chaque écaille étant en haut et sa pointe dirigée en bas, pour que l’eau pluviale glisse sur le cylindre, sans pouvoir y pénétrer : la feuille forme l'axe du cylindre. Les œufs sont attachés sous ces écailles et sont protégés par elles; ils sont placés à-peu- près en spirale, ce qui se.voit quelquefois très clairement lorsqu'on rencontre de ces nids dont les œufs sont éclos en totalité, par les petits trous fort apparens que les jeunes chenilles y laissent, pour quitter le nid. Conmme chacun le sait, extrémité du ventre de la femelle P>thiocampa est recouvert d'un épais paquet d’écailles lustrées, comme plu- sieurs de ses congénères, et surtout comme le B. Proces- sionea. Ce sont ces écailles qui fournissent la matière des cylindres qué je viens de décrire. Le B. Processionea se sert aussi de ses écailles anales pour recouvrir et abriter ses œufs, mais dl les dépose en paquets recouverts irrégulière ment, et avec moins d'industrie que n'en déploie le Bom- byx Processionnaire du Pin. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 193 SR OR TRE LES LATE LE Ë ÉVE LAS LE TELE LUE LAS LERLUE LULEUÉ LL LALTLELALULEREE LES MÉMOIRE SUR QUELQUES CHENILLES DE NOS ENVIRONS DE CHATEAUDUN , NOUVELLES OU PEU CONNUES PAR M. GUÉNÉE (de cette ville). ( Séance du 4 septembre 1833.) > 0 QO — — L'histoire naturelle des chenilles a été singulièrement népligée, On n'en à figuré qu'un petit nombre, et les des- criptions qu'en ELU les iconographes sont souvent peu exactes et trop cohcises. C'est cependant sans contredit l'état le plus intéressant des Eden et d’ailleurs la manière la plus sûre et soavent la seule de distinguer les espèces. Cette connaissance deviènt plus indispensable encore aujourd'hui pour arrêter ce débordement de créa- tions nouvelles dont on noie la science, maniecontre laquelle tous les auteurs s'élèvent et par laquelle cependant les plus modérés se laissent entrainer; enfin les simples collecteurs eux-mêmes ne saurait nier l'avantage de ia connaissance III. 13 194 | ANNALES des Larves, puisque beaucoup d'espèces ne s’obtiennent que par éducation et que c'est d’ailleurs le moyen de les avoir toutes dans cet état de fraîcheur qui flatte tant les yeux, et qui seul permet de bien distinguer certains noc- turnes de leur congénères. Je crois donc faire plaisir aux entomologistes en faisant connaître quelques espèces des plus apparentes, parmi celles qui n’ont point été figurées ni décrites avec soin, Si la So- ciété accueille avec indulgence cet essai, je décrirai successi- vement toutes celles des Chenilles qui sont dans le même cas et qui parviendront à ma connaissance. Macroglossa Bombiliformis. Fas. Gor. Hus. Fuciformis Och. B. d. i Cette chenille, la seule des Sphingides de nos environs qui n'ait été ni décrite ni figurée est d’un beau vert pista- che, avec une ligne plus foie sur le vaisseau dorsal. Elle est chagrinée, comme -toutes celles du genre Macroglossa ; chaque anneau est marqué sur le dos, de deux taches trian- gulaires d’ un rose obscur qui, en s'äpprochant, laissent entre elles un autre triangle de la, couleur du fond. Chacun des mêmes anneaux depuis le 4° jusqu'au 11°, est en outre marqué latéralement d un large espace irrégulier du même rose; sur ces dernières taches sont placés les stig- mates qui sont blancs, légèrement cerclés de noir et teintés de rose dans leur milieu, la corne est rose ainsi que la couronne des pattes. membraneuses, et tout le dessous du ventre. La tête est verte avec les palpes roses, On trouve cette belle chenille parvenue à toute sa taille à la DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 195 fin de juin dans lés endroits incultes et les clairières des bois sur la Scabieuse des champs (Scabiosa Arvensis), mais, quoique son papillon ne soit point rare, elle n'est pas com- mune ; à l'époque précitée, ses couleurs se ternissent ét elle file dans la mousse ou entre des feuilles une coque très légère. La soie qu'elle emploie à cette opération a cela de particulier qu ‘elle est d’un beau violet purpurin, en sorte que si la coque était plus épaisse et tissue en entier, elle répondrait à la beauté de la chenille. Elle s’y métamorphose en une chrysalide chagrinée d'un brun foncé avec les côtés du dos et les jointures Es anneaux plus clairs, et le papil- lon en sort dans les premiers jours d'août. [l y a, comme on sait, une nouvelle ponte à l'automne qui donne le papillon dans le courant de mai de l’année suivante. Une particularité qui n’a point été observée sur cet in- secte, sans doute parce qu'on n'a pas eu l’occasion de l’a- voir frais, c'est que les ailes sont entièrement recouvertes d'une poussière cendrée chatoyant en bleu clair, de sorte que c’est improprement que Linnée, et après lui tous les auteurs, ont dit quil avait les ailes vitrées ; au reste cette poussière est si peu adhérente je “elle disparaît pour peu que l'insecte ait volé. ) Bryophila Derla. Hus. Tr. Dur. Bien que cette espèce soit très commune la Cheniile n’a- vait pas encore été observée. Le fond de sa couleur est d’un gris ardoisé parsemé de points d'un noir presque métallique desquels partént des poils courts et rares ; son dos est longé par une large bande 13. 196 ANNALES. ardoisée sur laquelle ces points, qui y sont au nombre de trois par anneau, sont disposés en quinconce. De chaque côté de cette bande on en voit une autre de couleur oran- gée, qui est elle-même bordée d’une ligne noire, qui s’a- vance en la crénelant à chaque jointure ; la tête est ardoi- sée avec des atomes noires, et le premier anneau est mar- qué de quatre points oblongs de cette couleur. Cette chenille s'agite vivement quand on la touche et dégorge alors par ia bouche une liqueur d’un vert clair, qui fait craindre de l'avoir blessée. Elle se nourrit de divers lichens du genre Imbricaria. On la trouve sur les pierres qui en sont couvertes dans le courant de mai; mais, si l'on veut se la procurer facilement, il faut s'y prendre par un temps clair et de bon matin; car, sitôt que la chaleur se fait sentir, ellerentre dans les crevasses des pierres et des murs, où il est presque impossible de la trouver. Du reste, quoi- qu'elle ne soit point rare, on l'élève très difficilement, puis: que sur une trentaine d'individus que j'avais recueillis un seul est arrivé à l’état parfait. Vers la fin de mai elle se construit , sur la pierre même , avec de la terre et des débris de lichen, une petite coque ronde où elle subit sa seconde métamorphose. La chrysalide est d'un jaune rougeûtre luisant et assez foncé, et sa partie postérieure est terminée par quelques petites pointes. Elle, y reste jusqu à la fin de juillet. À cette époque on trouve fréquemment le papillon dans les endroits où elle habitait, il pénètre souvent jusque dans les maisons. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. : 197 #- Bryophila Lupula. Dur. Raptricula, H? Bd. Elle ressemble absolument pour la taille et le fond de la couleur à l'espèce précédente, mais elle en diffère par la disposition des dessins. Elle est aussi parsemée de points d'un noir métallique et de poils très fins, mais elle n'a qu'une seule bande orangée, qui est placée sur le vaisseau dorsal. Cette bande se rétré- cit dans les jointures, et est marquée à chaque anneau d’un point noir; on en remarque deux autres le long de la bande précitée, la tête est noire et luisante. La chrysalide est d’un jaune pâle, mat et comme poudré; parmi les pointes qui terminent son anus, deux sont beau- coup plus longues que les autres. | M. Duponchel a connu cette chenille, sans être certain qu'elle produisait cette espèce; mais les individus que j'ai trouvés diffèrent de celui qu'il décrit en ce qu'ils n’ont point de ligne blanche latérale. Le reste de la description de’ ce savant entomologiste est tres exact ets ‘accorde par- …faitement avec mes observations. Elle se trouve en même temps et dans les mêmes endroits que celle de la Br. Perla, sa nourriture et ses mœurs sont les mêmes : elle est tout aussi difficile à élever et éclôt à- peu-près aux mêmes époques. Polia ? Albimacula, Tr. Bd. Concinna H. Dor. La chenille et la chrysalide de cette espèce ressemblent tellement à celle de l'Hadena Capsincola, qu'il faut des yeux 198 : ANNALES bien exercés pour les distinguer, quand elles sont réunis sur la même plante. Aussi me semblent-elles liées trop étroite- ment pour se ranger dans des genres différens ; il ex ste d'ailleurs trop de rapports entre les Hadena Capsincola, Cucubali, Carpophaga, etc. et les Polia Albimacula, Compta etc., pour qu'on puisse séparer ces espèces dont les chenilles ont absolumenit la même forme ; les mêmes mœurs, souvent la même nourriture, et paraissent aux mêmes époques. Quoi qu'il en soit, voici la A re de celle qui nous occupe : ; Elle est d'un jaune d’ ocre pâle avec les côtés Jotgés par une ligne un peu plus clair; tout son corps est aspergé de brun, mais RUE pales -nt sur le dos où l’on voit une ligne large , incertaine d’où partent sur chaque anneau des che- vrons presque insensibles : en outre chaque anneau est mar- qué de quatre points disposés én trapèze régulier et dont les supérieurs plus gros et d'autant plus apparens qu'ils sont placés sur là partie claire. La tête et les pattes sont d'une couleur un peu moins “2e que le corps ainsi que le ventre. On la trouve à la fin dejuin, sur le Silene Nutans et quel- quefois, mais bien plus rarèment sur le Silène Inflaia, en captivité elle s’'accommode fort bien de ces deux plantes ainsi que du Lj chnis Dioica.ENene mange que les graines, et quand elle est. jeune, elle se retire dans une cébstle qu’elle a vidée: c'est Jà qu'il faut la chercher, ou le long de la tige le soir ou le matin. Vers la‘fre de juillet elle s'enfonce en terre peu profon- dément , et s'y transforme en une chrysalide brune avec la trompe dire et les anneaux de l'abdomen chagrinés. Le papillon en sort à la fin de mai ou dans le courant de juin dé l’année suivante. Cette chenille n'est point rare partout où croît le Si/ene DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 199 Nutans, c'est-à-dire dans les endroits arides et montueux de certains bois. Les seules différences qui la séparent de celle del’ Æadena Capsincola sont celles - ci : r° elle ne se trouve pas sur la ‘même plante (le Lychnis Dioica); 2° elle paraît environ un mois avant elle ; 3 elle est toujours plus jaunâtre et les chevrons ne sont jamais aussi nettement exprimés. Quant aux chrysalides il est impossible de les distinguer même à la loupe. e SE Lies me eu ie be Te ration ae s. on 4 AUS Le ea es DE LA SOGIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 201 LAS LLPRALELLOCEULE ARR LULE LEUR LR R LE BIEL UE NAS LEUR LEE AE LEE LEUE LEE ARR DESCRIPTION DES KERMÈS QU'UN TROUVE AUX ENVIRONS D'AIx, PAR |, L. J. H. Boxer DE FonscorLomse (de cette ville). (Séance du 2 octobre 1833.) [ Genre Kermés. Coccus, Larr. Chermes. Coccus, GEOFF. Euc. méth. Coccus, Far. Gallinsecte, Progallinsecte, Réaum. DE GÉER. EsrÈèces. L. Kermès dont les femelles, lors de la ponte, peuvent se mouvoir ; les anneaux du corps, les antennes et les pattes restant toujours distincts; corps cotonneux. 1. Coccus Picridis, Nob. Longueur 0,007 mill., largeur 0,005. C, corpore ovato, cooperto tomento albo floccoso, selä cau- dali deciduä , Nob. tab. 3, À., fig. 1. Cette espèce se rapproche extrêmement du genre Dor- thesia, Latr, L'aspect est presque le même. Elle m'a paru L 4 202 ANN ALES #* en différer, en cé que la partie postérieure de l'abdomen n'est pas sensiblement ouverte, et que le coton qui couvre l'insecte n'est pas partagé en fascicules lamelleux. Il s’é- loigne des autres Kermès par la faculté qu’il conserve de marcher et de se mouvoir jusqu'au moment même de la ponte; pour l'opérer, il quitte la plante dont il se nour- rissait, et va se fixer dans les fentes des écorces d'arbres voisins, où on le trouve quelquefois en assez grand nombre et serrés les uns contre les autres. Le coton qui environne et dépasse alors leur corps, et qui est légèrement visqueux, est rempli de petits d'un beau rouge, qui y passent l'hiver, enfoncés et enzourdis, pour ne se réveiller qu'au commen- cement du printemps, où ils vont chercher les plantes qui leur servent de nourriture. Ce sont le Picris Hieracivides, le Serratula Arvensis, et quelques autres syngénésiques voisines de ces genres. Ces plantes en sont quelquefois couvertes. Dès qu'ils commencent à s'y attacher, ils se , » 1 2e TA > 4 son le $ couvrent d’un léger pollen orisâtre ; peu-à-peu, et en gros- sissant, ce pollen se change en coton qui couvre tout le corps de l'insecte et qui devient alors d’un blanc éclatant et fort épais; il laisse distinguer les anneaux du corps; il est disposé par flocons rapprochés, plus sensibles sur les côtés du corps , et l'anus est terminé par une soie blanche, un peû tordue, presque de la longueur du corps, qui tient très peu et tombe facilement. La peau seus le du- vet est rouge; les antennes et les jambes, visibles jusqu'à la fin, sont noires. Le moment de la ponte est à la fin de l'été. Cet insecte diffère du Coccus Serratula, Fab., Chermes Serratulæ , Enc. méth. d'après la description d'Olivier. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 203 2. Coccus Hirticornis, Nob. Long. 0,002. |C. alis griseis, none longis, ciliatis (Mas.), Nob. fig. 2 | | Les yeux sont médiocrement saillans; les antennes en- viron deux fois plus longues que le corps; le premier ar- | ticle épais , presque ride, les suivans filiformes, nombreux, noueux par'intervalle, sans doute à la sépa- (ration des articles, ciliés de poils longs, assez rares. Il à deux ailes ovales, arrondies à leur extrémité, d’un gris (nébuleux ; on y aperçoit deux nervures Deals : l'une lassez rapprochée de la côte ou bord extérieur, et venant là rejoindre obliquement, un peu avant l'extrémité, ac- 'compagnée elle-même, de chaque côté, d’une autre ner- vure moins marquée, presque parallèle avec elle; la seconde nervure principale pärt de la même origine et se dirige un | peu obliquement vers le bord interne de l'aile pour aboutir ‘également assez près de son extrémité; le disque de l'aile ést sans nervure. Les ailes sont accompagnées de deux balanciers épais, relevés, qui m'ont paru terminés par un poil. Le corselet est à-peu-près carré, un peu cotonneux et blanc. Les pattes sont grèles, hérissées de longs poils, noires; les deux dernières paires sont éloignées, à leur in- $ertion, de la première; les cuisses sont à peine plus grosses que les jambes; les tarses terminés par un seul onglet, à ce qu'il m'a paru. L’abdomen est en carré long, couvert d’un épais coton blanc, terminé par un mucron Ou pointe assez longue, peu pointu, et des deux côtés de & 204 ANNALES ce mucron part deux appendices ou queues de la longueur du corps, filiformes, très cotonneuses, plus épaisses de- puis la base jusqu'au milieu que vers l'extrémité. La cou- leur du corps est noire aux endroits que le coton laisse à découvert. Je n'ai trouvé ce mâle de Kermès qu'une seule! fois, je ne me ressouviens plus auprès de quels végétaux; mais j'ai quelque motif de croire que sa femelle est celle décrite sous le n° r, Coecus Picridis. 3. Coccus Crispus, Nob. Long. 0,004, larg. 0,003. C. corpore subcordato, cooperto tomento albo, crispo ; set caudali, Nob. fig. 3. . Son corps est en forme de cœur, tout couvert d'un coton ou duvet formé par de petits poils blancs très frisés ; et; de sa partie postérieure, qui est la plus étroite, part un! long filet semblable aux poils du corps. Il m'a été envoyé de Marseille par M. Casimir Rostan, qui l’a trouve sur les nopals ou figuiers d'Inde cultivés dans: les jardins de cette ville. Il ne paraît avoir aucun rapport! avec la cochenille du commerce. Je l'ai recu desséché, et il ne ma pas été possible d'examiner si les anneaux et les” membres étaient restés distincts; cons rapports quil m'ont L paru exister entre ce Kermès et ie précédent, n° 1, m'ont porté à le mettre à sa suite et dans la même divi- sion : il serait possible qu'il appar tint au genre Dorthesia. IT. Kermès dont les femelles, lors de la ponte, deviennent pe. DE LA SOCIÉRÉ ENTOMOLOGIQUE. 205 … jimmobiles, mais dont les anneaux du corps et les membres restent plus ou moins distincts. é 4. Coccus Caricæ, EF. Long. 0,003, larg. 0,002. C. cinereus, dorso circulo radiato fusco ( addo , novem tuber- culato ), Enc. méth. fig. 4. | Coccus Ficûs Caricæ, Enc. méth. | Bernard, mémoire sur le figuier. Académie de Mar- seille, 1773 , pag. 89, pl. I, fig. 1 14—21. | Corps ovale, le disque séparé des bords par un sillon profond, eliptique, qui suit le contour du corps; le centre du dos est occupé par un grand tubercule ovale fort élevé (et bombé. Les côtés du corps, séparés par le sillon, sont + Le en huit trapèzes par autant d’autres sillons trans- versaux: l'un est vers la tête, unautre à l'extrémité du corps, (et trois de chaque côté; us côté étroit est vers le dos. Le milieu de chacun 1 ces trapèzes est occupé par un |tubercule semblable à celui du des, mais plus petit, arrondi Let surmonté par une touffe d'un duvet blanc, é) épais, ramassé, très court. La couleur de l'’insecte est d'un gris jaunûtre, lun Eu teinté de violâtre. | Il m'a été envoyé des environs de Saint-Tropez, dépar- tement du Var. Il est extrêmement nuisible aux figuiers. Les détails qu ‘Olivier, Enc. méth., donne sur cet insecte, d’après le mémoire de M. sde sont exacts et intéres- sans. Je n'ai apercu, sur ce Kermès, aucune trace d'an- neau n1 de membres; l'autorité seule d'Olivier, qui le range 206 ANNALES. ainsi que le suivant parmi les cochenilles, m'a engagé à le | placer dans cette division. La description du Coccus Rusci, Lin., Fab., Enc. méth, convient parfaitement à mon insecte; il serait très possible que ce fût la même espèce. 5, Coccus Oleæ, Enc. méth. ; Long. 0,004, larg. 0,0035. C. corpore sub-hemisphærico, brunneo , léneis duabus trans-\ versis elevatis, Nob. fig. 5. Bernard, mém. sur l'olivier, Acad. de Marseille, 1782, pag. 108, pl. IL, fig. 25. j Cet insecte est très renflé, à- à-peu- près hénisphénique son corps est marqué de très petits points qu'on n’aperçoit * qu'à la loupe, et de deux plis ou lignes relevées transverses très marquées. Sa couleur est d'un brun cannelle. A peine si l’on peut découvrir quelques indices d’anneaux; cepen: dant Olivier le place parmi les cochenilles. Les du quil donne sur cet insecte, ainsi que le mémoire de M. Bernard; sont intéressans. I] nuit- beaucoup à l'olivier dans le dé: partement du Var; c'est des environs de Saint-Tropez que je l'ai reçu vivant; je le tins quelque temps à portée de plusieurs vases de laurier-rose ; il se propagéa , se répandit | sur ces arbustes et les infesta tellement, que, pendant plusieurs années, j'eus de la peine. à les extirper. La figure de M. Bernard ne représente pas bien ce Ker- mès; il est impossible cependant de douter qu'il ne parle du même insecte ; il l'aura dessiné avant la dernière époque de sa vie. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 207 IL. Kermès dont les femelles, lors de la ponte, ne laissent plus apercevoir, aucune trace de membres n1 d'anneaux. A. Corps nu. $. Dessous du corps peu ou point cotonneux. 6. Coccus Persicæ, Far. Long. 0,007. long. 0,0035. C. Oblonigus, fuscus, ano emarginato, major, Nob... Chermes Persius oblongus, Enc. méth. Grorr. 4. PI. ro. fig. 4. Réaum. tom. 4. insectes. p. 6. pl. 1. fig, 1—9. pl. 2. fig. I —_ 113 : Son torps est ovale, convexe, l'anus est un peu échancré, cette échancrure se prolonge en une fente; sa couleur est d'un brun feuille-morte, avec quelques taches brunes peu marquées sur le dos, et quelques lignes ou bandes peu dis- tinctes aussi, formant des rayons qui divergent un peu vers le bord ; il est marqué de quelques points peu foncés très peu distincts, etde deux lignes longitudinales de points de la même espèce, mais plus gros et plus marqués. Je l'ai pas trouvé sur le pêcher, mais sur les rameaux du mürier qui en étaient tout couverts , sur ceux de l’Elægnus Angustifolius ; on me l’a envoyé comme trouvé sur la vigne où Réaumur l'indique aussi. PL 1. fig. 9. Il m'est pas possi- ble de douter que ce ne soit le C. Persicæ de Fabr. et des divers auteurs cités ci-dessus. : 208 ANNALES 7. Coccus Hesperidum, Fas., Linn., Enc. méth., GEorr., Chermès, 2. Long. 0,0035. Larg. 0,0015. C. Oblongus, fusco-lutescens, lateribus subhyalinis, ano emarginato, minor, Nob. Réaum. mém. insectes , tom. 4. p. 28 et 29. mém. acad. des sciences de Paris, 1692. tom. X. p. 10, avec une planche. Il ressemble extrêmement au précédent. Il est beaucoup plus petit, ponctué à-peu-près de même, l'anus également échancré ; sa couleur est ordinairement beaucoup plus jau- nâtre, mais tirant un peu sur le brun. Les bords du corps sont presque transparens avec des veines plus foncées. : On trouve en mai sous l'insecte, des petits, vivans, d’un rouge rosé, avec deux antennes avancées et 6 pattes, d’une couleur pâle ; ils marchent assez vite. Il vit sur l'oranger. Olivier le place parmi les chenilles : on aperçoit en effet sur l’insecte desséché quelques traces d'anneaux; mais sa grande ressemblance avec le C. Persicæ m'a porté à le placer ici. (1) LI (1) Il me paraît très difficile de distinguer les Chermès et les Cocheuilles, (Geoffr., Enc. méth.) autrement les Gallinsectes et Progallinsectes (Réaumur). Ces auteurs varient eux-mêmes entre eux sur les limites de cette division, mettant le même insecte, tantôt dans un de ces genres, tantôt dans l’autre. Réaumur et Geoffroy placent le Kermès de l’oranger Hesperidum dans les gal- linsectes, Olivier le met parmi les Cochenilles quoique très ressemblant au €. Persicæ qu'il a laissé dans le genre Kermès. C4 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 209 8. Coccus Fimbriatus, Nob. Long. 0,0035. Larg. 0,0025. C. Obovatus, antice latior, flavues, fasciä fuscä transversä ad marginem anticum cirrhoso-ciliatum, Nob. fig. 7. Il est ovale, plus large du côté de la tête, diminuant in- sensiblement de diamètre vers la partie postérieure qui n'est point échancrée, mais cependant obtuse; le bord antérieur du corps et les côtés sont garnis de poils frisés. Sa couleur est d'un jaune pie avec une bande assez large brune trans- verse contre le même bord antérieur. Il m a été donné par M. Casimir Rostan alors secrétaire perpétuel del’ Académie de Marseille, qui cultivait avec un grand succès l'histoire naturelle et presque, toutes les bran- ches des sciences. Il l’avait trouvé, je crois, sur un mürier, Ce Kermès tel que j'ai décrit ne paraissait pas encore par- venu à son dernier âge, puisque l'abdomen avait encore quelque épaisseur; mais on ne distinguait aucun membre, ni la forme des anneaux. (1) (1) Je me suis assuré depuis, que le Fimbriatus vit sur le Coronilla Glauca ; attaché aux petits rameaux, et surtout au pédicule des graines qui se gonflent par la piqüre de l’insecte, et qui persiste alors pendant l'automne et même l'hiver, III, 14 ‘210 ANNALES e- 9. Coccus Variegatus, Enc. meth., Nob. Cnermès. Long. 0,012. Larg. 0,12. . Coccus' quercuüs rotundus, ex albo flavescente nigroque variegatus, GECFr. sub cherme, 12. Réaum. mém. insectes. tom. 4. p. 61. pl. 5. t. 3, 4. Il est entièrement globuleux et ne tient à l'arbre que par uné très petite partie de sa circonférence, qui en cet endroit est revêtue d’une poussière cotonneuse blanche en très petite quantité, comme les espèces précédentes. Sa couleur FN 3 DRE SP est jaunâtre, quelquefois un peu brune, avec trois lignes transverses , et entre ces lignes quelques taches noires. Il croit sur le chêne. 10. Coccus JIlicis, Far. Long. 0,007. Larg. 0,007. C. Globosus, lucidus , niger, polline raro aspersus, Nob: se & L Coccus Hicis, Lin. ® Chermes Ilicis, Enc. méth. Garidel, plantes des environs d'Aix, p. 250. pl. 35. Réaum. mém. insectes tom. 4. p48f. pl. 5. fig. r. Il est à-peu-près sphérique, avec quelques inégalités, et quelquefois des enfoncemens irréguliers ; sa couleur est d’un noir brillant, ou un peu couleur de poix, il est légèrement parsemé en dessus d'une poussière grisâtre; le côté par DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 211 lequel il s’attache à l’arbuste, est garni d'un peu de duvet blanc qui ne dépasse pas ce point d'attache. Si on l'écrase, il en sort une Haneux couleur de sang pâle; mais, après la ponte terminée, on n'y trouve plus qu’ une poussière ou des débris blanchâtres. * Cet insecte, qui vit sur le Quercus Coccifera, en mai, est recueilli avec soin dans nos pays, surtout aux environs de Pélissanne, Lambesc, Ventabren (B. du Rhône). Tl'rempé dans le vinaigre et mis dans le commerce sous le nom de Kermés, il us une belle teinture rouge, et sert aussi dans la pharmacie. L'insecte, dans son premier âge, a des antennes et des pattes saillantes, il. marche assez reveil est rouge , avec un reflet doré; son corps en-dessus, sur les côtés et en des- sous est couvert de petits points cotonneux. . L'ouvrage cité de Garidel , et les mémoires de Réaumur donnent beaucoup de détails sur cet insecte et ses usages. On n'a pas connu jusqu'ici le mâle. Garidel est tombé dans quelques erreurs sur la manière de vivre des jeunes Ker- mès ; les insectes ailés qu'il figure et qu'il décrit, sont des Cinips qui vivent dans le corps des Kermès. J'en ai trouvé une variété sur le chêne vert Quereus Ilex; il n'en diffère que par l'habitation , sa taille plus grande, et parce quil est plus lisse sans aucune poussière; c’est en septembre et dans les fentes de l’écorce d’arbre que je l'ai observé. 11. Coccus Prunastri, Nob. C. Globosus, piceus , polline griseo conspersus, minor, Nob,. Il est d’une forme arrondie, noirâtre, couvert d’une poussière ou pollen grisâtre, plus serrée que celle qu'en 14. 212. - ANNALES remarque sur le Chérmès précédent. Il habite les rameaux du prunelier, sur lesquels on trouve ces insectes assez rap- prochés, ou serrés les uns contre les autres. Ecrasé, on le trouve plein d'une liqueur roussätre et d'un grand ot d'œufs, à Saint-Zacharie (D. du Var) en mars. Coccus Radicum-graminis, Nob. Long. 0,0055. Larg. 0,002. C. Ovatus oblongus , convexus, carneus, ani mucrone carnoso fuscescente, Nob.. . fig. 8 Coccus Phalaridis? Linx. oi Non C. Ph Enc. meth. nec Geoffr. 2 Ares in culmis et fig. Geoffroyi. * Son corps oblong, ovale, un peu convexe en-dessus, est très aplati en- ne rebordé de ious Îles côtés, arrondi aux deux extrémités ; la postérieure est surmonté d’une pointe conique charnue brunâtre, tandis que la couleur de tout le corps est d’un incarnat tendre ; on apercoit quel- quefois un point noir du côté de la tête. Il est mou, charnu, rempli de liqueur, légèrement cotonneux du côté qui tient à la racine du gramen ou-chiendent auquel il s'attache; ce coton est en d'œufs oblongs d’un rose pâle. On le trouve en avril sous le pierres et contre les racines du Festuca Cœspitosa, Desfont; sur les collines très arides de Saint-Caradet, où croit cette plante. Au temps mêmede la ponte on distingue les pattes et les antennes qui mont paru filiformes ou même presque moniliformes. Cette par- ticularité devrait peut-être le faire placer dans là 2° division, quoique je n’aie aperçu aucune trace d'anneaux. | OR DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 213 13. Coccus Capreæ, Fas. Long. 0,009. Larg. 0,007. C. Subglobosus, postice attenuatus , rugosus, fusco-brunneus, Chermes Capreæ, Enc. méth.._. C. Capreæ, Lan. syst. nat. ed. 12, p. 4x. C. Rotundus Salicis, Deg. mém. inséctes, tom. 6. p. 440. pl. 28. fig. 13. 14. Corps très relevé et gibbeux, rugueux et un peu réticulé, sensiblement et peu-à-peu rétréci vers la queue, qui est profondément fendue-et échancrée. Sa couleur est d'un brun cannelle assez luisant; on voit sur son corps deux ou trois séries longitudinales de points enfoncés et quelques rides irrégulières ; le dos est quelquefois d’une couleur plus foncée. ® Sur le Salix Viminalis et Helix; , au bord du Verdon: à Gréoux, en mai, jen ai. trouvé d'absolument semblable sur le Cityse des Aîpes et sur l'Arbouzier. Je ne doute pas que ce ne soit la eme espèce, malgré la différence de l’habitation. Les ‘gallinsectes du noïsetier et du tilleul, Réaum., s’en rap- prochent beaucoup, et peut-être ne sont que des variétés de cette espèce. Réaum. tom. 4. pl. 3. fig. r. et 5. $: $. Corps nu, Mbosant sur.un nid très cotonneux. 214. MIN ANNALES 14. Coccus vitis, Far. Long. 0,008. larg. 0,006. C. SON , subrodundus , tugoso-reticulutus fus- eus, Nob. Chermes Vitis, Enc..méth. GEorrr. 6. Réaum. mém. insectes, tom. 4, p. 62. pl. 6. fig. 1—7. Il est à-peu-près rond, d’une forme assez irrégulière, et qui varie, échancré fortement à sa partie postérieure , rabo- teux, comme réticulé , avec quelques points enfoncés; d’une couleur brune ; tout le dessous du corps et surtout le der- rière repose sur un nid très épais d’un coton très blanc, un peu visqueux, qui le déborde de tous les côtés. Ce coton était rempli quand je l’observai, de petites larves rougeâtres. Il se trouve sur la vigne; je l'ai vu aussi sur le marron- nier, et en assez grand nombre sur un figuier, logé dans les fentes du tronc; il est très possible qu'il fût venu s'y loger au moment de la ponte, ayant quitté RENE vigne voisine. Mai. 15. Coccus Cratægi, Fas. Long. 0,005, larg. 0,004. ot, Po C. subovatus, fuscus, punctis elevätts in serias digestis, Nob. Chermes Mespili, Enc. méth., Chermes Crategi, ibid. Geoff., 15. Reaum. mém. ins., tom. 4, pag. 62 et 69, pl. VI, fig. 11, 12. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 219: A peine diffère-t-il du Kermès de la vigne par son habi- tation et une moindre grandeur. Îl est presque aussi aplau, entouré d'un coton semblable, échancré de même posté- rieurement et de la même couleur; il est plus ovale et moins élargi par derrière. On remarque trois ou quatre lignes. longitudinales de points élevés assez irrégulières et plus; ou moins distinctes. Le nid de coton est rempli, les der- niers jours d'avril, d'œufs oblongs d’un rouge pâle. Je l'ai trouvé sur lamélanchier et l’amandier. 16. Coccus Ulmi, Enc. méth. C. ovatus, COriACeus , Juscus ; tomento albo striato nidulans, Nob. Coccus, Geoff., 3. * Réaum., mém. insectes tom. ; pag. 82, planch. VIT, fig. 1-10. Il est presque rond, couvert en dessus d'une poussière grisätre et. .de ques points élevés qui le font paraitre comme chagriné; sa couleur est d'un brun grisâtre; le dessous du corps et les côtés sont garnis d’une espèce de coton blanc, cannelé sur ses bords. Il se trouve sur l’orme, principalement aux bifureations des rameaux. Variété. Elle n'en dise absolument que par son Pb tation. C’est sur le chêne Kermès, Q. Coccifero, que je l'ai trouvé, à la division des branches et aux aisselles des feuilles. J'ai remarqué autour des Kermès, parvenus à leur dernier état, d'autres plus jeunes. Ceux-ci sont d'un joli rouge, hérissés de petits tubercules, avec une espèce. de duvet 216 ANNALES blanchâtre ; leurs antennes et leurs pattes n'étaient pas très visibles. La grande ressemblance de cet insecte avec les préeé- dens, m'a engagé à le placer dans la même division, quoi- que Réaumur, Olivier et Geoffroy le placent dans les co- chenilles. B. Corps couvert d'un duvet cotonneux. 17. Coccus Festucæ, Nob. Long. 0,01, larg. 0,006. C. oblongus, folliculo tomentoso albo , hirto, opertus, setà caudali, Nob., fig. 9. An Coccus Phalaridis ? Enc. méth. Coccus, Geoffr. 2? Son corps est ovale, allongé, entièrement couvert d'un fourreau blanc, cotonneux, dont les poils sont hé- rissés en dehors ; Pemrenite postérieure est marquée d'un 1 point noir d'où part un filet blanc. Le corps de l'insecte, sous la pellicule cotonneuse dont on peut le dépouiller, est brun, rempli d'une liqueur violette ou cramoisie ; l'in- tervalle entre le corps et le coton est ordinairement rempli de quantité de petites larves d'un rouge foncé qui courent assez vite, quand on met à découvert le corps de la mère, en mai; on le trouve aussi l'été, et toujours le long des feuilles et des tiges du Festuca Phænicoides et du Festuca Cæspitosa ; Desf. Cet insecte, véritable Kermès, est bien différent et par sa nature et par la place où il s’attacke, de certaines galles * DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 217 filamenteuses qu'on aperçoit aux nœuds des tiges de quel- ques graminées. 18. Coccus Rorismarinis, Nob. Lonpg. ue } 0,003. | C: Subrotundus , tomento albo, lœvi , opertus, Nob. fig. 10, 11et12 | Ilest ovale ou presque rond, semblable à un petit grain, | couvert entièrement d’une pellicule cotonneuse, blanche, | dont la surface est unie. Le corps, sous cette enveloppe : | est jaunètre, et on n'y distingue aucun membre. | On le trouve en grand nomb:e, et fort rapprochés les | uns autres, aux aisselles des feuilles du romarin, à Saint- | Zacharie, en juin. RE J'ai said ces insectes jusqu’à l'hiver, en tenant dans l'eau des branches de romarin. Les jeunes larves écloses des œufs pondus par la mère y vécurent jusqu’en avril. A cette époque, j'aperçus parmi elles quelques mâles. Je ne puis les décrire que de mémoire, ainsi que les larves, telles qu'elles étaient à cette époque; mais la figure ci-jointe est parfaitement exacte. Les mâles ont deux antennes hérissées de poils de la longueur du corps, moniliformes ; le corselet ovale, l'abdomen sessile et oblong, hérissé de quelques poils, terminé par deux longs filets parallèles, assez épais à proportion de l'insecte et plus longs que le corps; ilna, que deux ailes ovales, amples, beaucoup plus grandes que le corps, transparentes ; on y voit une nervure parallèle au bord extérieur, qui en est très rapproché et qui l'ac- 218 ANNALES compagne jusqu'à l'extrémité, et deux autres parallèles entre elles, et qui, partant de la base de l'aile comme la première, vont joindre un peu obliquement le bord interne au-delà du milieu. La couleur du corps était, je crois, jaune grisätre, Les larves étaient de la même couleur, lésèrement cotonneuses, de forme ovale, l'abdomen terminé par une espèce de pointe charnue:; les yeux très distincts, quoique petits, noirs; les antennes comme celles des mâles, mais pas plus longues que le quart du corps. La figure représente: les uns et les autres à l’époque de l’'accouplement. | 19. Coccus Buzi, Nob. Long. 0,0025, larg. 0,0015. Coccus ovatus, subdepressus , tomento albo adpresso , opertus; Nob. fig. FO CU | Il est ovale, assez aplati, couvert d’une pellicule blanche, cotonneuse, très lisse. Il se trouve en quantité sur les feuilles du buis, à l'ombre; c'est dans le jardin de l’archevêché d'Aix que je l'ai trouvé en plus grand nombre, en Mai. 4 | DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 219 RAR LAS AVE LAS LUE LLLALELVEUVEULS LULIUVEAVELULELLVELVELVLELUUE LITE VIE VE VE LAS NOTICE _ SUR LES GENRES d’'Hymenoptères Lithurgus sr Phylloxera. par M. Boyer pe Fonscoromse (d'Aix, Bouches-du- Rhône). ( Séance du 2 octobre 1833.) Genre Lithurgus, Larrercre. règne animal. tom. 2. p. 350. 9. Centris , FABr. _ ‘Caractères génériques M à | Palpes maxillaires de quatre artitles assez longs, dis- tincts, palpes labiaux, art. 1° court, le 2° très long , tous ' ; . 2 = Ê ; À À les deux coriacés , le 3° ajouté au second dans le même sens, et non. divariqué ou écarté latéralement, comme dans les genres voisins; le 4° nul ou presque oblitéré. Ces caractères sont les mêmes dans les mâles et les femelles. . L'abdomen est plus aplati er dessus que dans les Osrnies, l'anus plus obtus que dans les Mégachiles femelles ; les anneaux sont assez saillantes ei relevés; son extrémité toujours garnie dans les femelles, en dessus comme en D ANNALES dessous, d’une grande quantité de poils assez soyeux, très. serrés, les mêmes qui couvrent les dessous du ventre. Les mâles diffèrent extrêmement des femelles et semble- raient être d’un autre genre, à la vue. Leur abdomen aplati , terminé par une pointe mucronée, les pattes de la dernière paire allongées, les distinguent sensiblement de tous les genres voisins. : EsPiCes. 1. Lithurgqus Cornutus. Lithurgus (centris) niger, abdominis segmentorum mar- ginibus albidis, subtus pilosis (addo , ano tomentoso fusco): Fab. syst. piez. Andrœna Cornuta, Oliv. Enc. méth. Longitudo 0,02. Cette espèce est connue et bien décrite dans l’'Encyclo- pédie méthodique, Le mâle que je crois n'avoir été observé et décrit encore par personne, est entièrement Len: à celui de l'espèce suiyante, si ce n'est qu'il est plus grand. On trouve cette Apiaire en Provence, mais plus rarement que la suivante, sur les fleurs des TE espèces de la famille des Chardons, tels que Carduus Lanceolatus, Onoper- dum Acanthium, et surtout Enicus Ferox, en Septembre. Lithurqus Chrysurus ; FouDRAS. Lithurgus niger, abdominis seomentorum marginibus albidis, subtus pilosis, ano tomentoso luteo, Nob. fœmina. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 22r Lithurgus niger, abdominis segmentorum marginibus albi- dis, ano mucronato, nudo, Nob. nas. Long. 0,014. Femelle. Le corps est noir. La tête et le corselet sont légèrement pubescens, et les poils grisâtres ; ceux du front plus serrés, plus soyeux et plus blanchâtres. On voit au des- sous de la base des antennes, une éminéfice moins grande que celle de l'espèce précédente, transversale, un peu aplatie en-dessus et surtout en-dessus. Les mandibules ont trois dents un peu obtuses, dont l'intermédiaire un peu plus grande; les tégules des ailes sont brunes; les'ailes rembru- nies surtout à leur extrémité; les cellules ou aréoles sont de même que dans les Oxégachiles. L'abdomen est tres luisant, les anneaux un peu saillans, leur bord postérieur est garni d'une frange de poils bianchâtres qui manquent quelquefois .dans le milieu : l'anus assez obtus est entouré et couvert en dessus comme en dessous d'un épais duvet d'un jaune roussâtre qui er dessus occupe tout le dernier anneau. Le ventre est iout hérissé de poils de la même couleur fort serrés, mais rangés par bandes transverses qui suiveut et laissent voir la distinction des anneaux. Les pat- tes sont garnies depoils roux, surtout les deux postérieures. , . Long. 0,015. Le mâle diffère par la forme de l'abdomen beaucoup plus aplati que celui de la femelle, et terminé par une pointe ou mucron assez Court, épais à sa base, un peu raboteux. Le corps, surtout la base de l'abdomen et les pieds, est plus hérissé de poils que celui de la femelle ; mais le ventre _ne l’est presque pas : ces poils sont gris ou roussâtres : les 222 | ANNALES bandes blanchâtres de l'abdomen sont un peu échancrées postérieurement ou légèrement arquées. Les pattes de la dernière paire sont plus grandes à proportion que dans les Osmies et les Mégachiles, et les jambes de la même paire: plus grosses et un peu arquées. Les ailes n’ont que l’extré- mité obscure; les tégules sont roussâtres, et brunes au milieu. | J'ai obtenu les mâles et les femelles de la même pièce de bois de peuper blanc, séparée du tronc, percée de plu: sieurs trous que la mère avait creusés , et dans lesquels jé l'avais vue entrer l'été précédent. Je l’ai rencontré très fré- quemment tant mâles que femelles, en Provence, sur .les fleurs syngénésiques , surtout de la Centaurée Chaussetrape Centaurea Calcitrapa, aux mois de Juillet et Août. J'ai lieu de croire que cette espèce n’a encore été décrité” par personne. M. Foudras, entomologiste de Lyon, à qui je” l'ai envoyée a été du même avis; et lui a donné le nom spé- cifique que je lui ai conservé. ‘ Genre Pkhilloxera, de sk, feuillet Enpavw, dessécher. Nob. Caracteres génériques. Antennes très courtes, presque cylindriques, trois arti- cles distincts, au moins ; trompe courte, large à sa base, pre- nant sa naissance au même point que les premières paires de pattes; point d’appences distinctes à l'anus: ailes incum- bentes, croisées couchées l’une sur l’autre , et sur le même plan. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 3 Esrèce. Phylloxera Quercüs, Nob. | | Phylloxera fusca, abdomine rubro, pedibus nigris, alis F2 Nob. Ne: | Long. I lign. | La larve est d'un rouge écarlate. Les yeux, la crane, les antennes, les pattes sont noirs; le corps parsemé en-dessus de poils courts, raides, et noirâtres, qui à la loupe parais- Isent se terminer un peu en bouton. L'extrémité de l’abdo- men est pointu ; elles la relèvent quelquefois en haut. | La nymphe est semblable à la larve, et ne s’en distin- gnons des ailes qui sont noirâtres. L’insecte parfait, a quatre petites épines noires, placées lhorizontalement au-devant de la tête. Le corselet est épi- \guant que par les moi Ineux comme celui de la larve; il est rouge, ainsi que la tête, dans les individus récemment métamorphosés, avec | quelques points noirs à sa partie antérieure et à la tête; les côtés, le métatorax et la poitrine sont également noirs, les ailes dans les mêmes individus sont d’un blanc jaunâtre ; | peurà- peu le corselet devient brun, et les ailes grises ; leur |côté extérieur, et le point marginal semblable à celui des |Pucerons sont noirs. Les antennes et les pattes sont noires. | L'abdomen lisse et sans épines, est rouge avec les stigma- | tes noirs. | Cet insecte vit en famille dans ses trois états sur le revers | : des feuilles du grand chêne, Quercus Robur et du chène 224 à ANNALES | Kermès Quercus Coccifera; c'est au mois d'août qu'on l'y. trouve ,en Provence; il rend ces feuilles toutes tachées dew rouille, les dessèche et les fait tomber. Il a pour ennemi une petite espèce de Cochenille ou des Scymnus qui m'a paru être la Coccinella Pygmæa d'Olivier, Enc. méth. Sa larve , recouverte d’un duvet blanc, vit au milieu de ses victimes et les dévore l’une après l’autre. J'ai trouvé sur les feuilles de l'£lœa Angustifolius un au- tre insecte évidemment du même genre, plus brun, qui pro: bablement est la même espèce ou une simple variéte. Je crois ce genre nouveau et bien caractérisé ; il avoisine les Pucerons, les Aleyrodes et les Cochenilles, mais il est, bien distinct des premiers par ses ailes en recouvrement et planes, des derniers par ses métamorphoses et la forme des femelles. Je ne sache pas qu'aucun entomologiste l'ait re- marqué, et encore moins décrit; il n'en est pas question dans le dernier ouvrage de notre savant Latreille que nous regrettons toujours (Règne animal, tom. 2.) il n'est pas éton- nant que son extrême petitesse et sa réssemblance-avec les Pucerons l'ait dérobé aux observateurs. . PE RAS PR Er lou à Si LA '$ ‘4 * Membres du bureau. NA PRESIDENT. si Men aeer. M. Audouin, : M, Duponchel, Au Muséum d'histoire naturelle. Rue d’#ssas ; n 3 bis. d è 4 ë HA : M LA SECRÉTAIRE SRURÉTAIRESADIONNT. M. A. Lefebvre, : M. Radiot;, Rue de Provence, n. 19. Rue Cléry, n. 36. TRÉSORIER. ARCHIVISTE. M. Aubé, … M. Audinet-Serville, Rue de Ponthieu, n.14. Rue de Buffault, n. 2x bis® —————“R QG QE _. Séances de la Société pendant l’année 1854. 3° de sa fondation. LES SÉANCES ONT LIEU A SEPT HEURES DU SOIR Rue d’Anjou-Dauphine, n. 6, à Parisu\ | Ée.. 7 TABLE DES MATIÈRES à 7 Contenues dans cette livraison. Suite de la classification de la famille des Zongicornes (Cerambycins), par M. AUDINET-SERVILLE.. à 4. + . + . . +: « . . . Deux Rutela nouvelles par M. Gory. . - . + . . + . . we Distribution de la famille des Serricornes Ouvrace : POSTHUME. Dr. A HE Re PNEU ME Re NO Ne eee 0 Notice sur quelques monstruosités par M. Doumerc. . : FE sa jf Rectification aies erreur sur les chenilles des Cucullia Umbratica et Lucifuga par M. Ramwmur. PE PRE EMNS APE CN MECS do Notice sur l’'Orgya Trigotephras, le ‘Phlogophora Adhilatr ee ares Epistygne , et le Bombyx Di ooLe par M.le C'° deSaronra. . Notice sur'les genres. d'Hÿménoptères dCi et Phylloxera par M. Boyer de FonscOLOMBE.+. . . . . . . . . . . 2. Mémoire sur quelques chenilles des environs de Châteaudun nou- . velles ou peusconnues , par M. GuÉNÉE. . . . . + . . , . Description des Kermès qu'on trouve aux environs d'Aix parM. Boxer | de FONSCOLOMBE. Les ie ee) ON MR PR Se SAN ARE ANNE Notice sur les genres CRTRAPRRES Liturgus et Phylloxera par M. Boxer pe FonscozoMbe, CHA a Ne Le) Ne Ve) le 1e Matieitei het Bulletin Entomologique. | A NP dan a à 40 Me" 0 | ; ; LE IMPRIMÉ CHEZ PAUL RENOUARD, RUE GARANCIÈRE, N: | ; Second Crimgstre. c LHENON-A MAI VIS PÈRE \B Er FILS, * Fiy "4 à Extrait du Réglement et des Délibérations de la. Société Entomologique de France. Année 1834. Le montant de la cotisation pour les membres de la Société est, par.ami des. 4h 7. 24 fr. pour les membres résidans. 26 PORN UNEE NE régnicoles, 28 — étrangers, Les membres résil'éns paient leur cotisation d'avance et par trimestre. Gé aft, 52, et séance du 3 oct. 1832.) Les membres z0o%-residuns doivent faire parvenir la leur au Secrétaire de la Société, sans aucun frars, immé diatement après l’ännonce dé léur nomination, etpour les années suivantes, dans le courant du mois de janvier (Régl. art. 52, et séance du 6 mars 1835.) : Tout membre qui n'aura pas envoyé le montant de sa cotisation annuelle pendant le délai d'un an pour les régnicoles, et de deux ans. pour, les étrangers , sera considéré comme ne faisant plus partié de la Société. (Séance du 6 mars 1853) Tout membre recu doit la cotisation entière de l’année dans laquelle sa réception a eu lieu, et il a droit aux LS quatre numéros des Annales que la Société publie dans cette année. {/ ne les recoit que par elle, et s’il se les procure ailleurs, il nèpeut, par cette raïson, se dispenser de verser sa cotisation à la Société. (Régl. at. 5, et séance du 6 mars 1833) HR Les numéros des Annales, auxquels ont droit les mem- bres de la Suciété, sont envoyés franc de port Jusqu'à résidence, rc | Aux membres résidans, après réception du trimestre correspondant à celui du numéro paraissant. . Aux membres régnicoles, après réception de leur co- tisation de l’année courante, Et franc de port jusqu'à la frontière, aux membres étrangers, également après réception de leur cotisation de l’année courante. (Régl. art. 5, et séance du 6 mars 1833.) - La Société ne correspond que par l'entremise de son Secrétaire M. A. Lefebvre, rue de Provence, n. 19, à Paris. Les iéttres et paquets/doivent lui être adressés franc de port. (Régl. art: 55.) 1 Fà ‘1 janvier de chaque année’ le montant dé‘leur Cotisation au Secrétaire de la Société, les régnicoles par marzdat sur la poste aux leitres, les étrangers. var. a poie du commerce. il est essentiel que MM. Sœur de régnicoles.et étrangers adressent le SA A ANS ON PE BIT AUS It 1 Fat à Nora. Pour ne pas occasioner de retard dans l’envoi de leurs Annales, : _ DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 225 LI En et tt tte tet tte tetit tient 0 MONOGRAPHIE DU GROUPE DES RHIPICÉRITES ( Coléopteres Pentamères), par M. F. L. px LAPORTE. (Séance du 6 novembre 1833.) Au point où est arrivée l'Entomologie, c’est surtout par des monographies, soit de genres isolés, soit de groupes particuliers, que l’on peut espérer rendre quelques services à cette belle science ; ces travaux seuls peuvent embrasser toutes les espèces, les décrire avec soin, les comparer les unes aux autres, étudier leur synonymie, et faire un exa- men attentif de tous les ouvrages qui ont rapport à l’objet dont elles traitent. Persuadés de cette vérité, nous avons fait une étude aussi approfondie que possible du genre Rhipicère des au- teurs, en y joignant quelques coupés très voisines qui ont été établies dans ces derniers temps. Dans la tribu des Cébrionites, les Rhipicérites forment un groupe naturel et qui, par les caractères suivans, nous semble s'éloigner de tous les autres insectes de cette divi- Sion. ITT. 16 226 ANNALES Antennes d’au moins one articles, munis, du moins en grande partie, de rameaux souvent tres longs; présternum non prolongé er’pointe; tarses à dernier article muni entre les crochets d'un pelit appendice velu; yeux generalement gros, ronds ; insectes ailes , de forme ovalaire. Pour mieux faire ressortir ces caractères, jetons un coup- d'œil rapide sur lés genres qui rentrent dans la tribu des Cébrionites telle qu'elle est établie par notre célèbre pro- fesseur Latreille. Ils nous semblent se partager de la ma- nière suivante : PREMIÈRE FAMILLE , CÉBRIONITES. Corps oblong ; présternum terminé en pointe. A. Pas d'appendices entre les crochets des tarses. Genres Cebrio, Ouiv.; Physodactylus, Fiscu. ( Drepanius, Perty); Analestesa, Kirsy ; Boscia? Leacu. Tibesia? LEAcH. B. Un appendice entre les crochets des tarses. Hemiops, Escascnozrz. DEUXIÈME FAMILLE, RHIPICÉRITES. Corps oblong; présternum non avancé en pointe; an- tennes à articles munis de rameaux, au moins dans l’un des sexes; un appendice garni de poils entre les crochets des tarses. / L 4 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 227 Genres Rhipicera, Latr.; Callirhipis, Larr.; Ptiocerus, Taunserc; Eurhipis, Laporte; Sandalus, Kxocn. TROISIÈME FAMILLE, ATOPITES. . Corps oblong; présternum non avancé en pointe; an- € . . tennes non munies de rameaux; tarses sans appendice velu entre les crochets. Genres Ptilodattyla, Ivrrc.; Ceratogonys, Perry; Atopa, Fasr.; Petalon ( Bruchus Fulvulus, Wire». ) QUATRIÈME FAMILLE, CYPHONITES. Corps hémisphérique. Genres Cyphon, Fasr.; Scyrtes, Larr.; Mycteus, Late; Eubria | Zréer. Nous avons pu examiner en nature tous ces genres, à l'exception de celui de Sandalus de Knoch; il nous paraît devoir être placé dans notre famille des Rhipicérites; nous donnons sa description à la fin de notre travail. Il nous semble que ce genre est formé sur des femelles. La famille des Rhipicérites, telle que nous venons d'en présenter les caractères, se trouve composée en ce moment de quatre genres, sans compter celui de Sandalus. Ils se distinguent entre eux de la manière suivante : x Antennes de plus de onze articles. Genre Rhipicera, Lartr. xX x Antennes de onze articles. a. Tarses nôn garnis en dessous de pelotes mem- braneuses. 16. 4 228 ANNALES Genre Callirhipis, Lartr. b. Tarses garnis en dessous de pelotes membra- neuses. Quatre premiers articles des tarses allongés, grèles, presque filiformes. Genre Eurhipis, Laporte. + Quatre premiers articles des tarses courts et trans- versaux. a Genre Priocerus, THuMBERc. GENRE r. RHIPICÈRE. Larr., KirBy, LEPELETIER, SER- VILLE, DumÉRIL , GUÉRIN. Hispa Fas., GMEziN, Drury. Pülinus, Fas., HERBST, SCHOENHER. Polytomus, Darmax. Ptiocerus, HoFFMANSEGG. Histoire du genre. Le genre Rhipicère fut créé par notre grand entomologiste Latreille, dans la première édition du règne animal. Bientôt après, dans le dictionnaire de Déterville , il en retraça tous les caractères avec détail ; il fut successivement adopté par MM. Kirby (Trans. Linn.), Lepeletier et Serville (Encyclopédie méthodique), et Gué- rin (Iconographie du règn. anim. ); le savant professeur Duméril, dans le dictionnaire des Scierices naturelles, se contente d'indiquer ce genre comme formé sur quelques Cebrio exotiques. Cette coupe, parfaitement naturelle, avait été établie DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 229 sur un insecte de la Nouvelle-Hollande, dont Fabricius avait fait un Hispe dans ses premiers ouvrages, et un Pti- linus dans son Entomologie systématique et dans son Sys- tema Eleutheratorum; Drury et Gmelin adoptèrent la pre- mière de ces dénominations, tandis que Herbst et Schæœnher préférèrenk la seconde. M. de Hoffmansegg, dans le Maga- sin de Wiedmann, forma de cet insecte un genre propre qu'il appelle Ptiocerus. Une autre espèce du même genre fut bientôt décrite par Kirby dans les Transactions Lin- néennes; celle-ci est de l'Amérique du sud; c’est aujour- d'hui la plus répandue dans les collections. Dalman, dans ses Analecta (1823), établit cette coupe sous le nom de Polytomus et en donne une monographie dans laquelle il reproduit les deux espèces déjà connues, et en décrit une troisième qu'il avait déjà (1819) insérée dans les Acta Holmiensis. La dernière de ces dénominations étant déjà employée par Thunberg, et les autres étant postérieures à celle de M. La- treillé, elle seule doit être adoptée. M. Guérin a figuré dans son Iconographie, sous le nom de Cyanea, une quatrième espèce ; une cinquième enfin est décrite par M. Klüg dans sa centurie d'insectes du Brésil. Nous en décrivons ici une autre que nous croyons nouvelle; elle vient de l'Amérique du nord; c’est peut-être l'insecte que cite, sans le nommer, M. Labreiltee dans une note du Règne animal (2° édition, insectes, tom. 1, pag. 460). Ainsi ce ‘genre est aujourd'hui composé de, six espèces. . Caractères. Antenne multi articulatæ , articulis a 2° ad uliimum ramulum emittente, in feminis pectinatæ.— Man- dibulæ porrectæ , exsertæ, arcuatæ. — Palpi maxillares ar- ticulo ultémo ovato, labiales subacuato. — Tarsorum artieulr 4 primi anis 2 sublus instructi; GERS ultimus elon- galus. 230 ANNALES Antennes composées d'un grand nombre d'articles ( de 20 à 40), beaucoup plus nombreux dans les mâles que dans les femelles , rapprochées à la base, insérées chacune sur un tubercule devant les yeux; le premier article fort, presque en cône renversé, tous les suivans sont transversaux et offrent chacun dans les mâles, à partir du troisième grticle, un rameau court dans les premiers, long dans ceux du milieu, et se raccourcissant de nouveau dans les derniers, ce qui produit, lorsque l'antenne est déployée, une sorte d'éven- tail arrondi : dans les femelles ces rameaux sont très courts et ont plutôt la forme de dents de scie. | Mandibules fortes, avancées, découvertes, trés arquées, larges à la base, prolongées à l'extrémité en forme d’onglet pointu, velues intérieurement, présentant à leur milieu et intérieurement un angle avancé et tranchant. ” Mächoires linéaires, sRonEee , presque droites, très velues au côté interne. : Labre très petit, à peine visible, presque carré, bifide en avant, Palpes forts, très velus, les mazillaires de quatre articles, le premier très court, le deuxième le plus long, le troi- sième assez court, le dernier ovalaire. Les /abiaux de trois articles, le premier court, grèle, le deuxième en côûe al- longé, le troisième ovalaire, assez grand et presque pointu à l'extrémité. Tarses de cinq articles, les quatre premiers sont courts et cordiformes ; ils offrent chacun en dessous deux pelotes assez fortes et membraneuses; crochets forts, arqués ei, aigus ; l'on voit entre eux un petit appendice allongé et couvert de poils; les quatre premiers articles des tarses an- térieurs sont un peu plus élargis que les mêmes des autres paires de pattes. Description. La tête s'élareit derrière les yeux et va en se DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 234 rétrécissant jusqu’en avant; les yeux sont assez grands et arrondis ou un peu transversaux; entre eux et à leur angle interne l’on voit deux tubercules assez forts sur lesquels s'articulent les antennes; celles-ci, lorsqu'elles sont ou- vertes, forment un panache en éventail ; dans cet état, leur longueur égale à-peu-près celle du tiers de l'insecte; dans l'état de repos, elles sont fermées et elles paraissent cou- dées, tous les rameaux sont alors réunis les uns aux autres; ces organes sont alors dirigés en avant; le corselet est convexe, transversal, échancré en avant, droit ou un peu arrondi sur les côtés: il s'élargit en arrière et les angles postérieurs sont assez aigus, le mème bord est bisinué ; l'écusson est assez petit et plus ou moins arrondi; les élytres sont plus larges à la base que le corselet, elles se rétrécissent un peu vers le milieu, et s’élargissent légère- ment en arrière ; elles sont convexes, rebordées sur les côtés, avec la suture un peu élevée; elles sont faible- ment ponctuées. Ces points forment ordinairement des lignes longitudinales, très serrées et irrégulières ; le corps ést épais, l'abdomen plus court que les élytres ; les pattes sont moyennes, les cuisses très légèrement renflées; les jambes des deux premières paires arquées à leur base; toutes sont un peu élargies près de l'extrémité; elles pré- sentent à ce dernier endroit, et au côté interne, deux courtes épines droites et inégales ; les jambes posté- rieures sont droites, un peu plus grèles et légèrement plus longues que les autres, les tarses de cette pare sont plus courts que ceux des autres paires de pattes, puisqu'ils ne forment guère que la moitié de la longueur de la jambe, tandis qu'ils l’égalent presque dans les autres. | Ces insectes, de taille moyenne, sont ailés; leurs cou- leurs seraïent assez brillantes, si elles n'étaient ternies par l'épaisse pubescencé qui les recouvre. Les femelles sont 232 ANNALES beaucoup plus grosses et infiniment plus rares que les mâles, et nous avons vu jusqu’à quarante ou même cinquante individus du Rhipicera marginata , parmi lesquels il ne se trouvait que deux ou trois individus de ce sexe. Sexes. Les sexes se reconnaissent facilement dans ce genre par les antennes, celles des femelles étant formées d’un nombre d'articles beaucoup moins grand , qui émet- tent chacun un seul rameau infiniment plus court. Maœurs. De même qu'à l'égard de presque tous les in- sectes exotiques, l’on sait fort peu de choses des mœurs des Rhipicères; M. Latreille dit seulement, dans le diction- naire de Déterville, et d'après M. Robert Browns, que l'espèce nommée Mystacina se trouve sur les plantes des terres voisines du détroit de Bass; jusqu'ici ce seul fait formait tout ce que l’on savait sur les mœurs de ce genre. Mais M. Lacordaire, qui est certainement l’entomologiste qui a le mieux étudié les insectes du Nouveau-Monde, à bien voulu nous communiquer les détails suivans sur le Rhipicera marginata : « On trouve des Rhipicères pendant «toute Ja saison pluvieuse, qui commence au Brésil en «octobre et dure jusqu'en mars, mais plus particulière- «ment néanmoins vers la fin des pluies , en février. Ils ha- « bitent les forêts vierges et rarement les environs des ha- « bitations où les bois ont été abattus. Ils se tiennent de « préférence sur les arbrisseaux, les plantes basses et ac- «cidentellement sur le 1ronc des arbres. Ils rongent les « feuilles et souvent les tiges des plantes demi-ligneuses. «Jamais je n’en ai rencontré sur les fleurs. Je crois, sans «en avoir la preuve certaine, que les larves de ce genre « percent les arbres à moitié morts et y subissent leurs «métamorphoses. [l m'est arrivé une fois de trouver l'in- «secte parfait, récemment transformé, près d'un trou de «cette nature, que je suppose avoir été le sien. » me DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 233 « Les Rhipicères ont la démarche lourde et se tiennent «volontiers immobiles sur les feuilles ou accrochés aux «tiges des plantes. Leur vol est assez lent, ils le prennent « avec difficulté et le prolongent peu; lorsqu'on veut les «saisir, ils se laissent rarement tomber, et quand on les « tient, ils fléchissent leurs antennes et contractent légère- « ment leurs pattes sans les ramener contre le corps; ils ne « restent pas long-temps dans cette position, et se remettent « à marcher s1 on les laisse en liberté. Leur odeur est assez « désagréable sans être bien prononcée; elle à quelque rap- « port avec celle des Téléphores. Ce sont, en général, des «insectés assez rares que l'on rencontre presque toujours « 15065. » + Habitation. Des six espèces de Rhipicères aujourd’hui connues, l'une habite la Nouvel'e-Hollande, et particuliè- rement les environs du détroit de Bass. Une autre se trouve dans l'Amérique du nord, et les quatre dernières sont propres au Brésil, parmi celles-ci, unie seulement, à ce que nous croyons, se trouve aux environs de Rio-Janeirv, les trois autres étant reléguées dans l’intérieur de cette vaste con- trée. Ces insectes nous semblent remplacer, en Amérique, nos Cébrions d'Europe. T. RHIPICERA MARGINATA. Viridis, hirsutissima ; antenns mandibulisque nigris ; elytris basi, margine laterali suturaque Jlavo-castaneis , femori- bus rubris apice viridi, tibis nigris. Rhipicera marginata, Lat., règn. an, tom. ur, pag. 235. —| #.. — Lepelet. et Serv., Encycl. tom. x, pag. 289. = — Kirby, Linn., Trans., tom. xuir. 234 * ANNALES Rhipicera marginata, Guérin, Dict. classique, tom. xrv, peg. 264. — — — Îconogr.Ins. pl. 13, fig. o. ‘Polytomus marginatus, Dalman. Anal., pas. 22, N2E ‘tab. 4, fig. 2. — — — Act. Holm. 1821, 2, pag: 579. Long. 91. — 5 1. — Larg. 3+1.— 21. Tête ponctuée, d’un vert métallique, recouverte de poils serrés, courts et cendrés; antennes des mâles de trente- cinq articles, celles des femelles de vingt-et-un; mandibules, palpes et antenmes noires, les premières offrant à leur base une dent large et mousse; corselet un peu transversal, ar- rondi sur les côtés, plus large en arrière, bisinué au bord postérieur, au milieu duquel il est un peu incisé; il est de la couleur de la tête et présente en dessus une très faible ligne longitudinale, visible seulement en avant; écusson arrondi, de même couleur, avec un faible trait longitu- dinal au milieu; élytres allongées, un peu rentlées posté- rieurement, fortement rebordées, surtout en arrière, cou- vertes de points et de rugosités irrégulières formant des stries longitudinales très serrées, au milieu desquelles l'on distingue à peine deux ou trois petites lignes très peu éle- vées; elles sont pubescentes, leur couleur est d’un vert cuivreux un peu obseur, avec les bords latéraux, celui de la base et la suture d’un jaune châtain , le rebord de l’ex- trémité est noirâtre; dessous du corps pubescent, thorax d’un beau vert métallique; abdomen à bords des segmens jaunâtres ; pattes ponctuées , revêtues de poils; cuisses d'un brun châtain, avec l'extrémité d’un vert métallique; jambes DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 235 obscures; tarses noirs, avec le dessous des pelotes jau- nâtre. | Brésil : assez commun autour de Rio-Janeiro. 2. RHIPICERA MYSTACINA. Nigra, thorace elytrisque maculis innumeris pubescentibus albis variegatis, elytris costis 3 longitudinalibus ; femo- ribus fulvis. Rhipicera mystacina, Latr., rèen. anim, 1° édit., tom. 111. — — Dict. d’hist. naturelle (Dé- terville), tom. xx11, pag. 260. Hispa mystacina , Fabr. Mant. 1, pag. 47, 1. — — Spec. Ins. 1, pag. 81,1. — — — Syst. ent., pag. 70, I. ù — — Drury, v. tr, pag. 279, tab. 48, fig. 7. — — Gmelin, $. nat., tom. 1v, pag. 1734, 10. Piilinus mystacinus, Fabr., Syst. Eleut., 1, pag. 328, r. — Ent. Syst., pag. 241, 1. — a — — Herbst, Col. v, pag. 45, x, pl. 46, fig. 13. — — Schœnherr, Syn. 11, pag. 3, 1. Ptiocerus mystacinus, Hoff., in Wied, Zool. mag., tom. 1, pag. 26. Polytomus mystacinus, Dalm., Analecta, pag. 22, n° 5. Long. 7 lignes, larg. 2 lignes. Noir; tête et corselet pubescens, la première ovale; an- tennes noires, de trente-cinq articles dans les &'; mandi- bules fortement bidentées intérieurement; corselet court, 236 ANNALES transversal, assez étroit, légèrement échancré au milieu, en avant; côtés droits allant obliquement en s’élargissant jusqu'en arrière, le bord postérieur bisinué et faiblement rebordé; il est parsemé, surtout latéralement, de petits points blancs; écusson peuit, triangulaire; élytres ovales, allongées; elles sont assez fortement ponctuées, rebordées, surtout én arrière, et offrent trois côtes longitudinales assez fortes; elles sont parsemées de taches assez nom- breuses, ovales, allongées et blanches, formées d’un duvet très serré; abdomen très finement ponctué, d’un brun obscur ; jambes de même couleur, cuisses fauves. Cette espèce habite les parties méridionales de la Nou- velle-Hollande, et c'est par erreur que Drury lui assigne Siera-Leone pour patrie. Le savant entomologiste M. Dal- man nous semble aussi commettre une erreur en donnant pour la couleur générale de l'insecte «testaceus ». Cette dernière faute est d'autant plus pardonnable, que cet ex- cellent observateur indique cette espèce comme ne l'ayant pas vue ex nature. _ 3. RHIPIGERA FULVA. Obscura fusca, subtilissime punctata, pubescens ; thorace subplano ,angulis lateralibus instructo ; elytris fusco casta- neis, punctis dentis in series plurimas haud rectas dispo- SÜLES. Long. 8+, larg. 24 D'un brun obscur, pubescent, très finement ponctué; tête ovale; mandibules simples; corselet presque plane, tranversal, étroit en avant, Jes bords latéraux allant en s'élargissant jusque vers le milieu, y formant un angle et DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 237 rentrant un peu en arrière, le bord antérieur un peu élevé et légérement échancré au milieu; le bord postérieur est bisinué et fortement échancré au-dessus de l’écusson ; il est faiblement rebordé en arrière, un peu inégal, offrant quel- ques légères impressions et une strie longitudinale et rac- courcie au milieu ; écusson rond, un peu rebordé; élytres allongées, s’élargissant un peu postérieurement, rebordées, à angles huméraux saillans, couvertes de points assez gros, très serrés, formant des stries longitudinales très nom- breuses et peu régulières, au milieu desquelles l’on dis- tingue deux. ou trois lignes longitudinales peu élevées, à peine visibles et placées sur chaque élytre un peu oblique- ment; elles sont d'un brun châtain un peu obscur; dessous du corps obscur, très finement ponctué; pattes ponctuées et d’un brun un peu rougeñtre de même que les parties de la bouche. | Cette espèce se trouve dans l'Amérique du nord; je n’en ai vu qu'une femelle en très mauvais état, qui fait partie de la collection de M. Dupont. 4. RHIPICERA CYANFA. Capite thoraceque valde punctatis, nigro violaceis; elytris subcortacetis , nitidè violaceis, costis longitudinalibus sub elevatis; pectore cyaneo virescente; abdomine violaceo ; femoribus rubris , apice , tibiis antennisque IST. Rhipicera Cyanea, Guérin, Inonographie du règn. anim. Ins. pl. XII, pag. 7. Tête et corselet granuleux, d’un noir à reflets violets, la première ayant une ligne élevée au milieu ; antennes des de ‘trente-et-un articles, noires ainsi que les palpes, 380 ANNALES ceux-ci très velus ; mandibules offrant un angle à la base, au côté interne; corselet très convexe, arrondi en avant, élargi en arrière, bisinué et légèrement rebordé au bord postérieur ; les mêmes angles saillans et pointus; il offre au milieu en dessus une ligne longitudinale raccourcie et un peu enfoncée; écusson assez large; un peu arrondi, rebordé latéralement et ponctué au milieu; il est de la couleur des élytres; celles-ci sont presque parallèles, re- bordées, un peu élargies en arrière, couvertes de points irréguliers, presque chagrinées et offrant, en outre de la suture qui est élevée, cinq côtes longitudinales bien mar- quées, elles sont d'un beau violet très éclatant; dessous du thorax finement ponctué, faiblement ridé sur ses bords, d'un bleu verdätre luisant; abdomen très finement ponc- tué, pubescent, terne, offrant une légère impression à l'extrémité de chaque segment; pattes ponctuées, pubes- centes , noires avec les cuisses, à l'exception de leur extré- mité, d'un rouge obscur. Brési!. - P Nora. La figure de l'Iconographie est trop petite, et les élytres ont été à tort.indiquées de couleur verte. 5. RuHtPICERA ABDOMINALIS. Valde pubescens , capite thoraceque viridi metallicis ; elytris nitide cyaneis, longitudinaliter punctato striatis, striis | densis haud profundis; pectore tibisque virescentibus ; abdomine et femorum basi obscure rubris , antennis oreque nigTIS. Rhipicera abdominalis, Klüg. Entomologiæ Brasil. specimen, pag. 12, n° 17. | DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 239 Long. 8 lignes, larg. 3 lignes. Tête fortement ponctuée, un peu élevée longitudinale- ment au milieu, d'un beau vert presque entièrement caché par une pubescence grise et épaisse ; antennes, mandibules, à l'exception de leur base ,et palpes noirs, ces derniers très velus; corselet très convexe, étroit et échancré en avant, | arrondi latéralement et s’élarsissant jusqu’en arrière. le 2 bord postérieur fortement bisinué et un peu entaillé au- | dessus de l’écusson, les angles postérieurs assez aigus; il est ponctué et offre au lien une ligne longitudinale et un peu enfoncée; sa couleur est smblable à celle de la tête, et il est également recouvert de poils courts et très serrés ; écusson arrondi, rebordé, le disque ponctué, pubescent, de la couleur des élytres ; celles-ci ovales, rebordées, à angles huméraux saïllans; elles sont d'un bleu très éclatant, cou- vertes de points formant, par leur réunion, despetites stries très serrées, dont les intervalles sont ponctués et velus, elles n'offrent pas de côtes longitudinales ; dessous du thorax ponctué et d'un vert éclatant; abdomen veln et d'un brun un peu violet ; pattes très pubescentes, ponctuées, d'un vert métallique; cuisses d'un brun rouge, à l'excep- tion de l'extrémité, qui est de la couleur des jambes. Brésil. Collections du Muséum et de M. Dupont. Nora. Cette espèce ressemble aux Rhipicères Cyanea et Femorata , mais elle s'éloigne de la première : 1° Par sa taille plus petite; 2° par sa tête et son corselet, d'un vert métallique et très pubescent; 3° ses élytres sans côtes longitudinales et d’un bleu éclatant; 4° son abdomen 240 ANNALES d'un brun rouge; et 5° par l'extrémité des cuisses et les jambes , qui sont d’un vert métallique. Elle diffère Dé ne on enr de la Femorata par ses élytres entièrement de même couleur, tandis que leur base est rougeâtre dans cette espèce. : 6. RHIPICERA FEMORATA. Viridis aut fusco-cyanea, paullo nitida, testaceo-pubescens, antennis pedibusque nigris ; elytrorum basi femoribusque JObE Ines. . Polytomus femoratus, Dalman, Act. Holm., 1819, 1, pag. 120. 44 — — — Analect. entom., 1823, pag. 21. Long. 6 1, — 3 1. — Larg. 3: 1.,— 251. TL Tête ponctuée, d’un vert obscur ou d’un bleu cendré, re- couverte de poils courts très 8errés et cendrés; mandibules, parties de la bouche et antennes noires, les dernières de. vingt-trois articles ; corselet transversal, arrondi latérale- ment, plus large en arrière, bisinuéu bord postérieur; sa couleur est celle de la tête; il offre, en dessus, une très faisle ligne longitudinale; écusson arrondi, de la même couleur que la tête;élytres allongées, parallèles , fortement rebordées, surtout postérieurement, presque granuleuses, avec quatre côtes longitudinales, sans compter le bord extérieur et la suture élevée; la couleur est d'un vert mé- tallique assez brillant, couvert d'un duvet cendre; leur base est d’un rouge un peu bronzé; abdomen ponctué, pubescent, d'un violet obscur; pattes noires aveu les cuisses, à l'exception de leur extrémité, d'un brun rouge. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 241 Brésil méridional et environs de Rio-Janeiro, selon Dal- man. . Nora. Nous avons vu les deux sexes de ce bel insecte dans la collection de M. Buquet; ils nous semblent sans aucun doute, se rapporter à l'espèce de M. Dalman : ce- pendant la description de ce savant entomologiste ne lui est pas entièrement applicable : 1° la taille de notre insecte est beaucoup plus grande ; 2° nous doutons qu’il se trouve à Rio et le croyons propre aux parties les plus méridio- nales du Brésil et peut-être au Paraguay. Genre IL. Cazrirmipis."Larr. GuéRiN. Histoire du genre. Nous devons la création de ce genre, encore bien peu connu, à M. Latreille :il l’établit dans un de ses derniers ouvrages (Règne anim. 2° édit. insectes , t. 1, p. 455) et il lui donne pour type un insectede Java envoyé au Muséum par MM. Diard et Duvaucel, auquelil appliqua le nom spécifique de Dejeant. M. Guérin, qui n'a pas rendu peu de services à la Zoologie par son beau talent comme peintre d'histoire naturelle , a bien voulu nous communiquer le joli dessin qu'il a fait de cet insecte, et qui ne sera pas l’un des objets les moins intéressans de l’expédition de M. d'Ur- ville dont il rédige en ee moment la partie entomologique. Le même naturaliste a aussi figuré dans son Iconographie du règne animal une 2° espèce de ce genre, qu'il a dédiée à M. Hippolyte Gory ; enfin M. Gray vient de figurer, dans Griffith’s animal Kingdom, deux espèces de ce genre quinous paraissent différer de toutes celles ques nous connaissons ; nous en décrivons ici dix autres qui nous semblent nouvel- les ,et qui 5 à quatorze le aout total de celles con- nues jusqu'à présent. III. 17 242 ANNALES Caractères. Antennæ ante oculos in tuberculo transverso in- sertæ, 11-articulæ, articulis, a tertio,ramulum sæpius lon- gissimum emittentibus. — Mandibulæ valde arcuatæ, bre- | véssimeæ, sub labroreconditæ.— Palporum articulus ultimus ovatus. — Tarsi graciles, cylindrici, articulis 4 primis brevibus, simplicibus, 5° longissimo. Antennes composées de onze articles, formant souvent dans les mâles un éventail très étendu ; elles sont insérées devant les yeux et à chaque extrémité d’une petite carène transversale située sur le devant de la tête; le 1° article est grand , un peu renflé, le 2° court, tous les suivans sont à-peu-près égaux et munis chacun d'un rameau. Mandibules courtes, non saillantes, entièrement recou- vertes à la base par le chaperon , très arquées, non dente- lées intérieurement , pointues à l'extrémité. Machoires à base large, aplatie , le lobe interne allongé, pointues à l'extrémité, presque unidentées , le lobe externe plus court, étroit, muni en dehors d’une épine assez longue. Chaperon grand ; carré, recouvrant entièrement la base des mandibules. Palpes très courts, un peu pubescens, les maxillaires de quatres articles, le 1° court, le 2° long, le 3° assez court, le 4° ovale, presque pointu à l'extrémité; les /abiaux de trois articles, le 1° court, le 2° .assez long, conique, le 4° ovalaire , un peu plus long que le 2°. Tarses assez longs, presque cylindriques, le 1°° article un peu plus long que les trois suivans, ceux-ci ceurts et cor- diformes, le 5° plus court que tous les autres réunis, les crochets sont forts , arqués et aigus; entre eux, à la base, l'on voit un petit äppendice linéaire, garni de poils; aucun article ne présente en dessous de pelote membraneuse. Description. Tête plus ou moins grande, élargie derrière | DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 243 les yeux ; ceux-ci assez gros, saillans, arrondis ; corselet plus ou moins convexe, arrondi en avant , élargi en arrière , les angles postérieurs très marqués; les élytressont ponctuées et présentent ordinairement trois ou quatre lignes longitudi- _ males élevées; pattes moyennes, cuisses lésèrement renflées, jambes droites, les postérieures un peu plus iongues ; elles offrent toutes à l'extrémité deux épines très courtes et peu visibles ; tarses antérieurs un peu plus longs que les autres. * Ces insectes sont de taille moyenne ou assez grande, ils sont ailés , leur forme est généralement plus allongée que celle des Rhipicères, ils sont souvent pubescens, mais jamais velus comme ceux-ci. Ce genre offre deux faciès différens dont nous avons formé deux divisions ; les espèces de l'Inde sont plus planes, plus élargies et à corselet plus triangulaire que celles d'Amérique. Sexes. Malgré toutes nos recherches nous n'avons pu dis- tinguer avec certitude les sexes de ces insectes. Cependant quelques individus à antennes munies de rameaux très longs nous semblent être des mâles; deux espèces nous ont aussi présenté deux épines sous le corselet, ce caractère nous semble appartenir au même sexe; enfin M. Lacordaire a cru remarquer que la femelle était un peu plus grosse aue le mâle ce qui est assez ordinaire chez tous les insectes. Mœurs. Ce que nous savons des mœurs de ces rares insec- tes se borne à bien peu de chose ; nous avons appris du naturaliste voyageur que nous venons de citer que les mœurs des Callirhipis sont semblables à celles des Galba, des Pterotarsus et des Melasis ,etqu'onles trouve soit dans les trous creusés par leurs larves dans le bois, soit dans les environs sur les feuilles. | Habitation. Le genre Callirhipis présente des espèces de lInde, de la Nouvelle-Hollande et d’autres d'Amérique. 17. SH. ANNALES Dans la première de mos divisions qui comprend les espèces de l’ancien continent, nous en avons trois de Java et des îles voisines et une de la Nouvelle-Hollande : la deuxième division est propre à l'Amérique et nous présente cinq es- pèces du Brésil, trois des Antilles, une du Mexique et une enfin du Chïli; Cublauesaines de de du Brésil se Feuols vent à Cayenne. PREMIÈRE DIVISION. Corps ovalaire ; tête un peu allongée; corselet assez plane, presque triangulaire, arrondi en avant; élytres tres peu con- vezes, larges à la base, allant en se rétrécissant jusqu’à l’ex- tremite. Insectes de l’ancien continent. x. CALLrIRHIPIS DEJEANII. * Fusco-fulvescens, pilis. flavescéntibus hirta; thorace line mediä longitudinali et puncto lateraliimpresso; elytris cos. tis 3 longitudinalibus | externa integra , cæteris abbrevia- lis; antennis , excepto nr 1°, oreque pallide-rubris. \ Callirhipis Dejéanii—Latr. Règn. anim. 2° édit. pag. 460. —-— —— —Guérin.lconographieins. pl, 13.f. 6. —-— —-— — —-—voyage de Duperrey ins. —— — ———pag.70.atlasins. pl. IL fig. 4. Long. 8° lignes, Larg. 3 lignes. D'un brun fauve, et couvert de petits poils soyeux, très serrés et jaunâtres. Tète finement ponctuée, élevée trans- versalement en avant; antennes de la longueur des ‘trois quarts de l'insecte, d’un brun rougeâtre clair, avec le pre- mier article obscur; parties de la bouche de ia couleur des DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 245 antennes;mandibules noires; corseletcourt,ponctué,arrondi etélevé en avant, élargi postérieurement, bisinué en arrière, un peu échancré au-dessus de l'écusson , présentant en dessus une légère ligne longitudinale au milieu et un point enfoncé et très marqué de chaque côté de cette ligne ; écusson presque arrondi; élytres ovales, aussi larges ou même un peu plus larges au dessus de l'insertion de la 3° paire de pattes qu'à la base, peu convexes, parsemées de points assez forts et formant des séries longitudinales ; angles huméraux très marqués; elles offrent chacune trois côtes longitudinales disposées de la manière suivante : la première près du bord extérieur de l'élytre dont elle atteint l'extrémité, les deux autres, l’une partant de l'angle huméral, l’autre, plus voisine de la suture, dont elle se rap- proche obliquement, sont raccourcies et se réunissent postérieurement en une seule qui va se joindre à la côte latérale. Dessous de l'abdomen d'un brun obscur, finement ponctué ,un peu pubescent, avec les bords postérieurs des segmens plus clairs, chaque segment offre à ses deux extré- mités.un petit sillon court et transversal; pattes d’un brun rouge et peu pubescentes. Collect. du Muséum, rapportée-d'Amboine par M. d'Ur- ville et envoyée précédemment de Java par MM. Viard et Duvaucel. 2. CaALLIRHIPIS JAVANICA. Fusco-fulvescens, pilis cinerascentibus hirta; thorace brevi, posticè utrinque puncto et elytris costis longitudinalibus te- ‘ nuissime impTressis ; ore antennisque , excepto art. 1°, TU- bescentibus. Lonps. 6 lignes, Larg. 2 lignes. D'un brun fauve couvert de petits poils très serrés, courts 246 ANNALES soyeux et jaunâtres; tête élevée en avant, ponctuée; anten- nes moins longues que la moitié du corps, d'un brun rou- geâtre, à l'exception de l’article basilaire ; corselet très court, arrondi, maïs assez étroit en avant où il est élevé, très élargi en arrière, fortement bisinué au bord postérieur et un peu échancré au-dessous de l’écusson. Il est en dessus couvert de poils très serrés et ne présente pas de ligne longitudi- nale, mais il offre de chaque côté, près du milieu, un point enfoncé très gros et très marqué, qui se,prolonge de cha- que côté en arrière en formant une sorte d'impression ; écusson arrondi, un peu transversal; élytres un peu allon- gées, allant en se rétrécissant jusqu'à l'extrémité, l'angle hu- méral très marqué ; elles sont parsemées de points peu mar- qués et elles offrent trois faibles côtes longitudinales, l’une entière vers le bord extérieur, les autres plus rapprochées de la suture, se réunissant vers le milieu de l’élytre et allant rejoindre la première à l'extrémité ; dessous du corps pubes- cent, ponctué; abdomen un peu rougeñtre avec les bords postérieurs des segmens un peu plus clairs; ee pubes- centes et un peu rougeâtres. Java. Cette espèce est voisine de la précédente, mais EE s'en distingue. 1° Par sa taille plus petite; 2° ses antennes proportion- nellement plus courtes; 3° son corselet plus raccourci n'offrant pas de sillon longitudinal au milieu ; 4° ses"élytres plus allongées, allant en se rétrécissant jusqu’à l'extrémité, offrant des côtes beaucoup moins fortes ; 5° enfin par les seomens de l'abdomen privés des impressions transversales dont nous avons parlé à l’espèce précédente. . Cet insecte fait partie de la collection du Muséum et de celles de MM. Dupont et Buquet. . DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 247 3. CALLIRHIPIS ORIENTALIS. Fusco nigricans; thorace puncto utrinque et lineä postica impresso ; elytris costis parkm elevatis ; ore scutelloque ru- bidis. Long. 9 lignes, larg. 2% lignes. D'un brun noir; tête très rugueuse, noire; antennes un peu brunâtres et pubescentes; parties de la bouche rou- geâtres, extrémité des mandibules noire; corselet large, arrondi en avant, s’élargissant beaucoup en arrière, bisinué au bord postérieur, convexe en ayant, couvert en dessus de points assez rapprochés, présentant une ligne longitu- dinale assez faible et seulement visible antérieurement, et au milieu quatre points enfoncés, les deux premiers écar- tés, les deux autres rapprochés et placés en arrière; écus- son arrondi, d'un brun rougeâire, faiblement ponctué, relevé sur ses bords et présentant au milieu une très faible impression ; élytres longues, de la largeur du corselet, presque planes, très peu convexes, rebordées, à angles huméraux assez marqués, couvertes de points assez sérrés et offrant quatre lignes longitudinales peu marquées, les deux extérieures atteignant presque l'extrémité, les deux internes se réunissant vers les trois quarts postérieurs; dessous du corps couvert de points très rapprochés, pu- bescent; abdomen un peu rougeître, surtout sur les bords . des sègmens ; pattes obscures, ponctuées et pubescentes. De Java. à Collections du Muséum et de MM. Chevrolat et Bu- quet. Nora. Get insecte est peut-être le mâle du précédent. 248 ANNALES 4. CazLciRHipis RUFICORNIS. Obscure castanea; elytris striatis, late punctatis ; antennis rubidis. ; Callirhipis Ruficornis, Gray, Animal Kingdom, tom. xiv, pag. 366, pl. 39, fig. 2. Long. 8: lignes, larg. 2 + lignes. D'un châtain obscur; élytres striéés, largement ponc- tuées; antennes rougeûtres. Nouvelle-Hollande. . Nora. Cette espèce ne nous est connue que par la courte description de M. Gray, dont nous donnons ici la traduc- tion. Deuxième Division. Corps. allongé; tête très courte, yeux globuleux, saillans; corselet convexe, généralement peu élargi en arriere; élytres convexes, allongées, presque cylindriques. Espèces d'Amérique. b. Cazrirmipis LATRETLLEI. Corpore elongato , obscure fusco ; capite thoraceque tenuiter punctatis ; elytris elongatis, subparallelis , costis longitu- dinalibus khaud elevatis ; corpore subtus pedibusque punc- tatis, fusco rubidis ; antennis rubidis. . Callirhipis Latreillei. Collect. Dupont. Long. 10 lignes, larg. 3 lignes. D'un brun foncé et luisant, couvert de points serrés ; tête arrondie avec une élévation transversale entre les yeux DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 249 et une impression longitudinale assez forte située en ar- rière ; corselet très finement rebordé, convexe, arrondi en avant, élaggi en arrière , bisinué au bord postérieur, offrant en dessus, une ligne longitudinale très marquée, surtout en ayant, et une impression très grande et très forte de chaque côté, s'étendant obliquement jusqu'au bord pos- térieur; entre elles l’on voit aussi en arrière une légère impression transversale; écusson rond, d'un brun rougetre, ponctué au milieu; élytres très longues, parallèles, rebor- dées, couvertes de points irréguliers et presque chagrinées ; elles offrent chacune quatre côtes longitudinales faibles ; dessous du corps ponctué, un peu pubescent, d’un brun rougeâtre; pattes fortement ponctuées et de même couleur; tarses et antennes presque rouges, à l'exception de l'article: basiiaire de ces dernières, qui est noir. Brésil. " 6. CazrrrHipis LACORDAIPEI. Corpore ovato, fusco nigricante ; .capite thoraceque sat ,pro- fundè punctatis ; elytris ovatis , costis longitudinalibus sat elevatis ; corpore subtus antennisque rubidis ; pedibus fusca rubidis ; femoribus sublevigatrs. | » Long. 8 lignes, larg. 22 lignes. Cet insecte n’est peut-être qu'une variété ou peut-être même un sexe différent du précédent , tant il lui res- semble; cependant il se distingue par sa taille beaucoup plus petite, sa forme proportionnellement moins allongée ; le corselet un peu plus court, plus fortement ponctué ainsi que la tête; les élytres proportionnellement un peu plus larges, plus ovales, à granulation plus forte et à côtes un 250 ANNALES peu plus marquées ; le dessous du corps est d'un rougeâtre plus clair, et les cuisses à peine ponctuées. Guadeloupe. ; s S . d Te CazLziRHipis LHERMINIERI. Fusca, paulo pubescens ; thorace lineä longitudinali et la- teribus puncto impressis; elytris valde punctatis, costis longitudinalibus sat elevatis; ore antennisque pallide ru- bidis. Callirhipis Lherminieri. Collect. Chevrolat. Long, 5 lignes 4, larg. 2 lignes. D'un brun obscur, couvert de points enfoncés, offrant une très légère pubescence; tête large, presque carrée; palpes et antennes d'un rouge clair, le premier article de celles-ci plus obscur; corselet arrondi en avant; un peu élargi en arrière, bisinué à son bord postérieur, légère- ment entaillé au-dessus de l'écusson; il est un peu élevé en avant, offre au milieu un très léger silion longitudinal ne s'étendant pas tout-à-fait jusqu’au bord postérieur; de chaque côté de ce sillon l’on voit, vers le milieu , une forte impression ponctiforme; toute la surface est couverte de . points forts et très serrés; écusson presque arrondi et ponctué; élytres presque parallèles, convexes, angle hu- méral un pen marqué, couvertes de points enfoncés, et présentant chacune quatre lignes longitudinales élevées, l’une vers le bord extérieur, oblique et visible seulement dans la moitié postérieure; elle se réunit en arrière avec la deuxième, qui part de l'angle buméral et n'atteint pas l'extrémité de l’élytre, non plus que les deux suivantes, L DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. a5r qui sont plus rapprochées de la suture; dessous du corps d'un rotûgeâtre clair, peu pubescent, couvert de points petits et serrés; pattes de même couleur. Cette espèce se trouve à la Guadeloupe. 8. CazcirHiPpis BRUNNEA. . Corpore sub elongato, paulo pubescens, fusco rubida ; ely- tris punctatis, costis sat elevatis ; antennis , pedibus ely- trisque pallide rubidés. Callirhipis Brunnea. Gollect. Dupont. Long. 7 lignes +, larg. 2 lignes. Corps allongé, presque cylindrique, d’un fauve châtain assez clair, à peine pubescent; tête presque carrée, faible- ment ponctuée, offrant dans son milieu un faible sillon lon- gitudinal en arrière; mandibules noires ; palpes et antennes d’un châtain très clair et jaunâtre, le premier article de celles-ci un peu plus obscur; corselet presque aussi long que large, un peu élargi en arrière, très faiblement bisinué: au bord postérieur, convexe, parsemé de quelques poils jaunâtres, ne paraissant pas sensiblement ponctué, et of- frant au milieu un sillon longitudinal assez marqué, et de chaque côté une très légère impression ; sa couleur est un peu plus obscure que celle du restant de l'insecte ; écusson petit et arrondi; élytres longues, parallèles, rebordées, à angles huméraux assez marqués, couvertes de points en- foncés et rapprochés; elles présentent chacune trois côtes longitudinales, atteignant presque l'extrémité, et situées plus près de la suture que du bord extérieur; dessous du corps un peu pubescent, finement: ponctué, brunâtre; 252 ANNALES abdorner plus clair; pattes brunes, revêtues de poils assez longs et jaunes. Guadeloupe. 9. CazrrRHipis VESTITA. Valde elongata, filiformis, fusco pallidè flavescens , hirta ; antennis sub rubidis ; thorace lineä mediä longitudinali leviter impressa. Callirhipis Vestita. Collect. Dupont. Long. 5 lignes, larg. + lignes. Corps allongé, très étroit, presque cylindrique; tête carrée, entièrement couverte de poils soyeux et très serrés, de couleur jaune; mandibules noires ; palpes et antennes d'un châtain clair, le premier article de celles-ci un peu plus obscur; corselet aussi long que large, plus étroit que la tête en avant , un peu élargi en arrière, à angles posté rieurs assez marqués, le même bord très légèrement bi- sinué; il est couvert en dessus de poils jaunes, courts, très serrés, soyeux, et il offre au milieu un léger enfonce- ment rare td assez large et très peu marqué; écusson assez petit, un peu arrondi; élytres longues, parallèles, faiblement rebordées, à angles huméraux assez saillans, d’un châtain clair, couvertes de poils irréguliers, parsemées de poils jaunes, et offrant trois côtes longitudinales, dont les deux extérieures se réunissant près de l’extrémité, la troisième faible et raccourcie; dessous du corps châtain, ponctué, pubescent; pattes de même couleur. Mexique. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 253 10. CALLIRHIPIS GORYI. Fusco nigricans ; thorace lineä mediä longitudinali et puncto utrinque postico impressis; elytris costis longitudinalibus validis ; ore antennisque , excepto art. 1°, fusco rubidis. Callirhipis Cor Guérin, Iconographie, insectes, pl. 13, fig. b. Long. 9 lignes, larg. 2 + lignes. D'un brun obscur, non pubescent en dessus; tête large, ponctuée, noire; palpes et antennes rougeâtres, le premier article de celles-ci plus obscur ; mandibules noires ; corselet arrondi en -avant, élargi et bisinué en arrière, à angles postérieurs très marqués, offrant au milieu une ligne lon- gitudinale enfoncée qui s'élargit postérieurement en for- mant une sorte d'impression assez large; de chaque côté de cette ligne, en arrière, on en voit une autre plus forte qui s'étend obliquement à l'angle postérieur; la surface est couverte de points enfoncés assez serrés; la couleur est presque noire; écusson arrondi, ponctué et brun; élytres longues, rebordées, couvertes de points irréguliers et très marqués, qui les font paraitre presque rugueuses, et offrant quatre lignes longitudinales élevées, la première partant du bord latéral derrière l'angle huméral, suit un peu obli- quement ce bord, et se réunit à la suture près de l’extré- mité; elle reçoit les deux côtes suivantes; la quatrième rapprochée de la suture et raccourcie en arrière; la cou- leur des élytres est d’un brun obscur; dessous du corps obscur, pubescent, ponctué; abdomen rougeûtre, chaque segment de celui-ci offre, de chaque côté, une légère 254 ANNALES impression transversale ; pattes un peu pubescentes et brunes. Brésil. De la collection de M. Gorr. Nora. La figure de l'Iconographie me paraïñ défectueuse : elle est trop petite, le corselet est proportionnellement trop long, les côtes des élytres beaucoup trop fortes, leur gra- nulation trop marquée, et enfin je ne sais pourquoi l’on a représenté tout l’insecte avec des reflets métalliques, tandis qu'il est entièrement d’un brun obscur. D. 11. CALLIRHIPIS CHILDRENI. Fusca, flavido hirta ; pedibus mgricantibus; elytris punctatis sat leviter striatis. Callirhipis Childreni, Gray, Animal Kingdom tom. 14. p. 365 , pl. 39, fig. I. Long. 12 lignes, Larg. 4 lignes. Brun, recouvert d’un duvet jaune; pattes noirâtres; ély- tres assez légèrement striées et ponctuées. Bresil. Nora. Je n’ai pas vu cet insecte en nature el n’en parle ici que d’après l'ouvrage anglais que j'ai cité. La description de M. Gray est tellement courte qu'il est impossible d’assu:- rer que cet insecte est différent du précédent, cependant les mots «recouverts d’un duvet jaune», ne pouvant pas s’ap: pliquer au Calürhipis Goryi, je n’ai pas pu les réunir. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 255 2. Cazzirnarpis Bicoor. Valdé punctata,aurantiaca; elytris, antennis, tarsisque nignis; corpore subtus fusco maculato ; elytris longitudinaliter costalis. Callirhipis Bicolor. Collection Dupont. Long. 7 : lignes, Larg. 2 = lignes. D'une belle couleur orange, couverte de points serrés; tête presque carrée, offranten arrièreune petiteligne longitu- dinale au milieu ;mandibüles d'un noir luisant ; antennes pu- bescentes , noires à l'exception du 1° article quiest de la couleur générale; corselet étroit en avant, arrondi sur les côtés, élargi en arrière, à angles postérieurs très aigus, le même bord faiblement bisinué. Il offre de chaque côté un point assezgros et enfoncé et une très petite impression transversale en arrière; écusson presque rond, ponctué ; élytres allongées, presque parallèles, rebordées, à angles huméraux assez saillans, couvertes de points granuleux et présentant quatre côtes longitudinales ; elles sont d’un noir mat et offrent seulement un petit trait orangé derrière l’é- cusson sur la suture; dessous du corps ponctué, un peu pubescent , luisant, d'un orangé foncé avec plusieurs taches brunes ; pattes oranges, jambes fortement ponctuées, pres- que dentelées , leur extrémité et les tarses noirs. Brésil. Nora. Cette espèce ainsi que la suivante présente un caractère fort remarquable qui consiste en deux petites pointes que ces insectes ont sur le bord antérieur du des- sous du corselet, ce caractère pourrait bien être sexuel 256 ANNALES chez ces insectes. Ces deux espèces ont une forme un peu différente de celle des autres Callirhipis. Elles sont plus allon- gées , la tête est moins inclinée, le corselet est beaucoup | moins convexe; quoique leurs couleurs soient différentes elles pourraient bien être des variétés l’une de laure étant parfaitement semblables pour la forme. 19. CALLIRHIPIS SCAPULARIS. V'alde punctata, aurantiaca ; thorace macula quadrata, nigra; elytris nigris, macula magna baseos , aurantiaca ad sulu- 7am blues antennis tarsisque nIgris. Callirhipis Scapularis. Collection Dupont. Long. ” : lignes , Lars. 2 à lignes. D'un orangé un peu obscur, couverte de points très ser- rés ; tête presque carrée, offrant en arrière une petite ligne longitudinale au milieu; mandibules d’un noir luisani ; antennes noires et un peu pubescentes à l'exception de l’article de la base; corselet étroit en avant avec une faible impression transversale en cette partie ; il va en s’élargis- sant jusque en aurière, les angles postérieurs sont très al- gus , le bord postérieur est très légèrement bisinué ; il pré- sente une ligne longitudinale au milieu et une faible im- pression de chaque côté, sa couleur est d’un orangé un peu obseur avec une tache noire et carrée placée en arrière ; écusson arrondi, ponctué, noir; élytres allongées, pres- que parallèles, rebordées, à angles huméraux assez saillans, couvertes de points granuleux et présentant quatre côtes longitudinales ; leur couleur est d’un noir mat offrant à la base une tache jaune très grande, couvrant le bord extérieur depuis l'angle huméral jusque vers le tiers de l’elytre et » DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 257 s'étendant obliquement vers la suture où elle se termine en pointe aigué ; le dessous du corps et les pattes sont ponc- tuées, un peu pubescentes et d’un orangé un peu luisant; l'anus est noir; jambes couvertes de points très serrés; tarses noirs. Bresil. 14. CazrrRatPis CHILENSIS. Cinereo flavescens, capite thoraceque hirsutissimis ; elytris apice acutis, ad apicem attenuatis, obscure fuscis, albo- dense variegatis ; corpus subtus hirsuto ; pedibus obscure LEE Long. 6 lignes, Larg. 2:. Corps d’un cendré jaunâtre, tête et corselet couverts de poils, très serrés et longs; ce dernier est court, trans- versal, étroit en avant, élargi en arrière, son bord posté- rieur est avancé au milieu ; écusson petit brun avec quel- ques poils blanchâtres; aie larges à la base, allant en se rétrécissant vers l'extrémité où elles forment une pointe; elles sont couvertes de points serrés, mais peu visibles, d’un brun obscur, parsemées de petites taches blanchâtres, très nombreuses et très rapprochées ; dessous de la poitrine très velu, abdomen couvert de poils cendrés courts et cou- chés. Les bords des seomens paraissent un peu jaunâtres; pattes d’un brun rouge, velues, tarses plus obscurs; man- dibules d'un brun obscur, palpes velus. Cet insecte habite le Chili et a été rapporté par M. Gay qui l'a donné au Musée d'histoire naturelle. Nora. Le seul individu de cette espèce que nous ayons vu était privé de ses antennes. | III. 18 258 ANNALES Genre EURHIPIS. Caractères. Antennæ tuberculis 2 ante oculos insertæ , II — articulatæ ; art.° 1° sat valido, secundo cyathiformi, sequentibus ramulum elongatuim emittentibus qui clavam fungant perfoliatam. — Mandibulæ armate , porrectæ.— Palporum articulus ultimus ovatus. — Tarsi graciles, articulis 4 procuis subtus membrana vix perspicua instruc- tis, art° ultimo sat elongato. Antennes de onze articles insérés entre les yeux, chacune sur un tuberculte arrondi, le rer article grand, un peu co- nique, le 2° très court, cupulaire, les neuf suivans prolon- gés en de longs rameaux larges et aplatis et formant par leur réunion une sorte de massue. | Palpes mazxillaires à 1% article court, le 2° plus long que le 3',le dernier assez grand , presque ovalaire; arrondi à l'extrémité ; les labiaux allongés, le rer article court le 2° plus long, le dernier allongé et Re à l'extrémité. Mandibules avancées, fortes, arquées , pointues à l’ex- trémité, sans dents au côté interne. Chaperon transversal, presque triangulaire, légèrement bidenté en avant. Farses de cinq articles assez grèles, filiformes, les quatre premiers courts, munis chacun en dessous de deux pelot- tes membraneuses à peine visibles, le dernier aussi long que, tous les précédens, terminé par deux crochets arqués et pointus, entre lesquels l'on voit.a la base un petit appen- dice garni de poils. Description. Tète arrondie, yeux très gros, globuleux ; mandibules prolongées en avant; corselet presque carré, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 259 pas plus large que la tête en avant; un peu rétréci au milieu et légèrement élargi en arrière; écusson petit, arrondi; élytres sensiblement plus larges que le corselet, un peu allongées, à angles huméraux saillans, un peu rétrécies au milieu, terminées presque en pointe, peu convexes; pattes assez grèles et longues, cuisses droites, jambes à peine ar- quées.et terminées par deux épines courtes , assez fortes et droites placées en dessous de l'insertion des tarses. Sexes. N'ayant eu que très peu d'individus de ce genre nous n'avons pu en déterminer les sexes. Habitation. La seule espèce que nous connaissons se trouve au Sénégal, elle est fort rare. Evruarpirs SENEGALENSIS. Cinérea , pubescens ; elytris acuminatis , costis longitudina- … dibus valdè elevatis ; antennis , exceptis articulis 2 primis, Jfusco rubidis. Long. 7 lignes, Larg. 2 + lignes. D'un gris de fer légèrement pubescent ; tête arrondie, couverte de poils très serrés et très courts; yeux très gros, globuleux ; mandibules à extrémité noire et lisse; antennes à deux premiers articles un peu obscurs, les autres d’un brun rouge. Corselet presque carré, plus étroit que la tête; arrondi au bord antérieur, celui-ci un peu relevé au milieu et sur les côtés, élargi en arrière, à angles postérieurs ai- gus, présentant en dessus une ligne longitudinale raccour- cie en avant ; écusson petit, arrondi, rebordé; élytres assez longues, un peu élargies vers les deux tiers postérieurs, d'où elles vont en se rétrécissant obliquement jusqu’à l'extrémité où elles se terminent en pointe ; elles sont un peu convexes 18. 260 ANNALES à angles huméraux assez marqués, rebordées latéralement, couvertes de points serrés, irréguliers , presque rugueux, elles présentent chacune (r) quatre côtes longitudinales très marquées se réunissant deux à deux, les extérieures n'attei- gnant pas l'extrémité ; dessous du corps finement ponctué, très pubescent; soyeux ; pattes de même couleur avec les épines de l'extrémité des jambes brunes et le dessous des tarses jaunâtres. Sénégal. Collections de MM. Latreille, Dupont et Buquet. Genre PTIOCERUS. Taumserc. Microrhipis. Guérin. — Melasis. Fan. Histoiredugenre. Vhumberg établit ce genre, en 1806,dans le:27° volume .des mémoires de l’Académie de Stockholm, sur un insecte que Fabricius avait appelé Melasis Mysta- cina ; depuis ce temps, il fnt pour ainsi dire, oublié des au- teurs. Enfin, dernièrement M. Guérin, dans son magasin d’entomologie , forma son genre Microrhipis sur un insecte qui nous paraît être le Mélasis Mystacina. La dénomina- tion générique de Thumberg ayant l'antériorité nous avons dû l’adopter. Nous avons ajouté à l'espèce qui sert de type à ce genre quatre autres qui sont nouvelles et qui nous ont offert le même ensemble de caractères ; nuus devons cepen- dant avouer que le faciès ditfère un.peu entre elles, et que celle qui porte le nom de Brasiliensis nous avait d’abord paru devoir former un genre particulier, mais n’en connais- sant qu'un seul individu nous avons depuis préféré la réunir au moins provisoirement aux Ptiocerus. :(x) Outre Ja suture qui , étant toujours un. peu élevée, n'est jamais comptée. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 26€ Caractères. Antennæ 11 articulata; art. 1° subïnflato, 9° bre: vissimo, cyathiformi, sequentibus 9 ramulum emittentibus. — Mandibulæ validæ, exsertæ, arcuatæ, apice acuminatæ — Palporum articulus ultimus ovatus. — Tarsorum arti- culi 4 primi lati breves, membranis 2 subtus instructis. Antennes insérées sur deux tuberculessituésentreles yeux, de onze articles, le 1°° un peu renflé, court, le 2° cupulaire, transversal, les neuf suivans émettant chacun un rameau comprimé. Mandibules fortes, avancées, état ee arquées, lar- ges, pointues à l'extrémité, souvent dentelées au côté interne. Machotres terminées par un seul lobe aigu, membra- neux et très velu intérieurement. Labre très étroit, échancré en avant. Chaperon très court, transversal. Palpes un peu velus, allongés, | les maxillaires de quatre articles, le 1° court, Ê 2* plus ou moins long , le 3° très court, légèrement conique, le dernier grand ovalaire pointu. Les labiaux de trois articies, le 1° court, le 2e HU le 3° assez grand, ovalaire. Tarses de cinq articles, les quatre premiers courts, cor- diformes, transversaux, munis chacun en dessous de deux | pelotes membraneuses, le be presque aussi long que tous les autres réunis, et terminé par deux crochets forts >arqués et aigus entre lesquels, à la base, Von voit un ne appen- dice garni de poils. Description. Tête ovalaire, formant devane les yeux deux légers tubercules sur coude sont insérés les antennes; yeux moyens, ronds; mandibules larges et arquées ; corselet arrondi en avant, un peu élargi en arrière, bisinué au bord 262 ANNALES postérieur ; écnsson petit, rond; élytres allongées, rebor- déés latéralement, à suture un peu élevée; pattes moyen- nes, cuisses droites, jambes un peu grèles, légèrement élargies à leur. extrémité et offrant deux épinés assez for- tes et droites au-dessus de l'inseruon des tarses. Habitation. Les trois espèces de ce genre qui seules nous semblent devoir y rentrer sont du cap ue Bonne-Espérance, la 4e qui en diffère par son faciès, mais à laquelle nous n'avons pu. trouver de caractère assez important pour l'en séparer vient du Brésil. Sexes. N'ayant eu sons les yeux qu' un seul individu de chacune des quatre espèces de ce genre nous n'avons pu déterminer leurs différences sexuelles. PREMIÈRE Division. Levre formant au milieu une sorte d'avance sur lagueile sont inséres les palpes labiaux. Insectes d'Afrique. ? À. Mandibules non dentelées au côté externe; palpes mazxtllaires à dernier article aussi grand que les autres reunis. I. Prrocerus MYSTACINUS. Oblongus, totus nigro- -cærulescens ; thorace subquadrato me- dia lineä impressé longitudinal ; elytris punctatis, singulo lineis tribus elevatis ; pedibus villosis. (1) Ptiocerus Mystacinus Taums. mém. de l’Acad. de Stockholm, t. 27, p. 4. (x) La phrase et la description que M. Guérin donne de cet insecte étant très exactes nous les avons reproduites ici. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 263 —- — — Schæ&n.syn. ins. t. 1,2. part. D. 113. Melasis Mystacina. Fas. syst. el. t. 1, p. 337. Microrhipis Dumerilii. GUÉRIN, magas. d'entomo- logie, pl. r. Long. 9 ligu. Larg. 2 © lign. Cet insecte est d'un noir un peu bleuâtre, surtout en dessous; la tête est de grandeur moyenne, lisse avec les yéux arrondis et proéminens ; les antennes sont deux fois plus longues que la tête; le corselet est un peu plus large que long, un peu plus étroit en avant. Il a une irapression longitudinale au milieu, et toute sa surface est très fine- ment ponctuée ; l'écusson est rond et lisse; les élytres sont allongées , criblées de gros points enfoncés ; elles ont cha- cune trois lignes principales élevées et lisses , les jambes et les tarses sont couverts de très petits poils grisâtres. Cet insecte se trouve au cap de Bonne-Espérance; l'indi- vidu de la collection du Muséum d’ histoire naturelle a été rapporté par M. Delalande. B. Mandibules deureles A Palpes maxillat- res a 2° article beaucoup plus grand que les autres. 2. PrIOCERUS ATTENUATUS. a À ‘Ye « LT "a à (apart 4 Le ÿ: si Ÿ Elônguata, pubescèns ; thorace subcyÿlindrico , albido-cinereo, witiis duabus latis fuscescentibus ; elÿtris postice attenua- tis, tenuitér Costatis cinerets | vittis 3 punctorum fuscorum Ornatts ; corporé subtus albido cinéreo ; ore antehnisque Juséo rubidis; pedibus albidis. Long. 5 lignes, Larg. 14 lignes. Corps allongé, assez étroit, vélu, d'un brun châtain 264 _ ANNALES clair; tête un peu blanchätre au milieu ; antennes et par- ties de la bouche rougeûtres ; corselet presque cylindrique, un peu élargi en arrière, très faiblement bisinué au bord postérieur avec une Fa longitudinale un peu enfoncée au milieu; il est d’un blanc pue avec deux bandes lon- le de couleur brune; écusson arrondi, un peu allongé, blanchâtre ; élytres allongées, rétrécies en arrière, se terminant presque en pointe, leur couleur est d'un blanc grisätre , parsemée de très nombreuses taches lisses ovales, et brunes, elles présentent aussi chacune trois côtes longi- tudinales très peu visibles, dont l’extérieure se divise en deux vers la moitié; dessous du corps pubescent et d'un gris blanc; pattes d’un châtain très clair. Cap de Bonne-Espérance. Collection de M. Gory. 3. Priocerus GoRryi. Ovaius, valde pubescens , flavidus ; thorace lato lineä media longitudinali impresso , obscure maculato ; elytris ovatis, valde punctatis, costis longitudinalibus et maculorum fuscorum seriebus 3 ornatis. Le Long. 6 lignes, larg. 2 lignes. Velu, d’un jaune grisâtre; tête presque ‘carrée, extré- m'té des mandibules noire; antennes d’un brun noirûire ; : corselet un peu transversal, légèrement élargi postérieu- rement, arrondi latéralement, fortement bisinué en arrière, offrant une ligne longitudinale au milieu; il est parsemé de quelques petites taches brunes; écusson assez petit, brunâtre; élytres ovalaires, à angles huméraux saillans,, très fortement ponctuées, rebordées ; elles offrent des ta- | [l | DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 265 ches nombreuses assez grandes, arrondies, dépourvues de poils; chaque élytre présente aussi trois côtes très peu mar- quées, les deux les plus rapprochées de la suture réunies vers les deux tiers postérieurs; dessous du corps et pattes de la couleur générale. Cap de Bonne-Espérance. Collect. de M. Gory. Nora. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente, mais elle s’en distingue par les caractères suivans : 1° Dans le Priocerus attenuatus, les mandibules sont très plates, très élargies, unidentées au côté interne; dans le Goryi, leur forme est plus arrondie, et elles offrent au même côté deux dents très fortes; 2° Dans l’Attenuatus, le corselet est plus long que large, presque droit sur les côtés; dans le Goryt, il est élargi en arrière et très arrondi latéralement; 3° Dans l’Ættenuatus, les élytres se rétrécissent en ar- rière; dans le Goryi, elles sont élargies et arrondies à l’ex- trémité. DeuxrÈème Division. Leévre arrondie en avant. Insectes d’ Amerique. 4 Priocerus? BrRunneus. (1) Fuseus pubescens ; thorace subobscuriori, sulco longitudinali medio haud profundo; elytris lineis longitudinalibus den- SISSIMUS.. Nouveau genre Brunnea. Collect. Dupont. Long. 9 lignes, larg. 3£ lignes. D'un brun noir, couvert d’une pubescence très serrée (x) La seule espèce de cette division ayant un faciès tout différent de celui des autres Ptiocerus, nous avons pensé qu'il serait peut-être nécessaire d’en 266 ANNALES. et d’un gris jaunâtre; corps large; tête couverte de points très rapprochés, presque rugueux; corselet transversal, former , par la suite, un genre particulier, et nous donnons ici les carac- tères qui lui sont applicables. L'on pourrait, dans ce cas , lui donner le nom de Megarhipis. Antennes insérées sur deux tubercules arrondis, placés devant les yeux, de | onze articles; le premier grand , le deuxième tres court, cupulaire, les neuf | suivans émeltant chacun un rameau long, comprimé, et formant par leur réu- nion une grande massue feuilletée. Mandibules fortes, avancées, détouvertes, arquées, pointues à l'extrémité F sl c el m ® Bo 8 Op où Es» A © Ep © æ À © E° ANNALES . Lèvre et palpes labiaux. . Palpe maxillaire. . Tarse vu en dessous. . Tarse vu de côté. . Ptiocerus Mystacinus, (tête) d’après M. Guérin. . Lèvre et palpes labiaux. Mâchoire et palpe maxillaire. Tarse. . Ptiocerus Attenuatus (mandibules). . Palpe labial. . Palpe maxillaire. . Ptiocerus Gory ‘mandibules). Antenne. . Deux articles de l’antenne très grossis. . Ptiocerus? Brasiliensis. . Tête. . Antenrie. . Lèvre et palpes labiaux. . Palpes maxillaires. . Tarse vu en dessous. . Tarse vu de côté. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. . 271 nn near R era re eee VE LOL SL LLS LUS LEE LES LUE VE LAS L'ATLAS LAS DER LEUR LS ER e CATALOGUE } Dxs Zépidoptères TROUVÉS DANS LE DÉPARTEMENT DE LA LOZÈRE, PRÉCÉDÉ D'UN APERÇU SUR LA NATURE DU SOL ET DE LA VÉGÉTATION DE CE DÉPARTEMENT, PAR M. Duron- CHER, ( Séance du 6 novembre 1833. ) Si l’on jette les yeux sur une carte physique de la France on verra que sa région la plus montagneuse et la plus éle- vée, abstraction faite des parties de son territoire qui dépendent des Alpes et des Pyrénées , est située sur la rive droite du Rhône, où elle occupe un espace desoixantelieues de long, du nordau midi, sur trente de large de l’est à l’ouest ; 5; qui comprend à-la-fois les montagnes du Forez, celles de l'Auvergne et celles des Cévennes. Ces trois chaînes, dont les principaux sommets donnent leurs noms à trois dépar- temens (le Puy de Dôme, le Cantal et la Lozère); se lient entre elles, et s'élèvent dans certains endroits jusqu'à deux. mille mètres au dessus du niveau de la mer; tandis que la plus haute montagne des Vosges n'excède pas quinze cents mètres, Ce qui prouve d'ailleurs la grande élévation de cette région, c'ést que les principales rivières qui arrosent le cen- 292 | ANNALES tre de la France y prennent leur source, telles que la Loire, l'Allier, le Lot, le Tarn et la Dordogne, indépendamment de beaucoup d’autres moins considérables dont les unes sont leurs tributaires , et les autres se jettent dans le Rhône ! ou la Méditerranée. Ce qui caractérise en outre cette partie de la France, c'est le grand nombre de volcans éteints qu’elle renferme et qui en font en quelque sorte la terre classique des géologues ; aussi est-elle souvent visitée par cette classe de naturalistes. Elle ne l’est pas moins par les botanistes , qui sont sûrs d'y trouver la plupart des plantes des Alpes et des Pyrénées avec beaucoup d’autres qui lui sont propres : mais je ne sais pour- quoi elle est à peine connue desentomologistes qui semblent l'éviter lorsqu'ils se rendent dans le midi de la France. Ce- pendant j'ai eu occasion de traverser cette contrée dans sa plus grande longueur, et je me suis assuré qu'elle n'est pas moins fertile en insec es qu'en plantes. Mais c'est surtout dans sa partie méridionale, c'est-à-dire dans le département de la Lozère, qu’elle m’a paru mériter d'être explorée sous le rapport de l’entomologie ; je ne puis mieux le prouver qu'en mettant sous les yeux de la Société, le catalogue des insectes que j'y ai recueillis pendant les deux séjours que jy ai faits, l'un en 1817, et l’autre en 1833. Mais aupara- vant je crois devoir donner un apercu du sol et de la végé- tation de ce département, car c’est le seul moyen d'expliquer pourquoi certaines espèces s y trouvent plutôt que d'au- tres qu'on y chercherait inutilement ; je suis d’ailleurs en cela l'exemple qui m'a été donné par notre collègue, M. Ram- bur, dans son excellent mémoire sur les Lépidoptères de la Corse, où il demontre d'une manière évidente.que la Faune entomologique d’un pays se lie nécessairement à sa Flore, et que toutes deux dépendent non -seulement de sa latitude, mais encore de deux circonstances qui en modifient singu- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 273 lièrement l'influence, à savoir : la nature et la configura- tion du terrain. Ce que je vais dire du département dela Lozère fournira une nouvelle preuve de la vérité dé cette observation. CE Formé de l’ancien Gévaudan, le département de la Lo- zère tire son nom de l'une de ses principales montagnes dont la cime s'élève à seize cents mètres au dessus du niveau de la mer. Quoique situé entre le quarante-quatrième et le quarante-cinquième degré de latitude nord, son climat est généralement froid, ce qui s'explique par la hauteur des montagnes qui couvrent sa surface et dont plusieurs con- servent de la neige six mois de l’année ; cependant quelques vallées bien abritées et surtout celles qui s'inclinent vers le midi ont à-peu-près la même température que le Languedoc. La forme de ce département est celle d'un ellipse dont les contours sont déterminés par cinq chaînes de monta- gnes , à savoir : la Margeride au nord, la Lozère à l’est, les Cévennes et l’Aisoual au sud, et l’Aubrac à l’ouest. Son centre est occupé par plusieurs plateaux moins élevés que ces montagnes et séparés les uns .des autres par des val- lées tellement étroites, que lorsqu'on domine la contrée d'un point culminant, elie ne paraît plus former qu'une immense plaine onduleuse, sillonnée par de profondes crevasses. Va : Ces plateaux, nommés causses (1) dans certains cantons, et camps dans d’autres, sont entièrement dépourvus d’ar- bres et d'eau. En été on n’y voit d'autre verdure que celle dé quelques maigres céréales , qui croissent à regret sur un sol pierreux et presque privé-de terre végétale. En hiver (x) Ge mot qui dérive évidemment de çcalx chaux , sert à désigner dans le pays les plaines calcaires. Ce calcaire est de transition, et ne renferme d’autres débris de corps organisés que des Bélemnites et des Ammonites. ILE. À 19 274 ANNALES une épaisse couche de neige couvre leur surface, et le froid qu'on y ressent alors est si vif, que le voyageur qui est obligé de les traverser peut se croire transporté en Sibérie, Mais, si cette partie dela Lozère paraît condamnée par la nature à une éternelle stérilité, il n’en est pas de même de ses vallées dont la culture soignée récompense en géné- ral Jes peines du laboureur. Là une végétation aussi frai- che que variée, tapisse les pentes des montagnes jusqu'au tiers de leur hauteur, et de leurs flancs descendent en cas- cade mille petits ruisseaux dont les eaux détournées de leur cours, par de nombreuses dérivations, vont fertiliser les terrains les plus ingrats, avant de se perdre dans les rivières ou les torrens qui coulent au fond des vallées. Le soi de la Lozère peut se diviser en trois régions qui sont : au nord et à l’est la région granitique,.au centre et à l’ouest la région calcaire à base schisteuse , et au sud la ; région purement schisteuse. La région granitique est la plus élevée. Ce qui la carac- érise principalement, ce sont de vastes pâturages sur les- quels les bergers du Languedoc viennent tuus les étés faire paitré leurs troupeaux. On y compte dans la saison près de deux cent mille bêtes à laiies défendues, comme dans les Pyrénées par d'énormes chieus contre la voracité des loups, qui sont très communs, ainsi que les vautours dans cette partie de la Lozère. C'est dans cette contrée que se trouvent les mines de plomb argentifère de Villefort et d’Allene, et les eaux minérales de Bagnoïsis renommées dans tout le Languedoc pour la guérison des affections rhuma- tismales, ainsi que la belle cascade de la Rune qui tombe de quatre-vingts pieds de hauteur. | La région calcaire à base schisteuse renferme encore quelques restes de forêts de sapins et de hêtres, et quelques bouquets de bois de chène, qui,grâce à leur pente trop rapt- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 275 de pour être défriché , ont échappé à la hache du bûche- ron. Cette contrée est cultivée en blé et en arbres fruitiers de toute espèce dans le fond des vallons, en vignes, noyers etchâtaigniers sur le flanc des montagnes, et en seigle, orge et avoine sur les plateaux ou causses dont nous avons parlé plus haut. Mais les récoltes qu'on fait sur ces plateaux pres- que entièrement privés deterre végétale et couverts de neige six MOIS de l'année, rendent à peine quatre ou cinq pour un de la semence, et sont souvent hachées par la grèle avant d'arriver à maturité. C'est dans cette région que les amateurs de sites romantiques ; vont admirer les fameuses gorges du Tarn, d'un aspect encore plus sauvage que celles d’Oliou - les; ce sont deux murs de rochers presque verticaux et mème surpiombés , d'une élévation prodigieuse, entre les’ quels le Tarn roule ses eaux rapides pendant l’espace d'une lieue , à travers les éboulemens de ces mêmes rochers qui D ucu tellement son cours, qu'il disparaît entièrement sous leurs débris pour réparaitre ensuite plus fougueux qu'auparavant. La même contrée renferme aussi plusieurs groties dont celle de Moline, à deux lieues dé Florac, est la D curieuse par son étendue et par les stalactites et stalag- mites d'albâtre gypseux qu'elle contient. La région purement schisteuse est la plus chaude des trois: mais c'est aussi la plus rebelle à la culture par son aridite : ôn ny voit guère que des châtaigniers, des müûriers et quelques vignes. Cependant c'est la moins pauvre : les ha- bitans s'y livrent avec succès à l'éducation des vers à soie, et cette industrie, qui commence à gagner les autres can- tons, suffit pour entretenir chez eux une certaine aisance. On voit, par cette description succincte, que le dépar- tement de la Lozère, comme tous les pays de montagnes, renferme plus de parties incultes que de terrains blives ou susceptibles de l'être; or, c'est ce qui le rend d'autant 10. 20 ANNALES plus intéressant pour l'Entomologiste, dont les recherches ne sont réellement fructueuses que dans les contrées aban- données à leur végétation naturelle. Ce n’est pas cependant que celle qui nous occupe ne soit cultivée autant qu'elle peut l'être; peut-être même n'est-il pas de pays en France où l’habitant se donne autant de mal pour forcer la terre à produire; mais tous ses efforts ne peuvent faire, qu'un sol destiné par la nature à ne produire que de l'herbe et des broussailles , lui donne d’abondantes récoltes en cé- réales. C'est pourtant ce qu'il tente tous les jours d’obte- unir en défrichant des terrains dont l'inclinaison excède : 45 degrés, pour les convertir en champs de seigle ou de pommes de terre, bien que l'expérience ait demontré que ces terrains cessent d'être productifs au bout de trois ans, parce que la terre végétale n'y étant plus retenue par rien, pe tarde pas à être entrainée par les pluies. Aussi la vue est-elle continuellement attrisiée par la nudité des mon- tagnes que ces défrichemens ont dépouillées de leur parure naturelle. Au reste, je ne puis donner une idée plus-complète du département de la Lozère qu'en le comparant à certaines parties des Pyrénées : ce sont les mêmes sites et les mêmes points de vue, mais sur une plus petite échelle; c'est aussi à-peu-près la même végétation, sinon plus variée, du moins plus contrastée, en ce que les plantes du littoral de la Méditerranée croissent à côté de celles des régions alpines. C'est ainsi, par exemple, que, dans la vallée qui porte le nom de Val-Francesque, la plus méridionale du départe- ment, les montagnes purement schisteuses qui la bordent sont couvertes, jusqu’au tiers de leur hauteur, de chènes verts, de philaria et d'arbousiers, parmi lesquels croissent des cistes, des xeranthèmes et autres plantes du midi, tandis qu'à une lieue et demie de là, sur le revers du pla- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 273 eau, cette végétation australe est remplacée par le chène blanc, le hêtre; le sapin, le bouleau, le'buis, le myrtille, les saxifrages et les gentianes. Or, on sent que deux con- trées si différentes de végétation, quoique si voisines, ne peuvent produire les mêmes insectes. Aussi ceûx qu'on trouve dans la vallée que je viens de citer sont-ils les mêmes quen Languedoc ou en Provence , tandis que ceux qui habitent le versant opposé appartiennent aux régions alpines ou au nord de la France. Cépendant il est vrai de dire que, dans le vallon de Florac, quoiqu’au nord de celui du Val-F rancesque, on trouve aussi beaucoup d'es- pèces méridionales. Pour distinguer, dans le catalogue qui accompagne cette notice, les espèces alpines des espèces méridionales, j'ai marqué les unes de deux étoiles et les autres d’une seule. Or, on remarquera que les premières sont moins nom- breuses que les secondes; mais il est plus que probable que le contraire serait arrivé, si j'avais chassé sur le som- met de la Lozère et dans la forêt de l’Aigoual, comme j'en avais eu d'abord le projet; mais il fallait, pour cela, s’éloi- gner de cinq ou six lieues de Florac où je résidais, et n'ayant personne pour m'accompagner dans mes exCur- sions , javoue que je ne me suis pas senti le courage d'en faire d'aussi longues, surtout dans un pays où l'on ne trouve pas, comme aux environs de Paris, des auberges pour se restaurer ét sabriter en cas de mauvais temps. Cependant, à mon premier voyage en 1817, je suis allé deux fois sur la Lozère; mais indépendamment de ce que javais alors seize ans de moins, je fus accompagné, dans ma première excursion, par des chasseurs, et dans la se- conde par un botaniste très instruit, M. Bayle, qui pos- sède, en outre, des connaissances générales dans toutes les branches de l’histoire naturelle, qu'il cultiverait avec. le. 278 ANNALES plus orand succès, si ses fonctions très assujétissantes , de greffier du tribunal de Florac, n’absorbaient tout son temps. | Ainsi, dans mon second voyage, je me suis borné à chasser dans les environs de Florac, sans m'en éloigner de plus de deux à trois lieues dans mes plus longues ex- cursions, et néanmoins je ne laisse pas que d’avoir trouvé beaucoup d’espèces alpines, surtout en Lépidoptères diur- nes. Je vais citer les principales, avec l'indication du lieu et de l’époque où je les ai trouvées, Savoir :. Parnassius Apollo. Vole du 25 juin au 15 juillet sur les plateaux couverts de Sedum. La femelle descend quelque- fois dans le fond des vallons et vient se reposer sur les luzernes. J'ai pris communément cette espèce, lors demon premier Voyage, sur un plateau au-dessus de Cocurès, à une lieue et demie de Florac. Parnassius Mnemosyne. Vole à la même époque sur les pentes de l’Aigoual. N'y ayant pas été, je ne l'ai pas pris moi-même, mais j'ai la certitude qu'il s’y trouve. Argynns Daphne. Vole da 25 juin au 25 juillet. Assez commun dans le vallon ou plutôt le ravin du château de Montvaillant. Il se repose sur les ronces qui bordent le torrent. Argynnis Niobe. Vole en juillet dans le vallon de la Rune, près du château de Miral. Son vol est très rapide, et il se repose peu, ce qui le rend difficile à prendre. Je n'ai pu en saisir que trois sur cinquante que j'ai vu passer devant mes yeux. Satyrus Stygne.Vole à la fin de juin sur les pentes extré- mement rapides qui bordent le chemin qui conduit sur Île causse Mejean, où je n’ai pu en prendre un seul; mais je - DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 279 l'avais pris en quantité, lors de mon premier voyage, dans- les environs du pont de Montvert. Satyrus Neoridas. Vole depuis la fin de juin jusqu'au milieu d'août sur les pentes rapides des montagnes et les plateaux élevés. Assez rare sur l'Empezou près de F lorac, mais très commun dans les environs de Barre et de Mende. Satyrus Blandina. Vole en août. Très commun sur les pentes du causse Sauveterre, en le descendant, du côté de Mende. | Polyomm. Dorylas. Vole en juillet. On-le trouve un peu partout, mais jamais qu’un individu à-la-fois. Le ravin de Fontbrune est l'endroit où j'en ai pris le plus ; mais, chose singulière, je n'ai pas rencontré une seule femelle. Polyomm. Dolus. Vole en juillet. Très commun dans un endroit qu'on appelle Hierne, à un quart de lieue de Flo- rac, dans la vallée d'Arrigès , sur les bords du Tarn, der- rière le château de M. de La Farre. Se repose souvent sur le sain-foin. Polyomm. Damon.Vole en juillet. À mon premier voyage, j a vaistrouvé communément ce Polyomm. dans une prairie qui borde le Tarn, à l'entrée de la vallée d'Arrigès. Je n'ai pu en découvrir un seul cette année. J'ai trouvé à la place le Dolus, mais en petite quantité. Polyomm. Rippertü. J'ai trouvé un seul individu de cette espèce dans la même localité que le Damon, lors de mon premier voyage; je ne l'ai pas revu cette année. Polyomm. Chryseis. Vole à la fin de juin sur les prairies élevées de la Lozère, dans les environs du pont de Mont- .vert. J'en ai pris plusieurs à mon premier voyage. I est à: remarquer que cette espèce, quoique alpine, se trouve aussi dans les marais de la Somme, près d'Amiens, ce qui provient #äns doute de ce que sa chenille vit sur une plante qui croît aussi bien dans les prairies basses que dans Îles 280 ANNALES prairies élevées. Au reste, il est bon de dire qu'il existe, sur la cime de la Lozère, des marais tourbeux analogues à ceux de la Picardie. Polyomm. Virgaureæ. Vole en juillet et août. Je ne l'ai | pas pris moi-même ; mais. un amateur, que J'ai vu à mon passage à Mende, l'a trouvé en quantité dans les environs de cette ville. Polyomm. Gordius. Vole depuis la fin de juin jusqu'au milieu d'août. C'est le papillon le plus commun des envi- rons de Florac. On le trouve dans tous les endroits un peu élevés. Ses habitudes sont les mêmes que celles du PAlæas. La femelle est plus facile à prendre que le mâle. © Polyomm. Meleager. Je n'avais trouvé que trois ou quatre individus mâles de cette belle espèce à mon premier voyage. Ce voyage-ci, je suis allé dans une localité qui m'a été indiquée par M. Bayle, et où j'aurais pu en prendre trois. cents en un jour, si je. m'en étais donné la peine. La fe- melle, ordinairement très rare, était aussi commune que le mâle. Cette localité était remplie d'Orobe noir, ce qui me fait présumer que la chenille vit sur cette légumineuse. L'endroit dont il s’agit est situé sur la droite de Tarnon, en face d'une propriété qu'on appelle Lagrange, au midi et à une demi-lieue de Florac. On trouve aussi ce Polyom- mate dans le vallon de Montvaillant, mais en plus petite quantité. Il parait pendant les quinze derniers jours de juillet. Zygæna Exulans.Vole à la fin de juin sur lesprairies éle- vées de la Lozère. Je l'ai prise dans les environs du pont de Montvert, à mon premier voyage. Zygæna Scabiosæ. Je n’en ai trouvé que deux dans un petit bois situé au-dessus du ravin de Fontbrung. Vole en juillet. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 281 Zygæna Sarpedon. Vole dans le même bois et à la même époque. N'est pas rare. a Sphinx Vespertilio.J'a trouvé la chenille de ce Sphinx sur lepilobium angustifolium du 20 au 30 juillet, d'abord à Hierne sur les bords du Tarn, et ensuite près du pont de Ja Vaissèdesur les bords du Tarnon. Elle est facile à décou- vrir par ses crottes qu’on distingue facilement sur le sable, au pied de la plante dont Le se nourrit. Elle est assez commune ; on en trouve en même temps de différens âges. Sphinx Ænotheræ. Sa chenille se trouve sur la même plante et dans la même localité que la précédente. Elle était très commune à mon premier voyage; je n'en ai trouvé qu'une seule cette fois-ci. Triphæna Lino-grisea. Je n’en aï pris qu'une dans un petit bois de chène au-dessus du ravin de Fontbrune, au commencement d'août. Cucullia Lychnitis. La chenille est très commune sur le verbascum lychnitis ; on la trouve pendant tout le mois de juillet. Eubolia Mæniaria.N'ole en août dans les bois de pin des environs de Barre et sur les pentes de l'Empezou. Elle est très difficile à prendre. Larentia Cæsiata. Vole en même temps et dans les mêmes endroits. ) Larentia Sericata. Vole en juillet sur un petit plateau, derrière le château de Miral, ainsi que sur les pentes du causse Mejean. Très commune dans la première localité, où elle se cache dans les genêts. Dosythea Moniliaria. Vole en Juillet dans le ravin de Fontbrune; à travers les ronces, difficile à prendre fraiche ; Gnophos Glaucinale. Vole en juillet, se réfugie dans les trous de murs en pierres sèches qui bordent les chemins et soutiennent les terres. T'rès difficile à prendre. 282 Ÿ ANNALES Tanagra Chærophyllata. Vole à la fin de juin. Très com- mune sur les bords des champs de seigle, dans les endroits élevés. Asopia Æthnealis. Vole en juillet dans les bruyères. Cette espèce est la même que celle que M. Lefebvre a trouvée ! en Sicile, au pied de l’Etna. Je terminerai ici la liste des principales espèces alpines que j'ai trouvées dans les environs de Florac. Je vais main- tenant passer en revue celles de la Provence ou du Lan- guedoc que j'y ai écalement trouvées, Savoir : Thais Medesicaste. Je suis arrivé trop tard dans la Lo- zère pour y trouver cette espèce dans son état de papilion: M y P à j'en ai cependant encore rencontré deux du 15 au 20 juin; mais du 15 juillet au 10 août, J'ai trouvé communément sa chenille sur l'aristolochia pistolochia qui croît en abon- dance sur les pentes incultes de l'Empezou, nom de la montagne au pied de laquelle Florac est bâtie. J'ai rapporté une trentaine de chrysalides de cette espèce. Pieris Euphæno. Cette espèce était également passée lors-. que je suis arrivé à Florac; elle se montre rarement dans les environs de cette ville, mais elle est commune dans fa vallée francaise. Pieris Bellezina où Tagis. J'avais pris cette espèce le 15 mai, dans la campagne de M. Boyer de Fons-Colombe, à trois lieues d'Aix; je n’ai pas été peu surpris de la retrouver un mois après dans les environs de Florac, près de la source qui alimente les fontaines de cette ville. Pieris Lathyrr. C'est à tort, selon moi, que l’on regarde cette Pieride comme une simple variété de la Sénapis : elle en diffère par une foule de caractères dont voici les prin- cipaux : DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 283 1° Ses premières ailes sont plus allongées, moins arron- | dies à leur sommet. 2° La tache noire de ce sommet est moins circonserite | ei se répand en s’éteignant le long du bord antérieur. | 3° La base des quatre ailes est lavée de jaune citron. | 4° Enfin le dessous des ailes inférieures est entièrement saupoudré de verdâtre, avec deux taches ou éclaircies blanches, au lieu d'avoir deux raies grises parallèles cou- pées par les nervures, comme chez la Sinapis. Colias Cleopatra. Elle se montre rarement dans les en- virons de Florac, mais elle est commure dans la vallée | Francaise, près de la Boissonnade, maison de campagne de | M, Flandiny, président du tribunal de Florac. _ Polyomm. Escherr. Vole du 15 juin au 15 juillet. On le | trouve un peu partout comme le Gordius, La femelle est | beaucoup plus rare que le mâle, et j'ai remarqué que cette espèce est beaucoup moins grande dans la Lozère qu'en Languedoc et en Provence, où elle paraît d'ailleurs quinze jours plus tôt. | sou Polyomm. Acaciæ et Æsculi. Ces deux Polyommates vo- lent ensemble et se reposent sur les buissons de ronces et d'hyeble, dans des endroits assez élevés. [ls se montrent pendant tout juillet, mais il est difficile de les prendre frais. L’Æscul: est moins commun que l’Acacie. Polyomm. Evippus et Spini. Volent ensemble dans les endroits très chauds, sur les buissons de ronces et de pru- «nier sauvage. Le premier a toutes les habitudes du Polyom. Quercus, c'est-à-dire qu'il se üent de préférence à la som- mité des branches les plus élevées, où il est très difficile de l’atteindre. On les trouve tous deux pendant le mois de juillet. Il est rare de les prendre frais. Melitea Didyma, Phœbe, Parthenie. Ces trois Mélitées paraissent en juillet et août. Les deux premières volent 284 _ ANNALES ensemble sur les collines arides; la troisième ne se ren- contre que sur les pentes des montagnes, à une certaine élévation. Satyr. Circe..Vole en juillet et août avec l'Aermione, qui parait un peu plus tard. Il est très commun dans les en- droits escarpés qui bordent les torrens. Satyr. Actœa. Vole en août sur les rochers schisteux qui bordent la rive droite du Tarnon, au confluent de cette rivière, avec le Mimente, près de Florac. Il est assez commun dans cette localité; mais je l’ai vu voler en bien plus grande quantité en descendant le Causse de Sauveterre pour arriver à Mende. Il se repose sur la bruyère et.les: fleurs de scabieuse. Satyr. Eudora. Vole en juillet et août. Très commun sur les flancs arides des montagnes, où il s'élève à une grande hauteur. Satyr. Dorus. Vole en juillet dans jee mêmes localités que le précédent et n’est pas moins commun. Satyr._ Ida. Je ne l'ai pas trouvé dans les environs de Florac, mais il est commun à quatre lieues de là, dans la | vallée Francaise. Hesperia Lavatere. Vole en juillet dans les bois de chêne: de l’'Empezou, où elle est assez raré! Hesperia_Actæon. Vole à la même époque, à l'entrée de: tous les ravins qui débouchent dans le Tarnon. Elle se Te- pose sur les fleurs de la menthe frisée. Hesperia Lineola. Vole avec l’Actæon, et paraït un peu plus tard. Zygæna Hilaris. Prise dans les quinze premiers jours de juillet, à Hierne, dans la vallée d'Ariège. Elle y est assez commune. | Chelonia Fasciata. À été trouvée par M. Bayle, sur le chemin de Florac à Mende. - DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 285 Emydia Candida. Trouvée en jaillet au-dessus du ravin de Fontbrune et sur les bords du Tarnon. Je l’xi obtenue d'une chenille qui diffère de celle de l'Emydia Cribrum, en ce. que sa raie dorsale est blanche au lieu d’être fauve. Amphipyra Spectrum. Trouvé la chenille sur le genèêt, vallée Française. Juin. Miselia Bimaculosa. Trouvé la chenille sur le chêne vert, Vallée française. Juin. Ophiusa Algira. Trouvée en juillet le iong du Tarnon et du Mimente. Se cache dans les buissons. Catocala Pellex et Conversa. Sur le chêne vert. Vallée Francaise, en Jjuillet.et août. Dosythæa Decoraria. Dans les genèêts; vallée de Mont- vaillant, en juillet. Cabera Permutaria. Dans les prairies qui bordent le Tar- non, en battant les saules. Juin, Telles sont les principales espèces du Midi et des régions . alpines que j'ai trouvées dans les environs de Florac: Quant aux autres, qui habitent également le nord de la France, il était inutile de les mentionner ici, mais elles figureront dans le cataiogue. En parcourant ce catalogue, on sera sans doute étonné _ d'y voir si peu de noctürnes. Cela provient d’abord de ce que l’époque de leur éclosion était passée depuis long- temps lorsque je suis arrivé dans la Lozère; ensuite de ce que, poux s’en procurer dans un pays de montagnes où il est très difficile (1) de les découvrir, il faut se donner la peine d'en élever les chenilles; mais, pour cela, il faut résider dans le pays. Quant à secouer les jeunés arbres (1) J’attribue cette difficulté à la grande quantité de murs en pierres sèches qui séparent les propriètés, et dans les interstices desquels les Noctuelles et les Phalènes se réfugient pendant le jour. 5 D J 286 ANNALES pour les en faire tomber lorsqu'ils sont engourdis par le sommeil, comme on en use aux environs de Paris, c’est un genre de chasse impraticable dans la Lozère, où l'on ne rencontre que des buissons ou de vieux troncs qu'il est | impossible d’ébranler. Au reste, j'ai employé ce moyen | toutes les fois que j'en ai trouvé l’occasion, non-seulement dans la Lozère, mais dans les environs de Marseille, d'Aix, de Toulon , de Montpellier, et je déclare qu'il ne m'a jamais réussi. Je n'ai parlé jusqu'ici que de Eépidoptères, cependant j'ai recueilli aussi beaucoup d'insectes des autres ordres; mais comme je n’ai pas eu le temps de les déterminer, et que je ne men occupe d’ailleurs en ce moment que d’une manière secondaire, je ne citerai que quelques és- pèces remarquables parmi les Coléoptères seulement, Savoir : Cymindis Meridionalis, Lebia Fulvicollis. Ces deux espèces se trouvent en mai sous les pierres schisteuses, au bas des ravins , dans les endroits exposés au midi. Carabus Hispanus. Ainsi que l'indique son nom, on croyait ce beau Carabe propre seulement aux Pyrénées espagnoles, lorsque je lai découvert le premier,-en 1817, dans le dé- partement de Îa Lozère. C'est de cette époque seulement qu'il est devenu commun dans les collections de Paris. Il se tient sous les pierres schisteuses, au pied des châtai- gniers, dans le voisinage des torrens et dans les endroits exposés au nord. On ne le trouve que dans le mois de mai. J'en ai pris beaucoup dans les environs de Saliège, à un quart de lieue de Florac, lors de mon premier voyage. Carabus Lotharingus. Très commun daus les jardins ou il rempiace l’Auratus dont il n’est peut-être qu'une variété : locale. Il disparaît après le mois de mai. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 287 Calosoma Indagator. Se trouve dans les mêmes endroits | que le Carabus Hispanus, maïs il est très rare. Nebria Picicornis. Très commune en mai sous les galets, sur les bords du Tarn. Chlænius Chrysocephalus. Sous les pierres, dans les en- | droits chauds. Perostichus Rufipes. Très commun sous les pierres, dans les ravins. . Pterostichus parum punctatus , idem. Peryphus Eques et Tricolor.Très communs sur les bords du Tarn, sous les galeis, en juillet. Buprestis Berolinensis. À Hierne, vallée d'Ariège, 15 juillet. Buprestis 8-maculata, idem. \Buprestis Conspersa, Tenebricosa, Tendbriontetes Vallée Française, en juillet. Buprestis Rubi. Très commun sur tous les buissons de ronces, en juin. ; : Buprestis Inculia, Sinuata, Nitida , Salicis, Cichorit , ex autres pétites espèces. À Hierne, en fauchant sur les plantes et les buissons, en juillet. Elater Atomarius. Sous les écorces du chêne, en juin. Eiater Pectinicornis. En fauchant sur les prairies de la Lozère, à la fin de: juin. Melasis Flabellicornis. Vallée F rançaise. Cebrio Gigas, idem. Dasytes Villosus et Ater. Très communs sur toutes les graminées, en juin. Trichodes 8-punctatus. Vallée F rançaise. - Ateuchus Semi-punctatus. Vallée Française. Ateuchus Laticollis, idem. 288 ANNALES Onitis Bison, idem. | Anthophagus Hybneri, et autres espèces que je n'ai pas encore déterminées, idem. | Geotrupes Hypocrita. Vallon de Montvaillant, en août. Scarabeus Punctatus. Vallée Francaise. | Melolontha Pini. Dans les bois de pins. Melolontha Atra. Dans les bois de hêtres. Melolontha Fullo. Dans les environs de Barre. We Hoplia Farinosa. Extrêmement commune sur toutes les prairies pendant tout le mois de juin. Cetonia Affinis, Metallica, Morio, Angustata, Lucidula.Se trouvent un peu partout. Un grand nombre d Hétéromères, tribu des Mélasomes, | non déterminés. Un AHeliophilus que je crois nouveau. aa Ù Helops Cœruleus: Dans les jardins. Cistela Lepturoëdes. Très commune sur tous les buissons. Ripiphorus Flabellatus. Hierne; rare. . Cerocoma Schæfferi. Hierne. Commune ; cinq ou six es- w pèces de Mylabris. Zonitis Prœusta. Hierne, rare. Ædemera Notata, Ruficollis. Hierne; en fauchant sur les M luzernes. Mycterus Curculioides. Vallée Francaise. Anthribus Lattrostris. Dans les Doi de hêtres. Un grand nombre de Curculionites dont le Liparus Gla-= bratus est le plus remarquable pour la taille. Sa larve vit dans l’intérieur d'une grande ombellifère qui croit dans les rochers et que je crois être un Laserpitium. Spondy lis Buprestoides. À été trouvé par M. Bayle dans les bois de pin. Callichroma Alpina. Dans les bois de sapin et de hètres , en juillet, sur la montagne du Bougès. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 289 Hamaticherus Miles. Très commun dans les environs de Florac, où on le nomme mange-poires, je ne sais trop pourquoi. Hamaticherus Velutinus; plus rare. Vallée Française. Lamia Lugubris et Funesta. Se trouvent assez fréquem- ment aux environs de Florac, sous les pierres et les troncs d'arbres coupés. | Dorcadion Fulvum. À été trouvé une seule fois par M. Bayle. Saperda Scaluris, Smaragdina, Oculata.. Se trouvent | sur les saules, au bord des rivières et des torrens. Clytus Ornatus. Très commun à Hierne, en juillet. Certallum Ruficolle. N'est pas rare dans la Vallée Fran- çaise. Pachyta Collaris. Pré du Seigneur, à deux portées de fusil de Florac. Leptura Bi-punctata. Très commune sur la jolie fleur du Catanance Cœrulea pendant tout le mois de juillet. : Chrysomela Speciosa, Gloriosa et Cerealis. À la fin de | juin, sur les prairies élevées de la Lozère. Une grande quantité de Clytra et de Cryptocephalus étrangers aux environs de Paris, qu'il serait trop Jong d'énumérer ici. Je ne métendrai pas davantage sur les richesses ento- mologiques que recèle le département de la Lozère. Je crois en avoir dit assez pour engager les amateurs Pari- siens qui veulent augmenter leur collection à le visiter. Je dois les prévenir cependant que, de tous les pays de | montagnes que j'ai parcourus, c'est celui où la chasse aux insectes , et surtout aux Lépidoptères, m'a présenté le plus de peines et de difficultés, car. les moindres plateaux et toutes les pentes au-dessous de 45 degrés sont défrichés, | de sorte qu'il ne reste à l’'Entomologiste, pour chasser, III. 20 2e: AUO ANNALES. que le bord des ravins et les terrains les plus escarpés. Il n’y a pas moyen là de courir après un papillon qui vous a échappé, comme en plaine; il faut l’attendre de pied ferme et tâcher de le saisir au moment où il passe devant vous. Quant aux causses dont nous avons parlé au commence- ment de cette notice, ils sont ou d'une nudité extrême, ou cultivés en seigle et en avoine, et, par conséquent, peu abondans en insectes. D'ailleurs, j'ai remarqué qu'on n’y trouve guère que les espèces les plus communes des en- virons de Paris, et la raison en est qu'ils sont trop peu élevés, eu égard à la latitude, pour produire des insectes ou des végétaux alpins, tandis qu’ils le sont assez pour que leur température s'abaisse au niveau de celle des plaines du nord dela France. Au reste, je suis loin d'avoir exploré le département de Ja Lozère, dans ses parties les plus intéressantes, sous le rapport de l'Entomologie. J'engage ceux qui le visiteront à faire de préférence des excursions dans la forêt de l'Ai- goual, que je n'ai vue que de loin. C'est une forêt vierge, et où ils trouveront indubitablement de nouvelles espèces. Ils feront bien aussi d'explorer les bois qui tapissent les flancs des montagnes d'Aubrac, et qui ne sont pas plus connus. Enfin je les engage à chercher avec soin, sur les différentes. espèces de saules qui croissent sur le bord des rivières, la chenille de la Dicranura Verbasci, qui doit nécessairement s’y trouver aussi bien que dans les environs de Montpel- lier, principalement sur le Salix Incana , le plus commun de tous dans ces cartons. Qu'il me soit permis, en terminant cette notice, d'y consigner les témoignages de ma gratitude envers tous les Entomologistes que j'ai visités sur ma route avant d'arriver dans la Lozère, principal but de mon voyage, mais où je ne me suis rendu qu'après avoir parcouru une partie de la DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 2gr Provence et du Languedoc. Tous m'ont accueilli avec une cordialité dont mon cœur reconnaissant conservera un éternel souvenir. Ces Entomologistes sont MM. Donzel, Chardiny, Merck et Mulsant (r), à Lyon; de Fons-Co- lombe, comte de Saporta et Boyer, à Aïx; Solier et Leau- tier, à Marseille; Banon et Émond d'Esclevin, à Toulon; Meissonnier, à Hyères; et enfin MM. Adrien de Villiers, Daube et Germain , à Montpellier. CATALOGUE DES LÉPIDOPTÈRES, TROUVÉS DANS EE DÉPARTEMENT DE EA LOZÈRE , PRINCIPALEMENT DANS LES ENVIRONS DE FLORAC DU 1 MAI AU 10 AOUT 1817, ET DU 15 JUIN AU 15 AOUT 1833 , SaVOIr : Nora. Deux ** indiquent les espèces älpinés et une * les espèces q P P À > méridionales. ) : DIURNES. PAPITIO. Podalirius. Mai, Juillet. | Machaon. HT ONE LE Tuais. - * Medesicaste. _ Fin de mai et Juin. PARNASSIUS. ** Apollo. . Fin de juin, juillet, __ * Mnemosyne. Juillet. Pins. ; * Lathyris Juin. Daplidice. Août. * Bellezina (Tagis.) Juin. (x) M. Mulsant, auteur des Lettres à Julie sur l'Entomologie , faisait alors avec beaucoup de succès un cours sur cette science. 20. 292 CoLr4s. Por YOMMATUS. LimMeniTis. ARGYNNIS. * ** **+ * #* L 24 ++ ANNALES Euphæno. Cleopatra. Rhamni. Edusa. Hyale. Acaciæ. Æsculi. Spini. Evippus. Gordius. Virgaureæ. Xanthe. Chryseis. Phlæas. Ægon. Argus. Alexis. Escheri. Adonis. Dorylas. Corydon. Meleager. Damon. Dolus. Rippertii. Argiolus. Arion. Lynceus. Camilla. Paphia. Niobe. Daphne. Aglaïa. Adippe. Lathonia. Mai. Avril, août. Taupe Août. Id. Juin, juillet. Ja ira HUE Juillet. Juillet, août. Août. Août. Juin. Juillet, août. Juillet. Juin. Juillet. - Juillet. Août. Juillet. Août. Juillet. ‘ Juillet. Juillet. Juillet. Mai, juillet. Juillet. Juin. Juin, juillet et août. Juillet. Juillet. Juzr. Juillet. Juillet. Août. MELITEA. V'ANESSA. SATYRUS. HEsPErIA. DE_ LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Dia. Selene. Didyma. Phœbe. Athalia. Deione. Cardui. Atalanta. Anticpa. Polychlores. L. Album. Circe. k Hermione. Briseis. Fauna. Cordula. Actæa. Semele. Tithonus. Ida. Eudora. Hyperanthus. : Megæra. Lis Mara. Adraste. Ægerix (Meone.) Mai, juillet. Juillet. Juillet, août. Juillet. Juillet. Juillet. Août. Août. Août. Juin, juillet. Juullet. Juillet, août. Id., id. Août. Id, Juillet. Août. Juillet, août. Août. Jucllet. Juillet, août. Juillet. Juin. Jutllet. Juillet. Juillet, août. Galatea (Var. Procida.) Juillet. Stygne. Neoridas. Blandina. Arcanius. Dorus. Pamphilus. Tages. Lavateræ. Tessellum. Juin. Juillet, août. Août. Juin. Juillet, août. Juillet, août. Mai, juillet. Juin. Mar, août. 293 294: SESIA. MacroGLOSssA. PTEROGON. BRACHYGLOSsSA. SMERINTHUS ZYGÆNA. Euxpra. ANNALES . Fritillum. +: Sao. . Comma. Lés Sylvanus. Actœon. Linea. Lineola. CRÉPUSCULAIRES. Chrysidiformis. - Espèces non déterminées. Lis ** Stellatarum. Bombyliformis. Août. Juillet. Août. Juillet. Juillet. Juin. Juillet. Jutrr. Juin. Juillet, août. Juin. OEnotheræ (Chenilles.) Jurllet. Vespertilio (id.) * Euphorbiæ (id.) ** Galii (id.) Atropos (id.) Tiliæ. Populi. #% #% Filipendulæ. Peucedani. Fausta. Hilaris. Scabiosæ. Exulans. Sarpedon. Minos. NOCTURNES. Candida. Cribrum. Juillet. Juillet. Juillet. Août. Juin. Mat. Août. Juillet. Juillet, août. Juillet. Juillet. Juin. Jurllet. Juin. Juillet, août. Tree DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. EucxELzrA. Lirxosra. CALLIMORPHA. CHELONIA. PSYCHE. DICRANURA. CYMATHOPHORA. TMRIPHAENA. AMPHIPYRA. H&ziopnoBus. Misezra. MAMEsTRA. CARADRINA. XYLINA. Cucuzzra. PLusrA. ACONTIA. CATocALA. OpxiusA. EucrrprA. ERASTRIA. ANTHOPHILA. x x Jacobeæ. Pulchella. Mundanàa. Hæra. Villica. Caja. Gratiosa (Fasciata.) Plantaginis. Menthastri. p 29 J Août. Juillet. Août. Août. Juin. Juin. Juin. Juin. Juin. Graminella (Chenilles.) Juillet. Erminea (id.) . Vinula (id.) x # Lino-Grisea. Pronuba. Fimbria. Spectrum (Chenilles.) Saponariæ. Bimaculosa. Brassicæ. Exigua. * Exoleta. * Pa Opalina. Lichnytis (Chenilles.) : Gamma. + Ni. Luctuosa. Elocata. Pellex. Conversa. Illunaris. Algira. Glyphica. Monogramma. Paula. Purpurina. 1d. Id. Juin. Juillet. Juin. Juin. Juin. Juillet. . Août. Juillet. Juillet. Août. Mai. Juillet, août. Juillet, août. Juin. Mai, août. Août, Juillet. Juillet. Juillet. Juillet. Mai, août. Mai. Fin de mari. Juin. 296. Heuirnea. Boarmra. Hazra. Finpoxra. CABERA. DositTx#a. ACIDALIA. ASPILATES. PELLONIA. PHASIANA. EusozrA. Gnoruos. ZERENE. CiDarïA. ANAITIS. LARENTIA. - Rhomboïidaria. * LA *- Contiguaria. #* Les ANNALES Genistaria. Wavaria. Ononaria. Pusaria. Permutaria. Decorar:ia. Rusticaria. Incanaria. Pusillaria. Moniliaria. Aversaria. Rufaria. - Juillet. Juin. Juillet. Juillet. Juin. Juillet. Juillet. Juillet. Août. Juillet. Juillet. Juillet. Juin. Juillet. * Rubricaria (Var. grise.) Juillet. * # *+x Les LE Osseari:. Strigaria. Gilvaria. Citraria. Calabraria. Vibicaria. Artesiaria. Scutularia. Peribolaria. Bipunctaria. Moœniaria. Glaucinata. Pantata. Prunata. Rubidata. Coarctata. Aquata. Riguata. Cæsiata. Sericata. Venosata. Juillet. Juillet. Juillet. J'urllet. Juillet. Juillet. Juin. Juin. Juir. Juillet. Août. Jurllet. Juin. Août. Juin. Juin. Juin. Juin. Août. Jucllet. Mai. \ DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Juillet. TANAGRA. S10NA. HERMINEA. CLEoDOBIA. ScoPuLA. BoTys. NYMPHUEA. AsoprlA. PyRAUsTA. #* Lis #* Centaureata. Rectangulata. Chærophillata. Niveata. _Tarsiplumalis. Angustalis. : Prunalis. Frumentalis. Silacealis. Flavalis. Lutealis. Polygonalis. Numeralis. Flammealis. Æthnæalis. Sanguinalis. Porphyralis? Floralis. Cespitalis. Moestalis. Juin. Juin. Mai. Juin. Juillet. Juin. Mar. Juillet. Jurllet. Juillet. Juillet. . Mai. Juillet. Juillet. Juillet. Juillet. Juin. Juillet. Juin. 297 Plusieurs Tinéites Tordeuses et Ptérophores non déterminés. FIN DU CATALOGUE. FPE PNR LAC DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 299 dt tt tte tte tt at tt tt nttttait ttttnS OBSERVATIONS SUR LA TRIBU DFS HYDROPHILIENS, ET PRINCIPALEMENT SUR Le GENRE Hydrophilus ne Fasricrus, Par M, Sorrer (de Marseille ). (Séance du 6 novembre 1833.) —_>0— J'avais divisé depuis long-temps les Hydrophiles de ma collection en plusieurs coupes génériques, lorsque j'ap- pris, par les familles naturelles de Latreille, que M. Léach avait déjà travaillé cette tribu, et j'adoptai le nom des genres que je reconnus d'une manière positive, dans l’ou- vrâge précité. Je n’étais cependant pas bien certain que le célèbre auteur de la méthode naturelle eût adopté en en- tier Je travail du savant anglais, et j'attendis que quelques circonstances me le fit connaître d’une manière plus cer- taine. J'ai eu depuis occasion de voir le catalogue des in- sectes d'Angleterre de M. Curtis, et j'ai présumé qu'il avait adopté les divisions de son compatriote, ayant trouvé celles de son catalogue conformes à celles indiquées par Latreille. J'ai cependant encore attendu la deuxième édition du catalogue de M. le comte Dejean, à cause des exotiques, ayant de donner suite à mon travail. Je l'ai revu de nouveau, et j'y ai fait quelques change- mens ; amenés par de nouvelles espèces obtenues depuis. 300 -ANNALES J'avais d’ailleurs confondu le genre Limnebius de M. Léach avec les Hydrobius, et il était convenable de tâcher de j'en séparer. Après un examen bien attentif, j'ai reconnu que les Hydrobius Bipunctatus, Globulus, Æneus, Dej., Trun- catellus et Affinis, Paykull., n’ont que sept articles aux an- tennes, et cette dernière espèce n'en offre même que six bien apparens; mais j'en ai aperçu un septième très court . précédant les trois velus de la massue. La forme des an- tennes de ces diverses espèces n’est pas tout-à-fait la même. Dans les Globulus, Bipunctatus et Æneus, les sept articles sont bien distincts. Les trois premiers allongés, le qua- trième court, subglobuleux; les trois de la massue bien détachés les uns des autres, les deux premiers un peu plus courts que le troisième, qui est ovoïde. Dans le Truncu- tellus, les quatre premiers articles sont à-peu-près comme dans les précédens , le quatrième n’est cependant pas glo- buleux, maïs subtriangulaire. Les deux premiers articles de la massue sont petits, et elle ne paraît composée que d'un seul article. Les troisième et quatrième articles sont peu distincts et semblent n'en former qu'un seul en cûne, dont le sommet serait à la basé de cet article. En exami- nant avec beaucoup d'attention et avec une très forte loupe cet article conique, on en aperçoit deux bien distincts, et peut-être même est-ce une suite de quatre petits articles transverses et allant en grossissant insensiblement. Les ar- ticles de la massue sont bien distincts. D'après ces observations, il semblerait que l'on pour- rait établir trois genres, dont le premier aurait pour type le Bipunctatus, dont le dernier article des palpes est sub- ovoïde. Le second serait basé sur l'4ffinis de Paykull, dont le dernier article des palpes est gros et plus renflé que dans le Bipunctatus ; et enfin, le troisième aurait pour type le Truncatellus, dont le dernier article des palpes maxilaires DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 3ot est étroit et cylindrique. Cependant ces petites espèces ayant le même faciès, le nombre n'en étant pas très grand, et deux des genres n'étant basés que sur une seule espèce, du moins à ma connaissance, j'ai pensé qu'il valait mieux les réunir,et j'ai conservé à ce genre le nom de Zimnebius, quoiqu'un peu différent de celui de M. Léach, qui place le Bipunctatus et le Globulus (à en juger du moins par le catalogue de M. Curtis) dans le genre Hydrobius. J'ai cru, m'apercevoir que les mandibules de ces petites espèces n'étaient pas terminées par deux dents, mais qu’elles étaient simples à l'extrémité. Je n'oserai cependant pas l'assurer, et j'ai laissé le genre Limnebius dans la première division, ainsi que l’a fait Latreille, la forme ovoiïde et convexe du corps et celle du prothorax l'y plaçant d’une manière plus naturelle. Voici comment je divise cette tribu : PREMIÈRE Division. (Hydrophilides. ) Mandibules bidentées à l'extrémité ou dentées au côté interne, au moins dans la plupart; corps convexe, ovoïde ou hémisphérique. Prothorax fortement transverse; il est convexe et se rétrécit vers la tête, en s’arrondissant sur les côtés. Ssconpx pivisron. ( Hélophorides.) Mandibules entières à l'extrémité et sans dents au côté interne. Prothorax déprimé , peu ou point transverse, et rétréci vers la base. Corps oblong, déprimé ou peu con- vexe. ANNALES 302 FT ‘snoyotedg 11 evoveoeseosoes SOOMIU IS 9P SOUUOQUE : 2MO)S1A9,[ JEU 228) g ner °SNSOI2T OL ses eXE10q}01d np 298889P 919.L ‘SUEIIIES | 4 saute ne ei ÿ ssmqouurg Ô oeseoeseveses eee, XUIOHI014 9] SUP 5 -ue xnv sofore ne l Pers L el 29OUOJU9 quemaquiou 999], ‘SUEIES uoN ] H 1doç ‘juoreddy 1e JUVAUN 3 ne Fa 5 5 2 -9189 NU 949[91 UON "SnIPATIYd Q ve ee9WMISI017 19 OUSIXNEP S9] nb Jun02 sn[d juoura]qeION . 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Yeux ovales - arrondis, grands, mais mé- {1) #nrneles des sciences naturelles. Juin x831. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 35r diocrement saillans. Antennes de cinq articles à peine de la longueur de la moitié du corps, presque droites, d’un brun obscur, hérissées de poils, à l'exception du second articleïqui est parfaitement glabre, et du dernier qui, au lieu de poils, est revêtu d’un duvet court et velouté qui Je rend propre à faire l'office de palpe. Remarquons que le second article. qui est une pièce supplémentaire dans la composition générale des antennes de la famille des Rédu- vites est petit, conoïde, glabre, comme je viens de le dire, et ne. doit être considéré que comme un condile un peu plus développé, destiné à favoriser les divers mouvemens de l'antenne. Ce condile existe aussi comme vestige dans le Peirates qui a avec notre Postemma la plus grande ana- logie, soit quant aux traits extérieurs, soit AU aux ha- _ bitudes et au genre de vie. | _ -Corselet noir, luisant, imponctué, médiocrement con- | vexe, hérissé, surtout sur les côtés, de poils assez longs _et redressés, marqué à son tiers postérieur d'une dépres- | sion transverale presque effacée. _ Écusson assez grand, noir-mat, hérissé, pointu à son | “extrémité qui est horizontale. Hémélytres rougeâtres, fort courts, tronqués, marqués de trois nervures à peine sensibles et finement pointillés. | La Po membraneuse n'est que rudimentaire et ne pré- | sente qu'une étroite lisière blanchâtre, parfois avec une | moucheture noirâtre. Point d'ailes. | Abdomen hérissé, surtout sur les côtés, et à son extré- mité de quelques poils. Sa région dorsale légèrement con- | vexe, a une teinte d'un Drôles bleuâtre , et un à guillochis |. de points et de petites lignes enfoncés. Pattes rouges, de moyenne longueur et assez robustes, | hérissées de poils. Hanches et extrémité des tibias, noirs. | ; Cuisses antérieures renflées, un peu cambrées, armées dans 302 ANNALES les deux tiers antérieurs de leur bord inférieur , d'une dou- ble rangée de très petits piquans noirs, un peu crochus et dirigés en arrière dans la rangée antérieure, droits et cy- lindroiïdes dans la postérieure. La rainure formée par ces deux séries de piquans, recoit dans la flexion du tibia sur la cuisse, les poils raides qui garnissent le bord inférieur de celui-ci. Il résulte de ceite disposition une sorte de te- naille capable de saisir et de retenir fortement une proie vi- vante. Les tibias des autres pattes offrent à leur bord in- terne quelques piquans indépendans des poils. Ceux des pattes intermédiaires présentent à leur extrémité tarsienne une pelotte spongieuse, mais beaucouüp moins prononcée que celle des tibias antérieurs. J'ai long-temps pris le Postemma Brachelytrum pour un insecte qui n'avait pas subi sa dernière métamorphose, mais le scalpel a levé tous mes doutes à cet égard. Il se tient habituellement sous les pierres ou les tas de plantes sèches. Il n'est pas très: rare aux environs de Saint-Sever ( Landes ), et je l'ai rencontré aussi en Espagne. J'ai éprouvé par moi-même que sa piqûre est des plus douloureuses. Note suR LE GENRE Leptopus, ET DESCRIPTION AVEC rFI- GURE D'UNE NOUVELLE ESPÉCE.. Au commencement de 1833, je présentai à la Société Entomologique, sous le titre de Revision du genre Lepto- pus, quelques considérations sur ces Hémiptères fort peu connus alors, et la description de deux espèces avec la fi- gure détaillée de l'une d'elles, le Zeptope Littoral. Depuis cette époque, dans le mois de septembre dernier, notre DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 353 collèeue et mon ami, le professeur Audouin, m'ayant pro- curé le bonheur de le posséder pendant quelques jours à Saint-Sever, nous eûùmes la satisfaction de rencontrer sur les bords caillouteux de l’Adour non-seulement le Lepiope Littoral, que j'avais fort à cœur de lui faire trouver, mais la nouvelle espèce que je publie aujourd'hui. Il vous dira quelle fut notre jouissance, lorsque, profitant d'un soleil couchant, et prosternés près des monceaux de cailloux, nous surprimes nos Leptopes dans leurs retraites où nous les trouvàmes comme eñgourdis et d’une capture facile. Il vous dira que je lui en montrai un tenant une petite ti- pule entre les piquans de son bec, et justifiant ainsi les ha- bitudes carnassières que sa structure extérieure m'avait déjà fait présumer. | La circonstance d'avoir pu étudier comparativement ces deux espèces vivantes, et sur des individus assez nombreux pour en sacrifier à l'analyse des parties délicates, m'a mis a même de recülier quelques erreurs qui s'étaient glissées dans mon opuscule précité, et que je im’empresse de vous déclarer dans l'intérêt de la science. Ainsi, 1° je bec se compose non de deux articles seulement, ainsi que je l'ai avancé, mais de trois dont le dernier est le plus court; 2° le corselet, dans l'espèce nouvelle que je décrirai bien- tôt, n'est puint divisé en deux portions presque égales, par une empreinte transversale, comme dans le Zept. Lrttoral ; ainsi ce trait nest point générique, il n'appartient qu’à l'espèce ; 3° les tarses des Leptopes sont de trois articles, et non de deux seulement; mais le premier article est fort court, étroitement uni au second, ce qui le rend très difficile à metire en évidence. Je modiferai de la manière suivante le signalement spé- cifique du Lept. Littoral. III. D Æ ANNALES Co ot 4, Lerropus Lrrrorazis. Nigro pallidoque variegatus supra breviter hispidulus ; ros=| éri articulo , x° longe : 2° brevius utrinque bispinosis ; tho= race transversim-coarctato, utrinque ad pedum anteriorum ansertionem tuberculo pectorali Brevissime unispinoso X hemelrtris nigro varie maculaïis , costa ciliato- kispidula; pedibus pallidis, femoribus ante apicem annulo nigres- certe. Leptopus Lanosus..Lerrors Larkeux. Pl. 00, fig. 11—15. Cinereo-griseus., supra albido villoso-lanosus; rostr: arti- culo, x° longe bispinoso; 2° simpliciter ciliato ; thorace haud coarctato , antice serie transversali punciorum im- pressorum noëato; hemelytrorum costa nuda, macullulis aliquot discoïdalibus , pedibusqie pallidis. Haë. ripas lapidosas Galliæ meridionali - occidentalis : Saint-Sever. Landes ). Long. 2 — lin. Espèce un peu plus grande que la précédente, remar- quable par le duvet blanchätre assez long et comme laiï- neux, qui s observe surtout au corselet et sous la tête. Duvet semblable, mais plus court recouvrant l'écusson et les élytres à l'exception du bord externe de celles-ci qui est tout-à-fait glabre. Yeux et- ocelles glabres; antennes d'un päle roussätre. Hémélytres criblées, à la loupe, de très pets points blancs, marquées chacune ordirairement de Ed DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 355 sept taches blanchätres dont quatre discoïdales bien sépa- rées et distinctes, et trois au bout de la partie coriacée, presque confondues, séparées simplement par. des nerru- res. Membrane de l'hémélytre avec cinq mervures simples , presque parallèles; ailes diaphanes; dessous du thorax gnisâtre, velu; abdomen glabre, noir, luisant; tibias des pattes antérieures moins hérissés que dans le L. Littoral. Où ut +. © ui ta © II. 12. 13. Explication des figures. . Cephaloctqus Histeroides. Grossi. . Mesure de sa longueur naturelle. . Tête considérablement grossie et séparée du cor- selet pour mettre en évidence le rateau qui entoure sa portion extrathoracique, ainsi que Fabsence des yeux et des ocelles. a. a. Petit tubercule terminé par une épine placée au point que devrait occuper l'œil. Antenne . Bec | considérablement . Tibia et tarse antérieurs{ grossis. Tibia et tarse postérieurs | Postemma Brachelytrum grossi. . Mesure de la longueur naturelle. . Fragment très grossi de la tête pour mettre en évidence l'antenne, l'œil, l’ocelle, le bec. Une patte antérieure fort grossie. Un iarse fort grossi. Cuisse antérieure encore plus grossie et vue par- dessous pour mettre en évidence la double rangée de piquans dont elle est armée. LA 24. 356 ANNALES 14. Leptopus Lanosus fort grossi. 15. Mesure de sa longueur naturelle. 16. Bec considérablement grossi pour mettre en évi- dence sa composition et les piquans de son premier article. 17. Tarse considérablement grossi. 15. Hémélytre détachée fort grossie. Au moment où nous mettons sous presse ce mémoire, nous recevons de M. Léon Dufour la lettre ci-jointe que nous nous empressons de publier. . ACTE: « Saint-Sever ( Landes ), 30 juin 1834. « À Mowstgur A. L&FEBVRE, SECRÉTAIRE DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. « Monsieur et savant confrère, « Quand on songe à l’immensité du domaïne de l’entomologie, on est peu surpris que, malgré l’ardeur prodigieuse qui pousse notre génération vers son étude, on soit encore pour Jlong-temps exposé à ne pas saisir toute la vérité du premier coup. Mais la franchise et la bonne intelligence qui règnent entre ceux qui se livrent à la recherche de celle-ci forment un des principaux charmes de notre aimable science et concourent puissamment à la solidité de ses progrès. C’est parce que je suis cordialement dans cette conviction que j'adresse à la Société quelques lignes en réponse à un article de M. De La- porte inséré dans le dernier numéro des Annales Entomologiques et relatif au genre Prostemma établi par ce savant confrère dans la famille des Rédu- vites. « 1° Je reconnais que l’insecte dont j'ai envoyé à la Société la description et la figure sous le’nom de Postemma Brachelytrum n'est point une espèce nouvelle; c’est un individu aptère du ÆRedavins Guttula de Fabricius bien | représenté par Panzer (fase. 10, fig. 21). Depuis que j'ai envoyé ma notice DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 359 à la Société, un de ces réduvites ailé m’est tombé sous la main. L'existence des ailes et de la membrane des hémélytres n’est point l’attribut d’un sexe, car je trouve des mâles et des femelles bien adultes dans Jes individus aptères et à hémélytres tronqués. C’est absolument comme dans le Lygæus Apterus Fabri; (Pyrrhocoris de Rodhe, Maganotus de M. de Laporte), qui acquiert parfois des ailes et des hémélytres complets. Mais dans le Postemma comme dans le Pyrrhocoris ce n’est qu’exceptionnellement et de loin er loin que l’on rencontre un individu ailé. Leur état habituel et normal est d’être aptères. Si cette der- nière considération déterminait la Société à admettre dans ses Annales la figure du Postemma Guttula, aptère,'on supprimerait dars le texte tout ce qui con- cerne l'établissement de l’espèce nouvelle en conservant la description. « 20 L'étude du Post. Guttula aïlé me confirme pleinement dans tout ce que j'ai dit relativement à la position des ocelles et à la composition des tarses de cet insecte, L'intérêt de la science me commande donc d’y persister. J’en ap- pelle à la loupe bien éclairée de M. de Laporte. « J'ai l'honneur d’être, monsieur le secrétaire favec les sentimens de la con- sidération la plus distinguée , « Votre dévoué confrère, «LÉON Durour. » DS NMird 8 AV [Re Fo ke j Sel 4 " BA : ' pont a? k VAN RTE Gil “M AE Bi An 2 | DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 359 CS 2/8 LL LR LAS DE LUE LES LUS LAS ETS LEUR URL AR LUE LUE LUS LR LRU LA BE ER LE NE TE DR MÉMOIRE SUR UN NOUVEAU GENRE d Aranéide DE L'ORDRE DES PurmonairRes; PAR M. Lucas. (Séance du 4 décembre 1835.) —2@ QÇ 0 0 Ee—— Les Aranéides qui font le sujet de cette notice, sont peut-être par leur forme les plus remarquables de la tribu des Théraphoses de M. Walckenaer ou des Territèles de M. Latreille. Plusieurs circonstances m'avaient fait suppo- ser qu'elles appartenaient au genre Missulène, ou bien que l’une des deux était la Missulena occatoria elle-même (x), car au premier aspect cette aranéide en a tout-à-fait le actes ; mais je fus bientôt dissuadé de cette erreur par l'étude com- parative que je fis de ces deux aranéides; voici les différences qu'elles me présentèrent après un examen attentif: dans les Missulènes ou les Ériodons, car ces deux noms sont synonymes, je vis d'abord que les yeux sont presque égaux entre eux, disséminés sur le devant du corselet, n'ayant aucun rapprochement, et étant même assez éloignés Îles uns des autres ; la première pièce de leurs mandibules est (1) Surtout celle qui est sous la dénomination de Pachiloscelis Rufipes. 360: ANNALES pourvue de trois rangs de pointes qui forment une espèce de herse, et que ces mêmes mandibules sont arrondies à leur extrémité; la languette est conique et tronquée à sa partie antérieure ; les mâchoires sont dilatées à leur base, et se terminent en pointe à leur extrémité ; les palpes sont grèles, peu allongés, ne dépassant pas en longueur la pre- mière paire de pattes qui sont toutes presque égales en grosseur, et à premiers articles assez renflés. Tandis que dans l’autre aranéide, les yeux sont bien placés sur le de- vant du corselet, mais au lieu d'y être disséminés, comme chez les Missulènes, les deux premières paires d'yeux sont seulement séparées sur le devant du céphalothorax, tan- dis que ceux qui sont placés sur les côtés sont si rappro- chés qu'ils se touchent presque; les mandibules, au lieu d’être arrondies à leur extrémité ou tronquées brusque- ment, sont terminées par un prolongement qui a l'aspect d'une espèce de crochet dont la base serait courbe inté- rieurement, couverte d'une assez grande quantité de poin- tes plus ou moins aiguës les unes que les autres ; mais ce ‘qui empêchera de confondre ces deux genres, c'est que le nôtre s'en distinguera facilement par deux caractères qui lui sont propres. Le premier consiste dans la forme des pal- . pes qui sont pédiformes, grèles, très allongés, et dépas- sant en longueur les première et seconde paires de pattes. Le second caractère est tiré de la forme des pattes de der- rière dont la quatrième paire de pattes dépasse en longueur la troisième paire qui a ses premiers articles courts, très renflés surtout dans la troisième paire, ce qui les fait pa- raître deux fois plus grosses que les deux premières paires de pattes antérieures. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 361 Genus Pacæiroscezis, (1) Palpi elongatissimi, extremitati ferèe mazxillarum inserti , 5 articulat:; articulo 1° brevissimo ; 2° longiort ; 3° pau- lulum breviori; 4° elongatissimo; 5° brevissimo, unguiculo solo extremitati suæ terminato. Pedes ultimi crassi longio- res multo cæteris, 5 articulati; articulo 1° crasso ; elon- gatissimo ; 2° breviort basi suæ Spinis termunato; 3° bre- vissimo ; 4° fuliform, elongato; 5° breviori cæteris ex- tremitati unguiculrs tribus terminato. Thorace cordiformi, quam. lato longiori. Céphalothorax épais, cordiforme, formant à sa partie antérieure une espèce de protubérance. Yeux n'étant pas tous disséminés sur le devant du corselet, formant un carré plus long que large, étant au nombre de huit et presque égaux entre eux. Mandibules très grosses, ter- minées antérieurement par un crochet non mobile, peu allongé, courbé à sa partie interne; pourvues de chaque côté d’une rangée de pointes plus ou moins nombreuses; crochets des mandibules acérés à leur extrémite, percés d’un trou pour le passage de la liqueur vénéneuse. Mächoi- res carrées, un peu plus dilatées à leur base, tronquées et un peu arrondies à leur extrémité ; lèvre allongée, tron- quée à sa base et terminée en pointe antérieurement. Pal- pes pédiformes, très allongés, insérés eur les côtés des mâchoires, et presque à l'extrémité de leurs dilatations, (1) La pl. 7 était gravée lorsque l’auteur changea le nom générique Cra- toscelis qui y est indiqué en celui de Pachiloscelis. C’est donc ce dernier qui doit y être substitué. - A, LL 362 ANNALES ayant le dernier article terminé à son éxtrémité par un on- glet simple et très acéré. Première paire de pattes grèle, | peu allongée, plus courte que la seconde paire dont les premiers articles sont peu allonges, les suivans courts et terminés sur les côtés par une rangée de pointes assez nombreuses. Troisième paire de pattes plus longue que les premières paires , ayant le premier article allongé , très renflé et sans épines ; le second court, renflé et épineux à sa base, le troisième très court, le quatrième allongé, di- minuant de grosseur à son extrémité, et couvert d'épines sur les côtés avec le cinquième article très court et épi- neux; quatrième paire de pattes plus longue que les trois premières paires, ayant le premier article assez long, moins renflé que le premier article de la troisième paire de pattes, second article plus long que le troisième, quatrième dé- passant en longueur le cinquième article qui est sembla- ble à tous les autres, c’est-à-dire, qu’il est couvert d’'épines, et terminé à son extrémité comme tous les autres articles par trois crochets dont deux sont réunis ensemble et le troisième isolé. Abdomen de forme ovalaire, tenant au cé- phalothorax par un pédicule. Pacuiroscezis Rufipes. Lucas. Fuscus, cephalothorace crasso, basi suæ truncato. Maxillis latis, extremitati anteriori paululm rotundatis, pilis rufis lateri interno indutis. Abdomine ovato, pilis fulvis hirsuto., Cette aranéide, par son céphalothorax gros et épais, par ses yeux rapprochés, par ses pattes grosses et robustes, doit DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 363 prendre place, selon la nouvelle classification de M. Wal- kenaer, entre les Ætypes et les Missulènes de la tribu des Théraphoses à mandibules articulées horizontalement et à mouvement vertical. Céphalothorax de couleur fauve, épais à sa partie anté- rieure, plus large dans son milieu, arrondi sur les côtés et tronqué postérieurement. Dessous du céphalothorax sem- blable au dessus mais un peu plus rouge. Yeux disséminés sur le devant du corselet dont deux en avant très petits, très rapprochés mais ne se touchant pas; deux autres sur les côtés un peu plus gros que les premiers, très éloignés l'un de l'autre , et porté chacun sur une espèce de pédicule, enfin quatre autres un peu plus en arrière, très rapprochés les uns des autres et se touchant presque. Mandibules épaisses , dilatées à leur base, terminées en une pointe an- térieurement, et hérissées de poils rouges à leur partie in- terne. Mächoires plus longues que larges, un peu arrondies à leur partie antérieure, dilatées à leur base, couvertes de poils rougeâtres; palpes très allongés, ayant le premier article fauve, le second rougeñtre, le troisième et le quatrième d’un rouge plus. foncé et couverts de poils de même couleur à leur extrémité. Première et seconde paires de pattes grèles, couvertes de poils fauves, troi- sième et quatrième paires robustes, de même couleur que les palpes. Abdomen globuleux, de forme ovalaire, couvert de poils fauves. Dessous de l'abdomen semblable au dessus. Cette aranéide, avec les pattes allongées, peut avoir un pouce de longueur; elle est originaire du Brésil, et fait partie des collections du Muséum d'histoire natu- relle de Paris qui l'a reçue de M. Sylveira il y a peu d’an- nées. | 364 ANNALES PAcHILOScELIS Nigripes. Lucas. Alter, palpis tenuibus, elongatis ; cephalothorace crasso, cor diformi, basi suæ truncato. Maxillis elongatis, extremi- tati anteriori aculeatis. Abdomine ovato, parte superiori Julvo, inferiori nigro. | Cette aranéide, à la première vue, paraît appartenir à un tout autre genre, car ses dernières pattes, au lieu d'être grosses et robustes comme dans la première espèce, sont grèles et allongées ; mais si l’on étudie avec attention les caractères génériques de cette aranéide, l’on verra que ses palpes, comme dans la première, sont grèles et allongés, que ses deux paires de pattes postérieures ont leurs pre- miers articles un peu plus renflés que les premiers articles des premières paires de pattes antérieures, et les personnes qui s’occupent avec soin de l'étude de la classe des arach- nides , savent très bien que tous les mâles sont toujours plus grèles et plus allongés que les femelles. Le céphalothorax de cette aranéide est épais et tronqué à sa partie antérieure, cordiforme et tronqué à sa base; les yeux sont placés sur le devant du céphalothorax, peu éloignés les uns des autres mais ne se touchant pas. Les mandibules sont allongées, robustes et arrondies, et ne se terminent pas en pointe antérieurement; les crochets des oés et très acérés à leur extrémité. $ Les mâchoires sont plus hautes que larges, terminées ante- mandibules sont allon rieurement en une pointe arrondie. La languette est allon- gée et pointue à sa partie antérieure. Les palpes sont grèles, très allongés , plus longs que les pattes antérieures, à pre- miers articles courts, sècond très long, troisième grèle à DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 365 sa base et gros à son extrémité, quatrième allongé , un peu courbe et très épais à son extrémité, cinquième court, assez large et terminé à sa base par un tubercule armé d’un crochet, et qui est regardé comme étant l'organe ex- citateur mâle. Première paire de pattes noire, plus longue que la seconde, troisième pairé de pattes de même lon- gueur que les pattes antérieures à premiers articles robus- tes, les seconds moins gros, et les suivans grèles allongés. Quatrième paire de pattes plus longue que les trois pre- mières paires, ayant les premiexs articles gros et Îles sui- vans grèles. Seconde paire de pattes plus courte que toutes les autres. Cette jolie aranéide, qui habite le Brésil, est due à la générosité de M. Gaudichaut, qui en fit don il ya peu de temps au Muséum de Paris avec une nombreuse collection d'insectes. Explication de la planche. I. Pachiloscelis Rufipes. A. La mâchoire vue de face. B. Les yeux. C. La mandibule vue de côté. D. Crochet de la mandibule. E. Troisième paire de pattes vue de côté pour montrer les épines. F. Extrémités de la troisième paire de pattes. G. G. Extrémités de la troisième paire de paties vues de face et de profil. 2. Pachiloscelis Nigripes. À. La mâchoire vue de face. B. Les yeux. For: DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 367 SAR VAR ARR LEE AS DUR LA R LED LUE LUE LE LA LE ELLE LU L AUD ULEULEEU YEN VUELLUEEIS LEARN A DESCRIPTION DU GENRE Psammæchus, par M. Bouorer (de Montmo- rency ). ( Séance du 19 février 1834.) DIVISION DES TÉTRAMÈRES. Famille des Eupodes, Larr. Latreille, dans la dernière édition de l'ouvrage du baron Cuvier, intitulé Règne animal, adopte, tome cinq, page 135, le genre Psammæchus que j'ai cru devoir former aux dépens des Latridies d'Herbst. et de M. le comte Dejean (x). Les caractères qu'offre l’Anthicus Bipunctatus de Fabri- cius, espèce qui me sert de type, m'autorisent suffisam- ment, et ce que jai pu recueillir de ses habitudes vitales, vient encore me convaincre de la nécessité de le séparer du genre dans lequel il avait été confondu. Ce mémoire qui devait paraitre, au commencement de 1827, dans les Annales de la Société Linnéenne de Paris, n'a point encore été publié à cause de la dissolution de cette Société, et la citation du patriarche entomologiste ne contenant point (x) Catalogue , page 102. 368 _ ANNALES toutes mes observations, je me suis décidé à publier ce mé- moire qui la rendra complète. Latreille à rangé avec doute les Psammaæchus dans ses ÆEupodes, famille qui contient la tribu des Sagrides, à la fin de laquelle il les place. Ce genre semble faire le chainon qui lie cette tribu avec celle des Criocérides ;1l ne s’est sans doute déterminé à cela, que d’après les observations que je lui ai communiquées dans Île temps où nous habitions Versailles; car les Psammæchus sont des insectes très vifs et très agiles, “vivant en société sur les feuilles du Carex Acuta, dans les racines duquel vit la larve , qui est blanche, ayant une tête. écailleuse , armée de deux mâchoires (1), d'autant plus que le port de cette espèce larapproche beaucoup des Orsodocnes et des Crioceres. Cependant on ne peut disconvenir de son extrême affinité avec les Anthicus, surtout avec celui dé- rit dans Gyllenhal , tom. 1 , partie IT , page 499 , trouvé aussi près des racines du Carex Arenarius, et dans le même mois : enfin la forme de ses palpes et de ses tarses le distingue et des Lathridies et des Xylophages. CARACTERES GÉNÉRIQUES. PIC: Genre Psammoréuus. {2) Nobis. Antennes. Moitié plus courtes que le corps, ayant onze (1) Ge que j'avance là, n’est qu'une forte présomption , car ce n’est qu’à une époque plus reculée que j’ai retrouvé cet insecte, et que j'ai vu ces petites larves dans le collet de la racine où des nyÿmphes mêmes étaient déjà formées. Je n'ai jamais pu , malgré mes soins, en obtenir d'insectes parfaits, il faut que des raisons de localités s’y soient opposées. © (2) J'ai formé ce nom des mots grecs Yéuwoc, sable et habitation. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 369 articles qui vont en grossissant, et dont le premier est al- longé, cylindrique. Palpes Maxillaires. Plus grands que les labiaux, sail- lans de quatre articles; le dernier est beaucoup plus grand et en massue triangulaire. Palpes Labiaux. De trois articles, terminés brusque- ment tel que les maxillaires. Mandibules. Côté externe arqué dont la pointe est sim- ple. Mächoires. Bilobées, lobes membraneux, le terminal ou l'externe plus grand, obtus et cilié à l'extrémité; l'interne allant en pointe. Labre. Membraneux , transversal, arrondi sur les côtés, et légèrement échancré au milieu du bord antérieur. Menton. Corné et transversal. Languette. Presque cornée, membraneuse, un peu plus large en haut. ( N'ayant pu en sacrifier qu'un seul indi- vidu , il m'a été impossible de m'’assurer de son bord su- périeur. ) Tête. Trianguiaire. Yeux. Saïllans. Corselet. Étroït, présque cylindrique, rétréci postérieu- rement. Écusson. Petit, triangulaire. Elytres. Légèrement bombées , reconvrant l'abdomen. Abdomen. Allongé. Pattes. Courtes, fortes, et dont le fémur est renfle à l'extrémité. , Tarses. Au nombre de quatre, dont les trois premiers sont garnis en dessous de pelotes, et le pénultième est for- tement bilobeé. D ot III. 370 ANNALES CARACTÈRES SPÉCIFIQUES. Psam. — Bipunctatus. Fab. Antennes. Ciées, presque moniliformes, grossissant insensiblement vers le bout. Le premier article est cylin- drique, allongé; le deuxième aussi gros que le troisième mais un peu plus long; les cinq à six suivans presque égaux. | Jaunes, excepté les deux avant derniers articles qui sont noirs. Palpes Maxillaires. Articles inégaux, le premier cylin- dfique, allonge. Le deuxième et le troisième égaux et co- niques. Le quatrième beaucoup plus grand, et en massue triangulaire. | fa Palpes Labiaux. re premier article est court, cylindri- que. Le deuxième plus grand et conique. Le troisième est grand, sécuriforme. Jaunes. Tête. Triangulaire, très ponctuée, aplatie, aussi large que le corselet, et rétrécie postérieurement. Noire. Yeux. Gros, saïllans. Bruns foncés. Corselet. Légèrement pubescent, presque cyhndrique, rétréci postérieurement, ponctué. Jaune; on y remarque quelques taches obscures. Écusson. Ponctué. Noir. Élytres. Allongées , étroites, un peu bombées, marquées DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 371 chacune de huit stries longitudinales, formées par des points enfoncés, et du ie desquels il sort un poil qui fait paraître les élytres pubescentes. On y voit de plus sur chacune deux taches irrégulières, l'une au côté externe, l’autre le long de la suture, et toutes deux situées vers la partie postérieure des élytres. Fauves, et les taches noires. ‘ Abdomen. Ponctué. Noir. Pattes. Courtes, fortes. Jaunes. * Tarses. Premier article plus long que le deuxième, qui est ainsi que le premier lésèrement sinué. Le troisième est égal au deuxième, mais profondément bilobé. Ces trois pre- . miers articles sont garnis de poils formant brosse. Le qua- trième presque cylindrique, et muni de deux crochets. Jauves et les brosses noirâtres. Taille. Cet insecte est de forme allongée et déprimée , il a trois millimètres de longueur et un de largeur. Localité. Versailles, mare du Pont-Colbert. Époque. Juin. J'ai trouvé deux individus de cette ssèce Faces ce qui ma donné l'occasion de reconnaître la différence des sexes. Elle est presque nulle, car elle ne consiste chez les femelles , que dans les taches qui sont plus petites, surtout celles situées vers la suture, et dans la couleur qui est plus claire que chez les mâles. Explication de la planche. Fig. 1. Psammæchus Bipunctatus. Fab. a. Pattes et tarses. b. Tarses munies de pelotes vues de profil. De 372 DEP à Dom) — bai : : ANNALES l'arses montrant les pelotes vues de face. Antennes. MÂâchoire et son- palpe. Lèvres et ses palpes. . Labre. . Grandeur naturelle. . Mandibule. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 373 LR LUE LAS LR LES RE LR VER LES LEE LES LAS LES LEUR E LE LUE LEE LAR LAS LES LE ER LES NOTICE SUR UNE MONSTRUOSITÉ DU Rhizotrogus Castaneus; var M. Bassr ( de Milan ). (Séance du 5 mars 1834.) PI. 7. À. —2s Q —— Un exemplaire de cette espèce, trouvé aux environs de Palerme, par M. Grohman qui me l'a cédé, présente une particularité fort remarquable en ce qu'il a deux pattes surnuméraires insérées sur la hanche antérieure droite, phé- nomène à-peu-près identique à celui qui a été observé par M. Lefebvre sur un Scarites, également trouvé en Si- cile (1). L'individu est fort bien conformé dans toutes ses parties, et est même d’une assez grande taille ; il ne m'a été possible de saisir aucune autre anomalie dans le reste de ses organes, qui se trouvent tous dans leur état normal. Autant que la pubescence dont les pattes sont couvertes à leur base m'a permis de l’observer, j'ai jugé quil n'y a qu'une simple rotule sur laquelle est articulée la hanche, dont se détachent trois trocanters distincts, qui à leur tour donnent naissance à trois pattes entièrement semblables à la patte antérieure gauche. Les deux premiers trocanters sont (x) Voyez Guérin. Magasin d'entomologie , pl. 40. 374 ANNALES même plus développés que ne l’est le trocanter ‘gauche. On voit aussi fort bien la division qui existe entre le tro- canter moyen et le postérieur ; mais J'ai pourtant quelque doute que ces deux pièces puissent être, du moins en par- tie, soudées ensemble. Ainsi la postérieure des trois cuis- ses est un peu moins développée que les deux antérieures. Quant aux trois jambes, elles sont parfaitement articulées sur leurs cuisses, et leur conformation est semblable en tout à celle de la jambe gauche. Disons-en autant de cha- cun des tarses, formé de cinq articles parfaitement pro- portionnés, et avec tous leurs crochets munis de la dent | qui est propre à ce genre. La seule différence quil ma paru observer entre la patte gauche et les trois qui partent du corselet à droite, est que celles-ci sont en général un peu plus grèles ‘et moins développées. N'ayant pas vu l'insecte vivant, je n’ai pas pu observer ses mouvemens : cependant en jugeant d'après l’état par- fait de ses articulations, je pense que chacune des pattes est munie d’un système musculaire qui lui est propre, et subordonné à celui de la hanche qui serait commun aux trois pattes. Je n’ai aussi aucune difficulté à croire que le nerf crurai antérieur, en partant simple du ganglion pro- thoracique (1), se partage à sa sortie de la hanche en trois parties dont chacune se distribue aux différens organes de chacune des trois pattes, ce qui aurait dü leur permet- tre un moüvement indépendant, qui n'aurait pu être gêné que par la disposition mécanique des parties. C'est pour cela que dans cette supposition, je crois que Îé mouve- ment des deux cuisses antérieures doit avoir été assez li- bre, tandis que celui de la cuisse postérieure devait être {1) Le ganglion rachidien de la seconde paire de M. Strauss. ( 4ratomie comparée des animaux articulés, pl. 9, fig. 1 C. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 395 fort gèné, non pas par défaut du système musculaire ou nerveux, mais par vice de conformation, c'est-à-dire, par sa position relative à celle de la cuisse intermédiaire qui devait opposer un empêchement tout-à-fait mécanique à la liberté de ses mouvemens, A ce propos, je parlerai aussi de deux autres faits semblables, qu’on pourra ajouter à ceux qui sont déjà connus. L'un est d’un Telephorus Fuscus ayant la patte intermédiaire gauche double. Il avait été trouvé depuis plusieurs années aux environs de Pavie, par un de mes amis, mais la pièce n’existant plus, je n'ai pu m'assurer avec précision quelles étaient les parties qui étaient doubles. L'autre est d'un Ælater Hirtus que j'ai pris moi-même, en 1831,aux Aïîpes de ia Lombardie, qui a une antenne bifide à cause de deax articles surnuméraires qui se trouvent insérés sur le neuvième article. Je conserve cette pièce dans ma collection. J’avoue que je n'ai pas bien saisi ce que M. Séringe entend par monstruosité, par avortement, et monstruosité par soudure dans un Mémoire qu'il a publié à ce sujet. Celle dont je viens de parler serait une morstruosité par soudure qui, selon lui, est causée par le rapprochement de deux individus au moment de leur transformation de l’état de larve à celui de nymphe. J'ai la plus grande difficulté à croire à la possibilité de ce fait dans le RAïzotrogus que je viens de décrire, qui serait alors formé de parties propres à trois individus différens; car comment supposer qu'au moment de la métamorphose deux autres RAïzotrogus se soient trouvés rappochés de celui qui est parvenu à son troisième état, et ne lui aient prêté aucune autre partie de leur corps que leur patte an- térieure droite ? Il faudra peut-être encore long-temps avant qu'on puisse expliquer d'une manière certaine la cause de ces déviations de la marche ordinaire de la nature, et ce ne sera qu'après 376 ANNALES avoir observé un grand nombre de faits qu'on pourra en obtenir quelque résultat; de sorte qu'il est de la plus grande importance. de tenir compte de tout ce qui peut y avoir quelque rapport. La théorie des Monstruosités qui a déjà recu un si grand développement, par les intéressans tra- vaux de MM. Geoffroy Saint-Hilaire, père et fils, devra probablement attendre de leur continuation la solution complète du problème. Cependant, en attendant des ré- sultäts plus certains , je tâcherai de faire connaître ici de quelle manière je crois pouvoir expliquer le phénomène, | explication à laquelle j'ai été conduit par une observation que me fit il y a peu de jours M. Isid. Geoffroy lui-même. Il me dit que dans le cas de monstruosités analogues à ce- lui dont j'ai parlé, il croyait qu’on ne devait considérer les pièces surnuméraires que comme des démembremens de l'organe dans son état normal, produits par une espèce de scission occasionée par une cause quelconque à l’époque du développement. N'ayant recu de lui aucune explication à ce sujet, la proposition me parut étrange au premier abord, mais en y réfléchissant plus mûrement, j'ai trouvé pouvoir men faire raison de la manière suivante. On sait que les muscles sont formés de faisceaux de fibres rapprochés les uns des autres, mais formant toutefois des parties séparées, ce qui permet de considérer les muscles comme des organes non simples, mais composés. Il en existe même.dans leur état normal qui, n'ayant qu'un seul point d'insertion d'un côté, en présentent plusieurs du côté opposé, tel que le Fe Brachial, etc., sans que pour cela leur organisation soit différente de celle des au- tres, si ce n’est qu'à un certain point les faisceaux, au lieu de continuer à être rapprochés, s’écartent les uns des autres pour prendre !a direction qui leur est propre. C'est ainsi que je suppose que la partie musculaire de la patte antérieure DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 377 droite de mon RAizotrogus Castaneus se soit subdivisée en trois parties distinctes, aux dépens l’une de l’autre, et que les. filets fibreux, en s'écartant simplement, sans s'être multipliés pour cela, aient formé trois systèmes partiels ‘de muscles, jouissant de toutes les propriétés du système musculaire correspondant à gauche, à l'exception près d’un plus petit degré de force dynamique en chacun d'eux, et dont les trois réunis seulement répondront à la force mus- culaire du côté opposé, ce qui serait simplement causé par le plus petit nombre de fibres musculaires dont chaque partie serait formée. Cette supposition me paraît d'autant plus probablé que M. Strauss (1) observe que chez les in- sectes, les filets fibreux constituant les muscles, sont tou- jours parfaitement-droits, oidinairement libres , et ne s’en- trelacent que fort rarement entre eux, circonstance qui devrait faciliter leur division. Je fais la même supposition à l'égard du système ner- veux. Les nerfs étant tous constitués du rapprochement de plusieurs filets nerveux, enveloppé chacun dans son propre nervilème, qui embrasse aussi la totalité des fils réunis, je puis fort bien supposer que les parties consti- iuant le nerf Crural antérieur se soient simplement écar- tées d’entre elles à leur sortie de la hanche, et se soient distribuées dans les organes de chacune des trois pattes ,en suivant les mêmes fibres musculaires auxquelies chaque fil rerveux aurait été destiné dans l’état normal, de la même manière qu'ils se trouvent distribués dans la patte gauche, à la seule exception près d’un degré de force animale plus peut, et proportionnel au plus petit nombre de fils ner- veux qui se trouve distribué dans chaque organe. Une ob- O (1) Considérations générales sur l'anatomie comparée des animaux articu- lés, page 143. 378 ANNALES servation qui viendrait à l'appui de mon opinion est celle que chacune des trois pattes à droite quoique bien con- formée, est un peu moins développée que ne l'est la patte simple à gauche, ce qui pourrait être occasioné ar le plus petit nombre de parties élémentaires qui concourent À la former. Quant aux parties solides, comme elles sont simplement tégumentaires , et tout-à-fait secondaires, il n’y a pas à s’é- tonner qu’une parfaite disposition des organes internes ait amené leur parfaite constitution extérieure, et c'est pour cela que je crois inutile d'entrer en aucun détail à leur égard. | Je finirai cette notice par une observation, étrangère au sujet à la vérité, mais que je crois utile de faire ici puis- qu'elle regarde la même espèce. Je doute que le Rkizotrogus Autumnalis du catalogue de M. Dejean, ne soit que le mâle Rhizotrogus Castaneus, quoiqu'on observe des dif- férences entre eux pour la forme du corps, et particuliè- rement pour la longueur des tarses qui est presque double dans le RAïzotrogus Autumnalis ; 1 y a pourtant dans l’en- semble des caractères une telle analogie que je crois avec assurance qu'ils appartiennent à la même espèce. Il ya long-temps que j'en avais douté, et j'ai eu la satisfaction de trouver que des entomologistes fort distingués parta- geaient cette opinion avec moi. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 379 tt tt ttttttatntntntntnt DESCRIPTION DE PLUSIEURS ESPÈCES INÉDITES DE Lépidoptères nocturnes DU CENTRE ET DU MIDI DE LA FRANCE ; PAR M. RaMBuR. (Séance du 5 mars 1834.) ML Malgré la défaveur avec laquelle on accueille souvent la publication des espèces nouvelles d'insectes, nous croyons avoir des moüfs suffisans pour faire connaitre celles-ci aux entomologistes. Une des D éhiboles raisons, est que la plupart de ces insectes, ayant été découverts par d'autres que par nous, leur publication peut seule nous acquitter envers ceux qui nous les ont fait connaitre ; c'est pour eux une récompense bien modeste, mais bien légitimement due à leurs peines et à leurs recherches. Cinq des espèces que nous décrivons sont dues, en effet, aux heureuses investigations de l’un de nos D lost les plus instruits et ee plus estimables, du midi de la France, à M. Solier, qui a eu la générosité de nous en faire le sacrifice il y a déjà plus de deux ans. Une autre raison qui nous a engagé à publier ces espè- ces, c'est que non seulement elles forment un petit groupe, mais encore que plusieurs d’entre elles sont assez remarqua- 380 ANNALES bles. Je placerai en première ligne une nouvelle Cucullie que nous avons découverte en Corse, et qui depuis a été re- trouvée dans le Midi aux environs de Montpellier. Nous avions d’abord pensé que c'était la C. Chamomillæ , espèce que nous ne possédons point ; mais nous avons cru recon- naître qu'elle devait en être séparée ; la figure de la chenille que nous ajoutons à côté de celle de l'insecte parfait servira à établir l'authenticité de celle de l'espèce. La plupart de celles qui composent ce genre ayant été méconnues et con- fondues par ies différens auteurs, de manière à former un véritable chaos, et presque toutes les figures qui les re- présentent étant tellement mauvaises qu'elles empêchent plutôt qu'elles n’aident leur détermination, on conçoit, pour la rendre possible , de quelle importance il est de donner non-seulement de bonnes descriptions, mais en- core la figure de l’insecte_ sous ses divers états : car nous nous sommes assurés que toutes les fois qu’un lépidoptère ne présentait pas de caractères spécifiques suffisans pour les distinguer de ses congénères, on était toujours sûr d'en trouver dans la larve et la chrysalide. J'appellerai aussi l'attention sur une Caradrina à côté de l'Exigua, mais beaucoup plus petite, et que nous appe- lons Promæa. Nous noterons aussi le genre Chesias qui semble nous offrir quelques considérations assez curieuses. La plupart des espèces qui le composent ont un aspect assez particulier, je veux parler surtout de celles qui vivent sur les Coniferes (1), et dont nous recevons une belle es-. (x) La Spartiata et l'Obliquata qui semblent former le type du genre, et auxquelles même on voudrait le restreindre, paraissent vivre toutes les deux . sur les genêts; V’Hippocastanata qui, malgré son nom, mange la bruyère (( Cal- luna Erica) s'en écarte déjà; celle que nous donnons sous le nom d’Ulicata vil cependant sur /’Ulex provincialis, quoiqu’elle ne puisse être éloignée des DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 38r pèce de Suisse sous, le nom de Sabinata ; en effet presque tous les Lépidoptères nocturnes qui vivent sur les conifères présentent presque toujours une teinte sombre et uniforme, sur laquelle se détachent nettement des lignes noires, sou- vent vives et tranchées; c'est ce qu'on peut voir sur la L. Lineosa , et un grand nombre de Phalènes dont la plupart sont des genres Chesias et Larentia ; ce fait tient tellement à l'influence des arbres résineux que la chenille de l'£nno- mos Dentaria, qui peut vivre sur tous les arbres, et que nous avons trouvée excessivement commune dans les Al- | pes, presque toujours présentant un dessin à peine sen- … sible, était constamment marquée de lignes noires, très vives, lorsque nous la rencontrions sur les sapins. L’in- fluence et la nature de ces arbres font aussi que presque tôutes les espèces qu'ils nourrissent leur sont particulières, et l’on sait ce qu'ont produit les cyprès et surtout les ge- névriers du midi de la France, lorsque, dans ces derniers temps, on s'est mis à les explorer; nous croyons que leur richesse est loin encore d’être épuisée. Les espèces que nous publions sont au nombre de sept dont voici les noms. I. Polia Lufeocincta. 2.-3. Caradrina HEURE ASpersa. 4. Cucullia Santoline. J Boarmia Solierarta. (x) 5 6. Larentia Phænicæata. 7: Chesias Ulicata. C. Variata et Juniperata. Ces dernières espèces sont un démembrement des Larentia, et plusieurs Cidaria paraissent ne pas devoir en être séparées. (x) Nous avons dédié ce joli Lépidoptère à M. Solier, de qui nous tenons la plupart de ces espèces. 382 ANNALES NOCTUELITES, Pozra LureocincrA. Fig. 1. P. Alis anticis albido-griseis fusco variis, strigis quatuor. transversis sinuatodentatis, externa, ous ordinaris basique flavo notatis. Ce lépidoptère est de la même grandeur que la P. Dy- sodea et lui ressemble beaucoup , mais il forme une espèce bien distincte; il en diffère surtout par ses ailes supérieu- res plus étroites, par la teinte du milieu de ces ailes qui est pâle, tandis qu'elle est traversée chez l’autre par une large bande brune; il se rapproche aussi beaucoup de la P. Filigrama, non-seulement par le dessin, mais encore parce que la femelle a le ventre court, muni d’un oviducte saillant. de La couleur des ailes supérieures est d'un gris blanchà- tre, variée de nuances brunes et de traits jaunes. Elles soni traversées par trois lignes principales noirà- ires; on en apercoit une quatrième à la base qui n'atteint pas le bord postérieur, et qui est entourée de quelques marques jaunes. La plus interne des trois lignes est si- nueuse, dentée, placée obliquement, bordée intérieure- ment d’un liseré blanchâtre; celle du milieu est sinueuse, dentée en scie, avec les dents très aiguës, et prolongées extérieurement. Cette ligne est ici moins sinueuse, et se rapproche moins de la précédente, postérieurement, que | chez la Dysodea; elle est bordée extérieurement d'un li- seré blanchâire, qui est traversé par l'extrémité des dents; l'espace entre ces deux lignes est d'un gris blanchâtre, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 383 nuancé de brun, surtout autour de la tache réniforme, au-dessous de laquelle on apercoit les rudimens d’une ligne brune en zigzag. Cette tache est limitée par une ligne brune dont les côtés externe et interne sont intérieure- ment bordés de jaune; il en est de même pour la tache or- biculaire, qui est presque carrée, et dont les côtés anté- rieurs et postérieurs ne sont pas sensibles; après elle, il existe un petit trait jaune qui s'unit presque à son côté interne. | | La ligne externe ou fulgurale est sinueuse, dentée, et présente dans son milieu, d’une manière un peu plus obs- cure, la forme de la lettre M; cette ligne est un plus distincte que chez la Dysodea, et est ombrée de brun: elle est moïns bordée de jaune et intérieurement, tandis que dans l’au- tre elle est bordée par cette couleur extérieurement. Le bord externe de l'aile est marqué d’une série de pe- tits triangles noirâtres, souvent réunis entre eux par un liseré fin de cette couleur. Le bord antérieur est marqué de traits noirs et de points blanchâtres comme dans les au- tres espèces. Les franges sont divisées en deux par une li- gne brune, sinueuse ; la portion interne est d'un jaune roussâtre, l’externe blanchâtre ; elles sont entrecoupées de brun. | Les ailes inférieures sont d'un brun foncé à la marge postérieure, brunâtres vers la base; elles offrent dans leur milieu les rudimens d'une ligne transverse, et postérieure- ment une ligne blanchâtre longitudinale, interrompue, peu apparente; la frange est divisée par une ligne brune, la portion interne est d’un jaune roux, l'externe blan- châtre. | Les aïles supérieures sont brunâtres en desssus, plus foncées vers le bord externe, où l’on apercoit les traces des lignes de dessus, avec un croissant brun; les inférieures 384 ANNALES sont d’un blanc grisätre dans leurs deux tiers internes, avec un croissant brun dans leur milieu;-le tiers externe est brun. Les franges sont presque comime en dessus. Le corps est en dessus de la couleur des ailes, avec le ventre d'un gris roussâtre ou jaunâtre; derrière la iète il y a deux petites marques jaunes ; les antennes du mâle sont un peu plus ciliées que chez la Dysodea ; les palpes sont blanchâtres, noirs à la base ; le dessous du corps est d'un cris blanchâtre, les pattes ont les tarses annelés de blan- châtre et de brun. Le ventre porte un oviducte saillant. J'ai pris un individu de cette espèce en 1832, aux envi- . rons de Lyon, dans les premiers jours de juillet; mais je suppose que c'est surtout dans le mois de juin qu'on doit la rencontrer. Depuis j'en ai recu deux exemplaires de M. Germain, de Montpellier, qui les avait pris aux environs de cette ville. Elle doit se placer entre les Polia Filigrama et Dysodea. CaraDnriNA Pvemxa. Fig .2. Alis fusco-griseis macula subcentrali rufa. Cette espèce est plus petite que la €. Exigua à laquelle elle ressemble un peu. Ses ailes supérieures assez étroites, sont coupées carré- ment à leur bord externe. Elles sont d’un gris roussätre, variées de nuances en lignes effacées , brunes; quoique ce- pendant la trace des quatre lignes, qui traversent ordinai- rement l'aile, soient indiquées par des nuances brunes, surtout les deux plus externes qui, antérieurement, sem- blent former un angle aigu. Le bord antérieur, marqué de points bruns, est el DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 385 grande partie roussâtre, surtout en FRRrAGRAnE du som- met. Mais ce qui distingue surtout cette espèce, c’est une ta- che rousse, assez large, occupant la place des taches, ordi- naires, dont la réniforme se dessine un peu sur sa moitié externe; sur l’autre portion il y a un point brun qui semble remplacer l’orbiculaire: Les franges sont de la couleur de l’aile, traversées par plusieurs lignes brunes , dont une plus foncée. Les ailes inférieures sont très larges , blanches, bordées près de la frange d'une ligne d’un PL roussâtre, dont la teinte s'étend un peu sur l'aile. Les nervures sont de la même couleur. Les franges sont blanches, avec une ligne brunâtre à leur côté interne. En dessous, les supérieures et la marge antérieure des inférieures sont d'un cendré roussâtre; les franges sont presque comme en dessus. Tout le corps est de la couleur des ailes supérieures, un peu plus pâle en dessous. Les antennes sont un peu ci- liées. Elle a été découverte par M. Solier, aux environs de Marseille. sie CARADRINA ASPERSA. Fig. 3. Alis anticis gréseo-rifescentibus , Strigis quatuor obsoletis sinuato-dentatis, macula reniformi lunata nigrescente, orbiculari nulla vel subnulla. Elle est de la grandeur dela C. Respersa, et lui ressemble beaucoup. Les ailes supérieures sont d'un gris roussâtre, ti- rant un peu sur le jaune, plus foncé à mesure qu’on approche de la marge externe ; elles sont très finement sablées d’une III. 26 380 ANNALES infinité d’atomes noirâtres. Leur surface est traversée par quatre lignes noirâtres, peu sensibles, comme effacées, surtout les deux plus internes, dont on n'aperçoit que les rudimens, mais qui commencent par un point noir bien marqué sur le bord antérieur; ce bord, qui est d’un roux jaunâtre, offre un troisième point vis-à-vis la tache réni- forme. La tache orbiculaire manque ou bien est réduite à un pomt-presque insensible, la réniforme est très étroite, en forme de lunule étranglée dans son milieu, où l’on aper- coit extérieurement une marque fauve; elle est noirâtre. La troisième ligne transverse est également peu mar- quée ; elle est dentelée; quelques dentelures sont seule- ment rendues sensibles par un petit point noir; l’espace entre cette ligne et la quatrième devient plus obscur, et s’obseurcit d'autant plus qu'on approche de cette dernière ; celle-ci est sinueuse, brune, rendue plus sensible par une éclaircie d’un roux jaunâtre , qui la borde extérieurement. L'espace entre elle et le bord externe de l'aile présente une nuance transverse obscure; ce bord est marqué d’une sé- rie de petits points noirs. Les franges, qui sont à-peu-près de la couleur des ailes, sont bordées intérieurement d’un liséré d’un roux jaunûâtre. Les ailes inférieures sont d’un brun roussâtre vers la frange; celle-ci est blanchtre. En dessous, les quatre ailes sont pâles; les premières sont brunâtres à leur centre, avec un croissant et une ligne brune ; eiles sont blanchâtres à la marge postérieure, jau- nes à l'antérieure; les autres sont un peu brunûtres vers la frange, roussâtres à la marge antérieure, avec un petit point brun à leur centre. Les franges sont comme en dessus. k DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 38 Le corps, le.ventre, les pattes et la tête sont d’un gris roussâtre , plus ou moins sablé d’atomes noirâtres. Les palpes dépassent un peu la tête; ils sont de la même couleur, avec une large tache noire à la face externe, qui atteint presque le troisième article sans couvrir plus des deux tiers du, second. La spiritrompe est jaune. Trouvée par M: Solier aux environs de Marseille. Cucurzra Santolinæ. Fig. 4 et 4 a. ” Alis anticis fuscis griseo albidoque variis, nervis nigrescen- tibus, duabus lineolis ad marginem nigris, macula sub- cintrali albida. Cette espèce est de la même grandeur que la C. Chrysan- themi et la Chamomille ; eïle ressemble surtout beaucoup à cette dernière (1). La teinte des ailes supérieures est d’un cendré plus ou moins nuancé de brun et-de blanchâtre. La plupart des nervures sont noires ou noirâtres, la nervure médiane est surtout bien marquée, ainsi que celle qui est près de la marge postérieure; on voit aussi une ligne basi- laire noire, comme dans la plupart des ses congénères, mais moins longue que chez Y Umbratica. L'extrémité des nervures, en arrivant à la frange, se dilate un peu en mas- sue, et elle se termine vers le milieu de la largeur de cette frange. (x) Nous ne connaissons la C. Chamomillæ que d'après un individu éti- queté sous ce nom, dans la collection de M. Boisduval , ressemblant à la Lac- tucæ, d’après lequel a été figurée la Chamomillæ dans l'Histoire des Lépidop- tères de France continuée par M. Duponchel. La figure que donne Hubner de ce Lépidoptère est tellement mauvaise qu'on ne peut la rapporter à rien. 26, 388 ANNALES La première ligne transverse de l’aile, en approchant de la base, est souvent apparente dans presque toute sa lon- gueur, elle est doublée intérieurement par une autre ligne bien moins foncée, qui quelquefois disparaît. Cette ligne est noirâtre, elle imite un zigzag et produit trois angles aigus, fort allongés, placés entre les trois principales ner- vures ; celui du milieu reçoit la ligne basilaire , et son ex- trémité est appuyée sur une tache blanchätre ou d'un cen- dré blanchâtre ; qui est ordinairement plus apparente que chez la ‘Chamomillæ. Cette tache est en partie limitée exté- rieurement par un trait noir, courbe et oblique; on en voit un autre un peu plus court, entre les deux premières divisions de la nervure médiane, et un peu après celle-ci; ces deux traits sont les rudimens d’une ligne transverse médiane. Les nervures, dans le tiers externe de l'aile, sont bor- dées de lignes brunâtres, plus ou moins sensibles, entre lesquelles l’on voit des lignes blanchätres qui n'attei- gnent pas tout-à- fait la fisnec. plusieurs de ces lignes bru- nes sont plus foncées, un peu au-dessous du sommet, mais deux surtout sont plus marquées et plus larges que toutes les autres lignes et nervures, et sont caractéristi- ques : la première est placée immédiatement au-dessus, et avant l'extrémité de la nervure médiane; une petite ligne blanche nait de son extrémité externe, qui est comme bi- fide. La secende est placée après l'extrémité du premier rameau de la nervure médiane ; elle touche à la frange. Ces deux lignes sont plus marquées que chez la Chamomillæ eù la première est à peine ou pas sensible, tandis que la nervure qui est avant est plus marquée. Outre ces lignes, le bord anterieur est plus ou moins brun, et marqué par plusiéurs nuances brunûtres et obliques , qui vont se confondre avec d’autres nuances brunâtres du disque de l'aile; une des DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 389 principales part un peu au-dessous du sommet, et va obliquement jusqu'au bord postérieur; ce bord est égale- ment plus ou moins brunâtre. Les franges sont denticu- lées, cendrées, entrecoupées de blanchâtre, traversées dans Jeur longueur par un liséré un peu plus foncé. Les ailes inférieures sont d’un brun roussâtre, plus foncé vers la frange et l’angle externe; les nervures sont brunes. La frange est moitié brune, moitié bianchâtre ; elle est beau- coup plus sinueuse et denticulée, ainsi que celle des pre- mières ailes, que chez la Chamomillæ. Le dessous des ailes est luisant, brunâtre sur le disque aux supérieures, et blanchâtre entre les nervures près de la frange; d'un blanc grisâtre aux inférieures, plus obscur vers la frange et au bord antérieur. Les franges sont blanches. LIN Le corps est en dessus de la même couleur que les ailes supérieures. Le capuchon est noirâtre à son bord posté- rieur; il est traversé par deux lignes brunes, et une noire près de la tête. 9 Le ventre est brunâtre, un peu roussâtre en dessus sil offre plusieurs petites touffes de poils noirs. Le dune du corps est d’un gris rougeâtre ; les deux premières paires de pattes ont la face antérieure du tibia d'un gris blan- châtre, avec une ligne noire. La chenille varie beaucoup pour la teinte générale qui tantôt est rousse, tantôt verte, ou intermédiaire entre ces deux couleurs. C’est d’après un individu de cette teinte que nous avons fait la description. [1 y a sur le dos une bande rose, blanchâtre aux incisions des anneaux, sinueuses sur ses bords, qui sont limités par une ligne noire, plus foncée sur le milieu de chaque anneau. Plus bas, la teinte est d’un vert obscur, en forme de bande, bordée par une ligne noire inégalement foncée, très sinueuse, après la- 390 ANNALES quelle vient une bande d'un blanc bleuâtre, obscurcie sur le milieu de chaque anneau, où elle est marquée de deux points blancs: depuis cette bande jusque un peu au-delà des stiomates , la couleur est d'un vertobscur,et sur cette teinte, un peu au-dessus des stigmates, on voit une série longitudi- nale de eroissans d'un blanc roussâtre, bordés inférieure- ment d’une ligne noire. Les stigmates sont ovoïdes, noirs; au-dessous règne une bande sinuée, d’un blanc roussâtre, marquée d'un petit irait rose sous chaque stigmate. Après cette bande la teinte est d’un vert roussâtre, et l'on y voit une série de points blancs; le ventre est pâle; la tête est roussâtre, avec une ligne noire en forme de A antérieure- ment, et un petit trait latéralement; elle est sablée de noir dans le reste; les pattes sont d’un roussâtre tirant un peu sur le vert. Nous avons trouvé cette espèce dans l’île de Corse, au mois de juin,sur l’AÆrtemusia Arborea; elle a de- puis été retrouvée dans le midi de la France. Ses mœurs et ses métamorphoses sont semblables à celles de la chenille de la Chrysanthemi, avec laquelle elle a de grands FRPPOTÉS- L'insecte parfois éclôt en avril et mai. PHALENITES. BoARMIA SOLIERARIA. Fig. 5. Alis albido griseis, lineis fuscis transversis, striga nigra, sinuata, in anticis ad apicem interrupta. Collari supra Jusco. : Cette Boarmie ressemble à la Petrificaria, surtout pour le dessin des ailes supérieures, mais elle est plus petite, ses antennes sont moins longues et plus pectinées. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 391 Elle est toute d’un gris blanchâtre, avec des lignes trans- vérses noires et brunes. Les ailes supérieures ont un point noir sur leur disque ; parmi les lignes qui les traversent, trois sont surtout bien marquées; toutes partent du bord pos- térieur de l'aile, et vont, en se dirigeant vers le sommet, presque parallèlement avec le bord antérieur. La première, en partant de la base, ne se prolonge pas au-delà de la moi- tié de la longueur de l'aile; elle est un peu ombrée de brun à son côté interne; celle qui vient après est moins foncée, elle borde le point discoïdal et vient mourir vers le tiers externe de la marge antérieure, ou un peu après ; la troi- sième, qui est la plus marquée, partage l'aile en deux par- ties presque égales; elle part du milieu du bord postérieur, et se prolonge en faisant plusieurs sinuosités un peu au-des- sous de l’extrême sommet; elle est un peu interrompue à l'union de son quart externe avec ses trois autres quarts ; cette ligne est bordée, extérieurement, par une raie d’un brun roux qui, elle-même, borde une autre ligne brune, péu marquée, sinuée, dentée, qui s'en écarte postérieure- ment. La nervure qui longe la côte est un peu brune; il en part un peu avant le sommet une nuance transverse, de la même couleur, qui va joindre les lignes précédentes ; la marge externe est légèrement teinte de brun, et bordée extérieurement par un liséré noir, un peu sinueux et en- trecoupé de gris. | Les ailes inférieures sont traversées par cinq lignes bru- nes, sinueuses, inégalement foncées, dont la seconde en partant de la base est noire : ou bien il n'y a que trois li- gnes, dont les deux postérieures sont bordées par un liséré blanchâtre et fin, qui est ombré de brun extérieurement. L’aile ést circonscrite de ce coté par un liséré noir qui offre une inflexion presque dans son milieu; les franges sont à- peu-près entières, un peu flexueuses aux inférieures ; elles 392 ANNALES ., sont d'un gris pâle cendré, traversées dans le milieu de Jeur longueur, par une ligne un peu plus foncée. Le dessous des ailes diffère peu du dessus pour la teinte et le dessin; on y voit un point noir sur chaque aile, deux lignes noirâtres et deux nuances brunes aux premières, et trois lignes aux secondes. Ces dernières ailes ont la teinte plus claire que les autres. . La tête est grosse, courte , brune au front, grise au som- met. Les yeux sont bruns; les palpes sont courts, et la spiritrompe semble être presque nulle. Les antennes sont courtes, largement pectinées avec leur exirémité filiforme ; le prothorax forme, en dessus, un collier noirâtre ; le corps est blanchâtre en dessus, gris en dessous; les pattes sont orises, avec la face antérieure des cuisses brunâtres, sur- tout à la première paire. Le ventre est d'un gris blanchâtre, annelé de noir en dessus. Nous ne connaissons point les autres états de ce Joli lé- pidoptère qui nous a été donné par M. Solier, qui l'a ob- tenu d’une chenille vivant sur les genévriers. LARENTIA PHOENICEATA. Fig. 6. Alis rufescentibus, lineis transversis angulatis, lineolisque rufo-nigrescentibus. Cette espèce est de la taille de la L. Rectangulata , mais ses ailes sont plus allongées. Elle est toute d’ur roux pâle, avec des lignes transverses plus foncées. La première de ces lignes, en commencant vers la base, est courbe et peu marquée; vient ensuite un espace assez grand et sur lequel on apercçoit les rudimens d’une ou deux DE LA SOCIÉTÉ ENJOMOLOGIQUE. 393 hgnes; cet espace est circonscrit par ue ligne oblique, d’un brun roux assez foncé, formant au tiers de sa lon- gueur un angle aigu très saillant, dont le sommet se con- fond avec un point noirâtre du disque de l'aile; cette ligne s’unit, à partir de ce point, avec un autre qui commence bien plus extérieurement, et qui par conséquent est bien moins fléchie; ces deux lignes se séparent postérieurement ; après celles-ci on en voit plusieurs autres peu marquées, puis une autre un peu plus sensible, qui semble limiter une éspèce de bande formée par ces lignes et par une nuance plus obscure; assez foncée dans son tiers postérieur, elle forme à l’union de son angle antérieur un ou deux an- gles produits par deux traits longitudinaux, d'un brun roux, à la suite desquels vient une espèce d'éclaircie; en- tre le sommeï de l'aile et ceux-ci, on en voit quatre autres moins marqués. L'espace compris entre la précédente ligne et le bord externe de l'aile est marqué par plusieurs lignes sinueuses, peu prononcées , dont deux sont plus sensibles, surtout postérieurement; On voit aussi quelques petits traits longitudinaux, peu sensibles, qui viennent aboutir ‘ À la frange au-dessous du sommet de l'aile. Le bord ex- terne est bordé par un liséré très fin, noirâtre, alternati- vement entrecoupé de roussâtre. Les ailes inférieures sont aussi marquées de plusieurs li- gnes qui comr'encent sur le bord interne, et äisparaissent presque vers le milieu de l'aile; il y en a deux plus marquées, la première du côté de la base, et une au milieu. La marge $ postérieure est bordée d’un liséré noir entrecoupeé. Les franges sont de la couleur des ailes, un peu entre- coupées de plus foncé et bordées intérieurement par un liséré fin et jaunâtre. La teinte du dessous est beaucoup plus pâle; on y voit un point central, deux lignes noirâtres, et quelques autres 304 ANNALES peu prononcées. Tout le corps est de la teinte des ailes; le thorax, en dessus, est traversé antérieurement par une bande d’un brun roux, et plus loin par une ligne peu sen- . , Q . 5 sible; l’abdomen est aussi traversé en dessus, près du thorax, par une bande semblable, et après viennent quatre séries de points noirâtres, plus marqués sur les côtés, où ils se touchent présque : quelquefois ils sont peu appa- rens. Les palpes sont en forme de bec, et les antennes pa- raissent un peu ciliées à la loupe. Elle a été découverte par M. Solier, aux environs de Marseille, vivant à l’état de larve sur les genévriers. M. Du- ponchel l’a aussi rapportée de la Provence l’année der- nière. CHesras uircara. Fig. 7. Alis anticis cinereo-violaceis duubus lineis nigris. sinuatis, fascia media ferruginea. Elle ést de la taille de la C. J’arrata, et lui ressembie un peu, ainsi qu'à la Juniperata. î . Elle est d’un gris cendré päle, un peu violâtre ; les ailes supérieures sont traversées par plusieurs lignes brunes ou noirâtres, disposées comme chez la J'ariata. La première, près de la base, est en zigzag, et forme extérieurement trois angles, dont l’antérieur est le plus avancé et le plus aigu. L'espace basilaire, circonscrit par cette ligne, est un peu teint dé roux; ia ligne qui suit se trouve un peu avant le milieu de l'aile; elle est sinuée et anguleuse ; sa moitié antérieure forme un angle très sail- lant, qui présente un peu avant son extrémité l'apparence d'un autre petit angle. Cette ligne est plus large et plus DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 395 foncée à son extrémité antérieure, et aussi un peu à l'autre extrémité ; l'espace entre elle et la précédente est pâle ; elle borde le côté interne d’une large bande d'un roux un peu briqueté, qui n’atteint pas le bord antérieur de l'aile; cette bande se rétrécit postérieurement; son côté externe est fortement et inégalement denté dans ses deux tiers posté- rieurs; il est limité par une ligne presque insensible, un peu brune à ses deux extrémités; une partie des nervures qui se trouvent sur cette bande sont aussi un peu brunes; elle est en outre traversée dans sa longueur par une nuance plus foncée, sinueuse. Un peu après cette bande, il existe une bande transverse, brune, plus ou moins apparente, sinuée, dentée à son côté externe; ces dentelures corres- pondent à des sinuosités semblables d’une bande brune, marginale dont elle n'est séparée que par un liséré blan- châtre. On voit partir un peu au-dessous du sommet de l'aile, une ligne oblique, brunâtre, qui ne dépasse pas Ja bande marginaie. Les ailes inférieures, plus pâles que les supérieures, sont d'une teinte uniforme ; les franges sont de la couleur des ailes. Le dessous est à-peu-près de la même teinte que le des- sus : on y voit un point brun sur chaque aile, et deux nuan- ces ou lignes brunes, plus foncées. La tête est assez petite, grise ; les palpes qui ont le dou- ble de ‘sa longueur, s'avancent en une sorte de bec; les yeux sont noirâtres; les antennes sont filif.rmes dans les deux sexes, cendrées; le thorax, le ventre, et les pattes sont del couleur du corps. C'est encore à M. Solier qu'on doit la découverte de cette Phalène, dont il a trouvé la chenille sur Z'Ulex Pro- vencialis , aux environs de Marseille. spy AU . LT LE : n AE: Nil he DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 397 AR ART LL LT ER LR LR LL ELA EE TUE LEE LES LEUR LES LUE QAR RER LES CRE OR 0 EXTRAIT D'une LETTRE DE M. GACKET, RELATIVE AU T etranychus Lintearius ET « UNE Mygale DES ENVIRONS DE BORDEAUX, ADRESSÉE A M. Aupouix. Bordeaux, 10 mars 1834. Depuis l’époque où j'ai publié quelques observations sur diverses espèces d’Acarides dans les Actes de la Soc. Linn. de Bordeaux, j'ai continué mes re- cherches sur ces petits animaux , et j'ai recueilli quelques faits peut-être nou- veaux pour leur histoire. Vers le milieu du mois de septembre dernier, je me rendis dans une lande peu éloignée de la ville pour rechercher l'espèce que M. Zéon Dufour a dé- crite dans les Annales des Sciences naturelles (tome 25 page 276), sous le uom de Tetranychus Lintearius, que je présumais devoir exister dans ces lo- calités. Je remarquai en effet sur les premières touffes d’ajonc que je rencon- trai, un grand nombre de toiles appartenant évidemment à diverses espèces d’Aranéides, mais j'en vis aussi plusieurs qui ne pouvaient être que l’ouvrage d’une mitte. Tout était encore mouillé de rosée, et ces toiles en portaient elles- mêmes d'innombrables gouttelettes. J’examinai avec attention plusieurs bran- ches ainsi enveloppées ; à mon grand déplaisir je ne trouvai aucun des petits animaux qui avaient fabriqué la toile. Je pensai dès-lors que la saison était trop avancée , etqu'’ils avaient tous péri. Cependant une remarque que je fis me porla à continuer mes recherches. Il me paraissait assez singulier de ne ren- contrer sur ces toiles, si fines et si étendues, aucun de leurs cadavres. Je AU NA HEAR 2 Nota. Nous insérons ici cette lettre de M. Gachet, que le défaut de place nous avait empêché de joindre au Bulletin de la séance du 19 mars dernier. Voyez page x. ARTE 308 :TOTANNÂLES . cherchai donc de nouveau, et j'eus lieu de m’applaudir de ma persévérance, car en tournant et retournant en tous sens une branche d'ajonc, je découvris entre les épines el à leur base, des milliers de petites mittes rouges, toutes rassemblées en tas, sur le même point, et parfaitement à l’abri ; dès-lors il me fut facile de découvrir sur chaque pied d’ajonc l'habitant de ces toiles fines et délicates. J’emportai chez moi plusieurs branches portant un ou plusieurs troupeaux dé ces pelits animaux avec leurs toiles. Je les plaçai dans un lieu exposé à l’air et à la lumiere, et je vis dans le courant de la journée, au fur et à mesure que la rosée qui humectait la toile s’évaporait, ces petites mittes se répandre de tous côtés, et continuer leur travail avee une activité telle, que le lendemain les branches étaient totalement enveloppes d’une toile plus blanche et plus serrée que la première. Pendant plusieurs jours qu’elles vécu- rent, ces branches demeurèrent sèches, et leurs habitans ne se réunirent plus en las, d’où j’en conclus que c’était pour se préserver de l’humidité qu’elles s'élaient toutes réfugiées en famille, sous le même abri, et peut-être aussi pour résister plus facilement à la fraicheur des nuits. Je reconnus à cette espèce tous les caractères assignés par M. Léon Dufour à son Tetrarychus Lintearius, et la comparaison que j'en fis avec des individus vivans de l’Ac. Telarius, m’a de nouveau convaincu qu'ils appartiennent tous les deux au même genre, ainsi que je l’avais avancé. J’ai retrouvé aussi, d’une manière bien apparente, sur plusieurs individus du Tetranychus Lintearius , cet organe saillant et conique, situé à l’extrémité de Pabdomen, et que jai signalé chez l’Acarus Telarius, espèce que nous devrions nommer maintenant Tetranychus Telarius. J'ai aperçu dans ces petits troupeaux une foule de jeunes individus; ils étaient d’un rouge clair et ne portaient que trois paires de pattes; il parait cependant que la quatrième paire se développe de très bonne heure, car des mittes encore excessivement petites en étaient déjà pourvues. Un très grand nombre d'œufs se trouvaient attachés aux fils intérieurs de la toile, et presque | toujours au-dessus de quelque petit rameau.,, et du côté le plus abrité. Ces"œufs sont exactement sphériques, d’un rouge brun, et au moins d’un tiers plus gros que ceux de l’Ac. Telarius. Leur enveloppe est, ainsi que celle des œufs de la dernière espèce, tellement fine que le moindre contact la divise ausssitôt et l'œuf disparait; ce qui m’a toujours mis dans l’impossibilité de les déplacer. Je n'ai pu observer d’une manière exacte jusqu’au moment de son éclosion qu’un seul de ces œufs. Il fut pondu le 17 septembre , et la petite mitte en sortit le 5 octobre suivant, par conséquent au bout de dix-huit jouys. Un pareil espace de temps est bien long comparativement à celui qui a été nécessaire aux œufs des autres mittes que j'ai observées. Peut-être cette différence dépend-elle de la empérature moins élevée qui régnait au moment de l'observation; c'est ce que 4 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 399 je vérifierai cette année. La jeune mitte a laissé la pellicule de l’œuf presque totalement divisée en deux portions. Cette pellicule est transparente, avec quelques lignes obscures paraissant formées par un tissu plus dense et plus épais Outre les faits que je viens de rapporter, j'en ai recueilli plusieurs sur di- verses autres espèces d'Acarus ; je vous les ferai connaitre lorsqu'ils seront plus nombreux , et ce sera je pense cette année. Cette année aussi, je continuerai mes observations sur les petits Hyménoptères dont la larve vit dans le corps des pucerons. Je possède l’histoire à-peu-près complète de plusieurs de ces es- pèces, mais je ne puis les déterminer : je vous en adresserai des individus, avec prière de m’en faire connaître le nom. J'ai fait, au commencement du mois de février dernier, une découverte intéressante pour notre pays. En recueillant des petits Jungermannes dans un lieu très humide et recouvert de broussailles , j’ai trouvé deux nids de Mygale. Je les ai reconnus facilement au couvercle qui en ferme si exactement l’ouver- ture, et que je n’apercus qu'après l'avoir soulevé par hasard. N'ayant pas vu l'animal , il m'est impossible de savoir si c’est la Mygule Maconne où une es- pèce particulière à notre pays. La partie supérieure de la galerie paraît être plus étroite que dans la Wy;g. Maconne, car la plus large de celles que j'ai ob- servées n'avait que cinq lignes de diamètre : ces différences sont peut-être individuelles. J'aurai le soin de ne pas laisser passer la belle saison sans me procurer l’animal. Si ces nids n’eussent pas été brisés, je vous les aurais en- voyés; plus tard j'espère pouvoir vous en offrir en bon état et avec l'habitant. . 400 ANNALES CARLA LL R ARR VE LUE LUS RER LUDE LE LU RE LUE LE LE N ER RE LEE LEALELLALLILLUSUEU OS EXTRAIT D'une LETTRE DE M. Socrer (de Marseille) sur Les raRsss Dxs Longicornes, ADRESSÉE À M. A. LEFEBVRE. Marseille, 2 juin 1834. J'ai vu dans le quatrième trimestre de nos Annales que vous aviez vérifié avec M. Serviile le 5° article des tarses des Longicornes, et votre observation sur le développement plus ou moins grand suivant la’forme du précédent est en général très juste. Cependant dans quelques Longicornes à 3° art. fortement dilaté et bilobé le 4e est assez saillant, surtout en dessous’: tel est par exem- ple le genre Vesperus : là il est manifestement articulé avec le dernier , et avec un peu de patience on vient à bout de les séparer. Ce ne sont pas les seuls tétramères qui m’aient paru avoir un cinquième article situé à la base du der- nier ; J'ai cru le reconnaitre encore dans plusieurs Curculionites et dans quelques Chrysomelines, et de plus, je crois qu’il en existe un semblable dans les trimères. Les coléoptères seraient-ils tous pentamères et la diversité que nous apercevonstiendrait-elle à l’état rudimentaire de quelques.articles ?Je crois que les tarses des insectes n’ont jamais plus de cinq articulations, du moins le fait est vrai pour les celéoptères, et il pourrait très bien se faire que quelques-uns deverant très pelits ne fussent plus visibles à nos yeux. En général, les articles diminuent près des tibias ou à la base de celui ter- minal portant les crochets. Si donc le premier article est très petit, comme il est inséré dans une fossette de la jambe, il peut très bien disparaître en apparence, mais exister en réalité; de même que lorsque le pénultième a peu de développement et que le précédent est échancré ou fortement cilié. l'article rudimentaire, échappe à notre vue : et si ce fait a lieu en même temps au premier et au quatrième voilà un frimère, tandis que s’ilne se présente que dans un de ces points et à tous les tarses, voilà bien un étramère ; etenfin si le raccourcissement d’un seul article n’a lieu qu'aux tarses postérieurs, voilà un hétéromère. Comme vous lavez vu dans mon essai Sur les Hétéromères , je pense comme vous que le système tarsal a besoin de modifications et que c'est une nécessité que de recourir à une anatomie comparative de toutes lestipartes. 00) 0erc: . . . . e . . . e . . Û . . * PRÉSIDENT. M. Audouin, A4 Au Museum d'histoire naturelle. SECRÉTAIRE M. A. Lefebvre, = Ruede Provence, n. 19. | TRÉSORIER. : M. Aubé, | Rue de Ponthieu, r.14. 4 Y à Membres du bureau. Séances de la Société pendant l annee 1834. 3° de sa fondation. Janv. Févr.| Mars. Avril. | Mai, Juin. | Juill. Août. Sept. Oct. ng { £ VICE-PRÉSIDENT. Fe M. Duponchel, Rue d’Assas, n. 3 bis. SECRÉTAIRE" ADJOINT. M, Radiot, Rue Cléry, Pr 136", y ,ARCHIVISTE. | M. AudinetrServille ; Rue de Baffaults ns 21 bis. 1 { Nov. Déc, LES SÉANCES ont 1180 A SEPT HEURES DU SOIR Rue d’Anjou-Dauphine, n. 6, & Paris. TABLE DES MATIÈRES. , Contenues dans cette livraison. # | Monographie du genre des Rhipicérites par M. De Larore. : Catalogue des Lépidoptères de la Lozère par M. Duroncæer. . a ‘ Observations sur la tribu des Hydrophiliens par M. Sozxer . RES Notice sur lé genre Cardiomera par M. Bassr. . . . . . - Observations sur diverses Parasites par M. BouDrEr. . + - - + Note sur le Satyre Styx par M. Bucxron. Ro Pa *. na Description de trois Hémiptères Européens par M. LÉON Duroun, . 3 Lettre de M. Léon Durour sur le Postemma Brachelytrum, . . - 356. Mémoire sur un nouveau genre d’Araneide de l'ordre des Pulmonaires par ML. Lo Case RON 0e ne eu PER M NT. pe ie OSEO Description du genre Porn thre par M. Bouprer, . . . . . L 367 4 Notice sur une Monstruosité du Rhizotrogus Castanœus par M Bass. 373 Description de plusieurs Zépidoptères nocturnes du centre et du. midi de la France par M. Ramsur. , . . . . . . . . . a 379 Extrait d’un lettre de M. Gacærrsur le Tetranychus Lintearius. . 397 Extrait d’une lettre de M. Sorrer sur les rarses des Longicornes. . | Bulletin Eutomologique. #4, 2.4. SL. . LU de # ne NP = Natura maximè mirafda in minimis, F ; 1» ÉrsRarres BDITEURS, RUE Du JARDINET N. - 1 8 M DCCC XXXIV. Extrait du Réglement et des Délibérations de la Société Entomologique de France. Année 1854. Le montant de la cotisation pour les membres de la : Société est, par an, de # 24 fr. pour les membres résidans. ” VAE: bre 17 NE régnicoles. RS a "| "étrangers, Les tetnbres résidans paient leur cotisation d'avance et-par trimestre. (Régl. art. 52, et séance du 3 oct. 1832) … . ‘Les membres zon-résidans. doivent faire parvenir la leur au Secrétaire de la Société, sars aucun frais, immé. diatement après l’annonce de leur nomination, et pour les années suivantes, dans le courant du mois de janvier (Régl. art. 52, et séance du 6 mars 1835.) Tout membre qui n'aura pas envoyé le montant de sa cotisation annuelle pendantile délai d'un an pour les régnicoles, et de deux ans pour les étrangers , sera considéré comme ne faisant plus partie de la Société. (Séance du 6 mars 18353.) Tout membre recu doit la cotisation entière de l'année dans laquelle sa réception a eu lieu, et il a droit aux quatre numéros des Annales que la Société publie dans cette année. Jl ne les recoit que par elle, et s’il se les procure ailleurs, il ne peut, par cette raison, se dispenser de verser sa cotisation a la Société. (Régl. art. 5, et séance du 6 mars 1833). ; nee Les numéros des Annales, auxquels ont droit lesmem- bres de la Société, sont envoyés franc de port Jusqu'à résidence , ns À Aux membres résidans, après réception du trimestre correspondant à celui du numéro paraissant. Aux membres régnicoles, après réception de leur co- üsation de l’année courante. Et franc de port jusqu'à la frontière, aux membres étrangers, également après réception de leur cotisation de l’année courante. (Régl. art. 5, et séance du 6 mars 1833.) La, Société ne correspond que par l’entremise de son Secrétaire M. A. Lefebvre, rue de Provence, n. 19, à Paris. Les lettres et paquets doivent lui être adressés franc de port. (Réglsart. 58.) Nora. Pour ne pas occasioner de retard dans l’envoi de leurs Annales ; il est essentiel que MM. les membres régnicoles et étrangers adressent le 1° janvier de chaque année le montant de leur cotisation au Secrétaire de la Société, les régnicoles par mandat sur la poste aux lettres, les étrangers S par la voie du commerce, ® Se ST NS Ta Er. - 0 ER ef DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 4iy SR Et tt tte et ten tte) OBSERVATIONS SUR LES MÉTAMOXPHOSES D'UNE CHENILLE DU GENRE Âosi- thea, Et SUR LES HABITULES DUNE LARVE D'ICHNEUMON QUI VIT À SES DÉPENS; PAR M. V. Aupoui. (Séance du 6 novembre 1833.) L'insecte dont je vais avoir l'honneur d’entretenir la So- clété est un assez petit papillon qui a de longueur à peine quatre lignes, et dont les ailes étendues atteignent au plus neuf lignes. Fabricius l'avait rangé parmi les Phalènes ; mais, comme dans ces derniers temps ce groupe a été beaucoup subdivisé, il se trouve aujourd'hui appartenir au genre Dosithea, de M. Duponchel. Cet habile entomologiste observe à l’occasion de ce genre que les chenilles et les métamorphoses de ces petits papillons sont inconnues: or, c'est de ces chenilles et de ces métamorphoses dont je vais parler; toutefois je dois faire observer qu'à l'histoire intéressante de ce petit Lépi- doptère va se rattacher l'histoire non moins curieuse d’un insecte d'un ordre différent, dont l’existence se trouve in- timement liée à la sienne, puisqu'il vit à ses dépens. C’est III. 29 418 ANNALES un fait qui se reproduit souvent chez les animaux articu- lés, mais qui se présente ici avec des circonstances toutes particulières. Le 30 mai de l’année 1830, par un temps pluvieux, je pris dans la forêt de Saint-Germain, en compagnie de notre collègue, M. Chevrolat, une petite chenille de dix à onze lignes de longueur, qui était fixée sur des bran- chages de menu bois réunis en fagot, sur les côtés d’une allée, et provenant d'une coupe de l’année précédente. Cette chenille était d’un brun clair, avec quelques lignes plus obscures, disposées en chevrons, sur le dos, à la suite les unes des autres, er cette couleur brune se confondait tel- lement avec celle des branchages desséchés, sur lesquels elle était fixée, que malgré que j'aie l'œil assez exercé à ces sortes de recherches, je n'apercevais pas d'abord l'insecte placé sous mes yeux. En effet, cette larve , qui appar- üent à celles qu'on nomme Arpenteuses, n'était pas appli- quée sur la branche avec toutes ses pattes, mais elle y était fixée seulement par celles de derrière, de manière à en tenir éloignée la totalité de son corps, et à faire avec cette branche un angle plus ou moins aigu, en tout sem- blable aux angles que forment successivement les petits rameaux lorsqu'ils naissent à droite et à gauche d'une tige principale, l'illusion était vraiment complète. La chenille se tenait ainsi immobile et raide, comme un morceau de bois, c'est vraiment ici le cas de le dire, durant des jour- nées entières; et, tandis qu'il est pénible pour nous de raidir pendant quelques minutes seulement et sans bouger, notre corps ou l'un de nos membres, le bras par exemple, on peut dire que pour elle cette contraction permanente caractérisait ses heures de repos. Au reste, cette habi- tude Jui est commune avec la plupart des chenilles arpen- teuses, et je ne la relate ici que comme un fait intéressant DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 419 à rappeler, sinon aux entomologistes de profession, au . moins aux agronomes, puisqu'elle les instruit d’une ruse particulière contre laquelle ils auront à se prémunir, et qui n’est pas moins utile à cette espèce de chenille pour se soustraire à la vue de sesennemis que ne sont efficaces à d’autres insectes ces demeures cachées et artistement con- struites, qui les font échapper à nos recherches les plus actives. Voulant suivre les métamorphoses de cette larve, je de- sirais men procurer de nouveaux individus; mais er con- çoit combien il m'eût été difficile de les distinguer entre ces milliers de branchages auxqueis ils ressemblent si parfai- tement, Feus donc recours à un môyen plus expéditif que de les chercher une à une, ce qui eût été vraiment se fier au hasard. Je pris un certain nombre de fagots que je secouai for- tement, par des mouvemens brusques, au-dessus d’une nappe en toile blanche. Il s’en détacha un assez grand nombre de brins de bois parmi lesquels je fus assez heu- reux pour trouver trois autres chenilles de la même es- pèce. Comme elles avaient été détachées violemment des branches sur lesquelles elles étaient fixées, elles se mirent en devoir de gagner un lieu plus favorable, en marchant à la manière des chenilles arpenteuses, c’est-à-dire, en rap- prochant l'extrémité postérieure de leur corps de l’extré- mité antérieure, jusqu'au point de contact, et en formant msi une sorte d'anneau à la manière de certaines sangsues, pour ensuite et après avoir fixé ses pattes de derrière, lâcher prise en avant, s'étendre en ligne droite, et accrocher sur tn autre point les pattes qui suivent immédiatement la tête. Les figures jointes à ce mémoire rendent sensible ce mode de progression dans lequel l'animal semble vraiment mesu- rer le terrain. J'offris à mes trois arpenteuses un certain 29: 420 ANNALES nombre de brins de bois et de feuilles desséchées ; mais je ne m'aperçus pas qu'elles en fissent usage pour leur nourri- ture, ce qui me poria à supposer qu'elles attaquaient peut- être plus volontiers quelques plantes fraiches, ou bien qu'étant sur le point de se métamorphoser, elles ne s'étaient réfugiées dans le lieu où je les avais trouvées que pour y construire tranquillement leur coque. En effet quelques jours après, c'est-à-dire le 7 juin, je surpris l’une de ces chenilles au moment où elle faisait sortir de sa filière un brin de soie qu’elle eut soin de fixer entre un des angles de la boîte où je l'avais placée. Le lendemain une coque lâche avait été filée dans cet endroit, et on aperce- vait à travers ses mailles la chenille qui ne tarda pas à se métamorphoser en chrysalide; seulement on la distinguait assez mal, parce que jugeant que cette trame serait trop peu serrée pour bien la garantir, elle avait eu soin d'en renforcer ies minces parois par des débris de feuilles qui la masquaient plus ou moins. Le 26 juin j'eus la satisfaction de voir sortir de cette co- que imparfaite le petit papillon dont j'ai déjà parlé, et au- quel les entomologistes modernes ont donné le nom de Dosithea Scutularia , Scutulata où Scutata, Dosithée Écus: sonnée. Il n’est pas de ces espèces qui portent leurs ailes redressées verticalement l’une contre l’autre ou inclinées en toit pendant le repos; mais il les tient parfaitement ho- rizontales et ouvertes, de sorte qu'on aperçoit très bien en même temps, et comme si on les avait étendues à des- sin, les ailes antérieures et les ailes postérieures. Elles sont l’une et l’autre en dessus d’un blanc grisâtre ou café au lait tirant sur le roux, et cette teinte est d’au- tant plus foncée que le papillon est plus frais (1). Les ailes (x) Sous ce rapport, 6n peut s’en rapporter à notre figure. L'individu DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 42t antérieures sont parsemées supérieurement de petits points bruns foncés, irréguliers, mais qui, se plaçant en série, forment des espèces de lignes transversales, interrompues. Au bord extérieur de l'aile, ils se groupent pour former une tache plus considérable; enfin ce même bord présente à ia base de la frange qui le garnit, huit à neuf petits points bien circonscrits, placés en série. Une série semblable s’observe sur les ailes postérieures qui en outre présentent des taches brunâtres, plus rapprochées, et formant, à cause de ce rapprochement, des bandes ou trainées trans- versales, mieux circonscrites qu'aux ailes antérieures ; elles sont au nombre de trois bien marquées. Le dessous des deux paires d'ailes présente une disposi - tion de dessin assez semblable à celle de la face supérieure, seulement la teinte générale est moins foncée, plus grisatre, et les points ainsi que les bandes sont d'un brun beaucoup plus clair. | | Les antennes sont grisâtres. Le corselet est de même couleur que le fond des aïles ; il est parsemé de quelques petits points bruns, imperceptibles à la vue simple; les pattes sont grises et sans taches. L’abdomen est assez clair à sa base et à son extrémité; mais dans son milieu, il présente quatre anneaux, eou- verts de taches brunes, très foncées; tout le dessus est pâle et à peine macule. (1) que je mets sous les yeux de la Société, conservé depuis 1830, a beaucoup perdu de sa fraicheur et a acquis une couleur plus grise. (x) M. Duponchel avait d’abord décrit et figuré sous le nom de Dosithea Scutu- laria (Hist. nat, des Lépid. de France, om. v, 1° partie, pag. 55, pl. 174 ; fig. 2), une espèce que, depuis, il a reconnue n'être qu'une variété de la Dosi- thea Bisetaria. Ce savant a donné , dans le même ouvrage , une bonne descrip- Hon et une figure de la véritable D, Scutularia, tom. v, 1° partie, pag. 556, 422 ANNALES Il me restait l'espoir d'obtenir d’autres papillons , et bien que mes trois autres chenilles n’eussent pas filé de coque le 8 juin, c'est-à-dire le lendemain du jour où la première avait commencé la sienne , je n'avais pas lieu d'en être sur- pris, et je dus croire qu’elles étaient seulement retarda- taires. Toutefois, je fus bien détrompé le 9 juin matin, en observant auprès de l’une d'elles un très petit ver qui était occupé à la dévorer. Il tenait sa tête enfoncée dans l'inté- rieur du corps de la chenille, et la suçait ainsi à loisir. Je venais d'être éclairé sur le motif qui avait empêché la chenille d'achever son développement, dévorée qu'elle était par un hôte ennemi qui, après avoir grassement vécu dans son corps, devait lui percer le flanc pour en sortir, et continuer encore après de se nourrir à ses dépens. Le lendemain je trouvai mes autres chenilles dans le mème état: toutes deux avaient auprès d'elle une petite larve qui était très activement occupée à les dévorer. L'inspection à la loupe de cette petite larve parasite me fit juger qu'elle devait appartenir à quelque insecte hy- ménoptère, et probablement à ce genre Ichneumon, le plus puissant auxiliaire que la nature nous ait donné si- non pour arriver à l'anéantissement complet, au moins à la diminution bien marquée d'une foule de chenilles dévas- tatrices. J'eus donc soin de la conserver pour vérifier cette pré- somption. 6 Un petit ver blanc et mou comme celui que j'avais sous les yeux ne pouvait rester long-temps à découvert, et ex- posé, comme il l'était, à tant de chances de destruction. pl. 210, fig. 4). Il observe que la D. Bisetaria ne se trouve que dans les bois, et la D. Scutularia que dans les prairies. Nous avons déjà dit que nous avions rencontré la chenille de cette dernière dans la forêt de Saint-Germain. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 423 Je m'attendais donc à le voir se construire un abri. C'est en effet ce qu'il fit bientôt; mais les faits dont je fus té- moin pendant cinq heures que je ne cessai de l'observer, me parurent des plus curieux, et la Societe me permet- tra peut-être de la faire participer, en les lui racontant, à l'intérêt que j'éprouvai moi-même. D'abord je ne fus pas peu surpris de remarquer que tan- dis que nutre ver était occupé à dévorer sa chenille, de la manière que je l'ai dit, celle-ci continuait de vivre, et ne paraissait pas en proie à de bien grandes souffrances; elle restait immobile, et se coutentait seulement, à des inter- valles assez éloignés, de tourner brusquement la partie antérieure de son corps à droite et à gauche, comme si elle eût voulu simplement chasser quelque chose qui lui aurait été incommode; mais la malheureuse chenille ne paraissait pas capable de faire beaucoup d'autres mouve- mens ; car, bien qu'elle ait continué à prendre de la nour- riture, à la digérer, et même à grandir pendant qu’elle était rongée intérieurement par son hôte parasite, on con- coit qu'elle devait se trouver très affaiblie par cette sorte de gestation; et plus encore par l'ouverture qu'en dernier lieu le ver lui avait pratiquée au flanc pour sortir de son corps. Mais, comme si tant de souffrances n'eussent pas encore suffi pour lui Ôter ses forces, et pour l'empêcher de lui échapper, le petit ver aussitôt sa sortie, et même avant de sortir complètement de son corps, avait eu soin d’allonger son cou,et de fixer au sol quelques brins de soie qui, se prolongeant par leur autre bout, sur l'extrémité du corps de sa victime, devenaient autant de liens très so- lides dont il lui était impossible de se débarrasser. Ainsi cette malheureuse chenille, comme un autre Prométhée, était condamnée à se voir dévorer toute vive, sans possé- der aucun moyen d'échapper au supplice. 424 ANNALES On conçoit dans quel but le petit ver avait pris cette - précaution : devant continuer à manger la chenille après être sorti de son corps, il n'aurait pu y réussir si de son côté celle-ci avait eu sur lui l'avantage de pouvoir marcher; car c'est ici le cas de faire observer que notre petite larve pa- rasite est apode, c’est-à-dire entièrement privée de patte, et incapable de se déplacer. Ce procédé ingénieux qu'elle avait mis en usage sous mes yeux, trouvait donc facile- ment une explication; mais j'étais loin de croire qu'en dé- vorant ainsi, sur place, la chenille , ce petit ver avait encore un autre but que celui de se nourrir grassement avant de subir ses métamorphoses. En effet , jusqu'ici je ne l'avais jugé que très vorace; imais il va maintenant se montrer prévoyant, industrieux. J'avais été surpris de voir comment il parvenait à ronger toutes les parties charnues de la chenille, sans entamer sa peau. Il semblait mettre beaucoup de soin à la ménager, et arriva enfin à la vider bien plus adroïtement que nous ne le faisons, lorsque voulant conserver ces animaux par le pro- cédé de l'insufflation nous retirons tous les viscères de leur corps. Je ne fus pas long-temps à comprendrele but de cette nouvelle manœuvre, car dès que lopération fut achevée, et avant que cette peau ait pu se dessécher, le petit ver sempressa de fixer sur elle quelques fils, au moyen des- quels il la tint parfaitement distendue; puis sans perdre de temps il se mit en devoir de se filer une petite coque, et fit entrer très adroitement dans sa confection cette peau desséchée. Elle en occupait exactement toute la longueur, et se trouvait appliquée sus elle, qu’on me passe la com- paraison , comme le galon d'une livrée qu'on aurait cousu sur la couture dorsale et médiane d’un habit, seulement on devrait supposer ce galon presque aussi large que lhabit ui-même; mais comme la peau de la chenille qui avait été DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 425 employée par le petit ver était de beaucoup plus longue que sa petite coque, il s'était contenté d’en laisser débor- der en avant et arrière les deux extrémités. Celles-ci sont en effet reconnaissables sur les objets en nature que je mets sous les yeux de la Société, et dans mes dessins. Le petit ver a donc su mettre à profit la dépouille de sa vic- time , et il s'en est servi non-seulement pour renforcer sa coque, mais encore pour la masquer aux yeux de ses ennè- mis; car la peau de la chenille est d’une couleur plus fon- cée que la soie dont est construite sa coque, et comme cette coque est collée sur de petites tiges de bois morts, elle se confond alors aussi bien avec ces brins de bois que . la chenille elle-même, pendant qu’elle était encore vivante. Quatorze jours après qu'il eut filé cette coque, notre pe- ut ver se métamorphosa en un insecte qui, ainsi que je l'avais présumé, se trouva être un ichneumonide, apparte- nant au sous-genre Ophion. L'espèce m'a paru nouvelle, et je lui donne le nom d’Opñion de la Dosithee. Ophion Dositheæ. En voici la description. — Long de trois lignes. — Lar- geur des ailes étendues 4 lig. + (femelle). Tête, antennes, thorax, d’un noir mat; ailes hyalines, le sommet très légèrement enfumé; première paire de pat- tes entièrement d'un jaune tirant sur le brun clair ; les tarses brunâtres; deuxième paire de même couleur, un peu plus foncée; troisième paire couleur semblable, avec la rotule et le trochanter noirs. Abdomen noir à sa base, brun châtain dans le reste de son étendue, s'élargissant et s’aplatissant chez la femelle vers son extrémité, et laissant sortir une tarière courte 426 - ANNALES Les pattes ont une longueur moyenne; les tarses sont longs, et la jambe qui les précède est armée aux deux pai- res postérieures d’une double épine , et à la paire antérieure d'une épine simple, un peu fluxueuse, et se repliant sur une échancrure du premier article du tarse. : Explication de la planche. Fig. 1. De grandeur naturelle. & Chenille fixée, et dans la position raide qu'elle affecte pendant ses longues heures de repos. b Rameau de bois qui la supporte. 2. Cette chenille grossie. | 3-4. La même de grandeur naturelle dans l'acte de la progression. Le papillon ( Dosithea Scutularia ) qui en pro- vient, un peu grossi. a Ses ailes à leur face QI supérieure. b Les mêmes vues en dessous. 6. Coque de grandeur naturelle, formée par lI- chneumon qui vit aux dépens de la chenille du Dosithea Scutular ia. La même grossie, pour en montrer la singulière composition. & La peau desséchée de la che- De] nille qu'on reconnaît à ses espèces de che- vrons et à la tête , à qui se voit en avant et à l'extrémité postérieure, c qui dépasse la co- que en arrière. d Cette coque qui déborde la peau de la chenille sur les côtés, et qui, au moment de sa formation, était d’un beau jaune. e Ouverture que s’est pratiqué l'Ichneu- mon pour sortir; cette ouverture correspond oo 10. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 427 à la partie postérieure de la peau de la che- nille. a Rameau sur les côtés duquel une des coques a été appliquée; il figure une sorte d'excrois- sance ou de bourgeon. L’extrémité ante- rieure et desséchée de la chenille. c Son ex- trémité postérieure. Grandeur naturelle de l'Ophion Dositheæ. Cet Ophion grossi. é Jambe et tarse antérieur grossi. Portion du thorax, a portion des pattes posté- rieures et abdomen , b dans une femelle. c La tarière. LALES Sa tr GENS [A DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 429 ARR SARL RSS LUE LULU E LUEILE UT LR LU LE LR TR SR LR SR VAS LEE LAS SRE ,4%271%214h 46 OBSERVATIONS Sur LE GENRE Plochionus. Dej.; par M. BARTHÉLEMY ( de Marseille ). ( Séance du 2 avril 1834.) Le genre Plochionus de M. Dejean se compose, d'après son catalogue, de trois espèces. Le P. Bonfilsii, le Binota- tus et l Ænæipennis. Les deux derniers sont exotiques; le premier appartient, y est-il dit, à la France méridionale. Le Plochionus Bonfilsii a pu être trouvé sous les écorces du pia, dans les environs de Bordeaux, par l'entomologiste à qui il à été dédié ; mais s’ensuit-il de là que la France mé- ridionale soit bien la patrie de cet insecte? Pour avoir trouvé deux fois vivante aux alentours de Marseille, et pi- qué dans mes boîtes la Callichroma Globosa, serais-je fondé à dire que cet insecte appartient à notre localité? Je ne le crois pas. On sait très bien que les insectes de la famille des Téré- - dites, des Xilophages, que les Sternoxes, que les Lorgi- cornes dont le développement, depuis la sortie de l'œuf jusqu'à la formation de l’insecte parfait, a lieu dans l'inté- rieur du bois, peuvent être transportés ainsi sur nos pla- 430 ANNALES ges, des points les plus éloignés de l’autre hénnsphère. Mais comment admettre la même facilité pour un insecte de la famille des Carabiques, dont les habitudes sont tou- tes différentes, qui ne vivent que de détritus végétaux ou animaux ou de certains insectes auxquels ils font une chasse obstinée ? C'est sans doute cette difficulté de transport qui a con- firmé M. Bonfils dans l'opinion que son Plochionus est un insecte de la France méridionale; c’est la même raison qui a déterminé M. le comte Dejean à maintenir cette assertion, malgré les doutes qu'il a conçus à ce sujet, d’après le faciès de l'insecte, et qui sont exprimés à la suite de son analyse du Plochionus Bonfilsii, pag. 251 du 1° vol. du Species genéral des Coléoptères. Voici ce que l'observation m'a démontré. D'autres que moi pourront se livrer aux mêmes expériences. [is arrive- ront sans doute aux mêmes résultats. L'ile de la Martinique fournit en abondance à la pharma- cie européenne Îa gousse appelée Casse ou Canefice, dont la pulpe de consistance résineuse a des propriétés essen- tiellement purgatives. C'est dans l'intérieur de ces gousses que le Plochionus Bonjilsii nous est importé. Il y est con- duit par son instinct de carabique, c'est-à-dire pour dévo- rer un petit insecte de la famille des Xilophages qui s'y rencontre en abondance. Mais voici les conditions exigées pour que les recherches soient fructueuses. Les gousses bien fraiches et bien entières n'en contien- nent jamais ni des uns ni des autres. Mais si l'on rencontre des gousses piquées , écrasées, c'est alors qu'il faut recher- cher avec soin; on est assuré d'y rencontrer le Plo- chionus. Assistant un jour au débarquement de quelques fatailles qui contenaient de la casse, je vis, au moment où leur . DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. 431 contenu fut renversé sur le quai du port pour la vérifica- tion , Je vis, dis-je, des centaines de Plochionus s’en échap- | per au milieu d'un bien plus grand nombre de Blattes. | J'en fis une bonne provision ; je l’eusse faite bien plus con- sidérable si, connaissant mieux cet insecte , j'avais su cal- culer de quel avantage il serait par la suite pour mes échanges. J'eus le plaisir d'en offrir plusieurs exemplaires à M. le comte Dejean qui, peu de temps après ma trou- vaille, visita nos provinces méridionales. J'en ai fourni à bien des collections, et n'en ai pourtant conservé pour la mienne qu'un exemplaire. _ Depuis cette époque déjà éloignée, il ne m'a réussi qu'une seule fois d'en obtenir un individu unique, re- cueilli par un ami à bord d’un navire en quarantaine comme provenant de la Martinique à droiture, dans le transbor- dement qui se faisait de ces gousses pour en opérer le dé- barquement. 1! demeure donc äémontré d'après ce qui précède, que le Plochionus Bonfilsii n’a pu être rencontré sous les écor- ces aux environs de Bordeaux que d'une manière fortuite ; et que la Martinique est sa véritable patrie. Ainsi se trouve _ justifié le. doute de M. le comte Dejean, doute fondé sur son habitude profonde de l'habitude extérieure des insec- tes, et sur les vastes connaissances qui distinguent ce sa- vant entomologiste. F st DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 433 RM RAS RUN ER MR RSR RÉ RSR LR D EUR DCR DR RU LR RE LR RER NN RL RNA D RUE RSS NAT SE NOR . DIVISION De La rrisu Des Platyomides (1) ( Platyomidæ ) en vixer- TROIS GENRES, D'APRÈS DES CARACTÈRES TIRÉS PRINCIPA- LEMENT DE LA FORME DES PALPES ET DE CELLE DES AILES: PAR M. Duroncner. ( Séance du 2 avril 1834.) — 2 209 — Cette tribu correspond au genre Tortrix de Linné; elle comprend tous ces petits Lépidoptères nocturnes, dont le caractère le plus saillant est d’avoir la côte des premières ailes plus ou moins arquée à sa base, ce qui leur donne une physionomie particulière, qui les a fait appeler pa- pillons aux larges épaules par Réaumur, et phalènes-cha- pes par Geoffroy. La plupart de ces petits Lépidoptères se font remarquer en outre par leurs couleurs vives et variées et quelquefois métalliques. Linné leur avait donné le nom de Tortrices ( tordeuses ou rouleuses de feuilles }, à cause de la manière de vivre de leurs chenilles : mais Fabricius , (x) Le nom de Tordeuses donne à cette tribu par M. Latreille, ne conve- nant qu'à un quart des espèces qu'elle renferme, nous l’avons remplacé par celui de Platyomides qui veut dire larges épaules, ce qui est leur caractère principal à toutes dans l’état parfait. III. 30 434 ANNALES sans respect pour la nomenclature de son maître, remplaca ce nom par celui de Pyrales, qui donne une très fausse idée de ces petits papillons, en ce qu’il fait supposer qu'ils sont du nômbre de ceux qui viennent se brûler le soir aux lumières de nos appartemens, tandis qu'ils ne quittent jamais les arbres ou les plantes qui les ont vus naïtre. D'ail- leurs, ce nom de Pyrale avait été donné par le naiuraliste suédois à un autre genre, que l'entomologiste de Kiell ju- gea, il est vrai, à propos de supprimer. Quoi qu'il en soit , le nom de Pyrale a prévalu en France, parce que tous les entomologistes de ce pays et notre il- lustre Latreïille à leur tête, l’introduisirent dans leurs ou- vrages, à une époque où Fabricius, qui tenait alors le sceptre de l'entomologie, leur avait en quelque sorte im- ‘posé son système. Cependant le nom de Tortrix n’a jamais été abandonné par les entomologistes anglais et allemands, et M. Latreille lurmèême y est revenu dans ses derniers ouvrages, eu il a convèrti en tribu le genre auquel Linné l’avait appliqué. Nous avons dit que ce nom avait été donné aux Lépidoptères qui nous occupent, à cause des habitu- des de leurs chenilles : en effet, elles roulent les feuilles des arbres ou des plantes dont elles se nourrissent, de ma- ñière qu'elles en forment des cornets dont elles rongent l'intérieur, et dans lesquels elles se tiennent cachées depuis leur naissance jusqu'à leur dernière métamorphose. Ce- pendant , toutes ne se conduisent pas ainsi : quelques-unes vivent dans l'intérieur des fruits, d’autres réunissent les bouts de plusieurs feuilles en paquet au lieu de les rouler; d'autres enfin, et c’est le plus petit nombre, se tiennent à découvert sur la surface des feuilles, comme la plupart des chenilles des autres genres. Mais, maloré ces différen- ces de mœurs, leurs papillons n’en ressemb'ent pas moins à ceux des véritables tordeuses; de sorte qu’il faut, dans ce DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 435 cas, ne considérer ces espèces que dans leur état parfait pour les rapporter au genre Toririx, et c'est ce qu'a fait Linné, qui comprend dans ce genre la Prasinana, dont la chenille est du nombre de celles qui vivent à découvert sur les feuilles et font des coques en bateau. (1) Par suite de cette manière de voir, le nombre des Tor- deuses s’est singulièrement accru, etil s'élève aujourd'hui à trois cents et plus. C'est ce qui a déterminé M. Latreille à convertir en tribu le genre qui les renferme; mais la mort est venue l’enlever à ses travaux, avant qu'il ait eu le temps d'établir dans cette tribu les nombreuses coupes généri- ques dont elle est susceptible. En conséquence nous avons cherché à remplir la lacune qu'offre sous ce rapport la mé- thode de notre illustre maître ; nous avons consulté à cet effet les ouvrages des entomologistes étrangers qui se sont occupés plus spécialement de Lépidoptères, et c’est aprés avoir fait l'essai de leur classification sur les espèces de no- tre collection, que nous nous sommes décidés à en établir une de notre côté, dans laquelle nous divisons la tribu (x) Plus on étudie les chenilles, plus on se convaine qu'elles n’offr ent pas moins d'anomalies dans leur forme et leur manière de viv re que les papillons qui en proviennent; c’est done s’abuser que d'espérer de trouver dans leur organisation des bases plus certaines de classification que celles dont on s’est servi jusqu’à présent. C’est d’ailleurs se créer une difficulté de plus, qu’on ne parviendra jamais à surmonter , attendu qu'il existe une foule d’espèces dont les premiers états échapperont toujours à nos investigations. Maïs, en admet- tant le contraire, est-il bien rationnel d'attacher plus d'importance à des ca- ractères tirés d’un animal dans l'enfance, qu’à ceux qu’il offre dans l’âge adulte ? Or, tel est le cas respectif de la chenille et du papillon. Nous ne prétendons pas dire pour cela qu’il faut négliger l'étude des chenilles ; nous la recom- mandons au contraire cemme indispensable pour compléter l’histoire des Lé- pidoptères, et surtout pour distinguer les espèces des variétés : une fois nous pensons qu'il faut renoncer à y trouver de sification meilleure que celle qui existe, | mais encore s élémens d’une clas- 30. 436 ANNALES des Tordeuses en vingt-irois genres. Mais, avant d'en ex- poser les caractères, dos un mot de celles dont nous nous sommes aidés, en les citant dans leur ordre chronologique. Les auteurs du catalogue systématique des Lépidoptères des environs de Vienne, sont les premiers, à notre con- naissance, qui aient établi des divisions dans le genre Tor- trix de Linné: ils y rapportent 96 espèces qu'ils partagent : en six familles ainsi qu'il suit, savoir : A. Tortrices virides. Déni ernetalliee. Chr lave: Dit jerruginee: Et MN einerec: Fame os eur: Il suffit de remarquer que la couleur fait seule la base de cette classification pour en sentir le vice. Ce n'est pas que la livrée des insectes, surtout des Lépidoptères, ne soit, dans beaucoup de cas, ün moyen de les grouper naturel- lement; mais cette livrée consiste moins dans les couleurs que dans la manière dont elles sont disposées sur les ailes, c’est-à-dire dans le dessin. S'en tenir seulement au fond de la couleur, comme l'ont fait les auteurs dont il s’agit, c'est s’exposer à réunir les espèces les plus disparates et à sépa- rer celles qui ont le plus de ressemblance. Aussi ont-ils été obligés de mettre dans la même famille la Jiridana et la Prasinana, par la seule raison qu'elles ont toutes deux les ailes supérieures vertes , bien qu’elles diffèrent totalement pour le reste de leur organisation, ainsi que pour la ma- nière de vivre de leurs chenilles dont l’une est une verita- ble Tordeuse, et l’autre vit à découvert sur les feuilles. Hubner, qui a figuré avec plus ou moins de vérité trois cent cinquante Tordeuses, les partage en huit sections ou familles, sous les dénominations de DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 437 V'eræ. Lasciveæ. Genuine. . Noctuorides. Pyralidoides. Pseudo-tortrices. Pseudo-bombyces. T'ineioides. Quoique la couleur n'entre pour rien dans cette classi- cation, elle n’est pas plus satisfaisante que la précédente, en ce qu'au lieu d'être fondée sur des caractères positifs, elle repose sur des ressemblances avec d’autres familles qu'on est censé connaître, ce qui peut fort bien ne pas être. D'ailleurs, ces prétendues ressemblances sont souvent équivoques et ne frappent pas également tous les yeux. M. Frolich a publié, en 1828, un petit volume en latin sur les Tordeuses du royaume de Wurtemberg. Il en décrit deux cent quarante-neuf espèces qu'il répartit en vingt-six groupes, auxquels il n’a pas donné de noms, ne les consi- dérant que comme des sous-genres. Pour avoir une juste idée de sa méthode, nous l'avons réduite en un tableau sy- noptique que nous donnons ci-après. Nous avions eu d'abord l'intention de rédiger ce tableau en français ; mais nous y avons renoncé en considérant que beaucoup de mots composés créés par l’auteur, n'auraient pu être rendus dans notre langue que par de longues péri- phrases , dont l'emploi est incompatible avec la forme con- cise qu'exige nécessairement ce genre de travail. Au reste, pour faire apprécier d'autant mieux la méthode dont il s'agit, nous avons cité à chacun des sous-genres de M. Frolich, l'une des espèces qu'il y rapporte, en choisis- sant de préférence la plus connue. *VUVSD12(T “DUDINIVU190;) “DUDAT) “DUPDUSLT “DUDSIO(T *vup1]04d09ç ‘DUDAI019 T "DUDUUAOL) "DUDUOUOT *DUDI/99T *DUVIUQOI] *DUDPU(], °D uvnox:) "DUDIULOLL] *DUDAOULUDIY ‘DUvOQD AA ANNALES “DUPIUNL CT *‘vUDOIUD}y dE) °DUVQUNPT ELITE) "DUVUOLIIUIS' DUVsAe ds pp » *BUDUIUDJUOTD "DUDIIIIT "DUPPLUL À *DUVI19N() 438 07 °çc “VG 06 “GG *1G ‘0% “6x gr "Lx ‘OI °GI DA ‘CI "GI EU 7 Lg °G sosevsoooseseveseneserecesesssesese tessvereeseveseees0se ee 0 eS[]EPUEI osnJ91x stotjue St[e ‘æLvanvr) soseuososesesececsecesvsecevesevcessesseeseees"SJIO OUEN °99 soovoorececossecsecvcescseceeeceesseececeeeee%]PIOUAIUTN ‘PP coosovossevececesevcesvrecsecessseeresesecesees"%]PIDSU)T °29 2esooeeveeUSSI] CINUNT ‘4 oo.esoetTOT[UUIS VJNUNT ‘ee À enoreose |XJUUBIS-OS10(T de 0000000 + 0 » STJEUPU 9913504 TUTBAEUI 00080 ej91s eee 1eXejeieoiere eieitreafere aie le;e dE S9 TOTODIUNATG SE € syound LCA SE LVLONNdI-HNIOU VIN eoooeresosesoscessessoseseesereseesecese eee eee S1JUOTIQUIT os ‘sipuuorqns suuvnbs nas * SAFI4dIOSI4 ssse*OJUA9J9 OJJPIAUL X9 SNGIA9J9EILUH9 € œjvonbery ‘PP .00000ce oo ŒJUSOUILA 29 + ‘æJUIOSEJqUS ‘4 °‘S210[091U( ‘EU soooorsoosoessosocosss nee @AUBOTIEAN-OJEINANT. ‘8 “it OODOOOOOOOOOOOTC ‘æoqdiddude teue opnoods suSoqur sie nos ‘sauvinonag co.sssee “qeue opnoods onbsqe ‘sqeuao s4oqmnqd ojuoSue nos © OITIVEI TN 0000 0000 eee °SUDUTSOP TUE WU -n$ue ur vonsod ewseg ‘gd eee ee SUIBUE]} PRET TUE umngue eorsod viusez ‘?v °esse.eseesu)PU1iO ODIJIEIOU oqquu nos soxodned : œjvrosvyy ‘y cossscoeesseneeeesse SITUUL SIJIPJOUT anbsnqnuojortego tjuuv opnoods 198 socososerevessenseccesoces 00e °%USOIIVA SOUJE SNAUOU ‘2 f “JUL SNOSOË OBXEUT MINIE]E { WAVOIAFTT 06000006 100000700000 2900 PORC ODERAEIE -0S10( ‘P 0900000 e..e0o0eve 0500060060 eXJEUSIS-09SI(T ‘9 e‘œquusgis 0osny ‘Q { eeseovesesseeess eee: LT sessseseee:$910[001URQRG ‘7 6 -WOqr ‘ æ104dojEuu0sqNS ‘q 00000 sosoesosoece0eee ee ee 0 0e SNATIOI soutyje, ‘ JEUN * snooovceecoseesescsesersesecscseseseeSIIROQUIT STOUE SI]Y ‘EU ‘SHOININIOZ UHA sessssossescoesessseseseceeseseeses'U]N]1]S2P O[NATIIOF edngq °q è sossossroseceouvssuecsvsseoesesseesseeesesU]UINOI|OF edug e *SHITHLHOL-OUNISd 2000900090 00e °"'SI[[NU SU GC)? OTEA 910[09 {STUINOIOSEF U[N919qNI ut STJUA9[9 9pUT OUT sruvnbs EWLVYHASVX ‘SHQJUI À sesseosseeseeeseesese'SIART DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 439 On voit, par ce tableau, qu’à l'exception des deux pre- miers groupes, qui sont fondés sur la manière de se trans- former des chenilles, les autres sont basés sur la forme et le dessin des ailes. Sans doute, cette classification est bien supérieure aux deux. précédentes; mais on ne peut s'empé- cher de la trouver un peu superficielle, et, quoique:par son moyen M. Fr'lich soit parvenu à grouper d’une ma- nière assez naturelle les espèces qu'il décrit, on doit regret- ter qu'il n'ait pas cherché à la forüfier par des caractères plus essentiels que ceux qu'il'donne, et dont l'expression vague laisse beaucoup à desirer dans certains cas. D'un autre CÔLÉ nous n'avons pas vu sans étonnement, qu'après avoir divisé le genre Tortrix en Pseudo-tortrices et en F’eræ tortrices ; 11 place dans la première division la éridana, qui, par sa chenille, appartient évidemment à la seconde; mais, comme les auteurs du catalogue de Vienne, il a cru devoir donner la préférence à la couleur sur les autres caractères. | : MM. Curtis et Stephens ont publié, chacun de leur côté, en 1828 et 1829, un catalogue systématique des insectes de l'Angleterre. Le premier divise les Tordeuses en vingt-six genres et le second en quarante-deux dont huit n'ont pas de noms, et sont seulement indiqués par des chiffres. Les caractères de ces genres nenous étant pas connus, nous ne pouvons en rien dire; seulement, d’après les noms des es_ pèces rapportées à chacun d'eux, il nous a paru que M. Ste- phens avait trop multiplié les siens, et qu'il avait séparé des espèces qui ne présentent, suivant nous, aucune diffé- rence générique. Au reste, ces deux auteurs se rencontrent dans presque toutes leurs divisions, et M. Stephens n’a fait qu'auogmenter le nombre de celles de M. Curtis, dont ce- pendant il n'a pas toujours adopté les noms. La dernière classification dont 1l nous reste à parler, est 440 ANNALES k celle de M. Treitschke qui n’a paru qu’en 1830. Par le titre deson ouvrage, cet auteurétant censé donner tous les Lépi- doptères d'Europe, il est assez étonnant qu’il ne décrive que cent quatre-vingt-une espèces de Tordeuses lorsque M. Fro- lich, qui se borne à celles d’une très petite partie de l'Al- Jlemagre, en décrit deux cent quarante-neuf. Cela pro- vient il de ce que le premier a connu moins d'espèces que le second, où de ce que celui-ci les a mulüpliées mal-à- propos, en donnant comme telles de simples varietés ? C’est ce que M. Treitschke aurait dû dire dans sa préface, puis- qu'il cite M. Frolich dans sa synonymie. Quoi qu’il en soit, l’entomologiste de Vienne divise les cent quatre-vingt-une espèces qu'il décrit en quatorze genres, dont les caractè- res sont tirés principalement de la forme et du dessin des ailes, sans en exclure la couleur, et subsidiairement de la forme et des mœurs, des chenilles lorsqu'elles lui sont connues; mais ces caractères, il nons en coûte de le dire, sont énoncés d'une manière si vague et si peu compa- rative, quil nous a été impossible de les réduire en ta- bleau synoptique, comme. nous l’avons fait de la classifi- cation de M. Frôlich. Cependant, malgré cette critique qui porte plus sur la forme que sur le fond, nous devons convenir que les genres établis par M.Treitschke n’en sont pas moins naturels ; aussi nous sommes-nous empressés de les adopter (1), mais en les modifiant, c'est-à-dire en leur donnant des caractères plus positifs, et en retranchant (1) A l’exception toutefois du genre Heterogenea qui ne comprend que deux espèces qui appartiennent au genre Limacodes de M. Latreille, et que Godart a placées dans sa tribu des Bombycites. Ce sont les Bombyx Testudo et Ascllus de Fabricius. Ces deux espèces n’ont aucun des caractères des Tor- deuses, et nous sommäs élonnés que M. Treitschke les ait rangées parmi alles. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. AA: de quelques-uns d'eux un certain nombre d'espèces, qui nous ont parü susceptibles de former de nouveaux genres que nous avons établis lorsque nous n'avons pu les rap- porter à ceux que nous avons également empruntés à MM. Stephens et Curtis. Nous allons au reste exposer notre classification; voici d'abord comment nous caractérisons les Lépideptères de la tribu qui nous occupe. Ailes entières ou sans fissure, en toit plus ou moins écrase dans Pétat de repos ; les supérieures cachant alors*les infe- rieures qui sont plissees en éventail sous les premieres. Celles- ct plus ou moins arquees à leur base, le plus souvent coupecs carrement à leur extrémite ; et quelquefois ayant leur sommet courbe en faucille. Antennes filiformes dans les deux sexes et rarement plus longues que le corps. Palpes inférieurs seuls visibles et avancés; premier artiele court, mince, obconique, presque nu; le: second beaucoup pluserand, ordinairement en massue comprimée ; quelquefois fusiforme ; presque toujours garni d’écailles ou velu ; le tro:- sième et dernier article court , cylindrique » tronqué ou obtus, presque toujours nu. 4 Trompe membraneuse tres courte et souvent nulle ou tn- visible. Corselet ovale , lisse, et quelquefois crête à sa base. Abdomen ne dépassant pas les ailes dans l'état de repos, conico-c lindrique, terminé en pointe dans les femelles et par une houppe de poils dans les mäles. Pattes courtes surtout les antérieures; les intermédiaires ct les postérieures armées chacune de quatre épines courtes et obtuses. Chenilles à seize pattes d'égale longueur et toutes propres & la marche; ayant le corps ras ou garni de poils courts e 442 s ANNALES isolés, et habitant pour la plupart dans les feuëlles roulées en cornet, ou plissées sur leurs bords, ou réunies en paquet; quel- ques-unes seulement vivant dans l'interieur des tiges ou des fruits, ou se tenant à découvert sur les feuilles. Chrysalide conique presque toujours nue, rarement conte- nue dans une coque. Si l'on compare ces caractères à ceux des tribus qui pré- cèdent, on verra que c'estaux Voctuëlides que les Tordeu- ses ressemblent le plus; mais elles en diffèrent principa- lement ,” 1° Par la forme de leurs premières ailes dont la côte est plus ou moins arquée à sa basé; 2° Par leurs antennes toujours filiformes dans les deux sexes ; 3° Par leur corselet entièrement lisse, à quelques excep- tions près; 4 Enfin, par leur trompe extrêmement courte et sou- vent nulle. 4 Nous avons dit plus haut que nous avions partagé cette tribu en vingt-trois genres. Les caractères en sont fondés principalement sur la forme des palpes combinée avec celle des premières ailes, et subsidiairement sur la forme et les mœurs des chenilles lorsqu'elles nous sont connues. Mais il ne sera fait mention que des premiers dans le tableau que nous en donnons ci-après, nous réservant de donner les autres dans l'exposé détaillé de chaque genre qui pré- cédera la description des espèces. 1. Genre Hazras. ( Treitschlke. ) 4 Palpes grèles, deuxième artiele courbe cylindrique et peu. velu; trompe dis- DE LA SOCIELÉ ENTOMOLOGIQUE. 443 tincte; tête petite et enfoncée sous le corselet; corps épais; ailes supérieures larges et terminées obliquement. . . . . H. Prasinana. 2. Genre SArRomHRIPA. ( Curtis.) Palpes allongés, velus et comprimés latéralement; troisième article aussi long que le deuxième et sécuriforme ; trompe mince, et très courte; tête petite; corse- let légèrement crêté à sa base; abdo- men mince et long; ailes supérieures terminées presque carrément. . . . . . S. Revayana. 3. Genre Torrtrix. ( Treits.) Palpes épais; deuxième article très garni d’écailles et en forme de massue ; trompe courte et presque nulle; tête assez forte et sur ia même ligne que le corselet; corps mince; ailes supérieures terminées carrément et parfois légère- ment courbées à leur sommet. . . . . . T. Cratægana. 4. Genre Baemmenni (Mihi. ) Palpes épais ; deuxième article très garni d'écailles ou très velu et en forme de massue; trompe nulle ou invisible ; corps mince ; ailes supérieures terminées carrément, et dont la surface est plus ou A44 ANNALES moins raboteuse ou hérissée de plusieurs fascicules d’écailles relevées. . . . . . . C. Irrorana 5. Genre PERONEA. { Stephens. ) Palpes assez longs très garnis d’écail- les et sans articles distincts, ayant la forme d'un couperet; trompe nulle ou in- visible; corps mince; ailes supérieures coupées carrément et parfois légèrement courbées à leur sommet, offrant au mi- lieu de leur surface un faisceau de‘poiis ou d'écarlles relevées. 000. ON 6. Genre Teras. ( Treits Palpes larges, en forme de losange, sans articles distincts et très garnis d'é- cailles ; trompe courte, mais visible; corps mince; ailes supérieures dont le sommet se courbe en crochet plus ou moins aigu, et dont la côte est quelque- fois échancrée dans son nulieu . . . . . P. Cristana. ) T. Effractana. 7. Genre Aspipia. ( Treits.) Deuxième article des palpes très large, très velu et spatuliforme, troisième ar- ticle très court et à peine visible, trompe nulle; corps mince; ailes supérieures très larges, et dont la côte est très arquée dans toute sa longueur. . . . . . A. Sclandriana. DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 8. Genre PENTHINA. ( Treits. ) Deuxième article des palpes très velu et triangulaire ; troisième article très court et en forme de bouton; trompe courte, mais visible; corps assez épais; ailes supérieures peu larges, et dont la côte est légèrement arquée dans toute SABRE ee 0 US 9. Genre SErrconis. ( T'reits. ) Deuxième article des palpes large, velu et triangulaire; troisième article assez long et fusiforme; trompe presque nulle ; corps mince; ailes supérieures terminées carrément, et dont la côte est faiblement arquée dans toute sa longueur. . . . . |. S. Conchana. 10. Genre Coccyx. ( Treits. ) Deuxième article des palpes large, velu et triangulaire ; troisième article très pe- tit et à peine visible; trompe nulle; corps assez fort; ailes supérieures plus étroites que larges , terminées carrément, et dont la côte est à peine arquée dans su: Sade 44 toute sa longueur. . . « ... . ... . . . C. Turionana. 446 ANNALES 11. Genre Carpocapsa, ( Treits.) Deuxième article des palpes courbe, . long et peu velu ; troisième article nu, court et cylindrique; trompe courte, mais visible ; corps mince ; ailes supérieu- res plus étroites que larges, terminées carrément , et dont la côte est à péine arquée dans toute sa longueur. . . . . : C. Pomonana. 12. Genre GRAPHOLITHA. ( Treits. ) Palpes très velus, sécuriformes et sans articles distincts; trompe nulle; corps mince ; ailes supérieures plus étroi- tes que larges, et dont le sommet se courbe un peu en crochet... . . . . . . G. Petrana. 13. Genre EpurPpprpnora. ( Mihi. ) Deuxième article des palpes large, velu ettriangulaire ;troisièmearticlenu, court et cylindrique ; trompe très courte, mais visible; corps mince; ailes supérieures étroites et terminées carrément. . . . . E. Dorsana. 14. Genre Pnoxorrtertis. ( Treits. ) Deuxième article des palpes large, velu et triangulaire; troisiènte article nu et DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. . 447 filiforme ; trompe très courte et à peine visible; corps mince; ailes supérieures étroites, et dont le sommet se termine en un crochet plus ou moins aigu. . . . P. Siculana. 15. Genre Paznisca. ( Treits.) Deuxième article des palpes large, velu et triangulaire ; troisième article nu, court et cylindrique ; trompe très courte ; corps mince; ailes supérieures assez lar- ges, terminées carrément, et dont la côte est arquée dans toute sa longueur. . . . P. Parmatana. 16. Genre ScrAPHILA. ( Treits. ) Palpes courbées en forme de S; deu- xième article triangulaire et velu; troi- sième article nu, court et cylindrique; trompe courte; corps mince, mais peu long ; ailes supérieures étroites, termi- nées obliquement, et dont la côte est à légèrement arquée danstoutesalongueur. S. Walbomiana. 17. Genre Xanrnoseria. ( Stephens.) Deuxième article des palpes long, comprimé latéralement et très velu; troi- sième article nu, court et cylindrique et caché en partie par les poils du précé- dent ; trompe presque nulle; corps long et mince ; ailes supérieures étroites, ter- 448 ANNALES minées obliquement, et dont la côte est légèrement arquée dans toute sa lon- SUEUR. 0 0 Ce PEN PR ENT PES a man se 18. Genre Cocxyirs. ( Treits. ) Palpes touffus et sans articles dis- tincts ; trompe nulle ou invisible; corps long et mince ; ailes supérieures étroites, allongées et terminées obliquement avec leur'côte presque drone me 7240 /C:Citrana 19. Genre ArGyroreprA. ( Stephens. 24 Deuxième article des palpes large et velu ; troisième article nu, court et cy- lindrique; trompe nulle; corps long et mince; ailes supérieures étroites, avec leur côte presque droite et leur sommet formant un angle obtus. . . . . . . . . G. Hartmarniana. 20. Genre ARGYROPTERA. ( Mihi. ) Palpes courbés en forme de S; deu- xième article. plus écailleux que velu; troisième article nu et cylindrique; trompe courte; corps mince et allongé; ailes supérieures très étroites , et termi- nées par ane frange très longue. . . . . A. Gouana. 21. Genre Xy£LoPpopaA. ( Latreille. ) Palpes presque droits et cylindriques ; deuxième article peu velu ; troisième ar- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. ticle nu et tronqué; trompe épaisse, corps gros et court; ailes supérieures larges, courtes, avec la côte très arquée 449 nssson milieu. 2.0: 0000 MEN émorana: 22, Genre PHrBALOCERA. ( Stephens.) Palpes minces, recourbés au-dessus de la tête et non velus; le deuxième article cylindrique, et le troisième subuliforme; tête forte; antennes beaucoup plus lon- gues que Île corps, épaisses, verticillées et d'égale grosseur dans toute leur lon- gueur; corps mince et court; ailes su- périeures très arquées à leur base et ter- minées carrément ,avec une frange large. P. Fagana. 23. Genre Hypercarria. ( Stephens. ) Palpes aussi longs que la tête et le corselet réunis, très comprimés latérale- ment et à peine velus, premier article court et cylindrique; deuxième article long et en forme de lame de sabre; troi- sième article subiliforme; trompe nulle; antennes presque moliniformes, d'égale grosseur de la base à la pointe, et aussi longues que le corps; corps assez épais, angle supérieur des premières ailes très aigu et légèrement courbé. . . . . . : . H, Christierrana. TIT, 3x 450 _ ANNALES GÉNÉRALIÎTÉS. Sur trois cents espèces environ de Platyomides que Von connaît dans l’état parfait, il s'en trouve à peine soixante dont les chenilles aient été observées. Toutes ces chenilles, comme nous l'avons dit, ont seize pattes, et , à l'exception de deux qui sont rases, les autres sont couvertes de petits poils clairsemés qui partent des verrues dont leur corps est garni. Elles peuvent être partagées en neuf classes, sous le rapport dé la manière de vivre, savoir : 1° Celles qui vivent à découvert sur les feuilles et qui se construisent des coques de soie d'un tissu très serré, en forme de nacelle, telles que la Quercana et la Prasinana ; 2° Celles qui se nourrissent du parenchyme des feuilles qu’elles plissent sur leurs bords ou qu'elles roulent en cor- net, de manière à s'en former un abri ou elles se tiennent cachées , depuis leur naissance jusqu à leur dernière méta- morphose, telles que la Viridana, la Xylosteara , et tou- tes les espèces du genre Tortrix proprement dit; 3° Celles qui vivent au centre de plusieurs feuilles qu'el- les lient ensemble par des fils, telles que la Siculana et la Ramana ; 4 Celles qui vivent dans l'intérieur des fruits à pepins et à noyaux, telles que la Pomonana,\ Arcuana et la Woe- beriana ; 5° Celies qui vivent enire l'écorce et l’aubier de certains arbres fruitiers où elles se creusent des espèces de laby- rinthe d’où découle une humeur qui trahit leur présence, telles que la Walbomiana et autres; DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 45x 6° Celles qui habitent les jeunes branches du pin syl- vestre où elles causent des tumeurs dans lesquelles elles subissent leur dernière métamorphose, telle que la Resr- nana et autres; 7° Celles qui se nourrissent aux dépens des jeunes pous- ses du même arbre, dont elles occasionnent souvent la mort par leur grand nombre, telle que la Buoliana ; + 8e Celles qui attaquent les bourgeons des vignes, aux- q q $ gnes, quelles elles causent les plus grands ravages dans certains pays, telle que la Roserana ; g° Enfin, celles qui se nourrissent de plantes basses, et se métamorphosent dans une toile commune, à l’instar des Yponemeutes , telle que la So/andriana. Ainsi, l'on voit que les mœurs et les habitudes de ces chenilles sont très variées, et qu'un entomologisie qui se donnerait la peine de les étudier, y trouverait la mätière d’une foule d'observations plus curieuses les unes que les autres. Quant à leurs papillons, il ne leur manque que la taille pour attirer l'attention des amateurs ; car rien de plus agréa- blement nuancé que les couleurs dont ils sont ornés pour la plupart; quelques-uns même offrent sur leurs ailes l'éclat des métaux les plus précieux. La nature en lès formant semble s'être complu à reproduire, sur une plus petite échelle , les espèces les plus remarquables des autres tribus. Les vergers, les jardins, les allées ombragées des bois, et surtout les haies et les charmilles, sont les lieux où il faut les chercher. Rarement ils s'éloignent de l'endroit qui les a vus naître. La plupart se tiennent sur les feuilles, quelques espèces seulement contre le tronc des arbres, re- couverts de lichens où leur couleur grise ou verte se con- Or 452 ANNALES fond avec celle de ces plantes parasites. Leur vol est vif, | mais court et n’a lieu qu'au crépuscule du soir. On en trouve depuis le commencement du printemps jusqu'à la fin de l'automne; mais c’est en été qu'ils sont le plus communs. | DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 453 RATER R AE LUE VAS ARLES VAR VV LD ELLE VUE LUE LUE LLLULE LA R LEE LR LE LR LR ER SRE MONOGRAPHIE. Du cenre ÂVotiophygus, rar M. Gory. (Séance du 2 avril 1834.) Le faciès de ces insectes les avait fait ranger dans les Hétéromères ; M. le comte Dejean les avait mis dans sa collection après les Eurychora; il est vrai qu’à la première vue leur forme les en rapproche beaucoup, mais en les examinant avec attention, on reconnaît que ce sont de vé- ritables Trimères, devant former un nouveau genre voisin des Endomychus. M. Latreille, dans le n° vol. de la 2° édit. du Règne Ani- mal de M. ie baron Cuvier, pag. 161, cite le genre Litho- philus de Frôlich avec ces caractères : « Où le corps est « ovoide, avec le corselet fortement rebordé latéralement « et rétréci postérieurement, et dont le pénultième article « des tarses est très légèrement bifide, ainsi que le pre- « cédent. » | Par un renvoi au bas de la même page, le même auteur donne comme type du genre le Lithophilus Ruficollis de Dahl, Catal. pag. 44; Tritoma Connatum de Fab., Syst. Eleuth. ,iom. 11, pag. 572, n° 0. Il ajoute dans cette même 454 ANNALES note que M. le comte Dejean l’a placé dans la section des Héteromères. : Je ne pense pas que ies caractères du genre Lithophilus soient propres aux insectes que je décris ici, c'est donc par ces motifs que je me suis décidé à en établir un nouveau, et à publier en même temps toutes les espèces que j'ai pu rassembier. Ces insectes fuient l'humidité et vivent sur les plantes. Je place ce nouveau genre après les Endomychus. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Corps sémi-sphérique, premier article des antennes glo- buleux; le troisième un peu plus long que les autres qui sont filitormes, et le dernier en massue, Corselet nullement rebordé; trois articles aux tarses, les deux premiers très courts, le troisième beaucoup plus long, et armé de deux petites épines. Wotiophygus Nigro punctatus, Gorx, Cap B.-Sp., Cabinet de M. Gory. 2 Lonce. 2 lion. + Lars. 1 lion. = 5 sn > Cinereus , antennis elytrisque multi punctatis,niorts. , i}, q P 2 Antennes noires; tête plate; corselet plus large quelong, échancré antérieurement, arrondi sur les côtés, sa base un peu prolongée sur l’écusson , celui-ci triangulaire; ély- tres bombées, plus larges que le corselet, très arrondies, en- tièrement grises, avec des taches noires placées irréguliè- rement sur toutes les parties supérieures du corps. Il est assez fortement granulé, et les aspérités de cette granula- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 455 tion sont noires; les taches noires sont formées par des poils très courts et très serrés. Pattes grises, avec une tache noire au fémur.. Tarses noirs. No sn ygus Dentipennis, Gory. Cap B.- ee Cabinet de M. Gory. Long. 2 hig. ,. Larg. r lign. © Nigro-tomentosus, elytris dentatis, pedibus rufis. Antennes rouges, avec la massue noire; corselet plus large que long, très échancré antérieurement, ses côtés arrondis, sa base coupée carrément, et une petite ligne élevée de chaque côté qui suit ses côtés. Ecusson à peine visible ; Elytres un peu plus larges que le corselet, carrées à la base, arrondies à Re le long des bords externes de petites dentelures ; Entièrement noir, pubescent, et couvert de points enfon- cés très serrés ; Pattes fauves, avec les tarses noirs. Nan, qus creuse Gony, Cap B.- or Cabinet de M. Gory. Long. 3 lign. Larg. 2 lign. Brunneo-cinereus, punctatissimus. Antennes noires; corselet beaucoup plus large que long , plus échancré antérieurement que dans l’espèce précédente ; sa base prolongée et ses angles postérieurs aigus. 456 ANNALES Ecusson assez grand, triangulaire, Elytres plus larges que le corselet, arrondies antérieu- rement et à l'extrémité; Entièrement d’un gris cendré, couvert de petits poimts élevés très serrés. Notiophygus Maculicornis, Gory, Cap B.-Sp., Gabinet de M. Guérin. 2° Long. 2 lign. Larg. 1 lign. Cinereus, antennis maculisque rufis. Il ressemble beaucoup au Cinereus; cependant il existe des différences bien marquées. Le corselet est moins large, et à proportion plus long; les antennes ont leurs premiers articles rouges, tandis que dans le Cinereus elles sont en- tièrement noires; corselet presque aussi long que large, assez échancré antérieurement pour recevoir la tête, ses côtés très arrondis, ses angles postérieurs peu sentis, très peu prolongé à sa base, et une ligne élevée qui longe ses côtés. Elytres arrondies. Entièrement d'un gris cendré, couvert de petits points élevés très serrés." otiophygus- Parvulus, Gory, Cap B.-Sp., Cabinet de M. Guérin. 2 1 3 Long. 1 lign. :, Larg. ÿ. Parvulus , griseo cinereus. J'avais d'abord regardé cet insecte comme un très pelit iüdividu du Maculicornis; mais en l’examinant avec atten- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 457 tion je me suis convaincu qu'il devait constituer une espèce différente. | Antennes noires; corselet moins échancré que dans les autres espèces, ayant ses côtés moins arrondis, plus paral- lèles aux élytres, et ses angles postérieurs moins aigus. Ecusson assez grand, triangulaire; élytres peu arron- dies à leur base, presque parallèles, très arrondies à leur extrémité, Entièrement d'un gris foncé; tarses noirs; tout le corps couvert de petits points élevés très serrés. ii R 1 DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE, 499 ARR LA RL RS LAS AUD LUS DURS LORD LD LAS LAS L'ATLAS VER LES LUS RAS LAS LE R LS LEUR DESCRIPTION DE TROIS NOUVELLES ESPÈCES DU GENRE Diastata ( Mx1cen ), ET DUNE NOUVELLE ESPÈCE DU GENRE ÜpoOmMyÆd ; PAR M. Cu. Roserr ( de Liège ). (Séance du 4 juin 1834.) 1° Diastata Apicalis , Meigen. Thorace cinereo ; capite, abdomine pedibusque flavis; alis punclo apicis nigro. Long. 2 ligne La tête est jaunâtre, et recouverte d’un enduit blanchà- tre; antennes d’un jaune pâle, avec leur soie noire; yeux lisses, noirs; derrière de la tête d’un gris cendré. Le cor- selet est entièrement d’un gris cendré blanchâtre; l'écusson est d’un jaune pâle; l'abdomen est entièrement d’un jaune pâle , avec deux points noirs à la base du dernier segment de l'abdomen; sa tarière est longue, cornée et noire à l'ex- trémité : les pattes sont toutes d’un jaune pâle; ailes hya- lines , avec une teinte jaunâtre à la‘ base, et un point noir au sommet ; les poils du corps et des pattes sont noirs. L'été, sur les feuilles d’arhrisseaux piquées par les pu- cerons. i + 460 ANNALES 2° Diastata Capiütata. Thorace cinereo ; abdomine nigro ; capite pedibusque flavis. Long. 1 lign. :. La tête est d'un jaunâtre pâle; le front est assez large et déprimé;le corselet est noir, et entièrement recouvert de poils fins et grisâtres ; l'abdomen est noir, velu; les pattes sont entièrement d'un jaune pâle; les ailes ont une teinte enfumée ; les balanciers sont blancs. Le mauvais état dans lequel se trouve le seul individu que je possède ne me per- met pas de mieux le détailler, 3° Diastata Striata. Nigra, nitida; capite pedibusque pallidis. Long. 1 lign. La tête est d'un jaune pâle, avec la base d'un noir lui- sant (le seul individu qui me reste a perdu ses antennes ); les yeux, chez l’insecte desséché, sont d’une couleur ferru- gineuse, avec une tache nébuleuse, noire au milieu; le corselet est d’un noir brillant un peu verdâtre; avec une forte loupe l’on voit sur le dos trois stries longitudinales ponctuées, très fines, et dont les points sont assez rappro- chés ; l'abdomen est d’un noir brillant; les pattes sont en- üèrement d’un jaune pâle, cependant les cuisses postérieu- res m'ont offert un peu de noirâtre vers leur extrémité; ailes hyalines. | J'ai rencontré ces deux dernières espèces, en fauchant dans l’herbe. HU . DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 46x Opomy za? Scutellata. Ce joli Diptère que j'ai trouvé assez communément l'été passé ( 1833) sur le Daucus Carotta L., semble se rappro- cher bezucoup plus des Opomyza de M. Meigen que de tout autre genre; ilen diffère cependant sous quelques rapports: aussi ce n'est qu'avec doute que ce célèbre entomologiste le place parmi ces insectes; peut-être devra-t-il former un nouveau genre. Nigra; capite , scutello , abdomine apice femoribusque rufis. 1 Long. 1 :. lign. Il est de la grandeur de-l’O. Combinata ; les antennes et la tête sont d’un jaune roussâtre, le derrière seul est noi- râtre et s'étend jusqu'aux yeux lisses ; le corselet est d’un noir un peu cendré, avec Îles saillies antérieures et le des- sous d'un jaune roussâtre ; l'écusson surtout est d’un beau Jaune roussâtre; l'abdomen est noir, avec l'extrémité jaune roussätre ainsi que le dessous du premier segment; balanciers obscurs; les pattes antérieures ont les cuisses roussâtrés, avec une ligne noire en dessus ; les tibias et Îles tarses sont noirs ; les intermédiaires ont les cuisses roussâtres, les tibias noirs, un peu roussâtres vers leur milieu, et les tarses noirs; les postérieures ont les cuisses roussâtres, avec leur extrémité noire; les tibias noirs, avec une petite tache blanchâtre au milieu du côté extérieur, et les tarses noirs. { 4! oi f auf EAUX : 4 | 296 io] à DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 463 LB LR RE LV LL LE LAS LE R À LE LEE LE LEUR LED LUE LL LL LA U LEE VEUT LEUR LAB LALELVY DESCRIPTION DE QUELQUES NOUVELLES ESPÈCES DE COLÉOPTÈRES DE L'IraLte, PAR M. C. Bassr ( de Milan ). (Séance du 5 mars 1834.) (PI. XL.) Fig. 2. Nesrra Fuzvivenreis , Mihi. Subdepressa, nigra, elytris ovalis striato-punctatis, punctis- que tribus obsoletis impressis. Abdomine, antennis tarsisque fulvis. Long. m. 0,011. Elle ressemble par sa forme à la Vebria Dahlii, mais elle est plus petite; sa tête est assez lisse, avec les antennes et les palpes d’un jaune ferrugineux;le corselet est à-peu-près comme celui de la V. Dahhi, mais il est un peu plus court en proportion, et un peu plus rétréci postérieurement ; les élytres aussi sont de la même forme, et striées de même ; les stries sont ponctuées, mais cette ponctuation disparaît presque à mesure qu'on l’observe vers leur extrémité; les intervalles des stries sont lisses , mais on re- marque trois petits points imprimés sur le troisième; par- 464 ANNALES dessous, cette Nébrie est en général noire et lisse; l’abdomer. à sa base est d'une couleur ferrugineuse, qui s’éclaircit graduellement vers l'extrémité, et devient d'un beau jaune à l'anus; les tarses et le bout des jambes sont aussi de la même couleur. J'ai recu cette belle espèce de M. Bertolini, de Bologne, fils du célèbre botaniste de ce nom. Il l’a trouvée sur les Apennins qui séparent Bologne de la Toscane, et m'a as- suré avoir toujours observé les mêmes caractères constans dans plusieurs individus qu'il a ramasses. Fig. 3. Nesria CReNaATo-srriaTA , Bonelli. N. Fossurara , Lasserre. Nigra depressa, elytris ovatis postice paüllo latioribus, crena- to striatis , interstitiis tertio , quinto et interdum septimo li- nea fovearum impressis. Long. m. 0,015. Elle est à-peu-près de la grandeur de la V. Picicornis,, mais en diffère beaucoup par sa forme, qui se rapproche plus de celle des 4/pœus. Elle est entièrement noire; sa ièteest lisse, fort large ,et avec deux impressions longitudi- nales et une transversale entre les yeux; le corselet est petit, en proportion de la tête et des élytres, et ses im- pressions sont très fortement marquées. Son bord antérieur est un peu échancré ; le postérieur est presque droit; il est très rétréci à la base; les élytres sont en ovale allongé, un peu plus larges au-delà de la moitié, et presque planes; leurs stries sont fortement ponctuées et presque crénelées. D'ailleurs on observe sur le troisième intervalle de larges DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 465 fossettes imprimées qui sont ordinairement au nombre de cinq; il y en a aussi, mais en plus petit nombre, sur le cinquième intervalle, et quelquefois mèrne sur le septième; les paites sont longues et entièrement noires, ainsi que tout . le dessous du corps. J'ai recu cette espèce de M. Spence, et sous le nom de N. Fossulata; Lasserre . Ensuite je l'ai prise moi-même au Mont-Rose, où elle paraît se plaire dans le voisinage des eaux. Quoique inédite, je l'ai trouvée au Musée Royal de Turin, avec une étiquette de la main de feu Bonelli, et avec le nom que je lui ai conservé. Fig. 9. CarysomeLA Perrozertr, Mihi. Nigra nitida ,elongata : thorace supra, elytris, anoque læte sanguines. Long. m. 0,010. Cette espèce, qui se rapporterait au genre Tina de Meyerlé , se distingue par la forme étroite et très allongée de son corps, ce qui la rapproche de la Gloriosa, et des espèces voisines. Sa tête est d'un noir brillant, parsemée de points rares et enfoncés, et avec deux impressions longitudinales entre les yeux; les palpes et les antennes sont de la même couleur. Le corselet est un peu convexe, plus étroit que les élytres, avec les bords latéraux relevés en gouttière etarrondis antérieurement. Il est parsemé dans toute son étendue de gros points enfoncés, et entièrement d'une couleur rouge sanguin; l'écusson est en triangle allongé, de la mème couleur , les élytres, vues à la loupe, présentent une surface criblée de gros points enfoncés, III. 32 466 ANNALES irréguliers, qui se confondent entre eux. On y observé | prés de la suture une ligne longitudinale imprimée; leur forme est en ovale très allongé, s’élargissant un peu pos- | térieurement ; les pattes et la partie inférieure sont entiè- | rement noires, comme la tête, hormis les derniers anneaux de l'abdomen et les bords latéraux du corselet qui sont rouges comme la partie supérieure. Cette espèce se trouve dans les Alpes du Piémont, et pa- raît ne se plaire qu'à de très hautes élévations. Je l'ai prise au mois d'août dernier, au Mont-Rose, et elle avait déjà été recueillie précédemment au Mont-Turlo, par M. Peiroleri, entomologiste fort connu , de Turin, auquel je l'ai dédiée. Fig. 4. Cazaraus Sozrerr , Mihi. Alatus, niger ; thorace rufo , subrotundato, basi angustato , margine antico et postico macula nigra. Elytris oblongo ovatis, subtiliter striatis, punctisque. tribus impressis. Antennis pedibusque Julvis. Long. m. o,o11. Il ressemble au premier abord, par ses couleurs, au C, Melanocephalus, mais il en diffère entièrement par sa forme. Sa tête est noire, lisse et assez convexe; le corselet n’a nullement la forme de celui des autres Calathus en gé- néral , car il est carré, arrondi sur les côtés, et plus large en avant que postérieurement, forme que l’on observe déjà un peu dans le C. Rubripes, Dej. Ses côtés sont rebor- dés et un peu relevés, particulièrement à la base; il est lisse, et ses impressions sont fort peu marquées; sa couleur est entièrement d'un rouge ferrugineux, mais il a, le long du bord antérieur, dans l’espace correspondant à l'insertion DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 467 de la tête, une tache noire, qui ne s'avance pas beaucoup, | mais qui est très marquée; ses élytres sont en ovale allongé, un peu parallèles, striées et ponctuées comme celles du C. Melanocephalus ; les pattes et les antennes sont fauves; . la poitrine est rouge au milieu; ses côtés et l'abdomen sont d'un brun fonce. Cette espèce se trouve en Sicile, d'où je lai recue de M. Grohman. Elle se trouve aussi sur les côtes de la Bar- barie, et elle a été prise aux environs d'Alger par M. Var- vas, lieutenant de vaisseau. J'ai vu dans la collection de M. Buquet des exemplaires d'une variété où les taches du corselet sont presque tout-à-—fait effacées : ils venaient aussi de Sicile, d'où ils avaient été apporté par M. Helfer, de Pragué, qui avait donné à cette espèce le nom d'Ofistho- pus Sambuci. Apparemment M. Helfer, en nommant cette espèce, n'aura observé que son actes qui, effectivement, ressemble à celui de certains Agonum. Du reste, il faut que _ j'observe que M. Dejean ne distingue dans ses tableaux synoptiques les Calathus des Pristonychus , que par la forme du corselet, de manière que cette espèce qui, par l’en- semble de ses caractères, est évidemment un Calathus, deviendrait pour lui un Pristonychus. Fig, 1. Cymipis Errusca , Mihi. Nigra; confertissime punctata ; elytris margine laterali antico , lineolaque humerali, ore ; antennis pedibusque Julvis. Long. m. 0,011: Cette espèce, que j'avais prise au premier abord pour la C. Humeralis , en diffère pourtant par plusieurs caractères. 32, 468 ANNALES La forme générale de son corps est assez ressemblante : La tête est plus large et beaucoup plus ponctuée; les impres- sions entre les yeux sont plus profondes, etles yeux sont un peu plus saillans. Les palpes etles antennes sont comme dans la C. Humeralis; le corselet est en proportion plus large que celui de cette dernière espèce, la partie antérieure particulièrement ; d'ailleurs il est entièrement recouvert de gros points enfoncés, très serrés, tandis qu'ils sont plus petits, et seulement sur le bord dans la C. Humneralis; sa couleur est noïrâtre, et il ressemble au reste à ne de cette dernière espèce. La forme des élytres est aussi la même, seulement elles sont un peu plus parallèles; les stries sont très fortement ponctuées, et il y a des petits points -enfoncés dans les intervalles, qui sont pourtant plus sen- sibles que dans la C. Humeralis. Leur couleur est noirâtre, “mais le bord latéral est d'un jaune ferrugineux qui pour- ‘tant n'arrive pas jusqu'au bout de l’élytre; il y a aussi à l'angle de la base une petite tache de la même couleur, mais qui ne se confond pas avec le bord. Le dessous du corps est de la même couleur que la partie supérieure; le corselet et la poitrine sont parsemés de points enfoncés; les pattes sont comme celles de la €. Humeralrs. _ J'ai trouvé plusieurs individus de cette espèce au mois de juillet 1832, dans les Apennins, au-dessus de Vall’ Om- brosa, en Toscane. J'en possède un exemplaire venant d’As- coli, dans les Abbruzzes, qui est fort remarquable par la formeexcessivement aplatie de son corps, et dont la couleur des pattes et de la tache humérale est plus foncée, cette der- nière disparaissant presque tout-à-fait, Comme, toutefois, jy trouve tous les autres caractères que j'ai observés dans la C. Etrusca, je n'ai pas osé, sur ce seul exemplaire, décider que ce füt une espèce différente, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 469 Fig. 5. PLarynus Ervrarocrpnazus, Peiroleri. WNigro piceus; thorace cordato, margine reflexo; elytris a cts ici ad apicem emarginatis; capite, antennis tarsisque rufo-ferrugineis. Long. m. 0,016. Il est plus grand que le P. Complanatus , et comme lui en général d’un brun noïâtre foncé. La tête est assez étroite et allongée, et entièrement d'un rouge ferrugineux, très remarquablé, particulièrement dans les individus vi- vans ; elle est assez lisse, avec deux enfoncemens au-dessus des yeux. Les antennes et les palpes sont d’un jaune fer- rugineux ; le corselet est cordiforme, et ressemble assez à celui du P. Complanatus; il est lésèrement sillonné trans- ” versalement, et a de forts rebords sur les côtés ; les élytres sont fort larges, et en ovale un peu allongé; leur bord se rétrécit brusquement près de l'extrémité; elles sont for- tement striées, et l’on y aperçoit quelquefois deux tout | petits points imprimés. Les pattes sont grèles et fort allon- gées ; les cuisses et les jambes sont, comme tout le des- sous du corps, d’une couleur brunâtre; les tarses sont d’un | rouge ferrugineux. J'ai reçu cette espèce de M. Peer de Turin, sous | Je nom que je lui ai conservé. Il la prend constamment au. mont Viso, en Piémont, près des sources du P6. 450 ANNALES Fig. 6. Prarynus Perrozerit1, Géné. Rufus , thorace subrotundato , angustato , antice latiori ; ely- tris ovatis ; abdomine , pedibus elytrisque rufo-ferrugi- neës ; tarsis rufis. Long. m. o,or1. Il est de la taille du 2. Scrobiculatus , mais il en diffère beaucoup par sa forme. La tête est beaucoup plus étroite et allongée , et entièrement d’un rouge ferrugineux ; ses im- pressions sont à-peu-près comme dans cette dernière es- pèce: le corselet, de la même couleur que la tête, est beau- coup plus petit; il est de forme carrée, plus étroit vers la base, et arrondi sur les côtés qui sont fortement rebordés: ses impressions sont fort visibles. Il est lisse au milieu et légèrement pointillé vers les angles de la base; les élytres sont fort planes et en ovale arrondi, légèrement rétréci vers l’extrémité; elles sont striées et ponctuées comme celles du P. Scrobiculatus ; leur couleur à la base ressemble à celle du corselet, quoique un peu plus foncée, mais elle va insensiblement en s’obscurcissant, de sorte qu'à l’extré- mité elle est tout-à-fait d'un brun ferrugineux; la couleur de l'abdomen répond à celle des élytres, mais elle est un peu plus pâle. Les pattes sont moins fortes que celles du P. Scrobiculatus, mais elles ont les mêmes proportions; les cuisses et les jambes sont d'un brun obscur; les tarses sont rouges. Je tiens cette espèce aussi de M. Peiroleri, auquel elle avait été dédiée par M. Géné. Il m'assure qu’elle affecte les mêmes localités que la précédente, et qu'il a constamment observé les mêmes caractères dans plusieurs individus, dont la couleur ne dépend nullement de l’âge. \ DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 471 Fig. 5. Purpuricenus ÆrNensis, Mihi. Ater, Elytrorum margine coccineo ; basi atro. Long. m. 0,017. Il ressemble beaucoup par sa forme au P. Koehleri dont ilnest peut-être qu'une variété, mais il est fort remarqua- ble par sa couleur. La tête est entièrement d’un noir mat très foncé, tout-à-fait semblable à celle du LP. Koehleri. La forme du corselet est aussi la même, et il manque tout-à- fait de taches rouges ; l'écusson et les élytres sont aussi entièrement noirs, mais celles-ci ont leur bord extérieur d’un rouge sanguin. Ce bord, qui est assez étroit , n'arrive pourtant pas jusqu à la base, mais commence à une demi- ligne environ de celle-ci. A l'extrémité aussi il n'arrive . que jusqu'à l'échancrure des élytres, et finit avant d'arriver à la suture; le dessous du corps et les pattes sont entiè- rement d'un noir luisant. | | Comme le P. Koehlert est sujet à de si nombreuses varia- tions, il ne serait pas étonnant que l’insecte que je viens de décrire en fût une aussi. J'avoue pourtant n’en avoir jamais vu aucune qui lui ressemble, et comme d'ailleurs il n’est pas à ma connaissance que le P. Xoehleri existe en Sicile, j'ai cru qu'il pouvait mériter d'être signalé. J'ai recu cette espèce en avril 1832, de Nicolosi, le plus élevé des villages de l’Etna, en Sicile, de M. Joseph Ge- mellaro, naturaliste distingué , et auteur d’une carte géo- logique de ce volcan. Il l’avait prise dans son jardin, à Nicolosi même. 472 ANNALES Fig. 8. Cryrura Guen, Mihi. V'iridi-cyanea; elytrorum apice macula cordata aurantia. Long. m. 0,00. Elle est à-peu-près de la taille de la C. Longimana, mais elle est un peu plus courte et un peu plus large. Sa couleur est entièrement d’un vert bleuâtre luisant. La tête du mâle est fort large et comprimée ; elle est parsemée de points enfoncés , et présente d'ailleurs entre les yeux trois fosset- tes disposées en triangle, à-peu- près comme on les observe dans la C. Longimana. Les antennes et les mandibules sont noirâtres; la‘tète de la femelle présente les mêmes caractères, mais elle est plus petite; le corselet ressemble à celui de la C. Longimana, mais il est beaucoup plus court ; l'écusson et les élytres ont aussi la même forme, et sont ainsi que le corselet parsemés de petits points enfoncés. Il y a au bout des élytres des deux sexes une tache en forme de cœur, d’un beau jaune orangé; le dessous du corps et les pattes sont de la même couleur que le dessus, et n’offrent aucune particularité digne de remarque. J'ai trouvé cette espèce au mois de mai 1832, en Sicile, près de Monreale, où elle se plaisait sur le Rhus Coviaria, et M. Guérin a bien voulu me permettre de la lui dédier. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 453 LALVLLLILYELLE LIL LR IL LSLVE LE LUE LES LUS VA D LAS LED ER AUS VE LA LEE D LE LUE DESCRIPTION . Dr DEUX INSECTES NOUVEAUX DU GENRE Oodes, PAR M. Buquer. ( Séance du 7 mai 1834.) J'ai recu les deux insectes du genre Oodes, dont je joins ici la description , de M. Leprieur, pharmacien de la ma- rine royale , auquel le gouvernement avait confié la mis- sion importante d'explorer la Guiane Francaise, et qui vient de ‘s'en acquitter avec autant de zèle que de succès. C’est déjà aux recherches de ce courageux et savant voyageur que la science est redevable d’un grand nombre d'espèces jusqu'alors à elle inconnues, et je m’empresse de lui offrir le plus juste tribut de reconnaissance, en consignant ici quelques-unes des raretés entomologiques dont tout récemment encore il a enrichi ma collection. Oops Leprieurt, Mihi. Supra viridi-æneus ; elytris tenue striatis ; tarsis rufo-piceis. Long. 5 lign. Larg. 2 lign. Il est en dessus d’un vert cuivré brillant. La tête est lisse , assez allongée et sans impressions entre les antennes ; 474 ANNALES les palpes sout d'un brun rougeñtre, les antennes sont de la longueur de la tête et du corselet réunis, les trois pre- miers articles sont de la couleur des palpes, les autres sont obscurs et légèrement pubescens; les yeux sont gris et assez saillans. Le corselet est plus large que la tête à sa partie antérieure, et du double plus large à sa base, il est lisse et un peu convexe, la ligne du milieu est à peine mar- quée, et l'impression de chaque côté de la base est très peu apparente; il est légèrement déprimé vers les angles postérieurs, le bord antérieur est un peu échancré ; l’écus- son est triangulaire, grand et lisse. Les élytres sont de la largeur du corselet, allongées et arrondies vers l'extrémité; elles ont des stries bien marquées et très finement ponc- tuées ; l'on remarque deux points enfoncés entre la seconde et la troisième strie ; le premier placé au milieu et le second entre le premier et l'extrémité. Le dessous du corps et les pattes sont noirs; les tarses d'un brun rougeûtre. PA Il se trouve à Cayenne, et m'a été donné par M. Leprieur, à son retour du voyage scientifique qu'il venait de faire dans la Guiane centrale. Ocnss CayENNensis, Mihi. Supra viridi vel nigro-æneus ; elytris oblongo-ovatis, striatis, striis obsolete punctatis, punctisque duobus impressis ; antennis pedibusque nigrés. Long. 4 lign. +. Larg. 1 lign. : 2 lign. IL est plus petit que le précédent. La tête est d’un noir luisant, elle est allongée; les deux impressions entre les DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 475 antennes sont peu distinctes. Les palpes sont d'un brun foncé ; les antennes ne dépassent pas la base du corselet, les trois premiers articles sont noirs; le corselet est d’un vert bronzé obscur, quelquefois presque noir; il est un peu plus large que la tête, la ligne du milieu est bien marquée, et ne touche ni au bord antérieur ni à la base ; il a de cha- que côté deux impressions très peu marquées. Les élytres sont de même largeur que le corselet, et d’un vert un peu moins foncé; les stries sont fortement marquées et Jégèrement ponctuées; les intervalles sont un peu relevés, et, entre-la seconde et la troisième strie, on apercoit deux points placés comme dans le Leprieurt. Le dessous du corps et les pattes sont noirs. Ïl a étéégalement rapporté de Cayenne par M. Leprieur. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 497 SAR LAS T LS LAS LAS ALU LELLUVELLUEULLUVELUE LULALEUL LL ELLE LUE GR LE LE US LAS CONSULTATION SUR UN CRUSTACÉ FLUVIATILE VOISIN DU GENRE Pandalus, PAR M. Léon Durour, MEMBRE HONOKAIRE. (Séance du 4 juin 1834.) Si la Société Entomologique en m'associant à ses travaux m'a implicitement imposé l'obligation de l’informer de tout ce qui, dans le cercle de mes observations, pouvait inté- resser notre science favorite, j'ai cru que je pouvais aussi me réserver la faculté de faire un appel au savoir et à l'o- bligeance de mes collègues dans l'intérèt de ma propre instruction. Ce genre d'égoisme est excusable, surtout à la distance où je me trouve du grand foyer des lumières. Je viens donc aujourd'hui user de mon droit. Le 24 mars 1834, je trouvai tout près de Saint-Sever (Landes), à l’origine d’un petit canal de dégorgement établi entre l’ancien lit de l'Adour et le cours actuel de ce fleuve, un grand nombre d'individus d’un Crustacé Décapode que je n'avais jamais reucontré ni là ni ailleurs. La Crevette des ruisseaux ( Gammarus Pulex. Fabr.) n'était pas rare dans cette même localité, Notre confrère, M. Audouin, mettra sous vos yeux le Crustacé qui fait l'objet de ma consultation et dont la dé- nonunation tant générique que spécifique -«m'embarrasse. Ii n’a pas plus d'un pouce de longueur. Dans l'état frais 478 ANNALES il est d'un blanc semi-diaphane qui passe ensuite au rous- sätre; son test est parsemé de très petits points bruns ou rougeâtres disposés sans ordre. La structure générale du corps et des antennes, le rostre dentelé de son test, la forme de ses nageoires caudales et ventrales le rapprochent cer- tainement beaucoup du genre Pandalus de Léach. Mais les plus courtes antennes, celles qui sont bifides, ont dans notre Crustacé fluvial , un pédoncule d'une seule pièce , tandis qu'il est de trois articles dans le Pandalus. Les deux premières pattes du Crustacé de l’Adour ont une petite pince obtuse à branches courtes terminées par des poils spinuliformes, et dont l’une uni-articulée a ‘un talon sail- lant et libre. Ces mêmes pattes ont à leur base un appen- dice sétacé bien apparent. Les trois autres paires de pattes sont semblables entre elles. Le rostre est en lame lancéolée, droite et non relevée à sa pointe, garnie, sur ses deux tranchans de spinules, plutôt que de dents , acérées, rap- prochées, uniformes. À cette notice consultative ] ajouterai deux observations qui ne sont pas dénuées d'intérêt. 1° Non-seulement les espèces connues du genre Pandalus mais généralement les. Crustacés Macroures habitent ex- clusivement la mer. Or, Saint-Sever, en calculant les sinuo- sités de l’Adour, est environ à trente ou quarante lieues de l'Océan. 2° Dans la même localité où, le 24 mars, j'aurais pu facilement prendre des centaines d'individus de notre Crus- tacé, je n’ai pu, au 12 avril suivant, malgré des recherches poursuivies avec ardeur, en rencontrer un seul. Ce Crus- tacé serait-il donc de passage, et remonterait-il les fleuves à certaines époques comme le font l'Alose, le Saumon, la Lamproie? Ce serait un fait assez nouveau à vérifier. | DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. 479 SRB IRS SALE VE LUS LR LUE LEE LUE LA Y LR LR LEE LUE LULU E LUE UER LA LALULEVEULUT RS ESSAI L , L ’ ’ 4 % D'une Division Des CoLÉOPTÈRES HÉTÉROMÈRES, ET D'UNE MONOGRAPHIE DE LA FAMILLE DES COLLAPTÈRIDES; PAR M. Sorzer ( de Marseille. ) ( Séance du 4 juin 1834.) À LA MÉMOIRE DE LATREILLE, HOMMAGE DE RESPECT ET D'ADMIRATION , DE SON ÉLÈVE SOLIER. AVERTISSEMENT. Lorsque j'entrepris l'étude des Mélasomes de Latreille, je voulus vérifier par moi-même le caractère distinctif de cette famille indiqué par ce célèbre auteur. J'examinai donc avec attention la bouche, non-seulement des genres que Latreïlle plaçait dans ses Mélasomes, mais encore celle de divers insectes qui n'en faisaient pas partie. J'eus bientôt reconnu que le caractère « d’un crochet corné lermi- nant le lobe interne des mächotres ,»ne convenait pas à tous les Mélasomes et ne leur était pas exclusif. Mes deux tribus d’'Erodites etde Scaurites n’ont au côté interne et à l’extré- 480 ANNALES mité du lobe intérieur que des ‘cils subcornés et épineux, mais aucun crochet terminal distinct de ces cils. Plusieurs Hélopiens, au contraire, ont leurs mâchoires armées de ce crochet. Le genre Acanthopus a non-seulement un cro- chet corné à l'extrémité du lobe interne, mais ce crochet est bifide à son extrémité comme dans plusieurs Blaps. Le genre Stenochia, composé d'espèces si briilantes, n'est point dépourvu de cette arme qui , quoique faible , et quel- quefois située dans le prolongement du côté interne, n’en est pas moins manifeste. Les genres Phaleria et Uloma ont ce caractère bien prononcé. En se servant donc « du cro- « chet corne terminant le lobe interne des mächoires » pour distinguer les Mélasomes , il faudrait réunir à cette famille une partie des Taxicornes et des Helopiens; mais comme les genres Phaleria et Uloma ont bien des rapports avec d’autres Diapériales à mâchoires inermes; que les Stenochia ne peuvent s'éloigner des Hélopiens ; que plusieurs de ces derniers sont bien voisins d’un grand nombre d'espèces des genres Tenebrio et Upis, on serait porté à réunir aux Mélasomes le plus grand nombre des T'axicornes et les Hélopiens, Leur ensemble forme en effet une division assez naturelle dans les Hétéromères, et c'est en grande par- tie la première des trois que j'ai établie parmi ces Coléop- tères. La famille des Sténélytres m'a semblé composée d'insectes bien différens d'organisation et de mœurs, et par consé- quent peu naturelle, c'est ce qui m'a engagé à étudier l'ensemble des Hétéromères. En examinant la tribu bien naturelle des Cantharidies, j'ai vu que les hanches anté- rieures y avait acquis une grandeur plus considérable que dans les Mélasomes et autres; qu'elles étaient très saillantes et tout-à-fait conjointes. J'essayai donc si ce caractère ne pourrait pas servir à diviser les Hétéromères, d’une ma- DE LA SOCIÉTÉ ENFTOMOLOGIQUE. A8: nière naturelle. Le résultat de mes recherches me parut assez satisfaisant, en établissant une coupe intermédiaire qui semblait lier les deux autres. Je ne me flatte pas cepen- dant que les familles que je propose ici soient parfaitement homogènes, et que de nouvelles observations ne les mo- difient par la suite. Je m'estimerais cependant heureux si j'avais amélioré un peu la division de ces Coléoptères of- frant une inégalité dans le nômbre des articles de leurs tarses. is Il manque encore beaucoup de documens pour une 1 distribution méthodique des Coléoptères. Leurs mœurs sont peu connues, et je crois que la connaissance de leur ana- tomie interne est peu avancée, Ce ne sera cependant que par leur secours que l’on parviendra à établir des divisions naturelles. Je pense bien que l'anatomie externe corres- pond parfaitement à l’organisation intérieure, et que l’une est modifiée en même temps que l’autre. Je crois aussi que les différences de forme des parties dures ou squelette des Coléoptères correspond à des différences analogues de leur larve. Quoique je doute peu de ces rapports, je crois ce- picieut qu'il est fort utile de connaitre leur ensemble, et qu'un insecte n'est parfaitement connu que lorsqu'on a pu le suivre depuis sa sortie de l'œuf jusqu’à son der- nier développement. Ce sera par ces connaissances que l'on pourra acquérir quelque certitude sur le plus ou moins d'importance des caractères extérieurs. Le travail de M. Audouin, sur le thorax des 1 insectes, Im ‘ayant paru très satisfaisant et très utile, j'ai adopté en entier les noms qu'il a donnés aux diverses pièces qui com- posent chaque segment du thorax, et je m'en servirai dans le courant de mon travail. Ainsi, j'ai employé de préfé- rence le terme üe prothorax au lieu de corselet, Ce dernier mot désigne tantôt le premier segment isolé, et encore IL, 20 482 ANNALES dans ce cas on ne l’applique le plus souvent qu'au dos ou tergum, et tantôt les deux premiers ou même les trois réunis , suivant l’ordre d'insectes que l’on examine ; tandis que le mot: prothorax, n'offre pas d’ambiguité et désigne dans tous les cas le premier segment, c'est-à-dire celui qui porte la première paire de pattes. On a d’ailleurs généra- lement adopté pour les deux autres segmens les noms de mésothorax et de métath@ax ; je ne vois donc pas pour- quoi l’on s’arrêterait, et quon n'adopterait pas ur mot analogue pour le premier segment. : La Ce on des Fe p.èces du squelette des in- sectes est une chose fort utile et qui peut avoir une heu- reuse application. Ce n’est, en effet, qu'en suivant les dif: férentes modifications de chacune de ces pièces que l’on peut se rendre compte des différens faciès des insectes, et qu'on peut les faire saisir par une description. Que les entomologistes qui n'aiment pas à décomposer un insecte, dans l’'appréhension de le gâter, ne craignent point d'étudier les pièces du thorax, elles sont presque toutes apparentes et n'exigent aucune dissection, lorsqu'on a re- connu une première fois toutes ses parties. Or, on peut les étudier sur quelque insecte commun où elles seraiènt tou- tes bien développées. Ainsi le sternum, l'épisternum et V'e- pimère se retrouveront facilement pour qui voudra se don- ner la peine de les chercher. Il est fâcheux que M. Audouin n'ait pas encore fait connaître son travail sur les autres parties de l'enveloppe extérieure et surtout celui sur les pièces qui composent la tête. J'ai cru en reconnaitre une qui ma paru constante quoique sa suture ne soit ordinairement qu'en partie ap- parente. C’est une pièce antérieure à laquelle est toujours attaché le labre; elle est assez bien marquée dans plusieurs Zophosis, quoiqu’elle soit soudée avec le reste de la tête. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 483 C'est cette pièce antérieure et intermédiaire qu'à l'exem- ple de Latreiïlle je nommerai épistome (x). Cette pièce n’est certainement pas ce que plusieurs auteurs anciens et mo- dernes nomment en français, chaperon, qui n’est que le contour extérieur et antérieur de la tête, et qui comprend, outre le bord antérieur de l'épistome, ue partie du bord antérieur des pièces latérales. Ainsi c'est à tort que quel- ques entomologistes croient que chaperon et épistome sont synonymes. L'épistome, tel que je l'entends mainte- nant, est toujours bien limité, au moins antérieurement, parce que la suture est assez bien marquée, près du bord, par deux petites lignes ; elles sont irès obliques dans certains Coprophages. Dans l’Ateuchus Sacer, par exemple, l'épis- tome est bien marqué et comprend les quatre dentelures intermédiaires et se termine postérieurement par une ligne très peu marquée, surtout dans son milieu, et passant par les deux tubercules. Dans cet insecte, les diverses pièces de la tête paraissent assez bien dessinées, mais je ne les men- tionnerai pas, parce que cela demande un travail spécial et comparatif dans tous les ordres, auquel je ne me suis pas livré, et que je laisseraï à plus habile que moi. Tout mon buta été de bien me faire comprendre dans ce que je nomme épistome, et de tâcher de faire adopter ma conviction sur l'importance de bien étudier Ja composition de chaque partie des insectes, et de les classer d'une manière générale ainsi que M. Audouin l’a fait avec tant de précision pour le thorax. Lorsque, dans mes figures, j'ai représenté l’épistome, j'ai été obligé de forcer la suture, qui est généralement très peu marquée, mais que l'on finit par découvrir, avec un peu (x) Elle serait mieux nommée épilabre. 99: 484 ... ANNALES d'attention, soit par une strie, soit par des saïllies, ou soit enfin par un espace plus lisse. Malgré la meilleure volonté d'adopter pour les espèces les noms déjà donnés par divers entomologistes dans des catalogues imprimés, je n'ai pu souvent le faire faute de savoir à quelles espèces ils s’appliquaient. Lorsqu'un ir- secte n'est point décrit, on ne peut le connaître que par la communication faite par celui qui la nommé. Le même insecte inédit a bien souvent presque autant de noms qu'il y a de collections où il figure, et ce n’est que par la publi- cation que l'on peut éviter cet inconvénient. En effet, si ‘chaque entomologiste publiait le catalogue de sa collection et qu'il fallût se conformer à chacun des noms de ces di- vers catalogues, quelle synonymie CHayates n'aurait pe chaque eco Sans les conseils de M: Audinet Serville je n’eusse pas osé entreprendre ce travail; je le prie donc de recevoir iei le témoignage de ma vive reconnaissance. Que de remercimens ne dois-je pas aussi à mon ami M. Arsène Maille, et à MM. Audouin, Dupont et Gory, pour les matériaux qu'ils m'ont fournis! Le premier a bien voulu me sacrifier toutes ses espèces uniques lorsqu'elles n'étaient inconnues, mais je n'ai pas été surpris de cette nouvelle marque de sa sincère amitié pour moi. Outre la collection du Muséum, M. Audouin a eu la complaisance de me prêter l'ouvrage d'Eschscholtz (Zooïogischer Atlas), et m'aurait communiqué bien d’autres livres de sa belle bibliothèque s’il avait pensé qu'ils pussent m'être utiles. Il peut être assuré que je garderai un doux souvenir de son obligeance à mon égard; je ne puis trop remercier M. Du- pont d’avoir bien voulu me communiquer en entier sa col- lection, quoique étant peu connu de lui. J'ai bien ap- précié cette marque de sa confiance, et je lui en garderai | DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 485 toujours une grande reconnaissance. J'offre les mêmes sentimens de gratitude à M. Gory, pour la communication de sa collection. die Outre les communications si précieuses pour mon tra- val, mon ami M. Boyer, pharmacien à Aix, m'a sacrifié plusieurs espèces de Collaptèrides que je ne possédais pas. Je dois aussi beaucoup à MM, Bayard, Varvas, de Chau- venet, Emond d’Esclevin et Mittre, pour les diverses com- munications qu'ils ont bien voulu me faire. M. Dejean, avant de faire imprimer la 3 livraison de son nouveau catalogue, a bien voulu me consulter et adop- ter le nom des genres que dans un premier apercu j'avais déjà créés. Il a eu aussi la complaisance de me fare recti- fier quelques-uns de ces noms qu'il trouvait avec juste raison ou trop longs ou trop durs, et de me faire connai- tre ceux qui avaient été déjà employés par divers entomo- logistes. Je lui dois aussi la communication de plusieurs espèces et la monographie des Tentyria de M. Stéven. Je le remercie beaucoup pour cette bienveillance de sa part. L i Je prie les entomologistes qui liront cet essai, de l'ac- cueillir avec indulgence.Je leur offre ce travail comme une œuvre de conscience, et comme une preuve du desir que j'ai d’être utile à l'Entomologie. Privé, faute de fortune, d'une bibliothèque, je n’ai pu consulter que bien peu d’ou- vrages, et il peut se faire que j'aie omis plusieurs synony- mies faute de les connaïître. J'espère qu’on me le pardon- nera,parce qu'il n'y aura pas eu mauvaise volonté de ma part, et parce que j'admets en principe que le nom d'une espèce ou d'un genre appartient à celui qui l'a décrit le premier. Ainsi, si jai donné comme nouvelle une es- pèce déjà décrite, que le nom que je lui applique soit mis au néant, en punition de mon ignorance, mais qu’on 486 ANNALES ne me fasse pas l'injure de croire que j'ai tenu à donner un nom de ma facon. Nota. Lorsqu'un nom de genre ou d'espèce n'est suivi d'aucun nom d'auteur, il est bien entendu que c’est moi qui l'ai donné, et j'ai évité ainsi de mettre à chaque instant le »24k1 ou le nobis qui me semble fort inutile. APERCU SUR LES CoLÉOPTÈRES HÉTÉROMÈRES, La division des Coléopières par le nombre des articles des tarses, toute commode qu'elle est, devra très proba- blement éprouver quelque modification. Je crois cepen- dant qu'eile pourra servir tout au moins comme caractère secondaire, dans une division en familles naturelles. Que d'insectes regardés comme Tétramères et qui ont en réa- lité cinq articles à tous les tarses! Ainsi, pour moi tous les ÉLongicornes que j'ai observés sont Pentamères. Seule- ment, chez eux, le quatrième article est petit, subnoduleux, et semble se lier d'une manière toute particulière avec le dernier. Il est cependant évidemment articulé avec lui de la même manière que le pénultième et le dernier le sont dans le genre Heterotarsus de Latreille. Ce dernier insecte ne parait avoir, au premier aspect, que quatre articles aux quatre premiers tarses et trois aux deux derniers. Plusieurs Curculionites et Chrysomélines m'ont paru dans le même cas que les Longicornes, et peut-être qu'il en est de même pour tous ceux dont le troisième ou deuxième article, sil n'y en à que trois d'apparens, est large et fortement bilobé en dessus. N'ayant pu encore vérifier cette observation sur tous les Coléoptères en ma possessicn, je ne puis la donner que ‘comme douteuse. Je puis dire cependant qu'elle-s'ap- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 487 plique à tous ceux que j'ai examinés soit dans les Tétra- mères, soit dans les Trimères. Fi n'y aurait donc peut-être que trois divisions au moyen des tarses. Pentamères, Hé- téromères et Tétramères. Quoi qu'il en soit, tous les Hété- romères que jai examinés m'ont toujours offert ou cinq articles bien distincts aux quatre premiers tarses, et quatre, également très distincts, aux deux derniers: ou bien quatre articles bien apparens, et un petit subnoduleux à la base du dernier, aux quatre tarses antérieurs, et trois articles bien distincts et un quatrième subnoduleux à la base du dernier, aux deux tarses postérieurs. Les Hétéromères peu- vent donc ainsi se caractériser : « un article de moins aux deux tarses postérieurs qu'aux quatre antérieurs ». Cette définition sera rigoureuse, soit que l'on regarde le petit 5 article à la base du dernier comme une simple nodulosité, parce qu'il n’a pas de mouvement indépendant de cet ar- ticle , soit qu’on le considère comme un véritable article qui a pris un développement moindre que les autres, et telle est mon opinion. Latreille a admis les deux cas, sui- vant les circonstances. Ainsi pour les Longicornes il a re- gardé Îe quatrième article comme une simple nodulosité du dernier, tandis qu'il a regardé comme un véritable ar- ücle le petit subnoduleux que l'on aperçoit aux tarses de son genre Heterotarsus ; et cependant dans l'un et l'autre cas l'organisation des deux derniers articles est à peu de chose près la même. : Voici les divisions principales que je propose d'établir dans les Hétéromères. PREMIÈRE DIVISION. Les Scléroptèrides. Les crochets des tarses sont toujours entiers, et les han- ches antérieures orbiculaires, point saillantes au-dessus 435 ANNALES du présternum, ayant entre elles un intervalle plus ou moins notable. I. Mandibules très grandes et très saïllantes, muluiden- tées au côté intérieur ou tridentées à l'extrémité. PREMIÈRE Famince. Les Phrépatides. Elle parait intermédiaire entre les Pentamères et les Hétéromères, et se rapproche beaucoup des Lucanides. Le premier article de leurs antennes est aussi long que les trois suivans réunis , ét elles sont terminées par une petite massue de trois articles. La languette di genre Phrepates, de Kirby, le seul que j'aie vu en nature, est fortement cor- née et rétrécie brusquement en avant de ses palpes en une jongue pointe. Le lobe extérieur des mächoires est notablement corné, étroit, filiforme et très saillant (a) Le dernier article des tarses a en dessus, un petit appendice terminé par deux longs poils. Cette famille se compose, à ma connaissance, de deux genres Phrepates et Trictenoma. IL. Mandibules courtes, peu saillantes, ssmplement bi- dentées ou tronquées à leur extrémité, ayant au plus ( et rarement) une petite dent peu sensible, au côté intérieur. La languette est toujours large, bilobée, échancrée ou tronquée. Le lobe extérieur des mâchoires est court, large, épais, mais peu sensiblement cornée, et les pièces formant leur base sont courtes; les élytres sont dures (2). [ls vivent à terre ou sous les écorces. ; (r) Ces caractères peuvent s’apercevoir facilement sans décomposer la bou- che , ce que je n'aurais pu faire, n'y étant pas autorisé par M. Dupont auquel appartenait l’insecte que j’ai examiné. (2) Le genre Heterotarsus a cependant les élytres peu congistantes, el il semble s’isoler des autres par ses tarses. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 489. Cette seconde coupe semble constituer une grande fa- mille, et il est bien difficile de la diviser d'une manière tranchée et naturelle, Latreille s'était servi du crochet corné qui termine le lobe interne des mâchoires pour former sa famille des Mélasomes ( Regn. Anim.) ; ou division des Sabulicoles , dans son Genera. I] la partageait alors en deux familles, et dans cet ouvrage il reconnaît lui-même (x) que ce caractère est peu certain, et que les Hélopiens ont beau- coup derapports avec les Ténébrionites; et en effet, ils se lient à eux par le genre Stenochia dont les mâchoires sont armées au côté interne d'un crochet corné peu solide, et quelquefois situé longitudinalement dans le prolonge- ment du côté intérieur de ce lobe. Les Phaleria ei Uloma, dont les mâchoires sont sembla- bles à celles des Mélasomes, lient les Diapériales aux Té- nébrionites. Je n'ai vu par conséquent dans les mâchoires aucun ca- ractère bien solide pour partager ce groupe en deux, quoi- que j'en sentisse la nécessité. J'avais essayé ensuite de me servir du menton, et j'avais établi une première famille sous le nom d'Eugénides avec tous ceux dont le menton transverse s'élargit d’abord de Ja base vers le milieu, se rétrécit ensuite vers l’extrémité où il est plus ou moins échancré. Il remplit en entier l'échancrure du bord infé- rieur de l'ouverture buccale, destinée à le recevoir, et cou- vre la base des mâchoires. C’est cette forme de menton que je nommerai, pour abréger, menton mitréforme ( pl.1, Jig. 43 pl. 2, fig. 2 et9; pl. 3, fig. 4, etc., etc.), et l’échan- crure dans laquelle il est logé, eéchancrure progeniale. Le (rt) Tome 11, page 140. On peut voir aussi que ce grand entomalogiste émellait encore celte opinion dans la nouvelle édition du Règne animal de Cuvier , tome v, page 1 , nole (1). 4go ANNALES plus souvent au milieu de cette échancrure est une saillie sur laquelle s'articule le menton; je la nommerai pedoncule du menton. Dans la famille des Fugénides, ce pédoncule aurait été à-peu-près nul, comme on peut le voir dans les figures précitées. Cette famille aurait donc pu se caracté- riser ainsi : « Menton mitreforme, remplissant en entier l’'é- « chancrure progeniale et articulé sur un pédoncule à-peu- « prés nul. » Elle aurait été composée de six tribus (1): Erodites, Tentyrites, Macropodites, Asidites, Adelostomi- tes et Epitragites. Les cinq premières ont les élytres sou- dées ,et par conséquent sont aptères; la dernièrelesa libres, recouvrant des ailes propres an vol. Les Macropodites ont beaucoup de rapports avec les Pimelites et ne peuvent être éloignées d'elles, et les 4delostomites se lient aux Akisites. etaux Tagenites, et en auraient été cependant séparées. II en était de même des autres familles que je pouvais établir par la forme du menton. On aurait pu, il est vrai, joindre à la première division {les Rrachyglosses ) de ma famille des Collaptèrides , les Epitragites (2), et commencer cette famille par cette (1) Latreille ( Genera ) avait nommé d’abord tribu, les grands groupes qu'il a nommés familles dans ses derniers ouvrages ; et familles ce qu'il a depuis nommé tribus. M. Frullé a adopté les premières idées de La- treille en se basant sur la distribution sociale de l’homme, mais la comparaison ne me parail pas exacte. Nos divisions en nations, tribus, familles , etc., ne sont pas basées, comme en histoire naturelle, sur des rapports d’organisa- tion anatomique, mais simplement sur des considérations de gouvernement ; de localité ou de parenté, et en ne peut comparer des objets aussi différens. Il eût mieux valu, sans aucun doute, établir des noms nouveaux; mais puisque ceux de familles et de tribus sont adoptés, même er botanique, je Les emploierai, suivant le conseil de M. Serville, dans le même sens que Latreille dans ses derniers ouvrages. (2) Cette tribu se distingue des autres Corysoptèrides par son menton mi- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 49: tribu. Mais outre qu'elle était fort éloignée des Hélopites et des Ténébrionites, avec lesquels elle a bien plus de rapports qu'avec les Erodites, etc., restait les autres genres de ce groupe qu'il était bien difficile de diviser. J'ai donc pensé que la division la plus naturelle était celle-ci : 2e Famille (1). Les Collaptèrides. Elytres soudées entre elles et au tergum du mésothorax, et ne recouvrant jamais d'ailes. 3° Famille. Les Corysoptèrides. Elytres libres, rarement légèrement réunies par la suture, et recouvrant toujours des ailes le plus souvent bien développées et propres au vol, rarement courtes et avortées. Ces deux familles auraient été bien tranchées, mais dans la première seraient entrés les Sphærotus et quelques autres Hélopiens à élytres soudées. Il est vrai que le genre Acan- thomera (2), établi par le célèbre auteur des familles natu- relles du Règne Animal, et placé par lui dans les Blapbides, a beaucoup de rapports avec les Hélopiens à élytres soudées, et que dès-lors les Sphærotus ne seraient pas très déplacés à côté de ces insectes. Cependant je me suis décidé à laisser dans les Hélopites ce genre et quelques autres voisins, que Latreille plaçcait probablement dans le genre Helops. Vai . donc cherché à combiner le caractère des élytres soudées avec celui pris des mâchoires, et j'ai réuni à la première famille les Opatrum Sabulosum , Verrucosum, etc. (3), dont tréforme remplissant en ealier l'échancrure progéniale et couvrant la base des mâchoires. (1) On ne doit pas oublier que la première famille est celle des Phrépa- tides. ( Voyez page 488.) (a) Ce nom étaut déjà employé en entomolosie, M. Dejean l’a changé en celui de Psorodes , d'après ce qu’il m'a marqué dans une de ses lettres. (3) Et autres analogues, qui semblent faireie passage des élytres soudées aux elytres libres. 492 ANNALES les élytres soni légèrement soudées quoiqu'elles recouvrent des ailes courtes et avortées, et j'y ai aussi réuni les Opa- trénus , à cause de leur menton trilobé antérieurement, ou si l’on veut, unidenté de chaque côté, selon l'expression de Fabricius. Ces deux familles seront donc modifiées ainsi qu'il suit : DEuxiÈME FAMILLE. Les Collapterides. Le lobe interne des mâchoires est terminé par un crochet corné distinct, ou garni de cils nombreux à son côté in- terne , dont plusieurs plus épais, subépineux. Dans pres- que tous les élytres sont soudées entre elles et réunies au tergum (2) du mésothorax, rarement libres, mais alors le menton est trilobé antérieurement et le métasternum est très court et très resserré entre les hanches intermédiaires et postérieures, et fortement trilobé en arrière. Elle comprend à peu de chose près les Piméliaires et les Blapsides de Latreille. | Troisième FAMILLE. Les Corysopterides. Le lobe interne des mâchoires est, dans plusieurs, ter- miné par un crochet corné, distinct des cils, et dans d’au- tres inerme et cilié simplement à son extrémité. Les élytres sont presque toujours libres, et recouvrent le plus souvent des ailes bien développées et propres au vol. Elles sont rarement soudées comme dans la famille précédente, mais dans ce cas le lobe interne des mâchoires est inerme, et n'a que quelques cils à son extrémité. Elle comprend presque tous les Ténébrionites de La- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 493 treille, ses Hélopiens moins le genre Acanthopus, et les Taxicornes moins les genres : Anésotoma , Hallomenus, Eu- sirophus et Orchesia, appartenant à la troisième division, cinquième famille, les Clynocéphalides. DEUXIÈME DIVISION ET QUATRIÈME FAMILLE. Les Cistelides. Dans tous, les crochets des tarses sont dentelés, les an- tennes filiformes, ou allant en grossissant insensiblement vers leur extrémité; la tête n’est point rétrécie brusquement en manière de col mince. Les uns ont les hanches antérieu- res orbiculaires et point saillantes, comme dans la pre- mière division, et les autres ont ces hanches oblongues et saillantes, comme dans la troisième. Cette famille semble faire le passage des Scléroptèrides aux Euschionides. Les élytres sont moins consistantes que dans les précédens. Ils vivent sur les fleurs, du moins tous ceux que j'ai été dans le cas &’observer. Elle correspond à la tribu des Cistélides de Latreille, { nouv. édit. du Regne Animal de Cuvier. ) TROISIÈME DIVISION. Les Euschionides. Crochets des tarses généralement simples, ou profondé- ment divisés en deux et comme doubles, rarement den- telés, mais dans ce dernier cas la tête est verticale ou brusquement rétrécie postérieurement, en manière de col mince. | Les hanches antérieures sont longues, saillantes et appli- quées l’une contre l'autre, au moins dans presque tous; \ 494 _ ANNALES dans quelques-uns elies sont oblongues, transverses ; cou- chées et non relevées, mais alors les antennes sont insérées à découvert, et la tête très penchée est logée dans une échancrure située au-dessous du tersum (:) di prothorax. Dans tous, les hanches postérieures sont rapprochées, presque contiguës, et le métasternum est plus ou moins releve au-dessus de l'abdomen. Les élytres sont en général molles ou peu consistantes, et toujours libres. d Ils vivent sur les plantes, principalement sur les fleurs, quelques-uns sont parasites. Cette division m'a présenté trois coupes principales ou familles. CINQUIÈME FAMILLE. Les Clynocéphalides. Le tergum (2) du prothorax est trapézoïde , transverse ou bear ,» généralement aussi large que la base des élytres. La tête du plus grand nombre est penchée, et in- sérée dans une échancrure du prothorax, située en dessous. Elle est entièrement verticale dans les autres, et dans tous elle est plus étroite que la plus grande largeur du protho- rax, et jamais rétrécie antérieurement, en forme de rostre. Elle comprendra les genres Eustrophus, Orchesia, Hal- lomenus , Dircæa , Serropalpus, Conopalpus ; Nothus, Scrap- tia, Melandrya, Anaspis, Anisotoma et Nilio(3) formant la (x) La partie supérieure ou le dos. Elles sont soudées au scutellum, suivant M. Audouin. ( Voyez l'Encyclopédie méthodique, article Thorax. ) (2) Je rappellerai encore que le tergum est le dos du therax, et que celui du prothorax est ce que généralement on nomme corselet. ( Voyez Encyclopédie méthodique, article Thorazx.) (3) Ce genre s'éloigne de tous les autres par la forme générale du corp: qui le rapproche des Coccinelles. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 495 première tribu, les Serropalpites et les genres Pelecotoma, Myodites, Rhipiphorus et Mordella, la deuxième tribu, les Mordellites. | SIXIÈME FAMILLE. Les 1rachelides. La tête, en forme de cœur ou de triangle, est prolon- gee et élargie derrière les yeux, et ensuite brusquement rétrécie, en forme de col étroit , seule partie entrant dans le prothorax dont le {ergum (1) est généralement rectan- gulaire et presque toujours de la largeur, au plus, de la tête, et dont la poitrine est Ronnie moins ve loppée que _ tergum, dans un grand nombre. Elle comprend les genres : Horia et Cissites formant la première tribu, les Horialites, et les Cerocoma, Tetraonyx, Dices, Decatoma, Mylabris, Lydus, OEnas, Lytta, Meioe, Zonitis, Nemognatha, Apalus et Sitaris, formant la tribu des Cantharidites (2); et les genres Anthicus et Steropes composant celle des Anthicites; enfin les genres Pyrochroa et Dendroides, Lat. Pogonocerus ; Fischer (3), ou la tribu des Pyrochroites. SEPTIÈME ET DERNIÈRE FAMILLE. Les Leptoderides. \ La tête est sans rétrécissement brusque : à sa partie Fe térieure, et le prothorax est généralement étroit et rétreci (x) Partie supérieure ou dos. ( Voyez l'article Thorax de l'Encyclopédie méthodique.) (2) C'est dans cette tribu et la précédente { les Horialites ) où la poitrine du prothorax est beaucoup moins développée que son tergum. (3) Ce genre n’a pas la tête élargie derrière les yeux, avant son rétrécisse- nient en forme de cou ; il semble se rapprocher de la famille suivante. 496 ANNALES postérieurement ; quelquefois suborbiculaire, rarement trapézoïde, et dans ce dernier cas, la tête est rétrécie an- térieurement, en forme de rostre. Elle comprend les genres : Lagria, Sparedrus et Calopus, pouvant former la tribu des Lagriites (1); le genre Pytho, et un autre du Sénégal, queje crois inédit, formeraient la tribu des Pythites (2). Enfin les genres : Stenostoma , Myc- terus , Salpingus et Rhinosimus, forment la tribu des Rhi- nosimites. (3) Telle est la division générale et succincte qu’une pre- mière étude ma fait apercevoir dans les Hétéromères; je ne m'occuperai ici que de la deuxième famille , les Col- laptèrides. ESSAI D'UNE MONOGRAPHIE DE LA FAMILLE DES COLLAPTÈRIDES. Les CoLLAPTÉÈRIDES. Ils sont Hétéromères : le lobe interne des mâchoires est terminé à son extrémité par un crochet corné, distinct; ou garni de cils nombreux à son côté interne dont plu- sieurs plus épais, subépineux. Les pièces cornées, formant la base de ces mâchoïres, sont très courtes et leurs deux lobes sont également très peu allongés, larges et générale- ment épais. L’extérieur est garni à son extrémité de cils : assez nombreux, longs et robustes ; la languette est large, (r) A cause des yeux nullement saillans et échancrés antérieurement. (2) Les yeux sont saillans, nullement échancrés comme dans les GEdémé- rites, mais le pénultième article des larses esl tronqué. Au reste on pourrait les joindre à cette tribu. (3) Distinete par la partie antérieure de la tête en forme de rostre. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 497 cunéiforme (1),bilobée, échancréé ou tronquée et ciliée antérieurement. - Dans presque tous, les élytres sont soudées entre elles, et au {ergum du mésothorax ; elles sont rarement libres, et alors le menton est trilobé antérieurement à son ex- irémité (2). Dans presque tous, les métasternum est très court, notablement transverse; et très rétréci. entre les hanches intermédiaires et les postérieures, et trilobé pos- térieurement comme antérieurement. Quelquefois cette partie du thorax prend un plus grand développement et est moins transverse, mais alors l'épisternum métathoracique est soudé avec le métasternum , et sa suture, marquée par une légère strie, est courbe, de manière à être enveloppé en partie par ce dernier ; les hanches postérieures sont en -même temps fortement obliques : les antérieures sont, dans tous, orbiculaires, pas plus saillantes que le pré- sternum, et séparées d'une manière assez notable par lui. Les yeux sont peu saillans (3), généralement étroits, transverses.et latéraux, de manière à être partie en dessus et partie en dessous du bord latéral. Les antennes sont insérées sous le bord dilaté dela tête; filiformes ou un peu plus grosses vers leur extrémité, mais jamais terminées par une massue notable et comprimée. (4) \ (x) En trapèze renversé, c’est-à-dire dont lé plus petit côté est vers l'épis- tome. , (>) Et le métasterrium est en mème temps très court et fortement resserré entre les hanches. (3) Quelquefois même enfoncés dans le bord latéral de la tête. (4) Ce caractère exelura de cette famille un insecte de Madagascar fort sin- gulier. La femelle a les élytres libres et devrait être,placée avec les Ténébrio- nites de Latreille, et le mâle les a soudées et prolongées en forme de queue, et devrait être placé dans les Blapsides du mème. J'ai nommé cet insecte Dillacerus Duponti, Le prothorax est très long , trapézoïde dans ja femelle, III. 94 498 ANNALES Les jambes sont le plus souvent armées de piquans, his. pides ou tuberculeuses ; le pénultième article des tarses est presque toujours tronqué, et le dernier est prolongé en dessous en un lobe arrondi; leurs crochets sont entiers. Leur couleur est noire ou obscure, rarement légèrement métallique. Ils vivent à terre etse nourrissent de débris de végétaux ou d'animaux, et quelques-uns même attaquent ces der- niers vivans lorsqu'ils ont peu de consistance, tels que les chenilles et autres larves. Cette famille se lie avec la suivante: is Corysoptè- rides) (1), d'un côté par les genres Opatrum et Opatrinus avec kg Gonocéphalites ( petite tribu dont le genre Gono- cephalum, établi sur les Opatrum Fuscum, Pygmœum, etc., est le type), et d'un autre côté elle se lie avec les Hélopi- tes par les genres Macrogaster (2) et Psorodes ( Acan- thomera , Latr. ); plusieurs genres de cette tribu ayant les élytres soudées comme les Collaptèrides, et d’autres les ayant libres , mais ne recouvrant que des ailes avortées, ce qui rend peu tranchée la séparation des deux famiiles, Cela paraît, au reste, avoir lieu dans la plupart des fa- milles. Je suis bien convaincu que la disposition en ligne droite continue, telle qu'elle est établie jusqu'à présent, n'est pas entièrement conforme à la nature dont les divers groupes établis d’après leur o:ganisation semblent se croiser dans divers sens. Je ne suis pas assez avancé dans subeylindrique dans le mâle. Les antennes des deux sexes sont terminées par une massue de quatre articles, larges et comprimés à-peu-près comme celle des Erotylus. (1) Voyez page 492. (2) Sepiditm Bicolor et autres espèces voisines. DE LA SOCIELÉ ENTOMOLOGIQUE. 499 l'étude des insectes pour décider si ceile proposée par M. Mac-Leay, dans les Horæ Entomologicæ, est exactement conforme à la marche de la nature, mais je doute cepen- dant qu’elle soit aussi uniforme, et je penserai plutôt que les différentes races se croisent à-peu-près comme M. Gra- venhorst l'établit dans ses Microptères. Au reste, voici comment je diviserai la famille des Col- laptèrides. PREMIÈRE DIVISION. Les. Brachyglosses. Menton presque toujours très grand et très large, et remplissant en entier l'échancrure progéniale (1), ou lais- sant entre ses côtés et ceux de cette échancrure, un inter- valle peu considérable. La base des mâchoires est couverte par le menton, ou très enfoncée dans l'intérieur et peu saillante, au moins dans presque tous (2). Le menton est le plus souvent peu rétréci à sa base (3), et porté sur un pédoncule nul ou peu considérable, soit bilobé, soit bi- denté ou échancré. La partie antérieure du menton est, (x) Celle du bord inférieur de l'ouverture buccale. ( Voyez page 489.) (2) Je ne connais que la Pimelia Suturalis de Fischer qui fasse exception. Son menton est petit, suborbiculaire; mais le pédoncule , quoique plus pro- noncé qué dans les insectes de cette division, est fortement échancré, et comme unidenté de chaque côté. La partie de l’écusson saillante entre les élytres, est élargie en arrière et transverse, caractère que je n'ai vu que dans les Pimélites. (3) Je ne connais que les genres Scotinus et Heteroscelis où il soit fortement rétréci à sa base et très élargi à l'extrémité, fortement échancré et notable- ment cordiforme. Mais , comme dans tous les insectes de cette division, le pé- doncule est court, bilobé ou échancré et peint rétréci à sa base. Malgré la forme de leur menton ces deux genres m'ont paru avoir beaucoup de rapports avec les Asidites, ce qui m'a engagé à les placer dans la première division. 34. 500 ANNALES dans presque tous, échancréé, et le plus souvent par un sinus étroit et profond , le divisant en deux lobes très lars ges à leur sommet. La languette est dans tous où entièrement cachée ou très peu saillante; on aperçoit au plus son extrémité et les deux derniers articles de ses palpes. PREMIÈRE SECTION. Dans tous le menton remplit en entier l'ouverture progéniale, et le dernier article des palpes maxillaires est allongé , plus épais que le pénultième , mais pas notablement triangulaire. Le plus souvent les anten- nes ont onze articles apparens; rarement elles n’en ont que dix, mais dans ce cas les tibias antérieurs sont forte- ment bidentés extérieurement. Dans tous, les hanches in- termédiaires sont orbiculaires, comme les antérieures , et enveloppées par le mésosternum et le métasternum. Les postérieures sont ovales et s’approchent beaucoup du bord des élytres. A. Cuisses postérieures plus courtes que l'abdomen daris les deux sexes. a. Lobe interne des mâchoires sans crochet corné, distinct des cils, à son extrémité. Yeux généralement ovoides, et situés en entier au-dessus du bord latéral de la tête, rare- ment transverses, partie en des- sus et partie en dessous, et dans ce cas les tibias anté- rieurs sont bidentés en de- hors. rt érib. Krodites. b. Lobe interne des mâchoires armé DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. 5or à son extrémité d'un crochet corné distinct des cils. Yeux toujours latéraux, partie en dessus et partie en dessous du bord latéral de la tête, et tibias jamais bidentés extérieu- rement. 2e trib. Tentyrites. B. Cuisses postérieures aussi longues ou plus longues que l'abdomen, sur- tout dans les mâles. 3° trib. Macropodites. DEUXIÈME SECTION. Dans quelques-uns encore, le menton remplit en entier léchancrure progéniale; mais alors, ou le dernier article des palpes maxillaires est court et notablement triangu- latre, ou les antennes n’ont que dix articles apparens, et les tibias antérieurs ne sout pas en même temps biden- tés. Dans les autres, le menton laisse un intervalle plus ou moins grand entre ses côtés et ceux de l’échancrure progéniale. Dans le plus grand nombre, le mésosternum et le méta- sternum n’enveloppent pas entièrement en dessus les han- ches intermédiaires qui sont presque toujours ovales. Elles sont quelquefois orbiculaires, mais alors les postérieures ont la même forme , ou s’approchent moins du bord des élytres que dans la section précédente. A. Antennes ayant toujours onze articles apparens. a. Tête peu dilatée antérieurement, sur les côtés, laissant à découvert la majeure partie des mandibules. 1. Dernier article des palpes maxil- 502 ANNALES laires allongé, pas notablement triangulaire. | * Labre cunéiforme (1) et tron- qué antérieurement; saillie postérieure de l’écusson élar- gie et transverse. 4° trib. Pimelites. * Labre échancré ainsi que l'é- . pistoine ; saillie de l’écusson non apparente ou rétrécie en pointe. 5° trib. Nyctélites. 2. Dernier article des palpes maxil- laires court et notablerment triangulaire. 6° trib. Asidites. b. Tête notablementélargie sur les côtés antérieurement , et couvrant la ma- jeure partie des mandibules. 7° trb. Akisites. B. Antennes n'ayant que dix articles ap- parens. 8e trib. Adélostomites. DEUXIÈME DIVISION. Les Phanéroglosses. Le menton ne couvre plus la base des mâchoires (2) et laisse toujours un intervalle notable entre ses côtés et ceux de l'échancrure progéniale; il est presque toujours nota- blement rétréci à sa base, et articulé sur un pédoncule assez notable, rétréci et tronqué antérieurement dans (1) En trapèze renversé ou dont le plus petit côté est vers Pépistome. (2) Dans le genre Homaloderes si la base des mâchoires est cachée, ce n’est pas par le menton qui est très petit, mais par son pédoncule qui a pris un développement considérable. Dans les autres genres de cette division les pièces cornées qui font la base des mâchoires, sont toujours très saillantes, et at- teignent au moins la face inférieure du menton. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 503 présque tous. Rarement ce pédoncule est rectangulaire, mais alors il a un grand développement (r). Dans quelques- uns, le menton est échancré, mais l'échancrure est large et généralement peu profonde; la languette est dans le plus grand nombre découverte, au moins à son extrémité, et l’on aperçoit les trois articles de ses palpes. (2) PREMIÈRE SECTION. Tête oblongue ou rectangulaire, prolongée d’une ma- nière notable derrière les yeux, s’enfonçant peu dans Île prothorax, et ayant un léger étranglement à sa partie postérieure. A. Lobe interne des mâchoires terminé par un crochet corné; distinct des cils; dernier article des antennés tout au plus égal au pénultième qui est court, transverse ou globuleux. 9° trib. Tagénites. B. Lobe interne des mächoires sans cro- chet corné distinct des cils; dernier article des antennes plus long que le pénultième qui est allongé(cylindrique dans la plupart ). 10° érib. Scaurites. DEUXIÈME SECTION. Tête subtriangulaire ou suborbiculaire, peu prelon-. gée eu arrière, et pouvant s'enfoncer dans le prothorax jusque près des yeux. (r) Voyez la note 2 de la page précédente. { (2) Dans quelques Pédinites, la languette est presque entièrement cachée, mais alors le menton est oblong ou tridenté antérieurement, ce qui distinguera les insectes de cette tribü de ceux de la première division. 504 ANNALES | À. Menton court, transverse, de forme trapézoïde, sub- cordiforme on semi-circulaire, mais non oblong, ni trilobé antérieurement ; tête triangulaire, peu dilatée sur les côtés antérieurement, et laissant à découvert la majeure partie des mandibules. : a. Dernier article des palpes maxillaires le plus souvent ovoïide ou sécuriforme-allongé , rarement court et notablement triangulaire dans un des sexes ( le mâle?) Mais alors ou le labre est notablement échan- cré, ou les yeux sont très saillans(r), et situés au- .dessus du bord latéral de la tête. 1. Prothorax large, notablement transverse , se rétrécissant vers la tête , au moins aussi large à sa base que les élytres, dont les angles huméraux ne sont pas ar- rondis. Le labre est ordinaire- ment fortement échancré ou à sont défaut c'est l’épistome qui est dans ce cas. (Les antennes sont courtes , le plus souvent grenues à leur extrémité.) 11° #rib. Pravocites. 2. Prothorax point ordinairement transverse; il est presque tou- jours rétréci postérieurement ; sa plus grande largeur est dans le milieu ou à son extrémité an- térieure. Îl est quelquefois sub- rectangulaire, mais alors plus étroit que les élytres, dont les anoles huméraux sont plus ou (1) Comparés surtout à ceux des autres insectes de cette famille. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 505 ba moins arrondis; le labre et l’é- pistome sont tronqués ou peu échancrés. F * Antennes très courtes, termi- nées par une massue courte et peu sensible, composée des deux ou trois derniers arucles. Le dernier est nota- blement plus petit que Île pénultième. 12° trib. Zophérites. ** Antennes filformes , jamais très courtes, ni terminées en petite massue; le dernier article est toujours aussi grand que le pénultième. 13° trib. Molurites. b. Dernier artcle des palpes maxillaires . court et notablement sécuriforme dans les deux sexes. Yeux jamais très saillans; labre tronqué ou | peu échancreé. 14° trib. Blapsites. B. Menton oblong ou pas sensiblement | transverse, en. ovale tronqué aux deux sommets, où élargi antérieure- ment et trilobé (1). La tête est géné- ralement courte, transverse ou orbi- culaire; elle est dans le plus grand nombre, notablement dilatée sur les côtés antérieurement, et recouvre la (x) En d’autres termes le menton parait ovale, tronqué aux deux bouts, comme dans les précédens ; mais il est unidenté de chaque côté, près de l’ex- trémité. 506 ANNALES majeure partie des mandibules ; le L 4 labre est petitet situé dans une échan- crure de l’épistome, - 19e érib. Pédinites. Tel est le résultat de l'étude que j'ai faite de cette fa- mille. La plupart de ses tribus m'ont paru naturelles, quel- ques-unes cependant m'ont offert moins d'homogénéité. A mesure que j'arriverai à chacune d’elles j'aurai soin d'indi- quer les différences que j'ai cru ÿ remarquer. PREMIÈRE DIVISION. Drachyglosses. (1) 1:° TRIBU. £rodites. ( Correspondant au genre Erodius de Fabricius et d'Olivier. ) (PI. 1-4.) Dans tous, le menton est mitréforme (2), et remplit en entier l'échancrure progéniale. Le sinus antérieur est tou- jours très notable. La languette est petite, entièrement cachée, profondé- ment bilobée et ciliée antérieurement. Les mâchoires entièrement cachées (les palpes excep- tés ) sont courtes » terminées par deux lobes peu allongés, assez larges, épais, garnis à leur extrémité de poils longs et oies L' interne est cilié en dedans de poils sembla- bles dont quelques-uns un peu plus cornés, subépineux; son extrémité n'est pas armée d’un crochet distinct des cils. Les palpes maxillaires sont toujours de quatre articles et les labiaux de trois. (x) Voyez pour les détails de cette division page 499. (2) Voyez pl. 1, fig. 4; pl. 2, fig. 2 et 9; pl. 3, fig. 4; et pl. 4, fig: 2. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 507 Les yeux sont généralement petits, ovales, et situés en dessus du bord latéral; rarement étroits, transverses et latéraux de manière à se prolonger en dessous. Les hanches intermédiaires sont orbiculaires, comme les antérieures, et entourées par le mésosternum et le méta- sternum. Les jambes sont garnies de petits piquans logés dans des fossettes en forme de crénelures. On retrouve aux quatre cuisses postérieures, au moins, des piquans sem- blables. Dans quelques-uns ils sont remplacés aux anté- rieures par des cils, longs, peu serrés et faibles. Les tarses sont garnis en dessous et sur leurs bords de petits cils épineux. . L’écusson ne fait point de saillie entre les élytres, et est entièrement caché. La tête a en dessus une partie plane, un peu relevée postérieurement. Le prothorax est fortement échancré et cilié antérieure- ment. L'échancrure forme de chaque côté une saillie no- table, triangulaire , enveloppant la tèie jusqu'au -delà des yeux. Les élytres sont généralement convexes et ont vers leur extrémité un sillon court et transverse, en forme d'étran- glement , rapproché du bord marginal. Leur couleur est presque toujours noire , rarement légèrement métallique. . Ils vivent à terre , préfèrent les terrains sablonneux et courent à l’ardeur du soleil: ils sont très agiles et s'enfon- cent.avec rapidité dans le sable, lorsqu'on veut les saisir ; ils se nourrissent de débris de végétaux et d'animaux. Ces renseignemens sur leurs mœurs m'ont été fournis par MM. Bayard et Varvas. 508 ANNALES | Voici le tableau sypnotique des genres qui composent cette tribu : | Re ayant en-des- ayant que sus une dent} dix articles\ très long, ovalaire. . 1. Leptonychus. litre La. | apparens. court, pas sensible- enr ileur dersier| ment ovalaire , . . . 2. Arthrodeis caché. ayant a ss Des , le der- Antennes nier tres petit et le dixième tronque gulaire . article. carrément 0-0. LU TEE Le . Diodontes sans dent sen- y sible en-des- sus. Labre subrectan - gulaire, tou- jours plus comprimées : yeux petits, ovales ou suborbiculaires, situés entièrement en dessus du bord latéral de la tête. 4. Erodius. Tibias antérieurs Fortement bidentés. Maudibules FT renflées en massue à leur extrémité; | yeux étroits , très larges, transverses, ou moins c d 2 4 es partie en dessus et partie en dessous Le PEU du bord latéral de la tête. ... . .. 5. Anodesis. | Cuisses {l non bidentés. : . . sevessesesoseeosesosssreessseseeee 6. Zophosis. PREMIÈRE Division. ( Erodites vrais.) | (El for 21110) 4 | Les insectes de cette division ont les tibias antérieurs fortement bidentés au côté extérieur (#g. 9). Le mésosternum présente dans son milieu un espace horizontal , en forme de trapèze, dont le côté antérieur, | le plus petit, s'applique contre la saillie du présternum, | qui est également tronquée. Les côtés du mésosternum se M relèvent ensuite, presque verticalement, vers l'épister- | num, qui est très grand, subtriangulaire et un peu k arrondi au côté postérieur. L'épimère est très petit, très étroit , en triangle très aigu et quelquefois à peine sen- sible {{g. 1,6,d,e). | Le métasternum est très court, très transverse, presque M rectangulaire dans son milieu , qui est plan. Il se rétrécit entre les hanches et se dilate ensuite de chaque côté, en DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 5og enveloppant l’épisternum par une suture courbe, ce qui donne à ce dernier la forme d’un segment de cercle. Son épimère est très petit et quelquefois recouvert par la saillie latérale de l'abdomen. Les hanches postérieures sont très fortement écartées , et la saillie intermédiaire du premier segment de l'abdomen est courte, largement tron- quée antérieurement et rectangulaire (fg.1,c,f,g et A). Le dernier article des antennes est nul ,ou soudé avec le pénultième, ou emboité par lui. Le rebord ou flanc des élytres (PI. 1, fig. x et 2, ë) est légèrement dilaté en crête, près des angles huméraux. Par la forme de son arrière-poitrine et par celle de ses tibias antérieurs , cette division devrait former une triu distincte ; mais , la seconde division ne coinprenant qu'un seul genre, j'ai pensé qu'il convenait tout autant de le réu- nir aux Erodites , avec lesquels il a des rapports de mœurs, et d'organisation dans l'ensemble de la tête. Elle correspond au genre Ærodius de Latreille. PREMIÈRE SECTION. Bord latéral et supérieur des mandibules , relevé et for- mant en dessus, avant l’éxtrémité , une dent très distincte des deux terminales. Le labre est retiré sous l’épistome, ou triangulaire , et pouvant s’y cacher lorsque les mandibules sont fermées. (1) : GENRE [°. Zeptonychus, Cnevrorar, Revue Entomologique, re |]; 1° livr., page 26. ( Pl. x, fig. 3-10.) Menton transverse, mitréforme, fortement échancré an- (x) Cette faculté est devenue nécessaire par la forme des mandibules qui auraient pu serrer le labre en se fermant: 5ro ANNALES térieurement, et ayant dans son milieu un sillon profond longitudinal et s'élargissant vers l’échancrure (#2. 4). Palpes maxillaires ayant leur premier article fortement recourbé ; le deuxième plus long que les autres, renflé à son extrémité et un peu à sa base; le troisième conique, et le dernier ovoide, légèrement tronqué et pouvant le paraître davantage, si son extrémité, qui est membra- neuse, rentrait en dedans; mais il parait qu’elle est main- tenue par de petites bandes cornées, faisant partie du corps de l’article (fig. 6 et 7). Palpes labiaux ayant leurs deux premiers articies presque entièrement cachés ; le pre- mier conique, le deuxième en massue , le dernier ovalaire, obtus. Tous trois à-peu-près d'égale longueur (fig. 4 et 5). Mandibules très larges en dessus , dilatées en crête horizontale. La crête latérale se relève légèrement et forme une dent à la partie supérieure. Les deux dents terminales sont très aiguês (9. 3). - ets Labre entièrement caché, cilié antérieurement (je n'ai pu l’apercevoir distinctement sur le seul exemplaire à ma disposition , quoique ayant analysé sa bouche). Épistome saillant , tronqué antérieurement. Antennes grèles, assez longues; leurs articles allongés, au nombre de dix seulement , les deux derniers étant soudés ensemble et n'en faisant qu'un ovoïde, plus renflé que les autres. Sa partie cornée et lisse, représentant le dixième article , forme de chaque côté une longue saillie, arrondie au bout, emboîtant l'extrémité spongieuse, ayant quelques poils courts et rares, et représentant le onzième article. Le premier en massue courte, le deuxième conique, assez long, le troisième de même forme et un peu plus long que le précédent, les six esuivans, également coniques, plus courts que le deuxième et à-peu-près égaux entre eux (fig. 3 et 8). DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 511 Yeux ovales, moyens, point saillans, n'étant pas pro- longés en dessous d'une manière sensible. | Prothorax subrectangulaire, transverse , légèrement ar- rondi sur les côtés , sinué postérieurement. Cuisses comprimées, presque filiformes ou grossissant légèrement vers leur extrémité. Les antérieures ciliées en dedans et en dehors de longs poils écartés et faibles. Les quatre postérieures, ainsi que les tibias des mêmes pattes , garnis de deux rangées de petits piquans, éloignés les uns des autres. Tibias antérieurs ciliés de longs poils au côté interne (ft. 9 et 10). Tarses grèles , à articles subtrigones ; le dernier excepté, qui est plus long que les autres et égal au moins aux deux précédens réunis, même aux pattes postérieures, dont les articles sont les plus allongés. Crochets très longs ainsi que les deux épines qui terminent les tibias (fig. 9 et 10.) Par ses mandibules ét ses antennes, ce genre se dis- tingue facilement de tous ceux de la même tribu. Je n’en connais que deux espèces. 1. Leplonychus Erodioides, Guevrorar. Revue Entomolos., | hivrplnfig.s: Long. de 8 à 9 mill., larg. 5 mil. Niger subrufescens , subovatus , gibbus. Capite supra plano , rugoso , retrorsus angustato discoque lœve. Prothorace dorso punctis maximis adstrictis , lateribus Mmagis numMero- sis impresso ; marginibus rectis. Elytris rugosis tuberculrs squamiformibus. Pedibus antennisque obscure rufs. Noir avec un reflet rougeûtre. Fortement gibbeux, sub- ovale ; allongé. Tête plane en dessus à sa partie anté- 51à .__ ANNALES rieure, fortement rugueuse, couverte de lignes élevées sans ordre et formant par leur réunion des fossettes étroites , oblongues. Un espace lisse, suborbiculaire ; à sa partie postérieure. Prothorax fortement ponctué en des- sus; cette ponctuation un peu plus serrée sur les côtés que dans le milieu, avec un sillon marginal effacé à sa base. Présternum rugueux sur les côtés et entre les hanches, ses flancs sont striés en long. Arrière-poitrine à ponctua- tion bien prononcée , mais très écartée. Elytres tubercu- leuses , surtout à la partie postérieure. Les tubercules sont déprimés en dessus, peu relevés antérieurement et arron- dis postérieurement ; ils sont liés entre eux: vers l'extré-. mité des élytres, et s éloignent et s’affaiblissent. à mesure que l’on approche de la base où ils se changent en impres- sions lunulées. Les flancs des élytres sont presque lisses, larges à la base et se rétrécissant vers l’extrémité : ils sont accompagnés d’une impression longitudinale en forme de strie près ‘de la base, mais peu sensible. Les deux premiers segmens, de l'abdomen ont des stries courtes, lougitudi- oment. $ Antennes et pattes d'un rouge obscur: tibias antérieurs pales, plus grandes et plus prononcées au premier se tronqués très obliquement à loue extrémité. Du Sénégal. Communiqué par M. Dre Je crois que c'est le Granulatus de M. Dejean; mais je n’en suis pas bien certain. 2. Leptonychus Maillei, Long. 14 mill. Larg. 6 mil. =. Niger, 8 otbbus , oblongus, subparallelus. Capite supra plano rugOSÈSSUMO ; retrorsus læviter angustato , discoque læve. Prothorace marginibus sinuatis, dorso punctato, punctis DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 513 sparsis, præcipuè lateribus. Elytris rugosis, tuberculis squamiformibus. Antennis pedibusque obscure rufis. Il se distingue du précédent par sa taille plus grande, par 5a forme plus parallèle, par sa tête plus rugueuse , principalement au-dessus de l’épistome. La ponctuation du dessus du prothorax est plus écartée, surtout sur les côtés ; ses bords marginaux sont plus sinueux; enfin les angles latéraux du menton sont bien apparens et poiut relevés en dedans comme dans le précédent, et les tibias antérieurs sont tronqués moins obliquement. Du Sénégal. Donné par mon ami M. Arsène Maille, quoique unique dans sa collection. GENRE Il. Arthrodetrs. (PL. 2, fig. de r à 6.) Menton mitréforme avec un sinus profond et anguleux antérieurement, et un sillon longitudinal dans son milieu (Jig. 2). | Palpes maxillaires ayant leur dernier article ovalaire ou subcylindrique, tronqué à son extrémité (29. 2). Palpes labiaux ovalaires, ayant leur dernier article légèrement tronqué au bout (/ég. 2). Mandibules légèrement bidentées au bout et ayant en dessus , un peu en arrière de l'extrémité, une dent formée par le bord latéral supérieur relevé (fig. 1). Labre petit et caché: on n aperçoit que les cils de son extrémite. Tête ayant en dessus une ligne élevée, transverse , mar- quant la suture de l'épistome :elle est ansuleuse de chaque côté, en avant des yeux. III. 55 b14 ANNALES. Yeux ovales, déprimés, obliques , situés à Ja partie supérieure de la tête. Epistome brusquement rétréci en avant et tridenté anté- rieurement; les deux dents latérales assez grandes et l’in- termédiaire plus petite et plus ou moins prononcée, pro- bablement selon le sexe. Antennes n'ayant que dix articles apparens : le premier court, renflé; le deuxième globuleux , le troisième allongé et conique; les quatrième et cinquième plus courts, sub- cyathiformes ; les quatre suivans très courts, à-peu-près égaux entre eux. Le dernier, beaucoup plus gros que le pénultième, est suborbiculaire, vu à une très forte loupe ; mais,avec une loupe ordinaire, il parait fortement anguleux et comme terminé en coin. Je n'ai pu voir aucune suture marquantle onzième article, même avec une assez forte biloupe( fig. x et 3). Prothorax transverse, subrectangulaire, légèrement ar- ronci sur les côtés, tronqué à sa base. Sternum et flancs du thorax comme dans la première division : seulement Îa partie plane du mésosternum forme un angle rentrant à sa suture avec le métasternum. Cuisses et jambes à-peu-près comme dans les Leptony- chus ; cependant les épines terminant les tibias sont plus courtes et plus fortes. Tarses épais. Premier article des antérieurs conique, assez court: les trois suivans le sont davantage et trans- verses. Dans tous, le dernier article est court, épais et sibbeux en dessus. Cet article , aux tarses postérieurs, est un peu plus court que le premier, qui est aussi long que les deux intermédiaires réunis. Ce genre diffère du précédent par les tarses, les antennes, les mandibules et l'épistome, et des Ærodius par les mêmes caractères et par le dernier article des palpes , notamment DE LA SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE. 515. celui des labiaux, et par les mandibules; il diffère enfin du suivant par ses tarses , ses antennes et son épistome. Voici une analyse des trois espèces que je possède et que je crois distinctes : = A \ - | 8 2 À Très saillante, la longitudinale . à h «2 8 8 JA ponctuation bien. AE nulle eeoocsosossesoseseses 1. Rotundalus. = prononcée +ses+sse ©— \Moins saillante;une ligne élevée, 2 = r d ñ S "3 À longitudinale, bien marquée-e 3. Cruciatus. D Lun] [Eal 2 grrr EL PE AN 2 LA 2, Obliteratus. 1. Arithrodeis Rotundatus. Erodius Rotundatus, Desgan, inédit. Long. 7 à 8 mill. Larg. 4 à 5 mill. Niger, valde gibbus, subparallelus ; apice rotundatus. Capite -punctis approximatis , line transversä, valde elevatä, ro- tundatäque. Palpis maxillaribus apice rubris. Prothorace dorso punctis magnis. Elytris valde punctatis, punctis spar- sis, arcuatis, apice approximatis el tuberculatis. Antennis pedibusque nigris, tarsis, anterioribus præcipue , rufes- centibus. | Var. A. Triangularis, apice angustatus , corpus subtriangu- laris , parum gibbosus. An species ? Noir, obtus à son extrémité, fortement gibbeux et à forme parallèle. Tête fortement ponctuée, les points rap- prochés au-dessus de l’épistome et sur les côtés, mais un peu moins serrés dans le milieu. La ligne ne entre les antennes , très saillante. Dernier article des palpes maxil- laires d’un rouge clair. Labre de la même couleur, rétréci JD! 516 ANNALES antérieurement et tronqué ( il se retire en entier sous l'épistome dans l'inaction). Prothorax fortement ponctué en dessus. Les points sont gros , très rapprochés, maïs bieu distincts les uns des autres. Elytres ponctuées. Les points sont écartés et arqués antérieurement , un peu plus rappro- chés et devenant un peu plus granuleux à leur extrémité. Pattes et antennes noires. Tarses antérieurs rougeàtres; les quatre autres un peu plus obscurs. L’épistome a trois petites dents ; celle du milieu tantôt bien saillante, presque aussi avancée que les latérales, et tantôt un peu plus courte, à peine sensible, probablement selon le sexe , ce que je re puis cependant assurer. La variété À, pourrait bien être une espèce : eile est plus petite, et la partie du corps représentée par l’arrière-poi- trine, l'abdomen et les élytres , est assez rétrécie postérieu- rement et à-peu-près triangulaire avec le sommet un peu obtus: elle est aussi moins convexe. La ponctuation est au reste la même que dans le type de l'espèce, qui figure dans la collection du Muséum de Paris , auquel je dois un exemplaire à épistome fortement tridenté. Habite l'Egypte et notamment les environs d'Alexandrie. 2. Arthrodeis Obliteratus. :. Long. 6 mill. 172. Larg. 3 mill. 1}2. Niger, gibbus, subcylindricus, apice rotundatus. Capite lined transversä elevatä acut&, prothoraceque dorso valde punc- , tatis. Elytris punctis obliteratis sparsis. Antennis obscuris, articulo ultimo subrufo; pedibus nigris. Cette espèce se rapproche beaucoup de la précédente , et peut-être n’en est-elle qu'une simple variété: elle en diffère DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. bi cependant par quelques caractères qui m'ont paru essen- tiels et assez prononcés. | Le menton est moins profondément sillonné en long ; le dernier article des antennes est rougeâtre (les palpes manquent dans le seul”individu que je possède). La forme du corps estun peu plus étroite, et les élytres sont presque lisses dans la majeure partie de leur surface. La ponctua- tion est un peu plus marquée vers la base, et leur extrémité est couverte de très petits tubercules arrondis et écartés. La ligne élevée et transverse de la tête est plus aiguë. Elle se trouve avec la précédente aux environs d’Alexan- drie d'Egypte. | 3. Arthrodeis Cruciatus. Long. 6 mill. Larg. 3 mil. +. Niger, gibbus, minor, apice rotundatus. Capite punctato léneis ‘elevatis cruciatis parum prominulis acutisque. Prothorace: dorso punctis inagnis leviter sparsis impresso. Elytris punctatis , apice rugosis ; punctis sparsts , subarcuatis. Elle a la même forme que la première ; mais elle est beau - coup plus petite: elle est ponctuée à-peu-près de la même manière; cependant les points du {ergum du protherax sont plus écartés sur les côtés et antérieurement:ils sont à-peu- près également espacés sur toute sa surface. Elle se dis- tinoue des deux précédentes par sa tête ayant une ligne élevée, longitudinale, partant de la dent intermédiaire de l'épistome , s’oblitérant vers le milieu de la tête er coupant à angle droit l'élévation transverse. D'Egypte. L'individu que je possède a été trouvé mort, sans antennes, sans pattes et sans palpes, avec les précé- D18 ANNALES dens, par M. Widmann, capitaine au long cours, qui à bien voulu me récolter des insectes dans ses divers voyages, quoique ne s’occupant pas d'entomologie. e Gexre III. Diodontes. (PI. 2, fig. de 5 à 12.) Menton mitréforme , profondément échancré antérieure- ment, avec un sillon longitudinal dans son milieu ( #£:. 9 ). Palpes maxillaires ayant leur dernier article allongé, sub- cylindrique ou à peine sécuriforme, fortement rétréci à sa base (fg. 9). Palpes labiaux ayant leur dernier article ova- laire ,tronqué au bout ( g. 9). Mandibules notablement bidentées à l'extrémité, ayant une dent bien prononcée en dessus ( fig. 7). Labre petit, triangulaire, velu sur toute sa surface supé- rieure, se reürant en entier sous l’épistome dans l'inaction. (Uig. 7). Epistome subtrapézoïde , tronqué antérieurement et recourbé presque verticalement , avec un bourrelet trans- versal, quelquefois presque nul. - Yeux enfoncés, courts, très transverses et prolongés en dessous. Antennes de one articles, les neuf premiers obconiques; le troisième plus long que les autres; le pénultième court, plus gros que les précédens et à peine conique ; le dernier très court, emboîté dans le pénultième, mais cependant bien distinct(fig. 7 et 12). Prothorax rétréci antérieurement, à forme trapézoïde, prolongé en dessus , dans le milieu de sa base, en lobe triangulaire. Tarses grèles , filiformes, à dernier article en massue , DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. 519 peu épais , surtout aux quatre postérieurs : il est au moins aussi long que le premier (fig. ro et 11). Le flanc (1) des élytres est élargi à la base et très étroit dans presque toute la longueur. Epines terminant les”tibias et crochets des tarses assez longs , mais moins que dans les Leptonychus. Ce genre a beaucoup de rapports avec les Ærodius, dont il se distingue par la forme de son labre, par la dent supé- rieure de ses mandibules et par la forme de ses yeux. Je n’en connais que trois espèces. érieur. r Droit. Côtes des élytres bien saillantes ; leurs inter- valles n'étant pas sensiblement unis ou plans-.+++ 1. Porcatus. / { Dacpuiese Côtes des élytres peu saillantes ; leurs intervalles presque plans eessessossssesesessse 2. Fossulalus, du bord ant Ce bourrelet x et transversal, placé au- près dessus de lépistome, Un bourrelet bien saillant oint de bourrelet saillant au-dessus de l’épistomescvesssssssss 3, Sulcalus. Lo) 1. Diodontes Porcatus. Erodius Porcatus, Desean , inédit. Long. 8 muill.?. Lars. 5 mili. Rufescens, gibbus , ovatus inflatusque. Epistomo recte et crassè marginato. Capite prothoraceque dorso inæquale gibboso , sulcato, punctatis rugosis. Elytris inæqualibus , costis quatuor dorsale abbreviatis, rugosis. Tuberculis parvis vagè sparsis, tectis. Antennis obscuris. Pedibus ru- fescentibus. | Corps d’un rougeâtre obscur, en ovale court, un peu (x) La partie qui borde le côté extérieur. (Voyez PL. r, fig. 2 £), 520 ANNALES reuflé vers l'extrémité postérieure. Tête fortement ponctuée, avec un sillon transverse antérieurement , et un longitudi- nal un peu arqué, de chaque côté, venant joindre l’anté- rieur. Epistome bordé antérieurement d’un bourrelet droit, transverse, assez prononcé; en arrière de lui on aperçoit deux petites élévations (pl. 2, ffg. 7) transverses, latérales, indiquant la suture postérieure. Prothorax à dos gibbeux, inégal , fortement ponctué, avec trois impressions vers la base, une au milieu oblongue, et une de chaque côté de celle-ci, presque triangulaire et couverte de petits tuber- cules, qui se confondent avec la ponctuation rugueuse des côtés. Elytres inégales, avec des fossettes irrégulières. Chaque élytre a trois côtes assez saillantes et tuberculeuses, entre la carène et la suture. Les intervalles couverts de petits tubercules très écartés , même à l'extrémité des elytres. Les côtes sont d'autant plus courtes qu’elles se rapprochent de la suture. Les côtés des élytres sont couverts de gros points enfoncés , éloignés les uns des autres et entremêlés de petits tubercules semblables à ceux du dos. Le préster- num, la partie antérieure de ses flancs ,les flancs et la base des segmens da sternum de l'arrière-poitrine et de l’abdo- inen,sont couverts également de gros points enfoncés , assez rapprochés. Pattes à-peu près de la couleur du corps. Antennes plus obscures, presque noirâtres, excepté le premier article, le dernier et l'extrémité du pénultième, qui sont rougeàtres, Du Sénégal. Le seul individu que je possède et qui m'a été sacrifié par mon ami, M, Arsène Maille, offre une par- icularité remarquable , c'est que le mentor est très étroit et filiforme. J'avais d'abord fondé ce genre sur ce carac- ière, et je l'avais nommé Sfenogentus ; mais la communica- tion de la collection de M. Dupont m'a fait reconnaitre que mon insecte était l'Erodius Porcatus, Dej., et que son DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. bot menton était comme celui de tous les Erodites. J’ai donc séparé la partie inférieure de la tête de celui qui m’apparte- pait, et, en l'examinant à un grossissement moyen, j'ai reconnu que le menton était tortueux, comme on peut le voir par la f9. 8, pl. 2. Je pense donc que l'insecte a éprouvé une maladie dans cette partie de la bouche, qui l'aura fait avorter au moment de la dernière transformation. 2. Diodontes Fossulatus. Long. 8 mill. Larg. 4 mill. r}2. Obscurus, ovatus, subangustatus, gibbus. Epistomo crasse et angulatim marginato. Capite prothoraceque dorso in- æquale , parum convexo , punctatis rugosts. Elytris costis quatuor, dorsale abbreviata, parum elevatis , interstitiis punctatis , et serie fossulatis. Antennis obscuris ; pedibus rufescentibus. Il a beaucoup de rapport avec le précédent; mais il m'en parait bien distinct. La ponctuation de la tête est moins rugueuse dans le centre. La partie antérieure de l'épistome est moins inclinée , et son bourrelet est angu- leux. Le dessus du prothorax moins convexe ; nullement relevé dans son nalieu. La partie du corps en arrière du prothorax est gibbeuse, mais elle r'a pas cette forme ren- flée de l'espèce précédente : elle est plus étroite et à bords plus parallèles. Les côtes des élytres sont peu saillantes ; leurs intervalles plans et couverts de points enfoncés, écartés ; le bord antérieur relevé et tuberculeux. Ces points se confondent avec des fossettes peu profondes, irrégu- liéres , à-peu-près disposées en ligne droite et occupant presque toute la largeur de l'intervalle. Dessous du corps ponctué comme dans le Porcatus ;paties et antennes à-peu- près de la même couleur. D22 ANNALES De la collection du Muséum-de Paris, rapporté du Sé- négal par M. Leprieur. DEUXIÈME SECTION. Les mandibules n’offrent point de dent notable à leur partie supérieure, Le labre, ordinairement moyen ou grand, est plus ou moins saillant dans l’inaction. Il est transverse, subrectangulaire ou peu rétréci en avant: son extrémité est tronquée ou lépèrement échancrée. Les antennes ont toujours dix articles apparens. 3. Diodontes Sulcatus. Erodius Sulcatus ,Gorx. Collect. Long. 8 mill. 1/2, larg. 5 mill. 172. Niger; ovalis , curtus inflatusque. Epistomo vix marginato. Capite et prothorace, dorso inæquale parum convexo, dense punctis magnis impressis. Elytris granulatis, costis quatuor, dorsale abbreviata, leviter prominulis , interstitiis irregulariter fossulatis et transversim costatis. Antennis pedibusque obscurioribus. : Il ressemble beaucoup au Porcatus; mais il est plus large , plus obtus et plus noir. Les bords latéraux et anté- rieur de la tête sont plus droits, sans sinus sensible. L'épistome n’a pas de bourrelet notable. La ponctuation de la tête est un peu plus serrée et les points un peu moins gros. Le dessus du prothorax est moins convexe dans le milieu ; où il a une fossette large et longitudinale, plus longue et plus marquée que dans le Porcatus. Les inter- valles entre les points sont plus sensiblement tuberculeux sur les côtés. Les côtes des élytres sont moins saillantes, ur peu plus longues et plus étroites. Les fossettes des inter- valles sont plus grandes, irrégulièrement placées; et l'on y DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 523 voit de petites lignes élevées , transverses, inégalement es- pacées et joignant les côtes, ce qui fait paraître les élytres en prise réticulées. Pattes et antennes très obscures, à-peu- près noires. Plus grand , plus large et plus renflé que le Fossulatus ; côtes des élytres plus relevées et les intervalles moins plans. Cap de Bonne-Espérance. Coliection de M. Gory. GENRE IV. Erodius, Fasricrus, LATREILLE. ÆErodii Species , Ourvrer. Encyclop. meth.,Scnôvnerr. PI. 3, fig. de r à 16.) É Menton des précédens, mais le sillon longitudinal est | peu marqué et même bien souvent entièrement effacé. Palpes ayant tous quatre, leur dernier article sécuri- forme allongé, tantôt grèle, tantôt un peu épais aux maxillaires a 3-6). Mandibules bidentées à l'extrémité, sans dent ue à la partie supérieure( fig. 1). Labre moyen , transverse, subrectangulaire ou légère- ment rétréci en avant, cillé, tronqué ou légèrement échancré antérieurement ( fe. 1). Épistome trapézoïde, un peu arqué postérieurement et tronqué, ou très légèrement échancré antérieurement (ig- 1). Yeux petits, ovales ou suborbiculaires , légèrement saillans et situés entièrement au-dessus du bord latéral de la tête. Tête prolongée en dessus dans le prothorax en un lobe long , rectangulaire et bifide à son extrémité ! fig. 1). Antennes minces ou un peu épaisses, tantôt plus longues, tantôt à peine de la longueur de la tête , de onze articles apparens ; le troisième toujours plus long que les autres; 524 ANNALES les suivans , jusqu'au neuvième compris, coniques , soit allongés , soit courts, à-peu-près égaux en longueur ou diminuant d'une manière très peu sensible ; le dixième et le onzième formant quelquefois par leur réunion une mas- sue ovale plus ou moins allongée, dont le premier article (/ig. 1,2 et 7) est fortement anguleux antérieurement ; d'au- tres fois le dixième article est épais , tronqué carrément à son extrémité, et le onzième très petit, peu saillant (fg. 10 et II). Tibias antérieurs tantôt filiformes avec leurs deux den- telures brusques et comme implantées sur chacun d’eux (fig. 8), tantôt épais et paraissant triangulaires, avec une large échancrure en dehors, près de l'extrémité, formant les deux dentelures (fig. 14 et 15). Tarses grèles et longs , surtout aux quatre pattes posté- rieures. Le dernier article filiforme , plus long que les deux premiers réunis ( 4. 8 et 9). Les crochets des tarses et les épines de l'extrémité des tibias, très minces et très longs. Le flanc des élytres est large et va en diminuant insen- siblement de la base vers l'extrémité. Voici un tableau synoptique des espèces de ce genre. PREMIÈRE DIVISION. (r) ( Fig. ns. ) Antennes grèles; le dixièmearticle notablementanguleux 8 ) > et le onzième très saillant, aussi grand que le précédent. Oblongue. Longs et arquéseoseessosooeeve 1. Olivier. (fig. 1 et 2.) Plus courts et droitsssosoossese 2. Lipigatus. Massue des antennes Tibias oster Courte , en ovale subglobuleux ( ffg. 7.) oceeossoosasese 3.Granulosus. (x) Les antennes de ces trois espèces et surtout des deux premières sont si remarquables que j'en avais fait un genre sous le nom de Dimeriseis ; mais il m'a paru que le Bilineatus formait avec le Granülosus un passage , sinon in- sensible, du moins assez marqué , el j'y ai renoncé. DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. 525 DEUXIÈME DIVISION. ( Fig, ro et 115) Dixième article des antennes tronqué carrément à son extrémité ou pas sensiblement anguleux; le dernier plus court que lui, est peu saillant et presque toujaurs très court. PREMIÈRE SUBDIVISION. Antennes peu épaisses , à articles compris entre le troi- sième et le neuvième, étroits, minces, subconiques , nota- blement plus longs que larges; le neuvième conique, al- longé, jamais transverse ( fig. 10). Granvleuses sur toute leur surface, CA je excepté les côtes. seoovoosssocesse 4. Bilinealus A rs) 3 FALE: : fite ee Nulle À Non 5 Assez épais : tubercules de le © ou 2 Granuleu-& } l'extrémité des élytres, "8 \oblitérée.A écartés cosoossssssosee À, Bicostalus. (4) des ses sur -2 toute leur,3 } Grèles : tubercules serrés see surface. E À à l'extrémité des élytres. 6. Latreiller. saillan- £ £ (2) +: = 3 Prothorax fortement ponctué en dessus. 7. Barbarus. in Bien Côte dorsale des élytres S | pronon- prolongée jusqu’à leur N cée. Dessus du base; la latérale oblité- prothorax rée assez loin de cette lisse sur la® baseecoosveovsvoseooe 8. Costatus.(3\ majeure partie de Côtes dor- f Sensible- sa surface: d sale et la- ment tri- térale des lobée an- élytres . | terieure- oblitérées& / ment... 9. Servillei. lune et \ Point sen- l’autre,un siblement peu avant trilobée la base. antérieu- rement. + 10.Scaber.(4) Côtes dorsale et latérale des élytres bite réa c » VEXE ceseoososooese Ir. Dejeuni.(5) 2 { Subdéprimé, peu con- = Q x © À Très convexe ve. 12. Glubratus. (x) Je nommerai côle marginale celie formant la carène : côte dorsale celle la plus voisine de la suture, et côte latérale celle entre les deux. (2, 3, 4 et 5) Les antennes de ces quatre espèces sont tronquées, et c’est, 526 | ANNALES 4 DEUXIÈME SUBDIVISION. Antennes épaisses, à articles compris entre le troisième, et le dixième, courts, pas sersiblement plus longs, et même le plus souvent moins longs que larges ; le neuvième presque toujours transverse, ou au moins aussi large à son extrémité que la longueur moyenne ( #g. 11). Premier Groupe. ( PI. 3, fig. 12 et 13.) Tibias antérieurs subfliformes , avec les deux dents comme implantées sur eux , ou étroits et furtement échan- crés intérieurement. A. Cîte dorsale des élytres très prononcée. Côtestatérale nnlles t:ncu: three ob Ne le AAA EEE 6. Latreiller. | | Côte dorsale atteignant la base des élytres où elle s’é- - Côte largit fortement . : . . . .. dette ee A VUE 8. Costatus. latérale L Quatrième article des : | Sillonlatéral du} desantennes,grèle, élytres prothoraxbien | notablement plus très Core dorsaleles marqué : point, long que large . . 10. Scaber. pro- blitérée un peu de côte entre\ Quatrième article noncée. RTE treere la suture et la | desantennes épais, , côte dorsale. a peine plus lon des tbies Fe ae ns 13. Maille:. Sillon latéral du prothorax peu mar- qué : une petite côte suboblitérée, \ entre la dorsale et la suture. . . .. 14. Gibbus. ÊÛ B. Côte dorsale des élytres effacée ou peu prononcée. guidé par les premiers articles, que je les ai placé dans cette division. Je les ferai donc figurer aussi dans la deuxième subdivision du tableau synoptique. 527 r » DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. “SMPODUDT EG Ÿ © tt + + + + + + + + + + + jo) e[ op omomore onaed PT 8 oS19ASUEA) 99A9[9 AUS au [1 CHAMP RON EME D EEE LPO 0 + + + + + ‘So1noioqn) SUES uouOopqe,f 2P 0 °SYJ02OUN ‘IG ‘* * * * : * snssop uo anjouod quowoqqieuss xe10}04q | “yuodn(f ‘GT ‘AnonBuO An] 2300} suvp ects _ suepap uosonbaejooinou }1 B, E ne CS ; l E 5 -2dus quop e[ op snssop-ne CS Mu 2 p G ë | El SaueqaSueri) JUOMOIIS9T À ? re à où ©: ue *sn8u0790 ‘Où : oioueyoo nod omojsidæ \E.: LE ne ea Hi Es ‘ 2 : =‘SNSS9p u9 onjouod quour Sp "m 0" Re “armoauxo je suvpap ua fS- ; S ERTEUSE où PE : x 3.-o[qisuos sed xe1oqjo1q BE RE & 5 aprnsua SIqiNnO9 *‘94natd El SL) fn) 6 5 © ® - p ï | en @: odns quap ey ep sussap 8 DU? \ sa a ARRET ON D RON CENT Lacs 8. ! 88 ë BS o + *snSuoT ‘O1 * rite: tt t:: "xeoqoud npsop np CE ce) £ 5,2 has æ 2SEQ E] & ‘S2911809 S97J5507 He 814 Sole ë xnop ‘ojuaoqns ‘o98ao1y| ° a = | Héo|ss sels © ê J-. 7 Ë CE & OUT Se CCC TEE SE bond n El ne 8 £ Du 8.9 8 a np SOp np oseq e] op said 5 D. lE A EE C0 RSS - 97195s07 op quiod ‘oxreqn8 Bo) ShlSss |: 8. &. Fu . è ga ©: + ©. © a m © ®@ “UeI] Juoua[qeou *‘oqino7) | FE : sououo4id ueiq ‘uowopqe, | 9p juomSes sotmoid np 9ymoux9 | 2p xneurpnyt#uo] suoqlis| 2 = & |$ ® #9 co uw E Fe DRE 5 a 5 1 b28 y ANNALES Deuxième Groupe. (PI. 3, fig. 14et 15.) Tibias antérieurs courts , épais, sensiblement triangu- laires et comme échancrés au côté extérieur. L'intérieur est droit ou peu échancré. A. Côte dorsale entièrement effacée. a. Côte latérale peu saillante. 1. Tibias antérieurs assez échancrés au côté in- terne ( fig. 15). Peu marquées. Corps allongéseeess, 26. Orientalis. 36. Nitidiventris. Fossettes de l’épistome 27. Goryi. Très marquées. Corps large-sooere 2. Tibias antérieurs dreits , ou pas sensiblement échancrés au côté interne (fig. 14). Côte marginale entièrement nulle ceossesossesoeosoo-osve 28. Lusitanicus. , Les quatre tibias postérieurs courbeseeseoosesssvevese 20. Curvipes. Dessus du prothovax pas sensiblement ponc- tué sur les bordsessoosseoosseseesssee 30. Chauveneti. Dessus du prothorax sensiblement ponctué sur les loto 60000006 000000 00005000 31. Audouïnt. Insectes très larges. ; Deux fossettes oblongues bien mar- quées, à la partie antérieure de 'é- | pistome : labre d’un rouge-brun assez Lee eoevoosesosereececcs 0. Tanscranis Te. osmnst = { Un large sillon de chaque côté de la partie antérieure du présternum. cooosoovccvoe 38. Subnitidus. er SES droits ou peu courbés. Point. de sillons notables Dos très gibbeux. 37. Africanus. Côte marginale prononcée, , au presternum. Te ee Dos un peu dé- primé cesse. 39. Sbeostatus. Tibias intermédiaires droits ; Les postérieurs Insectes de largeur moyenne. Dos des élytres lisse dans le milieu. notables, labre noir. Fossettes de l’épistome peu Point de fossette sur la suture du mésosternum et du présternum. Une fossette orbiculaire à la jonction du préster- num et du mésosternum. 41. Ÿ’icinus. Milieu du dos des élytres granuleuxe.se 39. Siculus. DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. b. Côte latéralé saillante. Angles antérieurs du prothorax peu arrondis, assez aigus; élytres obtuses sessssossssessssecssososesseeeeesece 35, Proximus. Angles antérieurs du prothorax arrondis. Côtés du prothorax sinueux; dessous de l’abdomen brillanteosesssoss 34. Lalus. Côtés du prothorax druits,abdomen 529 mat en déssousesssonsossesecse 33. Neapolitanus + var, B. Côte dorsale plus ou moins marquée. Elytres couvertes de tubercuales serrés sur toute leur surface, excepté sur les côtes cosssossossesasstesonesos eee 42. Nitidicollis. 2 ; Côte latérale saillante, mieux prononcée que la dorsale 33. Neapolitanus. 2 | [e] à | Corps en = ovale al- F4 ; £ à jCôtes latéralei\ longé, as- Fo GORE GG AE 5 G ea000e00eveesoe W} dj; Alt à, et dorsale | sez rétré- es HAE fricanus. CA A REA Ë , \ Corps légèrement dé- AE ee ane VEN primé en dessus os... 39. Subcostat | à peupronon-\ rieure- ARS : EE T | LA 3-3 cees. ment. À = 2 Corps en ovale court, très obtus pos- AÛS \ térieurement osessssvrosespsese 47. Lævis. 2 1 El à n m u D ) > < = h 4 Abdomen res a Intervalles Elytres À Côte dor- À sranuleux; 5 entre les} non pul-ÿ sale bien! corps al- ee côtes dor-{ .vérulen- Î- saillante ; / longé ee 44. Emondi. 5 sales et la- À tes; tu-} corps no-\ Abdomen ne] &\ térales, à } bercules/ tablement | presque ‘ = & bee r te peu dis-| ‘en ovale. lisse;corps © | à: H = À bien pro- tincts du courtesee 45. Ambiguus. |. "5 À noncés. fond. Côte: dorsale peu. pro- S ER noncée; corps subpa- CH EN JR \ rallèlessessossoo.pse 43. Subparalielus. 3 4 1 À Elytres pulvérulentes , comme ve- fe es loutées ; tubereules brillans, bien. Ê & É Létidots du fond ssecocesessoese 46. Marginicollis. > = e Matercallec Sillon la- | Côte dorsale large, très “ EN MST térai du } arrondie ct peu sail- NE EN PRES ul protho- 4 lante secs.sseoseoes 47. Lævis. a s À S sale etÀ 2% Leu Côte dorsale étroite, très = à latérale wmar qué. saillante--ossssssose 48, Affinis. 5 = DEUXIÈME DIVISION. (Erodi veri.) Dixième article des antennes tronqué carrément à son extrémité ou à peine anguleux. Le onzième toujours plus petit que lui le plus souvent très court et très peu saillant ; leur ensembleformant une massue pas sensiblement ovoide. Tibias antérieurs moins étroits, moins allongés que dans les précédens, et bien souvent épais et triangulaires. PREMIÈRE SUBDIVISION. >, . CT . . 2 . Antennes peu épaisses, à articles compris entre Île troi- sième et le neuvième, étroits, peu élargis à leur extrémité 534 ANNALES et sensiblement plus longs que larges. Le neuvième conique allongé, jamais transver se ( fig. so ne antérieurs subfiliformes, à-peu-près droits, avec les deux dentelures comme implantées sur eux. 4 Erodius Biléneatus, Oxivisr, Ent., tom. 1, 63, P. 4; PL. 1, fig. 2,0 et c; Encyci. Méth., vi, n° 3 ; Scuonuerr, Syn. Ins., tom. r, p- 124. Niger, valde gibbus, ovalis obtusus. Capite ante rugoso. Prothorace dorso lœvigato , lateribus angulisque poste- rioribus obsolete, granulato. Elytris dense granula- ts. Cost& dorsale prominente latäque , laterale obso- let&, marginale nulld. Clavé antennarum haud oval ; arliculo decimo vix angulato; ullimo exserlo. Tibuis anterioribus parum elongatis, subfiliformibus. Var, À. Angustior, minus oblusus. An mas ? Très gibbeux et ordinairement large, très obtus. Tète e sur le devant et lisse postérieurement. Protho- rax lisse en dessus avec quelques points granuleux presque effacés sur les côtés et près des angles postérieurs, qui sont notablement prolcngés en arrière et arrondis à leur extré- mité. Présternum rugueux avec des stries transverses , 1r- réoulières. Les flancs ont vers le haut, des stries semblables. La partie plane du mésosternum est striée en long, et les stries irrégulières sont interrompues dans le milieu. Mé- tasternum plissé vers sa partie antérieure. Élytres cou- vertes de tubercules serrés, surtout vers leur extrémité. La côte dorsale est grosse, courte , très saïllante et lisse. La latérale est plus prolongée, point saillante et ne se distingue que parce qu'elle est plus lisse que le reste des DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 535 élytres. La marginale est entièrement effacée. Dessous de l'abdomen légèrement granuleux ; l'extrémité antérieure du premier segment a des sillons longitudinaux courts et bien prononcés ; le dernier segment est fortement ponctué, sur- tout à l'extrémité. Tibias antérieurs assez épais, légèrement échancrés en arc intérieurement, suhfiliformes , avec deux fortes épines, comme brusquement implantées sur eux. Les quatre postérieurs droits, fortement ponctués et garnis de petils piquans assez nombreux. Dixième article des antennes tronqué à son extrémité ; le onzième est assez saillant et beaucoup plus petit que le dixième. Leur ensemble forme une massue un peu comprimée et pas sensiblement ova- laire. Le caractère pris des antennes , les tibias plus épais et moins longs, ainsi que sa forme, le distinguent suffi - samment du Granulosus, dont il se rapproche beaucoup. La variété À , qui fait partie de la collection de M. Du- pont , est moins large, ce qui la fait paraitre plus allongée ; mais cependant un peu moins que le Granulosus. Le dixième article des antennes est légèrement anguleux à son extrémité. Je présume que cette différencé* n’est que sexuelle. Dan Sénépal. Îl serait bien difficile de décider si c'est cette espèce ou la précédente qui se rapporte à l'Erodius Bilineatus d'Ok- vier; cependant la figure qu’en donne cet auteur convient mieux à l'espèce que je viens de décrire, D 30 ANNALES d. Érodius Bicostatus , DeseAn, inédit. Long. 13 mill. Larg. 5 mill. 1/2. Niger nitidus , valdè sibbus , ovalis obtusus. Capile antè leviter nn A Prothorace dorso lævigato. Ælytris lævigatis apice lateribusque leviter granulatis : costé dorsale prominente , laterale marginaleque nul- lis. Antennisnigris, articulo decimo truncato. Pedibus nigris. Tibiis anterioribus subfiliformibus. Il a la même forme que la variété A du précédent. D'un noir brillant tant en dessus qu’en dessous. Partie anté- rieure de la tête couverte de petits tubercules assez écar- tés les uns des autres, avec deux fossettes un peu trans- verses et latérales près de l'extrémité de l’épistome. Protho- rax lisse en dessus, même à la base et sur les côtés, où l’on voit cependant quelques points oblitérés ettrèsrares. Elytres Lsses, avec des tubercules écartés à leur extrémité et sur les côtés ; leurgcôte dorsale courte, très saillante dans son milieu et presque tranchante; les deux autres entièrement effacées. La carène (1) est plus élevée postérieurement que dans les espèces précédentes, et prend à-peu-près la place de la côte marginale. Dessous du corps à-peu-près sillonné de la même manière que dans le Bilineatus , mais les sillons sont moins marqués, presque oblitérés. Dernier segment de l’abdomen léoèrement granuleux, non ponctué ; les trois premiers sans tubercules. | De la collection de M. Do rapporté de Barbarie par feu son frère. (1) Je nommerai carère la ligne supérieure de la partie embrassante que j'ai appelée flanc de l’élytre. ( PI. r, fig. 2 £.) DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 53 6. Erodius Latreiller. Long. 10 mill. 1,2, larg. 6 mill. Ater, mediocriter gibbus, subovalis. Capite sranulato retror- sum granulis subobliteratis. Prothorace breviore , dorso lœvissimo nitido ; lateribus impressione longitudinale ab- breviata ; angulis anteriortbus multo porrectis. Elytris parum gibbosis , dorso planatis, costa dorsale promi- nulente, laterale, marginaleque nullis ; granulis apice approximatis , lateribus, distantibus , dorsoque oblitera- tis. Tibiis anterioribus angustis, félijormibus ; posterioribus longis, arcualis. Cette espèce est bien distincte de toutes celles qui me sont connues. Tête granuleuse , ses tubercules peu serrés ; bien prononcés antérieurement, oblitérés dans la partie postérieure ; les deux fossettes du bord antérieur de l’épis- tome sont bien marquées ‘et suborbiculaires. Prothorax très. court, très brillant, très lisse en dessus ; ses angles antérieurs très saillans : il a quelques granulosités près des bords latéraux, mais peu sensibles; et de chaque côté, près du sillon marginal, une petite impression oblonoue, longitudinale. Elytres ayant à leur extrémité des tubercules assez gros, très serrés : ils sont moins prononcés et très écartés sur les côtés et oblitérés entre les deux côtes dor- sales, qui sont assez élevées, très larges , courtes et bien marquées à la base des élytres ; les deux autres côtes sont effacées ; l'intervalle entre les deux dorsales est plan. Pré- sternum couvert de tubercules liés par des lignes élevées, sans aucun ordre, ce qui le rend très rugueux. Les flancs du prothorax sont finement striés en long dans leur milieu. 538 ANNALES Mésosternum, métasternum et abdomen, ayant dans leur milieu des tubercules écartés. Extrémité de ce dernier ponctuée ; jambes et cuisses l’étant fortement. Tibias posté- rieurs longs et arqués ; les antérieurs grèles, leurs deux dents très écartées et aiguës. Les antennes manquent en partie; mais, les premiers articles étant minces , je présume que cette espèce appar- tient à cette subdivision. Barbarie. Collection du Muséum de Paris. 7. Erodius Barbarus, Desran , inédit. Long.7 muill. 172. Larg. 4 mill. 172. Parvus , niger, gibbus, subovalis. Capite rugoso lineä trans- versä , elevatä. Prothorace dorso punctatissimo angulis quatuor acutis, pleuribus valde striatis. Elytris granulats, costis tribus acutis , dorsale lateraleque approximatis. Abdomine subtus granulato. Antennis pedibusque nigris. T'ibiis anterioribus filiformibus. Cette espèce , une des plus petites de ce genre, est très distincte. Tête entièrement granuleuse en dessus , avec une ligne élevée, transverse , entre les antennes ; partie antérieure de l’épistome bordée d’un petit bourrelet , mais peu sensible ; ses deux fossettes peu marquées. Prothorax fortement ponctué en dessus, sa ponctuation très serrée, ses bords courbés en arc , ses quatre angles très aigus. Ses flancs sont striés longitudinalement, et les intervalles entre les stries sont relevés en forme de petites côtes. Elytres entièrement couvertes de tubercules médiocrement écartés et plus rapprochés à leur extrémité. Les côtes dorsale et latérale très saillantes, bien marquées près de la base et DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. 539 assez rapprochées l’une de autre; la marginale moins sail- lante, mais bien marquée. Dessous de l'abdomen granu-. leux, excepté sur les côtés; extrémité antérieure du pre- mier segment , finement striée en long. La partie du corps en arrière du prothorax est subtriangulaire. Tibias anté- ouês et rieurs grèles , avec deux épines assez longues , aig écartées. Collection de M. Dupont. Rapporté de Barbarie par son frère aîné. 8, Érodius Costatus , KzLuc. Long. 9 mill. 1/2, larg. 5 mill. 12. Niger, gibbus, ovalis. Capite ante rugoso subtrilobato re- trorsus lævigato ; epistomo truncato. Prothorace dorso lœvigato, angulis posterioribus dense, marginibusque laxe punctato. Pleuribus vix striatis. Elytris , tuberculis distan- tibus apice approximatis, tectis. Costis tribus; dorsale prominente basi crassiore ; laterale prominula à basi dis- tante, marginale longiore prope basim crassä. Tibiis anti- ais filiformibus ; posterioribus longis, leviter arcuatis,” Il se rapproche du précédent ; mais il est plus rétréci à la base des élytres et moins ponctué en dessus. L'épistome et le bord dilaté de la tête forment à leur suture une in- flexion en forme de sinus, ce qui fait paraître la dernière comme trilobée. Le lobe intermédiaire ou l’épistome est beaucoup plus grand , plus avancé et tronqué carrément à son extrémité. Les deux latéraux recouvrant la base des antennes sont arrondis. La partie antérieure de la tête est assez fortement granuleuse ; les tubercules forment en arrière une saillie anguleuse , etils sont totalement effacés 540 : ANNALES à la partie postérieure. Dessus du prothorax presque en- tièrement lisse ; l'on voit cependant quelques points écar- tés sur les côtés, et d’autres plus serrés près des angles postérieurs. Elytres couvertes de tubercules très écartés sur la majeure partie de leur surface, et rapprochés à l'extrémité. La côte dorsale est très saillante, atteint la base des élytres et s’y élargit subitement : elle ést courte et dépasse peu la moitié de la longueur; la latérale se pro- longe un peu plus en arrière que la première , mais s’obli- tère totalement avant la base: elle est également bien sail- lante. La marginale est bien prononcée, plus longue que les deux autres, et s'épaissit insensiblement, en se rappro- chant de la base. Les flancs du prothorax ont des stries longitudinales , oblitérées. Présternum légèrement ‘granu- leux. Mésosternum et métasternum avec une large impres- sion dans leur milieu. Abdomen légèrement granuleux en dessous , excepté sur les côtés. Tibias antérieurs filiformes, avec deux dents courtes, mais aiguës et assez écartées ; les postérieurs longs, grèles et légèrement arqués. Egypte. Collection de M. Dupont, où il était indiqué comme venant du Muséum de Berlin et comme étant l’£ro- dius' Costatus de Klüg. 9. Erodius Serviller. Long. 12 mill. Large. 5 mill. +. Niger, mediocriter gibbus , subparallelus. Capite antè rugoso subérilobato , lobo intermedio(epistomo) truncato, bifoveo- lato. Labro rufo. Prothorace dorso plano in medio parüm elevato , lateribus basique punctato ; pleuribus leviter stria- tis. Elruis, costis tribus prominentibus , vagè tubercula- DE LA SOCIÉTÉ: ENTOMOLOGIQUE. 54 is ; tuberculis in medio obliteratis apiceque approximatis. Tibiis anterioribus angustatis, intus valdè sinuatis ; poste- rioribus valde arcuatis fleæuosisque. Il se rapproche un peu du Gébbus et peut-être a-t:il été confondu avec lui par Olivier. Il est plus allongé ; antennes plus grèles, ainsi que les tibias antérieurs dont les deux dents sont plus écartées; tibias postérieurs fortement ar- qués. Cet Ærodius se distingue de tous les précédens par sa forme parallèle; labre rougeûtre; tête trilobée antérieu- rement, comme dans le Costatus, mais le lobe intermé- diaire où J'épistome est moins avancé; tubercules de la tête bien distincts les uns des autres, se prolongeant plus sur les côtés, effacés postérieurement dans le milieu ; des- sus du prothorax grand, transverse, mais assez long; il est presque plan, cependant le milieu est un peu relevé. Le sillon marginal est bien marqué surles côtés, qui sont cou- verts de gros points enfoncés; la base a une rangée de points semblables : outre ces points on en aperçoit à la loupe, quelques-uns épars et très oblitérés. Côtes des ély- tres saillantes , tuberculeuses, parallèles, également espa- cées. Elles se prolongent assez postérieurement, mais elles ne sont bien marquées qu'un peu au-delà de la moitié des élytres : tubercules de ces dernières très écartés, excepté à l'extrémité, et presque effacés entre les côtes dorsales. Présternum rugueux, avec une touffe de poils (1) très ser- rés, en forme de pinceau, placée au milieu de la partie an- térieure. Arrière poitrine et abdomen granuleux. Rapporté d'Egypte par Olivier ; il fait partie de la collection du Muséum de Paris. (r) Je crois que ce caractère est propre au mâle, et qu'il manque dans l’autre sexe. 542 ANNALES 10. EÉrodius Scaber. Long. 15 millim. Larg. 8. miilim. Niger, mediocriter gibbus , vix ovadis. Capite ante bifoveo- lato granulatoque retrorsus lævigato. Prothorace dorso x vage punctato ; lateribus punctatis, sulco intus marginato. Elytris tricostatis, granulatis, tuberculis distantibus, postice approximatis et propè basim obliteratis. Tibiis anterioribus filiformibus , intus arcuatis ; posterioribus fle- ŒUOSIS. s Il se rapproche un peu du précédent, mais sa forme est moins parallèie, les élytres s’élargissant un peu dans leur milieu; la tête n'est pas trilobée antérieurement ; ses tubercules sont peu nombreux et réunis entre eux : les deux fossettes près de l'extrémité de l'épistome sont bien marquées, et le labre est d’une couleur très obscure. Des- sus du prothorax presque lisse dans la majeure partie de sa surface, On aperçoit avec la loupe quelques points écar- tés, plus marqués à la base’et antérieurement, surtout près des quatre angles ; le sillon latéral est bordé en dedans d'une élévation, en forme de bourrelet,et fortement ponc- tuée. Angles postérieurs aigus., mais très peu prolongés en arrière. Les flancs du prothorax sont striés en long, et ont à la partie supérieure quelques plis transversaux, irrégu- liers. Présternum très rugueux, couverts de poils écartés, assez longs. Elytres couvertes d'assez gros tubercules éloi- gnés les uns des autres , et se rapprochant vers l'extrémité; les côtes dorsales et latérales très saillantes, et s’oblitérant près de la base et un peu au-delà de la moitié de la longueur des élytres ; la marginale est assez marquée et s'étend de la DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 543 base jusque près de l'extrémité. Dessous de l'abdomen couvert, les côtés excepté$, de tubercules bien prononcés et un peu écartés; ceux des deux derniers segmens sont plus petits et plus serrés. Tibias antérieurs fiiformes, assez fortement échancrés intérieurement; les postérieurs fle- xueux, en les regardant en dessus, mais non arqués au côté inférieur. Du Muséum de Paris, sans indication de patrie. 11. Erodius Dejeanii. Long. 12 millim. Larg. 6 millim. :. Niger, obscurus, parüm gibbus, oblongus , subiriangula- ris, Capiteante sranuloso retrorsus lævigato; labroru- bro. E pistomo antè emarginato, bifoveolato. Prothorace dorsolævigato, lateribus punctulato, Presterno antèvix rugoso. Elytris laleribus apiceque tuberculatis. Costä dorsale nullé ; laterale et marginale approximatis sub- obliteratisque. T'ibiis anterioribus subfiliformibus, in- us arcuatis ; posterioribus subrectis. Il ressemble un peu au Curvipes par sa couleur d'un noir très mat sur les élytres ; sa forme est plus étroite ; il se rétrécit légèrement depuis les angles antérieurs du pro- thorax jusque au-delà du milieu des élytres, et diminue ensuite un peu plus rapidement de largeur vers l'extré- mité, en s'arrondissant un peu sur Îles côtés. Labre d’un rouge brun, assez clair. Epistome légèrement échancré en arc antérieurement ; il a deux fossettes assez marquées, un peu en arrière de son extrémité, et près des bords la- téraux, Tête assez granuleuse, excepté postérieurement. D44 ANNALES Prothorax, mesuré en dessus et dans son milieu, un peu plus long que la tête; lisse, avec les côtés légèrement ponc- tués; les points sont plus marqués près des angles et près du sillon marginal. Elytres lisses dans leur milieu ; depuis la base jusqu'à la moitié de leur longueur ; légèrement granuleuses sur le reste de leur surface, mais un peu plus vers leur extrémité. Dessous de l'abdomen couvert de petits tubercules. Tibias antérieurs filiformes, assez fortement échancrés au côté intérieur; les postérieurs légèrement flexueux, mais non arqués au côlé intérieur. De la Mésopotamie. Collection du Muséum de Paris, où il était confondu avec le Fabricü. 12. Erodius Glabratus , Kruc. Long. 13 mill. Larg. 8 mil. Niger nitidus,ovalis,valdè gibbus, subglobosus. Epistomo lateribus cùm sinu parvo angulato. Capite antè valde tnordinate rugoso. Prothorace breve dorso lœvigato, nitido, lateribus punctato ; marsçinibus siruatis, sulco laterali subnullo ; pleuribus sulcatis. Elytris, costis nullis, sublævibus , nitidis, lateribus vix tuberculatis, apice granulatis. T'ibiis anterioribus subfiliformibus ; posterioribus quatuor valdè arcuatis. Par sa couleur d’un noir brillant, par ses élytres privées de côtes, et lisses sur une partie de leur surface et par sa forme renflée et presque globuleuse dans son milieu, cette espèce se distingue facilement de toutes celles qui me sont connues. | Partie antérieure de la tête couverte de lignes élevées, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 545 transverses , qui rendent les tubercules non apparens. Les deux fossettes de l’épistome sont bien marquées. Les côtés antérieurs de la tête ont un petit sinus anguleux qui fa divise antérieurement en trois lobes peu prononcés. Pro- thorax sinueux sur les bords latéraux, très lisse et tres brillant en dessus, au moins dans la plus grande partie de sa surface ; ses côtes et ses quatre angles ponctués ; le sillon marginal est pur re entièrement effacé latéralement, mais _ assez marqué antérieurement. Présternum ayant de petits sillons irréguliers, les uns transverses, les autres longitu- dinaux ; les flancs du prothorax fortement es en long, excepté dans leur partie supérieure qui est lisse, avec quatre ou cing petits sillons , très courts postérieure- ment. Elytres paraissant au premier coup-d’œil entièrement lisses ; elles sont cependant légèrement granuleuses sur les côtés et assez fortement à l'extrémité. Les côtes sont tota- lement effacées. Dessous de l'abdomen légèrement gra- nuleux. Tibias antérieurs un peu épais dans le haut, moins étroits que dans la plupart des espèces de cette division; les deux dents sont rapprochées, et le côté intérieur est assez notablement échancré. Les qe tibias postérieurs fortement arqués. Habite l’Arabie. Collection de M. Dupont où il est indi- qué comme étant l’£rodius Glabratus, Klug. Il figure aussi comme d'Egypte dans la collection de M. Gory. DEuxIÈME SUBDIVISION. Antennes épaisses, à articles, compris entre le troisième et le dixième, pas sensiblement plus longs ou même moins longs que larges ; le neuvième le plus souvent transverse, ou au moins aussi large à s2n extrémité que sa longueur moyenne (Ag. 11). Ili. 37 546 ANNALES © Groupe. Tibias antérieurs étroits, subfiliformes. Tantôt la dent supérieure est brusque et comme implantée sur la jambe ( fig. 12 ); et tantôt elle paraît formée par une échancrure de l'extrémité du übia, et le côté intérieur est assez sensiblement échancré. ( fig. 13 ). 13. Erodius Mailler. Long. 16 millim. Larg. 8 millim. Niger, gibbus ,oblongus, subparallelus. Capite ante ru- goso, subtrilobato ; lobo intermedio (epistomo forma- to) emarginato , bifoveolato. Prothorace dorso, vagè punctalos propè marginem punclis approæimatis impresso ; sulco marginale lateribus benè notato. Ely- tris tricostatis , vix tuberculafis; tuberculis apicalibus MAIS parum apnroximatis. T'ibiis anterioribus fili- formibus , valdè bidentatis ; intüs rectis : posterioribus sinuatis. Il se rapproche un peu, par sa forme parallèle, de l'es- ‘ pèce suivante : il est plus grand et proportiornellement plus étroit. Tete rugueuse antérieurement, ses tubercules réunis par des lignes élevées, transverses, irrégulières, avec lesquelles ils se confondent: elle a, en avant et sur : ses côtés, deux sinus anguleux assez notables qui la divi- sent en trois lobes, dont l'intermédiaire, formé par l'épis- tome, plus grand et plus avanéé, est échancré en arc de cercle à son extrémité, avec deux fossettes oblongues bien prononcées. Dessus du prothorax légèrement ponctué, avec quelques espaces lisses sur les côtés. Les points sont + DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 547 plus sensibles, à la base, vers les angles antérieurs , et vers un petit bourrelet longeant intérieurement le sillon latéral, qui est très prononcé. Angles postérieurs aigus, les anté- rieurs très arrondis. Elytres peu granuleuses, excepté vers leur extrémité où les tubercules sont plus marqués et un peu plus rapprochés, mais cependant assez écartés. Pré- sternum très rugueux dans son milieu et vers son bord antérieur; presque lisse sur les côtés , près des hanches. Il est couvert de poils roux, longs et écartés (1). Les flancs du prothorax ont des sillons assez prononcés dans leur milieu. Arrière-poitrine et abdomen, fortement rugueux ou tuberculeux , excepté sur les côtés. Tibias antérieurs épais, filiformes, fortement bidentés, et droits au côté intérieur. Les postérieurs assez longs, épais et sinueux. . De Smyrne. Je dois cette espèce à mon ami M. Arsène Maille, de Rouen. 14. Erodius Gibbus, Oravier. Ent:, t. x, 63. PI. 7, fig. 3, Encycl. Method. Fasr. Syst. Eleuth. vol, x, pag. 121? Scnonuerr, Syn. Însect. 1, pag. 124P : Long. 11 millim. Lars. 6 millim 172. Niger , gibbus , curtus, parallelus. Capite rugoso , lined latä,transversé , elevaté , antè subtrilobato. Epistomo apice emarginato bifoveolatoque. Labro rufo-obscuro. Prothorace dorso punctulalo , sulco laterale obliterato. Elytris lateribus parüm , apiceque magis sranulosis ; cosiis prominentibus tribus; cum quarid » Prop suti- (x) Je crois que des poils semblabies , plus ou moins nombreux, se retrouvent dans la plupart des espèces qui n’ont pas été mises dans de l'alcool ou dans de la sciure de bois. d7e 548 ANNALES ram. obliteratä , abbreviatäque. T'ibiis anticis subfili- Jorimibus, intus vix sinuatis; posterioribus rectis. Il se rapproche, par sa forme et par les lignes"élevées de ses élytres, des Erodius Servillei et Maïllei; mais il est très distinct de ces deux espèces; de la première par sa forme plus courte et plus large ," par ses antennes plus épaisses; par ses tibias antérieurs moins grèles et moins sinués au côté intérieur, et par ses tibias postérieurs droits. Il dif- fère de la seconde , par sa taille plus petite , par sa forme plus courte et plus large, par le sillon marginal du protho- rax, presque nul sur les côtés; par ses tibias postérieurs plus courts et droits; par la quatrième côte oblitérée, si- tuée près de la suture, et enfin par sa poitrine moins ru- gueuse. Le présternum a une touffe de poils en forme de petit pinceau à sa partie antérieure (1). Les tubercules de l'abdomen sont aussi moins gros et plus serrés. Gette espèce me parait être le Gibbus d'Olivier, qui in- dique dans sa figure une quatrième côte près de la suture, quoiqu'il n’en parle pas dans sa description, parce que peut-être il ne compte pas la marginale, et qu’alors les élytres ont bien chacune trois côtes, dont une presque oblitérée. Je suis bien moins certain de !a synonymie de Fabricius. La phrase de son Systema. Eleutheratorum peut convenir à un grand nombre d'espèces s'il a compris dans les trois côtes des élytres, la côte marginale. La localité qu'il indique pourrait faire croire qu'il a eu en vue mon Ærodius Servillei; mais il me semble qu'il aurait parlé de la courbure des (x) Cette touffe de poils se retrouve dans diverses espèces et doit être un | caractère sexuel, peut-être celui du mâle. Je l’ai aperçue à plusieurs individus du Neapolitanus ; anis que d’autres de la même espèce en sont dépourvus. in. nl | DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 549 tübias postérieurs, si prononcéé dans cette espèce. Il pour- rait se faire encore qu'il ait voulu parler du Srriacus. Egypte. Je dois cette espèce à M. Emond d Esclevin, capitaine d'artillerie de la marine, à Toulon. 15. Érodius Carinatus. Long. 13 millim. 172. Larg. 8 millim. 175. Niger, ovalis, parüm gibbus. Capile curte granuloso, subtrilobato ; lobo intermedio producto,truneato. Pro- thorace dorso lœvigato; margiribus sinuatis. Elytris lateribus , apiceque granulatis ; medio lærigatis. Cost& dorsale null& ; marginale et laterale prominen- tibus , subapproxunatis. Tibuis anterioribus angustis, inlis emarginatus; posterioribus flexuosis. Var. À. Epistomo transversè sulcalo; labro rufo. D'un noir moins brillant en dessus qu’en dessous. Il'est ovale, peu gibbeux en dessus, et même plan sur les ély- tres entre les côtes latérales. Tête rugueuse sur le devant, ces rugosités formées par des lignes élevéès, transverses, mêlées, surtout sur les côtés, de tubercules peu distinets. Sa partie antérieure est subtrilobée, et le lobe intermé- diaire ou l’épistome est avancé ou tronqué presque carré- ment au-dessus du labre. Ce dernier d’un roux obscur, quelquefois un peu plus clair. Dessus du prothorax lisse, avec quelques points enfoncés et rugueux près desonbord, sur ses angles antérieurs et sur les côtés. Le marginal rebordé et sinueux. Elytres assez granuleuses; leurs tubercules gros et bien marqués à leur extrémité ; elles le sont moins sur les côtés entre les deux côtes, et sont lisses dans le _55o ANNALES milieu, entre les côtes latérales. Ces dernières très saillan- tes, atteignant la base des élytres, et se prolongeant jus- qu'aux deux tiers de leur longueur; côte marginale bien marquée, mais moins saillante, et se prolongeant un peu plus que la latérale; la dorsale entièrement effacée. Pré- sternum peu rugueux, couvert de petits sillons irréguliers et écartés, entremêlés de quelques gros points, surtout entre les hanches, et dé longs poils roux. Arrière-poitrine légèrement ridée dans son milieu. Premier segment de l’ab- domen ayant antérieurement de petits sillons longisudinaux, occupant la moitié de la longueur; les deux segmens sui- vaus ont des sillons semblables, mais plus courts et moins distincts. Tout le reste des segmens est couvert de petits tubercules assez serrés. Tibias antérieurs assez étroits, légè- rement triangulaires ; leurs deux. dentelures paraissant être formées par une échancrure de l'extrémité; la supérieure est très petite et peu avancée; le côté intérieur de ces tibias est assez fortement échancré ( voyez PI. 3, fig. 13 ): les postérieurs sont sinueux, en les regardant en dessus, et droits en les examinant de côté. La variété À se distingue par son labre plus rouge, et par un sillon transverse joignant les deux fosseites de l'é- pistome , qui sont bien prononcées. La tête est un peu moins granuleuse antérieurement. Serait-ce une espèce P(r} Rapporté de Tanger par M. Salzmann, duquel je la tiens, (x) Où doit-elle se rapporter à l’Europæus ? (Voyez la note relative à celte espèce, page 567), DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 55r 16. Ærodius Brevicostalus. Long. 12 millim, 172. Larg. 6 millim, 172 AVIger, ovalis, mediocriter gibbus. Capite rugoso retror- sm in medio lœvigaio, haud Se Epistomo emarginato. Prothorace dorso lævigalo , lateribus vix punctatis ;'margimibus subrectis. Elytris medio læ- vigatis, lateribus vix, apiceque magis , granulatis ; cost@ dorsale nullé, laterale, marginaleque abbrevialis. Tibiis anterioribus filiformibus, intus emarginatis : posterioribus vix flexuosis. Il ressemble beaucoup au précédent, mais ilest plus étroit et je l’en crois très distinct. La tête est plus rugueuse, point trilobée antérieurement; la partie au-delà des anten- nes est trapézoïde. Les bords latéraux du pions sont presque droits, ou MIEUX ; léoérement arqués, mais pas si- nueux. La côte latérale 7. Die est assez saillante, mais beaucoup plus courte et n’atteint pas la moitié de es lon- gueur ; la marginale est moins prononcée, et aussi courte que la précédente. Le dessus des élytres est moins plan entre les côtes latérales. Le dessous du corps est granuleux et sirié à-peu-près de la même manière, mais plus faible- ment. Enfin les tibias antérieurs sont plus grèles, et les postérieurs moins sinueux. De Morée. Cette espèce m'a été envoyée par mon ami M. Arsène Maille. J'en ai vu deux individus semblables dans la collection de M. Gory, dont un de Syrie. (1) (1) Un des deux était sous le nom d’Orientalis, Des.; et le second sous ce- lu; de Bicostatus, Des. ; dans le doute j'ai conservé le nom que je lui avais donné avant d’avoir eu communication de la collection de M. Gory. Cr. Cx W ANNALES 17. Érodius Fabricu. Long. 12 millim. Larg. 6 millim. 172. Niger, ovalis-oblongus, mediocriter gibbus. Capite anté _ rugosulo, propè apicem transverse sulcato. Protho- race dorso lævigato, lateribus propè marginem bisul- cato. Elytris lateribus et apice vix granulatis. Cosld dorsale nulld; laterale abbreviaté, marginaleque longiore subprominulis. Tibiis anterioribus filifor- mibus, dentibus remotis, intiis emarginatis ; posterio- ribus reclis. I se rapproche du précédent, mais il se rétrécit plus brusquement; ilest plus obtus postérieurement. Il en diffère par les caractères suivans : les deux fossettes de la partie antérieure de l’épistome sont réunies par un sillon assez large et bien marqué; les granulosités de la tête sont moins sailantes. Le prothorax a en dessus, près de ses bords, ou- tre le sillon marginal qui est peu marqué, un second sillon un peu plus large, partant de l'angle antérieur, allant pa- rallèlement au premier, et puis se coudant tout-à-coup près de l'angle postérieur, et s'oblitérant à l’origine du lobe intermédiaire de la base. La côte latérale est moins pronon- cée, mais aussi prolongée que dans le Carinatus. Les tibias antérieurs sont moins étroits; les rugosités du présternum plus fortes ; l’on voit à sa parte antérieure une touffe de poils serrés, en forme de pinceau; mais on ne peut tenir note de cette différence qui nest probablement que sexuelle (1). Les sillons de l'extrémité antérieure du pre- (x) Voir la note de VErodius Gibbus, n° 4. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 553 mier segment de l'abdomen sont courts, mais beaucoup plus fortement marqués. Mésopotannie. Collection du Muséum de Paris. 18. Erodius Boyerz. | Long. 13 à 12 millim. Large. 6 à 7 millim. Subtriangularis, niger, mediocrirer gibbus. Capite rugoso retrorsùs lœævigalo ; antè trapeziforme, vix bifuveo- lato. Prothorace marginibus propè basim subsinuato, dorso lœvigalo. Elytris lævis, apice granulatis ; gost dorsale nulld; laterale abbrevialé, marginaleque obliteratis. Tibiis antericribus filiformibus, intus emarginatis, arcuatis; poslerioribus flexuosis. Il se rapproche beaucoup du Brevicostatus , par sa taille et par sa forme. Il m'a paru cependant en différer assez oi an- térieurement. Les bords du prothorax sont moins droits et légèrement sinueux près de la base. La côte latérale des élytres est presque aussi effacée que la dorsale; les tuber- cules de leur extrémité sont plus petits et un peu plus ser- pour constituer une espèce. Il est un peu plus élar rés; les tibias postérieurs plus flexueux; le dessous du - corps est à-peu-près de même, mais les stries et les tuber- cules sont un peu plus marqués. Alger. D'où il m'a été rapporté par M. A. Montfort, capitaine du génie. 19. Erodius Longus. Long. 16 millim. Larg. 8 millim. 172. Niger, mediocriter gibbus, subovalis, oblongus. Capite valdé rusoso , retrorsüs loco lævigato , in medio foveo- 554 _ ANNALES lato. Epislomi foveolis vix perspicuis. Prothorace longiore, marginibus antè sinuato, dorso lævigato, la- leribus punctato; basi in medio, foveolis duabus punctiformibus. Elytris lœvigatis, lateribus laxe, apiceque dense granulatis; coslis obliteratis. Tibüs anterioribius filiforimibus, intus emarginaits ; ; poste- rioribus valde in latere arcuatis. Il ressemble à l'Erodius Boyert, mais il est plus grand et proportionnellement plus allongé, Tête fortement gra- nuleuse, avec un espace lisse à sa partie postérieure, au miliéù duquel est une petite fossetie un peu lunulée. Bords latéraux du prothorax sinueux près des angles antérieurs, et il est ponctué en dessus près de ses bords; très lisse et très brillant dans son milieu; i a deux gros points en- foncés, un peu écartés l'un'de l'autre, près de sa base. Elytres très ailongées, allant en se rétrécissant de leur base à l'extrémité. Les granulosités sont, comme dans le Boyerti, nulles dans le milieu, écartées sur les côtés, et serrées vers l'extrémité. Les côtes dorsale et latérale sont effacées; la marginale est un peu plus marquée, et l’on voit, de chaque côté, au-dessous d'elle et près de la base, une fosseite oblongue bien marquée. Présternum peu ru- gueux. Métasternum très ridé et enfoncé dans son milieu. Les tubercules de l'abdomen sont petits, et peu serrés aux deux premiers segmens. Tibias antérieurs étroits et échan- crés au côté intérieur; les postérieurs fortement arqués latéralement, de manière que la convexité est au côté ex- térieur. Alger. Je dois également cette espèce à M. le capitaine du génie À. Montfort. J'en ai vu un individu dans la col- lection de M. Gory, sous le nom d’Ortentalis Der, el et comme venant de Grèce, ; DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 555 20. Erodius Oblonpus. Long. 14 millim. Larg. 7 millim. 172. Niger, oblongus , subovalis , mediocriter gibbuis. Capite lateribus antè sinuato, rugoso. Epistomo vix bifoveo- lato. Prothorace, dorso vix sparsin: punclato, pleuribus striatis. Elytris lateribus laxe, apiceque dense tuber- culalis ; costis subnullis. Abdomine valdè tuberculato. Tibüs anterioribus ansustioribus, intüs emarginatis, dente superiore parvo; postericribus intès parüm ar- cualis et in latere leviter sinuatis. Sa forme est oblongue, et le corps est un peu renflé avant le milieu des élytres. Tête fortement rugueuse, ex- cepté dins un espace presque lisse, au milieu de la partie postérieure. Bords latéraux et antérieur de la tête échan- crés ; épistome ayant deux fossettes, près de son extrémilé antérieure; petites, orbiculaires, peu apparentes. Dos du prothorax légèrement ponctué, avec des espaces totalement lisses; les points sont plus serrés et plus apparens sur les côtés et aux quatre angles, dont les antérieurs sont peu avancés. Sillon marginal peu marqué latéralement. Ses flagiès légèrement sillonnés; les sillons nuls près des han- ches, mais s'étendant jusqu'au bord latéral. Présternum médiocrement ruguèux (r). Elytres ayant trois côtes pres- que entièrement effacées, surtout la dorsale ; la marginale peu sensible; ces élytres sont légèrement arrondies sur (x) Dans l'individu de la collection du Muséum et dans le mien, le pré- sternum à, dans son milieu antérieur , la petite touffe de poils que je regarde comme varactère sexuel. Je n'ai vu que ces deux individus. 556 ANNALES les côtés, et pas sensiblement carénées ; les granulosités sont assez grosses, très écartées sur les côtés, très serrées vers l'extrémité, et à-peu-près nulles près de la suture, dans la moitié antérieure de la longueur. Abdomen fortement gra- nuleux;les petits sillons du premier segment bien marqués. Tibias antérieurs très étroits, assez échancrés intérieure- ment; la dent seu du côté extérieur, très petite; les postérieurs assez épais, légèrement arqués en dedans, et sinueux latéralement. Il a été pris par Olivier. dans l'île “ ds et m'a été donné par le Muséum de Paris. : 21. Erodius Puncticollis. 1 Long. 12 mil]. Lars. 6 mil]. 1/2, Niger, oblongus, subovalis , mediocriter gibbus. Capite anté rugoso, vix bifoveolato ; medio punctato; retrorsüs lœævigato. Prothorace dorso punctato; sulco laterale subrugoso. Presterno salde rugoso ; pleuribus in medio sulcatis. Elytris, costis obliteratis granulatis. Abdo- mine sublus rugoso. T'ibuis. anterioribus; angustis ù dentibus duobus acutis , intus EMARSIREUS ; posterio- bus sinualis. Il ressemble beaucoup au précédent par la forme géné- rale du corps ; mais il s’en distingue facilement par #. caractères. Les rugosités de la partie antérieure de la tête, se prolongent moins en arrière , et sont remplacées dans le milieu par des poinis enfoncés. Le labre est d'un rouge brun assez clair. Le dos du prothorax est plus fortement ponctué, et le sillon marginal bien marqué sur les côtés et couvert, dans le fond et sur son bord intérieur, de points plus gros, subrugueux. Les angles antérieurs sont DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 557 beaucoup plus prolongés. Les élytres granuleuses, à-peu- près comme dans cette espèce ( Oblongus); mais les tuber- cules sont plus gros et s'étendent davantage vers la base et la suture. Le présternum est plus rugueux et les sillons des flancs du prothorax plus marqués dans le milieu. Les granulosités de l'abdomen sont moins serrées et s'étendent moins latéralement. La dent supérieure des tibias antérieurs est plus forte, plus aiguë, et les tibias postérieurs un peu plus sinueux latéralement , sont droits au côté intérieur. Egypte. Collection du Muséum de Paris. 22. Érodius Parvus. Long. 10 mill. Larg. 5 mill. 172. Niver, oblonsus , parum gibbus. Capite lœvigato ; antée punctato , subrugoso , lateribus sinuato. Prothorace dorso lœvigato, lateribus leviter punctato. Elytris sub- lævigatis, super carinam , apiceque tuberculis magnis mediocriter approximatis. Abdomine vix punctulato. Pectore sulcis obliteratis vix impresso.T'ibiis anterio- ribus angustis , valdé bidentatis ÿ posterioribus rectis , in latere pLx sinuatis. Cet Ærodius est.un des plus petits du genre:il a la forme du Brevicostatus et surtout du Boyeri et se rapproche plus de ce dernier que de tous les autres, e Tête à peine granuleuse antérieurement : on ÿ aperçoit très distinctement des points enfoncés bien marqués ; elle est subtrilobée à son bord antérieur, l'épistome formant le lobe du ‘milieu, est avancé et échancré. Prothorax lisse en dessus: on voit cependant GINEUTLEE petits points peu marqués sur les côtés et une rangée de points plus gros 558 ANNALES près du bord latéral. Présternum ; ses flancs marqués de petits sillons presque effacés ; la touffe de poils du pre- mier est assez forte. Elytres ayant trois côtes peu marquées, surtout la dorsale et ensuite la latérale. Ces élyires sont lisses ou couvertes de tubercules presque oblitérés dans la plus grande partie de leur surface: ils sont plus gros et bien marqués sur la côte marginale et à l'extrémité des élytres. Mésosternum n'ayant que quelques petites stries longitu- dinales oblitérées, surtout dans leur milieu. Métasternum lisse avec de petits sillons très courts et peu sensibles an- térieurement et postérieurement. Dessous de l'abdomen lisse, avec des points écartés à peine sensibles, même vus à la loupe; mais les sillons de l'extrémité antérieure du premier segment sont bien marqués. Tibias antérieurs étroits, as- sez fortement bidentés ; les postérieurs droits au côté in- térieur et à peine sinueux, vus en dessus. « Des environs de Carthagène d'Espagne, d'où il m'a été rapporté par M. Widmann. 23. Erodius Laticollrs. Long. 10 mill. Larg. 6 mill. Niger, subniidus, subtriangularis , parumque gibbus. Capite antè tuberculato linedelevalé, abbreviaté, trans- versé. Prothorace supra œvigato, nitido, propé ba- sim inœæqualiter foveclato. Elytris lateribus apiceque , leviter granulatis, in medio lævigatis. Costis tribus obliteratis. Abdomine vix granulato. Tibiis anteriori- bus angustis : posterioribus flexuosis. S 5 P Cette espèce est à-peu-près de la grandeur du Parvus, mais sensiblement plus large: elle est en dessus d’un noir moins terne que dans la plupart des espèces et assez bril- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 55g lant sur le prothorax. Tête tuberculeuse dans sa moitié antérieure, ensuite ponctuéé avec un espace lisse posté - rièeurement : elle a une ligne élevée, transverse, un peu en avant des antennes et à-peu-près de la largeur de la tron- cature de l'épistome. Prothorax lisse en dessus, lécèrement ponctué sur les côtés, avec cinq enfoncemens inégaux près de la base : un très petit au milieu , deux transverses, subrectangulaires, près desangies, et les deuxautres presque orbiculaires, un peu oblongs, entre les derniers et le pre- mier, mais notablement plus longs que lui. A l'extrémité antérieure de ces deux impressions , on aperçoit un point enfoncé bien marqué. Ces deux points ) quoique symétri- quement placés , sent peut-être accidentels, ce que je ne puis décider , ne connaissant qu'un seul individu. Les flancs sont finement sillonnés en long depuis les hanches jusqu’à la ligne joignant l'origine des angles antérieurs et posté- ‘rieurs, le reste est très lisse et très brillant. Présternum lésèrement rugueux antérieurement, un peu plus forte- ment entre les hanches, et les lignes élevées sont entre- mêlées, dans cette dernière partie, de points enfoncés gros et très écartés. La partie plane du mésosternum est légèrement et irrégulièrement sillonnée en long, avec quel- ques points enfoncés, semblables à ceux du présternum. Métasiernum lisse, avec quelques stries aux deux extrémi- iés , entre les hanches ; son bord antérieur assez notable- ment sinueux. Elytres ayant des tubercules éloignés sur les côtés , plus serrés à l'extrémité , et effacés dans le milieu, et près de la base. Les trois côtes sont oblitérées, surtout la dorsale et la latérale. Premier segment de l'abdomen granuleux : les suivans le sont motos, le dernier assez for- | tement ponctué, Tibias antérieurs étroits, assez fortement | bidentés ; les postérieurs assez sensiblement sinueux, vus | en dessus. 560 ANNALES Il a été pris à Alger par M. A. Monfort, capitaine du génie. 24. Erodius Europœus, DEs&an , inédit. Long. 11 muill. 1)2 à 18 null. Larg, 7 à 6 mill. y Nig cer, haud nitidus , subpulverulentus, ovalis parmi gibbus. Capite ante granuloso transversim bifoveolato. Prothorace dorso lœvigato, pleuribus medio sulcis paucis obliteratis. Elytris dorso lævigatis ; lateribus vagè apiceque magis tuberculatis : costis dorsale et laterale nullis : marsinaleobliteratä. Abdominegranu- lato. Tibis anterioribus angustatis,intus valdè emar- “ginatis ; posterioribus flexuosis. Var. À. Prothorace supra nitido. Cost laterale abbreviatd, subobliteraté tibiüsque posterioribus magis flexuosis. Var. B. Latior: Prothorace suprà nitido. Cesté laterale abbreviatä subobliteratä. Elytris apice granulis 114j0- ribus. T'ibiis posterioribus Jlexuosis. Cet Erodius a beaucoup de rapports avec les Carinatus et Brevicostatus. Il se distingue du premier, 1° par les deux enfoncemens transverses del épistome, plus marqués, même que dans la variété A, et point réunis entre eux ; 2° par la côte latérale des élytres nulle ou peu marquée; 3° par les tubercules de l'extrémité plus petits et plus serrés. Le type de l'espèce diffère en outre du Carinatus par sa couleur plus pulvérulente. Il se distingue du Brevicostaius, 1° par les fossettes de l’épistome; 2° par les angles antérieurs du prothorax moins | | | DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 561 aigus et par ses côtés moins ponctués près du sillon mar- ginal ; 3° par la côte latérale moins marquée ; 4° enfin par les granulosités de l'extrémité des élytres plus fines et plus serrées. La variété A est d’un noir moins mat et point pulvéru- lent. La côte latérale, quoique pas saillante, est légèrement marquée et assez distincte. Les tibias postérieurs sont no- tablement plus flexueux. Je l'avais d’abord considérée comme une espèce , sous le nom de Distinctus , et peut-être en est-ce une en effet? La variété B est plus large et les granulosités de l’extré- mité des élytres sont plus grosses et moins serrées: elle ne se disungue de la variété À du Carinatus que par la côte latérale oblitérée et par le dos moins déprimé; elle diffère assez du type de l'Europæus et devrait peut-être bien faire une espèce distincte. Le type de l'espèce m'a été envoyé, comme venant d'Es- pagne (Cadix), par M. le Major du génie , Carré. La variété À ma été apportée d'Alger par M. À. Monfort. J'en ai vu une semblable dans la collection du Muséum, mais dont les tibias postérieurs sont presque droits: elle y était marquée comme venant d'Algésiras. La variété B est de Portugal et fait partie de la collection de M. Dupont (1). J'en ai vu un individu dans celle de M. Gory, beaucoup plus petit: il n'a que huit millimètres de longueur. D’après cette collection, il paraïtrait que cette variété serait le véritable Europæus Dej. (1x) En comparant les deux types des Erodius Carinatus et Europæus , il ne paraît pas douteux. que ce sont deux espèces, puisque la première, outre qu’elle est plus large, a la côte latérale bien prononcée et point de fossettes sensibles à l'extrémité de l’épistome; les granulosités de l'extrémité des ély- tres beaucoup plus grosses et moins serrées. Mais la différence entre le Cari- - natus Var. À , et l’'Europæus var. B , semble se réduire à la côte dorsale très III. 38 62 -_ ANNALES 25. Frodius Duponti. Erodius Orientalis, Duroxr, collect. Dej.? Long. 13 à 14 mill. Larg. 9 mill. 1/2 à 8 mill. 12. Niger, ovalis, gibbus. Capite granuloso antè lateribus sinu parvo ; epistomo apice emarginato,foveolis nullis. Prothorace dorso tuberculis obliteratis tecto. Elytris medio lævigatis, apice dense , lateribusque vagè gra- nulalis, tuberculis satis magnis. Costé dorsale nulilé, laterale parum elevatä,a marginale propinqué. Tibiis _anterioribus leviter triangularibus , inius valdè ar- cuatis ; posterioribus sinualis. Cette espèce ressemble beaucoup aux variétés de l’Euro- pæus, et surtout à la variété B; mais elle m'en paraît bien distincte. La tête est plus granuleuse et les deux fossettes de l’extrémité de l’épistome, qui est assez sensiblement échancré , ne sont nullement distinctes. Le dos du pro- thorax paraît lisse à la première vue ; mais, examiné à la loupe, on voit qu'il est légèrement granuleux , ce qui distingue cette espèce de ses congénères. Les tubercules des élytres sont assez gros, serrés à leur extrémité: ils re- montent, ens’écartant successivement, jusque près de la moi- tié de la longueur des élytres , et s'étendent ensuite sur les saillante dans le premier, et oblitérée dans le second , et-au plus ou moins de convexité. Il faudrait voir un plus grand nombre d'individus de chacune pour décider s’il y a plusieurs espèces à faire ou s’il y a lieu de réunir les deux dont il s’agit. En attendant je crois qu’il sera facile, d’après ce qui précède, de distinguer, 1° le Carinatus et sa var. À; 2° l’Europæus et ses var. A et B. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 563 côtés, où ils sont plus petits et plus écartés : elles sont lisses dans le milieu de leur moitié antérieure. La côte dor- sale est entièrement nulle; la marginale est assez mar- quée, mais médiocrement saillante: elle est assez longue et rapprochée de la marginale, qui est également assez prononcée. Dessous du corps légèrement rugueux et quel- quefois un peu moins sous l'abdomen. Tibias antérieurs un peu plus épais que dans l'espèce précédente, presque triangulaires, mais assez fortement échancrés au côté inté- rieur, Ce qui rapproche cette espèce du deuxième Groupe. Grèce. Collection de M. Dupont, où elle était sous le nom d'Orientalis , nom appliqué à la suivante par M. Brullé. 2° Groupe. Tibias antérieurs épais et larges, sensiblement triangulaires et comme échancrés à l’extré- mité, ce qui les fait paraître bidentés. La dent supérieure n’est jamais aussi brusque que dans le premier Groupe, ni comme im- plantée sur le tibia. ( Voyez PI. 3, fig. 14 et 15.) { 26. Erodius Orientalis, Bruzré. Expéd. scient. Moree, Insectes, pag. 192. An Erodius Orientalis, Der., collect. ? Long. 14 mill. 1/2. Larg. 8 mill. 1/2. Niger, ovalis ,oblongus,mediocriter gibbus. Capite valdè rugoso ; foveolis anterioribus obliteratis. Prothorace longiore, marginibus laleralibus sinuato ; dorso lævi- gato, lateribus angulisque posterioribus punctato. Ely- tris dimidio posteriore valilè granulatis. Costis dorsale lateraleque nullis; marginale subobliteral&. Æbdo- 38. 564: ANNALES mine sublæsigato. T'ibris anterioribus trian sularibus, intus leviter.arcualts ; ; postericribus subreclis. 11 ressemble beaucoup au Zongus; mais il s'en distingue suffisamment. Ilest moins grand que lui, proportionnelle- ment plus large, et surtout moins rétréci postérieurement. Les tibias antérieurs sont plus épais , plus courts et moins fortement échancrés au côté interne; les postériéurs sont presque. droits, à peine sinueux , mais non fortement ar- qués latéralement comme dans le Longus. Le dessous de l'abdomen est un peu plus lisse; le reste est à-peu-près comme dans ce dernier. De Morée. Je dois cette espèce Ni des de M. Brullé: : j'ignore si c'est à elle ou à la précédente que se rapporte l Orientalis de la collection de M. Dejean. 27. Erodius Goryi. Long. 13 mill. 1/2. Larg. 9 mill. Niger, nitidulus,ovalis, sibbus. Capite sublævigato; la- teribus anterioribus rectis. Epistomo valdé bifoveolato. Prothorace dorso lævigato, nitido, lateribus punctula- tis , margine laterale rect& sulcoque obliterato. Elytris dorso lœvigatis , retrorsim granulatis, Costé dorsale nullé, laterale brevissimé.obliteraté marginaleque pa- rum prominuld. Tibiis anterioribus crassis, triangu- laribus , intüs arcuatis ; posterioribus rectis. Il ressemble à l’Orientalis , mais il est plus court et plus brillant en dessus. Tête presque entièrement lisse , les points et les tubercules de la partie -antérieure étant très DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 565 effacés. Epistome léscèrement échancré antérieurement : ses deux fossettes bien marquées ; les bords latéraux et anté- rieurs de la tête droits. Dessus du prôthorax lisse , avec les côtés légèrement chargés de points écartés. Son bord laté- ral presque droit, et le sillon qui le longe est presque effacé. Elytreslisses sur le dos, couvertes postérieurement de tuber- cules assez gros et assez serrés : elles en ont aussi quelque- uns sur les côtés, mais plus écartés et moins prononcés. La côte dorsale est entièrement effacée ; la latérale est très courte et très peu marquée; la marginale l’est un peu: plus et occupe presque toute la longueur des élytres. Ru- gosités et sillons de la poitrine, ainsi que ceux du premier. segment de l'abdomen, assez bien marqués ; dernier seg- ment lisse , assez brillant , avec quelques points écartés et très oblitérés, à son extrémité. Tibias antérieurs courts, triangulaires et arqués au côté interne; les postérieurs droits. | Il ressemble beaucoup au Nitidiventris | maïs il est plus grand, proportionnellement pius large et moins gibbeux. Les bords antérieur et latéraux de la tête sont droits, et cette dernière est beaucoup moins granuleuse antérieu- rement. De Barbarie. Collection de M. Gory, où il était noté comme étant l’Europæus de M. Dejean. 28. Erodius Lusitanicus , Duronr, collect. Long. 14 mill. Larg. 8 mill. 1,2. Niger, ovalis, oblongus , subparallelus , gibbus. Capite antè ruguloso , bifoveolato. Prothorace marginibus lateralibus sinuatis, dorso sublævigato ; lateribus an- 566 = ANNALES gulisque punctalis, Elytris valde granulatis, costis nul- * dis, Pectore parüm rugoso. Abdomine punctato. Tibiis anterioribus crassis , intus emarginatis ; posterioribus. curtis , in latere flexuosis. Il ressemble un peu à l’'Orientalis, mais il est moins sen- siblement ovale, presque parallèle et plus obtus à son extrémité. Partie antérieure de la tête couverte de sillons ondulés, transverses, s’entrecroisant sans ordre et formant des lignes élevées qui la rendent rugueuse ; les deux fos- settes de l'extrémité de l’épistome assez marquées et orbi- culaires. Bords latéraux du prothorax assez sinueux près des angles : le dos est lisse ou à peine ponctué; mais les. points sont plus serrés et assez marqués près des bords latéraux et des quatre angles. Elytres couvertes de tuber- cules serrés sur presque toute leur surface, même sur les flancs (1), mais cependant un peu plus écartés dans le milieu antérieurement, Les côtes , même la marginale, sont entiè- rement effacées , et les élytres sont très arrondies sur les côtés. Présternum peu rugueux: il a une impression en forme de cœur un peu en avant des hanches. Les flancs du prothorax ont des sillons longitudinaux irréguliers et mé- diocrement marqués. Abdomen ponctué, mais point gra- nuleux. Tibias antérieurs épais comme ceux de ce deuxième Groupe de la deuxième subdivision; mais leur côté intérieur est assez sensiblement courbé. Tibias postérieurs courts, assez épais , à-peu-près droits au côté interne, mais assez fortement sinueux vus en dessus. L’individu que j'ai sous mes yeux est un peu plissé, èt comme chiffonné sur les élytres et sur toute sa surface in- (x) C'est-à-dire le rebord marginal marqué £ aux PI. r, fig. ret2,et PI. 4, fig. 1. DE LA SOCIËÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 567 férieure. Je présume que c'est accidentel , et qu'au moment de la transformation l'insecte a éprouvé cette crispation, en séchant trop rapidement. De Erseall Collection de M. Dupont, où il était sous le nom que j'ai conservé. 29. Érodius Curvipes. Éong. 13 millim. 172. Larg. 7 millim. 172. Niger, nullo modo nitidus, subpulverulentus; cvalis, pa- rüum gibbus. Capite anté rugoso leviter bifoveolato. Prothorace dorso lœvigato , propè marginem lined punctorum. Elytris sublævigatis ; apice, costâque marginale subobliteratä , granulatis. Costis dorsale et laterale nullis. Pectore rusoso ; abdomine granulato. Tibiis anterioribus subtriangularibus , intus emargi- natis, intermediis posterioribusque flexuosis , intüs arcuatis.. Il ressemble beaucoup au type de l’Erodius Europœus, par sa couleur d’un noir très mat en dessus, et comme pulvérulent; mais il s’en distingue suffisamment par la forme de ses tibias, et par.les fossettes de l’épistome plus orbiculaires et moins prononcées. Les granulosités de la tête sont, comme dans l'Europæus, formées par des lignes élevées, courtes et transverses, qui sont la réunion de plusieurs tubercules. Dos du prothorax presque entièrement lisse ; ce n’est qu'avec la loupe que l’on aperçoit, vers les angies antérieurs et sur les côtés, quelques points oblitérés , et une rangée de points un peu plus marqués près du sillon latéral; les côtes dorsale et latérale sont totalement effacées ; la marginale est assez marquée, et couverte de tubercules 568 ANNALES assez gros, assez serrés ; l'extrémité des élytresest aussi très granuleuse, mais le reste est, ou absolument lisse, ou cou- vert de tubercules peu sensibles et très écartés. Lies sillons formant les rugosités dela poitrine (1)'sont mieux marqués que dans l'Europæus ; mais l'abdomen est granuleux comme dans cette espèce. Tibias antérieurs plus épais et moins échancrés intérieurement; les intermédiaires courbés en dedans, à leur extrémité; les postérieurs fortement arqués de la même manière, et de plus très sinueux vus en dessus. J'ai recu cette espèce de M. Varvas , Lieutenant de vais- seau, à Toulon, qui l'a prise sur la côte de Barbarie. 50. Erodius Chauvenetr: Long. 13 millim. 172. Larg. G millim. 172. Niger, latus, ovalis, gibbus. Capite anté rugoso, leviter bifuveolato. Elytris. dorso lœvis, lateribus apiceque granulatis; cost& dorsale null&, laterale obliteratä, marginaleque distincté valdè granulaté. Abdomine lœvissimo, seomento ultimo tantummodù punctato. Tibiis anterioribus crassis, intüs emarginatis ; pos- terioribus..…. | Il ressemble assez à la variété B de l'Europœus, maïs il est beaucoup plus large. Les fossettes antérieures de lépi- stome sont orbiculaires et moins enfoncées. Tête granu- leuse, avec la partie postérieure très lisse. Bords latéraux du prothorax sinueux ; le dos est lisse, et à peine légère- ment ponctué sur les côtés, où l’on voit un gros point en- (1) Il ne faut pas oublier qu’à l'exemple de M. Audouin, je nomme poitrine le dessous de l’ensemble du thorax. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 569 foncé en forme de fossette. Ces points ou enfoncemens sont placés symétriquement, mais probablement variables ou accidentels, car j'en ai remarqué de semblables dans diver- ses espèces de Collaptèrides, qui en sont habituellement dépourvus. Elytres lisses sur le dos, assez fortement gra- nuleuses sur les côtés, et surtout à l'extrémité. La côte dorsale est totalement effacée, la latérale légèrement mar- quée; la marginale l’est un peu plus et fortement granu- leuse. Abdomen très lisse, excepté sur le dernier segment qui est fortement ponctué ; les petits sillons du premier segment sont bien marqués. Tibias antérieurs épais , trian- gulaires ; la dent de l'extrémité ést très longue, très aiguë; leur côté intérieur est assez échancré; les intermédiaires sont droits, et les postérieurs manquent au seul individu que j'ai vu. | Barbarie. Collection de M. de Chauvenet, Capitaine du génie, à Arras, qui a bien voulu me le communiquer. 51. Érodius Audouini. Long. 14 millim. 172. Larg. 10 millim. Niger, ovalis-obtusus , latus , gibbus. Capite granuloso punctulatoque, retrorsus medio lœvigato, lateribus anterioribus sinuatis. Prothorace dorso in medio sub- lœvigato , lateribus subreclis, et ante valdèe punciato. Elytris valde sranulatis ; costé dorsale null& , laterale marginaleque obliteratis. Tibiis anterioribus crassis, triangularibus,inius haud arcuatis : posterioribus rec- tis. Abdomine lœvissimo, apice punctulato. | Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente, mais elle est plus obtuse, un peu moins convexe, et paraît plus large. , 570 ANNALES Tête rugueuse antérieurement, ponctuée postérieure- ment, avec un très petit espace lisse dans sen milieu. Les côtés antérieurs, au-delà des antennes, sont légère- ment échancrés sur la suture de l’épistome , dont les deux fossettes sont peu marquées. Dessus du prothorax légère- ment ponctué dans le milieu, mais plus fortement et d’une manière plus serrée, sur les côtés et surtout près du bord latéral, et près des angles. Elytres couvertes presque en- tièrement de tubercules très serrés; il faut en excepter l'emplacement des côtes dorsale et latérale. La première est effacée; la deuxième et la marginale sont très légère- ment élevées, presque oblitérées. Présternum marqué de sillons sinueux et sans ordre, entremèlés de gros points enfoncés.. Mésosternum légèrement réticulé; métasternum presque lisse. Abdomen brillant, lisse, avec l'extrémité postérieure ponctuée ; l’antérieure légèrement marquée de sillons écartés et assez longs ; mais peu enfoncés. Tibias antérieurs épais, triangulaires, à côté intérieur droit; les deux dents extérieures sont très fortes; tibias postérieurs assez courts et droits. | Donné par M. Famin, qui n’est pas sûr de sa patrie, mais qui le, croit de Smyrne. 5. Erodius Siculus. Long. 12 mill. 172, à 13 mill. 172. Larg. 8, à 8 mill. +72. Niger, ovalis,parüm gibbus. Capite antè rugoso, foveo- lis duabus orbicularibus ,; subobliteratis. Prothorace marsinibus lateralibus sinuatis ; dorso lœvigato, late- ribus punctatis. Pleuribus sublævibus , vix strialis; sulco laterale magno. Elytris granulosis, costis dor- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 571 / sale lateraleque nullis vel subnullis. Abdomine gra- nuloso. T'ibiis anterioribus crassis, intus haud arcua- lis; posterioribus rectis. Var. À. Granulis elytrorum magnis , lateribus , mais distinctis ; dorso rarioribus. Sulco laterale prothoracis subnullo. Il ressemble beaucoup à la variété B. de l'Europæus , et je l'avais confondu avec elle; mais il s’en distingue par ses tibias antérieurs, plus larges et droits au côté interne; par les fossettes de l’épistome , plus orbiculaires et moins mar- quées ; par les granulosités des élytres qui, quoique très petites, sont très marquées, et assez serrées sur tout le dos; et enfin par les tibias postérieurs , à-peu-près droits. Il a aussi quelques rapports avec l’Audouini, mais il est moins grand , moins large, et plus rétréci postérieurement. Les bords latéraux du prothorax sont plus sinueux ; etson dos moins ponctué; enfin le dessous de l’abdomen est plus ou moins granuleux. a variété À. a les tubercules des élytres beaucoup plus gros, et aussi saillans entre les côtes latérale et marginale $ qu’à l'extrémité; ils sont un peu moins serrés sur le dos. Le sillon latéral du prothorax est presque effacé. Elle semble unir cette espèce à la suivante. Sicile. Je le dois à M. Famin. 53. Erodius Neapolitanus. An Siculus Far. ? Long. 13 millim. Larg. 8 millim. Niger, ovalis, gibbus. Capite antè rugoso, retrorsus puncialo, foveolis anterioribus oblonois, transversis ; 572 ANNALES vix distinctis. Prothorace , marginibus lateralibus sub- rectis , dorso vix punctato, lateribus punctis majort- bus impresso. Elytris granulosis ; granulis, dorso, distantibus aut parum. approximatis : costis dorsale , marginaleque subobliteratis, laterale valdè promi- nente. Tibiis anterioribus crassis, triangularibus ; posterioribus reclis aut flexuosis. Abdomine leviter _ granulato vel punctato. Var. A. Elytris in medio subdepresso, costé dorsale nulld, dorso oranulis parvis valdè distantibus. Il varie beaucoup dans ses granulosités, et le plus ou moins d'apparence de la côte dorsale. Il est très voisin du Siculus et pourrait bien n’en être qu’une simple variété (x). Il en diffère cependant par la côte latérale des élytres, que j'ai toujours vu très saillante dans le grand nombre d'in- dividus qui ont été en ma possession. Sa forme est comme dans cette espèce, en ovale assez rétréci à la partie posté- rieure. Tête couverte antérieurement de lignes élevéss, transverses , très prononcées, et entremèêlées quelquefois de tubercules peu apparens ; elle est ponctuée en arrière de ces rugosités; elle a, ordinairement, deux gros points plus prononcés que les autres ; ensuite elle est lisse, près du prothorax ; les côtés de ce dernier sont ordmairemient assez ponctués en dessus, et il est presque lisse au centre. Ses bords latéraux sont droits, nullement sinués près de la base. Elyires étant le plus souvent couvertes de tuber- (x) Il m’est difficile de me prononcer , à cet égard , n'ayant vu que deux in- dividus du Sicuus, qui diffèrent entre eux comme on peut le voir à l’article de cette espèce ; mais tous les deux ont la côte latérale des élytres obiiterée; elle ne serait même pas apparente si elte n’était granuleuse. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 573 cules assez gros, très serrés vers l'extrémité , et allant ensuite en s’éloignant les uns des autres; ils restent cepen- dant plus rapprochés sur les côtés que dans le milieu. La côte dorsale est légèrement marquée et souvent oblitérée; mais la latérale est toujours bien saillante depuis la base jusqu'au-delà de la moitié des élytres. Dessous de l’abdo- men quelquefois ponctué, quelquefois légèrement granu- leux; mais dans tous, le dernier seoment est couvert de points enfoncés, assez gros, assez rapprochés. Les sillons de la poitrine sont peu distincts et peu écartés. Tibias postérieurs tantôt droits, tantôt sinueux. La variété A. diffère des autres par la côte dorsale des élytres entièrement effacée, et par les tubercules plus pe- tits et plus écartés, surtout au milieu et près de la base. La partie des élytres entre les deux côtes latérales est aussi plus déprimée, et sa couleur est plus obscure et un peu pulvérulente. Ces deux variétés se trouvent pêle-mèêle, ce qui m’a en- gagé à les laisser réunies. Des individus ont la touffe de poils au présternum, et d’autres, absolument semblables, en sont dépourvus ; c’est ce qui m'a fait penser que ce n’é- tait qu'un Caractère sexuel, J'avais cru, avant d'avoir vu la collection de M. Dupont, que cette espèce était l’Europæus de M. Dejean,, et je lai envoyée sous ce nom à mes correspondans. De Naples; d'où mon ami, M. Bayard, m'en a envoyé un très grand nombre. J'en ai vu un individu de Sicile, dans la collection de M. Gory. p 574 ANNALES 34. Erodius Latus. Long. 14 millim. Larg. 9 millim. 172... Niger, ovalis-obtusus, parum gibbus , in medio subde- pressus. Capite anté rugoso ,retrorsus lœvigato; late- ribus, propé suturam epistomi , sinu parvo emargina- tis. Prothorace dorso lœvigato , marginibus sinuatis. Elytris lateribus , medioque laxe, apice valdè granu- latis; costà dorsale null& , laterale valdè prominente , imarginale subobliteratä. Tibiis anterioribus crassis , triangularibus , intus vix arcuatis ; posterioribus bre- vibus vix flexuosis. Corpore subtus nilido; abdomine vix granulati. Il ressemble beaucoup au Carinatus, et je l'avais con- fondu avec lui: il est plus large, et ses tibias antérieurs sont beaucoup plus épais , notablement triangulaires et à peine légèrement arqués au côté intérieur ; les tibias postérieurs sont plus courts et plus épais. Abdomen plus brillant et notablement moins granuleux ; mais ce caractère est moins : essentiel, puisqu'il paraît varier dans certaines espèces. Il n’en est pas de même des tibias antérieurs, qui m'ont paru constans. : ; Il diffère du Veapolitanus , var. À (auquel il ressemble aussi par sa largeur), par sa forme moins rétrécie postérieu- rement, ce qui le fait paraître un peu plus parallèle dans son milieu. Le petit sinus latéral sur la suture de l’épistome est beaucoup plus marqué. On aperçoit un petit sillon lon- gitudinal en dessus et près de la base du prothorax, dont les bords latéraux sont assez sinueux. L’anus est cilié de \% DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 575 poils beaucoup plus longs. Le dessous du corps est plus brillant , et les sillons longitudinaux de l’arrière-poitrine et du premier segment de l'abdomen, plus distincts et plus écartés. Rapporté de Tanger par M. Salzmann , qui a bien voulu me l'envoyer. 35. Erodius Proximus. Long. 17 mill. 1/2. Larg. 7 mill. 12. Niger, ovalis , apice valdè obtusus, gibbus. Capite me- diocriter rugoso tuberculatoque , retrorsus in medio sublævigato. Epistomo bifoveolato. Prothorace dorso lævigato, lateribus obsolete punctato subrugoso, margi- ribus lateralibus subrectis. Elytris in medio lœvissi- mis, apice lateribusque granulatis. Costä& dorsale null , laterale marginaleque prominentibus. Corpore subtüs mitido. Tibirs anterioribus crassis , triangula- ribus ; posterioribus rectis. Il se distingue des espèces précédentes par sa forme peu rétrécie et obtuse postérieurement, et plutôt elliptique qu'ovale (1). Tète médiocrement rugueuse , sa partie la plus _ antérieure couverte de lignes élevées, irrévulières et trans- verses, et la partie postérieure de petits tubercules, qui s’oblitèrent à mesure que l’on approche du prothorax. Les _ deux fossettes de l'épistome sont orbiculaires et bien mar- _quées, et l’on ne voit pas de sinus sensible sur les côtés près dela suture. Dessus du prothorax lisse dans son milieu, | ponctué sur les côtés. Les points un peu lunulés et légère- (x) C'est-à-dire en forme d'œuf. 576 | ANNALES ment tuberculeux antérieurement ; les bords latéraux très peu sinueux, presque droits. Elytres très lisses près de la suture, dans la moitié antérieure, et les tubercules qui couvrent l'espace compris entre les côtes latérales sont petits, très écartés et presque oblitérés : ils sont plus gros et plus serrés sur les côtés et surtout à l'extrémité. La côte dorsale est effacée , et l'on ne distingue que sa place, qui est un peu plus briilante que le fond des élytres. La latérale est bien prononcée, mais moins saillante que dans le La- tus. Dessus du corps d’un noir mat, le dessous plus bril- lant. Sillons du présternum et de la partie plane du méso- sternum , bien marqués dans toute la longueur et très serrés; ceux du métasternum courts et situés à la partie antérieure; ceux du premier segment de l'abdomen, qui est très légèrement granuleux, sont assez prononcés : son dernier segment ponctué. Tibias antérieurs épais , triangu- laires ; les postérieurs courts et très droits. De Barbarie. Il m'a été envoyé par M. Emond d’Es- clevin. 36. Erodius Nitidiventris. Long. 11 mill. 12. Larg. g mill. 1,2. Niger subnitidus, ovalis , gibbus , postice obtusus. Ca- pite antè, laleribus , sinuato et mediocriter rugoso, retrorsus lævigato. Epistomo valdè transverse bifo- veolato. Prothorace subiùs lœvigato, lateribus vix punctulato. Elytris dorso sublævigatis. Tuberculis obliteratis ; retrorsüm valdè lateribusque mediocri- ter tuberculatis. Costé dorsale nullé, laterale subobli- teratä. T'ibiis anterioribus parëm crassis, intus valde DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 577 arcualis ,dentibus mediocribus, oblusis ; ; posterioribus rectis. A bdomine nitidiore sublævigato. Li] De même taillé que le précédent et à-peu-près de même forme; mais il est cependant un peu plus rétréci poslé- rieurement. Par ses tibias antérieurs, il devrait être placé à à côté de l Orientalis ; mais, comme il se rapproche plus par sa forme des Proximus et Africanus, je l'ai placé entre ces deux espèces. "Tête rugueuse antérieurement , sinnée sur les côtés au- delà des antennes; lisse postérieurement. Bord antérieur de l'épistome assez échancré en: arc; les deux fossettes bien marquées, transverses et un peu SES Dessus du prothorax lisse , ‘très lécèrement ponctué sur les côtés. Ses bords ee Ho avec les angles postérieurs cou- dés brusquement en dehors. Elytres rs près de la su- ture, dans leur moitié antérieure , et les tubercules, situés entre les deux côtes et aqne petits et presque obli- térés; ceux de la partie postérieure plus gros, bien pro- noncés , assez serrés ; ceux des côtés sont semblables , mais plus écartés. La côte dorsale est nulle et sa place peu dis- tincte ; la latérale esi presque oblitérée ; la marginale peu prononcée. Corps légèrement brillant en dessus ; mais beau- coup plus en dessous. Les sillons du premier segment de l'abdomen sont assez rapprochés, étroits’, assez Foie les trois segmens intermédiaires et la parte DO e re E du premier, sont lisses ; le dernier est à peine granuleux. Tibias antérieurs assez épais , mais bien sensiblement échancrés en arc au côté intérieur; iés postérieurs droits. De: Barbarie:il m'a été donné par M. A. Monfort. XII. 39 598 ANNALES a 37. Erodius Africanus. Long. 13 à 15 mill. Larg, 9 mill. 1,2 à 8 mil 1,2. Nicer subnitidus , ovalis , gibbus. Capite antè rugoso , retrorsus lœvigato; lateribus antèi antennis sinualis. Prothorace dorso, lœvigato , nitido. Elytris sublævi- bus , apice valdè granulatis. Costé dorsale subnullé , laterale et marginale subobliteratis. Tibuis anteriori - bus crassis, valdé triangularibus ,'intuüs rectis ; poste- rioribus vix sinuatis.- Presterno vix sulcato. Abdo- mine granuloso. . Var. À, Abdomine sublævisato. Presternomagis rugoso. Var. B. Minor, ovslis-oblongus , subparallelus. Capite antè antennas , lateribus rectis. Prothorace dorso, lateribus punctalo. Abdomine sublævigato. Anispecies distinctà ? . Il a la forme et à-peu-près la taille des Æ£rodius Siculus et Neapolitanus , et se rapproche assez de ce dernier. Il paraït, au premier aspect ; intermédiaire entre cette espèce et sa variété À. Il en est distinct par la côte latérale des élytres, presque oblitérée comme dans le Siculus. Il est un peu plus convexe que ce dernier. Les fossettes de l'épistome sont entièrement effacées ; les bords du prothorax moins sinueux , et ses angles postérieurs plus aigus et plus pro- Jlongés en arrière. Elytres moins granuleuses sur le dos et sur les côtés, et même entièrement lisses sur la suture ; la côte dorsale, quoique oblitérée, est un peu plus marquée. Dans la variété À , les sillons du présternum sont plus DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 579 marqués , ce qui le rend plus rugueux. Les tubercules de l'abdomen sont presque effacés, et les fossettes de vi tome un peu plus marquées. La variété B a une forme toute differente : elle est moins élargie dans le milieu , subparallèle. Les angles postérieurs du prothorax moins aigus et moins prolongés en arrière, et ses côtés sont sensiblement ponctués. La côte dorsale des élytres est aussi marquée que la latérale ; mais elles sont toutes deux peu prononcées, presque oblitérées. Le des- sous est à-peu-près comme dans la variété A. Il se pourrait que cette variété dût constituer une es- pèce. (1) De Tunis, ainsi que la variété B. L'un et l'autre m'ont été donnés par M. Barthélemy, conservateur du musée de Mar- seille. La variété A. vient de Tngè et ma été donnée par M. Salzmann. 38:E rodius Subnitidus. Long. 11 mill. Laro. 7 mill. Niger, subnitidus , ovalis , gibbus. Capite granulato ru- gosoque, retrorsus lœvigato; ; antè lateribus sinu parvo emarginalon Prothorace dorso nilido , lœvigato, lateri- buspunctato.Presterno inflexo, sulco transverso, semmi- annulario , impresso. Elytris dorso læœvigatis , lateri- bus vagè apiceque dense granulatis. Cost& dorsale (x) J’avais d’abord pensé de ne donner le nom d’4/ricanus qu'a la variété B , et de rapporter les deux autres au Siculus, quoïque les élytres soient plus lisses sur le dos. Je penche encore beaucoup pour cette distribution, et je crois que j'y reviendrai lorsque je connaitrai plus d'individus de chacune de ces espèces el:le leurs varié tés. J 9 580 ANNALES nullé ; laterale obliteratä subnuild, marginale dis- tincté. Abdomine nitido vix punctato. T'ibiis anterio- 4 ribuE crassis ; posterioribus rectis. Il ressemble beaucoup à l’Africanus; mais :il est plus petit. Les bords du prothorax sont plus sinueux , et il se disungue de cette espèce et de toutes celles qui me sont connues par la forme de son présternum : il a une inflexion bien prononcée en avant des hanches, avec une impression bien marquée en forme de sillon semi-annulaire. La partie comprise entre cette impression et le bord antérieur est plus rugueuse que celle entre les hanches. Les sillons anté- rieurs di deux premiers segmens de, l'abdomen sont bien marqués, surtout ceux du premier. Les deux suivans sont légèrement ponctués ; le dernier l’est un peu plus forte- ment. Dessus du prothorax assez ponctué sur les côtés, mais très lisse dans le milieu. Les granulosités et les côtés des élytres sont à-peu-près comme dans l'A4fricanus ; seule- ment la côte latérale est un peu plus effacée. Il m'a été rapporté d'Alger par M. A. Monfort. 39. Erodius Subcostatus. Long. 13 at Larg. 7 mill. | Niger, ovalrs - oblongus , parüm gibbus. Capite ante: rugoso , retrorsüs lævigato, labro rufescente. Protho- race nitidulo, marginibus retrorsus rectis, dorso lævigato, lateribus vix punctulato. Elytris medio lœvi- gatis apice graru latis. Costis tribus subæqualibus pro- minulentibus. T'ibus anterioribus triangularibus me- diocriter crassis , posterioribus longis rectis. Il ressemble à l’4fricanus par sa forme; mais il est un | DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 58 peu plus allongé et notablement moins gibbeux. La couleur des élytres est plus obscure, et les tubercules de l'extrémité s'étendent moins antérieurement. Les côtes dorsale et latérale sont plus longues, à- -peu-près égales, légèrement prominulentes. Les tibias antérieurs sont un peu plus étroits et à dents moins aiguës ; les postérieurs sont plus longs et plus grèles ; les ab de la poitrine et de l’abdo- men , qui est assez fortement granuleux , sont bien Ed . marqués. | De Barbarie. 40. Érodius Tangerianus. Long. 13 mill. Larg. 7 mill. Niger, ovalis-oblongus , gibbus. Capite rugoso retrorsus lævigalo. Epistomo foveolis , duabus oblongis vaide impresso : labro rufescente. Prothorace ir bus sinualis dorso lœvigato : lateribus obsolete nulle Elytris dorso leviter, apiceque dense granulats. Ti- biis anterioribus triangularibus Re RTE Crassis ; posterioribus rectis. ï . Il se Forge beaucoup de l’4fricanus et n'en est peut- être qu’une variété: il est plus étroit. Le labre est d'un brun rouge assez clair, et les deux fossettes de l’épistome sont étroites, transverses et beaucoup plus marquées. Les bords latéraux du prothorax sont plus sinueux , et ses côtés légèrement granuleux en dessus , vus à la loupe. La ‘saillie postérieure et intermédiaire du présternum a une impression qui lui donne un aspect cordiforme. L'abdomen est lisse ; mais son premier segment a des sillons antérieurs assez marqués , et le dernier est granuleux. Lés granulosités 582 ANNALES des élytres et les côtes sont à-peu-près comme dans l 4fri- canus.…. ‘De Tanger, d où il a été apporté par M. Salzmann , auquet je dois cette espèce. 41. Erodius Vicinus. Erodius Laœvigatus , SruRM, non OLIVIER. Long. 12 mill. Larg. 8 mill. Niger, gibbus, ovalis, brevis. Capile vagè ruguso retrorsis lœvigato marginibus subrectis. E Ds vagé granula- {is ; tuberculis apice approximatis. Costé dorsale nulld, lateraleque obliteratd. Tibis anterioribus crassis ; posterioribus rectis. Il se rapproche beaucoup par sa forme, à-peu-près el- hptique , des Mitidiventris ei Proximus; maisil est plus large qu'eux. Îl'se distingue du premier par ses tibias antérieurs, plus épais et plus droits au côté intérieur; et du second par les granulosités de sa tête et par la côte latérale des élytres > moins marquée. Tète fortement sranuleuse apté- rieurement, les tubercules sont réunis et forment des li- gnes transverses, élevées, très saillantes, et bien séparées les unes des autres; les tubercules sont peu distincts sur les côtés, surtout au-dessus de l'insertion des antennes .et dans le milieu de la tête; la partie postérieure est lisse entre les yeux; les deux fossettes antérieures sont peu marquées; les tubercules des élytres sont assez distincts, et très écartés sur la presque totalité de leur surface, mais plus apparens et un peu plus gros sur les côtés, et tout près de l'extrémité où ils sont serrés. Dessus du corps DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. 583 obscur; le dessous plus brillant. Abdomen couvert de tu- bercules écartés, même sur le dernier segment; ces tuber- cules s'étendent sur l'arrière-poitrine, et sont remplacés par des points au présternum; les sillons sont peu marqués et peu nombreux, et ce qui distingue cette espèce, c’est une fossette orbiculaire bien prononcée, située au milieu de la suture, entre le présternum et le mésosternum. Il se trouve en Calabre, et m'a été envoyé comme étant l'Erodius Lævigatus Sins par M. de Cristofori. 42. Erodius Nitidicol lis. Erodius Gibbus, Var. Des. in lite. Long. 14 mill. Larg. 9 mill. er ovalis, parum gibbus. Capite antè rusoso relror- sus leviter punctulato, lævigatoque. Prothorace super nitidiore punctulato, i a medio punctis obliteratis; mar ginibus lateralibus crassis sinuatisque. Elytris obscu- ris, granulis parvis dense tectis, tricostatis. Cost& dor- sale sæpius obliterat&, lateraleque semper promintu- lente. Presterno reticul@to , punclatoque. Æbdomine ‘granulato. Tibiis anterioribus angusto triangulari- ou. posterioribus flexuosis. Na À. Magis convexus. Capile minus rugoso. Tibuis anterioribus triangularibus ; posterior Et rectis. -Ab- domine lœvigato. de sp. dist. ? Tête couverte antérieurement de petites lignes élevées, transverses, très rapprochées, sans aucun ordre et entre- mêlées, surtout au-dessus des antennes, de petits tuber- 584 ANNALES cules; la partie postérieure ponctuée , avec un espace lisse dans son milieu ; les fossettes de l’épistome ordinairement peu apparentes, et même presque entièrement nulles; côtés du prothorax assez fortement sinueux et rebordés, ce qui fait paraître le sillon marginal très profond près de ces bords; le dessus est très brillant, lésèrement ponctué dans le milieu, mais assez fortement sur Îes côtés. Elytres ordinai- rementobscures,et couvertes de petits tubercules très serrés sur toute leursurface, excepté toutefois dans l'emplacement des côtes ; la dorsale est le plus souvent courte et peu mar- quée; mais la latérale est toujours assez saillante et plus ou moins longue. Présternum réticulé, au moins dans le mi- lieu , et les petits sillons sont ponctués ; ses angles sont presque lisses. Mésosternum ayant de petites stries longi- tudinales, ondulées et peu sensibles; mais un peu plus. marquées postérieurement, et quelquefois il est légère- ment tuberculeux, Métasternum et abdomen granuleux. Tibias antérieurs triangulaires, mais assez étroits ; les pos- térieurs longs et très flexueux. | La variété À. est un peu plus convexe ; la tête moins granuleuse. La côte dorsale des élytres est plus marquée, l'abdomen lisse et très brillant. Les tibias antérieurs sont un peu plus larges et les postérieurs plus droits. Serait-ce une espèce? De Barbarie. 45. Ærodius Subparallelus. Long. 13 millim. 1p2. Larg. 8 millim. Niger, subparallelus , mediocriter gibbus. Capite medio- criter ruguloso, punctatoque ; retrorsum in medio læ- vigato. Prothorace dorso nitido punctulato, margini- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 585 bus: leviter sinuatis. Elytris. tuberculis distantibus tantümmodo-apice approximatis. Costis tribus paruwm prominulis. T'ibiis anterioribus angustis, vix triangu- laribus ; posterioribus longis , vix sinuatis. Il se rapproche beaucoup du MVitidicollis par ‘ses tibias antérieurs assez étroits, très légèrement triangulaires , et dont la dent supérieure est tres petite; sa forme est plus étroite, moins ovale et plus parallèle : les tubercules des élytres sont beaucoup moins serrés latéralement, et 1ls sont très petits, presque ue antérieurement entre les côtes dorsales. De Tunis. Collection de M. Dupontou il figurait comme une variété du Gibbus. 44. Erodius Emondi. Long. 13 à 14 millim. Larg. 8 millim. 172. Niger, ovalis, gibbus. Capite anté ruoso, lateribus valdè emarginato.. Epistomu foveolis duabus orbicularibus impresso. Prothorace marginibus crassis, si ualis, dorso punctato in medio sublævisato. Elytris lateri- bus, apiceque dense tuberculis majoribus , dorso par- vis distantibus : costis dorsale et laterale prominenti- bus. Tibiis anterioribus angusto-triangularibus ; pos- terioribus longis , leviter flexuosis. Abdomine obscuro m1a xime granulato. Il ressemble aussi par sa forme au Mitidicollis , et ses ubias antérieurs sont à-peu-près semblables ; il s’en distin- gue cependant par Îes caractères suivans : les fossettes de 586 ANNALES l’épistome sont arrondies et bien marquées; les côtes dor- sale et latérale des élytres très saillantes , et plus prolon- gées postérieurement ; leurs tubercules ne sont serrés que tout-à-fait à l'extrémité, et très écartés dans le reste; un peu moins cependant sur les côtés, entre la côte latérale et la marginale. De Rhin, Cette espèce m'a été envoÿée par M. Emond d'Esclevin, et m'a été donnée depuis par mon ami, M. BESeb Bari a Aix.) 45. Erodius Ambiguus. Long. 12 à 14 millim. Larg. 8 millim. =. Niger, ovalis , curlus,, gibbus. Capite rugoso retrorsus lœvigato antè lateribus sinuato; epistomo leviter bifo- veolato. Elytris tuberculis tantümmodo retrorsus ap- proximatis, dorso rarioribus subobliteratis. Costis dorsale et laterale prominentibus. Abdomine nitido vix punctato el vix granulato.Tibiis anterioribus sub- crassis , triangularibus : posterioribus curlis, reclis, raro flexuosis. Var. À. Major, minus convexus; capite antè subtrilo- bato. Prothorace lateribus magis punctato. Tuber- culis elytrorum majoribus precipue laleribus. Tibiis anterioribus dente apicale longiore. Il se rapproche beaucoup de l’Emondi et n’en est peut- être qu'une variété. Il est ordinairement plus court, plus obtus, un peu plus convexe, et plus renflé dans le milieu. L'abdomen est plus brillant, à peine ponctué, ou très peu grauuleux ; les fossettes de l’épistome sont moins pronon- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 587 cées ; les tibias antérieurs larges, et les postérieurs plus courts et un peu plus épais; ils sont ordinairement droits, rarement sinueux. La variété À. est plus grande , un peu moins convexe; les côtés du prothorax sont plus ponctués en dessus ; les tubercules des élytres un peu plus gros et plus marques sur les côtés. La dent terminale des tibias antérieurs est beaucoup plus longue. | Il pourrait se faire que ce fût une espèce distincte. De Barbare. | 46. Erodius Marginicollis. Long. 11 millim. :. Larg. 7 millim. Niger, pulverulentus, ovalis, parum gibbus. Capite ant> sub- trilobato rugoso, retrorsus punctulato in medio vix lævi- gato. Prothorace dorso lœvigato lateribus punctato ; mar- ginibus lateralibus leviter arcuatis haud sinuatis. Elytris tuberculis nitidis, præter apicem , distantibus ; costis tribus prominulis. Abdomine et pectore obscuris, granulatis. Tibiis anterioribus parum crassis , oblongo-lriangulari- bus. dentibus parvis; posterioribus flexuosis. Il ressemble un peu à la varieté A. de l'Ambiguus; mais il est plus petit et moins convexe. Sa couleur est plus pul- vérulente, comme enfumée, surtout dans les intervalles entre les côtes; ce qui fait paraître les tubercules des ély- tres, plus brillans. Ils sont plus petits sur les côtés des ély- tres ,dont les côtes sont bien marquées, sans être très sail- lantes ; Ja partie antérieure de la tête est subtrilobée, comme dans cette variété; mais les fossettes de l’épistome sont 588 ANNALES moins marquées et pas sensibles : les bords latéraux du prothorax sont légèrement arrondis en arc de cercle; mais point sinueux ; le sillon latéral est plus marqué ; les tibias antérieurs plus étroits, et les deux dentelures beaucoup moins longues. L'arrière-poitrine et l'abdomen moins bril- lans et plus tuberculeux. De Barbarie. Collection du Muséum de Paris. 47. Erodius Lœvis. / Long. 11 172 à 12 millim. Larg. 7 173 à 7 192 millim. Niger, ovals, curtus, obtusus, gibbus. Capite antè granulato, lateribus vix sinuato; epistomo foveolis .inconspicuis. Prothorace dorso lœvigato, marginibus lateralibus sub- rectis , sulco obliterato. Elytris lœævigatis, apice laxe gra- nulatis; costis latis parum prominulis. 4 bdomine obscuro, rugoso. Tibiis anterioribus triangularibus, dentibus duobus validis; posterioribus subrectis. Il est court, assez convexe, peu rétréci postérieurement, et assez obtus. Tête peu sinueuse sur les côtés, antérieure- ment; elle est assez rugueuse en avant, ponctuée légère- meut dans le milieu, et lisse postérieurement. Le dessus du prothorax est lisse, avec quelques points, à peine visibles à la loupe, sur les côtés. Ses bords latéraux sont presque droits ou peu arqués. Le sillon marginal est presque nul près de ces bords. Elytres très lisses dans leur milieu, à peine granuleuses sur les côtés; les tubercules sont bien prononcés vers l'extrémité, mais pen serrés ; les côtes sont assez marquées, largement arrondies et peu saillantes ; la dorsale surtout. Présternum médiocrement rugueux ; ab- domen d’un noir mat, assez rugueux. Tibias antérieur assez DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 589 courts et assez larges, leurs deux dents notablement trian- gulaires et assez fortes ; tibias postérieurs presque droits.” De Barbarie. À 48. Erodius Affinis. Long. 11 millim. 1/2. Larg. 8 millim. “ANNE ES Dies TE | \ &. x " Niger, nitidus , ovalis, brevior, subglobosus’, maxime gibbus Capite antè parum granulato. Prothorace nitidiore lævis- simo; marginibus lateralibus rectis, sulco obliterato. Ely- tris medio in lœvigatis ; lateribus leviter, apiceque dense granulatis. Costis dorsale et marginale curtis, anguslis , satis, prominulentibus. Abdomine nitido, vix granulato. Tibiis posterioribus rectis. A-peu-près de la même forme que le précédent; mais il est encore plus court, plus convexe, plus globuleux. Tête peu granuleuse antérieurement, trés lisse postérieurement ; dessus du prothorax très brillant et très lisse, à bords la- téraux très droits , et légèrement courbés vers les angles antérieurs. Elytres très lisses antérieurement , entre les côtes dorsales, légèrement granuleuses sur les côtés, et les tubercules sont mieux prononcés et assez serrés à l’extré- mité ; les côtes dorsale et latérale sont assez courtes, étroites et assez saillantes. Abdomen très peu granuleux. Tibias antérieurs épais, leurs deux dentelures très fortes, surtout celle .de l'extrémité. Tibias postérieurs droits. De Barbarie. Je l’ai recu de M. Mittre. 59o ANNALES 49. Erodius Peiroleri. Erodius Giblus ? Larrerrre, Gen. Crust. et Insect., tom. 11, pag. 145. Erodius Bilineatus , Priroreni. Long. 13 à 13 millim. 172. Larg. 8 173 à 8 172 millim. Niger, latus, ovalis, gibbus. Capite antè rugoso, mento vix punctato, Prothorace dorso lævigato, lateribus leviter punctato ; marginibusque lateralibus sinuatis, sulco ma- jore. Elytris dorso lœvigatis, lateribus vagè, apiceque dense granulatis. Costis tribus angustis, longiusculis, prominentibus. Abdomine granulato. Tibüs anterioribus curts , triangularibus, dentibus duobus validis ; posterio- ribus rectis. Var. À. Marginibus lateralibus minus sinuatis. Elytris ma- gis obtusis; costis magis prominentibus, abdomine niti- diore, vix granulato. 1! ressemble beaucoup au Lævis, mais il est plus grand et plus large. Les côtés du prothorax sont plus sinueux, et le sillon marginal est beaucoup plus marqué sur les côtés. Les côtes dorsale et latérale des élytres sont plus marquées, et les dents des tibias antérieurs plus obtuses et plus écar- tées entre elles. La variété A. a une forme plus obtuse, les bords laté- raux du prothorax moins sinueux: et les côtes dorsale et latérale un peu plus saillantes. De Sardaigne. Il m’a été envoyé par M. Peiroleri, sous le nom de Bilineatus. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 5gt bo. Erodius Mittrei. Long. 14 à 15 millim. 1/2, Lärg. 8 173 à 8 millim. 1/2. Niger, nitidus , ovalis-oblongus, gibbus. Capite antè subtri- lobato, granulatoque, retrorsus punctato, lineä longitudi- nale nitid& sublevatä, Prothorace supra nitido, lævigato , lateribus punctato; propè basim sulco longitudinale obso- leto; marginibus lateralibus subrectis , sulco majore. Ely- tris He lævigaiis, lateribus leviter, apiceque dense granu- latis ; costis dorsale et laterale longiusculis, prominentibus. Tibüs anterioribus oblongo-triangularibus , dentibus duo- bus validis ; postertoribus sinuatis. Abdomine granuloso. Var. A; Subparallelus magis obtusus. Costis elytrorum pro- minentibus, abdomine nitidiore, haud granulato. Ilest plus étroit et un peu plus grand que le Perroleri ; il est moins dilaté dans son milieu, un peu plus triangu- laire, et sa couleur est plus brillante. Tête assez fortement granuleuse antérieurement, ponctuée postérieurement, avec une petite ligne longitudinale lisse, paraissant ordi- _nairement un peu élevée, et manquant quelquefois ; ses | avant le bord antérieur. Les tubercules et les côtes des ély- bords latéraux et antérieur sont assez échancrés, ce qui fait paraître la tête comme trilobée antérieurement ; bords latéraux du prothorax peu sinueux; leur sillon bien mar- qué ; le dessus est lisse dans le milieu, ponctué sur les cô- tés. Il a ordinairement un sillon longitudinal très peu mar- qué, partant du milieu de la base et s’effaçant entièrement | tres sont à-peu-près comme dans le Piroleri. Abdomen . ordinairement très granuleux.Tibias antérieurs assez larges, . leurs deux dentelures assez fortes ; ils sont cependant plus | longs et plus étroits que dans le précédent, 592 ANNALES La variété À. est plus obtuse et un peu plus parallèle ; les côtes des élytres plus saillantes , et l'abdomen plus bril- lant, à peine ponctué sur les quatre premiers segmens, mais plus fortement sur le dernier. De Barbarie. Îl m'a été envoyé par M. Mittre. 51. Erodius Syriacus, Duronr. Collect. Long. 8 172 à 11 millim. Larg. 5 172 à 7 millim. Niger, -ovalis, gibbus. Capite granulis parvis tecto , retror- sus loco lævigato. Prothorace breviore, dorso lævigato ; lateribus planato, vix marginato sulcatoque. Elytris parüm granulatis , dorso lœvigato ; costis tribus maximé promi- nentibus. Abdomine plus minusve granuloso. Tibiis ante- rioribus oblongo-triangularibus , intus vix emarginatis ; posterioribus flexuosis. Var. À. Abdomine vix granulato. | Var. B. Latior, minus gibbus. Granulis capitis magis distan- tibus. Abdomine vix granulato. Cette espèce se distingue bien de toutes les précédentes à côtes des élytres bien prononcées et à dos lisse. Tête couverte de petits tubercules bien distincts etassez gros antérieurement, et allant ensuite en diminuant de grosseur vers la partie postérieure, où ils s'oblitèrent tota- | lement. Prothorax très court, à peine de la longueur de la tête, mesuré dans son milieu ; le dos est lisse avec les côtés et les angles légèrement ponctués. Le rebord latéral et le sillon qui le longe, sont très peu marqués. Elytres peu gra- nuleuses , et leurs tubercuies ne sont un peu serrés que tout-à-fait à l'extrémité: ils sont nuls près de la suture, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 593 dans la moitié antérieure de la longueur, et très peu nom- breux sur les côtés ; les côtes très saillantes et très étroites, ce qui lui donne un peu l’aspect du Barbarus. Présternum peu rugueux et même quelquefois simplement ponctué; les sillons de l’arrière-poitrine sont plus ou moins mar- qués. Abdomen couvert de petits tnbercules assez ser- rés, surtout au dernier segment. Tibias antérieurs en triangle allongé et peu épais ; les deux dentelures assez prononcées; les postérieurs légèrement sinueux. | La variété À, qui était placée dans la collection de : M. Dupont comme une variété du Gibbus , se distingue par son abdomen moins granuleux , mais semblable pour tout le reste au précédent. La variété B. est un peu plus large, moins gibbeuse; les tubercules de la têteplus éloignés et l'abdomen presque lisse. ù De Syrie. Coilection de M. Dupont. La variété A. est de Barbarie. Même collection. La variété B. a été rapportée d'Egypte par Olivier et fait partie de la collection du Muséum. Serait-ce cette variété que Fabricius a décrite sous le nom de Gibbus P Nota. Les espèces de ce genre sont très difficiles à bien circonscrire , et je ne me flatte pas de les avoir parfaitement débrouillées. Sans aucun doute, j'aurai réuni quelquefois des espèces distinctes, tandis que j'en aurai séparé qui doivent être réunies. Je crois cependant avoir indiqué les points douteux avec assez desoin pour faciliter de relever mes erreurs. On peut voir par ce qui précède que, lorsque des différences dans ces insectes correspondaient à des localités bien diverses, je les admettais. comme espèces ; mais que , lorsque les insectes qui m'offraient ces diffé- rences habitaient les mêmes localités et à-peu-près aux III, 40 594 ANNALES mêmes époques, jai été plus réservé, et alors jai réuni quelquefois ce que J'aurais séparé, s'il en eût été au- trement. Au reste , ce n'est pas seulement dans le genre Erodius, où ilest difficile de fixer la limite des espèces. Ce cas arrive dans tous les genres naturels où les couleurs et les formes varient peu. Si les espèces sont très variables de leur na- ture et que l’on ne possède pas les intermédiaires , com- ment savoir que ce sont de simples variétés? Voilà donc encore une circonstance où l'étude des larves serait bien . précieuse. On me dira peut-être que les larves elles-mêmes : peuvent varier ! Je ne dis pas non; mais, si elles varient et qu'elles appartiennent à la mème espèce, ces variétés donneront souvent naissance à des insectes parfaitement identiques. Si au contraire les variétés remarquées dans les larves correspondent constamment à des variétés analogues dans l'insecte parfait, on aura quelque certitude que ce sont bien des espèces, C’est ainsi qu’en Botanique on cherche à s'assurer de leur validité parle semis. GENRE V. Anodesis. Erodius, Des. (PI. III, fig. 17, 18 et 19.) Ce genre ayant à-peu-près la même organisation que celui d'Erodius , je me bornerai à indiquer les caractères qui l'en distinguent, et je renvoie au précédent pour tout le reste. Menton convexe en dehors, comme gibbeux, et sans strie ni sillon longitudinal. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 595 Yeux trés courts ; très larges et fortement transverses, filiformes et point saillans. Ils se prolongent d’une manière très notable en dessous du bord latéral de la tête (fig. 17). Cuisses minces, cylindriques à leur base, fortement ren- flées en massue à leur extrémité, et non comprimées et subfiliformes comme dans les Ærodius. Les cils des anté- rieures sont plus courts et plus épineux. Dessus du #ergum du prothorax presque tronqué à sa base ; les angles postérieurs non prolongés en arrière. Corps peu convexe en dessus, moins ovalaire, presque filiforme, brusquement arrondi à l'extrémité postérieure. 1. Anodesis Cleryz. Erodius Cleryi, Desean, collect. Erodius Co:ossus, Duronr, collect. Long, 18 mill. 1/2. Larg. 10 mill. Niger-obscurus, lateribus pectoris nitidus, oblongus, parum gtbbus , apice abrupte retusus. Capite rugoso puncta- toque. Prothorace dorso, densè punctato. Elytris costis nullis , antè dense punctatis, retrorsus granulatis. Abdo- mine rugoso , trregulariter longitrorsum sulcato. Oblong , à peine dilaté dans le milieu, subparallèle et brusquement arrondi à son extrémité, comme tronqué. Labre d’un rouge brun assez clair. Tête couverte antérieu- rement de lignes transverses, élevées, qui la rendent ru- gueuse. La partie postérieure est ponctuée entre les yeux. Dessus du prothorax très peu convexe, fortement ponctué sur toute sa surface, avec une ligne longitudinale, lisse, inter- 40, 596 ANNALES rompue et peu apparente dans son milieu. Le bord latéral a un bourrelet assez fort. La base est à peine sinueuse, les angles postérieurs nullement prolongés en arriere, et les antérieurs très aigus. Elytres ponctuées d’une manière très serrée, et, vers la partie postérieure , les intervalles entre les points se relèvent en tubercules, ce qui les fait dispa- raîire. Ce changement se fait par une graduation presque insensible. On ne voit aucune trace de côtes élevées. Le côté supérieur des flancs des élytres est dilaté en crête, près de la base, d’une manière assez notable. Dessous du corps comme le dessus d'une couleur noire obscure ; mais les flancs des élytres et ceux de la poitrine sont assez bril- lans. Les flancs du prothorax ont de petits sillons courbes qui semblent se prolonger sur la partie antérieure du présternum. Ces sillons deviennent longitudinaux entre les hanches antérieures ; les trois premiers segmens de l’abdo- men sont couverts de sillons longitudinaux assez serrés dans presque toute la longueur, et leur partie postérieure, où ils s’oblitèrent , est granuleuse ; les deux derniers seg- mens sont presque entièrement granuleux , les sillons de l'extrémité antérieure étant très courts ; l'arrière- poitrine est légèrement réticulée dans sa partie plane, mais sans tubercules. Toutes les cuisses sont très étroites et cylin- driques à leur base , brusquement en massue à leur extré- mité, elles sont ponctuées ainsi que les tibias, et les pattes antérieures ont quelques cils rares, courts et piquans. Du Sénégal. Collection de M. Dupont. Les antennes manquent à son unique individu. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 597 Deuxrème Division. (Zophosites.) (PL IV, fig. 1.) L'organisation de la poitrine de cette division offre des différences bien notables avec celle de la précédente (vor. pag. 5o8). Elles sont telles que je n'aurais pas balancé à en faire une tribu particulière , si j'avais pu la diviser en plu- sieurs genres. Le présternum a en arrière et dans son milieu, une saillie assez longue en fer de lance, qui s'appuie sur un enfonce- ment ou creux de la partie gibbeuse du mésosternum, à-peu-près comme dans les Buprestides ; mais l’enfonce- ment du mésosternum est moins profond et quelquefois nul (il y a en outre d'autres différences dont il est inutile de parler ici). L'épimère mésothoracique est très long, oblique et s'interpose entre l’élytre et l'épisternum; sa forme est plus où moins en triangle allongé : il est soudé avec l'épisternum, et quelquefois la suture est à peine marquée. Le métasternum est assez grand, et sa saillie pos- térieure est triangulaire et bifide à son extrémité entre les hanches. De chacun des sommets de ces deux petits lobes, part un sillon plus où moins marqué, se dirigeant sur le milieu de l'épisternum , sans l'atteindre. Ce dernier est soudé avec le métasternum qui l'enveloppe par une suture courbe, marquée par une strie quelquefois très légère.et quelquefois assez marquée postérieurement. Les hanches des pattes de derrière obliquent assez notablement vers la tête, et leurs cuisses sont très rapprochées à leur insertion ; les trochanters sont très petits. Le dessous du corps est un peu en carène ou mieux en coin. Les ubias antérieurs sont légèrement triangulaires et 598 ANNALES tronqués plus ou moins obliquement à leur extrémité, ce qui les fait paraître uniden tés en dehors, lorsque la tronca- ture est très oblique. Le onzième article des antennes est toujours distinct, dégagé du précédent et à-peu-près de sa grandeur. L’obliquité très remarquable des hanches postérieures m'avait fait présumer que les Zophosis devait en faire usage pour s’enfoncer dans le sable. l'ai pensé qu'ils fouissaient avec leurs tibias antérieurs et lançaient leurs postérieurs en arrière, en nageant, pour ainsi dire, dans le sol mobile qu'ils habitent, mouvement que la forme du dessous du corps doit favoriser. M. Varvas, lieutenant de vaisseau, a confirmé par l'observation ce que je n'avais fait que soup- conner, et il a remarqué que ces insectes s’enfoncent encore plus rapidement dans le sable, lorsqu'on veut les saisir, que ne le font les Erodius. Cette division ne renferme qu'un seul genre, du moins à ma connaissance. GENRE VI. Zophosis, Larreizze, Gen. Crust. et Insect., t. 11, pag. 140. ÆErodius, Fagricius, OLivier , SCHONHERR, etc. (PL IV, fig. der à1o) Palpes maxillaires subfiliformes. Premier article court, moins épais que les autres, fortement courbé ; les deux suivans coniques , épais, à-peu-près égaux ; le dernier assez comprimé, fortement tronqué , subsécuriforme-allongé, à peine plus large que le pénultième. Le premier article des labiaux droit, subcylindrique ; le deuxième conique, un peu courbé; le dernier subovoïde, un peu dilaté et arrondi au bout ; tous trois à-peu-près égaux en longueur. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 599 Menton des Ærodites. Quelquefois les deux lobes anté- rieurs sont prolongés eu forme de dents obtuses, mais d'autres fois arrondis comme dans le genre Ærodius (Jig: 2). Mandibules fortes, bidentées à l'extrémité, mais sans dent ni crête à la partie supérieure. Labre toujours saillant, transverse et rectangulaire (Jig. 4). Antennes de onze articles très distincts : le prenrier très épais, quelquefois subtriangulairé et épineux extérieure- ment; le deuxième toujours assez allongé et subcylindrique, ainsi que le troisième et le quatrième, à peine conique, un peu plus allongé que les trois suivans , qui sont à-peu- près égaux et subcylindriques ou à peine coniques ; les huitième , neuvième et dixième plus courts, plus larges et déprimés, obconiques-turbinés ; le dernier bien distinct du dixième, aussi grand que lui, en ovale-aigu à son extrémité (/g. 4 et 6). Yeux ovales-oblongs , déprimés , presque longitudinaux ou très obliques , avec un petit rétrécissement à la partie inférieure et antérieure , et situés à la partie supérieure de la tête ( Ag. 4 et 5). Corps ovale. Rebords ou flancs des élytres (fig. 1,t) très larges , presque horizontaux ou très inclinés. Premier seg- ment de l'abdomen trilobé antérieurement ; lobes aigus ; les latéraux avancés. Tibias antérieurs courts, légèrement triangulaires et tronqués plus ou moins obliquement à leur extrémité. Toutes les cuisses et les quatre tibias postérieurs filiformes (Jig. 7, 8 et 9). Tarses grèles. Premier et dernier articles des antérieurs étroits , assez longs et à-peu-près égaux ; les intermé- diaires très courts, subtransverses. Premier article des 6oo ANNALES quatre tarses postérieurs très long , égalant au moins les trois suivans réunis. Voici un tableau synoptique des espèces qui me sont connues. PREMIÈRE SUBDIVISION. Elyires sans côtes ou avec des côtes à-peu-près égale- ment espacées , point tranchantes et ne formant pas au milieu du dos une élévation plane. Leur courbure est en général continue et uniforme. Premier Groupe. Trois ou quatre côtes longitudinales bien marquées sur les élytres. Corps court, ovoide-suborbiculaire; couleur métallique... 1. Trilineata. Quatre côtes bien marquées sur les élytres : corps très rétréci en arrière, subtriangulairee-e 2. Quadrilineata. Corps oblong : couleur noire. { Troïs côtes seulement bien mar- quées, la marginale presque ef- facée : corps oblong peu rétréci en arrière.cssosnsecsesesese 3, Abbrevialu. Deuxième Groupe. Côtes des élytres nulles ou peu marquées. À. Elytres ayant deux ou trois côtes légère- ment marquées. . . . + + « + « 4. Boer. B. Elytres sans côtes latérales ou n’en ayant qu'une seule très peu sensible. a. Une fossette en forme de Jarge sillon à la parte antérieure du mésosternum. Elytres | Sans tubercules saïllans. peu convexe. Ps troit, é ? Dessus du corps Obl ong Corps Court et convexe, subcylindrique ou orbicu- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. laire. \ subbifarqué sesssesessesessssess Ayant des tubercules oblongs ou triangulaires +++ 6Gor 18. Linner. Rougeâtres; mésosternum très saillant, FA ponctuation très serrée même dans le milieu..sse.ese0ss. 5. Delalandi. D Noires ; ponc- # , ë ë ion de la 2 . | & 2 ® tuation ea Er er ! ÿ & a CO poitrine et des = | v ‘2 cuisses plus for- © A| So ‘2 6 A A EE te sooosooooe . Barbara. { © © | © fà = à Ep “2 Li A CA a À 5 El a Rougeätres ; a Se Sa ponctuation de Ja a 8.4: Es la poitrine et des © ENS aa cuisses plus fai- Eu AE ble cs... 7. Punctata. = SES D 4 ke ñ © n s SH |o(s= 2 8 SRE ENS 3 5 [ea 4 5 cn || © S ñ À 2.0 G 5 Le, a Ja. Ns Noires. 7. Punctala war. A Q Gel A a © np 2 a AT w 0. A £ un : £ a == E E 5 = \ = oN2e ‘0/7, )\#À |Rouges.8.Pygmæa. SON 182) LAEMMENTOE = a À D = © El 45 ES SE CA 9 ASS RANTS AN ET El é de) + S| Svseolan | 50 © A (e] Q «| pu a \ Noires eee. Q. Curta. SEA Gibbeux dans son i à & milieu ce .099°00° IO. Gibbicollis. = = = É LA 12 20 DANS Peu convexe, rétréci forte- ES dE NE ment en arrière-sssscese II. Alperiana. NE A & en SORCIER e È 6 & | £ © )Convexe, peu rétréci posté- LREIR rieurementessosssecesss 12. Maillei. y © S À É = \£ © IE D” \ Très serrée vosossssostsessosooe 13, Submetallica. Léo Subcylindrique.cvsscoosesosssovessoesee 14. Errans. PET NE CHE opcsovee 15. Minuta. a HER a a \ Légèrement ï en ponctué;une Die) Bere LD fossette à Ke) LAN HAE oblongue Ë = Gi près de Pé- & ©). £ =. D PE ra chancrure £ q > 5 | SE & postérieure DEN EME AE É Æ\ #24 dumétaster- Ê EE 2 FA AS, À num sc.ose 16.Suborbicularis. a À E£ 3 ë a Fortement & FES } ponctué ; = 5 on point de fos- 8 ï © sette oblon- CAES gue au mé- GR Su | tasternum. . 17. Bicarinala. = D \ Striés en long 19. Vitidula. 20. Muricata, 602 ANNALES b. Point de fossette au mésosternum. à 1 à : DE. LE & ù 3 na SE Ê Très aigue; en forme d’épine assez lon- s à &e gue Sevvcecsesesssececececececovcecse 21. ACula. © & = 220% EST à Courte et Obtuse Rielsietstele/stsiatolole ss Lie ele ete 22. Testudinaria. ” m oo à © SA* 3 D ea » U = © & S SE: a s$ © CERTA TE D à= k OMS a V2 22534 g JLisses surle dos. .. . . . . 23. Dytiscoides. mo |2 ASS lon a 4 Es d DT $, . 2 £z229 )|ÈE Fortement ponctuées . . . . 24. Goryi. 02 JH°EalS LE <« [= ON en 6 ‘2 8e VIS Ve EURE Déprimé dessoceocesececocceeseccese 25. Oblonsa. À ponctuation forte et serrée sessosososssesese 26, Complanata. — DEUXIÈME SUBDIVISION. Elytres ayant chacune une côte dorsale très saillante. Leur dos est déprimé, presque plan entre les deux côtes. Le côté supérieur des flancs des-élytres forme la carène, de manière que la côte marginale, toujours très saillante, paraît latérale. 1 A °° © Lace ; = SEE 4 Presque lisses entre la côte : 5 à FE à ® dorsale et la marginalee 27. Plana. Point de seconde 1 FE MESe Rugueuses sur les côtés, côte dorsale sur) & 32 & .Æ | entre la côte dorsale etla. les élyres. EEE RENC marginaleesessosoe.e. 28. Quadricostata. Le É Q0n&T Elytres ayant de petits tubercules écartés, | mais bien distinctse ssseesessescssoe 20.SChONhETTI. à À suture postérieure . peu [ 5 e distincte ; une fossette 2 a oblongue-ovale près de SEE l’échancrure postérieure Une seconde côte 82 € E } du métasternumes+esss 30. Carinata. dorsale moins sail- EM rm Relevé, à suture posté- lante, en dedans” + # Afe rieure bien marquée; un de la première, ns aT sillon subtriangulaire au sur les élytres. Er È métasternum, mais sans À 2 ‘a © \ point ovalaire seses.cse 51. Reaumuri. . Des petits tubercules en dedans et le long \ de la côte dorsalesssoseusoneoesosree 32. Germari. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 603 PREMIÈRE SUBDIVISION. 71 9 . A Les élytres n'ont point en dessus chacune une côte dor- sale très saillante, éloignée de ja côte marginale , et ren- fermant entre elles deux (les côtes dorsales) un espace presque plan: elles sont sans côtes, ou bien leurs côtes point trauchantes sont espacées assez uniformément , et la convexité des élytres est le plus souvent uniforme et con- tinue. . 1. Zophosis Trilineata (1), Larrerrze, Gen. Crust. et In- sect.,tom. 11, pag. 146; Encycl. méth.,tom. x, pag. 822. Erodius Trilineatus, Oxxvrer ; Entom., tom. 111, 63, p. 6, tab, 1,29. 5,a,b; Scnonxerr, Sy. ëns.,1, p.129, etc. Long. 5 à 6 mill. 1/2. Larg. 3 172 à 4 mill. Convexa, ænea, ovalis, suborbiculata. Capite prothoraceque dense punctulatis, pulverulentibus. Elytris costis quatuor depressis lævibus , interstitiis albidis. (Zophosis 4-sulcata Des. en litt.) Var. À. Minor. Costis magis rotundatis propè basim oblite- rats, interstitiis æneis (forsan defloratis). Ovale court , presque orbiculaire, d'une couleur cui- vreuse, peu brillante, excepté sur les côtes des élytres. Tète couverte de points très serrés , un peu plus gros et un peu plus écartés sur la pièce formant l’épistome-dont la suture légèrement marquée , est échancrée en arc à la partie pos- (1) J'ai adopté la terminaison féminine à l'exemple de Latreille créateur du. genre. | 604 ANNALES térieure (1). Dessus du prothorax ponctué de la même manière, L'un et l’autre sont couverts d'une poussière ori- sâtre. Elytres avec quatre côtes déprimées et lisses, la marginale ordinairement très distincte du bord carénal, formé par la partie supérieure du rebord marginal des élyires , que j'ai désigné sous le nom de flanc. Les inter- valles entre les côtes sont légèrement granuleux ; mais les tubercules sont cachés par une poussière blanchâtre, qui les recouvre. Dessous du corps ou ventre , assez brillant et lisse. Pattes et tarses cuivreux ; les épines terminales des tibias rougeâtres. La variété À. est,je crois, le véritable Ærodius Trilineatus d'Olivier, que cet auteur a décrit défloré, et noirci par son séjour dans l'alcool. Elle est plus petite, les côtes des éiy-. tres sont moins déprimées , et la marginale se confond pres- que avec le bord carénal. J'avais cru d'abord qu'on pou- vait la séparer de la première, et j'avais nommé celle-ci Sulcata ( ignorant que M. Dejean lui avait donné le nom de 4-Sulcata ); mais un individu de la collection du Mu- séeum de Paris est intermédiaire entre les deux. Du Sénégal. Zophosis 4-Lineata, Larrerzre. Gen. Crust. et Insect., tom. 11, pag. 146. Encycl. Méth.; tom. x, pag. 822. Erodius 4-Lineatus, Ovrvrer, Entom., tom. 11, pag. 6, pla he. O1 ape Jose Syn. Insect., tom. :, pag. sue etc. Long. 8 172 à 9 nullim. Large. 4 à 4 172 millim. Nigra , subdepressa, ovalis , retrorsus valdè angustata. Capite prothoraceque dorso dense punctulatis, longt- (x) Voir la pièce de la fig. 4, PI. 4. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Go5 trorsum subsulcatis. Elytris subtriangularibus, costis quatuor angustis, interstiliis obsolete rugosulis ; su- tur& leviter carinata. D'un noir mat en dessus, plus brillant, et avec un reflet verdâtre en dessous. Tête et dessus du prothorax couverts de petits points très serrés, réunis entre eux, et formant de petits sillons diffus, longitudinaux; les angles anté- rieurs du dernier sont très légèrement obtus, et les pos- térieurs très aigus. La suture postérieure de l’épistome est peu marquée et droite. Elytres très rétrécies postérieure- ment, subtriangulaires. Elles ont quatre côtes très étroites et assez saillantes ; leurs intervalles légèrement rugueux; les rugosités sont mieux marquées sur les côtés, et elles for- ment de petites lignes élevées, courtes et longitudinales. On en retrouve de semblables sur les flancs des élytres, mais plus étroites et plus longues; arrière-poitrine très lisse dans son milieu, légèrement ponctuée sur les côtés. Abdomen très lisse; mais le second segment a de petites stries longitndinales très courtes, et peu apparentes anté- rieurement; cuisses finement ponctuées; la ponctuation est un peu plus marquée aux postérieures, et les intermé- diaires ont en outre quelques gros points épars. Pattes et tarses à-peu-près de la couleur du dessous du corps, mais un peu plus noirs ; épines des tibias rougeàtres, comme dans toutes les espèces de ce genre. Du'Sénépal. 606 ANNALES 3. Zophosis Abbreviata, Kiuc. Long. 5 millim. 172 à 7 millim 172. Larg. 3 à 3 millim. 34. Nigra, oblonga , vix ovalis , subdepressa. Capite , pro- thoraceque supra punctulatis. Elytris vix rugosulis , vagè punctatis, costis tribus latioribus ; marginale obliteraté. Suturû retrorsus elevatd. Elle ressemble à la précédente , mais elle est plus petite, plus étroite, presque filiforme ou à peine ovale; un peu plus brillante en dessus, surtout sur le prothorax, dont le centre est un peu moins ponctué; les angles postérieurs de ce dernier très aigus, et les antérieurs légèrement ob- tus. Les deux côtes des élytres les plus voisines de la su- ture sont bien marquées, et assez larges; elles s’oblitèrent vers la base; la latérale , qui vient ensuite, n'est bien mar- quée que vers son extrémité postérieure, et très peu en avançant vers la base qu'elle n'atteint pas; la marginale est presque entièrement effacée; les intervalles entre ces côtes sont très peu rugueux, et l'on voit à la loupe quelques petits points épars plus distincts que dans l'espèce précé- dente. Dessous du corps et pattes à-peu-près comme chez elle. Egypte; elle y est très commune. J'en ai reçu une grande quantité de mon ami M. Boyer, pharmacien à Aix. 4. Zophosis Doei. Long. 9 172 à 10 millim. Larg. 5 millim. 172. Nigra , oblonga-ovalis, subdepressa. Capite prothorace- que dorso leviter punctatis. Elytris dense punciato-gra- : } DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 607 nulatis; costis tribus obliteratis. Sutur& haud pro- minuld. ps Var. À. Punctis elytrorum laxioribus minusque gra- nulatis. Var. B. Longiore , corne te Wen Elle est plus grande que la Quadrilineata , et a à-peu- près la forme de l’4bbreviata; elle est cependant un peu plus ovale et plus convexe; la ponctuation de la tête est bien distincte et assez serrée ; elle a , en arrière et dans son milieu, une impression accompagnée quelquefois de deux plus petites placées sur une ligne droite, passant par la première; dessus du prothorax ponctué de la même ma-: nière que la tête, et ses angles antérieurs sont légèrement obtus. Elytres couvertes de points assez serrés, et dont les bords sont relevés, ce qui les fait paraitre granuleuses. Les granulosités oblongues des côtés sont bien marquées. Elles ont trois côtes très peu prononcées, et même la dorsale (1) oblitérée et à peine sensible; la suture n’est pas relevée même à la partie postérieure. Flancs des élytres, dessous du corps et pattes, à-peu-près comme dans les deux espèces précé- dentes, mais cependant d’une couleur plus obscure. Cuisses assez lisses, mais les gros points des intermédiaires sont bien marqués. La variété A. est un peu plus courte, et les points des élytres plus écartés et moins rugueux sur leur bord. Elle est du reste semblable à la précédente. La variété B. est plus allongée, avec un reflet métalli- que, peut-être parce que l’insecte est plus frais. Rapportée par Delalande de son voyage en Afrique, et je (x) Celle la plus voisine de la suture. Voyez la note 1° de Ja page 525. 608 ANNALES dois cette espèce au Muséum de Paris. La variété B. est de la cellection de M. Gory, où elle était sous le nom que j'ai adopté. 5, Zophosis Delalandi. Long. 9 à 9 millim. 172. Larg. 5 à 5 millim. 172. Nigra, ovalis-oblonga , parum convexa , dorso dense . punctulata. Ventre (1) pedibusque obscuris. Meta- sternt incisuré profundé. Elle a la même forme que la Sublineata ; elle est cepen- dant un peu plus étroite. Sa couleur est d'un noir mat en dessus , et à peine plus brillanten dessous. Dessus de la tête, ‘du prothorax et des élytres, couvert de petits points enfon- cés assez serrés. Les côtés et les flancs des dernières ont, comme les précédentes, de petites lignes élevées, oblon- gues. Abdomen lisse. Pattes et tarses noirs; cuisses pres- que lisses, comme dans la précédente; mais les gros points des intermédiaires sont presque effacés. L’échancrure pos- térieure du métasternum est très profonde. Du voyage en Afrique de Delalande. Cette espèce na été donnée par le Muséum. J'en ai vu un individu plus large dans la collection de M. Gory. 6. Zophosis Barbara. An Zoph. Inflata, BruLLé ? Voy. Scient. de Moree, Coleopt., pag. 191, n° 335. Long. 7 à 7 millim. 172. Lare. 3 à 3 millim. 3/4. Nigra nitidula , oblonga , vix ovalis , subcylindrica, sa (c) A l’exemple de M. Audouin, j’entends par ventre l’ensemble de la poitrine et de l’abdomen. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 609 ts convexa. Capite leviter dense punctulato. Protho- race longiore supra punctato ; purclis in medio obli- teratis. Elytris punctis magnis distantibus impressis. Metasterno antè lateribusque punctalo. Abdomine punctulato. Pedibus tarsisque nigris. Coxis quatuor anterioribus nigris. Ce n'est peut-être qu’une variété de la Punctata ; mais sa couleur est plus noire en dessus. Elle est plus convexe, un peu moins large antérieurement, et plus parallèle. La iête a quelquefois trois points situés sur une ligne droite, transverse. Les côtés du dessus du prothorax, le métaster- num, le reste de la poitrine et les cuisses sont plus forte- ment ponciués. La suture de l'épimère mésothoracique est moins marquée. Les quatre hanches antérieures sont noires. Ce dernier caractère, quoique je ne le regarde pas comme fort essentiel, me fait douter que ce soit la Zopko- sis Subinflata de M. Brullé. De Barbarie. Donnée par M. Varvas. 7. Zophosis Punctata, Bruzré. 74 oy. Scient de Mor. Co- leopt., pag. 191, n° 534. Desran, /n ltteris. Longs. 5 millim. 172 à 7 millim. Larg. 2 12 à 3 millim. 172. Nigra nitida, vix metallica, mintüs convexa , oblongo- ovalis. Capite prothoraceque longiore dorso , satis dense punctulatis. Elytris punctis magnis distantibus im- pressis. Abdomine et peclore punctulatis. Coxibus qua- tuor anterioribus rufescentibus. Var. À. Angustata olim. Angustior; punctis elytrorum parvis minus distinctis. IIL. ù AT Gro ANNALES Sa couieur est assez brillante en dessus, avec un petit reflet métallique peu prononcé. Tête légèrement ponc- tuée; les points peu serrés. Prothorax notablement plus long que ja tête, très légèrement ponctué en dessus, les points sont mieux marqués sur les côtés, mais moins ce- pendant que daas l'espèce précédente. Elytres couvertes de points assez gros et assez distans les uns des autres ; les lignes oblongues des côtés sont peu marquées. Leurs flancs ont un reflet cuivreux assez prononcé, et les lignes oblon- oues sont peu élevées et assez écartées, mais plus mar- quées que sur les côtés. Le ventre est plus obscur et plus noir que le dos, il est légèrement ponctué, et les côtés du métasternum le sont davantage, mais moins que dans la Barbara. Ouisses avec quelques petits points écartés assez marqués. Hanches antérieures d'un rouge-brun assez clair, les intermédiaires sont à-peu-près de la même couleur, mais plus obscures, et même presque noires près des cuis- ses. Pattes et tarses d'un noir assez brillant, avec un reflet métallique, encore moins marqué qu'en dessus. La Var. À. que j'avais d'abord regardée comme une es- pèce, et que j'avais nommée Ængustata, dans des lettres à quelques-uns de mes correspondans, est plus petite, plus étroite, et les points des élyires sont plus petits et moins marqués, même presque oblitérés dans le milieu près de la base. De Morée. Je dois cette espèce à M. Widmann. La va- riété A. est de Barbarie, et m'a été donnée par M. Varvas, ainsi qu'un individu venant d'Egypte semblable à ceux de Morée. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Gr 8. Zoaphosis Pygmeæa. Long. 5 millim. 172. Larg. 2 millim 172. Nigra nitidula, subcyaneo reflecta , oblonga-ovalis, subpa rallela, maxime obtusa. Capite punctulato. Prothorace angulis posterioribus curtis, dorso in medio lævigato, la- teribus punctato. Elytris punctis parvis distantibusque tmpressis,. Abdomine et pectore sublævigatis. Pedibus, mentoque rufescentibus. Elle est très petite, subparallèle dans son milieu, très obtuse à son extrémité postérieure, d’un noir assez bril- lant, avec un léger reflet bleuâtre. Tête légèrement ponc- tuée. Dessus or lisse ou presque lisse dans son milieu ; mais à ponctuation plus sensible sur les côtés que sur la tête ; il est un peu plus long qu'elle, et ses angles sont peu prolongés. Les postérieurs sont moins aigus que dans les espèces précédentes ; et les antérieurs sont très obtus. Elytres couvertes de petits points très écartés, un peu plus prononcés sur les côtés et à l'extrémité; le des- sous est presque lisse, excepté sur les flancs des élytres qui ont des lignes élevées, courtes et longitudinales. Menton, pattes et tarses d'un brun rougeätre, un peu obscur. Se trouve à Alexandrie d’ Dane d’où elle a été rap- portée par M. Widmann. 9. Zophosis Curta. Long. 6 millim. 174. Larg. 3 millim. 172. Nigra nitidula, ovalis, latior subdepressa. Capite et protho- race leviter punctulatis. Elytris punctis parvis distantibus. 4x. 6r2 ANNALES que impressis. Abdomine et pectore punctulatis. Pedibus nigTis. Elle ressemble beaucoup à la Barbara ; mais elle est plus large et moins convexe, et d’une couleur noire un peu plus brillante. Sa ponctuation est prononcée en dessus, mais elle est à-peu-près la même en dessous. Elle se distingue de la Punctata par sa couleur plus noire, sans reflet métalli- que, et par sa forme plus large, et moins rétrécie posté- rieurement; elle est aussi un peu plus déprimée. Je crois qu’elle vient de Barbarie, mais je n’en suis pas bien sûr. | 10. Zophosis Gibbicollis.. Long. 6 millim. Larg. 2 a 273. Nigra nitida, ovalis, retrorsum parum angustata, supra et subtus vix punctulata’, sublævigata. Prothorace dorso le- viter gibboso. Pedibus tarsisque nigris. Elle est d'un noir assez brillant, et sa forme est à-peu- près celle de la Punctata, mais cependant un peu moins rétrécie postérieurement, et un peu moins convexe. Tête très légèrement ponctuée; prothorax un peu gibbeux en dessus , presque lisse dans son milieu, et à peine ponctué sur les côtés. Les points des élytres sont presque entière- ment effacés, surtout dans le milieu. La ponctuation du ventre est peu sensible; elle est un peu mieux marquée sur les côtés du métasternum. Pattes et tarses noirs. De Barbarie. Je l'ai recue de M. Mittre. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 613 11. Zophosis Algeriana, Düroxr. Long. 4 millim. 172 à 5 millim. 172. Larg. 2 millim. à 2 | millim. 172. Ænea, oblongo-ovalis , retrorsum satis angustata, leviter punctulata. Pedibus rufescentibus. Elle ressemble beaucoup à la Punctata ; mais elle est gé- néralement plus petite, d'une couleur plus cuivreuse, et sa ponctuation est moins forte. Pattes d'un rouge brun, plus ou moins obscur, mais toujours assez clair sur les quatre hanches antérieures. De Barbarie. Elle m'a été donnée par M, Varvas. J'ai vu dans la collection de M. Dupont un individu plus petit que les miens sous le nom que je lui ai conservé. 12. Zophosis Mailler. Long. 6 millim. Larg. 3 millim. Nitida, subænea, oblonga, subcylindrica retrorsum.obtusa , leviter punctulata. Pedibus nigris. Elle à la forme de la Barbara; mais elle est plus petite, et s’en distingue par sa couleur cuivreuse, assez brillante. La ponctuation de Ïa tête, du dessus du prothorax et du ventre est très peu marquée. Célle des élytres l'est davan- tage, mais beaucoup moins que dans la Barbara. Par sa forme plus cylindrique, par ses pattes noires, et par la ponctuation des élytres mieux prononcée, elle se distin- que de la précédente à laquelle elle ressemble par la cou- leur. 614 ANNALES De Tunis. Je dois cette espèce à mon ami M. Arsène Maille, qui a bien vouiu me la donner quoique unique dans sa collection. 19. Zophosis Submetallica , Duroxr. Long. 4. millim. 172. Larg. 2 millim. 172. Minor, ovata, subænea ; supra dense punctulata. Prothorace dorso ante leviter producto. Pedibus nigris, coxis quatuor anterioribus rufescentibus. Plus petite que toutes celles qui me sont connues. D'un cuivré rougeâtre, un peu obscur en dessus; les flancs des élytres d’une couleur métallique plus verdâtre, ei le ventre presque noir. Tête, dessus du prothorax et élytres cou- verts de très petits points très serrés. Le ventre n'est pas sensiblement ponctué. Pattes presque noires, mais les qua- tre hanches antérieures sont rougeûtres. Du Cap de Bonne-Espérance. Collection du Muséum, où elle est notée comme du voyage de Delalande,et collection de M. Dupont, où elle était désignée sous le nom de Zo- phosis Subæneus , I. ; maïs ne possédant pas cet auteur, je n'ai pu vérifier cette synonyinie. Cependant j'ai lieu de douter de son exactitude, M. Schonherr n’en faisant nulle mention dans sa Synonymia Insectorum. 14.Zophosis Errans. Zophosis Errans P DErean, in litt. Long. 7 mill. 1/2. Larg. 4 mill. 1/2. Aira, brevis, obtusa , oblongo-ovalis, gibba. Capite prothoraceque vix punctulatis. Elytris punctis parvis DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 615 rugosisque tectis, sublüs colore iridis variegatis. Me- lasterni incisione profundé in sulco prolungaté. Coxis anterioribus rufescentibus. Pedibus nigris. Plus convexe que les précédentes: elle est d’un noir peu brillant en dessus. Le dessous offre des reflets irisés , sur- tout sur les flancs des élyires. Tête et dessous du pro- thorax presque lisses. La partie postérieure de la suture de l’épistome est assez marquée et droite. Elytres couvertes en dessus de très petits points lunulés et un peu rugaeux. Les petites lignes élevées des côtés sont peu marquées; mais celles des flancs sont bien distinctes. La ponctuation du ventre est très peu sensible. L'échancrure de la saillie postérieure du métasternum est profonde et le paraît en- core davantage à causgg d'un sillon longitudinal faisant suite à cette échancrure. De Tanger, d'où elle a été rapportée par M. Salzmarn. J'avais communiqué ; il y a déjà long-temps, cette espèce à M. Dejean , qui me répondit avec doute que c'était sa Zophosis Errans. 15. Zophosis Minuta , Lavrerre, Gen. Crust, et Insect., tom. 11, pag. 1406. Encycl. méth., x, pag. 812. Erodius Minutus, Fazr., Syst. Eleuth., 1, pag. 127. _ Ozrvier, Encycl. méth., vi, pag. 427. Hergsr., Scxon., Syn. énsect.,1, pag. 125. Long. 5 172 à 7 mill. Larg. 3 173 à 4 mill. 1/5. Convexa, nigra , brevior, ovalis, retrorsüum dilatata, sub- orbiculata. Capite punctulato, strié sinuos& puncloqu: 616 ANNALES oblongo imipresso. Prothorace curto, lævigato. Elytris leviter punctulatis. Metasterno vagè punctulalo , in- cisuré posticä curt& in sulco abbreviato prolongaid. Abdomine lœvigato. Pedibus nigris. Elle ressemble un peu par sa forme courte, suborbicu- laire, à la Trilineata; maïs elle est ordinairement plus étar- gie en arrière. Au reste, c'est la seule ressemblance qu’elle ait avec cette espèce: sa forme la distingue de toutes les autres qui précèdent. Tête très légèrement ponctuée, les points à peine apparens à la loupe. La strie marquant la suture de l’épistome est un peu sinuée postérieurement. Dans le milieu de son inflexion , on aperçoit le plus sou- vent un point enfoncé oblong , qui disparait quelquefois. Dessus du prothorax lisse , avec quelques petits points sur les côtés et le long de la base, excepté dans son milieu. Il a quelquefois, mais assez rarement, deux points enfoncés assez gros. Ses angles postérieurs sont très aigus et-assez prolongés en arrière. Elytres lisses ou très légèrement ponctuées. Les petites lignes élevées de leurs flancs sont peu marquées. Le ventre est à-peu-près lisse; mais on voit quelques points peu marqués sur le présternum et sur le métasternum , dont l’échancrure postérieure est courte et semble prolongée par un sillon assez long , mais n’attei- gnant pas le milieu de la longueur. De Tanger. Elle m’a été donnée par M. Salzmann. 16. Zophosis Suborbicularis. Long. 5 1,2 à 6 mill. 172. Larg. 3 172 à 4 mill. xp2. Nigra, convexa , brevis , ovalis-suborbicularis , supra lœævigata. Epistomo leviter prominulo, retrorsum bilo- î DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 617 bato. Elytris , costis vix conspicuis, lateribus vix tu— berculatis. Metasterno vagè punctato , incisur& curté in sulco prolongaté. Abdomine læœvigato. Pedibus nigris. “ Elle ressemble beaucoup à la Minuta, et je l'avais prise d’abord pour une simple variété de cette espèce: elle s’en distingue suffisamment, 1° par l’épistome plus relevé, sen- siblement bilobé postérieurement et plus fortement ponc- tué ; 2° par ses élytres plus lisses et offrant quelque appa- rence de côtes à peine sensibles. D'Espagne et de Portugal. Collections de MM. Dupont et Gory. 17. Zophosis Bicarinata , LATREïLLE. Long. 6 mill. 1/3. Large. 3 mill. 2/5. Super nigra, sublus virescens , ovalis, g1bba , lævissima. Capite strid longitudinale. Prothorace breve. Elytris retrorsum planatis , cost& unicd' abbreviaté oblite- raiäque. Metasterno profundè emarginato haud sul- calo. Elle ressemble beaucoup à la Minuta; mais elle est un peu plus étroite et plus régulièrement ovale. La suture de l'épistome est peu sensible, et l’on voit sur le milieu de ja tête une strie longitudinale peu prononcée. Les angles pos- térieurs du prothorax sont très aigus, mais moins prolon- gés que dans la Minuta. Elytres très lisses, sensiblement déprimées dans leur milieu postérieur. Elles ont chacune une petite côte très peu marquée sur le dos ,et la marginale est légèrement apparente. Dessous du corps très lisse, avec un reflet verdâtre bien prononce. L’échancrure postérieure 618 ANNALES du métasternum est profonde, et l'on ne voit point de sillon dans son prolongement. De Ténériffe. Collection de M. Dupont. 18. Zophosis Linnæi. Long. 9 mili. 1/2. Larg. 6 mill. 172. Migra, ovalis, lata, parum gibba. Capile satis dense punctulato. Prothorace dorso laxe punctulato. Angu:- lis posterioribus acutis , satis productis. Elytris pune- lis sranulisque tectis. Incisur& metasterni in sulco triangulare longiore productä. Mesosterno antè sulca- 10. Abdomine vix punctulato, segmentis duobus pri- maris leviler striatis. Elle ressemble un peu à l'Acuta,n° 21; mais elle est plus large et plus obtuse postérieurement. Tête et dessus du pr'othorax ponctues à peu-près de lamême manière. Angles | gés en arrière. Elytres avec des points enfoncés, relevés en tu- postérieurs de ce dernier aigus, mais moins prolon bereules antérieurement. Les points seffacent sur les côtés, et les tubercules y sont plus grands et plus pronon- cés : ils sont plus courts et plus épais que dans l’Acuéa. Les flancs des élytres ont un reflet verdâtre et sont couverts de tubercules ovales-oblongs très déprimés. Mésosternum! ayant un sillon bien prononcé à sa partie antérieure. L'échancrure dumétasternum est peu profonde ; mais ellele | parait davantage à cause du sillon triangulaire et assez{ gement de ceite échancrure. Abdomen à peine ponctué; ses deux premiers segmens ont} de petites'stries longitudinales assez sensibles. Tibias anté- rieurs tronqués très obliquement. Du Cap de Bonne-Espérance. Collection de M. Gory. long, situé dans le prolon DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 619 19. Zophosis Nitidula. Long. 7 mill. 172. Laro. 4 muill. 3/4. Super nigra nilida , subtus virescens, lata , vvalis-curta , parüm convexa. Capite punctulato. Prothorace breve, dorso leviter punctulato, in medio sublævigalo. Ely- tris rugalis, supra marginem parum granulatis , re- trorsum vix planatis. Ventre lævissimo. Pedibus ru- Jescentibus. Fille ressemble un peu à la Winuta et à la Bicarinata , à la première par sa forme, et à la Bicarinata par la couleur de sa partie inférieure, qui a un reflet verdätre bien pro- . noncé, et qui est très lisse sur le ventre: elle est moins convexe que ces deux espèces. Tête finement ponctuée; . mais les points sont assez serrés. La ponctuation du dos du prothorax est presque effacée dans le milieu , mais astez sensible sur les côtés. Ses angles postérieurs sont peu prolongés en arrière et moins aigus que dans les deux es- pèces citées. Elytres lésèrement ridées , même en-dessous, et l’on voit en-dessus, près du bord latéral, quelques petits tubercules peu distincts et confondus postérieurement avec les rides, beaucoup plus fortes dans cette part'e que dans le reste. La partie postérieure est moins déprimée et moins plane que dans la Bicarinata , et Von voit tout près de l'extrémité un enfoncement longitudinal en forme de large sillon placé sur la suture. Pattes rougeûtres. J'ignore sa patrie. Collection du Muséum de Paris. 620 « ANNALES 20. Zophosis Muricata. Erodius Muricatus, Fasricrus, Syst. Eleuth.,1,pag. 127. Erodius Testudinarius , Orxv., Entom., tom. 3,63, pag. 4, Plbr ces arih; An Erodius Muricatus , Scnow.? Syn. insect.,1, pag. 12h. Long. 14 mill. 1/2. Larg. 10 mill. 1/2. Nigra,gibbosissima, latior, ovata , subrotundata. Capite densépunctulato. Prothorace breviore, vagè punctula- 10, lateribus tenuissimo. Elytris tuberculis triangula- ribus retrorstm acutis , scabratis. Pectore punctulato. ÆAbdomine longitrorsum. leviter sulcato , apice punc- talo. Pedibus nigris. : Elle ést plus grande et plus large que toutes celles qui me sont connués, et très bossue, Sa couleur tant en dessus qu'en dessous , est d’un noir peu brillant. La ponctuation de la tête est fine, mais bien serrée et bien apparente. Pro- thorax très court, très profondément échancré antérieu- rement. Ses bords latéraux sont très obliques, en arc de. cercle: il est très aminci sur les côtés ; et a en dessus, de petits points très écartés : ses angles postérieurs sont à peine prolongés en arrière. Elytres couvertes de tubercules triangulaires , relevés. postérieurement en pointe aiguë, ou , en d’autres termes, elles ont des piquans couchés en arrière, ces tubercules plus étroits et plus oblongs près de la carène : ils sont moins prononcés sur les flancs (ou re- bords inférieurs) et presque effacés en arrière. Elles ont près de la suture et à leur extrémité, une impression oblongue: DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Gr sur chacune d'elles. Poitrine légèrement ponctuée. Abdo- men strié en long sur les trois premiers segmens , ayant quelques points rares et confondus avec les stries ; ses deux derniers segmens finement ponctués. Du Cap de Bonne-Espérance. Collection de M. Dupont. Cette espèce me parait être l'Erodius Testudinarius d'Olivier. Sa description et sa figure lui conviennent bien ; mais je ne crois pas que ce soit l'espèce de Fabricius, et je pense que c'est bien l'£rodius Muricatus de cet auteur, J'ai eu un moment de doute, parce que M. Schonherr rap- porte, dans sa Synonymie, l'Erodius Testudinarius de Fa- bricius à celui d'Olivier ; mais , en examinant bien les deux phrases du Systema Eleutheratorum, j'ai été convaincu quil y avait probablement erreur dans la Synonymie de M. Schonherr. Ce nest certainement pas la Zophosis Testudinaria de Latreille , que je rapporte au n° 22 suivant, quoique la mauvaise figure quil en donne indique un insecte plus allongé que celui que j'ai sous les yeux. 21. Zophosis Acuta, WiEDEMANN. Long.7 mil. à 9 ill. 1/2. Larg. 3 mill. 3/4 à 5 mill. 3/4. Nigra, oblongo-ovalis , satis lata , subdepressa. Ca- piie densè punctulato. Prothorace breve , dorso laxe punciuluto , anoulis posterioribus longis acutissimis. Elytris punctatis, subrugosis, lateribus lineis elevatis, abbreviatis. Ventre punctulato. Mesosterno antè haud sulcato. Abdomine antè valdè acuminato. Var. À. Abdomine antè gibboso. | D'un noir mat , un peu plus brillant en dessous, sur la tête et sur le prothorax. La ponctuation de la tête est fine 622 ANNALES et assez serrée. Les points du dessus du prothorax sont plus écartés et également très petits, ceux des élytres sont peu rapprochés, lunulés et forment de petits tubercules | triangulaires , mieux marqués sur les côtés et changés près de la carène en petites lignes élevées , qui se retrouvent en-dessous sur les flancs des élytres , mais un peu oblité- . rées. Tout le ventre est très légèrement ponctué ; les points sont un peu plus marqués sur le métasternum; dont l'échancrure postérieure est profonde, très étroite et! accompagnée d'un sillon assez long. Par cette disposition; le premier segment de l'abdomen est fortement acuminé antérieurement dans son milieu. La partie relevée du mé: sosternum est sans fossette ni sillon. La variété À, qui est peut-être un des sexes, se distingue par son abdomen relevé et gibbeux, près du méta-| sternum. | i Du Cap de Bonne-Espérance. Je l'ai recu de M. Von Winthem, de Hambourg. L'individu de la collection de M. Gory est moins ponctué sur les élytres. 22. Zophosis Testudinaria , Latrercre, Gen. Crust. et Ins., 11, pag. 146; excl. syn., Olivier. Erodius Testudinarius ? Far , Syst. Eleuth., x, pag. 121; Scowxerr , Syn. insect. ? Excl. syn., Olivier. Long. 10 mill. Larg. 6 mill. Nigra, subnitida, ovalis, lata, parum gibba, dorso subplanato. Capite prothoraceque dense punctulatis. Elytris laxe punctatis granulatisque. Mesosterno antè haud sulcato. Abdominis segmento primario haud DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 623 acuminato. IMetasterno retrorsum sulco brevissimo anlé incisuram. D'un noir légèrement brillant. Corps ovale, élargi vers la partie postérieure, peu convexe et comme aplati sur Île dos des élytres ; ce qui lui donne la forme des espèces de la deuxième division ; mais les côtes dorsales n'existent pas. La ponctuation de la tête et du dessus du prothorax est assez serrée et bien marquée: La trace de la suture de l'épistome est lisse, assez marquée et bilobée postérieure- ment. Elytres couvertes de points écartés , lunulés et ac- compagnés de petits tubercules plus prononcés sur les côtés. On en retrouve de semblables, mais plus distans, sur les flancs des élytres. Abdomen et métasternum couverts de points enfoncés, écartés , mais assez bién prononcés. | Le lobe intermédiaire du pra segment de l'abdomen est presque obtus et non acuminé comme dans l’Acuta. La partie relevée du mésosternum est déprimée antérieu- rement et sans fossette ni sillon , pour recevoir la saillie postérieure du présternum. Jambes noires ; les cuisses ont quelques petits points écartés et peu marqués. Sa patrie m'est inconnue. Collection du Muséum de Paris. 23. Zophosis Dytiscoides. Zophosis Ansustus. Wiebemanx. Erodius Drtiscoides , Scmox. , Syn. Insect. x, pag: 125,n° ro (Hergsr. Col., vit, pag. 178.) Long. 6 millim. 172. Larg. 3 millim. 172. Nigra, ovalis-oblonga , parüum convexa, punctulata. Mesosterno haud sulcato. Abdomine lævigato, ant 624 :. ANNALES haud acuminato. Metasterno retrorsum sulco longiore | antée incisuram. Var. À. Minor HAE ee Comme dans les deux espèces précédentes, la partie re- levée du mésosternum n’a point de fossette ni de sillon! pour recevoir la pointe postérieure du présternum. Elle est} plus petite qu’elles, plus étroite, et sa ponctuation est très peu sensible et presque oblitérée, tant en dessus qu'en dessous. Le premier segment de l'abdomen n’est pas acu- miné, et le métasternum a, postérieurement et en avant de: l'échancrure, un sillon plus prononcé et plus long quet dans la Testudinaria. La suture de l’épistome est presque entièrement oblitérée, elle n’est un peu sensible que sur! les côtés antérieurement. La variété À. est beaucoup plus petite et un peu plis étroite. ( Collection de M. Gory. ) Cap de Bonne-Espérance. Collection de M. Dupont, où elle est désignée comme étant l'Erodius Drytiscoides de Herbst, dont je ne possède pas l'ouvrage. Elle figure aussi dans la collection du Muséum et dans celle de M. Gory, où un exemplaire porte le nom de Z. Angustüs, Wiedemann. 24. Zophosis Goryt. Long. à millim. 172. Larg. 3 millim. Nigra, oblonga, ovalis , retrorsüm angustata, parüm convexa,suprà dense punctata. Mesvsterno haud sul- cato ; ventre punctulato. [ncisur4 metasterni breve, . . A pe in sulco longiore prolongatd. Elle se rapproche beaucoup de la Dytiscoides, mais sa forme est plus large antérieurement, ce qui la fait parai- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 625 tre plus rétrécie postérieurement et même un peu trian- gulaire ; la ponctuation est plus serrée, et elle est beaucoup plus prononcée sur les élytres. Dessous du corps ou ven- tre, légèrement, mais sensiblement ponctué ; les quatre hanches antérieures rougeâtres. Du Cap de Bonne-Espérance. Collection de M. Gory. 25. Zophosis Oblonga. Long. 9 millim. Larg. 4 millim. Nigra,oblonga, vix ovalis, su bparallela et subdepressa. Capite prothoraceque supra dense punctulatis. Elytris laxe punciatis ; punctis in medio cbliteratis, dorsoque planato.Costé marginalesatis notaté ; mesosterno haud sulcato. Abdomine ante breviter acuminato meta- sternoque punctatis. Sa forme est très étroite, et presque parallèle dans son milieu. Tête et dessus du prothorax très ponctués, et les points sont réunis en forme de petits sillons lonbitudinaux et courts. La suture de l’épistome est effacée en arrière. Elytres déprimées dans leur milieu et sur les côtés, ce qui forme une arrête arrondie et peu marquée dans l’emplace- ment de la côte dorsale; la partie plane du milieu est à peine ponctuée, mais les côtés le sont assez fortement, et même un peu tuberculeux, surtout près de la base, la côte latérale est assez marquée. Métasternum couvert de gros points écartés. Abdomen lisse postérieurement, mais cou- vert de points semblables à ceux du métasternum antérieu- rement. Son premier segment est acuminé, maïs la pointe est très courte. Du Désert de l'Arabie. Collection du Muséum de Paris. III. 42 626 ANNALES. 26. Zophosis Complanata, Desran. Long. 12 milim. 172. Large. 5 millim. ÎNigro -subænea, oblonga, subdepressa , subparallela. Capite prothoraceque densé punctatis: epistomo retror- sum bilobato. Elytris punctatis granulatisque. Fen- ire punctis magnis impresso, Mesosterno haud sulcato, et mrtasterno sulco lonsitudinale subobliterato. Elle est noire en dessus, avec un reflet cuivreux assez sensible ; un peu plus brillante en dessous ; elle est assez déprimée , de forme oblongue, subparallèle et arron- die aux deux bouts. Tête assez fortement ponctuée; les points assez rapprochés. La suture de l’épistome est bien marquée et bilobée postérieurement, avec un point en- foncé au milieu de l’'échancrure. Dessus du prothorax assez fortement ponctué, mais les points sont un peu plus écartés que sur la tête; ses angles postérieurs sont assez prolongés en arrière et assez aigus. Elytres gra- nuleuses, ayant en outre quelques points enfoncés, sur le dos, joints aux tubercules, de manière que ces derniers paraissent être formés par les bords antérieurs des pre- miers ; les flancs des élytres ont des tubercules comme sur le dos et les côtés, mais un peu plus oblongs. Dessous du corps assez fortement ponctué; les points sont plus gros sur labdomen et sur le métasternum, dont l’échancrure est peu profonde, et le sillon longitudinal peu marqué. Du Cap de Bonne-Espérarice. Collection du Muséum de Paris et de M. Gory, où elle était notée comme étant la Complanata de M. Dejean. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 657 DEUXIÈME SUBDIVISION. Elytres ayant chacune une côte dorsale très saillante ; le dos est déprimé, et presque plan entre ces deux côtes. Le côté supérieur du rebord ou flanc des élytres forme la carène ou contour apparent, de manière que la côte mar- ginale, toujours très saillante, parait latérale. 27. Zophosis Plana. Erodius Planus, Fasr. Syst. Eleut., 1, p. 121. SCHON., Syn. Insect., 1, p. 125, etc. Encycl. Meth., vi, p.426 , n° 6. Long. 7 millim. 172. Larg. 4 millim. 172. Curta, subparallela, supra nigra, nitidula, subiüs niti- dus,subvirescens, sublævigata. Capite anté prothorace- que dorsi lateribus', punctulatis. Epistomo prominu- lo retrorsüm vix bilobaio in medio puncto impresso. Elytris sublævissimis, lateribus vix granulatis; costis duabus acutis , abbreviatis remotis. D'un noir un peu brillant en dessus, avec un reflet ver- dâätre en dessous. Elle est courte, à peine ovale et subpa- rallèle. Tête ponctuée antérieurement et sur les côtés, mais principalement au-dessus de l’épistome qui est un peu re- levé, assez bien tracé, et légèrement bilobé postérieure- ment, avec un gros point enfoncé au milieu de la suture. Tête lisse postérieurement dans le centre; prothorax très court, très rétréci antérieurement, ses bords courbes et très minces; les quatre angles assez aigus, et les pos- térieurs très prolongés en arrière. Le dessus est lisse dans 42. 625 ANNALES le centre, et finement ponctué sur les côtés. Elytres lisses entre les côtes dorsales, et légèrement granuleuses, mais d’une manière insensible, entre ces côtes et les marginales ; les lignes élevées sont mieux marquées entre ces dernières et la carène, et à peine sensibles sur les flancs. Ventre lisse, pattes noires, un peu plus brillantes, et très légère- ment cuivreuses sur :es cuisses, qui sont presque lisses, avec quelques points peu nombreux sur les intermédiaires. Egypte. Collection du Muséum de Paris. 28. Zophosis Quadricostata , DesEAN, inédit. Long. 6 millim. 172. Larg. 4 millim. Nisro-virescens, ovalis , curta. Capite ante punctulato, epistomo prominente , retrorsüum profunde bilobato. Prothorace breve, supra lœvigato, lateribus vix pune- tulato. Elytris dorso granulis obsoletis sparsis, late- ribus rugosis ; coslis duabus acutis , abbreviatis, re- moëis. Elle ressemble un peu à la précédente, mais elle est plus petite, un peu plus ovale, et sa couleur est presque aussi verdâtre en dessus qu’en dessous. L'épistome est plus relevé, plus ponctué, et beaucoup plus profondément bi- lobé postérieurement, et sans gros points au milieu de sa suture. Dessus du prothorax plus lisse, et pas sensiblement ponctué sur les côtés. Les élytres, au contraire, sont moins lisses, très lécèremeut ridées entre les côtes dorsales, avec quelques petits tubercules très peu sensibles ; elles sont un peu plus ridées et assez rugueuses sur Îes côtés, entre la côte dorsale et la latérale; leurs flancs sont légè- rement ridés, subréticulés. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 629 Egypte. Collection du Muséum de Paris et de celle de M. Gory, où elle était notée comme la Quadricostata, Dejean. 29. Zophosis Schonherri. Long. 9 mill. Larg. 6 millim. d Subvirido-ænea, subtus nitidior, vix ovalis,subparallela. Capite prothoraceque leviter punctulatis. Elytris laxe granulatis, costis duabus acutis, abbrevialis, remolis. Elle ressemble aussi à la Plana, mais elle est plus verdà- ire en dessus, plus métallique et plus brillante en dessous. Tête plus légèrement ponctuée ; l'épistome point relevé, et sa suture n’est bien apparente que sur les côtés , et presque entièrement effacée en arrière. La ponctuation des côtés du dessus du prothorax est plus écartée et moins sensible. Il a de plus, de chaque côté, une impression ob- longue, en forine de sillon, partant de l'angle antérieur et atteignant le postérieur; ce sillon sépare très bien la partie amineie des côtés, du reste du prothorax. Ses angles pos- térieurs sont moins. aigus, et moins prolongés en arrière; élytres couvertes de petits tubercules écartés, et bien sen- sibles sur toute leur surface, mais notablement plus gros entre la côte marginale et la carène. Elles sont lisses tout- à-fait à l'extrémité. Egypte. Collection de M. Emond d'Esclevin, 630 ANNALES 30. Zophosis Cartnata. Long. 16 millim. Lars. 6 millim. Obscuro-ænea, subtus nitidior, subparallela. Capite punctulato ; epistomi suturd vix distincté , retrorsüm rect@. Prothorace breve, dorso six punctulato, Elytris tuberculis minoribus, subobliteratis, tectis ; costis tri- bus ; duabus dorsalibus approximatis à laterale re- motis. Ventre lœvigato; presterno tantummodo punc- tulato. Metasterno,puncto oblongo-ovale magno, propè 2NCISUTQM impresso. Elle ressemble beaucoup à la précédente, mais elle est beaucoup moins granuleuse sur les élytres qui ont une se- conde côte dorsale moins saillante et plus courte, située très près de la première, maïs entre elle et la suture. Le sillon des côtés supérieurs du prothorax est effacé, et ce- lui de l'extrémité postérieure du métasternum est plus long, avec une impression oblongue, en forme de gros point subovale , près de l’échancrure. De la Haute-Egypte. Je dois cette espèce à M. Varvas. 31. Zophosis Reaumuri. Long. 11 millim. Larg. 6 millim. 275. Obscuro-ænea ; subtus nitidior, subparallela. Capite antè punclato; epistomo prominulo retrorsum bilo- bato. Prothorace breve, six punctulato. Elytris granu- lis subnullis, costis tribus ; duabus dorsalibus approxi- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 631 malis, & marovinale remotis. Melaslerno “relrorstm sulco longiore. Elle ressemble beaucoup à la précédente , et n'en est peut-être qu'une variété, ou bien le sexe opposé; elle n'en diffère que par l'épistome plus relevé, à suture plus prononcée, et bilobée postérieurement ; et par le sillon du métasternum légèrement triangulaire, presque filiforme, et sans gros point enfoncé près de l'échancrure. Egypte. Collection du Muséum de Paris, où elle est indiquée comme l'£rodius Planus de Fabricius. Mais la phrase de cet auteur « After, elytris linea elevatä unicä » ne peut lui convenir. 32. Zophosis Germari. Lons. 8 millun. Laro. 5 millin. Minor breviorque , obscura -ænea , ovalis , sublævigata. Capite vix punctulato; epistomi sutur& retrorsum obliteratä. Elytris costis tribus; duabus dorsalibus approxæimatis à marginale remotis; granulis parvis sed distinelis , intra costas dorsales. Sulco melasterni breviore, triangulare. Elle ressemble aussi beaucoup à la Carinata, mais elle. est plus petite, plus ovale et point parallèle. Tête moins ponctuée; élytres ayant de peuts tubercules bien visibles entre les deux côtes dorsales, et ils s'étendent un peu er s'oblitérant vers la suture,et près de la base, de manière à occuper sur chacune d'elles un espace subtriangulaire ; le sillon du métasternum est plus court et triangulaire. Egypte. Collection de M. Emond d'Esclevin. 632 ANNALES Nora. Nous prevenons les lecteurs, que les numéros des Planches dans le courant de ce mémoire, ont éte mal indiquées; au lieu de I, IT, IT, IF, il faut lire: XII, XIIT, XI1Vet XF. Explication de la Planche XTI. Frise ne Thorax, vu en dessous, de la première division des Erodites. Il est pris sur l’£ro- dius Neapolitanus. 2. Le même vu de côté. a. Présternum et flancs du prothorax con- fondus et soudés avec le tergum. b. Mésosternum. Il est teinté en gris, avec la partie plane du milieu plus claire. d. Episternum de même. a Son épimère, marqué en noir. €. Métasternum teinté en rouge clair, avec la partie plane du milieu encore moins foncée. f. Sonépisternum. g. Son épimère marqué en noir. h. Premier segment de l'abdomen. tt Flancs des élytres: on dirait que leur bord est redoublé. C'est la partie embras- sante, ordinairement plus lisse que le reste des élytres, et dont le bord est plus ou moins saillant en carène. k.k.etc.Hanches ou emplacemens des hanches. Fimo: Tête du Leptonychus Maillei, vue en des- sus et très grossie. ]. Epistome dont la suture est presque in- RSA NA, Fis. 1. Fig. 4. 7e Fig. 8. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 633 sensible, à cause des rugosités, on a été obligé de la forcer dans la figure. Menton et palpes du même, très grossis. Extrémité de la languette, et ses palpes vus en dedans du menton. Mâchoires du même, à un plus fort gros: sissement. Extrémité du palpe maxillaire, à un plus fort grossissement. Extrémité de l'antenne à un plus fort gros- sissement. Tibia et tarse antérieurs du même. Id. Id. postérieurs Id. Explication de la Planche XIII. 5. et 6. Tête grossie de l'Arthrodeis Rotundatus. (1), épistome dont la suture est mar- _quée par une ligne élevée en forme de crête. Menton et palpes du même; (a) deux petits sillons transversaux. Extrémité de l'antenne du même, its fortement grossie. Pattes du même. Tête grossie du Diodontes Porcatus. Epistome, la sutune est effacée posté- rieurement. à Labre, pouvant se retirer en entier sous l'épistome, lorsque les mandibules sont fermées. à Menton avorté du même. ù II. 12. ANNALES Menton et palpes du Diodontes Fossu- latus. Tarse postérieur Diodontes Porcatus. Patte antérieure du même. Extrémité de l'antenne du même, plus fortement grossie. Explication de la Planche X1IF. Tête grossie de l'Erodius Olipieri{ Pre- mière division ). Epistome, dont la suture est à peine vi- sible en arrière; on a été forcé de la faire un peu forte afin de le rendre sensible. Extrémité de l’antenneà un plus fort gros- sissement. Mâchoires du même. Menton du même. Languette et ses palpes id. Extrémité d’un palpe labial vu en dedans. Extrémité de l'antenne de l’'£rodius Gra- nulosus, terminant la première division. Tibia antérieur de l’'Erodius Oliviert. Tarse postérieur du même, Antenne de la variété A. de l’Erodius Bi- lineatus. Extrémité de l'antenne de lErodius Nea- politanus de la deuxième subdivision de la deuxième division. Tibia antérieur de l'Ærodius Maillei, pre- mier groupe de la deuxième subdivi- sion, deuxième division. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 635 13. 14. 15. Tibia antérieur de l'Erodius Carinatus du même groupe , même subdivision. Tibia antérieur de l’Erodius Neapolitanus, deuxième groupe de la même subdi- Vision. Tibia antérieur de l’'Erodius Orientalis du deuxième groupe de la même subdi- VISion. Tête du genre Erodius, vue de côté, pour faire voir la forme et la position des yeux. Tète del’ Ænodesis Cleryi, vue de côté dans le même but. Patte antérieure du même. Patte postérieure d'éd. Explication de la Planche XF. Fig. on. Dessous du corps dela Zophosis Trilineata pourservir à l'intelligence dela deuxième division des Erodites (les Zophosites). Présternum. Mésosternum, teinté en gris, avec la par- tie saillante portant la fossette ( d’une nuance plus pâle) pour recevoir la saillie du présternum; cette fossette manque quelquefois. {Ils paraissent soudés en- Episternum |tre eux, et leur suture se du même. «montre sous forme de Son épimère./strie, quelquefois peu prononcée. Métasternum teinté en rose. 636 Eig. 5. = ANNALES Episternum. Emplacement de l'épimère qui n'est . point apparent. Premier segment de l'abdomen. k.k.k. etc. Hanches ou emplacement des hanches. 1. Flancs des élytres. Menton de la même Zophosts. Mächoire d’id. Tête did. Son épistome. Sa suture quoique faible est apparente, elle est légèrement échancrée postérieurement, et dans quelques espèces elle est bilobée. OEiül grossi. La prunelle est bien appa- rente, mais elle disparait en regardant l'œil très obliquement. Extrémité des antennes très grossie, de la Zophosis Carinata. Patte antérieure de la Zophosis Trili- neala. Id. intermédiaire d'id. Id. postérieure d’id, Languette de la Zophosis 4-lineata. Sie | DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 637 | RS SRE LS RE LUS LES LEUR LUE LEE LD VE LR VUE LUE UE LULU VELTE LEUR LELLUELEU LEUR | . MÉMOIRE sur Les GENRES Nylocoris, Hylophila, Microphysa, Lep- topus, Velia, Microveliu Er Hebrus; Avec qQuerques OBSERVATIONS sur les Amplhibicorisæ deM. Durour Ersur L'ÉTAT IMPARFAIT, MAIS IDENTIQUE DE CERTAINES ESPÈCES ; PAR M. P. O. Wesrwoop, MEMBRE DES SOCIÉTÉS LINNÉENNE ET ENTOMOLOGIQUE DE LONDRES, etc. , etc. ( Séance du 8 janvier 1834.) PI. VI. Le genre Cimex de Linné , malgré la répugnance géné- | rale que l’on éprouve pour les insectes qui le composent, présente, dans plusieurs de ses espèces , de fort belles cou- } leurs ; et les liens intéressans qui existent entre ses divers petits groupes, sont dignes de fixer l'attention de l’entomo- | logiste; car l'individu le plus beau, le plus rare, n’occupe | pas un rang plus élevé quele plus petit de l'ordre. Cette ob. . servation me tiendra lieu d'excuse, si j'appelle l'attention . de la Société Entomologique de France, sur plusieurs es- . pèces ayant à peine une ligne de long et ne possédant pour ornement , aucune richesse de couleur. 638 ANNALES GENRE Yylocoris. Ce genre établi par M. Dufour, dans les Annales des Sciences naturelles, avril 1831, a été considéré par lui, comme devant appartenir aux Geocorises Membraneuses de Latreille, à cause du bec; il le caractérise comme ayant seulement trois articles, et les ocelles manquant; il con- sidère ce genre comme séparé des Tingis, Aradus et Syr= dis, par la structure de ses antennes ; par la queue, il se rapproche du Cimex Lectularius ; les tarses sont de trois articles distincts, celui de la base étant le plus court. Dans les Annales de la Societe Entomologique de France, vol. 15, n° 1, une seconde espèce est décrite par M. Du- four, dans laquelle le bec a été déterminé de trois articles, le premier très court, et le second plus long que le troi- sième. 1 Quelques singularités que l'on remarque et qu'il faut ajouter aux observations de M. Delaporte , contenues | dans le Magasin de Zoologie, sur le genre Næogeus , m'ont | fait conjecturer que le bec était composé de quatre articles, | et non de trois, et que les ocelles existaient ; c'est pour: quoi j'ai examiné avec beaucoup de soin, plusieurs ind. | vidus pris en Allemagne du %7y{. Rufipennis (du cabinet | du savant F. W. Hope), et mes doutes ont été justifiés | pleinement, par la découverte d'un article court à la base du bec, formant ainsi ce dernier de quatre articles (Fig. 1°, a.) ce qui est surtout visible, lorsque le bec est redressé et | vu en dessous ; labre court et subovale, élargi seulement à l'extrémité de cet arucle basilaire ; plusieurs soies inter- | nes sortent aisément hors du sillon du bec et s’élè-, vent au dessous de la base du labre. Deux ocelles ont été observés avec difficuité, près des'angles postérieurs des yeux, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 639 et un troisième petit, sur le front, au milieu d'une impres- sion transversale, derrière ces organes. Entre les deuxième, troisième et quatrième articles des antennes, on remar- que de petits articles supplémentaires, lisses, incomplets. Le mésosternum est considérablement plus long que le prostérnum et le poststernum,, et les pattes du milieu sont insérées plus près de la paire postérieure, que de l’anté- rieure ; cette particularité est sûrement d'un grand secours à l'insecte, pour favoriser son habitude de vivre sous les écorces. Ledessous de l'extrémité de l'abdomen, présente une structure particulière, indiquant le sexe feminin (Fig. 1, b.) J'ai moi-même pris le Xylocoris Ater Duf. sous l'écorce d'un arbre dans les bois de Sydenham, près de Londres, le 3 mai 1830, dans lequel les ocelles sont très visibles. J'ai été conduit à faire un petit examen de ces insectes, par le desir de constater leurs rapports réels ; si les divers caractères donnés par M. Dufour, sont exacts, le Xyocoris doit être assurément très voisin du Cimex Lectularius ; mais ses habitudes , et principalement, sa forme générale, me semblent lui donner une affinité beaucoup plus intime (ce qui a été confirmé par mes recherches subséquentes) avec quelques petits insectes aplatis, vivant aussi sous les écor- ces, tels que les Cimex Nemorum Linn., Salda Sylvestris Fab. Panzer Faun. G. 92. 21, Salda Nemoralis Fab. Pra- tensis Fab. Serratulæ Fab., Campestris Fab. , etc. Ces espè- ces forment la troisième section des Zysœus de Fallèn, dans sa Monographie des Cimex de Suede, x807 ; ensuite M. Kirby, en forma un genre particulier, qui est encore inédit. Genre Hylophila. Ce genre à été adopté par MM. Stéphens et Curtis dans leurs catalogues des insectes d'Angleterre, et placé par ces 640 ANNALES* auteurs, entre les Lygéïdes et les Capsides. Depuis, il a été publié par Hahn, dans sa Monographie des Cimex , troi- sième fasc. (Die Wanzenartigen , insecten, 3) sous le nom de Rhynarius, mais comme le substantif Rhinaria est déja employé par M. Kirby, dans les Transactions Linneennes , pour un genre de Curculionites , le nom d'Hylophila de- vrait, pour rendre toute justice à cet auteur distingué, avoir la préférence. | ; Dans ce genre, les ocelles sont très distincts. Les tarses de trois articles ( Fig. 2, b) et le bec de quatre ; les deux articles basilaires étant très courts, le troisième très long et le quatrième environ un tiers de la longueur du troisième (Fig. 2, a). La figure de cet organe donnée par M. Hahn, est très peu exacte. Les deux articles terminaux des antennes, sont à peine plus minces que les articles précé- dens. Le corps est d'une forme ovale-oblongue, comme dans le Xylocoris Ater. Les hémélytres sont formées exactement comme dans l'espèce représentée par M. Dufour, PI, 6, fig. 3, d. « Margine pone medium secto subarticulato. » Le côté inférieur de l'extrémité de l'abdomen, dans la femelle, et le mésosternum, sont formés, de même que dans le Xy2. Rufipennis, comme ils ont été décrits ci- des- sus, et les principales différences qui existent entre l’Hylo- philaet le Xylocoris, consistent dans la brièveté des deux premiers articles du bec et l'épaisseur des articles termi- naux des antennes , dans le premier genre: ces différences, si j'ai bien examiné , sont génériques et non de famille. Ayant établi ce rapport, si nous cherchons maintenant à assigner une vraie place à ces genres , nous trouvons que l'existence des ocelles, le bec de quatre articles et les tarses dé trois, les éloignent des Membraneuses de La- treille, et de fait, le seul caractère qui reste pour éta- DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 641 blir leur affinité avec le Cimex Lectularius, consiste dans la ténuité des articles terminaux des antennes, dans le XyLo- coris. Ce caractère , cependant, présente un point d'affinité entre ces insectes et les Capsides, dans lesquels nous trou- vons de plus, l'appareil anal de la femelie, aussi bien que la structure particulière subarticulée des hémélytres, men- tionnés ci-dessus. | ; Dans le genre Acanthia cependant, les articles terminaux des antennes ne sont pas capillaires , et le pénultième article du bec est très long, comme dans l'Hylophila ; mais dans l’Acanthia le bec n’a que trois articles ; et la faculté qu'a cet insecte de sauter et l'habitude de se tenir près des eaux, éta- blissent entre eux une grande différence; de même la forme aplatie, l'habitude de vivre sous les écorces et le peu de grosseur de l’Hylophila, l'éloignent des Capsides et indiquent ses rapports avec les 4radus ; c’est pourquoi, je le considère comme genre intermédiaire des Capsides et du Cimex Lectularius, au lieu de le joindre aux Géoco- rises Membraneuses , comme M. Dufour l’a fait, ou comme notre entomologiste anglais, de le placer parmi les ZLy- geides. Il y a aussi, là, un autre petit groupe curieux, qui me semble allié de très près aux espèces précédentes, princi- palement aux Æylocons, et qui forme le genre 1378, dans le catalogue des insectes anglais de M. Stéphens ; genre qui comprend deux espèces, dont l'une est rap- portée, sans aucun doute, par cet auteur, au Sa/da Coleop- trata de Fallèn. Monographie des Cim. Suec. 31. Ensuite M. Siéphens a nommé ce genre dans ses manuscrits, Micro- cephalus ; maïs ce nomne peut être employé, parce qu’on s’en est déjà servi pour un genre de Carabides (Garabidæ), tan- dis que M. Curtis a , depuis, désigne ce même genre dans le deuxième numéro du Magasin Entomologique, sous le nom JII. 43 642 | ANNALES de Zoricula, mais ce nom ayant été employé par Cuvier, pour un genre de Coralline Polype, doit être rejeté; je propose donc de lui substituer le nom de Microphysa. GENRE Microphy'sa. Ainsi nommé, pour faire allusion à l'apparence foliacée de ces insectes. M. Curtis, dans la description qu'il fait de ce genre, a omis plusieurs caractères très importans, que je vais faire connaitre : les antennes sont décrites comme ayant quaire arücles, l’article basilaire court et subovalaire , le deuxième, qui est le plus long, presque en massue, les autres d’une longueur presque égale; j'ai observé (Joy. Fig. 3, d.) un petit article rudimentaire à la base du quatrième article, et un autre encore moins visible à la base du troisième. M. Curtis ne fait pas mention des ocelles, et je n’ai pu par- venir à m'assurer moi-même, de l'existence de ces organes; il y a cependant, de chaque côté, derrière les yeux, une petite dépression dans laquelle on peut voir un très petit tubercule presque imperceptible, que l'on peut, peut-être, considérer comme le rudiment d’un ocelle. M. Curtis décrit simplement le bec comme lons et atté- nué; il est composé de quatre articles (Foy. Fig. 3, c.) le premier très court, le deuxième le plus long, les troisième et quatrième d’une longueur prétque égale. Le labre est très court et comme dans le Xylocoris, avec les soies du sucoir, naissant sous sa base; les jambes sont d'une longueur et d'une grosseur médiocres , les posté- rieures étant les plus longues ; les cuisses point en massue ; les tarses (ce dont M. Curtis ne fait pas mention) ont seu- lement deux articles , celui de la base court et le deuxième DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 643 long , plus incliné vers les crochets qui sont longs et sans pelottes. M. Curtis décrit les atles supérieures ou hémélytres (ou- bliant cependant de faire remarquer que les ailes inférieures sont obsolètes) comme de forme ovale-trigone, très courtes, et ne couvrant pas plus de la moitié de l'abdomen, qui est presque orbiculaire, et un peu terminé en pointe à l’extré- mité. Tandis qu'il est évident, d’après la forme et la brièveté des hémélytres , la forme de la tête et des antennes, d'a- près le thorax élargi transversalement, et l'habitude de se tenir sous les écorces, que ce genre se rapproche des deux précédens; il est également clair que le manque apparent d'ocelles et les tarses biarticulés, semblent en faire un genre qui se rapproche beaucoup plus des Géoco- rises Membraneuses , que de ces genres. Etablissantainsi la chaîne d’affinité, M. Curtis place celui-ci dans la famille des Coréïdes, à laquelle il me semble qu'il ne doit nullement appartenir. M. Curtis a nommé, d’une manière très con venable , l'espèce formant type, Pselaphiformis ; cette dénomination est cependant prise d’un individu à l’état non parfait. Mon insecte, représenté Fig. 3, a,b, se rap- porte en tous points à l'insecte décrit par M. Curtis, excepté que la couleur sombre de la tête et du bas du thorax, présente les signes évidens d'un état parfait. J'ai pris mes individus (dont plusieurs se rapportent complète- ment à la description de M. Curtis), sous l'écorce d’un ar- bre, dans le parc de Windsor, le 24 juillet 1830. Nous sommes aussi redevables à M. Dufour, de nos pre- mières connaissances du genre intéressant qui suit : 43. 644 ANNALES Genre Leptopus. Ce genre, que cet auteur considère comme allié étroite- ment aux Æcanthia, formerait, en y adjoignant le Pelo- gone (1), üne nouvelle petite famille (2), que cependant, Latreille a d'abord établie sous le nom d'Ocularæ, dans ses Familles Naturelles, page 423. Quoique le Leptopus \dans ses habitudes particulières et son apparence générale, res- semble beaucoup à l’Acanthia , cependant, il me semble, qu'il n existe aucune affinité réelle entre eux; dans le Lep- topus , le bec est très court, et courbé sous la tête comme dans les Réduvides. Cet organe est décrit par M. Dufour, comme compose de deux articles apparens, mais j'ai distin- gué clairement quatre articles, comme cela est représenté dans la fig. 4. Le premier est très court et recouvert par le labre ; le deuxième et le troisième sont d’égale iongueur, et le quatrième est environ moitié long comme le troisième. Dans l’Acanthia, au contraire, le bec est très long et de trois articles, l’article basilaire est très court et (x) La meilieure figure du Pélosone, publiée jusqu’à présent , se trouve dans Ja Faune allemande d’Ahrens. (2) M. Dufour, dans son Mémoire admirable sur l'anatomie des Hémip- tères (Voy. les Mém. Inst. étrang., vol. 1V, page 192 ), considère que le Leptopus, V'Acanthia, le Pelogonus ( et probablement aussi le Galoulus ) forment une famille distincte, dont la place esf à la fin de la tribu des Géocorises. Je suis tout-à-fait d'accord avec ce célèbre entomologiste, quant à la dernière; mais quaud il introduit ses Amphibicorisæ entre ces genres et les Naucoris, il me semble qu’il renverse une des plus belles séries de transition entre les animaux terrestres et aquatiques. M. Delaporte, considère cette af- finité purement comme un chainon latéral, qu'il est impossible de suivre, et place l’Acanthia, avec le Cimex , très loin tous deux du Zeptopus et du Pelo- gonus ; en adoptant cependant la classification du Genera Crustaceorum, etc., toute cetle différence disparait. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE., 645 caché sous la marge qui est produite par la partie infé- rieure de la tête; le deuxième article est très long, et le troisième court et pointu; le bec, dans le Pelogonus , est formé exactement comme dans | Acanthia ; outre cela, les observations de M. Dufour, sur les habitudes particulières du Leptopus., jointes à l'absence de duvet soyeux (4nnales de la Société Entomologique, vol. x1, page 109), démon- trent clairement le manque d'affinité , d'où je conclus que la classification de ce genre, indiquée par M. Delaporte, parmi ses Réduvides, est la plus convenable, quoique cet auteur ait rompu la connexion intime entre le Pelogonus et VAcanthia, lorsqu'il a placé le premier parmi les Reduvides et le dernier parmi les Cimicides. Le genre Macroph- thalmus de M. Delaporte, a tout-à-fait l'apparence d’un Leptopus. Nous sommes aussi redevables à M. Dufour de la des- cription d'une espèce petite, mais singulière, de Velia. (Voy. Ÿ. Pygmea de Dufour, Annales de la Societe Ento- mologique, t. 11, p. 115), décrite d'une manière très étendue, dans laquelle l'existence d’un petit article turbiné, rudi- mentaire, qui sépare les deuxième et troisième articles de l'antenne , est indiqué comme une découverte originale : les genres Velia, Hydrometra et Gerris ( qui isont tous mentionnés comme pourvus de ce petit article) forment dans ce mémoire et dans les Recherches anatomiques sur les Hémiptères de cet auteur, une nouvelle famille intermé. chaire , appelée 4mphibicorisæ. Cette famille est placée entre les Geocorisæ et les Hydrocorisæ dans un petit traite de beaucoup de mé- rite de Schumell, sur les Ploreres de Latreille ( qui cor- respond aux 4mphibicorisæ de Dufour); ee petit article, indiqué ci-dessus, a cependant déjà été décrit et figuré, mais cela ne peut être considéré comme un caractère ap- 646 ANNALES partenant aux Ploteres, puisqu'il existe dans plusieurs Re- -duvides, dans le Xylocoris mentionné ci-dessus, et dans l’Hebrus, dont nous parlerons plus bas. Il ne me semble pas non plus que le passage de la terre à l'eau, Heteroptera, soit effectué au moyen des Ploteres ou des Æmphibicorisæ ; dans un écrit que j'ai publié sur ce sujet, dans (Magazine of natural history) le Magasin d’his- toire naturelle, je me suis efforcé de montrer qu’une tran- sition claire et admirable, a lieu entre les genres Æcanthia, Pelogonus, Aphelocheirus, Naucoris ei Galgulus (Aphelo- cheirus), nouveau genre que j'ai établi dans ce mémoire, pour l'admission du Vaucoris æstivalis, Fabr., qui possède le bec de | Acanthia, les pattes antérieures et les antennes du Pélogone et les habitudes de vivre dans l'eau et d'y nager comme le Vaucoris. Je n'essaierai pas d'établir ici la situation des Ploteres, respectant ce que Latralle a observé, « cette tribu (dit-il), « semble former un rameau isolé, car les Pélogones se « lent manifestement avec les Galgules. » Le savant Lansdown Guilding ; dont nous déplorons la perte récente, qui s’est occupé pendant plusieurs années, de faire avec beaucoup de soin et d’assiduité une collec- tion des insectes d'Amérique (et principalement de l'ile Saint-Vincent), a découvert une petite espèce de Z’liæ, en grande quantité, et alliée si étroitement au Felia Pyg- mea de Dufour, que l'on. pourrait la regarder comme la mème espèce par la grande ressemblance existant entre les insectes aquatiques indigènes et exotiques; mais la diffé- rence dans leur situation géographique est suffisante pour nous autoriser à considérer celle-ci, comme distincte, car des insectes terrestres, commeles Dermestes, les Anthrenus, eic., peuvent aisément être transportés par les relations com- merciales, dans des climats lointains; mais il n'est pas vrai- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 647 semblable qu'un petit insecte comme le Velia, vivant à la surface de l’eau fraîche et incapable de se procurer la nour- riture nécessaire pendant un long voyage, ait passé d'Eu- rope en Amérique, et s'y soit acclimaté : l'espèce exotique est évidemment nouvelle et doit être caractérisée ainsi. Velia(Microvelia) Pulchella. Westw., Fig.5 , a-b. « Fusco-cinerea, thorace anticè rufescenti, femoribus « basi antenuarumque articulo 1° basi fulvis, lineà orbitali « internà maculisque duabus in singulo hemelytro (1 basali « elongata, 1 apicali ovatà }) albis, maculisque tribusalteris «in singulo hemelytro obscurioribus (1 basali internà dua- « bus intermediis quarum internà multo major est) thorace «et pedibus utin Ÿ. Pygmæa formatis, hemelytrisque fu- « mosis, abdominis longitudine, long. corp. lin. 1 +. « Habitat in Insulà Sancti-Vincenti Dom. L. Guilding. In « Mus. Hope, nostr., etc. : « V. Pygmæa differt præcipuë antennis fuscis nisi basi « articuli 1° fulvo , maculis hemelytrorum intermediüis suf- « fusis, magnitudineque paullo majori. » Je suis redevable au savant W. Hope de cet insecte. Le bec de la V’elia Pulr-hella me semble avoir quatre arti- cles (Fig. 5, c.) comme le bec de la Felia Rivulorum, quoi- que M. Dufour décrive ce bec dans sa Vela Pygmeæa, comme ayant seulement deux articles ; on peut voir d’après mi figure, que le labre couvre la base de l’article -basi- laire, les tarses sont formés dans la ’elia Pulchella, ainsi que le décrit M. Dufour, dans sa ’elia Pyrgmæa, le petit ar- ticle rudimentaire à la base des tarses antérieures, men- tionné par cet auteur, existe aussi dans mon espèce; j'ai également observé un rudiment semblable à la base des tarses intermédiaires et postérieurs ; la découverte d’une deuxième espèce de f’elia, qui se rapporte dans sa structure 648 ANNALES générale avec la ’elia Pygmæu , rend nécessaire d’établir une section ou un sous-genre, pour leur réception qui doit être distingué ainsi : Velia, Larr. Microvelia, Wesrw. Corpus mediocre. Corpus parvum. Antennæ articulo 1° majori. Antennæ art. ult. majori. Pedes mägnitudine et lon- Pedes ferè æquales. gitudine dissimiles. Tarst antici art. 3 distincti. Tarsi antici vix distincti biarticulati. Abdomen elongatum gracile Abdomen breve ovale apici apici acuti emarginato. . rotundato. ETAT NON PARFAIT. M. Dufour fait mention d’une circonstance curieuse re- lative au Velia Pygmœæa, circonstance qui renferme, comme cela doit être, la nature des distinctions spécifiques de cer- tains Hémiptères : « Sur des centaines d'individus, dit-il, je « ne pus en rencontrer que deux ou trois à l’état d'insectes parfaits; c'est-à-dire, pourvus d'ailes et d'hémélytres; les autres étaient des Larves , ou des individus aptères, qui , pour la plupart, avaient une taille égale à la leur, quoi- qu'ils n'offrissent aucun vestige d’hémélytres qui püt les faire considérer comme des Nymphes. Ces larves « avaient, etc. » 11 me paraît, cependant , que ces individus aptères, n'é- taient ni des larves, ni des nymphes, mais des insectes parfaits, c'est-à-dire à l’état adulte, malgré leur manque total d'ailes et d'hémélytres, et, qu'également, ils étaient spéci- À R A A R + DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 649 fiquement identiques avec les individus ailés. À l'appui de ces opinions, on peut présenter les observations suivantes: Le Cherche-Midi commun, ou Cimex (Pyrrhocoris, Fall., non le Pyrrhoceris de Dalm.), Apterus ,; Linn., est généra- lement dépourvu d'ailes, avec la membrane apicale de l'hé- mélytre presque obsolète, l’hémélytre s'étendant environ de deux tiers sur l'abaomen; quelquefois les aïles et la membrane apicale sont développées dans quelques indivi- dus dé cette espèce, de la même grosseur que les autres ; personne cependant ne met en doute que des individus ainsi développés soient spécifiquement distincts ou que les individus imparfaits soient des nymphes, et en consé- quence, incapables de reproduire leur espèce de la même manière. Le Lysæus ( Plinthisus, Westw.) Brevipennis, Latr. Gen. Crust, etc., 3, 123, se rapporte généralement à la description donnée par cet auteur: « elytris abdomine « e quartà parte brevioribus membranà apicali nullà ». Ce- pendant, j'ai trouvé quelques individus d'égale grosseur, dans lesquels la membrane apicale et les ailes se trouvent développées. Dans ces deux exemples, le volume considé- rable de la portion coriace de l'hémélytre, et le dévelop- ement des ocelles, joints à la grosseur égale de tous les individus, prouve clairement que les insectes non déve- loppés, n'étaient pas des nymphes ; mais il y a des exem- ples dans lesquels le peu de développement de l'hémelytre rudimentaire, nous mène naturellement à cette idée, que les insectes qui se trouvaient dans cet état, étaient réelle- ment dans l’état de nymphe. C'est ainsi que le Coreus ( Rhopalus., Schill., n Tmus Hahn, Chorosoma Ourt), Miriformis Fall., (Lrgæus Microp- terus Burrel) se rencontre généralement avec des hémély- tres qui ne s'étendent pas au-delà du tiers de la longueur de l'abdomen, cependant, dans cet état, les acelles sont dé- 60 ANNALES veloppés, et j'ai moi-même observé plusieurs fois ces in- L] sectes accouplés (1); quoique, à là même époque, j'aie pris des individus avec des ailes parfaites et des hémélytres ; est-il besoin d'autre preuve pour établir la perfection de ces individus dits imparfaits ? Dans la Punaise des lits (Cimex Lectularius),\es hémély- tres sont toujours plus courtes, excédant à peine un sixième de la longueur de l'abdomen ; dans cet état, cependant, l'insecte propage son espèce. «Il est probable que l’on dé- couvrira des individus ailés, ce qui a été affirmé dans quel- ques anciens ouvrages d'histoire naturelle; et certes, je pourrais présumer que le Cimex Domestica (ailé) de Schil- Hng {Yide Ann. Soc. Entom. de France, v. 11, p. lvij) est uu individu de cette espèce, et nen pas, comme il semble avoir été considéré, une espèce distincte. » MM. Kirby et Spence observent, cependant (/ntroduct. à l’Entomolog.; v. xiv?. page 570 ?) Inter pupas orthopte- rorum et hemipterorum coitus interdum locum habet quod maturicrem organisationem in his analogis, quam in als inseetis probat. » Cependant, si dans les exemples présentés précédem- ment, les insectes ont été décrits comme n'étant pas des nymphes, quoique leurs formes ne soient pas entièrement développées, y a-t-il quelque fondement pour considérer ces insectes, simplement comme des nymphes et comme teiles possédant un pouvoir anomal ? Il ya encore cependant d'autres insectes (chapitre des (1) Fallèn fait observer sur cette espèce que, « In aliis observatur copula anteelytrorum explicationemex. gr. in Coreo Miriformi, quam preterea copula- tum inzenies post declarationem perfectam vel alterius vel utriusque sexus.» Cependant, l'éditeur du Magasin Entomologique suppose que c’étaient des “espèces très distinctes. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 65: imparfaits-parfaits), qui confirment complètement mon opinion, ce sont ces espèces que l’on trouve sans le moin- dre rudiment soit d'ailes ou d'hémélytres : dans ce cas sont les Hydrometra. Microvelia, V'elia, etc. L’'H) drometra est en général aptère; cependant, quelquefois , on en trouve avec des ailes complètes et des hémélytres, quoique les indi- vidus qui sont dans ce dernier cas ne soient pas plus grands que les aptères. Les deux individus s'int représentés par M. Curtis, En- tomol. Britann., page 32, sous le nom de Hydrometra Sta- gnorum ; quoique cet auteur ait considéré comme impos- sihle de décider si les individus aptères étaient nymphes ou espèces distinctes ; cependant depuis peu, il a adopté la dernière opinion, et a donné l'individu ailé comme une espèce distincte, sous le nom d’Aydrornetra Alata, ce en quoi, comme il me semble, il est en contradiction avec la nature. Eu Dans le Microvelia, les individus aptères, égalent les individus ailés en grosseur; en outre, ils n’ont aucun ves- tige d'hémélyires, ce qui aurait été le cas où ils se trou- véraient s'ils avaient été des nymphes. Dans le 7’elia, on trouve la même similitude de grosseur entre les individus aptères et les individus aïlés, et ici, comme Îes derniers se rencontrent plus souvent, on Îles considère plus généralement comme des espèces spécifi- quement distinctes , le Velia Currens étant l’état aptère, et Je 7. Rivulorum Y'étatailé de la même espèce. D’autres au teurs, au contraire, les considèrent comme la même es- pèce, supposant que le Velia Currens est l'état aptère du : V'elia Rivulorum;il est prouvé que la dernière supposition n’est pas exacte , et cela, par la grosseur du 7’elia Currens, et l'absence du rudiment de lhémélytre et des ailes, qui sont les signes distincufs de l'état aptère et d'accouple- 652 ANNALES ment (1) dans lequel on rencontre fréquemment ces insec- tes supposés imparfaits ; d’un autre côté, il est prouvé que ces insectes n'appartiennent pas à des espèces différentes, et cela, par le fait de leur réunion constante en société et par la découverte de {2) l’accouplement du Yelia Cur- rens et du Velia Rivulorum entre eux, aussi bien que par les argumens que j'ai déjà présentés. D'après les remarques précédentes, je crois avoir établi suffisamment l'identité spécifique des individus ailés et ap- tères, ou subaptères, aussi bien que le fait, que les der- niers ne sont pas des nymphes, miais des insectes parfaits, se présentant sous cette forme , appartenant à des espèces qui, dans certaines circonstances particulières , et jusqu’à pré- sent inconnues, se développent plus parfaitement, en ac- quérant des hémélytres et des ailes complètes. GENRE Hebrus. , Ce genre est très voisin du Wicrovelia par ses habitudes, sawgTosseur et son apparence générale ; le Lygœus Pusillus de Fallèn est le type qui a été considéré par cet auteur, comme apparteriant rigoureusement à un genre différent. M. Curtis en fait également la description dans le Magasin Entomologique (vol. 1, p. 198),sous le nom de Hebrus Pu- sillus (Fig. nost. 6,a, b), en omettant, cependant, quel- ques caractères importans dans sa description. Il décrit les antennes (Fi9., 6, d) comme divisées en cinq articles, mais il n'a pas remarqué les deux petits articles rudimen- (x) Le Gerris est aussi dans ce cas, mais l’exzmen d’une véritable larve ( Voyez Schumm. Ploteres, fig. 4, tab. 3 )ayant une forme aptère ( Schumm., pl. 4, fig. 4 ), présente une organisation tout-à-fait différente. (2) De la même manière, dit Fallèn, Mas Capsi Ambulanti incopulà cum fæminà ‘apterà semper reperi. Mon. Cin. Suec. , p. 6. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 653 taires qui existent entre les deuxième, troisième et qua- trième articles. Il décrit simplement le bec (Fig. 6, c.) comme étant aussi long que le thorax, atténué et aigu; cet organe est composé de quatre articles ; les deux articles de la base tres petits, le troisième très long, et le quatrième d'une longueur moyenne; le labre atteint l'extrémité de l'article de la base, qui est le plus large. M. Curtis ne re- marque pas une paire d'ocelles, caractère remarquable, cependant. Les-nervures des hémélytres (Fig. 6, e) sont très larges et singulières, les ailes ont des nervures très dé- licates (Fig. 6, f), les tarses sont composés de trois arti- cles, les deux de la base, très petits (Fig. 6, g). J'ai remarqué distinctement deux crochets à l'extrémité de chaque tarse, quoique M. Curtis n ais fait mention que d’un seul ; ils sont très grèles, pointus, faibles, posés à plat l’un sur l’autre et dépourvus de pelottes ; la surface inférieure du corps est soyeuse, l'insecte résidant à la surface de l’eau, sur la Lentille d’eau (Lemna) , etc. Les pattes, évidemment, nont point été formées pour nager. Les intermédiaires elles-mêmes n'étant pas ciliées, comme dans la Velia Mi- crovelia (Fig. 5, g). Cet insecte curieux fut découvert en Angleterre, par M. le chevalier Walker, à qui je suis redevable de cet in- dividu. à Les caractères singuliers de cet insecte, rendent très difficile de décider sur ses affinités réelles ; ses antennes de cinq articles, son bec remarquable et ses ailes , ses pattes de derrière courbées, étc., le séparent de la famille des Coréïides, famille dans laquelle il a été placé par M. Cur- ts, tandis que sous ce rapport, du moins, son affinité avec l'Hydrometra, le Velia, etc., estau moins aussi éloignée. Membres dit bureau. * # $ ECC ee PRÉSIDENT. VICE-PRÉSIDENT. M. Audoun, M, Duponchel, 4 Au Muséum d'histoire naturelle. Bue d’'Adssas , n. 3 bis. ; SECRÉTAIRE SEGRÉTAIRE-ADJOINT, 1 M. A. Lefebvre, M. Radiot, Rue de Provence, n. 19. , Rue Cléry, n 36. TRÉSORIER, ; ARCHIVISTE. M. Aubé, M. Audinet-Serville, Rue de Ponthieu, n.14. Rue de Buffault, n, 21 bis. GG QE — Go ; zu e. 2 à Séances de la Société pendant Pannée 1834. AA 3e de sa fondation. md 1 : D fan. | Févr.| Mars. |Avril.| Mai. | Juin. | Juill. | Août.| Sept.| Oct. | Nov. | Déc. DU ame # | 1 5 5 2 7 4 2 6 3 1 h,5 3 | à 19 | ro | 16 19 | 17 À | LES SÉANCES ONT LIEU À SEPT HEURES DU SOIR | : | Rue d’Anjou-Dauphine , n.6, à Paris. k PUR : # + TABLE DES MATIÈRES. ÿ le : "OX ARE : s à Te F4 LUS : on É @ # Ceci hs cette livraison. 4 ut 7 X 1 j 4 è 2 CU Ce S # 6" Lx » … 2 Le) Observations sur 1e métamorphoses he la Dés Scutularia et sur l’Ichneumon qui vit à ses dépens, par. M.#Aunouin. . . . .# opte sur. ne genre Plochionus La M. che Re . Er Monographie du genre noie par M. ce. Fa Description de trois nouvelles espèces du genre : Diastata et Fe 5 OUR du ÊURE due pe M. on ss. k téromères , etc., par M. Sous. Re sur divers Hénpèrs a M .O. WEsrWOoD. . . - faire à leurs noms ou à hs SOBIEIE ; qui sera jointe au Pro + { 200 (y NAS KNroNOLOcIQUE DE FRANCE, r % + TOME rÉoISREME Den 4 # Pi Duatrième Srimestre. — = RAD CET » L, er L da 1 PARIS, MÉQUIG NON-MAR VIS PÈRE ET FILS ; LIBRAIRES-EDITEURS, RUE DU, JARDINKT, N. 13. . M DCCC XXXIV. \E 4 Le r Natura maximé miranda in minimis. { À ü } M PC NO | tn FA * i Extrait du Réglement et des Délibérations de la Société Entomologique de France. Année 1854. Le montant de la cotisation pour les membres de la Société est, par an, de | à 24 fr. pour les membres résidans, 26 De régnicoles. 28 —. étrangers. Les membrés Fésidans paient leur cotisation d'avance et var rimiestre, (Réblsant, 52 ;'et séance du 3 oct. 1832.) Les membres non-residans doivent fairé parvenir la leur au Sécrétaite dé la Société, sans aucun frais, immé diatement après l'annonce de leur nônunation:;, et pour les années suivantes, dans lé courant du mois de janvier (Régl. art. 52, et séance du 6-mars 1835.) | Tout membre qui n'aura pas envoyé le montant de sa cotisation annuelle pendant le délai d'un an pour les régnicoles, et de deux ans pour les etrangers, sera considéré comme ne faisant plus partie de la Société. (Séance du 6 mars 1833.) Tout membre recu doit la cotisation entiere de l'année dans laquelle sa réception a eu lieu, et il à droit aux quatre numéros des Annales que la Société publie dans cette année. // ne les recoit que par elle, et s'il se les procure ailleurs, il ne peut, par cette raison, se dispenser de verser sa cotisation à la Societe. (Régl. art. 5, et séance du 6 mars 1833). Les numéros des Annales, auxquels ont droit les mem- bres de la Société, sont envoyés franc de port Jusqu'a résidence, Aux membres résiduns, après réception du trimestre correspondant à celui du numéro paraissant. Aux membres régnicoles, après réception de leur co- tisation de l’année courante. Et franc de port jusqu'a la frontiere, aux membres étrangers, également après réception de leur cotisation de l’année courante. (Régl. art: 5, et séance du 6 mors 1833.) La Société ne correspond que par l'entremise de son Secrétaire M. A. Lefebvre, rue de Provence, n. 19, à Paris. Les lettres et paquets doivent lui être adressés franc de port. (Régl: art. 5%.) Nora. Pour ne pas occasioner de retard dans l'envoi de leurs Annales, il est essentiel que MM. les membres régnicoles et étrangers adressent le 1° janvier de chaque année le montant de leur cotisalion au Secrétare de la Société, les régnicoles par mandat sur la poste aux lettres, les élrarisers par la voie au commerce. - DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 655 Re LES VAR TERRA LAURE QE LR RD 0 RL ELLE LUS DLL AL LES DE BATLR LEE EL LEE DR ER NOUVELLES OBSERVATIONS Sur LES Genres, Aptinus, Pheropsophus et Brachinus, par M. Sorxer (de Marseille), ( Séance du 4 juin 1834.) td (PI 16.) En présentant à la Société Entomolosique mes obser- vations sur les genres Brachinus et Aptinus (1° vol. p. 459 et suivantes), j'ai eu peut-être tort de ne pas les accom- pagner de figures pour faire bien saisir les différences entre les trois genres Aprirues, Pheropsophus et Brachinus. C'est cet oubli que je viens réparer aujourd'hui. J'avais examiné an premier lieu, la bouche de tous ces insectes sans la dé- composer, et j'avais reconnu que les Aplinus avaient une dent bien manifeste au milièu de l’échancrure de leur menton. Cette dent m'avait paru clairement bifide dans V'Aptinus Mutilatus et j'avais cru la voir simple dans le _ Ballista. Ayant depuis décomposé la bouche de tous mes Aptinus, j'ai reconnu que cette dent était bifide dans les Mutilatus , Ballista et Atratus ; qu’elle était tantôt simple et tantôt légèrement bifide dans le Pyrenœus; et simple dans l’Alpinus. Il est vrai que je n’ai analysé qu’un seu, TILL. 45 656 ANNALES individu de ce dernier. On peut donc établir ainsi, le ea- ractère tré du menton : « Une dent très manifeste dans l’échancrure du menton, «le plus souvent bifide, maïs quelquefois simple. » C'est à-peu-près ainsi que j'ai déjà établi ce caractère. J'ai figuré trois mentons du genre Aptinus. La fto. 1° est la partie inférieure de la bouche du Mutilatus la 2 est le menton et la languette du Ballista et la 3° le menton du Pyrenœus dont la dent est entière; j'ai ponctué la petite échancrure existant à un des trois que j'ai analysé. Le menton de l’Æ4/pinus est à-peu-près de même que celui du Pyrenœus de la fig. 3; seulement les lobes latéraux sont plus aigus. Les caractères du genre Æptinus restent donc les mêmes que ceux que j'ai établis dans mes premières observations, \ il convient seulement d'y ajouter qué les paraglosses (f, f,) de la languette (b) forment des saillies très prononcées et très aiguës, tandis qu'elles sont peu sensibles , en général, et arrondies dans les deux autres genres; et que le dernier article des palpes maxillaires intérieurs est très renflé, tandis qu'il l’est beaucoup moins dans les Pheropsophus et les Brachinus, comme on peut le voir en comparant la ; P fig. 1° aux fig. 4, 5 et 6. é La fig. 4 représente la partie inférieure dela bouche du Pheropsophus Senegalensis (Aptinus Senegalensis Dejean). Si on la rapproche des trois précédentes ( fig. 1, 2 et 3), on peut s'assurer: ou quil faut renoncer à la plupart des genres, ou que cet insecte ne peut être placé avec les Aptinus. La fig. 5 représente la partie inférieure de la bouche du Brachinus ltalicus (1); la fig- 6 le menton et la languette du . (1) Aptinus Italicus , Dejean. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 657 | Brachinus Bombarda , et la fig. 7 l'extrémité de la languette du Prachinus Crepitans dont la bouche est pour tout îe 1 À | reste semblable à celle du £ombarda. En comparant les | figures 5 et 6 à la fig. 4 on peut reconnaitre qu'outre que 1le dernier article des palpes labiaux de ces divers insectes | diffère beaucoup par sa forme, ces palpes sont beaucoup | plus épais dans les Pheropsophus, et V'échancrure du men- } ton plus profonde et plus arrondie. Si aux caractères pré- | cédens, l’on ajoute que les palpes maxillaires extérieurs | et les antennes sont plus épais que dans les Brachinus, il | me semble que l'on a des différences assez notables pour | séparer ces deux genres. | … Plus je médite sur l'organisation des espèces qui me sont |connues, des genres Æptinus et Brachinus du Spéciès de M. Dejean , et plus je suis convaincu que les trois genres Aptinus, Pheropsophus et Brachinus sont indispensables pour rendre homogène chacune de ces coupes. Le premier ne contient plus que cinq espèces, et toutes cinq habitent les pays de montagnes, tandis que les deux autres genres sont plus particuliers à des terrains bas et chauds. . Toutes les parties de la bouche des Carabiques ont des poils rares, mais assez longs, portés sur de petits mamelons. Ces poils sont mobiles ainsi que ceux que l’on retrouve sur différentes parties du corps et notamment sur les élytres. Cette particularité avait été remarquée par M. Audouin qui m'en fit part lors de son voyage à Marseille et j'ai vé- rifié depuis l'exactitude de son observation. Deux de ces poils sont constamment situés à la partie antérieure de la languette et sont fort longs et très remarquables dans les in o o op a À Féroniens; du moins dans ceux que ] al EXAMINEeS. 7 ‘D. Languette. c. Renflemens de cet organe servant d'appui à sest a. Mâchoires. f. Extrémités des paraglosses. . Membrane contractile, liant la languette au men h. Parties plus épaisses de la languette; le reste esth d. Menton : on a noirci cet organe, à moins qu'il fût e, Saillie du bord inférieur de l'ouverture buccale” ANNALES Explications pour la Planche XVAX. + Partie inférieure de la bouche de l'4ptinus Mutilatus. bis. Palpe labial du même, Menton et languette de l’4ptinus Ballista. Menton de l’Aptinus Pyrenœus. Partie inférieure de la bouche du Pheropsophus Senegalensis. Id. — id. du Brachinus Italicus. Id. —1d. id. Bombarda. Extrémité de la languette du Brachinus Crepitans palpes. Comnie ils se retrouventplus ou moins dé=W veloppés dans toutes les languettes , je proposerai de les appeler Physaglosses. ton. membraneux. seul, pour le rendre plus apparent. que je nommerai pédoncule du menton. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 659 PAR MSRET EL L VE LS LR ES LES LEUR LR D LAURE LED RER SAR LR ILE LATE AR BE NL RTE RAR SRE AT M & OBSERVATIONS Sur LE GENRE Ditomus, var M. Sonrer (de Marseille). (Séance du 6 août 1834.) 2 ESS (L 17 et 18.) En examinant si le genre Aristus de Ziégler pouvait être séparé des Ditomus de Bonelli, j'ai reconnu que cette division était basée sur des caractères très admissibles , et je me suis apercu en même temps que le genre Ditomus «pouvait encore être divisé. Depuis long-temps une espèce, que je crois le Ditomus Cyaneus Dejean (Spéciès suppl. pag. 523), me paraissait le type d’un genre distinct à cause de la forme de son prothorax. En cherchant à distinguer les sexes , j'ai reconnu que dans quelques espèces les tarses antérieurs offraient une dilatation légère mais bien sensible, dans leurs trois articles intermédiaires; et que _ dans les femelles des mêmes espèces ces articles étaient | | courts et transverses, mais moins larges que dans les mâles |étpoint garnis en dessous, comme dans ce sexe , de brosses | de poils. Le caractère que présentaient les tarses me fit pen- | ser que ces espèces devaient êtres réunies au genre Car- 5 | férus qui m'est inconnu ; mais M. Dejean dit que le menton | de ce genre est frilobe et que les quatre premiers artieles 660 ANNALES des tarses antérieurs des mâles sont fortement dilatés , à-peu= We près comme dans le genre Harpalus ; ces deux caractères ne convenaient pas aux espèces que j'examinais; elles étaient d’ailleurs connues de M. Dejean et tout m'a fait présumerM qu'elles ne pouvaient appartenir au genre Carterus. Tarceau analytique des genres formés aux dépens des Ditonius, Bonezra, Des. + Echanerure du menton peu profonde ; dent de PSE milieu très obtuse ou tronquée, atteignant presque la hauteur des lobes latéraux, qui sont Dora ree obtus : prothorax trilobé én dessous én avant; ses tréci à sa base; son dessus prolongé en arrière en uné saillie rectangu- laire où subrec- tangulaire (échan- crure du menton lirgement rebor- ‘ dée dans le fond, et à dent toujours bien prononcée. (PL. 17, fig. der à angles antérieurs aigus et saillans, embrassant la tétecooosvosesscecesesecesssvecsoce: e00ec00e Aristus: Tarses antérieurs sem- blables dans les deux sexes et non dilatés; ton profonde ; dént de a 3 da gulaires, nullement son milieu non tron- S c ; : transverses. ( Epistome quée et notablement j ë À ‘cornu, au moins dans plus courte que les lo- | bes latéraux qui sont aigus : prothorax nou Echancrure du men- les mâles, ou dentelé.)e Ditomus;w Les trois articles in- te .\termédiaires des tarses trilobé dessous ; an: |” ,. obé en SD antérieurs Courts et get PL 16, fs, 1,2 fgles antérieurs non sail- | de udane te tee et 5.) lans; il est rétréci an- Elytres libres. térieurement et arrondi sur les côtés. sexes ; légèrement dila- tés dans les mâles. (Epis= tome tronqué ou légè- rement échancré dans , les deux sexes). 50° * Odogenids: Prothorax rétréci vers sa base et plüs où moins arrondi sur les . côtés, mais non prolongé én arrière en saillie rectangulaire (échan- crure du menton à bordure étroite et à dent nulle on peu prononcée PI 2, fig. 6, 7, get ro. Elytres soudées}scesesoseoevooesoe ee ee * PuthyCaruss À EE GEnre Anistus Ziéeier , Larrkeinre (Rèo. anim.) Ditomus Bonsrii, DE5EAN. ( PI. 17, fig. 1-3.) Menton à échancrure peu profonde et largement rebor= dée; les lobes latéraux obtus et la dent du milieu de cette DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 66 échancrure, presque aussi avancée qu'eux, obtuse ou tron- quée ( fig. x). Languette élargie et tronquée carrément antérieure- ment: paraglosses saillans au-delà de son extrémité (fig. 1). Tête peu ou point rétrécie postérieurement, et aussi large à sa base que la partie antérieure du prothorax et la débordant même dans un des sexes que Je crois être le mâle sans en être certain. Yeux petits, à peine saillans. Epistome tronqué antérieurement. Labre médiocrement saillant, échancré dans son milieu et arrondi sur les côtés antérieurement. Tarses antérieurs à articles intermédiaires eourts, cya- thiformes ou subtriangulaires , légèrement transverses et garnis de cils rudes et irréguliers, mais ne formant pas de brosses en dessous. [ls sont à-peu-près semblables dans les- deux sexes. Prothorax à bords latéraux droits dans la mottié anté- _ rieure, et prolongés en angles saillans et aigus vers la tête, ce qui le fait paraître sensiblement échancré en dessus, car en dessous il est avancé dans son nulieu, et trilobé; il se rétrécit ensuite en s'arrondissant et se prolonge, en dessus, et vers sa base, en un étranglement notable, rectangulaire ou subrectangulaire ( fig. 2 et 3 ). Par la forme de sa tête, par celle de son prothorax et par son menton peu échancré et trilobé, ce genre se distingue très bien des suivans , et par ses tarses semblables dans les deux sexes on ne peut le confondre avec le genre Carterus à en juger du moins par les caractères assignés à ce dernier par M. Dejean. Voici les espèces du genre Aristus qui me sont connues : Sulcatus, Sphæroccphalus, Nitidulus, Capito et Obscurus. 662 ANNALES GENRE Ditoïnus Liéerer , Bonezxi, Desean, Larreiree. (Règne animal. ( PI. 27, fig. 4-9.) Menton profondément échancré et à dent intermédiaire saillante, aiguë et bien prononcée, mais notablement plus courte que les lobes latéraux qui sont aigus, l’échancrure largement rebordée ( fig. 4 ). Tête sensiblement rétrécie en arrière. Yeux peu saillans dans les uns et très saillans dans les autres. Epistome dentelé antérieurement ou cornu dans son milieu , surtout dans les mâles. Prothorax rétréci vers la tête et arrondi sur les côtés ; point trilobé en dessous en avant; angles antérieurs non saillans et arrondis. Prolongement et rétrécissement de la base comme dans le genre Aristus (fig. 5 et9). Tarses antérieurs semblables dans les deux sexes ; leurs quatre premiers articles sensiblement triangulaires, allant en diminuant de largeur du premier au quatrième. Ils sont ciliés de poils rudes sur les côtés , mais nus en dessous. Ce genre se distingue très bien des Aristus par la forme de sa tête et de son prothorax, et par son menton. Il peut se diviser en deux d’une manière naturelle; ce qui rendrait les caractères génériques plus homogènes. 1° Division. (Odotoncarus.) ( PL x, fig. 6-9.) Epistome dentelé antérieurement. Maudibules snnples dans les deux sexes ( Jig. 7 ). DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 663 Prothorax court, notablement transverse ( fig. 9 ). Tête grosse, peu rétrécie en arrière, surtout dans un des sexes : yeux très peu saillans( /g. 7). 4 L4 e FA. e; La / Labre un peu rétréci antérieurement , échancré dans son milieu, avec les lobes formés par cette échancrure forte- ment arrondis. Partie antérieure de la languette aussi avancée que les paraglosses ; elle e st évasée, mais arrondie et non tronquée sl r] , e à l'extrémité ( fg. 6). Corps épais. Je ne conrais que deux espèces de ce groupe : D. Robustus Parr. et D. Cephalotes Dei. 2me Division. (Ditomus proprement di.) ( PL: 17, fig. 4 et 5.) Epistome cornu dans son milieu , surtout dans les mâles, mandibules fortement relevées en dessus et cornues dans les mâles ; peu ou point relevées dans les femelles. Tête étroite, rétrécie postérieurement et peu saillante antérieurement, surtout dans les femelles. Veux très sail- ans. Labre rectangulaire, échancré ou tronqué aniérieure- ment. Prothorax presque aussi long que large, pas sensiblement transverse ( Ji2. 5 ). Corps étroit, plus allongé que dans les précédens. Languette tronquée à l'extrémité, moins saillante que les paraglosses ( fig. 4 ). Je connais quatre espèces de ee groupe, dont trois dé- 664 ANNALES crites : D. Calydonius Oh. ; D. Cornutus Dej.; et D. oi noides , Delaporte ? Brullé ? La quatrième me paraît inédite, et je l'ai nommée Friol elle a été rapportée de Bonne par M. Frioi , chef de Bail lon d'infanterie, qui a bien voulu me la donner. Elle est un peu plus petite et proportionnellement plus étroite que le Cornutus et moins déprimée que lui. La corne de l’épistome du mâle est plus ponctuée et moins angu- leusesurles côtés. Le sillon longitudinal du dos du protho- rax est beaucoup moins marqué; les stries des élytres moins enfoncées et leurs intervalles mains ponctués ; quelques-uns sont même entièrement lisses. La corne de l'épistome est nulle dans la femelle et l'on voit à sa place une très petite dent, fort peu sensible. Le labre est tron- qué antérieurement. Genre Oogenius. Ditomus Bonërir, ZIÉGLER, DESEAN, Larreire.(Règ. anim.) (PL 18, fig. de 1à 5.) Menton profondément échancré , avec une dent assez. saillante dans son milieu, mais notablement plus courte que les lobes latéraux qui sont aigus: échancrure large- ment rebordée ( fig. r.et 5). Partie antérieure de la languette, située entre les para- glosses, non élargie, mais rétrécie en s’arrondissant anté- rieurement. Cet organe est moins saillant que dans les précédens et les suivans ( fig. 1 et 5 ). Tête rétrécie postérieurement, peu saillante antérieure- ment, presque orbiculaire ou à peine triangulaire: yeux DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. 665 ässez saillans; un peu moins cependant dans quelques espèces ( fig. 2 ). … Epistome tronqué ou légèrement échancré, dans les deux sexes. Labre rectangulaire ; tronqué ou échancré. Mandibules tantôt cornues et tantôt simplement gibbeu- se vers leur base, dans les mâles, et quelquefois simples dans ce sexe comme dans les femelles. Les trois articles intermédiaires des tarsés antérieurs à- peu-près égaux , très courts, transverses, aussi larges que le premier, un peu plus dilatés que lui et couverts en dessous de brosses de poils assez longs et écartés, dans les mâles (fig. 3 et 4). Prothorax du genre GONE 2° division ( Jig. 2 ). Corps déprimé. Ce genre diffère du précédent par les tarses antérieurs, par son épistome et par sa languette. On peut diviser ce genre en deux sections. 1° Section. Mandibules peu ou point relevées dans les mâles; à peine un peu gibbeuses à leur base, ou simples. ©. Fülvipes et O. Pilosus. ame Section. Mandibules des mâles notablement cornues. Elle renferme le Dama et l'espèce suivante : Odogenius Barbarus. El est à peu-près de la grandeur et dé la forme du Fulvipes dont àl se distingue'suffisamment par les mandibules des mâles fortement relevées en corné unidentce dans la plu 066 ANNALES part, mais quelquefois simple et moins saillante. La tête dans ce sexe, est plus relevée dans son milieu et quelque- fois sensiblement bituberculée ; les yeux sont plus saïllans que dans le Fuloipes. L'épisitome est tronqué carrément dans les deux sexes. Les stries des élytres sont plus pro- fondes que dans cette espèce, ce qui les fait paraître moins distinctement ponctuées, quoiqu'elles le soient tout au- tant. Leurs intervalles sont un peu plus ponctués. Ilest plus large et moins ponctué que le Dama et son prothorax est plus court et plus transverse ; les stries des élytres sont plus sensiblement ponctuées. Il m'a été donné par M. Varvas qui l’a pris en Barbarie. GENRE Pachycarus. (PL. 18, fig. de 6 à ro.) Menton profondément échancré et sans dent notable au fond de son échancrure qui est très étroitement rebor- dée, Il est très eourt entre le fond de cette échancrure et sa suture avec la tête (fe. 6 et 9 ). Languette bien saillante; sa partie antérieure , située enire les paraglosses, se rétrécissant en s'arrondissant à son extrémité (fig. 6 et 9). Tête épaisse, point où peu rétrécie postérieurement : yeux petits, peu saillans ( Jig. 7 et . Epistome tronqué. Labre rectangulaire, lésèrement échancré dans son milieu, et arrondi à ses angles antérieurs ( fig. 7 et ro). Tarsesantérieurs ayant leurs quatre premiers articles sen- siblement triangulaires , plus longs que larges, diminuant légèrement de largeur du premier au quatrième, et presque DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 667 d'égale longueur ou se raccourcissant d'une manière insen- sible. ( fig. 8 ). (r)| Prothorax arrondi sur les côtés et se rétrécissant plus à sa base qu'antérieurement, point trilobé en dessous ni prolongé en dessus, et en arrière en un rétrécissement notable subrectangulaire ( fig. 7 et 10 ). Métasternum très court : élytres soudées. J'ai basé ce genre sur une espèce de Smyrne dont le corps est plus convexe que dans les autres espèces des genres précédens et dont les angles huméraux des élytres sont plus arrondis et effacés. J'y ai joint une seconde espèce, le Ditomus Cæruleus, Dupont. (Brullé, voyag. scient, de Morée. Coléopt. pag. 116 n° 109.) Pachycarus Latreillei. (PI, «8, fig. 6-8.) Long. 18 mill. I Lu Nigro-cyaneus , valde convexus, “# Eatus pilis raris toctus. Capite crassiore pone oculos haud angusto, sub qua- drato, Sutur& posteriore Epistomi valde impressä. Elytris punctato-striatis, angulis humeralibus rotundatis obliteratis. Antennis pedibusque pilosis , corpore concoloribus. D'un bleu foncé, presque noirâtre; fortement ponc- tué tant au dessus qu'en dessous, mais à ponctuation plus écartée sur les élytres. Tête épaisse, prolongée derrière les yeux, mais nullement rétrécie et tombant carrément (x) Je pense qu’ils sont semblables dans les deux sexes, sans pouvoir l’as- surer, ne connaissant que deux individus d’une espèce et un seul de l’autre, 668 Al ANNALES sur le prothorax. Suture de l’épistome, bien marquée en arrière, formant un-sillon transverse assez profond. Pro- thorax cyathiforme, arrondi sur les côtés, rétréci anté- rieurement et à sa base, mais beaucoup plus dans ceite dernière partie. Elytres très convexes ; à angles huméraux très arrondis et nullement saillans, à stries assez profondes et légèrement pontuées. Leurs intervalles couverts de gros points enfoncés, égaux , irrégulièrement placés et peu rap- prochés. Extrémité des élytres fortement sinueuse. An- tennes et pattes de la couleur du corps ; ces dernières très velues, à poils noirâtres, mais les cils des tarses sont rudes ét rougeätres. | De Smyrne. Je possède deux pidividus de cette ue absolument semblables dans toutes leurs parües; ils mont été donnés par M. Famin quoique uniques dans sa collec- tion. Le Genre Morio et ceux que l'on vient de présenter ici forment une sous-tribu parmi les Scaritites et l’on peut diviser ainsi ces dern 1° Langwüeti saillante, presque entièrement a dent de l’échancrure du menton. 1° Sous-tribu. Scaritites. La languette est très courte, peu saillante et presque entièrement cachée par la dent du milieu de l’échancrure du menton. Dans presque tous, les tibias antérieurs sont digités extérieurement ou au moins prolongée de ce côté en une longue dent en forme de doigt cylindrique et pres- que. aussi. longue que les tarses. Très rarement ces tibias sont tronqués à l'extrémité, et je ne connais que les genres Miscodera Eschscholtz et Apotomus qui soient dans ce cas. 1° Section. Tibias antérieurs digités au côté extérieur | DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. G69 | ou prolongés en une longue dent en forme de doigt et presque aussi longue que Île tarse. A. Tibias antérieurs digités au côté extérieur c'est-à-dire ayant de Jones dentelures. GENRES qui me sont connus : Scarites, Acanthoscelis, Pasi- machus, Oxystomus, Clivina. B... Tibias antérieurs simples au côté externe qui ‘est prolongé en une longue dent cylindrique en forme de doigt. Genre Dischirius Boxer. LATREILLE. Currvirs. 2"e Section. Tibias antérieurs simples au côté externe et tronqués carrément à l'extrémité, Genres Miscodera (x) et Apotomus. Ces deux genres forment une petite sous-tribu liant les Scaritites aux Diütomites. | 2 Languette très saillante au-delà du menton A. M :nton articulé distinctement. se Sous-tribu. Les Ditomites, La languette est notablement saillante au-delà du men- ton qui est articulé avec la tête. Les tibias antérieurs sont simples au côté extérieur qui est quelquefois prolongé en dent triangulaire, mais toujours notablement plus courte que le tarse dont elle égale au plus le premier article. Le plus souvent ces tibias sont ironqués. Voici les genres de cette sous-tribu qui me sont connus Morio, Aristus, Dütomus , Odogenius et Pachycarus. B. Menton inarticulé. (x) M. Eschscholtz a formé, avec raison, ce genre sur la Clivina Arctica, “ M. Curtis a donné à ce méme genre le nom'de Lerochiton. Go à ANNALES La languette est saillante au-delà du menton qui est inar- ticulé avec la tête. Les tibias antérieurs sont Ju au côté extérieur et tronqués à l'extrémité. Je ne connais que le genre Siagona de cette sous-tribu, ® mais 1l est à pr ésumer que les genres Enceladus , Coscinia et Melænus en font partie. Explication de la Planche XV. fig. 1. Menton, languette et mâchoire de l'A4ristus Sul- catus, fig. 2. Prothorax du même, vu en dessus c’est-à-dire son tergum. fig. 3. Idem de l'Aristus Capito. Idem. fig. 4. Menton, languette et mâchoire du Ditomus Caly- donius. fig. 5. Tergum du prothorax du même. fig. 6. ‘Extrémité de la languette du Ditomus Robustus. fig. 7. La tête du même, vue en dessus. fig. 8. Palpe labial du même. fig. 9. Prothorax du même vu en dessus. a. Rebord de l’échancrure du menton. b. Languette. “ c. Ses paraglosses. d.Mâchoire. e. Labre. Explication de la Planche XVUI. fig.s. Menton et languette de l’Odogenius Fulvipes. Jig- 2. Tête et prothorax du même; vus en dessus. fig. 3. Tibias et tarse antérieurs du mâle, du même. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 671 fig. 4. Tarse antérieur de la femelle. fig. 5. Menton et languette de l'Odogenius Barbarus. fig. 6. Menton, languette et mâchoire. fig. 7. Pachycarus Latreillei fortement grossi et au trait, 5.8. Tarse antérieur du même. fig. 9. Menton et languette du Pachycarus Cæruleus Dupont. fig. 10. Pachycarus Cæruleus au trait. La longueur totale de l’insecte est à côté. a. Rebord de l'échancrure du menton. b. Languette. c. Ses paraglosses. d. Mâchoire. e. Labre. f. Epistome. LL. 416 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 673 RAS AR ARR RURAL RD LR L'O/S LD LR LED LL ER LORS LL R LES LED SD LED L'E/S L'ER L/S ED ER DESCRIPTION DE ONZE ESPÈCES NOUVELLES Du GENRE Lebia ,paAr M. LUCIEN BuquET; RAPPORTÉES DE CAYENNE PAR M. LEPRIEUR. ( Séance du 2 juillet 1834.) LeBrA ÆNEA. Buquet. Ænea ; elytris profunde striatis, punctis duobus impressis, ore antennis pedibusque rufis. Long. 4 174. lig. Large. 2 lig. Cet insecte, l’un des plus remarquables de ce joli genre, est en-dessus d'une couleur cuivreuse métallique très brillante ; la bouche, les palpes et les antennes sont d’un rouge clair. Le corselet est plus large que long, bordé de rouge, légèrement rétréci à sa partie postérieure, la ligne du mi- lieu est fortement marquée. . L'écusson est rouge, petit, triangulaire et finement ponctué. Les élytres, plus larges que le corselet, sont allongées, leurs angles arrondis et leurs extrémités échancrées ; elles 46, 674 ANNALES ont des stries bien marquées, maïs sans ponctuation appa- rente ; les intervalles paraissent légèrement chagrinés , et l'on remarque deux points enfoncés, le premier sur la troi- sième strie placé au quart des élytres, le second, sur le bord de la seconde strie, entre le premier et l'extrémité. Le dessous du corps et les pattes sont d'un rouge fencé Il a été trouvé sur les fleurs près des sources de Jenipoco LEBIA ACUTIPENNIS. Buquet. Thorace pectoreque rufrs ; elytris viridibus, subtilissime striatis, antennis pedibusque testaceis. Long. 4 172 lig. Larg. 2 174 lig. La tête.et le corselet sont de couleur rougeäâtre, les yeux gris et très saillans. _ Le-corselet, plus large que long, légèrement convexe, rétréci postérieurement, la ligne du milieu assez bien mar- quée. L’écusson est rouge, petit et sans ponctuation. Les élytres, d’un vert foncé luisant, sont beaucoup plus larges que le corselet, et très finement striées ; leurs ex- irémités sont tronquées de manière à former une pointe aiguë, et l’on remarque trois points enfoncés entre la se- conde et la troisième stries, le premier, placé au quart des élytres, 1s second, à-peu-près au milieu, et le troisième, entre ce dernier et l'extrémité. Le dessous du corps et les pattes sont d’une couleur testacée. Cette espèce a été trouvée dans l'herbe près des sources de l’Oyapock. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 635 Lesra PÆkxiLoPrERA. Lacordaire. Testacea, elytris albis, maculis sparsis nigris impressis. Long. 4 374 lig. Larg. 2 172 bg. Cette espèce, dont les couleurs sont très élegamment réparties, estsans contredit l’une des plus. curieuses du genre. La tête est d'un rouge clair, les palpes, la lèvre su- périeure et le premier article des antennes sont d’un jaune pâle, les deux articles suivans sont noirs, les autres bruns et pubescens : il y a entre les antennes un point enfoncé bien marqué. Le corcelet est de la couleur de la tête, de près du dou- ble plus large que long, convexe et coupé carrément à sa bâse; la ligne du milieu est bien marquée; on voit à cha- cune de ses extrémités une tache noire transversale, et l’on aperçoit en outre, de chaque côté du corselet, non loin. de sa base, une petite tache arrondie de même couleur. L'écusson est jaune et finement ponctué. Les élytres , plus larges quele corselet , sont d'un. jee d'ivoire, et couvertes de petites lignes noires transversales, qui d'ordinaire se trouvent réunies au commencement, au milieu et quelques unes à l'extrémité; ces lignes sont assez souvent suivies d’autres lignes de même forme et de cou- leur de rouille; les bords extérieurs des élytres sont éga- lement couverts de taches noires arrondies et transver- sales : les stries sont très faiblement marquées et finement ponctuées. Le dessous du corps et les cuisses sont d’une couleur testacée, les jambes et les tarses noirs. Elle a été trouvée sous les écorces des arbres pourris. 676 ANNALES près des sources du Jari. M. Lacordaire l'a aussi rapportée ; À de Cayenne. Lepia JANTHINIPENNIS. Buquet. Flava , elytris cyaneis, antennis tibis tarsisque nigris. Long. 4 lig. Large. 2 lig. Elle est non moins belle que la précédente; la tête et je corselet sont d’ur jaune testacé clair, les palpes un peu plus foncées; les antennes sont noïres , et les trois derniers articles sont d'un jaune clair. Le corselet est fortement renflé, rebordé, à peine rétréci postérieurement , et de près du double plus large que long; on voit à sa partie antérieure, ainsi qu à sa base, une im- pression bien marquée. L’écusson est d’un jaune assez clair, petit et triangulaire. Les élytres sont du plus beau bleu, planes, très légère- ment striées, et couvertes de points enfoncés très apparens, qui permettent à peine de distinguer les stries. Le dessous du corps et les cuisses sont d'un jaune pâle, les jambes et les tarses noirs. Elle se trouve dans l'herbe près des sources de l'Oyapock, où il parait qu’elle est fort rare. LæBra QUuADRISIGNATA., Buquet. Rufa: elytris nigris, maculis magnis duabus flavis, antennis pedibusque testaceïs. Long. 4 lig. Larg. 2 lig. Elle semble, au premier aspect, appartenir au genre Coptodera, mais on reconnaît, en la bien examinant , que DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 677 c’est une véritable Lébie. Elle est à-peu-près de la taille de la précédente, sa tête assez allongée est d’un rouge pâle, ses palpes et ses antennes de même couleur; l’on remar- que, entre ces dernières, deux points profondément en- foncés. Le corselet est rouge, convexe, arrondi sur les côtés, plus large que long ; au milieu se trouve une large tache noire, divisée par une ligne enfoncée assez peu marquée. L'écusson est petit et d'un brun noirûtre. Les élytres sont de près du double plus larges que le corselet, d’un noir luisant, ou d’un brun foncé; elles sont fortement striées et ponctuées; il y a sur chacune d'elles deux grandes taches jaunes, la première placée vers leur base, s'étendant jusqu’au quart environ de leur longueur, et la seconde de même dimension, régnant presque jusqu'à leur extrémité. Le dessous du corps et les pattes sont d’une couleur testacée. Elle a été prise près des sources du Jari, sous des écor- ces d'arbres pourris. LeBrA NiriDuLa. Buquet. Rufa ; ; elytris v'ridi-æneis profunde striato-punctatis , antennis de tens Jerrugineis. Long. 2 374 lig. Larg. 1 172 hg: La tête, proportionnellement moins allongée que dans la. PRESS est d’un brun rougeñtre, les paipes, les an- tennes et le corselet sont rouges. Le corselet est moins long que large, coupé carrément 678 ANNALES à sa partie antérieure et à sa base, de manière à former un carré long; il est convexe, la ligne du milieu pe marquée. L’écusson est rouge, petit, sans ponctuation. Les élytres d'un tiers plus élargies que le corselet, sont allongées, d'un vert doré métallique; elles ont des stries profondément marquées, couvertes de points enfoncés; deux taches jaunes, assez étroites, partent de leur extré- mité, et s'étendent jusqu'au tiers environ de leur longueur. Le dessous du corps est brun foncé, les pattes d’un rouge ferrugineux. : Cette jolie espèce a été trouvée dans. la Guyane centrale. LEBIA TRIANGULARIS. Buquet. Pallida; elytris striatis, interstitiis punctatis ; pectore abdo- mineque pallidis. Long. 2 172 lig. Larg. 1 174 lig. La tête, lesantennes et les palpes sont d'un jaune pâle, les yeux gris et saillans. Le corselet, de couleur testacée assez claire, est convexe, coupé carrément à sa base, et arrondi sur les côtés. Les élytres sont d’un jaune très pâle, tournant au blanc sale; elles ont une tache brune, triangulaire, dont une des. pointes se trouve sur la suture, au tiers environ de leur longueur, et qui, en remontant, va rejoindre les angles supérieurs, pour se continuer ensuite snr la marge; une autre tache d’un brun plus clair est arrondie, et se trouve sur la suture, non loin de l'extrémité des élytres. Le dessous du corps et les pattes, sont d'une couleur jaune livide. | DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 679 M. Leprieur m'a dit l'avoir trouvée sur des bois fraîch - ment exploités, non loin des sources du Jari. LEBIA BINOTATA. Duquet. Pallida ; elytris striatis, macula magna humerali pedibus- que testaceis. Long. 2 lig. Larg. 1 lg. Elle est beaucoup plus petite que les précédentes ; les palpes, la tête et les antennes sont d'un rouge assez clair, le corselet est de même couleur, un peu plus large que long, légèrement sinué, la ligne du milieu peu distincte, une im- pression transversale bien marquée se trouve près de la base, L’écusson est rouge, petit et triangulaire. Lesélytres, d’un jaune pâle, sont ovales, un peu plus larges que le corselet, striées et fortement ponctuées ; deux lignes noires, partant de l'angle supérieur de chacune d'elles, dé- crivent un demi cercle, qui, venant se réunir par le milieu sur la suture, figurent deux taches ovales qui ne dépassent pas toutefois les deux tiers de leur longueur. Le dessous du corps et les pattes sont d'un rouge tes- tacé. Elie a été prise dans la Guyane centrale. LeBra SEXMAGULATA. Buquet. Thorace pectoreque testaceis ; élytris maculis sex nigris. Long. 2 lig. Larg. 1 lig. La tête, les palpes et les antennes sont d’un jaune testacé, les yeux noirs et très saillans ; on remarque, entre ces derniers, deux impressions assez enfoncées. 680 ANNALES . Le corselet, plus large que long, est de la couleur de la tète , et rétréci postérieurement ; les bords latéraux sont un peu relevés, et la ligne du milieu bien marquée. L'écusson est petit, triangulaire et finement ponctué. Les élytres d'un jaune pâle, sont striées et ponctuées profondément, les intervailes relevés. Elles ont six taches noires arrondies, quelquefois ovales ; les deux premières sont placées sur la suture, non loin l'une de l’autre; la troisième et la quatrième, sur les bords extérieurs, au tiers environ de leur longueur, et les cmquième et sixième vien- nent après ces dernières, près de l'extrémité des élytres. Le dessous du corps et les pattes sont d’un jaune pâle; on voit sur la poitrine deux larges taches noires. Elle a été prise dans la Guyane centrale. Legra RuFuLA. Buquet. Ferruginea ; elytris profunde striatis, abdomine pedibusque rufo-testacets. Long. 2 174 lig. Larg. 1 1/4. lg. La tête et les deux premiers articles des antennes sont d’un rouge ferrugineux, les autres bruns et pubescens ; on voit entre les antennes deux impressions bien apparentes. Le corselet, d'un brun rougeâtre, est beaucoup plus large que long, convexe, légèrement rétréci postérieure ment, et couvert de rides transversales ; la ligne du milieu, creusée assez profondément, ne s'étend pas jusqu'aux extrémités. Les élytres, d’un brun également rougeâtre, sont plus larges que le corselct, allongées, fortement striées ‘et ponctuées, les intervalles relevés et légèrement chagrinés. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 681 : Le dessous du corps et les pattes sont d'un rouge | testacé. Elle a éte trouvée dans les environs de Cayenne. LEBrIA CÆRULEA. Buquet. Cœærulea, elytris subtilissime striatis. Long. 1 374 lig. Larg. 1 lig. Plus petite que la précédente, cette jolie espèce est en- | | tièrement d'un bleu métallique, sa tête est couverte dans |Moute sa longueur, de sillons profondément creusés, les | trois premiers articles des antennes sont d’un rouge assez clair. Le corselet, un peu plus large que long, est convexe, lésèrement sinué, la ligne du milieu très peu marquée. L'écusson est petit et finement ponctué. Les élytres, plus larges que le corselet, s’élargissent | encore davantage vers l'extrémité; elles ont des stries peu | marquées et sans ponctuation apparente, les intervalles | sont planes. Le dessous du corps et les pattes sont d’un bleu foncé. | | Elle vient des environs de Cayenne. ba né sde té si ; sad | mi tft DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 633 MONOGRAPHIE DU GENRE Crabro , DE LA FAMILLE DES Hyménoptères F'ouis- seurs ; PAR MM. Le PeceriER-De-SaiNt-FARGEAU Er Auc. BRULLÉ. (Séance du 2 juillet 1834.) ETryMOLOGIE ET APPLICATIONS DU NOM DE Crabro. Ce nom est tiré des écrivains latins. Virgile (Georg. chant 4°, vers 245), se sert de ce mot, pour désigner un ennemi des Abeilles qui s’introduit dans la ruche et leur livre des combats, en employant des forces supérieures. a Aut asper Crabro imparibus se immiscuit armis. » Ce vers peut s'appliquer à deux espèces d'ennemis des Abeilles à qui leur force permet de s'emparer de l’Abeille domestique, de la tuer et: de la porter pour nourriture à leurs petits : ce sont le Philuntus Apivorus et le Vespa Crabro. Linné donna ce nom comme spécifique à la plus grosse de nos Guëpes sociales, qui est la dernière espèce ennemie des Abeilles que nous venons de citer. Fabricius , le premier, employa ce nom pour désigner 684 ANNALES quelques espèces de Sphex de Linné, qu'il sépara d’ Se un caractère particulier. Hrsrorre Du GENRE Crabro. Les premières espèces connues comme appartenant au G. Crabro, furent décrites par Linné, Fauna Suecica et ensuite Systema Nature, dans le G. Sphex, dont le caractèrek pouvait s'appliquer à toute la partie des Hyménoptères,k que nous appelons avec M. Latreille, Foursseurs. Dans l'édition 12° du Syst. nat., ce sont les espèces n° 20, 21, 23, 24, 32, 36 et 37. (1) Dans les mêmes ouvrages, Linné décrivit aussi une }es=h pèce de Crabro sous le nom de Vespa ; c’est la 18°, Nous n'avons reconnu aucun Crabro parmi les Hymé-W noptères décrits par Geoffroy. Fabricius, dans son Systema entomologiæ (1775), publiak le G. Crabro avec les caractères suivans : PALPORUM ARTI-É CULI COMPRESSI, RHOMBOIDALES. LABIUM BREVE FT [ APICE PALPIGERUM. ANTENNÆ FILIFORMES. Il y admit dès lors treize espèces dont cinq déjà étaienth décrites par Linné comme appartenant au G. Sphex et une sixième que cet auteur avait placée dans le G: Vespa. Dans le Species (1781) il ajouta quatre espèces nouvellesk aux précédentes qu'il mentionna toutes. | Vint ensuite le Mantissa (1987), où il décrivit dix espèces! nouvelles outre les dix-sept mentionnées dans le Species. Dans l’Ertomologia systematica (1793), le caractère du genre fut reproduit avec une légère addition : PALPT 4; AR-" (x) Toutes les espèces des divers auteurs, mentionnées daus celle partie de. noire travail comme appartenant au genre Crabro , sont décrites CUASRERRE iées comme synonymes dans notre Monographie, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 685 TICULIS COMPRESSIS, RHOMBOIDALIBUS : le reste comme dans le Systema Entomologiæ. Fabricius décrivit alors trente- deux espèces de Crabro. De cel'es qu'il avait admises jusque là , il renvoie : 1° Le CRrABRO TRipENTATUSs au G. Bembex du même ouvrage ; plus tard dans le Systema Piezatorum , | plaça dans le G. Scolia cette même espèce, qui estle Srizus TRI- DENTATUS La. 2° Le CraBro FLAvIPES, qu'il plaça dès lors et dans tous ses ouvrages postérieurs, avec les Phéilanthus et qui est le Pararus FLAvIPES Latr. 3° Le CraBro 5-ciNcrus qui devint pour lui un Melli- nus et qui est l'Horzisus 5 - cxxcrus Le Pel, 4° Le Cragro sABuLosus qu'il rapporta avec raison au G. Mellinus. 5° Le CraBRo 2 - puncraTus qui devint un Mellinus et que Vander-Linden regarde comme une variété du Mer- LINUS ARVENSIS. 6° Le CrABro mysraceus reporté au G. Mellinus et qui est le GoryTes mysraceus Le Pel. 7° Le CraBro ARENARIUS placé dans le G. Philanthus et qui est le CEerRcERIS ARENARIA Vander-Lind. 8° Le CrABRO RUFIPES mis avec les Phi/anthus, et qui se rapporte peut-être au CERGERIS TUBERCULATA /’ander Lind. 9° Le CRABRO p1ADEMA passa au G. Philanthus ; mais il y a là quelque confusion. 10° Le Crarro remorarus devint le CHALGIS PuNGrATA. Il restait donc à l'Entomologia systematica, dix-sept espèces du G. Crabro, des vingt-sept décrites dans le Man- tissa. Fabricius introduisit ici quinze nouvelles espèces dont une avait figuré comme Y’espa, une seconde comme Apis dans le précédent ouvrage, et les treize autres y sont décrites pour la première fois. 686 ANNALES Dans le Supplementum Entomologiæ Systematicæ(1798), il ajouta cinq espèces nouvelles ; ce qui en porta le nombre à trente sept. Vint en dernier lieu le Systema Piezatorum (1804), où Fabricius admit vingt-cinq espèces dans le genre qui nous occupe. Quelques espèces du précédent ouvrage, en ont été retirées dans celui-ci. Tels sont : 1° Le CraBro REPANDus qu'il place dans le G. Liris. (x) 2° Le CRABRO INTERRUPTUS , qui est dans le même cas. 3° Le CRABRO LABIATUS , qui passa au G. Philanthus: c'est le Cerceris Lasrara ’ander- Lind. 4° Le CraBro picrus , qui est mis dans le G. Pompilus : c'est le Dinerus picrus Jur. 5° Le CrABro 2-ciNcrus, qui devient ie CEROPALES SP1- NOsa et appartient peut-être à ce dernier genre. 6° Le CRABRO UNIGLUMIS, qui est reporté avec raison au G. Oxybelus (1). 7° Le CrABRO LINEATUS, qui subit à juste titre le même changement. 8° Le CRABRO mucronaTus , qui est dans le même cas. 9° Le CrABRo rrispiNosus, de même. 10° Le CRABRO LEUcCOsroMA , qui passe à tort au G. Pem- phredon (x); c’estun vrai Crabro pour le système Fabricien. 11° LeCRABRO GENICuLATUS, quidevient un Pemphredon. Nous ne pouvons rien affirmer sur le genre auquel il appartient réellement, 12° Le CRABRO {-PuNcTATUs , qui est dans le même cas. 13° Le CrABRo LuGuBris , qui devient avec raison un Pemphredon. 14° Le CRABRO ALBILABRIS, qui était mis à tort dans leG. Pemphredon : c'est un vrai Crabro dans le système Fabricien. (r) Ces genres paraissaient pour la première fois dans l'ouvrage que nous nalysons. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 687 15° Le CRABRO MINUTUS, qui passait avec raisonau G. Pem- phredon. Des espèces du Systema Piezatorum , il faut encore re- trancher comme n'appartenant pas au G. Crabro Fab. 1° Le Cragro spinosus, qui est le Nysson sprnosus Latr. et Vander-Lind. Fabricius n'a pas connu le G. Vysson et il en a dispersé les espèces dans les G. Crabro, Pompilus et Oxybelus. 2° Le CRABO TRIDENS, qui est le Srizus siNuarus Latr., — mRinens Vander-Lind. et que Fabricius dans son syc- tème aurait dû mettre parmi sés Bembex. Les autres espèces de Crabro du Systema Piezatorum se- ront mentionnées dans notre Monographie. Rossi, dans le Fauna Etrusca (1790), tom. 2, décrit quinze espèces comme appartenant au G. Crabro. Nous en re- tranchons : 1° Le CRABRO UNIGLUMIS qui est un Oxybelus; 2° Le CRABRO FIMBRIATUS qui est un Cerceris; 3°Le CRABRO MEGACEPHALUS qui est le PemPpHRrEDox LUGUBRIS; 4° Le CRABRO VENUSTUS qui nous paraît être un Ph:- lanthus. 5° Le CrABRO cINcTUS qui est le STIZUS TRIDENS. 6° Le CraBsro TRimacuLzaArTus qui est le Nyssow macu- LATUS. Lé même auteur dans le Mantissa Faune Etruseæ(1792) tom. 1, rapporte de nouveau huit espèces à son G.Crabro; mais aucune n'appartient à ce genre : 1° Le CRABRO FLAVIPES est un Palarus. 2° Le CrRABRO AFFIN1s est le CERCERIS AFFINIS and er- Lind. 36 Le CraBro vesPornes est le CERCERIS TÜUBERCULATA V’ander-Lind. LEUR 47 688 ANNALES 4° Le Crasro LunNuLaATus est le CERCERIS FIMBRIATA Van- der-Lind. ho Le CrABro AnNpRoGyNuS est le PHILANTHUS TRIANGU- LüuM. /’ander-Lind. 6° Le CraABrO ALBOFASCIATUS est le CERGERIS ALBOFAS- craraA. Vander-Lind. 7° Le CrABro 5-FAscrATUS est le CERCERIS QUINQUE FAs- ciATA. l’ander-Lind. 8° Le CraBro srinosus est le Nyssox spinosus. J’ander- Lind. Daus l'Appendix du Mantissa (1794), Rossi rapporte encore six espèces dont trois seulement appartiennent au G. Crabro. I faut en retrancher les autres: 1° Le CrABro cALcEATUs est une variété de l'Horzsus 5- cincrus. Le Pel. 2° Le CRrABRO ANNULATUS est le CERCERIS ANNULATA. V’ander-Lrind. 3° Le Cragro ceraunius est le Dixerus picrus. Jur. Olivier, dans l'Encyclopédie méthodique (tom. 6, 1791), mentionne trente cinq espèces comme étant du G. Crabro ; mais les suivantes n’appartiennent pas à ce genre: 1° Le CRABRO TRIDENTATUS est le STIZUS TRIDENTATUS. Latr. 2° Le Cragro srinosus est le Nyssox sprnosus. Zatr. 3° Le CrABro REPANDuS est le Lirrs REPANDA. Fab. 4° Le Cragro rLavipes est le PALARUS FLAvIPES., Latr. | 5° Le Cragro inrErrurrusestle Lrris INTERRuPTA. Fab. 6° Le CraBro D-ciNcTus est la CERCERIS ARENARIA. Ÿ’an- der-Lind. 7° Le CrABRO saBurosus est le MELLINUS saBuLosus. V'ander-Lind. 8° Le Cragro siruncraTus est le MELLINUS ARVENSIS. Fander-Lind. | DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. 689 9° Le CrABRO MysrAcEus est le GORYTES MYSTACEUS. Le Pel. 10° Le CRABRO ARENARIUS est le CERCERI: ARENARIA. Vander-Lind. | | 11° Le CrABRo RUFIPES est peut-être le CERCERIS TUBER- cuzara. Ÿ’ander-Lind. 12° Le CRABRO prADEMA est probablement le Painaninus DIADEMA. Fab. 13° Le CrABRO ATERr est peut-être le PEMPHREDON £u- cuBris. /’ander-Linu. 14° Le Crasro uniczumis est l'OxyP£eLus uNIGLUMIS. Vander-Lind. 15° Le Crasro FEmMoRATUS est leCarcis PuNCrATA. Fab. Les vingtespèces qui restent seront mentionnées dans cette Monographie; mais les descriptions ne portant jamais que sur des couleurs qui varient , et non sur des détails de formes, nous ne nous flattons pas de les rappor- ter toutes avec certitude à leurs espèces. Spinola , dans les Znseciorum Liguriæ species (Fascic. I. 1806), meptionne sept espèces qui seront rapportées dans cette Monographie. Le même auteur (Fascic. 3. 1808), ajoute aux précéden- | tes, cinq espèces que nous mentionnerons également. - Enfin, Vander-Linden décrit où rappelle trente sept espèces du G. Crabro , dont deux seulement ne nous parais- sent pas devoir y être rapportées. Ce sont: 1° CRABRO VARICORNIS. 2° CRABRO CRASSIPES. 690 ANNALES CARACTÈRES DU GENRE Crabro D'APRÈS LATREILLE. Antennes insérées au dessous du milieu de la face près de la bouche, coudées (1), (le premier article alongé, cylin- dique), filiformes, (le fouet dans quelques mâles s’élar- gissant vers le milieu et portant des dents). Lèvre alongée, dilatée à son extrémité, presque en cœur, portant de cha- que côté une petite lanière presque sétacée, à peine visible dans quelques uns; palpes courts, les maxillaires plus courts que les mâchoires, ayant la plupart de leurs articles presque égaux et courts : ailes supérieures ayant une seule cellule radiale en carré allongé. ; Observations. Second article des antennes plus court que le troisième, obconique; le troisième plus long que les suivans, presque cylindrique. Labre poirit ou à peine appa- rent, transversal (portant quelquefois deux dents à son milieu). Mandibules toujours alongées, étroites, leur bout re- fendu, bidenté. Palpes courts ; les maxillaires un peu plus longs que les labiaux , plus courts qne les mâchoires, ou à peine de leur longueur ; leurs articles à-peu-près de même longueur entre-eux, la plupart obconiques, les second troisième et quatrième plus épais que les autres en ce qu'ils sont un peu dilatés et arrondis vers le bout interne. Mâchoires ayant lenr extrémité de nature coriace et mem- braneuse , ciliée , leur lobe externe étroit, presque ovale, mais formant avec le lobe interne un tout presque trian- gulaire très voûté; le lobe interne plus grand, moins co- riace, moins épais, dilaté à son bord interne, arrondi, (1) 1 faudrait mettre peu coudées, presque droites. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. Gox redressé, un peu acuminé, à peine plus court que le lobe externe. Lèvre échancrée ou presque entière à son extré- mité supérieure, Menton obconique, s'élargissant à son extrémité qui est transversaie et droite, échancré de chaque côté au dessous de l'insertion des palpes. Têtegrosse, presque carrée vue d'en haut; la plus grande partie de la face occupée par les yeux; chaperon transver- sal, en triangle beaucoup moins long que large, caréné, anguleux à sa partie antérieure, orné de couleur métalli- que ; yeux très grands , presque ovales, s'écartant un peu l'un de l’autre à leur partie supérieure, presque également espacés entre eux vers le haut; trois ocelles rapprochés, égaux, insérés sur le vertex et placés en triangle (1). Cor- selet en ovale globuleux ; métathorax rabattu postérieure- ment, arrondi et à peine tronqué(2). Abdomen ovale ou elliptique (3). Pattes fortes, jambes épaisses, dentées ou épineuses, crochets des tarses forts. Ailes supérieures ayant Jeur cellule radiale grande , appendicée ; une seule cubitale en carré long , la seconde cubitale point distincte; troi- sième cellule discoïdale n'existant pas. CARACTÈRES DU GROUPE DES CRABRONITESET DES GENRES QUI LE COMPOSENT. L'article précédent, emprunté au Genera de Latreille, renferme les caractères à l’aide desquels on reconnaitra si un Hyménoptère appartient au groupe des Crabronites. Mais il serait fort difficile de les suivre pour chaque insecte que l’on aurait à déterminer, voici donc les particularités ‘r) Ouen ligne courbe. (2) Il nous paraît le plus souvent tronquê , et, dans ce cas , il ne saurait être arrondi. (3) Son premier segment quelquefois pyriforme, 692 ; ANNALES qui distinguent de suite un (rabro en général de tous les genres VOISINS : Aïles supérieures ou antérieures présentant une radiale Jongue appendicée, une seule cellule cubitale fermée; les autres confondues avecie limbe, deux cellules discoïdales ; la troisième confondue également avec le limbe. Le genre Oxybelus aurait en apparence beaucoup de rapports avec les Crabro ; maïs outre que l’écusson dans ce genre est toujours armé d'épines, la cellule cubitale appa- rente est confondue avec la première discoiïdale, et la troisième l'étant aussi avec le limbe, il n'existe de cellule cubitale fermée que la deuxième. Le genre ÂNitela Lat. ressemble plus encore aux Crabro que les Oxybelus ; cependant on peut l'en distinguer par sa radiale qui n’est ni trouquée postérieurement ni ap- pendicée dans cette partie comme elle l'est dans les deux genres précédens. Pour ce qui est de la distinction des genres que nous avons établis aux dépens de celui de Crabro, nous n'avons pas fait usage des parties de la bouche, toujours trop dif- ficiles à examiner lorque l’on veut déterminer des Hymé: noptères et plus propres à distinguer des tribus que des coupes génériques. La présence ou l'absence de cils aux tarses antérieurs (ce qui indique que ces insectes travail- lent dans la terre ou dans le bois); la forme du segment anal, tantôt avancé en une pointe creusée en dessus, tautôt terminé à l'ordinaire ; la figure des articles des an- tennes qui sont cylindriques dans les uns, échancrés ou dentés dans les autres; tels sont les caractères qui nous ont servi à grouper les femelles. Mais les mâles n'étaient pas dans le même cas, et ne se soumettaient pas comme celles-ci aux divisions établies snr les pattes et sur l'anus. Les antennes sont venu nous présenter une ressource DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 693 que nous ne trouvions pas dans les autres parties du corps. Nous avons eu égard à la forine de leurs articles, tantôt cylindriques et tantôt dentés, et surtout, à leur nombre , qui n’est pas le même dans tous. Nous ferons remarquer à cette occasion que jusqu'ici, l’on croyait pou- voirdonner pour caractère àtout mâle d'Hyménoptère , soit Fouisseur, soit Diploptère, soit Mellifère (à l'exception des genres Ceramius et Masaris, qui en ont moins), d’avoir les antennes composées de treize articles , tandis que, dans les femelles, elles ne le sont que de douze. Quelques espèces de Crabro nous ont présenté une exception bien remarquable à cette règle. Avec quelque soin que nous ayons cherché les treize articles de l'antenne dans les mâles, 1l nous a été impossible d'en compter plus de douze : seuiement nous avons cru reconnaitre que le douzième ou dernier en ap- parence, offre au côté interne un petit renflement qui doit être le représentant du treizième article, Or cette confor- mation très inattendue des antennes dans certains mâles a induit en erreur un des Entomolosistes qui se sont occupés avecle plus de succès de l'étude des Hyménopières, le savant Vander-Linden. Trompé par le nombre des articles des antennes, qui n'était que de douze dans l'espèce qu'il re- gardait comme le Crabro Plhilanthoides de Panzer, il n'hésite pas à regarder cette espèce, avec l’auteur allemand, comme la femelle du Crabro V'exillatus Panz., parce qu'il les a pris plus d’une fois pèle-mèle sur des Ombellifères ; et il ajoute: « quoique la forme de la tête et du thorax soient différentes « dans le C. Phrlanthoides, celle de l'abdomen est semblable, «et même, par une exception rare, l'abdomen offre comme « dans les mâles sept segmens bien distincts,ce aui pourrait « faire croire que c'est aussi un mâle, si d'ailleurs ses an- « tennes n'étaient pas composées de douze articles seule « ment, » 694 ANNALES L'opinion qu'émet ici Vander-Linden est fort remar- quable, En effet, nous voyons qu'il regarde comme in- variablele caractère qui, précisément, a le moins d’impor- tance, et auquel on connaissait déjà des exceptions, celui du nombre des articles aux antennes ; ce qui le porte à prendre pour une femelle un Hyménoptère dont l'abdomen pré- sente sept segmens bien distincts. L'observation un peu attentive prouve clairement que les individus qui présen- tent sept segmens à l'abdomen sont du sexe mâle, bien qu’ils n'aient que douze articles aux antennes. La confor- mation des tarses antérieurs et celle du segment anal, l’exsertion fréquente des parties génitales et l’absence de l'aiguillon ne laissent aucun doute à cet évard. Le nombre des segmens abdominaux est donc désormais le seul carac- ière extérieur qui puisse , sans le secours de la dissection, servir à distinguer les sexes dans lesmêmes familles d'Hymé- noptères , où l’on employait auparavant trop généralement le nombre des articles des antennes. La différence des caractères que nous avons observée entre les mâles et les femelles, nous a forcés de présenter un tableau analytique double; ainsi nous avons considéré dans la première partie les caractères des seules femelles et dans la seconde, les caractères des mâles. Nous avons porté à onze le nombre des coupes génériques , mais en inême temps nous ferons remarquer que celui des espèces décrites par Fabricius n’est que de vingt cinq, tandisque notre travail en comprend près de quatre-vingt. Les ma- tériaux que nous avons entre les mains sont, outre nos propres coliections, celles du Musénm d'histoire naturelle et de MM. Audinet Serville, Blondel, de Laporte, Lefebvre, Mahieu, et de Villaret. Nous les prions derecevoir nos remercimens pour la bienveillance avec laquelle ils nous ont communiqué tout ce qu'ils possédaient. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 695 TABLEAU SYNOPTIQUE DES GENRES, D'APRÈS LES CARACTÈRES DE$ FEMELLES. pyriforme.es+++s° DASYPROCTUS. acuminé , creusé en gouttière; pre- mier segment de l'abdomen de forme vrdinaire. CRABRO. ciliés ; anus plus long que le corse- letososeses °°°: THYREOPUS. Génnse à, be a len-f mutique. BLEPHARIPUS. gueur du corselet ; Tarses prothorax | anguleux. CERATOcOLUSs. anté- x: rs y | pyriforme +sessse CORYNOrUS. acuminé , creusé en gouttière ; pre- mier segment de l'abdomen defor:re ordinaire SoLEnrus. frangés ; pyriforme, +++ PHYsOSCELUS. anus en trian- ordinaire; premier | de forme| gle é- segment de l’ab-{ ordinai-) quilaté- domen re;ocel- | ral +++ CROSSOCERUS. les en ligne courbe LiNDENIUS. Æota. Nous ne connaissons pas la @ du genre Thyreus. 696 ANNALES TABLEAU SYNOPTIQUE DES GENRES , D'APRÈS LES CARACTÈRES DES MALES. en triangle équila- { simpleses-oesoeesse CORYNOPUS téral ; tarses anté- rieurs dilatés cossssocesce THYREUS. tous leurs articles en- de douze; tiers csoscsseeeee CERATOCOLUS. ocelles en ligne courbe; Re Lan 8 ". 7e les cinquième et sixiè- Arti- antennes ayant : ; me articles échan- cles des , 6 As crés (et quelquefois aussi le quatrième) SOLENIUS. nes au nom - e Le 2 fortement élargies dans leur milieucosse+ THYREOPUS. point élar-f dentéeseeseocsoocesesseooe BLEPHARIPUS. de treize ;} gies dans plus long que le cor- antennes) leur mi-/muti-| selet, . . . .. . + Paysoscerus. lieu; cuis-\ ques;lde la , mutique +eee CRABRO. ses anté- labdo-! lon- entri- | rieures men } gueur angle du |angu-}équi- corse-( leux ; j latéral Crossocerus. er let; |ocel- en pro - les \ligne tho - cour- rax À| | be. .. LINDENIUS. Vota. Nous ne connaissons pas le ê du genre Dasyproctus. GENRE CRAB RO. Abdomen à-peu-près de la longueur du corselet dans les deux sexes ; son premier segment de forme ordinaire, court. | Appendice de la radiale non fermé , dessiné par une nervure courte, parallèle à la côte. Ocelles en triangle obtus. Hanches des pattes postérieures beaucoup plus co urte que les cuisses, ces dernières et leurs jambes longues. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 697 ©. Tarses antérieurs ciliés, jambes postérieures garnies de fortes épines. | |, … Anus fortement acuminé, creusé en gouttière, ses côtés garnis de poils raides, spiniformes, Antennes allant un peu en grossissant vers l'extrémité. & Guisses et jambes antérieures de forme ordinaire. Antennes filiformes, de treize articles apparens ; les 3°, 4°, 5° et 6° articles longs, fortement échancrés à leur base, | portant une dent à leur extrémité. | | | PREMIÈRE DIVISION. Articles des tarses simples. 1. CRABRO CEPHALOTES. Niser,clypeo aurato, antennarum bast, prothoracis linea | subinterrupta, scutelli maculis et linea pone scutellum nonnunquam deficientibus , cum puncto calloso flavis; abdormine fasciis 5 flavis 5° &'que et sœpe 4 primis interruplis aut omnibus continuis; tibis tarsisque fla- vis. — Mas,antennis ante apicern rufes, scutello et me. tathorace nigris ; ano macula utrinque flava ; femo- ribus rufis, postice nigris. Crabro Cephalotes. Fab. Pier. 5. Q .(Retranchez le synonyme de Panzer @).—Spin. Ins. Lig. tom. IL, pag. 175. 11 9: —Vander-L. Fouiss. part. 2, pag. 55, n° 13, 9 .(Re- tranchez toute sa synonymie). Antennes noires ; leur premier article jaune , le deuxième jaune taché de noir intérieurement, le troisième ayant un peu de jaune à sa base. Tête noire. Face couverte d'un 698 ANNALES duvet doré. Mandibules jaunes, noires à l'extrémité, cha- peron avancé et tronqué, offrant de chaque côté une den- telure. Corselet noir, une ligne jaune un peu interrompue sur la tranche dorsale du prothorax; une autre sur l'écus- son portant un point à chacune de ses extrémités; une troisième ligne au dessous del’écusson de couleur jaune ainsi que le point calleux. Ecaille des aile roussâtre, jaune à sa | base. Abdomen noir; son premier segment portant avant son bord postérieur, une bande jaune irrégulière, sinuée postérieurement et surtout antérieurement; les deuxième, troisième et quatrième portant à leur base une bande jaune, dont les deux dernières sont un peu interrompues; le cin= quième presque entièrement jaune. Anus noirâtre. Hanches et cuisses noires, celle-ci jaunes à leur extrémité; jambes et tarses jaunes, les derniers articles de ceux-ci d'un brun rous- sâtre. Ailes transparentes; côte et nervures d'un brun rous- sâtre, celle-là un peu ombrée de brun. Q@. Long. 7 lig. Var.r. Peu ou point de jaune au deuxième article des antennes, le troisième entièrement noir; point de lignes jaunes sous l’écusson ; bande du premier segment de l'ab- domen peu ou point interrompuc; les trois suivantes in- terrompues. ®. Syn. Crabro Tibialis. Oliv. Encycl. (Frélon)n° 8. Var. 2. Point de ligne jaune sur l’écusson; la ligne au dessous de l’écusson quelquefois réduite à un point de cette couleur ; toutes les bandes jaunes des segmens de l'abdo- men continues. ®. d'. Premier article des antennes ayant à sa partie anté- tieure une ligne noire raccourcie: les autres, de sept à douze, roussâtres; dent du chaperon moins prononcée que dans la ; point de ligne jaune sur l’écusson ni au DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 699 dessous; les bandes jaunes des quatre premiers segmens interrompues ;anus noir avec une tache jaune de chaque côté ; les cuisses jaunes et roussâtres , favec le côté posté- rieur noir ; jambes et tarses jaunes, mêlés de roussâtre. Le reste comme dans la femelle. Long. 5. lig. Environs de Paris. 2. CRABRO FLAVIPES. Niger, clypeo argentalo ; antennarum basi, prothoracrs linea, puncto calloso, abdominis fasciis 6 (prima inter - rupta) et pedibus , excepta femorum basi , flavis; me- tathorace postice striüs transversis. Mas. Antennes noires ,avec le premier article et le dessous du deuxième, jaunes : ceux qui précèdent l'extrémité , d’un ferragineux très obscur ; duvet de la tête au bord interne des yeux, au dessus des antennes, légèrement doré; man- dibules noires, jaunes par devant. Corselet noir; partie supérieure du prothorax portant une bande presque con- nue, de couleur jaune ainsi que le point calleux et l’e- caille des ailes; métathorax strié longitudinalement à sa partie supérieure, transversalement en arrière et sur les cô- tés, et marqué d'un sillon profond dans toute sa longueur. Abdomen noir, tous ses segmens portant une bande jaune assez large; les quatre premières bandes sinueuses sur les côtés à leur partie postérieure; celle du premier segment interrompue et terminée en crochet dans son milieu ; anus d'un brun noirâtre. Pattes jaunes; hanches et trochanters noirs ainsi que la base des cuisses, surtout en dessous, les 2 extrémité des tarses d’un brun roussâtre. Ailes transpa- deux postérieures n'ayant même que peu de jaune en dessus ; rantes, nervures brunes. ©. Long. 6 lignes. Environs de | Paris ; collection de M. Brullé. 700 ANNALES - 3. CRABRO ZONATYS. Niger, clypeo argentato, antennarum basi, prothoracis linea interrupta, puncto calloso et linea , interdum deficente pone scutellum, abdominis fasciis 6 ,(tertia interruptla), femoribus partim, tibiis tarsisque Jap his apice fuscis. Mas. Crabrc Zonatus. Panz.Fn. Germ. 46. 7.—Spin. Lig. fase. 3, pag. 176 , n° 6. (x) Antennes noires, premier article jaune avec une petite ligne courte, noire à sa partie interne ; deuxième et troi- sième articles ayant un peu de jaune en dessous. Les articles au-delà du sixième manquent. Tète noire, chaperon avancé, faiblement denté sur les côtés. Mandibules d’un jaune testacé, brunes à la base et à l’extrémité. Corselet noir avec une bande jaune, interrompue sur la tranche du prothorax , une petite ligne sous l’écusson et le point calleux de cette même couleur ; écaille des ailes rous- sâtre , jaune à la base. Abdomen noir, les six segmens portant une bande jaune, celle du premier continue, fortement échancrée à sa partie supérieure, placée vers le milieu de ce segment; les autres placées vers la base dechacun des segmens , celle des deuxième et quatrième échanerée au milieu de son bord supérieur ; celle du troisième léoère- ment interrompue dans son milieu, les autres continues ; anus presque entièrement jaune. Hanches noires ; cuisses anterieures jaunes , noires sur les côtés; les imtermé- diaires noires , jaunes à leur extrémité ; 1 postérieures (x) La variété citée par Spinola ne peut pas appartenir au genre Crabro. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. or avec l'extrémité jaune; jambes et tarses jaunes, mêlés de roussâtre ; dernier article de ceux-ci d’un roux foncé. Ailes transparentes, un peu roussätres; côte brune, un peu om- brée de brun; nervures roussâtres. ©. Long. 6 lignes. En- | virons de Paris. { ° « . 17 Var. 1. Point de ligne jaune sous l’écusson. Nora. Les individus qui nous ont servi pour cette des- défectuosité de la figure de Panzer, se rapporter à l'espèce de cet auteur. (| | | cription nous paraissent, malgré quelques différences et la { | | 4. CRARRO VESPIFORMIS. ns Niger, clypeo arsentato; antennis ante apicem rues , basi autem, cum prothoracis linea interrupta et altera | pone scutellum, puncto calloso, abdominis fasciis 6 Alavis ; pedibus flavis, femoribus partim nigris, tarsis apice fuscis. Mas. Panz. Fn. 53.14. © ?—Vander-L. Fouiss. part. 2, pag. 54, no 12? (En retranchant tous les synonymes excepté celui de Panzer.) Antennes noires, ayant leur premier article jaune avec une petite ligne noire à la partie interne; les articles 9, 10, 11 et 12 testacés à leur partie externe. Tête noire ; chaperon avancé, ni tronqué ni denté ; mandibules d'un jaune testacé, brunes àla base et à l'extrémité. Corseletnoir avec une bande jaune, interrompue sur la tranche du prothorax. Une petite ligne sous l’écusson ainsi quele point calleux, de cette même couleur; l’écaille des ailesroussâtre, jauneà sa base. Abdomen noir, les six segmens portant une bande continue jaune; 702 ANNALES celle du premier sinuée à sa partie supérieure, placée avant le bord postérieur de ce segment; les autres placées vérs la base de chacun des segmens. Anus jaune avec un peu de noir à sa partie supérieure. Hanches noires, cuisses anté- rieures noires en dessus et en dessous, jaunes sur les côtés et à leur extrémité; les quatre postérieures n’ayant de jaune qu'à leur extrémité ; jambes jaunes, avec une ligne noire ou noirâtre à leur partie interne, plus forte sur les intermédiaires ; tarsés jaunes, leur dernier article noirâtre. Aïles transparentes, côte et nervure d’un roux brun. ©. Long. 5 lignes. Environs de Paris. Nora. L'espèce de Panzer et de Vander-Linden n’a pas de roux aux quatre avant-derniers articles des antennes, ou bien ces auteurs ont négligé d’en parler. Var. 1. Point de ligne jaune sous lécusson; bande des trois premiers segmens de l'abdomen légèrement inter- rompue. ®”. Environs de Paris ; collection de M. Serville. 5. CRABRO LITURATUS. Niger, clypeo argentato; antennarum basi, prothoracis linea et scutelli maculis, linea pone scutellum, puncto calloso,et metathoracis maculis duabus posticis flavis ; thorace lateribus et metathorace basi striatis ; abdo- mine macula baseos et fasciis 4, femoribus apice, tibics tarsisque flavis , his apice fuscis. Femina. Panz. Fr. G.90. 13. Q:.—Crabro Zonatus.Vander-L, Fouiss. part. 2. pag. 53. 11. (En retranchant le synonyme Cra- bro Zonatus. Panz.) Antennes noires, leur premier article jaune ; tête noire; chaperon avancé, sans échancruref, avec une petite dent DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 703 obtuse de chaque côté; mandibules jaunes, noirâtres à leur extrémité. Corselet noir; partie supérieure du pro- thorax portant une large bande jaune presque continue; une bande très étroite de même couleur sur la base de l'écusson aux extrémités de laquelle se trouve de chaque côté un point de même couleur; au dessus de l’écusson, une ligne jaune; point calleux jaune ; écaille de l'aile rousse; côtés du corselet et partie supérieure du métathorax striés ; celui-ciportant une ligne enfoncée longitudinale dans toute sa longueur, sa partie postérieure ayant de chaque côté une tache jaune, un peu ovale. Abdomen noir; son premier segment portant au milieu une tache irrégulière et lobée, jaune; les autres ayant à leur base une bande de cette même couleur; anus brun-noirâtre. Hanches noires ; les quatre cuisses antérieures noires en-dessus, jaunes en-dessous et-à l'extrémité; les postérieures noires avec le bout un peu jaunâtre. Jambes et tarses jaunes, dernier article de ceux-ci noirâtre. Ailes transparentes, faiblement roussâtres, Côle et nervures d'un roux clair. ®. Long. 8. lignes. Environs de Paris. 6. CRABRO SEXCINCTUS. Niger,clypeo argentato; antennis ante apicem rufis, basi cum thoracis puncio calloso flavis ; metathoracis striis transversis ; abdomine fasciis 6 flavis, 3 primis in- terdum interruptis; geniculis, tibiis tarsisque flavis. Mas. Var. Abdominis segmento primo nigro. Fab. Piez. 10. ©.—Panz. Fn. G. 64. 13.—Oliv. Enc. (Frè- lon) n° 11. Antennes noires ; leur premier article jaune, noir vers le III, 45 704 ANNALES bas en arrière, les quatre ou cinq avant-derniers roux ; tête noire, mandibules tachées de jaune dans leur milieu. Corselet noir; point calleux jaune ; écaille des ailes rousse; métathorax Strié transversalement en arrière et sur les côtés. Abdomen noir, lisse; les six segmens portant cha- cun une bande jaune, dont les trois premières sont inter- rompues: celle du premier est placée un peu plus bas que le milieu du segment et celle des cinq autres vers la base, la sixième occupant presque entièrement le segment. Pattes jaunes ; cuisses et hanches noires; dessus et dessous des cuisses antérieures jaunes; genoux d'un jaune rous- sâtre ainsi que l’extrémité des tarses. Ailes transparentes; nérvures et côte roussâtres. ©. Long. 5 lignes. Environs de Paris. Var. 1. Bandes des trois premier segmens presque ou tout-à-fait continues. à. Var. 2. Point de bande sur le premier segmens, £. Mu- séum d'Histoire-Naturelle. 7. CRABRO CHRYSOSTOMUS. Niger, clypeo aurato; antennarum. basi , prothoracis linea subinterrupta, puncto calloso (interdum nigro), et abdominis segmentis 4 primis macula utrinque fla- vis; segmento 5 fascia aut maculis 2 , geniculis, tibiis tarsisque flavis ; his apice nigris. F'emina. Variat scutelli fascia flava, abdominis segmento 1°im- maculato. F'em. Crabro Fossorius. Vander L., Fouïis. par. 2, pag. 51, 10. (En retranchant tous les synonymes. ) Antennes noires, à premier article jaune ; tête noire ; cha- peron avancé, muni d'une dent de chaque côté et couvert il ( DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 05 d'un duvet doré; mandibules roussâtres, noires à l’extré- mité. Corselet noir; dessus du métathorax un peu réti- culé ; la partie supérieure du prothorax portant une bande jaune un peu interrompue; point calleux jaune; écaille des ailes rousse. Abdomen noir; ses 4 premiers segmens portant de chaque côté une tache jaune; les taches du premier triangulaires, le petit côté de cliacun de ces triangles , opposé l’un à l’autre sur la partie dorsale; celles des segmens suivans ovales, le cinquième portant aussi deux taches latérales jaunes , qui sont séparées quelquefois d’après la figure de Panzer, mais réunies dans notre individu en une bande fortement échancrée à sa partie postérieure ; anus noir. Hanches et cuisses noires, le bout de celles-ci ayant très peu de jaune; jambes et iarses jaunes, le der- nier article de ceux-ci noirâtre, ailes transparentes, côte et nervures d'un roux clair. ® , long. 4 lign. 172. Var. 1. Point calleux quelquefois noir. Var. 2. Une petite ligne jaune sur la base de l’écusson ; point de taches sur le premier segment de l'abdomen. En- virons de Paris. Nora. Le nom spécifique de Fossorius doit rester à l’espèce qui représente le Sphexz Fossoria de Linné. 8. CRABRO COMPTUS. f Niger , clypeo argentato; antennarum basi, prothoracis linea interrupta, abdominis segmentorum À priorum maculi utrinque, segm.sexti fascia , geniculis, tibiis (intus nigro lineatis el posticis apice nigris tarsisque flavis his obscurioribus apice fuscis. Mas. Pariat, scutelli lineis, dbdominis segmentis non- 48. 706 ANNALES nullis aut omnibus fasciis flavis interdum interruptis “et abdominis etiam seomento x° immaculalo. Mas. Antennes noires ; leur premier article jaune par devantet en-dehors;les cinquième et sixième articles bien moins échancrés que dans les espèces précèdentes. Tête et mandi- bules noires. Gorselet noir, avec une bande jaune interrom- -pue surla tranche dorsale du prothorax ; écaille des ailes noi- râtre. Abdomen noir ; les cinq premiers segmens portant de chaque côté une tache transversale jaune ; celle du premier triangulaire , le petit côté de chacun de ces triangles opposé l’un à l’autre sur la partie dorsale; les taches des quatre seg- mens suivans ovales, celles du deuxième beaucoup plus grandes que les autres ; sixième segment portant à sa base une bande continue jaune; anus noir. Pattes noires, les cuisses antérieures ayant du jaune en dessous et vers leur extrémité ; les intermédiaires ayant en dessus une petite ligne de cette couleur. Jambes jaunes, les quatre antérieures noires en-dedaus et les deux postérieures vers leur extrémité seu- lement ; tarses d’un jaune roux, un peu bruns à leur base et vers le bout; ailes transparentes, côte et nervures d'un brun roussâtre. g'. long. 3 lignes. Var. 1. Quelquefois une petite ligne jaune , à la base de l'écusson ; les taches du cinquième segment de l'abdomen remplacées par une ligne continue, souvent échancrée à sa partie antérieure. d. Var. 2. Point calleux jaune, ainsi que deux petites taches sous l'insertion de l'aile supérieure; une ligne de cette couleur à la base de l’écusson et une autre sous l’écusson ; taches du deuxième segment se réunissant en une bande un peu échancrée à sa partie postérieure; les autres seg- mens comme dans la var. 1; plus de jaune aux cuisses antérieures que dans l'espèce. &. Environs de Paris et de DE LA SOCIÈTÉ FNTOMOLOGIQUE. 707 Lyon. Peut.être doit-on regarder cette variété comme une espéce. Var. 3. Point de taches jaunes sur le premier segment de l'abdomen, Z. Collection de M. Serville, Var. 4. Un peu plus de noir aux cuisses antérieures, qui en ont autant que les suivantes; toutes les taches de l'ab- domen plus grandes ; excepté celles du premier segment, et formant des bandes continues ; celles du troisième et quatrième, interrompues ; une ligne jaune sur la base de l'écusson ©. Collection de M. Alex. Lefebvre. 9. ÜRABRO STRIATUS. Niger, clypeo arventato; thorace et melathorace stria- lis ; antennarum basi, prothoracis fascia. interrupta , scutelli lineis et punctis , interdum deficientibus , ab- dominis fascus 5, interdum interruptis , et ani maculis geniculis tibiisqueflavis;tarsis rutis, basi pallidis. F'e- mina. Crabro Cephalotes , Oliv., Encycl. (Frélon, n° 9).—Panz, Fn, Germ. 62, :6.9.—Spin. Lig. fasc. 3, p. 178.n° rt. Antennes noires à premier article jaune. Tête noire ; man- dibules jaunes , noirâtres à leur extrémité ; chaperon échan- cré dans son milieu, avec une petite dent de chaque côté. Corselet fortement strié, noir; partie supérieure du pro- thorax portant une large bande jaune interrompue dans son milieu ; une bande de même couieur sur l'écusson, aux extrémités de laquelle se trouve de chaque côté un point de même couleur ; au dessous de l'écusson une ligne très étroite, jaune; point calleux jaune ainsi qu’une petite tache sous l'insertion de l'aile supérieure ; écaille de l'aile 708 ANNALES rousse: métathorax très fortement strié longitudinale- ment à sa partie dorsale. Abdomen noir; premier segment portant avant son bord postérieur une bande jaune rac- courcie, sinueuse à sa partie antérieure ; le deuxième ayant à sa base une large bande jaune, un peu échancrée posté- rieurement ; le troisième ayant à sa base une bande jaune interrompue; celle du quatrième segment placée vers la base et échancrée à sa partie antérieure; cinquième segment M entièrement jaune; anus d'un roux brun, jaune sur les côtés. Hanches noires; les quatre cuisses antérieures noiï- res en-dessus, jaunes en dessous et à leur extrémité, les postérieures noires avec un peu de jaune vers le bout; jambes jaunes avec un peu de roussâtre à leur extrémité; tarses d'un roux brun avec le premier article jaunâtre; ailes transparentes, un peu rousses, nervures et côte rous- ses, ®. Long. 7. lignes. Environs de Paris. Var, 1. Pas de points à l'écusson ni de lignes sous cet écusson, ©. Environs de Paris. Var 2. Point de ligne jaune, ni de points à l’écusson, nisous l'écusson ; bande du troisième segment plus inter- rompue ; celle du quatrième aussi un peu interrompue. 9. Des Vosges. & Premier article desantennes jaune seulementen dehors, les troisième , quatrième, cinquième et sixième articles, pa- raissant plus longs que dans les autres espèces; mandibules noires ; prothorax un peu épineux; écusson et métathorax entièrement noirs; toutes les bandes de l'abdomen con- ünues et point échancrées , les quatre cuisses antérieures jaunes en dessus et un peu en devant; jambes noires, les antérieures jaunes en dedans, les postérieures en arrière; les deux premiers articles des tarses dans les quatre antérieurs et le premier seulement dans les autres, jaunes. Environs de Bordeaux. DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. 709 10. CRABRO ORNATUS. Niger, clypeo arsentato; metathorace strüus longitudr. nalibus ; antennarum basi, prothoracis lineà inter- rupta, scutelli lineis maculisque; abdominis segmentis maculis aut fascia ; ani lateribus , veniculis tibiisque (zigro lineatis) flavis; tarsis basi pallidis. F'emina. Antennes noires à premier article jaune: tête noire ; man- dibules jaunes, noirâtres àleur extrémité. Corselet noir; une bande jaune assez large et interrompue sur la tranche dor- sale du prothorax; point calleux de cette même couleur, ainsi qu'une bande sur l’'écusson aux deux bouts de laquelle est un autre point ; une petite ligne interrompue et de la même couleur au-dessous de l’écusson ; métathorax strié longitu- dinalement à sa partie supérieure; écaille des ailes rousse. Abdomen noir; son premier segment portant une petite bande jaune fort irrégulière ou même deux ou trois points seulement de cette couleur avant son bord postérieur ; le deuxième segment ayant à sa base une large bande jaune. plus ou moins échancrée à sa partie supérieure ; les troi- sième et quatrième segmens ayant, près de leur base ; de chagne côté, une tache jaune en ovale alongé ; le cinquième seoment presque entièrement jaune avec très peu de noir à sa base et son bord postérieur roux. Anus noirâtre avec un peu de jaune sur les côtés. Hanches noires ; cuisses noires avec du jaune à l’extrémité ; jambes jaunes , les deux antérieures ayant du noir à leur côté intérieur; tarses bruns, jaunes à la base ; ailes transparentes, un peu rousses; côte et nervures d'un roux clair. @: long. 5 lign. 172. Environs. de Paris. Var. 1. Taches du troisième segment réunies en une 710 ANNALES bande assez fortement échancrée à sa partie antérieure Q. Environs de Paris. Var. 2. Point de ligne au-dessous de l’écusson ; bande du deuxième segment de l'abdomen quelquefois interrompue; taches du quatrième segment se rapprochant un peu, Q. Environs de Paris. Gette espèce ressemble beaucoup à la précédente (C. Striatus), mais elle est plus étroite et son abdomen est proportionnellement plus alongé avec le pre- mier segment plus étroit à sa base. 11. CRABRO FUSCIPENNIS. Niger, clypeo argentato; metathorace costalo; antenna- rum basi, prothoracis linea, abdominis seomentis 2, 3 et 4 utrinque line obiqué flavis ;:pedibus obs- curè rufis, tibiis 4 posticis suprà ; tarsisque nigris ; alis infuscatis. Femina. Antennes noires; leur premier article jaune, noir à son extrémité, surtout en arrière; tête noire, avec une tache jaune sur le milieu des mandibules. Corselet finement ponc- tué , d’un noir mat ; une petite ligne interrompue sur la tranche dorsale du prothorax , de coulenr jaune, ainsi que le point calleux; métathorax strié, ces stries ailant en diver- geant de la base. Abdomenlisse, d'un noir luisant; lessecond, troisième et quatrième segmens portant de chaque côté vers la base une ligne jaune, étroite et un peu oblique; bord pos- térieur du cinquième segment d’un roux jaunâtre. Pattes roussâtres; les deux cuisses antérieures , le dessus des quatre jambes postérieures et tous les tarses, noirâtres. Ailes assez transparentes à leur base, noirâtres dans le reste et surtout à la partie caractéristique, ®. Long. 5 lignes. Cette espèce a été apportée au Muséum d'histoire DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 1x naturelle par MM. Viard et Duvaucel; elle vient des Indes- Orientales. 12. CRABRO CHRYSARGYRUS. Niger, clypeo auro argentoque vario; antennarum basr, prothoracis lineà, scutelli lineis punctisque, abdominis segmentis 3 primis utrinque maculd, 4° et 5° fascià flavis ; pedibus flavo rufis. Femina. Antennes noires; leurs premier et deuxième articles jaunes, celui-ci taché de noir en dessus ; tête noire ; chape- ron revêtu d'un duvet court, doré dans son milieu,argenté sur les côtés; mandibules d’un jaune roussâtre vers leur milieu. Corselet noir; prothorax portant sur sa tranche . dorsale une ligne jaune; le point calleux, une tache sous l'aile près de ce point, l’écaille des ailes, une bande irré- gulière à la base de l’écusson , un point de chaque côté et une ligne sous l’écusson, jaunes. Abdomen noir ; ses trois premiers segmens. ayant de chaque côté, vers leur milieu, une tache ovale jaune: les quatrième et cinquième por- tant dans leur milieu une bande jaune. Pattes d’un jaune roussâtre ; base des hanches et extrémité des tarses brunes. Ailes très peu enfumées , côte et nervures d’un brun roussâtre. ®. Long. 6 lignes. Philadelphie ( Amérique du Nord). Coliection de M. Serville. 13. CRABRO SEMIPUNCTATUS. Niger, antennarum basi, prothoracis lined interruplé, abdomine utrinque maculis quinque flavis ; scutello 712 ANNALES abdominisque sesmentis 2 primis excavalo-puncta- lis. Femina. Antennes noires, leur premier article jaune. Tête noire; duvet du chaperon argenté. Corselet noir, assez finement ponctué ; tranche dorsale du prothorax portant une ligne jaune interrompue ; point calleux de cette même couleur ainsi qu'un point de chaque côté en avant de l'écusson. Celui-ci fortement ponctué. Métathorax fortement strié obliquement; ces stries Jumelles. Abdomen ponctué , les deux premiers segmens beaucoup plus fortement que les autres ; une tache ovale jaune de chaque côté des segmens: celles du premier, courtes , celles des quatre autres, lon:- gues, presque linéaires. Pattes noires, cuisses intermédiaï- res et jambes postérieures ayant une ligne jaune en dehors. Ailes transparentes , avec les nervures brunes. Q. Long. 4 lignes 172. Rio-Janeiro. Donné au Muséum d'histoire naturelle par M. Gaudichaud. ; DEUXIÈME DIVISION. Les deux premiers articles des tarses alongés , un peu élargis et aplatis. 14. CRABRO LAPORTEI. Niger, metathorace striato, clypeo argentato, abdomine utrinque maculis tribus luteis ; larsis anticis maris dilalalis. Mas. Antennes noires; tête noire, chaperon argenté. Corselet noir, un peu rugueux. Ecaille des ailes roussâtre. Méta- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 713 thorax assez fortement strié obliquement. Abdomen noir; deuxième, troisième et quatrième segmens ayant de chaque côlé une petite tache ovale etjaune. Pattes antérieures jau- nes ; cuisses et jambes portant une ligne noire en dessous; leurs tarses jaunes, avec les derniers articles noirs; les quatres pattes postérieures noires, avec un peu de jaune sur la partie extérieure des jambes; ailes transparentes, peu enfumées, nervures noires; côte et point épais rous- sâtres. g'. Long. 3 lignes 174. France ; collection de M. de Laporte. GENRE SOLENIUS. : ; cwny, canalis. Prothorax épineux sur les côtés. Abdomen à-peu-près de la longueur du corselet dans les deux sexes; son pre- mier segment de forme ordinaire, court. Appendice de la radiale non fermé, dessiné par une nervure qui tend à se rapprocher de la côte. Ocelles en ligne courbe. Hanches des pattes postérieures beaucoup plus courtes que les cuisses; ces dernières et leurs jambes moyennes, assez renflées. @.. Tarses antérieurs un peu ciliés ; jambes postérieures épineuses. Anus acuminé, creusé en gouttière ; ses côtés garnis de poils raides, spiniformes. Antennes allant en grossissant assez fortement vers leur extrémité. &. Cuisses et jambes antérieures de forme ordinaire. Antennes allant en grossissant un peu vers leur extré- inité, de douze articles apparens, le cinquième et le sixième 714 - ANNALES échancrés, et quelquefois aussi le quatrième; aucun de ces articles ne portant de frange. PREMIÈRE DIVISION. Quatrieme et sixième articles des antennes fortement échan- crés , le cinquième l’étant un peu moins. I. SOLENIUS FUSCIPENNIS,. Niger, thorace striato, clypeo argentato, antennarum basi antica ,tibiis anticis suprà, tarsis basi, abdo- minis fasciis, inlermedis interdiim inlerruplis, Jlavis. Mas. Antennes noires à premier article jaune en devant; les suivans jusqu'au sixième, d'un jaune fauve en dessous. Corselet noir, strié; prothorax ayant de chaque côté sur sa tranche dorsale une petite ligne jaune qui manque quel- quefois; métathorax rugueux, sans espace subcordiforme distinct. Abdomen noir, chacun de ses segmens portant une bande jaune; celle du premier placée sur le milieu de ce segment et élargie dans son milieu, les autres situées vers la base de chaque segment; les intermédiaires quelquefois interrompues. Hanches et cuisses noires, le bout de celles-ci d'un jaune roussâtre. Jambes jaunes, tachées de noir; les quatre postérieures quelquefois presque entièrement noi- res; les deux ou trois premiers articles des tarses d'un. jaune roussâtre , les derniers noirs. Ailes brunes, un peu plus transparentes vers la base; nervures et point épais d'un brun foncé. 4. Longueur 7 ligues. France; collection de M. de Laporte. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 715 DEUXIÈME DIVISION. Cinquieme et sixième articles des antennes seuls échancres. 2. SOLENIUS SCABER. Punctatus , scaber, totus niger; clypeo argentato ; anten- narum basi, prothoracis et scutelli line, puncto cal- loso et abdominis segmentis fusciä(primo et ultimo exceptis), flavis ; pedibus rufescentibus, tarsis apice fuscis. Mas. Antennes noires , avec les deux premiers articles jaunes; corps entièremenet ponctué et rugueux; tête noire. Cor- selet noir; prothorax portant une bande jaune sur sa tran- che dorsale ; point calleux et écaille des ailes jaunes; une ligne de cette même couleur au-dessous de l’écusson ; méta- thorax rugueux, sans espace cordiforme distinct, ayant dans son milieu nn sillon longitudinal profond. Incisures des sepmens de l'abdomen marquées par des étranglemens; premier segment entièrement noir, le second portant dans son milieu une large bande jaune; une bande de même couleur et étroite sur les trois suivans, celle du deuxième interrompue de chaque côté ; le sixième et l'anus entièrement noirs. Pattes et trochanters roussâtres ; hanches noires ; extrémité des tarses brune. Aïles d'un roussâtre transparent ; nervures et point épais d'un roux brun, @. Long. 6 lignes. Philadelphie (Amérique du Nord). Collec- ton de M. Serville. 716 ANNALES 3. SOLENIUS INTERRUPTUS. Punctatus, niger; metathorace longitudinaliter striato; antennarum basi, prothoracis lined, scutelli lined maculisque , abdominis seomentis macula utrinque et pedibus (femorum excepté basi) , flavis. Femina. Entièrement ponctué ou chagriné. Antennes noires avec les deux premiers articles jaunes. Tête et corselet noirs; une bande interrompue sur la tranche dorsale du prothorax et le point calleux jaunes; deux taches sur l’é- cusson et une ligne au dessous, de la même couleur; méta- thorax fortement strié longitudinalement à sa base. Abdo- men noir ; tous les segmens portant de chaque côté une tache jaune ovale-oblongue. Pattes jaunes; hanches, tro- chanters et base des cuisses, jusqu'au-delà du milieu, de couleur noire. Ailes assez transparentes, un peu brunes le long de la côte, dans la partie postérieure; nervures et côteroussätres, point épais un peu plus clair. ® .Long. 5 lig. Gette espèce vient de Philadelphie; elle a été envoyée. au Muséum d'histoire naturelle de Paris, par M. Milbert. 4. SOLENIUS DIVES. Niger, metathorace striis longitudinalibus ; antennarum basi, prothoracis line& interrupté, puncto calloso, scutelli punciis aut lineis ,abdominis seomentis macu- léutrinque (interdum fascié) et tibiis tarsisque flavis ; his apice fuscis. Femina. — Mas segmento sexto immaculato. Antennes noires à premier article jaune; tête noire; DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 717 chaperon garni d'un duvet argenté ayant un reflet doré; mandibules jaunes, brunes vers leur extrémité. Corselet noir ; prothorax portant sur sa tranche dorsale une | bande jaune interrompue; point calleux et écaille des ailes | jaunes , ainsi que deux petits points au-dessus des côtés | de l’écusson ; partie supérieure du métathorax fortement | et irrégulièrement striée longitudinalement: un sillon lon- gitudinal parcourt toute sa longueur. Abdomen très | finement ponctué, noir; ses quatre premiers segmens por- |tant de chaque côté une tache jaune, un peu triangulaire | sur le premier, ovale-allongée sur les autres, celles du cin- | quième se réunissant sur le dos. Hanches, cuisses et tro- | chanters noirs; jambes et tarses jaunes; une tache noire sur chacune des quatre jambes antérieures ; extrémité des Marses brune ; ailes transparentes, mais un peu enfumées ; Côte et nervures d'un roux clair. Q. Long. 4 lig. Paris ; col- | Jection de M. Serville. | Var. 1.l'aches du premier segment marquées d’un point noir vers leur extrémité interne, les taches du cinquième “plus réunies que dans l'autre sexe et paraissant former une bande 9. | Var. 2. Deux petits points jaunes aux angles antérieurs de l’écusson ; les taches au dessous de l'écusson réunies en une bande ; les deux premiers segmens de l'abdomen ayant Chacun une bande jaune un peu sinueuse, formée par la _ réunion des taches latérales. Q. g . Un peu moindre; reflet doré du chaperon moins sen- | sible que dans la © ; bande du premier segment interrompue, le sixième entièrement noir. Long. 4 lignes. Paris; collec- | tion de M. de Laporte. 718 ANNALES | 5. SOLENIUS GRANDIS. Niger, thorace tenuiter striato; antennarum bas: , pro- thoracis line&interrupté , metathoracis rugosi maculé postica, abdominis seomentis fasci4 aut maculis 2 pedibusque flavis; femoribus nigris, geniculis flavis; tarsis apice nigris. Femina. Antennes noires, à premier article jaune; tête noire; mandibules jaunes avec l'extrémité noirâtre. Corselet noir, finement strié, prothorax portant sur sa tranche dorsale une bande jaune interrompue; écaille des ailes jaune; un petit point ovale de même couleur, de chaque côté-de lapar- tie postérieure du métathorax ; celui-ci est couvert de rides divergentes. Abdomen noir; premier et cinquième segmens | portant chacun une bande jaune, celle du premier sinuée antérieurement, celle du cinquième échancrée postérieu- ment; les deuxième, troisième et quatrième segmens ayant | de chaque côté une tache ovale jaune, grande et placée vers le bord antérieur. Pattes jaunes; hanches et trochan- ters noirs; cuisses noires; les intermédiaires et les posté- rieures ayant le bout Jaunâtre; extrémité des tarses noirâtre, Ailes transparentes; nervures et point épais d'un roux clair ®. Long. 8 lignes. Environs de Paris. Var. 1. Q@. Bande du premier et du cinquième segmens plus larges que dans l’espèce ; taches du deuxième segment réunies en une bande continue. Environs de Paris et de Bordeaux. Var. 2. 9. Tous les segmens de l'abdomen ayant une large bande continue et jaune. Environs de Bordeaux. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 519 Nora. Cette espèce a de l'affinité avec le Cr. fossorius Panz. Fn. Germ. 72. 1r.; mais elle est deux fois plus grande, outre les différences de couleur que l’on apercevra dans notre description. 6. SozENIUs 8 — norATus. Nicer, clypeo argentato,in medio subaurato: antennarum bast, prothoracis line& interrupté, puncto calloso, scutelli punctis lineisque, abdominis segmentis (1° À ei A . 0 excepto) maculé utrinque flavd; geniculis obscure rulis; tibiis flavis rufisque, nigro notatis: tarsis obscu- \ ris , basi pallidis. Mas. Antennes noires, à premier article jaune, avec sa base noire ; tête noire; mandibules ferrugineuses vers leur mi- lieu ; duvet du chaperon argenté, doré à son milieu. Corselet noir. Prothorax portant une ligne jaune interrompue sur sa tranche dorsale ; point calleux de cette même couleur, ainsi que deux points au dessus de l’écusson et une ligne au dessous. Abdomen noir; ses deuxième, troisième, quatrième et cinquième segmens portant de chaque côté une tache ovale allongée , jaune. Harches et trochanters noirs ; cuis- ses antérieures noires avec une ligne jaune en dessous et leur extérmité d'un jaune un peu ferrugineux , les inter- médiaires noires avec le bout ferrugineux , les postérieu- res noires ; jambes antérieures et intermédiaires jaunes et roussätres avec une ligne noire à leur partie postérieure; les postérieures jaunes, noires à leur base et à leur extré. mité; tarses d'un brun roussâtre, jaunes à leur base. Ailes peu enfumées , plus foncées au bout postérieur; côte et nervures brunes. ®. Long. 4 lignes. Paris. TI. 49 720 ANNALES Nora. Les cuisses antérieures ont vers leur base un petit tubercule; ce mâle pourrait se rapporter au Cr. lapidarius Panz. qui nous parait être une femelle ; il diffère également très peu du Cr. maculatus Fabr. Piez, n° 9. Le dé- faut d'une description exacte et l'Amérique du Nord qu'il indique pour patrie, nous empêchent de donner l'identité de ces deux espèces comme certaine. 7. SOLENIUS PUNCTATUS. Niger, antennarum basi, prothoracis lineä interruplé, punclo calloso, lined punclisque ad scutellum , abdo- minis sewmenti 2° maculé utrinque, # et bi Jascié pedibusque flaviss femoribus basi nigris, tarsis apice fuscis. Mas. Entièrément et assez fortement ponctué.Antennes noires ; leur premier article jaune ainsi que le second; ce der- nier taché de noir en dessus ; tête noire, mandibules jaunes dans leur milieu. Corselet noir; prothorax portant sur sa tranche dorsale une ligne jaune interrompue; point cal- leux de cette même couleur, ainsi qu'une ligne au-dessous de l'écusson et quelques petits points jaunes de chaque côté; l’écusson est entièrement noir. Abdomen noir; deuxième seoment portant vers sa base de chaque côté une tache ovale jaune; les quatrième et cinquième ayant une bande de cette couleur vers le bord antérieur. Pattes jaunes; hanches, trochanters et base des cuisses noirs ; ex- trémité des tarses brune. Ailes peu enfumées, côte et nervures noirâtres. g. Long. 4 lignes. Environs de Paris; collection de M. Serville. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 721 8. SOLENIUS LAPIDARIUS. Profunde punctatus, niger ; antennarum basi, protho- racis interdum nigri line& interrupt&, puncto calloso , scutelli interdum maculis, abdominis segmentis fasciä lat&, nonnumquam interruptä pedibusque flavis: femo- ribus supra nigris. Femina. Crabro lapidarius. Fab. Piez. 6. 9. — Vanderl. Fouis. part. 2, pag. 55. n° 14 (Retranchez le synonyme de Spinola, qui n’est pas suffisamment justifié). Panz. F. Germ. 12. Varietas. Antennes noires: leur premier article jaune avec une pe- tite ligne noire à la partie interne; deuxième et trosième ar- . ticles, ayant un peu de jaune. Corps entièrement et fortement . ponctué. Tête noire; chaperon avancé avec une dent de chaque côté. Corselet noir; tranche supérieure du prothorax portant une ligne jaune interrompue, ses angles latéraux terminés par une petite épine; point calleux jaune; écaille de l'aile rousse. Abdomen noir, cliacun de ses segmens orné d'une large bande jaune, les trois premières plus ou moins interrompues, les deux postérieures échancrées en dessôus. Hanches noires; les quatre cuisses antérieures noires en dessus, jaunes en dessous et à l'extrémité ; les postérieures noires avec un peu de jaune au bout. Jambes jaunes avec un peu de roux brun à l'extrémité. Tarses d’un jaune roussâtre. Ailes faiblement enfumées ; côte et nervu- res roussâtres. ®. Long. 5 lignes. Var.1. ©. Prothorax entièrement noir ; bande jaune du quatrième segment interrompue; moins de jaune aux quatre cuisses antérieures. 49. 722 ANNALES Var. 2. Q. Une petite tache triangulaire jaune à la base dorsale de l’écusson. Var.3. ® . Taches du premier segment de l'abdomen, ainsi que celles du troisième, réunies en bandes échancrées an- térieurement et postérieurement. Environs de Paris. Var. 4. ®. Toutes les bandes de l'abdomen continues; bande jaune du prothorax très peu interrompue ; une grande tache jaune sur l'écusson. ®. Environs de Bordeaux. mn 9. SOLENIUS VAGUS. Niger ; clypeo argentato ; antennarum basi, prothoracis line& interrupté, puncto calloso, line pone scutellum et sæpè maculis aut fascia scutelli, flavis ; abdominis . [0] . . . L seomentis 2° el 4° fasri& sæpius continué, celeris sequentibus tribus maculis nonnunquam et interdüm fascié, geniculis, tibiis tarsisque basi, flavis; his apice obscuris. F'emina.— Mas abdominis segmento 6° Jfascid flavd. Sphex vaga. Linn. Syst. Nat. n° 37. ©. Crabro vagus. Fab. Piez. n°22. — Panz, Fn. Germ. 46. n° 10. 9 .—Oliv. Encycl. (Frélon n° 18).—Vanderl, Fouis. partie 2. pag. 7, n. 16. ®, S.— Ross, Fn. Etr. n° ‘887. Antennes noires; leur premier article jaune avec un peu de noir vers sa base à la partie interne ; extrémité du deuxième article ayant un peu de jaune; tête noire; mandibules jaunes; leur extrémité brune. (Corselet noir; pro- thorax portant de chaque côté de sa partie supérieure une assez large tache jaune et sur chaque côté une épine; une ligne au-dessous de l’écusson de cette même couleur qui DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 723 est aussi celle du point calleux; écaille des ailes roussâtre. Abdomen noir , deuxième et quatrième seomens portant à leur base de chaque côté une large tache jaune, ou, si l’on veut, une large bande un peu interrompue; le cinquième segment presque entièrement jaune. Hanches et cuisses noi- res; celles-ci ayant un peu de jaune vers leur extrémité; jambes jaunes, leur partie interne noirâtre ; premier article des tarses jaune, les autres d’un brun roussâtre. Ailes transparentes , faiblement enfumées; côte et nervures d’un roux clair. Q.. Long. 5 lignes. Var. 1. Q. Deuxième article des antennes jaune, avecune petite tache noire en dessus ; base du troisième jaune; deux taches sur le premier segment de l'abdomen, se touchant et formant une bande échancrée à ses parties antérieure et postérieure. Var. 2. ®. Deux taches jaunes sur l’écusson; taches du deuxième et celles du quatrième segmens réunies en une bande échancrée en dessus et en dessous ; troisième segment portant de chaque côte une tache jaune. Var. 3. ®. Semblable à la précédente ; mais les deux taches de l'écusson sont réunies ; deux taches sur le pre- mier segment de l'abdomen, ovales, irrégulières, jaunes ; le troisième entièrement noir. Long. 3 lig. 172. Collec- tion de M. Serville. Environs de. Paris. Var. 4. ® .De moitié moindre que la précédente ; écusson entièrement noir , le reste comme dansla deuxième variété. Var. 5. Q. Premier segment de l'abdomen portant deux irès petites taches jaunes; le reste comme dans l'espèce. Long. 3 lig. 172. Var. 6. Q. De moitié moindre que l'espèce; taches du prothorax petites et étroites; ligne jaune sous l’écusson mince et raccourcie. 724 s ANNALES Var. 5. ®. Taches du prothorax et celles du deuxième segment moindres; celles du quatrième réduites à un irès petit point; cinquième segment portant deux taches jaunes distinctes : le reste comme dans la précédente. Var. 8. ©. Les deux premiers articles des antennes et la base du troisième, jaunes; une bande à peine interrom- pue et jaune sur le prothorax ; bande du deuxième segment de l'abdomen continue, celle du quatrième assez fortement échancrée en dessus; cuisses jaunes, avec la base seule noire; jambes entièrement jaunes ; ailes un peu plus enfu- mées. Envoyé d'Oran par M. Amédée de Saint - Fargeau, officier aux chasseurs d'Afrique. d'. Sixième segment de l'abdomen portant à sa baseune bande jaune, sinuée à son bord postérieur; cuisses anté- rieures ayant plus de jaune, à leur extrémité. Long. 4-5 lis. Var. 1. &. Mandibules noires. Var. 2. 4 . Premier article des antennes ayant plus de noir que dans l’espèce ; mandibules noires ; taches du prothorax, petites; point de ligne jaune sous l'écusson ; bande du sixième segment presque interrompue. Var. 3. 4. De moitié moindre que l'espèce; premier article des antennes plus ou moins noir; sixième segment sans bande jaune. Long. 3-4 lig. ÿ € Var. 4. &. Point de ligne jaune sous l’écusson ; sixième segment de l'abdomen sans bande jaune; plus de jaune aux cuisses antérieures. Var. 5. &. Point calleux noir ; point de ligne jaune sous l’écusson; troisième segment de l'abdomen portant de chaque côté une petite tache jaune : celles du quatrième réunies en une bande continue. Var. 6. &. (1). Taches du deuxième segment de l'ab- (x} Cette variété pourrait bien être le C7. continuus, Fab. Piez., n° 27. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 925 domenréunies en une bande continue, ainsi que celles du quatrième ; le troisième portant de chaque côté une petite tache jaune ; bande du sixième segment très étroite, plus de jaune à l'extrémité des cuisses. " Var.7. g. Point de tache jaune à l’écusson ; premier seg- ment de l’abdomen portant deux taches jaunes; celles du cinquième segment formant une bande continue. Muséum d'Histoire naturelle de Paris. Var. 8. Z. Premier et troisième segmens de l'abdomen portant de chaque côté une tache jaune; celles du deuxième et du quatrième réunies en bandes continues. Environs de Paris , midi de la France et Pyrénées. 10. SOLENIUS FOSSORIUS. Niger : thorace striato, metathorace rugoso; clypeo ar- gentato; antennarum basi, prothoracis line& subin- terrupt&, scutelli maculis aut fasci&, abdominis segmentis. maculis 2, femoribus anticis apice tibuis- que flavis; bibiis apice tarsisque nigris, his anticis flavis. Femina. Crabro fossorius. Fas. Prez. n° 3.— Oliv.Encycl. (Frélon); 4.— Panz. Faun. Germ. 92, fig. 11. — Sphex fos- soria. Jann. Syst. nat. ed. 12,11, pag. 946,1 n° 32.— Ejus. Faun. Suec. 1662. Antennes noires; leur premier article jaune. Tête noire, mandibules noires, jaunes en dessus, excepté vers la pointe. Corselet strié, noir; prothorax portant sur sa tranche dorsale une ligne jaune un peu interrompue; écusson noir, portant une bande jaune manifestement composée de deux taches qui se réunissent vers le milieu; méta- 726 ANNALES thorax rugueux, portant un silion dorsal un peu inter- rompu dans son milieu. Abdomen noir; tous les segmens portant de chaque côté une tache ovale assez petite, de couleur jaune; celles du second segment les plus grandes de toutes. Hanches et base des cuisses antérieures noires ;» surtout en dessus; les postérieures entièrement noires; jambes antérieures jaunes, avec une tache noire en dedans; leurs tarses jaunes ; jambes postérieures jaunes, avec une petite tache noire à l'extrémité; leurs tarses noirs; le pre- mier article presque entièrement jaune excepté vers le bout. Aïles transparentes , un peu enfumées, surtout le long de la côte; celle-ci a les nervures d’un roux brun. Long. 6 lig. Environs de Paris ; collection de M. de Laporte. 11. SOLENIUS PETIOLATUS. Niger; metathorace antice rugoso, postice transverse striato; abdominis seomento, 1° pyriformi; elypeo argentalo; anternarum basi, prothoracis Jascié inter- rupt@, line& pone scutellum , abdominis sesmento 2° maculis duabus , 5° fasci& , sequentibus 2 maculd transversé et pedibus flavis; femoribus ferè iotis nigris, tarsis apice fuscis. Mas. Antennes noires à premier article jaune. Corselet noir; prothorax portant sur sa tranche dorsale une bande inter- rompue, de couleur jaune; point calleux ayant une petite tache jaune; une petite bande jaune au-dessous de l’écusson; métathorax irrégulièrement strié à sa partie supérieure, portant à sa partie postérieure quelques stries transversales rugueuses. Abdomen noir ; son premier segment allongé , pyriforme; le deuxième portant de chaque côté, dans son DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 727 | milieu, une tache ovale, jaunâtre ; le troisième ayant dans son milieu une large bande jaune échancrée à sa partie dorsale; le quatrième et le cinquième ayant une tache | jaune irrégulière (les autres manquent dans l'individu que | nous avons sous les yeux). Pattes jaunes; cuisses anté- rieures jaunes , avec une bande noirâtre à leur côté posté- rieur ; les quatre postérieures noires, avec un peu de jaune | en dessus vers le bout; dernier article des tarses d’un brun roussâtre. Ailes transparentes, un peu enfumées; | côte et nervures d’un brun roussâtre. &. Long. 5 lig. | Environs de Paris; collection de M. Brullé. || Observation. Cette espèce > quoique incomplète, se | réconnaitra toujours à la forme du premier segment de son abdomen. 12. SOLENIUS CRÆSUS. ll | | Nicer; clypeo aurato; antennis à basi ad medium flavis ; | | prothoracis, scutelli et abdominis maculis cum pedi- | bus flavis; femoribus posticis in mare nigris. | Antennes jaunes à leur base jusque vers le milieu, noires | ensuite. Tête noire; chaperon, front, et orbite posté- | rieure des yeux couverts de poils dorés; des du corselet | ponctué et velouté; ses côtés striés transversalement. Tranche dorsale du prothorax, écusson et post-écusson | jaunes, ainsi que trois taches sur les côtés, y compris le | point calleux; métathorax strié obliquement. Abdomen | noir; son deuxième seoment portant de chaque côté une grande tache ovale jaune ; celles du troisième et du qua- trième fort petites et repoussées sur les côtés ; cinquième segment entièrement jaune. Paties jaunes avec l'extrémité des tarses roussâtre; cuisses postérieures ayant un peu de 628. ANNALES noir en dessous. Ailes transparentes , un peu roussâtres : l’appendice plus obscur que le reste; nervures brunes ; côte et point épais roussâtrés. 9. Long. 5 lig. g Sixième segment de l'abdomen noir ; cuisses posté:! rieures presque entièrement noires. Long. 4 lig. 172. "| Ile de Cuba ; collection de M. Alexandre Lefebvre. GENRE BLEPHARIPUS. Biswapic, cilium. ‘ | Prothorax mutique. Abdomen à-peu-près de la longueur du corselet dansk les deux sexes ;son premier segment de forme ordinaire, court. Appendice de la radiale presque fermé, dessiné par unek nervure qui tend à se rapprocher de la côte. Hanches des pattes postérieures plus courtes que lesk cuisses ; ces dernières et leurs jambes moyennes, assez renflées. ®. Tarses antérieurs un peu ciliés; jambes posté rieures épineuses. Anus convexe, sans pointe particulière, non creusé er gouttière. Antennesallant en grossissant faiblement vers l'extrémité Une impression un peu arquée sur le front près des yeux: d'. Cuisses antérieures munies d'une dent à leur partie | inférieure vers le milieu. Antennes filiformes, de treize ar= « ticles distincts, garnis en dessous d'une frange de poils, à | partir du troisième article. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 729 1. BLEPHARIPUS NIGRITA. Niger, metathorace lœvi, line& longitudinali postice » latiori 1mpressä; clypeo argentato ; antennis basi in- ternd flavis ; ant apice rufo; tibiis posticis basi albidis. - Femina. Antennes noires, avec le dessous du premier article jaune. Tête noire ; mandibules ayant un peu de rougeâtre avant leur extrémité. Corselet noir ; partie supérieure du métathorax lisse, ne présentant pas de partie cordiforme, mais traversée par un sillon fongitudinal qui descend en s'élargissant sur la partie postérieure, laquelle, ainsi que les cotés, est presque tout-à-fait lisse ; écaille des ailes d’un roux noirâtre. Abdomen noir; extrémité de l'anus rousse. Pattes noires ; base des jambes postérieures d'un blanc jaunâtre ; épines terminales des jambes rousses. Ailes transparentes, à nervures noirâtres. ®. Long. 3 172 — 4 lig. Environs de Paris. 2, BLEPHARIPUS ANNULIPES. Niger, melathorace antice lœvi, postice rugoso , linet haud profunda in medio latiori impresso; elypeo ar- gentalo; antennis basi interné et mandibulis medio flavis: tibiis et tarsis basi albidis , calcaribus rufis. Femina. Antennes noires, avec le dessous du peïmier article jaune. Tête noire ; mandibules jaunes avec la base et l'ex- trémité noire. Corselet noir; l’espace cordiforme de la par- tié supérieure du métathorax court, lisse, traversé par un 730 ANNALES sillon longitudinal peu distinct, lequel se prolonge à travers un enfoncement sur la partie postérieure qui est assez for- tement rugueuse; écaille des ailes rousse; abdomen noir. Pattes noires; base des jambes et du premier article des tarses d'un blanc jaunâtre ; épines terminales. des jambes rousses. Ailes transparentes, un peu enfumées le long de la côte, dans la radiale et son appendice. Q. Long. 3 lig. Environs de Paris. 3. BLEPHARIPUS MACULATUS. Niger, clypeo argentato; antennarum basi, prothoracis line, puncto calloso, scutelli fascié, abdominis seg- mentis (1° exceplo) maculis 2, geniculis 4 anticis, ti= buis (apice nigris) et larsis flavis ; his apice obscuris; alis maculis 2 fuscis. Femina. Crabro maculatus. Fab. Piez. n. 9. — Oxxv. Encyclop. ( Frélon) n. 7. Antennes noires; leur premier article jaune avec une tache noire à sa partiepostérieure; tête noire. Corselet noir; prothorax portant une bande jaune sur sa tranche dor- sale; point calleux de couleur jaune ainsi qu'une bande vers la base de l’écusson, écaille des ailes d’ur jaune ferru- gineux. Abdomen noir : les deuxième, troisième, quatrième | et cinquième segmens portant de chaque côté vers leur base une tache ovale jaune; celles du cinquième se tou- chant un peu à la partie dorsale. Hanches et trochanters noirs; cuisses postérieures noires: les quatre antérieures de cette même couleur avec l’extrémité jaune; jambes jau- nes: les quatre antérieures ayant une ligne noire à leur pärtie interne, les postérieures ayant leur extrémité de DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. yär cette même couleur; tarses jaunes avec l'extrémité d'un brun roussâtre. Ailes transparentes, un peu jaunâtres, avec une tache enfumée vers le bout de l’'appendice de la radiale et une autre petite tache d’un brun roussâtre, à cheval sur Îa nervure d'intersection des première et deuxième cubitales ; côte et nervures roussâtres; point épais brun. Q. Long., 4 lignes. Amérique du Nord ; collection de M. Serville. 4. BLEPHARIPUS SIGNATUS, Niger, clypeo argentato; antennis basi, prothoracis lined subinterrupté , puncto calloso et lineé pone scutellum flavis; scutello interdim maculis flavis; abdormine obs- cure rufo, segrnento 1° supra flavo maculd sinualé fuscä, 2° et 5° maculé utrinque, 4° et 5° fascid laté Jlavis; ant flavt apice rufo; geniculis , tibiis et larsis basi flavis , his apice rufis. F'emina.— Mas abdomine nigro, segmento 4° maculé utrinque, flavé; 6° anique basi nigris. — Variat clypeo maculis 2, abdominis seomento b° postice, flavidis. ® Crabro signatus, Panz. Fn. Germ. 43, 15. © .—Dimidia- tus ? Fab. Piez., n. 24. ®. Oliv. Encyclop. (Frélon) n° 24. —Vanderl? Fouiss. part. 2, pag. 58, n° 20. Antennes noires , leur premier article jaune ainsi que la base du deuxième, et une portion de la partie supérieure du troisième. Tête noire; mandibules jaunes, noires à leur base et à leur extrémité. Corselet noir; prothorax portant suz sa tranche dorsale une ligne jaune assez large, à peine interrompue à son milieu; écusson portant deux taches de couleur jaune qui le couvrent quelquefois presque entière- ment: cette couleur est aussi celle du point calleux et d'une 732 ANNALES bande étroite qui existe au-dessous de l'écusson; écailledes ailes roussâtre, avec un point jaune à sa partie postérieure qui manque quelquefois. Abdomen d'un roux noirâtre; son premier segment jaune en dessus, avec une tacheirrégulière, lobée et quelquefois divisée, d’un brun noirâtre; le deuxième segmentportant de chaquecôtéune petite tache, quelquefois à peine apparente, de couleur jaune; le troisième en ayant une grande de chaque côté dans son milieu; le quatrième et le cinquième avec une large bande jaune échancrée en avant et n'atteignant pas le bord postérieur; anus jaune avec l'extrémité rousse. Hanches noires, jaunes vers leur extrémité; cuisses noires, leur extrémité un peu jaune; jambes jaunes; premier article des tarses de cette même couleur, les trois suivans roussâtres ; le cinquième brun. Aiïles transparentes, la radiale et son appendice un peu en- fumés le long de la côte, qui est d'un brun roussètre ainsi que les nervures. Q.Long. 5—6 lignes. Var. 1. Q.Troisième article des antennes entièrement noir; écusson noir ; bande sous l'écusson raccourcie et inter- rompue dans son milieu. Long. 5 lignes. Var. 2. © . Ecusson sans taches jaunes, celles des deuxième et troisième segmens de l'abdomen devenues plus grandes et se touchant un peu. Long. 5 lignes. Environs de Paris. d'. Antennes noires, la partie extérieure du premier article jaune; point de jaune à l’écusson ni de bande de cette couleur sous ce dernier. Abdomen noir, au lieu d’être d’un roux noirâtre ; le quatrième segment ayant une tache jaune ovale de chaque côté; le cinquième entièrement noir; le sixième et l’anus jaunes avec la base noire. Hanches noires; trochanters intermédiaires et postérieurs jaunes ; cuisses noires , les antérieures et surtout les intermédiaires ayant du jaune à leur partie postérieure; jambes jaunes, ayant une tache noire à leur partie interne. Long, 4 lignes. | ! DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 733 Var. 1. d'. Une tache jaune de chaque côté de la base du chaperon; deuxième et troisième articles des antennes noirs; le cinquième ayant un peu de jaune à son bord pos- térieur, le sixième et l’anus presque entièrement de cette couleur. Nota. Ces deux mâles sont remarquables en ce que la base des jambes antérieures est renflée extérieurement et le tubercule de la cuisse peu sensible. 5. BLEPHARIPUS PAUPERATUS. Niger, clypeo pilis raris cinerascentibus ; antennis apice , LEO E 1e k prothoracis line interrupté, alter& pone scutellum, abdominis seginentis # anticis maculis 2, quintofascid, tibiis kanticis(intus ad apicem nigris),posticis 2 basi, flavis ; tarsis flavidis apice obscuris. Femina: — Va- riat clypeo maculis 2 flavis aut abdominis 1° vel 4° segmento immaculatis. — Mas abdominis segmento 6° basi flavo , tarsis posticis fuscis. — Variat abdo- 2] minis segmento 1°, 4° et b° immacululis. Antennes noires, avec un peu de jaune à l'extrémité et quelquefois même la partie antérieure du premier article. Tête noire ; duvet du chaperon et de la face rare,d’un gris roussâtre n'ayant aucun reflet argenté n1 doré; mandi- bules roussâtres, noires à la base et à l'extrémité. Corselet noir ; prothorax portant sur sa tranche dorsale une ligne jaune, étroite, raccourcie et interrompue à son milieu ; une bande sur l’écusson et quelquefois aussi le point cal- leux de ceite même couleur ; écaille des ailes roussâtre. Abdomen noir; les quatre premiers segmens portant de 734 ANNALES chaque côté, à leur milieu, une tache jaune; celles du! premier et du quatrième moindres ; cinquième segment ayant une bande jaune élargie à sa partie dorsale; anus! noir. Hanches et cuisses noires; les quatre jambes anté-| rieures jaunes avec un peu de noir à leur partie interne ;! les postérieures noires, jaunes à leur base , surtout par! devant ; tarses jaunâtres , le dernier article d’un brun! noirâtre. Ailes transparentes, un peu enfumées, surtout! le bord postérieur. @. Long. 4 lignes. Environs de Paris. Var. 1. Q. Deux taches jaunes sur le chaperon. Var. 2. Q®. Point de taches jaunes sur le premier se de l'abdomen. gment | Var. 3. ©. Point de taches jaunes sur le quatrième seg-| ment de l'abdomen. g . Sixième segment de l'abdomen noir, janne à sa base; | tarses postérieurs noirâtres, avec la base du premier article! et le bout de tous d'un jaune roussâtre. Long. 3 172 — 4 lignes. Var.r1. g. Peu ou point de jaune sur le prothorax , sur l'écusson et sur le sixième segment ; point de taches jaunes | sur les premier et quatrième segmens, ni de lignes de cette \ couleur sur le cinquième. 6. BLEPHARIPUS MEDI1ATUS. Niger, clypeo argentato ; antennarum:basi, prothoracis lineé , alterä scutelli, puncto calloso, abdominis see mentis 4 anticis maculis 2 et 5 ferè toto, ani lateribus, | geniculis, tibiüs tarsisque flavis; his obscurioribus. | Femina. — Fariat metathorace meculis 2 , abdomims sesmenti 4 fascié, flavis. — Mas. Abdominis seg- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 735 mento 5° maculé unicä, 6° ferè tolo aut suprà, flavis. — V'ariat abdominis seomento 1° anoque immaculatis. Crabro mediatus. Fab, Piez, 20. Antennes noires : leur premier article jaune par devant; Tête noire ; mandibules d’un brun roussätre. Corselet noir ; prothorax portant sur sa tranche dorsale une ligne jaunä- tre à peineinterrompue à son milieu; uneligne sur l'écus- san de cette mème couleur qui est aussi celle du point calleux. Abdomen noir, ses quatre premiers segmens por- tant de chaque côté une tache ovale-jaune; celles du pre- mier placées avant le bord postérieur et les autres vers la base des segmens; cinquième segment presque entière- ment jaune, ayant seulement un peu de noir vers sa partie postérieure; anus noir à sa base, jaune sur les côtés, roux à son extrémité ; hanches et cuisses noires, les quatre an- térieures de ces dernières ayant un peu de jaune au bout; jambes jaunes, les antérieures ayant un peu de roux en dedans; tarses d’un jaune roussâtre. Aïles transparentes, un peu enfumées ; côte d'un brun roussâtre, nervures d’un roux pâle. ®. Long. 6 lig.(r) Var. 1. Q®. Bande jaune du prothorax assez large; un point jaune au bout de la ligne de cette couleur qui est sur l'écusson ; un point jaune sur chaque côté dela partie supé- rieure du métathorax; taches du quatrième segment de l'abdomen réunies en une bande fortement échancrée à sa partie antérieure. Environs de Paris. g& Une tache jaune au-dessous du point calleux ; taches du premier segment de l'abdomen fort étroites; (:) Le Crabro vagabundus , Panz, Fn. Germ., Fasc. 53 , n° 16, est peut- être une variété de cette espèce : il en diffère par le premier segment abdomi- nal qui n’a point de taches jaunes. TIL. bo 736 ANNALES le cinquième segment n'ayant qu'une tache dorsale jaune, le sixième presque entièrement jaune , n'ayant de noir qu’à son bord postérieur et sur les côtés ; une tache dor- sale jaune à l'anus. Les quatre cuisses antérieures ayant du jaune à leur partie postérieure; le reste comme dans la 9. Long. 4 lignes. Var. 1. d'. Ligne jaune de l’écusson fort mince; point de tache jaune sur le premier segment de l'abdomen ni sur l'anus. 7: BLEPHARIPUS FLAVIPES. Niger; metathoracerugoso, lined postica impressa ; clypeo argentalo ; antennarum basi, prothoracis lined aut maculisiminutis , scutelli lined, abdominis segmento 10 fascid sinuaté, 1° ef 5° maculis 2, 4° et 5° fasciä emarginaté, tibiis tarsisque flavis. Femina. Antennes noires: leur premier article jaune avec un peu de noir à la base de la partie interne ; tête noire. Corselet noir; une petite tache jaune aux deux extrémités de la tranche supérieure du prothorax; écusson portant une bande jaune; écaille des ailes noirâtre ; métathorax irré- gulièrement ridé avec un date longitudinal à sa partie postérieare. Abdomen noir; le Premier segment portantune bande jaune irrégulière, sinuée antérieurement et postérieurement; le deuxième et le troisième ayant cha- cun une tache latérale grande, ovale, assez rapprochée sur le dos; le quatrième et le cinquième portant une bande échancrée dans le milieu, de maniere à annoncer que ces bandes sont le résultat de deux taches réunies; anus noir, un peu roussâtre à son extrémité: Hanches et cuisses noires; jambes et tarses jaunes. Ailes transparentes, DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. 737 enfumées assez largement sur tout le bord postérieur ; côte et nervures d’un roux clair, ©. Long. 4 lignes 172. Envi- rons de Paris. Var. 2. ®. Premier article des antennes noir dans toute sa longueur ;prothorax portant une bande jaune interrom- pue; point calleux et écaille des ailes jaunes ; taches des deuxième et troisième segmens de l'abdomen plus écar- tées. Environs de Paris ; collection de M. Serville. 8. BLEPHARIPUS STRIATULUS. Niver, metathorace scutelloque striatis, metathorace rugoso; clypeo arventalo ; antennarum basi, protho- racis line interrupi&, puncto calloso , scutelli lined , abdomins seom enlo 2° fascid interrupté; 5° et 4° ma- culis 23 5° basis 6° toto, ano basi et lateribus , femoribus apice tibiisque, flavis ; tarsis nigris basi flavä. Mas. — V'arial abdominis segmento 1° fascié subsinuaté flavd. Antennes noires : leur premier article jaune avec un peu de noir à la base de la partie interne. Tête noire ; mandi- bules jaunâtres , avec l'extrémité noirâtre. Corselet noir ;une bande interrompue sur la tranche supérieure du pro- thorax ; point calleux de cette couleur ; mésothorax assez fortement strié ainsi que l’écusson qui porte à sa base une peute ligne jaune plus ou moins marquée; métathorax irrécuhièrement ridé avec un enfoncement longitudinal à sa partie postérieure. Abdomen uoir: son premier segment sans tachés ni bandes ,le deuxième portant vers sa base une large bande interrompue carrément dans son milieu; le troisième et le quatrième portant de chaque côté une tache ovale allongée ;le cinquième ayânt sa base jaune; le sixième 5o. 733 ANNALES entièrement jaune avec son bord postérieur roussâtre ; anus jaune à sa base et sur les côtés , noirâtre à sa partie dorsale et vers l’extrémité. Hanches noires; cuisses anté- rieures jaunes en dessous et à leur partie interne, noires en dehors; les intermédiaires noires, jaunes au bout et un peu à leur partie interne; les postérieures noires avec une ligne jaune sur le bout de la partie postérieure; Jambes jaunes, les antérieures ayant une petite tache noire postérieurement; tarses noirâtres, jaunes à leur base. Aïles transparentes ; côte un peu ombrée de brun rous- sâtre ; nervures brunes, 4. Long. 5 lig. Environs de Paris. Var. 1. j. Une bande jaune, étroite , raccourcie et on- dulée sur le premier sesment de l'abdomen. 9. BLEPHARIPUS 5 MACULATUS. Niger, clypeo argentato ; antennarum basi, abdominis segmentis 2° et 5° maculis 2, sexlo fascié tibiisque Jlavis ; femoribus 4 anticis flavo ferrugineis, suprà nigris ; larsis rufis apice flavis. Mas. Antennes noires; partie supérieure du premier article jaune extérieurement; tête noire; mandibules ferrugi- neuses vers l'extrémité. Corselet noir. Abdomen noir, deuxième et troisième segmens ayant de chaque côté une tache ovale jaune ; sixième segment ayant à sa base une bande de cette même couleur, raccourcie sur les côtés. Hanches etirochanters noirs, les quatre cuisses antérieures d’un jaune ferrugineux, noires en dessus, les intermédiaires ayant du noir en dessous, les postérieures noires ; jambes jaunes ; tarses d'un roux jaunâtre , un peu bruns à l'exfré- mité, ailes transparentes avec une tache enfumée dans la ra- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 739 diale ; côte etnervures d’un jaune roussâtre, Z. Long. 4 lign. Environs de Paris. GENRE CERATOCOLUS. Képas , cornu , xokos, mutilus. Prothorax anguleux sur les côtés. Abdomen à-peu-près de la longueur du corselet dans les deux sexes; son premier sesment de forme ordinaire, court. Appendice de la radiale presque parallèle au bord de l'aile et recourbé en dedans à son extrémité. , Ocelles en ligne courbe. Hanches des pattes postérieures beaucoup plus courtes - que les cuisses ; ces dernières et leurs jambes minces, point renflées. Q. Tarses antérieurs un peu ciliés, jambes postérieures épineuses. Anus sans pointe particulière. Antennes allant en grossissant un peu vers l'extrémité. g Guisses et jambes antérieures de forme ordinaire. Antennes presque filiformes, de douze articles apparens. 740 ANNALES PREMIÈRE DIVISION. Premier article des tarses antérieurs simples dans les deux sexes. PREMIÈRE SUBDIVISION. Antennes des mâles legerement dentees\ en scie vers leur milieu , aucun de leurs articles échancreé. 1. CERATOCOLUS FLAVIPENNIS. Niger, clypeo arsentato; antennärum et mandibularurr basi, cum protlioracis lined subinterrupté, flavis ; ab- domine basi profundè punctaio, segmentis 4 posticis ° À . e ee - 1 ° : . e Jascié et ano basi, tibiüsque anticis antice , flavis ; alis flavo rufis. Femina. é Antennes noires ; leur premier article jaune avec le bas de la partie interne noire. Tête noire; mandibules jaunes à leur base. Corselet d’un noir opaque, chagriné; une ligne jaune un peu interrompue dans son milieu sur la tranche dorsale du prothorax. Abdomen noir: premier segment fortement ponctué; bord postérieur des sécond, troisième quatrième et cinquième sesmens portant une large bande jaune un peu échancrée à sa partie supérieure. Anus jaune avec le bout noir. Pattes noires ; partie antérieure des deux jambes de devant jaune. Ailes d’un roux fauve ; nervures et côtes un peu plus foncées. ®. Long. 5— 6 lignes. Cette espèce a été rapportée du midi de la capitainerie de Campos-Geraes et d’autres parties du Brésil, par M. Au- guste de Saint-Hilaire; elle fait partie de la collection du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 74: 2. CERATOCOLUS RUFIPES. Punctalus, niger; clypei medio pilis aurets ; mandibulis et antennis basi flavis ; his anté medium rufis; pro- thoracis line cum puncto calloso el scutelli lineis flavis; abdominis basi fusco-ruft, segmento 2° ma- culis 2, sequentibus 2 fasci& lenui bi-interrupté, °5. fascid continud, flavis; pedibus rufis, tibis flaves- centibus. Femina. Entièrement ponctué. Antennes noires, avec le prenner article jaune et les cinq suivans roussâtres ; tout le milieu du chaperon revêtu de poils d'un jaune doré; base desman- dibules jaune. Corselet noir ; dessus de la tranche dorsale du prothorax et point calleux jaunes ; écusson bordé de roussâtre en arrière et sur les côtés : une ligne jaune assez large au dessous de l’écusson. Abdomen noir ; base du pre- mier segment d'un brun roussâtre; second segment por- tant vers son milieu, de chaque côté, une tache jaune 6b- longue; ces taches se touchant presque vers le milieu : troisième et quatrième segmens ayant, près de leur bord postérieur, une ligne transversale, étroite, jaune, etsur Îles côtés une petite ligne oblique de cette même couleur ; cin- quièmesegment portant verssonmilieuunebandejauneassez large, un peu échancrée à sa partie dorsale et raccourcie sur les côtés ; pointe de l'anus un peu roussâtre; jambes un peu jaunâtres. Ailes un peu enfumées, roussâtres; ner- vures et côtes rousses. @. Long. 5 lignes. | Cette espèce à été envoyée au Muséum d'Histoire natu- relle par M. Lherminier ;-elle se trouve à la Caroline. 74 6) ANNALES 3. CERATOCOLUS PHILANTHOIDES. Valdè punctatus, niger, thorace rugis longitudinalibus punctatis; clypeo argeniato ; antennarum basi, pro- thoracis maculis', puncio calloso , line sub scutello, abdominis segmentis 4 anticis maculis 2 (aliquando Jasci&), 5 fascidä, flavis ; pedibus flavo-rufis. Femina. Mas abdominis seomentis 3 ultimis Jascia flavä. Crabro philanthoides, Panz. Fn. Ger. 83. 15. Z.— Spin. Lig. fasc. 3. pag. 197. n° r0.—Ross. Fn. Etr. 1. n° 883. Vander L. Fouiss. part. 2. pag. 46. n°7. (En retranchant le synonyme du mâle).—Crabro Fab. Piez. © 8. — Panz. Fn. G. 3. 21. 9. ( figure très mauvaise. } Oliv. Encycl. (Frélon) n° 6. Antennes noires, premier article jaune avec la partie interne noire dans son milieu. Tête noire, fortement ponc- tuée; chaperon avancé, un peu échancré de chaque côté. Corselet noir, ridé longitudinalement, ces rides assez for- tement prononcées : une tache de chaque côté sur la tran- che dorsale du prothorax, de couleur jaune ainsi que le point calleux et une ligne sous l’écusson; écaille des ailes testacée : métathorax sans espace cordiforme distinct, por- tant à sa partie supérieure deux lignes élevées qui abou- tissent, en se réunissant au haut de la partie postérieure, à un sillon peu profond: l'intervalle entre ces deux lignes fortement rugueux transversalement. Abdomen noir, assez fortement ponctué, les quatre premiers segmens portant de chaque côté, vers leur milieu, une tache jaune ovale; celles du premier moindres; celles du quatrième plus allon- gées et plus rapprochées du bord antérieur; cinquième DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 43 segment portant vers son milieu uue bande jaune forte- ment échancrée à sa partie antérieure. Anus noir, portant en dessus un duvet soyeux. Hanches et trochanters noi- ratres , cuisses, jambes et tarses d'un jaune un peu rous- satre, les cuisses antérieures ayant seules un peu de noir en arrière vers la base. Ailes transparentes d’un jaune rous- sätre. Côte el nervures rousses. @. Long. 5 lignes 172. & . Tache de la partie interne du premier article des antennes noire ou d'un brun roussâtre; les taches des trois premiers segmens plus rapprochées sur la partie dorsale; celles du quatrième seoment de l'abdomen réunies, formant une bande très échancrée en dessus et un peu en dessous; cinquième segment portant sur son milieu une bande jaune continue ; le sixième en ayant une fort étroite dans son milieu , un peu élargie sur les côtés. Anus un peu rous- sätre à son extrémité. Du reste entièrement conforme à la femelle. Long. 5 lignes. Var. 1. S. Deux larges points jaunes sur l’écusson. Le reste comme dans l'espèce. À Var. 2. Z. Deux points jaunes sur l’écusson. Les taches des trois premiers seogmens de l'abdomen rapprochées, for- mant des bandes à peine interrompues. Var. 3. 4. Bande du quatrième segment interrompue ; le reste comme dans le type de l'espèce. Syn. Crabro philanthoides. Fab. Piez. 11. Var. 4. &'. Prothorax tout noir ; bande jaune sous l'é- cusson moindre. Var. 5.. g. Prothorax noir; point de bande jaune sous lécusson ; taches du premier segment fort petites. Nota. Nous n’adoptons poirt comme synonyme le Cra- bro subterraneus Vanderl. Fouiss. partie 2. page 46, n° 7. parce qu'il donne au métathorax deux sillons, là où nous voyons dans le nôtre, deux lignes élevées et qu'il donne 744 , ANNALES pour mâle à son espèce le Crabro alatus de Panzer. Fn. | Gerin. 46. 6, comme ayant été pris accouplé, par M. le doc- teur Ferrero. Quant au Crabro philanthoides, le même auteur en fait ia_ femelle du Crabro vexillatus. Ceux qui | voudront avec nous étudier la forme des insectes compris | jusqu'ici dans le genre Crabro, s'étonnerent de cette er: | reur de Ja part d’un auteur dont les travaux sont estimées à ! juste titre et qui nous sont à nous-même très utiles. 4. CERATOCOLUS STRIATUS. Niger, thorace striato; antennarum éast, prothoracis lineis, puncto calloso, scutelli maculis et line& sub scutello, abdominis segmentis 4 anticis maculis 2 , el posticis 2 fascid cum pedibus, flavis ; femoribus partim nigris. Mas. — Variat , segmentis nonnullis abdominis fasciä, 1° maculis 4 aut fasci&, flavis, illo etiam toto nigro. Antennes noires, prenner article jauneavec une lignenoire : er ie 3 à k à la partie interne ; tête noire; mandibules un peu roussâtres DT RE ET Ne En | avant leur extrémité. Corselet noir, strié; prothorax por- tant de chaque côté sur sa tranche dorsale une ligne jaune; point calleux jaune; deux taches de cette couleur à, la base de l'écusson et une ligne au dessous de celui-ci. Métathorax sans espace cordiforme, fortement, mais un peu irrégulièrement strié dans sa longueur, à sa partie dorsale, et en travers à sa partie postérieure qui est tra- versée longitudinalement par un sillon profond. Abdo- men noir; premier segment ayant vers son milieu une petite tache jaune de chaque côté; les deuxième, troisièmeet quatrième segmens ayant écalement dechaquecôtéune tache \ DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 745 de cette même couleur à leur base ; cinquième et sixième ayant une bande jaune à leur His aussi; bord postérieur des segmens un peu roussâtre ainsi que le bout ded'anus. Hanches et trochanters noirs, les deux cuisses antérieures jaunes, noires extérieurement excepté vers l'extrémité ; les intermédiaires noires, jaunes à leur partie antérieure et à l’extrémité; les postérieures noires; jambes et tarses jaunes, ceux-ci d’un brun roussâtre vers léur extrémité. Ailes enfumées , roussâtres ; côte et nervure brunes. Long. 4 lignes. q. Environs de Paris; collection de MM. Blondel .et de Laporte. : Var. r. d. Premier article des antennes entièrement jauné ; écusson portant deux taches rapprochées , formant une bande ; taches des deuxième et quatrième segmens réu- nies en bande continue. Cuisses antérieures n'ayant de noir qu'au côté interne, toutes les jambes marquées en dedans d'une ligne noire; dernier article des tarses brun. Collec- tion de M. Serville. Var. 2. £g. Ecusson entièrement noir. Coilection de M. Alex. Lefebvre. Var. 3. 4. Point de taches sur l'écusson ; quatre points jaunes sur le premier segment de au Ha Dauphine ? Collection de M. de Laporte. Var. 4. &. Premier segment de l’abdomen entièrement noir. Collection de M. Foulques de Villaret. Var rer Une bande jaune , étroite , sinueuse en avant, sur le bord du premier segment de l'abdomen. CANSEE di de M. Foulques de VAE, 746 ANNALES 5. CERATOCOLUS FASCIATUS. dr : | Niger, clypeo arsentato: antennarum basi, prothoracis line, puncto calloso, scutelli lineis punctisque et ab- dominis fasciis sex (1° sinuatä), pedibusque flavis ; Jemoribus tibiusque intus nigris. Mas. — Variat fas- cuis 2 primis abdominis interruplis. Antennes noires, premier article jaune; tête noire; man- dibules jaunes dans leur milieu. Corselet noir; prothorax portant sur sa tranche dorsale une bande jaune assez large, à peine interrompue dans son milieu; point calleux jaune ainsi qu'une ligne sous l'écusson et une à sa base: cette dernière portant à chacune de ses extrémités un point jaune; les six segmens de l'abdomen portant chacun une large bande jaune; celle du premier , placée vers le milieu, s’élargissant à sa partie dorsale et s’élevant en deux pointes: celles des autres segmens placées à leur base. Pattes jaunes; cuisses intermédiaires ayant du noir er dessus et à la partie postérieure; les postérieures noires avec une ligne jaune en dessus, les quatre jambes antérieures tachées de A noir à leur partie interne; extrémité des tarses d'un brun. roussâtre. Ailes transparentes, côte et nervures roussâtres. & . Long. 6 lignes. Environs de Paris; collection de M. Serville. Var. 1. Z. Point de ligne jaune sous l’écusson; bande du premier segment de l'abdomen réduite à deux points jaunes ; celle des troisième et quatrième interrompues. Environs de Bordeaux. Var. 2. 4. Semblable à la var. précédente, mais la bande du deuxième segment est aussi elle-même interrompue. Environs de Paris; collection de M. de Laporte. l | | Î | | { DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 747 6. CERATOCULUS RETICULATUS. EL Niger, metathorace reticulalo, clypeo argentato; protho- racis (interdumnigri) lineis 2, puncto calloso, abdomi- nis seomentis 2° et3° maculis 2, 4° et b°fascié sinuaté, Jlavis; geniculis, tibiis tarsisque flavo-rufis, his apice fuscis. Femina. | Antennes et tête noires; chaperon entier; mandibules un peu roussâtres avant leur extrémité. Corselet noir; prothorax portant de chaque côté sur sa tranche dor- sale une petite ligne irrégulière; point calleux jaune; métathorax sans espace cordiforme distinct, réticulé en “dessus et à sa partie postérieure. Abdomen noir, deuxième et troisième segmens portant de chaque côté avant le bord postérieur une tache ovale, jaune; le quatrième et le cin- quième ayant vers le bord postérieur une ligne jaune si- nueuse intérieurement ; anus un peu roussätre à son extré- mité. Hanches, trochanters et cuisses noirs, un peu roux vers leur extrémité; jambes et tarses d’un jaune roussâtre, ceux-ci un peu plus foncés, leur dernier article brun. Ailes transparentes , assez fortement enfumées vers le bord pos- iérieur; côte et nervures rousses. g'. Long. 4 lignes 172. Environs de Paris; collection de M. Blondel. Var. 1. £. Prothorax entitrement noir, ainsi que le point calleux ; bande du quatrième segment interrompue. : Environs de Bordeaux. 7. CERATOCOLUS MAURUS. Niger, metathoracis mediv striis longitudinalibus ; clypeo argentato; antennarum et mandibularum bast, pro- 748 |. ANNALES thoracis line, puncto calloso, scutello, geniculis, hbiis (intus nigro lineatis) tarsisque flavis; his apice obscuris. Femina. Antennes noires, premier article jaune ; 1ête noire ; man- dibules jaunes, avec l'extrémité d'un roux noirâtre. Corse- let noir; prothorax portant sur sa tranche dorsale une ligne jaune raccourcie sur les côtés et un peu interrompue dans son milieu; point calleux jaune ainsi que l’écusson: écaille des ailes roussâtre. Métathorax ayant son espace subcordiforme fortement strié longitudinalement. Abdo- men noir. Hanches, trochanters et cuisses noirs; celles-ci jaunes à leur extrémité ; jambes jaunes, les quatre anté- rieures ayant du noir à leur partie interne; tarses jaunes ? » D r L A C ‘ avec l'extrémité d’un brun roussâtre. Ailes transparenies;” côtes et nervures noires. ©. Environs de Vienne en Autriche; collection de M. Serville. 8. CERATOCOLUS ZIEGLERI. Niver, metathorace lævi ; clypeo argentato: antennarum basi , prothoracis lined , puncto calloso, scutello, geni- culis 4 anticis, tibis (intus nigro notatis) tarsisque flavis: his apice fuscis. Femina. Antennes noires; premier article jaune ayant du noir à sa partie interne ; tête noire ; mandibules jaunes avec l'extrémité d'un brun roussâtre. Corselet noir ; prothorax portant sur sa tranche dorsale une ligne jaune; point cal- lieux de cette même couleur ainsi que l’écusson ; partie subcordiforme du métathorax lisse, traversée dans son milieu par un sillon et bordée par une ligne crénelée. Ab- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 749 domen noir. Hanches et trochanters noirs; cuisses de cette même couleur, les quatre antérieures ayant du jaune vers le bout; jambes antérieures et intermédiaires jaunes, noires à leur partie interne; les postérieures jaunes avec le bout noir; tarses jaunes, d’un roux noirâtre vers l'extré- mité, surtout les postérieures. Ailes transparentes , côte et nervures brunes. ©. Environs de Vienne en Autriche; collection de M. Serville, DEUXIÈME SUBDIVISION. Antennes des mâles ayant les articles 4, 5 et 6 échancres. 9. CERATOCOLUS PUNCTATUS. Punciatus, niger; clypeo argentato; antennarum et man- dibularum basi, prothoracis line&, puncto calloso, li- ned pone scutellum, abdominis segmentis3 intermediis maculis 2 et 5° fasciä , cum geniculis , tibiis tarsisque flavis ; his apice obscuris. Femina. — Mas abdomi- nis segments 5° et 6° immaculatrs. Antennes noires; les deux premiers articles jaunes. Tête noire, ponctuée : base des mandibules jaune en dessus. Corselet assez fortement ponctué, noir; prothorax portant sur sa tranche dorsale une ligne jaune interrompue ; point calleux de cette même couleur, ainsi qu'une ligne au des- sous de l'écusson. Abdomen noir, ponctué : deuxième, troisième et quatrième segmens portant chacun une tache latérale jaune ; celles du troisième moindres : cinquième seoment portant à son bord postérieur une bande jaune, élargie surles côtés et échancrée dans son milieu. Hançches, trochanters et cuisses noirs; le bout de ces dernières 750 ANNALES jaune, cette couleur s'étendant un peu plus en dessous. h Jambes et tarses Jaunes : ceux-ci un peu roussätres à leur extrémité. Ailes transparentes, un peu enfumées; nervures et côte d'un roux brun. Q. Long. 3 lignes 172. g. Deuxième article des antennes noir, ainsi que law base du premier; la ligne jaune sous l’écusson plus étroite; M troisième segment de l'abdomen sans taches; bande du cin- quième s'étendant moins vers le board postérieur ; sixième segment noir, in peu roussâtre en arrière; cuisses ayant! plus de jaune. Le reste comme dans la 9. Environs de Paris; collection de M. de Laporte. DEUXIÈME DIVISION. Premier article des tarses élargi dans les mâles. 10. CERATOCOLUS ALATUS. Niger ; thorace et metathoracis anticä parte rugosis, hu- jus postic4 transverse Striatä ; larsorum anticorum articulo 1° dilatato ; clypeo argentato ; antennis basi flavis , ante medium rufis ; prothoracis punctis, abdo- minis segmentis 4 anticis maculis 2 (aliquando fas- cid), posticis 2 fasci4 pedibusque flavis ; femoribus basi larsisque obscuris. Mas. Crabro alatus. Panz. Fn. Germ. 46. 6. Antennes noires, leurs cinq premiers articles jaunâtres; les premiers d'une couleur plus claire; les suivans, surtout en dessus, roussâtres. Tête noire. Corselet rugueux, noir; un point à l'angle extérieur de la tranche dorsale du protho- ‘D DE LA SOCIÉTÉ FNTOMOLOGIQUE. 751 rax, le point calleux et l'écaille des ailes, jaunes; méta- thorax très rugueux à sa partie supérieure : la postérieure fortement striée en travers ainsi que les côtés. Abdomen ponctué ; ses trois premiers segmens ayant de chaque côté une tache jaune ovale plus ou moins grande ; celles du qua- trième se réunissant ordinairement et formant quelquefois une bande : les deux segmens suivans portant une bande de cette couleur. Pattes jaunes ; hanches et trochanters noirs; base des cuisses, surtout en dessous, d’un brun roussâtre , ainsi que les tarses postérieurs ; premier article des tarses antérieurs long, muni extérieurement d’une membrane un peu plus large que cet article lui-même. Ailes d’un roux transparent ; côte et nervures rousses. Z . Long. 4 lignes. Environs de Paris? Collecuüon de M. Lefebvre. Obs. La figure citée de Panzer est celle d'une variété dont le premier segment de l'abdomen n’a point de taches jau- nes, tandis que le métathorax en a qui ne se trouvent pas dans l’individu que nous avons eu sous les yeux. Genre THYREOPUS. fupsoc, seulum, mous, pes. Prothorax anguleux. Abdomen manifestement plus long que le cerselet dans les deux sexes; son premier segment de forme ordinaire dans les deux sexes, mais allongé. Appendice de la radiale dessiné par une nervure dont Vextrémité n’atteint pas la côte. Ocelles en ligne courbe. Hanches des pattes postérieures plus courtes que les TT, Rp: 752 ANNALES cuisses ; ces dernières et leurs jambes assez longues; celles- | ci garnies de fortes épines. @. Tarses antérieurs ciliés. Anus aplati en dessous, arrondi à son extrémité, nu sur ses côtés. Antennes presque filiformes. œ. Guisses antérieures courtes et difformes, jambes élargies à leur côté extérieur en un appendice scutiforme. Antennes fortement élargies dans leur milieu; de treize articles apparens. Nota. Dans les mâles principalement, les cuisses inter-\ médiaires sont plus grosses que les autres. PREMIÈRE DIVISION. Troisième, quatrième, cinquième et sixième articles des \ antennes garnis en dessous d'une frange assez longue dans, des mâles. I. THYREOPUS CRIBRARIUS. Niger, clypeo argentato ; prothoracis lined, alter& scu- telli (interdum obsoletis), abdominis segmentis 1° et ultinuis 2 fascid, ceteris maculis 2, tibiis tarsisque flavis. Femina. | Mas. Antenris medio latis, subtus excavalis ; tibiarum scutello obscuro, flavo marginato, punctis hyalinis, abdominis sesmento ultimo anoque flavis. Crabro cribrarius. Fab. Syst. Piez. 16. y espèce. (La re- marque parle de la ® trop brièvement.) Crabro cribrarius. Panz. Fn. Germ. 15. 19. @.‘ La figure DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 553 18 diffère de tous nos g par l'absence de la bande jaune du premier segment, mais ne nous paraît en représenter qu'une variété. | Crabro palmatus. Panz. Ibid. 46.3. &. espèce. - Crabro cribrarius. Vander-L. Fouiss. part. 2. p. 40, n°1. (Synonymie à réformer d'après les remarques que nous avons faites.) Sphex cribrara. Linn. Syst. nat. 945. 23.— Fn. Suec. 1695. ©. (Ces synonymes sont adoptés par tous les auteurs, mais 1l nous paraissent appartenir à une autre espèce que nous ne connaissons pas.) Villers , tome IIL, page 231 , n° 34. & . {Il cite à tort les phrases de Linné; ‘ deux denprene qu'il donne, la première convient assez à notre deuxième variété d'; la se- conde se rapporte au Crabro vexillatus. &'; la © décrite dans une observation paraît aussi appartenir à ce dernier.) Schrank. Enum. Austr. 779. ( La description de cet au- teur est excellente tant pour la ® que pour le & de cette mo "7 Ratisb. pl. 197, fig. 6 et 7. Antennes noires ; le premier article quelquefois un peu | taché de jaune à son extrémité. Tête noire. Chaperon en- 24 sans pointe particulière, portant dans le milieu de son bord antérieur nne petite aréole triangulaire lisse. Corse- let noir ; une ligne jaune un peu interrompue dans son mi- lieu sur la Fe supérieure du prothorax; une ligne transversale de même couleur sur l’écusson ; étafhe es entièrement rugueux, partagé en deux par un large sillon longitudinal. Abdomen noir; le premier segment portant près de son bord postérieur, une bande continue jaune, \sinueuse antérieurement et postérieurement; le deusene marqué de chaque côté d’une grande athetune ovale , robt use à ses deux bouts; le troisième en ayant aussi une | 5r. A 504 ANNALES de chaque côté dont les extrémités sont pointues ; le qua: trième portant près de son bord postérieur une bande jaune; le cinquième presque entièrement jaune, sa base | noire ; anus noir, avec l'extrémité un peu rousse. Hanches et cuisses noires; quelquefois un peu de jaune ‘sur l’ex- ‘ trémité des cuisses antérieures. Jambes :et tarses jaunes: dessous des jambes antérieures noir. Ailes transparen- tes ; appendice de la radiale et bord pestérieur de l'aile enfumés ; côte noirâtre, nervures roussâtres. Q. Long. ! 7 lignes. d . Antennes entièrement noires leurs articles de trois à sept très élargis, creusés en dessous; les trois suivans en-\ core élargis, mais cependant allant en diminuant de lar- eur; les articies à partir du cinquième jusqu'au dixième; un peu en dents de scie au côté extérieur, les derniers fil formes. Sixièmesegment de l'abdomen et anus presque en= tièrement jaunes. Cuisses antérieures déformées, noires, portant une apophyse assez longue, anguleuse, Jambes an- térieures courtes, grosses, terminées en pointé aiguë, noi- res à leur partie supérieure, jaunes à l'inférieure, portant à cette dernière partie dans toute leur longueur un ap- _pendice en cuiller dont la couleur est noirâtre, une partie | &e sa base paraissant avoir une teinte laiteuse superficielle. Cet appendice, garni et comme criblé de points trans- parens, est bordé de jaune. Tarses de cette paire de pattes très dilatés et comme pectinés à leur bord externe, de couleur noirâtre; leurs crochets inégaux et déformés. Long. 6 lignes. Var. 1. g. Point de ligne jaune sur l'écusson; celle de la tranche du prothorax quelquefois remplacée par quatre. points jaunes et quelquefois nulle; Îe reste comme dans ie d espèce. Var. 2. d'. Point de ligne jaune sur l’écusson, ni sur | | | DE LA SOCIËÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 755 la tranche dorsale du prothorax. Le reste comme dans le g espèce. Schreb. Naturf. 20, page 97. Environs de Paris et Pyrénées. 2. THYREOPUS INTERRUPTUS. Niger, antennis medio latis, sublus excavatis ; clypeo argentato ;, abdominis segmentis 3 primis maculé utrinque , ultimis 3 line , tibis anticis supra, flavis ; tibiis 4 postices tarsisque sex flavo-rufis : tibiæ anticæ _ scutello obscure rufo,lineis hyalinis. Mas. Antennes noires, de la forme de celles du Cribrarius; la frange qui garnit er dessous quelques-uns de leurs ar- ticlés, moins prononcée que-dans cette espèce. Tête et corselet noirs ; métathorax très rugueux , partagé en deux par un sillor longitudinal qui ne s’élargit point avant l’ex- trémité. Abdomen lisse, noir ; une tache jaune de chaque côté des trois premiers segmens ; le quatrième, le cin- quième et le sixième portant une ligne jaune; celle du quatrième un peu interrompue, celles des deux autres si- nueuses; anus noir, un peu roussâtre sur les bords. Hanches noires ; cuisses de cette même couleur; les deux anté- rieures tachées de jaune en dessus, déformées , portant un appendice assez long, presque triangulaire, un peu recourbe à l'extrémité. Jambes antérieures courtes, assez grosses, noires, jaunes en dessus et portant dans toute leur longueur un appendice en cuiller, d’un roux noirâtre, garni de lignes transparentes, surtout dans la partie qui avoisine la jambe ; tarses de cette paire de pattes dilatés, d'un jaune roussâtre ; jambes et tarses des deux pattes postérieures d'un jaune roussâire, les jambes intermé- 736 ANNALES diaires tachées de noir en dessous. Ailes transparentes, un peu enfumées vers le bout. 4. Long., 4 lignes. Dauphiné? Collection de M. de Laporte. 3. THYREOPUS PATELLATUS. Niger, clypeo arsentato maculis 2, antennarum bass, prothoracis line&, alterä scutelli , puncto calloso , ab- dominis segmentis 1° el uliimis 2 fascid (interdum interrupid) , ceteris macul& uirinque, seniculis, tibuis tarsisque flavis. Femina. Mas. Antennis medio latis subtus excavatis, clypeo in= terdüum immaculato , thorace toto nigro, abdominis seginento 6° fasci& aut punctis 2 flavis ; tibiis anticis seutello obscuro, punctis lineisque hyalinis. Crabro patellatus. Panz. ibid. 46 , 4: &. Vanderl. Fouiss, part. 2, pag. 43. 3. — Dentipes. Panz. F. Germ. 46. 9. ®. fig. assez mauvaise. Antennes noires, le premier article jaune en dessous ; tête noire, chaperon entier, portant deux taches jaunes que l'on aperçoit seulement dans la position où le reflet argenté disparait. Corselet noir; une ligne jaune inter- rompue dans son milieu sur la tranche supérieure du pro- thorax ; point calleux de cette même couleur, ainsi qu'une bande transversale sur l’écusson ; écaille de l'aile rousse. Métathorax couvert de rides irrégulières et partagé en deux par un large sillon longitudinal qui s’élargit beaucoup avant son extrémité; quelquefois une petite ligne in- terrrompue très étroite au dessous de l’écusson. Abdomen noir, le premier segment portant près de son bord pos- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 757 | térieur une bande jaune sinueuse postérieurement et sur- | tout antériéurement , quelquefois interrompue dans son milieu ;le deuxième marqué de chaque côté d’une grande tache jaune transversale comme quadrilatère ; le troisième en ayant aussi une de chaque côté dont les extrémités qui se rapprochent sur le dos, sont pointues; le qua- trième et le cinquième portant très près de leur bord postérieur une bande jaune; anus noir , un peu roux à son extrémité. Hanches et cuisses noires, extrémités de celle-ci ayant un peu de jaune; jambes ‘et tarses de cette même couleur. Ailes transparentes, ‘un peu rous- sâtres; appendice de la radiale et bord postérieur de aile assez enfumé ; côte et nervures roussâtres. ®. Long, 5 172 —6 lignes. Var. 1. @. Bande du premier segment de labdo- men interrompue. Environs de Versailles ; collection de M. Blondel. Var. 2. Q. Métathorax tout noir; tache de l’écusson ré- duite à deux petits points; bande du premier segment de l'abdomen interrompue : celles des troisième, quatrième et cinquième beaucoup plus étroites et tout-à-fait interrom- pues , excepté la dernière. Collection de M. Foulques de Villaret. d' . Antennes pour la forme comme dans le C. Cribrarius, pour la couleur comme dans la ® que nous venons de dé- crire. Chaperon quelquefois sans taches jaunes; corselet entièrement noir. Bande du premier segment de l'abdomen ordinairement interrompue; sixième segment, portant une bande jaune échancrée antérieurement ainsi que celles des quatrième et cinquième segmens, Hanches noires, les in- termédiaires jaunes à leur extrémité; cuisses antérieures déformées, jaunes, rayées de noir, portant au côté exté- rieur une membrane jaune; jambes antérieures courtes , 758 ANNALES grosses , jaunes, noires à leur partie inférieure, portant dans toute leur longueur un appendice en cuiller noirâtre garni et comme criblé de points et de lignes transparentes; tarses de cette paire de pattes dilatés et comme pectinés à leur bord extérieur, de couleur roussâtre ; cuisses inter- médiaires jaunes, rayées en dessus et tachées en dessous de noir; cuisses postérieures entièrement noires, leurs jambes tachées postérieurement de noir. Le reste comme dans la Q@. Long. 4 —5 lignes. Saint-Sever, département des Landes. Rare aux environs de Paris. Var. r. @.La bande jaune du sixième segment de l’ab- domen réduite à deux petits points; cuisses intermédiaires jaunes en avant en arrière. C’est cette variété que Panzer a figurée. Environs de Paris et de Lyon ; midi de la France. DEUXIÈME DIVISION. Antennes des mâles sans frange. 4. Tuyreopus CLYPEATUS. Niger, clypeo argentato ; antennarum basi , prothoracis et scutelli line (interdim obsoleto), abdominis seg- mento 1° et ultimis 2 fascié ; ceteris maculé utrinque gericulis , tibiis tarsisque flavis. Femina. Mas. Antennis medio latis , subtus excavatis ,abdominis segmento 6 fascid flavd ; Hibiis anticis scutello obscuro basi punctis hyalinis ornato. Crabro clypeatus. Pan. Faun. Germ. fase. 15. fig. 20. 9; 21. &. — Sphex clypeata:Tinn. Syst. nat. [, page 945, n° 24. — Crabro peltatus. Fab. Piez. 15. Antennes noires, premier article jaune, tache de noir postérieurement à sa partie inférieure. Tête et corselet DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 75g noirs ; métathorax couvert de rides assez légères , qui vont en divergeant à partir de la base, et partagé en deux par un sillon longitudinal profond. Abdomen noir; premier seg- ment portant vers son bord postérieur une bande jaune si- nueuse postérieurement et surtout antérieurement : deuxiè- me ettroisième segmens portant de chaque côté une tache jaune pointue aux deux extrémités; les quatrième et cin- quième ayant chacun sur leur bord postérieur une bande régulière jaune. Anus noir, un peu roussâtre à son extré- mité. Hanches et cuisses noires, celles-ci ayant un peu de jaune à leur extrémité. Jambes et tarses jaunes. Ailes trans- parentes un peu roussâtres, l'appendice de la radiale et tout le bord postérieur enfumés ; côte et nervures noi- râtres: @, Long. 4—5 lignes. Var. r. @. Une bande jaune interrompue sur la tranche supérieure du prothorax et une autre de cette couleur sur l'écusson. Les taches des deuxième et troisième segmens de l'abdomen plus rapprochées et se touchant quelquefois. d'. Antennes noires, le premier article jaune taché de noir vers le bas de sa partie postérieure; leurs articles al- lant en s’élargissant du troisième au huitième, creusés en dessous, le neuvième élargi et creusé, mais moins que le précédent; les quatre derniers filiformes. Le sixième segment de l'abdomen portant une bande jaune à son bord posté- rieur. Cuisses antérieures déformées, noires, portant une apophyse anguleuse. Jambes antérieures jaunes, courtes, grosses, terminées en pointe aiguë, portant à leur partie inférieure un appendice en cuiller, noirâtre, dont la moitié qui avoisine la jambe est garnie et comme criblée de points transparens. Tarses de cette paire de pattes très dilatés et comme pectinés à leur bord externe, de couleur roussâtre; leurs crochets inégaux et difformes. Toutes les hanches noires ; cuisses intermédiaires noires, fort grosses, les pos- 760 ANNALES térieures noires, de forme ordinaire. Le resie comme dans la ©. Des Pyrénées , par M. Am. de Saint-Fargeau, fils. Nota. Vander-Linden a parlé d'une manière si obscure de cette espèce, sous le nom de Crabro clypeatus(Fouiss. part. 2. p. 42. n, 2), que nous ne savons à quoi rapporter ce synonyme, 5. THYREOPUS PTEROTUS. Niger, clyÿpeo argentato ; antennis subdilatatis; subtus rufescentibus ,abdominis segmentis 2° et 5° maculis à pedibusque flavis, femoribus 4 anticis nigro lineatis ; tibirs anticis scutello obscuro , antice rufo, punctis el lineis hyalinis. Mas. — V'ariat abdominis segmentis 4° el 5° utrinque fascit angusl&, 6° puncto (interdüm obsoleto) flavis. Crabro pterotus. Panz. Fn. Germ. 83.16 £. 17 ®.— Fab. Piez. 17. —- Vander-L. Fouiss. part. 2. pag. 43. n° 4. Antennes moins dilatées que dans l'espèce précédente , mais cependant construites sur le même plan, noires, un peu rousses en dessous. Tête noire ; mandibules rousses vers leur extrémité. Corselet noir ; métathorax très forte- ment rugueux , divisé en deux par un sillon longitudiual peu distinct. Abdomen noir, deuxième segment portant de-cha- que côté près du bord postérieur une grande tache jaune presque triangulaire; le troisième marqué.de chaque côté d'une tache semblable, mais un, peu moindre. Hanches et cuisses antérieures d'un jaune roussàtre; celles-ciavec un peu de noir en dessus, déformées, portant une apo- physe anguleuse et armée d’une épine grèle. Jambes anté- DE LA SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE. 96 rieures courtes et grosses, jaunes, munies à leur partie inférieure d'un appendice en cuiller, noirâtre, portan quelques points blancs iransparens, vers sa base, et à leur suite de petites lignes également transparentes qui s'étendent jusqu’au bord inférieur ; bord antérieur de cet appendice noir, bordé de jaune roussâtre; cuisses intermédiaires noires en dessus, jaunes en dessous et en devant, les pos- térieures entièrement noires; jambes intermédiaires et postérieures jaunes; tous les tarses d'un jaune un peu rous- sâtre, les antérieurs élargis ; les crochets de ceux-ci iné- gaux, difformes. Ailes assez enfumées , presque transpa- rentes à leur base. Côte et nervures d'un brun roussâtre. & . Long. 4 lignes’ 172. Environs de Bordeaux. Var. 1. Quatrième et cinquième segmens portant de chaque côté, vers le bord postérieur, une petite bande jaune étroite; sixième segment marqué quelquefois d'un petit point dorsal jaune. #. Environs de Bordeaux et aussi dans ceux de Versailles, où il a été trouvé par M. Blondel. Genre THYREUS. Odoeoç, scutum. Prothorax long, prolongé même antérieurement ; la par- tie postérieure de la tête est également conique. Abdomen à-peu-près de la longueur du corselet, son premier seoment de forme ordinaire, court. Appendice de la radiale large, presque parallèle au bord de l'aile, un peu recourbé en dedans à s0n extrémité. Ocelles en triangle équilatéral. 762 . ANNALES Hanches des pattes postérieures beaucoup plus courtes que les cuisses; ces dernières et leurs jambes de longueur et de grosseur ordinaires. d. Cuisses antérieures, grosses, élargies, garnies en dehors d’une frange de poils très épais; les intermédiaires élargies, unidentées à la base : jambes antérieures grosses, dilatées, garnies en dehors d’une frange de poils; les quatre premiers articles des tarses antérieurs dilatés, le premier élargi en écusson à sa partie externe. Antennes filiformes, de douze articles apparens ; aucun de ces articles échancré. 1. THYREUS VEXILLATUS. Punctatus, niger; clypeo arsentato, antennarum. bas, puncto calloso, abdominis segmeniorum fascié «ut con- linué aul interrupté-pedibusque flavis ; femoribus par- tim nigris ; larsis anticis rufo lineatis, posticis 4 obs- curis. Mas. Crabro vexillatus. Pz. Faun. Germ. 46. 5. — Vander-Lin. Fouiss. part. |. page 45, n° 6 (retranchez la Q ).— Clypea- tus Fab. Piez. n° 18 (retranchez le synonyme de Linné et celui de Schreber) —Oliv. Encycl. (Frélon) n° 16.— Ross. Fau. Etr. n° 880 (en retranchant le synonyme de Linné).—Schœffer Ratis. p. 177, fig. 8 et 9. Antennes noires; premier article ayant une ligne jaune sur le côté; deuxième article jaune surtout en dessus et en avant. Tête noire, rugueuse; corselet noir, fortement ponctué; point calleux et écaille des ailes jaunes. Abdomen noir, ponctué plus fortement à sa base ; tous ses segmens portant une bande jaune; la première interrompue et DE LA SOCIËÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 963 échancrée à sa partie interne; les trois suivantes égale- ment interrompues, sans échancrure; anus jaune, bordé de noir. Pattes jaunes; hanches et trochanters noirs tachés de jaune; cuisses antérieures et intermédiaires ayant du noir en dessous; les postérieures noires avec le côté extérieur jaune; jambes intermédiaires et postérieures ayant le dessous d’un brun roussâtre; tarses antérieurs rayés de brun roussâtre; tarses postérieurs et intermédiaires d'un roux noirâtre, surtout vers leur extrémité. Aïles trans- parentes, enfumées ; côte et nervures d’un brun roussâtre. Environs de Paris. Long. 3 172 — 4 lignes. Var. 1.4. Bande du premier segment de l'abdomen plutôt échancrée qu'interrompue. Var. 2. &. Toutes les bandes entières. Var. 3. &. Les quatre premières bandes de l'abdomen fortement interrompues, les suivantes plus étroites que dans l'espèce. Sicile : collection de M. Lefebvre. GENRE CROSSOCERUS. Kpccoùc, fimbria ; xepas, cornu. Prothorax un peu anguleux sur les côtés. Abdomen à-peu-près de la longueur du corselet dans les deux sexes; son premier segment de forme ordinaire, court. Appendice de la radiale dessiné par une nervure qui se rapproche d'abord de la côte et se recourbe ensuite en dedans à l’extremité. Ocellesen triangle équilatéral. Hanches des pattes postérieures beaucoup plus courtes 764 ANNALES que les cuisses, ces dernières et leurs jambes minces; point renflées. @. Tarses antérieurs ae , point ciliés ; jambes pos- térieures épineuses. Anus convexe, sans pointe particulière, non creusé en gouttière. û Antennes presque filiformes. g. Cuisses antérieures de forme ordinaire. . Antennes filiformes , de ireize articles distincts, garnis en dessous d’une frange de poils à partir du troisième arti- cle jusqu’au dernier. PREMIÈRE DIVISION. Jambes antérieures ayant un appendice scutiforme. CROSSOCERUS SCUTATUS. Niger, clypeo argentato; antennarum basi, ore et capile anterius, puncto calloso, thorace subtus parlim, scu- tello et lined post scutellum pedibusque flavis; femo- ribus tibisque partim nisris; tibiis anticis scutello albo apice nigro. Mas. ; Crabro scutatus Fabr. Piez. n° 19.—Panz. Fn. Germ, 15. 22. &.—Oliv., Encycl. (Erélon), n° 17.—Vander-L. Fouiss. part. 2, pag. 44, n° 5.—Spin. Lig. fasc. 1. pag. 106,n 9. Antennes noires; premier article jaune, noir à sa partie postérieure; tête noire; bouche antérieurement jaune ainsi que les parties qui l’avoisinent en dessous et le chaperon. Corselet noir; prothorax portant sur sa tranche dorsale une ligne jaune raccourcie sur les côtés; point calleux de DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 765 couleur jaune ainsi que la partie antérieure du dessous du corselet : écusson jaune avec une ligne de cette couleur au dessous ; écaille des ailes d’un jaune roussâätre. Abdo- _ men noir, assez allongé, bords des segmens décolorés, rous- _ Sâtres. Hanches et trochanters jaunes ; jambes antérieures jaunes , leur écusson blanchâtre avec un peu de noir vers extrémité; tarses courts, dilatés, d'un brun roussâtre; cuisses intermédiaires jaunes, noires en dedans, les postérieures noires avec un peu de jaune vers leur extrémité; jambes intermédiaires jaunes avec du noir à leur partie interne, les postérieures jaunes , noires ex- térieurement et intérieurement; les quatre tarses posté- rieurs jaunes avec l'extrémité noire. Aïles transparentes, jaunâtres ; cote et nervures brunes. %. Environs de Paris; collection de M. Serville. Nora. Ce mâle diffère des autres Crossocerus tant par l'appendice des jambes antérieures que par la forme plus allongée de l'abdomen; peut-être la femelle, lorsqu'elle sera connue, fournira-t-elle des caractères qui exigeront la for- mation d'un nouveau genre, mais nous ne la connaissons point et celle figurée par Panzer Fn. Germ. 15. 23. , ne paraît point lui appartenir. 2, CROSSOCERUS PALMIPES. Niger, thorace basi puncto unico, apiceque duobus luteis, pedibus anticis palmatis. Crabro palmipes Vander-L. Fouiss. partie 2. p.47, n° 8. —Sphex palmipes Linn. Syst. nat. 944. 20. « 3 à . Corps oblong, glabre, noir. Corselet portant deux points transversaux jaunes sur le prothorax, un point de même 66 ANNALES couleur sur l'écusson et un autre au-dessous. Pattes jaunes mêlées de noir. Tarses antérieurs palmés, dilatés, divisés en trois et quatre digitations. @ . Long. 2 lignes 174. La femelle décrite par Vander-Linden ne diffère qu'en ce queles tarses antérieurs sont simples, que les jambes ont plus de jaune et que la tache de l’écusson manque souvent ainsi que les lignes transversales du prothorax. Lonpg. 2 lig. 2. 172 DEUXIÈME DIVISION. Jambes sans appendice scutiforme. 3. CROSSOCERUS SUBPUNCTATUS. Niger, clypeo pilis raris sericeis; prothoracis lineé in- terrupté ; punciis aut lined post scutellum ; abdominis segmentis & primis maculé utrinque,5° fasci4 pedibus- que flavis; tibiis partim nigris. Femina Variat clypeo maculis 2 flavis, abdominis segmentis 1° aut 4° ymmaculatis, 6° interdum punctis aut fasciä flavis. Mas. Utrinque spind sub capite armatus , abdominis segmentis 1° et 4° immaculatis, 6° interdim punctis aut fascid flavis. Crabro subpunctatus. Rossi, Fn. Etrusc. IL. 95, 891, 9 — Vander-L. Fouiss. part. 2, page 58,n° 19. &'.—4 ma- culatus. Fab. Piez. 4 & .—Spin. Lig. fasc. 3.p. 177, n° 9. Antennes noires, tête noire; un angle assez saillant de chaque côté à la partie inférieure interne en arrière de la bouche. Chaperon échancré et sinué au bord antérieur, n'ayant que peu de duvet d’un roux soyeux; mandibules plus ou moins rousses dans leur milieu. Corselet noir, DE LA SOCIETLE ENTOMOLOGIQUE. 567 finement ponçctue ; une petite bande sur la tranche dor- sale du prothorax fortement interrompue dans son milieu, decouleur jaune ainsi que deux petits points au dessous de lécusson ; point calleux en partie jaune ; écaille des ailes 1ous- sâtre: métathorax portant en dessus un espace subcordi- forme, lisse, strié longitudinalement à sa base, traversé dans son milieu par un sillon qui se continue sur la partie pos- térieure. Abdomen lisse, noir, le premier segment ayant de chaque côté vers son milieu un petit point jaune, le deuxième et le troisième portant de chaque côté vers la base une tache ovale de cette même couleur, le quatrième, aussi dechaque côté une petite tache jaune, le cinquième une bande jaune assez large, sinuée à sa partie antérieure, élargie et occupant presque tout le segment à sa partie dorsale: anus noir, hanches et trochanters noirs, avec un peu de jaune à leur extrémité; cuisses noires; jambes antérieures jaunes, noires à leur partie interne, les deux postérieures noires, jaunes à leur base en dehors; tarses jaunes, d’un brun roussâtre à l'extrémité. Aïles transparentes ; appendice et bord pos- térieur an peu enfumés; côte et nervures d’un brun rous- satre. Q. Long. 3 — 4 lignes. Eavirons de Paris. Var. 1. ®. Deux points jaunes sur le chaperon et une bande de même couleur sous l’écusson. Environs de Paris. Var. 2. ®. Une petite ligne jaune sur la partie latérale extérieure du premier article des antennes ; une ligne-jaune au dessous de l’écusson. Premier segment de l’abdomen portant de chaque côté unepetite ligne étroite qui se réunit quelquefois pour former une bande; taches des trois suivans plus grandes que dans l'espèce ; cinquième segment entièrement jaune. * Var. 3. ©. Entièrement semblable à la précédente, dont elle ne diffère que par deux points jaunes sur le chaperon, III. 52 763 ANNALES Var. 4. Q. Sembiable à la var. 1, mais peint de bande jaune sous l’écusson. Var. 5. ©. Pas de points jaunes sur le premier segment; | taches des deuxième et troisième segmens assez petites, le | quatrième sans tache; bande du cinquième segment fort étroite. Collection de M. Blondel. Var. 6. Q. Premier article des antennes d'un jaune rous- | râtreen devant ;bande du prothorax assez large, point inter- rompue ; une ligne jaune continue au dessous de l'écusson à la place des deux points: premier segment de l’abdo- men ayant une bande irrégulière jaune et tachée de noir; taches des second-ét troisième segmens presque réunies, celles du quatrième assez grandes. Collection de M. Ser- ville. Var. 7. 9. Un petit trait jaune à la partie antérieure des antennes ; bande dorsale du prothorax presque continue, point de taches jaunes sur le quatrième segment, Environs de Paris; collection de M. Blondel. d' . Une petite épine à la place de l'angle saillant qui se treuve au-dessous de la tête de la femelle; la bande dorsale du prothorax plus ou moins interrompue; une bande jaune sous l’écusson ; pas de points jaunes sur le premier segment de l'abdomen ni sur le quatrième ; point de bande jaune sur le cinquième segment; un point jaune sur le milieu du sixième segment, accompagne quelquefois de deux autres, un de chaque côté. Dessous des quatre cuisses antérieures Jaunes. Var. 1. d'. Pasde points jaunes sur le sixièmesegment de Yabdomen ; la ligne jaune sous l'écusson manque ordinaiï- remeni. Le reste comme dans l'espèce. { Var. 2. &. Une ligne jaune à la partie extérieure du pre- mier article des antennes; le reste comme dans le espèce. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 769 Var. 5. g. Point de bande dorsale sur le protherax ni sous l'écusson. Collection de M. Blondel. 4. CROSSOCERUS LUTEICOLLIS. \ | | Niger, metathorace transversè striato medio lœvi ;clypeo arsentato ; antennarum et mandibularum basti, orbité oculorum interné et inferd, prothorace et puncto cal- Joso, scutello pedibusque flavis ; femoribus basi et | tibiis apice nigris; abdominis segmentis 1° et 4° ma- | culé utrinque albido-flavé. Mas. … Antennes noires, leur premier article jaune à ses parties | antérieure et latérales; une tache jaune un peu allongée | de chaque côté du front contre l'orbite des yeux ; mandi- bules jaunes avec l'extrémité d’un roux noiïrâtre; une tache | jaune sur la tête, placée au dessous des yeux et derrière insertion des mandibules ; corselet noir; dessous du pro- thorax entièrement jaune; cette couleur se prolongeant sur les côtés en uné petite ligne jusqu'au point calleux qui est jaune; écusson entièrement jaune ; métathorax finement strié en travers: sa partie cordiforme lisse, por- tant un sillon longitudinal enfoncé qui s'élargit en une espèce de fossette au dessous de la partie subcordiforme. Abdomen noir, assez allongé, bord postérieur des seomens un peu décoloré, roussâtre ; une tache d’un blanc jaunâtre de: chaque côté du premier et du troisième segment, celles du premier fort petites. Pattes antérieures et inter- médiaires jaunes, partie supérieure de leurs cuisses, noire vers la base; cuisses postérieures noires; jambes jaunes avec l'extrémité noire; hanches et trochanters mêlés de jaune et de noir; tarses d’un jaune roussâtre, les posté- 92, 770 ANNALES rieurs plus bruns. Ailes transparentes ; nervures d'un reux pâle ; côte et point épais bruns. g . Long. 2 lignes. Cette espèce, dont nous ignorons la patrie, fait partie de la collection du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris, 5. CROSSOCERGS CHR YSIS. Niger, metathorace subrugoso, tricarinato; clypeo aurato, antennis obscurè fuscis, basi cum mandibularum me- dio, prothoractis line& et puncto calloso, scutelli maculis pedibusque flavis ; abdominis segmentis 4° et 5 mar- gine flavidis. Femina. Antennes d'un brun noirätre avec les trois premiers articles jaunes. Tête noire; duvet de la face doré; une grande tache jaune sur le milieu des mandibules. Corselet noir; une ligne interrompue sur la tranche dorsale du pro- thorax et point calleux jaunes ; écusson portant à sa base deux taches jaunes et deux autres moindres sur ses angles antérieurs ; métathorax un peu rugueux, sa partie supé- rieure portant trois carènes dont les latérales un peu obliques. Abdomen noir, un peu en forme de poire, bord postérieur des quatrième et cinquième segmens jaunâtre; extrémité de anus un peu roussâtre. Pattes jaunes avec les hanches et les cuisses noires ; genoux d’un jaune rous- sâtre. Ailes transparentes, un peu enfumées vers l'extré- mité; nervures et côte d'un brun roussâtre. £ .Long. 3 lig. Cette espèce a été trouvée au Brésil, dans la partie mé- ridionale de la capitainerie de Goyas, par M. Auguste de Saint-Hilaire. Elle fait partie de la collection du Muséum d'histoire naturelle de Paris. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 97t 6. CROSSOCERUS LEFEBVREI. Niver, melathorace lateribus substriato; clypeo argen- talo ; antennarum basi, abdotninis segmentis 2° 3° 4° et 6° fascid abbreviat@ pedibusque flavis; femoribus Jeré totis nigris. Mas. Antennes noires , premier article jaune à sa partie late- rale ; mandibules d’un roux noirâtre. Corselet noir; méta- 128 ayant son espace subcordiforme lisse, ses côtés faiblement striés transversalement; un sillon longitudinal profond descendant de la base du métathorax jusqu'à l'insertion de l'abdomen. Celui-ci lisse, très finement ponc- tué; premier segment noir; les deuxième, troisième et quatrième , ayant vers leur base une assez large tache jaune, ovale sur les premiers, presque linéaire, ondulée sur le troisième; celle du quatrième allongée, pointue à ses deux extrémités , de couleur jaune; une bande de cette couleur à la base de sixième segment ; anus noirâtre. Pattes jaunes , les quatre. cuisses antérieures noires en dessus , les postérieures l’étant entièrement; tarses roussä- tres. Ailes transparentes, un peu enfumées, surtout vers la côte; cette dernière brune , nervures rousses. 4. Long. 4 lignes 172. Environs de Paris; collection de M. Lefebvre. 7. CROSSOCERUS BINOTATUS. Niger, metathorace lævi; elypeo argentato; antennarurn et mandibularum basi, prothoracis lineä, puncto calloso , scutello, lineä post scutellum et alterä meta- thoracis utrinque abdominisque flavis; scgmento 1°me- 772 ANNALES cul& utrinque nigrä, 2° fusco maculis 2 fluvis, 3° lineis 2 transversis fuscis ; pedibus flavis , femoribus nigris. Femina. Antennes noires ; premier article jaune, ainsi queles deux suivans ; le deuxième taché de noir en dessus et le troisième à son côté extérieur, le quatrième taché de jaune en dessus. Tête noire; mandibules jaunes avec l'extrémité noirâtre, Corselet noir; prothorax portant sur sa tranche dorsale une ligne jaune à peine interrompue; point calleux, écaille des ailes et écusson jaunes, ainsi qu’une bande sous l’écus- son; métathorax ayant son espace subcordiforme grand, très lisse, traversé par un large sillon longitudinal et por: tant à sa partie postérieure de chaque côté une ligne oblique jaune. Abdomen jaune ; bord postérieur de tous les segmens ayant une teinte roussâtre; le premier portant de chaque côté une petite tache noire; le deuxième d’un noir roussâtre avec une tache de chaque côté assez grande, presque carrée, jaune ; troisième segment ayant une ligne longitudinale noirâtre sur le milieu et une autre ligne trans- versale de cette couleur avant le bord postérieur. Hanches noires avec l'extrémité jaune , ainsi que les trochanters; cuisses noires avec le bout jaune; jambes et tarses jaunes. Ailes transparentes ; côte et nervures d'un brun roussâtre. ®. Long. 2 lign. 1/2. Environs de Paris ; collection de M. Serville. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 973 / 9. CROSSOCERUS VARIPES. Punctatus , niger, metaihorace lœvi ; clypeo argentalo; antennarum basi, seniculis, tibiis ( nigro lineatis ) tarsisque # antice flavis ; his apice larsisque poslicis (quarum basis pallidä) , obscuris. Femina. Mas. Abdominis segmentis margine pallido ; Jemoribus sublus et tibüs posticis bast , flavis. Antennes noires; premier article ayant un peu de jaune à son extrémité et au côté externe dans toute sa longueur; tête noire, assez fortement ponctuée; palpes d'un jaune pale. Corselet distinctement ponctué, noir; écaille des ailes d’un roux brun ; espace subcordiforme du métatho- rax lisse, entouré d’une ligne de stries courtes et profon- - des et traversé par une ligne longitudinale enfoncée qui se prolonge sur la partie postérieure à travers un enfonce- ment assez marqué; abdomen noir, n'allant en grossissant que jusqu au milieu. Hanches et trochanters noirs, les qua- tre antérieurs ayant un peu de jaune roussâtre à leur ex- trémité ; cuisses noires, avec un peu de jaune à leur extré- mité; jambes jaunes, les quatre antérieures ayant du noir à leur partie interne, les postérieures en ayant aussi à leur côté antérieur; tarses antérieurs jaunes avec les deux der- niers articles d'un brun roussâtre, les postérieurs d’un brun roussâtre avec la base des deux premiers articles jaunes. Corps garni d'un léger duvet blanchâtre. Aïles transparen- tes, un peu enfumées vers le bord postérieur ; côte et ner- vures d'nn brun roussâtre. ®.Long. 2—2 172 lignes. & Point calleux d'un roux brun; bord postérieur des segmens de l'abdomen décoloré, roussâtre ; dessous des 774 ANNALES cuisses antérieures d'un jaune roussâtre, les intermédiaires en ayant un peu en avant et en arrière; jambes postérieures n'ayant de jaune qu à leur base; le reste comme dans la 9. 10. CROSSOCERUS ORNATUS. Niger, clypeo arventato, metathorace oblique substriato x antennarum basi, prothoracis line&, scutelli maculis et line& post scutellum , tibiis tarsisque basi, flavis. Femina. Ânteunés noires ; leur premier article jaune à la partie antérieure externe. Tête noire : un sillon longitudinal très marqué entre les ocelles, se prolongeant de l’ocelle inférieur à la base des antennes. Corselet noir ; prothorax portant dans son milieu une ligne jaune raccourcie sur les côtés; écusson portant une petite tache jaune imitant la lettre T; une ligne de cette même couleur assez large au dessous de l’écusson ; métathorax strié finement et obliquement dans toute son étendue, ayant sa partie subcordiforme un peu striée longitudinalement à sa base, traversée dans son mi- lieu par un sillon longitudinal, sur les côtés duquel est une petite fossette. Abdomen ovale allongé, noir, un peu revêtu sur les côtés surtout, d'un duvet court et argenté. Pattes noires ; base de toutes les jambes jaune, les quatre anté- rieures en devant entièrement de cette couleur ainsi que les deux premiers articles de tous les tarses ; mais le bout de ces articles est noir dans les jambes postérieures au moins. Aiïles un peu enfumées, plus transparentes vers leur base; côte et nervures d'un brun roussâtre. ® . Long. 4 lignes. Bois du Vésinet ; environs de Paris. DE LA SOCIÉTÉ ENFOMOLOGIQUE. 795 11. CROSSOCERUS STRIATULUS. ‘ Niger, _clypev argentato; metathorace transverse strialo; antennarum basi, prothoracis line& utrinque, femori- bus anticis apice, tibiis anticis extus, posticis 4 el tar- sis basi, flavis. Femina. Antennes noires, leur premier article jaune à sa partie antérieure et externe; tête noire; un sillon longitudinal peu marqué , descendant de l’ocelle inférieur jusqu'à la base des antennes. Corselet noir; prothorax portant de chaque côté une petite ligne jaune raccourcie ; métathorax ayant sa partie snbcordiforme striée longitudinalement à sa base; le reste du métathorax fortement strié transversalement; un sillon étroit, longitudinal, traversant la partie subcordi- forme et se continuant sur la partie postérieure. Abdo- men en ovale allonge, allant en grossissant seulement jus- qu'au milieu de sa longueur, noir. Hanches et trochanters noirs; cuisses noires, les deux antérieures ayant un peu de jaune en dessus à leur extrémité; jambes noires, les deux antérieures jaunes en devant, les quatre postérieures jaunes à leur base; tarses noirâtres avec le premier article presque entièrement jaune. Ailes transparentes , avec leur moitié postérieure peu sensiblement enfumée ; côte et nervures d’un brun roussâtre. Q.. Long. 4 lignes. Saint-Sever (Landes). 12. CROSSOCERUS VARUS. Niger, clypeo argentalo; metathorace postice strics {ransversis; antennarunx basi, prothoracis lineë&, scu- 776 ANNALES telli macul&, geniculis, tibiis 4 anticis (nigro notatis) et posticarum tibiarum basi, flavis. Femina. Mas, F'emoribus tibiüisque anticis ( supra nigro notatis) et tibiis posticis tarsisque basi , flavis. Antennes noires, premier article jaune à ses parties an- térieure et latérale ; tête noire ; mandibules noires, ferru- gineuses vers leur extrémité. Corselet noir; prothorax por- tant une petite ligne jaune à peine interrompue dans son milieu ; écusson portant dans son milieu une tache jaune plus ou moins grande; écaille des ailes d’un brun roussätre; métathorax ayant sa partie subcordiforme striée longitudi- nalement à sa base, traversée par un large sillon longitudinal, qui est ridé en travers et qui descend jusque sur la partie postérieure; cette dernière légèrement striée transversale- ment. Abdomen noir, allant en grossissant jusqu'aux deux tiers de sa longueur ; bord postérieur des segmens légère- ment brun roussâtre. Hauches et trochanters noirs ; cuisses noires avec un peu de jaune à leur extrémité; jambes anté- rieures et intermédiaires jaunes avec une tache noire à leur partie intérieure; les postérieures noires avec la base jaune ; tarses antérieurs et intermédiaires jaunes avec les trois derniers articles noirâtres ; tarses postérieurs noirs avec la base du premier articles jaune. Aïles transparentes ; côte et nervures noires. ®. Long. 2 172 — 3 lignes. & . Point calleux jaune; hanches noirâtres avec un peu de jaune ferrugineux vers l'extrémité ; trochanters anté- rieurs jaunes ; les quatre postérieurs d'un brun roussâtre; cuisses et jambes antérieures jaunes ayant un peu de noir en dessus; cuisses et jambes postérieures noires, celles-ci jaunes à leur base ; tarses antérieurs jaunes avec un anneau noir au premier article ; le dernier article noi également; DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 797: les intermédiaires jaunes, avec le dernier article brun ; les postérieurs noirs avec la base du premier article jaune. 13. CROSSOCERUS LEUCOSTOMA. Niger, chypeo argentato, metathorace lœvi;antennis bass flavis ; abdominis segmentis margine pallidis ; tibia- rum calcaribus et tarsorum articulis apice rufescen- tibus; tarsis posticis articulis apice nigris. Femina. Pemphredon leucostoma ,Fab. Piez. 1.—Crabro leucostoma, Vander-Lin. Fouiss. part. 2, pag. 61, n° 24. — Oliv. Enceycl. (Frélon) n° 35. — Ross. Fn. Etr. n° 882. — Sphex leucostoma. Linn. Fn. Suec. n° 1663. — Id. syst. nat. pag. 046, n° 36. Antennes noires; premier article portant une ligne jau- ne à sa partie extérieure. Mandibules noires, leur extre- mité roussâtre. Corselet noir; écaille des ailes noire, bordée de roussâtre ; métathorax lisse, portant un sillon longitu- dinal large et crénelé à sa base, rétréci ensuite, puis s'é- largissant de nouveau à sa partie postérieure. Abdomen noir; bord postérieur des segmens décoloré, roussâtre ainsi que l'extrémité de l'anus. Pattes noires, épines de toutes les jambes roussâtres ; tarses antérieurs et inter- médiaires noirs avec le bout des articles roussâtre; les postérieurs roussâtres avec le bout des articles noir. Ailes transparentes vers leur base, enfumées dans leur partie postérieure et surtout dans la radiale; côte et ner- vures noirâtres. ©. Long. 4 lignes. Environs de Paris; collection de M. de Saint-Fargeau. 778 ANNALES 14. CROSSOCERUS PUSILLUS. Niger, clypeo argentato; metathorace basi striis longitu.- dinalibus, postice striis transversis ; prothoracis lined interruplé&, allerd scutelli, femoribus anticis supra, hbris extus, posticis 2 basi, tarsisque (posticis 2 sol4 basi) , flavis. Mas. Antennes noires, leur premier article jaune à sa partie postérieure et en dehors; tête lisse, noire; un sillon longi- tudinal descendant de l’ocelle inférieur jusqu’à la base des antennes. Corselet noir; prothorax portant une petite ligne jaune raccourcie sur les côtés et interrompue dans son milieu: écusson ayant à sa base une ligne jaune assez large: métathorax ayant sa partie subcordiforme forte- ment striée longitudinalement à sa base, et transversale- ment en arrière: le reste du métathorax finement strié transversalement ; un large sillon longitudinal traversant la partie subcordiforme, et se continuant d'une manière peu sensible sur la partie postérieure. Abdomen subpé- tiolé , allant en grossissant de sa base jusqu'aux deux tiers de sa longueur, noir, avec un duvet argenté. Hanches noires ; cuisses noires ; les deux antérieures jaunes en dessus ; les quatre jambes antérieures Jaunes, noires intérieurement ; les postérieures noires , jaunes à leur base; les quatre tarses antérieurs jaunes, noirâtres en dessus, les deux postérieurs noirâtres avec la base du premier article jaune. Ailes transparentes, côte et nervures d'un brun roussâtre. 4. Long. 2 172 lignes. Saint-Sever (Landes). Envoyé par M. Léon Dufour. DE LA SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE. 779 none CROSSOCERUS PALLIDIPALPIS. Niger, clypeo argentato ; metathorace lœævi ; palpis pal- lide, tibiis anticis eéxtus, calcaribus tibiarum, flavis. Femina. — Variat antennarum basi flavd. Mas. Femoribus 4 aniicis flavis. — Variat prothorace lined interrupl&, tibiis 4 posticis basi flavis. Antennes noires; tête noire, finement ponctuée; un sillon longitudinal peu sensible descendant de l’ocelle in- férieur vers la base des antennes ; mandibules rousses à l’extrémité; palpes d’un jaune pâle. Corselet noir ; méta- thorax ayant sa partie subcordiforme lisse, entourée d’une ligne de petites stries profondes; un sillon longitudinal assez large traversant la partie subcordiforme et s'élargis- sant un peu sur la partie postérieure. Abdomen subpétiolé, allant. en grossissant de sa base jusqu'aux deux tiers de sa longueur, noir. Pattes noires ; jambes antérieures jaunes * en devant : les épines terminales de toutes les jambes d'un jaune pâle. Ailes transparentes, côte et nervures noires. @. Long. 2 - 3 lignes. Var. 1. ©. Un peu de jaune à la partie extérieure des an- tennes et à l’extrémiié des mandibules, d- Premier article des antennes ayant un peu de jaune ainsi que le dessous des quatre cuisses antérieures ; Le reste comme dans la Q. Var. 1. . Base du premier article des antennes ferrugi - neuse; un peu de jaune à la partie antérieure des mandi- bules. Environs de Paris et Pyrénées. Var. 2. 4. Deux petites lignes jaunes latérales sur la tran- 780 ANNALES che dorsale du prothorax; quelquefois un anneau jaune à la base des jambes postérieures et intermédiaires. Environs de Paris ; collection de M. de Laporte. 16. CROSSOCERUS ovVALIS. Niger, clypeo arsentato; melathorace punctato; antenna- rum basi, geniculis, tibiis 4 anticis extus, posticis basi, flavis; his incrassatis, spinosis ; tarsis obscuris, basi pallidis. Femina. Mas. Tibus posticis gracilioribus, flavis, extus macul& rigré. Antennes noires, leur premier article jaune à ses par- ties antérieure et externe; tête noire ; palpes bruns, man- dibules un peu ferrugineuses avant l'extrémité. Corselet noir; métathorax ponctué , ayant sa partie subcordiforme séparée par un enfoncement ovale strié transversalement et se prolongeant en un sillon longitudinal sur la partie postérieure. Abdomen ovale, n'allant en grossissant que jusqu'à son milieu, et noir. Hanches', trochanters et cuisses noirs; extrémité des quatre cuisses antérieures ayant un peu de jaune en dessus; jambes antérieures et intermédiaires jaunes extérieurement, noires à leur partie interne; jambes postérieures noires, avec la base jaune; elles sont assez grosses et fortement épineuses vers leur extrémité; tarses noirâtres , leur premier article presque entièrement jaune. Ailes peu enfumées, côte ét nervures d'un brun roussâtre. ®. Long. 2 172 lignes. d'- Jambes postérieures moins grosses que dans la Q, jaunes, avec une tache noire extérieurement. Environs de Paris. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 981 17. CROSSOCERUS MORIO. . Niger, clypeo argentalo; metathorace postice subrugoso; ‘antennarum basi, prothoracis lineä utrinque, tibis anticis extus et calcaribus tibiarum flavis. Femina. Mas. Mandibularum basi palpisque flavis. Crabro morio, Ziegl. in litt. Antennes noires avec un peu de jaune à la partie exté- rieure du premier article; tête noire ; extrémité des man- dibules un peu ferrugineuse; palpes bruns. Corselet noir; prothorax portant en dessus de chaque côté une petite ligne jaune raccourcie; métathorax ayant sa partie subcor- diforme lisse, avec sa base striée; le reste du métathorax un peu ridé transversalement ; un double sillon longitudi- nal traversant la partie subcordiforme, n’en formant plus qu'un assez large sur la partie postérieure. Abdomen sub- pétiolé, allant en grossissant de sa base jusqu'aux deux tiers de sa longueur, noir; son premier segment un peu rétréci à sa jonction avec le deuxième. Pattes noires; jambes antérieures jaunes par devant ; épines de l'extré- mité des jambes de cette dernière couleur. Ailes transpa- rentes, côte et nervures noirâtres. ® . Loug. 2 172 lignes. g .Mandibules un peu jaunes vers la base; palpes jaunes. Environs de Paris. 18. CROSSOCERUS AFFINIS. Niger, clypeo argentato; metathorace poslice rugoso; antennarum basi, femoribus anticis infrà et libuis an- 782 ANNALES licus exlus, tibiarum calcaribus flavis; abdominis segmentis margine pallidis. Mas. Antennes noires; premier article jaune en devant et à sa partie externe; tête noire; palpes bruns. Corselet noir; métathorax ayant sa partie subcordiforme assez fortement striée à sa base, un peu ridée dans le reste de son étendue; partie postérieure du métathorax fortement ridée transver- salement : un sillon longitudinal simple traversant la par- tie subcordiforme et s'élargissant sur la partie postérieure. Abdomen subpétiolé , allant en grossissant de sa base jus- qu'aux deux tiers de sa longueur, noir ; son premier seg- ment un peu rétréci à sa jonction avec le deuxième; le bord postérieur de tous les segmens un peu roussâtre. Pattes noires ; cuisses antérieures d’un jaune roussâtre en dessous, leurs jambes jaunes par devant; épines de l’extré- mité de toutes les jambes de cette même couleur. Ailes un peu enfumées ; côte et nervures noirâtres. ®. Long. 3 he. Environs de Paris ; collection de M. Blondel. Nora. Cette espèce nous parait différer surtout du Cross. W morio par les caractères que fournit le métathorax. 19. CROSSOGERUS NIGER. Niger, clypeo argeniato; metathorace postice punciato, tarsorum articulo 1° basi rufo. Mas. Antennes noires; tête noire, un peu ponctuée; un sillon longitudinal profond, commençant un peu au des- sous de l’ocelle inférieur et descendant jusqu'à la base des antennes; palpes bruns. Corselet noir : métathorax ayant sa partie subcordiforme striée longitudinalement à sa DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 583 base; le reste du métathorax ponctué; un sillon longitu- dinal traversant la partie subcordiforme, s'élargissant ensuite entre deux lignes élevées qui se réunissent un peu plus! bas en une seule carène sur la partie postérieure. Abdomen subpétiolé, allant en grossissant jusque vers son milieu, noir, n'ayant que peu de duvet soyeux. Pattes noires, le premier article des tarses d’un roux assez clair à la base. Ailes transparentes à la base, légèrement enfumées du milieu à l'extrémité, surtout dans la cellule radiale: côte et nervures noirâtres. d. Long. 3 172 lignes. … Environs de Paris. 20. CROSSOCERUS WESMAELI. Niger, clypeo argentalo; metathorace lœvi,antennurum basi, prothoracis line&, punclo calloso, geniculis, tibiis extus tarsisque bast, flavis. Mas. Crabro Wesmaeli, Vander-L. Fouiss. part. 2, page 63, À n° 26. Antennes noires , premier article jaune par devant et au côté externe ; mandibules noires, roussâtres vers leur extrémité. Corselet noir; prothorax portant en dessus une | petite ligne jaune; point calleux de cette dernière couleur; partie dorsale et partie postérieure du métatho- rax lisses, entourées d'une ligne crénelée portant dans ioute leur longueur un sillon longitudinal crénelé et en travers un autre sillon qui forme une espèce de croix avec la première. Abdomen noir, ovale, ne grossissant pas après son milieu. Hanches et trochanters noirs; cuisses antérieures et intermédiaires noires, avec le dessous et In. 53 ÆRE 784 ANNALES l'extrémité jaunes ; leurs jambes jaunes, noires à la partie interne et leurs tarses jaunes avec l'extrémité brune ; cuis- ses postérieures noires avec un peu de jaune à l'extrémité, leurs jambes noires, jaunes à la base et en devant; leurs tarses noirs avec la base du premier article jaune; dernier article de tous les tarses un peu renilé. Ailes transparentes côte et point épais roussâtres. 4. Long. 3 lignes. Environs de Versailles; collection de M. Blondel. Nora. Notre individu ne nous paraît différer du mäle de Vander-Linden que par la couleur des mandibules et l'absence de la tache jaune à l’écusson ; mais l'impression cruciforme du métathorax ne nous laisse point de doute sur l'identité de l’espece. 21. GROSSOCERUS RUFIPES. Niger, clypeo argentato , metathorace lœævi, antennis basi flavis, tarsis rufis, apice fuscis, abdominis seo- mentis maroine subpallidis. Mas. Antennes noires, avec le premier article jaune en de- hors. Tête noire , lisse ; corselet noir; métathorax ayant sa partie subcordiforme lisse, traversée par un sillon dorsal qui descend ensuite jusqu'à la base de l'abdomen; ce der: nier Ovale, s'élargissant jusqu'aux deux tiers; bord °des segmens faiblement roussätre: partie postérieure de lanus de cette même couleur. Pattes noires; tarses roux, avectle dernier article brun. Ailes transparentes , un ‘peu énfumées à partir du milieu jusqu'à l'extrémité, ét Surtout le long de la côte, après le point épais; côte et nervures d'un roux moirâtre. d. Long. 3 lignes. Environs de Paris; collection de M. de Laporte. DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. 785 22, CROSSOCERUS GCONAGER. Niger, clypeo arsentaio; metathorace lœvi ; antennis et mandibulis basi flavis ; palpis rufescentibus; tibiis anticis exltus line&, posticis 4 et lursis basi flavis, tibiis posticis incrassatis , spinis pallidis. F'emina. Antennes noires avec le premier article jaune en devant et au côté extérieur; tête noire; mandibules jaunes avec l'exirémité noire; palpes roussâtres. Corselet noir; méta- thorax ayant sa partie subcordiforme très petite, lisse, tra- versée par un sillon longitudinal ; partie postérieure du mé- tathorax lisse sur les côtés, ayant dans son milieu une impression assez large, entourée d’un petit nombre de cré- nelures. Abdomen subpétiolé, n’allant en grossissant que jusqu'au milieu, noir. Pattes noires, jambes antérieures portant une ligne jaune à leur partie externe, les intermé- diaires et les postérieures n'ayant de jaune qu'à leur base _tarses bruns avec la base du premier article pâle; jambes D renflées, leurs épines päles. Ailes transparen- tes, côte et nervures noirâtres. ®. Long. 3 lignes. Environs de Versailles; collection de M. Blondel. 23. CROSSOCERUS LUTEIPALPIS. Miger, clypeo argentato; metathorace anterius longitudinali- ter, posterius transverse" striato ; antennis basi, mandibu- lis palpisque et tibiis 4 anticis subtus flavis; tibiis basi pal- lidis.\ Mas. — Variat mandibulis nigris, apice rufis. Antennes noires, avec le premier article jaune du côté extérieur. Tête noire, mandibules jaunes, roussâtres à leur F2 JY, 786 "ANNALES extrémité; palpes jaunes. Corselet noir: métathorax ayant son espace cordiforme strié longitudinalement, le reste strié transversalement sur les côtés et en arrière; un sillon longitudinal traversant l’espace cordiforme et des- cendant postérieurement: côté et dessous du corselet chargé de poils blancs ayant un reflet argenté. Abdomen noir, avec un duvet court argenté, subpétiolé, allant en grossissant de sa base jusqu'aux deux tiers de sa lon- geur. Hanches noires; cuisses noires, les quatres anté- rieures ayant du jaune en dessous ; jambes antérieures noires, jaunes à leur base et à leur partie interne; les inter- médiaires noires, avec un peu de jaune pâleà leur base; tes postérieures noires, avec la base d’un blanc jaunâtre : ‘tarses noirs. Ailes transparentes, côte él nervures noirà- tres. g. Long. 2 17° lignes. Environs de Paris. Var. r. 4. Mandibules noires, un peu rousses vers l’'ex- trémité. Environs de Versailles, collection de M. Blondel. Var. 2. g. Une petite ligne jaune interrompue sur la tranche dorsale du prothorax. Environs de Bordeaux. ‘24. CROSSOCERUS PODAGRICUS. Niger, clypeo argentato, metathorace postice subrugoso; ar- tennarum basi, prothoracis line&: subinterruptä ; puncto calloso, line scutelli, geraculis tibiisque et tarsis 4 an- ticis, favis; tibiis posticis incrassatis , bast pallidis. Femina. Crabro podagricus, Vander-[. Fouiss. ‘part.-2 pag. 60, NN 20e Antennes noires, le premier article jaune en devant et ‘aù côté extérieur ; mantibules noires avec l'extrémité fer- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 787 rugineuse; tête grosse, carrée , très. lisse. Corselet noir; prothorax portant à sa partie dorsale une petite ligne jaune interrompue ; point calleux jaune ainsi qu'une petite ligne sur la base de l'écusson; métathorax ayant sa partie sub- cordiforme grande, lisse, divisée longitudinalement par une ligne enfoncée, très peu marquée ; la partie postérieure du métathorax ayant un sillon longitudinal et légère- ment ridée en travers à son extrémité. Abdomen subpé- tiolé , allant en grossissant jusqu'aux deux tiers. de sa lou- 5 gueur, noir. Les quatre cuisses antérieures noires avec le bout jaune, leurs jambes jaunes avec une tache noire au côté interne, leurs tarses jaunes avec l'extrémité brune ; cuisses postérieures noires ; jambes très renflées à l'extré- mité , noires avec la base jaune ; leurs tarses noirs. Ailes un peu enfumées, côte et nervures noirâtres. ®. Long. 2 lign. 1/2. Environs de Versailles, collection de M, Blondel. Nora. Notre individu diffère de celui de Vander-Linden par les lignesijaunes du prothorax et de l'écusson , ce qui . ne nous paraît point devoir former une espèce différente. 25. CROSSOCERUS ANNULATUS, Niger, clypeo argentato; metathorace oblique striato,; anten- nis basi, mandibulis medio; prothoracis lineä, puncto cal- loso, geniculis et tibis 4 anticis (his intus nigris)tarsisque flavis ; tibiis posticis basi pallidis. Femina. Crabro annulatus , Ziegl. in ht. Antennes noires, premier article jaune à sa partie anté- rieure ; tête noire, mandibules jaunes, au moins dans leur 788 ANNALES partie moyenne. Corselet noir, prothorax portant sur sa tranche dorsale une ligne jaune interrompue ; point calleux de cette même couleur, l'espace cordiforme du métathorax strié obliquement et très finement, entouré d’un assez large sillon crénelé et traversé par une ligne enfoncée. Abdomen noir; bord postérieur des seomens de l’abdo- men faiblement décoloré, celui du cinquième plus pâle et un peu jaunâtre: hanches et cuisses noires, les quatre antérieures ayant très peu de jaune à leur extrémité ; les quatre jambes antérieures jaunes, noires à la partie interne , les deux postérieures noires avec la base d’un blanc jaunâtre; tarses jaunes avec le bout brun surtout celui des postérieurs. Aïles transparentes, côte et ner: vures noirâtres. ®. Long. 3 lign. Environs de Vienne en Autriche; collection de M. Ser- ville. 26. CROSSOCERGS BIMACULATUS. Niger, clypeo argentato, flavo bimaculato; metathorace lævi ; antennarum basi, prothoracis lineä, puncto calloso et line pone scutellum, geniculis et tibiis 4 anticis tarsisque flavis ; his apice obscuris, tibiis posticis basi pallidis. Mas. — Variat clypeo immaculato. Antennes noires, le premier article ayant un peu de jaune à sa partie externe; mandibules un peu roussâtres avant leur extrémité; chaperon portant deux petites taches jaunes à sa base. Corselet noir ; prothorax portant à sa partie dorsale une ligne jaune très interrompue; point calleux de cette couleur, ainsi qu'une ligne au dessous de l'écusson; espace cordiforme du métathorax lisse, traversé par un sillon longitudinal double. Abdomen noir, bord DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 569 postérieur de tous les segmens décoloré. Hanches et cuisses noires, les quatre cuisses antérieures ayant un peu de jaune au bout de la partie antérieure, leurs jambes jaunes ayec un peu de noir à la partie interne; jambes postérieu- res noires à base jaune; tarses jaunes avec le dernier article noirâtre. Ailes transparentes, côte et nervures noirâtres. d. Long. 3 lignes. Environs de Vienne; collection de M. Serville. Var. 1. g. Taches du chaperon peu apparentes, plus de jaune aux pattes postérieures. Environs de Paris, collec- tion de M. de Laporte. 27: CROSSOCERUS APHIDUM. Niger, clypeo arsentato; metathorace lævi; antennarum bast, ore clypeoque, pedibus 4 anticis, tibiis posticis intus tarsis- que flavis; his apice obscuris. Femina. Antennes noires, jaunes en dessous, au moins vers la base ; premier article jaune avec un peu de noir à la partie interne ; mardibules et palpes jaunes ainsi que le chaperon. Corselet noir; espace cordiforme du métathorax lisse, traversé par une ligne longitudinale , et entouré d'une ligne crénelée. Abdomen assez court, noir, ne grossissant guère au-delà du milieu. Les quatre pattes antérieures jaunes, les cuisses et les jambes intermédiaires ayant un peu de noir à leur partie interne ; les postérieures noires, leurs jambes jaunes à la partie interne; tarses jaunes avec lex- trémité un peu brune. Ailes transparentes, côte et nervures brunâtres. ©. Long. & lign. 172. Cet insecte à été pris transportant un puceron pour ap-. provisionner son nid, dans les environs-de Soissons. Col: lection de M. Serville. 796 ANNALES 26. CROSSOCERUS ELONGATULUS. Niger,elongatus, metathorace antice longitudinaliter, pos- ice transverse striato ; abdomine subpetiolato, obclavato, thorace paulo longiore. Crabro elongatulus. Vander-L.. Fouiss. part. 2, p. 62, n° 25. Entièrement noir; un point roussâtre sous la base du premier article des antennes; mandibules quelquefois brunûtres ; une petite ligne enfoncée longitudinale entre les ocelles postérieurs. Tête, prothorax et mésothorax fine- ment pointillés ; métathorax finement strié longitudinale- ment à sa partie antérieure et en travers à sa postérieure. Abdomen pluslong et plus étroit que le métathorax, allant en grossissant de la base jusque vers l'extrémité. Pattes noires ; partie interne des jambes de devant jaune. 9. d - Les quatre cuisses antérieures jaunes en dessous ; les deux jambes antérieures jaunes avec une raie noire au côté extérieur ; côté interne des hanches et des cuisses an- térieures portant des poils assez longs. Long. de 2 à 2 lignes 172. Environs de Bruxelles. 29. CROSSOCERUS LÆVIPES, Niger, capite postice paululum coarctato; metathorace lævi, lineis duabus decussatis, crenatis ; femoribus longiuscu- lis, vix incrassatis. Crabro lævipes, Vander- L. Fouiss. part. 2, page 65 n° 27. Il ressempie au Âesmaeli. Tête un peu rétrécie en ar- ! DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 791 rière; cuisses un peu moins renflées ; dernier article des tarses mOInSs gros, Environs de Bruxelles. 30. CROSSOCERUS EXIGUUS. Niger, clypeo integro ; metathoracis basi lævi, abdomine thorace angustiore. Crabro exiguus , Vander-L. Fouiss. part. 2, page 92, n° 33. Noir, premier article des antennes jaunäâtre en dessous. Tête finement pointillée ; une impression longitudinale au devant des ocelles, une autre entre les deux postérieurs qui se prolonge sur le vertex; chaperon entier. Corselet finement pointillé ; espace subcordiforme du métathorax lisse et divisé par uneligne enfoncée , longitudinale, qui se prolonge jusqu'au bord postérieur. Abdomen plus étroit et à peine plus long que le corselet. Pattes jaunes ; cuisses jusque passé le milieu et côté des quatre jambes posté- rieures noires ; bout des tarses brun. ©. Long. 1 ligne 37+. Environs de Bruxelles. GENRE LINDENIUS. Prothorax un peu anguleux sur les côtés. Abdomen à-peu-près de la longueur du corselet dans les deux sexes; son premier segment de forme ordinaire, court. Appendice de la radiale allant en se rétrécissant de la base à son extrémité. Ocelles en ligne courbe. 792 ANNALES Hanches des pattes postérieures plus courtes que les cuisses, ces dernières et leurs jambes médiocres, assez renflées. ®. Tarses antérieurs frangés, point ciliés :jambes posté- rieures épineuses. Anus sans pointe particulière. Antennes allant en grossissant un peu vers l'extré- miteé. g . Cuisses et jambes antérieures de forme ordinaire. Antennes allant en grossissant un peu vers l’extrémité, de treize articles apparens, sans frange ni échancrure ; ces articles un peu renflés en dessous. Nora. Nous dédions ce genre à feu M. Vander-Linden dont nous citons souvent l'ouvrage sur les Fouisseurs d'Europe et qui a particulièrement fait connaître un assez grand nombre d'espèces de Crabro. 1. LINDENIUS ARGENTATUS, N. iger, clypeo argentato; metathorace rugoso, lateribus argentato; prothoracis lineä ad punctum callosum extensä, lineä pone scutellum pedibusque flavis ; femoribus basi et tibiis intus nigris ; abdominis segmentis postice subcoarc- tatis, intermediüis tribus basi fascià argentatä. Femina. Antennes noires; tête noire ; corps entièrement ponc- tué. Corselet noir; prothorax portant sur sa tranche dor- sale une ligne d’un jaune pâle, à peine interrompue dans son milieu, se joignant de chaque côté au point calleux qui est de ceite même couleur ainsi qu’une bande au-dessous de l'écusson ; écaille des ailes roussâtre; métathorax très DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 793 court, rugueux , ses deux côtés couverts de poils argentés. Incisures des segmens de l'abdomen marquées par un fai- ble étranglement; tous les segmens noirs, les second, troisième et quatrième bordés à leur base de poils argen- tés, formant sur chacun une bande étroite, qui ne pa- rait interrompue que sous un certain aspect; bord pos- térieur des segmens un peu décoloré, roussâtre ainsi que le bout de l'anus : celui-ci entièrement revêtu de poils d'un roux brun. Pattes d'un jaune pâle, cuisses postérieures noires ainsi que la base et la plus grande partie du dessus des antérieures et des intermédiaires; toutes les jambes ayant une tache noire en déssous, les deux postérieures d'un roux noirâtre à leur base en dessus. Aïles transparentes, un peu enfumées vers le bout. @. Long. 3 lign. Indes orientales; collection de M. Serville. 2. LINDENIUS ARMATUS. . Niger, clypeo argentato , metathorace lævi ; capite subtüs spin utrinque armato, mandibulis medio, tibüs 4 anticis fere totis et posticis 2 tarsisque basi flavis, posticis totis fuscis. Mas. Crabro armatus, Vander-L. Fouiss. part. 2, page 69, n° 3r. Antennes noires , premier article ayant un peu de jaune à son extrémité ; tête noire, munie en dessous de chaque _ côté d’une épine saillante : entre cette épine et la base des mandibules se trouve un espace légèrement enfonce ; mandibules jaunes, noires à leur base et à leur extrémité ; chaperon fortement échancré. Corselet noir , métathorax ayant son espace subcordiforme grand, lisse, entouré d'une ligne enfoncée et crénelée. Abdomen noir, bord des 794 ANNALES segmens un peu décoloré, roussâtre. Hanches et cuisses noires, les quatre jambes antérieures jaunes avec du noir à leur partie postérieure; les postérieures noires, jaunes à leur base; tarses antérieurs jaunes, les intermédiaires bruns avec le premier article jaune, les postérieurs bruns. Aïles transparentes , côte et nervures brunes. &. Long. 2 lign. Environs de Paris. 3. LINDENIUS APIGALIS Niger, clypeo argentato ; metathorace lœvi ; antennis subtus pedibusque flavis ; femoribus tibisque nigro notatis, tarsis apice fuscis; abdominis segmentis margine anoque rufis. Femina, Mas. Crabro apicalis , Ziegl. in litt. Antennes noires, premier article jaune à sa partie anté- rieure: presque tous les autres, à partir du milieu des antennes, ayant un peu de jaune en dessous ; tête noire; mandibules ferrugineuses à leur extrémité. Corselet noir; point calleux jaune; écaille des ailes d'un brun roussâtre; métathorax ayant sa partie subcordiforme lisse, entourée d'une ligne de stries longitudinales profondes. Abdomen noir, anus et bord postérieur des segmens roux. Hanches noires; les quatre cuisses antérieures jaunes avec les côtés noirs, les postérieures noires avec un peu de jaune à l’extrémité ; les quatre jambes antérieures jaunes avec une tache noire à la partie interne ; les postérieures ayant en outre quelquefois une tache noire à la partie externe; tarses jaunes avec le bout d’un brun roussâtre. Ailes un peu enfumées ; côte et nervures d'un brun roussätre. 9, - Long. 1 172 à 2 lign. | Environs de Paris. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. 795 Var. r. Une bande: jaune un peu interrompue. sur le prothorax; une tache de même couleur sur l'écusson ; les cuisses ont plus de noir que dans l'espèce. 9. Environs de Bordeaux. 4. LINDENIUS ALBILABRIS. Niver, clypeo argentato; metathorace antice strüs longitudi- nalibus ; abdomine rubescente, pilis brevibus densis; tibiis anticis extus , posticis 4 basi flavis ; tarsis obscurts. Femi:a. Mas prothoracis lineä , puncto calloso, geniculis tibisque flavis; his nigrointus lineatrs. Pemphredon albilabris, Fabr. Piez. 8. — Crabro albilabris, Vander-L. Fouiss. part. 2, page 65 n° 28. — C. leucos- toma , Panz. Fn. Germ. 15, 24. — C. leucostoma. Spin. Îos. Lig. tomer , page 105 , n° 5. Antennes noires; tête noire, finement pointillée. Corse- let noir, finement pointillé comme la tête; métathorax ayant son espate subcordiforme strié longitudinalement; écaille des ailes roussàtre. Abdomen un peu plus long que le corselet, noir avec un faible reflet verdätre ; garni d'un duvet court et d’un gris blanchâtre. Pattes noires ; jambes antérieures jaunes par devant, les intermédiaires et les postérieures de cette même couleur à leur base; tarses y d'un brun foncé. Ailes un peu enfumées, surtout dans leur milieu: côte et nervures d'un brun roussâtre. ©. 2 Long. 5-5 172 lignes. d : Premier article des antennes ayant un peu de jaune à son extrémité ainsi que les cuisses ; jambes jaunes avec le 796 ANNALES côté interne noir; prothorax portant sur sa tranche dorsale une ligne interrompue de couleur jaune: cette couleur est aussi celle du point calleux. Long. 2-2 172 lign. Environs de Paris. 5. Livpenivus vENUSTUs. Niger, clypeo argentato, metathorace antrorsum strivs longi- tudinalibus , posterius rugis transversis; antennarum basi, prothoracts lined , puncto calloso et macul& scutelli pedi- busque flavis ; femoribus bast et tibiis 4 anticis intus maculà nigris ; tarsis posticis feré totis rigris. Femina. Antennes noires ; à premier article jaune; tête noire, ponctuée et.assez garnie d'un duvet blanchâtre. Corselet noir, prothorax ayant sur sa tranche dorsale une ligne Jaune interrompue; point calleux de cette couleur ainsi ° 2. LEA 4 qu'une tache sur le milieu de l'écusson ; métathorax ayant sa partie cordiforme assez fortement striée en longueur, et sa partie postérieure un peu ridée: un sillon longitudi- nal peu apparent sur la première, un peu élargi sur la euxième où 1l se continue. ale, noir, revêtu d | se cont Abdomen ovale, 2 | de poils d’un brun roussâtre. Hanches, trochanterset cuisses noirs, celles-ci ayant leur extrémité jaune; jambes anté- rieures et intermédiaires jaunes avec une tache noire à leur partie intérieure; leurs tarses jaunes, d’un roux brun vers leur extrémité; jambes postérieures jaunes, tarses noi râtres , jaunes à leur base. Aiïles transparentes, côte et ner- vures rousses. ®. Long. 2 lign. 172. Environs de Versailles, collection de M. Blondel. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 797 6. LiNpENIUS PYCMÆUS. Niger, clypeo argentato ;metathorace antice lævwr, postice ru. goso ; antennarum basi, mandibularum macul&,prothoracis line, puncto calloso pedibusque flavis ; femoribus basi; tibéis éntus aut ad apicem nigris ; his apice obscuris. Femit- nas — Variat scutello maculä jlava. Crabro prgmæus , Ross. Mant. app. p. 124, n° 112.— Van- der-L. Fouiss. part. 2, page 68, n° 30.—C. hæmorrhcida- lis, Ziegl. in hitt. Antennes noires, les deux premiers articles jaunes par devant ; tête noire, chaperon entier, mandibules jaunes, brunes à leur base ét à leur extrémité. Corselet noir, pro- thorax portant à sa partie dorsale une bande un peu inter- rompue de couleur jaune; point calleux de cette même cou- leur; écaille des ailes roussätre; métathorax ayant son espace cordiforme assez grand, nes daus son milieu, entouré de rides Mt à la partie antérieure et sur les côtés : la partie postérieure de cet espace fort prolongée en arrière ét portant des rides transversales ainsi que la partie infé- rieure du métathorax. Abdomen noir, avec le bord pos- térieur des segmens décoloré , roussâtre. Hanches et cuis- ses noires, celles-ci ayant du jaune à leur extrémité ; les quatre jambes antérieures jaunes, noires à leur partie pos- térieure, les deux postérieures jaunes, avec leur moi- tié drférieure noirâtre; tarses jaunes, avec l'extrémité de tous les ‘articles roussâtre, les deux postérieurs un peu plus bruns. Aïles assez transparentes, côte et nervures d'un brun roussâtre. @. Long. 2-2 172 lign. Environs de Paris. 798 ANNALES Var. 1. ®. Quelquefois un point jaune sur l'écusson ; collection de M. Serville. 7. LINDENIUS SUBÆNEUS. Subæneus, niger; clypeo argentato ; metathorace'antice striato, postice punctato; antennarum basi, puncto calloso pedibusque flavis; femoribus ferè totis, tibiis apice nigris; ano apice ferrugineo. Femina, Mas. Antennes noires, avec le premier article jaune; tête noire un peu bronzée, distinctement ponctuée; mandibu- les d'un roux très foncé vers leur extrémité. Corselet roir, ponctué; point calleux de couleur jaune; écaille des ailes roussätre; métathorax ayant son espace subcordiforme strié longitudinalement, la partie postérieure très finement ponctuée. Abdomen noir bronzé; anus ferrugineux à sa partie postérieure. Hanches noires, ainsi que les cuisses dont l'extrémité est jaune; les jambes de cette même cou- leur avec une tache noire à leur partie interne; tarses jaunes avec l'extrémité roussâtre. Ailes assez transparentes, côte et nervures d'un brun roussâtre. ©. Long. 2 lign. 174. Var. 1. Q@. premier article des antennes ayant une petite ligne noire à sa partie interne. , : g - Semblable à la @. Environs de Paris. + 8. LINDENIUS PANZERI. Niger, clypec argentato ; metathorace basi longitudinaliter, apice, transverse .striato ;. antennarum.basr, . mandibulis medio, prothoracis lineä, puncto calloso. et altero. scutelli pedibusque flavis; femoribus fere totis, tibiis .4,anticrs DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 599 apice, nigris. Femina. — Variat prothorace et scutello immaculatis. Crabro Panzeri, Vander-K. Fouiss. part. 2, page 67, n° 29. Antennes noires avec le premier article jaune; tête noire; mandibules jaunes , d’un roux brun à la base et l'extrémité. Corselet noir; prothorax portant à sa partie dorsale une ligne jaune un peu interrompue; point calleux et un autre point sur le milieu de l'écusson de couleur jaune; écaille des ailes roussâtre; métathorax ayant son espace cordiforme strié longitudinalement, la partie pos- térieure et les côtés légèrement striés transversalement. Ab- domen noir. Hanches noires, cuisses de cette même couleur avec l'extrémité jaune; les quatre jambes antérieures jaunes avec une tache noire à la partie interne, les postérieures ainsi que tous les tarses jaunes, avec l'extrémité brune; ailes assez transparentes, côte et nervures d’un brun roussâtre. ® . Long. 2 272 lign. Var. 1. 9. Poini de ligne jaune sur la tranche dorsale du prothorax, ni de point de cette couleur sur l’écusson. Nora. Panzer a figuré (Fn. germ. 15 , 23), sous le nom de C. scutatus , une variété de ceite espèce à laquelle il ne manquait que le point de l'écusson et les tachés noires des jambes pour lui ressembler parfaitement. C'est avec doute que Vander-L. y rapporte cette figure. 9. LINDENIUS CURTUS. Niger, clypeo argentato, metathorace lævi; antennarum et mandibularum basi, geniculis, tibus anticis ferè totis et M IE. 24 800 ANNALES posticis basi, flavis; tarsis 4 anticis flavis apice fuscis. Mas. Antennes noires, premier article jaune à son côté ex- térieur: extrémité de cet article et du deuxième de cette même couleur; tête noire; mandibules jaunes à leur base, testacées vers le milieu et noires à l'extrémité. Corselet noir; métathorax ayant sa partie subcordiforme courte, la postérieure crénelée transversalement dans son mi- lieu. Abdomen court, n'allant en s’élargissant que jusques au milieu, noir; bords des segmens décolorés. Pattes noi- res; extrémité de toutes les cuisses ayant un peu de jaune ; jambes antérieures et intermédiaires jaunes, noires à la partie interne ; leurs tarses jaunes avec l'extrémité brune; base des jambes postérieures jaune. Ailes un peu enfumées ; côte et nervures brunes. g. Long. 2 lign. Environs de Versailles ; collection de M. Blondel. 10. LINDENIUS BREVIS. Niger, clypeo arsentato; metathorace lævi; antennarum bass, puncto calloso, geniculis tibüsque fere totis , flavis; tarsis fuscis, anticis basi pallidis; abdominis sesmentis margine anoque ferruginets. Femina. Crabro brevis , Vander-L. Fouiss. part. 2, page 90, n° 3. Antennes noires, premier article jaune au côté externe ; tête noire, point de sillon sur le front au dessous des ocelles. Corselet noir; point calleux jaune; écaille des ailes d'un’ jaune roussâtre ; métathorax ayant son espace sub- ? (1) Voir tom. 1°", pag. 89. DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. xxv ne puisse être que celle du Telephassa, ou du moins tel- lement voisine qu’on la confonde avec elle. M. Lefebvre, qui a pris lui-même ces individus accouplés sur les coteaux arides de Yakakeui, près Smyrne, s'étonne que les Entomophiles qui ont récolté l'Arthelea, n'aient jamais pris sa ® qui paraît, il est vrai, lorsque le: œ est défleuri (environ quinze jours à trois semaines après lui comme la plupart des Lép. diurnes ). Il rapporte la judi- cieuse observation que M. Boisduval a signalée à ce sujet dans ses Icones, en réunissant le Zelephassa et l'Anthelea dont les ® se trouvent être les mêmes, tandis que les g' sont, selon les localités, ou jaunâires ou blancs, seule différence qui existe entre eux. M. Duponchel se range de l'avis de M. Boisduval, et se propose de rectifier le doute dar s lequel il était et qu'il avait signalé à ce sujet dans son ouvrage sur les Lépidoptères. M. Lefebvre fait observer que dans la Revue Entomolo- gique de M. Silbermann, tom. 1r, 8 livr., les deux Méga- céphales, décrites à la pag. 83, sous les noms de M. 4donis et M. Laportii, doivent être considérées comme une seule ei même espèce , dont MM. Delaporte et Chevrolat envoyè- rent simultanément la description à M. Silbermann. Lectures : Notice sur les travaux de MM. Zetterstedt et Dahlbom , communiquée par M. Fries. Nouvelle espèce de Lépidoptère nocturne du G. Psyche, par M. de Fons-Colombe. Description de deux Coléopières nouveaux du G. Oodes, par M. Buquet. Membres recus : MM. A.H. Davis ( de Londres), M. Cur- tis (Id. ), Edward Doubleday (Jd.), S. Hanson ( /d.}, Carlier (-de Liège ), Hérétieu ( de Cahors). XV} ANNALES Séance du 4 juin. LS MM. le baron Walckenaër, membre honoraire, Hope de Londres et Bassi de Milan, sont présens. Ouvrages offerts : Précis des travaux de la Société Royale des Sciences, etc. de Nancy, de 1829 à 1832, par cette Société. | Compte rendu des travaux de cette Société pendant les années 1832-1833, par cette Société. Complément aux Lépidoptères de France, par M. Du- ponchel, tom. 1°, 9° livr., par l'éditeur. Correspondance : Lettre de M. Graëlls, de Barcelone, datée du 6 mai dernier, contenant des détails sur les acci- dens causés en Catalogne par le Theridion Malinignatte. Il s'exprime en ces termes à ce sujet : « L'apparition d'une Araignée dont les morsures ont « produit de graves accidens chez quelques habitans d'e/ « Campo de Tarragonas, et par suite desquels plusieurs « personnes d'une constitution faible sont mortes, fut si- « gnalée pour la première fois en 1830, par les gens du « peuple appelés ÆZ Plor. Elle attira l’attention de l’Aca- « démie Royale de médecine et de chirurgie de Barcelone, « qui nomma une commission pour examiner les person- « nes mordues par cette Araignée, et reconnaître quelle « était l'espèce qui causait ces accidens. Malheureusement « ce dernier point fut difficile à vérifier, les paysans s’étaient « attachés à détruire toutes les Araignées qu'ils rencon- « traient, et ne pouvaient signaler celle malfaisante. « En 1833, Ce fléau apparut pour la deuxième fois « parmi les habitans d’e/ V’endrell, dans le même district « en produisant les mêmes accidess, et en telle quantité % Ï DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xxvi «que les paysans n'osaient plus sortir pour se rendre à « leurs travaux; cependant de graves accidens furent si- « gnalés. Nommé pour faire partie de la commission char- « gée d'examiner cet insecte, je reconnus que cette Arai- « gnée n'était autre que le Theridion Malmignatte. ( Aran. « 13-Guttata. Fab.) « J'ai vu en effet cette espèce en très grande abondance « dans les terres incultes de Monjui, près Barcelone, jus- « qu'au château de Fels, principalement sur les côtes de « Garaf. Elle n'a pas dans ces localités produit les mêmes « malheurs que parmi les cultivateurs ci-dessus mention- « nés à cause du peu d'habitans dans ces terres incultes. « Parmi les particularités que j'ai remarquées dans ces « derniers lieux, j'ai observé que cette Araneïde se nourrit principalement de la Cicindela Scalaris qui est très com- «mune dans cette contrée. Le nid de ce Theridion était À « formé de débris de ce Coléoptère, entrelacés avec quel- « ques parcelles de végétaux par divers fils. Cette Araignée, « qui guette fort bien sa proie, du fond de sa retraite, se « précipitait hors de sa demeure avec une grande vélocité « pour se jeter sur divers Orthoptères Sauteurs, et quel- « ques Cigales qui mouraient de suite entre les mandibules « de leur ennemie. » Quelques observations ont lieu à ce sujet. M. Lefebvre, entre autres, rapporte que malgré tous ses soins, il ne put durant le séjour d’un an qu'il fit en Sicile, trouver ce Theridion que lui avait signalé particulièrement M. Latreille, ni aucune Tarentule. Cependant on lui parla dans plusieurs endroits d'une Araignée venimeuse , sans jamais cependant lui présenter l’arimal, ou le décrire d’une manière précise. Parmi les accidens aussi bizarres, exagérés et contra- dictoires, que les moyens curatifs employés en ces occa- sions qui lui furent rapportés, il n’entendit jamais dire que XX Vi ANNALES la mort ait été la suite de la morsure de cette Aranéide, mais bien des somnolences prolongées, des fièvres chaudes assez violentes, des secousses brusques et réitérées dans le système nerveux, dont on guérissait au bout de plus ou moins de temps. Les Siciliens désignant en général les ÂAraignées, surtout celles des campagnes, sous lenom de 7u- rentola, on présentait à M. Lefebvre les premières venues, comme celles venimeuses, Cependant il remarquait que c’é- tait toujours de petites espèces et non de belles Æpéires, mais plutôt de petites Thomises, des Lycoses, des Erèses, ce qui lui donnait lieu de croire qu'il pouvait bien exister un Theridion, dont on sait que la taille n'excède guere la plu- part des espèces de ces genres. On lui assurait assez géné- _ralement que l'huile et la thériague étaient employées avec succès contre le venin des morsures de cette Araignee qu'on semblait redouter beaucoup à Noto, à Randazzo, petite ville au pied nord de l’Etna, et à Coliesano, village au pied des monts Madoniers, où on la désigne sous le nom de Tarentola Ballarini. Communications. Le Secrétaire fait part de deux lettres de M. Westwood et M. Spence secrétaire de la Société En- tomologique de Londres, dans lesquelles sont donnés des détails sur cette Société, dont le nombre des membres s'élève déjà à cent vingt. Parmi les membres honoraires étrangers, dont le nombre ne doit pas être plus de dix, on remarque jusqu'à présent MM. Audouin, de Haan, Gravenhorst, Hammerschmidt, Klug , A. Lefebvre, Passe- rini, Schônherr et Wiedmann. La 1° livr. de ses publica- tions est sous presse. Il annonce de la part de M. le D. Huet, de Paris, que dans le mois de mars dernier, un enfant ayant tous les symptômes d'une maladie vermineuse, après avoir rendu ( au dire de sa mère }une Scutigera Coleoptrata (qui mou- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xxix ut aussitôt après son Feet), se rétablit peu-à-peu sans “avoir. jamais, ni avant ni après la sortie de cet insecte, rendu aucun ver intestinal. La Société, dans une discussion qui s'élève à ce sujet, décide qu'il n'y à pas lieu à suivre cette observation, l’émis- sion de la Sco/opendre n'étant pas suffisamment prouvée, et selon toute probabilité l’insecte n'ayant pu séjourner dans le corps de l'enfant. M. Boisduval fait part d'une observation curieuse au su- jet de deux Chenilles de l'Urania Prgmæade Macleay, figu- rée dans les transactions de la Société Zoologique de Lon- dres, et qui n'a aucun rapportavec celle connue de l’Urania Riphœus ; cette dernière, que M. Sganzin a élevée en abon- dance sur le Mangifera Indica, à Madagascar, a, comme l’a signalé dejà M. Boisduval, tout le faciès d’une Arpenteuse, munie d'épines et de tubercules rétractiles, tandis que celle de M. Macleay, vit à Cuba, sur l'Omphalia Triandra ( Eu- phorbiacée ), et est absolument semblable à une Chenille d’Agariste. M. Hope, vice-président de la Société Entomologique de Londres, demande la'parole, se lève, et s'exprime en ces termes : « Messieurs, « Permettez-moi, comme vice-président de la Société . Entomologique de Londres, de solliciter un instant votre attention. C’est non-seulement au nom de la science, mais encore en celui de l'illustre Fatreille que je prends la li- berté de m'adresser à vous; comme étranger, je réclame votre indulgence. « Permettez-moi de vous engager à suivre la trace de ce XXX : ANNALES grand homme, et ainsi vous parviendrez à une illustration digne de lui. Les écrits de cetillustre entomologiste ne peu- vent être appréciés que par ceux qui embrassent la science dans son ensemble. Celui qui n’étudie qu’un seul ordre peut se croire peut-être supérieur à Latreille, mais quel hommage ne devons-nous pas rendre à celui dont le vaste génie sut embrasser tout l’ensemble de la science, et dont le testament scientifique fut l'histoire du Règne Animal, ouvrage incomplet sans doute, mais supérieur à tout ce qui a paru. « Considérez, messieurs, l'état dans lequel il a trouvé l'Entomologie, et à quel point de perfection il Fa portée ; voyez le résultat de ses travaux, et alors seulement vous aurez pu le comprendre; où trouverons-nous cet instinct admirable, car je ne puis lui donner un autre nom, qui caractérise mieux tout ses écrits ? « Messieurs, vous pouvez rencontrer l'œil exercé des Schuppel, la patience d'un Klug, le zèle d'Eschscholtz, l’'ac- tivité sans borne de Stephens et Schônherr,le génie d'en- semble de Kirby et de Spence, mais nulle part en ce mo- ment nous ne irouverons un Latreille! _ Ferat palmam qui meruit. « Messieurs, ce n'est pas seulement pour horiorer la mé- moiie du grand Latreille qu'aujourd’hui jem’adresse à vous, mais aussi pour rendre hommage à cette science qu'il a adorée. « Comme vice-président de la Société Entomologique de Londres, je viens vous proposer de resserrer encore les liens qui nous unissent, et j espère que vous me permetirez d'exprimer le desir que nous marchions d'accord vers le but commun que nous nous proposons ; marchons sans DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xxxj interruption, mais aussi sans précipitation; s'il s’est glissé un défaut parmi les entomologistes, c'est celui de négliger de consulter les travaux antérieurs avant de publier les léurs. Si Fabricius se levait de sa tombe et venait récla- mer ses droits, combien d'entomologistes modernes n’au- raient-ils pas à lui rendre! Messieurs, je vous demande pardon du temps que j'ai sollicité de vous, et vous remercie de l'indulgence que vous avez bien:voulu m'accorder. Je vous offre notre concours affectueux pour nos travaux communs, et je terminerai par les paroles de mon excellent ami Kirby : « Floreat Entomologia. » M. le président, au nom de la Société, remercie M. Hope des bienveillantes dispositions de la Société Entomologique de Londres dont il est le digne organe, et l’assure des sen- timens de réciprocité et d’attachement que lui porte celle de France. he Lectures. Description de trois nouvelles espèces du G. Diastata ( Meigen }, par M. Ch. Robert, de Liège. Nouveaux Carabiques, par M. Solier, de Marseille. Nouvelles observations sur les genres Aptinus, Pherop- sophus, et Brachinus, par le même. Essai d’une division de Coléoptères Hétéromères , et d'une monographie de la famille des Collaptérides, par le même. Ce dernier Mémoire étant assez volumineux, M. Serville en lit un résumé quil en a fait. ; Consultation sur un Crustacé Fluviatile voisin du genre Pandalus, par M. Léon Dufour. M. Audouin fait observer que ce même Crustacé se trouve déjà mentionné dans les Annales des Sciences Naturelles, tom xxv, pag. 460, ét il XXxIi] ANNALES pense que des Crustacés de ce genre peuvent fort bien vivre dans les fleuves à de grandes distances de la mer, sans pour cela en jamais remonter. ë _. Membres recus: M. Lepaige, de Darnay { Vosges ); Don Mariano de Sans ( de Barcelone ); M. Proust de la Gironnière ( de Manille. ) NOUVELLES DIVERSES. Une nouvelle Académie des Sciences Naturelles a été formée cette année à Madrid. no L'Académie des Sciences Naturelles et des Arts de Bar- celone qui avait été dispersée en 1824, vient d'être ré- tablie. { M. le professeur Nées d'Ésenbeck, vient de publier une Monographie des /chneumones Adsciti, et M. Gravenhorst se propose de donner un supplément à son Ichneumologia Europæa. M. le professseur Géné, de Turin, voulant faire une Monographie complète, avec figures, des Forficules d'Eu- rope, sur lesquelles il a déjà donné un fort bon Mémoire dans les annales de l’Académie Royale de Turin, prie les Entomologistes de lui communiquer les espèces de ce genre qu’ils peuvent posséder. Il s'empressera de prêter aux Entomologistes qui s’occu- pent de Monographies, les insectes du Muséum de Turin, relatifs à l’ordre qu'ils doivent traiter. Il paraît à Paris un nouveau journal scientifique intitulé l'Echo du monde savant , et dont les deux premiers numéros contiennent diverses notices entomologiques. On a lieu de craindre que M. le docteur Rambur nait été dépouillé par les brigands dans le royaume de Valence DE LA SOCIËTÉ ENTOMOLOGIQUE,. xxxii où il s'était rendu pour commencer ses explorations en- tomologiques. Les nouvelles indirectes qui viennent de cette partie de la Péninsule qui annoncent cette nouvelle, disent, du reste, qu'il s’est heureusement échappé sain et sauf de leurs mains. Au moment où nous mettons sous présse, M. Chevrolat, après six semaines de voyages, est arrivé de sa tournée à Londres, Hambourg, Kiel, Copenhague et Leyde. Il se proposait de visiter la Suède, mais le temps lui a man- qué. Partout 1l n'a eu qu'à se louer de l'accueil le plus cordial des Entomologistes et Professeurs de ces divers pays , et c'est avec la plus vive reconnaissance qu'il se plaît à nommer : MM. Kirby, Spence, père et fils, Children, Westvood, Stephens, Bourke-Lambert, Horsfeld, Water- house, Hope, Samuel, Gray frères, etc., à Londres; Von- Wintheim, Thorey, Drece et Ecklon, à Hambourg ; Som- mer, à Altona ; Boie, à Kiel; de Haan, à Leyde et MM. le baron de Chandoir ( de Dorpat ) et Bartels qu'il a rencon- trés en voyage. Outre mille à douze cents espèces nouvelles pour sa col- lection qu'il a reçues ou achetées, il rapporte des notes très précieuses sur les Coléoptères décrits par Linnæus et Fa- bricius, communications qu'il doit à la complaisance de M. Don, qui lui a permis d'examiner la collection du célèbre Linnæus et celle de Banks déposées à la So- ciété Linnéenne de Londres , de M. Wiedemann pour celle de Fabricius, appartenant au Musée de Kiel, de M. Westerman pour celle du Musée Royal de Copenhague qui renferme les collections de Daldorff, Hesse, Kriecer, Lund, Meyer, Schousboe et Schested, si souvent cités par l'illustre Suédois. M. Chevrolat se propose de publier incessainmenti dans nos Annales le résultat de ses observations, en rétablis- HITS 20 XXXIV ANNALES sant l'antériorité des noms aux espèces décrites par ces auteurs, et qui depuis en auraient reçu de nouveaux. Il a aussi l'intention de rapporter aux genres adoptés de nos jours les espèces existantes dans ces collections, et qu'il n'a pu retrouver dans celles de Paris. [l pense que cette publication pourra rendre service aux Entomologistes qui n'ont pas été à même de consulter ces précieuses col- lections. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xxxv mn SERA EVE LOT LES LE FR RUE LEE LEE LEE LU D LEE L'URL LE LEE LEE L LUE LE LEE SEL RL LR LEA Ouvrages d’Entomologie PUBLIÉS DEPUIS LE 1° JANVIER 1894. ( 2° erèmestre. ) FRANÇAIS. ICONCGRAPHIE ET HISTOIRE NATURELLE DES CO- LÉOPTÈRES D'EUROPE, par M. le comte Dejean et M. J.-4. Boisduval, tome IV, 3° livraison.‘ Paris, Méquignon-Marvis , père et fils. Prix de chaque livraison. 6 fr. HISTOIRE NATURELLE DES LÉPIDOPTÈRES, OÙ PAPIL- LONS DE FRANCE, par Godart, continuée par M. Duponchel; tome IX, Nocturnes; tome VI, 1° livraison. Paris, Méqui- gnon-Marvis, père et fils. Prix de chaque livraison. 3 fr. SUPPLÉMENT A L’HISTOIRE NATURELLE DES LÉPIDOP- TÈRES, OU PAPILLONS DE FRANCE, par M. Duponchel ; tome Ier, 14e livraison. Paris, Méquignon-Marvis père et fils. Prix de chaque livraison. 3 fr. ICONOGRAPHIE DES CHENILLES , pour faire suite à l'ouvrage intitulé : Histoire naturelle des Lépidoptères, ou Papillons de France, par M. Duponchel; tome Ier, roc livraison. Paris, Méquignon-Marvis, père et fils. Prix de chaque livraison. 3 fr. CATALOGUE DES COLÉOPTÈRES de la collection de M. le comte Dejean. 3° livraison. Ce catalogue contiendra 4 livraisons. Prix de chaque livraison. 3 fr. ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL , DE M. LE BARON CUVIER, par FE. Guérin ; 34e livraison. Paris, J.-B. Bail- lière. “ XXXV] ANNALES Prix de chaque livraison en noir. 6 fr. Figures coloriées. , Mono fh. ICONES HISTORIQUE DÉS LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX OU PEU CONNUS, collection avec figures coloriées des Pa- pillons d'Europe nouvellement découverts, par le docteur Boisduval. Paris, Roret, 25 et 26° livraisons. Prix de chaque livraison. Sur: COLLECTION ICONOGRAPHIQUE ET HISTORIQUE DES CHENILLES , ou Descriptions et figures des Chenilles d’'Eu- rope, par MM. Boësduval, Rambur et Graslin. Paris, Roret, livraisons 23 et 24°. Prix de chaque livraison. DC SUITE A BUFFON. Paris, Roret. Le 1° volume des Diptères, de M. Macquart. Prix. 4 fr. bo c. Le r°r volume desCrustacés, de M. Milne-Edwards. Prix. 4'fr. boc. Prix de chaque livraison de planches. Figures noires. NE: Id. coloriées. 6 fr. ANNULOSA JAVANICA, description des insectes de Java, par Mac-Leary, précédée d’un extrait des Horæ Ertomologicæ, du même auteur. 1 vol. in-8 , avec planches. Paris, Lequien fils, Prix. 15 fr. REVUE ENTOMOLOGIQUE de Silbermann , t. 11, 9° livraison. Strasbourg. Paris, Lequien ; Roret. ÉTRANGERS. ABBILDUNGEN ZUR BERICHTIGUNG UND ERGANZUNG DER SCHMETTELINGKUNDE BESONDERS DES MICRO- LEPIDOPTEROLOGIE, von J--£E. Fischer, edlen von Roslers- tamm , x heft. Leipzig, la Hontr or Sous presse , pour paraître incessamment. ÉTUDES ENTOMOLOGIQUES; description d'insectes nouveaux et observations sur leur synonymie, par M. Delaporte. 1”* livrai- son, ornée de deux planches coloriées, contenant les carabiques. Prix k fr. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xxxvij ER LR LUS QAR VERT LUE LEUR LEUR LEUR LED LES LEE AR NÉE EUR LR RE ARR AR LA LU RON QE NU R BULLETIN ENTOMOLOGIQUE. ANNÉE dire TRIMESTRE. SEANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. ———ñññ QE —— Seance du 2 juillet 1834. Ouvrages offerts. The Entomological Magazine, n° vir, april 1834 , par l'éditeur. . Centurie d'insectes de Kirby, édition Lequien, par M. Lequien. Coleoptera Europæ dupleta in collectione Villa , par M. Antonio Villa. Supplément à l’histoire naturelle des Lépidoptères de France , par M. Duponchel, tom. 1, 14° livraison , par l'éditeur. ÿ Revue entomologique de Silbermann, tom. 17, 0e livrai- son , par l'éditeur. Communications. M. Lefebvre fait part d'une note de M. Van der Weghe sur le Scorpion d'Europe, lue à la Société Physiophile de Gand. D'après M. Van der Weghe, il aurait gardé vivant un Scorpion, venant du Brésil, pen- dant neuf mois et sept jours , sans qu'il prit aucune nourri- ture, et perdit en rien de sa vivacité habituelle, bien que divers insectes vivans eussent été pendant ce temps pré- VA] 0 0 ANNALES sentés au Scorpion, qui les mettait immédiatement à a ImOrt en les piquant de son dard. Le Secrétaire fait part également des expériences faites par ce même professeur avec M. Morren, sur l'effet des dé- charges électriques sur les insectes, lues à la même académie. Des expériences très multipliées leur ont prouvé que, chez les Diptères, l'animal meurt, si la secousse qui ré- sulte de la décharge de la bouteille de Leyde passe par le corselet ; si la décharge est faible et que l'étincelle passe par e balanciers , il y a perversion dans les mou- vemens de l'animal et surtout dans le vol. Chez les Lé- pidoptères , lorsque l’étincelle passe de la tête à l'abdo- men, il y a mort, si leur décharge est forte; mais qu'il y ait mort ou non, les ailes sont enlevées. Si l’étincelle passe d'une épaulette à l’autre ou d’une aile supérieure à l’autre aile supérieure, il y a mort instantanée, parce que le cor- selet est lésé, et dans tous les cas il y a ablation des ailes. Ceci démontre que les conduits aérifères des aïles sont dilatés et déchirés par le passage de l’étincelle, et que, dans ces invertébrés , ce sont les gros ganglions thora- ciques qui, fortement lésés, entraînent la mort. La mort n'est point produite lorsque le fluide électrique passe seu- lement par la iète. Dans les vertébrés, c'est tout le con- traire. Sur des Tritons, des Salamandres, des Grenouilles, l'étincelle qui frappe la tête tue instantanément ; l'animal se raidit, et, chose singulière, s'il est couvert de mucus comme le sont les reptiles aquatiques à peau nue, le mu- eus se concrète aussitôt, blanchit et s’épaissit beaucoup par le passage du fluide électrique. Chez les vertébrés supé- rieurs, on remarque qu'à décharge égale, le Lapin sup- porte mieux la secousse que le Chien, etc. M. Lefebvre communique, de la part de M, le doc- teur Huet, de Paris, une note qui tendrait à prouver la DE LA SOCIÉTE ENTOMOLOGIQUE. xxxix présence d’une Scutigera Coleoptrata dans le corps d’un enfant qui présentait depuis long-temps les symptômes d'une maladie vermineuse. L'enfant, au dire de sa mère, aurait rendu cette Scutigera (qui serait morte peu après son émission). Cette circonstance , jointe au rétablissement de l'enfant, qui ne rendit aucun ver intestinal, donnait lieu de croire à M. le docteur Huet que l'existence de cet in- secte était possibie dans le corps de l’homme. La Société , après une longue discussion, regrette que ce fait intéressant ne soit pas mieux prouvé, et remercie M. le docteur Huet de cette communication, dont elle ordonne l'insertion dans son Bulletin. Lectures. Monographie du genre Crabro, par MM. le comte Le Peletier de Saint-Fargeau et Brullé. Nouvelles espèces du genre Lebia, par M. Buquet. * Membres recus: M. Patrick Walker, d'Edimbours ; M. Guesdon de Freneuse, de Paris. Seance du 6 aout 1834. M. Margarot, de Nismes , est présent. Ouvrages offerts. Recueil de laSociété libre d'agriculture, arts et belles-lettres du département de l'Eure, n° 17, 18, 19, 1834, par la Société. . Coléoptère du Mexique, par M: Chevrolat, deuxième fascicule , par l'auteur. Proceedings of the Royal Society, april 1834, n° 16, par la Société. Catalogue des insectes de la collection de M. Haworth, en vente en ce moment (en anglais). Complément des Lépidoptères de France, par M. Dupon- . chel, tom. 1, 10° livraison, par l'éditeur. … Analyse des travaux de la Société Linéenne de Bordeaux pendant les années 1832 et 1833, par la Societe. III. 44 x| ANNALES Mémoires de l’Académie de Berlin (en allemänd), an- née 1832, première partie, par l’Académie. Expédition de Morée, par M. Brullé; PI. 31, 43, 44; 47; 53, par l'auteur. Correspondance. Lettre de M. de Jousselin de Versail- Jes, qui rectifie la hauteur à laquelle M. Robert Spence pré- tend avoir trouvé le Carabus Cristofori, et qui,selon M. de Jousselin , ne se rencontre pas au-delà de onze cents toises au dessus du niveau de la mer. Communications. M. Duponchel présente deux individus d’une espèce d’Acridite, qui couvre depuis plusieurs jours les murs des maisons dans les quartiers les plus habités du centre de Paris. La présence de cet insecte, essentiellement herbivore, dans des lieux éloignés de la campagne, et dépourvus eux-mêmes de toute végétation, lui paraît un phénomène difficile à expliquer. . M. Lefebvre annonce que la collection d'insectes de M. Haworth vient d'être vendue 800 liv. sterl., environ 20,000 fr. Il présente le premier cahier d’un ouvrage de M. Fischer, de Roslerstamm, sur les métamorphoses des Microlépi- doptères. Dans ce premier cahier, qui contient l'histoire de la Pæœdisca Parmatana et de la Lita Fischerella , Yauteur a représenté vingt-quatre variétés de la Pædisca Parma- tana, toutes provenant d’une même nichée de chenilles : elles diffèrent essentiellement les unes des autres, en s’éloignant de l'espèce typique d’une manière étonnante, et viennent annuler les Semimaculana, Sordidana, Ratana Sylvana, espèces créées aux dépens de la Parmatana, et qui doivent rentrer dans les innombrables variétés de cette dernière. Ce mémoiré vient par conséquent confirmer l’ac- éouplement que M. Lefebvre observa et signala dans les Annales de la Société, entre les Pædisca Ratana et Semi- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. x|j maculana (x), et détruire l’hybrisme qu'il pensait avecraison avoir eu lieu entre ces deux espèces, qui sont démontrées aujourd'hui n’en former qu'une seule , comme le soupcon- aient déjà MM. Boisduval et Rambur. M. Feisthamel apprend qu'il vient d'obtenir de chrysa- lides, la @ de la Chelonia Latreillii. Cette espèce , parfaite- ment ailée et de grande envergure, confirme ainsi le carac- tère de Chéloniaire qu'on lui avait primitivement assigné , et ne peut par conséquent se placer dans le genre Tricho- soma de M. Rambur. Lectures. Notice nécrologique sur M. Polydore Roux , de Marseille, par M. Barthélemy. Observations sur le genre Ditomus, par M. Solier, de Marseille. Observations sur les insectes coléoptères des collections de Linnæus, Fabricius et Olivier, par M. Chevrolat. Membres recus : MM. Westermann, de Copenhague ; Sommer, d'Altona; Maximilien de Chaudoir, de Dorpat; Amyot, de Paris ; Tricou , de la Nouvelle-Orléans. Seance du 3 septembre 1834. President, M. Duroncuer. M. le docteur Kuntz, de Léipsik , est présent. Ouvrages offerts. Hymenopterorum Ichneumonibus af- finium Monographiæ. Christ.°Godefr. Nees ab Esenbech Vol. 1. Stuttgard , 1834, par l’auteur. Le Tombeau de toutes les Philosophies, tant anciennes que modernes, etc., par l’auteur M. Renault Bécourt. (r) Tome r, page a3r. xli ANNALES Histoire naturelle des Lépidoptères Rhopalocères, ou Papillons diufnes du département du Haut et du Bas- Rhin, etc., première et deuxième livraïsons, par l’auteur , M. Cantener. & Supplément à l'histoire naturelle des Lépidoptères de France de M. Duponchel;t. 1, 15° liv., par l'éditeur. Philosophical transactions of the Royal Society of Lon- don, ann. 1834, part. 1, par cette Société. Introduction à l'Entomologie (suites à Feu), , tOM, 1, par l'auteur, M. Th. D Communications. Le Secrétaire-adjoint,au nom de M. Le- febvre annonce que le 25 juillet dernier, une nuée de Lépidoptères (Pieris Brassicæ), se dirigeant du nord au sud, s'abattit sur terre à Cuigy, près Beauvais, vers quatre heures du soir ; son passage dura environ cinq ou six minutes. Le même, fait part de l'extrait d’une lettre de M. So- lier, de Marseille à M. Lefebvre; il résulte de ses der- nières observations , que les tarses des Hétéromeres sont à cinq articles aux postérieurs comme aux antérieurs , et que s'ils n'en offrent que quatre, cest que le pre- mier est rudimentaire , réduit à la rotule, et se perd dans la fossette du tibia. M. Solier dit avoir reconnu aussi cinq articles aux tarses des Psélaphiens, et paraît être bien convaincu, que tous les Coléoptères sont Pentamères, mais que quelques articles prennent plus ou moins de dévelop- pement. M. Duponchel, aussujet de cette assertion, pense que la découverte de rudimens de tarses est insuffisante pour amener un changement dans la classification des Coléoptères, d'après ce fait que, chez les animaux supé- rieurs, les Solipèdes, par exemple, bien que l'on soit as- suré, maintenant, que sous l'apparence d'un seul, le Cheval cache les rudimens des autres doigts, il n’en est pas moins DE LA SOCIELÉ ENLOMOLOGIQUE. xl; resté dans les Solipèdes où ilavait été placé d’abord. M. Ser- ville pense, à l’égard des tarses des Coléoptères, que si tous ces insectes sont Pentamères, suivant l'opinion émise par M. Solier, on pourra dorénavant rapprocher certains grou- pes de cet ordre, que l’on avait très éloignés les uns des autres, tels par exemple que les Brachélytres et les Pséla- phiens par l'unique raison que les premiers avaient cinq articles aux tarses et les seconds, trois seulement. I. le docteur Boisduval annonce qu'il à reçu en com- munication un grand nombre de Lépidoptères (environ 400 espèces) du pays des Hottentots, et qu'il y a parmi eux beaucoup d'espèces semblables à celles des environs de Paris. Il est à remarquer que, lorsqu'elles ne sont pas tout- à fait identiques , elles en diffèrent très peu. Lectures. Description de la Parmena Pilosa, sous tous ses états, par M. Solier de Marseille. Prodrôme de la famille des Xystropides , par le même. Mémoire sur plusieurs espèces de Lépidoptères nou- veaux ,du Piémont, savoir : les Chesias Geneata, Acidalia Bassiaria. Cabera Græhlaria , yar M. Feisthamel. Membres recus. MM. Perty, de Berne (Suisse) , l'abbé Pinart , de Saint- Germer ( Oise ); Michel , de Pompey (Meurthe). xliv î ANNALES NOTICE NÉCROLOGIQUE. sur M. P. Roux, PAR M. BARTHÉLEMY, CONSERVATEUR pu MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE MARSEILLE. Séance du 6 août 1834. 12 février 1834: C'est à pareil jour de l’année 1833, qu’un naturaliste, non moins distingué par l'étendue de ses. connaissances que digne d’être apprécié pour ses heureuses qualités du cœur et de l'esprit, terminait , bien jeune encore, loin de sa patrie, de ses parens , de: ses amis, une carrière trop prématurément interrompue. | Toutefois. au milieu des pénibles regrets que nous cause cette perte cruelle , il est doux de penser que les soins eonstans de la plus touchante hospitalité, que les secours. eonsolans de la religion ont adouci l’amertume des derniers momens de notre infortuné compatriote, et que son âme, dégagée des peines de la vie, se sera paisiblement envolée vers un meilleur séjour. M. Jean-Louis-Florent-Polydore Roux , né à Marseille le 51 juillet 1792, montra de bonne Lure ces heureuses dispositions pour l'observation. des mystères de la nature, qui, développées par l'étude, sous les auspices de nos grands maitres, les Latreille, les Cuvier, l'ont placé au rang des naturalistes distingués de son époque. Il préluda, on peut le dire, par les jeux de l'enfance aux succès que Jui ont valu depuis ses publications sur diverses branches de la zoologie. La toc des lettres et de la peinture, la connaissance DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xlv de plusieurs langues vivantes, vinrent ajouter de nouveaux agrémens à l'esprit naturel dont il était doué , et féconder son imagination vive et brillante. Antérieurement à 1814, il avait formé une collection entomologique fort étendue, comprenant les divers ordres, et qui était visitée avec empressement par les naturalistes. La paix, en rouvrant au commerce , avec le Nouveau- Monde, des relations trop long-tempsinterrompues, permit à M. Roux d'étendre le cercle dans lequel il s'était forcé- ment circouscrit. En peu d'années, il put rassembler en insectes exotiques de quoi doubler sa collection et remplir de nombreuses lacunes. À l'époque où il fut nommé Conservateur (1819), le cabinet d'histoire naturelle, si on pouvait appeler ainsi la réunion. de quelques objets gisant dans des galetas, n'avait d'un. établissement public que le nom, L'Administration Municipale voulut lui donner un principe de vie, en transférant dans un local plus convenable ces mêmes objets, recueillis dans le temps par feu M. Achard, Biblio- thécaire de la ville. Peu après on fit l'acquisition de la collection conchylio- logique de M. Collet, citée par Darleu , du beau cabinet de minéralogie de M. Félix Lajard et de celui du célèbre Gouan de Montpellier. Les dons généreux des premiers fonctionnaires publics de la ville et du département, ceux de quelques amis des sciences naturelles augmentèrent encore ces possessions im portanteël} Dès ce moment, la nécessité de réunir à ces premiers et riches élémens, des collections nouvelles se fit sentir. Chaque année une subvention, portée au budget commu val, permit au Conservateur de se procurer les divers ob- jets dont le Muséum était dépourvu, xlv] _. ANNALES Le zèle, l'activité, le savoir de M. Pclydore Roux se déployèrent admirablement dans l'intérêt de l’établisse- ment dont il était le créateur, et c'est par une correspon- dance établie sur les divers points du globe , c'est surtout par des échanges de nos produits méridionaux , faits avec discernement et d'une manière avantageuse pour la ville, qu’il réunit en peu d'années ces nombreux Oiseaux indi- gènes et exotiques , ces Mammifères, ces Reptiles, ces Poissons , ces Crustacés si prodigieusement variés qui composent aujourd'hui l'ensemble des collections du cabi- net d'histoire naturelle. Plus ces collections prenaient. d'accroissement, plus aussi la gêne se faisait sentir dans un local peu convenable et mal disposé. C'est alors que le Conseil Municipal, sollicité vivement par le Conservateur et sur les instances du chef de l’Admi- nistration Municipale , s’occupa de la recherche d’un local qui réunit les conditions essentielles à la destination qui devait lui être donnée. La salle maçonnique dite des Ecossais fut prise à loca- tion ; mais la pénurie des fonds communaux ne permit pas de profiter de la première année du bail, et les collections : demeurèrent encore entassées dans les appartemens me dans de la Bibliothèque publique. Il n'est peut-être pas hors de propos de dire ici que M. Polydore Roux avait présenté à l'Administration le pro- jet de construction d’un Muséum d'histoire naturelle et de peinture , sur un emplacement appartenant äMla ville, en- clavé dans les dépendances du Collège royal. Ce plan vaste et bien concu aurait permis de plus l'exposition annuelle des produits de l'industrie manufacturière de nos provinces mé- ridionales et d'établir une ménagerie d’acclimatement pour certaines espèces de Mammifères et d'Oiseaux exotiques. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xlvij Ge projet aurait été d'autant plus avantageux , que son exécution, dans la pensée de l’auteur, n’eûüt entraîné la ville dans aucune dépense , puisque , par la vente de ter- rains , on eût trouvé tout à-la-fois les moyens d’assainir ce quartier et d'exonérer l'Administration des frais de con- struction d'un monument digne de notre belle cité. Des oppositions, vigoureusement soutenues de la part de l'Université, quant à la question de propriété, d’autres considérations , dans lesquelles 1l est inutile d’entrer, firent avorter ce projet et replongèrent toutes les espérances de M. Polydore Roux et celles des amis des sciences natu- relles , dans le fâcheux provisoire. M. Polydore Roux publia, en 1831 , une brochure inti- tulée: De la nécessité de rendre publiques les collections du Cabinet d’histoire naturelle de Marseille, sorte de compte rendu de l’état de situation de l'établissement depuis qu'il en avait pris la direction, et dans lequel il démontrait la nécessité et les avantages d'exposer aux regards du public des richesses acquises au prix de tant d'argent, qui ont né- cessité tant de soins, et dont l'existence était à-peu-près ignorée. La situation des finances Lee ne permit pas davantage , à cette époque , de s occuper de besoins aussi clairement démontrés. Contrarié , découragé par les lenteurs des formes admi- nistratives, n'entrevoyant peut-être pas prochainement un avenir plus heureux pour l'objet de ses affections et de sa sollicitude , notre compatriote tourna ses vues vers les avantages que présenterait pour la science et pour sa ville natale, un voyage d'exploration dans l'intérieur de l'Afrique. Il demanda au gouvernement des facilités à ce sujet, et il: était au moment de les obtenir, lorsque, sous les auspices de M. le baron Cuvier, le gentilhomme allemand , baron xlvü) ANNALES Hugel, se rendit à Marseille ei s’associa M. P. Roux comme compagnon de voyage, pour des explorations lointaines. Les dispositions à prendre à ce sujet furent prempte- ment arrêtées, tant était vive l’impatience de notre mal- 5 septembre 1831 pour heureux ami. Il s'embarqua le x Alexandrie, et bientôt après furent commencés, sous les augures les plus favorables, les premiers travaux dont nous allons parler très sommairement. La Haute et la Basse Egypte, la Nubie, une partie de l'Arabie sur les bords de la Mer-Rouge, furént: successi- vement explorées par les deux voyageurs, et les résultats de leurs courses durent combler leurs espérances. Le plus grand nombre des Oiseaux qui habitent ces di- verses contrées , les Poissons, les Crustacés et les Coquiiles du Nil, ceux de la Mer-Rouge, divers Mammifères , beau- coup d'Insectes et de Reptiles furent le produitde quelques. mois de séjour sur cette terre si riche en précieux souve- nirs. Le départ pour l'Inde eut lieu de Cosseyre le 12 fé- vrier 1832. L'expédition arriva à Bombay après une courte navigation. Cette seconde période du voyage est encore enveloppée pour nous d'un mystère que le temps éclaircira sans doute, période de regrets et de deuil pour les sciences, les liens du sang et de l'amitié, autant que la période égyptienne avait été celle des espérances et d’un véritable bonheur pour ceux qui connaissaient M. P. Roux. Durant tout le cours de la première, l'harmonie la plus parfaite régna entre les deux voyageurs , unis par les mêmes vues, et par un commun intérêt. La seconde vit naître des discussions, par suite desquelles une séparation eut lieu, et qui ont malheureusement con- tribué à la mort de M. P. Roux. Les résultats obtenus dans les premiers temps de cette DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xlix période, car elle se subdivise elle-même en deux époques, n'ont pas été moins remarquables que ceux qui ont été déjà indiqués; et les collections réunis , quand elles auront recu leur destination, donneront une idée de l’activité peu commune de celui qui a essentiellement contribué à leur formation. M. Polydore Roux possédait au plus haut degré tou- tes les qualités qui constituent le naturaliste explora- teur. Santé robuste, fermeté de caractère, constance, obs- tination pour conduire à son terme une entreprise Com- mencée, facilité d'écrire , facilité non moins grande de re- tracer par le crayon et le pinceau les objets si divers qui peuvent frapper les regards dans le cours d'un voyage scientifique. Il était sans contredit l’âme de l'expédition pour laquelle il a renoncé aux avantages de sa position, et sans doute à de plus hautes espérances. Tout à-la-fois acteur, narrateur et peintre de cette important épisode de sa vie, il eût sa- vouré un nouveau bonheur en déroulant, à son retour, aux yeux de ses compatriotes, aux yeux du monde savant, Jintéressant tableau de son voyage entrepris avec une con- fiance dont toutes ses lettres furent toujours empreintes. « Je suis à Thèbes, écrivait-il le 30 janvier 1832, c'est «vous dire que je me trouve en présence des monumens » antiques les plus extraordinaires. Errant toute la journée, » mon fusil sur l'épaule, mon cartable souslebras, au milieu « des ruines les plus majestueuses , je vais quelquefois me re- « posersur les genoux de Memnon'ou dans l’oreille du colosse. « Osymandias. Je me plais à méditer sur la splendeur pas- « sée d’un peuple dont je foule à chaque pas les ossemens; mais les souvenirs de ma patrie sont {à pour me distraire ; et ma mère et mes amis occupent souvent ma pensée. Je vous reverrai, je n'en doute pas. ‘La santé dont j'ai joui EL. LT 2 di ANNALES « jusqu'à présent, la prudence qui accompagnera toutes « mes actions m'en sont un sûr garant. » Et l’infortuné devait, quelques mois après, payer son pénible tribut à la nature; et chaque pas qu'il faisait vers cette terre que convoitaient ses vœux les plus ardens le rap- prochaient du terme de son existence! Ah! combien le souvenir de cette mère chérie qu'il laissa éplorée, inconsolable, quand il lui fit ses adieux, qui de- vaient être les derniers, a dû peser amèrement sur son cœur dévoué à la piété filiale, au moment solennel de cette séparation éternelle. 11 l'avait laissée âgée, presque sans ressources, il était son plus ferme appui, et cet appui elle le perdait pour toujours. | L'infortuné P. Roux a dû compter, en mourant, sur le dévoûment de parens qui se montrèrent toujours empres- sés, sur le généreux intérêt d'une administration qui favo- risa de tous ses moyens son excursion lointaine, et sur les soins de l'amitié. Les uns ni les autres ne failliront sans doute au legs tacite, mais sacré, qui leur a été fait. M. P.Rouxa publié, parsouscription , 1° un ouvrage avec figures, sous le titre d'Ornithologie Provencale. Cinquante- six livraisons de planches et un volume de texte ont paru. Le succès obtenu par cette intéressante production fait re- gretter vivement qu'elle n'ait pu être complétée par son auteur. 2° Neuf livraisons d'un ouvrage sur les Crustacés de la Méditerranée et de son littoral. 3° Un fort bon Mémoire sur la classification des Crusta- cés de la tribu des Salicoques. 4° Les prospectus d’une Iconographie Conchyliologique, et d'un ouvrage sur les Poissons de la Méditerranée. L'accueil qui fut fait à ces premières livraisons, comme DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. lj à ces annonces, dans le monde savant, les rapports qui en ont été faits par les divers journaux scientifiques de l’épo- que, rendent superflu tout ce qu'on en pourrait dire au- jourd’hui. M. P. Roux était membre actif ou correspondant de plu- sieurs Sociétés savantes françaises et étrangères, notam- ment de la Société de statistique de Marseille, de celle des Naturalistes de Moscou, de la Société Linnéennie de Paris, de celle des Sciences et Arts de Douai, de celle des Sciences Naturelles de Francfort-sur-Mein, etc. , etc., etc. ANNONCES. M. Valade Gabel, neveu de M. Latreille et possesseur de sa collection de Coléoptères , cédant à la demande qui lui a été faite par divers Entomologistes, s’est décidé à s'en défaire par familles. À vendre six mille Coléoptères et deux cents Lépidop- ières de l’intérieur du Brésil, s'adresser à Paris, à M. Dreux, rue des Jeuneurs , n° 5 , vu au Secrétaire de la Société. i; : ANNALES SRI SARRITLSR TIR RSA OUT ENS ARR AR LL EU LR NALALTLELETSEUTEULUELR RL Re RU 22# Ouvrages d’Entomologie PUBLIÉS DEPUIS LE 1°! JUILLET 1834. (2° trimestre. ) FRANCAIS. HISTOIRE NATURELLE DES LÉPIDOPTÈRES RHOPALO- CÈRES DES DÉPARTEMENS DU HAUT-RHIN , DE LA MOSELLE, DE LA MEURTHE ET DES VOSGES, par M. Cantener; 1'° et.2° livraisons. Paris, Roret et Levrault, et l’auteur, à Colmar. Prix de chaque livraison, sans planches. fr. 30 c. — avec planches noires. 75 au avec planches coloriées. QUES Chaque livraison est de trois quarts de feuille de texte , in-8, et de trois planches. L'ouvrage se composera de douze livraisons , et chaque espèce y sera figurée. ICONOGRAPHIE ET HISTOIRE NATURELLE DES CO- LÉOPTÈRES D'EUROPE, par M. le comte Dejean et M. J.-4. Boisduval, tom. IV, 4° et 5° livraisons. Paris, Méquignon-Mar vis, père et fils. Prix de chaque livraison. 6 fr. HISTOIRE NATURELLE DES LÉPIDOPTÈRES, OU PAPIL- LONS DE FRANCE, par Godart, continuée par M. Duponchel; tome IX, Nocturnes; tome VI, 2° livraison. Paris, Méqui- gnon-Marvis, père et fils. Prix de chaque livraison. À Sr: DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. li SUPPLÉMENT À L'HISTOIRE NATURELLE DES LÉPIDOP- TÈRES, OU PAPILLONS DE FRANCE, par M. Duponchel ; t. Ir,1beet 16° livraisons. Paris, Méquignon-Mar vis, père et fils. Prix de chaque livraison. 3 fr. ICONOGRAPHIE DES CHENILLES, pour faire suite à l'ouvrage intitulé : Histoire naturelle des Lépidoptères, ou Papillons de France, par M. Duponchel; tome Ier, roe livraison. Paris, Méquignon-Marvis, père et fils. Prix de chaque livraison. dure CATALOGUE DES COLÉOPTÈRES de la collection de M. le _ comte Dejean. 3° livraison. . Ce catalogue contiendra 4 livraisons. Prix de chaque livraison. 3 fr. ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL, DE M. LE BARON CUVIER , par F.-E. Guérin ; 35e livraison. Paris, J.-B. Bail- lière. Prix de chaque livraison en noir. 6 fr. Figures coloriées. MONET ICONES HISTORIQUE DES LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX OU PEU CONNUS, collection avec figures coloriées des Pa- pillons d'Europe nouvellement découverts, par le docteur Boisduval. Paris, Roret, 25 et 26° livraisons. Prix de chaque livraison. 3 fr: COLLECTION ICONOGRAPHIQUE ET HISTORIQUE DES CHENILLES , ou Descriptions et figures des Chenilles d’Eu- rope, par MM. Borsduval, Rambur et Graslin. Paris, Roret, livraisons 23 et 24°. Prix de chaque livraison. 3 fr SUITE A BUFFON. Paris, Roret. Le 1° volume des Diptères, de M. Macquart. Prix. 4 fr. 5o c. Le 1° volume des Crustacés, de M. Milnc-Edwards. Prix. 4 fr. oc. Prix de chaque livraison de planches. Figures noires. 3 fr. Id. coloriées. | 6 fr. ANNULOSA JAVANICA, description des insectes de Java, par Mac-Leay, précédée d’un extrait des Horæ Ertomologicæ, du même auteur. r vol. in-8 , avec planches. Paris, Lequien fils, Prix. 15 fr. ? » Liv ANNALES. REVUE ENTOMOLOGIQUE de Silbermanni, t. 11, 10° livraison: Strasbourg. Paris, Lequien , Roret. Sous presse , pour paraître incessamment. ÉTUDES ENTOMOLOGIQUES; description d'insectes nouveaux et observations sur leur synonymie, par M. Delaporte. 1° livrai- son, ornée de deux planches coloriées, contenant les carabiques. Paris, Méquignon-Marvis. Prix. SAIT ÉTRANGERS. ABBILDUNGEN ZUR BERICHTIGUNG UND ERGANZUNG DER SCHMETTERLINGKUNDE BESONDERS DER MICRO- LEPIDOPTEROLOGIE, von J.-E. Fischer, Edlen von Rôsler- stamm, 1 heft. Leipzig, 2 flor. 15 xr. RECHERCHES POUR SERVIR A L'HISTOIRE ET A L’ANA- TOMIE DES PHRYGANIDES , par F. J. Pictet, in-4, avec vingi planches. Genève, Abraham-Cherbuliez; Paris et Londres, Baillère. DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. lv BE OR DE LAS LOS VUE LEE LUS LEUR LR DER SR D LR D RES LR BR RE DR D ARE A RE RER EN BULLETIN ENTOMOLOGIQUE. ANNÉE 183/4.—1IV* TRIMESTRE. SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. Seance du 1° octobre. Ouvrages offerts. 1° Verhandlungen der K. K. Land- wirthschafts-Geselltschaf in Wien. Zweiter Band. Zweiter Heft, par cette Société. (Ann. de la société d'Agriculture de Vienne, vol. #1, 2° livr.). 2e Revue Entomologique de Silbermann; tome 11, 10 li- vraison ; par l'auteur. 3° Insectes diptères du nord de la France, par M. Mac- quart; tome v; par l’auteur. 4° Notice sur Îes travaux de M. Audouin ; par l'auteur. bo Genera et species Curculionidum, par M. Sckônherr; tome 11, 2 part.; par l'auteur, 6° Recherches pour servir à l'histoire et à l'anatomie du Phryganides , par M. François Jules Pictet ; par l'auteur. 7° Ueber sinn und Wesen der periodischen Durch forst- ungen in den Hôlzbestanden , von Carl Freyhernn Binder 5 von Kriegelstein ; par l’auteur. (De la crue des bois , ete.) Lvj ANNALES 8° Supplément aux Lépidoptères de France, par M. Du- ponchel ; tome 1. 16: livraisons; par l’auteur. Communications. M. Lefeb:re annonce les heureux ré- sultats qu'a présentés à Alger, la culture de la Cochenille, qui depuis 1 an et demi, sous la direction de M. Loze a donné trois générations. Bientôt plus de 1,000 pieds de Cactus seront couverts de cet insecte précieux , ce qui peut faire regarder la Cochenille comme définitivement acclimatée dans cette colonie. M. Audouin met sous les yeux de la Société, la femelle d'un singulier coléoptère, de la famille des Lucanides, dont M. Stephens a fait son genre Chiasognathus. Cette femelle inconnue encore , se distingue essentiellement du mâle par la brièveté de ses mandibules, et a été donnée récemment au Muséum d'histoire naturelle de Paris, par M. Fontaine, chirurgien de marine, qui l'a rapportée de l'ile de Chiloë. Le même donne lecture d'un mémoire de M. Dugès, sur l'Acarus de la Gale, et ajoute verbalement les obser- vations qu'il a été à même de faire lui-même, à l'hôpital Saint-Louis, et qui viennent confirmer celles de M. Dugès. M. Gras, élève de cet hôpital, a fait une étude spéciale de l’Acarus, et M. Audouin rend compte des recherches de cet élève, qui s'étant appliqué sur la peau ces petites arachnides, s'est ainsi mocule la gale. M. Audouin présente ensuite le résumé des recherches microscopiques , faites sur l’organisation des ailes des Lépi- doptères par M. Bernard Deschamps, mémoire destiné aux Annales des sciences naturelles. Il expose en même temps quelques-uns des résultats, auxquels il est arrivé lui même en s’occupant du même sujet. | M. Audouin présente l'ouvrage, peu répandu en France, de M. Say, sur les insectes de l'Amérique du Nord. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. vi] Lectures. Suite des Collapterides ( Tentyrites ) , par M. Solier. Membres recus. MM. James Wilson, d'Edimbourg ; De Selys Longchamps, de Liège. Seance du 5 novembre. Ouvrages offerts. Mittheilungen aus dem Gebiete der Theoretischen erdkunde , von Julius Frôbel und Oswald Heer ; par les auteurs. Etudes Entomologiques par M. de Laporte; par l’auteur. Revue Entomologique par M. G. Silbermann. r1° et 12° livraisons; par l’auteur. Complément de l'histoire naturelle des Lépidoptères par M. Duponchel. Tome 1 1r1°lvraison; par l'éditeur. Communications. M. Lefebvre fait part d’une lettre du 15 octobre dernier, que M. Bassi (de Milan) lui adresse de Pe- tersbourg , et qui contient les détails suivans sur quelques Entomologistes étrangers. « En quittant Londres, dit M. Bassi, je me suis embarqué - pour Rotterdam, d'où je me suis rendu de suite à Leyde, où Jai passé presque tout mon temps avec M. de Haan et à voir la magnifique collection du Muséum. Il m'a paru que cette collection avait beaucoup gagné depuis que je ne l'avais vue en 1830. M. de Haan était fort occupé de la rédaction de la Faune Japonaise, qui ma paru devoir être un fort bel ou- vrage. Cette fois aussi j'ai pu m'assurer qu'il est absolument le seul entomolog'ste hollandais; il ne m'a pas été pos: sible d'en découvrir un autre ailleurs, chose d'autant plus étrange, quand on pense à la quantité de noms célèbres que ce pays a fournis, dans le temps , à la science. Je me suis embarqué à la mi-août à Amsterdam, pour Hamboure, vu] ANNALES Les entomologistes que j'y ai trouvés sont MM. von Win- theim, Wilkens ,et Sommer à Altona. Malheureusement, ces messieurs étaient tous tellement occupés de leurs af- faires de commerce, que c'est à peine sils ont pu trouver quelque moment à me donner, pour qu'il me fût possible d'entrevoir leurs collections. Celle de M. von Wintheim paraît être fort riche, particulièrement en Coléoptères, quoiqu'il s'occupe aussi des autres ordres, et spéciale- ment en ce moment des Diptères, qu il compte étudier plus à fond dans le but de publier un ouvrage, aussitôt qu'il aura plus de temps à lui, ce qu’il espère pouvoir effectuer en 1835. M. Sommer, à Altona, paraît encore plus riche que lui. Je n'ai vu qu'une partie de ses Coléoptères et vraiment il a des choses magnifiques qu'il recoit en par- tie de M. Zimmermann, qui voyage actuellement dans l'Amérique du Nord, et par M. Beske , voyageur au Brésil. Ce dernier, aux envois duquel on peut s'abonner par actions, comme. probablement vous le savez déjà, expédie des boîtes, où les insectes se trouvent parfaite- ment conservés. Elles arrivent cachetées , et les actions sont de r2ofr. ; M. Sommer le recommande beaucoup. La collec- tion de M. Wilkens est également fort belle. Malheureuse- ment, pendant mon séjour à Hambourg , M. Thorey se trouvait absent, ce qui m'a empêché de le voir. « Quant aux Entomologistes de Saint-Pétersbourg, depuis que M. le comte de Mannerheim est allé s'établir en Finlande, et que M. Prevost est parti pour les Etats-Unis, ils se bornent absolument à MM. Falderman et Mé- nétrier. Le premier, qui ne possède que des Coléoptères, a une collection riche principalement en espèces de Si- bérie et de Perse; j'ai vu chez lui bien des choses que je n'avais encore aperçues nulle part, et qui manquent abso- lument aux collections de Paris. Il est occupé maintenant à DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Ixix la rédaction d'une Faune Persane, ouvrage qu'il compte finir dans le courant de l'hiver; mais il n’est pas encur: décidé s'il le fera publier à part, ou bien dans les Actes de Saint-Pétersboure , ou de Moscou, en tous cas, ce sera toujours un ouvrage volumineux. La collection du Mu- séum, dont M. Ménétrier a la direction, n’est pas encore entièrement mise en ordre, mais ne laisse pas pour cela d'être fort riche; là aussi vous verriez force belles choses de la Sibérie, envoyées, presque exclusivement, par M. Gebier, ainsi qu'une quantité d'espèces intéressantes récoltées par M. Ménétrier au Caucase, et décrites dans son Catalogue raisonné etc. 'oubliais de vous dire que l’on peut faire l'acquisition de coléoptères russes par l'entremise de M. Faldermann. « J'ai passé aussi dix à douze jours à Moscou, et j'ai été bien satisfait de ma course (car en Russie une distance de 200 lieues s'appelle une course) parce qu'elle m'a mis à même de me former une idée de cette ville extraordinaire, et que j'ai pu y observer d'intéressantes collections. Il est inutile de vous dire que tout ce qui existe là, en fait de collections de tout genre, est postérieur à 1812. Je n'ai eu qu'à me louer de la complaisance que M. Fischer a mise à m'obliger, quoiqu'il se trouve fort occupé, par ses différentes études, ainsi que par sa qualité de directeur de la Société Impériale des Naturalistes ; sa collection m'a d'autant plus intéressé, que c’est elle qui lui a servi pour la rédaction de son Entomographie. M. Fischer a de nombreux maté- riaux pour la continuation de cet ouvrage, et j ai même vu chez lui de fort beaux dessins d'Orthoptères ; mais il ignore lui-même, vu la dépense, si cela sera jamais publié. Au reste, j'aicru remarquer que M. Fischer s'occupemaintenant beau- coup plus de Paléonthologie, et des autres branches de la Zoologie, que d'Entomologie. Fai examiné aussi au musée TU. 55 }e ANNALES de l’université, la collection donnée par M. Stéven, et qui renferme des pièces uniques. J'ai fait la connaissance. de M. Laveau, mais il ne s'occupe, pour ainsi dire, plus du tout d'Entomoiogie. Enfin j'ai connu à Moscou, M. Zoub- koff, l'unique entomologiste russe résidant dans cette ville, sa collection , tout aussi riche qu'une autre, est la mieux soignée et classée que j'aie vue en Russie, et outre les choses ordinaires de Sibérie et du Midi, il possède de fort belles espèces rapportées de Turkménie par M. Kareline. Il n’a pourtant que des Coléoptères; il paraît. qu'il est fort difficile d’avoir ici une collection de Lépidoptères, car le pays, dit-on, n'en fournit que bien peu d'espèces qui lui soient propres, et si vous voyiez dans quel état pitoyable arrivent ici la plupart des boîtes de Sibérie et du Caucase, vous. jugeriez bientôt qu'il n'est pas facile de recevoir des Lépidoptères de ces pays-là. « J'étais venu dans l'espoir de faire de grandes chasses, me figurant que dans uue contrée si éloignée, il devait y avoir une Faune tout-à-fait particulière ; mais je me suis grandement trompé: tous les entomologistes d'ici ont été d'accord en m'assurant qu’il n’y a rien de bon à trouver dans les environs des deux capitales de la Russie. ÎÏl paraït qu'on n'y rencontre que les choses les plus communes, et c’est à peine si parmi les insectes du pays, on trouve par-ci par-là quelque bonne espèce, qui d’ailleurs paraît y être d'une rareté excessive. » Le Secrétaire fait part du rapportfavorable de MM. Isidore Geoffroy-Saint-Hilaire , Blainville et Duméril, sur la mono- graphie des Passales, que M. Percheron vient de présenter à l'Institut. Il donne ensuite lecture de l'extrait suivant d'une lettre de M. Morineau , renfermant quelques observations ento- mologiques , faites aux environs de Bitche (Moselle). DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Ixj M. Morineau ayant fouillé la terre sur la fin d'ectobre, y trouva plusieurs individus ce l’Hoplius Fariabilis (Fab), et au, mois de décembre, plusieurs individus de la Cicin- dela Campestiis vivans, ainsi que deux Araignées , dont il donne la description. I! pense, à ce sujet, que les deux premières espèces sont bisannuelles, mais divers membres de la Société font observer que ces individus proviennent plutôt d'une se- conde éclosion qui peut avoir lieu sur la fn de l'été, pour plusieurs Coléoptères, comme pour beaucoup de Lépidoptères. Quani aux deux Araïgnées, qui d'après la description de M. Morineau, appartiennent évidemment à l’Eresus Qu'dripunetatus de Rossi, la Société ne voit là qu'un fait ordinaire, la vie de beaucoup d’Arachnides se prolongeant souvent beaucoup au-delà du dernier froid. Il annonce ensuite les observations auxquelles M. Thion, d'Orléans, se livre en ce moment sur lAcarus Limacum de Linné, et que M. Lavice, d’Avesnes , a trouvé accou- plés ensemble, les Peronea Christana. Hub. 56. et Nyrcteme- rana. Hub. 240. M. Audouin fait part d'une lettre de M. Desjardins de l'Ile de France, qui se propose d'envoyer des insectes à la Société. Ce même professeur communique également plu- sieurs ouvrages d'Entomologie du xvrie siècle. Lectures. Description du Goliathus Daphnis , Coléoptère nouveau ; par M. Lucien Buquet. Notice sur un Lépidoptère hermaphrodite , du G. 4n- gerona ; par M. Duponchel. Description de deux Lamia; par M. Gory. Essai sur la famille des Collaptérides, 3° trib. les Ha- cropodites; par M. Solier de Marseille. Transformations du Cimbexz Femorata; par M. Drewsen de Copenhague. t 1 Hi) F ANNALES Mémoire sur les organes de la manducation , chez les Stenus ; par M. Thion, d'Orléans. Notice sur la coque du B. Lanestris, par M. Guénée, de Chätezudun. : Observations à l'appui de l'opinion qui place le siège du sens olfactif, dans les antennes, chez les insectes; par M. A. blue: Rectification de la note de Dalman sur le Canopus Obtectus de Fabricius , et erreurs de plusieur auteurs au sujet de ce genre d'Hémiptères, par le même. Membres recus. MM. Ramon de ia Sagra, de la Harèrék Drewsen , de Copenhague ; Boite , de Kiel. Seance du 19 novembre. Ouvrages offerts. Tahrbucher des [nsecten kunde , von D’. Klug., erster Band. (Annuaire d' Entomologie,par M le D:. Klug. 1° vol.) ; par l’auteur. OEstrus humanus. By John Howship; par l’auteur. Histoire naturelle des Lépidoptères Rhopalocères du Haut-Rhin, etc. , par M. Cantener, livraisons 3 et 4;par l'auteur. Buffon classique de M. Duménil. 1'°, 2e et 3: livraisons; par l'éditeur. | Observations sur un Insecte ( Blemus Fulvescens ), qui passe une grande partie de sa vie sous la mer, par M. V. Audouin; par l'auteur. Communications. M. Audouin, annonce que M. Bar- thélemy, de Marseille, vient d'adresser au Muséum , et à M. Dupont une nouvelle espèce de Cüicindela de Barbarie, qu'il nomme Cic. Audouini, et qui se fait remarquer, entre autres particularités, par le peu de longueur des ar- ticles des antennes, qui vont en grossissant vers l’ex- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Ixaiy trémité, caractère que n'avait présenté jusqu'à ce jour aucune Cicindela. Le même communique à la Société un ouvrage ancien et très peu connu, celui de Blankaart, sur les Insectes, écrit en hollandais; il renferme beaucoup de planches coloriées. M. Lefebvre présente divers dessins de Rhipiptères, des G. Stylops, Elenchus , Halictophagus , que vient de lui en- voyer M. Wesiwood, et un mémoire de ce dernier sur Orion fly. Le nmiême fait part de la découverte, que l'on a faite, dune espèce de Ver-à-Soie vivant en communauté dans les forêts de la province de Casanari, dans la nouvelle Grenade, sur un arbre voisin du Myrthe. Il apprend qu'à la Société Zoologique de Londres , M. Hancock a nié la faculté quel’on avait attribuée aux Ful- gores, de répandre une lumière phosphorescente; et de faire entendre un chant analogue à celui des Crcada, en outre M. Hancock assure que l'insecte que l'on entend à Georgetsown, est la Cicada Clarisona. M. Lacordaire fait observer, relativement à la phos- phorescence des Fulgora, qu'à Cayenneouils sont très rares, ces insectes passent, parmi quelques habitans, pour émettre une lumière très vive, tandis que d'autres niet absolu- ment ce fait. N'ayant jamais observé vivans ces insectes, il a été forcé de rester dans un doute complet, sur le. phénomène en question. Le Secrétaire rapporteles observations suivantes , adres- sées à l’Institut par M. Vallot, sur les larves qui dévastent le chanvre : « Au mois de septembre dernier, écrit-il, j'ai vu sur plusieurs pieds de Chanvre porte-graines des larves de la Noctua Persicariæ dont quelques-unes étaient dévorées Ixiv ANNALES par des larves intestinaies. Ces larves percèrent la peau de la chenille ; elles étaient apodes, blanches , luisantes , d'abord ellipsoïdes , puis ovoides. Lorsque ces larves pren- nent la forme ovoïde, elles se vident et les déjections res- tent adhérentes à leur partie postérieure qui est renflée sous la forme d'une petite masse comme une queue d'écrevisse, et offrent des divisions semblables à celles de la queue de ce crustacé. Huit jours après la sortie du corps de la che- nille, la forme ovoide des larves s’aplatit. La dépouille extrêmement mince est rejetée postérieurement; la forme de la chrysalide se dessine; maloré sa blanchenr, on y distingue toutes les parties de l'insevte; en moins de 24 heures , la couleur passe au noir luisant. Au moyen de la liqueur visqueuse dont la larve était pourvue, ces chry- salides adhèrent au plan de sustertation par leur face dorsale et présentent à l'observateur leur face abdominale. Leur corps tronqué à la partie antérieure dont les côtés offrent deux tubercules correspondant aux yeux, se ter- mine postérieurement par un abdomen élargi et de forme triangulaire. « De ces chysalides sortirent au bout de 15 jours des Eulophes à antennes branchues qu'Olivier dit n'avoir pas encore eu l'occasion d'observer. Geoffroy avait trouvé les chrysalides de lPEulophe sur une feuille de Tilleul, nraïs il ignorait que leurs larves eussent vécu dans une che- n'ile de Noctuelle. La figure qu'il a donnée de Finsecte parfait est d'ailleurs très inexacte à cause du coi quil te attribue. « Outre les iarves de l'Eulophe Ramicorne, /chreumon Ramicornis,Fabr., j'ai retrouvé sur le Chanvre deux autres insectes, savoir: 1° ie Syrphus Balteatus, Macquart, Musca Balteata, Degéer, Mouche à bares jaunes alternativement plus larges sur le ventre, Geoffroy, Musca Alter na, Hermann, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Ixv Muscu Cannabina, Gmelin, Musca Alternata, Schranck; 2°le Syrphus Pyrastri, Fabr. 2 « J'ai vu la larve du premier Syrphe, au mois de sep- tembre dernier, sur des feuilles de Chanvre couvertes de Pucerons à leur page inférieure; elle en faisait sa nourriture. Cette larve est d’un blanc sale; sa partie postérieure est marquée de lignes d’un blanc de lait contournées et dis- posées des deux côtés de manière à laisser un intervalle à travers lequel on distingue facilement les battemens du vaisseau dorsal. Le corps est terminé par un tubercule bilobé, redressé, sur lequel sont les stigmates. Pour se convertir en chrysalide, cette larve colle, comme ses con- génères, la partie postérieure de son corps sur une feuille, puis sa peau fait une sorte de coque pyriforme, sous la- quelle se développent les organes de linsecte parfait. La chrysalide de ce Syrphe est brune antérieurement avec des bandes transversales sur le corps. Souvent on lobserve plus petite, brunâtre, sans marbrüres et sans lignes trans- versales ; mais alors, au lieu d’en voir sortir un Syrphe, il sen échappe lIchneumon à front jaune ( Zchenumon Flavifrons , Schrancek.) « La larve aphidivore du Syrphus Pyrastri est subépi- neuse et offre à la loupe des grains blancs sur les flancs et des poils noirs sur le corps. Sa chrysalide, est brune, marbrée, ovoide, avec une ligne dorsale plus foncée. On remarque à sa partie postérieure deux petits tubercules noirs moins redressés que ceux de la chrysalide du Syrphus Balteatus. De cette chrysalide est sorti l'insecte décrit et fi- guré sous le nom de Musca Rosæ par Degéer, varieté à lunules jaunes. » Il fait part aussi des observations de M. Thompson sur les poils d'une chenille d’Arctia Caja trouvés dans l'esto- mac d'un Coucou. Ixv; ANNALES « L'estomac d'un deces oiseaux qu'observa M, Thompson était tapissé de poils; leur adhérence à la surface interne de l'estomacei la régularité de leur arrangement, lui firent penser que ce poil était une croissance spontanée ; mais une partie de l'estomac ayant été soumise à une macération dans l'eau et examinée ensuite avec un microscope d'une grande force , il découvrit à sa grande satisfaction, ainsi qu’à celle de M. Owen, que ces poils n'étaient autre chose que les larves de l’Arctia Caja, Schrank. Ceite espèce d'in- sectes est la seule qu'il ait trouvée dans l'estomac de plusieurs individus de ce genre d'oiseaux pris dans diffé- rentes parties du pays. » Il apprend que M. Spence a fait à la Société Entomolo- gique de Londres un rapport sur l'invasion spontanée des maisons de Brigthon et de quelques quartiers de Londres par des myriades de Fourmis très petites et dont la présence était si imcommode qu'elle forçait les habiians à quitter leurs demeures. Lectures. Argus Alexis. hermaphrodite ,'Z à droite, ® à gauche ; par M. A. Lefebvre. Remarques sur l’Anthicus Instabilis, par M. Solier, qui, à ce sujet, écrit à M. Serville : Ce petit insecte est fort incommode je soir, il se glisse sous les vêtemens, et les crochets de ses tarses, ou peut- être bien ses tarses eux-mêmes, produisent une petite dé- mangealison. Je pense aussi qu'il se sert de ses mandibules, car J'ai ressenti en outre une petite morsure, mais très légère comme vous pouvez penser; cela ne semblerait-il pas indi- quer que cette pelite espèce a des habitudes carnassières ? Fin de la classification des Longicornes, Lamiaires, et Lepturetes; par M. Audinet Serville. Extraits du rapport des travaux de la Société d'histoire DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Ixvij naturelle de l'Ile-Maurice, pendant les années 1830 et 1832, par M. Julien Desjardins. Description d'un insecte du genre Jalus; par le même, Description de la Callithea Leprieuri, Lépidoptère, rap- porté de l'intérieur de la Guyane francaise, par M. Le- prieur, à qui elle est dédiée, par M. Feisthamel. Le genre Callithea a été formé par M. Boisduval, sur la Callithea de Godard. [Encyclopedie, page 324), qui indiquait en même temps que ce Lépidoptère pouvait former un genre à part. Ce genre est remarquable par la forme des ailes, qui sont entières et arrondies ; ses antennes sont très renflées ; la massue plus courie que dans les Vanessa, et presque semblables à celles des Argynnes. La Vanessa Callithea, autre espèce publiée par Niébuhr, sous le nom de Sapphira et la Callithea Leprieuri compo- sent jusqu à présent la totalité des espèces de ce nouveau genre. Seance du 3 decernbre 1634. Ouvrages offerts. Buffon classique de M. Duménil, 4° li- vraison, par l'éditeur. Transactions ofthe Entomological Society of London. tome 1, 1° livraison; par cette Société. Symbola Faunæ Insectorum Helvetiæ , auctore. J. Ha- genbach fasciculus 1°° (avec 13 planches ort.inales) , de la part de l’auteur par M. Dupont. Membre recu. M. le Marquis de Bavalan , de Vannes, dé- partement du Morbihan. Seance du 17 decembre 1834. Ouvrages offerts. Buffon classique, par M. Duménil, 5° livraison; par l'éditeur. Conspectus Generis Gentianæ auctore Bunge. Ixvii; ANNALES Notice sur le Tettigopsis ; par M. Fischer. Notice sur le système apophysaire des Térébratules ; par M. Fischer. Lepidopterorum rariorum Rossiæ observationes, auctori- bus Eversmann et Fischer. Recherches sur les ossemens fossiles de la Russie; par M. Fischer. Rapport sur les travaux de la Société impériale des na- turalistes de Moscou ; par M. Ficher. Novæ Coleopterorum species, A. C. H. Boheman des- criptæ. : Ces ouvrages sont envoyés par M. Fischer de Waldheim. Nouveaux mémoires de la Société impériale des na- turalisies de Moscou , tome 111, et Bulletin de la même Société, tome vI; par cette Société. Complément aux Lépidoptères de France ; par M. Du- ponchel,t.r, 1° liv.;Suppl., Zd. t. 1, 19e liv. ; par l'éditeur. Correspondance. Lettre de remercimens, de la Société Royale de Londres pour l'envoi des deux premiers tri- mestres des Ann. de la Société Ent. de France, tome xr. Lettre de M. Montet, de Vendôme, sur les moyens de conserver la chenille du B. Rubi pendant l'hiver. Ces moyens consistent à humecter les feuilles de ronce, dont on les nourrit, et à les tenir renfermees dans une boîte vaste et bien aérée. : MM. Boisduval et Pierret confirment l'efficacité de ce moyen, en annonçant que des chenilles élevées par eux de cette manière ont donné un certain nombre de papillons. M. Audouin communique l'extrait d'une lettre de M. Solier contenant quelques recüfcations à sa classifi- cation des Buprestides. (Voir aux Errata et «ldenda.) Lectures. Résumé des travaux de la Societé, pendant l'année 1833; par le Secrétaire. DE LA SOCIÉTÉ KNTOMOLOGIQUE. Ixix NOUVELLES DIVERSES. La collection de Coléoptères de M. Latreille, a été ac- quise par M. Noris, de Manchester. | M. Vasselet, M. Sallé et sa mère viennent de faire à M. Chevrolat un envoi de 10,000 insectes du Mexique, des environsde la Vera-Cruz et de Mexico, presque tous Co- léoptères, et quelques Lépidoptères ; ces voyageurs sont sur le point de revenir en France, n'ayant pu pénétrer dans l'intérieur du pays, à cause des difficultés insurmontables qu'ils y ont rencontrées. M. Silbermann est sur le point d'achever une no- tce sur les entomologistes vivans , et sur les collections en- tomologiques des musées , et des établissemens publics , il prie les entomologistes de lui donner sur ceux qu'ils peuvent connaitre: 1° Les noms et prénoms ; 2° Les qualités ; 3° L'adresse exacte ; 4° Les titres des ouvrages qu'ils auraient publiés ; 5° La partie entomolovique dont ils s'occupent; 6° Un mot sur leur collection. . M. le professeur Gravenhorst se propose de donner un supplément à son /chneumologia Europæa. M. Kindermann , marchand naturaliste, à Ofen, en Hongrie, part en février 1835 avec son fils, et un excellent chasseur, pour explorer les montagues de la Turquie; plus tard il ira visiter les monts Balkan. Ce voyage ento- uologique, fait par un naturaliste aussi habile que M. Kin- dermann, promet aux collections d'intéressant résultats. On peut en juger par la première excursion dans ces pays, faite par deux chasseurs, envoyés par M. Frivaldsky, qui en ont rapporté quantité de Goléoptères et treize Lépi- Ixx ANNALES doptères nouveaux; à son retour il s'empressera de faire parvenir ses catalogues à la Société. M: Rarmbur n’a pas été attaqué par des brigands , comme on l'avait rapporté, mais seulement volé par un de ses compa- gnons de voyage; il poursuit ses récherches entomologi- ques avec succès en Andalousie. Des nouvelies plus récentes ont fait connaître que M. Rambur se trouvait le 10 novembre à Malaga , qu'il devait bientôt quitter, pour se rendre à Gi- braltar, où il avait l'intention de passer l'hiver; de là, sa destination future était le royaume de Grenade, qu'il comp- tait explorer pendant une année entière. Il s'est formé récemment à Anvers une Société sous le titre de Societe des sciences, lettres et arts. M. Feichmann en est le président, et M. de Kirckhoff le vice-président. Le Muséum d'histoire naturelle de Paris vient d'envoyer au Sénégal un voyageur , qui doit remonter jusqu'au-delà de Galam, et s'y occuper de toutes les branches de l'his- toire naturelle pendant plusieurs années. M. Goudot va repartir pour Madagascar, et M. Leprieur pour Cayenne et l'intérieur de l'Amérique méridionale. M. Valade Gabel, neveu de M. Latreille, venant de faire exécuter le buste de ce savant professeur, par M. Parfait Merlieux de Paris , en a fait ‘ürer un certain nombre en plâtre, que l'on peut se procurer chez M. Merlieux, quai Bourbon, n° 25, au prix de 30 fr., tout réparés avec grand soin, ou pour 16 fr. avec les coutures; il y a 4 fr. en plus pour l'emballage; s'adresser également au Secrétariat de la Société Entomologique de France, rue de Provence, n. 19. Le buste de parfaite ressemblance et de grandeur na- 5 turelle, est le même que celui en bronze qui va être placé sur la tombe de M. Tatreille, et peut faire pendant avec celui de M. Cuvier. DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE. Ixxj Œollection DE LÉPIDOPTÈRBES D'EUROPE, D'UNE GRANDE FRAICHEUR, DÉTERMINÉE ET CLASSÉE D'APRÈS LA MÉTHODE DE M. LE DOCTEUR Borsduval. A vexpre cuez M. L. BUQUET, Naturaliste-Entomologiste, Demeurant rue de Seine, Saint-Germain, n° 50. GENRES. NOMBRE GENRES. NOMBRE D'ESPÈCES, D’ESPÈCES,. | HBapito NPA 5 Euchelia, . . . . . . 2 IE 5000 8 TENNIS 5 |Lithosia. AE VE 16 Parnassius M. 0.0. 0 4 Callimorpha, , . . . 4 LONG DANS USER : 16 (Chelonias PA UITE 19 (CNTESEN RENE CSSS 11 (Psyché. . . . . . . . 3 | Polyommatus. . . . . 60 IÉIDARS EN RD SU 10 [Limenilis. , . . . . i.4 lOreyas see 7 Nymphalis. . . . . . 1 IBygæaaU EAN 5 AiApatura. . . .". . . 3 [Lasiocampa. + : . | 3 HDanais sde ele se 2 (BOMbyX EEE Nr ve 17 ÉAGES 70 P'ERONE 24 ISaturnia. . . . . D 3 IVTOUTCRS NS ONSNENSAE 12 LABEL Te La CERN 1 HiVanesta. 0. 6, . 25e 13 (Endromis: + .. -1 DUT 1 DOSSIER 2 DSatyrussp 0e en, 75 ONATENENMER NUE 3 Hesperiassm.. . 19 Platypterÿx. : . . . . 5 SEE SAMOA 8 EE S 260 0 be l lMacroglossa, , , . . 3 AE DYAr ee ele che 3 iPlerogon.. . . . . . 1 Dicranura. . . . . . 3 SDTIDX ET UNE 16 Zeuzerde., 20, )4ME 2 Brachyglossa, , , . . 1 INotodonta. 2400 16 Smerinthus. . . . . . 4 Orthorinia, , . ., 1 Zygœna. . , : . , . 31 NEGIRE. >, 1e PR 1 [Syntomis.. . . . . 1 Limacodes. 'Ahepfe le 1 HETOCRIS AU. … 4 Cÿmatophora. . . . . 15 Chimæra, . . . 3 .. 1 lAsteroscopus. nd 2 HE MY dIA 2. 1e Les cthe 4 Rien free ir 42 SR ER ER RS Renan a Ixxij ANNALES ra A Se en AN GENRES, NonBRE| GENRES. NOMBRE |É D'ESPÈCES, | D'ESPÈCES, HlAcronyeta. . . . . - |'PinRiers ee [Bryophiia. . . . . . INOclua. MEN Ne Triphæna. INonagria.. . . . . . à IKanthidsy te} ei ue Cosmia, CeRAS US MEN ENS > LS] © ND 3 © 4 NN € ES ST © CO em EE HD Où 9 Où NI O1 Où Ce PU EAURE Abrostola. Chrysoptera. (Plnsia.-e Anarta. a aigle IHeHOIRISS EME... l'AConti a 8 ae ice (Gatephia REC (CITÉS LME (Éphiesa ue Ne is Euclidias de NPA HBrephos Ne PME Anthophilas 40e METAS ER Aa PNEUS Er Torar des espèces. . = D L.52 iPhlogophora. . . . . 'Eurypiaus.s.l. . SIVTI SA AMAR Taie are te H| Hilarus. j Apamea. Rs URE N'Luperina. : .,. . . : | Mamestra. DURE ù Thyatyra. . . ë É Gonoplera- he & Mythymna. . . . . . HOLTNOSIA. 2h 0 HICaradrina. 00e LS N D) Œ Qt S © D & © mé @o Lea [1 | Torzz des individus y compris 10 variétés .| 2450 Ed oh RHÉeUCAMA NA AUS | : d| S’acresser (franco), pour les renseignemens nécessaires, à M. Lucxen |} | BUQUET, ou au Secrétaire de la Société. NÉCROLOGIE. M. Ferdinand de Gasperini, membre de la Société, et directeur des postes de Toulon, est mort récemment à l'âge de 42 ans. Il avait pris le goût de l'Entomolopgie, au Sénégal, où il avait résidé quelques années, étant officier dans le bataillon de cette colonie, et il consacrait tous les mo- mens que lui laissaient ces nouvelles fonctions à l’étude des Goléoptères et des Lépidoptères. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. Ixxiij CELL BLBE LES LUE LE RO R RL ELLE CAR ARR ES DUR LA ELA R EL EME ER DER NN RS SUR EE EN LAN RAPPORT. DE LA COMMISSION CHARGÉE DE L'EXAMEN DES COMPTES DU TRÉSORIER, PENDANT L'ANNÉE 1833.(1) TJ; Messieurs, La commission chargée par M. le président de la Société Entomologique de France, d'examiner la gestion du tré- sorier, pendant l’année 1833, a eu communication du rélevé des comptes, ainsi que de toutes les pièces qui pouvaient la mettre à même de remplir, avec une parfaite connaissance de cause, la mission qui lui était confiée. Il résulte du journal des recettes et dépenses que le restant en Caisse, au 1° jan- | vier 1833, était de. . . . 42o9fr. 45 c. La recette effective , pen- 3,964 fr. 4o c. dant l’année, s’est élevée à . 2,934 95 Le montant de la dépense effective est de 2,216 95 Panfantul reste enteaisset . DL. .tr147 Oo Le bilan de la Société est établi comme il suit: (1) La Société a décidé, dans sa séance du 1°° octobre, que ce rapport serait joint à ses publications de l’année 1834. Ixxiv ANNALES En caisse, prove- | nant de 1832. . 49 45 ACTIF. L 9 4,561 40 Recu en 1833. . . 2,934 99 A recevoir. . . 1,197 » / /Sommes payées. . 2,216 95 | —restant à payer. 1,787 99 —perdues pour la Société par sui- Passrr. 2 115 te de refus de 4 74 paiemens , dé- missions , dé- (GES: ILE es MEME AS Excédant de l'actif sur le passif, . 445 66 Cetie situation serait très satisfaisante, sans doute, si toutes les recettes de l’année étaient faites; et toutes les dépenses soldées ; mais on a’vu plus haut qu'il reste à payer 1787 fr. 99 c., et pour effectuer ce paiement, les ressources réalisées et disponibles se bornent à l’excédant de la recette sur la dépense actuelle, c’est-à-dire au restant en caisse de 1147 fr. 65 c. Donc, si la Société devait faire immédiatement honneur à ses engagemens pour l’année 1833, la différence en moins, serait de 640 fr. 34 c. Ii est vrai que pour combler ce déficit, il reste la res- source que présente la réalisation possible de ce qui est dû pour cotisations arriérées, et qui s’élève à 1197 fr., somme qui se compose non-seulement du débet de 1833, mais encore de celui de 1832, ce dernier montant à 177 fr. Quelle que soit sa situation financière, la Société ré- pondrait sans hésiter aux demandes de fonds qui pour- raient l@i être faites par ses créanciers; mais en serait-il de même de tous les membres actuellement débiteurs e77"s DE LA SOCIÈTÉ ENLOMOLOGIQUE. Ixxv la caisse, et dont la presque, totalité habite les dépar- temens ou réside à l'étranger? cest,ce qu'il n'est guère permis d'espérer. Cependant quiconque demande ,à, être membre de la Société entomologique de France s'engage, par cela même, à satisfaire exactement à toutes les con- ditions qu'impose le réglement, et le paiement de sa COtI- sation annuelle dont .le, produit est en grande partie consacré à couvrir des frais de publications , est l’une de ces conditions. Les moyens de persuasion étant, es seuls qui puissent être employés pour obtenir le remboursement de la somme restée due, la commission; partant du principe :qu'une comptabilité présente un résultat d'autant, plusysatis- faisant , que les receltes d'un exercice ont plus exactement couvert les dépenses de ce même exercice, la commission ne peut qu exprimer le vœu qu'un nouvel appel soit fait aux membres retardataires ; ils sentiront sans doute qu’en remplissant un engagement d'honneur, ils serviront encore cette science obiet des études constantes et sérieuses des uns, douce occupation des-loisirs des autres, quisqu'iis mettront ainsi la Société à même de donner plus d'ex- tension et de publicité à ses utiles travaux. La commission ne terminera pas son rapport, sans voter des remercimens au Trésorier dont la comptabilité peut être citée comme modèle, tant pour la clarté du compte rendu, que pour la régularité du classement des recettes et des dépenses. La Société doit se féliciter d'avoir appelé de nouveau M. Aubé à des fonctions qu'il remplit avec autant de zèle que de méthode. Paris, le 15 août 1834. Signé, DOUÉ (Rapporteur). P. S. Il résulte de communications récemment faites à la LIL. 56 Ixxvj ANNALES commission par le Trésorier, que la situation financière de Ja Société s'est beaucoup améliorée depuis la remise de ce rapport. En effet sur 44 membres qui, au commencement de 1334, étaient redevables envers la caisse, 29 ont soldé leur arriéré. Tout porte donc à croire qu’un nouvel appel aux retardataires suffira pour les engager non-seulement à selibérer, mais à mettre à l'avenir une plus grande exactitude dans l’acquittement des cotisations trimestrielles. (x) (1) Le résumé des travaux de la Société pendant l’année 1833 ne sera pas joint à ce volume, la Société ayant décidé, dans ses séances des 7 janvier et & mars 1835, que désormais il ne serait pas inséré au recueil de ses Annales, mais imprimé à part. DE LA SOCIÈTE ENTOMOLOGIQUE. Ixxvij PRLIAREILEVILRILLILERLBRIVERIREILRILLORE LISE LEE ARE LAS LEUR LEE LUS NN ARR LR LUN f OUVRAGES ET OBJETS OFFERYS A LA SOCIÉZTÉ y PENDANT L'ANNÉE 1834. ——— > © 0 0 am— : Académie Royale des Sciences de Berlin. Abhandlungen der Koniglichen Akademie, der Wissenschaften zu Berlin aus dem Jahre 1832. Erster theil, 1 vol, in-4°; avec pl. Arnault. Journal de l'Institut. N°. xxxrr, xxxir, xxxiv, XXXV, XXXVI, XXXVII ; et table des matières du 1° vol, Aube. Monographia Pselaphiorum, auctore Carolo Aube, 1 vol. In-8°. Audouin. Observations sur un Insecte qui passe une grande partie de sa vie sous la mer, 1 fasc. in 4°, par id. Id. Notice sur les travaux de M. Audouin, 1 fase. in 4°. B***, Le tombeau de toutes les Philosophies; r vol. in-8° , par id. Binder von Kriege'stein. Ueber sinn und welen des periodischen Durchforstungen in den Holzbeständen von Carl Freyherrn Binder von Kriegelstein, 1 fasc. in-8o. Brulle. Expédition scientifique de Morée. Insectes ; pl. XXXI. XLIII. XLIV. XLVIL et LIII. Cantener. Histoire naturelle des Lépidoptères Rhopa- locères du Haut et Bas-Rhin etc.; par id. liv. 1 à 4. in-8°. Chevrolat. Coléoptères du Mexique. Fascicule, 1 et 2, J. Curtis. Descriptions of some non descript Britisch species of may-flies of Anglers; by. J. Curtis. 1 fasc. in-8e, 56, Ixxvii] ANNALES Dumenil. Buffon classique , r à 5 livr. in-8e. nn Symbola faunæ insectorum Helvetiæ fasciculus 1%, auctore Jacobo Hagenbach (avec dessins originaux). Fischer de W Conspectus generis Gentianæ auc- iore Bunge. 1 fasc. in 4°, avec pl. Id. Notice sur le Tettigopsis; par M. Fischer, 1 fasc. in 4°, avec pl. Id. Notice sur le système Apophysaire des Térébratules; par M. Fischer, 1 fasc. Im-8°. Id. Lepidopterorum rariorum Rossiæ, etc., auctoribus Eversmann, et G. Fischer. 1 fasc. in-4°, avec pl. Id, Recherche sur les Ossemens fossiles de la Russie ; par M. Fischer, 1 fasc. in-8°. Id. Rapport sur les travaux de la Société Impériale des naturalistes de Moscou; par M. Fischer. Id. Novæ Coleopterorum species ; a CG. H. Boheman, descriptæ. 1 fasc. in-4°. Frobel et Oswald. Mittheïilungen aus dem Gebiete der Theoretischen Erkunde. deux fasc., en 1 vol, in-8°; par id. Gravenhorst. Das zoologische Museum der Universitat Breslau, 1832, 1 vol. in 8°. Id. Beitrage zur entomologie, 1 vol. in-8. Howship. OEstrus Humanus by John Howship. 1 fasc. in-8. avec une planche. Klug. Bericht über eine auf M veranstaltete samlung von insecten aus der ordnüng Coleoptera von Klug. r vol. in 4°; avec 5 pl. col. Id. Entomologische monographien von Klug. r vol. in 8°; avec les dessins originaux, avec 10 pl. col. Id. Jahrbücher der Insectenkunde von D° - Klug. erster band. x vol. in-8°. Lacordaire. Introduction à l'Entomologie. x vol. in-8°. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. lxxix Delaporte Comte de Castelneau: Etudes entomologiques, 1 livr. in-8°, avec pl.; par id. Lequien.Centuries des insectes de Kirby. édit. Lequien. 1 vol. in-8°. Lucas. Epeira Mexicana , figure et description; par M. Lucas. Macquart. Insectes ibterés du nord de la France, tome vi. 1833, par id. Méquignon-Marvis. Supplément aux Lépidoptères de France; par M. Duponchel, tome 1.xE1. XIII. XIV. XV. XVI. XVIL. Id.— Complément aux Lépidopières de Dire par M. Duponchel, tome 1. vtr. 1x. x. x1. xHr. Nees d'Esenbeck. Hymenopterorum Ichneumonibus af- finium , monographiæ ; par id. r vol. in &. Pictet. Recherches pour servir à l'histoire, et à l'Ana- tomie des Phryganides ; par id. 1 vol. in-4”, avec pl. col. Schonherr.Genera etSpecies Curculionidum, a Schônherr, tome 11. 1 et 2e part. in-8°. Silbermann. Revue entomologique, tome 2. livraisons vr. VII. VIII. x. XI. XII. Société des curieux de la nature de Bonn. Nova acta phy- sicomedica. Acad. Cæs. Léopoldino Carolinæ naturæ curio- sorum, tome XVI, pars. I et 2. in-4°. Sociète Entomologique de Londres. The transactions of the entomological Society of London, tome 1; part the First. in-8°, avec pl. Societe Royale de Londres. Proceedings of the Royal Society of London, 1832 — 1833, no xIXI. XIV. XV. XVI — 1933 , part. 11. Id. Address delivered at the anniversary meeting of the Royal Society of London , 30 novembre 1835. Id. Philosophical transactions of the Royal Society Of London, 1834, part. 1, 1 vol. in-{°,avec pl. Ixxx ANNALES Societe Linneenne de Bordeaux. Analyse de ses travaux, années 1832 , 1833. 1 fasc. m-80. Societe Royale de Nancy. Compie rendu des travaux de la Société R. de Nancy, années 1831, 1832. 1 fasc in 8°. Id. Précis des travaux de la Soc. R. des Sciences de Nancy, de 1829 à 1832, 1 vol. in-8°. Societé Impériale des naturalistes de Moscou. Bulletin de cette Société, tome vr. in-8°, avec pl. Id. Nouveaux mémoires de id. tome 1x1. in-4 , avec pl. Societé d'Agriculture de Vienne (Autriche), Verhand- lungen des Landwirthschafts geselschaft. K. K. in Wien 1 a6 tomes; en 10 livraisons in-4°. Id. Id. Neuc folge, r vol., et 1 livr. in 8*,et e vol. 2-liv. Spence et Kirby. Introduction to entomology, 4 vol. in-8°. Stephens. Catalogue of the collections of À. H. Haworth, 1 fasc. in-8. Villa. Goléoptera Europæ dupleta in collectione Villa, 1 fasc. in-8. Walckenaër. Les Aranéides de France, classées d'après leur organisation etc. 3 fasc. in 8 , et 10 pen noir ; par M. le baron Walckenaër. à Id. Vies de plusieurs personnages célèbres , des temps anciens et modernes, 2 vol, in-8°; par éd. Walker. The entomological Magazine, n° vi, vit, 1854. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Ixxxj Ceër VLLLLELSELABLLR VEUVE LUELUILTS LETLULE LUS LOL LVE QLBLULELLL URLS LOT LUS LUS MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. ( ANNÉE 1834. ) TROISIÈME DE SA FONDATION. — 22 0 = — Nota. L'* indique les membres fondatéurs. Les noms en majuscules, les membres honoraires. À. MM. 1832 ALAVOINE, négociant, à La Bassée (Nord). 1834 Amyor, avocat, à Paris. * Aus, à Paris. * AunreT-SErvizze, membre de la Société d'histoire naturelle de Paris, et de la Société Impériale des natu- ralistes de Moscou, à Paris. * AupouiN, docteur -médecin, professeur au Muséum d'histoire naturelle, chevalier de la Légion-d’'Hon- neur, etc., à Paris. 1833 Baripon, membre de l’Académie du Gard, de la Soeiété Lincenne , elc., à Baucaire (Gard). lei 1 IC ANNALES 1833 BarrHéreny, directeur du Muséum d'histoire naturelle. à Marseille (Bouches-du-Rhône). 1833 Bass: (le Chevalier), à Milan (Lombardie.) * Baupet-Lararce, député du département du Puy-de- Dôme , à Maringues (Puy-de-Dôme). 1833 Baupry DE Bazzac!, RARE ren médecine , professeur d’his- toire naturelle, à Versailles (Seine- et-Oise). 1834 Bavaran (le Marquis de), à Vannes (Morbihan). 1832 BLAINVILLE (DucrorAay Dr), professeur-adjoint à la Fa- culté des sciences, membre de l'Institut ,etc., à Paris. 1832 BLonnez, architecte ; à Versaïlles. (Seine-et-Oise). 1833 BLUTEL. ; 1832 BOHEMAN, lieutenant, ete., à Grenna et Anneberg (Suède). 1833 Bouprer , pharmacien à Montmorency (Seme-et-Oise). 1834 Boxe, à Kiel (Danemarck). *: Borspuyaz, docteur-médecin, membre de plusieurs so- ciétés savantes, à Paris. { * Bory DE Sainr-Vincenr, colonel d'état-major, corres- pondant de l’Académie des sciences, etc., à Paris. 1833 BouLar», docteur-médecin, à Orléans (Loiret). 1833 Boxer , pharmacien, à Aix (Bouches- du-Rhône). 1832 BRONGNIART Fe membre de l'Académie des sciences j’etc!, à Paris. ED 1832 BRUGUIÈRE, négociant , à Nimès car) : * D membre de la commission scientifique de Morée, baide-naturaliste au Muséum. d histaite-s naturelle de Pa- ris, etc.; à Paris: 1833 BRUNET, à Paris. 0 $ l 1832 Bucnion, membre de be Société hoc que des sciences. :-"maturelles ;'etc:;'à Lauzanné) (Suisse): 1833 Buquer, naturaliste, à Paris. 3832 Bus (le chevalier du), à Bruxelles (Belgique). 1833 CaBurir (Sénégal). 1832 Canrener, avocat, à Colmar (Haut-Rhin). DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. Ixxxij 1834 CarLier, professeur intérimaire d'histoire naturelle à l’U- niversité de Liège, Conservateur du cabinet de zoologie de cette ville, membre de la Société d'histoire natu- relle de Liège et de la Société philomathique d’Ath. , à Liège. 1833 Carrier, à Neufchâtel (Suisse). * CaunouEr, avocat, à Paris. 1832 CHauvenET (le baron de), capitaine du génie, chevalier de la Légion-d'Honneur, à Hesdin (Pas-de-Calais). 1334 CHEVALIER, ingénieur opticien, membre de la Société d'encouragement et des sciences physique et chimi- - | que, etc., à Paris. * Cxevrorar, vérificateur à l’administration de l'octroi, membre de plusieurs Sociétés d'histoire naturelle, à Paris. 1833 Cmizoren, J. G. Esq. secrétaire de la Société Royale de Londres, président de la Société Entomologique de Londres, etc., à Londres. 1833 Crisrorori (de), membre de plusieurs sociétés savantes, à Milan (Lombardie). 1833 Comranxo, docteur-médecin, à Perpignan (Pyrénées - Orientales.) : : 1833 Cours (Achille), professeur d'histoire naturelle à l'Acade- mie de Paris, à Paris. 1832 Courôw, membre de la Société Linéenne du Calvados, et de la Société Helvétique des sciences naturelles, à Neufchätel (Suisse). 183% Curris (John), membre de la Société Linéenne de Londres, membre honoraire des Sociétés d'histoire naturelle d'Oxford, des Georgofili de Florence, etc. (Londres). r D. 1833 Damcsom, docteur en philosophie, à Lund (Suëde). 1832 Daure, pâtissier, à Montpellier (Hérault). Ixxxiv ANNALES 1834 Davis A.-H. , Esq., membre de la Société Entomologique de Londres, etc., à Londres. 1833 DerrourT, ciseleur en bronze, à Paris. 1833 DELAMONTAGNE, pharmacien, à Paris. 1832 DESMAREST, professeur de zoologie à l’école vétérinaire d’Alfort, etc., à Paris. 1833 DOmMERGUE DE SAINT-FLORENT, propriétaire, à Vandœuvres, près Nancy (Meurthe). a 1833 Donzer., à Lyon (Rhône). 1834 Dousrepay E., membre de la Société Entomologique de Londres, etc., à Londres. 1833 Dovu, chevalier de la Légion-d'Honneur, sous-chef au mi- nistère de la guerre, à Paris. * Doumerc, docteur- médecin , membre de l’Académie royale de Metz, etc., à Paris. 1834 DREWSEN, fabricant de papiers, à Strandmôllen près Co- penhague (Danemarck). 1832 DUFOUR (Léon), docteur- médecin, cor es de l’Académie des sciences, correspondant de la Société royale de médecine, chevalier de la Légion-d'Honneur, à Saiat-Sever ( Landes). 1832 Dusay, ancien officier de cavalerie, à Paris. 1834 Davis, Esq. membre de la Société entomologique de Eon- dres, etc., à Londres. * DuméniL, peintre d'histoire naturelle, à Paris. 1832 DUMÉRIL, membre de l’Institut, professeur au Muséum d'histoire naturelle et à l’École de médecine de Paris, etc, à Paris. * DuponcxEez, membre des Sociétés d'histoire naturelle de Paris, des Georgofili de Florence, etc., à Paris. 1832 Dupoxr, naturaliste des Princes, à Paris. IDE 1833 Écorrer, directeur des contributions indirectes de ?ar- rondissement de Pontarlier, à Pontarlier (Doubs). 1833 1832 1833 1833 1832 1832 1833 1833 1833 1833 1832 1833 à DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. lxxxv Émonn n'EscLevin, capitaine d'artillerie de marine, à Toulon ( Var). Émy, ancien capitaine d'artillerie, officier de la Légion- d'Honneur, à Rouvray (Côte-d'Or). EscHer ZOLL1IROFER, à Zurich (Suisse). F. Fasroëus , chef de district de douane , chevalier de l’'É- toile polaire, à Gothembourg (Suède). * Feisraamez (le baron), officier de la Légion-d'Honneur, chevalier de Saint-Louis, colonel commandant la garde municipale de Paris, cte., à Paris. Fonscocomse (Boyer de), à Aix (Bouches-du-Rhône). Fray, commissaire ordonnateur des guerres, chevalier de la Légion-d'Honneur, membre de plusieurs sociétés savantes , à Limoges ( Haute-Vienne). G. GarnorT; D.M.,ex-chirurgien en chef de la marine, à Paris. GAsPERINI, directeur de postes, à Toulon { Var). Gay, à Paris. Gkré, professeur au Muséum d'histoire naturelle de Turin, à Turin (Piémont). GEOFFROY SAINT -HILAIRE, membre de l'Institut, professeur au Muséum d'histoire naturelle, et à la Fa- culté des sciences, etc., à Paris. GErmar, professeur, à Halle. * Goner, membre de la Société d'histoire naturelle de Suisse, à Neufchâtel (Suisse). * Gorx (le chevalier), chevalier de l'ordre Royal Espa- gnol de Saint-Ferdinand, capitaine de cavalerie, à Paris. * GoucELer, cmployé à ladministration de l'octroi, à Paris. 1832 Gouzor, à Ferrières { Seine-Inférieure). Ixxxv] ANNALES 1832 1833 1333 1832 1833 1833 1832 1934 1832 1833 1833 1833 1823 1834 GRAsLIN (de), propriétaire, à Château-du-Loir (Sarthe). Gravenuonsr, docteur en philosophie, conseiller privé de la cour de Prusse, professeur de zoologie et directeur du Musée zoologique de l'Université de Breslau, etc., etc., à Breslau (Silésie).. Gray G. R. Esq. membre de la Société Entomologique de Londres, à Londres (Angleterre). GREENE (Copley), docteur-médecin, membre de la So- ciété d'histoire naturelle de Boston, à Boston (États- Unis). GREY, attaché au jardin d’horticulture de S. M. l’'Empe- reur de toutes les Russies, à Ropsha, près Pétersbourg (Russie). GRAELIS fils, bibliothécaire de l’école de médecine, à Bar- celonne (Espagne). GuÉNÉE, avocat, à Châteaudun (Eure-et-Loir). * Guérin, membre de diverses Sociétés savantes , etc., à Paris. Guespox DE FRENEUSE, docteur-médecin, à Paris. GYLLENHALL, membre des Académies des sciences de Stokholm, d’Upsal, et de plusieurs Sociétés savantes, commandant des gardes, chevalier de l’ordre royal de Vasa, etc., à Hæœberg près Skara (Suède). H. Haan (de), conservateur du Muséum d'histoire naturelle, docteur en philosophie, etc., à Leyde (Hollande). Haxson, S. Esq. à Londres (Angleterre). Hamwerscamiprs, docteur en droit, employé à {a procu- rature aulique impériale .et royale, membre de plu- sieurs sociétés savantes , à Vienne (Autriche). Hezrer, docteur en médecine et en chirurgie, à Prague, (Bohême). Hérérreu, controleur des contributions directes et membre 1333 1832 1832 1834 1832 1332 1832 1833 1834 1833 DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Ixxxvi] du conseil général du département du Lot, à Cahors (Lot). Hope (Rev. F. W.), vice-président et trésorier de la So- ciété Entomologique de Londres, etc., à Londres (An- gleterre). HUMBOLDT (le baron de), membre de l’Académie des sciences de Paris, de l’Académie de Berlin, etc., à Berlin ( Prusse). J. Jousserin (le comte de), capitaine de cavalerie, cheva- lier de la Légion-d'Honneur, à Versailles (Seine-ct- Oise). JurINE, à Genève (Suisse). K. KIRBY (W.), Prés. honor. de la Société Entomologique et membre de la Société Linnéenne de Londres, recteur de Barham, etc., à Barham (Angleterre). KLUG, docteur-médecin, directeur du Muséum d’his- toire naturelle de Berlin, etc., à Berlin (Prusse). L. LacorDArRE, naturaliste, à Paris. Lanrer, ingénieur géographe, à la Havanne (Cuba). * Laporte (de) (comte de Castelneau), membre de plu- sieurs Sociétés savantes, à Paris. * Larrmre (de), pesntre d'histoire naturelle, à Paris. Lecrerc, étudiant en médecine, à Tours (Indre-et-Loire). Leconte pe Lavaux, secrétaire de la Société Impériale des naturalistes de Moscou, à Moscou ( Russie). * Lenoux, architecte, ancien chef de bataillon, chevalier de l’ordre royal des Deux-Siciles , à Paris. * Leresvre (Alexandre), correspondant du Muséum d’his- toire naturelle de Pans, de l'Académie Gioénienne de Cstase, de la Socicte Impériale des natwralistes dé Mescou, En que de Londres, etc, à Pans 1833 Lerésuse pe CŒuxsr, olBcier constructeur de la marine francaise, membre de L Lésion-d'Honnesr, bey et ami- 1835 ue LUE membre de la Légion-d'Honneur, à Dermay (Voxzes} * Le Paisnes pe S:rsr-F:scras (le comte) membre des Acadeaues de Moscou et de Dion, de La Sockte d'hisire maiurelle de Paris, 2 Saint-Germain en- Laye (Seme-et-Oi=e} 1832 Lérrse, employé 2 l'admmistration de l'octroi, à Paris. 2834 Larrax, proprétare, à Saint-Chaptes (Gard) 1832 Lossr, docieur-médecm, chevalier de la Lésiond'Hos- mur, membre de l'Académie royale des sciences et de Pars et Linmennc de Bordeaux, à Dijon (Côte- Fr) 1833 Loxqurs , zsent d'affaires, à Valenciennes (Nord). 1832 Lucas, empleve au bboraioire d'Estemolosie du Muséum d'histoire naturelle de Paris, 2 Paris. E * Lxczor, msénieur en chef des ponis et chaussées, mem- bre de L Sociéts Polymathique du Morbihas, et de la Soc de statistique aniverselle, 3 Paris. NE 1823 Macgcusr, membre de plusieurs Sociéies savantes, à Lille (Nord 1833 Mavwvrzumsu (le comte de), souverneur de Wiborz, che- valker deFordre de Saint-Wiladiur, 2 Wiborg (Russie). 1832 Mancrans (de Saimt-), propniéisire, premier adjoint da maire, à Rens (Marne) - € DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xxx 1832 Mancusss, propriétaire, ancien 2djuunt de mue, 2 Cha é tres (Eurs--Loir) nn e— 2 Nimes {Gard} | = 1834 Manrivo px Sas, ER EN = rare des | sciences et arts de Barcelone , directeur de La pate zoologique et mmérzlosique, 1 Barcclone (Fspaene) 1833 Masiox, chwureen de marme,2 Auriol, pres Marseille (Bosches-és Bhôme) 1832 Mare, docteur-mederzm, à Oricans (Lowe} 1835 Maxmnsss 5e Casvsous (le bare). à Dorpat (Lives 1832 Myrsosisz, homme de letires, 2 Hyeres (Var) 1832 Maszx, À «sq mesocimt, 2 Manchester (Ansieterre _ MaS32 Moucx, propriéture, membre de k Soc Limceose de département du Bhôee, etc, 2 Lyon (Rider) » 2832 Meuswz, pemire du Moscom d'hxtoe saiwrele,2Pzs, 1833 Mscans, membre de L Soc Geolesque, 2 Ps * Musz Evwasss, professeur de zo0leme 2 FÉcoke cs trale des arts et mammheinres, re, 2Pa2rs 1833 Mourausr nes Ixss, à Losdes (Vis) . 2833 Moswvez px Lansoces, emploge de pesss, 1 Vend (Low--Cber} 1834 Moarssar. bentessnt de greniers 20 S recment de E gene, à Biche (Mosclle} 1832 Mursasx, propritaire, 3 Lyon (Rbôee) j « 2833 News E Esg. 2 Loedres 2833 Nopux (Charles), bibbothecure de Farsemai, craie : de L Lémos-d'Hocseur , scmbre de Flat, 2 Pas 1833 Nrnosrs, chef de bereas 2m collège de L chambre . gref- fer dans les ordres de Bai, 2 Sckbols (Sud) , 0. vamies, à Pas Ixxxx 1834 1833 1834 1333 1833 1834 1834 1834 ANNALES P: Paris, avoué, à Épernay (Marne). Passerinr, directeur du Muséum d'histoire naturelle, à Florence (Toscane). Perry, professeur d'anatomie et de zoologie comparée, à Berne (Suisse). | Prcrer, membre de l'administration du Muséum d'histoire naturelle de Genève, à Genève (Suisse). PIERRET, à Paris. Prrarr, prêtre, professeur d'histoire naturelle au séminaire de Saint-Germer, à Saint-Germer (Oise). * Po, avocat, à la Cour royale, à La Havane (Cuba). PROUST DE La GIRONNIÈRE, propriétaire, à Jalajala près Manille (Philippines). R. * Ranror, employé à l’administration dés postes,, à Paris. * Ramsur, docteur-médecin, à Paris. Ramon 9E LA SaGra, professeur de botanique et d’agricul- ture, à la Havane (Cuba). * REICHE, ancien officier de santé, bachelier ès-lettres, à Paris. RxPPERT, propriétaire , commandant de la garde nationale, à Baugency (Loiret). Roserr, membre de la Société des sciences naturelles de Liège, à Chénée ès-Liège (Belgique). Rorineau Desvo:py, docteur-médecin, à Saint-Sauveur, (Yonne). Rosyws, à Bruxelles (Belgique). Rocer, négociant, à Bordeaux (Gironde). * Romanp(de), chevalier de la Légion-d’Honneur, à Tours (Loire). ; 1833 1832 1832 1832 1832 1834 1832 1833 1834 1833 1833 1834 1833 1833 1832 1833 LÀ DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xcj S. SauzBERG, docteur-médecin, professeur de l’Académie Impériale d'Alexandre, chévalier de l’ordre de Saint- Wladimir, à Helsingfors (Suède). Saporra (le comte de), à Aix (Bouches-du-Rhône). SAVIGNY, membre de l’Institut, à Versailles (Seine-et- Oise). SCHÔNHERR , conseiller de commerce , chevalier de l'Etoile polaire , à Skara et Sparresäter (Suède). SCHUERMANN , à Bruxelles (Belgique). Sezys Lowcenamp (de), membre de la Société des sciences naturelles de Liège, à Liège(Belgique). SILBERMANN , avocat, à Strasbourg (Bas-Rhin). Sozrer, capitaine du génie, à Marseille ( Bouches-du-- Rhône). Sommer, à Altora, près Hambourg. SPencE W. B., secrétaire, pour l'étranger, de la Société Entomologique de Londres, à Londres { Angleterre). SPERCE R. H., à Londres (Angieterre). STEveN, (chevalier), conseiller d’État, à Symphéropoi (Tauride). | T. Terry, ancien capitaine, lieutenant des gardes-du-corps de S. M. britannique, membre de la Société Géologique de Londres, à Auxerre (Yonne). * Tuzis (de), attache au Ministère des affaires étrangères, membre de la Société des sciences et arts de Saint- Quentin, à Paris. Tuiox, docteur-médecin, directeur adjoint du cabinet d'histoire naturelle d'Orléans, membre de plusieurs Sociétés savantes, à Orléans (Loiret). Traienaux (du), inspecteur de l'octroi de Paris, à Paris. Tricou, docteur-médecin, à la Nouvelle-Orléans (Amé- rique). L. III. 57 xCI] 1834 1834 1832 1832 1834 1834 1833 1834 1333 1834 1833 ANNALES Vi * VaTTiER, Capitaine-adjudant-major au 25° de ligne, che- valier de la Légion-d’Honneur, à Paris. VauTuier, peintre d'histoire naturelle, à Paris. * Vrarp, négociant, à Paris. Via (Antonio), à Milan (Lombardie). * VizLaREeT (Foulques de), capitaine d'infanterie, chevalier de la Légion-d’Honneur et de l’ordre Royal espagnol de Charles IIT, aux Batignolles (Seine). Vizuers (de), capitaine d'infanterie, membre correspon- dant de la Société Linéenne de Paris, à Chartres (Eure-et-Loir). W. * WALCKENAER (le baron de), membre de l’Institut, etc., à Paris. Warrer F. Esq., membre de la Société Linnéenne de Londres, à Londres (Angleterre). Wauker (Sir Patrick), à Edimbourg { Ecosse). WEsTERMaANN, à Copenhague (Danemarck). Wesrwoop, membre des Sociétés Linnéenne et Entomo- logique de Londres, d'histoire naturelle de l’île Mau- rice, de Pline, d'Edimbourg, etc. Wison J., Esq. à Edimbourg (Ecosse). W Yvan, à Digne (Basses-Alpes). Z. Zawerra, à Milan (Lombardie). Zxrrersrenr, professeur de zoologie, à Lund (Suède). DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xcij MEMBRES REÇUS DEPUIS LE 1% JANVIER 183D, JUSQU'AU 15 MARS SUIVANT, MM. 5835 Asmuss, candidat en philosonhie, etc. ,à Dorpat(Livonie). Conramine, chevalier de la Légion-d’honneur, capitaine au 1° régiment de lanciers, à Fontainebleau (Seine-et Marne). | Cover , peintre , à la Neuville, canton de Berne (Suisse). Dormoy, major d'infanterie au 28 régiment, officier de la Légion-d’Honneur, à Paris. Manavicna (Carmelo), professeur de chimie à l'Université de Catane, membre de plusieurs Académies et Sociétés savantes, à Catane (Sicile). Monisse, étudiant en médecine, au Havre-de-Grâce (Seine- Inférieure). \ Reicu, docteur et professeur en médecine, à Berlin (Prusse). Saczro ,négociant , à Paris. Scnærrer (Herrig), docteur-médecin, à Ratisbonne (Bavière). Spinoza (le marquis Maximilien), à Gênes (Piémont). MEMBRE DÉCÉDÉ PENDANT L'ANNÉE 1994. M. GASPERINI. MEMBRES DÉMISSIONNAIRES PENDANT L'ANNÉE 1834. MM. Meunter, DE KowiINcr. XCIV ANNALES LARIR REBELLE LVBS VE LOL EUE LUE LEE LUE LTÉE LLELSE VE LUL UE LEE RLLRLLE Ouvrages d’Entomologie PUBLIÉS DEPUIS LE 1° OCTOBRE 1834. (4° trimestre. ). FRANÇAIS. ICONOGRAPHIE ET HISTOIRE NATURELLE DES CO- LÉOPTÈRES D'EUROPE, par M. le comte Dejean et M. J.-4. Boisduval, tom. IV, 6cet 7° livraisons. Paris, Méquignon-Mar vis, ‘père et fils. Prix de chaque livraison. 6 fr. HISTOIRE NATURELLE DES LÉPIDOPTÈRES, OU PAPIL- LONS DE FRANCE, par Godart, continuée par M. Duponchel; tome IX, Nocturnes; tome VI, 3° et 4° livraisons. Paris Méquignon-Marvis ,'père et fils. Prix de chaque livraison. site SUPPLÉMENT A L'HISTOIRE NATURELLE DES LÉPIDOP- TÈRES, OU PAPILLONS DE FRANCE, par M. Duponchel; t. 1°, 17° livraison. Paris ,Méquignon-Mar vis, père et fils. Prix de chaque livraison. 3 fr. ICONOGRAPHIE DES CHENILLES, pour faire suite à l'ouvrage intitulé : Histoire naturelle des Lépidoptères, ou Papillons de France, par M. Duponchel; tome Ier, r1e et 12° livraisons. Paris, Méquignon-Marvis, père et fils. Prix de chaque livraison. 3 fr. CATALOGUE DES COLÉOPTÈRES de la collection de M. le comte Dejean. La 4° livraison est sous presse. 5 Ce catalogue contiendra 5 livraisons. Prix de chaque livraison. 3 fr. CE Don à A ae mm. mr DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xev ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL , DE M. LE BARON CUVIER, par F.-E. Guérin; 36e et 37° livraisons. Paris, J.-B. Baillière. Prix de chaque livraison en noir. 6 fr. Figures coloriées. 15 fr. ICONES HISTORIQUE DES LÉPIDOPTÈRES NOUVEAUX OU PEU CONNUS, collection avec figures coloriées des Pa- pillons d'Europe nouvellement découverts, par le docteur Boisduval. Paris, Roret, 27, 28 , 2g.et 30° livraisons. Prix de chaque livraison. 3 fr. COLLECTION ICONOGRAPHIQUE ET HISTORIQUE DES CHENILLES , ou Descriptions et figures des Chenilles, d'Eu- rope, par MM. Borsduval , Rambur et Graslin. Paris, Roret 25, 26, 27, 28, 29 et 30° livraisons. Prix de chaque livraison. 3 fr. MONOGRAPHIE DES CÉTOINES ; par MM. Gory et Perche- ron(x à 7 livr.). Paris, Baillière. Prix de chaque livraison. 6 fr. MONOGRAPHIE DES PASSALES , par M. Percheron ; 1 vol. in-8, avec 7 planches. Paris, Mercklein. 10 fr. HISTOIRE NATURELLE DES LÉPIDOPTÈRES RHOPALO- CÈRES DES DÉPARTEMENS DU HAUT ET DU BAS- RHIN , etc. , par M. Cantener ; 3° et 4° livraisons. Paris, Roret et Levrault, et l’auteur, à Colmar. Prix de chaque livraison , sans planches. fr. 30 cç. ES avec planches noires. 75 Hé avec planches coloriées. 2 REVUE ENTOMOLOGIQUE de M. Silbermann , t. 11, 1834, Strasbourg. Paris, Lequien , Roret. 36, fr. COLÉOPTÈRES DU MEXIQUE , par M. Chevrolat , fasc. 3, Paris, Lequien. Prix du fasc. k sfr. MAGAZIN ZOOLOGIQUE de M. Guérin, 4° année, 1834, Paris, Lequien. 16 fr. XCV] ANNALES SUITE À BUFFON. Paris, Roret. Introduction à l’'Entomologie, par M. Lacordaire, 1 vol. in-8.6 fr. Prix de chaque livraison de planches. Figures noires. 3 fr. Id. coloriées. 6 fr. RECHERCHES SUR L'ORDRE DES ACARIENS EN GÉ- NÉRAL, par M. Dugés , avec 3 pl. , Baïllière, 1834, x vol. in-8. ù 6 fr. M. Roret, libraire, rue Hautefeuille , n° 10 bts, à Paris, vient d'acquérir de M. Gyllenhal les derniers exemplaires des Zrsecta Suecica , 3 vol. in-8 , formant ensemble plus de 1,800 pages. Prix. -33 fr. ÉTRANGÉRS. IAHRBUCHER DER INSECTENKUNDE , par M. le D° Xlüg ; 1 vol., 1834, Berlin, Paris , J.-B. Baillière. 12 fr. MONOGRAPHIE DES PHASMA , par M. Gray ; Lendres et Paris, Baillière. TRANSACTIONS DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE ‘LONDRES, 1'° livraison, 1834, Paris, J.-B. Baiïllière. Prix. ro fr. HYMENOPTERORUM ICHNEUMONIBUS AFFINIUM MO- NOGRAPHIZÆ,, etc., par C. G. Nees d’Esenbeck ; 1834, 1° et 2e vol. Stutgard, Cotta, Paris, Mercklein , J.-B. Baillière. Prix de chaque volume. 10 fr. ENTOMOLOGICAL MAGAZINE , n. 8 et 9, octobre 1834, Londres et Paris, Baillière. HULFSBUCH FUR SCHMETTERLINGS SAMMLER, von Fr. Treitschke ; Vienne, 1834, in-8, figures coloriées, Paris, J.-B. Bailliere. 12 fr. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xcevi Sous presse , pour paraître incessamment. ÉTUDES ENTOMOLOGIQUES; description d'insectes nouveaux et observations sur leür synonymie {Carnassiers), par M. de La- porte, Comte de Castelneau , 2° et dernière livraison , ornée de deux planches coloriées. Paris, Méquignon-Marvis père et fils, Prix. 3.fr. TABLEAUX SYNOPTIQUES DES LÉPIDOPTÈRES D'EU- ROPE, contenant la description de tous les Papillons connus jusqu'à ce jour, avec leurs variétés, leurs mœurs, leurs époques d'apparition, les localités où on les trouve, la descrip- tion de leurs chenilles et leur nourriture , la manière de se les procurer, la synonymie , tirée des auteurs les plus suivis et de nombreuses observations, par MM. de Villiers et Guénée, membres de la Société Entomologique de France. L'ouvrage complet, comprenant tous les Lépidoptères d'Eu- rope , formera 8 vol. in-4 , ainsi répartis : Tome 1°, Diurves; tom. 2, NocTURNES jusqu'aux PsEUDO- BomBycines ; tom. 3, fin des BomBycines et commencemerit des NocruÉLiTes ; tom. 4, fin des NocTUÉLITES ; tom. 5, PHALÉNIDES ; tom. 6, Pyrarines et CrAMBIDES; tom. 7, TINÉIDES et PréroPHo- RIDES; tom. 8 , TORTRICIDES. Le prix de chaque livraison , composée de 4 feuilles au moins avec une couverture imprimée , est fixé à 2 fr. On peut souscrire séparément au premier volume. La dernière livraison du tome premier sera accompagnée d’une planche au trait , dessinée par un des auteurs, et comprenant tous les caractères des genres des Diurnes, ainsi que l’explication de tous les termes dont on s’est servi dans le courant de cet ou- vrage. Paris, Méquignon-Marvis, père et fils. GENERA DES INSECTES OU EXPOSITION DÉTAILLÉE DE TOUS LES CARACTÈRES PROPRES A CHACUN DES GENRES DE CETTE CLASSE D'ANIMAUX, par MM. £. Guérin et À. Percheron. Chaque livraison, composée de 10 planches coloriées et du texte correspondant , est de G fr. XCVII) ANNALES La première livraison paraîtra dans le courant de mars prochain. Paris, Méquignon-Marvis, père et fils. MONOGRAPHIE DES BUPRESTIDES, par MM. Gory et de Laporte ; Paris, Duménil. BIBLIOGRAPHIE DES INSECTES, par ordre alphabétique d'auteurs, avec une table par ordre de matières, par M. A. Per- cheron, 2 vol. in-8. Paris , Mercklein. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. xcix ERRATA ET ADDENDA, Pag. 154, ligne 27, avant le mot antennes, ôtez le double signe. ÿ a (4 191; 172, Ia. Id. 220, 222, 224; Ta. 241, — 5, lisez: page tr. A. — 7, Linnéaire, Üsez: Linnéenne. — 10, anomale, Usez : anomal. — 19, (B)lisez:(b). — 10, ôtez le (B). — 18, ôtez(E). au-dessous du titre, ajoutez, Séance du 8 août 1833. dans la note, ligne 2, ont le moïns, Üisez: sont le moins, et gne 3, on entre elles, Usez : ont entre elles. après le titre, mettez : Séance du 4 septembre 1833. dans le titre, CHENILLES DE NOS ENVIRONS, Âsez: CHENILLES DES ENVIRONS. au titre, Notice sur les genres Hyménoptères, Lithurgus et Philloxera, lisez : sur le genre d'Hyménoptères Lithurgus et celui d'Hémiptères Phylloxera. — 7, g. Centris, lisez: G. Centris. — 21, Enicus, lisez: Cnicus. — 19, Philloxera , lisez : Phylloxera. — #4, cochenille, Xsez : coccinelle. — 8, Elæa Angustifolius, Lisez : Eleagnus Angustifolia. — 16, Diard, lisez: Viard. 259, Eurkhipis Senegalensis, De Lap. Cet insecte est le même que le Cha- 264 moærrhipes Ophtalmicus , Lat., pag. 169. L. BUQUET. Extrait d'une lettre adressée par M. Solier a M. Audouin, et relative aux Buprestides. Lorsque j’entrepris mon petit essai sur les Buprestides , je n’avais eu en vue que le genre Buprestis, de Fabricius , qui me semblait une réunion d’espèces hétérogènes. M. Serville me fit observer que je ne pouvais me dispenser de joindre à mon travail les genres Trachys et Aphanisticus. Ce dernier travail me fit reconnaitre que le genre Agrilus avait quelques rapports avec ces deux genres, et qu'il aurait fallu l’en rapprocher. Ayant déjà donné beaucoup de peine à M. Serville pour des changemens à apporter à mon mémoire , je n’osai pas re- fondre la deuxième subdivision de la deuxième division (les Buprestides à écusson visible), et, dans la crainte de lui donner un nouvel embarras, je laissai mal-à-propos les genres Belionota, Colobogaster et Chrysobothris entre les Agri- C ANNALES lus et le petit groupe à palpes très petits et cachés dans la plupart, ainsi que les mâchoires par le menton. Ce petit groupe pourrait peut-être constituer une petite tribu séparée, les Trachysides. I] sera facile de modifier le tableau analytique inséré dans les Annales de la Société Entomologique, 1833 , pag. 264, ainsi qu'il suit : Elyires et corselet tronqués à leur base; é- cusson sub- triangulaire Elytres ayant à leur base an lobe entrantdans le corselet; écusson a- cuminé pos: térieure - ment. Corselet ayant pos- térieure - ment un lo- be avancé vers l’écus- son. Les neuf derniers articles des antennes comprimés et dilatés des deux côtes de leur axe; cuisses postérieures renflées dans les mâles. 0 SARARUTEE + . . «+ . 21. Cratomerus.. Dilatation des articles des antennes peu sensible et toute exterieure; cuisses postérieures linéaires dans les | deux sexes, / _à° article | des palpes | maxillaires notable - ment plus long quele 3°. 32 arti- cle des an- tennes plus long au moins que le 4°. 2° article des palpes maxillaires peu alongé a ainsi que le 3, qui est le plus long des deux. 32 ‘article des anten- nes pas plus | longouplus | court que le Ve. es MN Ne ne OS aa 4 TraTres Préster- 3€ .anticle des tarses forte- num élevé ,/ ment divisé en deux: lobes dernier seg-| aigus renfermant le 4° ar- mentde l’ab-À ticle. domen for- Ecusson très grand ; man- tement tron- | dibules très saillantes. . . 22. Belionota. qué. (27°du mémoire.) Cuisses antérieures 8© article des tarses à pei= simplesetli. ÿ.ne echancré ; écusson moyen; néaire, , é-[ mandibules courtes peu sail- pistôme peu | lantes . . . . « . . . 24. Colobogaster. échancré, $ (28° du mémoire.) Présternum déprimé ; cuisses antérieures renflées , armées d’une forte dent; épistome fortement échancré ; échancrure anguleuse. 25. Chrysobothris. (29° du mémoire.) / : ‘Menton tronqué antérieu- rement; articles des palpes maxillaires grêles; abdomen très long, -subparallèle. : :: 26. Pæcilonota. (23° du memoire.) Crochets Menton non tr'onqué anté- des tarses\ rieurement, ayant quelque- entiers. fois et un peu au-delà de la base une ligne sinueuse éle- vée au moins dans ün des sexes, articles des palpes maxillaires gros et courts . 27. Sphenoptera. : (24° lu mémoire.) Dernier article des palpes maxillaires court subrectan- gulaire ; une, pelote seule- Crochets] ment sous le 4° article des des tarses) tarses.. . , « + « . . 28. Stenogaster. ayant üue) (26°du mémoire.) forte dent. Dernier article des palpes Î maxillaires ovalaire ; des pe- lotes sous les quatre premiers articles des tarses. .« . . . 29: Agrilus. (258 du mémo re.) Nora Je m’apercois que j'ai oublié, dans la description du genre -4cmæodera, de parler de ces nombreux sillons longitudinaux et courts qui bordent la base du prothorax (désigné sous le ncmide corselet dans le mémoire, pour me conforimer à l'usage le plus habituel ) ; mais je renonce à ces!petiles concessions, aux “collecteurs. /Si l'anatomie les! éffraie ,:qu'ils n’en fassent pas , mais qu’ils respectent au moïns les travaux de ceux qui prennent la peine d’en faire , ce que je ferai toujours. Sozrer. DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE. c] Pag.275 ,lign. 1, pour être défriché, lisez : pour être défrichés. \— 285, 284, 287, 294 ; 330, Id. 334, 361, 36c, 443, 444; 459, 460, 485, 515, 5922, 633, . 696 700, 754, — 13, M. Flandiny, lisez : M. Flandin. — 30, vallée d’Ariège , lisez : vallée d’Arrigès. — 12, Vallée d’Ariège, lisez : vallée d’Arriges. apres ce nom de genre Pteropgon , ajoutez : celui de Deilephila. — 20, les vingt-deux autres, lisez : les dix-neuf autres. — 12, aprés antennes, Usez : de trente articles. — 19, Bracon Otiorynchi, lisez : description de la femelle. — 2.RAX0N09, lisez : TAXVAG. — 11, quam lato longiori , lisez : latiori quàm longiori. 4€ genre Phlocophila , lisez : Glyphiptera , Mihi. 5° genre Peronea (Stéphens) , lisez : Genre Peronea (Curtis). Diastata Apicalis. Je restitue à cette espèce le nom de Pallopteræ (sapromyza, Meig.) Ustulata, qui lui avait étéj imposé par Fal- len. Tous les individus que j'ai pris depuis la publication de cette notice étaient privés de points sur le dernier segment abdominal. Diastata Striata. Dans l’état de vie, les yeux sont verdâtres, la tête et les antennes sont d’un jaunâtre quelquefois un peu ferrugineux , la tête surtout est, souvent assez obscure. Je l’ai rencontré cet été en abondance sur les feuilles piquées par les pucerons et sur un agaric de noyer en déliquescence. Il plane souvent long-temps avant de s'abattre. CH. ROBERT. — 19, correspond , ksez : correspondent. — 20, Var. À, remplacer la pbrase latine par celle-ci, Apiceangus- tatus triangularis, parûm gibbosus. An species? ôtez de cette place l’articlepEux1ÈME sEcT10N et les six lignes quien font partie. et le transporter en tête du genre 1v, ERODIUS, qu'il précède. — ‘8; de ses sntennes ; par la queue , 4sez : de ses antennes, par lesquelles. avant-dernière ligne, courte, lisez : courtes. à ligne dernière , Ï. postérieures, lisez : les postérieures. avant-dernière ligne, et page 755, deuxième ligne, après @ espèce ajoutez : typique. ERBATA. — PLANCHES. Planche vit, C. D. Cratocelis, lisez : Pachyloscelis. xv, La lettre entière de la figure première de cette planche a été omise , mais l'explication qui eu existe à la fin du mémoire de M. Solier est assez précise pour qu'on reconnaisse facilement sur la figure les organes dont il veut parler. cij | ANNALES CARLA TILEGIDIVLLRLULUTE LEUTELLAGE LAB LUS LUTTE U LU AUTEUR LERUTLALQUAT LIL TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE VOLUME. Acarus de la gale. lv. ACRIDITES ( présence d’un grand nombre d’) dans les rues de Paris. xl. Anthicus Instabilis (ses morsures). Ixvj. ARAIGNÉE (accidens causés par les morsures d’une espèce d') venimeuse, en Espagne. xxvj. — Observations de M. Lefebvre sur la morsure des araignées prétendues venimeuses, et les remèdes indiqués contre elle, en Sicile , xxvij. ARANEA Domestica , erreurs signalées à son sujet. xix. Arctia Caja (poils de la chenille dans l'estomac d’un coucou), ixv. Bibliographie Entomologique. xij. xxxv. lij. xciv. Bombyx Rubi (moyen de conserver sa chenille). Ixvü]. Bulletin Entomologique. j. xvij. xxxvij. Lv. Callithea Leprieuri (Lepid. nouv.). Ixvij. Catalogue des Lépidoptères , par M. Duponchel. 219. Cxenives (pâturages du Jura dévorés par deux espèces de). xix. — se dévorant mutuellement. xj. Chiasognathus © - 1vj. CerysowÈLes ayant cinq articles aux tarses. üj. Cicada Clarisona (son chant). Ixui. Cicindela Audouinii. \xij. Fee DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. ciij Cocrenizze. Ses résultats à Alger. Ivj. Communications faites à la Société. ij. iij. iv. v. vi]. x. XVI]. XIX. Composition du bureau de la Sociéte. ij. Consultation sur un Crustacé fluviatile, voisin du genre Panda- lus, par M. Léon Dufour. 477. Description de trois nouvelles espèces du genre Déastata et d’une nouvelle du genre Opomyza ; par M. Robert. 459. Description de deux Oodes nouveaux, par M. Buquet. 473. Description de quelques Coléoptéres nouveaux d'Italie, par M. Bassi. 463. Description du genre Psammæchus, par M. Boudier. 367. Description de plusieurs ZLépidoptères nocturnes du centre et du midi de la France, par M. Rambur. 379. Description des Xermés qu'on trouve aux environs d'Aix, par M. Boyer de Fonscolombe. 2or. Description de trois Hémiptères européens , par M. Léon Du- four. 34r. Description de onze espèces nouvelles du genre Zebia, par M. Lucien Buquet , 673. Deux Rutela nouvelles, par M. Gory. 111. Discours du vice-président de la Société Entomologique de Londres , xxix. Distribution de la famille des Serricornes ,ouvrage posthume de M. Latreille. 113. Division de la tribu des Platyomides, par M. Duponchel. 433. Ezecrriciré (Effet de l) sur les insectes. xxxvi]. Entomologistes étrangers. Lettre de M. Bassi). lvij. Errata et addenda. xcix. Essai d’une division des Coléoptères Hétéroméres, etc., par M. Solier. 479. Extrait d’une lettre de M. Solier sur les tarses des Zongicornes. 400. Extrait d’unelettre de M. Gachetsurle Tetranychus Lintearius. 397. Fourmis (leur présence dans les maisons de Londres). Ixv]. Fulgora (leur phosphorescence). Ixii]. CiV ANNALES Hoplius Variabilis , Cincindela Campestris et Eresus Quadripunc- tatus , trouvés à époques insolites. 1x]. Inverréerés (chaleur des) dans les divers états. x. Lectures faites à la Société. ij. 1v. v. vij. xviij. XXV. XXX]- XXXIX. xlj. xlüj. Lvij. 1xj. Ixvj. Ixvüij. LépinorTÈRes (passage d’une nuée de) près Beauvais. xliij. Lettre de M. Léon Dufour sur le Postemma Brachelytrum. 356. Lucanus dévorant un autre coléoptère. x]. Membres de la Société Entomologique de France , 1834. Ixxx. Membres reçus pendant l’année 1834. ij. ii]. vj. xviij. XXV. xxxij. xxxiv. xlj. xl]. lvij. Ixij. Ixvi]. Mémoire sur divers Hémiptères , par M. P. O0. Westwood. 637. Mémoire sur quelques chenilles des environs de Châteaudun nouvelles ou peu connues, par M. Guénée. 93. Mémoire sur un nouveau genre d’Aranéide de l’ordre des Pul- mouaires , par M. Lucas. 359. Monographie du genre Notiophygus, par M. Gory. 463. Monographie des Rhipicérites , par M. de Laporte. 225. Monographie du genre Crabro, par MM. Le Peletier de Saint- Fargeau et Brullé. 683. MonsTRUOSITÉS. Oryctés à trois jambes sur une seule cuisse; Melolonthe à trois cuisses sur une seule patte; Lépidoptères hermaphrodites ; autre Lépidoptère ayant la tête de sa larve. 1v. — Rhizotrogus à trois pattes sur la rotule antérieure droite ; Observations de M. Audouin sur les monstruosités. viij. Nécrologie. xliv. Ixxi. Noctua Persicariæ (larves les AE ornD lxü]. Note sur le Saëyre Styx , par M. Bugnion. 337. Notice sur quelques monstruosités, par M. Doumerc. 171. Notice sur l'Orgya Trigotephras , le Phlogophora Adulatrix , le Satyrus Epistygne et le Bombyx Prytiocampa , par M. le comte de Saporta. 183. Notice sur les genres. Lithurgus et Phylloxera;, par M. Boyer de Fonscolombe. 219. Notice sur le genre Cardiomera \ par M.Bassi. 319. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. cv Notice sur une Monstruosité du Rhizotrogus Castanœus, par M. Bassi. 373. Nouvelles diverses. xxxi]. 1j. Ixix. Nouvelles observations sur les genres Aptinus Pheropsophus et Brachinus, par M. Solier. 655. Observations sur la tribu des Aydrophiliers , par M. Solier. 299. Observations sur divers Parasites, par M. Boudier. 327. Observations sur les métamorphoses de la Dosithea Scutularia et sur l’Zchneumonide , qui vit à ses dépens, par M. Audouin. 417. Observations sur le genre Plochionus , par M. Barthélemy. 429. Observations sur le genre Ditomus, par M. Solier. 659. Ouvrages offerts à la Sociéte. 1. iij.iv. vj. xix. xvij. xviij. XX. xx] xxxvi]. xxxix. Xlj. Lv. Lvij. Ixij. Ixvij. Peronea Christana et Nyctemerana (accouplement des). 1x]. Rapport sur les comptes du Trésorier pendant l’année 1833.Ixxiij. Rectification d’une erreur sur les chenilles des Cucullia Umbra- tica et Lucifuga , par M. Rambur. 159. Seances de la Societe. € 8 janvier. j. 2 avril. xvi. 3 septembre. xlj. 22 id. ii]. 16 id. xvii]. 1 octobre. lv. 5 février. ü]. 7 Mal. XX. 5 novembre. lvij. 19 éd. iv. ‘h juin. xxv)j. 19 id. Ixi. 5 mars. vj. 2 juillet. xxxvi]. 3 décembre. Ixvij. 19 id. XIX- 6 août. xxxix. 17 id. lxvij. Suite de la classification de la famille des Zongicornes (Céramby- cins), par M. Audinet-Serville , 5. Tableau des séances de l’année 1834. 1. ScoLorenpre (prétendu vomissement d’une) vivante par un enfant , et maladie vermineuse ensuivante. xxviij. Xxxix. Syrphus Pyrastri, id. Ixv. Scorr1on vivant neuf mois sans nourriture. XXXViJ. TENTHRÈDES attaquant et suçant d’autres insectes. x]. . ANNALES. TecerPHorus mangeant un HMalthinus. x|j. Ver à soie (nouvelle espèce). Ixiij. XyLocopa (nids de) contenus dans un échalas de vigne. ï. Nora. Les dates des séances étant fautives en plusieurs endroits du Bulletin , il faut s’en rapporter au tableau des séances. La table des genres et espèces de ce volume sera jointe à la prochaine livraison. Ann. de la Soc: Ærtomologique Ze France. Tome 3, PL LI, Dounrere del, = SAAB B Gucrir del. C | | Patrat del. | arüe pr lee se ALT acsre,, Jambe ct larses d'un Melolon tha Valgaris. 2. Antenne d'un Carabus Auratus 9 D: Antenne anormale et À. Antenne norme le, d'un Bom bus Agrorum . Q B. 7, Rutela Gracilis. 2. Rutela Granulata. CMS". 21 Orgya Trigotephras. © © : & S “ 0 f : r , D.7. Lithurçgus Cornutus o.2.1d. Chrvsurus a31d.# Z. Phylloxera Quercus. 2. grand'nat. O.sa larve. ? gs ? D d Luiteur _ Hequign n-Marvis. 1834 Ann. de la doc. Entomologique de france, Tome 3, PL 44, TS Bass del. . nelle Plée. 10 A1. Coccus Picridis. 5. C. Olcæ. 9 - C. Festuce . 13.C, Buxi. 2 C. Hirticornis. 6. C. Persicæ. 10. €. Roris-marini. 5: (CE Crispus. Ft €. Fimbriatus, au. C. id. Mas. à L] “ a) . 0 . "* « _ “ 4. € Caricæ, 8. C.Radicum graminis. 12. Cid. Fæmina tempore copalæ © a! = + * L/22 ’ . U B. 1. Cardiomera Genei, 2. Tarse anterteur du Sphodrus Planus. Æditeur Hegurgnon Marvis, 1834 Ann. de la Soc. Zntomologique deTFance. Tome 3, PL #7 | al { D ( \ || Delaporte. del. ñ ; Corbie se 7e Callirhipis ŒHerminieri. 2. Euriphis Sencgalensis. 3. Püocerus Mystacinus . Ptiocerus Attenuatus. 2. Ptüiocerus Goryi. 6. id. ? Brasiliensis. liliteur Meguignor-Marvir: 1834 Ann,-de la Joe. Entomologique de france. Tome 3, PL NW. (An 2 Are - Poudier del. Corbie se VATEZ Cryptus Myrmeleonidum . B., 2.3. Bracon Barynoti. Editeur Mequignon-Marvts. 1834, Anre. dela Soc. Lrtomologique deLrance. Tome 3. PI. 6°. | A \ Leon Dafèur ZA 2 Se | os S , val Punetr se AU AT eptopus Lanosus [Zeor Dufour) B. Postemma Brachelytrum #7. Ge Cephalocteus Histeroides. 77, ÆZditeur, Mequigron Marvrs. W3$. Ann. dela SN oc. Entomologique de Trance, Tome. 3, PL, FT. “ de, 7.0. Westwood del François se al, Xylocoris Rufipennis, 2. Hylophila Nemorum. 3. Microphysa Pselaphiformis. 4. Leptopus Littoralis, 5.Microvelia Pulchella. . 6. Hebrus Pusillus. Fditeur Meguignon-Marvis. 1834. Ayur. de la Joe. Lntomolo grue, de ZFance, . Lime à, PL A FAN << \ \ une nv —— N ! RCE SRE TA Peursr del François se Trucs ad: A. Rhizo tr CRE S Castanens 2onrsueuT B. Psammeæchus PBipunetatus. C. Cratoscelis Rufipes. D. Cratoscelis Nigripes, Faiteur, Meguignonr Marvis 183 Ann. de la Soc. Entorologique de France. Tome 3. PLVIE Rambur de. Ar plie se z, Polia Luteocmeta. 2. C aradrma Pegmæa . 3, Caradrima Aspersa. Z. Cacullia Santolinæ. Ÿ. Boarmia Solieraria. 6. Larentia Phæniceata. 7- Chæsias Ulicata. Aditeur Mégragnon-Marvis. 1884. HER Fe PARA RE FRA A Ann. de la Joc.Ærtomolgique de Trance; Tome 8, PL TX À Mad Audorur del. François se z &æ à». Dosithea Scutularia. 6"a z 15 (Q ph 1on Dositheæ. Péiteur Mequignon- Mervis. 1834 Ann.de la Soc. Fntomolegique de IFance. Tome 8. PL Æ, PDumenil pire. Me Perrot se 17, 2,c: Notiophy "US Migropunctatus. DER Dentipennis. Gi id. Cinereus. 4. 1d. Maculicornis. 5, id. Parvulus. Lditeur Mequignon-Marvts. 2834. Ann. de la Joe. Pntomologtqte def[Fance., Tome 3. PL AZ Æ Z. Basse del 1. Cymindis Etrusca./Zav.) 2. Nebria Fulviventris. Æave.) 3.Nebria Crenatostriata./Zox LE Calathus Soliert Zn) D. Platynus Erythrocephalus./ /#7: G. Platynus Peirolerii. /Cére. EP N A. Hommes rs RTS TT Me Lucy ne à ; : . = 7° Pun PUrISCENUSAtnensis //xre. 8. Clythra Gucrinii. /Zarvr 9. hrvsomela Peirolerir. Aarr: lite Veguigru on Marvis. 1884 4 + dr Mia Ann. dela Joe, Entomoloyique delrance., : É PLAT) $ (lerte. PL) Jolier del. : : Gvutirre ses lg. 1 et 2. Détais d'Erodites vrais. Zig. 3 à 10. Détails du Leptonvehus Malleï. Are de la Soe. Entomologique de Trance, PL XI, (tacte PH) US He £ Lig. à. AE é T1g.10, Joker dt. Fr: ) Or bre ré L'ig.1 à 6. Details de l'Arthrodeis Rotundatus. Lig.7 à 12. Details du Diodontes Porcatus. Li TE TA pe | dé NA ê LS Ann.de la Soc, Pntomologique de 'rance, ñ TL AT. ——— —————————— ee » (ere. 7) API TIR ET JR T1g-29 Jolier del: Goutiere se 70 1 De ; \ T : l'ig.1 à 10. Details de plusieurs especes d'Erodius. "+ \ , : " * . Lig.17 «19: Délais de /’Anodesis Clervi. « / t . Le SL Are. dela Sue, Pntomolegique de lrance PLAT: Fig. 2 AE #) DEEE PATZ D lg. 7 Jotrer del. Details de plusieurs 72 es de Zophosi Se dumtiene fi Le Len Ann.de la Joe. Prtomologige de Fuancee.. Jolier ded. ÈS » % À gchre Ph eropsophus genre Aptinus. éd. du genre Brachinus. de, du laits td, “ NM pe 7 F Zig. Fig. 8- Ann. de la Soc. Lrtomologique de france. Tome %, PL, MA. Lig 3. Den ES IL J'ocer del. Lg. 1,2. Details de l'Aristus Sulcatus. Pig: À. td. id. Capito. leg 4, 6, «cd. du Ditomus Calydonins. l'iq Ê— 9. d. id. Robustus. M FIRE = 2 Ann. de la Soc. Brtomologique de France. Tome %. PL A Joker del. Core «e fig. 1-4. Détails de 1 Odogenius Tulvipes._ ; De Fig. 5-8. 774 id. Barbarus. Fig. 9, 10. td... du Pachvearus Cœruleus. me Data (4 ie 1} 1 4 RSS _ doi Sr +7 à + g k- 4 eZ ; e + 5 “ *