LA ee. Librun of the Museun OF COMPARATIVE ZOOULOGY, AT HARVARD COLLEGE, CAMBRIDGE, MAS. Jounded bp private subscription, fn 1561. NOTE ENT O NN LIARNTENTENCTENS No. US Sp en ». . e 2: Me [© À Fa s-S vŸ ; Ai SE PCE ” s CAS : . F2 , k. EL ET P 4 . .". À Re » > mn. +. b< 2] © < A : ee be " . Re. DCS XFN PS DL ns. : 4 Le . LL b te ” LE L 4 T7? K” > - n > . M hs Es af L CRE . & ar, n "ei AT. D Le . M s 2 ES * sn nd. ss. « . » i LM k LS < ! L 011 AA x LA ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGI DE FRANCE. Natura nexime miranda in sminimis: Froisième Série. TOME TROISIÈME. À PARIS, CHEZ LE TRÉSORIER DE LA SOCIÉTÉ, RUE HAUTEFEUILLE , 19. 1855: ee on pr de ee Arlicle 38 du Règlement. Les opinions émises dans les mémoires publiés par la Société sont exclusivement propres à leurs auteurs. La Société n'entend aucunement en assumer la responsabilité. Paris. —Typ FÉLIX MALTESTÉ et Ce, rue des Deux-Portes-St-Satveur, 22. ANNALEN DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE _ DE FRANCE ER LAARZ AR LL URL LA LE LA RARE LS AE LA LIGALIVELIVLMIGLELSVEUR D V8 «4 14 RS LS 1 à Le DESCRIPTION DE DEUX NOUVELLES ESPÈCES D'ARANÉIDES, Par M. LÉON DUFOUR. (Séances des 27 Juillet 1853 et 22 Mars 1854.) 1. Épeira thomisoides, nouvelle espèce. A la fin de Mai 1853, dans une excursion sur Île littoral océanique de nos Landes, avec mes amis Aubé, Perris et Laboulbène, je trouvai, abrité sous l’écorce soulevée d’un vieux tronc de chêne, un seul individu d’une belle Aranéide à couleur sombre qu’au premier abord je pris pour un Tho- misus, et que plus tard je reconnus être une Epeira. Je l’en- fermai vivante, et avec les plus grandes précautions, dans un cornet de papier, età mon retour à Saint-Sever, j'eus la satisfaction de la retrouver pleine de santé. Je l'incarcérai dans un bocal de verre pour épier sa vie privée, ses manœu- vres. Elle trompa en partie mes espérances, car dès le len. demain elle avait pondu ses œufs sous le couvercle de sa prison en les enveloppant d’une belle touffe de soie très blanche. Sa délivrance eut lieu pendant la nuit. 6 L. Durour. — Nouvelles J'admirais chaque jour la constance de sa sollicitude ma- ternelle. Elle se tenait en sentinelle contre le précieux dé- pôt de sa progéniture qu’elle pressait de son abdomen com- me pour le couver. Quand j'enlevais le couvercle pour l’étudier de plus près et la dessiner, loin de prendre la fuite elle demeurait immobile à son poste et gravement blottie. Cependant, lorsque tous les deux ou trois jours je lui servais une mouche, elle se déplaçait pour la saisir, et après un re- pas très expéditif elle reprenait son attitude de couveuse. Elle eut la patience, et moi aussi, de persévérer jusqu à l'é- closion des petites araignées qui n’eut pourtant lieu que qua- rante jours après la ponte. Dès que la colonie des aranéides eut pris son essor, la mère, refusant toute nourriture, se laissa mourir. Cette espèce ne fila ni toile ni réseau durant sa captivité. On peut bien présumer qu’elle se trouvait sans doute gènée par l’espace ; néanmoins je dois observer que dans son ha- bitat forestier il n’y existait aucune trace de semblables tis- sus, et ce défaut d'industrie avait contribué à me faire pren- dre à la première vue cette aranéide pour une espèce de Thomisus. Je remarquais seulement dans sa prison de verre quelques fils moniteurs jetés par ci par là qui venaient con- verger au lieu de la station habituelle. Quand j'enlevais le couvercle de cette prison je sentais fort bien que ces fils se rompaient et lorsque je le replaçais l'industrieuse prison- nière s’empressait de relier son gîte avec les parties voisines par de nouveaux fils vibratils. Étudions maintenant la contexture du réceptacle progéni- tural. Il n’est pas aussi simple qu’on pourrait le croire enne l’envisageant qu’extérieurement. J'ai déjà dit que l’araignée tissa cetravail dans une ouit, et elle dut y procéder avec une extrême activité. D'après!'examen scrupuleuxde cette œuvre, espèces d'Aranèéides. 7 il est permis de croire que l'habile ouvrière le fabriqua en trois temps, avant, pendant et après la ponte. La capsule ovigère ou le véritable berceau est un cocon ovalaire et aplati d’une étoffe fine mais serrée, submembra- neuse, ayant une légère teinte saumonée qu’une analyse attentive reconnait être due et aux coques fragmentaires des œufs et surtout aux dépouilles de la première mue des petites araignées. Ce cocon dont les fils ont une finesse et une qualité de beaucoup supérieures à ceux de la bourre extérieure, repose sur un moelleux édredon à brins inextri- cables circulairement collés au support. Cette première couche, cette assise fondamentale a dû être tissée par la placide arachnide peu avant les douleurs de la ponte. Le cocon, par sa face opposée, est protégé, rendu invisible par un enchevêtrement plus compact de fils de même calibre que ceux du dessous, mais arrangés de manière à former une convexité, une sorte de calotte. Le tout est fixé dans son pourtour par des fils tellement agglutinés au plan de support qu'il faut, pour arracher l’ensemble, au moyen d'une bonne pince, user de beaucoup de RÉRAS RENÉ et de quelque adresse. Et qui nous dira l'embarras, les sollicitudes de cette mère captive, l’activité de ses manœuvres provoquée par le besoin pressant de sa ponte ? Qui nous dira le tracé, en même temps que l'exécution, de son plan de manufacture accommodé à l’étroite enceinte de sa prison, le jeu de ses filières, l’ingé- nieuse prestesse des cent quarante dents des peignes de ses ongles pour procéder à cette triple fabrication ? Qui nous révèlera cette simultanéité de la parturition des œufs par la vulve placée à la base du ventre, et de la fabrication de l’étoffe si fine du berceau au moyen de fils fournis par telle 8 | L. Durour. — Nouvelles ou telle filière de celles qui sont groupées au bout de l’ab- domen ? Nascitur ars ista, non discitur, avait dit Pline pré- cisément à l’occasion de l’industrie de l’araignée. Avant de formuler la diagnose et la description suecincte . de notre Epeire, disons notre embarras pour la détermina- tion de l'espèce. J’eus beau consulter Lister, Fabricius, Geof- froi, Olivier, Latreilie, Rossi, Savigny, Sundevall et les 166. espèces de Walckenaër dans les Suites à Buffon de Roret, il fallut bien, malgré mes scrupules, consentir à la regarder comme nouvelle pour la science. Xlle vient naturellement se ranger dans la race des ovalaires oviformes de Walckenaër, non loin de l’Epeira umbratica dont elle est très distincte comme espec € EPEIRA THOMISOIDES, Duf. PI. 5. Fig. 3 à 7 %. : ; Piceo-obscura, lutescente brevi pubescens ; abdomine per- fecte ovato, supra depresso, fossularum dorsalium paribus qualuor, margine pedibusque lutescenti punctato-variegatis. Long. 6 lin. Hub. sub quercus annosa cortice, in sylva Bisca- rosse (Landes). Céphalothorax court proportionellement à l'abdomen, de niveau avec celui-ci, revêtu de poils couchés d’un gris blan- châtre uniforme, sans taches ni bandes. Étranglement cépha- lique bien prononcé. Yeux du carré médian placés sur une saillie tégumentaire; les antérieurs un peu plus grands, tout à fait marginaux de manière que la vision s'exerce en avant et en haut. Yeux des paires latérales fort rapprochés sur une éminence du tégument. Mandibules verticales, assez larges, peu saillantes ; leur crochet simple. Mâchoires à peine incli- nées sur la lèvre, largement arrondies au bout qui est biar- espèces d'Aranétides. 9 châtre et presque glabre. Lèvre courte, large, subtriangu- laire à pointe blanchâtre. Plastron du céphalothorax cordiforme, noir, velu. Abdomen ovale, uni, arrondi en avant et en arrière. La loupe découvre à ses bords antérieur et latéraux de petites mouchetures d’un gris ochracé. Sa région dorsale déprimée, presque plane. Ce trait existe dans un état de gestation avancée et ne change pas sensiblement après la ponte. Qua- tre paires de points ombiliqués dorsaux ou de fosseites déter- minées, ainsi que je l’ai démontré dans divers écrits, par les attaches de muscles perforants intérieurs qui traversent le foie. Région inférieure ou ventrale avec deux grandes taches opposées d’un jaune assez vif. Filières non saillantes dans l’état de repos, disposées en un disque rayonnant. Pattes assez robustes, de moyenne longueur, égales en grosseur, la troisième paire plus courte, les autres peu dis- semblables entre elles. Cuisses d’une teinte rembrunie uni- forme ; tibias et premier article des tarses avec des mouche- tures jaunâtres. Indépendamment de leur pubescence grise analogue à celle du reste du corps, la loupe constate à ces membres des soies longues, isolées, mobiles sur leur bulbe. Ces soies prennent au bord interne destibias et des tarses des quatre pattes antérieures le caractère de piquants destinés à la défense ou à la préhension. Griffes presque ensevelies au milieu des poils ne faisant saillie que dans l’exercice de s’accrocher ou dans l'exercice de la filature. Une puissante lentille du microscope décèle à chaque ongle un peigne de sept à huit dents droites, serrées dont les trois apicales sont plus longues. Un ergot assez fort, modérément arqué et di- rigé en arrière, sort d’entre la base des griffes. 10 L. Durour. — Nouvelles IT. Sur une espèce nouvelle de Théridion et note sur le T. dispar. Theridion ardesiacum. Duf. PI. 5. fig. 8 et 14. $ Ardesiaco-nigrum, pruinosum, abdomine brevi-ovato, immaculato, dense subvelutino, punctis quatuor impressis ; thorace pedibusque parcius villosis, testaceo piceis, quodam lumine pruinoso ardesiacis. S_ Longius villosum ; abdomine ovato oblongo haud velu- tino, macullulis rufescentibus variegato ; thorace pedibusque ut in femina ; genitalibus majusculis ovoideis extus hirsutis. Long. 4 lin. Hab. sub trabe circa Saint Sever. En avril 1853 je trouvai les deux sexes de cette espèce sous une grosse pièce de bois dans une colline de nos envi- rons. Je n’y aperçus ni toile ni tuyau; je vis seulement quel- ques fils vagues. Sans doute que plus tard la femelle se tisse quelque réduit. Quoique le mâle ait l’abdomen plus oblong, plus velu et moucheté à sa région dorsale, il présente, indépendamment de la parfaite identité des caractères génériques, ce glacé ardoisé du corselet et des pattes, commun aux deux sexes. Mais ce trait est surtout saisissable sur l'animal vivant vu à certain jour. Yeux point sensiblement inégaux; les paires latérales rapprochées sur une éminence, mais non contigus; le carré central sans éminence. Mandibules noirâtres à crochet court, médiocrement ar- qué, marron vif. | Lèvre large, courte, comme tronquée. espêces d'ÆAranéides. 11 Mächoires obtuses, inclinées l’une vers l’autre. Globe génital du mâle à coiffe hérissée. Article du palpe qui le précède muni, au côté interne, d’une apophyse épais- se, terminée par un crochet court aigu et, au côté externe, d’une baguette oblongue, obtuse, inerme. Armure copula- trice enchatonnée dans sa coiffe, subglobuleuse, cornée, brune, glabre, luisante, offrant, dans son état de repos, un crochet antérieur saillant, robuste et un plus petit couché sur le corps de l’armure. Savigny, avec sa savante habileté, a mis en relief et admirablement représenté la curieuse com-— plication de cet instrument copulateur dans plusieurs Thé- ridions de son immortel Atlas de l'expédition d'Égypte. Quelle douleur pour la science que de si instructives figures soient dépourvues de texte ! Le plastron ou plancher sternal du céphalothorax est ova- laire noir, luisant avec une fine villosité noire. Indépendam- ment des poils, les pattes présentent des crins assez longs dont j'ai représenté avec une fidélité scrupuleuse le nombre et la disposition, ce qui me dispense de les décrire. Je dois prévenir que pour les mettre en évidence j'ai dû les figurer redressés, ce qui donne aux pattes un aspect hérissé qu’elles n’ont pas dans l'état de repos ou de mort. Les ongles, si petits et si rétractiles qu’ils sont à peine apparents au bout du tarse, ont au microscope un peigne de sept à huit dents longues et droites. L’abdomen de la femelle est plus ovalaire, feutré d’un du- vet noir ardoisé uniforme, serré, comme velouté, débordant à peine son pourtour. La loupe y constate quatre points ombiliqués, indices de l’attache des muscles perforants inté- rieurs, ainsi que je l'ai dit dans plusieurs de mes écrits. Les mouchetures d’un roux pâle de la région dorsale de l’abdo- 19 L. Durour. —- Nouvelles men du mâle bien étudiées sur le frais ont une disposition symétrique indiquée dans la figure. Obs. 1re. Notre araignée est un véritable Théridion et par la disposition des yeux et par ses filières non exsertes cou- chées en un écusson rayonnant. J’ai vainement cherché à la rapporter à quelqu'une des quarante-neuf espèces décrites par Walckenaër dans ses aptères de Roret. Par sa taille elle se rapprocherait des quadripunctatum, maculatum et triste, mais la forme de son abdomen est toute autre et elle en dif- fère comme espèce par les caractères énoncés. L’Atlas de Sa- vigny (1. c.) présente à la PI.3, fig. 1, un Théridion mâle qui a d’incontestables rapports avec notre Ardesiacum, soit par l’ensemble, soit par les détails, mais je suis loin d’oser établir l'identité spécifique. ; Obs. 2e. Je profite de cette occasion pour protester contre la séparation en deux types différents des deux sexes d’un Theridion qu’en 1824 (Annal. Sc. nat. 2 p. 209) j'ai décrit et figuré sous le nom de T. dispar. Walckenaër, sans articuler la moindre raison justificative, a réuni la femelle de mon dis- par à son T. triste et le mâle à son T. Paykullianum. Je main- tiens l’unité spécifique du dispar, et elle reçoit trente ans après une pleine confirmation par les dissemblances sexuel- les du T. Ardesiacum qui fait le sujet de mon écrit actuel. Et d’abord je dirai que le dispar offre un trait de struc- ture buccale, malheureusement omis dans mon ancienne publication et que je retrouve dans mes notes. Sa lèvre, au lieu d’être élargie à sa base et largement tronquée à son sommet comme dans la division des Théridions qui renferme dans Wailckenaër et Latreille les T. triste et Paykullianum, est, au contraire, fort petite, presque rudimentaire et demi- espèces d'Aranéides. : 13. circulaire. Un caractère aussi organique devrait me dis- penser d'exposer les traits spécifiques différents ; mais, je le répète, je ne l’avais point mentionné en 1824. Quant à la femelle du dispar, elle v’offre à l'abdomen au- cune des mouchetures indiquées par Walckenaër pour son triste. Les palpes et les pattes de notre femelle sont tout-à- fait noirs, ce qui ne s’observe point dans ce même sexe du triste. Suivant Walckenaër ie mâle de celui-ci ne différerait pas de la femelle par les couleurs. Ce même auteur, pour son Paykullianum, se contente de dire que le mâle ressemble à la femelle. Or la description de celle-ci ne cadre nullement avec le mâle Ge dispar. M. Sundevall (Act. reg. sc. Holm. — 1831) cite les deux sexes de mon type dispar comme ayant été pris dans l’île de Gottland en Suède, mais il accompagne cette dénomination du signe du doute. Celui-ci est étabii surtout sur mon silence relatif aux mandibules du mâle qui, étudiées par ce savant dans les individus suédois, seraient longues, robustes et ar- mées près de leur extrémité d’un tubercule. Certes, si ce trait si remarquable eût existé dans le mâle de mon dispar espa- gnol, je n’aurais pas manqué de le signaler. De tout ceci je conclus : {0 que l’espèce suédoise est dis- tincte de mon dispar; 20 que ce dernier Théridion diffère des T. triste et Paykullianum de Walckenaér. Je suis tenté d'en conclure aussi que l’arachnographie est encore dans l'enfance, et qu’il y a là un travail herculéen. { 4 L. Durour. — Nouvelles espèces d'Aranéides. Explication des Figures 3 à 14 de la Planche V. 3. Epeira thomisoides, Duf. grossie. . Portion du céphalothorax, pour mettre en évidence la disposition des yeux. . Mesure de la longueur naturelle de l'Epéire. . Mâchoire, lèvre et palpes. . Bout du tarse fort grossi, pour faire voir les ongles et l'ergot. . Theridion Ardesiacum, Duf. 4 grossi. — — ® grossie. . Mesure de la longueur naturelle du Théridion. . Mâchoires et lèvres. . Palpes. - . Bout du tarse fort grossi. . Portion du céphalothorax, pour mettre en évidence la disposition des yeux. me ÈG TE — ——— NOTE SUR UNE NOUVELLE ESPÈCE D'ARANÉIDE (Mygale luctuosa) QUI HABITE L'ESPAGNE MÉRIDIONALE. Par M. H. LUCAS. (Séance du 15 Septembre 1854). Le genre Mygale, si abondamment répandu en Afrique, et surtout en Amérique, n’est représenté en Europe que par six espèces qui sont : les Mygale Valenciana , calpeiana , cœmentaria, fodiens, Sicula et ariuna. Toutes ces espèces décrites par M. Walckenaër, dans le tome Ier de son His- toire naturelle des Insectes aptères, appartiennent à deux familles différentes et à des races également dissemblables. Ainsi, les Mygale Valenciana et calpeiana sont les seules re- présentants en Europe de la famille des Digitigrades inermes, la première ou la Mygale valenciana appartient à la race des Ovalaires-allongées , et la seconde, ou la Mygale calpeiana, fait partie de la race des Ovalaires-caudées. La seconde famille ou celle des Digitigrades mineuses est un peu plus largement représentée , car l'Europe en nourrit quatre es- pèces qui appartiennent à deux races différentes. La pre- mière ou celle des Cienizes a pour représentants les Mygale cœmentaria , fodiens et ariana, et la seconde ou celle des Alectons est représentée par la Mygale Sicula. Sur ces six Mygale, la France en nourrit seulement deux espèces, et 16 H. Lucas. — Nouvelle dont une, la Mygale cœmentaria, très commune aux envi- rons de Montpellier, se trouve aussi en Espagne ainsi que dans le Nord de l’Afrique, où je l’ai abondamment ren- contrée ; quant à la seconde, ou la Mygale fodiens, elle n’a encore été signalée jusqu’à présent que comme habitant l'île de Corse. La rencontre d’une espèce nouvelle dece genre si curieux par ses manières de vivre et surtout par la construction vraiment remarquable de leurs habitations est réellement une découverte intéressante pour la science, aussi est-ce avec un certain pliisir que je m'empre se de décrire et de figurer la Mygale qui fait le sujet de cette note, afin qu’elle ait sa place dans le registre de la Faune européenne. Dans la description et la figure données par M. Waclke- naër de la Mygale calpeiana, Hist. nat. des Ins. apt., tom. I, p. 229, no 27 (1837), et Hist. nat. des Aran. fasc. 1, pl. 8 à 9 (1806), ce célèbre naturaliste n’a connu que le mâle de cette espèce, et en examinant attentivement la Mygale luc- tuosa, j'ai été sur le point de ne la considérer que comme la femelle de la Mygale calpeiana dont ce sexe est encore inconnu. Mais en étudiant la description et la figure de cette Mygale, d’après M. Walckenaër, les caractères différentiels qu’elles m'ont présentés comparativement avec ceux de la Mygale luctuosa de l'Espagne méridionale, m'ont porté à considérer cette espèce comme nouvelle. Are: Pour peu que l’on connaisse les Aranéides, on remarque à la première vue que la Mygale luctuosa doit appartenir à la famille des Digivigrades-inermes dont les espèces sont des Aranéides chasseuses, courant après leur proie et se réfu- giant pendant le jour sous les pierres légèrement humides ; elles ne se creusent pas de trou dans la terre, clos par un Opercule qu’elles ouvrent et ferment à volonté, comme les espèce d'Aranëide. 17 Mygale cœmenturia et fodiens par exemple, mais seulement un sillon sous les pierres où elles se tiennent et d’où elles ne sortent ensuite que pendant la nuit pour aller à la re- cherche de leur nourriture. En effet, il serait matérielle- ment impossible à la Mygale luctuosa de se creuser dans la terre des trous profonds, car si on étudie ses mandibules, on voit que ces organes sont inermes et par conséquent dépour- vus de rateaux. Ensuite le céphalothorax aplati et allongé de cette Mygale , son abdomen sensiblement arrondi à sa partie postérieure, et les filières de la deuxième paire très allon- gées , simulant une double queue, sont des caractères qui m’engagent à ranger cette nouvelle espèce dans la race des Ovalaires-caudées. MYGALE LUCTUOSA , Lucas. (PI. 5, fig. 1 de grandeur naturelle, et 2 les yeux grossis.) Long. 25 à 32 mill. Lat. 8 à 10 millim. M. omninô nigra, pilosa ; gibbositate oculiferà minore quäm in M. calpeianà ; cephalothorace glabro,magno, depresso, fossulà mediä rotundaià , profundè impressä; mandibulis validis, suprà , extus , anticè convexis ad marginemque intüs fortiter denticulalis ; maxillis elongatioribus quàäm latioribus , _intùus rubescente-pilosis; labro ferè quadraio, ad basim an- gusto anticèque truncato; sierno utrinque biimpresso ; palpis elongatis, exilibus ; pedibus brevibus, validis, primo pari elon- gatiore quâm secundo pari ; abdomine magno, basim cephalo- thoracis tegente pedunculoque brevissimo ; fusulis secundi paris maximis, exilibus, primique brevissimis. Fœminam lantum novi. Cette espèce ressemble beaucoup à la Mygale calpeiana, mais outre sa taille qui est beaucoup plus grande, elle en 3° Série, TOME NI. 2 [R H Lucas. — Nouvelle diffère encore par sa couleur qui est noire au lieu d’être d’un brun-rougeûtre ; par la gibbosité du céphalothorax sur laquelle sont placés les yeux qui est beaucoup plus petite, et enfin par la grosseur relative de ces derniers organes. Tels sont les caractères différentiels qui se présentent à la première vue lorsqu'on examine comparativement ces deux Mygale et ceux que je vais signaler dans le courant de la description , serviront, je l’espère, à distinguer nettement cette espèce nouvelle de la Mygale calpeiana, tout près de laquelle elle vient se ranger. Femelle. Entièrement noire. Le céphalothorax, glabre, beaucoup plus long que large, bombé vers sa partie anté- rieure, est déprimé sur les parties latérales et à sa base; la fossule est assez grande, arrondie, profondément enfoncée, avec les saillies indiquant la position des organes que le céphalothorax protége assez fortement accusées; il est fine- ment rebordé sur les côtés latéraux, coupé droit à sa partie antérieure, tandisque sa base forme au contraire une con- cavité assez profonde. Les yeux portés sur une gibbosité bien moins saillante que dans la Mygale calpeiana sont d’un jaune-roussâtre ; la seconde paire ovalaire est la plus grande, puis vient la première paire qui est arrondie et plus grande que celle de la Mygale calpciana; \a quatrième paire est ovalaire et plus grande que la troisième qui est arrondie et peu saillante : tous ces yeux, par leur réunion, forment un carré beaucoup plus large que long et sont protégés par des poils raides, noirs , allongés et peu serrés. Les mandibules robustes, convexes en dessus et à leur côté externe, planes à leur côté interne, sont allongées et d’un noir plus foncé que le céphalothorax; elles sont presque glabres à leur nais- sance, couvertes de longs poils noirs et peu serrés à leur partie antérieure où elles sont arrondies; elles sont peu espêéce d’Aranéide. 19 écartées et presque coupées droit à la partie où viennent s’insérer les crochets: ceux-ci très allongés, fortement en croissant, d'un noir foncé brillant, lisses à leur naissance, sont finement striés longitudinalement à leur extrémité ; la rainure dans laquelle viennent se placer ces organes lors- qu'ils sont repliés, est peu profonde et présente sur son côté interne seulement une rangée d’épines fortement pronon- cées; quant au côté externe de cette rainure, il est hérissé de poils rougeâtres, allongés et serrés. Les mâchoires plus longues que larges, assez écartées, sont noires avec leur partie interne rougeâtre et couverte de poils de cette couleur. La lèvre, au lieu d’être dilatée et plus large à sa base comme dans la Mygale calpeiana , est presque carrée et plus étroite à sa base qu'à sa partie antérieure qui est tronquée. Le sternum plus long que large est ovalaire, à peine bombé, tronqué à sa partie antérieure et arrondi à sa base; sur les parties latérales et dans le voisinage des hanches des pattes des deuxième et troisième paires, on aperçoit deux impressions assez fortes, arrondies et dont la postérieure est la plus grande. Les palpes sont allongés et atteignent le tibia de la première paire de pattes lorsqu'ils sont étendus ; le premier article ou le sous-axillaire est très court ; l’huméral est allongé, comprimé, fortement courbé à son côté interne où il est entièrement glabre; le cubital est plus allongé que dans la Mygale calpeiana ; quant au radial et au digital , ils sont allongés, surtout le radial. Les pattes sont courtes et assez robustes ; la quatrième paire est la plus longue, la première paire est plus allongé que la seconde, tandis qu’ils sont tous deux égaux dans la Mygale calpeiana ; quant à la troisième paire, elle est la plus courte : ces organes, ainsi queles palpes, sont hérissés de longs poils noirs, peu serrés, parmi lesquels on aperçoit des épines ou 20 H. Lucas. -— Nouvelle espèce d’ Aranëide. piquants de même couleur. L’abdomen beaucoup plus grand que le céphalothorax est assez renflé, arrondi sur ses côtés latéraux ainsi qu’à ses parties antérieure et postérieure, avec celle-ci sensiblement plus large que l’antérieure ; il couvre toute la base du céphalothorax et le pédicule ou vertébral qui le fixe à cet organe est bien moins allongé que dans la Mygale calpeiana; en effet, si on compare avec la Mygale luctuosa la figure donnée par M. Walckenaër de cette espèce et la description qui l'accompagne, on remarquera que dans la Mygale calpeiana , le vertébral ou pédicule est très allongé, et que par suite de cette disposition la base du céphalothorax est toujours à découvert, tandisque chez la Mygale luciuosa, cette partie du céphalothorax est au contraire toujours très recouverte; en dessous, il paraît moins bombé qu’en dessus, et j’ai cherché, mais en vain, les deux éminences carrées que présente le milieu de la région gastrique de la Mygale calpeiana ; en étudiant atten- tivement cette même partie dans la Mygale luctuosa, je n’ai aperçu que les quatre ouvertures stigmatiformes et dont les antérieures sont séparées par une gibbosité assez bien marquée ; quant aux deux autres situées plus postérieure- ment, elles forment deux gibbosités transversales pres- que entièrement cachées par les poils qui garnissent la partie inférieure de l’abdomen. Les filières de la seconde paire sont presque aussi longues que l'abdomen en dessous ; elles sont couvertes de poils noirs très courts ; quant aux filières de la première paire, elles sont très courtes et m'ont paru composées seulement de deux articles. : Cette jolie espèce, dont je ne connais pas le mâle, habite les environs d’Algésiras, où elle a été découverte par M. Tarnier. | ——; fig. 13, Long. 0,005. «. Palpes paraissant sortir sous la trompe près de la base. Face à duvet gris. Front à bande noire et côtés blancs ; soies menues, ne descendant que jusqu'à la base des antennes. Celles-ci noires. Thorax noir, à léger duvet gris et reflets Diptères d'Europe. 43 verts; épaules à duvet blanc. Abdomen presque cylindrique, d’un noir un peu verdâtre ; segments égaux ; les deuxième, troisième et quatrième à duvet blanc sur les côtés; pas de soies au milieu. Pieds noirs ; tarses à petites pelotes. Cuillerons d’un blanc un peu jaunâtre. Ailes brunâtres ; première cellule postérieure atteignant le bord avant l’extré- mité, pétiole un peu allongé ; nervure externo-médiaire arrondie au coude ; deuxième transversale droite, perpen- diculaire , située un peu en avant le milieu entre la pre- mière et le coude; une pointe au bord extérieur. De Malans, près de Coire ; ellem’a été communiquée par M. Brémi. G. PÉTÉINE, Peteina. Musca, Fabricius. — Tachina , Fall., Fab., Meig. — Sericocera, Macq.. S. à B. — Peteina, Mets. Supplément. Corps oblong. Tête sphérique. Palpes filiformes. Face un peu inclinée, ciliée au bord des yeux ; épistome non saillant. Front avancé, assez large; soies descendant jusqu’à l’extré- mité des antennes. Celles-ci inclinées. atteignant l'épis- tome ; deuxième article un peu allongé ; troisième une fois et demie aussi long que le deuxième, un peu élargi à l'extrémité , arrondi en dessous, pointu en dessus : style nu, court, de trois articles. Yeux nus. Abdomen allongé, elliptique; premier segment de la longueur des suivants ; pas de soies au milieu des deuxième et troisième. Ailes à première cellule postérieure fermée, aboutissant à l’extré- mité, à coude anguleux ; deuxième nervure transversale située vers les deux tiers entre la première ct le coude; une pointe à l'extrémité de la médiastine. 44 MaAcQuaART. La Musca erinacea, Fab. , est le type de ce genre formé par Meigen, et qui, avec les principaux caractères de la dernière section des Tachinaires, qui nous occupe, présente le style des antennes nu et composé de trois articles. PETEINA ERINACEA. Nigra nitida. Abdomine cinereo subfasciato. Alis margine externo fuscis. Tab. 2, fig. 14. Long. 0,010. +. Musca erinacea, Fab. Ent., S., 4, 328, 66. — Tachina erinacea, Fall., 15, 28, Meig., 4, 345, Fab., S. AÀ., 311, 10. — Sericocera erinacea, Macq., S. à B., 2, 166. — Peteina erinacea, Meig., 7, 214. Palpes noirs. Face grise, à reflets noirs. Front d’un noir luisant, à bande mate; bord des yeux blanc. Antennes d’un brun-noirâtre. Thorax grisâätre en avant. Abdomen : un peu de cendré à la base des segments. Cuillerons blancs. Ailes grisâtres, à bord postérieur brun. Meigen a décrit cette espèce sans désignation de sexe. Une femelle trouvée dans les environs de Mons, par M. De- moulin, diffère de la figure donnée par cet auteur ainsi qu'il suit : la tête est plus sphérique, le front plus saillant ; la première cellule postérieure des ailes aboutit au bord un peu avant l'extrémité; la nervure externo-médiaire est ar- quée après le coude. G. FALLÉNIE, Fallenia. Palpes filiformes. Face inclinée, bordée de soies ; épis- tome non saillant. Front saillant, large %; soies ne des- Diptéres d'Europe. 45 cendant que jusqu’à la base des antennes. Celles-ci longues, couchées, atteignant l’épistome ; deuxième article court ; troisième prismatique, cinq fois aussi long que le deuxième; style renflé jusqu'aux deux tiers. Yeux velus. Abdomen elliptique. Ailes : première cellule postérieure fermée , aboutissant près de l’extrémité ; deuxième nervure trans- versale située vers le milieu entre la première et le coude. Tachina, Meig., 4. — Fallenia, Meig., 7. Ce genre a des rapports avec les Scopolies et les Try- phères. Il se distingue des premières par les yeux velus, par la longueur des antennes, par la brièveté du pétiole de la pre- mière cellule postérieure : des seconds, par la face inclinée bordée, et par la longueur du troisième article des antennes. Meigen avait donné primitivement le nom de Fallenia à un genre de la tribu des Némestrinides; la réunion de ce genre aux Hirmoneures, lui a permis de ARSTORLE: ce nom à ce genre de Tachinaires. {. FALLENIA CORACINA. Aitra nitida. Alis hyalinis. Tab. 2. fig. 15. Longueur 0,005. Q. | Palpes noirs. Face et côtés du front à léger duvet blanc. Antennes noires. Thorax et abdomen d’un noir luisant; le premier à léger duvet blanc peu distinct; le dernier à soies au milieu des segments. Pieds noirs. Cuillerons blancs. Ailes claires, à base et bord extérieur jaunâtres ; nervure externo-médiaire arrondie au coude ; deuxième transver- sale perpendiculaire, droite , située au milieu entre la pre- mière et le coude, Sur les fleurs. 46 MaACQUART. 2. FALLENIA NUDIOCULATA, nob. Atra nitida. Alis griseis, limbo externo fusco. Tab. 2, fig. 16. Long. 0,005. & , #. D'un noir luisant, à reflets verts. Face à léger duvet gris, bordée de soies. Antennes couchées contre la face; troi- sième article six fois plus long que le deuxième ; style pres- que nu, dirigé en avant et formant un angle ur peu obtus avec l’antenne. Yeux nus. Abdomen : des soies au milieu des deuxième et troisième segments. Pieds noirs ; jambes assez fortes. Cuillerons blancs. Ailes grises ; bord extérieur noiï- râtre ; nervures transversales bordées de brun ; première cellule postérieure fermée, à pétiole assez allongé; nervure externo-médiaire fléchie, à angle un peu aigu et concave après la flexion ; deuxième nervure transversale droite, per- pendiculaire à sa base et située à la moitié de l’externo- médiaire avant la flexion; une pointe au bord extérieur. De Mons. M. Demoulin. ÆExplication des figures. Planche fre. Fig. 1. Hyposiena procera. ala. 2. H. incisuralis. ala. 8. H. setiveniris. ala. 4. H. convexiventris. ala. 5. Agculocera nigra. à caput. b antenna. 6. Gymnostylina nitida. à caput. 7. Uromyia curvicauda. a caput. b facies. © antenna. d abdomen. 8. Medoria curvina. ala. Æ 1] Diptéres d Europe. 9. M. luctuosa. ala, 10. M. digramma. ala. 11. M. melania. ala. 12. M. acerba. ala. 13. M. flavicalyptrata. a caput. 14. M. funesta. ala. 15. Nyctia Carceli. ala. 16. N. maura. a cupui. Planche 2. Fig. 1. Calobatemyia nigra. à capui. b antenna. . Morinia anthracina. ala. . M. fimbriata. ala. . M. melanopiera. ala. . M. nana. a caput. . Microsoma nigra. à caput. b frons. © antenna. Clista incers. ala. . provida. ala. © © + ED Où à % N CES _ ppp a mœærens. ala. . lents. ala. . fœda. ala. . Obsoleta. ala. . heteropalpis. a caput. b frons. © anienna. 14. Peteina erinacea. à caput. b frons. c stylum. 15. Fallenia coracina. a caput. 16. F. nudioculata. ala. le - 1e antaqs Re F FR) er FRITES ist e À y 2.048 slot REVUE ICONOGRAPHIQUE DES TETTIGONIDES : (Suite) (1). Par M. le Docteur V. SIGNORET. (Séance du 26 Mai (852.) 262. T. DIVERSA. (PI. 6, fig. 1.) Pallida, flavo aurantiaca ; fronte prominente deplanato ; elytris pallide aurantiucis, ante apicem brunneo trilineolatis et nigro bipunctatis; abdomine pedibusque pallide auran- [1ac1s. Long. 0,010. — Cayenne. Coll. Mus. de Paris. Je dois l'individu que je possède à l’obligeance de M. Bureau. Cette espèce est entièrement d’un jaune-orangé transpa- rent et présente sur les élytres des lignes brunes, dont deux partant du bord externe et de haut en bas viennent se réunir à une plus forte, partant de même du bord externe, mais de bas en haut. Abdomen et pattes d’un jaune-orangé clair. Obs. Dans cette espèce le sillon médian de la tête est 1) Voir 5° Série, tome 1 (1853), p. 83, 828 et 661; et tome II (1854), p. 5, 341 et AS3. 30 Série, TOME ni. 4 50 V. SIGNORET. —- 7°. flammea et sanguinolenta. quelquefois à peine visible, quelquefois aussi on voit comme un reflet verdâtre sur le prothorax, l’écusson et la tête. 263. T. FLAMMEA. (PI. 6, fig. 2.) Tota pallide flava ; elyiris pallidè aurantiacis, macula ma- gna discoïdali, fasciis duabus obliquis ante apicem apiceque pallidioribus. Long. 0,011. — Cayenne. Musée de Paris. Entièrement d’un jaune-pâle; les élytres d’un jaune- orangé pâle, offrent un grand espace discoïdal, deux fascies obliques, l’une supérieure de dehors en dedans el de haut en bas; l’autre presque transversale se réunit à l’espace hyalin, qui comprend tout le sommet. Ailes légèrement enfumées. Abdomen d’un jaune-pâle teint d’orangé. Pattes entièrement d’un pâle flavescent. 264. T. SANGUINOLENTA. ( PI. 6, fig. 3.) Coqueb. Illust. Icon., pag. 79, tab. xvuux, Î. 12. Fab. Syst. Ryng. 67. 27. Blanch. Hist. nat. vol. m1. 191. 14. — T. rubriguitaia, Waik. List. of. Homopt. 763. 82. Rubra ; elytris fuscis rubro maculats ; apice albo hyalino, variegaiis ; alis fuscis ; abdomine rubro basi flavescente; pe- € dibus flavis. Long. 0,008; enverg. 0,014.— Brésil. Coll, Mus.: Acad.: royale de Stockholm et Brit : Museum. Jaune foncé. Tête, thorax et écusson rougeâtres, la tête quelquefois maculée de jaune. Elytres d’un brun-foncé, présentant plusieurs fascies irrégulières d’un rouge carmin; sommet présentant un espace blanc-hyalin el quelquefois le bord de la dernière fascie prend naissance aussi sur Tettigonia Guerinii. 51 un espace blanc. Abdomen rougeûtre surtout en dessus. Pattes d’un jaune plus ou moins pâle, plus ou moins rou- geatre. Obs. Les élytres varient beaucoup, quelquefois elles semblent d'un rouge-carmin avec des taches d’un brun- foncé, et d'autrefois au contraire elles sont d’un brun- foncé présentant des petites macules carmin ; dans ce cas elles sont au nombre de douze. La tête est quelquefois aussi presque jaune, et d’autres fois elle est rouge, avec deux taches jaunes. (Coll. Brit: Mus.) Fe 265. T. GuERINN. (PI. 6, fig. 4.) Rubro miniata ; capite thoraceque rugosis, declivibus, hoc medio leviter carinato ; elytris dense punctatis , fuscis, fasciis minutis flavis ornatis, apice vix anguste hyalino ; subtus albo flavido variegata, pedibus rubro miniatis. 4 et $. Long. 0,016. — Cayenne. Coll. Guérin et Signoret. D'un rouge minium. Tête et prothorax très rugueux et très déclives ; la première, avec un fort sillon médian di- visé en deux portions par une carène transverse , le dernier avec une carène longitudinale se terminant près du bord antérieur par une forte fossette ; de chaque côté deux impressions, une en dessous des yeux et une près du bord externe ; celle-ci la plus forte. Ecusson présen- tant un sillon médian et finement strié transversalement. Elytres fortement ponctuées, brunes et offrant de petites fascies d'un blanc-jaunâtre; sommet faiblement hyalin à l'extrémité. Très souvent le dessous de l’insecte est recou- vert d’une forte poussière blanche. Pattes d’un rouge mi- nium; les fémurs postérieurs n’offrant que six à sept épines le long de l’arête externe. 52 V. SiGNORET.--7". rubriventris et Laboulbenii. 266. T. RUBRIVENTRIS. (PI. 6, fig. 5.) Aurantiaco-miniata; capite obtuso, brunneo, medio late- ribusque auranliaco ; prothorace transversim strigoso, brun- neo, aurantiaco maculato ; scutello brunneo aurantiaco macu- lato ; elytris brunneis, guitis in fascias fere adjunctis pallidis, adspersis ; abdomine sublus rubro coccineo, supra aurantiaco ; pedibus rubris , brunneo annulatis. Long. 0,012. — Mexique. Coll. Germar et Signoret. Rouge-orangé. Tête brune, obtusément triangulaire, avec un large sillon s’élargissant un peu au-dessus des ocelles; celui-ci et les côtés orangés : front fortement dé- primé et un peu creusé en gouttière, ce qui donne au sommet de la tête une forme légèrement acuminée, vue de côté ; chaperon au contraire très protubérant. Prothorax brun, sillonné transversalement et varié d’orange. Ecusson brun, avec une impression médiane et des linéoles orangées. Elytres brunes présentant un grand nombre de gouttes blanchâtres un peu en relief et dont quelques-unes sont disposées en séries formant des fascies. Abdomen orangé en dessus et d'un rouge brique en dessous, ainsi que les pattes. Celles -ci annelées de brun. 267. T. LABOULBENII. (PI. 6, fig. 6) Élongata ; capte angustiore thoraceque brunneis, maculis pallide flavis adspersis; scutello magno brunneo , apice :-ma- culaque basali pallidis ; elytris fere flavo hyalinis, brunneo reticulatis et maculatis ; subtus pallide flava, brunneo varie- gata ; ano obscuro; pedibus obscure rufis. Long. 0,013. — Colombie. Coll. Signoret,. Allongée, brillante, jaune variée de noir en dessous, d’un Tettigonia Amblardii. 03 brun-noirâtre en dessus. Tête étroite maculée de jaune, présentant un sillon profond plus large au sommet ; front présentant une gouttière profonde qui donne à l'insecte une forme acuminée lorsau’on l’examine de côté comme dans l'espèce précédente; chaperon très proéminent, la partie médiane, le sillon qui le sépare du front et la gouttière de celui-ci, noirs. Prothorax brun, fortement sillonné et présentant des impressions antérieures, et plu- sieurs macules jaunes dont quatre formant presque au mi- lieu une fascie transverse. Ecusson lisse, maculé de jaure. Elytres brunes, offrant dans l'intervalle des stries un grand nombre de macules hyalines jaunes. Abdomen et pattes jaunes : le sommet de celui-là, des tibias, et les tarses noirs. 268. T. AmBLarDu. (P. 6, fig. 7.) Flava ; capite obtuso, antice ferè bilobo, antice puncio mi- nuto ocellisque brunneis ; prothorace tenuiter transversim strigoso antice tripunclato vitiaque basali transversa fuscis ; elytris obscure hyalinis subfuscis, basi obscurioribus nervis albido griseis fere farinosis, utrinque vittis transversis brun- neis parum regularibus, subtus cum pedibus pullide flavis. Long. 0,012. — Bolivie. Coll. Signoret. Jaune. Tête obtuse, se rétrécissant au-delà des yeux, offrant un aspect bilobé et présentant au sommet un petit point noir. Prothorax jaune, sillonné transversalement, présentant antérieurement trois macules noires transver- sales qui quelquefois sont réunies et forment une fascie complète; vers le bord postérieur une bande transverse large laissant après elle un petit rebord jaune. Ecusson lisse, jaune , bimaculé de noir à la base. Elytres brunes, D 4 V. SIGNORET. — Tetligonia separata. striées de gris-jaunâtre farineux , et offrant un grand nombre de taches ou macules d’un jaune foncé hyalin. Sur le disque radial on en observe trois de plus en plus grandes, à fur et à mesure que l'on se rapproche du sommet, et trois plus petites à l'épaule, sur le disque cubital on en voit quatre assez grandes et quelquefois deux ou trois très petites vers la base. Extrémité de l’élytre hyaline. Abdomen et pattes jaunes. 3 Dans une variété que je possède, les élytres sont pres- que en totalité jaunes, ne laissant voir qu’une faible nuance brunâtre vers l'extrémité. | Cette espèce et les trois suivantes sont remarquables par la forme particulière de la tête, qui est comme bilobée. 269. T. SEPARATA. Flavida nigro fasciata; carite obtuso, fere bilobo, utrinque oblique nigro vittato ; prothorace linea antica sinuata, margi- neque postica nigris ; scuteilo basi nigro; eiytris flavidis apice nigris, nervis pallidis ; abdomine pedibusque flavis. Long. 0,012. — Brésil. Coll. Germar. Cette espèce se rapproché beaucoup de la précédente par la forme et n’en diffère que par la disposition des couleurs. D'un jaune plus vif, elle présente de chaque côté de la tête une ligne noire, qui, de la partie concave, un peu au-dessus des yeux, va se rendre en passant sur les ocelles au bord postérieur. Prothorax sillonné transversalement, plus large postérieurement, présentant une ligne sinueuse antérieu- ” rement et le bord postérieur largement noir. Écusson noir à la base. Élytres jaunes, avec les nervures plus pâles et le sommet d’un noir opaque. Abdomen et pattes jaunes. T. Dufouru et latifasciata. 55 270. ‘T. Durourir. ( PE 6, fig. 8.) F lava : capite obluso, antice fere bilobo, punclo antice fuscia postica vitiaque mediana puncto currente, nigris ; pro- thorace linea antica pagina postica vittaque mediana nigris ; elytris obscure hyalino subfuscis, nervis pallidis, fasciis trans- versis brunneis, apice hyalino ; abdomine fusco rubro; pedi- bus flavis. Long. 0,014. $.— Caracas. Coll. Signoret. 0,012. 4. Coll. Spinola. Jaune, avec la tête très obtuse, comme bilobée, présen- tant antérieurement un point noir uni à une fascie posté- rieure par une bande médiane. Prothorax sillonné transver- salement, un peu plus large postérieurement, présentant en ayant une ligne sinueuse , noire , réunie au bord posté- rieur largement noir, par une bande médiane de même couleur. Ecusson noir. Elytres d’un jaune trés foncé, avec les nervures plus pâles et présentant plusieurs fascies brunes ; deux postérieures près du sommet et une plus courte à la base, bord extrême de l’élytre d'un hyalin plus pâle. Abdomen d’un foncé-rougeâtre. Pattes jaunes, avec le sommet des tibias et des articles des tarses, noirs. 271. T. LATIFASCIATA. (PI. 6, fig. 9.) Walk. list. of Hom. 796. 13. Late flava ; capite obtuso, fere bilobo, antice purcts nigro, lineolaque basali fusco violacea; prothorace strigoso linea an- tica margineque postico fusco-violaceis ; scutello lœvi, fusco- violaceo ; elytris brevibus fusco-violaceis flavido late bifas- cialis ; abdomine flavo apice nigro ; pedibus flavis, tibiis apice articulisque tarsorum apice nigris. Long. 0,013. — Venezuela. Collect. Brit : Museum et Signoret. 56 V. SiGnorerT. — T'ettigonia sulcicollis. Jaune ; forme des précédentes , mais plus ramassée ; ély- tres courtes et l'abdomen les dépassant. La tête présente un petit point apical noir , une fascie et le bord postérieur d’un brun-noirâtre. Prothorax strié transversalement, un peu plus large postérieurement, et présentant près du bord antérieur, une ligne flexueuse et le bord postérieur largement noir. Ecusson lisse, noir. Elytres plus ou moins noires, offrant deux larges bandes transverses jaunes. Abdomen jaune, avec le sommet noir. Pattes jaunes, avec le sommet des tibias et des articulations tarsiennes noirs. 272. T. sUuLCICOLLIS. (PI. 6, fig. 10.) Germ. Mag. 1V-62. 8. Flava ; capite brevi, obtuso truncato, fronte excavaia; tho- race rubescente, rugoso, transversim bisulcato, convexo ; ely- tris brunneis pruinosis, punctatis apice late hyalinis, pec- tore lateribus farinosis ; Po flavis, tibiis apice tarsis- que nigris. Long. 0,015. — Brésil. Coll. Signoret et Mus. Berlin. Jaune. Tête transversale, très obtusément arrondie en avant ; front avec une forte dépression ; chaperon très co- nique, élevé. Prothorax strié, ponctué, rugueux, présentant deux sillons antérieurs et le bord posterieur convexe, à peine échancré : écusson petit, présentant des points en- foncés à la base. Elytres ponctuées, d’un brun-noirâtre, avec l'extrémité largement hyaline. Poitrine et abdomen jaunes, recouverts sur les côtés d’une poussière blanche épaisse. Pattes jaunes, avec le sommet des tibias et les tarses noirs. Appendice vulvaire à bord sinueux, acuminé noir au milieu et présentant deux carènes latérales et de chaque côté une forte dépression. Tettigonia alomaria. 57 Obs. L’appendice du 4 que nous voyons dans toutes les espèces être composé de deux écailles plus ou moins acu- minées ou arrondies ne présente ici qu’une seule Re assez longue à extrémité arrondie. Ce caractère suffirait certainement à quelques entomo- logistes pour créer un genre ; mais nous pensons qu'il con- vient de le regarder seulement comme une exception à la règle. 273. T. ATOMARIA. ( PI. 6, fig. 11.) Walk. List. of Hom. 792-5. — [d. {inearis. 791-4. Squalide flavo ochracea ; capite brevi canaliculato ; fronte bicarinata medio fortiter excavala; prothorace brevi, an- tice, profunde transversim sulcato el utrinque impresso, fusco nigro, antice posticeque flavo aurantiaco; scutello fusco nigro, flavo adsperso ; elytris fuscis atomis numerosis flavis, in fas- cüs disposilis ; alis fuscis ; abdomine flavo aurantiaco, apice nigro ; pedibus squalide ochraceis. “à Long. 0,018. — Cayenne. Coll. Brit: Museum et Si- gnoret. Une des plus grandes espèces de ce groupe; d’un jaune- orangé. Tête courte, canaliculée en dessus et présentant sur le front une large excavation bordée par une carène de chaque côté. Prothorax beaucoup plus large que iong, for- tement sillonné en avant, avec deux impressions latérales de chaque côté, en dessous, strié transversalement. Noi- râtre, avec une fascie antérieurement et le bord postérieur d’un jaune légèrement orangé. Ecusson noirâtre, avec des atomes jaunes. Elvtres d’un noir-brunâtre, avec des gouttes nombreuses jaunes , lesquelles sont disposées en fascies et laissent des espaces libres. Abdomen orangé, avec le som- met noir. Pattes d’un jaune-orangé. 08 V. SIGNORET. — 7”. confusa et sulcala. x Obs. Nous avons préféré laisser à cette espèce le nom d’atomaria, Walk., quoiqu'il conviendrait plutôt de lui donner celui de linearis affecté par cet auteur à la même espèce, nom qui n'a aucune raison d’être, tandis que celui d’aitomaria indique un de ses caractères. 274. T. coNFUSA. ( PI. 6, fig. 12.) Pallide brunneo grisea ; capite tuberoso obtuso, villa media nigra antice bifurcata, clypeum nigrum attingente; prothorace squalide flavido, nigro punctaio, scutello basi nigro bimacu- lato ; elytris, nigro transversim lineolatis ; abdomine flavo, segmentis basi nigris ; pedibus flavis. Long. 0,014. — Mexique. Coll. Signoret. D'un brun plus ou moins foncé. Tête tuberculée, obtuse, présentant dans le sillon une ligne noire bifurquée au som- met et dont les deux branches se continuant sur le front, vont se réunir vers le chaperon qui est entièrement noir, ainsi que le rostre. Prothorax rugueux, d’un jaunâtre brun un peu noirâtre, avec des points noirs. Ecusson ou jaune bimaculé de noir, ou entièrement noir. Elytres plus ou moins brunes, avec des lignes noires transverses nom- breuses, sommet hyalin. Abdomen jaune , avec la base des segments plus ou moins maculée de brun. Pattes d'un jaune plus ou moins foncé. 275. T. suLCATA. ( PL 6, fig. 13.) Flava ; capite obiuso, iruncaio, sulcato, fronte plana utrin- que striaia; prothorace medio carinato, strigoso ; elytris brunneis basi pallidioribus margine interna nigricanti; abdo- mine aurantiaco pedibus flavis, tibiarum apice tarsisque ni- gris. | Long. 0,012. — Bolivie. Coll. Signoret. Tettigonia irrorata. 59 Jaune. Tête angulairement obtuse, sillon médian large ; front convexe au milieu, strié de chaque côté. Prothorax ridé transversalement, caréné au milieu, à peine impres- sionné. Ecusson lisse, avec une faible impression médiane. Elytres d’un brun-rougeâtre , avec la base jaunâtre. Abdo- men d’un jaune orangé. Pattes jaunes, avec le sommet des tibias et des tarses noirs. 276. T. IRRORATA. Fab. (PI. 6, fig. 14.) Fab. Ent. Syst. 1V-33. 24. Coqueb. 1-32. Tab. 8, f. 3. Fab. Syst. Ryng. 62. 6. Blanch. 3-192. 17. — T. pen Walk. List. of Homopt. 796. 12. Subtus flava, supra fusca; capite nigricante, sanguineo maculato, canaliculato, postice tuberoso, medio impresso flavo, nigro maculaio ; prothorace rugoso sangquineo flavoque quttu- lato ; scutello nigro sanguineo maculato , elytris atomis nume- rosis flavis dense irroratis; peclore abdomineque medio brunneis flavo maculatis , pedibus flavis nigro variegatis. Long. 0,012. — Brésil ; commune. Jaune variée de noir. Tête angulaire, canaliculée, noire en dessus, variée de jaune et de sang ; front présentant une impression caréné vers le sommet, jaune, avec deux taches basilaires rondes et quelques-unes plus petites vers le sommet, noires; chaperon noir bimaculé de jaune; bec noir. Prothorax très rugueux, noirâtre, taché de sang, et présentant ainsi que les élytres un grand nombre d’atomes jaunes, le bord externe de celles-ci et quelques taches cos- tales plus grandes, jaunes. Abdomen jaune, avec le sommet et quelquefois une bande médiane, noirs. Pattes jaunes an- nelées de brun. 60 V. SiGNORET. — T'. basalis et repanda. 277. T. BASsALIS. ( PI. 6, fig. 15.) Walk. List. of. Hom. 795-11. Ochracea ; capite canaliculato , clypeo nigro, rostro flavo; prothorace basi fusco; scutello basi bimaculato ; elytris albo flavidis, fusco punctatis, apice pallide fuscis ; abdomine supra nigro, sublus fusco, lateribus ochraceo rubris, apice pedibusque ochraceis. Long. 0,012. — Bolivie. Coll. Brit : Mus. Berlin et Sign. Jaune, avec le chaperon, le bord postérieur du prothorax, deux taches basilaires à l’écusson et l'abdomen (excepté le sommet), noirs. Elytres, avec les deux tiers basilaires d’un blanc jaunâtre d'ivoire , présentant vers les bords quelques petites macules foncées ; sommet de l’élytre d’un brun- hyalin. Sommet de l'abdomen jaune ainsi que le reste du corps et les pattes. 278. T. REPANDA. (PI. 6, fig. 16.) Pallide flava ; capite breviter conico ; prothorace tenuiter transversim sirigoso , basi vilta transversali rufescente ; scu- tello basi utrinque rufescente; elytris fasciis quatuor angustis irregularibus ornatis et lineolis numerosis sparsutis ; abdo- mine pedibusque pallide flavis. Long. 0,011. d'. — Capitainerie St-Paul, au Brésil. Coll. Signoret. D'un jaune-pâle ; tête conique , avec un large sillon, si- nueuse sur les côtés, avec les yeux très gros ; front avec une légère fossette au sommet. Prothorax finement strié transversalement, présentant à la base une bande transverse rougeâtre, remontant un peu au milieu. Ecusson rougeâtre, - avec une large bande médiane jaune. Elytres offrant quatre bandes rougeâtres plus ou moins régulières et un grand nombre de linéoles. Abdomen et pattes d’un jaune-pâle ; appendices sexuels, rougeâtres. DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE FAISANT GENRE DANS L’ORDRE DES HÉMIPTÈRES-HÉTÉROPTÈRES, FAMILLE DES AZOPIDES. Par M. V. SIGNORET. (Séance du 14 Juin (854.) Cette espèce, remarquable par la dilatation en lamelles des deux lobes latéraux de la tête et par les divers caractères qui lui sont propres, doit prendre sa place, selon nous, entre les Macrorhaphis de M. Dallas et les Phyllocheirus de M. Spinola. | Comme je désire compléter autant que possible l’excel- lent travail de M. Dallas, en faisant entrer dans sa classifi- cation les genres qui lui étaient inconnus, je prendrai pour base son tableau (1), et dirai comme lui : A. Anterior thigs, etc. Cuisses antérieures avec une épine vers le sommet. a. etc. b. Cuisses postérieures et intermédiaires mutiques. £: eLC- 2. Angles latéraux prothoraciques, épineux. a. Abdomen avec une épine distincte à la base. X Epines longues. J’ajouterai : * Lobes latéraux de la tête ne dépassant pas le mé- dian. — Epine ventrale atteignant les trochanters antérieurs. . . . . 8. MAcrorHAPHISs. Dull. (4) List. of Hemipt. Brit. Museum, p. 76. 62 V. SIGNORET. -- Description * Lobes latéraux beaucoup plus longs que le lobe médian. © Lobes latéraux sur le même plan ; épine ventrale ne dépassant pas les trochanters postérieurs. 8 bis. PHYLLOCHEIRUS. Spin. OO Lobes latéraux relevés en gouttière et très aplatis; épine ventrale courte. 8 ter. LEPTOLOBuSs. Signoret. En faisant l’appréciation des caractères groupés dans le tableau qui précède, nous trouvons que notre genre Lepto- lobus peut être défini de la manière suivante : Tête ayant le lobe médian dépassé par les lobes laté- raux ; ceux-ci aplatis, à bord libre tranchant, relevés en dehors de manière à former entre eux une gouttière plus large en arrière qu’en avant, et laissant au sommet un espace libre. Bec libre comme dans toute la famille, quoiqu'ayant en dessous une gouttière dans laquelle il peut se loger en partie. : Yeux très globuleux, comme pédonculés. Antennes ayant le premier article court , ne dépassant pas le rebord dela tête, deuxième et troisième d’égale longueur ; les autres articles manquent. Prothorax divisé en deux parties par un Ne trans- versal; la partie antérieure arrondie moins large que la postérieure; celle-ci ayant les angles épineux; côtés ar- rondis, non rebordés, présentant seulement une légère arête. Ecusson long, caréné, légèrement arrondi au sommet. Abdomen très convexe, ayant un tubercule épineux très petit. d’un nouvel Hémiptére. 63 Pattes longues et grêles, non pubescentes ; cuisses an- térieures présentant une épine vers le tiers du sommet ; tibias antérieurs très petits, présentant aussi une très pe- tite épine vers le sommet. | Tarses de trois articles légèrement pubescent ; le second le plus petit et le premier le plus grand. PT LeproLoBus MURRAYI. (PI. 7. No 1v.) Ruber ; capite nigro cyaneo, puñctato, lobis lateribus com- pressis valde prœminentibus ; antennis nigris; prothorace rubro, punciaio, antice rotundato, angulis posticis longè spi- nosis , late nigris ; scutello rubro ; medio carinato; utrin- que et basi punciatissimo, macula media nigra ; elytris rubro velutinis, macula media nigra, membrana nigro-cyanes- centi, apice hyalina ; abdomine rubro apice late, HÉRESUE nigro cyaneis. Long. 0,015. et %. Eee Colabar, Ouest de l’Afri- que, côte de Guinée. Rouge. Tête entièrement noire, avec un reflet bleu, présentant supérieurement une large gouttière formée par le développement extraordinaire des deux lobes latéraux, qui sont comprimés en formes de lamelles demi- circulaires, convergentes en avant, et se terminant en arrière au devant des yeux. Ceux-ci noirs et très saillants. Antennes noires, à premier article épais, petit, ne dé- passant pas lerehord des lobes latéraux dela tête ; deuxième article plus grêle , presque de la longueur de la tête; troi- sième article un peu moins long ; les autres manquent. Rostre long, courbé, n’atteignant pas les trochanters: des quatre articles, le premier, robuste, est aussi long que 64 V. Sienorer. — Nouvel Hémiptére. le second, celui-ci plus mince ; le troisième et le quatrième réunis donnent à peine la longueur du second ; le troisième est le plus petit. Prothorax rouge, divisé en deux disques par un étran- glement transversal, le disque antérieur plus court, entiè- rement rouge, est étroit et arrondi, le postérieur rouge, dans son cinquième moyen s’élargit vers les angles posté- rieurs : ceux-ci sont d'un noir-bleuâtre et se terminent en deux fortes épines dirigées obliquement en dehors et un peu en haut. | Metasternum rouge présentant latéralement une large tache noire-bleuâtre qui va se confondre avec celle des angles postérieurs du prothorax. Ecusson rouge, fortement ponctué, avec une macule médiane-oblongue et arrondie en avant, d’un noir-bleuâtre; parcourue dans son plus grand diamètre par une carène longitudinale lisse qui part du sommet même de l’écusson et s'arrête à la partie antérieure de la macule. Elytres avec le corium rouge-velouté et présentant de chaque côté une large macule noire irrégulièrement trian- gulaire occupant le tiers moyen du corium; la membrane est d’un noir-bleuâtre , avec un rebord blanc hyalin. Abdomen rouge, avec les cinquième et sixième seg- ments, et les organes sexuels noirs. Cette coloration pré- * sentant une échancrure au milieu du cinquième segment. Pattes longues et noires, légèrement bleuâtres,épine des fé- murs antérieurs courte. Tarses noirs légèrement pubescents. J'ai dédié à M. Murray d'Edimbourg, à l’obligeance duquel je la dois, cette espèce nouvelle, l’une des plus re- marquables du groupe, et par l'élégance de sa forme et par l'éclat de ses couleurs. DÈG— NOTICE SUR UNE NOUVELLE ESPÈCE D HELIOTHIS TROUVÉE SUR LA COTE DE LA FRANCE OCCIDENTALE. Par M. À. DE GRASLIN. (Séance du 14 Février 1853.) Depuis quelques années, j'ai eu l'honneur de soumettre à la Société entomologique plusieurs espèces inédites de Lépi- doptères que j'ai recueillies sur la côte du département de la Vendée; ayant visité les mêmes localités pendant l’été de l'année dernière, j'ai eu le plaisir d’y achever la découverte d’une nouvelle espèce de Lépidoptère, du genre Heliothis, que j'avais entrevue dans une exploration précédente. Com- me le savent bien mes honorables collègues, le genre Helio- this se compose d'un assez petit nombre d’espèces; j'espère donc qu’ils accueilleront, avec quelque intérêt, celle qui était restée inconnue jusqu’à présent et que je viens leur pré- senter. Il n’est pas du tout certain que le Lépidoptère qui fait le sujet de cette notice soit exclusivement propre à la côte de France de l'Ouest; c’est une espèce particulière aux bords de la mer, mais s’avance-t-elle au loin vers le Midi, et jusqu'où remonte-t-elle dans le Nord ? voilà ce que j'ignore complé- 3 Série, TOME 111. 5 66 A. DE GRASLIN. — Nouvelle tement. J'ai déjà fait une réflexion semblable au sujet des espèces de Leucania observées aux mêmes endroits et que j'ai publiées dans nos Annales ; en effet, les espèces que j'ai découvertes sur la côte du département de la Vendée peu- vent s'étendre à une assez grande distance en suivant les bords de la mer; et, si elles étaient restées inconnues, il est permis de croire que c’est parce que les entomologistes ont peu exploré jusqu'à présent les contrées qui forment les ri- vages de l'Océan ; malgré mes recherches réitérées, je ne regarde même pas comme impossible, qu’en variant les épo- ques des explorations, on ne parvint encore à y trouver quelque espèce inédite. Je profite, à ce sujet, de l'occasion qui se présente de rectifier une erreur commise par notre savant collègue M. Guenée, dans le tome VI, page 98, de son bon ouvrage des Noctuélites, faisant partie des Suites à Buffon: à propos de l'Hadena sociabilis, que j'ai découverte en 1847 dans les Pyrénées et qui a été publiée dans nos An- nales en 1850, M. Guenée dit qu’elle se trouve, en août, dans l’ouest de la France; je ne sais qui a pu lui donner ces renseignements, d’après lesquels nos collègues de la France occidentale pourraient faire des recherches bien inutiles pour trouver l’Had. sociabilis dans leur pays ; je n’ai observé cette espèce que dans les Pyrénées orientales et dans des localités assez circonscrites; après l'avoir découverte à une hauteur moyenne, dans les montagnes, je l’ai cherchée avec soin aux environs de Collioure; mais ces recherches ont été tout à fait vaines. * Avant d'arriver à l’histoire de l'Heliothis maritima, je veux dire, iei, quelques mots de l’heureuse idée qu’a eue notre collègue, M. Guenée, d'introduire dans la description des noctuelles et des chenilles un langage technique dont la con- espèce d’Æfeliothis. | 67 cision rend grand service aux Lépidoptéristes ; depuis long- temps, je sentais le besoin de ce langage et j'avais l'intention de soumettre à mes collègues un essai sur ce sujet; mais comme je n’ai pas la prétention de pouvoir mieux faire que M. Guenée qui a la priorité, je me conformerai avec plaisir au travail qu’il a fait paraître ; je trouve seulement que le nom de trapézoïidaux qu'il donne habituellement aux points pla- cés sur le dos des chenilles semble indiquer d'une manière trop spéciale une partie de ces points lorsqu'on veut parler de tous les points placés sur cette partie du corps; il me semble qu'il vaudrait mieux les nommer poinis ordinaires dorsaux ou simplement points dorsaux quand on en parle d’une façon générale; puis, si l'exactitude de la description l’exigeait, on parlerait, dans le détail, des points trapézoi- daux, des transversaux placés sur les premiers anneaux, etc. Je désire ne pas terminer cette notice sans annoncer à mes collègues qui s'occupent de Lépidoptères, que j'ai observé sur la côte du département de la Vendée deux espé- ces de Noctuélites que l’on croyait propres aux bords de la Méditerranée : la Laphygma exigua et V'Hadena peregrina, qui sont à peu près identiques avec celles du midi de la France. Les chemins creux qui coupent les dunes de ce même département m'ont offert dans la seconde quinzaine du mois d’août une quantité si prodigieuse d'individus de la Plusia gamma et du Botys hybridalis que c'était à n’en pas croire ses yeux; à chaque pas que je faisais, il s'élevait, à droite et à gauche du chemin, un tourbillon de ces insectes que l’on pouvait comparer, pour l’abondance, aux abeilles d'une ruche bien habitée. 68 À. DE GRASLIN. — Nouvelle HELIOTHIS MARITIMA. Graslin, (PI. 7. No V. fig. 1 à 7.) Anlicis oleaginis pallidis, aut oleaginis flaventibus, aut fulvis subcinereis ; duabus fascus fusco-rubigineis : priori in- fernè intùs productä. Posticis albidis subviridis, aut fulvo- pallidis, nigro vartegatis sicut in dipsacea, Acumine palporum nudlo, nigro. | Au premier aspect, l'Heliothis maritima offre de grands rapports avec dipsacea, mais elle forme cependant une espèce très distincte, comme on je verra par sa description et par l'histoire de ses premiers états; elle est très variable pour la taille et pour le fond de la couleur; ordinairement, elle se rapproche de dipsacea pour la grandeur, mais j’en ai vu des individus qui étaient plus grands et d’autres beaucoup plus petits. | Je vais d’abord donner la description de la variété que j regarde comme le type de l'espèce, car, sur les trente et quelques exemplaires que j'ai pu examiner, bien que plus des trois quarts fussent déchirés et en très mauvais état, j'ai pu reconnaitre que c'était elle qui dominait: les ailes supé- rieures sont d'un vert olivâtre clair ou grisâtre, avec deux bandes parallèles, d’un brun roux tirant quelquefois sur la couleur de rouille ou sur le noirâtre; la première de ces ban- des qui est la plus large et la plus foncée fait distinguer au premier abord l’Heliothis maritima de dipsacea ; chez cette dernière, cette bande est assez sinueuse intérieurement et elle finit par tomber presque perpendiculairement sur le bord interne: chez l'Heliothis maritima elle est moins sinueuse et s’avance d'une mañière notable du côté du corps en ar- rivant au bord interne. Comme dans dipsacea, l'espace com- pris entre les deux bandes participe assez souvent de leur espèce d'Heliothis. | 69 couleur par en bas, ce qui fait qu’elles semblent réunis sur presque la moitié iaférieure de l’aïie. La tache réniforme, as- sez grande et arrondie, s'aperçoit quelquelois dessinée en noirâtre sur la première bande, mais souvent elle est diffi- cile à voir et même invisible, étant absorbée par la couleur de celle-ci. La tache orbiculaire s'aperçoit plus ou moins suivant les individus; elle est ronde, non liserée, d’une teinte plus claire que la couleur äu fond, placée entre qua- tre très petits points de la couleur des bandes. La seconde bande est ordinairement un peu plus claire dans son milieu et plus foncée en arrivant vers l'angle apical. Les lignes ordinaires, de la couleur des bandes, sont peu visibles. L’extra-basilaire se compose de trois petits traits séparés ; la coudée et la subterminale de points qui longent la partie externe des deux bandes. La frange, surtout dans son milieu, qui est sa partie la plus foncée, est de la couleur de ces dernières. | Les ailes inférieures sont d’un blanc verdâire à léger re- flet fauve pâle ; elles offrent absolument la même tache cel- lulaire et la même bordure noires que celles de dipsacea ; seulement les deux taches réunies qui coupent la bordure. sont un peu plus foncées. La frange, qui est de la couleur du fond de l'aile, est séparée de la bordure par une ligne brune plus foncée sur les nervures. Le dessous des quatre ailes est un peu plus pâle que le dessus des secondes. Les premières ont la côte, le bord ex- terne et surtout l’angle apical, lavés de couleur de rouille grisâtre plus ou moins vive suivant les individus, avec la bande externe, les taches orbiculaire et réniforme d’un beau noir. Les secondes offrent la tache cellulaire et la bordure du dessus bien mieux marquées que chez dipsacea, où elles ne 70 A. DE GRASLIN. — Nouvelle semblent reproduites que par transparence. La bordure est interrompue extérieurement par deux larges taches de la couleur du fond, mais le plus souvent lavées, ainsi que tout le pourtour de l’aile, de couleur de rouille grisâtre. La tête et le corselet sont de la couleur des premières ailes. L’abdomen est un peu plus pâle, blanc en dessous, avec les poils de l'extrémité anale lavés de gris roussâtre pâle. Les antennes sont d’un brun noirâtre. Les pattes, chez quelques individus, sont lavés de rose violet, ainsi que le toupet frontal. Je pensais bien qu’une espèce aussi voisine que l’est celle- ci, au premier aspect, de dipsacea, devait offrir quelque dif- férence d'organisation; je n'ai donc pas été surpris de voir que l’Æeliothis maritima , dont les palpes sont velus et fai- blement teintés de gris rouillé, avaient l’extrémité de leur dernier article nu et d’un brun-noir, tandis que cette partie des palpes, chez dipsacea, est couverte de poils comme le reste de l'organe. (Voy. pl. 7, No V, fig. 8.) La variété la plus remarquable, et qui est la plus nom- breuse après le type, ressemble à la ? que j'ai figurée et se retrouve dans les deux sexes : les premières ailes sont d'une couleur de rouille un peu grisâtre, légèrement chatoyante en rose, avec les deux bandes d’un brun rouge ; quelquefois celles-ci sont tellement-confluentes par en bas, qu’elles ab- sorbent presque la moitié de l’aile. L'espace marginal offre le long de la frange une bande, amincie aux extrémités, d’un brun rouge plus vif et plus clair que les bandes. Ea tache réniforme est presque complétement absorbée par la première bande. Les ailes inférieures d’un fauve pâle rou- geâtre, plus vif dans les deux taches géminées qui coupent la bordure, sont un peu chatoyantes en rose. espèce d'Heliothis. 71 Une autre variété a le fond des premières ailes d’un jaune gris pâle roussâtre, avec les bandes, surtout la première, d’une couleur de rouille brunâtre et les ailes inférieures un peu plus pâles que la variété $ figurée. | Enfin, quelques exemplaires forment comme un mélange de quelques-unes de ces variétés, se rapprochant plus ou moins de l’une ou de l’autre. La chenille, comme celles du genre Heliothis, est de forme allongée, légèrement atténuée aux extrémités, un peu aplatie en dessous, avec les incisions bien marquées ; elle offre un assez grand nombre de variétés pour les cou- leurs, mais non quant au dessin qui ne varie pas ; celle qui se rencontre le plus souvent, et que je regarde comme le type , a le fond de la couleur d’un vert clair légèrement gri- sâtre, avec une bande sous-dorsale assez large , atténuée à l'extrémité postérieure, d’un vert beaucoup plus foncé (1) ; cette bande se fond à sa partie inférieure dans la stigmatale qui est d'égale largeur et de même forme ; celle-ci est d’un blanc jaune plus vif et plus net à sa partie inférieure où elle forme comme un liseré. Le dessous du ventre, qui est de la couleur du dos, est beaucoup plus foncé sur les côtés, immé- diatement au-dessous du liseré de la stigmatale , ce qui fait ressortir celui-ci d’une manière remarquable. Une ligne vasculaire d’un vert plus foncé que le dos, est formée par le vaisseau dorsal que la transparence de la peau laisse aper- cevoir. Contrairement aux autres chenilles d’Heliothis que je (1) Pour obtenir plus de précision dans les descriptions , lorsque je veux parler d’un espace assez long et largement écrit d’une cou- leur qui tranche avec celles qui l’avoisinent, je l'appelle bande ; lorsque cet espace est d’une largeur moyenne, je le nomme raie, et quand il est délié, ligne. 72 À. DE GRASLIN. — Nouvelle connais, les quelques poils grisâtres placés sur le dos de celle-ci sont si peu visibles, qu’on les distingue à peine sans le secours de la loupe. La tête, assez petite et courte, est d’un vert gris jau- nâtre un peu plus foncé que le dos. Toutes les pattes sont de la couleur du ventre. La pointe des écailleuses et la couronne des crochets des membra- neuses sont d’un brun testacé ; ces dernières sont assez saillantes. Les stigmates, à peu près invisibles à l’œil nu, examinés à la loupe, sont presque ronds, d’une couleur de chair pâle, finement cerclés de noir; ils sont placés à la partie supé- rieure de la stigmatale. La variété la plus commune après le type a le fond d’un gris jaune roussâtre et offre le même dessin que la précé- dente ; seulement, la bande sous-dorsale , qui est d’un gris brun noirâtre, descend un peu au milieu de chaque anneau sur les stigmates, ce qui fait paraître la stigmatale comme un peu interrompue ; dans cette variété, deux lignes déliées brunes, rapprochées, couvrent le vaisseau dorsal. La tête est un peu plus foncée que le dos. NF ae Üne sous-variété de celle que je viens de décrire offre une tache couleur de rouille, au milieu de chaque anneau, sur les stigmates. Une troisième variété, dont le dessin est absolument le même que la précédente, a le fond d’un vert bleu grisâtre bien plus foncé que le type ; sa bande sous-dorsale est d’un vert brun presque noir, lequel envahit le milieu de chaque anneau sur les stigmates, en faisant aussi paraître la bande stigmatale comme interrompue. Deux lignes déliées, rap- prochées, d’un vert noir, couvrent le vaisseau dorsal. espèce d'feliothis. 73 D'autres variétés, qu'il est inutile de décrire, sont comme un mélange de celles dont je viens de parler, ou semblent faire le passage des unes aux autres; enfin, certains indi- vidus offrent quelques-uns des points trapézoidaux écrits en brun noirâtre. Cette chenille vit à découvert des graines des Spergularia marina et media, mais elle préfère de beaucoup la première de ces deux plantes ; elle attaque leurs capsules comme les chenilles de Dianthæcia percent celles des Caryophyllées; elle se nourrit si exclusivement de ces graines, qu’elle mourrait de faim si on ne lui donnait quedes feuilles; elle est très vo- race et mange continuellement ; la plante qui lui sert de nourriture ne se trouvant que çà et là, il n’est pas étonnant que les divers individus de l’insecte parfait diffèrent pour la taille, car la chenille doit assez souvent dévorer toutes les capsules d’un pied de Spergularia avant d’arriver à tout son accroissement et n’en plus trouver d’autres à sa portée; j'en ai pris une © au filet qui n’était pas plus grande qu'un petit individu d’Acontia solaris. Plusieurs générations de cette chenille se suivent presque immédiatement : je l'ai trouvée dans la première quinzaine du mois d'août, mais, comme j'ai pris quelques individus de l’insecte parfait dans le courant de ce même mois, il est à croire que quelques chenilles paraissent dès le mois de juillet; d’autres, plus tardives, ne se changent qu’à la fin d'août et ne donnent leur papillon qu’au mois de juin de l’année suivante. La chrysalide est assez allongée et offre deux variétés : celle qui est produite par la chenille verte que je regarde comme le type, a toute la partie antérieure d’un testacé ver- dâtre luisant avec l’extrémité de l'enveloppe des ailes un peu transparente, en jaune fauve ; le reste est d’un testacé rou- 74 À. DE GRASLIN. -— Heliothis nouveau. geâtre luisant. Les incisions sont moins chagrinées que celles de dipsacea. L’extrémité de l'abdomen est noire et armée de deux épines convergentes par le bout. (Comme les autres chrysalides d'Heliothis, celle-ci offre un petit tuber- k cule saillant à sa partie antérieure; ce PAPE qui est noirâtre, est l'enveloppe de la trompe; examiné à 4 loupe, on voit quil a la forme de cet organe lorsqu’it est roulé. La seconde variété de chrysalide produite par les chenilles brunes, est entièrement d’un testacé rougeâtre luisant. Il serait assez croyable que la chenille brune, dont la chrysa- lide diffère de celle de la verte, donnât aussi la variété rou- geâtre de l’insecte parfait ; je les ai séparées dans le but de m'en assurer. La chrysalide est renfermée dans une coque lâche composée avec des grains de sable ou de terre que chés au moyen de quelques fils. L'insecte parfait vole en plein jour comme les autres Heliothis ; il est si vif et si remuant qu’on le prend souvent gâté ; cependant, dès qu’il est piqué par l’épingle, il ne cherche plus à s'échapper et tombe comme paralysé. Je n’ai pas vu l’Æeliothis maritima s'éloigner des lieux où croît la plante dont sa chenille se nourrit ; je crois donc cette espèce exclusivement propre aux pays qui avoisinent la mer; je l'ai découverte sur la côte du département de la Vendée. DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DE CARABE DU NORB DE LA CHINE. Par M. H. STEUART. (Séance du 24 Mai 1854.) CARABUS COELESTIS ( Tatum, British Museum). PI. 7. N° E. Oblongus, elongatus; capite thoraceque aureo-cupreis; elytris convexis, viridi micantibus, aureo marginulis, apice products aculisque, punciis inæqualibus nigris elevatis, seriatim dispo. suis, ornatis. Long. 35 à 40 mill.; larg. 12 à 13 mill. Tête d’un cuivreux doré brillant, noire à sa partie anté- rieure , allongée, distinctement ponctuée, ayant entre les antennes deux impressions longitudinales et de petites rides irrégulières entre les yeux. Antennes noires à la base et brunes à l’extrémité. Palpes noirs, leur dernier article for- tement sécuriforme. Corselet de la couleur de la tête, sensiblement plus large que long, dilaté et relevé latéralement, légèrement rebordé antérieurement, brusquement rétréci en arrière, à partir du milieu, presque parallèle dans sa partie postérieure ; angles antérieurs faiblement arrondis, les postérieurs très peu prolongés en arrière et arrondis; ponctuation serrée, entremêlée de petites rides irrégulières qui le font paraître 76 H. STEuART. — Nouveau Carabe de la Chine. finement rugueux ; ligne médiane à peine distincte; une impression légère de chaque côté de la base, près des angles postérieurs. Ecusson noir, court, en triangle très élargi à la base, lisse, avec quelques rides très faiblement marquées. Elytres d’un vert bronzé brillant qui devient d'un cui- vreux doré très éclatant le long des bords latéraux ; ceux-ci sont un peu relevés en gouttières; assez régulièrement ovales, un peu parallèles et légèrement élargies antérieu- rement ; chaque élytre est prolongée en une petite pointe aiguë un peu relevée et tournée en dehors ; convexes, en- tièrement couvertes de petites aspérités irrégulières, con- fluentes et lisses ; sur chacune sept rangées longitudinales de tubercules oblongs, noirs, lisses et brillants, ceux des deuxième, quatrième et sixième, plus gros, plus allongés et plus saillants; ceux des premières, troisième , cinquième et septième beaucoup moies apparents. Dessous du corselet et portion réfléchie des élytres, bronzé. Abdomen et pattes noires. Cette belle espèce semble faire le passage entre le C. La- fossei, Feisthamel, et le C. smarugdinus , Fischer, quoique à vrai dire elle se rapproche beaucoup plus de la première pour la forme ; elle en a aussi à peu près la taille. Nous ne connaissons jusqu'ici que deux exemplaires mâles de ce magnifique Carabe, recueillis dans les environs de Shang-Hai, par M. Fortune, l’un qui fait partie de la Col- lection dr ‘née britannique, l’autre dans notre collectior. DESCRIPTION _D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DE LAMIAIRE DU GENRE STERNOTOMIS (Sternodonta Dejean, Catal.) Par M. LUCIEN BUQUET. (Séance du 14 Février 1855.) Un savant étranger, auquel nous sommes redevables d’une foule de travaux aussi remarquables qu’intéressants, M. Westwood a fait connaître, entre autres merveilles, dans le 2e volume de son Arcana Eniomologica (Londres 1845 ), une série de Longicornes du groupe des Lamiaires, appar- tenant presque tous au genre Sternotomis, qui se distingue surtout par l'élégance et la diversité des couleurs dont sont revêtues les espèces qu'il renferme, et que l’on ne ren- contre que dans l'Afrique tropicale. L'auteur de cet ouvrage, illustré par de fort belles planches coloriées, a puisé ses types aux principales collec- tions de Paris et de Londres, ce qui lui a permis de figurer dix-sept espèces que l’on pourrait peut-être, en y regardant d’un peu près, réduire à quinze ou seize seulement à cause des variétés. A toutes ces richesses vient s'ajouter une rareté nouvelle, qui m'a paru digne de fixer un instant l'attention ; c’est ce qui m’a décidé à présenter à la Société le dessin d’un insecte fort remarquable que je dois au pinceau de M. Nicolet , et dont l'original m'a été généreusement offert par notre col- lègue M. James Thomson, auquel je me fais un plaisir, un devoir mêrre de le dédier. 78 L. Buquer. — Nouveau Sternotomis. STERNOTOMIS THOMSON, Buq. (PI. 7. No If.) Thorace spinoso, varieqato ; elytris subcœruleis, costatis, interstitiis nigro-luberculatis, macula oblonga apice flavo- pallida. Antennis longis. Long. 31 millim. ; larg. 13 millim. Tête d’un noir mat, légèrement inclinée, creusée et pointillée en avant. Mandibules assez fortes, rugueuses à la base, lisses et brillantes à l’extrémité qui est terminée en pointe aiguë. Antennes d’un tiers plus longues que le corps, noires, à peu près lisses et couvertes d’un duvet bleu cendré à partir du quatrième article. Corselet épineux sur les côtés, noir également, mais dans sa partie antérieure seulement, avec une tache transversale ovalaire d’un fauve très vif au milieu, et une large bande d’un blanc de lait à l'extrémité. Ecusson noir, triangulaire, pointillé. Elytres pubescentes, d’un bleu cendré très pâle , un peu plus larges à la base que le corselet, dans sa plus grande dilatation ; angles huméraux saillants et crénelés, avec cinq côtes longitudinales d’un noir brillant, dans les intervalles desquelles se trouvent des tubercules de même couleur disposés presque régulièrement avec un point enfoncé sur chacun d'eux. On voit enfin près de l'extrémité, qui est arrondie, une tache ovale et soyeuse d’un fauve très pâle. Segments abdominaux rougeâtres sur les côtés ; tarses couverts d'un duvet serré gris cendré et brillant. Cette belle espèce a été trouvée à Madagascar : elle m’a été donnée, ainsi que je l'ai dit plus haut, par M. James Thomson; j’en ai vu un second individu, en tout semblable, dans la collection de notre collègue, M. le docteur Coquerel, qui l’a rapporté de Nossi-Bé. El CC DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DE CURCULIONITE, CONSTITUANT UN GENRE NOUVEAU. Par M. ROUZET. (Séance du 8 Novembre 1854.) En septembre dernier, assistant dans les laboratoires d’Anatomie comparée du Museum, au déballage d’une caisse venant du Gabon, envoyée par M. Aubry-Lecomte, et con- tenant des squelettes de Chimpanzé, je trouvai une énorme gousse (1) contenanttrois graines de la forme à peu près d’un grain de café, et de la grandeur de six centimètres de long, sur quatre de large; l'une de ces graines était perforée en plusieurs endroits, de trous ayant environ deux centimètres de diamètre. En la secouant, j'en fis tomber un insecte que je reconnus être un Curculionite très voisin des Crypto- rhynchus et des Campiorhinus. Il en diffère cependant assez pour constituer un nouveau genre, qui se distingue des premiers par linsertion des antennes et la longueur du (1) Cette gousse a été remise à M. Decaisne, professeur de culture au Museum, à qui elle est inconnue; les trois graines qu’elle conte- nait ont été confiées aux soins intelligents d’un habile jardinier , M. Carrière, chef de la pépinière au Museum. Une seule de ces graines a germé, et la plante paraît nouvelle. Vers la fin de janvier 1855, une larve du Sophrorhinus Duvernoyi s’est métamorphosée, et l’insecte parfait est sorti d’un des cotylédons de cette plante. (R.) 80 Rouzer. -- Nouveau deuxième article du funicule, par le canal rostral qui ne forme pas en arrière une fossette à rebords tranchants, et par les segments de l’abdomen, dont le deuxième est aussi grand que le premier, de plus la massue des antennes n’est pas brusquement renflée , et le corselet n’est pas rétréci à la base ; il diffère des Campiorhinus, par l'insertion des an- tennes, par le funicule grêle et non à articles serrés, par le corselet large à la base, par les élytres non parallèles, par les pattes plus courtes, plus robustes, les dernières n’attei- gnant pas l'extrémité des élytres. Genre SOPHRORHINUS (1). Mihi. Rostre légèrement arqué, logé dans un canal assez profond ; antennes insérées un peu en avant du milieu, assez grêle ; deuxième article du funicule deux fois aussi long que le pre- mier ; massue oblongue. Corselet court, aussi large à lu base que les élytres, rétréci en avant. Elytres très convexes, por- tant chacune près la suture, avant l'extrémité, un petit pinceau de gros poils très raides et serrés qui simule une épine. Abdo- men de cinq segments, les deux premiers assez grands, égaux, les deux suivants étroits, égaux. Pattes robustes , les anté- rieures seulement un peu plus longues que les autres, les pos- térieures n'atteignant pas l'extrémité du corps. SOPHRORHINUS DUVERNOYI. Mihi. (PI. 7. No nr.) Oblongo-ovalis, fuscus, griseo squamosus, prothorace valdè punciaio, lateribus squamis densis induto fere crenulato , bast medio brunneo ; elytris basi prothorace paulo latioribus postice (4) De swopuv, pudique ; psv, psves, nez. Genre de Curculionites. S{ altenuatis, compressis ; striatis brunneis, utrinque viita velu- tina, areuata a scutello ad spinos prolongata, medio fascia pallidiore subinterrupta , dorso punctis maculisque minutis velutinis, seu brunneis, sive fulvis, signatis ; lateribus et apice griseis ; subtus griseo squamosus abdominis seymentis tribus uliimis brunneo fuscis. Oblong-ovalaire, d’un brun-foncé , à écailles d’un gris- roussâtre ; rostre rugueux à la base et hérissé de petites squamules, presque lisse etrougeâtre à l'extrémité. Corselet très court, deux fois et demie aussi large que long, côtés très arrondis, couverts de grosses écailles d’un gris-rous- sâtre faisant paraître le bord presque crénelé ; base nue au milieu, d’un brun très foncé, surface couverte légèrement de points assez serrés. Ecusson en quadrilatère arrondi aux angles, non saillant. Elytres très convexes ; très déclives en arrière, comprimées sur les côtés avant l’extrémité; à stries ponctuées assez fortes; brunes avec les côtés et surtout l'extrémité mélangés d’écailles grisâtres et d’un gris-rous- sâtre ; sur la partie dorsale quelques points et petites taches veloutés, tantôt brunes, tantôt roussâtres. Une bande brune veloutée, arquée, partant d’auprès de l’écusson et allant vers les épines ; mais presque interrompue au milieu par une fascie oblique, roussâtre, très vague avant l'extrémité, d’abord les deux touffes spiniformes rousses, puis de chaque côté une saillie en cône arrondi et au-dessous une dépres- sion ; à cet endroit le bord de l’élytre est un peu sinué ; l'extrémité est arrondie. Dessous couvert d’écailles serrées d’un gris-roussâtre pâle; les trois derniers segments de l'abdomen d’un brun-foncé velouté. Pattes courtes, robustes, 3° Série, TOME li. 6 82 Rouzer. —- Nouveau Curculionite. ponctuées de brun. Cuisses unidentées et sinuées ; jambes comprimées, se repliant dans un faible sillon de la cuisse. J'ai dédié cette espèce à mon honoré maitre , M. Du- vernoy, professeur d'Anatomie comparée au Muséum, et j'ai fait don de l'individu typique à la collection entomolo- gique de cet établissement. Cet insecte vient probablement du Gabon, et vit, comme je lai dit, dans les graines d’une plante inconnue. ESSAI MONOGRAPHIQUE SUR LA FAMILLE DES HISTÉRIDES. (Suite) (1). Par M. S. À, de MARSEUL. (Séance du 9 Février 1853.) XXII. CARCINOPS. (xaæpxiyos, crabe; &$, figure.) Soc. Ent, 8° série, T. 3 (1855), pl. var. — Mon. pl. xu. Genre XXII. Hister. Paykull, Mon. Hist. (1811) ; Say. Paromalus , Erichs. in Jahrb. (1834). — Le Conte; Aubé. Corpus ovatum, subdepressum; parvum. Caput retracium, parvum, orbiculare ; fronte plana cly- peoque marginatis, untennæ sub frontis margine insertæ, foveola ante coxas anticus in medio obsoleta, margine pecto- rali profunde inciso. Pronotum irapezoidale; stria tenui marginali. Scutellum parvum. Elytra apice truncata, striis validis punciatis, margine inflexo striato haud foveolato. Propygidium hexagonum ; pygidium in utroque sexu sim- plex, declivia. | Prosternum elevatum basi rotundatum, bistriatum , lobo (1) Voyez 5° Série, T. I (1553), p. 131 et 447, et T. II (1854), p. 161, 525 et 671. 84 DE MARSEUL. — {Histérides. prominulo ; mesosterno emarginatum, stria marginali antice approæimal«. Tibiæ anticæ arcuatæ, dilatatæ subdenticulaiæ, foveola tarsali obsoleta. Corps ovale, aplati ou légèrement convexe, noir luisant. Tête petite, arrondie, s’enfonçant dans le prothorax ; front plan, non séparé de l’épistome, entouré d’une strie marginale fine qui s’avance plus ou moins et quelquefois reborde entièrement l’épistome. Labre court, transversal. Mandibules assez fortes, courbées, acérées et unidentées en dedans. Antennes (f. 4, d) insérées sous un rebord du front, entre les yeux et les mandibules. Scape assez court, peu courbé, épaissi au bout, logé dans une rainure pratiquée sous la tête. Funicule de sept articles à peu près égaux, courts : premier obconique, un peu plus long , ainsi que le dernier. Massue ovalaire, comprimée, velue, de quatre articles dont le dernier est petit et peu distinct. Fossette antennaire peu profonde, placée sous le bord latéral du prothorax au devant des hanches. Mâchoires cornées ( f. 4, c), insérées en dehors du men- ton, à deux lobes membraneux, barbus en dedans; l’externe beaucoup plus grand que l’interne. Palpes maxillaires de quatre articles assez grêles et allongés : premier article très petit; deuxième obconique, aliongé ; troisième cylindrique, court; quatrième ovalaire, trois fois plus long. Menton (£. 4, b) corné, en carré, un peu plus long que large, sub- sinué en devant, tronqué à la base. Lèvre membraneuse saillante ; languette nulle ; paraglosses étroites, ciliées en dedans ; palpes labiaux, de trois articles, premier très petit, deuxième obconique , troisième ovalaire, égaux entre eux. XXII. Carcinops. 09: Pronotum plus large que long, peu convexe, faiblement arqué à la base et sur les côtés, rétréci et échancré en devant avec les angles abaïissés , aigus, peu saillants ; strie marginale fine, rarement interrompue. Ecusson très petit, mais toujours visible. Elytres un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, peu convexes, curvili- néairement élargies sur les côtés, tronquées au bout; repli latéral sans fossette humérale , avec deux ou trois stries, dont quelquefois l’interne pourrait être regardée comme une subhumérale externe fort abaissée ainsi qu’on en voit dans certains Epierus. Stries dorsales profondes, ponctuées, ordinairement au nombre de cinq; suturale entière ou un peu raccourcie. Prosternum (f. 10 h) assez élevé, beaucoup plus long que large, arrondi à la base, bordé d’une strie forte sinuée ; lobe antérieur très distinct, un peu abaissé, dépassant un peu l'angle du prothorax, arrondi en devant et rebordé; bord pectoral profondément incisé pour le passage des antennes. Mésosternum plus large que long, très légèrement sinué en devant, bordé d’une strie non interrompue, rapprochée du bord antérieur (excepté le C. Dominicanus) toujours bien séparé du métasternum. Pattes (f. 4, e, f, g) médiocrement distantes à leur in- sertion ; cuisses ovalaires, comprimées, £reusées en dedans d'une coulisse ; jambes antérieures arquées, élargies vers le bout, terminées par un fort crochet recourbé en dehors, bi ou tridentées en dehors, avec une fossette tarsale mal limitée : postérieures élargies au bout, un peu contournées, garnies de deux rangées de poils ou spinules ; tarses de cinq articles : 1-4 courts, égaux, triangulaires, ciliés en dessous ; cinquième assez long, armé de deux crochets. 86 DE MARSEUL. — Histérides. Abdomen de cinq anneaux; premier segment ventral assez long, bistrié entre les hanches, 2-5 courts, à peu près d’égale longueur. Propygidium hexagonal. Pygidium triangulaire, convexe ; l’un et l’autre inclinés. Les espèces de ce genre, qui n’est qu’un démembrement du genre Paromalus d’Erichson, ont un faciès uniforme et particulier d’où ils tirent leur nom. Ils ont des rapports avec quelques EÉpierus et Phelister; mais deux caractères tran- chés les en séparent du premier coup d’æil, leurs jambes con- tournées, terminées par un crochet arqué en dehors, et la fossette antennäire peu profonde, placée au milieu du bord latéral au devant des hanches, dans laquelle l’antenne vient se loger en passant par une fente du bord pectoral. Quant aux vrais Paromalus, auxquels on les avaient accolés, on les en distinguers aisément par leurs élytres régulièrement et fortement striées, leur prosternum toujours rebordé et pénétrant plus avant dans le mésosternum; enfin par la strie marginale de ce dernier entière, sans strie biangu- laire. | La plupart des espèces ont un genre de vie analogue à celui des Paromalus; on les trouve sous les écorces des arbres morts, en décomposition. Une seule espèc2 propre à l’Europe méridionale et au Nord de l’Afrique, le C. mi- nimus se trouve sous les pierres et dans les matières ani- males desséchées. M. Le Conte dit avoir rencontré le C. pumilio dans les excréments. La larve est inconnue. Ce genre renferme douze espèces dont la moitié sont nouvelles. Répandu dans plusieurs pays du globe, il se ré- partit de la manière suivante : Europe, { ; Amérique, 8 ; Afrique 2 ; commune aux trois parties, f. os *SepUX ‘SSU221P9$V50PDIU ‘dsq-ouuog ep de) ‘snlaqa1d ‘Surmoq-1S ‘SAUPIIUIWO(T “anbTxo IN "S11091P1110 4 ‘maqun”) ‘SN7J9S1UL Fa ‘UJJT)-"ANON ‘JA ‘Sn//2U9] © £ *ZJU9A °SNJ]1UD1 E © ‘U949-"ANON ‘Pid ‘5274078049 “0 * "JPY ‘SOULAX ‘SLV “Ja ‘orund ru » > "ANA ‘PUY “SAUIUIU °10q "JJUV 97 ‘sngounluoa ‘j0onX ‘9 97 ‘s40$U02 :*SdONIDUV') La EL OH ouest ee tt tt" ‘9o)ano9 Snjd 2UHI91X9,{ ‘21ESIOP ALIS oG LE LE ASC VI L SIUNPA 9191709 9[EANINS EI 9p AUIAUI AOUIS 29 Do NS Je ON ‘0 UN Ann SUOL 91889,p ‘iuas0d -U109 ef imb So[OI]S & SOL ‘AUUA9P Uo 9191NO990I 2RINMNS HIS 2 “99H98 2[AN0S AUS ‘ZT etes et tt + 9190 onbeyo 9p sndWOMOTUT NU} -So1d ap AEUISIRIN — ‘2194N090U4 91ESLOP 91S 0G — "HA SUL ‘PP este ee et + * + ‘ondwolioquI UOU Mnud9)S04d np ALEULSICIN — ‘9A91U9 SAITAID SP 9ESIOP 91ITS 2G —: purs Sn[d ‘? “quesen| ‘onDIIEIOU 1194 no na[4 ‘29 + ++ + + + ondmonoqui wnjouoid np 9[eul4Uu OS ‘22 le ty Us. aie (62 Ç.71e, ©UUs dalle (oil Re lee, CO ‘efneda.t 9p Ssnossap-ne 9a[MU AfIpunuqns JUS —- ‘quod sud ‘// “apnedg,| snos 99nbipur aj2sgumuqns as — ‘PUIS SN[d 7 “andUCHAJUI UOU WNJOUOA NP 2TRUTSIUU AUS ‘2 *HIDANOIOVA SOATATI SIP IIESIOP AUS 9G "PP rt 9 + + + * *aseq EI R 9194099241 9[PININS AUS ‘22 * * ‘H[RSIOP oC EI 9948 958 EI LR 9IUNJI “949109 A[LANINS AUS 2 "919109 SA4JÂ[? 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Long. 2 1/2 mill.; larg. 1 3/4 mill. . Paromalus consors, Le Conte, Calif, Col. 40, 2 (1852). Ovale, assez convexe , d’un brun de poix luisant. Front rebordé sur les côtés, convexe, finement ponctué. Antennes d’un brun testacé. Pronotum beaucoup plus large que long, arrondi à la base, bordé d’une série de gros points avec une impression antéscutellaire , arrondi sur les côtés, rétréci et échancré en devant avec les angles aigus ; ponctué très fine- ment sur toute sa surface, avec de gros points peu serrés sur les bords ; strie marginale entière. Ecusson court, trian- gulaire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, arrondies sur les côtés, rétrécies et coupées droit au bout , à peine ponctuées sur la suture et à l'extré- mité ; stries fortes, bien marquées, arquées, crénelées, quatre premières dorsales entières, cinquième raccourcie au tiers antérieur , ainsi que la suturale, avec un gros point basal ; strie subhumérale interne coupée par l'humérale et interrompue en cet endroit ; externe courte, rudimentaire; deux marginales fortes et entières. Pygidium ponctué. Pros- ternum arrondi à la base, entouré d’une strie sinueuse. Mé- sosternum sinué en devant, à peine échancré. Pattes brunes: jambes antérieures bidentées au bord externe. Campèche (Mexique); San-Diego ( Californie ) ; dans les Opuntia en putréfaction. | XXIT. Carcinops. 89 2. C. CONJUNCTUS. Ovalis convexiusculus, piceus nitidus, antennis pedibusque brunneis ; undique geminatis punctidis coopertus; fronte ad oculos tantum marginata, sat convexa ; pronoto stria margi- nali integra ; elytris striis validis crenatis, Lk primis dorsalibus integris,h? ad suturam arcuata, 5? suturalique subhumeralique externa antice valde abbreviatis ; tibiis anticis bidentatis. Long. 2 1/2 mill. ; larg. 4 1/2 mill. Hister conjunctus, Say. Soc. Phil. 38, 8 (1825). Paromalus conjunctus, Le Conte, N. Amer., Hist, 38, 5, pl. v, fig. 1. Ovale assez convexe, d’un noir de poix luisant ; couvert sur toute sa surface de petits points disposés par rangées de deux ou trois. Tête avec un gros point sur le vertex. Front bordé d’une strie latérale qui s’arrête aux yeux, convexe. Antennes brunes, à massue plus claire. Pronotum plus large que long, arrondi à la base et sur les côtés, rétréci et échan- cré en devant, avec les angles aigus; avec de gros points épars sur les côtés et une rangée basale de points sem- blables. Ecusson court, triangulaire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, arrondies sur les côtés, rétrécies au bout; stries fortes, crénelées, quatre pre- mières dorsales entières ; quatrième recourbée en haut, à la base, jusqu’à l’écusson, passant au devant de la cinquième et de la suturale, qui sont raccourcies à la base; une seule sub- humérale occupant le tiers postérieur. Pygidium ponctué. Prosternum arrondi à la base, entourée d’une strie sinuée. Mésosternum échancré en devant et se laissant pénétrer par le prosternum. Pattes brunes ; jambes antérieures biden- tées, avec quelques denticules après la deuxième dent. L'auteur américain cite à tort comme synonymes, les 90 : DE MARSEUL. — Âistérides. Paromalus pumilio, Er., Abrœus erythrocerus, Dej. Cat. La figure présente les jambes antérieures d'un Épierus, une ponctuation trop marquée et la cinquième strie dorsale réunie à la suturale, ce que je n’ai remarqué dans aucun des nombreux exemplaires qui m'ont passé sous les yeux. Union américaine, surtout dans les provinces méridio- nales, dans les excréments, selon M. Le Conte; Caracas ( Venezuela ). 3. C. MINIMUS. Breviter ovalis, convexiusculus , punctatus, piceus nilidus , antennis pedibusque rufo testaceis; pronoto stria marginali integra; elytris striis dorsalibus h primis integris, L° basi versus sculellum arcuata, cæteris nullis ; libiis anticis à denticula- tis. Long. 1 1/4 mill. ; larg. 4/5 mill. Paromalus minimus Aubé, Soc. ent., 2° série, 8, 322, 31 (1850). En ovale court, assez convexe, ponctué, d’un noir de poix luisant. Front convexe. Antennes rousses ; massue testacée. Pronotum plus large que loug, arrondi à la base, avec le rebord plus fortement ponctué, arqué latéralement, ré- tréci, échancré en devant, avec les angles antérieurs aigus ; strie marginale entière. Ecusson petit, triangulaire. Elytres plus longues que le pronotum, aussi larges à la base, arron- dies sur les côtés , rétrécies et coupées droit au bout, cou- . vertes d’une ponctuation assez forte, surtout sur le dos, moins serrée que sur le pronotum, devenant plus fine sur les bords ; stries peu fortes, ponctuées , quatre premières dorsales entières ; quatrième arquée à la base, vers l’écus- son; cinquième suturale et subhumérale nulles. Pattes d’un brun-testacé avec les tarses plus pâles. Prosternum arrondi à la base, pénétrant dans le mésosternum, ceint d’une strie elliptique sinueuse, profonde. XXII. Carcinops. 91 Cette espèce peu commune se trouve dans presque toutes les contrées de l’Europe et du littoral de la Méditerranée. Elle vit dans les matières animales desséchées. 4. C. PUMILIO. Oblongo ovatus, parum convexus, nigropiceus, nitidus, pedi- bus antennisque brunneis, punctulatus ; fronte plana, capite marginato ; pronoto ante scutellum impresso, stria marginali integra ; elytris striis crenatis, profundis , dorsalibus integris arcuatis, suturali recta subintegra, antice cum 5? juncta; stria subhummerali interna integra, externa brevi obsoleta ; tibiis an- ticis bidenticulatis. Long. ? 1/2 mill. ; larg, 1 1/2 mill. Paromalus pumilio, Er. in Jahr., 1, 169, 4 (1834). Ovale, allongé, peu convexe , d’un noir de poix luisant. Tête finement ponctuée ; front peu élevé, ceint en devant et sur les côtés d’une strie obsolète. Antennes brunes, avec la massue testacée. Pronotum ponctué, transverse, arrondi à la base, avec une impression au devant de l’écusson, légè- rement arqué sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles aigus; strie marginale entière. Ecusson petit, triangulaire. Elytres beaucoup plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, un peu rétrécies au bout, avec la suture relevée, pointillées ; stries bien mar- quées, crénelées ; dorsales entières, arquées; la suturale droite, se joignant à la base avec la cinquième dorsale ; sub- humérale interne entière, traversée par l’'humérale ; externe obsolète, très courte. Hyperpyge densément et fortement ponctué ; pygidium densément et finement. Prosternum arrondi à la base, ceint d'une strie sinuée. Mésosternum légèrement sinué en devant. Pattes d’un brun-rouge ; jambes antérieures armées de deux dents, avec plusieurs denticules après la deuxième. 92 DE MarsEuL. — Aistérides. Cette espèce est répandue sur toutes les parties du globe. J'ai sous les yeux des individus de Rouen et de Marseille, d'Espagne , d'Alger, d'Egypte, de la Nouvelle-Orléans (Etats-Unis ) où il a été trouvé en octobre, sous l’écorce des arbres. 5. C. TROGLODYTES. Subovatus, parum converus , piceus nülidus , antennis pedi- busque brunneis ; capite punctato, undique marginato, fronte convexa ; pronoto versus latera punciis sparsis , stria margi- nali integra ; elytris apice tantum punctalis, strüs punctalis , dorsalibus integris, 52 versus scutellum arcuata, suturali sub- abbreviata, recta , subhumeralibus 2, externa abbreviata ; me- sosterno antice sinuato. Long. 2 1/2 mill. ; larg. 1 12 mill. Hister troglodytes, Payk. Mon. Hist. A6, 34, t.x. f. 1 (1814). Paromalus troglodytes , Er. Jahr. 169, 2. Ovalaire, peu convexe, d’un noir de poix luisant. Tête ponctuée, avec un rebord étroit non interrompu sur l'épis- tome ; front convexe. Antennes rousses. Pronotum beau- coup plus large que long, arrondi à la base, bordé d’une rangée de gros points, avec une impression au devant de l'écusson , arrondi sur les côtés , rétréci et échancré en de- vant, avec les angles aigus; couvert d’une ponctuation fine, peu serrée , invisible à la loupe, avec de gros points épars sur les côtés ; strie marginale entière. Ecusson pelit, trian- gulaire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, arrondies sur les côtés, rétrécies et coupées droit au bord apical, presque lisses, avec quelques points épars au bout, relevées sur la suture ; stries fortes, crénelées, dorsales arquées , entières, cinquième se terminant droite, au-dessus de la suturale qui ne l’atteint pas; 2 subhumé- rales, interne entière coupée obliquement par l'humérale, XXII. Carcinops. 93 externe courte, fine. Pygidium ponctué. Prosternum arrondi à la base, ceint d’une strie elliptique sinuée. Mé- sosternum légèrement échancré en devant, strié. Pattes d’un brun-ferrugineux ; jambes antérieures armées de deux dents avec quelques denticules au-delà de la deuxième. Carthagène (Nouvelle-Grenade); Cuba ; St-Domingue, sous les écorces, en octobre ; Paykull lui assigne pour patrie les Indes orientales. 6. C. TANTILLUS. Oblongo-ovalis depressus , piceus nitidus ; pronoto lateribus punctatlo , stria haud interrupta ; elytris stris crenatis , Â-h dorsalibus integris, 5 suturalique abbreviatis, subhumerali interna vix interrupta; propygidio pygidioque punctatis. Long. 2 mil; larg. À 1/4 mill. Ovale, oblong, déprimé, rétréci postérieurement, d’un noir de poix luisant. Antennes brunes ; massue testacée. Front plan, finement pointillé, entièrement rebordé. Pro- notum court, arqué à la base, avec un point antéscutellaire, presque droit sur les côtés, un peu rétréci et échancré en devant, avec les angles obius, abaissés, peu saillants, cou- vert de points très fins et serrés, un peu plus grand latéra- lement ; strie marginale non interrompue. Ecusson ponc- tiforme. Elytres plus longues quele pronotum, de sa largeur à la base, rétrécies et tronquées au bout, élevées légère- ment à la suture ; repli latéral bistrié ; stries dorsales pro- fondes, crénelées, 1-4 entières, cinquième raccourcie, sutu- rale encore plus courte; subhumérale interne entière, profonde à la base, plus fine au-dessous de l’humérale, comme interrompue. Pygidium un peu plus finement ponctué que le propygidium. Prosternum assez étroit, en- 94 DE MaRsEuUL. —- f/listérides. tiérement rebordé. Mésosternum pointiilé, à strie non in- terrompue, sinué en devant. Pattes brunes ; jambes anté- rieures tridenticulées, crénelées à la base ; postérieures garnies de quelques épines. Il se distingue du P. tenellus, qui a comme lui le pronotum entièrement rebordé, par la strie subhumérale interne bien marquée postérieurement et par sa taille plus grande. Caracas ( Venezuela ), région chaude ; en mars, sous l'écorce d’une tige d’Agave Americana en décomposition. 7. C. TENELLUS. Ovalis, depressus, ater subnitidus ; antennis pedibusque fer- rugineo-piceis ; fronte punctulata, nec striata , nec impressa ; prothorace transverso antice angustato, stria marginali antice ambiente ; scutello conspicuo ; elytris subquadratis, striis k-pri- mis dorsalibus integris, 5 et 6 antice abbreviatis ; prosterno bistriato ; tibiis anticis contortis dilatatis, extusque subtiliter dentatis, intermediis et posticis subspinosulis. Long. 2 miil.; larg. 1 1/2 mill. Paromalus tenellus, Er. in Jahrb., 1, 170, à (1854). P. gilensis , Le Conte, Calif., Col. 40, 3 (1852). Ovale, aplati, d’un noir assez brillant. Antennes d’un brun de poix, avec la massue plus claire. Tête très finement ponctuée; front sans strie transverse, ni impression. Pro- thorax beaucoup plus large que long, arqué à la base, arrondi sur les côtés, fortement rétréci et échancré anté- rieurement, angles aigus abaissés; strie marginale non interrompue en devant. Ecusson très petit. Elytres de la largeur du prothorax à la base, presque carrées, à peine plus longues que larges ; subhumeérale interne fine, fortement raccourcie: dorsales ponctuées postérieurement, les quatre XXII. Carcinops. 95 premières atteignant la base, les 5 et suturale un peu rac- courcies. Hyperpyge grossièrement ponctué ; ponctuation du pygidium plus fine et plus serrée. Prosternum bistrié. Pattes d'un brun-ferrugineux ; jambes antérieures contour- nées et fortement dilatées, avec deux dents très petites; intermédiaires et postérieures presque linéaires et garnies de quelques épines. Carthagène (Nouvelle-Grenade ) ; Caracas ( Venezuela}, région chaude ; en mars, sous une écorce d’Agave Americana eu décomposition, sur les bords du fleuve Gila, dans un Cereum giganteum pourri. 8. C. MISELLUS. Subovalis, depressus , nigro-piceus nitidus, antennis pedibus- que brunneo ferrugineis ; lævissimus exceptis planoti lateribus ; capite marginato ; pronoto stria marginali in medio interrupta; elytris sutura elevata, striis punctatis, k primis dorsalibus in- tegris , 4 basi, suturali in medio interruptis, subhumerali in- terna integra, externa brevi. Ovale, à côtés presque parallèles, déprimé, d’un noir de poix luisant. Tête bordée dans son pourtour ; front assez convexe, finement pointillé. Antennes d'un brun-ferrugi- neux. Pronotum plus large que long, arrondi à la base, arqué latéralement, échancré et légèrement rétréci en de- vant, avec les angles aigus, ponctué sur les côtés ; strie marginale forte, interrompue en devant. Ecusson petit, triangulaire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, presque parallèles, relevées sur la suture, lisses, avec queiques points apicaux ; stries bien marquées, ponctuées, dorsales presque droites, rapprochées, 4 pre- mières entières, cinquième raccourcie à la base, suturale 96 DE MARSEUL. — /fistérides. au milieu ; subhumérale externe courte, fine, postérieure ; interne entière coupée obliquement par l'humérale. Pygi- dium lisse. Prosternum large, ceint d’une strie. Mésoster- num légèrement échancré en devant. Pattes brunes; jambes antérieures avec deux dents, et au-dessus de petites dente- lures. Excessivement petit et très aplati, il se reconnait des deux espèces précédentes par la strie marginale du pronotum interrompue, le prosternum plus large et du P. tenellus, par sa strie subhumérale marquée postérieurement. Guatemala. 9. C. VIRIDICOLLIS. Oblongo-ovalis , depressiusculus , æneo viridis, nitidus, an- tennis pedibusque rufo-brunneis ; capite pronotoque marginatis, sat fortiter punctatis ; elytris striis crenatis, dorsalibus, sutu- rali et subhumerali interna integris ; mesosterno antice emargi- nato, stria integra. Long. ? mil. ; larg. 1 1/2 mill. Ovale, allongé, assez peu convexe, d’un vert bronzé lui- sant. Tête ponctuée, avec un rebord entier ; front convexe. Antennes d’un brun testacé. Pronotum plus large que long, arrondi à la base, bordé d’une rangée de gros points, avec une impression antéscutellaire , arqué sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles aigus, couvert d’une ponctuation assez forte ; strie marginale entière. Ecusson petit , triangulaire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, presque droites sur les côtés, rétré- cies et tronquées au bout, relevées sur la suture, finement pointillées sur toute leur surface et fortement ponctuées postérieurement ; stries fortes, crénelées; dorsales entières, arquées ; suturale fort rapprochée à la base de la cinquième ; XXII. Carcinops. 97 subhumérale interne entière. Propygidium ponctué, ainsi que le pygidium. Prosternum arrondi à la base, bordé d’une strie elliptique sinué. Mésosternum bordé d’une strie com- plète, et assez profondément échancré en devant. Pattes d’un brun ferrugineux ; jambes antérieures armées de deux dents et de plusieurs denticules à la base, au delà de la deuxième dent ; postérieures épineuses. Mexico ( M. de Laferté). 19. C. DOoMmiINICANUS. Oblongo-ovalis, valdè complanatus, viridi œneus, nitidus punctulatus ; antennis pedibusqu” : ufo brunneis ; pronoto mar- ginato ; elytris strüs crenulatis 1-k dorsalibus integris, 5a sutu- ralique abbreviatis, subhumerali int-rna tenui ; mesosterno stria utrinque interrupta. Long. À 1/5 mill.; larg. 3/4 mill. Très petit, ovale aliongé, très aplati, d’un bleu métallique, plus vert sur le pronotum, luisant. Antennes brunes ; massue ferrugineuse. Front pointillé, rebordé. Pronotum court, faiblement arqué à la base avec un point antéscutel- laire, rétréci et échancré en devant , avec les angles obtus, abaissés, pointillé, un peu plus fortement sur les côtés; strie entière. Ecusson ponctiforme. Elytres deux fois plus longues et aussi larges que le pronotum, impressionnées transver- salement à la base, faiblement rétrécies et tronquées au bout; repli latéral sillonné ; stries dorsales crénelées, 1-4 entières, cinquième raccourcie un peu moins que la sutu- rale ; Subhumérale interne assez forte à la base, fine après l'épaule. Propygidium ponctué , ainsi que le pygidium. Prosternum assez large , resserré au milieu, fortement re- bordé. Mésosternum à strie marginale interrompue à l'angle 3e Série, TOME 1H. | 7 98 DE MARSEUL. — Haistérides. de chaque coté. Pattes brunes ; jambes antérieures bidentées et crénelées ; postérieures ciliées. Il ne peut être confondu avec le C. viridicollis, qui est plus grand, plus épais, et n’a pas comme lui la strie margi- nale du mésosternum interrompue. Ce joli pygmée du genre a été trouvé à St-Domingue, sous les écorces , en juillet, par M. Aug. Sallé, qui a bien voulu me le sacrifier, quoique unique dans sa collection. 11. C. PLEBEJUS. Ovalis , depressus , nigro-piceus nütidus, antennis pedibusque brunneis ; fronte dense punctuialta, marginataque; pronoto stria marginali integra, fortiter, at parce punctato; elytris sitriis dorsalibus integris , 5 arcuata; suturali gemina antice abbreviata, ? subhumeralibus; mesosterno stria haud inter- rupta. Long. À 1/2 mill. ; larg. 1 mill. Ovale, déprimé , d’un noir de poix luisant. Tête densé- ment pointillée, rebordéc; front convexe. Antennes d'un brun ferrugineux. Pronctum plus large que long, arrondi à la base, bordé d’une rangée de poiats. avec une impression antéscutellaire, arqué sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles aigus; couvert de points peu serrés, très fins au milieu et assez gros vers les bords ; strie mar- ginale entière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres à peine pointillées, plus longues que le pronotum, de sa lar- geur à la base, curvilinéairement dilatées sur les côtés, légèrement rétrécies et tronquées au bout ; stries dorsales bien marquées, ponctuées, entières, cinquième arquée vers l’écusson. Suturale géminée, raccourcie en devant, un peu au-delà du milieu; subhumérale externe fine, raccourcie ; interne entière, coupée bliquement par l’humérale. Pygi- XXII. Carcinops. 99 dium presque lisse. Prosternum arrondi à la base, ceint d'une strie elliptique. Mésosternum légèrement sinué en devant, entièrement rebordé. Pattes d’un brun ferrugi- neux; jambes antérieures 4-dentées ; postérieures ciliées. Cap de Bonne-Espérance. 12. C. MADAGASCARIENSIS. Oblongo-ovalis , subconvexus, nigro piceus , nitidus, antennis pedibusque Erunneis; fronte punctulata, tenuiter marginata ; pronoto parce punctulato, interstitiis punctulatis, stria margi- nali integra ; elytris striis punctatis, subhumerali interna dor- salibusque integris , 5? cum suturali basi conjuncta, hac gemi- nata. Long. 4 i/4. mil; iare. 3/4 mill Ovale, allongé, assez ronvexe, presque cylindrique, d’un noir de poix luisant. Tête pointillée; front peu convexe, étroitement rebordé d’une strie non interrompue. Antennes brunes; massue plus pâle. Pronotum plus long que large, arqué à la base, presque droit sur les eôtés, légèrement rétréci et échancré en devant, avec les angles aigus ; couvert de petits points épars, peu nombreux, avec des points encore beaucoup plus petits dans les intervalles ; strie mar- ginale non interrompue. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à ja base, presque parallèles, à peine raccourcies au bout ; stries réunies à la base, avec la suturale ; celle-ci accompagnée d’une deuxième suturale qui remonte jusqu’au milieu seu- lement. Pygidium peu densément pointillé, repli latéral bistrié. Prosternum court, étroit, arroudi à la base, ceint d’une strie ellipsoide. Mésosternum transversal fortement échancré au milieu du bord antérieur pour recevoir la base du prosternum ; bordé d'une strie dans tout son pourtour. Pattes brunes ; jambes antérieures contournées, dilatées au 100 DE MARSEUL. — /Zistérides. bord externe, 4-denticulées et finement crénelées vers le genou ; intermédiaires garnies de quatre spinules, posté- rieures de deux. Madagascar. (M. de Laferté.) Espèce que je n'ai pas vue. Paromalus opuntiæ, Le Conte, Calif. Col., A0, 1 (1852). Oblong, subdéprimé, pronotum densément pointillé, ponetué sur les côtés. Elytres ponctuées au bout; stries pro- fondes, fortement ponctuées, les 2 internes obsolètes, com- posées de points; subhumérale nulle ou très courte, avec un rudiment basal. Long. 0,11. San- Diégo (Californie), dans les Opuntia en putréfaction. XXIIL Genre PAROMALUS. _(rapœuaos, presque égal, zapd.....ouance). Soc. Ent. 3e série, T. 3. (1855), pl. vin. — Mon. pl. XI. Genre XXHIT. Hister, Linn., Syst., 7 (1746). Herbst. Payk. et auct. Hololepta, Payk. Mon. (1811). Paromalus, Er. in Jahr. (1834); Le Conte; Heer ; Redtenb., etc. Corpus oblongo-ovatum, subdepressum, parvum. Caput retractum orbiculare; fronte plana clypeoque stria communi marginatis. Antennæ sub frontis margine insertæ, foveola obsoleta ante coxas anticas in medio margine pectorali, profundè inciso. Pronotum subtrapezoidale, stria tenui marginali. Scutellum inCONSpiCUu NL. Elytra punctulata , striis valde obsoletis, apice truncatis, margine inflexo haud foveolato, striato. XXII. Paromalus. IOf Propygidium transversum, pygidium in alicro sexu ins- culptum, declivia. Prosternum elevaitum basi rotundatum, raro bistriatum, lobo valde prominulo ; mesosternum anterius emarginatum, stria marginal valida interrupta. Tibiæ anticæ contoriæ, dilatatæ subdenticulatcæ ; fossa tar- sali obsoleta excavata. Corps ovale allongé, plus ou moins aplati, noir luisant, pointillé assez uniformément en dessus. Tête (£. 2 d) petite, arrondie, enfoncée dans le prothorax; front plan, non séparé de l’épistome, ceints tous les deux d'une strie fine, commune. Labre court, transversal. Man- dibuies assez fortes, égales, courbées, acérées à la pointe et unidentées en dedans. Antennes (f. 2 f) insérées sous un rebord du front, entre les yeux et les mandibules. Scape assez long , légèrement courbé et épaissi au bout, logé dans une rainure pratiquée sous la tête; funicule de sept articles, premier obconique, beaucoup plus grand que les suivants, 2-7 à peu près égaux entre eux. Massue ovalaire, comprimée, velue, de quatre _articles dont le dernier est fort court et peu distinct. Fos- sette antennaire peu profonde, placée sous le bord latéral du prothorax au devant des hanches. Mâchoires (f. 2e) assez larges , en dehors du menton à deux lobes barbus, externe corné, interne membraneux, beaucoup plus court. Palpes maxillaires de quatre articles, premier très petit, deuxième obconique, renflé au bout, troisième subcylindrique, quatrième ovalaire, plus long que le précédent. Menton corné, semicireulaire, arrondi en devant, coupé droit à la base. Lèvre membraneuse; lan- guette en pointe obtuse velue. Paraglosses arrondies, bar- 102 DE MarsEUL. —- ffistérides. bues. Palpes labiaux de trois articles; premier très petit, deuxième obconique, troisième ovalaire, d’égale longueur. Prorotum plus large que long, peu convexe, faiblement arqué à la base, bisinueusement échancré en devant, avec les angles abaissés, peu aigus, presque droit sur les côtés, mais un peu arrondi antérieurement, bordé d’une seule strie marginale fine. Ecusson tellement petit qu'on ne peut l’'apercevoir à l'origine de la sutüre. Elytres ordinairement planes, plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule avec le repli latéral étroit, strié, sans fossette humérale, un peu rétrécies et tronquées au bout sans angle sutural; stries réduites à deux ou trois lignes obliques, fines, courtes, obsolètes. Prosternum étroit, médiocrement saillant, avec ou sans stries marginales, arrondi à la base ; lobe antérieur, très distinct, un peu abaissé, avancé au-delà de l’angle prosternal arrondi, bordé sur les côtés ; bord pectoral profondément incisé pour le passage des antennes. Mésosternum un peu plus large que long, échancré en devant pour recevoir la base du pros- ternum, avec un sillon latéral profond, qui cesse à l'angle antérieur sans se continuer en devant, réuni ordinairement par une strie transversale bianguleuse. Pattes (f. 3 à, j, k) médiocrement distantes à leur inser- tion ; cuisses ovalaires, comprimées, creusées d’une coulisse en dedans. Jambes antérieures coudées fortement au tiers. élargies au bout en spatule concave, à fossette tarsale mal limitées, terminées par une forte épine tournée en dehors, armées de trois où quatre denticules; postérieures grèles, peu élargies au bout, un peu contournées, terminées par deux épines courtes, et garnies en dehors de deux rangées de spinules. Tarses de cinq articles; t-4 triangulaires, XXII. Paromalus. : 103. égaux, biciliés; cinquième beaucoup plus long, armé de deux crochets. ; Abdomen de cinq anneaux ; premier segment ventral assez long, bistrié; 2-5 égaux, assez courts. Propygidium er large hexagone. P ggidium semicirculaire bombé. Dans l’un des sexes, probablement la%° le To est entamé par des gerçures sans ordre, plus ou moins pro- fondes, qui affectent des formes particulières selon les espèces. Le genre Paromalus, tel qu’Erichson l’a établi dans le Jahrbucher en 1834, renferme deux groupes d'espèces si disparates pour le faciès, que j'ai toujours cru nécessaire de le décomposer. Mais dix fois j’ai cherché inutilement des caractères pour les séparer. Ce n’est encore aujourd'hui qu'avec une certaine hésitation que je me décide à élever ces deux types à l’état de genres. Je conserve l’ancien nom de Paromalus pour les espèces sans stries et comme unies, et je replace dans le genre Carcinops, les espèces aplaties, fortement striées, à pattes antérieures contournées forte- ment coudées , qui ont, à cause de cela, quelque grossière ressemblance avec certains Crabes. Quoiqu'il n’y ait pas ici de ces caractères tranchés qu’on rencontre dans certains autres genres de la même famille , je ne pouvais négliger cette disposition singulière des pattes antérieures ; cette sculpture du pygidium (f.a,e,h, m), dans les deux sexes, qui se trouve exclusivement dans les Paromalus ; le mésosternum profondément échancré pour recevoir la base du prosternum, et si singulièrement strié : ce menton semicirculaire . etc. Ces caractères, ainsi que l'absence de stries dorsales bien arrêtées, les feront toujours reconnaître au premier abord. 104 DE MARSEUL. — Âistérides. Ainsi conslitué , le genre Paromalus se compose pour moi de douze espèces, dont trois appartiennent à diverses contrées de l’Europe, un aux îles Philippines, et huit à l'Amérique. Herbst, Paykull, Say, Erichson et Le Conte en avaient publié successivement sept. Ces insectes vivent sous l'écorce des arbres morts. On les rencontre au printemps ou à la fin de l'été. Les métamor- phoses du P. flavicornis ont été soigneusement étudiées par l’auteur des Insectes du Pin maritime. La larve vit absolu- ment dans les mêmes conditions que celle du Platysoma oblongum, et lui ressemble extraordinairement. Elle en dif- fère par sa taille, qui n’est que de 6-7 millim. ; par ses mandibules dépourvues de tubercule au-dessus de la dent interne, par ses mâchoires et les deux premiers articles des palpes maxillaires un peu plus courts et plus régulièrement dilatés ; par le troisième article des antennes terminé par deux petites papilles en dehors et deux spinules en dedans ; par le devant de la tête, prolongé en une dent tronquée ; enfin, par les appendices abdominaux, un peu plus gros et terminés par des poils plus longs. La nymphe ne se distingue de celle du Plegaderus discisus que par sa taille plus grande, sa forme plus ovale, les crochets abdominaux moins arqués et les poils plus courts. 105 XXIIT. Paromalus. “eq? ‘'U)-STIN *ZaU9 À ‘U941)-"ANON "ITU ‘Ing “10 ‘UV ‘104 ‘19UY *2ANJOULU99,I 9P 29u204dde4 218049150890 91] — ‘onbrapurpoqns ‘aBuoyxe sdio) ‘p *[VININS 911$ 9p SanAANOÏIP SANAÂAIT ‘22 MIANNOUR "jee CE vod aa snçd ‘ojapeaed ‘oSuol ‘PP “snumy/u? °9 CPE NRC CRCIREr | OU . Cut) e CT CRETE Deer ART ‘opprurod SUTOUI ROUE — ‘Jnoq ne 9219109901 591) SJLANINS AUS * SSTULUPITIR CRE OCR (ane ce RER Re * ‘“orruiod juomapunsie sn[d WNJOU0IYX — ‘SAAJÂATS S9P 1n0Q OL jueuSI}e 2[RINmns JUS ‘2 2 “anjouod juowmoyioy SUIOU ‘op ‘AARIAO ‘P *99nbivu U9I {RAIN AIS LR SONAIH ‘2% sa[[hu AU3UN{OSqR S1RUA9ISOA SAIS ‘T ‘S39SN990 JUILTIAU SULOU NE ‘SAIUUISIUE SAIS SURS CATEERA — ‘ONRINSURIQ 9LUJS UN JC 9SIDALAT LUNUMI9ISOSON FF °S1UD990 ‘Y tt ‘ t * * ‘onduoxoJuI UOU WNJOUOAd np 9IULSIU 91 . “pd “srDundwuoo ‘eg "| ONEUPPUUNE agubue o111s auf —"juod sdi09 : -keG ‘sypnbæ & t * * ! * * So1O SUIOU SAlAf? 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DE MARSEUL. 106 “104 ‘JE ‘ZU9 À ‘In “JA ‘UNNnUusS ‘GI *SNX90U09 ‘II “HAÂtq “SIU1091Q 0 ‘OI ‘04 ‘sq s2padid97;010d *6 ‘104 ‘JOUV ‘JA ‘S29D1751Q ‘8 nee te + © + ‘sa9[0sqo ‘ S97IN09 SA[LUI9ISOAd SANS & ess es + + + *N9n9JUe PIOQ np 9USLOf9 SNA ‘ONOAp aubsaid a[eu19S089u 21116 — ‘Jin09 Sud ‘2X9AUO9 “aTLAO sdio”) pp “anjouod juawPSUP SULOU 19 AUAWUOIO] SNJ —"SNITO snyd SAIS v apeudersosom 91116 — ‘rude sujd 79 911IEAO Sh[q 1] + + + : “omjouod quougsusp snjd 72 Juouauy SNd — “gnS&re shjd so18ue e ajeuxaisosom a1nS —"9nbapurrhs SNId y te + © * * ‘994198 SUTOU NO ouy Sn[d UOHENUO — -saquerres nod soinedg — ‘opnbieu uoiq ajeuxaisosqu AS ‘22 “9du9s Sajd 49 91407 Snjd uorentouoq — ‘sojuees sud somedq — ‘2118540 9[UuI9ISOSo AUS 2 44 XXIIT. Paromalus. 107 1. P. AFFINIS. Ovatus, postice angustior depressus , obsolete punctulatus ; nigro piceus nitidus, antennis brunneis; pronoto stria marginali interrupta ; elytris stria dorsali 12 utrinque abbreviata, cæteris brevibus, basalibus, humerali et subhumerali distinctis. Long. 3 1/2-4 mill. ; larg. 1 1/2-2/3 millim. | Paromalus affinis , Le Conte, N. Amér. Hist., 37, 2, pl. 4, 10 (1845). Ovale, fortement rétréci postérieurement, depuis le pre- mier tiers antérieur, déprimé, couvert d'une ponctuation très fine et obsolète; d’un noir de poix luisant. Front plane, avec une strie marginale derrière les yeux. Antennes d’un brun-rouge. Pronotum beaucoup plus large que long, pres- que droit à la base , avec une ligne antéscutellaire , à peine arqué sur les côtés, arrondi aux angles antérieurs, séparés par une échancrure assez profonde, dont le fond est bi- sinué. Elytres plus longues que le prosternum, aussi larges à la base, rétrécies vers le bout, couvertes d’une ponctua- tion plus distincte; première strie dorsale raccourcie de part et d'autre, les autres rudimentaires, courtes, placées à la base, l’une d’elles, plus longue et plus forte ; humérale et subhumérale distinctes ; deux marginales, l’interne plus forte. Pygidium pointillé. Prosternum (f. 16) arrondi à la base, bistrié, étroit. Mésosternum 3-sinué en devant, avec une forte sirie de chaque côté. Pattes brunes ; antérieures 4-denticulées, intermédiaires garnies de quatre spinules, postérieures de trois. ; & plus petit, plus allongé, avec le pygidium (f. 1 a) couvert de gerçures plus ou moins profondes et compli- quées. Diffère de l'æqualis par sa forme beaucoup plus élargie 108 DE MARSEUL. — Histérides. en devant, plus elliptique, par la ponctuation plus forte, les antennes plus rouges et les stries des élytres plus nom- breuses et mieux marquées. Nouvelle-Orléans ( Etats-Unis }; Texas, très rare, sous l'écorce des arbres morts. 2. P. ÆquaLis. Subellipticus, depressus, tenuissime punctulatus piceo, nitidus, pedibus antennisque brunneis, clava testacea ; pronoto stria marginali interrupta; elytris striis dorsalibus 12 utrinque abbre- viata, interrupta, 2 brevi oblique basali ; humerali et subhume- rali distinctis. Long. à mill. ; larg. 4 1/2 mill. Hister æqualis, Say, Soc. Phil. v, 41, 18 (1825). Paromalus æqualis, Le Conte, N. Amér. Hist., 56, 1, pl. 4, 9. A peu près elliptique et aussi large postérieurement qu'en devant ; plane, finement et peu densément pointillé, un peu plus fortement dans le &. D'un noir de poix luisant. Front plane, avec une strie marginale fine derrière les yeux. An- tennes d’un brun-rouge, avec la massue plus pâle. Pro- notum beaucoup plus large que long, à peine arqué à la base, presque droit sur les côtés, arrondi aux angles antérieurs avec une échancrure bisinuée derrière la tête: strie marginale interrompue au milieu du bord antérieur. Elytres un peu plus longues que le pronotum, de sa lar- geur à la base, subparallèles, à peine rétrécies au bout ; deux stries dorsales ; première fine, raccourcie aux deux bouts, interrompue au milieu ; deuxième basale courte, oblique; humérale et subhumérale obsolètes, mais ordinai- rement distinctes; deux marginales, interne plus forte. Prosternum assez long, étroit, bistrié, arrondi au bout. Mé- sosternum trisinué en devant, avec une strie marginale forte XXEII. Paromalus. 109 de chaque côté. Pattes brunes ; jambes antérieures armées de quatre petits denticules; intermédiaires de quatre spi- nules, et postérieures de deux ou trois. &_ plus fortement ponctué et distinctement strié d’une tache ordinairement plus forte, avec le pygidium (f.24d) profondément sculpté, tandis que celui de la © est simple. Cette espèce est répandue partout dans les Etats-Unis : Alabama, Texas.... Elle vit sous lécorce des arbres morts. 3. P. COMPLANATES. Oblongo-ovalis, depressus, piceus ; antennis pedibusque ferru- gineis ; capite lævigato; prothorace transverso antice vix angus- tato, subtilissimè punctulato, stria marginali antice ambiante ; scutello nullo ; elytris prothoracis basi latitudine versus apicem basim angustatis, supra planis absque stris dorsalibus , punc- tulatissimis ; tibiis anticis in medio dilatatis, brevissime L-den- tatis intermediis et posticis vix apice Llatioribus, his 2-illis h-spinosulis. Long. à mill. ; larg. 1 1/2 mill. Hister complanatus, Ulig. Kæf. Pr. 1, 64, 24 (1798).— Duft. Fn. Aust., 1, 232, 33. — Panz. Fn. Germ. 37, 7. - Sturm, Deuts. Fn. 1, 246,29, pl 18, D d: H. nassatus, Panz. Fn. Germ., 67, 8. Hololepta complanata, Payk. Mon. Hist., 105, 2, pl 8, 7 (1811). Paromalus complanatus , Heer, Fn. Helv., 1, 489, 1. Fn. Pr., 4, 306, 1.— Redt. Fn. Ausi., 236, 1. Bach. En ovale peu allongé, aplati, brun de poix avec les an- tennes et les pattes ferrugineuses. Tête imponctuée, front uni sans strie transverse, rebordé dans tout son pourtour, ni impression. Prothorax transverse, coupé droit à la base, échancré en devant avec les angles antérieurs aigus et abais- sés, côtés légèrement arrondis ; très finement pointillé sur 110 DE MARSEUL. — Histérides. toute sa surface, avec un point enfoncé au devant de la place scutellaire ; strie marginale non interrompue en devant. Écusson nul, (tellement petit qu’on ne peut le distinguer à un assez fort grossissement). Élytres aplaties, de la lar- geur du prothorax à la base, rétrécies vers l'extrémité, cou- pées droit et sans angle rentrant à la suture ; deuxièmes stries dorsales nulles obsolètes ; première fine, raccourcie, interrompue au milieu; deuxième oblique basale ; humérale courte visible; subhumérale obsolète ou nulle ; deuxième marginale interne plus grosse; ponctuées plus fortement sur les côtés et partout plus distinctement que sur le pro- thorax. Pygidium ( f. 3-4) à peu près lisse, avec quelques points à peine visibles à un fort grossissement. Quelques individus ont en outre un espace circonscrit par une ligne circulaire peu profonde et sillonné par d’autres lignes anas- tomosées. ( '} — Jambes antérieures contournées et dilatées fortement, garnies de quatre denticules peu marquées ; les intermédiaires et postérieures étroites et garnies ; celles-ci de 2 épines et celles-là de 4 environ. Erichson a réuni à cette espèce le P. æqualis, Say, qui en diffère essentiellement par la strie mésosternale arquée et la marginale du pronotum non interrompue. France; Allemagne; Autriche ; Suisse; sous l'écorce des arbres morts, tels que chêne, hêtre, bouleau, peuplier, Rare. 4. P. OCEANITIS. Ovalis, planiusculus, niger nitidus, antennispedibusque brun- neis ; punctatus ; fronte undique marginata ; pronoto stria marginali interrupta ; elytris striis 2? dorsalibus , 1° antice 9a postice abbreviatis ; prosterno stria elliptica marginali. Long. 2 75 mill. ; larg. 1 4/5 mill. XXIIT. Paromalus. 1il Ovale, plane en dessus, d’un noir luisant. Tête finement pointillée, bordée d’une strie marginale entière. Antennes brunes, à massue plus claire. Pronotum plus large que long, arqué à la base, presque droit sur les côtés, arrondi aux angles antérieurs, échancré et à peine rétréci en devant ; finement pointillé, presque lisse au milieu ; strie marginale longeant le bord antérieur et s’arrêtant à l’œil. Ecusson tellement petit qu’on nele peut apercevoir à la loupe. Elytres un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base , légèrement rétrécies au bout, assez fortement ponc- tuées; 2-stries dorsales; première un peu raccourcie à la base; deuxième raccourcie vers le milieu postérieurement. Hyperpyge ponctué. Pygidium {f. 4 m) presque lisse (avec des gerçures irrégulières &). Prosternum (f. 4 !) arrondi à la base, bordé d’une strie subelliptique analogue à celle des espèces de la première division. Mésosternum fortement échancré en devant, bordé de chaque côté d’un fort sillon, et postérieurement d’une strie transverse, bisinuée et avancée au milieu, vers l’échancrure prosternale. Pattes brunes ; jambes antérieures dilatées, 4-dentées; intermédiaires armées de quatre denticules, postérieures deux. Manille (Iles Philippines ). 5. P. DIDYMUS. Ovalis depressiusculus, niger nitidus, punctulatus; clava rufa; pronoto stria haud interrupta ; elytris fortius punctatis, stria suturali anticè abbreviata, postice terminata ; prosterno integro ; mesosterno stria transversa biangulata, margini approximata. Long. 2 mill. ; larg. 1 mill. Ovale , déprimé, noir luisant. Antennes brunes ; massue 112 DE Marseus. — Âistérides. ferrugineuse. Front plane , densément pointillé ; strie en- tière, obsolète. Pronotum court, à peine arqué à la base, un peu arrondi sur les côtés antérieurement, bisinueusement échancré en devant, avec les angles peu saillants, abaissés, pointillé sur toute sa surface ; strie marginale non inter- rompue. Elytres un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, peu rétrécies et tronquées au bout, for- tement ponctuées ; repli latéral bisillonné ; traces des stries obliques à peine sensibles ; suture relevée , avec une strie suturale partant du bord apical et atteignant le tiers anté- rieur. Propygidium pointillé. Pygidium pointillé de même, avec un double relief limité par un sillon profond, dans l’un des sexes. Prosternum sans strie. Mésosternum à strie transversale assez rapprochée du bord antérieur, à deux an- gles aigus. Pattes brunes ; jambes antérieures garnies de trois ou quatre denticules ; postérieures ciliées vers le bout. Caracas (Venezuela), sous les écorces des arbres morts en octobre. 6. P. INFIMUS. Subeilipticus, parum convexus, piceo nitidus, pedibus an- tennisque brunneis, subtilissimè punctulatus ; pronoto stria marginali integra ; elytris stris 2 dorsalibus brevibus obsoletis, suturali utrinque abbreviata ; pronoto simplici; mesosterno stria transversa bisinuata. Long. 2 1/5 mill. ; larg. 4 1/4 mill. Subelliptique, peu convexe, d’un noir de poix luisant ; très finement et peu densément pointillé, un peu plus visi- biement sur les élytres. Front peu convexe , bordé étroite- ment d'une strie non interrompue en devant. Antennes brunes; massue plus claire. Pronotum beaucoup plus large XXIITI. Paromalus. Fa que long, arqué à la base, légèrement arrondi sur les côtés, rétréci et échancré en devant , avec les angles aigus; strie marginale entière. Ecusson invisible à la loupe. Elÿtres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, légèrement rétrécies à l'extrémité; stries dorsales obliques, basales fort raccourcies ; suturale raccourcie en devant, au milieu , et n’atteignant pas le bord apical. Pygidium gercé irrégulièrement dans le &. Prosternum sans strie , arrondi à la base et pénétrant dans le mésoster- num ; ce dernier fortement échancré en devant, bordé de chaque côté d’une forte strie, et postérieurement d'une autre strie transverse, bisinuée et rapprochée de l’échan- crure au milieu. Pattes brunes; jambes antérieures con- tournées, dilatées et garnies de quatre denticules ; intermé- diaires de quatre et postérieures de deux. Très distinct du P. didymus , par sa taille un peu plus grande , ses élytres moins fortement ponctuées, et surtout par sa strie suturale qui est fort raccourcie au bout. Caracas (Venezuela), région chaude, en mars, sous des écorces d’Agave Americanu en décomposition. 7. P., PRODUCTUS. Elongaio subellipticus, parum convexus, sat densè et fortiter punctulatus, nigro piceus nitidus, antennis pedibusque brunneis; fronte pronotoque stria marginali integra; elytris stris ? primis dorsalibus abbreviatis , suturali antice abbreviata, postice punctis cum apicali juncta ; mesosterno stria transversa in medio profundè bisinuata. Long. 2 1/4 mill. ; larg. À 1/4 mill. Subelliptique, allongé, peu convexe, d’un noir de poix luisant. Front peu convexe, finement pointillé, étroitement rebordé d’une strie non interrompue. Antennes brunes ; 3e Série, TOME 1H. 8 114 DE MARSEUL. — Hislérides. massue moins obscure. Pronotum plus large que long, arqué à la base, peu rétréci, échancré en devant, avec les angles aigus ; finement et assez densément pointillé; strie marginale entière. Ecusson invisible. Elytres deux fois plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, presque arallèles, peu rétrécies et coupées droit au bout; un peu plus visiblement, mais moins densément pointillées ; deux stries dorsales obliques, fort raccourcies, deuxième plus marquée, basale; suturale presqu'entière, raccourcie à la base et un peu obsolète au bord apical, où elle se continue par des points, avec la marginale qui longe le bord posté- rieur. Pygidium très finement pointillé sillonné de ger- çures fortes, peu nombreuses & . Prosternum étroit, sans stries, arrondi à la base et pénétrant assez avant dans le mésosternum ; celui-ci profondément échancré au milieu, et bordé postérieurement d’une forte strie transverse, an- guleusement bisinuée, et avancée au milieu vers l’échan- crure. Pattes brunes; jambes antérieures contournées, dilatées au bord externe, 4-denticulées ; intermédiaires garnies de quatre spinules , et postérieures de deux. Nouvelle-Grenade ; Cuba. 8. P. BISTRIATUS. Elongatus, subconvexiusculus, fortius punctulatus, niger nitidus, antennis pedibusque brunneis; pronoto stria marginalia integra; celytris striis profundis, abbreviatis, 2 primis dorsa- libus, marginali apicem usque ad suturam cingenti, suturali nulla ; mesosterno stria transversa gemina sinuata. Long. 2 1/4 mill. ; larg. À mill. | Paromalus bistriatus, Er. in Jahr., 4, 171, 7 (1834). —[Le Conte, N. Amér. Hist., 37, 8, pl. 4, 11 (1845) ? +. il XXIIT. Paromalus. {15 Allongé, presque cylindrique , faiblement convexe en dessus ; d’un noir de poix luisant. Front presque plane, fine- ment pointillé, bordé étroitement d’une strie non inter- rompue. Antennes brunes ; massue plus claire. Pronotum plus large que long , légèrement arqué à la base, presque parallèle sur les côtés, échancré et à peine rétréci en de- vant, avec les angles aigus ; assez densément et assez forte- ment pointillé; strie marginale non interrompue. Ecusson imperceptible. Elytres deux fois plus longues que le pro- notum, de sa largeur à la base, subparallèles , à peine rétré- cies postérieurement, plus fortement, mais moins densément ponctuées; suture légèrement relevée; stries fortes, obli- ques; première dorsale raccourcie aux deux bouts, la deuxième seulement par derrière ; suturale nulle; marginale externe coudée à l'épaule, longeant le bord apical jusqu’à la suture. Pygidium finement pointillé. Prosternum (f. 8 ») arrondi à la base, sans stries. Mésosternum échancré en devant, bordé d’une strie longitudinale de chaque côté, avec une autre transversale sinueuse, géminée, peu mar- quée , un peu rapprochée de l’échancrure au milieu. Pattes brunes; jambes antérieures contournées, dilatées et 4-den- ticulées au bord externe; intermédiaires garnies de quatre spinules, postérieures de deux. Cette espèce, très voisine du P. productus , s’en distingue par sa strie suturale nulle, celle du mésosternum peu nette- ment accusée, géminée, à angles peu aigus. Ce dernier caractère empêche également de le confondre avec les P. parallelipipedus et flavicornis, avec lesquels il a quelques rapports de forme; en outre, sa ponctuation est plus forte. Un type de Le Conte, que j'ai sous les yeux, n'offre pas trace de la strie suturale mentionnée dans la description et 116 DE Marseurz. — /listérides. dans la figure de cet auteur, lesquelles semblent se rapporter à une tout autre espèce. Etats-Unis. Mexique ; sous l'écorce des arbres morts. 9. P. PARALLELIPIPEDUS. Elongatus, subcylindricus, supra planus, piceus, pedibus et antennis piceo-ferrugineis, undique punctatissimis elytris vali- dis ; prothorace transverso, antice angustiori, stria marginali antice interrupta ; elytris prothoracis basi latitudine , subpa- rallelis, vix ad apicem attenuatis, strialaterali interna integra, externa obsoleta, ? vel à dorsalibus basi obliquis valdè abbre- vialis et obsoletis ; tibiis anticis dilatatis, k-denticulatis ; inter- mediis et posticis angustatis , his 1-, illis 3-spinulosis. Longueur 2 1/5 mill. ; larg. 1 mill. Hister parallelipipedus , Herbst. Nat. Ins., 4, 87, 11 (1791). H. picipes, Duft. Fn. Aust., 1, 232, 32 (1805).— Sturm. Deuts. En: 1, pe 19. Paromalus parallelipipedus, Er. in Jabr., 1, 170, 5. — Kæf, Brand., 1, 669, 1.— Heer, Fn. Helv. ,1, 460, 5. — Bach, Kæf. Pr., 1, 306, 2. — Redt. Fn, Aust., 236, 2. Allongé, subdéprimé, presque cylindrique, d’un brun de poix, avec les antennes et les pattes plus claires. Tête poin- tillée, sans excavation ni strie transversale. Prothorax trans- versal, légèrement arrondi à la base et sur les côtés, ré- tréci en devant avec les angles abaissés et une échan- crure assez large, couvert d’une ponctuation fine et assez serrée ; strie marginale distincte, seulement sur les côtés. Ecusson nul. Elytres de la largeur du prothorax à la base, presque parallèles, rétrécies seulement un peu à lextré- mité, à peu près planes, avec la suture relevée postérieure- ment, couverte d’une ponctuation en général plus forte que sur le prothorax, mais moins près de la suture que vers les XXITI. Paromalus. fh7 côtés. Strie marginale interne bien marquée; externe ob- solète ; dorsales très peu marquées, réduites à deux ou trois petites lignes obliques à la base. Pygidium légèrement poin- tillé, avec deux lignes arquées adossées et se réunissant par derrière dans l’un des sexes. Prosternum (f. 9 a) sans stries longitudinales. Jambes antérieures contournées et fortement dilatées, avec quatre très petites dents; intermédiaires et postérieures à peine élargies vers l'extrémité, les unes gar- nies de trois spinules, les autres d’une seule apicale. France; Allemagne; Autriche; Suisse. Sous l’écorce des arbres. Rare. 10. P. FLAVICORNIS. Ovalis, subdepressus, piceus, antennis pedibusque dilutio- ribus ; capite tenuissime punctulato , fronte nec impressa, nec striata ; prothorace transverso lateribus rotundatis, antice angustiori, emarginato, angulis depressis et acutis ; marginato, punctulatoque ; scutello nullo; elytris prothoracis basi latitu- dine , mox dilatato posticeque arcuaiim angusto, supra punc- tato ; pygidio tenuissime punctulato; prosterno haud striato; tibiis anticis valdè dilatatis; extus h-denticulatis ; intermediis L et posticis apice uni-spinulosis, vix dilatatis. ons mil], ; larg. 1 1/4 mill. Hister flavicornis, Herbst, Nat. Ins., 4, 40, 13, pl. 36, 2 (1791). = EH., 1, 106, 27. — Sturm. Deuts., Fn., 1, 249, 31. — Gylk.,, 1, 96, 27. — Payk., Mon. Hist., 90, 74, pl. 8, 6. — Duft., Fn. Aust., 290, 31. — Illig. Kæf,, pr. 62, 20. H, picipes , PkI., Fn. suec., 1, 52, 21. Paromalus flavicornis, Er. in Jahrb., 1, 171, 6 (1798). Kæf. Brand., 1, 669, 2. — Heer., Fn. Helv., 1, 459, 2. — Bach, Kæf, Prus., 1, 306,2. — Redt., Fn. Aust., 236, GE he 1852 Ovale, subdéprimé, d’un noir de poix, avec le dessous des pattes, et surtout les antennes, d’une couleur moins foncée. i18 DE MARSEUL. — Aislérides. TêLe finement pointillée, avec le front sans impression et sans strie transversale. Prothorax transverse, légèrement arqué à la base, arrondi sur les côtés et fortement rétréci antérieurement, avec une échancrure assez profonde et les angles abaissés et aigus; légèrement et assez densément ponctué sur toute sa surface ; strie marginale distincte sur les côtés seulement. Elytres assez planes en dessus, avec la suture relevée, de la largeur du prothorax à la base, assez fortement dilatées vers l’épaule, puis se rétrécissant progres- sivement vers l'extrémité qui est coupée droit; couvertes sur toute leur surface d’une ponctuation beaucoup plus forte que sur le prothorax, éparse et irrégulière, quelquefois rugueuse ; strie marginale externe obsolète, interne bien marquée; dorsales représentées par deux ou trois lignes obliques très courtes à la base. Pygidium très finement pointillé , avec les deux lignes arquées réunies postérieure- ment dans l’un des sexes. Prosternum (f. 10 ») sans stries, Jambes antérieures dilatées et contournées, avec quatre dentelures peu marquées ; intermédiaires garnies de quatre spinules et postérieures de trois, les unes et les autres à peine élargies vers le bout. Diffère du parallelipipedus , par sa forme plus ovale, ses élytres plus élargies, la strie transversale du mésosternum à angles obtus et simplement sinueuse. Assez commun au printemps et en été, sous l'écorce des arbres morts, en Europe : France; Suède ; Allemagne ; Italie. 11. P. CONVEXUS. Ovalis, convexiusculus, nigro-piceus, nitidus, sat fortiler punctulatus; antennis pedibusque brunneis; fronte stria inte- XXIIT, Paromalus. 119 gra; pronoto stria marginali haud interrupta ; elytris stris 2 primis dorsalibus obliquis , abbreviatis , marginali apicis ad medium continuata ; prosterno latiori; mesosterno antice leviter emarginato posticis stria subbisinuata. Long. 2 1/5 mill. ; larg. 1 12 mill. Ovale, assez convexe, d’un noir de poix luisant. Tête finement poiutillée ; front légèrement convexe, bordé d’une strie fine, non interrompue. Antennes brunes; massue moins sombre. Pronotum beaucoup plus large que long, assez fortement pointillé, arqué à la base, avec une bordure de points plus forts, légèrement arrondi sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles anté- rieurs aigus ; strie marginale entière. Ecusson invisible à la loupe. Elytres une fois et demie plus longues que le prono- tum, de sa largeur à la base, légèrement arquées latérale- ment, rétrécies et coupées droit au bout; aussi fortement pointillées que le pronotum ; deux premières stries dorsales obliques courtes , assez marquées ; suturaie nulle; margi- nale forte, coudée à l’épaule et continuée le long du bord apical, au-delà du milieu. Pygidium finement pointillé, sillonné & de nombreuses gerçures irrégulières. Proster- num un peu plus large que dans les autres espèces , sans stries, et arrondi à la base. Méso$ternum peu profondément _ échancré en devant, bordé d’une strie de chaque côté, et en arrière, d’une autre transverse, fine, bisinuée et à peine rapprochée de l’échancrure au milieu. Pattes brunes; jambes antérieures contournées, dilatées, 4-denticulées ; intermédiaires garnies de quatre épines, et postérieures de deux. Venezuela. 120 DE MARSEUL. — /istérides. 12. P. SEMINULUM. Ovalis, subconvexus, piceus nitidus , pedibus antennisque rufis, punctatus; pronoto stria marginali, haud interrupta; elytris striis 2 dorsalibus brevibus, suturalique antice abbre- viata; prosterno bistriato, stria mesosterni bisinuata. Long. 1 5/6 mill. ; larg. 1 mill. Paromalus seminulum, Er. in Jahrb., 1, 171, 8 (1834). — Le Conte, N. Amér. Hist., 37, 2, pl. 4, 12. Ovale, assez convexe, d’un brun de poix luisant, assez fortement et peu densément pointillé. Tête avec une strie marginale non interrompue ; front peu convexe. Antennes ferrugineuses; massue testacée. Pronotum plus large que long, arqué à la base, légèrement arrondi sur les côtés, échancré et rétréci en avant, avec les angles aigus etabaissés; strie marginale non interrompue au milieu du bord anté- rieur. Ecusson invisible à la loupe. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, arrondies sur les côtés, rétrécies et coupées droit au bout ; deux stries dor- sales obliques raccourcies, et une suturale bien marquée, raccourcie à la base. Pygidium finement pointillé ; gercé dans le #. Prosternum (f. 12 q) finement bistrié, arrondi à la base et pénétrant avant dans le mésosternum; ce der- nier fortement échancré en devant, avec une strie longitu- dinale de chaque côté, et une transverse, presque droite, bisinuée. Pattes d’un brun testacé ; jambes antérieures dila- tées , intermédiaires garnies de quatre denticules, posté- rieures de deux. Louisiane ; Caroline (Etats-Unis) ; Téapa (Mexique). XXIII. Paromalus. 121 Espèce que je n'ai pas vue. Paromalus exiguus, Fahr. in Bohem. Ins. Caffr., 1, 552, 603 (1851). Ovalis depressus, niger, nitidus, vage punctulatus, antenna- rum capitulo flavescente, thoracis lateribus marginatis; elytris stria infra marginali, absque dorsalibus ; pedibus ferrugineis ; tibiis anticis 3-denticulatis, intermediis bispinosis. Loneueur 1 2/3-2 mill ; larg. 1-1 1/4 mill, Entièrement noir, à l'exception des antennes et des pieds, très luisant. Tête transversale, ponctuée ; front rebordé en devant. Antennes assez courtes, noires de poix à la base ; massue flavescente. Pronotum tronqué à la base, presque deux fois plus large que long, un peu rétréci en devant, avec les angles légèrement saillants, subacuminés, étroite - ment rebordé sur les côtés ; déprimé en dessus, et vague- ment pointillé de toutes parts. Ecusson nul. Elytres plus de deux fois plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, un peu rétrécies vers le bout, bord latéral infléchi ; subtronquées au bout, avec les angles postérieurs arrondis, déprimées en dessus, vaguement pointillées sur toute leur surface ; repli latéral avec une petite strie arquée. Pygidium obtusément arrondi, pointillé à la base, lisse au bout; dessous du corps peu convexe, vaguement pointillé. Pattes médiocres, ferrugineuses ; jambes antérieures dilatées en demi-lune, munies en dehors vers le bout, de trois denti- cules quelquefois obsolètes, intermédiaires peu dilatées, armées de deux spinules postérieures simples, mutiques. Natel (Cafrérie ). 122 DE MARSEUL. --- //istérides. XXIV. MONOPLIUS. (wovos, seul; 57h07, arme). Soc. Ent, 3e série, T. 3 (1855), pl. vin.— Mon. pl. x. Genre XXIV. Corpus supra valdè convexum, orbiculare , nigrum, reti- culatum. Caput parvum , rotundatum ; fronte plana, stria integra à clypeo distincta. Antennæ scapo contorio, funiculo 6-articulato, clava ovata solida ; foveola subprothoracis angulo antico detecta. Pronotum antice emarginatum, depressum, stria marginali nlegra. Elytra strüs levibus, suturali angulo. Propygidium hexagonum declive; pygidium orbiculare convexum inflexum. Prosternum breve, angustum , bistriatum , basi incisum , Lobo parum prominulo ; mesosternum marginatum semicircu- lare, antice receptum. ; Pedes longe ciliati; tibiis anticis 1-seriatim dentaüs, fo- veola tarsali parum distincta ; posteriores biseriatim denticu- lait ; tarsis compressis, uniangulatis. Corps orbiculaire, très bombé en dessus, noir terne, cou- vert d’une ponctuation très serrée, fine et confluente. Tête (f. b) petite, arrondie, s’enfonçant dans le pro- thorax; front plan, ceint d'une strie qui le sépare de l'épis- tome. Labre court, transversal, sinué; mandibules courbées, égales, unidentées en dedans ; yeux semiovalaires, peu appa- rents. Antennes (f. e) courtes, insérées sous un rebord du front, entre les yeux et les mandibules ; scape trapu , contourné, XXIV. Monoplius. 1923 logé dans une coulisse, sous la tête, avec quelques grosses soies longues, rebroussées ; funicule de six articles, premier plus long, obconique, les autres cylindriques, à peu près égaux; massue velue, solide, ovalaire, attachée au funicule, un peu avant l'une des extrémités. Fossette antennaire arrondie, creusée à l’angle antérieur du prothorax, décou- verte ; bord pectoral s’abaissant sans être traversé par l’an- tenne. Mâchoire (f. c)cornée, à deux lobes membraneux, barbus au bout ; externe long, dilaté au bout; interne court. Palpes maxillaires de quatre articles, ciliés; premier très petit, deuxième obconique, troisième cylindrique, quatrième subovalaire; tous les trois à peu près d'égale longueur. Menton (f. d) corné, en carré plus large que long, garni de longues soies ; lèvres membraneuses, courtes ; paraglosses courtes. ciliées en dedans; languette nulle. Palpes labiaux de trois articles ; premier très petit, deuxième obconique, troisième ovalaire, égaux. Pronotum court, avancé angulairement sur les élytres, arqué sur les côtés, abaissé et très rétréci en devant, avec une échancrure profonde, assez étroite; strie marginale fine, très rapprochée du bord, entière. Ecusson petit, trian- gulaire. Elytres courtes, bombées, arrondies au bout et formant un angle sutural très marqué; repli latéral très étroit, bistrié ; lobe court, rabattu , arrondi en devant. Mé- sosternum semicirculaire, entièrement rebordé, pénétrant dans la base du prosternum. Métasternum concave; strie au milieu. Pattes (f. f) distantes à leur insertion, assez longues et grêles. Cuisses bordées en dedans et creusées d’un canal. Jambes en triangle très étroit, terminées par deux épines 124 DE MARSEUL. — istérides. inégales ; antérieures avec une large fossette tarsale mal arrêtée, fortement dentées en dehors; postérieures à deux arêtes denticulées. Tarses comprimés, de cinq articles trian- gulaires ; premier plus petit, 2-4 plus gros, garnis de deux soies en dessous, cinquième un peu plus long, plus étroit, terminé par un seul crochet. Abdomen de cinq anneaux: premier segment ventral long, bistrié entre les pattes, échancré au bout; deuxième et troisième très courts, quatrième entièrement caché. Propy- gidium bombé, en hexagone, incliné. Pygidium bombé, suborbiculaire, tout à fait inférieur. Ce genre remarquable ne renferme qu’une seule espèce du cap de Bonne-Espérance, dont les mœurs sont incon- nues. Elle fait partie de l’ancienne collection Dejean, et elle est désignée dans la 3e édition de son catalogue, sous le nom que je lui ai conservé. MONOPLIUS INFLATUS. Orbicularis, supra valdè convexus, niger obscurus, strigosim densè punctatus ; fronte plana, stria integra; pronoto stria marginali integra punctisque 8 juxta positis ; elytris margine inflexo bistriato, 2 subhumeralibus, 1-4 dorsalibus postice abbreviatis ;pedibus ciliatis ; tibiis anticis 5-, intermediis 3-, pos- ticis 1-dentatis, subtüs spinosis. Orbiculaire, très convexe en dessus, noir mat, couvert d’une ponctuation très serrée, souvent confluente , et for- mant de petites lignes serrées. Antennes brunes ; funicule rougeâtre. Front plane, entouré d’une strie entière qui le sépare de l’épistome. Pronotum bombé, court, large, avancé angulairement sur l’écusson , arrondi sur les côtés, abaissé XXV. Pelorus. 125 et fortement échancré en devant, avec les angles obtus ; strie marginale bien marquée, approchée du bord, non in- terrompue, avec huit gros points juxta-posés, trois sur chaque côté et un à l'angle postoculaire. Elytres un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, presque droites sur les côtés, arrondies au bout, avec un angle su- tural profond ; bord infléchi, étroit, bistrié ; stries dorsales 1-4 fines, droites, parallèles, raccourcies postérieurement ; deux subhumérales fines, l’externe sous le repli latéral. Prosternum court, peu saillant, assez étroit, fortement échancré à la base, lobe court, rabattu ; stries parallèles rac- courcies en devant. Mésosternum semicirculaire, à pointe antérieure reçue dans la base du prosternum , entièrement rebordé, concave ainsi que le métasternum. Pattes ciliées de longues soies peu serrées. Jambes antérieures 5-dentées; intermédiaires armées de trois dents en dessus, postérieures de deux, denticulées en dessous. Cap de Bonne-Espérance. XXV. PELORUS. (Ténawpos, monstrueux.) Soc. Ent. 3° série, T. 2 (1854), pl. vus. — Mon. pl. xmr. Genre XXVI. Caput parvum, retractum ; fronte plana, stria semicircu- lari parcè clypeum interrupta ; mandibulis validis edentatis. Antennæ sub frontis margine insertæ, clava compressa sub- orbiculari. Foveolæ subangulo prothoracis rotundæ , detectæ. Pronotum trapezoïidale, stria marginalr integra. Elytra stris profundis geminis, extus completis. Prosternum bistriatum, basi emarginatum, lobo brevi ro- 126 DE Marsuur. — ÂAistérides. tundato, margine pectorali integro; mesosterno antice bisi- nuato, Mmarginalo, COMpPresso. Tibiæ anticæ foveola vage insculpta extùs dentalæ, postice semiserialim spinuloseæ. Propygidium declive, hexagonum; pygidium trigonum , breve. Corps ovale, épais, plane en dessus, noir. Tète petite, arrondie, s’enfonçant dans le prothorax, entourée d’une strie semicirculaire, cessant à l’angle anté- rieur de l’œil. Front plane, non séparé de l’épistome. Labre court, transversal. Mandibules fortes, recourbées, terminées en pointe inermes en dedans. Yeux planes, arrondies, laté- TAUX. | Antennes (f. d) insérées sous un rebord frontal à la partie supérieure de l’espace, entre les yeux et les mandi- bules:; scape gros, contourné; funicule court, de sept articles : premier plus long et plus fort que les autres ; 2-7 serrés, courts, presqu'égaux entr'eux; massue suborbicu- laire, comprimée, velue, de quatre articles. Fossette anten- paire profonde, arrondie, creusée sous l’angle antérieur du prothorax, découverte. Mâchoire (f. b) à deux lobes membraneux, barbus au bout : l’externe beaucoup plus long que l'interne. Palpes maxillaires de quatre articles : premier très petit; deuxième obconique, assez long ; troisième court, cylindrique ; qua- trième ovalaire, le plus long. Menton (f. c) corné, quadran- gulaire; lèvre courte, membraneuse ; paraglosses ciliées , arrondies. Palpes labiaux de trois articles; premier très petit; deuxième obconique; troisième ovalaire, à peu près égaux. Pronotum court, trapézoïde , avancé angulairement à la XXV. Pelorus. 127 base sur l’écusson, faiblement arqué sur les côtés, fortement échancré et très rétréci en devant, avec les angles abaissés, obtus: strie marginale entière, bien marquée. Ecusson ponctiforme. Elytres un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, à peine arquées sur les côtés, droites au bout, avec un angle sutural bien marqué, bord infléchi, étroit, sillonné, sans fossette subhumérale ; stries dorsales bien marquées, ainsi que la suturale et les subhumérales ; extérieures géminées. Prosternum assez large, échancré à la base pour recevoir une pointe du mésosternum; stries parallèles ; lobe court, arrondi et rebordé en devant ; bord pectoral étroit, bisinué. Mésosternum court, fort large, entièrement rebordé, bisinué en devant. Pattes (f. e) assez distantes à leur insertion; cuisses creusées d’une coulisse et rebordées en dedans; jambes assez grêles , rebordées en dedans et garnies de cils, avec une seule arête externe dentée ou épineuse , terminées par deux épines inégales; antérieures à fossette tarsale mal arrêtée. Tarses à quatre premiers articles égaux garnis de soies ; cinquième un peu plus long, avec deux crochets. Abdomen de cinq anneaux : premier segment ventral assez long, bistrié entre les pattes, les autres courts, à peu près d'égale longueur. Propygidium en hexagone, assez long, aplati, abaissé. Pygidium en triangle à trois faces courbes, deux en dessous et une en dessus, seule visible, de sorte qu’il paraît triangulaire , très petit et oblique. Ce genre est établi sur une seule espèce du Sénégal, qui fait partie de la collection de M. de La Ferté. Cet insecte, singulier parmi ses congénères, a quelque vague ressem- blance avec les Bruchus. Le nom dont je l’ai gratifié, fait 128 DE MARSEUL. — //istérides. allusion à cette disposition. Il conserve d’ailleurs toutes les allures d'un Histéride. A la forme naviculaire du Tribalus, il joint la disposition du sternum qu’on retrouve dans les Epierus, les mandibules et antennes des Hister. On le reconnaitra toujours au premier abord, à son propygidium en hexagone très allongé et à son pygidium en triangle, à trois faces convexes, dont la supérieure seule est visible, et à ses stries dorsales en sillons géminés. PELORUS BRUCHOIDES. Navicularis, niger nitidus, antennis pedibusque brunneis ; fronte plana punctulata, stria utrinque ad oculum deficiente, pronoto lateribus punctato , stria integra ; elytris margine inflexo bisulcato , 2 striis subhumeralibus, dorsalibus 1-3 pro- fundis geminis, integris, R* et suturali integris, 5a abbreviata ; propygidio punctuculato ; tibiis anticis G-dentatis , posticis spi- nulosis. Long. 5 mill. ; larg. 3 mill. Ovale, naviculaire, plane en dessus, noir luisant. Antennes brunes ; funicule ferrugineux. Tête pointillée, ceinte d’une strie qui s'arrête à l’angle oculaire de chaque côté, sans se prolonger entre le front et l’épistome. Pronotum court, avancé anguleusement au devant de l’écusson, arqué sur les côtés, fort rétréci et échancré en devant, avec les angles obtus, ponctué sur les côtés; strie marginale entière, un peu plus éloignée du bord vers la base. Ecusson poncti- forme. Elytres un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, beaucoup plus courtes à la suture qu’au bord externe, tronquées au bout, repli latéral étroit, forte - ment bisillonné, deux stries subhumérales entières, humé- rale très rudimentaire, dorsales 1-3 en sillon profond, géminées, entières, ainsi que la quatrième et la suturale; XXVI. Scapomegas. 129 cinquième raccourcie au milieu. Propygidium finement pointillé. Dessous du corps couvert latéralement de gros points espacés. Prosternum bistrié, échancré à la base , lobe court. Mésosternum bisinué en devant, entièrement rebordé, avec une avance qui pénètre dans la base du prosternum. Pattes brunes; tarses ferrugineux, jambes antérieures gar- nies de six à sept denticules; postérieures d’une seule rangée .d’épines plus où moins nombreuses. Sénégal. XXVI. SCAPOMEGAS. (axäros, tige, scape; uéyas, grand ). Soc. Ent. 3e série, T. 3 (1855), pl. 1x.— Mon. pl. xiv. Genre XXVI, Corpus globosum , nigrum. Caput elongatum, retractum ; fronte à clypeo haud daete stria brevi intra-oculari ; mandibulis detectis. Antennæ subfrontis margine insertæ, scapo magno, clava ovali compressa ; foveola subangulo prothoracis, detecta. Pronotum antice sinualo emarginatum, angustatum , stria marginali lateralique ambiente. Elyira globosa, striata, margine sulcato, haud foveolato. Prosiernum bistriatum, basi emarginatum; Llobo brevi aculo ; mesosiernum breve, lalum, receptum. Tibiæ anticæ extius biscriatim denticulatæ, posteriores spi- nosulcæe. Propygidium hexagonum, declive ; pygidium trigonum sub- inflezum. Corps orbiculaire, giobuleux, noir. Tête petite, allongée, s’enfonçant dans le prothorax : 3e Série, TOME II. 9 130 DE MARSEUL. — flistérides. front convexe, avancé en saillie vers les antennes, avec une courte strie de chaque côté, entre les yeux, sans ligne de démarcation qui le distingue de lépistome. Mandibules allongées, presque droites, fortement serrées l'une contre l’autre, découvertes. Antennes (f. d) insérées dans une profonde cavité, entre les yeux et les mandibules , sous le bord du front; scape formant une masse d’une grosseur démesurée, logé dans une coulisse pratiquée sous la tête; funicule de sept arti- cles : premier allongé, 2-7 croissant en diamètre, et dimi- nuant de longueur; massue ovalaire, comprimée, velue, de quatre articles. Fossette antennaire creusée sous l’angle du prothorax, découverte. | Mâchoires (f. c) à deux lobes membraneux, barbus, externe beaucoup plus long que l’interne. Palpes maxil- laires de quatre articles : premier très petit ; deuxième ob- conique; troisième cylindrique, égaux ; quatrième ovalaire, de la longueur des deux précédents réunis. Menton (f. b) corné, sinué en devant. Lèvre courte, membraneuse ; para- glosses ciliées, arrondies. Palpes labiaux de trois articles : deuxième obconique; troisième ovalaire, d’égale longueur. Pronotum en trapèze, fortement arrondi à la base, rétréci, abaissé en devant, avec une échancrure bisinuée au fond; strie marginale visible seulement dans l'angle antérieur, latérale non interrompue en devant. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, bombées au milieu, enfoncées dans leur pourtour; épaules saillantes; repli latéral sillonné, quelques stries bien marquées. Prosternum plane, saillant, élargi et échancré à la base; stries réunies en devant; lobe court, en pointe rabattue; bord pectoral très étroit, XXVI. Scapomegas. 131 entier. Mésosteraum très large et très court, bisinué en de- vant, avec une pointe médiane reçue dans la base du pros- ternum. Pattes assez fortes, les quatre postérieures très distantes à leur insertion. Cuisses courtes, ovalaires, bordées et creusées d'une coulisse en dedans. Jambes triangulaires , terminées par deux épines inégales, garnies de deux ran- gées, les antérieures de denticules, les postérieures d’épines. Tarses courts, comprimés, de cinq articles presque égaux, 1-1 garnis de soics en dessous, cinquième biangulé. Abdomen de cinq anneaux : premier segment ventral long, bistrié entre les pattes ; 2-4 plus ou moins rentrées “ de manière à disparaître les uns ou les autres au milieu. Propygidium en triangle sphérique, tout à fait en dessous. Ce genre, dont le nom rappelle la disposition singulière du scape des antennes, se présente avec un fariès à lui, qui ne laisse aucun doute sur son identité. Il suffit, pour le reconnaître, d’avoir remarqué une fois sa tête fortement enfoncée dans le prothorax, avec ses mandibules serrées, formant une espèce de bec, encadrée entre ses énormes scapes, son pronotum bisinué dans l'échancrure, et bordé de sa strie latérale qui en suit les contours, ses élytres bom- bées et leurs stries dorsales, son prosternum échancré à la base et bistrié, son mésosiernum si court et si large qui déjette fortement en dehors ses pattes ; il a même plus de dissemblance avec les autres genres , que les genres Mono- plius, Hetærius , Pelorus, si tranchés néanmoins. Il ne renferme que deux espèces, toutes deux comme coulées au même moule, et de l'Amérique méridionale. 132 px MARSEUL. — Âistérides. 1. SCAPOMEGAS AURITUS. Globosus, niger nitidus, antennis pedibusque piceis; fronte impressa; pronoto stria laterali integra; elytris margine inflexo bisulcato, striis Aa dorsali et sulurali integris , subhumerali externa dimidiata, 2-5 dorsalibus apicalibus ; propygidio basi punctato, transver sim carinato ; pygidio bifoveolato. Ovale, globuleux, d’un noir luisant. Antennes brunes ; funicule ferrugineux. Front impressionné. Pronotum court, anguleusement avancé sur l’écusson à la base, avec une impression antéscutellaire, arqué sur Îles côtés, rétréci et bisinueusement échancré en devant, avec les angles abais- sés, bien marqués; strie marginale bien marquée dans l’angle, ne rejoignant pas le rudiment du côté opposé ; laté- rale forte, partant de la base et suivant le contour du bord antérieur. Ecusson petit, triangulaire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, tronquées au bout, bombées au milieu , et creusées dans leur pourtour et sur la suture ; repli latéral à deux sillons serrés, entiers ; stries profondes, subhumérale externe rac- courcie en devant, suturale entière, ainsi que la première dorsale, accompagnée d’une striole le long de la suture; 2.4 dorsales courtes, apicales. Propygidium ponctué à la base, élevé transversalement en carène. Pygidium pointillé dans son pourtour, bombé au milieu. Mésosternum avec une courte strie marginale. Pattes brunes. Cayenne (Guyane). 9. SCAPOMEGAS GIBBUS. Globosus, niger nitidu ‘, antex nis pedibusque brunneis; fronte plana; pronoto stria laterali postice abbreviata; elytris mar- XXVII. Notodoma. 133 gine inflexo bisulcato, stria subhumerali dimidiata, suturali 4° que dorsali integris , 22 parum abbreviata, 3-5 apicalibus ; propygidio basi punctato , haud carinalo; mesosterno validius Mmarginato. Ovale, globuleux, noir luisant, très finement pointillé. Antennes brunes; scape noir. Front plane, sans impression, avec une courte strie oblique de chaque côté, entre les yeux. Pronotum court, largement anguleux à la base, avec une strie antéscutellaire, arqué sur les côtés, fortement rétréci en devant, avec une échancrure bisinuée et les an- gles abaissés, saillants ; strie marginale, fine, bien marquée en devant, interrompue au milieu; latérale raccourcie pos- térieurement. Ecusson triangulaire, petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, tronquées au bout, moins bombées et moins creusées dans leur pourtour que dans le S. auritus ; repli latéral à deux sillons serrés, entiers; suturale entière ; pre- mière humérale aussi entière, deuxième un peu raccourcie, ainsi que la subhumérale externe ; 3-5 rudimentaires, api- cales. Propygidium ponctué à la base, sans carène trans- versale. Pygidium bombé, avec une petite impression médiane. Mésosternum presque entièrement rebordé. Pattes brunes. Rio-Janeiro (Brésil). XXVII. NOTODOMA. (wTos, dos; Aoua, dôme ). Soc. Ent. 3° série, T. 3 (1855), pl. 1x. — Mon. pl. xiv. Genre XX VII. Corpus globosum, suborbiculare, parvum. Caput retractum, oblongum; fronte à clypeo haud dis- 134 DE MARSEUL. — f/isterides. lincta, utrinque striata; mandibulis elongatis inermibus ; palpi maxillares 3-articulati, Antennæ sub frontis margine insertæ, clava 4-articulata ; margine pectorali integro ; foreola antennali in anqulo antico prothoracis. Pronotum anterius angustalum, angulis demissis parum prominulis ; stria marginali integra tenui. Elytra apice subarcuata, angulo suturali, striis distinetis ; margine inflexo bistriato, haud foveolato. Propygidium hexagonum declive; pygidium trigonum, inferum. Prosternum latum, basi incisum, lobo brevi, recurvo ; me- sosternum receplum, marginalum. Pedes longe distantes, graciles; tibiæ anticæ extus spinosæ, foveola tarsali obsoletu. Corps globuleux, suborbiculaire, ferrugineux, luisant. Tête (f. &) petite, allongée, s’enfonçant dans le protho- rax. Front plane, rebordé latéralement, mais sans strie qui le sépare de l’épistome. Labre arrondi. Mandibules sail- lantes, droites à la base, courbées brusquement au bout, terminées en pointe aiguë, et inermes en dedans. Yeux latéraux, semilunaires, assez saillants. Antennes (f. c) insérées sous un rebord du front, entre les yeux et les mandibules : scape assez long, courbé, peu épaissi au bout, logé dans une fossette creusée sous la tête; funicule submoniliforme, de sept articles ; premier obco- nique, beaucoup plus grand que les suivants ; dernier un peu plus large. Massue en pilon, ciliée, de quatre articles. Fossette antennaire profonde, un peu allongée, dans l'angle antérieur du prothorax. Mâchoires ( f. d) larges, cornées, insérées en dehors du © XXVII. Notodoma. 7 t35 menton; lobes barbus en dedans, externe assez long, in- terne court. Palpes maxillaires épais, de trois articles ; 1-2 courts, cylindriques ; troisième ovalaire aussi long que les deux premiers. Menton (f. e) en trapèze, presque régu- lier, corné. Lèvre membraneuse; languette nulle ; para- glosses arrondies, ciliées en dedans. Palpes labiaux de trois articles : premier petit; deuxième obconique; troisième ovalaire, égaux entre eux. Pronotum très large, convexe, arrondi à la base, avec une avance angulaire sur l'écusson, arqué sur les côtés, très rétréci, abaissé et échancré en devant, avec les angles aigus, peu saillants, avec une seule strie marginale. Ecusson petit, triangulaire. Elytres bombées au milieu, abaissées dans leur pourtour et le long de la suture, plus longues que le pro- notum, de sa largeur à la base, dilatées à l’énaule, rétrécies postérieurement, subarrondies au bord apical, avec un angle sutural aigu; bord infléchi, strié, sans fossette humérale ; stries subhumérale, dorsale et suturale bien marquées. Prosternum peu saillant, élargi à la base et échancré, sans stries ; lobe antérieur distinct, court, fortement recourhé en bas, arrondi au bout, ne dépassant pas les angles pro- thoraciques ; bord pectoral entier. Mésosternum court et large, bisinué en devant, avec une avance médiane qui pénètre dans le prosternum, bordé de stries fines ponc- tuées. | | Pattes {f. 1,9) allongées, grêles, très distantes à leur insertion ; cuisses creusées d’une coulisse et rebordées en dedans ; jambes linéaires à peine élargies au bout, termi- nées par une ou deux épines, garnies en dehors de spinules ou de cils ; antérieures sans fosselte tarsale bien arrêtée. Tarses grêles, de cinq articles, 1-4 courts, égaux entre eux, 136 DE MARSEUL. — {fistérides. garnis de cils en dessous; cinquième plus long, portant deux crochets. Abdomen de cinq anneaux ; premier assez long, bistrié ; 2-5 courts, disparaissant au milieu dans la flexion. Propy- gidium en hexagone grand, convexe, incliné. Pygidium en triangle sphérique, entièrement inférieur. | Ce genre, établi pour une seule espèce de l’Indoustan, est voisin du genre Hetærius, et semblerait, au premier coup d’æœil, devoir s’y rattacher, mais des différences importantes s’y opposent, et en font un groupe bien caractérisé. La prin- cipale est la conformation des antennes et des palpes. NOTODOMA GLOBATUM. Suborbiculare, globosum, rufo castaneum, nitidum puncta- tum ; fronte subdepressa utrinque striata ; pronoto stria mar- ginali integra, bifoveolato; elytris margine inflexo bistriato ; sutura depressa; stria subhumerali postice cum suturali con- juncta ; dorsalibus 1-2 et h integris, 8-5 obsoletis approximatis ; mesosterno marginato ; tibiis spinulosis, Long. à mill. ; larg. 2 mill. Suborbiculaire, globuleux, d’un rouge ferrugineux lui- sant, avec les antennes et pattes plus claires. Tête petite, allongée ; front un peu déprimé, non séparé de l’épistome, strié de chaque côté, couvert de gros points espacés ; yeux noirs, assez saillants. Pronotum fort large et court, anguleu- sement avancé sur l'écusson à la base , arqué et bifovéolé sur les côtés, abaissé , rétréci et échancré en devant, avec les angles assez aigus, peu saillants, assez fortement ponctué sur toute sa surface ; strie marginale fine, non interrompue, rapprochée du bord. Ecusson petit, triangulaire. Elytres XXVIII. Âetærius. 137 bombées au milieu, et déprimées dans leur pourtour et le long de la suture, plus longues que le pronotum, de sa lar- geur à la base, dilatées sur les côtés, rétrécies postérieure- ment, faiblement arquées au bout, avec un petit angle sutural aigu ; pointillées dans leur dernière moitié ; stries dorsales fines , arquées ; 1-2-5 entières; troisième et qua- trième obsolètes, très raccourcies, rapprochées; suturale entière, fort éloignée au milieu de la cinquième dorsale, avec laquelle elle se réunit pour ainsi dire à la base ; sub- humérale interne fine, courte, mais se continuant le long du bord apical, et rejoignant la suturale ; repli latéral bistrié. Propygidium pointillé, ainsi que le pygidium. Mésosternum bordé en devant de deux très petites stries. Jambes anté- rieures garnies de huit denticules, postérieures ciliées. Indoustan ( M. de Laferté ). XXVIII. HETÆRIUS. (éraïipos, compagnon). Soc. Ent. T. 3 (1855), pl. 1x.—Mon. pl. x1v. Genre XX VITE. Hister. Kug. in Schn. Mag., 519, 21 (1791). — Sturm; Payk. Hetærius. Er. in Jahr., 1, 156, X (1834). Corpus globosum, sphæricum. Caput parvum, retractum; fronte marginata, a clypeo haud distincta ;: mandibulis exsertis , intus dentatis. Antenncæ sub frontis margine insertæ, scapo grosso, funiculo 2-7 sensim incrassato , clava articulo unico cylindrico, lœvi truncato ; fossa antennali in angulo prothoracis, pectore 1n- tegro. Pronotum antice angustalum et emarginatum , laleribus late elevato-marginatis; elytra pulvinata, strus 1-subhumeral et 1-3 dorsalibus integris, seriatim hirta. 138 DE MARSEUL. — fistérides. Propygidium hexagonum inclinatum ; pygidium semicireu- lare, inflexum. Prosternum bistriatum, antice lobalum, basi subsinuaium ; mesosiernum leviter bisinuatum, medio prominulum. Tibiæ latæ, compressæ, extus angulato-dilatatæ, supra tarsali foveola vage excavata; anticæ serrulatæ, posticæ spi- nosulæ. Corps globuleux, court, sphérique. Tête petite, s’enfonçant dans le prothorax ; front bombé, élevé sur les yeux, rebordé sur les côtés, et sans strie qui le sépare de l’épistome ; labre arrondi ; mandibules rétractiles, courbées, visibles, sans dent. Antennes | f. 1 c) insérées sous un rebord du front, logées derrière le bord pectoral, qui n’est pas entaillé, et se ren- fermant dans une fossette antennaire superficiellement creusée dans l’angle même du prothorax : scape globuleux, très gros; funicule inséré en dessous, de sept articles ; pre- mier gros, épaissi ; 2-7 à peu près d’égale longueur, crois- sant graduellement en largeur; massue de la largeur du précédent article, composée d’un seul article cylindrique, assez long, tronqué au bout, lisse, sans autre villosité qu’une double ceinture de soies peu serrées, et quelques-unes au bout : il semblerait que les autres articles ordinaires de la massue sont rudimentaires et enroulés comme dans un cornet. | Mâchoires (f. 1 #) cornées , insérées en dehors, de deux lobes, barbus en dedans, externe dépassant de beaucoup l’interne; palpes maxillaires de quatre articles : premier petit; deuxième obconique ; troisième cylindrique, court; quatrième fusiforme, aussi long que les deux suivants. Menton plus large que long, échancré en devant; lèvre XXVIIE. Hetærius. 139 membraneuse, bifide ; paraglosses courtes, ciliées ; palpes labiaux de trois articles; premier petit ; deuxième et troi- sième égaux. Pronotum bombé, trapézoïdal, échancré et très rétréci en devant, fortement sillonné de chaque côté, avec un large rebord relevé en bourrelet. Ecusson petit, triangulaire. Elytres plus longues que le pronotum, bombées, saillantes à l'épaule, arrondies sur les côtés, rétrécies et tronquées droit au bout, avec un repli latéral sillonné, une strie sub- humérale et les premières dorsales entières. Prosternum large, bistrié, sinué à la base, muni d’un lobe antérieur court, arrondi, peu avancé. Mésosternum bisinué en devant, proéminent, avec une profonde impression de chaque côté, peu distinct du métasternum. Abdomen court, de cinq articles pressés l’un contre l'autre; premier segment ventral, plus long que les quatre autres réunis , bistrié. Propygidium hexagonal incliné. Py- gidium semicirculaire, rabattu en dessous. Pattes assez grandes, élargies, comprimées, troisième paire distante à son insertion. Jambes aplaties , fortement dilatées, en angle obtus en dehors, creusées en dessus d’une fossette tarsale mal limitée; antérieures crénelées; posté- rieures ciliées. Tarses de cinq articles munis en dessous de poils ; cinquième armé de deux crochets. Le genre Hetærius avait été publié en 1832, dans le cata- logue de Dejean, mais Erichson est le premier qui en ait donné les caractères distinctifs dans le Jahrbucher, en 1834. C’est un des plus singuliers de cette famille. La structure de ses antennes et celle de ses pattes se joignent au faciès pour le séparer et le faire reconnaître sans hésitation de tout autre. 140 DE MARSEUL. — Âistérides. La seule espèce dont il se forme est propre à l'Europe et vit dans les nids de fourmis. On ne connaît rien autre chose de ses mœurs, non plus que de ses divers états. H. QUADRATUS. Globulosus, rufo-ferrugineus, levis, nitidus , supra seriato- hispidus ; fronte lateribus striata, pronoto utrinque bisulcato, margine late incrassato ; elytris pulvinatis, humeris prominulis, strüis subhumerali et 1-4 dorsalibus integris, parallelis ; pros- terno bistriato; tibiis obtuse angulato-dilatatis, anticis serratis, : posticis parce ciliatis. Long. 1 1/3 mill. ; larg. 1 1/4 mill. Hister quadratus, Kugel. in Schn. Mag. 1, 519, 21 (1791). — Panz. Ent. Germ. 1, 25, 24, — Fn. Germ. 37, 5. — Ill. Kæf. Pruss. 1, 58, 11. — Ent. Hefte. , 1, 63, 13. — Sturm. Deuts. Fn., 1, 216, 15, pl. 17, f. B. — Duft. Fn. Austr., 1, 217, 12.— Payk. Mon. Hist., 96, 81, ipl.11..3. H. ferrugineus , Oliv., Ent., 1, 8, 19, 24, pl. 1, 7 (1789). Hetærius quadratus, Er. in Jabr., 1, 158, 1 (1834). —Kæf. Brand., 1, 666, 1. — Küst. Kæf. Eur., 10, 51. — Redt. Fn. Aust. 235. — Bach.,Kæf. Pruss., 1, 305, 1. Arrondi, globuleux, lisse, rouge-ferrugineux, clair, lui- sant, couvert en dessus de plusieurs rangées de soies jaunes espacées. Tête petite; front légèrement bombé, bordé d’une strie en dedans des yeux. Pronotum court, arrondi à la base, oblique sur les côtés, avec un large rebord en bourrelet, limité en dedans par un profond sillon, terminé à la base par un large enfoncement et accompagné en dehors d’une strie, échancré et rétréci en devant, avec les angles obtus. Ecusson très petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, bombées, curvilinéaires sur les côtés, rétrécies et tronquées, droit au bout, épaules saillantes ; XXIX. Æretmotus. 141 repli latéral sillonné ; stries fines ; subhumérale entière, ainsi que 1-4 dorsales, les autres nulles. Pygidium plus clair et très lisse. Prosternum assez long, plan, bordé d’une strie, avec un lobe court, arrondi, sinué à la base. Mésosternum bisinué en devant, saillant au milieu, et limité latéralement par un enfoncement. Pattes grandes ; jambes creusées en dessus d’une large fossette tarsale, élargies en angle obtus latéralement ; antérieures garnies de denticules, posté- rieures, de quelques cils. France; Belgique, Autriche ; sous les écorces et dans le nid des Formica rufa et fusca , dans la société desquelles il vit. | XXIX. ERETMOTUS. (éperuowrns, rameur). Soc. Ent. 3° série. T. 3 (1855), pl. 20: Mon. pl. 19. | Genre XXIX. Orbicularis, convexus. Caput retractum ; fronte concava, stria nulla; mandibulis prominentibus ; palpis maxillaribus ario 30 brevi, 40 longo, subcylindrico. Antenncæ sub frontis margine insertæ, funiculo sensim in- crassato , clava cylindrica, 1-articulata, truncata, glabra, fossa parva in angulo antico prothoracis, margine pectorali integro. Prosiernum laium , breve, bisiriatum , basi emarginatum , lobo brevissimo; mesosiernum bisinuatum , utrinque im- pressum. Pronotum stria unica marginali; elytra siria subhumerali integra et 1-3 dorsalibus obliquis, brevibus. Propygidium hexagonum , valde inclinatum ; pygidium 142 DE MaRSEuL. — Histérides. semicirculare, dejectum inferius; pedes basi distantes, tibiæ omnes compressæ, valde dilatato-angulatæ. Corps orbiculaire, convexe, lisse. Tête petite, enfoncée dans le prothorax ; front faiblement concave, avec un étroit rebord élevé, sinué sur les côtés, sans strie qui le sépare de l’épistome, fortement rétréci en avant ; labre sinué; yeux ovalaires, peu saillants; man- dibules courbées, en pointe aiguë, inermes, rétractiles. Antennes (f. 1 c) courtes, insérées sous un rebord du front au devant des yeux ; scape courbé, fortement dilaté au milieu; funicule croissant progressivement, de sept articles, dont le premier ur peu plus long que les suivants, est attaché au-dessous du scape ; 2-5 courts, transversaux, à peu près d’égale longueur, serrés, 6-7 plus allongés ; massue solide, cylindrique, de la largeur du dernier article du funicule, et deux fois de la longueur, tronqué au bout, glabre, sans autre villosité que des poils espacés au bout. Fossette antennaire petite, creusée dans l'angle même du prothorax, dans le pli formé entre la lame dorsale et la pec- torale. Mächoires à deux lobes barbus, l’externe plus long, en partie corné, l’interne membraneux. Palpes maxillaires (f. 1 b) de quatre articles; premier petit; deuxième obco- nique, assez long ; troisième très court, transversal ; qua- trième allongé, fusiforme, de la longueur des deux précé- dents réunis. Menton large, corné, arqué à la base, légèrement bisinué en devant; lèvre membraneuse ; para- glosses courtes, en lobe arrondi. Palpes labiaux de trois articles : premier très petit; deuxième obconique ; troisième ovalaire, le plus long. XXIX. Æretmotus. 143 Pronotum beaucoup plus large que long, bombé, avancé en pointe obtuse au devant de l’écusson et sinué de chaque côté, fortement rétréci et abaissé en devant, avec les angles arrondis et une échancrure assez marquée ; côtés arrondis, bordés d’une strie marginale. Ecusson petit, triangulaire. Elytres deux fois plus longues que le pronotum, plus larges que lui à la base, arrondies sur les côtés, rétrécies au bout ; suture carénée ; épaules saillantes ; une strie subhumérale et quelques rudiments de stries dorsales obliques à la base. Prosternum médiocrement sailiant, large, presque carré, bistrié ; légèrement échancré à la base, terminé en devant par un lobe court, transversal, sinué au bout. Mésosternum court, transversal, en pointe saillante arrondie , pénétrant dans la base du prosternum, à peine distinct du métas- ternum qui présente une strie médiane, et de fe côté une large fossette. Pattes larges, déprimées , très distantes à leur insertion, surtout les quatre postérieures ; cuisses courtes, élargies, creusées en dedans d’une coulisse pour loger les jambes : celles-ci grandes, aplaties, fortement dilatées er triangle sur le bord externe ; antérieures denticulées ; postérieures sans dents, ni fortes épines. Tarses grêles, comprimés, repliés sur la jambe dans une fossetie mal limitée, de cinq articles, les quatre premiers garnis de soies en dessous, à peu près d’égale dimension, cinquième plus long, armé de deux crochets. Abdomen de cinq anneaux : premier segment ventral, bistrié, beaucoup plus long que tous les autres réunis. Pro- pygidium convexe, hexagonal très incliné. Pygidium bombé, semielliptique, renversé. 144 DE MaARsEUL. -— Histérides. Le genre Eretmotus, créé pour une petite espèce décou- verte en Algérie, par M. Lucas, à qui je l'ai dédiée, tire son nom de l'aspect que lui donnent ses jambes étendues à l'instar de trois paires de rames. En dessus, il rapelle la forme de certaines petites espèces d'Omalodes et des Sphy- racus, mais il s’en éloigne entièrement par tous les détails de son organisation. Il se rapproche des Dendrophilus , par la forme générale du corps, par la dilatation des jambes et par l'insertion des antennes ; des Tribalus, par la largeur et par la base de son prosternum, par son front, son pronotum et ses élytres, par son propygidium hexagonal et par sa fossette antennaire ; des Heicærius, par la structure de ses antennes et de son sternum. Mais des caractères saillants le distinguent aisément ; il diffère du premier par son pro- sternum court, large, sinué à la base, avec un lobe très court, la fossette antennaire à l’angle antérieur, les stries de ses élytres ; du deuxième par ses pattes postérieures for- tement dilatées, son mésosternum biimpressionné et le lobe prosternal très court ; de l’un et de l’autre surtout par ses antennes , enfin du troisième par son pronotum sans large bourrelet latéral, et les stries irrégulières des élytres. La seule espèce connue de ce genre vit sous les pierres, où elle a été trouvée aux environs de Médéah (Algérie), ea avril 1851. ERETMOTUSs LuUCASII. Orbicularis, convexus, niger, nitidus, iævissimus ; pedibus, ore antennisque rufo-piceis ; fronte excavata margine elevato ; pronoto antice depresso angustiore, lateribus rotundato et mar- ginato, ad L angulos impresso; elytris pronoto -latioribus , ad basin breviter striatis, versus humerum impressis , sutura ele- vata. Long. 3 mill. ; larg. 2 1/2 mill. XXIX. Eretmotus. 145 Orbiculaire, convexe, noir luisant, lisse, avec la bouche, les antennes et les pieds d’un rouge de poix. Tête forte- ment enfoncée dans le prothorax ; front déprimé, avec un rebord élevé ; labre sinué antérieurement. Antennes insé- rées au devant des yeux, sous un rebord du front , logées entre les deux lames du bord antérieur du prothorax ; yeux bruns, peu saillants. Pronotum court, bombé, transverse, bisinué à la base, fortement rétréci et abaissé en devant, avec une échancrure assez forte et les angles arrondis ; une strie marginale fine et terminée à l’angle antérieur, avec une assez forte impression à chaque angle du pronotum. Ecusson petit, triangulaire. Elytres deux fois plus courtes que le pronotum, un peu plus larges que lui à la base, ré- trécies et obtuses au bout , avec les épaules saillantes et la suture relevée. La base est marquée de quelques traces courtes de stries obliques ; une subhumérale assez marquée et plus longue, avec deux submarginales. Prosternum large, assez court, bistrié sur les côtés, échancré à la base, muni en avant d’un lobe court échancré. Mésosternum peu distinct du métasternum, transverse, avec une impression profonde de chaque côté et une pointe arrondie saillante qui pénètre dans la base du prosternum. Jambes aplaties, largement dilatées sur le bord externe ; antérieures denticulées ; tarses comprimés, logés dans une fossette, sur la jambe. Propygi- dium de forme hexagonale, convexe, incliné. Pygidium semi-elliptique, infléchi. Médéah ( Algérie ) ; sous les pierres. 3e Série, TOME 1]i. 10 146 DE MARSEUL. — Histérides. XXX. DENDROPHILUS. (Aëvapo, arbre ; @faos, ami). Soc. Ent. 3e série, T. 3 (1855), pl. 1x. — Mon. pl. xrv. Genre XXX. Hister, Linné ; Payk., Gyll. Er. Dendrophilus, Leach, Zool. Misc., 3, 76 (1817); Er. Steph., etc. Corpus ovatum, subconvexum. Caput parvum, retractum, stria frontali nulla; mandibulis prominentibus, intus obtuse dentalis. Antennæ sub frontis margine insertæ, funiculi arlo {0 cras- siori, clava ovali 4 arliculata ; fossa antennali in medio latere pectoris antice incisi sila. Pronotum striu marginali tenui. Elylra oblonga, margine et dorso-obsolete strialis. Propygidium subobiectum, breve; pygidium semicirculare, inflexzum. Prosternum latum, bistriatum, basi rotundatum, lobo an- tico inclinato ; mesosternum sinualum. ibiæ omnes extus valdè dilataiæ, subspinosæ, foveis tar- salibus parum excavalis. Corps ovale, épais, légèrement convexe en dessus. Tête assez petite, s’enfonçant dans le prothorax ; front peu convexe, non séparé de l’épistome par une strie trans- versale ; labre court, arrondi ; mandibules saillantes, courtes, obtuses, avec une dent interne : yeux latéraux, peu sail- lants. Antennes (f. 1 d ) insérées sous un rebord du front, au devant des yeux ; scape assez long, courbé, épaissi au bout; funicule de sept articles : premier beaucoup plus long et plus épais que les suivants ; ceux-ci à peu près égaux, ce- XXX. Dendrophilus. 147 pendant lescinquième, sixième sont pluslongs, etle septième plus large ; massue abrupte, 4-articulée, orbiculaire, com- primée, obtuse, garnie de poils. Fossettes antennaires creu- sées sous le bord latéral du prothorax au devant des han- ches ; pour y arriver, l’antenne passe dans une coulisse du bord antérieur de {a poitrine. Mâchoires (f. 1 c) à deux lobes membraneux, barbus, arrondis, épais, l’externe beaucoup plus long que l’interne. Palpes maxillaires de quatre articles, épais ; premier petit ; deuxième obconique , long et gros ; troisième court, large ; quatrième deux fois plus long que le précédent, ovalaire, obtus au bout. Menton (f. 1 b) court, avancé au milieu : languette bifide, courte ; paraglosses membraneuses, ciliées, arrondies. Palpes labiaux, fort courts, de trois articles : pre- mier très petit; deuxième subobconique; troisième ova- laire. | Pronotum court, arrondi à la base et bisinué , avec les angles aigus, appliqués contre les élytres, légèrement arqué latéralement, très rétréci et échancré en devant ; sans autre strie que la marginale. Ecusson triangulaire, étroit. Elytres légèrement convexes, très allongées, couvrant le propygi- dium presqu’en entier, rétrécies et coupées droit à l’extré- mité, avec une strie subhumérale et quelques dorsales plus ou moins obsolètes. Prosternum assez saillant, peu élargi, beaucoup plus long que large, bistrié, arrondi à la base, muni en devant d’un lobe court, rabattu, arrondi au bout. Mésosternum court, large, sinué en devant pour recevoir la base du prosternum , parfaitement distinct du métaster- num. Pattes assez distantes à leur insertion ; cuisses larges, comprimées, avec une coulisse interne pour loger les jambes; 148 DE MaRSEUL. — Aistérides. celles-ci aplaties, dilatées en angles au milieu du bord externe, arrondies au bout, garnies de petites dentelures, avec deux épines courtes au bout, celles des antérieures obliques , fortes et allongées ; toutes creusées en dessus d’une fossette tarsale mal limitée. Tarses repliés sur les jambes au repos, de cinq articles, assez longs ; premier plus long que les sui- vants ; cinquième muni de deux crochets. Abdomen de cinq anneaux : premier segment ventral très long, les quatre autres très courts et pressés l’un contre l'autre. Propygidium très court, transversal, caché en grande partie sous les élytres. Pygidium grand, semi-elliptique, perpendiculaire. : Ce genre, créé par Leach en 1817, dans les Zoo!. Miscel- lany, adopté et limité par Erichson, se compose de deux. petites espèces européennes qui vivent sous les écorces des arbres morts, dans les plaies des arbres, les champignons, et dont les métamorphoses sont encore inconnues. Ces insectes se rapprochent des Heiærius pour la forme générale, sur- tout pour la configuration de leurs pattes, mais la fossette antennaire et la massue en différent essentiellement. Leurs rapports avec certains Tribalus sont aussi très visibles : mais les jambes sont différentes, ainsi que la fossette antennaire et la massue. s 1. DENDROPHILUS PUNCTATUS. Oblongo-ovalis, subconvexus, piceus subnitidus, ore, antennis pedibusque brunneo-ferrugineis ; punctatissimus ; fronte con- vexa, supra oculos elevata ; pronoto marginato ; elytris stria submarginali profunda, dorsalibus 5 ; internis obsoletis ; tibiis extus angulato-dilatatis , subinermibus. Longueur. 3 mill. ; larg. 9 474 mill. XXX. Dendrophilus. 149 Hister punctatus, Herbst., Nat. Syst., 4, 41, 16, pl. 36, f. 5 (1791). — Illig. Kæf. Prus., 1, 60, 15, — E. H., 1, 92, 21, pl. 1, f. 42. — Gyll. Ins. Suec., 1, 93, 24. — Payk., Mon. Hist., 79, 62 PÉZES $ H. pygmaæus, F, Syst. Ent., 1, 53, 5 (1775), — Spec., 1, 61, 5. — Mant., 1, 32, 7. — Ent. Syst., 1, 74, 9. — Syst. EL 1, 29, 30 (1801). — St. Deuts. Fn., 1, 235, 28. H. corticalis, Pkl. Fn. Suec., 1, 50, 19 (1798). Dendrophilus punctatus, Steph. IL. Brit, Ent., 3, 459, 13 (1830). — Er. Kæf, Brand., 1, 667, 1. — Heer, Fn. Helv. , 4, 459, 1. Ovale, un peu allongé, obtus postérieurement , assez convexe, d’un noir de poix , médiocrement luisant, avec la bouche, les antennes et les pattes d’un rouge-brun. Tête finement ponctuée ; front relevé au-dessus des yeux, sans strie qui le distingue de l’épistome. Antennes insérées sous un rebord au devant des yeux ; scape allongé, renflé au bout ; funicule à premier article plus long que les suivants ; deuxième et troisième plus courts que les 4-7; ce dernier plus large ; massue ovale, obtuse au bout. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la base, anguleux et un peu déprimé au devant de l’écusson, légèrement arqué sur les côtés, avec une strie marginale entière, forte- ment rétréci et échancré en devant, avec les angles aigus : couvert d’une ponctuation fine et assez serrée. Ecusson petit, en triangle allongé. Elytres deux fois plus longues que le pronotum, un peu plus larges que lui à la base, presque parallèles au milieu, un peu plus étroites et coupées droit au bout, légèrement relevées sur la suture, et couvertes d’une ponctuation assez serrée et plus forte que celle du pronotum , avec une strie subhumérale forte, entière, for- mant comme un rebord latéral ; et 5-dorsales parallèles, un peu arquées en dedans; les deux premières presque entières, 150 DE MaRrsEUL. — Histérides. les autres plus ou moins raccourcies postérieurement, les internes obsolètes. Pygidium droit, semielliptique, densé- ment ponctué, dessous ponctué. Prosternum parallèle, bombé au milieu, bistrié. Pattes épaisses ; jambes forte- ment dilatées en angles, au milieu du bord externe, à peine denticulées. Angleterre ; France; Suisse; Allemagne; Autriche ; Suède, dans les plaies des arbres. 2. DENDROPHILUS PYGMZÆUS. Oblongo-ovalis, subconvexus, lævis, nigro-piceus, parum ni- tidus, ore, antennis pedibusque brunneis; fronte supra oculos elevata ; pronoto marginatlo, angulis anticis impressis ; elytris stria submarginali integra, dorsalibus tenuissimis elevatis ; tibiis externe valde dilatatis. Long. 3 mill. ; larg. 2 1/5 mill.. Hister pygmæus, L. Syst. Nat, 1, 2, 567, 4 (1739). — Fn. Suec., 441. — Gyll. Ins. Suec., 1, 94, 25. — Payk. Fn. Suec., 1, 51, 20. — Mon. Hist., 81, 64, T. 7,1. G, H. formicetorum , Aubé, Soc. Ent., 2, 95, pl. 5, 2 (1833). Dendrophilus pygmæus, Steph. Ill. Brit. Ent., 3, 159, 4 (1830). — Er. Kæf. Brand... 1, 668, 2. — Heer, Fn. Helvet., 4, 459, 2. D. Sheppardi, Curt. Brit. Ent., 3, 131 (1830). D. Cooperi, Steph. IL, Brit. Ent., à, 159, 2 (1850). Ovale allongé, peu convexe en dessus, lisse, avec les interstries des élytres à peine visiblement pointillées, d’un noir de poix presque mat. Front relevé sur les yeux, sans strie qui le distingue de l’épistome. Antennes d’un brun- rouge. Pronotum beaucoup plu sarge que long, entièrement lisse, bisinué à la base, avec un angle obtus impressionné au devant de l’écusson, d’où part une ligneélevée presqu'im- perceptible, qui semble la continuation entière de la suture; XXXI. Zribalus. 151 légèrement arrondi sur les côtés, bordé d'une strie margi- nale fortement échancrée, et échancré en devant, avec les angles moins aigus et une impression sur chacun d’eux. Ecusson petit, triangulaire. Elytres au moins deux fois plus longues que le pronotum, un peu plus larges que lui à la base, un peu dilatées sur les côtés, puis rétrécies vers le bout, qui est coupé carrément ; on voit une strie submargi- nale entière, forte, une humérale, deux premières dorsales presqu’entières, mieux marquées que les autres, trois in- ternes et une suturale très fines , et plus ou moins raccour- cies postérieurement, bordées d’une fine côte qui disparait au bout, suture fortement carénée ; les interstries paraissent lisses, mais au microscope on voit une ponctuation très fine. Propygidium très court, entièrement couvert par les élytres. Pygidium triangulaire, densément et finement ponctué, avec une impression de chaque côté. Prosternum bistrié, peu allongé, dilaté à la base. Pattes d’un brun- ferrugineux ; jambes fortement dilatées au milieu du bord externe, et à peine denticulées. Suède ; Angleterre ; France ; Allemagne ; Suisse, dans le nid de la Formica rufa; rare. XXXI. TRIBALUS. (rp/éaros, usé). Soc. Ent. 3e série. T. 2 (1854), pl. 1x. — Mon. pl. xiv. Genre XX XI. Hister, Illg. Rossi. Payk. Saprinus , Lucas, Expéd, Ale. Epierius, Er. in Jahrb. (1834). — Le Conte, N.-Amér. Hist, Cæœrosternus et Tribalus , Le Conte, Hist. classif, 39 (1852), 152 DE MARSEUL. —- /istérides. Corpus ovatum, lœve aut puncticulatum. Caput retractum , fronte supra oculos elevata, à clypeo haud distincta, mandibulis !atis. Antennæ; sub frontis margine insertæ, clava orbiculari truncata; foveola in angulo prothoracis, plus minusve margine pectorali operta. Pronotum antice valde angustatum ; stria marginali integra. Elytra margine inflexo, striato, dorso substriato obsoletè. Pygidium perpendiculare. Prosternum latum bistriatum, basi truncatum , lobo brevi lato ; mesosternum indislincie marginatum. Pedes tenues, tibiis anticis extus dilatatis, serrulatis, pos- ticis parce uniseriatim ciliatis. Corps naviculaire, toujours bombé en dessous, souvent peu convexe en dessus, arqué sur les côtés. Tête (f. b, j) médiocre, s’enfonçant dans le prothorax ; front concave , fortement saillant au-dessus des yeux, sans strie qui le distingue de l’épistome ; labre semicirculaire ; mandibules (f. h) rétractiles, larges, courbées , terminées en pointe aiguë, avec une dent au bord interne. Yeux laté- raux allongés, peu saillants. Antennes (f. a) insérées sous un rebord élevé du front, au devant des yeux; scape allongé, légèrement épaissi au bout ; funicule de sept articles : premier beaucoup plus gros et plus long que les autres; 2-5 petits, courts, égaux entre eux ; six et sept plus grands et surtout plus larges. Massue de quatre articles, inégaux ; abrupte, orbiculaire, comprimée, tronquée au bout. Fossettes antennaires creu- sées sous l’angle antérieur du prothorax, dans un pli formé par le bord dorsal et le pectoral. Mâchoires ( f. e) cornées, à deux lobes barbus , l'externe XXXI. Tribalus. 153 plus large et beaucoup plus long que l'interne. Palpes maxillaires de quatre articles : premier petit; deuxième contourné, long, très épais au bout ; troisième court, cylin- drique ; quatrième allongé, ovalaire, obtus au bout. Menton (f. f) en trapèze, coupé droit en devant et en arrière ; lan- guette nulle ; paraglosses courtes, arrondies ; palpes labiaux de trois articles : premier petit ; deuxième obconique ; troi- sième ovalaire, tronqué, égaux en longueur. Pronotum beaucoup plus court que large, fortement -rétréci et échancré en devant, sans autre strie que la mar- ginale. Ecusson petit, ponctiforme. Elytres plus ou moins convexes en dessus, arrondies sur les côtés et fortement rétrécies au bout; on y remarque deux stries marginales , une subhumérale et quelques dorsales très obsolètes. Pros- ternum assez saillant, bistrié longitudinalement, convexe dans le sens transversal, plus long que large, tronqué et plus large à la base, avec un lobe antérieur court, abaissé, arrondi; bord pectoral non fendu, pour le passage des antennes, plus ou moins avancé sur la fossette antennaire. Mésosternum court, large, droit postérieurement et bien distinct du métasternum. Métasternum bombé, sillonné au milieu. Pattes (f. c, d, e, i) assez distantes à leur insertion, les antérieures un peu moins ; assez allongées et grêies; cuisses subcylindriques, creusées en dedans d’une coulisse pour loger les jambes ; jambes antérieures aplaties, élargies for- tement et peu à peu vers le tarse, lisses ou garnies en dehors de denticules nombreux, et creusées en dessus d’une fossette tarsale peu nettement tranchée; intermédiaires légèrement dilatées ; postérieures filiformes, garnies de quelques spinules. Tarses courts, de cinq articles ; 1-4 trian- 154 DE MARSEUL. — Histérides. gulaires, égaux entre eux ; cinquième à peine plus long que les autres et armé de deux crochets. Abdomen de cinq anneaux: premier segment ventral long, bistrié entre les pattes : 2-5 de plus en plus courts. Propygidium en hexagone transversal. Pygidium triangu- laire, l’un et l’autre inclinés. Les espèces du genre Tribalus ont un faciès qui leur est propre : leur corps trapu , souvent naviculaire ; leur ster- num élargi, qui déjette fortement leurs pattes grêles en dehors; la largeur de l'ouverture antérieure du prothorax où la tête s'enfonce profondément ; leur fossette antennaire creusée dans l’angle du prothorax, fermée en dessous par le bord pectoral comme entre deux lances ; leur massue orbiculaire et tronquée au bout ; leur front élevé au-dessus des yeux, sans strie qui le sépare de l’épistome ; leur pro- notum très rétréci, abaissé en devant, avec une seule strie marginale ; leurs élytres sans fossette subhumérale et avec quelques stries obliques, courtes et obsolètes ; enfin tout se réunit pour en faire un genre bien caractérisé. Le T. lœvi- gatus, il faut l'avouer, vient nuire un peu par sa forme globuleuse à la symétrie, quoiqu'il ait tous les caractères des autres espèces. Ce genre, admis par tous les entomologistes, est dû au clairvoyant Erichson, qui l’a fondé en 1834, dans le Jahrb., p. 164, pour trois espèces connues avant lui: T. Capensis Payk., scaphidiformis Illig., et minimus Rossi, décrit de nouveau sous le nom de Saprinus mauritanicus. En 1845, M. Le Conte a fait connaître le T. Americanus. Enfin j'y ai réuni le Æ. lœvigatus Payk., dont Erichson ne s'était pas occupé. XXXI. Tribalus. 155 Ces deux dernières espèces viennent d’être démembrées du Tribalus, par M. Le Conte, dans un Essai de classifica- tion des Histérides, et reportées dans un nouveau genre qu'il nomme Cœrosternus. La fossette antennaire est en effet plus recouverte dans ces deux espèces, la lame pecto- rale moins avancée et moins sinuée; le mésosternum plus arqué en devant; les pattes plus déliées et les jambes presque inermes. Malgré ces caractères, je n’ai pas cru de- voir adopter cette coupe peu homogène et qui me semble inutile, puisque tout rapproche l’Americanus des autres espèces, et que la conséquence naturelle serait d’en sé- parer le T. lævigatus, que je ne réunis du reste qu'avec peine à ce genre. Quoiqu'il ne puisse se confondre avec aucun autre genre, il rappelle, par ses stries dorsales, cer- tains Saprinus, tels que le piceus, quelques Abrœus, par sa forme naviculaire, les Epierus mundus, similis, et les genres suivants. A. Fossettes antennaires découvertes, bord pectoral abaissé à l’angle antérieur du prothorax. PB. Elytres rebordées latéralement par une strie subhu- mérale entière. 1. T. AGRESTIS. Orbicuiaris, convexus, niger, nitidus ; antennis pedibusque ferrugineis ; fronte concava, puncticulata; pronoto punctis parcis et tenuibus, stria marginali interrupta; elytris margine inflexo, bistriato, 2 striis subhumeralibus integris, dorsali unica media brevi, obsoleta, grosse et raro punctatis. Long. 3 mill. ; larg, 2 mill. 156 DE MaARSEUL. — Âistérides. Orbiculaire, bombé, noir , luisant. Front convexe, poin- tillé. Antennes ferrugineuses. Pronotum avancé en angle obtus à la base, oblique sur les côtés, échancré et fort ré- tréci en devant, avec les angles aigus ; strie marginale fine, interrompue au milieu du bord antérieur; ponctuation espacée, fine, un peu mieux marquée sur les côtés et plus serrée à la base. Ecusson petit, en triangle allongé. Elytres beaucoup plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, curvilinéairement dilatées sur les côtés, très rétrécies et coupées droit au bout, sans angle sutural; couvertes de. gros points espacés, et dans l'intervalle d’un fin pointillé, visible seulement à la loupe; stries dorsales réduites à un seul rudiment oblique, médian, obsolète; deux subhu- mérales entières, parallèles, bien marquées; repli laté- ral sans fossette, bisillonné. Pygidium finement pointillé, ainsi que le propygidium. Prosternum large, bistrié. Mé- sosternum rebordé seulement sur les côtés. Pattes ferru- gineuses; jambes antérieures dilatées au bout , à peine ciliées. | Sénégal. B’.— Elytres sans rebord latéral ; strie subhumérale nulle ou obsolète. 2. T. CAPENSIS. Ovalis, supra subdepressus, niger subæneus, punctatissimus ; antennis pedibusque brunneis ; fronte concava, supra oculos ele- vata ; pronoto angulis anticis impressis, stria marginaliintegra; elytris striis obsoletis 2 marginalibus , subhumerali externa si- nuata, 1-3 dorsalibus obliquis brevibus ; prosterno striis antice divergentibus. Long. à mill. ; larg, 2 mill. Hister.Capensis, Payk. Mon. Hist., 80, 53, t. var, à (1811). Tribalus picipes, Fahr. in Boh. Ins. Cafr., 1, 545, 595 (1851). XXXI. Tribalus. 157 Ovale, épais, peu convexe en dessus, d’un noir métallique luisant, densément pointillé sur toute sa surface. Antennes brunes. Front concave, relevé en bourrelet en dedans des yeux. Pronotum court, subtrapézoïide, anguleusement avancé à la base, oblique sur les côtés, fortement échancré et rétréci en devant, avec les angles aigus, abaïissés, impres- sionnés ; strie marginale fine, non interrompue. Ecusson ponctiforme. Elytres deux fois plus longues que le prono- tum, de sa largeur à la base, curvilinéairement dilatées sur les côtés, rétrécies et coupées droit au bout ; suture relevée; stries 1-3 dorsales obliques, courtes, obsolètes ; subhumé- rale externe fine, sinueuse ; bord infléchi , bistrié. Propy- gidium pointillé, ainsi que le pygidium: inclinés l’un et l’autre. Prosternum large, court, convexe, tronqué à la base, à deux stries divergentes antérieurement. Mésosternum à peine distinctement rebordé. Pattes ferrugineuses; jambes antérieures crénelées, dilatées au milieu. ; Cap de Bonne-Espérance ; Cafrerie. 3. T. SCAPHIDIFORMIS. Ovalis, supra subconvexus, piceo-æneus nitidus, ore, antennis pedibusque ferrugineis, undique sat dense punctulatus; fronte ad oculos elevata ; pronoto antice valde angustato, margine striato basi ante scutellum grosse punctato ; elytris postice an- gustioribus , basi stris obliquis obsoletis ; tibiis anticis extus dilatatis denticulatisque. Long. 2 mil. ; larg. 4 1/2 mill. Hister scaphidiformis, Ilig. Mag. 6, 47, 24 (1807). Saprinus Mauritanicus, Lucas, Exp. Sc. Alg., 230, 603, pl. 22, 9 (1849). Ovale, peu convexe en dessus, d’un brun de poix luisant, un peu métallique. Tête densément ponctuée ; front avec 158 DE MARSEUL. — /listérides. une impression médiane, relevé sur les côtés, surtout au- dessus des antennes, sans strie qui le distingue de l’épis- tome. Antennes ferrugineuses. Pronotum court, beaucoup plus large que long, arrondi à la base, légèrement arqué sur les côtés, fortement rétréci et échancré en avant, avec les angles aigus et abaissés ; ponctuation forte et assez serrée ; strie marginale bien marquée, entière. Elytres plus longues que le pronotum et ponctuées comme lui, de sa largeur à la base, fortement rétrécies postérieurement, avec quelques stries dorsales obliques, courtes, obsolètes. Pygidium ponctué. Prosternum un peu plus long que large, bistrié, légèrement arrondi à la base et muni en devant d’un lobe court, arrondi. Pattes ferrugineuses, avec les tarses plus clairs ; jambes antérieures dilatées et denticulées ; posté- rieures presque linéaires. Algérie ; Portugal. 4. T. MINIMUS. Ovalis, parum convexus, piceo-ferrugineus, nitidus dense punctulatus ; ore, antennis pedibusque rufis ; fronte ad oculos elevata ; pronoto stria marginali integra ; elytris basi obsoletis- sime extus striatis ; tibiis anticis dilatato-rotundatis, extus den- ticulatis, Long. 1 3/4 mill. ; larg. 1 1/4 mill. Hister minimus, Rossi, Fn. Etr. 1, 30, 71 (1790). Tribalus minimus, Er. in Jabrb., 1, 165, 3. — Heer, Fn. Helvet. 1, 458, 1 (1841). Ovale, médiocrement convexe en dessus, d’un brun de poix ferrugineux, très luisant, couvert d’une ponctuation très fine et assez serrée. Tête petite, enfoncée dans le pro- thorax; front légèrement convexe, un peu relevé sur les yeux. Antennes ferrugineuses; massue testacée, velue. XXXI. Tribalus. 159 Pronotum légèrement convexe, beaucoup plus large que long arrondi à la base, faiblement arqué sur les côtés, for- tement rétréci et échancré en devant, avec les angles anté- rieurs avancés ; ponctuation fine et serrée ; strie marginale entière. Ecusson petit, triangulaire. Elytres peu convexes’, une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa lar- geur à la base, arrondies sur les côtés, rétrécies au bout, couvertes d’une ponctuation un peu moins serrée que le pronotum, avec quelques rudiments obsolètes de stries obliques à la base. Pygidium brun, presque lisse. Pros- ternum assez large, un peu plus long que large, arrondi transversalement, bistrié, plus étroit et tronqué à la base, terminé antérieurement par un lobe court, infléchi, arrondi, dont le bord latéral s’avance sous forme de lobe au devant de la fossette antennaire. Pattes ferrugineuses ; jambes an- térieures légèrement dilatées au milieu, garnies de poils en dedans et de denticules nombreux en dehors. Diffère du T. scaphidiformis, non seulement par sa taille plus petite, mais encore par son pronotum moins fortement ponctué, et dépourvu de cette ligne transversale de gros points oblongs au devant de l’écusson. Dalmatie; Toscane; Suisse. 4. (Cœrosternus, Le C.) Fossettes antennaires cachées par le bord pectoral qui s’élève au devant de l’angle antérieur du pronotum. 5. T. AMERICANUS. Ovatus, subconvexus, nigro-piceus, parum nitidus, dense for- titerque punctatus ; antennis pedibusque ferrugineis ; fronte in medio et ad oculos elevata; pronoto antice valde angustato ; 160 DE MARSEUL. — £{istérides. margine laterali reflexo ; elytris convexiusculis, apice angus- talis, sutura carinata,margine laterali reflexo, striis dorsalibus obliquis, h abbreviatis obsoletis ; tibiis anticis apice rotundato- dilatatis. Long. 2 1/2; larg. 2 mill. Tribalus Americanus , Le Conte, N. Amér. Hist., 34, À, t. 1v, f. 7 (1845). # Cærosternus Americanus. Le Conte, Hister. Classif. 40 (1852). Ovale, presque arrondi, légèrement convexe en dessus, d’un noir de poix, ferrugineux à l’extrémité des élytres, peu luisant. Tête très densément ponctuée ; front convexe, for- tement relevé sur les yeux, sans stries qui le séparent de l'épistome. Antennes à premier article fortement dilaté, brun : funicule d’un testacé ferrugineux. Pronotum court, beaucoup plus large que long , légèrement convexe, avancé angulairement à la base sur l’écusson, oblique et fortement rebordé sur les côtés, avec une strie marginale non inter- rompue , fortement échancré et rétréci en devant, avec les angles très aigus, abaissés. Elytres bombées, une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, arrondies et dilatées sur les côtés, rétrécies au bout, avec la suture fortement relevée, ainsi que le bord latéral ; couvertes d’une ponctuation forte et serrée, avec une strie humérale et quatre dorsales obliques, obsolètes, raccour- cies, surtout les intérieures ; bord infléchi ponctué, avec deux sillons. Pygidium ponctué. Prosternum large, court, bistrié, légèrement sinué à la base, élargi et terminé anté- rieurement par un lobe incliné, arrondi au bout; bord pec- toral s’avançant au devant de la fossetie antennaire, ponc- tué ainsi que le mésosternum et le métasternum, séparés par une strie de points transversale. Pattes brunes ; jambes ferrugineuses , inermes; antérieures dilatées au bout ; pos- térieures simples. Etats-Unis. XXXI. Tribalus. 161 0. + LÆVIGATUS. Orbiculato-globosus , niger nitidus, impunctatus; antennis pedibusque rufis ; fronte plana, marginata ; pronoto lateribus sinuatis, stria haud interrupta ; elytris margine inflexo angusto 3-striato, dorsalibus ? vel 3 obsoletissimis ; abdomine perpendi- culari, vix elytra excedente ; prosterno bistriato ; foveola antennali subtus inconspicua. Longueur 1 3/4 mill.; largeur 1 1/4 mill. À Hister lævigatus, Payk. Mon. Hist., 84, 68, 1. 2, f. 7 (1811). Cærosternus lævissimus, Le Conte, Classif. Hist. 40, 2 (1852). Orbiculaire, globuleux, noir luisant, imponctué. An- tennes ferrugineuses. Front plane , rebordé dans son pour- tour. Pronotum court, arrondi à la base, oblique sur les côtés, dont la marge semble se diviser en deux lames, for- mées l’une par le pronotum, l’autre par la poitrine , entre lesquelles est logée la massue , échancré et très rétréci en devant avec les angles abaissés, aigus ; strie marginale en- tière. Ecusson ponctiforme. Elytres deux fois plus longues que le pronotum , arrondies sur les côtés, rétrécies et tron- quées au bout ; stries dorsales très obsolètes, 1-3 courtes, obliques ; subhumérale bien marquée , fort abaissée sous l'épaule; repli latéral étroit, bistrié. Propygidium et pygi- dium perpendiculaires, dépassant à peine les élytres. Mé- sosternum arrondi en devant. Prosternum large, sinué à la base, bistrié ; lobe court, incliné, large, formant avec le bord pectoral antérieur un arc régulier, cachant entièrement la fossette antennaire. Pattes ferrugineuses, linéaires: jambes antérieures à peine dilatées. Etats-Unis; Yucatan ; Carthagène (Nouvelle- Grenade) 3e Série, TOME 1. 11 162 DE MaRSEUL. — fistérides. Caracas (Venezuela), Cuba et St-Domingue, sous les écorces des arbres morts, en juillet. XXXII. SPHÆROSOMA. (agaipa, sphère ; sœuæ, corps.) Soc. Ent. 3e série, T. 3 (1855), pl. 1x. — Mon. pl. xIv. Genre XXXII. Corpus orbiculare, globosum. Caput parvum , retractum ; fronte convexa à clypco haud distincta. Antennæ sub frontis margine insertæ, scapo longiori, clava abrupta orbiculari; foveola rotunda laterali, margine pecto- rali inciso. | Pronotum antice valde angustatum, stria marginali integra ; elytra haud striata, lateribus margine elevato. Prosternum latum , breve, bistriatum, basi subsinuatum , lobo antico rotundato inflexo ; mesosternum à metasterro haud distincium. Propygidium transversum obliquum; pygidium semiellipti- cum, perpendiculare. Pedes valde distantes;tibiis anticis subdenticulatis et parum dilatalis , fovea tarsali parum excavata ; poslicis elongatis. Corps orbiculaire, globuleux. Tête (f. 1 b) enfoncée dans le prothorax; front convexe, sans strie qui le sépare de l’épistome; labre court, semi-lu- naire; mandibules rétractiles; yeux ovalaires, peu saillants. Antennes (f. { c) insérées au devant des yeux, sous un rebord peu avancé du front; scape long, fort , épaissi au bout ; funicule grêle, de sept articles : premier cylindrique, beaucoup plus long que les suivants; 2-6 courts, trans- XXXII. Sphærosoma. 163 versaux, égaux entre eux ; massue abrupte, ovalaire, velue, de quatre articles peu serrés. Pronotum plus court que large, convexe, avancé en angle obtus, légèrement arqué sur les côtés, échancré et fort ré- tréci en devant ; une seule strie marginale entière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres deux fois plus longues que le pronotum, convexes, arrondies latéralement, avec un rebord élevé, rétrécies et tronquées au bout, sans stries. Prosternum court, plus large que long, bistrié, légèrement sinué à la base, muni en devant d’un lobe arrondi, court, infléchi et rebordé, dont il est parfaitement distinct. Mésos- ternum large, arrondi en devant, étroitement appliqué contre la base du prosternum, sans ligne de démarcation du côté du métasternum. Pattes (f. 1 d,e) grêles , fort distantes à leur insertion, surtout les deux dernières paires ; cuisses allongées, à peine dilatées au milieu, creusées d’une gouttière pour loger les jambes ; celles-ci à peine élargies vers le bout, à l'exception des antérieures qui sont denticulées en dehors ; tarses courts, logés, au repos, dans une fossette pratiquée à la face supérieure des jambes, de cinq articles : premier plus long que le deuxième; 3-4 égaux entre eux, courts ; cinquième médiocrement allongé, bionguiculé. Abdomen de cinq anneaux : premier segment ventral bi- strié, assez allongé, plus long que les autres réunis; ceux- ci serrés les uns contre les autres, linéaires. Propygidium abaissé, court, transversal. Pygidium semielliptique , vertical. Le type de ce genre est une petite espèce de Madagascar, qu'on prendrait au premier abord pour le T. Americanus. Il a en effet de si grands rapports avec les Tribalus, que j'ai été tenté de l’y réunir ; d'autant mieux que je n’ai pu suffi- 164 DE MARSEUL. — /listérides. samment en étudier les organes buccaux , dans la crainte d’endommager l'individu unique du Museum du Jardin-des- Plantes, le seul qui m'ait passé sous les yeux. Mais, comme il s’en éloigne beaucoup par la fossette antennaire , creusée sous le bord latéral du prothorax , dans laquelle l’antenne ne pénètre qu’en passant par une coulisse entaillée dans le pord antérieur de la poitrine, et aussi par la massue ova- laire, à articles moins inégaux, je n'ai pu me dispenser d'établir une nouvelle coupe générique. SPHÆROSOMA OVUM. Orbiculare, convexum, brunneo-piceum nitidum, dense et for- titer punctatum ; capite convexo, labro semicirculari; pronoto basi arcuato, lateribus obliquis , antice valde angustato , stria marginali integra ; elytris utrinque lateraliter et alte margi- natis ; pedibus basi distantibus, tibiis modice dilatatis, tarsis brevibus articulo 1° elongato. Sphérique, d'un brun de poix luisant, avec la bouche, les antennes et les pattes rousses ; il est parsemé de gros points plus ou moins serrés, dans l'intervalle desquels d’autres petits points visibles seulement au microscope. Tête petite, enfoncée dans le prothorax ; front convexe, relevé à l'angle interne de l'œil, sans strie qui le distingue de lépi- stome ; labre court, semicirculaire ; mandibules cachées sous la bouche. Antennes insérées sur le front, au dedans des yeux ; scape épais; funicule de sept articles lenticulaires , égaux ; massue abrupte. Pronotum court, subsinué à la base, fortement rétréci et échancré en avant, avec les angles assez aigus; strie marginale bien marquée, continuée en devant sans interruption; ponctuation plus serrée et un peu moins forte que celles des élytres. Ecusson très petit, trian- XXXII. Sphærosoma. 165 gulaire. Elytres de la largeur du pronotum à la base, deux fois plus longues que lui, rétrécies et obtuses au bout ; bord latéral relevé, formant une carène marginale plus pro- noncée à la base ; la ponctuation devient plus serrée dans le sillon qui la borde. Prosternum court, médiocrement élevé, plus large que long, avec un lobe réfléchi, bien dis- tinct. Mésosternum dépourvu de gros points. Métasternum et premiersegment de l'abdomen très fortement ponctués. Pattes très distantes ; jambes antérieures dilatées, crénelées sur les bords; quatre postérieures à peine élargies vers le bout. Pygidium densément ponctué. Madagascar ( Musée ). 2 O0 SE 140 prices ad: % po > en té. bed sk, sp be , jé ANOELE "A DURS SAR MATTER sacrée , too niaion as ét se ar iris ae F Élus ao dastanaot a012-momohrln T ob, re AL: Asbisees 29bsfcE, oran esdirtal; CET e M | à : i LS ar» SEAL EIRE 0 q BP + enr ét e x mat : als its ot sr je | gé M) 16 1 “ . À ne ' t ar, pa “h Le " LS * r à {4 à . . . EX f 4 #…. sL de si \ : 1 « = # Te É De de } cs de ns! K -. > ; d ; , FF k : k os d j ; j | | EL TR » | ; 7 ET. ; À &, 4 LA 5 NA ts "ot | ‘ . æ ' . x: j . 14 A n : 61 Û ’ 4 CE A, É à | } MU e L- , 13 Das a À À . A f ‘ « d “ E : A LYS : 4 # PEUX 04 < ñ s d À - 6 & 3 MT ; e À : , ñ Q as | ù L ' | à À c 1 " L NV OT. 2 D nes : | re h à \ : b; / \ » "vi a LC ré "L È ' { ë 4 4 \ > À L'ONU "à ? “ts ME CE è ,; ‘ + 21 Fra \ » "2 + : ; 4 x 7 , ; “ : | | y) ge 22 7 : ï FANTATOS \ ‘à d . 7 è 14 _ th Fr : A 4 : + nt 4 1 DATE us F D Al gt de EE OBSERVATIONS ENTOMOLOGIQUES SUR DIVERS INSECTES RECUEILLIS A MADAGASCAR. | (4° partie) (1). SUR LES MOEURS DES ORYCTÈS DE MADAGASCAR, ET SUR DEUX ESPÈCES DE SCOLIA QUI VIVENT AUX DÉPENS DES LARVES DE CES ORYCTÈS. Par M. le D' CH. COQUEREL. (Séance du 25 Octobre 1854.) Un des arbresles plus utiles de Madagascar est le cocotier. Sur tous les points de ce pays on en voit d'immenses forêts ; dans les îles qui avoisinent la grande terre et qui sont main- tenant sous la domination française, on a propagé la culture de ces précieux végétaux. À Sainte-Marie, qui depuis près de cent ans appartient à la France, de vastes cocoteries sont établies depuis longtemps, et leur exploitation donnait autre- fois des revenus considérables ; mais aujourd’hui ces établis- sements dépérissent, et l’on peut évaluer à près de vingt mille pieds le nombre des cocotiers qui sont morts depuis quelques années. Ce sont des insectes qui ont occasionné ces ravages; ils appartiennent au genre Oryctès, et tandis qu’en Europe les Coléoptères qui rentrent dans la même coupe générique n’ont jamais été signalés comme nuisibles, à Ma, dagascar leurs congénères peuvent être mis au rang des plus destructeurs. (4) Voyez 2° série, t. VI (1848), p. 177 et 275, ett. X (1852), p. 209. 168 CH. COQUEREL. Il faut dire cependant que l’incurie des Malgaches est pour beaucoup dans ce triste résultat; les Européens qui séjournent depuis an certain nombre d'années dans ces climats brûlants et malsains, se laissent aller bientôt à la paresse des indigènes, et se bornent à déplorer les torts que leur cau- sent ces insectes sans chercher les moyens d'arrêter leurs ravages. C’est ainsi que dans toutes les cocoteries on laisse les arbres morts pourrir au milieu des vivants, et partouton voit épars sur le sol des tronçons percés de trous, assez grands souvent pour qu’on puisse y introduire la main et qui devien- nent une source de contagion incessante pour leurs voi- sins. Ces troncs, ramollis par les eaux pluviales, deviennent bientôt le séjour de centaines de larves qui y trouvant un milieu favorable à leur développement, les ruinent de toute part. Mais les insectes parfaits qui naissent au milieu de ces détritus vont bientôt attaquer les arbres sains et y déposer leurs œufs, en sorte que dans peu de temps toute la cocote- rie se trouve infestée. Il faudrait, aussitôt qu’un cocotier est mort, le brûler immédiatement en prenant toutefois la pré- caution d'enlever auparavant les coques de la Scolia parasite des Oryctès dont nous parlerons bientôt. Combien de fois n’ai-je pas engagé les propriétaires des cocoteries de Mada- gascar à suivre cette pratique, et toujours sans succès! Les Oryctès qui détruisent ainsi les cocotiers appartien- nent à plusieurs espèces qui n’avaient jamais été décrites et que j'ai fait connaître dans les Ann. de la Soc. ent. de Fr. 1852. p. 329. L'espèce la plus commune à Sainte-Marie est l'O. Simiar (pl. 10, fig. 1 et 1°). À Nossi-Bé, c'estl’O. Ranavalo etl O. Rada- ma si remarquable par son analogie avec les grandes espèces de Scarabée. Ce dernier se retrouve aussi à Sainte-Marie, Insectes de Madagascar. 169 mais il y est plus rare que le Simiar et beaucoup plus petit qu’à Nossi-Bé. Suivant le milieu plus ou moins favorable où se développent ces insectes, ils diffèrent considérablement sous le rapport de la taille, et l'O. Radama en particulier s’atrophie quelquefois au point qu’on le prendrait pour une espèce distincte, sion ne connaissait pas les passages inter- médiaires. À Bourbon, les O. insularis et colonicus ont les mêmes habitudes, mais comme les cocotiers sont moins com- muns ils attaquent aussi les palmistes ( Oreodoxa oleracea ), les dattiers { Phœnix dactylifera) et d’autres espèces de la même famille. Aux îles Seychelles les cocotiers sont ruinés par une espèce différente qui appartient au même genre et qui est encore inédite. - Les Oryctès de Madagascar, ces infatigables destructeurs, ont cependant un ennemi qui leur fait une guerre acharnée ; et, chose intéressante à remarquer, de même qu'en Europe M. Passerini (Voy. les mém. intit. Osserv. sulle larve, ninfe, e ubitudini della Scolia flavifrons. Pise 1840, et Continuazione delle osservazioni nell'anno 1841 sulle larve di Scolia flavi- frons. Firenze 1841), a remarqué que l'O. nasicornis était dévoré à l'état de larve par une Scolia (Scolia hortorum, von der Lind.S. flavifrons Fabr. ® ), il en est de même à Mada- gascar. Ce sont encore des Scolia qui dans ce pays s'opposent à la multiplication trop abondante des ennemis des cocotiers. Toutes les fois que j’ouvrais à coups de hache les troncs atta- qués, je trouvais des cocons de la Scolia, où les insectes eux- mêmes venant d'éclore, cherchaient leur route au milieu des galeries tortueuses et irrégulières qu’avaient tracées les lar- ves d’Oryctès, et demême que pour l’espèce dont M. Passerini a décrit les mœurs, les dépouilles de la larve restent fixée: au cocon du parasite. 170 CH. COQUEREL. J'ai trouvé dans les cocotiers attaqués par les Oryctès deux espèces de Scolie, Scolia oryctophaga et S. carnifeæ, mais je n’ai pu observer les métamorphoses que de la première. Cette belle espèce est la plus commune à Sainte-Marie de Madagascar, et il est rare d'ouvrir un tronc de cocotier miné par les Oryctès, sans y trouver quelques-uns de ses cocons. 1° espèce. SCOLIA ORYCTOPHAGA, Coquerel (PI. 10, F. 2). Caput ferrugineo-nigricans. Antennarum articuli primi nigricantes, ullimi luteo-ferruginei. Thorax ferrugineo-nigri- cans. Abdomen nigrum, nitidum, segmento primo campani- formi rubro nigricante, secundo sœpe rubro maculato. Pili omnes ferrugineo-nigricantes. Alæ cupreo violaceæ, nitentes, nervis anticis fulvis, pilis dense indutis. Fœmina. Long. 34 à 35 mill. Envergure 60 mill. Tête d’un noir ferrugineux brillant, couverte de gros points enfoncés, plus rares sur le vertex, très serrés autour de la base des antennes; celles-ci noirâtres à la base, d’un jaune ferrugineux à l’extrémité, sur le premier article quelques points enfoncés très gros, les deux suivants presque lisses, les derniers très finement ponctués. Thorax couvert de très gros points enfoncés très serrés, ce qui lui donne un aspect terne et rugueux ; sur le dernier segment thoracique les points sont plus petits et plus serrés. Addomen très lisse, d’un noir foncé très brillant, avec des reflets brunâtres sur le premier segment campaniforme, et chez quelques indi- vidus, deux taches brunâtres mal déterminées sur les parties latérales du second; les poils qui garnissent les bords et les côtés des anneaux sont noirâtres, quelquefois fauves. Insectes de Madagascar. 171 Pattes très rugueuses, garnies de poils épineux. La partie interne des cuisses postérieures élargie et très lisse. Ailes presque opaques, d’un brun-violet, à reflets très brillants. Les grandes nervures des ailes supérieures et les cellules principales couvertes de poils très fins, d’un roux doré. Ces poils s’enlèvent avec la plus grande facilité par le frotte- ment. Femelle. Tous les individus que j'ai pu trouver étaient des fe- melles ; je ne connais pas le mâle. La Scolia oryctophaga appartient à la seconde division établie dans le genre par M. Lepeletier de Saint-Fargeau (Voy. Hist. nat. des Ins. Hymén., t. 3, p. 524); et c’est avec les Scolia Arabica et obscura, du même auteur, qu’elle me paraît avoir le plus d’analogie. La LARVE (pl. 10, fig. 2 a) est apode et d’un blanc-jau- nâtre, formée de douze segments, atténuée aux deux extré- mités, très renflée à sa partie moyenne. La tête est petite, ovoide, dépourvue d’yeux et d'antennes, et comme rentrée dans les premiers segments thoraciques. La face supérieure du corps est très convexe, l’inférieure très plane. Ses pre- miers segments sont remarquables par leur aspect ridé et jes impressions profondes qu'ils présentent sur les côtés et en dessus. Tous les anneaux sont munis de stigmates, excepté le dernier, — La longueur varie de 25 à 30 milli- mètres. | Cette larve est si lente dans ses mouvements qu’on la dirait presque privée de vie. Le cocon | pl. 10, fig. 2 c)est ovoide, remarquable par son épaisseur et sa consistance. Il est formé par une coque aussi dure que la corne, et présentant l'apparence d’un 172 CH. COQUEREL. carton solide d’un brun-noirâtre. Cette coque est recouverte par une enveloppe de soie assez grossière d’un fauve doré, formée de plusieurs couches, dont la première est appliquée exactement contre la coque, et dans les autres, sont plus lâches. Sur quelques points de la surface de cette enveloppe externe, on trouve toujours fixées les dépouilles de la larve de l’Oryctes. La longueur générale du cocon varie de 40 à 45 milli- mètres, et son diamètre de 15 à 16 millimètres. La NYMPHE (pl. 10, f. 2 b) représente d’une manière rudimentaire toutes les parties de l’insecte parfait, mais elle est remarquable par des prolongements épais et légèrement recourbés, qui accompagnent de chaque côté les segments abdominaux. Le développement de la nymphe et la sortie de l’insecte parfait varient beaucoup. Une vingtaine de cocons que j'avais recueillis en même temps et dans les mêmes conditions donnèrent issue à l’insecte parfait, les uns au bout de quel- ques jours , les autres au bout d’un, de deux, et même de trois mois. Il faut dire aussi que le cocon est tellement solide, que malgré la puissance de leurs mandibules, les Scolia nouvellement écloses ne peuvent pas toujours le percer, et meurent quelquefois sans pouvoir sortir de cette prison naturelle. J'ai trouvé constamment sur les cocons une petite podu- relle d’un blanc-argenté, qui s’y trouve parfois par centaines (pl. 10, fig. 4). Le petit insecte paraît se nourrir aux dépens de la substance mucilagineuse qui réunit les fils de l'en- veloppe externe, et qu’il perce d’une multitude de petits trous, ce qui donne bientôt à la couche soyeuse la plus externe un aspect criblé tout particulier. Insectes de Madagascar. 173 2e espèce. SCOLIA CARNIFEX. Coquerel. Caput thoraxque nigra. Antennæ nigræ. Abdomen nigrum, articulis ultimis violaceo -nigricantibus. Pili nigricantes. Alæ hyalinæ, ad basin ferruginæ, nervuris ferrugineis. Longueur 22 millimètres. Tête noire, couverte de gros points enfoncés ; quelques espaces lisses sur le vertex. Antennes noires, les premiers articles lisses, non ponctués. Thorax couvert de très gros points enfoncés, plus serrés sur le métathorax, ce qui donne à ce dernier un aspect entièrement rugueux. Abdomen noir avec quelques reflets d’un violet-rougeâtre sur les derniers sogments. Le premier anneau campaniforme , couvertde très gros points enfoncés, plus forts à sa partie supérieure que ceux du thorax, offre à sa partie médiane et supérieure un petit espace lisse, un peu élevé, très brillant. Sur les anneaux suivants, la ponctuation générale existe toujours, mais les points enfoncés sont plus séparés les uns des autres, surtout vers la ligne médiane. Pattes noires, avec les poils et les épines noirâtres. Ailes transparentes, avec les nervures fer- rugineuses ; les trois cellules cubitales des supérieures teintées de la même couleur. Cette espèce est très remarquable par la transparence de ses ailes, c’est la seule espèce de Scolie connue qui présente cette particularité. Je n'ai pas observé les cocons de cette espèce, mais comme je l'ai trouvée dans l’intérieur même d’un tronc de cocotier rempli de larve d'Oryctes, je ne puis douter que ses habitudes ne soient analogues à celles de la précé- dente. Je terminerai cette note par la description de la larve de l'Orycies Simiar. 174 CH. COQUEREL. LARVE DE L'ORYCTES SIMIAR (PI. 10, fig. 1 b). Tête cornée, arrondie, très rugueuse, présentant à sa partie supérieure la trace interrompue d’un sillon médian; d’un noir de poix plus ou moins foncé. Antennes portées par une saillie simulant un article basi- laire, de quatre articles cylindriques, renflés à leur extré- mité supérieure ; le premier plus épais, presque moitié plus court que le second; le troisième plus grêle, un peu plus long que le premier ;: le quatrième le plus court, presque ovoide. Lèvre supérieure rugueuse, comme la tête légèrement échancrée à son bord inférieur. Mandibules très fortes, présentant à leur bord externe une côte élevée, séparant deux espaces rugueux, lisses sur les deux faces, terminées par trois dents aiguës, dont la plus extrême la plus grande, offrant à leur partie interne un prolongement épais, uni, à angle droit, avec le reste de la mandibule ; cet appendice saillant est garni en dedans d’une suite de lignes élevées et de sillons, qu'on ne saurait mieux comparer qu'aux dessins que présentent la supé- rieure des molaires des rongeurs ; il est d’ailleurs plus déve- loppé à la mandibule gauche qu’à la droite. Mâchoires à un seul lobe, épaisses, cornées, couvertes de poils fauves très raides, présentant à leur extrémité supé- rieure et interne quatre dents, dont l’une plus forte, située sur un plan antérieur et séparée par un sillon des trois autres. Palpes maxillaires épais, de quatre articles, dont le pre- mier le plus court, le dernier ovalaire. Prothorax muni de chaque côté d'une tache triangulaire Insectes de Madagascar. 175 d’un jaune foncé, dont la base est tournée du côté du stig- mate thoracique; cette tache est traversée par un sillon profond. - Pattes d’un jaune fauve ; les antérieures les plus courtes; les postérieures les plus longues: tarse remplacé par un petit ongle corné plus fort que celui des pattes de la pre- mière paire. Abdomen fortement arqué, formé de neuf segments, dont les huit premiers portent chacun une paire de stigmates d’un jaune fauve. Les bourrelets transversaux qui divisent les six ou sept premiers anneaux, très marqués surtout dans les plus supérieurs. Le sac qui con:titue le dernier, très renflé. Cette larve se trouve par milliers dans les troncs des coco- tiers pourris qui couvrent la terre en tant d’endroits diffé- rents, sur la côtede Madagascar. A l'aide deleurs puissantes mandibule selles les minent de tous les côtés, et finissent par convertir en terreau les troncs les plus énormes. Explication de la planche 10. Fig. 1. Oryctes Simiar, Coquerel, de grandeur nat. 1 a. Id. Tête grossie. LD Id. Larve. 2. Scolia oryctophaga, Coquerel, de grandeur nat. 2 a. Id. Larve. 2 be Id. Nymphe. 2 c. L. Larve sur le cocon de l'Orycr. 3. Scolia carnifex, Coquerel. 4. Podurelle. nb 1s4 gi io. L #1 CH en } CE +. +0 M Le 2 2 3 F- QUR RE “anni 08 à ai te, Tri d Not UE CS ES SET + EEE Ê PRE À #ÿ Fat ea0 6 nl 1% ” F ù * + L . LEE EN: NE e 4 v di i #1 n fr. Ti f noel, A a qe ca | ini PE + de | 146 a)fèm | *.0 sci | ‘#0 HP Er É les ‘ | . FR t : at nb { 1 SUNÉ , USM TOME te LR 2 , À : } { ; te à | Ê à mn » U 4 dr. Pi i s | | | 1 F “ AÙ 18 ar "4 Toi ru ‘4 à W à FA CAT TE z | IFRS NL 1449 } RER) Did te pi . ; ù ÿ LÉ TOR, PE Fr, Sr 4, $ + L,:5" ; LPO EE - Li v . ” r désir « ‘ È “ k ‘+ £ RÉ rpvti fe . A 34 L J LU be à à ” Not nl + HH Le L UC NON MIT) TR ONRr ANS ti trie * É | ; Fr 4 » - 4 API | é LE Lure L d é k 1 Lay Ca: LS 25 UE | | Eee i , ’ = ÿ k à ét 15 w + L 4. k = " LR TD \ | ; Fe " LES NS E +. COR ? A PRE Fr 4 ré LEA Li : . | à | à à 16: | & L 1% - . " 4 Ÿ » nu? 2 < 4 nt >. - + 3 s à a 4 À | | à R x ARE ä Or % ne ‘ ' : v EME | ! LS A L . L . : Û | d * an mMre à 4: | LÉ a | 4 1 j , A: Le 5 | mn ‘ ï £ PAT N . Je RAA REA : LE 3 Es 027 don à » L | J HP æ 1 : di té ù TES ” \ L# LS ha , + Li L j Ê , : É ; gl * rE | il + D des e Pire LA rer * sn 1 a" à Lo LE FT PP TU . » x à 1 _ " # { y: k % NOUVELLES OBSERVATIONS SUR LES DIPTÈRES D'EUROPE DE LA TRIBU DES TACHINAIRES (Fin) (1). Par M. MACQUART. 4 (Séance du 10 Septembre 1851.) a —— G. TRYPHÈRE. Tryphera. Face perpendiculaire, nue; épistome non saillant. Front étroit 7, large % ; soies ne descendant que jusqu’à la base des antennes. Celles-ci couchées, n’atteignant ordinaire- ment que le milieu de la face; deuxième article un peu allongé ; troisième à peu près double du deuxième; style nu. Yeux velus. Abdomen habituellement ovale, convexe. Ailes : première cellule postérieure fermée, à pétiole très court, aboutissant à l'extrémité; une pointe au bord exté- rieur. Tachina. Meig. 4. — Tryphera Meig. 7. Le genre présente les principaux caractères de la section (1) Voyez 2° Série, Tome III (1845), page 237; Tome VI, (1848), page 85; Tome VII (1849), p. 353; Tome VIII (1850), page 419, 3° Série, Tome II (1854), p. 373 et 733 ; Tome III (1855), p. 21. 3e Série, TOME 111. 12 178 MACQUART. des petites Tachinaires; mais il n'en a pas généralement la livrée noire et luisante. Il se rapproche ainsi des Myobies, et en reproduit en même temps les antennes courtes, le front étroit &, la première cellule postérieure des ailes aboutissant à l’extrémité; mais il s’en éloigne par le style des antennes nu, les yeux velus, l'abdomen moins allongé, la première cellule postérieure fermée. Il est à remarquer qu’il n’y a pas uniformité complète dans les espèces de ce genre et qu’elles n’en présentent pas toutes les principaux caractères. Le T. flavida a les antennes presque aussi longues que la face; le T. tessellum a la première cellule postérieure un peu entr'ouverte ; le T. delicata a les yeux nus et l'abdomen globuleux. Cependant l’ensemble des ca- ractères n’est pas assez altéré pour ne pas admettre le genre. 1. TRYPHERA TESSELLUM. Meig., 4, 267, id. 7, 264. Cinerea. Thorace vittis quatuor fuscis. Abdomine fusco- tessellato. Tab. 3, fig. 1. Long. 0,006. 9. Palpes fauves. Face cendrée ; joues épaisses. Front à bande noire et côtés cendrés. Antennes : les deux premiers articles gris; le troisième brun. Abdomen marqueté de brun. Pieds noirs; cuisses grises. Cuillerons blanes. Ailes claires, à base jaunâtre ; première cellule postérieure un peu entr'ouverte; nervure externo-médiaire arquée au- delà du coude; deuxième transversale oblique, sinueuse, située aux deux tiers entre la première et le coude. D’Allemagne. Collection de Meigen. Diptères d'Europe. 179 2. TRYPHERA FLAVID4, Meig., 4 369., id., 7, 264. Thorace cinereo, vittis quatuor fuscis. Abdomine luteo, viltis dorsali nigra. Tab. 3, fig. 2. Long. 0,005. «. Palpes jaunes. Face d'un blanc grisâtre. Front à bande noire et côtés grisätres. Antennes atteignant presque l’épis- tome ; les deux premiers articles jaunes, le troisième brun, double du deuxième ; style renflé jusqu’au milieu. Ecusson jaune. Abdomen ovale-allongé, convexe. Pieds jaunes, à tarses bruns. Cuillerons d'un jaune pâle. Ailes à peine un peu grisâtres ; nervure externo-médiaire droite au-delà du coude ; deuxième transversale droite, perpendiculaire, située au milieu entre la première et le coude. D’Allemagne. Collection de Meigen. 3. TRYPHERA DELICATA Meig. 4. 368. Id. 7. 264. Atra nitida. Palpis aniennisque flavis. Thorace antice albo. Abdomen globoso, incisuris albis. Tab. 3, fig. 3. Long. 0,003. S. Face blanche, à reflets noirs. Front à bande noire: côtés à duvet blanc. Antennes jaunes; deuxième article à reflets blancs. Yeux nus. Thorax antérieurement à duvet blanc et quatre bandes noires. Abdomen : les bandes de duvet blanc des incisions plus larges sur les côtés. Pieds noirs. Cuille- rons blancs. Aiïles hyalines, nervure externo-médiaire ar- rondie au coude; deuxième transversale droite, un peu oblique, située au tiers entre la première et le coude. D’Allemagne. Collection de Meigen. 180 MACQUART. G. PLÉSIONÈVRE Plesionevra, nob. Palpes non renflés. Face perpendiculaire, bordée de poils à sa base ; épistome non saillant. Front étroit & ; soies des- cendant jusqu’au quart de la face; deux sous la base des antennes. Celles-ci couchées, n’atteignant que la moitié de la face ; deuxième article un peu allongé; troisième pris- matique, une fois plus long que le deuxième; style nu, peut-être tomenteux, renflé jusqu’au tiers. Yeux nus. Ab- domen elliptique; des soies au milieu des segments. Jambes postérieures à soies courtes. Ailes à première cellule posté- rieure fermée, à pétiole court, aboutissant à l'extrémité ; nervure externo-médiaire droite au-delà du coude qui est arqué; deuxième transversale droite, perpendiculaire, située au quart entre la première et le coude. Nous formons ce genre pour une Tachinaire voisine des Tryphères et des Labidigastres. Elle diffère des premiers par les yeux nus, par l’abdomen elliptique et par les ner- vures des ailes, et des derniers par les antennes inclinées, par les yeux nus, par l’abdomen dénué de pinces termi- nales dans les femelles et par les nervures des ailes. Le nom générique fait allusion au rapprochement des deux nervures transversales des ailes. Le type a été trouvé aux environs de Mons. PLESIONEVRA INCISURALIS, nOb. Nigra niida. Abdomine incisuris albis. Palpis nigris. Tab. 3, fig. 4. Long. 0,005. 4, ?. Palpes non renflés. Face d'un blanc grisâtre. Front à bande noire ; côtés gris, très étroits. Antennes noires. Tho- rax à léger duvet blanc, plus épais sur les épaules. Abdomen Diptères d'Europe. 181 à bordure blanche, étroite, au bord antérieur des segments. Pieds noirs. Cuillerons d’un gris brunâtre. Ailes assez claires ; pétiole de la première cellule postérieure plus ou moins court. Des environs de Mons. Trouvée par M. Demoulin. G. ANTHRACIE. Anthracia. Palpes filiformes. Face nue, perpendiculaire; épistome saillant. Front peu saillant, étroit ?; soies ne descendant que jusqu’à la base des antennes. Celles-ci couchées, n’attei- gnant pas l’épistome; deuxième article un peu allongé; troisième prismatique, un peu plus long que le deuxième ; style brièvement velu. Yeux nus. Abdomen elliptique; pre- mier segment de la longueur des suivants; pas de soies au milieu des deuxième et troisième. Aïles : première cellule postérieure étroite, fermée, aboutissant avant l'extrémité, à pétiole court; nervure externo-médiaire à angle droit, en- suite arquée ; une pointe au bord extérieur. Dexia, Meig., 4. — Anihracia, Meig., 7. Le Dexia cuminaria, Meig., est le type de ce genre qui se distingue par l’ensemble de ces caractères, et particu- lièrement par la disposition des nervures alaires des genres Nyctia, Melania et Morinia. 1. ANTHRACIA TRIFASCIATA, no0b. Atra nitida viridescens. Abdomine fasciis tribus albis tri- farium interruplis. Alis subfuscanis. Tab. 3, fig. 5. Long. 0,006. «. 182 MACQUART. Palpes noirs. Face à léger duvet blanchâtre. Front peu rétréci, noir; un peu de duvet gris sur les côtés. Antennes noires. Thorax : un peu de duvet gris peu distinct et bandes noires. Abdomen : les bandes de duvet blanc de chaque segment divisées par une bande dorsale et par deux bandes latérales rétrécies au bord antérieur ; pas de soies au milieu. Pieds noirs. Cuillerons blancs. Ailes grises, à base et bord extérieur brunâtres ; deuxième nervure transversale oblique, presque droite, située aux deux tiers entre la première et le coude. Des environs de Mons. M. Demoulin. Ce Diptère a l’abdomen entièrement semblable à celui du Nyctia trifasciata, mais il en diffère par la première cel- lule postérieure des ailes fermée, à pétiole un peu allongé, tandis que le NV. trifasciata l'a entr’ouverte à l'extrémité; de plus, il est plus grand, ayant 0,006 au lieu de 0,004. Ce n’est peut-être qu’une variété de la même espèce ; ces deux genres ne se distinguent entre eux que par cette différence dans cette cellule. | 2. ANTHRACIA CAMINARIA. Meig., 4, 39, id., 7, 268. Atra nitida. Alis dimidiato-fuscis. Tab. 3, fig. 6. Long. 0,005. &, $. Palpes noirs. Face noire, à reffets de duvet blanc. Front à bande d’un noir mat; côtés d’un noir luisant. An- tennes noires. Thorax et abdomen d’un noir luisant un peu bleuâtre. Pieds noirs. Cuillerons blancs. Ailes assez claires, à bord extérieur et bord des nervures d’un brun noirâtre; deuxième nervure transversale perpendiculaire, presque Diptères d'Europe. 183 droite, située en deçà du milieu entre la première et le coude. Au mois d’août, sur les fleurs. G. MiCROCHÉILOSIE. Microcheilosia, nob. Tête hémisphérique. Trompe à lèvres terminales fort petites. Palpes filiformes, un peu plus longs que la trompe. Face un peu inclinée, assez longue, nue; épis- tome saillant. Front large ©, saillant; soies ne descen- dant que jusque vers l'extrémité du deuxième article des antennes. Celles-ci couchées, atteignant lépistome ; deuxième article un peu allongé; troisième prismatique, assez large, arrondi à l'extrémité en dessous, deux fois aussi long que le deuxième: style pubescent, renflé jusqu'aux deux tiers. Veux nus. Abdomen ovalo-elliptique, assez court ; premier segment assez court; des soies au milieu des deuxième et troisième. Cuillerons assez grands. Aüles assez larges: première cellule postérieure aboutissant à l'extrémité, fermée, à pédicule assez court ; nervure externo- médiaire droite au-delà du coude; première transversale située à la hauteur de l'extrémité de la cellule médiastine ; deuxième située au milieu entre la première et le coude ; une pointe au bord extérieur. Ce nouveau genre est voisin des Tryphera, des Rhinophora et des Leucostoma, Meig.; mais il s’en distingue par des ca- ractères qui ne permettent de le comprendre dans aucun des trois. Il diffère des Tryphera, surtout par l’épistome saillant, par la longueur des antennes, par les yeux nus; des Rhinophora, par l’absence des petites soies au bord'des yeux, par la longueur des antennes, par le style pubescent ; des Leucostoma par la longueur des palpes, par Ja saillie 184 Macquarr. du front, par la longueur des antennes. Il s'éloigne des trois par la trompe plus courte que les palpes et à lèvres terminales petites. Le nom générique exprime la petitesse des lèvres termi- nales de la trompe. MICROCHEIOLOSIA NITIDA, nob. Atra nitida, cinereo subpubescens. Palpis, antennis, pedi- busque nigris. Alis griseis. Tab. 3, fig. 7. Long. 0,006. &. Face cendrée. Front à bande noire, large ; côtés cendrés; un petit espace cendré au vertex. Thorax à léger duvet gris en avant et bandes noires. Abdomen à léger duvet gris sur les côtés. Cuillerons d’un blanc jaunâtre. Ailes grisâtres ; deuxième nervure transversale droite, peu oblique. De Suisse. Communiquée par M. Bremi. G. RHINOPHORE. Rhinophora. Corps médiocre, subcvlindrique. Tête assez arrondie. Trompe peu épaisse, à lèvres terminales un peu allongées. Palpes assez courts, un peu renflés à l'extrémité. Péristome relevé antérieurement. Face assez courte, perpendiculaire ; quelques petites soies au bord des yeux; épistome un peu saillant. Front aussi un peu saillant, de largeur médiocre; soies ne descendant que jusqu’à la base des antennes. Celles-ci couchées, n’atteignant pas l’épistome ; deuxième article un peu allongé; troisième prismatique, un peu plus long que le deuxième ; style très brièvement velu, renflé à la base. Yeux ronds, nus. Abdomen subcylindrique; des soies au milieu des deuxième et troisième segments. Cuisses un peu Diptères d Europe. 185 renflées. Cuillerons médiocres. Ailes : côte munie de petites pointes jusqu’à la bordure médiastine ; nervure marginale munie de 4 à 6 petites soies près de la base; sous-marginale aboutissant près de l'extrémité ; première cellule postérieure fermée, à pétiole assez long; deuxième nervure transver- sale située vers le milieu entre la première et le coude, or- dinairement une pointe au bord extérieur. Dexia, Meig. — Piilocérées, Rob. D. — Ptilocera, Macq., S. à B. — Rhinophora, Macq., 7. Zett. Le trait caractéristique de ce genre consiste dans les petites soies de la face au bord des yeux; les autres se repré- sentent plus ou moins dans les genres voisins. Les espèces diffèrent entre elles principalement par la disposition des nervures des ailes. Les Rhinophores, et surtout le R. mela- nia, se trouvent quelquefois en grand nombre sur les fleurs en ombelles des prairies au mois d'août. 1. RHINOPHORA FEMORALIS, Meig., 4, 291, id., 7, 210. Nigra. Thorace cinereo pubescente. Abdomine conico, late- ribus sanguineis. Femoribus incrassatis. Tab. 3, fig. 8. Long. 0,010. &, ®. Palpes noirs. Face d’un blanc d'argent, à reflets noirs. Front à bande noire et côtés blancs. Antennes brunes. Thorax à bandes noires. Abdomen d’un noir luisant; inci- sions à reflets blancs: les trois premiers segments rouges sur les côtés. Pieds noirs. Cuillerons blancs. Ailes brunâtres, à base jaunâtre ; nervures un peu bordées de brun; deuxième transversale sinueuse, située aux deux tiers entre la pre- mière et le coude. D'Allemagne. Collection de Meigen. 186 MACQUART. 2. RHINOPHORA CILIPENNIS. Nigra nitida. Thorace anticé vittis duabus albis. Alis brunneis ; costa basi ciliata. Tab. 3, fig. 9. Long. 0,010. d. Puilocera cilipennis, Macq., S. à B., 2, 172. — Rhinophora cilipennis, Meig. 7. 211. Palpes noirs. Face à reflets gris. Front à bande noire et côtés d’un blanc d'argent. Antennes noires. Thorax anté- rieurement à bandes de duvet blanc. Abdomen à légers reflets blancs. Pieds noirs. Cuillerons d’un blanc jauntre, plus pâles à ia base ; bord extérieur cilié jusqu'à la cellule médiastine; nervure externo-médiaire à coude arrondi; deuxième transversale oblique, un peu sinueuse, située aux deux tiers entre la première et le coude. Du nord de la France. 3. RHINOPHORA FUSCIPENNIS, nob. Atra nitida. Setis facialibus robustis. Calyptris albis. Alis fuscis. Tab. 3, fig. 10. Long. 0,008. &. Palpes noirs. Face à duvet blanc ; les soies faciales fortes. Front à bande d’un noir mat; côtés d’un noir luisant. An- tennes noires. Thorax et abdomen d’un noir luisant, à lé- gers reflets verts. Pieds noirs. Cuillerons blancs. Ailes brunes, à bord intérieur brunâtre; deuxième nervure externo-médiaire perpendiculaire, un peu concave, située au milieu entre la première et le coude; une soie au bord extérieur. De Mont-de-Marsan, Communiquée par M. Ed. Perris. Diptères d'Europe. 187 4. RHINOPHORA MACULATA. Nigra nitida. Antennis medio rufis. Alis apice fuscis. Tab. 3, fig. 11. Long. 0,008. $. Ocyptera maculata , Fall. Rhinom.— Tachina maculiata, Meig., 4, 286. — Rhinophora maculata, Meig., 7, 210. Palpes noirs. Face noire, à reflets blancs sur les côtés. Front à bande d’un noir mat; côtés d’un noir luisant. An- tennes d’un brun noirâtre; troisième article à base fauve. Abdomen elliptique; incisions à léger duvet blanchâtre sur les côtés. Pieds noirs. Cuillerons assez petits, blancs. Ailes presque hyalines, à base un peu jaunâtre ; bord exté- rieur brunâtre, et nervures bordées de brun dans la moitié postérieure; deuxième transversale un peu sinueuse, située au milieu entre la première et le coude. D’Allemagne. Collection de Meigen. 5. RHINOPHORA RECTANGULARIS, nOb. Atra nitida. Palpis nigris. Calyptris albidis. Âlis fuscanis nervo externo medio, transversoque secunao subperpendicu- laribus. Tab. 3, fig. 12. Long. 0,007. «. Ptilocera rectangularis, Macq., S. à B. — Rhinophora rectangularis, Meig., 7, v. Semblable au R. melania excepté : Cuillerons blanchä- tres ; les nervures externo-médiaire et deuxième trans- versale des ailes presque perpendiculaires. Je Fai trouvé à Lestrem sur les fleurs en ombeéiles au mois d'août. 188 MACQUART. RHINOPHORA MELANIA. Nigra nitida. Calyptris albidis. Alis fuscanis. Tab. 3, fig. 13. Long. 0,007. d, Q. Dexia melania. Meig., 5, 40. — Stevenia nitens ? Rob. D. 221.— Prilocera melania, Macq., S. à B., 2, 172. — Rhino- phora melania, Meig., 7, 210. Face blanche, à reflets noirs. Front à bande noire et côtés blancs, Antennes noires. Thorax antérieurement à léger duvet blanc et bandes noires. Abdomen à léger duvet blanc aux incisions. Pieds noirs. Cuillerons d’un blanc jaunâtre. Ailes d’un brun roussâtre clair, un peu plus foncé au bord des nervures; nervure externo-médiaire presque droite au- delà du coude ; deuxième transversale droite, située un peu au-delà du milieu entre la première et le coude. Commune sur les fleurs en ombelles au mois d’août. 7. RHINOPHORA OBLIQUA, n0b. Atra nitida. Calyptris albis. Alis fuscanis nervo externo- medio obliquissimo. Tab. 3, fig. 14. Long. 0,007. «&. Semblable au R. melania, excepté : Cuillerons blancs. Ailes : nervure externo-médiaire plus oblique; deuxième transversale située plus au-delà du milieu entre la première et le coude. 8. RHINOPHORA PERPENDICULARIS, nOb. Atra nitida. Calyptris flavidis. Alis fuscanis, nervo trans- verso secundo subperpendiculari. Tab. 3, fig, 15. Long. 0,006. à, &. Diptères d'Europe. 159 Semblable au R. melania, excepté la deuxième nervure transversale des ailes qui est perpendiculaire. Je l'ai trouvée, au mois d’août, sur les fleurs en ombelles des prairies de Lestrem. 9. RHINOPHORA SUBMETALLICA, noOb. Atra nitida. Calypiris flavidis. Alis fuscanis ; nervo externo- medio subperpendiculari. Tab. 3, fig. 16. Long. 0,006. «. Palpes noirs. Face noire, à duvet blanc. Front à bande noire ; côtés blancs, à reflets noirs. Antennes noires. Tho- - rax et abdomen d’un noir luisant, à reflets bleus. Pieds noirs. Cuillerons jaunâtres. Aïles un peu brunâtres; nervure externo - médiaire presque perpendiculaire au coude ; deuxième transversale oblique, presque droite, située en deça des deux tiers entre la première et le coude. De Mont-de-Marsan. Je l'ai reçue de M. Perris. 10. RHINOPHORA NIGRANS, Meig., 5, 40 ; id., 7, 210. Nigra nitida œnescens. Palpis albidis. Alis dimidiato fuscis. Tab. 3, fig. 17. Long. 0,005. ©. Palpes à duvet blanchâtre. Face blanche. Front à bande d’un noir mat; côtés d’un noir luisant. Antennes noires ; style presque nu. Thorax et abdomen d’un noir luisant. Pieds noirs. Cuillerons blancs. Ailes : moitié antérieure du bord extérieur brun; moitié postérieure presque hyaline ; nervure externo-médiaire un peu sinueuse au-delà du coude ; deuxième transversale droite, perpendiculaire, située un peu en deçà du milieu entre la première et le coude. D’Allemagne. Collection de Meigen. 190 MACQUART. G. LEUCOSTOME. Leucostoma. Corps petit, subcylindrique. Trompe peu épaisse, à lèvres terminales assez courtes. Palpes assez courts, filifor- mes. Péristome peu relevé antérieurement. Face un peu raccourcie, perpendiculaire ; épistome un peu saillant. Front non saillant, rétréci 4 ; soies ne descendant que jusqu'à la base des antennes. Celles-ci couchées, n’atteignant pas l’épistome; deuxième article un peu allongé; troisième prismatique, une fois et demie aussi long que le deuxième; style pubescent, renflé jusqu’au tiers. Yeux nus. Abdomen elliptique. Ailes : nervure sous-marginale aboutissant un peu avant l'extrémité ; première cellule postérieure fermée, à pétiole assez long ; deuxième nervure transversale située vers le milieu, entre la première et le coude. Ocyptera, Fall. — Tachina, Meig. — Ptilocera, Macq., S. à B. — Leucostoma, Meig., 7, Zett. Ce genre, voisin des Rhinophores , en diffère particuliè- rement par la face dénuée de soies au bord des yeux, par le front sans saillie et moins large dans les mâles. Il pré- sente plusieurs modifications. L’abdomen est quelquefois ovale-arrondi, muni ou dénué de soies au milieu des seg- ments. Les cuillerons, le plus souvent assez petits, sont grands dans quelques-uns. Les ailes n’ont pas toujours une pointe au bord extérieur, et la disposition des nervures pré- sente de légères différences. Suivant M. Zetterstedt, les larves de quelques Leucos- tomes vivent en parasites dans les viscères des Coléop- tères et des Hémiptères. Diptères d'Europe. Lou 1. LEUCOSTOMA ANALIS, Meig., 4, 290, Id. 7, 212. Nigra nitida. Abdomine apice cinereo. Calyptris PAS Alis hyalinis. Tab. 4, fig. 1. Long. 0,008. &. Palpes noirs. Face blanche. Front assez large, à bande noire et côtés blancs. Antennes noires. Thorax et abdomen d’un noir un peu bleuâtre ; quatrième segment de ce der- nier à duvet gris. Pieds noirs. Cuillerons blancs. Ailes hyalines, à base jaunâtre et nervures pâles ; nervure externo- médiaire droite au-delà du coude, arquée à son sommet; deuxième transversale un peu sinueuse , située un peu au- delà du milieu entre la première et le coude. Je l’ai reçu de M. Schembri, de Malte. 2. LEUCOSTOMA ANTHRACINA, Meig., 4, 289. Id. 7, 212. Aira nitida. Thorace antice albido. Calyptris niveis. Alis hyalinis. Tab. 4, fig. 2. Long. 0,007. 4,9. Palpes noirs. Face blanche, à reflets noirs. Front à bande noire et côtés blancs. Antennes d’un brun obscur. Thorax antérieurement à quatre bandes noires. Abdomen ellipti- que # , pointu ?. Pieds noirs. Cuillerons grands, blancs. Ailes : nervure externo-médiaire à angle presque droit; deuxième transversale oblique, peu sinueuse, située au milieu entre la première et le coude. Du midi de la France. Découverte par Baumhauer. Col- lection de Meigen. 3. LEUCOSTOMA UMBRATICA. Atra nitida. Antennis fuscis. Alis apice fuscis. Tab. 4, fig. 3. Long. 0,007. & ,$. [92 MACQUART. Ocyptera umbratica, Fall. Rhin., 7, 6. — Tachina um- bratica, Meig., 4, 287. — Leucostoma umbralica, Meig., 7, 212. Palpes noirs. Face noire ; côtés à reflets blancs. Front noir ; bande mate; côtés luisants. Abdomen : incisions à quelques reflets blancs sur les côtés. Pieds noirs. Cuillerons petits, blancs. Ailes presque hyalines ; base un peu jaunâtre ; moitié postérieure à bord extérieur et nervures bordées de brunâtre ; externo-médiaire droite au-delà du coude, à long pétiole ; deuxième transversale droite, insérée en deçà du milieu entre la première et le coude. D'Allemagne. Collection de Meigen. k. LEUCOSTOMA RUFICORNIS , nob. Atra nitida. Palpis antennisque rufis. Calyptris parvis. Alis fuscanis. Tab. 4, fig. 4. Longueur 0,007. ©. Palpes fauves. Face blanche , à reflets noirs. Front à bande d’un testacé brunâtre et côtésblancs. Antennes fauves. Thorax et abdomen à léger duvet blanc. Pieds noirs. Cuille- rons blanchâtres. Ailes d’un brun-roussâtre clair; pas de pointe au bord extérieur ; nervure externo-médiaire un peu arquée au-delà du coude; deuxième transversale droite, perpendiculaire, située au tiers entre la première et le coude. Je l’ai trouvée en Lorraine. 5. LEUCOSTOMA TETRAPTERA, Meig., 4, 290. Id. 7. 212. Atra nitida. Abdomine apice cincreo. Calyptris maximis. Alis hyalinis. Tab. 4, fig. 5. Long. 0,006. «. Diptères d'Europe. 193 Palpes noirs. Face d'un blanc soyeux, à reflets noirs. Front à bande noire et côtés blancs. Antennes d’un brun- noirâtre. Abdomen conique; les troisième et quatrième segments cendrés. Pieds noirs. Cuillerons blancs, plus grands que dans aucune autre espèce. Ailes: nervure externo-médiaire sinueuse au-delà du coude; deuxième transversale arquée , située au milieu entre la première et le coude. Baumhauer l’a découverte en juin, sur une montagne, près de Toulon. Collection de Meigen. 6. LEUCOSTOMA PHOEOPTERA, Meig., 4, 288. te rs Calyptris parvis, flavidis. Alis fuscis. Tab. 4, fig. 6. Longueur 0,006. « ,%. Palpes noirs, Face blanche, à reflets noirs. Front à bande noire et côtés blancs. Antennes noires. Thorax et abdomen noirs ; des soies au milieu des segments. Pieds noirs. Cuil- lerons assez petits, jaunes. Ailes brunâtres ; pas de pointe au bord extérieur ; nervure externo-médiaire un peu arquée, droite au-delà du coude, arquée à son sommet ; deuxième transversale droite, située au milieu entre la première et le coude. Je l'ai trouvée sur les fleurs. 7. LEUCOSTOMA LIMBATA, Meig., 4, 388. Id. 7, 212. Atra nilida. Alis margine externo vitta fusca, apice albis. Tab. 4, fig. 7. Longueur 0,006. & x Palpes noirs. Face noire, à côtés d’un blanc d'argenr 3e Série, TOME 1. 13 194 Macquarr. Front à bande noire et côtés blancs. Antennes noires; troi- sième article un peu plus long que le deuxième. Abdomen un peu déprimé. Pieds noirs. Cuillerons d’un blanc jau- nâtre. Aïles grisâtres, à bord extérieur brun; extrémité blanche ; nervure externo-médiaire presque perpendiculaire, à coude un peu arrondi; deuxième transversale droite, per- pendiculaire , située en deçà du milieu entre la première et le coude. D’Allemagne. Collection de Meigen. 8. LEUCOSTOMA FLAVIDIPENNIS, nob. Atra nitida. Calyptris magnis. Alis flavidis. Tab. 4, fig. 8. Long. 0,006. «. Face blanche, à reflets noirs. Front à bande noire et côtés blancs. Antennes noires. Thorax et abdomen d’un noir luisant ; pas de soies au milieu des segments. Pieds noirs. Cuillerons grands, blancs. Aïles claires, un peu jaunâtres, à base jaune; nervure externo-médiaire presque droite au- delà du coude ; deuxième transversale presque droite, si- tuée un peu en deçà du milieu entre la DRE et le coude; pas de pointe au bord extérieur. Cette espèce diffère des autres Leucostomes, à l'exception du L. simplex, par la grandeur des cuillerons. Elle se dis- tingue de cette dernière, au moins d’après la description de M. Zetterstedt, par les palpes noirs, au lieu de jaunes, et par l'absence des pinces à l'extrémité de l'abdomen, que cet auteur lui attribue dans les deux sexes; ce que Meigen ne mentionne pas dans cette espèce, et qui n’a été signalée dans aucune autre. Je l'ai reçue de M. L. Dufour. St-Sever. Diptères d'Europe. 195 9. LEUCOSTOMA MINOR, nob. _Atra nitida. Calyptris magnis. Alis hyalinis. Tab. 4, fig. 9. Longueur 0,005. &. Semblable au L. flavidipennis. Ailes hyalines; nervure externo-médiaire plus droite au-delà du coude. Je l’ai reçue de M. Brémi, de Zurich. 10. LEucosromaA LEPIDA, Meig., 4, 289. Id. 7, 212. Atra nitida. Abdomäne fasciis duabus albis. Tab. 4, fig. 10. Long. 0,005. &. Palpes noirs. Face blanche, à reflets noirs. Front à bande noire et à côtés blancs. Antennes noires. Veux con- tigus. Abdomen: les deuxième et troisième segments à bord antérieur blanc, interrompu au milieu. Pieds noirs. Cuillerons blancs. Ailes grisâtres ; nervure externo-médiaire à coude arrondi; deuxième transversale droite, oblique, située au-delà du milieu entre la première et le coude. D’Allemagne. Dans les bois , sur les fleurs de l’Angélique sauvage. Collection de Meigen. 11. LEUCOSTOMA BREVIPETIOLATA, nob. Atra nitida. Calyptris flavidis. Alis fuscanis, petiolo breve. Tab. 4, fig. 11. Long. 0,005. 4. Face blanche, à reflets noirs. Front noir; un peu de blanc sur les côtés. Antennes noires. Thorax et abdomen d'un noir luisant. Pieds noirs. Cuillerons jaunâtres. Ailes brunâtres ; première cellule postérieure à pétiole assez 196 MACQUART. court ; nervure externo-médiaire arquée au-delà du coude, deuxième transversale droite, située au milieu entre la pre- mière et le coude. Sur les fleurs. G. SCOPOLIE. Scopolia. Face inclinée, bordée de soies ; épistome non saillant. Front large, mais moins dans le mâle; soies ne descendant que jusqu’à la base des antennes. Celles-ci couchées , attei- gnant l’épistome; deuxième article assez court; troisième prismatique, au moins trois fois aussi long que le deuxième ; style nu. Yeux nus. Abdomen allongé, ordinairement ellip- tique ou conique. Ailes: nervure sous-marginale abou- tissant près de l'extrémité ; première cellule postérieure fermée , à pétiole assez long ; deuxième transversale située vers le milieu, entre la première et le coude. Ocyptera, Fall. — Tachina, Meig., 4. — Scopolia, Rob-D. Meig., 7. — Melanophora, Macq., S. à B. Ce genre présente une réunion de caractères, assez re- marquable dans la section des petites Tachinaires : la face inclinée et bordée de soies; les antennes atteignant l’épis- tome; le troisième article allongé, et le style nu. Il est dans ce groupe ce que le genre Degeeria est dans le précédent. 1. SCOPOLIA LUGENS, Meig., 4, 419. Id. 7, 252. Atra nütida. Palpis flavis. Alis infuscalis. Tab. 4, fig. 12. Longueur 0,008. &« ,?. Face blanche, à reflets noirs. Front à bande noire; côtés Diptéres d'Europe. 197 à duvet blanc et reflets noirs. Antennes d’un brun-noirâtre. Thorax et abdomen d’un noir luisant. Pieds noirs. Cuille- rons blancs. Ailes brunes: bord intérieur subitement éclairci; nervure externo-médiaire sinueuse au-delà du coude; deuxième transversale oblique, peu sinueuse, située au mi- lieu entre la première et le coude. D’Allemagne. Collection de Meigen. 2. SCOPOLIA CUNCTANS , Meig., 4, 419. Id. 7, 252. Atra nitida. Alis margine externo infuscatis, nervo externo- medio arcuato. Tab. 4, fig. 13. Longueur 0.008. ©. ,; Palpes noirs. Face noire (duvet blanc peut-être détruit ). Front noir. Antennes fortes, d’un brun-noirâtre. Thorax etabdomen d’un noir luisant. Pieds noirs. Cuillerons blancs. Ailes grisätres; bord extérieur brun, étroit; nervure externo-médiaire sinueuse au-delà du coude ; deuxième transversale oblique, un peu sinueuse, située aux deux tiers entre la première et le coude. D’Allemagne. Collection de Meigen. 3. SCOPOLIA COSTATA. Atro-cœrulea nitida. Facie alba. Alis hyalinis, margine externo fuscano. Tab. 4, fig. 14. Long. 0,006. £. Ocyptera costata, Fall., Rhin., 8, 8. — Tachina costata, Meig., 4, 419. — Scopolia costata, Meig., 7, 252. Palpes noirs. Face blanche, à reflets noirs. Front à bande noire. Antennes noires. Thorax et abdomen d’un noir- bleuâtre luisant. Pieds noirs. Cuillerons blancs. Ailes claires; 198 MACQUART. bord extérieur brunâtre ; nervure externo-médiaire sinueuse au-delà du coude; deuxième transversale droite’, perpendi- culaire, située au milieu entre la première et le coude. D’Allemagne. Collection de Meigen. 4. SCOPOLIA CARBONARIA. Atra nitida. Palpis flavis. Alis margine externo fuscanis. Tab. 4, fig. 15. Long. 0,005. ?. Ocyptera carbonaria, Fall., Rhizom. — Musca carbonaria, Panz., 54, 13. — Tachina carbonaria, Meig., 4, 420. — Scopolia carbonaria, Meig., 7, 252. Face noire, à léger duvet gris. Front noir, à bande mate et côtés luisants. Antennes brunes. Thorax et abdomen d’un noir luisant, à légers reflets métalliques. Pieds noirs. Cuille- rons blancs. Ailes un peu brunâtres au bord extérieur ; ner- vure externo-médiaire presque droite au-delà du coude; transversales assez épaisses ; deuxième presque droite, située au-delà du milieu entre la première et le coude. D’Allemagne. Collection de Meigen. 5. SCOPOLIA OVATA, nob. Nigra nitida. Facie albida. Abdomine ovaio. Alis griseis. Tab. 4, fig. 16. Long. 0,006. $. Palpes noirs Face d’un gris-blanchâtre. Front noir; un peu de duvet blanchâtre sur les côtés; soies descendant jusqu’à la base du troisième article des antennes. Celles-ci noires, couchées, atteignant l’épistome; deuxième article Diptères d'Europe. 199 court; troisième quatre fois aussi long que le deuxième. Abdomen ovale ; des soies au milieu des segments. Pieds noirs. Cuillerons d’un blanc-jaunâtre. Ailes grisätres, une petite pointe au bord extérieur; nervure externo-médiaire droite au-delà du coude; deuxième transversale droite, oblique, située au-delà du milieu entre la première et le coude. M. Brémi l’a trouvée à Winterthur. G. BRACHYSTYLE. Brachystylum. Nob. Palpes menus. Face inclinée ; épistome peu saillant. Front large © ; soies descendant jusqu’au-delà de la moitié de la face. Antennes inclinées, atteignant l’épistome; les deux premiers articles courts; le troisième six fois plus long que le deuxième, à côtés droits, à extrémité un peu arrondie ; style nu, atteignant à peine la moitié de la longueur des antennes, épais dans toute sa longueur. Yeux nus. Abdo- men elliptique ; pas de soies au milieu des segments. Ailes: première cellule postérieure atteignant l’extrémité fermée, à pétiole un peu allongé ; nervure externo-médiaire coudée, à angle droit ; deuxième transversale droite, perpendicu- laire, située au milieu entre la première et le coude; pas de pointe au bord extérieur. Ce nouveau genre, qui se rapproche des Scopolies par les nervures des ailes, en diffère particulièrement par la lon- gueur du troisième article des antennes, et par la brièveté et l'épaisseur du style. La face n’est pas ciliée; mais il y descend plusieurs soies du front. Le nom que nous donnons à ce genre exprime la brièveté du style des antennes. Le type a été trouvé dans la Belgique, par M. Demoulin. 200 Macquarr. BRACHAYSTYLUM NIGRUM, nob. Nigra nitida. Alis cinereis, margine externo nervisque transversis fuscis. Tab. 4, fig. 17. Long 0,006. 9. Palpes noirs. Face à duvet blanc ardoisé. Front, antennes et pieds noirs. Cuillerons blancs. Des environs de Mons. M. Demoulin. G. PLÉSINE. Plesina. Face inclinée, nue. Front saillant, fort étroit & : soies ne descendant que jusqu’à la base des antennes. Celles-ci cou- chées, n’atteignant que le milieu de la face ; deuxième ar- ticle un peu allongé; troisième un peu plus long que le deuxième; style nu. Yeux nus. Abdomen cylindrique ; seg- ments rétrécis aux incisions:; premier segment de la lon- gueur des suivants ; pas de soies au milieu des deuxième et troisième ; pelotes et ongles petits 4, ?. Cuillerons petits. Ailes : nervure sous-marginale aboutissant près de l’extré- mité ; première cellule postérieure fermée, à long pétiole ; deuxième nervure transversale située au cinquième entre la première et le coude. Tachina, Meig., 4. — Plesina, Meig., 7. Meigen a formé ce genre pour la Tachina phalerata, qui en effet présente plusieurs caractères distinctifs, tels que : le rétrécissement des segments de l'abdomen à chaque inci- sion; la petitesse des cuillerons ; le grand rapprochement des deux nervures transversales des ailes. Il présente seule- ment quelques rapports avec le genre Mélanophore. Entre toutes les Tachinaires, il est le seul dont les ailes portent des bandes colorées. Diptères d’Eurone. 201 PLESINA PHALERATA, Meig., 4, 285. Id. 7, 214. Atra nitida. Alis albis fasciis fuscis. Tab. 4, fig. 18. Long. 0,066. &. Face blanche, à reflets noirs. Front à bande noire et côtés blancs. Thorax et abdomen d’un noir luisant. Cuillerons blancs. Ailes blanches ; deuxième nervure transversale droite et perpendiculaire ; la première bande brunâtre , sur les nervures basilaires, n’atteignant ni le bord extérieur, ni l'intérieur ; la deuxième brune, passant sur les nervures transversales , et ne dépassant pas l’interno-médiaire; la troisième brune, étroite, passant sur le coude de l’externo- médiaire et ne le dépassant pas. Patrie inconnue. G. MELANOPHORE. Melanophora. Palpes courts. Face perpendiculaire, nue ; épistome saillant. Front non saillant, large & ,9 ; soies ne descendant que jusqu’à la base des antennes. Celles-ci couchées, n’attei- gnant que le milieu de la face ; deuxième article allongé ; troisième de la longueur du deuxième; style brièvement velu. Yeux ronds, nus. Abdomen elliptique; premier seg- ment de la longueur des suivants ; pas de soies au milieu des deuxième et troisième. Pieds peu velus ; ongles et pe- lotes petits &, ?. Cuillerons assez petits. Ailes : nervure sous-marginale aboutissant à quelque distance de l’extré- mité ; première cellule postérieure fermée, à long pétiole ; deuxième nervure transversale située au quart. entre la pre- mière et le coude; pas de pointe au bord extérieur. Musca, Linn., Fab., Schr. — Tephritis, Fab., S. Anti. — 202 MACQUART. Ocyptera, Fall.— Tachina, Meig., 4.— Melanophora, Meig., Rob.-D., Macq., $. à B., Zett. La Musca roralis, Linné, est le type de ce genre, dont plusieurs caractères le rapprochent des précédents, mais qui se distingue , entre la plupart, par la brièveté des ongles et des pelotes des tarses, et de tous, par la petitesse des cuillerons. Ce dernier caractère indique sa place à l’extré- mité de sa tribu, ainsi que l’affaiblissement de la PAPE des autres, et l’exiguité de la taille. 1. MELANOPHORA RORALIS. Atra nitida. Alis calyptrisque fuscis & , fuscis apice albis. q. Tab. 4, fig. 19. Long. 0,005. & ,®. Musca roralis, Linné, F. S., 1846; Fab., Sp. ins., 44., Ent., S. 76., S. Antl., 102, Schr.; F. B., 2, 446, Aust. 941. — Musca grossificationis, Linné, F.S., 1.865: Fab., Sp. ins., 83, Ent. S., 161; Schr., Aust., 954. — Tephritis grossifica- tionis, Fab., S. Antl., 42. — Ocypiera roralis, Fall. Rhiz, 7. — Tachina roralis, Meig., 4, 284. — Melanophora roralis, Rob.-D., 1, Macq., S. à B., 178, Meig., 7, 213, Zett., 1,237. Front à bande médiocre, d’un noir-brunâtre ; côtés noirs. Thorax et abdomen luisant. Ailes : deuxième nervure trans- versale droite, un peu oblique. Commune sur les vitres, les murs et les troncs d’arbres. 2. MELANOPHORA APPENDICULATA, nob. Atra nitida. Alis fuscis cellula postica prima appendicu- lata. Tab. 4, fig. 20. Long. 0,006. $. Dintères d'Europe. 203 Face à léger duvet gris. Front et antennes d’un noir mat. Thorax et abdomen d’un noir luisant. Pieds noirs. Cuille- rous bruns. Ailes brunes , moins foncées au bord intérieur ; un petit appendice à l’angle intérieur de la première cellule postérieure ; deuxième transversale presque perpendicu- laire, située à peu près au tiers entre la première et le coude. De Sicile. Communiquée par M. le marquis de Brème. 3. MELANOPHORA PYGMÆA, nob. Atra nitida. Alis fuscis; nervo externo-medio ultra cubi- tum, subperpendiculari. Tab. 4, fig. 21. Long. 0,003. «. Face blanche. Front noir ; un peu de blanc sur les côtés. Antennes noires. Thorax et abdomen d’un noir luisant. Pieds noirs, à légers reflets verts. Cuillerons blancs. Ailes brunes; bord intérieur brunâtre ; nervures transversales bordées de brun ; externo-médiaire presque perpendicu- laire au-delà du coude ; deuxième transversale droite, un peu oblique, située au milieu entre la première et le coude. De Mont-de-Marsan. Je l’ai reçue de M. Perris. Explication des figures. Planche 3. . Tryphera tessellum. à caput. . T. flavida. a ala. . T. delicata. alu. . Plesionevra. incisuralis. a caput. b antenna. . Anthracia trifasciata. ala. . À. caminaria. à caput. . Microcheilosia nitida. a caput. b antenna. . Rhinophora femoralis. ala. Fig. 00 1 Où Où à CO ND 1e Fig. MacquarT. — Diptères d'Europe. . 9. Rhinophora cilipennis. ala. 10. R. fuscipennis. ala. 11. R. maculata. ala. 12. R. rectangularis. ala. 13. R. melania. à caput. 14. R. obliqua. ala. 15. R. perpendicularis. ala. 16. R. submetallica. ala. 17. R. nigrans. ala. Planche 4. 1. Leucositoma analis. ala. 2. L. anthracina. ala. 3. L. umbratica. ala. 4. L. ruficornis. ala. 5. L. tetraptera. ala. 6. L. phœoptera. ala. 7. L. limbata. ala. 8. L. flavidipennis. a caput. 9. L. minor. ala. 10. L. lepida. ala. E, brevipetiolata. ala. 12. Scopolia lugens. ala. 13. S. cunctans. ala. 14. S. costata. a caput. b anienna. 15. S. carbonaria. ala. 16. S. ovata. 17. Brachysiylum nigrum. a caput. Db frons. © an- lenna L 18. Plesina phaleraia. à caput. 19. Melanophora roralis. a caput. 20. M. appendiculata. ala. 21. M. pygmœæa. ala. 28 O9 © Ce — NOTE SUR UNE VARIÉTÉ DE LA Catocala electa (Guén. Boisd. God.) Noctua electa (Hubn. Borkh.); Noctua pacta (Wein. Verz. Esper.); Noctuelle choisie (Oliv. Latr.) (PI. 11, N°I.) PAR M. PIERRE MILLIÈRE. (Séance du 25 Avril 1855.) Jusqu'à ce jour il a été fort difficile, pour ne pas dire impossible aux naturalistes d'expliquer la cause précise qui forme les effets si étranges de la variation des couleurs chez les insectes. À chaque instant il est donné de reconnaître quelques-uns de ces faits anormaux, RUE très intéres- sants aux yeux de l'observateur. La nature qui a créé chez certaines espèces surtout, ces variétés si nombreuses et parfois si étonnantes, ne semble- rait-t-elle pas avoir eu pour but de doubler les jouissances morales du naturaliste en augmentant ainsi ses sujets d’ob- servations ? Si les aberrations se remarquent fréquemment chez tous les animaux articulés, les Lépidoptères, peut-être, paraissent plus que d’autres insectes, sujets à ces anomalies. Il est peu d'espèces appartenant à cet ordre nombreux, qui ne four- nissent des preuves plus ou moins évidentes de ce que je 206 P. Miziëre. — Note sur viens de dire. Il faut pourtant convenir que certains papil- lons n’ont jamais varié, tout au moins d’une manière sen- sible. Je viens aujourd’hui soumettre à la Société entomolo- gique, une variété de la Catocala electa telle que, sans doute, il ne s’en est encore présenté. Engramel, Borkhausen, Treits- chke, Hubner, Godard et généralement tous les auteurs que j'ai consultés, n’ont jamais fait mention de cette remar- quable anomalie. Les Calocala, qui constituent un des genres les mieux caractérisés sont très faciles à reconnaître au premier abord, soit à leur état de chenille, soit à celui d’insecte parfait. Ce beau genre est représenté par des espèces fort bien tranchées, variant peu (1), et, par suite de cela, difficiles à confondre. Pourtant de loin en loin quelques variétés accidentelles apparaissent et sont signalées. Hubner figure sous le N° 494 la Marita, variété d’Elocaia, dont les ailes supérieures sont plus sombres et les inférieures d’un rouge très pâle. Plus tard Engramel fait connaître sous le N° 564 une autre varié- té d'Elocata à ailes inférieures d'un jaune terne. Borkhau- sen dans son ouvrage sur les Papillons d'Europe figure une variété de Nupta; mais celle-ci ne présente rien de très remarquable. De son côté Fischer de Waldheim, Ent. Russ. p. 197, pl. V, f. 2, publie sous le nom de Rejecta, une varié- té de Sponsa des plus extraordinaires. En effet, sur les aïies inférieures entièrement brunes, règne derrière la bande médiane, une ligne d'un roux clair qui tranche très nette- ment.M. Guenée, qui est peut-être, parmi les auteurs faisant (1) De tous les Lépidoptères, ce sont peut être ceux qui varient le moins- une variété de la Catocala electa. 207 autorité, le dernier qui ait parlé d’Electa, dit, dans son spé- cies général des Lépidoptères, que cette belle espèce varie peu, cependant, ajoute-t-il, « on en trouve qui ont l’abdo- « men d’un rouge rosé, comme la figure 2 d’Esper. » Voici en quoi consiste la variété dela C. electa que j'ai l’hon- neur de faire connaître : l’aspect général des premières ailes quoique rappelant très bien le type, est d’un grisâtre large- ment strié de teintes argileuses, ce qui donne à ces ailes supérieures comme un aspect terreux. Les angles aigus de de la troisième ligne transverse, qui sont peu accusés chez l'espèce ordinaire, sont ici très prononcés. Ils sont accom- pagnés extérieurement d’un trait brunâtre qui descend en s’élargissant beaucoup, jusqu’au bas de cette même ligne. Ce trait ou bande, ainsi que la tache reniforme, ont un as- pect de fer oxidé que je ne puis mieux comparer qu’à la couleur du protoxide de fer hydraté. Les points noirs dou- blés en arrière par un point blanc, qui longent le bord pos- térieur de l'aile, sont plus gros et plus apparents. Le dessus des secondes ailes au lieu d’être, comme dans toutesles Cato- cala que j'ai vues, d’un roux plus ou moins vif, est au con- d’un beau jaune fauve, rappelant par sa teinte bien que légèrement plus faible, la couleur des Catocalides à aïles in- férieures jaunes de Boisduval ; mais se rapprochant surtout d’'Hymœnea et de Neonympha, aussi bien par l’aspect des ailes inférieures que par celui des supérieures. Les bandes noires transverses et sinueuses de ces mêmes ailes, ont à peu près la forme ordinaire. La bande postérieure est bordée par une frange blanche, à la naissance de laquelle apparaît un liseré très fin qui rappelle la couleur du fond de l'aile. Le dessus des ailes supérieures et inférieures ne présente rien de particulier, si ce n’est que, dans ces dernières, Île jaune remplace le rose de l’espèce typique. 208 P. MiLLIÈRE. — Variété de la Catocala electa. Plusieurs auteurs anciens ont confondu Electa avec sa voisine Pacta, bien que celle-ci soit toujours plus petite et en diffère d’une manière sensible par le dessin des ailes supé- rieures et surtout par la couleur rose-carminé de lab- domen. Engramel quia confondu ces deux espèces, a, néanmoins, distingué Electa, puisqu'il en a fait une variété de Pacta figurée dans son ouvrage sous le nom de Germanica. Si le naturaliste lyonnais de Villers qui écrivait vers 1780, signale Pacta comme ayant été prise dans la France méri- dionale (1), c’est parce que, sans nul doute, il aura con- fondu la variété d’Electa à abdomen rouge rosé avec l’espè- ce suédoise. L’Electa se rencontre assez abondamment dans tous les lieux bas des environs de Lyon, plantés de seules blancs (Salix alba, Linné) dont la larve mange la feuille. Cette che- nille pendant le jour, demeure appliquée contre le tronc de l'arbre de manière à se confondre complètement avec la couleur de l'écorce. #6 Nul doute que si les chenilles de cette belle espèce étaient rassemblées en grand nombre, on püût facilement obtenir la variété à ailes inférieures jaunes. Ce remarquable sujet appartient à mon ami M. de Pont- briant, entomologiste lyonnais, qui l’obtint, en 1852, en lar- va, et qui voulut bien me le confier pour le faire connaïtre. Considérant cette Catocala comme une variété locale tout-à-fait nouvelle pour la science, je propose, pour rappe- ler sa patrie, de la nommer variété Lugdunensis. (1) T. 3, p. 206. Hab. in salice, quercu. In Gallia Aust, rarissima. (ae 2 NOTICE SUR TROIS VARIÉTÉS pe L'ORTHOSIA GOTHICA. (PL. 11, N° II.) PAR M. CONSTANT. (Séance du 24 Janvier 1855.) Vers la fin du mois de Mars de l’année dernière (1854), en chassant le soir des Lépidoptères nocturnes, je faisais tomber, comme d'habitude, en frappantles arbres, unegrande quantité d’Orthosia Gothica, espèce très commune aux environs d’Autun. Parmi les insectes de cette espèce, dont je négligeais de m’emparer, s’en présentèrent trois qui fixè- rent mon attention, et que je jugeai dignes d’être ramassés avec soin. Ce sont ces trois individus que j'ai représentés avec la plus grande exactitude, et dont j’offre aujourd’hui les figures à l'examen de MM. les Membres de la Société entomologique, pour qu’elles soient reproduites dans les Annales, si l’on juge qu’elles en méritent la peine. Dans la fig. 1, pl. 11, No IT, la tache noire en croissant, qui occupe à peu près le milieu de l'aile supérieure affecte une forme toute particulière ; elle est trapézoïdale, et porte à son centre la tache orhiculaire d’un blanc jaunâtre, qui se détache vivement sur le fond noir ; le reste des couleurs et du dessin est sensiblement pareil à ceux de l’espèce type. 3e Série, TOME In. 14 210 Consrant. — Variétés de l'Orthosia gothica. La figure 2 représente une 9 de la même espèce, dont le fond, au lieu d’être violâtre comme dans les autres individus, est entièrement d’un blanc sale. Le dessin des ailes est à peine marqué en couleur plus foncée. Enfin la figure 3 est presque entièrement privé de la tache en croissant du milieu de l’aile supérieure ; cette tache est remplacée par une simple ligne brune, très déliée, bordée de jaune clair ; en outre, les ailes inférieures portent une bande transversale brune, et un croissant discoïdal de la même couleur. Ces trois variétés, qui me paraissent assez curieuses, n’ont jamais été prises qu'une seule fois par moi. J’ignore donc si elles se reproduisent constamment ; mais je serais plutôt porté à croire qu’elles ne sont qu’accidentelles. LR ARE ET ——— NOTE SUR LES MOEURS D’UNE CHENILLE QUI VIT DANS L'INTÉRIEUR DES FEUILLES DE LA VIGNE. Par M. H. J. STAINTON. (Séance du 25 Avril 1856.) La chenille dont nous allons parler a échappé depuis longtemps aux observations des entomologistes ; cependant elle est bien décrite dansles mémoires de mathématiques et dephysique, présentés à J’Académie royale des Sciences, par divers savants, t. I, p. 177, pl. No 10, où elle forme le sujet d’une lettre écrite à l’illustre Réaumur, par Godeheu de Riville, commandeur de Malte ; ce mémoire fut publié en 1750. Depuis lors, de Géer a fait allusion à ce mémoire, et Golze l’a transcrit presque en entier dans le Naturfor- scher, Stuck 1V, p. 16, mais personne, jusqu'à ce jour, n’a retrouvé l’insecte intéressant dont il est question. Dernièrement , j'ai publié, sur cet insecte, une notice dans les Transactions de la Société entomologique de Londres, mais je crois aussi qu'il ne serait pas inutile de profiter de mon séjour à Paris, pour en esquisser l’histoire, dans les Annales de la Société entomologique de France. La chenille en question fut trouvée à Malte, par Godeheu de Riville, le 25 juillet, dans le jardin d’un de ses amis; et en se promenant parmi les vignes qui croissaient autour de la maison , il s'aperçût que quelque insecte en avait miné les feuilles, d’abord par de petites galeries, et ensuite par de grandes plaques. Mais, ce qui le frappa le plus, ce fut qu’à côté de la plaque, dernièrement habitée par l’insecte, 212 STAINTON. -— Note il se trouva un trou de forme ovale, et de faible gran- deur ; les deux cuticules de la feuille paraissaient précisé- ment comme si on les avait découpées avec un canif. Godeheu de Riville pensa tout de suite que ce devait être l'ouvrage d’une chenille, qui avait formé son cocon avec les deux morceaux de peau de la feuille, et qui, ensuite, s’était remuée avec le cocon du premier lieu de son séjour; ce soupçon devint bientôt une certitude, puisque en regardant les feuilles en dessous, il observa sur elles et aussi sur les tiges de la vigne, des cocons ovales, qui ressemblaient, pour la grandeur, aux trous ovales faits dans les feuilles. Ces cocons n'étaient suspendus que par un bout, et toujours à plomb; Godeheu de Riville en recueillit une trentaine, et en obtint bientôt le papillon, qui était très joli; les ailes antérieures étant d’un noir brillant, avec deux taches triangulaires, ar- gentées sur la côte, et deux autres sur le bord interne. Mais, non content de connaître le papillon , il voulut voir les che- nilleselles-mêmes; pourlesobtenir, ilouvrit quelques feuilles minées dont les mineuses n'étaient pas encore sorties; les chenilles qu’il recueillit ainsi n'avaient ni vraies pattes, ni fausses pattes. Pour cet insecte qu'il nous reste encore à découvrir de nouveau, mais que ses mœurs si curieuses nous feront re- connaître au premier coup d'œil, j'ai proposé le nom de Elachista ? Rivillei, en souvenir de l'excellent observateur qui nous en a raconté l'histoire. Une seule espèce (Elachista Treitschkiella, F. v. R.) nous est connue, ayant à l’état de chenille des mœurs précisé- ment semblables. Afin de parler plus vivement aux yeux des entomologistes, je l'ai fait figurer sur la planche 11, No III. Fig. 3; cette figure représente une feuille du Cornus san- guinea minée en trois endroits par les chenilles de la Treits- sur une Chenille de la vigne. 243 chkiella ; avec le cocon ou fourreau à côté ; fig. 2, la chenille, et fig. 1, le papillon de cette espèce.) Voici en peu de mots l’histoire de l’Elachista Treischkiella : La chenille, qui est parfaitement apode, forme en minant, des plaques, ou verdâtres ou brunes, dansles feuilles du Cor- nus sanguinea; On peut trouver ces feuilles plaquées du milieu de juillet jusqu’en octobre, et lorsqu'on tient la feuille au jour, on voit facilement la chenille qui s’y trouve. Mais le plus souvent on trouve qu’un petit trou ovale a été découpé sur la feuille , et alors la chenille nous à échappé ; c’est-à-dire que lorsque ces chenilles du cornouiller ont at- teint leur taille, elles lient ensemble les deux peaux de la feuille en forme ovale et aplatie, et alors elles découpent ces fourreaux singuliers de la feuille et tombent par terre; elles ne restent pas suspendues aux feuilles et aux tiges, comme les cocons dont parle Godeheu de Riville, mais la raison en est évidente, les chenilles trouvées sur la vigne. en juillet, produisirent le papillon en peu de jours, tandis que les nôtres qui vivent sur le cornouiller , restent à l’état chrysalide pendant tout l'hiver, et le papillon ne parait qu’au mois de juin suivant. J'espère que si quelque observateur a le bonheur de rencontrer la chenille qui mine en plaque les feuilles de la vigne, il voudra bien me rendre le service de me commu- niquer l'observation qu’il aura faite; on peut s'adresser à moi, à Monntsfield, Lewisham ( près de Londres). Explication de la planche 11, No IIT, représentant l’Elachista Treuschkiella. 1. Insecte parfait. grossis. #3 À 5 2. Chenille. $ 3. Feuille avec le cocon à côté. QE ‘ sa è na # sers Fig RMS, Mg a 3Ée SUR LA CHASSE DES NOCTUELLES dite €HASSE A LA MIELLÉE. Par M. EnouaArp BUREAU. (Séauce du 22 Novembre 1854.) Permettez-moi, Messieurs , d'appeler votre attention sur une chasse déjà connue depuis longtemps, mais maintenant un peu oubliée , et qui, cependant, dans une localité favo- rable, peut procurer en peu de temps presque toutes les Noctuelles alors à l’état parfait dans le pays. Je veux parler de la chasse dite : à la miellé2. C’est à M. Bellier de la Cha- vignerie que je dois la connaissance de ce procédé, sur lequel j'ai pu faire quelques observations, que je vous demanderai la permission de consigner ici, dans l’espoir qu’elles éviteront à quelques entomologistes les tätonne- ments qui ont accompagné mes débuts. Un petit nombre d’essais que je fis au mois de septem- bre 1853, à la Meilleraie (Loire-Inférieure), et qui m’a- vaient procuré entre autres un bon nombre d'individus de l’'Hadena satura, espèce non encore inscrite au catalogue de la Faune de Bretagne, m'avaient donné le plus vif désir de recommencer cette chasse dans la même localité et d’une manière plus suivie. 216 BUREAU. Je trouvai cette année un compagnon, mon cousin, M. Arthur de l'Isle, erpétologiste zélé jusqu’à ce moment, mais qui a pris tellement d'intérêt à nos récoltes , qu’il me parait vouloir les continuer pour son propre compte. Nous ne pûmes commencer nos opérations que le 15 septembre : c'était trop tard. La localité où nous chassions est située à 12 lieues de Nantes, et à 6 lieues de Châteaubriant : c’est un pays cou- vert de bois à essence de chêne, dont le plus vaste est la forêt d’Ancenis. Le terrain est entièrement formé de schistes ardoisiers et la flore n’en est pas variée. Cependant nous pouvions espérer trouver là les espèces du Nord comme celles du Midi, car ce pays rappelle en même temps la Nor- mandie, par la culture du pommier qui y remplace celle de la vigne, et les garrigues du midi de la France, par les landes qui entourent la forêt d’Ancenis, et dans lesquelles on voit voler en abondance la Mante religieuse (parfois sa variété brune ) et quelques autres Orthoptères méridionaux. C’est sur la lisière des bois que nous placions notre appât. Nous étendions d’abord notre miel avec de l’eau , mais nous reconnümes bien vite qu’en enduisant les troncs d’arbres avec du miel pur , il se conserve beaucoup plus longtemps et adhère bien mieux à l'écorce. Il suffit alors d’en mettre tous les trois jours, s’il ne fait pas de pluie. Je dois dire aussi que toute autre substance sucrée peut remplacer le miel : dans les moments de disette, nous nous servions de poires molles, et nous avons fait quelques bonnes captures: entre autres Polia canescens, sur la roue d’un pres- soir à cidre et sur les pommes écrasées. Le docteur Boisduval m'a cité encore comme Jui ayant très bien réussit, dans le Chasse à la miellée. 217 même cas, la mélasse ou le sucre brut très impur, délayé dans très peu d’eau. | Le choix des arbres n’est pas indifférent : ainsi, j'ai re- marqué que si l’on étend le miel sur un tronc dépouillé de son écorce, il ne vient pas une seule noctuelle. Parfois aussi un arbre que nous avions vu pendant plusieurs jours couvert de noctuelles, ne nous fournissait plus rien. Enfin, certains troncs ont été tout le temps qu’a duré notre chasse, tout-à- fait improductifs, quoique placés , en apparence, dans les meilleures conditions, puisqu’à quelques pas de länous rem- plissiaons tous les soirs nos boîtes. En somme, il m’a semblé que, même la nuit et lorsqu'elles prennent ieur repas, les noc- tuelles évitent de se mettre trop en évidence et aiment à se confondre avec la couleur et les rugosités de l’objet sur le- quel elles se posent. Autre observation : ce n’était pas ordinairement le jour même où nous avions étendu le miel que nous prenions le plus de Noctuelles ; c'était un ou deux jours après. Mon cousin prétendait que celles qui en avaient goûté la veille, invitaient leurs amies pour le lendemain. Je lui laisse la res- ponsabilité de cette explication. Sept ou huit arbres bien appâtés suffisaient pour nous occuper toute une soirée , car lorsque nous les avions tous passés en revue, nous pouvions revenir au premier, sûrs d'y retrouver quelque chose. Les Noctuelles se comportent bien différemment lors- qu’elles aperçoivent la lumière : les unes, celles pourvues de larges ailes comme les Catocala et celles qui les ont plus étroites, mais longues et placées au repos sur un plan hori- zontal, comme les Agrotis, s’envolent presque toujours ; les autres s’envolent bien aussi parfois, mais elles préfèrent en 218 BUREAU. général se laisser tomber et se tapir sous l'herbe ou dans une fente d’écorce; c’est assez l'habitude des Hadena ; enfin un certain nombre, parmi lesquelles figurent surtout les Orthosia nitida, pistacina , hebraica, la Segetia xantho- grapha, elc., s'inquiètent assez peu du chasseur et conti- nuent à savourer la matière sucrée quoiqu’on les touche presque avec la [lumière. Quelquefois aussi j'ai vu l’Orthosia nitida contourner rapidement l'arbre sans faire usage de ses ailes pour gagner la partie qui était restée dans l’ombre. Quand à l’Agriopis aprilina , c'est la moins agile de toutes; elle rappelle l’engourdissement de certains Bombycites, et l’on peut toujours la piquer sur l'arbre. Il y a donc deux précautions à prendre lorsqu'on veut examiner tous les papillons qui se trouvent sur un arbre miellé : la première est d'aller dans l'obscurité étendre un parapluie ou une ser- viette au-dessous du miel pour recevoir les individus qui se laissent tomber. Je me servais avec beaucoup d'avantage pour cela de l'instrument inventé par notre collègue, M. de Graslin , pour la récolte des chenilles, et auquel il donne le nom de Térentôme. | La seconde précaution est de cacher soigneusement la lanterne, jusqu’à ce qu’on soit arrivé à l'arbre, et de ne donner d'abord qu’un demi jour. On réussit ainsi à recon- naître et à prendre les espèces qui s’effarouchent le plus faci- lement; restent ensuite les espèces moins agiles dont on peut s'emparer sans tant de cérémonies. Rien n’est plus incommode pour cela que le filet de chasse ordinaire dont le long manche est alors fort embarrassant et qui, ne touchant l'arbre que par un point de sa circonfé- rence, laisse de chaque côté un large vide par où s’échappe souvent l'individu que l’on convoite. Après quelques tâton- Chasse à la miellée. 219 nements, de l'Isle avait fini par construire un excellent petit instrument : c'était un très petit filet quadrangulaire, de 15 centimètres environ de long, sur 10 centimètres de large, ayant les bords les plus longs un peu concaves, pour s'adapter autant que possible à la forme cylindrique des arbres, et sur le milieu d’un des petits côtés, un manche d’une longueur suffisante seulement pour qu’on püt le tenir solidement dans la main. On comprend facilement qu'avec un pareil instrument il faut bien se garder de racler l'écorce ; on parcourrait ainsi, d’un seul coup de filet, toute la partie miellée, et l’on pren- drait à la fois plusieurs individus dont les uns se gâteraient pendant qu’on piquerait les autres. Il suffit, pour recueillir successivement toutes les Noctuelles qui sont sur l’arbre, de placer le filet au-dessous de la partie miellée, et de faire tomber dedans, en le poussant légèrement avec le doigt, l'individu que l’on a choisi. On va le piquer alors à quelques pas de l'arbre, en évitant d'éclairer l’appât, et l’on revient ensuite en agir de même avec chaque papillon. On recueille enfin ceux qui sont tombés sur la toile étendue sur le sol. Il ne faut pas oublier , avant de passer à un autre arbre, d'examiner les branches et les feuilles voisines de l’endroit miellé, surtout leur face inférieure. Il nous est souvent arrivé de trouver ainsi plus de Noctuelles que sur le miel même. Je me souviens entre autres d’un certain Tamarix aux branches duquel étaient pendues tous les soirs de véri- tables grappes de Noctuelles. En observant toutes ces petites règles, minutieuses en apparence, mais dont l’utilité n’était pas douteuse pour nous, presque tous les individus qui donnaient dans nos piéges nous passaient entre les mains, et nous avions fini par exé- 220 BUREAU. cuter notre manœuvre avec toute la régularité et la promp- titude d’une opération dont les temps sont réglés d'avance. Versle 15 septembre, la Noctua C-nigrum avait déjà presque disparu, la Segetia xanthographa était très abondante, mais passée ; elle fut remplacée par l’Hadena salura qui ne dura guère que du 20 au 30 septembre. En même temps se pre- naient les Orthosia nitida, pistacina, neglecta, hebraica, qui était encore assez fraîche le 15 octobre, et Mesogona acetosellæ. Vers le 30 septembre, toutes ces espèces, excepté l’hebraica, disparurent et la lisière des bois ne nous donna presque plus rien; au contraire, des arbres placés non loin de là dans des jardins potagers commencèrent à nous donner en abondance l’Agriopis aprilina, l'Orthosia lunosa avec ses nombreuses variétés, beaucoup de Xanthia, les Hadena protea, roboris, etc. La Phlogophora empyrea se montra très abondamment tout le temps de notre chasse, mais la lucipara était bien plus rare que l’année dernière. Je n’ai pas remarqué que chacun des différents Lépido- ptères nocturnes que j'ai pu observer par ce moyen, eût une heure spéciale d'apparition ou de retraite. Il m'a sem- blé qu’ils commençaient à se montrer tous en même temps avant la nuit close , et vers minuit je ne trouvais pas encore de diminution dans leur nombre. Je ne les ai pas suivis à une heure plus avancée. Mon cousin me quitta le 1er octobre pour continuer cette chasse pendant une quinzaine, à la Haie-l'ouassière, à trois lieues au sud de Nantes; il y prit les espèces suivantes que nous n’avions pas vues à la Meilleraie : ( je suis l’index du docteur Boisduval. ) Platypteryx hamula, CC. -- Acronycla rumicis et H- Chasse à la miellée. 221 gustri, P C. — Bryophila algæ, C. — Cerigo cytherea, 2 indiv. — Triphæna interjecta, À R ; fimbria, un seul. — Agrotis obelisca, CG C; puta var. renitens Hubn, C C. — Luperina pinastri, À R; Dumerilii, 2 indiv. — Hadena dentina et atriplicis, À R. — Orthosia upsilon, À R. — Polia serena, 1 indiv. — Thyatira batis, 3 ou 4 indiv. — Cucullia asteris, 1 indiv.— Xylina conformis, R.— Heliothis armigera et peltigera , À R. — Catocala fraxini, 2 indiv. — Crocaliselinguaria, R.— Larentia gemmaria, RR.— Strenia clathraria, 1 seul. ({ Nous n’avions pu réussir, jusqu’à ce mo- ment, à trouver dans la Loire-Inférieure cette espèce si commune dans d’autres localités.) — Dasycampa rubiginea, A C., commencement de novembre, Cerastis erythrocephala, A C.— Plusia chrysitis ; festucæ, A C. Nous n'avons trouvé qu’à la Meiileraie : Triphæna subsequa, P C. — Heliophobus popularis, 2 indiv. — Hadena satura, une centaine l’année dernière et cinquante seulement cette année. — Polia canescens, R.— Mesogona acetosellæ, une douzaine. — Xanthia aurago, C; cerago, À R. — Cerastis satellitia, 1 seul. — Xylina vetusta, A R ; rhizolitha, A C; oculata, 5 indiv. — Eu- bolia cervinaria, { indiv. Nous preuions dans les deux localités : Amphipyra pyramidea , CC. — Scotophila tragopogonis, À R.— Mania maura, C. — Segetia xanthographa, C C.— Triphæœna janthina, orbona, pronuba, C C. — Chersotis plecta, C. — Noctua, C-nigrum, C. — Agrotis saucia, P C; suffusa,C; segetum, P C ; crassa, P C. — Luperina didyma, À C; Hadena brassicæ et oleracea, C; cheno- 2292 BUREAU. podii, P C; protea, C C ; roboris, œthiops, lutulenta, C. — Phlogophora meticulosa et empyrea, C C; lucipara, A R. — Agriopis aprilina, CG G.— Miselia oxyacanthæ, À C.— Polia flavicincta, P C. — Leucania albipuncta, L.-album, pallens, C. — Caradrina plantaginis et cubicularis, C. — Orthosia pistacina , CC , à la Haie-Fouassière, AR, à la Meilleraie ; nitida, CC; lunosa, CC; hebraica, CC; neglecta, une douzaine; macilenta, P C. — Cosmia trapezina, À C. — Xanthia gilvago, C; la var. palleago, moins C; ferruginea, C; xerampelina, un indiv. dans chaque localité; rufina, C C; silago, 4 indiv. — Cerastis vaccinii et var. polita, À C. — Abrostola urticæ, A C. — Plusia gamma, un seul. — Cato- cala nupta, sponsa', P C; electa, 1 indiv. dans chaque loca- lité. — Cidaria russaria et Larentia psittacaria, C C.— Un certain nombre d’autres Phalènes communes et de Microlé- pidoptères. En tout, dans un mois de chasse, une centaine d’espèces et plus de 1,500 individus. Pour compléter la liste des Noctuelles prises à la miellée dans la Loire-Inférieure, je n’ai plus à ajouter que deux espèces : l’'Ophiusa pastinum, trouvée par M. de Graslin, qui fit cette chasse avant nous sur les bords de l’Erdre, mais par un procédé un peu différent et dont il m'a dit avoir eu peu à se louer : en plaçant le miel sur des cordes tendues : et la Catocala optata prise en certaine quantité au milieu de très nombreux Heliophobus popularis, par M. Perret, entomologiste Nantais, qui, sur ma recommandation, fit cette chasse au mois de septembre dernier, dans la com- mune de Missillac. Ce n’est pas seulement aux lépidoptéristes que je recom- Chasse à la miellée. 223 mande la miellée, mais à tous les entomologistes, car nous trouvions sur le miel, outre les papillons , auxquels nous faisions spécialement la guerre, des Coléoptères : le Carabus cyaneus entre autres y était très commun ; parmi les Ortho- ptères des criquets et le Meconema varia en abondance; puis des punaises, des araignées, et jusqu’à des crapauds qui s’accrochaient tant bien que mal aux troncs les plus inclinés. Le jour, nos piéges étaient couverts de nuées d'Hyméno- ptères, de Diptères et de Lépidoptères diurnes. Il est à remarquer que cette chasse ne donne de bons résultats qu’à l’automne, lorsque les fleurs qui contiennent un nectar sucré sont presque toutes passées. En avril, près de Nantes, je ne pris rien dans une chasse que je fis avec notre collègue M. Ducoudray-Bourgault, et à quel- ques pas du miel nous prenions des Noctuelles au filet. Nous ne primes rien nonplus par ce no au mois d’août, à Bagnères-de-Luchon. N. BE. — Depuis la lecture de cette notice à la Société entomolo- gique (22 novembre 1854), j'ai trouvé une bonne description du procédé dont je parle dans le catalogue des Lépidoptères du Puy-de- Dôme, par M. Guillemot, ouvrage qui est daté aussi de 1854, et que je ne connaissais pas alors. Cette description, bien que fort courte, contient quelques détails que je n'ai pas donnés, et dont j’engage les lépidoptéristes à prendre connaissance. REVUE ICONOGRAPHIQUE DES TETTIGONIDES ; . (Suite) (1). Par M. le Docteur V. SIGNORET,. (Séance du 26 Mai 1852.) 279. TETTIGONIA AURANTIACA. (PI. 6, fig. 17.) Supra pallide aurantiaco , capite obtuse conico , late cana- liculato, -ocellis nigricantibus , fronte bifasciata; scutello brunneo bimaculaio; elytris humeris angusle apiceque late fuscis, subtus cum pedibus pallide flavidis. Long. 0,011. — Mexique. Coll. Guérin. Orangée, pâle en dessus. Tête conique, avec un large sillon ; ocelles et tour des yeux noirs; front déprimé au sommet, présentant deux fascies transverses brunes. Pro- thorax rugueux , avec deux sillons noirs en dessous des yeux. Ecusson bimaculé de brun. Elytres avec les épaules et le sommet noirâtre. Ailes brunâtres. Abdomen rouge en dessus, blanc-jaunâtre en dessous, ainsi que la poitrine. Pattes d’un jaune-pâle, avec le sommet des tibias noir. {) Voir 3° Série, tome I (1853), p. 83, 323 et 661; tome II (41854), p. », 341 et AS3; et tomelIII (1855), p. 49. 3e Série, TOME 11. 15 226 V. SIGNORET. — 1’. corlicala et conspersa. 280. T. CORTICATA. (PI. 12, fig. 1.) Pallide griseo-lutescens, undique supra dense et tenuiter rugulosa ; capite triangulari, medio canaliculato, nigro stri- gato ; oculis magnis; prothorace antice nigro variegalo ; scu- tello basi et lateribus nigris ; elytiis maculis pallide brunneis confluentibus, Spatia fere rotundata incluentibus ; ano nigri- cante. Long. 0,015. — Pérou. Mus. royal de Berlin. D'un pâle jaune-grisâtre, légèrement rugueuse, ce qui est dû à une ponctuation assez dense. Tête triangulaire ; vertex et front canaliculés et variés de noir ; chaperon en forme de coin , noir ; rostre épais, jaunâtre; yeux très proémi- nents. Prothorax varié de noir et de brun, ainsi que l’écus- son. Elytres présentant un grand nombre de macules plus ou moins brunâtres et plus ou moins confluentes, circons- crivant des espaces arrondis. Abdomen brunâtre en dessus, jaune en dessous, avec les organes sexuels noirs. Pattes longues , jaunes, variées de brun. 281. T. CONSPERSA. ( PI. 12, fig 2.) Walk. List of Hom. 792-6. Flavida ; capite obtuso, antice breviter impresso; clypee arcu nigro sinualo, supra costam lineoluto; prothorace basi castaneo, disco castaneo lineolato ; scutello castaneo, flavo bimaculato ; elytris castaneis, flavido maculatis et quitatis ; pedibus flavidis. %. Long. 0,014. — Brésil. Coll. Brit : Museum et Signoret. Jaune. Tête obtuse, fortement sillonnée ; front avec une fossette au sommet, et présentant vers le chaperon, une Fettigonia affinis. 727 ligne courbe, noire, transverse, qui va se perdre vers les yeux. Prothorax beaucoup plus large que long, fortement ponctué et strié transversalement, présentant en avant une ligne sinueuse noire, une autre droite, médiane, qui va se perdre dans le bord postérieur qui est largement noir. Ecusson brun-châtaigne, avec des macules jaunes. Elytres d’un brun-marron plus ou moins clair, avec un grand nom- bre de macules et de gouttelettes d’un jaune transparent ; sommet hyalin. Abdomen brunâtre en dessus, avec le sommet jaune : jaune entièrement en dessous. Pattes jaunes. 282. T. AFFINIS. Tett. terminalis Walk. 793-8 (nec. Tett. terminalis, Waïik. 198-2.) Teti. maculata Walk.793-7 (nec Cicc. maculatus id. 867-8. ) Pallide flava ; capite obtuso, untice breviter obtuso , nigro lineato ; prothorace basi fusco et lineolato ; scutello elytrisque castaneis , flavo quittatis; abdomine paulo aurantiaco, &. Long. 0,013. — Brésil. Coll. Brit : Mus. et Signoret. Plus petite, mais de même forme que la précédente, dont elle ne diffère que par la disposition des taches. Tête pré- sentant en dessous une ligne transverse au-dessus du cha- peron, et une autre bifurquée qui contourne la fossette du sommet du front et vient se perdre vers le milieu du vertex, en dessus, où nous en voyons encore une, qui partant du rebord antennaire vient se perdre au milieu du bord posté- rieur, où elle continue la bifurcation de la ligne médiane du prothorax. Celui-ci plutôt noir, avec des taches jaunes, que jaune avec des lignes noires. Dans le premier cas, il y aurait quatre larges taches médianes, transverses, confluentes, et 228 V. SIGNORET. — Tetligonia mutans. au-dessus de celle-ci, quatre autres plus petites, touchant le bord antérieur , qui alors serait jaune, tandisque le posté- rieur serait noir. Les élytres ressembleraient beaucoup à celles de l’espèce précédente, mais les gouttelettes seraient remplacées par trois macules assez grandes formant presque des bandes transverses sur le disque radial et sur le disque cubital une forte macule transverse en dessous de l'écus- son, et deux sur la suture placées sur les deux nervures cubitales. Abdomen avec le sommet des segments brunâtres. Pattes d’un jaune-pâle. Obs. Ne serait-ce pas le « de l'espèce précédente. 283. T. muTANS. (PI. 12, fig. 3.) Convexa, obscure flavescens ; capile obtuso, fusco variegato, medio canaliculato; prothorace rugoso, punctatissimo, aut castaneo margine postico flavo aut flavo margine postico late castaneo ; elytris obscure castaneis flavido gutiulatis ; pedibus flavidis. ®. Long. 0,013. — Mexique. Coll. Signoret. Convexe, arrondie, jaune-brunâtre. Tête obtuse, variée de brun, avec un léger sillon médian et une excavation au sommet du front. Prothorax rugueux, ponctué, ou jaune avec le bord postérieur et des macules brunes, ou brun, avec le bord postérieur et des macules jaunes; l’écusson offrant la même différence, c’est-à-dire, ou jaune maculé de brun, ou presque tout brun. Elytres d’un brun-marron, avec des gouttes jaunâtres plus ou moins cernées de noir. Abdomen jaune, avec quelques linéoles transverses noires sur le disque des segments. Pattes jaunes. à Tettigonia intersecta. 229 284. T. INTERSECTA. (PI. 12, fig. 4.) Germar 1v. 60. 4. Supra viridi-cœrulescens ; capite lato, triangulari, sulcato, oculis valde prominulis, facie flava impressa, clypeo nigro, fronte brunneo signata; prothorace transversim strigoso, medio nigro lineulo ; elytris viridi-cœrulescentibus , brunneo fasciatis, nervis brunneis ; subtus fusca, lateribus et abdominis seymentis apice flavis; pedibus flavis, tarsis obscuris. & ,®. Long. 0,016. — Brésil. Coll. Signoret et Germar. D'un bleu-verdâtre en dessus, d’un jaune-blanchâtre en dessous. Tête triangulaire, sillonnée, jaune, avec une fascie transverse se continuant quelquefois sur le front, qui est déprimé au milieu, et venant alors se perdre au chaperon qui est noir. Rostre jaune. Prothorax d’un jaune-verdâtre en dessus, avec un sillon antérieur et une forte impression de chaque côté, dessous des yeux, sillon et une bande mé- diane, noirs. Elytres demi-transparentes, d’un jaune-verdâtre plus ou moins clair, avec des fascies opaques noirâtres, disposées de manière à former sur le disque radial, cinq macules transparentes et sur le disque cubital deux; toute l'élytre recouverte d’une pubescence bleuâtre. Poitrine noire au milieu, jaune latéralement. Abdomen noir en dessus, ma- culé de jaune latéralement; jaune en dessous, avec la base des segments et le sommet de l’appendice vulvaire, noirs. Appendice < jaune et enchâssé dans l’armure copulatrice. Pattes jaunes ; tarses obscurs. 230 V. SiGNORET. —- T7. canaliculata et Filchii. 285. T. CANALICULATA. (PI. 12, fig. 5.) Cic.: canaliculata. Fab. Syst. Ryng. 63. 8. Teut. viridi-vittata Walk. 794, 90. Ja. Tett. canaliculata, 1925-10. Griseo flavida ; capite obtuse conico, antice fortiter et late foveolato, fronte late impressa, lateribus striatis ; prothorace obscuriore , sirigoso , transversim fortiter sulcato ; lateribus impressis ; scutello elytrisque castaneis, flavido 1rroratis; has medio vitta lata flavida transversali ; abdomine lateribus auranliacis, ano basi nigro-maculato. &. Long. 0,017. — Para. Coll. Brit : Museum et Signoret. Jaune-grisâtre en dessus, brunâtre en dessous. Tête obtu- sément triangulaire, conique, avec un fort sillon; front largement impressionné, strié de chaque côté; chaperon petit et en forme de coin. Prothorax obscur, criblé de jaune, fortement strié transversalement , avec un sillon antérieur et deux impressions latérales. Ecusson brunâtre, avec le milieu cribié de jaune. Elytres brun-marron, criblées de gouttelettes jaunes disposées en fascies, celle du milieu plus densément ponctuée, sommet un peu transparent. Abdomen orangé sur les côtés, avec le sommet des segments en dessus, et le milieu des segments en dessous, et de l’ap- pendice % noirs. Celui-ci à sommet convexe, avec une petite dent médiane. Pattes jaunes. 286. T. Frrcnn. ( PI. 12, fig. 6.) Caslanea ; capite prominente obtuso, fere bilobo, profonde canaliculato supra untice bimaculato, genis flavis ; prothorace margine antico anguste et vitta media late flavis; scutcllo medio flavo; elytris pallide castaneis, vittis duabus, fascia Tettigonia tredecim-punctata. 231 transversali apiceque flavis ; sublus castaneo flavoque varia ; pedibus flavidis; abdomen deest. | Long. 0,017. — Cayenne. Coil. Signoret. Une des plus grandes et des plus jolies espèces de cette série ; elle ressemble beaucoup, à première vue, à la Tett. fas- tuosa Fab., mais elle en diffère de suite par la forme de la tête. Brun-marron. Tête obtuse, presque bilobée , sillon pro- fond, avec deux macules antérieurement et le bord posté- rieur, jaunes. Front déprimé au milieu, et jaunâtre sur les bords de cette dépression, ainsi que les joues, le chaperon et le rostre. Prothorax presque carré, un peu plus large que long, un peu rugueux, ponctué et présentant le bord anté- rieur et une fascie transverse médiane jaune. Ecusson avec une fascie jaune; sommet brunâtre. Elytres d’un brun- marron très pâle, transparent, et offrant à la base, vers l'angle scutellaire , une macule, qui se réunissant avec le milieu de l’écusson qui est jaune, forme une fascie com- plète. Le long de la suture clavienne on remarque une bande jaune qui va se réunir à la suture, avec celle du côté opposé. En outre, sur le disque radial, on voit une grande macule triangulaire , et au-dessous , une fascie transverse et le sommet d’un jaune presque hyalin. Poitrine brunâtre, variée de jaune. Pattes longues et jaunes. L’abdomen man- que. 287. T. TREDECIM-PUNCTATA. ( PI. 12, fig. 7.) Rufescens ; capite inflato, subrotundato , transversim stri- 9080, lateribus et vitia media flavidis ; prothorace scutelloque flavido gultatis ; elytris subhyalinis, nervis rufescentibus, ma- ” 292 V. SIGNOREr. — T. irregularis. cula marginal ante apicem rubra; subtus flavu, abdomine lateribus pallidiore ; pedibus rufescentibus, geniculis tibiisque posticis pa!lidis. Long. 0,016. — Brésil. Coll. Mus. royal de Berlin. Rougeâtre. Tête arrondie, striée transversalement, et présentant une bande latérale qui se continue jusqu'au sommet de l’abdomen, et une bande médiane interrompue, jaunes. Prothorax un peu plus large que long, ponctué, et fortement strié transversalement, avec les bords latéraux un peu sinueux , et offrant neuf taches jaunes ; 6, deux par deux vers le bord antérieur, et trois vers le bord postérieur, celui-ci un peu échancré. Elytres hyalines d’un jaune-doré, avec les nervures fortement rougeâtres, et présentant au bord marginal, vers le sommet, une macule rouge. Abdomen débordant les élytres, jaune, avec les bords latéraux plus pâles. Pattes d’un brun-rougeâtre, avec les genoux et les tibias postérieurs plus pâles. Obs. Cette espèce, par l'absence du sillon médian et par la forme arrondie de la tête, aurait peut-être été mieux placée dans la série précédente. 288. T. IRREGULARIS. (PI. 12, fig. 8.) Squalide testacea; capite prothoraceque supra brunneis, vertice excavalo; prothorace scutelloque subcarinatis ; elytris linea fusca circumductis , reticulatis, medio seriatim im- pressis ; pedibus fuscis; & appendicibus magnis, apice latitu- dine baseos, appendiculo minuto terminato. &. Long. 0,015. Enverg. 32. — Bolivie, Mus. Paris et Mus. roy. le Berlin. Tettigoma 3-punctala. 233 D'un testacé brun-clair en dessus. Tête courte, avec un fort sillon postérieur ; chaperon en forme de coin comprimé. Prothorax sinueux sur les côtés, plus large que iong, comme caréné, ainsi que l’écusson. Elytres circonscrites par une ligne noire, avec des nervures irrégulières. On remarque sur le disque plusieurs cellules plus claires que les autres, comme usées et creusées , et remplies d’une poussière fari- neuse fugace. Ailes d’un blanc-jaunâtre laiteux. Abdomen légèrement caréné. Pattes brunâtres. L’appendice & est remarquable par la grandeur de ses valves qui recouvrent entièrement l’armure copulatrice, et dont les extrémités offrent une petite pointe qui leur donne l'aspect mame- lonné. 289. T. 4-PUNCTATA. (PI. 12, fig. 9.) Germar 1v. 59. Blanch. H: N: IT: 193-23. D. terminalis Walk. 798-2. Rubra ; capite obtuso, late excavato, supra punctis 3, basi, subius 2, nigris; prothorace antice utrinque excavalo medio nigro unimaculato, margine postico cum scutello nigro ; elytris fuscis, basi fortiter sed Sparse punctatis ; margine apicali an- guste pallidiore; pectore grisescente; abdomine nigro, ano coccineo. € ,$. Long. 0,014 à 0,017. — Brésil. Très brillante, rouge. Tête obtusément triangulaire, lar- gement sillonnée, et présentant en dessus trois macules noires; deux à la base sur lesquelles sont placés les ocelles, et l’autre au sommet ; celle-cise prolongeant en dessous, où l’on en remarque aussi deux à la base du front, près du cha- peron ; rostre noir. Prothorax rouge, ponctué et légèrement strié transversalement, avec une macule discoïdele en avant 234 V. SiGNORET. — T'. erythrocephala et clypeata. et le bord postérieur noirs. Ecusson entièrement noir. Elytres d’un brun-noirèêtre, fortement, mais parcimonieu- sement ponctué à la base ; sommet un peu plus pâle. Ailes fortement enfumées, brunâtres. Abdomen plus ou moins noirâtre , avec les bords et le sommet rouges. Dans les é le sixième segment et les organes générateurs rouges, dans les femelles, l'appendice valvulaire est noir au milieu et rouge sur les côtés : ceux-ci très acuminés. Pattes d’un noir-bru- nâtre, un peu roussâtre aux genoux. 290. T. ERYTHROCEPHALA. ( PI. 12, fig. 10.) Germar, Mag. IV. 59-2. Burm. 11. 119-8. Blanch. H. nat. ?. 192-921. Fusca sat nitida; capite testaceo aurantiaco, basi fusco, meulio late sat profonde cañaliculato ; prothorace dense trans- versim sirigoso; elytris coriaceis apice levivribus; pectore lateribus pallidis ; ano testaceo ; pedibus obscure testaceis. &, Long. 0,013.— Brésil. Coll. Signoret et Mus. Paris. Roussâtre, brillante. Tête triangulaire, à côtés sinueux, d’un rouge testacé, brunâtre à la base : avec un large sillon assez profond ; dessous rouge, avec le chaperon et une exca- vation au sommet du front noirs. Prothorax plus large que long, fortement strié transversalement. Elytres fortement écailleuses à la base , qui est ponctuée ; plus transparente au sommet. Poitrine et abdomen jaune-grisâtre, variés de brun. Organes sexuels d’un testacé rouge. Pattes d’un rouge- brunätre. 2914. T. CLYPEATA. ( PF. 12, fig. 11.) Rufa; capite triangulari, acuto, sat profunde sulcato, T'elligonia maculifrons. 235 clypeo nigro ; prothorace iransvcrsim strigoso ; scutello nigro ; elytris fuscis, basi utrinque vitta obliqua flavida, et ante apicem utrinque maculis duabus obliquis flavidis ; pedibus pallie testuceis ®. Long. 0,014.— Brasilia. Coll. Mus. Acad. roy : Stockolm. De même forme que la précédente, rouge. Tête triangu- laire profondément sillonnée ; chaperon et base du front noirs; rostre rouge. Prothorax convexe, finement strié transversalement, d’un brun presque rouge sur le disque. Ecusson noir. Elytres brunâtres, avec une fascie oblique jaunâtre sur le disque cubital, et deux autres sur le disque radial, près du sommet; celui-ci un peu transparent. Abdo- men et pattes rouges , le premier pulvérulent. 292. T. MACULIFRONS. ( PI. 12, fig. 12.) Fusca; capite elongato, apice obtuso, nisro lineoluto ; pro- thorace squalide testaceo, maculis 2 magnis lateralibus, brun- neis ; sculello basi brunneo bimaculato; elytris brunneis apice hyalinis $, appendice profonde inciso. Long. 0,012. — Cayenne. Coll. Spinola. D'un jaune sale, brunâtre en dessus, pâle en dessous. Tête allongée, à extrémité arrondie; légèrement sillonnée, linéolée de noir en dessus, et avec une tache anchoriforme sur le front. Prothorax aussi long que large, avec deux grandes macules latérales et le bord antérieur d’un brun plus ou moins rougeâtre. Ecusson bimaculé de brun. Elytres brunes, avec l’extrémité hyaline. Abdomen brun-bleuâtre en dessus, bordé de jaune : dessous jaune, avec des lignes 236 V. SIGNORET. — T. columbica et similata. latérales noirâtres, l'appendice ® présente une incision profonde atteignant le bord du dernier segment. Pattes pâles. 293. T. coLUMBICA. ( PI. 12, fig. 13.) Convexa, testaceo aurantiaca ; capite scutelloque atris, nili- dis ; capite inæquali, obluso, antice late foveolato; prothorace dense transversim strigoso; scutello magno, transversim valde impresso; elytris obscure teslaceo rufis, postice fuscescentibus, fere fuscis ; prosterno medio nigro. Long. 0,012 à 13.— Colombie. Coll. Spinola et Signoret. Convexe, d’un testacé orange. Tête noire, largement sil- lonnée en avant, fortement convexe en dessous, avec une fossette au sommet du front; rostre brunâtre. Prothorax d’un testacé orange, finement strié transversalement, forte- ment impressionné sur les côtés. Ecusson noir, avec un fort sillon transverse. Elytres d’un brun-rougeâtre, obscurément testacées à la base. Prosternum noir au milieu. Abdomen et pattes d’un testacé orange. 294. T. SIMILATA. Flavo testacea, subtus flava ; capite obtuso sulcalo, fronte sulcata nigro fasciata; clypeo rosiroque nigris ; prothorace postice nigro marginaio ; scutello nigro variegaio; elytris brunneis, flavo testaceo nervosis, basi punctatis ; pedibus pal- lide flavis. Long. 0,014. — Brésil. Coll. Spinola. D'un jaune testacé, uuiforme en dessus, plus pâle en Tettigonia fossulata. 237 dessous. Tête fortement s'llonnée; front creusé d’une gout- tière longitudinale et fascié de noir transversalement; cha- peron et rostre noirs. Prothorax avec une impression laté— rale sous les yeux ; bord postérieur noir. Écusson maculé et linéolé de noir. £lytres d’un brun-rougeâtre, avec de fortes nervures d'un jaune testacé, portion basilaire beaucoup plus écailleuse et ponctuée. Ailes enfumées. Abdomen d’un brun-noirâtre en dessus, d’un jaune-pâle en dessous. Pattes jaunes. | 295. T. FOSSULATA. (PI. 12, fig. 14.) Supra flavo testaceo ; capite maculis 2 ad oculos , scutello- que basi, nigris; elytris fuscis rubro nervosis, apice rubris ; ? appendice foveolato. Obs. Capile non sulcato. Long. 0,012. — Colombie. Coll. Spinola. Cette espèce, par sa tête non sillonnée, serait peut-être mieux placée après le no 236. Tett. fusca Walk. Mais la forme générale me l’a fait ranger ici. D'un jaune testacé en dessus. Tête plus longue que large, non sillonnée, avec deux macules noires à la base; sommet du front et chaperon noirs. Prothorax d’un jaune testacé. Ecusson noir à la base. Elytres d’un brun-rougeâtre, avec les nervures et le sommet d’un jaune testacé. Ailes légère- ment enfumées. Abdomen brunâtre en dessus, d’un jaune d'ivoire en dessous. L’appendice vulvaire, remarquable par sa grandeur, légèrement échancré à l’extrémité, et pré- sentant une large fossette arrondie. Pattes d’un jaune-pâle. 238 V. SIGNORET. — T°. lucernaria et ignifer. 296. T. LUCERNARIA. (PI. 12, fig. 16.) Fulg. lucernaria Linné. Syst. Nat. 704-5. Fab. Genera 317. 7. F. brevirostris De Geer Ins. 3. 203-6. tab. 32. f. 6. Fab. Syst. ent. 674. 6. Mant. 260-7. Gmelin, 2,090. 6. Fab. Ent. Syst. 3. 7. Id. Syst. Ryng. 3-7. Stoll, f. 68, page 56, pl. 13. Oliv. Encycl. 6. 570. 14. Nigro fusca; capite elongato, medio sulcato, basi medio rufescente ; prothorace lateribus rufescente ; elytris margine externo anguste et margine apicali late flavis; abdomine supra medio rubro. Long. 0,012, enverg. 0,022.— Surinam. Coll. Mus. Acad. royale de Stockolm. D'un noir-brunâtre. Tête allongée, conique, avec un léger sillon sur le vertex, rougeâtre à la base. Prothorax bru- nâtre, marginé de rouge, sinué sur les côtés ; bord posté- rieur fortement concave. Ecusson rougeâtre ; brun à la base. Elytres d'un brun-rougeâtre, avec un léger reflet verdâtre ; bord externe et sommet d’un jaune hyalin. Ailes d’un blanc hyalin. Abdomen noir en dessus , avec le disque des cinq segments basilaires rouge. Dessous du corps et pattes jaunes. 297. T. 1GNIFER. (PI. 12, fig. 17.) Cicc. ignifer, Walk. 804-14. Brunneo nigra; capite elonyato, conico, cunaliculuto facie rufescente ; elylris obscure rubris, apice brunneo nigris; abdo- mine basi nigro, apice late miniato; pedibus piceis , albido varüs, femoribus basi testaceis. Long. 0,012; enverg. 0,020. — Colombie. Coil. Brit : Museum. T. luciola et centrolineata. 239 D'un.brun-noirâtre. Tête allongée, conique, sillonnée ; front rougeûtre ; rostre testacé-rouge. Prothorax finement strié transversalement. Elytres d’un rouge obscur, brunes au sommet. Abdomen noir à la base, rouge minium au sommet. Pattes brunûâtres; les antérieures variées de blanc. 298. T. LUCIOLA. (PI. 12, fig. 18.) Elongata fere parallela, rufescens; capite antice prolon- gato. attenuato , apice rotundalo, hasi sulcato ; prothorace angusto rugoso; scutello magno ; elyitris fere hyalinis sed paulo infuscatis, nervis rufescentibus; infra nigricans, lateri- bus aurantiacis. Long. 0,013. — Mexique. Coll. Signoret. Etroite, presque parallèle, rougeâtre en dessus, noire en dessous. Tête protubérante, en triangle très aigu, dont l'extrémité serait arrondie ; sommet caréné et vertex sil- lonné. Prothorax rugueux, très ponctué et plus large en avant. Ecusson finement rugueux au milieu. Elytres pres- que hyalines, un peu enfumées, avec les nervures d’un brun-rougeâtre. Dessous noirâtre , avec les bords latéraux rouge-orangés. Pattes brunâtres: les tibias antérieurs di- latés. | 299. T. CENTROLINEATA. (PI. 12, fig. 19.) Nigra, nitida ; capite prothoraceque, vitta media angusta et pectoris vilia laterali luta, flavis ; capite acute triangulari medio sat profunde sulcato, utrinque ante oculos denticulo marginali minulo ; tibiis anticis dilatalis. Long, 0,012. — Mexique. Coll. Signoret. Noire, brillante. Tête protubérante, en triangle aigu, fortement sillonnée, avec le rebord antennaire formant 240 V. SiGnoRetr. — TT. pustulata ét triquetra. presque une dent au-dessus des yeux. Du sommet de la tête part une bande médiane jaune qui se prolonge sur le pro- thorax : celui-ci fortement ponctué, avec le bord postérieur concave. Ecusson noir. Elytres d'un brun-jaunâtre hyalin, plus clair par places, avec les nervures noires. 300. T. PUSTULATA. Fab. Tab. Cicc. punctata, id. Syst. Ryng. 64-13. Cette espèce me semble excessivement voisine de ma nigriceps, aussi, quoique ne la connaissant pas en nature, me semble-t-il convenable de la placer ici en donnant, comme j'ai déjà fait pour d’autres, la description fabri- cienne. C. aurulenta ; elytris fusco hyalinis, macula elevata nivea. Habitat in Amér. mérid. Mus. Dom. Smidt et D. Lund. Caput planum triangulare supra aurulentum ; linea media impressa subtus pallidius; punctis quatuor atris. Thorax subpunctatus aurulentus. Scutellum obscurum. Elytra fusco hyalina, macula magna valde elevata, oblonga, nivea, quæ tamen interdum derasa corpus aureum. ( Fab. loco cit.) 301. T. TRIQUETRA. Fab. Syst Ryng. 63. 9. De même que la précédente, je pense qu’elle viendrait se placer ici. C. aira. Élytris fusco hyalinis auro mitidulis. Hab. Amér. mérid. Dom. Simidt, Mus. Dom. Lund. Statura præcedentis, canaliculata. Caput triangulare, linea dorsali valde impressa ; thorax subrugosus, ater. Ely- tra fusco hyalina, aura nitidula, immaculata. (Fab loco cit.) he — NOTICE CONCERNANT LES MÉTAMORPHOSES pu CEUTORHY NCHUS RA PHANI Er pu MYCETHOCARES LINEARIS, ET REMARQUES SUR LES MOEURS DE L'HYDROBIUS FUSCIPES. Par M. EMILE CUSSAC. {Séances des 22 Février et 14 Mai 1854.) 1. CEUTORHYNCHUS RAPHANI Fab. (PI. 13, No I, fig. 1 à 10.) LARVE. Longueur : 8 à 9 millim. ; largeur : 2 millim. De forme allongée, atténuée aux deux extrémités, sub- convexe en dessus, aplatie en dessous; entiérement d'un blanc sale et assez molle, à l'exception de la tête, des organes buccaux et du premier segment thoracique, qui sont d’un jaune-ferrugineux et de consistance semi-cornée. Tête transversale, plus étroite postérieurement, un peu convexe, légèrement creusée en avant, dans son milieu, et marquée un peu au-dessous , sur le disque, d’une sorte d'impression en forme de V, ses angles antérieurs sont arrondis; les postérieurs droits; elle est munie, ainsi que les segments thoraciques, de poils dispersés, d’autres poils plus petits sont placés sur le labre, qui est demi-circulaire. 3° Série, TOME ni. 16 242 E. Cussac. — Ceutorhynchus raphani. Ocelles composés de deux points noirs disposés en ligne longitudinale, le premier du double plus grand que le second. Mâchoires ayant un lobe assez petit, subarrondi et cilié intérieurement. Mandibules peu arquées, biaigument terminées, noires à l'extrémité. Palpes maxillaires composés de trois articles ; le premier transversal ; le deuxième deux fois plus long, rétréci anté- rieurement ; le troisième court, conique. Palpes labiaux de deux articles ; le premier transversal ; le deuxième conique. Lèvre inférieure subcordiforme, arrondie à sa partie antérieure. Corps composé de douze segments, marqués de nom- breux plis transversaux et très difficiles à distinguer; ils sont pourvus en dessous , latéralement , d’une double série de mamelons charnus, servant à la locomotion, et en dessus, assez transparents pour laisser apercevoir, par places, le sillon dorsal. Des petits poils sont disposés sur les côtés. La première paire de stigmates m'a paru placée sur le bord antérieur du segment mésothoracique, les autres sur les côtés de l’abdomen. NYMPHE. Longueur 3 millim. ; largeur 2 1/4 millim. Elle est blanchâtre et de forme ovale, la tête est munie, antérieurement, de deux appendices contournés et terminés par une soie, d’autres, peu nombreux, sont disposés sur le thorax ; le rostre est épais, bien développé ainsi que les antennes, les élyires et les pattes ; sur ces dernières on voit quelques petits poils: les yeux sont très petits, noirs. Mycetochares lirearis. - 243 C'est vers la fin du mois de mai, et sur le Symphytum officinale Linné, que la femelle du C. raphani vient déposer ses œufs. Ceux-ci, que j'ai eu le bonheur de pouvoir obser- ver, sont ovales, blancs, longs d’un demi-millim., larges d’un quart. Elle a le soin de les réunir par petits groupes de trois à quatre, et de les espacer convenablement afin que sa descendance trouve à l’éclosion et sans se nuire réci- proquement, le couvert et la nourriture qui lui sont néces- saires. Les jeunes larves, entièrement blanches, longues d’un millim., larges d’un quart, naissent quelques jours après la ponte, pénètrent immédiatement dans l’intérieur des tiges, dont elles mangent la moelle, et y restent continuellement, destinées qu'elles sont, par leur faiblesse, à vivre dans un milieu toujours empreint d'humidité; c’est dans cet inté- rieur qu’elles se transforment en nymphe, environ un mois après leur naissance. Cette nymphe est sans enveloppe, et met douze à quinze jours pour devenir insecte parfait. 2. MYCETOCHARES LINEARIS Illiger. (PI: 13, No E, fig. 11 à 21.) LARVE. Longueur 10 miliim.; largeur 1 à 1 1/2 millim. Forme demi-cylindrique, subsolide, très luisante, presque “entièrement d’un jaune testacé. Tête subcarrée, arrondie latéralement, largement échan- cré à sa partie antérieure, et présentant à chaque extrémité de cette échancrure, un angle tuberculiforme noirâtre; le disque est marqué d’une sorte d’enfoncement, limité de chaque côté par un sillon vertical, des poils sont disposés antérieurement et latéralement; les quatre angles sont 244 E. Cussac. obtus; le labre est transversal , creusé en avant, dans son milieu , arrondi aux angles antérieurs et muni de poils courts. Antennes composées de quatre articles ; le premier obco- nique ; le deuxième beaucoup plus long, et trois fois plus étroit à sa base qu’à son extrémité ; il forme une massue avec le troisième article qui est demi-circulaire; à la base de ce dernier, on aperçoit quatre poils divergents ; le quatrième est cylindrique, très étroit , de la longueur du premier, et terminé par deux poils et deux filets subcornés. Yeux placés latéralement, un peu au-dessous des an- tennes et formant une tache réniforme noire. Mandibules très arquées, biaigument terminées, munies en outre intérieurement, à leur base, de deux autres dents très petites et émoussées. Palpes maxillaires cylindriques, composés de trois articles ; le premier transversal; le deuxième trois fois plus long, un peu courbé dans son milieu; le troisième plus court, conique, terminé par deux ou trois petits appendices ar- rondis. Palpes labiaux cylindriques, composés de deux articles ; le premier le plus court. Lèvre inférieure prolongée en cône, coupé à sa partie antérieure, laquelle émet deux filets subcornés assez longs ; elle est munie latéralement, ainsi que les palpes maxillaires et labiaux, de quelques poils dispersés. Mächoires aigument terminées, munies intérieurement de poils longs et de filets subcornés. Pattes très fortement armées d'épines et terminées par un ongle très aigu. Tous les organes que je viens de décrire sont de consis- Mycelochares linearis. 245 tance semi-cornée, et d'un jaune ferrugineux, à l'exception des yeux et de l'extrémité des mandibules, qui sont noirs. Corps légèrement courbé en avant, composé de douze segments ; les trois thoraciques supportent chacun une paire de pattes : le premier de ceux-ci, marqué longitudinalement d’un sillon dans son milieu est carré; les autres transversaux, à l'exception du dernier, qui est conique, et terminé en des- sous par un lobe demi-circulaire, muni de deux appendices également coniques. Des poils sont disposés sur le premier, le dernier et en dessous de chaque segment. NYMPHE. Longueur 6 millim. ; largeur 2 millim. 1/2. De forme ovale allongée, atténuée aux deux extrémités, entièrement blanche ; yeux noirs ; elle est pourvue latérale- ment sur chaque segment de l'abdomen, d’une sorte de crête longitudinale, émettant quelques petits poils dans son milieu et terminée à chaque extrémité par des crochets recourbés en dehors: la tête, le thorax et les pattes qu'on distingue parfaitement, sont munis de poils nombreux; l'abdomen est terminé par deux filets divergents assez grands. Malgré leur nom générique, ces larves vivent de bois sec. Jeles ai trouvées en hiver, dans l’intérieur d’un Populus alba Linné, dont j'ai détaché et rapporté chez moi un bon mor- ceau; elles se construisent des galeries longitudinales qu’elles traversent très lestement à l’aide de leurs pattes fortement armées d’épines , et de consistance subsolide et brillante ; c’est à l'extrémité des dites galeries, vers la fiu du mois d'avril, et sans faire de coque , qu’elles se trans- forment en nymphe; celle-ci est élégante, met un mois à 246 E. Cussac. devenir insecte parfait, et exécute, lorsqu'on l'inquiète, des petits mouvements de contorsion très précipités assez longtemps prolongés. 3. Mœurs de l'HYDROBIUS FUSCIPES Linné. (PI.:13;,.No. LE. fig. 22-et:23.) Les Hydrobius fuscipes s’accouplent tôt en saison, dès le commencement du mois de mars, alors que les froids viennent de cesser, et que les premiers rayons d’un soleil bienfaisant les ont ranimés ; leur union, comme celle de la plupart des Coléoptères, se fait en montant l’un sur l’au- tre (1); elle dure peu de temps, mais se renouvelle à divers intervalles, et les préludes en sont assez longs; entre deux accouplements il arrive parfois que le mâle ne quitte pas entièrement sa position; plus petit que la femelle, il remonte sur ses épaules, s’y maintient parfaitement en s’aidant de ses palpes, et se laissant trainer, reste ainsi, mêrne pendant les deux ou trois heures qu'elle met à cons- truire un sachet d'œufs. ! La ponte commence vers la mi-mars (2), elle dure en- (1) Des Helophorus aquaticus tenus en captivité se sont égale- ment accouplés à cette époque et de la même manière ; mais tous mes soins et mes essais pour les mettre dans des conditions favora- bles à la ponte, ont malheureusement été inutiles. Is s’alimentaient des animalcuies microscopiques fixés en grand nombre sur les plantes qui les entouraient, sais atiaquer Îles dites plantes ou leurs racines, et sans toucher aux proies mortes dont les Hydrobius fuscipes se nourrissaient, | (2) J'ai trouvé en pêchant, peu après cette époque, divers sachets ovigères de Phylhydrus inelanocephalus (pl. 13, N° I, fig. 24), cet insecte s’accouplerait donc à l’état de liberté, plus tôt que je ne l'ai indiqué, à moins que la température luxuriante et tout exception- nelle de l’année 185/ n'y ait été pour quelque chose. Hydrobius fuscipes. 247 viron trois mois, et se compose d’une quinzaine de paquets soyeux, subsphériques, blanchâtres, que la femelle vient à différentes distances, attacher aux plantes qui se trouvent à la surface de l’eau, en faisant, comme les Hydrophilus dans cette circonstance, sortir de l'extrémité de son abdo- men, deux filières, qu’elle promène très lestement de droite à gauche. Ces paquets, fixés sur les plantes par une sorte de ruban de soie par lequel ils sont terminés, contiennent chacun vingt ou vingt-quatre œufs placés assez irrégulière- ment côte à côte, blancs, de forme ovoide allongée, longs d’un millim., targe d’un demi-millim., qui éclosent un mois environ après la ponte; la chaleur hâte ou retarde cette éclosion, et les larves ne se développent pas dans les paquets qu’un accident vient à enfoncer trop profondément. Ces larves, quoique plus grandes que celles des Phylhydrus, sont en tous points semblables ; elles sont, en naissant, longues de 2 3/4 à 3 millim..; et larges de 1 millim. Explication des figures de la planche 13, N° I No 1. Tige de Symphytum officinale Linné, où trois œufs de Ceuthorhynchus raphani, grandeur naturelle, se trouvent collés. . Larve grossie de cet insecte. Mesure de sa grandeur naturelle. . Mandibule. . Palpe maxillaire et mâchoire. . Palpes labiaux, lèvre inférieure. . Labre. . Tête très grossie vue de profil. . Nymphe grossie. D 00 -1 OO O1 ù © D 248 E. Cussac. — Mélamorphoses de Coléoptères. 10. Mesure de sa grandeur naturelle. 11. Larve grossie du Mycetochares lineuris. 12. Mesure de sa grandeur naturelle. 13. Mandibule. 14. Palpes maxillaires, mâchoires , lèvre inférieure et palpes labiaux. 15. Antenne. 16. Tête et premier segment très grossis, montrant le labre et la disposition des antennes. 17. Patte. 18. Dernier segment de l'abdomen. 19. Nymphe grossie. 20. Mesure de saïgrandeur naturelle. 21. Un des segments de l'abdomen, montrant la dispo- sition des appendices latéraux. 22. Femelle d’Hydrobius fuscipes , un peu grossie, termi- nant un paquet d'œufs. 23. Sachet d'Hydrobius fuscipes, de grandeur naturelle. 24. Sachet de Phylhydrus melanocephalus, de grandeur naturelle. OBSERVATIONS SUR LES MÉTAMORPHOSES pu TRIBOLIUM CASTANEUM (1) HERBsr, COLÉOPTÈRE HÉTÉROMÈRE DE LA TRIBU DES DIAPÉRIENS; Par M. H LUCAS. es mn (Séance du 10 Janvier 1855.) En dépapillotant, vers la fin de juillet de l’année dernière, des papiers contenant des Lépidoptères recueillis aux envi- rons de Kartoum, en Abyssinie, je m’aperçus que les pa- pillottes qui les renfermaient, présentaient beaucoup de poussière. J’examinai ces insectes, et je vis qu’un très grand nombre étaient fortement attaqués, et que leur corps et leur thorax, souvent détachés des ailes, présentaient des perforations nombreuses et profondes. Je crus d’abord que ces dégâts étaient dus à des larves d’Anthrenus, mais en observant de plus près ces perforations, je m’aperçus qu’elles étaient beaucoup trop grandes et surtout trop profondes, et que ces dégâts devaient être dus à une larve de Coléoptère beaucoup plus robuste et armée de mandibules beaucoup plus fortes que celles des Anthrenus. En effet, à force de (1) Margus ferrugineus, Dejean, Cat. des Coléopt, p. 222 (1837). 250 H. Lucas. —— Mfélamorpñoses chercher et de dépapilloter, je rencontrai des dépouilles de larves, qui par leur forme très allongée et étroite, décelaient la présence d’une larve bien différente de celles des An- threnus. Je finis même par découvrir la larve , cause de tant de dégâts, et après l'avoir placée dans des conditions vou- lues, je parvins à lui faire subir toutes ses évolutions, et j'obtins, à mon grand contentement, l’insecte parfait, qui n’est autre que le Tribolium castaneum de Herbst, ou le Marqus ferrugineus du catalogue du savant entomologiste Dejean, Coléoptère hétéromère de la tribu des Diapé- riens. Je dois dire aussi qu’en ouvrant les boîtes qui contenaient cette collection de Lépidoptères abyssins, tous renfermés dans des papillottes, j'avais déjà rencontré un assez grand nombre de Tribolium castaneum à Vétat parfait, mais sans me douter que la larve de ce Coléoptère fut cause des dégâts considérables que préalablement j'avais été à même de constater. Afin de savoir si cette larve avait été décrite par les au- teurs, je consultai l’excellent travail de MM. Chapuis et Candèze , qui sous le titre trop modeste de : Catalogue des larves des Coléoptères (1), signalent toutes celles qui ont été décrites, et de plus en font connaître un assez grand nombre de nouvelles. N'ayant pas trouvé la larve du Tribo- lium castaneum enregistrée dans ce travail, véritable vade mecum de tout entomologiste qui se livre à l'étude si inté- ressante des métamorphoses des insectes, je m’empresse de la consigner dans nos Annales. Mémoire de la Société royale des sciences de Liége, tome 8, p. 8h11 (1853). du Triboirum castaneum. 2it De la Larve. Elle est longue de 7 miilimètres, et n’a pas moins de 3/4 de millimètre en largeur. Par sa forme allongée, étroite et cylindrique, elle rappelle un peu les larves des Tenebrio, mais ellé établit une liaison pius étroite avec celle des Der- mestes, dont elle diffère à peine, si ce n’est qu’elle est moins velue. Sa tête, de consistance cornée, est d’un ferrugineux- pâle, couleur que présentent tous les segments en dessus ; elle est plus large que longue, assez convexe en dessus, où elle présente un trait en demi-cercle d’un blanc testacé, et dont la partie ouverte regarde le bord antérieur; postérieu- rement, ce demi-cercle se trouve reliée avec la base de la tête au moyen d’un petit trait également d’un blanc testacé; son bord antérieur est légèrement concave, avec sa base tronquée et ses côtés latéraux arrondis ; elle est lisse, gla- bre, à l'exception de ses parties latérales, sur lesquelles on aperçoit trois ou quatre soies raides, allongées , d’un brun- roussâtre clair. Sur chacun des côtés latéro-antérieurs, tout près de l'article basilaire des antennes, on remarque une petite figure réniforme d’un noir assez foncé, et ces figures, exposées à un fort grossissement, démontrent par les gra- nulations qu’elles présentent, que ce sont les organes de la vue ; en dessous , elle est entièrement testacée, et offre de chaque côté trois ou quatre soies raides de cette couleur. Lorsqu'on examine la partie antérieure de la tête, on voit qu’elle est terminée par une petite plaque cornée, d’un fer- rugineux foncé ; elle est plus longue que large, et parcourue dans le sens transversal par un petit sillon peu profondé- ment marqué. La lèvre supérieure plus longue que large, d’un ferrugineux clair, tachée de testacé dans sa partie médiane, est tronquée ou coupée droit à son extrémité, avec 252 H. Lucas. — Métamorphoses les angles latéro-antérieurs arrondis. Les mandibules courtes, robustes, d'un ferrugineux clair, sont terminées en pointe aiguë à leur extrémité, qui est noire, et lorsque ces organes sont repliés, leur extrémité est cachée par la lèvre supé- rieure. Les antennes très courtes , situées presque sur les angles latéro-antérieurs de la tête sont composées de quatre articles ; le premier , ou basilaire, est très court, épais, et d'un ferrugineux assez foncé ; le second est un peu plus allongé et de même couleur que le premier; le troisième est très allongé, car il dépasse en longueur les deux précé- dents réunis ; il est cylindrique, testacé, sensiblement plus renflé à son extrémité qu’à sa base ; quant au quatrième, il est très petit, court, de même couleur que le troisième, et porte à son extrémité une soie également testacée, raide et à peu près de même longueur que le quatrième article ; à l’état de vie, les antennes sont sans cesse en mouvement, et le quatrième article, qui est très mince, s’emboîte dans le troisième, de manière à ne laisser quelquefois à l'extérieur que la soie dont le quatrième article est armé. Les mà- choires plus longues que larges, sont d'un testacé légère- ment teint de ferrugineux ; les lobes sont allongés, car ils dépassent en longueur les palpes maxillaires : ceux-ci sont courts, composés de trois articles : le premier est très court; le second est un peu plus allongé et renflé; quant au troi- sième, ou terminal, il est allongé, terminé en pointe arron- die à son extrémité, et ne dépasse pas en longueur les deux articles précédents. La lèvre inférieure, assez renflée, affecte un carré un peu plus long que large ; elle supporte deux palpes très courts, composés seulement de deux articles assez renflés, et dont le premier est un peu plus court que le second: celui-ci, à son extrémité, est terminé en pointe arrondie. , du Tribolium castaneum. 23 Tous les organes buccaux que je viens de faire connaître sont entièrement glabres, et il en est de même de la partie in- terne des mâchoires, à l'exception cependant des palpes maxil- _laires qui ont des soies placées çà et là. Lorsqu'on observe ces organes sur l'animal vivant, on remarque que les parties qui sont sans cesse en mouvement, sont les palpes labiaux que la lèvre dirige dans tous les sens et qui se frottent con- tinuellement contre les palpes maxillaires, lorsque les organes buceaux sont en train d’opérer l'acte de la mastica- tion. Le prothorax, écailleux en dessus, du double plus long que les suivants, est entièrement lisse, et présente, dans sa partie médiane , un sillon longitudinal faiblement accusé. Le mésothorax et le métathorax, écailleux en dessus comme le prothorax, sont de même longueur, et ne présentent pas, dans leur partie médiane, de sillon, comme cela se voit sur la région dorsale du prothorax : des soies testacées forment de chaque côté, sur les parties latérales des segments thoraci- ques, des faisceaux assez allongés et sensiblement divergents; sur Le bord antérieur, et de chaque côté du mésothorax (1), (1) Au sujet de la place qu’occupe la première paire de stigmates dans la larve de l’Agrypnus atomarius, je comprends parfaitement que M. Ed. Perris n’ait pas compris la position que j'ai assignée à ces organes, et cela est dû à une faute typographique. En effet, si au lieu de lire in Ann. de la Sociét. entom. de France, 2° série, tom. 10, p. 271 , ligne 22, métathorax , on lit mésothorax, on verra que ce changement suffit pour rendre compréhensible la phrase où il est question de la position de la première paire de stigmates, puisqu’à la ligne suivante je dis : «entre la première et la seconde paire de pattes, on aperçoit une petite ouverture trianguliforme, d'un brun- roussâtre clair, de consistance cornée , et qui est la première paire de stigmates. » Quant au nombre des articles qui composent les an- tennes, j'ai examiné de nouveau ces organes, et je n’ai toujours compté 254 H. Lucas. — Métamorphoses entre la première et la deuxième paire de pattes, on aper- çoit une petite dépression arrondie, qui, examinée au micros- cope, n’est autre que la première paire de stigmates. Les pattes assez allongées, sont grêles et légèrement teintées de ferrugineux ; les tubercules pédifères sont très saillants, et les divers articles qui composent ces organes locomoteurs, présentent quelques soies placées çà et là ; quant à l’article terminal, ou la griffe, il est assez allongé, très légèrement courbé, terminé en pointe aiguë et fortement teinté de roussâtre. L’abdomen allongé, cylindrique, diminue gra- duellement de grosseur jusqu’à sa partie postérieure ; les divers segments qui le composent, écailleux en dessus, courts, finement spinuleux, sont semblables entre eux, et présentent des poils bruns allongés, situés particulièrement sur les parties latérales. Les stigmates sont très petits, ar- roudis et difficiles à distinguer ; c’est sur les côtés latéraux, inférieurement, et à la partie antérieure des segments que sont placés ces organes de respiration , autour desquels on aperçoit cinq ou six soies d’un brun-foncé , raides, et qui que trois articles. M. Ed. Perris dit que ces organes en ont quaire, et que le premier, qui est rétractile, se irouve caché dans la tête. Afin de m’assurer lequel de nous deux est dans le vrai, et craignant que la larve de l'Agrypnus atomarius, sur laquelle je n’ai observé que trois articles aux antennes, ne soit contractée par un trop long séjour dans l'alcool, j'examinai des larves &’Alaus oculatus, Fabr., et d'Agrypnus fuscipes , ejusd., chacune longue de 8 centimètres environ. Eh bien, sur ces larves gigantesques, je n’ai encore compté que trois articles aux antennes. En étudiant la base du premier article, j'ai remarqué que cette base présente un bourrelet membra- neux, et quand on force le premier article, on le fait rentrer et sortir à volonté de ce bourrelet, lequel ensuite pénètre dans la tête. Mais faut-il considérer ce bourrelet rétractile de consistance membraneuse du Tribolium castaneum. 255 semblent les protéger. Quant au dernier segment abdo- minal , il est très court, et armé à son extrémité de deux fortes épines ferrugineuses, fortement recourbées en des- sus, et divergentes. En dessous, l’abdomen est entière- ment testacé, non écailleux , avec le milieu de chaque seg- ment taché transversalement de ferrugineux. La partie anale est tubiforme , et munie à son extrémité de deux petits tu- bercules charnus , assez saillants , et que la larve dirige de droite à gauche pendant l’acte de la locomotion. De la Nymphe. Elle est longue de 3 millimètres, sur { millimètre de large environ. Elle est testacée, couleur qui tourne au ferru- gineux plus ou moins foncé lorsqu'elle est sur le point de se métamorphoser en insecte parfait, La tête lisse, assez convexe entre les yeux, déprimé transversalement au- dessous de ces organes, se prolonge ensuite en se rétrécis- sant graduellement avec le bord antérieur de ce prolonge- comme étant réellement un article ? Je ne le crois pas. En effet, sion étudie les articles qui composent les antennes, on voit qu’ils sont tous de consistance cornée, écailleux par conséquent, qu'ils ne sont pas rétractiles, tandis que le bourrelet, qui suivant moi sert de gaîne seulement au premier article, est toujours membraneux. Comme mon ami M. Ed. Perris, j'ai remarqué aussi le petit article supplé- mentaire que je considère comme n'étant qu'un simple tubercule , et que j'ai oublié de signaler dans ma description des antennes de lAgrypnus atomarius. J'ai examiné aussi les palpes internes, que M. Ed. Perris désigne sous le nom de lobe ; je suis tout à fait de l'avis de ce savant et consciencieux observateur, ces palpes ou lobes, en effet, ne présentent que deux articles, et non trois, comme je l'ai avancé à tort dans mon travail sur la description des organes buc- caux de la larve de l’Agrypnus atomarius. 256 H. Lucas. — Métamorphoses ment légèrement creusé en demi-cercle et les angles de chaque côté arrondis; à sa base, elle est assez saillante et ne présente rien de remarquable, si ce n’est quelques soiïes très courtes que l’on aperçoit sur la région frontale. Les yeux représentent une figure réniforme, et sont bruns, cou- leur qui devient de plus en plus foncée, à mesure que s’ap- proche le changement en insecte parfait. Les palpes maxillaires et labiaux, ainsi que les autres organes de la manducation, sont très visibles et légèrement teintés de ferrugineux. Les antennes testacées sont placées longitudi- nalement ; elles passent entre le prothorax et les pattes de la première paire, et viennent prendre un point d’appui sur la partie antérieure des élytres, ou les épaules. Le pro- thorax est d'un jaune testacé, finement rebordé et hérissé sur les côtés, de longues soies ferrugineuses. Le méso- thorax, de même couleur que le prothorax, présénte en dessus , de chaque côté, et à une distance assez grande, une impression fortement accusée ; les élytres sont testacées et fortement plissées longitudinalement. Le métathorax d'un testacé plus pâle que le mésothorax , n’offre rien de remar- quable ; il supporte les ailes qui sont entièrement cachées par les élytres, et qui ne sont constatables que parce qu'elles dépassent un peu ces derniers organes. Les pattes sont très légèrement ferrugineuses, avec les première et deuxième paires placées sur les élytres, repliées sur elles-mêmes , de manière que les articles des tarses reposent longitudinale- ment sur la région sternale; quant à celles de la troisième paire, elles sont cachées par les ailes, et il n’y a que l’extré- mité des fémurs et des tibias, et les derniers articles des tarses qui dépassent ces organes du vol, et qui constatent la présence de cette traisième paire de pattes. Les segments du Tribolium castaneum. 257 abdominaux sont d’un jaune testacé, et offrent, en dessus, des poils très courts, placés çà et là ; sur leurs parties laté- rales, ils présentent des protubérances charnues, spinu- leuses, pourvues chacune de trois ou quatre soies aïlongées, et au milieu desquelles on aperçoit les ouvertures de la respiration ; quant au dernier segment, il est armé de deux épines allongées , divergentes, testacées, avec leur extrémité très aiguë et d'un brun-foncé ; près de la base de ces épines, en dessous, on aperçoit un petit tubercule charnu qui doit représenter, dans l’insecte parfait, ia partie anale. Cette larve est assez agile, et a la démarche de celles du genre des Dermestes; comme celles-ci, elle se plait à dé- vorer le tissu graisseux des insectes, et doit causer de très grands dégâts lorsqu'elle est répandue en grand nombre dans les collections, comme je puis en juger par ceux que j'ai été à même de constater parmi les Lépidoptères abys- sins qui ont été adressés au Muséum. Quand cette larve est sur le point de se métamorphoser en nymphe. elle devient inquiète pendant quelque temps, erre çà et là comme pour chercher un lieu convenable à ses métamorphoses, puis une fois cet endroit trouvé, elle se place sur le côté et affecte la forme d’un demi-cercle on d’un croissant. Le passage de larve à l’état de nymphe et à celui d’insecte parfait, se fait assez rapidement ; ainsi, j'ai observé, le 22 juillet, une larve qui était pleine d’agilité, et que j'ai retrouvée le lende- main 23, métamorphosée en nymphe. et à la fin du jour suivant , le 24, elle était changée en insecte parfait. D'après cette remarque, que j'ai été à même de vérifier plusieurs fois, on voit avec quelle rapidité les métamorphoses de cette espèce s’exécutent. J'ai observé aussi que cette larve, avant de se métamorphoser en nymphe, subissait plusieurs 3 Série, TOME Hi. 17 258 H. Lucas. — Métamorphoses changements de peau, et j'en ai compté jusqu'à trois ; si on étudie au microscope une de ces dépouilles, on verra que cette ancienne enveloppe est fendue en dessus, et toujours à sa partie antérieure, c’est-à-dire que ce sont le prothorax, le mésothorax et le métathorax qui se débarrassent les pre- miers, puis viennent la tête, les organes de la locomotion et enfin l'abdomen, qui se détache peu à peu et sort ensuite comme d’un fourreau ; en effet, quand on examine l’enve- loppe abandonnée, on distingue parfaitement la place qu’oc- cupaient les stigmates, ainsi que la dépouille des deux épines dont le dernier segment abdominal est armé. De l’insecte parfait. Lorsque l’insecte parfait a rompu les langes qui le rete- naient prisonnier, il est testacé, à l'exception cependant des antennes, de l'extrémité de la tête, de la partie médiane du thorax, et des organes de la locomotion, qui sont d’un fer- rugineux pâle ; j'ai observé aussi que les yeux sont d’un noir foncé, et qu'une tache noirâtre se fait remarquer de chaque côté de la base des élytres ; je dirai que ces organes sont tellement transparents, que l’on aperçoit distinctement à travers, les ailes que protègent les élytres, et qui sont re- pliées. Ce n’est qu'après cinq ou six jours d’une exposition à l'air libre que l’insecte devient d’un brun-ferrugineux, couleur qu’il conserve toujours, et qui devient même plus foncée après la mort. Enfin, je ne terminerai pas ce travail sans faire observer que plusieurs catalogues considèrent ce Coléoptère, les uns comme de France, les autres comme d’Angleterre, mais je suis de l'avis de M. Mac-Leay, qui pense que cette espèce du Zribolium castaneum. 259 n'y est qu'un hôte étranger, et qu’elle ne se trouve en Europe que par suite d’envois provenant soit de l'Inde, soit de l'Afrique; elle habite aussi les possessions françaises, dans le nord de l’Afrique, où je l'ai trouvée en hiver, sous les écorces des chênes-liéges, dans les environs d'Oran et de Philippeville. | Ce genre, dont on ne connaît que deux ou trois espèces, porte dans le catalogue de Dejean, p. 222 (1837), le nom inédit de Margus (1), dénomination qui n’a pas été adoptée, et c’est M. Mac-Leay, qui, dans un travail ayant pour titre : Annulosa Javanica, caractérise cette coupe générique à la- quelle il donne le nom de Tribolium , Mac-Leay, Ann. Jav., (1825). L'espèce type représentant ce genre, est le Tri- bolium (Colydium ) castaneum, Herbst, Naturs. Insect., tom. 7, p. 282, N° 3, pl. 112, fig. 13 E (1797). Mac-Leay, Annul. Jav., p. 159, N° 92, édition Lequien ( 1833) Trogos- sita ferruginea, Fabr. Syst. Eleuth., tom. 1, p. 155, No 23 (1801). Explication des figures de la planche 13, No III. 1. Larve du Tribolium castaneum grossie ; 1 a la grandeur vaturelle ; { & la tête vue en dessous; 1 c segment abdo- minal vu en dessus ; 1 d le même vu de profil; 1 e nymphe grossie, vue en dessous ; 1 f la même, vue de profil; 1 g ia grandeur naturelle. (1) Je ne m'explique pas pourquoi M. Redtenbacher, dans sa Fauna Austriaca, p. 593 (1849), adopte la dénomination de Margus et caractérise de nouveau cetie coupe générique, qui déjà l'avait été en 1825 el en 1833, sous le nom de Tribolium, dans les Annulosa Javanica de M. Mac-Leay, p. 258 ; est-ce que M. Redten- bacher n’aurait pas connu cet ouvrage ? « fre se Rev fébie kr F2 « Me V4 Ca : RS : PP ME ST ENS En HARER 2 N'ÉARTRS LE 1 DESCRIPTION D'UN NOUVEAU BUPRESTIDE. PAR M. MARC-AURÈLE DE ROJAS. (Séance du 9 Aout 1854.) Hypéranthe. — Hyperantha Gistl. — Pæcilonota Dejean. — H. de Vargas. — H. Vargasi Rojas. (PI. 13, No Ii). H, capite, prothorace et abdomine viridi obscuro præni- tentibus. Élytris truncatis , punctato sulcatis, flavis, duobus punctis, in parte superiore; duabus fasciis colore obscuro- metallico, irregularibus iransversisque : una in parte media, altera in inferiore, hac mullo latissima ; margine exteriore elytrorum, serrata in tertio parte inferiore, margine suturale, decurrata ad apicem. Longueur 1 pouce; largeur 4 à 5 lignes. Lo d. Tête : petite, allongée , rugueuse, pointillée derrière les antennes et entre les yeux. ‘Aniennes : courtes , ayant Les articles d’un vert obscur doré. Yeux: grands, arrondis, couleur châtain-foncé. Prothorax : convexe, trapézoiïdal, arrondi vers sesbords, diminuant en largeur vers la tête, base de la largeur des élytres, les côtés se terminant inférieure- ment et latéralement en pointe aiguë; ayant deux décou- pures ou concavités à la base, couleur vert cuivre brillant, finement pointillé et découvert à sa partie supérieure. Pro- sternum : proéminent, convexe et carré; à sa partie supé- rieure, il a un bord étroit, prolongé, se terminant en pointe vers l'extrémité, et entrant par la base dans une petite cavité du mesosternum poilu. Scutellum: rond et petit, rouge dans le centre, et entouré d’une ligne noire. Elytres : tronquées, régulièrement marquées et pointillées , jaune- orange, avec deux points à la partie supérieure, un de chaque côté huméral, obscurs, métallique-brillant, petits , 262 M.-A. pe Royas. — Vouveau Buprestide. arrondis ; dans la partie centrale, une bande transversale irrégulière, presque rectangulaire qui n'arrive pas au bord huméral , couleur métallique obscure , verte à la réflection de la lumière ; dans son tiers inférieur, une bande de double largeur que l'antérieure se dirigeant transversalement d’un bord à l’autre. Bords : proéminents dans le bas, jaunes et légèrement aplatis, vert obscur, brillant dans les deux tiers supérieurs, et en forme de scie dans le tiers inférieur. Le bord interne ou sutural est découpé vers son extrémité; avec une petite épine dans la ligne suturale. Abdomen poilu, vert brillant, légèrement azuré. Pattes: poilues, de la même couleur. (PI. 13, No IL, fig. 1.) Femelle : Elle est presque pareille au mâle, avec la diffé- rence que la bande inférieure, au lieu d’être irrégulière et ondulée comme chez le mâle, est uniforme et limitée supé- rieurement par une ligne droite. Elle a en sus à côté de chacun des points qui sont à la marge humérale, un autre point plus petit et parallèle à l’antérieur, situé au même bord huméral des élytres. (PI. 13, No IE, fig. 2.) | Je dédie cette belle espèce à mon savant maitre et protecteur, le docteur Joseph Vargas, auquel la science médicale de ce pays doit son avancement, comme une faible, mais sincère preuve de ma profonde ct éternelle reconnaissance. Je possède seulement deux individus de cette espèce. Un a été pris sur les plantes sauvages, dans la gorge nommée Catuche, au Nord de Caracas, dans le courant du mois de septembre 1854. L'autre fut trouvé, il y a deux ans, dans un lieu situé à l'Ouest, nommé Catia, sur une plante nommée Cuji (Mimosa ternesiana). Ces deux cli- mats sont tempérés et moins élevés que la ville. D - © -C— DESCRIPTION DE DIX ESPÈCES NOUVELLES DE COLÉOPTÈRES, RECUEILLIS DE 1849 À 1851 DANS LA RÉPUBLIQUE DOMINICAINE (ANCIENNE PARTIE ESPAGNOLE DE L'ILE DE SAINT-DO- MINGUE OU HAÏTI). Par M. À. SALLÉ. (Première partie). (Séance du 8 Février 1854.) 1. Azaus Erichs. — nogiuis Sallé ( PL. 14, fig. 1.) Long. 36 mill.; larg. 12 mill. De forme moins allongée que l’Alaus myops Fab. Noir, finement et serrément ponctué, mais recouvert de poils squameux de deux couleurs, cannelle et blanchâtre, gros, courts et très serrés, ne permettant pas, quand l’insecte est frais, de voir le fond. : Tête de la couleur du corps, excavée entre les yeux, ceux-ci très gros. Antennes (pl. 14, fig. 1 d) en scie, dernier article très long , tronqué à son extrémité, et en simulant deux ; elles sont d’un gris-brun tomenteux. Corselet aussi large que les élytres, échancré pour recevoir la tête ; angles embrassant les épaules, et une profonde échancrure au- dessus de l’écusson ; les poils blancs dominent sur son mi- 264 A. SALLÉ. lieu et autour de deux petites touffes de poils noirs, de forme oculaire, mais tronquées par le haut. Ecusson saillant, ovale arrondi aux deux extrémités, et couvert de poils blancs. Elytres beaucoup moins parallèles que dans le myops ; échancrées au sommet, et la suture terminée en pointe; elles sont maculées de taches irrégulières, blanchâtres ; une plus grande que les autres occupe le milieu, d’autres sont sur les côtés et vers l'extrémité. Pattes et dessous du corps entièrement couvert de poils blanchâtres, deux points lisses sur les côtés de chacun des segments abdominaux; l’anal n’en a que trois, dont un au milieu, et il est un peu échancré vers le sommet, qui est frangé de poils assez longs. La larve de cet insecte a une grande ressemblance avec celle de l’Alaus occulatus Fab. que j'ai rapporté de la Nou- velle-Orléans, en 1845, et qui est décrite par MM. F. Cha- puis et E. Candèze, dans le catalogue des larves des Coléoptères, publié en 1853, dans les Mémoires de la So- ciété royale des sciences de Liége, tom. VIII. J'avais donné cette larve à mon ami M. Guérin-Menneville, avec quel- ques autres espèces doubles qu’il a également communiquées à ces Messieurs, qui les ont publiées dans leur ouvrage, mais il est à regretter qu'ils ne se soient pas adressés directe- ment à moi pour obtenir des renseignements sur les mœurs de ces larves, car je me serais fait un plaisir de les leur communiquer, ainsi que d’autres espèces uniques, encore inédites, qui font partie de ma collection. Cette larve (pl. 14, fig. 1 à) a environ 50 millim. de lon- gueur et 10 de largeur au milieu du corps; la tête est noire; le prothorax couleur de poix, bordé en avaut et en arrière de jaune testacé ; les deux segments suivants, de même cou- leur, mais moins foncés, enfin les autres sont d'un Jaune- Coléoptères nouveaux. 265 brunâtre, avec deux taches brunes sur les côtés des segments de l’abdomen, en dessus et en dessous ; les épines du dernier, ainsi que les crochets de l'anus et les pattes, sont aussi couleur de poix. Le corps long et aplati modéré- ment, est plus épais dans le milieu. Tête (pl. 14, fig. 1 c) aplatie, cunéiforme, presque carrée, parsemée de gros points enfoncés, et munie de gros poils raides; une espèce de ligne en fer à cheval, très allongée sur le milieu, et deux carènes latérales. Antennes courtes, detrois articles : le premier gros et plus long que les autres, renflé à son insertion avec le second ; le dernier très petit. Man- dibules fortes, sans aucune dent , à pointe très acérée, et ayant une fossette sur les côtés pour y loger les antennes. Mâchoires soudées au menton, celui-ci allongé. Palpes maxillaires de quatre articles ; palpes labiaux de deux. Pro- thorax de la longueur des deux segments suivants réunis ; recouvert d’une pièce écailleuse légèrement striée en trans- vers, ayant un sillon longitudinal, par dessous une pièce en V de même nature, et portant, ainsi que les deux segments suivants, chacun une paire de pattes, lesquelles sont courtes, robustes, granuleuses, et ont quelques poils raides; elles sont terminées par un crochet aigu. Segments abdominaux plus larges que les segments thoraciques, renflés, lisses, finement et transversalement striés de lignes onduleuses, fortement plissés et sillonnés par dessous, avec quelques poils raides sur les côtés ; segment terminal (pl. 14, fig. 1e) fourchu à son extrémité, parsemé de petites épines, et de poils comme ceux des autres segments, mais plus nombreux. Anus prolongé, recouvert d’épines, et terminé par deux crochets. Stigmates au nombre de huit, très apparents. C’est au mois d'avril que j’ai trouvé deux larves et deux 266 A. SALLÉ. insectes parfaits de ce magnifique Elatéride, dans le tronc d’un très gros arbre nommé Obo dans le pays; on l'avait abattu pour livrer à la culture un morceau de la superbe forêt-vierge qui est située au bord de la rivière de Nisao, tout à fait au centre de l’île, dans un endroit nommé Ran- cho-Abajo. EUDACTYEES. ( de sv, bien ; daxruaos, doigt.) CARACTÈRES. Corps ovalaire, allongé. Tète saillante, plus large que longue, excavée dans son milieu, un peu penchée; bords antérieurs du front formant une carène transversale avancée au-dessus du labre ; les angles arrondis recouvrent l'insertion des antennes. Yeux ronds et saillants. Antennes ( pl. 14, fig. 2 a } en scie, insérées en avant et très près des yeux : premier article cylindrique et gros ; deuxième et troi- sième globuleux et courts ; suivants plats ; onzième allongé, il paraît terminé par un très petit article carré. Labre très ponctué, assez grand, arrondi en avant. Mandibules fortes : ponctuées à la base. Palpes maxillaires assez longs; dernier article sécuriforme. Palpeslabiaux très petits. Cavité buccale profonde. Prothorax trapézoïde, échancré au sommet, si- nueux à la base ; rebords latéraux sinueux et tranchants ; angles postérieurs aigus et carénés, fortement prolongés sur l'épaule, une échancrure pour loger l’écusson , et au-dessus une forte élévation caréniforme, une faible côte sur le dis- que. Prosternum arrondi antérieurement , et avancé; une faible rainure sur ses bords, mais pas assez profonde pour loger les antennes: il est terminé par une forte pointe en- chassée profondément. Ecusson assez grand, saillant et ova- Coléoptères nouveaux. 267 aire. Elytres ovalaires, élargies à la base, rétrécies au sommet, très largement rebordées par dessous, sur le méso- thorax et le métathorax , faiblement sur l'abdomen. Hanches lamelliformes postérieures très rapprochées, élargies à leur extrémité interne, excavées longitudinalement pour y loger les cuisses. Pattes robustes, de grandeur moyenne; cuisses renflées, plates, de la longueur de la jambe qui est armée au bout d’une très faible épine. Tarses (pl. 14, fig. 26) très dilatés : deux premiers articles presque d’égale grosseur ; le deuxième un peu plus long ; les troisième et quatrième larges et cordiformes; en dessous des lamelles membra- neuses très peu apparentes, crochets assez forts, deux poils entre les ongles. Abdomen de cinq segments ; le premier ayant sur les côtés un petit avancement qui déborde sur l’élytre pour la préserver du frottement de la patte posté- rieure. Malgré toute ma répugnance à faire de nouveaux genres, je me suis vu obligé d'établir celui-ci avec l’insecte dont il s’agit, qui en raison de ses antennes larges et en scie, et surtout à cause de la dilatation de ses tarses cordiformes, faisait qu’il ne pouvait rentrer dans aucun des genres que je connaissais dans les Elatérides. 2. EuUDACTYLUS WAPLERI, Sallé (pl. 14, fig. 2). Long. 13 mill. ; larg. 5 millim. D'un jaune-orange pubescent. La tête, le corselet à la base; la base et l'extrémité des élytres noires. Tête noire , fortement ponctuée , excavée entre les yeux. Antennes noires, tomenteuses, excepté les trois premiers articles qui sont brillants et ponctués. Corselet d’un jaune- 268 A. SALLE. orange noir à la base, mais surtout sur les angles, et une petite bosse au-dessus de l’écusson, très serrément ponctué, une faible côte longitudinale au milieu, couvert d’une pubes- cence brillante ; le dessous est également ponctué, et le prosternum seulement noir, est rougeâtre à la base. Ecus- son assez grand, noir et ponctué. Elytres de la couleur du corselet, avec la base et l'extrémité noires, ponctuées fine- ment, ayant sur chacune neuf stries ponctuées de gros points, réunies entre elles au bout. Dessous du corps d'un noir profond et pubescent. Pattes entièrement noires. J'ai pris, aux environs de la ville de Santo-Domingo, trois ou quatre individus de cet insecte, en avril et en juin, sur des plantes où ils étaient blottis sous les feuilles. Je me fais un véritable plaisir de dédier cette espèce à mon ami M. Wapler, qui a fait avec beaucoup de talent les figures de ce mémoire. 3. PROEPODES Schœnherr. — ALBOSQUAMOSUS Sallé. (PL.414;:fig: 8. ) Long. 14 à 18 millim. ; larg. 5 à 7 millim. Noir ponctué, entièrement couvert d'écailles larges, rondes, très serrées, et d’un blanc de nacre. Tête de la longueur du rostre, celui-ci échancré et un peu élargi vers le bout, garni de poils, longs, raides et blonds, autour des mandibules, les écailles y sont un peu allongées et moins compactes; une faible carène lisse, longitudinale, limitée par un point enfoncé entre les yeux. Antennes de la longueur du rostre, de la tête et du corselet réunis, cou- verte de poils blancs; la massue est noire. Corselet ru- gueux, un peu moins long que la tête et la trompe, coupée droit au sommet, sinueux à la base, avec un bord relevé, Coléoptères nouveaux. 269 presque arrondi sur les côtés, une ligne profonde, longitu- dinale au milieu ; une tache rouge transverse sur le bord antérieur , de chaque côté. Ecusson globuleux, petit. Ely- tres arrondies à la base, avec les épaules saillantes, acu- minées au sommet; elles ont des stries ponctuées et sont couvertes d’écailles rondes d’un blanc de nacre, chacune a deux rangées de taches d’un rouge vermillon ; la pre- mière, composée de six taches, est située près de la suture: la seconde, près de la marge, n’en a que trois : elles varient toutes pour la régularité, le nombre, la dimension et l’in- tensité de la couleur ; chez de certains individus, ces taches disparaissent presque totalement. Pattes blanches, assez longues ; cuisses renflées ; jambes antérieures arquées; les postérieures droites. Tarses garnis en dessous de poils soyeux blonds. Dessous du corps blanc squameux. Cette rare espèce a de l’analogie avec le P. obsoletus, Oliv.; je l’ai trouvée à San-Cristoval, sur les plantes, en jan- vier et en juin, dans les plaines de San Pedro, sur les gra- minées ; lorsqu'on va pour la prendre , elle se laisse tomber à terre et fait le mort. 4. BariDius, Germ. — TABACI, Sallé (pl. 14, fig. 4). Long. 5 millim.. non compris le bec ; larg. 2 millim. Noir, couvert d’écailles grises sur le corselet ; deux grandes lunules au sommet des élytres, avec des écailles jaunes à la base, et une bande sinueuse, transverse. Tête courte, ponctée ; yeux gros ; trompe arquée, robuste, un peu plus grosse vers le bout, ponctuée , avec quelques poils squameux, jaunâtres, et une carène lisse, longitudi- nale. Antennes fixées au milieu de la trompe: premier 270 A. SALLE. article rougeâtre, suivants couverts de poils blanchâtres ; massue noire et grise veloutée. Corselet globuleux, arrondi au sommet, sinueux à la base, ponctué , serrément couvert de larges points, du milieu desquels sort un poil jaune; ils sont très serrés près de la tête. Ecusson rond, profondément enchassé entre les élytres. Elytres noires, brillantes, striées, à interstices légèrement ponctués, crénelées, et offrant de gros points enfoncés à la base ces points ont des poils écailleux jaunes ; une bande sinueuse , transverse, enfoncée vers le tiers de l’élytre, et serrément couverte d’écailles jaunes ; sur le sommet est une large lunule d’écailles grises, rarement jaunâtres. Pattes noires, avec quelques poils gris; cuisses renflées, courbes; jambes courtes: les antérieures avec un ongle terminal. Tarses noirs, garnis de poils gris en dessous. Je l'ai trouvé en assez grand nombre à San Cristoval et à Santiago, pendant le mois de juillet, sur les tiges et les côtes des feuilles du tabac; on le regarde comme nuisible, effectivement il se nourrit des parties tendres de cette plante. Il s’y cramponne fortement lorsqu'on va pour le prendre ; dans le pays, on le nomme Pulgon ; c'est aussi, en Espagne, le nom vulgaire de la Liseite (Rhynchites).… - 5. SOLENOPTERA, Serville. — FEMORATA, Sallé (pl. 14, fig. 5). Long. 4 22 millim., $ 24; larg. 8, ® 9 millim. . Noir mat, et serrément ponctué de gros points enfoncés. Tête moitié moins large que le corselet, finement ponc- tuée, sillonnée entre les antennes, à partir du dessus des yeux : ceux-ci saillants. Antennes à articles plats, s'élargis- sant progressivement jusqu’au huitième; les trois derniers Coléoptères nouveaux. : 274 sont plus petits et profondément sillonnés longitudinale- ment ; les premiers ont, outre une faible ponctuation, quel- ques sillons profonds. Corselet conique, échancré sur les côtés, à partir du milieu, tronqué au sommet, sinueux à la base, criblé de gros points ; le milieu avec un sillon et une place lisse vers le sommet ; les côtés faiblement dentelés. Ecusson triangulaire et ponctué. Elytres coupées oblique- ment sur l'épaule, aplaties en dessus, entièrement couvertes de gros points, marginées et rebordées ; elle sont terminées par des épines plus ou moins saillantes. Dessous du corps et abdomen d’un noir luisant, à ponctuation fine et dis- tancée, donnant naissance à des poils courts et blonds. Pattes avec les cuisses d’un rouge-ferrugineux ; les genoux et les jambes noires. Tarses noirs avec le dessous d’un sn terreux. La femelle diffère du mâle, en ce qu'elle est un peu plus large ; les antennes sont plus ponctuées ; les articles un peu plus dilatés jusqu’au septième ; les quatre derniers plus petits. Les élytres ont les épines terminales plus apparentes et les intervalles plus échancrés ; de pi l'extrémité des jambes est rouge. Je n’ai pris qu’une paire de cel insecte Ent le mois de mai, volant sur les buissons, aux environs de la ville de Santo-Domingo ; il y paraît fort rare. 6. EBURIA , Serv. -— SERICEA Sallé (pl. 14, fig. 6). Long. 20 millim.; larg. 5 millim. Entièrement couverte d’une pubescence soyeuse , bril- lante, d’un gris-cendré. Tête moins large que le corselet, marquée, entre les yeux, 272 A. SALLÉ. — Coléoptères nouveaux. "à d'un étroit et profond sillon; un autre transversal, au- dessus du labre ; yeux saillants et échancrés, pour recevoir les antennes. Celles-ci couleur de poix, recouvertes d’une pubescence serrée; elles sont un tiers plus longues que le corps ; le premier article est gros; le second petit; les sui- vants presque d'égale grosseur et longueur, garnis en des- sous de longs poils très espacés. Mandibules couleur de poix. Corselet aussi large que long, arrondi antérieurement, sinueux postérieurement ; deux tubercules latéraux, et quatre en dessus ; quelques points enfoncés sur les côtés. Ecusson petit, arrondi et couleur argentée. Elytres allongées, paral- lèles, échancrées à l'extrémité, faiblement rebordées sur les côtés, et terminées par une épine sur le bord externe de l’'échancrure ; elles sont parsemées de gros points enfoncés (pl. 14, fig. 6 a) obliquement d’arrière en avant, et desquels sort un poil raide: ces points simulant suivant la position, soit des tubercules, soit des dents de râpe. Dessous du corps rougeâtre , recouvert de la même pubescence grise. Pattes de la même couleur; cuisses des deux dernières paires, terminées par deux épines noires ; jambes en dedans, et tarses couverts de poils blonds. Je n'ai pris qu’un seul individu de cette singulière espèce, à Bany, le soir, à la lumière, pendant le mois d'avril. RÉUNION EN UNE SEULE ESPÈCE des CHASMATOPTERUS HIRTULUS et VILLOSULUS lilig. Par M. EpouArD PERRIS. <æ (Séance du 22 Novembre 1854). Les entomologistes qui reviennent d’une excursion en pays étranger, trouvent toujours dans le produit de leurs chasses un plus ou moins grand nombre d'espèces nouvelles, qu'ils se hâtent ordinairement de faire inscrire dans les recueils scientifiques. Jai fait, au mois de juin 1854, avec mon excellent ami M. Léon Dufour, une exploration de quelques semaines dans le centre de l'Espagne. Je ne dis pas que nous n’ayons à signaler bientôt quelques nouveautés entomologiques , mais je commence par prendre juste le contre-pied, et je viens proposer la suppression d’une espèce. J'avais déjà obtenu de mes amis de Madrid, trois espèces de Chasmatopterus : le C. hirtulus Illig.; le C. villosulus Illig., et le C. hispidulus Graells. Dès notre arrivée dans la capitale de l'Espagne, nous reçumes, avec bonheur, de MM. Graells et Perez, l’assurance que nous pourrions nous approvisionner au moins des deux premières espèces, et en effet, dans une course que nous fimes au Pardo, par un 3c Série, TOME Il. 18 274 E. Penrrts. beau soleil, nous les rencontrâmes communément, dans la matinée, sur les fleurs épanouies des chicoracées. Les deux espèces étaient représentées par deux sortes d'individus : les uns noirs et peu velus ; ils constituaient, d’après nos amis, le C. hirtulus; les autres, à élytres testacées et très velus : ils se rapportaient au C. villosulus. Je me livrai très sérieusement à leur recherche, et je ne tardai pas à remarquer que des individus à élytres testacées se posaient fréquemment sur ceux qui étaient tout noirs, -comme pour procéder à un accouplement, tandis que je ne fus jamais témoin de la manœuvre inverse. Je fis part, immé- diatement, de mon observation à notre ami Perez, qui nous accompagnait, et je ne lui cachai pas que je soupçonnais le Chasmatopierus noir d’être la femelle de l’autre. M. Perez ne s’associa pas à mon idée; il m'assura que le fait dont j'avais été témoin, n’était qu’un accident; qu'on rencontrait des simulacres d’accouplement dans lesqueïs le Chasmato- pterus tout noir était tantôt dessus, tantôt dessous, mais qu'il y avait bien là deux espèces distinctes, caractérisées par leur villosité et leur couleur. Je renonçai, sur le champ à mes préoccupations, mon collègue m'inspirant une entière confiance, par sa science d’abord, puis par les facilités qu'il avait depuis longtemps pour observer et connaître les in- sectes en question. Je n’y pensais donc plus, lorsque à la mi-juin, nous allâmes, M. Dufour, M. Graells et moi, nous établir à l’'Escurial, situé, comme on sait, au pied des montagnes du Guadarrama. Le lendemain de notre arrivée, je sortis seul, à cinq heures et demie du matin, et me dirigeai vers un petit torreat voisin, dans l’espoir d’y trouver quelque insecte aquatique ou riverain. La matinée était très belle, et en Chasmalopterus hirtulus et villosulus. 273 eôtoyant le torrent, dont les bords étaient émaillés, sur une assez grande étendue, de Thrincia, d'Andryala et autres chi- coracées , bien épanouies au soleil, je remarquai, avec autant de surprise que de contentement, presque sur cha- cune de leurs fleurs, un, deux, trois individus d’un Chasma- topterus, que je n’avais pas rencontré aux environs de Madrid, et qui était là si commun, qu’en peu d’instants j'en pris quatre ou cinq cents. Cette chasse avait commencé vers six heures et demie, et les observations dont je l'avais accompagnée pour bien re- connaitre les deux sexes, l’avaient prolongée jusqu’à près de huit heures. Je vis alors apparaître, sur les mêmes fleurs, quelques individus des deux Chasmatopterus du Pardo ; leur nombre augmenta progressivement, et vers huit heures et demie, ils étaient si abondants, qu’en promenant mon filet au hasard, j'en aurais pris des centaines. Les noirs étaient beaucoup moins nombreux que les autres ; ils s’arrêtaient assez longtemps sur la même fleur, et ne se déplaçaient que pour aller tout simplement d’une fleur à une autre. Ceux à élytres testacées formaient au contraire comme des essaims ; ils volaient de toutes parts, à une distance de dix à vingt cen- timètres du sol avec une agitation extrême, et ne se po- saient que pour s'envoler aussitôt; mais lorsqu'ils rencon- traient un individu noir, ils se jetaient dessus et paraissaient essayer un accouplement. J’eus beau chercher ou attendre, je ne vis jamais ni un noir sur un noir, ou sur un testacé, oi un testacé sur un testacé, et si un de ceux-ci se posait sur une femelle de l'espèce qui s’était montrée de meilleure beure, et qui avait laissé sur les lieux de nombreux rétar- dataires, il l’abandonnaïit aussitôt. Ces observations firent, on le comprend, revivre les 276 E. PERRIS. soupçons qu'avait détruits M. Perez; ilme parut même, plus que jamais, que le Chasmatopterus noir était la femelle de l’autre, et convaincu que je pourrais m'éclairer auprès de M. Graells, je me hâtai de rentrer. M. Graells était dans les mêmes idées que M. Perez, sans pouvoir pourtant les appuyer d'aucune preuve; mais les faits dont je lui donnai connaissance l’ébranlèrent beaucoup. J'étais donc piqué au jeu, et je me promis bien de tirer au clair cette question qui prenait, à mes yeux, un caractère d'importance que j'étais loin de prévoir la première fois que des Chasmatopierus me tombèrent sous la main. Je courus à ma pelouse fleurie, mais il était trop tard , car après onze heures du matin, les Chasmatopterus disparaissent, fidèles à jeurs habitudes, comme un grand nombre d’autres Lamelli- cornes, qui sont si ponctuels à l'heure de leur apparition et de leur retraite, qu’on pourrait, avec eux, établir comme ‘Linné pour les plantes, une horloge diurne et même noc- turne. Le lendemain, favorisé par un beau soleil, sans lequel les Chasmalopterus ne se montrent pas, je me dirigeai, à cinq heures du matin, vers le torrent. Les fleurs étaient déjà épanouies, et, à six heures, je vis arriver l'espèce la plus matinale de la veille, et que M. Graells m'avait dit être son hispidulus. À titre de distraction, j'en pris encore deux ou trois cents, pour ainsi dire sans changer de place, et je m'amusai à observer des accouplements qui ne me permi- rent pas de douter de la légitimité de cette espèce, dans laquelle le mâle et la femelle se ressemblent tellement, qu’on ne trouve , pour les distinguer , que des caractères presque inappréciables. | Jusque vers huit heures, je me trouvai seul avec le hisp1- Chasmatopterus hirtulus et villosulus. 277 dulus. Alors apparurent les deux autres, et je me mis im- médiatement en observation. Dans les premiers moments, les noirs, comme ceux à élytres testacées, se posèrent et stationnèrent paisiblement sur les fleurs, occupés sans doute à satisfaire leur appétit; mais bientôt après, ces derniers commencèrent à roder çà et là, tandis que les noirs conser- vaient leurs allures paisibles. En m’établissant sur des points d'où plusieurs d: ceux-ci étaient parfaitement en vue, j'ob- servai les faits suivants : les Chasmatopterus à élytres testa- cées se ruaient sur certains individus noirs, puis s’envolaient presque aussitôt. D’autres noirs étaient l’objet des mêmes attaques, mais à l’égard de ceux-ci l’insistance était vive, opiniâtre, et les intentions, les tentatives d’accouplement étaient manifestes. Pendant qu’un des testacés se livrait ainsi à son ardeur , il en survenait souvent un second, puis un troisième, puis un plus grand nombre , et tous à l’envi cherchaient à se supplanter. Ces ébats avaient lieu ordinai- rement sur les fleurs, quelquefois sur le sol. Partout où l’on remarquait un groupe d'individus ainsi empressés, il y avait un individu noir, et il n’y en avait qu’un seul. Il m'’arriva plus d’une fois , lorsque les choses se passaient sur le sol, de ne trouver d’abord que des testacés ; mais en grattant un peu la terre, je ne manquai jamais de trouver au-dessous du groupe un individu noir dont la présence avait été éventée. Il n’est pas un seul entomologiste qui ne soit disposé à conclure de tous ces faits, que les Chasmatopterus à élytres testacées étaient des mâles, et les noirs, des femelles. Cette conclusion ne sera , je l’espère, contestée par personne, si J'affirme, comme je le fais du reste, que j'ai vu des accou- plements nombreux et très réels sur les fleurs, à terre , et même sur ma main. 278 E. Perkis. Lorsque j'eus accumulé preuves sur preuves, je retour:- nai vers mes deux compagnons; je leur fit part de ce que je venais de voir, et je déclarai que les Chasmatopterus hir- tulus et villosulus n'étaient que les deux sexes d’une même espèce. Ils me firent l’honneur d’accepter, sans réserve, mon opinion. A quelques jours de là, et dans le trajet de la Granja à San-Rafael, nous fimes une station sur un point qui pa- raissait favorable aux recherches. Pendant que j'explorais les bords d’un petit ruisseau, M. Graells demeura longtemps agenouillé sur une pelouse, à quelque distance. Lorsque nous nous fûmes rejoints , il me dit qu’il venait de passer plus d'une demi-heure au milieu des Chasmatopterus, qu’il avait vérifié tous les faits que j'avais signalés, et qu'il s'était convaincu, par ses propres yeux, que les deux espèces d'Illiger n’en devaient former qu’une seule. I] lui avait paru aussi que les mâles jugeaient de la présence des femelles, par la vue plutôt que par l’odorat, car lorsqu'il mettait sur une fleur un fragment de crottin de brebis, les mâles s’y succédaient , sans trop s’y arrêter il est vrai, mais enfin ils y venaient. Je crois à la justesse de son appréciation, mais, je dois rappeler pourtant que j'ai trouvé plusieurs fois des groupes de mâles au-dessus d’une femelle cachée sous terre, ce qui prouve que lodorat joue aussi un rôle très important; mais les mâles sont si étourdis dans leur em- pressement, dans leur agitation amoureuse, que je ne puis m'étonner de leurs méprises, qui, du reste, ne durent qu'un instant presque inappréciable. J'ai dit que J'avais vu des individus à élytres testacées se poser sur des noirs , et les abandonner aussitôt. J'en avais conclu que ceux-ci étaient des femelles fécondées, ou ayant Chasmatopterus hirtulus et villosulus. 2: pondu, et qui, dès lors n'étaient plus en rut. M. Graells avait observé la même particularité, mais il se sentait dis- posé à croire que ces noirs pourraient bien être des variétés du mâle, dont la couleur trompait les autres, comme Îles abusait aussi le fragment de crottin, ou tout autre corps noir. L’habile scalpel de M. Dufour pouvait résoudre cette question, mais nous perdimes l’occasion de la lui soumettre. Je ne crois pas fondée cependant la présomption de mon ami, Car, rentré chez moi, j'ai passé en revue les très nom- breux individus noirs que j'avais pris, et je n’en ai pas trouvé un seul qui présentât les caractères des mâles, ou qui n’offrit pas tous ceux des femelles. J'ajoute que je n’ai jamais rencontré des noirs l’un sur l’autre, et que j’en ai au contraire vu souvent sur la même fleur, deux côte à côte, qui ne manifestaient aucune tendance à se rapprocher. On me pardonnera, je l’espère, ces longs détails ; ils m'ont paru d’autant plus nécessaires pour justifier mon opinion, qu’elle est contraire aux appréciations d’Illiger. Je crois d’ailleurs que, toutes les fois qu’on contredit un fait admis dans la science, on ne saurait donner trop de preuves du soin qu’on a mis à l’étudier et à le contrôler, et des motifs qu’on a de le combattre. Ainsi que je l'ai dit, il demeura bien convenu entre nous que le C. villosulus est un mâle, et le C. hirtulus une fe- melle, la fusion de ces deux espèces était donc de rigueur, et, après délibération, il fut décidé que je demeurais chargé d’en former une espèce nouvelle, sous le nom d’Iligeri. Avant de m'occuper de ma notice, j'ai obtenu de mon ami Léon Fairmaire, la copie des descriptions des trois Chasmatopterus signalés par Illiger. Celle du villosulus se rapporte parfaitement au mâle, mais celle du hirtulus ne 280 FE. PERRIS. convient pas tout à fait à la femelle, car j'y lis : elytra glan- dicoloria , margèine omni nigra. Il est vrai qu'Illiger men- tionne une variété à élytres entièrement noires; il est vrai aussi qu'à part les élytres, tous les caractères du hirtulus sont ceux de la femelle ; mais je n’en éprouvais pas moins un certain embarras, car je trouvais étrange de n'avoir rencontré aucun individu du type, et d’avoir pris au con- traire la variété en très grand nombre. L'idée me vint bientôt qu’Illiger avait dû désigner sous le nom de hirtulus, l'espèce publiée par M. Graells sous celui de hispidulus , et ayant comparé ce dernier avec la description qu’en donne l’auteur allemand, je demeurai convaincu que ma supposi- tion était fondée. J’explique la méprise en disant que, du temps d’Illiger , on ne tenait pas encore bien compte des caractères différentiels très peu tranchés ; que le hispidulus se trouve, du moins dans les montagnes, et à partir de huit heures dù matin, en compagnie de l’Illigeri , et que, comme ses deux sexes ont la même coloration, il se montre beau- coup plus commun que la femelle de ce dernier, ce qui l’a fait prendre pour le type, et cette femelle pour une va- riélé. Cela dit, je crois devoir donner la description complète du C. Hligeri. J'y ajouterai celle du C. hispidulus, sur lequel M. Graells n’a donné que cette phrase diagnostique : ater, punctatissimus , hispidulus, elytris testaceis , marginibus ni- gricantibus. (Ann. de la Soc. entom. 1847.) CHASMATOPTERUS ILLIGERI, Mihi. _ Mâle. (Melolontha villosula Illig.) Longueur 6 à 7 millim.: largeur 3 1/2 millim. Chaperon glabre en dessus, muni er Chasmatopterus hirtulus el villosulus. 281 dessous de poils noirs, assez fortement et densément ponctué, à bords relevés: antérieurement tronqué, plus souvent légèrement échancré, et même quelquefois les angles de l'échancrure s’avançant en forme de petite dent obtuse. Front couvert de poils longs, touffus , noirs et re- levés; rugueusement ponctué ; ponctuation moins serrée en approchant du vertex qui est lisse et luisant, avec sa partie postérieure parsemée de points très fins. Sous la tête, une touffe centrale de poils noirs en forme de barbe, ét deux moustaches de même couleur contre les yeux ; en dessus, dans l’échancrure de ces mêmes organes, une autre touffe ñoire , taillée en brosse. Corselet luisant, à surface un peu inégale, parsemé de points bien marqués, mais péu serrés; hérissé de longs poils noirs sur le quart ou le tiers antérieur, roussâtres sur le reste de son étendue. Ecusson subtrian- gulaire, noir, lisse au milieu , ponctué près du bord , avec quelques poils cendrés. Elyires hérissées de poils peu touffus, roussâtres et noirs mélangés, plus longs antérieu- rement ; testacées, ayant tout autour une bordure noire qui est toujours bien visible postérieurement et au bord externe, et se dilate à l'angle supérieur, jusque sur le calus humérai, mais qui est parfois invisible, du moins sur le milieu de la suture. Points des élytres bien apparents, inégaux, disposés en séries régulières et inégalement distantes. Flancs et poi- trine couverts de longs poils roussâtres et touffus, ainsi que le dernier segment de l'abdomen. Côtés de la poitrine et de l’abdomen ponctués; quelques points aussi sur les cuisses, les tibias, et près de la base des segments abdominaux. De chacun de ces points sort un poil roussâtre. Dernier seg- ment abdominal en dessus, et pygidium assez fortement et densément ponctués ; ce dernier couvert de longs poils noirs, 282 E. PERR:S. et ayant au milieu un espace longitudinal très lisse. Dessous de l’abdomen parsemé de poils noirs. Femelle { Melolontha hirtula Illig. Var. Coleoptera tota nigricantia). Ordinairement un peu plus grande que le mâle. Chaperon régulièrement arrondi, plus fortement ponctué, ainsi que le front, que dans l’autre sexe; poils du front et du dessous de la tête moins touffus et plus courts. Corselet ponctué de même, mais avec des poils moins épais et moins longs, et noirs sur toute sa surface. Poils de l'écusson rous- sâtres. Elytres ponctuées de la même maniêre, mais un peu plus fortement; noires dans toute leur étendue, ou avec une vague nuance marron foncé; hérissées de poils noirs, plus courts que dans le mâle. Poils de la poitrine, des pattes, des côtés et du dessous de l’abdomen roussâtres, comme dans celui-ci, mais beaucoup plus courts ; ceux du dernier segment abdominal, ainsi que du pygidium, noirs. Tibias antérieurs un peu plus forts. Elle se distingue , au premier coup d'œil, du mâle, par sa couleur noire et son apparence presque glabre. Elle en diffère aussi par la ponctuation du pygidium, qui est très faible, très clair-semée, et parfois presque invisible. CHASMATOPTERUS HISPIDULUS Graells. Melolontha hirtula Ilig. (Execlusà varietate : Coleoptera tota nigricantia.) Longueur 6 millim. ; largeur près de 3 millim. Noir, avec les élytres d’un testacé vif; bordées de noir dans tont leur pourtour ; hérissé sur tout son corps de poils peu allongés, ceux du dessus noirs; ceux du dessous et des pattes cendrés et moins. touffus que sur le dos. Chaperon arrondi, en demi- Chasmatopterus hirtulus et villosulus. 283 cercle et à bord relevé ; imperceptiblement échancré dans le mâle ; ponctué ainsi que tout le reste du corps , comme dans l’Iligeri. Les élytres présentent quatre ou cinq côtes arrondies, très peu élevées, parfois obsolètes, dont les inter- valles sont occupés par une double série de points. L'extré- mité du pygidium est marquée d’une fossette transversale “dans le mâle; triangulaire dans la femelle, laquelle se dis- tingue en outre de l’autre sexe par le chaperon un peu plus avancé, et les tibias antérieurs un peu plus forts. Il diffère du mâle de l'{ligeri, par son chaperon entier ou beaucoup moins échancré, par sa villosité beaucoup moindre et d’une autre couleur, et par la nuance plus vive et plus foncée des élytres, dont la bordure noire latérale est plus large. Il diffère de la femelle par la couleur de ses élytres et la ponctuation plus forte du pygidium. Il se distingue enfin de l'espèce Illigeri par sa taille plus petite, par l’uniformité de coloration et de villosité dans les deux sexes; par les côtes des élytres ; par la strie suturale plus enfoncée et mieux marquée ; par la fossette du pygi- dium ; par l'heure plus matinale de son apparition ; enfin par sa prédilection exclusive pour les montagnes, tandis que sa congénère habite indifféremment les montagnes et la plaine. M. Graells a publié dans les Annales de l’Académie des sciences de Madrid, et sous le nom de parvulus , une autre espèce de Chasmatopterus, qui doit être la même que le pilosulus d'Illiger. Il se distingue de l’hirtulus TL. ( hispi- dulus Graells) par une taille plus petite, le corps relative- ment plus allongé et le chaperon muni d’une dent. Illiger a 284 E. Perris.— Chasmatopterus hirlulus et villosulus. atro hirta, clypeus denticulo medio, thorax suborbiculatus ; elytra grandicoloria, margine omni nigro. Variat elytrorum basi lata nigricante. Les détails comparatifs qui suivent cette phrase diagnostique, et qui se rapportent très bien à la des- cription de M. Graells, me donnent la conviction qu'il n'y a là qu’une même espèce sous deux noms différents. Illiger fait remarquer, comme M. Graells, qu'elle est moins com- mune que les autres. REMARQUES SUR LE MÉMOIRE DE M. PERRIS CONCERNANT QUELQUES ESPÈCES DU GENRE CHASMATOPTERUS. Par L. REICHE. (Séance du 27 J'uin 1855.) Dans sa séance du 13 juin, la Société entomologique a décidé, sur le rapport de la commission de publication, l’impression d’un mémoire de M. Perris, sur quelques es- pèces de Lamellicornes du genre Chasmatoplerus. Je n’aurais eu qu’à louer la manière claire et précise avec laquelle ces espèces sont décrites, et le charme de style qui rend si attrayantes les observations de l’auteur sur leurs mœurs, si, à l’égard des noms qu’il leur a appliqués, M. Perris ne me paraissait être entré dans une voie que je ne craindrais pas d'appeler, si elle était suivie , désastreuse pour l’entomologie. La majorité, je devrais dire l’unani- mité, des membres de la commission de publication ayant parlagé mon opinion, j'ai pensé qu'une sorte de protestation contre la manière de voir de l’auteur ne serait pas inutile pour faire comprendre qu'en demandant l'impression de ce 286 L. REICHE. travail dans les Annales de la Société, la commission n’en- tendait nullement se rendre solidaire de certaines idées qui y sont émises. On sait quelles sont les lois qui fixent la priorité des noms dans l'histoire naturelle; à partir de Linné, tout n'étant que confusion avant ce grand homme, c’est l’anté- riorité qui règle la préséance, et une fois cette antériorité établie, le nom est enregistré dans la nomenclature, l’espèce a, passez-moi le mot, son état civil fixé. Dès ce moment personne n’a le droit de changer le nom, à moins qu'il n'ait été employé antérieurement pour une espèce dun même groupe, ou qu’on vienne à reconnaître que l’espèce qui le porte a été décrite antérieurement sous un autre nom qui dans ce cas réclame la préséance. L'observation rigoureuse de cette règle, éme dans ce qu’elle aurait d’absurde en apparence , peut seule sauver la science du danger de la synonymie trop compliquée, de l'anarchie en un mot. Ce n’est donc pas sans quelque surprise que je vois, dans le mémoire dont il est question, M. Perris proposer de rayer le nom du Chasmatopterus villosulus d’Illiger (Mag. 11-223) et de lui substituer celui de Ch. Ihi- geri, par la seule raison qu'Illiger n’a pas connu la femelle de cet insecte. M. Graells et M. Léon Dufour (1), dit l’auteur, sont du même avis que lui sur l’urgence de ce changement. Malgré la grande autorité des noms qui composent ce triumvirat, je n’en persiste pas moins à trouver cet acte d'une tendance déplorable; c’est une faute, ce serait un crime de lèse-science si heureusement ce nom nouveau n’était pas destiné à tomber promptement dans l'oubli. (1) Ai je bien compris ce que dit l’auteur de la solidarité de M. Léon Dufour ? J'espère que non. Genre Chasmatopterus. 287 Que doit-on penser des noms qui précèdent la description de la deuxième espèce : Ch. hispidulus Graells. — Melol. hir- tula Iliger? en ne mettant le nom d'Illiger qu’en synonymie, faut-il conclure que M. Perris veuille aussi, dans ce second cas, donner la préséance au nom de M. Graells ? Nous avons vu, à propos du Ch. villosulus, la cause du changement de nom proposé, mais ici on cherche en vain. Cette cause exis- terait-elle, par hasard, dans l’erreur où est tombé M. Graells en décrivant sous un nom nouveau, une espèce déjà décrite en 1803 par Illiger (1) ? Une note sur la troisième espèce fait ressortir l'identité des caractères du Ch. parvulus de M. Graells, avec ceux du Melol. pilosula d'Illiger, et conclut à leur réunion. Sous quel nom ? l’auteur ne le dit pas; mais s’il est conséquent, ce sera sous le nom donné par M. Graells. A part ces erreurs, le travail de M. Perris est tel qu’on devait l'attendre d’un entomologiste aussi distingué : ses descriptions viennent suppléer à l’insuffisance de celles d'Illiger et de M. Burmeister ; il nous fait connaître quel- ques mœurs de deux espèces, et signale le fait remarquable de sexes différents de coloration et de forme dans le Ch. vilosulus. En ce qui regarde la description de cette dernière espèce, on peut ajouter que ses palpes et ses antennes sont rougeâtres, parce que ce caractère le différencie nettement du Ch. hirtus (Sturm), Blanchard, Cat, du Mus. de Paris, p. 57. Dans cette espèce, la femelle est exactement sem- blable au mâle, par les couleurs. M. Perris, qui à eu en abondance les deux sexes du villosulus et de l’hirtulus , eut (1) Le travail du célèbre entomologiste allemand qui, le premier, a fait connaître les Coléoptères de la Péninsule Ibérique , est-il done inconnu en Espagne ? 288 L. ReicHe. — Genre Chasmatopterus. ainsi caractérisé son pilosulus-: Oblongiuscula, nigra, nitida; pu compléter les caractères génériques donnés par M. Ser- ville, dans l'Encyclopédie, t. x, p. 377, et par M. Bur- … meister, Handb. der Entomol., t. 1v, p. 30. On sait que dans ce groupe les crochets des tarses sont bifides ou fendus. Dans les mâles des Ch. villosulus, hirtus et pilosulus le crochet ou l’ongle interne du tarse antérieur, a sa division interne en forme de lame aplatie, arrondie, nullement aiguë ; dans le hirtulus, cette division est également beau- coup plus large que l’externe, mais elle est moins arrondie que dans les espèces précédentes. DESCRIPTIONS DE QUELQUES CURCULIONITES. Fe. PAR MM. W. W. SAUNDERS ET H. JEKEN. (Séance du 9 Mai 1855.) Messieurs et très honorés collègues ! Parmi quelques insectes très intéressants des Nouvelles- Hébrides et de l'ile dite : « Lord Howe Island », qui nous sont arrivés dernièrement à Londres, se trouvaient plusieurs Cureulionites fort curieux. Ces parties de l’Archipel austra- lien sont très peu connues encore, aussi espérons-nous que vous accueillerez avec bienveillance, un petit travail sur ces espèces, dont nous avons déjà eu l'honneur de vous entre- tenir, en les faisant passer sous vos yeux. Nous y joignons deux espèces du genre Orthorhinus, dont une aussi des Nouvelles - Hébrides, que nous {ainsi que quelques-uns d’entre vous) devons à l’obligeance de notre zélé collègue M. de Leseleuc. La planche qui accompagne ce mémoire est due à l’habile pinceau de notre collègue M. Jules Mi- gneaux ; les sujets y sont frappants de ressemblance : c’est dire assez quels sentiments l’animent pour l’aimable science à laquelle nous devons tous de si douces et si pures jouis- sances ({). W. W. SAUNDERS et H. JEKEL. Londres et Paris, mai 1855. (1) La gravure de cette planche est offerte à la Société par mon généreux collaborateur sussigné, qui en a voulu faire les frais; pour mon compte je dois à son inépuisable libéralité les espèces qui sont communes au British Museum, à sa collection et à la mienne. Note de H. JEKEL. 3e Série, TOME li. 19 290 W. W. Saunpers et H. JEKEL. + ELYTRURUS ALATUS, Saunders et Jekel. Tabula XV, fig. 1. Oblongus, niger , squamulis viridibus partim aureo et argenteo-micantibus tectus ; macula punctifor mi ante-scutel- lari thoracis altcraque intra-humerali sinquli elytri dense albo argenteis ; thorace punetato-subgranulato ; elytris sub- planis, lateribus carinatis pone medium in ala reflexa postice directa extensis, apice singulatim mucronats, concinne punc- tato-strialis, inlerslitiis subtilissime granulatis. Long. ( rostro paulo inelinato caudaque exclusis ) 14 ; — Latit. med. thor. et bas. elytr. 3 8/10 ; med. elytr. ( supra alas } 6 1/2 ; ad alarum expansionem 7 3/10 mill. Patria : Novæ-Hebrides. — British Museum, Mus. Saun- ders et Jekel. Statura fere Elytr. Lapeyrousei Bdv. : pe major, rostro pro ratione breviore et latiore, minus impresso ; thorace utrinque magis — sed parum — rotundato, confertius minus distincte granulato; elytris lateribus carinatis, cum margine infera planata, infra medium alatis, apice multo longius cau- datis, supra multo planioribus, etc. Corpus squamulis læte viridibus, micantibus , hinc inde argenteo-aureoque vergentibus tectum. — Caput cylindrico- subconicum , latitudine basali non longius , parum conve- xum, in fronte subplanam, tenuiter punctato-subgranu- latum. — Oculi laterales, mediocres, subplanati , rotundati. — Rostrum capite contiguum eique paulo angustius et longius, lateribus parallelum et subangulatum, supra planum, leviter impressum, cum carinula brevi obsoleta apicali; apice triangulariter emarginatum, albido-ciliatum ; leviter punc- tato-subgranulatum. — Antennæ pro ratione paulo brevio- ribus et crassioribus quam in jam dicto. — Prothorax lati- Cu reulionites. Pac 291 iudine media non longius, basi apiceque truncatus, lateribus modice rotundato - ampliatus , apice evidenter angustior quam basi; supra convexus, dense punctato-granulatus ; puncto basali ante scutellum dense albo-argenteo notatus. — Scutellum indistinctum. — Elytra basi conjunctim emar- ginato-truncata, ibique thorace parum latiora ; lateribus carinatis primum pone basin oblique subrectim — dein usque medium parum - ampliatis, pone medium in ala re- flexa, extra circumscriptionem lateris extensa postice directa acuta, armatis ; elytra infra alam subito oblique angustata, apice iongius caudata, cauda singuli elytri extus parallela, intus basi cum opposita connexa, versus apicem acutum sensim divaricata; margine inflexa valde deplanata infra alam subconcava, profurde bisinuata ; supra planata, postice attenuata, tenuiter dense concinneque striato-punctata, in- terstitiis planis, granulis obsoletis planatis obsitis; carina laterali postice caudaque sub-serrato-granulatis. — Corpus subtüs granulato-rugosum ; abdomine denudato.— Pedes breviores et crassiores quam in El. Lapeyrousei; femoribus _vaide clavatis. ÉLYTRURUS MARGINATUS, Saund. et Jek. Tabula XV, fig. 2. Oblongus (4) aut oblongo-ovatus (®), niger, squamulis viridibus supra haud, infra magis micantibus tectus ; macula humerali, margine infera elytrorum, thorace infra, pectoris plaga postica, abdominis linea marginali angusta utrinque dense flavo-ochraceove-aureis ; rostro leviter tricarinato; tho- race confertim granulato; elytris lateribus carinutis, cum carinula basali intra humerum , upice caudatis, subtilissime serialim pu'ictato-strialis, interttiis rugoso-granulais. Se M W. W. SaUNDERSs et H. JEKEr. &_ Thorace angustiore , latitudine haud breviore; elytris angustis, oblongis, cauda insigniore. ? Thorace latiore, latitudine evidenter breviore; elytris latioribus brevioribusque, ovatis, cauda breviore, oblusiore. Long. (rostr. caud. excel.) & 11-13; 9 12-13 mill. — Latit. med. thor. 2 8/10-3 ;® 3 2/10 — 3 4/10 ; bas. el. & 3-3 2/10; ® 3 5/10-3-8/10; ante med. el. S 5-5 6/10; & 5 8/10 6 mill. Patria : Novæ-Hebrides. — British Museum ; Mus. Saun- ders et Jekel. … El. alati, nobis, proximus, paulo minor, rostro evidenter tricarinato; thorace pro ratione magnitudinis minori, gra- nulis insignioribus, circumscriptis; elytris lateraliter muticis, apice brevius caudatis, latitudine maxima ante-media, carina intra humerali longitudinali instructis, punctis seriatis mi- nus profundis , haud substriatim impressis, granulis inter- stitiorum majoribus, antice certe in rugulis transversis,, connexis; squamulis viridibus corporis haud metallescen- tibus, ut etcolorelætiori marginis inferi elytrorum, thoracis subtus pectoris abdominisque, etc., etc., facile distinctus.— El. Lapeyrousei etiam in forma similis, sed rostro evidenter carinato, elytris magis planatis lateribus carinatis, etc. Corpus squamulis viridibus supra haud — infra submetal- licis, tectum. — Caput cylindrico-subconicum, pro ratione brevius et latius quam in Lapeyrousei — longius et angus- tius quam in alato — Oculi paulo magis convexi. — Ros- trum capite parum longius et angustius, late impressum, leviter sed evidenter tricarinatum. — Antennæ pro ratione paulo breviores quam in Lapeyrousei, sed haud crassiores. — Thorax angustus, basi apiceque beats lateribus paulo pe Curculionites. ” 93 rotundatus , apice angustior; parum convexus, confertim granulatus. — Scutellum nullum. — Elytra basi truncata, haud emarginata, lateribus carinata ante medium oblique ampliata, versus apicem sensim angustala, apice caudata, cauda breviori quam in alato, paulo longiori et planiori quam in Lapeyrousei; margine inflexa deplanata profunde bisinuata , flavo-aureo-squamosa; etiam macula humerali albo-argentea. — Pedes ut in alato , brevioribus en in Lapeyrouse:. _ ISOMERINTHUS BARBIPES, Saund. et Jek. Tabula XV, fig. 3. *à Ovatus, piceus, subnitidus; thorace, elytris apice , femo- ribus tibiisque rufescentibus; rostro medio elevato-compresso, basi angulatim sulcato; thorace lateribus subparallelo, apice oblique angustato, granulato-rugoso ; elytris pone basin am- pliatis, dein subparallelis, postice abrupte angustatis et planato-attenuatis , sal profunde punctato-striatis, interslitiis _ angustis, sub-elevatis ; transversim rugoso-crenulis; lateribus elytrorum postice, femoribus tibiisque posticis longe albido- pilosis. Long. 9 5/10 mill. — Latit. bas. thor. 2 3/10; bas. el. 2 5/10; ante med. el. 3 9/10; pone med. el. (ad basin declivitatis contractionisque) 3 4/10 mill. Patria : Lord Howe Island. — British Museum; Mus. Saunders et Jekel. Statura fere nonnullorum specierum generis Apocyrti (ex gr. & Apoc. rufescenti et cuneiformi Waterh.), etiam cum speciebus nonnullis Otiorhynchorum in facie paulo qua- drat. In constructione - pro ratione generis crassiore - 294 W. W. SAUNDERS et H. JEKEL. funiculi antennarum et forma minus convexa elytrorum Isom. suturali Sch. proximus, et cum illo, a speciebus reli- quis hujus generis paulo abhorret. Caput cylindrico-subconicum, latitudine basali paulo bre- vius, vertice subtiliter punctato, fronte longitudinaliter stri- gosa, à rostro per strigam angulatam separata. — Oculi rotundati, convexi. — Rostrum capite non longius, sed paulo angustius, latitudine longius, supra medio per scro- bem antennalem supernam magnam cavernosam elevato- compressum , subcarinatum ; apice attenuatum plagam deplanatam elevatam formans.— Antennæ supernæ, longæ, subtenues, scapo medium thoracis attingente, basi paulo curvato, versus apicem sensim incrassato, parum clavato, articulis 1-3 funiculi obconicis, 3° parum breviore, 4-7 etiam obconicis, tertio brevioribus ; clava ovato-acuta. — Thorax latitudine basali non longior, basi apiceque truncatus, late- ribus a basi ultra medium subparallelus, paulo tantum an- gustatus, dein versus apicem abruptius angustatus, apice multo angustior quam basi ; convexiusculus, sat crebre gra- nulatus, granulis hinc inde rugatim connexis. — Scutellum minutissimum. — Elvira breviter ovata, basi conjunctim subemarginato-truncata, ibique thorace haud laticra, mox ante medium sat abrupte oblique ampliata, dein ultra me- dium subparallela, potius paulo angustata, tum abrupte oblique angustata, subacuta, tantum anguste truncata; supra modice convexa, postice subplanatim declivia, sat profunde punctato-striata, interstitiis convexis, transversim rugosis ; declivitati albo-flavescenti pilosa, pilis ad latera in fasciculo longo magis condensatis. — Pectus laxe sat pro- funde punctatum, puncetis squama longa piliformi repletis. — Abdomen basi etiam laxe punctatum et transversim sub- tüliter strigosum, postice subtilius densiusque punctalatem. Curculionites. 295 — Pedes longiusculi, crassiusculi; femoribus valde clavatis, muticis, quatuor anticis breviter, posticis supra longe al- bido-pilosis ; tibiis subrectis, apice truncatis, intus acute angulatis, angulo subunciformi; posticislonge albido-pilosis. Cet insecte s'éloigne des vrais Isomerinthus par la forme moins convexe de son corps, et ses antennes plus épaisses, à articles du funicule moins cylindriques, caractère existant aussi chez l'Isom. suturalis Sch. Ce genre parait être très nombreux en espèces, et comme les Otiorhynchus, qu’il représenterait dansl’Archipel australien, être aussi très varié de formes. _TRrIGONOPS DispaAr, Saund. et Jek. Tabula XV, fig. 4. Ovatus, nigro-piceus, sublus pedibusque interdum rufescen- tibus, squamulis cinereis hincinde albescentibus tectus, setsl's brevissimis partim obsitus; rostro capite breviore et angus- tiore, medio elevatim angulaio-compresso ; oculis lateraliter valde extensis; thorace utrinque rotundato-ampliato, basi apiceque truncato, punctato-granulato ; elytris breviter ovatis, apice conjunctim obtuse acuminatis, punctato-sirialis, sutura postice subcurinata. & Thorace medio carinato; elyiris regulariter ovatis et convexis, lateribus inflexis parum compresso-planat's, postice oblique declivibus. @ Thorace medio haud carinato; elytris supra deplanatis, lateribus subquadrangulariter extensis,arqutereflexo- carinatis, postice subperpendiculariter declivibus, margine inflexa valde oblique introita et planata. Long. utr. sex. 6 1/2 mill. — Latit. med. thor. & 1 8/10; ® 2 1/10; — basi el. # 1 7/10; 8 1 8/10; — ante med. el. 4 32/10; $ 3 6/10; — pone met. el. 296 W. W. SAUNDERS €t H. JEKEL. & 28/10; ? 3 3/10 mill. Patria : Novæ Hebrides. British Museum. — Mus. Saunders et Jekel. Statura & fere Periteli grisei, paulo major, pro ratione latior et minus convexus. ® Celeuthetis echinati $ subsi- milis, elytris lateribus argute reflexo-marginatis, etc. differt. — Triyonopo rugoso paulo major, minus convexus, oculis majoribus, minus acute extensis. Corpus nigro-piceum, infra plus minusve-rufescens, squa- mulis griseis hinc inde albescentim condensatis tectum. — Caput quadrato-subconicum, convexum, confertim obsolete punctulatum. — Oculi mediocres, convexi, obiuse sub- conico extensi, nigri. — Rostrum capite angustius et bre- vius, basi per striga angulata — aut subcirculari - a fronte separatum, medio angulato-elevatum, compressum, plaga elevata apicali, attenuata, deplanata ; scrobs superna, caver- nosa. — Antennæ elongatæ, crassiusculæ; clava ovato- acuta. — Thorax latitudine media non brevior, basi apiceque truncatus, lateribus paulo pone medium modice rotundato- ampliatus, antice angustior quam basi, supra sat confertim punctatus ( obsoletius in 9), infra punctato - rugulosus ; squamositate in vitta dimidiata basali utrinque magis con- densata, albescenti. — Scutellum haud conspicuum. — Elytra breviter ovata, basi conjunctim emarginato-truncata, ibique thorace haud latiora ; lateribus primum mox ante medium oblique ampliata (magis in £), dein ultra medium subparallela (in ® extenso-carinata, paulo reflexa, certe multo latiora ), tum versus apicem oblique angustata (in © abruptius), apice ipso conjunctim subacuta; supra in & modice convexa , in © planata, postice in « rotundatim oblique, in ® planatim subperpendiculariter declivia ; me- diocriter punctato-striata, interslitiis planis (magis in ©); Cureulionites. 297 sutura postice carinata. — Corpus subtus rugoso-puncta- tum, pilosum. — Pedes sat elongati, pilosi ; femoribus muticis, clavatis ; tibiis subrectis, apice truncatis, intus an- gulatis. ORTHORHINUS LÆTUS, Saund. et Jek. Tab. XV, fig. 5. Oblongo-parallelus, subcylindricus, niger, squamulis albido- griseis tecius; rostro longo, recto, cylindrico; thorace lateribus rotundato , basi apiceque sinuato, intra apicem tubulatum medio muticum constricio, supra convexo, granulis piliferis obsito ; scutello subrotundato; elytris basi emarginatis, humeris extenso-callosis subangulatis, lateribus parallelis , leviter punctaio-siriatis, interstitiis granulats, alternis elevatis, in- teriori infra basin et pone medium intermedioque ante apicem callosis ; femoribus dentatis, a Major, rostro paulo longiori, longitudinaliter rugoso- carinulato ; antennis longis prope apicem rostri sitis; thorace lateribus valde rotundato-ampliato, ibique fere latitudine elytrorum , versus basin magis angus- _talo, angulis posticis subacutis, supra pulvinato; pedibus anticis valde elongatis , cum tarsis lateribus longius fasciculatim lœte fulvo-pilosis. Long. (rostro 5 3/10 long. cum 1 mill, lat. excl.) 18; — Lat. med. thor. 5 5/10 ; — humer. 6 mill. ? Minor; rostro paulo breviori, punciulato , basi tantum ruguloso; antennis brevioribus, longe pone apicem rostri sitis ; thorace lateribus parum rotundato am- pliaio , ibique elytris evidenter angustiore, versus basin minus angustaio, angulis posticis obtusis, supra modice convexo ; pedibus anticis modice elongatis, cum larsis lateribus non barbaiis. 295 W. W. SauNDERs et H. JEKErL. Long. (rostro 4 2/10 long. cum 8/10 mill. lat. excl.) 14; — Lat. med. thor. 4 2/10; — hum. 5 mill. Patria. Novæ-Hebrides. — British Museum; Mus. Saun- ders et Jekel. Statura Orth. cylindrirostri K., interdum paulo major, pro ratione longior et angustior; thorace & magis rotundato- ampliato, utroque sexu granulis multo numerosioribus mi- noribusque, callis binis fasciculosis medio apicis nullis ; elytris multo longioribus angustioribusque , longe proprius apicem parallelis, punctis striarum et granulis interstitiorum etiam minoribus, numerosioribus, concinnius et magis æqualiter ordinatis et approximatis, interstitiis alternis minus et magis regulariter elevatis, callis minoribus, nec non colore squamarum albescenti, unicolori, ete, valde distinctus. — Orih. longimanu Chevr., etiam paulo major, minus an- gustatus, thorace breviore, lateribus magis ampliato, pedi- bus anticis é minus elongatis, reliquis crassioribus, etc., etc. ORTHORHINUS LESELEUCI Jekel. Tab. XV, fig. 6. Oblongo-parallelus, subcylindricus, squamulis lœte brunneo- cervinis aut ochrescentibus cinerascentibusve tectus ; vitla media thoracis, altera dimidiata basali utrinque dorsi, ely- trorum vitia lata obliqua ab infra humeros ad medium suturcæ ducta dense, plagaque lala postica minus determinata, medio pectoris lateribusque abdominis plus minusve dense, albo- niveo , interdum subflavescenti squamosis; femoribus acute dentalis. | d_ Rostro elongato sed feminæ breviort, supra longitudi- naliter rugoso-carinulaio ; aniennis prope apicem Curculionites. 299 rostri sitis; thorace lateribus paulo magis-sed parum- rotundato ; pedibus anticis longioribus , cum tarsis lateribus ciliatis. $ Rostro longiori, supra leviter punclulaio-subruguloso, apice lœviori, nitidiusculo ; antennis proprius medium quam apicem rostri sitis; thorace utrinque haud rotundato, subparallelo ; pedibus anticis mediocribus, cum tarsis lateribus non ciliatis. Long. (rostro 2 6/10-4 5/10 long. excl.) 9-14; — Latit. med. thor. 2 5/10-3 7/10; — humer. 3 3/10-4 8/10; pone med. elyir 3 4/10-5 mill. Patria: Novæ-Hebrides. — Dom. de Leseleuce — Mus. DD. de Leseleuc, Chevrolat, neApoUe etc.— Mus. Saunders et Jekel. Caput convexum, cum fronte angusta medio canaliculata albidius squamosa obsolete punctulatum , ochraceo aut fla- vescenti squamosum. — Ocuii semi-superni, subovati, parum convexi. — Rostrum é thorace non - ® multo longius.—Antennæ « haud lorgioribus quam in ? , utroque sexu crassiusculæ , flavo aut ochraceo squamosæ ; clava sat incrassata, oyato-acuta. — Thorax latitudine non longior, apice oblique truncatus, haud sinuatus, mox inira apicem tubulatum in $ parum, in & magis constrictus, lateribus in d paulo rotundato-ampliatus, ibique tantum latitudinem basalem baud superans, in ® haud rotundatus, versus basin subparallelus, aut paululum ampliatus, forma cylindrico- conica ; supra subpulvinatus , granulis oblongis setiferis sat distantibus - infra vitta albida obsoletioribus - instructus. — Scutellum rotundatum, albo-squamosum.— Elytra ovato- subparallela, basi emarginato-truncata, thorace latiora, humeris paulo obliquis, subeallosis, lateribus mox ultra me- 300 W. W. SAUNDERS el H. JEKEL. dium rectis ; dein versus apicem rotundato-angustata ; supra convexa , longitrorsum a basi ad medium elevato-convexa, dein versus apicem valde rotundato-attenuata, suturæ sub- planata ; leviter punctato-striata, interstitiis alternis elevatis, granulatis, interiori mutico paulo pone medium - reliquis ante-apicem evanescentibus, his callo ante-apicali obsoleto formantibus ; alternis planis; sutura etiam plana, sed con- fertim granulata. — Corpus subtus laxe leviterque punc- tatum, punctis seta brevissima albida squamiformi repletis. — Pedes elongati, crassiusculi. Dédié à M. de Leseleuc, chirurgien de la Marine impé- riale, qui a récolté à Cayenne un grand nombre de Coléop- tères nouveaux , dont beaucoup de petits Curculionites très intéressants, malheureusement encore inédits. ORTHORHINUS VARIEGATUS, Saund. et Jek. Tab. XV, fig. 7. Oblongo-ovalus, piceus, squamulis ochrescentibus albidisque supra dense, infra parcius variegalus ; rosiro parum elongato, cylindrico, recto, punctato; thorace subconico, antice parum conslriclo, granulato-rugoso , carinula media brevi instructo ; elytris ovaiis, angusle punctato-strialis, striis punciis magnis elongatis profundis impressis, inlerstitiis convexis, rugoso- granulatis, secundo basi magis elevalo, calloso; corpore sublus rugoso-puncialo ; antennis rufescentibus ; femoribus dentatis. # Nobis incognitus. $ Rosiro punctaio, denudato, apice rufescenti, nitido ; antennis inter medium et apicem rostri sitis; pedibus anticis posticis haud longioribus. Cureulionites. 301 Long. (rostro 2 mill. long. excl.) 7 4/10 ; — Latit. pone med. thor. 2 4/10 ; — humer. 2 7/10 mill. Patria: Nova-Hollandia. — Mus. Jekel. Statura et magnitudo Orth. Æthiopis Bdv.; rostro quam in ® hujus speciei longiori ; thorace minus transverso, magis convexo, apice medio magis rotundato-producto, infra oculos angustius lobato ; scutello latiore, magis rotun- dato ; elytris longitrorsum minus convexis et attenuatis, punctis foveiformibus striarum profundioribus et paucio- ribus, granulis interstiliorum etiam paucioribus, nec non colore indumenti, ab illo certe differt. Antennæ tenues, rufescentes. — Thorax subconicus, h. e. lateribus pone medium rotundato-ampliatus, dein versus apicem valde angustatus, ante apicem paulo con- strictus, supra convexus, apice medio subcirculatim pro- ductus, utrinque emarginatus, lobis infra-ocularibus parum productis ; basi sinuatus. — Scutellum rotundatum, dense albo-flavescenti squamosum.— Elytra basi singulatim obtu- sissime rotundata, humeris subangulatis ; lateribus mox ultra medium subparallela, dein versus apicem oblique sub- abrupte angustata, apice ipso acute rotundata ; margine inflexa parum sinuata. — Pedes sat crassi; antici paulo majores (Q); femoribus anticis et intermediis dente me- diocri, acuto - postice dente magno, lato, triangulari, ar- matis ; tibiis compressis, basi arcuatis, anticis et intermediis brevibus, latis , subtus ante medium paulo - posticis magis elongatis , angustioribus, prope apicem angulatim am- pliatis. HYBOMORPHUS, Saunders et Jekel. Charact. — Antennæ mediocres, subtenues, fractæ, 12- 302 W, W. SAUNDERS et H. JEKEL. articulutæ ; scapo tenui, cylindrico, apice clavato; articulo 10 funiculi valde elongato, cylindrico-subconico, 29 longo, subconico, primo duplo breviore, 3-7 subæqualibus, subglo- bosis , secundo duplo brevioribus ; clava subovata, funiculo duplo crassiore, 4-articulata : articulo 10 plus quam dimidium longitudinis, subconico, corneo, nudo, upice tantum pubes- cente, reliquis brevissimis, simul conum brevem acutum for- mantibus, dense pubescentibus. Caput minutum, subcirculare, conveæiusculum, cum rostro defiexum. Oculi laterales, ovati, subimmersi, non prominuli. Rostrum capite duplo angustius, thoracis longitudine, li- neare, subdeplanatum, paulo arcuatum. Thorax latus, transversus, subsemicircularis, apice capite plus duplo latior, basi subcirculari, cum lateribus anguste carinata; supra valde convexus ; infra medio canaliculatus, canalicula profunda, sed non arquie marginaia, coxis anticis paulo distantibus , uirinque inter latera et canaliculam me- diam valde pulvinatus. Scutellum nullum. Elytra basi conjunctim profunde semi-circulariter emargi- nata, ad thoracem exacte applicata, illoque parum latiora et non duplo longiora ; humeris antrorsum directis, sed rotun- datis; lateribus carinata, versus apicem sensim angustaia, supra valde convexa, suluræ connata ; margine inflexa ante- rius valde concavu. Pedes breviusculi, crassi; femoribus haud clavais, mu- ticis ; Uibiis apice valde ampliatis, intus unco subhorizontali armatis ; tarsis angustis, glabris, ultimo paulo latiore, pro- funde angusteque bilobo, apice tantum dimidiatim spongioso. Corpus ôreviter ovatum, supra fornicatum, infra ( thorace excepto ) subplanum, exscutellutum, apierum, nigrum, sub- nitidum, glabrum, majoris magnitudinis. ETYM. v£os, CUrvus ; wopon, forma. Tye. Hybomorphus melanosomus Saund. et Jek. Curculionites. 303 Genre d’une forme singulière, rappelant un peu par son corps raccourci, bombé, noir et glabre, certains Coprites, tels que Circellium, et ayant aussi quelques rapports avec certains Mélasomes, par ses élytres soudées à la suture, et à marge infléchie, très rentrée. Nous ne connaissons même aucun genre de Curculionites auquel on puisse convenable- ment le comparer, soif pour la forme générale, soit pour l'ensemble des caractères. Les genres Pycnopus, Ocladius (et sans doute aussi leDinomorphus pimelioides Perty, que nous n’avons pas vu en nature) quoique les plus voûtés des genres jusqu'ici décrits, connus de nous du moins, n’ont, sous aucun rapport, de ressemblance avec lui, soit comme forme générale, soit comme caractères. Le rostre, les antennes, la tête et ie sommet du corselet, rappellent assez exactement, dans leur ensemble, la forme qu’effectent ces organes chez les Homalonotus, et surtout chez le &« du validus Fabr., et c'est peut-être près de ceux-ci { Cholides), dans une classification naturelle, si on parvient un jour à la découvrir, qu’il devrait prendre place ; car on retrouve chez bien des espèces de Cholides et de Baridides, des traces du canal sous-thoracique qui conduit à l’intercalation de ce genre parmi les Cryptorhynchides. Néanmoins, notre insecte nous offrant d’autres rapports de formes avec ces derniers, et ayant de plus ce canal, quoique immarginé, bien dis- tinct et profond, avec les hanches antérieures peu écartées, nous proposons de le placer provisoirement dans la deuxième cohorte des Cryptorhynchides, pour prendre place à la tête des exscutellés, c’est-à-dire, avant les Ocladius. Il ne sera, du reste, pas plus mal dans ce groupe que l’arachnobas, qui, par tous ses caractères, est un Cholide, ayant beaucoup d’analogie avec les Litomerus , etc. 304 W. W. Saunpers et H. JEKEL. HYBOMORPHUS MELANOSOMUS, Saund. et Jek. Tab. XV, fig. 8. Breviter ovatus, supra fornicatus, infra subplanatus, e À glaber, nitidiusculus ; capite parvo, subcirculari, punctato- ruguloso ; rostro lineari, subplano, paulo arcuato, longitudine thoracis, punctato-ruguloso, medio linea lœvi instructo ; tho- race transverso, pone caput transversim ; dein versus basin circulariter productum oblique ampliatus , punctatus ; elytris brevibus, basi profunde emarginatis, lateribus carinatis versus apicem sensim rotundato-angustatis, margine inflexa anterius valde concava, supra obsolete seriatim punctatis, interstitris leviter punciulaiis, nonnullis obsoletissime costulaits. Long. (rostr. fere 7 mill. long. excl. ) 20 ; — Lat. bas. cap. et emarg. apic. thor. 2 7/10; ad amplit. transv. apic. thor. 5 ; basi thor. 11 ; bas. elytr. 12; ante med. elytr. {latit. mar. ) 14 mill. Patria: « Lord Howe Island ». — British Museum. Mus. Saunders et Jekel. Corpus omnino nigrum, glabrum, parum nitidum. — Caput parvum, subcirculare, paulo convexum, confertim punctulatum , fronte leviter foveolata. — Oculi laterales, ovato-acuti, mediocres. — Rostrum thorace haud longius, coxas intermedias attingens, paulo curvatum et deplanatum ( fere ut in speciebus Choli generis ) , punctato-rugulosum, medio linea lævi angusta parum indicata, versus apicem obsoleta instructum ; scrobe obliqua, versus partem inferam oculi directa, sublineari, versus basin tantum paulo am- pliata. — Antennæ longuisculæ, subtenues, inter medium et apicem rostri sitæ. — Thorax transversus, apice infra caput paulo emarginatus, dein transversim extensus, ibique es, res Curculionites. 305 capite plus duplo iatius , tum versus basin oblique subcur- vatim ampliatus , angulis posticis late sed obtuse truncatis ; basi versus medium circulariter producta, paululum retusa, cum lateribus carinata, supra longitrorsum parum, sed transversim valde convexus, fornicatus, sat confertim punc- tatus, punciis propre basin supra partem retusam opacam profundioribus ; infra prope carinam lateralem planatus, dein utrinque mamillatus, cum canalicula media profurda, sed non marginata ; coxis anticis paulo distantibus; profun- dius punctatus quam supra. — Scutellum vix distinctum. — Elÿtra brevissime ovata, basi conjunctim profunde emar- ginata, ad basin thoracis arcte applicata, illoque parum latiora, humeris antrorsum directis sed late obtuse rotunda- üis ; lateribus carinatis, mox pone basin subparallelis, aut tantum paulo ampliatis, dein versus apicem sensim rotun- dato-angustatis ; apice conjunctim obtuse acuta; supra fornicata , obsolete seriatim punctata, interstitiis obsoletis- sime irregulariter - hinc inde confertius distinctiusque punctulatis , 2° basi, 4° dimidiatim obsolete costatis ; sutura connata carinaque laterali obsolete transversim plicatis ; margine inflexa anterius valde introita et concava. — Corpus subtus subplanum ; segmentibus duobus primis magnis, {° medio apicis angulatim emarginato, elevato, 3° et 40 bre- vissimis, linearibus. — Pedes breviusculi, crassi, punctulati; femoribus haud clavatis, muticis ; tibiis subrectis, apice ampliatis, præsertim interius, ibique unco horizontali et fasciculo parvo armatis; tarsis angustis, articulis 1et 2 cylin- drico-clavatis, primo longiore, 3° aut penultimo paulo latiore, sed parum ampliato, profunde anguste bilobo, apice infra parum transversim spongioso, parte reliqua tarsoruiu glabra. 3e Série, TOME Hi. 20 306 W. W. SAUNDERS ct H. JEKEL, —- Curculionites. * …. Explication des figures de la planche XF. 1. Elytrurus alatus, Saund. et Jek. { a. Rostre et antenne, de profil. x 2. Elytrurus marginatus, Saund. et Jek. «. 2 a. do do $. 2 b. Rostre et antenne, de profil. 3. Isomerinthus barbipes, Saund. et Jek. 3 a. Rostre et antenne, de profil. 4. Trigonops dispar, Saund. et Jek. ?. 4 a. do do «. ‘a 4 b. Rostre et antenne, de profil. E : 5. Orthorhinus lætus, Saund. et Jek. 5 a. do do @ 5 b. Tête, rostre et antenne, de profil. 6. Orthorhinus Leseleuci, Saund. et Jek. &. A » variegatus, Saund. et Jek. ” 8. Hybomorphus melanosomus, Saund. et Jek. à 8 a. Corselet, tête, rostre et antenne, vus de profil. 8 b. Patte antérieure, vue en dessous. 8 c. Patte postérieure, vue en dessus. * RECTIFICATIONS ET DESCRIPTIONS D'ESPÈCES NOUVELLES DE COLÉOPTÈRES DE LA FAUNE MÉDITERRANÉENNE. Par M. LÉON FAIR MAIRE. (Séance du 27 Décembre 1854.) LEISTUS CRENATUS. Niger, paulo cœrulescens, nitidus, antennis ferruginets , articulo 10 fusco; capite inæquali; proithorace basi valdè cost icto , disco bilobo , lœvi, basi margineque antice fortiter pnnctatis : elytris latioribus, ferè ovatis, m'nus nitidis, valdè crenato-striatis : pedibus brunneo-rufs, tibiis tarsisque dilu- lioribus. — Long. 10 miil. Oblong , d’un noir un peu bleuâtre, luisant. Antennes rousses ; premier article presque entièrement brunâtre : une tache de même couleur sur les troisième et quatrième articles : palpes et mâchoires roux ; mandibules plus foncées. Tête rendue inégale par de petites impressions. Corselet fortement rétréci à la base, qui est nn peu plus étroite que le bord antérieur , côtés anguleusement arrondis, relevés, finement marginés de rougeâtre; disque lisse, profondé- ment séparé en deux portions par la ligne médiane ; angles antérieurs un peu saillants, triangulaires, presque émoussés: les postérieurs très pointus ; base et bord antérieur assez fortement ponctués. Elytres presque ovalaires, assez larges, peu convexes, à stries profondes, très fortement crénelées, 4 308 L. FAIRMAIRE. intervalles très convexes ; bords latéraux relevés. Dessous d’un brun très foncé, noirâtre, luisant ; sternum très forte- … ment ponctué. Pattes d’un brun rougeâtre; jambes et tarses clairs. — Sicile. — Se distingue du L. fulvibarbis, par la forme plus ovalaire, plus déprimée, la taille bien plus grande, les stries fortement crénélées, etc. PRISTONYCHUS MELITTENSIS. Oblongus , ater, parum nitidus ; prothorace subcordato, deplanato, longitudine vix latiore, postice utrinque late im- presso ; elytris prothcrace latioribus, humeris rotundatis sed antice angulatis; striis tenuiter punciatis ; tibuis intermediis rectis , posticis biarcuatis. — Long. 15 à 16 mill. Oblong, peu convexe, d’un noir peu luisant, à peine bleuâtre. Corselet presque aussi long que large, un peu rétréci en arrière; côtés arrondis, se redressant à peine à la base ; angles postérieurs obtus, mais pointus et un peu relevés; ligne médiane profonde, n’atteignant pas le bord antérieur : de chaque côté, à la base, une large impression avec quelques points ; une autre petite, peu visible sur cha- que angle postérieur. Elytres oblongues, ovalaires, plus larges que le corselet , épaules arrondies , mais formant en avant un angle pointu : à stries bien marquées, très fine- ment ponctuées. Jambes intermédiaires droites, posté- rieures deux fois arquées, dans les deux sexes, plus forte- ment chez les & . Trochanters postérieurs allongés, oblique- ment tronqués à l'extrémité et prolongés intérieurement en pointe. Crochets des tarses assez courts et entiers. Cette espèce, bien faciie à reconnaître par la forme des jambes postérieures, a été rapportée de Malte, par notre collègue M. Azambre. Coléoptères. 305 FERONIA HAGENBACHIT Sturm. Il faut rapporter à cette espèce, le Pterostichus alpicola, décrit par M. Mulsant. dans ses Opuscules entomologiques, 2e cahier, 1853, 95, ainsi que j'ai pu le constater à Berlin sur des individus envoyés à M. Schaum, par M. Mulsant. AÂMAUROPS AUBEI. C'est à tort que dans ia figure de cet insecte (Ann. de la Soc. ent. de Fr. 1852, pE X, fig. 3.) j'ai représenté les tarses comme n’ayant que deux articles : ils en ont trois ; le premier, très petit, n’est visible qu’à un assez fort grossisse- ment; mais les antennes sont écartées à la base, comme je les ai représentées. L’échancrure des cuisses intermé- diaires est quelquefois plus forte, et l’épine qui la suit plus aiguë. MYRMEDONIA FERNANDI. Crassa, castanea, capite elytrorumque villa exteriore brunneo nigris ; antennis articulo ultimo compresso, magno ; prothorace transverso angulis anticis prominulis ; abdomine basi apiceque brunneo. — Long. 4 1/2 mill. Epaisse, assez courte, presque parallèle, d’un marron clair, à ponctuation invisible, à pubescence extrêmement fine et courte, assez serrée ; tête, côtés et base des élytres, base et extrémité de l'abdomen d’un brun noirâtre. An- tennes fortes, épaisses, dépassant à peine la base du cor- selet, d’un roux foncé, grossissant peu à peu vers l’extrémité; premier article grand, claviforme ; les autres courts ; dernier article aussi grand que les quatre précédents réunis, en 310 L. FAIRMAIRE. forme de coin, un peu atténué à l'extrémité. Tête ayant un sillon transversal sur le sommet. Corselet transversal, plus d’une fois et demie aussi large que long; angles antérieurs un peu pointus, les postérieurs arrondis, ainsi que la base ; une fossette à peine visible à chaque angle postérieur, une autre au milieu de la base, vis-à-vis l'écusson. Elytres à peine plus longues que le corselet; extrémité tronquée, droite; angles externes, arrondies. Abdomen rétréci à la base, à ponctuation très serrée et fine, mais bien visible, à pubescence assez longue , roussâtre ; couleur noirâtre ; le troisième et quatrième segments rougeâtres. Pattes rou- geâtres ; cuisses plus foncées. — Un seul individu trouvé à Naples, par M. Linder, de Strasbourg. Cette espèce ressemble assez à la M. lugens, pour la coloration; elle s’en distingue facilement par la forme du dernier article des antennes, qui est plus grand, moins atténué à l'extrémité, par le corselet coupé droit au bord antérieur, avec les angles bien marqués, un peu saillants, et par les élyires plus courtes. MYRMEDONIA TUBERIVENTRIS. Nigra, nitida, punctata, capite, prothorace elyirisque pube brevissima teclis ; antennis elongatis, rufo piceis; capile punc- talo, medio impresso ; prothorace latè canaliculato , angulis anticis acutis, promanulis, basi angustalo ; elytris prothorace latioribus; abdomine nitidiore, fere glabro, segmentis 20 30 que medio valdè inflatis. — Long. 5 mill. D'un noir peu brillant sur la tête, le corselet et les élytres, qui sont densément et assez fortement ponctués, et en outre recouverts d’une pubescence grisâtre, extrèmement courte. # Coléoptères. 311 Tête un peu plus étroite que le corselet, ayant au sommet un très fort sillon transversal; largement impressionnée entre les antennes, presque sillonnée au fond de cette im- pression. Antennes fortes, plus longues que la moitié du corps, d’un roussâtre obscur, grossissant peu à peu vers l'extrémité ; deuxième article plus étroit et plus court que _le troisième; dernier article ovalaire, acuminé , presque conique, pas aussi long que les deux précédents réunis. Corselet ayant au milieu une impression large et profonde, presque rebordée en arrière, rétréci et sinué sur les côtés, à la base ; angles antérieurs aigus, saillants ; les postérieurs marqués, presque droits, mais émoussés. Elytres plus larges, mais pas plus longues que le corselet. Abdomen brillant, presque glabre, fortement relevé sur les côtés ; deuxième et troisième segments renflés en tubercules de forme diffé- rente ; le tubercule du deuxième segment est plus haut que l’autre, convexe, en forme de casque ou de coquille, muni en dessus, en arrière, de deux très petits crochets, couvert au sommet d'une pubescence rousse serrée ; la base du tubercule refoule le premier segment qui paraît échancré ; le tubercule du troisième segment présente en dessus une large impression, carénée sur les côtés, et semble s’encadrer dans la cavité du 2e segment ; quelques gros points écartés sur les quatrième et cinquième segments, qui sont en outre hérissés de poils noirâtres peu serrés. Abdomen con- vexe en dessous, couvert d’une pubescence roussâtre courte, couchée. Paties de même couleur que le corps; jambes postérieures légèrement bisinuées. Sicile, un seul individu 4. Cette curieuse espèce ressemble extrêmement au & de la M. rigida : elle est cependant distincte par sa taille plus 312 L. FAIRMAIRE. grande; sa coloration plus noire, moins terne ; les antennes plus longues, à dernier article plus court et moins acuminé, et par l’abdomen lisse, n’offrant sur les derniers segments que des points très écartés ; la pubescence est aussi plus fine et moins serrée. BOLITOCHARA ELEGANS, L. Fairm. (Ann. Soc. ent. Fr. 1852, 62.) Il faut rayer cette espèce, qui n’est qu’une variété fort claire, de la 2. lucida, chez laquelle la couleur jaune envahit le brun sur les élytres et l'abdomen. TACHINUS PICTUS, L. Fairm. ( Ann. Soc. ent. Fr. 1852, p. 71.) Dans une note insérée au Bulletin de nos Annales (1853, p. cx), M. Leprieur, en annonçant qu'il a trouvé un individu de ce Brachélytre dans les environs de Bone, fait remarquer que le nom de Tachinus pictus a déjà été employé par Erichson pour une espèce provenant de Madagascar, et pour remédier à celte erreur, il propose de donner à ce Tachinus le nom de Fairmairu. Cette observation m'avait été déjà adressée par notre collègue, M. E. Truqui, qui avait trouvé deux individus de ce Tachinus, dans l’ile de Chypre, et qui me proposait de lui donner le nom de T. luc- tuosus. Les entomologistes choisiront entre ces deux noms. Je voulais seulement signaler l’existence de cette espèce, en Sicile, en Algérie et à Chypre. OCYPUS BELLICOSUS. Elongatus, supra planatus, obscurè brunneo-fuscus, parunr Coléoptères. JUS nitidus; capite, prothorace elylrisque cœrulescentibus, nitidis; ore, antennis pedibusque testaceo-rufis ; conis obscurioribus ; capite quadrato, prothorace latiore ; prothorace elongaio , postice angustiore, anqgulis anticis ferè rectis, subacutis ; elytris prothorace non longioribus , postice latioribus. — Long. 18 miil. Allongé, déprimé en dessus, densément, mais très fine- ment ponctué, d’un brun foncé peu luisant, avec la tête et le corselet très luisant, d’un noir bleuâtre ; écusson de même couleur ; élytres très plates, plus bleues, moins lui- santes à cause de la ponctuation, plus fortes ; bouche, sauf les mandibules, antennes et pattes d’un testacé rougeâtre ; hanches plus brunes. Tête presque carrée ; labre garni d'assez longs poils ; antennes longues, mais n’atteignant pas cependant l'extrémité des élytres ; troisième article presque aussi long que le premier; les autres diminuant peu à peu de longueur. Corselet bien plus étroit que la tête, une fois et quart aussi long que large ; base faiblement arrondie ; angles postérieurs très arrondis ; les antérieurs presque droits, assez pointus. Elytres à peine plus larges à la base que la base du corselet, s’élargissant en arrière, où elles sont aussi larges que le bord antérieur du corselet, pas plus longues que ce dernier, très plates, ne recouvrant pas tout à fait le métathorax. Abdomen largement rebordé, s’élar- gissant peu à peu en arrière, jusqu'aux deux tiers ; sur chaque segment, vers la base, deux points écartés, très fins, mais visibles à l'œil nu. — Un seul # . Tanger. Cette belle espèce est très voisine de l'O. Siculus, mais elle diffère par la taille plus grande, la tête et le corselet à ponctuation moins grosse, plus serrée ; le dernier, plus long et sans carène longitudinale ; l’écusson plus pointu ; 314 L. FAIRMAIRE, l'abdomen à ponctuation moins serrée; les antennes plus longues. RHYSODES TRISULCATUS, Germ. Il faut rapporter à cette espèce, le R. sulcipennis, décrit par MM. Mulsant et CI. Rey, dans le 2° cahier des Opus- cules entomologiques, p. 6 (1853). LETHRUS BRACHIICOLLIS. Brevis, subquadratus, poslice attenuatus, niger, subnitidus; prothorace amplissimo , antice medio profundè emarginato, angulis anticis valde prolongatis, lobiformibus ; scutello exca- vaio; elytris brevibus, apice truncatis, subrugulosis. — Long. 21 mill. Entièrement d’un noir foncé un peu luisant. Tète énorme, ayant au sommet, de chaque côté, deux sillons transver- saux, courts ; sur le disque, une impression oblongue; de chaque côté, une autre impression à peine marquée ; man- dibules armées, en dessous, d’une forte dent arquée. Cor- selet très grand, plus large que les élytres, fortement échancré en devant pour recevoir la tête ; angles antérieurs se prolongeant obliquement en un lobe allongé, obtus. à l'extrémité, descendant de chaque côté, à l'alignement du labre ; angles postérieurs coupés ; bord postérieur largement sinué au milieu. Elytres presque triangulaires, tronquées à l'extrémité, très finement rugueuses, avec des traces de stries espacées. Pattes antérieures très grandes. — Baie de Bésika, dans le Bosphore. pendant la station de la flotte française, en 1853, dans cette localité. MM. Moufflet et Vesco, chirurgiens de Marine, embar- Coléoptères. 315 qués alors, le premier sur le Napoléon , le deuxième sur le Gomer , ont trouvé quelques individus morts, de cette cu- rieuse espèce, sur une colline aride, loin des vignes. J'en ai vu, depuis, deux individus dans le Musée de Stockholm: ils venaient du Bosphore. Ce Lethrus a de la ressemblance avec le L. scopartus Fischer, de Roumélie, mais la saillie des angles antérieurs du corselet suffit pour le distinguer de tous ses congénères. LAMPRA GUIRAGL. Oblonga, paulà convexa, dense ac grosse punctata, viridi- metallica, nigro maculata , elytrorum lateribus cupreis, pro- thorace subquadrato, lateribus leviter rotundatis, antè basim sinuatis ; anguls posticis acutis ; elytris fortiter striatis, in- terslèliis rugosis, maculis numerosis nigris, iransversis. — Long. 15 mill. Oblongue, un peu allongée et un peu convexe, à ponc- tuation grosse et serrée ; d’un vert métallique brillant, avec les côtés des élytres seulement cuivreux, et de nombreuses taches lisses, d’un noir un peu bieuâtre. Corselet une fois et demie aussi large que long, rétréci en avant; côtés arrondis au milieu, un peu sinués avant les angles posté- rieurs qui sont aigus et assez pointus ; au milieu, une bande étroite, ayant de chaque côté une tache oblongue, irrégu- lière, toutes trois d’un bleu-noir luisant et lisses : de chaque côté, en arrière, une impression oblique, formant, en se joignant l’une à l’autre, vis-à-vis l’écusson, une sorte de fer à cheval. Ecusson transversal, un peu creusé au milieu. Elytres allongées, faiblement sinuées sur les côtés, avant le milieu, et un peu élargies après le milieu ; à stries fortes, 316 L. FAIRMAIRE. peu ponctuées; intervalles rugueux, à taches lisses, d'un noir-bleu, transversales, irrégulières, s’anastomosant; bord externe finement dentelé et cilié en arrière; extrémité tron- quée et dentelée. Dessous et pattes d’un vert métallique très brillant, un peu bleuâtre sur les côtés du prosternum, et surtout aux pattes. — Trouvée à Murcie, par M. Guirao. Cette espèce (1) diffère de la L. rutilans par la forme plus allongée, plus parallèle, le corselet non trapézoïdal, à angles postérieurs aigus, et par les taches plus nombreuses et irrégulières des élytres. PLATYDEMA PARALLELA. Oblonga, convexa, cyaneo-violacea, nitida; capite densè punctato ; prothorace parum densè punctato, lateribus densius, angulis anticis prominentibus ; scutello triangulari; elytris ferè parallelis, punctato-lineatis, punctis densis, interstitiis planis, obsoletè punctulatis ; suhlus cum pedibus obscure brunnea, metallico-micans. — Long. 10 mill. Oblongue, épaisse, convexe, d’un bleu violacé foncé, très luisant ; antennes et palpes d’un brun obscur, rougeûtre à la base. Tête densément ponctuée à la base, jusqu'au sillon arqué, très finement en avant ; antennes ayant seulement les six derniers articles un peu élargis. Corselet deux fois aussi large que long, un peu plus étroit en avant qu'à la base, finement, mais peu densément ponctué au milieu, assez fortement sur les côtés, qui sont légèrement rebordés; angles antérieurs saillants, un peu pointus. Ecusson trian- (1) Je viens de voir à l'instant que ce Buprestide a été décrit en 1854 par MM. Mulsant et Godart dans les Mémoires de la Société Linnéenne de Lyon, sous le nom de Z. hieroglyphica. Coléoptères. 317 gulaire, pointu. Elytres presque parallèles, un peu plus larges à la base que le corselet, s’élargissant à peine visible- ment vers le milieu, rebordées sur les côtés, à lignes de gros points serrés , formant presque des stries, à peine en- foncés ; intervalles à ponctuation fine , presque invisible ; suture un peu déprimée vers l’écusson. Dessous du corps et pattes d’un brun foncé, à reflet métallique; bords des segments abdominaux rougeâtres : tarses et genoux rou- geâtres.—Sicile (1). — Ressemble à la P. violacea, en diffère par la forme allongée,le corps convexe, l’écusson pointu, non arrondi sur les côtés ; les lignes ponctuées des élytres, plus fortes, etc. CLEONTS M1IEG1I. Oblonaqus, crassus, convexus, fusco niger, dense pubescens, griseo aulbidoque varius; rostro carinato, utrinque sulcato; pro- thorace elytris angusliore, antice angustato , punctis grossis ei foveolis impresso, utrinque antice striga obliqua albida, late- ribus albidis ; elytris seriatim foveolatis, griseis, utrinque fusco bivittatis, his vitiis maculis albidis interruptis ; subis cum pedibus griseus, [usco punciatus. — Long. 12 mill. Oblong, très épais, un peu comprimé sur les côtés ; d’un brun noirâtre, mais recouvert d'une pubescence pileuse, très serrée, formant des dessins gris et blancs. Rostre épais, caréné au milieu, avec un large sillon de chaque côté ; massue des antennes d’un gris soyeux, à extrémité très pointue. Corselet plus étroit que les élytres, faiblement rétréci en avant, puis assez brusquement au bord antérieur : (1) Cette belle espèce a été aussi trouvée à Chypre par M. Truqui. 318 L FAIRMAIRE. au milieu, un sillon presque effacé en arrière ; couleur gri sâtre ; de chaque côté, en avant, une fascie oblique, étroite, blanchâtre, ainsi que les côtés ; couvert de très gros points, formant sur la partie dorsale de vraies fossettes un peu confluentes ; espaces un peu inégaux. Ecusson à peine visible ; base de la suture relevée autour. Elytres à base fortement sinuée de chaque côté ; épaules obtuses ; à lignes de très gros points formant de vraies fossettes aux trois lignes, près la suture ; couleur grise, une bande dorsale et une latérale presque glabres, d’un brun-noir , interrompues par des taches irrégulières, blanches ; les deux dernières oblongues : extrémité obtusément acuminée. Dessous et pattes d'un gris blanchâtre, piquetés de brun-noir. — Trouvé à Madrid, par M. le professeur J. Mieg, à qui je suis heureux de dédier ce joli insecte. BALANINUS RUFOSIGNATUS, L. Fairm. (Revue et Mag. de Zool. 1855, p. 108.) Espèce à supprimer : c’est le 2. ochreatus de Schœnherr, espèce fort rare du midi de la France, où elle parait vivre sur les saules. Je dois l’unique individu que je possède à la complaisance de M. Marquet, de Béziers. PRIONUS BESIKANUS. Brunneo- piceus aut brunneo-niger, parum nitidus; protho- race latiore , lateribus irispinosis, spina media valida , spina posleriore minula, acula ; basi fere recta ; elyiris rugosis ver- miculatis, apicem versus sublævigatis. — Long. & 38 mil. : ? 40 mill. Coléontères. 319 Ce Prione ressemble au P. coriarius, mais il est très facile à reconnaître. La couleur varie du brun-rougeâtre au brun- noir, moins brillant que chez notre espèce. La tête est plus grosse et plus rugueuse ; le sillon médian est moins arqué, tandis que le sillon transversal au-dessus du labre est plus profond et se prolonge sur la base des antennes. Les an- _tennes du < sont plus aplaties en dessus et tranchantes en dedans, jusqu’à l’extrémité ; celles des ® sont un peu moins courtes que chez le coriarius ©. Le corselet est con- vexe, plus grand, rugueux et densément ponctué; de chaque côté, deux épines aiguës, celle du milieu plus forte que l’antérieure ; à partir de l’épine médiane, le corselet se rétrécit en arrière , et se termine à l’angle postérieur par une très petite épine, tandisque chez le coriarius, cette épine est arrondie, aussi forte et au même niveau que l’'an- térieure. L’écusson est moins ponctué. Les élytres du & sont bien moins parallèles, et s’atténuent visiblement en arrière: la Ç à la même forme; leur extrémité n’est pas tronquée: l'angle sutural est muni d’une très petite épine : elles sont couvertes de rugosités serrées, formées par de fines vermi- culations plus marquées vers la base ; les vestiges de côtes sont à peu près nuls. En dessous, la saillie postérieure du prosternum est évidemment moins globuleuse et plus com- primée. : La 9 ne diffère pas du d par la forme, et est à peine plus grande. J'ai vu plusieurs individus de ce Prione, tous recueillis par notre collègue , M. Vesco, à la baie de Bésika, dans le Bosphore. Cette espèce se trouve très probablement ‘en Europe , et c'est peut-être celui que Sturm, dans son 3e ca- talogue, désigne sous le nom de patruelis, et comme venant de Grèce. 320 L, FAIRMAIRE. Cette nouvelle espèce ne peut être confondue avec le P. Asiaticus, Faldse. Faune Tran. m1, 263, qui vient de la Perse. Ce dernier, dont il n’existe qu’une $, que M. le comte de Mniszech m'a obligeamment communiquée, ressemble à la ® du coriurius, mais offre sur les élytres des côtes distinctes , assez fortement prononcées à la base, et l’angle postérieur du corselet est formé par un angle saillant, très arrondi ; l’épine suturale manque. POGONOCHERUS DECORATUS. Oblongo-elongaius, [ere parallelus, dense cinereo pubescens pilis nigris sparsim erectis ; antennis corpore paulo longio- ribus, intus parce pilosis, arliculis fuscis basi rufo griseis ; prothorace subquadrato , lateribus medio spina brevi armatis ; medio carinula long'iudinali brevi, et utrinque altera trans- versali breviore ; elytris elongatis, ad scutelluin leviter infus- catis ; utrinque vitta nigricante, ab humeris incipiente, ante medium dorsum versus angulata et postice producta; elytris apice separatim rotundatis. — Long. 6 mill. Oblong, un peu allongé, d'un brun-noir, mais recouvert d’une pubescence asssez forte et serrée, d'un cendré un peu roussâtre. Tête noirâtre en avant, sillonnée longitudi- nalement ; palpes d’un brun-noir ; antennes un peu plus longues que le corps, garnies, en dedans, de poils raides, écartés ; articles d’un brun-noir, avec la base d’un rougeâtre clair. Corselet pas plus large que la tête, au bord antérieur, un peu rétréci à la base, très peu élargi au milieu, formant une petite pointe de chaque côté; au milieu, une ligne lon- gitudinale lisse, élevée , et, de chaque côté, une petite élé- vation lisse, mal déterminée en avant; ponctuation assez forte en avant, très fine en arrière. Ecusson court, d’un C'oléoptères. 32! brun-noir velouté, avec une ligne pâle au milieu. Elytres longues, presque parallèles, se rétrécissant un peu à l'extré- mité ; deux fois aussi larges que la base du corselet; un peu relevées et rugueuses autour de j'écusson, et un peu en- fumées sur le même espace ; de chaque côté, une bande d'un brun-noir velouté, commençant au-dessous de l'épaule, iongeant le bord externe, presque jusqu'au milieu, puis remontant obliquement sur le disque, se prolongeant en arrière, aux deux tiers ou trois quarts postérieurs; cette partie dorsale un peu dénudée et laissant voir des gros points disposés en ligne, que la pubescence recouvre presque complétement sur le reste de l’élytre : cette même portion est ornée de deux petites touffes de poils noirs veloutés : le reste de l’élytre est un peu piqueté de brunâtre et la teinte de la partie scutellaire descend iusqu'au milieu en se fon- dant sur chacune, une côte assez visible allant de l’épaule presque à l’extrémité, une autre interne très courte ; extré- mité arrondie à chaque élytre, ce qui forme un angle obtus, rentrant à l'extrémité de la suture. Cuisses épaisses, d’un brun-noir, parsemé de poils gris; jambes annelées de brun- noir et de rougeâtre clair; tarses d’un brun-noir. — Hautes- Pyrénées, près Cauterets. Trouvée par M. Delarouzée, qui a pris deux individus sur des pins, au pont d'Espagne. Cette jolie espèce est facile à reconnaître; elle paraît se rapprocher du P. scutellaris Muls., mais elle en diffère par les élytres non tronquées, l’écusson brun à ligne grise, etc. ASTYNOMUS £DMONDI, L. Fairm. ( Ann. Soc. ent. Fr. 1852, Bull. p. Lx.) C'est cette espèce que MM. Mulsant et Rey ont décrite 3e Série, TOME 111. 21 322 L. FAIRMAIRE. — Coléoptéres. sous le nom d'Ædilis xanthoneura, dans le 2° cahier des Opuscules entomologiques, p. 4 (1853). DORCADION LORQUINIL. : : Oblongum, convexum, lœve, sparsim punctatum, nigro- brunneum, sat nitidum ; antennis, libiis larsisque brunneis ; capite canaliculato; prothorace lœvi, utrinque breviter spi- noso ; elytris convexis, lævigalis, sparsim et tenuissime punc- tatis, humeris fortius purclatis; sutura postice paulo elevata. Long. 15 mill. Convexe, entièrement d’un brun-noir assez luisant, lisse. Tête ayant un sillon longitudinal, fortement ponctuée sur les joues; labre rugueux, à ponctuation fine et extrêmement écartée. Antennes d’un brun rougeâtre, atteignant les trois quarts de la longueur du corps. Corselet uni, convexe, armé de chaque côté d’une épine courte, plus fortement ponctuée sur les côtés. Elytres convexes, unies, ayant quelques gros points sous les épaules de chaque côté ; par- semées de points fins, très espatés; suture un peu relevée en arrière, et bordée d’une dépression longitudinale : extrémité de chaque élytre obtusément arrondie. Dessous de même couleur que le dessus, un peu plus mat. Pattes d’un brun-foncé ; cuisses noires, brillantes. Cette espèce est remarquable par sa forme convexe et le dessus du corps lisse : elle a été prise sur la neige, dans la Sierra-Nevada, par M. Lorquin, entomologiste bien connu, et je lui ai conservé le nom que M. Javet lui a donné dans sa collection. NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR M. FISCHER DE WALDHEIM. Par M. AMYOT. (Séance du 27 Juin (855.) La Société entomologique a fait, l’année dernière, la perte d’un de ses membres les plus illustres, dans la personne de M. Fischer de Waldheim. Elle a voulu rendre un hom- mage mérité à sa mémoire, en insérant dans ses Annales une notice abrégée sur ce célèbre naturaliste, et je viens m’acquitter aujourd’hui de la tâche qui m’a été départie à ce sujet, en regrettant qu’un plus digne que moi n’ait pas été chargé de la remplir. Gotthelf Fischer est né à Waldheim, petite ville entre Leipzig et Freyberg, le 3 octobre 1771. Entré au gymnase ou collége de Freyberg, en 1783, il y termina ses études , et fut reçu au grade de docteur, à l’âge de 26 ans, en 1797, à l'Université de Leipzig, sur une thèse qui avait pour objet la respiration des animaux. C’est au collége de Freyberg même que commença pour lui, notamment avec l’une des plus hautes illustrations de la science, Humboldt, une liaison qui devint de plus en plus étroite avec le temps, et à laquelle il a dit qu’il avait dû beaucoup par la suite. Il alla ensuite visiter les universités les plus célèbres d’Alle- 324 Amyoïr.— Notice magne, Wittenberg Halle, Gœættingen, Iéna, et c’est dans cette dernière ville qu’il connut deux hommes qui exer- cèrent une profonde impression sur lui , a-t-il dit, pendant tout le cours de sa longue vie, Goethe et Schiller. Il partit pour Vienne, en compagnie de Humboldt, attirés tous deux dans cette ville par la célébrité d’un fameux pro- fesseur de médecine, Pierre Frank, dont ils suivirent les leçons. Là, le jeune Fischer commenca à éprouver les effets de sa vocation vers l’histoire naturelle, en se mettant à étudier l’anatomie des poissons du Danube. Brülant du désir de voir et d'apprendre, il continua ses voyages, tra- versa l’Allemagne et la Suisse, puis vint enfin en France, où il se mit, dès l’abord, en communication avec le puissant génie qui commençait alors à jeter ses rayons sur la science, le grand Cuvier. Disons ici que Fischer de Waldheim a mérité, depuis, qu’on l’appelât le Cuvier de la Russie. C'est dès ce moment que sa carrière fut fixée. I! fut appelé, en 1798, à professer l’histoire naturelle à Mayence; l’année suivante, nommé bibliothécaire de l'Ecole centrale de cette ville, il consacra, consciencieusement, ses nouvelles fonctions, par des travaux qui le placèrent au rang des bi- bliophiles les plus distingués, en conservant, toutefois, son culte de prédilection pour les sciences naturelles, et n’atten- dant que l’occasion de se livrer exclusivement à elles. Cette occasion se présenta en 1803, dans l'offre qui lui fut faite d’aller se placer à la tête de la science, dans un pays neuf, dans un vaste empire, à Moscou, où il fut nommé pro- fesseur et directeur du Musée, commençant là sa carrière au moment où Pallas finissait la sienne. Je ne rendrai pas compte, Messieurs, des travaux inces- sants, en tête desquels je placerai l’'Entomographie de la sur M. Fischer de Waldheim. 325 Russie, qu’il a exécutés depuis cette époque, pendant les cinquante ans, et plus, qu’il a exercé ses fonctions ; la tâche serait trop longue et dépasserait le but que nous avons en vue, dans la courte notice que je suis chargé d'avoir l'hon- neur de vous présenter. Cette tâche, d’ailleurs, a été digne- ment remplie dans l'important travail publié à Moscou, en 1847, sous le titre de Jubilé demi-séculaire du docteur en médecine et en philosophie , Gotthelf Fischer de Wal- dheim { Jubilæum semi-sæcularem doctoris, etc.) Fischer de Waldheim a fondé, en 1805, la Société Impé- riale des naturalistes de Moscou. Le Musée de l’Académie médico-chirurgicale de cette ville lui dut sa création. Ses ou- vrages et sa haute position scientifique ont attiré sur lui l’at- tention de l’Europe; il n’est aucune des Sociétés savantes qu’elle renferme, qui n’ait tenu à l'honneur de le compter au nombre de ses membres; on en pourrait citer plus de soixante-dix, dont il a fait partie; la ville de Waldheim, où il prit naissance, l’a inscrit au nombre de ses notables, et son souverain, l’empereur de Russie , la comblé des plus honorables distinctions, en le nommant conseiller d'Etat et membres de plusieurs ordres. J'ai eu le bonheur de connaître, personnellement, M. Fischer de Waldheim, lors de son dernier voyage en France, vers l’année 1842 ; il n’y était pas revenu depuis le temps qu'il était parti pour la Russie. Son affabilité, son ardeur encore toute juvénile pour la science, malgré l’âge . avancé où il était déjà parvenu, ont laissé dans mes sou- venirs et dans mon cœur des impressions de sympathie, j'oserai même dire d'amitié, qui ne finiront qu'avec ma vie. Lors pe sue te 2. y 2 & RTCETES PCT AL TS PR LATTES AR Le wi 6 AL: A fiaver. taste * | at - Sig +: mb. nb plane dr EEE ATOS Ke ne M ul LR auf tode 2). HT TIRE fie 34: artiog w ls À . te. p € x] x à gi Ts EI Fpmalan rhungt his vnlut f Te Aus à Lr À gl sd DO a Lu LUE “he ÿ k priaÈl ü Li as s x ai OT a om sais | ne: BRU tuf A TR 26 elentius an. Li se apte NE HoÏdiao4 ouate LA) NT Tarte CO RTAT qe DEN 4 é LR (VAT EUR ma | * PAT (4 ? À “ hr ; 9 ‘he | LUE LUS À nl 1. 4 19 * . 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Ent. 3e série, T. 3 (1855), pl. 16 à 20.— Mon. pl. 15 à 19. Genre XXXHII. Hister. Fab. Syst. Ent. 2, 52 (1775). —F. Payk; Gyll. Saprinus. Er. in Jahrb. 4, 172, xv (1834). — Heer, Fn. Helv, — Le Conte. — Redt. Fn. Ausir. | Corpus crassum, ovatum, nitidum, sæpe metallicum. Caput retractile; fronte slria tenui, antice plus minusve obsoleta ; clypeo constricio ; antennis frontis sub margine in- sertis ante oculos; funiculo brevi sensim incrassato, clava 4-articulata abrupta, rotundata. Prosternum breve compresso-carinatum , bistriatum, basi (1) Voyez 3° Série, T. I (1853), p. 131 et 447; T,. II (1854), p. 161, 525 et 671; et T. III (1855), p. 83. 328 DE MARSEUL. — //istérides. subsinuatum, lobo antico nullo ; cui fossa antennali insculpta ante coxas , margine peclorali inciso. Mesosternum subsinua- tum, marginalum. Pronotum trapezoidale, breve, stria marginali unica; elytra apice truncata, margine inflexo bisulcato, strüs 4-dorsalibus obliquis, postice abbreviutis, humerali tenui. Propygidium breve, transversum; pygidium triangulare plus minusve inflexum. Tibiæ anticæ dilatatæ, extus denticulatæ; posticæ biseriatim spinosülcæ. Corps épais, en ovale plus ou moins raccourci, plus bombé en dessous qu’en dessus. Tête assez petite, s’inclinant en devant et peu enfoncée dans le prothorax. Front en ovale transversal, peu bombé, entouré d’une strie souvent en devant, presque toujours réunie par derrière; épistome beaucoup plus étroit; yeux réniformes, obliques; labre court, échancré en devant. Mandibules assez saillantes, courtes, se croisant, recourbées en pointe acérée. Antennes insérées sous le rebord du front, dans une des petites fossettes, à l’angle intérieur de l'œil; scape court, épaissi au front; funicule de sept articles ; premier beaucoup plus grand que les suivants; 2-6 courts, serrés, grossissant progressivement ; septième court et très large ; massue de 4 articles plus ou moins épaisse, arrondie. Fossette anten- naire assez profonde, arrondie, au devant des hanches an- térieures contre le prosternum ; l’antenne y arrive par une fente du bord antérieur. Menton petit, en carré, court, à bord antérieur concave ; lèvre membraneuse ; paraglosses elliptiques , frangées en XXXIIE Saprinus. 329 dedans, n’arrivant pas tout à fait à la base du troisième article des palpes ; palpes labiaux 3-articulés ; deuxième obconique ; troisième ovalaire, tronqué au bout, un peu plus long. Mâchoires cornées, assez fortes , à deux lobes barbus en dedans; interne étroit, externe gros, arrondi, beaucoup plus grand ; palpès maxillaires, assez forts, de quatre arti- cles: premier très petit; deuxième obconique, assez grand; troisième court, subcylindrique; quatrième cylindrique, beaucoup plus long, tronqué au bout. Pronotum en trapèze, beaucoup plus large que long, bisinué à la base, avec les angles aigus, serrés contre les élytres, ne laissant pas saillir en dessus la pièce méso- sternale, rétréci en devant, avec les angles arrondis, bordé d'une seule strie { marginale) non interrompue en devant, rarement un jeu raccourcie à la base, rapprochée du bord (connectens excepté) ponctué assez ordinairement au moins en partie. Ecusson visible, mais triangulaire, très petit. Elytres ordinairement plus larges que longues, de la lar- geur du pronotum à sa base, dilatées à l’épaule, rétrécies, coupées droites par derrière, sans angle sutural, presque toujours ponctuées, au moins dans la partie postérieure; bord infléchi, sans fossette à l'épaule, avec deux stries marginales, rarement trois; strie suturale se continuant souvent le long du bord apical, jusqu’à ce qu’elle forme la marginale, tantôt raccourcie à la base, tantôt réunie par un arc à la quatrième dorsale ; dorsales obliques, partant de la base et raccourcies par derrière, au nombre de quatre { rarement la cinquième existe ); l’humérale fine, oblique, rapprochée de la première dorsale, souvent jointe à la sub- humérale interne ; la subhumérale externe, quand elle existe, est réduite à un court rudiment basal. Prosternum 330 DE MARSEUL. — Histérides. saillant, plus ou moins étroit, un peu arqué à la base, sans pénétrer profondément dans le mésosternum ; droit ou légè- rement concave, ne dépassant pas les angles antérieurs du pronotum ; bordé latéralement de deux stries longitudinales, limitées par un rebord qui en rencontre un plus extérieur, partant des hanches et bordant la fossette antennaire. Mé- sosternum trapézoïde, sinué en devant, séparé du méta- sternum par une strie transverse, bordé d’une strie rare- ment interrompue. Pattes médiocres ; cuisses ovalaires, creusées en dessus d’une coulisse pour la réception des jambes; jambes élargies en triangle, minces, avec de courtes épines terminales : antérieures creusées en dessus d’une fossette tarsale, large et mal limitée ; bordées extérieurement d’un rang de den- ticules plus ou moins forts : quatre postérieures garnies d'un double rang d’épines ; tarses de cinq articles; quatre pre- miers triangulaires , garnis au bout d’une épine en dehors, et de deux en dedans ; dernier un peu plus long , à deux crochets. Abdomen de cinq articles ; premier arceau ventral long, avec deux stries divergentes entre les pattes ; les autres courts. Propygidium court, transverse , oblique. Pygidium plus ou moins vertical, grand, en ogive. Le genre Saprinus, créé par Erichson, en 1834, a été depuis adopté par tous les entomologistes, C’est, en effet, l’un des plus naturels et des mieux caractérisés : sa forme, celle de son pronotum et de ses élytres surtout, aux stries obliques, raccourcies par derrière; son prosternum com- primé en carène, bistrié, sans lobe antérieur, avec la fossette antennaire creusée en devant des hanches sur ses côtés ; le bord pectoral entaillé pour que l’antenne puisse s’y rendre; enfin, ses jambes postérieures garnies de deux rangs XXXIII. Saprinus. 331 d'épines et rarement de trois au bout, sont autant de mar- ques qui le distinguent aisément. Les différences sexuelles ne sont pas partout les mêmes, souvent elles sont peu perceptibles, et se réduisent à quelque chose de plus trapu et de plus luisant dans le mâle que dans la femelle; quelquefois l’un présente une excavation sur le métasternum ou même deux petits tubercules au bout du même segment ; d’autres fois le pygidium du & est bombé à l'extrémité, avec une impression, tandisque dans la © on remarque diverses sculptures. Les métamorphoses sont encore très imparfaitement connues. La larve, si les individus que je présume être des Saprinus en sont réellement, diffère très peu de celle des Hister, À l’état parfait, ils vivent dans les fumiers, bouses , charognes, détritus, et autres matières en putréfaction. On les trouve pendant toute la belle saison, mais surtout au printemps. Ce genre, dans lequel l’auteur de la Révision des Histé- rides avait réuni vingt-neuf Hisier, décrits et figurés dans la Monographie des Histérides de Paykull, et trente nouvelles, s’est accru depuis lors considérablement, surtout depuis la publication des espèces d'Amérique par M. Le Conte, et j'ai pu compulser dans les auteurs cent vingt-deux espèces de Saprinus, dont quarante-quatre ne me sont pas connues de visu. Malgré cette lacune, j’en ai décrit et figuré cent soixante-trois. Dans l’étude d’un si grand nombre d'espèces si rapprochées, souvent si petites, j'ai dû recourir à des divisions artificielles, qui laissent quelquefois à désirer sous le rapport de la rigueur, mais qui me semblent faciliter sin- gulièrement les recherches. Je n’ai rien trouvé de mieux, du reste, que de marcher sur les traces d’Erichson, dont je n'ai fait que développer le système. 332 DE MARSEUL. —- Âistérides. DIVISION DU GENRE SAPRINUS EN GROUPES. A. Tête sans carène entre le front et l’épistome. B. Elytres ornées de taches bien limitées. 1er GROUPE. 1. B’. Elytres sans taches bien limitées. C. Fossettes antennaires ne remontant pas jusqu’au bord antérieur du prosternum et séparées par un assez large intervalle. — Stries suturale entière ou à peine raccourcie postérieurement. D. Strie suturale non réunie à la 4° dorsale par un APC PASAL, 7 MES tee Re 2e GROUPE. 18. D’. Strie suturale réunie à la 4e dorsale par un arc Bon 4 5 date een 3€ GROUPE. 45. C’. Fossettes antennaires remontant jusqu’au bord an- térieur du prosternum, et séparé par une lame étroite. — Strie suturale nulle ou fort raccourcie Har (CRÈTE. pe, € 4e GROUPE. 119. A’. Front séparé de l’épistome par une carène. B. Front sans sillon transversal en forme de chevyron ou dacéoladenana una er 5° GROUPE. 121. B’ Front avec un ou deux sillons en forme de chevron ou d'arcohne: 7 2280 A a 6e GROUPE. 140. a "aL9qS “UOSÉA SAUAIIXD OU + + * * “[Ri9E] ‘oIpuOJIe ae, ‘/ se “anansuo 91689,p said nod e sojesIOp Sor11s S9 S9IMOL ‘22 ‘dsq-u0q-"p-de) “LUPOTAA “S2PIIU ‘6 * * * * * * "2IDANOIIEI IUN}OUOId np ofeurS Ie É9JQIU -91d ej onb onSuoy 1ssne 2g ‘oççuu ojesiop +y ondwuos -d9jUt UOU 9EJUOI 91)S — ‘olenauer} ‘9801 AU ‘e[o3u y “A4 “s29sanba y tt + * + * ‘axniuo wnjououd np 9[EUISIRIU 911009 S947 9 {9JOUTISIP A[PSIOP +} ‘ondHOI9] -UT 9[U}UOAJ 2116 — ‘oSnanpuo ‘oesJaasuesz ‘ounel au9eL ‘/ ‘saine S9j onb oj1noo snjd dnoonvoq no onu SESIOP Sor11s Sop auf ‘2 ‘wnjouoxd np 59109 Sop SUOI 9] S2109A0} 9P 9I9S 9p SC ‘PP ‘9pu] ‘Did ‘sn2dnaioqur ‘Le * * * * ‘WnjOuoid np 59109 Sap SU0] AL SA[09AOJ 9P S19S SUN P *9191H9p 16d jUamonos SapnJouod SAMÂI — SAULIPIU SOU, ‘22 “Sepe UOSYIUT GO ee ee + à + “ones -vyxnf ass1 99Pdso un 9948 ‘sasnongni SaJJÂIT — "SoRoIde SARL ‘2 ‘sa8noi no sounel says) Sop 9948 ‘SAIIOU SNA ‘990 ‘epu] "A snDNNS-p GE et tt "+ * * * *sounel sauor] Sop 9948 ‘saJI8A SOIJAÏH ‘9 “QUELNOITIPIN ‘ISSOM “SAJDIN9PU ‘G ‘ * * * * * * *NSU0] SNId 9[PSIOP 5} — "919109 WNUI9SOSQU np 32 wnjouoad np ojeul8Jeu AIS — ‘994189 “9SIET ‘ITOU AUIL 22 °104 anbrayy "A “Sn9019N19 ‘HO * * * * ‘ayin09 Sd 9[8SI0P op — ‘HI91N0990I ‘WNUJISOSPU np 3° wnjouoad np o[CUISJEU 116 — "uoNOQ 2 ‘91IOU JUL ‘2 *SAILOU SANS SoU9e) sop 9948 ‘sounef no sa8noi SAUNA ‘Q “[VSIOP ,7 EI R OIUNYPA LOU A[LANNS AUJS ‘? XXXIII. Saprinus. ‘AdAOW) 107 ‘SANIHAVS *SHOHASA SHG HAÔLLdONAS AVATAVE UL. — Histérides. » ÿ DE Mars! 334 VedeTÉANOG UD ‘JA ‘SAJDUSISIQ ‘EI “Id e1 ‘snD1d97 °c} *3ewq "1PIDYIUDII ‘AIOG<"TIU) TO ‘JA ‘S2/01099p ‘FT "a1d834 “JA “SNIDULO ‘9 “SousS ‘sngdnssoquuad "one : "A91S ‘877071n81Q ‘FH sud 9[ESJOp 2h {9[RIDNU,] © SIUN?PI SUIJQUI 9[PIUINUNS AS ‘2 “9I1Quiou J1194 uo sog9vdso squap op SaludeS S2IMAITIAUE Fusil — *S998n01 S9U9L] SOP 9948 SONÂI ‘99 + + + + ee + Were Eiée Ms e “ae + + ‘ainmns €] SI9A CPL quouoSuojosd suvs ‘oIpUOIIe JUAUIIININSNAI AUIVEL ‘29 tte + + + + “omis ej Jueusne ‘suvpop u9,nb a u9 seq snId ‘99e SUIOU ANS191S0d paq ve HULL tros + + + ‘oanms ve] sed jueugryiuu ‘saogop u9,nb suvpap uo seq snjd ‘9j91de JU9UTIOU ANIH9]SOd piOQ L SUEL ‘)18 9 squi1Cd aun 91nJns EI SA9A JUEAOAUS SUIUL °PP ess tt ot + ? * *OINMS EJ SASA 91994194 JUL L OUI ‘P “ans EL SA9A AN9TIRS0d JU9W9BUOTOI 9946 ‘9P[NPUO IISIIASUCAY AH ‘2 *SN21USP XN9AQLOU ap soluaes saanorioque soquef — ‘sounel soyoe] Sap 9248 SONÂIH ‘Q *8[VSIOP 9} CI] L AIUNPI O[LINMNS OS ‘V2 tt: ‘+ * ‘epxos euro nod un wnipréAd np UONENOUOX — ‘9U2L} EJ ANS JULOULAL,S SOIPSIOP 7-2 {Sa9rqua S9[UUI91S010 sors — ‘Jl0Jÿ Sud WU ‘$ OR dt snçjd wnipisAd np À dénemonvx — ‘ou90} EL, Ans sed JULÈURAL,S DU SO[RSIOP ÿ-£ *JULAIP U9 S979105{0 Sajuu -J91s0ad 91417 — ‘onpouod snjd ‘oSiez sajd tunui97s014 ‘4 *9SR9[NPUO [RS JIOASUEA] AUICL “/4/ oder etes RS, 5 AO OTÉINOU “opuoise eue L 2,7 2 ‘ssAqvédsqq'f us ‘Did ‘SU2$272 ‘cz is ‘QUI & PU “DUIQAPD ‘YG “OPUL ‘IH snS02048 ‘er “dSq-°4 9p ‘D ‘'aye) ‘Pid‘Su2puaids ‘cc *sSÂV ‘SD195$PA ‘IG “JONpPON ‘A'S2IPpound-ru0s ‘07 ‘de ‘1010918490 ‘GI -_XXXIII. 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Saprinus. “Sepen "0 ‘JA ‘ZN4)-VI9 A "x "O9PIASTUOIX ‘J98IV ‘TU ‘ang "ANA ‘sngoun{sp ‘69 "SU ‘SR20PAUND ‘TOI tsuo4fabruistQ *TOE “sodriu2p ‘091 Did SSUANSDUT ‘66 “JA ‘snaumoudn ‘8ST ‘7) 97 “sopioioyds ‘YGI “HA ‘SNMP ‘OCT ‘pr ‘suourôns ‘ccy LC] LJ e La [3 L L] L LI CL] L] LI L-+ . . e L2 La L L] L L L) L] ‘ag I (4 IU ‘O[RSIOP ap CI R 2IHN9I UOU NAIIU NE 9192N0998J 9LANINS 911] 299 rer ttes tt t* ‘omouodut ‘9ssi] WNJOUOIY ‘PP tt tt ‘AURAÏP U9 SAMISIIAIP nad un ‘SAIQTIU SAICUJ9ISOId SALUIS — 'SJII[NAPI XUPIUOIJ SUOJAIUT) ‘27 + + + "queaop 09 sa94o1ddea nou ‘SODANOI0I SA[EHI9ISOU S911S — SABTNBIJAT ‘ XNE}HOUJ SUOIAIU) ‘2 | ‘SOIISAAQUI S97 ANS sed 1UPJUOMOI ou ‘991138 SULOU ‘out SNA Sa1ÂS Sp uorenpouoq ‘yY unter ee te tt * ‘sago04ddei sutom SO[RUI91SOUd S9111S — ‘a8n0a SOUUAIUE SIP ONSSCIN ‘72 sue: où pur: alire eee den ss elle *sogua041ddes sad SOJRUI9]S01d STI] — ‘Juniq SAUUIJUE S2P OnSSEIN ‘2 "SSII 9H -[anosqns 99vds9 un 9946 ‘S9IASIOQUI S9L ANS SUTOU no Sud JuPJUotuo ‘09149 ZASSÉ S911Â19 SAP UONENTUCX ‘4 | “JUITUAINOII -91S0d 9191N09904 9IESIOP oùf — ‘DIQIINO NAN AMIS ‘58 1% ge so de RE 0 2 Eat 2 opte AIPSIOP 92] — ‘JUIUIAMOIHIJSON HPPANOIIEI UANINS AUS ‘4 “SaNDIetU AUPWATAU XNEIUOM SUOIAIUO XNIQ — ‘9ZU0IY ‘A “SON VI 9p NOIITU ne jouSIp nd MAITIPISOd [eOu UOIAOUD — ‘saimpuo ‘onu anbsoid ajs10p AUS 4E ‘#7 te + + *onbieu uoiq AN2HYS0d [EIUOIJ UOJAAUT) —" saine XNe 928 no 97409 SN NO 9[LSIOP ANS of ‘À ‘XNN SN JUOIT — "AN9S{O SHOT NO SNA AA ‘/ 23 , érie, TOME Ii. 3e 5 FE" DE MARSEUL. — AHistérides. {er Groupe. A. Tête sans carène, entre le front et l’épistome (1 — B. Elytres ornées de taches bien tranchées. (1—17.) 1. SAPRINUS CRUCIATUS. Niger nitidus ; pedibus antennisque brunneis, clava rufa; “elytris rufo 'flavis, margine omni maculaque subscutellari com- muni biloba nigris; fronte rugosa, stria tenuissima; pronoto punctulato lateribus impresso rugosis, Stria paulum abbreviata ; elytris subrugosis, striis dorsalibus medio abbreviatis, Le parva sæpe obsoleta, suturali subintegra, marginali integra antice nulla, subhumerali utroque brevissimis; propygidio utrinque impresso punctis elongatis ; mesosterno stria interrupta ; tibiis - anticis 6G-denticulatis. Long. 7 mill. ; larg. 4 1/2 mill. Hister cruciatus , F. Ent. Syst., 4,75, 16 (1792). — Syst. EI, 1, 87, 19. — Payk. Mon. Hist. 48, 36, pl. 12, f, 7. Ovale, peu convexe, noir, luisant. Antennes brunes; massue roussâtre ; front légèrement convexe, rugueux, avec un point médian ; strie très fine, sinuée et peu distincte en devant. Pronotum beaucoup plus large que long , large- ment bisinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci, échancré en devant, avec les angles arrondis, finement pointillé sur le disque, plus fortement ponctué dans le pour- tour, avec une impression rugueuse de chaque côté, en devant; strie marginale fine, non interrompue, un peu rac- courcie à la base. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et coupées droit à extrémité, pointillées, un peu plus fortement, et presque rugueuse- ment sur les interstries, d’un jaune-rouge pâle, rebordées étroitement de brun dans tout leur pourtour, avec une tache XXXIIT. Saprinus. 399 noire, subscutellaire, commune, en forme de bouton de sonnette, formée d’une tête elliptique, transversale, puis rétrécie et terminée par une base appliquée contre le pro- notum; stries dorsales atteignant à peine le milieu; pre- mière un peu plus longue; quatrième très courte, raccourcie aussi à la base, souvent obsolète ; suturale presque entière ; marginale interne disparaissant vers la base ; subhumérales très courtes ; interne confondue avec l'humérale. Propygi- dium peu densément ponctué. Pygidium couvert de points forts, allongés, avec une impression de chaque côté de la base, et une bande lisse, longitudinale, médiane. Proster- num à stries parallèles très fines. souvent raccourcies. Mé- sosternum bordé d'une strie fine, interrompue. Pattes brunes ; jambes antérieures garnies de cinq à six denti- cules. I! diffère du S. maculatus Rossi, par la forme de Ja tache subscutellaire en bouton, la strie marginale du pronotum raccourcie, la marginale interne des élytres raccourcie à la base , leur ponctuation rugueuse, leur couleur plus j jaune, et la strie du mésosternum interrompue. Nord de l'Afrique ; Alger ; Tripoli ; Tanger ; ; Se retrouve au Sénégal. 2. S. MACULATUS. Niger, nitidus; elytris rufis, margine, sutura, macula parva humeri, magna subquadrata utrinque :inuata communi nigris : pronoto stria marginali integra, lateribus impresso-rugosis ; elytris punctatis, striis dorsalibus postice abbreviatis, 1-9 ultra, 8-l ante medium , suturali et l dorsali antice nonnihil abbre- viatis, subhumerali utraque brevi ; mesosterno marginato, pros- terni striis parallelis completis; tibiis anticis 6-denticulatis. Long. 7 mil, ; larg. 5 mill. 356 DE MARSEUL. —— Histérides. -Hister maculatus. Rossi Fn. Etr. Mant., 1, 12, 20 (1792). — App. 2, 128, pl. 11. H. personatus. Fisch. Ent. Russ., 2, 206, 5, pl. 25, 5 (1824). Saprinus maculatus. Küst. Kæf. Eur., 4, 72 (1846). Ovale, peu convexe en dessus, noir, luisant. Antennes ferrugineuses, scape brun. Front légèrement convexe, ru- gueusement ponctué; strie fine, entière, formant sur l'épis- tome une sinuosité profonde. Pronotum beaucoup plus large que long, largement bisinué à la base, oblique sur les côtés, échancré en devant, avec les angles obtus, arrondis ; ponctué sur toute sa surface, mais plus fortement dans son pourtour, avec une impression longitudinale rugueuse de chaque côté: strie marginale fine, entière. Ecusson très petit, triangu- laire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule , rétrécies et coupées droit au bout, assez densément ponctuées ; ponctuation plus forte au milieu ; jaune-rouge , avec le bord latéral et apical, et la su- ture noirs, ainsi qu'une tache subscutellaire commune, large, presque carrée, comme formée de deux paires de taches; on trouve souvent, en outre, une tache brune à l'épaule et une bordure de même couleur à la base; stries dorsales bien marquées, raccourcies postérieurement ; 1-2 au-delà du milieu ; 3-4 un peu avant; quatrième recourbée en devant, vers la suturale, raccourcie, ainsi que cette der- nière ; humérale bien marquée, parallèle à la première dorsale, aussi longue qu’elle, avec la subhumérale interne qui n’en est pas ordinairement séparée; subhumérale externe, courte, basale ; marginales entières, bien mar- quées. Propygidium assez densément et assez fortement ponctué. Pygidium moins densément, mais aussi fortement ponctué, avec une légère impression de chaque côté de la XXXIII, Saprinus. 397 base. Stries du prosternum entières, parallèles. Méso- sternum entièrement rebordé ; pattes brunes ; jambes anté- rieures garnies de cinq à six denticules. Var. a. — La paire de taches noires postérieure se détache entièrement de la suture. La ponctuation des élytres est beaucoup moins forte. Var. b. — La paire de petites taches noires disparaît entièrement. | pr Cette espèce paraît répandue sur tout le littoral du bassin de la Méditerranée : France méridionale ; Italie ; Turquie d'Asie ; Caucase ; Sibérie ; Russie méridionale ; Grèce ; les variétés a et b sont exciusivement propres à la Russie. 3. S. 4-GUTTATES. Ovalis, viridi-cyaneus, metallicus ; clava rufa ; capite punc- tato stria tenui antice obsoleta; pronoto utrinque impresso, lateribus punctato, stria abbreviata ; elytris in medio strigoso- punctatis, striis ante medium desinentibus, &? dorsali sutura- lem haud attingente, subhumerali interna nulla, externa parva, maculis 2 flavis albis, magna media laterali, parva subapicali, quandoque nulla ; pygidio æqualiter punctato; prosterno striis subparallelis, mesosterni integra ; tibiis brunneis, anticis 8-9 denticulatis. Long. 5 1/2 mill.; larg. 4 mill. Hister k-guitatus. F. Ent. Suppl., 39, 18-19 (1798).— Syst. El, 4, 89, 27, — Payk. Mon. Hist., 52, 38, pl. 13, 2. Var. a. — H, lateralis, Illig., Mag., 6, 36, note (1807). Ovalaire, peu convexe en dessus, d’un vert bleuâtre, mé- tallique, luisant. Antennes ferrugineuses, scape brun. Front convexe, assez densément ponctué; strie fine, sinuée et obsolète derrière l'épistome. Pronotum plus large que long, bisinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré 3958 DE MARSEUL. — [listérides. en devant, avec les angles arrondis et marqués d’une légère impression, couvert largement dans son pourtour de points qui deviennent forts et presque rugueux dans le voisinage de l'impression. Ecusson très petit. Elytres de la largeur du pronotum à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et coupées droit au bout, couvertes d'une strigosité serrée qui se réduit en un pointillé très fin dans le pourtour ; strie suturale en- tière, dorsales n'atteignant pas le milieu; quatrième non réunie avec la suturale; humérale parallèle à la première dorsale, éloignée, bien marquée; subhumérale interne paraissant nulle; externe très courte; une assez grande tache d’un jaune pâle, arroudie vers le milieu du bord laté- ral, une autre très petite, ovalaire, subapicale, disparais- sant quelquefois. Propygidium et pygidium fortement et également ponctués. Prosternum large, à stries subpa- rallèles, réunies en devant. Mésosternum entièrement rebordé. Jambes avec une transparence brune ; antérieures garnies de 8-9 petits denticules. Var. a. Tache subapicale des élytres nulle. H. lateralis, Illig. Mag. Inde ; Bengale ; Pondichéry; Kurmaul. 4. S. EQUESTRIS. Niger, nitidus ; antennis pedibusque fuscis ; fronte punctata, stria antice interrupta; pronoto punctulato, lateribus rugoso- impresso, puncto antescutellari; elytris postice parum dense punctatis, macula flava transversa in medio ä-loba, strüs dor- salibus brevibus 3-4 obsoletis, suturali vix abbreviata, subhume- rali utraque brevi; pygidio dense punctato; prosterno striis integris utrinque divergentibus ; tibiis anticis multi denticulatis. Long. 6 mill ; larg, 4 mill. Saprinus cquestris, Erich. Beyt. Ins. Angola, 226, A3 (1843). XXXIII. Saprinus. 359 Noir, luisant, peu convexe. Antennes brun de poix; funicule rougeâtre. Front légèrement convexe, densément ponctué ; strie peu marquée, interrompue. Pronotum beau- coup plus large que long, bisinué à la base, avec un point antéscutellaire, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, couvert d’une ponctuation fine et serrée sur le disque, plus forte à la base et rugueuse sur les côtés; une fossette de chaque côté, derrière les yeux ; strie marginale entière. Ecusson très petit, triangu- laire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et droites au bord api- cal, couvertes de points fins et espacés dans leur moitié postérieure, ainsi que sous le bord infléchi ; une tache jaune transversale au milieu, s'étendant de la subhumérale interne à la quatrième dorsale, paraissant composée de trois taches arrondies, accolées; strie suturale un peu raccourcie à la base; marginales entières; subhumérales très courtes; in- terne non distincte de l’humérale ; 4-dorsales fines, fort raccourcies, obsolètes, surtout les 3-4. Pygidium densément ponctué. Prosternum assez large, bordées de deux stries divergentes à chaque extrémité. Mésosternum ponctué, bordé d’une strie entière. Pattes brunes ; jambes antérieures 8-9 denticulées ; postérieures garnies de deux rangs de faibles épines. Angola ; Benguéla ; Iles du Cap-Vert. 5. S. PERINTERRUPTUS. Niger, nitidus ; antennis rufis, scapo brunneo ; fronte rugosa, stria interrupta ; pronoto lateribus impressis, late punctato- rugosis, disco sublævi; elytris postice et extus parum dense punctulatis, stria suturali antice, dorsalibus medio mpostico abbreviatis, 1-3 brevioribus ; subhumerali externa brevi interna 360 DE MARSEUL. — Âfistérides. obsoleta ; macula transversa media triloba rufa ; pygidio dense punctato; prosterno strüs interruplis, mesosternoquemarginato, punctatis; tibiis anticis 6-7 obtuse denticulatis. Long. 6 mill. ; larg. 4 mill. Ovale, peu convexe, noir, luisant. Antennes rougeâtres ; scape brun. Front presque plan, rugueux ; strie indistincte. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis ; ponctué dans son pourtour, étroitement à la base, presque lisse au milieu, avec une forte impression rugueuse le long du bord latéral; strie marginale entière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, à peine dilatées à l’é- paule, rétrécies et coupées droit au bout, finement et peu densément ponctuées sur les côtés et dans leur moitié pos- térieure ; strie suturale ne remontant pas jusqu’à la base; dorsales raccourcies vers le milieu, 1 et 3 un peu plus courtes ; marginales entières ; humérale contournée; sub- humérale externe, basale courte ; interne obsolète ; tache rouge médiane, transversale ondulée, s’arrètant entre la suturale et la quatrième dorsale, paraissant formée de trois taches accolées. Pygidium peu convexe, densément ponctué. Prosternum pointillé, assez large, rétréci au milieu; stries fines , très courtes. éésosternum avec de gros points épars et une strie marginale entière. Pattes brunes ; jambes anté- rieures garnies de 6-7 denticules obtus. Sénégambie portugaise ; îles du Cap-Vert. 6. S. ORNATUS. Ater, niidus, aniennis rufo-brunneis, macula triloba trans- versa media flava; fronte rugosula, stria subsinuata; pronoto XXXIIL. Saprinus. 361 utrinque rugoso impresso, basi et lateribus punctato; elytris postice punctulatis ; striis dorsalibus 1-2 ultra, 3-h versus me- dium abbreviatis ; suturali subintegra , subhumerali utraque brevissima ; pygidio dense punctato ; prosterno angusto, stris integris ; mesosterno punctato marginato ; tibiis anticis 7 obtuse denticulatis. Long. 6 mill.; larg. 4 mill, Saprinus ornatus. Er. in Jahrb., 176, 4 (1834). | Hister interruptus. Fisch., Ent, Ross., 11, 207, 7, pl. 95, f. 7 (1824). Ovale, peu convexe, noir, luisant. Antennes d’un bran- rouge ; funicule plus clair. Front rugueusement ponctué, presque plan ; strie fine, subsinuée et obsolète derrière l’épistome. Pronotum plus large que long, bisinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles obtus, ponctué, très finement sur le disque, plus fortement dans son pourtour, avec une impression latérale bien marquée, rugueuse; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit, Elytres plus longues que le pro- notum, de sa largeur à la base, légèrement dilatées à l'épaule, rétrécies et droites au bord apical, couvertes de points fins et peu serrés dans ieur moitié postérieure ; une tache jaune transversale, trilobée ou comme composée de trois taches accolées, partant de la marginale interne et n'atteignant pas la suturale ; stries dorsales raccourcies; 1-2 un peu au-delà du milieu ; 3-4 vers le milieu, rappro- chées par paires; suturale entière, un peu raccourcie à la base, sans s'unir à la quatrième dorsale; humérale bien marquée ; subhumérales très courtes ; interne non distincte de l’humérale ; marginale interne entière. Pygidium égale- ment et densément ponctué. Prosternum assez étroit, à stries entières, parallèles. Mésosternum ponctué, à strie 362 DE MaRsEUL. — Histérides. marginale non interrompue. Pattes brunes ; jambes anté- rieures 6-7 denticulées. Russie méridionale, Kirghises ; Arabie ; Egypte et Algérie. 7. S. INTERRUPTUS. Nigro-æneus, nitidus ; antennis pedibusque brunneis ; fronte dense punctala, stria interrupta ; pronoto lateribus h-foveolato basique punctato , stria vix abbreviata ; elytris basi posticeque punctatis, macula pallida lata transversa utrinque ramosa, striis dorsalibus postice 1, 2 et h in medio 3? ante medium, sutu- rali antice abbreviatis ; pygidio punctato ; prosterno striis sub- parallelis ; mesosterno stria interrupta; tibis anticis 6-7 denti- culatis. Long. 5 mill, ; larg. à 1/2 mill. Hister interruptus. Payk. Mon. Hist., 50, 37, pl. 12, 8 (1811). Noir, luisant, un peu métallique. Antennes brunes; funi- cule rougeâtre. Front peu convexe, densément ponctué ; strie fine, largement interrompue. Pronotum beaucoup plus large que long , bisinué à la base, avec un point antéscutel- laire, oblique et sinué sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis ; imponctué sur le disque, densément ponctué dans son pourtour, avec quatre fovéoles bien marquées le long du bord latéral ; strie marginale un peu raccourcie à la base. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, légèrement dilatées sur les côtés, rétrécies et droites à l'extrémité, ornées d’une large tache pêle, transversale, qui s'étend de la marginale interne à la suturale, placée aux deux tiers postérieurs, plus large en dehors, avec un rameau postérieur, et un antérieur plus grand, accompagné de deux plus petits de chaque côté ; le disque est ponctué densément sur toute la tache et à la base, entre les stries XXXIIL. Saprinus. 363 dorsales ; strie suturale raccourcie en devant, dorsales rac- courcies postérieurement, 1, 2 et 4 au milieu, troisième bien avant ; humérale unie à la première dorsale et formant avec elle un angle fort ouvert ; deux subhumérales très courtes ; interne obsolète, réunie à l’humérale; marginales entières. Pygidium densément ponctué. Prosternum à stries bien marquées, entières, parallèles. Mésosternum ponctué ; strie fine, largement interrompue. Pattes brunes ; jambes antérieures 6-7 denticulées ; postérieures garnies de deux rangs de rares spinules. Inde ; Maradabad; Kurmaui. 8. S. ERICHSONH. Ater, subnitidus ; pedibus antennisque brunneis, clava rufa; fronte rugosa, stria interrupta; pronoto punctato, lateribus fortius, foveolatoque ; elytris rugoso-punctatis, humeris, apice, macula scutellari aliaque minuta 9i interstitii lævibus, apice bipartito flavo ; stris dorsalibus æqualiter dimidiatis, suturali abbreviata, subhumerali interna brevi, externa nulla; pygidio punctato tenuiterque marginato ; prosterno striis integris diva- ricatis ; Mmesosterno punclato, marginato ; tibtis anticis 750 den- ticulatis. Long, 5 mil!.; larg. 4 mill. Ovale, peu convexe, noir peu luisant. Antennes brunes; massue ferrugineuse. Front plan, rugueux; strie peu mar- quée, sinuée à l'épistome. Pronotum court, beaucoup plus large que long, bisinué à la base, avec un point antéscu- tellaire , oblique et cilié sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, légèrement impres- sionnés, couvert d’une ponctuation fine sur le disque, et forte dans son pourtour ; strie marginale presque entière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres plus longues que le 364 DE MARSEUL. — AMistérides. pronotum, dilatées à l’épaule, rétrécies et droites au bout ; couvertes d’une ponctuation forte, serrée, rugueuse, avec les épaules, le bord apical, une plaque juxta-scutellaire arrondie, et une autre plus petite sur le deuxième inter- strie, lisses ; ornées d’une tache blanche apicale, bilobée en devant ; strie suturale remontant jusqu'aux 4-5 antérieurs; 4-dorsales raccourcies au milieu , souvent la troisième plus courte et même obsolète ; humérale parallèle à la première dorsale; subhumérale interne obsolète, courte, externe nulle; marginales entières. Pygidium allongé, bombé, den- sément ponctué, étroitement rebordé. Prosternum finement pointillé, un peu rétréci au milieu; stries bien marquées, entières, divergentes, réunies en devant. Mésosternum ponctué, entièrement rebordé. Pattes brunes ; jambes anté- rieures garnies de 7-8 denticules espacés et assez forts. Madagascar. 9. S. NITIDUS. Atro viridis, nitidus; antennis pedibusque brunneis ; fronte punctulata, stria integra ; pronoto punctulato, lateribus im- presso subrugoso; stria basi abbreviata ; elytris postice punctu- latis, stria suturali integra dorsalibus À et 5 ante medium abbreviatis, 22 obsoleta humerali cum? dorsali angulatim juncta, a subhumerali disjuncta; macula mediarotundata rufa; pygidio punctulato, apice sublævi; prosterno striis recurvis inte- gris ; tibiis anticis 8-denticulatis. Longueur 3 3/4 mill. ; largeur 2 5/h mill. Hister nitidus. Wiedem. Zool. Mag. Beng. Java, 2, 1, 29, 40 (4817). ? Saprinus amænulus. Fahr. in Bohem. Ins. Cafr., 4, 544, 593 (1851). XXXIII. Saprinus. 365 Suborbiculaire, peu convexe, vert foncé noir, luisant. Antennes brunes; front peu convexe, finement pointillé; strie entière, bien marquée. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la base, légèrement courbé surles côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis ; bordé de points dans son pourtour, plus marqués latérale- ment, avec une légère impression postoculaire:; strie mar- ginale un peu éloignée du bord, n’atteignant pas la base. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, curvilinéairement dilatées sur les côtés, rétrécies et droite au bout, couvertes d’une ponctuation fine et peu serrée remontant au milieu, près de la suture; tache rouge, arrondie, ne touchant ni à la suturale ni à la marginale; strie suturale entière; pre- mière et troisième dorsale atteignant à peine le tiers; deuxième obsolète, quatrième nulle; marginales entières ; humérale réunie à la première dorsale, un peu après la base, et formant un angle avec elle ; subhumérale. interne disjointe, externe courte, basale. Pygidium densément ponctué, presque lisse au bout. Prosternum rétréci au milieu; stries bien marquées, remontant et divergentes en devant. Mésosternum finement ponctué et entièrement re- bordé. Pattes brunes; jambes antérieures 7-8 denticu- lées. Cap de Bonne-Espérance ; C. des Aiguilles ; Cafrerie. 10. S. EXTERNUS. Niger, nitidus ; antennis brunneis, clava rufa ; macula flava parva laterali elytrorum; fronte punctulata, stria tenui sub- integra; pionoto basi punctato, lateribus impresso-rugosis ; 366 DE MarsEur. —- flitérides. elytris striis L-dorsalibus postice in medio, suturali antice abbreviatis ; marginalibus integris, subhumerali utraque brevi; pygidio dense punctato; prosterno striis parallelis, subintegris ; mesosterno marginato; tibiis anticis 7-denticulatis. Long, 7 mill.; larg. 4 1/2 mill. | Hister externus. Fisch. Ent. Russ., 2, 207, 9, pl. 25, £ 9 (1824). Ovale, peu convexe, noir, luisant. Antennes brunes, massue rousse. Front peu convexe, ponctué ; strie fine, peu distincte en devant. Pronotum beaucoup plus large que long, largement bisinué et bordé de points à la base, oblique sur les côtés, avec une impression profonde, ponctuée ef rugueuse, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis; strie marginale entière. Ecusson très petit, trian- gulaire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa lar- geur à la base, à peine dilatées à l'épaule, rétrécies et droites au bord apical, couvertes dans leur moitié postérieure, de points fins peu serrés ; ornées au milieu du bord latéral, d'une tache jause qui n’atteint pas la troisième dorsale; strie suturale assez raccourcie à la base, 1-4 dorsales, égales, ne dépassant pas le milieu ; subhumérale externe courte; in- terne plus ou moins allongée, faisant suite à lhumérale; marginales assez rapprochées, entières, intervalle pointillé. Pygidium densément ponctué. Prosternum à stries à peine raccourcies en devant, divergentes à la base. Mésosternum ponctué, entièrement rebordé. Pattes brun de poix ; jambes antérieures 7-8 denticulées. Russie méridionale : Géorgie; Grande-Tartarie; Arménie; Syrie ; Perse occidentale. f1. S. BIGUTTATUS. Ater, nitidus ; antennis pedibusque brunneis ; fronte rugoso- punctata, stria interrupta; pronoto puncticulato, lateribus XXXIII. Saprinus. 367 eiliato impresso punctatoque rugoso; elytris postice punctulatis, stria suturali subintegra, 1-h dorsalibus dimidiatis, subhume- rali utraque brevibus distinctis, humerali bifida, macula parva rotunda rufa; pygidio dense punctato; prosterno compresso, striüs parallslis integris ; mesosterno marginato ; tibiis anticis L-5 denticulatis. Long. 7 mill. ; larg. 4 1/2 mill. Hister biguttatus. Steven, in Mém. Soc. Mosc., 1, 159 (1806). — Payk. Mon. Hist. 51. Note. — Fisch. Ent. Russ.. 2, 207, 8, pl. 25, 8. Ovale, légèrement convexe, noir, luisant. Antennes : brunes. Front à peine arrondi, densément et rugueusement. ponctué ; strie fine, interrompue à l’épistome. Pronotum bisinué à la base, oblique et cilié sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles obtus, couvert d’un pointillé fin sur le disque, de points plus forts le long de la base, et d’une large bordure de points rugueux sur les côtés, avec une faible impression postoculaire. Ecusson petit, triangulaire. Elytres dilatées à l'épaule, rétrécies et coupées droit au bout, couvertes d'une fine ponctuation, qui remonte jusqu’au milieu, et même plus loin dans le premier interstrie ; stries subhumérales bien distinctes : interne dis- jointe ; humérale très rapprochée de la première dorsale , bifide ; suturale presque entière; dorsales atteignant le mi- lieu, deuxième un peu plus longue; une retite tache rouge au milieu de la moitié postérieure de l’élytre. Pygidium bombé, densément ponctué. Prosternum très étroit: stries rapprochées , presque parallèles , réunies en devant. Méso- sternum pointillé, entièrement rebordé. Pattes brunes: jambes antérieures garnies de quatre assez fortes dents, et d'une ou deux très petites. Russie méridionale; Turcomanie; Caucase ; très rare ; dans le crottin de cheval. 368 DE MARSEUL. — Histérides. 12. S. BLANCHARDI. Niger, nitidus ; antennis rufo-brunneis ; fronte rugosa, stria nulla; pronoto basi anguste, lateribus late impressis, rugoso- punctatis; elytris postice disco punctatis, macula flavo-lutea transversa, antice sinuosa, striis marginalibus integris, dorsa- libus 1-2 juxta, 31 interrupta ultra et h ante medium abbre- viatis : subhumerali externa subintegra ; pygidio punctato; prosterno striis antice recurvis, divergentibus, tibiis anticis 8-denticulatis. Long. 3 1/2 mill.; larg. 2 1/2 mill. Saprinus ornatus. Blanch. in d'Orbig. Voy. Amér. mér. Noir, luisant, ovale, subconvexe. Antennes ferrugineuses; sçape et massue plus bruns. Front peu convexe, rugueux; strie indistincte; épistome enfoncé. Pronotum plus large que long, légèrement bisinué à la base, courbé sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles obtus, ponctué dans son pourtour, plus largement et rugueusement sur les bords latéraux, avec une légère impression postoculaire , presque lisse sur le disque ; strie marginale entière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres plus longues que le pro- notum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies et droites au bout, ponctuées à la base, sur les deux pre- miers interstries, et sur la moitié postérieure; stries dor- sales raccourcies, 1-2 au milieu, troisième un peu au-delà et interrompue, quatrième avant, arquée à la base et réunie à la suturaie ; marginale entière bien marquée, bordée de points ; humérale rapprochée de la première dorsale, s'en éloignant à l'épaule ; subhumérales assez longues; interne. faisant pour ainsi dire suite à l'humérale ; tache jaune rou- geâtre, large, transversale, allant de la marginale à la sutu- rale, à bord postérieur presque droit; antérieur onduleux. Pygidium bombé, couvert d’une ponctuation serrée. Pro- XXXIET. Saprinus. 369 sternum rétréci en devant, à stries divergentes, recourbées. Mésosternum ponctué, à strie interrompue. Pattes brunes; jambes antérieures 7-8 denticulées. Patagonie ; Chili. 13. S. BISIGNATUS. Niger, metallicus , nitilus ; fronte rugosa, stria tenui inter- rupta ; pronoto lateribus ciliato et punctato impresso; elytris macula magna subrotundata flava, in medio dense punctulata, stria subhumerali utraque brevibus, interna disjuncta, humerali et ia dorsali dimidiatis, approximatis, parallelis, 2% 6reviori, 3? brevissima, l2 vix ineunte, arcu suturali juncta; pygidio punctatissimo ; Mmesosterno punctlis parcis, stria interrupla ; prosterno striis valde ascententibus ; tibiis anticis 9-10 denticu- latis. Long. 4 mili. ; larg. à mill. Hister bisignatus. Sol. in Gay, Hist. Chili. 377, pl. 8, f. 9 (1849). Saprinus bisignatus. Er. in Jahrb., 1, 177, 10 (1834). Ovale court, peu convexe, noir, métallique, luisant. An- tennes brunes. Front rugueusement et densément ponctué; strie fine, interrompue à l’épistsme. Pronotum court, bisi- nué et étroitement bordé de points à la base, cilié, oblique, avec une impression rugueuse le long des côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis ; strie margi- nale entière. Ecusson très petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et droites au bout, avec une bande longitudinale de points serrés au milieu, terminée par une petite impres- sion subapicale, et une tache jaune-paille médiane, sub- arrondie, entre les stries marginale et suturale; strie sub- humérale externe bien distincte, interne disjointe; humérale et première dorsale très rapprochées, parallèles, raccourcies 3e Série, TOME in. 24 370 DE MARSEUr. — Âistérides. vers le milieu ; deuxième un peu plus courte; troisième tout à fait rudimentaire ; quatrième qui est réduite à un arc basal qui la joint à la sulurale : celle-ci entière, un peu plus distante de la suture au milieu qu'aux deux bouts. Pygidium couvert d’une ponctuation fine et serrée. Mésosternum avec quelques gros points de chaque côté ; strie marginale inter- rompue. Stries du prosternum fortes, très divergentes et relevées en devant. Jambes antérieures garnies de 9-10 petits denticules. Bolivie ; Chili (Conception, $.-Iago, Coquimbo) ; La Plata (Tucuman). | 1%. S. DECORATUS. Niger, æneus nitidus ; antennis pedibusque brunneis, funiculo rufo ; fronte dense punctata, stria indistincta; pronoto ciliato lœvi, lateribus late , basi anguste rugoso-punctato ; elytris basi rugosis, discoque arcuatim dense puncticulatis, macula flava lata, transversa, basi sœpius obscura, intus bisinuata, humero brunneo notato, striis suturali subintegra, dorsalibus 1,2 et h in medio, 32 longe ante medium abbreviatis, subhumerali utro- que brevibus ; pygidio dense punctato; prosterno strüs antice recurvis, tibiis anticis 9-10 denticulatis. Longueur 4 mill, ; larg. 2 9/3 raill. Saprinus decoratus. Er. in Jahrb., 176, 9 (1854). Noir, métallique, luisant. Antennes brun-rouge; massue foncée. lront peu convexe, densément ponctué; strie indistincte. Pronotum plus large que long, subsinué à la base, oblique et cilié sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, lisse sur le disque, densé- ment ponctué dans son pourtour, largement et presque rugueusement sur les côtés. Ecusson très petit, triangulaire. XXXIIT. Saprinus. 371 Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, saillantes et un peu dilatées à l'épaule, droites et ré- trécies postérieurement, avec une légère impression trans- verse subapicale ; couvertes à la base d’une bande de points rugueux, et sur le disque de points aciculaires serrés formant un espace qui s’élargit et se recourbe vers la suture postérieurement ; strie suturele presque entière, séparée de la suture par une striole bien marquée, presque aussi longue qu’elle ; dorsales raccourcies, 1, 2 et 4 vers le milieu; cette dernière souvent interrompue ; troisième très courte ; humé- rale parallèle à la première dorsale, très rapprochée d'elle ; subhumérale externe courte , basale ; interne assez longue, à peine séparée de l’humérale ; marginales entières ; une tache pâle, souvent obscure à la base, couvrant toute Vélytre, sauf l’extrémité postérieure et la suture où avec celle du côté opposé elle circonscrit une double tache arrondie, l’une plus grande, scutellaire, l’autre plus petite, postérieure ; l’épaule est brune, ainsi qu’un trait médian souvent nul. Pygidium densément ponctué, avec une im- pression superficielle de chaque côté de la base. Dans lun des sexes on remarque au bout une impression en forme de V. Mésosternum avec quelques points épars ; strie inter- rompue. Prosternum à stries recourbées en dehors et diver- gentes en devant. Pattes ferrugineuses ; jambes antérieures garnies de 9-10 petits denticules épineux. Pérou ; Bolivie ; Chili. 15. S. LEPIDUS. Ater, æneus; antennis pedibusque piceis ; fronte rugosa, stria andistincta ; pronoto ciliato, rugoso-punctato , area media lœvi 372 DE MARSEUL. — Âlistérides. nitida, stria integra ; elytris antice posticeque brunneis, in medio undulate flavis, punctulatis ; humero , margine apicali, area magna subscutellari aliaque parva juxta lœvissimis , niti- dis ; striis dorsalibus 3a brevissima, 1, 2 et h in medio abbre- viatis, humerali subgemina, subhumerali utraque brevibus, sutu- rali integra; pygidio dense punctato ; prosterno striis antice recurvis; tibtis anticis G-denticulatis. Longueur à mill. ; largeur 2 1/4 mill. Noir, métallique. Antennes brunes. Front peu convexe, rugüeusement ponctué; strie indistincte. Pronotum plus large que long, à peine bisinué à la base, avec une bordure étroite de points serrés, rugueux, 3-sinué , légèrement courbé et cilié sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, couvert de points très serrés, plus rugueux latéralement, avec un espace médian , irrégulier, lisse, luisant ; strie marginale entière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres beaucoup plus longues que le pro- notum, de sa largeur à la base, dilatées et saillantes aux épaules, rétrécies et droites au bout, obtuses, courtes, d’une ponctuation fine, assez serrée, rugueuse à la base, avec l'épaule, le bord latéral et l’apical, une plaque large, scu- tellaire entre la suturale et la quatrième dorsale, et une autre petite arrondie, adjacente, entre la deuxième et la quatrième dorsale, lisses et luisantes ; ces deux plaques sont d’un noir-bronzé, tandis que le reste de la surface est d’un brun-jaunâtre, traversé par une tache pâle, ondulée, ré- trécie en dedans et atteignant la strie suturale; stries mar- ginales entières ainsi que la suturale; dorsales raccourcies, 1,2 et 4 au milieu, troisième à la base, quatrième réunie à la suturale; humérale bien marquée, géminée ; subhumé- rales courtes, obsolètes. Pygidium plane, rugueusement ponctué. Mésosternum avec quelques points épars, bordé XXXIII. Saprinus. 373 d’une strie interrompue. Prosternum à stries recourbées et divergentes en devant. Pattes brunes ; jambes antérieures 7-8 denticulées ; postérieures garnies de deux rangs de rares spinules. | La Plata; Tucuman. 16. S. RUBER. Orbicularis, niger, nitidus ; antennis pedibusque rufis ; fronte punctulata, stria integra; pronoto basi et lateribus tenuiter punctato; elytris rubris margine obscuro, postice punctulatis, stria suturali int-gra, la dorsali versus medium abbreviata , Ja 3a que versus apicem, 12 subintegra; humerali basim haud attingente, cum subhumerali interna juncta ; pygidio punctato ; mesosterno lævi prosterno striis tenuibus subintegris ; tibiis an- ticis L-5 dentatis. Long. 3 mill. ; larg. 2 1/5 Ovale, orbiculaire, légèrement convexe, noir, luisant. Antenves d’un brun ferrugineux. Front peu convexe, poin- tillé ; strie non interrompue. Pronotum plus large que long, bisinué à la base, oblique et cilié sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, peu densé- ment ponctué dans son pourtour, un peu plus fortement sur le bord latéral ; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa lar- geur à la base, à peine dilatées à l'épaule, rétrécies et cou- pées droites au bout, finement pointillées postérieurement, rouges, avec la suture et le bord infléchi obscurs; stries dorsales bien marquées; ire entière, recourbée en de- dans, 2e et 3e raccourcies vers le bout, 4 au milieu, arquée à la base et réunie avec la suturale ; humérale courte, ne partant pas de la base, continuée, sans inierruption, par sa subhumérale interne presque jusqu’à l'extrémité ; subhu- 374. DE MARSEUL. — Âistérides. mérale externe basale, courte; marginales entières. Pygi- dium ponctué. Mésosternum lisse, bordé d’une strie entière. Prosternum rétréci en devant; stries fines et entières. Pattes d’un brun ferrugineux ; jambes antérieures garnies de 6 à 7 denticules, quatre apicaux assez forts; posté- rieures de deux rangs de rares spinules. Tripoli (M. Reiche). 17. S. PULCHELLUS. Ovalis, viridi-æneus, nitidus; antennis pedibusque rufis ; fronte punctuluta, stria integra ; pronoto lateribus impresso , plagiatim punctato ; elytris macula magna triangulari rubra, postice intus punctatis, stria suturali integra, 1-h dorsalibus pone medium abbreviatis , humerali cum prima juncta ; subhu- merali interna brevissima, externa nulla ; pygidio punctulato ; mesosterno punctato marginatoque ; prosterno striis inlegris parallelis ; tibiis anticis 5-denticulatis. Long. 2 3/4 mill.; larg. À 3/h mill. | Hister pulchellus. F. Ent. Suppl., 38, 16 (1798). — F.S, EL 14, 88, 21. — Pkl. Mon. Hist., 76, 60, pl. 15, f. 5. Ovale, légèrement convexe, vert-métallique, luisant. Antennes brunes. Front peu convexe, finement pointillé; strie entière. Pronotum plus large que long, légèrement bisinué à la base, avec une étroite bordure de points assez forts; oblique sur les côtés, avec d’étroites impressions ponctuées , rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis ; bord antérieur ponctué , ainsi que quelques pla- ques sur le disque : strie marginale entière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres plus longues que Île pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et cou- pées droit au bout, finement ponctuées par derrière, jus- XXXIII. Saprinus. 375 qu’au milieu ou près de la suture ; tache rouge, triangu- laire, assez bien limitée, couvrant tout le disque; stries dorsales 1-4 formant un crochet à la base, raccourcies vers le bout ; première un peu plus courte ; quatrième recourbée et réunie avec la suturale ; humérale joignant la première dorsale en formant un angle avec elle ; subhumérale interne courte, disjointe, externe nulle; marginales entières. Pygi- dium densément pointillé. Prosternum à stries parallèles, entieres. Mésosternum ponctué, entièrement rebordé. Pattes ferrugineuses ; jambes antérieures garnies de cinq denti- cules ; postérieures de quelques spinules disposées sur deux rangs. Inde ; Tranquebar. B. Elytres sàns taches bien limitées (18-120). | C. Fossettes antennaires ne remontant pas jusqu’au bord antérieur du prosternum, et séparées par un large intervalle. — Strie suturale à peine raccourcie par derrière (18-118). D. Strie suturale non réunie à la 4e dorsale par un arc basal ( 18-44). | 2 GROUPE. 18. S. DISCOIDALIS. Convezxus, nigro-violaceus, nitidus ; clava rufa; fronterugosa, stria interrupta ; pronoto ciliato , lateribus rugoso-punctato, angulis anticis acutis; elytris opacis punctatis, humeris inter- stitio L° late, 2 que anguste politis, stria subhumerali juncta, 4* dorsali sinuata suturalique subintegris, cæteris dimidiatis, 3® interrupta ; pygidio punctatissimo ; mesosterno marginato ; 376 DE MARSEUL. —— Histérides. prosterno angustato, stris utrinque divergentibus; tibiis anticis ferrugineis, obtuse 7-denticulatis. Long. 7 mill. ; larg. 5 1/2 mill. Saprinus discoidalis. Le C. Hist. Calif., v, 43, 6 (1851). Ovale arrondi, convexe, noir-violet, assez luisant. An-— tennes brunes; massue ferrugineuse. Front plan, inégal, avec un point sur le vertex, et une strie fine, obsolète à l'épistome. Pronotum très court, bisinué et bordé de points à la base, cilié et arqué sur les côtés, avec une impression et un large espace rugueusement ponctué, très rétréci et échancré en devant, avec les angles aigus; strie marginale fine, entière. Ecusson très pelit. Elytres dilatées à l’épaule, rétrécies et subarrondies au bout, parcourues dans toute leur longueur par un espace obscur, enfoncé, ponctué, avec l'épaule , une petite plaque irrégulière sur le deuxième in- terstrie, et une grande bien limitée, occupant presque tout le quatrième, lisses et polis ; stries marginales entières, ayec quelques rudiments d’une autre intermédiaire ; subhumérale externe courte ; interne longue joignant l’humérale ; pre- mière strie dorsale sinueuse, entière; deuxième et qua- trième dépassant le milieu ; troisième plus courte, décom- posée, pas d’arc basal entre la quatrième et la suturale, quoique ces deux stries atteignent la base. Pygidium également et densément ponctué. Mésosternum large, en- tièrement rebordé, avec quelques points à peine visibles. Prosternum étroit ; siries entières, bien marquées, diver- gentes à chaque extrémité. Jambes antérieures ferrugi- neuses, garnies de sept denticules obtus. Californie ( Vallecitas ). 19. S. VERSICOLOR. Convexus, nitidus, metallicus, aureo, viridi-cupreoversicolor; . XXXIIT. Saprinus. 377 clava rufa; fronte punctata , stria subintegra sinuala; pronoto ciliato, lateribus strigoso-impresso ; elytris dense punctatis, striis dorsalibus 1-3 tenuibus dimidiatis , ke nulla, suturali in- tegra , subhumerali interna disjuncta ; pygidio æqualiter dense rugoso punciato ; prosterno lato , striis integris divergentibus ; mesosterno stria integra, tibiis anticis valdè dilatatis, multi denticulatis. Long. 5 1/2 mil. ; larg. 4 4/2 mill. Ovale, arrondi, convexe, métallique, luisant, d’une teinte vert foncé en général, avec les élytres d’un bronze doré éclatant, le disque du pronotum cuivreux, les côtés bleus. Antennes rouges, scape foncé. Front plan, bosselé, ponctué; strie fine, entière, sinuée derrière l’épistome. Pronotum court, bisinué à la base, arqué et cilié sur les côtés, avec une large bordure de points rugueux , légèrement impres- sionnée, échancré et rétréci en devant, avec les angles arrondis ; strie marginale fine, complète. Ecusson très petit. Elytres un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, très rétrécies et droites au bout, couvert d’une ponctuation serrée, rugueuse sur les interstries, fine en dedans, avec le voisinage de l’écusson lisse; strie humérale confuse, décomposée , subhumérale externe forte ; interne longue et disjointe; 1-3 dorsales peu distinctes, dépassant le milieu; quatrième nulle; suturale entière. Pygidium légèrement bombé, densément et également couvert de points rugueux. Mésosternum entièrement rebordé. Pro- sternum large ; stries entières, fort divergentes. Jambes antérieures brunes, garnies de douze à quinze fins denti- cules. Cap de Bonne-Espérance. 20. S. SEMIPUNCTATUS. Viridi-cyaneus, nitidus, metlallicus; antennis fuscis: fronte 378 DE MARSEUL. — Histérides. punctata, stria tenui integra; pronoto ciliato lateribus impressis basique punctato ; stria subintegra margini approximata ; elytris postice par ce punctulatis, interstilio 1° strigoso , subhu- merali externa distincta, interna disjuncta humerali brevis- sima , dorsalibus 1-3 dimidiatis, ka utrinque, suturali basi, abbreviatis ; pygidio æqualiter punctato; proster no plano, striis parallelis ; mesosterno marginato ; tibiis anticis brunneis 6-den- ticulatis, Long 8 mill. ; larg, 5 mill Hister semipunctatus. F, Ent. Syst. , 1,73, 4 (1792).—Syst. EL, 4, 85, 10. — Duft. Fn. Austr., 4, 292, 17. — Sturm. Deuts. Fn., 1, 218, 16, pl. 17, c. — Illg. Mag. vi, 36, 10. — Payk. Mon. Jlist., 5h, 40, pl. 4, f, 8. H. cyaneus. Hbst. Nat. Syst., 4, 50, 29, pl. 36, 11 (1791). — Rossi, Mant. Fn. Etr., 1, 12, 19. H. cœrulescens. E. H., 1, 73, 14 (1803). -—- 2, 194. Saprinus semipunctatus. Küst. Kæf, Eur., 7, 42, Ovale, allongé, peu convexe en dessus, d’un vert-bleu, métallique, luisant. Antennes brunes; funicule ferrugineux. Front bosselé, couvert de points inégaux, strigueux; strie fine, complète , sinuée derrière l'épistome. Pronotum assez court, bisinué et bordé de points à la base, cilié, oblique, avec une impression rugueusement ponctuée le long des côtés ; rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis; strie marginale forte, rapprochée du bord et presque entière. Ecusson très petit. Elytres un peu plus longues que le pronotum, dilatées à l'épaule, rétrécies et droites au bord apical; couvertes de points fins espacés dans leur moitié postérieure, et en dedans de la strie mar- ginale, de strigosités obliques sur le premier interstrie ; strie subhumérale externe bien marquée ; interne longue, dis- jointe; humérale très courte ; 1-4 dorsales atteignant le milieu ; quatrième raccourcie à la base, ainsi que la sutu- - XXXIIL. Saprinus. 379 rale. Ponctuation du pygidium égale, assez forte, peu serrée. Mésosternum paraissant lisse et entièrement rebordé. Pro- sternum plan; stries parallèles, complètes. Jambes anté- rieures brunes, garnies de six denticules obtus. Cette espèce est fort répandue dans les collections. On la trouve dans tout le bassin de la Méditerranée : Portugal ; Espagne ; France méridionale et Corse ; Italie (Sardaigne, Rome ) ; Sicile ; Allemagne ; Autriche; Russie méridionale ; Caucase ; Sibérie ; Syrie ; Egypte; Alger ; Tanger ; îles du Cap-Vert; quelquefois même au Sénégal et au Cap de Bonne-Espérance. 21. S. RASSELAS. Cyaneo-violaceus, nitidus ; antennis ferrugineis ; fronte punc tata, stria valida integra ; pronoto lateribus impresso, late punctato ; elytris postice dense punctatis, 1° interstilio oblique strigoso; stria subhumerali externa distincta , interna nulla, : dorsalibus 1-3 dimidiatis, 11 brevi suturali integra; pygidio extus impresso, fortius quam in medio punctato; mesosterni stria interrupla; prosterno plano , stris parallelis ; tibiis G-denticulatis. Ovale, peu convexe en dessus, vert-bleu métallique, violet sur les élytres, luisant. Antennes brunes. Front rugueuse- ment ponctué, inégal ; strie entière, forte, arquée derrière l’épistome. Pronotum court, bisinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, largement et densément ponctué dans son pour- tour, rugueux dans les impressions postoculaires; strie marginale forte, à peine raccourcie. Ecusson très petit. Elytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de 380 DE MARSEUL. — Histérides. sa largeur à la base, rétrécies et coupées droit au bout, couvertes d’une fine ponctuation serrée, remontant sur les interstries, dont le premier est marqué de strigosités obli- ques ; strie marginale raccourcie à la base; subhumérale distincte ; interne nulle ; humérale courte ; dorsales 1-3 rac- courcies progressivement vers le milieu ; quatrième n’attei- gnant pas la base ; suturale entière. Pygidium impressionné de chaque côté, et plus fortement ponctué qu’au milieu. Mésosternum bordé d’une strie interrompue. Prosternum plan, à stries parallèles entières. Jambes antérieures brunes, garnies de six denticules assez forts. Abyssinie. 22. S. SPLENDENS. Viridi-æneus, nitidus; antennis fuscis; fronte punctulata, stria integra; pronoto aureo, disco subtilissime puncticulato, lateribus punctatis anticeque impressis, stria abbreviata; elytris dense punctatis , lateribus et circa scutellum sublævibus; 1° in- terstitio oblique strigoso; stris suturali, ka dorsali, humera- lique basi, dorsalibus 4 in medio postice abbreviatis ; subhumerali interna nulla ; pygidio impresso, grosse rugoso-punctato mar- yinatoque ; prosterno striis integris parallilis ; tibiis anticis 7 denticulatis. Long. 8 mill. ; larg. 6 mill. Hister splendens. Payk. Mon. Hist., 53, 39, pl. 4, f. 7 (1811). Saprinus splendens. Fabr. in Bohem. Ins. Cafr., 1, 540, 588. Ovale, suborbiculaire, peu convexe ; bleu verdâtre métal- lique, assez luisant, doré sur le pronotum. Antennes brunes ; funicule ferrugineux. Tête assez densément ponc- tuée ; front presque plan; strie entière un peu sinueuse en devant. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la base, oblique et relevé sur les côtés, rétréci et échancré XXXIIE. Saprinus. 381 en devant, avec les angles arrondis ; couvert d'une ponc- tuation très fine sur le disque, peu visible postérieurement, forte et même rugueuse dans une profonde impression le long des bords latéraux ; strie marginale forte, raccourcie à la base. Ecussou très petit, triangulaire. Elytres plus lon- gues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées légèrement à l'épaule, rétrécies au bout, couvertes d’une ponctuation forte et assez serrée dans toute leur étendue, lisses sur les bords latéraux et dans le voisinage de l'écusson ; premier interstrie sillonné de stries obliques ; strie humérale droite, un peu raccourcie à la base, ainsi que la suturale et la quatrième dorsale; dorsale descendant jusqu’au milieu ; subhumérale interne nulle; externe basale assez longue; marginales entières, avec leur intervalle ponctué. P ygidium rebordé, impressionné à la base, de chaque côté, rugueu- sement et très fortement ponctué, élevé et moins fortement ponctué au bout. Prosternum à stries entières, presque parallèles. Mésosternum entièrement rebordé. Jambes anté- rieures brunes, garnies de sept dentelures assez fortes. Cap de Bonne-Espérance ; Cafrerie (Natal); Guinée. 23. S. SPECIOSUS. Viridi-æneus, nitidus ; aniennis fuscis; fronte punctulata in medio impressa ; pronoto lateribus anticis impresso, punctatis, stria abbreviata ; elytris postice interstitiisque punctatis 1° stri- goso, striis suturali, k? dorsali, humerali et marginali antice, dorsalibus in medio postice abbreviatis ; pygidio utrinque im- presso rugoso punctalo et marginato ; prosterno striis parallelis subintegris; mesosterno stria interrupta; tibiis anticis 6-denti- culatis. Long. 6 mill. ; larg. 41/2 mill. Saprinus speciosus. Er. Jahr., 179, 16 (1834). 382 LE MARSEUL. — listérides. Ovale, peu convexe, vert-métallique, doré sur le pro- notum et la tête, luisant. Antennes brunes. Tête ponctuée; front peu convexe, impressionné au milieu; strie forte, entière, semi-Ccirculaire ; épistome bombé. Pronotum plus large que long, bisinué à la base, oblique et subsinué sur les côtés, échancré et rétréci en devant, avec les angles arrondis; couvert d'une ponctuation à peine visible sur le disque, forte latéralement, et même rugueuse au fond de l'impression occupant la moitié du bord antérieur; strie marginale forte, non interrompue en devant, s’éloignant un peu du bord latéral, et s'arrêtant aux deux tiers. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres plus longues que le pro- notum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies au bout, couvertes d’une ponctuation assez forte et médio- crement serrée qui s'étend sur tous les interstries et sur le disque postérieur; stries dorsales s’étendant jusqu’au milieu, la quatrième est raccourcie à la base; la première est accom- pagnée d’un trait; le premier interstrie sillonné de stries obliques assez serrées ; suturale atteignant presque la base; humérale presque droite, commençant assez loin de la base, et descendant aussi loin que la première dorsale ; subhumé- rale interne nulle ; externe courte, basale; marginale in- terne un peu raccourcie. Pygidium rebordé et impressionné latéralement, fortement et même rugueusement ponctué, avec une bande longitudisale lisse. Prosternum à stries parallèles, presque entières. Mésosternum imponctué; strie marginale interrompue. Pattes brunes ; jambes antérieures garnies de six dentelures. Inde ( Pondichéry ). 24. S. OVALIS. Viridi-æneus ; antennis pedibusque brunneis ; fronte punctata XXXI. Saprinus. 383 stria integra; pronoto lateribus anticis profunde impresso punclato, stria marginali abbreviata; elytris punctatis, inter- stilits rugosis, stria humer ali 1° que dorsali in medio abbreviatis, 2-3 confusis, 4? nulla, suturali integra, subhumerali externa brevi, interna nulla; pygidio utrinque fortiter purctato ; meso- terno marginato; prosterno striis subparallelis ; tibiis anticis 6-denticulatis. Long. 6 mil! ; larg. 4 1/2. _ Ovale, peu convexe, d'un vert-métallique, luisant, doré sur le pronotum. Antennes brunes. Front densément poin- tillé; strie entière. Pronotum court, bisinué et bordé de points à la base, oblique sur les côtés, avec une forte im- pression antérieure, rugueusement ponctuée; rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis ; strie margi- nale très raccourcie à la base. Ecusson très petit. Elytres un peu plus longues que le pronotum , de sa largeur à la base, rétrécies et coupées droit au bout; couvertes dans tout leur milieu de points assez serrés, rugueux sur les interstries ; bord infléchi, pointillé ; strie subhumérale externe très rapprochée dela marginale; interne nulle; humérale droite, descendant jusqu’au milieu de l’élytre, ainsi que la pre- mière dorsale, 2-3 confuses, un peu plus courtes ; quatrième nulle ou obsolète; suturale à peine raccourcie. Pygidium rebordé , impressionné à la base, de chaque côté, et plus fortement ponctué dans l'impression que sur le reste de sa surface, Mésosternum entièrement rebordé. Prosternum plan, avec les stries subparallèles. Jambes brunes; anté- rieures garnies de six assez fortes dentelures. Inde ; Chine. 25. S. ELEGANS. Æneus, nitidus ; antennis fuscis ; fronte punctulata ; pronoto lateribus antice impresso-rugosis, postice parum dense punc- 384 DE MARSEUL. — Âistérides. tatis, stria abbreviata ; elytris postice disco punctatis, 1° in- terstitio rugulis transversis parcioribus ; dorsalibus stris postice in medio, ha etiam ,antice, humerali, marginali suturalique abbreviatis; pygidio basi utrinque impresso, rugoso punclato marginatoque ; prosterno striis parallelis integris ; mesosterno stria interrupta; tibiis anticis G-denticulatis. Long. 6 mill.; larg. 4 1/2 mill. Hister elegans. Pkl., Mon. Hist., 57, 42, pl. v, f. 1 (1811). Vert-métallique, brillant, bleuâtre sur les élytres, doré sur la tête et le pronotum. Antennes brunes. Front peu convexe, ponctué; strie entière. Pronotum plus large que long, bisinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis; marqué d'une impression latérale rugueusement ponctuée qui occupe la moitié antérieure ; strie marginale non interrompue, rac- courcie à la base. Ecusson petit, triangulaire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées faiblement à l’épaule, rétrécies au bout; ponctuées posté- rieurement sur le disque, jusqu’au milieu des interstries ; strie marginale interne raccourcie à la base, ainsi que la suturale , l’humérale et la quatrième dorsale ; subhumérale externe basale, courte ; interne nulle; dorsales finissant au milieu ; première et troisième un peu plus courtes que Îles deux autres; premier interstrie sillonné de rides obliques bien marquées, peu nombreuses. Pygidium rebordé étroi- tement, fortement ponctué, avec une impression de chaque côté de la base, rugueusement ponctué. Prosternum à stries entières, parallèles. Mésosternum entièrement rebordé. Jambes brun de poix ; antérieures garnies de six dentelures accompagnées vers la cuisse de quelques petils denticules. Cap de Bonne-Espérance; Sénégal ; Abyssinie. CXXXHIT. Saprénus. 385 26. S. CYANEYS. Viridi-cyaneus, nitens; antennis fuscis; fronte vixz punctu- lata, stria integra; pronoto cupreo, utrinque impTesso TUgOSo, stria marginali haud abbreviata; elytris postice dense punctu- latis, 1° interstitio strigoso, stria suturali antice , 1-2 dorsa- libus postice in medio abbreviatis, 8a, ha arcuata, brevissimis, subhumerali externa distincta, interna subjuncta ; pygidio haud empresso, dense et æqualiter punctulalo; mesosterno marginato; prosterno angusto, striis subparallelis ; tibiis anticis 6-7 obtuse denticulatis. Long. 7 mill.; larg. 4 mill. Hister cyaneus F. Syst. Ent., 52, 3 (1775). — Spec. Ins., 4, 60, 3. — Mant. 1, 32, 4. — Ent. Syst. 73,6 — Syst, El., 1, 86, 13. — Oliv. Ent., 1, 8, 8, 6, p. 9, 17. Saprinus cyaneus. Er. in Jah”., 4, 178, 14. Ovale, allongé, peu convexe en dessus, vert bleu métal- lique, cuivreux sur le pronotum, luisant. Antennes brunes. Front plan , à peine pointillé ; strie entière, bien marquée. Pronotum court, bisinué à la base, oblique sur les côtés. avec une impression rugueusement ponctuée, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis ; strie margi- nale entière. Ecusson petit. Elytres une fois et demie plus longues que le pronotum , de sa largeur à la base, rétrécies au bout ; couvertes sur leur tiers postérieur de points fins et serrés, sur le premier interstrie, de fines strigosités ; strie suturale raccourcie à la base; subhumérale externe distincte ; interne longue, joignant presque l’humérale ; première et deuxième dorsale raccourcie au milieu; troi- sième basale, ainsi que la quatrième qui est arquée vers l’écusson, très courte. Pygidium convexe, sans impression, densément et également pointillé sur toute sa surface. Mésos- ternum entièrement rebordé. Prosternum plan, étroit; stries 3e Série, TOME I. 25 386 DE MARSEUL. — Histérides. entières, rapprochées, presque parallèles. Jambes antérieures garnies de six denticules obtus. Nouvelle-Hollande ( Port-Jackson; Swan-River); Van- Diemen. 27. S. TASMANICUS. Nitidus, fronte punctulata; pronoto æneo, lateribus impresso- rugoso, basi punctato; elytris cœruleis, postice, disco lateribus- que punctulatis, stria suturali antice, dorsalibus postice abbre- viatis, 3a multo breviori ; pygidio dense punctato, area media lævi ; prosterno stris integris ; mesosterno punctulato margi- natoque. Long. 6 mill. ; larg. 4 1/2 mill. Ovale, peu convexe, luisant, noir en dessous, bronzé sur la tête et le pronotum, bleu sur les élytres. Antennes brunes. Front densément pointillé, ainsi que l’épistome ; strie entière, bien marquée, presque droite en devant. Pronotum plus large que long, largement bisinué et bordé de points à la base, oblique et subsinué sur les côtés, avec une assez profonde impression rugueusement ponctuée, qui commence derrière les yeux et s’étend presque jusqu’à la base, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis ; strie entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies au bout; stries suturale raccourcie à la base; quatrième dorsale arquée vers la sutu- rale, dépassant le milieu ; deuxième aussi longue ; première plus courte ; troisième encore plus; premier interstrie sillonné de stries obliques ; humérale bien marquée, bifide ; subhumérales assez longues; interne séparée; marginales entières, bordées de points fins, peu serrés, ainsi que la partie postérieure du disque. Pygidium densément ponctué, XXXIHII. Saprinus. 387 avec un espace lisse au milieu. Prosternum pointillé ; stries fortes, entières, se rejoignant en devant. Mésosternum ponctué, bordé d’une strie non interrompue. Jambes anté- rieures garnies de sept ou huit petites dentelures; posté- rieures de deux rangées de rares spinules. Tasmanie ; Nouvelle-Hollande { MM. Guérin et de La- ferté ). 28. S. CYANELLES. Viridi-metailicus, nitidus ; antennis brunneis ; fronte vixpunc- tulata, stria circulari integra ; pronoto æneo, lateribus rugoso impresso ; elytris cyaneis, basi et apice punctatis, striis dorsa- libus 1-2 pone medium, 84 et humerali in medio abbreviatis, La brevi arcuata, suturali basim non attingente, subhumerali interna longa, disjuncia; pygidio æqualiter punctato; meso- sterno marGinato ; prosterno plano, Striis validis subpar allelis ; tibiis anticis 6-7 denticulatis. Long. 5 mill.; larg. 4 mill. Ovale, allongé, peu convexe, vert-métallique luisant, bronzé sur le pronotum et bleu sur les élytres. Antennes brunes. Front plan, à peine visiblement pointillé ; strie cir- culaire entière, bien accusée. Pronotum court, bisinué et étroitement bordé de points à la base, oblique, impressionné et fortement ponctué le long des côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles obtus. Ecusson très petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dila- tées à l’épaule, rétrécies et droites au bout, couvertes de points le long de la strie marginale, à la base des interstries, et sur le tiers postérieur de la suture à la première dorsale ; subhumérale externe bien marquée ; interne longue et dis- jointe; humérale partant de la base et atteignant le milieu, ainsi que la troisième dorsale ; première et deuxième un 388 DE MARSEUL. — Âistérides. peu plus longues, toutes fortes et crénelées ; quatrième ré- duite à un court arc transversal; suturale raccourcie. Pygi- dium plan, couvert de points également espacés et assez serrés. Mésosternum à peine ponctué latéralement, entiè- rement rebordé. Pronotum plan, étroit ; stries fortes et entières, à peine sinuées. Jambes antérieures dilatées, et garnies de 6-7 denticules. Australie. 29. S. LÆTUS. Viridi-metallicus, nitidus ; antennis brunneis ; fronte punc- ticulata , stria integra; pronolo cupreo, lateribus impressis basique punctato ; elytris postice dimidiato-punctatis, striis 1-h dorsalibus pone medium, suturali antice abbreviatis, subhume- rali interna longa cum humerali juncta; pygidio æqualiter et parum dense punctato ;mesosterno marginato ; prosterno plano, striis integris utrinque subdivergentibus ; tibiis anticis, 6-7 den- ticulatis. Long. 4 1/2 mill. ; larg. 3 1/4 mill. Hister cyaneus. Payk. Mon. Hist., 56, 41, pl 5, f. 2 (1811). Saprinus lætus. Er. in Jahr., 1, 1,9, 15 (1834). Ovale , allongé, peu convexe, d’un vert-métallique, lui- sant, cuivreux sur la tête et le pronotum. Antennes d’un brun-ferrugineux ; scape foncé. Front plan, assez densé- ment pointillé; strie entière, bien marquée. Pronotum court, bisinué et étroitement bordé de points à la base; oblique sur les côtés, avec une impression longitudinale, marquée de points assez gros et presque rugueux, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis; strie mar- ginale presque entière. Ecusson très petit. Elytres un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, fai- blement dilatées à l'épaule, rétrécies et droites au bout; XXXIII. Saprinus. 389 couvertes d'une assez forte ponctuation peu serrée, de la suture à la première dorsale, remontant au-delà du milieu, dans le quatrième interstrie ; stries fortes, crénelées; sub- humérale externe bien marquée ; interne longue et jointe à l’humérale; dorsales 1-3 dépassant le milieu ; quatrième presque aussi longue, arquée à la base, vers l’écusson; sutu- rale raccourcie à la base. Pygidium légèrement bombé, couvert de points espacés, uniformes. Mésosternum lisse, entièrement rebordé. Prosternum plan, assez large; stries entières, bien marquées, un peu divergentes. Jambes anté- rieures élargies, garnies de 6-7 denticules assez forts. Australie ; Tasmanie. 30. S. SUBUSTUS. Nitidus, subtus niger, supra pronoto obscure æneo ; elytris viridibus apice fulvis; antennis pedibusque brunneis; fronte punctulata, stria integra ; pronoto basi lateribusque punctatis, subimpresso, stria abbreviata ; elytris sat dense punctatis, ad scutellum et humeros subtilius , stria suturali subinteara, dor- salibus æqualibus dimidiatis, humerali cum subhumeralicoeunte; Pygidio tenuiter punctato ; prosterno striis utrinque divergen- tibus ; tibiis anticis 7-8 denticulatis. Longueur 4 1/2 mill. ; larg. 3 mill. Ovale allongé, légèrement convexe, luisant, noir en dessous. Pronotum cuivreux , obscur. Elytres d’un vert bleuâtre, avec le bord apical roux. Antennes brunes. Front légèrement convexe, couvert de points fins et assez serrés ; strie fine, entière. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la base, oblique sur les côtés, échancré et à peine oblique en devant, avec les angles arrondis; ponctué sur les côtés et le long du bord postérieur, avec une faible im- 390 bE MARSEUL. — Âistérides. pression postoculaire ; strie marginale raccourcie à la base. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres courtes, à peine plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, peu dilatées à l’épaule, et légèrement rétrécies au bout, couvertes en entier d’une ponctuation serrée, plus fine à la base, et sur les côtés ; strie suturale entière quoique affaiblie à la base, presque réunie avec la quatrième dorsale ; toutes les dorsales à peu près d’égale longueur, dépassant le milieu ; humérale jointe à la subhumérale interne, et formant un coude ou point de jonction; subhumérale externe courte, basale; marginales entières. Pygidium assez densément, mais finement ponctué. Mésosternum avec des points à peine distincts, entièrement rebordé. Prosternum large, rétréci au milieu ; stries divergentes de part et d'autre. Pattes d’un brun ferrugineux: jambes antérieures garnies de six à sept petits denticules épineux ; postérieures de deux rangées de spinules. Indes { MM. de Laferté, Deyrolle ). 31. S. AURICOLLIS. Viridi æneus, nitidus ; antennis brunneis ; fronte punctata; stria integra ; pronoto cupr'eo, lateribus anticis rugoso impressis basique punctalis; elytris fortiter et parum dense undique punctatis, lateribus areaque scutellari lœvibus ; stria suturali antice, k dorsalibus postice pone medium abbreviatis ; humerali cum subhumerali juncta integris ; pygidio sat dense punctato ; mesosterno marginato sublævi; prosterno stris integris , sub- parallelis ; tibiis anticis 6 denticulatis. Longueur 5 1/2 mill. ; larg. 3 4/2 mill. Ovale allongé, convexe, luisant, métallique, cuivreux sur la tête et le pronotum, vert doré sur les éivtres. Antennes XXXIIL. Saprinus. : 301 brunes; funicules ferrugineux. Front plan, ponctué ainsi que l’épistome ; strie entière, bien marquée, presque droite en devant. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la base et bordé étroitement de points, oblique, subsinué sur les côtés, avec une impression ponctuée, commençant derrière les yeux et ne dépassant guère le milieu, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis ; lisse sur le disque ; strie marginale entière. Ecusson petit, triangulaire. Elytres courtes, un peu plus longues que le pronotum,, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies postérieu- rement; stries ponctuées, bien marquées ; suturale rac- courcie vers la base ; dorsales s'étendant au-delà du milieu, 1 et 3 un peu plus courtes ; quatrième arquée vers l'écusson; humérale jointe à la subhumérale interne et atteignant presque le bout ; marginales entières; interne bordée de points ; ponctuation des élytres peu serrée, mais forte, les couvrant en entier, à l'exception du bord latéral et d’un espace juxta-scutellaire lisses. Pygidium légèrement con- vexe, assez densément et uniformément ponctué. Pro- sternum à stries subparailèles, entières, réunies par devant. Mésosternum à peine visiblement pointillé, entièrement rebordé. Jambes d’an brun de poix ; antérieures garnies de six dentelures. Iles Philippines. 31 bis. S. PECUINUS. Niger, æneus, nitidus, metallicus; antennis fuscis ; fronte punctata, stria tenui interrupta ; pronoto subimpresso, disco subtilius, basi et lateribus fortius punctato, stria marginali in- tegra; elytris valide, substrigose punctatis, juxta scutellum et exterius tantum lævibus, striis 1-h dorsalibus æqualiter dimi- ÿ à 392 DE MARSEUL. — Histérides. diatis, subhumerali interna disjuncta, suturali abbreviata: pygidio dense, mesosterno submarginato parce, prosterno concavo subtiliter punctatis, striis valde divergentibus ; tibiis brunneis, 6-7 denticulatis. Long. 5 mill. ; larg. 3 1/2 mill. Ovale, oblong, peu convexe, vert foncé, métallique, luisant. Antennes brunes. Front légèrement bombé, densé- ment et rugueusement ponctué ; strie fine, sinuée et obso- lète derrière l’épistome. Pronotum court, bisinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, légèrement impressionné derrière les yeux; couvert de points fins sur le disque, assez gros le long de la base et sur les côtés ; strie marginale entière. Ecusson très petit. Elytres un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, rétrécies et droites au bout, couvertes d’une ponctuation forte, assez serrée et comme strigueuse, ne laissant libre que le bord latéral et le voisinage de l’écusson ; stries dorsales 1-4 fortes, parallèles, progressi- vement raccourcies vers le milieu; suturale un peu rac- courcie à la base; subhumérale externe courte; interne disjointe; humérale décomposée. Pygidium légèrement bombé, assez densément et uniformément ponctué. Méso- sternum court, avec des points espacés, bien marqués, et une strie un peu interrompue. Prosternum pointillé, large, faiblement concave ; stries entières, fortement divergentes, et un peu relevées en devant. Jambes brunes ; antérieures garnies de 6-7 denticules. Chine (M. Buquet ). 32. S. FULGIPICOLLIS.- Viridi æneus ; nitidus, pronoto cupreo rutilo, tibiis et an- XXXIII. Saprinus. 393 tennis rufis ; fronte rugoso punctata, stria integra ; pronoto late- ribus impressis basique punctato, stria subintegra; elytris dense punctatis, versus humerum rugose; area scutellari iævi, stria suturali apicali, 2 et L dorsalibus brevibus, 1 et à sutura- lique nullis ; marginali parum abbreviata; pygidio dense punc- tato ; prosterno antice dilatato, bistriato, mesosternoque punc- tatis. Long. 6 mill, ; larg. 4 mill. Ovale allongé, légèrement convexe, d’un vert doré me sant, avec le pronotum cuivreux, resplendissant. Antennes rouges; scape brun en dessus. Front inégal, rugueusement ponctué, ainsi que l’épistome ; strie entière, avancée sur l’épistome. Pronotum plus large que long, bisinué et bordé de points à la base, légèrement courbé et couvert de points sur les côtés, avec une impression partant de la fossette postoculaire, presque rugueuse, n’atteignant pas la base; disque à peine distinctement pointillé; strie marginale presque entière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres courtes, à peine plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies au bout, entièrement couvertes d’une ponctuation serrée, rugueuses à la base, vers l’épaule, lisses latéralement, ainsi que sur un espace auprès de l’écusson; strie suturale à peine commencée ; quatrième dorsale raccourcie au tiers postérieur ; deuxième beaucoup plus courte, ne partant pas de la base ; première, troisième et humérale nulles; subhumérales courtes, bien marquées; marginale interne raccourcie. Pygidium assez convexe et densément ponctué. Propygidium largement découvert et presque rugueux. Prosternum dilaté en devant, pointillé, bordé de deux stries entières, sinuées. Méso- sternum avec des points épars, gros ; strie non interrompue. Jambes ferrugineuses ; antérieures garnies de six dente- lures. 394 DE MaRsEUL. — /listérides. Madagascar. (Je n’ai vu, de cette magnifique espèce, que deux individus, l’un de la collection du Museum d'Histoire naturelle ; l’autre appartenant à M. Deyrolle.) 33. S. PUNCTATISSIMUS. Subtus niger nitidus, supra œneo-niger, rugoso punctatissi- mus ; antennis brunneis ; fronte plana, striainterrupta ; pronoto lateribus subimpresso, marginato ; elytris strüs dorsalibus 1-h vix dimidiatis distinctis, suturali antice abbreviata, subhu- merali interna disjuncta; mesosterno marginalo parce, pro- sterno plano, angusto ; elytris subtilius punctatis, striis subpa- rallelis ; pedibus rufo brunneis ; tibiis anticis 5-dentatis. Long. 6 mill. ; larg. 3 1/2. | Saprinus punctatissimus. Er. in Jahr., 1,181, 19 (1834). Ovale, court, presque carré, faiblement convexe, noir luisant en dessous, d’un bronzé métallique très sombre en dessus, avec une ponctuation très serrée et ragueuse, uni- forme sur toute la surface. Antennes d’un brun ferrugi- neux. Front plan ; strie frontale se continuant sur l’épistome, interrompue. Pronotum court, bisinué à la base, arqué sur les côtés, un peu rétréci et échancré en devant, avec les angles très obtus. Ecusson très petit. Elyires un peu plus longues que le pronctum, de sa largeur à la base, saillantes à l'épaule, presque parallèles ; stries dorsales 1-4 assez bien marquées, également raccourcies avant le milieu; quatrième arquée vers l’écusson; suturale r’atteignant pas la base ; subhumérales bien marquées ; interne disjointe. Pygidium bombé au bout. Prosternum étroit, plan, à stries presque parallèles, finement pointillé. Mésosternum entièrement rebordé, avec des points très espacés. Pattes d’un brun ferrugineux. Jambes antérieures assez dilatées, garnies de cinq fortes dentelures. Egypte. XXXHIT. Saprinus. 395 34. S. LUGENS. Nigro-metallicus subnitidus, undique punctatissimus ; pronoto lateribus impresso rugoso, disco lœvi; elytris strigosis, spatio subscutellari humeroque lævi-politis, stria suturaliantice abbre- viata, dorsalibus 1-4 tenuibus dimidiatis, subhumerali interna humerali juncta; mesosterno marginato parce, prosterno lato subtilissime punctulatis , striis divergentibus ; tibiis anticis 40-12 denticulatis. Long. 8-5 1/2 mill, ; larg. 6-4 mill. Saprinus lugens. Er. in Jahr., 1, 181, 20 (1834), — Le Conte, N. Amér., Hist. 41, 3, pl. 5, 4. — N. Coléop. Galifor., Là, 8. S. Californicus. Mannerh. in Bullet, Mosc., 2, 259, 185 (1843). Ovaie, oblong, peu convexe, noir-métallique. Front presque plan, densément ponctué ; strie fine, interrompue derrière l’épistome. Pronotum court, bisinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles très obtus, et marqués d’une impression assez marquée, lisse et couvert de points très fins sur le disque, très gros et rugueux à la base et sur les côtés ; strie margi- nale entière. Ecusson très petit. Elytres un peu plus longues que le pronotum, dilatées à la base, à peine rétrécies au bout, entièrement et rugueusement ponctuées, avec l'épaule et un espace juxta-scutellaire lisse et luisant, bien limité: strie suturale raccourcie à la base; dorsales fines, peu dis- tinctes, dépassant le milieu ; subhuinérale externe courte; interne longue, jointeàl’humérale. Pygidium bombé, couvert d’une ponctuation uniforme et très serrée. Mésosternum avec des points espacés et une marginale entière. Pro- sternum large, pointillé; stries divergentes. Jambes anté- rieures dilatées, garnies de 10-12 denticules. Californie ; Nouveau - Mexique (Santa-Fé) ; Orégon ; Etats-Unis (Missouri; Monts-Rocheux); Mexique ( Mexico, Orizaba ); Guatemala. 396 DE MARSEUL. — Mistérides. 35. S. DETERSUS. Niger, parum nitidus, supra punctatissimus , pronoti disco , area elytrorum scutellari lata aliaque minuta 2, interstitii lævibus, stria frontali interrupta ; marginali pronoti integra, suturali antice, dorsalibus in medio postico, humerali subhume- rali juncta ultra medium abbreviatis; mesosterno fortiter prosternoque subtilissime punctatis , striis utrinque divergen- tibus. Long. 7 mill ; larg. 4 1/2 mill. Hister detersus, Ilig., Mag., vi, 86, 11 (1807). — Ghl. Ins. Suec., 4, 265, 16-17. Saprinus melas. Küst, Kæf, Eur., 17, 19 (1849). Ovale, peu convexe, noir, médiocrement luisant en dessous, rugueusement et très densément ponctué, opaque en dessus, avec le disque du pronotum, une large tache subscutellaire entre la quatrième dorsale et la suturale, jusqu'au milieu des élytres, et une autre plus petite, entre les deuxième et troisième stries dorsales, séparée de la précédente, enfin le bord latéral et l’épaule lisses, luisants. Antennes brunes; funicule ferrugineux. Front presque plan ; strie fine, obsolète ou interrompue derrière l’épi- stome. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la base, oblique et légèrement arqué sur les côtés, rétréci et échancré en devant , avec les angles très obtus ; strie mar- ginale entière, rapprochée du bord. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies au bout ; strie suturale raccourcie en devant, souvent interrompue avant l’angle sutural ; dorsales ponctuées, atteignant le milieu; quatrième arquée à la base, vers l’écusson ; humérale moins forte, un peu plus oblique, unie à la subhumérale interne, et ensemble dépassant la première dorsale ; externe courte, XXXIIL. Saprinus. 397 basale; marginales entières. Mésosternum ponctué, entiè- rement rebordé. Prosternum finement pointillé, rétréci au milieu ; stries divergentes aux deux extrémités et recour- bées en devant. Pattes d'un brun de poix ; jambes antérieures garnies de 7-8 denticules épineux. On trouve cette espèce dans tout le littoral de la Médi- terranée : le midi de la France; en Portugal; Espagne ; Sicile ; Grèce ; Oran; Alger ; Sénégal. Gyllenhall le signale comme ayant été trouvé en Suède (Smoland). 36. S. OREGONENSIS. Niger, nitidus, metallicus; fronte plana, stria circulari in- tegra; pronoto lateribus impressis basique punctato, stria marginali integra ; elytris extus et postice, interstitiis usque in medio, dense punctatis, striis dorsalibus crenatis 1-h validis dimidiatis , suturali antice abbreviata, subhumerali interna disjuncta; pygidio densissime, mesosterno marginato parce, prosternoque tenuissime punctalis, striis anterius divergen- tibus ; tibiis brunneis, anticis 8-9 denticulatis. Long. 5 1/2 mill. ; larg. 3 3/4 mill. Saprinus Oregonensis. Le C., N.-Amér. Hist., 45, 11, pl. 5, 42 (1845). — Le C.. Calif. Col. 5, 48, 9. Ovale, oblong, peu convexe, noir, luisant. Front plan, paraissant à peine pointillé; strie bien marquée, entière. Pronotum court, bisinué et bordé de points à la base, oblique, avec une impression ponctuée le long des côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles obtus: sirie marginale entière. Ecusson très petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, un peu saillantes à l’épaule, rétrécies au bout, couvertes postérieurement 398 De MaRsEuL. — Âistérides. d'une ponctuation serrée, presque rugueuse, qui remonte jusque sur les interstries et le long de la marginale; stries dorsales 1-4 crénelces, fortes, parallèles, égales entre elles, et raccourcies un peu au-delà du milieu; quatrième arquée vers l’écusson; suturale n’atteignant pas ia base ; subhumé- rales bien marquées; interne disjointe. Pygidium unifor- mément et très densément ponctué. Mésosternum avec des points espacés et une strie entière assez éloignée de la marge. Prosternum sinué, finement pointillé ; stries diver- gentes et remontant en devant. Jambes antérieures brunes, garnies de 8-9 denticules. Etats-Unis (Orégon) ; Californie (San-Francisco, Diégo ); Nouveau-Mexique. 37. S. GANGETICUS. Niger, nitidus , antennis pedibusque piceis ; fronte subrugosa, stria interrupta; pronoto lateribus impresso-rugoso, basi punc- tato ; elytris margine inflexo et disco postico subtiliter punctu- latis, stria suturali antice abbreviata , dorsalibus versus me- dium abbreviatis humerali cum subhumerali interna juncta, marginali interna basim sequente , meso-prosternoque punctu- latis, stris parallelis; tibiis anticis 7 denticulatis. Long. 8 mill.; larg. 5 mill. | Ovale allongé, assez convexe, noir, très luisant. Antennes noir de poix ; massue brune. Front assez bombé, rugueuse- ment ponctué; strie bien marquée, interrompue à l'épi- stome. Pronotum court, beaucoup plus large que long, finement pointillé, bisinué et bordé de points à la base, oblique sur les côtés, avec une large impression fortement rugueuse, très rapprochée du bord, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis ; strie marginale entière. XXXUI. Saprinus. 399 Ecusson très petit, triangulaire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, faiblement dilatées à l'épaule et rétrécies postérieurement , couvertes sur le dis- que, à la partie postérieure, de points fins, peu serrés, ainsi que le bord infléchi ; premier interstrie légèrement sillonné de strioles obliques ; strie suturale bien marquée, assez fine, ainsi que les autres, se continuant au bord apical, raccourcie vers la base; dorsales 1-2 atteignant le milieu, quatre plus courtes et trois encore plus; humérale oblique, forte, bifide au bout, et joignant par une de ses branches la subhumérale interne qui est presque entière ; externe basale ; marginale non interrompue, suivant assez longtemps le bord basal. Pygidium bombé; ponctuation plus forte et un peu plus serrée que celle des élytres. Mésosternum entièrement rebordé, finement pointillé. Prosternum pointillé de même, subparallèle, plan ; stries fortes, entières, se rejoignant en devant en formant un petit arc. Pattes noir de poix; jambes antérieures garnies de sept denticules épineux, assez forts; postérieures de deux rangées de rares spinules. d. Profonde impression médiane sous le métasternum et ie premier segment de l’abdomen. Inde ; Syrie ( Damas, Saïda ). 38. S. PHARAO. Piceus, nitidus ; antennis rufis tibiisque brunneis ; fronte sub- rugoso-punctata, stria obsoleta sinuata; pronoto lato, ciliato, limbo punctato biimpresso ; elytris disco parce punctato , stria suturali antice abbreviata, dorsalibus vix dimidiatis, alternatim paulo longioribus; humerali bifida, subhumerali interna nulla ; pygidio elevato, æqualiter punctato; mesosterno sublævi, stria subinterrupta ; prosterno attenuato, striis convergentibus, junctis ; tibiis anticis 5 dentatis. Long. 6-7 mill.; larg. 4-5 mill. / 400 DE MARSEUL. — Âlistérides. Ovale allongé, assez convexe, brun de poix assez luisant. Antennes rousses ; scape brun. Front assez bombé, couvert de points forts, peu réguliers, rugueux ; strie obsolète en devant, formant une avance anguleuse sur l’épistome. Pro- notum cilié, court, beaucoup plus large que long, bisinué à la base, à peine oblique sur les côtés, peu rétréci et échan- cré en devant, avec les angles larges et arrondis, biimpres- sionné derrière les yeux, largement couvert sur les côtés de points assez forts, espacés ; strie marginale entière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres courtes, plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, ré- trécies ensuite jusqu’au bout, couvertes de points épars, lisses à l'épaule et autour de l’écusson ; stries fines, irrégu- lières ; suturale continuée au bord apical, remontant jus- qu’au tiers antérieur; dorsales raccourcies un peu avant le milieu; 1-3 un peu plus longues que deux et quatre ; humé- rale parallèle, divisée en deux branches ; subhumérale interne nulle; externe courte; marginale forte, entière. Pygidium bombé, couvert d’une ponctuation régulière, médiocrement serrée, assez forte, plus fine vers l’extrémité. Mésosternum à peine visiblement pointillé; strie subinter- rompue. Prosternum plan, dilaté à la base, amincie insensi- blement ; stries assez rapprochées, et se réunissant en devant. Pattes brun-ferrugineux; jambes antérieures garnies de cinq dents fortes et espacées. Dans l’un des sexes le bout du pygidium est très élevé et sans impression, dans l’autre. il est impressionné. Egypte ; Syrie ( Damas, Saïda ). 39. S. CONCINNUS. Niger, nitidus ; antennis pedibusque brunneis; fronte punctu- XXXIIT. Saprinus. 401 lata; pronoto lateribus impressis basique grosse punctatis; elytris margine infiexo posticeque punctatis, stria suturali me- dia, 32 que dorsali basali brevissimis, 12, 92, ha que ultra me- dium abbreviatis, humerali cum subhumerali juncta; pygidio sat dense punctato marginatoque ; tibiis anticis 7-8 denticulafis. Long. 6 mill. ; larg. 4 1/2 mill. | Saprinus concinnus. Mots, in Mosc. Mém., 8, 94, 5 (1849). Ovale, très légèrement convexe, noir, luisant. Antennes brunes. Front peu convexe, pointillé ; strie entière, bien marquée. Pronotum plus large que long, bisinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec ies angles arrondis, ponctué à la base, creusé d’une im- pression rugueusement ponctuée le long du bord latéral ; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies au bout; ponctuation assez forte et médiocrement serrée, couvrant le tiers pos- térieur, depuis la première dorsale jusqu’à la suture, ainsi que le bord latéral infléchi, le long de la strie marginale interne qui est entière ; subhumérale externe courte, basale: interne assez longue, jointe à l’humérale ; dorsales fortes, ponctuées ; 1-2 et quatre raccourcies au milieu : troisième très courte ; quatrième arquée presque jusqu’à l’écusson ; suturale rudimentaire , médiane. Pygidium un peu bombé dans son milieu, à peine rebordé sur les côtés, assez densé- ment et uniformément ponctué. Prosternum finement poin- tillé , rétréci au milieu ; stries entières, divergentes de part et d'autre. Mésosternum couvert de points espacés, assez gros, rebordé. Pattes brun de poix ; jambes antérieures garnies de sept ou huit denticules épineux ; postérieures de deux rangées de spinules. Russie méridionale ; Caucase ; Georgie; Sibérie. 8e Série, TOME I. 26 402 DE MarseuL. — Âistérides. 40. S. NITIDULUS. Niger, nitidus, metallicus ; fronte plana, punctulata, stria tenui antice sœpius obsoleta ; pronoto lateribus impressis rugoso, basi grosse punctato; elytris extus et postice parce punctatis , striis 1-h dorsalibus crenatis dimidiatis , suturali antice abbre- viata, sœæpe obsoleta; subhumerali utraque brevi interna dis- juncta; pygidio dense punctato; mesosterno punctis sparsis , stria integra; prosterno sat lato, stris antice ascendentibus divaricatis ; tibiis anticis dilatatis 7-10 denticulatis. Long. 5 1/2- 3 1/2 mill. ; larg. 4-2 4/5 mill Hister nitidulus. Payk. Fn. Suec., 1, 45, 12 (1798). — Mon. Hist., 58,48, pl. 5, 3. —F, Syst. El, 1, 85, 7. — Panz. Fn. Germ., 93, 1. — Sturm, Deuts, Fn., 1, 221, 17. — Duft. Fn. Austr., 1, 229, 48. — Gyll. Fn. Suec., 1, 88, 17. — Steph. Illust. Brit. Ent, 3, 153, 22. H. semistriatus. Hbst., 4, 306, pl. 35, 6 (1791). — Illig. Kæf., Pr., 4, 59, 12. — E. H., 1, 77, 15, et2, 125. H. acuminatus. F. Ent. Suppl, 37, 4, 5 (1798). — Syst. El., 4, 86. 11. H. incrassatus. Fald. Fn. Trans. , 211 (1836). Saprinus nitidulus. Er. in Jahr., 1, 179, 17. —Kæf. Brandt., 4, 670, 1. — Herr, Fn., Helvet., 1, 460, 1. — Küst, Kæf. Eur., 7, h3. — Redt. Fn. Austr., 237. — Bach. Fn. Pr., 1, 807, 1. S. niger, Turcomanicus, subattenuatus, lateralis, planius- culus, sparsipunctatus, Uralensis; Motsch. in Mosc. Mem. (1849), Pp. 9, 1-9, Ovale, court, peu convexe, d’un noir luisant, métallique. Antennes brunes ; funicule ferrugineux. Front plan, inéga- lement ponctué ; strie fine, ordinairement obsolète derrière l’épistome, rarement complète. Pronotum court, bisinué à la base, oblique et assez fortement impressionné le long des côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles obtus, XXXITIT. Saprinus. 403 assez grossièrement ponctué dans son pourtour, surtout dans l’impression latérale; strie marginale entière. Ecusson très petit. Elyires un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à ja base, à peine dilatées à l'épaule, rétrécies et droites au bout, couvertes le long de la marginale, et sur leur partie postérieure, de la suture au premier interstrie, de points espacés ; stries dorsales crénelées ; première rac- courcie au milieu, les autres au-delà; troisième souvent très raccourcie ; quatrième arquée vers l’écusson ; suturale n’atteignant pas la base, plus ou moins courte, quelquefois entièrement nulle ; subhumérale petite : interne disjointe. Pygidium convexe, uniformément et assez densément ponctué. Mésosternum entièrement rebordé, couvert d’assez gros points espacés. Prosternum assez large, en carène très obtuse, concave ; stries fortes , entières, remontant et très divergentes en devant. Jambes brunes; antérieures dilatées, garnies de 7 à 10 denticules. Cette espèce est fort commune et très répandue dans toute l'Europe ; dans le nord de l'Afrique ( Maroc, Algérie, Tri- poli, Tunis, Egypte). En Sibérie, dans les régions cauca- sienneseten Syrie; on laretrouve jusqu’aux Indes Orientales. Elle vit dans le fumier, les bouses, les charognes, etc. Elle présente une foule de variations dans les stries sutu - rale, troisième dorsale et frontale, dans la ponctuation, soit du pronotum et des élytres, soit du mésosternum; enfin dans les denticules des jambes antérieures. M. de Mots- chulsky dans un travail inséré dans les Mémoires de Moscou (1849), T. 3, p. 94, a divisé cette espèce en neuf autres (S. niger, Turcomanicus, subaltenuatus, lateralis, concinnus, planiusculus, incrassatus, sparsipunctatus, Uralensis) : encore s’occupe-t-il exclusivement d’un petit rayon de la Russie. 404 DE MaRsEUL. — Âlistérides. En suivant les traces de cet auteur, on pourrait faire du S. nitidulus une centaine d'espèces. Ses descriptions courtes et vagues s'appliquent toutes à certains individus; le S. pla- niusculus est le seul dont j'aie vu un type dans la collection de M. Chevrolat. Il m'a été impossible d'y remarquer des différences plus tranchées que celles que je rencontre entre deux individus certainement de la même espèce. Peut-être + a-t-il, en effet, plusieurs espèces dans ce groupe hétéro- gène ? Mais après un examen répété sur un nombre consi- dérable d'individus de toutes les provenances, je n'ai découvert aucun caractère constant, et j'ai dû renoncer à débrouiller ce chaos. 41. S. SUBNITIDUS. Nigro-æneus, nitidus ; antennis pedibusque piceis ; fronte dense punctulata, stria interrupta ; pronoto lateribus rugoso-impressis basique punctato; elytris subtiliter transverse dimidiato punc- tatis, stria suturali 1-2 dorsalibus versus medium, 3-k paulo ante abbreviatis; subhumerali utraque brevi, interstitio 1° stri- goso ; pygidio dense æqualiter punctato ; prosterno striis antice subparallelis ; tibiis anticis 9-10 denticulatis, Long. 5 1/2 mill. ; larg. 3 1/2 mill. Ovale, peu convexe, vert métallique foncé, luisant. An- tennes brun-obsecur. Front légèrement convexe, densément ponctué, rugueux sur l’épistome; strie interrompue. Pro- notum beaucoup plus large que long , bisinué à la base et bordé de points ; subarqué sur les côtés, avec une impression longitudinale qui s’étend jusqu aux 5/6 de la base, rugueu- sement ponctuée; rétréci et échancré en devant, avec les angles obtus; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa lar- XXXIIT. Saprinus. 405 geur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies ensuite jusqu'au bout, couvertes dans leur moitié postérieure d’une ponctua- tion assez peu serrée et faible, dont la limite antérieure est presque droite, sans sinus, ainsi que sur le bord infléchi; strie suturale bien marquée, non interrompue au bord apical, un peu raccourcie à la base, et n’atteignant pas tout à fait la quatrième dorsale ; premier interstrie sillonné obli- quement de quelques stries irrégulières ; 1-2 stries dorsales raccourcies vers le milieu ; 2-3 un peu ayant ; humérale fine, oblique, bifide; subhumérale interne courte, disjointe; externe basale; marginale entière. Pygidium également, assez densément et fortement ponctué. Mésosternum ponctué, entièrement rebordé. Prosternum plan, assez étroit, paraissant lisse ; stries entières, réunies en devant, et à peu près. parallèles. Pattes brunes : jambes antérieures garnies de huit à dix petits denticules épineux, serrés. &. Métasternum profondément impressionné au milieu, avec la pointe du pygidium un peu relevée et plus lisse que le reste. Cette espèce, confondue avec le. S. nitidulus, me paraît distincte et se reconnaît à ses stries prosternales parallèles en devant, sa ponctuation fine et à bord antérieur droit. Elle se rencontre dans le midi de la France eten Espagne. J'en ai vu un exemplaire de Grèce, et un de Russie. 42, S. ALGERICUS Brunneus, nitidus ; antennis rufis; fronte punctulata, stria obsoleta : pronoto basi et lateribus punctato, stria integra; elytris postice punctatis, stria suturali antice abbreviata, 1-! dorsalibus dimidiatis, humerali cum subhumerali junctu lon- 406 DE MARSEUL. — Histérides. giori; pygidio punctulato ; prosterno stris integris utrinque divergentibus. Long. 3 3/4 mill ; larg. 2 3/4 mill. Hister Algericus. Payk. Mon. Hist., 60, 44, pl. 5, 4 (1811). Ovale, légèrement convexe, d’un brun de poix luisant. Antennes rouges. Front convexe, pointillé; strie nulle. Pronotum plus large que long, bisinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, ponctué dans son pourtour, un peu plus fortement et largement sur les côtés, à peine distinctement impres- sionné; strie marginale entière. Ecusson très petit, trian- gulaire. Elytres beaucoup plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, curvilinéairement dilatées sur les côtés, rétrécies au bout, couvertes de points assez peu serrés dans leur moitié postérieure, et plus fins le long de la strie mar- ginale; dorsales égales, raccourcies au milieu; humérale réunie avec la subhumérale interne, et descendant plus bas que les dorsales ; 4-dorsale arquée vers la suturale ; celle-ci raccourcie en devant, un peu plus éloignée de la suture à son milieu qu'à ses extrémités. Pygidium légèrement convexe, couvert d'une ponctuation assez serrée. Méso- sternum avec quelques points épars , entièrement rebordé. Prosternum dilaté à la base; stries entières, fortes, diver- gentes. Pattes brun plus clair; jambes antérieures garnies de petits denticules peu serrés et peu nombreux. Algérie ; Espagne ; Portugal ; Sardaigne. 43. $. FUELVUS. Metallicus, niger, nitidus ; antennis pedibusque rufis; fronte plana dense punctata, stria interrupta ; pronoto lateribus im- pressis basique punctatis ; elytris strigose et dense punctalis, XXXIIE. Saprinus. 407 humeris et area scutellari lœvibus, striis 1-h dorsalibus dimi- diatis, suturali antice abbreviata , subhumerali interna vix disjuncta; pygidio dense punctulato ; mesosterno marginato ; prosterno plano , striis vix divergentibus ; tibiis anticis 7-8 den- ticulatis. Long. 4 mill. ; larg. 2 3/4 mill. Saprinus furvus. Er. in Jahrb., 4, 180, 18 (1834). Ovale, court, peu convexe, d’un noir métallique, luisant. Antennes rousses; scape brun. Front plan, densément pointillé : strie fine, interrompue derrière l’épistome. Pro- notum court, bisinué à la base, courbé et impressionné le long des côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles obtus, couvert de points fins et serrés dans son pourtour; strie marginale entière. Ecusson très petit. Elytres à peine plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dila- tées à l'épaule, rétrécies et droites au bout, couvertes d’une ponctuation fine et serrée, rugueuse sur les interstries, ne laissant de libre que l'épaule et un espace mal limité dans le voisinage de l’écusson ; stries dorsales fines, également raccourcies vers le milieu; quatrième recourbée vers la suture; suturale raccourcie; subhumérale externe petite ; interne joignant presque l’humérale. Pygidium bombé, uni- formément et densément pointillé. Mésosternum entière- ment rebordé, avec des points épars. Prosternum plan, peu élargi, stries presque parallèles, un peu divergentes en devant. Pattes ferrugineuses ; jambes antérieures dilatées, garnies de 7-8 petits denticules. France méridionale (Marseille); Portugal; Espagne ; Alger ; Tripoli ; Egypte; Grèce. 44. Se IMMUNDUS. Suborbicularis, niger, supra rugoso-punctatus , obscurus, 408 DE MARSEUL. — /listérides. pronoti disco, elytrorum humeris apice , geminaque scutellari area lœvibus, nitidis; fronte stria tenui subintegra; antennis pedi- busque brunneis ; elytris stria suturali antice, dorsalibus 1, 2 et in medio postice abbreviatis, 8 interrupta; prosterno striis divergentibus ; mesosterno punctato stria interrupta ; tibiis an- ticis 4-5 denticulatis. Long. 3 3/4 mill. ; larg. 2 3/4 mill.. Hister immundus. Ghl. Ins. Suec., 4, 266, 17-18 (1827). Saprinus tmmundus. Er. in Jahr., 1, 182, 22. — Kæf. Brand., — Redt. Fn. Austr., 782. — Bach. Kæf. Prus., 1, 307, 3. Suborbiculaire, légèrement convexe, noir luisant en dessous, obscur et ponctué densément en dessus, avec le disque du pronotum, l'épaule, le bord apical des élytres lisses, luisant, ainsi qu’une tache subscutellaire, large, occupant le tiers antérieur, entre la deuxième dorsale et la suture, et divisée en deux inégales par la quatrième dor- sale ; l'extérieure la plus petite est entamée à la base par la surface rugueuse. Antennes brunes ; funicule ferrugineux. Front légèrement convexe; strie fine, entière. Pronotum plus large que long, bisinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant , avec les angles arrondis, et marqué en dessus d’une légère impression ; strie marginale entière. Elytres courtes, plus longues cependant que le pro- notum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies en arrière ; strie suturale remontant vers le milieu de l’espace lisse ; quatrième dorsale forte, ponctuée , raccourcie vers le milieu, arquée à la base, jusqu’à l’écusson ; troisième inter- rompue ; deuxième et première fines, plus courtes que la quatrième ; humérale rapprochée de la dernière; subhumé- rales courtes; interne disjointe. Pygidium à peine bombé, sans rebord, moins rugueusement ponctué que les élytres. Mésosternum à points épars ; strie interrompue. Prosternum XXXHII. Saprinus. 409 à stries fines, divergentes aux deux bouts. Pattes brunes ; jambes antérieures garnies de 4-5 denticules épineux. Cette espèce, peu répandue, se rencontre en France (Calais) ; Belgique ; Suède; Autriche; Allemagne ; Cau- case. | ; 45. S. FIGURATUS. Subtus nitidus, supra opacus, dense rugoso-punctatus, 3 ova- tis pronoti scutellique magna areis lævibus nitidis, antennis brunneis ; stria frontali nulla, stria suturali integra , dor- salibus et subhumerali interna nullis ; prosterno striis sub- parallelis; mesosterno punctato, marginato; tibiis anticis 6-den- ticulatis. Long. 3 4/2 mill.; larg. 2 3/4 mill. Ovaie, suborbiculaire, peu convexe, noir brun, assez luisant en dessous, opaque en dessus à cause de laponctuation. Anien- nes brunes; massue ferrugineuse. Front presque plan, densé- ment et finement pointillé; strie obsolète. Pronotum court, bisinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis; strie marginale entière; une assez grande tache ovalaire au milieu, bien limitée, flanquée de deux autres posées obliquement, plus petites, toutes lisses et luisantes ; le reste de la surface densément et rugueusement ponctué. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres larges, plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies postérieurement; couvertes d’une ponctuation rugueuse, très serrée, plus fine sur le bord infléchi, avec les angles, le bord apical, et un long espace lisse qui s'étend jusqu'aux deux tiers; strie suturale entière, comme rejoignant en forme d’arc la quatrième dorsale qui semble limiter la place lisse, et est à peine visible, ainsi que les autres; humérale obsolète ; 410 DE MaARsSEUL. — Histérides. subhumérale interne nulle ; externe basale ; marginale forte, entière. Pygidium également et assez densément ponctué, plus finement au bout. Mésosternum entièrement rebordé , ayec des points espacés, assez forts. Prosternum à peine élargi en devant; stries bien marquées peu divergentes. Pattes brun de poix ; jambes antérieures garnies de 5-6 den- ticules épineux. ; Alger ; Tunis; Syrie. 46. S. LUBRICUS. Æneus, nitidus, pedibus rufis ; fronte, pronoto ciliato, limbo, elytrisque punctato rugosis, his humeris areaque scutellari magna lævissima, striasuturali integra,antice arcuatim juncta, dorsalibus dimidiatis, subhumerali interna disjuncta, externa nulla ; pygidio æqualiter, mesosiernoque marginato fortius punctatis; prosterno carinato, striis ascendentibus; tibiis anticis 7-denticulatis. Long. 3 1/2 mill. ; larg. 2 1/2 mill. Saprinus lubricus. Le C. Col. Calif., v, 4°, 45, 20 (1851). Ovale, légèrement convexe, bronzé luisant. Antennes brunes ; funicule rougeâtre. Front assez convexe, densé- ment et rugueusement pointillé ; strie obsolète. Pronotum cilié, plus large que long, bisinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, couvert, dans son pourtour, de points denses, rugueux, disque lisse ; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. Élytres plus longues que le prono- tum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies postérieurement, densément et rugueusement ponctuées, épaule et bord apical lisses, ainsi qu’un grand espace sub- scutellaire, entre la quatrième dorsale et la suturale, étendue XXXIIT. Saprinus. 4tt au-delà du milien ; strie suturale entière, réunie à la base par un arc à la quatrième dorsale; toutes les dorsales raccourcies au milieu, fines et à peu près d’égale longueur ; humérale oblique ; subhumérale interne disjointe; externe nulle; marginale entière. Pygidium couvert d'une ponc- tuation égale et serrée. Mésosternum entièrement rebordé, avec de gros points épars. Prosternum caréné, un peu concaye ; stries fortes, remontant et divergentes. Pattes rousses ; jambes antérieures garnies de sept petits denti- cules épineux. Californie ( San-Francisco, Diégo }. 47. S. SPECULIFER. Æneus, niîtens; antennis pedibusque brunneis ; fronte punc- tulata, Stria interrupta; pronoto lateribus impresso rugoso , basi punctato, stria integra ; elytris dense rugoso punctatis, humeris, macula magna scutellari aliaque minuta lævissimis politis, stria suturali integra, antice arcuatim connexa, l& dor- sali in medio abbreviata, cœteris nullis, humerali obsoleta, sub- humerali interna minuta , externa basali, marginali valida ; pygidio mesosternoque marginato punctatis; prosterno strits medio paululum propioribus; tibiis anticis 7-8 denticulatis. Long. 3 3/4 mill. ; larg. 2 3/4 mill. Hister speculifer. Latr. Gener. Ins., 2, 48, 2 (1807). — Payk. Act. Holm., 229, pl. 7, f. 2. — PK]. Mon. Hist., 70, 54, pl. 6, f. 4. — Gyll, Ins. Suec., 4, 267, 24, 22. H. pulcherrimus. Web., Obs. Ent., 37, 1 (1804). — Steph. Illust. Brit. Ent., 3, 183, 23. H. personatus. Ilig. Mag., 6, 39, 13 (1807). Saprinus speculifer. Er. in Jahr., 4, 182, 93. — Kæf. Brand., #, : 613, 4. — Heer, Fn. Helvet., 1, 461, 2. — Redt. Fn. Austr., 237, — Küst, Kæf. Eur., 8, 70. — Bach. Kæf, Prus., 1, 308, 5. 412 DE MaARSEUL. — Histérides. Ovale , assez convexe, métallique luisant en dessus, plus obscur en dessous. Antennes brunes; funicule rougeûtre. Front peu bombé, densément pointillé ; strie interrompue derrière l'épistome. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué et étroitement bordé de points à la base, oblique sur les côtés, avec une large bande légèrement en- foncée, densément et rugueusement ponctuée, touchant le bord ; rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis ; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres beaucoup plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies au bout, cou- vertes de points très serrés, fins sur le bord infléchi, rugueux sur le disque, dans toute sa longueur, avec les épaules, le bord latéral, le postérieur, et deux taches scutellaires très lisses et luisantes; l’une interne beaucoup plus grande, s'étend entre la strie suturale et la quatrième dorsale, jus- au’aux deux tiers de l’élytre; l’autre externe petite, arrondie, en dehors de la quatrième dorsale, au milieu de la grande, souvent séparée par un étroit canal rugueux, d’autres fois par la strie dorsale seule, encore quelquefois est-elle inter- rompue en cet endroit, et la petite tache semble être un sinus de la grande; strie suturale entière, rejoignant la quatrième dorsale à la base; celle-ci s’étend jusqu’au milieu, les autres dorsales nulles ; humérale fine, obsolète ; subhu- mérale interne très courte ; externe basale ; marginale forte, entière. Pygidium peu densément ponctué. Mésosternum entièrement rebordé , ponctué. Prosternum rétréci au mi- lieu; stries légèrement divergentes aux deux extrémités. Pattes brunes; jambes antérieures garnies de 7-8 denticules épineux. &. Légère impression médiane au bord postérieur du métasternüum, avec un tubercule terminal unique. XXXIII. Saprinus. 413 Cette espèce vit dans les cadavres et les bouses : Angle- terre; Suède; France ; Suisse; Allemagne ; Autriche ; Espagne ; Portugal ; ltalie ; Grèce ; Afrique septentrionale { Alger, Maroc, Tripoli, Egypte) Syrie. 48. S. ÆNEUS. Nigro-æneus nitidus ; antennis pedibusque piceis ; fronte pune- tulata, stria interrupta ; pronoto lateribus impresso rugoso, basique punctata, stria subintegra; elytris dense rugoso punc- tatis, margine areaque scutellari usque ad 92m dorsalem lævi, stria suturali integra, antice arcuatim coeunte cum ha dorsali dimidiata, 3 brevi 1-2 dimidiatis, humer ali tenui, subhumerali interna brevissima disjuncta; pygidio dense, mesosternoque grosse punctatis; prosterno striis utrinque divergentibus ; tibiis anticis 6-7 denticulatis. Long. 4 mill.; larg. 3 mill, Hister æneus. F. Syst. Ent., 55, 9 (1775). — Spec. Ins. , 1, 62, 9. — Mant., 1, 33, 12. — F. Ent. Syst., 1, 76, 19. —F. Syst. EL, 1, 88, 25, — Oliv. Ent., 1, 8, 12. 12, pl. 2, 10. — Hbst. Nat. Syst., h, 29, 5, pl. 35, 5. — Payk. Fn. Suec., 1, 46, 14. — Mon. Hist., 62, 58, pl. 6,6. — Illig. Kæf. Prus., 4, 59, 18.— Panz. Ent. Germ. 4, 24, 21. — Fn., 9, f, 2. — E. H.. 1, 79, 16. — Sturm. Deuts. Fn., 1, 225, 18. — Duft. Fn. Ausir., 1, 223, 19. Illg. Mag., 6, 39, 14. — Gyll. Ins. Suec., 1, 89, 18. — Steph. Illust. Ent. Brit., 3, 154, 95. Saprinus æneus. Er. in Jahr., 1, 182, 24. —Kæf. Brand., 1, 673, 5. — Heer, Fn., Helvet., 1, 461, 3. — Küst. Kæf. Eur., 7, 44. — Redt. Fn. Austr., 237. — Bach. Kæf. Pruss., 41, 309, 6. Ovale, légèrement convexe, noir métallique luisant. An- tennes brun de poix. Pronotum court, beaucoup plus large que long, bisinué à la base et bordé de points, oblique sur les côtés, avec une large bande longitudinale couvrant le bord, rugueuse et densément ponctuée, légèrement impres- LA 414 DE MARSEUL. — Histérides. sionnée ; rétréci et largement échancré en devant, avec les angles arrondis; strie marginale un peu raccourcie à la base. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres plus longues que le pronotum , de sa largeur à la base, dilatées à lépaule, rétrécies au bout, ponctuées sur le bord infléchi, plus den- sément et rugueusement sur le disque ; bords apical et la- téral et une grande place scutellaire étendue entre la suture et la deuxième strie dorsale, jusqu'aux deux tiers de lélytre, lisses, luisantes, divisée par la quatrième dorsale; stries ponctuées ; suturale entière (quelquefois un peu inter- rompue }, réunie en forme d’arc basal avec la quatrième dorsale : celle-ci dépassant le milieu ; première et deuxième à peu près de même longueur ; troisième basale courte, confuse ; humérale fine, rapprochée de la première dorsale; subhumérale interne disjointe, petite ; externe basale ; mar- ginale entière. Pygidium densément et également pointillé, biimpressionné à la base. Mésosternum entièrement rebordé, couvert de points forts et peu serrés. Prosternum rétréci au milieu ; stries divergentes de part et d'autre. Pattes brunes ; jambes antérieures garnies de 7-8 denticules. d. Une très superficielle impression médiane à la partie postérieure du métasternum. Très commun dans les bouses et les charognes, par toute l'Europe; Syrie ( Beyrouth, Saida, Damas). 49, S. PRASINUS. Viridi-æneus , nitidus; antennis pedibusque piceis; fronte rugoso-punctulata, stria obsoleta ; pronoto basi anguste, late- ribusque rugoso impresso late punctato, stria integra; elytris dense strigoso-punctatis, humeris, margine apicali, maculaque XXXIIT. Saprinus. 415 scutellari interstriam 2m dorsalem et suturalem ad medium lævi, stria suturali integra antice arcuatim coeunte, dorsalibus 1,2 ethin medio , 8? mox abbreviatis, subhumerali interna bre- vissima disjuncta ; pygidio dense æqualiter punctato; prosterno strüs parallelis ; tibiis anticis 5-denticulatis. Long. 3 8/4 mil. ; larg. 2 8/4 mill. Saprinus prasinus. Er. in Jahr., 182,25 (1834). Ovale, assez convexe, vert-métallique, luisant. Antennes brunes. Front plan, rugueux, densément ponctué ; strie obsolète. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué et bordé étroitement de points à la base, oblique sur les côtés, avec une impression longitudinale , rugueuse et for- tement ponctuée jusqu’au bord, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis ; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres beaucoup plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à la base, rétrécies au bout, finement ponctuées sur le bord infléchi, très densément et rugueusement sur le disque, avec l'épaule, le bord apical lisses, ainsi qu’une grande tache scutellaire, entre la suture et la deuxième dorsale, jusqu’au- delà du milieu, formée de deux taches divisées par la qua- trième dorsale, l’une interne, plus grande , l’autre externe, plus petite, raccourcie à la base; strie suturale entière, réunie en arc avec la strie la plus voisine ; 1-2 et quatre dorsales raccourcies au milieu ; troisième courte, basale, confuse ; humérale oblique, rapprochée de la première dorsale ; subhumérale interne très courte, disjointe; externe basale; marginale entière. Pygidium également et assez densément ponctué. Mésosternum avec quelques points espacés, entièrement rebordé. Prosternum dilaté seulement à la base; stries fortes, parallèles exactement en devant. 416 DE MARSEUL. — Aistérides. Pattes d’un brun de poix; jambes antérieures garnies de 5-6 denticules épineux ; postérieures de deux rangées de spinules. d. Une très légère impression au milieu du bord posté- rieur du métasternum. Syrie ; Italie. 50. S. PSEUDOCYANEUS. Brunneus , metallicus, nitidus ; fronte puncticulata , stria interrupta ; pronoto basi lateribusque impressis punctato ; elytris mar gine inflexo discoque postico rugoso-punctatis opacis, inter- stitio 4° partim punctato, striis 1-2 dorsalibus dimidiatis , 3a basali, ha cum suturali arcuatim juncta, in medio ante api- cem arcæ politæ abbreviata, subhumerali interna disjuncta, externaque brevibus ; pygidio dense, mesosterno marginato parce punctatis; prosterno plano, angusto, striis parallelis; pedibus brunneis, tibiis anticis 6-denticulatis. Long. L 3]k mill. ; larg. 3 1/4 mill. Saprinus pseudocyaneus. White, Voy. de l'Ereb. et Terror, Ins. N.-Zélande, 95 (18/6). Ovale, oblong, brun-noir, métallique , luisant. Antennes brunes ; funicule ferrugineux. Front plan, densément poin- tillé ; strie bien marquée, interrompue derrière l'épistome. Pronotum court, bisinué et bordé de points à la base, oblique, avec une étroite impression ponctuée le long des côtés, laissant la marge libre, rétréci et échancré en devant, avec les angles assez obtus ; strie marginale entière. Ecusson très petit. Elytres plus longues que le pronotum, dilatées à la base, rétrécies au bout, couvertes sur le repli latéral et la partie postérieure du disque, d’une ponctuation forte, serrée et rugueuse, qui remonte dans le premier interstrie, et en- # XXXIII. Saprinus. 47 clos un large espace lisse et poli, bien limité, étendu jus- qu'aux deux tiers de la longueur et jusqu’au premier interstrie ; 1-2 dorsales crénelées, atteignant le milieu; troisième très courte, basale ; quatrième de la longueur des premières, mais n’atteignant pas l'extrémité de l’espace poli, réunie à la suturale par un arc basal; subhuméraies courtes ; interne disjointe. Pygidium bombé, densément ponctué, long au bout. Mésosternum entièrement rebordé, avec des points fins et espacés. Prosternum plan, comprimé; stries rapprochées, paralièles. Pattes bran-ferrugireux ; jambes antérieures assez dilatées , garnies de quatre dents accompagnées de trois à quatre petits denticules. Nouvelle-Zélande. 51. S: RUGIPENKIS. Niger, nitidus, metallicus ; elytris, antennis, pedibus pygi- dioque apice rufo-brunneis ; fronte punctulata , stria antice obsoleta ; pronoto lævi, angulis anticis prominulis, lateribus et basi anguste punctatis; elytris rugoso punctatis, humero et area mayna juncta scutellari usque ad 2% striam dorsulem politis, stria suturali integra cum ha dorsali ultra medium extensa coeunte, 12, 22 que pauio brevioribus, 8° brevi basali , humerali et subhumerali externa tenui, interna disjuncta ; pygidio dense punctato; mesosterno marginalo parce punctato; prosterno medio subdilatato , striis sinuatis antice convergentibus ; tibiis anticis 5-denticulatis. Long. 3 1/2 mill. ; larg. 2 1/2 mill. Ovale, peu convexe, noir-métailique luisant. Antennes brun de poix ; funicule ferrugineux. Front plan, pointillé ; strie entière, anguleuse sur l’épistome et un peu obsolète. Pronotum court, beaucoup pius large que long, bisinué à la base, avec un point antéscutellaire, arqué sur les côtés, 3° Série, TOME li]. 27 413 DE MARSEUL. — Âistérides. rétréci et échancré en devant, avec les angles assez pro- noncés, lisse, subimpressionné en devant, avec une bordure étroite de points qui part derrière les yeux et longe tout le bord latéral, sans le couvrir, et se continue sur la marge postérieure, jusqu'à l'écusson; strie marginale entière, bien marquée. Elytres rouge-brun, plus longues que le prono- tum , de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies par derrière, avec une impression subapicale, rugueusement et densément ponctuées, avec l'épaule et un large espace subseutellaire s'étendant jusqu’au tiers postérieur de l’élytre, et en dehors, jusqu'à la deuxième strie dorsale, lisses, polis; strie suturale entière, arquée à la base, et réunie à la voi- sine; dorsales ponctuées ; quatrième raccourcie au milieu ; deuxième à peu près de la même longueur ; troisième trés courte, rudimentaire ; première peu accusée, plus courte que la deuxième ; humérale confuse ; subhumérale interne assez longue ; externe basale confuse ; marginales entières. Pygidium densément ponctué, avec l'extrémité rouge. Mé- sosternum avec des points latéraux, peu nombreux, entie- rement rebordé. Prosternum légèrement dilaté, et bombé vers le tiers antérieur ; stries fortes, sinueuses, rapprochées et réunies en devant. Pattes d’un brun-rouge ; jambes anté- rieures armées de cinq denticules, les quatre derniers, grands. Amérique probablement. 52. S. DIPTYCHUS. Suborbicularis, convexiusculus, brunneo-æneus, nitidus, pedi- busque ferrugineis ; fronte rugoso-punctata, stria obsoleta ; pronoto ciliato, circum rugoso ; elytris rugoso-punctatis, mar- gine, humero, maculo scutellari et parva 2? interstitit, lævibus, XXXIIT Saprinus. 419 stria suturali integra, 4-4 dorsalibus dimidiatis, subhumerali interna brevi, disjuncta, externa nulla; pygidio dense punctato; prosterno striis valde divergentibus ; mesosterno marginato parce punctalo; libiis anticis 5-6 denticulatis. Longueur 2? mill. ; larg. 4 1/2 mill. Suborbiculaire, assez convexe, d’un brun-métaillique, luisant. Antennes brunes. Front rugueux, plan, non distinct de l’épistome; strie obsolète, interrompue. Pronotum court, bisinué et bordé de points à la base, arqué et cilié sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis , largement bordé de points rugueux dans son pourtour. Ecusson très petit, triangulaire. Elvtres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et droites au bout, couvertes d’une ponctuation forte, rugueuse au milieu, avec l'épaule, le bord, un espace bien limité occupant la moitié antérieure du quatrième interstrie, et un autre plus vague sur le deuxième, lisses et très luisants ; stries bien marquées; mar- ginale entière, profonde; subhumérale externe confondue avec elle à la base; interne courte, disjointe ; humérale oblique ; 1-4 dorsales raccourcies au milieu; les premières un peu plus longues; suturale entière réunie avec la qua- trième ; interstrie sutural parcouru par une striole. Pygi- dium densément ponctué. Prosternum en carène arrondie, élargi à la base ; stries divergentes et très ascendantes, non réunies en devant. Mésosternum rebordé, avec des forts points espacés. Pattes ferrugineuses ; jambes antérieures garnies de 5-6 denticules; postérieures de quelques spinules sur deux rangs. Yucatan ( M. Pilate ). 420 DE MaARSEUL. — {istérides. e. Elytres plus ou moins ponctuées, sans espace lisse, juxta-scutellaire, nettement limité. (53-118.). f. Une troisième strie marginale ou une cinquième dorsale. (53-54). 53. S. PATAGONICUS. Niger, nilidus; antice subtus fulvo ciliato; fronte rugosa, stria profunda integra , in clypeo angulata prominente ; pronoto lateribus anguste impressis rugoso punctatis , stria valida inte- gra ; elytris rugoso punctatis, lateribus areaque antice suturali 0] lœævi ; stris 3 marginalibus, 2 subhui1eralibus, interna dis- juncta; dorsalibus 1-2 versus medium, 3-4 ante-abbreviatis, ka cum suturali subjuncta ; pygidio grosse punctato, circum subsulcato; mesosterno marginali ; prosterno acute carinato , stris ascendentibus divergentibus ; tibiis anticis 5-6 dentatis. Long. 7 mill. ; larg, 5 mill. Ovale, peu convexe, noir, luisant. Antennes brunes; funicule ferrugineux. Front rugueux, marqué d’une im- pression en V, très superficielle ; strie bien marquée, entière, formant, sur l’épistome, une anse très saillante et profonde. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la base, avec une bordure de petiis points, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, bordé de cils fauves dans tout son pourtour; lisse sur le disque, avec une étroite impression latérale, ponctuée, rugueuse dans toute la longueur ; strie marginale forte, entière, se continuant un peu à la base. Ecusson très petit, triangu- laire. Elytres plus longues que le pronotum, dilatées dès la base et fort saillantes à l'épaule, rétrécies au bout, entière- ment couvertes de points serrés, rugueux, avec l'épaule, le XXXIII. Saprinus. 421 bord latéral et un assez grand espace juxta-scutellaire lisse, lequel envoie un étroit prolongement jusqu’à la deuxième strie dorsale ; interstrie marginal sillonné par une margi- nale intermédiaire, forte , entière ; humérale fine, rappro- chée de la première dorsale; subhumérale externe basale ; interne courte, disjointe ; 1-2 dorsales raccourcies au mi- lieu ; troisième un peu plus, interrompue à l’espace lisse ; quatrième ne dépassant pas le tiers, arquée vers la suturale, quelquefois interrompue; celle-ci entière, bien marquée, séparée de la suture par une striole obsolète. Pygidium couvert de gros points médiocrement serrés, plus fins au bout, entouré d’un sillon peu profond. Mésosternum entiè- rement rebordé, peu densément pointillé. Prosternum en carène aiguë, élargi à la base; stries divergentes et remon- tant sur les côtés. Jambes antérieures garnies de cinq dents assez fortes et de queiques faibles denticules. Patagonie (Rio-Negro) ; Bolivie. 54, S. LACORPAIRE:!. Nigro-brunneus , obscurus ; antennis rufis; fronte rugoso- punciata, stria integra in clypeo angulatim valde producta ; pronoto ciliato, disco vix distincte, lateribus late rugoso punc- tulato, antice biimpresso ; stria integra; elytris disco opaco dense punctulato, lateribus et juxta scutellum lævibus; stria subhumerali interna sinuosa humerali juncta ; dorsalibus ultra medium productis 1-3 longioribus, k2 cum suturali conjuncta, ba basi abbreviata; suturali integra à sutura in medio magis distanti ; pygidio dense punctato, circum sulcato ; mesosterno marginato punctulato ; prosterno striis utrinque divergentibus; tibüs anticis 8-9 denticulatis, Long. 4 1/2 mill. ; larg. 3 1/3. Orbicu'aire, assez convexe, noir-brun, peu luisant. An- 422 DE MARSEUL. — //islérides. tennes ferrugineuses; massue plus claire. Front légèrement convexe, densément et rugueusement ponctué; strie en- tière, assez bien marquée, s’avançant en anse aigu sur l’épistome. Pronotum court, beaucoup plus large que long, bisinué à la base, avec une légère impression antéscutel- laire, oblique sur les côtés et très étroitement rebordé, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, cilié de fauve ; couvert d’une ponctuation très fine et peu visible sur le disque , dense et rugueuse le long du bord latéral, jusqu'à la base, avec une fossette postoculaire peu profonde; strie marginale fine, entière. Ecusson très petit, triangu- laire. Elytres courtes, plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies au bout, obscures, ponctuées sur le disque, lisses sur les côtés et dans le voisinage de l’écusson ; stries fines, bien marquées; marginale interne recourbée et suivant la base; humérale fine, quelquefois raccourcie ou confuse; subhumérale externe courte ; interne réunie, longue, contournée; dor- sales 1-3 dépassant le milieu, 2-4 un peu plus courtes ; qua- trième arquée vers la suture et réunie à la suturale; une cinquième dorsale bien distincte, un peu raccourcie à la base, l’en sépare; suturale entière, plus éloignée de la suture au milieu qu'aux extrémités, l'intervalle qui l'en sépare est creusé en gouttière. Pygidium également et densément ponctué, bombé, entouré d’un sillon assez pro- fond. Mésosternum finement pointillé, rebordé, très rétréci en devant. Prosternum rétréci au milieu; stries divergentes. Pattes brunes; jambes antérieures garnies de 8-9 denticules épineux. Bolivia; La Plata (Tucuman) ; Patagonie. XXXIIT. Saprinus. 423 f’. Pas de cinquième strie dorsale, ni de troisième mar- ginale aux élytres. (55-118.) | g. Jambes antérieures crénelées ; postérieures simples. (55-117.) h. Pygidium entouré d'un sillon semicirculaire. (85-62.) 5h. S. AZURESCENS. Subtus niger, fronte medio impressa rugosa, stria nulla; pronoto obscure metallico, disco sublævi, lateribus et basi punctato, utrinque impresso, 1 ugoso; elytris nigro cæruleis, undique dense et fortiter punctatis, humeris et juxta scutellum sublævibus ; stria suturali, antice cum l° dorsali arcuaiim convexa; hac et 32 ante medium, 22 ultra, 12 ad apicem abbre- viatis ; subhumerali interna disjuncta; externa distincta; pygidio grosse punctato, circum sulcato ; mesosterno parce punctato ; prosterno striis valde divergentibus ; tibiis anticis multidenticulatis. Long. 6 mill,; larg. 4 mill. Ovale , légèrement convexe, luisant, noir de poix en dessous. Pronotum d’un métallique obscur. Elytres d’un bleu très foncé. Antennes brunes ; funicule ferrugineux. Front convexe, ponctué, avec une impression médiane ru- gueuse, prolongée sur l’épistome ; strie nulle, si ce n’est par derrière. Pronotum plus large que long, bisinué à la base, avec un point antéscutellaire, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, lisse sur le disque ou à peine distinctement pointillé, avec une bordure étroite à la base, large sur les côtés, de points plus forts, et avec une impression rugueuse qui s’étend de l'angle " 424 DE MaRsEUL. — Z/istérides. antérieur, jusqu’au milieu du pronotum; strie marginale entière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres plus lon- gues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies au bout, couvertes, dans toute leur étendue, d’une ponctuation assez forte, assez égale, serrée, plus finement pointillées et presque lisses à la base et le long des côtés ; stries fortes, ponctuées, bien marquées ; humérale fine, oblique, séparée de la subhumérale interne ; première dorsale presque entière; deuxième dépassant le milieu ; troisième et quatrième raccourcies au tiers ; sutu— rale entière, un peu interrompue au bout, réunie à la base, avec la quatrième dorsale. Pygidium bordé d’un rebord élevé, tranchant, séparé par un profond et assez large sillon, couvert de gros points serrés. Mésosternum ponctué, entièrement rebordé. Prosternum finement pointillé, droit, assez large, convexe; stries fortes, ascendantes et très divergentes en devant. Pattes brunes ; jambes antérieures garnies d’un bon nombre de petits denticules serrés : ; pos- térieures de quelques spinules disposées sur deux rangs. &. Extrémité du pygidium, bombée, lisse. ®. Plane, impressionnée. Brésil: Nouvelle-Grenade ; Vénézuéla. 56. S. ÆNEICOLLIS. Subtus niger ; antennis pedibusque piceis ; fronte punctato-im- pressa, stria nulla ; pronoto metallico, disco puncticulato, late- ribus impresso-rugosis basique punctatis, stria integra ; elytris distincie punctulatis , postice intus fortiter punctatis, lineis 5 distinctis stria suturali utrinque subinterrupta , 1-2 dorsalibus ultra ha ante medium abbreviatis , 34 basali ; subhumerali in- terna obsoleta ; pygidio grosse, mesosterno marginato minus XXXII. Saprinus. 495 dense punctatis ; prosterno subrecto, striis antice ascendentibus et divaricatis; tibiis anticis denticulatis. Largeur 5 1/2 mill ; larg. 4 1/2 mill. Ovale, peu convexe, d'un noir de poix en dessous, avec les antennes et les pattes brunes ; luisant en dessus, métal- lique-obscur sur le pronotum, et bleu sur les élytres. Front convexe, assez densément ponctué, avec une impression médiane plus profonde, et rugueuse au point de jonction du front avec l’épistome:; strie nulle. Pronotum plus large que long, bisinué à la base, avec un point antéscutellaire ; oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avecles angles arrondis, finement, mais visiblement pointillé sur toute sa surface , bordé de points plus forts à la base et sur les côtés, impression latérale peu profonde, rugueusement ponctué, s'étendant jusqu’au milieu ; strie marginale en- fière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies au bout, couvertes de points fins, mais très dis- tincts, sur toute leur surface, et par derrière, de points assez forts, médiocrement serrés ; de cet espace ponctué partent des lignes régulières de gros points, dont trois remontent vers les stries dorsales, et deux dans l’interstrie juxta-scu- tellaire, le plus près de la suture est large et un peu confus, mais distinct de celui qui en est le plus rapproché ; stries fortes, ponctuées ; suturale un peu interrompue à ses deux extrémités; quatrième dorsale n’aiteignant pas le milieu, arquée vers l’écusson à la base, et se dirigeant à la ren- contre de la suturale: troisième très courte, basale; deuxième dépassant le milieu ; première encore un peu plus longue; humérale fine; subhumérale interne obsolète ; externe courte ; marginales entières. Pygidium densément 426 DE MARSEUL. — Histérides. et fortement ponctué, entouré d’un sillon profond, entier, et d'un rebord élevé. Mésosternum fortement ponctué, entièrement rebordé. Prosternum droit, finement pointillé; stries entières, fortement relevées et divergentes en devant. Jambes antérieures garnies de nombreux denticules. &. Extrémité du pygidium bombé, presque lisse. ? presque plane, légèrement impressionnée. Mexique. 57. S. AZUREUS. Niger, nitidus; antennis pedibusque brunneis ; fr onte impressa rugosa, stria obsoleta ; pronoto æneo, lateribus antice impressis basique punctato; elytris cyaneis apice punctis æqualibus vittis- que irregularibus punctorum &? distinctis , sitris dorsalibus 2a dimidiata , 12 longiori valida, 8? brevissima basali, La brevi cum suturali connexa , subhumerali utraque brevi, interna dis- juncta; pygidio æqualiter et dense rugoso ; mesosterno margi- nato parce punctalis; prosterno recto striis ascendentibus ; tibiis anticis 7-8 denticulatis. Long. 6 mill.; larg. 4 mill. Hister azureus. Sahlb. Peric. Ent., 4, 2 (1823).— Thon. Arch., LL 15, 2. Saprinus azureus. Er. in Jahr., 1, 184, 84. Ovale, assez convexe, noir, luisant, bronzé sur le prono- tum, bleu sur les élytres. Antennes brunes ; massue un peu ferrugineuse. Front assez bombé, ponctué, rugueux et im- pressionné vers l’épistome, avec un gros point sur le vertex, strie marquée seulement par derrière. Pronotum court, largement bisinué à la base, avec une bordure de points, un peu arqué sur les côtés, avec une impression ponctuée, très rétréci et échancré en devant, avec les angles obtus ; strie marginale entière. Ecusson très petit. Elytres un peu XXXIII. Saprinus. 427 plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dila- tées à l’épaule, rétrécies au bout, couvertes de points égaux, peu serrés, sur leur quart postérieur , jusqu’à la deuxième dorsale ; de cette ponctuation s'élèvent quatre à cinq bandes étroites , irrégulières, tous les extérieures vont rejoindre les stries, et les deux intérieures sont placées dans le quatrième interstrie ; stries dorsales assez bien marquées; première plus forte, raccourcie au-delà du milieu ; deuxième un peu avant ; troisième dès la base; quatrième au tiers, réunie par un arc basal à la suturale, qui est entière, mais un peu plus fine au niveau de l’écusson et à l'angle sutural; subhumérales courtes ; interne disjointe. Pygidium rugueu- sement et densément ponctué, entouré d’un sillon profond, entier. Mésosternum entièrement rebordé , avec des points espacés. Prosternum droit, convexe; stries fortement re— montées sur les côtés. Jambes antérieures dilatées, garnies de 7-8 denticules. Brésil. Les espèces 55-59 ont entre elles les plus intimes rap- ports, on peut les reconnaître aux caractères suivants : le S. Bonariensis de couleur plus noire, est le seul qui ait l'impression du pronotum arrondie, bien limitée; chez les autres, elle s’étend le long du bord latéral ; le S. azurescens diffère par ses élytres d’un bleu-foncé, ponctuées plus éga- lement sur une plus grande étendue et sans bandes de points, par la troisième strie dorsale un peu plus longue, et par la strie suturale non interrompue en devant, réunie à la quatrième dorsale par un arc basal : le S. violaceipennis se distingue des deux autres par ses élytres bleues, sans reflet violet: par sa surface plus distinctement pointillée ; 428 DE MARSEUL. — Aistérides. par la ponctuation latérale du pronotum plus large; par l’espace postérieur des élytres ponctué plus fortement et plus étendu ; par la bande de points juxta-suturale plus élargie ; et par la subhumérale interne obsolète; enfin le S. azureus se distingue du S. violaceipennis par la taille plus grande, le front plus fortement, les bords latéraux de son pronotum plus largement ponctués, et par les points des élytres plus gros. 58. S. VIOLACEIPENNIS. Fronte subimpressa parum dense punctata; antennis fuscis; pronoto obscure ænco, subtilissime punclulato, lateribus anticis punctato impressis, stria integra ; elytris violaceis postice punc- tulatis, stria suturali utrinque subinterrupta, dorsalibus 1-2 pvone medium ha ante , 82 basi abbreviatis, lineis punctorum > distinctis; pygidio sat dense, mesosterno marginato, parce punclalis ; prosterno subrecto, striis valde antice ascendentibus, tibiis anticis 5-denticulatis. Long. 5 miil. : larg, 3 3/4 mill. Ovale, légèrement convexe, noir en dessous, luisant en dessus; tête et pronotum d’un bronzé-obscur. Elytres d’un bleu-foncé violet. Antennes et pattes brunes. Front convexe, sans strie, si ce n’est par derrière, avec un point enfoncé sur le vertex, d’où part une impression médiane qui s’avance sur l’épistome. Pronotum court, beaucoup plus large que long, bisinué à la base, avec un point antéscutellaire, obli- que sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, très finement pointillé sur toute sa surface, avec une impression latérale, fortement ponctué, qui s'étend de l'angle antérieur jusqu'au milieu du bord latéral, et une rangée de points à la base ; strie marginale entière. Ecusson petit, triangulaire. Elytres plus longues que le pronotum, XXXH(I. Saprinus. 429 de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies au bout, presque lisses sur la plus grande partie de leur disque, (mais couvertes réellement de très petits points espacés ), finement et peu densément pointillées au bout ; de cet espace ponctué partent cinq lignes de points, dont trois vont rejoindre les trois stries dorsales internes, et deux s'élèvent dans l’interstrie juxta-sutural; strie suturale interrompue plus ou moins distinctement aux deux extrémités ; première dorsale s'étendant jusqu'aux trois quarts de lélytre; deuxième un peu plus courte, troisième rudimentaire, basale ; quatrième raccourcie avant le milieu, mais arquée à la base, et marchant à la rencontre de la suturale ; humé- rale fine et très oblique ; subhumérale interne disjointe ; externe basale; marginales entières. Pygidium couvert d’une ponctuation serrée, un peu rugueuse. Mésosternum couvert de points réguliers assez gros, peu serrés; strie entière. Prosternum finement pointillé, peu bombé; stries fortement divergentes et remontant. Jambes LÉ garnies de cinq ou six denticules épineux. &. Pygidium avec l'extrémité lisse et bombée. ? plane, impressionnée. Cette espèce a été rapportée par M. Sallé, du Vénézuéla, et par M. Goudot, de la Nouvelle-Grenade. 59. S. BONARIENSIS. Ovalis, niger, nitidus ; fronte punctata, longitudinaliter ru- gosis impressa , stria obsoleta; pronoto distinctius lateribus punctulato, utrinque foveola rotunda; elytris stria suturali utrinque abbreviata, k3 dorsali basi arcuatim recurva, postice än medio 3? mox, 22 ultra medium, 12 versus apicem abbreviatis, 430 pr MarseuL. — Âistérides. tœniis punctorum continuatis postice confusis ; humerali obso- leta brevi,subhumerali externa disjuncta, externa vix distincta, pygidio dense punctato , sulcato alte marginato ; prosterno convexo, striis antice valde recurvis ; mesosterno parce punclu- lato marginatoque; tibiis anticis multidenticulatis. Longueur 5 1/2 mill,; larg. 3 1/2 mil. Ovale, peu convexe, noir, luisant. Antennes brunes; massue d'un ferrugineux-obscur. Front convexe, ponctué , avec une impression rugueuse, longitudinale, se prolon- geant sur l’épistome ; strie nulle en devant. Pronotum plus large que long, bisinué à la base, avec un gros point anté- scutellaire, oblique et un peu sinué sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, finement et peu distinctement pointillé, plus visiblement sur les côtés, avec quelques points le long du bord postérieur, creusé de chaque côté, en devant, d’une fossette arrondie, bien mar- quée ; strie marginale entière. Ecusson très petit, triangu- gulaire. Elytres plus longues que le pronotam, de sa largeur à la base, à peine dilatées à lépaule, rétrécies au bout; suturale un peu raccourcie aux deux extrémités, séparée de la quatrième dorsale qui se recourbe vers elle à lécusson ; celle-ci ponctuée, forte, raccourcie au milieu ; deuxième un peu plus longue ; première la dépassant de beaucoup; troi- sième très courte, rudimentaire ; de chacune de ces stries et du quatrième interstrie, partent des bandes de points distinctes, qui vont se réunir au bout en un assez vaste espace ponctué; la bande juxta-suturale est plus large et touche la suturale; humérale fine, obsolète; subhumérale interne disjointe , bien marquée, ainsi que l’externe; mar- ginales entières ; interne ponctuée. Pygidium densément ponctué, avec l'extrémité presque lisse, entouré d’un sillon XXXIII. Saprinus. 431 profond qui forme un rebord élevé. Mésosternum ponctué, bordé d’une strie entière. Prosternum bombé en devant, à stries raccourcies, ascendantes et divergentes en devant. Jambes antérieures garnies d’une foule de petites dente- lures épineuses ; postérieures de quelques spinules sur deux rangées. d. Extrémité du pygidium très bombée, assez lisse. $ plane, avec une légère impression médiane. Buenos-Ayres ; Montévidéo. 60. S. ASSIMILIS. Ater, nitidus ; antennis pedibusque piceis ; fronte punctulata, stria nulla ; pronoto lateribus impresso-punctato; elytr is postice grosse punctatis, strùs 1-2 dorsalibus ultra, 5-k versus medium abbreviatis, validis, h2 cum suturali antice coeunte, hac postice subinterrupta; humerali obliqua, subhumerali interna disjuncta, externa sæpe nulla; pygidio dense punctato , apice breviter circum sulcato; mesosterno marginato prosternoque subtiliter punciatis, striis ascendentibus; tibis anticis multicrenatis. Long. 5 mill. ; larg. 3 8/4 mill. Hister assimilis, Pk1. Mon. Hist., 63, 47, pl. v, f. 7 (1811). H. extraneus. Kn. Illig. Mag., 6, 86, note (1807). Saprinus assimilis. Le Conte, Mon. Hist. N.-Amér., 42, 5, pl. 5, £ 6. Suborbiculaire , légèrement convexe, noir, peu brillant. Antennes brunes. Front assez convexe et assez également pointillé; strie nulle. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la base, avec un point antéscutellaire , sub- arqué sur les côtés, très rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, bordé de points dans tout son pourtour, plus largement sur le bord latéral, creusé d’une impression; 439 DE MARSEUL. — Âistérides. disque presque lisse et à peine visiblement pointillé ; strie marginale entière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres courtes , un peu plus longues que le pronotum, de sa lar- geur à la base, dilatées à l'épaule , rétrécies au bout, cou- vertes dans leur tiers postérieur de gros points médiocre- ment serrés, jusqu'à la première strie dorsale, dont quelques-uns remontent le long des stries dorsales , el se prolongent jusqu’au milieu, le long de la suture; moins fortement, mais plus densément ponctuées à la base, sur l'épaule et le long de la strie marginale interne ; strie sub- humérale externe souvent confondue avec cette dernière ; interne disjointe ; humérale obsolète vers la base; dorsales très fortes, crénelées et profondes ; 1-2 descendant bien au- delà du milieu ; troisième plus ou moins courte ; quatrième raccourcie au milieu, arquée à la base et réunie avec la suturale; celle-ci interrompue à l’angle sutural. Pygidium assez densément et fortement ponctué, ceint postérieure- ment d’un court sill:n semicirculaire. Mésosternum gros- sièrement ponctué, rebordé. Prosternum à peine visiblement pointillé; stries divergentes et remontant. Pattes brun de poix ; jambes antérieures finement crénelées. d. Extrémité du pygidium bombée, avec deux élévations lisses, sillon souvent interrompu. $. Pygidium plan, subimpressionné. Cette espèce est répandue dans toute l'Amérique septen- trionale, dans les mêmes conditions que le S. Pensylvanicus. 61. S. CONNECTENS. Niger, æneus, metallicus, nitidus ; antennis pedibusque brun- neis; fronte punctulata, siria interrupta; pronoto ulrinque XXXIII. Saprinus. 433 subimpresso lateribus et basi punctato; stria marginali abbre- viata, a margine distanti; elytris postice dense punctulatis, siria subhumerali externa nulla; dorsalibus, 1a longe ultra medium , 2? adhuc longius, 3? basi, abbreviatis, L2 brevissima cum suturali connexa ; pygidio stria semicirculart brevi dense , mesosterno marginato parce punctatis ; prosterno subrecto, striis ascendentibus ; tibiis anticis 8-10 denticulatis. Longueur & mill, ; larg. 8 mill. Hister connectens. Payk. Mon. Hist., 35, 25, pl. 4, 6 (1814). Ovale, assez convexe, noir, bronzé, luisant. Antennes brunes. Front plan, très densément pointillé, avec un point sur le vertex ; strie fine, interrompue. Pronotum court, lar- gement bisinué à la base, courbé sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, marquées d’une petite fovéole, étroitement bordé de points latérale- ment ; strie marginale forte, raccourcie, éloignée du bord. Ecusson très petit. Elyires beaucoup plus longues que le pronotum; de sa largeur à la base, curvilinéaires sur les côtés et très rétrécies au bout, finement et densément poin- tillées sur leur tiers postérieur; strie marginale grosse ; subhumérale externe presque accolée à elle; interne nulle : dorsales très fortes ; première raccourcie bien au-delà du milieu ; deuxième encore plus loin ; troisième réduite à un point basal ; quatrième très courte, réunie à la suturale par un arc basal. Pronotum bombé, couvert d’une ponctuation très serrée et terminé par une courte strie semicirculaire. Mésosternum entièrement rebordé avec des points espacés. Prosternum presque plan, en carène arrondie ; stries remon- tant et divergentes, Pattes brunes ; jambes antérieures dilatées, garnies de 8-10 petits denticules. Brésil (Bahia; Rio-Janeiro ; Montévidéo). 3c Série, TOME HI. 28 434 DE MARSEUL. — Âistérides. 62. S. ERYTHROPTERUS. Niger, nitidus; antennis, pedibus elytrisque rufo-brunneis ; fronte subtilissime punctulata, stria subintegra antice angulata; pronoto basi punctato, fascia subrugoso impressa laterali, an- gusta, valde a margine remota, stria integra; elytris apice sparse punctatis, stria suturali vix abbreviata cum li dorsali coeunte, 82 subintegra, 2 1? que sensim brevioribus, humerali tenui, subhumeralibus nullis ; mrygidio dense punctato, apice breviter circum sulcato ; mesoslerno punctalo ; prosterno striis ascendentibus ; tibiis anticis 6-7 denticulatis., Long. 3 1/2-4 mill.; larg. 2-2 1/2 mill. Hister erythropterus. Pkl. Mon. Hist., 73, 57, pl 13, 4 (1811). Saprinus erythropterus, Blanch. in Voy. Ann. m. de d'Orbig. Ovale, assez convexe, noir luisant. Antennes brunes: funicule ferrugineux. Front presque plane, très finement pointillé ; strie assez bien marquée, formant en devant un angle avancé sur l’épistome, et là pas toujours distinctement fermée. Pronotum court, beaucoup plus large que long, bisinué à la base, avec une étroite bordure de points et une petite impression antéscutellaire, oblique sur les côtés, avec une étroite bande rugueuse, ponctuée, distante du bord, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis; strie marginale entière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres beaucoup plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, peu dilatées à l’épaule, fortement rétré- cies au bout, couvertes postérieurement de points assez gros, peu serrés, qui ne dépassent pas la troisième strie; toutes les stries fortes, ponctuées; suturale un peu rac- courcie au bout, arquée et réunie à la quatrième dorsale ; celle-ci raccourcie vers le milieu ; troisième dorsale presque XXXIIL. Saprinus. 435 entière ; deuxième et première de plus en plus courtes ; humérale très fine, oblique ; subhumérales nulles ; margi- nales entières. Pygidium légèrement bombé, densément ponctué, points plus fins au bout, avec un sillon arqué, court. Mésosternum couvert de gros points peu serrés, en- tièrement rebordé. Prosternum assez large ; stries entières, remontant et fort divergentes en devant. Pattes brunes ; jambes antérieures garnies de 6-7 denticules épineux. Brésil (Rio-Janeiro ; Montévidéo, Maldonado) ; Bolivie ; La Plata (Buénos-Ayres) ; Patagonie. h. Pygidium sans sillon semicirculaire au bout. (63-117.) i. Stries prosternales à peu près dans le plan du pro- sternum. (63-85.) 63. S. PENSYLVANICUS. Viridi-æneus , nitidus ; antennis pedibusque brunneis ; fronte subplana, punctulata, stria tenui, subintegra ; pronoto basi lateribusque impressis punctato; elytris dimidiata parte postica intus valide punctatis, striis crenatis, dorsalibus 1, 2 et h in medio, &* ante medium abbreviatis, k2 cum suturali arcuatim connexa, subhumerali externa vix distincta, interna longa dis- juncta; pygidio dense, mesosterno marginato parce punctatis ; prosterno sinuato lato, striis divergentibus ; tibiis anticis 8-10 denticulatis. Long. 6 mill. ; larg. 5 mill. Hister Pensylvanicus. Payk, Mon. Hlist., 62, 46, pl. 5, 6 (1811). Saprinus Pensylvanicus. Le Conte, Nouv.-Amér., Hist, 41, 4, pl, 2, 5. Ovale arrondi, convexe, d’un vert-métallique, luisant, 436 DE MARSEUL. —— #istérides. bronzé sur le pronotum. Antennes brunes. Front à peu près plan, densément pointillé ; strie fine, à peine interrompue à l’épistome. Pronotum court, largement bisinué et étroite- ment bordé de points à la base, arqué sur les côtés, avec une légère impression ponctuée, rétréci et échancré en de- vant, avec les angles obtus ; strie marginale entière. Ecusson très petit. Elytres un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, un peu dilatées à l’épaule, très rétré- cies au bout, ponctuées assez fortement sur leur dernière moitié, jusqu’au premier interstrie ; stries crénelées ; 1, 2 et 4 dorsales raccourcies au milieu; troisième un peu avant; quatrième réunie à la suturale par un arc basal; humérale fine, accostant la première dorsale; subhumérale interne droite, longue, disjointe: externe à peine distincte de la marginale. Pygidium couvert d’une ponctuation serrée et uniforme ; « l'extrémité bombée, avec deux surfaces ova- laires élevées, lisses. Mésosternum entièrement rebordé, avec des points espacés. Prosternum arrondi, sinué, assez large ; stries fortes, à peu près dans le plan du prosternum, divergentes en devant. Jambes brunes ; antérieures dilatées, garnies de cinq denticules assez forts, et au-dessus des cinq ou six autres très petits. Cette espèce a été trouvée par M. Sallé, à la Nouvelle- Orléans, en septembre, dansles charognes. Elle est répandue dans les Etats-Unis (Georgie, Alabama, Pensylvanie, Loui- siane, Texas). 64. S. PSEUDOBICOLOR. Viridi-æneus , nitidus; antennis brunneis, clava testacea ; fronte plana , dense punciulata, stria integra; pronoto cupreo- XXXIHII. Saprinus. 437 violaceo, ciliato, lateribus strigose, limboque lato punctulato; elytris dense punctulatis , extus et circa scutellum lœvibus, striis dorsalibus 1-2 dimidiatis, aliis basalibus brevissimis, ha cum suturali connexa , subhumerali externa brevi, interna disjuncta pygidio æqualiter punctulato ; mesosterno marginato ; pro- sterno lato, subplano, striis antice divergentibus, pedibus ferru- gineis ; tibis anticis 7-8 denticulatis. Long. 3 1/2 mill ; larg. à mill. Ovale, arrondi, peu convexe, d’un yert-métallique, plus brillant sur les élytres, d’un cuivreux-violet sur la tête et le pronotum. Antennes brunes ; massue testacée. Front plan, finement et densément pointillé ; strie semicirculaire, bien marqué, entière. Pronctum court, largement bisinué à la base , arrondi et cilié sur les côtés, très rétréci et échancré en devant, avec les angles peu saillants, couvert d’un poin- tillé serré, plus fort à la base et sur les côtés, lisse sur la partie postérieure du disque; strie marginale entière. Ecusson très petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, curvilinéaires sur les côtés, rétrécies au bout, couvertes d’une ponctuation très fine et assez serrée sur toute leur surface, excepté à l’épaule et dans le voisinage de l’écusson ; stries fines; première dorsale rac- courcie au milieu; deuxième au-delà; troisième et qua- irième à la base; celle-ci réunie à la suturale par un arc basal ; humérale courte, très oblique ; subhumérale externe presque accolée à la marginale; interne assez longue, dis- jointe. Pygidium bombé, couvert de points uniformes et espacés. Mésosternum lisse, entièrement rebordé. Proster- num presque droit, assez large ; stries entières dans son plan, divergentes en devant. Pattes ferrugineuses ; jambes antérieures dilatées, garnies de 7-8 denticules. Cap de Bonne-Espérance. 438 DE MARSEUL. — Histérides. 4 65. S. OPTABILIS. Nitidus, nigro-viridis metallicus ; antennis pedibusque brun- neis , clava ferruginea ; fronte punctata, stria interrupta ; pronoto ænco, angulis anticis impressis, lateribus et basi sat fortiter, limbo reliquo subtiliter punctato; stria subabbreviata ; elytris viridi-cyaneis, sat dense punctatis , postice aciculatis, circa scutellum humeroque lævibus, interstitio 1° strigoso; striis dorsalibus plusquam dimidiatis, k3 cum suturali connexa, sub- humerali externa vix à marginali separata, interna longa cum humerali juncta, aliaque intermedia basali; pygidio dense, me- sosterno marginato parce punctatis ; prosterno subrecto ; stris divergentibus ; tibiis anticis 6-7 denticulatis. Long. 6 mil. ; larg. 4 mill, Ovale allongé, peu convexe, d’un vert-foncé, métallique, luisant, bronzé sur la tête et le pronotum, d’un vert-bleu sur les élytres. Antennes brunes: massue ferrugineuse. Front presque plan, ponctué assez densément, avec un gros point sur le vertex; strie fine, interrompue en devant. Pro- notum court, largement bisinué à la base, oblique et bi- sinué sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis et une fossette postoculaire, ponctué dans tout son pourtour, avec des points plus gros à la base et sur les côtés ; strie marginale bien marquée, un peu rac- courcie. Ecusson très petit. Elytres un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies au bout, couvertes sur toute leur surface d’une ponctuation assez serrée , aciculaire par derrière, et stri- gueuse sur le premier interstrie ; stries dorsales fortes , dé- passant le milieu; deuxième un peu plus longue; quatrième réunie à la suturale par un arc basal ; humérale courte, très oblique, sabhumérale interne longue, jointe à l'humérale ; externe accolée à la marginale ; une troisième subhumérale XXXIIL. Saprinus. 439 intermédiaire à la base, sur le calus humérai. Pygidium bombé, ponctuation égale et assez serrée. Mésosternum entièrement rebordé, couvert de points espacés. Prosternum large, presque droit ; stries fortes, à peu près dans le même plan, très divergentes en devant. Pattes brunes; jambes antérieures dilatées, garnies de 6-7 denticules. Inde (Kurmaul). — (MM. de Laferté et Deyrolle). 66. S. BICOLOR. Nigro-æneus, nitidus, fronte punctata, stria integra ; pronoto basi et lateribus punctato , stria marginali abbreviata; elytris viridi-cyaneis , dense aciculato punctatis, extus el circa scutellum positis, striis dorsalibus ultra medium abbreviatis, ha cum suturali connexa, subhumerali interna cum humerali juncta, parallela externa brevi, pygidio dense, mesosterno mar- ginato subtiliter punctatis ; prosterno plano, striis parallelis vix antice divergentibus ; tibiis anticis 8-10 denticulatis. Hister bicolor. Fab. Syst. EL., 1, 86, 14 (1801). — OI. Ent., 1, 8, 13, 13, pl. 3, 20. — Payk, Mon. Hist., 64, A8, pl. 5, 8. Saprinus bicolor. Fahr. in Bohem. Ins. Cafr., 1, 541, 589. Ovale, allongé, peu convexe, d’un noir métallique luisant, bronzé sur le pronotum, et d’un vert-bleu foncé sur les élytres. Antennes brunes: funicule ferrugineux. Front pres- que plan, couvert de points serrés ; strie entière. Pronotum court, bisinué à la base, curvilinéaire sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles obtus, et une im- pression postoculaire , ponctué assez fortement à la base et sur les côtés ; strie marginale un peu raccourcie à la base. Ecusson très petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, à peine dilatées à l'épaule, un peu 440 DE MARSEUL. — Âistérides. rétrécies au bout, couvertes de points serrés, fins, acicu- laires, lisses autour de l’écusson et le long du bord latéral; stries bien accusées ; dorsales raccourcies bien au-delà du milieu, progressivement plus courtes de 1 à 4, la dernière réunie avec la suturale par un arc basal ; humérale très pro fonde, continuée par la subhumérale interne , formant comme une cinquième dorsale, parallèle aux autres, et un peu plus longues qu’elles ; subhumérale externe accolée à la marginale, et à peine distincte. Pygidium bombé, couvert d'une ponctuation assez forte et assez serrée, un peu plus fine au bout. Mésosternum rebordé et faiblement pointillé. Prosternum plan, étroit; siries parallèles, à peine divergentes en devant. Pattes brunes ; jambes antérieures dilatées, gar- nies de huit à neuf petits denticules. Cap de Bonne - Espérance ; Cafrerie (Natal); Arabie ( Djidda ). 67. S. VIRESCENS. Viridisæneus , niîtens, undique punctatus, circa scutellum lœvis; antennis tibiüsque brunneis; fronte plana, stria subinter- rupta ; pronoto lateribus haud impresso rugoso; elytris striis dorsalibus versus medium abbreviatis, 1-3 sensim longioribus , La cum suturali connexa, subhumerali interna disjuncta, externa brevi ; mesosterno marginato,parce punctato ; prosierno striis divergentibus ; tibiis añticis 7-denticulatis. Long. k mill. ; larg. à mill. Hister virescens. Payk. Fn. Suec., 1, 48, 16 (1798). — Mon. Hist., 69, 53, pl. 6,7. — Gyll. Ins. Suec., 1, 91, 21, 3, 674, 21, — Steph. Ill, Ent. Brit., 3, 157, 31. H. viridis. Duft,, Fn. Austr., 1, 224, 20 (1805). ? H. geminus. Duft. Fn. Austr., 1, 224, 21 (1805). XXXIII. Saprinus. 44i Saprinus virescens. Er. in Jahrb., 1, 184, 31, — Fn. Brand., 1, 674, 6. — Heer, Fn. Helvet., 1, 461, 4. — Redt. Fn. Austr., 237. — Bach, Fn. Prus., 1,509, 7. Ovale, arrondi, assez convexe, d’un vert-métallique, Juisant. Front bombé, avec de gros points serrés; strie obsolète derrière l’épistome. Pronotum court, largement bisinué à la base, arrondi sur les côtés , rétréci et échancré en devant, avec les angles obtus et abaisés, couvert de points espacés sur le disque, gros et rugueux latéralement ; strie marginale entière. Ecusson très petit. Elytres plus longues que le pronotum, dilatées à l'épaule, rétrécies postérieure- ment, ponctuées assez fortement, mais peu densément sur toute leur surface , lisses à l'épaule et dans le voisinage de l’écusson ; stries fortes ; dorsales raccourcies vers le milieu; 1-3 progressivement plus longues ; quatrième un peu moins que la troisième, réunie à la suturale par un arc basal; sub- humérales bien distinctes; interne disjointe. Pygidium bombé, couvert de points serrés, uniformes. Mésosternum entièrement rebordé, avec des points épars. Prosternum presque droit; stries dans le même plan, divergentes en devant. Jambes antérieures brunes, dilatées, garnies de sept denticules. Cette espèce, assez rare, se trouve dans la plupart des contrées de l’Europe. Angleterre; Suède ; France (P. Lyon, St-Valery-sur- Somme, Nantes); Allemagne ; Suisse’; Autriche; Espagne ; Russie méridionale ; Caucase. 68. S. DISTINGUENDUS. Niger, nilidus, metallicus ; fronte dense punctata, stria 442 DE MARSEUL. —- Âistérides. interrupta; pronoto lateribus impressis et basi rugose, disco tenuiler punctato, stria marginali integra; elytris rugoso-punc- tatis, humero et area parva juxta scutellum lævibus, stria sub- humerali cum humerali juncta, dorsalibus tenuibus dimidiatus, ha suturali connexa ; pygidio æqualiter et dense, mesosterno parce punctatis ; prosterno punctulato, subsinuato, striis antice divergentibus ; libiis anticis 6-7 denticulatis. Long. 4 4/2 mill. ; larg, à mill. Ovale oblong, peu convexe, noir-métallique, luisant. Antennes brunes. Front plan, densément pointillé ; strie obsolète derrière l’épistome. Pronotum court, largement bisinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, couvert de points fins sur le disque, forts et serrés dans son pourtour, surtout dans l’impression latérale, où ils sont rugueux; strie mar- ginale entière. Ecusson très petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies au bout, rugueusement ponctuées , avec l'épaule et la base du quatrième interstrie lisses ; stries fines ; dor- sales égales, raccourcies au milieu; quatrième réunie à la suturale par un arc basal; subhumérale externe distincte ; interne assez longue, descendant plus bas que la première dorsale, jointe à l’humérale. Pygidium légèrement bombé au bout, densément et également ponctué. Mésosternum entièrement rebordé, avec des points épars assez forts. Prosternum pointillé, subsinué; stries fortes dans son plan, divergentes en devant. Pattes brun de poix ; jambes anté- rieures dilatées, garnies de 6-7 denticules. Etats-Unis. 69. S. CRIBELLATUS. Æneus, nilidus ; antennis rufo-brunneis ; fronte rugosa, stria XXXIIT. Saprinus. . 443 antice obsoletas pronoto subtilissime disco , lateribus rugoso- punctato ; stria integra ; elytris dense punctatis, macula oblonga scutellari lævi; striis 1-L dorsalibus versus medium abbreviatis, suturali integra cum 12 dorsali coeunie, subhumerali utraque brevi, interna disjuncta; pygidio dense punctato ; mesosterno prosternoque punctatis, stris subparallelis; tibiis anticis 8-9 denticulatis. Long. 5 mill ; larg. 3 1/2 mill. Ovale, assez convexe, noir-métallique, luisant. Antennes rousses; scape brun. Front densément et rugueusement ponctué; strie obsolète en devant. Pronotum court, beau- coup plus large que long, largement bisinué, avec une bordure étroite de points plus forts, oblique, subimpres- sionné, rugueusement ponctué sur les côtés, jusqu’au bord, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis; le reste de sa surface couvert de points fins ; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres beaucoup plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dila- tées et saillantes à l’épaule, rétrécies postérieurement, cou- vertes sur toute leur surface, sur le bord infléchi, comme sur les interstries, d’une ponctuation forte et médiocrement serrée, une plaque lisse entre la suturale et la quatrième dorsale, jusqu’au-delà du milieu; strie suturale entière, arquée à la base et réunie à la quatrième dorsale ; celle-ci, ainsi que les trois autres, atteint le milieu, cependant 2 et 3 sont un peu plus longues que 1 et 4; humérale oblique, aussi forte que les autres ; subhumérales ordinaires: interne descendant plus bas que la première dorsale, dis- jointe; externe basale ; marginale entière. Pygidium den- sément ponctué, plus finement au bout, plus fortement à la base. Mésosternum entièrement rebordé, ponctué. Pro- sternum pointillé, parallèle, ainsi que les stries qui se réunissent en devant. Pattes brunes ; jambes antérieures 444 DE MARSEUL. — Histérides. garnies de 8-9 denticules épineux; postérieures de deux rangs de spinules. Russie méridionale ; Crimée ( M. de Laferté ). 70. S. STRIGIL. Niger, æneus, nitens ; antennis pedibusque rufis ; fronte punc- tulata, stria poslice tantum conspicua ; pronoto utrinque pone oculos foveolaito, undique punctulato lateribus rugoso, stria integra ; elytris dense aciculato-punctatis, extus et circa scu- lellum lævibus, striis dorsalibus æquuliter dimidiatis , La cum suturali connexa, humerali obsoleta , subhumerali externa dis- tincta, interna disjuncta brevi ; pygidio dense , mesosterno marginato parce punctulatis;prosterno subsinuato, striis diver- gentibus ; tibiis anticis 8-10 denticulatis. Longueur à mill. ; larg. 2 mill. Ovale, arrondi, faiblement convexe, noir-bronzé, luisant. Antennes ferrugineuses. Front un peu bombé, couvert de petits points serrés; strie obsolète, visible seulement par derrière. Pronotum court, largement bisinué à la base, arqué sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles obtus et une fovéole arrondie très marquée, couvert sur toute sa surface de points fins et espacés sur le disque, plus forts à la base, rugueux latéralement; strie marginale entière. Ecusson très petit. Elyires plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, faiblement dilatées à l'épaule, rétrécies au bout, couvertes de points aciculaires, serrés, avec l’épaule et le voisinage de l’écusson lisse, lui- sant; stries dorsales fines, toutes également raccourcies au milieu ; quatrième réunie à la suturale par un are basal; humérale indistincte ;: subhumérale externe courte, distincte XXXIIT. Saprinus. 445 de la marginale; interne disjointe , ne descendant pas au- dessous de la première dorsale. Pygidium bombé, finement et densément pointillé. Mésosternum entièrement rebordé, avec des points espacés. Prosternum subsinué; stries dans son plan, divergentes en devant. Pattes ferrugineuses ; jambes antérieures dilatées, garnies de huit denticules. Abyssinie. 71. S. CHALCITES. Æneus nitidus; antennis pedibusque rufo-brunneis; fronte punctulata , stria nulla ; pronoto antice biimpresso punctulato disco postico sublævi, stria parum abbreviata; elytris parum dense punctatis, lateribus areaque scutellari magna lævibus, interstitio 1° strigoso, stria suturali integra cum propiore juncta, 1-h dorsalibus dimidiatis, humerali et subhumerali interna disjunctis brevibus ; pygidio sat dense punctulato ; prosterno striis utrinque divergentibus; tibiis anticis 8-9 denti- culatis. L. 2-3 1/2 mil. ; larg. 1 1/2-2 mill, Hister chalcites. Illig. Mag., 6, 40, 15 (1807). H. affinis. Pkl. Mon. Hist.. 76, 59, pl. 7, £ 2 (1811). H. rufipes. Ghl. Ins. Suec., 1, 99, 19 (1807). Orbiculaire, légèrement convexe, bronzé luisant. An- tennes brun -rouge : massue plus claire. Front presque plan, densément pointillé; strie nulle. Pronotum court, beaucoup plus large que long, bisinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, couvert d'une ponctuation fine et espacée ; disque presque lisse, avec une impression postoculaire bien mar- quée de chaque côté; strie marginale, fine, un peu rac- courcie à la base. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres 446 DE MaRsEuUL. — Æistérides. courtes , un peu plus longues que le pronotum, de sa lar- geur à la base, dilaté à l'épaule, rétrécies postérieurement ; ponctuées assez finement et assez peu densément pour ne pas dissimuler la couleur du fond; épaules, bord latéral lisses , ainsi qu'une grande place juxta-scutellaire qui s'étend jusqu'à la deuxième dorsale; premier interstrie sillonné de strioles obliques; strie suturale entière, arquée à la base et réunie à la quatrième dorsale ; celle-ci et la deuxième raccourcies au milieu ; première et troisième un peu plus longues ; humérale courte, obsolète; subhumérale interne également courte, disjointe; externe basale ; mar- ginales entières. Pygidium également et assez densément ponctué. Mésosternum ponctué entièrement rebordé. Pro- sternum rétréci au milieu, recourbé au bout antérieur; stries rapprochées au milieu, divergentes à la base comme en devant. Pattes d’un rouge-brun, métallique sur les cuisses ; jambes antérieures garnies de nombreux denticules épineux (3-9). æ. Métasternum avec une légère excavation au milieu du bord postérieur, limitée par un petit tubercule saillant de chaque côté. Diffère du cupreus Er., surtout par la ponctuation des élytres, qui est moins serrée et laisse apercevoir le fond de l'élytre, et par ses jambes antérieures garnies d'un plus grand nombre de denticules. Cette espèce est répandue dans toutes les parties méri- dionales du bassin de la Méditerranée ; Portugal; Espagne ; France méridionale; Corse; Italie; Sicile; Autriche ; Grèce; Russie méridionale ; Turquie d’Asie ; Syrie (Beyrouth, Saïda, Damas); Arabie; Egypte ; Tripoli ; Algérie; Maroc ; Sénégal ; Madère. XXXIIT. Saprinus. 447 72. S. AREOLATUS. Nigro-æneus, nîtens ; antennis pedibusque brunneis ; fronte subtiliter rugulosa, stria interrupla ; pronoto punctulato late- ribus ruguloso, stria abbreviata ; elytris dense aciculato-punc- tatis , extus et juxta scutellum lævibus , siriis tenuibus , dorsa- libus 1-4 dimidiatis, sensim brevioribus , 42 cum suturali con- nexa , Subhumerali utraque brevi, interna disjuncta, humerali indistincta; pygidio dense, mesosterno marginato parce punc- tatis ; prosterno plano, striis antice modice divergentibus ; tibiis anticis 6-7 denticulatis. Long. 2 3/4 mill. ; larg, 2 mill. Saprinus areolatus. Fahr. in Bohem. Ins. Cafr., 4, 542, 591 (1851). Ovale, arrondi, noir-métallique, luisant. Antennes brunes. Front peu convexe, densément et rugueusement ponctué ; strie fine, obsolète derrière l’épistome. Pronotum court, largement bisinué à la base, arqué sur les côtés , rétréci et échancré en devant, avec les angles obtus, et sans impres- sion postoculaire marquée, couvert de points fins, peu serrés, plus forts sur le limbe et rugueux latéralement. Ecusson très petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, à peine rétrécies au bout, couvertes d’une ponctuation serrée, circulaire avec l'épaule et un espace juxta-scutellaire à la base du quatrième interstrie, lisses et polis; Stries fines; dorsales raccourcies au milieu, mais 1-4 progressivement plus courtes; qua- trième réunie à la suturale par un arc basal: humérale courte, oblique, indistincte; subhumérales courtes; externe séparée de la marginale; interne disjointe, ne dépassant pas la première dorsale. Pygidium peu convexe, densément et également ponctué. Mésosternum entièrement rebordé, avec de petits points espacés. Prosternum presque plan, * À 448 DE MarsEuL. -— /listérides. assez étroit, stries dans son plan, presque parallèles, un peu divergentes en devant. Pattes d'un brun-ferrugineux ; jambes antérieures dilatées, garnies de 6-7 denticules. Cafrerie (Natal. 73. S. CUPREUS. Æneus nitidus; antennis pedibusque rufo-piceis ; fronte dense punctulata , stria interrupta ; pronolo pone oculos impresso punctato, medio lævi, stria subabbreviata; elytris dense rugoso punctatis, margine laterali posticoque el area juxta-scutellari lata lævi, stria suturali integra cum 12 dorsali coeunte, hac in medio abbreviata 1-3 sensim longioribus , humerali nulla, sub- humerali interna longiori, externa brevi; pygidio dense punc- tato; prosterno striis utrinque divergentibus; tibiis anticis 6-7 denticulatis. Long. 3 3/4 mill. ; larg. 2 1/2 mill. Saprinus cupreus. Er. Jahr., 189, 27 (1834). Fahr. in Bohem. ins: Cafr., 1,541, 990. Ovale, court, assez convexe, noir-métallique luisant. An- tennes rouges : scape brun. Front faiblement convexe, den- sément pointilé, avec un point enfoncé sur le vertex ; strie interrompue derrière l’épistome. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la base, oblique sur les côtés, for- tement rétréci, échancré en devant, avec les angles arron- dis, couvert de points assez serrés, fins, un peu plus forts dans le pourtour, et presque lisse sur le disque postérieur, avec une légère impression postoculaire ; strie marginale presque entière. Ecusson petit, triangulaire. Elytres courtes, cependant plus longues que le pronotum à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies au bout, couvertes d’une ponctuation dense et serrée, avec le bord latéral et postérieur lisse, ainsi qu’un grand espace juxta-scutellaire qui s'étend postérieu- ñ XXXIIT. Saprinus. 449 rement jusqu’au milieu , et en dehors, jusqu’à la deuxième dorsale; strie suturale entière , arquée à la base et réunie avec la quatrième dorsale ; lhumérale parait nulle ; subhu- mérale interne droite, longue et remontant très haut; externe courte, très rapprochée de la marginale ; dorsales descendant vers le milieu, première beaucoup plus longue ; quatrième bien plus courte que les autres. Pygidium den- _sément et également ponctué. Mésosternum entièrement rebordé, couvert de points espacés, peu profonds. Proster- num lisse, assez large : stries entières, divergentes aux deux extrémités. Pattes brun de poix : jambes antérieures garnies de cinq denticules épineux. d. Présente à l'extrémité du métasternum une petite excavation étroite, bordée latéralement par deux tubercules assez saillants. Cafrerie ; Cap de Bonne-Espérance ; Benguela. 74. S. BRUNNIVESTIS. Nigro-æneus nitidus; antennis , pedibus elytrisque rufo-brun- neis; fronte punciulata, stria obsoleta; pronoto punctulato, disco lævi, antice biümpresso , stria integra ; elytris dense rugoso punctatis, lateribus, areaque scutellari lævibus , stria suturali integra antice cum 2 dorsali coeunte, hac et1-3 dorsalibus ultra medium productis, humerali obsoleta , subhumerali interna recta longiori; pygidio æqualiter punctulato ; prosterno striis utrinque divergentibus ; tibiis anticis crenulatis. Long. 3 mill.; larg. 2 mill, Suborbiculaire, convexe, noir-bronzé luisant. Antennes, pattes, élytres d’un brun-rouge. Front peu convexe, den- sément pointillé ; strie obsolète en devant. Pronotum court, 3e Série, TOME Hi. 29 450 DE MaARSEUL. — Histérides. beaucoup plus large que long, bisinué à la base, oblique sur les côtés, échancré et rétréci en devant, avec les angles arrondis, couvert de points très fins, presque lisse sur le disque postérieur, avec une échancrure postoculaire de chaque côté; strie marginale entière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres courtes, cependant plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétré- cies au bout, couvertes d’une ponctuation serrée, rugueuse, avec le bord latéral lisse, ainsi qu'un assez large espace juxta-scutellaire, étendu en dehors, jusqu’à la deuxième dorsale ; strie suturale entière, arquée à la base et réunie à la strie voisine; dorsales 1-4 parallèles, d’égale longueur, dépassant le milieu ; humérale obsolète ; subhumérale interne longue, droite; externe courte, basale; marginales en- tières. Pygidium assez densément et également ponctué. Mésosternum avec de petits points espacés, entièrement rebordé. Prosternum rétréci au milieu; stries rapprochées au milieu, s’éloignant en devant et s’arrondissant pour se rejoindre. Jambes antérieures dilatées et arrondies vers les deux tiers, garnies de 7-8 denticules épineux. &. Mésosternum avec une impression médiane, et de chaque côté un petit tubercule peu élevé, placé presqu’au milieu et non au bord apical. Sénégal. 74.- S. FRONTISTRIUS. Nigro-æneus, nitidus ; antennis pedibusque ferrugineis ; fronte punctulata, stria semi-circulari integra ; pronoto marginato pone oculos impresso, undique punctaio, disco subtilissime ; elytris rugoso-dense punctatis, extus et area subscutellari usque ad Aun interstitium extensa polita, striis 1-h dorsalibus dimi- XXXIII. Saprinus. 451 diatlis, La cum suturali arcuatim connexa, subhumerali externa indistincta, interna integra angulatim cum humerali juncta ; Pygidio æqualiter dense ; mesosterno marginato parce ; prosterno subtiliter punctulatis , striis subdivergentibus ; tibiis anticis 8-denticulatis. Long. 2 3/4 mill. ; larg, 2 mill. Orbiculaire, assez convexe, noir-bronzé, luisant. Antennes ferrugineuses. Front bombé, finement pointillé ; strie circu- laire, entière, bien marquée. Pronotum court, largement bisinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles obtus et creusés d’une fossette postoculaire, couvert de points très fins sur le disque, assez forts et rugueux latéralement; strie marginale entière. Ecusson très petit. Elytres courtes, un peu plus longues que le pronotum , de sa largeur à la base, curvilinéaires sur les côtés , rétrécies au bout, couvertes d’une ponctuation ru- gueuse, serrée, remontant sur le premier interstrie, et sur le bout du deuxième et du troisième, laissant le pourtour de l’élytre libre, ainsi qu’un espace lisse, juxta-scutellaire, étendu jusqu'au milieu de la longueur, et jusqu’au premier interstrie, assez bien limité: stries fortes: dorsales 1-4 rac- courcies au milieu; quatrième réunie à la suturale par un arc basal ; subhumérale externe confondue avec la margi- nale : interne entière, rencontrant angulairement l'humérale qui accoste obliquement la première dorsale. Pygidium peu bombé, également et densément ponctué. Mésosternum en- tièrement rebordé, avec de petits points espacés. Prosternum pointillé, presque droit ; stries dans son plan, un peu diver- gentes en devant. Pattes ferrugineuses; jambes dilatées, garnies de huit petits denticules. Chili. 452 DE MARSEUL. — Histérides. 75. S. CAVALIERI. Suborbicularis, piceus nitidus ; antennis pedibusque brunneis; fronte puncticulata, stria interrupla; pronoto antice subrugoso, biimpresso, limbo punctato; elytris postice parce subtiliter punctatis, stria suturali antice subinterrupta; 4? dorsali versus scutellum arcuata 32 que dimidiatis, 1-2 longioribus, subhume- rali interna longa vix disjuncta ; pygidio æqualiter et minus profunde punctato ; prosterno striis antice junctis subparallelis; tibiis anticis 7-8 denticulatis. Long. à mill. ; larg. 2 1/2 mill, Suborbiculaire, peu convexe, noir de poix, assez luisant. Antennes brunes : scape obscur. Front presque plan, égale- ment poinlillé; strie fine, interrompue. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la base, étroitement bordé de points serrés , légèrement arqué sur les côtés, largement et densément ponctués, avec une impression antérieure un peu rugueuse, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, lisse sur le disque; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres courtes, larges, un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, un peu rétrécies postérieurement, cou- vertes sur leur moitié postérieure de points peu serrés et peu profonds; strie suturale se continuant sans arrêt avec l’apicale, un peu interrompue vers l’écusson, puis envoyant un arc sur la quatrième dorsale; celle-ci, ainsi que la troi- sième, raccourcie vers ce milieu ; 1-2 plus longues ; humé- rale fine, oblique, presque réunie angulairement, avec la subhumérale interne, qui est longue ; externe très courte, basale ; marginale entière. Pygidium également et assez densément ponctué. Mésosternum entièrement rebordé, avec quelques points. Prosternum légèrement concave; stries presque parallèles et droites, réunies en devant, en XXXIIL. Saprinus. 453 s’arrondissant. Pattes rouge-brun; jambes antérieures garnies de 7-8 denticules épineux. Cuba, dans les bouses, en avril. Se distingue du Sapr. Guyanensis, avec lequel il a les plus grands rapports, par sa taille plus petite, sa forme moins convexe, sa ponctuation moins forte, moins profonde et moins serrée; la massue des antennes est aussi plus obscure. : 76. S. GUYANENSIS. Suborbicularis, niger nitidus ; antennis rufis ; fronte punctu- lata, stria obsoleta, interrupta ; pronoto punctulato, lateribus late impressis rugosis, margine baseos punctata, stria integra; elytris postice punctalis, stria suturali integra, antice arcuatim cum l2 dorsali juncta, 3-h dorsatibus versûs medium, 1-2 ultra abbreviatis, subhumerali interna angulaitim cum humerali continuata ; pygidio dense punctato; prosterno stris vix diver- gentibus, antice junctis; tibiis anticis 7-8 denticulatis. Long. L mill. ; larg. $ mill. Suborbiculaire, peu convexe, noir, luisant. Antennes rousses ; scape brun. Front assez bombé, densément poin- tillé ; strie obsolète. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la base, avec une bordure de points très serrés, oblique et un peu sinué sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, finement pointillé sur le disque, plus fortement en devant et sur les côtés, avec une large impression rugueuse qui s’étend de l’angle antérieur, jusqu’au milieu, en s’affaiblissant ; strie marginale entière. Ecusson triangulaire , très petit. Elytres larges, courtes, plus longues que le pronotum, curvilinéai- rement dilatées sur les côtés, rétrécies au bout, couvertes 454 DE MARSEUL. — Histérides. postérieurement de points assez forts et peu serrés, qui remontent à la suture , au-delà du milieu et sous le bord infléchi de points plus fins; strie suturale entière, continuée sans interruption, avec l’apicale, arquée à la base et réunie avec la quatrième dorsale ; première et deuxième égales, dépassant de beaucoup le milieu; premier interstrie en partie ponctué, et en partie obliquement strigueux; troi- sième et quatrième d’égale longueur et beaucoup plus courtes; humérale oblique, bien marquée, réunie à la sub- humérale interne, qui est longue et droite; externe courte, basale ; marginale entière. Pygidium bombé, densément et également ponctué. Mésosternum entièrement rebordé, assez fortement ponctué. Prosternum faiblement dilaté de part et d'autre; stries peu divergentes et réunies en devant en forme de cercle. Pattes brunes; jambes antérieures garnies de sept ou huit denticules épineux. Cuba ; Cayenne ; Brésil ; Para. 77, S. BLISSONII. Suborbicularis, parum convexus, nigro-piceus subnitidus ; aniennis pedibusque rufo-brunneis; fronte dense punctuiata, stria obsoleta ; pronoto biimpresso lateribus et basi punctato; elytris dimidia parte postica parce punctulatis, stria suturali integra, arcuatim antice juncta, dorsalibus 3-h dimidiatis, 4-2 paulo longioribus, humerali cum interna subhumerali, sub- integra; pygidio æqualiter dense punctulato; prosterno striis utringue subdivergentibus ; tibiis anticis 6-7 denticulatis. Long. 3 mil, ; larg. 2 1/2 mill. Suborbiculaire, peu convexe, noir de poix, assez luisant. Antennes brunes. Front peu bombé, densément pointillé; strie obsolète. Pronotum plus large que long, bordé de XXXIIT. Saprinus. 455 points dans tout son pourtour, plus forts et presque rugueux vers les angles antérieurs, surtout au fond de l'échancrure postoculaire, bisinué à la base, légèrement arqué sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arron- dis ; strie marginale entière. Ecusson très petit, triangu- laire. Elytres courtes , un peu plus longues cependant que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule et rétrécies au bout, couvertes de points peu serrés et légers sur leur moitié postérieure , à peine visiblement pointillées sur le bord infléchi; strie suturale entière, se continuant sans interruption le long du bord apical, et se réunissant à la base par un arc à la quatrième dorsale ; celle-ci raccourcie au milieu, ainsi que la troisième; première et deuxième un peu plus longues ; humérale oblique, bien marquée; sub- humérale interne, longue, réunie angulairement avec l’hu- mérale ; externe courte, basale ; marginale entière. Pygi- dium densément et également ponctué. Mésosternum entièrement rebordé, légèrement ponctué. Prosternum un peu rétréci au milieu; stries entières, bien marquées, un peu divergentes. Pattes brun-roussâtre ; jambes antérieures garnies de 6-7 denticules épineux. Cette espèce , découverte par M. Sallé, se trouve dans la vallée de Caracas (Vénézuéla), sous les bouses, en juin. 78. S. ÆGYPTIACUS. Nigro-piceus, nilidus; antennis pedibusque brunneo-ferru- gineis ; fronte rugulosa stria subintegra; pronoto ciliato, dense punctulato, basi et lateribus lata rugosis , stria marginali sub- abbreviata ; elytris dense et fortiter punctatis, area juxta-scu- tellari et humero læœvibus , striis dorsalibus subæqualibus dimidiatis, h2 basi cum suturali connexa, subhumerali externa 456 DE MARSEUL. — Âistérides. distincta , interna longa cum humerali juncta ; pygidio aypice convexo dense, mesosterno marginalo parce punctatis; pro- sterno plano, stris modice convergentibus ; tibiis anticis 5-den- tatis. Long. 5 mill. ; larg. 3 4/5 mill. Ovale, arrondi, assez convexe, d’un brun de poix, luisant. Antennes ferrugineuses. Front plan, densément et rugueu- sement ponctué ; strie à peine interrompue. Pronotum court, largement bisinué à la base, courbé et bordé de cils jaunes sur les côtés, profondément échancré et rétréci en devant, avec les angles arrondis, et une faible fossette post- oculaire, couvert de points fins sur le disque, forts à la base et rugueux latéralement ; strie marginale à peine raccourcie. Ecusson très petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, un peu dilatées à l'épaule et rétrécies au bout, couvertes d’une ponctuation forte et rugueuse sur toute leur surface, avec un espace lisse et luisant autour de l’écusson, lequel s'étend même sur le milieu des deuxième et troisième interstries ; stries fortes, bien marquées: dorsales à peu près égales, raccourcies au milieu ; quatrième réunie à la suturale par un arc basal ; subhumérale externe bien séparée de la marginale ; interne longue, joignant anguleusement l’humérale. Pygidium bombé à l'extrémité, densément et fortement ponctué. Mésosternum avec des points espacés, entièrement rebordé. Prosternum étroit, plan; stries dans son plan, convergentes. Pattes d’un brun-ferrugineux : jambes antérieures dilatées, garnies de trois fortes aents et ae aeux uenticules. Egypte (M. Deyrolle). 79. S. GILVICORNIS. Piceus, nilidus; antennis pedibusque rufo-brunneis ; fronte - XXXIIT. Saprinus. 457 rugulosa, stria tenui subintegra ; pronoto ciliato, utrinque foveo- ‘Lato, lateribus basique rugoso-punctato; elytris disco tenuiter parce punctato, stris validis, dorsali 12 subintegra, cæteris sensim brevioribus, 2 cum suturali connexa, subhumerali externa brevi, interna juncta humerali completa; pygidio convexo, valide ac parce punctato ; mesosterno marginato; prosterno plano, angusto, striis convergentibus; tibiis anticis 5-denticulatis. Long. 4 1/2 mill. ; larg. 31/2 mill. Saprinus gilvicornis. Er. in Jabr., 4, 184, 29 (1834). Suborbiculaire, bombé, brun de poix, luisant. Antennes d’un brun-roux. Front court, ruguleux ; strie fine, presque _ entière, épistome très étroit. Pronotum court, largement bisinué à la base, arqué et cilié sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles obtus et une fossette postoculaire, couvert de points forts et rugueux à la base et sur les côtés. Ecusson très petit. Elytres à peine plus lon- gues que le pronotum, de sa largeur à la base, peu rétrécies au bout, couvertes sur le disque de petits points superficiels, peu serrés , stries fortes et bien marquées; première dorsale presque entière, les autres progressivement plus courtes ; quatrième réunie à la suturale par un arc basal ; subhumé- rale externe séparée de la marginale ; interne jointe à l'huméraie presque sans angle et atteignant le bout. Pygi- dium bombé, couvert d'assez gros points, avec une impres- sion subapicale, particularité sexuelle probablement. Mé- sosternum lisse, entièrement rebordé. Prosternum droit, étroit ; stries dans le même plan, convergentes. Pattes d'un brun-ferrugineux ; jambes antérieures dilatées, garnies de cinq denticules. Egypte. 458 DE MARSEUL. —— /istérides. 80. S. TENUISTRIUS. Nigro-piceus nitidus ; antennis pedibus elytrisque fulvis; fronte punctulata, stria obsoleta ; pronoto punctulato lateribus profunde impresso rugoso punctato , stria tenuissima , sub- abbreviata ; elytris suturali integra , dorsalibus k in medio abbreviatis, subhumerali cum humerali coeunte; pygidio punc- tato ; prosterno striis divergentibus ; tibiis anticis 5-6 denticu- latis. Long. 4 mill. ; larg. 3 1/4 mill, Suborbiculaire, peu convexe, noir de poix luisant. An- tennes rousses , massue plus claire. Front légèrement convexe, finement et assez densément ponctué; strie nulle. pronotum plus large que long, bisinué à la base, oblique et relevé en bourrelet sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, couvert de points très fins sur le disque, plus forts le long de la base, rugueux sur les côtés, une longue et profonde impression s'étend du bord antérieur, jusqu'à la base ; strie marginale très fine, dans le bord même, un peu raccourcie. Ecusson petit, triangulaire. Elytres brunes, courtes, cependant un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies postérieurement, couvertes de points assez fins, serrés et comme rugueux sur les interstries, avec les côtés, et le pourtour de l’écusson lisse ; strie suturale entière, arquée à la base et réunie avec la quatrième dorsale ; celles- ci, ainsi que les trois premières, raccourcies au milieu; humérale fort oblique formant un coude à sa jonction avec la subhumérale interne; marginale forte, entière, bordée de points. Pygidium bombé, couvert de points médiocrement serrés. Mésosternum peu distinctement ponctué, entière- ment rebordé. Prosternum rétréci au milieu; stries diver- XXXIIT. Saprinus. 459 gentes. Pattes ferrugineuses: jambes antérieures garnies de cinq ou six denticules épineux. Diffère de l’Ægyptiacus, par son front ponctué, non rugueux, à strie obsolète, par la strie du pronotum, fine dans l’arête même, par la ponctuation des élytres fine, moins serrée, rugueuse sur les stries , par le pygidium moins for- tement ponctué, les jambes antérieures à petits denticules, et les stries prosternales divergentes en devant ; du gt!- vicornis , en outre par le pronotum non cilié, et par la strie subhumérale disjointe. Egypte. (Un seul individu appartenant au Musée de pui 81. S. LAUTUS. Niger nitidus ; antennis pedibusque rufo-piceis ; fronte punc- tulata , stria subinterrupta ; pronoto punctulato , basi lateri- busque subimpressis fortius, stria integra ; elytris postice spar- sim punctatis, stria subintegra, cum h2 dorsali coeunte, 2-h dorsalibus versus medium abbreviatis, 12 paulo breviore, stria subhumerali brevi disjuncta; pygidio sat dense et fortiter punc- tato ; mesosterno punctato; prosterno strits parallelis ; tibiis anticis G-denticulatis. Long. 4 mill. ; larg. 3 mill. Saprinus lautus. Er. Kæf. Brand., 1, 675, 7 (1839). — Austr., 782. — Bach. Kæf, Prus., 1, 309, 8. Ovale, suborbiculaire, assez convexe, noir de poix luisant. Antennes brunes: funicule ferrugineux. Front peu convexe, ponctué ; strie interrompue derrière l’épistome. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la base, légèrement arqué sur les côtés, rétréci et échancré en devant , avec les angles arrondis, finement pointillé sur toute la surface, avec une étroite bordure de points plus forts à la base, et une impression latérale presque rugueuse et grossièrement 460 DE MARSEUL. — Âistérides. ponctué ; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres plus longues que le pronotum , de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, ensuite rétrécies jusqu’au bout, couvertes dans leur moitié postérieure de points assez espacés, jusqu'à la deuxième strie dorsale; suturale entière, réunie à la base, avec la quatrième dorsale par un arc; 2-4 dorsales dépassant un peu le milieu; première un peu plus courte et plus forte ; humérale fine, très oblique; subhumérale interne courte, disjointe ; externe basale ; marginale entière ; bordinfléchi, ponctué. Pygidium couvert d’une ponctuation assez forte et serrée. Mésosternum entiè- rement rebordé, ponctué. Prosternum finement pointillé ; stries entières, parallèles. Pattes brunes ; jambes antérieures garnies de six denticules épineux et crénelées, finement vers la cuisse. France ( Fontainebleau) ; Allemagne ; Autriche. 82. S. POSTHUMUS. Niger nitidus ; antennis pedibusque brunneis ; fronte puncti- culata, stria obsoleta; pronoto limbo punctulato, ante scutel- Llum impresso; elytris postice parce punctatis, stria suturali subintegra, dorsalibus 2-hk œqualibus ultra medium abbreviatis, 12 longiori, subhumerali interna disjuncta, externa distincta ; pygidio æqualiter punctulato ; prosterno stris parallelis conver- gentibus; tibiis anticis 6-denticulatis. Longueur 4 mill, ; larg. 2 3/h mill. Ovale, assez convexe, noir luisant. Antennes brunes: funicule rouge. Front à peine bombé, densément pointillé: strie obsolète. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la base, avec une impression antéscutellaire, et une XXXIIL. Saprinus. 461 bordure de points, oblique sur les côtés et largement poin- tillé, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis; strie marginale entière. Ecusson triangulaire très petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies postérieurement, cou- vertes sur leur moitié postérieure de points peu serrés, jusqu’à la première strie dorsale ; toutes les siries assez fortes et ponctuées ; suturale à peine raccourcie au bout, arquée à la base et réunie à la quatrième dorsale ; 2-4 égales entre elles, dépassant un peu le milieu; première plus longue, un peu contournée au bout ; humérale oblique ; subhumérale interneassez longue, disjointe ; externe basale, assez distincte; marginale entière. Pygidium également couvert de points assez serrés. Mésosternum entièrement rebordé, couvert d’une ponctuation assez forte. Prosternum étroit, plan; stries parallèles, dans le même plan, conver- gentes. Pattes brun-rouge ; jambes antérieures garnies de 6-7 denticules épineux. Etats-Unis. 83. S. BLANCHHI. Æneus nitidus ; antennis pedibusque rufis ; fronte subtilissime puncticulata, stria interrupta; pronoto basi et lateribus punc- tato, biimpresso, stria integra ; elytris intus postice punctatis , stria suturali integra, antice arcuatim juncta, dorsalibus 1-4 in medio abbreviatis, sensim longioribus, subhumeraliinterna brevi obsoleta, externa nulla ; pygidio basi punctato ; prosterno parallelo sirüs antice junctis, subapproximatis ; tibiis anticis 6-denticulatis. Long. 3 1/2 mill. ; larg. 2 1/2 mill. Ovale, assez convexe, métallique, bronzéluisant. Antennes rousses. Front peu bombé, très finement pointillé ;strie bien 462 DE MARSEUL. — Âistérides. marquée, interrompue derrière l'épistome Pronotum beau- coup plus large que long, bisinué et bordé de poimts assez forts à la base, oblique sur les côtés, avec une fossette arrondie, superficielle, d’où part une étroite bande de points qui ne touchent pas le bord , rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, couvert sur le reste de la surface de points imperceptibles ; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres assez allongées, plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à la base, rétrécies au bout et couvertes de points assez forts, dont quelques-uns remontent le long des stries dorsales ; suturalé ponctuée, entière, réunie en arc basal, avec la quatrième dorsale ; 1-4 dorsales raccourcies vers le milieu, allant en augmentant de longueur ; humérale oblique, divisée; sub- humérale interne courte, obsolète, disjointe ; externe nulle; marginale entière. Pygidium finement et également poin- tillé, presque lisse au bout. Mésosternum entièrement rebordé, à peine visiblement ponctué. Prosternum subpa- rallèle, à stries assez rapprochées, un peu sinueuses, et se joignant en devant. Pattes rouges ; jambes antérieures garnies de six denticules épineux, les trois extrèmes très grands. Syrie {Smyrne, Beyrouth, Damas, Saida); Egypte. 84. S. TRIANGULIFER. Niger , nitidus; antennis pedibusque rufo-brunneis ; fronte punctulata, stria tenui, clypeo angulata integra; pronoto limbo omni punctato, lateribus latius , stria subintegra; elytris di- midia parte postica valide et parce punctatis, striis dorsalibus crenatis fortibus, 1, 2 et k cimidiatis, 32 breviori, suturali apice _abbreviata, basi cum L? dorsali connexa , subhumerali utraque XXXIIL Saprinus. 163 nulla; pygidio æqualiter dense, mesosterno marginato parce punctatis;prosterno triangulari, plano, stris angulatim punctis; tibiis anticis 7-8 denticulatis. Long. 2 1/2 mill. ; larg. 2 mill, Suborbiculaire, légèrement convexe, noir, luisant. An- tennes brunes. Front arrondi, presque plan, densément pointillé ; strie fine, entière, avancée en anse sur l’épistome. Pronotum court, largement bisinué et bordé de points à la base, avec une impression antéscutellaire, arqué sur les côtés, avec une large bordure de points assez forts, rétréci et échancré en devant, avec les angles obtus; strie bien marquée, à peine raccourcie. Ecusson très petit. Elytres un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, curvilinéaires sur les côtés, rétrécies au bout, couvertes d'assez gros points espacés sur leur moitié postérieure, jusqu’au premier interstrie ; stries crénelées, fortes; dor- sales raccourcies au milieu ; troisième un peu avant; sutu-— rale raccourcie au bord apical, réunie à la quatrième dorsale par un arc basal; humérale oblique, assez forte ; subhu- mérales nulles. Pygidium bombé, également ponctué, avec un double o sculpté an bout «. Mésosternum rebordé, avec des points épars. Prosternum en triangle très allongé, avec les stries réunies angulairement. Pattes ferrugineuses ; jambes antérieures dilatées, bordées de 7-8 denticules. Yucatan (M. Pilate). 85. S. PASTORALIS. -Brunneus, nitidus ; ore, antennis, elytris pedibusque rufis; fronte strigosula, stria obsoleta; pronoto disco levissime , limbo fortius punctulato, stria margirali integra; elytris apice et intus usque ad basim tenuissime punctulatis, striis subhume- rali utraque disjuncta, dorsalibus À et k in medio, 2-3 pone ” 464 DE MARSEUL. — Histérides. abbreviatis, k2 cum suturali connexa ; pygidio dense æqualiter,, mesosterno marginato parce punctatis ; prosterno anguslo , plano, striis subparallelis, convergentibus; tibiis anticis 8-10 denticulatis. Long. 2 1/2 mill. ; larg. 1 4/5 mill. Saprinus pastor alis. J. du V. in Soc. Ent. (1852), 704. Suborbiculaire, convexe , brun de poix, luisant. Mandi- bules, bouche et antennes rouges. Front bombé, ruguleux ; strie fine, obsolète derrière l’épistome. Pronotum court, largement bisinué à la base, arqué sur les côté, rétréci et échancré en devant, avec les angles abaissés, obtus , couvert d’une ponctuation plus forte à la base, et surtout latérale- ment. Ecusson très petit. Elytres ferrugineuses, beaucoup plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule , peu rétrécies au bout, ponctuation très fine, étendue sur toute la moitié postérieure, et jusqu’à la base du quatrième interstrie; stries fines, bien distinctes ; 1 et 4 dorsales raccourcies au milieu; 2-3 au-delà; qua- trième réunie à la suturale par un arc basal ; subhumérales courtes, l’une et l’autre disjointe. Pygidium convexe, éga- lement et assez densément ponctué. Mésosternum entière- ment rebordé, pointillé. Prosternum étroit, plan; strie dans le même plan, presque parallèles , un peu convergentes en devant. Pattes ferrugineuses ; jambes antérieures dilatées, garnies de 8-10 denticules fins. France méridionale (Montpellier). 2’. Stries prosternales remontant en devant, sur les côtés du prosternum. (86-117.) 86. S. INNUBUS. Orbicularis, niger nitidus ; antennis rufis pedibusque ferru- XXXIII. Saprinus. 465 gineis ; fronte rugoso punctata,cruciatim impressa, Stria nulla; pronoto late et sat fortiter ad latera punctato, ante scutellum impresso , stria integra; elytris postice punctis validis parum densis , stria suturali postice subabbreviata, antice cum L* dor- sali juncta, hac ante medium, à interrupta prius, 2a 8? que ultra medium abbreviatis, subhumerali interna brevi disjuncta; pygidio punctato ; prosterno stris valde divergentibus ; tibiis anticis 7-denticulatis. Long. 4 will. ; larg. & mill. ? S. impressifrons. Sol. in Gay, Hist. Chili, 379, 4 (1849). Saprinus innubus. Er. Jahr., 187, 38 (1834), Orbiculaire, légèrement convexe, noir luisant. Antennes ferrugineuses, massue pâle. Tête densément et rugueu- sement ponctuée, avec une impression longitudinale au milieu et une autre transverse entre les antennes, se cou- pant en croix. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la base, courbé sur les côtés, rétréci fortement et échancré en devant, avec les angles arrondis, couvert de points peu serrés, très fins sur le disque, et assez forts latéralement, avec une très légère impression antéscu- tellaire ; strie marginale entière. Ecusson très petit, trian- gulaire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, curvilinéairement dilatées sur les côtés, rétrécies au bout, couvertes dans leur moitié postérieure de la suture à la premiere strie dorsale d’une ponctuation forte, assez espacée ; strie suturale entière, un peu raccourcie au bout, réunie à la base avec la première dorsale ; celle-ci atteignant à peine le milieu ; deuxième réduite à un point basal, séparé d’une courte ligne qui en est la suite; première arrivant aux deux tiers; deuxième un{peu plus courte; humérale oblique, rapprochée de la première dorsale ; subhumérale interne courte, disjointe ; externe courte, basale ; margi- nales entières ; interne forte, bordée de points. Pygidium 3° Série, TOME lit. 30 466 DE MaRSEUL. — Aistérides. bombé, également, mais peu densément ponctué. Pro- sternum large, finement pointillé ; stries très divergentes en devant. Mésosternum ponctué, entièrement rebordé. Pattes ferrugineuses ; jambes antérieures garnies de 6-7 denticules épineux, peu serrés. Brésil (Para); Bolivie (Santa-Cruz); Chili (Conception, Araucania). La seule ‘différence qui sépare le S. émpressifrons du S. innubus Er., du moins autant qu'on en peut juger par la description de cet auteur ; c’est que la troisième dorsale est presque nulle, et que la subhumérale interne l’est entière- ment ; mais cette différence ne paraît pas fondamentale, car dans le seul individu qu’il m’a été donné d'examiner et qui est le type de la description de l’impressifrons , la sub- humérale interne est on ne peut plus courte, et en ne tenant pas compte du court prolongement de la troisième dorsale, on peut dire qu’elle est presque nulle. 87. S. RUSSATUS. Brunneo-piceus , nilidus ; antennis pedibusque ferrugineis ; fronte rugosula , stria antice obsoleta; pronoto ciliato , basi et lateribus punctulato; elytris postice dense punctatis, sub apicem impressis, striis crenatis, dorsalibus dimidiatis, 2 cum suturali connexa, subhumerali utraque brevi, disjuncta, pygidio æqua- liter et sat valide punctato ; mesosterno marginato, lævi ; pro- sterno anguste carinato, striis valde ascendentibus ; tibiis anticis 7-8 denticulatis. Long, 3 mill. ; larg. 2 mill. Ovale, peu convexe, d’un brun de poix, luisant. Antennes ferrugineuses. Front légèrement bombé, densément et ruguleusement pointillé; strie fine, obsolète derrière l'épi- # XXXIII. Saprinus. 467 stome. Pronotum cilié, court, largement bisinué à la base, courbé sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, couvert de points étroitement à la base, et sur une assez grande étendue latéralement; strie marginale entière. Ecusson très petit. Elytres un peu plus longues que le pronotum, dilatées à l'épaule, rétrécies au bout, couvertes de points assez serrés, mais non rugueux, remontant un peu sur les interstries, avec une impression superficielle au bord apical; stries crénelées, bien marquées ; 3-4 dorsales rac- courcies au milieu; 1 et 2 plus bas; quatrième réunie à la suturale par un arc basal; humérale fine, parallèle, à la première dorsale ; subhuméraies courtes, bien disjointes. Pygidium bombé, assez fortement ponctué. Mésosternum lisse, entièrement rebordé. Prosternum en c&rène tran- chante, un peu sinué; siries remontant très fortement sur ies côtés du prosternum. Pattes ferrugineuses ; jambes antérieures dilatées, garnies de 7-8 denticules très fins. Egypte ? 88. S. CUBÆCOLA. Niger nitidus; fronte punctata, stria obsoleta; pronoto antice biimpresso , lateribus punctato, stria integra ; elytris strigoso punctatis, humeris areaque scutellari parva lævibus, stris L dorsalibus brevibus paulo obsoletioribus, suturali antice sub- abbreviata ; pygidio sat dense punctato, pulvinaio; mesosterno parce punctato; prosterno striis divaricatis ; pedibus brunneis: tibiis anticis crenulatis. Long. 4 1/2 mill. ; larg. 3 4/2 mill. Ovale, légèrement convexe, noir luisant. Antennes brunes, funicule ferrugineux. Front assez convexe, densé- ment ponctué; strie nulle. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la base, avec quelques points marginaux, # 468 DE MARSEUL. — Âistérides. oblique sur les côtés et largement ponctué, rétréci et échancré en devant, avec les angles antérieurs arrondis, marqués chacune d’une légère impression peu étendue ; strie marginale entière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres plus longuesquele pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies au bout, couvertes d’une ponctuation serrée,rugueuse, assez forte, plus fine postérieurement, bords latéraux très finement pointillés, presque lisse, ainsi qu’un petit espace scutellaire; strie suturale un peu raccourcie en devant; dorsales obsolètes ; 1-2 atteignant le milieu, les deux autres beaucoup plus courtes, troisième surtout ; qua- trième recourbée vers la suture, et allant retrouver la sutu- rale; humérale très fine, oblique ; subhumérale interne courte, disjointe ; externe basale; marginales entières. Pygidium légèrement convexe, assez densément et égale- ment ponctué. Mésosternum couvert de points assez gros, espacés ; strie forte , entière. Prosternum lisse, parallèle ; stries fortes, entières, divergentes en devant. Pattes brun de poix ; jambes antérieures garnies de cinq ou six petits den- ticules épineux. | 4. Extrémité du pygidium un peu plus bombée. — Poi- trine peu distinctement impressionnée. Ile de Cuba. 89. S. VIRIDULUS. Niger viridis, nitidus ; antennis pedibusque piceis; fronte dense punctata, stria obsoleta ; pronoto sub-biimpresso, punctu- lato, lateribus et basi fortius ; stria integra, elytris strigose punctatis, humeris et circa scutellum sublævibus , stria suturali integra antice arcuatim juncta; 1-4 dorsalibus dimidiatis, sub- humerali interna brevi disjuncta ; pygidio æqualiter punctulato; XXXIII. Saprinus. 469 prosterno striis utrinque divergentibus ; tibiis anticis 6-7 denti- culatis. Long. 4 mill, ; larg. 2 3/4 mill, Ovale, assez convexe, vert-foncé luisant. Antennes brunes. Front légèrement bombé , densément ponctué ; strie obso- lète. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la base, avec une bordure étroite de points plus forts que sur le disque, oblique sur les côtés, avec une impression large, superficielle, couverte de points serrés, rugueux jusque sur le bords rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis ; strie marginale entière. Elytres beaucoup plus longues que le pronotum , de sa largeur à la base , dilatées à l'épaule, racc:urcies au bout, couvertes d’une ponctuation serrée et presque rugueuse sur les premiers interstries, épaule et place subscutellaire presque lisse ; strie suturale entière, réunie par un arc basal à la quatrième dorsale ; 1-4 dorsales égales entre elles, atteignant le milieu ; humé- rale oblique, rapprochée de la première dorsale ; subhumé- rale interne courte, disjointe; externe bassle ; marginale entière. Pygidium également et assez densément ponctué. Mésosternum entièrement rebordé, avec des points peu serrés. Prosternum rétréci au milieu; stries divergentes aux deux extrémités. Pattes brun de poix; jambes antérieures garnies de 6-7 denticules épineux. | & avec une impression bien marquée au milieu posté- rieur du métasternum. Inde (Kurmaul). 90. S. SYRIACUS. Ovalis , niger subnitidus ; antennis pedibusque piceis ; fronte subtilissime punctulata, stria fenui inteyra; pronoto lateribus 470 DE MARSEUL. — Âistérides. impresso-rugoso ; clylris dense puncticulatis , circa scutel- lum vix sublævibus, stria suturali integra, dorsalibus in medio abbreviatis, subhumerali utraque brevi interna dis- juncta; pygidio dense, mesosterno parce at fortius punctatis ; prosterno stris subparallelis ; tibiis anticis G-denticulatis. Long. 3 1/2 mill, ; larg. 2 1/4 mill. Ovale, légèrement convexe, noir, peu luisant. Antennes brun-obscur. Front presque plan, densément pointillé ; strie obsolète, entière. Pronotum plus large que long, bisinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, couvert d’une ponctuation très fine et très légère, avec des points plus forts le long de la base, et une impression latérale rugueusement ponctuée, peu profonde. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres assez allongées , beaucoup plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies postérieu- rement, également couvertes de points fins serrés, rugueux sur les interstries, avec le pourtour de l’écusson à peu près lisse ; strie suturale entière, réunie en arc à la base, avec la quatrième dorsale ; celle-ci et la deuxième descendant à peu près jusqu'au milieu; première et troisième à peine plus courtes ; humérale très fine, très rapprochée de la première dorsale ; subhumérales courtes; interne disjointe; externe basale ; marginale entière. Pygidium couvert d’une ponc- tuation assez forte, égale et serrée. Mésosternum avec des gros points espacés; strie entière, anguleuse, éloignée du bord au milieu. Prosternum à peine rétréci au milieu; stries entières, peu divergentes. Pattes brun de poix; jambes antérieures garnies de six denticules épineux ; postérieures de deux rangs de spinules. Syrie (M. de Laferté). XXXIIT. Saprinus. 471 91. S. CANALISTICUS. Orbicularis, niger, nitidus; antennis brunneis, clava rufa; fronte punctata, subimpressa, stria integra, antice oblongo-an- gulata ; pronoto ante scutellum impresso, punctulato, lateribus fortius ; elytris postice parce punctatis ; stria 1? dorsali valida profunda subintegra, 2-k multo tenuioribus, sensim brevioribus, suturali subintegra, antice arcuatim cum h2 dorsali coeunte, humerali obliqua, subhumerali utraque nulla ; pygidio dense punctato, utrinque impresso; prosterno prominente, stris valde ascendentibus divergentibus ; tibiis anticis k-denticulatis. Long. à 1/2 mill. ; larg. 2 1/2 mill. Orbiculaire, légèrement convexe, noir, luisant. Antennes rousses: scape brun. Front fortement ponctué, avec une légère impression longitudinale au milieu; strie entière, avancée en angle assez aigu sur l’épistome. Pronotum beau- coup plus large que long, faiblement bisinué à la base, avec une impression antéscuteilaire, d'abord droit, puis arqué sur les côtés, rétréci et largement échancré en devant, avec les angles arrondis, couvert d’une ponctuation très fine sur le disque ;, plus forte latéralement; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres larges, plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, curvilinéairement dilatées sur les côtés, rétrécies au bout, finement pointillées, avec la moitié postérieure interne couverte de points plus gros, assez espacés; première strie dorsale très forte, pro- fonde, à peine raccourcie au bout ; 1-3 beaucoup moins fortes et plus courtes, mais graduellement ; suturale un peu raccourcie au bout, entière et réunie en arc à la base, avec la quatrième dorsale ; humérale fine, oblique ; subhumérales nulles : marginale forte, entière. Pygidium bombé, assez fortement ponctué, biimpressionné à la base. Mésosternum 472 DE MARSEUL. — Aistérides. entièrement rebordé, avec d’assez gros points. Prosternum en carène bombée en devant; stries divergeant de bonne heure et remontant. Pattes d’un brun-ferrugineux ; jambes antérieures garnies de 4-5 petits denticules épineux ; pos- térieures de quelques spinules sur deux rangées. Cayenne ? (M. de Laferté ). 92. S. ERYTHROPLEURUS. Oblongo ovatus, niger nitidus ; pedibus clytrisque lateraliter ferrugineis; fronte dense puncticulata, stria nulla; pronoto laleribus punctatis, stria integra; elytris postice punctulatis, stria suturali apice subabbreviata, antice arcuatim cum ha dor- sali coeunte, À et Lin medio, 2 et 3 pone medium abbreviatis, humerali tenuissima, subhumerali interna nulla ; pygidio æqua- liter et dense punctulato; mesosterno puncticulato ; prosterno striis divaricatis abbreviatis ; tibiis anticis 6-denticulatis. Long. h mill. ; larg. 2 3/4 mill. Ovale, un peu allongé, peu convexe, noir de poix luisant. Antennes brunes, funicule ferrugineux. Front presque plan, densément et finement pointillé ; strie nulle. Pronotum court, beaucoup plus large que long, sub-bisinué à la base, avec une impression antéscutellaire, et des points margi- naux , légèrement arqué sur les côtés, rétréci et largement échancré en devant, avec les angles arrondis, lisse sur la surface, avec une bande latérale ponctuée, et au tiers une très petite fovéole à peine sensible ; strie marginale entière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres beaucoup plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, à peine dilatées à l'épaule, rétrécies postérieurement, couvertes dans le tiers postérieur d’une ponctuation fine, serrée, peu étendue sur les côtés ; stries bien marquées, profondes, XXXIII. Saprinus. 473 ponctuées ; suturale à peine raccourcie au bout, réunie en arc à la base avec la quatrième dorsale; celle-ci, et la pre- mière dorsale, égales entre elles, atteignant le milieu; deuxième et troisième égales et plus longues que les deux autres ; humérale très fine, oblique à la première dorsale ; subhumérale interne nulle; externe basale, presque con- fondue avec la marginale, qui est forte et entière. Pygidium médiocrement bombé, densément et finement ponctué. Mésosternum entièrement rebordé, avec une très fine ponctuation. Prosternum assez large; stries divergeant de bonne heure et raccourcies. Pattes d’un rouge-brun; jambes antérieures garnies de six denticuies épineux, assez longs. Le seul individu que j'aie pu voir, et de ma collection, présente à l'extrémité du pygidium, deux petits sillons en spirale adossés; sans doute c’est un caractère sexuel, et probablement de la ®. j'ignore sa patrie. 93. S. HYPOCRITA. Ovalis, nigro-piceus ; antennis pedibusque rufis ; fronte punc- tulata, stria obsoleta; pronoto disco subtilissime , lateribus fortius punctulatus, stria integra ; elytris lateribus et basi sub- tilissime, postice sat fortiter et parum dense punctatis, strüits validis dorsalibus 1-2 ultra medium, 35-k minus abbreviatis. suturali paululum abbreviata, basi arcuatim cum L°? coeunte, subhumeralibus obsoletis; pygidio punctulato; prosterno striis divergentibus ascendentibus ; tibiis anticis 8-denticulatis. Long. L mill. ; larg. 3 mill. Ovale suborbiculaire , noir de poix, luisant. Antennes rousses, scape brun. Front presque plan, également ponctué, avec un gros point enfoncé sur le vertex; strie 474 DE MARSEUL. — Aistérides. obsolète. Pronotum court, beaucoup plus large que long, subsinué à la base, avec une impression antéscutellaire, oblique sur les côtés, rétréci et largement échancré en de- vant, avec les angles arrondis, finement ponctué, plus fortement dans -son pourtour ; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres beaucoup plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base , dilatées à l'épaule , rétrécies au bout, couvertes d'une ponctuation fine et espacée dans leur première moitié, plus forte, et un peu rugueuse dans leur dernière ; stries fortes, bien mar- quées, ponctuées ; 1-2 dorsales égales, dépassant le milieu ; 3-4 égales, un peu plus courtes ; suturale à peine raccourcie postérieurement, réunie en arc avec la quatrième dorsale; humérale assez forte, très rapprochée de la première dor- sale ; subhumérales obsolètes ; marginales entières. Pygi- dium bombé, finement et également ponctué. Mésosternum entièrement rebordé, ponctué de même. Prosternum con- cave, à stries fortement divergentes et ascendantes. Pattes d’un brun-ferrugineux; jambes antérieures garnies de 7-8 denticules épineux ; postérieures de deux rangées de rares spinules. Un des sexes présente à l'extrémité du pygidium une double impression petite et superficielle. Buenos-Ayres. (Maldonado.) 94. S. CAMPECHIANUS. Niger, nitidus ; antennis brunneis, pedibus ferrugineis ; fronte. rugulosa, stria obsoleta ; pronoto lateribus et basi punctulato ; elytris intus postice parce punctatis, striis validis crenatis, dorsalibus 1-3 subæqualibus longe none medium abbreviatis , ha paulo minus , cum suturali connexa , hac apice abbreviata : XXXIII. Saprinus. 475 subhumeraii utraque nulla ; pygidio valide, me’osterno margi- nato parce punctatis ; prosterno subrecto, striis ascendentibus ; tibiis anticis 6-7 denticulatis. Long. 2 3/4 mill. ; larg. 2 mill. Ovale arrondi, convexe, noir de poix, luisant. Antennes brunes. Front bombé , rugueusement ponctué en devant, ainsi que l’épistome; strie obsolète. Pronotum çourt, lar- gement bisinué à la base, avec une légère impression pone- tuée, antéscutellaire, courbé sur les côtés et bordé de points, rétréci et à peine échancré en deyant, avec les angles abaissés et arrondis; strie marginale forte, entière. Ecusson très petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, curvilinéaire sur les côtés, rétrécies au bout, couvert d’assez gros points espacés, qui ne dépassent pas la deuxième strie dorsale et le tiers postérieur ; stries fortes ; dorsales 1-3 raccourcies aux trois quarts ; quatrième un peu plus courte, réunie à la suturale par un are basal; celle-ci obsolète à l’angle sutural; subhumérales nulles. Pygidium bombé, avec de gros points peu serrés. Méso- sternum entièrement rebordé, couvert de points épars. Prosternum droit; stries ascendantes. Pattes ferrugineuses; jambes antérieures dilatées, garnies de 6-7 denticules. Yucatan (Campêche). (M. Pilate). 95. S. BLANDUS. Ovalis convexiusculus , æneus ; antennis pedibusque rufis : fronte punctulata, stria nulla ; prothorace transverso , æquali, antice angustato, lateribus rotundato, punctulato, versus latera fortius, stria marginali integra ; elytris brevibus, basi latioribus, postice punctatis, stria submarginali integra, laterali nulla, humeralitenui, dorsalibus hversus medium productis, k? breviori antice arcualim cum suturali coeunte , sat versus apicem sub- 476 DE MARSEUL. — Âistérides. attenuata; pygidio punctulato, apice 6 lineis profunde exciso : tibiis anticis crenulatis, L posticis spinulosis. Long. 3 mill ; larg. 2 mill. Saprinus blandus. Er. in Jabrb., 1,188, 40 (1834). Ovale, assez convexe, d’un noir métallique luisant. An- tennes d’un brun de poix. Front finement et densément ponctué, sans strie. Prothorax plus large que long, légè- rement bisinué à la base, arrondi sur les côtés, rétréci en devant, avec les angles peu marqués, et l’échancrure cépha- lique peu profonde, sans impressions latérales, finement pointillé, avec des points plus marqués sur les côtés; strie marginale entière. Ecusson punctiforme. Elytres beau- coup plus larges que longues, dilatées à la base, rétrécies à l'extrémité, ponctuées postérieurement ; strie submargi- nale entière; latérales nulles ; humérale fine, très rap- prochée de la première dorsale ; celle-ci et la deuxième dépassent le milieu ; la troisième l’atteint ; la quatrième est plus courte, arquée à la base , et se continue avec la sutu- rale, qui ne va pas tout à fait jusqu'à l'extrémité. Pygidium assez densément et finement ponctué, avec six lignes pro- fondes, courtes, convergentes à l’extrémité. Pattes d’un brun-ferrugineux ; jambes antérieures crénelées ; intermé- diaires et postérieures épineuses. ?. Pygidium sillonné de six courtes stries au bout. Nouvelle-Grenade (Carthagène). (Para). Brésil. 96. S. MILIUM. Ferrugineus, nitens ; fronte punctulata, stria tenui integra; pronoto basi anguste, lateribus impressis rugose punctatis , stria integra ; elytris postice intus punctlulatis, stris crenatis , XXXIIL. Saprinus. 40 42 dorsali ultra medium abbreviata , 22 longiori, à, L sensim brevior ibus, 42 cum suiuraliconnexa, subhumeraliutraquenulla; pygidio dense et æqualiter ; mesosterno marginato, parce punc- tulatis ; prosterno carinato , stris ascendentibus ; tibiis anticis 7-8 denticulatis. Long. 1 3/4 mill. ; larg. 1 mill. Ovale, oblong, assez convexe, luisant, entièrement fer- rugineux. Tête plus obscure. Front arrondi, presque plan, densément pointillé; strie fine, entière. Pronotum court, largement bisinué et bordé de points à la base, arqué et bordé de petits points sur les côtés, avec une impression longitudinale, étroite, de points plus gros, rétréci et faible- ment échancré en devant, avec les angles arrondis; strie marginale entière. Ecusson très petit. Elytres un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, curvili- néaires sur les côtés, rétrécies au bout, ponctuées en dedans, sur leur quart postérieur ; stries crénelées, fortes ; dorsales raccourcies bien au-delà du milieu ; 2-4 progressi- vement plus courtes; première plus courte que la deuxième ; celle-ci réunie à la suturale par un arc basal; subhumé- rales nulles. Pygidium bombé, assez densément et égale- ment pointillé. Mésosternum entièrement rebordé, et cou- vert de points espacés. Prosternum en carène un peu sinuée ; strie remontant sur les côtés du prosternum. Jambes antérieures dilatées, garnies de 7-8 petits denti- cules. Nouryelle-Grenade. 97. S. MODESTIS. Niger, nitidus; antennis pedibusque brunneis; fronte con- vexiuscula, puncticulata; pronoto medio impresso ; pronoto marginato, lateribus foveolato, limbo sat dense punctulato; 478 DE MARSEUL. — {istérides. elytris postice dense subtiliter punctatis, striis validis, crenatis, 2-4 pone medium abbreviatis, 14 longiort, La cum suturali sub apicem cessante arcuatim connexa , subhumerali externa cum marginali confusa, interna brevi disjuncta; pygidio æqualiter dense, mesosterno marginato vix punctulatis ; prosterno sub- recto, striis ascendentibus ; tibiis anticis multidentatis. Long. 3 1/2 mill. ; larg. 2 4/2 mill. Saprinus modestus: Er. in Jahr., 187, 38 (18934). Ovale, oblong, assez convexe, noir de poix luisant. An- tennes brunes. Front bombé, très finement pointillé , avec un gros point au milieu du vertex; strie fine, obsolète derrière l’épistome. Pronotum court, arrondi au milieu et faiblement bisinué en dehors, courbé sur les côtés, avec une foyvéole au premier tiers, rétréci et peu échancré en devant, avec les angles arrondis, couvert de points fins et serrés, un peu plus forts latéralement ; strie marginale en- tière. Ecusson très petit. Elytres plus longues que le pro- notum, de sa largeur à la base, curvilinéaires sur les côtés, rétrécies au bout, ponctuées de petits points fins et un peu aciculés sur le tiers postérieur en dedans, avec une légère impression subapicale; stries fortes, crénelées; dorsales 2-4 raccourcies, un peu au-delà du milieu ; première beau- coup plus longue et plus profonde ; suturale réunie à la quatrième par un arc basal, et n’atteignant pas le bout; subhumérale externe accolée à la marginale et confondue avec elle; interne courte et très distante de lPhumérale. Pygidium bombé, densément et également pointillé, avec leux fovéoles à l’extrémité, dans l’un des sexes. Méso- sternum entièrement rebordé, avec des points à peine visibles. Prosternum droit, assez larges; stries remontant sur les côtés. Pattes brunes ; jambes antérieures dilatées, garnies de nombreux denticules. Brésil ( Para, Maldonado ) ; Uruguay. XXXIIL Saprinus. 479 98. S. FULVOPTERUS. Niger nitidus ; antennis, pedibus elytrisque rufo-brunneis; fronte subtilissime punctulata, stria subintegra tenui ; pronoto Mmargine basali punctata, fascia laterali impresso rugosa, stria integra; elytris postice punctatis, stria suturali subabbreviata, cum h2 dorsali coeunte ; 92 vix apice abbreviata, 12 32 que æqualibus, paulo ante , ka adhuc breviori, subhumerali interna longa, disjuncta , exierna nulla; pygidio æqualiter et dense punctato; prosterno striis valde divergentibus ; tibiis anticis 7-8 denticulatis. Long. 4 mil, ; larg. 8 mill, Ovale un peu allongé , faiblement convexe, noir luisant. Antennes brunes: funicule ferrugineux. Front peu convexe, finement pointillé; strie fine, entière, mais un peu confuse en devant. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la base, avec un rebord étroit, ponctué, un peu arqué sur les côtés, avec une bande longitudinale enfoncée de points rugueux, ne touchant pas au bord, rétréci et échancré en devant , avec les angles arrondis; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres beaucoup plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule , rétrécies postérieurement , brunes, rouges laté- ralement, ponctuées finement à lextrémité sur une petite étendue; stries bien marquées, assez fortes, ponctuées ; suturale à peine raceourcie au bout, arquée à la base et réunie à la quatrième dorsale; deuxième dorsale presque entière ; première et troisième un peu plus courtes et égales entre elles ; quatrième encore un peu plus raccourcie ; humérale fine, oblique ; subhumérale interne assez longue, disjointe ; externe nulle ; marginale interne entière, forte, recourbée à la base. Pygidium bombé, couvert de points bien marqués, peu serrés. Mésosternum entièrement re- 480 DE MARSEUL. — Âistérides. bordé, ponctué de même. Prosternum à stries divergeant dès la base. Pattes roussâtres; jambes antérieures garnies de sept ou huit denticules épineux. Bolivie ; Maldonado ; Montevideo ; Patagonie. 99, S. SUBVICINUS. Niger , nilidus ; antennis pedibusque brunneis ; fronte punc- tulata, stria obsoleta; pronoto marginato, limbo punctato, antice utrinque foveolato , lateribus anguste rugoso ; elytris intus apice punctatis, striis validis crenatis, 1-3 dorsalibus subæqualibus longe pone medium abbreviatis, ka breviori arcua- tim cum suturali apice abbreviata juncta, subhumerali externa nulla , interna brevi disjuncta ; pygidio æqualiter punctato; mesosterno marginato; prosterno recto, striis ascendentibus; tibiis anticis 6-7 denticulatis. Long. 3 mill, ; larg. 2 mill. Ovale, convexe, noir, luisant. Antennes brunes. Front à peu près plan, finement pointillé; strie fine, obsolète en devant. Pronotum court, arrondi au devant de l’écusson, subsinué de part et d'autre à la base, avec une étroite bor- dure de points, arqué sur les côtés, avec une ligne étroite de points rugueux, commençant dans une fovéole placée à l'angle, rétréci et à peine échancré en devant, avec les angles arrondis; strie marginale entière. Ecusson très petit. Elytres un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, curvilinéaires sur les côtés, rétrécies au bout, couvertes en dedans, sur leur tiers postérieur, de points assez serrés et assez forts , stries fortes, crénelées ; dorsales 1-3 égales, raccourcies aux 3/4 ; quatrième plus courte, réunie par un arc basal à la suturale qui n’atteint pas le bord apical ; strie subhumérale externe confondue avec la marginale; interne courte, très disjointe. Pygidium densément et également ponctué. Mésosternum entièrement rebordé. Prosternum XXXIIT. Saprinus. 481 droit, assez large; stries remontant sur les côtés. Pattes brunes ; jambes antérieures dilatées, garnies de 6-7 den- ticules. Amérique méridionale ; Amazones ; Santana. 100. S. GRANATENSIS. Suborbicularis , nigro-æneus , nitidus ; antennis pedibusque rufo-brunneis ; fronte sublævi, stria integra obscleta ; pronoto lateribus impresso-punctato ; elytris postice punctatis, stris crenatis, sulurali vix apice abbreviata, basi cum ha dorsali juncta, hac dimidiata à &* magis distanti , 1-8 longioribus subæqualibus; interstitio 1° postice, 2° antice angustioris, 5° la- tiori; subhumerali interna brevissima, externa nulla ; pygidio dense punctato ; mesosterno tenuiter punctulato marginatoque, prosterno striis divergentibus et ascendentibus ; tibiis anticis 7-8 denticulatis. Long. 2 1/2 mill. ; larg. 4 1/2 mill. Suborbiculaire, peu convexe, noir-métallique, luisant Antennes brunes. Front presque plan, si légèrement ponctué qu'il paraît lisse ; strie entière, mais fort obsolète en devant. Pronotum beaucoup plus large que long, subbisinué et bordé de points à la base, légèrement arqué sur les côtés, avec une impression ponctuée, étroite, éloignée du bord, rétréci et largement échancré en devant, avec les angles arrondis ; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base. dilatées à l'épaule, rétrécies au bout, assez fortement ponciuées dans le tiers postérieur, quelques points re- montent le long des stries ; strie suturale forte, un peu rac- courcie au bout, arquée et réunie à la base, avec la quatrième dorsale ; celle-ci forte, ponctuée, raccourcie au milieu ; 1-3 égales entre elles, beaucoup plus longues que 3e Série, TOME 111. 31 482 DE MasEeuLz. — Aistérides. la quatrième , non parallèles ; humérale fine, oblique ; sub- humérale interne disjointe , très courte ; externe nulle; marginale entière ; troisième interstrie beaucoup plus large que les autres ; premier rétréci postérieurement ; deuxième élargi. Pygidium assez bombé, également pointillé ; extrémité rouge. Mésosternum rebordé d’une strie entière, parallèle au bord, avec des points peu serrés et peu profonds. Pro- sternum convexe, à stries entières, divergentes, remontant un peu. Pattes rouge-brun ; jambes antérieures garnies de 7-8 denticules épineux; postérieures de deux rangées de rares spinules. Carthagène. 101. S. PAVIDUS. Suborbicularis , niger nitidus ; antennis, pedibus elytrisque apice rufo brunneis; fronte punctulata, stria obsoleta ; pronoto puncticulato, lateribus rugoso impressis, stria integra ; elytris postice punctatis, striis sulurali vix apice abbreviata, antice arcuatim cum propiore juncta, dorsalibus uitra medium abbre- viatis, 2-h sensim brevioribus, 12, 8 subæquali, humerali lenui, subhumerali interna longa vix disjuncta, externa nulla 3 pygidio dense punctato ; prosterno striis divergentibus; tibiis anticis 6-denticulatis. Long. 3 1/2 mill. ; larg. 2 1/2 mill. - Saprinus pavidus. Er. in Jahr., 187, 89 (1834). S. piceus. Blanch. in d'Orbig. Amér. mér. Ovale, suborbiculaire, assez convexe, noir luisant. An- tennes brun-rouge. Front peu convexe, finement ponctué ; strie fine, obsolète. Pronotum beaucoup plus large quelong, bisinué à la base et bordé de points , oblique sur ies côtés, avec une impression longitudinale étroite, rugueusement XXXHI. Saprinus. 183 ponctuée, ne touchant pas le bord, rétréci et largement échancré en devant, avec les angies arrondis, couvert d'une ponctuation très fine, et peu visible sur le disque; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytires d’un brun-rouge, plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies au bout; moitié postérieure couverte de gros points peu serrés, jus- qu’à la deuxième dorsale ; stries fortes, ponctuées; suturale à peine raccourcie au bout, réunie à la base avec la qua- itrième dorsale ; deuxième la plus longue, dépassant de beaucoup le milieu; première et troisième un peu plus courtes ; quatrième encore plus ; humérale fine, oblique, presque continuée par la subhuméräle interne, qui est assez longue ; externe nulle ; marginale forte, entière. Pygidium également et densément ponctué. Mésosternum entièrement rebordé, ponctué. Prosternum finement pointillé; stries fortement divergentes. Pattes rouges ; jambes antérieures garnies de six dentelures assez fortes. Brésil ; Corientes (République Argentine). 102. S. ATRONITIDUS. Ovalis, piceo-nitidus; antennis pedibusque rufo-brunneis ; fionte punctulata, stria integra; pronoto margine punctato , utrinque foveolato, stria integra ; elytris postice intus punctatis, striis dorsalibus 2-h sensim decrescentibus suturalique postice abbreviatis, subhumerali externa nulla, irterna vix disjuncta ; pygidio dense punctato ; prosterno stris antice divaricato attin- gentibus ; tibiis anticis 8-9 denticulatis. Long. LA mill. ; largeur 2 1/2 mil. Saprinus atronitidus. Blanch. in d'Orbigny, voy. Amér, mér. Ovale assez convexe, noir de poix luisant. Antennes 484 DE MARSEUL. -— Hislérides. brunes. Front bombé, pointillé; strie fine, non interrompue. Pronotum beaucoup plus large que long, rétréci en devant, avec les angles fort arrondis, légèrement pointillé sur le disque et plus fortement à la base et le long des bords latéraux, avec une fossette superficielle de chaque côté ; strie marginale entière et assez bien marquée. Ecusson ponctiforme. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, curvilinéairement dilatées sur les côtés, rétrécies et droites au bord apical ; ponctuation assez forte, régulière, remontant à peine jusqu’au milieu, contrela suture, et ne dépassant pas en dehors la deuxième strie dorsale; strie marginale forte, entière ; subhumérale externe nulle ; interne assez longue, à peine séparée de l’humérale ; dorsales fortes, crénelées ; deuxième presque entière; première et troisième égales entre elles, un peu plus courtes; quatrième rac- courcie vers le milieu, et réunie avec la suture, la quille ne se continue pas au bord apical. Propygidium et pygidium densément et fortement ponctués. Mésosternum ponctué, entièrement rebordé. Prosternum assez étroit, à peine concave ; stries divergentes et remontées en devant. Pattes rouge-brun ; jambes antérieures garnies de huit à dix petits denticules. Brésil { Goya). 103. S. CONFORMIS. Ovalis, ater, nitidus ; antennis pedibusque brunneis ; fronte punctulata, stria nulla; pronoto latcribus et basi sat dense punctato, ante scutellum impresso ; elytris dimidio postico grosse et marum dense pnnctato, stria suturali antice cum proxima coeunte, postice abbreviata, À-2 dorsalibus versus apicem abbre- viatis, 3-h sensim brevioribus, basi intus uncinatis ; humerali XXXIIT. Saprinus. 485 et subhumierali interna disjunctis; pygidio dense et æqualiter punctulato ; mesosterno sat dense punctato marginalo ; pro- sterno, striis divergentibus ascendentibus ; tibiis anticis 6-7 den- ticulatis. Saprinus conformis. Le Conte, N.-Amér. Hist., 42, 6, f. 5,7 (1845). Ovale, assez convexe, noir, luisant. Antennes brunes. Front légèrement bombé, densément pointillé ; strie obso- lète. Pronotum plus large que long, bisinué à la base, avec une impression antéscutellaire, légèrement arqué sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis; strie marginale entière, couvert d’une ponctuation fine et presque imperceptible sur le disque, assez forte à la base et plus étendue sur les côtés. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, fortement rétrécies au bout, cou- vertes de points fins sur les côtés, de gros et médiocrement serrés sur la moitié postérieure, l'espace ponctué remonte au-delà du milieu, à la suture et moins en dehors, vers la deuxième dorsale qu'il ne dépasse pas ; stries fortes, ponc- tuées; suturale arquée à la base, vers la quatrième dorsale, raccourcie à l’extrémité ; première dorsale plus enfoncée que les autres, dépassant de beaucoup le milieu, ainsi que la deuxième ; troisième raccourcie vers ie milieu ; quatrième un peu avant; humérale fine, rapprochée de la première dorsale ; subhumérale interne courte, fort disjointe ; externe basale à peine distincte; marginale entière. Pygidium bombé, également et densément ponctué. Métasternum lisse , avec une bande subterminale de points espacés Mé- sosternum entièrement rebordé, couvert de points assez serrés. Prosternum en carène arrondie ; stries fortement Histérides. 486 DE MARSEUL. divergentes en devant, remontant peu et ne se rejoignant pas. Pattes brunes ; jambes plus ferrugineuses, garnies de 6-7 denticules épineux ; postérieures de quelques spinules disposées sur deux rangs. Amérique boréale. Nota. J'ai vu dans la collection Dejean, des individus appartenant au S$S. conformis, Le Conte, sous le nom de H. sphæroides, Dej., et des À. sphæroides, sous le nom de H. conformis, Dej., provenant de M. Le Conte lui-même. Puisque cet auteur cite Dejean, il y aura eu sans doute une transposition de noms. 104. S. MINUTUS. Niger nitidus ; antennis pedibusque piceis; fronte puncti- culata, stria obsoleta ; pronoto limbo punctulato ; elytris postice fortiter punctatis, stria suturali postice subabbreviata , dorsalibus À ultra medium, 2-3 in medio, et L? ante abbreviatis, subhumerali interna disjuncta, externa nulla; pygidio meso- sterno punctato; prosterno striis divergentibus ; tibiis anticis b-denticulatis. Long. 4 mill, ; larg. 2 1/2 mill. Saprinus minutus. Le Conte, Mon. Hist, Ann., 1, 43, 8, pl. 5, 9 (1845). Ovale, assez convexe, noir luisant. Antennes brunes: funicule rougeâtre. Front presque plan, finement et égale- ment pointillé; strie obsolète. Pronotum plus large que long, bisinué à la base, arqué sur les côtés, rétréci et. échancré en devant, avec les angles arrondis, lisse sur le disque, finement ponctué dans son pourtour, un peu plus fort à la base; strie marginale entière. Ecusson triangu- laire, très petit. Elytres courtes, plus longues que le pro- XXXIIT. Saprinus. 487 notum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, très rétrécies au bout, couvertes de gros points assez peu serrés dans leur moitié postérieure, jusqu'à la deuxième dorsale, en dehors; stries fortes, ponctuées : suturale un peu rac- courcie au bout, réunie par un.arc basal avec la voisine ; dorsales 2-3 raccourcies au milieu ; première plus longue ; quatrième plus courte ; humérale fine, oblique ; subhumé- rale interne assez longue, non réunie, externe nulle ; mar- ginale entière. Pygidium également et assez densément ponctué. Mésosternum beaucoup moins densément, entiè- rement rebordé. Prosternum assez large, finement pointillé; stries remontant et divergentes, terminées dans une petite cavité antérieure. Pattes brun-rouge ; jambes antérieures garnies de cinq denticules épineux. Etats-Unis, dans les bouses. ù 105. S. ARROGANS. Ovalis, piceus, nitidus; antennis pedibusque rufis ; fronte sub- tilissime punctulata, stria obsoleta; pronoto lateribus et basi distinctius ; elytris postice punctulatis, stria suturali antice arcuatim juncta, postice subabbreviata, dorsalibus in medio , 4-4 sensim breviatis, 32 decomposita, subhumerali interna dis- juncta, externa nulla ; pygidio mesosternoque marginato punc- tatis ; prosterno striis divergentibus ascendentibus ; tibiis anticis 7-8 denticulatis. Long. 2 4/2 mill. ; larg. 1 1/2 mill. Ovale, suborbiculaire, assez convexe, brun-métallique, luisant. Antennes et pattes roussâtres. Front légèrement convexe, densément pointillé ; strie obsolète. Pronotum plus large que long, bisinué à la base, avec une bor- dure de points assez forts, un peu arqué sur les côtés, 488 DE MaARSEUL. — Âistérides. avec une ponctuation plus marquée encore que sur le dis- que, rétréci et largement échancré en devant; les angles arrondis ; strie marsinale entière, bien marquée. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres plus longues que le prono- tum, de sa largeur à la base, dilatées à la base, rétrécies postérieurement, couvertes sur leur moitié postérieure de gros points peu serrés, à la base et sur les côtés d’un poin- tillé très fin et presque lisse; stries fortes, ponctuées ; suturale réunie en arc à la base, avec la quatrième dorsale, un peu raccourcie au bout; dorsales peu obliques ; première dépassant assez le milieu; les trois autres graduellement plus courtes; troisième deux fois interrompue ; humérale plus fine, bien marquée, très oblique; subhumérale interne courte, disjointe; externe nulle ; marginale entière. Pygi- dium densément et également ponctué. Mésosternum entièrement, mais très finement rebordé, assez densément pointillé. Prosternum presque parallèle; stries fort diver- gentes et remontantes. Pattes rouges ; jambes antérieures garnies de 7-8 denticules épineux assez serrés. Cumana (Venezuela). (M. Laferté). 106. S, VESCUS. Niger, nitidus ; antennis pedibusque brunneis ; fronte punctu- Lara, stria antice interrupta ; pronoto limbo dense punctulato, stria integra; elytris intus ad minus dimidio postico æqualiter punctatis, strüs crenatis validis, dorsalibus 1-h sensim brevio- ribus pone medium abbreviatis, suturali apice evanescente basi cum > connexa, 1° interstitio cæteris angustiori, 4° minus lato ; subhumerali externa nulla, interna brevi disjuncta ; pygidio dense æqualiter, mesosterno marginato parce punctulatis: XXXIIT. Saprinus. 489 prosterno subrecto, striis ascendentibus; tibiis anticis 7-8 den- ticulatis. Long. à mill. ; larg. 4 1/2 mill. Ovale, oblong, peu convexe, noir luisant. Antennes brunes. Front arrondi, presque plan, finement pointillé; strie fine, obsolète derrière l’épistome. Pronotum court, arrondi au devant de lécusson, puis faiblement sinué, et rebordé de points à la base, courbé sur les côtés, rétréci et échancré er devant, avec les angles obtus, abaissés, couvert de points fins et serrés dans son pourtour; strie marginale entière. Ecusson très petit. Elytres une demi-fois plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, curvili- néaires sur les côtés, rétrécies et coupées droit au bout, couvertes au bout de points assez gros, qui remontent sur les interstries, jusque au-delà du milieu; stries fortes, crénelées ; 1-4 dorsales progressivement raccourcies, des- cendant jusqu'aux deux tiers; suturale réunie à la quatrième dorsale par un arc basal, et n’atteignant pas le bord apical; quatrième interstrie moins large que d'habitude ; premier plus étroit, surtout au bout, que les deux suivants; subhu- mérale externe confondue dans la base de la marginale ; interne courte, disjointe. Pygidium convexe, finement et également ponctué. Mésosternum entièrement rebordé, avec de petits points épars. Prosternum presque droit; stries remontant sur les côtés. Pattes brunes ; jambes anté- rieures dilatées, garnies de 7-8 denticules. Texas (M. Pilate). 107. S. RUBRICULUS. Ferrugineus, nilidus ; antennis brunneis ; fronte puncticulata, stria obsoleta ; pronoto undique æqualiter et parum dense 490 DE MARSEUL. — /istérides. punctulato, stria integra; elytris intus dimidio postico parce punctato, striis dorsalibus 2-4 in medio sensim magis abbre- vialis, 14 longiori, L2 arcuatim cum suturali connexa, hac apice et juxta scutellum obsoleta, subhumerali externa nulla, interna brevi disjuncta ; pygidio æqualiter et sat dense, mesosterno marginato parce punctulatis ; prosterno subrecto , striis ascen- dentibus ; tibiis anticis obtuse 5-6 denticulatis, Long. 2 1/5 mill.; larg. 2 mill. Ovale oblong, peu convexe, brun-ferrugineux. Antennes plus foncées. Pattes plus claires. Front peu bombé, fine- ment et densément pointillé ; strie obsolète. Pronotum court, arqué à la base, courbé sur les côtés, sans impression, échancré et un peu rétréci en devant, avec les angles obtus, couvert sur toute sa surjace d’une ponctuation égale et peu serrée ; strie marginale entière. Ecusson très petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, à peine dilatées à l'épaule, un peu rétrécies au bout, cou- vertes de points assez forts, espacés, sur leur moitié posté- rieure, remontant sur les interstries et au-delà du milieu ; stries dorsales bien marquées, crénelées ; première beaucoup plus longue que les autres ; 2-4 raccourcies vers le milieu, de plus en plus courtes; la suturale raccourcie au bout et continuée par des points au niveau de l’écusson, réunie par un arc basal à la quatrième dorsale; subhumérale interne courte et disjointe ; externe nulle. Pygidium bombé, avec une ponctuation égale et assez serrée. Mésosternum entiè- rement rebordé, avec des points espacés. Prosternum en carène droite; stries remontant sur ses côtés. Jambes anté- rieures dilatées; garnies de 5-6 denticules obtus. Amérique ? XXXIIL. Saprinus. 49 - 108. S. NEGLECTUS. Breviter ovalis, convexiusculus , niger, nitidus; antennis pedibusque brunneis; fronte puncticulata, stria obsoleta ; pro- noto limbo sat dense punctato, stria marginali integra; elytris postice intus sat valide et parce punctatis, interstitiis lævibus, stris validis crenatis, dorsalibus 2-8 pone medium, 1? vix, ha cum suturali apice obsoleta arcuatim juncta ante abbre- viatis , subhumerali externa nulla, interna brevi ; pygidio et mesosterno marginato parum dense punctatis ; prosterno striis ascendentibus. tibiis anticis 5-6 denticulatis. Long. 2 4/5 mill. ; larg. 2 mill. Ovale arrondi, assez convexe, noir, iuisant. Antennes brunes. Front presque plan, très finement et densément pointillé ; strie obsolète. Pronotum court, largement bisinué à la base, courbé sur les côtés, très rétréci et à peine échancré en devant, avec les angles obtus et abaissés ; Sans impression latérale, mais entouré d’une ponctuation assez serrée ; strie marginale bien marquée, entière. Ecusson très petit. Elytres un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, curvilinéaires sur les côtés. et rétrécies au bout, couvertes sur leur moitié postérieure d'assez gros points peu serrés, qui ne dépassent pas en dehors de la deuxième strie dorsale, mais ne remontant pas dans les interstries ; stries fortes, crénelées ; 2-3 dorsales raccour- cies aux deux tiers ; première plus longue ; quatrième plus courte, réunie par un arc basal à la suturale, qui est un peu raccourcie au bout; subhumérale interne courte, disjointe ; externe nulle. Pygidium bombé, couvert d’une ponctuation égale, serrée. Mésosternum entièrement rebordé, avec des points espacés. Prosternum en carène, droit; stries remon- tant sur les côtés du prosternum. Pattes brunes; jambes antérieures dilatées, garnies de 7-8 denticules. Amérique boréale, 499 DE MARSEUL. — Âistérides. 109. S. INSULARIS. Ovalis, convexiusculus , piceus , nitidus ; antennis pedibusque ferrugineis ; fronte dense punctulata, stria obsoleta ; pronoto undique punclulato, lateribus et basi fortius ; elytris postice partius, mox rugose puuctatis, stria suturali basi arcuatim juncta ; 1-4 dorsalibus versus medium sensim abbreviatis , subhumerali interna disjuncta ; pygidio mesosternoque margi- nato punctatis ; prosterno carinato striis valde ascendentibus ; tibiis anticis obtuse denticulatis. Long. 2 1/2 mill. ; larg. 2 mill. Ovale court, assez convexe, noir de poix, luisant. An- tennes ferrugineuses. Front bombé, assez densément poin- tillé; strie obsolète. Pronotum plus large que long, légèrement bisinué à la base, arqué sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, couvert d’une ponctuation fine, serrée, mieux marquée dans son pourtour ; strie mar- ginale entière. Ecusson petit, triangulaire, Elytres un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies au bout, couvertes de points dans leur moitié postérieure, d'abord espacés, puis serrés, rugueux ; stries dorsales crénelées , raccourcies vers le milieu, mais graduellement dans cet ordre, 1, 2-3 et 4; suturale n’atteignant pas le bord apical, réunie à sa base avec la plus proche ; subhumérale interne longue, droite, non réunie à l’humérale ; externe nulle ; marginale forte, entière. Pygidium assez densément pointillé. Mésosternum couvert de gros points, entièrement rebordé. Prosternum en carène amincie ; stries très remontées et divergentes en devant. Pattes rouge-brun ; jambes antérieures dilatées et arrondies au bout , avec quelques dentelures obtuses; pos- térieures garnies de deux rangées de spinules. Guadeloupe (M. Chevrolat). XXXIIE. Saprinus.… 193 110. S. MODESTIOR. Niger nitidus; antennis pedibusque brunneis ; fronte puncti- culuta, stria nulla ; pronoto lateribus æqualiter punctato, stria integra; elytris postice subliliter punctatis ; stria suturali postice deficiente cum E2 dorsali arcuatim juncta, 1-3 dorsa- libus subæqualiter pone medium abbreviatis, h2 breviore; humerali sat profunde, suthumerali interna brevissima dis- juncta; pygidio æqualiter subtiliterque punctato; mesosterno sublævi ; prosterno stris divergentibus ; tibiis anticis 10-denti- culatis. Long. 4 mill. ; larg. à mill. Ovale, légèrement convexe, noir luisant. Antennes brunes : funicule ferrugineux. Front faiblement bombé, finement pointillé, avec un point enfoncé sur le vertex : strie obsolète. Pronotum court, beaucoup plus large que long, bisinué à la base, oblique sur les côtés, avec une ponctuation large et régulière, sans impression, rétréci et largement échancré en devant, avec les angles arrondis, presque lisse et à peine distinctement pointillé sur le disque; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres élargies, plus longues que le pronotum de sa lar- geur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies au bout, très finement pointillées sur leur tiers postérieur; strie suturale disparaissant à l'extrémité, réunie en arc avec la quatrième dorsale ; celle-ci atteignant le milieu, 1-3 un peu plus longues, presque d’égale longueur ; humérale irrégulière, assez marquée, oblique, rapprochée de la première dor- sale ; subhumérale interne courte, très distante: externe basale ; marginale entière. Pygidium bombé, couvert d’une ponctuation très fine, régulière. Mésosternum entièrement A rebordé, très finement pointillé. Prosternum à stries en- 494 DE MARSEUL. — Âistérides. tières, divergentes. Pattes brunes; jambes antérieures garnies de neuf ou dix denticules épineux. Sainte-Catherine (Brésil). 111. S. CONVEXIUSCULUS. Suborbicularis, convexus, brunneus, nitidus ; antennis pedi- busque rufis; fronte subtilissime puncticulata , stria antice angulata subintegra ; pronoto lateribus et basi punctulatis; elytris postice tenuiter , stria suturali integra antice arcuatim juncta ; dorsalibus 1-8 ultra medium abbreviatis, l® paulo bre- viore, subhumerali interna disjuncta, externa nulla; pygidio punctulato ; prosterno striis divergentibus et ascendentibus ; tibiis anticis 1-8 denticulatis. Long. à mill. ; larg. 2 mill. Suborbiculaire, convexe, brun, luisant, un peu bronzé sur les élytres. Antennes rouge-brun. Front plan, densé- ment pointillé, mais peu visiblement; strie entière, fine, formant un angle sur l’épistome. Pronotum beaucoup plus large que long, à peine bisinué à la base, bordé de points fins, oblique et ponctué de même sur les côtés, rétréei et échancré en devant, avec les angles arrondis ; strie margi- nale fine, entière. Ecusson triangulaire , très petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, à peine dilatées à l'épaule, rétrécies postérieurement, fine- ment pointillées en dedans, sur le tiers postérieur; strie suturale entière, réunie à la quatrième dorsale par un arc à la base; celle-ci peu oblique, raccourcie un peu au-delà du milieu; 1-3 égales, plus longues ; humérale fine, très oblique, subhumérale interne courte, disjointe ; externe nulle ; marginale entière. Pygidium également et assez densément pointillé. Mésosternum entièrement rebordé, faiblement ponctué. Prosternum en carène un peu concave; XXXIHIT. Saprinus. 495 stries légèrement divergentes et relevées en devant. Pattes rousses ; jambes antérieures garnies de 8-9 denticules épi- neux ; postérieures de deux rangées de spinules. Amérique boréale. (M. de Laferté.) 112. S. FIMBRIATUS, Æneus nitidus; antennis pedibusque rufo-brunneis ; fronte - subrugosa, stria interrupta; pronoto ciliato biimpresso limbo punctato; elytris parum dense punctatis margine apicali, humeris areaque subscutellari lævibus ad 22m dorsalem ; stria suturaliintegra antice arcuatim juncta; dorsalibus 3-h in medio, Â-2 ultra abbreviatis; 3 internis lineis lœvigatis continuatis, subhumerali interna juncta, externa nulla ; pygidio dense æqualiter , mesosterno parce punctato ; prosterno carinato, striis ascendentibus divaricatis ; tibiis anticis 7-8 denticulatis. Long. 3 1/4 mill. ; larg. 2 1/4 mill. Saprinus fimbriatus. Le Conte, Ins. Calif., 5, 45, 17 (1851). Ovale assez convexe, bronzé luisant. Antennes brunes. Front assez bombé, rugueusement pointillé; strie inter- rompue. Pronotum court, beaucoup plus large que long, bisinué à la base, et bordé de points avec une impression antéscutellaire, oblique, cilié sur les côtés, rétréci et échan- cré en devant, avec les angles arrondis, marqués d’une petite impression, largement ponctué dans tout son pour- tour, strie marginale entière. Ecusson très petit, triangu- laire. Elvtres courtes, plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies postérieu- rement, couvertes de points peu serrés ; épaule, bord apical et place subscutellaire, jusqu'à la deuxième dorsale, en dehors, lisses; strie suturale entière, réunie par un arc basal à la quatrième dorsale ; 3-4 raccourcies au milieu: 496 DE MARSEUL. — Histérides. 1-2 un peu au-delà; les trois internes continuées par une ligne lisse au milieu de la ponctuation ; humérale oblique, réunie à la subhumérale interne ; externe nulle ; marginale entière. Pygidium également et densément ponctué. Méso- sternum entièrement rebordé, avec des points épars. Pro- sternum caréné, droit; stries remontant un peu, diver- gentes. Pattes d’un rouge-brun ; jambes antérieures garnies de sept ou huit denticules épineux. Amérique boréale ; Californie. 113. S. IGNOTUS. Suborbicularis, æneo-nitidus ; antennis pedibusque rufo brun- neis ; fronte subtiliter punctulala, stria obsoleta ; pronoto cilialo lateribus basique subrugoso punctato ; elytris dense et fortiter rugoso punctatis, area scutellari lævi, stria suturali integra antice juncta ; dorsalibus 1-h dimidiatis, subhumer ali interna disjuncta, externa nulla ; pygidio dense æqualiter punctulato ; prosterno striis valde divergentibus; tibiis anticis 10-denticu- latis. Long. 2 1/2 mill. ; larg. 1 3/4 mill. Suborbiculaire, assez convexe, bronzé-obscur luisant. Antennes rousses. Front plan, finement et densément poin- tillé, strie obsolète. Pronotum cilié sur les bords, beaucoup plus large que long, bisinué à la base, avec une étroite bordure de points serrés, oblique sur les côtés, et largement couvert d’une ponctuation un peu rugueuse, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis ; strie margi- nale entière. Ecusson triangulaire, très petiL. Elytres courtes, plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule et rétrécies postérieurement ; couvertes d’une forte ponctuation serrée, avec une place lisse, arrondie autour de l’écusson, s'étendant jusqu'au milieu des élytres, XXXIIT. Saprinus. 497 et en dehors, jusqu’à la deuxième ou troisième strie dor- sale ; le bord latéral est très finement et à peine visiblement ponctué ; strie suturale entière, réunie à la quatrième dor- sale par un arc basal ; dorsales raccourcies vers le milieu, à peu près égales ; deuxième et troisième un peu plus longues néanmoins ; humérale assez forte, oblique, plus confuse que les autres ; subhumérale interne courte , disjointe ; externe nulle : marginale forte, entière. Pygidium également, assez densément et peu profondément pointillé. Mésosternum entièrement rebordé, couvert de points forts, espacés. Prosternum en carène, peu dilaté aux extrémités; stries fortement divergentes dès la base. Pattes rouges; jambes antérieures garnies de dix denticules épineux, très petits et serrés, Mexique ; Nouvelle-Grenade. 114. S. ORBICULATUS. Brunneus, nitidus; antennis pedibuique rufis ; fronte rugu- losa, stria antice obsoleta; pronoto ciliato, limbo punctulato, lateribus validius ; elytris extus et dimidio postico parce punc- tatis, striis 1-h dorsalibus crenatis sensim magis in medio abbrevialis, h2 cum suturali integra arcuatim connexa, sub- humerali externa cum marginali coalescente, interna disjuncta marginem non atlingente ; pygidio æqualiter, mesosterno mar- ginato parcius punctalis; prosterno carinato, sinuato, striis ascendentibus ; tibiis anticis multidentatis. Longueur 3 mill. ; larg. 2 mill. | Arrondi, assez convexe, d'un brun-ferrugineux, luisant. Antennes rousses. Front bombé, assez ruguleusement ponctué ; strie fine, obsolète derrière l'épistome. Pronotum court, largement bisinué à la base, oblique et cilié sur les 3e Série, TOME ii. 32 498 DE MARSEUL. — AHistérides. côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles abaissés, obtus, couvert de petits points sur la plus grande partie du disque, plus forts sur la marge postérieure, et rugueux latéralement ; strie marginale fine, entière. Ecusson très petit. Elytres un peu plus longues que le pro- notum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies au bout, couvertes de points assez égaux, sans être fort serrés sur leur tiers postérieur et le long de la strie mar- ginale ; intersiries libres ; siries dorsales crénelées, rac- courcies vers le milieu ; {-4 progressivement plus courtes ; quatrième réunie par un-arc basal à la suturale qui atteint le bord apical ; humérale fine, oblique ; subhumérale in- terne disjointe, ne touchant pas le bord ; externe confondue avec la marginale, quoique distincte au bout. Pygidium bombé, avec des points égaux, peu serrés. Mésosternum entièrement rebordé, avec des points épars. Prosternum en carène, sinué; stries remontant sur les côtés. Pattes ferru- gineuses ; jambes antérieures dilatées, garnies de nombreux denticules. Etats-Unis ; Texas (M. Pilate). 115. S. VAFER. Ovalis convexiusculus, æneus nitidus ; antennis pedibusque r'ufis ; fronte subrugosa, stria integra; pronoto ciliato basi et lateribus punctato; elytris postice parce et tenuiter punctatis, siria suturali subintegra, 1-k dorsalibus dimidiatis, Subhume- rali interna disjuncta, externa nulla ; pygidio punctato; pro: noio angusie carinato, striis valde divergentibus ; tibiis anticis 7-8 denticulatis. Long, 3 mil. ; larg, 4 3/4 mill. Ovale, assez convexe, bronzé luisant. Antennes brun- ferrugineux : funicule plus clair. Front presque plan, ra- XXXHIT. Saprinus. 499 gueusement ponctué; strie fine, entière. Pronotum plus large que long, bisinué et étroitement bordé de points à la base, courbé et subrugueusement ponctué sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, cilié; strie marginale entière. Ecusson très petit, triangu- laire. Elytres plus longues que Îe pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, très rétrécies postérieurement, couvertes d’une ponctuation éparse, peu profonde, sur leur moitié postérieure ; strie suturale entière, réunie en arc à la base avec la quatrième dorsale : celle-ci interrompue , rac- courcie au milieu, de même longueur que les trois autres ; humérale très fine, oblique, très rapprochée de la première dorsale ; subhumérale interne courte, à peine disjointe ; externe nulle ; marginale entiere. Pygidium bombé, couvert d'une ponctuation égale et médiocrement serrée. Méso- sternum entierement rebordé , avec quelques points épars. Prosternum en carène étroite, élargi à la base ; stries forte- ment divergentes en devant. Pattes rougeâtres ; jambes antérieures garpies de denticules épineux, serrés. Vera-Cruz (Mexique). (M. Géhin). 116. S. VIATOR. Brunneus , nitidus ; antennis pedibusque rufis ; fronte dense punctata, stria obsoleta ; pronoto ciliato, limbo præsertim laterali rTugose punctato, stria integra ; elytris parce extus et dimidio postico punctatis, stris crenatis per paria approxi- matis, dimidiatis, ka cum sulurali completa connexa, subhume- raliexternaindistincta, interna disjuncta, interstilio inter hume- ralem et 1an dorsalem strigoso ; pygidio æqualiter, mesosterno marginalo parce punctatis;prosterno recto, striis ascendentibus; tibiis anticis 6-7 denticulatis. Long. 2 1/4 mill, ; larg, 4 3/4 mill. 500 DE MARSEUL. — Histérides. Orbiculaire, peu convexe, brun-noir, luisant. Antennes rouges. Front assez bombé, ruguleusement pointillé ; strie obsolète. Pronotum court, cilié, largement bisinué à la base, arqué sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles abaissés, obtus, couvert de points fins sur le disque, un peu plus forts à la marge postérieure, rugueux latéralement; strie marginale entière. Ecusson très pelit. Elytres larges, un peu plus longues que le pronotum, dila- tées à l’épaule, rétrécies au bout, moitié postérieure cou- verte de points peu serrés ; strics dorsales crénelées, et comme composées de lignes de points enchaînés, rap- prochées par paires, raccourcies au milieu; 1-2 plus longues que trois et quatre ; suturale complète, réunie à la plus voisine par un arc basal ; sabhumérale externe confondue avec la marginale; externe disjointe; intervalle entre Ja première dorsale et l’huniérale obliquement strigueux. Pygi- dium peu bombé, également couvert de points assez serrés. Mésosternum entièrement rebordé , avec des points épars. Prosternum en carène presque droite; stries remontant sur les côtés. Pattes ferrugineuses; jambes antérieures dilatées, garnies de 6-7 denticules. Antilles (Cuba). 117. S. CHILIENSIS. Rufo-brunneus, nitidus ; antennis brunneis, pedibus ferrugi- neis ; fronte rugulosa, stria obsoleta ; pronolo ciliato, limbo punctato, stria marginali integra ; elytris dimidio postico sat dense punctatis, striis 3-h in medio, 1-2 ultra abbreviatis, Sa arcu tenui cum suturali integra connexa, subhumerali externa cum murginali coalescente , interna disjuncta ; pygidio æqualiter punctulato; mesosierno lœvi, marginato; prosterno XXXIIL. Saprinus. 501 striis ascendentibus; tibiis anticis 8-9 denticulatis. Long. 2 1/4 mill. ; larg. 1 1/2 mill. Ovale court, arrondi, peu convexe, d'un brun, plus ferru- gineux sur les élytres et les côtés du pronotum. Antennes brunes. Front assez bombé, ruguleusement ponctué ; strie obsolète. Pronctum court, largement bisinué à la base, courbé et cilié sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles obtus et abaissés, entouré d’une fine ponc- tuation, plus forte et un peu rugueuse sur les côtés; strie marginale entière. Ecusson très petit. Elytres larges, un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies au bout, couvertes sur leur moitié postérieure d’une ponctuation, assez serrée et un peu aciculaire au bout, remontantau-delà du milieu, jusque sur les interstries ; intervalle entre l’humérale et les dorsales obliquement strigueux ; stries dorsales fines, raccourcies 3-4 au milieu ; { et 2 un peu au-delà; troisième réunie par un arc basal, avec la suturale qui atteint le bord apical; subhumérale externe accolée à la marginale ; interne assez longue, disjointe. Pygidium bombé, assez densément ponctué. Mésosternum lisse, entièrement rebordé. Pro- sternum en carène sinuée; stries remontant sur les côtés. Paites ferrugineuses ; jambes antérieures garnies de 8-9 petits denticules. Chili. g’. Jambes antérieures fortement tridentées ; postérieures densémert et longuement ciliées. 118. S. TRIDENS. Ferrugineus, nitidus ; clava testacea; fronte lœvi, stria in 502 DE MARSEUL. — Âistérides. terrupta ; pronoto ct subtus longius fulvo ciliato, undique inæqualiter et tenui punctulato ; elytris postice in 4° interstitio vage punctatis, striis validis, crenatis, dorsalibus 1-4 integris , apice arcuatim approzimatis , ka cum suturali integra basi connexa, subhumer ali interna disjuncta, externanulla ; pygidio convexo dense punctato;mesosterno marginalo ; prosterno cari- nato sinuato, striismox coalescentibus ; tibiis anticis 3-dentatis, posticis longius spinosis. Long. 3 mill, ; larg, 2 mill. Saprinus tridens. J. du Val, in Soc. Ent. (1852), 704. Ovale oblong, convexe, ferrugineux, luisant, garni en dessous, latéralement, et surtout au pronotum, de longs poils jaunes serrés. Antennes plus pâles. Front lisse, peu convexe ; strie interrompue derrière l’épistome. Pronotum court, arqué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles obtus, abaissés, couvert de points un peu plus forts à la base et latéralement; strie marginale entière. Ecusson très petit. Elytres plus longues que le pronotum, dilatées à l’épaule, rétrécies au bout, avec une ponctuation éparse, irrégulière dans le premier inter- strie ; stries crénelées ; dorsales entières, fort obliques, arquées et rapprochées au bout; quatrième réunie par un arc basal à la suturale, qui est entière et plus rapprochée de la suture en arrière qu’en devant; subhumérale externe nulle ; interne disjointe, assez courte, quoique abordant la marginale. Pygidium très incliné, bombé, couvert de points égaux, assez forts. Mésosternum imponctué, entièrement rebordé. Prosternum en carène tranchante, sinuée ; stries réunies. de bonne heure, enfermées par les stries externes. Jambes antérieures armées de trois fortes dents ; posté- rieures garnies de longues épines ferrugineuses. France ; Montpellier, dans le sable des bords de la EF UE : | XXXIII. Saprinus. 503 c’. Fosselttes antennaires remontant jusqu'au bord an- térieur du prosternum, et séparées par une lame étroite. — Strie suturale nulle ou fort raccourcie par derrière. ” 4e GROUPE (119-120). 119. S. ROTUNDATUS. Piceo-nitidus parce et fortiter punctatus; pygidioque subtilius et densius; fronte haud striata; antennis pedibusque ferrugineis; pronoto stria integra, ante scutellum subimpresso; elytris stria suturali valde abbreviata , postice basi sinuatim juncta; 12 dor- sali juncta, sæpius subintegra, 2-L paulo pone medium abbre- viatis, subhumerali interna longa disjuncta, 3 marginalibus ; prosterno antice valde attenuato , striis convergentibus ; tibiis anticis 5-denticulatis, Long. à 1/2 mill, ; larg. 2 1/2 mill. Hister rotundatus. Ilg. Kæf., pl, 4, 61, 16 (1798). — F, Syst, EL, 1, 90, 38, — Ent. Hefte, 1, 87, 20, pl. 1, 40 et 11. — Sturm. Deuts. Fn., 1, 232, 22.— Gyll, Ins. Suec., 1, 93, 23. — Pkl, Mon. Hist., 77, 61, pl. 7, f. 8. — Steph. IL. Brit, Ent., 3, 158, 32, H. punctatus. Pkl, Fn, Suec., 1, 49, 17 (1798). — Duft, Fn. Austr., 4, 226, 23, H. conjugatus. Ilig. Mag., 6, 42, 19 (1807). Saprinus rotundatus. Er. in Jabr., 4, 175, 1, — Kæf. Brand., 1, 675, 8, — Hée”, Fn, Helv., 1, 461, 5. — Le Conte, N.-Amér, Hist., 40, 1, pl. 5, 2. — Redt. Fn. Austr., 237. — Bach. Kæf. Prus, S. deletus, Le Conte. N.-Amér, Hist., 44, 14, pl. 5, 11. Taille très variable, ovale, peu convexe, brun de poix luisant plus ou moins foncé. Massue ferrugineuse : scape brun. Front légèrement bombé, finement pointillé, sans Strie. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la base, avec une impression antéscutellaire , oblique sur les 504 DE NMARSEUL. — Histérides. côtés, rétréci et échancré en devant, avec l'angle arrondi, également ponctué sur toute sa surface, mais peu densé- ment ; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres assez allongées, beaucoup plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, puis rétrécies postérieurement, couvertes de points forts, peu serrés, plus fins à la base et sur les côtés ; strie suturale fort raccourcie en arrière, souvent interrompue, et quelquefois réduite à une courte strie basale ; rudiment fort court, d’une cinquième strie dorsale, qui relie la quatrième avec la suturale par un arc sinué et deux fois interrompu ; pre- mière dorsale ordinairement conlinuée jusqu’à l'extrémité, mais plus fine à partir du milieu ; 2 4 raccourcies au milieu; humérale bien marquée, oblique, rapprochée de la première dorsale ; subhumérale interne longue, disjointe ; externe basale ; trois marginales peu distinctes. Pygidium réguliè- rement pointillé. Mésosternum entièrement rebordé, avec des points fins et peu serrés. Prosternum finement pointillé, large, plan, fortement rétréci en devant et resserré entre les deux fossettes antennaires ; stries fortes, entières, bien marquées, se réunissant en devant en angle aigu. Pattes brun-ferrugineux; jambes antérieures garnies de cinq denticules épineux, avec un intervalle plus considérable entre le deuxième et le troisième. Angleterre ; France (P., Nantes, Rouen, Calais, Le Mans, Marseille, Landes ) ; Suisse. Cette petite espèce se rencontre dès le premier printemps, sous les écorces, dans les charognes , dans le suc des arbres, dans presque toute l’Europe (Suède ; Finlande ; Allemagne, Italie ; Styrie; Autriche) : dans le nord de l'Afrique (Alger, Egypte), et même dans le nord de l'Amérique. XXXIII. Saprinus. 505 120. S. PICEUS. Orbicularis, gibbosus, rufus, lævissimus subnitidus; fronte haud striata; elytris stria lævissimis, suturali nulla 1* dorsali ulira medium, ?-h sensim brevioribus , humerali obsoleta, sub- humerali interna nulla, externa subint-gra; prosterno antice acuminato, striis angulatim convergentibus ; tiliis anticis, linearibus , vi.c spinulosis. Long. 2 1/5 mill. ; larg, 2 mill. Hister piceus. PKkl. Acta Holm. (1809), 23, 1, pl. 7, f. 4. — — Pkl. Mon., 81, 65, pl. 7, f. 7. — Ghl. Ins. Suec., 4, 270, 25-26. — Steph. Ill. Brit, Ent., 3, 160, 5. Saprinus piceus. Er. Kæf. Brand., 1, 676, 9, — Redt. Fn. Austr., 237. — Bach, Kæf. Prus., 1, 507, 2. Orbiculaire, très bombé, brun-rouge peu luisant, im- ponctué. Antennes et paltes plus pâles. Front légèrement élevé, sans strie. Pronotum court, large, subsinué à la base et avancé en pointe sur l'écusson , arqué sur les côtés, très rétréci et profondément échancré en devant, avec les angles aigus et assez avancés; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elvtres deux fois au moins plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, curvili- néairement dilatées sur les côtés, fortement rétrécies au bout ; strie suturale nulle ; dorsales très fines et peu visibles; première dépassant le milieu ; 2-4 de plus en plus raccour- cies ; la dernière moins longue à la base ; humérale très peu distincte, sans subhumérale interne; externe bien mar- quée, partant de la base et atteignant presque le bout ; deux marginales entières. Pygidium très finement pointillé. Mésosternum entièrement rebordé, paraissant lisse. Pro- sternum saillant, étroit, terminé en pointe, très étroite entre les fossettes antennaires ; stries bien marquées, se 506 DE MARSEUL. — Histérides. joignant, à angle très aigu. Jambes antérieures étroites, avec quelques rares petites épines. Angleterre ; France ; Suède ; Allemagne ; Autriche. Cette rare espèce se rencontre dans les fourmilières; elle a été omise dans /a révision des Histérides, d'Erichson, dans le Jahrbücher. Elle a un faciès tout différent des autres Sa- prinus, On dirait un Tribalus ou un Dendrophilus ; mais aucun caractère de valeur ne la sépare de ce genre, si nom- breux en espèces. REVUE ICONOGRAPHIQUE DES TETTIGONIDES: (Suite) (1). Par M. le Docteur V. SIGNORET, (Séance du 26 Mai 1851.) 302. T. TRIANGULARIS. Fab. C. triangularis, Syst. Ryng. 63. 11. Encore une espèce, qui par la description fabricienne, me semble appartenir à ce groupe, mais peut-être est-elle plus voisine de la canaliculata; cependant, comme Fabricius in- dique les élytres hyalines, je pense qu'elle doit plutôt être placée ici avec les précédentes. Capite thoraceque obscure aureis; elytris fusco Rats macula marginali sanguineu. Hab. in Amér. mérid. Dom. Smidt, Mus. D. Lund. Statura elongata GC. obtusæ, caput trianguiare obtusum, linea media canaliculata supra obcure aureum, subtus fla- vescens puncto uno alterove atro. Thorax scaber obscure aureus. Scutello apice testaceo. Elytra obscure hyalina ma- cula magna marginali sanguinea. Alæ albo hyalinæ. Corpus flavescens. ( Fab. loco cit.) (1) Voyez 3° Série, T. 1 (1853), p. 83, 323 et G61: T. II (1854), p. », 941 et 483, et T. II (1855), p. 49 et 227. 508 V. SIGNORET. — 7. nigriceps et sparsula. 303. T. niGRiCEPs. Sigo. (PI. 21, fig. 1.) Nigra, supra opaca, infra mitida ; capi'e producto, obtuse triangulari, supra concavo medio carinato, sublus flavo biqut- talo; prothorace obscure tlestuceo-olivacco velu'ino ; elytris infuscalis, fere hyalinis, niidis: nervis brunneis ; macula marginali farinosa; pedibus obscure testaceis. Long. 0,01{.— Guatemala. Coll. Signoret. Noire, luisante en dessous, veloutée en dessus. Tête pro- tubérante en triangle obtus, concave en dessus avec une carène médiane : on remarque en dessous deux macules jaunes latérales près du chaperon. Prothorax d’un testacé sale et comme velouté, bord antérieur bordé de noir, le pos- térieur convexe s’avance sur l’écusson. Celui-ci entièrement d’un noir velouté excepté la pointe du sommet qui est blan- châtre. Elytres d’un jaune brunâtre hyalin avec les nervures noires et présentant deux taches latérales farineuses. Abdo- men noir brillant. Appendice ® bivalve. Pattes d'un jaune testacé, cuisses poslérieures noirâtres ainsi que les tibias. 804. T. SPARSUTA. (PI. 21, fig. 2.) Flava, supra nigra, maculis flavis levibus sparsuta; capite producto, obluso triangulari, medio leviter sulcaio ; elytris griscis ferè hyalinis, nervis brunneis; infra cum pedibus pal- lide flava à. Long. 0,009.—Laguayra. Coll. Signoret. Jaune en dessous, noire en dessus, avec un grand nom- bre de taches jannes. Tête protubérante, en triangle obtus, faiblement sillonnée en avant. Prothorax brunâtre, maculé de jaune. Ecusson noir, maculé de jaune. Élytres d’un gris T. rostrata et flavoscutellata. 509 jaunâtre hyalin avec de fortes nervures noires, plus fines vers le sommet. Abdomen long, dépassant les élytres, ce qui tient aux organes sexuels qui sont démesurément longs et forment à eux seuls presque la moitié de la longueur de l'abdomen. Appendice & long, dépassant le milieu de l’ar- mure copulatrice. Dos noir, bordé de jaune, dessous et pattes jaunes. | 305. T. ROSTRATA. (PI. 21 fig. 3.) Elongata, flava, supra velutina; cupite elongato, supra me- dio depresso, subtus pallide flavido fusco bimaculato ; protho- race antice rubiginoso ; scutello apice acuto, flavo lineato, medio impresso. Elytris ayice [lavo hyalinis, margine interno medio macula mana farinusa; subtus pallide flavescens, vitta lateruli fusca; pedibus flavis. | Long. 0,015. — Bahia. Coll. du Musée royal de Berlin. _Allongée, jaune en dessous, d’un brun foncé en dessus, veloutée. Tête allongée, excavée au milieu, brunâtres avec quelques stries jaunes sur les bords et présentant sur le front une fascie basiaire noire qui se continue sur la poitrine. Prothorax plus long que large, avec un faible rebord jaune. Ecusson bordé de jaune. Elytres avec le sommet d’un jaune hyalin, et présentant au bord externe une grande macule farineuse. Abdomen brunâtre en dessus avec des macules latérales et le dessous jaunes. Pattes jaunes. 3806. T. FLAVOSCUTELLATA. (PI. 21, fig. 4.) Fusco brunnea, velutina; capite magno, antice conico, ni- gro, velutino, supra excavaio, subius macula antica flava, ma- culis duabus posticis albis; scutello nigro.macula magna flava; 510 V. SIGNORET. — l'ettigonia bigibbosa. elytris pallidioribus ; abdomine lateribus pallido maculatis ; pedibus pallidis ©. Long. 0,012. — Amer. ? Espèce que je dois à l’obligeance de M. A. Dorhn. Semblable à la précédente, dont elle diffère par les taches linéaires jaunes de la base de la tête, par le prothorax uni- colore, par l’écusson qui est jaune avec les angles noirs et par les élytres qui sont ici d'un brun rougeâtre transparent, n'ayant qu'un faible rebord hyalin. Tête noire en dessous avec trois larges macules jaunes, une au sommet du front et les deux autres à la base, près du chaperon. Abdomen jaune en dessus avec les côtés jaunes. Appendice 9% incisé jus- qu’au bord du 4e segment. Pattes jaunes avec les cuisses et le sommet des tibias postérieurs d’un brun noirâtre. 3e GROUPE, 1re Série. Cette série est remarquabte par la forme tuberculeuse du prothorax et par la dilatation des tibias dans l'espèce for- mant le type. fire Je me vois forcé d’y admettre aussi une autre espèce qui présente bien encore les caractères indiqués, mais d’une manière moins exagérée et même variable ; ainsi sur les nombreux individus de la T. rutilans que j'ai examinés, une partie avait le prothorax presque lisse, tandis que d’autres au contraire étaient remarquables par les protubérances qui s’y trouvaient. 307. T. BIGIBBOSA. (PI. 21, fig. 5.) Brunnea, rufo testaceoque variegata; capite antice truncato, Tettigonia rutilans. ‘11 supra medio fortiter canaliculato, fronte foveolata, transver- sim sirigata, prothorace inæquali sculpturato, postice bigib- boso ; elytris elongatis, basi punctatrs, brunneis, nervis basi late flavidis ; subius flavida; abdomine supra aurantiaco, ano brunneo ; tibiis anticis valde dilatalis, subrotundatis. 4 $. Long. 0,015. — Cayenne. Coll. Spinola, Guérin el Signo- ret. 3 Brune, variée de roux testacé. Tête tronquée en ayant, fortement canaliculée et comme bilobée avec un petit tuber- cule sur chaque lobe; yeux très protubérants; antennes courtes et épaisses ; front avec une fossette médiane et strié latéralement. Prothorax rugueux, présentant une carène médiane et deux forts tubercules à la base. Ecusson grand, d’un brun jaunâtre varié de jaune. Elytres coriaces, rugueu- ses, ponctuées, avec la suture noire, variées de jaune à la base, sommet obliquement tronqué avec une linéole jaune. Abdomen orangé en dessus, jaune en dessous. L’appendice mâle aussi long que l'armure copulatrice, l’appendice $ sinué et présentant de chaque côté une forte dent. Pattes blanchâtres avec les tibias antérieurs bruns, fortement dila- tés en forme de cymbales et pubescents au bord; tibias intermédiaires et postérieurs brunâtres au sommet, les inter- médiaires pubescents. 308. T. RUTILANS. (PI. 21, fig. 6.) Fab. Syst. Ryng. 64. Cicc: maculatus, Walk. 801-8. — Cicc: diminuius, id. _ 801-9. tk Brunneo-fusca, parallela ; capite triangulari, canaliculato, apice leviter recurvo, flavido, sulco nigro; subius brunneo im- presso, transversim strigato, oculis exsertis; prothorace inœ- LA 512 V. Signorer. — T'eltigonia limpida. quali, fortiter sed sparsim punctato, trigibboso; elytris brun- neis basi rugoso-punctatis ; apice oblique truncuto, hyalino; abdomine supra aurantiaco; subtus flavida ; pedibus fiavidis : tibiis anticis fortiter dilatatis; apice nigris, & ?. Long. 0,014. — Para, Cayenne. Coll. British Museum, Musée de Paris et Signoret, Brun jaunâtre, parallèle. Tête triangulaire, canaliculée, à sommet un peu recourbé, jaune avec le sillon brun. Des- sous brun strié transversalement, yeux proéminents. Protho- rax très rugueux, trituberculeux, quelquefois simplement rugueux. Ecusson brun avec les angles jaunes. Elytres bru- nes, rugueuses surtout à la base qui est testacée. Sommet obliquement tronqué et hyalin. Abdomen jaunâtre, rosé en dessus. Pattes jaunes; ibias antérieurs fortement dilatés avec le sommet de tous les tibias noirâtre. 3e GROUPE, 2° Série. Cette division renferme aussi des Tettigones à tibias dilatés mais dont le caractère essentiel consiste dans le nombre des nervures additionnelles de la première cellule terminale. La têle en même temps remarquable par sa forme presque cubi- que. Deux espèces seules et nouvelles font partie de cette série. 309. ‘TT. LimpipA. (PI. 21, fig. 7.) Rufescens ; capite lateribus compresso, antice strigoso, densè piloso, «culis exsertis ; prolhorace densè iomentoso ; scutello longe piloso; elytris subhyalinis, busi rufis; ahdomine brevi, ano flavo: tibiis anticis dilutatis; tarsis obscuris. Var. Prothorace latérale flavido. Tettigonia nigra. 513 Long. 0,011. — Bahia. Coll. Mus. Roy. de Berlin et Mus. de Paris. Rougeâtre. Tête grosse, globuleuse, comprimée sur les côtés, presque cuboïde, striée antérieurement avec un fort sillon sur le vertex et fortement pileuse sur toutes les faces. . Yeux proéminents. Prothorax jaune avec une bande mé- diane rougeâtre, ou entièrement rougeâtre, d’autres fois rou- seâtre avec deux bandes jaunâtres; fortement recouvert de poils, ainsi que l’écusson, ceux-ci un peu plus denses et plus longs. Elytres rougeâtres à la base avec une fascie hya- line, et hyaline au sommet : celui-ci un peu enfumé ; la première cellule terminale présentant 5 à 6 nervures supplémentaires. Ailes hyalines, un peu enfumées vers les bords. Abdomen court, jaune au sommet. Pattes rougeâtres, variées de jaunes; les tibias antérieurs fortement dilatés et pileux ainsi que les cuisses antérieures. Tarses brunâtres. Obs. Les antennes excessivement grandes , presque de la longueur du corps. 310. T. nIGRA. (PI. 21, fig. 8.) Brevis, atra, hirsutula, subopaca; capite perpendiculari , antice canaliculato et transversim strigato, supra foveolato; elytris fere hyalinis, vitiis tribus infuscatis; abdomine brevi, basiangustato, lateribus rotundatis, flavido transversim bivit- talo; tibiis anticis dilatatis, posticis apice flavidis, q. Long. 0,010. — Riv. Amazones. Coll. Signoret. Noire, pubescente.Tête perpendiculaire, arrondie, canali- culée et striée en avant, sillonnée sur le vertex ; yeux sail- lants. Prothorax presque quadrilatère, un peu sinué sur les côtés. Ecusson avec une impression transverse et présen- tant une houppe de poils noirs. Elytres longues, hyaliner, 3e Série, TOME Ill. 3. 14 V. SIGNORET. — T'ettigonia aurea. avec trois fascies d’un brun rougeâtre. Ailes transparentes. Abdomen arrondi, court, étranglé à la base et présentant deux fascies transverses jaunâtres. Pattes noirâtres, les tibias antérieurs dilatés et pubescens ainsi que leurs cuisses : tibias postérieurs blanchâtres à l'extrémité, la fre cellule terminale de l’élytre renferme trois nervures additionnelles. Cette espèce et la précédente sont remarquables par leur forme et par la pubescence dont elles sont recouvertes, ce qui leur donne l'aspect d’un diptère. 3e GROUPE. 3e Série. Depuis l'impression de cette Monographie, diverses espè- ces qui me sont parvenues ont occasionné quelques chan- gements dans l’ordre de mon travail. Je prie donc le lecteur de ne pas s'étonner de ce que je ne suis plus ici le tableau que j'avais tracé au commencement. Je ferai seulement remarquer que plus le nombre des espèces a augmenté, plus j'ai senti la nécessité de la destruction des genres. Car à part quelques espèces horsligne, elles sont toutes tellement liées, que, comme je le disais dans mon introduction, les signes de démarcation deviennent impossibles à trouver. Cette 3e sérierenfermera les espèces à prothorax non tuber- culeux ayant une seule nervure cubitale. Nous ne connais- sons jusqu'ici qu’une seule espèce qui puisse entrer dans cette division, c’est la T. aurea. |A 311. T. AUREA. (PI. 12, fig. 15.) Fab. $. Ryng. d4. 10. LC ? Fusco brunnea, vitta laterali flavida; capite magno, obtuse triangulari , oculis magnis exsertis; linea media flavida; prothorace angusto ; elylris flavidis fere hyalinis, vitta Telligonia aurea. 515 marginali brunnea post medium iniùus dilutata, macula ex- teriore oblonga farinosa ; abdomine rufo, segmentis apice fuscis «. Long. 0,016. — Brésil; Guatemala. Coll. Signoret. Une des plus belles et des plus grandes de ce groupe, elle est remarquable par la transparence de ses élytres et par la dilatation (faible il est vrai) de ses tibias antérieurs. Tête très forte, protubérante, légèrement aplatie, obtusément triangulaire, opaque, rugueuse en dessus, avec un faible sillon longitudinal; yeux très globuleux, ainsi que les ocelles ; tour des yeux et partie médiane jaunûtre ; front brillant, noir, bordé de jaune-grisâtre ; chaperon et rostre jaune. Prothorax rugueux, ponctué et très strié transversa- lement; plus large en avant, et présentant six macules jaunes transversa!ement placés, dont trois en avant et trois sur la partie médiane. Ecusson avec deux macules à la base, et deux au sommet, d’un jaune-grisâtre. Elytres d’un jaune hyalin, ne présentant qu’une seule nervure sur le disque cubital, avec le bord externe largement brunâtre, ainsi qu’une fascie transverse au-delà du milieu, au-devant de celle-ci une plaque farineuse disparaissant facilement. Abdomen jaune, avec son sommet et celui des segments brunâtres. Appendice ? à sommet convexe, arrondi. Pattes brunâtres ; les antérieures géniculées de roux. Tibias anté : rieurs dilatés. 3e GROUPE. — 4° Série. Cette série , que je n’ai formée que pour y faire rentrer un genre de M. Walker, le genre Propetes, fondé sur l’étranglement de la base de l'abdomen, pourrai l'être sup- primée et rentrer dans la précédente. 516 V. SienorET. — T'ettigonia compressa. 312. T. coMPRESSA, (PI. 21 fig. 9.) Propetes compressa, Walk. List of Hom. 797-1. Nigra ; capite antice sinualo et supra medio fortiter canali- culato, antice flavo bimaculalo; prothorace rugoso, antice [lavo 3 maculato ; scutello flavo 3 lineato; elytris fere hyulinis, brun- neo unifascialis et marginatis albo unimaculatis ud costam ; alcæ limpidæ ; abdomine basi angustato nigro, [lavido transver- sim vitlato ; tibiis anticis dilatatis. Long. 0,015. — Para. Coll : Brit : Mus : Noire. Tête tronquée en avant, fortement canaliculée , presque bilobée, avec une macule jaune au sommet de cha- que lobe. Prothorax plus étroit postérieurement, rugueux transversalement, avec trois taches jaunes près du bord an- térieur. Elytres presque hyalines , avec le bord externe et une fascie enfumée, au milieu de laquelle se trouve une large macule d’un blanc farineux disparaissant quelquefois. Ab- domen étranglé à la base avec le sommet des segments jaunes. Pattes brunes, les tibias antérieurs fortement dilatés; pattes intermédiaires et sommet des tibias postérieurs, jau- nâtres. ; | Obs. Comme on peut le voir par la nervure cubitale sim- ple, mais bifurquée aux extrémités ; par des élytres hyali- nes, par les tibias dilatés et par l'aspect général, cette espèce pourrait très bien être réunie avec la T. aurea. 3e GROUPE. 5e Série. Cette série se trouve formée des espèces à tibias antérieurs plus ou moins dilatés et ayant deux nervures cubitales dis- tinctes. Elle renferme une partie des Ciccus Amyot et Ser- ville; mais non le type d'Olivier, le Cicc. adapn Fabr., qui se trouve rejeté plus loin. Tettigonia dorsiviltata. 517 313. T. DORSIVITTATA. (PI. 21, fig. 10.) Walk. List. of Hom. 802-10. Elongaia, linearis, brunnea ; capite conico, laie canali- culaio, prothorace transversim rugoso, anlice incœquali; ely- tris basi punctatis, abdomine subius pallide flava; supra brun- neo, vitia dorsali et Lateribus flavis; pedibus flavis, tibiis obs- curioribus, tibiis anticis dilataiis, apice nigris. Varietas B. tota pallida. Long. 0,018. Cayenne, Para. Coll : Brit : Mus : et Sign. Allongée, linéaire, brune en-dessus, jaune en dessous. Tête conique, arrondie à l'extrémité, largement sillonnée ; front canaliculé, strié sur les côtés. Prothorax un peu con- vexe, fortement ponctué, plus large postérieurement. Ecus- son presque lisse, avec la pointe du sommet jaune. Elytres brunes , ponctuées à la base, lisses dans le reste de leur étendue. Abdomen brunâtre en dessus, avec une bande médiane et les bords latéraux jaunes. Pattes jaunes, les ti- bias antérieurs dilatés , extrémité de la dilatation noire vers son bord externe, tibias intermédiaires plus ou moins bru- nâtres, avec les deux articles des tarses blanchâtres. Var. B. Entièrement d’un jaune brunâtre clair en dessus. C’est cette variété que j'avais confondue avec la T. acumi- nata, Oliv., que je ne connaissais pas en nature, mais que, après un examen attentif de la description et de la figure de Stoll, j'ai reconnu ne pas devoir être rapportée à la T. dor- sivittata Walk., ainsi que je l'avais avancé précédemment ; et que je suppose devoir être une variété de la T. phos- phorea Linné, dont le prolongement céphalique aurait été brisé par accident. 518 V. SIGNORET. — T'etligonia excavata. 314. T. EXCAVATA. (PI. 21, fig. 11.) Proc. excarata, Lep. etServ.Encycl. meth,vol. X,611-1. Cicc. pervirgatus Amy. et Serv. suites à Buff. 573. 2 pl. 11, fig. 1. Cicc. fulvofas- ciatus, Gray anim. Kingd. EE, pl. 109, f. 4. T. intermedius, cinctipes et rufifacies, Walk. List of Hom. 802, 11, 12 et 15. Brunneo castanea; capite conico, late sulcato, nigricante, lateribus ad oculos flavis ; prothorace rugoso punctato, lateri- bus late flavis ; subtus flavida, facie fasciis duabus fuscis ; pedi- bus pallidis, tibirs anticis dilatalis, apice intus nigris. Var. B. Rufa, capite paulo breviori, lateribus late flaves- centibus, elytris puncio humerali et fasciis duabus flavis. (Ex- cavatus) aliquot tribus (pervirgatus). | Var. C. Parvula capite prothoraceque lateribus rubris. Ely- tris flavido 4-vittatis ; abdomine nigricante flavo variegato; pe- dibus flavidis, brunneo maculatis. | Var. D. Parvula ; prothorace lateribus flavis , elytris flavo biviutatis ; subtus fusca, pedibus fuscis annulo pallido. Var. E. Élytris unicoloribus ; prothorace lateritius, fronte- que fascia media, flavis, Var. F. Tota nigra. : Long. 0,013 4 , 0,018 ®. Para. Brésil. Brune. Tête conique, largement sillonnée, noirâtre, avec les bords latéraux jaunes vers les yeux, front aplati un peu : creusé au sommet et fascié de noir. Prothorax rugueux, ponctué , jaune avec une large bande médiane brunûâtre. Ecusson brun avec le sommet des angles jaune. Elytres brunes avec l’angle huméral et trois fascies jaunes : poi- trine avec une ou deux linéoles noires. Abdomen rouge en dessus avec les bords latéraux brunâtres; jaune en dessous _ Tettigonia ornata. 519 dans les ® qui forment le type de l'espèce, et brun noirâtre avec les sommets des segments plus ou moins jaunes dans les & qui forment les nombreuses variétés. Pattes jaunes : les tibias antérieurs dilatés; sommet des tibias et tarses noirs. Var. B. Côtés de la tête largement jaunes. Elytres avec un point huméral et deux fascies jaunes ; quelquefois trois. Les variétés suivantes, qui sont toutes d, sont PES petites que les précédentes. Var. C. Côtés de la tête et du prothorax rouges, front noir avec une large fascie médiane rouge. Elytres avec un point huméral et trois fascies jaunes. Abdomen noir, avec les sommets des segments jaunes. Pattes jaunes, les anté- rieures et le sommet des cuisses et des tibias noirâtres. Var. D. Tête noirâtre avec la fascie frontale jaune. Pro- thorax comme dans la variété précédente. Elytres bifasciées de jaune. Poitrine, abdomen et pattes noirs, variés de jaune. Var. E. Elytres unicolores avec deux macules latérales sur le prothorax et la fascie frontale, rouges. Var. F. Entièrement noire, excepté la fascie médiane du front qui existe encore, et les tibias intermédiaires qui sont annelés de blanc. On peut croire qu’un jour ou l’autre on trouvera la variété toute noire. 315. T. ORNATA. Teit. ornata, Blanchard, h. nat. nr. 193. 22. ® testacea, Walk. List. of Hom. 800. 7. Rufo brunneu; capite supra fusco, valde sulcato, ad oculos flavo maculato, subtus flavo, concavo nigro bivittato; protho- 520 V. SIGNORET. — T'etligonia ornata. race fortiter punctato, transversim rugoso , lateribus dense flavo punctato, utrinque antice macula flava; scutello fusco; elytris flavo atomariis; subius cum pedibus flavo; tibiis anti- cis apice leviter dilatatis. Long. & 0,013.0 0,018. Brésil. Brunâtre. Tête fortement sillonnée, brune en dessus, ma- culée de jaune; jaune en dessous avec deux fascies noires transverses : front largement canaliculé. Du reste, même forme, même grandeur que la précédente, tant pour les variétés que pour le type : elle n’en diffère que par les ély- tres, qui sont ici finement ponctuées de jaune avec le som- met brun. Aïles transparentes, enfumées vers les bords. Abdomen brun maculé de jaune blanchâtre, avec le disque des cinquième et sixième segments en-dessus d’un jaune rougeâtre. Pattes jaunes, les tibias antérieurs largement dilatés et plus ou moins noirs, ainsi que le sommet des cuisses et des autres tibias. 4e GROUPE. Depuis l'impression des premières feuilles de ce travail, j'ai reçu entières des espèces précédemment décrites d’après des individus mutilés; ainsi la T. albipennis, que je plaçais dans le groupe des Tettigonides à tête non protubérante, possède une protubérance caduque, et c’est là un caractère mportant. Cela me force de déplacer mes groupes et d’in- sérer ici les espèces à tête protubérante, réservant pour la fin celles dont le prothorax a une forme hexagonale. 1'° Série. Tête avec prolongement persistant et filiforme et comme implanté sur le vertex, tel est le caractère essentiel de cette série. Tettigonia Fabrici. 221 316. T. rABRICnI (PI. 21, f. 12.) C. fasciata, Fab. Mant. 261. id. Ent. Syst. 1v. 4-12. id. Syst. Ryng. 4. 12. Stoll f. 29.— T. flammea, Oliv. Encycl. 6. 570. — T. fasciata, Burm. Handb. 11. 129. 9.— Raph. obliquatus, De Lap. Ann. Soc. ent. vol. 1. 415. 3.— T. fasciata, Blanch. H. nat. Ins. nr. _ 193. 25. — Am. et Serv. S. à Buif. 573. 1. — Walk. List. of Hom. 804-1. Parallela, flava; capite fere conico antice fere truncaio et appendiculato, mediu sulcato, lateribus basi flavis ; prothorace rugoso , flavo, vitia media brunnea; elytris fasciis Æ-flavis, duabus primis obliquis, posteriore angusta; subtus pallide flavida ; abdomine supra roseo ; pedibus pallidis ; tibiis apice summo fusco. & ?. . Long 0,018. Brésil. Parallèle, jaune.Tête sillonnée, presque conique. arrondie à l'extrémité, d’où part un appendice filiforme arrondi, re- courbé de bas en haut, et présentant deux bandes latérales brunes ; vertex avec une fascie médiane brune ; front aplati au milieu et présentant deux fascies linéaires transverses: la supérieure, partant de l’œil, coupe horizontalement le front pour se rendre à l’autre œil ; l’inférieure passe par la suture du chaperon et du front , et se continue sur les côtés de la poitrine (episternum, Kol.). Prothorax presque quadrilatère, rugueux, jaune, avec une fascie médiane brune. Ecusson brun, Elytres brunes, avec quatre fascies jaunes, les deux premières obliques, la postérieure étroite. Poitrine jaune. Abdomen rosé en dessus, jaune en dessous ainsi que les pattes ; sommet des tibias brun, les antérieurs faiblement dilatés. 522 V.SIGNORET. —- 7”. phosphorea et rugosa. 317. T. prosPhoREA, Linné. Syst. nat. Ins. 11. 704. 4. Fab. Sp. Ins. 11. 314-5. — Id. Mant. n. 313-5. Id. Ent. Syst. 1V. 35.—Id. Syst. Ryng. 2. 5. — Stoll. f. 42. 43. — Cicc. filirostris , De Geer. Mém. nr. 301. 4. pl. 32. f. 2.—Fulg. adscendens, Fab. Mant. 260. 11. — Id. Ent. Syst. 1v. 4. 11.—Id. Syst. Ryng. 3. 12.—Germar 1v. 58.— Raph. cu- priventris, De Lap. Ann. Soc. ent. vol. 1. 414.2. — T. phosphorea, Burm. Handb. 51. 120. 10. — Blanch. H. nat. 11, 193. 2-6. Am. et Serv. S. à Buff. 4##=2. Walk. List. of. Hom. 805. 2. — Raph. angusta 1d. — Id. 806. 5. Paraliela, brunnea; capite fere conico, untice fere truncato et appendiculato, medio sulcato, basi et lateribus flavis; pro- thorace fortiler punctato, flavo, vitta media vage brunnea; elytris brunneis, immaculatis; subtus lutea, facie strigosa, brunneo fasciata; pedibus luteis, tibiis apice fuscis & ©. Var. Elytris brunneis, flavo quitatis. Long. 0,018. — Cayenne. Brésil. Pareille à la précédente pour la forme et la grandeur, elle n’en diffère absolument que par la coloration des élytres, qui sont brunes, immaculées (angustus, Walk.) ou criblées de petites taches jaunes. 318. T. RuGOSA. (PI. 21, fig. 13). Flava ; capite medio sulcato, sulco et linea arcuata basali nigris, apice appendice lineari flavido ; prothorace antice angustiore, dense nigro punctulato; antice nigro strigato; scutello nigro signato; elylris parallelis, densissime nigro punctatis, lateribus tantum et apice anguste flavis, vitiis 4- transversis nigris ; abdomine pedibusque flavis, his nigro-va- riegatis ©. Long. 0,015. — Brésil. Coll. Spinola. es Teltigonia brevis. 923 Jaune. Tête avec un prolongement filiforme pâle : sillon médian et une ligne arquée un peu au-dessus des yeux, noirs. Prothorax rugueux plus étroit antérieurement, avec des impressions suboculaires profondes, pointillées de noir. Ecusson maculé de noir. Elytres fortement ponctuées de noir, rugueuses, laissant des espaces latéraux entièrement jaunes et quatre fascies transverses noires. Pattes jaunes: les tibias antérieurs non dilatés et annelés de noir. 4e GROUPE, 2e Série. Cette série comprendra les espèces à prolongement cépha- lique épais continuant plus ou moins les bords latéraux de la tête et non comme implanté. 319. T. Brevis. (PL. 21, fig. 14.) Walker List. of Hom. | 807. 7. Fusco brunnea, fere opaca, undique punctata ; capite co- nico, antice producto, uttenuato, TeéCUTvo, Summo truncato ; prothorace rugoso, medio transversim impresso ; scutello lato, rugoso, transversim medio-sulcato; elytris rugosis, apice cya- neo-pruinosis, subtus cum pedibus fusco-brunnea. Long. 0,014. — Vénézuéla. Coll : Brit : Mus : et Mus : roy : de Berlin. D'un brun foncé un peu couleur de poix sur la tête; en- tièrement ponctuée et terne. Tête conique avec une protu- bérance épaisse, arrondie, tronquée à l'extrémité, conti- nuant la tête sans point visible d'insertion, et légèrement relevée; vertex sans sillon appréciable; rebord antennaire très petit; front ne formant qu'un plan avec le chaperon et la protubérance céphalique; chaperon en forme de coin; rostre petit, court. Prothorax très rugueux avec une im- 524 V. SIGNORET. —— T'. reflexa et nervosa. pression de chaque côté et une médiane près le bord anté- rieur. Ecusson à sommet globuleux. Elytres rugueuses , ponctuées et recouvertes d’une pruinosité bleuâtre. 320. T. REFLEXA. (PI. 21, fig. 15). Rh. attenuatus, Walk. List. of Hom. 806. 6. Tota nigra ; capite nitido basi sulcato, antice producto et leviter recurvo, elytris cyaneo nigris ; alæ hyalincæ, apice ni- gro: pedes brunne. Long. 0,016. — Côtes ouest de l'Amérique. Coll : Brit : Museun. Entièrement noire. Tête lisse, sillonnée à la base, avec une protubérance antérieure en forme de fer de lance, mais recourbée sur elle-même à angle droit. Elytres lisses d’un noir bleuâtre, avec quelques reflets cuivrés. Ailes hya- lines dans la plus grande partie de leur étendue, et noir bru- nâtre au sommet. Abdomen noirâtre, avec le sommet des segments couleur poix. Pattes brunes. 5e GROUPE. ire Série, Ce groupe renfermera les espèces à prothorax plus ou moins hexagonal, et, la première série, les espèces dont les ocelles sont plus rapprochés entre eux que des yeux, et ayant un prolongement céphalique caduque. ie 321. T. NERvOSA. (PI. 21, fig. 16). Elongata, pallidè lutescens; capite obscuro, conico, acumi- naio, medio sulcato, apice paulo recurvo; prothorace convexo, antice medio-foveolato ; scutello magno; elytris elongaïis, parallelis, farinoso-albidis, brunneo reticulatis ; pedibus pal- lide lutescentibus. Long. 0,017. — Colombie. Coll : Mus : de Stockholm. Tettigonia cuspidataet rugicollis. 525 Allongée, d’un jaune pâle. Tête obscure, conique, acu- minée et un peu recourbée, avec un fort sillon; front aplati, Prothorax convexe, avec une fossette médiane au bord an- térieur : le postérieur fortement concave. Ecusson grand à extrémité un peu relevée. Elytres blanchâtres longues avec les nervures très irrégulières et brunâtres. Ailes d’un blanc laiteux. Abdomen et poitrine jaunâtres, plaqués de taches farineuses. Pattes jaunes. Tout l’insecte plus ou moins farineux. 322. T. cuspipATA. (PI. 21, fig. 17.) Luiea, capite conico, apice acuminato, medio sulcato; pro- thorace rugoso , gibbo margine poslico nigricante; scutello minore ; elytris elongatis, rufulis, punciatis, nervis irregula- ribus; abdomine pedibusque luteis. Long. 0,015. Brésil. Coll. Spinola. Jaune. Tête conique, acuminée fortement sillonnée. Pro- thorax rugueux, très convexe , angles huméraux arrondis, le bord postérieur très concave et noirâtre. Ecusson petit. Elytres allongées, jaune rougeâtre, ponctuées, rugueuses, et avec des nervures fortes et très irrégulières. Abdomen et pattes jaunes. 323. RugicoLLiIs. (PI. 21, fig. 18.) Lutea ; capite elongato, conico, basi medio foveolato; pro thorace leviter convexo, rugoso, spatiis interdum majoribus, lœvibus, laieribus marginatis, angulis posticis prominentibus ; scutello basi inæquali; elytris candidis utrinque, punctis 4- nigris ®. Long. 0,016 sans l'appendice, et 0,022 avec l’appendice. — Mexique. Coll. Signoret ; recueillie par M. Salé. # 526 V. Srenorer. T'etligonia albipennis. Cette espèce, que nous avions toujours vue sans appendice céphalique, se trouve en avoir un en forme de lame très mince. En examinant attentivement toutes les espèces de ce groupe, on voit qu’elles doivent toutes avoir ce prolonge- ment, car elles ont toutes une cicatrice circulaire au sommet de la tête, et même quelques individus présentent un petit pédoncule sur lequel il viendrait se contourner avant d’aller s’insérer dans la cicatrice. Quelle est la nature de ce pédon- cule et à quoi sert-il? Nous l’ignorons, Il en est ainsi de beaucoup d'organes que nous étudions chez les insectes. La possession de cette espèce m'a fait du reste étudier plus attentivement ce groupe, qui se trouvait formé avant moi d’une seule espèce, tandis qu'aujourd'hui je puis en décrire quatre espèces bien distinctes. Jaune, avec les élytres blanc de neige, quadri-ponctuées de noir. Tête jaune conique, avec une fossette basilaire; front aplati et faiblement canaliculé, avec des stries trans- verses. Appendice lamelleux , flexible, presque deux fois plus long que la tête. Prothorax convexe très rugueux, les rugosités généralement d'un jaune plus clair, bord posté- rieur fortement échancré, les angles huméraux anguleux et un peu rebordés. Ecusson lisse. Elytres blanches, à nervures à peine visibles et offrant quatre petits tubercules noirs; le premier à l'angle huméral, le deuxième dans l’espace radial (aire super. Kol.), le troisième vers le milieu de l’élytre, le quatrième plus loin Abdomen et pattes jaunes. 324. T. ALBIPENNIS, Fab. Syst. Ryng. 62. 3. Am. et Serv., Suites à Buffon. 572. Walk. List. of Hom. 798. Luiea; capite breviter conico, subobtuso, fronte trans- versim impressa; prothorace basi valde convexo, rugoso, Tettigonia nigropunctata. 527 medio emarginato , scutello lœvi; elylris candidis, basi et medio 2-lineolis angustissimis fuscis ; abdomine pedibusque flavis. &. : Long. 0,018. — Brésil. Jaune, avec les élytres blanches, celles-ci présentant l’es- pace radial limité par une petite nervure noire et une autre sur le disque radial qui réunit la première nervure à la qua- trième discoidale; cette couleur toujours identique s'étend un peu sur les première et quatrième nervures discoiïdales ; du reste, ces nervures lisses et peu visibles, le sont à peine au sommet, où elles sont assez irrégulières. Tête conique, un peu striée sur les côtés en dessus, et striée transversale- ment en dessous ; front canaliculé ; ocelles plus rapprochés des yeux que de la ligne médiane. Prothorax très convexe, rugueux, à bord postérieur fortement échancré; angles huméraux très arrondis. Ecusson lisse. Abdomen jaune en dessus, plus ou moins blanchâtre et recouvert d’une pubes- cence farineuse en dessous. Pattes jaunes, les tibias posté- rieurs fortement et densément épineux au côté externe. 325. T. NIGROPUNCTATA. Pallide lutescens; capite conico, leviter convexo, basi trans- versim impresso, prothorace rugoso, farinoso , margine pos- tico aurantiaco; scutello basi inæquali ; elytris candidis, basi duobus aut tribus atomis alteraque ad medium, nigris. & &. Long. 0,018 à 20. — Mexique. Coll. Signoret. De toutes ces espèces, celle qui se rapproche le plus de la précédente en diffère par une forme plus allongée, moins épaisse par conséquent. Tête plus allongée; plus lisse, front 528 V. SiGNoRET. — T'ettigonia bituberculata. plus aplati. Prothorax moins convexe, simplement ponctué, les angles huméraux anguleux sans être rebordés. Elytres présentant deux ou trois points axillaires noirs, et un sur le disque radial. Abdomen & avec le sommet des segments blanchâtre. ; Obs. Si je n'avais vu un grand nombre de ces individus, je n’aurais osé en faire des espèces , mais leurs caractères distinctifs, que je crois avoir mis en évidence, m’y ont auto- risé. 326. T. BITUBERCULATA. (PI. 21, fig. 19.) Lutea; capite breviter conico, obtuso, basi brunneo bipunc- Lalo ; prothorace rugoso, antice inæquali, medio postice utrin- que tuberoso, angulis postice prominentibus, margine postico emarginato ; scutello rugoso , medio sulcato ; elytris candidis, utrinque punclo humerali et lineola fuscis. & . Long. 0,020. Rio-Negro. Coll. Signoret. La plus facile à distinguer de toutes ces espèces blanches, elle est remarquable par les deux tubercules en forme de croissant que l’on voit sur son prothorax. Tête lisse en des- sus, faiblement aplatie en dessous, de même forme que dans l’albipennis, et présentant deux macules basilaires d’un brun rougeâtre. Prothorax tuberculeux, fortement ponctué; angles huméraux anguleux. Elytres blanches, avec un point axillaire, une linéole vers l’espace radial, et le bord interne du tiers apical noir; nervures fines et très anastomosées au sommet. Abdomen et pattes comme dans les précédentes. me (D ne OBSERVATIONS ENTOMOLOGIQUES SUR DIVERS INSECTES RECUEILLIS A MADAGASCAR. (5° partie (1). Par M. le D' CH. COQUEREL. = (Séance du 13 Décembre 1854.) BOMBYX DE MADAGASCAR QUI FOURNISSENT DE LA SOIE. Obligé de quitter Paris par suite des exigences de mon service militaire, je me suis vu forcé de prier M. Guérin- Méneville, dont l'obligeance est infinie, de présenter en mon nom à la Société d’acclimatation un mémoire sur les Bom- byx de Madagascar qui fournissent de la soie et dont la cul- ture dans nos colonies pourrait peut-être être utile à l’in- dustrie.-Ce travail devant paraître dans le receuil des mémoires de cette Société , je me bornerai pour le moment à présenter la description de ces espèces intéressantes. On connaissait depuis longtemps ces grandes poches de soie qui garnissent souvent toutes les branches principales de plusieurs arbres de Madagascar appartenant pour la plu- (1) Voyez 2®Série, T. VI (1848), p. 177 et 275 ; T. X (1852), p. 309, et 3° Série, T, Lil (1855), p. 167. 3° Série, TOME 1. 34 530 CH. COQUEREL. part à la famille des Légumineuses (Sutria Madagascarien- sis, Mimosa Lebbek. etc.), mais on n'avait jamais décrit les insectes qui forment ces cocons avec lesquels les Malgaches tissent des étoffes remarquables par leur éclat et leur soli- dité. Les plus communes sont faites par les cocons d’un Bombyx que M. Boisduval avait désigné, sans donner sa description, sous le nom de Bombyx Radama. Les chenilles de cette espèce vivent en société à la manière de nos proces- sionnaires et après avoir filé en commun une énorme poche qui a souvent plusieurs pieds de long, elles forment dans l'intérieur un cocon particulier à chacune d'elles et y accom- plissent leur métamorphose dernière. Une autre espèce que je décris sous le nom de Bombyx Diego provient de Diégo-Suarez, sur la côte N. O. de Mada- gascar. Les mœurs de sa chenille sont les mêmes, mais la soie qu’elles filent est plus fine et plus blanche. M. Boisduval a bien voulu m’autoriser à décrire un autre Bombyx qui provient de Natal et dont la chenille a les mê- mes habitudes. La soie qu’elle fournit est employée par les naturels du pays comme celle de nos espèces Malgaches. Bomgyx RADAMA. Corps d'un jaune fauve, velu ; antennes noires ; ailes blan- ches plus ou moins teintées de jaune à la base; les supérieures noires à leur extrémité; le noir est le plus souvent bien limi- té, mais quelquefois il est moins nettement circonscrit et au lieu d'occuper comme d’ordinaire au moins le premier tiers supérieur de l'aile, l'extrémité seule présente une coloration noirdire qui dans ce cas se continue sur les p ncipales ner- Bombyx radama. 531 vures des ailes supérieures et même souvent sur ES des ailes mférieures. Le mäle a les antennes largement pectinées, elles le sont à peine chez la femelle. Le corps est atténué à l'extrémité dans le premier, tandis que les derniers segments abdomi- naux de la seconde sont élargis et couverts de poils d’un roux doré. Les tarses sont noirs et les cuisses garnies de poils fauves dans les deux sexes. Les ailes sont portées en toit dans le repos, les inférieu- res étant alors presque entièrement couvertes par les supé- rieures. Les deux sexes sont pe agiles et leur vol est très lourd. Dimensions : mâle, long. {8 à 20 mil., enverg. 58 à 60. femelle, long. 26 à 28, enverg. 72 à 75. Chenille. D'un gris jaunâtre avec la tête d’un brun fauve. Une ligne dorsale d’un brun jaunâtre règne sur toute la face supérieure du corps. Le premier segment porte à sa face supérieure et de chaque côté une éminence quadrilatère, transversale, glabre, en dehors de laquelle se trouve deux ou trois tubercules noirs piliféres. Les segments suivants présentent de chaque côté de la ligne médiane une série de gros tubercules noirs garnis de poils longs et raides, qui vont en grossissant jusqu’au dernier anneau. En dehors de cette série principale, il existe sur chaque segment deux ou trois autres tubercules de la même couleur que les précé- dents, mais beaucoup plus petits, garnis comme les premiers de poils brunâtres dont ceux qui ornent les plus externes sont les plus iongs. Les pattes ambulatoires sont au nombre de six et les fausses pattes au nombre de huit dont deux anales. 532 CH. COQUEREL. Très commune à Sainte-Marie de Madagascar sur le Sutria Madagascariensis et le Mimosa Lebbeck (bois noir des créoles de Bourbon). Bomgyx DIEGo. Cette espèce ressemble à la précédente, mais elle est un peu plus petite. La coloration au lieu d'être d’un blanc argenté comme dans le Bombyx Radama est d’un jaune plus ou moins pàle. Le corps est d'un fauve jaunâtre assez velu, les antennes sont noires. Les ailes supérieures sont jaunes depuis la base jusqu’un peu au-delà de leur milieu où se voit une bande oblique blanchâtre qui sépare le jaune du noir de l’extrémité. Les ailes inférieures sont d’un jaune pâle. Les pattes sont semblables dans les deux espèces. La femelle présente la même coloration que le mâle et son abdomen est conformé comme chez son congénère. Je ne connais pas la chenille de cette espèce, mais par les débris que j'ai trouvés dans les cocons, je suppose qu'elle a beaucoup d’analogie avec celle du B. Radama, mais je crois qu’elle est moins garnie de poils. Provient de Diégo-Suarez. BoMBYx PANDA. Corps d'un brun rougeâtre avec une bande de poils d’un blanc jaunâtre située au bord supérieur du prothorax. Anten- nes pectinées, noires. Ailes supérieures d’un blanc assez pur en dessus, très légèrement teinté de jaune, bordées de fau- ve; divisées vers leur milieu par une bande fauve, verticale, un peu élargie vers son milieu et son extrémité supérieure Bombyx panda. 533 qui se porte légèrement en dedans ; de son extrémité infé- rieure part une autre bande oblique de la même couleur, qui se dirige en haut et atteint le bord supérieur de l'aile un peu au delà du milieu de l’espace qui sépare le bout de laile de la première bande; entre ces deux bandes verticales il en existe encore deux autres horizontales qui, partant du bord externe, viennent se joindre à la première en traversant la seconde. Ailes inférieures d’un blanc jaunâtre bordées de jaune clair, présentant un peu au-delà de leur milieu les traces d’une bande jaunâtre parallèle au bord inférieur. En dessous le blanc de l’aile est moins pur et plus teinté de jaune, surtout pour les supérieures. | L’abdomen présente dans les deux sexes la même dispo- sition que dans l'espèce précédente. Dimension : Long. 25 mill., Enverg. 62. La femelle seule est connue. De Port-Natal. Collection Boisduval. Les poches des chenilles des Bombyx Radama et Diego sont attaquées par un parasite qui détruit une quantité consi- dérable d'individus. C’est un Lépidoptère de la famille des Pyralides et appartenant au genre Chilo qui occasionne ces ravages. Sa chenille se développe aux dépens des tissus graisseux de la chrysalide du Bombyx ; elle épargne la che- nille et ne commence à se montrer que lorsque le cocon est formé; il est probable que ses œufs ont été déposés sur le corps de la chenille du Bombyx. Cet œuf n’éclôt que lorsque la seconde métamorphose est terminée ; la larve qui en sort dévore entièrement la chrysalide et n’épargne que l’en- veloppe cornée, puis elle file un cocon composé de quelques 534 CH. COQUEREL. — Chilo carnifex. brins très blancs dans l’intérieur de celui de sa victime et accomplit en son lieu et place sa métamorphose dernière. Voici la description de cet insecte meurtrier. CHILO CARNIFEX. Les ailes supérieures présentent une teinte générale d’un gris bistre argenté plus ou moins foncé ; elles sont traver- sées par deux bandes d’un gris argenté, sinueuses, verticales, un peu obliques, dirigées vers le bord supérieur, l’interne en dedans et l’externe en dehors : l’espace qui les sépare est plus obscur que le reste de l'aile, surtout le long de leur bord, et présente un peu avant le bord supérieur une tache noire bordée de gris argenté. Le bord externe est garni d’une ligne de points noirs en dehors de laquelle se montrent les franges de l'aile qui sont d’un blanc argenté grisâtre. La même coloration occupe les ailes inférieures, dont le bord externe et les nervures, surtout à leur terminaison, offrent une teinte d'un gris jaunâtre. Le thorax présente la même coloration que le fond des aïles supérieures, l’abdomen par- ticipe davantage de celles des inférieures, mais la couleur est plus foncée dans le premier. La femelle est un peu plus grande que le mâle et présente la même coloration. Elle n’en diffère que par ses antennes filiformes et la dimension un peu plus considérable de l’ab- domen. La chenille est très lisse, dépourvue de poils. Sa couleur est d’un jaune pâle avec la tête brune et deux taches de la même couleur sur le premier segment thoracique. Elle porte six pattes thoraciques et huit fausses pattes abdominales. © © CO Re REMARQUES SYNONYMIQUES SUR LE GENRE Âybalus, ET OBSERVATIONS SUR LES ES- PÈCES DE CETTE COUPE GÉNÉRIQUE QUI HABITENT PARTICULIÈREMENT LES POSSESSIONS FRANÇAISES DU NORD DE L'AFRIQUE. Par M. H. LUCAS. (Séance du 26 Avril 1854). Lorsque l’on veut, en étudiant l’Entomologie, s’astreindre à suivre un ordre chronologique, or est à chaque pas arrêté par les difficultés ; et ces difficultés n’existent pas pour les animaux articulés seulement ; elles doivent, par analogie, se présenter aussi pour les sciences naturelles en général. J’ai signalé dans le Bulletin de nos Annales, 3e série, tom. I, p. XxI1 (1853 ), une espèce fort curieuse de Lamellicorne, à laquelle j'ai donné le nom d'Hybalus Doursii. Désirant savoir si c'était bien dans le genre Hybalus que je devais ranger cette espèce, je consultai les auteurs, et voici les remarques synonymiques auxquelles j'ai été conduit par l’étude chronologique des ouvrages que j’ai compulsés. M. Brullé a créé sous le nom de Geobius, dans son Expé- dition scientifique de Morée, Sc. phys., tom. 3, {re partie, 36 H. Lucas. Zool., p. 172 (1832), une nouvelle coupe générique qui a été adoptée par un très grand nombre d’entomologistes , parmi lesquels je citerai M. de Castelneau, dans son His- toire naturelle des insectes, tom. 11, p. 108 (1840) ; M. Mul- sant, dans son excellent travail sur les Coléoptères de France (Lamellicornes), p. 339 (1842), et M. Gaubil, dans son catalogue synonymique des Coléoptères d'Europe et d'Algérie, p. 91 (1849). C'est sans doute par inadvertance que l’auteur de l’Ento- mologie de la Morée a donné à ce Lamellicorne le nom de Geobius (1), car cette dénomination avait déjà été employée antérieurement par Dejean, dans son spéciès général des Coléoptères, tome v, supplément, p. 604 (1831), pour un genre de la famille des Carabiques, et de la tribu des Patel- limanes ‘Geobius pubescens, Dej., op. cit., tom. v, p. 606). Je dois ajouter que M. Heer, dans sa Fauna Coleopterorum helvelica, p. 192 (1841), a donné aussi le nom de Geobius à un genre de la famille des Brachélytres ( Geobius plagiatus et Kunzei, op. cit., p. 193, Nos 1 et 2). M. Guérin-Méneville, dans son Iconographie du Règne animal de Cuvier, pl. 22, fig. 1, 1 a (1835), rapporte au genre Ægialia, de Latreille, Règne animal de Cuvier, tome 4, p. 540 (1829) le genre Geobius de M. Brullé, quoique cependant Latreille, dans l'établissement de cette coupe générique créée aux dépens des Aphodius, de Fabricius, ne cite comme faisant partie de son genre Ægialia que le Psammodius arenarius de Gyl- lenhal, Scarabœus globosus, Panzer, Aphodius arenarius, (1) M. Brullé, dans le tome VI de son Histoire naturelle des In- sectes, p. 319 (1837), a rectifié cette inadvertance , car il adopte le nom d’Hybalus donné par Dejean dans son Catalogue des Coléop- tères, 3° édition, p. 165 (1837). Genre Æybalus 537 Fabricius. Dejean, dans son catalogue, Ire édition, p. 55 (1821) avait aussi rapporté le genre Geobius de M. Brullé aux Ægialia de Latreille, mais cette manière de voir du savant auteur du spéciès des Coléoptères n’a pas été suivie dans la 3e édition de son catalogue, car c’est dans le genre Hybalus, p. 265 (1837) que les Geobius de M. Brullé se trouvent placés. Germar, dans sa Fauna Inseciorum Europeæ (1837 ? ), adopte le nom d'Hybalus donné par Dejean, et il caractérise cette coupe générique, qui au reste l'avait déjà été par M. Brullé, dans son Expédition scientifique de Morée, Sc. phys., tom. 3, Ire partie. Zool. p. 172 (1832). Enfin, en dernier lieu, M. Brullé, dans le tome 6°, de son Histoire naturelle des Insectes, p. 219 (1837), ne considère plus son genre Geobius(1), que comme une division de celui d'Hybalus, signalé seulement par Dejean, dans son catalogue des Coléoptères, 3e édition, p. 165 (1837). D'après les remarques synonymiques que je viens d’expo- ser, c’est le nom d'Hybalus qui doit être adopté, et si je fais suivre cette dénomination du nom de M. Brullé, c'est parce que cet entomologiste est le premier qui a caractérisé ce genre en 1832, dans son Expédition scientifique de Morée, Sc. phys., tom. 3, [re partie, Zool., p. 172, tandis que Dejean a seulement substitué le nom d’Hybalus à celui de Geobius in catalogue , 3° édition, p. 165 (1837). Quant à ce dernier nom, il doit être mis en synonymie, non seule- ment parce qu’il forme un double emploi, mais parce qu’il a été employé antérieurement pour désigner une coupe (1) Cette dénomination a été aussi adoptée par M. Westwood dans un travail avant pour titre : On the Lamellicorn Beetles which possess exserted Mandibles and Labrum, and 10-jointed Antennæ in the Trans. of the Entom. Society of London, t. 4, p. 171 (1846). 538 H. Lucas. générique dans la famille des Carabiques. Pour celui d’Ægialia, qui doit être regardé aussi comme un synonyme du genre Hybalus, je me demande ce qui a pu engager MM. Dejean et Guérin-Méneville à placer les Geobius parmi les Ægialia de Latreille, ce législateur de l’entomologie ayant surtout signalé l'espèce qu'il considérait comme type de cette coupe générique, avec lesquels les Geobius n’ont cependant aucune analogie. Si maintenant je passe à la synonymie des espèces qui composent actuellement le genre Hybalus ; je vois que Germar, in Fauna Insectorum Eu- ropeæ (1), a confondu l’Hybalus cornifrons de M. Brullé, avec l'Hybalus (Copris) dorcas, de Fabricius. En effet, si on lit attentivement la description donnée par Fabricius, de cette espèce, in Supplement. Entomologiæ systematicæ, p. 31, Nos 172 à 173 (1798), et in Systema eleutheratorum, tom. 1, p. #4, No 65 (1801), on voit qu'il ne signale nulle- ment les deux protubérances séparées par une fossette que présente la partie antérieure du prothorax de l’Hybalus cornifrons. Cet auteur dit in Suppl. Entom.., p. 31, Nos 172 à 173 (1798), et in System. Eleuth., tom. 1, p. 44, N°65 (1801) : thorax gibhus, nitidus, ater ; cette phrase de Fa- bricius caractérise parfaitement l’Æybalus (Copris) Dorcas, ou espèce à prothorax lisse, et je crois que c’est réellement à ce Lamellicorne qu’il faut rapporter la diagnose de l’en- tomologiste de Kiel, dont les termes ne doivent laisser aucun doute dans l'esprit de tout entomophile qui voudra bien apprécier la valeur des caractères spécifiques ; car si le Copris dorcas, décrit par Fabricius, avait eu le thorax bitu- (1) Et non Suec. par erreur typographique sans doute, in Mulsant, Histoire naturelle des Coléoptères de France (Lamellicornes), p. 339 (1842). Genre Hybalus. 539 berculé, je ne doute pas que cet auteur n'eût mis : thorax bituberculatus (1). | M. Mulsant, dans son Histoire naturelle des ce de France (Lamellicornes), p. 339 (1842), a confondu aussi ces deux espèces, puisqu'il considère comme synonyme de l'Hybalus (Copris) dorcas, de Fabricius, le Geobius cornifrons de M. Brullé. Lorsque M. Mulsant a établi les caractères spécifiques de l’Hybalus (Copris) dorcas, il est probable qu’il n’avait en sa possession qu'un très petit nombre d'individus de cette espèce, car je.ne doute pas que si le consciencieux auteur des Coléoptères de France eût possédé en nombre le Geobius qu’il cite comme à l’état normal, p. 339, il n’eût été conduit à faire de ce Lamellicorne une espèce distincte. En effet, je crois que M. Mulsant n’a pu examiner que quelques individus chez lesquels le prothorax est creusé, en devant, d'une fossette et seulement subiuberculeux aux côtés de celle-ci ; c’est, sans aucun doute, cet individu mâle que M. Mulsant considère comme étant à l’état normal, et qui doit être l’Hybalus (Geobius) cornifrons de M. Brullé. Au sujet de cette espèce, il me semble que M. Brullé a eu tort de dire que | Ægialia (Geobius) dorcas figuré par M. Guérin- Méneville est son Geobius cornifrons (2); ce n’est pas cette espèce que ce savant a voulu rescrésenter, mais bien le Geobius (Copris) dorcas de VFabricius. Ce qui a engagé (1) M. Chevrolat croit que le Scarabœus glabratus, Fabr., Ent., Syst., tom. 1, p. 68, n° 226 (1792) doit être considéré comme étant la femelle de l'Hybalus (Copris) dorcas de Fabr. in Suppl. En- tom. Syst, p. 31, n°° 172 et 173 (1798). À (2) Cette erreur a été reproduite par M. de Castelneau dans son Histoire naturelle des Insectes, au sujet de la synonymie du Geobius cornifrons, tom. 2, p. 108, n° 1 (1840). 540 H. Lucas. M. Brullé à dire dans l'Entomologie de la Morée, tome 3, Jre partie, Zool., p. 173, que M. Guérin-Méneville ayant représenté cette espèce, il était inutile de la figurer de nouveau, c'est que ce Lamellicorne, en effet, a été figuré sous le nom d'Ægialia cornifrons (1), Guérin, et ce n’est qu'en 1844 que cette erreur a été reconnue par M. Guérin- Méneville, qui lui-même l’a rectifiée dans le texte explicatif de son Iconographie, tome 3, p. 81. Du reste, la confusion qui a été faite par MM. Brullé, de Castelneau et Mulsant, du Geobius dorcas de Fabricius, avec le Geobius cornifrons, Brullé, confusion qui a été suivie par Dejean, in catalog. des Coléopt., p. 165 (1837) où l’Hybalus (Copris) dorcas de Fabricius, porte aussi le nom d’Hybalus lœvicollis; par M. Germar, in Fauna Insectorum Europeæ (1837 ?), et par M. Sturm, in catalog. der Kæfer, sammlung, p. 113 (1843) a déjà été consignée dans le tome 2e de mon Histoire natu- relle des animaux articulés de l'Algérie, p. 267 (1849). Pendant longtemps le genre Hybalus a été représenté par deux espèces : l’'Hybalus { Copris), dorcas (2), Fabr., et l'Hybalus cornifrons, Brullé. Ces deux espèces habitent l'Algérie ; elles se trouvent aussi en Morée et en Sicile, et je ne m'explique pas ce qui a pu engager les auteurs du (1) Guérin in Iconogr. du Règne animal de Cuvier, Ins., PI, 22, fig. 1,14a,16,1cet1d(1835), Ægialia dorcas, ejusd. in texte explicatif de l’Iconographie du Règne animal de Cuvier, t. 3, p. 81 (1844). (2) C’est M. le professeur Germar qui, le premier, a mis sur la voie les entomologistes au sujet du genre dans lequel doit être placé le Copris dorcas de Fabricius ; cette curieuse observation synony- mique à été publiée dans la Revue entomologique de M. G. Silber- mann, t. 4, p. 112 (1836). Genre Hybalus. 541 Catalogus Coleopterorum Europeæ Herausgegeben von Ento- mologischen verein in Stettin (1852) à ne pas avoir considéré ces Lamellicornes comme étant des Coléoptères d'Europe, car dans l’ouvrage que je viens de citer, il n’est nullement question de cette coupe générique. C’est en 1849 que j'ai fait connaître une troisième espèce de ce genre remarquable, et cet Hybalus a été représenté dans mon Histoire naturelle des animaux articulés de l'Algérie, tome 2, p. 267, pl. 14, figure 6 (1849). J'ai rencontré celte jolie espèce (Hybalus (Geobius) tricornis) dont je ne connais que le mâle, errante dans les grandes forêts de chênes-liéges du cercle de la Calle. À partir de 1849, ce genre est resté stationnaire , et ce n’est qu’en 1853, que notre collègue M. le docteur Dours, pendant un séjour très prolongé qu'il fit à Ponteba, sur les bords du Chélif, à découvert une quatrième espèce fort curieuse de ce genre, à laquelle j'ai donné le nom d’Hybalus Doursii. Cette espèce a été consignée dans le Bulletin de la Société entomologique de France, 3° série , tome 1, p. xxII (1853). Pendant que j’explorais, en 1850, les plateaux de Médéah et de Boghar , localités où les Hybalus dorcas et cornifrons sont assez abondamment répandus, je découvris une cin- quième espèce de ce genre singulier. Cet Hybalus se plaît sous les pierres, je l'ai rencontré rarement errant; sa corne est très petite, et c'est à cause de cette particularité que je propose de désigner ce Lamellicorne sous le nom d’Hybalus parvicornis. Enfin M. L. Fairmaire, dans les Annales de la Société entomologique de France, 2e série, tom. 10, p. 84 (1852) a décrit une espèce très remarquable de ce genre, à laquelle il donne le nom de Geobius Tingi- 5492 H. Lucas. tanus, et qui a été découverte aux environs de Tanger, par M. Favier. On connaît donc actuellement six espèces (1) bien distinctes du genre Hybalus, et si l'on en étudie la répartition géographique, on voit qu’elle est très limitée, car elles sont propres à l'Europe méridionale, et au nord de l'Afrique, et par conséquent semblent ne pas s’écarter beaucoup du bassin méditerranéen , car la seule espèce qui s'en éloigne un peu est l’ybalus Tingitanus qui a été pris aux environs de Tanger, et que l’on trouvera probablement aussi dans nos possessions d'Algérie, quand on connaîtra mieux les produits entomologiques que fournit la partie ouest du nord de l'Afrique (2). Au sujet des manières de vivre de ces Lamellicornes, je puis dire que toutes ces espèces se plaisent dans les lieux (1) M. Sturm, in Catal. der Kæfer-Sammlung, p. 113 (183), dé- signe sous le nom de græcus un Lamellicorne du genre Hybalus, ce qui porterait à sept le nombre des espèces qui composent cette coupe générique; mais ne faudrait-il pas considérer cette espèce comme n'étant qu'une variété des Hybalus dorcas et cornifrons, déjà confondus par M. Sturm ? J'ai cru ne devoir considérer aussi l’'Hybalus (Geobius) barbarus de MM. de Castelneau, Hist. nat. des Ins, t. 2, p. 108, n° 2 (1840), et Westwood , the Trans. of the Entom. Soc. of London, p. 172 (1846), que comme une simple variété de l'Hybalus cornifrons de Brullé. La description que M. de Castelneau donne de cette espèce est tellement vague qu’elle ne peut être réellement appliquée qu'aux très petits individus de l’'Hybalus cornifrons de M. Brullé. (2) Ge genre serait répandu aussi dans la Turquie d’Asie, où une espèce que je considère comme nouvelle a été rencontrée par M. S. de Rothschild. Cette découverte, curieuse au point de vue de la géo- graphie entomologique, vient agrandir à la surface du globe la distri- bution de ces Lamellicornes, et porte au chiffre 7 le nombre des es- pèces qui composent actuellement cette coupe générique, Genre Ærbalus. 543 arénacés où elles se creusent dans le sable des sillons assez profonds ; elles se trouvent aussi sous les pierres légèrement humides, adhérentes au sol et toujours à une assez grande distance du littoral. Je serais assez porté à croire qu’à l'instar des Bolboceras, les espèces du genre Hybalus doivent être nocturnes, si jen juge par les débris de ces insectes que j'ai quelquefois rencontrés dans l'estomac du Bufo pantherinus, Boié. Genus Hybalus (1), Brullé, Hist. nat. des Ins., tom. 6, Coléopt., 3, p. 319 (1837). Germar, Fauna Insectorum Eu- ropeæ, fasc., 20 (1837 ?). Geobius, Brullé, Expédit. scient. de Morée, Sc. phys., tom. 3, [re partie, Zool., p. 172 (1832). De Castelneau, Hist. nat. des ins., tom. 2, p. 108 (1840). Mulsant, Hist. nat. des Coléopt. de France (Lamellicornes), p. 339 (1842). Westwood, the Transact. of the Entomolog., Society of London, tom. 1V, p. 171 (1846). Ægialia, Gué- rin, Iconogr. du Règn. anim. de Cuvier, Ins., pl. 22, fig. 1 (1835). Ejusd., texte de l’Iconogr. du Règn. anim. de Cuvier, tom. 3, p. 81 (1844). Scarabæus , Fabricius, Entom. Syst., tom. 1, p. 2 (1792). Copris, Fabricius, Suppl., Entom. Syst., p. 28 (1798), Ejusd. Syst. Eleuth., tom. 1, p. 30 (1801). M. Erichson, in Naturgeschihte der insecten Deutschland, p. 920 (1848) adopte la dénomination d’Hybalus, genre qu'il range dans son groupe des Orphnidæ ; M. Mulsant, au contraire, à l'exemple de M. Westwood, in the Trans. of the Entom. Society of London, p. 171 (1846), place cette coupe générique dans la famille des Trogidiens, tout près des Hybosorus de Mac-Leay. Ces Lamellicornes, en effet, ont (1) Dejean, Catal. des Coléopt., 3° édit., p. 165 (1837), (inédit). 544 H. Lucas. une assez grande analogie avec les Hybosorus (les femelles surtout), mais ils s'en éloignent sous plusieurs rapports : 1° les antennes diffèrent de celles des Hybosorus, tant par le premier article qui n’est pas velu, que par ceux qui forment la massue ; l’article intermédiaire de celle-ci n’étant point caché dans les Hybosorus, et les trois articles qui la forment diminuant de grosseur à partir du huitième de toute l'an- tenne ; 2° les mandibules sont beaucoup plus fortes que dans les Hybosorus, et au lieu d’être, comme dans ceux-ci, en faux, aiguës à l'extrémité, et sans dents, elles se termi- nent largement et offrent deux dentelures principales à l’extrémité ; 3° le labre, au lieu d’être avancé et convexe en devant, est étroit, linéaire, et légèrement échancré; 4° le dernier article des palpes maxillaires est renflé en forme de fuseau, tandis qu'il est cylindrique chez les Hybo- sorus; 5° l’écusson est à peine distinct; 6° enfin, les jambes antérieures sont terminées par trois dentelures rapprochées à l'extrémité, tandis que dans les Hybosorus, ces dentelures sont disposées le long de la jambe. D’après les caractères différentiels que je viens d'exposer , le genre Hybalus peut être caractérisé de la manière suivante : Corpus oblongum, convexum. Antennæ 10-articulate : 10 articulo incrassaio, subovato ; 20 subgloboso; sequentibus 5-subconicis, brevibus, laiitudine paulo crescentibus ; 80, 90 et 10° infundibuliformibus , magnitudine decrescentibus, cla= vam fingentibus subiriangularem. Palpi : maxillares articulo 1° minuto, angustato ; 2° longissimo, clavato; 3° præcedenti saltem iriente, vel ferè dimidio; ultimo secundi longitudinem œquante , subfusiformi : labiales articulo tertio subovato, prœcedentii longiore, sed angustiore. Mandibulæ valide, breves, compresste , incurvæ, apice inæqualiter tridentaiæ , Geure Æybalus. 545 dente exteriori rotundato-obtuso. Maxillæ parvæ, quadriden- tatæ, dentibus 2-interioribus subbifidis. Mentum subtrapezoi- dale,vix emarginatum, longitudine latitudinem, preæstante. La- brum breve, subcordiforme, emarginatum. Scutellum mini- mum, vixæ distinctum. Tibiæ primi paris ad upicem valuè tridentatæ, intùs spinà terminali validà armatæ : posticæ et intermidiæ spinarum seriebus 3, quarum tertia terminale, obli- quis exlùs instructæ, inlùs vero ad apicem uncis 2 validis, sub- rectis armatæ, tarsorum dimidiam longitudinem superantibus. Omnes speciei hujus generis habitant sub lapidibus in locis arenosis. 1. Hybalus (Geobius) Tingitanus, L. Fairmaire, Ann. de la Société ent. de France, 2e série, tom. 10, p. 84 (1852). Long. 10,12et16mill. Lat.5 3/4 à6 mil. 3/4 à 7 mil. 1/2 (f. H. ater, nitidus ; marginibus capitis dilatatis, rotundatis, hoc transversim depresso, puncialo, in mare fortiter cornuto; proihorace brevi, transversim fortiter depresso, anticè unitu- berculato, posticè gibboso fissurà profundè impressä; elytris ad basim rotundatis, parum convexis, ulrinque sex-striatis, striis interstiliisque lœvigatis ; antennis palpisque ferrugineo- nitidis; mandibulis nigris; corpore infrà fusco-nigricante, punctalo irregulariterque striato ; abdomine punctaio, fusco rufescente nitido. Mâle. Plus grand, moins convexe, et surtout plus large que l'A. cornifrons. D'un noir foncé brillant; la tête forte- ment déprimée transversalement, présente près des angles antérieurs de l’épistome un empâtement tuberculeux, assez saillant, et entièrement lisse; elle est couverte de points assez forts et peu serrés, avec les expansions qu’elle pré- 3° Série, TOME xt. 35 546 H. Lucas. sente sur ses parties latérales très grandes, relevées et arrondies ; la corne est lisse, assez forte, graduellement rétrécie de la base au sommet, subperpendiculairement élevée, et assez fortement courbée en arrière, à son extré- mité. Les palpes et les antennes sont d’un ferrugineux brillant, avec les feuillets de celles-ci tomenteux. Les man- dibules sont noires. Le prothorax proportionnellement plus court que chez l'A. cornifrons, non concave en devant, est arrondi et moins globuleux que dans cette espèce; il pré- sente, dans le mâle, vers la partie antérieure, une dépression transversale très profonde, surmontée en avant d’un empà- tement tuberculeux assez saillant; postérieurement on aperçoit une gibbosité assez forte, divisée par une fossette longitudinale, profondément creusée ; ses angles antérieurs assez avancés forment une dent assez saillante, mais moins cependant que chez l’H. cornifrons ; postérieurement il est très légèrement concave dans sa partie médiane, avec les angles de chaque côté de la base arrondis; it est lisse et présente seulement aux angles antérieurs quelques points assez profondément enfoncés. L'écusson est très petit, lisse et arrondi à sa base. Les élytres un peu plus étroites que le prothorax, égalent en longueur cette même partie réunie à la tête : elles sont arrondies à leur base, légèrement convexes en dessus, lisses dans toute leur surface et parcourues de chaque côté par six stries, dont les plus accusées sont celles qui avoisinent la suture ; elles sont impointillées, ainsi que les intervalles. Tout le corps, en dessous, est d’un brun- noirâtre plus ou moins foncé, fortement ponctué et irrégu- lièrement strié. L'abdomen est ponctué, et d’un brun-rous- sâtre brillant ; quant aux organes de la locomotion, ils sont de la même couleur que l'abdomen. Femelle inconnue. Genre #ybalus. | 947 Elle a été découverte aux environs de Tanger, par M. Fa- vier. Collections de MM. Reiche et Léon Fairmaire. 2. Hybalus (Geobius) cornifrons, Bruilé, Expédit. scient. de Morée, Sc. phys., tom. 3, [re partie, Zool., p. 171 (1832). Ejusd., Hist. nat. des Ins., tom. 6, Coléopt., 3, p. 319 (1837). Hybalus dorcas, Germaer, Fauna Insect. Europ. fase., 20, pl. 5, a, b, d (mâle), c (femelle) (1837 ?). Geobius corni- frons, de Castein., Hist. nat. des Ins., tom. 2, p. 108, No 1 (1840). Geobius barbarus, de Casieln., Hist. nat. des Ins., tom. 2, p. 108, N° 2 (1840). Wesiw. the Transact. of the Entom. Soc. of London, p. 172 (1846). Geobius dorcas, Mulsant, Hist. nat. des Coléopt. de France (Lamellicornes), p. 339 (mâle) (1842). Geobius dorcas, Westw. non Fabr. the Transect. of the Entom. Soc. of London, p. 172, pl. 11, fig. 2 a, 2b, 2 c (1846). Geobius cornifrons, Lucas, Hist. nat. des anim. art. de l'Algérie, tom. 2, p. 269, No 721 (1849). Long. 7 à 10 milliim. Lat. 4 millim. 1/2 à 5 millim. (Mâle). Long. 7 à 9 millim. Latit. 4 millim. 1/2 à 5 millim 1/2 (Femelle). 15 H. subglobosus, lœvigatus, suprà fusco-nitidus ; marginibus capitis subdilatatis, hoc in mare cornuto; prothorace elongato, biluberculaio tanium in mare; elytris ad basim rotundatis, Suprà convexis, vix Wistinciè striatis interstitiis omnind læ- vigalis; corpore infrà, nec non untennis pedibus et ore fer- rugineis ; mandibulis nigris. Capite thoraceque in fæminà lœvigatis ; elytris sublatioribus prothorace. Mäûle. D'un brun-foncé luisant en dessus. La tête dé- primée, sensiblement creusée de chaque côté, présente une 548 H. Lucas. ponctuation assez forte, profondément marquée, irréguliè- rement disposée et peu serrée; elle est légèrement sinuée sur les côtés, avec les expansions qu’elle présente sur ses parties latérales peu prononcées et arrondies ; la corne est lisse, graduellement rétrécie de la base au sommet, subper- pendiculairement élevée, et courbée en arrière à son extré- mité. Les palpes et les antennes sont d’un brun-ferrugineux brillant, avec les feuillets de celles-ci bruns et tomenteux. Les mandibules sont noires. Le prothorax allongé, sensi- blement échancré en devant, est arrondi, globuleux, et surmonté, dans le mâle, de deux petits tubercules assez saillants, séparés par une fosselte profondément creusée : ses angles antérieurs sont très avancés, en forme de dent saillante et aiguë; postérieurement il est légèrement concave dans sa partie médiane , avec les angles de chaque côté de la base arrondis ; il est lisse et seulement couvert en avant et aux angles antérieurs de points profondément en- foncés et peu serrés. L’écusson est très petit, lisse et arrondi à la base. Les élytres un peu plus étroites que le prothorax, sont de la longueur de cette même partie réunie à la tête; elles sont arrondies à leur base , et convexes en dessus, lisses dans toute leur surface, et marquées seulement de quelques impressions longitudinales plus ou moins accu- sées en forme de stries avec les intervalles lisses et impoin- tillés. Tout le corps, en dessous , est d’un rouge-brun plus ou moins foncé, quelquefois il est de même couleur qu’en dessus, avec la partie sternale irrégulièrement striée ; quant à l'abdomen et au pygidium, ils présentent des points assez forts, profondément enfoncés et placés çà et là. Les pattes sont d’un brun-ferrugineux, quelquefois même entièrement d’un brun-foncé. Des cils ferrugineux ou rougeâtres hérissent Genre Æybalus. 549 le chaperon, les parties latérales de la tête et du prothorax, ainsi que les organes de la locomotion. Femelle. Elle est un peu plus petite et ordinairement plus large que le mâle, auquel elle ressemble beaucoup. Outre que la tête est privée de corne, il est à remarquer aussi que le prothorax est entièrement lisse et n'offre pas par conséquent en devant deux tubercules séparés par une fossette, comme cela se voit chez le mâle. Var. A. Tubercules du prothorax à peine sensibles; fosseite toujours apparente, même dans les individus chez lesquels les tubercules du prothorax sont presque obli- térés. Cette espèce, qui varie en pour la taille, se plait dans les lieux arénacés, et se tient à des distances assez grandes de la mer; elle habite l’est et l’ouest de l’Algérie, particulièrement les environs d’Alger et d'Oran; je lai trouvée assez abondamment en mars et en avril, sur les pla- teaux de Médéah et de Boghar; elle habite aussi ceux de Milianah et de Teniet-el-Haad ; elle se creuse dans le sable, sous les pierres légèrement humides et adhérentes au sol, des sillons assez profonds dans lesquels j'ai rencontré quel- quefois le mâle et la femelle réunis. Elle se trouve aussi en Morée, aux environs de Naples et en Sicile. 3. Hybalus (Copris) dorcas, Fabr., Suppl. entom. syst., p. 31, Nos 172 et 173, « (1798) Ejusd. syst. Eleuth., tom. 1, p. 44, N° 65, à (1801). Hybalus (Scarabœus) gla- bratus, ®, Fabr., Entom. syst., tom. 1, p. 68, No 226 (1792). Ægialia cornifrons, Guér., Iconogr. du règne anim. de Cuv., Ins., pl. 22, fig. 1, 1 a, 1 b et 1 c (Mâle) (1832). Ægialia cornifrons, Gray in animal Kingdom, pl. 23, fig. 1 (1832). Hybalus lœvicollis, Dej., catal. des Coléopt., p. 165 550 BH. Lucas. (1837) (inédit). Geobius dorcas, Muls. Hist. nat. des Coléopt. de France (Lamellicornes), p. 340, pl. 2, fig. 1 à 3 (1842). Ægialia dorcas, Guér., texte de l'Iconogr. du règne anim. de Cuvier, tom. 3, p. 81 (1844). Geobius cornifrons Westw. non Brullé, the Trans. of the Entom. Soc. of London, p. 172 (1846). Geobius dorcus, Lucas, Hist. nat. des anim. art., tom. 2, p. 269, N° 720 (1849). Long. 7 à 10 millim. Lat. 4 millim. 1/2 à 6 millim. (Mâle). Long. 7 millim. 1/2 à 9 millim. Lat. 4 millim. 1/2 à 6 millim. (Femelle). H. globosus , lœvigatus, suprà castaneus, nitidus; margi- nibus capitis dilatatis, rotundatis, hoc in mare cornuto, COTnU parvo, anticè projeclo ; prothorace lævigato, breviore quàm in H. cornifronte, angulis anticis acutis, sed minüs elongatis; elytris latiludine prothorace œæquantibus, ad basim rotundatis, suprà convexis, ad suturam quatuor vel quinque striatis, Striis ferè obliteratis, interstiliès lœvigatis ; corpore infrà, nec non antennis pedibus et ore ferrugineis ; mandibulis nigris. Mäle. Entièrement châtain, ou d’un châtain-noirâtre en dessus. La tête plus convexe que dans l'A. cornifrons, pré- sente dans sa partie médiane une impression longitudinale assez bien marquée ; elle est lisse au lieu d’être ponctuée comme cela se voit chez l’'H. cornifrons; elle est à peine sinuée sur les côtés, avec les expansions qu’elle présente sur ses parties latérales plus grandes, arrondies et plus relevées que dans l'A. cornifrons ; la corne est lisse, graduellement rétrécie de la base au sommet, plus courte que chez l'H. cor- nifrons, dirigée en avant, et non subperpendiculairement élevée comme dans cette espèce, et très légèrement courbée Genre Æybalus. 551 en arrière, à son extrémité. Les palpes et les antennes sont d’un ferrugineux brillant, avec les feuillets de celles-ci to- menteux. Les mandibules sont noires. Le prothorax sensi- blement plus court que dans l'H. cornifrons, médiocrement échancré en devant, est arrondi, subglobuleux et dépourvu de tubercules saillants séparés par une fossette, comme cela se remarque chez l’H. cornifrons; postérieurement il est tronqué presque en ligne droite, et les angles, de chaque côté de la base, sont émoussés et subarrondis ; il est lisse, et présente, aux angles antérieurs seulement, quelques points assez profondément marqués. L’écusson très petit, à peine apparent, est semi-circulaire. Les élytres aussi larges que le prothorax, sont un peu plus longues que celui-ci, réuni à la tête : elles sont arrondies à leur base, convexes en dessus et marquées depuis la suture jusqu’au milieu de leur lar- geur, de quatre ou cinq stries légères, presque effacées; les suivantes sont indistinctes ; les intervalles sont lisses et im- pointillés. Tout le corps, en dessous, est d’un rouge-brun, presque glabre et grossièrement ponctué sur les parties latérales ; quant à l'abdomen et au pygidium, ils présentent des points assez forts et profondément enfoncés. Les pattes sont d’un brun-ferrugineux, couleur qui quelquefois tourne au brun-foncé. Des cils ferrugineux hérissent le chaperon, les parties latérales de la tête et du FRE à ainsi que les organes de la Iocomotion. Femelle. Elle est de la même taille que le mâle, auquel elle ressemble beaucoup; seulement la tête aulieu d’être lisse, présente une ponctuation assez forte et irrégulièrement disposée. Comme la précédente, cette espèce affectionne les lieux arénacés , et se tient à des distances assez considérables du littoral ; elle habite l’est et l’ouest de l'Algérie, particuliè- 92 H. Lucas. à % rement les environs d'Alger, de Coléah, de Mostaganem, d'Oran et de Tlemcem ; je l'ai rencontrée assez abondam- ment pendant les mois de mars et d'avril, sur les plateaux de Médéah et de Boghar ; elle se tient sous les pierres légèrement humides, et se creuse dans le sable des trous assez profonds ; je l’ai aussi souvent rencontrée errante. 4. Hybalus Doursii, Lucas, Ann. de la Soc. entom. de France, 3e série, tom. Ier, Bullet., p. xx11 (mars 1853). Long. 9 à 10 millim. Lat. 4 millim. 1/2 à 5 millim. (Mâle). Long. 10 millim. Lat. 5 millim. 1/2 à 6 millim. (Femelle). H. globosus, lœvigatus, nitidus, suprà fuscus vel castaneo- nigricans ; marginibus capitis parum dilataiis, truncatis, hoc in mare cornuto, cornu in medio posticè tuberculato, tu- berculo profundè emarginato; prothorace subelongato, globoso, lœvigato, angulis anticis brevibus minusque acutis ; elytris brevioribus quâm in H. cornifronte et dorcà, angustioribus prothorace, ad basim rotundatis, suprà convexis ad suturam quinque vel sex striatis, striis sat distinciis, interstiliis Lœvi- gatis ; corpore infrà , nec non antennis, pedibus ei ore ferru- gineis ; mandibulis nigris. Mâle. I a tout à fait le faciès des H. cornifrons et dorcas, avec lesquels cette espèce pourrait être confondue à la pre- mière vue. D'un brun-foncé luisant ou d’un châtain-noirâtre en dessus. La tête déprimée, sensiblement creusée de chaque côté, présente une ponctuation plus fine et moins serrée que celle de l’H. cornifrons ; elle est à peine sinuée sur les côtés, avec les expansions qu’elle présente sur les parties latérales, moins grandes que dans l'A. cornifrons, et tronquées au lieu d’être arrondies, comme cela se remarque chez les H. cor- nifrons et dorcas; la corne un peu plus allongée que dans je. : … Genre Æybalus. 553 l'A. dorcas, est comprimée et ne se rétrécit pas graduelle- ment de la base au sommet , comme chez les H. cornifrons et Dorcas ; elle est dirigée en avant comme celle de l’'H. dor- cas, très légèrement courbée en arrière à son extrémité, et au lieu d’être lisse comme chez les H. cornifrons et dorcas, elle présente à peu près vers son milieu, et en arrière, un tubercule profondément échancré ; lorsqu'on examine avec attention ce tubercule ainsi divisé, on remarque qu’il forme deux petites dents à extrémité dirigée antérieurement. Les palpes et les antennes sont d’un ferrugineux brillant, avec les feuillets de celles-ci tomenteux. Les mandibules sont noires. Le prothorax un peu plus allongé que celui de V'H. dorcas, moins cependant que celui de l'H. cornifrons, est médiocrement échancré en devant, où il présente une dépression circulaire assez fortement accusée; il est arrondie, d'une forme beaucoup plus globuleuse que chez les H. cor- nifrons et dorcas, et entièrement lisse comme celui de cette dernière espèce; les angles antérieurs sont lisses, moïns avancés et moins aigus que dans les espèces que je viens de citer, avec ceux de la base, arrondis comme chez l'A. dorcas, L’écusson est très petit, à peine apparent et semi-circulaire ; les élytres un peu plus étroites que le prothorax, sont un peu plus courtes que celui-ci, réuni à la tête; elles sont arrondies à leur base, assez convexes en dessus, et marquées depuis la suture jusqu’au milieu de leur largeur, de cinq ou six stries légères , mais plus accusées cependant que celles des H. cornifrons et dorcas ; quant aux intervalles, ils sont lisses et impointillés. Tout le corps, en dessous, est d’un rouge-brun presque glabre, avec les parties pectorales très finement granulées ; l'abdomen et le pygidium sont ponctués, surtout ce dernier, dans lequel les points sont assez forts et irrégulièrement disposés. Les pattes sont d'un 554 H. Lucas. brun-ferrugineux, couleur qui quelquefois tourne au chà- tain-foncé. Des cils ferrugineux hérissent le chaperon, les parties latérales de la tête et du prothorax ainsi que les organes de la locomotion. Femelle. Élle est de la même taille que le mâle, auquel elle ressemble beaucoup; elle est cependant un peu plus large, avec les expansions que la tête présente de chaque côté de ses parties latérales, moins développées que dans le mäle, mais pareillement tronquées. Elle habile les environs de Ponteba, sur les bords du Chélif, où elle a été découverte par M. le docteur Dours, auquel je me fais un plaisir de dédier cette curieuse espèce. « 5. Hybalus (Geobius) tricornis, Lucas, Hist. nat. des anim. art. de l'Algérie, tom. 2, p. 269, pl. 14, fig. 6 (1849). Long. 8 millim. Lat. 4 millim. 1/2 (Mâle). H. brevis, globosus, suprà castaneo-nigricans, nitidus ; marginibus capilis parvis, rotundatis, hoc in mare tricornuto, cornu mediosensiter arcuato, lateralibus brevibus, compressis, abruptè recurvatis ; prothorace brevi, fortiter globoso, lævi- gato, utrinque iransversim impresso ; angulis anticis brevibus, subaculis : elyiris sensiter angusuoribus prothorace, subelon- gatis, ad basim rotundatis, suprà convexis , profundè striato- punctatis, punclis laxè positis intersiiiisque 1rregulariter punctulatis; corpore infrà, nec non antennis, pedibus et ore ferrugineo-nitidis ; mandibulis fusco-rubescentibus. | Mâle. Très jolie petite espèce, plus courte, plus ramassée et à prothorax encore plus globuleux que les précédentes. D’un châtain-noirâtre brillant. La tête est lisse, fortement déprimée, et offre près de sa base, deux petites saillies longitudinales Genre Hybalus. 255 peu accusées; ses côtés ne sont pas sinués, et les expansions de ses parties latérales sont petites, peu dilatées par consé- quent et arrondies ; la corne, comparativement, est plus allongée que chez les espèces précédentes ; elle n’est pas comprimée comme dans l’H. doursii, mais arrondie; elle ne se rétrécit pas graduellement de la base au sommet, comme chez les Æ. cornifrons et dorcas, et elle est presque subperpendiculairement élevée; son extrémité est beaucoup plus fortement courbée en arrière que dans les espèces que je viens de décrire, ce qui lui donne l’aspect d’un croissant, lorsqu'on examine cette corne de profil ; de sa base, qui est beaucoup plus élargie que chez les H. cornifrons , dorcas et Doursii, partent de chaque côté un prolongement moitié moins grand que la corne ; ce prolongement est sensible- ment comprimé et ensuite brusquement recourbé à son extrémité. Lorsqu'on examine cette tête, de face, les pro- longements qui occupent les côtés latéraux de la corne médiane lui donnent une disposition telle, que la partie an- térieure est tricorne. Les palpes et les antennes sont d’un ferrugineux brillant, avecles feuillets de celles-ci tomenteux. Les mandibules sont d’un brun-rougeâtre. Le prothorax est court et médiocrement échancré en devant ; il est arrondi, d’une forme beaucoup plus globuleuse que dans l'A. Doursiè et entièrement lisse, si ce n’est cependant une petite im- pression transversale que l’on aperçoit de chaque côté et vers le milieu de ses parties latérales ; ses angles antérieurs sont lisses comme dans l’H. Doursii, et encore moins avancés que chez cette espèce, avec ceux de la base, moins arrondis. L’écusson est très petit, peu apparent et moins circulaire que chez l’H. Doursi. Les élytres sensiblement plus étroites que le prothorax, sont un peu plus allongées que celui-ci, réuni à la tête; elles sont arrondies à leur base, sensible- 556 H. Lucas. ment convexes en dessus, et parcourues par des stries pro- fondes et ponctuées ; quant aux intervalles, ils présentent aussi quelques points, mais peu apparents et très irréguliè- rement disposés. Tout le corps, en dessous, est d’un brun- ferrugineux, avec les parties pectorales, l'abdomen et le pygidium lisses. Les pattes sont d’un brun -ferrugineux clair. Des cils ferrugineux hérissent le chaperon, les parties latérales de la tête et du prothorax, ainsi que les organes de la locomotion. Femelle. Inconnue. Rencontré une seule fois, errant, à la fin d’avril, dans les bois de chênes-liéges du lac Tonga, aux environs du cercle de la Calle. 6. Hybalus parvicornis, Lucas. Long. 8 à 9 millim. Lat. 4 millim. 1/2 à 5 millim, (Mâle). Long. 9 millim. Lat. 5 millim. (Femelle). H. vix globosus, lœvigatus, suprà fuscus, nitidus, vel cas- laneo-nigricans ; marginibus capilis vix dilatatis, rotundatis, hoc in utroque sexu forliter punctato, in mare cornuto, cornu minimo, ad basim laio compressoque ; prothorace brevi, in mare tantum anticè bigibboso , angulis anticis prominulis compressisque ; elytris subangustioribus prothorace, ad basim rolundatis, suprà convexiusculis, striatis, siriès obliteratis in mare, conspicuis in fœminà ; corpore infrà, nec non antennis, pedibus et ore ferrugineis ; mandibulis nigris. Mäle. Cette espèce diffère des précédentes, par sa forme moins globuleuse, son prothorax moins allongé, ses élytres moins convexes, et sa corne beaucoup plus petite. D'un brun-foncé luisant, ou d’un châtain-noirâtre en dessus. La Genre Hybatus. 557 tête un peu moins déprimée que dans l’H. cornifrons, présente près des angles antérieurs de l’épistome une sorte de verrue ou empâtement tuberculeux, assez saillant et lisse; elle offre une ponctuation assez forte et moins serrée que celle de VIT. cornifrons ; elle n’est pas sinuée sur les côtés, et les expansions de ses parties latérales sont peu dilatées, arrondies et à peine relevées ; la corne très large et comprimée trans- versalement à la base, est petite, subperpendiculairement élevée et très courbée en arrière à son extrémité. Les palpes et les antennes sont ferrugineux, avec les feuillets de de celles-ci tomenteux. Les mandibules sont noires. Le prothorax court, légèrement concave en devant, est arrondi et moins gibbeux que chez toutes les espèces de ce genre ; dans le mâle, il est surmonté de deux empâêtements tuber- culeux, assez saillants, séparés par une fossette peu pro- fonde, et qui rapoellent un peu les tubercules présentés par l'A. cornifrons; ses angles antérieurs sont moins avancés que dans cette dernière espèce, et forment cependant en- core une dent assez saillante et légèrement aiguë ; posté- rieurement il est presque coupé droit, avec les angles de chaque côté de la base moins arrondis que chez l’H. corni- frons ; il est lisse, et seulement couvert en avant et aux angles antérieurs, de points assez enfoncés et peu serrés. L'écusson est très petit, lisse et arrondi à sa base. Les élytres un peu plus étroites que le prothorax, sont plus longues que celui-ci réuni à la tête; elles sont arrondies à leur base, et légèrement convexes en dessus, lisses dans toute leur surface, et marquées seulement de quelques im- pressions longitudinales, en forme de stries , plus accu- sées que chez l'A. cornifrons ; quant aux intervalles, ils sont impointillés. Tout le corps, en dessous, est d’un châtain plus ou moins foncé, quelquefois d’un brun-ferrugineux , 558 H. Lucas. avec la partie sternale lisse. L'abdomen et le pygidium sont ponctués. Les pattes sont d’un brun-ferrugineux, couleur qui tourne quelquefois au châtain-foncé. Des cils ferru- gineux hérissent le chaperon, les parties latérales de la tête et du prothorax, ainsi que les organes de la locomotion. Var. A. (Mâle), entièrement ferrugineux. Femelle. Elle est semblable au mâle, si ce n'est que la tête est privée de corne, que le prothorax est un peu plus étroit, et ne présente par en devant, les deux empâtements tuberculeux séparés par une fossette que l’on remarque chez le mâle; il est aussi à noter que les élytres sont striées d’une manière beaucoup plus apparente que dans le mâle. Elle habite les environs de Médéah et de Boghar; elle se plaît sous les pierres adhérentes au sol, et se creuse, dans le sable, des sillons assez profonds. C’est pendant les mois d'avril et de mai que j'ai rencontré cette espèce, qui habite aussi des parties élevées des environs d'Alger, où elle a été capturée par notre collègue M. le docteur Lauras. 7. Hybalus angustatus, Lucas. Long. 7 millim. Lat. 4 millim. (Mâle). Long. 7 millim. 1/2. Lat. 4 millim. 1/2. (Femelle). H. angustus, gibbosus, suprà fuscus, nitidus, vel castaneus ; marginibus capitis elevaiis, dilatatis, hoc in mare cornuto, sparsissimè punciulo, densè fortilerque punctato in fæminà ; prothorace brevi in fæminà, elongatiore in mare, anticè bigibboso, angulis anticis vix prominulis; elytris subanqus- tioribus prothorace, suprà convexis, sirialis in utroque sexu, sed striis multo fortius impressis in fœminà ; antennis, palpis, Genre Æybalus. 559 ore pallidè ferrugineis pedibusque pallidè castaneo-nitidis : corpore infrà castaneo-ferrugineo nitido, sterno punctaio; abdomino pygidioque læœvigatis. Mäle. 11 a beaucoup d'analogie avec l’H. parvicornis, mais sa forme beaucoup plus étroite, sa corne plus grande, moins large à la base, et son prothorax surtout plus gibbeux, sont des caractères, qui au premier aspect, distingueront cet Hybalus de l'espèce africaine. D’un brun luisant, ou d’un châtain foncé en dessus. La tête, sensiblement plus déprimée que dans l'A. parvicornis , présente près des bords latéro- antérieurs de l’épistome, un empâtement tuberculeux moins saillant que chez cette espèce ; elle offre une ponctua- tion très disséminée et bien moins forte que celle de V'H. parvicornis; elle est à peine sinuée sur les côtés, et les expansions de ses parties latérales sont plus dilatées, et surtout plus relevées que dans l’'H. parvicornis:; la corne étroite à la base, beaucoup plus grande que celle de l'A, par- vicornis, est subperpendiculairement élevée, et rappelle, par sa forme, mais en petit, celle de l'A. cornifrons, mais elle est moins courbée en arrière, à son extrémité, que dans celte espèce. Les palpes et les antennes sont d’un ferru- gineux-pâle, avec les feuillets de celles-ci légèrement tomen- teux. Les mandibules sont d’un brun-noirâtre. Le prothorax court, étroit, moins fortement convexe en devant que chez V'H. parvicornis , est arrondi et beaucoup plus gibbeux que dans cette espèce ; dans le mâle, il est surmonté de deux empâtements tuberculeux assez saillants, séparés par une fossette peu profonde, avec l’espace qui existe entre le bord antérieur du prothorax, et ces tubercules, plus grand que dans l’H. parvicornis ; ses angles antérieurs sont moins avancés que chez cette espèce, et par conséquent forment 960 H. Lucas. — Genre Hybalus. une dent moins saillante; postérieurement, il est aussi coupé plus droit, avec les angles , de chaque côté de la base, bien moins rentrés que chez l'A. parvicornis. L'écusson noir, est très petit, lisse et arrondi à sa base. Les élytres légère- ment plus étroites que le prothorax, sont sensiblement plus longues que celui-ci réuni à la tête ; elles sont arrondies à leur base, et convexes en dessus, lisses dans toute leur surface, avec les impressions longitudinales, en forme de stries, plus fortement accusées que dans lÆ. parvicornis, surtout celles qui avoisinent la suture ; quant aux intervalles, ils sont impointillés. Tout le corps, en dessous, est d’un châtain-ferrugineux brillant, avec la partie sternale pont- tuée. L’abdomen et le pygidium sont lisses. Les pattes sont d’un châtain-clair brillant, couleur qui tourne quelquefois au brun-foncé. Des cils ferrugineux hérissent le chaperon, les parties latérales de la tête et du prothorax, ainsi que les organes de la locomotion. _ Femelle. Elle est semblable au mâle, si ce n’est que la tête est privée de corne, et qu’elle présente une ponc- tuation plus forte et surtout plus serrée. Le prothorax est plus court, moins gibbeux, et dépourvu, en devant, des deux empâtements tuberculeux, et présente, vers le milieu de son bord postérieur, une très petite impression en forme de fossette ; quant aux élytres , elles sont beaucoup plus forte- ment striées que dans le mâle. Cette espèce, qui m'a été communiquée par M. Deyrolle, habite la Turquie d’Asiegoù elle a été découverte par M. S. de Rothscnild. ESPÈCES NOUVELLES OU PEU CONNUES DE COLÉOPTÈRES , RECUEILLIES PAR M. F. pE SAULCY, MEMBRE DE L'INSTITUT, DANS SON VOYAGE EN ORIENT, et décrites par MM. L. REICHE et FÉLICIEN DE SAULCY. (Séance du 24 Mai 1854.) Le Catalogue compiet des espèces de Coléoptères, rap- portées d'Orient par M. de Saulcy, a été donné par l’un de. nous et imprimé en 1854 à la suite de la relation du voyage de ce savant archéologue. II comprend 600 espèces, dont 196 sont présumées nouvelles ; dans ce nombre : Les Carabiques figurent pour 57 espèces nouvelles sur 154 Les Staphjliniens —— 8 —— 36 Les Lamellicornes — 11 — 101 Les Malacodermes — 9 — 20 Les Hétéronères —_ 43 — 163 Les Curculionites — 22 — 82 Les Longicornes — 9 — 36 Les Chrysomélines — 15 — 28 Les proportions dans les autres familles sont insigni- fiantes et n’ont dépendu que du hasard. 3e Série, TOME IN. 36 562 L. REICHE et F. DE SAULCY. Le petit nombre relatif des espèces phytophages s'explique par l'insuffisance des ustensiles de chasse indispensahles, qui n’a permis de récolter que les espèces courant par terre ou celles qui se tiennent sous les pierres ou dans les déjec- tions animales, ou bien encore celles qui se sont, pour ainsi dire, offertes à la main du collecteur sur les feuilles, les fleurs, etc. D'un autre côté, l’époque des récoltes a pu in- fluer sur le nombre plus ou moins grand d’espèces de cer- taines familles. Ainsi l’Attique et le Péloponèse ont été explorés en octobre 1850; Constantinople en novembre ; Beyrouth et la Syrie en décembre 1850 et en mars 1851 ; la Palestine, les bords de la mer Morte et du Jourdain en janvier, février et mars 1851. Plusieurs erreurs, dans les noms des espèces où dans les localités, qui s'étaient glissées dans le Catalogue ont été corrigées dans le présent travail et nous n’avons négligé aucunes recherches pour éviter les doubles emplois. Néan- moins, au point où en est la science, avec la quantité de descriptions d'espèces insérées dans des recueils ignorés ou peu répandus, nous n’osons -nous flatter d’avoir complète- ment atteint notre but; aussi nous garderons-nous bien d'accueillir avec un amour-propre déplacé les corrections et rectifications qui pourraient être faites à notre travail. Les autres ordres d'insectes avaient quelques représen- tants dans la collection, mais ils étaient en si petit nombre que nous n'avons pas cru qu’il fût utile de les cataloguier et encore moins de les décrire. MN Coléoptères nouveaux. 563 ram. CARABII {. NEBRIA HEMPriCHI Klug. Symb. Physic. Decas. IIT, pl. 3. Cat. n° 6. Long. 12-13 mill. (5 1/2-6 lig.), lat. 5-5 1/4 mill. (2 1/4-2 1/2 lig.). Suprà cœruleo-violacea infra picea. Thorax cordatus : an- gulis anücis acutiusculis, posticis obtusis dente parvo armatis ; lateribus valde rotundatis, canaliculutus utrinque tumidus. Elytra subovata basi dentata; striis punciatis ; interstitus convexis politis, in interstilio terlio, siriam tlertiam versüs, punciis pluribus obsoleie impressis. Pedes fusci; tibiis tar- sisque diluiioribus. D'un bleu violet en dessus, d’un brun de poix en dessous. Tête oblongue ayant une impression longitudinale de chaque côté entre les yeux avec quelques points et des rides transver- sales ; labre et mandibules couleur de poix; palpes brunâtres avec l’extrémité plus pâle ; antennes brunâtres, le 5e article et les suivants obscurément tomenteux. Corselet cordiforme, transverse, moitié plus large que la tête, largement échar- cré antérieurement avec les angles un peu aigus, rétréci postérieurement et coupé presque carrément avec les angles obtus, armés d’une petite dent; Îles côtés très arrondis; le disque canaliculé, renflé de chaque côté, les bords latéraux largement rebordés et ponctués ruguleusement comme les bords antérieur et postérieur et les deux impressions basi- laires. Ecusson lisse, couleur de poix. Elytres moitié plus larges que le corselet et de presque trois fois sa longueur, presque ovales, un peu rétrécies à ieur base avec une petite dent humérale antérieure; elles ont neuf stries ponciuées dont les trois premières et la huitième sont plus enfoncées à 564 L. REICHE el F. DE SAULCY. l'extrémité; les intervalles sont légèrement convexes, lisses, polis, et l’on voit à peine sur le troisième, près de la troi- sième strie, quelques points enfoncés obsolètes. En dessous, la poitrine et les deux premiers segments abdominaux sont ponctués, les autres sont lisses. Les pattes sont brunes, avec les jambes et les tarses plus pâles. | Cette belle espèce a été trouvée aux environs de Jérusa- lem et au bord du Jourdain; j'en ai un exemplaire rapporté de Damas par M. Truqui. Voisine de la N. Fischeri Falderm.; elle en diffère par sa couleur, par la petite dent saillante à la base des élytres et par la convexité des intervalles des stries. La brièveté de la description de M. Klug et la rareté en France de l'ouvrage où elle est publiée m'ont engagé à la décrire ici d’une manière plus étendue. 9. LEISTUS ABDOMINALIS Reiche et Saulcy, Catal. no 7. Long. 8 mill. (3 3/4 lig.), lat. 3 mill (1 1/3 lig.). Loœtè viridi-cyaneus, ore, antennis, thoracis marginibus, epipleuris, abdomine pedibusque testaceis. Siatura elongata Neb. nitidulæ Dufischm. at valde distincia. Collo, scutello, interstitiisque siriarum puncialis. De la forme allongée du L. nitidulus Duftschm., d’un vert bleuâtre brillant avec les organes buccaux, les antennes les bords du corselet, les épipleures, l'abdomen et les pattes, testacés. Tête large, arrondie ; une impression assez grande presque arrondie de chaque côté entre les yeux; épistome lisse dans son milieu, rugueux en avant et sur les côtés; vertex avec quelques rides transversales et quelques points enfoncés très petits; cou à ponctuation fine et écartée. Corselet un peu plus large que la tête, moitié moins long Coléoptères nouveaux. 565 que large, échancré presque carrément avec les angles obtus antérieurement, coupé en arc très légèrement mar- qué postérieurement, les côtés dilatés et arrondis un peu moins que dans ses congénères, également moins rétrécis postérieurement où ils se redressent pour tomber perpen- diculairement sur la base des élytres, angles postérieurs droits, disque couvert de points et de rides ondulées, très peu marqués, les impressions antérieures et postérieures grosssièrement ponctuées, les côtés couverts de petites stries transversales. Ecusson d’un brun de poix, légèrement ponctué. Elytres parallèles, un tiers plus larges que le cor- selet et de près de trois fois sa longueur, à stries moins for- tement ponctuées que dans les autres espèces du genre avec les intervalles couverts de points très fins assez serrés, leur extrémité légèrement ondulée. Abdomen lisse en dessous, avec les trois premiers segments ponctués sur les côtés comme la poitrine. Ce joli insecte a été trouvé aux environs de Naplouse et à Jérusalem. 3. PROCRUSTES PUNCTULATUS Reiche et Saulcy, Catal. no 14. Long.26-28 mill. (11-12 1/2lig.), lat. 10-11 mill. (4 3/4-5 lig.). Ater nitidus , Proc. Græco, Foudrasii et Cerisyi vicinus, planiusculus ; capite prothoraceque sublœvigatis, rugis trans- versis obsoletrs insiructts ; elytris ovatis punctulatis; pedibus gracilioribus. Noir, assez brillant, déprimé, voisin des P. Grœæcus, Fou- drasii et Cerisyi Dej. D’une taille plus petite, plus allongée ; quelques rides transversales très peu marquées sur la tête 566 L. Reicue et F. bE SAULCY. et le corselet, ce dernier un peu plus atténué en avant, ses angles postérieurs un peu plus relevés; ses élytres ponctuées, à points plus distincts que dans les P. Foudrasii et Cerisyi et moins confluents que dans le P. Græcus ; et ses pattes plus grêles. Jl à été trouvé à Syra, dans les Cyciades. La description comparative de cette espèce était seule possible, elle se distingue des trois autres par sa taille, par sa dépression et son noir plus brillant. Il serait néanmoins possible que ces quatre espèces n’en fissent qu’une seule, quoique le P. punc- tulatus soit la seule modification qu’on trouve à Syra. Le P. Duponchelii Barthélemy (Ann. Soc. Ent. 1837, 245) a été décrit antérieurement par M. Delaporte, Etudes Entomoclogiques, 1834, 89, sous le nom de P. punciatus (Che- vrolat) ; ce nom doit donc prévaloir. 4. PROCRUSTES impressts Klug, Symb. Phys. 1832, HET. pl. 3, fig. 9. Catal. no 16. Long. 26-31 mili. (12-14 iig.), lat. 10-12 1/2 mill. (4 1/2- | 5 1/2 lig.). Ater, subnitidus ; capite obsoleite punciato, thorace lato, transverso, lateribus rotundaio ; angulis posticis haud pro- longatis nec reflexis ; scutello rugoso ; elytris subparallelis , postice ante declivitatem gibbis, punctatis, a laiere ac postice radulatim tuberculatis ; punciis majoribus, valde impressis, distantibus, seriebus tribus ; his punctis interdum obsoletis vel nullis ; pedibus robustis, anticis incrassalis. Noir, ue peu brillant. Tête fégèrement ponctuée, quel- quefois un peu rugueuse. Antennes grêles. Corselet très large, légèrement rebordé, échancré en arc antérieurement, Coléoptères nouveaux. 567 coupé presque carrément en arrière avec ses angles arron- dis, très peu avancés, ses côtés arrondis en arc parfait, son disque très légèrement ponctué et quelquefois légè- rement ridé transversalement. Elytres presque parallèles dans le mâle, à peine plus larges que le corselet, ovales et un tiers plus larges que le corselet dans la femelle, sibbeuses en arrière avant leur déclivité, ponctuées et cou- vertes sur les côtés et à l'extrémité de petits tubercules dirigés en arrière; elles ont trois lignes longitudinales lisses plus ou moins visibles sur lesquelles on voit de place en place de très gros points enfoncés, quelquefois peu marqués, quelquefois nuls. Pattes robustes, les antérieures renflées dans le mâle; les cuisses postérieures un peu aplaties et légè- rement ridées transversalement. Cette espèce a été trouvée à Jérusalem et à Beyrouth. Ses variétés extraordinaires m'ont d’abord fort embarrassé, je croyais y voir les types d’autant d'espèces distinctes et je ne suis parvenu à les rapporter toutes à un seul type qu’en voyant tous les passages dans un assez grand nombre d'individus. Elle est facilement reconnaissable à la gibbosité postérieure de ses élytres et au grand développement de son corselet dont les côtés sont tout à fait en arc. La description de M. Klug étant très brève et ne s’appli- quant qu’à la variété bien marquée, j'ai cru utile de décrire cette espèce plus complètement. 5. CALOSOMA PUNCTIVENTRE Reiche et Sauley, Catal. no 23. Long. 20 mill. {9 lig), lat. 9 1/4 mill. (4 1/4 lig.). Lœiè viridi-cupreum, viridi-limbatum. Cal. inquisitori af- fine at longius; elytris postice minus convexis , abdomine punctaio, tibiis subarcuatis valde distincius. LE 568 L. REICHE et F. DE SAULGY. D'un vert cuivreux en dessus, peu brillant; les élytres bordées de vert ; d’un vert brillant en dessous. Il est telle- ment voisin du Cal. inquisitor Linné qu’une description comparative peut seule le faire reconnaître. Il est plus allongé, plus parallèle, la tête est proportionnellement un peu plus grosse, le corselet plus rugueux ; les élytres plus parallèles ne présentent pas à leur extrémité la déclivité abrupte de l'inquisitor, elles y sont moins convexes. L’abdo- men est entièrement couvert de points enfoncés et les paites, qui sont noires, ont les jambes très légèrement ar- quées tandis qu’elles sont droites dans le C. inquisitor. Il a été trouvé dans la Morée. 6. CYMINDIS TABIDA Reiche ef Saulcy, Catal. no 29. Long. 9 mill. (4 1/5 lig.), lat. 3 1/2 mill. (1 3/5 lig.). Testacea, nitida, capite nigro piceo. Cym. suturali Dejean affinis at tamen thoracis forma et elytrorum striis punctatis distincta ; capite lato grosse punctalo; thorace cordiformi, transversim rugato ; elyitra subparallela, punctato striata. Elle ressemble un peu à la C. suturalis Dejean ; comme elle, elle est d’une couleur testacée, mais la tête est d’un noir brunâtre et le corselet et la poitrine d’un brun rou- geâtre. Tête large criblée de très gros points espacés, labre et épistome lisse. Corselet un peu plus large que la tête antérieurement, un peu moins long que large, très rétréci postérieurement, les côtés bien arrondis en s’inclinant vers la base, s’y relèvent brusquement et forment avec celle-ci un angle saillant ; la base est un peu arrondie en cercle dont ha convexité est opposée aux élytres ; le disque a quelques Coléoptères nouveaux. 269 rides transversales, avec un canal longitudinal, dans son mi- lieu, qui s'arrête aux impressions antérieure et postérieure; le bord antérieur est très finement ponctué et paraît presque lisse, le postérieur est grossièrement ponctué comme les côtés qui sont bien dilatés etun peu relevés. Elvtres presque purallèles, moitié plus larges que le corselet et de deux fois et demie sa longueur, à neuf stries bien ponctuées; les in- tervalles planes avec quelques points enfoncés à peine visibles ; leur extrémité est coupée un peu obliquement et légèrement sinuée. En dessous, l'abdomen est lisse. Elle a été trouvée au bord du Jourdain. 7. CYMiINDIS PALLIDA Reiche et Saulcy, Catal. no 30. Long. 7 1/2 mill. (3 1/2 lig.), lat. 2 3/4 mill. (1 1/2 lig.). Pallide testacea, capite piceo ; abdomine elytrorumque disco infuscato. Gapite crebre punctato ; thorace transversim rugoso punctato ; scutello rugoso ; elytris parallelis profunde striatis, striis obsolete punciatis, interstitiis profunde seriatim punc- taiis. D’an testacé pâle avec la tête brune, l'abdomen et le disque des élytres brunâtres. Tête large couverte de gros points enfoncés, confluents près des yeux; épistome et labre lisses. Corselet de la largeur de la tête, très rétréci postérieurement, un peu moins long que large; ses côtés arrondis et formant avec la base un petit angle saillant ; base coupée carrément dans son milieu et obliquement de chaque côté; son disque canaliculé:; le canal s’arrêtant aux impressions antérieure et postérieure ; sa surface couverte de points enfoncés et de rides transversales; ses côtés médiocrement dilatés et un peu relevés. Ecusson 570 L. RetcHE et F. DE SAurcy. couvert de rugosités élevées. Elytres moitié plus larges que le corselet et de deux fois et demie sa longueur, parallèles, déprimées, à stries très profondes en rainures et à ponctua- tion très peu sensible; les intervalles au contraire ont cha- cun une série longitudinale peu régulière de gros points enfoncés ; leur extrémité est légèrement sinuée. Elle a été trouvée près de Naplouse. 8. CYMINDIS CORROSA Reiche et Saulcy, Catal. no 31. Long. 10 mill. (4 1/2 lig.), lat. 3 1/2 mill. (1 1/2 lig.). Fusca, capite, thorace maculaque communi postica in elytris atro piceis. C. punctata Bonelli affinis at magis de- pressa, elytris longioribus distincia. Capite crebre rugoso punctalo ; thorace capitis latitudine postice magis atienuato angulis posticis obtusis ; elytris subparallelis, punctato stria- lis, interstitiis subplanis, punctatis, apice vix sinualis ; pedi- bus testaceis. Brune; tête, corselet et tache commune lunulée, à la partie postérieure des élytres, d’un noir de poix. Elle est colorée à peu près comme la €. punctata Bonelli, mais très différente par sa forme plus allongée, plus aplatie, ses élytres plus parallèles, etc. Tête large, criblée de très gros points enfoncés confluents en rugosités ; épistome et labre lisses. Corselet de la largeur de la têle en avant, aussi long que large: ses côtés un peu arrondis en avant, descendant en- suite en ligne droite oblique sur la base, qui, arrondie en arc de cercle, forme au point d’intersection un angle sail- lant en petite dent aiguë ; son disque est entièrement cou- vert de points et de rides très marqués qui le rendent rugueux, le canal médiaire peu marqué. Ecusson lisse. Coléoptères nouveaux. o71 Elytres presque de deux fois la largeur du corselet et de deux fois et demie sa longueur, subparallèles, déprimées, à stries profondes et sensiblement ponctuées, avec les inter- valles peu convexes et criblés de points enfoncés; la tache commune de l'extrémité remonte sur chaque élytre un peu au delà du milieu occupant les 4e et 8e intervalles, la tron- cature apicale est légèrement ondée. Les pattes testacées. Trouvée aux environs de Damas. A part quelques différences, cette espèce est très voisine de la C. adusta Redtenbacher in Russigers Reise p. 979. D’après l’auteur les stries de l’adusta sont absolument lisses et les intervalles convexes. Aurait-il mal vu? 9. CYMINDIS SINUATA Reiche et Saulcy, Catal. n° 32. Long. 10 mill. (4 1/2 lig.), lat. 3 3/4 mill, (1 3/4 lig.). Nitida, atropicea, thoracis elytrorumque marginibus late- ralibus fusco-fulvis, epipleuris, antennis pedibusque fulvis ; capite ovalo, vage ac fortiter punctato ; thorace subcordato, a latere, antice ac poslice, rugoso punctato, medio rugis non- nullis transversalibus ; scutello rugato ; elytris subovalibus, siriato punctatis, intersliliis convexis passim grosse punctalis, truncatura apicali valde sinuata. Au premier coup d'œil cet insecte ressemble à la C. alter- nans Rambur, mais elle est très différente. Sa couleur est d’un noir de poix avec les palpes, les antennes, le dessous et les bords latéraux du corselet, le bord externe des élytres et les pattes d'un brun fauve. Tête ovale avec de gros points enfoncés espacés. Corselet à peine plus large que la tète en avant, presque aussi long que large, rétréci postérieurement, presque en cœur, ses côtés arrondis et se relevant un peu 572 L. RelcHe et F. DE SAULCY. avant la base avec laquelle ils forment un angle presque droit qui ressort en une frès petite dent, la base est tron- quée carrément et elle se relève un peu obliquement sur les côtés. Ecusson très rugueux. Elytres moitié plus larges que le corselet et de deux fois un quart sa longueur, un peu ovalaires, leur plus grande largeur au delà du milieu; elles ont des stries assez fortement ponctuées avec les intervalles convexes et munis de gros points dispersés çà et là mais plus nombreux sur le dernier; leur extrémité est tronquée obliquement et fortement sinuée de manière que la partie suturale avance beaucoup. Elle vient du Péloponèse. G. ISCARIOTES Reïche et de Sauley, pl. 22, fig. 1. Gen. Dromio et Trichisi intermedius. Differt Dromio un- guiculis tarsorum simplicibus et Trichisi antennarum struc- \ura ; Maxillæ (c) sub membranaceæ, lineares; apice corneæ, intûs curvatæ et acutæ; Labium (i) apice rotundatum, paraglossarum difficillimè aspectabilium longitudine (1); Palporum labialium (e) articulo ultimo securiforme, præ- cedenti paulo longiore at duplo crassiore ; maxillarium (d) articulo ultimo subcylindrico, præcedenti dimidio longiore vix crassiore ; (1) Je crois que les Paraglosses sont ici soudées dans toute leur longueur à la languette, qu'elles ne dépassent certainement pas. L'observation de ces organes est habituellement très difficile, et je crois, par cette raison, qu’on leur a attribué, dans un ouvrage récent, une importance générique beaucoup trop grande. & & Coléoptères nouveaux. 573 Mentum (b)trilobatum, lobo intermedio conico lateralibus longitudine ; | Labrum (f) transversum, integrum ; Antennæ (g) filiformes capite thoraceque longiores; arti- culo tertio primo longiore ; Mandibulæ (a) robustæ, arcuatæ, inermes ; Pedes graciles ; tibiis anterioribus antè apicem intus emarginalis ; tarsis (k) gracilibus tibiarum ferè longitudine, articulis cylindricis subtus tomentosis, anticis in mare, parum deplanatis et incrassatis: articulo primo longiore, sequentibus decrescentibus , penultimo simplice; ungui- culis muticis, simplicibus ; EÉlytra apice oblique truncata ; Alcæ deficientes. 10. ISCARIOTES HIERICHONTICUS Reiche et Saulcy, Catal. no 33, pl. 22, fig. 1. Long. 8 mill. (3 1/2 lig.), lat. 3 mill. (1 1/3 lig.). Testaceus, capite thoraceque fulvescentibus. Capite oblongo, lœvigato ; thorace capitis vix latitudine, longitudine haud latiori, lœvigato, canaliculato, lateribus parum reflexis, angulis posticis rotundatis ; elytris thorace duplo latioribus postice parum dilatatis, lœvigato-striatis, interstutis, sublente, te- nuissime parum puncialis. D'un testacé pâle avec la tête et le corselet tournant au fauve. Tête oblongue, lisse avec une impression longitudinale et deux petites rides de chaque côté entre les antennes. Corselet à peine de la largeur de la tête en avant et rétréci 574 L. ReIcHE et F. DE SAULCY. de près de moitié en arrière, aussi long que large, ses côtés arrondis antérieurement et descendant presque en droite ligne sur la base, qui, coupée carrément, se relève oblique- ment de chaque côté où elle forme un angle obtus légère- ment saillant; angles antérieurs et postérieurs arrondis; le disque canaliculé dans toute sa longueur, lisse ou avec de très faibles rides transversales, très légèrement rugueux sur les côtés qui sont un peu relevés. Ecusson lisse. Elytres près de moitié plus larges que le corselet à leur base, plus élargies à l'extrémité, déprimées, striées à stries lisses, les intervalles vaguement et obsolètement ponctués. Ïl a été trouvée sur le bord du Jourdain près de Jéricho et sur la rive de la mer Morte. 11. DRomiIUS muTABIUIS Reiche et Saulcy, Catal. n° 34. Long. 4 1/2 mill. (2 lig.), lat. 2 mill. (5/6 lig.). Piceus, antennis pedibusque pallidè testaceis ; palpis, eli- tris abdomineque inierdum plus minusve testaceis. Statura ferè Dr. obscure-quitaio Duft. at major, latior et abundè dis- tincius. Capite orbiculato, lœvigato ; thorace capite paul laïiore, postice parum coarciaio, subcanaliculato , disco obsolete iransversim rugato; scutello lœvi; elytris thorace ferè duplo latioribus, siriatis, striis impunciatis, interstitus, sublente, transversim strigalis, truncatura sinuata. D'un brun de poix avec les antennes et les pattes d'un testacé pâle, les palpes, les élytres et labdomen sont quel- quefois plus ou moins testacés, mais de manière à laisser toujours la région scutellaire, la suture et une fascie loa- gitudinale latérale, brunes sur les élytres; l’insecte paraît quelquefois quadrimaculé par deux taches humérales et eux apicales près de la suture. Tête presque orbiculaire, Coléoptères nouveaux. 575 lisse ou très finement guillochée transversalement comme tout le dessus de l’insecte sous une loupe à fort grossisse- ment. Corselet transverse, un peu plus large que Ja tête, finement canaliculé et très légèrement rebordé, un peu rétréci en arrière où il est arrondi, les côtés forment avec la base un angle un peu saillant, le disque a quelques rides transversales. Ecusson lisse. Elytres de presque deux fois la largeur du corselet, parallèles, lésèrement striées avec leur extrémité tronquée et sinuée. En dessous, l’abdomen est lisse et plus brillant que le dessus du corps. Cette espèce a été trouvée à Beyrouth; j’en ai vu beau- coup d'individus d'Alexandrie en Egypte. 12. DrRomivs viRGATUS Reiche et Saulcy, Catal. no 35. Long. 4 mill. (1 3/4 lig.), lat. 1 3/4 mill. (1 lig.). Statura Drom. corticali Dufour at multà major et valdè distinctus. Piceo œneus, nitidulus. Elytris fascia pallida lon- gitudinali, basi apiceque dilata, ornatis. Capite subrotundato, utrinque puncto obsolelo oculos versus impresso ; thorace capitis latitudine, transverso, convexo, canaliculato, postice attenuato ; scutello lœvi; elytris thorace duplà latioribus, parallelis, Siriatis, apice sinuaio truncalis ; pedibus fusco- testaceis. Cet insecte a un peu le port du Drom. corticalis, Dufour, mais il est beaucoup plus grand et bien différent : il est d’un bronzé noirâtre sur la têle et le corselet, plus clair sur les élytres, qui ont une fascie longitudinale blanchâtre, com- mençant près de l’épaule qu’elle ne touche pas, et s’arrêtant un peu avant l’extrémité ; elle s’arrondit en dehors en s’élar- _gissant près de la base, et se dilate brusquement à l’extré- 576 L. REICHE et F. DE SAULCY. mité vers la suture ; l'abdomen est d’un noir de poix, les pattes brunes avec les jambes et les tarses plus clairs. Tête suborbiculaire lisse avec un petit sillon longitudinal de cha- que côté contre l'antenne et un point enfoncé près de l'œil. Corselet de la largeur de la tête, moins long que large, rétréci postérieurement, canalicuié, très légèrement rebordé, l'angle postérieur latéral peu marqué. Ecusson lisse. Elytres de deux fois la largeur du corselet, striées, à stries lisses, intervalles un peu élevés; leur extrémité sinueusement tronquée. | Il a été trouvé sur les bords du Jourdain. 13. LEBIA LEPIDA Audouin et Brullé, Hist. nat. Ins. t. 1, p. 218, pl. vir-3. (1834.) Syn. L. zonaia Reiche et Saulcy. Catal. 39. Long. 5 mill. (2 1/3 lig.), lat. 2 3/4 mill. (1 1/4 lig.). PI. xx, fig. 2. | Rubro testacea, capite, fasciaque lata transversa supra elytris, nigris. Capite crebre punctato, labro, palpis, antennis colloque rubro-testaceis ; thorace capite paulô latiori, cana- liculato, crebre punctato ; elytris thorace plus duplo latioribus, strialo puncialis interstiliis externis punciulalis, apice sinua- tim truncatis ; abdomine tenuissime rugato. D'un rouge testacé, avec la tête ei une large fascie trans- versale sur les élytres, noires. Tête arrondie, yeux très sail- lants, son disque fortement ponctué, avec quelques rides longitudinales, et de chaque côté une petite carène partant de l’épistome et allant jusqu'au sommet de l'œil; épistome lisse ; labre, palpes , antennes et cou d’un rouge testacé. Corselet à peine plus large que la tête, moitié moins long que large, largement mais peu profondément échancré an- Coléoptères nouveaux. 577 térieurement, arrondi sur les côtés, qui se relèvent près de la base pour former avec elle un angle un peu aigu; son disque canaliculé couvert de points èt de petites rides trans- versales. Ecusson lisse. Elytres de plus de deux fois la lar- geur du corselet, à peine plus longues que larges, assez profondément striées à stries ponctuées : les cinquième et sixième stries plus courtes que les autres, se réunissent à leur extrémité; les intervalles lisses près de la suture sont très finement ponctués sur les côtés, et le dernier, ou mar- ginal, offre une série de gros points enfoncés distants, de- puis l'épaule jusqu’à la suture ; l'extrémité est sinueusement tronquée. L’abdomen est couvert de petites rides transver- sales très fines qui le rendent un peu rugueux. Ce joli insecte a été trouvé pres de Smyrne. Cestà un avis de M. Schaum que nous devons d’avoir découvert que cet insecte était figuré et décrit par MM. Au- douin et Brullé. Nous n’en avons pas moins donné une des- cription nouvelle, celle de ces auteurs ne nous ayant pas paru suffisante, | 14. LEBIA ARCUATA Reiche et Sauley.Pi. 22, fig. 3. Long. 7 mill. (3 1/4 lig.), lat. 3 mill. (1 1/2 lig.) Fulva, capiie thoraceque rufulis, fascia arcuaia commun: nigra ad elytrorum apicem ; capite laxe ac profundè punctato ; thorace transverso capitis cum oculis latitudine, canaliculato, laxe punctato, rugis iransversis impresso; elytris thorace plus duplo latioribus, punctato striatis , in interstitiis laxe punc- talis ; ad apicem oblique sub sinuato truncatis. Entièrement d’une couleur fauve, avec la tête et le corselst un peu plus roussâtres et une tache noire arquée, commune à l'extrémité des élytres le-long des bords externe et apical. 3e Série, TOME IL. 37 578 L. Reicue et F. DE SAULCY. Tête arrondie avec les yeux très saillants, son disque à ponctuation profonde et un peu écartée, une impression de chaque côté'peu marquée à la base des antennes et une petite carène élevée au même point; le labre et le cou beaur- coup plus finement ponctués. Corselet de la largeur de la tête y compris les yeux, un tiers moins long que large, peu profondément échancré antérieurement ; arrondi sur les côtés qui se relèvent près de la base pour former avec elle un angle un peu aigu; son disque canaliculé avec des gros points enfoncés peu serrés, et des petites rides transver- sales. Ecusson ponctué. Elytres de plus de deux fois la lar- geur du corselet, un tiers plus longues que larges , assez profondément striées, à stries ponctuées ; les intervalles A ayant de gros points enfoncés, espacés ; leur extrémité est obliquement et sinueusement tronquée, et on remdrque sur chacune d'elles une tache apicale d’un brun noirûtre, partant de la suture et remontant, sans l’atteindre, le long du bord externe jusqu'à près de la moitié de leur longueur. L’abdomen est légèrement ponctué. | Des environs de Naplouse. À Cette espèce, découverte dans les boîtes de voyage après la rédaction du Catalogue, n’a pu y être comprise. . dé 15. COPTODERA PLAGIATA, Reiche et Saulcy. Catal. n.40. PI. 22, fig. 4. Long. 5 1/2 mill. (2 1/3 lig.), lat. 2 La (1 lig.) Tesiacea, capite thoraceque medio rufescentibus, abdomine infuscato. Capite crebre punciaio, inter antennes, utrinque impresso , oculis nigris ; thorace capite latiori , antice a 7 latereque rotundato, postice medio subrotundè uirinque rectè truncato, angulis rectis, disco canaliculato, punctato rugoso ; j : $ + 4 ne" Coléoptères nouveaux. 079 scutello rugoso ; elytris thorace parum latioribus, profunde siriatis, Strüs puncialis ; macula lransversa communi antè apicem, nigro picea, ornatis ; apice sinualo truncalis. Testacé, avec la tête et le corselet un peu roussâtres, et l'abdomen brunâtre; sur les élytres une tache brune trans- versale commune avant l'extrémité. Téte presque ronde, criblée de points enfoncés avec une petite impression lon- gitudinale de chaque côté entre les antennes; yeux noirs bien saillants. Corselet un peu plus large que la tête, arrondi en avant et sur les côtés qui tombent sur la base en angle droit, la base, tronquée carrément de chaque côté, s’arron- dit un peu au milieu ; le disque est finement canaliculé, cou- vert de points enfoncés qui le rendent rugueux et largement dilaté sur les côtés, qui ne se relèvent un peu que vers la base. Ecusson rugueux. Elyires un peu plus larges que le corselet et de près de deux fais et demi sa longueur, pro- : fondément striées, à stries ponctuées au nombre de huit entièreset le commencement d'une neuvième à l'angle api- cal externe, la septième et la huitième venant en se cour-. bant à l'extrémité rejoindre la première près de la suture; les intervalles sont irès finement granulés, le troisième a | _trois points enfoncés, le premier au tiers de l'élytre, le deuxième un peu au-delà du milieu et le troisième à la partie médiane entre le deuxième ‘et l'extrémité ; la tron- cature apicale est assez fortement sinuée. Cette espèce a été trouvée près de Beyrouth. 16. MACROCHEILUS SAULCy1 Reiche. Cat. n. 41. PL. 29, fig. 5. Helluo Saulcyi Chevrolat, Rev. et Mag. de Zool. 1854. Long. 12-14 1/2 mill. (5 1/2-6 1/2 lig.), lat. 4-4 1/2 mill. 9232) Nigro tomentosus, uter ; elytris maculis quatuor ferrugi- ; + L 5830 L. Reicse et F. DE SAULCY. #is, posticis duabus ad suturam conjunctis. Capite triangu- jari grosse punctato, palpis apice antennarumque urticulis 5-11 piceis ; thorace capite pauld latiort, impresse canalicu: lato, grosse punctato ; anguls posierioribus obtusis; scutello grosse punclaio ; elytris thorace dimidio latioribus , triplô ferè longioribus , striatis , strns vix punclalis , interstitis punclis impressis duplici serie; abdomine vage punciaio, nitido. Noir, avec quatre grandes taches ferrugineuses sur les élytres, les deux premières à la base des élytres, ovales, plus ou moins développées mais n’atteignant ni le bord latéral ni la suture dans les quatre individus que j'ai sous les yeux, les deux autres à l'extrémité, rondes, réunies, à la suture, où elles atteignent le bord postérieur, mais ne vont pas jus- qu’au bord latéral; l'extrémité des palpes et les articles cinq à onze des antennes bruns assez clairs. Tête subtriangulaire, couverte de gros points enfoncés un peu espacés, avec deux larges impressions peu marquées entre les yeux et une ou deux rides transversales entre les antennes ; on remarque sur l’épistome une rangée régulière ante-marginale de gros points. Corselet un peu plus large que la tête en avant, et rétréci de près de moitié en arrière, un tiers moins long que large, son bord antérieur peu sensiblement échancré , les angles antérieurs arrondis ainsi que les côtés, qui se re- dressent un peu en tombant sur la base , où ils forment un angle obtus tronqué ou plutôt échancré à son sommet; la base est tronquée carrément dans son milieu et se relève obliquement de chaque côté: le disque est canaliculé par une impression au fond de laquelle il n’y a pas destrie, il est grossièrement et inégalement ponctué, convexe, el ses côtés sont à peine rebordés. Ecusson très ponctué. Elytres moitié plus larges que le corselet à la base, allant un peu en s’élar- gissant vers l'extrémité et de près de trois fois sa longueur, Coléoptères nouveaux. 581 déprimées, striées, stries à ponctuation peu sensible , les intervalles avec deux séries longitudinales de points enfon- cés ; l'extrémité tronquée un peu obliquement, nullement sinueuse. Abdomen avec quelques points épars très petits, brillant, le bord de chaque segment brunâtre. Cette espèce d’un genre intertropical est, sans contredit, la découverte la plus intéressante qu’ait produit l'explora- tion de la Palestine: elle a été trouvée près de Naplouse et sur les bords du Jourdain sous les pierres (1). 17. BRAcHINUS SiCHEMITA Reiche et Sauicy. Catal. n. 45. Long. 6-7 mill. (2 2/3-3 lig.), lat. 2 2/3-3 1/4 | (1 1/3-1 1/2 lig.) _ Brach. explodenti simillimus at postice latior et pedibus nigris. Capite thoraceque ferrugineis, antennarum articulis 3-4 infuscatis, reliquis obscuris ; elytris cyaneis, nitentibus, postice latioribus, sub lœvigatis, sub lente tenuissime punc- Lulatis , Sutura angustissime rufa. Abdomine piceo, nigro punciaio ; pedibus nigris, trochanteribus, genubus tarsisque ferrugineis. Voisin du B. explodens, mais s’en distinguant facilement par la dilatation postérieure et le brillant des élytres, et surtout par ses pattes noires. Tête et corselet ferrugineux ainsi que les parties de la bouche et les antennes, celles-ci ayant les troisième et quatrième articles brunâtres au mi- lieu. Ecusson ferrugineux. Elytres d’un bieu brillant ; abdo- (1) M. Chevrolat a publié cetie espèce sous le nom de Helluo Saulcyi (Reiche) dans la Revue et Mag. de Zool. 1554, mais comme il ne l’a rapportée à aucun des genres établis dans le groupe des Helluonires, ei qu'il ne la coxparée à aucune espèce déjà connue, j'ai cru devoir conserver ma description. 582 L. REICGE et F. DE SAULCY. men d’un brun de poix. Pattes de même couleur , avec les trochanters , la base des cuisses, les genoux et les tarses ferrugineux. Tête lisse avec quelques rides transversales, cou rugueux. Corselet un peu plus étroit, en avant, que la tête, rétréci postérieurement, à peine échancré antérieure- ment; ses côtés arrondis et se relevant avant la base, avec laquelle ils forment un angle un peu aigu; le disque est canaliculé, couvert de petites rides transversales qui le ren- dent rugueux, et ses côtés sont réfléchis légèrement avec une teinte un peu brunâtre. Ecusson rugueux. Elytres de deux fois la largeur du corselet à leur base, très élargies à l'extrémité, brillantes, avec quelques stries à peine senties et parsemées de très petits points servant d'insertion à des poils très courts d’un blanc grisâtre ; la suture est légère- ment ferrugineuse sur la tranche d2 l’élytre. Abdomen et pattes ponctués et garnis de poils comme les élytres. Cette espèce a été trouvée assez abondamment aux envi- rons de Naplouse et sur les bords du Jourdain. 18. BRACHINUS BERYTENSIS Reiche et Saulcy. Catal. m. 48. Long. 6 6 1/2 mill. (2 3/4-3 lig.), lat. 2 1/4 mill. (1 1/8 lig.) Affinis Brach. Sclopetæ at forma et colore valde distinctus. Ferrugineus, haud nitidus, elytris sub cyaneo piceis, sutura basi ferruginea. Capite lœævigato, inter antennas obsolete bi- impresso, mandibulis apice piscescentibus ; thorace elongato, capice parum angusliore poslice vix altenuato, canaliculato ; elytris basi thorace duplo latioribus, attenuatis apice dilatatis, substrialis tenuissime punctatis, griseo laxe tomentosis, sutura basi late postea angustissime, rufa. De la taille du Br. sclopeta, Fabr., dont il diffère par la couleur, le ton mat et la forme plus allongée et moins con- Colècptéères nouveaux. 983 vexe. Entièrement ferrugineux-rougeâtre , avec les élytres d’un brun légèrement bleuâtre, mat, suture rouge assez lar- sement à la base, très étroitement au-delà. Tête lisse avec deux impressions entre les antennes, cou légèrement ru- gueux ; extrémité des mandibules brunâtre. Corselet un peu moins large que la tête, un peu plus long que large, peu rétréci postérieurement , coupé carrément en avant et en arrière, angles postérieurs à peine aigus ; disque canaliculé avec quelques rides transversales, les côtés légèrement re- levés. Ecusson un peu rugueux. Elytres de deux fois la lar- geur du corselet à leur base, plus dilatées à leur extrémité, avec des stries plus marquées vers la suture, à ponctuation fine et serrée, couvertes d’une pubescence grisâtre. Cette espèce, qui a un peu l'aspect d’un Aptinus, a été irouvée à Beyrouth. 19. BRACHINUS HEBRAICUS Reiche et Saulcy. Catal. n. 50.) D 5.6 Long. 4 1/2-5 mill. (2 2 1/6 lin.), lat. 2 2 1/2 mill. (1-1 1/6 1. Brach. exhalanti affinis at colore præcipuè distinctus. Capite, palpis, antennis (articulis 3-4 exceptis), thorace pedibusque basi ferrugineis ; elytris maculis tribus, prima basali, alteris duabus posticis testaceis. Il est très voisin du Br. exhalans, Rossi, dont il diffère par la couleur du fond des élytres, qui est d'un brun de poix sans nuance bleue ou verte, par les antennes dont les troi- sième et quatrième articles sont bruns, par son corselet moins long et plus ridé transversalement, par ses pattes brunes avec les genoux, la base des cuisses et des jambes largement roussâtres , et surtout par les taches des élytres au nombre de trois sur chacune: la première large au bord 964 L. REICHE et F. be SAuLcy. externe un peu au-dessous de l’angle huméral et s'étendant vers la suture un peu au-delà de la moitié de la largeur de l'élytre; la deuxième submarginale un peu avant l’extré- mité, large, presque carrée, et la troisième plus petite, près de la suture, un peu au-dessous de la deuxième; ces taches postérieures, quand les élytres sont fermées, simulent une fascie transversale irrégulière ; la petite tache interne pos- térieure manque quelquefois. Il a été trouvé près de Naplouse. 20. SIAGONA LONGELA Reiche et Saulcy. Catal. n. 53. Long. 16 1/2-17 (7 1/2-7 3/4 lig.), lat. 5 mill. (2 1/3 lig.) Nitida, picea, subtus ferrugineo-fusca, elongata; S. fusci- pedi affinis at longior et angustior. Capite lato, subrotundo, punctato ; collo lœvigato ; thorace capite latiori, postice valde coarctato, trisulcato ; scutello lævigato, medio depresso ; ely- tris distante punctatis. CA Très voisine de la S. fuscipes, Bonnelli, cette espèce en diffère par sa taille plus allongée et par conséquent plus étroite, par son corselet plus atténué postérieurement et sa couleur moins foncée, surtout en dessous. Elle paraîtrait faire le passage entre cette espèce et la S. Jennissonnit, Dei. Dans cette espèce comme dans la S. fuscipes , la S. rufipes et probablemeut les autres espèces de ce genre, le mâle est notablement plus court , plus élargi que la femelle, et s’en distingue surtout par ses mandibules très renflées, à bord interne très élevé et subcaréné à leur base. Il m'a été très facile de constater que les individus aïnsi caractérisés étaient des mâles, en détachant leur abdomen et en explorant le segment terminal, où ie pénis se retrouve toujours et est très reconnaissable. Sa consistance cornée le Coléoptères nouveñux. 585 fait échapper à la décomposition qui, le plus souvent, détruit l’organe femelle, d’une contexture plus membraneuse. Ce procédé si simple pour constater le sexe, facilite singulière- . ment la découverte des caractères externes, et il y a lieu d’être étonné de le voir employé si rarement. 21. DIroMus (ODONTOCHARUS Solier) BuCIDUS Reiche et Saulcy. Catal. n. 60. Long. 16 1/2 mill. (7 1/3 lig.), lat. 5 1/3 mill. (2 1/2 lig.) Dit. robusto affinis. Apterus nigro-piceus, nitidus, pilis fuscis undique hirtus, palpis, antennis pedibusque fuscis ; capite latissimo, sub ovaio, grosse punctalo ; antennis gract- libus ; thorace capitis vix latitudine, grosse punctaio, angulis posticis prominulis ; elytris parallelis, capite thoraceque pa- rum angusioribus, striatis ; siriis vix punciatis ; interstilus punciorum serie unica impressis, a lalere granulats ; abdo- _ mine subtus rugoso punctato. Voisin du Dit. robustus, Dej., d’un brun foncé brillant, avec les palpes, les antennes , l'abdomen et les pattes plus clairs, hérissé de poils brunâtres. Tête très large, arrondie, un peu ovalaire, couverte de gros points enfoncés, plus fins sur le vertex, confluents en rides sur lépistome qui est quadridenté, avec les dents intermédiaires plus écartées par une échancrure assez profonde; les mandibules grosses, fortes, striées obliquement; les antennes grêles. Corselet à peine aussi large que la tête, moitié moins long que large, canaliculé, couvert de gros points enfoncés conîluents sur les côtés, plus petits et plus serrés sur la base : il est rétréci de moitié postérieurement; ses côtés sont arrondis et se relèvent à la base, où ils forment avec elle un angle droït, saillant, Ecusson lisse. Elytres parallèles, un peu déprimées, 586 L. Reice et F. DE SAuLcx. moins larges que la tête et que le corselet, striées; stries à peine ponctuées ; intervalles planes, avec une seule série longitudinale de gros points enfoncés qui se changent en rugosités sur les côtés. Dessous de la tête à stries transver- sales bien marquées et prolongées sur le cou: dessous du corselet couvert de gros points enfoncés, plus petits et con- fus au milieu. Poitrine grossièrement ponctuée ; abdomen plus finement. Il n’y a pas d’ailes sous les élytres, qui sont soudées. Cette espèce, à laquelle j’ai appliqué le nom qu’elle porte dans plusieurs collections où elle est notée comme trouvée près d’Amasie, en Anatolie, par M. Kindermann; diffère du D. robustus par sa taille moins grande mais plus allongée, moins renflée; par la largeur relative de sa tête, par la gra cilité de ses antennes, par sa ponctuation plus grossière et la série unique de points enfoncés sur les intervalles des stries. Elle a été trouvée aux environs de Naplouse. 22. Drromus (ODONTOCHARUS Solier) SAMsSON Reiche et Saulcy. Catal. n. 61. PI. 22, fig. 7. Long. 18 mill. (7 dig.), lat. 6 mill. (2 2/3 lig.) Aptierus, niger, obscurus, haud tomentosus, punciaius, punc- lis subradiatis, palpis rufescentibus, tarsis antennisque fuscis; capite sub nitido, vage punctato, medio sub rugoso ; episiomo, in mare, undulato, in fæmina quadrideniaio ; antennis graci- libus ; thorace capite vix latiori valde cordato, canaliculato, vage punciaio ; elyiris thorace angustioribus, convexis, striato punclatis ; intersiitiis subrugosis, vage punctatis ; abdomine granuloso, punctato. D'un noir terne, non tomenteux, ponctué, à points qui Coléoptères nouveaux. 987 paraissent radiés : palpes roussâtres ; antennes et tarses bru- nâtres. Tête large, arrondie, ponctuée à points distants, une impression large et peu profonde de chaque côté entre les yeux, où l’on voit quelques rides arquées; épistome vague - ment ponctué avec quelques rides obliques, son bord anté- rieur ondulé dans le mâle, quadridenté dans la femelle; mandibules striées obliquement en dessus, poncluées sur les côtés; antennes grêles. Corselet à peine plus large que la tête, près de moitié moins long que large, cordiforme, rétréci de moitié en arrière; ses côtés arrondis et se relevant près de la base, avec laquelle ils forment un angle droit à sommet arrondi; le bord antérieur presque droit avec les angles peu avancés ; le bord postérieur légèrement et lar- sement échaneré; le disque vaguement ponctué à fond sub- granuleux, canaliculé, convexe, légèrement rebordé sur les côtés. Ecusson lisse. Elytres un peu plus larges que la tête, un peu moins larges que le corselet, parallèles, striées; stries ponctuées à points distants ; intervalles plans, très finement rugueux , avec de petits points enfoncés écartés. Dessous de la tête à stries transverses au milieu, légèrement ponciué sur les côtés; dessous du corselet grossièrement ponctué sur les côtés, plus finement au milieu; poitrine et abdomen un peu rugueux de points enfoncés. Pattes avec queiques poils roussâtres.Il n’y a point d’ailes sousles élytres, qui sont sou- dées. Trouvée aux environs de Naplouse. Cette espèce se distingne des autres de la même division par le fond légèrement rugueux ce son corselet et de ses élytres, et l'absence de tomentosité sur ces deux organes ; l'absence de dentelures proprement dites à l’épistome du mâle parait être un caractère commun à toutes les espèces ” % 588 L. Rercee et F. De SAULCY. que j'ai vues. Le Dit. oxygonus (Chaudoir, Bull. de Moscou, 1850-442) paraît très voisin du D. Samson, cependant, d'a- « près la description, il en différerait par sa taille plus grande, par la troncature droite de la base du corselet et la saillie angulaire de ses côtés en avant et par la pubescence des côtés et de l'extrémité des élytres. La couleur est aussi plus claire, 25. DITOMUS (ODOGENIUS Solier, CARTERES À CRIBRATUS Reiche et Saulcy. Catal. n. 62. Long. 8 mill. (3 1/2 lig.) lat. 2 1/2 mill. (1 1/5 lig.) Affinis Cart. rotundicolle Rambur, fusco-piceus ; palpis testaceis, antennis pedibus abdomineque fusco-rufis ; punctis omninÔ cribratus, rufo pilosus, sub nitidus ; capite rotundato, medio sub lœvigato, anterius crebre rugaio, epistomo vix emarginaio ; thorace capite dimidio latiori lateribus rotun- daio, postice coarctato angulis ferè rectis ; scutello lœve ; ely- tris subdepressis, parallelis, siriatis, striis subpunctatis, intersliliès crebre punciatis. Voisin du Carterus affinis (Rambur, Faune de l’Andalou- sie, p. 56), presque cylindrique, d’un brun de poix foncé, palpes testacés, antennes, base des mandibules, pattes et abdomen roussâtres. Tête arrondie, brillante, presque lisse dans son milieu, criblée de gros points enfoncés en arrière et autour des yeux, et ayant deux enfoncements entre les antennes; épistome très rugueux, coupé légèrement en arc de cercle; l'insertion des antennes est surmontée d’une petite carène, et le deuxième article de ces organes dépasse la moitié de la longueur du troisième. Corselet moitié plus iarge que la tête, coupé droit antérieurement et postérieu- rement, rétréci de moins de la moitié de sa largeur en ar- rière ; ses côtés sont arrondis et se relèvent près de la base bur) à - LE Coléoplères nouveaux. 289 pour tomber sur elle à angle droit, le disque est canaliculé, rugueux de gros points enfoncés, avec les impressions anté- rieure et postérieures assez marquées. Ecusson lisse. Elytres un pen déprimées, parallèles, striées: stries profondes et à peine ponctuées; intervalles plans, crislés de gros points en- foncés. Dessous du corps ponctué plus grossièrement au corselet et à la poitrine qu’à Fabdomen. Tout l'insecte est hérissé de poils roussâtres. Les espèces de cette division (Odogenius, Solier) sont très difficiles à décrire et par conséquent à reconnaître d’après les descriptions; je crois néanmoins celle-ci bien distincte par sa forme presque cylindrique, le moindre rétrécissement postérieur du corselet et la plus grande longueur du deuxième article des antennes, qui la fait de suite séparer du Dit. affinis et même de toutes les autres espèces (1). Elle a été trouvée aux environs de Naplouse et sur les bords du Jourdain. TT 24. ARISTUS PERFORATUS Reiche ei Saulcy. Catal. n. 65. Long. 9 mill. (4 lig.), lat. 8 2/3 mili. (1 2/3 lig.) Affinis Ditomo Eremita Dej. at minor, staturà Dit. nitidulo Dej. at aliter punctatus. Niger, nitidulus ; palpis testaceis ; antennis , libiis tarsisque fusco ferrugineis : capite rotun- dato, a latere et postice crebre, medio minus punctato ; epis- tomo obsolete rugato ; thorace crebre punciaio, capiiis ferè (1) Quelques termes de la description beaucoup trop brève de l'Odogenius rufipes, Chaudoir, Bull. de la Soc. impér.. de Moscou, 1843, p. 73, se rapportent à mon D. cribratus, mais la taille de cette dernière espèce est bien plus petite et le corselet bien moins rétréci en arrière que dans l'espèce de ce savant, qui elle-même pour- rait n'être qu'une variété du D. fulvipes. 590 L. REICHE et F. DE SAULCY. longitudine, postice magis prolongato quam in Dit. nitidulo, angulis rectis, haud prominulis ; elytris thorace vix latiori- bus, striato punciatis; iniersiilis crebre fossulato-punc- tals. Voisin des Ditomus EÉremita, Dej. et nitidulus du même auteur, mais plus petit que le premier et différemment ponctué que le dernier, dont il a la taille et le port. Noir brillant avec les palpes testacés, les antennes, les jambes et les tarses rougeâtres. Tête arrondie , criblée de gros points enfoncés moins serrés dans son milieu; épistome légèrement rugueux, mandibules sillonnées longitudinalement. Cor- selet à peine plus large que la tête, mais presque aussi long, très rétréci et un peu plus prolongé en arrière que dans le D. nitidulus; ses angles postérieurs droits, non saillants. Ecusson lisse. Elytres à peine plus larges que le corselet, à stries profondément ponctuées; les intervalles criblés de larges points enfoncés uniformément répandus. Cette espèce, déprimée comme l’Ar. sphœrocephalus, dif- fère de l’Ar. Eremita par sa taille plus petite, moins allongée et plus robuste ; avec le port et la taille de l’Ar. nitidulus, elle en diffère par son épistome non profondément sillonné longitudinalement, par sa ponctuation plus forte et surtout par celle des intervalles des stries régulièrement répandue, tandis qu'elle alterne en plus sur les intervalles pairs, et en moins sur les impairs dans le nitidulus. | Un seul individu trouvé à Naplouse. 25. PACHYCARUS ACULEATUS Reiche et Saulcy. Catal. n. 66. Long. 19 mill. (8 1/2 lig.); lat. 7 mill. (3 1/4 lig.) Airo cœruleus ; palpis, antennis tarsisque piceis, Pach. LA Coléoptéres nouveaux. 591 Cyaneo Oliv. affinis sed abundè distinctus, indiquè rugoso punctaius ; capite ovali, inter antennas utrinque obsolete im- presso; rugisque non nullis instruclo; thorace capite dimidio latiore, latitudine quarta parte breviore, canaliculato, angulis anticis parum prominulis. Elytri is thorace cum capite. haud EE ai paulo latioribus, apice sinuatis, profunde siria- is ; siriis punciaiis ; subtus trochanteribus elongatis, acutis. Voisin des Pach. cyaneus Olivier et Laireillei Solier. D’un noir bleuâtre un peu plus clair en dessous , couvert de gros points enfoncés confluents en rugosité grossière sur le cor- selet et sur le milieu de la tête: palpes, antennes et tarses bruns. Tête ovale , avec une faible impression de chaque côté entre les antennes. Corselet moitié plus large que la tête, un quart moins long que large , à peine échancré en avant, avec ses angles un peu avancés, plus rétréci en ar- rière, où son bord est faiblement arqué Ecusson lisse, bril- lant. Elyires modérément convexes, un peu plus larges que le corselet, ne dépassant pas la longueur du corselet et de la tête réunis, à stries profondes et ponctuées, leur extrémité assez fortement sinuée; les épipleures ponctuées et rugueu- ses. En dessous, le corselet et la poitrine plus fortement rugueux que les autres organes ; l'abdomen moins fortement ponctué. Pattes hérissées de longs poils roussâtres: tro- chanters très allongés, pointus dans les deux sexes, presque subuliformes dans le mâle. Trouvé à Syra. Cette espèce se distingue facilement de ses congénères par la forme insolite de ses trochanters, par son corselet plus allongé et moins large que les élytres. Les tarses sont semblables dans les deux sexes , la femelle est seulement un peu moins allongée, et la pointe de ses trochanters est moins prolongée. 592 1. R£elCHE el F. DE SAULCY. Je regarde comme mal fondé le genre Mystropterus, Chau- doir, Bull. de Moscou, 1842, p. 13; la dent du menton se retrouve plus ou moins marquée dans le Pachycarus cyaneus et dans l’aculeatus ; c’est sans doute accidentellement que Solier ne l’a pas vue plus distinctement (1); il est à remar- quer, au surplus, que dans son tableau des genres des Dito- mides, Solier dit pour le genre Pachycarus : « Echancrure » du menton à dent nulle ou peu prononcée. » Le Mystropierus cyanescens Chandoir (Bull. de Moscou, 1850, p. 445) n'est autre que le Pachycarus cyaneus d’Oli- vier, dont le type, provenant de la collection de ce célèbre entomologiste, se trouve dans celle de M. Chevrolat à Paris. Le Pachycarus à menton inerme. que M. de Chaudoir re- garde comme étant le Pach. cyaneus, pourrait bien être l'es- pèce nouvelle que nous décrivons ci-après. 26. PAcHyYCARUS CHAUDOIRE, Reiche etSaulcy. Catal. n. 88. Long. 20 miil. (9 lig.), lat. 7 mil. (3 lig.} Affinis Pach. cyaneo , Olivier, at lutior et mento inerme valde distinctus Cyaneo-obscurus valde. punctatus ; capui crassum , convexum , obsolete utrinque impressum ; thorax capite dimidio latior, canaliculatus ; angulis anticis rotun- datis; elytra thorace cum capite paul longiora, thoracis lu- titudine , apice sinuaita , leviter striata; strüs irregulariter punctatis; trochanteribus obtusis. (1) M. Brüullé (Ann, de la Soc. entom. 1835, p. 628 admet aussi l'absence complète de dent dans l'échancrure du menton, ce qui prouve qu'il ne connaissait pas le Diftomus (Scarites) cyaneus d'Olivier, et par conséquent le tort qu’il avait de critiquer Solier sur sa description du Pachycarus Latreillei, qui est bien une espèce distincte, Coléoptères nouveaux. SE Celte espèce est tellement voisine du P. cyaneus OI. {Mystropterus cyanescens Chaud.), qu’une énumération des caractères différentiels peut seule la faire reconnaitre et sera suffisante, le P> cyaneus n'étant pas rare dans les collec- tions. Elle n’a pas de dent dans l’échancrure du menton, sa forme est plus trapue, plus ramassée, et néanmoins plus déprimée ; son corselet plus court, un peu moins échancré postérieurement, et ayant ses angles antérieurs moins pro- noncés; ses élytres notablement plus longues et un peu moins atténuées en arrière. L'individu que j'ai sous les yeux est presque noir en des- sus et franchement bleu en dessous; il a été trouvé près d'Athènes. coment fu Les P. cyaneus, Leineilioi et to tie étaient confondus dans la collection Dejean, sous un même nom, celui de P. cyaneus Oliv.; un remaniement fait par le possesseur actuel de cette collection, me laisse dans l'incertitude sur l'individu typique que je serai disposé à croire, cependant, être le P. aculeatus (1). L'établissement du genre Chilotomus Chaud., fondé sur le D. chalybeus Falderm., ne me paraît pas non plus suffi- samment justifié. Les caractères. Elytres soudées et corselet prolongé en arrière, sont communs au D. Robustus et au Bæticus: ce dernier a bien le menton mutique, mais le Robustus l’a armé d’une dent. Cette dent du menton, dans le groupe des Ditomides, ne me paraît être qu'un caractère tout au plus spécifique. (1) Aux caractères du genre Pachycarus il convient d'ajouter : Trochanters plus développés que dans les autres genres du groupe des Ditomides. 3e Série, TOME lu. 38 594 L. ReIcHE et F. DE Saurcy. 27. Licius HyERICHONTICUS Reiche et Saulcy. Catal. no 70. Long. 14-15 mill. (6 1/2 lig.), lat. 6-6 1/4 mill. (2 3/4 lig.). Lic. sylphoidei Fab. statura at paul minor. Ater subniti- dus; caput rotundatum vix punctato-rugatum; antennis gracilioribus. Thorax capite dimidio latior, antice valde postice minus emarginatus, à latere rotundatus ; lateribus postice reflexis ; disco canaliculaio laxe punctato. Scutellum lœviga- tum. Elyira thoracis tertia parte latiora, convexa , apice sinuata , a latere paululo reflexa , striato Pre intersti- is uni-seriatim distante punctatis. Du port du L. sylphoides Fab., mais un peu plus petit. Noir, peu brillant. Tête arrondie, couverte de points en- foncés, plus nombreux et réunis en petites rides longitudi- nales entre les yeux; antennes très grêles. Corselet moitié plus large que la tête, et moilié moins long que large, très échancré en avant, beaucoup moins en arrière; ses côtés bien arrondis et relevés postérieurement ; son disque cana- liculé, couvert de points enfoncés, espacés dans son milieu, plus rapprochés sur tous ses bords, surtout en arrière. Ecusson lisse. Elyires un tiers plus larges que le corselet, convexes, sinuées à l'extrémité, à peine réfléchies sur les côtés ; stries peu enfoncées, mais profondément ponctuées ; intervalles avec une série de points enfoncés, pas plus gros que ceux des stries, mais beeucoup plus espacés, les troi- sième, cinquième et septième intervalles à peine plus élevés. | Cette espèce se distingue de toutes les autres de ce genre par sa convexité, et du L. sylphoides, dont elle se rapproche Coléoptères nouveaux. 595 le plus par sa forme plus allongée, l'égalité de grosseur des points des élytres, etc. Elle a été trouvée sur les bords du Jourdain. 28. CHLÆNIUS PALAESTINUS Reiche et Saulcy, pl. 22, fig. 8, Catal. n° 75. Long. 13-15 mill. (6-6 1/2 lig.), lat. 5-6 mill. (2 1/2 2 3/4 lig.). Elongatus, piceus , capite thoraceque cupreis; elytris vel cyaneis vel viridibus ; palpis, antennis, labro pedibusque rufis. Caput nitidum, subrugoso punctatum , rugis obliquis versus oculos instrucium. Thorax nitidus, capite dimidio latior, fere quadratus, lateribus vix rotundatus ; angulis posticis subrec- tis ; disco canaliculato, utrinque basi impresso punctis raris valde distantibus instructo. Scutellum atrum , nitidum , lœvi- gatum. Élytra thorace dimidio latiora, apice rotundata, striala; siriis tenuiler punctatis ; interstitiis elevatis subcari- natis, lœvibus. Voisin du C. quadricolor Dej., mais un peu plus petit. Allongé , d’un noir de poix, avec la tête et le corselet d’un cuivreux brillant; les élytres bleuâtres ou verdâtres ; les palpes, le labre, les antennes et les pattes roussâtres. Tête oblongue, brillante, avec de très petits points formant des rides très fines qui obliquent près des yeux, et deux enfon- cements longitudinaux, peu marqués entre les antennes. Corselet brillant, moïtié plus large que la tête et un quart moins long que large, presque carré, à peine rétréci en avant et en arrière, avec les côtés faiblement arrondis ; ses angles postérieurs presque droits ; son disque canaliculé, avec deux impressions longitudinales basilaires et des points 596 L. REICHE et F. DE SAULCY. enfoncés rares, très distants, et qui affectent, le long du canal, une disposition longitudinale. Ecusson lisse, d’un noir brillant. Elytres moitié plus larges que le corselet et moitié plus longues que larges, arrondies à l'extrémité, à stries finement ponctuées ; les intervalles élevés, presque caré- nés, lisses; en dessous l'abdomen est un peu châtoyant et les trochanters de la couleur des pattes. Des bords du Jourdain. 29. PRISTONYCHUS PARALLELOCOLLIS Reiche et Saulcy, Catal. n° 80. Long. 16 mill. (7 lig.), lat. 6 mill. (2 1/2 lig.). Atro piceus ; thorace obscure cyaneo ; elytris cyaneo viola- ceis. Caput oblongum, sublœvigatum , rugis obsoletis utrinque oculos versus instrucitum ; antennarum articulis tribus primis labroque fuscis ; palpis maxillisque ferrugineis. Thorax sub- quadratus, capite dimidio latior ; lateribus fere rectis, postice subsinuatis ; angulis posticis rectis ; disco canaciculato , trans- versim obsolete rugato,basi a latereque punctato. Scutellum lœvigatum. Elytra ovata, thorace dimidio latiora, apice si- nuata; margine laterali carinata, striata ; striis tenue punc- Latis ; inlerstitiis lœvigatis, subiilissime coriaceis subcarinatis; interstilio quinio angustiore, oclavo grosse punctato, pedes graciles ; tibiis intermedus rectis. Voisin du P. crenatus Redtenb. (Russeger Reise, p. 981). D'un noir de poix, avec le corselet d'un bleu obscur, et les élytres d’un bleu violacé. Tête oblongue, presque lisse, avec quelques rides très peu marquées, plus sensibles près de l'insertion des antennes et près des yeux; ceux-ci peu saillants ; le labre et les trois premiers articles des antennes Coléontères nouveaux. 597 bruns, les suivants brunâtres, tomenteux : les palpes et les mäâchoires d’un brun ferrugineux. Corselet presque carré, moitié plus large que la tête, à peine plus long que large, légèrement rétréci en avant ; ses côtés peu arrondis, presque droits, un peu sinués près de la base , avec les angles pos- térieurs droits et peu relevés ; son disque canaliculé, couvert de rides transversales ondulées, peu marquées, avec la base couverte de points enfoncés qui remontent en diminuant le long des côtés; on remarque de chaque côté une impression longitudinale qui se fait sentir jusqu’au-delà du milieu, et dans laquelle on voit quelques points épars. Ecusson lisse. Elytres ovales, moitié plus larges que le corselet et moitié plus longues que larges, atténuées vers l'extrémité, qui se termine en pointe sinuée de chaque côté ; leur bord latéral forme une carène aiguë , elles sont striées, avec les stries légèrement ponctuées et les intervalles lisses, finement coriacés et élevés en carènes peu marquées ; les cinquième et septième intervalles plus étroits que les autres, et le huitième a une vingtaine de gros points enfoncés près de la huitième strie. Pattes grêles. Jambes intermédiaires droites. De Beyrouth. - J'avais d’abord rapporté cette espèce au P. crenatus Redt., mais les phrases de cet auteur : Thorax subcordatus , longi- tudine latior, et Elytrorum striis crenato punctatis, ne lui lui convenant nullement, j'ai dû la décrire comme nouvelle. 30. PRISTONYCHUS PLANICOLLIS Chevr. R. et Mag. Zooi.1854. Syn. BERYTENSIS Reiche et Saulcy, Catal. n° 82. Long. 12-15 mill. (5 1/2-6 3/4 lig.), lat. 4 1/2-5 mill. (2 1/4-2 1/3 lig.). Atro piceus ; thorace elytrisque obscure cyaneis. Capui oblongum, sublæœvigatum, rugis nonnullis oculos versus 1n- 598 L. Reicac et F. DE SauLcy. structum. Thorax capite vix dimidio latior, subquadratus , postice paulô angustatus lateribus sinuatus ; angulis posticis subrectis; disco canaliculato, trinsversim obsolete rugato , basi strigis longitudinalibus , obsoletis punctisque minutissi- mis instrucio. Scutellum lœvigatum. Elytra thorace dimidio latiora, elongata, striata ; striis leviter punctalis ; interstiliis lœvibus , subcoriaceis, planis ; octavo grosse punctalo. Pedes graciles ; tibiis intermediis rectis. Voisin du P. venustus Dej. D'un noir de poix, avec le corselet et les élytres d’un bleu obscur. Tête oblongue, ayec un enfoncement longitudinal de chaque côté, entre les antennes, et quelques rides peu marquées près des yeux; ceux-ci peu saillants. Corselet à peine moitié plus large que la tête, presque carré ; ses côtés légèrement arrondis et sinués postérieurement , où il est un peu rétréci, avec les angles postérieurs presque droits; son disque canaliculé, couvert de rides transversales ondulées, peu marquées, avec une impression longitudinale basilaire de chaque côté, des petites rides longitudinales très peu marquées et quelques points enfoncés très fins, au milieu de sa base. Ecusson lisse. Elytres moitié plus larges que le corselet, allongées, atténuées vers l'extrémité ou leur bord est très peu sinué, striées ; les stries finement ponctuées, avec les intervalles planes, lisses, à peine coriacés ; on voit, tout le long du huitième intervalle , une quinzaine de gros points enfoncés contre la huitième strie. Pattes grèles, avec les jambes intermédiaires droites. De Beyrouth. J'étais disposé à rapporter cette espèce au P. quadricollis Redtenb. (in Russeger Reise, p. 982), mais la phrase de cet auteur : Thoracis margine antico dense, laterali postico- que parce, fortiter punctato m'en a complétement éloigné. Coléoptères nouveaux. 599 31. PRISTONYCHUS NIGRITUS Reiche et Saulcy, PI. xx11, fig. 9. Catal. n° 83. Long. 17 mill. (7 1/2 lig.), lat, 6 mill. (2 3/5 lig.). Elongatus, niger ; capite thoraceque nitidis ; antennis pal- pisque piceis, his apice ferrugineis. Caput lœvigatum, rugis tenuibus inter oculos instructum. Thorax cordatus, capite dimidio latior, antice fere rectè truncatus, medio dilatatus, postice valdè coarctatus ; lateribus rotundatis; angulis posticis subacutis ; disco canaliculato, transversim obsolete rugato, utrinque basi late impresso. Scutellum lœvigaitum. Elytra valdè elongata, thorace dimidio latiora, leviter striata; striis obsoleie punctatis ; interstiliis planis, lœvibus , interstitio octavo punctato. Pedes graciles ; tibiis intermedus rectis. Noir, avec la tête et le corselet brillants ; les antennes et les palpes d’un brun de poix, avec l'extrémité de ces der- niers ferrugineuse. Tête oblongue, lisse, avec deux impres- sions entre les antennes et quelques rides entre les yeux. Corselet cordiforme, moitié plus large que la tête, coupé presque carrément en avant, dilaté dans son milieu, très rétréci en arrière ; ses côtés bien arrondis, se relevant pos- térieurement pour former, avec la base, un angle presque aigu ; son disque canaliculé, couvert de rides transversales ondulées, peu marquées, avec une impression basilaire de chaque côté, et des vestiges de points sur le milieu de la base. Ecusson lisse. Elytres très allongées, moitié plus larges que le corselet, avec l’angle basilaire saillant, atté- nuées et faiblement sinuées à l'extrémité, très finement striées ; stries encore plus finemeut ponctuées, avec les intervalles planes, lisses : on voit sur le huitième intervalle, 600 L. R£iCHE et F. px SaAuzcx. tout le long de la huitième strie, une série de points en- foncés. Pattes grêles, avec les jambes intermédiaires droites. De Beyrouth. Cette espèce remarquable s’éloigne de toutes ses congé - nères, par ses élytres presque lisses comme celles du Pœci- lus punctulatus Fab. (genre Sogines Chaud.). 32. ANCHOMENUS INFUSCATUS Reiche et Saulcy, Chevrolat. Rev. et Mag. de Zool. 1854. Catal. n° 91. Long. 6-7 mill. (2 1/2-2 3/4 lig.) lat. 2 3/4-3 mill. (1 2/5-1 1/2 lig.). Migro piceus ; capite thoraceque viridi-cyaneis ; elytris tes- taceis , viride infuscatis; palpis, antennis bisi, pedibusque testaceis. Caput subovatum , lœvigatum, oculis magnis , pro- minulis. Thorax subcordatus , capitis latitudine, basin versus angustatus ; lateribus antice rolundatis, postice sensim sinuatis; angulis posticis obtusis; disco canaliculato, lævi- gato. Scutellum lœvigatum. Elytra thorace duplo latiora, infra medium ampliora, striata ; striis lœvibus ; interstitiis planis, lœvibus ; interslitio tertio punctis quatuor æquidistantibus ; stria octava punclis crassis insiructa. Voisin de l'A. prasinus Fab. D'un noir de poix, avec la tête et le corselet d’un bleu verdâtre ; les élytres testacées, enfumées de brun verdâtre sur la plus grande partie de leur surface ; palpes, les trois premiers articles des antennes et pattes avec leurs trochanters testacés. Tête ovale-arrondie, lisse, avec une impression de chaque côté, près des an- tennes ; yeux grands et saillants. Corselet presque cordi- forme, de la largeur de la tête, pas plus long que large, rétréci vers la base ; ses côtés arrondis antérieurement, Coléoptères nouveuux. 601 légèrement sinués en arrière ; sa base coupée carrément au milieu, et obliquement de chaque côté ; ses angles posté- rieurs obtus ; son disque canaliculé, lisse, avec une impres- sion longitudinale de chaque côté, remontant de la base jusqu’au milieu du corselet. Ecusson lisse. Elytres de deux fois la largeur du corselet, et d’un tiers plus longues que larges, élargies au-delà du milieu, légèrement sinuées à l'extrémité, striées ; les stries non ponctuées, les intervalles planes et lisses ; on voit, sur le troisième, quatre points enfoncés placés à égale distance l’un de l’autre ; les deux premiers près de la troisième strie ; les deux postérieurs, soit au milieu de l'intervalle, soit près de la deuxième strie ; la huitième strie a une série de gros points enfoncés. De Naplouse et des bords du Jourdain. Cette espèce peut, au premier coup d’œil, être confondue avec l'A. prasinus, mais en l’observant attentivement on voit qu’elle en diffère par la teinte bleuâtre de son corselet, qui est court et moins bombé ; par la couleur du disque de ses élytres. qui n’oîfre pas une tache postérieure circon- scrite, et dont les stries ne sont pas ponctuées, tandis qu’elles le sont, très finement il est vrai, dans l’A. pra- sinus. 33. ANCHOMENUS APPROXIMATUS Reiche et Saulcy, Catal. no 92. Long. 7 1/2 mill. (3 1/3 lig.), lat. 3 1/5 mill. (1 1/3 lig.). Nitidus, piceus, capite thoraceque subœneis, palpis, antennis elytrisque fuscis, epipleuris pedibusque testaceis. Caput lœvi- gatum, oculis magnis, prominulis. Thorax capite paulà latior, latitudine brivior, ante medium dilatatus, postice valde angus- 602 L. REICHE et F. DE SaAuLCY. tatus ; angulis posticis obtusis, lateribus marginatis, ad angu- lum posticum dente parvo armatis ; disco canaliculato, trans- versim obsolete rugato. Scutellum lœvigatum. Elytra thorace haud duplô latiora, lœvistriata ; interstitiis planis, lœvibus ; interstitio tertio punctis tribus instructo. Voisin de l'A. pallipes Fab. Mais bien distinct par la forme du corselet, D'un noir de poix, brillant, avec la tête et le corselet presque bronzés ; les palpes, les antennes et les élytres brunâtres; les épipleures et les pattes, avec leurs trochanters testacés. Tête ovale, lisse, avec deux sillons longitudinaux entre les antennes ; yeux grands, saillants. Corselet un peu plus large que la tête, moins long que large, un peu convexe, dilaté un peu avant son milieu, et allant en se rétrécissant en arrière ; la base coupée carré- ment au milieu, se relève obliquement de chaque côté pour former, avec le bord latéral, un angle obtus ; les côtés sont relevés, et l’angle postérieur y est marqué par une petite sailiie ; le disque est canaliculé et couvert de petites rides transversales ondulées, peu marquées. Ecusson lisse, Elytres n’atteignant pas deux fois la largeur du corselet, moitié plus longues que larges, sinuées latéralement, un peu avant leur extrémité ; leur disque strié à stries lisses, les intervalles planes et lisses, et on remarque, sur le troisième, trois points enfoncés ; le premier, près de la base, contre la troi- sième strie ; le deuxième au milieu, et le troisième aux trois quarts de l'élytre : tous deux près de la deuxième strie. De Beyrouth. Cette espèce, au premier coup d’œil, ressemble beaucoup à l’A. pallipes Fab., mais la forme de son corselet suffit pour la séparer et la rapprocher des Agonum picipes et fu- liginosum. Coléoptères nouveaux. 603 34. OLISTHOPUS ORIENTALIS Reiche et Saulcy, Catal. no 95. Long. 6 1/2 mill. (2 4/5 lig.), latit. 2 3/4 mill. (1 1/4 lig.). Elongatus, nitidissimus, suprà fusco æneus, infrà fuscus ; ore, anlennarum basi, epipleuris pedibusque , testaceis. Caput triangulare,rotundaium, lœvigatum, punctisque binis utrinque oculos versus instructum ; palporum articulo ultimo fusco, apice testaceo; antennis obscure- brunneis basi teslaceis. Thorax capite dimidio latior , suborbiculatus, angulis anticis prominulis, posticis obsoletis ; disco convexo, canaliculato , transversim subrugato, basi lateribusque late punctaio ; late- ribus reflexis pallidis. Scutellum lœvigatum , vix niidum. Elyira thorace dimidio latiora, striata; striis impunciatis ; interstitiis, planis, lœvibus, sublente vix sublilissime punctu- laiis ; interstitio terlio angustiore , punctis tribus impresso, subtus pectore subtile punctato ; abdomine lœvigato. Voisin de l'O. græcus Brullé (Expéd. scient. de Morée, 111-124). Allongé, très brillant, d'un bronzé brunâtre en dessus, brun en dessous, avec les parties de la bouche, la base des antennes, les épipleures, les pattes et leurs tro- chanters testacés. Tête en triangle arrondi, lisse, avec une impression de chaque côté, entre les antennes, et deux points enfoncés contre l'orbite interne de chaque œil ; der- nier article des palpes brun, avec l'extrémité testacée ; les trois premiers articles des antennes testacés, les suivants un peu plus obscurs. Corselet moitié plus large que la tête, transverse , suborbiculaire, largement, mais peu profondé- ment échancré en avant, avec les angles un peu saillants et les côtés déprimés, presque arrondi en arrière, avec les angles postérieurs à peine sentis: le disque est convexe, 604 L. REICHE et F. DE SAULCY. canaliculé, couvert de rides transversales à peine visibles , avec la base et les côtés largement et densément ponctués : les bords un peu relevés, jaunâtres. Ecusson lisse, plus terne que le restant du corps. Elytres moitié plus larges que le corselet, moitié plus longues que larges, sinuées latérale - ment un peu avant l'extrémité, striées ; les stries non ponc- tuées , la première se réunissant à la huitième , la deuxième à la septième, la troisième à la sixième, et la quatrième à la cinquième ; les intervalles planes, lisses, à peine légère- ment ponctués au foyer d'une forte loupe ; le troisième intervalle plus étroit que les autres, avec trois points en- foncés; le premier un peu au-dessous de la base, le deuxième avant le milieu , et le troisième aux trois quarts de la lon- gueur des élytres ; les deux premiers près de la troisième strie, le troisième au milieu. En dessous, la poitrine est légérement ponctuée et l’abdomen lisse. De Grèce, Athènes et Péloponèse. J'étais tenté de rapporter cette espèce au græcus de M. Brullé, et il se pourrait que ce fût, en effet, la même; quoique cet auteur signale son espèce comme ayant la tête et le corselet d’un vert bronzé assez clair, il n’y a pas de teinte verte dans la mienne; les palpes bruns à l’exirémité ; ils ont l'extrémité du dernier article testacée dans la mienne; les intervalles des stries creusés ou canaliculés, ils sont planes dans la mienne, et je n’ai retrouvé cette disposition que dans l'O. fuscatus Dejean (1). En outre cet auteur ne signale pas le rétrécissement du troisième intervalle, qui est très remarquable. Ce sont ces différences qui m’ont porté à dé- crire mon espèce comme nouvelle. (1) M. Brullé donne la largeur de son espèce comme étant de 1 millim. 3/4 ; c'est évidemment une faute d'impression, il faut lire 2 millim. 3/4. Coléopteres nouveaux. 605 il serait très utile qu’une bonne monographie vint tirer ce genre du chaos, où l'ont mis les descriptions insuffisantes des auteurs, et je signale comme importants les caractères à tirer de la largeur relative des intervalles des stries et de la réunion des stries entre elles. | 35. OLISTHOPUS MINOR Reiche et Saulcy, Catal. n° 96. Long. 5 mill. (2 1/2 lig.), lat. 2 mill. (1 lig.). Suprà fuso æneus, nitidus ; subtus fuscus ; ore, antenna- rum basi, epipleuris, pedibusque testaceis. Caput triargulare- ovatum , lœvigatum , rugis vix perspicuis rugatum, punctis duobus oculos versus instructum ; palporum articulo ultimo fusco apice testaceo ; anlennis obscure brunneis, basi ferrugi- neis. Thorax capite dimidio latior ; angulis anticis oblusis, posticevix rotundatus ; angulis obsolelis ; disco convexo, cana- liculato , transversim subrugato, basi a latereque late punc- tato ; lateribus reflexis pallidioribus. Scutellum lœvigatum, haud nitidum, coriaceum. Elytra thorace plus dimidio latiora, striata ; striis impunctatis ; interstitits planis, sublente vix subtilissisme punctulatis ; interslitio tertio vix angustiori, tri- punctato ; elytrorum lateribus colore tesitaceo tinctis. Un peu plus grand que l'O. Sturmü Dufts. Plus allongé, plus déprimé, etc.; d’un bronzé brunâtre en dessus, brun en dessous , brillant, avec les parties de la bouche, la base des antennes, les épipleures et les pattes testacés. Tête en ovale triangulaire, lisse, avec quelques rides à peine visibles, une impression, de chaque côté, entre les antennes et deux points enfoncés contre l'orbite interne de chaque œil; dernier article des palpes brun, avec l’extrémité testacée ; premier article des antennes testacé, deuxième et troisième d'un brun clair; les suivants d’un brun obscur. Corselet 606 L Recue et F. DE SaAuLCY. moitié plus large que la tè‘e, transverse, ayant exactement la forme d’un cercle tronqué en avant et en arrière, à peine échancré et presque droit antérieurement , déprimé sur les côtés, avec les angles obtus, à peine arrondi en arrière, avec les angles postérieurs très peu sentis ; le disque convexe, canaliculé, avec de petites rides transversales ondulées et la base, ainsi que les côtés largement et densément ponctués; les bords relevés, d’une teinte un peu plus pâle. Ecusson lisse, terne, coriacé. Elytres plus de moitié plus larges que le corselet, et moitié plus longues que larges, sinuées laté- ralement avant l’extrémité, striées ; les stries non ponctuées; la première se réunissant à la huitième, la deuxième à la septième , les troisième, quatrième et cinquième à la sixième ; les intervalles planes, à peine ponctués au foyer d’une forte loupe ; le troisième intervalle un pea plus étroit à trois points enfoncés, disposés comme dans l'O. græcus; les côtés des élytres, avec une légère teinte testacée. De Grèce et de Syrie. Voisin pour la taille de l'O. Sturmii Duft. Il se rapproche, par la forme et les autres caractères, des O[. fuscatus Dei., et Orientalis nobis. Il se distingue néanmoins de ces deux espèces par sa taille, son corselet moins rétréci postérieu- rement, la couleur de la base de ses antennes, dont le pre- mier article seul est testacé et la plus grande largeur pro- portionnelle de ses élytres. 36. FERONIA (POECILUS) CYANELLA Reiche et Saulcy, Catal. n° 98. Long. 11-12 1/4 mill.-(5-5 1/2 lig.), lat. 4 1/4-5 mill. (1 5/6-2 lig.). Suprà violaceus, subtus piceo cyaneus. Caput oblongum, Coléoptères nouveaux. 607 punciatum, labro mandibulisque piceis; palpis piceis apice rufis ; antennis obscuris, basi rufis. Thorax capite plus di- midio latior, transversus angulis anticis obtusis subrotun- datis, posticis subrectis ; lateribus subrotundatis ; marginatis; disco evidenter punctato, canaliculato, rugis transversis insiructo, impressionibus crebre punctatis , interioribus majo- ribus. Elytra subelongata, thorace latiora, striata; striis punctatis ; interslitiis convexis, in interslitio tertio punctis duobus ad striam secundam. Voisin du P. quadricollis Dej., dont il diffère par la ponc- tuation de la tête et du corselet, et par quelques autres caractères. D'un bleu violacé en dessus, d’une couleur de poix à teinte bleuâtre en dessous. Tête oblongue, couverte de points enfoncés, avec une impression longitudinale de chaque côté, entre les antennes ; labre et mandibules d’un noir de poix ; palpes de même couleur, avec l'extrémité roussâtre ; les deux premiers articles des antennes rouges, les troisième et quatrième d'un noir de poix, les suivants obscurs, tomenteux. Corselet plus de moitié plus large que la tête, un peu moins long que large, transverse, faiblement échancré en avant, avec les angles arrondis, obtus, peu rétréci en arrière, avec les angles presque droits et légère- ment saillants ; les côtés peu arrondis, rebordés ; le disque couvert de points enfoncés, quelquefois faiblement mar- qués, canaliculé, avec des rides transversales ondulées le long du canal; il a de chaque côté, deux impressions basi- laires, longitudinales, criblées de peint enfoncés, et dont l'interne est plus grande. Ecusson lisse. Elytres un quart plus large que le corselet et moitié plus longues que larges, à stries ponctuées ; les intervalles convexes, et sur le troi- sième, deux points enfoncés près de la deuxième strie; le 608 L. REICHE et F. DE Saur.cy. premier au-dessous du milieu, le second un peu avant l'extrémité. De Jérusalem et des bords du Jourdain. Cette espèce peut facilement être confondue avec le P. quadricollis Dejean, mais en y regardant de près, on la distinguera par sa forme plus allongée, sa couleur plus vio- lacée, la ponctuation de la tête et du corselet et la convexité des intervalles des stries sur les élytres. 37. FERONIA (POECILUS) BONVorsini Reiche et Saulcy, Catal. no 99. Long. 12 mill. (5 1/2 lig.), lat. 4 1/2 mill. (2 lig.). Statura Genere Pristonycho. Atro-œneus mitidus, subius atro-piceus. Caput oblongum sublæœvigatum, oculis promi- nulis ; labro mandibulisque atro piceis ; palpis piceis apice rufis ; antennis piceis, basi parum rufescentibus. Thorax sub- cordatus , capite plus dimidio latior , transversus, anqulis an- ticis obtusis, posticis rectis prominentibus ; lateribus rotun- datis , marginatis ; disco lœvigato , canaliculato ; impressio- nibus punciatis, externis minimis. Scutellum lœvigatum. Elytra thorace dimidio latiora, siriaia, sirüis punctatis ; interstitiis planis, lœvibus; interslitio tertio bipunctato; margine externo antè apicem parum sinuato. Subtus pectore abdomineque rugoso punctatis. Port d’un Pristonychus. D'un noir bronzé brillant en dessus, d’un noir de poix en dessous. Tête oblongue, pres- que lisse, couverte de très petits points enfoncés, espacés, plus marqués derrière les yeux , avec une impression lon- gitudinale de chaque côté , entre les antennes; yeux assez saillants ; labre et mandibules d’un noir de poix ; palpes de L'oléoptères nouveaux. 609 même couleur, avec l'extrémité roussâtre ; antennes couleur de poix, avec les trois premiers articles un peu roussâtres et les suivants obscurs, tomenteux. Corselet presque en cœur, plus de moitié plus large que la tête, un peu moins long que large, transverse, à peine échancré en avant avec ies angles obtus, tronqué carrément en arrière avec les angles presque droits, un peu saillants ; les côtés arrondis, rebordés ; le disque lisse, avec quelques rides transversales peu marquées, canaliculé , deux impressions basilaires de chaque côté couvertes de points enfoncés ; l’extérieure beau- coup plus petite. Ecusson lisse; élytres moitié plus larges que le corselet et moitié plus longues que larges, striées ; stries ponctuées : intervalles planes, lisses ; sur le troisième deux points enfoncés près de la deuxième strie, le premier un peu au-dessous du milieu, le second avant l’extrémité : le bord externe des élytres est un peu sinué avant l’extré- mité. Dessous du corps couvert de points enfoncés qui le rendent rugueux. Des bords du Jourdain. Cette espèce, par son faciès, s'éloigne de ses congénères pour se rapprocher des Pristonychus, néanmoins j'ai dû la maintenir dans le genre Pœcilus, parce que les crochets de ses tarses ne sont pas denticulés. Je l'ai dédiée à M. Bon- voisin qui, attaché à la personne de M. Delessert, a accom- pagné l’expédition, et qui par son zèle et son aptitude a contribué, pour une grande part, à former la collection entomologique. 3e Série, TOME 11. 39 610 L. REICHE et F, DE SAULCY. 38. FERONIA (ARGUTOR) LANGuIDA Reiche et Saulcy, Catal. no 101. (Genre Platyderus Stephens.) Long. 9 mill. (4 lig.), lat. 3 1/4 mill. (1 1/3 lig.). Ferrugineus capite obscuriori , elongatus , subnitidus. Caput lœvigatum, oculos versus utrinque bipunciatum. Thorax capile vix dimidio latior , subquadratus , antice medio sub- lobatus, parum prominens, angulis subacutis, postice ferè rectè truncalus , angulis subrectis ; disco lœvigato , canalicu- lato, antice posticeque medio subtiliter striga'o. Scutellum lœvigatum. Élytrathorace dimidio laliora deplanata, striata ; strüs subtilissime punctatis ; interslitiis scoriaceis ; interstitio tertio tripunctato. Voisin de VA, ruficollis Marsh. (depressus Dej.). D'une couleur ferrugineuse pâle, avec la tête un peu plus foncée, allongé , peu brillant. Tête oblongue, lisse, avec deux im- pressions peu marquées, quelques faibles rides entre les antennes et deux points enfoncés de chaque côté, contre l'arcade orbitaire. Corselet à peine moitié plus large que la tête, presque aussi long que large, très légèrement rétréci en arrière, presque carré, un peu sinué au bord an- térieur , dont le milieu avance en un petit lobe anguleux sur la tête, les angles antérieurs un peu aigus ; bord posté- rieur tronqué presque carrément, avec les angles presque droits ; les côtés très légèrement arrondis, presque droits, rebordés ; le disque à peine convexe, lisse, canaliculé, avec une impression peu marquée de chaque côté de la base, dont le milieu, comme le bord antérieur, est couvert de petites rides longitudinales. Ecusson lisse. Elytres moitié plus larges que le corselet et moitié plus longues que larges, C'oléoptères nouveaux. Gli déprimées, striées ; stries très finement ponctuées ; inter- valles coriacés, avec trois points enfoncés sur le troisième ; le premier au quart antérieur de l’élytre au milieu de l'in- tervalle , le deuxième au-delà du milieu, et le troisième au- delà du quart postérieur ; tous deux près de la deuxième strie. ; Des bords du Jourdain et de la mer Morte. Cette espèce appartenant à la même division que l’Ar- yuior ruficollis, se distingue facilement de ses congénères par son corselet de forme carrée, les rides bien visibles qui couvrent son bord antérieur et surtout sa base, sa tête proportionnellement un peu plus forte, les stries de ses élytres moins marquées et sa couleur d’un testacé ferrugi- neux, analogue à celle des insectes qui habitent dans le voisinage des eaux salées. 39. FERONIA (ARGUTOR) PUNCTIGERA Reiche et Saulcy, | Catal: 1° 102.7 (Genre Platyderus Steph.) Long. 6-7 3/4 mill. (2 3/4-3 1/2 lig.), lat. 2 1/3-3 mill. (11/6-1 1/3 lig.). Nitidus, ferrugineus ; capite abdomineque obscurioribus, elongatus. Caput lœvigatum , oculos versus utrinque bipunc- tatum. Thorax capite plus dimidio latior , latitudine brevior subquadratus ; basi subundulatim truncatus angulis subrectis ; antice sinuatus medio prominens, angulis rotundato-acutis ; disco subplanato, sub lente punctato, canaliculato. Scutellum iœvigatum. Élytra thorace paulo latiora , striata ; striis sub- tilè punctatis ; interstituis, Ophonorum modo , crebrè punctu- latis ; interstitio tertio tripunctato. Voisin de l'A. ruficollis Marsh. Brillant, d’une couleur ferrugineuse, un peu pius foncée sur la tête et sur l’ab- 612 L. R£&ICHE et F. p£ SaAULCY. domen. Tête ovale, lisse, avec deux impressions peu mar- quées entre les antennes et deux points enfoncés de chaque côté, contre l’arcade orbitaire. Corselet plus de moitié plus large que la tête, moins long que large, transverse, presque carré, très peu rétréci postérieurement ; son bord antérieur sinué, avancé anguleusement au milieu, avec les angles aigus, arrondis au sommet, son bord postérieur, on- dulé, avec les angles presque droits; ses côtés rebordés, un peu arrondis avant le milieu ; son disque un peu dé- primé, canaliculé, couvert de points enfoncés, plus visibles sur les côtés, et surtout sur la base, où on remarque de chaque côté une impression peu marquée. Ecusson lisse. Elytres aux deux tiers plus larges que le corselet, plus de moitié plus longues que larges, légèrement convexes, striées ; stries finement ponctuées ; intervalles couverts, comme dans les Ophonus, de points enfoncés, et sur le troisième, trois points plus gros, difficiles à distinguer ; le premier au quart antérieur, le deuxième au milieu de l'élytre, tous deux contre la troisième strie, le troisième au quart postérieur, près de la deuxième strie. Des bords du Jourdain. | Cette espèce, très voisine de la précédente, s’en dis- tingue facilement par son aspect plus brillant, sa forme encore plus allongée, et la ponctuation qui la couvre et qui la sépare de toutes ses congénères. _ 40. FERONIA (ARGUTOR) GRÆCA Reiche et Saulcy, Catal. n° 103. (Genre Platyderus Steph.) Long. 9 mill. (4 lig.), latit. 3 1/2 mill. (1 1/2 lig.). Fuscus, palpis, antennis pedibusque ferrugineis. Nitidus, Coléoptères nouveaux. 613 convexus. Caput crassum, lœvigatum , oculos versus utrinque bipunctatum. Thorax capite dimidio latior, subquadratus ; margine antico Sinuato, medio prominente, angulis subacutis; margine postico undulato, angulis subrectis ; disco lœvigato, canaliculato, basi medio longitudinaliter strigato. Scutellum lœvigatum. Elytra convexa, thorace pauld latiora, valdè striata; striis punciatis; interstitiès subconvexis, lœvibus ; interstitio tertio quadripunctato. Voisin de l'A. ruficollis Marsh. D'un brun brillant, avec les palpes, les antennes et les pattes ferrugineux, d’une forme plus convexe. Tête ovale, renflée, lisse, avec deux impressions peu marquées entre les antennes, et deux points de chaque côté, contre les yeux. Cor- selet moitié plus large que la tête, moins long que large, peu rétréci en arrière , presque carré ; son bord antérieur sinué et avancé anguleusement au milieu, avec les angles peu aigus, à sommet arrondi; bord postérieur on- dulé, avec les angles presque droits, légèrement relevés sur les côtés ; les côtés rebordés, peu arrondis; le disque lisse, canaliculé, avec quelques crénelures le long du canal, une impression longitudinale de chaque côté de la base, dont le milieu est couvert de petites rides longitudinales. Ecusson lisse. Elytres convexes, un tiers plus larges que le corselet et moitié plus longues que larges, striées , stries ponctuées ; intervalles lisses, un peu convexes, avec trois points enfoncés sur le troisième ; le premier avant le quart antérieur de l’élytre, le deuxième avant le milieu, tous deux contre la troisième strie , le troisième au-delà du milieu, et le quatrième au-delà des trois quarts de l'élytre , tous deux contre la deuxième strie. Grèce, des environs d'Athènes. Cette espèce s'éloigne de ses congénères par sa taille 614 L. REICHE et F. DE SAULCY.. plus grande, sa tête plus renflée , sa plus grande convexité et le relief des intervalles des stries des élytres. Les quatre points enfoncés sur le troisième intervalle ne sont peut-être pas normaux, mais je les ai retrouvés dans plusieurs indi- vidus de l’À. ruficollis. 41. FERONIA (ARGUTOR) MINUTA Reiche et Saulcy, Catal. n° 104. (Genre Platyderus Steph.) Long. 6 2/3 mill. (3 lig.), lat. 2 1/4 mill. (1 lig.). Niidus , piceo-fuscus , palpis, antennis pedibusque ferru- gineis. Caput lœvigatum , oculos versus bipunctatum. Thorax capite plus dimidio latior rotundaio - quadratus ; margine antico sinuato, medio angulatim prominente, angulis rotun- datis ; margine postico unduluto , angulis rotundato-obtusis ; disco canaliculato , lœvigato. Scutellum lœvigatum. Elytra thorace dimidio latiora, striata ; striis obsolete punciatis ; interstitiis planis, lœvibus ; interstitio tertio tripunctato. Voisin de l'A. ruficollis Marsh., mais plus petit. D’un brun foncé brillant, avec les palpes, les antennes et les pattes d’une couleur ferrugineuse. Tête ovale-arrondie, lisse, avec deux impressions peu marquées entre les antennes, et deux points enfoncés de chaque côté, contre les yeux. Corselet plus de moitié plus large que la tête, moins long que large , dé- primé, peu rétréci postérieurement, en carré arrondi; son bord antérieur sinué et avancé anguleusement au milieu, avec les angles obtus, arrondis ; son bord postérieur ondulé avec les angles arrondis, presque obtus; ses côtés arrondis, marginés ; son disque canaliculé, lisse, avec une petite im- pression longitudinale de chaque côté, à la base. Ecusson Coléoptéres nouveaux. 615 lisse. Elytres moitié plus larges que le corselet, un peu ovalaires, un tiers plus longues que larges, striées ; stries à points effacés ; intervalles planes, lisses; sur le troisième trois points enfoncés ; le premier avant le quart de l'élytre, le deuxième au-delà du milieu, tous deux contre la troi- sième strie, le troisième au-delà des trois quarts de l’élytre, contre la deuxième strie. Du Péloponèse. Cette espèce, la plus petite du groupe dont la ruficollis est le type, se distingue des autres par son corselet plus arrondi et ses élytres proportionnellement plus courtes et moins parallèles. | Les quatre espèces que je viens de décrire, jointes aux Argutor Lusitanicus Dej. spec. 111-257, ruficollis Marsh. Entom. Brit. 1-456, calathoides Dej. spec. 111-259, rufus Duftschm. Fauna Austr. 11-105, forment dans le grand genre Feronia de Dejean, un groupe naturel caractérisé par M. Stephens d’une manière insuffisante. Ilust. of Brit. Ent. Mandib. 1-101, et qui se distingue des vrais Argutor, par le corselet non cordiforme, ni étranglé postérieurement et par le bord antérieur de cet organe, qui avance en lobe anguleux sur la tête. Toutes les espèces que je connais ont un point enfoncé, très marqué sur le rebord des angles postérieurs du cor- selet (1). (1) Je crois utile de faire ici connaître une neuvième espèce de ce groupe. FERONIA (ARGUTOR) NEAPOLITANA Reiche. Long. 8 mill. (3 41/2 lin.), lat. 3 mill. (L 1/3 lin). Fusco piceus, palpis antennis pedibusque ferrugineis. Caput rotundato ovatum, lævigatum, inter antennas biïmpressum, 616 L ReIcHe et F. DE Saurcy. 42. FERONIA (ARGUTOR) LONGULA Reiche et Sauley, Catal. no 105. (Genre Orthomus Chaudoir.) Long. 8 1/2 10 mill. (3 2/3-4 1/4 lig.}), lat. 3-4 mill. : (1 2/5-1 3/4 lig.). Piceo-niger, palpis, antennis pedibusque rufescentibus , nitidus, elongalus. Caput lœvigatum, oculos versus utrinque bipunctatum. Thorax capite duplà latior, transversus ; angulis anticis subacutis, posticis rectis ; disco lœvigato, canaliculato, rugis transversis obsolelis instructo. Scutellum lœvigatum. Elytra thoracis latitudine, striata ; striis punctalis, interstitirs planis, lœvibus; in interstilio tertio punctis duobus ut in Arg. Barbara Dej. positis. oculos versus utrinque bipunctatum. Thorax capitle plus dimi- dio latior, latitudine brevior, postice parum angustalus, rotun- dato quadratus; margine antico sinualo, medio angulatim prominente, angulis acutis apice rotundatis ; margine postico undulato angulis obtusis ; rotundatis ; lateribus rotundatis mar- ginatis; disco subdepresso, lævigato, canaliculato basi utrin- que longitudinaliter impresso ; impressionibus punctatis, rugis nonnullis longitudinalibus in medio basis impressis. Scutellum lævigatum. Elytra thorace haud dimidio latiora, latitudine haud dimidio longiora, striata ; striis lœvibus ; interstitis planis, læ- vibus ; interstitio tertio tripunctato. Cette espèce, de la taille de 'Arg. Lusitanicus Dej., se rapproche pour la forme de l’4rg. minutus décrit ci-dessus. Il en diffère par sa laille plus grande, son corselet un peu plus court, plus élargi en avant, et les stries de ses élytres non ponctuées. Il diffère des autres espèces par la brièveté de son corselet, ses côtés plus arrondis et ses anges postérieurs plus obtus, par ses élytres moins parallèles et plus convexes, etc. Elle a été trouvée aux environs de Naples par M. Costa, de qui je tiens le seul individu que je possède, Coléoptères nouveaux. 617 Voisin de VA. Hispanicus Dej., mais plus grand, plus allongé, etc. D'un noir de poix brillant, avec les palpes, les antennes et les pattes roussâtres. Tête ovale arrondie, lisse, avec deux impressions peu marquées entre les antennes, et deux points enfoncés de chaque côté, contre les yeux. Corselet de deux fois la largeur de la tête, plus large que long, transverse, un peu rétréci en avant, où il est à peine échancré, avec les angles aigus, arrondis au sommet, nulle- ment rétréci en arrière, où il est coupé carrément, avec les angles droits; les côtés sont marginés et légèrement arrondis ; les bords antérieur et postérieur sont marginés de chaque côté et simples au milieu ; le disque est lisse, cana- liculé, avec quelques rides transversales très peu marquées, et de chaque côte de la base , une petite ligne longitudinale enfoncée et une petite impression plus externe et peu mar- quée. Ecusson lisse. Elytres de la largeur du corselet, moitié plus longues que larges, striées ; les stries ponctuées; les intervalles planes et lisses, et sur le troisième deux points enfoncés disposés comme dans l'A. Barbarus Dej. De Beyrouth. Je crois cette espèce identique avec l'individu désigné par M. Dejean, sous le nom d’Argutor elongatus Klug, mais qu’il ne considérait que comme une variété de l'A. Bar- barus. Elle diffère du Barbarus et de l’Hispanicus par sa taille plus allongée et l'absence complète de points à la base du corselet. Nous en possédons une variété à corselet renflé en avant, et à stries des élytres plus profondes, mais moins ponctuées, qui pourrait peut-être constituer une espèce distincte . Avec l’espèce qui suit, et réunie aux Argutor Barbarus, Hispanieus et autres, dont le corselet est à la base de la lar- 618 L. REICHE et F. pe SAULCY. geur des élytres, elle appartient à la division des Argutor, dont M. le baron de Chaudoir a fait le genre Orthomus. (Bulletin de Moscou 1838, p. 8.). 43. FERONIA (ARGUTOR) BERYTENSIS Reiche et Saulcy, Catal. no 106. (Genre Orthomus Chaud.). Long. 9-10 mill. (4-4 1/2 lig.), lat. 4-4 1/2 mill. (1 3/4-2 lig.). Prœcedenti affinis. Nigro-piceus nitidus, pedibus, antennis palpisque rufescentibus, his apice testaceis. Caput lœvigatum, oculos versus utrinque bipunctatum. Thorax capite vix duplo latior, transversus, antice posticeque parum angustatus ; an- gulis anticis obtusis, rotundatis ; posticis rectis ; disco con- vexo, lœvigato , canaliculato , transversim obsoleie rugato, basi medio leviter strigato. Scutellum lœvigatum. Elytra thorace paulô latiora, striata; striis punclatis ; interstitiis lœvibus, subplanis ; interstilio tertio bipunctato. Voisin de l'espèce précédente. D’un noir de poix brillant, avec les pattes, les antennes et les palpes roussâtres et l'extrémité de ces derniers testacés. Tête ovale, lisse, avec deux impressions marquées entre les antennes et deux points enfoncés de chaque côté, contre les yeux. Corselet de près de deux fois la largeur de la tête, moitié moins long que large, un peu rétréci en avant et en arrière; son bord antérieur à peine échancré, rebordé de chaque côté, avec les angles obtus, arrondis ; son bord postérieur presque droit, rebordé de chaque côté, avec les angles droits ; ses côtés rebordés et un peu arrondis, son disque un peu convexe, canaliculé, lisse, avec des rides transversales, peu Coléoptères nouveaux. 619 marquées, et des impressions ponctuées de chaque côté de la base, dont le milieu est finement strié longitudinalement. Ecusson lisse. Elytres un peu plus larges que le corselet, allant en s’élargissant jusqu’au-delà du milieu de leur lon- gueur, un tiers plus longues que larges, striées, à stries ponctuées, avec les intervalles presque planes. et lisses ; le troisième intervalle à deux points enfoncés, près de la troi- sième strie, placés comme dans l'A. longulus. De Beyrouth, où il parait être très commun. Cette espèce diffère de la précédente par son corselet un peu plus court, rétréci presque également en avant et en arrière, et ponctué sur ses impressions basilaires et par ses élytres moins parallèles et un peu plus courtes. 44. FERONIA (ARGUTOR) PROELONGA Reiche et Saulcy, Amara prælonga. Catal. no 123, Long. 7 1/2-9 1/2 mill. (3 1/2-4 1/2 lig.), lat. 3-3 1/2 mill. (1 1/3-1 1/2 lig.). Picea; ore, antennis pedibusque ferrugineis. Caput sub- rotundum, lœvigatum. Thorax capite duplo lalior , ante medium dilatatus , postice parûm attenuatus ; disco canalicu- lato utrinque impresso, impressionibus punciaris. Scutellum triangulare. Elytra thoracis basi paulô laliora, striata; striis subpunctatis, interstitio tertio bipunctato. D'un brun de poix, avec les organes buccaux, les antennes et les pattes d’un brun ferrugineux. Tête arrondie, lisse ; les impressions linéaires entre les antennes bien marquées, l'épistome échancré largement en arc de cercle. Corselet de deux fois la largeur de la tête, un quart moins long que. 620 L. REICHE et F. DE SaAuULCY. large; ses côtés peu sinués, légèrement resserrés en avant, dilatés avant le milieu, où est sa plus grande largeur, peu rétrécis postérieurement, les angles antérieurs arrondis, les postérieurs légèrement obtus ; le disque canaliculé, avec une impression basilaire de chaque côté, large, mal définie, ponctuée. Ecusson triangulaire, lisse. Elytres un peu plus larges que la base du corselet, s’élargissant à peine au-delà du milieu , striées; stries subponctuées ; intervalles lisses , avec deux points sur le troisième, près de la troisième strie, le premier au quart antérieur de l’élytre, et le second un peu au-delà du milieu. Des bords du Jourdain. Le faciès, et la forme rétrécie postérieurement du corselet m'avaient fait d’abord supposer que cette espèce apparte- nait au genre Amara, mais un examen plus attentif m'a fait reconnaître un Arguior du groupe des Orthomus de M. de Chaudoir, et même tellement voisin de mon Argutor Berytensis, qu'il pourrait bien n’en être qu’une variété plus petite, moins noire et à corselet un peu plus rétréci en arrière. 45. FERONIA (OMASEUS) FUSCICORNIS Reiche et Saulcy, Catal. n° 107. Long. 11 mill. (5 lig.), lat. 4 mill. (1 2/3 lig.). Elongatus , atro piceus, nitidus, ore , antennis tibusque fuscescentibus. Capur lœvigatum. Thorax lœvigatus capite dimidio latior subcordatus angulis anticis rotundatis postrcis obtusis, denliculatis; impressionnibus subpunctatis. Scutellum lœvigatum. Elytra thoracis basi plus dimidio latiora, sub- punctato striata, interstiliis lœvibus ; interslitio tertio tri- punctato. Coléoptères nouveaux. 621 Allongé, brillant, d’un noir de poix, avec les palpes, les antennes et les jambes brunâtres. Tête ovale, très lisse, avec une impression longitudinale de chaque côté, entre les antennes. Corselet moitié plus large que la tête en avant, assez fortement rétréci en arrière, un peu moins long que large, le bord antérieur coupé presque droit, avec ses angles arrondis ; les côtés rebordés, arrondis, se relevant un peu sur la base pour former une petite dent saillante sur l’angle postérieur qui est obtus ; la base coupée carrément ; le disque peu convexe, très lisse, canaliculé, avec une large impression basilaire de chaque côté, à peine ponctuée. Ecusson lisse. Elytres de plus de moitié plus large à leur base que la base du corselet, lisses, à stries à peine ponc- tuées, avectrois points enfoncés sur le troisième intervalle; disposés comme dans l'O. nigritus. | Des bords du Jourdain. Très voisin des Omaseus nigritus , anthracinus et gracilis; il diffère du premier par sa forme plus allongée , le corselet moins court, moins arrondi sur les côtés, ses impressions moins ponctuées et par la couleur des palpes et des an- tennes. Il diffère du deuxième par sa forme allongée, son cor- selet beaucoup plus rétréci à la base et moins ponctué, enfin du troisième par sa taille plus grande, son corselet plus rétréci et moins ponctué en arrière. 46. FERONIA (PLASTYSMA) REBELLIS Reiche et Saulcy, Catal. no 108. Long. 10 mill. (4 1/2 lig.), lat. 3 4/5 mill. (1 3/5 lig.). Robusta, nigra nitida; ore, antennis pedibusque fusco 622 L. REICHE et F. bE SauLcy. ferrugineis. Caput lœvigatum. Thorax antice capüte ferè duplô latior, postice valde coarctatus, subcordatus ; angulis anticis rotundatis, posticis obtusis denticulatis ; disco canali- culato utrinque basi linea impresso. Scutellum substriatum. Elytra lœvistriata ; interstiliis convexis, interstitio tertio bi- punctalo. Robuste, noire, brillante, avec les organes buccaux, les antennes et les pattes brunâtres. Tête ovale-arrondie, lisse, avec une large impression sur l’épistome et une autre lon- gitudinale de chaque côté, entre les antennes. Corselet de près de deux fois la largeur de la tête, en avant, très rétréci en arrière, un peu moins long que large ; son bord anté- rieur coupé presque carrément, avec ses angles arrondis, les côtés rebordés, arrondis, se relevant brusquement tout contre la base, pour y former une petite dent saillante, sur l'angle qui est obtus ; le disque canaliculé, avec une ligne enfoncée, un peu allongée, et légèrement oblique de chaque côté de la base. Ecusson très petit, à peine strié longitudi- naiement. Elytres un quart plus larges que le corselet, à peine moitié plus longues que larges, s’élargissant très peu au-delà du milieu, leur angle huméral assez marqué, striées à stries lisses, avec les intervalles légèrement convexes et deux points sur le troisième, contre la deuxième strie ; le premier un peu au-dessous du milieu , le second au quart postérieur de l’élytre. | Du Péloponèse. Cette espèce se distingue de toutes les autres espèces du groupe desPlatysma, par sa forme trapue qui lui donne le port d’un Molops ierricola. Coléoptères nouveaux. 623 : 47. ZABRUS TUMIDuS Reiche et Saulcy, Catal. n° 115. Long. 18 mill. (8 lig.), lat. 8 1/2 mill. 3 3/4 lig.). PI. xx11, fig. 10. Robustus, inflatus, ater ; palpis piceis apice ferrugineis. Caput laxe rugatum , oculis minutis. Thorax capite plus du- pl lulior, valdè transversus, antice posticeque late emargina- tus ; lateribusvalde rotundatis, marginatis postice deplanatis ; angulis posticis ferè rectis ; disco canaliculato, subrugatio, basi, apice à latereque punctato. Scutellum transversum apice obiu- sum. Elytra basi thoracis latitudine, medio valde dilaiata, tumida, striato punctata. Abdomen punciatum. Assez court, renflé, noir, avec les palpes et les antennes d’un brun foncé et l'extrémité de l’article terminal des palpes ferrugineux. Tête ovale, avec une ligne transversale cré- nelée sur le bord de l’épistome; quelques rides irrégu- lières sur le vertex, et une impression linéaire assez courte de chaque côté, entre les yeux; ces derniers très petits. Corselet de plus de deux fois la largeur de la tête, d’une largeur égale à deux fois sa propre longueur, échancré lar- gement en avant et en arrière, avec les angles antérieurs peu avancés et arrondis; les côtés fortement arrondis, rebordés et largement aplatis en arrière, où ils forment avec la base un angle presque droit ; le disque est finement canaliculé , les côtés ponctués surtout vers la base, et son milieu couvert, en avant et en arrière, de petites stries lon- gitudinales entremêlées de points enfoncés, nombreux. Ecusson transverse, large, obtus, ne dépassant pas le rebord basilaire des élytres et offrant quelques rides longitudinales. Elytres de la largeur du corselet à leur base, s’élargissant et se tuméfiant vers le milieu, à sept lignes de petits points 624 L. REICHE et F. DE SAULCY. enfoncés, rangés en stries; les intervalles lisses ; l'extré- mité légèrement sinuée en dessous l'abdomen est couvert de points enfoncés. Pattes courtes, robustes. $ trouvée à Tirynte, en Grèce. Cette espèce est très voisine du Z. Fontenayi, dont elle a la taille et le port, mais elle s’en distingue facilement par son corselet bien arrondi sur les côtés et rétréci en arrière, avec sa base plus échancrée, par son écusson obtus attei- gnant à peine le bourrelet basilaire des élytres , par la cou- leur de ses palpes, ses yeux plus petits, etc. 48. ZABRUS DAMASCENUS Reiche et Saulcy, Catal. n° 116. Long. 13 1/2 mill. (6 lig.), lat. 6 mill. (2 3/4 lig.). Robustus, abbreviatus , ater , labro, palpis antennarumque basi ferrugineis; pedibus piceis. Caput lœvigatum rugis non nullis instructum. Thorax capite vix duplô latior transversus, postice subrectè truncatus ; lateribus ferè rectis, antice paul coarctutis, postice deplanatis, angulis posticis rectis; disco antice medio vix, postice laxe punctato. Scutellum transver- sum obiusum. Élytra thoracis latititudine , striata; striis vix punctatis intersiitiis minutissime scoriaceis. Robuste, court, noir avec le labre les palpes et les deux premiers articles des antennes ferrugineux , les suivants brunâtres obscurs; les deux impressions linéaires entre les yeux bien marquées; épistome avec une ligne enfoncée, arquée, lisse le long du bord, quelques rides peu marquées, irrégulières sur le vertex ; les yeux médiocres. Corselet de deux fois la largeur de la tête, moitié moins long que large; ses côtés rebordés, presque droits, un peu resserrés en Coléoptères nouveaux. 625 avant, avec l'angle arrondi, aplatis et très légèrement avancés en arrière, avec l'angle droit; le disque canaliculé, avec quelques points espacés, à peine visibles au milieu an- térieurement , et la base couverte de points enfoncés écartés ; le bord antérieur assez fortement échancré, le postérieur presque droit. Ecusson transverse, très obtus, ne dépassant pas le rebord des élytres et finement ridé lon- gitudinalement. Elytres de la largeur du corselet, à peine dilatées au-delà du milieu, striées ; stries presque lisses, à peine ponctuées ; les intervalles très finement coriacés. Abdomen légèrement ponctué sur les côtés, le dernier segment ridé en travers. Pattes courtes, robustes, d’un brun de poix. & trouvé aux environs de Damas, en Syrie. Cette espèce ressemble un peu, pour la taille, au Z. Græcus, mais elle en diffère complètement par sa forme plus étroite, sa tête plus grosse, à rugosités mieux marquées, son cor- selet moins rétréci en avant, avec ses angles postérieurs plus droits, les stries de ses élytres moins fortement ponc- tuées et les intervalles plus planes, etc. 49. ZABRUS HELOPIOÏDES Reiche et Sauley, Catal. no 117. Long. 13 1/2 mill. (6 lig.), lat. 6 mill. (2 3/4 lig.). Abbreviatus , piceo-niger ; labro, palpis antennisque ferru- gineis. Caput lœve; linea episiont crenata. Thorax capite haud duplo latior, transversus, postice subrecte truncatus ; lateribus parum rotundatis, untice posticeque æqualiter coarc- tatis, angulis obtusis ; disco postice punctato. Scutellum , transversum, obtusum. Élytra thoracis basi latiora, ponè me- 3e Série, TOME 111. 40 626 L. ReIcuE et F. DE SAULCY. dium dilatata, Striata; Strüs vix punctatis ; interslitiis sub- tilissimè scoriaceis. Court, d'un noir de poix, avec le labre , les palpes et les antennes d’un ferrugineux obscur. Tête lisse, grosse ; la suture de l’épistome très marquée, et crénelée du côté du vertex et une ligne enfoncée , crénelée au bord de cet organe ; les impressions linéaires entre les yeux, bien marquées. Corselet de moins de deux fois la largeur de la tête; et plus long que la moitié de sa propre largeur ; ses côtés rebordés, arrondis, resserrés également en avant et en arrière, avec les angles antérieurs arrondis et les posté- rieurs obtus ; le disque finement canaliculé, sans points apparents antérieurement , avec la base couverte de points peu serrés ; le bord antérieur assez fortement échancré, le postérieur presque droit. Ecusson transverse, obtus, dé- passant très légèrement le rebord des élytres, très finement ridé longitudinalement. Elytres plus larges que la base du corselet , un peu dilatées au-delà du milieu, striées ; stries presque lisses, à peine ponctuées ; intervalles très finement coriacés. Abdomen lisse au milieu, avec des points écartés sur les côtés et quelques points pilifères au milieu de chaque segment ; le segment apical ridé transversalement. Pattes courtes, robustes, d’un brun de poix, avec les trochanters d’une couleur plus claire. $ Trouvée sur la route de Naplouse. Cette espèce, voisine de la précédente pour la taille, s’en distingue facilement par son corselet plus long, plus étroit et rétréci en arrière. Coléoptères nouveaux. 627 50. ZABRUS LONGULUS Reiche et Saulcy, Syn. elongatus (1). Catal. no 118. Long. 13 1/2 mill. (6 lig.), lat. 5 3/4 mill. (2 2/3 lig.). Elongaitus, nigro-piceus, labro, palpis, antennis tibiisque ferrugineis. Caput lœvigatum, rugis nonnullis instructum ; linea epistomi lœvigata. Thorax capile duplo latior, trans- versus, lateribus ferè rectis, antice parum poslice vix cotrc- talrs; angulis anticis rotundatis , posticis rectis ; disco leviter canaliculato , rugis irregularibus instructo, antice posticeque punciato. Scuiellum triangulare ; angulo apiculi recto ; lœvi- gatum. Elytra thoracis basi angustiora, infrà medium parum dilatata, striata ; strüs distante punctatis ; interstitiis subtilis- sime scoriuceis. Allongé, d’un noir de poix en dessus, brun en dessous ; labre, palpes , antennes et jambes d’un brun ferrugineux. Tête lisse couverte de rides irrégulières ; la suture de l’épistome bien marquée et une ligne enfoncée, lisse, au bord de cet organe, les impressions longitudinales entre les yeux bien marquées. Corselet de deux fois la largeur de la tête et plus long que la moitié de sa propre largeur ; ses côtés rebordés, très peu arrondis, presque droits, un peu resserrés en avant et beaucoup moins en arrière ; les angles antérieurs arrondis, les postérieurs droits ; le disque fine- ment canaliculé, couvert de rides ondulées, avec les bords antérieur et postérieur largement ponctués , et deux im- pressions peu marquées à la base. Ecusson triangulaire, lisse, à pointe rectangulaire. Elytres plus étroites que ja base du corselet, s’élargissant un peu au-delà du milieu, striées ; stries ponctuées de points fins et peu serrés; inter- (1) Nous avons dû changer le nom que nous avions donné à cet insecte dans le Catalogue, M. Costa l'ayant déjà appliqué à une espèce napolitaine. 4 628 L. REICHE et À, DE SAULCY. valles très finement coriacés. Abdomen légèrement ponctué sur les côtés et à la base de chaque segment ; le segment apical non ridé. £ du Péloponèse.i Cette espèce, voisine du Z. gibbus dont elle a le port, s’en distingue par son corselet plus ponctué en avant et plus ridé ; par son écusson nullement obtus ; par ses élytres atténuées à la base, plus finement striées, à stries moins fortement ponctuées et par les intervalles planes et sco- riacés. 51. AMARA TRICUSPIDATA Dejean Species, v-792. Var. À. impunctala Reiche et Saulcy, Catal. n° 120. C’est à tort que j'avais considéré comme appartenant à une nouvelle espèce quelques individus trouvés à Damas, par M. de Saulcy ; ils ne diffèrent du type de l'A. tricuspi- data que parce que les points des impressions postérieures du corselet sont obsolètes. Je ne les regarde donc que comme appartenant à une variété de cette espèce. 52. OPHONUS VIOLACEUS Reiche et Saulcy, Catal. n° 127. Long. 7 à 8 mill. (3 3/4-4 lig.), lat. 3 mill. (1 2/5 lig.). Oph. azureo affinis suprà violaceo-cyaneus, infrà. fuscus , palpis, antennis pedibusque ferrugineis. Capite rotundato laxe valdeque punctato; thorace laxe ac grosse punctato, canaliculato, capîte vix duplo latiori, tertia parte breviori; lateribus roturdatis, postice paul coarctatis subsinualis, an- gulis posticis subrectis. Scutella lœvi. Elytris thorace paulo latioribus, crebre punctatis, striatis ; striis punclatis ; subius abdomine apice piceo. Voisin de l’'Oph. azureus Dej. Dessus d’un bleu violacé, dessous brun; palpes, antennes et pattes ferrugineux. Tête Coléoptères nouveaux. 629 arrondie, à ponctuation lâche, mais bien marquée. Corselet de près de deux fois la largeur de la tête, un tiers moins long que large, à ponctuation profonde et espacée, le disque canaliculé, avec une impression transverse, posté- rieure ; les côtés arrondis, un peu rétrécis et légèrement sinués en arrière, où ils forment avec la base un angle presque droit. Ecusson lisse. Elytres un peu plus larges que le corselet, criblées de points presque aussi gros que ceux de cet organe, à stries ponctuées. Abdomen en dessous d’un brun plus foncé vers l'extrémité. Cette espèce ressemble extrêmement à l'Oph. azureus, et je laurais certainement confondue avec ce dernier, si je n’en avais vu un assez grand nombre d'individus tous sem- blables et reconnaissables à l’angle postérieur du corselet, bien marqué et presque droit et à l'impression postérieure de son disque bien plus sentie. Rapportée de Beyrouth, cette espèce se retrouve dans l’'Asie-Mineure et en Sicile. 53. OPHONUS CRIBRELLUS Reïiche et Saulcy, Catal. no 128. Long. 10 mill. (4 1/5 lig.), lat. 3 2/3 mill. (1 3/5 lig.). Oph. cordato affinis. Fuscus infrà dilulior, undique valde ac crassiore punctatus. Caput oblongum, magnum, palpis an- Lennisque testaceis ; thorax capite dimidio latior, latitudire tertia parte brevior, canaliculatus; lateribus rotundatis, pos- tice coarclatis reflexis, angulis posticis rectis; scutellum lœve; elytra thorace dimidio latiora, postice a latereque tomen- iosa, striata; siriis punctalis; pedes ferruginei, tibiis pos- ticis subarcualis. Voisin de l'Oph. cordatus Fab. Brun en dessus, plus clair 630 L. REICHE et F. DE SAULCY. en dessous ; palpes et antennes testacés ; pattes ferrugi- neuses ; il est entièrement couvert de points enfoncés beau- coup plus gros que dans les espèces voisines. Tête grosse, oblongue, avec deux impressions assez larges entre les an- tennes, l’épistome a quelques stries longitudinales, le labre est lisse et les mandibules assez saillantes, ont leur côte externe noirâtre. Corselet moitié plus large que la tête et un tiers moins long que large, légèrement convexe ; ses côtés arrondis , rétrécis postérieurement avant la base, où ils se relèvent pour former un angle droit; le disque est légèrement canaliculé. Ecusson lisse. Elytres moitié plus larges que le corselet , à stries ponctuées , avec l’extrémité et les côtés garnis de poils jaunâtres peu abondants. Les jambes des pattes postérieures très légèrement arquées. Assez semblable à l’Oph. cordatus , il en diffère par sa ponctuation beaucoup plus grosse et sa forme bien plus élargie ; il a été trouvé aux environs de Damas. 54. HARPALUS CArPaUS Reiche et Saulcy. Long. 10-12 mill. (4 1/2-5 1/2 lig.), lat. 45 mil. (1 3/4-2 1/5 lig.). | Supra fuscus vel æneus vel viridi-æneus , nitidus ; subius fuscus ; palpis, antennis, pedibus, thoracis elytrorumque limbo ferrugineis. Harp. hospedo Sturmii affinis ; caput sub- rotundatum lœvigatum ; thorax transversus capite fere duplo latior ; lateribus rotundutis ; antice rectè postice arcuatim truncatus, angulis posticis rotundatis ; disco basi a latereque punctato ; elytra profunde striala ; striis subpunctatis, inter- stutiis crebre punctatis, limbo apicali sinuato. Voisin du Harp. hospes Sturm. Brillant , d’un brun pas- Coléoptères nouveaux. 631 sant au bronzé et au vert bronzé en dessus, avec les palpes, les antennes, les pattes, les bords latéraux du corselet et des élytres ferrugineux; dessous du corps brun. Tête arrondie, lisse', avec deux impressions peu marquées entre et en avant des yeux; épistome tronqué carrément, avec son bord antérieur roussâtre ; labre et mandibules d’un brun roussâtre. Corselet de près de deux fois la largeur de la tête, un tiers moins long que large, les côtés arrondis, tronqué presque carrément en avant, échancré postérieu- rement en arc très ouvert, les angles antérieurs et pos- térieurs arrondis ; sa surface convexe , légèrement cana- liculée, couverte de rides transversales légères, entre- mélées de très petits points, avec la base couverte de points plus gros, serrés, remontant le long des côtés, en diminuant jusque près de l’angle antérieur ; les impressions basilaires à peine marquées. Ecusson lisse. Elytres de la largeur du corselet, à leur base, s’élargissant un peu au-delà du milieu, légèrement sinuées à l'extrémité, striées profondément ; stries presque lisses; intervalles entièrement criblés de points enfoncés, gros et profonds ; quatre points plus mar- qués, espacés sur le troisième, le long de la deuxième strie. Segments abdominaux, en dessous, presque lisses, finement ridés dans les femelles. Le mâle, plus petit et plus étroit que la femelle, a l’ondulation postérieure des élytres beau- coup plus prononcée. De Naplouse, de Jérusalem et des bords du Jourdain. Cette espèce remarquable diffère de l’Harp. hospes, auprès duquel il doit se placer par sa convexité plus forte, sa non pubescence, la couleur uniforme du dessus, et brillante dans les deux sexes, les quatre points enfoncés du troisième intervalle, etc. 632 L. ReicHe et F, bE SAULCY. 55. HARPALUS PHARISÆUS Reiche et Saulcy, Catal. no 132. d. Long. 10-11 mill. (4 1/2-5 lig.), la‘. 4 mill. (1 3/4 lig.). ?. Long. 10 1/2-19 1/4 mill. (4 5/6-5 1/2 lig.), lat. 4 3/4-5°mill. (2-2 1/4 lig.). Suprà viridi-æneus, vel æneus, vel niger ; subtus, antennis, pedibusque piceis, palpis , antennurum basi tibiisque ferrugi- neis. Harp. caipho Nobis affinis; caput subrotundatum, lœvi- gatum; thorax transversus, capite dimidio latior, ante medium parum dilatatus, lateribus vix rotundatus, antice ferè rectè postice subarcuatlim truncatus; angulis subrectis rotundatis ;' disco subtiliter canaliculato, leviter convexo, basi a latereque punctato. Élytra lœvi striata ; interstitiis scoriaceis, lateribus punctalis, interstitiis tertio el quinto punclis plur imis ad strias secundam et quintam impressis. Voisin de notre Harp. Caiphus, il a encore quelques rapports avec l'Harp. semipunctatus Dejean. Noir ou bronzé en dessus, d’un noir de poix en dessous, avec la base des antennes, les palpes et les jambes ferrugineux ; les bords du corselet et des élytres roussâtres en dessous. Tête arrondie, lisse, avec deux impressions peu marquées entre et en avant des yeux ; épistome tronqué carrément ; labre et mandibules d’un brun de poix. Corselet moitié plus large que la tête, un tiers moins long que large, un peu dilaté en avant ; ses côtés peu arrondis ; tronqué presque carrément en avant et à peine en arc en arrière ; ses angles antérieurs arrondis , les postérieurs presque droits, à sommet arrondi; sa surface peu convexe, légèrement canaliculée , très lége- rement ridée transversalement, avec la base couverte de points enfoncés, remontant sur les côtés ; les impressions Coléopteres nouveaux. 633 basilaires à peine marquées. Ecusson lisse. Elytres de la largeur du corselet à leur base, s’élargissant un peu au-delà du milieu, à peine sinuées à l'extrémité, à stries lisses et intervalles finement coriacés ; les trois ou quatre intervalles extérieurs ayant chacun deux séries de points enfoncés, serrés, rangés le long des stries, disposition qu’on remarque encore à l'extrémité de tous les autres; on voit en outre sur le troisième et contre la deuxième strie, cinq points enfoncés, distants l’un de l’autre, et sur le cinquième in- tervalle, contre la cinquième strie, trois ou us points également distants. De Jérusalem. Cette espèce diffère du Harp. Caiphus, par sa convexité moindre, et surtout par ses élytres non criblées de gros points enfoncés ; il diffère du semipunciatus Dejean, par la sinuosité moins forte de l'extrémité de ses élytres, les points des intervalles disposés en séries, etc. 56 HarpALus PyYGMÆUS Dejean Species 1v-303. Var. Syn. ocreatus Reïche et Saulcy, Catal. no 137. Au premier aperçu cette variété nous avait semblé devoir constituer une espèce nouvelle, par la coloration différente des pattes et des antennes: les premières ont les cuisses d’un brun de poix, les genoux et les jambes ferrugineux, avec l'extrémité de ces dernières et les tarses d’un brun de poix, et les antennes sont brunes avec les deux premiers articles ferrugineux. 57. BEMBIDIUM GUTTIGERUM Reiche et Saulcy, Catal. no 144. Long. 2 1/3 mill. (1 lig.), lat. 1 1/6 mill. (1/2 lig.). 634 L. REIC&E et F. DE SAULCY. Bembid. Lucasii J. du Val affine. Nigro-æneum, nitidum palpis antennisque brunneis, his articulo primo pedibusque testaceis ; elytris postice macula rotunda testacea ; caput lœvi- gatum inter antennas ulrinque leviter carinatum; thorax lœvi- gatus, convexus; antice ferèrectepostice subarcuatimtruncatus; lateribus marginatus, subcordatus ; angulis posticis obtusiuscu- lis. Elytra lœvigata, striis tribus internis profundis lœvibus 2a et 3a abbreviatis, 3a puncitum superanti, cœteris nullis 8a valde impressa. Voisin du Bemb. Lucasii J. du Val. D’un noir bronzé brillant, avec les palpes et les antennes bruns ; le premier article des antennes , les pattes et une tache arrondie à la partie postérieure des élytres, testacées, Tête lisse, avec les sillons intra-oculaires séparés par une petite carène ne dépassant pas le milieu de l'œil ; yeux très saillants. Cor- selet subcordiforme, un tiers plus large que la tête, près de moitié moins long que large, échancré presque carrément en ayant et légèrement en arc de cercle en arrière; ses côtés arrondis et tombant obliquement sur la base, où ils se relèvent légèrement pour former un angle un peu obtus mais bien saillant ; son disque très convexe, lisse, légère- ment canaliculé, ses côtés rebordés, l'impression transverse de la base bien marquée et s’enfonçant davantage aux angles. Elytres ovalaires, plus larges que le corselet à leur base, lisses, avec les trois premières stries bien marquées ; la première entière se recourbant à l’extrémité et remon- tant en arc sur le prolongement de la troisième ; la deuxième plus courte, interrompue à ses deux extrémités ; la troisième encore plus courte, s'arrêtant en avant au point enfoncé antérieur et dépassant un peu, en arrière, le point posté- rieur. De Beyrouth. Coléoptères nouveaux. 635 Cette espèce, qui appartient aux Tachys de Dejean, est très voisine du B. Lucasii 3. du Val. (Ann. Soc. Ent. 1852, p. 197); elle en diffère par son reflet bronzé, par la forme plus rétrécie en arrière du corselet, ses angles plus marqués et sa convexité plus grande, et par la forme plus arquée et moins parallèle de la partie recourbée de la première strie des élytres. 58. BEMBIDIUM RUGICOLLE Reiche et Saulcy, Catal. no 145. : Long. 3 3/4 mill. (1 1/2 lig.), lat. 1 1/2 mill. (2/3 lig.). Æneus ; palpis antennisque fuscis, basi testaceis ; pedibus trochanteribusque testaceis, tarsis fuscis, femoribus œæneo ma- culatis ; caput scoriaceum, utrinque inter oculos bicarinatum. Thorax subcordatus ; angulis posticis rectis; convexæus, scoria- ceus transversim rugosus. Elytra scoriacea punctato striata ; punclis cupreis, striis apice evanescentibus. Voisin du Bemb. ambigquum Dej. D'un bronzé peu brillant, avec les palpes et les antennes bruns ; le premier article des palpes et les trois premiers articles des antennes testacés, les pattes testacées, avec les tarses bruns et une grande tache bronzée sur les cuisses, Toute la surface de l’insecte très finement rugueuse. Tête avec deux petites carènes de chaque côté, contre les yeux. Corselet subcordiforme, un tiers plus large que la tête, un tiers moins long que large, tronqué carrément en avant et en arrière, les côtés arrondis, se redressant à la base pour former avec elle un angle droit; son disque convexe, couyert de petites rides transversales, finement canaliculé ; l'impression transversale postérieure très peu sensible, avec une fossette profonde de chaque 636 L. REICHE el F. DE SAuLCY. côté, près de l’angle. Elytres oblongues, plus larges que le corselet à leur base, à huit stries de points enfoncés dont le fond est cuivreux ; strie scutellaire bien marquée; les stries s’effaçant en approchant de l'extrémité; deux points sur le troisième intervalle disposés comme dans les autres espèces du groupe. Dessous du corps noir et lisse. Des environs de Jérusalem et au bord du Jourdain. Cette espèce, qui appartient à la division des Leja de Dejean, est voisine du Bemb. ambiguum Dej., dont elle diffère par sa forme plus convexe, sa taille plus petite, sa couleur bronzée moins mate, son corselet plus rétréci en arrière et à rides plus prononcées. Elle est comme l’Ambi- guum , entièrement coriacée en dessus, caractère remar-— quable qu’on a oublié de faire ressortir jusqu’à présent dans cette dernière espèce. : 59. BEMBIDIUM LURIDIPES Reiche et Saulcy, Catal. no 147. Long. 4-4 1/2 mill. (1 3/4-2 lig.), lat. 1 3/4-2 mill. (3/4-1 lig. ). Bemb. rugicolle nobis affine. Æneus nilidulus ; palpis an- tennisque teslaceis apice fuscescentibus ; pedibus testaceis, femoribus medio tarsisque obscurioribus; caput lœvigatum utrinque sulcatum haud carinatum; thorax subcordatus; angulis posticis rectis; convexus , lœvigatus , rugis subiilissimis in - structus; elytra subtilissime scoriacea, striato punctata ; strirs apice evanescentibus. Voisin de notre Bemb. rugicolle. D'un bronzé brillant, avec les palpes et les antennes testacés plus obscurs à l’extré- mité , les pattes testacées, un peu brunâtres aux cuisses et Coléoptères nouveaux. 637 aux tarses. Tête lisse, avec les sillons frontaux sans carènes. _ Corselet subcordiforme, un tiers plus large que la tête, un tiers moins long que large , tronqué carrément en avant et en arrière, arrondi sur les côtés, qui se relèvent en tombant sur la base, avec laquelle ils font un angle droit ; son disque très convexe, lisse, brillant, assez fortement canaliculé, avec quelques rides transversales ondulées, peu marquées; ses côtés rebordés, l'impression transversale postérieure bien marquée, terminée près des angles par une fossette pro- fonde, irrégulière et finement striée en long dans son milieu. Elytres moitié plus larges que le corselet, très fine- ment coriacées, à huitstries de points enfoncés, s’effaçant vers l'extrémité; strie scutellaire marquée; les deux points du troisième intervalle comme dans l'espèce précédente. Des- sous du corps noir, lisse. Des bords du Jourdain. | | Cette espèce, voisine de la précédente et du Bemb. am- biguum Dej., diffère de toutes deux par sa taille plus grande, par la largeur proportionnelle de ses élytres, par sa tête et son corselet lisses, nullement coriacés, par l’absence de carènes inter-oculaires sur la tête, etc. Fam. DYEISCH. 60. CYBISTER JoRDANIS Reiche et Sauley, Cat. no 155. ’ Long. 33-35 mill. (15-16 lig.), lat. 17-18 1/2 mill. (8 8 1/4 lig.). Mas et femina thorace elytrisque lævibus. Ovalis, postice dilataius, ad apicem subrotundatus, minus convexus, ntidus ; suprà nigro virid s infrà testaceo luteus ; palpis, antennis, mandibulis, labro, epistomo, thoracis late- 633 L. REICHE et F. DE SAULCY. ribus, vittaque longitudinali upice subhamato-dilatata elytro- rum latera versus, testaceis; pedibus testaceis,libus intermediis posticisque fuscescentibus. Ovale, dilaté au-delà du milieu; extrémité en ellipse arron- die; peu convexe. Dessus du corps d’un noir verdâtre,avec les palpes testacés ainsi que les antennes, les mandibules, le la- bre, l’épistome , les bords latéraux du corselet et une fascie longitudinale, dilatée en hameçon à son extrémité, le long des côtés des élytres et qui n’en envahit pas le bord extrême, excepté à l'extrémité et à l'angle huméral. Dessous du corps d’un jaune testacé, ainsi que les pattes, avec la poitrine et les jambes intermédiaires et postérieures rembrunies. Tête lisse, sans petits points enfoncés. Corselet d’une largeur triple de sa longueur, largement échancré en avant, où son milieu s’ayance un peu en s’arrondissant sur la tête ; son bord antérieur avec une teinte un peu jaunâtre; il a deux petites impressions médianes transversales, dont le fond est ponctué et d’où part une série de points bien marqués qui va transversalement rejoindre, de chaque côté, une autre série longitudinale de points, placée sur la limite intérieure de la bordure jaune latérale, le disque a, en outre, quelques points épars extrêmement petits et un très faible sillon tho- racique ; le bord postérieur est légèrement ondulé et : s’arrondit sur l’écusson. Ecusson lisse. Elytres lisses, avec trois séries longitudinales de points enfoncés, dont la troi- sième est placée sur la limite interne de la bordure jaune ; on voit en outre quelques points épars le long de la limite externe de cette bordure. La femelle entièrement lisse comme le mâle, sur le cor- selet et les élytres, n’en diffère que par une plus grande dilatation du corps, au-delà du milieu. Des eaux du Jourdain. Coléoptères nouveaux. 639 Cette espèce ressemble, pour la coloration, au « du Cyb. Roeselii, mais sa forme est plus allongée et moins ellip- tique. 61. HyDATICUS FUSCIVENTRIS Reiche et Saulcy, Catal. no 157. Long. 10 1/2 mill. (4 2/3 lig.), lat. 5 3/4 mill. (2 1/2 lig.). Hydat. Leandro, Rossi, affinis. Ovalis convexiusculus ; ca- pite rufo testaceo vertice transversim nigro; thorace testaceo medio rufescenti postice in medio fuscescenti ; elytris testaceis, punctis cum numerosis rotundaiis nigris suturam versus confuse aggregatis, maryine exiremo immaculato, corpore sublus fusco ; pedibus quatuor anterioribus testaceis, posticis brunneis. Voisin de l'Hyd. Leander Rossi. Ovale, légèrement convexe. Tête légèrement coriacée, organes de la bouche, antennes et tête d’un rouge testacé, vertex noir. Corsclet testacé, rougeâtre au milieu avec l’extrème bord postérieur noir, près de trois fois aussi large que long, largement échancré en avant et un peu avancé en s’arrondissant sur la tête, un peu ondulé en arrière près des angles posté- rieurs qui descendent en angle aigu sur l’épaule ; sa surface, très finement coriacée, présente quelques points à peine visi- bles de chaque côté et une impression transverse près du bord antérieur finement rugueuse ; le sillon thoracique à peine marqué. Ecusson noir lisse. Elytres à fond testacé couvert de petites taches noires arrondies, un peu espacées sur les bords latéraux et à l'extrémité, se rapprochant graduelle- ment en se confondant vers le dos ; l'extrême bord latéral et la partie réfléchie testacés, sans taches. Les trois lignes normales de points enfoncés, visibles et quelques points 640 L. REICE et F. DE SAULCY. très petits le long du bord latéral. Dessous du corps d'un brun noirâtre , avec le bord postérieur de chaque segment rougeâtre. Les deux paires de pattes antérieures testacées, les postérieures brunâtres. Pris dans dans les eaux du Jourdain. Cette espèce, voisine de l'Hyd. Leander, en diffère principalement par la coloration brune du dessous du corps. 62. NOTERUS CONVEXIUSCULLS Reiche et Saulcy, Catal. n° 163. Long. 4 3/4 mill. (2 lig.), lat. 2 1/4 mill. (1 lig.). Not. lœve Siurm affinis. Oblongo ovalis convexus, nilidus, supra piceus; capile rufo, basi piceo, thorace rufo marginato ; elytris rufo marginalis ; subtus nigro piceus ; itrochanterus , femorum basi, tibiis tarsisque rufis. Capite lœvigato, vculos versus ulrinque punctato-impresso; thorace lœvigaio antice linea punciorum transversali impressum ; elytris apice sub- acuminatis lœvigatis punctisque in seriebus tribus irregula- ribus impressis. Voisin du Not. lœvis Sturm. Ovalaire, obconique, atténué en arrière, très convexe. Tête, organes de la bouche et an- tennes roussâtres; vertex d'un brun de poix; front lisse, avec une petite impression linéaire ponctuée de chaque côté, contre les yeux (1) ; antennes du & de la forme de celles du Not. semipunctatus, mais moins sensiblement cou- dées. Corselet roussâtre, avec une large tache brune, trans- verse dans son milieu , deux fois et demie aussi large que long, rebordé dans tout son pourtour, mais très faiblement (1) Cette impression linéaire se retrouve dans toutes les espèces de Noterus, et nous n’en parlons ici que parce que jusqu'à présent on ne l’a pas signalée. Coléoptères nouveaux. - Gil en arrière, lisse, avec la strie du rebord antérieur ponctuée, el quelques points épars au-dessous de cette strie et aux angles postérieurs ; son bord antérieur largement échancré, le bord postérieur sinueux à la base, où il avance en angle très obtus sur la suture des éivtres et dont l'angle externe est un peu aigu. Elyires obconiques, de la largeur du cor- selet en avant, s’élargissant un peu au milieu et allant en diminuant insensiblement vers l’extrémité, où elles sont obtusément acuminées ; elles sont d’un brun de poix, avec les bords latéraux rougeâtres, et sont marquées de trois séries longitudinales de points enfoncés irrégulièrement placés, qui se mêlent à l’extrémité, et de quelques points épars le long des bords latéraux. Le dessous du corps est d’un noir de poix , avec les trochanters, la base des cuisses, les jambes et les tarses roussâtres. Dans les ruisseaux, aux environs de Beyrouth. Cette espèce se distingue facilement de toutes les autres connues jusqu'à ce jour, par sa couleur beaucoup plus foncée et presque noire en dessous. 63. HYDROCANTHUS DIOPHTHALMUS Reiche et Saulcy, Catal. no 164. Long. 3 1/2 mill. (1 1/2 lig.), lat. 1 3/4 mill. {3/4 lig.). PE xxn, fe. '11. | Hydr. guitulæ, Aubé, affinis. Nigro piceus nitidissimus ; episiomo , oris partibus, thoracis lateribus, pedibus quatuor anlicis rufescentibus maculaque minu'a rotunda in elytro, infra medium, sublatera'i, testacea; capite lœvigato oculos versus utrinque longitudinaliter impresso-punciato; thorace marginato lœvigato ; elytris lœvigatis, punctis in seriebus tribus irrequ'aribus impressis. 3e Série, TOME Hi. 41 642 1. Reicue ct F. pe SAULCY. Voisin de l'Hyd. guitula Aubé. Obconique, très brillant, d’un noir de poix, avec l’épistome, la bouche, les côtés du corselet et les quatre pattes antérieures rougeûtres et une petite tache arrondie testacée sur chaque élytre, assez près du bord externe, un peu au-dessous du milieu. Tête lisse, avec une petite impression linéaire ponctuée de chaque côte contre les yeux. Corselet lisse, rebordé, deux fois aussi large que long, largement échancré en avant, sinueux en arrière, où il avance en angle très obtus sur la suture des élytres ; les angles postérieurs un peu obtus, les côtés arrondis et un peu dilatés en avant. Elytres de la largeur du corselet à leur base, allant en se rétrécissant insensiblement en arrière, où elles se terminent en pointe mousse; elles ont trois séries longitudinales de points enfoncés, écartés, irréguliè- rement placés. Dans les ruisseaux des environs de Beyrouth. Voisin de l’Hydr. guttula , il en diffère par la taille, par les côtés largement roussâlres de son corselet, etc. 64. HYDROPORUS LÆVIVENTRIS Reiche et Saulcy, _ Catal. no 168 Long. 4-4 1/4 mill. (2 lig.)}, lat. 2 1/4 mill. ({ lig.). Affinis Hyd. Halensi Fabr. Ovalis, convexiusculus, tenue pubescens, tesiaceus, infrà piceus vel obscure ferrugineus ; caput in vertice oculosque versus fuscescente ; thorax late- ribus parum rotundatus, subdepressus, basi apiceque fusces- cens. maculis duabus transversis nigris in disco. Elytra iineis sex interruplis cum maculis interjeclis in interstitiis terlio, septimo et octavo nigris; apice in mare subsinuata; in fœminu rotundata dente minutissimo utirinque armatis ; abdomine infrà scoriaceo haud grosse punctato. Très voisin de l'Hyd. Halensis Fair. Ovale un peu convexe. finement ‘coriacé, testacé en dessus, brunâtre en dessous. C'oléoptéres nouv:aux. 613 Tête un peu brunâtre en arrière et vers les yeux : dernicr article des paipes noirâtre à l'extrémité; antennes entière- ment testacées. Corselet un peu brunâtre en avant et en arrière, avec deux taches ovales transverses, brunes dans son milieu , deux fois et demie aussi large que long, largement échancré et un peu plus étroit en avant, sinueux à la base, dont les côtés sont un peu obliques et le milieu avancé sur l’écusson en angle très obtus, mais plus marqué que dans l'Hyd. hilensis ; les bords latéraux légèrement arrondis, assez avancés et aigus, les postérieurs obtus; son disque peu convexe, légèrement déprimé de chaque côté en avant, avec une ligne transversale de points enfoncés le long du borä antérieur et de petits points épars au milieu de la base. Elytres ovalaires, légèrement sinuées à l’extrémiié, et armées d'une très petite dent latérale un peu avant, aussi larges en avant que la base du corselet, allant en s’élargissant jusqu’un peu au-de'à du milieu ; elles sont ornées de six à huit lignes noirâtres sur l'emplacement des stries qu’on aperçoit mar- quées de très petits points écartés ; ces lignes s’effacent et s'interrompent plus ou moins, et on remarque sur le troisième intervalle deux taches carrées, l’une un peu avant, l’autre au-dessous du milieu, à l'extrémité du cin- quième une tache informe, et sur le septième, vers le milieu , une tache carrée ; toutes ces taches noirâtres s’ef- facent plus ou moins; la partie réfléchie est testacée. Le dessous du corps est d’un brun plus ou moins clair, quel- quefois rougeâtre, il est finement coriacé, et on n’y voit pas les gros points enfoncés qu'il offre sur les côtés dans les Hyd. halensis et fuscitarsis (1). Pattes testacées. Dans les ruisseaux, aux environs de Beyrouth. (1) Ce caractère du dessous du corps grossièrement ponctué n’a pas encore été signalé dans ces deux espèces. 644 L. REICHE et F. DE SAULCY. 65. HYDROPORUS EXORNATUS Reiche et Saulcy, Catal. no 173. Long. 2 1/4 mill. (1 lig.), lat. 1 1/5 mill. (5/8 lig.). PI. xxir, fig. 12. Hydr. unistriato, Schrank, affinis. Ovalis, convexiusculus , vix nitidus; capite thoraceque coriaceis; elytris crebre punclu- latis ; capite te.taceo , antennis apice fuscis ; thorace testaceo basi fusco, utrinque striolato , striola in elytris continuata ; elytris fuscis, maculis septem ferrugineis utrinque ornatis limbo extremo ferrugineo. Subtus lLestaceus; pectore fusco; pedibus testaceis. Voisin du Hyd. unistriatus Schrank (1). Ovale, convexe, très peu brillant, coriacé sur la tête et le corselet, criblé de points sur les élytres. Tête d’un testacé ferrugineux ainsi que les organes de la bouche, avec le vertex brunâtre et l'extrémité des antennes brune. Corselet testacé ferrugineux. avec une tache brune, basilaire, amincie au milieu et dilatée àases extrémités et qui n’atteint pas les bords latéraux; le bord antérieur brunâtre; ses côtés obliquement arrondis; la troncature antérieure assez profonde, droite, avec les angles de chaque côté avancés et aigus; la postérieure sinuée, avancée en pointe très obtuse sur la suture des élytres, avee les angles latéraux droits ; on remarque sur le disque de chaque côté de la base, à la limite de la tache brune, une petite strie enfoncée, partant du milieu de la largeur du corselet et qui se prolonge sur l'élytre. Elytres d’un brun de poix, ayant chacune une fascie transversale un peu au- (1) On attribue généralement, par erreur, le nom de cette espèce à Illiger, Kaëffer Pruss. C'est Schrank qni l’a dénommée le premier: Enumer. Insect. Austr, , p. 387 (1761). Coléoptères nouveaux. 645 dessous de la base, composée de trois taches irrégulières d'un testacé ferrugineux ; ces taches affectent néanmoins une forme longitudinale et vont en augmentant de diamètre de la suture au bord latéral, qui est lui-même entièrement de la même couleur, et avec lequel la tache externe se confond ; on remarque une deuxième fascie, au-delà du milieu, composée de trois taches disposées en arc et dont l’externe ne se confond pas avec la bordure, et il y a en outre, très près de l'extrémité, une tache semblable, trian- gulaire, isolée, dont la pointe est dirigée en arrière ; la pre- mière strie est seule bien marquée, les autres sont obsolètes. En dessous l'abdomen est coriacé, d’un testacé rougeûtre : la poitrine brune, criblée de gros points enfoncés ; les pattes testacées. ; Dans les ruisseaux des environs de Beyrouth. 4] pbs ANNE Pod | rl ra 557 sell sf ‘6 doshur #9 “À L4 dits à. 4 DE BEMBIDIHIS EUROPÆIS, NOTES SUPPLÉMENTAIRES; . RÉPONSE AUX CRITIQUES DE M. SCHAUM. Par M, JACQUELIN DU VAL (CAMILLE). (Séance du 25 Juillet 1855.) Il y a plus d'un an, j’eus l'honneur de lire à la Société, dans la séance du 8 février 1854 , une note en réponse aux critiques de M. Schaum, sur ma Monographie des Bembi- diites d Europe, mais entrainé par mes occupations, j'oubliai complétement de la remettre à notre secrétaire. Rédigeant le catalogue des Carabides pour mon Genera des Coléoptères d’Europe,critique et réponse me sont naturellementrevenues dans l'esprit, et comme j'ai dû consulter plusieurs nouveaux ouvrages et relever quelques espèces décrites depuis, je me suis décidé, en livrant enfin à l'impression ma réponse aux critiques de M. Schaum, à entrer en même temps dans quelques discussions sur le travail de M. Dawson, compre- nant les espèces anglaises, dire quelques mots sur l’arran- gement adopté pour les Bembidiites, dans le Catalogue de Stettin, etc., et compléter toutes ces notes par le relevé des espèces nouvelles décrites depuis l’impression de mon ou- vrage, ce qui formera tout naturellement un petit supplé- ment à ce dernier. 618 C. JACQUELIN DU VAL. {. RÉPONSE AUX CRITIQUES DE M. SCHAUM. Ma prem'ère impression, lorsque j'appris de l'obligeance de notre honorable secrétaire M. Desmarest, que M. Schaum avait offert à la Société entomologique de France, quelques réflexions sur mon travail intitulé de Bembidiis Europæis , fut un vif sentiment de curiosité, je dirai même de plaisir, espérant trouver dans la note (1) du célèbre critique alle- mand, des faits nouveaux, des arguments solides ; mon désappointement fut réel quand j'en eus pris lecture, car, au milieu d’éloges de sa part, pour moi très flatteurs, M. Schaum n'’exprimait le plus souvent que des doutes, doutes qui me firent peine pour la science. Je restai muet; que répondre à celui qui doute quand on ne peut lui faire toucher du doigt la chose ! Plus tard, réfléchissant que mon silence pourrait être interprété d’une manière fàcheuse , je résolus cependant de dire à ce sujet quelques mots dans l’ordre même des réflexions du savant critique. M. Schaum veut bien appeler d’abord sur mon ouvrage Fapprobation des entomologistes, me sachant gré de n’avoir point multiplié les genres, mais d’avoir seulement formé 17 groupes bien caractérisés , sans en exagérer leur valeur; mes descriptions sont, ajoute-t-il, exactes et soigneuses, et mes renseignements, en fait de synonymie, précieux, Je suis des plus sensibles à ces éloges, venant d’un entomolo- giste aussi célèbre que M. Schaum, ils sont pour moi la plus douce et la plus flatteuse des récompenses. Passant aux reproches , lhonorable critique m'’accuse d’être allé trop loin dans la réduction des espèces. Il ne (1) Cette note, présentée dans la séance du 9 février 1853, a été imprimée dans nos Annales, t, 4, 3° série, p. 61, 1853. De Berbidiis Europæis. 649 m'aurait point fait ce reproche, dit-il, si je m'étais borné à réunir le velox au lampros, le stomoües au rufipes, Le fumi- gatum au varium, etc., quoiqu'il ne soit nullementconvaincu de l'identité de ces espèces, admettant que la question dans ces cas peut-être posée et résolue de diverses manières par différents observateurs ; j'en demande bien pardon à M. Scnaum , mais pour moi, je ne vois qu'une manière de résoudre üne question, c’est d’être dans le vrai, celui qui sort du vrai ne résout pas mais se trompe, faute parfois, je le veux bien, de matériaux suffisants. Ce qui ne paraît pas à M. Schaum pouvoir être défendu, c’est la réunion du foraminosum Sturm. au striatum F., du tibiale au fasciola- tum, et surtout de l’obsoletum au tricolor; or, voici la prin- cipale raison qu’il en donne : « j'ai examäné, dit-il. bien des collections, jamais je n'ai vu les passages mentionnés, jamars je n'étais embarassé..…. , etc. ; j'insiste, ajoute-t-il, sur leur différence spécifique en raison des caractères bien exposés par Dejean. » À cela je n’ai qu'à répondre que Dejean admet{ait facilement les espèces, qu’il n’a vu évidemment que des extrêmes, certes, je l'avoue, bien tranchés, etqueM. Schaum a probablement toujours été dans ce dernier cas; quant à trancher la question en disant: « je n'ai jamais vu », Si M. Schaum pense avoir tout vu, je n’ai qu’à m'’incliner sans répondre. «Que M. Jacquelin du Val, continue-tl, montre Les intermédiaires dont il parle dans une séance de la Société, qu'il les fasse examiner par des observateurs compétents, tels que MM, Aubé, Fairmaïre et autres (dont, par parenthèse, j'ai rangé et nommé les collections!). Avant que ces Messieurs. aient donné leur approbation, je persisterai dans mes doutes.» Ici M. Schaum me fait tout simplement l’honneur (après m'avoir d'abord appelé exact et soigneux) de me déclarer 650 GC. JACQUELIN pu VAL. incompétent, ou peu s’en faut, pire. C’est loin certes d'être logique, et ne puis ni ne dois répondre. Pendant deux ans j'ai consulté et étudié toutes les collections parisiennes et un grand nombre d’autres ; j'ai fait voir à plusieurs collè- gues les réunions en litige justifiées par des centaines d'exemplaires, extraits de collections diverses et rangés avec soin, j'ai décrit les variations, les passages, expliqué mes raisons, je n’ai plus à revenir sur toutes ces choses. M. Schaum croit-il que j'aie inventé les formes intermé- diaires ? Le célèbre critique cite M. Fairmaire ; or, notre collègue, dans la Faune entomologique française, qu'il publie avec M. Laboulbèrne, adopte toutes mes réunions, à l'exception de deux sur lesquelles je reviendrai plus loin, et voici comment s'expriment les auteurs à propos des Z. stria- tum et foraminosum, dont la réunion ne parait ‘pas à M. Schaum pouveir être défendue : « Malgré l'opinion de M. Schaum , nous croyons que la var. B. ({striatum F. ori- chalcicum Dej.) a été réunie, avec raison, par M. Jacquelin du Val, au B. siriaium Latr. (foraminosum St.) ; nous avons vu des individus qui formaient parfaitement le passage. » M. Schaum parle ensuite des petits désaccords qui existent entre nous, touchant les espèces de Stephens: il dit surtout pour sa justification s'être attaché à bien connaître les espèces figurant dans la collection de ce dernier, or, je l'ai déjà dit, pour moi la synonymie doit être celle du livre et non celle de la collection, et l’étude de cette dernière doit aider mais non prévaloir. Le critique allemand persiste dans son opinion pour les deux espèces suivantes, savoir : {0 l’êmpressum , qu’il rap- porte au flavipes. Il est vrai que le véritable empressum ne se trouve pas en Angleterre, aussi ne l’ai-je pas indiqué de Fe De Bembidiis Europæis. 651 ce pays-là, et j'ai remarqué depuis, non sans plaisir, que Stephens, dens son Manual, ajoute ces mots à la suite de sa “iagnose : « Localitiÿ not known. » Quoi qu'il en soit, le type :ctuel est, je le veux bien , un B. flavipes, mais je ne puis être responsable des erreurs de Stephens, et la description est certainement celle de l’impressum Fabr. M. Schaum me demande si je n'ai pas noté les mots « greenish brass, thickly punctate », par lesquels M. Stephens commence. Je lui ré- pondrai que je n’ai pas sous les yeux la description que donne Stephens dans ses Illustrations , mais que dans celle de son Manual, p. 59, on trouve ces mots-ci : « Greenish brass , above opaque ; elytra slighthy punctate-striate, with 2 somewhate, quadrate.... impressions... ; thorax trans- verse; .….» qui caractérisent parfaitement le véritable im- pressum, quoique celui-ci soit étranger à l'Angleterre, ce qui du reste à lieu pour plusieurs autres espèces de Ste- phens. 2° A propos du B. concinnum, qu'il rapporte au Bruxel- lense, M. Schaum ne trouve pas mon assertion justifiée par la description de l’auteur anglais qui, dit-il, contient le passage suivant: «elytra with a blackish green patch down the suture, transversaly crossed near the apex with the same. » Or, cette phrase {je croirais presque que M. Schaum ne l’a pas comprise) ne peut s'appliquer au Bruxellense et se rap- porte au contraire assez bien au vériteble concinnum, et celle du Manual mieux encore. M. Dawson ( Geodephaga Britan- nica, p. 183) est de mon avis, car il dit: « Les individus placés sous ce nom, dans la collection de Kirby, correspondent parfaitement avec l'espèce ici décrite ( concinnum) , avec la- quelle correspondent aussi les descriptions de Stephens, etc. » Cette question est donc aussi jugée. À. Schaum trouve, contre son opinion première, que j'ai 652 C. JACQUELIN pu VAL. . raison pour la synonymie des Carab. prasinus et verbasci Duft., mais il blâme ma façon de voir au sujet des types des anciens auteurs ; je laisse chacun libre de juger si, comme M. Schaum m'en accuse , j'invalide à tort leur importance scientifique en disant : « les types anciens ne sont utiles que lorsque da description de l’auteur est trop courte, mal faite et peut se rapporter à plusieurs espèces, sans contre- dire aucun de leurs caractères saillants ; mais quand la des- cription est en désaccord formel avec le type, jamais je ne me laisserai guider par ce dernier , car je donne la syno- nymie de l'ouvrage et non celle de la collection où des changements peuvent avoir eu lieu. » B. nebulosum.— L'honorable critique se défend de lhon- neur que je lui ai fait, dit-il, en appelant sa description bien faite. Il s’est trompé , nous apprend-il, son nebulosum n'était qu'un pallipes, le nebulosum Ros. est identique avec le Caraboïdes. J'ai cité simplement M. Schaum n'ayant pas vu son type, je ne suis point responsable des erreurs qu'il a pu commettre. | Depuis que j'ai écrit ceci, M. Schaum a changé pour la troisième fois d'avis. Voici ce que j'ai dit à ce propos dans mon Gexera des Coléoptères d'Europe , Additions au Cata- logue des Carabides : « Après avoir dit que son nebulosum n’était qu'une variété de grande taille du pallipes Duft., M. Schaum, que j'ai eu l'honneur de voir, croit actuellement de nouveau que c’est bien une espèce et lui donne le nom encore inédit de B. Rossi. Ayant examiné deux exemplaires provenant de Sicile, et portant le nom de Rossi, que M. Fairmaire a bien voulu me communiquer de la part de M. Schaum, je n’ai pu les séparer de nos pallipes, dont ils ne différaient même pas par la taille. » Certes ce n’est pas sans © De Bembidiis Europæis. N 653 étonnement que j'ai vu dans les idées de M. Schaum une telle versatilité. B. argenteolum. — Le B. elegans Germ., d'après M. Schaum, ne doit pas se rapporter à cette espèce, mais est tout simplement un individu plus vivement coloré du paludosum. Je n'irai pas à l’encontre de cette opinion, ce- pendant Germar , qui d'ordinaire travaille bien, nous dit : « Affinis paludoso, thorax transversus, » mais pour le reste sa description se rapporte au paludosum. B. normaunnum. — Je ne suis pas bien sûr que je connais cet insecte, nous dit M. Schaum,, et il critique tout de même; cela me dispense de répondre. Maïs je lui ferai remarquer que, quoi qu'il en dise, l'ai résumé les caractères saillants, puisque dans la phrase du normannum, on trouve : capite thoraceque viridi-æneis, thorace cordato, elytris oblon- gis, fortius punctato-striatis, elc.; et dans celle du pusillum : supra nigrum, thorace brevi, elytris oblongo-ovatis, fortiter puncluto-slriatis ; antennis obscuris, etc. B. rufipes. — J'ai eu tort, d’après notre savant critique, de rapporter l'E, rufipes Ilig. au B. brunnipes Dej. Or, je ne l'ai fait qu'avec un point de doute, et l’on peut voir dans mon ouvrage les raisons qui m'ont déterminé à cela. Après avoir longtemps hésité, mettant en balance l'autorité d'Erichson d’un côté {à laquelle j'aurais dû me fier, dit M. Schaum, quoique plus loin il avoue que notre grand en- tomologiste s’est irompé en examinant le type du €. Andreæ Fabr, ), et de l’autre celle de Sturm et Duftschmidt (mieux à même de juger peut-être), ainsi que la description de l’auteur, j'ai cru et crois encore préférable, dans un cas douteux, et l’on peut dire insoluble, d'adopter pour le 654 ” C. JACQUELIN pu VAL. rufipes Dei. le nom de nitidulum Marsh., datant de 1802, et par conséquent d’un an seulement moins ancien que celui d'Illiger, et réserver celui de Duftschmidt à l'espèce qui nous occupe, d'autant que le nom de brunnipes donné par Dejean à celle-ci doit être appliqué à un autre. B. brunnipes Sahlb.—M. Schaum ne veut point que l’on préfère ce nom à celui de B. Sahlbergii Dej. « Sahlberg, dit-il, croyait son espèce être le B. brannipes Dej., s’il s’est trompé, son nom ne doit pas prévaloir » ; mais le nom de B. brunnipes Dej., n'était encore inserit que sur un cata- logue, quels droits pouvait-il donc avoir à la priorité ? « La publication du nom de Sahlberg ne remonte probablement pas à l'an 1817, ajoute-t-il; » je ne la fais pas remonter aussi loin et n’en ai pas la date certaine, car j’ai mis à la suite de ma citation 1817, etc. ; mais puisque dès sa pre- mière description, Dejean cite Sahlberg, il me semble évi- dent que Sahlberg est antérieur à Dejean. B. conforme. — « Autant que je sache, nous dit l’hono- rable critique, cette espèce n’a jamais été prise en Silésie. » M. Schaum paraît avoir pris le parti de nier tout ce qu'il n’a pas vu ou ce qu'il ignore. J’ai cité cette espèce de Silésie parce qu’elle portait cet habitat dans la collection de M. Chevrolat, je crois, et je n’y vois rien d'étonnant. B. ustulatum. — M. Schaum m'approuve d’avoir rapporté le C. ustulatus Lin. au B. rupestre Dej., et cela m'est une douce satisfaction, car d’autres m'ont désapprouvé ; j'igno- rais du reste qu'il eût déjà mentionné (Ent. Zeit. 1847. 317) avoir vu des types du musée de Linné se rapportant au rupestre de Dejean. Z. Andre. — Je laisse à M. Schaum tout l'honneur ë De Bembidüs Europæis. 4 CE d'avoir , dans le catalogue publié en 1849, à Bautzen , rap- porté le premier le C. Andrecæ F. au B. cruciatum Dej., mais je suis désolé de lui dire que ce n’est point là que je me suis inspiré, la note que je donne p. 147 de ma Mono- graphie, à l’appui de mon opinion, en fait foi. B. fa ciolatum. — M. Schaum se demande pourquoi je rapporte à cette espèce le C. ustulaius Payk. ; je ferai re- marquer que je lui rapporte seulement la variété <, ce qui cst bien différent. En effet, comme je l’ai établi dans mes synonymies , je crois que le C. ustulatus Payk. Var. 8. se rapporte parfaitement au B. rupestre Dej., la variété + au varium OI. , (ustulatum Dej.), et la variété d à l'obliquum ; mais j'ai fait erreur pour la variété «, et je dois certes alors avoir été distrait, car la taille et la patrie donnée par Pay- kull ne peuvent ailer au fasciolatum ; il faut, je pense, la rapporter au B. prasinum. var. Kolstromüi. Teiles sont mes réponses à la note critique de M.Schaum. Je crois m'être pleinement justifié de ses reproches et avoir démontré que M. Schauma raison sur deux légers points de synonymie seulement, savoir : qu'il faut rapporter au palu- dosum , le B. elegans Germ., et que la variété < du C. ustu- latus Payk. ne peut se rapporter au fasciolatum. 2. QUELQUES OBSERVATIONS SUR LE TRAVAIL DE ki. DAWSON, INTITELÉ GEODEPHAGA BRITANNICA. Dans cet ouvrage, M. Dawson adopte avec raison une sous-famille particulière des Bembidiites, dans laquelle il comprend les genres Blemus, Lymnæœum et Bembidium. J'ai déjà discuté, d’abord p. 223. de ma Monographie, et plus » " 656 C. JACQUELIN DU VAL. récemment p. 22 de mon Genera, la question du Blemus areolatus ; j'ai parlé de même, p. 18-20 de ce dernier ouvrage, des genres Lymnæum de M. Dawson et Tachypus de M. Lacordaire, qui ne me paraissent pas devoir être adoptés : je ne reviendrai donc pas de nouveau là dessus. Restent à discuter la valeur de quelques espèces et divers points de synonymie pour lesquels nous sommes en désaccord, P. 186. M. Dawson adopte à tortle nom de B testaceum Duft. pour ma variété C du B. tricolor, sous prétexte qu'on ne trouve pas le type en Angleterre; or, il n’est pas permis de faire prévaloir le nom d'une variété sur celui du type; M. Dawson ne mettant pas en doute la valeur de mes réu- nions, je puis passer outre sans autre discussion. P. 188. L’honorable auteur anglais adopte, pour le même motif, le nom de s'omoides Dei. de préférence à celui de rufipes, et dans ce cas son tort est le même. Mais en outre, il ne me paraît point prouvé qu'on ne trouve pas le type en Angleterre, puisque M. Schaum, dans ses notes sur la col- lection de Stephens (Entom. Zeit. 1848, p. 40), lui rapporte les P. decorus et albipes de l’auteur anglais. M. Dawson n'aurait pas du ajouter: « si toulefois ce dernier est distinct du B. rufipes Gyl. Dej. », car ces deux espèces sont des plus différentes. P. 190. M. Dawson adopte comme espèce le B. affine Steph. (que je réunis au nitidulum), en disant qu'il n’a point vu de passages. Je ne puis que déplorer encore une fois la facilité avec laquelle des auteurs tranchent d’un trait de plume certaines questions, lorsqu'un monographe, bien plus à même de voir qu'eux, affirme, après de lon. % De Bembidiis Europæis. 657 gues et conciencieuses recherches, avoir vu les intermé- diaires. P. 191. L’honorable auteur fait encore prévaloir ici le nom de tibiale sur celui de fasciolatum par les mêmes mo- tifs que pour les B. testaceum et stomoides, et ses torts sont les mêmes, car loin de mettre en doute la validité de mes réunions, M. Dawson les confirme ici en grande partie. P. 196. B. rupestre Daws. (fumigatrm Dej. varium, var. À. J. du V. ) Sans parler de l'adoption du nom de ru- pestre, sur laquelle je dois revenir, je remarquerai que M. Dawson adopte, contre mon opinion, celte espèce, en disant simplement qu'elle lui paraît très distincte et est extrêmement rare dans la Grande-Bretagne ; or, cela tourne contre lui et prouve qu’il a vu seulement quelques exem- plaires extrêmes. Ma défense se trouve du reste dans mon ouvrage, mais j’ajoutérai cependant que MM. Fairmaire et Laboulbèse, dans leur Faune française, adoptent et sou- tiennent mon opinion. Passons aux questions de noms et de synonymies. Je ferai d’abord remarquer que M. Schaum et M. Dawson sont la plupart du temps en opposition formelle , toujours d’après les types qu'ils ont vus l’un et l’autre, ce qui prouve, en pas- sant, en faveur de mon opinion, le peu de valeur que l'on doit leur accorder ici. P. 180. B. guttula. — M. Dawson lui rapporte le guttula de Stephens, que j'ai rapporté au bigutialum d’après M. Schaum. La description s'applique à l’un et à l’autre, mais toutefois peut-être mieux à ce dernier ; M. Schaum dit 3e Série, TOME IH. 42 LS 658 C. JAGQUELIN pu VAL. avoir vu le type, M. Dawson n'en parle pas. La chose est fort embarrassante, que chacun juge comme il lui plaira. P. 180. B. femoratum. — L'auteur anglais rapporte à cette espèce le P. maritimus Steph., mais la description ne lui est nullement applicable et va, ce me semble, assez bien au B,. concinnum, auquel je Lai rapporté comme M. Schaum. P. 184. B. littorale (ustulatum Lin. J. du V.). — M. Dawson, rapportant à tort à une autre espèce les C. us- tulatus Lin., et C. rupestris Fabr. (question sur laquelle j'ai à revenir), a dû nécessairement dès lors adopter le nom de littorale Oliv. Il inscrit l’elegans Steph., parmi les syno- nymes de cette espèce, mais la description du Manual ne peut en aucune façon lui être appliquée et se rapporte au contraire très bien au B. saxatile var. P. 187. B. decorum. — M. Dawson lui rapporte les P. viridi-æneus et albipes Steph. Quant au premier, que j'ai rapporté avec doute au fasciolatum var. tibiale, auquel en effet la description s'applique un peu mieux, je laisserai chacun libre de faire à sa guise ; mais pour le second, que je rapporte au rufipes Duft. (brunnipes Dej.), avec M. Schaum qui a vu le type, il faut avouer que la description du Ma- nual lui va bien en effet et ne peut s’appliquer au contraire au B. decorum. P. 189. B. monticulum. — C’est à lui que l’auteur anglais rapportele P. agilis Steph., que je rapporte (avec M. Schaum) au B. decorum, auquel certainement la description s’appli- que beaucoup mieux à cause des mots « Flat, brassy- green, eic. » De Bembidiis Europæis. 659 P. 194. B. ustulaium (varium OI., J. du V.). —M. Dawson persiste à rapporter le C. ustulatus Lin. à cette espèce en disant : «In the Linnœan collection examples of this species (mixed up with others of B. flammulatum) , stand under the name Carabus ustulatus Lin.» Maréponse est dans mon ouvrage p.147 etp. 65 de la note critique de M. Schaum dont voici les termes : « Je crois que M. J. du Val a parfaitement raison de rapporter le C. ustulatus Lin. au B. rupesire Dej., la descrip- tion de Linné lui convient en effet tout à fait, et j'ai déja observé (Ent. Zeit. 1847, p. 317) que de 4 individus existant au Musée de Linné, deux appartiennent au B. rupestre Déj.» P. 196. B. rupestre (varium Ol. J. du V. Var. fumigatum Dei.). — L’honorable auteur anglais croit devoir rapporter à cet insecte la Cicind. rupestris àe Linné, en disant : « In the Linnæan collection we find a mutilated individual of the species before us (B. fumigatum Dej. ), and FT have accordingly ventured to restore the name as originally asserted by Paykuli (C. ustulatus var. à — rupesiris Lin.). Linnœus probably described his insect from an, example with unusually dark legs. » — Voici ma réponse : {0 Il serait trop commode d’in- voquer des anomalies ( ou des distractions, comme pour la L, pulicaria, comme nous le verrons plus loin) quand les termes d’une description nous gênent : or, parmi une quan- tité énorme de fumigatum qui me sont passés sous les yeux, je n’en ai pas vu un seul à pattes noires ; 20 l'autorité de Paykull est invoquée bien malheureusement ici par M. Dawson, car la variété 9 du C. ustulatus de cet auteur ne se rapporte pas au fumigatum, mais évidemment à l’obliquum; on peut en juger par la description de Pauteur suédois : « niger, fascüs b'nis obliquis, inæqualibus, testa- .” 660 C. JACQUELIN DU VAL. ceis, fenestralis, marginem haud attengentibus; » 3° quant au type de Linzé, voici ce que dit M. Schaum dans sa note critique, p. 66: « sous le nom de Cicindela rupestris J'ai trouvé dans cette collection (celle de Linné) un individu mu- tilé du B. fumigatum Dej., mais en relisant la description de Linné, je m'aperçois qu'il ne peut être celui décrit par Linné.» Voilà M. Schaum qui tombe ici d'accord avec moi, et perd sa confiance dans les types. P. 200.$. lampros. — Les T. properans, chalceus et ori- chalceus Steph. sont rapportés, par M. Dawson, au type de l’espèce et la L. pulchella Steph. à la variété velox, cela d’après les types : or, M. Schaum les rapporte tout juste en sens inverse, toujours d’après les types ; la chose parle d'elle-même et je puis passer outre. P. 202. B. pusillum. — M. Dawson lui rapporte ( d'accord pour la première fois avec M. Schaum, je le note) la L. pu- licaria Steph., en disant que probablement M. Stephens aura indiqué les sillons frontaux comme obliques par inad-— vertance. Est-ce par inadvertance aussi qu'il a (le premier je crois) indiqué ces sillons comme obliques chezses L. assi- milis et nigra , et comme parallèles chez la plupart des au- tres ? Ces mots: «forehead with 2 oblique siriæ » ne pouvant s'appliquer au B. pusillum et caractérisant parfaitement le B. tenellum , je persiste, en dépit de tous lestypes du monde, à rapporter la L. pulicaria à ce dernier, lequel ( quoique très rare peut-être) doit, je présume, se trouver aussi en Angleterre, car il est répandu dans la plus grande partie de l'Europe. P. 204. B. normannum.— La L. assimilis Steph., d'après l'honorable auteur anglais, doit être rapportée à cette espèce, De Bembidiis Europæis. 661 mais la description du Manual ne peut en aucune façon lui être appliquée, et va parfaitement au B. doris, auquel je la rapporte d'accord avec M. Schaum. D’après M. Dawson (et le type) c’est également au normunnum qu’il faudrait rapporter la L. hæemorrhoïdalis Steph. ; d'après M. Schaum (et toujours le type) ce serait au B. doris; je crois que la description ne peut aller à aucune de ces deux espèces à cause des mots: « shining blue-black :..…. the hinder angles very acute.., etc., » mais crois devoir rapporter l'espèce de Stephens au BP. assimile Gyl., auquel la description s’ap- plique en effet. P. 208. B. velox Daws. {punciulatum Drap.).—M. Dawson a grand tort de croire que le Carabus velox de la Fauna suecica de Linné, se rapporte à cet insecte, car on ne le trouve nullement en Suède, mais seulement dans l’Europe tem- pérée et méridionale, et Gyllenhal n’en parle aucunement dans sa Faune. 3. QUELQUES MOTS SUR L’ARRANGEMENT ADOPTÉ POUR LES BEMBIDDIITES, DANS LE CATALOGUE DE STETTIN, 1855. Ce catalogue étant très répandu et jouissant d’une cer- taine autorité parmi les entomologistes , j’ai déjà cru, p. 19 de mon Genera ( Carabides ) devoir insérer la note suivante: « Le catalogue de Stettin, 1855, n’adopte point mesdivisions et partage ce genre en 12 groupes, classés d’une manière très peu naturelle, car les Cillenum et Lymnæœum se trouvent en tête à côté des Tachypus, dont ils s’éloignent énormé- ment, et les Tachys, au contraire, sont placés loin d’eux à la fin, au lieu d’être rapprochés des Trechus, qui précèdent le genre dans ce catalogue. Sans vouloir..….., etc., je ferai 662 C. JACQUELIN DU Var. remarquer qu'il n’est pas possible que l'auteur se soit donné la peine de consulter avec soin mon travail; » puis j'en ai cité quelques exemples. Je crois ici devoir, non pas me défendre contre un catalogue où les plus graves questions sont tran- chées d’un simple trait de plume, mais citer quelques-unes de ses plus fortes erreurs, ce qui fera juger du tout et me dispensera de répondre. Ce catalogue adopte : le Rhæticum Heer , j'ai prouvé qu'il était identique avec le Pyrenœum ; V’Alpinum Dej., dont j'ai vu le type et n'ai même pas cru devoir faire une variété ; les B. cyanescens Wesm. et cumatile Schiodte, qui sont identiques ; le scapulare Dej., dont la réunion ne peut être et n’a été discutée par personne ; le neglectum Daws., que: M. Dawson lui-même a reconnu n'être autre que l'obsole- tum de Dejean ; le bipustulatum Redt., qui n’est autre que le gutiula, comme je l'ai expliqué ; le bisulcatum Chaud., qu’on eut au moins dû placer auprès du Clarku ; l'elonga- tulum Dej., qui d’après le type n’est autre que le bisiria- tum ; les parvulum et pulicarium qui sont identiques ; et enfin dans les espèces de place douteuse, les gracile Ramb.., speculare Küst., etc., qui ne sont que des synonymes. Et cependant j'ai prouvé et parfaitement expliqué tout cela dans ma Monographie ; aussi, je le répète, l’auteur de cette partie du Catalogue ne peut s’être donné la peine de consulter avec soin mon travail, ou peut-être (ignorant le français ) n’a-t-il pu comprendre mes notes. 4. DEUX OBSERVATIONS À PROPOS DE LA FAUNE FRANÇAISE DE MM. FAIRMAIRE ET LABOULBÈNE. Mes coHègues m’ayant fait honneur d'adopter à peu prés De Bembidiis Europæis. 663 tout au long mon travail en le retournant, je n’aurai que les deux points suivants à discuter. P. 162. B. tibiale Duft. — Les auteurs croient devoir séparer cette espèce du B. fasciolatum auquel je la réunis. La forme du corselet, ses angles pointus, la convexité des élytres leur semblent la caractériser parfaitement. P. 114 et 115 de ma Monographie, j'ai prouvé que les passages les plus complets viennent détruire ces caractères; mais je peux répondre encore, en constatant qu'ils adoptent la réunion du cœruleum et du cyanescens au fasciolatum, que, M. Dawson (Geod. Britan. 192) nous dit avoir vu par l’exa- men d’une longue série d'individus, le cyanescens se relier parfaitement au tibiale. P. 163. B. obsoletum Dej. (tricolor var. J. du V.). — Les raisons de ma réunion sont des mieux expliquées dans ma Monographie, mais discutons de nouveau tout de même. « IL nous paraït difficile, disent les auteurs de la Faune , de réunir celte espèce au tricolor, la coloration est tout autre ; » ils oublient évidemment leur variété C du B. tricolor et les termes dont je me suis servi en parlant des passages ; « de plus on rencontre l’obsoletum dans les localités où ne paraît plus le tricolor, et où il semble remplacé par le B. Erichsonii,» Ceci est une double erreur, car d’une part le 2. Erichsoni ne se trouve pas en Angleterre , à Paris, etc., où se trouve l’obsoletum et point le tricolor, de l’autre tout individu peut voir ces mots dans ma Monographie p. 124: « les deux types se retrouvent le plus souvent dans les mêmes pays et dans les mêmes localités, par exemple, en Autriche, en Suisse et dans le midi de la France, » et je me rappelle fort biener effet les avoir pris ensemble à Toulouse. « Quant à la forme, poursuivent les auteurs , elle ne diffère pas en gé- | y 664 C. JACQUELIN pu VAL. néral, cependant le corselet paraît un peu plus étroit Fu ht avant, l'impression transverse de la base paraît moins | quée, les élytres ont des stries plus fortes et plus pcnctuées ; » je note les mots soulignés qui valent un demi-aveu et me borne à citer le passage suivant de ma Monographie : «chez l'obsoleium on retrouve les mêmes variations de stries plus ou moins fortes, d’angles postérieurs du prothorax droits ou un peu aigus, etc. » Voilà ma défense. 5. NOTES ET DESCRIPTIONS SUPPLÉMENTAIRES. Je vais indiquer actuellement les quelques additions ou corrections qu'il faut faire à ma Monographie, et donner d'après les auteurs, les descriptions de quelques espèces nouvelles décrites depuis sa publication. P.468(1851). B. pallipes Duft.— Ajoutez à la synonymie : B. nebulosum Schaum. Ent. Zeit. Stett. (1845). p. 403. P. 469. B. caraboïdes Sch.— Ajoutez de même à la syno- nymie : Elaphrus nebulosus Pose Mantis. Ins. 1. de 64. 156 (1792). P. 471. B. nebulosum. — Nous avons vu qu'il fallait sup- primer cette espèce, simplement citée d’après M. Schaum. P. 473. B. paludosum Panz. — Ajoutez à la synonymie de cette espèce la citation du B. elegans Germ., qui doit être effacée de celle de l’argenteolum. P. 483. B. punctulatum Drap. — Ajoutez comme syno- nyme: B. velox Daws. (nec Linné) Geod. Brit., p. 208 ( 1854). ” P, 562. B. pygmæum F. var. A. — Ajoutez comme sy- Là ; De Bembidiis £uropæis. 665 nonyme : B. bilunulatum Bielz Mitth. des Hermannst. Ver. _ (1852), p. 14. 2» P. 522. B. normannum Dej. — 11 faut oter le point de doute placé après Lopha pusilla Steph., dans la synonymie, car M. Dawson confirme mon opinion, et ajouter, je crois, comme synonyme de ma variété B la Lopha latiplaga Chaud. Bulls Mosc. (1850). 185, 16, que cet auteur indique de Kazan, car la description qu’il en donne s’y applique parfaitement. Je dois ajouter que la description française que j'ai donnée de cette variété se trouve, par suite d’une erreur typographique, complétement tronquée quant à la coloration des élytres, mais la diagnose latine y supplée fort heureusement. P. 527. B. tenellum Er. — Otez le point de doute placé après Lopha pulicaria Steph., car je crois que c’est bien à cette espèce qu'il faut la rapporter. P. 534. B. quadriplagiatum Motsch. — J'ai indiqué cette espèce comme de la Russie orientale, d’après M. Mots- choulsky, lequel aura certainement fait erreur en me disant qu’on la trouvait dans la Russie d'Europe, car dans tous ses ouvrages et son dernier catalogue il ne l'indique jamais que de Sibérie. Elle doit, en conséquence, être rayée du cata- logue des espèces d'Europe. P. 563, note. B. Milleri Redt. { inédit). J. du V. — Je n'ai pas osé, au milieu des nombreuses variations du B. ni- tidulum Marsh., décrire au long, comme espèce distincte, le B. Milleri, qui en est voisin , et dont je ne possédais qu’un ou deux exemplaires, mais j'en donnai une phrase diagnos- tique suffisante. En conséquence, le nom de B. Milleri doit prévaloir sur celui de PB. lateritium Miller, sous lequel 666 C. JACQUELIN DU VAL. M. Miller l’a décrit postérieurement ( Verh. des Zoo!l. — Botan. Vereins in Wien. 1. 109). M. Miller l'indique des environs de Vienne. J'en ai vu depuis un très grand nombre d'exemplaires tous bien identiques. P. 572. B. combusium Men. — Cette espèce, que j'ai in- diquée de la Russie méridionale, d’après le Catalogue du comte Dejean, n’est pas européenne comme of pourrait le croire, mais bien transcaucasienne. Elle ne doit pas figurer dans nos catalogues. P.104 (1852). B. prasinum Duft.—Je crois qu'il fautinscrire parmi les synonymes de la variété À, le Carabus ustulatus var. E. Payk. Faun. Suec. 1. p. 142 (1798), qu'il faut effacer de la synonymie du B. fasciolatum auquel il se trouve rap- porté par erreur. P. 108. B. depressum Men.— Même observation que pour le B. combustum qui précède. P. 160. B. varium. Var. À. — Ajoutez à la synonymie : B. rupestre Daws. (nec Lin.) Geod. Brit. p. 196 (1854). P. 168. B. assimile Gyl. — Otez le point de doute placé après Lopha hœæmorrhoïdalis, car l'espèce de Stephens ne peut se rapporter à aucune autre; la description du Manual lui va parfaitement et mieux même que celle de la Lopha Spencii, que tout le monde s'accorde à rapporter à cette espèce. Je dois noter surtout que Stephens, dans cette des- cription, nous dit: « front avec deux stries presque paral- lèles. » En effet les stries frontales sont obliques, mais tou- tefois moins fortement que dans les espèces où Stephens lui-même les signale comme telles. P. 170. B. Clark Daws. — Ajoutez en synonymie : Leja De Bembidiis Europæis. 667 bisulcata Chaud. Bull. Mosc. t. 17. 2. p. 452 (1844). En effet, cette espèce, que j’ai inscrite parmi les Species invisæ, en ayant soin d'ajouter: « Elle doit être très voisine du B. Clarkii, peut-être même lui est-elle identique, » ne me varait pas devoir différer de l’espèce anglaise, et l’on sait que d’autres espèces britanniques ont été retrouvées aussi dans la Russie méridionale. Il est intéressant d’ajouter que M. Ch. Brisout de Barne- ville vient, dit-il, de découvrir cette espèce aux environs de Paris. LE P. 172. B. dentellum Dej. — Cette remarquable espèce est réellement européenne, et se trouve en Crimée, d’après M. Motschoulsky (Die Kafer Russlands (1850), p. 9). P. 189. B. Fockii Humm. — Complétez dans la syno- aymie la citation du bisulcatum Nicol., ainsi qu'il suit : Tre- chus bisulcatus Nicol. Dissert. sistens Coleopt. species Agri Halensis, p. 26. 1822. Comme je lai expliqué p. 191, je ne pus trouver nulle part à Paris l'ouvrage de Nicolaï, lors de mon travail mo- nographique , et fis prévaloir comme plus connu le nom de Fockii Humm., datant également de 1822. Depuis, le hasard m'a fait acquérir la rare dissertation en question, et comme elle date de septembre 1822, je croisavoir eu raison d'adopter le nom de Fockii. P. 291. B. parvulum Dej. — J'ai pris dernièrement une quinzaine d'exemplaires de cette espèce aux environs de: Paris, près du bois de Vincennes. P. 208. B. fulvicolle Dej.— Le Tachys rubicundus Chaud. (Bull. Mosc. (1850), p. 168. 5) des environs d’'Odessa, me semble assez devoir être rapporté à cette espèce. M. de 668 | C. JACQUELIN pu VAL. Chaudoir en effet, n’a connu le B. fulvicolle x par la description de Dejean (laquelle est en certains points un peu défectueuse) et je ne trouve, dans l’auteur russe, aucun caractère essentiel qui puisse en distinguer son espèce. B. iNSERTICEPS Chaud. (Bull. Mosc. (1850), p. 173. 8.) Très voisin par la forme du B. œgyptiacum Dej., dont il diffère par les couleurs. La tête est comme dans cette espèce, large, enfoncée jusqu'aux yeux dans le bord antérieur du corselet qui est très échancré, échancrure produite par la forte saillie des angles du corselet, qui sont avancés et assez pointus ; le fond de l’échancrure est coupé carrément sur presque toute sa largeur; le corselet s’élargit postérieure- ment ; ses côtés sont beaucoup moins sinués près des angles postérieurs qui sont droits et dont le sommet n’est nulle- ment arrondi ; le dessus est assez plane, sans stries ni rides; les impressions sont les mêmes; la fossette latérale de la base se prolonge postérieurement en ligne très fine, paral- lèle à la base et qui va rejoindre le sommet de l'angle comme dans l'Ægypliacum ; les élytres sont un peu plus élargies derrière l’épaule, ur peu plus larges ; leur forme est d’ailleurs la même, elles sont striées et ponctuées de la même manière. D'un bronzé olivâtre terne, un peu verdâtre sur les bords de la tête, du corselet et des élytres et quelquefois sur tout le dessus ; les antennes sont brunes, les trois premiers ar- ticles un peu moins foncés, quelquefois jaunâtres ; les palpes sont jaunâtres avec l'extrémité obscure; les cuisses sont verdâtres, la base et les trochanters d’un jaune un peu rougeâtre, avec l’extrémité d’un vert métallique ; les tarses De Bembidiis Europæis. » 669 $ de la couleur de la base des jambes avec l'extrémité de chacun des articles métallique ; l'abdomen est brun, à reflets verdâtres. — Long. 2 1/4-2 1/3 lign. — (Chaud. I. c.) Mingrélie. Imétrétie. Cours inférieur du Volga. Me paraît devoir être placé dans le groupe 2, après le B. striatum F. B. FLAVOPOSTICATUM J. du Val. (Gen. des Coléop. d’Eur. Addit. au Catal. des Carabides.) es Supra æneum ; Capite punctulato; thorace brevi, subcor- dato, antice atque postice punctulato; elytris levissime punctato-striatis, foveolis duabusrotundatis, sutura striisque per paria æneo saturioribus, macula summa flava ; antennis obscuris, basi viridi-æneis ; pedibus testaceis; femoribus æneo-micantibus. — Long. 0,005. — Hispania meridio- nalis. Cette belle espèce intermédiaire entre le lætum et le bipunctatum ma élé obligeamment communiquée par M. Reiche. B. MENETRIESI Kolenat. (Meletem. entom. 1. 76. (1845 Peryphus). Supra nigro æneum ; thorace oblongo-cordato, postice utrinque tenuiter foveolato, angulis posticis subrectis; elgtris oblongo-ovatis, lævibus et nitidis, macula transversa communi postica rufa aut coccinea, punctisque 2 impressis, margine protracto viridi æneo ; antennis, femoribus et tarsis nigro-æneis, tibiis præcipue ad medium testaceis. — Long. 1 4/5 lin. — In Caucaso detecta — (Kolenati L. c.) M. de Chaudoir nous apprend (Bull. Mosc. 1850, p. 188) 670 C. JACQUELIN pu VAL. que cette belle espèce se trouve aux environs de Kharkow, et que M. Kolenati a méconnu ses affinités en la plaçant parmi les Peryphus. Je crois qu'elle doit rentrer dans mon groupe 5, et se placer après le versicolor. @ B. sUBFASCIATUM Chaud. (Bull. Mosc. 1850, p. 187). Très voisin du B. aspericolle Germ. La tête est à peine ponctuée sur le front et sur le vertex ; les yeux sont moins gros , moins proéminents. Le corselet est évidemment plus long, moins large antérieurement, bien moins arrondi sur la partie antérieure des côtés, très lisse en dessus, à l'exception de quelques points assez distincts le long de l'impression transversale antérieure, et d’une ponctuation assez forte le long de la base. Les élytres sont un peu plus allongées que dans l’aspericolle, la tache postérieure est plus en forme de bande et remonte obliquement vers la suture. — Long. 1-1 1/5 lign. — Kertch. Odessa. — (Chaud. 1. c.) Doit se placer après l’aspericolle Germ. B. CHaAupoirii Chaud. (Bull. Mosc. 1850, p. 179.) Ce n’est qu'aux B. assimile , Schuppelii et bisulcatum que l’on peut comparer cette espèce, qui en est d’ailleurs par- faitement distincte. Elle est plus grande, proportionnelle- ment plus large, plus corpulente. La tête est plus large et les yeux sont plus gros ; dans l’assimile on remarque de chaque côté du front trois lignes longitudinales imprimées qui convergent antérieurement ; l’intérieure très fortement marquée, l’extérieure longeant les yeux et la partie anté- rieure des côtés de la tête, la troisième entre ces deux, dont elle est séparée par des carènes élevées, mais peu aiguës, et partant d’un point pilifère bien distinct, placé contre le De Bembidiis Europæis. 671 bord interne des yeux ; — dans le Chaudoirii on retrouve les deux premières, mais il ne reste de l’intermédiaire que le point enfoncé près des yeux et l'extrémité antérieure, en sorte que le milieu de l’espace compris entre les deux pre- mières impressions n'offre qu’une convexité obtuse. Le corselet est proportionnellement bien plus large, plus arrondi sur les côtés, plus cordiforme ; les angles antérienrs sont plus distants des côtés de la tête ; le dessus est plus convexe, les impressions sont ies mêmes, hormis que la ligne longitudinale du milieu atteint les deux bords. Les élytres sont plus larges, plus carrées ; les épaules sont cou- pées plus carrément, l'extrémité est plus largement arron- die ; le dessus est plus convexe; les stries sont plus forte- ment ponctuées. Le dessus est d'un bronzé-verdâtre , avec une tache placée vers l’extrémité des élyires près du bord latéral, d’un jaune rougeâtre ; le dessous d’un brun noirâtre ; les antennes sont comme dans l'assimile; les quatre premiers articles sont plus clairs ; les palpes plus obscurs, les pattes d’un ferrugi- neux plus rouge, avec une ombre brune sur le miiieu des cuisses. — Long. 1 3/4 lign. — Odessa. — (Chaud. L. c.) Me paraît devoir être placé entre l’hypocrita et le Schup- pelii. B. NorDMANNi Chaud. (Bull. Mosc. 1844. 452. Peryphus.) Peryph. Dahlii samma affinitas, statura minor. Caput brevius, foveis frontalibus lævibus ; thorax antice angustior, unde minus cordatus videtur , margine antico impunctato, lævi; elytra basi minus quadrata , magis ovata, paulo con- vexiora, adhuc profundius crenato-striata, macula magna 672 C. JACQUELIN pu VAL. pallida postice intra marginem notata. — (Chaud. [. c.) -- Kiew ? Redoute Kalé, dans la Mingrélie. Doit se placer entre l’albipes et le rufipes Duft. Je ne suis pas sûr qu'il appartienne à la Faune européenne en même temps qu'à la Faune transcaucasienne. B. TRANSYLVANICUM Bielz. (Mitth. d. Herman. Ver. (1852), p. 14.) 1, Je n'ai pu me procurer encore la déscipton de cette espèce et ne la connais que par la note suivante du Zeriche de M. Schaum, pour 1852, p. 52. « C’est une espèce : velle remarquable, de la forme du B. elongatum, avec une grosse tache humérale rouge. » — Transylvanie. D’après cela je crois devoir la placer dans mon 8e groupe. B. GUTTULATUM Chaud. ( Bull. iiosc. 1850, p. 180.) Il est facile, à la première vue, de confondre celte espèce avec les Notaph. fumigatus Dej. et stictus Steph., mais les fortes impressions longitudinales du front la distinguent du premier, et son corselet nullement cordiforme du second. La tête est comme celle du Stictum Stephens, mais dans celui-ci l’espace entre l'impression longitudinale des côtés du front et la partie antérieure des côtés de la tête est sil- lonné dans toute sa longueur, tandis que dans le guttulatum ce sillon n’est visible que près des yeux, et à son extrémité antérieure, et il est distinctement interrompu au milieu. Le corselet est transversal, nullement rétréci postérieurement, légèrement arrondi sur toute la longueur des côtés, qui ne sont nullement sinués vers les angles postérieurs, ceux-ci ne sont pas tout à fait droits, ils sont un peu obtus, sans De Bembidiis Europæis. 673 que le sommet en scit le moins du monde arrondi; l'im- pression transversale antérieure qui est en arc de cercle, est assez enfoncée ; les fossettes et les plis de la base sont comme dans le Sticitum. Les élytres ont à peu près la même forme ; leur base s'adapte à celle du corselet, le dessus est plus plane ; les stries sont également marquées et ponc- tuées, elles sont moins effacées vers les bords et vers l’extré- mité. Les couleurs sont à peu près iés mêmes, mais les an- tennes sont brunes , avec les trois premiers articles un peu moins foncés, la transition est peu sensible ; les jambes sont aussi claires que les cuisses ; les taches des élytres sont dis- posées de même que dans le Stictum, mais la couleur du fond étant plus noire et les taches d'un jaune plus ferru- gineux, elles sont plus distinctes — Long. 1 4/5 lign. — Crimée. — (Chaud. I. c.) Cette espèce doit probablement rentrer dans mon 12e groupe. B. uniCOLOR Chaud. (Bull. Mosc. 1850, p. 176.) Très voisin du guttula dont il diffère par l’absence con- stante de taches sur les élytres, par sa couleur uniforme brune plus ou moins foncée, sans le moindre reflet bronzé, par les angles postérieurs du corselet qui sont obtus, mais un peu plus marqués, moins arrondis au sommet, et surtout par la forme de ses élytres qui sont proportionnellement plus larges, plus courtes, plus ovales, et dont les épaules et les côtés sont plus arrondis ; les pattes sont d’une couleur testacée assez claire. — Volhynie. Kiew. Un grand nombre d'individus. — (Chaud. |. c.) 3e Série, TOME HI. 43 674 C. JAGQUELIN pu Va. Doit se placer après le guitula, de la variété A duquel 1 me paraît extrêmement voisin. B. SULCIFRONS Chaud. (Bull. Mosc. 1850, p. 167. Tachys.) Cette espèce se distingue de ses congénères par les sillons du front qui sont comme ceux des Trechus. Elle ressemble au Scutellaris, mais elle est bien plus grande ; la tête est moins obtuse antérieurement et paraît plus allongée ; les sillons frontaux sont plus profonds entre les antennes et se prolongent le long des yeux jusqu'aux côtés de la tête où ils produisent un léger étranglement ; entre l’æœil et le sillon on remarque un point pilifère bien marqué. Le corselet est un peu plus large antérieurement, plus rétréci postérieurement, distinctement sinué vers les angles postérieurs qui sont droits et nullement arrondis au sommet ; les impressions du dessus sont profondes et nette- ment marquées ; le long de la base on observe quelques petites stries longitudinales; l'extrémité de l’impression transversale postérieure forme de chaque côté, à quelque distance des angles, une fovéole assez profonde. Les élytres sont proportionnellement plus larges, plus ovales et moins parallèles sur les côtés ; les épaules, quoique carrées, sont un peu plus arrondies; les troisième et quatrième stries sont plas distinctes, elles sont un peu arquées dans leur partie antérieure avec la convexité tournée vers les côtés ; l’extré- mité de la deuxième n’est pas enfoncée comme dans le Scutellaris ; les deux points enfoncés sont évidemment placés sur le quatrième intervalle et précédés chacun d’un très petit tubercule ; le premier est plus rapproché de la base. Les antennes et les pattes sont plus allongées que De Bembidiis Europæis. 675 dans le Scutellaris; chacun des articles des premières est plus long ; les 3-11 sont égaux en longueur au deuxième qui est plus gros. : La tête et le corselet sont d'un brun clair brillant avec le vertex plus foncé. Les élytres sont d’un jaune brunûtre plus mat, avec une ombre brune à reflets bleuâtres, transversale, peu distincte, derrière le milieu, laquelle ne s’étend pas jus- qu'aux bords latéraux ; la poitrine et l'abdomen sont bruns; les antennes d’un brun clair, avec le premier article, la base et l'extrémité de plusieurs des suivants jaunâtres ; les palpes et pattes d’un jaune tirant légèrement sur le brun. — Long. 1 2/5 lign. — Kertch, en Crimée. — (Chaud. I. c.) Me paraît devoir étre placée dans le voisinage du scutelJ- lare. lg rte oi D or ao) k vid sd" ue eù Pur UE CLS E s0ent x ae te ou: ie dtagtsg ral; 2orbauR ass re La Le Dame à ut # nero | ci US D'UN AR TTTMIS MT “Au # y ps ESSAI MONOGRAPHIQUE SUR LA FAMILLE DES HISTÉRIDES. (Suite) (1). Par M. S.-A. de MARSEUL. (Séance du 9 Février 1853.) XXXIIT. SAPRINUS (Suite). Soc. Ent. 3e série. T. 3 (1855), pl. 16 à 20. — Mon. pl. 15 à 19. Genre XXXIII. A’. Front séparé de l’épistome par une carène (121-163). B. Front sans sillon transversal en forme de chevron ou d’accolade. 5€ GROUPE ( 121-139). C. Front lisse ou ponctué (121-129 ). 121. S. SERRIPES. Ovalis, convexus, brunneus, nitidus, antennis pedibusque rufis, subtus flavo-pilosus ; fronte sublævi, stria integra, carina recta ; pronoto undique strigoso ; elytris intus apice rude punc- tatis, in L° interstitio biseriatim strigosis, striis validis punc- tatis, sulurali integra, postice obsolescente, antice arcuatim (4) Voyez 5° Série, T. I (1853), p. 131 et 417; T. II (1854), p. 161, 525 et 671; et T, JIT (1855), p. 83 et 327. 678 DE MARSEUL. — Histérides. juncta, dorsalibus 1-k integris apice valde convergentibus, sub- humerali interna subintegra, externa nulla; pygidio punctu- lato; prosterno acute carinato striis brevibus junctis ; tibüs anticis fortiter à-dentatis, posticis longius spinulosis. Longueur 3 mill. ; larg. 2 mill. Ovale allongé , fort bombé, brun-ferrugineux, assez lui- sant. Antennes rouge-pâle. Front peu bombé, transversal, lisse ; strie entière, carène mince derrière l’épistome, droite. Pronotum assez court, beaucoup plus large que long, à peine bisinué à la base, oblique sur les côtés et bordé de longs cils jaunâtres, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis; couvert de rides confuses sur toute sa surface, plus fortes latéralement ; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres très courtes, un peu plus longues que le pronotum , de sa largeur à la base, dilatées à lépaule, très rétrécies postérieurement, couvertes au bord apical et le long de la suture de gros points irrégu- liers, formant dans le quatrième interstrie deux stries irré- gulières ; stries fortes, ponctuées ; suturale entière , réunie à la base par un arc avec la voisine, devenant plus fine et presque obsolète au bout ; dorsales 1-4 formant un crochet interne à la base , entières, très rapprochées les unes des autres vers Îc hot apical; humérale fine , oblique, rappro- chée de la première dorsale , subhumérale interne longue, disjointe, externe nulle ; marginale entière. Pygidium éga- lement et assez densément ponctué. Mésosternum entière- ment rebordé, paraissant imponctué. Prosternum fortement rétréci au milieu en carène mince: stries courtes, fines, réunies en angle dès la base, externes se rejoignant derrière le bord antérieur. Dessous couvert de longs poils jaunes sur les côtés. Pattes rouges ; jambes antérieures armées de trois. XXXIII. Saprinus. 679 fortes dents ; postérieures garnies de longues épines Fee disposées sur deux rangées confuses. France méridionale { Nîmes); Sicile ; Turquie. 192. S. MEDIOCRIS. Suborbicularis, piceus, nitidus, antennis pedibusque rufis ; fronte punciiculata,carina transversalevi; pronoto biimpresso, punctato basi fortius, disco postico lævi ; elytris postice dense et sat fortiter punctulatis, suturali stria antice subinterrupta , dorsalibus in medio abbreviatis, subhumerali interna brevissima disjuncta, erterna nulla; pygidio æqualiter punctato; prosterno striis parallelis antice junctis, tibiis anticis 6-7 denticulatis. — Long. 3 mill. ; larg. 2 mill. Ovale arrondi, brun de poix, luisant en dessus. Antennes roussätres, scape obscur. Front presque plan, arrondi, très finement pointillé ; strie entière, carène fine, régulièrement arquée. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la base, avec une bordure de points forts et assez serrés ; oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, légèrement impressionné de chaque côté; couvert de points répartis par places, le disque postérieur, un petit espace de chaque côté et le bord latéral paraissant lisses ; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies postérieurement, couvertes dans leur moitié postérieure jusqu’à la deuxième dorsale, de points assez forts et assez serrés ; strie suturale subinterrompue en devant, obsolète vers l’angle sutural postérieur ; quatrième dorsale arquée vers l’écusson, 1, 3 et 4 raccourcies au milieu, deuxième un peu plus longue : humérale fine, oblique; subhumérale interne très courte, 680 DE MARSEUL. — Âistérides. disjointe , externe nulle ; marginale entière. Pygidium éga- lement mais assez peu densément ponctué. Mésosternum entièrement rebordé, paraissant lisse. Prosternum assez peu large, horizontal; stries fortes, subparallèles, réunies en devant. Pattes rouges ; jambes antérieures garnies de 7-8 denticules épineux ; postérieures de quelques spinules sur deux rangées. France méridionale. 123. S. FULVIPES. Suborbicularis, niger, nitidus, antennis brunneis, pedibus rufis ; fronte subtilissime punctata, stria integra, carina ar- cuata ; pronoto disco tenuissime, lateribus basique fortius, elytrisque postice punctulatis, stria suturali antice arcuatim juncta, postice abbreviata ; dorsalibus 12 prope, 2%? versus, 3-h ultra medium productis ; subhumerali interna nulla; pygidia æqualiter sat dense, mesosterno forlius punctalis ; prosterno carinato striis valde angulatim approximatis, tibiis anticis 5-6 denticulatis. — Long. 2 3/4 mill. ; larg. 2 mill. Suborbiculaire, légèrement convexe, noir, luisant. An- tennes brunes. Front à peine bombé, très finement poin- tillé, strie entière, carène transversale de l’épistome arquée , fine. Pronotum finement pointillé, presque lisse sur le disque postérieur , beaucoup plus large que long, bisinué à la base , avec une bordure de points assez forts, légèrement courbé sur les côtés, largement et assez forte- ment ponctué sans impression, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis; strie marginale un peu raccourcie à la base. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, Cur- vilinéairement dilatées sur les côtés , rétrécies postérieure- XXXIII. Saprinus. 681 ment ; ponctuation apicale assez fine, peu serrée, s'étendant presque jusqu’au milieu, et en dehors jusqu’à la deuxième strie dorsale ; stries ponctuées, bien marquées; suturale réunie à la base par un arc avec la plus rapprochée, rac- courcie à l'extrémité, sans strie apicale ; troisième et qua- trième dorsales égales, dépassant le milieu ; deuxième et première progressivement plus courtes ; humérale oblique rencontrant la première dorsale ; subhumérale externe forte, courte, basale, interne nulle ; marginale entière. Pygidium également et assez densément pointillé. Mésosternum en- tièrement rebordé, couvert de points espacés, assez forts. Prosternum en carène tranchante, élargi à la base; stries fort rapprochées, formant un angle très aigu. Pattes ferrugi- neuses ; jambes antérieures garnies de 5-6 petits denticules épineux ; postérieures de quelques spinules sur deux ran- gées. Espagne. ( MM. de Laferté et Chevrolat.) : 124. S. AMÆNUS. Ovalis, viridi-obscurus, nitidus, antennis pedibusque brun- neis; fronte obsolete biimpressa , punctulata, stria integra , carina transversa subrecta ; pronoto subtilissime lateribus imi- presso subrugoso basique punctato; elytris apicepunctatis, stria suturali integra antice arcuatim juncta, dorsalibus 1-4 sensim longioribus, 14 dimidiata; subhumerali interna disjuncta, externa nulla ; pygidio æqualiter minus dense punctulato ; pro- sterno striis appr'oximatis antice junctis ; tibiis anticis 5-den- tatis. — Long. 3 1/4 mill. ; larg. 2 4/4 mill. Saprinus amænus Er. in Jahr., 190, 46 (1834). Ovale, assez convexe, d’un vert foncé, luisant. Antennes brunes, massue fauve. Front faiblement bombé, finement 682 DE MARSEUL. — Âisterides. pointillé, avec une double impression à peine sensible, strie entière, carène transversale entre lui et l’épistome légère et un peu arquée. Pronotum finement pointillé, beaucoup plus large que long, bisinué à la base, avec une bordure de points plus forts; oblique sur les côtés, avec une étroite bande de points non contiguë au bord, impressionnée et un peu rugueuse antérieurement ; rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis ; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres beaucoup plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies postérieurement, avec le bord apical rougeâtre , ponctuées sur le quart postérieur en dedans de la deuxième strie dorsale, avec deux petites lignes peu ré- gulières de points remontant sur le quatrième interstrie ; stries fortes, ponctuées ; suturale entière réunie à la base par un arc avec la plus voisine ; dorsales 1-4 graduellement plus longues, première raccourcie vers le milieu ; humérale fine, oblique, subhumérale interne courte, disjointe, externe nulle ; marginale entière. Pygidium couvert d’une ponctua- tion égale, peu serrée et assez fine. Mésosternum entière- ment rebordé, peu visiblement pointillé. Prosternum assez étroit dès la base, horizontal; stries parallèles, rapprochées, réunies en devant. Pattes brunes ; jambes antérieures gar- nies de cinq denticules épineux assez forts ; postérieures de quelques spinules sur deux rangs. Espagne ; Portugal ; Autriche ; Russie. 195. S. SPRETULUS. Niger netallicus nitidus, antennis pedibusque brunneis; fronte sublilissime puncticulata, stria integra carina subarcuata ; pronoto lateribus late subrugoso, basi anguste punctato; elytris XXXIIT. Saprinus. 683 intus postice parum dense punctatis ; stria suturali integra, antice arcuatim juncta; dorsalibus 2-4 sub apicem, 1 versus me- dium abbreviatis, subhumerali utraque nulla, marginali secun- dum basim continuata ; prosterno striis parallelis ; tibiis anticis 6-denticulatis. — Long. 2 3/4 mill. ; larg. 1 3/4 mill. Saprinus spretulus Er. in Jahr., 192, 49 (1834). Ovale assez convexe, noir métallique luisant. Antennes brunes. Front peu bombé, transverse, très finement poin- tillé ; strie entière, carène derrière l’épistome subarquée, mince. Pronotum couvert d’une ponctuation très fine, avec une bordure de points plus forts, plus large que long, bi- sinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis; strie marginale en- tière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres beaucoup plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, curvilinéairement dilatées sur les côtés, rétrécies au bout, ponctuation apicale assez fine et peu serrée, s'étendant jusqu’au milieu de la longneur , et en dehors jusqu’à la deuxième dorsale environ ; stries ponctuées, bien marquées, suturale entière, arquée à la base et réunie avec la plus voisine ; dorsales 2-4 dépassant de beaucoup le milieu, première moins longue ; humérale fine, oblique, très rap- prochée de la première dorsale; subhumérales nulles; marginale entière, continuée le long de la base. Pygidium également pointillé. Mésosternum entièrement rebordé, avec des points espacés, peu profonds. Prosternum un peu rétréci en devant, stries fines, subparallèles, un peu rac- courcies. Pattes brunes ; jambes antérieures garnies de six denticules épineux, apicaux assez forts. Portugal ; Alger ; Tanger. 684 DE MARSEUL. —- /istérides. 126. S. LONGISTRIUS. Suborbicularis, nigro-piceus, nitidus; antennis pedibusque rufis; fronte dense punctulata, stria integra, carina elevatiori; pronoto basi sat fortitler, lateribus subrugose, disco subtiliter , elytrisque intus postice punctulatis , stria suturali integra , an- tice arcuatim juncta, dorsalibus 2-h sub apicem, 12 paulo ante abbreviatis, subhumerali interna longa, externa nuila; pygidio æqualiter puncticulato; prosterno stris parallelis ; tibiis anticis 6-denticulatis. Long. 2 1/2 mill. ; larg. 1 1/2 mill. Ovale, suborbiculaire, légèrement convexe, noir de poix, luisant. Antennes rouges. Front peu bombé, très finement, un peu rugueusement pointillé ; strie entière , carène der- rière l’épistome , mince , sinueuse, tranchante et assez sail- lante. Pronotum beaucoup plus large que long, subsinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis ; finement ponctué sur le disque, presque lisse postérieurement , avec une bordure de points plus forts , large et rugueuse latéralement, étroite au bord postérieur ; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres assez courtes, un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base , curvilinéairement di- latées sur les côtés, rétrécies au bout ; ponctuation fine, peu serrée, couvrant le tiers postérieur, jusqu’à la deuxième strie dorsale ; stries fines, ponctuées, bien marquées ; su- turale entière, réunie à la base par un arc avec la plus voisine ; dorsales dépassant de beaucoup le milieu, égales ; première et quatrième un peu plus courtes ; humérale fine, oblique ; subhumérale interne longue , joignant presque l'humérale , externe nulle ; marginale entière. Pygidium couvert d’une ponctuation fine , assez serrée, égale. Méso- sternum entièrement reburdé, avec des points espacés peu XXXIII. Saprinus. 685 1 profonds. Prosternum étroit, à stries subparallèles, assez distantes. Pattes rouges; jambes antérieures garnies de 6-7 denticules épineux ; postérieures de deux rangées de spinules. Autriche ; Hongrie. (M. de Laferté). 127. S. PRÆCOX. Brunneus, nilens, antennis pedibusque rufis; fronte carinata, tenuissime puncticulata, stria integra; pronoto disco leviter, lLateribus sat dense et fortiter punctulato, stria marginali inte- gra ; elytris postico dimidio punctatis, striis dorsalibus 1°? apice, 2-L in medio abbreviatis, suturali integra arcuatim connexa , subhumerali externa nulla, interna disjuncta; pygidio æqua- liter punctulato ; mesosterno marginato ; prosterno carinato , striis convergentibus subparallelis ; tibiis anticis 6-denticulatis. Long. 1 1/2 mill. ; larg. 1 mill. Saprinus præcox Er. in Jahr, 1, 193, 52 (1834). Ovale-oblong, peu convexe, brun, luisant. Antennes rousses. Front transversal très finement et peu visiblement pointillé , bordé d'une carène bien marquée derrière l’épi- stome et d’une strie entière. Pronotum court, arqué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et faiblement échancré, avec les angles abaissés et arrondis, couvert d’une ponctua- tion assez serrée, plus forte sur les côtés, et très fine sur le disque ; strie marginale entière. Ecusson très petit. Elytres un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à Ja base, rétrécies au bout, plus ferrugineuses que le reste, couvertes sur leur moitié postérieure de petits points peu serrés, qui ne dépassent pas en dehors la deuxième dor- sale et ne remontent pas sur les interstries ; stries créne- lées, bien accusées ; première dorsale à peine raccourcie au 686 DE MARSEUL. — AHistérides. bout, 2 et 4 n'atteignant pas tout à fait le milieu, troisième un peu plus longue, quatrième réunie par un arc basal à la suturale qui est complète ; subhumérale externe nulle ; in- terne disjointe, courte. Pygidium bombé, également poin- tillé. Mésosternum entièrement rebordé. Prosternum en carène étroite; stries très rapprochées, convergentes, quoi- que à peu près parallèles. Pattes rouges ; jambes antérieures peu dilatées, garnies de six denticules, dont les trois ou quatre derniers sont assez forts. Egypte. 128. S. MEÉTALLESCENS. Æneus nitidus , antennis pedibusque rufis ; fronte puncticu- lata, stria integra, carina tenui subrecta ; pronoto limbo punc- tulato, stria integra antice ab angulo discedente; elytris intus posticepunctatis, stria suturaliintegra, antice arcuatim juncta, dorsalibus 1-h parurm abbreviatis , subhumerali utraque nulla ; pygidio tenuissime punctulato ; prosterno striis approximatis, subparallelis ; tibiis anticis 5-6 denticulatis, Long. 2 mil, ; larg. 4 1/2 mil. | Saprinus metallescens Er. in Jahr., 192, 50 (1834). Ovale un peu allongé, peu convexe, bronzé luisant. An- tennes brunes. Front presque plan, à peine visiblement pointillé ; strie entière, carène transverse derrière l’épi- stome, peu saillante, arquée. Pronotum beauceup plus large que long, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant , avec les angles obtus ; pointillé sur tout son pour- tour , et bordé étroitement de points un peu plus gros à la base ; strie marginale entière, s’éloignant du bord à l'angle antérieur. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres assez allongées , beaucoup plus longues que le pronotum, de ça XXXIIT. Saprinus. 687 largeur à la base, légèrement dilatées à l’épaule, rétrécies postérieurement, à ponctuation fine, peu serrée, peu étendue en dehors, mais remontant dans le premier interstrie un peu au-delà du milieu ; stries ponctuées, assez fortes ; su- turale entière, réunie à la base par un arc avec la plus rap- prochée ; dorsales presque entières, mais variant un peu de longueur ; humérale fine, oblique, rej ignant la première dorsale ; subhumérales nulles: marginale entière. Pygi- dium couvert d’une ponctuation fine, assez serrée, égale. Mésosternum entièrement rebordé, faiblement ponctué. Prosternum à stries assez rapprochées, entières, parallèles. Pattes brunes ; jambes antérieures garnies de cinq ou six petits denticuies épineux. France méridionale ; Sardaigne; Aiger ; Syrie (Beyrouth). 129. S. ÆMULEUS. Subæneo-piceus, nitidus, antennis pedibusque rufo-brunneis : fronte subtilissime puncticulata, carina transversa tenui sub- recta ; pronoto limbo elytrisque margine apicali punctulatis ; stria suturali antice, dorsalibus 1, 8 et Lh sub apicem, 2? prius abbreviatis ; subhumerali interna brevissima, externa nulla ; pygidio punctulato apice sublævi ; prosterno st iis valde appro- æimatis ; libiis anticis 5-6 denticulatis. Long. 2 1/4 mill. ; larg. 4 1/2 mil. Hister æmulus Ilg. Mag., vi, 42, 18 (1807). Gvale-allongé, assez convexe, noir de poix, un peu mé- tallique , luisant en dessus. Antennes brun-rouge. Front à peine bombé, très finement poialillé, avec une strie entière, séparé de l’épistome par une carène fine, légèrement ar- quée. Pronotum plus large que long, à peine bisinué à la 688 DE Manseurz. — Âistèrides. base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, couvert d'une ponctuation très fine, avec le disque postérieur lisse ; strie marginale en- tière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres allongées, beaucoup plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, à peine dilatées à l'épaule, très rétrécies postérieure- ment ; bord apical densément pointillé, précédé de quel- ques points très espacés ; strie suturale raccourcie presque au milieu ; quatrième dorsale arquée vers l’écusson, attei- gnant les trois quarts, ainsi que la troisième et la première, deuxième plus courte; humérale oblique accostant à la base la première dorsale; subhumérale interne courte, disjointe , externe nulle; marginale entière. Pygidium assez densément pointillé, presque lisse au bout. Mésosternum entièrement rebordé, marqué de quelques points peu visibles. Proster- num devenant très étroit dès la base ; stries très rappro- chées, n’atteignant pas le bord antérieur et enclavées par les stries extérieures qui se réunissent. Pattes rouges ; jambes antérieures garnies de 5-6 denticules épineux. France méridionale (Marseille, Beziers) ; Portugal. c’. Front rugueusement ponctué (130-139). 130. S. CORSICTS. Ovalis, convexiusculus , æneus, nitidus ; antennis pedibusque brunneis ; fronte strigosa, stria integra ; pronoto subrugoso- punclalo area postica lævi; elytris postice punctatis, stria sutu- rali nulla, 2-h in medio abbreviatis, ha basi arcuata, 1? paulo longiori; subhumerali interna ferejuncia, externa nulla ; pygidio dense puncticulato; prosterno striis valde approxi- matis ; libiis anticis 5-dentatis,. Longueur ? millim.; largeur 4 4/2 mill. - XXXIIFE. Saprinus. 689 Ovale, un peu arrondi, assez convexe, métallique, luisant. Antennes brunes. Front transversal, plane, couvert de stri- gosités fortes et serrées ; strie entière, séparée de l’épistome par une carène un peu sinuée. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la base, oblique sur les côtés, _rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, cou- vert d’une ponctuation assez forte dans tout son pourtour, rugueuse et large sur les côtés, étroite à Ja base; strie marginale entière, un peu interrompue derrière les yeux. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, à peine dilatées à l'€- paule, rétrécies postérieurement; ponctuation fine, assez serrée, couvrant presque la moitié postérieure jusqu’à la deuxième strie dorsale ; suturale nulie ; 2-3 dorsales rac- courcies vers le milieu, première au-delà, quatrième un peu avant, recourbée en arc vers l’écusson à la base ; humé- rale fine, oblique, rapprochée de la première dorsale :; sub- humérale interne assez longue, presque jointe à l’humérale; externe nulle; marginale entière. Pygidium également et densément ponctué. Mésosternum entièrement rebordé, avec quelques points à peine visibles. Prosternum très rétréci peu après la base; stries très rapprochées, terminées un peu avant le bord antérieur , entourées par les stries externes, qui se réunissent en avant. Pattes brunes ; jambes anté- rieures garnies de cinq dents, les apicales assez fortes ; postérieures de quelques spinules sur deux rangées. Corse (M. Reiche). 131. S. HERBEUS. Ovalis, convexus, rufo-piceus, submetallicus, nitidus; carina subsinuata , fronte strigosa ; pronoto basi et lateribus TUGOS0- 3° Série, TOME Ji. 44 690 DE MARSEUL. — Histérides. punctato ; elytris postice intus subtilissime punctulatis, stria suturali antice interrupta , dorsulibus paulo pone medium abbreviatis, 1 appendiculata ; subhumerali interna disjuncta, externa nulla ; pygidio dense æqualiter puncticulato ; meso- sterno sublævi ; prosterno striis valde approximatis ; tibiis an- ticis h-dentatis. Long. 2 1/2 mill, ; larg. 1 1/2 mill. Ovale, assez convexe, brun, métallique, luisant. Antennes roussâtres. Front plan, transversal, couvert de points rendus confus par des strioles transverses, entièrement ceint d’une strie forte et bien marquée, séparé de lépi- stome par une petite carène un peu sinuée au milieu. Pro- notum plus large que long, bisinué à la base et bordé de points serrés, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, largement bordé dans son pourtour de points strigueux peu serrés; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres plus lon- gues que le pronotum, de s4 largeur à la base, un peu di- latées à l'épaule, fort rétrécies et plus rougeûtres postérieu- rement ; ponctuées très finement et assez densément sur la moitié postérieure, jusqu'à la troisième strie dorsale; strie suturale un peu interrompue en devant ; quatrième dor- sale raccourcie au milieu, arquée vers l’écusson et parais- sant vouloir rejoindre la suturale ; 1-3 un peu plus longues, première augmentée d’un appendice qui la continue jus- qu'au bord apical; humérale fine, oblique ; subhumérale interne disjointe , externe nulle ; marginale entière. Pygi- dium également et très finement ponctué. Mésosternum entièrement rebordé, à peine distinctement pointillé. Pro. sternum très étroit presque dès la base ; stries fort rappro- chées, subparallèles. Pattes roussâtres ; jambes antérieures armées de quatre fortes dents, postérieures de deux ran- gées de spinules. Hongrie (M. de Laferté). AXXIII. Saprinus. 691 132. S. ARENARIUS. Ovalis, convexus, rufo-piceus, nitidus ; antennis pedibusque rufis ; fronte strigosa, stria integra, carina recta; pronote puncticulato lateribus impresso subrugoso ; elytris postice sub- tiliter punctatis, stria suturali integra, antice arcuatimjuncta, dorsalibus 2-h pone medium abbroviatis, 12 longiori ; subhume- rali interna longa subjuncta, externa nulla ; pygidio æqualiter puncticulato ; prosterno carinato, striis valde approximatis : tibiis anticis 5-denticulatis. Long. 2 mill. ; larg. 1 4/2 mill. Ovale, un peu arrondi, assez convexe, brun de poix juisant, plus rouge sur les élytres. Antennes rouges, massue plus pâie. Front transversal presque plane, densément ponctué, finement rugueux ; sirie entière, carène derrière l’épistome, tranchante, arquée, assez saillante. Pronotum beaucoup plus large que long, à peine bisinué à la base. oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, très légèrement impressionnés, couvert d'une ponctuation très fine, assez serrée, un peu plus forte et rugueuse latéralement ; strie marginale entière. Ecusson petit, triangulaire. Elytres courtes, un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies postérieurement; ponctuation fine, assez serrée , occupant presque toute la moitié postérieure, jusqu’à la deuxième strie dorsale ; stries fines, ponctuées ; suturate entière, réunie en arc à la base avec la plus rapprochée: dorsales 1-4 graduellement plus courtes, première sinuée et presque entière, troisième et quatrième rapprochées au bout, dépassant le milieu; humérale fine, oblique, très voisine de la première dorsale : subhumérale interne assez longue, à peine disjointe , externe nulle ; marginale entière. Pygidiom également et très finement pointillé. Mésosternum 692 DE BJARSEUL. — Âistérides. entièrement rebordé, paraissant lisse. Prosternum en carène étroite , stries fort rapprochées par devant. Pattes rouges : jambes antérieures garnies de cinq ou six denticules épi- neux, postérieures de longues spinules sur deux rangées. Autriche ( M. de Laferté ). 123. S. RUFIPES. Æneus nitidus, antennis pedibusque rufis ; fronte rugulosa, stria integra, carina lransversa subrecta ; pronoto dense punc- tulato, disco postico lævi; elytris dimidiaparte nostica punctatis, stria suturali integra , antice arcualim juncta, dorsalibus 2-4 plusquam dimidiatis, 1a subintegra sinuata, subhumerali in- terna longa, externa nulla ; pygidio subtilissime puncticulato; prosterno carinato , stris valde approximatis ; tibiis anticis 6-denticulatis. Long. 2 mill. ; larg. 1 1/2 mill. Hister rufipes Payk. Fn. Suec. 1, 50, 18 (1798). — Mon. Hist., 75, 58, pl. 7, 1. — Duft. Fn. Aust. 1, 228, 27, — Gyll. Ins. Suec., h, 268, 22, 23. Saprinus rufipes Heer Fn. Helv., 1, 462, 7. — Redt. Fn. Aust., 238. — Bach Kæf. Prus. 1, 311, 44. S. rubripes Er. in Jahr. 1, 191, 48 (1834). Ovale, suborbiculaire, légèrement convexe, bronzé-lui- sant. Antennes brun-rouge plus ou moins clair. Front plan, transverse, finement ridé ; strie entière, carène derrière l’épistome tranchante, presque droite. Pronotum assez court, béaucoup plus large que long, couvert d’une ponc- tuation serrée, bien marquée, avec le disque postérieur lisse, à peine bisinué à la base, oblique sur les côtés, échan- cré et rétréci en devant, avec les angles arrondis ; strie marginale entière. Ecusson triangulaire , très petit. Elytres larges, un peu plus longues que le pronotum, de sa lar- geur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies postérieurement; XXXIII. Saprinus. 693 ponctuation assez serrée, couvrant la moitié postérieure jusqu’à la deuxième dorsale; stries assez fines, ponctuées ; suturale entière, arquée à la base et réunie avec la plus proche, non continuée au bord apical ; 2-4 dorsales rac- courcies un peu au-delà du milieu, première sinuée au bout, presque entière ; humérale fine, oblique ; subhumé- rale interne longue, presque jointe ; externe nulle ; margi- nale entière. Pygidium également et densément pointillé. Mésosternum entièrement rebordé, avec des points espacés, peu marqués. Prosternum en carène très mince; stries fort rapprochées , réunies en devant en angle très aigu. Pattes rougeâtres ; jambes antérieures garnies de six denticules épineux. Suède; France (Marseille, Calais), Suisse; Allemagne : Autriche ; Espagne ; Portugal ; Alger ; Sénégal. 134. S. GRANARIUS. Rotundatus,æneus, nitidus;antennis pedibusque rufo-brunneis; fronte ruguloso-carinata, stria integra ; pronoto limbo omni dense punctulato, lateribus rugulose; stria integra; elytris postice intus subtilissime puctulatis , dorsali 12 arcuata subintegra , 2-L pone medium sensim abbreviatis, ha cum sutu- rali postice obsoleta connexa; subhumerali interna angulatim humer ali adnexa, externa nulla; pygidio subtilissime æqualiter puncticulato ; mesosterno marginato; prosterno sinuatim cari- nato; striis subintegris valde approxzimatis ; tibiis anticis 5-den- ticulatis. Long. 4 1/2 mill. ; larg. 4 1/4 mill. Saprinus granarius Er. in Jabr. 1, 191, 48 (1834). — Redt. Fn. Austr. 785. . Orbiculaire, convexe, d’un bronzé métallique, luisant. Antennes rousses. Front transversal, plan, rugueusement ponctué, avec une carène bien accusée derrière l’épistome, 694 DE MARSEUL. — Hislérides. et une strie entière. Pronotum très court, arqué à la base, oblique sur les côtés, rétréei et échancré en devant , avec les angles três saillants, arrondis ; couvert dans son pour- tour d'un pointillé assez serré, plus fort et rugueux latéra- lement ; strie marginale entière. Ecusson très petit. Elytres un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies au bout, couvertes sur leur tiers postérieur de très petits points également serrés, qui ne dépassent pas le deuxième interstrie ; stries dorsales fines et bien marquées, première sinueuse au bout et pres- que complète, 2-4 raccourcies progressivement au-delà du milieu, quatrième réunie par un arc basal à la suturale, qui disparaît postérieurement ; subhumérale externe nulle, interne longue et atteignant presque la marginale, jointe angulairement à l’humérale. Pygidium bombé, densément et également pointillé. Mésosternum entièrement rebordé. Prosternum en carène sinuée ; stries convergentes, adossées et s’avançant parallèlement presque Jusqu'au bout. Pattes d'un brun plus ou moins ferrugineux ; antérieures peu di- latées, garnies de cinq denticules, dont les trois derniers sont assez forts. France méridionale. 135. S. CONJUNGENS. Niger subæneus, nilidus ; antennis pedibusque piceis ; fronte triangulari rugosa impre ssione carina transversal, retror- sum subangulata ; pronoto lateribus et basi sat fortiter anguste punclato ; elytris posiice breviter punctatis , stria suturali apice subabbreviata,antice arcuatim juncta,dorsalibus 42 versus medium, 22 ultra, 3? La que adhuc inferius abbre- vialis, subhumerali interna obsoleta, externa nulla; pygidio parum dense æqualiter punctato ; prosierno stris in medio XXXIIT. Saprinus. 695 valde approximatis, antice coëuntibus ; tibiis anticis k-dentatis. Long, 3 mill. ; larg. 2 1/4 mill. Hister conjungens Payk. Fn. Suec., 1, 4h, 11 (1798). — Mon. Hist., 65, 49, pl. 6, 1. — E. H., 1, 82, 18, pl. 1, 8.— Sturm Deuts Fn. 1, 298, 20. — Duft. Fn. Aust., 4, 227, 26. — Gyll. Ins. Suec., 4, 87, 16. — Steph. IL. Brit. Ent., à, 155, 26. H. A0-striatus Rossi, Mant., 1, 15, 22 (1799). Saprinus conjungens Er. in Jahr., 4, 190, 45. — Kæf. Brand., 1, 677, 10. — Heer Fn. Helvet., 1, 462, 6. — Redt. Fn. Austr., 238. — Bach Kæf. Pruss., 1, 311, 13.—Küst, Kæf, Eur., 17, 31. Ovale, assez convexe, noir métallique luisant. Antennes brunes. Front plane, pointillé, avec une profonde impres- sion rugueuse, triangulaire ; strie entière, carène trans- verse, mince, formant un pelit angle rentrant au milieu. Pronotum plus large que long, bisinué à la base et étroite- ment bordé de points, un peu arqué sur les côtés, avec une étroite bande de points non contiguë au bord, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis ; strie margi- nale entière. Écusson triangulaire, très petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, à peine dilatées à l’épaule, rétrécies postérieurement, assez forte- ment ponctuées au bord apical, avec des bandes de points remontant vers les deuxième, troisième et quatrième dor- sales et le long de la suturale; cette dernière souventen forme de strie; stries fortes, ponctuées ; suturale à peine raccourcie au bout, réunie à la base par un arc avec la voisine ; pre- mière dorsale raccourcie au milieu, deuxième un peu au- delà, 3-4 encore un peu plus longues : humérale fine, oblique ; subhumérale interne courte, obsolète; externe nulle ; marginale entière. Pygidium assez fortement , mais pas très densément ponctué. Mésosternum entièrement rebordé, avec des points espacés. Prosternum resserré au 696 DE RAARSEUL. — Histérides. milieu ; stries entières, rapprochées, puis un peu diver- gentes et réunies en devant. Pattes brun de poix; jambes antérieures garnies de quatre denticules épineux assez forts. Angleterre ; Suède; France ( P., Rouen, Calais, Nantes, Le Mans, Metz, Marseille) ; Suisse ; Allemagne ; Autriche; Espagne ; Italie ; Afrique boréale. 136. S. BUQUETI. Ovalis, convexus, niger subnitidus; antennis pedibusquerufis; fronte rugosa, stria parum distincta ; pronoto ciliato, biim- presso, lateribus strigoso; elytris rugoso-punctatis , humeris et juxta scutellum sublævibus; stria suturali integra. arcuatim basi cum h? dorsali dimidiata coeunte, 2-3 paulo longioribus, 12 subintegra, humerali cum subhuinerali continua ;: pygidio dense punctalo; mesosterno sublævi ; prosterno stris approxi- malis ; tibiès anticis 5-denticulatis. Long. 4 mill. ; larg. 3 mill. Ovale, assez convexe, noir assez iuisant. Antennes rousses, scape brun. Front peu bombé, transverse, rugueu- sement ponctué; strie obsolète en devant; épistome fort étroit. Pronotum cilié, beaucoup plus large que long, bi- sinué à la base et bordé de points, oblique et un peu sinué sur les côtés, avec une ponctuation rugueuse, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis et marqués d'une large impression. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres beaucoup plus longues que le pronotum, de sa lar- geur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies postérieure- ment, entièrement couvertes d’une ponctuation serrée , rugueuse; épaules et région de l’écusson presque lisses ; stries peu distinctes au milieu de cette surface chagrinée ; uturale entière réunie en arc à la base, avec la quatrième \ XXXIII. Saprinus. 697 dorsale ; celle-ci s’arrêtant au milieu; deuxième et troi- sième un peu plus longues, première atteignant presque le bord apical ; humérale ne partant pas tout à fait de la base, se continuant sans déviation ni interruption avec la subhu- mérale interne jusqu’au bout, parallèle à la première dor- sale, externe basale ; marginale entière. Pygidium bombé, assez fortement, densément et également ponctué. Méso- sternum presque lisse, entièrement rebordé. Prosternum étroit; siries bien marquées, rapprochées et réunies en devant. Pattes d’un brun-rouge ; jambes antérieures garnies de quatre dents assez fortes. Sénégal; Cap de Bonne-Espérance. 137. S. SCULPTURIFER. Ovalis, convexus, cupgreus nilidus, ant-nnis pedibusque rufis; fronte rugosa, stria i'tegra, carina recta prominula ; pronoto ciliato elytrisque rugoso-punctatis, areis lævibus tessellatis, illo L parvis anterioribus, 1 magna, h basalibus, his 2 in unoquoque 2-h interstitiorum, stria suturali integra, antice arcuatim juncta; dorsalibus ultra medium productis, subhumerali interna valde disjuncta, externa nulla ; pygidio punctato, medio sub- lævi ; prosterno carinato , striis subadunatis ; mesosterno punc- . tato marginatoque; tibiis anticis k-denticulatis. Long. ? 1/2 mill.; larg. 1 1/4 mill. Ovale allongé, assez convexe, cuivreux, luisant. Antennes rouge-pâle : scape brun. Front transversal plane, densément et finement rugueux; strie entière, carène derrière l’épi- stome, mince, droite, saillante. Pronctum plus large que long, très arrondi et à peine bisinué à la base, avec une faible impression au devant de l’écusson, oblique et cilié sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, couvert de points serrés, rugueux, avec des espaces 698 DE MARSEUL. — Histérides. lisses, luisants, assez bien limités, nombreux : une rangée antérieure de quatre ou six très petits, irréguliers, une de quatre plus gros à la base et au milieu un plus fort entre les deux rangées ; strie marginale entière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres courtes, à peine plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies postérieurement, ponctuées comme le pronotum, avec deux larges espaces lisses carrés sur le quatrième in- terstrie, avec une toute petite trace d’un troisième posté- rieur, deux petits sur le troisième, au niveau des deux postérieurs de la rangée précédente, deux sur le deuxième, l’antérieur fort long, le postérieur très petit; stries bien marquées ; suturale entière, arquée et réunie à la base avec la plus rapprochée ; dorsales à peu près d’égale lon- gueur, dépassant le milieu; humérale fine, oblique, un peu confuse ; subhumérale interne loin d’atteindre l’humérale, externe nulle; marginale entière. Pygidium densément ponctué, lisse au milieu, biimpressionné à la base. Méso- sternum entièrement rebordé, couvert de points assez forts, espacés. Prosternum en carène très mince ; stries se rap- prochant beaucoup et se confondant bientôt. Pattes rouges ; jambes antérieures garnies de quatre denticules épineux , postérieures de deux rangs de spinules. Indes N.0. (M. de Laferté). 138. S. ELEGANTULUS. Piceo-æneus, subnitidus , pedibus antennisque rufo-brunneis, clava flava ; fronte dense rugosula, stria integra, carina promi- nula ; pronoto elytrisque rugoso-punctatis, illo area triangu- iari postica media, his oblonga hi, minima ë8ï, binis 2'instersti, humeris margineque apicali lævibus nitidis , stria suturali inte- gra, striola a sutura separata, basi arcuatim juncta , dorsa- XXXIIT. Saprinus. 699 libus 1-4 pone medium æqualiter abbreviatis, subhumerali in- terna disjuncta, externx nulla ; pygidio dense punctato medio lævi ; prosterno striis valde approximatis ; tibiis anticis 5-den- ticulatis. Long. 2 3/4 mill. ; larg. à 1/2 mill. Ovale, assez convexe, noir cuivreux, luisant. Antennes brunes ; massue rouge-pâle. Front plan, transverse, cou- vert d'une ponctuation rugueuse très fine et très serrée ; sirie entière, carène derrière l’épistome mince, saillante. Pronotum beaucoup plus large que long , bisinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, couvert d’une ponctuation très serrée, rugucuse, avec un large espace triangulaire sur la partie postérieure du disque, flanquée de deux autres très petits ; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très pelit. Elytres plus {orgues que Île pronotum, de-sa largeur à Îa base, dilatces à l'épaule, rétrécies postérieurement, ponc- tuées de la même mauière, avec l’épaule, le bord apical et plusieurs espaces lisses, luisants : un allongé sous l'écus- son , occupant tout le quatrième interstrie jusqu'aux deux tiers de l’élytre, un très petit sur le troisième au bas du premier, deux sur le deuxième à la base et au ni- veau du précédent, tant soit peu plus granü que lui; stries bien marquées , suturale entière, séparée de la suture par une strie intermédiaire, arquée à la base et réunie avec la strie voisine ; dorsales 1-4 à peu près égales, dépassant le milieu; humérale très oblique ; subhumérale interne presque jointe, externe nuile ; marginale entière bien mar- quée. Pygidium densément ponctué, avec une bande mé- diane lisse, luisante. Mésosternum entièrement rebordé, ponctué. Prosternum assez étroit, légèrement concave; stries {rès rapprochées, réunies en devant, enclavées par la 700 DE MARSEUL. — Histérides. réunion des externes. Pattes brunes; jambes antérieures garnies de cinq denticules épineux plus forts, et au-delà de plusieurs très petits, serrés. Indes N. O. 139. S. SPECILLUM. Æneus, nitidus, antennis pedibusque rufo-brunneis ; fronte rugulosa, carinata, stria integra ; pronoto marginato, dense rugulose punctato , disco triangulari polito ; elytris densissime opace punctatis, margine extus et apice, dimidia basi 9 et h'interstitii politis ; stria dorsali 12 sinuata vix, 2-h in medio sensim abbreviatis , ha cum suturali arcuatim connexa, subhu- merali externa nulla, interna longa, disjuncta ; pygidio dense ; mesosterno marginato parce punctulatis; prosterno triangu- lari, striis convergentibus ; tibiis anticis 5-6 denticulatis. Long. 2 1/2 mill. ; larg. 1 2/3 mill. Ovale, peu convexe, d’un bronzé métallique, luisant. Antennes ferrugineuses. Front plan, transversal, rugueux, avec une carène derrière l’'épistome et une strie entière. Pronotum court, courbé à sa base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, saillants, couvert d’une ponctuation très serrée , rugueuse, plus opaque latéralement, laissant sur son disque posté- rieur un espace triangulaire poli, assez bien limité ; strie marginale entière. Ecusson très petit. Elytres larges, un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, faiblement dilatées à l’épaule, un peu rétrécies au bout, couvertes d’une ponctuation si serrée et si régulière qu'elle forme une sorte de tissu opaque, le pourtour latéral et apical luisants, avec un espace juxta-scutellaire arrondi à la base du quatrième interstrie, et un autre en carré long à la XXXIHIT. Saprinus. 70 base du deuxième, bien limités, polis, luisants; stries assez bien marquées, première dorsale sinuée au bout, presque complète, les autres progressivement raccourcies vers le milieu, quatrième réunie par un arc basal avec la suturale qui est entière ; subhumérale externe nulle , interne longue, disjointe. Pygidium bombé, également et densément poin- tillé. Mésosternum entièrement rebordé, avec des points épars. Prosternum en triangle allongé, à peine sinué ; stries entières, convergentes. Pattes d'un brun-ferrugineux ; jambes antérieures médiocrement dilatées, garnies de 5-6 denticules, dont les quaire derniers assez forts. Cap de Bonne-Espérance. B’. Front avec un ou deux sillons en forme de chevron ou d’accolade. 6° GROUPE (140-163). C. Elyires couvertes d'une ponctuation aciculaire serrée, opaque. ( 140-144.) 140. S. FRATERNUS. Nigro-cupreus, opacus, subtus piceus nitidus; fronte rugosa, sulco angulato gemino, carina transversa recta, prominula ; pronoto strigoso , area lævi nitida transversa baseos; elytris aci- culatis, area subscutellari, humeris margineque inflexo lævibus nitidis, stria suturali integra , antice arcuatim juncta , dorsali Aa apice undulata integra, 2-h valde abbreviatis, subhumerali interna subjuncta,externa nulla ; pygidio æqualiter dense punc- tulato; mesosterno punclis parcis ; prosterno striis approxi- matis ; tibiis anticis 7-8 denticulatis. Long. 5 mill. ; larg, 3 mill. Hister fraternus Say in Soc. Phil., 5, 40, 12 (1825). Saprinus fraternus Le Conte N. Amér. Hist., 47, 16, pl.. 6, 4. 702 DE MARSEUL. — Aistérides. Ovale, convexe, noir cuivreux, opaque en dessus, noir de poix luisant en dessous. Antennes noires de poix. Front plan, transverse, rugueux au milieu, avec un double che- vron un peu confus ; strie entière, carène derrière lépi- stome droite, saillante. Pronotum plus large que long, faiblement bisinué à la base, oblique et un peu sinué sur les” côtés. rétréci et fortement échancré en devant, aveclesangles arrondis, couvert de points confluents, strigueux, avec un espace lisse, luisant au milieu du disque postérieur ; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, un peu dilatées à l'épaule, rétrécies par derrière, densément aciculées , un espace arrondi subscutellaire à la base du quatrième interstrie lisse, luisant, ainsi que l'épaule et le bord infléchi; stries fines, suturale entière, réunie en are à la base avec la quatrième dorsale ; 2-4 dorsales progressi- vement plus courtes, raccourcies vers le milieu; première entière, ondulée et arquée en. dedans ; humérale oblique rapprochée ; subhumérale interne entière, presque jointe ; externe nulle ; marginale entière. Pygidium couvert d’une ponctuation égale, très serrée. Mésosternum entièrement rebordé, avec des points espacés. Prosternum rétréci en devant et un peu concave ; stries rapprochées, un peu rac- courcies, enclavées par les externes qui se réunissent eu devant. Pattes brun de poix ; jambes antérieures garnies de 7-8 denticules épineux. d. Une impression médiane postérieure sur le métaster- pum ; mésosternum presque lisse. Cette espèce, qui a beaucoup d’analogie avec notre S. 4-siriatus, Varie du noir au bronzé cuivreux plus ou moins obscur, et beaucoup pour la taille. Elle se rencontre aux XXXIII. Saprinus. 703 Etats-Unis, sur les bords de la mer, dans les fucus et les matières végétales et animales en décomposition. 141. S. 4-STRIATUS. Niger cœrulescens, subopacus ; antennis pedibusque piceis ; fronte rugosa bisulcata, carina transversa recta; pronoto stri- goso area transversa postica lævi ; elytris dense rugoso-punc- tatis, area scutellari ovata, apice humerisque lævibus , stria suturali antice arcuatimjuncta, dorsalibus parum distinctis, subhumerali interna subjuncta integra ; pygidio dense æqualiter puncticulato ; prosterno striis valde approximatis ; tibiis anticis 6-denticulatis, Long. à 3/4 müll. ; larg. 3 mill. Hister h-striatus Ent. Hefte, 1, 85, 19, pl. 1, f. 9 (1803). — Gyl, Fn. Suec., 1, 90, 20. — Paykl. Mon. Hist., 71, 55, pl. 6, £. 8. Steph. Illust. Brit. Ent., 3, 154, 2h. — Sturm Deuts. Fn., 1, 230, 2h. H. rugiceps Duft. Fn. Aust., 1, 225, 22 (1805). Saprinus h-striatus Er. in Jahr., 1, 194, 54. — Kæf. Brand., 1, 677, li. — Heer, Fn. Helv., 4, 462, 8. — Redt. Fn. Aust., 238. — Bach Kæf. Pruss., 4, 310, 10. — Küst. Kæf. Eur., 17, 32. Ovale élargi, assez peu convexe, noir ou noir-bleuâtre, peu luisant. Antennes brun de poix. Front transverse, plan, rugueux , chevron double, confus ; strie entière, ca- rène derrière l’épistome droite, saillante. Pronotum beau- coup plus large que long, bisinué à la base, oblique et un peu sinué sur les côtés, échancré et légèrement rétréci en devant, avec les angles antérieurs arrondis, rugueusement ponctué sur toute sa surface, avec un espace transverse sur le disque postérieur, lisse, luisant ; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétré- cies postérieuremeut, densément et rugueusement ponc- 704 DE MARSEUL., — flistérides. tuées, avec un espace ovale lisse et luisant auprès de l'écusson dans le quatrième interstrie, circonscrit par l'arc qui réunit la quatrième dorsale et la suturale, ainsi que le bord posté- rieur, l'épaule et le bord infléchi; stries peu marquées; suturale obsolète postérieurement ; dorsales courtes, plus ou moins confuses, première interrompue et continuée par un appendice arqué au bout ; humérale oblique mieux mar- quée ; subhumérale interne presque jointe, prolongée jus- qu’au bout, externe courte, basale; marginale entière. Pygidium également couvert d’une ponctuation fine et tres serrée. Mésosternum entièrement rebordé, avec quelques faibles points. Prosternum en carène étroite, un peu concave ; stries très rapprochées, presque réunies, enclavées dans les externes qui se réunissent en devant. Pattes noir de poix : jambes antérieures garnies de six denticules épineux, api- caux assez longs. Cette espèce se rencontre en France (Nantes, Orléans , Calais, Le Havre, Lyon); Angleterre; Suède ; Belgique ; Suisse ; Bavière ; Saxe ; Autriche : Italie, et dans les pro- vinces du Caucase. Elle ne paraît commune nulle part. 142. S. SPECULARIS. Metallicus, fronte sulco confuso, supra densissime rugosc- panctatus, pronoto area geminata elytrisque subscutellari rotunda polita nitida, his stria suturali antice abbreviata, dor- salibus, subhumerali utraque obsoletis brevibus ; pygidio dense æqualiter punctulato; prosterno striis attenuatis approxima- tisque ; tibiis anticis 6-denticulatis. Longueur 4 mill.; larg. 2 3/4 mill. Ovale élargi, peu convexe, cuivreux assez luisant. An- XXXHIT. Saprinus. 705 tennes noires. Front plan, transverse, rugueux, chevron un peu confus; strie entière, carène derrière l’épistome droite, assez saillante. Pronotum court, beaucoup plus large que long, bisinué à la base, avec une légère impression au devant de l’écusson, un peu oblique et subsinué sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arror- dis, rugueusement ponctué sur toute sa surface, avec une large bande lisse transverse, divisée en deux par une faible impression ponctuée ; strie marginale entière. Ecusson petit, triangulaire. Elytres larges, plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, un peu dilatées à l’épaule et rétré- cies postérieurement, ponctuées rugueusement comme le pronotum , un peu opaques, avec le bord infléchi, l’apieal, l'épaule et une petite tache arrondie subscutellaire à une petite distance de la base lisses, luisantes ; stries peu dis- tinctes, suturale raccourcie à la base, dorsales indistinctes, subhumérales courtes, interne disjointe, externe basale, marginale entière. Pygidium couvert d’une ponctuation serrée, mais non rugueuse. Mésosternum entièrement re- bordé, avec quelques faibles points. Prosternum très étroit; stries fines se rapprochant beaucoup et raccourcies en de- vant, enclavées dans les externes, qui se rejoignent. Pattes noires ; jambes antérieures garnies de six denticules épi- neux. L'un des sexes présente une profonde impression au mi- lieu du métasternum. Cette espèce, très voisine du $. 4-striatus, s’en distingue aisément par sa couleur plus cuivreuse, moins bleu foncé, ses stries plus obsolètes, son espace lisse du pronotum plus large et divisé, celui des élytres plus petit, exactement 3e Série, TOME 1]. 45 706 DE MARSEUL. — Âislérides. circulaire, un peu éloigné de la base , et par ses stries pro- sternales moins rapprochées. Allemagne ; Turquie ; Autriche. Trouvé sous une pierre, dans un torrent desséché. 143. S. MANCUS. Niger, subtus nitidus, supra aciculato dense punctatus obscu- rus; antennis brunneis; fronte marginata, carinata, sulco angulari ; pronoto stria marginali integra; elytris lateribus et juxta scutelitum sublævibus, striis postice obsoletis, 1° dorsali sinuata completa, 2-4 sensim in medio abbreviatis, suturali arcualim connexa, postice obsoleta, subhumerali externa dis- tincta, interna disjuncta ; pygidio æqualiter dense, mesosterno marginato ovsolete punctulatis ; prosterno carinato, Ssinuato, striis approximatis, convergentibus ; tibiis anticis 5-6 denticu- latis, Long. 3 1/2 mil. ; larg. 2 1/2 mill. Hister mancus Say, in Soc. Phil., v, 41, 13 (1825). Saprinus mancus Le C., N. Amér. Hist., 56, 5. Ovale, oblong, assez convexe, noir, luisant en dessous, obscur et ruguleusement ponctué en dessus. Antennes brunes. Front transversal, ruguleusement pointillé sur la partie postérieure , avec une carène derrière l’épistome, une strie entière et un chevron bien arrêté, qui circonscrit un petit espace lisse. Pronotum court, subbisinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, saillants; ponctuation très dense et ru- gueuse latéralement, un peu effacée sur le disque; strie marginale entière. Ecusson très petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, rétrécies au bout, plus densément et aciculairement ponctuées, ne laissant de libre que les côtés et un petit coin du quatrième interstrie XXXHIT. Saprinus. 707 à la base et encore très mal limité; stries dorsales obsolètes au bout, et peu distinctes au milieu de la ponctuation; première sinuée , presque entière ; 2-4 raccourcies vers le milieu, celle-ci réunie par un arc basal à la suturale, qui disparaît de bonne heure ; subhumérale externe courte; interne disjointe. Pygidium bombé, également et densément pointillé. Mésosternum entièrement rebordé, avec quelques petits points effacés. Prosternum en carène, droit et rétréci jusqu'aux trois quarts, puis rabattu; stries rapprochées, cessant à la sinuosité ; jambes antérieures dilatées, garnies de 5-6 denticules assez forts. | Etats-Unis. 144. S. BIGEMMEUS. Niger æneus, nitidus, antennis pedibusque brunneis; fronte carinala , subangulatini sulcata, strigosa, stria integra; pro- noto lateribus rugose, cætero limbo tenuiter punctato, disco postico lævi, marginato ; elytris densissime strigoso-aciculatis , æneo-aureis, extus, apice et area rotundata basi hi interstitii politis; striis indistinctis, suturali cum h? dorsali arcuatim connexa, antice distincta ; subhumerali externa nulla, interna disjuncta ; pygidio dense, mesosterno sparsim tenuissime punc- tatis ; prosterno sinuaio valde compresso , striis mox coalescen- tibus ; tibiis anticis 6-7 denticulatis. Long, à mill. ; larg. 2 mill. Saprinus bigemmeus Le Conte, Col, Calif. v, 46, 22 (1851). Ovale oblong, peu convexe, noir bronzé, luisant, doré sur les élytres. Antennes brunes. Front plan, transversal, confusément ponctué, avec un chevron mal limité , carène saillante derrière l’épistome; strie entière. Pronotum court, à peine bisinué à la base , oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, saillants: cou- 708 pe MARsEuL. — Âistérides. vert dans son pourtour d'une ponctuation serrée, rugueuse latéralement, lisse sur la partie postérieure du disque ; strie marginale entière. Ecusson très petit. Elytres courtes, un peu plus longues que le pronotum, faiblement dilatées à l'épaule, rétrécies au bout, si finement et si densément aci- culées qu’elles paraissent soyeuses, lisses sur les côtés et au bord apical, avec un petit espace arrondi, poli, très brillant à la base du quatrième interstrie; stries confuses, peu visibles surtout les dorsales ; quatrième réunie à la suturale par un arc basal; subhumérale externe nulle, interne dis- jointe. Pygidium bombé, densément et également ponctué. Mésosternum entièrement rebordé, couvert de petits points obsolètes. Prosternum en carène comprimée, concave; stries très rapprochées, adossées au milieu. Jambes brunes; antérieures dilatées, garnies de 6-7 denticules. Californie. c’. Elytres moins densément ponctuées, ordinairement lisses sur leur partie antérieure (145-163). d. Un seul chevron sur le front (145-151). 145. S. CONSPUTUS. Piceo-metallicus , nitidus , antennis pedibusque rufis ; fronte sulco subanguluto regulari, postice subtilissime puncticulata ; pronoto area parva antica utrinque punctata; elytris postice intus parce punctatis, stria suturali subintegra antice arcuatim juncta, dorsalibus dimidiatis , subhumer ali interna disjuncta, externa nulla ; pygidio lævi limbo punctulato ; mesosterno punc- tato ; prosterno striis mox confluentibus ; tibiis anticis 6-7 den- ticulatis. Long. 3 1/2 mill. ; larg. 2 3/4 mill. Ovale très bombé, d’un brun métallique luisant, plus XXXIII. Saprinus. 709 rouge sur les élytres. Antennes rouge-brun; scape plus foncé. Front transverse, peu convexe, très finement poin- tillé, un seul chevron à peine anguleux, bien dessiné; strie entière, carène derrière l’épistome droite, saillante. Prono- tum assez court, beaucoup plus large que long, à peine bisinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et profondé- ment échancré en devant, avec les angles arrondis, lisse avec une étroite bordure de points le long du bord posté- rieur, et un espace ponctué même un peu confusément derrière les yeux, avec quelques points rares le long du bord latéral; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres assez courtes, plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, fortement dilatées à l'épaule, très rétrécies postérieurement ; ponctuation espacée remontant jusqu’au tiers antérieur, et ne dépassant pas en dehors la troisième strie dorsale ; suturale un peu raccourcie à la base ; dorsales fortes, ponctuées, raccourcies vers le milieu, à peu près égales, troisième un peu plus longue ; humérale oblique, très rapprochée à la base de la première dorsale ; subhumérale interne courte, isolée ; externe nulle ; margi- nale forte , entière. Pygidium pointillé dans son pourtour, lisse au milieu. Mésosternum entièrement rebordé, couvert de points très espacés. Prosternum en carène mince, con- cave ; stries confluentes, enclavées dans l’angle très aigu des externes. Pattes d’un brun-rouge ; jambes antérieures garnies de quatre dents assez fortes et de plusieurs petites, dont deux seulement visibles à la loupe. Mexique (Vera-Cruz, Mexico). 146. S. JAVETI. Ovalis, convexus, viridis, nitidus ; antennis tibiisque ferru- 710 DE MARSEUL. — Aislérides. gineis ; fronte angulatim uni striata; pronoto basi, lateribus tractim , elytris intus sat fortiter punctatis, stria suturali integra, arcuatim juncta, dorsalibus 1-h dimidiatis subæqua- libus, subhumerali brevi disjuncta, externa nulla; pygidio punctulato; prosterno carinato concavo, stris proximis ; tibiis anticis k-dentatis. Long. à mill. ; larg. 2 mill, Ovale, convexe, vert métallique, luisant. Antennes ferru- gineuses. Front large, paraissant lisse, séparé de l’épistome par une strie semi-circulaire et une forte carène arquée, creusé d’un seul chevron nettement dessiné. Pronotum court, faiblement bisinué et rebordé de gros points à la base, sinué sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, une trainée irrégulière de points en devant et de chaque côté, assez éloignée du bord. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et rou- geâtres au bord apical, couvertes d'assez forts points espacés en dedans, presque jusqu’à la base, postérieurement jus- qu’au niveau de la troisième dorsale ; stries crénelées, fortes ; marginale entière; subhumérale externe nulle; interne courte, disjointe ; dorsales s'étendant jusqu'au milieu; première un peu au-delà; suturale entière et réunie à la base avec la plus voisine. Pygidium bombé, assez densément pointillé. Mésosternum entiérement rebordé, couvert de points très espacés. Prosternum en carène étroite, concave; stries fort rapprochées, réunies en devant. Jambes ferrugi- neuses ; antérieures garnies de quatre dents et de quelques denticules ; postérieures de deux rangées d'assez longues spinules. . Amérique boréale. XXXIII. Saprinus. 711 147. S. PATRUELIS. Viridi-æneus nitidus , antennis pedibusque brunneis ; fronte sublævi, sulco angulato profundo, carina prominula recta ; pronoto basi et ad angulum anticum punctato; elytris dimidia parte postica ad 3°" dorsalem parce punctatis, stria suturali integra , antice arcuatim juncta , 1-h dorsalibus punctatis , validis, vix medium attingentibus ; subhumerali interna brevi disjuncta, externa nulla; pygidio æqualiter punctulato; pro- sterno carinato , striis valde approximatis ; tibiis anticis 5-den- ticulatis. Long. 4 mill. ; larg. à mill. Saprinus patruelis Le Conte, N. Amér. Hist., 46, 14, pl. 6, £. 2 (1845). Ovale allongé, convexe, vert métallique luisant. Antennes brunes, funicule rougeâtre. Front très faiblement bombé, lisse ; chevron fort et nettement dessiné, strie entière, carène transverse derrière l’épistome, droite, saillante. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la base, avec une étroite bordure de points, oblique et un peu sinué sur les côtés, rétréci et fortement échancré en devant, avec les angles arrondis, lisse, avec un petit espace ponctué de chaque côté en devant: strie marginale forte, entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, rétrécies postérieure- ment, assez fortement et peu densément ponctuées dans leur dernière moitié jusqu’à la troisième strie dorsale ; stries fortes, bien marquées, ponctuées ; suturale entière, continuée au bord apical, réunie à la base par un arc avec la quatrième dorsale; 1-4 dorsales égales, atteignant à peine le milieu ; humérale fine, très oblique ; subhumérale interne très courte, fort disjointe, externe nulle ; marginale entière. Pygidium finement, densément et également ponctué, mésosternum entièrement rebordé, avec des points espacés, 712 DE MARSEUL. — Aistérides. Prosternum étroit, caréné, un peu concave; stries fort rapprochées, enclavées dans les externes, réunies par devant en un angle très aigu. Pattes brunes ; jambes antérieures garnies de cinq denticules épineux assez forts, et de quel- ques autres très petits et très serrés. Amérique boréale, avec le S. dimidiatipennis. 148. S. FERRUGINEUS. Ferrugineus, nitidus; fronte lævi, angulatim sulcata, cari- nata, stria integra; pronoto marginato lateribus et basi an- guste punctulato ; elytris postice intus parce punctulatis, stria dorsali 1? in medio, 2-3 pone, L? ante abbreviatis, suturali pos- tice interrupla, arcualim connexa , subhumerali externa nulla, interna disjuncta ; pygidio subtilissime, mesosterno marginato sparsim puncticulatis ; tibiis anticis 5-6 denticulatis. Longueur 2 4/4 mill. ; larg. 1 1/2 mill. Ovale oblong, peu convexe, d’un rouge ferrugineux, luisant. Front lisse , un peu bombé, avec un chevron, une carène derrière l’épistome et une strie entière. Pronotum court, arqué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, couvert d’un pointillé fin le long des côtés et de la base ; strie marginale entière. Ecusson très petit. Elytres un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, rétrécies au bout, avec de très petits points espacés en dedans, sur le tiers postérieur ; stries crénelées , bien marquées ; première dor- sale raccourcie au milieu, 2-3 un peu au-delà, quatrième avant, réunie à la suturale par un arc basal, celle-ci inter- rompue postérieurement; subhumérale externe nulle, interne disjointe. Pygidium bombé, très finement pointillé. Mésosternüm entièrement rebordé, avec de très petits points XXXIII. Saprinus. 713 épars. Prosternum en carène sinuée; stries très rappro- chées. Jambes antérieures dilatées, garnies de 5-6 denti- cules, dont les quatre derniers sont assez forts. Amér. bor., Texas. (M. Pilate.) 149. S. DIMIDIATIPENNIS. Ovalis, convexus , niger, nitidus ; antennis pedibusque brun- neis ; fronte lævi sulco angulato profondo, carina prominula subrecta ; pronoto lævi, basi punctato ; elytris diagonaliter rubris intus postice punctatis; stria suturali integra , basi ar- cuatim juncta, 1-h dorsalibus dimidiatis, humerali levissima, subhumer ali interna brevi disjuncta , exierna nulla, marginali profunda integra ; pygidio parce punctato ; prosterno acute carinato, striis mox confluenfibus, mesosterno marginato ; tibiis anticis L-5 denticulatis, posticis 3-l seriatim spinosis. Long. 5 mill ; larg. 3 1/2 mill. Saprinus dimidiatipennis Le Conte in Ann. Lyceum N. Hist. New-York, T. I (1824).— N, Amér. Hist. 45, 12, pl. 6, fig. 1 (1845). S. palmatus Le Conte N. Amér. Hisi. 46, 13, pl 6, 1. Hister palmatus Say in Soc. Phil. v, 42, 14 (1825). Ovale allongé, convexe, lisse, luisant. Antennes brunes, funicule ferrugineux. Front large, lisse, avec un simple chevron bien imprimé; strie semi-circulaire, séparée de l’'épistome par une carène presque droite. Pronotum assez court, beaucoup plus large que long, bisinué et bordé de points à la base, oblique sur les côtés. avec une tache rouge peu distincte, rétréci et fortement échancré en devant, avec les angles arrondis ; strie marginale assez forte , entière, se continuant un peu à la base. Ecusson très petit, triangu- laire. Elytres beaucoup plus longues que ie pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies postérieu- rement , ponctuées assez fortement sur le quatrième inter- 714 DE MARSEUL. — /Aistérides. strie par derrière, couvertes d'une grande tache rouge triangulaire, dont le côté interne s'étendant de l'épaule à l'angle sutural, coupe l’élytre en deux parties à peu près égales ; stries fortes, bien marquées; suturale entière, réunie à la base avec la quatrième dorsale par un arc ; dor- sales 1-4 égales, raccourcies au milieu, avec un crochet interne à la base; humérale fine, oblique ; subhumérale interne courte, très disjointe ; marginale forte, profonde, bordée de quelques points, se continuant un peu le long de la base. Pygidium peu densément pointillé. Mésosternum entièrement rebordé, avec des points espacés. Prosternum en carène très mince, légèrement concave ; stries bientôt réunies. Pattes brunes ; jambes antérieures garnies de trois denticules épineux, forts, et de deux autres plus petits ; postérieures de trois ou quatre rangées d’épines. Amérique boréale (New-York), au bord de la mer, dans des poissons en putréfaction. 150. S. SABULOSUS. Piceus nitidus , antennis rufis; fronte lævi, sulco angulato valido, obsolete gemino ; pronoto margine basali et parcius pone oculos punctulato ; elytris L° interstitio grosse irregulariterque punctato, stria suturali integra antice arcuatim juncta ; dor- salibus punctatis, 1, 2 et h, 3 sensim pone medium abbreviatis ; humerali duplicata, subhumerali interna subjuncta, externa basali; pygidio æqualiter punctato; prosterno carinato , strits mox conniventibus : tibiis anticis G-denticulatis. Long. 4 1 mill. ; larg. à mill. ? Hister maritimus Steph. Illust, Brit. Ent. 1, 155, 27 1830). Saprinus sabulosus Fairm. in Soc. Ent. (1852), 688, 3. Ovale allongé, très convexe, noir de poix luisant. An- tennes rousses, scape brun. Front peu bombé, lisse, chevron XXXIII. Saprinus. 715 profond, bien dessiné en arc de cercle, accompagné d’un deuxième très obsolète, réduit à trois points enfoncés; strie entière, carène élevée, transverse. Pronotum plus large que long, bisinué à la base, oblique sur les côtés, peu rétréci et fort échancré en devant, avec les angles arrondis, lisse avec la marge basale et un pelit espace postoculaire ponctué ; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, petit. Elytres courtes , plus longues que le pronotum , de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies postérieurement, ponc- tuées sur le quatrième interstrie, assez densément par derrière, irrégulièrement par devant ; stries fortes, larges, ponctuées ; suturale entière, réunie à la quatrième dorsale par un arc basal, quatrième dorsale dépassant le milieu, première de la même longueur, 1-3 progressivement plus longues; humérale fine, très oblique, souvent accompagnée d’un petit appendice parallèle sur l'épaule ; subhumérale entière, presque jointe, avec deux appendices courts; marginale forte , entière. Pygidium également ponctué. mésosternum entièrement rebordé, indistinctement poin- tillé. Prosternum en carène étroite, concave ; stries bientôt réunies, séparées ensuite et enfin jointes derrière les externes qui se rencontrent en devant. Pattes brunes ; jambes antérieures garnies de trois fortes dents épineuses et de trois plus petites. &. Impression métasternale. Cette espèce vit dans le sable’, sur les côtes septentrio- nales de France et de Belgique, et en Angleterre. 151. S. DESERTORUM. Piceo-brunneus, nitidus, antennis ferrugineis ; fronte lævi. carinata, stria integra, sulco angulato ; pronoto basi anguste 716 DE MARSEUL. — /fistérides. punctato, stria marginali integra valida ; elytris dimidio postico intus sat dense punctatis, stris crenatis , 1-4 dorsalibus dimi- diatis, 1 et k paulo brevioribus, ka cum suturali integra antice arcuatimjuncla, Subhumerali externa nulla, interna disjuncta; pygidio æqualiter sat dense, mesosterno marginatlo parce te- nuiter punctalis ; prosterno acute carinato, stris mox confluen- tibus; tibiis anticis 3 validis et 3 tenuibus denticulis armatis, posticis triplici serie spinosis. Long. 3 3/4 mill.; larg. 2 1/2 mill. Ovale allongé, convexe, brun de poix, luisant. Antennes ferrugineuses. Front bombé, lisse, bordé d’une strie en- tière, avec une carène forte et droite derrière l’épistome, et un chevron bien marqué. Pronotum court, à peine bisinué et bordé de points à la base, oblique sur les côtés, rétréci et fortement échancré en devant, avec les angles arrondis, saillants ; strie marginale très forte, entière, et même recourbée à l’angle basal. Ecusson très petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, très rétrécies au bout, couvertes de points assez serrés, qui ne dépassent pas le deuxième inter- strie, mais remontent un peu au-delà du milieu: stries fortes, crénelées ; marginale formant un fort sillon; sutu- rale entière, réunie à la quatrième dorsale par un arc basal; dorsales raccourcies vers le milieu, 2-3 un peu plus longues que 1 et 4; subhumérale externe nulle; interne courte, disjointe. Pygidium bombé, assez densément et également ponctué. Mésosternum entièrement rebordé, avec de petits points espacés., Prosternum en carène très tranchante, concave, stries bientôt réunies. Pattes brunes ; jambes an- térieures dilatées, munies de trois forts denticules et de trois petits; postérieures garnies d’une triple rangée de longues épines ferrugineuses. Amérique boréale, monts Rocheux. XXXUL. Saprinus. 317 d’. Deux chevrons sur le front. (152-163.) 152. S. CRASSIPES. Piceus nitidus, antennis pedibusque rufis; fronte lævi sulcis 2, antico transverso, postico angulaio, carina prominula; pronoto strigoso lateribus et disco lævi ; elytris dimidio postico punctatis, stria suturali integra, antice arcuatim juncia, dor- salibus 1-h dimidiatis , subhumerali interna subjuncta, externa ” nulla; pygidio æqualiter punctato; prosterno angusto, striis confluentibus ; tibiis anticis obtuse L-dentatis. Long. 3 3/4 mill. ; larg. 2 1/2 mill. Saprinus crassipes Er. in Jabr., 195, 58 (1834). Ovale fort convexe, brun de poix luisant, plus ou moins foncé. Antennes rouges, massue plus pâle. Front à peine bombé, lisse, avec deux chevrons bien marqués, l’antérieur transverse, largement arqué, le postérieur anguleux, en forme de circonflexe ou d’accolade, avec un point enfoncé à l'angle sur le milieu du vertex; strie entière, carène der- rière l’épistome droite, saillante. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la base, oblique sur les côtés, avec un sinus assez marqué, rétréci et fortement échancré en devant, avec les angles arrondis, bordé de points à la base, et couvert de stries confluentes, laissant le bord externe, le disque postérieur et quelques petits espaces irréguliers, lisses, luisants ; strie marginale entière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres plus rougeûtres que le reste de la sur- face, beaucoup plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule et rétrécies postérieurement, couvertes dans la dernière moitié de points assez réguliers, presque jusqu’à la deuxième strie dorsale ; strie suturale entière réunie à la quatrième dorsale par un arc basal ; dorsales raccourcies au milieu, à peu près égales entre 718 DE MARSEUL. — /Listérides. elles, première un peu plus courte ; humérale fine, oblique; subhumérale interne à peine disjointe, externe nulle ; mar- ginale entière. Pygidium également et assez densément ponctué. Mésosternum entièrement rebordé. Prosternum en carène tranchante, un peu concave ; stries rapprochées beaucoup et enclavées dans les externes qui se rejoignent en devant. Pattes rouges ; jambes antérieures garnies de quatre à cinq larges dents obtuses ; postérieures larges, for- tement épineuses. Cette espèce varie pour la taille. Elle diffère du S. grossi- pes, avec lequel elle a été confondue, par le bord latéral du pronotum non cilié, visiblement sinué, par la ponctuation confuse et moins étendue, par ses chevrons frontaux moins mêlés de strioles, et par ses jambes moins fortes et leurs dents antérieures moins saillantes. France méridionale (Landes); Allemagne ; Espagne et Portugal; Italie; Hongrie. 153. S. GROSSIPES. Rufo-brunneus, nitidus , antennis pedibusque rufis ; fronte sulcis 2 angulatis substrigosis, carina prominula ; pronoto ci- liato, sat dense et fortiter punctato, disco postico sublævi ; elytris ultra medium in L° interstitio irregulariter punctatis , stria suturali integra, antice arcuatim juncta, dorsalibus 1-h dimidiatis, subhumerali interna vix disjuncta, externa nulla; pygidio punciulato ; prosterno carinato, striis subconniven- tibus ; tibiis anticis late L-5-dentatis. Long. 3 mill. ; larg. 1 3/4 mill. Ovale, très bombé, brun rouge luisant. Antennes d’un rouge pâle. Front légèrement convexe, chevrons forts, pro- fonds, un peu mélés de strioles ; antérieur en are, postérieur XXXIII. Saprinus. 119 en forme d’accolade ; strie entière, carène derrière l’épi- stome droite, saillante. Pronotum cilié, beaucoup plus large que long, bisinué à la base, légèrement courbé sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles obtus, couvert de points un peu rugueux latéralement, avec un espace presque lisse sur la partie postérieure du disque; strie marginale entière. Ecusson petit, triangulaire. Elytres courtes, un peu plus longues que le pronotum , de sa lar- geur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies postérieure- ment, ponctuation peu régulière , assez forte le long de la suture jusqu’au-delà du milieu , mais ne sortant pas du quatrième interstrie ; stries fortes, bien marquées, ponc- tuées ; suturale entière, réunie par un arc à la base avec la plus rapprochée ; dorsales 1-4 raccourcies vers le milieu, d’égale longueur , la troisième cependant un peu plus lon- gue ; humérale fine et très oblique ; subhumérale interne à peine disjointe, externe nulle ; marginale entière. Pygi- dium également et finement ponctué. Mésosternum entiè- rement rebordé, pointillé. Prosternum en carène très étroite, concave ; siries se rapprochant de manière à se con- fondre, enclavées par les stries externes qui se rencontrent en devant. Pattes fortes et robustes, rouges ; jambes anté- rieures garnies de larges dents, dont les deux dernières sont assez saillantes ; postérieures dilatées, fortement épi- neuses. Espagne ; France, Bayeux, Marseille. 154. S. SPHÆROIDES. Niger , metallicus , nitidus, untennis brunneis ; fronte cari- nata, stria integra, sulco angulato gemino ; pronoto punctato, lateribus rugoso, disco postico lævi, stria marginali completa ; 720 DE MarseuL., — Aistérides. elytris postice intus dense punctulatis, stris dorsalibus 1: inte- gra, 2-h parum abbreviatis, La cum suturali arcuatim connexa, subhumerali externa nulla, interna longa humerali juncta; pygidio æqualiter et subtilissime punctato; mesosterno margi- nato parce punctato; prosterno carinato sinualo, stris approxi- mais ; tibiis anticis 5-6 denticulaiis. Longueur à 3/4 mill. ; larg. 2 174 mill. Saprinus sphæroides Le Conte N. Amér. Hist., 48, 17, pl. 6,f. 5 (1845). S. bigener Le Conte N. Amér, Hist., 47, 15, pl. 6, f. à (1845), Ovale élargi, assez convexe, d’un noir métallique, luisant. Antennes brunes. Front légèrement bombé, lisse, avec une carène élevée derrière l’épistome, une strie entière et un chevronu géminé et doublé de deux traits. Pronotum court, arqué et bordé de points serrés à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles saillants, arrondis, couvert de points rugueux latéralement, avec la partie postérieure du disque imponctuée; strie marginale entière. Ecusson très petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, curvilinéaires sur les côtés, rétrécies au bout, couvertes en dedans, sur leur tiers postérieur , de points serrés et fins en triangle ; stries bien marquées ; première dorsale sinueuse, complète, 2-4 égales, raccourcies seulement au quart postérieur, quatrième réunie à la suturale par un arc basal, celle-ci un peu inter- rompue au bout ; humérale oblique, décomposée; subhu- mérale externe nulle ; interne longue se joignant à l’humé- rale anguleusement. Pygidium bombé, couvert de petits points fins, serrés. Mésosternum entièrement rebordé, avec des points épars. Prosternum en carène sinueuse ; stries très rapprochées. Pattes brunes ; jambes antérieures dila- tées, garnies de 5-6 denticules. XXXIII. Saprinus. 72i Etats-Unis, dans les poissons en putréfaction, sur les bords de la mer. 155. S. RUGIFRONS. Obscure viridi-æneus, antennis pedibusque piceis; fronte sulcis 2 angulatis sæpe strigosis, carina recta prominula ; pro- noto rugoso disco postico lævi ; elytris dimidia parte postica sat fortiter punctatis, sitria suturali integra, antice arcuatim connexa , dorsalibus 1-4 dimidiatis, subhumerali interra juncta ; pygidio dense punctulato ; prosterno striis approxi- matis subparallelis ; tibiis anticis 6-denticulatis. Long. 4 mill; larg. 2 1/2 mill. Hister rugifrons Payk. Fn., Suec., 1, R7, 154775). H. metallicus Ent. H., 1, 81, 17 (1803). — Sturm, Deuts. Fn., 1, 995149; es Pa Mon. Hist., 67, 51, pl. 6, f. 3. — Gyll. Fn. Suec. 4,9%92 Saprinus rugifrons Er. in Jabr., 1, 195, 57. — Kæf. Brandt., 1, 675, 12. — Heer Fn. Hely,, 4, 462, 9. — Redt. Fn. Aust, 237, — Bach, Kæf. Prus., 1, 310, 11, — Küst, Kæf. Eur., vrx, 72. Ovale allongé, convexe, vert sombre luisant. Antennes brunes. Front légèrement bombé, lisse sur le vertex, avec deux chevrons bien marqués, anguleux, souvent leur inter- valle ridé transversalement ; strie entière, carène transverse derrière l’épisiome droite, saillante. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué et bordé de points à la base, oblique sur les côtés, rétréci et fortement échancré en devant, avec les angles arrondis, couvert de strigosités fortes et irrégu- lières, avec la partie postérieure du disque luisant et lisse ; strie marginale entière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies postérieurement ; ponc- tuation assez forte et assez serrée, couvrant plus de la 3° Série, TOME 111 46 7292 DE MARSEUL. — Histérides. moitié postérieure, jusqu'à la deuxième strie dorsale ; stries fortes, ponctuées ; suturale entière, réunie à la plus rappro- chée par un arc basal; 1-4 dorsales à peu près égales, dépassant un peu le milieu ; humérale fine, un peu confuse, oblique et rapprochée de la première dorsale ; subhumérale _interne jointe, externe courte, basale ; marginale entière. Pygidium densément ponctué. Mésosternum entièrement rebordé, avec quelques points peu distincts. Prosternum assez étroit, concave ; stries rapprochées, parallèles, encla- vées par les externes réunies en devant. Pattes brun de poix ; jambes antérieures médiocrement dilatées, garnies de six denticules épineux de plus en plus faibles. Cette espèce est répandue dans toute l'Europe (Angle- terre, Suède, Belgique, Allemagne, France, Espagne, Italie, Autriche, Russie, Grèce), et dans l’Algérie. Elle varie beau- coup de taille et de couleur (vert, bleu-violacé, noir), on l’a prise pour le H. metallicus de Fabricius, non seulement dans les collections, mais dans plusieurs ouvrages. 156. S. METALLICUS. Ovalis, convexus , obscure viridis, nitidus, antennis pedibus- que rufo-piceis ; fronte sulco utroque irregulari haud angulato, postice strigosa, carina recta prominula ; pronoto strigoso disco postico lævi ; elytris postice intus punctulatis , stria suturali in- tegra, antice arcuatim juncta, dorsalibus 2-4 dimidiatis , 12 un- dulata subintegra, subhumerali interna vix disjuncta, externa nulla ; pygidio puncticulato ; prosterno siriüs mox subconfluen- tibus ; tibiis dilatatis, valide h-dentatis. Longueur 3 mill. ; larg. 2 mill. Hister metallicus Herbst Nat. Syst., 1v, 32, 7, pl. 35, 7 (1791). — Illg. Kæf. Prus., 1, 60, 14. — F. Syst., EL , 1, 89, 26. — Steph. IL Brit. Ent., 3, 156, 29. XXXII. Saprinus. 723 Saprinus metallicus Er. in Jabr., 1, 195, 56. — Kæf. Brand., 1, 679, 13. — Redt. Fn. Austr., 238. — Bach Kæf. Pruss., 1, 310, 12. — Küst. Kæf. Eur., VII, 71. Ovale un peu raccourci, assez convexe, vert métallique obscur, luisant. Antennes brunes , massue ferrugineuse. Front plan, transversal ; premier chevron sans angle ren- trant, peu distinct, deuxième perdu au milieu de la rugo- sité ; strie entière, carène derrière l’épistome droite, assez saillante. Pronotum court, beaucoup plus large que long, bisinué à la base, avec une étroite bordure de points serrés, oblique sur les côtés, rétréci en devant et fortement échancré, avec les angles arrondis, couvert de strioles confuses, avec la partie postérieure du disque et quelques petits espaces lisses ; strie marginale entière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres larges, plus longues que le pro- notum, de sa largeur à la base, rétrécies postérieurement, finement ponctuées dans leur tiers postérieur, jusqu’à la troisième strie dorsale ; suturale entière , réunie à la qua- trième dorsale par un arc basal ; dorsales fines , bien mar- quées, ponctuées; 2-4 égales dépassant un peu le milieu, première entière, ondulée; humérale rapprochée de celle-ci, parallèle et fine; subhumérale interne à peine disjointe ; externe nulle; marginale forte, entière. Pygidium densé- ment et également pointillé. Mésosternum entièrement rebordé, à peine visiblement ponctué. Prosternum en ca- rène étroite; stries parallèles, très rapprochées. Pattes brunes ; jambes antérieures fort dilatées, garnies de quatre dents épineuses, dont les trois dernières sont fortes ; pos- térieures de deux rangs de spinules. Cette espèce, confondue avec le S. rugifrons Payk., s’en distingue par sa forme plus raccourcie, moins bombée, le 724 DE MARSEUL. — Histérides. front rugueux derrière l’unique chevron qui soit distinct, la ponctuation des élytres plus fine et moins étendue, la pre- mière dorsale presque entière, et surtout Îles jambes an- térieures plus dilatées et armées de quatre dents beaucoup plus fortes. Angleterre ; Suède ; Allemagne ; Belgique ; France, dans les dunes de la Manche (Calais); Autriche ; Portugal; Italie, peu répandue dans les collections. 157. S. RADIOSUS. Viridi-æneus , nitidus ; antennis pedibusque brunneis ; fronte carinata strigosa r'adiata, sulco angulato striaque integra ; pronoto rugose-punctato, disco postico lævi, stria completa ; elytris dense punctatis, extus et area scutellari lævibus , striis dorsalibus 1-3 in medio, h2 ante abbreviatis, 82 cum suturali integra arcuatim connexa, subhumerali externa tenui, interna disjuncta ; pygidio æqualiter dense, mesosterno subtiliter punc- tatis ; prosterno carinato striis approximatis; tibüis anticis 5-denticulatis. Long. 3 mill. ; larg. 2 1/3 mill. Ovale raccourci, convexe, vert métallique, luisant. An- tennes brunes. Front transversal, plan, rugueux , marqué d’un chevron et de lignes irrégulières radiées, avec une ca- rène derrièrel’épistome etunestrie entière. Pronotum court, à peine bisinué et bordé de gros points à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis et abaissés , couvert d’une ponctuation strigueuse, partie postérieure du disque imponctuée; strie marginale entière. Ecusson très petit. Elytres larges, plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, rétrécies au bout, couvertes d’une ponctuation forte et serrée, avec la marge latérale et apicale et un espace juxta-scutellaire luisants : XXXIIT. Saprinus. 725 stries crénelées, bien marquées ; dorsales 1-3 raccourcies au milieu, quatrième un peu avant; suturale entière, réunie à la troisième dorsale par un arc basal ; subhumérale externe fine, courte; interne disjointe. Pygidium bombé, densément et également pointillé. Mésosternum entièrement rebordé, avec de très petits points obsolètes. Prosternum en carène _sinuée ; stries très rapprochées. Pattes brunes ; jambes an- térieures dilatées, garnies de cinq denticules. France (Marseille). | 158. S. APRICARIUS. Æneus, nitidulus, antennis rufis, pedibus brunneis ; fronte sulco gemino angulato, stria integra , carina prominula ; pro- noto strigoso, disco postico lævi; elytris dense punctatis, humeris; margine inflexo, areaque subscutellari {ævibus, stria suturali integra antice arcuatim juncta, dorsalibus 3-4 in medio, 1-2 Li paulo most abbreviatis, subhumerali interna disjuncta, externa nulla; pygidio æqualiter punctulato ; prosterno striis valde approzimatis ; tibiis anticis 6-denticulatis. Long. 3 1/2 mill. ; larg. 2 1/2 mill. Saprinus apricarius Er. in Jabhr., 194, 55 (1834). Ovale oblong, -peu convexe, bronzé assez luisant.- An- tennes rouges, massue plus claire. Front peu bombé, im- ponclué, chevron double, bien marqué, peu nettement dessiné, à angle très élargi; strie entière, carène transverse derrière l’épistome droite, saillante. Pronotum plus large que long, bisinué à la base, oblique sur les côtés, avec un léger sinus médian, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, couvert de strigosités irrégulières peu serrées, bordé étroitement de points à la base, avec un espace lisse, luisant eur la partie postérieure du disque ; Strie marginale entière. Ecusson petit, triangulaire. Elytres 796 DE MarsEeuz. —- Aistérides. un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies postérieurement, cou- vertes de points serrés, presque aciculés ; les trois pre- miers interstries sont ordinairement ponctués aussi densé- ment que le reste du disque, mais on trouve tous les pas- sages, depuis une ponctuation plus éparse , jusqu’au lisse et au luisant ; épaule, bord infléchi et un espace arrondi à la base du quatrième interstrie lisses , luisants ; strie sutu- rale entière réunie à la quatrième dorsale par un arc basal, troisième et quatrième dorsales raccourcies au milieu, 1-2 un peu au-delà, celle-ci un peu plus longue; humérale oblique, bien distincte; subhumérale interne disjointe, externe nulle; marginale entière. Pygidium également et assez densément ponctué. Mésosternum entièrement re- bordé, avec quelques points peu profonds. Prosternum étroit, caréné, concave ; stries très rapprochées, un peu sinueuses antérieurement, enclavées par les externes réunies en devant. Pattes brunes ; jambes antérieures garnies de six denticules épineux. Sicile ; Corse ; tout le nord de l’Afrique, depuis Gibraltar jusqu’en Egypte. M. Lucas l’a trouvée très abondamment en juin, aux environs d'Alger. 159. S. BRASILIENSIS. Æneus, nitidus, antennis rufis, pedibus brunneis; fronte bino sulco angulato, stria integra, carina recta prominula ; pronoto strigoso punctato, area postica lævi ; elytris parum dense aciculatis, area subscutellari, humeris et margine inflexo lævibus, stria suturali integra, antice arcuatim juncta, dorsa- libus 1-hversus medium sensim abbreviatis, subhumeraliinterna disjuncta , externa nulla ; pygidio æqualiter punctulato : pro- XXXIIT. Saprinus. 727 sterno striis approximatis, subparallelis; tibiis anticis 6-denti- culatis. Long. 4 mill. ; larg. 2 1/2 mill. Hister Brasiliensis Payk., Mon. Hist., 66, 50, pl. 6, f, 2 (1811). Ovale allongé, assez convexe, bronzé assez luisant. An- tennes rousses, scape un peu obscur. Front peu bombé, presque lisse, chevron peu fortement anguleux, entier, double, à bords déchirés, peu nets; strie entière, carène transverse derrière l’épistome droite, assez saillante. Pro- notum plus large que long, bisinué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, bordé étroitement par derrière de points serrés, ridé sur toute sa surface, avec un espace lisse, transverse sur la partie postérieure du disque ; strie marginale entière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, ré- trécies postérieurement, ponctuées densément et un peu aciculées , avec le bord infléchi, l’épaule et un espace sub- scutellaire et la base du quatrième interstrie lisses, luisants; stries fortes, ponctuées ; suturale entière , réunie à la base par un arc avec la quatrième dorsale ; 1-4 dorsales raccour- cies vers le milieu, de plus en plus courtes; humérale fine, obiique , rapprochée de la première dorsale, mal dessinée, subhumérale interne assez longue, disjointe , externe nulle; marginale entière. Pygidium également couvert de points serrés. Mésosternum entièrement rebordé, ponctué. Pro- sternum étroit, caréné; stries rapprochées, presque paral- lèles, enclavées dans les stries externes réunies en devant. Pattes rouge-brun ; jambes antérieures garnies de trois denticules épineux plus forts et de trois plus petits et plus serrés. Montevideo ; République d’'Uruguay. 728 DE MARSEUL. — Âistérides. 160. S. DENTIPES. Ovalis, subconvexus, obscure æneus, subnitidulus, antennis pedibusque brunneis; fronte lœævi sulcis 2, antico arcuato, postico 3-sinuato ; pronoto rugoso, mar gine basali punctorum 1-seriato, disco postico lævi; elytris dimidiatim punctulatis, stria suturali integra antice arcuatim juncta, dorsalibus Th paulo pone me- diur abbreviatis, subæqualibus, subhumeraliinterna disjuncta, externa nulla; pygidio æqualiter parce punctulato ; mesosterno lævi marginato ; prosterno striis subparallelis; tibiis anticis 6-denticulatis. Long. A mill. ; larg. 2 8/4 mill. Ovale élargi, peu convexe, bronzé obscur, peu luisant. Antennes brunes, funieule rouge. Front presque plan è lisse ; deux chevrons profonds, un peu irréguliers, anté- rieur semi-circulaire, postérieur à trois courbures ; strie entière, carène transverse derrière l’épistome droite, saillante. Pronotum court, beaucoup plus large que long, à peine bisinué à la base et bordé d’une ligne d’assez gros points, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, couvert de points rugueux, forts, assez peu serrés, partie postérieure du disque lisse ; strie marginale entière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres courtes, plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, un peu dilatées à l’épaule rétrécies postérieurement, ponctuation assez fine, peu serrée, opaque, s'étendant vers le milieu et en dehors, jusqu’à la deuxième strie dorsale ; strie suturalé forte, entière, réunie à la plus rapprochée par un arc basal: dorsales ponctuées, un peu irrégulières, à peu près d'ésale longueur, raccourcies au milieu ; humérale fine, oblique , très rapprochée de la première dorsale ; sub- humérale interne courte, isolée ; externe nulle; marginale entière. Pygidium également couvert de points peu serrés. XXXII. Saprinus. 729 Mésosternum lisse, entièrement rebordé. Prosternum en carène un peu concave ; stries subparallèles, enclavées par les stries externes réunies en devant. Pattes brunes ; jambes antérieures garnies de six denticules ; postérieures de deux rangées d'épines. Mexique. (M. Chevrolat). 161. S. BISTRIGIFRONS. Brunneo-æneus nitidus , antennis pedibusque rufis; fronte 2 sulcis subarcuatis ; pronoto punctato subrugoso, disco postico lævi ; elytris postice dimidio sat dense punctulato, stria suturali integra, antice arcuatim juncta, dorsalibus 1-4 sensim brevioribus dimidiatis , subhumerali interna disjuncta ; pygidio punctulato ; prosterno stris approximatis ; tibiis anticis 5-den- ticulatis. Long. 2 1/2 mill. ; larg. 1 3/4 mill. Ovale peu allongé, légèrement convexe, brun-bronzé luisant. Antennes roussâtres. Front peu bombé, lisse’, avec un point sur le vertex, deux sillons bien dessinés, parallèles, plus en arc qu’en chevron ; strie entière, carène transverse derrière l’épistome droite, assez saillante. Pronotum court, beaucoup pius large que long, à peine bisinné à la base, oblique sur les côtés, rétréci et échancré en devant, avec les angles arrondis, couvert de points forts, un peu rugueux à l’angle, plus forts à la base, avec la partie postérieure du disque lisse; strie marginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres courtes, à peine plus longues que le pro- notum, de sa largeur à la base, légèrement dilatées à l'épaule, rétrécies postérieurement; ponctuation fine , assez serrée, s'étendant au-delà du milieu et en dehors, jusqu’à la deuxième strie dorsale ; stries fines, ponctuées ; suturale 730 DE MARSEUL. — Aistérides. entière, réunie avec la plus rapprochée par un arc basal ; dorsales 1-4 progressivement plus courtes, dépassant le milieu ; humérale fine, très oblique, rapprochée de la première dorsale; subhumérale interne à peine dis- jointe ; externe nulle ; marginale forte, entière. Pygidium également et densément pointillé. Mésosternum lisse, en- tièrement rebordé. Prosternum étroit, un peu concave; stries assez rapprochées, divergentes. Pattes brun-rouge; jambes antérieures garnies de six denticules. Mexique. 162. S. DIMIDIATOS. Æneus nitidus, antennis pedibusque rufis ; fronte lævi, sulco angulato forti; pronoto lævi; elytris dimidia parte postica parum dense punctatis , stria suturali integra antice arcuatim juncta, 1-h dorsalibus subæqualibus versus medium abbreviatis, subhumerali interna vix disjuncta, externa nulla ; pygidio puncticulato ; mesosterno lævi; prosterno carinato striis sub- confluentibus; tibiis anticis 5-denticulatis. Long. 3 1/2 mill. ; larg, 2 mill. Hister dimidiatus Ile, Mag., vi, 41, 17 (1807). — Payk., Mon. Hist., 73, 56, pl. 6, f. 8. H. semi-æneus Brullé Exp. Morée, 1, 157, 248 (1822). Saprinus dimidiatus Er. in Jahrb., 1, 195, 59. — Küst. Kæf. Eur. , 18, 31. Ovale allongé, assez convexe, bronzé luisant. Antennes roussâtres. Front transverse, légèrement bombé, imponc- tué ; chevron assez fort, nettement dessiné, en forme d’ac- colade, avec une trace d’un chevron postérieur à peine visible: strie entière: carène derrière l’épistome droite, saillante. Pronotum lisse, court, beaucoup plus large que long, à peine bisinué à la base, avec quelques points peu XXXIIT. Saprinus. 731 serrés le long de la marge, oblique, subsinué sur les côtés, rétréci, échancré en devant, avec les angles arrondis ; strie marginale entière. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres allongées, beaucoup plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, sans dilatation sensible aux épaules, ré- trécies postérieurement, ponctuées peu densément sur leur moitié postérieure, jusqu’à la deuxième strie dorsale; sutu- rale entière, réunie avec la plus rapprochée par un arc basal ; dorsales mal limitées, raccourcies vers le milieu ou au-delà; quatrième ordinairement un peu plus courte; humérale fine, oblique, rapprochée de la première ; sub- humérale interne, à peine disjointe ; externe nulle; mar- ginale forte, ponctuée, entière. Pygidium assez également couvert de petits points peu serrés. Mésosternum entière- ment rebordé, lisse. Prosternum en carène un peu concave; stries très rapprochées, enclavées par les externes réunies en devant. Pattes rouges; jambes antérieures garnies de trois dents épineuses assez fortes et de deux plus petites. d. Métasternum impressionné. Cette espèce varie beaucoup pour la taille et pour la couleur (du noir au bronzé plus ou moins doré). On la trouve assez communément dans le midi de la France. Espagne ; Portugal; Italie; Hongrie, et dans le nord de l'Afrique (Tripoli, Alger, Oran). 163. S. DISJUNCTUS. Nigro-piceus, æneus nitidus, lævis. antennis pedibusque rufo- brunneis ; fronte sulcis 2 rugulosis ; pronotorsubtilissime antica margine purctulato; elytris striis subtilibus, suturali in medio antice, dorsalibus postice, 1-3 ante medium abbreviatis, subhu- merali interna obsoleta disjuncta; pygidio puncticulato; pro- 732 DE MARSEUL. — Âistérides. slerno striis subparallelis ; tibiis anticis 5-denticulatis. Longuenr 2 1/2 mill. ; larg. 1 1/2 mill. Ovale, court, légèrement convexe, d’un noir de poix, brun sur les élytres, bronzé luisant, lisse , avec les bords du pronotum, la partie postérieure des élytres et le pygidium couverts de points très fins et peu distincts. Antennes brunes ; massue roussâtre. Front plan, 2 chevrons angu- leux bien marqués ; strie entière, carène transverse derrière l'épistome, légèrement arquée, peu saillante. Pronotum beaucoup plus large que long, oblique sur les côtés, rétréei et échancré en devant, avec les angles arrondis; strie mar- ginale entière. Ecusson triangulaire, très petit. Elytres courtes, un peu plus longues que le pronotum, de sa lar- geur à la base, légèrement dilatées à l'épaule, rétrécies postérieurement; stries fines et peu marquées; suturale remontant à peine jusqu’au milieu ; dorsales obliques, rac- courcies au tiers; quatrième quelquefois nulle ou très courte; humérale oblique, fort rapprochée de la première dorsale ; subhumérale interne courte, obsolète, isolée ; externe nulle ; marginale entière. Mésosternum entièrement rebordé, lisse. Prosternum assez étroit; stries médiocrement rapprochées au milieu. Pattes brun-rouge ; jambes antérieures garnies de cinq denticules. Iles de Madagascar et de Mayotte. Espèces que je n'ai pas vues. Vo 133 S. ANTIQUULUS Illg. Mag. 6, 43 note (1807). (Hister.) Æneus ; fronte antice marginata; elytris striis 5 apice abbre- viatis, suturali integra, pedibus rufis, tibiis anticis spinosis. Long. 2 mill, | XXXIII. Saprinus. 733 Entièrement de la structure du S. chalcites, mais seule- ment de 2 mill. de long, bronzé , avec les pattes et les an- tennes d’un brun-rouge, fort luisant. Front séparé par un rebord, de l'épistome rétréci, finement ponctué comme le pronotum. Elytres polies, finement ponctuées au bout ; stries raccourcies un peu avant le bord apical : suturale liée avec la voisine par un arc basal. Jambes antérieures garnies d’épines au bord externe. Autriche. LLlo 46° S. RUGIFER Payk. Act. Holm. (1809) 230, pl. 8, 3. (Hister.) — Mon. Hist., 61, 45, pl. 5,5.— GyIL. Ins. Suec., 11, 3, 19.— Er. Brand. Fn., 1, 672, 3.— Redt. Fn. Austr.. 782. — Bach Kæf. Prus., 1, 308, 4. S. 4:STRIATUS Payk. Fn. Suec., 45, 13 (1798). Niger, punctatissimus ; pronoti disco parcius punctato ; elytris macula minuta subscutellari sublævi. Long. 6 mill. De la taille et de la forme du S. nitidulus, noir, peu lui- sant, poli sur le milieu du pronotum. Antennes brun-rouge: scape et massue noirs. Front assez densément ponctué, points plus fins et plus espacés sur le vertex. Pronotum rétréci par devant, peu arrondi sur les côtés et très fort aux angles-antérieurs, ponctué finement et peu densément sur le milieu, limbe, latéralement surtout, fortement et très den- sément ponctué, avec une faible impression de chaque côté. Elytres fortement et assez densément ponctuées, les inter- valles finement ridés, l'épaule et un seul petit espace scu- tellaire lisses; strie suturale entière, les quatre dorsales descendent jusque au-delà du milieu, à peine reconnais- sables dans la ponctuation rugueuse, ainsi que les subhu- 534 DE MarsEurz. — Hislérides. mérales raccourcies paf derrière. Propygidiüum et pygidium très densémént et assez fortement ponctués, limités l’un et l’autre par un fin rebord. Jambes antérieures comme dans le S. nitidulus. Suède ; Allemagne ; Autriche; très rare. Ile 40° S. Goper Brullé Exp. Morée, 157, 246, pl. 36 (1822). (Hister..) Niger, nitidus, crebre punctatus ; pronoti disco, scutello , ely- trorum basi et marginibus lævigatis; elytris lateribus longitu- dinaliter bistriatis, in disco striis h abbreviatis impressis, qua- rum interna basi recurva, sutura undique in elytrorum plus- quam dimidia parte postica striga marginata. Longueur 4 mil. ; larg. à mill. D'un noir très brillant. Tête assez fortement ponctuée ; labre transversal, échancré au milieu, et marqué d’un gros point de chaque côté de l’échancrure. Pronotum médiocre- ment échancré, arrondi aux angles antérieurs, élargi en arrière, un peu avancé vers l’écusson, parsemé sur tout son disque de points enfoncés très petits, qui grossissent à mesure qu'ils s’approchent des bords, sur les bords latéraux principalement ces points sont très gros ei très serrés. Ecussôn extrêmement petit et lisse. Elytres plus longues que le pronotum, couvertes de points enfoncés assez gros et assez serrés qui disparaissent à la base et sur les côtés ; chaque élÿtre présente en outre une strie longitudinale, sinueuse près du bord latéral, une deuxième plus intérieure et un peu arquée, qui part de la base en dedans de l'angle externe, et se rend vers l’extrémitc, près de la strie externe, puis quatre stries intérieures parallèles { dorsales ) à la pré- cédente, mais qui n’occupent que les deux tiers au plus de XXXIII. Saprinus. 735 la longueur des élytres, la plus intérieure de ces stries se recourbe à la base et se rapproche de la suture; le long de la suture, on voit une autre strie dans les deux tiers posté- rieurs ; un petit bourrelet assez large borde les élytres sur les côtés et en arrière, à cette dernière partie ce bourrelet est un peu rougeâtre. Pygidium entièrement couvert d’une ponctuation assez grosse et serrée ; côtés du ventre et de la poitrine grossièrement ponctués. Pattes très finement ponc- tuées ; les antérieures au contraire assez fortement ; jambes antérieures garnies de plusieurs rangées d’épines assez serrées, plus longues aux intermédiaires ; les épines sont plus grèles et plus rares aux postérieures. Les pattes et plus particulièrement les tarses, présentent une teinte d’un brun- rougeâtre à peine sensible. Morée. S. SEMISTRIATUS Steph. 11!. Brit. Ent., 3, 156, 28 (1830). -( Hister }. Convexus, ater, obscurus; pronoti disco postico lævi; elytro- rum basi impunctato , striis > abbreviatis, apice interno punc- tato ; tibiis anticis subundulatis. Long. 3 1/2. Convexe, noir, obscur. Front poli, avec une ligne longi- tudinale imprimée. Pronotum très finement ponctué sur les bords latéral et antérieur, avec une bordure étroite de points à la base, et un espace poli sur la partie postérieure du disque. Elytres à strie suturale entière, arquée à la base et unie à la quatrième dorsale, qui s’étend obliquement vers le milieu, 1-3 équidistantes, dont la première la plus longue; premier interstrie rugueux; humérale fine, très approchée de la voisine; la dernière moitié des élytres, excepté le bord apical et un étroit espace en dehors, for- 736 DE MarseuLz. -— Aistérides. tement et plus densément ponctué. Pattes et antennes d’un noir de poix. Angleterre; Bristol, un seul individu. S. vioLACEUS Steph. Ill. Brit. Ent., 3, 157, 29 : (1843). (Hister.) Violaceus, pronoto toto punctato; elytris basi striis 5 recur- vis, apice punctatis. Long. 5 1/4 mill. Ovale, violet. Pronotum entièrement ponctué, pas lisse. Elytres avec cinq stries recourbées à la base, ponctuées au bout. | Si Il se distingue du S. virescens, dont le pronotum est en- tièrement ponctué, par sa taille plus grande, par ses stries dorsales plus distinctes. Il parait n’en être qu’une forte et large variété. Angleterre ( Suffolk). Ile 67° S. SUBVIRESCENS Fald. Fn. Transcauc., 1, 314 (1836). ( Hister ). Atro-virens , subquadratus, punctatissimus ; elytris antice 5-striatis, apice rufescentibus. Long. 3 1/4 mill.; larg. 2 1/3 mill. Tête inclinée, arrondie, d’un vert luisant, un peu con- vexe, très obsolètement . très finement et densément ponc-- tuée ; front convexe. Antennes noir de poix. Pronotum presque deux fois plus large que long, plus étroit antérieu- rement , tronqué au bout ou légèrement échancré, avec les angles obtus, légèrement bisinué à la base, lisse et luisant sur le disque, ponctué assez densément, mais d’une ma- nière obsolète sur les côtés, et étroitement en devant et par XXXIIT. Saprinus. 737 derrière. Ecusson très petit, triangulaire, luisant. Elytres grandes, carrées, peu convexes, noir-vert, postérieurement d’un rouge de poix, ponctuées densément, mais obsolè- tement sur les côtés et au bout, avec un petit espace lisse et luisant avant le milieu en dedans ; cinq stries très rac- courcies à la base, l’extérieure un peu plus longue; sutu- rale entière réunie par un arc basal à la quatrième dorsale. Corps épaissi en dessous, d’un noir olivacé, couvert de gros points nombreux. Pattes ferrugineuses; jambes anté- rieures un peu dilatées, armées de quatre petits denticules aigus. Caucase. | 40 119° S. PROCERULUS Er. in Jahr., 1, 175, 2 (1834). Parallelus, depressus , nigro-piceus , punctatus. Longueur 3 1/2 mill. Egypte. 30 73 S. ÆRATUS Er. in Jabr., 1, 183, 28 (1834). Supra fusco-æneus, nitidus ; pronoto foveolato, lateribus ciliatis ; elytris parcius punctatis, stria suturali integru. Long. k mill. Très semblable au S. chalcites. Dessous noir, dessus brun métallique très luisant. Tête finement et densément ponctuée ; strie frontale interrompue au milieu. Antennes couleur de poix ; scape plus foncé. Non loin de l’angle an- térieur, les bords latéraux du pronotum forment un angle obtus, à partir duquel ils sont droits jusqu’à l’angle posté- rieur ; surface ponctuée partout, finement et rarement au milieu, densément et plus fortement sur les côtés : fossette 3e Série, TOME Ni. 47 738 DE MarseuL. —- Æistérides. de l’angle antérieur profonde; repli latéral garni de poils courts, qui font paraître la marge ciliée. Elytres couvertes de points assez serrés, qui laissent libre une place autour de l’écusson, et qui deviennent très fins aux bords latéraux : la strie suturale est entière et réunie en arc avec la dernière oblique, cette dernière n'atteint pas le milieu de l'élytre, mais 1-3 descendent plus bas; la subhumérale interne n’atteint ni la strie humérale, ni le bout. Pygidium densé- ment ponctué, ainsi que le propygidium, plan, avec les bords relevés, un peu convexe vers le bout. Pattes brun- rouge; cuisses plus foncées, d’un luisant presque métalli- que. Jambes antérieures pour ainsi dire sans us garnies seulement de faibles denticules. Buchara. 3° 57 S. ATERRIMUS Er. in Jahrb., 1,185, 35 (1834). Ater , nitidus; fronte subimpressa ; pronoto plaga angusta laterali punctata ; elytris ad apicem punctatis, stria suturali integra, marginalibus nullis. Long. 6 mill. De la taille du S. azureus, noir foncé, luisant, Tête ponctuée; front avec une large, mais très faible impression, dans laquelle les points sont plus gros et plus serrés, et se confondent par-ci par-là; strie frontale nulle. Antennes noirâtres. Pronotum très poli et luisant ; bords latéraux un peu relevés en bourrelet; en dedans desquels une étroite bande de points au fond d’une légère dépression s'étend du bord antérieur au postérieur. Elytres également unies et luisantes, couvertes seulement dans leur quart postérieur de forts points serrés, qui cependant montent jusqu’au bout de la quatrième et de la deuxième dorsale, au niveau XXXIII. Saprinus. 739 de laquelle ils cessent en dehors; la strie suturale entière se réunit par un arc basal à la quatrième dorsale oblique : celle-ci, ainsi que la première, dépasse le milieu de l'élytre, on ne remarque qu’un rudiment de la troisième : stries subhumérales nulles ; marginales entières, supérieure très profonde, inférieure très fine ; l'intervalle qui les sépare est large et couvert de points très fins et espacés. Propygi- dium assez large, pygidium plus petit que d'habitude, très convexe, densément ponctués l’un et l’autre. Pattes noir de poix ; tarses bruns; jambes antérieures fortement dila- tées au milieu, édentées, garnies seulement de très petits denticules. Brésil. 30 95° S. PLACIDUS Er. in Jahr., 1, 189, 41 (1834). Niger, nitidus; antennis pedibusque piceis ; pronoto æquali lateribus punctiulato; elytris postice profunde punctatis, stria suturali postice abbreviata. Long. 3 mill. Petite espèce noire, luisante, assez convexe. Tête fine- ment ponctuée; front marqué d’un point plus gros, sans strie. Antennes brun de poix. Pronotum rétréci par devant, légèrement arrondi sur les côtés, un peu convexe, couvert de points très fins et épars, et de points plus gros et plus serrés le long du bord latéral. Elytres assez convexes, lisses, avec leur moitié postérieure fortement ponctuée ; strie suturale entière, réunie par un arc à la base avec la quatrième dorsale; celle-ci et les deux précédentes s'étendent jusqu’au milieu, la première atteint le bout des élytres; toutes sont très grossièrement et profondément ponctuées ; les deux stries subhumérales manquent; les 740 DE MARSEUL. — Âistérides. deux marginales sont entières, la supérieure grosse, l’infé- férieure très fine. Propygidium fortement et densément ponctué ainsi que le pygidium. Pattes d’un brun de poix rougeâtre ; jambes antérieures dentées. ‘ Amérique boréale. 30 95” S. VENUSTUS Er. in Jahr., 1, 189, 42 (1834). Piceus, nitidus; pronoto elyirisque lineis tuberculisque ele- vatis ; antennis pedibusque rufis. Long. à 1/2 mill. Très élégante petite espèce, d'un brun de poix foncé, très luisant. Tête très finement pointillée; front un peu impressionné au milieu, avec une strie fine, interrompue en devant. Antennes rouges; massue plus claire. Pronotum rétréci par devant, légèrement arrondi sur les côtés, très légèrement convexe, finement pointillé, avec la partie postérieure marquée de quatre lignes longitudinales élevées, raccourcies de part et d’autre, dont les deux externes sont plutôt de petits boutons en relief que des lignes. Elytres assez planes, également ponciuées ; strie suturale nulle, à la place de la cinquième dorsale, qui d’ailleurs manque dans toutes les espèces de ce genre, on voit quatre petits tubercules ; 1-4 dorsales paraissent être autant de lignes élevées, qui s'étendent de la base jusqu’au-delà du milieu des élytres, et dont les deux internes sont çà et là inter- rompues ; strie subhumérale interne nulle ; externe entière, profonde ; marginales entières, supérieure profonde; lin- tervalle qui les sépare, enfoncé, poli. Pygidium et propygi- dium brun-rouge, finement ponctués. Dessous fortement ponctué. Abdomen brun-rouge au bout. Pattes rouge-brun; jambes antérieures obtusément dentelées. Bahia (Brésil). XXXIII. Saprinus. TAÎ 30 95” S. RUTILEUS Er. in Jahrb., 1, 190, 43 (1834). Breviter ovalis, convexiusculus , rufo-castaneus, nitidus ; elytris stria suturali ha que dorsali antice abbreviatis, subhume- rali exteriore integra. Long. 3 1/4 mill. F Egypte. 29 11° S. incisus Er. Fn. V. Diemen, 152 (1842). Niger, nitidus ; pronoto punctato; elytris postice crebre , antice parce subtiliterque punctatis, stria suturali integra, obliquis interioribus medio , externa infra medium abbreviatis; prosterno interrupto. Long. 4 mil. Forme absolument du S. virescens, noir, luisant. An- tennes noir de poix. Front très légèrement convexe, sans strie, ponctué. Pronotum rétréci en devant, légèrement arrondi sur les côtés, faiblement convexe, égal, couvert d’une ponctuation fine et espacée sur le disque, plus forte et plus serrée vers les bords. Elytres ponctuées peu densé- ment et finement avant le milieu, et assez densément au-delà ; strie suturale entière, non réunie à la quatrième dorsale ; celle-ci et troisième raccourcies au milieu; deuxième avant et première au-delà; subhumérale nulle. Ponctuation du pygidium fine et très serrée. Dessous très densément ponctué, Prosternum bordé, impressionné de chaque côté, avant le milieu, et sillonné profondément entre les im- pressions. Pattes brunes ; jambes antérieures à peine cré- nelées, légèrement épineuses en dehors. — < avec une impression sur la poitrine, couvert d’une fine pubescence jaune. V. Diemen. 749 DE MARSEUL. — Aistérides. 30 44 S, INTRICATUS Er. Beitr. Zur Ins. Fn. Angola, 226, 44 (1843). Obscure æneus; pronoto disco parce, lateribus crebre punc- tato, nitido, elytris opacis, confertissime punctato-rugulosis, spatio circa scutellum lævissimo. Long. 4 mill.- Angola. 2° 18 S. ALIENUS Le C. Col. Calif. v. 40 43, 7 (1851). Elargi, noir bronzé, luisant ; front finement rebordé. Pronotum impressionné, très ponctué sur les côtés. Elytres avec des stries égales raccourcies au milieu, avec un espace arrondi, étendu jusqu’au bout, les épaules et une plaque sur le troisième interstrie lisses, très luisants, le reste de la surface étant ponctué, opaque. Prosternum comprimé, lisse; stries à peine divergentes en devant. Jambes anté- rieures 6-denticulées. | Californie. 40119 S.inrercerrus Le C. Coléop. Calif. v. 4° 42,5 (1851). Ovale-oblong, noir, luisant. Pronotum moins densément ponctué. Elytres ponctuées, pointillées à la base ; stries inégales, externes plus longues; suturale très courte; basale réunie à la quatrième dorsale. Prosternum convexe, à stries parallèles. Jambes antérieures garnies environ de six dents. — Long. 3 mill. San-Diego ( Calif.).: — Un seul individu. S. INTERSTITIALIS Le C. Col. Calif. v, 40 42, 1 (1851). Allongé, bronzé. Pronotum largement ponctué sur les XXXIII. Saprinus. 743 côtés, pointillé sur le disque. Elytres à stries parallèles, raccourcies un peu au-delà du milieu ; deuxième strie dor- sale géminée, interstries et un espace apical commun transversal ponctués. Prosternum convexe, sans strie ; jambes antérieures 5-dentées. — Long. 3 1/5 mill. San-Francisco, très rare dans le fumier. 30 S. oBsCURUS Le C. Col. Calif. v, 40 42, 2 (1851). Ovale, noir, luisant. Pronotum ponctué, plus densément sur les côtés. Elytres couvertes de points espacés, fins, assez fortement ponctuées sur leur dernière moitié ; stries externes plus longues ; marginale distincte. Prosternum convexe , ponctué ; stries parallèles. Jambes antérieures 6-denticulées. — Long. 5 mill. San-Francisco (Californie }, très rare. 80 S. PECTORALIS Le C. Col. Calif. v, 4° 42, 3 (1851). Ovale, noir, luisant. Pronotum densément ponctué sur les côtés, pointillé ;sur le disque. Elytres couvertes de points peu serrés ; stries externes plus longues ; marginale nulle. Prosternum ponctué, convexe ; stries rapprochées, paral- lèles; jambes antérieures 6-denticulées. — Long. 4 5/6 millim. San-Diego (Californie), moins commun. 3° S. PÆMINOSUS Le C. Col. Calif. v , 40 42, 4 (1851). Ovale, noir, luisant. Pronotum ponctué sur les côtés, pointillé sur le disque. Elytres peu densément pointillées, ponctuation plus forte postérieurement ; stries externes plus 744 DE MARSEUL. — Histérides. longues ; marginale nulle. Prosternum convexe, à peine pointillé; stries éloignées, parallèles ; jambes antérieures 6-denticulées. — Long. 3 1/5 mill. Var. Strie marginale très courte. San-Francisco (Californie). 20 36° S.IMPERFECTUS Le C. Mon. Hist. 40, 2, pl.5, f.3 (1845) Fronte impressa; pronoti disco elytrisque antice impunctatis, stria suturali utrirque abbreviata; tibiis anticis crenato-den- tatis, Long. 6 mill. Noir, luisant. Tête ponctuée; front rebordé; palpes et antennes rousses; massue plus obscure. Pronotum im- pressionné en devant, lisse sur le disque, largement ponc- tué sur les côtés, étroitement à la base. Elytres densément ponctuées sur leur moitié postérieure , toutes les stries dorsales ponctuées, raccourcies par derrière , troisième plus courte, quatrième recourbée vers la suturale ; celle-ci rac- courcie aux deux bouts; premier interstrie couvert de strioles obliques:; humérale distincte, avec deux subhumé- rales raccourcies, réunies à l’humérale; épipleures ponc- tuées, deux stries marginales. Abdomen ponctué au bout de chaque segment sur les côtés. Pattes d’un rouge-brun ; jambes antérieures crénelées. Pensylvanie. 3° 76° S. ImPrEssus Le C. Mon. Hist., 44, 9,pl.5, 10 (1845). Pronoto antice utrinque grande et profunde impresso, disco lævi, marginibus punctatis ; elytris postice et lateribus punc- tatis ; tibiis anticis dentato-spinosis. Long. 5 mill. Noir, luisant. Tête poncku$e. Pronotum avec une grande XXXIII. Saprinus. 745 et_ profonde impression en devant de chaque côté, lisse sur le disque, ponctué largement en devant et sur les côtés, étroitement à la base. Elytres imponctuées sur leur moitié antérieure, ponctuées postérieurement et sur les côtés; toutes les stries dorsales raccourcies par derrière, quatrième un peu plus courte, réunie à la suturale par un arc basal; * subhumérale interne jointe à l’humérale. Prosternum avec une ligne de points au milieu ; stries parallèles , divergentes en devant. Mésosternum ponctué. Pattes brun de Ppoix ; jambes antérieures garnies de dentelures épineuses. Etats-Unis (Géorgie), rare. 30 76” S. INFAUSTUS J.-L. Le C. Classif, Méth. Hist., p. 41 (1852). S. piceus Le C. Mon. Hist., 43, 7, pl. v, 8 (1845). Nigro-piceus ; pronoto antice lateribusque punctato, medio postice lævissimo; elytris punctatis, macula magna basali prope suturam lævi; tibiis anticis crenatis, Long. à mill. Noir de poix, luisant. Tête ponctuée. Pronotum avec une impression de chaque côté, couvert d’une ponctuation très étendue en devant et sur les côtés et étroite à la base, lisse sur le disque. Elytres ponctuées avec un grand espace basal imponctué de la troisième strie dorsale à la suture; toutes les dorsales raccourcies postérieurement, de plus en plus courtes à partir de la première; suturale entière réunie à la précédente par un arc basal ; humérale distincte ; sub- humérale disjointe. Prosternum à stries parallèles. Seg- ments inférieurs de l’abdomen ponctués, excepté le der- nier. Pattes brun de poix; jambes antérieures crénelées. Etats-unis, très rare, aux bords de la mer. 746 DE MARSEUL. — Histérides. 30 S. INSERTUS J.-L. Le C. Ins. Calif., v, 40 43, 10 (1851). Ovale, convexe, noir-bronzé. Pronotum couvert de points fins, serrés. Elytres pointillées, avec des points plus forts au-delà du milieu ; stries externes plus longues ; subhumé- rale distincte ; jambes antérieures crénelées. — Longueur 3 1/2 mill. | Q Californie (San-Francisco). 30 S. oBDUCTUS J.-L. Le C. Hist. Calif. v, 40 44, 11 (1851). Ovale, convexe, d’un noir-bronzé. Pronotum densément et finement ponctué. Elytres pointillées, aciculées au-delà du milieu; stries à peu près égales, raccourcies un peu au-delà du milieu ; subhumérale distincte ; jambes anté- rieures crénelées. — Long. 4 3/4 mill. Nord de la Californie. 30 S. CILIATUS J.-L. Le C. Hist. Calif. v, 40 44, 12 (1851). Large, bronzé. Pronotum très densément ponctué, disque postérieur pointillé, bordé de longs cils. Elytres aciculées, avec un petit espace juxta-scutellaire couvert de petits points espacés; stries intérieures plus longues, s'étendant au-delà du milieu; subhumérale distincte ; suturale obso- lète en devant. Jambes antérieures garnies de nombreux denticules. Prosternum convexe, avec une fossette de chaque côté; stries divergentes, un peu moins distantes que dans S. obductus. — L,. 2 1/3 mill. Californie (Colorado ). 30 S. viNCTUS J.-L. Le C. Col. Calif., v, 4° 44, 13 (1851). Arrondi, noir, luisant, assez densément ponctué. Elytres XXXIII. Saprinus. 747 à stries à peu près égales ; suturale entière ; subhumérale assez longue, ponctuation plus fine vers la base. Pro- sternum convexe; stries éloignées, divergentes. Jambes antérieures crénelées. — Long. 2 1/3 mill. Californie, San-Diego. Un seul exemplaire. 30 S. LARIDUS J.-L. Le C. Col. Calif. v, 40 44, 14 (1851). Arrondi, noir, luisant. Pronotum avec des points espacés. Elytres couvertes de points peu serrés, plus fins à la base; stries subparallèles, ponctuées, raccourcies au milieu ; subhumérale distincte. Prosternum convexe; stries éloi- gnées, divergentes ; jambes antérieures crénelées. — Long. 2-2 1/3 mill. Var. Strie suturale obsolète antérieurement. San-Diego, dans le fumier. 30 S. scissus J.-L. Le C. Col. Calif. v, 4° 44, 15 (1851). Arrondi, noir, luisant. Pronotum peu densément ponc- tué. Elytres couvertes dans leur moitié postérieure de points espacés; stries obliques, imponctuées, raccourcies au milieu, première plus courte; suturale n’atteignant pas la base ; subhumérale distincte. Prosternum convexe; stries éloignées, divergentes. Jambes antérieures crénelées. — Long. 2 1/3 mill. San-Diego, dans les fucus en putréfsction. 3° S. VESTITUS J.-L. Le C. Col. Calif. v, 40 44, 16 (1851). Arrondi, noir, opaque, densément ponctué; stries des élytres égales, raccourcies au-delà du milieu ; sabhumérale 748 DE MARSEUL. — Histérides. indistincte. Prosternum en carène comprimée, à stries di- vergentes. Jambes antérieures très crénelées. — Longueur 2 1/3 mill. Californie (San-Jose), un seul exemplaire. 30 S. PLENUS J.-L. Le C. Col. Calif. v, 40, 45, 18 (1851). Large, bronzé, luisant. Pronotum ponctué sur les côtés, lisse sur le disque ; stries des élytres égales raccourcies au milieu, subhumérales plus longues; surface aciculée avec un grand espace juxta-scutellaire lisse, les épaules peu ponctuées. Prosternum en carène comprimée, à stries di- vergentes ; jambes antérieures crénelées. — Très semblable au S. fimbriatus, il ne s’en distingue que par les points des élytres plus serrés, aciculés, son prosternum plus ponctué et par les côtés du pronotum garnis de cils plus courts et moins serrés. — Long. 3 mill. Californie (Colorado). 3° S. viriosus J-L. Le C. Col. Calif. v, 40, 45, 29 (1851). Large , bronzé, luisant; côtés du pronotum ponctués. Elytres aciculées, avec un grand espace juxta-scutellaire et le bord apical lisses et polis; bords latéraux faiblement ponctués ; stries égales ; quatrième dorsale nulle. Proster- num comprimé en carène ; stries divergentes. Jambes an- térieures crénelées. — Long. 3 mill. Californie ( Colorado ), moins commun. 30 S. COERULESCENS J.-L. LeC. Col. Calif. v, 40, 45,21(1851). Large, bleuâtre, densément ponctué, un peu plus fine- XXXIII. Saprinus. 749 ment à la base des élytres et du pronotum ; stries externes des élytres plus longues. Prosternum en carène comprimée ; stries divergentes. Jambes antérieures crénelées. Massue des antennes très grande. — Long 3 1/2 mill. Californie ( San-Diego ), un seul individu dans une cha- rogne. 60 158’ S. LUCIDULUS J.-L. Le C. Col. Calif. v, 4°, 45, 22 (1851). Oblong, noir de poix, luisant ; front bordé par devant. Pronotum ponctué, moins densément au milieu. Elytres à stries égales , allongées ; subhumérale plus longue, espace ponctué postérieur s'étendant presque jusqu’à la marge ; stries du prosternum presque accolées ; jambes antérieures garnies de cinq dents. — Voisin du S. patruelis, dont il diffère par son pronotum ponctué. — Long. 3 mill. Californie (San-Francisco ), un seul exemplaire. 30 125’ S. SABULETI. Nigro-subæneus, nitidus; front: marginata, dense subtilis- sime punctata, prothoracis limbo elytrisque postice punctatis, his stria suturali inteyra, obliquis infra medium abbreviatis, tibiis anticis 5-dentatis. | Saprinus sabuleti Rosenh. Beit. Ins. Eur., 1° (1847). Assez convexe, luisant, noir métallique ; très semblable au S. conjungens Payk. pour la forme et pour la taille, il se distingue facilement par une ponctuation extrêmement fine et serrée sur le front, lequel ne montre pas d’enfoncement léger au bord antérieur, en outre tout le bord antérieur du prothorax et presque la moitié postérieure des élytres sont ponctués. Tête très finement et densément ponctuée, fine- 750 DE MARSEUL. — Histérides. ment rebordée. Antennes d’un brun-rouge ; massue noi- râtre. Pronotum rétréci par devant, assez arrondi sur les côtés, avant le milieu, finement ponctué près des côtés, dans le sens de la longueur, étroitement et fortement à la base, largement au bord antérieur, de sorte que la moitié postérieure seulement paraît lisse. Ecusson très petit, trian- gulaire. Elytres presque entièrement ponctuées sur leur moitié postérieure; les points s’avancent jusqu'à la troisième strie oblique; stries toutes profondément et fortement ponctuées ; la suturale est entière ; les trois premières stries obliques laissent libre le dernier tiers des élytres ( elles sont aussi beaucoup plus courtes quedans le S. conjungens) ; qua- trième encore plus courte que celles-ci; la deuxième qui manque , ainsi que la subhumérale, sont indiquées par des points. Propygidium et pygidium densément et finement ponctués ; cuisses noires ; tarses et jambes rouge-brun; celles-ci 5-dentées. Varie quelquefois pour la couleur, souvent aussi les dents des jambes sont plus fortes et plus pointues. Allemagne , Erlangen. 5o S, PULLUS. ; Breviter ovalis, piceus ; fronte marginata rugulosa; pronoti lateribus rugoso-punctaltis ; elytris apice punctatiss his stria su- turali antice, obliquis infra medium abbreviatis, tibiis h-denta- tis. Long. 2 1/3 mill. ; larg. 2 mill. Saprinus pullus Rosenh. Beit. Zur Ins. Faun. Eur. 2° (18/47). En ovale un peu raccourci, médiocrement convexe, peu brillant, d’un brun de poix ; bouche, antennes, pointe des élytres et tarses rouge-brun. Il se rapporte au groupe des _ Saprinus à front rebordé et ridé ; il ressemble aux plus XXXHII. Saprinus. 751 petits individus du S. metallicus, mais ils’en distingue par la couleur, plus particulièrement par la strie suturale inter- rompue et par les quatre dents des tibias antérieurs. Tête légèrement ridée ; front bordé. Antennes rouge-brun. Pro- thorax rétréci par devant, arrondi sur les côtés, peu avant le milieu, fortement aux angles antérieurs, densément rugueux le long des côtés, très finement au bord antérieur; dos lisse dans une plus grande étendue ; à la base il y a une ligne de points distincte, simple, qui au-dessus de l’écusson paraît un peu enfoncée et plus dense. Ecusson petit, trian- gulaire, brun. Elytres dans leur tiers postérieur finement et densément ponctuées, à la suture jusqu’au milieu et par en dehors, jusqu’à la deuxième strie oblique. Stries toutes profondes, finement ponctuées ; suturale très fine, inter- rompue par devant, les trois premières stries obliques s’é- tendent un peu au-delà du milieu, la quatrième jusqu’au devant du bord apical, et la subhumérale paraît être une suite de l’humérale. Les deux derniers segments postérieurs de l'abdomen sont densément et très finement ponctués. Pattes rouge-brun; jambes antérieures 4-dentées, l’avant dernière dent la plus grande. Allemagne, Erlangen. 50 S. CURTUS. Breviter ovalis , niger, supra viridi-æneus nitidus ; fronte le- viter marginata,rugosa; pronoto toto elytrisque pone medium punctatis, his stria suturali antice, obliquis infra medium abbre- viatis, pedibus rufo-piceis, tibiis anticis acute serratis Long. 2 mil. ; larg. 1 1/4 mill. Saprinus curtus Rosenh. Beitr Ins. Eur. 2° (1847). Petit, en ovale court, médiocrement convexe, noir 752 DE MARSEUL. — Aistérides. brillant, d’un vert foncé métallique en dessus. Antennes, pointe des élytres et tarses ronge-brun; encore plus petit que les plus petits individus du S.metallicus, tort voisin du S.pullus, il se distingue aisément de l’un etde l’autre par son pronotum entièrement ponctué, densément ridé, son front légèrement rebordé et ses jambes antérieures très den- tées. Tête densément rugueuse, finement ponctuée. Front très légèrement rebordé. Antennes d’un brun-rouge. Pronotum un peu rétréci en devant, peu arrondi sur les côtés et for- tement aux angles antérieurs, finement et densément ponctué sur les côtés, un peu moins au milieu. Ecusson petit, triangulaire. Elytres finement et densément ponc- tuées jusqu’au milieu et en dehors jusqu’à la troisième strie oblique, toutes profondes, légèrement ponctuées; strie suturale extrêmement fine , et marquée seulement par des points, raccourcie par devant, les trois premières stries _obliques s'étendent à peine au-delà du milieu, quatrième presque jusqu’à l'extrémité ; la strie subhumérale paraît être un prolongement de l’humérale, et ne dépasse pas le mi- lieu. Propygidium et pygidium finement et densément ponctués. Pattes rouge-brun; jambes antérieures élargies en arc et avec 8-9 petites dents pointues. Hongrie. 30 AT S. BIPARTITUS. Niger , nitidus , punctatissimus, humeris maculisque lævissi- mis, nitidissimis , altera suturali biloba, altera minuta inter strias 2 et à sita; pronoto punctulato , lateribus creberrime punctatis; elytrorum striis punctatis, abbreviatis, æquilongis, 5; tibiis anticis extrorsum dense denticulatis; antennarum arti- XXXIHIT. Saprinus. 733 culo 1° clavaque nigro-piceis, capitis linea impressa integre. Long. 5 mill, ; larg. 4 mill. Saprinus bipartitus Motsch. in Bul. Mosc. 1849, p. 98. Un peu plus large queleS. nitidulus, se rapprochant du S. rugifer en grande partie par sa ponctuation, qui cependant n’est pas opaque; il s’en distingue par la tache luisante entre la deuxième et la troisième stries. Tête peu convexe et distinctement ponctuée, ligne frontale peu interrompue au milieu. Pronotum rétréci antérieurement ; bords latéraux arqués ; base très étroitement ponctuée; strie marginale non interrompue au milieu. Ecusson bien distinct, triangu- laire, lisse. Elytres plus larges que le pronotum, carrées, un peu dilatées avant le milieu, fortement ponctuées sur les bords, laissant libre une grande tache bilobée ou en cœur sur la suture et au-delà de l’écusson, et une autre petite de chaque côté, entre la deuxième et la troisième stries ; angle huméral également lisse; stries dorsales toutes de même longueur ; suturale se réunissant en arc avec la première. Abdomen et dessous du corps moins fortement ponctués que les élytres. Jambes antérieures élargies et denticulées. Antennes noirâtres avec les articles du milieu roussâtres. Carthagène. 1013” S. CRENATIPES. Ovalis, niger nifidus ; pronoto lævi, lateribus et basi dense punctato ; elytris lævibus, apice dense punctatis , obscuris prope humeros striis 3 obliquis, irregularibus notatis, utroque macula magna sinuala rubra, stria suturali punctulata , ventre lævi ; mesosterno punctato. Long. 3 mill.; larg. 3 mill. Hister crenatipes Sol. in Gay, Hist Fis y pol. de Chile (1849), p. 978, 2. 3e Série, TOME I. 48 754 DE MARSEUL. — Histérides. Corps court, comparativement au S. bisignatus, auquei il ressemble, plus ovale, d’un noir très brillant, légèrement métallique au bout, mais d'un noir pur à la base. Tête obscure et ponctuée. Dos du pronotum lisse, avec les bords latéraux couverts d’une ponctuation très serrée, formant une bande, et la base ponctuée de même, mais très étroi- tement. Elytres lisses, présentant vers les angles huméraux trois stries courtes, obliques, irrégulières, entremélées de diverses rides et de quelques points à la base. Sur chaque élytre, on voit une strie suturale finement ponctuée, attei- gnant la base sans arc antérieur et s’oblitérant dans la ponctuation de l’extrémité ; on voit aussi une grande tache rouge anguleuse qui touche au bord latéral, ses extrémités sont marquées par une bande de points serrés qui les rendent obscures en cet endroit; ces points s’avancent beaucoup plus vers la tache que vers la suture. Ventre lisse, avec le mésosternum très ponctué. | Chili, r. Copiapo. 30 86” S. SPINOLÆ. Vix ovatus, subparallelus, niger nitidus ; pronoto lævi; elytris lævibus , postice laxe punctulatis, prope humeros striis à obli- quis inæqualibus notatis, stria interna longiore, stria suturali profunda, basi obliterata, intus incurvata et utrinque prope suturam fossula oblonga, postice notatis ; ventre lævi; meso- sterno laxe punctulato et puncto magno mediano notato ; me- tasterno in medio profunde sulcato, sulco antice et postice obli- terato. Long. 4 mill. ; larg. 2 1/3 mill. Hister Spinolæ Sol. in Gay, Hist. fisica y polit. de Chile, p. 379, 3 (1849). Corps à peine ovale, subparallèle, d'un noir très brillant. Tête luisante et finement ponctuée. Dos du pronotum en- XXXIIT. Saprinus. 735 tièrement lisse. Elytres unies, mais finement et vaguement ponctuées à leur extrémité et marquées vers les angles huméraux de stries obliques et inégales ; les deux externes plus courtes et l’interne atteignant le milieu de l'élytre ; strie suturale profonde, mais oblitérée au bout et à la base, où elle se coude un peu en dedans, parallèlement à la base ; ventre lisse. Mésosternum finement et lâchement ponctué, mais marqué au milieu d’un gros point enfoncé. Métaster- num présentant au milieu un sillon profond qui n’atteint ni le bord antérieur, ni le postérieur. En outre, on remarque divers points enfoncés à la base et sur le bord antérieur du premier segment de l'abdomen. Jambes antérieures très larges. Chili. 20 42° S. PUNCTICOLLIS Kuüst. Kæf. Eur., 17, 30 (1849). Obscure ænco-viridis , nitidus ; fronte immarginata, irregu- lariter rugulosa ; pronoto confertim punctato ; elytris postice punctatis, antice medio, lævibus, stria suturali antice abbre- viata, laterali integra; antennis pedibusque fusco-rufis, tibits anticis muitidentatis. Long. 2 175 ; larg. 1 mill. Espèce très distincte par la conformation du front et des jambes antérieures, ainsi que par son pronotum également ponctué. Corps légèrement convexe, luisant, d'un vert bronzé foncé. Antennes testacées ; massue un peau plus claire, grise. Tête large, plane, rebordée des deux côtés, formant un angle distinct à l'insertion des antennes, fine- ment et confusément ridée. Bouche ferrugineuse. Pronotum une fois et demie aussi large que long, légèrement échancré en devant, avec les angles arrondis, arrondi légèrement et rétréci par devant sur les côtés, se dirigeant obliquement 756 DE MaRsEuL. — Aistérides. en dehors postérieurement, de sorte que la base est plus large, très légèrement arquée, non échancrée, et formant dans le milieu un angle très obtus; la surface est légère- ment convexe, densément et finement ponctuée en entier, mais près des bords latéraux, il n’y a que de très petits points épars. Ecusson à peine visible, triangulaire. Elytres très légèrement arrondies sur les côtés, coupées droit au bout , finement et densément ponctuées jusqu’au-dessus du milieu, assez luisant; épaule, bords latéral et apical polis ; la partie antérieure des élytres polie a seulement moins d'éclat ; la strie suturale, ponctuée comme toutes les autres, est un peu raccourcie en devant; les stries dorsales 2-4 dépassent le milieu; la première atteint presque l’extré- mité ; la subhumérale est entière ainsi que la marginale. Dessous noirâtre, finement ponctué. Pattes rouge-brun ; jambes antérieures garnies de 9-10 denticules fins et aigus. Sardaigne (Cagliari); Espagne (Carthagène). 3073 S. NATALENSIS Fahr. in Bohem. Ins. Cafr. 1, 543, 592 (1851). | Brevissime subovalis, obscure æneus, capite nigro; pronoto elytrisque cupreo tinctis, illo antice lateribusque punctato, intra apicem utrinque foveola impressa , his punctatissimis ; area commun: baseos lævi, dorso striis 5 obliquis postice abbr'e- viatis, ha antice cum stria suturali connexa, interstilis exterio- ribus antice strigosis; clava antennarum pedibusque ferrugineis, tibiis anticis multidentatis. Long. 2 1/2 mil. ; larg. 2 4/8 mill. Très ressemblant au S. cupreus, il paraît cependant dis- tinct. Tête rétrécie en devant, noire, luisante, densément ponctuée. Antennes courtes, ferrugineuses, noir de poix à XXXIIL Saprinus. 757 la base. Pronotum deux fois plus large que long à la base, rétréci peu à peu en devant, légèrement bisinué à la base, échancré en devant, avec les angles arrondis, médiocrement convexe en dessus, bifovéolé, bronzé-cuivreux, luisant, ponctué densément dans son pourtour, à peine sur le dis- que. Ecusson très petit, triangulaire, de même couleur. Elytres étroitement appliquées au pronotum, curvilinéaire- ment dilatées, tronquées au bout, avec l'angle externe arrondi, deux fois plus longues que le pronotum, peu convexes en dessus, bronzé-cuivreux, luisant ; stries dor- sales 1-4 obliques dépassant le milieu, quatrième réunie avec la suturale par un arc basal, de plus une striole dis- coïdale de chaque côté, qui n’atteint ni la base, ni le bout, et sur les côtés une petite strie entière ; surface dorsale très densément ponctuée, laissant un espace commun, lisse à la base, qui occupe la moitié de la longueur de l’élytre et de la suturale à la quatrième dorsale. Pygidium obtus, noir- bronzé, très densément ponctué. Dessous d’un bronzé obscur, luisant, ponctué un peu plus densément sur les côtés. Pattes comprimées, ferrugineuses ; jambes antérieures multidentées. Natal. 3° 73° S. BREVIUSCULUS Jahr. in Bohem. Ins. Cafr., 1, 544, 594 (1851). Subrotundatus, niger, nitidissimus; antennarum apice pedi- busque ferrugineis; pronoto æquali, parce punctato; elytris striis 7, vix punctatis; suturali cum à? connexa, 22 et 72 antice abbreviatis, interstitiis lævibus ; tibiis omnibus spinulosis. — Hab, in tractibus fluvii Limpoponis. Long. 21/2 mill. ; larg.2 1/4 m. Tête inclinée, rétrécie antérieurement, noire, luisante, à peine ponctuée; strie semi-circulaire distincte. Antennes 758 DE MARSEUL. — Histérides. courtes, ferrugineuses; scape obscur. Pronotum transversal, à peine long de la moitié de la largeur de la base, très rétréci en devant et échancré, avec les angles abaissés, avancé au milieu de la base, presque tronqué obliquement de chaque côté ; égal et médiocrement convexe en dessus, noir, luisant, un peu métallique, ponctué peu densément en devant et sur les côtés, la partie postérieure du disque à peu près lisse, excepté la bordure de points. Ecusson triangulaire, de la couleur du fond. Elytres curvilinéaire- ment dilatées, et fortement appliquées contre le pronotum, chacune obtusément arrondie au bout, deux fois plus longues que le pronotum, légèrement convexes en dessus, noires, très luisantes, rouges au bord apical, avec sept stries; suturale réunie à la troisième dorsale par un arc basal: deuxiène très raccourcie antérieurement, septième s’éten- dant du bout jusqu’au milieu à peine, toutes les autres entières, lisses ainsi que les interstries. Pygidium très convexe, infléchi au bout, noir, luisant, peu densément ponctué. Dessous convexe, noir, luisant, lisse au milieu, ponctué sur les côtés. Pattes comprimées, couleur de poix : tarses ferrugineux ; jambes armées de 8-10 spinules. Cafrerie. UN MOT SUR LES ORGANES SEXUELS DES ORTHOPTÈRES EMPLOYÉS COMME CARACTÈRES POUR DISTINGUER L'ÉTAT PARFAIT OU NON PARFAIT DE CES INSECTES. Par M. H. LUCAS. (Séance du 14 Février 1855.) Je ne conteste pas, mais seulement après le dernier chan- gement de peau (1), l'accouplement des Orthoptères qui pendant toute la durée de leur vie sont normalement ap- tères, comme les Sphœrium, les Heirodes, les Bradyporus et les Saga, ou chez lesquels les organes du vol sont rudimen- taires comme chez les Acinippe, les Pamphagus et les Ephippigera, mais ce que je conteste, c’est l’accouplement à l’état de larve ou de nymphe d’Orthoptères qui à leur troi- sième état ou parfait sont pourvus des organes du vol. En étudiant quelques Orthoptères à l’état de larve, de nymphe et d’insecte parfait, je me suis demandé si dans les organes sexuels je ne trouverais pas des caractères qui pus- sent démontrer l’état parfait ou non parfait de ces insectes, car on désigne généralement sous le nom de parfait, dans (1) Voyez Bulletin de la Société entom., p. xr et xv (1855). 760 EAU UCAS le grand embranchement des annelés, tout animal qui, par- venu à ce dernier état, est apte à reproduire son espèce. Les Orthoptères sont des Insectes dont le pénis n’est pas sus- ceptible d’une érection complète par le coït. La nature, toujours prévoyante , a remédié à ce cas d’impuissance en escortant la verge de pièces dures, cornées, mobiles . et le plus souvent préhensives; ces pièces ont été désignées par M. L. Dufour sous le nom d’armure de la verge; elles sont destinées à accrocher, à fixer les parties sexuelles de la fe- melle, et à faciliter ainsi l’introduction du pénis dans le vagin. | Si on étudie ces insectes avant qu'ils soient parvenus à l'état parfait, c’est-à-dire encore dépourvus d'élytres et d'ailes ou ayant ces organes sous la forme de moignon ou atrophiés, on voit que les pièces qui composent l’armure de la verge, ainsi que celles présentées par l'organe femelle, ne sont encore que rudimentaires. | M. L. Brisout de Barneville assure cependant avoir vu ac- couplés (1) des Orthoptères n’ayant pas d’ailes ou n'offrant que des moignons d’élytres et d’ailes, et qui, à leur état normal ou parfait, doivent être pourvus des organes du vol. J'avoue que je ne m'explique pas ce mode de copulation , car comment supposer un accouplement réel puisqué le pénis n’est pas érectile, qu’il ne peut pénétrer dans l'organe femelle qu'au moyen des pièces qui l’accompagnent, et que celles-ci n’ont acquis tout leur développement que quand l’insecte lui-même a subi son dernier changement de peau. Ce mode d’accouplement est contraire non seulement à tout ce qui a été étabii sur le développement des organes sexuels (1) Revue et Magasin de Zoologie, p. 442 (1855). Organes sexuels des Orthoptères. 761 dans les Orthoptères, mais aussi aux lois de l'anatomie et de la physiologie. Que M. L. Brisout de Barneville ait remarqué des larves et des nymphes se livrer à des embrassements mutuels favori- sés par l’organisation privilégiée de la pulpe digitale des tarses, et se caresser au moyen de leurs palpes, dont la texture délicate se prête merveilleusement à la sensualité du toucher; que cet orthoptérologiste ait été témoin de ces préludes , je ne les lui conteste pas; mais qu’il ait observé chez des Orthoptères ordinairement ailés l'introduction du pénis dans l'organe femelle lorsqu'ils n'étaient encore qu’à l’état de larve ou de nymphe, voilà ce que je lui conteste et que lui contestera tout entomologiste auquel l'anatomie et la physiologie ne seront pas étrangères. Je n’ai pas étudié les organes internes des mâles et des femelles, je ne puis donc affirmer si les testicules chez les uns et si les ovaires dans les autres sont développés; mais d’après ce que je viens d’exposer au sujet des pièces qui composent l’armure de la verge, il est plus que probable que ces organes ne sont encore qu'à l’état d’atrophie et qu’ils n’attendent plus qu’un dernier changement de peau pour se perfectionner et pour remplir ensuite les fonctions auxquelles la nature les a destinés. Les caractères que je viens de présenter sur le déve- loppement des pièces indispensables aux organes sexuels chez les Orthoptères qui ont normalement des ailes peuvent s’appliquer naturellement aux Eremiaphila (1). En effet, si (1) Consultez à ce sujet mon travail ayant pour ti're : Note sur une nouvelle espèce de Mantide (Eremiaphila denticollis) qui habite le sud des possessions françaises dans le nord de l'Afrique, précédée de quelques remarques sur le nombre des espèces qui composent ac- 762 BR. Lucas. on étudie ces insectes à l’état de larve ou de nymphe, on voit que les pièces qui escortent le pénis ainsi que celles présentées par l'organe femelle sont à l’état rudimentaire, tandis que si on les observe chez ces mêmes Orthoptères, mais à l’état parfait, c’est à dire ayant des élytres et des ailes, on remarquera qu’elles sont parfaitement dévelop- pées et par conséquent aptes à concourir à la fonction si importante de la reproduction. Enfin, je ne terminerai pas cette note sans signaler le désavantage qu'il y a de créer des espèces sur des Orthop- tères à l’état de larve ou de nymphe. En effet, si on cherche à apprécier la valeur des caractères employés pour différen- cier ces futures espèces, on remarquera qu'ils ne peuvent s'appliquer à ces mêmes espèces arrivées à l’état parfait, puisque, sous le rapport de la forme et du développement des organes, il y à une différence très grande entre ce dernier état et ceux de larve et de nymphe. Je comprends parfaitement l’embarras de M. Burmeister, qui, dans son Handbuch der Entomologie, tom. 2, p. 525 (1839), s'est vu obligé , à cause des différences présentées par les états de larve, de nymphe et d’insecte parfait, à ne pouvoir adopter les noms spécifiques de M. Lefebvre. Cet entomoilogiste a publié dans nos Annales, sous le nom d’Heteronylarsus, un genre nouveau d’Orthoptère , et il appelle ægyptiacus l'unique espèce qui le représente, cette nouvelle coupe générique à été établie sur une larve. M. Burmeister ayant pu étudier ce nouveau genre sous les états de larve, de nymphe et d’insecte parfait, a vu que l’insecte qui repré- tuellement le genre Eremiaphila de M. Al. Lefebvre, Revue et Ma- gasin de Zoologie, p. 96 (1855) ; voyez aussi Revue et Magasin de Zoologie, p. 395 (1855) et p. 42 (1856). Organes sexuels des Orthoptères. 763 sentait cette coupe générique était une larve d’EÉremiaphila qui à cet état n’offrait que quatre articles aux tarses anté- rieurs et trois seulement aux tarses intermédiaires et pos- térieurs, mais qui présentait cinq articles à tous les tarses à l'état parfait. M. Burmeister n’a donc pu rapporter la des- cription de M. Lefebvre faite sur une larve à un insecte par- fait, puisque ce dernier état ne ressemble nullement à ceux de larve et de nymphe. L’auteur du Handbuch der Entomo- logie a donc été obligé de violer les lois de la nomenclature, de mettre en synonymie le nom de M. Lefebvre et de dési- gner cette espèce sous celui de Lefebvrei. M. Burmeister a suivi la même manière de voir pour l’Eremiaphila Typhon de M. Lefebvre, qu'il désigne sous le nom d’'E. Ehrenbergu, et il est probable que le même sort est réservé à toutes les espèces du genre Eremiaphila de M. Lefebvre qui auront été établies sur des larves et sur des nymphes, lorsque l’on connaîtra l’état parfait de ces premiers états. e sis ‘ ao" te Mecs 3 REVUE ICONOGRAPHIQUE DES TETTIGONIDES : (Suite et fin) (1). Par M. le Docteur V. SIGNORET. (Séance du 26 Mai 1853.) 5e GROUPE. — 2€ SÉRIE. Cette série se trouve établie sur les espèces dont le pro- thorax est plus ou moins hexagonal comme dans la série pré- cédente, mais sans protubérance céphalique caduque. De plus, les espèces formant cette coupe sont remar- quables par les antennes qui sont épaisses et à articulations bien visibles, c’est sur l’une d'elles que Latreille avait établi son genre Ciccus. 327. T. MARMORATA. (PI. 23, fig. 1.). Fab. Syst. Ryng. 61-1. — Cristata id. 62-4. — Cucullata Laporte Soc. Ent. 1. 223, pl. 6, fig. 3. — Walker List. of Hom. 782. 1. — Cristata Amyot et Serv. 571.1.— Walk. List. of. Hom. 752. 2. Nigra, opaca, undique fortiter punctata ; capite brevi sub- truncato, flavo maculato , subtus nitido, strigoso, impresso ; {{) Voir 3° Série, tome I (1853), p. 83, 323 et 661; tome II (1854), p. >, 841 et 483; et tome III (1855), p. 49, 227 et 507, 766 V. SIGRORET. — Tettigonia marmorata. prothorace medio compresso, cristato, flavo maculato, antice transversim sulcato ; scutello flavo trimaculato ; elytris maculis numerosis flavis, ad basin majoribus, apicem versus irrequla- ribus ; subtus brunneo flavida, abdomine nigricante ; pedibus brunneis. Var. B. Tota fusca, scutello flavo trimaculato, elytrorum maculis subobsoletis. Var. C. Tota fusca, rubiginosa, immaculata. Long. 0,018. — Brésil. Noire, opaque, fortement ponctuée. Tête courte, légère- ment tronquée, sillonnée en dessus au milieu; front pré- sentant un large sillon médian et des stries fortes de chaque côté. Prothorax fortement incliné d’arrière en avant et offrant une forte crête médiane. Elytres opaques, avec une forte ponctuation qui rend les nervures presque invi- sibles. Abdomen et pattes d’un brun plus ou moins foncé. Var. À. Marmorata Fab. qui serait le type. Elle présente un grand nombre de taches jaunes, dont trois sur la tête, une sur le vertex, près du bord postérieur et deux sur les joues. Sur le prothorax il y en a au moins treize assez grandes. Les trois angles de l’écusson jaunes. Quant aux élytres, elles en ont un très grand nombre, mais ee con dans les cellules et non sur les nervures. Var. B. Toute brune, avec l’écusson trimaculé de jaune et des macules obsolètes sur les élytres. Var. C. Cristata. Fab. Cette variété est remarquable par l'absence des taches, elle est d’une couleur brune plus ou moins foncée, cependant avec beaucoup d'attention on retrouve des nuances plus claires correspondant aux ma- cules ordinaires, surtout sur l'écusson. Tetligonia adspersa.. 767 Obs. Ne serait-ce pas une différence sexuelle ? car j'ai fait la remarque que toutes mes variétés À sont %, tandis que mes var. (, sont des &. 328. T. ADSPERSA. ( PI. 23, fig. 2.) Fab. Syst. Ryng. 61-2. Burm. nu. 1. 119. 6. Blanch. Hist. Nat, x. 192. 18, pl. 1v, fig. 6. Amyot et Serv. Suites à Buffon 512. Walk. List. of Hom. 799. 1. — Obliquus Walk. id. 800. 6 Rufu ; capite breviter conico, basi medio sulcato; prothorace convexo, fortiter punciato, antice transversim sulcato, maculis pluribus et margine postico flavis ; elytris maculis plurimis flavis, ad basin parum irregularibus, post medium in fasciam obliquam dispositis ; subtus rufa; capile vitia media nigra ; abdomine obscuro ; pedibus rufis, tibiis anticis dilatatis. Var. B. Nigro-fusca ; prothoracis margine postico et elytro- rum fascia postica plus minusve flavidis. Long. 0,018. — Brésil. D'un brun-rouge, ponctuée. Tête légèrement conique et sillonnée. Front, joues et rostres noirâtres, le premier aplati au milieu et strié de chaque côté. Prothorax très rugueux, offrant sur son disque cinq macules principales, le bord antérieur et le postérieur jaunes. Ecusson unicolore. Elytres avec un grand nombre de macules jaunes plus ou moins régulièrement disposées et dont un cerlain nombre forme postérieurement une fascie oblique, laquelle persiste dans la variété, et devient même quelquefois à peine visi- ble. Abdomen noirâtre. Pattes jaunâtres, avec le sommet des fémurs, des tibias et des tarses noir ; les tibias anté- rieurs dilatés. Var. B. Obliqua Walk. D'un brun presque noir, n’offrant que le bord postérieur du prothorax et la fascie postérieure des élytres d’un jaune plus ou moins obscur. 768 V. SinoRET. — Z'ettigonia Caternaulti. 5e GROUPE. — 3€ SÉRIE. Cette série a été formée pour une espèce qui ne peut rentrer dans aucune des coupes précédentes et pour laquelle M. le marquis de Spinola a créé dans sa Tavola sinottica le genre Wolffella. Elle est remarquable par l’aplatissement de son prolon- gement céphalique et sa forme. 329. T. CATERNAULTII. (PI. 23, fig. 3.) Wolfella Caïernaultii Spinola , Tav. sinoilica, p. 122. 1850. Toia nigro-brunnea, opaca ; scutelli apice flavicante; capite magno, creberrime puncialo, antice compresso, laminato,supra recurvo, intus basi dentato, apice acuminaio ; prothorace punctulato, antice angustato, basi latiore; elytris abdomine brevioribus , nervis pallidioribus, limbo postero interno siri- gato ; abdomine supra medio flavido ; pedibus fuscis ; tarsis nigris. Long. ab origine protuberantiæ ad apicem abdominis 0,014. — Guinée. Coll. Spinola. Entièrement d’un brun-noirâtre, avec le sommet de l’'écusson jaunâtre. Tête triangulaire, aplatie en dessus, convexe en dessous, sommet protubérant, en lame aplatie ascendante et récurrente; bord externe uni, l’interne plus ou moins dentelé ; sommet acuminé. Prothorax plus large en arrière, et très ponctué ainsi que la tête. Elytres n’attei- gnant pas l'extrémité de l'abdomen, avec un limbe très étroit et strié; nervures plus pâles. Ailes inférieures rudi- mentaires, impropres au vol. Abdomen débordant et dépas- sant les élytres, brun en dessous et jaunâtre en dessus, sur je disque. Pattes brunâtres, avec les tarses noirs. Tetligonia tarsalis. 769 ici s'arrête la série de Tettigonides, mais depuis le com- mencement de la publication de cet Essai iconographique un grand nombre d’espèces sont venues à ma connaissance, et je pense ne pas pouvoir finir mieux qu'en donnant un supplément, dontle premier chiffre continuera le nombre des espèces, et le second la place que l’espèce devra occuper dans la collection; ainsi, le premier no 330 suit le chiffre précédent, et (36-37) indiquera que l'espèce devra se placer entre la 36° et la 37e. SUPPLÉMENT, 330. (36-37). T. TARSALIS. ( PI. 23, fig. 4.) Nigra, nitida ; elytris carmaneis, nigro-plagiatis et termi- natis ; abdomine nigro, flavo variegato ; pedibus rubris, tibis posticis obscuris. Long. 0,009. — San-Joao, Brésil. Musée royal de Berlin. Ressemble beaucoup à la T. monstruosa, dont elle diffère par la taille plus petite, la tête plus allongée et la tache dis- coidale noire plus étendue. Cependant dans une variété du Musée de Berlin, cette macule est très petite et celle près du sommet a entièrement disparu. Abdomen noir, maculé de jaune ; l’appendice encore très grand dans cette espèce diffère essentiellement de celui de la T. monstruosa, et consiste en une languette assez longue, dont le bord apical présente une échancrure (pl. 23, fig. 4). Pattes rouges, les crochets des tarses etles tibias postérieurs noirs. 3e Série, TOME Ni. 49 770 V. SIGNORET. — Ÿ. bilimitala et inspergata. 331. (49-50.) T. BILIMITATA. (PI. 23, fig. 5.) Flava ; capite supra nigro variegato ; facie nigro bilineata ; prothorace basi anticeque latè brunneo nigro ; scutello brunneo nigro, flavo trimaculato; elytris brunneis, flavo dense gutiatis, macula post medium alteraque ante apicem flavis; abdomine supra sanguineo, ®. Long. 0,011. — Coll. Mus. roy. Berlin. Jaune. Tète jaune variée de noir; front avec deux bandes longitudinales noires, se continuant sur le vertex où elles se réunissent. Prothorax noir, avec une fascie transverse jaune. Ecusson avec trois macules jaunes. Elyires brunes; densément ponctuées de jaune, un peu après le milieu on remarque une fascie transverse jaune, et plus loin, près du sommet, une macule, le pourtour de cette fascie et de cette macule ne présentant point la ponctuation jaune. Abdomen rouge en dessus, jaune en dessous, avec le sommet de fl’ + pendice noirâtre. Pattes jaunes ?. 332. (50-51). T. INSPERGATA. Flava ; capite rotundaio, basi nigro ; prothorace vitta me- dia transversa nigra; elytris pallide brunneis, punctis nume- rosis flavis adspersis, apice flavo hyalinis ; abdomine pedi- busque flavis %. Long. 0,011. — Brésil. Coll. Mus. Berlin. Ressemble beaucoup à la T. gratiosa Blanch., dont elle diffère par l'absence de la macule apicale des élytres, et par les linéoles noirâtres de la tête et du prothorax, qui dans cette espèce sont remplacées par une fascie basilaire, et sur le prothorax par une fascie transverse, comme dans la T. oculata Mihi. Elle ressemble donc aussi à cette der- T. bilunata et Aubei. 771 nière, mais outre qu’elle en diffère par l'absence de la ma- cule du sommet des élytres, elle s’en éloigne encore par l'aspect lisse et brillant de l’insecte, tandis que Ia T. oculata est finement ponctuée et presque rugueuse. Sommet de l'appendice ® biconcave avec trois épines. 333. (51-52.) T. BILUNATA. (PI. 23, fig. 6.) Squalidè griscscens ; capite rotundato, nigro antice lineo- lato, vitta basi nigra, vertice fluvo ; prothorace rubro, nigro trimaculato ; scutello basi nigro ; elytris fuscis, dimidia parte guttis numerosis flavis adspersis, post medium macula magna rotundata albida ; abdomine supra aurantiaco , subius flaves- cenie , segmentis aurantiaco marginalis , apice fusco ; pedibus squalidis , tibiis apice brunneis &. Long. 0,011. — Brésil. Mus. Berlin. Jaune. Tête arrondie; front noir, avec quatre macules jaunes, trois basilaires petites, arrondies, et une apicale, ovale ; vertex jaune , base noire. Prothorax avec trois ma- cules noires, la médiane longitudinale ovalaire, les deux latérales transversalement ovalaires, avec une ligne se con- tinuant sur le bord. Ecusson présentant à la base une large tache demi-sphérique noire. Elytres d’un noir-brunûtre, avec la portion basilaire, finement et très ponctuée de jaune, et au milieu à peu près une grande tache arrondie d’un blanc d'ivoire , sommet de l’élytre brunâtre. Abdomen jaune avec le sommet brunâtre. Pattes jaunes, tous les tibias plus foncés «. 334. (53-54.) T. AuBEr. (PI. 23; fig. 7.) Virescente flavida, subtus pallidior ; capite prothoruceque 7792 V. SIGNORET. —— Z'etligonia nigroguttata. nigro-cinctis, lœvibus; scutello flavidiore, medio vitta trans- versa ‘fusca; elyiris brunneis , flavo maculatis ante!apicem | vilta flavidiore, apice squalide flavo; subtus, capite macula magna nigra, inter pedes anticos continuala. Long. 0,010; — Colombie. Coll. Signoret. D'un jaune-verdôtre. Tête obtusément arrondie, avec le chaperon, une partie du front et une bordure apicale noirs. Prothorax entièrement entouré d'une bordure noire. Ecus- son avec une ligne transverse brunâtre. Elyires brunes, maculées de jaune et une bande transversale avant le som- met, plus jaune ; sommet d’un jaune-brunûtre. Ailes enfu- mées au bord. Abdomen et pattes jaunes. Obs. Cette espèce, par la forme et la couleur de la tête et du prothorax, ressemble beaucoup à la segmentalis, mais par l’aspect des élytres elle se rapproche de la fastuosa Fab. 335. (54-55.) T. NIGROGUTTATA. (PI. 23, fig. 8.) Pallide flava, punctis nigris ornata ; capite puncto apical: ; prothorace punctis 2 iransversis ; scutello 2; elytrisque ad humeros 2; abdomine fere sulphureo. Long. 0,008. — Mexique. Coll. Mus. Berlin. Entièrement jaune, et présentant sept points noirs, un apical au sommet de la tête, deux sur la partie antérieure du prothorax, deux sur l’écusson, et les deux derniers à l'articulation des élytres. Cette espèce ressemble beaucoup à la T. solituris Mihi, dont elle ne diffère que par la disposition des taches. T. lutea et flavopunctata. 773 336. ( 54-55.) T. LUTEA. Pallidè lutea, punctis nigris ornata ; capîte flavo, puncto apicali et ocellis nigris; prothorace punctis duobus 1° untico, 20 postico, fuscis ; sculello maculis duabus nigris ; elytris im- maculatis ; abdomine pedibusque flavis. Long. 0,007. — Guatemala. Mus. Paris. : Jaune, maculée de points noirs. Tête jaune, avec un point apical et les ocelles noirs. Prothorax biponctué de brun foncé, sur la ligne médiane. Ecusson avec deux ma- cules basilaires noires. Elytres jaunes, immaculées. Abdo- men et pattes jaunes. 337. (59-60.) T. FLAVOPUNCTATA. Blanch. Fauna chilena 285. 5. Hist. fisic. y politica de Chile. Par CL. Gay (1849). Fusco testacea; capite prothoraceque ferrugineis, punctis maculisque numerosissimis minutis, flavescentibus ; scutello linea media, flavescenti; elytris fusco ferrugineis, obscure flavo vermiculatis. (Blanch. loc. cit.) Long. 0,006. — Chili. Coll. Mus. Paris. Cette espèce ressemble beaucoup à la T. leucomelas de Walker, dont elle n’est peut-être qu’une des nombreuses variétés. Brune testacée. Tête arrondie, maculée et linéolée de jaune. Prothorax avec une grande quantité de petites ma- cules jaunes. Ecusson linéolé de jaune. Elytres brunes plus ou moins vermiculées de jaune. Abdomen et pattes jau- nâtres. 774 NV. SIGNORET. — T°. nigrocincla et vittifacies. 338. (60-61.) T. NIGROCINCTA. Squalide flavicans ; prothorace margine postico fusco, utrin- que pallidiore maculato ; elytris immaculatis, apice margi- neque externo anguste fuscis ; abdomine supra nigro, tibiis anterioribus tarsisque obscurioribus & . Long. 0,007. — Brésil. Mus. Berlin. D'un jaune sale. Tête avec une tache brunâtre. Prothorax avec le bord postérieur brun-noirâtre et présentant de chaque côté, sur le disque, deux macules jaunes plus pâles. Ecusson immaculé, Elytres d’un jaune un peu plus foncé, avec le bord apical et le côté externe noirs. Abdomen noir en dessus, jaune en dessous, ainsi que les pattes ; les tibias antérieurs et les tarses plus obscurs à. Cette espèce viendrait se placer entre la dorsalis et la flavomaculata, elle ressemble beaucoup à cette dernière, dont elle ne diffère que par la bordure brune postérieure du prothorax et par la couleur noire qui entoure les élytres. Mais ce qui distingue encore mieux ces espèces, c’est que la flavomaculata a la tête noire, brunâtre au sommet, avec une bande frontale jaune, tandis qu'ici il n’y a qu’une faible tache brunâtre au sommet de la tête, sur le vertex. 339. (61-62.) T. viTTIFACIES. (PI. 23, fig. 9.) Nigra ; capüte fasciis tribus punctisque duobus flavis ; pro- thorace maculis duabus magnis lateribus flavis ; elytris carmi- neis, apice late suturaque anguste nigricantibus ; abdomine subius rubro lincio, pedibus flavidis , genubus obscurioribus. Long. 0,006. — Musée de Berlin. Noire. Têle avec une fascie médiane sur le front, les T. lepida et circumcincla. 739 joues, et deux points sur le vertex d’un blanc-jaunâtre. Prothorax présentant de chaque côté deux grandes macules latérales jaunes. Ecusson noir immaculé. Elytres d’un rouge carmin, avec le sommet largement noir. Abdomen teinté de rouge en dessous. Pattes jaunes, avec des anneaux obscurs au sommet des cuisses et à la base des tibias. | Cette espèce se rapproche beaucoup de la T. flavomacu- lata avec laquelle on peut la confondre à première vue, mais dont on la distingue facilement au moyen des carac- tères que nous venons d'exposer. 340. (62-63.) T. LEPIDA (PI, 23, fig. 10.) Nigra; capite vertice flavo plagiato ; prothorace vitta lata transversa rufescente ; elytris nitidioribus rufescentibus, vittis fuscis , margine exlerno , lineolis , punctisque duobus pallide flavis; mesothorace pedibusque pallide flavis. Long. 0,008. — Pérou. Mus. Berlin. Noire. Tête présentant à la base une tache jaune entou- rant en quelque sorte les ocelles. Prothorax noir, avec une large bande médiane transverse roussâtre. Ecusson noir. Elytres très brillantes, rougeâtres, avec une linéole d’un jaune-pâle le long de la suture clavienne, une seconde le long du bord externe, une troisième beaucoup plus petite ne formant guère qu'une tache, et en dessous de celle-ci, vers le bord externe, un point très petit, sommet noirâtre. Pattes d’un jaune-pâle. 341. (70-71.) T. CIRCUMCINCTA. (PI. 23, fig. 11.) Flava; capite nigro-circumcincto; prothorace antice postice- que nigro; scutello elytrisque carmineis, his apice obscuro, 776 V. SIGNORET. — Tetligonia maculicollis. utrinque vittis duabus pallidis, prima basali obliqua , alteræ transversali, media, ante apicem macula transversa albida ; abdomine supra fusco, subtus rubro vittato; pedibus flavis. Long. 0,010. — Brésil. Coll. du Mus. de Berlin. Jaune. Tête un peu conique, avec son bord postérieur et les joues noires. Prothorax jaune avec les bords antérieur et postérieur noirs; celui-ci formant une large bande.Ecusson et élytres carmin, celles-ci avec deux bandes pâles, l’une à la base, oblique de dedans en dehors, la seconde, au milieu, transverse , avant le sommet, qui est noir, une autre petite bande d’un blanc transparent. Aïles d’un brun-noi- râtre. Abdomen rouge, le dos un peu brunâtre. Pattes jaunes. 342. (71-72.). Ÿ. MACULICOLLIS. (PI. 23, fig. 12.) Pallide flava ; capite brevi, vertice brunneo transversim viltato ; prothorace macula magna triangulari fusca, ad basim dilatata ; scutello brunneo ; elytris pallide brunneis fasciis duabus transversis albo flavidis, prima basali altera post me= dium. Long. 0,008. — Colombie. Mus. Berlin. D'un jaune-pâle. Tête présentant d’un œil à l’autre une bande transverse brune sur le vertex. Prothorax avec une tache triangulaire brune à la base. Ecusson brun. Elytres d’un brun-pâle, avec deux bandes transverses d’un blanc- jaunâtre ; la première plus large et allant d’un bord externe à la suture, près de la base et l’autre aux deux tiers de l'élytre, plus étroite et n’atteignant pas tout à fait la sv - ture. Abdomen brunûtre. Pattes d'un jaune-pâle. Cette espèce se rapproche beaucoup de la No lata par la taille et la couleur. T. moesta et sanguineovitlata. 777 342 bis. (719 bis.) T. MOEsTA Fab. (PI. 23, fig. 13.) Pallide flava ; fronte, apice capitis, thoracis margine antico scutelloque basi nigris; elytris flavis, his annulo 1rregqu- lari-subcærulescente, commun , intus extusque brunneo limi- iato, postice utrinque vitia obliqua brunnea latiore. Long. 0,10. — Brésil. Mus. roy. Berlin. Cette espèce, que je ne connaissais pas en nature, mais à laquelle j'avais assigné avec doute une place dans la mono- graphie, mérite que je revienne sur sa description un peu trop brève. D'un jaune-pâle, avec le front et le sommet de la tête noirs. Prothorax avec la partie antérieure noire et la base d'un jaune-päle. Ecusson jaune avec la base largement noire. Elytres jaunes avec un large anneau irrégulier com- mun aux deux élytres, d’un blanc-bleuâtre, bordé de brun en dedans et en dehors; de chaque côté, en dehors et près du sommet, une bande large bordée également de brun. Pattes jaunes. Rostre noir. 343. (79-80.) T. SANGUINEOVITTATA. (PI. 23, fig. 14.) Pallide flava ; capite supra fusco bivittato ; prothorace pur- pureo quadrivittato, duabus mediis cum vittis capitis junctis ; elytris obscure purpureis, flavo pallide maculatis, apice fusco ; alis brunneis; abdomine supra anoque carmineis ; pedibus flavis. Long. 0,006. — Brésil. Mus. Berlin. Jaune-pâle. Têle avec deux bandes foncées parallèles. Prothorax avec quatre bandes pourpres ; les deux médianes continuant celles de ja tête et venant se perdre sur le disque 778 V. SIGNORET. — 7. Chevrolatii et Lucasii. de l’écusson. Elytres d’un brun pourpre, avec une tache basilaire jaune et une plus grande vers la suture, le sommet brunâtre. Ailes brunes. Abdomen rouge en dessus et au sommet. Pattes d’un jaune-päle. Obs. Sur la figure, les deux bandes latérales du prothorax sont invisibles. 344. (83-84.) T. CHEVROLATIT. (PI. 23, fig. 15.) Nigra nitida, coccineo variegata; capite supra quadristri- gaio ; prothorace brunneo quinquesignato; scutello bimaculato ; elytris margine interiore brunneo, maculatis punctatisque; subius nigra opaca; pedibus pallidis. Long. 0,007. — Venezuela. Coll. Signoret. Noire brillante avec des macules d’un rouge-carmin. Tête entièrement noire en dessous, mais 4-linéée de rouge en dessus, deux bandes médianes entre les ocelles, et les deux autres plus larges à la base et contournant le bord des yeux. Prothorax avec la base brune et offrant sur son disque trois macules longitudinales et deux petits points vers le bord externe. Ecusson bimaculé de rouge, une tache à la base et. une plus petite au sommet. Elytres maculées et ponctuées de rouge; les macules au nombre de huit principales, et ïes points en plus grand nombre. Abdomen noir. Pattes pâles. | 345. (85-86.). T. Lucasir. (PI. 23, fig. 16.) Rufo flava, albido vittata brunneoque lineata; capite antice angulatim rotundato ; prothorace utrinque macula albida intus brunneo marginata; elytris vitita lata albida, vitta brunnea circumscripta; abdomine pedibusque luteis. Long. 0,007. — Guatemala. Coll. Mus. Paris. Tettigonia Perrisu. 779 Jaune. Tête anguleusement arrondie, des ocelles part une ligne brune qui, se réfléchissant sur le prothorax, va se perdre vers l’angle huméral en circoniscrivant un espace d’un jaune-blanchâtre. Elytres avec une bande blanchâtre qui, partant de la base , va se terminer devant les cellules terminales: cette bande est limitée par une linéole bru- nâtre; bord externe des élytres noir. Abdomen et pattes jaunes. 346. (88-89.) T. PERRISIN. (PI. 23, fig. 17.) Flava; capite rotundato, macula basali nigra, ocellis nigris; prothorace nigro 4-maculato ; scutello immaculato ; elytris brunneis, T-viltatis ; vüttis tribus flavis, media pallida, una externa flava, secunda nigra, tertia luteo alba, quarta nigra, quinta flava, sexta nigra , septima interne luteo alba, apice brunneis ; abdomine supra fusco : pedibus flavis, tibiis anticis fuscis . Long. 0,011. — Brésil, Coll. Mus. Berlin. Jaune. Tête arrondie présentant sur le vertex une large macule basilaire, ocellesnoires. Prothorax présentant quatre points noirs, deux médians libres sur le disque, et les deux autres sur les bords latéraux plus petits. Ecusson immaculé. Elytres brunes présentant sept bandes : la première en par- tant de dehors en dedans jaune ; la deuxième noire; la troisième d'un jaune-blanchâtre d’ivoire; la quatrième, avant la suture clavienne, noire ; la cinquième, de l’autre côté de cette suture, jaune ; la sixième noire, et la septième enfin très courte, et le long de la suture, de même couleur que la troisième, sommet de l’élytre brunâtre. Ailes brunes. Abdomen brunâtre en dessus, jaune en dessous, avec la 780 V. Sicnorer. — T°. Edwardsii et geographica. partie médiane de l’appendice noire et les écailles vulvaires rouges. Pattes jaunes avec les tibias antérieurs un peu plus foncés ®. 347. (90-91.) T. EDWARDSiL. Flava, nigro-variegata; capite antice angulatim rotundato, subtus supraque nigro variegalo, antice puncio nigro ; protho- race scutelloque nigris, flavo maculatis; elytris rubris, flavo vittatis, vittis plus minusve interruptis et obsoletis ; abdomine supra nigro. Long. 0,009. — Guatemala. Mus. Paris. Jaune variée de noir. Tête un peu anguleuse en avant, variée de noir en dessus et en dessous, avec un point noir au sommet. Prothorax noir maculé de jaune. Ecusson noir, avec une macule apicale bifide. Elytres rouges, presque noires sur le disque cubital avec des bandes jaunes plus ou moins interrompues, confondues vers le bord. Abdomen et pattes jaunes. Cette espèce se rapproche beaucoup de la T. Spinolæ, mais elle en diffère par la disposition des couleurs, tandis que cette dernière est noire avec des macules jaunes, l’autre est jaune variée de noir sur la tête et le prothorax. Quant aux _élytres, on voit dans la T. Spinolæ et même dans la T. semi- gütiata des points à la base et des bandes vers le sommet ; c'est le contraire dans celle qui nous occupe ici ; sa taille est moindre aussi, ES 348. (93-94.) T. GEOGRAPHICA. (PI. 23, fig. 18.) Elavida ; capite thorace scutelloque fusco areolatis ; elytris nitidis flavis, diseo castaneo, nervis albo flavis, apice hyalinis; Tettigonia icterica et sordida. 781 alis infuscatis ; abdomine pallide flavo, fusco trivittato; ee bus flavis 4. Long. 0,008. — Brésil. Coll. Mus. Berlin. Jaune. Tête, prothorax et écusson linéolés de noir, comme marquetés. Elytres jaunâtres, avec le disque d’un brun-marron, nervures d’un blanc-jaunâtre. Sommet hyalin. Ailes foncées. Abdomen brun en dessus, jaune en dessous, avec une bande médiane d’un brun-rougeâtre et une de chaque côté sur le connexivum. Sppeqice d excessive- ment petit. Pattes jaunes. 349. (103-104.) T. ICTERICA. Pallide et squalide flavida , immaculata ; ocellis magnis apice scutelli flavis ; subtus cum pedibus pallidior +. Long. 0,013. — Para. Coll. Mus. Berlin. Cette espèce, qui ressemble beaucoup à la T. rufa Walk., s'en distingue de suite par la grandeur tout à fait extraordi- naire des ocelles , et par la pointe de l'écusson qui est d’un jaune d’ocre ; le reste comme dars la T. rufa. 350. (105-106.) T. SORDIDA. Pallide brunnea, nitida , immaculata ; prothorace medio obscuriore ; elytris brunneis, nervis margineque externo obscu- riore ; genibus anticis tarsisque obscuris &. Long. 0,011.—Surinam. Coll. Mus. Berlin. Ressemble à la T. rufa Walk., comme couleur, mais pour la forme, se rapproche plus de la T. auroguttata Mihi. D’un brun pâle, brillante, immaculée, avec le prothorax tantôt 782 V. SIGNORET. — T7. 14-punctata et vulnerata. plus obscur, tantôt d’un jaune plus vif. Elytres avec les nervures et le bord externe plus foncé, mais aussi quelque- fois de la même nuance que le reste des élytres. Elle diffère de la T. rufa, par la forme plus quadrilatère de son pro- thorax et de notre T. auroguitata, par l’absence des taches jaunes dont est décorée cette espèce, qui, si elles étaient fugaces et qu'il fût possible de les enlever, donneraient la T. sordida dont alors elle ne différerait que par les appen- dices # qui sont ici aussi longs que l’armure copulatrice, tandis que dans la T. auroguitata nous les voyons dépassant à peine le milieu de ces pièces. 351. (112-113.) T. 14-PUNCTATA. (PI. 23, fig. 19.) Flava, brunneo quatuordecim punctata; capite puncto api- cali ; prothorace punctis tribus triangulariter dispositis ; scu- tello immaculato ; elytris apice pallidioribus utrinque quinque punctatis; subtus cum pedibus pallidior ®. Long. 0,008. — Mexique. Coll. Mus. Berlin. Jaunâtre claire avec quatorze points brunâtres, un sur le sommet de la tête, trois sur le prothorax, dont un discoïdai et deux basilaires, cinq sur chaque élytre. Sommet des élytres, dessous du corps et pattes plus pâles ©. 352. (120-121.) T. VULNERATA. (PI. 23, fig. 20.) Rubra, nigro-lineata; capite angulatim rotundato , vittis 2 et puncio antico, nigris: proihorace disco 4-lineato ; scu- tello nigro bilineato ; elytris nigro-vüttatis , vittis mediis, pos- tice abbreviatis, macula sanguinea terminatis, apice fusco, ante apicem vitia pallida transversa , intus fusco marginata ; abdomine flavo, pedibus flavis, tibiis anticis fusco nigris. Long. 0,009. — Guatemala. Mus. de Paris. Tettigonia Titonii. 783 Rouge linéolée de noir. Tête angulairement arrondie, avec deux bandes et un point apical noirs, celui-ci et les bandes continuant les linéoles frontales. Prothorax avec quatre bandes noires ; les deux médianes continuant celles de la tête et se prolongeant sur l'écusson. Elytres rouges, nuancées de jaune-blanchâtre et linéolées de noir, ces bandes s’arrêtant à une macule rouge. Sommet brun, avec une bande transversale hyaline. Abdomen jaune. Pattes jaunes, les tibias antérieurs noirâtres. 353. (126-127.) T. Trroxur. Squalide rufescens ; capite angulato, facie medio pallida, oculis nigris ; prothorace utrinque impresso ; scutello magna, medio foveola nigricante ; elytris immaculatis ; subtus cum pedibus pallide flavescens , tibiis anticis obscuris. Long. 0,013. — Manille. Coll. Mus. Berlin. Cette espèce, très voisine de la ferruginea Fab., trouverait sa place près de la Philippina Walk, dont elle semblerait être une variété, si, indépendamment de la couleur, elle n’en différait encore par la forme de l’appendice $ ; ainsi, tandis que dans la Philippina nous voyons celui-ci se prolonger sur les écailles vulvaires en une épine fine aussi longue que l’appendice lui-même, dans cette espèce-ci au contraire, l'appendice est échancré dans son milieu jusqu’au qua- trième segment abdominal, et semble former deux lobes latéraux dont les sommets sont plus ou moins arrondis. Comme couleur, cette espèce est d'un rougeûtre sale en dessus et sur le front, où l’on remarque au milieu une bande d’un jaune sale. Poitrine et abdomen jaunes, un peu orangés sur les côtés. Pattes d'un jaune pâle, avec les quatre tibias antérieurs noirs. 784 V. SiGnORET. — T°. nigriventris et alboparallela. 854. (152-153.) NIGRIVENTRIS. (PI. 24, fig. 1.) Pallide flava ; supra nigro fusca; capite roitundato , macula arcuata aurantiaca; prothorace utrinque striqa brevi auran- tiaco ; elytris aurantico trivittatis; abdomine nigro subtus flavido variegaio, appendice flavo; pedibus flavidis. Long. 0,006. — Brésil. Coll. Mus. Berlin. D'un jaune-pâle. Tête arrondie, orange en dessus et pré- sentant à son sommet une ligne sinuée noire, et à sa base une macule quadrangulaire noire Prothorax noir, avec deux macules latérales orange. Ecusson noir. Elytres noires, avec trois bandes orange : une sur le disque cubital, le long de la suture clavienne ; la seconde et la troisième sur le disque radial ; la deuxième supérieure, près du bord externe et dépassant le milieu de l’élytre; la troisième partant du sommet du disque cubital et contournant la cinquième cellule terminale. Vers le bord externe on remarque une bande d’un jaune-pâle. Ailes brunes. Abdomen noir , varié de jaune en dessous. Pattes d’un jaune-pâle. Cet insecte se rapproche beaucoup de la T. ignicolor. 355. (157-158.) ALBOPARALLELA. (PI. 24, fig. 2.) Nigra, subius cum pedibus pallide flavis; cupite protho- raceque tateribus albido lineatis; elytris nigro fuscis, albido bipunctatis; abdomine supra fusco, ano nigro. Long. 0,007. — Colombie. Mus. Berlin. Noire, avec la base du bec, la poitrine, l’abdomen en dessous, les appendices mâles, filiformes, et les pattes jaunes. Tête présentant de chaque côté une bande blanche, laquelle se continue sur le prothorax. Elytres d’un noir- Tettigonia interrupta et vermiculata. 785 brunâtre, présentant à la base, près de l'articulation humé- rale, un point blanc et un autre près du sommet. Armure copulatrice et dos noirâtres; la ligne suturale et le bord apical présentant une ligne étroite blanche. 356. (158-159.) T. INTERRUPTA. (PI. 24, fig. 3.) Flava; capite supra nigro 6-punctato, subtus nigro l'ineo- lato; prothorace nigro 4-punctato , maculis posticis bifidis ; scutello nigro bivittato ; elytris brunneis, nigro nervosis, vitta parum limitata, aurantiaca, undulata, apice Lrunneo aigris, albo nervosis ; abdomine pedibusque flavis. Long. 0,006. — Port-au-Prince. Mus. roy. de Berlin. Jaune. Tète présentant en dessus six points noirs, et li- néolée de noir en dessous. Prothorax 4-maculé de noir, les taches basilaires bifides postérieurement. Ecusson linéolé de noir. Elytres brunes avec les nervures noires, présentant sur les côtés une large bande orange ondulée ; l’espace compris entre cette bande et le bord externe d’un brun- noirâtre avec des linéoles pâles, sommet brunâtre, avec les nervures blanchâtres. Abdomen et pattes jaunes ; celui-là avec une série de points noirs sur chaque segment. 357. (161-162.) T. VERMICULATA. Pallide brunneo castanea ; capite fusco bilineato et trans- versim strigato; prothorace elytrisque griseo-pruinoso-ver- miculatis ; pectore nigricante ; tibüs tarsisque obscuris. Long. 0,012. — Brésil. Mus. Berlin. D'un brun châtaigne pâle. Tête linéolée et striée de brun. Prothorax et élytres maculés de petites taches pruiniformes 3e Série, TOME II. 50 786 V. SiGNoRET. — Tettigonia Gayi et lineiceps. plus ou moins réunies ensemble et comme vermiculées. Poitrine noirâtre. Tibias et tarses obscurs. Cette espèce ressemble beaucoup par l'aspect général à la T. contaminata de Fabricius, mais elle est d’une taille bien plus grande. 358. (165-166.) T. GAYI, Spinola. Fauna chilena, 285. 4. Albido flava ; capite angulatim rotundaio, nigro trilineato, utrinque lineis nigris concentricis , fronte lineis transversis nigris, medio interruptis et linea longitudinali fusca ; protho- race transverso , fusco trivitiato, vutis lateralibus dilutio- ribus; scutello nigro, medio lineato et utrinque puncto migro ; elytris pallide flavo viridibus, brunneo nervosis ; alis brunneis ; abdomine supra nigro, laterale et subtus flavo, basi nigri- cante, pedibus flavis. Long. 0,007. — Chili. Collect. Mus. de Paris. Spinola et Signoret. | Cette espèce, très voisine de la T. punctatissima, en diffère par la tête plus anguleuse, plus aplatie, ct surtout par la couleur. Celle-ci est jaune avec des lignes ou stries noires, tandisque dans l’autre le fond est noir avec des stries jaunes. Du reste même forme, même aspect, même grandeur. 359. (167-168.) T. LiNEICEPS, Spinola, Fauna chilena. 289: 2 F'lava virutescens ; capite angulatim rotundato, vitta media nigra; fronte lineis nigris transversis medioque brunnea ; prothorace rugoso punctato ; abdomine flavo supra nigro, flavo marginato ; pedibrs flavis. Long. 0,005. —- Chili. Coll. Signoret. Mus. Paris et Spin. T'. salamandra et Stalii. 787 Cette espèce, qui ressemble beaucoup à la précédente, en diffère par la ligne noire médiane unique, par les lignes concentriques plus faibles, et par la coloration uniforme du prothorax, de l’écusson et des élytres. Ne serait-ce pas une variété de la T. Gayi? 360. (175-176.) T. sALAMANDRA. (PL. 24, fig. 4.) Nigra; capite breviter obtuso inflato, obscure testaceo, basi nigro et flavo maculato ; prothorace flavo triguttato; scutello flavo unimaculato ; elytris luteribus brunneis, utrinque ma- cula longitudinali, prope suturam maculis duabus ad humeros flavis. Long. 0.009. ja Colombie. Mus. Berlin. Noire. Tête obscure, d’un brun-jaunêtre, avec le bord pos- térieur noir maculé de jaune. Prothorax tri-maculé de jaune, deux fois plus large que long. Ecusson avec une seule macule jaune médiane. Elytres brun-noirâtres, présentant de chaque côté de la suture une longue bande jaune plus ou moins étendue et deux taches près des épaules ; le bord est quelquefois entièrement jaune, et d’autres fois cette bande latérale est interrompue dans le milieu. Sommet de l'élytre un peu plus clair que le reste. Abdomen et pattes noirâtres. 361. (176-177.) T. SrALu. (PI. 24, fig. 5.) Pallide griseo flavescens; facie nigro lineata et strigata, supra villis tribus aurantiacis, nigro marginalis, interstitiis nigro lineolatis; prothorace postice obscuriore, vittis auran- fiacis, nigro marginalis, duabus intermediis antice abbrevia- tis ; elytris brunneo rubris, nigro nervosis, vitlis tribus auran 783 V. SiIGNORET. — Tetlligonia Blanchardu. tiacis, interruptis, apèce subhyalino. fusco areolaio; abdomine sanguineo, segmentorum apice pallide flavido ; pedibus pal- dis ?. | Long. 0,009. — Mexique. Coll. Signoret. D'un jaune-pâle un peu grisâtre. Tête variée de taches et de stries noires, avec trois bandes longitudinales oran- gées, ces bandes presque bordées de noir ; front linéolé de stries transverses, noires, avec un espace orangé bordé de noir. Prothorax jaune, avec cinq bandes orange marginées de aoir, les trois intermédiaires continuant celles de la tête, Ja partie postérieure obscure. Ecusson jaune, bimaculé de noir à la base. Elytres d’un rouge-brunâtre , avec les ner- vures noires et trois bandes longitudinales orange, inter- rompues. Sommet hyalin, bifascié de brun. Abdomen rou- geâtre, avec le sommet des segments plus pâles. Pattes pâles $. : ; 362. (176-17%.)T BLANCHARD. ( PI. 24, fig. 6.) Flavida, purpureo nigro variegata; capite rotundato, facie nigro lineata et strigata, supra vitiès 5-purpureo nigris; pro- thorace flavo maculato et vittato ; scutello nigro, flavo 4-ma- culato; elytris rubro carmineis, flavo maculatis, apice hyalinis, brunneo - marginalis ; abdomine rubro; pedibus rufescenti- bus. Long. 0,010. — Guatemala. Coll. Mus. Paris. Jaune, variée de pourpre noirâtre. Tête arrondie; front linéolé et strié de noir, vertex avec cinq bandes pourprées, noires. Prothorax maculé et linéolé de jaune. Ecusson avec quatre macules jaunes. Elytres d’un rouge-carmin foncé, plus obscur sur le disque cubital , plus clair au sommet ,-et T. Mexicana et interstitialis. 7859 maculées de jaune plus ou moins variable pour la nuance. Abdomen et pattes rougeûtres. 363. (177-178.) T. MEXICANA. (PI. 24, fig. 7.) Flavida, nigro varia ; elytris flavido subviridibus, nigro lineatis; abdomine nigro, segmentorum margine apicali, api- ceque late rubro ; pedibus rubris, femoribus intus basi nigro lineatis, tibiis tarsisque anterioribus obscuris &. Long. 0,012. — Mexique. Mus. Berlin. Jaunâtre, variée de noir. Tête jaune en dessous, avec trois bandes irrégulières noires sur le front ; joues noires, variées de jaune ; rostre noir ; vertex noir, avec des bandes obliques jaunes. Prothorax avec des lignes longitudinales jaune-verdâtre. Elytres d’un jaune-verdâtre, avec les ner- vures largement noires. Abdomen noir, les organes de la génération, le cinquième et le sixième segment et le som- met des autres rougeâtres. Pattes rouges ; base des fémurs à la face interne et les quatre tibias antérieurs noirs &. 364. (178-179.) T. INTERSTITIALIS. (PI. 24, fig. 8.) Supra brunnea ; prothorace flavido quitulato ; elytris flavido lineatis ; capite obtuso anguloso rufescenti, brunneo transversim lineaio ; subius nigricante, lateribus flavo late marginatis ; pedibus brunneis, femoribus posticis extus rufo lineatis ?. Long. 0,010. — Brésil. Coll. Mus. Berlin. Jaunâtre. Tête obtusément anguleuse, linéolée de brun et un peu plus foncé à la base. Prothorax brun avec de nombreuses macules jaunes. Ecusson jaune, linéolé de 790 V. SIGNORET. — Tettigonia tessellata. brun. Elytres d’un brun-marron, linéolées de jaune sur les cellules ; nervures de même couleur que les élytres, et pubescentes. Ailes enfumées. Dessous de l’insecte noirâtre, bordé d’une bande d’un jaune-blanchâtre. Appendice vul- vaire ? quadrilatère et occupant toute la largeur de l’ab- domen comme un segment. Pattes brunes ; cuisses posté- rieures extérieurement blanches ©. 365. (187-188.) T. TESSELLATA. ( PI. 24, fig. 9.) Rufescens, brunneo lineolata et reticulata ; capite breviter obtuso ; elytris brunneo lineatis et reticulatis ; infra sanguineo tinctis ; pectore flavescente ; abdomine sublus sanguineo tincio ; pedibus flavidis, tibiis apice tarsisque obscuriori- bus. ; Long. 0,012.— Mexique ; Coll. Mus. Berlin. Guatemala ; Musée de Paris. Jaune linéolée et réticulée de brun-rouge. Tête obtuse, avecsix macules sur le vertex, et le pourtour des yeux jaunes. Prothorax avec douze macules jaunes, deux sur la ligne médiane et cinq de chaque côté. Ecusson maculé de jaune. Elytres d’un brun-rougeâtre, avec lextrémité un peu trans- parente, les cellules maculées très irrégulièrement de jaune et toutes les taches limitées latéralement par les nervures, c'est-à-dire ne passant jamais les nervures, chaque tache ne comprenant que l’intérieur d’une cellule en lar- geur, quant à l'étendue de ces taches dans le sens de la iongueur de l’élytre, elle est très irrégulière. Ailes noi- râtres. Abdomen d’un rouge sanguin. Pattes jaunâtres, avec des anneaux sur les cuisses, les tibias et le sommet des tarses bruns. T'. maculipes et flavolineata. 791 366. (188-189.) T. macurxpes. (PI. 24, fig. 10.) Nigricans, opaca ; capite trigono, antice fere acuto, flavo marmorato, dense sed tenuiter punctato ; prothorace dense transversim rugoso, late flavo maculato; scutello nigricanti, medio aurantiaco ; elytris flavo guitulatis et submaculatis ; subtus nigricante ; pectore flavo maculato; pedibus rufis, femo- ribus nigro maculatis , tibiis medio fuscis. Long. 0,014. — Bahia. Coll. Mus. Berlin. Noire opaque, maculée de jaune. Tête triangulaire , arrondie, maculée de jaune, très finement ponctuée. Pro- thorax finement rugueux transversalement, largement maculé de jaune. Ecusson presque noir, avec une tache orangée au sommet. Elyires noirâtres et présentant un grand nombre de macules jaunes, formées par des espaces presque transparents ; vers la base, il y a une réunion de macules formant presque une fascie transverse. Poitrine jaune, maculée de noir. Abdomen noir, maculé de jaune par place. Pattes roussâtres, maculées de noir sur les fémurs. Tibias noirs au milieu. Obs. Cette espèce, par la forme, l’aspect et la couleur se rapproche de la T. Madagascuriensis, mais s’en distingue de suite par la taille et par la moindre quantité de taches sur les élytres. 367. (198-199.) T. FLAVOLINEATA. (PI. 24, fig. 11.) Pallide flavida ; capite apice facieque nigro lineato: prothorace vitta transversal migra ; scutello macula nigra T. ocfficiente; elytris fusco 5-vittatis, ante apicem macula rubra transversali ornatis; prosterno utrinque macula nigra ; abdomine supra fusco. Long. 0,006. — San-Joûo-del-Rey, Brésil. Coll. Mus. Berlin. 792 V. SIGNORET. — 7%. sexlineata et Dohrnii. Cette espèce ressemble beaucoup à la T. rubicunda Mihi, comme couleur générale et comme grandeur. D'un jaune-pâie. Tête protubérante, offrant sur le front un triangle noir, dont la base serait sur le vertex et au milieu de l'espace jaune qu’il circonscrit un petit point apical noir. Prothorax jaune, avec le bord antérieur et une fascie médiane transverse noire. Ecusson jaune, avec une tache médiane noire en forme de T. Elytres fasciées de quatre bandes brunes et de cinq jaunes; ces dernières limitées au sommet pamune bande transverse rouge. Som- met hyalin. Abdomen noirâtre en dessus, dessous et pattes jaune-pâle. 368. (203-204.) T. SEXLINEATA. (PI. 24, fig. 12.) Flava, nigro lineata ; capite obtuse triangulari, lineis 4- nigris, antice gemine conjunctis, postice per prothoracem pro- ductis , clypeo margineque antice nigris; prothorace sex- lineato scutelloque nigro bilineato ; elytris obscuris, nigro lineatis, apice nigricante, ante apicem linea transversali fusca; pedibus pallide flavis. Long. 0,005. — Guatemala. Mus. Paris. Jaune linéolée de noir. Tête obtusément triangulaire, avec le bord antérieur, le chaperon, et quatre lignes mé- dianes noires, les lignes médianes confluentes entre elles au sommet et s'étendant postérieurement sur le prothorax et l’écusson. Elytres obscures, ayant chacune trois linéoles noires ; sommet avec deux fascies transverses brunes. Abdomen et pattes jaunes. 369. ( 204-205.) T. Dournu. (PI. 24, fig. 13.) Pallide flavida:; capite breviter conico, leviter conveæo , Tetiigonia rubromarginata. 793 punctis nigris ornato ; prothorace maculis ei punciis brunneis ornato ; scutello medio excavato, lineola nigra impresso ; elytris vittis longitudinalibus rufescentibus. Long. 0,007. — Mexique. Coll. Mus. Berlin. D'un jaune très pâle, avec une tête conique, légèrement convexe et ornée d’un grand nombre de points et de ma- cules noires ou rousses. Prothorax avec six points an- térieurs et trois macules discoïdales allongées. Ecusson avec une ligne noire et au-dessus, deux petites macules basilaires roussâtres. Elytres jaunes, avec toutes les nervures largement teintées de roussâtre et formant des bandes lon- gitudinales ; sommet hyalin. Ailes roussâtres. Abdomen d’un jaune un peu orangé en dessous et rouge en dessus. Pattes d’un jaune-päle. 370. (210-211.) T. RUBROMARGINATA. Nigricans ,undique supra flavo vermiculata et punctata;capite lato triangulari, vertice valde impresso ; prothorace transver- sim strigato punctatoque, antice inœqual; elytris atomarus, apicem versus, minus obscuris , costa exteriore rubra; sublus nigricante, lateribus flavo angusie marginatis ; pedibus obscure rufis. Long. 0,011. — Montevideo. Coll. Mus. Berlin. Noirâtre et présentant sur toute la surface des macules jaunes plus ou moins arrondies, linéaires ou vermiculaires. Tête large, triangulairement arrondie, avec une forte im- pression interoculaire. Prothorax très rugueux, ponctué et strié transversalement. Elytres présentant un grand nombre d’atomes jaunes plus ou moins réunis, et obsolètes vers le sommet, qui est un peu transparent ; côté externe rouge ; 794 V. SIGNORET. — T'ettigonia laminata. bords latéraux de la poitrine marginés de jaune. Abdomen noir, finement marginé de jaune. Pattes d’un brun-rou- geâtre, avec la face interne jaune. Obs. Cette espèce ressemble beaucoup, pour la forme, la grandeur et l’aspect général, à la T. costalis Fab., mais en diffère par l'absence de la ligne jaune, qui, de l’abdomen et de la poitrine, se continue sur le bord antérieur de la tête: il est vrai que quelquefois elle manque ou est interrompue, mais alors le meïlleur caractère pour la distinguer est la coloration du sommet dorsal de l’abdomen, que nous avons vu être rouge dans la T. costalis, tandis que dans celle-ci cette coloration manque. En outre, dans cette espèce, les élytres sont pointillées de jaune ainsi que les nervures, tandis que dans la T. costalis c'est une bande presque non interrompue entre les nervures qui sont entièrement brunes. | 371. (212-213) T. LAMINATA. (PI. 24, fig. 14.) Pallide rubescens; capite magno, triangulari subobtuso, obscuro lineoluio ; prothorace transversim strigoso, utrinque impresso ; elyiris virescentibus , punciatis, apice subhyalinis nervis paulo dilutioribus ; subius fusca, lateribus albidis ; pedibus pallide rufescentibus. Long. 0,010. — Brésil. Coll. Mus. Berlin. D'un pâle ‘rougeâtre. Tête triangulairement arrondie, linéolée d’obscur, avec le chaperon et la base du front noirs. Prothorax strié transversalement, avec de fortes impres- sions latérales, maculé de jaune plus ou moins verdâtre. Elytres maculées de verdâtre et présentant les nervures plus pâles. Sommet hyalin. Poitrine et abdomen noirs, avec T. clathrata et alternala, 795 une bande médiane et les bords latéraux largement jaunes. Pattes jaune-rougeûtre. Obs. Je crois que dans certains individus les taches et ja tête sont d’un jaune-franc, au lieu d’être verdâtres comme dans l’exemplaire que j’ai sous les yeux. Cette espèce se rapproche beaucoup du reste de la flavolimbata , dont elle diffère surtout par la longueur de la tête qui est beaucoup plus arrondie dans la flavolimbata, en outre elle est plus petite. 372. (224-225.) T. CLATHRATA. (PI. 24, fig. 15.) Flavida ; scutello dilutiore ; elytris rubro clathratis, nervis late pallideque flavidis ; capite mayno, antice rotundato, subtus nigricante; prothorace sparse tenuiterque fusco punctato; scutello medio transversim impresso ; elytris punctis sat ma- gnis, remotis; subtus cum pedibus pallidioribus. Long. 0,016. — Colombie. Mus. Berlin. Jaune. Tête triangulairement arrondie. Prothorax plus large que long, faiblement ponctué. Ecusson large, plus pâle. Elytres avec les nervures larges et d’un jaune-pâle, présentant des fascies transverses coupant les cellules; celles-ci, dans les espaces laissés libres , aréolées de rouge- brun. Les élytres présentent en outre, le long des nervures surtout, une ponctuation assez distante, mais forte. Ailes brunâtres. Abdomen et pattes plus pâles, base et sommet des segments bordés de brun. 373. (225-226.) T. ALTERNATA. (PI. 24, fig. 16.) Pallide flavescens; capite crasso, rotundato, grisescenite nigro lineato ; prothorace nigro marmorato ; scutello auran- 196 V. SIGNORET. — Tetligonia herpes. tiaco, nigro trimaculato, medio foveolato et puncto nigro signato; elytris fuscis flavo vittatis maculatisque apice hya- linis ; sterni medio abdominisque nigricante ; pedibus pallide rufescentibus. Long. 0,012. — Brésil, Coll. Mus. Berlin. Jaune. Tête obtuse, triangulaire, arrondie, d’un gris- jaunâtre, avec des fascies noires. Prothorax jaure, marbré de noir. Ecusson d'un jaune-orange, avec trois points noirs, deux à la base, un médian. Elytres brunes, avec une série de points arrondis sur les nervures, et de traits plus ou moins irréguliers dans les cellules. Sommet hyalin. Poi- trine et abdomen noirâtres au milieu. Pattes d’un jaune- pâle. 374. (227-228.) T. HERPES. Rufa; capite rotundato, oculis magnis, antice transversim rugoso ; prothorace tenuiter et dense transversim strigoso, antice inœquali ; scutello magno, punctulato, medio impresso ; elytris fuscis, rufo atomariis, apice hyalinis, margine externo macula media farinosa ; clypeo nigricante, pectore pedibusque piceis. Long. 0,015. — Bahia. Coll. Mus. Berlin. Cette espèce ressemble, par la forme, la grandeur et la couleur, à une variété de l’obtusa Fab. , et surtout à la va- riété B de la'T. clarior Walk., que je n’ai considérée que comme une variété de l’obtusa Fab. Elle se distingue de l'obtusa (Ann. Soc. 1854, pl. 17, fig. 6), par un grand nombre de petites taches arrondies, rousses, dont les élytres sont criblées; c’est la seule différence que je puisse indiquer ©. T. rufipennis et Reichii. 297 315. (228-229.) T. RUFIPENNIS. Nigra, flavo marginaia ; elytris rubiginosis perlucidis, apice hyalinis ; pedibus nigris. Long. 0,014. — Mexique. Coll. Mus. Berlin. Noire, avec une bande latérale jaune, qui part des yeux et va se terminer aux organes sexuels. Elytres transpa- rentes, d’un roux-ferrugineux, avec une macule latérale brune et une fascie apicale avant le sommet qui est hyalin. Cette espèce ressemble beaucoup à la T. rubiginosa, mais en diffère par la transparence totale des élytres, par la bor- dure marginale jaune et par la taille plus petite’, tandis que la rubiginosa , beaucoup plus grande, a les élytres écail- leuses, rugueuses et ponctuées. 376. (240-241.) T. Reicunr. (PI. 24, fig. 17) Brevis, nigra ; capite obtuse rotundato, infra nigro, facie rufescente, supra nigro flavoque varia ; prothorace brevi antice impresso, flavo, antice fusco; scutello nigro, apice pallidiore ; elytris brevibus, sanguineis vittà transversali baseos flava, humeris nigris; subius, lateribus flavo dense maculatis ; abdomine subtus flavo, medio nigricante; pedibus rufis. Long. 0,010. — Venezuela. Coll. Signoret. Courte, noire. Tête obtusément arrondie, noire, avec le front rougeâtre, les joues jaunes ainsi que le pourtour des yeux et une macule de chaque côté, entre ceux-ci et les ocelles. Prothorax deux fois plus large que long, noir anté- rieurement, jaune postérieurement. Ecusson entièrement noir. Elytres courtes, rouges, avec une fascie humérale 798 V. SIGNORET. — Tetligonia obtecta. jaune, les épaules noires. Ailes enfumées. Poitrine forte- ment maculée de jaune sur les côtés. Abdomen noir en dessus, avec les bords latéraux largement maculés de jaune, jaune en dessous, avec le milieu et la base des segments noirs. Pattes rougeätres. 377. (251-252) T. OBTECTA. (PI. 24, fig. 18.) Nigra, sublus flava; capite angulatim obtuso, medio sul- cato, utrinque villa albida per prothoracem ad suturam elytrorum post medium prolongata et cœrulescente ; ‘elytris brunneis intus extusque nigricantibus, villa media cœrules- cente et ante apicem striga transversa pallida ; pedibus flavis. Long. 0,006. — Pérou. Coll. Mus. Berlin. Jaune en dessous, noire en dessus. Tête anguleuse, sil- lonnée, avec deux bandes latérales blanches qui naissent du sommet de la tête, où elles sont réunies, parcourent le prothorax, l’écusson et les élytres le long de la suture clavienne et se réunissent de nouveau à la suture : deux autres partant de la base des élytres, près de l'articulation, viennent se fondre dans le disque de l’élytre, un peu au- dessus d’une fascie transverse blanche. Au-dessus de cette dernière , le long du bord externe, un espace hyalin. Les deux bandes ci-dessus sont fondues tellement dans l'élytre qu’elles disparaissent pour ainsi dire; mais je pense que dans l’insecte vivant ou plus frais, ces bandes continuant celles de la tête, qui sont blanches, doivent l’être aussi et sur le prothorax et sur les élytres. Abdomen noir en dessus, jaune en dessous ; sommet noir. Pattes jaunes. T. flava et nilida. 799 378. (275-276.) T. FLAVA. (PI. 24, fig. 19.) Flavescens; capite lato, brest, antice transversim sirigato, medio longitudinaliter impresso ; prothorace transversim ru- goso, lateribus impresso ; scutello medio transversim sulcato ; elytris fuscescentibus transversim strigosis , apice ra lues subtus cum pedibus paulo pallidioribus. Long. 0,011. — Mexique. Coll. Mus. Berlin. Jaune, courte. Tête obtuse, sillonnée, épaisse, avec quelques stries noirâtres. Prothorax très rugueux, strié transversalement, presque arrondi postérieurement et pré- sentant quelques stries noirâtres. Ecusson avec deux ma- cules brunes à la base. Elytres rugueuses, roussâtres, et présentant quelques stries transverses, ondulées, brunâtres. Abdomen et pattes jaunes. Cette espèce ressemble beaucoup à certains individus de l'urdata Fab., mais elle s’en éloigne par le sillon de la tête. 319. (311-312.) T. nrripa. (PI. 24, fig. 20.) Brunneo nigra, vitta laterali albo flava ; capite magno, co- nico, vitta media lata , flava; prothorace rugoso, postice angustiore , medio late flavo ; scutello flavo , fusco bimacu- lato ; elytris flavidis fere hyalinis, macula marginali brunnea: abdomine dorso brunneo segmentis 3. 4, 5. flavis; pedibus nigris, libiis anticis dilatatis. Long. 0,012. — Guatemala. Mus. de Paris. Cette espèce vient se placer après la T. aurea , à laquelle elle ressemble beaucoup pour le front et l'aspect général, mais d’une taille beaucoup moindre; elle en diffère encore 800 V. SIGNORET. — Tettigonia micans. par la coloration et surtout par la nervure cubitale qui se bifurque au deux extrémités, dans un espace assez grand, bifurcation à peine sensible dans la T. aurea. D'un brun-noirâtre, avec une bande latérale jaune, qui du sommet de la tête se termine aux derniers segments de l'abdomen , les écailles vulvaires étant noirâtres. Tête avec une bande médiane jaune s'étendant sur le prothorax ; sillon n’occupant que la moitié basilaire. Yeux globuleux, mais moins que dans la T. aurea. Prothorax très rugueux. #cusson jaune, avec les angles basilaires brunâtres. Elytres courtes, à peine plus longues que l'abdomen, d’un jaune hyalin brillant, à nervures fortes et noires; vers le bord externe, un espace brunâtre; cellules terminales petites, tandis qu'elles sont très longues dans la T. aurea. Ailes blanchâtres. Abdomen noirâtre, avec les bords latéraux jaunes, ainsi que le disque des 3. 4. 5. segments dorsaux. Appendice £ entier et de même forme que les segments de l'abdomen. Pattes noires; tibias antérieurs dilatés. ESPÈCES INCONNUES et dont quelques-unes pourraient bien appartenir à d’autres genres. Indiquons d’abord les espèces fabriciennes. 380. T. MICANS Fab. Syst. Ryng. 69. 34. Nigra, elytris obscure aureis nitidulis. Am. mér : Mus : Dom : Lond : Magna, cylindrica. Caput atrum, fronte ferruginea Tho- rax ater , margine postico ferrugineo. Elytra obscure aurea, nitida, immaculata. Abdomen et pedes flavescentia. T. suturalis, danais et longipes. 801 Cette espèce me paraît venir tout à côté de la T. auru- lenta et avant la T. purpurata Germ. 381. T. suTuRALIS Fab. Ent. Syst. 4. 34. 31. id. Syst : Ryng : 72-48. Testacea ; capite punctis duobus elevatis atris, elytrorumque sutura fusca. Hab. ignota. Mus. Dom. Lund. Statura oblonga, elongata præcedentis (Histrio). Caput testaceum, punctis duobus elevatis, glabris, globosis atris. Elytra glabra, testacea, sutura sola nigra. Pedes testacei. Les deux points élevés de la tête semblent éloigner com- plétement cette espèce de ce groupe. 382. T. Danais Fab. Ent. Syst. Supp. 520. 28. id. Syst. Ryng. 74. 59. Viridis ; elytris hyalinis apice nigris. Hab. ignota. Dom. Weber. Magnitudine C. elongatæ (Fab.). Caput et thorax viridia ; abdomen flavescens. Elytra hyalina margine tenuiore te- nuissime posticoque latiori nigris. Stigma ordinarum fus- cum ad marginem crassiorem. Cette espèce me semble venir très près du groupe des T. nigriceps et flavoscutellata Mihi. 383. T. LONGIPES Fab. Syst. Ryng. 76. 66. Flava; thorace atro ; elytris fuscis ; margine interiori fla- vescente. Am. Mér. Mus. Dom. Lund. 3e Série, TOM. HI. o1 802 V. SIGNORET. — T°. lœta, lincata et fuscata. Statura et magnitudo. C. interruptæ. Caput flavicans. Thorax transversus ater. Elytra fasca margine interiori late flavo. Macula costalis sirigaque parva ante apicem alba. Corpus flavum. Pedes flavi, postici valde elongati. 384. T. LÆTA. Fab. Ent. Syst. 10. 37. 44. Syst. Ryng. 76. 69. Supra nigra nitida; punctis cœrulescentibus. Hab. Cajennæ. Dom. V. Rohr. Minor C. viridi. Caput et thorax subtus flavescentia, supra nigra macula magna utrinque bifida cœrulescente. Elytra nigra, nitida punctis tribus cœrulescentibus et postico mar- ginali antice coccineo, postice flavescente. Es et pedes flavescentia, ano coccineo. 385. LINEATA Fab. Syst. Ryng. 66-20. C. fronte compressa flavescens ; elytris albis obscurius striatis. Hab. in Amer. merid. Dom. Smidt. et Dom. Lund. Mus. Parva. Rostrum breye, conicum, compressum, flavescens. Thorax flavescens, inæqualis. Elytra albida striis obscurio- ribus indistinctis striata. Corpus flavescens. 386. FUSCATA Fab. Syst. Ryng. 68-31. Capite subemarginato, corpore fusco. Amer. mer. Mus. Dom. de Sehestedt. Parva, tota fusca obscura. Caput triangulare apice sub- emarginatum. | T. acuminata et marginata. 803 Voilà une espèce qui pourrait bien appartenir à un autre genre. Car, apice subemarginatum ne convient à aucune espèce du genre Tettigone; à moins que Fabricius ne veuille entendre par là le léger rebord qu’on remarque dans quel- ques espèces voisines de la T. angulifera Walk. Espèce de l'Encyclopédie (Olivier) 1791. 387. T. ACUMINATA Fulg. acuminata Oliv. Encycl. Meth. VE 578545. Fulgora fronte porrecta, conica, acuta, corpore fusco flaves- cente. rs La cigale à tête pointue. Stoll Cic: pag. 58, pl. 14, f. 70. Elle ressemble, pour la forme et la grandeur, à la fulgore enflammée. La tête est avancée, conique et terminée en pointe aiguë. Tout le corps est d’un jaune-brun sans tache. Cette espèce me semble être un Rhaphirrhinus dont la pointe aurait été cassée, et une variété pâle du Phosphoreus Linné. Espèce de Pal. de Beauvois 1805. 388. T. MARGINATA. Palis. de Beauvois, pag. 169. Hem : pl. xiIx, fig. 5. Paillida. Fronte triangulari ; thorace elytrorumque margi- aibus et pedibus flavescentibus ; elytris viridibus. Long. 0,010. — St-Domingue. Pâle. Front triangulaire, jaunâtre ; marge du corselet, des élytres, l’écusson et les pieds jaunâtres ; corselet et élytres verts. 804 V. SIGNORET. — T. octolineala et comes. Cette espèce est bien probablement la T. mollipes, Say, mais cependant les quatre aspérités latérales (indiquées à la figure) de chaque côté de la tête, m’en font douter. Espèces de T. Say : 1825, 1831. 389. T. OCTOLINEATA Say. Journ. Ac. nat. Sc. Philadelp. IV vol., pag. 340. 1. Pâie greenish white, lineate with rosaceous. Missouri—7/20. Of an inch. Body pale greenish white, head 4-lineate with rosaceous, the two intermediate lines double before the stemmates and with an obsolete spot behind them, stemmate rosaceous, eyes a darker red. Thorax minutely rugulose transversaly, six or eight rosaceous lines, the two lateral one dilated submarginal. Scutel transversaly rugulose four rosaceous lines. Hemelytra with the nervures and costal margin rosaceous. Wings nervures rosaceous. Tibiæ rosaceous, spines of the posterior pair white. 390. T.? comes Say, Journ. Ac. nat. Sc. Philadelp. IV. VOI. 343. 5. Pale yellowish, with sanguineous spots. Missouri. — 1/9 of an inch. Body pale yellowish. Head a transverse sanguineous line, profundly arcuated in the middle, and à small transverse spot before. Eyes fuscous. Thorax with three sanguineous spots the lateral one smaller, and the intermediated one arcuated. Scutel a sanguineous spot at tip. Hemelytra yellowish white, spoted with sanguineous spots arranged iwo at base, of which the outer one is smaller and the T. trifasciata et hieroglyphica. 805 inner side at tip. two upon the middle, of which the outer one is elongated into a very oblique line, two behind the middle, of which the inner one is obliquely elongated and the outer one smaller and interrupted , and a transverse linear one near the tip ramosa upon the servures. Feet whi- tish. 391. T.? TRIFASCIATA Say. Journ. Ac. nat. Sc. Phil. IV. 343. 6. Pale yellowish white, elytra irrorate with reddish and somewhat trifasciate with dusky. Missouri. — 1/8 of an inch. Body pâle yellowish white. Head with two or three obso- sete dull sanguineous spots on the vertex in the form of a curver or circles, eyes dusky. Thorax a sanguineous line abbreviated before and an obsolete curve at the anterior angle. Hemelytra whitish, irrorate with sanguineous à di- lated brownish, interrupted subbasal band, an obsolete interrupted band behind the middle, upon the posterior costal termination of which is an abbreviated sanguineous line, and an oblique blackish band near the tip, a large quadrate white immaculate spot on the middle of the costal margin, humeral base white immaculate. Tergum dusky at base. Feet white. 392. T. HIEROGLYPHICA Say. Journ. Ac. nat. Sc. Philad. xI. (1831) vol. 303. 6. Dull rufous, head and scutel lineated, hemelytra spotted. Arkansaw. — 1/5 of an inch. Body obscurely dull rufous. Head with a black dot at 806 V. SIGNORET. — Z. viridicans et sinensis. tip above, litterate with black. Thorax with a dusky poste- rior disk. Scutel with a black more or less curved line. Hemelytra obsolety spotted, nervures pâles. Beneath pâle yellowish. Pectus with a large black spot. Feet immaculate; tergum blue black, edge yellow. Espèce de M. Amyot et À. Serville (1843). 393. 'T. VIRIDICANS. Acopsis viridicans Am. et Serv. Suites à Buffon. 574. Genre 472. Cette espèce, que je n'ai pas vue en nature, me paraît se rapprocher beaucoup de la T. viridescens Walker. Long. 0,011. — Verdâtre, tachetée de noir, les linéoles noires des bords latéraux du prolongement céphalique, régulièrement parallèles et courbées. Front aplati au milieu, les côtés transversalement sillonnés de noir. Elytres d’un verdâtre uniforme. Ailes enfumées. Dessous du corps et pattes jaunâtres 9. Ile de France. ( Am. et Serv.) Espèce de M. Walker, 1852. 394. T. siNENsiSs Walk. List. of. Hom. 757. 70. N'ayant pas vu cette espèce dans la collection du British Museum, je pense que ce nom aura été reconnu, comme synonymie d’une autre espèce. T. Signoreti et actuosa. 807 Espèce de M. Stal, 1855. 395. T, SIGNORETI Stal. ofv. af. Kongl, vet. Akad. Forh. d. febr. 1855. Hemipt. fran Kafferlandes. 97. 1. Nigro fusca, hic illic violaceo induta et micans ; hemely- tris apice truncatis, ante medium albido irroratis, pone medium maculis 2, puncto margineque apicali albido hya- linis ; subtus cum pedibus flava. Long. 0,006. — In terra Natalensi. 396. T. AcTUuoOSA Stal. 97. 2. Statura omninô præcedentis ; dilute flavo testacea ; heme- lytris apice truncatis, dilute fuscescente hyalinis, ante medium albido sparsis, macula magna margineque apicali albido hyalinis ; subtus cum pedibus flavo albida. Long. 0,006. — In terra Natalensi. La troncature des élytres rend ces deux espèces remar- quables. Pour compléter l'étude des Tettigones, il me reste à citer les espèces figurées par Stoll, en indiquant celles que je ne conpais pas. Fig. 83. Voisine de la T. rufa Walk. , et de Surinam. Fig. 95. Du Brésil. Fig. 106. Surinam. Qui me semble être une variété de la sanguinolenta Coquebert. 808 V. SiGnorer. — Tettigonia. Fig. 154. Surinam. Voisine de l’aurulenta, et peut être une variété. | Fig. 156. Inconnue. l'ig. 158. Surinam. Variété de la purpurata Germar. Et enfin la fig. 168, qui me semble encore une Tettigone, et qui provient de Surinam. TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES contenues dans le groupe des Tettigonides. Les noms en caractère ordinaire indiquent ceux adoptés. — enitalique indiquent les synonymies. Le signe * indique les espèces nouvelles. Actuosa. Stal. Vet Akad. Forh. fev. 1855. Monog. 1855. 807. 396. Acuminata Oliv. Encyc.Meth. VI. 571.18. Monog. 1855. 803. 387. Acuta Walk. Vide Mollipes Say. Addita Walk. Vide Ferruginea Fab. Adscendens Fab. Vide Phosphorea Linné. Adspersa Fab. Syst. Ryng. 61-2. Monog. #95: 1601.3285: SIN CES SUEDE XNIEFP?; * Æqualis. Monog. 1854. 20. 169. . . . . II. 6. Æstuans Walk. List. of Hom. 750. 54. Monog. AGO SPRL RER DIN CARRE SENTE 760: Affinis. Monog. 1855. 227. 282. Albida Walk. List. of Hom. 767. 90. Monog. 185%. 6632440870 SENS AE AN TE RAMES: Albida Walk. Vide 3-punctata Fitch. * Albigena. Monog. 1853. 372. 101. . . . :. XII 13. Albigutta Walk. List. of Hom. 753. 61. G. Monog. 1853. 339. 41. . . . FER Albipennis Fab. Syst. Rvng. 62-3. Monog. 1855. 526. 324. 810 Table Albofasciata Walk. Vide Elegantissima Blanch. * Albomarginata. Monogr. 1853. 347. 56. . Albonervosa Spinola Fauna Chilena. 284. 3. Monog. 1854. 25. 178. . . . RS * Alboparallela. Monog. * Albostriata. Monog. 1853. 366. 91. *Alternata. Monog. 1855. 795. 373. . *Amblardii. Monog. Amœna. Walk. List. 1855. 784. 355. 1855. 53. 268. of Hom. 759. 73. Monog. 1853. 686. 144. Angulifera Walk. List. of Hom. T1. 99. Mo- 1854. 727. 953. Angusta Walk. Vide Phosphorea ns nog. Antica Walk. Vide Angulifera W. Apicalis Walk. Vide Ferruginea Fab. Monog. 1853. 355. 73. * Argyrops. Monog. 1853. 678. 133. Arundinis Germ. Vide Viridis Linné. * Assimilis. Monog. 1853. 340. 42. Atomaria Walk. * Areolata. 233. List. Monog. 1855. 57. 2753. Atra Walk. List. of Hom. 1854. 492. Of Homopt. 792. 5 789. 19. on * Atropunctata. Monog. 1854. 354. 205. Attenuata Waïk. List. of Hom. 766. 88. Mo- nogr. 1854. 345. 189. Attenuata Walk. Vide Reflexa. * Aubei. Monog. 1855. 771. 334. *Aurantiaca. Mon. Soc. Aurea Fab. Syst. Ryng. 69-10. Monog. 1855. 514. 311. Ent. 1855. 225. 279. XXE IL 14 XXIV. 2. … XXIV. (6. US XXIE XXI. PAM VE. 11. XVII. 9. XII. 3. XXII. 7. Vilkofi 17, TEA 15. des Tettigones. *Auroguttata. Monog. 1853. 373. 105. . . P Aurulenta Fab. Syst. Ent. 1v. 33. 26. Monog. 1853. 325. 17. Badia Walker. List. of Hom. 786. 12. Monog. (marginata). 1854. 487. 296. Basalis Walk. List. of Hom. 795. 11. Monog. 1855. 60. 277. : Basimacula Walk. List. of Hate 746. 46. Monog. Soc. Ent. 1853. 368. 94. 3 Bella. Walk. List. of. Hom.778. 114. Monog. Soc. ent. 1854. 10. 155. Bicincta Germ, Vide Bifasciata Fab. Bicolor Fab. Syst. Ryng. 65-15. Mon. Soc. ent. 1854. 725. 251. Bifasciata Fab. Syst. Ryng. 70-42. Monog. Soc. ent. 1853. 329. 24. à Bifida Say. Journ. Ac. Nat. Sc. Phil. 5. Mon. Soc. ent. 1854. 11. 158. * Bigibbosa. Mon. Soc. ent. 1855. 510. 307. * Bigutta. Mon. Soc. Ent. 1854. 6. 149. VI. 315. * Biimpressa. Mon. Soc. ent. 1854. 362. 215. Dans le texte Bimaculata. * Bilimitata. Mon. Soc. ent. 1855. 770. Pl * Bilunata. Mon. Soc. ent. 1855. 771. 333. Bimaculata Sign. Revue et Mag. zool. 1850. 286. Monog. 1853. 26. 1. Bimaculata. Monog. 1854. 362. 215. Lire Bi-impressa. * Biscuta. Monog. 1853. 684. 142. “ Bituberculata. Monog. 1855. 528. 326. sit . XIL F. 16. VE. -t5. XIE 6 ll 8. VII. 6. L. 11. XXI 5 I. XIE:,:22. XXIIT. 5. XXIIT. 6. IL. 1. XII. 12. XXII. 12, XXE: 19. 812 Table * Blanchardii. Monog. 1855. 788. 362. . . PL. XXIV.F.6. Brevifrons Walk. Vide Farinaria Fab. Brevirostris De Geer. Vide Lucernaria Linné. Brevis Walk. List. of Hom. 807. 7. Monog. 1855. 523. 319. Burmeisteri Sign. Revue et mag. ol 1850. 826. Monog. 1853. 28. 3. Canaliculata Fab. Syst. Ryng. 63. 8. Monog. 1855. 230. 285. ; : Cara Walk. List. of Hom. 155. 6. Mb de 1853. 665. 113. - Cardinalis Fab. Syst. Ryng. 71. 46. Hénuss 1853. 686. 146. : SAUT à Cardinalis Walk. Vide Pubremactiit: Carminata (Rutilans Waik.) peu 1853. 351. 65. À Caternaultii Spinola. Tav. Sinotica 199. 1850. Monog. 1855. 768. 329. Caudata Walk. List. of Hom.749-51. Mono 1854. 366. 220. *Centrolineata. Monog. 1855. 239. 299. Cephalotes Walk. Vide Demissa Fab. *Chevrolatii. Monog. 1855. 778. 344. " Cincta. Monog. 1854. 363. 216. Cinctipes Walk. Vide Excayata. Le Pelletier et Serv. Circularis Fab. Syst. Ryng. 75. 62. Monog. 1893. 357. 77. *Circumcincta. Monog. 1855. 775. 341. * Circumducta. Monog. Ent. 1854. 360. 211. XXII. 15. X. 12. XXIIL. 3. XIE M6. XII. 19. .. XXIIL. 15. XII. 13. XXII. 11. XH:770: des Tettigonides. Clarior Walk. Vide Obtusa Fab. * Clathrata. Monog. Ann. Soc. ent. 1855. 795. 813 MARIE A re PS BE DONS. * Clypeata. Mon. min, Gé dt 1855. 234. 291. Cæruleopennis Fab. Syst. Ryng. 73. 57. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 672. 125. Cœæruleovittata. Monog. 1854. 21. 172. Cœrulescens Fab. Syst. Ryng. 74. 58 Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 672. :126. * Collaris. Mon. Ann. Soc. ent. 1854. 346. 190. *Colorata Germ. Mag. 1v. 68. 17. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 353. 70. *Columbica. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 236. 293. Comes Say. Journ. Ac. nat. sc. Phil. 1v. 343. 5. Monog. 1855. 804. 390. Communis Fitch. Cat. With refer. 56. Mon. Ann. Soc. ent. 1854. 730. 259. Compressa Waik. List. 797. 1. Mon. 1855. 916. 312. Concinna Perty Del. An. ie 180. “ 33. 16. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 335. 35. Concinna Walk. Vide Rubripennis. Confinis. Walk. Vide Ferruginea Fab. *Confusa. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 58. 274. *Congregata. Mon. Ann. Soc. ent. 1854. 358. 209. Conspersa Walk. List. of doi 792. 6. Moss Ann. Soc. ent. 1855. 226. 281. Contaminata Fab. Syst. Ryng. 72. 52. Mon. Soc. Ent. 1853. 341. 45. NE tt. EE. n®: XXI. 16. XI. Ze. XI. É; NI KXby 17. XXI 9. IX. L: VEuoyt2. XI 3 XII. 2. IX. 9. 814 Table Contraria Walk. Vide Atra Walk. * Coquerelii. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 352. 67, * Coronata. Mon. re on bé 1858. 348. 58. * Cortica. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 226. 280. * Cosmopolita. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 364. 87. Costalis Fab. Syst. Ryng. 96. 44. Mon. Ann. Soc. ent. 1854. 359. 210. * Costata. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 379. 109! Crassa Walk. List. of Hom. 762. 79. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 341. 44. Cristata Fab. Vide Marmorata K. * Crocipennis. Mon. Ann. Soc. 1853. 351. 64. *Cruciata. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 361. 84. Cruenta Fab. Ent. Syst. Supp. 521. 67. 8. Mon. Ann. Soc. ent. 1854. 7. 150. . Cucullata Laporte. Vide Marmorata F. Cupriventris Laporte. Vide Phosphorea L. *Cuspidata. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 595. 322, lreslneits Monge goes été 1854. at. 172 ae Waik. List. of Hom. 760. 76. Mon. Soc. Ent. 1854. 355. 207. . Dallasi. Monog. Soc. ent. 1853. 367. 93. Danais Fab. Ent. Syst. Supp. 520. 28. Monog 1855. 801. 382. Decora Walk. Vide Rufipes Fab. XIT. XF. XII. XIL. . 14. 13. 17. des Tetligones. 815 Decora Fab. Syst. Ryng. 69. 38. Monog. Soc. ent. 1853. 327. 20. Decorata Sign. Vide Dispar Germar. Decorata Walk. Vide Walkeri Sign. Demissa Fab. Syst. Ryng.73. 54. Monog. Ann. Soc. ent. 1853. 29. 4. ÉOPE ANS OMR Æ Diadema Burm. Handb. 11. 120. 19. Monog. Ann. Sec ent. 1854. 719. 243. ! SRE 4 Dilecta Waïik. List. of Hom. 747-48. Monog. Ann. Soc.ent. 1853. 370. 99. XII. 11 * Dimidiata. Mon. Ann. 50c. Es 1853. 680. 13507 200. ONISERRET x, BP XXTIE 7 Diminuta Walk. Vice Rutilans Fab. Discoidea Fab. Syst. no 73. 55. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 30. 5 Dispar Germ. Mag. 1V. p. 71. 23. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 27. 2. A AD SONT 2 *Distincta. Mon. Ann. Soc. ent. 1854. 927. RENE: LES COR ue 106: AAA NOM 16. * Diversa. Mon. Ann. Soc. ent. 1854. 49-262. . VI. 1 Dives Walk. Vide Cœærulescens Fab. * Divisa Mon. Ann. Soc.ent. 1853. 354. 71. ,. XI. d, * Dohrnii. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 792. 369. XXIV. 13 * Dorsalis. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 349. 60. X. 8. Dorsivittata Walk. List. of Hom. 802. 10. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 517. 313. XXI. 10 * Dubia. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 343. 48. IX. 11 * Dufourii. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 55. 270. VI. 8 Duodecimpunctata Germ. Mag. 1v. 66. 14. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 337. 38. IX. 4 Duplex Walk. Vide Ferruginea Fab. 816 Table * Edwardsii. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 780. 347. Elegantissima Blanch. Hist. nat. Ins. 1. 190. 6. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 337. 39. Elegantula Germ. Mag. 1v. 67. 15. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 352. GS. Elegantula Walker. Vide Phœænicea Sign. * Elongata. Mon. Ann. Soc. ent. 1854. 495.938. * Episcopalis. Mon. Ann. Soc. ent. 1853.332.30. Erythrocephala Germ. Mag. 1v. 59. 2. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 234. 200. Exaltata Fab. Syst. Ryng. 71-44. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 32. 8. Excavata Le Pellet. et Serv. Enc. Meth. x: 611. 1. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 518. 314. Extrema Walk. List. of Hom. 761. 78. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 663. 111. Fabricii. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 521. 316. * Facialis. Mon. Ann. Soc. ent. 1854. 489. 998. * Fairmairi. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 685. 143. Farinaria Am. et Sa Vide Sanbirivlenté Lat. Farinosa Fab. Syst. Ryng. 70. 41. Mon. Ann. Soc. ent. 1353. 670. 122. Fasciata Linné. Syst. Nat. 706. 9. Mon. ds Soc. ent. 1853. 359. 81. Fasciata Fab. Vide Fabricii. Fastuosa Fab. Syst. Ryng. 70. 43. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 37. 13. Fenestrata. Vide Flayomaculata. . PLIX.F5. k.: X. A9 18e XVIL 15. VIII. 12. XII. 10. IL6106. XXE AN XXL» 4. XXI. 12. XXIL. 13. XXI. 18. XI. 10. Hot: 10. des Tetligonides. 817 Ferruginea Fab. Ent. Syst. 32. 22. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 676. 131... . PI. XXIL.F.5.5a. Fervens Walk. List. of. Hom. 809. 8. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 35. 11. . IT. 8. Fervida Walk. N'est pas de ce genre. Festiva Fab. Vide Splendida. Filirostris De Geer. Vide Phosphorea Linné. “Fitchii. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 230. 286. XII 6. *Flammea. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 50. 263. VI. 2. * Flava. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 799. 378. XXIV.19. Flaveola Fab. Syst. Ryng.‘65-16. Mon. Ann. Soc. ent. 1854. 353. 202. * Flavicollis. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 350. LE NIET LR à ne + GS LUN) 10 “Flavifrons. Mon. Ann. Soc.ent. 1853.350.63. X. 11 * Flavipes. Mon. Ann. Soc. ent. 1854. 29. 174. II. 11 Flavoguttata Latreille. Voy. Humb. 171. 22. pl. xvi. f. 12. Mon. Ann. Soc. ent. 1854. 396 2081 12 < 1 XII 6 * Flavolimbata. Mon. Ann. She: ent. 1854. 360. 1 0 ARR à 2 ANT AE ERREUR A GRR * Flavolineata. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 791. SOA ue unies dite, CC LORS AE a ROM Flavomaculata Blanch. Fauna Chilena. 282. pl. 3. f. 10. Fenestrata. Mon. Ann. Soc.ent. 1854. 9.154. ! I. "AA Flavomaculata. Lire Lutendeilats X. 9 Flavopunctata Blanch. Fauna Chilena. 285. 5. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 773. 337. * Flavoscutellata. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 509. 306. D, 6.4 AE 3° Série, TOME 11 52 818 Table Flavosparsa. Monog. 1853. 674. 128... PI. XXII. F.2. * Fossulata. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 237. 995. * Foveolata. Monog. 1853. 347. 55. Frontalis Germar. Mag. 1v. p. 64-11. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 329. 25. . Fulvofasciata Gray. Vide Excavata. * Fulvopunctata. Mon. Ann. Soc. ent. 1854. 484, 999. * Funebris. Mon.Ann. Eu. nn 1854 490. 299. Fusca Walk. List. of Hom. 741. 35. Mon. Ann. Soc. ent. 1854. 494. 236. Fuscata Fab. Syst. Ryng. 68. 31. Mon. 1855. 802. 386. Fusiformis Walk. List. of Hom. 752. 59. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 687. 147 Gaudens Walk. List. of Hom. 743. 40. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 331. 98. Gayi Spinol. Fauna Chil. 1849. 285. 4. Mon. Ann. Soc. ent. 1855. 786. 353. -Gelida Walk. List. of Hom. 751. 55. Mon. Ann. Soc. ent. 1853. 666. 115. * Geographica. Monog. 1855. 780. 348. . * Geometrica. Monog. 1854. 12. 159. * Geniculata. Monog. 1853. 351. 66. . Gemina Walk. Vide Ferruginea. *Germari. Monog. 1853. 359. 80. Glaucomaculata Germ. 1v. 65. 12. Monog. 1853. 333. 31. ‘Gotnica. Monog. 1854. 345. 188. Grandis Walk. List. of Hom. 745. 43. Monog. 1853. 365. 89. XI. 14 >. 3. NIES. ÿ. XVIL 2 XVIL 12. XXIL. 16. VII. 10. XXE: #: X XIII. 18. CURE CA Ke 18 XL 9. VIT. 13. 6. XIE: ++ 2. des Tettigonides. Gratiosa Blanch. Hist. nat. 1x1. 191. 9, Monog. PR A. DE * Grossa. Monog. 1854. 24. 177. * Guerinii. Monog. 1855. 51. 265. * Guttata. Monog. 1854. 355. 206. * Hectica. Monog. 1854. 20. 170. Herbida Walk. List. of Hom. 769.95. Monog. 1854. 18 167. * Herpes. Monog. 1855. 796. 374. Hexaptera Burm. Hand. x. 118. 3. Monog. 1853. 53. 9. Hieroglyphica Say. Journ. Ac. nat, Phil. vr. 303. 6. Monog. 1855. 805. 392. Histrio Fab. Ent. Syst. iv. 34. 30. Monog. 1853. 670. 121. | * Humeralis. Monog. 1853. 369. 96. *Ichthyocephala. Monog. 1854. 494. 935. *Icterica. Monog. 1855. 781. 349. *Ignicolor. Monog. 1854. 8. 152. Ignifer Walk. List. of Hom. 204-14. Monog. 1855: 238::297. Ignota Walk. List. of Hom. 766. 89. MANS 1854. 731. 260. ire: * Ilustris. Monog. 1854. 11. 157. * Imbricata. Monog. 1854. 719. 242. Immaculata Walk. Vide Ferruginea Fab. * Impressifrons. Monog. 1854. 16. 164. * Impudica. Monog. 1853. 677, 132. IX. F. 12. HS. \r.. À XIL 4. fl cuit fe ué, os XVIL. 11. I. 5. XI 7 XXE 16 QE NT Ar à 820 T'able Incarnata Germ. Mag. 1v. 69. 21. Monog. 1853. 684. 141. . PL XXIL F. 11. {ndistincta Walk. List. of. Hom. 730. 31. Monog. 1853. 679. 134. . . . . . XXII. 6.6a. Innotata Walk. Vide Mollipes Say. * Inspergata. Monog. 1855. 770. 332. Intacta Wälk. Vide Rufa. ; Intensa Walk. List. of Hom. 767. 90. Re 1854. 347. 199. Intermedia Walk. Vide css Le Pell. * Interrupta. Monog. 1855. 785. 356. . Intersecta Germ. Mag. 1v. 60. 4. Monog. 1855. 299. 284. * Interstitialis. Monog. 1855. 789. 364. * [rregularis. Monog. 1855. 232. 288. Irrorata Fab. Ent. Syst. 1v. 33. 24. Monog. 1855. 59. 276. Jucunda Walk. List. of Hom. 757. 60. Moles 1853. 355. 74. Klugi Signoret. Rev. et Mag. zool. 1850. 287. Monog. 1853. 31. 7. * Laboulbenii. Monog. 1855. 52. 267. * Lactea. Monog. 1853. 663. 109. Lœta Wälk. Vide Fervens. Læta Fab. Ent. Syst. 1v. 37. 44. Monog. 1855. 802. 384. * Laminata. Monog. 1855. 794. 371. Lateralis Fab. Vide Costalis. Latifascia Walk. List. of Hom. 796. 13, Mon. 1855.55. 971. . XL. 9 XXIV. 3. XII. 4. XXIV. 8. XII 8 VI. 14 IT. 5 IT. 5 VI. 6 XXE... .2 XXIV. 14. VI. 9. des Telligonides. Latipennis Walk. List. of. Hom. 833. 3. Mo- . PL XVI EF. 16. nog. 1854. 496. 239. * Lepida. Monog. 1855. 775. 340. Leucampix. Monog. 1853. 340. 43. Leucomelas Walk. List. of Hom. 764. 83. Monog. 1853. 349. 59. Pa Limbata Say. A ajouter en synonymie de Costalis Fab. * Limitata. Monog. 1853. 344. 51. * Limpida. Monog. 1855. 512. 309. . Linearis Walk. Vide Atomaria. Lineata. Lire Cœruleovittata. Monog. 1854. 2172. et en Ve Let 0e Lineata Fab. Syst. Ryng. 66. 20. Monog. 1855. 802. 3385. * Lineatocollis. Monog. 1854. 728. 255. LineicepsSpin. Fauna Chilena 283. 2. Monog. 1855. 786. 359. Longa Walk. Vide Fe:ruginea. Longipes Fab. Syst. Ryng. 76. 66. Monog. 1855. 801. 383. Longipes Walk. Vide Pellucida. * Lucasii. Monog. 1855. 778. 345. Lucernaria Linné. Syst. Nat. 704. 5. Monog. 1855. 238. 296. RES Lucernea Walk. Vide Marginata Walk. * Luciola. Monog. 1855. 239. 298. Lugens Walk. Vide Costalis Fab. * Lugubris, Monog. 1854. 13. 160. * Lunata. Monog. 1854. 349. 196. 821 XXIIT. 10. IX. 7 X. 7 IX. 14 b. 5. Kane: Ii. de XXI. 16. XXIIL. 6. XL 10: D. 4e HE I. 13. XE 10 822 + Table * Lurida Germ. 1v. 70. 22. Monog. 1853. 662. HORS UE Te a Ce TUE * Lutea. Monog. 1855. 773. 336. * Luteomaculata. Monographie sous le nom de Flavo-maculata. 1853. 350. 61. Macroptera Latreille. Voy. Humb. Tom. 1 57. p. 5, fig. 12. Monog. 1853. 661. 107. Maculaia Walk. Vide Rutilans Fab. Maculata Walk. Vide Affinis Sign. * Maculicollis. Monog. 1855. 776. 342, * Maculifrons. Monog. 1855. 235. 292. * Maculipes. Monog. 1855. 791. 366. * Madagascariensis. Monog. 1854. 344. 187. Magna Walk. List. of Homopt. 786. 15. Monog. 1854. 364. 218. * Major. Monog. 1854. 491. 232. : Marginata Pal. Beauv. Hem. pl. xix. fig. 5, page 169. Monog. 1855. 803. 388. Marginata Walk. Vide Badia. Id, Marginella Fab. Vide Costalis Fab. Marginella Fab. Mantissa. 27. 37.Monog. 1854. 346. 191. srarmorata Fab. Syst. HN Gi. 1. 1. Monog. 1855. 765. 327. re Melanchloa Amyot. Vide D * Melanocephala. Monog. 1854. 341. 182. Melanura Amyot. Vide Viridis. * Mexicana. Monog. 1855. 789. 363. . Micans Fab. Syst. Ryng. 69.34. Monog. 1855. 800. 380. Miniata Ho; m. Vide Fasciata Linné. XXL FL | ages: XXIIL. 12. XIE: 49: XXIV. 10. XL à XIE. te XVIL 8 Re XXIIL 1. 1L : LL XXIV. 7. des Teltigonides. 823 Minor Walk. Vide Mollipes Say. * Mirabilis. Mon. 1853. 334. 34. . . . . PI VIN F. 16. Modesta Fab. Syst. Ryng. 70. 40. Monog. | PSM EDS, +. €: 2.0. HOSNT RENE. Mæsta Fab. Syst. Ryng. 74. 61. Monog. 1853. 358. 79 et 1855. 777404 EUR NT IKKS: Mollipes Say. Journ. Act. Nat. Sc. Phil. vr. 312. 4. Monog. 1854.726.952. . . . . XXI.12. 15. * Monstruosa. Monog. 1853. 335.36. . . . IX.2et2a. *Multicolor. Monog. 1853. 363.86. . . . XI. 15. Multicolor Walk. Vide Demissa Fab. * Mutabilis. Monog. 1853. 683. 140. . . . . XXII. 10. *Mutans.Monog: 1855: 298. 283... +. . .. XIE 7 Myopa Fab. Ent. Syst. rv. 33. 27. Monog. 1853. 31. G. * Nebulosa. Monog. 1854. 343. 185. *Nervest Monos. 1855. 524. 891. ". "AN AT "16. *Nisra. MOn08/1899. 9192910 "7. NN Mr Nigricans Walk. Vide Undata Fab. *Nigriceps. Monog. 1855. 508. 303. . ."." XXT ‘'f. Nigrifascia Walk. Vide Tripunctata Fitch. * Nigrifrons. Monog. 1853. 671.193. . . . XXI. 14, Nigripennis Fab. Ent. Syst. 1v.32. 21. Monog. 1854. 491. 230. * Nigripes. Monog. 1853. 370. 98. . . . . XII. 10. * Nigriventris. Monog. 1855. 784. 354. . . . XXIV. 1. * Nigrocincta. Monog. 1855. 774. 338. * Nigroguttata. Mon. 1855. 779.335. 2°. 7 XXIHS. * Nigropunctata. Monog. 1855. 527. 325. Nigrovittata Spinola. Faun. Chil. 286. 6. Synonyme de Flavomaculata Blanch. 82 Table * Nitida. Monog. 1855. 799. 379. . . PI XXIV. F. 20. *Norma.: Monog. 1853. 671.:124,.:.: .:. 1 XXI US Noveboracensis Fitch. Cat. Withrefer. 56. Monem 1854: 19/1680. 2 QUE A 5. Obliqua Walk. Vide Adspersus Fab. # Obliqua Walk. Vide Truncatipennis Signoret. Obliquatus De Lap. Vide Fabricii Sign. Obscura Walk. Vide Ferruginea Fab. * Obsoleta. Monog. 1854. 15. 163. . . . . [I 16. * Obtecta. Monog. 1855. 798. 377. . . . . XXIV.18. Obtusa Fab. Mantissa. 269. 18. Monog. 1854. 4982027. ini ne 10 VS 16: Occatoria Say. Journ. . sente “Phil. VI. 311. 1. Monog: 1854. 353. 204, . . . + XIF Na. * Octolineata Say. Journ. Ac. Ent Phil. 1v. 340. 1. Monog. 1855. 804. 389. * Oculata. Monog. 1853. 344. 50. . . . IX: Opponens Walk. List. of Hom. 757. 71. Mn nog- 1853. 667. 118.121)... XXI. 10. Opulenta Walk. List. of Hom. 747. fr. nou: NS 339.30 VIII. 14. Orbona Fab. Ent. Syst. Supp. 320. 25. 6. Mo- nog. 1854. 485. 223. . . . . XVII 3. Ornata Blanch. Hist. nat. 111. 193. 22. Mouue 1853. 519. 315. Pallida Walk. Vide 3-punctata Fitch. Pallipes Walk. Vide 3-vittata Sign. Pallipes Fab. Mantiss, 261. 15. Monog. 1854. 730. 258. des Tettigonides. Parallela Walk. Vide Obtusa Fab. * Pavo. Monog. 1853. 675. 130. Pauperata Fab. Syst. Ryng. 71. 47. Monog. 1853. 374. 106. Pellucida. Monog. 1853. 373. 104. * Perrisii. Monog. 1855. 779. 346. * Personata. Monog. 1854. 364. 217. Pervirgatus Amyot et Serv. Vide Excavata. * Phœænicea. Monog. 1853. 353. 69. à Philippina Walk. List. of Hom. 740. 32. Monog. 1854. 674. 199. Phosphorea Linné. Syst. Nat. 11. Monog. 1855. 522. 317. * Physocephala. Monog. 1854. 720. 244. Picta Walk. A ajouter en synonymie de la Quadrivittata Say. * Pilipennis. Monog. 1854. 342. 184. Plagiata Walk. Vide Undata. Plana Fab. Mant. 261. 14. Monog. 1854. 729. 257: Plumbea Walk. List. of Hom. 754. 62. Monog. 1853. 683. 139. Prasina Walk. Vide Noyeboracensis Fitch. Producta Walk. Vide Mollipes Say. * Proxima. Monog. 1853. 36. 83. ” Pruinina. Monog. 1853. 342. 46. Pruinosa Walk, 755. 64. Monog. 1853. 681. MEN NRA TRE M Pruinosa Walk. Vide 4-maculata. * Pubescens. Monog. 1854. 721. 245. . . Pudica Fab. Syst. Ryng. 65. 17. Monog. 1854. 352. 201. 704. 4. 825 . PI XXII. F. 4. XXIII. 17. XIE. 14. X. 16. XXIR 3. XXE : 9. XI. 3 NE LOU XXII 9 XXE.,:6 826 | Table Pulchella Guer. Icon. Règ. an. pl. 59. Ê. 10. | p. 369. Monog. 1853. 360. 82. . . . PI XI. F. 11. Pulcherrima Blanch. Vide Variegata F. | Pulchra Fab. Syst. _. 69. 39. Monog. 1853. 2962 19: Tran 5e, NTM. * Punctatissima. Mônog: 1854. 16. 165. GMT 2. Punctata Fab. Vide Pustulata id. * Punctulata. Monog. 1853. 345. 52. , . . IX. 15. Purpurata La Mag. 1v. 63. Monog. 1853. MODS PAS MES . NIET Pustulata Fab. Tabula. Syst: one 64. 13. - Monog. 1855. 240. 300. Pyrrhotelus Walk. Vide Costalis Fab. Quadrifasciata Fab. Vide Fasciata Linn. Quadriguttata Fab. Ent. Syst. 1v. 38. 48. Monog. 1959: 9507/7004 00% EAU ECRNRSSS Quadrilineata. Monog. 1853. 669. 120. . . XXI 12. Quadrimaculata Walk. List. of. Hom. 741. 36. Mono. 1854. 405. 997. 0101. : à XVI SENE Quadriplagiata Walk. List. of Hom. 774. 105. Monog. 1853. 358. 78. TE : NI 8. Quadripunctata Germ. Mag. IV. 9. 3. Mono. 1855. 233. 989 HU RTE Quadrivittata Say. Journ. Ac. sc. Ph. VI. 312. 3. Monog. 1854. 34810947." 0 M PT Quadrivittata Le Pellet.et Serv. Vide Fasciata Linné. * Quatuordecimpunctata. Mon. 1855. 782. 351. XXIIL. 19. Quinquemaculata Germ. Mag. 1v. 67. 16. MOonog 1858. 302.790 2 10 CORNE re) des Tettigonides. 827 * Reflexa. Monog. 1855. 524. 320. . . . PI. XXI. F.15. *Reichii. Monog. 1855. 797. 376. . . Reducta Walk. Vide Ferruginea Fab. * Repanda. Monog. 1855. 60. 278. * Resecta. Monog. 1854. 327 22. . . * Reticulata. Monog. 1854. 22. 173. * Rhienetta. Monog. 1854. 352. 200. Robusta Walk. List. of Hom. 777. 113. Monog. Hot DOG: re ; *Rostrata. Monog. 1855. 509. 305. * Rubiginosa. Monog. 1854. 491. 231. * Rubricauda. Monog. 1854, 351. 199. Rubriguttata Walk. Vide ares Co- queb. * Rubripennis. Monog. 1854. 5. 148. * Rubriventris. Monog. 1855. 52. 266. *Rubrolimbata. Monog. 1854. 718. 241. * Rubromaculata. Monog. 1853. 668. 119. * Rubromarginata. Monog. 1855. 793. 370. Rufa Waik. List. of Hom. 742. 37. Monog. 1853. 373. 1053. ; Ruficaput Walk. Vide Mbginata Fab. Ruficauda Walk. Vide Marginella Fab. Rufifacies Walk. Vide Excavata Le Pellet. et Sery. * Rufipennis. Monog. 1855. 797. 375. Rufipes Fab. Syst. ca 68. 32. Mon. 1853. POUF 30. 1% . ns à Rufiventris Walk. Vide Irrorata Fab. * Rugicollis. Monog. 1855. 525. 323. “Rugosa. Monog. 1855. 522, 318. XXIV. 17. VE: 16 VIRE 5. IT. 10. XII. 1 I. 9. XXI 3 XVIL, 7 sd Se I. 1 VI. 5) XXI 2 XXI. 11 XII 15 IX. 3 XXI. 18 XXI. 13 828 T'able RutilansFab. Syst. de 64.12. none 1855. 511. 308. AE © Rutilans Walk. Vide caritaate Sig. * Sagata. Monog. 1854. 27. 180. * Salamandra. Monog. 1855. 787. 359. . Sanguinea. Drury. vol. 2, pag. 73. pl. 38. f. 5 et 6. Monog. 1853. 686. 145. * Sanguineovittata. 1855. 777. 343. . Sanguinicollis Latreille. Voy. Humb. I. 191. Monog. 1853. 371. 100. È Sanguinolenta RS 10: SR 1855, 50. 264. * Schaumii. Monog. 1853. 327. 21. Scita Walk. List. of Hom. 753. 60. Monog. 1853. 664. 112. k Scutellata Walk. Vide ee W. * Segmentalis. Monog. 1853. 345. 53. * Semicircularis. Monog. 1853. 348. 57. * Semiclara. Monog. 1853. 666. 116. * Semiguttata. Monog. 1853. 367. 992. Semivitta Walk. List. of Hom. 752. 58. Monog. 1854. 7. 151. * Separata. Monog. 1855. 54. 269. * Septemfasciata. Monog. 1853. 332. 99. Septemguttata Walk. List. of Hom. 773. 104. Monog. 1854. 727. 254. * Serviliei. Monog. 1853. 330. 26. Sexguttata Fab. Syst. Ryng. 75. 63. Monog. 1853. 397. 76. HSRUR CKXE' F0. IT. 15. XXIV. 4. XXII. 14. XIT..1.,42: VI. 3 VIIL 4 XXI 5 X. 1 X. 5 XXI 9 XII 4 I 4, VIIL 11. XXI. 15. VIIL 8 des Tettigonides 829 *Sexlineata. Monog. 1855.792. 368. . . PI. XXIV.F.12. Signoreti Stäl. Vet Akad. 1855. Monog. 1855. 807. 395. * Similita. monog. 1855. 236. 294. Similis Walk. Vide Communis Fitch. Sinensis Walk. List. of Hom. 757. 70. Monog. 1855. 806. 394. “Solitaris. Monog. 1853. 346. 54. . , . . X. 2. * Sordida. Monog. 1855. 781. 350. * Sparsuta. Monog. 1855. 508. 344. . . . . XXI 2. *Spatulata. Monog. 1854. 722. 247. XXI. 8. Speculifera Walk. List. of Hom. 790. 31. Mo- HO. 1954. 483. 99604 re SET NAT “Spinolæ. Monog. 1853. 365. 90. . . . . XII 3. Splendida Fab. Syst. Ryng. 521. 68. Ep 1554. SA. HOT TN 05 odef : HN 15. “Siali Mono, 1855. 787: 301. . : : CON AONNINAT"S. * Stellata. Monog. 1853. 667. 117. . . . XXI 8. Stipata Walk. List. of Hom. 749. 52. Monoë. FSI GT. MS ET a XII. 11. Stolli. Rev. et Mag. zool. 1850. Mono. 1853. 2 42 | | RSR NS AE IT. 4 Striata Walk. 775. 107. More. 1853. 682. 138. * Stylata. Monog. 1854. 344. 186. . . . . XI. 4. Subflava Walk. List. of Hom. 762. 80. Monog. 1854. 794,940 0 : DS à 18900. dE * Sulcata. Monog. 1854. 58. 275. 1 0 ONU Sulcicollis Germ. Mag. 1v. 62.8. Monog. 1855. DD DA DET Es oe VI 10 Sumptuosa Blanchard. ist. dt III. 192. 20. Monog. ‘1858 673. 197. . .:,, AN SORT 1: 830 Table Suturalis Fab. Ent. Syst. 1v. 34. 31. Monog. 1855. 801. 381. * Tarsalis. Monog. 1855. 769. 330. . . PI. XXII. F. 4. Teliformis Walk. Vide 4-vitiata Say. Tenebrosa Walker. Vide Undata Fab. Tenella Walk. Vide Bifida Say. Terminalis Walk. Vide Affinis Sign. Terminalis Walk. Vide 4-punctata Germ. Terminalis Walk. List.. of Hom. 786. 14. Monog. 1854. 365. 219. * Tessellata. Monog. 1855. 790. 365. Testacea Walk. Vide Ornata Blanch. *Titonii. Monog. 1855. 783. 353. * Transversa. Monog. 1853. 342. 47. Triangularis Fab. Syst. Ryng. 63. 11. Monog. 1855. 507. 302. * Tredecimpunctata. Monog. 1855. 231. 287. Trifasciata Serv. et Amyot. Vide Servillei S. Trifasciata Say. Journ. Ac. nat. sc. Phil. 1v. 343. 6. Monog. 1855. 805. 391. * Trilineaticeps. Monog. 1853. 338. 40. Trinotata. Revue et Mag. zool. 1850. Monog. 1853. 39. 15. Tripunctata Fitch. Cat. with refer. 55. 30. Monog. 1854.93. 175. Triquetra Fab. Syst. Ryng. 63. o. Mol. 1855. 240. 301. Tristis Fab. Syst. Ryng. 74. 60. Monog. 1853. 665. 114. Trita Walk. List. of Hom. 750. 53. Monog. 1854. 362. 214. XXIV. 9. "40: XIE 097 il 12. IL. 12. des Teltigonides. 831 *Trivittata. Monog. 1854. 349. 195. . . PI. XI. F. 12. * Truncatipennis. Monog. 1854. 717. 240. . *Typhlocyboides. Monog. 1854. 725. 250. * Ulcerata. Monog. 1854. 722. 246. Undata Fab. Ent. Syst. 1v. 32. 23. Monog. 1854. 486. 225. Unifasciata Fabrice. Syst. bye. 72. 0. Mo- nog. 1853. 328. 93. Uniguttata Walk. List. of Homop. 778. 15. Monog. 1854. 24. 176. * Unimaculata. Monog. 1854. 26. 179. * Variabilis. Monog. 1854. 14. 161. . * Varicolor. Monog. 1854. 15. 162. Variegata Fab. Ent. Syst. 684. 15. Monog. 1854. 723, 248. Ë “HAS ple * Variolosa. Monog. 1854. 341. 183. * Venosa. Monog. 1853. 334, 33. * Ventralis. Monog. 1854. 21. 171. * Vermiculata. Monog. 1855. 785. 357 Vernicosa Le Pell. et Serv. Encyc. Met. x. 601. 1. Monog. 1853. 368. 95. ; Versuta Say. Journ. Ac. sc. Phil. vi. 311. 2. Monog. 1854, 348. 193. * Verticalis. Monog. 1853. 369. 97. ; Vespiformis Fab. Syst. Ryng. 68. 33. ns 1853. 38. 14. ; sg Mage *Vicina. Monog. 1853. 35. 12. à VictimaGerm. Mag. 1v. 68. 18. Monog. 1853. 680. 136. Virginea Fab. Syst. ya. 66. 18. Ne 1854. 353. 203. XSL NA fi XXE® 7 XVIL 5 Lies tx és Lio pe XXL 9 REG 9 VII. 15 Lodis8 KE 2 XI 10 XL. 9 Me Il. XXIL 8 832 T'able Viridescens Walk. List. of Hom. 765. 85. Monog. 1854. 729. 256. Viridicans Amyot et Serv. Suit. à Buff. 574. Monog. 1855. 806. 393. Viridis Linné. Faun. Suec 896. Honog 1854. 17. 166. Viridivittata Walk. Vide Canal Fab. Vitripennis Germ. Mag. 1v. 61. 5. Monog. 1854. 493. 234. - D EPA à * Vittifacies. Monog. 1855. 774. 330. AC ce * Vulnerata. Monog. 1855. 782. 352. * Walkeri. Monog. 1853. 362. 85. * Westwoodi. Monog. 1853. 364. 88. Xanthocephala Germ. Mag. 1rv. 63. 9. . 1854. 486. 224. * Xanthonota. Monog. 1854. 350. 197. * Xanthogramma. Monog. 1854. 9. 153. . PLILE. 8. XVII. 10. XXII. 9. XXIIL. 20. UE > | ARR XVII. 4 XL TA I 6. Page 16, ligne 14. 7e . Driedrocephala, lisez : Diedrocephala. . Cartenaultü, lisez: Caternaulti. . Descriptivre, lisez : descriptive. . Varié de jaune, lisez : variée de jaune. . On voit la trace, lisez: on y voit la 18, 23, 24, 25, 28, 30, 30, 30, 33, 395, 396, ERRATA DES TETTIGONIDES. Année 1853. Driedrocephala, lisez Diedrocephala. D, C a, lisez : PI. 2. trace. . Les deux médians rouge, lisez: les deux médians rouges. . Ajoutez après : 73. 55. . Après Burmeister, ajoutez : Handb : . AURURENTA, lisez : AURULENTA. . Après Fabric: ajoutez: Sys. Ryng. 69. 39. 330, lignedernière. Pour une Tettigone, lisez: pour une autre Tettigone. . FPisCOPALIS, lisez : EPISCOPALIS. . Magna nigro, circumcincia, lisez : mag- na, nigro Circumcincta. . Noir, lisez: noirs. . Pontichery, lisez : Pondichery. . Capite supra nigra, lisez : capite supra nigro. — 1et 4. Flavomaculata , lisez : luteo-maculata, flavo-maculata étant employé par M. Blanchard. Fauna Chilena, p.282. 3e Série, TOME II. 53 834 Errata page 350, ligne 14. PI. 16, lisez: pl. 10. — 351, —1et14. Rutilans W. Changez en Tett. car- minata, ayant T. Rutilans Fab. — 359, — 15. Elytres noirs, lisez : élytres noires. — — — 91. FasciataFab., lisez : quadrifascèata Fab. — 366, — 16. 1, lisez : 91. — 371, — 16. Albo testlo, lisez : albo tecto. — 373. Teit. Rufa W. Ajoutez en syronymie : T.intacta Walk. List. of Hom. 746. 45. — 662, — 8. Sur autant d'impression, lisez: sur autant d'impressions. — 662, — 920.T. lurida, ajoutez : Germ. Mag. 1v. 70. 29. Stoll. fig. 95. ? — 673, — 1et21. Somptuosa, lisez : sumptuosa. — 674, —. 12. Brune en dessous, lisez: brune en dessus. — 675, — 9. De la tête fauve, lisez: de la tête, fauves. — 677, — 5. Celui unicolore, lisez : celui-ci unico- lore. — 679, — 5. Cyaneo primosis, lisez : cyaneo pruinosis. — — — 99. Ou noir, lisez: ou noire. — 683, — 17. 4-rubris, lisez 4. rubris. — 687, — 13. Noires, lisez : noirs. Année 1854. Page 6, ligne 2. Fuseiformis, lisez : fusiformis. — 9, — 18. Au lieu de Fenestrata, lisez : flavo-macu- | lata Blanchard. Fauna Chilena 282. 1. pl. 3. f. 10. T. nigrovittata Spinola Faun. Chil. 286. 6. page 11, ligne 6. 11. 14. 21° 23. — 12, — 14, — 16, = ADT, 2. jap, 2 720: — des Tettigonides. 835 Jaune testacé, lisez : jaune testacée. Et une traverse, lisez : et une médiane. Apice elytrorum hyalinis, lisez : hyalino. Obscure, lisez : obscur. Melenchloa, lisez : melanchloa. — 1 et 19. Lisez COERULEOVITTATA au lieu de T. 24. 18. 23. ve LINEATA. Ajoutez : Spinola Fauna Chilena. 284-3. Fascies, lisez : faciès. Ajoutez en synonymie: picta Walk. List. of Homopt. 758. 72. | . Postica, lisez : posticè. 14. Cyaneis aurantiaco, trivittutis, lisez : cya- neis, aurantiaco trivitttatis. .… Occotoria, lisez : occatoria. . Uirinque valvulis, lire: utrinque valvulorum. Ajoutez en synonymie de T. CoSTALIS, T. Limbaïa Say. Journ. Ac. nat. sc. Phil. 1v. vol. (1825). p. 340. 2. Brunnea rubris, lisez : brunneo rubris. — 14 à 15. Avec fascie, lisez: avec une fascie. 1et15. T. Trisia, lisez : Trita. 1et28. Remplacez le nom BIMACULATA par BampressA, ayant ailleurs Bièmaculata. 1et21. Ayant T. marginata Pal. Beauvois, il 2. 13. convient de mettre à la place: Badia Walk., car nous avons aussi Lucerna qui est employé pour une autre espèce. Ferrugineo, lisez : ferruginecæ. Au lieu de aucta, lisez : acuta W. 4, Ici la nuance, lisez : ici, la nuance. 836 Érrata des Tettigonides. Année 1855. Page 49, dernière ligne. Ajoutez : et 717. dernière ligne, ajoutez encore p. 717 pour l’année — 995, — 996, — 940, — 508, — 11, — 516, — 529, — 524, — 596, — 596, 09. — 802, 1854. ligne 7. Incluentibus, lisez : includentibus. dernière ligne. Aura, lisez : auro. — 507, dernière ligne. Ajoutez : 1854, page 717. ligne 24. Laguyra, lisez : Laguayra. 16. 26. 15 à 16. Elyires coriaces rueuses, lisez : l'USUEUSES. . Alœ limpidæ, lisez : alis limpidis. . 917, lisez : 317. . Alæ hyalinæ, apice n'gro : pedes brunnei, lisez : alis hyalinis apice nigris ; pedibus brunneis. Quatre ponctuées, lisez : quadriponctués. Vers le milieu de lélytre, lisez: vers le milieu de l’élytre. . Punctata, lire : 14-punctata. . Syst. 10, lire : 1v. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. RECUEILLI PAR M. E. DESMAREST, SECRÉTAIRE. TROISIÈME SÉRIE. TOME TROISIÈME. c ANNÉE 1855. MEMBRES DU BUREAU. Président. MM. Le docteur SICHEL. Vice-Président. L. REICHE. Secrétaire. E. DESMAREST. Secrétaire-adjoint. H. Lucas. Trésorier. L. BUQUEr. Trésorier-adjoint. L. FAIRMAIRE. Archviste. A. Doué. Archiviste-adjoint. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. FaRiS. — TYPOGRAPHIE ET LiTé. FÉLIX MALTÉSTE el Cie, - Rue des Deux-Portes-Saint-Sauveur, 22. BULLETIN ENTOMOLOGIQUE. +irssaseirzie ANNÉE 1855. PREMIER TRIMENTRE, — 4 0-5 — SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE, (Séance du 10 Janvier 1855.) Présidence de M. le D’ SICHEL. MM. Goureau et James Thomson assistent à la séance. M. Léon Fairmaire remercie ses collègues de l'honneur qu'ils lui ont fait en lui confiant les fonctions de président pendant l’année qui vient de s’écouler, et il cède le fauteuil de la présidence à M. le docteur Sichel, qui adresse aussi des remerciments à la Société. Communications. M. H. Lucas donne lecture de la note suivante : Le genre Hæterius, dont on ne connaissait qu'une seule espèce décrite dans ce volome, p. 137, dans l’importante Monographie des Histérides de M. de Marseul, se trouve aussi en Algérie. Je n’ai pris, qu'une seule fois cette coupe générique, et voici les conditions dans lesquelles je l’ai rencontrée. En tamisant, en avril 1850, des fourmilières que je rencontrais sur les plateaux de Médéah et de Boghar afin de me procurer des Oochrotus et des Merophysia, je trouvais parmi les IV Bulletin entomologique. débris de végétaux amassés par les Formica Barbara, un petit Coléoptère à démarche lente et contrefaisant le mort au moindre attouchement. Je ne sus d’abord à quel genre rapporter cet Histé- rien, et ce n’est qu'a mon retour à Paris que je m'aperçus que c'était un Hæterius. Cetie espèce, qui est nouvelle et que je dé- signe sous le nom d'Hœterius punctulatus, ne pourra être con- fondue avec l’H. quadratus , non seulement à cause de sa taille qui est plus grande (long. 1 millim. 3/4), des pois roussâtres présentés par le thorax et les élytres qui sont en plus grand nombre et plus allongés, mais encore à cause de la tête et du corselet qui sont ponc- tués, au lieu d’être lisses comme dans l’H. quadratus, avec le sillon que l’on voit de chaque côté du thorax, moins profondément marqué que chez cette espèce. La suture est noire et les stries sont entières, distinctement marquées; elles sont au nombre detrois, sans compter la marginale, et je n’ai pas aperçu, comme dans l'H. quadratus , la naissance d’une cinquième strie dorsale. L’abdomen et le pygidium sont lisses, avec les fémurs et les tibias de toutes les pattes ponctués. Cette espèce, qui est entièrement d'un brun-roussâtre brillant, habite les environs de Médéah, et se plaît dans les fourmilières de la For- mica Barbara en compagnie des Oochrotus unicolor et des Mero- DPhysia formicaria. — M. Signoret fait passer sous les yeux de la Société plusieurs espèces intéressantes de la famille des Fulgontes, dont deux déjà connues, mais peu communes dans les collections, et deux nouvelles. Les premières sont : 1° Le Pyrops serratus, Fab. Ent. Syst. 1v. 22, Stoll. Cicada 170, pl. 29, f. 170. Oliv. Encycl, Méth. vi. 567, 2, pl. 109, f. 1; 9 Le Pyrops annularis, Oliv. Enc. Meth. vi. 568, 6. Germar, Archiv. Thon 2, 47, 4. Stoll. Cicada. 57, pl. 14, f. 69. Westwood, Trans. Linn. xvirt. 140, 9. Spinola, Ann, Soc. Ent. Fr. viix. 240, 8. Espèce encore p:us rare que la précédente, et que je ne connaissais encore que par la figure. | | 1° Trimestre 1855. 4 Les deux nouvelles sont : 1° Une espèce du genre Phrictus, très voisine du P. diadema , Linné, la seule connue jusqu’à ce jour, et que je proposerai d'ap- peler P. ocellatus. Semblable à la P. diadema, dont elle diffère par les épines de la protubérance céphalique moins fortes, les deux latérales du sommet simples; celles de la précédente étant bifides ; échancrure du bord postérieur du prothorax beaucoup plus forte. Elytres présentant vers le bord externe quelques points noirs, le reste d’une couleur verdâtre plus uniforme, avec des macules fauves. Mais c’est surtout par la coloration des ailes inférieures que cette espèce est remarquable ; en effet, elles sont rouges à la base dans la plus grande partie de leur étendue et brunes au sommet ; la partie rouge présentant quelques taches quadrangulaires brunes et plu- sieurs gouttes d’un blanc-farineux ; la partie brune offrant un grand nombre d'espaces hyalins confluents qui rendent l'extrémité presque hyaline, avec des taches brunes. P. ocellatus. Olivaceus ; capite subtus rufescente , apice tri- cuspi ad oculos spina valida armato ; prothorace antice solum excavato , medio carinato , margine postico medio valde emar- ginato, anguste flavo marginato; abdomine nigricante, seg- mentis singulis, flavo marginatis ; alis superioribus virescenti- bus, fulvomaculatis, atomis pallidis sparsutis, costa exteriore ad basim nigro-punctata; alis inferioribus rubris , albo-guttatis, fusco parce maculatis, apice hyalinis, fusco-marmoratis ; ante apicem fuscis, macula ferè rotundata hyalina, margine postico pallide infuscaio. &. — De Venezuela. 2° Une espèce de Lystra que je nommerai L. hypoleuca, est très voisine de la L. auricoma, Burm., à laquelle elle ressemble par la forme et la taille; elle en difière d’abord par la coloration d'un brun-noirâtre, avec le dessus de ia tête et une bande sur la prothorax et l’écusson, jaunes. Mais ce qui la distingue surtout de la précédente, c’est l'absence de toute production laineuse sur la tête et sur les côtés de l'abdomen; celui-ci n’en offrant qu’au dernier segment, et de peu de longueur, car c’est à peine si elle égale le tiers de celle de l'abdomen, VI Bulletin entomologique. L. hypoleuca. Fusca ; capite truncato, nigricante, frontis mar- gine summo et vertice flavis; prothorace postice medio carinato, vitta media flava, ad apicem scutelli producta ; elytris nervis numerosis ochraceis, basi ferè reticulatis, posticè densioribus, ferè parallelis ; hac parte distinctä, arcu flavidiore separata ; alis inferioribus fuscis, apice paulo pallidioribus, guttis albis parce ornatis; subtus nigricans, prosterni macula laterali, coxis, femorum basi abdominisque dorso et lateribus, flava aurantiacis ; abdominis apice tantum breviter lanato. — De Venezuela. — M. le colonel Goureau communique la note suivante sur une espèce de Penthina qui vit dans les têtes du chardon à bonnetier, et sur une espèce de Cemonus qui se trouve dans les tiges du même végétal. Bonnet a rendu célèbre une petite chenille, en décrivant avec le plus grand soin ses mœurs, son industrie et son adresse. C’est celle qui vit dans l’intérieur des têtes du chardon à bonnetier ( Dipsacus sylvestris). Il en parle avec admiration et amour dans un mémoire qu'il lui a consacré dans ses œuvres entomologiques. Il ne dit rien du papillon qu’elle donne, probablement parce qu'il ne l’a pas vu. Ce petit Lépidoptère ou Microlépidoptère est bien connu maintenant des entomologistes qui l'ont placé dans le genre Penthina, et lui ont donné le nom de P. gentianana. Je l'ai obtenu d’éclosion, sur la fin de juin, de chenilles récoltées dans le mois de mai précédent. Je n’ai jamais vu arriver à une heureuse transformation les chenilles ramassées dans les mois d'octobre et de novembre, quoiqu’elles parussent arrivées à leur grosseur, probablement parce qu’elles ont besoin de prendre un peu de nourriture au retour du printemps, après leur long jeûne de l'hiver. Les tiges du chardon nourrissent une chenille qui en ronge la moelle, et dont l’industrie a de l’analogie avec la précédente. Elle perce la tige à l'extrémité de sa galerie, et, avant de se retirer à l'autre extrémité pour se transformer en chrysalide, elle a soin de fermer le trou avec une toile de soie pleine et serrée au centre, et {°" Trimestre 1855. vil à points de dentelle à la circonférence, afin d'y laisser pénétrer l'air, d’en défendre l'entrée aux autres insectes, et de pouvoir facilement l'enfoncer lorsqu'elle sera devenue chrysalide : car c’est la chrysalide qui est chargée de cet ouvrage, dans ce cas comme dans celui de la Penthina. Elle est armée, à cet effet, de spinules sur le dos qui lui permettent de s’avancer dans sa galerie en remuant son abdomen. Arrivée au bout, elle engage sa tête dans le trou, enlève la toile , sort à moitié, et c’est seulement alors que le papillon se débarrasse de la peau de la chrysalide, et s'envole. Gette manœvre est commune à la plupart des chenilles qui vivent dans l’intérieur des tiges, dans les paquets de feuilles, etc., et dont les chrysalides ont le dos garni de spinules, | La chenille des tiges de chardon produit le Bombyx cribrum, Linné, nommé maintenant Myelophila cribrella. U se montre à la fin de juin et au commencement de juillet. On l'obtient facilement d’éclosion en récoltant la chenille dans le mois de mai. Les tiges de chardon sont aussi recherchées par le Cemonus lethifer, pour y établir son nid. Cet Hÿménoptère, de la famille des Fouisseurs et de la tribu des Crabroniens, approvisionne les cellules dont il est formé, avec des Pucerons qui serviront de nourriture à ses larves. Les Cemonus forment un genre démembré de celui de Pemphredon de Latreille. Le Cemonus lethifer me paraît se rap- porter, pour la description et les mœurs, au Pemphredon unicolor, de cet auteur, et à celui décrit dans l'Encyclopédie, par St-F argeau, mais il est différent du Cemonus unicolor de Jurine. Si ma conjec- ture est vraie, le Pemphredon unicolor , élevé par MM. Dufour et Perris, qui niche dans les tiges de ronce sèche , et qui vit en para- site dans les nids de l'Osmia parvula et Au Trypoxylon figulus, serait différent du Cemonus lethifer. Ce dernier se montre dans le mois d'août. I1 niche aussi dans les branches de bois sec, On trouve dans son nid l’'Hedychrum auratum , de la famille des Chrysides, dont les larves dévorent celles du légitime habitant. M. le docteur Sichel entre également dans quelques détails sur les mœurs des Pemphrédonides qu'il regarde également, pour la plupart au moins, comme étant aphidi- phages. VIN Bulielin entomologique. — M. Reiche, qui a déjà, l’année dernière, présenté à la Société plusieurs chenilles qui vivent dans sa cave, dans l'intérieur des bouchons, et que l’on a attribuées à la Gracil- laria Vau-flava, annonce qu’il a rencontré plusieurs petits papillons sous les bouteilles. Mais ces Lépidoptères, qui sont des Tinéides, ne doivent probablement pas se rap- porter à la même espèce que les chenilles qui appartien- nent à des insectes d’une autre tribu. Ce qu’il y a de cu- rieux, c'est que ces Tinéides avaient dü éclore dans la cave dans les premiers jours de l’année, époque où il n’y a habituellement pas d’éclosion dans nos climats. — M. Bellier de la Chavignerie montre plusieurs exem- plaires du Satyrus Nurag, et fait connaître la note qui suit : Le Satyre Nurag que j'ai l'honneur de faire passer sous les yeux de la Société, intéressera, je n’en doute pas, les lépidoptéristes, car ce nouveau Diurne , découvert il y a quelques années seulement, dans les Etats-Sardes, par notre honorable collègue, M. Ghiliani, n'avait pas encore été vu a Paris. Jusqu'ici ce Satyre n’a point été publié en France, ni figuré dans aucun recueil; je ne le décrirai cependant pas, parce que la description en a été donnée par M. Ghiliani, daus l'excellent travail sur la Faune italienne, que notre collègue a fait paraître à Turin en 1852. Je me contenterai de quel- ques observations générales. Le Nurag doit venir se placer naturellement à côté du Satyre Janira, dont il se rapproche par le mâle, tandis que sa femelle a beaucoup d’analogie avec notre Fithonus $. La taille du Nurag est celle de cette dernière espèce. Le Nurag me paraît du reste suscep- tible d’assez grandes variations, puisque sur les six exemplaires que j'ai sous les yeux, il n’y en a pas deux exactement semblables. La tache fauve des quatre aïles du mâle occupe parfois la plus grande partie de l'aile, d'autrefois, au contraire, elle est fort peu apparente. Une des trois femelles se rapproche beaucoup d'un hispulla 4: les deux autres femelles diffèrent très peu du £ithonus $. s& it‘ Trimestre 1555. IX Je pense que le Satyrus Nurag est bien une espèce réellement nouvelle et non pas une simple modification du Janira, ou plutôt de l’hispulla, qui remplace le Janira dans les conirées méridio- nales. Indépendamment de la différence très sensible qu’on remarque au premier coup d'œil entre ces espèces, il paraîtraît que le Nurag a des mœurs spéciales et un vol particulier. Mais la raison que je trouve surtout concluante peur faire de ce nouveau Satyre une espèce et non une variété, C’est qu'il n'exclut pas en Sardaigne l’hispulla , mais vole concurremment avec lui dans les mêmes localités. — M. H. Lucas lit la note suivante sur le Papilio Ajax. Dans le cahier de l’'Entomologische Zeitung de Stettin, mai 1854, p. 142, et ociobre 1854, p. 330, M. Keferstein fait observer que M. Dutreux a constaté que le Papilio Ajax vivait dans le Portugal, et que cette espèce devait être considérée comme un Papilio d'Eu- rope. Au sujet de cette observation curieuse, au point de vue de la géographie entomologique , je ferai remarquer que dans mor His- toire naturelle des papillons d'Europe, qui a paru en 1834, p. 9, pl. 14, fig. 2, j'avais déjà signalé cette espèce comme ayant été rencontrée dans l’Archipel de la Grèce. - Lecture. M. H. Lucas donne communication d’un mé- moire accompagné d'une planche, et qui a pour titre: Observations sur les métamorphoses du Tribolium custa- neum Herbst (Margus ferrugineus Dejean), Coléoptère Hétéromère de la tribu des Diapériens. Membres reçus. La Société admet au nombre de ses membres : MM. Chabrillac de Saint-Etienne, présenté par M. Javet. — Commissaires-rapporteurs : MM. Delarouzée et Reiche ; Martin (Emmanuel), de Paris, présenté par M. Berce. — Commissaires - rapporteurs, MM. Bellier de la Chavignerie et le docteur Boisduval. a x Bulletin entomologique. (Séance du 24 Janvier 1855.) Présidence de M. le D’ SICHEL. Communicalions. M. H. Lucas montre un Coléoptère nouveau du genre Pachycerus, découvert aux environs de l'Oasis de Laghouat (Algérie) par M. le docteur Reboud, et auquel il propose de donner le nom de P. tessellatus. M. L. Fairmaire, après cette communication, dit que dans les descriptions encore inédites, mais présentées à la Société, de nouvelles espèces de Coléoptères de la Faune méditerra- néenne , il décrit cet insecte , d’après un individu provenant de Constantine, sous la dénomination de P. albo-qutatus. — M. L. Buquet communique une lettre dans laquelle notre collègue M. Leprieur lui donne quelques détails sur les résultats de ses chasses entomologiques aux environs de Bone. M. Leprieur signale principalement quelques Ca- rabiques, tels que l’Apotomus rufithorax et le Zuphium olens, qui sont nouveaux pour la Faune algérienne. — M. V. Signoret montre quelques Hémiptères assez rares , publiés et figurés par M. Kolenati, provenant de Syrie, qu'il doit à l’obligeance de M. Reiïche, et qui sont les suivants : le Cydnus Caucasicus, le Palethrocoris disciger, l'Alydus tragacanihæ, le Corizus Caucasicus, le Centrocoris pallescens, très voisin du spiniger Fabricius, enfin le Lygœus Astaticus. — M. Bellier de la Chavignerie fait passer sous les yeux de la Société quelques chenilles préparées , provenant de la Sardaigne ; il montre principalement plusieurs individus des chenilles du Sphynx Dahlii, du Papilio Hospüon, de la Va- nessa ichnusa, de la Zygæna Corsica, etc. 1°" Trimestre 1855. Xi Lectures. M. le secrétaire lit une note de M. A. Constant, d’Autun , intitulée : Notice sur trois variétés de l'Orthosia gothica. — M. H. Lucas donne lecture d’une notice sur une nou- velle espèce de Mantides ( Eremiaphila denticollis), qui habite le sud des possessions françaises du nord de l'Afrique, précédée de quelques remarques sur le nombre des espèces qui doivent composer le genre Eremiaphila. Dans ce mémoire , l’auteur dit que l'on doit, selon lui, retrancher de la liste des espèces du genre Erémiaphile, l’'Eremiaphila Barbara L. Brisout de Barneville, parce que l'insecte , type de cette espèce, qui appartient à M. Sichel, et qu’il fait passer sous les yeux de la Société, n’est pas en- core parvenu à l’état d’insecte parfait. A ce sujet, M. L. Briscut de Barneville prend la parole et dit qu’il persiste à regarder son Eremiaphila Barbara comme fondé sur un insecte parvenu à son état parfait, et il entre dans de nombreux détails sur ce qu'on doit entendre par état parfait dans les Orthoptères. | Décision. Sur la demande de M. L. Fairmaire, la Société décide que M. Wachanru, de Marseille, qui, il y a un an, avait été contraint d'envoyer sa démission, sera immédiate- ment rétabli sur la liste des membres. Membre reçu. La Société admet au nombre de ses mem- bres, M. Rattet (Frédéric), de Paris, présenté par M. Bellier de la Chavignerie.—Commissaires rapporteurs: MM. Becker et Berce. XIL Bulletin entomologique. (Séance du 14 Février 1855.) Présidence de M. le D' SICHEL. Correspondance. M. le trésorier lit une lettre de M. Pec- chioli, de Florence, qui adresse sa démission de membre. — Cette démission est acceptée. Communications. M. Ghiliani, de Turin, adresse la note suivante sur les Cicindela Audouinu et Ritchai : Malgré mes distractions et malgré tout ce que M. Reïche vient d'écrire dans le Bulletin de la Société, 1854, p. Lvr, j'insiste sur ce que j'ai avancé dans mon mémoire, inséré à la page 645, des Annales 1853, relativement aux Cicindela Audouïnii et Ritchüi. Je prie en conséquence M. le président de la Société de nommer une commission pour décider si le tort est de mon côté, quand je donne la préférence aux noms des auteurs qui ont décrit et figuré d'une manière incontestable les deux espèces en question ; savoir : M. Barthélemy, pour la C. Audouïinit , et M. Lucas, pour sa C. Rit- chii : tandis que par rapport à la C. Ritchii de Vigors, que M. Reiche voudraitrapporter à la C. Audouinii, s’il a pour lui l'opinion, d’ailleurs fort respectable, de MM. Westwood, Lacordaire, etc., j'ai de mon côté l’autorité de M. Lucas, dans sa Faune de l'Algérie ; ouvrage français que , par distraction, sans doute, M. Reiche paraît n’avoir pas consulté, et sur lequel doit retomber l'erreur, si erreur il y a. J'ignore si M. Lacordaire persiste à ne vouloir admettre qu’une seule espèce, comme il fait dans sa révision des Cicindélides, Liége 1842, mémoire que , n’en déplaise à M. Reiche, j'ai bien con- sulté, en étant redevable d’un exemplaire à l’obligeance de l’auteur. Quant à M. Reiche, il a certainement changé d'opinion, puisque dans la note critique qu’il m'adresse, il parle de deux espèces très différentes , tandis que dans son article du Bulletin 1848, p. xCn1, que je n’ai pas omis de consulter non plus, la commission, qui en jugera, verra, tout aussi bien que moi, que M. Reiche À eu sous les veux les deux espèces, savoir : un mâle de la G. Audouinii et une 1° Trimestre 1855. XHI vingtaine de mâles de la C. Ritchii Lucas, qu'il a considérés alors comme de simples variétés climatériques. M. Reiche dit qu’il regrette que la note qui a donné lieu à la réponse de notre honorable collègue , ait pu, par quel- ques expressions, blesser M. Ghiliani, et déclare qu’il n’a eu aucunement l'intention de déprécier les connaissances entomologiques d’un confrère qu’il estime infiniment; en outre M. Reiche appuie la demande de M. Ghiliani, tendant à la nomination d’une commission chargée de prononcer entre cet honorable membre et lui. Sur la demande de M. Ghiliani, M. le président nomme une commission composée de MM. L. Buquet, L. Fair- maire et H. Lucas, pour étudier la question soulevée de nouveau par notre collègue de Turin, et pour faire un rap- port à ce sujet. — M. Jekel fait passer sous les yeux de la Société plu- sieurs Curculionides nouveaux des Nouvelles-Hébrides, et de l'île dite « Lord Howe’s Island », faisant partie de la collection de M. W.-W. Saunders, de Londres, qui se pro- pose d’en publier les descriptions dans nos Annales, et veut faire présent de la planche gravée, que nous devrons à l’habile crayon de M. Migneaux. Deux espèces d'Elytrurus, dont une très remarquable par une expansion latérale ali- forme à chaque élgtre, un Celeuthetes et trois Orthorinus nouveaux, de plus, un genre nouveau de Cryptorhynchides, d'une forme tout à fait insolite, sont les principaux sujets qui figureront sur cette planche. — M. Bellier de la Chavignerie montre à la Société des Arge titea, et lit la note suivante : L’Arge litea est encore très peu connu en France ; je n’ai pu le voir dans aucune collection de Paris. Je viens donc soumettre à la Société quelques observations sur ce Satyre,. XIV Bulletin entomologique. Le Saiyre T'itea a été décrit et figuré en France, il y a plus de vingt ans, par notre honorable collègue M. Al. Lefebvre (Ann. de la Soc. ent. de France, tom. I‘, pages 89 et 440), mais en publiant ce nouvel Arge, auquel il donnait le nom de D’Arcet, M. Lefebvre qui n'avait en sa possession qu'un seul exemplaire ® hésitait, par une prudence qu'on ne saurait trop louer , à en faire une espèce nou- velle, et il pensait que son Satyre D’Arcet devait être considéré comme une variété , soit locale, soit accidentelle de l’Arge larissa. En même temps que le Satyre dont il est ici question faisait son apparition en France, sous le nom de D’Arcet, il était publié en Allemagne, avec un nom différent, celui de titea, dans la 3° décade des Symbolæ physicæ d'Emprich et Ehrenberg. L'auteur prussien, tout en considérant son Arge titea comme une espèce nouvelle, le rapproche du Satyre Galathea. Duponchel, dans le tome I°° de son supplément, a décrit et figuré pages 174 et 356, le même Satyre. Cet auteur n'hésite pas à recon- naître la validité de l’espèce, et il adopte le nom de Darceti comme étant le plus ancien. M. le docteur Boisduval, au contraire , publie dans son Index methodicus, n° 189 , notre Satyre sous le nom de titea, et il cite le nom de Darceti dans la synonymie seulement. En examinant avec attention les sept exemplaires de Darceti que j'ai l'honneur de soumettre à la Société, on verra que tous présentent des caractères parfaitement identiques, que tous ont un facies tel qu'on ne saurait confondre cet Arge avec aucun de ses congénères. Ces sept individus ne sont pas les seuls que j’ai pu étudier ; quelques autres m'ont encore passé sous les yeux, et il n’est pas douteux pour moi que le Darceti ne constitue bien réellement une espèce. La différence entre les deux sexes est très peu sensible, en dessus du moins ; la taille seule varie. Quelques mâles, on peut le voir, ne dé- passent pas en grandeur notre Galathea, tandis que certaines femelles surpassent les Lachesis les mieux développés. Ilme semble que M. AL. Lefebvre, et l’auteur allemand Klug, ont été tous deux dans l'erreur, l’un en rapprochant le Darceti du larissa, et l’autre en le disant voisin du Galathea. Le Darceli esttrès éloigné, à mon avis, de ces deux types, et je pense qu’il doit venir se placer tout naturellement à côté du Lackhesis, qui est de tous nos A7g2 {°° Trimestre 1855. XV celui avec lequel il a le plus d’analogie. Si la cellule discoïdale des ailes antérieures est un des caractères spécifiques qu’on doit surtout prendre en considération pour la classification des espèces compo- sant le genre Arge, je persisterai à penser que le Darceti ne saurait être séparé du Lachesis par aucune des autres espèces connues jusqu'à présent. Je ne serais même pas surpris qu'il fût admis un jour que le Darceti n’est qu’une modification locale du Lachesis, car on peut définir le Darceti en quelques mots et dire qu'il est au La- .chesis ce que le Procida est au Galathea. Quoi qu'il en soit, et jus- qu'à ce que de nouvelles observations tirées des mœurs et des pre- miers étais du Darceti viennent prouver le contraire, je persiste à penser que cet Arge constitue réellement une espèce. L'Arge teneates représenté par Herrich-Schaëffer, planche 89, figures 423 et 424, ne paraît pas s'éloigner beaucoup du Darceti ou titea. Rapport. Il est donné lecture du rapport d’une com- mission composée de MM. Aubé, Javet et Signoret, chargée de vérifier les comptes du trésorier pour l’année 1854. Cette commission, par l’organe de M. Aubé, rapporteur, reconnait la parfaite exactitude des comptes qui lui ont été présentés, et propose à la Société de voter des remerciments à M. L. Buquet pour tous les soins assidus qu’il donne aux affaires si compliquées de la Société. — A l'unanimité les conclusions de ce rapport sont adoptées et des remerciments sont adressés à M. le trésorier. Lectures. M. L. Brisout de Barneville lit une note en réponse à celle adressée par M. H. Lucas, dans la dernière séance, et il cherche de nouveau à établir que les individus sur lesquels il a établi l'Eremiaphila Barbara sont bien par- venus à leur état parfait. Plusieurs membres prennent la parole à ce sujet et M. H. Lucas dit qu'il persiste complétement dans son opinion. XVI Bulletin entomologique. — M. H. Lucas fait connaître une note intitulée : Un mot sur les organes sexuels des Orthoptères employés comme caractères pour distinguer l’état parfait de ces insectes. — M. Becker donne lecture d’une notice de M. A. de Graslin, sur une nouvelle espèce d'Heliothis (H. muritima) , trouvée sur la côte de la France occidentale. A l'occasion de cette lecture, M. Ed. Bureau présente la communication suivante : : Dans le mémoire présenté aujourd'hui à la Société par M. de Graslin, sur l’Heliothis maritima , je lis qu'au mois d’août dernier notre collègue faisait lever par nuées la Plusia gamma et le Botys hybridalis dans les chemins étroits qui coupent les dunes dé la Vendée. J'ai aussi rencontré ces deux espèces réunies en prô- digieuse quantité et à la même époque que M. de Graslin, mais dans des circonstances bien différentes. Le 26 août, dans une ascension que je fis avec M. Ducoudray-Bourgault au port d’Oo, dans les Py- rénées centrales, nous trouvàmes, à une hauteur de plus de 3,000 mètres un glacier très étendu, entièrement jonché de ces deux espèces de Lépidoptères, à tel point qu’il eût été difficile de le tra- verser sans fouler aux pieds un grand nombre d'individus. Après avoir examiné attentivement ce vaste champ mortuaire, nous reconnûmes qu'il n'y avait là, outre la Plusia gamma et le Botys hybridalis, que quelques rares Hyménoptères. La plupart de ces insectes n'étaient plus que des cadavres ; un petit nombre cepen- dant donnaient encore quelques signes de vie. Tous se trouvaient dans de petits trous qui s'étaient formés par la fusion de la neige au contact de leurs corps. Je puis ajouter à ces deux observations que toutes les fois que j'ai trouvé dans une localité une de ces espèces abondante, l’autre ne l'était pas moins (ainsi, dans les Landes de la Pretagne, dans des champs de luzerne, des clairières de forêts lorsqu'il y pousse princi- palement des bruyères, des jardins plantés de fleurs très odorantes à l'heure de la chasse au crépuscule, etc. ), et je me demande si leur réunion, qui m'a paru si constante , est un pur hasard; si cela tient 1'" Trimestre 1855. XVII tout simplement à ce qu'elles sont l’une et l’autre très répandues et s’accommodant à peu près de tous les habitats; ou bien si la présence d’une de ces espèces dans une localité ne serait pas liée à la pré- sence de l’autre par une raison quelconque peut-être appréciable par une observation plus approfondie, et s’il n’y aurait pas des in- sectes sociaux de même qu'il y a des plantes sociales. Membres reçus. La Société admet au nombre de ses membres : MM. Larralde (Martin), de Bayonne (Hautes-Pyré- nées ), présenté par M. Bellier de la Chavignerie. — Commissaires-rapporteurs : MM. Becker et Berce. — Moufflet, chirurgien de la marine, à Rochefort (Charente), présenté par M. Ch. Coquerel.— Commissaires- rapporteurs : MM. L. Fairmaire et Montagné. — Vesco, chirurgien de la marine, à Toulon (Var), pré- senté par M. Ch. Coquerel. — Commissaires-rapporteurs : MM. L. Fairmaire et L. Reiche. a — (Séance du 28 Février 1855.) Présidence de M. le D’ SICHEL. Communications. M. E. Truqui écrit que dans la séance de la Société du 10 mai 1854, M. Reiche annonce que M. Tarnier, de Dijon, a découvert dans le midi de l’Es- pagne, l’Amphicoma Goudotii, qui n’avait encore été signalée qu'au Maroc, mais il rappelle qu’antérieurement, dans sa monographie de ce genre, il a déjà donné l'Espagne mé- ridionale pour patrie à l’Eulasia Goudotii. M. Salzmann est le premier qui y ait découvert cet insecte. 3e Série, TOME 111. Bulletin x1. XVI Bulletin entomoloaique. — Le mème membre fait observer à la Société que le genre Psilodema de M. Blanchard, qu'il n’avait pas connu lors de la publication de sa monographie, doit entrer en synonymie du genre Amphicoma de Latreille, car ce dernier auteur a donné les caractères du genre Amphicoma en les prenant de l’Amph. meles, que notre collègue y a laissé, tandis que M. Blanchard lui a pris ses caractères des Psilo- dema. — M. L. Buquet met sous les yeux de la Société trois Longicornes remarquables qui constituent des espèces nou- velles se rapportant aux genres Rachidion, Anacolus, Comp- sosoma et Amphionycha, et qui toutes proviennent du Brésil. — M. H. Lucas communique la note suivante : Je fais passer, sous les yeux de la Société, une planche repré- sentant au trait les métamorphoses de lAlphitobius ( Tenebrio ) Mauritanicus de Linné. J'avais déjà communiqué des larves de cette espèce dans la séance du 9 février 1848, et je les avais rapportées, mais à tort, à l’Heterophaga (Tenebrio) diaperina, Panz., opa- troides, Dej. Depuis cette communication, ayant étudié ce Taxicorne, j'ai vu que cette espèce était bien celle décrite par Linné, sous le nom de Tenebrio Mauritanicus, Syst. Nat., t. 1, pars 22, p. 674, n° 4 (1767). Les métamorphoses de ce Taxicorne, que j'ai observées à Paris, dans la Ménagerie des Reptiles du Muséum, dans les manu- tentions militaires , en Algérie, et chez les boulangers, étaient mal connues, et, à ce sujet, je prépare un travail que je destine à nos Annales ; mais en attendant qu'il soit achevé, j’ai cru devoir mon- trer à mes collègues la planche représentant, faites au trait, les évo- lutions par lesquelles cette espèce passe avant de se changer en insecte parfait. | __ M. AL. Laboulbène rapporte que jusqu'ici on n'avait pas signalé de galles sur le Tamarix, mais que dernière- 1°" Trimestre 1855. XIX ment notre collègue M. Amblard, en étudiant son herbier a pu observer des galles sur une branche desséchée de cet arbrisseau, et ce qu’il y a de plus remarquable, c’est qu'il a également trouvé dans le mème herbier plusieurs petites nymphes qui paraissent se rapporter à de très petits Lépidoptères. Ces nymphes sont montrées à la Société. | Plusieurs membres prennent la parole au sujet de cette