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ANNALEN SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE OBSERVATIONS SUR QUELQUES LÉPIDOPTÈRES D’ISLANDE. Par M. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. (Séance du 10 Décembre 1856.) Les Lépidoptères qui habitent l'Islande, sont encore si peu connus et si peu répandus dans nos collections, que j'ai pensé qu'il ne serait pas sans intérêt d'appeler un instant l'attention de la Société sur les productions lépidoptérolo- giques de cette contrée désolée. Située sous le 65e degré de latitude, près du pôle arctique, l'Islande doit avoir une faune bien restreinte ; mais quelque pauvre qu’on se représente cette région hyperboréenne, on était toutefois en droit de supposer que l'Islande, à l'instar des autres îles, devait posséder un certain nombre d’espèces spéciales. Afin de s’assurer s’il en était ainsi, deux entomo- logistes allemands, remplis d’ardeur pour la science, chas- seurs habiles et expérimentés, n’ont pas craint d’aller s’éta- blir pendant toute une saison dans les parties de l’île où ils 6 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. espéraient faire la meilleure récolte. Cependant, malgré les investigations les plus actives, malgré l’éducation faite en grand de toutes les chenilles qu'ils ont pu se procurer, les efforts persévérants de nos deux confrères ont été cou- ronnés de si minces succès, qu'à l'avenir bien peu d’ento- mologistes seront sans doute tentés de renouveler la même épreuve, et de s’imposer les fatigues et les dures privations auxquelles il faut se soumettre dans des régions que la na- ture a si peu favorisées. J'ai l'honneur de faire passer sous les yeux de la Société une boîte contenant 63 Lépidoptères d'Islande et 7 de leurs chenilles habilement préparées. Ces insectes, dont a bien voulu se dessaisir en ma faveur M. Staudinger, l’un des en- tomologistes dont j'ai parlé, représentent à bien peu de chose près, comme on le verra, toutes les espèces de Lépi- doptères qui ont pu être recueillies en Islande pendant une saison entière. Au premier coup d'œil jeté sur ces Lépidop- tères, on est d’abord frappé d’une chose, c’est que la plu- part ne sont que des modifications de types répandus dans la plus grande partie de l'Europe. On y cherche vainement un diurne, ne fût-ce qu'une Coliade ou une Argynne com- mune. M. Staudinger m'a écrit que ni lui, rison compagnon n'avaient vu voler un seul diurne. A défaut de diurnes, je vais donc passer en revue les 17 espèces de nocturnes représentées par les 63 exemplaires que je soumets à la Société. Hadena Gelata, Lefeb. — Sous le nom d’Hadena Gelata, M. Staudinger m'a envoyé 9 noctuelles offrant autant de variations que d'individus, et obtenues toutes de chenilles identiques. La larve que j'ai sous les yeux diffère essentiel lement des chenilles produisant les Hadena: elle rappelle Lépidoptères d'Islande. L plutôt les chenilles d’Agrotis et justifie complétement la création du genre Crymodes que M. Guénée, sans connaître cependant les premiers états, a établi aux dépens des Ha- dena, pour y placer les espèces hyperboréennes : Groenlen- dica, Exulis, Gelata, Poli, Borea, etc. Selon M. Staudinger, qui à élevé la Gelata en très grand nombre, l'Exulis, Lefeb., la Cervina, Eve., la Poli, Guén., la Sommeri, Boisd. et la Groenlendica, Boisd. devraient être toutes rapportées à la Gelata qui varie prodigieusement. Quand on n’a pas vu en nature les types de ces espèces boréales, toutes fort voisines les unes des autres, et qu’on n’a pour se guider que des des- criptions ou des figures qui souvent laissent à désirer, il est difficile de se prononcer d’une manière absolue en faveur de l’opinion émise par M. Staudinger; je serais cependant assez porté à l’admettre, mais en faisant une exception pour la Groenlendica, Boisd. que je considère comme très différente des Gelata recueillies en Islande par M. Stau- dinger, car les deux exemplaires de Groenlendica que je possède dans ma collection, ainsi que tous les autres que j'ai pu examiner, ont les ailes supérieures et inférieures beaucoup plus arrondies, et ce caractère m’a paru constant, La Crymodes Gelata vole fin juin et juillet. Agrotis Islandica, Staudinger. Cette Agrotis, que M.Staudinger croit nouvelle, me paraît n’être qu’une modi- fication de l’Agrotis Obelisca, Wien-Verz. Sur les cinq exem- plaires qui m'ont été envoyés, il y a un & , et M. Staudinger me fait observer que les antennes de ce mâle sont beau- coup moins pectinées que chez Obelisca; mais M. Guenée dit précisément, en parlant d’Obelisca : « ne faut pas se » fier à la pectination des antennes. Je me suis assuré qu’elle » varie quelquefois dans les mêmes races. » Cette observa- tion, dont j'ai reconnu moi-même plus d’une fois l’exacti- BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. tude, peut s'appliquer aux Agrotis en général. Le caractère tiré des antennes ne saurait donc suffire dans ce groupe pour valider la création d’une espèce, et je crois que l'Is- landica, Staud., doit être rapportée comme variété à l’Obe- lisca des auteurs. — L’agrotis Var. Islandica vole fin juin et juillet. Elle habite le nord de l'Islande. Noctua Conflua, Tr.— Quatre exemplaires. La Conflua d'Islande diffère un peu de celle d'Allemagne ; le type est plus grand, plus coloré ; le dessin est mieux écrit. Plusia interrogationis, L. — Deux exemplaires qui diffè- rent à peine de ceux des Alpes. M. Staudinger, qui a élevé cette espèce en Islande, me marque avoir obtenu deux indi- vidus tout à fait noirs; mais on ne doit les considérer que comme des variétés purement accidentelles. Hadena Borea? — J'ai reçu sous ce nom, mais avec un point de doute, quatre exemplaires variés d’une noctuelle que M. Staudinger pense être nouvelle, si elle n’est pas la vraie Borea, Boisd. M. Staudinger m’a envoyé également la chenille fort bien conservée qui produit cette espèce. M. le docteur Boisduval ayant eu l’obligeance de me communi- quer l’exemplaire type de la Borea qui existe dans sa riche collection, bien que cet exemplaire soit vieux et fort effacé, il:m'a cependant été facile de me convaincre que cette Borea, Boisd. était bien une vraie Crymodes très voisine de Gelata (si ce n’est même une des nombreuses variations de la Gelata), tandis que la Borea de M. Staudinger appartient à un tout autre groupe, comme l'indique non seulement l'insecte parfait, mais la chenille. L'espèce reçue de M. Stau- dinger sous le nom de Porea n’est donc point une Crymodes, mais une véritable Hadena, extrêmement voisine d’Adusta. Lépidoptères d'Islande. 9 M. Staudinger a l'intention de publier une relation entomo- logique de son voyage en Islande, c’est donc à lui que re- vient tout naturellement le droit de nommer cette Noctuelle si elle lui présente des caractères spécifiques suffisants pour être séparée d’Adusta dont je la considère provisoirement comme une modification locale. Cette Noctuelle paraît en mai (1). Agrotis rava. Her.-Sch. — Le seul individu que j'ai sous les yeux paraît bien se rapporter à l'espèce nouvelle figurée sous ce nom par Herrich-Schaeffer, pl. 107, fig. 544, quoi- que mon exemplaire soit d’une coloration beaucoup plus foncée. Fin juillet et août. Rare. Heliophobus Graminis, L. — Un mâle seulement qui est la variété Tricuspis de Hubner. Ces sept espèces de Noctuelles sont, avec Tryphæna Pro- nuba et Hadena Pisi, les seules que MM. Staudinger et Kru- per aient rencontrées en Islande. Cidaria propugnaria, Fab. — un & une ®, semblables à celles de France. Vole pendant le mois de mai en Islande. Melanippe Thulearia, Herr.-Schaef. — Cette jolie géo- mètre dont j'ai reçu quatre exemplaires, varie du brun obscur au brun mélangé de blanc. Elle tient le milieu entre Hastata Hub. et Hastulata du même auteur, dont M. Bois- duval a fait, dans son Index, une variété d'Hastata. La Thu- learia semble être une espèce particulière à l'Islande ; elle vole en mai et juin. La chenille ressemble beaucoup à celle (1) Depuis la rédaction de ce mémoire, j'ai appris que M. Stau- dinger avait reconnu que cette Hadena était véritablement nouvelle, et qu'il l'avait publiée sous le nom d’Orfa. 10 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. d'Hastata, mais si toutes sont semblables à l’exemplaire que j'ai sous les yeux, ces chenilles sont entièrement noires et dépourvues de la série de taches circulaires couleur feuille- morte que Degéer signale chez la chenille qui produit la Melanippe Hastata. Larentia Cœsiaria, Hub. — Un des quatre exemplaires qui m'ont été envoyés est d’un gris très enfumé ; les trois autres ressemblent à nos Cæsiaria de France. Islande. Juil- let. — La chenille, qu’on n’avait pas encore observée est d'un beau vert, avec deux bandes stygmatales jaunâtres et une série de chevrons bruns disposés le long du dos sur le milieu de chaque anneau à partir du troisième. Cidaria Russaria, Hubn., — Sous le nom de Russaria, M. Staudinger m’a envoyé huit Cidaria qui appartiennent toutes au type Îmmanaria des Anglais, mais avec des modi- fications plus ou moins remarquables. La plus curieuse est un individu dont les ailes sont d’un blanc pur sur lequel les bandes ordinaires se détachent nettement en noir. M. Stau- dinger, qui a élevé un grand nombre de chenilles, me dit avoir obtenu de bien jolies variétés, une, entre autres, entiè- rement blanche, une autre toute brune sans aucun des- sin, etc. On peut rapporter exactement à la chenille de cette Géomètre la description donnée par Duponchel de la chenille de la Cidaria Russata. La Russaria et Y'Immanaria ue formeraient donc qu'une seule espèce. Islande. Juillet, août. Cidaria EÉlutaria, Hub. — Six exemplaires de nuances différentes. M. Staudinger m'’écrit que cette Géomètre est probablement nouvelle. Je ne saurais partager cette opinion. L'Elutaria est, comme on sait, une des Géomètres qui varie Lépidoptères d'Islande. 11 le plus, et j'ai pris plusieurs fois, notamment dans les mon- tagnes froides de l'Auvergne, des individus se rapprochant plus ou moins de ceux d'Islande. La chenille de cette espèce que m'a envoyée aussi M. Staudinger, se rapporterait bien, d’après mes souvenirs, à celle d’Elutaria que j'ai élévée deux fois sur l’aulne, mais dont j'ai négligé de prendre la description. La chenille de l'Elutaria varie du reste autant que le papillon pour le fond de la couleur selon Duponchel. Islande. Chenille en juin; papillon en août. Melanippe Alchemillaria, Hub. — Trois exemplaires dont deux semblables à l’Alchemillaria des environs de Paris; le troisième est une variété assez curieuse. Les quatre ailes sont très enfumées et le dessin se voit à peine. Islande, mai et juin. Cidaria Munitaria, Hub. — Quatre exemplaires. Nous avons pris, l'été dernier, dans les Basses-Alpes, non loin des neiges, M. Berce et moi, des individus mâles entièrement semblables. Islande, juin et juillet. Eupithecia Satyraria, Hub.—Deux exemplaires. MM. Bois- duval et Duponchel donnent pour habitat à cette Géomètre, dans leurs catalogues, les Alpes françaises. Les individus recueillis en Islande par M. Staudinger, sont beaucoup plus pâles que celui figuré par Hubner; ils ont aussi les ailes beaucoup plus aiguës à l’apex; mais ils se rapportent assez bien aux figures d’Herrich-Schaëffer.— La chenille est d’un vert obscur avec des chevrons plus foncés sur chaque an- neau; une bande stygmatale et de petits traits obliques de la même couleur existent de chaque côté du corps. M. Stau- dinger ne m'a pas fait connaître la plante qui la nourrit. Islande, mai et juin. 12 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. A ces huit espèces de Géomètres, il faut en ajouter deux autres, Eupithecia Valerianaria, et Eupithecia(Nova Species, Staudinger) élevée sur le Juniperus Norvegicus, cette der- nière au nombre de dix individus seulement. Tortrix Pratana, Hub. — Deux exemplaires plus pâles et à dessins moins marqués que dans la figure d'Hubner. Du- ponchel dit que cette Tortrix est très commune dans les Alpes de la Souabe. — Islande, juillet. Pempelia Carbonariella, Roslerst. — Un dé une 9. Islande, juillet. Il a été recueilli sept ou huit autres Microlépidoptères qui ne m'ont point été envoyés. DESCRIPTION D'UNE NOCTUELLE NOUVELLE DU GENRE CLEOPHANA. Par M. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE, (Séance du 11 Mars 1857.) CLEOPHANA FERRIERI. Staturà paulo major CI. Anarrhini; alis minus rotundatis ; anticis viridi-ocraceis, maculà albà oblongä, strigis obscu- rioribus; posticis nigricantibus, puncio centrali. Fronte bi- fidä, thorace villosissimo. Fæminà et larvà ignotis. Habitat Subalpinam, junii. (PI. 1, No I.) Envergure , 24 mill. Un peu plus grande que la Cleophana Anarrhini; ailes su- périeures faiblement creusées à la côte, moins arrondies que chez Anarrhini et presque aiguës à l’apex, d’un jaune d’ocre verdâtre, unies. L’orbiculaire et la réniforme rem- placées par une seule tache d’un blanc vif, un peu oblongue. Les lignes ordinaires manquent entièrement; on ne voit à la place qu’une ombre légère circonscrite entre la base de l'aile et la tache du milieu. La même ombre suit les ner- vures et fait paraître les ailes rayonnées. On remarque en outre un léger trait noir près de la côte, vers les deux tiers de l’aile. Bord interne moins denté que chez la plupart des autres espèces du genre. Frange large, blanche, entrecou- pée de brun. 14 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. Ailes inférieures noirâtres, un peu plus claires à la base, avec les nervures apparentes et un point central d’un blanc sale. Frange jaunâtre entrecoupée de brun. Dessous des ailes supérieures brun, jaunâtre vers le bord et très velu dans le milieu. Dessous des ailes inférieures jaunâtre, plus obscur à la base, nervure et point central en- core plus visibles qu’en dessus. Antennes filiformes jaune d’ocre pâle ; palpes hérissés de longs poils ; dernier article assez court, velu, beaucoup moins long que chez Anarrhini ; toupet frontal très saillant, for- mant entre les antennes une touffe bifide, longue, qui dé- robe presque entièrement les palpes ; thorax très velu par- ticipant de la couleur des ailes supérieures; abdomen as- sez long et dépassant les ailes. La conformation extraordinaire du front des Cleophana observée par M. Guénée, ne présente pas comme chez Anar- rhini une cuvette dépourvue de corne : on voit au contraire au milieu de la cuvette parfaitement sphérique, une corne proéminente qui, examinée à la loupe, offre la configura- tion d’un cône tronqué et canaliculé comme chez Yvanii. Les jambes sont très velues et armées d’un fort crochet. Pattes courtes. Cette description est faite d’après deux individus mâles entièrement identiques. Je ne connais ni la femelle ni les premiers états. La découverte de cette charmante Cleophana est due à M. Ferrier, amateur fort zélé, qui a bien voulu m'abandonner un de ses deux exemplaires, et auquel la reconnaissance me faisait un devoir de dédier cette Noc- tuelle. La Cleophana Ferrieri habite le Piémont. Elle vole en juin. NOTE SUR LA SOIE SAUVAGE DU MEXIQUE, ET DESCRIPTION DU BOMBYX QUI LA PRODUIT. Par M. A. SALLÉ. (Séance du 11 Juin 1856.) J'avais lu dans le remarquable ouvrage de M. le baron A. de Humboldt, intitulé : Essai politique sur le royaume de la Nouvelle-Espagne, le passage suivant qui appela mon atten- tion sur la soie indigène du Mexique, il y est dit dans la deuxième édition in-8°, vol. 117, p. 67, Paris, 1827. « La A y AR A À 2 2 A. NL À À Nouvelle-Espagne offre plusieurs espèces de chenilles in- digènes, qui filent de la soie semblable à celle du Bombyx mori de la Chine, mais qui n’ont pas encore été suffisam- ment examinées par les entomologistes. C’est de ces in- sectes que vient la soie de la Mistica, qui déjà, du temps de Montezuma, était un objet de commerce. On fabrique encore aujourd'hui dans l’intendance d’Oaxaca des mou- choirs de cette soie mexicaine. Nous en avons acheté sur la route d’Acapulco à Chilpanzingo. L’étoffe est rude au toucher comme certaines soies de l’Inde qui sont égale- ment le produit d'insectes très différents du ver à soie de nos müriers.» Ce fut en mars, aux environs de la ville de Cordova (Etat de Vera-Cruz), dans la région tempérée, et au pied de la {6 A. SALLÉ. Cordillière, à une hauteur d'environ 900 mètres au-dessus du niveau de la mer, que je trouvai sur le Gouyavier (Psi- dium pyriferum L.) pour la premiére fois le cocon ou plutôt le nid qui fait l'objet de cette note; en conséquence je pro- pose de nommer l’insecte qui le produit : Bomeyx Psipui. Sub rufa, alis anticis lineis duabus arcuatis puncio medio, albidis posticis concoloribus. Expansio alar. & 62 mill., ? 85 null. (PL 1, No Il.) Port et taille du B. rubi d'Europe, d'un fauve grisâtre, avec de longs poils sur le corps, les ailes supérieures plus foncées, ayant un reflet violet en les regardant de profil et deux lignes transversales blanchâtres les divisant en trois parties égales, la partie médiane est plus foncée, et au- dessus, près la première ligne, se trouve un petit point blanchâtre, la seconde est plus arquée. Lesailes inférieures sont un peu plus claires. Le dessous est plus clair et a une ligne arquée aux deux tiers de chacune des ailes, cette ligne correspond à la seconde des ailes supérieures. La femelle est plus grande et a l'abdomen beaucoup plus long et plus gros, elle est plus claire ou plus grisâtre, les lignes transversales sont plus larges, mais disposées comme dans le mâle, le point est aussi moins visible.(Voyez le mâle, pl. 1, No I a, et la femelle idem, b.) Les chenilles vivent sur le Gouyavier et aussi sur une espèce de Chêne. Elles sont velues, couleur chocolat, les poils, peu épais, sont courts, roux, soyeux et doux au tou- cher, cependant quelquefois ils entrent dans la peau et y Bombyx Psidir. 17 causent une grande démangeaison. Ayant détruit moi- même un vieux nid dans lequel les chenilles avaient fait leur métamorphose, ces poils, après m'avoir causé une dé- mangeaison insupportable, me firent venir des petits bou- tons aux doigts. Elles sont nocturnes et se tiennent toute la journée dans le nid, qui en contient environ une centaine, et elles sortent le soir au crépuscule pour aller chercher leur nourriture. Elles fixent leur nid à l'extrémité des bran- ches et commencent à le former dès le jour de leur nais- sance, et continuent ainsi de travailler en société jusqu’à l’époque de la transformation en chrysalide. (Voyez pl. 1, No IL, c.) Le cocon ou nid acquiert des dimensions énormes, jus- qu’à 80 centimètres ; il est souvent d’une blancheur écla- tante, surtout avant la saison des pluies, il a une ouverture en bas, par où tombent les excréments et les chenilles qui meurent avant leur transformation. Les chenilles sortent de l'intérieur et y rentrent souvent en passant au travers des fils, pour se m“tamorphoser en chrysalide, elles restent au centre du nid et groupent leurs cocons les uns à côté des autres, et cela a lieu vers la fin de mars, elles restent ainsi jusqu'en juin, époque à laquelle éclosent les papillons; ceux-ci sortent vers les 4 ou 5 heures du soir, et ne s’en- volent que vers sept heures au commencement de la nuit; d’abord les trois ou quatre premiers jours, naissent les mâ- les, puis les femelles, et lorsque celles-ci sont fécondées et ont effectué leur ponte, ce qui a lieu de suite, les deux sexes meurent, n'ayant vécu que cinq ou six jours. Les œufs éclosent seize jours après être pondus. Les petites chenilles mangent immédiatement, soit des feuilles de Gouyavier ou de Chêne, suivant l’un ou l’autre végétal où 3e Série, TOME v. 2 18 À. SALLE. ont été déposés les œufs. Il résulte des observations de mon ami, M. J.-A. Nieto, entomologiste mexicain, très zélé, et peut-être le seul homme dans son pays qui cul- tive notre science, que la chenille, depuis sa naissance jus- qu’à sa conversion en chrysalide, vit et doit se nourrir.un peu plus de huit mois, et qu'elle serait très difficile à do- mestiquer. Ïl a envoyé notre Bombyx et un cocon de cette soie à l'Exposition universelle, mais probablement cela fut peu remarqué étant perdu dans l'immense quantité d'objets magnifiques et curieux que contenait le Palais de l’Indus- trie. Cependant à mon retour ici en avril dernier, j'en parlai à notre collègue et ami, M. Guérin Ménéville, qui m’informa quelques jours après qu'il allait avoir le papillon et un de ces gigantesques cocons promis à la Société impériale d’accli- matation, par M. le commissaire mexicain près l'Exposition de Paris. Depuis ce moment, M. de la Sagra a remis ces objets à la Société, et M. Guérin-Ménéville a annoncé que j'avais rapporté tous ces matériaux et des notes à ce sujet, et qu'il en attendrait la publication pour en faire connaître le résultat à ses collégues. Ces chenilles sont abondantes dans plusieurs endroits de l'État de Vera-Cruz, el j'ai extrait les renseignements sui- vants de la Estadistica del Estado libre y soberano de Vera- Cruz, ouvrage imprimé à Jalapa en 1831. On y lit qu'à « Acayucam on pourrait établir une fabrique pour les tissus « de soie sauvage, qui est si abondante dans ses environs, « et on éviterait ainsi que la récolte de cette précieuse fi- « lasse ne se perdît annuellement, et la graine ne deviendra « pas rare dans des endroits où il se trouvait naturellement « jusqu’à 500 bourses qu’emportaient annuellement les Bombyx Psidii. 19 « Oaxaquiens, faisant par là manquer la récolte de l’année suivante, et la toile qu’on parvient à fabriquer de cette étoffe deviendrait probablement aussi estimée parmi nous que l’est celle du Kien-Cheu parmi les Chinois. On lit en- « core dans le même ouvrage qu’à Jalacingo, à sept lieues de Perote et à seize de Jalapa, on ne connaît pas le ver à soie proprement dit, mais une autre espèce distincte, dif- férente dans sa métamorphose, sa manière de former le « cocon, et le résultat de la matière qu’il produit. Une multitude de ces chenilles se groupent dans une espèced e poche douce qu’elles forment sur les chênes, et il en ré- sulte une soie assez fine qu’on nomme sauvage (del monte). « Ce n’est pas un fil qui se puisse dévider, c’est plutôt un duvet (mota) qui se file au fuseau et dont on fait des tissus très réguliers, mais ils sont abandonnés sans savoir pourquoi. » R À A Ste A 2 À = # = A = = NOTE SUR LE CAPULLO DE MADROGNO; Par M. A. SALLÉ. (Séance du 11 Juin (856.) J'avais encore lu dans l’Essai politique sur le royaume de la Nouvelle-Espagne, par M. le baron À. de Hamboldt, deuxième édition in-80, page 58, Paris, 1827, que « dans la « province de Michoacam et dans les montagnes de Santa « Rosa, au nord de Guanaxuato, on voit suspendus à diffé- « rentes espèces d'arbres, surtout aux branches de l'Arbu- tus madrogno, des sacs de forme ovale qui ressemblent « aux nids des Troupiales et des Caciques. Ces sacs appe- « lés Capullos de madrogno, sont l'ouvrage d’un grand nom- « bre de chenilles du genre Bombyx de Fabricius, insectes « qui vivent en société et qui filent ensemble. Chaque Ca- « pullo à 18 à 20 centimètres de long sur 10 de large. Ils « sont d’une blancheur éclatante et formés par couches que « l'on peut séparer les unes des autres. Les couches inté- « rieures sont plus minces et d’une transparence extraor- « dinaire. La matière dont ces grandes poches sont formées « ressemble au papier de la Chine; le tissu en est si dense, « qu'on n'y reconnaît presque pas les fils qui sont collés « transversalement les uns sur les autres. J'ai trouvé un « grand nombre de ces Capullos de madrogno, en descendant = À A. SALLÉ. — Capullo de Madrogno. 21 « du Coffre de Pérote vers Las Vigas, à une hauteur abso- « lue de 3,200 mètres. On peut écrire sur les couches inté rieures de ces cocons, sans leur faire subir aucune espèce « de préparation. C’est un véritable papier naturel dont les « anciens Mexicains savaient tirer parti, en collant ensem- « ble plusieurs couches pour en former un carton blanc et « lustré. Nous avons fait venir par le courrier des chenilles « vivantes du Bombyx madrogno de Santa Rosa à Mexico. « Elles sont d’une couleur olivâtre, tirant sur le noir et gar- « nies de poils. Leur longueur est de 25 à 28 millimètres. a Nous n'avons point vu leur métamorphose, mais nous « ayons reconnu que malgré la beauté et le lustre extraor- « dinaire de cette soie de Madrogno, il sera presque impos- a sible d'en tirer parti, à cause de la difficulté que l'on « trouve à la dévider. Comme plusieurs chenilles travaillent « ensemble, leurs fils se croisent et s’entrelatent mutuelle- « ment. J’ai cru devoir entrer dans ces détails, parce que des personnes plus zélées qu’instruites, ont fixé, il y a peu « de temps l'attention du Gouvernement français sur la « soie indigène du Mexique. » € = = 1) J’eus le bonheur, le 2 juin 1855, en descendaut le versant oriental de la Cordillière, entre le village de Maltrato et la ville d'Orizaba, à une hauteur d'environ 3,000 mètres, de trouver sur un petit arbre (Madrogno) que je pus plier pour atteindre cinq ou six de ces sacs, dont parle M. de Humboldt, et dont je présente aujourd’hui l’un d'eux à la Société. Je vis par l’ouverture qui est en bas que ces sacs contenaient un grand nombre de chrysalides de Lépidop- tères diurnes collées autour des parois intérieures; d’après leur aspect je pensais qu’elles appartenaient à une espèce d’Hespéride, car on y voit distinctement les antennes en 22 A. SALLÉ. —Capullo de Madrogno. massue. Malheureusement pas une de ces chrysalides n’est éclose, et je ne puis que faire voir à nos collègues celles qui sont desséchées, mais par là on a la certitude que ce ne sont pas des Bombyx qui produisent les Capullos comme le pensait M. de Humboldt, mais bien des Eépidoptères diurnes. M. le docteur Boisduval m’observa que c'était des Lépi- doptères appartenant à son genre Euterpe et que le fait de papillons du Mexique vivant en société, avait été signalé par M. Westwood. Effectivement, M. J.-0. Westwood a publié en 1834, dans les Transactions of the Entomological Society of London, vol. I, page 38, l'histoire détaillée d’un semblable cocon, sous le titre : On a gregarious species of Butterfly from Mexico, accompagné d’une planche, et d’après la dissection qu'il fit avec soin d’une chrysalide sèche, il vit assez bien le papillon pour en faire la description et un genre nouveau qu’il nomma Eucheira socialis West., mais il ne paraît pas avoir eu connaissance de l'observation du vénérable et sa- vant voyageur que je cite plus haut. ESSAI MONOGRAPHIQUE DU GENRE MICROPUS 5SPIN0LA. Par M. le Docteur V. SIGNORET. (Séance du 10 Janvier 1855.) M. Spinola, dans son Essai sur les Hémiptères Hétérop- tères (1837), p. 218, créa ce genre sur une espèce nouvelle d'Italie M. Genei, ne connaissant pas le Lygœus sabuleti de Fallen. Mais l'espèce typique n’était pas arrivée à son état parfait, et il ne put donner qu’une description fautive. Plus tard, ayant rencontré d’autres espèces exotiques et com- plètes, il modifia les caractères de son genre dans l’ouvrage de M. Claude Gay, Historia fisica y politica de Chile (1849). Malheureusement n'ayant pu terminer et donner toute son attention à la description, il s’y est glissé des erreurs ; ainsi, dans la diagnose générique nous voyons : antennæ saltem corporis longitudine sæpius longiores ; ce qui n’est d'accord ai avec les figures 10 et 11 de la pl. IE, ni avec la description dans laquelle M. Spinola dit que le quatrième article mar- que, ni avec aucune des espèces que j'ai sous les yeux. Plus loin, dans la diagnose du M. agilis, on lui fait dire : elytris abdominis longitudine, ce qui n’existe dans aucune espèce, ni dans le type du Museum, ni même dans les planches. 24 V. SIGNORET. Je crois donc devoir reprendre ce genre et le décrire comme suit : G. Micropus. Tête triangulaire, rétrécie postérieurement. Yeux assez globuleux, ocelles très petits. Antennes courtes, le premier et le troisième articles les plus petits ; le deuxième le plus long; le quatrième égal au deuxième, quelquefois plus long et rarement plus court. Rostre dépassant à peine les pattes antérieures et n'’alteignant jamais les intermé- diaires. Prothorax convexe, brusquement rétréci en arrière, bord antérieur presque droit, le postérieur échancré. Écus- son plan quelquefois caréné. Élytres n’atteignant pas l’ex- trémité de l’abdomen (quelquefois à l'état imparfait ne for- mant que de simples moignons avec la membrane à peine visible). Membrane avec quatre nervures sans anastomose ni bifurcation, quelquefois on en observe une cinquième vers le bord externe, surtout dans les espèces exotiques. Abdomen très allongé, aplati en dessus, avec les côtés relevés; con- vexe en dessous, cinquième segment de la $ profondément et entièrement échancré (fig. A et B), le quatrième plus ou moins échancré et quelquefois entièrement. Pattes très courtes ; les postérieures plus longues, mais atteignant dif- ficilement l’extrémité de l'abdomen. Tarses de trois articles, le deuxième à peine visible, le troisième muni de deux crochets et de deux pelotes membraneuses. 1. M. CorLaris, Sign. (PI. 2, fig. 1.) Niger, nitidus; prothorace margine postico flavo; elytris [lavis, nigro-vitiatis ; abdomine flavo-limbato ; pedibus flavis. Venezuela. — Long. 0,006 mill. «!, Noir, brillant, glabre. Tête jaunâtre à l'extrémité. Rostre Genre Micropus. 25 jaune. Les antennes manquent. Prothorax finement rugueux avec le bord postérieur jaune. Ecusson noir. Elytres jaunes avec la suture clavienne et une bande latérale noirâtre; membrane noire blanchâtre à l'extrémité. Abdomen avec les bords latéraux jaunes. Pattes jaunes, cuisses épaisses, surtout les antérieures. 2. M. SALLE, Sign. (PL. 2, fig. 2.) Brunneo fuscus, pubescens ; capite nigro pubescente, rostro flavo, antennis nigris ; prothorace subsericeo, postice fusco; scutello nigro subliliter pubescente ; elytris flavis nigro vitta- tis, membranû fuscescente ; abdomine nigro, flavo marginato ; pedibus flavis. Mexique. — Long. 0,010 mil. Recueilli par M. Sallé, auquel nous dédions cette jolie espèce. Une des plus grandes du genre, d’un brun foncétrès pubescente. Tête petite avec le lobe médian noir. Antennes longues noires, le premier article le plus petit, le deuxième le plus grand, puis le troisième, et enfin le quatrième plus petit que celui-ci. Rostre jaune atteignant presque les pattes intermédiaires. Prothorax plus large postérieurement où ilest d'un brun jaunâtre. Ecusson noir. Elytres jaunes sur la corie avec le bord scutellaire et la suture clavienne noirâtre, membrane noirâtre avec quelques macules jaunes. Abdomen noir, jaune latéralement, quatrième segment échancré largement jusqu’au bord du troisième segment. Pattes jaunes. 26 V. SIGNORET. 3. M. FruLviIPESs. (PI. 2, fig. 3.) De Géer, Mem. II, p. 355-29, pl. 35, f. 31 (1773). Dallas, Cat. Brit. Mus. 582. Nigro-fuscus ; antennis, rostro, elylris pedibusque flavo-tes- taceis. Montevideo. — Long. 0,010 mill. Une des plus grandes, d’un brun noirâtre. Tête présen- tant en avant des ocelles un profond sillon transverse. Rostre jaune dépassant à peine les jambes antérieures. An- tennes d’un jaune testacé, le deuxième article le plus long, puis le troisième, enfin le quatrième plus petit que le précé- dent. Prothorax brunâtre antérieurement, roussâtre posté- rieurement et recouvert d’une pubescence soyeuse ainsi que la tête. Ecusson brunâtre pubescent et aplati. Elytres jaunes. Abdomen noirâtre avec les bords latéraux et le som- met des segments jaunes, quatrième profondément et en- tièrement échancré; tout l’abdomen est recouvert d’une pubescence soyeuse, iaunâtre, et tellement épaisse en des- sus que le sommet de l'abdomen paraît jaune. Pattes jaunes. Obs. — J'attribue cette espèce à celle décrite par De Géer, malgré une différence qui peut très bien ne consti- tuer qu’une variété ; ainsi cet auteur dit : « Elytres avec une tache longue verdâtre, » tandis que l'individu que je figure est entièrement jaune. 4. M. VARIEGATUS, Sign. (PI. 2, fig. 4.) Niger ; elytris albis nigro varieqatis ; abdomine flavo mar- ginato ; pedibus flavis, femoribus medio nigris. Nouvelle- Grenade. — Long. 0,007 à 8 mill. Genre Micropus. 27 Noir recouvert d'une pubescence grisâtre sur le corps et d'un jaune soyeux sur l’abdomen. Prothorax ponctué, avec une faible impression transverse, et plus large en avant vers le point où les bords latéraux s’inclinent vers la tête. Ely- tres blanchâtres variées de noir. Abdomen noir avec les bords latéraux jaunes , quatrième segment % entière- ment et largement fendu. Pattes jaunes, les cuisses noires au milieu. 5. M. Gayi, Spinola Hist. fisica y politica de Chile (1849), p- 180-1. pl. 1, fig. 2.) Niger ; elytrorum parte coriacea albida, apice nigro, mem- brana nigra, limbo exteriore albo, elytris abdomine breviori- bus. Chili. — Long. 0,007 mill. La figure qui représente cette espèce nous la montre avec une bordure jaune autour du prothorax, tandis qu’il n'y a que le bord postérieur de cette couleur. Du reste, cette espèce est très voisine du M. variegatus Mihi, et en diffère surtout par les pattes qui sont entière- ment noires. 6. M. FaLiIcUS (PI. 2, fig. 5). Lyg. Falicus Say, Descript. of new spec. New Harm., 1831, pages 15-10. Niger; prothorace margine postico piceo, medio depresso et antice sulcato; scutello curinato; elytris flavis, brunneo ner- vosis ; pedibus rufis. New-York. — Long. 0,005 à 6 mill. Noir, recouvert d’une pubescence grisâtre. Rostre et an- 28 V. SIGNORET. tennes noirs. Prothorax plus large postérieurement, jaun4- tre à la base avec une impression faible transverse et un sillon longitudinal antérieurement. Ecusson caréné. Elytres blanchâtres avec les nervures brunâtres. Abdomen un peu plus clair vers les bords, quatrième segment ? entièrement et largement échancré. Pattes jaune-brunûtre. Je dois cette espèce à l’obligeance de M. Asa-Fitch. 7. M. AGILIS. (PI. 2, fig. 6.) M. Agilis Spinola Hist. fisica y politica de Chile (1849) p. 182, pl. 1, fig. 10. Niger ; tibiis, tarsis elytrorumque parte coriacea testaceo albidis, membranà albà, nervis fuscescentibus, Elytris abdo- mine brevioribus. Chili. — Long. 0,005 mill. Noir, avec le bord postérieur du prothorax, les élytres, le sommet des fémurs, les tibias, et les tarses jaunes. Abdo- men noir, jaune latéralement, quatrième segment fortement échancré, mais cependant sans que l'échancrure atteigne le sommet du troisième segment. M. Spinola dit dans la diag- nose : elytris abdominis longitudine. Cependant je ne trouve ce caractère ni dans la figure de cet auteur, ni dans les types que j'ai observés au Muséum. Ce n’est pas que je considère ce caractère comme important, car les élytres peuvent attein- dre une longueur plus ou moins grande suivant l'âge des individus; ainsi, pour l'espèce type M. Genei, je ne serais nullement étonné qu’on en trouvât, et en assez grand nom- bre, avec les élytres complètes, c’est ce qu’on voit pour le M. Sabuleti, dont j'ai trouvé à la même époque des individus ayant des élytres de toutes les grandeurs. Quoi qu'il en soit, dans toutes les espèces de ce genre, je trouve les élytres plus Genre Micropus. 29 courtes que l'abdomen. Je pense donc que c’est par erreur qu’on a mis longitudine et qu’il faut dire brevioribus. 8. M. sABULETI. (PI. 2, fig. 7 et 8.) Lyg. Sabuleti Fallen Hem. sueci, 62. 23. — Pachymerus decurtatus H. Scheff., vol. IV, p. 10, pl. 113, fig. 355. (Nec sabuleti H. Scheff. IV, p. 11, pl. 113, f. 356.) — Micropus Amyot soc. ent. 1846. — Pachymerus parallelus, À. Costa. Elongatus, ater, opacus ; elytris luteo griseis et membrana alba brunneo striatis. Lyg. erratico non longior at angustior. Corpus opaco atrum, elongatum. Antennæ nigræ subpubes- centes longitudine capitis thoracis scutellique. Caput, thorax et scutellum opaco atra, subtiliter scabro-punctata. Thorax subquadratus, antice paulo angustior, immarginatus margine postico non late lutescente. Elytra brevia, opaco luteo grises- centia striis 3 vel. 4 apice conjunctis, fusco brunneis nolata. Membrana albida paulo infuscata, nervis 4 distinctis brun- neis. Abdomen subsericeum immaculatum. Pedes breves lu- tei, femoribus medio nigris, anticis paulo crassis ; tibiis sub- tilissime spinulosis. Alæ albæ varius completæ, sæpits nullæ (Fallen, loc. cit.). Suède (Boheman), Naples (A. Costa), et midi de la France, Arcachon. Toulouse. — Long., 0,005 à 6 mil]. L'espèce de M. Spinola n’ayant pas encore été trouvée complète, on pouvait croire que c’est la même; mais outre que les individus de même âge diffèrent comme on peut voir par la figure 9, de plus, les antennes de cette espèce sont plus longues, moins épaisses. Quoique la proportion des articles entreeux soit la même dans les deux espèces, le deuxième article, le plus long, le 30 V. SIGNORET. troisième le plus court, et le quatrième presqu’égal au se- cond. Mais le caractère le plus différentiel de ces deux es- pèces, sur des individus à moignons d’élytres ou à élytres presque complètes, repose sur le quatrième segment de l'abdomen, ® qui dans le M. Sabuleti (pl. 2, fig. A) est for- tement échancré, mais non fendu entièrement, comme dans la pl. 2, fig. B, qui représente l’abdomen du M. Genei. 9. M. GENEI (PI. 2, fig 9.) M. Genei Spinola, Essai sur les Hem., 1837, p. 221. A. Costa, troisième cent. nap. tab. VI, fig. 13, p. 59 (nec Amyot, méth. mon. Soc. ent. 1846, 104-162. Niger pubescens, valdè elongatus; prothorace margine postico flavo, scutello carinato; elytris flavis, nigro lineutis, membrana griseo flavescente ; pedibus flavis. Italie. — Long. 0,006 mill. Cette espèce, très voisine de la précédente, en diffère : 1° par les antennes, pl. 2, fig. D, plus épaisses que celle du Sabuleti, pl. 2, fig. C; 20 par le prothorax plutôt plus long que large, tandis que dans le M. sabuleti, il est plus large que long ; 30 par la couleur des élytres ; 4° par l’abdomen plus long, et enfin 5° par le quatrième segment abdominal qui est entièrement fendu dans celui-ci, pl. 2; fig. B, tandis que dans le sabuleti le quatrième segment n’est qu'échancré, pl. 2, fig. A. L'aspect de l’insecte en général est plus allongé et les pattes plus petites. 10. M. SrnoLÆ, Sign. (PI. 2, fig. 10.) Niger, punctatus ; elytris flavis, fusco venosis et maculatis; Genre Micropus. 31 membranis fusco 4 venosis ; pedibus fuscis. Saint-Germain et dunes de Saint-Quentin. — Long. 0,004 mill. Noir ponctué; pubescence rare. Antennes courtes avec le quatrième article le plus long, puis le second et le troi- sième. Prothorax assez fortement ponctué et bombé. Ecus- son caréné au sommet. Elytres jaunâtres d’un brun foncé à la base et au sommet de la corée. Nervures de la membrane brunâtres. Abdomen noirâtre, quatrième segment % forte- ment échancré mais entier. Pattes brunâtres avec le som- met des cuisses, des tibias et la base des tarses jaunâtres; les cuisses antérieures assez fortement épaisses. 11. M. LEUCOPTERUS. (PI. 2, fig. 11.) Lyg. leucopterus, Say (Desc. 1831) of new spec. of hemipt., new harm., p. 14.5. Niger, pubescens; capite, thorace, scutello, abdomine ni- gris; elytris albis nigro uni-maculatis ; antennis basi, pedi- busque flavis. New-York, Cuba. — Long. 0,004 mill. Noir pubescent. Tête, thorax, écusson, abiomen et une tache sur chaque élytre, noirs. Rostre jaune. Antennes pu- bescentes avec le premier article, le deuxième excepté le sommet de celui-ci, jaunes; troisième et quatrième noirs. Second article plus long que le troisième et le quatrième plus long que le second. Prothorax d’un noir velouté un peu grisâtre en avant à cause de la pubescence qui est très épaisse antérieurement; bord postérieur le plus large et fi- nement bordé de jaune. Ecusson noir. Elytres blanches avec une tache au sommet de la corie. Abdomen noir avec une forte pubescence d’un gris soyeux; quatrième segment ® 32 V. SIGNORET. — Genre Micropus. entièrement fendu. Pattes jaunes, sommet des derniers tarses et les crochets noirs. 12. M. pusic£us. Dallas, 582-3 (1853). M. Niger punctatus; elytris albidis ©. Coll. Brit. Mu- seum.— Long. 0,005 mill. Noir. Elytres d’un blanc jaunâtre. Cuisses noires avec le sommet fauve; tibias antérieurs d’un jaune orange; tibias intermédiaires brunâtres ; les postérieurs bruns; tarses jau- nâtres. 13. M. BRUNNIPENNIS. Germar. Pachymerus brunnipennis, Gem. Rev. Silb. Ent. V, 140-46. (1587). — Dallas, 582 (sans descript.) Coll. brit. Museum. Thorace subquadrato, elongatus, niger; antennis pedibus- que rufis; thoracis margine postica elytrisque abbreviatis, griseis ; his fuscovenosis. Caput trigonum nigrum, antennis rufis, clava nigra. Tho- rax capite paulè latior, latitudine vix longior, posticè trun- catus, infra medium transversim depressus, antice canali- culatus; niger, margine postico anguste elevato, griseo. Scutellum nigrum. Elytra abdomine multà breviora, grisea, venis fuscis, membrana concoiore. Corpus nigrum pedibus brevibus rufis, femoribus clavatis, anticis incrassatis, subtus denticulatis (Germar, loc. cit.). Ne connaissant pas ces deux dernières, je ne puis leur assigner de place. D QC NOTE SUR LE PROCÉDÉ D’ENFOUISSEMENT DES RUCHES, PRATIQUÉ DEPUIS PLUSIEURS ANNÉES PAR M. ANTOINE POUR L'HIVERNATION DES ABEILLES. Par M. GUÉRIN-MÉNEVILLE, (Séance du 25 Mai 1857). Un de nos plus habiles apiculteurs, M. le docteur de Beauvoys, m’écrivait, en date du 23 février, en m’engageant à signaler les avantages de l’enfouissement des ruches pour conserver les abeilles pendant la morte saison, et sauver, disait- il, Les petites ruches de la douceur de nos hivers qui est, depuis quelques années, la grande cause de la destruction des abeilles qui va toujours croissant, et il me priait de solliciter de la Société d’acclimatation, la nomination d’une commission chargée d'assister au déterrement des ruches enfouies par M. Antoine, opération qui devait avoir lieu à Reims, le 15 mars. Le conseil d'administration ayant considéré que les avantages de cette méthode pourraient aussi s'appliquer à la conservation des œufs des vers à soie, si souvent avariés par des élévations anormales de température pendant l'hiver, a bien voulu me confier la mission de me rendre à Reims, pour assister à l’ouverture du dépôt des ruches de M. An- toine, avec MM. les membres du Comice agricole, ce qui m'a fourni l'occasion de faire les observations suivantes. 3e Série, TOME Y. 3 34 GUÉRIN-MÉNEVILLE. Les avantages de cette méthode semblent suffisamment constatés, aujourd'hui, par une longue pratique et par le témoignage d’un apiculteur très compétent; je crois donc inutile de les exposer de nouveau, car ils sont développés dans une lettre pleine d’intérêt, de M. le docteur de Beau- voys, publiée dans les Bulletins de la Société impériale d’ac- climatation, t. 3, mai 1856, p. 250, Je rappellerai seulement que l’enfouissement des ruches d’abeilles, comme moyen de conservation économique pendant l'hiver, est un procédé que l’on essayait déjà en 1779, dans les Pays-Bas, comme on le voit dans les mémoires de l’Académie de Bruxelles. De semblables essais eurent lieu en France dès 1789 (Bibl. physico-économique, années 1789 et1790), et en Améri- que, en 1832 (The American journal of sciences, vol. 22, n° 1); mais c’est surtout en 1849, que ce procédé a été remis en lumière par M. Antoine, de Reims, qui s’en servait avec avantage depuis plusieurs années, et qui l’a signalé à la Société centrale d'agriculture de Paris. A cette époque, M. Héricart de Thury, parlant au nom de la commission des Améliorations agricoles, et après avoir proposé de décer- ner une médaille d’or à M. de Beauvoys, pour ses utiles travaux sur l’apiculture, faisait la proposition suivante, que la Société adoptait aussi, au sujet du procédé d’enfouisse- ment des abeilles. « Messieurs, d’après les certificats délivrés par divers pro- priétaires, membres de la Société d'Agriculture et du comice agricole de Reims, à M. Antoine, apiculteur, y demeurant rue Savoy, n° 10, sur le succès de son procédé d’enterre- ment de ses ruches d'abeilles pendant l'hiver, pour les mettre à l'abri du froid et des animaux qui les détruisent, votre commission des améliorations agricoles a l'honneur de Hivernation des Abeilles 35 vous proposer, conformément aux conclusions du rapport qui vous a été fait sur le succès du procédé de M. Antoine, de lui décerner votre grande médaille d'argent. » Encouragé par ce haut témoignage d'approbation, M. An- toine n’a cessé de perfectionner ce procédé, et il en a pro- pagé la connaissance dans les environs de Reims, en donnant aux apiculteurs des leçons et des conseils, en leur faisant généreusement part des résultats de ses expériences de cha- que année et des progrès qu’elles faisaient faire à cette mé- thode d’hivernation des abeilles, et aujourd’hui il semble constaté que ce procédé offre des avantages réels, surtout pour les petits agriculteurs qui sont les plus nombreux et constituent la grande production, car, en l’employant con- venablement, on perd très peu d’abeilles, elles consomment moins et la reine commence sa ponte plus tôt. Le 15 mars je me suis rendu chez M. Antoine, que je n’a- vais pas prévenu de ma visite. En attendant cinq heures du soir, moment où les ruches devaient être déterrées, je me suis mis en rapport avec M. Charpentier-Courtin, président de la Société d'agriculture, membre correspondant de la Société impériale et centrale d'agriculture de Paris, à qui j'ai demandé des renseignements sur l'application du pro- cédé dans la contrée. À cinq heures, je le retrouvais chez M. Antoine, ainsi que M. Auger-Vallée, membre du conseil municipal, qui avait assisté, dès 1848, aux expériences, et M. Cretté, notaire, et nous faisions procéder à l'ouverture de la fosse, située dans le jardin et contenant sept ruches qui y avaient été placées le 15 novembre 1856. Dans cette fosse, de 50 centimètres de profondeur, les ruches étaient posées sur leurs supports de bois. On avait placé contre elles des plateaux de bois, des planches et de 36 GUÉRIN-MÉNEVILLE. la paille, de manière à les préserver de l'humidité et à laisser à l’entour un volume d'air au moins égal à celui que con- tenaient ces ruches, et le tout avait été recouvert par la terre retirée de la fosse, formant une petite élévation qui avait été recouverte par un petit toit de paille. Lorsqu'on a eu enlevé la terre, la paille et les planches qui garantissaient les ruches, et avant que celles-ci ne soient retirées de la fosse, quelques abeilles ont pris leur vol. Chaque ruche ayant été enlevée doucement et renversée avec précaution, nous avons vu les abellles bien vivantes et groupées sur leurs rayons de cire, et M. Antoine nous a fait remarquer un assez grand nombre de cellules encore pleines de miel, et d’autres dans lesquelles il se trouvait des nymphes plus ou moins avancées. Sur les plateaux de cinq de ces ruches, il y avait environ de 75 à 100 abeilles mortes, ce qui fait une perte de 15 à 20 par ruche, ou à peine { par 1,000 ; les deux autres en avaient perdu environ 60 ou 80. De plus, il y avait au fond de la fosse un petit nombre d'abeilles mortes, provenant, suivant M. Antoine, des individus sortis pendant l'opération de l’enfouissement et qui n’ont pu rentrer. Sous toutes ces ruches nous avons trouvé une ou deux nymphes encore blanches, dont quel- ques-unes avaient été retirées récemment de leurs cellules, car deux vivaient encore. Toutes ces ruches montraient contre leurs parois un peu d'humidité ou de sueur, provenant de la transpiration des abeilles et d'autant plus abondante que l’essaim était plus fort ; et, dans deux seulement, on voyait un peu de moisis- sure contre quelques points de la paroi intérieure et à l’ex- trémité de quelques rayons. M. Antoine nous a assuré que cette humidité et cette moisissure, provenant des abeilles, Hivernation des Abeilles. 37 se montraient également dans les ruches qui ne sont pas enterrées, et que les abeilles ne tardaient pas à les faire dis- paraître dès qu’elles commençaient à travailler. Ces faits intéressants, constatés par une pratique de plu- sieurs années de M. Antoine et de beaucoup d’autres petits apiculteurs de la contrée, montrent que les abeilles peu- vent très bien vivre ainsi sous terre. Comme elles sont sous- traites en grande partie aux variations extérieures, cause principale, ainsi que je l'ai démontré le premier, des mala- dies qui ont sévi depuis quelques années sur les végétaux et sur les animaux, et qu’elles sont maintenues à une tempé- rature uniforme qui ne les excite pas à prendre beaucoup de nourriture dans certains moments, leur consommation est notablement diminuée, au grand avantage de l’éduca- teur. Des expériences et des pesées comparatives, faites sur des ruches conservées dehors et des ruches enterrées, ont montré à M. Antoine et aux commissaires qui ont suivi ses opérations, que les ruches conservées sous terre consom- ment à peine les 3/5°° du miel nécessaire à l'alimentation dans les conditions ordinaires. Comme je l’ai dit au commencement, j'ai pensé que l’in- dustrie de la soie, si compromise depuis trois ans par l’épi- démie des müriers et des vers à soie, pourrait peut-être trouver dans ces observations la source de procédés utiles pour la conservation des œufs des vers à soie, jusqu’au mo- ment où il convient de les mettre en incubation. Dans tous les temps, et surtout dans les années d’épidémie, la conser- vation de la graine a été une question capitale, comme je l'ai démontré dans une récente communication, lue à l'Aca- démie des sciences (séance du 29 décembre 1856), et à la Société impériale d’acclimatation (séance du 26 décembre ‘ 38 GUÉRIN-MÉNEVILLE. — ffivernation des Abeilles. 1856); aussi ai-je éprouvé une grande satisfaction d’avoir pu voir par moi-même, grâce à l'initiative de cette Société, les résultats de l’enfouissement des ruches d’abeilles. J’es- père pouvoir instituer des expériences analogues pour la conservation des œufs de vers à soie : si j'y parviens, je sui- vrai ces expériences et je les varierai, chaque année, avec la sollicitude que j'ai toujours apportée dans les recherches qui ont pour objet de venir en aide à la petite culture, aux petits producteurs de cocons, à ces pauvres paysans, si éprouvés depuis trois ans, qui ne pourraient se servir de méthodes de luxe, mais à qui il faut des procédés simples, peu coûteux et à la portée de leur misère. La plus faible amélioration réalisée ainsi parmi ces petits éducateurs, in- fluerait considérablement sur l'industrie de la soie, car l’on sait qu’en France ils produisent an moins les 9/10°s de cette riche matière première. On voit, par ce qui précède, que les observations de M. Antoine, déjà si utiles aux progrès de l’apiculture, pour- raient bien avoir aussi une influence heureuse sur ceux de la sériciculture, qui nous fait obtenir de notre sol une valeur de plus de 300 millions. Je pense donc que ce modeste ou- vrier et persévérant expérimentateur a bien mérité de l’a- griculture, et je crois devoir appeler sur lui toute la sollici- tude des Sociétés savantes et agricoles. MÉLANGES ENTOMOLOGIQUES. (Suite) (1). Par M. LÉON DUFOUR. (Séance du 12 Novembre 1856.) Ï. Sur une nouvelle espèce de Phytomyza dont la larve est mineuse des feuilles du Tropæolum aduncum. Réaumur a consacré un de ses inimitables mémoires aux Insectes mineurs des feuilles (2). Son émule De Géer publia plus tard l’histoire de semblables insectes (3). Après ces deux illustres observateurs, la science demeura près d’un siècle stationnaire à l'endroit des larves mineuses de feuilles et les traités généraux ainsi que les Dictionnaires se bornèrent à une compilation sans contrôle de ces maté- riaux. Dans ces derniers temps, M. Goureau comprenant tout ce qu'offre de saisissant intérêt l’étude des métamorphoses de ces larves mineuses, a enrichi leur histoire d’un nombre considérable de faits qui décèlent l’excelience de son esprit d'observation. Il a fait connaître dans les Anna- (1) Voyez 2° série, Tome IX (1851), p. 55, et Tome X (1852), p. 443 et Bulletin p. xx, et 3° série, Tome I (1853), p. 383. (2) Réaum. Mém. Tom. 3, p. 3. (3) De Géer, Mém. Tom. 6, p. 93. 40 L. Durour. es de la Société entomologique pour 1845 et 1851, dix-huit muscides provenant de larves mineuses de feuilles de di- verses espèces de végétaux. Ces muscides appartiennent aux genres suivants : 44 Agromyza; 11 Phylomyza ; 1 Notiphila ; 2 Pegomyia. La courageuse patience de cet investigateur n'a point re- culé devant les difficultés, et pour chaque espèce il a décrit, figuré et scientifiquement dénommé les Hyménoptères para- sites des larves ou des pupes de ces muscides. Les entomo- logistes qui se livrent à de semblables recherches sur de très petites espèces apprécieront le mérite de ce remar- quable travail. Que ce collègue me permette d'exprimer le regret, dans l'intérêt des exigences actuelles de la science, que ses nombreuses figures n’aient pas été faites sur une plus grande échelle. Un habile observateur, qui s’est acquis une juste célébrité dans l'étude des métamorphoses d’un nombre prodigieux d'insectes, M. Edouard Perris, a publié récemment les di- verses phases de la vie du Hispa testacea, dont la larve est mineuse des feuilles du Cistus salvifolius (1). Et, bravant le reproche d’indiscrétion, j’annonce à la Société entomologi- que que mon ami Perris vient de découvrir après d’incroya- bles investigations la larve de l’Aphanisticus, qui est mi- neuse des feuilles du jonc. Enfin, un entomologiste d'une rare sagacité, M. Leprieur, (1) Ed. Perris, Hist. des Métam. de div. insectes. Mém. de l'Acad. roy. des Sc. de Liége. 1855. Mélanges entomologiqnes. 41 ne tardera point à doter la science de l’histoire des méta- morphoses du Trachys pygmæa, dont la larve mine les feuilles de Ja Mauve. Ce fait n’avait point échappé à Réau- mur, ainsi qu'on le verra dans une note qui accompagne le mémoire de M. Leprieur. Réaumur établit deux divisions principales dans les tra- vaux des larves mineuses de feuilles. Il appelle mineuses en galeries celles qui tracent des routes sous-épidermiques longues, étroites et tortueuses, et mineuses en grand ou en grandes aires celles qui sapent de larges espaces en enclos irréguliers où elles peuvent cheminer dans tous les sens (loc. cit.). Notre larve de Phytomyza appartient à la pre- mière catégorie, celle du Trachys pyymæa à la seconde. 1. LARVE. Larva acephala, apoda, oblongo cylindroidea, aibida, gla- bra, postice trunculu integra; stigmatibus biparibus; pseu- dopodis glabris. — Long. 2 mil. Hab. in cuniculis linearibus flexuosis foliorum Tropæoli adunci. Ce signalement est, je n'en doute point, applicable à une infinité de larves de Muscides; mais l’étude com- parative des métamorphoses de ces dernières n’est pas encore assez avancée pour s'élever à des diagnoses spécifi- ques rigoureuses. Ici l'habitat et quelques traits que je vais exposer mettront sur la voie de l'espèce. Il est fàächeux que M. Goureau n'ait point décrit les larves des nombreuses Phytomyzes dont il a si bien suivi les métamorphoses. Ces descriptions auraient pu nous éclairer et sur les traits com- muns au groupe générique et sur les caractères de l'espèce de ces larves. 42 L. Durour. Dans deux mémoires présentés à l’Académie des sciences sur les métamorphoses des larves fongivores (1), j'ai essayé une classification de ces larves. Celle de ma Phytomyze ac- tuelle rentre dans la division de ce petit cadre provisoire renfermant des larves apodes, acéphalées, conico-cylindri- ques, glabres. En juin 1856, je remarquai dans mon jardin sur les feuilles peltées du Tropæolum aduncum (2) des traits linéai- res diversement flexueux qui tranchaient agréablement sur le vert glauque de cette feuille. Je reconnus bientôt que ces dessins sous-épidermiques étaient l’œuvre d’une larve mineuse. Je pus même constater celle-ci par transparence. Elle a comme ses congénères un corps de douze seg- ments ou anneaux qui se prononcent davantage lorsqu'on la soumet vivante dans l’eau d’un verre de montre à une puis- sante lentille microscopique. On voit alors le segment anté- rieur débordé par une sorte de lèvre rétractile, oblongue, munie sans doute de deux palpes que j'ai souvent constatés dans d’autres larves de Muscides, mais ici leur petitesse me les aura dérobés. A travers la pellucidité des premiers segments, la simple loupe met en évidence un filet corné, noir, mobile, en croissant, dont la concavité tournée en arrière est armée de trois pointes et dont la convexité a une sorte de manche. Ce curieux trident est la mandibule, sorte de rateau servant à déchirer, à ronger la pulpe intra-épidermique dont la larve fait sa nourriture. (1) Annal. Sc. nat., 2° sér, Tom. 12-13, 1839-1840. (2) Plante américaine annuelle, appelée par les Espagnols Cana- rios à cause de la curieuse ressemblance de sa fleur avec l'oiseau de ce nom. Ce Tropæolum est l'aduncum Smith, le peregrinum Jacq. non Lin. Mélanges entomologiques. 43 Réaumur a aussi parlé de ce singulier filet mandibulaire à l’occasion de la larve mineuse en galerie de la feuille d’une Renoncule des prés. Il l'a même représenté isolément. Quoique ce filet diffère spécifiquement du trident de notre Phytomyze, il est néanmoins évident pour moi que cette larve de Réaumur appartient à ce genre de Muscide. M. Goureau a obtenu la Phytomyza flava Meig., de la larve mineuse du Ranonculus acris; mais Réaumur, qu'il n’a point cité, a décrit et figuré la larve, la pupe et les galeries d’une feuille de la renoncule des près, laquelle n’est pas autre que l’acris. Seulement M. Goureau a été mieux servi dans ses éducations que Réaumur qui est demeuré muet quant à l’in- secte parfait. D'un autre côté, d’après M. Vallot, l’estimable auteur d’une Concordance systématique des mémoires de Réaumur, la larve mineuse de la Renoncule des près de Réaumur ap- partiendrait à la Musca subcutanea Lin. (Amen. Acad.). Ce nom si significatif ne se trouve cité ni dans les œuvres des célèbres diptérologistes Meigen, Robineau-Desvoidy, Mac- quart, ni dans les Systema et Species des entomologistes pos- térieurs à Linné. Cette Musca subcutanea serait-elle donc la Phytomyza flava, Meig., comme il est permis de le soup- çonner? Notre embarras de synonymie s’aecroît singulière- ment en voyant que M. Vallot rapporte hasardeusement cette même Musca subcutanea aux larves mineuses des feuilles du Trèfle, du Laitron, du Chèvre-feuille représentées aussi par Réaumur. Or, l'énorme différence qui existe dans le poste de classification botanique de ces trois plantes et le tact exquis que nous avons si souvent reconnu aux insectes dans le choix des espèces végétales analogues ou congénères nous autorisent à penser que ces trois larves appartiennent 44 L. Durour. à crois types distincts. Et déjà M. Goureau attribue à la Phytomyza lateralis, Meig. l'espèce du laitron et à sa P. apri- lina celle du chèvre-feuille. Je reviens à notre larve. Ses stigmates antérieurs se pré- sentent aux angles du second segment du corps sous la forme de deux points saillants de teinte obscure, et les postérieurs à la troncature excavée du segment terminal. Les côtés in- férieurs de la plupart des anneaux présentent à la jointure de ceux-ci des pseudopodes ou très petits mamelons ambu- latoires qui lui servent à cheminer lentement dans les gale- ries. Dans le trajet de celles-ci on aperçoit à la loupe des points noirs; ce sont les excréments ou les crottes de la larve. 2, PUPE. Pupa ovato elliptica, glabra, ut plurimum alba, segmentis prominentioribus ; antice subulis duobus minutis approximatis instrucla ; postica oblique truncata cum subulis duobus sat dis- tantibus. Long. 1 3/4 mill. Hab. sub foliis Tropeoli adunci; inter nervos incumbens. Lorsque la larve a brouté la quantité du parenchyme sous- épidermique nécessaire au complément de son existence, l'heure irrévocable de sa métamorphose sonne etune impul- sion instinctive la pousse irrésistiblement à se choisir une convenable retraite pour l’œuvre mystérieuse de sa trans- formation. Elle abandonne le système des galeries linéaires. Les déblais d’un nouveau travail de sape deviennent sa der- nière ration alimentaire, et il lui reste tout juste assez de vie comme larve pour circonscrire un espace ovalaire parfaite- ment adapté à sa prochaine forme de pupe. Ainsi elle a creusé un tombeau pour elle et un berceau pour la symphe. Mélanges entomologiques. 45 C’est alors que commence l’incompréhensiblemétamorphose. Son corps n’est plus bientôt qu’une coque inerte formée par sa peau morte et momifiée qui sert de bouclier protecteur à une nymphe emmaillotée et immobile. A la simple loupe, le bout antérieur de la pupe présente deux courts appendices pointus, raides, divergents que la lentille microscopique reconnaît tronqués. Ce sont les stig- mates antérieurs de la larve devenus exsertes ou débordants par le retrait des premiers segments du corps. C’est par le même mécanisme que les stigmates postérieurs font saillie. Quoique ces deux paires d’orifices respiratoires ne fonc- tionnent point physiologiquement parlant, je suis porté à croire que l'air, ce fluide si subtil, peut encore se filtrer par ces ostioles non totalement oblitérées, pour servir à la res- piration de la nymphe incluse. 30 INSÈCTE PARFAIT. Phytomyza Tropæoli. Duf. PI. 3, No E, fig. 7. Griseo cinerea ; capite thoraceque pilosis ; facie albida, an- tennarum patella orbiculata nigra; seta ope microscopii brevi villosa; halteribus majusculis globosis albis; abdomine toto nigrescente; pedibus nigris, genubus pallidis ; alis claris cor- pore subduplo longioribus, incumbentibus. Long. 2 1/2 mill. Hab. in hortis Gallia meridionali-occidentalis ; St.-Sever. Ce frêle diptère se range dans la division du genre Phy- tomyza caractérisée par la complète absence de la seconde nervure transversale des ailes. La soie de la palette anten- naire paraît simple à la loupe, mais à un fort grossissement elle est brièvement velue ainsi que la palette elle-même. Les ailes, qui dans l’ambulation de l’'insecte sont croisées 46 L. Durour. et couchées sur l'abdomen, dépassent celui-ci de toute sa longueur. Elles ont des reflets irisés. L'espèce n’est certainement pas mentionnée dans Meigen. Elle doit avoir quelques rapports avec la P. nigricornis Macq., dont elle diffère essentiellement et par sa taille plus petite et par l'absence d’une tache noire au vertex, et par son abdomen tout noir. Vous allez voir combien la détermination rigoureuse de l'espèce, but définitif de la classification, devient parfois une question difficile surtout dans les espèces exiguës, et quel soin l’entomologiste consciencieux doit apporter à saisir les circonstances propres à éclairer la diagnose. M. Goureau a observé sur les feuilles de la Capucine or- dinaire {Tropæolum majus) deux larves mineuses appartenant à deux Muscides de genres différents. L'une trace des ga- leries linéaires, elle donne la Phytomyza horticola Goureau, geniculata Macq., qui a un point noir au vertex et un liseré blanc au dernier segment de l'abdomen, deux traits spéci- fiques qui la distinguent de notre P. tropæoli. La seconde larve mineuse des feuilles de la capucine est une mineuse à grande aire; sa mandibule est en Y renversé et le bout pos- térieur de l’abdomen est lobulé. M. Goureau en a obtenu la Notiphila flaveola. Meig. C'est vers la mi-juillet 1856 que naquit dans mes bocaux la Phytomyza tropæoli. Dans sa capsule hermétique la nym- phe avertie physiologiquement de l'échange de sa vie sé- dentaire et immobile contre une existence libre aérienne et active, presse à l'instar des autres nymphes de Muscide, la paroi dorsale des deux premiers segments de la pupe au moyen du coussinet turgescent et élastique de son front. Elle frappe pour ainsi dire à la porte de sa prison et sou- Mélanges entomologiques. 47 lève la trappe ou le panneau et prend son essor. Ce panneau tantôt se détache complétement et tombe laissant une grande ouverture béante, tantôt demeure fixe par quelque lanière de sa base. C’est à sa face interne que demeure constamment collé le trident mandibulaire dont j'ai parlé. A cette occasion, je ne résiste pas au besoin de témoigner de ma vive satisfaction scientifique en me trouvant en fait de traits aussi minimes en parfaite conformité d'observation avec un scrutateur de la trempe de M. Goureau. Il a aussi constaté à la pupe de sa Phytomyza horticola ce même trident mandibulaire qu’il compare avec justesse à une flèche sur son arc. Explication des figures de la planche 3, No1. Fig. 1. Feuille de Tropeolum aduncum de grandeur natu- relle vue pardessus, avec ses galeries linéaires et flexueuses. a a Deux larves d'âge différent placées dans les ga- leries. 2 Portion de cette même feuille vue en dessus pour indiquer la position des pupes. 3 Larve de Phytomyza tropæoli considérablement grossie et vue un peu de côté pour faire voir les pseudopodes. a a Stigmates antérieurs. b b Stigmates postérieurs. c c Pseudopodes ou mamelons ambulatoires. d Trident mandibulaire. 4 Mesure de la longueur naturelle de la larve. 5 Pupe considérablement grossie. 48 L. Durour. 6 Mesure de sa grandeur naturelle. 7 Phytomyza tropæoli fort grossie. 8 Mesure de sa longueur naturelle. 9 Une antenne de cette Muscide considérablement grossie. Il. Histoire des métamorphoses du Tephritis jaceæ et de l’Urophora quadrifasciata. Si je voulais donner l'histoire des insectes parasites de l’intérieur des capitules d’une jacée (Centaurea nigra), capi- tules dont la grosseur égale à peine celle d’une aveline ordinaire, j'écrirais un volume. Je ne veux m'occuper en ce moment, que de l'étude de deux des nombreux habitants de cette singulière population agglomérée. En voyant à côté l’un de l’autre ce Tephritis et cet Uro- phora, on croirait, à leur air de famille, qu’ils ne peuvent point être séparés génériquement. Aussi Linnæus les avait- il perdus dans son monde des Musca et le célèbre diptéro- logiste Meigen dans son immense genre Trypeta. L'étude parallèle et comparative des métamorphoses de ces deux Muscides justifie M. Robineau-Desvoidy d’avoir créé le genre Urophora aux dépens de quelques Tephritis de La- treille. Cette même étude nous fournit une nouvelle preuve de son importance, non seulement pour l’histoire bien com- prise des insectes, mais encore dans l'intérêt de la classifi- cation. Et pour le dire par anticipation, la larve du Tephritis se nourrit des paillettes du réceptacle de la Jacée où elle se transforme à nu en pupe ; celle de l’'Urophora se forme dans la partie charnue de ce réceptacle qui lui sert de nourri- ture, une galle qui finit par devenir très dure et où elle subit ses métamorphoses. Mélanges entomologiques. 49 Je ne saurais résister à l'envie de donner un état nomi- natif des insectes obtenus jusqu’à ce jour de ces capitules, ne füt-ce que comme specimen d’un parasitisme multiple, de ces stratifications d'insectes qui vivent ou de la substance même du capitule ou aux dépens les uns des autres. Le na- turaliste, habitué à contempler de haut ces générations empilées, à en sonder l'esprit et le but, voit surgir de ces usurpations, de ces destructions réciproques, une loi d’har- monisation imposée par le Créateur, comme moyen répres- sif ou correctif de la trop grande multiplication des êtres. C’est là cette loi de pondération que l’on retrouve partout dans la nature, depuis cette Lepraria noire (Byssus antiqui- tatis, Lin.), qui ronge son support calcaire, jusqu’à ce gouffre de la baleine qui engloutit des légions de harengs et de sardines. Voici donc cette liste. Il est superflu de dire que tous ces insectes ne cohabitent pas toujours dans un même capitule, mais je les ai souvent rencontrés dans les capitules d’un seul pied de Jacée. Je suis loin de me flatter que dans une seule saison, dans une même campagne, j'aie pu saisir toutes les espèces qui proviennent de cette enceinte restreinte. 1. Rhinocyllus latirostris. Larve vivant exclusivement de la partie charnue du réceptacle. 2. Tephritis jaceæ. 3. Urophoru quadrifasciata. 4. Acinia laticauda. 5. Acinia eluta, provenant d’une pupe noire comme l'ébène. 6. Tinea (non encore déterminée). Sa larve, qui est fré- quente, dévore la partie charnue du réceptacle. 3e Série, TOME v. 4 50 L. Durour. 7. Diplolepis. J'ignore sa provenance positive. 8. Chirocera abrotani & $. Fort commun. 9. Misocampus sapphirinus, Walck. 10. Cynips acutiventris, Duf. 11. — brevis, Duf. 12. Euryioma? exilis, Duf. 13. — pubicornis, Duf. 14. Bracon. (Indéterminé). 15. — Idem. 16. Lomalura tarsata? Meig. Larve vivant, je crois, dans les exeréments de la chenille de Tinea. 17. Trips. (A étudier). Ainsi je connais, jusqu'à ce jour, dix-sept parasites des capitules de cette Jacée. Article 1er. Tephritis jaceæ. 1. LARVE. Larva oblongo- cylindroidea antice vix attenuata, albida, glaberrima, postice truncata ; stigmatibus anticis pedicellatis, posticis sessilibus.— Long. 4 mill. Hab. in paleis receptaculi Centaurea nigreæ. Je ne suis pas certain si, indépendamment des paillettes, elle dévore aussi les tubes des corolles. Elle est à nu au milieu de ces paillettes, plus ou moins salies par ses excré- ments. Le pédicelle des stigmates antérieurs est, comme de coutume, formé par le prolongement, l’exsertion de la grande trachée dorso-latérale. Les stigmates postérieurs, d’une petitesse qui les rend à peine visibles à une forte Mélanges entomologiques. 51 loupe, occupent le milieu de la troncature. La pellucidité du tégument permet, malgré la petitesse de cette larve, de constater les mouvements d’exsertion et de rétraction de la mandibule ou croc corné et noir, en forme d’Y renversé, destiné à la trituration des paillettes. Ce croc, commun à toutes les larves des Muscides, fait saillie en dehors sur le côté droit du premier segment du corps. 2. Pure. Pupa larvæ consimilis, sed obscurius segmentala, paululum minor, stigmalibus subobliteralis. Hab. in semetipsis paleis receptaculi. Ainsi que dans les autres Muscides, la peau de la larve, au moment de sa transformation, rompt ses liens orga- niques avec sa chair intérieure et se convertit en une cap- sule inerte, berceau de la nymphe. Dans cette métamor- phose presque rien n’est changé extérieurement, ni cou- leur, ni forme, ni grandeur, seulement la segmentation est à peine saisissable et les stigmates semblent avoir disparu. Pour l’éclosion de l’insecte ailé, la pupe, toujours dirigée vers l’orifice de l’involucre du capitule, se fend des deux côtés de son tiers antérieur. 3. INSECTE PARFAIT. Tephritis jaceæ. Rob.-Desv. Ess. sur les Myod., p. 766. Rufescens, thorace punctis pluribus seriutis, scutello tribus, abdomine quadrifariam, nigris; pedibus rufis; alis fasciis quatuor rufo avellanus nigro tenuiter circumductis ad costam per paria confluentibus.— Long. 3-6 mill. Nascitur e larvis capitulorum Centaureæ nigræ. 52 L. Durour. Couleur générale d’un roux pâle, uniforme. Yeux, pen- dant la vie, d’un vert satiné. Soie de l'antenne noire. Vertex et points du corselet hérissés de poils noirs raides et rares. Série transversalede quatre points noirs au bord scutellaire du thorax. Dos de celui-ci avec quatre points disposés en carré, et le plus souvent un semblable point subhuméral. Pointe de l’écusson et une tache de chaque côté de sa base, noires. Les quatre séries de points de l'abdomen au nombre de seize dans le mâle et de vingt dans la femelle. Oviducte aussi long que l'abdomen, roussâtre avec deux points noirs à sa base. Obs. Je ne saurais douter de l'identité de notre espèce avec celle de M. Robineau-Desvoidy. Macquart a commis une erreur en rapportant, quoiqu'avec le signe du doute, Île Trephritis jaceæ, Rob., au T. Wiedemanni, Meig., dont il diffère entièrement. Je m'étonne que notre T, jaceæ, si commun dans diverses régions de la France, n'ait point été connue des grands diptérologistes Meigen et Macquart. Les bandes de l'aile du T:. florescentiæ, représentées par Meigen, pl. 48, fig. 28, ressemblent singulièrement à celles du jaceæ, et je suis très porté à croire qu'il y a eu de la part de ce sagace et habile auteur, quelque méprise, quelque quiproquo, car la diagnose de son texte cadre fort mal avec la figure que je viens de citer. Le T. florescentiæ, Meig., que j'ai trouvé en Espagne, et dont je dois aussi un individu à feu mon ami Macquart, est bien plus grand que le jaceæ et très distinct comme espèce. Sa larve vit dans les tôtes de l’Onopordon illyricum, aux environs de Madrid, et sa pupe se fait surtout remarquer par une pointe très saillante à sa troncature postérieure. Mélanges entomologiques. 53 Article IE. Urophora quadrifasciata. D'après ce que j'ai dit plus haut, nous avons à examiner dans l'exposition des métamorphoses de cet Urophora, la galle, la larve, la pupe et l’insecte parfait. 1. GALLE. Au centre de certains capitules de notre Jacée, on ren- contre un corps proéminent, noirâtre et dur, revêtu par les paillettes du réceptacle qui y adhèrent fortement et en masquent la présence. Ce corps est une galle, mais une galle d’une forme, d’un siége, d’une texture qui m’étaient incon- nus jusqu'à ce jour dans l’ordre des Diptères, et dont les archives de la science n’offrent aucun exemple. En l’étu- diant, en la disséquant soigneusement, on constate que cette galle est formée d’abord par le soulèvement, l’intu- mescence puis par l’induration du réceptacle charnu du capitule. Ce tissu, par le développement de cette excrois- sance morbide, finit par acquérir une telle consistance que la lame d’un bon canif peut à peine l’entamer. Mais la galle n’est point simple; elle est essentiellement constituée par l’agglomération, la soudure de deux, de trois, de quatre et même de cinq capsules ovales-oblongues uni- loculaires, sans nulle communication entre elles. Chacune de ces capsules renferme une larve ou une pupe. Mais ces cellules ou capsules uniloculaires qu'au premier aspect on pourrait croire hermétiques ou fermées de toutes parts, sont loin d’être ainsi. L’éclosion d’une faible mouche, dont la trompe inoffensive se termine par deux grosses lèvres molles, eût été alors impossible. Or la nature n’a pas 54 L. Durour. voulu qu'un berceau devint un tombeau. Les petites choses, surtout quand elles sont compliquées, ont besoin d’un exa- men fort scrupuleux pour qu'on puisse en comprendre la raison d’être. Si, par une incision longitudinale, on parvient à diviser nettement en deux une de ces cellules, on se con- vainct qu’elle n’est pas simplement ovalaire, mais conoiïde, et terminée en avant par un col tubuleux qui va s’ouvrir à l'orifice du capitule de la Jacée. Réaumur (Mém. tom. 3. p. 532, pl. 44, 45), nous a trans- mis l’histoire métamorphosique d’une mouche qui sort de la galle du Chardon hémorrhoïdal (Cirsium arvense). Cette mouche appartient aussi au genre Urophora, mais elle dif- fère comme espèce de notre quadrifasciata ; c’est l'U. cardui. La galle du Cirsium est une grosse tumeur ellipsordale for- mée par l’hypertrophie de la tige de cette Carduacée, par conséquent extérieure. Sa texture intime est une sorte de stroma où se voient séparées, les unes des autres, les loges habitées par les larves. Ainsi, il y a une différence énorme entre cette galle du Cirsium et celle des profondeurs du capitule de notre Jacée. Qu'il me soit permis d'essayer l’étiologie de notre si curieuse galle. L’Urophora femelle a, comme on sait, l’ab- domen terminé par un prolongement tubuleux, un véritable oviscapte, destiné à insérer les œufs dans un milieu plus ou moins résistant. C’est là l’image en miniature du sabre des Locustaires et de la longue tarière des Urocères. L’ovis- capte de l'Urophore se compose de trois tuyaux qui s’en- gaînent comme ceux d’une lunette d'approche, et dont le terminal est une pointe très acérée. L'époque de la gesta- tion avancée de la Muscide coincide toujours avec la florai- son de la Jacée, période de la végétation où les tissus sont Mélanges entomologiques. 55 dans un état d’orgasme et où les squames de l’involucre sont obligés de s’écarter. L'Urophore pressé de pondre ses œufs et d'assurer l’avenir de sa progéniture, enfonce son oviscapte jusqu’au réceptacle alors tendre et turgescent du capitule pour lui inoculer un certain nombre d’œufs. La présence de ceux-ci, peut-être aussi l'installation simultanée de quelque liquide excitant, sécrété par la glande sébifique que j'ai si souvent signalée sur l’oviducte des Diptères, déterminent une irritation nutritive du réceptacle transformé alors en placenta. Chaque petite larve éclose tra- vaille à s’enfermer dans une cellule ou berceau et elle fait sa nourriture des déblais de sa loge. Le temps de son exis- tence comme larve est marqué, et c’est dans sa même cellule qu’elle subit sa métamorphose en pupe. Remarquez bien que dans la période initiale du dévelop- pement de la galle, non seulement le tissu du réceptacle, quoique hypertrophié, demeure vivant, mais il devient le centre d’un mouvement fluxionnaire plus actif des sucs végétaux qui servent à la nourriture de la larve. J’ai trouvé effectivement lors de cette période, la galle cédant facile- mept ou à l’ongle qui la divise ou au tranchant du scalpel. Les cellules ne sont alors qu’ébauchées et les larves petites, pleines de vivacité. La galle ne commence à acquérir de la dureté qu'au moment où va s'effectuer la métamorphose en pupe. Voyez comme tous les instants sont calculés, comptés dans ce petit monde, dans cette vie végéto-animale, si cachée, si mystérieuse, et dont la physiologie est encore si incertaine ! Il faut lever les yeux au ciel et dire : Maximus in minimis. Les paillettes du réceptacle entraînées dans l’intumes- cence de celui-ci, en suivent toutes les phases, en subissent 56 L. Durour. toutes les conséquences. Dès que le tissu morbide se durcit en mourant, les paillettes y deviennent tellement enracinées et adhérentes, qu’elles se laissent rompre plutôt qu'arra- cher. Alors elles se couchent serrées contre la galle et la couvrent d’un manteau conoïde, pour abriter pendant la mauvaise saison les pupes destinées à y demeurer incarcé- rées tout l'hiver. 2. LARVE. Larva ovoïdeo-cylindrica, glaberrimu, albida, interdum vix rufescens, postice truncata orbatim nigra ; stigmatibus anticis punctiformibus vix exserlis, posticis inconspicuis. — Long. 3 mill. Hab. in loculo gallæ duræ receptaculi Centaureæ nigræ. Parvenue à son état adulte, cette larve a le pourtour du corps diaphane et festonné. Une des figures que j'en donne la représente ainsi. Passé cet âge et en approchant du temps de la métamorphose, elle se contracte, se raccourcit, devient cylindrique avec des segments en bourrelet cerclé qui lui donnent l’aspect d’un barrillet. La légère pellucidité du seg- ment antérieur permet d’apercevoir les stigmates de cette région sous la forme de deux très petits points. Quant aux stigmates postérieurs que je suppose s'ouvrir à la plaque noire et orbiculaire de la troncature du bout du corps, je suis obligé de convenir que, malgré toutes mes recherches, malgré la ressource des lentilles amplifiantes, je ne suis point parvenu à les constater. Cette plaque noire n’est point cor- née comme je l’avais cru au premier coup d'œil. C’est un tégument souple, tantôt à surface unie sur lanimal non inquiété, tantôt offrant des plis, des rides irrégulières, par Mélanges entomologiques. 57 l'action des muscles qui y aboutissent directement ou indi- rectement. Ce serait un fait par trop anormal que l'absence absolue des stigmates postérieurs. J'aime mieux croire que ces ostioles respiratoires, vu leur petitesse et leur siége sur cette plaque noire, se sont dérobés à mes moyens optiques. Réaumur (I. c.) a aussi figuré, mais trop brièvement dé- crit ce ver blanc à plaque noire postérieure, qui vit solitaire dans les cellules de la galle du Cirsium et qui lui donna la Mouche à bande en xig-zag. La ressemblance de cette larve avec celle de notre Urophore est telle qu’on les croirait iden- tiques. Réaumur a bien noté par deux points l'existence des stigmates antérieurs de son ver, mais il ne dit pas un mot des postérieurs. 3. PUPE. Pupa ovoidea, rufo castanea, vix ac ne vix segmentata, postice orbatim nigra.— Long. 2-3 mill. Hab. et hibernat in loculis qallæ receptaculi Centaureæ nigræ. La larve, quoique immobile, ratatinée et vouée à une abstinence absolue, conserve des mois entiers sa couleur blanchâtre ou lavée de roux, et ses anneaux saillants en bourrelet. Mais quand la pupe est consommée, elle devient marron, lisse, unie, offrant à peine quelques traces de seg- mentation. Son bout postérieur a tanions la plaque noire caractéristique. A la fin d'octobre et même en novembre, lorsque les Ja- cées sont mortes et sèches, je trouvais dans les capitules des galles dures, renfermant les unes des larves ratatinées et en barrillet, les autres des pupes parfaites. 58 L. Durour. 4. INSECTE PARFAIT. Urophora quadrifasciata, Macq. Dipt., t. 2, p. 457. Trypeta quadrifasciata, Wied.— Meig. Dipt, eur., t. 5, p. 331, pl..49, fig. 3. Uroph. Sonchi, Rob.-Desv. Myod., p. 771. Atra nitida, thoracis lineola humerali pallida:; scutello flavo; capitis vertice ferrugineo, facie oreque pallidis ; anten- narum patella obtusa rufescente, seta nigra nuda ; alis albidis basi rufescentibus, fasciis quatuor nigris per paria ad costam connexis; pedibus pallide rufescentibus, femoribus nigris; oviscaplo atro basi incrassato — Long. 5-7 mil. Hab. Centauream nigram in collibus aridis galliæ meridio- nali-occidentalis (Saint-Séver). La figure de Meigen représente fort bien notre espèce, en admettant les bandes des ailes d’un beau noir, ainsi que les a figurées le dessinateur qui est l’auteur lui-même. Mais dans son signalement il dit ces bandes baies {badiis), ce qui ne convient nullement à notre Urophore, J'aurais des doutes sur la légitimité de l’espèce, si Macquart et M. Robineau- Desvoidy qui ont bien connu, quoique sous des noms diffé- rents, l'Urophora quadrifasciata, ne donnaient pas une cou- leur franchement noire à ces bandes. Dans le mois d'août 1856, j'ai obtenu de capitules ren- fermés dans des boites, quelques individus de notre Uro- phore. J'ai lieu de croire qu’ils provenaient ou d’une pre- mière ponte faite au printemps, ou d’éclosions retardataires de l'hiver. Les capitules fort nombreux que j'ai étudiés en septembre et octobre, et que j'avais séquestrés, n’ont donné aucune de ces Muscides, et je pense que celles-ci n’écloront qu'au printemps de 1857. Mélanges entomologiques. 59 Explication des figures, toutes grossies, de la planche 3, N° IL. Fig. 1. 2. 3. 1 © O1 1m 10. Lie 42. Larve du Tephritis jaceæ. Mesure de sa longueur naturelle. Portion antérieure de la larve pour mettre mieux en évidence les stigmates antérieurs et le croc mandibulaire. . Pupe de ce Tephritis. . Mesure de sa longueur naturelle. . Larve de l’Urophora quadrifasciata. . Mesure de sa longueur naturelle. . Portion antérieure de la larve, pour mettre mieux en évidence les stigmates antérieurs et le croc mandibulaire. . Portion postérieure de la larve pour mettre à découvert la plaque noire orbiculaire et les segments en bourrelet. Pupe de l'Urophore. Mesure de sa longueur naturelle. Un capitule de la Jacée noire, grossi et ouvert ayec quelques squames de l’involucre étalés ; on entrevoit les loges de la galle et le faisceau conoïde des paillettes du réceptacle qui les abritent. . Un de ces capitules ouvert par le milieu de ma- nière à mettre en évidence les deux squames de la base de l'involucre et les loges presque à nu dont une ouverte longitudinalement; les paillettes sont étalées. . Une loge de la galle, isolée, ouverte pour faire voir son col tubuleux et la pupe placée au fond de la loge. 60 L. Durour. I. Sur le Micromyrma pygmœæa, nouveau genre de Formicide. Minima non spernenda. . Dans la première quinzaine de juin 1856, en m'arrêtant dans mon jardin devant un tronc rugueux de vigne, j'aperçus, errantes ça et là et peu nombreuses, des fourmis ouvrières d’une petitesse comme je n’en avais jamais vu. Elles étaient activement occupées au sauvetage de leurs nymphes plus grosses qu’elles. Avec assez de difficulté j'en saisis un cer- tain nombre afin de les soumettre, dans le silence du cabi- net, à l'étude de la loupe et du microscope. Ne doutant pas qu’elle n’appartint au genre Formica, je ne m'occupai d’abord que de la détermination de l'espèce. Sa petitesse et les faibles nuances de ses teintes me la firent rapporter à la F. pygmœæa, Latr., qui, jusqu’à ce jour, m’é- tait restée inconnue. Mais bientôt un examen plus scrupu- leux de son anatomie extérieure me démontra, à ma grande surprise, que le pétiole de son abdomen n'offrait ni nodo- sités, ni écailles; il était court et simplement cylindrique. L'existence de ce trait caractéristique me convainquit que cette Formicide ne pouvait rentrer dans aucune des divisions établies dans cette populeuse famille par Olivier, Fabricius, Latreille, Lepeletier, Nylander, etc. Malgré ma sobriété pour la création de nouveaux genres, et quoique je ne connusse de ce type que des individus neutres ou des ouvrières, je me décidai à fonder le genre Micromyrma, dont voici le bref signalement. MICROMYRMA. Operaria. Abdominis petiolum simplicissimum, breve, cylindricum. Mélanges entomoloyiques. 6 Thorax inermis seu muticus postice truncalo-retusus. Mandibuleæ inæquidentatæ. Elle a la forme générale, les allures, les habitudes d’une légitime Fommica. Mais le trait du pétiole abdominal, qui n’est signalé par les auteurs dans aucune Formicide, me semble justifier sa séparation générique. Micromyrma. pygmœæa. Formica pygmœa, Vatr., Fourm. de la Fr., p. 45. Hist. Nat. des Fourmis, p. 183. Operaria. — Minutissima, piceo-nigra glabra; antennis, mandibulis, tibiisque rufescentibus; tarsis genubusque pallido- testaceis.— Long. vix 1/2 lin. Hab. in Gallia meridionali-occidentalis hortis (Saint-Sever) nec non sub lapidibus ad Brive (Latr.) alibique. D'un noir obscur ou châtain foncé assez luisant, glabre même à la loupe, sauf l'abdomen où le microscope décèle quelques poils rares. Tête ovale-arrondie, de grosseur ordi- naire, à peine échancrée en arrière. Point d’ocelles, fait né- gatif commun, en général, à toutes les fourmis ouvrières. — Antennes roussâtres avec le scape parfois plus clair et le fouet terminé en légère massue, brièvement pubescent au microscope. — Thorax avec les trois divisions ordinaires correspondant aux insertions des trois paires de pattes. — Mé- tathorax sans épines ni tubercules, obliquement tronqué en arrière avec les angles postérieurs à peine saillants. — Ab- domen ovale, subtriangulaire médiocrement pointu en ar- rière, à quatre segments visibles. — Pattes de longueur et grosseur ordinaires; tarses et genoux d'un testacé clair ; un faible ergot à l'extrémité interne du tibia; ongles courts. La Formica pygmœa n’avait point encore été figurée, 62 L. Durour. quoique Latreille, dans son histoire naturelle des fourmis, ait fait dessiner presque toutes les espèces qu'il y a décrites, il n’a point représenté celle-ci qu'il ne possédait peut-être plus alors dans sa collection. J’ai cherché à remplir cette lacune, en figurant ma Micromyrma. Lorsqu’en 1798 notre législateur de l'Entomologie dé- couvrit sous les pierres, à Brive, ce myrmidon entomologique, qu'il n'a peut-être pas retrouvé depuis, il manquait sans doute de lentilles assez puissantes pour constater ce court et simple pétiole de l'abdomen ou bien il se fia trop à l’ex- quisité de son tact. Mais comment l'oculatissimus, Nylander, qui a tout récemment publié dans les Ann. des Sc. Nat. 1856, une excellente Monographie des fourmis de France et d'Algérie, et qui a décrit, comme l'ayant connue ex visu. la F. pygmæa, Latr., comment, dis-je, cet habile scrutateur, si familier avec le microscope, n’a-t-il pas vu ce pétiole cylindrique? Je ne saurais me l'expliquer qu’en pensant que le savant observateur a pu, comme ses prédécesseurs, se fier verbo magistri, et croire que cette minutissime espèce rentrait dans la division de celles à pétiole de l’ab- domen avec écaille et, par conséquent, qu'elle était une véri- table Formica. De deux choses l’une, ou M. Nylander a eu sous les yeux une petite fourmi différente de ma Micromyrma, ce que doit décider sans appel l'inspection du pétiole de l'abdomen, où il y a eu de sa part inadvertance, car l’errare humanum peut se glisser partout même sous les yeux les plus clair- voyants. Mais ce n’est pas tout, il existe entre M. Nylander et moi, au sujet du nombre des articles de l'antenne de la pygmœæa ouvrière, une dissidence que mon culte pour la science me Mélanges entomologiques. 63 fait un devoir de produire au grand jour. Ce savant avance que cette antenne n’a que onze articles et il accompagne son assertion d’une figure exprimant ce fait. De mon côté, j'affirme que l’antenne de ma Micromyrma a douze articles bien comptés, onze au fouet, un au scape, et je produis à l’appui des figures qui sont la fidèle repré- sentation d’un fait vingt fois constaté précisément à l’occa- sion de cette dissidence. Que les entomologistes pratiques veuillent bien se rap- peler que, dans l'immense division des Hyménoptères, qui renferme les Apiaires, les Andrènes, Guêpes, Scolies, Four- mis, etc., les antennes ont douze articles dans les femelles ainsi que dans les neutres qui ne sont que des femelles avortées, et treize dans les mâles. C’est là une règle. Les cas où ces antennes n’ont que onze articles constituent si- non une anomalie, du moins une exception, et je suis loin de contester l'existence de ces cas exceptionnels. J’ai foi entière dans les assertions de M. Nylander, dont j'estime très haut la valeur scientifique et le talent d'observation, soit par ses écrits, soit par mes relations avec lui. Un ento- mologiste hors ligne, Savigny, ce martyr de la science, sur treize antennes de fourmis figurées isolément dans le magnifique ouvrage sur l'Egypte, n'offre qu’un seul cas d'antenne à onze articles et le sujet n’est pas une véritable Formica. (Voir Hyménopt., pl. 20, fig. 18 j). Mais il est un autre fait, pris de la forme et du mode de connexion des articles de l'antenne, qui viendrait corroborer le soupçon que M. Nylander et moi n’avons pas étudié des antennes identiques ou appartenant à un même type spéci- fique. Dans ma Micromyrma, le premier article du fouet, de 64 L. Durour. forme turbinée, est assez détaché et du scape et du reste du fouet pour devoir faire l’office d’un genou. Les articles sui- vants du fouet sont si immédiatement unis et pressés entre eux, que les plus puissantes lentilles ne permettent pas de constater que ces articles fassent la moindre saillie sur les côtés, qu'ils débordent le moins du monde. Ils semblent former une tige continue, dont les articles ne se distinguent que par un trait transversal superficiel d’une finesse extrême. Il suffit de rapprocher de mes figures celle donnée par M. Nylander, pour se convaincre de cette différence de structure. J'avoue mon embarras pour arriver à une conclusion ; car il reste à savoir si la Formica pygmæa, de Latreille, appar- tient à mon genre Micromyrma, ou si c’est celle de M. Nv- lander qui est le type positif de Latreille. Adhuc sub judice lis est. Dans tous les cas, ma notice iconographique me semble devoir profiter à la science. Explication des figures de la planche 4, No1. Fig. 1. Mycromyrma pygmœæa, considérablement grossie. 2. Mesure de sa longueur naturelle. 3. Une antenne isolée encore plus grossie. 4. Mandibule isolée très grosse. IV. GALEODES PHALANGISTA de l'Algérie. (1) Galeodes phalangista ® PI. 4, No 11. Solpuga phalangista, & Savigny. Egypt. Apter. PI. 8, figure 10. (4) Gette note a été lue dans la séance du 24 décembre 1856. Mélanges entomologiques. 65 Rufescens; capite, mandibulis, palporum articuhs duobus ultimis, abdomineque nigris; pedibus brevibus ; mandibularum uncino superiore 7-dentato, inferiore dente unico valido; la- mellis coxalibus brevi pedicellutis. Long. 10 lin. Hab. in Algeria, Boghar. Cette espèce, si remarquable par la brièveté de ses pattes, présente un double intérêt scientifique. D'abord l'individu dont je donne le dessin et la description est une femelle qui vient compléter un type dont l’illustre Savigny n’a connu que le mâle qu'il a figuré et non décrit, puis c’est une con- quête pour la zoologie algérienne (1). Mandibules (forcipules, chélicères, etc.) noires, velues, presque du double plus longues que la tête.Crochet supérieur ou inarticulé, armé de sept dents triangulaires dont la 3e plus grande, inclinée en arrière. Indépendamment de ces dents, conformes à celles indiquées par Savigny, cet auteur en a représenté une série de trois petites placées à la base en dehors des précédentes et que je ne vois pas dans ma femelle. N'oublions pas que l'individu de Savigny est un mâle qu’il a accompagné du signe caractéristique de ce sexe. De plus il a représenté, à la partie interne et supérieure de ce crochet, un double filet, ou cirrhe, corné et arqué qui manque complétement dans ma femelle. Crochet inférieur, ou articulé, muni vers son milieu d’une seule dent grosse et (1)M. Lucas, dans son grand travail sur les Articulés de l'Algérie, n’a mentionné que deux espèces du genre Galeodes : 1° G. barbara, dont il a figuré le mâle et moi la femelle; 2° G. intrepida, que j'ai découverte en Espagne et dont j’ai donné la description et la figure dans les Annal. des Sc. Phys. de Bruxelles, t. v, 1820. Audouin a ensuite appliqué cette dénomination à une espèce figurée par Savigny, dans l’admirable atlas zoologique de l'Egypte. 3e Série, TOME Y. 5 66 L. Durour. large, inclinée en arrière et formant la tenaille avec la plus grande du crochet supérieur. Cette grosse dent est précédée dans ma femelle d’une infiniment petite qui aura sans doute échappé à Savigny. Corps de la mandibule roussâtre en des- sous; sa moitié postérieure parfaitement glabre ;le reste garni d’un duvet serré, couché, d'un roux pâle, disposé en brosse et envahissant les dents. La loupe aperçoit quelques piquants raides, isolés et couchés en arrière dans la partie velue. La tête, qui ne saurait ici porter le nom de céphalothorax consacré pour les autres Arachnides, car elle est bien dis- tincte du thorax et est le siége de l’organe de la vue, a une teinte noire et est hérissée de poils non serrés. Yeux très petits, circonscrits par une ligne parabolique enfoncée. Les palpes, et je conserve ce nom à deux appendices, en apparence semblables aux pattes, mais ayant leur origine aux mâchoires, sous la tête,et non au thorax, dépourvus d’ailleurs d'ongles, ont leurs deux derniers articles noirs et ceux-ci dans les palpes antérieurs sont du double plus larges que dans les suivants. Ces articles ont un duvet noir, bien fourni avec des poils entremêlés, plus longs. Le thorax mérite aussi cette dénomination. Il offre les trois segments constitutifs du thorax des insectes, et comme dans ceux-ci, chacun de ces segments donne attache à une paire de pattes. Le prothorax n’est ici qu'un étroit croissant bordant le contour postérieur de la tête, mais il donne visi- blement en dessous insertion à la première paire de pattes. Le mésothorax et le métathorax bien plus distincts, sont quadrilatères. Pattes avecles hanches, le plastron thoracique et les palpes, sauf les deux derniers articles terminaux, roussâtres et velus. Première paire, la plus courte; troisième la plus Mélanges entomologiques. 67 longue; 1er article tarsien des deux premières paires, bordé extérieurement par six piquants couchés; tibias de ces mêmes pattes avec un semblable piquant terminal; 2e article de ces tarses ainsi que tous les tarses des pattes postérieures dépourvus de ces piquants. Une remarque essentielle à faire ici, c’est que, dans la phalangista comme dens l’intrepida, le tarse n’a réellement que deux articles, tandis qu’on en compte trois dans les bar- bara, Luc., et araneoides, Say. Ces piquants tarsiens ont certainement leur raison phy- siologique d’être ou de ne pas être. Dans ma manière de voir, leur existence révèle dans les {re et 2e pattes des fonctions préhensives et défensives, tandis que les pattes postérieures,qui n’ont pas ces piquants, sont plus essentiel- lement ambulatoires. Cela m'explique une observation qui date de près de cinquante ans (1808) et que j’ai consignée dans l’histoire de ma Galeodes intrepida. Lorsque cette arachnide, qui a aussi ses piquants tarsiens, mais moins nombreux, est surprise dans sa fuite, elle se retourne, fait face à son agresseur en se balançant sur ses pattes posté- rieures tandis que les autres pattes, horripilées par la colère ou par la peur et tenues en l'air, se présentent comme arme défensive. Je n’ai point été en Algérie, et je mourrai avec le regret de n’avoir pas vu cette terre promise de l’histoire naturelle, &insi ce n’est pas moi qui ai pris la Galéode phalangiste. Le seul individu que j'aie encore connu, je le dois à mon ami le Capitaine Dastugue, chef du bureau arabe de Boghar. Je le trouvai perdu au milieu d’un grand envoi du G. barbara qui a servi à mes dissections. Je n’ai même pas pu résister au besoin de sacrifier au scalpel mon unique phalangiste 68 L. Durour. après l’avoir bien étudiée et dessinée. J'en conserve toute- fois de beaux restes comme pièces à l'appui. Explication des fiqures de la planche 4, IN° II. 1 Galeodes phalangista $ un peu plus grande que nature. 2 Mesure de sa longueur normale du bout des mandibules à celui de l'abdomen. 3 Une mandibule détachée et grossie, vue par sa face in- férieure pour mettre en évidence les dents des crochets, la partie velue, la partie glabre, les muscles moteurs. 4 Tarse grossi de la 2e paire pour faire voir ses piquants marginaux, etc. 5 Hanches grossies de la 3e paire, avec ses lamelles co- xales. 6 Une de ces lamelles détachée et plus grossie pour rendre sensible l'articulation de la palette avec le pédicule. V. Sur quelques espèces algériennes du genre OPATALMICUS. Dans le grand ouvrage sur les insectes de l'Algérie, notre savant collègue M. Lucas n’a mentionné qu'une seule espèce d'Ophtalmicus, l'erytrocephalus. Quoiqu’à mon grand regret je n’aie point chassé moi-même dans ces riches contrées, des amis bienvaillants et généreux m’ont fait participer à leurs découvertes, et je connais jusqu'à ce jour six Ophtalmicus algériens. C’est au nom de ces amis que je fais hommage à la science du signalement de quelques espèces que je crois nouvelles. On sait que le genre Ophtalmicus fut fondé par Haahn aux dépens des Salda de Fabricius et de Latreille, Ces Hé- Mélanges entomologiques. 69 miptères hétéroptères ont une physionomie toute particu- lière à cause de leur forme subquadrilatère, de leur tête de la largeur du corselet et de leurs yeux proéminents. Ces insectes de petite taille se plaisent sous les abris dans le voisinage des cours d’eau et se réfugient parfois sous les écorces des vieux troncs d'arbres délaissés sur la rive. 1. O. ERYTROPS, Duf. Oculis rufo-sanquineis ; antennis rufo pallidis crassiusculis thorace pallido crebre punctato, scutello fusco sanquineo; he- melytris albidis punctatis versus medium lœvibus, membrana alisque albo diaphanis; pedibus ventreque pallido-rufescen- tibus. — Long. 3 mill. Hab. in humidis circa Bone. C’est à mon ami M. Leprieur, investigasteur intelligent et actif de l’Entomologie des environs de Bone, que la science est redevable de cette espèce qu'il prit en septembre 1853. 2. O. Boops, Duf. Griseo-albidus, oculis fusco ferrugineis prominentioribus ; antennarum articulo 1° incrassato-clavato; 2° 390 que tenuioribus interse subæqualibus;4o ovato elliptico fuscescente ; prothorace fusco bipunciulato; hemelytris cum punctulis minimis raris fusculis, membrana albido apice punctulo uno alterove fuscis. —Long. 4 mill. Il est un peu plus grand que le précédent, avec les yeux bien plus saillants. Le renflement du premier article des an- tennes ne me semble pas suffisant pour justifier la fondation d’un genre nouveau. 70 L. Durour.— Mélanges entomologiques. C’est encore M. Leprieur qui a découvert cette espèce aux environs de Bone en Juin 1856. Obs. J'ai communiqué ces deux espèces à notre collègue M. Signoret qui fait autorité en hémiptérologie. Il les re- garde comme nouvelles pour la science. 3. O. occrriraLiIsS Duf. Ater, facie oreque pallide rufescentibus ; oculis prominen- tibus; occipite lœvi, atro, nilido ; antennis nigris articulo ul- timo apice vix obscure rufescente; thorace grosse impresso- punciato, postice tenuiter angulisque pallescentibus ; heme- lytrorum corio pedibusque pallidis ; membrana albida.— Long. 5 mill. Mon confrère et ami, M. le docteur Monard, a trouvé cet Ophialmicus aux environs d’Alger il y a déjà plus de vingt ans. Elle ne saurait être l’erytrocephalus des auteurs, son abdo- men et le dessous du thorax étant d’un noir profond. Indépendamment de ces trois Ophtalmicus nouveaux, M. Leprieur m'a envoyé des environs de Bone les ©. albipennis que j'ai aussi trouvé en Espagne, et pallidipennis que jadis je découvris aux environs de St. Sever. Enfin M. Lucas a si- gnalé en Algérie l’erytrocephalus, ce qui complète les six espèces algériennes dont j'ai parlé plus haut. NOTE SUR LES MÉTAMORPHOSES DE L'ALPHITOBIUS MAURITANIGUS, LINNÉ, PRÉCÉDÉES DE QUELQUES REMARQUES SYNONYMIQUES SUR LES ESPÈCES DE CE GENRE QUI ONT ÉTÉ REN- CONTRÉES DANS LES POSSESSIONS FRANÇAISES DU NORD DE L’'AFRIQUE. Par M. H. LUCAS. (Séance du 22 août 1855.) Remarques synonymiques. $ Les espèces qui composent le genre des Heterophaga, indiqué seulement par le comte Dejean dans son catalogue, étaient primitivement rangées par les naturalistes anciens, Linné, Fabricius, Panzer, etc., dans le grand genre Tene- brio. Pendant longtemps, elles ont été conservées dans cette coupe générique et ce n’est qu'en 1837, lorsque Dejean publia la seconde édition du catalogue de sa collection, que cet habile entomologiste retira des Tenebrio quelques espèces (Tenebrio diaperinus, Panzer, et mauritanicus, Linné), avec lesquelles il forma son genre des Heterophaga, p. 220 (1837), mais sans en faire connaître les caractères génériques. M. Westwood, dans son excellent ouvrage, ayant pour 72 H. Lucas. titre : An introduction to the modern classification of insects, tom. 1, p. 319 (1839), n’adopte pas la dénomination d’Hete- rophaga imposée par Dejean, il lui conserve celle d’Uloma donnée par Megerle. Lorsqu'en 1843, je publiais mon histoire naturelle des animaux articulés de l'Algérie, j'adoptai la dénomination de M. Dejean, et caractérisai ce genre que je supposai ne pas l'avoir encore été (1). Je pensais n’avoir plus à revenir sur cette coupe générique de la famille des Diapériens, sui- vant certains auteurs, des Ténébrioniens et des Ulomiens, selon d’autres, lorsqu'en parcourant les flustration of British Entomology, par M. Stephens, je m'aperçus que l’auteur de ce beau travail avait déjà fait connaître ce genre sous le nom d’Alphitobius, et qu'il avait été caractérisé en 1832. Je dois dire aussi que M. Mulsant, dans son histoire naturelle des Coléoptères de France (Latigènes), a adopté cette dénomination, p. 234 (1854). Au moment où j'étudiais des Arachnides du genre Ixodes, qui vivent parasites sur les serpents, particulièrement sur les Boa constrictor et Python Sebæ, le gardien des reptiles, M. Vallée, me remit quelques larves d’un jaune roussâtre, brillant, que j’ai com- muniquées à la Société, dans sa séance du 9 février, Bul- letin, p. 23 (1848); c’est à l’Alphitobius (Tenebrio) diape- (1) Cette manière de voir a été partagée aussi par M. Redten- bacher, car dans sa Fauna austriaca, p. 594 (1849), cet auteur caractérise de nouveau cette coupe générique qui déjà l'avait été en 4832, par M. Stephens, dans ses Illustr.of British Entomology, sous le nom d’Alphitobius, mais cette dénomination n’a pas été adoptée par M. Redtenbacher, qui cependant à connu l'ouvrage dans lequel les caractères de ce genre avaient été pour la première fois repré- sentés. Alphitobius mauritanicus. 73 rinus (1), que je les avais d’abord rapportées ; cependant ayant pu étudier leurs diverses transformations, je me suis aperçu qu'elles n’appartenaient pas à cette espèce, mais bien à celle désignée sous le nom d’Alphitobius (Tenebrio) mauritanicus, Linné. M. Westwood, dans son Introduction to the modern classification of insects, tom. 1, p. 319, fig. 38, N° 1, figure cette larve qui laisse beaucoup à désirer ; de plus, elle n’a pas été décrite par cet habile entomologiste anglais qui semble même ne pas en avoir connu les métamor- phoses. Ayant été à même d'étudier la larve de l’Alphitobius mauritanicus et ayant pu la suivre dans toutes ses évolutions, je crois que ce nouveau travail, que je destine aux Annales de notre Société, ne peut être considéré comme formant un double emploi, puisque non seulement j'y décris la larve qui avait été mal étudiée, mais j'y fais connaitre aussi la nymphe dont on ignorait la figure. Avant d'exposer les caractères zoologiques de la larve de l'Alphitobius mauritanicus, je crois devoir entrer dans quel- ques considérations sur la synonymie des Alphitobius (Tene- brio) diaperinus et mauritanicus, espèces qui peuvent être regardées comme les représentants types de ce nouveau genre (2). Panzer, dans sa Fauna germanica, asc. 37, (1) Heterophaga apatroides, Dej. Cat. p. 220 (1837). (2) Consultez pour les autres espèces le catalogue de M. Dejean, dans lequel sont signalés les Alphitobius (Heterophaga) infamis, luctuosus, ovalus, carbonarius, pustulatus, chrysomelinus ct pandanicola : ces deux dernières espèces sont décrites par les au- teurs ; quant aux autres, elles sont seulement indiquées et par con- séquent inédites, Voyez aussi le Catalogue de Sturm (Cat. der Kæfer- Sammlung), p. 156 (1849), où sont signalés les A/philobius (Hete- rophaga) ulomoides, brunnipes et madens : celle-ci est décrite par Charpentier, in Horæ Entomol. p. 218 (1825). 74 H. Lucas. N° 16, a le premier fait connaître en 1793, l’Alphitobius (Tenebrio) diaperinus, dénomination qui a été prise en con- sidération par Illiger et Sturm, l’un dans son Kaf., Preuss., p. 115, N° 4 (1798), l’autre dans sa Deutsch. Fauna, 2, p. 232, No 8 (1805 à 1839). M. Dejean, dans son Catalogue, p. 220 (1837), n’a pas suivi cette manière de voir synony- mique, car il désigne la même espèce sous le nom d’Hete- rophaga opatroides, nomenclature qui a été adoptée par la plupart des entomologistes. Cette manière de voir me paraît contraire à la synonymie, et puisque Panzer est le premier qui ait figuré et décrit cette espèce en 1793, et que M. Dejean l’a seulement indiquée en 1837, dans son Cata- logue, sous le nom d’opatroides, c’est celui de diaperinus qui doit prévaloir. Cette espèce (A/phitobius diaperinus), quoique moins cosmopolite que lAlphitobius (Tenebrio) mauritanicus, a cependant été signalée en Egypte, en Sicile, en Espagne, en Crète et en Silésie ; moi-même je l'ai trouvée assez abondamment dans l'est de nos possessions du nord de l'Afrique. Enfin; Olivier l'avait reçue de Cayenne et de l'Ile- de-France. Quant à la seconde espèce ou l’A/phitobius (Te- nebrio) mauritanicus, le nom spécifique imposé par Linné en 1767, in Syst. Nat., tom. 1, pars. 2 a, p. 674, No 4, a été conservé par tous les auteurs, à l'exception cependant de Panzer qui, dans sa Fauna germanica, fasc. 61, No 3 (1793), lui a donné le nom de Tenebrio fagi (1); de Herbst qui, dans son ouvrage ayant pour titre : Kafer, tom. 8, p. 18, tab. 118, fig. 10 (1785 à 1806), le désigne sous celui de Tenebrio orixæ, et enfin, de M. Stephens qui (in {{lustr. of British Entom., tom. 5, p. tt, No 1 (1832), lui donne (4) M. Redtenbacher, dans la Fauna auitriaca, p. 594 (1849), atlopte aussi cette manière de voir synonymique. Alphitobius mauritanicus. 75 celui d’Alphitobius picipes ; au sujet de cette dernière syno- nymie, ‘je crois que l’A/phitobius picipes de M. Stephens, doit être considéré comme étant synonyme de l’A/phitobius (Tenebrio) mauritanicus, de Linné. M. Stephens assigne pour caractère à cette espèce britannique (Al/phitobius pi- cipes), la dilatation du thorax sur les parties latérales, carac- tère qui est aussi présenté par l’Alphitobius (Tenebrio) mauri- tanicus, de Linné. De plus, je ferai encore remarquer que M. Stephens donne pour synonymie à cette espèce, avec un point de doute cependant, le Tenebrio fagi, de Panzer, qui n’est autre chose que l’Alphitobius (Tenebrio) mauritanicus, de Linné. Ce qui vient encore à l'appui de l’opinion que j'émets ici, c’est que cette espèce (Alphitobius (Tencbrio) mauritanicus, Linné, est très cosmopolite, qu’elle a été rencontrée presque dans toutes les parties du monde, et que, transportée par les farines dans lesquelles sa larve se plaît à vivre, elle pourrait très bien s’être introduite aussi dans la Grande-Bretagne. En effet, cette espèce, cosmopolite par excellence, on peut le dire, se trouve non seulement dans une grande partie de l'Europe, mais aussi en Afrique, aux Philippines, aux Sandwich et dans toutes les îles dépen- dantes de l'Amérique. Genus Alphitobius (1), Stephens, Ilustr. of British En- tom. tom. 5, p.11 (1832). Mulsant, Hist. Nat. des Coléopt. de France, Latigènes, p. 234 (1854), Heterophaga, Lucas, Hist. Nat. des Anim. urt, de l'Algérie, tom. 2, p. 341 (1849). Redtenbacher, Fauna austriaca, p. 594 (1849). 1. Alphitobius (Tenebrio) diaperinus, Panz. Faun. Germ. fasc. 37, No 16 (1793). Illig. Kaf. Preuss. p. 115, N° 4 (1) &aoircy farine ; Bis vie. 76 H. Lucas. (1798). Sturm. Deutsch. Fauna, fase. 11, p. 232, No 8 (1805 à 1839). Redtenbach. Fauna atstriaca, p. 594, No 1 (1849). Mulsant, Hist. Nat. des Coléoptères de France, Latigènes, p. 335 (1854). Cette espèce n’est pas rare dans l’est de l'Algérie, parti- culièrement aux environs d'Alger, de Blidah, de Médeah et de Boghar; elle se tient sous les pierres dans des lieux secs et arides; elle habite aussi les maisons, particulièrement celles des boulangers et les manutentions militaires. 2. Alphitobius {Tenebrio) mauritanicus, Linné, Syst. Nat. tom. 1, pars. 2 a, p. 674, N° 4 (1767). Tenebrio orizæ, Herbst, Käf. tom. 8, p. 18, pl. 118, fig. 10 (1785 à 1786). Fabr. Entom. Syst. tom. 1, p. 113, N° 15 (1792). Helops piceus, Oliv. Encycl. méthod. tom. 7, p. 50, No 32 (17992). Tenebrio fagi, Panz., Faun. Germ. fasc. 61, No 3 (1793). Tenebrio mauritanicus, Fab, Syst. Eleuth. tom. 1, p. 149, No 7 (1801). Alphitobius picipes, Steph., Cat. Syst. p. 243, No 2435 (1829). Uloma fagi, Curtis, British. Entom. tom. 8, pl. 363 (1831). Alphitobius picipes, Stephens, Illustr. of British Entom. t. 5, p. 11, No 1 (1832). Stephens, Manual of British Coleopt. or Beetles, p. 323, N° 2537 (1839). Hete- rophaga mauritanica, Lucas, Hist. Nat. des Anim. art, de l'Algérie, tom. 2, p. 341, No 922 (1849). Heterophaga fagi, Redtenb., Fauna austriaca, p. 594 (1849). Alphitobius pi- ceus, Mulsant, Hist. Nat. des Coléopt. de France, Latigènes, p. 237, N° 2 (1854). Cette espèce est beaucoup plus répandue dans l’ouest que dans l’est; elle se tient sous les pierres, et je l'ai prise en hiver, près du fort Génois, dans les environs de Bône. Les individus que je possède de la province de l’ouest ont été abondamment rencontrés aux environs d'Oran et jusque Alphitobius mauritanicus. 77 dans les îles Habibas. Comme la précédente, cette espèce habite les maisons des boulangers et les manutentions mili- taires. $$ Des Métamorphoses de l’Alphitobius mauritanicus. De la larve. Elle est longue de 8 millimètres 1/2 à 10 millimètres et mesure en largeur 3 millimètres 1/2. Cette larve rappelle beaucoup par sa forme allongée, étroite et cylindrique, celle du genre du Tenebrio; elle ressemble un peu aussi à celle du Tribolium castaneum, et semble établir un passage entre ces deux genres. Lorsqu'on étudie comparativement ces larves, on voit que celles des A/phitobius se distinguent des Tenebrio et des Tribolium, en ce que le dernier segment abdominal, au lieu d’être armé de deux épines, est seulement terminé en pointe, relevée à sa partie postérieure. La tête de consistance cornée est d’un roux foncé, bril- lant, couleur que présentent le thorax et les divers seg- ments qui composent l’abdomen; elle est plus large que longue, et offre, sur les parties latérales et antérieurement, des soies d’un roux clair, courtes, placées çà et là; elle est assez convexe, finement ponctuéeet présente postérieurement un sillon longitudinal, qui, à sa partie antérieure, se bifurque de chaque côté; son bord antérieur est coupé en demi- cercle et sur ses côtés latéraux, elle est arrondie et assez convexe ; sur chacun de ses côtés latéro-antérieurs, dans le voisinage de l’article basilaire des antennes, on aperçoit deux petites taches brunes, superposées, et qui, soumises à un grossissement assez fort, démontrent par leurs granula- tions que ce sont les organes de la vision; ces taches ne 18 H. Lucas. sont pas toujours séparées, et lorsqu'elles sont réunies, elles représentent une figure réniforme. Si l'on examine la partie antérieure de la tête, on voit qu'elle présente une plaque écailleuse, plus large que longue et parcourue dans le sens transversal par un sillon bien accusé. La lèvre supérieure plus large que longue, d’un testacé ferrugineux, est arrondie sur les côtés latéraux, avec sa partie antérieure légèrement convexe dans son milieu ; elle est obscurément ponctuée et offre çà et là quelques soies d’un roux clair. Les mandibules courtes, robustes, d’un ferrugineux foncé avec leur extré- mité noire se terminent en une dent assez forte et spini- forme ; elles sont profondément creusées à leur côté interne, échancrées près de leur base et un peu avant cette échan- crure, on remarque une dent assez petite et tuberculiforme ; quant à leur partie inférieure, elle est armée d’un tubercule assez fort et arrondi ; lorsque ces organes sont repliés, leur extrémité est entièrement cachée par la lèvre supérieure. Les antennes très courtes, situées tout près des angles latéro-antérieurs de la tête, sont lisses et composées de quatre articles dont un basilaire ; les premier et second articles sont très courts, le troisième est beaucoup plus allongé, tronqué à sa partie antérieure qui est convexe : ce troisième articie reçoit le quatrième qui est très court et terminé par une soie roussâtre, assez allongé : ce dernier article rentre dans le précédent ou le troisième comme les tubes d’une lunette ; en effet, lorsqu'on étudie ces organes sur une larve vivante, on voit que celle-ci fait sortir et ren- trer à volonté, de son troisième article, le quatrième qui est très mobile, et dont quelquefois on n’aperçoit à l'extérieur que la soie qui le termine. Les mâchoires roussâtres, sont courtes et robustes; le lobe interne articulé avec les mâ- Alphitobius mauritanicus. 79 choires est au contraire, allongé, cylindrique, terminé en pointe arrondie à son extrémité et hérissé à son côté interne de cils spinuliformes ; les palpes maxillaires sont allongés et dépassent sensiblement le lobe interne; ils sont composés de trois articles dont le premier ou le basilaire est court et épais; le second est un peu plus allongé et porte à son côté externe une soie raide qui dépasse en longueur le troisième article : celui-ci est glabre, de même longueur que le second article, mais beaucoup plus mince et terminé en pointe ar- rondie à son extrémité. Sa lèvre inférieure, plus large que longue, est terminée en pointe dans son milieu où elle sup- porte deux petites soies roussâtres ; quant aux palpes labiaux, ils sont très courts, formés chacun de deux articles glabres, dont le premier est très court et le second ou ter- minal, un peu plus allongé, est terminé en pointe arrondie à son extrémité. Si on observe ces organes buccaux sur une larve vivante, on remarque qu'ils sont sans cesse en mou- vement, que les palpes maxillaires sont très mobiles, que les mâchoires, dans l’acte de la mastication, sont dirigées de bas en haut, et que les palpes labiaux sont mis en mouvement par la lèvre inférieure, qui, elle-même, rentre et sort à vo- lonté d’une pièce allongée, cylindrique, placée à sa partie inférieure et avec laquelle elle est articulée. Le prothorax, écailleux en dessus, égale presque en longueur le méso- thorax et le métathorax réunis; il est de même couleur que la tête, finement ponctué et irrégulièrement ridé ; il est assez convexe en dessus, coupé droit à sa partie antérieure et présente dans son milieu un sillon longitudinal assez bien marqué qui se continue jusque sur les segments abdomi- naux. Le mésothorax et le métathorax, de même couleur que le prothorax et écailleux en dessus comme ce dernier, 80 H. Lucas. ne présentent rien de remarquable et paraissent de même longueur : quelques poils roussâtres, allongés, se font re- marquer sur les parties latérales des segments thoraciques, mais ils n’y forment point de faisceaux. Sur le bord anté- rieur et de chaque côté du mésothorax, entre la première et la deuxième paire de pattes, on aperçoit un petit espace testacé, ovalaire, très finement circonscrit par un bourrelet roussâtre, et qui, soumis au microscope, m'a paru n'être autre que la première paire de stigmates. Les pattes courtes et robustes, sont d’un testacé ferrugineux ; les tubercules pédigères sont assez saillants, et les divers articles qui com- posent les organes de la locomotion, sont hérissés de soies parmi lesquelles on aperçoit des épines très courtes, rous- sâtres et irrégulièrement disposées; quant à l’article ter- minal ou la griffe, il est court, légèrement en forme de croissant et terminé en pointe aiguë. L'abdomen allongé, cylindrique, d’un testacé ferrugineux, diminue insensible- ment de grosseur jusqu’à sa partie postérieure ; les divers segments dont ilse compose offrent tous (excepté cependant le dernier et l'avant-dernier), le sillon longitudinal que pré- sentent la tête et les diverses pièces qui forment le thorax; ils sont finement et irrégulièrement ridés transversalement avec leur bord postérieur marginé de ferrugineux foncé. Les stigmates sont très petits, ovalaires et difficiles à distin- guer ; ils sont situés sur les côtés latéraux et à la partie an- térieure des segments : des poils très courts, roussâtres, ordinairement au nombre de trois ou de quatre au plus, se font remarquer sur les côtés et semblent protéger les ouver- tures de la respiration. Quant au dernier segment, il est court, trianguliforme, terminé en pointe aiguë et relevé à son extrémité; sur les côtés, il est hérissé de quelques Alphitobius mauritanicus. sf épines très courtes, parmi lesquelles on aperçoit des soies roussâtres très allongées; en dessous, tout le corps est tes- tacé avec les segments abdominaux très finement ridés transversalement et entièrement glabres. La partie anale est tuberculiforme, très saillante, et munie à son extrémité de deux appendices charnus, rétractiles, très mobiles et dont la larve se sert dans l’acte de l’ambulation. De la Nymphe. Elle est longue de 5 mill. 1/2 à 6 mill. et n’a pas moins de 2 mill. 1/2 en largeur. Elle est fortement courbée, testacée, couleur qui tourne au ferrugineux lorsqu'elle est sur le point de se métamorphoser en insecte parfait. La tête lisse, convexe et arrondie en dessus, présente une dé- pression transversale assez bien marquée; elle s’élargit ensuite, puis se rétrécit graduellement jusqu’à sa partie antérieure qui est tronquée et sensiblement creusée en demi-cércle ; elle présente une ponctuation assez forte, peu serrée, ct sur ses parties latérales, on aperçoit quelques poils roussâtres, placés çà et là. Les yeux séparés par les bords saillants de la tête, se montrent sous la forme de deux taches roussâtres, composées de granules serrées et qui deviennent d’un brun foncé au moment de la métamorphose en insecte parfait. La lèvre supérieure, plus large que longue, sensiblement convexe transversalement dans sa partie médiane, arrondie à son extrémité, présente près de ses bords latéraux quelques poils roussâtres, allongés et irrégulièrement disposés. Les palpes maxillaires et labiaux, sont très constatables ; ils sont d’un ferrugineux clair, ainsi que les mandibules avec l'extrémité de celles-ci d’un brun ioncé. Les antennes, d’un testacé ferrugineux, ont une po- 3e Série, TOME v. 6 82 H. Lucas. sition longitudinale et légèrement courbée; elles passent entre le prothorax et les pattes de la première paire, et leur dernier art'cle vient s'appuyer sur le milieu des fémurs des pattes de la seconde paire. Le prothorax, d’un testacé ferru- gineux, est finement rebordé sur ses parties latérales qui sont testacées; il est convexe et arrondi en dessus, et pré- sente une ponctuation formée par des points arrondis, assez forts mais peu serrés. Le mésothorax, de même couleur que le prothorax, offre une ponctuation plus forte et plus dissé- minée que celle du prothorax; il est étroit, et on aperçoit dans son milieu postérieurement, un petit prolongement qui doit représenter l'écusson dans linsecte parfait. Les élytres courtes, légèrement plissées, terminées en pointe aiguë à leur extrémité, sont parcourues longitudinalement par des stries assez profondes et ponctuées. Le métathorax, plus large et surtout plus long que le mésothorax, de même couleur que lui, ne présente rien de remarquable, si ce n’est une petite échancrure située vers le milieu antérieu- rement et dans laquelle vient se loger le prolongement du mésothorax que j'ai signalé tout à l'heure et qui, je crois, doit être l’écusson; il supporte les ailes qui sont entière- ment cachées par les élytres, et qui ne sont constatables que parce qu’elles dépassent, au côté interne et près de leur extrémité, ces derniers organes : ceux-ci, par la position qu'ils occupent sur les parties latérales du corps, ne dé- passent pas le troisième segment abdominal sur lequel ils trouvent un point d'appui. Les pattes sont d’un ferrugineux un peu plus foncé que le corps, avec celles de la première et de la deuxième paire placées sur les élytres, repliées sur elles-mêmes, de manière que les articles qui représentent les tarses, reposent longitudinalement sur la région ster- Alphitobius maurilanicus. S3 nale ; quant à celles de la troisième paire, elles sont cachées par les ailes et les articles des tarses seuls, ne dépassent pas les organes du vol et ne vont pas au delà du quatrième seg- ment abdominal sur lequel ils viennent s’appuyer. L’abdo- men est d’un blanc jaunâtre; tous les segments présentent sur leurs parties latérales des protubérances charnues spinu- leuses vers les côtés, pourvues chacune de trois ou quatre soies allongées, testacées, et dans le voisinage desquelles sont situées les ouvertures stigmatiformes ; quant au der- nier segment, il est armé de deux épines allongées, diver- gentes, testacées, avec leur extrémité très aiguë et d’un roux foncé ; près de ces épines en dessous, on aperçoit deux protubérances charnues, testacées, divergentes et terminées en pointe. Cette larve cosmopolite est très commune dans les manutentions et se plaît dans les lieux ou la température est assez élevée. On la rencontre en compagnie de larves de Tenebrio molitor et obscurus, avec lesquelles elle vit en bonne intelligence. Pendant longtemps cette larve alphito- phage s'était multipliée à la ménagerie des reptiles, où elle avait été introduite avec des larves de Tenebrio molitor et obscurus, qui sont données comme nourriture à divers Sau- riens. Trouvant dans cet endroit où la température est tou- jours égale et à un degré assez élevé, toutes les conditions hygiéniques voulues et, par conséquent, propres à faciliter son développement, cette espèce a été, pendant un certain temps, très abondamment répandue dans les cages des Rep- tiles, et c’est là que j'ai observé toutes les évolutions par lesquelles elle passe avant de se métamorphoser en insecte parfait. Depuis elle a disparu, car le gardien de ces animaux, M. Vallée, ayant remarqué que cette larve était plutôt nuisible 84 H. Lucas. — Alphitobius mauritanicus. qu'utile, s’en est débarassé et actuellement il est très rare de la rencontrer dans cette ménagerie où elle avait été précé- demment si abondante. J'ai observé que cette espèce subit deux transformations par an; la première a lieu vers le milieu du printemps et la seconde presque à la fin de l'automne. Cette larve est assez vive dans ses mouvements, et lors- qu’elle est sur le point de se métamorphoser, elle devient inquiète et cherche un lieu convenable à ses transforma- tions : celui-ci étant trouvé, elle y reste immobile pendant un temps assez prolongé, affecte peu à peu la forme d’un croissant, et de cette larve, qui se déchire supérieurement vers la partie antérieure, sort une nymphe qui reste sept à huit jours au plus sous cette forme avant de se changer en insecte parfait. Explication de la planche 4, No III. 1 Larve de l’Alphitobius mauritanicus grossie ; { a la gran- deur naturelle ; 1 b la tête vue en dessous; 1 c dernier seg- ment vu de profil; 1 d le même, vu en dessus; 1 e la nymphe vue en dessus ; { f la même vue de profil. GLANURES ENTOMOLOGIQUES Par M. JACQUELIN DU VAL (CAMILLE). (Séance du 11 Février 1857.) Que nuict sçavoir tousjours et tousjours apprendre, fust-ce d’un sot..... 7 (Rabelais, Pantagruel, chap. xvr). Ce sont les épis qui font les gerbes. Sous le titre de Glanures entomologiques, j'offre à la Société la description de plusieurs espèces nouvelles remar- quables , quelques discussions importantes sur plusieurs points encore en litige, et diverses remarques qui ne me paraissent pas sans intérêt. 1. SUR LE DIODYRHYNCHUS AUSTRIACUS , Sch. Ne pas se tromper serait ne pas être homme, mais 86 JACQUELIN DU VAL. corriger ses erreurs doit toujours appartenir à celui qui travaille sérieusement. Je vais donner ici diverses notes rectificatives et commencer en reproduisant une note toute récente de mon Genera des Coléoptères d'Europe, car elle est des plus intéressantes. Dans la famille des Curculionides ( p. 9) j'ai réuni dans la même coupe générique, et plus tard inscrit dans mon cata- logue comme les deux sexes d’une même espèce, les Rhino- macer attelaboïides, F. et Diodyrhynchus austriacus, Sch. Voici comment je m’exprimais alors : « Schœnherr et M. Redtenbacher ont placé dans deux genres différents les deux insectes qui constituent celui-ci et qui, d’après les Allemands, doivent appartenir à la même espèce ; ayant, autant que je l'ai pu du moins par trois dissections, confirmé cette dernière opinion, j'ai cru devoir aussi l’adopter. v J'avoue que ma perplexité fut grande lorsque je dus opter entre l'opinion de Schœænherr et celle du catalogue de Stettin ; d’une part, en effet , l’auteur du grand ouvrage sur les Curculionides ne disait nullement avoir connu le mâle et la femelle du Diodyrhynchus et du Rhinomacer; de l’autre, le catalogue de Stettin que l’on regarde comme représentant l'opinion de la majorité de la Société entomologique de Stettin, réunit par accolades les deux espèces et marque du signe femelle le Diodyrhynchus austriacus. Le hasard me servit mal dans mes dissections qui portèrent sur un trop petit nombre d'exemplaires, et je dus à regret, ne pou- vant penser que l’on eütagi sans raison dans le cata- logue cité, adopter une opinion qu'au fond j'hésitais beaucoup à croire exacte. Ayant pris une grande quantité de Rhinomacer attelaboïides , au printemps dernier, et n’ayant Glanures entomologiques. 37 pas rencontré avec un seul Diodyrhynchus auslriacus , la question me revint en mémoire et je résolus de la décider. Les dissections d’un bon nombre d'individus me prouvèrent irrévocablement qu'il existait dans le Rhinomacer attela- boïdes des mâles et des femelles , et je reconnus par conséquent que le catalogue de Stettin m'avait induit en erreur ; bien plus, je recherchaï dans les parties extérieures des caractères sexuels et je reconnus avec la plus vive satis- faction qu’il en existait de notables. Je crois important de les faire connaître immédiatement. Mâle. — Antennes légèrement plus épaisses. Jambes anté- rieures distinctement élargies vers le sommet et courbées en dedans. Abdomen offrant un arceau supérieur apparent de plus, le pénultième presque tronqué en arrière ou très obtus. Femelle. — Antennes très grêles. Jambes antérieures fai- blement élargies vers le sommet, droites ou indistinctement courbées en dehors. Abdomen offrant un arceau supérieur apparent de moins, caché et profondément modifié à la base de l’armure ; le dernier apparent rétréci en arrière, arrondi au sommet. Ilest donc actuellement évident que les Diodyrhynchus austriacus et Rhinomacer attelaboïdes constituent deux es- pèces distinctes et même deux coupes génériques. Par suite ils devront garder chacun les noms de genre par lesquels ils sont désignés ci-dessus et le Rhinomacer lepturoïdes devra prendre le nom de Nemonyx lepturoïdes donné par M. Redtenbacher. Je reviendrai dans le supplément final de mon Genera sur les caractères de ces genres et je ferai figurer le Diodyrhyn- 88 JACQUELIN DU VAL. chus , mais j'ai cru devoir provisoirement insérer ici cette note, à cause de son intérèt d'abord, et, d'autre part, parce que M. Perris, dans son beau travail sur les insectes du pin maritime , adopte aussi à tort la réunion en une espèce, ce qui m'a surpris et même décidé à vérifier de nouveau les caractères ci-dessus. Je crois, du reste , que la larve qu’il a décrite ( An. Soc. ent. Fr. 1856. p. 434) appartient au Diodyrhynchus. 2. SUR L'HYDROPHILUS PISTACEUS, Cast. (inermis Luc). Sur la simple constatation faite par moi d’un accouplement entre les Hydrophilus inermis et piceus, M. Leprieur publia (Ann. Soc. ent. Fr. 1854 p. 69) une note très vive contre moi, et, tout en me bornant en ce moment à faire observer que M. Leprieur pouvait avoir raison, mais qu'il n'avait pas le droit pour cela de traiter ses collègues d'une façon un peu trop cavalière, je promis de revenir sur la question et je tiens aujourd’hui parole. M. Leprieur a parfaitement raison de considérer les Hydrophilus en question comme deux espèces distinctes, mais il est loin d’avoir su trouver les véri- tables caractères distinctifs. Sans revenir sur la forme qu'il invoque de l’article triangulairement dilaté des tarses anté- rieurs, parties bien mal figurées, par parenthèse, quoi qu'en dise M. Leprieur, par son ami M. Cussac, comme il me serait facile de le prouver si mes importants travaux me laissaient le loisir de les dessiner, je vais donner le tableau des carac- tères différentiels très importants , présentés par les deux espèces qui m'occupent, tableau que j'emprunte à peu près en entier après vérification, à une lettre fort exacte sur ce sujet de mon ami M. Philippe Lareynie. Glanures entomologiques. 89 H. piceus. Elytres plus obtuses au sommet, munies d’une petite épine aiguë à l'angle sutural. Articles dilatés des tarses antérieurs mâles formant un triangle large très sinué au côté antérieur, obtus au sommet. Saillie mésosternale, diffé- rant dans les deux sexes, un peu élargie latéralement chez les mâles; spatule creusée d’un large sillon qui s'arrête toujours deux lignes avant le sommet, très peu ou à peine élargie chez les femelles et de plus très faiblement quoi- que largement sillonnée. Epine métasternale n’at- teignant point , très visi- blement , au sommet du deuxième arceau ventral apparent. H. pistaceus où inermuis. Elytres moins obtuses au sommet, inermes à l'angle sutural. Article dilaté des tarses an- térieurs mâles en triangle plus allongé, à peine sinué au côté antérieur, en pointe distincte au sommet. Saillie mésosternale pres- que semblable dans les deux sexes, un peu plus large seu- lement chez les mâles, offrant un large et très profond sillon qui arrive toujours jusqu'à l'extrémité. Epine métasternale plus longue, plus aiguë, atteignant presque à l'extrémité du deuxième arceau ventral apparent. 3. UN MOT SUR LE GENRE MITOMERMUS. (J. du V.) M. Jekel (Ann. Soc. ent. de Fr., 1856. Bull. Exx11) publie la note suivante : « Le Mitomermus hystrix, J. du V. » (Genera des Col. Curcul., p. 33.) que j'avais communiqué » à son auteur sous le nom de Cathormiocerus horrens, est » non seulement un Cathormiocerus , mais aussi le C. varie- » gatus, Küst. que je ne connaissais pas encore alors et que 90 JACQUELIN DU VAL. » j'ai reçu depuis de Hongrie, de Sicile et de l'Espagne. Je » ne suis même pas éloigné de croire que Schænbherr n’aura » jamais vu que des individus déflorés d’un autre sexe que » ceux de M. Küster, et que horrens et variegatus pourraient » bien n’être que des individus d’une seule et même es- » pèce. » Si je reconnais volontiers, comme on vient de le voir ci- dessus, les erreurs que je puis faire, je ne puis accepter les erreurs que l’on m'impute à tort, surtout quand on se borne, comme l’a fait M. Jekel dans sa note, à énoncer sans prouver. Trois points doivent être discutés dans l’assertion de notre collègue. 10 Mon genre Mitomermus est-il distinct ou identique au genre Cathormiocerus ? J'avoue ne pas connaître ce dernier groupe de Schœænberr comme je l’ai dit dans mon Genera, mais très certainement, à moins que cet auteur n’ait donné des caractères complétement faux, mon genre ne peut être identique au sien. Or cette supposition n’est pas acceptable, car non seulement Schænherr dit formellement dans son texte : « ariiculis 3-7 sub-rotundatis, moniliformibus »; mais encore, frappé par ce caractère, il a donné au genre un nom qui signifie antennes en chapelet ou moniliformes. Mon genre Mitomermus offre précisément des caractères tout-à- fait contraires et je me suis assuré avec le plus grand soin et les plus grandes précautions contre toute chance d’illusion, que les articles 3-7 étaient courts, serrés, tronqués au som- met, nullement arrondis et formaient un funicule subcylin- drique, d'où le nom que j'ai donné au genre et qui signifie funicule en forme de cordon. Il eùt suffi à M. Jekel de faire attention à cet important caractère pour ne pas avancer une assertion erronée. Quelques autres caractères différentiels Glanures entomologiques, 91 moins importants existent encore, mais je les ai indiqués dans mon Genera auquel je renvoie. 20 Les Cathormiocerus horrens Sch. et variegatus Küst. ne forment-ils qu'une seule espèce, et le premier n'est-il basé que sur des individus déflorés du second ? Si M. Jekel avait lu attentivement les deux descriptions que l’on trouve dans l'ouvrage de M. Kuster, il eût pu se convaincre que les deux espèces doivent être distinctes. En effet, sans parler de la couleur du variegatus qui est tout autre, et de celle de l'horrens décrit aussi par M. Küster, lequel, il faut l’espérer, n’a pas eu également des individus déflorés, la taille du variegatus est moindre, son pronotum est bien plus court, mais ce qui m'a frappé surtout, ce sont les mots arrondi appliqué aux articles du fuaicule des antennes de l’horrens et court appliqué au variegatus. Du reste , ne connaissant point ces deux espèces , je ne puis insister là dessus davantage. 3° Mon Mitomermus hystrix est-il comme espèce iden- tique au C. variegatus, Kust? Il est fort difficile pour moi, ne connaissant point l’espèce de l’auteur cité, de trancher cette question. Toutefois la description de M. Küs- terne convenant point à l'individu que j’ai eu entre les mains, j'ai dû forcément choisir un nom nouveau, et encore aujourd'hui je suis loin d’être convaincu de l'identité des deux espèces, car la couleur indiquée par M. Küster est très différente , et je serais étonné qu'il ne fût resté aucune trace dans l’exemplaire que j'ai vu des trois lignes longitudinales noirâtres mentionnées sur le prothorax du variegatus. Ma note actuelle, au reste, avait seulement pour but la discussion générique, bien plus importante que l’autre à mon avis. 92 JACQUELIN DU VAL. 4. NOTE SUR LE BARYPEITHES RUFIPES. J. du V. Dans le Bulletin de nos Annales ( 1855, xxvi }, M. Jekel m’a adressé une lettre au sujet de mon Zarypeithes rufipes qu'il croit identique à l'Omias sulcifrons, Sch., et qu'il m'’accuse d’avoir mal placé dans la série des Curculionides. Quant à la légitimité du genre , elle n’est pas contestée par notre collègue, quoiqu'il ajoute que mon insecte doit pren- dre place parmi ou près les Omias. Je ne suivrai pas M. Jekel dans sa savante et philoso- phique dissertation sur les Curculionides obliquiserobes et rectiscrobes , trigonobothraires et hypérobothraires, etc., dissertation dans laquelle il prouve, entre autres, que le bord inférieur des scrobes élargis n'est autre que la limite postérieure de la dépression, ce qui me paraît unenaïveté. Je dirai seulement que M. Jekel peut avoir raison au point de vue d’une classification naturelle, et je dois faire observer que, p. 35 du Genera des Curculionides, je l'ai dit avant lui, mais que la classification de la famille en question est essen- tiellement artificielle et peut donc permettre divers arran- gements pour la facilité de l'étude. Je me permettrai de plus de faire observer à M. Jekel que diverses espèces, entre autres les Psalidium, viennent déranger ses règles trop absolues. Quant à la question d'identité de mon espèce avec l'Omias sulcifrons, je renvoie p. 35 de mes Curculionides, où j'ai ex- posé avec soin les caractères différentiels des deux espèces, el j'ajoute que l’arrangement des antennes ne peut, quoi qu’en dise M. Jekel, influer sur la longueur et que je n’ai nullement exagéré les caractères dans mes dessins, Du Glanures cntomologiques. 93 reste, j'abandonnerai volontiers l’espèce si l'on prouve caté- goriquement non pas qu'elle est identique au sulcifrons, mais qu’elle en est un des sexes, ce qui est possible, 5. SUR LE CHAROPUS GRANDICOLLIS. Kiesenw. M. Kiesenwetter ( Ann. Soc. ent. Fr. 1851, p.620 ) a décrit, sous le nom de Charopus grandicollis, un petit insecte qu'il a capturé en Catalogne. Cet insecte se trouve dans toute la France et je l'ai pris très communément dans les environs de Paris , où je n’ai jamais rencontré le Charopus pallipes d'Erichson. Frappé de ce fait, j'ai présumé de prime abord que le pallipes d'Olivier devait être identique au grandicollis, Ksw , et que le pallipes d'Erichson, propre surtout à l'Allemagne et à la Suède, devait constituer une espèce distincte décrite par Paykull et Gyllenhal sousle nom de flavipes. En effet, la description d’Olivier se rapporte bien au grandicollis, Ksw., et l'on doit établir la synonymie de la manière suivante : Charopus flavipes, Payk. — pallipes, Er. ( nec Olivier.) Charopus pallipes, Oliv. — grandicollis, Ksw. % De plus, on trouve dans Geoffroy cette dernière espèce, je crois , décrite sous le nom de Cicindèle bronzée , et dans Fourcroy, sous celui de Cicindela rotundata. Ces derniers noms spécifiques par conséquent devraient à la rigueur pré- valoir. Cette note m'a paru , comme toutes les questions analo- gues , présenter un grand intérêt. 6. QUELQUES MOTS SUR LES TRICHODES ALVEARIUS ET APIARIUS. Le travail de M. Perris sur les insectes du pin maritime 94 JACQUELIN DU VAL. (Aan. Soc. ent. Fr., 1854 et suiv.) est, à mon avis, si beau et si remarquable que je n'y voudrais pas voir rester la plus petite tache. Aussi, je crois devoir relever une erreur de l’auteur à propos du Trichodes alvearius. M. Perris, en effet, ( Joc. cit., 1854, p. 611 ) nous dit : « je savais que la larve signalée par Réaumur comme appartenantau T. alvearius, et trouvée par lui dans les nids de l’abeille maçonne, est, d'a- près la figure de l’insecte parfait donné par cet illustre au- teur , celle du T. apiarius, » Le consciencieux observateur de Mont-de-Marsan s’en est laissé imposer par une petite défectuosité de la figure de Réaumur, lequel a très certaine- ment représenté non l’apiarius, mais l’alvearius, comme le prouvent la tache noire carrée scutellaire , la première bande rouge intérieurement raccourcie et la première bande noire très obliquement disposée et jointe le long de la suture à la tache carrée scutellaire. Quant à la bande noire du sommet figurée apicale à tort, parce que l’on a peut-être voulu représenter le raccourci, elle ne peut faire penser au Trichodes apiarius en présence des précédents caractères, quoiqu'elle ait trompé M. Perris. 7. REMARQUES ET NOTES DIVERSES. Possédant depuis quelque temps un recueil de mémoires extrêmement rare ( Degl’ Insetti nuovi e rari della provincia di terra d’Otranto, etc. — Memoria del Socio O. G. Costa, 1827 }), je crois intéressant de faire connaître, en attendant que je puisse les éclaircir toutes , quelques-unes des syno- nymies de ces mémoires. L'’Attelabus versicolor n’est autre que le Rhynchites auratus, Stop. L’Attelabus ilicis est iden- tique à l'Apoderus intermedius, Heller. Le Lixus furcatus de Costa me paraît être le même que le L. änops, Sch. Sous le Glanures entomologiques. 95 nom de Lixus Ascanii et, comme variété les uns des autres, M. Costa me paraît avoir figuré les L. anguinus, Lin., Mya- grè , Oliv., et Ascanü, Lin. Son Aphodius macry me semble identique à l'A. quadrimaculatus, Lin., var. L’Elaphrus me- tallicus n’est autre , très certainement, que le Notiophilus quadripunctatus, Dej., et rigoureusement le nom de Costa devrait prévaloir. Son Staphylinus sanguineus est trop mal décrit pour être reconnu, mais probablement doit se rap- porter au Philonthus corruscus ou plutôt au varius. Son Staphylinus piceus est identique à l'Oxytelus rugosus, ou peut-être au sculpturatus. Le Staphylinus marginellus n’est autre que le Quedius impressus, Panz. Le Scarabœus hybri- dus est sans aucun doute l’'Onthophagus lemur, Fab. La Melolontha cœrulea se rapporte très certainement non à la cœærulea, Oliv., comme le dit M. Costa , laquelle est exotique, mais à l’Anomala oblonga, Er. La Melolontha monticola n’est autre que l'Hoplia minuta , Panz., femelle, et nulle- ment, comme le pense M. Costa, l'espèce d'Olivier et Fabricius qui est exotique. L'Ips canaliculata de M. Costa se rapporte parfaitement au Rhyssodes sulcatus, Fab. Le Zonitis nigripennis me paraît n'être qu’une variété du Zonilis prœusta, Fab. Quant à la Saperda cœrulea, je la crois identique à la Phylæcia rufimana, Fab., quoique M. Costa lui donne les cuisses seulement testacées. Enfin l'Eumorphus calabrus me semble constituer une espèce nou- velle appartenant au genre Dapsa. Puisque je m'occupe ici de synonymie , je ne crois pas sans intérêt d’en mentionner quelques-unes de peu connues, ou même nouvelles. Dermestes listerianus, Fourcr. ( Le grand Dermeste noir, Geof.) —- Necrophorus germanicus. 96 JACQUELIN DU VAL. Buprestis nilens , Fourcer. — Carabus auratus, Lin. Buprestis purpurascens v. a. F. — Carabus purpurascens Fab. » » vb F— » catenulatus Fab. » » V.CE— 5» convexus Fab. Buprestis antiquus , Fourc. — Calosoma inquisitor, Lin. Je possède de mon ami M. Ph. Lareynie, l'exemplaire unique sur lequel MM. Fairmaire et Laboulbène (FauneFr., 1.p. 126) ont établi leur Harpalus crassiusculus. Très cer- tainement cet exemplaire n’est autre chose qu’un individu mal venu et anormal de l’Harpalus cribricollis, Dej. dont il présente tous les caractères et que M. Lareynie a pris dans la même localité. Il n'en diffère absolument que par sa con- vexité un peu plus forte et par sa couleur brune , quoique cependant Jon puisse sur l’une des élytres apercevoir un léger vestige du reflet bleuâtre propre au cribricollis. Les larves de Meloïdes sont encore peu connues quant aux mœurs , et celles de Mylabres sont même entièrement in- connues. Aussi je crois intéressant de mentionner , quoique incomplète , l'observation suivante de mon ami M. Ph. La- reynie, car elle peut mettre sur la voie. Voici, m'écrit-il, à peu près comment procède la femelle du M. armeniaca , Fab., que j'ai pu observer plusieurs fois, pour confier ses œufs à la terre. « Vers la fin de juillet ou le commencement d'août, elle choisit un endroit sablonneux et, de préférence, dans cet endroit, les bords d’un sentier ou chemin battu et dénué d'herbes. Là elle creuse, non avec ses pattes ( qui sont impropres à fouir ), mais bien avec ses mandibules, une cavité ayant à peu près la forme et la capacité d’un petit dé à coudre. Pour cela elle prend chaque grain de terre ou de sable entre ses mandibules et en fait une espèce Glanures entomologiques. & | de remblai sur le bord de son excavation. Quand le trou a acquis les dimensions voulues , elle pose sur le bord l’ex- trémité de son abdomen gonflé et y laisse tomber un à un une trentaine environ d'assez gros œufs d’un blanc jau- nâtre. Quand sa ponte est finie, elle attaque le remblai avec ses mandibules fermées, et, se servant de son menton concave comme d’une large bêche, elle fait tomber sur ses œufs tout le sable retiré du trou, jusqu’à ce que le niveau du sol soit atteint. Enlever avec une motte de terre suffisante des œufs ainsi pondus et tâcher de mener à bien les petites larves qui en seraient sorties, était une entre- prise peu facile et que je n’ai pas tentée. Il vaudrait cependant la peine de savoir ce que deviennent ces larves et si elles vont réellement finir leur éducation dans une pen- sion dirigée par des abeilles ou des guëêpes. Je vous avouerai franchement que, pour ma part, je considèrerais cette opinion comme une invention gratuite. J’ai chaque année trouvé des Mylabres seulement aux endroits où j'avais vu pondre les femelles l'été précédent, et il n’est pas très rare de rencontrer, surtout par les temps humides, des individus qui portent sur leurs élytres la trace évidente de leur séjour dans la terre. » Je dois à la vérité la rectification d’une erreur que j'ai commise en décrivant ( Ann. Soc. Fr., 1854, bull. xxxvir) le genre Phantazomerus, lequel est identique au genre Cy- bocephalus, Erichs, de la famille des Nitidulides, tandis que mon espèce n’est autre que le C. pulchellus, Er. Le facies extrêmement remarquable de cet insecte, et entièrement semblable à celui des Clambus, m'avait induit en erreur. On mentionne souvent et l’on donne comme nouveaux des faits qui bien des fois ont déjà été signalés par les 3e Série, TOME Y. 7 98 JACQUELIN DÜ VAL. anciens auteurs que l’on est volontiers porté à négliger trop fréquemment. C'est ainsi que la larve du Callidium sanqui- neum décrite par M. Goureau dans nos Annales ( 1843), et bien plus, entièrement oubliée par MM. Chapuis et Candèze dans leur catalogue des larves de Coléoptères, se trouve de- puis très longtemps décrite et figurée par Goedart dans son ouvrage sur les métamorphoses des insectes, tom. 11, p. 21, pl. ». Pour en citer encore un exemple, j'ajouterai que Linné connaissait les mœurs du Clerus formicarius, comme l'indique la phrase suivante de son Systema naturæ (édit. 12, tom 1, pars 2, p. 610) « Habitat in Europâ devastans Der- mestem ( Anobium) pertinacem», el cependant l’on a attribué aux auteurs modernes le mérite de cette découverte. Les questions ayant trait aux patries des insectes ont un grand intérêt à mon avis, surtout pour nous, quand il s’agit d'habitat français. J'aurais ici à signaler , si je le voulais, un assez grand nombre d'espèces très rares ou nouvelles pour la France , mais comme je lesindiquerai successivement dans mes divers catalogues du Genera des Coléoptères d'Eu- rope, je vais me borner à signaler comme tout-à-fait nou- velles pour la France, et non indiquées par MM. Fairmaire et Laboulbène, les Homolota incana, Er., et Aleochara ni- gripes , Kraatz; et, comme espèces très rares, les Chen - nium bituberculatum pris à Lardy et Fontainebleau, Colon claviger et Anisotoma Triepki, pris également dans cette dernière localité,et enfin le rarissime Catopsimorphus pilosus que j'ai eu des environs de Bordeaux. 8. NOTE SUR LES CARACTÈRES ET LA COMPOSITION DE LA FAMILLE DES CLYPÉASTRIDES. M. Redtenbacher | Faun. austr., Wien , 1849) est le Glanures entomologiques. 99 premier qui ait érigé en famille les Clypéastrides, mais il ne comprenait dedans que les genres Clypeaster, Gryphinus et Corylophus, et la plaçait à côté des Coccinellides. Erichson n’admettait point cette famille comme distincte et la com- prenait dans les Coccinellides, mais il rapprochait avec raison des genres cités plus haut les Orthoperus. Ni l’un ni l’autre de ces denx auteurs ne me paraît être dans le vrai. En effet, d’une part, l’on n’a jamais exposé con- venablement les vrais caractères de la famille, et, de l’autre, à mon avis, elle est tout-à-fait déplacée auprès des Cocci- nellides, dont les insectes qui la composent n'offrent ni les mœurs, ni les caractères buccaux, ni les tarses, etc., et dont la larve ne ressemble nullement à celles de ces dernières. La note actuelle n'étant destinée qu’à faire connaître provisoirement mes idées, en attendant que je m'occupe au long de cette question dans mon Genera, et n’ayant pas eu le loisir de disséquer attentivement un grand nombre des insectes qui m'occupent , je vais me borner à exposer les caractères les plus saillants que présente la famille des Cly- péastrides telle que je la conçois. Mâchoires n'offrant qu'un seul lobe étroit, allongé, corné. Palpes variables. Antennes de neuf à onze articles , les der- niers formant une massue très distincte. Elytres entières ou un peu tronquées au sommet. Ailes ciliées tout autour ou nulles. Abdomen généralement de six segments. Hanches antérieures saillantes; les postérieures transverses, très écartées. Tarses tantôt étroits et de trois ou quatre articles distincts , tantôt un peu dilatés et subtétramères. L'étude des mœurs, celle des larves qui me paraissent voisines des larves de Latridiides , la forme des hanches , 100 JACQUELIN DU VAL. leur écartement , etc., m’engagent , avec raison je crois, à rapprocher les Clypéastrides de cette dernière famille , à la suite de laquelle je les crois bien mieux à leur place qu’à côté des Coccinellides. On peut diviser les Clypéastrides en deux groupes bien tran- chés, savoir : les Clypéastrites, remarquables surtout par leur tête entièrement cachée sous le bord antérieur du pronotum largement dilaté-arrondi, et les Orthopérites dont la tête est découverte et le pronotum non dilaté. On doit ranger dans le premier groupe les genres suivants : Clypeaster, Sericoderus (Gryphinus) et Corylophus; dans le second viennent se placer les genres Orthoperus (Pilophilus, Héer), Moronillus, J. du V.et Alexia, Stph., genre placé à tort dans les Cryptophagides, par M. Redtenbacher, et laissé par Erichson et les auteurs du catalogue de Stettin, dans les genres de place incertaine ; enfin je crois aussi le genre Sphærius. Je donnerai dans mon Genera, dans lequel je me propose de faire une espèce de petite monographie de cette famille, les caractères de tous ces genres et les descriptions de plu- sieurs espèces nouvelles, et surtout les caractères géné- riques de mon genre Moronillus dont la diagnose se trouve insérée dans le bulletin de nos Annales pour 1854. Malheu- reusement, n'ayant que deux exemplaires de ce petit insecte très rare, divers points m'ont échappé quant aux carac- tères buccaux ou sont encore douteux. 9. NOTE SUR LES FAMILLES DES CUCUJIDES, CRYPTOPHAGIDES ET SUIVANTES. Erichson, le premier , a jeté un grand jour sur les carac- tères et la composition des familles dont je vais m'occuper, Glanures entomologiques. 101 mais à mon avis ne les a pas encore suffisamment limitées. L'illustre professeur adoptait seulement les familles des Cucujides, Cryptophagides, Mycétophagides et Lathridiides, reléguant, en outre, à tort cette dernière après les Cocci- nellides. Aussi plusieurs genres n'avaient-ils pu être conve- nablement placés par lui, tels, par exemple, que celui des Telmatophilus qu'il rangeait parmi ses Mélyrides ( Mala- chiides), je n’ai jamais pu concevoir pourquoi. M. Redten- bacher, dans sa faune d’Autriche, rapprocha avec raison les Lathridiides des Cryptophagides , mais changea d’une ma- nière des plus malheureuses la composition de cette der- nière famille qui, chez lui, ne forme plus qu’un mélange incapable d’être caractérisé sûrement en aucune façon. Les études que j'ai faites à propos des Clypéastrides, m'ont en- traîné à étudier également les diverses familles dont il s’agit, et je crois qu'il est indispensable de diviser davantage ces dernières pour mieux préciser leurs caractères et rendre leur composition fixe et certaine. Les caractères que pré- sentent les tarses de ces divers insectes me semblent propres surtout à les bien grouper et tranchent à mon avis la diffi- culté d’une manière satisfaisante. Voici brièvement de quelle manière je crois devoir com- prendre l'arrangement des familles en question. PASSANDRIDES. — Caractères des Cucujides, mais bords latéraux du cadre buccal fortement développés et prolongés de chaque côté en une grande plaque cachant les mâchoires, et parfois une longue apophyse grêle ( pièces jugulaires ). Tarses de cinq articles dans les deux sexes, à premier article très court où même indistinct. — Un seul genre eu- ropéen : Prostomis. Crcunpes. — Abdomen à segments subégaux. Tarses de 102 JACQUELIN DU VAL. einq articles, les antérieurs de quatre seulement chez les mâles. — G. Cucujus, Lemophleus. x BRONTIDES. — Abdomen à segments subégaux. Tarses de cinq articles simples ; le premier souvent très petit ou presque indistinct. G. Pediacus, Phlæosticus, Dendrophagus, Brontes, Lyctus. CRYPTOPHAGIDES. — Premier segment abdominal appa- rent, visiblement plus long que les autres. Tarses tous de cinq articles simples. — G. Antherophagus, Emphylus, Cryptophagus, Paramecosoma, Atomaria, Ephistemus, Hypocoprus. SILVANIDES. — Tarses plus ou moins subpentamères, ve- lus inférieurement, à troisième article toujours échancré. — G. Silvanus, Psammeæcus, Telmatophilus, Byturus, Diphyl- lus, Diplocælus, Orestia ? MYcETÉIDES. — Tarses tous de quatre articles. Pronotum offrant le plus souvent deux impressions longitudinales. — G. Myceiæa, Symbiotes, Leistes? Myrmechixenus, Litophilus. MycÉToPuAGIDES. — Tarses de quatre articles , les anté- rieurs de trois seulement chez les mâles. — G. Mycetopha- gus, Triphyllus, Litargus, Typhæa, Berginus. LATRIDINDES.— Tarses tous de trois articles. — G. Lan- gelandia, Monotoma, Holoparamecus, Agaricophilus, Lathri- dius , Corticaria, Dasycerus. CLYPÉASTRIDES. — Caractères mentionnés dans une note précédente. Cette note n’élant que provisoire, je crois inutile d’entrer dans de plus longs détails, car je développerai plus tard dans mon Genera tous les caractères de ces diverses familles. Je ferai observer seulement que j'ai marqué d'un point Glanures entomologiques. 103 de doute quelques-uns des genres que j'ai cités, non point parce qu'ils ne présentent pas les caractères mentionnés voulus, mais parce que n'ayant pas encore disséqué leur bouche, je ne pourrais affirmer que quelques caractères im- portants ne s'opposent à leur introduction dans les familles où je les ai provisoirement placés. Quelques genres relégués par les auteurs du catalogue de Stettin à la fin comme étant de place incertaine m’étant encore inconnus, je ne pourrais pour le moment indiquer leur place. Je puis ajouter toute- fois que le genre Aspidiphorus me paraît voisin des Dorca- toma. 10. DESCRIPTION DE TROIS ESPÈCES NOUVELLES DE BEMBIDIUM. BEMBIDIUM INUSTUM , Jacq. du Val. Rufescente piceum; pronoto subcordato, basi distincte punctato-rugoso , postice sat coarctato; elytris elongato- ovatis, subparallelis, fortiter punctato-striatis, striis apice summo obsoletis; abdominis apice late, palpis , antennis pedibusque totis rufo-testaceis. Long 0,0052 ; larg. 0,0019. Dessus d'un brun un peu rougeâtre. Bouche et palpes d'un roux testacé. Antennes en entier d’un testacé rougeà- tre, offrant un peu moins de la longueur de la moitié du corps. Pronotum légèrement convexe, un peu plus large que la tête, quoique plus large quelong , plus arrondi sur les cô- tés en avant, assez rétréci en arrière, subcordiforme ; dé- pression transverse antérieure assez bien marquée, la posté- rieure plus distincte, visiblement ponctuée et rugueuse ainsi que la base , ligne longitudinale médiane forte, atteignant distinctement la base, celle-ci coupée carrément , fossettes 104 JACQUELIN DU VAL. larges, arrondies, assez profondes; angles postérieurs droits, saillants. Elytres peu convexes , étroites, ovales-allongées, subparallèles , deux fois environ larges comme le prothorax à sa base, fortement striées-ponctuées ; stries obsolètes en arrière, mais seulement tout-à-fait au sommet, la septième distincte ; deux points enfoncés sur le troisième intervalle. Dessous du corps d’un brun rougeâtre; abdomen en majeure partie d’un roux testacé, rembruni seulement à la base. Pattes en entier d’un testacé rougeâtre. Alpes du Piémont. Communiqué par M. Chevrolat. Cette espèce doit se placer entre les B. modestum et ful- vipes dans le commencement de mon neuvième groupe. Son facies est assez remarquable et lui donne quelque ressem- blance éloignée avec les Stomis. BEMBIDIUM BIPARTITUM, J. du Val. Capite thoraceque brunneis; pronoto subquadrato, postice subangustato, basi lateribus leviter obliquo, angulis posticis obtusiusculis ; elytris subelongato-ovatis, tertia parte antica albicantibus, cæterumque fuscis, leviter utrinque unistriatis, cæterum levibus; antennis, palpis, pedibusque totis testa- ceis. Long. 0,002 ; larg. 0,0007. Tête et prothorax d’un brun un peu ferrugineux, bouche et palpes d’un roux testacé. Antennes à peu près de la lon- gueur de la moitié du corps, en entier d'un testacé rou- geâtre. Yeux très peu saillants. Pronotum peu convexe, plus large que long , un peu rétréci en arrière , presque carré, voisin de celui du B. bistriatum , impression transverse an- térieure peu marquée, la postérieure assez forte, fossettes des angles postérieurs assez bien marquées; base un peu oblique de chaque côté, angles postérieurs obtus. Elytres peu con- Glanures entomologiques. 105 vexes, en ovale assez allongé, près de deux fois larges comme le prothorax à sa base, d’un jaunâtre très pâle ou blanchä- tres dans leur tiers basilaire, brunes dans la suite de leur étendue. Stries, à part la première qui est légère et la deuxième dont on aperçoit à peine quelque trace, tout-à- fait nulles ; la huitième fortement marquée en arrière, effacée antérieurement; partie recourbée de la première strie à peine oblique en dehors, assez longue , notablement moins toutefois que chez le scutellare, un peu contournée au som- met comme pour redescendre vers le second point enfoncé de l’élytre avec lequel elle nese lie point cependant tout-à- fait, premier point placé supérieurement avant le milieu. Dessous du corps brunâtre. Pattes testacées. Sardaigne. Communiqué par M. Chevrolat, sous le nom de Tachis dimidiata Baudi, nom que j'ai dû changer, car ilexiste déjà un Tachys dimidiata Motsch., et un B.dimidiatum Ménétr. Cette espèce doit se placer dans mon quinzième groupe, entre le fulvicolle et le scutellare. Elle ressemble un peu à ce dernier, mais s’en distingue parfaitement par sa coloration et la structure de ses élytres. BEMBIDIUM BREVICORNE Chaud. Flavo teslaceum , nonnumquam brunneum ; pronoto sub- transverso, subquadrato, postice subangustato, basi lateribus leviter obliquo, angulis posticis obtusiusculis ; elytris oblon- go-ovatis, utrinque distincte unistriatis, cœæterum omnino levibus ; antennis 1otis, palpis, pedibusque pallide testaceis. — Long., 0,0014 ; larg., 0,0005. B. brevicorne Chaud. Enumér. des Carab. du Caucase, p. 193 à 320. Dessus du corps d’un testacé jaunâtre ou parfois plus ou 106 JACQUELIN Du VAL. — Glanures entomologiques. moins brunâtre. Palpes d'un testacé pâle. Antennes visible- ment plus courtes que la moitié du corps, en entier d'un testacé pâle. Yeux à peine saillants. Pronotum légèrement convexe , plus large que la tête, plus large que long, sub- transversal, un peu rétréci en arrière, presque carré ; im- pression transverse antéricure peu marquée , la postérieure forte, enfoncée; fossettes latérales assez bien marquées, base un peu oblique de chaque côté, angles postérieurs un peu ‘’obtus. Elytres ovales-oblongues, peu convexes, deux fois environ larges comme le prothorax à sa base, offrant une seule strie distincte de chaque côté, entièrement lis- ses quant au reste, offrant quatre assez gros points en- foncés le long du bord externe et les deux petits points ordinaires sur le disque ; partie recourbée de la première strie isolée au milieu, légèrement courbe, mais extrême- ment courte. Dessous du corps d’un testacé jaunâtre , avec la poitrine et l'abdomen brunâtres. Pattes d’un testacé pâle. Piémont. Communiqué sous le nom de T. minutissima, Baudi. Doit se placer dans mon quinzième groupe entre l'Algi- ricum et le bistriatum ; c’est un des plus petits Carabiques que je connaisse. Nouveau pour la faune d'Europe , il est fort remarquable que cet insecte, découvert par M. Chau- doir dans la Mingrélie (Pr. tr.i Caucas.), se retrouve en Piémont. REMARQUES SUR LE GENRE TRIAMMATUS, DE LA FAMILLE DES CÉRAMBYCIDES. Par M. JAMES THOMSON. (Séance du 22 Avril 1857.) Ce genre, fondé par M. A. Chevrolat (Rev. et Mag. de Zool., 1857, mars, p. 105) sur une espèce qu'il avait déjà désignée dans le même ouvrage sous le nom spécifique de Saundersii (1), me parait avoir été caractérisée par cet auteur d'une manière très incomplète. En effet, dans sa diagnose générique, M. A. Chevrolat n’a cité que des carac- tères propres aux &, négligeant ainsi de parler de ceux de l'autre sexe, qui sont très différents des premiers. Je donne ci-après la partie de la diagnose de M. A. Che- vrolat qui a rapport à ce que je viens de dire : (Genre Triammatus Chevr. loc. cit.) Antennes de onze articles; premier grand, épais, rebordé transversalement avant le sommet ; deuxième court, troi- sième , quatrième et cinquième fortement noduleux: sui- vants très allongés, égaux ; onzième plus grand que les pré- cédents, et comme brisé et recourbé. Prosternum étroit , parallèle, allongé , arqué à sa partie postérieure , longitudinalement sillonné. Mésosternum moyen, subconiquement élevé. (1) Loc. cit. 1856. Janvier. Triammatus Saundersii, Chevrolat. Alatus, cinereus, elytris nigro-flavoque variegatis, basi tuberculatis. Capite thorace pectore infra in lateribus albidis ; antennis basi cine- reis, articulis tribus nodosis apice elongatis nigris. Long. 32 mill: larg, 41 mill. — Patrie : Borneo. i08 J. THOMSON. — Genre Triammatus. Possédant un certain nombre d'individus # et & du Triam- matus Saundersu, et ayant étudié attentivement leurs carac- tères génériques et spécifiques, je crois devoir modifier la diagnose ci-dessus citée de la manière suivante : Premier article des antennes le plus gros, un peu renflé en arrière, où il est coupé transversalement ; deuxième très petit, inséré près du bord latéral interne du précédent ; troi- sième plus long que chacun des deux suivants; chez les &, les troisième et quatrième articles fortement noduleux à l'extrémité ; le cinquième noduleux un peu après le milieu de sa longueur; les suivants aussi longs que le troisième; le dernier le plus long de tous. Chez les ©, le troisième arti- cle le plus long; le quatrième plus gros, renflé d’avant en arrière, plus long que les suivants qui vont en diminuant de longueur vers l'extrémité. Chez les &, la saillie prosternale en triangle très allongé et très aigu, arqué à sa partie postérieure. Saillie mésosternale petite, ronde, subconique- ment élevée. Chez les ® la plaque prosternale non en triangle, assez étroite, faiblement rétrécie au milieu. Saillie mésosternale comme chez les 4. Les Triammatus, quoique très voisins des Monohammus, comme l’a fait observer M. A. Chevrolat, se rapprochent encore davantage d’une espèce de Bornéo décrite par M. Pascoe sous le nom de Monohammus Blattoides. (Trans. of the Ent. Soc. of London. 2e séries, vol. 4, p. 48). Cet in- secte n'appartient évidemment pas à ce dernier genre, et doit en former un nouveau, pour lequel j'ai déjà proposé le nom de Hotarionomus dans mes Archives entomologiques, vol. 1, p 78. À ESSAI MONOGRAPHIQUE SUR LA FAMILLE DES HISTÉRIDES (Suite) (1). Par M, S.-A, de MARSEUL. (Séance du 9 Février 1853.) Mon Essai Monographique sur la Famille des Histérides touche à son terme, J'ai passé successivement en revue la série des genres et des espèces. La Société Entomologique, avec un empressement qui m'honore, a poursuivi sans re- lâche la publication de ce travail: chaque numéro de nos Annales, depuis 1853, a fourni son contingent; et cependant il n’a pas fallu moins de 4 ans pour le compléter. Il contient, en effet, la description détaillée de plus de 700 espèces, réparties dans 43 genres, et la figure d’après nature de toutes les espèces, avec de nombreux détails génériques ou spéci- fiques, dans 23 planches tellement chargées qu’elles renfer- ment plus de six fois la matière des planches ordinaires. Lorsque j'offrais à la Société ces prémices de mes études entomologiques, j'étais loin de prévoir toute l'étendue de ma tâche. Depuis lors, l'attention s’étant portée sur cette famille, de nombreux matériaux m'ont été fournis. M. le Docteur John L. Le Conte, de Philadelphie, a mis à ma (1) Voyez 3° série, T. 1 (1853), p. 131 et 447; T. IT (1854), p. 161, 525 et 671; T. Ill (1855), p. 83 et 327, et T. IV (1856), p. 97, 259 et 549. 3e Série, TOME Y. 8 110 DE MARSEUT. disposition sa riche collection de Coléoptères des Etats-Unis, avec un aimable et généreux empressement; M. Andrew Murray, d'Edimbourg, m'a communiqué des espèces cu- rieuses du Vieux Calabar; MM. Asa Fitch, des Etats-Unis, Wollaston de Londres, m'ont été d’un grand secours; jeles en remercie publiquement. Cette accumulation successive a pu contrarier l'unité du plan, mais elle a enrichi mon tra- vail et l'a rendu plus utile et plus complet. Il ne me reste plus maintenant qu'à coordonner tous ces éléments ; à donner quelques idées sur l’ensemble de la famille, son organisation, ses mœurs, sa distribution géo- graphique ; à disposer systématiquement dans un tableau clair et méthodique, les genres dont elle se compose, comme je l'ai fait pour les espèces de chaque genre: ainsi j'aurai rempli ma promesse. | Malgré les nombreuses espèces nouvelles que j'ai décrites, il en est encore beaucoup que je n’ai pas connues en temps opportun; et une révision complète de mon travail pourrait offrir déjà de l'intérêt. Mais ce serait peut-être aujourd’hui une entreprise hasardeuse et prématurée. Le nombre des nouvelles espèces ira croissant rapidement, les obser- vations et les critiques que j'appelle de tous mes vœux, me mettront sur la voie des améliorations à introduire, la communication des types me permettra de reconnaître certaines espèces des auteurs qui me sont restées inconnues. Alors ce sera le moment d'entreprendre quelque chose de sérieux et de réellement profitable à la science. Je sens, d’ailleurs, que ce serait abuser de la complaisance de mes collègues ; et j'ai hâte de laisser libre à d’autres le champ que j'occupe depuis trop longtemps. Je me bornerai done à exposer d’une manière concise : Monographie des Histérides. 111 1° Les caractères distinctifs de la famille ; 20 Les variations de forme qu’affectent les principaux organes externes dans Îles tribus et les genres. L'anatomie intérieure de ces insectes n'a été le sujet d'aucun traité spécial; Je peu que nous en savons, est dû au savant Entomotomiste M. L. Dufour, qui en a dit quel- que chose incidemment dans un mémoire publié par lAca- démie des sciences. Je ne me sens pas en mesure de com- bler cette lacune. Ces études sortent de mon cadre et exi- gent une publication à part. 3° Les métamorphoses et les mœurs; la distribution géo- graphique. 40 L'histoire des travaux publiés sur cette famille; les développements successifs qu’elle a reçus; 50 Le tableau synoptique des tribus et des genres que j'ai adoptés ; 6° La description des espèces que je n’ai pu reconnaître dans les auteurs et qui m'avaient échappé lors de la publi- cation de leurs genres respectifs; le signalement plus complet de celles que j'ai pu me procurer depuis; enfin un genre nouveau fort intéressant et quelques espèces remarquables. Ces généralités seront closes par une table alphabétique de toutes les espèces citées dans la Monographie, Chaque espèce est précédée de l’initiale du genre et du n° d'ordre qu'elle y occupe ; elle est suivie du nom abrégé de l'auteur et de la date de sa publication, du volume et de la page où elle se trouve citée dans la monographie. Un catalogue systématique des tribus, des genres et des espèces, présentera une vue complète de la famille 112 DE MARSEUL. et remédiera au défaut d'ensemble. 11 me permettra éga- lement d'éviter ces longues listes si fastidieuses et sans intérêt, connues sous le nom d’errata, corrections. I contiendra plusieurs rectifications de noms, résultat d’er- reurs typographiques ou autres. Quant aux fautes sans importance, je m’en remets à la sagacité du lecteur et compte sur son indulgence. Convaincu de l'importance du principe de n’employer qu'une seule fois le même nom spécifique dans chaque groupe, j'ai cru devoir l'appliquer dans la famille des His- térides. Je propose donc un nouveau nom pour les espèces formant double emploi, mais seulement lorsque ces noms sont de mon fait; car je respecte ceux des autres. En un mot, j'étends au groupe le droit de priorité admis géné- ralement pour le genre, et j'espère que la Société voudra bien admettre ce principe et le consacrer. Enfin je donne dans ce catalogue la synonymie des es- pèces du Catalogue Dejean, dont j'ai vu tous les types dans la collection de M. le Mrs de la Ferté-Sénectère; ce n’est pas que j'attribue un droit de priorité aux noms de collection ou de catalogue, système qui a jeté beaucoup de confusion dans la science ; mais comme cet ouvrage a servi longtemps de régulateur dans le classement des collections, ce rapprochement facilitera la reconnaissance des espèces aux amateurs qui les conservent sous ces noms. I. CARACTÈRES DISTINCTIFS DE LA FAMILLE DES HISTÉRIDES. Antennæ fractæ, retractiles, scapo elongato, funiculo 7-articulato, clava solida, Monographie des Histérides. 113 Mandibulæ validæ, arcuatæ, acuminatæ. Maxillæ corneæ, malis 2 membraneis, apice ciliatis ; palpis filiformibus 4-articulatis. Menium corneum, ligula brevi paraglossisque membra- neis, palpis filiformibus 3-articulatis. Pronotum antice emarginatum, basi elytris arcte ap- plicatum. Elytra abdomine breviora, apice truncata, sutura recta, alas penitus tegentia. Prosternum prominens mesosterno arcte connexum. Pedes retractiles, coxæ anticæ transversæ , posteriores ovatæ magis inter se, ab intermediis valde distantes. Tarsi 5-articulati. (Acritus tantum apud genus postici 4-articulati). Abdomen 5 segmentis, 3° parte ventrali supra producta, pone dorsalem adnexa, 4° et 5° ( Propygidio et Pvgidio ) supra corneis, detectis. Les Histérides ont les antennes insérées au devant des yeux, rétractiles, brisées; le scape est allongé, ordinairement contourné, épaissi au bout, et logé dans une coulisse pra- tiquée à la partie inférieure de la tête entre les yeux et le menton ; le funicule est composé de 7 articles serrés, or- dinairement courts; la massue est compacte, ordinairement pubescente, de 3 articles avec un appendice en manière de 4e article , presque toujours distincts, si ce n’est dans les genres Hetærius et Eretmotus où elle parait formée d’un seul article cylindrique, tronqué, glabre. Cette massue est souvent logée dans une fosselte creusée sous le prothorax, dont la position et la forme fournissent d’excellents carac- tères génériques. 114 DE MARSEUL. La tête a le labre court et sans mouvement bien visible ; elle est armée de mandibules fortes, saillantes, recourbées en pointe aiguë. Les mâchoires sont cornées, avec les lobes membraneux, inégaux, barbus. Le menton est corné, la languette courte, membraneuse, ainsi que les paraglosses. Les palpes sont filiformes, si ce n’est dans le genre Psi- loscelis où ils sont sécuriformes, les maxillaires de 4 ar- ticles, les labiaux de 3. Le prothorax est échancré en devant pour recevoir la tête ; le pronotum est étroitement appliqué contre la base des élytres, et le prosternum contre le mésosternum. Les élytres embrassent l'abdomen sur les côtés, cachent complétement les ailes au repos, s'ouvrent largement dans le vol, jusqu’à s'opposer base à base au-dessus du pronotum. Tronquées au bout (1), elles laissent à découvert les deux derniers segments dorsaux de l'abdomen (propygidium et pygidium), qui sont toujours cornés. La suture est droite, ni imbriquée, ni déhiscente. Le prosternum est toujours saillant entre les hanches, rétréci, plus ou moins avancé sur ia bouche. Les hanches antérieures sont transversales, assez rapprochées à leur in- sertion ; les autres ovalaires. Les postérieures sont très dis- tantes entre elles, et fort éloignées des intermédiaires. Les trochanters en forme de virgule sont soudés à la cuisse et ne font qu’un avec elle. Les tarses sont toujours de 5 articles dans les 2 sexes, ex- cepté dans le genre Acritus, où les 2 premiers des postérieurs s'étant soudés, il n’en reste que 4 de mobiles. L’abdomen se compose toujours de 5 anneaux s’emboîi- (:) Le Pachylopus dispar a les élytres terminées en pointe dépas- sant l'abdomen. Monographie des Hisiérides. 115 {ant les uns dans les autres: le premier segment ventral est beaucoup plus long que les suivants; le troisième ne s’arti- cale pas sur le coté du troisième segment dorsal, mais à sa partie postérieure ; s'’avançant derrière les élytres, il forme une espèce de triangle sur les côtés du propygidium. Les téguments sont durs, épais, cornés, luisants. D'un faciès particulier, qui les fait distinguer au premier abord, les Histérides ont cependant de nombreuses affi- niés. Les élytres courtes et tronquées se retrouvent dans toute la famille des Brachélytres. Ordinairement beaucoup plus courtes encore, dépassant même à peine la poitrine et lais- sant à nu presque tous les segments dorsaux de l'abdomen, cornés à cet effet, dans la grande majorité des espèces de cette dernière famille, elles s’allongent dans quelques-unes, telles que les Omalides, et laissent dépasser à peine les derniers segments abdominaux. Elles sont également unies au repos par une suture droite, et recouvrent entièrement les ailes. Mais les segments de l'abdomen toujours au moins au nombre de 6, sont semblables et articulés sur les côtés. Le pronotum n’adhère pas fortement à la base des élytres, et la poitrine est dépourvue de saillie prosternale. Les an- tennes ne sont point brisées, ni terminées par une massue compacte. Les Pselaphes partagent encore cette disposition; ils y joignent une massue antennaire, et, à l'exceptiou des Eu- plectus, un abdomen de 5 segments cornés en dessus. Mais ils sont moins rapprochés par tout l'ensemble de leur forme; leur tête est grosse et toujours sortie du prothorax, leurs antennes à massue peu serrée et sans coude, leur abdomen dépasse toujours de beaucoup les élytres, leur pronotum 116 DE MARSEUL. est beaucoup plus étroit que la base des élytres, leurs tarses 3-articulés et leurs hanches postérieures contiguës les séparent plus qu'il n’est besoin. Les Nitidulaires ont plusieurs points d'organisation com- muns avec les Histérides. Souvent leurs élytres sont abrégées et tronquées en arrière; leur abdomen est saillant et les derniers segments sont cornés dessus. Leur tête s’en- fonce dans le prothorax, échancré en devant à cet effet, et leurs antennes coudées, sont terminées par un bouton de 3 articles qui se loge sous le bord inférieur du prothorax. Les élytres sont ordinairement de la largeur du pronotum à la base. Le prosternum prolongé audelà deshanches antérieures, s'applique étroitement au mésosternum; mais il n’est sail- lant qu’à la base et toujours dépourvu de mentonnière. Les mâchoires, toujours bilobées chez les Histérides, sont pour la plupart d'entre eux réduites à un seul lobe. Les segments de l’abdomen sont mobiles, presqu’égaux entre eux; l'arceau ventral est articulé latéralement et non à la partie posté- rieure de l’arceau dorsal, de sorte qu'il est tout entier invi- sible en dessus. Le pygidium n'offre rien de remarquable, et n’affecte pas toutes ces formes singulières et variées qu'offre celui des Histérides. Le pronotum et les élytres sont également dépourvus de ces dessins réguliers qui forment leur livrée, de ces stries dont la disposition constante et pour ainsi dire géométrique, aide si puissamment à les classer et à les distinguer. Je ne pousserai pas plus loin les rapprochements. Les Trichoptérides aux élytres encore raccourcies et dépas- sées par l'abdomen, n'ont qu'une ressemblance fort éloi- gnée. Leurs antennes capillaires de 11 articles, hérissées de poils, terminées par une massue lâche de 3 articles, Monographie des Histérides. 117 leurs hanches antérieures contiguës, leurs tarses de 3 articles et leurs téguments pubescents, constituent des caractères trop tranchés pour permettre une méprise quelconque. Certains silphales malgré la disposition de leur abdomen et de leurs élytres, se distinguent aisément à leurs antennes de dix articles à massue ovale bi-articulée, à leurs hanches postérieures contiguës, et à leurs trochanters saillants. Le Sphærites glabratus ressemble tellement à un Hister au premier coup d'œil, que Fabricius l'avait placé dans ce genre. C’est le seul élément étranger qui se soit introduit dans la famille; tant elle est homogène! JT. ANATOMIE, VARIATIONS DE FORMES. Corps ovalaire court, épais. Allongé, presque parallèle, plus ou moins aplati (Holo- lepta, Phylloma, Lioderma, Macrosternus , Platysoma , Car- cinops, Paromalus). entièrement cylindrique (Cylistix, Trypanœus, Xiphono- tus, Teretrius). arrondi, presque globuleux (Hetcærius, Notodoma, Eret- motus, Dendrophilus, Tribalus, Onthophilus, Bacanius Abrœus, Acritus). Noir lisse et luisant, rarement avec des taches rouges. brun , plus ou moins rouge ( Notodoma, Hetærius , Glymma). métallique, vert ou bleu, rarement avec des taches rouges ou jaunes (Saprinus, Pachycrærus, Phelisier, Tere- irius, Cypturus). 3 Tête ordinairement petite, arrondie. grosse (Oxysternus, certains Hister). assez large et aplatie {Hololepta, Phylloma, Lioderma). 118 DE MNARSEUL. libre, se redressant lorsqu'on les inquiète, ne s’enfon- çant pas dans le prothorax de manière à disparaître en des- sous, cachée par le prosternum, HOLOLEPTIENS, Trypa- nœus , mais ordinairement rétractile et invisible en dessous dans l’état de contraction, s’inclinant en devant. Front souvent séparé de l’épistome par une strie, un re- bord ou un sillon transversal , épistome ordinairement faisant suite au front sans ligne de démarcation aucune, rétréci graduellement et tronqué en devant, prolongé en un long museau, en pointe plus ou moins obtuse, s’avançant sur la bouche /Trypanœus). Labre court, transverse, horizontal, coupé droit en de- vant ou légèrement sinué, ou enfin un peu arrondi ; perpendiculaire, paraissant échancré en dessus, trian- gulaire fortement excavé en devant, fermant la bouche et s'appliquant exacte ment à l’échancrure du menton : HoLo- LEPTIENS ; prolongé en lobe médian, ou élargi ou conique , relevé dans le 4 {deuxième groupe du genre Hister). Yeux placés verticalement de chaque côté de la tête, au dessous d’un rebord saillant, séparés de la base des mandi- bules par la coulisse des antennes, déprimés et enfoncés en tout ou en partie dans le prothorax, en croissant plus ou moins élargi, exactement arrondis et saillants (Trypanœus). Mandibules fortes, arqueés en dedans, terminées en pointe assez aiguë ; égales, cependant quelquefois la gauche est plus forte et plus longue (Oxysternus, & de certains Hister) ; Monographie des Histérides. 119 munies quelquefois d'une ou plusieurs petites dents, d’autres fois inermes, croisées, la gauche sur la droite dans l’état de contraction, excepté dans les HOLOLEPTIENS; saillantes et avancées : HOLOLEPTIENS, plus ou moins enfoncées , et quelquefois entièrement couvertes soit par le labre, soit par le museau {/Trypanœus), Bouche ordinairement étroite, resserrée entre les mandi- bules, quelquefois fermée exactement par le labre et le menton, dans ceux qui, à l’état de contraction, se tiennent la tête redressée; dans les autres, ces parties sont protégées en dessous par la mentonnière, en dessus par les mandibules et le labre. Menton corné, large, transverse, rétréci et sinué ou é- chancré en devant, Lèvre membraneuse avec les paraglosses lobulaires, al- longées, ciliées en dedans, la languette nulle ou peu sail- lante. Palpes labiaux filiformes, de 3 articles ; 1er petit, 2e et 3e allongés, à peu près d’égale longueur, l’un obconique, l’autre fusiforme, élargis et tronqués au bout (Psiloscelis). Mâchoires insérées derrière le menton (Hololepta, Lioder- ma, Oxysternus), de chaque côté ordinairement, en partie derrière et latéralement {Phylloma), cachées dans une coulisse des mandibules ou derrière le menton, au moins en partie ; cornées, à deux lobes mem- braneux ciliés au bout et en dedans, arrondis, peu sail- lants (excepté 1er groupe Hister), l'externe beaucoup plus long que l'interne. 120 DE MARSEUL. Palpes maxillaires filiformes de 4 articles : ter petit, 2e long obconique, 3e court, obconique ou cylindrique, 4e fusiforme aussi long que le 2e, — renflé et tronqué au bout (Psilos- celis). Antennes assez courtes, reployées sous la tête à l’état de contraction, brisées. Scape allongé, courbé, renflé au bout, inséré sous un rebord du front, entre les yeux et la base des mandibules, à une grande distance l’un de l’autre ; quelquefois ce point d'insertion remonte un peu entre les yeux et paraît en dessus, de manière que les antennes sont placées sur le front (Xiphonotus, Plegaderus , Onthophilus, Bacanius, Abrœus, Acritus). Il est logé dans une coulisse plus ou moins pro- fonde, pratiquée entre les yeux et la base des mandibules, large sur les côtés de l’épistome (Abrœus, Plegaderus), étroite et profonde (Hister, Hololepta, Saprinus). Funicule de 7 articles, petits, serrés, glabres, avec quel- ques cils : {er plus long et un peu plus fort; plus gros et plus court que le suivant ({Abrœus); — 2e quelquefois plus al- longé que les suivants (Onthophilus, Abrœus, Bacanius, À- critus); — les autres courts, à peu près d’égale longueur, s'élargissant souvent vers la massue. Massue velue de 4 articles très serrés, mais distincts, coupés droit ou angulairement entaillés (1). les articles tout à fait indistincts (Monoplius), d’un seul article sans trace des soudures (Heiwrius, Eret- molus). Arrondie, en pointe plus ou moins obtuse, quelquefois courte, obtuse {Tribalus),— cylindrique, tronquée {Hetærius Eretmotus), — renflée progressivement, implantée sur l'axe (1) M. Lacordaire considère le dernier article comme un appendice du 3°, mais je le trouve séparé comme les autres articles. Monographie des Histérides. 121 même du funicule ; — abrupte (Tribalus, Trypanœus , Onthophilus, Notodoma) ; — ovale, transverse , implantée obliquement /Monoplius). Fossettes antennaires de la forme de la massue, plus ou moins marquées, pratiquées au dessus du bord pectoral, dans l’angle même, ne paraissant pas autre chose que la jonction de la lame dorsale et de la lame pectorale : Glym- ma, Cylistus. sous l'angle antérieur entre deux plis du bord pectoral dont l’interne laisse une coulisse oblique pour le passage de l'antenne, et l’autre est entier: Platysoma, Omalodes, Mar- garinotus, Monoplius, Epierus. creusées au dessous du bord pectoral qui est entaillé d’une coulisse pour le passage de l’antenne, tantôt au milieu du flanc: Plegaderus, tantôt sur le côté, un peu au-delà de l'angle antérieur, bien limitées, profondes, arrondies ; le bord ayant l'air con- tinu et seulement très étroitement entaillé obliquement : Onthophilus, Sphærosoma, tantôt adossées au prosternum : Saprinus, Pachylopus, tantôt larges et placées au devant des hanches : X1- phonotus, Teretrius, Carcinops, Paromalus, Bacanius, Den- drophilus. Elles sont nulles dans les HOLOLEPTIENS et les TrypA- NÉENS; il en est de même dans beaucoup d'espèces du genre Hister; la massue se loge entre la tête et le bord interne du prothorax ; le scape seul entaille un peu le bord pectoral, Pronotum serré à la base contre les élytres ; arqué (Oxysternus, Plæsius, Placodes), ou bisinué avec le milieu un peu avancé sur l'écusson (Hister, Trypanœus, Omalodes) Angles postérieurs bien marqués , obtus, — tout à fait 122 DE MARSEUL. arrondis (Trypanœus, Oxysternus) — assez aigus, Plegade- rus, Saprinus; laissant ordinairement un intervalle plus ou moins étendu, occupé par une partie triangulaire des épimères du méso- thorax (Oxysternus, Trypanœus, Omalodes) ; plus large que long, convexe transversalement, quelque- fois plan (Hololepta, Phylloma , Macrosternus , Platysoma, Paromalus), — cylindrique , plus long que large (Cylistus, Trypanœus ; abaissé et rétréci en devant, avec les angles antérieurs obtus, et une échancrure large semi-circulaire, enclosant la tête; — avec une avance en forme de lame au-dessus de la tête : Xiphonotus; — garni ou dépourvu de poils sur les côtés, lisse ou finement ponctué avec une strie marginale, presque toujours interrompue en devant et à la base, une latérale, et rarement une 2e, suivant les côtés et même le bord antérieur {Hister, Omalodes, Platysoma),—tuberculeux (Margarinotus), — bordé d’un bourrelet latéral (Hetærius, Plegaderus), — marqué de côtes longitudinales (Onthophi- lus, Glymma). Ecusson petit, triangulaire; — rarement indistinct (Try- panœus). Elytres formant ensemble un trapèze plus ou moins al- longé (depuis Hololepta jusqu’à Cylistus), échancré en devant, un peu rétréci par derrière ; rarement parallèles : Cylistus , HOLOLEPTIENS , TRYPA- NÉENS, droites au bout : Plæsius, Onthophilus, Paromalus, Epie- rus, Platysoma, Placodes, Aulacosternus , — arrondies et laissant un petit angle sutural rentrant : Cypturus, Mono- plius, Trypanœus, Abrœus, — tronquées obliquement de de- hors en dedans et laissant un angle sutural large, plus ou Monographie des Histérides. 123 moins marqué : Lioderma, Macrosternus , — prolongées en en pointe suturale dans le 4 da Pachylopus dispar. repliées sur les côtés et formant un bord infléchi, ordinai- rement anguleux à l'épaule, avec une fossette dans certains Hister, sillonné de stries marginales. Le dos des élytres est plan (Hololepta, Macrosternus, Pla- tysoma, Paromalus)—convexetransversalement (Oxysternus, Cypturus, Pachycrærus, Hister, Dendrophilus, Abrœus, Try- panœus, Cylistus),— bombé (Monoplius, Scapomegas, Hetæ- rius). Il est parcouru par des stries dont la distribution est assez constante, les extérieures presque toujours plus marquées que celles qui avoisinent la suture, depuis l’humérale avec les subhumérales , les dorsales et la suturale ; chaque genre affecte une disposition spéciale des stries ; ainsi le système n’est pas le même dans les Hister que dans les Saprinus, dans les Epierus que dans les Platysoma ou dans les Carci- nops, etencore moins dans les HOLOLEPTIENS et les Omalodes. Rarement la surface est tuberculeuse /Margarinotus) ; cos- tiforme (Onthophilus, Glymma, Pelorus). La face sternale est très remarquable par ses formes variées. On y trouve d'excellents caractères génériques, non seulement dans la fossette antennaire, mais encore dans la forme du prosternumet dans sa jonction avec le mésosternum. Les trois segments forment ensemble une espèce de surface triangulaire dont le sommet est l'extrémité antérieure du prosternum et la base le bord postérieur du métasternum. Ce dernier est beaucoup plus long que le prosternum; le mé- sosternum est court, soudé au métasternum dont il est ce- pendant presque toujours distinct par une ligne transversale. Le prosternum forme toujours une saillie plus ou moins étroite , entre les hanches antérieures ; — très saillant et 124 DE MARSEUL. étroit (Oxysternus, Hister), — large, peu saillant ( Holo- lepta, Macrosternus, Plegaderus, Eretmotus); avec ou sans stries marginales ; coupé droit à la base et juxtaposé sur la partie antérieure du mésosternum (Hister, Saprinus, Pachylopus , Bacanius , Abrœus, quelques Acritus), — ou un peu sinué (Sphyracus , Notodoma , Epierus, Scapomegas, Hetærius, Eretmotus , Tribalus, Onthophilus, certains Abrœus et Acritus),— ou en- taillé et pénétré par une pointe du mésosternum : Monoplius, Trypanœus, excepté deux, Teretrius, Xiphonotus, Pelorus, Glymma,—ou arrondi et s’enfonçant dans une échancrure du mésosternum : HOLOLEPTIENS, Plæsius, Placodes, Aulacoster- nus, Platysoma, Cylistus, Cypturus, Pachycrærus, Phelister, Omalodes, Margarinotus, certains Hister, Carcinops, Paro- malus, Dendrophilus, Plegaderus, Psiloscelis, Contipus, Rhypochares,— sinué et pénétrant néanmoins dans le méso- sternum : Macrosternus. Tantôt sans mentonnière (Saprinus, Pachylopus, Trypa- nœus, Plegaderus, Acritus, Abræus, Xiphonotus), ou avec une mentonnière trèsin distincte : HOLOLEPTIENS, Hetærius, Eretmotus, Pelorus, Notodoma, avecune mentonnière courte : Cypturus, Phelister, Sphy- racus, Omalodes, Sphærosoma, Margarinotus, Hister, Epie- rus, Carcinops, Monoplius, Scapomeqas, Dendrophilus, Tri- balus, Teretrius, Ontophilus, Bacanius, Psiloscelis, Contipus, Rhypochares, ou longue, dépassant quelquefois les angles antérieurs du prothorax : Plæsius, Placodes, Aulacosternus, Macrosternus, Platysoma, Cylistus, Pachycrærus, Paromalus, Glymma. Le mésosternum est ou droit antérieurement, ou en pointe, ou entaillé quelquefois jusqu’à la base : Oxysternus ; bordé d’une strie, ordinairement interrompue en devant. Monographie des Histérides. 125 Les pattes sont rétractiles, sans être reçues dans des en- foncements particuliers ; la première paire est très rapprochée de ia deuxième à son insertion, la troisième est fort éloi- gnée de celle-ci; l'intervalle qui sépare les pattes de Ja même paire, est plus considérable postérieurement qu’an- térieurement. Les hanches sont transversales, antérieures plus longues, arrondies en dedans.— Les trochanters en forme de virgule joints à la base de la cuisse. Cuisses courtes, épaissies au milieu, bordées dans le sens de la flexion d’un sillon en dessous et d’un canal en dessus pour loger les jambes; — beaucoup plus renflées: Trypanœus, Cylistus, Pachylopus. Jambes antérieures élargies en triangle, comprimées, rebordées en dedans, terminées au bout par deux épines inégales; souvent dentées plus ou moins fortement { Pla- tysoma, Hololepta, Lioderma, Hister, Monoplius), quelque- fois ciliées ou denticulées (Saprinus, Epierus, Phelister); — fortement dilatées (Dendrophilus, Eretmotus, Saprinus), — grèles (Onthophilus) ; creusées en dessus d’une fossette tarsale dont la configura- tion varie, caractère dont Erichson s’esf servi fréquemment, tantôt sinuée et bien entaillée : Hololepta, Oxysternus, Pla- codes, Plæsius, Aulacosternus ; tantôt droite et peu nettement accusée : Mister, Saprinus. Les jambes postérieures plus régulièrement triangulaires, bordées en dedans, terminées par deux épines inégales, ci- liées en dehors, dentées ou denticulées sur un ou deux rangs, — quelquefois grêles (Plegaderus, Ontophilus, Abrœus, Bacanius), — d'autre fois très élargies (Eretmotus, Dendro- philus, Hetærius), — rarement renflées en forme de carde : Pachylopus. 3e Série, TOME V. 9 126 DE MARSEUL. ordinairement semblables, cependant les intermédiaires sont dentées , et les postérieures ciliées et courbées (Try- panœus). Tarses de cinq articles, excepté dans les Acritus, où les postérieurs sont de quatre seulement , jamais dilatés, com- primés, petits, de même longueur, seulement le deuxième quelquefois plus long que les suivants ; le dernier armé d’un double crochet , excepté dans les Xiphonolus. Abdomen de cinq anneaux. Lepremier segment ventral est toujours le plus grand, bistrié entre les hanches, prolongé en pointe dans le Pachylopus dispar ; les autres sont courts, serrés les uns contre les autres, surtout dans la contraction ; le troisième et le quatrième se voient en dessus; les deux derniers segments dorsaux sont visibles ordinairement dans toute leur étendue : le quatrième, ou propygidium , est en hexagone court , incliné plus ou moins fortement; le cin- quième, ou pygidium, en triangle curviligne plus ou moins allongé , affecte différentes positions : ordinairement oblique, il est quelquefois perpendiculaire : Scapomegas, Ereimotus, d'autrefois entièrement tourné en bas : Mono- plius, Cypturus, Pachylopus, Onthophilus ; quelquefois en pointe simple ou bifide, plus ou moins aiguë ou tranchante: Trypanœus. III. MÉTAMORPHOSES ET MOEURS ; DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. Les premiers états des Histérides sont encore peu con- nus, malgré la multiplication considérable des espèces. Les seules larves publiées jusqu'à ce jour sont celles des Hister merdarius , décrite par Paykull (Mon. Hist., pl. 1, fig. 1 ), Monographie des Histérides. 127 que j'ai reproduite d’une manière plus exacte , H. cadave- rinus, observée par Latreille ( Dict. d’Hist. nat., x, 429), du Platysoma oblongum, du Paromalus flavicornis et du Plegaderus discisus, étudiées par M. Ed. Perris dans ses Insectes du Pin maritime (Soc. 1854, p. 85-97), découvertes précieuses dont j'ai pu enrichir mon travail. Ce nombre d'observations est trop restreint pour en déduire une doctrine satisfaisante sur les métamorphoses de la famille en général. À en juger par celles que nous connaissons, les larves ont d’intimes rapports avec celles des Brachelytres et des Sil- phides. Allongées, charnues, linéaires, elles sont composées de treize segments. La tête est plate, cornée, l’épistome et le labre sont soudés, le bord antérieur dentelé, les stigmates nuls. Les antennes, relativement assez longues , sont com- posées de quatre articles ; le premier, très court et rétractile ; deuxième allongé, renflé en dedans vers le bout ; troisième, tronqué et muni en dehors d’un très petit appendice et d’une courte spinule, et, en dedans, d’une autre spinule très petite ; quatrième étroit, cylindrique, tronqué et surmonté de trois petites soies. La cavité buccale est petite, la lan- guette manque, le menton, à deux lobes divergents, porte les palpes labiaux de deux articles, sauf dans les Plegaderus, où il y en a trois. Les mâchoires très longues, étroites, cylindri- ques, de deux pièces, dont l’une , quatre fois plus longue que l’autre, est munie en dedans d’un long pinceau de poils , et l’autre d’un lobe grêle, court, papilliforme, sur- monté d'une petite soie. Palpes maxillaires de trois articles, ({ de quatre dans les Plegaderus). Les mandibules sont très longues, falciformes, acérées, et munies en dedans, vers le milieu, d’une forte dent saillante, surmontée d’une apo- physe dans quelques-uns. 128 DE MARSEUL. Le thorax est de la largeur de la tête, et muni de poils rares sur les côtés. Le prothorax, beaucoup plus grand que les deux autres segments, est corné en dessus. Les pattes sont courtes et grêles, de quatre articles, termi- nées par un seul crochet petit et subulé. L’abdomen composé de neuf segments égaux au prothorax et à peu près égaux entre eux, excepté le dernier qui est un peu plus grand et terminé par deux longs appendices biarti- culés. Il y a neuf paires de stigmates placées sur les côtés du mésothorax et des huit premiers segments abdominaux. La forme des organes buccaux dénote des habitudes car- nassières. Il est probable que les larves des Histérides sont toutes dans cette catégorie, même celles qui vivent dans les bouses ; et toutes celles dont on a étudié les mœurs le sont réellement. Ainsi, comme je l'ai décrit (1853, p. 252) d’après les observations de mon ami M. Ed. Perris, le Pla- tysoma oblongum à l’état de larve vit aux dépens des larves et des nymphes du Tomicus stenographus, de même que le Paromalus flavicornis ; le Plegaderus discisus, de celles du Crypturgus pusillus. Le développement est assez rapide, et ne dure qu'environ cinq mois. Quand le moment de la métamorphose est venu, les larves se construisent une coque à parois lisses avec les débris des substances dont elles ont vécu. La nymphe n'offre d'autre particularité que deux appendices divergents à l'extrémité de l’abdomen. Les habitudes des Histérides à l’état parfait sont les mêmes que celles des Staphylins et des Silphales. Il vivent dans les cadavres, les excréments, les détritus des végétaux et sous les écorces des arbres morts. Quelques-uns ont été rencontrés Monographie des Histérides. 129 dans les fourmilières (V. Mærkel, Insectes myrmecophiles, Germ. Zeit.t.v,p. 345). Ils sont communs au printemps et en automne. Ils volent assez bien. Leur démarche est peu agile, et ils se contractent quand ils veulent échapper au danger qui les menace. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. Le nombre des espèces d’Histérides que j'ai décrites et figurées est de 620; celui des espèces qui ne me sont con- nues que par la description des auteurs, de 126. Elles sont répandues sur tout le globe, mais inégalement réparties : 92 appartiennent à l'Europe; 107 à l'Afrique ; 64 à l'Asie ; 294 aux deux Amériques, et 16 seulement à l'Océanie. 13 sont communes à l'Europe et à l’Afrique,10 à l'Europe, et à l’Asie, 4 à l'Afrique et à l'Asie ; 12 se retrouvent dans tout l’ancien continent, et 8 à la fois dans l'Ancien et dans le Nouveau-Monde. Des 43 genres que j'ai admis, les suivants : Hololepta Platysoma, Saprinus, ont des représentants dans tout l’uni- vers; Paromalus, Teretrius, Onthophilus et Abrœus, répandus dans toutes les parties de l’ancien continent, Contipus, Epie- rus, .Carcinops, Hetærius, Dendrophilus, Tribalus, Pachy- lopus, Plegaderus, Bacanius et Acritus, dans quelques-unes seulement, se rencontrent également dans le nouveau con- tinent. Un assez grand nombre sont purement américains : Phylloma, Lioderma, Oxysternus, Cylistix, Phelisier, Sphy- racus, Omalodes (à l'exception d’une espèce douteuse des îles Marquises ), Psiloscelis, Scapomegas et Trypanœus. Glymma est Européen; Placodes, Macrosternus, Pachycrærus, Rhypo- chares , Monoplius, Pelorus, Eretmotus, Sphærosoma et Xi- 130 DE MARSEUL. phonotus sont africains ; Piæsius, Cypturus et Notodoma sont asiatiques. Enfin Aulacosternus est commun à l'Afrique et à l'Océanie, et Margarinotus répandu sur les plages méditer- ranéennes, soit en Espagne, soit en Afrique. IV. HISTOIRE DES TRAVAUX SUR LES HISTÉRIDES. 1735. Linné réunissait dans un même groupe les 6 espè- pèces d’Histérides qui lui étaient connues. Ce genre, sous le nom d’Hister, adopté par les auteurs qui vinrent après lui, vit grossir peu à peu le nombre de ses espèces. Fabricius en dé- crit 10 dans son Systema Entomologiæ (1775); Olivier, 24 dans le premier volume de son Entomologie (1789) ; Herbst, 30 dans son Natursystem (1791) ; Fabricius , dans son En- tomoloqia systematica en décrit le même nombre, en y com- prenant celles du supplément (1792), et plus tard, en 1811, dans son Systema Eleutheratorum, il en porte le nombre à 43. C’est dans cet ouvrage qu'il décrit trois espèces du genre Trypanœus, en les réunissant au genre Bostrychus. 1803. Le premier ouvrage spécial sur ce groupe est la monographie des espèces des anciens départements de Don- nersburg, de Saar et de Rhein und Mosel, publiée à Franc- fort-sur-Mein dans les Cahiers d'Entomologie de Hoffmann, Koch, Müller et Linz, connus sous le nom d’Entomologische Hefte. Les limites restreintes de ce travail ne l'empêchent pas d’être fort utile. Le groupe y est distribué en 9 familles, d’après la disposition des stries du pronotum et des élytres, que tous les auteurs ont employées après eux avec succès. 34 espèces y sont décrites avec soin ; des figures, un peu grossières encore, mais reconnaissables, limitent bien cer- taines espèces nouvelles ou litigieuses. (1805) Sturm , dans Monographie des Histérides. 131 sa Faune d'Allemagne et Duftschmidt, dans celle d'Autriche, décrivent chacun 38 ou 39 espèces!, mais sans apporter au- cun jour nouveau, et sont loin de valoir le précédent. (1808) Gyllenhal fait bien connaître les espèces de Suède. 1811. La principale monographie générale, celle de Paykull, divise les Histérides en deux genres Hister et Holo- lepta, décrit d’une main de maitre et représente, par des figures au trait d’une grande exactitude, 93 espèces. Voici le tableau de ses divisions et subdivisions : Genre HISTER. EF Sectio : prothorax longitudinaliter striatus. LE Tribus : prothorax lateribus bistriatus. espèces. nouvelles, 1° Familia : elytra stria marginali unica. 15 dont 7 2 Familia : elytra absque stria marginali. 6 3 IF Tribus : prothorax lateribus unistriatus. {* Familia : elytra absque stria marginali. 4 1 2 Familia : elytra stria marginali unica. 5 IE Sectio : prothorax longitudinaliter haud striatus. FE Tribus : corpus ovatum. 1° Familia : elytra striis 5 dorsalibus. . . 5 2 2* Familia : elytra striis dorsalibus 4 vel paucioribus. {* Subdivisio : stria elytrorum suturali a 4: dorsali distante. . . , . . .. 9 4 2* Subdivisio : stria suturali antice cum 4° dorsali connexa. . . . . . .. SAT 4 3* Subdivisio : stria suturali nulla. . . 4 l 132 DE MARSEUL. espèces, nouvelles. 3a Familia : 6 2 IE Tribus : corpus oblongum. 1 Familia : elytra haud striata. . . . . . 2 22 Familia : elytra striata. . . .’. . . .. 4 1 IE Sectio : Pronotum sulcatum. BE Tribus : pronotum utrinque longitudina- liter:uni-sulcatums "5". 4 IE Tribus : pronotum longitudinaliter pluri- SCA RE En. ee Va 1 84 26 Genre HOLOLEPTA. . . . . 9 3 Toutes ces espèces sont bien définies à peu d’exceptions près : les divisions quelque systématiques qu'elles soient, ne s’éloignent pas trop de l’ordre naturel. Les caractères sur lesquels elles s’appuient sont tranchés et d’un usage facile. Paykull est le premier qui ait fait connaître la larve d'une espèce, l'Hister merdarius. Dans les années qui suivent jusqu'en 1834, un grand nombre d’auteurs publient des espèces nouvelles dans des ouvrages isolés ou dans des Faunes locales : Wiedeman, 4 (1817); Germar, 6 (1813, 1817, 1824); Kirby, 4 (1817, 1827); Fischer de Waldheim 3 (1823); Sahlberg, 2 (1817, 1823); Say, 22 (1825) ; Stephens, 4 (1830), et Brullé, 3 (1832). Leacb, dans le tome re du Zoological miscellany (1817), sépare du groupe les 4 genres Platysoma, Dendrophilus, Onthophilus et Abrœus, qui sont bien établis et ont été con- servés. Eschscholtz, dans le Zoological atlas (1829), crée le Monographie des Histérides. 133 genre Trypanœus, qui avait jusqu'ici passé inaperçu des entomologistes, et qui s’est enrichi dans mon travail de tant d'espèces nouvelles. 1834. Erichson, de regrettable mémoire, dans le seul volume du Jahrbücher publié par Klug, en étudiant la col- lection du Musée de Berlin, a formé une famille de ce groupe et l’a remanié tout entier d’une manière très métho- dique et rationnelle. Il l’a répartie en 21 genres, que j'ai tous adoptés, etil a fait connaître bon nombre d’espèces nou- velles. Voici le tableau de sa classification : Ier Groupe : Tête saillante (prosternum sans mentounière) : Hololepta, Pk., Phyllomu (Hol. corticalis Pk.),et Oxysternus (Dj.). Le Groupe : Tête s'enfonçant dans le prothorax, et reçue par une mentonnière ou prolongement anté- rieur du prosternum. A. Fossettes pour la réception de la massue des antennes, située au bord antérieur du dessous du prothorax. a. Fossette des jambes antérieures pour loger les tarses nettement limitée des deux côtés : Plæsius (N. G.), Placodes (N. G.), Platysoma Leach., Omalodes (Dej.), Cyprüirus (N. G.). b. Fossette des jambes antérieures pour loger les tarses effacée au moins d’un côté : Hetwrius(Dej.), Epierus (Hister fulvicornis F.), Tribalus (Hist. capensis Payk.). B. Fossettes des antennes situées au milieu du dessous du prothorax : Dendrophilus Leach., Paromalus (Hist. flavi- cornis F.). 134 DE MARSEUL. Ie Groupe : Tête se retirant dans le prothorax; menton- nière nulle, bouche appuyée immédiatement sur le bord antérieur du prosternum. A, Antennes insérées sous le bord du front : Saprinus (Hist. nitidulus), Pachylopus (N. G.), Tryponœus Esch.. B. Antennes insérées sur le front même : Teretrius (Hist. picipes F.), Plegaderus (Hist. cæsus K.), Onthophilus Leach., Abrœus Leach.. Plus tard dans sa Faune de la province de Brandebourg (1839), dans le voyage de Wagner en Algérie (1840), dans la Faune de Van Diémen et dans celle d'Angola (1842), il a fait connaître un certain nombre d’autres espèces. Plusieurs autres auteurs ont ajouté successivement quel- ques nouvelles espèces ; parmi lesquels je citerai MM. Aubé, le Comte de Marnerheim, Le Guillou, Rosenhauer, de Motschulsky, Lucas, Solier, Léon Fairmaire, Blanchard, Fähræus, Truqui et Reiche. Mais en terminant cette revue historique, je ne puis pas- ser sous silence M. le Maior J. Le Conte et son fils, le doc- teur J.-L. Le Conte, dont les travaux ont jeté une si grande lumière sur les Histérides des États-Unis d'Amérique. Le premier en a donné une Monographie complète en 1845. Les espèces y sont groupées d'après les genres d’Erichson ; toutes sont figurées au trait et reconnaissables ; 37 sont nou- velles. Le second, en 1851, décrit environ 40 nouvelles espèces de Californie, provenant du périlleux voyage que son dé- vouement à la science a pu seul lui inspirer. En 1852, le même auteur, dans un travail intitulé : Hinds towards a Monographie des Histérides. 135 natural classification, discute le système d’Erichson, rejette les genres Omalodes, Platysoma, Plæsius, Placodes, qu'il fait rentrer dans le genre Hister, subdivisé en 15 sections. Il réunit également au genre Saprinus, le genre Pachylopus, d'Erichson. dont il n’a pas connu le type et auquel il avait rapporté, peut-être à tort, beaucoup d’espèces califor- niennes dans son travail précédent. Ce genre est distribué en neuf catégories. Il fonde pour deux espèces assez dispa- rates, inconnues à Erichson, le genre Cœærosternus, que j'ai préféré réunir aux Tribalus. Voici le tableau synoptique des genres qu'il a conservés : A. Caput porrectum antice non lobatum. Mandibulæ edentatæ. . . . . Hololepta PK. — dentatæ; prosternum latum planum. . . . Oxysternus Er.(Exot.). — dentatæ; prosternum elevatum subacumi- natanne ae à Phylloma Er. (Exot.). B. Caput retractum; prosternum antice valde lobatum, a. Scrobiculi antennales antici. 1. Tarsiantici unguiculo unico. Cypturus Er. (Exot.). 2. — biunguiculati. Mandibulæ porrectæ, an- tennæ subfrontis mar- gine insertæ, capitulo 3-articulato. . . . .. Hisier L. (Ge genre comprend Omalodes Er., Platy- soma Leach; Plæsius, Er., Placodes Er.) 136 DE MARSEUL. — porrectæ ; antennæ sub frontis margine in- sertæ, capitulo solido trunçato. 22248 à . Hetærius Er. _— retractæ ; antennæin frontis margine inser- tæ, capitulo 3-articulo rotundato: &: 21e 74 Epierus Er. — retractæ; antennæ in frontis margine inser- tæ, capitulo 3-articu- lato, truncato. . . . . Tribalus Er. b. Scrobiculi antennales medii laterales. antennæ articulo8o latiore. Dendrophilus Leach. — — non latiore. Paromalus Er. C. Caput retractum; proster- num antice non lobatum. a. Antennæ sub frontis mar- gine insertæ. Mandibulæ exsertæ; scro- biculiantennalesantici. Cærostemus N. G. — exsertæ; scrobiculi antennales medii . . . Saprinus Er. — clypeo obtectæ . . . Tryponœus Er. (Exot.). b. Antennæ in frontem insertæ. Scrobiculi antennales medii, laterales, prosterno sub- producio . sn. 2 Teretrins: Er. — ad prosterni latera siti. . Plegaderus Er. Monographie des Histérides. 137 ER 0 TR EE Onthophilus Leach. — medii, laterales, prosterno Érinealos HUE Abrœus Leach. Enfin, dans un dernier mémoire (1853), il fonde les genres Bacanius et Acritus, qui méritent bien d’être séparés du genre Abrœus. AUTEURS CITÉS. AUBÉ (Ch.). Description de deux Coléoptères nouveaux des genres Ptilium et Hister. V. Société Entom. de France 1833, pag. 94-96. Notes sur quelques Coléoptères nouveaux. V. Soc. Ent. 1842, p. 225-237. Description de deux Coléoptères nouveaux appartenant à la Faune parisienne. V. Soc. Ent. 1843, p. 73-76. Description de quelques insectes Coléoptères apparte- nant à l'Europe et à l'Algérie. V. Soc. Ent. 1850, p. 299- 346. BAcu (M.). Kaferfauna der Preussischen Rheinlande mit beson- derer Rücksicht auf Nord-und Mitteldeutschland, 4 vol. 1849-1854. BLANCHARD (Emile). Y. Voyage dans l'Amérique méridionale, par M. d’Or- bigny, 1850, p. 68-73. BonEMAN (Carolus-H). Insecta Caffrariæ annis 1838-1845 à J.-A. Wahlberg collecta, amici auxilio suffultus descripsit, 1er vol. Hol- miæ 1851. 138 DE MARSEUL. BRULLÉ (Auguste). 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Celle des HISTÉRIENS a besoin d’être subdivisée ; elle est composée d'éléments trop nombreux et peu homo- gènes. Jusqu'ici mes efforts ont échoué; j'en laisse le succès à des mains plus habiles ou plus heureuses. Dans certains genres, à forme allongée, aplatie ou cylin- drique, vivant toutes sous les écorces dans des conditions identiques, la tête reste toujours avancée et saillante, sans se retirer dans le prothorax à l’état de contraction; ces genres formeront une première division composée de deux tribus, dont lune est composée d’espèces aplaties, à mandi- 148 DE MARSEUL. bules longues et saillantes, à tête grosse et large, à épistome tronqué et laissant le labre à nu, à pygidium court et rabattu, à mésosternum large et peu saïllant. . . . HOLOLEPTIENS. et dont l’autre l’est au contraire d'espèces cylindriques, à mandibules courtes, couvertes ainsi que le labre par un long prolongement de l’épistome, en forme de museau, à pygi- dium conique, en pointe plus ou moins aiguë, et à mésos- ternum comprimé et très élevé. . . . . . . TRYPANÉENS. Dans les autres genres, la tête se retire dans le prothorax pendant la contraction. Reçue par le prosternum ou par son prolongement ou mentonnière, elle est invisible en dessous. La forme est plus ordinairement ovalaire ou arrondie. Les uns ont le prosternum muni d’une mentonnière; soit que la massue des antennes, arrondie ou ovalaire, ait quatre articles distincts serrés, pubescents. . HiISTÉRIENS. soit qu'elle paraisse d'un seul article lisse, cylindrique, tronqué au bout; la soudure des articles ne laissant aucune CADET AUS au Le AMEN Ce Rene HÉTÉRIENS. Les autres ont le Drouin dépourvu de mentonnière. lis forment deux tribus: ceux dont les antennes sont insérées sous un rebord latéral du front, et dont les fossettes antennaires sont adossées au prosternum. . . . . . . . . . . SAPRINIENS. et ceux dont les antennes sont insérées sur le front et les fossettes antennaires situées au milieu du bord pectoral ou au devant des hanches. . . . . . . . . . . . . ABRÉENS" “ansu0] SUIOU NO SNA 21QIUUOJUOU QUN 93A8 WNUI9ISOU ‘UOHIVIUOI EI SUEP WU -191S041d af 124 2949v9 ‘aiqu 2U9n0g — ’SOdoI ne SNOSSEP U9 2IAISTAUT “OOUATOI 979L ‘II “UISA snœuDdR AT Nu ns ie JA US US 70 CU SN PER Cat PO SUUIR ONDTID “suoguudiag ‘I[ (-u1149 — ‘uvasnu Su0j u9 98u0jo4d awmostdo, 1 dvd sapyoeo ‘saroeniau SaMAIpULIY .Z ‘JA snu1915 20 ‘y els at er je Van er sais, Lee eo ere D EE 6 LP PAID NT 9778 *PJIULHI9 quau9p -U0J014 ŒNUI9]SOSHIN — ‘[PIUNUQNS UOIIIS SULS SANÂIE — "S294NS sourd? p S39SULI S104] 9p SAIS Sain911$)SOd ‘suepap u9 sonbrnu samouaque saquef — “SJUUIJUE S9P UOTHOSUL I 2P SNSSOP-N2 IPUOIE [LIUOIJ PAO(OY — "sUCPaP u9 opquoprqnen ‘ayoip e1 onb on8uo sunjd ‘ossredo sujd oyoneS amqpure] ‘y esse ee tee tee + + + + ‘{] U9 UOIIS UN 994 UOJUOU 19 9AN9TJQJUI 9JQIC.[ ANS S9p1Uap Saunoripsod soquuel juaanoS — ‘ua -21nN9149JU8 91PUOIIC AJUIOË 9 ‘AIT TI9J391 TUILINMEUIPIO WNUIIIS0I4 ‘,9 Dash se es detre eee dé ete ee 2 jf u9 SUOINS SUES UOJUIN — ‘2ANLIQQUI 91918 ANS S99]U9pR S91n9r191S0d saquef — ‘juaweoananoque gnbuou ‘94919 nod ‘oS4R] TU9UAIEUIPIO WNUIISOI ‘9 *a[gJe Juauuaiqns UOU S911Â|9 S9P [CI9nyqNs UOIIIS — ‘S29U9L9 19 UOJUOU 9[ ANS S99J9SUL SAITOUILEN — *1IN09 S91) AIT nice restes see ere se ee ee “aJgep Jed 919J9 JuamuojIqns So4){19 Sep [RIEnuqNs UOIIS — "S2NIPULU SOI 79 UOJUOU 9] 91JU9 SATUISIA JUITHITRANIE, S99I9SUL SOJTOUIEN —"PSUOIIE A1Q0T ‘4 *HIDULU99 JUSTE] WNUIISOSON — ‘puoJoid 189umuqns US UN 994 SAIT — *SIOU9P U9 Sa9JU2PIINIÉ S9INoTI -91s04d ‘Suepap ua SogjUapIUN SaIMATIQIUE SAQUE( — ‘SOUUIIUE SIP UO1J198 -UL] 9p SUssop-ne 9n$1e JU9P JUN JUEUIOJ [LJUOIJ PAC — ‘SO[289 SANMAIPUEN ‘F ROC RIRE LT 2-7 RATE QU ASR Pabras MER -RTPCR Let ie EAN Lee NE se TT (IDT) SUIOU NO Sujd — ‘LIN 9 p8uogoid uou auwojsido ‘saojuvIIIes SonqipUeMN ‘wnuJ97S018 NP JUPA9P Ne JULIIIUS ‘UOJUAUI 9] 184 999) 2UINOY —’SNOSS3P U9 9IGISIA sanofnoy ‘OIN9CA9I uOU 9L ‘I 149 des. *(MAaPOIT) DJOU00T ‘€ aistéri Monographie des Hi -AÂed 22d91010H ‘I "Ja DWonhyE ‘T "SAUNAN SAG LA SAHIHL SAG HAÜELLdONAS AVAIAVE "JA S9p0TDUQ ‘91 “ov9T Dw0shINId ‘6 “SnU49)5090NF °£L à = a n - “JA S2P09D)I ‘9 p JA SnS@Id ‘C De 2 *SU9I199SIH III -U9 2JCUUQIUE 97195504 — AUISIIO[ L SULPIP U9 S9PJU9PIUN SAQUES *, 7 + + + anqequa nod un ‘9110119 SNId 21)IUUOTU9I — ‘Ipuorie ‘aquoq “sredo sdi07 — ‘jeonuoa onbsoid ‘Suoy Zasse LnIpié =AdOJ4 —‘juameainorig}xe 21918 91n9S un k SaimarIPISOd soquurf *,2 tests + * + *S9ARIUOI JUeWIUUIpIO ‘99504 JUL efSJoASURA O147S oùn Jed spaedos aw07s1d9 19 TU0I — “"UHIQUI Salnolisod soquuel S9p 20191X2 9INAIMUI Es *H Sr Brno PNR OM pen rite LAURE 3-27 0 EN ONSG -JOJUI OUSIOASULIT 9I]S SUES S9qioq 9m0/SId9 19 JUOIX — “osnourde soanans1sod saquiel Sop 9u49)x9 NU 919IY ‘I *LUNUA97 -so1d np ueyd ox suep ‘oquerries ‘9848 2IIUUOTUAIN — "pwuidop sujow no snjd ‘oSuope s1d09 — ‘surour juoonpriqu ‘ino9 unpiS dog — ‘IWemaImIrIpxe S919Ie % L Sainanpisod soquef *2 *saoedso sainonuop 2p S94n91491S0d £sanSte sIU9p £ 2p SULOUU ne SIOU9P U9 SOSUUR S9INOTIAIUE SQUEL "7 Teese ete eee rue ee eee ee gqin00 ONSSUIU —"sau1d9,p SSuCI 7 L “SIOU9P U9 S3PIDULUI9 S9M1I?1S0d soquef *, 9 ss tte ts + + *ansuor 295$ ansseIN — "SaUId9,P s3uei g R ‘oudeix2 PI0Q ne 91NIIUeUI9 SUES saaneri91s0d soquef 7 *S29119S Sou1d9 sa1IN09 9p S9980LI Ç NO 3 9P SAIUILS S2AN919] -sod ÿ — ‘s28n1q0 SIU2P Z 9P SIOU2P U9 Sage SaINanQque SaquE( *Y *SNOSS2P US 9IRUUOIUC 279$S0 LE HOA JULSSIEE ANOL -QTUR [8107904 PIOY — ‘2SEq LI L AUJOQUI JUOP SUCS SAINTIQIUC SAGE "SAUIULU SOI AUS 94919 19 JULIAMO9 ‘sv EI & 1PUOJIE TUNUI9YSOIX °Œ “LNUI9]SOA NP 9SC4 LI JIOA9D91 ANOd PHIUEUI9 WNUAISOSN 9 *Ç uo Saou -ANOJU09 “S2PIIUI udiq ‘sopuooad somnorigque saquef Sop sopesie] S99SS04 ‘4 ‘(8107 224 pioq np Ssnssop ne 50980[ SAUUIUY — *(4082/7 SUI}I99 SURP S9I[NU) Sid Xn9p a1juo xL10U1o1d np AUQUI SBUL,I SNOS S2PSN9I) SANEUUIIUE SANISSOT F . 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SPECIES AUCTORUM INVISÆ ET OBLITÆ. HOLOLEPTA FLAGELLATA. Kirby, Cent. d’insect, Trans. Soc. Lin. de Lond., XII, 395, 27 (1817) Edit. Léq., 20, 27. Atra, elytris bistriatis, abdomine segmento penultimo (propy- gidio) utrinque sulcato. Long. 12 mill. Corps ovale oblong, déprimé, luisant, lisse, noir, côtés ponctués en dessous. Tête avec des mandibules saillantes relevées. Pronotum marqué de chaque côté d’un sillon mar- ginal. Elytres obliquement tronquées au bout, avec l'angle externe arrondi, tristriées ; strie intérieure entière, intermé- diaire raccourcie à la base, externe à l'extrémité. Toutes les jambes quadridentées. Propygidium ponctué de chaque côté et bisillonné; sillons formant un angle obtus à ouverture latérale. Pygidium ponctué, infléchi. — Australie. HOLOLEPTA GLABRA. Fahr. in Bohem. Insect. Cafr. I, 556 608, (1851). Depressissima, nigra, nitida, antennis ferrugineis, fronte lævi, Pronoto antice utrinque marginato, strigis punctorum obsoletio- rum in medio baseos lateribusque ; elytris striolis ? humera- libus obliquis, pygidio segmento 1° horizontali, apice utrinque punctulato, basi stria marginali utrinque; tibiis anterioribus dentibus 4, posticis 8 armatis. Long, 6 mill., larg, 2 2/3 mill. Hab. in tractibus fluvii Gariepis superioribus. Tout noir, excepté les antennes et les tarses, très luisant. Tête subtransversale, presque plane, légèrement impres- sionnée en devant; échancrée de part et d'autre au-dessus des antennes, lisse; mandibules saillantes, de la longueur de la tête, médiocrement arquées, acuminées. Antennes plus longues que la tête, ferrugineuses, massue d’un flave soyeux. Pronotum postérieurement, presque deux fois plus 156 DE MARSEUL. large que sa longueur, subtronqué au milieu de la base, avant les angles postérieurs qui sont arrondis, linéaire au delà du milieu, alors bientôt rétréci, distinctement échancré au bout, avec les angles saillants ; très déprimé en dessus, côtés rebordés seulement en avant, marqué de quelques points au-devant de l'écusson, et de strioles de points assez obsolètes sur les côtés, ailleurs très lisse. Ecusson très pelit, ponctiforme. Elytres de la largeur du pronotum, à peine plus longues que lui en dedans, sublinéaires, presque tron- quées à la base, triangulairement sinuées au bout conjoin- tement, avec les angles postérieurs subarrondis; déprimées en dessus, très lisses, à l'exception de deux strioles de chaque côté en dedans des épaules, obliques, bientôt rac- courcies, et d’un sillon dans le côté même. Pygidium ample, segment basal plan, marqué d’une strie marginale de chaque côté, raccourcie après le milieu, limbe postérieur couvert de points épars, le reste de la surface lisse, seg- ment apical très court, infléchi, presque lisse. Dessous du corps très déprimé, lisse; côtés de la poitrine et du ventre ponctués seulement à la base.Pattes très courtes, mais robustes, jambes antérieures et intermédiaires munies cha- cune de 4 dents, postérieures seulement de trois, tarses d’un ferrugineux obscur. PLATYSOMA CASTANEUM. Ménétr., Cat. rais. 171 No 713 (Hololepta) — Fald., Fn. Transc. X, 215 (1836). Castaneum, nitidum ; capite discoque thoracis nigro; elytris utrinque profunde G-striatis, striis omnibus integris; tibis an- ticis late dentatis. Long. 1 3/4 mill.; larg. 4 mill. Stature en quelque sorte de l'Hololepta deplanata GyN. Cependant deux fois plus grand et surtout plus élargi. Monographie des Histérides. 157 Tête courte, saillante, médiocrement convexe ; très obso- lètement mais très densément pointillée ; front légèrement impressionné; épistome ferrugineux, très saillant, luisant. Pronotum grand, carré, un peu rétréci en devant; arrondi à la base avec les angles obtus; côtés très étroitement re- bordés ; profondément et largement échancré au bout, avec les angles saillants aigus; marge apicale un peu plus obs- cure; médiocrement convexe en dessus, lisse, noir au milieu du disque, brun marron vers les côtés ; en dedans du bord latéral, deux stries étroites entières de chaque côté. Ecusson triangulaire lisse, déprimé en dessus, brun marron. Elytres de la largeur du pronotum, et à peine plus longues que lui, parallèles, subquadrangulaires, brunes, marquées de noir, réfléchies sur les côtés, très aplanies en dessus, six stries entières pointillées, réunies sur chacune à Ja base et à la marge; interstries lisses, luisants, imponctués. Des- sous du corps d’un marron clair, luisant, un peu rembruni, rudement ponctué. Pattes fortes, brunes, luisantes, garnies de quelques soies roides, testacées, éparses; jambes anté- rieures très dilatées, quatre larges denticules dont les deux externes plus grands. HISTER (PHELISTER) NANUS. Le Conte, N. Amér., Hist. 31, 29, T. 1v, fig. 4, (1845). Pronoto stria marginali subintegra, antice non ambiente. Elytris striis dorsalibus integris, 5? introrsum arcuata. Tibiis anticis serrato-dentatis, Long. 2 174 mill. Noir de poix, luisant. Tête ponctuée, front concave, sans impression; antennes rousses. Pronotum ponctué, mais davantage sur les côtés, strie rapprochée du bord, courbée 3e Série, TOME Y. 11 158 DE MARSEUL. en haut à l'angle et s'éloignant de la marge, non continuée en devant. Elytres rousses en dehors à l'extrémité, stries dorsales entières, cinquième arquée en dedans à la base, réunie à la suturale, suturale ordinairement entière, mais quelquefois un peu raccourcie à la base: humérale distincte, deux latérales, supérieure raccourcie en devant après le milieu, inférieure entière. Pattes rousses, jambes anté- rieures finement dentelées. Etats-Unis. 7’ HISTER LABIATUS Mots. Bull. Mosc. 1845; Y, p. 55, 150 Sibérie. Deux fois plus grand que le 1. inæqualis, et facile à recon- naître par le prolongement du labre dans la? ; du reste, il ressemble au Hister inæqualis. Steppes des Kirguises. 88 HISTER ATRAMENTARIUS. Suffr. in Stet, Zeit. 1855, p. 142. Oblongo-ovalis, niger nitidus, thorace lateribus bistriato, elytris striis dorsalibus tribus interioribus obsoletis, margi- nali abbreviata ; tibiis anticis à-dentatis, Long. 8 mill. Cette espèce atteint la taille des plus grands individus du H. unicolor, tient pour la forme le milieu entre lui et le H. terricola Germ., et ressemble aux deux par la surface polie, mais non vernissée, comme dans les 1. cadaverinus et merdarius, du corps qui est d'un noir uniforme, par les jambes antérieures fortement tridentées, par le pronotum bis- trié sur les côtés et par la sculpture des élytres dont les trois stries externes sont entières et les trois internes rac- courcies, et dont la deuxième est réduite à un rudiment Monograplue des Histérides. 159 obsolète. Elle se distingue des deux par la disposition de la strie prothoracique externe, qui se rapprochant toujours davantage du bord externe et placée enfin presque sur lui, touche presqu’à l’externe au bord postérieur, par la massue d’un rouge de rouille, et par la disposition des stries laté- rales des élytres, dont l'interne manque, tandis qu’il n’y à de visible qu’un court, mais bien distinct radiment de l'ex- terne, vers le bout de la strie humérale, comme dans le Æ. stercorarius. Quant à la forme, il n’est pas aussi arrondi laté- ralement que le Æ. unicolor, mais plus que le H. terricola : il ressemble davantage au H. merdarius, et se rattache au À. unicolor, comme le FH. merdarius au H. cadaverinus. Le pygidium est grossièrement et densément ponctué, avec les intervalles très finement ponctués et rendus mats par cette ponctuation ; sur le propygidium, la ponctuation est encore plus grossière, mais plus espacée, et celle des inter- valles moins serrée ; le fond est plus luisant surtout au mi- lieu du bord postérieur où les gros points s’affaiblissent peu à peu et disparaissent presque entièrement. La fossette sub- humérale du bord infléchi n’est pas ponctuée, les stries marginales sont distinctes. Lac Baïkal. 108 HISTER RUFICORNIS, Grim. in Stet. Zeit. (1852). 221. — H. myrmecophilus Muls. Opusc. IT, 97 (1853). Ater, nitidus ; elytrorum stria marginali externa basim non attingente, 1° et præsertim 2% antice abbreviatis ; pygidio pro- pygidioque fere æqualiter et sat fortiter punctatis ; prathorace subtriangulari, postice arcuato, lateribus unistriato, punctu- lato ; mesosterno emarginato ; tibiis anticis h-vel 5-denticulatis. Long. 4 1/5 mill., larg. 2 9/10 mill. Corps d’un noir brillant, Front uni: superficiellement 160 DE MARSEUL. pointillé; marqué d’une ligne peu profonde, en demi-cercle, presque tronqué en devant. Labre en demi-cercle, plus long que large. Mandibules une fois et demie à deux fois plus longues que le labre; convexes en dessus ; pointillées. An- tennes noires, à bouton rouge, d’un tiers environ plus long que large. Prothorax élargi en ligne un peu courbe sur les côtés, peu ou point émoussé aux angles postérieurs ; faible- ment arqué en arrière à la base; lisse, rayé près des bords antérieurs et latéraux, d’un seul trait finement ponctué ; chacun des latéraux à peu près en ligne droite, et sensible- ment recourbé en dedans à son extrémité postérieure. Elytres sensiblement élargies dans leur milieu ; à stries fine- ment ponctuées; la première nulle dans son tiers antérieur ou un peu plus; la deuxième dépassant à peine les deux cinquièmes postérieurs de la longueur; la marginale n’attei- gnant pas la base ; la troisième presque aussi longue que les autres qui sont à peu près entières, ordinairement marquée en devant de son extrémité antérieure de deux points obli- quement dirigés en dedans. Fossette latérale densément ponctuée, extérieurement bornée par un bord lisse et im- ponctué. Pygidium et propygidium couverts de points aussi rapprochés et à peu près aussi gros et aussi marqués. Des- sous du corps noir ; densément ponctué sur les côtés. Pros- teraum triangulairement élargi dans son tiers postérieur ou un peu plus; visiblement pointillé et rayé d’une strie de chaque côté de cette partie; arqué à son bord postérieur. Mésosternum échancré, lisse, ainsi que les parties suivantes du milieu du corps. Pieds d’un rouge ferrugineux un peu obscur ou d’un rouge brun. Jambes de devant armées ordi- nairement de cinq, quelquefois de quatre petites dents à peu près égales. Monographie des Histérides. 161 Patrie : le département du Rhône, dans les troncs de chêne en compagnie de la Formica fuliginosa. Cette espèce a tout le faciès de l'A. corvinus, dont elle se distingue par ses mandibules convexes en dessus; par son labre plus long que large ; par la strie marginale du pro- thorax ordinairement plus droite; par l'existence de la strie marginale des élytres ; par le pygidium à peu près aussi fortement ponctué que le propygidium ; par son prosternum arqué à son bord postérieur, pointillé sur sa surface, strié latéralement; par son mésosternum visiblement échancré. Elle doit être placée entre les Æ. carbonarius et purpurascens; elle diffère du premier par sa taille toujours moindre, par la troisième strie des élytres toujours presque entière; par les première et deuxième moins oblitérées: par son prosternum plus triangulaire, plus visiblement ponctué, strié latérale ment. Ce dernier caractère du prosternum, la strie du front sans sinuosité en devant, celle du prochorax plus droite, ses élytres sans tache, etc... , la distinguent sans peine de l'Hister purpurascens. 117” HISTER PARALLELOGRAMMUS. Fald. Fauna Entom. Transc. I, 212 1836). Truncato-ovatus, subdepressus, ater nitidus ; elytris sublincea- ribus angustatis lineis 3 integris, profunde impressis et 4 dimi- diatis obsoletissimis; tibiis anticis denticulis 5 simplicibus. Long. 2 1/6-2 2/3 lin., larg. 1 1/4-2 lin. Voisin pour la stature du IL. stercorarius Payk. Tête petite, abaissée, plane, glabre, strie semi-circulaire bien marquée ; front un peu impressionné. Antennes ferru- gineuses, avec le dernier article noir. Pronotum transverse, 162 DE MARSEUL. presque deux fois plus large que long, un peu plus étroit en devant, très lisse, luisant, médiocrement convexe; large- ment et assez profondément échancré au bout; côtés sub- linéaires, épaissis au bord. Ecusson petit, triangulaire, dé- primé. Elytres courtes, de la largeur du pronotum, un peu dilatées au milieu; médiocrement convexes sur le dos; quatre stries entières, crénelées, peu obliques, profondes; externe beaucoup plus courte, les suivantes unies à la base et au bout sur chaque éilytre; on observe des rudiments obsolètes de strie suturale, interstries très lisses, luisants. Pygidium très saillant, densément et profondément ponc- tué. Dessous du corps épaissi, densément couvert de points plus grands ; abdomen brun. Pattes plus épaisses, très gla- bres, noir de poix, luisantes ; jambes antérieures à cinq den- ticules ; tarses roux. Var. Presque deux fois plus petit, la plupart du temps surtout plus étroit. 117” HISTER PARALLELUS. Ménctr. Cat. rais. p. 171, 707. — Fald. Fauna transe. 1, 213 (1836). Ater nitidulus ; elytris subparallelis, striis 3-externis inte- gris, internis 3 antrorsum abbreviatis; tibiis aniicis Lk-dentatis. Long. 2 3/4 lin., larg. 1 1/3 lin. Stature et taille du H. parallelogrammus, mais un peu plus grand; distinct par ses élytres pour l'ordinaire plus dilatées et par ses jambes antérieures quadri-denticulées. Tête petite, un peu enfoncée, lisse, avec une strie semi- circulaire profonde ; front à peine impressionné, très obso- lètement pointillé; épistome glabre incliné. Antennes en- Lièrement d'un noir de poix. Pronotum grand, de moitié Monographie des Hisiérides. 163 plus large que long ; arrondi à la base, largement et profon- dément échancré au bout, et là avec les angles aigus. Con- vexe en dessus, très lisse, épaissi à la marge, et une strie marginale profonde de chaque côté; en outre une petite fovéole arrondie, basale, profonde audessus de l’écusson. Ecusson petit, triangulaire, lisse. Elytres carrées, de la lar- geur du pronotum ; ensuite dilatées un peu au milieu, sub- parallèles ; très lisses en dessus, convexes ; six stries exté- rieures entières, parallèles; intérieures très raccourcies, unies à la base et n’atteignant pas le milieu du disque, fond des stries ponctué. Dessous du corps noir, rudement ponc- tué. Pattes de poix, jambes antérieures très dilatées, quatre denticules larges acuminés. 120’ HISTER ARCUATUS. Kolenat. Melet. Ent. V, 60, 262 (1846). Subovalis niger nitidissimus, pronoti lateribus subbistriatis, stria interiore medio flexa, exteriore brevissima, elytris stria dorsali 1* abbreviata, %, 34 que nulla, macula semilunaris externa rubra. Long. 5 mill., larg. 4 mill. Tête avec une strie marginale, ponctuée. Pronotum très finement et rarement pointillé, 3-fovéolé postérieurement, une fossette médiane et deux latérales, strie latérale externe finissant au milieu, interne coudée en dedans en angle obtus au milieu ; élytres noires avec une tache externe réniforme rouge, première strie dorsale courte s'étendant au milieu de l’élytre, deuxième et troisième nulles, deuxième for- mant une trace de points jusqu'au milieu, troisième mar- quée de même sur toute l'élytre, les trois autres stries externes entières, quatrième droite, cinquième très coudée en dehors, sixième un peu en dedans, rapprochée de la cin- 164 DE MARSEUL. quième; ces trois stries externes, pointillées postérieure- ment, interstries vaguement pointillés le long de la suture; antennes et pattes d’un roux de poix; abdomen variolé. Karabaga, au delà du Caucase. HISTER DISTANS. Fisch. Entom. Ross. I, 205, 2 (1823). Noir, strie extérieure du corselet très courte ; élytres à cinq stries dont l’extérieure très courte et l’intérieure interrompue. Long. 4 lin,, larg. 2 1/2 lin. Daurie. 11° CARCINOPS, DENDROPHILUS DELICATULUS. Fährs. in Bohem. Insect. Caffr. 1, 350, 601 (1851). Breviter ovalis, niger, nitidus capite thoraceque punctulatis ; elytris 9-striatis, striis 2 intimis approximatis, antice cvanes- centibus, reliquis integris, 3-8 dorsalibus, æqualiter arcuatis, 9 laterali; antennis ferrugineis, pedibus piceis, tibiis dilata- tis, anticis medio subserrulatis. Long. 1 1/2 mill., larg. 4 mill, Habitat in tractibus fluvii Gariepis superioribus. Noir dessus et dessous, luisant. Tête transverse pointillée, front terminé en devant par une ligne semi-circulaire élevée. Antennes courtes, ferrugineuses, plus obscures à la base. Pronotum deux fois plus large que long à la base, rétréci en devant, peu échancré au bout, angles abaissés aigus; obtu- sément arrondi postérieurement, peu convexe en dessus, finement pointillé, faiblement rebordé sur les côtés. Ecusson très petit, ponctiforme. Elytres conjointement échancrées à la base et là de la largeur de la base du pronotum, légère- ment arrondies et dilatées avant le milieu, rétrécies de nou- veau postérieurement et tronquées au bout, presque trois Monographie des Histérides. 165 fois plus longues que le pronotum, médiocrement convexes en dessus, sillonnées de neuf stries pointillées, deux rappro- chées près de la suture, n’atteignant pas la base, les autres entières, 3-8 dorsales également arquées, neuvième sur le bord latéral même, fléchie avant le milieu ; interstries lisses. Pygidium presque perpendiculaire, arrondi, presque lisse. Dessous du corps peu convexe, lisse au milieu, ponctué sur les côtés. Pattes médiocres, de poix, jambes dilatées, comprimées ; antérieures munies en dehors vers le bout de quelques denticules obsolètes. DENDROPHILUS MINUTUS. Fahr. ir Bohem. Insect.Caffr. 1, 551, 602 (1851). Ovalis, niger, nitidus, capite pronotoque punctulatis, elytris dorso 6-striatis, stria suturali antice evanescente, reliquis dis- tinctioribus, integris, punctatis, antice introrsum flexis, mar- gine laterali inflexo, stria crenata insculpto; antennis fedibus- que ferrugineis, clava illarum flavescente, tibiis anticis dilatatis, extus bidentatis, L posterioribus bispinosis. Long. 2 mill., larg. 11/5 mill. Habitat in tractibus fluvii Gariepis superioribus. Tout noir, excepté les antennes et les pattes, très luisant. Tête subtriangulaire déprimée, densément et très finement pointillée, front très faiblement rebordé. Antennes un peu plus longues que la tête, ferrugineuses, massue flavescente. Pronotum deux fois plus large à la base que sa longueur, et là obtusément arrondi, médiocrement rétréci en devant, côtés étroitement rebordés, angles antérieurs acuminés: peu convexe en dessus, très finement et densément pointillé avec des points épars plus distincts sur les côtés. Ecusson très petit, ponctiforme. Elytres à la base de la largeur du 166 DE MARSEUL. pronoltum, et étroitement serrées contre lui, un peu dilatées à la base, mais bientôt légèrement rétrécies, plus de deux fois plus longues que le pronotum, tronquées au bout, avec les angles extérieurs arrondis ; peu convexes en dessus, sil- lonnées de six stries dorsales ponctuées, suturale raccourcie par devant, les autres entières, fléchies en dedans antérieu- rement, interstries pointillés ; en outre sur le bord infléchi même, une strie subcrénelée entière, avec deux autres stries fines, obsolètes, imponctuées, adjacentes en haut. Pygidium fléchi à la base, ponctué, segment apical subinfléchi, arrondi, lisse; dessous du corps médiocrement convexe, presque lisse au milieu, ruguleusement ponctué sur les côtés. Pattes médiocres, ferrugineuses ; jambes antérieures comprimées et dilatées, bidentées en dehors, quatre postérieures munies de deux spinules plus distinctes, l’une au milieu, l’autre au bout. 1” DENDROPHILUS SULCATUS. Mots. Bull. Mosc. 1845, I, p. 55, 149. Beaucoup plus petit que le D. punctatus,et facile à recon- naître par les stries fortement imprimées qui traversent ses élytres et qui sont entièrement ponctuées. Mingrelie. SAPRINUS ESTRIATUS Le Conte. Caput antice marginalum, prosternum striis valde approæxi- malis, postice divergentibus, antice non divergentibus. Pros- Lernum compressum, striis anticis antice convergentibus. M. le Dr Le Conte dans son tableau des Saprinus, place cette espèce entre le mancus et le bigemmeus dans son 8° groupe; mais il n’en donne pas les caractères. L’a-t-il dé- crite ailleurs? Monographie des Histérides. 167 HISTER (SAPRINUS) CUPRATUS. Kolen. Melet. Ent. v, 62, 276 (186). Viridi-cupreus; fronte glabra, stria marginali; elytris pos- tice punctatis, striis ad dimidium vergentibus ; antennis pedibus- que rufis. Long. 2, 4 ; larg. 1, 9. Pronotum très finement ponctué, bisérialement ponctué transversalement à la base, strie antérieure courte, côtés du pronotum pointillés. Elytres à cinq stries, ponctuées sur leur moitié postérieure, strie suturale entière et réunie par devant en arc avec la troisième, deuxième nulle, les quatre autres obliques et graduellement plus courtes, ne dépassant pas le milieu de l’élytre, stries obsolètement ponctuées ; marge pos- térieure des élytres roussâtre. Abdomen ponctué. Karabagh (Arménie). HISTER (SAPRINUS) KRYNICKII (Fald.) Krynk, ir Bul. Mosc. Ed. Léq. E, 174, 32. Ovalus, niger, supra nigro-æneus, nilidus ; thorace antice ulrinque foveolato; elytris antice lævibus; striis 5 obliquis ab- breviatis, capitulis antennarum tarsisque piceis, tibiis anticis paupere denticulatis. Long. 2 1/2 lin., larg. 1 3/4 lin. Charkow, dans les cadavres. 6° SAPRINUS FLEXUOSO-FASCIATUS Motse. Bull. Mosc. 1845, p. 55, 148. Très jolie espèce d’Astrabad. De la taille et de la forme des grands exemplaires du S. Æneus, mais avec une bande transversale d'un blanc jaunâtre un peu sinuée sur le milieu des élytres. are 5 : + Eh \ 7. » A f V Pot ne l " Fr CTI * + 0 4 “ OMR NE à] : je x à ratiatss LR h > ge À £ " ‘iii ES ; LA LE | ‘ * . Fr f ». * F { 4 ae. ie Hi ÿ + RAM LE f CE x * "”, ) L : ESPÈCES NOUVELLES OU PEU CONNUES DE COLÉOPTÈRES , RECUEILLIES PAR M. F. DE SAULC Y MEMBRE DE L'INSTITUT, DANS SON VOYAGE EN ORIENT, et décrites par MM. L. REICHE et FÉLICIEN DE SAULCY. (Suite (1).) (Séance du 24 Mai 1854.) Fam. LAMPYRII. 113. LUCIOLA LUCIFER, R. et S. Longit. 6 1/2-8 mill. (2 5/6-3 1/2 lin.); latit. 2 1/2-3 mill. (1 1/8-1 3/8 lin). Elongatus, parallelus, griseo-tomentosus, fusco-piceus ; thorace ferrugineo, anticè fusco-maculato; scutello testaceo ; elytrorum limbo rufo-testaceo. Caput rotundum, deplanatum, grosse punctatum, canaliculatum ; oris partibus antennarum- que basi piceo-testaceis; oculis mediocribus; antennis crassis thorace pauld longioribus. Thorax semicircularis, capite duplà latior, transversus, antice rotundatus suprà capitem paulù protensus, postice reclè truncatus, late marginalus, cana- liculatus, crebre punctatus, maculà longitudinali, mediana, antica, picea. Scutellum oblongum, apice rotundatum, grosse punclatum. Elytra thoracis basi latitudine, granulato-punc- tata, margine laterali apicalique angustè rufo-testacea. Subtiùs segmento ultimo iote, pœnullimo, parce albido phosphores- centibus, femoribus infrà testaceo-piceis. Allongé, parallèle, avec une tomentosité grisâtre, d’un (1) Voyez 5° série, tome III (1855), page 560, et tome IV (1856), page 353, 170 L. ReicHe et F. DE SAULCY. brun de poix; le corselet ferrugineux taché antérieure- ment de brun; l’écusson testacé, le bord externe et l’extré- mité des élytres très étroitement d’un testacé roussâtre. Tête arrondie, aplatie, grossièrement ponctuée, canaliculée avec les parties de la bouche et la base des antennes d’un testacé brunâtre; yeux médiocrementgros; antennes fortes, un peu plus longues que le corselet. Celui-ci semi-circu- laire, transverse, arrondi en avant et un peu avancé sur la tête, tronqué carrément en arrière avec ses angles droits, convexe, largement rebordé, largement canaliculé, criblé de points enfoncés avec une tache brune longitudinale au milieu de sa partie antérieure. Ecusson testacé, quelquefois brunâtre à la base, oblong, arrondi au sommet, grossière- ment ponctué. Elytres aussi larges que la base du corselet, d’une longueur égale à deux fois et un tiers de leur largeur, couvertes de points formant une granulation transversale avec leur bord externe et leur extrémité d'un testacé rous- sâtre; cette bordure remontant même au bord sutural jus- qu’à près du quart de leur longueur. Les cuisses ont leur dessous d’un testacé brunâtre, le dernier segment abdominal en partie où totalement et quelquefois une grande partie du pénultième segment, d’un blanc phospho- rescent qui quelquefois disparaît entièrement et quelque- fois se transforme en quatre points de même couleur par paire sur chaque segment. Des environs de Beyrouth. Cette espèce qui pour la taille se rapproche un peu de la Luc. Italica, Linné (Pedemontana, Bonelli,, en diffère par sa forme beaucoup plus étroite, sa tête beaucoup plus petite, ses yeux moins renflés et surtout par son corselet arrondi en s'avançant sur la tête. Coléoptères nouveaux. 171 Fam. TELEPHORII. 114. TELEPHORUS MARGINIVENTRIS, R. et S., Cat. 13-385. Longit. 11 1/2 mill. (5 1/4 lin); latit. 3 1/4 mill. (4 1/2 lin). Niger ferrugineo varieqatus, Teleph. nigricante Fabr. proæimus. Caput latum, nigrum, granulatum, nigro tomento- sum, antice lestaceo-ferrugineum ; palpis testaceis, apice pi- ceis ; antennis nigro-piceis, basi testaceis; oculis prominulis. Thorax capitis latitudine transversus ; margine reflexo; ferru- gineo testaceus; macula discoidali nigra postice lobata. Scu- tellum atrum. Elytra nigra nigro tomentosa, granulata, haud nitida. Subtus nitidus ; abdomine nigro, margine apiceque ut in suprà ferrugineo testacea ; pedibus anticis testaceis ; femo- ribus intermediis nigris, tibiis testaceis, tarsis piceis ; pedibus posticis nigris genubus tibiarumque basi testaceis. Variat pedibus totis nigris. Voisin du Tel. nigricans, Fabr. — Noir varié de ferrugi- neux et pubescent de la couleur du fond. Tête large, gra- nulée de points enfoncés, noire avec toute la partie en avant des yeux d’un testacé ferrugineux; parties de la bouche testacées avec l’extrémité des mandibules et des palpes bru- nâtre. Antennes noirâtres avec les deux premiers articles et la base des troisième, quatrième et cinquième testacés ; yeux proéminents. Corselet transverse de la largeur de la tête, très peu moins long que large, avec ses bords relevés, d'un testacé ferrugineux orné dans son milieu d’une large tache noire, brillante, plus rapprochée du bord postérieur où elle est découpée dans son milieu ; il est lisse avec quel- ques petits points enfoncés peu distincts; son bord antérieur un peu arrondi, le postérieur coupé presque carrément, les côtés droits, tous les angles obtus et arrondis au som- 172 L. RE&ICHE et F. DE SAULCY. met. Ecusson triangulaire noir légèrement canaliculé, gra- nulé. Elytres moitié plus larges que le corselet, noires, gra- nulées avec une pubescence noire. Dessous brillant; abdo- men noir bordé comme en dessus de testacé ferrugi- neux. Pattes antérieures testacées, cuisses noires en dessous; intermédiaires à cuisses noires ; jambes testacées et tarses brunâtres ; postérieures noires avec les genoux et la base des jambes testacés; ces couleurs varient jusqu'aux pattes entièrement noires. De Naplouse. Cette espèce voisine du Tel. nigricans, Fabr., en diffère par sa taille plus grande, ses élytres beaucoup plus noires, la tache du corselet plus éloignée du bord antérieur et la distribution de ses couleurs. 115. T£ELEPHORUS DIMIDIATIPES, R. et S. Cat. 13-386. Longit. 89 mill. (3 2/3-4 lin); latit. 2 1/3-3 mill. (1-17 lin). Tel. nigricante Fab. affinis. Niger tomento griseo vestilus caput nigrum nilidum, antè oculos ferrugineo-testaceum ; fronte plano, vix punclato; epistomo leviter emarginato; palpis aut nigris, aut piceis, aut testaceis; antennis nigris, articulo primo vel duobus primis testaceis dorso nigricante. Thorax capite dimidio latior, transversus; margine reflexo ; antice a latereque rotundatus, postice sinuatus; ançulis obtusis, rotundatis ; disco nitido, vix punctato, medio convexo, macula nigra magna in convexitale ornalo. Scutellum griseo-tomen- tosum, oblongum. Élytra thorace paulà latiora appresso griseo tomentosa. Subtus abdomine testaceo marginato; pedibus nigris; femoribus ferrugineo-testaceis, apicè nigris, tibiis inlus apiceque Leslaceis. Noir avec une pubescence grise. Tête noire brillante, rouge en avant des yeux; front uni à peine ponctué; épis- Coléoptères nouveaux. 173 tome avec une petite échancrure dans son milieu, plus mar- quée dans la femelle; palpes noirs, ou d’un brun de poix ou testacés avec l’extrémité brunâtre ; antennes noires avec le premier ou les deux premiers articles testacés à dos bru- nâtre; yeux peu saillants. Corselet moitié plus large que la tête, transverse, relevé dans tout son pourtour, arrondi en ayant et sur les côtés, sinué au bord postérieur, tous ses angles obtus, arrondis; son disque brillant, à peine ponc- tué, convexe dans son milieu, où il est orné d’une grande tache noire occupant cette convexité, ne touchant ni le bord antérieur ni le postérieur, moitié plus étroite en avant, sub- bilobée en arrière. Ecusson oblong couvert d'une tomento- sité grise. Elytres un peu plus larges que le corselet, fine- ment rugueuses et couvertes d’une tomentosité grise, serrée et couchée. En dessous, l'abdomen, recouvert comme la poitrine de la même tomentosité, est bordé de fauve testacé; les cuisses ferrugineuses, noires à l'extrémité, les jambes noires testacées en dedans et à l'extrémité, les tarses noirs à crochets testacés, les trochanters testacés avec le dessus brun. Des environs de Beyrouth. ÿ Cette espèce est encore plus voisine du Tel. nigricans, Fabr.., en diffère par sa taille un peu moins grande, la sinuosité médiane du bord postérieur du corselet, la couleur de ses pattes et surtout celle de ses antennes; elle a de même quelques rapports avec le Tel. discicollis, Brullé, dont elle diffère par sa taille plus grande, la coloration des pattes, etc. 116. TELEPHORUS HOEMORROIDALIS, R. et S., Cat. 13-387. Longit. 6-9 mill. (2 2/3-3 3/4 lin) ; latit. 2-3 1/4 mill. (9/10-1 1/2 lin). Teleph. thoracico, Oliv., affinis , niger, antennarum pal- 3e Série, TOME v. 12 174 L. REICHE et F. DE SAULCY. porumque basi, thorace, pedibus, abdominis seymento apicale rufo-testaceis. Caput vix punctatum ; epistomo piceo, punc- tato; oculis prominulis; antennis piceis articulo primo vel duobus primis testaceis. Thorax capite paul latior, trans- versus, antice paulô rotundatus, reflexæus, attenuatus, postice latior fere recte truncatus; lateribus rectis, angulis anticis obtusis, rotundatis ; posticis rectis ; disco inœæquali vix punc- Lato. Scutellum triangulare, griseo-tomentosum. Élytra tho- race dimidio laliora, atra, granulata, griseo parce tomentosa. Subtus abdomine griseo-tomentoso segmento apicale rufo, pœnultimo supra eâdem colore. Voisin du Tel. thoracicus, Olivier. Non brillant, noir avec la base des palpes et des antennes, le corselet, les pattes et le dernier segment abdominal roussâtres. Tête un peu ré- trécie à la base, coriacée avec l’épistome ponctué et bru- nâtre en avant; antennes d’un brun de poix avec le premier ou les deux premiers articles testacés, yeux proéminents. Corselet un peu plus large que la tête en avant et moitié plus large ea arrière; son bord antérieur arrondi, un peu relevé avec ses angles obtus arrondis; son bord postérieur presque droit, faiblement sinué, un peu relevé, les côtés presque droits avec les angles postérieurs droits; surface inégale, un peu gibbeuse de chaque côté en arrière. Ecusson triangulaire revêtu d’une tomentosité grise. Elytres moitié plus larges que le corselet, granulées, noires avec une faible tomentosité grisâtre. Abdomen en dessous revêtu d’une tomentosité grise, dernier segment roussâtre, pénultième segment de même couleur en dessus. Des environs d'Athènes, en Grèce. Cette espèce qui se retrouve en Syrie, diffère du Teleph. thoracicus, Oliv., par sa taille plus grande, son corselet plus carré avec ses angles droits, la couleur de l'abdomen, etc. Coléoptères nouveaux: 175 117. TELEPHORUS TRIPUNCTATUS, R. et S., Cat. 13-388. Longit. 6 mill. (2 2/3 lin); latit. 1 3/4 mill. (3/4 lin). Piceo-niger, griseo tomentosus, ore, antennarum basi, tho- race, abdominis segmento ultimo, femorumque busi testaceo- ferrugineis. Caput nigrum, nitidum, antice piceum, vix punc- tatum ; antennis piceis, arliculo primo rufescente; oculis vix prominulis. Thorax nitidus, capite vix latior, latitudine paul brevior, antice parum rotundatus, lateribus rectis; postice parum sinuatus; anqulis anticis oblusis, rotundalis : posticis rectis; disco inœæquali, postice bi-gibbo, medio punctis tribus nigris transversim posilis ornalo. Scutellum oblongum, griseo- tomentosum. Elytra thorace paulà latiora nigro picea, gra- nulata. Voisin du Teleph. thoracicus, Oliv., d’un noir de poix avec une légère tomentosité grise. Tête noire brillante, brunâtre en avant, à ponctualion à peine sensible; organes de la bouche d’un testacé obscur ; antennes obscures avec le pre- mier ou les deux premiers articles roussâtres ; Yeux médio- crement saillants. Corselet brillant, un peu plus large que la tête, un peu moins long que large; son bord antérieur un peu arrondi; ses côtés droits; son bord postérieur légè- rement sinué dans son milieu; {ous ses bords relevés; ses angles antérieurs obtus, arrondis : les postérieurs droits ; son disque lisse, inégal, avec deux gibbosités postérieures, et trois points noirs placés transversalement dans son milieu. Ecusson oblong, couvert d'une tomentosité grise. Elytres d'un brun de poix, un peu plus larges que le corselet, granulées transversalement. Abdomen en dessous avec une tomentosité grise plus forte que sur les élytres, le segment terminal roussâtre; les pattes d’un brun de poix 176 L. REICHE et F. DE SAULCY. avec la base des cuisses, les hanches et les trochanters testacés. De Beyrouth. Cette espèce se distingue du Teleph. thoracicus, Oliv., par la distribution des couleurs et les points noirs du corselet. 118. TELEPHORUS APICALIS, R. et S. Longit. 10-12 mill. (4 1/2-5 1/2 lin); lat. 2 3/4-3 1/2 mill. (1 1/3-1 3/5 lin). Niger, tomento griseo veslitus; cupite antice, thoracis marginibus, antennarum pedumque basi, abdominis lateribus ultimoque segmento fulvis; elytris testaceis. Caput latum, subquadratum infrà antennas fulvum; oris partibus piceis; oculis vix prominulis ; antennis fuscis articulo primo secundo- que busi fulvis. Thorax transversus, nitidus, fulvus, macula discoidali lata sub-biloba; marginibus reflexis, angulis rotun- datis ; disco punctulato, subcanaliculato. Scutellum piceum. Elytra thoracis latitudine, parallela, testacea, basi interdum angustè picea; sutura, limbo laterali infrà medium apiceque angustissime nigris. Subius abdominis segmentis nonnun- quam fulvo marginatis pedibus vel piceis femorumque basi fulvis, vel fulvis genubus piceis. Noir avec une pubescence grisâtre. Tête presque carrée, large, un peu brillante, avec toute sa partie antérieure, à partir des antennes, fauve ; palpes d’un brun de poix; an- tennes de même couleur, avec le premier article et la base du deuxième fauves, le deuxième article à peine moins long que le suivant; yeux à peine saillants. Corselet moitié plus large que la tête, transverse, avec tous ses angles arrondis et tous ses bords relevés, brillant, fauve avec une tache Coléoptères nouveaux. 177 noire occupant le tiers de son disque, de forme irrégulière, paraissant bilobée; son disque convexe, à peine canaliculé, légèrement ponctué. Ecusson d’un noir de poix, arrondi au sommet, ponctué. Elytres à peine plus larges que le cor- selet, parallèles, testacées, quelquefois un peu glauques, avec la base quelquefois enfumée, la suture, l'extrémité et le bord latéral à partir du milieu très étroitement noirâtres. Dessous du corps d’un noir de poix avec le dernier segment abdominal roussâtre, les côtés de l’abdomen et quelquefois l'extrémité de chaque segment de même couleur; pattes soit roussâtres avec les genoux et les tarses noirâtres, soit noirâtres avec la base des cuisses roussâtres; crochets simples. Des environs d'Athènes. Cette espèce a quelques rapports avec le Teleph. assimilis Paykull, il en diffère par sa taille plus grande, moins étroite, par la base de ses antennes testacée et le roussâtre plus ou moins étendu de ses pattes. Elle se retrouve en Ltalie et en Piémont; des individus de cette dernière localité portent dans plusieurs collections le nom manuscrit, que nous avons conservé. 119. MALTHODES BERYTENSIS, R. etS., Cat. No 391. Long. 2 1/2-3 mill. (1 1/4-1 1/2 lin); lat. 3/4-1 mill. (1/3-1/2 lin). Fusco-piceus griseo tomentosus ; thoracis, angulis posticis late, elytris apice flavis ; abdominis segmentis testaceo mar- ginatis utrinque maculatis. Caput ovatum, oculis parum pro- minulis ; antennis corporis longitudine articulo tertio secundo paulo longiori. Thorax capite dimidio latior, subquadratus ; limbo posteriori rotundato ; fusco-piceus angulis posticis plus 178 L. Reicue et F. DE SAULCY. minüsve flavis. Scutellum apice rotundatum. Élytra thorace paul latiora, latitudine duplô longiora, abdomine breviora, parallela, apice rotundata ac plus minüsve flava. D'un brun de poix avec une tomentosité grisâtre. Tête ovale avec les mandibules jaunâtres; antennes de la lon- gueur du corps avec le troisième article un peu plus long que le deuxième ; yeux peu saillants. Corselet un peu plus large que la tête, presque carré, très légèrement arrondi en avant, davantage en arrière, ses côtés droits, ses angles un peu arrondis, ses bords relevés, sa surface brillante, un peu inégale, avec ses angles postérieurs d’un jaune fauve plus ou moins étendu et envahissant quelquefois les côtés jusqu’au tiers de la largeur. Ecusson arrondi au sommet. Elytres à peine plus larges que le corselet, d’une longueur double de leur largeur, plus courtes que l'abdomen, parallèles, à som- met arrondi teint de jaune soufré; ailes noires. Abdomen en dessous, avec le bord postérieur de chaque segment jau- nâtre et une tache de même couleur de chaque côté. De Beyrouth. Cette espèce ressemble un peu au M. biguttatus, Linné, ilen diffère par sa taille plus petite, sa tête oblongue non transverse, ses élytres plus courtes, etc. 120. MALACHIUS MINIATUS, R. et S. Long. 4 mill. (1 3/4 lin); lat. 1 3/4 mill. (3/4 lin). Virescens griseo-lomentosus; ore, capile antice, thoracis lateribus, elytrisque coccineis his basi apiceque virescentibus, abdomine coccineo apice virescenti. Caput subtriangulare, transversum, deplanatum, oculis valdè prominulis; antennis corpore paulo brevioribus, flabellatis. Thorax nitidus lœvi- gatus, capitis latitudine, quadrato-rotundatus ; angulis rotun- Coléopières nouveaux. 179 1! datis; marginibus reflexis. Scutellum apice rotundatum. Elytra thorace pauld latiora, apice parum dilatata et plicata cum appendice nigro. D'un vert bronzé couvert d’une pubescence grisâtre avec la bouche, les côtés du corselet, les élytres et l’abdomen rouges. Tête sub-triangulaire, transverse, déprimée, avec l’épistome à partir des yeux et le bord du labre rougeâtres ; yeux très saillants; antennes un peu plus courtes que le corps, flabellées. Corseiet de la largeur de la tête, transverse, très arrondi en avant, presque droit en arrière, un peu ondulé sur les côtés, brillant, ses bords latéraux déprimés, son bord postérieur relevé, ses angles arrondis, son milieu longitudinalement d’un vert bronzé, ses côtés largement d'un rouge de vermillon. Ecusson arrondi au sommet. Elytres un peu plus larges que le corselet à leur base, s’élargissant vers l'extrémité, d’une longueur égale à deux fois leur largeur, d’un rouge de vermillon avec la base ver- dâtre, et l'extrémité plissée et découpée à partie saillante verdâtre, le fond des plis donnant naissance à un appendice noir, courbé, sub-épineux. En dessous l'abdomen est de la couleur des élytres avec le segment terminal verdâtre. & De Naplouse. 121. MALACHIUS MACULIVENTRIS, Chevrolat, Revue et Mag. de Zool. 1854, Coléopt. de Syrie No 11. Syn. Mal. cavernosus, R. et S., Cat. N° 394. M. Chevrolat ayant décrit cette espèce depuis l'impression de notre catalogue, nous avons dû abandonner le nom que nous avions proposé pour adopter le sien. À la description de l’auteur, il convient d’ajouter que le 180 L. REICHE et F. DE SAULCY. dernier article des palpes maxillaires et l’extrémité des mandibules sont noirs, que l'extrémité des élytres du mâle, que M. Chevrolat parait n’avoir pas connu, est plissée et découpée, et y forme un creux irrégulier, profond et noir, d'où sort un appendice en forme de cuilleron surmonté d’une petite épine. 122. MALACHIUS HUMERALIS, R. et S., Catal. No 395. Long. 4 1/2 mill. (2 lin}; lat. 2 1/2 mill. (1 lin). Viridi obscurus griseo tomentosus, haud nitidus ; capite antice, elytris ad humeros apiceque rubris. Caput subirian- gulare, rugosum ; oculis prominulis ; antennis dimidio cor poris longitudine, serratis articulis intus angulatim dilatatis. Thorax capite paul latior, transversus, subrotundatus, an- gulis rotundatis, depressus, ad angulos posticos reflexus. Scutellum apice rotundatum. Elytra basi thoracis latitudine apicem versus latiora, latitudine sesqui longiora, apice plicata et laciniosa; laciniis nigris à. D'un vert foncé mat, avec une légère pubescence grisâtre. Tête sub-triangulaire, large, déprimée, rugueuse, sa partie antérieure aux antennes d’un rouge de sang; labre bordé de rouge; palpes et mandibules noirâtres ; yeux bien sail- lants; antennes atteignant la moitié de la longueur du corps, en scie, c’est-à-dire à articles dilatés anguieusement en dedans, le deuxième article beaucoup plus petit que le troisième. Corselet un peu plus large que la tête, presque plan, un peu relevé en arrière, transverse avec tous ses angles arrondis. Ecusson transverse, arrondi au sommet. Elytres un peu plus larges que le corselet à leur base et allant en s'élargissant vers l'extrémité, d’une longueur égale à une Coléoptères nouveaux. 181 fois et demie leur largeur, tachées de rouge sur l'angle huméral, leur extrémité rouge plissée et découpée en lanières noires. Dessous du corps entièrement d'un vert foncé. Un seul mâle de Syrie. Cette espèce a quelque analogie avec le Mal. affinis, Ménétriés (Cat. rais. 164); mais sa couleur mate, ses taches humérales et ses élytres laciniées au bout l’en distinguent suffisamment ; le Mal. affinis se retrouve en Syrie. 123. ANTHOCOMUS CITRINOGUTTATUS, KR. et S., Catal. No 398. Long. 2 3/4 mill. ({ 5/3 lin); lat. 1 1/4 mill. (2/3 lin). Oblonqus, niger ; ore, antennisque testaceis ; elytris macula humerali puncioque subapicali flavis; abdominis segmentis flavo marginatis. Caput triangulare, depressum; oculis pro- minulis ; antennis seriatis dimidio corporis longitudine, flavo- piceis apice obscurioribus. Thorax capitis vix latitudine, oblongo sub-avalis ; lateribus infrà testaceis. Scutellum oblon- qum. Elytra thorace paulo latiora, latitudine sesqui latiora, rugosa. Pedes concolores; coxis anticis et intermediis flavis piceo maculatis ; trochanteribus flavis. Oblong, d’un noir verdâtre sur la tête et le corselet, noir tacheté de jaune sur les élytres. Tête large subtriangulaire, déprimée, rugueuse, avec deux impressions longitudinales entre les antennes; l’épistome et les parties de la bouche jaunes avec la base du labre brune; dernier article des palpes brun ; antennes testacées en dessous, un peu plus foncées en dessus, en scie, c’est-à-dire à articles anguleuse- ment dilatés en dedans, médiocrement longues, à deuxième 182 L. REICHE et F. DE SAULCY. article beaucoup plus petit que le troisième; yeux très sail- lants. Corselet oblong, presque ovale, un peu plus étroit que la tête, légèrement déprimé dans son milieu, ses bords laté- raux très étroitement jaunes. Ecusson un peu allongé, ar- rondi à l'extrémité. Elytres un peu plus larges que le cor- selet, une fois et demie aussi longues que larges, légèrement rugueuses, ayant chacune une tache axillaire n’atteignant pas l’écusson et une autre tache arrondie presque à l’extré- mité, jaunes. En dessous le prothorax, les épimères du mésothorax, le bord postérieur des segments abdominaux sont jaunes, les hanches antérieures et intermédiaires jaunes, largement tachées de noir ainsi que tous les tro- chanters. Des environs de Naplouse. Cette espèce vient se placer après lAnthoc. fascialus, Fabr., dont elle diffère par son corselet oblong et la dispo- sition de ses couleurs. 124. CHAROPUS FORMICARIUS, R. et S., Cat. No 399. PLV; Aigi Te Long. 2-2 1/2 mill. (1-1 1/5 lin); lat. 1-1 1/4 mill. (1/2-3/5 lin). Nigro-cyaneus ; antennarum basi thorareque rufis ; oblon- qus. Caput triangulare latum, in mare cornulum; oculis valde prominulis ; antennis filiformibus corporis fere longi- tudine, ad epistomi apicem insertæ. Thorax capite angustior, oblongus antice tumidus, ponè medium constrictus, postice deplanatus ac rectè truncatus. Scutellum oblongum sub-trun- catum, nigrum. Elytra thoracis basi fcrè duplo latiora, latt- tudine sesqui longiora, nitida, postice ampliora, in fœmina Lumefacta, punctata. Pedes longiusculi ; tibiis rufescentibus. Oblong, d'un noir bleuâtre. Tête large, triangulaire, Coléoptères nouveaux. 183 armée dans le mâle d’une petite corne placée entre et un peu en avant des yeux, droite et un peu recourbée en arrière à son sommet; sa surface déprimée, ponctuée avec trois impressions peu sensibles entre les yeux ; ceux-ci très sail- lants ; antennes atteignant les deux tiers de la longueur du corps, filiformes, insérées sous l'extrémité de l’épistome et par conséquent très rapprochées; les quatre premiers articles rougeâtres, les suivants brunâtres, le troisième de deux fois la longueur du deuxième dans le mâle, un peu moins long dans la femelle. Corselet oblong, rouge, arrondi et renflé en avant, aplati ct tronqué carrément en arrière où il se relève un peu, comprimé aux deux tiers postérieurs de sa longueur, lisse, à peine brillant. Ecusson noir, mat, tronqué au sommet. Elytres d’un bleu foncé brillant, du double de la largeur du corselet à leur base, d'une longueur égale à une fois et demie leur largeur à cet endroit, allant en s’élargissant vers l'extrémité, surtout dans la femelle où elles sont très dilatées et tuméfiées, ce qui les fait paraître étranglées près de la base où l’on remarque deux petits ren- flements juxta-scutellaires; leur surface est couverte de points qui les rendent rugueuses. Le dessous, à l'exception du prothorax qui est rouge, est entièrement noir; les pattes très grêles et allongées ; les jambes rougeâtres ou brunâtres. Des environs de Naplouse. Le mâle de cette jolie espèce a la forme du Malachius flavipes, Paykull (Fauna Suec. 1-274), mais sa taille, ses couleurs et surtout la corne de sa tête l'en éloignent beau- coup. Erichson s’est complétement trompé dans la synony- mie de ce Char. flavipes, en le rapportant au Ch. pallipes, d'Olivier. Ce sont deux espèces très distinctes, la première pe se rencontre pas en France et la seconde y est commune, 184 L. REICHE et F. DE SAUICY. Ce Malachius flavipes, de Paykull, doit changer de nom, Fabricius ayant décrit une autre espèce de ce genre sous le même nom dans son Mantissa, 1, p. 169, peut-être convien- drait-il de lui donner le nom qu'elle portait dans le Cata- logue Dejean, page 123, Mal. granimicola, Andersh. Mss. Fam. MELYRII. 125. ZYGIA ROSTRATA (Erichson), R. ets. PL'v. fe 2; Long. capite excepto 8 mill. (3 1/2 lin), lat. 3 1/2 mill. (1 2/3 lin). Rubro-testaceus ; capite scutelloque nigris, testaceo tomen- tosus. Caput deflexum, oblonqum, latitudine plus duplo lon- giore,rugatum, inter antennas bisulcatum; epistomo transverso apice fulvo; antennis fulvis articulis quinque ultimis nigris; oculis parum prominulis. Thorax subconicus, longitudine basi latior, antice angustutus, rotundatus, a latere vix rotun- datus, postice sinuatus vix rectè truncatus, medio obsolete canaliculatus, utrinque, latera versus, longitudinaliter cari- natus ; disco crebre punctato. Scutellum rotundatum rugosum. Elytra thorace quarta parte latiora, latitudine duplô longiora, crebre el rugoso punclata, tricostata. Subtus; abdomine punclalo apice picescente; pedibus fulvis, unguibus fuscis. D'un rouge testacé, couvert d’une pubescence de même couleur. Tête infléchie en dessous, noire, allongée, près de trois fois plus longue que large, rugueuse ; épistome trans- verse, à bord antérieur largement fauve; antennes fauves avec leurs cinq derniers articles noirs et dilatés en dedans; yeux peu proéminents. Corselet rétréci en avant et allant en s'élargissant jusqu’à la base, où il est plus large qu'il n’est Coléoptères nouveaux. 185 long, presque conique; son bord antérieur un peu arrondi sur la tête, le postérieur presque droit, un peu ondulé; les côtés légèrement arrondis ; son disque convexe, à ponctua- tion assez serrée, avec un canal longitudinal peu sensible dans son milieu et de chaque côté, près du bord latéral une carène remontant de l’angle postérieur jusqu’au bord anté- rieur. Ecusson rugueux, arrondi. Elytres un quart plus larges que le corselet, d'une longueur égalant le double de leur largeur, criblées de points enfoncés qui les rendent rugueuses et portant chacune trois côtes longitudinales éle- vées ; leur bord externe vers l'extrémité finement crénelé. En dessous, l’abdomen est finement ponctué, un peu obscur sur ses segments apicaux, les crochets des tarses d'un brun noirâtre. De Jérusalem. Nous avons conservé à cette espèce le nom sous lequel Erichson l'avait désignée dans la collection du Musée de Berlin ; sauf la couleur et l'allongement de sa tête, elle a la plus grande analogie avec la Z. oblonga. Fam. PTINIT. 126. PTINUS XYLOPERTHA, R. et S., Cat. No 407. Boieldieu, Ann. de la Soc. Ent. 1856-310. PI. xx, fig. 10. Cet insecte ayant été parfaitement décrit et figuré par M. Boieldieu, dans sa Monographie (loc. cit.), nous n'avons pas cru qu'il fût utile d'en donner une nouvelle description. 186 L. REICHE et F. DE SAULCY. Fam. MELASOMIT. 127. ARTHRODEIS GLOBOSUS (Latreille), R. et S. Long. 9 mill. (3 3/4 lin); lat. 6 mill. (22/3 lin). Ater, subnitidus, gibbus, rotundatus. Caput latum crebre punciatum, carina transversa instructum, mandibulis acute carinalis, antennis validis. Thorax capite plus duplo luiior, latitudine triplo brevior, antice profunde arcuatim emargina- us, a latere fere rectus, postice vix sinuatus; disco crebre punclato ; margine antico lateribusque marginatis. Scutellum occultum. Elytra basi thoracis latitudine, medium versus pa- rum ampliora, minulissime tuberculuta ; basi tuberculis eva- nescentibus ; epipleuris lœvigalis. Subtus pectore punctato ; abdomine lœviqato; pedibus gracilibus, tibiis anticis extus longe bidentatis, cum femoribus longe cilialis. Noir peu brillant, gibbeux, arrondi, de la forme d'une petite Timarcha. Tête large, criblée de points enfoncés avec une carène transversale aiguë, limitant l’épistome qui est rugueux et dont le bord antérieur est à peine tridenté; mandibules armées en dessus d'une carène aiguë inter- rompue brusquement près de la pointe ; antennes robustes, de la longueur du corselet. Corselet de plus du double de la largeur de la tête et d’une longueur n’égalant que le tiers de sa largeur, profondément échancré en arc de cercle en avant; ses côtés presque droits à peine arrondis; son bord postérieur coupé presque carrément, à peine ondulé; sa surface couverte de points enfoncés et ses bords antérieurs et latéraux rebordés. Ecusson caché. Elytres de la largeur du corselet à leur base, un peu dilatées vers le milieu de leur longueur, couvertes de très petits tubercules, obsolètes à la base; les épipleures lisses. En dessous le prothorax est légèrement strié longitudinalement, tout le sternum ponc- Coléoptères nouveaux. 187 tué et l'abdomen lisse. Les pattes sont grêles, les antérieures ciliées de longs poils fauves, les jambes antérieures armées de dents aiguës, allongées. De Beyrouth. Nous avons conservé à cette espèce le nom que Latreille lui avait imposé dans sa collection, ct que Dejean avait admis dans son catalogue, p. 196. 128. ANODESIS GIGANTELS, R. et S. Syn. Erodius giganteus (Kindermann), R. el S. Cat. N° 408. Long. 11-18 mill (5-8 lin); lat. 5 1/2-10 mill. (2 /2- 4 1/2 lin). PLV: ‘fig. 5. Oblongus, niger subnitidus. Caput latum, punctatum, epistomo subtruncato; oculis transversis, linearibus, latera- libus; labro piceo, subquadrato, dense ciliato; mandibulis acutis Suprà muticis, infrà unidentatis ; antennis capite cum thorace brevioribus. Thorax transversus, capite duplo latior, latitudine tertia parte brevior, anticè rotundatim emarginatus, postice sinuatus, medio sub lobatus; angulis posticis acutis ; lateribus vix rotundatis ad angulos posticos sinuatis; disco convexo, punclis vix perspicuis vage instructo, subcanalicu- lato, canaliculo basi magis impresso, lobo basilari utrinque longitudinaliter impresso. Scutellum occultum. Elytra basi thoracis lalitudine, ponè medium parum ampliora, a latere carinala, disco bi-costata costis rugosis nonnunquam obso- letis, interstitiis tuberculatis; epipleuris latis lwvibus. Subtus ; meso et metasterno abdominisque segmento primo in mare impressis, Subexcavatis ; abdomine tuberculis granulato; prosierno in mare antice pilis piceis fasciculo ornato ; pedes subelongati crassi; femoribus subclavatis, tibiis anticis extùs, 188 L. REICHE et F. DE SAULCY. bidentatis, in mare elongatis intùs antè apicem profundè emarginatis; larsis Crassis. Oblong, noir peu brillant. Tête large, ponctuée, presque lisse au vertex ; épistome un peu élevé, rugueux, arrondi, à peine tronqué dans son milieu, creusé de chaque côté d’une fossette assez profonde; labre transverse, presque carré, d’un brun foncé, cilié d’une épaisse bordure de poils roussätres; mandibules fortes, coniques, arquées, non dentées en dessus, armées en dessous d’une forte dent interne près de l'extrémité; lèvre inférieure arrondie, déprimée au som- met où elle est légèrement échancrée ; antennes insérées latéralement à la base des mandibules, ayant une pubes- cence grise de onze articles, dont le onzième, emboîté dans le dixième, est presque caché, le troisième cylindrique, du double plus long que le deuxième, les suivants presque aussi larges que longs. Corselet transverse, du double de la largeur de la tête, un peu moins que moitié plus court que large, échancré antérieurement en arc de cercle avec les angles à peine aigus, légèrement arrondi sur les côtés qui sont rebordés, sinué en arrière où il présente presque un lobe médian, les angles postérieurs aigus; sa surface con- vexe, à ponctuation écartée très fine avec un canal longitu- dinal, obsolète dans son milieu, mais bien marqué à la base, et de chaque côté du lobe médian une petite impression linéaire un peu oblique. Ecusson caché. Elytres de la largeur du corselet à la base, peu élargies au milieu, carénées sur les côtés avec deux côtes élevées plus ou moins aiguës, rugueuses et la suture légèrement saillante ; les intervalles couverts de petits tubercules ; les épipleures larges, lisses. En dessous, le prothorax, transversalement rugueux, est dans les mâles garni d’une petite touffe de poils roussâtres ; Coléoptères nouveaux. 189 le métathorax, le mésothorax et le premier segment abdo- minal déprimés, presque creusés dans le mâle; les segmenis de l'abdomen granulés de petits tubercules ; les pattes assez longues sont robustes; les cuisses antérieures ciliées en dessus ; les jambes antérieures, un peu plus couries que la cuisse, sont bidentées extérienrement ; dans le mâle elles sont un peu plus allongées, moins trianguisire et portent intérieurement près de l'extrémité une échancrure profonde, on remarque des traces d’une échancrure analogue près de l'extrémité des jambes intermédiaires; les tarses robusies. Les femelles sont plus courtes et plus renflées que les mâles, leurs impressions du corselet sont plus marquées et les côtes des élytres le sont moins. La forme de cette espèce varie beaucoup et peut-être trouverait-on dans ses variétés deux ou même trois espèces. Le corselet, dans les petits individus, & et ®, est moins arrondi sur les côtés, ses impressions obsolètes, les côtes des élytres aiguës. Dans les individus moyens et gros, les impressions sont plus marquées, mais les côtes des élyires sont plus obiuses, ec même quelquefois entièrement effacées; un seul individu femelle nous à présenté les impressions qui limitent le lobe postérieur du corselet, s'avançant en arc jusqu’audelà du milieu , et les tubercules des élytres con- fondus en rides transversales. L'habitat de cet insecte s’élend de la Natolie jusqu’à la Syrie d'où viennent les individus que nous décrivons. Nous avons cru devoir conserver le nom inédit de Kivdermann, sous lequel il existe dans plusieurs collections. Nous avons cru devoir nous étendre sur la description de celle espèce, qui ne tient au genre Anodesis, de Solier, que par ses yeux transverses, étroits, allongés. Elle en diffère 3° Série, TOME Y. 13 190 L. REICHE et F.ŸDE SAULCY. . par ses cuisses robustes dès la base, par l’échancrure interne de ses jambes antérieures, par ses tarses beaucoup plus épais, et par son corselet dont les angles postérieurs sont aigus et un peu prolongés. Nous avons pensé, cependant, que le caractère tiré de la forme des yeux suffisait pour la main- tenir dans ce genre où elle formera une division distincte. Genre MELANCRUS (Dejean), R. ets. PI. v, fig. 4, a-e. a. Mentum transversum, rotundatum, apice emarginatum. b. Labium bilobatum, ciliatum, minutum, mento tectum. Palpum labiale ; articulo ultimo cylindrico, apice trun- calo pœnultimi longitudine. c. Maxilla; labo interno longe ciliato, unguiculo corneo Lerminalo. Palpum maxillare; articulo tertio subcylindrico, medio subincrassalo ; quarlo terlio œquali at crassiorr, cylindrico- securiformi, basi attenuaio. Mandibulæ crassæ, breves, bideniatæ; dente inferiora abbreviata; ultra medium suprà dente tertia crassissimæ armalæ. Labrum transversum, apice sinuatum, valdè ciliatum. d. Epistomum fronte impressione transversa separatum, medio apice angulatum vel dentatum, Frons ulrinque carina juxta oculari longitudinali lini- Lalum. Oculi laterales, rotundati, parum prominuli, antice partim angulo orbitali septi. Antennæundecim articulatæ; articulo primo crasso suborbicu- lari; secundo subcylindrico, brevissimo; tertio cylindrico secun- do duplo longiori ; sequentibus quatuor cylindricis longiüudine fere œqualibus «at tertio dimidio brevioribus ; octavo, nono et decimo transversis, intüs apice dilatatis, quatuor prœceden- Coléopières nouveaux. 191 tium longitudine, decimo magis transverso ; undecimo minori, angustiori, subacuminato, in decimo complexo. Thorax transversus, basi elytris arcitè applicatus et adhærens. Seutellum punctiforme. Elytra convexa, parum depressa, apice prolongata et sub- acuminala, à latere marginata; margine basi scutellum haud altingenti. e. Sublus; processu prosternali mucronalo apice obtuso, mesosternali emarginato. Pedes breves ; femoribus haud ciliatis ; tibiis apice spinis duabus articulatis ; tarsis subtus densè ciliatis. Nous avons conservé à ce genre le nom que lui avait im- posé Dejean, dans son Catalogue, p. 206. Ce savant y avait admis plusieurs espèces dont la derniére, son Mel. compactus, appartient seule au genre Melancrus, tel que nous l'avons caractérisé et est identique à notre Mel. hegetericus. Les quatre autres espèces appartiennent les unes au genre Oxy- cara, de Solier, les autres au genre Gnophota, d'Erichson. Notre genre Melancrus se distingue du genre Oxycara, par sa forme plus courte et plus renflée, son écusson visible et par sa saillie prosternale moins aiguë, ne pénétrant pas dans l’échancrure de la saillie mésosternale ; il diffère du genre Gnophota, par ses saillies prosternales et mésoster- nales qui n'existent pas dans le genre d'Erichson. À propos du genre Oxycara, nous ferons remarquer que la patrie de l'espèce typique Ox. blapsoides, Solier, n’est pas définitivement fixée. Solier la donne avec doute de la Barbarie, Yétiquette de la collection de ce savant porte : Sénégal, et cite le Muséum de Paris comme l'ayant reçue du cap de Bonne-Espérance ; nous en avons trouvé un indi- vidu dans la collection de M. Buquet, étiqueté comme pro- venant de Grèce. 192 L. REICHE et F. DE SAULCY. 129. MELANCRUS LÆVIGATUS, R. et S., Cat. No 463. Syn. Zophosis lœvigata, R. et S., Cat. N° 411. Long. 7-10 mill. (3 1/4-4 1/3 lin); lat. 3 3/4-5 mill. (1 3/5- 2 1/3 lin). PI. v, fig. 4. Oblongus modice convexus niger parum nitidus; palpis latroque rufis ; antennis tarsisque fuscis. Caput quadraium subtiliter punctatum ; episitomo valde acuminato. Thorax sub- lœvis, iransversus, postice latior, antice sinuaius, parum emar- ginatus anqulis reciis, poslice sinuuius angulis rectis ; late- ribus fere rectis. Elytra lœvigata, ponè medium thorace latiora. Subius orbito oculari crebre ac profunde punctato ; peciore laxé minutissime punctato; abdomine lœvigato. Oblong, noir, peu brillant; labre et palpes roussâtres, antennes et tarses bruns. Tête large, presque carrée, légè- ment ponctuée de points serrés qui deviennent allongés sur les côtés, où se voit une petite carène partant de la base de l’œil et n’allant pas jusqu’au bord de l'épistome où elle est remplacée par une strie: épistome arrondi et armé dans son milieu d’une forte dent qui s’avance sur le labre; yeux peu saillants ; antennes courtes, robustes, n'atleignant pas le bord postérieur du corselet. Corselet de deux fois la lar- geur de la tête, moitié moins long que large, un peu aité- nué antérieurement, peu profondément échancré en avant où son milieu légèrement gibbeux avance un peu sur la tête, ses angles antérieurs peu aigus, ses côtés légèrement arrondis, son bord postérieur sinué avec ses angles un peu aigus et à peine avancés, son contour entièrement rebordé, sa surface lisse ou à peine ponctute, vue à une très forie loupe. Ecusson arrondi. Elytres à peine plus larges que le Coléoptères nouveaux. 193 corselet à leur base, allant en s’élargissant jusqu’un peu au delà du milieu et s’atténuant de là à l'extrémité où leur rencontre forme un angle peu aigu, leur surface est lisse mais un peu inégale; les épipleures lisses. En dessous la partie infrà orbitaire de la tête est grossièrement ponctuée, le cou a des petites strioles transversales, les côtés du pro- thorax sont légèrement ridés longitudinalement, la poitrine a quelques gros points effacés, l'abdomen est lisse, mais avec une forte loupe le premier segment parait finement ponctué. De Beyrouth. Quelques individus récemment transformés sont entière- ment d’un brun-ferrugineux, et un individu au minimum de taille avait été pris par nous pour un Zophosis. 130. MELANCRUS HEGETERICUS ( Waltl.), R. et S. Long. 6-8 mill. (2 2/3-3 1/2 lin); lat. 3 1/3-4 1/4 mill. (1 1/2-1 3/4 lin). Ovatus, niger, parum nilidus ; antennis pedibusque piceis, palpis ferrugineis. Caput subquadratum, parvulum, crebre punctatum ; episiomo angulatim acuminato, Thorax punc- latus, minus nitidus, capile plus duplo latior, latitudine plus dimidio brevior, antice parum alienuatus, modice emargi- natus, angulis acutis, posiice sinuatus angulis rectis, lateribus vix rolundalis disco crebre punctato. EÉlytra minutissime punclata, ponè medium dilatata apice acuminata. Subius orbito oculari crebre punctato ; pectore lœvigato punctis qui- busdam impresso ; abdomine punctulato. Ovale, noir peu brillant; antennes et pattes brunes, palpes ferragineux. Tête petite presque carrée, criblée de points enfoncés avec une carène juxtà oculaire peu marquée ; épis- 194 L. REICHE et F. DE SAULCY. tome arrondi et anguleusement acuminé dans son milieu ; yeux peu saillants; antennes courtes, robustes, n'attei- gnant pas le bord postérieur du corselet. Corselet de plus de deux fois la largeur de la tête, plus de moitié moins long que large, un peu rétréci en avant et médiocrement échancré avec ses angles aigus; ses côtés très légèrement arrondis; son bord postérieur sinué avec ses angles droits; son contour entièrement rebordé, sa surface ponctuée, mate. Eiytres très peu plus larges que le corselet à leur base, allant en s’élargissant jusqu’au delà du milieu et s’at- ténuant de là à l'extrémité qui est acuminée; leur surface est finement ponctuée; les épipleures lisses. En dessous la partie infrà-orbitaire de la tête est grossièrement ponctuée ; le cou a des strioles transversales; les côtés du prothorax sont lisses ; la poitrine est lisse avec quelques points rares enfoncés; l'abdomen est finement ponctué. Des bords de la Mer-Morte. Cette espèce se retrouve en Egypte d’où elle a été rap- portée par Waltl, et répandue par lui dans les collections sous le nom que nous lui avons conservé. Elle diffère du Mel. lœvigatus, par sa ponctuation bien marquée, sa forme moins oblongue, plus ovale, atténuée en avant et en arrière, etc. C’est le Melancrus compactus, du catalogue Dejean, p. 206. 131. MELANCRUS PYGMÆUS (Waltl), R. ets. Long. 4-7 mill. (1 5/6-3 1/6 lin); lat. 2-3 1/4 mill. (1-1 1/2 lin). Ovatus, niger parum nitidus; ore antennis pedibusque fusco-fulvis. Caput subquadratum, latum, crebre oblongo- punctatum ; epistomo subtruncato medio acuminato. Thorax Coléoptères nouveaux. 195 oblongo-punctatus ; punctis a latere sulciformis ; capite duplo latior, latitudine dimidio brevior, antice parum attenuatus, leviter emarginatus, angulis acutis ; postice sinuatus angulis acutis parum productis ; lateribus ferè rectis anterius paul inflexis. Élytra minutissime punclata, ponè medium dilatata, apice acuminata. Subtus capite a latere crebre punctata ; pro- thorace longitudinaliter rugato ; pectore punctato ; abdomine minutissime punclalo. Ovale, noir peu brillant; parties de la bouche, antennes et pattes d’un-brun rougeâtre. Tête grande, presque carrée, criblée de points enfoncés oblongs, avec une petite carène juxtà oculaire de chaque côté ; épistome presque tronqué carrément avec une petite dent aiguë dans son milieu ; yeux assez saillants; antennes peu épaisses, d'une longueur atteignant le bord postérieur du corselet. Corselet de deux fois la largeur de là tête, moitié moins long que large, un peu atténué antérieurement, peu profondément échancré en avant, avec ses angles aigus , sinué postérieurement avec ses angles aigus, un peu prolongés; ses côtés pres- que droits, un peu infléchis en avant; son contour en- tièrement rebordé, sa surface criblée de points oblongs qui, sur les côtés, s’allongent en sillons. Ecusson très petit, ar- rondi. Elytres un peu plus larges que le corselet à leur base, allant en s’élargissant jusqu’audelà du milieu et de là s’at- ténuant jusqu’à l'extrémité qui est acuminée; leur surface est finement ponctuée; les épipleures lisses. En dessous, les côtes de la tête sont grossièrement ponclués, le cou a des strioles transversales ; les côtés du prothorax sont fortement ridés longitudinalement; la poitrine est assez fortement ponctuée ; l'abdomen l'est {rès finement. Des bords de la Mer-Morte. Cette espèce a été aussi rapportée d'Egypte par Waltl, 196 L. REICHE et F. DE SAULCY. “ qui fui a imposé le nom que nous avons conservé; elle diffère des deux précédentes par sa taille, la sculpture de sa tête et de son corselet, etc. Les individus récemment trans- formés sont entièrement d’un brun clair. 132. DAILOGNATHA (1) CRENATA, R.et S. Syn. Calyptopsis crenata, R. et S., Catal. N° 416. Long. 8 1/2-10 mill. (3 5/6-4 1/2 lin); lat. 3 3/4- 4 1/2 mill. (1 5/8-2 lin). Oblonga nigra, haud nitida. Caput subrotundatum minu- tissime punclulatum ; epistomo crenato; vertice sœpè bipunc- tato. Thorax transversus, capite dimidio latior antice parum emarginatus angulis acutis; poslice coarcialus anqulis reflexis subrectis; margine postico sinualo ; disco minuiissime punc- tulaio. Sceutellum distinctum, punctiforme. Eiyira basi thorace paulo latiora, basi marginata, vix punctulata. Oblongue, d’un noir mat, très finement pointillée sur la tête et le corselet, encore plus finement sur les élytres. Tête un peu arrondie; épistome crénelé de cinq à sept petites dentelures dont la médiane plus forte, sa surface légèrement ponctuée avec les plis juxtà-oculaires assez saillants et arrondis. Corselet moitié plus large que la tête, un tiers moins long que large, légèrement échancré en avant avec ses angles un peu aigus; un peu élargi au milieu, notable- (1) Ce genre, établi par Steven, confirmé par Eschschotz, et enfin caractérisé plus complétement par Solier, est-il bien distinct du genre Gnathosia Fischer ? Entomol. de la Russie, Tome IT, p. 167. 1825. La forme de la tête paraît bien être la même, et les autres carac- tères ne l'en sépareraient pas si ce n’était la forme courte et ra- nassée de l’insecte typique tel qu’il est figuré par Fischer, Tab. XX, lis. 8, Coléoptères nouveaux. 197 ment rétréci en arrière avec ses angles redressés presque droits ; son bord postérieur ondulé, avancé dans son milieu ; son contour presque entièrement rebordé avec une inter- ruption au milieu du bord antérieur ; sa surface ponctué finement comme la tête. Ecusson visible, punctirorme. Elytres ua peu plus larges que le corselet à leur base, un peu dilatées au delà du milieu; leur extrémité un peu dé- primée et prolongée ; leur base entièrement rebordée avec les épaules un peu saillantes ; leur surface ponctuée, encore moins distinctement que celle du corselet. En dessous les côtés du prothorax sont couverts de petites rides semi-circu- laires, la saillie prosternale est aiguë. Des cuvirons de Naplouse. La visibilité de l’écusson nous avait d’abord fait placer cet insecte dans le genre Calyptopsis de Solier; mais un examen plus attentif nous a forcés de le reporter au genre Dailognatha, du même auteur. Ce savant entomoloziste n'avait pas remarqué que plusieurs de ses espèces, dans ce genre, avaient un écusson visible et que le caractère tiré de l’occulation de cet organe ne pouvait servir qu'à y établir une division (1); la forme trilobée de la tête étant ici le caractère générique important. 133. CALYPTOPSIS JEREMIAS, R. et S. Syn. Oxycara Jeremias, R. et S., Catal. No 414. Long. 13 mill. (5 3/4 lin); lat. 5 3/4 mill. (2 3/5 lin). PEN, fu: 5. Oblongus, subdepressus, ater, nitidulus. Caput rotundatum, (1) L’écusson punctiforme se voit plus ou moins distinctement dans toutes les espèces de Dailognutha, en inclinant un peu le cor- selet pour découvrir la base des élytres. 198 L. REICHE et F. DE SAULCY. punctulatum antice transverse impressum; epislomo incras- sato apice acuminalo. Thorax transversus capite duplo latior, latitudine tertia parte brevior, punctatus, marginatus ; mar- gine antica medio interrupta, a latere sulco profundo limitata; postice sinuatus angulis rectis. Scutellum punctiforme. Elytra thorace basi paulo latiora, pone medium ampliora, apice altenuata subacuminata, basi late marginata; disco punc- tato. Subtus prothorace punctato rugoso, pectore abdomineque punclalis, processu prosternale canaliculato apice obtuso. Oblong, un peu déprimé, noir, légèrement brillant. Tête arrondie, pointillée avec une impression transversale, pro- fonde en avant, limitant l’épistome; les carènes juxtà-ocu- laires obtuses ; l’épistome renflé en bourrelet, acuminé dans son milieu; antennes moins longues que le corselet à der- nier article, comme celui des palpes, d’un brun de poix. Corselet transverse, de deux fois la largeur de la tête, un tiers moins long que large, légèrement échancré en avant avec ses angles un peu aigus, sinué en arrière avec ses angles droits: ses côtés légèrement arrondis; son pourtour entièrement rebordé à l'exception d’un petit espace au mi- lieu du bord antérieur, et ce rebord limité latéralement par un sillon profond ; sa surface à ponctuation analogue à celle de la tête. Ecusson punctiforme. Elytres un peu plus larges que le corselet à leur base, et allant de là en se dilatant légè- rement jusque au delà du milieu et s’atténuant ensuite jusqu’à l'extrémité qui est un peu acuminée ; leur base est largement rebordée et le rebord épaissi aux épaules y forme un angle saillant en avant; leur surface est ponctuée. En dessous le prothorax est rugueux de gros points enfoncés; la poitrine et l'abdomen sont ponctués, la saillie prosternale canaliculée est obtuse à son extrémité. De Jéricho. Coléoptères nouveaux. 199 Cette espèce que nous avions, à tort, cataloguée comme une Oxycara, diffère de la Calyptopsis Emondi, Solier, par sa taille, sa forme plus déprimée, moins atténuée en avant et en arrière, son corselet moins rétréci postérieurement, Îles sillons latéraux de son corselet, le bourrelet antérieur de la tête, etc. 134. CALyPToPsIS SOLIERI, R. et S. Long. 12 mill. (5 1/3 lin); lat. 5 1/4 mill. (2 1/3 lin). Oblongo-elongatus, subdepressus, ater, vix nitidus. Caput rotundatum, punctulatum, antica transversim impressum ; epistomo incrassalo, upice acuminato. Thorax transversus capile vix dimidio latior, latitudine terlia parte brevior, punciatus, marginalus; margine antica medio interrupla, alatere sulco profundo limitata; postice sinuatus angulis rec- tis. Scutellum punctiforme. Elytra thorace basi paulo latiora, pone medium vix ampliora, apice subattenuata, basi late marginala; disco punctato. Subtus prothorace punctato-ru- goso, pectore abdominisque basi punctatis, processu proster- nali canaliculato, acuminuto. Oblong, allongé, parallèle, un peu déprimé, noir à peine brillant. Tête arrondie, pointillée avec une impression transverse limitant l’épistome, les carènes juxtà-oculaires obtuses ; l’épistome renflé en bourrelet, acuminé dans son milieu ; antennes moins longues que le corselet à dernier article, comme celui des palpes d'un brun de poix. Corselet transversal de moins de deux fois la largeur de la tête, à peine un liers moins long que large, légèrement échancré en avant avec ses angles presque aigus, sinué en arrière avec ses angles un peu obtus ; ses côtés très peu arrondis ; son pourtour entièrement rebordé à l'exception d’un petit 200 L. REICHE et F. DE SAULCY. espace au milieu du bord antérieur, et ce rebord limité sur les côtés par un sillon assez profond; sa surface ponctuée. Ecusson punctiforme. Elytres un peu plus larges que le cor- selet à leur base, s'élargissant très peu, presque parallèles jusqu'aux trois quarts de leur longueur, et s’atténuant de là jusqu’à l’extrémité qui est presque arrondie ; leur base est rebordée et le rebord un peu épaissi aux épaules les rend saillantes en avant; leur surface est ponctuée. En dessous le prothorax est rugueux de points enfoncés; la poitrine et le premier segment abdominal à sa base sont ponctués; la saillie prosternale canaliculée est aiguë et acuminée à son extrémité. De Jérusalem. Cette espèce que nous avons dédiée au savant auteur de l'essai sur les Collaptérides, diffère de la précédente et de l'Emordi, par sa forme plus allongée, presque parallèle, moins acuminée, et par la saillie de son prosternum aiguë, acuminée. 135. DicHomMMmaA CHEvROLATH (Solier Mss), R. ets. Long. 11 1/2 mill. (5 1/4 lin); lat. 5 mill. (2 1/3 lin). Nigra, ovalis, vix nitida. Caput subrotundatum, crebre punclatum, aniice transversim impressum; episiomo recle trunculo, medio angulatim subacuminato. Thorax capite du- plo latior, latitudine tertia parte brevior convexus, medio latior, antice posticeque fere œqualiter augustatus; lateribus rotundatis ; margine postico sinuato angulis acutis, promi- nulis; disco crebre punctato. Scutellum punctiforme. Elytra basi thorace paulo latiora, antè medium ampliora apice pro- longata, acuminata, minutissime punctata. Subtus prosterno medio subsulcato; pectore punctalo ; abdomine lœvigato. Coléoptères nouveaux. 201 Ovale, noire, peu brillante. Tête presque arrondie, un peu déprimée, criblée de points enfoncés avec les carènes oculaires peu saillantes ; épistome séparé par une impression transversale, très peu convexe, finement ponctué avec des rides transversales peu marquées, tronqué presque carré- ment en avant, avec une petiie saillie anguleuse à peine sensible ; antennes à troisième article moitié plus long que le deuxième. Corselet convexe, transverse, de deux fois la largeur de la tête, un tiers moins long que large, forternent arrondi sur les côtés, rétréci presque également en avant et en arrière ; ses angles antérieurs un peu aigus et émoussés ; bord postérieur sinué avec ses angles aigus et saillants; sa surface criblée de points enfoncés. Elytres convexes, un peu plus larges que le corselet à leur base, et s’élargissant immédiatement jusqu'à moitié de plus que cet organe, maintenant cette largeur jusqu’au delà du milieu et s’atté- nuant ensuite jusqu’à l’extrémité qui est prolongée ct un peu acuminée ; l'angle huméral est légèrement saillant et l’on remarque en dessous de lui et un peu en dedans une petite saillie épineuse qui n’est visible qu’en abaissant un peu le corselet (1); leur surface est très finement ponctuée, un peu inégale avec quelques rides irrégulières. En dessous, la tête est profondément sillonnée en travers, les côtés du pro- thorax sont ridés longitudinalement, mais les rides s’effacent près du bord; le prosternum est grossièrement ponciué, avec sa saillie médiane lisse et peu profondément sillonnée ; la poitrine est couverte de gros points enfoncés moins marquées au milieu; l’abdomen est lisse avec quelques points à la base du premier segment. (1) Cette petite saillie se retrouve dans les autres espèces, mais à un degré moins prononcé. 202 L. REICHE et F. DE SAULCY. De Syrie, trouvée par M. À de Rotschild, un des mem- bres de l'expédition. Nous avons conservé à cette espèce le nom Manuscrit, que lui avait imposé Solier, dans sa collection, en le dédiant à notre excellent ami et savant collègue M. A. Chevrolat,. Cette espèce constitue la quatrième de celles qui sont dé- crites du genre Dichomma; elle diffère des autres par sa taille plus grande, son corselet plus convexe, plus arrondi sur les côtés, etc. Les quatre espèces connues se rangeront dans l'ordre suivant : 1. Dichomma (1) Maillei, Solier, Ann. de la Soc. Ent. 1835, p.273, pl: VE, fig. 4. . de Grèce. 2e — Chevrolatii (Solier),R.ets. de Syrie. 3. — (2) Glabra, Brullé (Hegeter), Expéd. scient. de Morée, CDD DipA0L. 2/4 Les de Grèce. à (3) Caraboides, Brulié (Hege- ter), Loc. cit. p. 201. . d'Athènes (Grèce). Syn. Duponti, Solier, Loc. cit. p. 274. (1) M. Vesco a retrouvé cette espèce en Grèce, mais les individus qu'il en a rapportés et qu'il a bien voulu nous donner sont un peu plus grands que celui qui a servi à la description de Solier. La plan- che VI, fig. 4, que nous citons, en offre un dessin très défectueux ; les côtés du corselet sont bien arrondis au lieu d’être en semi-hexa- gone, et la dent de l’épistome est beaucoup moins forte. (2) Gette espèce n’est pas la Pimelia glabra d'Olivier ni PAkis glabra de Fabricius (espèces qui ne sont pas même synonymes), ainsi que l’a cru M. Brullé. Ces deux auteurs ont décrit des insectes très différents appartenant sans doute au genre Tentyria, M. Vesco a aussi rencontré cette espèce en Grèce. (3) Cette espèce a été retrouvée aux environs d'Athènes, près du Coléoptères nouveaux. 203 136. TENTYRIA SUBSULCATA, R. etS. Long. 12 mill. (5 1/2 lin); lat. 5 mill. (2 1/3 lin). Ovalis, nigra subsericea. Caput rotundatum, punctatum præsertim a latere; episiomo rotundatim truncato, inerme ; carinis ocularibus obsoletis ; oculis mediocribus, prominulis ; labro, palpis antennisque piceis, fulvo pilosulis. Thorax transversus subrotundatus, capite dimidio latior, latitudine quarla parte brevior, postice rotundatus utrinque , angulos versus, sinualus ; angulis posticis obtusis, rotundatis ; scutel- lum punctiforme, rotundatum. Elytra convexa, basi thoracis latitudine, ponè medium duplà latiora, apice acuminata, sub- costata; costis obsoletis, punctalis; interstiluis scoriaceis. Subtus capite foveato, haudiransversim canaliculato ; processu prosternali subacuminato, incurvo ; pectore abdomineque lœvi- gatis nitidis. Ovale, noire, d'un aspect soyeux. Tête arrondie, ponc- tuée, surtout sur les côtés; épistome légèrement arrondi, sans dent médiane ; carènes juxtà-oculaires presque effacées; les yeux assez grands, saillants ; labre, palpes et antennes d’un brun de poix avec une villosité roussâtre. Corselet arrondi, transverse, moitié plus large que la tête, un quart moins long que large, très légèrement échancré en avant avec les angles presque droits, arrondi en arrière et sinué de chaque côté près des angles qui sont arrondis; les côtés arrondis ; sa surface à ponctuation assez marquée, analogue à celle de la tête avec la trace d’une ligne longitudinale, lisse au milieu; son pourtour marginé à rebord plus forte- Pyrée, par notre ami et savant collègue M. Signoret. Il est à remar- quer que Solier n’a pas reconnu cet insecte dans la description de M. Brullé, et que même il ne le cite ni à propos de ce genre ni à propos du genre Hegeter. 204 L. REICHE et F. DE SAULCY. ment merqué en arrière et interrompu en avant au milieu. Ecusson punctiforme, lisse. Elytres convexes, ovales, forte- ment rétrécies à la base où elles ont la largeur de la base du corselet, dilatées de là jusqu’au delà du milieu où elles sont élargies du double, et s’atténuant ensuite vers l'extrémité où elles sont un peu prolongées et acuminées, elles ont chacune sept côtes arrondies, peu marquées, irrégulière- ment ponctuées au sommet avec les intervalles finement rugueux. En dessous, la tête porte une fossette arrondie sans trace de sillon transversal; la saillie prosternale re- courbée en dedans, un peu aiguë à l'extrémité; la poitrine et l'abdomen lisses, brillants avec quelques points épars sur la première. De Naplouse. Par la fossette non sillonnée du dessous de la tête, cette espèce appartient à la première division de Solier, et à sa deuxième subdivision par le corselet non bidenté à la base; elle vient s’y placer avant l'OŒEgyptiaca. 137. TENTYRIA HERCULEANA, R. et S., Catal. N° 417. Long. 21 mill. (9 lin) ; lat. 8 1/2 mill. (3 3/4 lin). Oblonga, aira, nitida. Caput subquadraium punctulatum ; carinis ocularibus aculis; epistomo incrassalo apice acumi- nato ; palpis piceis; labro occulto; oculis minutis, vix pro- minulis. Thorax subrotundatus, transversus, capiie vix duplo lalior antice vix emurginaius; angulis reciis ; postice sinuatus angulis obtusis prominulis ; alatere rotundaius, basi valde marginatus; disco punetulaio. Scutellum punctiforme, punctulatum. Élyira thoracis basi paulo latiora, ponè medium paulo ampliora, apice subacuminata, minute punctulaia. Subtus capite transversim profunde sulcato; processu pros- ternale obtuso ; pectore abdomineque punctulatis. Coléoptères nouveaux. 205 Oblong, d'un noir brillant. Tête presque carrée, finement ponctuée avec une impression arrondie, obsolète au milieu du front, entre les yeux, émettant postérieurement un petit canal qui remonte au vertex ; carènes juxtà oculaires bien marquées, saillantes ; épistome renflé en bourrelet épais, plus large dans son milieu qui est armé d’une dent qui s'avance entre les mandibules ; yeux très petits, peu sail- lants; labre caché sous l’épistome ; palpes bruns. Corselet sub-orbiculaire, transverse, à peine de deux fois la largeur de la tête, un tiers moins long que large, largement mais très peu profondément échancré en avant, avec ses angles presque droits, sinué postérieurement avec le milieu angu- leusement arrondi; les côtés fortement arrondis, brusque- ment rétrécis en arrière où ils se relèvent à l'angle même qui est saillant ; sa surface légèrement convexe est finement ponctuée, avec la trace d’une ligne longitudinale lisse dans son milieu ; son pourtour est marginé ; le rebord antérieur interrompu dans son milieu ; le postérieur renflé en bour- relet très saillant. Ecusson punctiforme, pointillé. Elytres plus larges à leur base que celle du corselet, s’élargissant légèrement jusqu'au delà du milieu où elles sont à peine moitié plus larges, et s’atténuant vers l'extrémité qui est acuminée sans être prolongée ; leur disque est plus finement ponctué que la tête et le corselet, et leur base est fortement rebordée, avec le rebord renflé aux angles huméraux où il forme une petite dent. En dessous la tête est creusée d’un sillon transversal profond; le prothorax est rugueux; la saillie prosternale obtuse à quelques petits tubercules; la poitrine et l’abdomen sont ponctués; les pattes robustes. Un seul & trouvé à Jéricho. Par sa tête profondément sillonnée en dessous, cette 14 206 L. REICHE et F. DE SAULCY. espèce appartient à la deuxième division de Solier, et par ses élytres unies et la dent de son épistome fait partie de sa première subdivision, section A, où sa forme la rapproche de la T. Latreillei. Elle se distingue surtout par sa forme sub-parallèle, oblongue, peu atténuée en arrière, quoique ce soit un mâle, et le brillant de sa surface. 138. TENTYRIA SOLIERI, R. et S. Long. 16-19 mill. (7 1/4-8 1/2 lin); lat. 6 1/4-8 mill. (2 3/4 3 1/2 lin). Prœcedenti affinis, subovalis, nigra, opaca. Caput subqua- dratum, punctulatum ; carinis ocularibus vix prominentibus ; epistomo incrassalo apice acumanalo; labro occulto; palpis piceis; oculis minutis, vix prominulis. Thorax, subrotun- daius, transversus, capite haud duplo latior, antice vix emarginatus ; angulis subrectis ; postice sinuatus; angulis obtusis, prominulis ; a latere rotundatus, basi valde margi- natus; disco punciulato. Scutellum puncliforme, punctu- latum. Elytra thoracis basi paulô latiora, pone medium paul ampliora, apice subacuminata; minute punctulata. Subtus capite transvirsim profundè suleato ; processu pros- ternali subacuminato ; pectore abdomineque punctulatis. Mas attenuatus, fœmina crassa. Très voisine de la Tent. Herculeana, elle n’en diffère que par son aspect mat, les carènes de sa tête moins saillantes, son corselet un peu moins large avec le rebord postérieur moins renflé, les élytres un peu plus ovales : et en dessous par la saillie prosternale plus aiguë. Les mâles sont aussi beaucoup plus atténués, celui de l’herculeana ressemblant à une grosse femelle de la Solicri, qui aurait été rendue lui- sante par le frottement. Des bords de la mer Morte. Coléoptères nouveaux. 207 139. TENTYRIA DISCICOLLIS R. et S. Catal. No 418. Long. 15-18 mill., (6 2/3-8 lin.) lat. 6 1/4-7 mil. (2 2/3-3 1j4 lin.) Sub-ovalis, atra, vix nitidula. Caput subquadraium, punc- tulatum; carinis ocularibus sub-acutis; episitomo incrassato, apice acuminalo; labro occulto; palpis antennisque piceis; oculis minulis parum prominulis. Thorax transversim sub- ovalis, capite duplo latior, latitudine tertia parte brevior, antice parum emarginalus angulis subobtusis, poslice sinuatus an- ‘qulis obtusis prominulis, a latere rotundatim valde dilatatus, convexiusculus, punctulatus, basi valde marginatus. Scutellum punctiforme, minutissimum. Elytra thoracis basi paulo latiora, pone medium ampliora, apice subacuminata minute punctu- lata. Sublus capite transversim profunde sulcato; processu prosternali acuminato; pectore abdomineque punctatis. Cette espèce est aussi très voisine des deux qui précèdent, elle en diffère par sa taille plus petite, sa forme moins con- vexe, mais surtout par son corselet beaucoup plus dilaté latéralement, et paraissant, par conséquent, plus rétréci en arrière; le rebord de ses élytres à la base est plus relevé et forme aux épaules un angle saillant comme chez l'Hercu- leana. Elle a été trouvée comme les précédentes sur les bords de la mer Morte. 410. TENTYRIA COLLATINA R. et S., Cat. No 419. Long. 14-19 mill. (6 1/3- 8 1/2 lin.), lat. 6-7 1/2 mill. (2 3/5-3 1/3 lin.), PI. v, fig. 7. Ovalis, deplanata, nigra. Caput subrotundatum, depressum, punclatum; carinis ocularibus prominulis; epistomo vix convexo, apice crenulato medioque dentato; labro occulto: 208 L. REICHE et F. DE SAULCY. palpis antennisque piceis. Thorax depressus, transversus, capite duplo latior, latitudine tertia parte brevior, sublunu- latus, antice vix emarginatus; angulis oblusis; postice angus- tatus, sinuatus ; angulis obtusis ; a latere rotundato-dilatatus, marginatus, punctatus. Scutellum punctiforme. Elytra basi thoracis latitudine ac proxime dilatata. latiora, usque pone medium paraliela, apicem versus attenuata, apice acuminula. Subtus capite transversim profunde sulcuto; processu proster- nali subacuto; peciore punctato ; abdomine sub lævigato, vix impresso. Ovale, déprimée, noire, peu brillante. Tête presque ar- rondie, aplatie, ponctuée; les carènes juxtà-oculaires assez saillantes ; l’épistome non renflé, à peine convexe, crénelé au sommet avec une dent bien saillante au milieu; les yeux petits, un peu saillants ; le labre caché par l’épistome; les palpes et les antennes d’un brun de poix. Corselet très peu convexe, presque aplati, transverse, de deux fois la largeur de la tête, un tiers moins long que large, presque lunulé, à peine échancré en avant avec les angles obtus, rétréci en arrière, avec le bord postérieur sinué, un peu avancé au milieu, fortement arrondi et dilaté sur les côtés avec les angles pos- térieurs obtus mais saillants, marginé sur tout son pourtour, à l'exception d’un petit espace au milieu du bord antérieur; le rebord postérieur non élargi ni renflé; le disque ponctué comme la tête avec la trace d’une ligne lisse longitudinale dans son milieu. Ecusson punctiforme, renflé. Elytres ré- trécies à la base où elles sont de la même largeur que la base du corselet, s’élargissant de suite jusqu'à dépasser la plus grande largeur de cet organe, de là parallèles jusqu’au delà du milieu, et s’atténuant ensuite jusqu'à l'extrémité où elles sont un peu prolongées et acuminées ; leur base munie d’un rebord assez large, peu épais; leur surface plus finement Coléoptères nouveaux. 209 ponctuée que 1a tête et le corselet. En dessous la tête est profondément sillonnée en travers; le prothorax très fine- ment rugueux ; la saillie prosternale un peu aiguë ; la poi- trine lisse avec quelques points épars ; l'abdomen lisse, les pattes allongées, plus grêles que dans les espèces précé- dentes. La femelle est proportionnellement bien plus élargie. De Jérusalem. Cette espèce comme toutes celles de ce genre, varie beau- coup pour la taille ; elle diffère de toutes celles qui me sont connues par sa forme déprimée et le parallélisme de ses élytres depuis l'épaule jusqu’au delà du milieu ; cette forme rappelle celle de la Thalpophila abbreviata Fab. 141. TENTYRIA ACUMINATA R. et S., Cat. No 420. Long. 11-14 mill. (5-6 1/4 lin), lat. 5-5 2/3 mill. (2 1/5-2 1/2 lin.). Ovalis, parum convexa, nigra subnitida. Caput subrotun- datum, depressum, punctatum ; carinis ocularibus prominulis ; epistomo convexiusculo, apice subangulato; oculis medio- cribus, prominulis; labro occulto; palpis antennisque piceis apice testaceis. Thorax subconvexus, transversus, capite vix duplà latior, latitudine tertia parte brevior, in medio latior, antice parum emarginatus angulis rectis, a latere rotundatus, postice medio angulatus, utrinque sinuatus; angulis obtusis; disco crebre punctato, limbo marginato. Scutellum trans- versum, puncliforme. Elytra punctata: thoracis basi latitu- dine, pone medium ampliora, thorace tertia parte latiora, api- cem versus alienuata, apice parum prolongata subacuminata. Subtus capite transversim profunde sulcato; processu proster- nali obtuso intus inflexo ; prothorace longitudinaliter utrinque rugalo ; pectore a latere punctato, abdomine sublæviqato. Ovale, peu convexe, noir, peu brillant. Tête presque 210 L. REICHE et F. DE SAULCY. arrondie, déprimée, ponctuée à ponctuation s’atténuant en avant ; carènes juxtà-oculaires assez marquées, épistome un peu convexe, anguleux dans son milieu, limité de chaque eôté par une sinuosité assez profonde qui fait paraître la tête trilobée et d’où part une petite strie qui remonte un peu sur la tête; vertex portant dans son milieu une petite strie longitudinale; yeux médiocres, saillants ; labre caché par l’épistome, palpes et antennes d’un noir de poix, roussâtres à l’extrémité. Corselet transverse, peu convexe, de deux fois la largeur de la tête, un tiers moins long que large, dilaté vers son milieu, peu échancré en avant, avec ses angles droits; très arrondi sur les côtés, sinué postérieurement avec le milieu du bord avancé en angle obtus; les angles postérieurs obtus; le disque criblé de points enfoncés, profonds, avec son pourtour entièrement marginé à l’ex- ception d’un petit espace au milieu du bord antérieur. Ecusson transverse, punctiforme. Elytres ovales, atténuées à la base où elles sont de la largeur de la base du corselet, allant en s’élargissant jusqu'au delà du milieu où elles sont un tiers plus larges que cet organe, atténuées et prolongées de là à l'extrémité où elles sont un peu acuminées; elles sont marginées à la base et sont cou- vertes de points enfoncés très fins. En dessous la tête a un sillon transverse profond; les côtés du prothorax sont ridés en long; la saillie prosternale est recourbée en dedans et obtuse; la poitrine ponctuée sur les côtés est presque lisse dans son milieu ; l'abdomen est lisse avec ses deux premiers segments ponctués sur les côtés. Du Péloponèse. (1) (1) C'est par erreur que cette espèce était portée dans le catalogue comme venant de Syrie. Coléoptères nouveaux. 211 Cette espèce appartient à la deuxième division de Solier, première subdivision, série B, a, et est très distincte de toutes les autres par son corselet anguleux dans le milieu de son bord postérieur. 142. MESOSTENA PARVULA, R. et S., Cat. No 493. Long. 8 1/2 mill. (3 3/4 lin.), lat. 3 mill. (1 1/2 lin.). Atra, nilida, oblonga, sublinearis. Caput subrotundatum punctalum ; epistomo subqibboso; antennarum articulo tertio secundo vix breviore. Thorax capite paulo latior, postice co- arctatus, subcordatus; murgine basali incrassata ; disco lævi- gato, sublente vix punctulato medio bifovcolato. Elytra obo- vata pone medium ampliora, convexiuscula, novem punctato- striala, striis basi et apice evanescentibus. Subitus processu prosternali tricostito; costa intermedia angustiora; pedibus fuscis. Noire, brillante, oblongue, presque linéaire. Tête presque ronde, ponctuée, avec l'épistome un peu renflé, un peu an- guleux dans son milieu et dentelé le long du bord en des- sous; troisième article des antennes à peine moins long que le deuxième. Corselet transverse, moitié plus large que la tête, un peu avant son milieu, très rétréci en arrière, presque cordiforme, assez convexe, son rebord postérieur renflé et ponctué; son disque lisse ou à peine ponctué sous une forte loupe avec deux petites fossettes géminées, plus ou moins marquées dans son milieu (1). Elytres courtes (1) Nous ne savons si ces fosseltes sont accidentelles, mais elles existent dans les quatre individus de cette espèce que nous avons sous les yeux. 212 L. REICHE et F. DE SAULCY. ovales, fortement rétrécies à leur base et acuminées à l’ex- trémité, convexes, leur plus grand développement est au de- là du milieu, elles ont neuf stries de points enfoncés qui s’effacent à la base et avant l'extrémité, la huitième de ces stries est obsolète et disparait quelquefois. En dessous, la tête est fortement sillonnée en travers; la saillie prosternale est sillonnée par deux fortes stries formant trois côtes dont l'intermédiaire plus étroite. De Beyrouth. Cette espèce diffère de toutes celles de ce genre par sa taille plus petite, les deux impressions de son corselet, l’ef- facement presque complet de la huitième strie, et la côte médiane pius étroite de la saillie prosternale. 143. MICIPSA PHILISTINA, R. et S. Syn. Dromeus Philistinus, R. el S., Cat. N° 464. PLV, 8.7 Long. 8-12 mill. (3 3/5-5 1/2 lin); lat. 3 3/4-6 1/2 mill. (1 2/3-2 3/4 lin). Ovatus, parum nitidus, niger; pedibus piceis, antennis pal- pisque fuscis. Caput subrotundatum, crebre punctatum sub- rugosum, inter oculos arcuatim impressum. Epistomo anqu- latim rotundato. Thorax transversus, postice latior et illic capite dimidio latior, anticè coarctatus, parum emarginatus ; angulis acutiusculis, postice rectè truncatus angulis rectis; disco convexo, crebre punctato ; punctis a latere in rugis lon- giüudinalibus coeuntibus. Elytra basi thoracis latitudine, obovata, medio ampliora apice subacuminata, lœvigata. Subtüs capite transversim sulcalo, prothorace utrinque longi- Coléoptères nouveaux. 213 tudinaliter strigato; prosterno medio sulcato ; peciore abdo- mineque lœvigalis. Ovale, noir, assez brillant sur la tête et le corselet, plus mat sur les élytres; pattes brunes, palpes et antennes un peu plus claires. Tête presque arrondie avec deux larges impressions antérieures réunies en arc, criblée de points enfoncés qui, en arrière et sur les côtés, s’anastomosent en stries longitudinales; épistome un peu renflé, anguleuse- ment arrondi en avant, criblé de points plus petits, très serrés. Corselet transverse ayant en arrière sa plus grande largeur qui dépasse de moitié celle de la tête, un peu atté- nué en avant où il est faiblement échancré avec ses angles aigus, coupé carrément en arrière avec ses angles presque droits, ses côtés légèrement arrondis, son disque criblé de points enfoncés, qui se réunissent en petites rides longitu- dinales surtout sur les côtés. Elytres ovales de la largeur du corselet à leur base, s’élargissant de là jusqu’au milieu où elles atteignent leur plus grande largeur de moitié supé- rieure à celle du corselet, et de là allant en s’atténuant jus- qu’à l'extrémité où elles sont presque acuminées ; leur sur- face est lisse, un peu inégale avec quelques strioles irrégu- lières, transversales. En dessous, la tête a une impression transversale profonde ; les côtés du prothorax sont ridés longitudinalement; le prosternum ponctué est profondé- ment sillonné entre les hanches antérieures ; la poitrine et l'abdomen sont lisses. De Naplouse. Cette espèce forme la troisième décrite de ce genre et se place après la M. Douei, Lucas; elle difière des deux autres par la ponctuation de la tête et du corselet, qui sont presque lisses dans les Rufitarsis et Douer. 214 L. REICHE et F. DE SAULCY. 144. TRACHYDERMA PHILISTINA, R. et S., Cat. No 424. Long. 21-23 mill. (9 1/2-10 1/4 lin); lat. 10 1/2-11 1/4 mill, (4 2/3-5 lin). Oblonga, atra, haud nitida, fusco hirta. Caput latum laxe punctatum. Thorax transversus, postice capitis latitudine antice latior, subcylindricus, tomento griseo dense vestitus, Elytra thorace dupld latiora, depressa, multi tuberculata ; tuberculis à latere crassioribus; epipleuris valde punctatis tuberculisque minutis instructis; margine reflexo crenato. Subius ; processu prosternali obtuse producto apire subreflexo; prothorace pectoreque tomento griseo, abdomine tomento fusco dense veslitis. Oblongue, peu convexe, mate, hérissée partout de longs poils brunâtres. Tête large, inégale à ponctuation lâche et subtuberculeuse ; antennes un peu moins grêles que dans la T. hispida. Corselet subcylindrique , transverse, de Îa largeur de la tête en arrière, un tiers plus large en avant, tronqué carrément à son bord antérieur qui est for- tement cilié de poils jaunâtres, un peu sinué postérieure- ment et cilié de même ; les côtés limités par une petite ligne élevée, un peu sinueuse en approchant de la base; sa sur- face couverte de petits tubercules piligères entre lesquels on voit un revêtement tomenteux grisâtre. Elytres ovales, déprimées, de près de deux fois la largeur du corselet, un tiers plus longues que larges, couvertes de petits tubercules piligères, plus gros sur les côtés, disposés en séries et dans les intervalles desquels on aperçoit à peine les stries de points enfoncés, écartés; épipleures ayant quelques séries irrégulières de tubercules moins gros entremêlés de points enfoncés, le rebord est assez fortement crénelé. En dessous, Coléoptères nouveaux. 215 le prothorax et la poitrine sont revêtus d’une tomentosité grisâtre, formant même une ligne blanchâtre sur les bords de la poitrine ; l'abdomen est garni d’une tomentosité brunâtre ; les flancs du prothorax ont quelques très petits tubercules ; la saillie prosternale avance très peu et obtusément avec son extrémité un peu relevée; la poitrine a de même quelques petits tubercules peu sensibles et l'abdomen en a beaucoup plus. De Damas et de Jérusalem. Cette espèce qui appartient à la première division de Solier, diffère des autres par sa forme déprimée, moins pa- rallèle, son corselet non globuleux à fond tomenteux gri- sâtre, sa villosité plus serrée ; par la forme de son corselet elle se rapproche de l’angustata, serait-ce la variété Emondi de ce savant ? 145. TRACHYDERMA GOMORRHANA, R. ets. Syn. Emondi, R. et S., Cat. N° 425. Long. 20-25 mill (8 3/4-11 1/3 lio); lat. 10-12 1/2 mill. (4 1/2-5 1/2 lin). Crassa, oblonga, nigro picea nitidula, fusco hirta. Caput latum, laxe punctatum. Thorax transversus, antè medium latior, postice constrictus at capite paul latior, subglobosus, griseo tomentosus. Élytra thorace ferè duplo latiora, convexa, multituberculata ; tuberculis a latere crassioribus ; epipleuris valde punctatis tuberculisque nonnullis minutis instructis, margine reflexo vix crenulato. Subtus ; processu prosternali obtuse producto; prothorace pectoreque iomento griseo ves- ltis ; abdomine fusco villosulo. Renflée, obiongue, assez convexe, un peu brillante, hé- 216 L. REICHE et F. DE SAULCY. rissée partout de poils brunâtres. Tête large, inégale, à ponctuation lâche et subtuberculeuse ; antennes un peu moins grêles que dans la T. hispida. Corselet subglobuleux, transverse, un peu plus large en arrière que la tête et moitié plus large un peu avant son milieu, tronqué presque carrément à son bord antérieur qui est fortement cilié de poils jaunâtres, un peu sinué postérieurement et cilié de mème; ses côtés arrondis et limités par une petite ligne élevée à sinuosité postérieure à peine sensible; sa surface couverte de petits tubercules piligères entre lesquels on voit une tomentosité grisâtre. Elytres oblongues, assez convexes, moitié plus larges que le corselet dès la base, avec les épaules bien marquées et arrondies, et du double de sa largeur vers le milieu, un tiers plus longues que larges, couvertes de petits tubercules piligères plus gros sur les côtés, disposés en série et dans les intervalles desquels on aperçoit des stries de points enfoncés écartés; épipleures avec quelques séries irrégulières de points enfoncés entre- mêlés de tubercules, le rebord finement crénelé. En dessous, le prothorax et la poitrine sont revêtus d’une tomentosité grisätre et l'abdomen d'une villosité brunâtre; les flancs du prothorax ont quelques petits tubercules ; la saillie proster- nale avance un peu et obtusément; la poitrine a de même quelques petits tubercules moins sensibles et l'abdomen en est couvert. Des environs de Goumrah, l'antique Gomorrhe, une des villes maudites de la Pentapole, dont les ruines ont été retrouvées par M. de Saulcy. Cette espèce qui appartient encore à la première section de Solier, diffère des autres par sa forme plus renflée, plus courte, moins parallèle; ses élytres non atténuées à la base Coléoptères nouveaux. 217 et non déprimées l’éloignent surtout de la Philistina, et elle se distingue de lhispida par la tomentosité grise du fond de son corselet, le développement des élytres aux épaules, la saillie de son prosternum, etc. La vue de ses stries de points enfoncés, de son prosternum obtusément avancé, nous avaient d’abord fait supposer que cette espèce pouvait être la variété de la Genei, citée par Solier sous le nom d'Emondi, mais son corps plus renflé que dans aucune autre espèce, ne nous a pas permis de conserver cette opi- nion. Ce n’est pas à Fabricius, mais à Forskahl /Descript. ani- mal. quæ in itinere Orientali etc., 1775, p. 79, No 8), qu'on doit la dénomination et la description de la Trachyderma hispida ; Fabricius le cite mais il cite en même temps, à tort, Pallas dont le Tenebrio setosus appartient à un genre très différent. En considérant la Tr. Laireiller, de Solier, comme une espèce distincte de l’hispida, ce qui me parait douteux, le nombre des espèces décrites de ce genre s'élève maintenant à huit dont voici la liste. re SECTION. — Saillie prosternale peu ou pas sensible. 1. Trach. hispida, Forskahl, Description animale, page LPS an NE NS LRO EEE Ægyptus. 2. — Latreillei, Solier, Ann. Soc. Ent. AG D d0 Cle nd eee Idem. 3. — Gomorrhana, Reiche et Saulcy. Palæstina. 4. — Philistina, Idem . . . . Syria. 5. — Pilhicollis, Falderman, Bull. de Moscou, t. 1x, p. 378. . . . . Stepp. Kirghis. 6. — Setosa, Falderman, Fauna Trans- Éaueuse y pe AA 200. AT Caucasus, 248 L. Reiche et F. DE SAULCY. Ile SECTION, — Saillie prosternale allongée très aiguë. 7. — Anguslata,Solier, Ann. Soc. Ent. 1836, p. 37: ua à. Sicilia. 8 — Genei, Solier, Ann. Soc. Ent. 1836, pr38i tits na. LÆgyptés: 146. THRIPTERA ({) ASPHALTIDIS, R. et S. Long. 19 mill. (8 1/2 lin); lat. 9 1/2 mill. (4 1/4 lin). Oblonga, nigro-picea, nitidula, pilis fuscis erectis longe hirta. Caput latum, punctatum ; antennarum articulo decime transverso. Thorax subcylindricus, transversus, capite dimi- dio latior, basi vix angustatus; angulis anticis subacutis, posticis reclis ; disco crebre punctato; punctis vix tubercu- losis. Elytra thorace plus dimidio latiora, ponè medium am- pliora, thorace triplo longiora, crebrè punctata; punctis in striis numerosis, præsertim a latere tuberculosis. Subiüs pro- thorace vage subtilissime tuberculalo; processu prosternali spathulato ; pectore coriaceo, vage vix tuberculaio ; abdomine minutissime tuberculato; tibiis anticis extus apice subden- talis. Oblongue, d’un noir brunâtre, un peu brillante, hérissée de longs poils bruns. Tête large, ponctuée; labre brun, lisse, avec quelques points enfoncés le long du bord où il est garni d’une frange épaisse de cils roux; palpes d’un brun plus clair; antennes à dixième article transverse, triangu- laire. Corselet presque cylindrique, transverse, moitié plus (1) Nous croyons que Solier a eu tort d’éloigner ce genre des Tra- chyderma, dont il diffère à peine par la forme de son épistome, et surtout de l'en séparer par les genres Prionotheca et Pterocoma, qui n’ont aucune analogie de forme avec les deux autres. Coléopières nouveaux. 219 large que la tête, moitié moins long que large, à peine ré- tréci en arrière, à peine échancré en avant avec ses angles un peu aigus, tronqué carrément en arrière avec ses angles droits; ses côtés légèrement arrondis; sa surface couverte de points enfoncés, tuberculeux. Elytres moitié plus larges que le corselet s’élargissant insensiblement jusqu’au delà du milieu et s’atténuant de là à l'extrémité qui est un peu pro- longée ; elles sont de trois fois la longueur du corselet et couvertes de points enfoncés, réunis en séries longitudi- nales nombreuses, qui presque simples près de la suture, deviennent de plus en plus tuberculeux, jusqu’à la saillie latérale où ils se réunissent en rides subtransversales, pour diminuer ensuite jusqu’au bord. En dessous, le prothorax et la poitrine sont coriacés avec quelques très petits tuber- cules écartés ; la saillie prosternale est en forme de spatule, un peu anguleuse au bout; l'abdomen est couvert de très petits tubercules assez rapprochés; les jambes antérieures ont leur extrémité externe un peu saillante. Des bords de la Mer-Morte. Cette espèce se distinguera facilement des quatre que décrit Solier, par sa taille beaucoup plus grande et son aspect un peu brillant; par ses jambes antérieures elle se rapproche des Th. varvasi et villosa, mais s'éloigne de la première par le dixième article de ses antennes et de la dernière par sa forme allongée. Genre GEDEON, R. et S. e Pimelidae. PI NS Do a. Mentum transversum, apice emarginatum ; angulis rotundatis. 220 L, R£icHe et KF, DE SAULCY. b. Labium bilobatum, longe ciliatum, membranaceum, menlo tectum. Palpum labiale; articulo ultimo brevissimo, securiformi ; pœnullimo duplà longiori, subcylindrico, apicem versùs in- crassato. C. Maxillæ membranaceæ, elongatæ, graciles, longè ciliaté, apice unquiculo corneo terminatæ. Palpum maxillare; articulis secundo et tertio elongatis longitudine subœqualibus, cylindricis apicem versus incras- satis ; ultimo dimidio breviori, subtriungulari, securiformi. d. Mandibulæ crassæ, breves, apice truncatæ, intùs iner- mes, longitudinaliter rugat«æ. Labrum exsertum, transversum, apice emarginatum ; angulis rotundatis ; subcordatum. Caput maximum, inflexum, transversum, muticum, basi thorace complexum. Epistomum fronte impressione transversa arcuata sepa- ratum, antice valde emarginatum. Oculi parvi, laterales, transversi, ad basin carinæ anten- narum sil. e. Antennæ undecim articulalæ; articulo primo incrassato cylindrico, arcuato ; secundo cupuliformi, brevissimo ; tertio cylindrico, duobus primis conjunctis pauld longiori; sequen- tibus quinque subcylindricis, apice parum incrassatis tertio dimidio longioribus ; nono incrassato subgloboso; decimo transverso cupuliformi, minori; ultimo minutissimo, acumi- nato, in decimo complexo. Thorax transversus, convexus, anguste marginatus. f. Scutellum basi constrictum, apice latiori rectè truncatum, in imitatione trianguli haud reversi. Elytra connexa, convexa. Subtus processu prosternali haud prominente. Pedes mediocres; tibüs apice spinis duabus articulatis Coléoptères nouveaux. 221 armalis, truncutura exlus prominenti, anlicis apicem versus dilatatis. Habitus corporis oblonqum, subcylindricum. Ce genre qui fait le passage des genres précédents et des Pachyscelis au genre Pimelia, diffère de tous les genres du groupe des Pimélides, par ses mandibules simples, non fourchues, la brièveté de l’article terminal de ses palpes maxillaires et la proéminence de son labre ; ses pattes auté- rieures en triangle allongé, l'éloignent des Trachyderma et genres voisins, ainsi que son écusson en triangle non ren- versé, caractères qui le rapprochent des Piméliaires propre- ment dites. GEDEON HIERICHONTICUS, R. et S., Catal. No 428. Long. 20 mill. (8 3/4 lin); lat. 10 mill. (4 1/3 lin). PI. v, fig. 8. Oblorngus, niger, nitidulus, glaber ? Labro, palpis antennis- que brunneis. Caput convexum, punctalum ; punclis oculos versus luberculosis. Thorax antice capite ferè dimidio latior, postice eadem latitudine ; lateribus rotundatis; disco medio sublœævigato vix punctato a latere tuberculis minutis com- pressis instructo. Élytra thorace parum latiora, medio paululd ampliora, subovata, tuberculis, in medio magis compressis, instructa, poslice subtricostata. Oblong, glabre, noir, un peu brillant; labre, palpes et antennes d’un brun rougeâtre. Tête large, convexe, cou- verte de points enfoncés, plus écartés et moins marqués sur le vertex et tuberculeux autour des yeux. Corselet près de 15 222 L. REICHE et F. DE SAULCY. moitié plus large que la tête en avant, de la largeur de cet organe en arrière, ses angles antérieurs un peu aigus à sommet arrondi, ses postérieurs obtus, arrondis; ses côtés arrondis ; son disque presque lisse dans son milieu, a quel- ques points épars plus visibles en avant et en arrière, allant en augmentant vers les côtés où ils deviennent tubercaleux et disparaissent même pour faire place à de nombreux tubercules écrasés. Ecusson lisse affectant un peu la forme d'un T renversé. Elytres un cinquième plus larges que le corselet, allant en s’élargissant un peu vers le milieu et s'atténuant pour aller finir en s’arrondissant à l'extrémité, elles sont couvertes de petits tubercules dirigés en arrière, moins saillants et écrasés près de la suture, et on remarque sur chacune, indépendamment de la côte latérale, trois petites côtes formées de tubercules plus saillants qui s’ef- facent en remontant vers la base et n’atteignent pas l’extré- mité. En dessous, le prothorax et la poitrine mats, sont coriacés avec quelques très petits tubereules écartés ; l'ab- domen et les pattes couverts de nombreux tubercules brillants. Deux individus des environs de Jéricho. M. Azambre a retrouvé cette espèce dans les mêmes localités. 148. ADESMIA ARCA, KR. et S. Long. 18 mill. (8 lin); lat. 9 1/4-10 mill. (4-4 1/2 lin). Atra, haud nitida, oblonga. Caput vage ac minute pune- tatum, obsolete bi-impressum ; epistomo lruncato, vix emar- ginato; anlennis apice subclavatis. Thorax capite ferè duplo latior, latitudine dimidio brevior, punctato cicatricosus; an- Coléoptères nouveaux. 223 gulis anticis obtuse rotundatis. Elytra basi thorace paulè angustliora, ponè medium latiora in mare subparellela, in fœ- mina dilatata; disco deplanato a latere carinato, tuberculis coeuntibus subtransversim rugato, granis minutis adsperso ; latéribus subperpendicularibus, subrugosis, granulatis. Pedes longiusculi præsertim posteriores. Noire, peu brillante, oblongue. Tète vaguement et fine- ment ponctuée avec deux larges impressions, peu marquées entre les antennes; épistome tronqué en arc peu sensible; antennes à peine plus longues que le corselet, avec les neu- vième et dixième articles dilatés. Corselet de près de deux fois la largeur de la tête, moitié moins long que large, cou- vert de gros points enfoncés qui se confondent en cicatrices vermiculaires ; ses angles antérieurs arrondis, un peu avan- cés; sa base légèrement arrondie; ses côtés arrondis et renflés. Elytres un peu moins larges que le corselet à leur base, s’élargissant de là jusqu’au delà du milieu, subparal- lèles dans le mâle, plus dilatées dans la femelle; leur disque aplati en forme de table dans le mâie, légèrement convexe dans la femelle, est limité de chaque côté par une carène anguleuse, il est couvert de rides subtransversales formées par la réunion de tubercules assez gros entre lesquels la loupe en fait découvrir une multitude beaucoup plus petits; entre la suture et la carène latérale on voit les traces de deux côtes longitudinales peu marquées ; les côtés sont presque perpendiculaires, légèrement rugueux et ponctués avec beaucoup de très petits tubercules, et immédiatement sous la carène latérale on remarque une côte peu élevée qui lui est presque parallèle ; les pattes sont assez longues, sur- tout les postérieures, et la saillie prosternale un peu aiguë est à peine saillante. 224 L. R&ICHE et F. DE SAULCY. De Nazareth, où l’un de nous, M. Félicien de Sauley, l'a rencontrée de nouveau en 1855. C4 149. ADESMIA OLIVIERI, R. ets. Syn. Ad. rotundata R. et S., Cat. N° 432. Long. 17 mill. (7 1/2 lin); lat. 10 mill. (4 1/3 lin). Atra, breviter ovalis, subrotundata. Caput vage puncta- tum, obsolete bi-impressum ; episitomo vix emarginato ; an- tennis apice clavatis. Thorax capite duplo latior, latitudine plus dimidio brevior, punciato rugosus, subcanaliculatus; angulis anticis subacutis, vix prominulis. Elytra basi thoracis latitudine, rotundatim maximè dilatata, in foœmina prœser- tim subcircularia, a latere carinata; disco deplanato, tuber- culis parvis in rugis coeuntibus clathrato; lateribus perpen- dicularibus, rugosis. Pedes mediocres; in mare crassiores. Noire, brièvement ovale dans le mâle; courte, presque arrondie dans la femelle. Tête déprimée, vaguement et fine- ment ponctuée, avec une impression peu marquée de chaque côté contre les antennes; épistome à peine échancré, presque droit; antennes avec les trois derniers articles aplatis, un peu dilatés, formant une petite massue. Corselet de deux fois la largeur de la tête, plus de moitié moins long que large, couvert de gros points enfoncés qui le rendent rugueux, avec un canal médian peu marqué; ses angles antérieurs peu aigus, peu avancés, surtout dans la femelle ; sa base légèrement arrondie comme ses côtés. Elytres de la largeur du corselet à leur base, allant de là en s’élargissant jusqu’au delà du milieu dans le mâle et s’atténuant de là à l'extrémité; arrondies et presque circulaires dans la femelle, déprimées, planes et comine en table, avec un réseau gril- Coléoptères nouveaux. 225 lagé, formé de petits tubercules réunis en rides étevées, sur lesquelles la loupe fait apercevoir quelques tubercules beau- coup plus petits; leur surface est limitée par une côte ou carène latérale légèrement crénelée, à partir de laquelle leurs côtés descendent parallèlement et même un peu en dedans sur l'abdomen, ces côtés sont ridés transversale- ment avec quelques tubercules dispersés, et au tiers supé- rieur on remarque sous la côte marginale, une côte tuber- culeuse qui lui est parallèle et s’efface en avant et en arrière. En dessous, la saillie prosternale est très peu saillante dans le mâle, nulle dans la femelle; les trois premiers segments abdominaux sont striés en long; les pattes médiocres sont plus fortes et plus longues dans le mâle. Des bords de la Mer-Morte. Cette espèce qui appartient à la première division, pre- mière subdivision de Solier, y prend place à côté de l’Ades- mia reticulata, de cet auteur; elle en diffère par sa forme plus courte, plus arrondie, la dépression en table de ses élytres; ses pattes plus courtes, etc. Elle se rapproche beaucoup de l’Ad. cicatricosa, Klug. (Symb. Phys. Dec. 11, Tab. xim-8), mais la phrase de cet auteur Caput punctatum ; punctis magnis impressis, ne peut nullement lui convenir. Nous avons dû changer le nom d’Ad. rotundata, que nous avions imposé à cette espèce dans notre catalogue, parce que ce nom avait déjà été employé par Solier (Ann. de la Soc. Ent. 1836, p. 149), pour une espèce de Pimelia d’Es- pagne. Nous avons cru ne pouvoir mieux faire que de la dédier au célèbre entomologiste français qui a doté la science, au commencement de ce siècle, de l’Iconographie des Coléoptères, la plus étendue qui ait encore paru jus- qu'à ce jour. 226 L. REICHE et F. DE SAULCY. 150. ADESMIA CLATHRATA, Solier. Ann. de la Soc. Ent. 1835, p. 541. Syn. Ad. Athalia, R. et S., Catal. N° 433. Nous nous sommes assurés de l'exactitude de cette syno- aymie par la comparaison d’un type de cette espèce éti-- queté par Solier, dans la Collection du Muséum de Paris. Elle a été trouvée à Mar-Saba, entre Beitlehm et la Mer- Morte. 151. ADESMIA CARINATA, Solier. Ann. de la Soc. Ent. 1835, p. 547. Syn. Ad. bicarinata, R. et S., Cat. No 435. C’est à tort que nous avions regardé ces deux espèces comme identiques. Le type de l’Ad. carinata, Solier, que nous avons pu voir dans la collection du Muséum de Paris, est bien identique avec l'espèce rapportée par M. de Saulcy; d’un autre côté nous possédons l’Ad. bicarinata, de Klug, qui est très voisine de l'espèce décrite par Solier, mais qui s'en distingue par sa forme plus étroite, ses pattes plus longues et néanmoins plus larges, les rugosités moins trans- versales et ne limitant pas de fossettes sur ses élytres. En outre la carinata est exclusivement syrienne, tandis que la bicarinata est égyptienne et se trouve fréquemment à Alexandrie. Le peu d’espèces du genre Adesmia, qu'a connues Solier, ont été étudiées avec tout le soin que cet auteur a apporté à ses travaux ; ilest seulement à regretter qu'il ait manqué de Coléoptères nouveaux. 227 renseignements suffisants et n’ait pas connu les auteurs qui s'étaient occupés avant lui de la matière. Il est résulté de cet état de choses une synonymie assez compliquée que je n'ai pas la prétention de débrouiller entièrement, mais à l'éclaircissement de laquelle les notes suivantes pourront servir. L’Adesmia dubia de Solier (1835) est l’Ad. monilis Klug. —— reliculata, — Maille: — antiqua — Klugir —— Ramburii — clathrata — macropus — carinala — metallica — Pariseti (1830), Symb. Phys. Dec. 11, PI. xnx, 12. À. retitulata Klug, loc. cit., 13. A. strophium Motsch., Bull. de Moscou 1839, p. 68. À. antiqua Klug, loc. cit. 9. non connue par Klug, mais très voisine de l'A. longipes Fabr., Syst. Entom. 351, Nc 3. non connue par Klug. non connue par Klug. Ad. dilatata Klug, loc. cit. 6. non connue par Klug. A. metallica Kiug, loc. cit. 10. À. cothurnata Forskal, Descr. animal. p. 80. 152. MICROTELUS CARENICEPS, R. et S., Cat. No 442. Long. 5 mill. (21/3 lin); lat. 2 mill. (5/6 lin). PI. v, fig..9. Fuscus, palpis antennis pedibusque rufescentibus, caput oblongum punctato rugosum, quinque carinatum; carina me- 228 L. REICHE et F. DE SAUECY. dia longiori, intermediis brevioribus ; epistomo truncato, vix emarginalo; antennis thorace parum brevioribus, articulo tertio duobus primis longiori, trium sequentium longitudine ; oculis parvis vix conspicuis. Thorax oblongus, capitis latitu- dine, rugosû punctatus, acute murginatus medio tricarinatus el suprà capitem paulo protensus ; angulis anticis acutis pro- minentibus ; postice coarctatus; angulis rectis, prominulis. Scutellum triangulare, vix conspicuum. Elytra ovata, basi thorace parum latiora, ponè medium ampliora, quadricari- nala ; carinis prima el tertia longioribus, coeuntibus ; inters- tits punctis grossis serièbus duabus impressis subtùus undique crebre rugoso punclatus. D'un brun obscur avec les palpes, les antennes et les pattes roussâtres. Tête oblongue, couverte de points enfon- cés qui la rendent rugueuse, avec cinq carènes longitudi- nales partant du vertex et s’avançant inégalement sur le front, la médiane atteignant presque l’épistome, les inter- médiaires très courtes, les latérales dépassant les yeux, mais n'arrivant pas tout à fait à la hauteur des antennes; indé- pendamment de ces carènes, les bords latéraux sont un peu relevés, amincis et tranchants, avec une légère sinuosité près de la base ; l’épistome est tronqué et denticulé, à peine échancré; les yeux très petits, ovales, à peine distincts, leurs facettes saillantes, se confondant avec les rugosités de la tête; les antennes n'atteignant pas, repliées, la base du corselet, à troisième article plus long que les deux premiers réunis, aussi long que la réunion des trois suivants, le der- nier très petit, enchassé dans le pénultième qui est renflé et un peu plus gros que les autres. Corselet de la largeur de la tête, oblong, couvert de points enfoncés, dont les bords élevés s’anastomosent, armé de trois carènes longitudinales, Coléoptères nouveaux. 229 parallèles, dont l'extrémité antérieure, avancée sur la tête, y forme trois petites dents saillantes; les côtés caréni- formes, un peu arrondis au milieu, rétrécis en arrière, avec les angles antérieurs aigus et avancés, et les angles posté- rieurs droits et saillants. Ecusson très petit, triangulaire, peu apparent. Elytres ovales, un peu plus larges que le cor- selet à leur base, s’élargissant en s’arrondissant de là jusqu’au delà du milieu ; leur base rebordée fortement, ce rebord formant une petite dent saillante à l'épaule; elles ont quatre carènes longitudinales, aiguës, dont la première et la troisième, plus longues que les autres, se réunissent à l'extrémité; entre ces carènes on voit deux séries de gros points enfoncés, qu’on retrouve aussi sur les épipleures. Le dessous du corps est entièrement couvert de gros points enfoncés, comme ceux du corselet ; les pattes sont grêles. Des environs de Beyrouth. Nous avons longtemps hésité à admettre cette espèce dans le genre Microtelus, de Solier {Annales de la Soc. Ent. 1838, p. 9, pl. 1. fig. { à 3), dont il diffère par ses yeux non trans- verses, ses antennes à troisième article aussi long que les trois suivants réunis, dernier caractère qui le rejetterait près du genre Psammeticus, et son épistome à peine échancré ; nous ne nous y sommes décidés que par là forme identique du menton et des palpes, et surtout par le facies de l’in- secte qui, sauf les caractères signalés, ressemble exacte- ment à la figure de Solier (nous n’avons pu voir en nature l'espèce typique), il ne serait pas impossible que cette figure fût inexacte, à en juger par les palpes qui y sont figurés aigus tandis que Solier les dit tronqués; les yeux probablement sont mal rendus; quant aux antennes 230 L. REICHE et F. DE SAUrCY. nous ne pensons pas que ce caractère isolé soit suffisant pour établir un nouveau genre. Comme toutes les espèces du groupe des Tagénites, ce Microtelus a les antennes très mobiles à leur point d’inser- tion, le moindre mouvement imprimé à l’insecte desséché les fait vaciller. 153. TAGENIA COMATA, R.et S., Cat. No 446. Long. 5 1/2 mill. (2 1/2 lin); lat. 1 1/2 mill. (3/4 lin). Gracilis, nigra, antennis fuscis; pedibus palpis antennis- que apice rufescentibus; pilis albidis undiquè vestila. Caput oblongum, latitudine dimidio longiore, punctis oblongis pro- fundè impressum; epistomo rotundato; antennis crassis, articulo tertio secundo haud longiore. Thorax oblongus, sub- quadratus, capilis latitudine vel potius paululô angustior, eadem longitudine, punctis oblongis profunde cribratus, mar- ginalus, augulis rectis, anticis haud prominulis; disco haud canaliculato. Elytra elongata, subcylindrica, basi thorace latiora ponè medium vix ampliora, basi valdè emarginata; angulo humerali producto; profundè punctato striata ; inters- titiis scoriaceis. Subtus capite, prothorace pectoreque crebre profundè punctatis ; abdomine laxe punctato. Grêle, noire, avec les antennes brunes, à dernier article roussâtre; les palpes bruns, avec le dernier article d’un roux testacé; les pattes roussâtres; tout le corps revêtu de poils écailleux, blanchâtres, assez caduques. Tête grande, ovale, près de moitié plus longue que large, criblée de gros points enfoncés, oblongs et profonds; épistome arrondi ; antennes fortes, à troisième article pas plus long que le Coléoptères nouveaux. 231 deuxième. Corselet oblong, moins large ou à peine de la largeur de la tête, presque carré, à côtés droits avec tous ses angles droits, non saillants; son disque rebordé, non canaliculé, criblé de points oblongs et profonds. Elytres un peu plus larges que le corselet à leur base, très allongées, suboyalaires, atteignant à peine au delà du milieu le double de la largeur du corselet, leur base profondément échan- crée avec les angles huméraux avancés ; elles sont striées de points enfoncés profonds, avec les intervalles coriacés. Le dessous du corp est criblé de points enfoncés, ronds, plus espacés sur l’abdomen. De Naplouse. Cette espèce qui appartient au premier groupe de ce genre, suivant Solier, par l’échancrure notable de la base des élytres, devrait faire partie du second par la brièveté du troisième article de ses antennes; elle diffère de toutes celles qui nous sont connues, par la réunion des deux ca- ractères précités et par l’étroitesse de sa forme. Les poils écailleux, qui revêtent cet insecte, tombent très facilement surtout ceux du dessus du corps ; c’est sous la tête et sur les pattes qu’ils se conservent le mieux. 154. TAGENIA ORIENTALIS, Brullé, Expéd. Scient. de Morée, p. 194. Syn, Græca, Solier, Ann. Soc. Entom. 1838, p. 28. Lors de la rédaction de notre catalogue, nous n’avions pu consulter l’ouvrage de M. Brullé, qui nous à fixé sur l’exac- titude de la synonymie que nous établissons ici. Il y aura par conséquent lieu de changer le nom de la Tag. Orientalis, 232 L. REICHE et F. DE SAULCY. Solier, Ann. de la Soc. Entom. 1838, p. 20, qui appartient à la division À du premier groupe, tandis que l'espèce de M. Brullé fait partie de la division B, nous proposons le nom de Tag. brevicollis, que Solier mentionne. 155. TAGENIA FULVIPES, R. et S., Catal. No 444. Long. 7 3/4 mill. (3 1/2 lin), lat. 2 1/3 mill. (1 lin). Fusca, capite thoraceque piceis. Caput oblongum punctis oblongis, convenientibus, sulciformibus instructum ; epistomo rotundato; antennis mediocribus, rufo tomentosis, articulo tertio secundo ferè duplo longiori. Thorax oblongus, latitu- dine pauld longior, antice capite paulô latior, deplanatus, subquadratus postice parum angustatus ; angulis anticis obtuse rotundatis, posticis rectis; disco crebre punctato ; punctis ut in capite; medio subcanaliculatus. Élytra thorace latiora, ponè medium parum ampliora, subovata, basi valdè emargi- nata ; angulo humerali producio ; punctato striata, interstit us vix scoriaceis, rare fulvo villosis. Subtus capite, prothorace pectoreque crebre punctatis abdomine laxe punciato. Brune, avec la tête et le corselet d’un brun de poix. Tête oblongue, guillochée de points enfoncés, allongés, anasto- mosés, sulciformes ; épistome arrondi, simplement ponctué; antennes moyennes, avec une tomentosité roussâtre, leur troisième article près de deux fois aussi long que le deuxième. Corselet en carré, un peu plus long que large, un peu atténué en arrière, un peu plus large que la tête antérieurement, avec ses côtés presque droits, ses angles antérieurs obtusément arrondis, les postérieurs droits; il est légèrement marginé et sa surface est guillochée longi- Coléoptères nouveaux. 233 tudinalement comme la tête, avec un canal médian distinct. Elytres ovales, plus larges que le corselet à leur base, un peu dilatées au delà du milieu où elles ont près de deux fois la largeur du corselet ; leur base est profondément échan- crée et les angles huméraux avancés; elles ont des stries de points enfoncés assez profonds, les intervalles sont fine- ment coriacés et ont une série de très petits points enfon- cés, servant d'insertion à des poils roussâtres courts et très caduques. En dessous, la tête est guillochée comme son dessus; le prothorax et la poitrine sont criblés de gros points enfoncés ; l'abdomen a des points enfoncés écartés. De Nazareth. Cette espèce qui appartient au premier groupe, section B, de Solier, se rapproche par la forme de son corselet, des T. Orientalis, Brullé (Græca, Solier), pilifera et Hesperica, Solier, mais s’en distingue par sa taille beaucoup plus grande, qui dans le genre entier ne le cède qu’à la T. gran- dis, par sa couleur et par les ciselures de sa tête et de son corselet. 156. ScAURUS BARBARUS, Solier, Ann. de la Soc. Entom. 1838, p. 165. Syn. Sc. rugicollis, R. et S., Catal. No 447. La différence de localité et quelques omissions dans la description de Solier, nous avaient fait regarder les individus trouvés en Syrie, comme appartenant à une espèce nou- velle. Nous nous sommes assurés depuis que ces individus appartenaient bien au Sc. Barbarus, de Solier, quoique nous n’ayons pu voir les types sur lesquels ce savant a fondé l'espèce. 234 L. REICHE et K. DE SAULCY. 157. CEPHALOSTENUS ELEGANS, Brullé, Expéd. Scient. de Morée, t. 11, p. 195. Syn. Cephal. Dejeanii, Solier, Ann. Soc. Ent. 1838, p. 186. PI. x1, fig. 10. Solier, comme on le sait, a décrit deux espèces de ce genre le Ceph. Dejeanii et le Ceph. elegans, il s'est complé- tement fourvoyé dans la synonymie, en attribuant à M. Brullé la première description de son Ceph. elegans, qui a été inconnu à cet auteur. La description et la figure de M. Brullé, s'appliquent au mâle du Ceph. Dejeanii, de Solier. Les deux espèces sont parfaitement distinctes par les jambes antérieures du mâle. Nous proposons de conserver les deux noms avec la synonymie suivante : 1. Ceph. elegans, Brullé, ut suprà. . . . Græcia. Syn. Dejeanti, Solier, ut suprà. 2. Ceph. Dejeanii, Reiche et Saulcy. . . Græcia, Romelia. Syn. elegans, Solier, Ann. de la Soc. Entom. 1838, p. 187. 158. BLAPS LONGULA, R. et S. Long. 25 mill. (11 lin), lat. 10 mill. (4 1/2 lin). Nigra, nitidula elongato-oblonga, BI. mucronata, Lair. affinis. Caput subrotundatum laxe vix punctatum; vertice erebre punctato-granuloso ; epistomo ferè lœvigato ; antennis thoracis basim attingentibus. Thorax capite vix duplo latior, transversus, antice parum poslice vix angustatus, angulis Coléoptères nouveaux: 235 anticis subacutis posticis rectis; margine antico valde emar- ginato; disco undique marginalo, subcanaliculato laxe punc- tato. Scutellum parvulum vix perspicuum. Élytra thoracis basi latitudine antè medium ampliora, usque ponè medium paral- lela apice attenuata, mucronata; disco laxe punctato subcos- tato. Subtus abdominis basi haud penicillato nec tuberculato; pedibus gracilibus. Noir, brillant, de la forme du Bl. mucronatus, Latreille (Chevrolatii, Solier). Tête presque ronde, à ponctuation écartée, très peu sensible, avec l'épistome presque lisse et le vertex densément granulé surtout sur les côtés ; antennes grêles, dépassant en longueur la base du corselet. Corselet de près de deux fois la largeur de la tête, transverse, assez fortement atténué en avant, nullement en arrière ; ses côtés parallèles depuis le tiers antérieur jusqu’à la base; bord antérieur assez profondément échancré, avec les angles un peu aigus; bord postérieur droit avec les angles droits; disque entièrement rebordé; le rebord antérieur inter- rompu dans le milieu; à ponctuation écartée peu sensible, et un canal longitudinal peu marqué dans son milieu. Ecus- son presque entièrement caché. Elytres de la largeur du corselet à leur base, allant en s’élargissant jusqu’au cin- quième de leur longueur, parallèles de là jusqu’au delà du milieu, s’atténuant ensuite jusqu'à l'extrémité qui se ter- mine en un prolongement caudal un peu déprimé, très peu allongé ; leur disque à ponctuation très écartée et fine, avec six côtes obsolètes, longitudinales sur chacune; les épi- pleures comme dans le mucronata. En dessous, les côtés du prothorax ont quelques rides longitudinales; les segments abdominaux ont une ponctuation lâche, le premier a dans son milieu quelques rides transversales, et le dernier, dont 236 L. REICHE et F. DE SAULCY. ia ponctuation est plus dense, a une impression arrondie bien marquée ; les pattes grêles et allongées; la plantule courte, large, arrondie au sommet. & de Naplouse. Cette espèce qui, par l’absénce de faisceau de poils ou de tubercule à la base de l'abdomen, appartient à la pre- mière division de Solier, se distingue du BL. mucronata, par sa forme plus allongée, le brillant de sa surface, le non ré- trécissement postérieur du corselet et son rebord complet, etc. 159. BLAPS SUBLINEATA, Brullé, Expéd. Scient. de Morée, t. 1x, p. 204. Long. 21-25 mill. (9 1/4-11 lin), lat. 10-11 1/2 mill. (4 1/3-5 1/6 lin). Atra vix nitidula. Capui oblongum, laxe punctatum ; epis- tomo subruguloso; antennis thoracis basim attingentibus. Thorax capite plus dimidio latior, transversus, antice parum angustatus, postice paulo dilatatus; angulis subacutis; disco depresso laxe punciäto vix ruguloso. Scutellum valde punc- tatum, fulvo pilosum. Elytra basi thoracis latitudine, ponè medium valde-dilatata et basi duplo latiora, apice subcaudata; cauda subbifida, disco subcostulato et vage punctato. Subtus abdominis basi haud penicillato nec tuberculato ; pedibus gracilibus. Voisin du BL. mucronata, Latreille. Noir, peu brillant, très atténué en avant et en arrière. Tête oblongue, à ponctuation fine et écartée sur la tête, plus forte et subrugueuse sur l’épistome, qui est séparé par Coléoptères nouveaux. 237 une ligne assez fortement enfoncée ; antennes grêles, allon- gées, atteignant la base du corselet. Corselet de plus de moitié plus large que la tête, transverse, assez largement échancré en avant où il est un peu rétréci, avec ses angles peu aigus à sommet obtus; sa base droite un peu élargie; ses côtés rebordés, un peu sinués ; sa surface déprimée, un peu inégale, à ponctuation fine et écartée, et quelques rides irrégulières. Ecusson très ponctué avec une pubescence fauve. Elytres de la largeur du corselet à leur base, s'élar- gissant de là jusqu'aux deux tiers de leur longueur où elles atteignent le double de la largeur de leur base, s’atténuant ensuite assez brusquement pour finir en un prolongement caudal assez court, subbilobé; leur surface est couverte de nombreuses côtes longitudinales, peu sensibles et d’une ponctuation fine et écartée, un peu râpeuse à la base; les épipleures très larges à la base, diminuant graduellement jusqu’à l'extrémité. En dessous, les côtés du prothorax ont des rides longitudinales; les segments abdominaux ont une ponctuation fine et assez serrée, plus marquée sur les der- niers, tandis que les deux premiers ont, dans leur milieu, des stries transversales qui manquent aux autres; il n’y a pas de faisceau de poils à la base du deuxième: les pattes sont grêles et la plantule très courte, arrondie au sommet. De Grèce. Nous avons cru devoir décrire de nouveau cette espèce ; la description de M. Brullé étant insuffisante et la comparaison qu’il en fait avec son B!. subquadrata (Similis, Latr.), pouvant induire en erreur sur la division du genre à laquelle elle appartiendrait. Cette espèce diffère du B/. mucronata, par son corselet légèrement élargi en arrière et à angles plus saillants, la 3e Série, TOME . 16 238 L. REICHE et K. DE SAULCY. grande dilatation de ses élytres et leur ponctuation un peu rude à la base. La description très insuffisante que donne M. de Castel- nau (Hist. Nat. des Ins. Coléop., t. x, p. 200), de son BL. dilatata pourrait s'appliquer, sauf la taille, à notre espèce; cependant nous doutons fort que ce soit la même. 160. BLAPS INDAGATOR, KR. et S. Syn. BL. tenuicollis, R. et S., Catal. No 451. Long. 22-24 1/2 mill. (10-11 lin), lat. 11-12 mill. (4 3/4-5 1/4 lin). Ater, vix niutidus, oblongus, tumidus. Caput oblongum crebre punctutum; punclis tuberosis; epistomo late arcuatim truncato ; antennis brevibus thoracis basim haud attingentibus. Thorax valde transversus, capite duplo latior, latitudine ter- tià parte brevior, undique anguste marginatus, antice sat pro- fundè emarginatus, a latere rotundaius, postice subrectè truncatus angulis vix obtusis; disco obsoletim canaliculato crebre punctato; punctis plus minus ve tuberosis. Scutellum parvulum, punctatum, villosulum. Elytra convexa, thoracis basi vix latiora, pone medium ampliora, apice caudatim acu- minata; disco laxe punctalo ; punctis Luberosis. Subtus abdo- minis basi haud penicillato nec tuberculato ; pedibus sat crassis. Noir, peu brillant, oblong, renflé. Tête oblongue, cou- verte de points tuberculeux en râpe, avec une impression transversale en arrière des yeux, l’épistome largement échancré en arc, séparé du front par une ligne enfoncée ; antennes épaisses, courtes, n'atteignant pas la base du cor- Coléoptères nouveaux. 239 selet. Corselet transverse, de deux fois la largeur de la tête, un tiers moins long que large, rebordé dans tout son pour- tour, assez profondément échancré en avant avec ses angles obtus ; ses côtés arrondis se redressant sur la base, celle-ci tronquée carrément avec les angles presque droits; son disque faiblement canaliculé, criblé de points plus ou moins tuberculeux. Ecusson petit, ponctué, velu. Elytres con- vexes, à peine plus larges que le corselet à leur base, s’élar- gissant de là jusqu’au delà du milieu où elles sont plus de moitié plus larges, et s’atténuant ensuite jusqu’à l’extré- mité où elles se terminent en un prolongement caudal peu épais, non divariqué, médiocrement allongé dans le mâle, beaucoup moins dans la femelle; leur disque est couvert de très petits tubercules ou de points tuberculeux écartés ; les épipleures très larges à la base, vont en diminuant in- sensiblement jusqu’à l'extrémité. En dessous, les côtés du prothorax ont des rides longitudinales entremêlées de petits tubercules ; le mésothorax et le métathorax sont finement tuberculeux ; les deux premiers segments abdominaux ont dans le mâle des rides transversales qui en occupent le mi- lieu, et tous ont des points enfoncés plus ou moins tuber- culeux, avec quelques rides longitudinales sur les côtés; les pattes assez fortes, sont médiocrement longues, la plantule très courte, arrondie au sommet. 4 et $ des environs de Jérusalem. Cette espèce que nous avions confondue à tort avec le Blaps tenuicollis, Solier, ?, cet auteur n'ayant décrit que le 4, en diffère par son corselet beaucoup plus transverse et par sa ponctuation tuberculeuse en râpe. Sa forme la rapproche beaucoup plus du B!. abbreviata, Friwaldski (décrit en premier lieu sous ce nom par M. Mé- 240 L. REICHE et F. DE SAULCY. pétriés, et depuis sous celui d’Ovata, par Solier), mais en diffère par cette même ponctuation en râpe. 161. BLAPS ROTUNDICOLLIS, R. et $. Long. 20 mill. (9 lin), lat. 10 mill. (4 1/2 lin. Ater, subnuidus, breviter oblongus, tumidus. Bl. abbre- viata formà affinis. Gaput oblongum laxe profunde puncta- Lum ; episiomo late arcuatim emarginato; antennis brevibus, thoracis basim haud attingentibus. Thorax valde transversus, capite plus duplô latior, latitudine tertia parte brevior, antice magis poslice minus angustatus ; lateribus valde rotundatis ; disco valde punctato, subcanaliculato, undique marginato. Scutellum parvulum, punctatum. EÉlytra convexa, thoracis basi vix latiora, pone medium ampliora, apice caudatim bre- viter acuminata; disco punctalo strialo; interstitiis minute laxe punctatis ; pedibus sal crassis. Voisin, comme le précédent, du BL. abbreviata. Noir peu brillant, oblong, renflé. Tête oblongue, à ponc- tuation profonde et écartée, plus serrée et granuleuse sur les côtés en arrière ; épistome largement échancré en arc, avec sa suture bien marquée ; antennes épaisses, courtes, n’atteignant pas la base du corselet. Corselet transverse, de plus de deux fois la largeur de la tête, un tiers moins long que large, échancré et notablement rétréci en avant, avec ses angles un peu obtus arrondis, moins atténué en arrière avec ses angles obtus, très arrondi sur les côtés; son disque assez profondément ponctué ei subcanaliculé, entièrement rebordé. Ecusson très petit, ponctué. Elytres convexes, à Coléoptères nouveaux. 241 peine plus larges que le corselet à leur base, s’élargissant de là jusqu'au delà du milieu où elles sont plus de moitié plus larges, et s'atténuant ensuite jusqu’à l’extrémité qui est acuminée et légèrement prolongée; leur disque a des stries de points enfoncés, entremêlés de points beaucoup plus petits, peu serrés, qui recouvrent aussi les intervalles; les épipleures comme dans l’espèce précédente. En dessous, les côtés du prothorax ont quelques stries longitudinales, entremêlées de points tuberculeux ; l'abdomen est lâche- ment ponctué avec quelques rides irrégulières; les pattes courtes et robustes; la plantule large et tronquée obtusé- ment. . & du Péloponèse. Cette espèce diffère notablement des deux précédentes par les côtés fortement arrondis de son corselet, les stries formées de points enfoncés qui ornent ses élytres, etc. 162. BLAPS TIBIALIS, R. et S., Catal. No 455. Long. 23 mill. (10 lin), lat. 10 mill. (4 1/2 lin!. Ater, vix nilidus, oblongus, subdepressus BL. simili Latr. affinis. Caput oblongum, punctatum ; antennis gracilibus thoracis baim haud attingentibus. Thorax transversus, ca- pie duplo latior, antice parum emarginatus, rotundatim angustatus ; lateribus, indè ferè rectis; basi parum arcuatus angulis rectis apice rotundutis; disco crebre punctato, a latere sicut in basi marginato, basim versus ulrinque transversim impresso. Scutellum sublœvigatum. Elytra thoracis basi vix latiora, paul post ampliora, usque ponè medium subparal- lela, indè ad apicem attenuata, in cauda lata terminata : disco 242 L. REICRE et F. DE SAULCY. minule et distante punctato, substriato. Subtus abdominis segmento primo basi tuberculato, secundo basi penicillato; pedibus gracilibus, femoribus anticis apice tibiisque basi emarginatis d . Noir, peu brillant, oblong, un peu déprimé; voisin du 21. similis, Latreille. Tête oblongue, couverte de points enfon- cés, plus espacés sur l’épistome, plus serrés et confluents en strioles longitudinales sur le vertex ; l’épistome tronqué carrément; les antennes grêles n’atteignant pas, en lon- gueur, la base du corselet. Corselet transverse, de deux fois la largeur de la tête, un tiers moins long que large, ar- rondi et atténué en avant, où il est un peu échancré avec ses angles obtus, les côtés, à partir du tiers antérieur, pres- que droits jusqu'à la base; celle-ci un peu arquée avec ses angles droits à sommet arrondi ; le disque est rebordé sur les côtés et à la base, etil y a un commencement de rebord de chaque côté de l'échancrure antérieure, il est densément ponctué et porte de chaque côté de la base une impression transverse peu marquée. Ecusson presque lisse. Elytres à peine plus larges que le corselet à leur base et atteignant peu après leur plus grande largeur qu’elles conservent jus- qu’au delà du milieu, s’atténuant ensuite de là à l'extrémité pour s’y terminer en un prolongement caudal, large, dé- primé; leur disque est couvert d'une ponctuation fine et peu serrée, et de nombreuses stries peu marquées. En des- sous, le prothorax est fortement strié longitudinalement ; l'abdomen a quelques rides irrégulières et des points espa- cés, le premier segment porte à sa base un gros tubercule sillonné en travers et audessous plusieurs rides transver- sales, le deuxième segment porte à sa base une échancrure donnant issue à un faisceau de poils roussâtres; chaque Coléoptères nouveaux. 243 segment porte, en outre, une impression de chaque côté, à l'exception du terminal qui la porte dans son milieu; la plantule entre les crochets des tarses est courte et arrondie. & De Grèce. Cette espèce qui vient se placer près du BL. similis, La- treille, en diffère par sa forme plus allongée et déprimée, par son corselet plus large en arrière, sa ponctuation géné- rale moins forte et moins rude, mais surtout par la confor- mation de ses pattes antérieures. Malheureusement nous n’avons eu qu’un seul individu # à notre disposition, et ne pouvons rien dire de la $ qui peut-être n’offre pas ce carac- tère remarquable. 163. BLAPS CONVEXA, R. et S., Cat. No 461. Long. 27-28 mill. (12-12 1/2 lin), lat. 12-13 mill. (5 2/5-5 3/4 lin). Niger, vix nitidus, oblongo-ovatus, tumidus. BL. hispanica (Solier) vicinus. Caput oblongum crebre punctatum; sutura epistomi vix perspicua; antennis sat gracilibus thoracis basim vix attingentibus. Thorax capite duplo latior trans- versus, antice parum angustatus, emarginatus angulis rotun- datis; postice vix arcuatus angulis rectis ; lateribus paululo arcuatis ; disco crebre punctato, undique marginalo, subcana- liculato, basi transversim impresso. Scutellum parvum, punc- tatum. Elytra basi thoracis latitudine, antè medium latiora indè usque ad apicem subparallela, apice abrupte constricta in cauda crassiuscula prolongata; disco distante punctulato substriato. Subtus in mare abdominis segmento primo basi tuberculato, secundo basi penicillato. Noir, très peu brillant, ovale-oblong, renflé. Voisin du B£. 244 L. REICHE et F. DE SAULCY. hispanica, Solier. Tête oblongue, criblée de points qui de- viennent aspères sur le vertex ; suture de l’épistome à peine sensible ; antennes grêles, atteignant à peine en longueur la base du corselet. Corselet transverse, de deux fois la lar- geur de la tête, un tiers moins long que large, légèrement atténué en avant, peu échancré avec ses angles obtus, ar- rondis, beaucoup moins ou à peine rétréci en arrière où il est tronqué presque carrément, ou en arc de cercle très ouvert avec ses angles droits; ses côtés légèrement arron- dis; son disque criblé de points enfoncés assez serrés, obso- lètement canaliculé, avec une impression transversale le long de la base ; il est entièrement mais faiblement rebordé. Ecusson ponctué. Elytres très convexes, faiblement atté- nuées à leur base où elles ont la largeur du corselet, allant en s’élargissant jusqu'au tiers antérieur où elles ont leur plus grande largeur qu'elles conservent jusqu'aux trois quarts, s’atténuant faiblement de là jusque près de l'extrémité où leur gibbosité est brusquement déclive, et se terminant par un prolongement caudal court, épais et obtus ; leur surface est couverte de très petits points enfon- cés, espacés, et de stries obsolètes. En dessous, l'abdomen du mâle est tuberculé et pénicillé à la base; les segments sont couverts de petites rides transversales, entremêlées de points très petits; les pattes robustes; la plantule courte et arrondie. De Beyrouth. Cette espèce très voisine du BL. hispanica, Solier, s’en distingue par son corselet criblé de points, à peine rétréci en arrière, la convexité et la ponctuation de ses élytres beaucoup moins atténuées à la base, et leur prolongement caudal beaucoup plus épais et obtus. Coléoptères nouveaux. 245 164. BLAPS CRIBROSA, Solier, Stud. Entom. (tirage à part), p. 158. Trouvée en assez grand nombre près de Naplouse. Cette espèce, dont Solier n’a connu qu’une femelle, a été placée par lui, à tort, dans sa première division (Base de l'abdomen sans tubercule ni faisceau de poils dans le & ); elle appartient à la deuxième et vient s’y placer à la suite de ses BL. emondi et caudata. Les mâles que nous possédons ont un tubercule transverse à la base du dernier segment abdominal, et un faisceau de poils fauves se montre à la base du deuxième ; le prolongement terminal de ses élytres est médiocrement avancé, renflé et obtus; les points qui criblent leur surface se métamorphosent quelquefois en petits tubercules. 165. BLaPps CRASSA. R. et S., Catal. No 461. Long. 29-31 mill. (13-13 1/2 lin), lat. 12-13 mill. (5 1/2-6 lin). Ater,nitidulus,oblongus, tumidus, Bl.cribrosa(Solier)formà affinis. Caput subrotundum profunde punctatum; antennis crassis, brevibus thoracis basim haud attengentibus, articulis quatuor et sequentibus moniliformibus. Thorax transversus, capite duplo latior, antè medium valde dilatato rotundatus, antice emarginatus; angulis obtusis rotundatis; postice arcua- tim sinualus; angulis obtusis; disco laxe punctulaio, undiquè valde marginato. Scutellum crebre punctulatum. Elytra tho- racis basi lalitudine antè medium latiora indè usque ad apicem vix parollela apice abrupte constricta in cauda crassa brevi 246 L. REICHE et F. DE SAULCY. terminata; disco laxe punctulato. Sublus in mare abdomine basi tuberculato et penicillato. Noir, brillant, oblong et renflé. Voisin par sa forme du BL. cribrata, Solier. Tête presque arrondie profondément, mais peu densément ponctuée; suture de l’épistome assez marquée; antennes fortes, n’atteignant pas en longueur la base du corselet, avec leurs articles de quatre à onze moni- liformes. Corselet transverse, de deux fois la largeur de la tête, très dilaté en s’arrondissant et même subgibbeux avant son milieu, avec ses côtés descendant obliquement sur la base, assez fortement échancré en avant avec ses angles obtus arrondis, sinué en arc de cercle en arrière avec ses angles obtus; son disque couvert de très petits points enfoncés, espacés, avec un canal longitudinal à peine mar- qué dans son milieu, entièrement rebordé dans son pour- tour. Ecusson criblé de très petits points, très serrés. Elytres à peine plus larges que le corselet à leur base, s'é- largissant immédiatement pour atteindre au tiers de leur longueur, leur plus grande largeur qui ne dépasse que d’un quart celle de leur base, presque parallèles de là jusque près de l'extrémité où leur gibbosité est assez brusque- ment déclive, et se terminant en un prolongement caudal, épais et obtus, assez court ; leur surface est couverte de très petits point enfoncés, écartés, et de quelques traces de stries longitudinales. En dessous, l'abdomen a de petites rides irrégulières, entremêlées de points, il est tuberculé et pénicillé, dans le mâle, à sa base; les pattes sont robustes, peu allongées ; les cuisses presque lisses, à peine ponctuées, et les jambes très rugueuses, avec les antérieures faiblement crénelées en dehors, la plantule courte et arrondie. Des bords de la mer Morte. Coléoptères nouveaux. 247 Très voisine pour la forme du 241. cribrata, Solier, cette espèce en diffère par son brillant, la dilatation plus grande de son corselet en avant et sa ponctuation fine et espacée, par la ponctuation des élytres plus fine, plus espacée, et jamais aspère et par ses cuisses presque lisses non granu- lées comme dans la Cribrata. 166. BLAPS LATICOLLIS, Solier, Stud. Entom. (tirage à part), p. 178. Syn. BL. serripes, R. etS., Cat. No 459. Nous n'avions pu reconnaître notre espèce dans la des- cription de Solier, qui n’avait qu’un seul individu femelle sous les yeux. La communication de ce type due à l'obli- geance de M. Deyrolle, le possesseur actuel de la collection de Solier, nous a fait voir notre erreur. Le mâle a en des- sous, la base de l’abdomen ridée en travers, et munie à la base du deuxième segment d'une brosse de poils fauves ; les pattes, surtout les antérieures, ont leurs jambes plus rugueuses que les cuisses et sont mêmes crénelées en dehors. Des bords de la mer Morte. 167. BLAPS ANGULATA, R. et S. Long. 27 mill. (12 lin), lat. 11 mill. (4 3/4 lin). Ater, haud nitidus, oblongus, subcylindricus, tumidus. Caput subrotundum crebre punctatum; antennis brevibus thoracis basim haud attingentibus. Thorax transversus, capite 248 L. REICHE et F. DE SAULCY. duplà latior, antè medium angulalim dilatatus, antice parum emarginatus angulis obtusis, postice ferè recie truncatus an- qulis rectis; disco crebre minute punctalo, obsolete canalicu- lato. Scutellum parvum crebre punctulatum. Elytra basi tho- racis latitudine medio latiora, usque ad apicem parum atte- nuala apice abrupte constricta, in cauda crassa, obtusa, ter- minata. Subtus abdomine basi tuberculato et penicillato & . Noir, mat, oblong, subcylindrique, renflé. Tête presque ronde, criblée de points enfoncés, plus espacés dans son milieu et sur l’épistome; antennes assez grêles, n’atteignant pas en longueur la base du corselet, leurs articles quatre à sept à peine aussi longs que larges. Corselet transverse, de deux fois la largeur de la tête, un tiers moins long que large, dilaté anguleusement avant le milieu ; son bord anté- rieur un peu échancré avec ses angles obtus, son bord pos- térieur presque droit avec ses angles droits; ses côtés, obli- ques des angles antérieurs au tiers de sa longueur, descen- dant de là un peu obliquement en dedans sur la base et se redressant un peu avant de l’atteindre; son disque criblé de points médiocrement gros, à peine marqué d’un canal longitudinal, obsolète ; ses côtés et sa base rebordés. Ecus- son densément pointillé. Elytres de la largeur du corselet à leur base, s’élargissant médiocrement jusqu’au milieu de leur longueur où jeur largeur est à peine augmentée de moitié, s’atténuant à peine de là à l'extrémité où elles sont brusquement déclives pour se terminer en un prolonge- ment caudal, court, renflé, obtus; leur disque est couvert d’une très fine ponctuation espacée. En dessous, l'abdomen est tuberculeux et pénicillé à sa base, ses segments ont de petites rides irrégulières, entremêlées de points ; les pattes sont peu robustes ; les cuisses avec quelques strioles éle- Coléoptères nouveaux. 249 vées; les jambes très rugueuses, les antérieures brusque- ment amincies à leur base, la plantule courte et arrondie. Des bords de la mer Morte. Cette espèce se distingue bien nettement de ses congé- nères, par la dilatation anguleuse de son corselet. 168. BLAPs SODALIS, R. et S., Catal. No 456. Long. 22 1/2 mill. (10 lin), lat. 9 1/2 mill. (4 lin). Ater, subnitidus, oblongus, subcylindricus. Caput subro- tundum crebre punctatum ; antennis parum incrassatis, tho- racis basim haud attingentibus. Thorax transversus, subqua- dratus, capite haud duplo latior, antice posticeque æqualiter subangustatus; lateribus vix rotundatis; antice late emaryi- natus anqulis oblusis, postice subarcuatus ançulis obtusis ; disco crebre punctulato a latere posticeque marginato. Scu- tellum crebre punctulatum. Elytra basi thoracis latitudine, medio latiora, usque ad apicem parum attenuata apice abrupte consiricia, in cauda crassa, obtusa terminata. Subtus abdo- mine basi tuberculato et penicillato &. Noir, mat, oblong, subcylindrique. Tête presque ronde, criblée de points enfoncés; antennes assez fortes, n'attei- gnant pas en longueur la base du corselet; leurs articles quatre à sept à peine plus longs que larges. Corselet trans- verse, n'atteignant pas tout à fait deux fois la largeur de la tête, à peine rétréci presque également en avant eten ar- rière; ses côtés très légèrement arrondis, tous ses angles obtus, ses bords latéraux et postérieurs rebordés, son disque criblé de points enfoncés, avec un sillon médian obsolète, à peine indiqué. Ecusson densément pointillé. Elytres de la largeur du corselet à leur base, se dilatant mé- 250 L. Reicue et F. DE SAULCY. diocrement jusqu’au milieu de leur longueur où elles sont à peine une fois plus larges, allant de là en s’atténuant à peine jusque près de l'extrémité où elles sont brusquement déclives, et se terminent en un prolongement court et obtus ; leur surface est lâchement ponctuée, avec des stries très peu marquées. En dessous, l'abdomen est tuberculé et pénicillé à la base; les pattes assez fortes, ont les cuisses moins rugueuses que les jambes; les jambes antérieures sont brusquement atténuées à la base; la plantule est courte et arrondie. De Syrie. Cette espèce se rapproche beaucoup de la précédente, dont elle ne diffère que par son corselet non dilaté anguleu- sement en avant et par sa taille. Les déterminations des espèces du genre Blaps, trouvées dans le cours de l'expédition, ayant nécessité l'étude du travail de Solier (Studi Entomologici 1848), sur sa propre collection, obligeamment communiquée par M. Deyrolle, il ne sera peut-être pas sans intérêt de faire connaître les rec- tifications auxquelles cet examen a donné lieu. Je les donne donc ici dans l’ordre qu’a suivi Solier. 1. Blaps Chevrolatü, Solier. Cette espèce existait dans toutes les collections sous le nom de BJ. obtusa, Fabri- cius, bien que la description de ce savant ne lui convint pas le moins du monde. Solier a donc bien fait de changer son nom, mais il a eu tort de ne pas lui laisser celui de BL. mucronatus, que Latreille lui avait imposé en 1803, dans son Hist. Nat. des Crust. et des Ins., t. x, p. 278. 2. BL. acuminaiu, Solier. L’autear cite Fischer à tort. Le BL. acuminata de ce savant, Entomogr. de la Russie, t. 1, p. 187, pl. 16, fig. 4, est une espèce très diffé- Coléoptères nouveaux. 251 rente, appartenant même à la deuxième division de Solier. Pour éviter le double emploi, je propose de nommer l'espèce de Solier, BI. Solieri, Reiche. Je saisis l’occasion de cette citation de Fischer, pour signa- ler le double emploi qu’il a commis lui-même, en dé- nommant Z/. gigas, Loc. Cit., p. 184, pl. 16, fig. 1, une espèce toute différente de celle que Linnée avait créée sous ce nom, le célèbre entomologiste russe a corrigé cette erreur dans son Spicilegium (Bull. de Moscou 1844, p. 71) en donnant à cette espèce le nom de BI. holconota. . BI. cribrosa, Solier. C’est à tort que cette espèce a été placée dans la première division, son abdomen & étant pénicillé à la base du deuxième segment. . BL. ovata, Solier. 11 faut restituer à cette espèce le nom de BI. abbreviata, que lui a imposé en 1837, M. Méné- triés, Ins. du Balkan, p. 35. . BI. Fatidica, Solier, d’après Sturm Deutschl. Fauna, t. 11, p. 205 (1807). Ce nom ne peut être admis qu’en synonymie de celui de BJ. similis, imposé par Latreille en 1803, Hist. Nat. des Crust. et des Ins., t. x, p. 279; le BI. subquadrata, Brullé, Exp. Sc. de Morée, t. Im, p. 204, n'en diffère en rien. . BI. mucronata, Solier. Ce n’est qu’une variété à peine distincte du précédent (Bl. similis). . BI. reflexicollis, Solier, var. À. Cette prétendue variété est une espèce bien distincte ; le BL. confusa, Méné- triés, Cat. raisonné, p. 201. La var. B me paraît constituer une espèce distincte, à laquelle je conserve le nom que lui donne Solier, B1. sinuatocollis. . BL, producta, Solier, qui cite M. Brullé complétement 252 10. 11. 12: 13. 13. L. REICHE et F. DE SAULCY. à tort. Ce dernier auteur n’a décrit et figuré, sous le nom de B!. producta, que le BL. gigas, de Linnée (gages, Fabric.), ainsi qu'il est facile de s’en convaincre en lisant sa description, Exp. Scient. de Morée, p. 203, et surtout en consultant la figure qu’il en donne pl. 40, fig. 7. M. Mulsant (Hist. des Latigènes, p. 114), est tombé dans la même erreur que Solier. Il faudra lire désormais BL. producta, Castelnau, Hist. Nat. des Ins. Coléopt., t. 11, p. 200. . BI. australis, Solier. Ce nom doit aussi céder le pas à celui de Bl. gibba, Castelnau, Loc. cit., p. 200. BI. multicostata, Solier. C’est le BL. prodigiosa, Erich.; Wagner Reise, p. 182, qui a l’antériorité. BI. gages, Solier, d’après Fabricius. C'est le BL. gigas, Linnée, Syst. Nat. 1-2-676. Ce n’est évidemment qu’un lapsus calami, de Fabricius, car il cite Linnée en lui attribuant ce nom de Gages. BI. abbreviata, Solier. Ce nom faisant double emploi avec celui sous lequel M. Ménétriés a décrit (Ins. du Balkan, p. 35), une autre espèce; il y a lieu de le changer en adoptant le nom de BL. brachyura, sous lequel M. Kuster l’a décrit de nouveau (Kafer Europa’s, t. XII, p. 66). BL. subteres, Solier ; BI. vicina, Solier ; Ces deux espèces doivent être réunies; elles ne dif- fèrent en rien l’une de l’autre, mais comme elles ont été décrites d’une part en 1840, par M. de Castelnau, sous le nom de Bl. nitens (Hist. Nat. des Ins. Coléopt., 11-200), et d'autre part, par Erichson, en 1841, sous le nom de BJ. stygia (Wagner Reise, p. 182), le nom Colévptères nouveaux. 253 de BL. nitens, Castelnau, doit prévaloir. Cette espèce doit figurer au catalogue des espèces d'Europe: j'en possède des exemplaires trouvés en Sicile. 15. BL. lineata, Solier. C’est le Tenebrio polychrestus, de Forskal (Descript. animal., p. 79), dont le nom doit prévaloir. 169. CABIRUS MINUTISSIMUS, Mulsant, Opusc. Ent., t. IV, p. 224. Syn. Helops Ulomoides, R. et S., Cat. No 493. La détermination de cet insecte et la place à lui assigner dans la nomenclature, nous avaient fortement embarrassés. M. Mulsant s’en est très heureusement tiré. 170. DENDARUS CRIBRATUS, Waltl Isis 1838, p. 462. Syn. Dendarus Steveni, R. et S., Catal. No 469. Nous ne savons sur quelles raisons s’est fondé M. Mulsant (Opusc. Ent., t. v, p. 50), pour changer le nom de ce genre de Dendarus en Pandarus. C’est sous le premier nom que Latreille Pavait caractérisé en 1820 (Fam. Nat. du R. An., t. 11, p. 20), et que l’avait adopté M. de Castelnau, en 1840 (Hist. Nat. des Ins. Col. t. 17, p. 208). Jusqu'à ce que ces raisons, qui peuvent être bonnes, nous soient connues, nous maintenons le nom de Dendarus, Latreille. 171. DENDARUS GRAVIDUS, Brullé (Phylax), Expéd. Scient. de Morée, t. 11, p. 210, pl. 40, fig. 8. C’est sur un exemplaire $ que M. Brullé a décrit cette 3e Série, TOME v. 17 254 L. REICHE et K. DE SAULCY. espèce et l’a figurée comme on peut s’en convaincre par l'inspection de la planche. Le & a été décrit plus loin, Loc. cit. p. 211, sous le nom de Phylax messenius ; mais n’a pas été figuré. Le type du Ph. gravidus est donc une femelle et il est dès lors évident que le mâle communiqué à M. Mulsant (Opuse. Ent. t. v, p. 100), est un insecte interpolé sous l'étiquette de Gravi- dus, et qui devait appartenir au Messenius. M. Mulsant a, avec raison, réuni les deux espèces sans signaler qu’elles n'étaient établies que sur des différences sexuelles. Je crois que le nom de Gravidus a l’antériorité sur celui de Messenius. 172. PANDARINUS COELATUS, Brullé (Dendarus), Expéd. Scient. de Morée, t. 111, p. 208. Syn. Dendarus corcyricus (Pareys), R. et S., Cat. No 470. Nous avons dû restituer à cette espèce le nom sous lequel elle avait été décrite par M. Brullé, et adopter le nom du genre créé par M. Mulsant (Opusc. Ent., t. v, p. 103). 173. PANDARINUS PICEUS, Olivier, Encyclop. Meth., t. VIN, p. 501. Syn. Phylax exaratus, R. et S., Cat. No 472. Nous avons reconnu avec M. Mulsant, l'exactitude de sa détermination, et nous devons en conséquence rectifier notre erreur. « 174. BIOPLANES CRASSIUSCULUS, Mulsant, Opusc. Ent. t. v, p. 246. Syn. Pandarus parallelus, R. et S., Cat. No 471. Nous avons dû adopter les noms de genre et d’espèce Coléoptères nouveaux. 255 donnés à cet insecte par M. Mulsant (Loc. cit.), postérieu- rement à notre catalogue. 175. BIOPLANES IMPRESSUS, R. et S. Long. 12-12 1/2 mill. (5 1/5-5 3/5 lin), lat. 5 1/2-6 1/2 mill. (2 1/3-2 3/4 lin). Aer, subnitidus, oblongus ; fœmina crassiora. Biop. cras- siusculo affinis. Caput transversum, angulatim profunde emarginatum crebre ac profundè punctatum ; punctis in vertice longitudinaliter confluentibus; antennis thorace brevioribus. Thorax transversus, capite duplà latior, antice posticeque œqualiler angustatus; lateribus rotundatis antè basim sinua- lis, apice reflexis ; antice parum profunde emarginatus angu- lis obtusis, postice medio rotundatus utrinque sinuatus an- qulis acutis, prominulis; disco crebre ac profundè punctato; punctis sœpè confluentibus ; in mare medio nonnunquam bi- impresso. Scutellum crebre punctatum. Elytra thorace parum latiora, ponè medium paulà ampliora, crebre rugoso-punc- tata; punclato-striala; strüs apicem versus profundioribus. Noir, peu brillant, oblong. Voisin du Biopl. crassiusculus, Mulsant. Tête transverse, fortement échancrée anguleuse- ment à l’épistome ; les lobes de l’échancrure arrondis ; for- tement ponctuée de points serrés sur l’épistome, confluents sur le vertex où ils forment de petites strioles longitudi- nales ; antennes n’atteignant qu'aux trois quarts de la lon- gueur du corselet, grêles à la base, légèrement renflées vers l'extrémité. Corselet transverse, de deux fois la largeur de la tête, un tiers moins long que large, légèrement convexe, également rétréci en avant et en arrière, avec ses côtés ar- rondis, sinués en arrière où ils se relèvent pour former avec la base un angle un peu aigu, avancé; base arrondie au 256 L. REICHE et F. DE SAULCY. milieu, un peu sinuée de chaque côté; bord antérieur lar- gement, mais peu profondément échancré avec les angles obtus ; disque criblé de points enfoncés, gros et profonds, qui se confondent longitudinalement, souvent avec deux impressions dans son milieu antérieur chez le mâle. Ecusson petit, criblé de points. Elytres un peu plus larges que le corselet à leur base, s’élargissant à peine dans le mâle au delà du milieu, arrondies à l'extrémité ; leur disque criblé et rugueux de points enfoncés, et strié de points beaucoup plus gros; les stries, plus marquées dans le mâle, sont plus enfoncées vers l'extrémité dans les deux sexes. La femelle plus renflée, plus convexe, plus élargie au delà du milieu des élytres. Jérusalem. Cette espèce se distingue du Biopl. crassiusculus, par son corselet également rétréci en avant et en arrière avec ses côtés plus arrondis et ses angles postérieurs plus avancés, sa ponctuation générale plus forte, surtout dans le mâle, etc. 176. BIOPLANES VIDUUS, R. et S. Long. 9 mill. (4 lin); lat. 4 mill. (1 5/6 lin). Ater, nitidulus, oblongo-elongatus. Caput latum, profunde subangulatim emarginatum, crebre punctatum; punctis sœpè confluentibus; antennis thorace brevioribus. Thorax trans- versus, capite vix duplô latior, antice posticeque œqualiter angustatus ; Lateribus rotundatis ; antice late vix emarginatus; angulis obtusis ; postice medio vix rotundatus utrinque sinua- tus ; angulis obtusis parum prominulis; disco convexo, crebre ac profunde punctato ; punctis sœpè confluentibus. Scutellum punctatum. Elytra thoracis basi paulô latiora, ponè medium amplora; disco crebre rugoso punctato-striata; strüs grosse punclatis ; interstiis convex1s d'. Coléoptères nouveaux. 257 Noir, assez brillant, oblong-allongé. Tête large, profon- dément échancrée anguleusement, avec le fond de l’échan- crure un peu arrondi, profondément porctuée, à ponctua- tion confluente longitudinalement sur le vertex; antennes n’atteignant qu'aux cinq sixièmes de la longueur du corselet. Corselet transverse, tout au plus de deux fois la largeur de la tête, rétréci presque également en avant et en arrière, quelquefois un peu moins en avant avec ses côtés arrondis, à peine sinués postérieurement; sa base un peu arrondie, sinuée de chaque côté, avec les angles obtus et un peu sail- lants ; son bord antérieur à peine échancré avec les angles obtus; son disque légèrement convexe, criblé de points enfoncés, souvent confluents. Ecusson petit, criblé de points. Elytres un peu plus larges que le corselet à leur base, se dilatant un peu au delà du milieu et arrondies à l'extrémité ; leur disque rugueux de points enfoncés serrés, avec des stries enfoncées, grossièrement ponctuées; les in- tervalles convexes, le septième subcaréné «. De Syrie. Nous n'avons vu que des mâles de cette espèce qui, voi- sine de la précédente et du Biop. crassiusculus, en diffère par sa taille beaucoup plus petite, les côtés de son corselet à peine sinués postérieurement, les intervalles des stries de ses élytres plus convexes, subcarénés sur les côtés, etc. 177. BIOPLANES SYRIACUS, R. et S. Syn. Phylax elongatus, R. et S., Catal. No 473. Long. 10 1/2-12 mill. (4 3/4-5 1/3 lin), lat. 4-5 mill. (t 3/4-2 lin). Piceo niger, nitidulus, oblongo elongatus. Caput latum ro- 258 L. ReICHE et K. DE SAULCY. tundatim emarginatum, crebre punctatum, punclis in vertice sœpè confluentibus ; antennis gracilibus thorace brevioribus. Thorax transversus, capite vix duplà latior, antice posticeque subæqualiter angustatus; lateribus rotundatis; antice vix emarginalus ; anguls oblusis ; postice medio vix rotundatus, utrinque sinuatus anqulis obtusis ; disco convexiusculo crebre punctato; punctis passim confluentibus. Scutellum crebre punctatum. Elytra thorace haud latiora ae duplà longiora: subparallela, rugoso punctata grosse punctato striata ; inters” litiis convexis a latere subcarinatis, fœmina paulo latior, minus rugos«. D'un noir de poix, brillant, oblong, très allongé. Tête large, assez profondément échancrée avec l’échancrure ar- rondie, criblée de points enfoncés, serrés, qui souvent se confondent sur le vertex ; les antennes grêles, n’atteignant pas la base du corselet. Corselet transverse, atteignant à peine deux fois la largeur de la tête, presque également rétréci en avantet en arrière, avec ses côtés arrondis; son bord antérieur à peine échancré avec ses angles obtus; le bord postérieur légèrement arrondi, un peu sinué de chaque côté avec ses angles obtus, très peu saillants; sa surface un peu convexe, criblée de points enfoncés, souvent con- fluents. Ecusson criblé de points. Elytres de la largeur du corselet et de deux fois sa longueur, parallèles, arrondies à l'extrémité, très rugueuses de points enfoncés, serrés, avec des stries enfoncées, grossièrement ponctuées, les in- tervalles convexes et même carénés sur les côtés. La femelle est un peu ples large et moins rugueuse. Cette espèce se distingue bien de ses congénères par sa forme très allongée, etc.; elle a au premier aspect l'appa- rence d’un Micrositus de la dernière division de M. Mulsant. Coléoptères nouveaux. 259 mais ses yeux non complétement coupés par le Canthus des joues ne permettent pas de le mettre dans ce genre. Nous n’avons pu conserver le nom spécifique que nous avions d’abord appliqué à cet insecte, parce que ce nom a été appliqué par M. Mulsant à une espèce d’un genre tout à fait voisin Paroderus elongatus. 178. OPATRUM (Gonocephalum, Muls.), SORICINUM, R.etsS., Cat. No 479. Long. 12 1/2-14 mill. (5 1/2-6 1/3 lin}, lat. 6-6 1/2 mill. (2 3/4-2 4/5 lin). Atro-piceum, griseo tomentosum, oblongum, alatum. Caput subtrigonum crebre punctatum; epistomo profundè angulatim emarginato, utrinque sinuato; sulura epistomi valde impressa; antennis filiformibus, gracilibus. Thorax crebre punctatus, capite haud duplo latior, latitudine tertia parte brevior, antice posticeque subæqualiter angustatus ; lateribus rotundatis; antice valde emaryinatus angulis acutis prominulis, postice sinuatus anqulis rectis, parum promi- nulis. Scutellum transversum apice subrotundatum. Elyira thoracis basi paulô latiora, plus triplo longiora, subparal- lela, subtiliter granulata, punctato striata. D'un noir brunâtre, couvert d’une pubescence grisâtre, oblong, allongé, ailé. Voisin de l'Op. subsulcatum (Dejean), Reiche, voy. de Ferret et Galinier, Append. p. 367. Tête presque trigone, criblée de points enfoncés avec l’épistome profondément et anguleusement échancré, ondulé de chaque côté, sa suture profondément marquée; antennes grêles, filiformes. Corselet de moins de deux fois la largeur de la tête, un tiers moins long que large, presque égale- 260 L. REICHE et F. DE SAULCY. ment rétréci en avant et en arrière; ses côtés arrondis; profondément échancré antérieurement avec ses angles aigus, avancés, sinué postérieurement avec ses angles droits peu avancés; son disque criblé de points dont les in- tervalles présentent, sous une forte loupe, de petites rides subtransversales ; ses côtés déprimés assez largement et un peu relevés. Ecusson transverse, à sommet arrondi, criblé de points. Elytres un peu plus larges que la base du corse- let, un quart plus larges au delà du milieu et de plus de trois fois sa longueur, presque parallèles ; leur surface fine- ment granulée avec des petits points pilifères, à huit stries de points enfoncés. Dessous du corps entièrement couvert de points enfoncés pilifères. Des bords de la mer Morte. Cette espèce, une des plus grandes que je connaisse, qui se retrouve en Egypte, a quelque ressemblance avec l'Op. subsulcatum, mais en diffère par sa taille, sa forme plus allongée, son corselet plus rétréci en arrière et les stries ponctuées de ses élytres. 179. SCLERON ABBREVIATUM, R. et S., Catal. No 481. Syn. Sclerum, R. etS., Cat. Long. 6 1/2-7 mill. (2 7/8-3 1/4 lin), lat. 3 1/3-3 2/3 mill. (4 1/2-1 5/8 lin). Piceum indumento terroso sœpius vestitum, oblongum, breve, tumidulum. Scl. foveolato. Oliv. affine. Caput latum rugosum profunde transversim fovcolatum ; episiomo angu- Latim emarginato; antennis brevibus subclavatis. Thorax transversus, capite duplo latior latitudine tertia parte plus brevior, antice latior et medio parum elevatus, emarginatus ; Coléoptères nouveaux. 261 angulis obtusis, rotundatis ; postice parum «ttenuatus, subro- tundatus, medio sublobatus, utrinque subsinuatus ; disco inœquali, punctulato. Scutellum transversum. Elytra basi thorace paul angustiora, ponè medium eadem latitudine, punciato striata; interstits alternis, prœsertim basi, elevatis. Subtus abdominis segmentis tribus primis conjunctis ; tibiis anticis triangulariter valde dilatatis, intermediis extus valde apice calcaratis. D'un brun noirâtre, presque toujours couvert d’un enduit terreux, oblong, court, renflé. Voisin de l'Opatrum foveo- latum, Olivier (Encyclop. 1811, p. 500). Tête large, trans- verse, rugueuse, profondément creusée transversalement dans son milieu; épistome anguleusement échancré; an- tennes courtes, grossissant vers l'extrémité. Corselet trans- verse, de deux fois la largeur de la tête, de plus d'un tiers moins long que large, plus large antérieurement, un peu rétréci postérieurement, assez largement échancré en avant avec ses angles obtus, arrondis, arrondi et même lobé en arrière, et un peu sinué sur les côtés; son disque inégal, ponctué ; les points squamifères. Ecusson transverse, ponc- tué. Elytres un peu moins larges que le corselet à leur base et de sa largeur vers leur milieu, à peine de deux fois sa longueur, arrondies à l'extrémité, à huit stries de très gros points enfoncés, avec les intervalles alternes, obiusément élevés, surtout à la base. En dessous, les trois premiers segments de l'abdomen sont soudés; les jambes antérieures triangulairement dilatées, les intermédiaires munies d’un fort éperon à l'extrémité externe. De Péloponèse. Cette espèce diffère du Sc/. foveolatum, Oliv., (contrac- tum, Klug. Mss.), par son corselet presque arrondi posté- 262 L. REICHE et F. DE SAULCY. rieurement sur les côtés, sans angles relevés saillants, par les côtes non aiguës et sans crénelures de ses élytres; il s’en rapproche par sa forme courte et trapue, qui l'éloigne de l’Armatum, Waltl (Algiricum, Lucas). C'est à tort que j'ai dit (Ann. de la Soc. Ent., p. cxu, que M. Costa avait le premier (en 1847) caractérisé ce genre sous le nom de Cnemaplatia, ce nom ne doit venir qu’en synonymie de celui Scleron, Hope, Coleopterist Manual, t. 11, p. 111. 180. CRYPTICUS INFLATUS, R. et S., Catal. No 481. Long. 10 1/2 mill. (4 1/2 lin), lat. 6 mill. (2 2/3 lin). Niger, vix nitidus, turgidus. Cr. obeso Lucas (Expl. Sc. de l’Algérie, t. nr, p. 331), affinis at multo major. Caput subrotundum, crebre punctatum, transversim subimpressum ; epistomo profunde rotundatim emarginato; antennis apice rufescentibus. Thorax convexus, transversus, basi capite ferè triplo latior, latitudine dimidio brevior, antice valde angus- tatus, profunde emarginatus; angulis acutiusculis prominulis; posiice dilalatus, arcuatus ; angulis acutis parum productis ; lateribus parum rotundatis; disco crebre punctato; punctis longitudinaliter convenientibus cœlato. Scutellum trans- versum, punctulatum. Elytra basi thorace pauld latiora, ultrà medium dilatata, valde convexa, striato punctata ; in- terstitiis subplanis, scoriaceis. Sublus prothorace utrinque longitudinaliter strigalo ; pectore grosse punctato, abdominis segmentibus punctulatis, longitudinaliter strigalis. Noir, à peine brillant, très renflé. Voisin du Cr. obesus, Lucas. Tête arrondie, criblée de points enfoncés; lépis- tome profondément échancré avec le fond de l’échancrure Coléoptères nouveaux. 263 arrondi, sa suture peu marquée; antennes brunâtres vers l'extrémité. Corselet convexe, transverse, de près de trois fois la largeur de la tête à sa base, moitié moins long que large, fortement atténuëé et profondément échancré en avant, avec ses angles un peu avancés, aigus ; son bord postérieur un peu arqué, avec ses angles un peu aigus et descendant sur les élytres; ses côtés un peu arrondis; son disque criblé de points enfoncés, qui s’anastomosent longi- tudinalement et le font paraître ciselé dans ce sens. Ecusson transverse, pointillé. Elytres très convexes, un peu plus larges que le corselet à leur base et allant en se dilatant jusqu’au delà du milieu, elles ont huit stries formées de points enfoncés, assez gros, et les intervalles sont coriacés. En dessous, les côtés du prothorax sont ridés longitudinale- ment; la saillie prosternale assez large, obtuse, repose son extrémité sur l’échancrure de la saillie mésosternale ; la poitrine est criblée de gros points qui se confondent longi- tudinalement; les segments abdominaux sont pointillés et les trois premiers sont ridés longitudinalement, surtout sur les côtés ; les jambes, surtout les antérieures, dilatées vers l'extrémité. Du Péloponèse. Cette espèce a quelque analogie de forme avec le Cr. obesus, Lucas ; mais elle en diffère par sa taille beaucoup plus grande, ses stries ponctuées, avec les intervalles coria- cés et la sculpture du dessous du corps. 181. CRYPTICUS LONGULUS, R. et S., Catal. No 482. Long. 6 1/2 mill. (3 lin). lat. 3 mill. (1 2/5 lin). Fusco-piceus, vix nitidus, oblongus. Crypt. gibbulo (Quen- sel) affinis. Caput subrotundum, crebre punctatum ; epistomo 2 264 L. REICHE et F. DE SAULCY. emarginato; antennis apicem versus incrassalis. Thorax transversus, capite vix duplo latior, antice paulà angustatus, late emarginatus, angulis obtusiusculis, postice ferè rectè truncatus angulis obtusis; lateribus parum rotundatis ; disco crebre punctato, basi utrinque leviter impresso. Scutellum transversum, punctulatum. Elytra thoracis latitudine, subpa- rallela, octo punctato striata ; interstitiis sublilissime punc- tatis. Subtus prothorace punctato rugoso, abdomine laxe subtilissime punctato ; tibiis anticis trianqulariter dilatatis. D'un brun plus ou moins foncé, peu brillant, oblong. Voisin du Cr. gibbulus, Quensel. Tête presque ronde, cri- blée de points enfoncés ; épistome échancré avec le fond de l'échancrure arrondi; antennes s’épaississant vers l’extré- mité. Corselet transverse, à peine de deux fois la largeur de la tête, un peu rétréci antérieurement, largement échancré, les angles légèrement obtus, tronqué presque car- rément en arrière avec ses angles obtus; ses côtés légère- ment arrondis; son disque criblé de très petits points en- foncés. Ecusson transverse, finement pointillé. Elytres de la largeur du corselet et de deux fois et demie sa longueur, presque parallèles, ayant huit stries de points enfoncés, à peine plus gros que ceux du corselet avec les intervalles coriacés. En dessous, le prothorax est rugueux de points enfoncés qui s’anastomosent, la poitrine et l'abdomen sont très finement pointillés ; les jambes un peu élargies au bout sont, aux pattes antérieures, dilatées triangulaire- ment. De Syrie. Le renflement des antennes vers l'extrémité et la forme du corselet sans angles postérieurs avancés, joints à la forme allongée, parallèle, nous portaient à rapporter cette espèce au genre Opatroides, de M. Brullé ; mais les ailes faisant Coléoptères nouveaux. 265 défaut, nous avons dû le laisser dans le genre Crypticus; il diffère du Cr. Gibbulus, par les caractères que nous venons de citer et par la ponctuation insensible des intervalles des stries sur les élytres. Fam. TENEBRIONIT. 182. IPHTHINUS CROATICUS (Stentz), Truqui in Stettin Entomol. Verein. 1857 ? Syn. Iphthinus Tialicus (Dejean), R. et S., Catal. No 484. Cet insecte devant être décrit par M. Truqui, dans l’ou- vrage précité, nous nous abstiendrons de le faire, nous avions eu tort de le rapporter à l'espèce de Dejean. Nous nous contenterons de faire ressortir la légèreté avec laquelle le catalogue de Stettin a changé en Iphth. angu- latus, Rossi, le nom d’Iphth. italicus, que Dejean lui avait imposé dans son catalogue, et sous lequel il figurait dans toutes les collections. Rossi n’a jamais décrit cet insecte, ainsi qu'on aurait pu le croire par ce catalogue, et d’un autre côté, Erichson (Beitrag zur Insectenfauna von Vandie- mensland, No 92) a décrit en 1842, un Upis (Iphthinus) an- gulata qui est un insecte très différent. On comprend dans quelle confusion pouvaient être jetés les entomologistes qui ont confiance dans l'exactitude de l’ouvrage précité. Fam. HELOPII. 183. HELOPS TUBERCULIGER, R. etS., Catal. No 489. Long. 11 1/2 mill. (5 1/6 lin), lat. 4 2/3 mill. (2 lin). PI v, fig. 10. Fusco-piceus, subnitidus, oblonqgus. Caput subrotundatumn 266 L. ReICHE et F. bE SAUICY. rugoso punciatum, arcualim impressum; antennis gracilibus, thoracis basi multù longioribus, cum palpis fusco testaceis. Thorax transversus, capite plus dimidio latior, latitudine tertia parte brevior, antice posticeque subæqualiter parum angustatus, lateribus paulù rotundatus ; angulis anticis obtu- sis, posticis antè basim reflexis, rectis ; disco crebre punctato. Scutellum transversum vix punctatum. Elytra basi thoracis ferè latitudine, indè usque ultrà medium ampliora, thorace duplà latiora, apice attenuata subproducta, punctato striata ; interslitiis scoriaceis tuberculis distantibus, prœserlim a latere, seriatim instructis. D'un brun de poix, peu brillant, oblong. Tête presque ronde, rugueuse de points enfoncés, moins forts sur l'épis- iome qui en est séparé par une impression arquée très en- foncée; les palpes testacés; les antennes, d’un brun pâle, sont très grêles, allongées et dépassant de beaucoup la base du corselet. Corselet transverse, plus de moitié plus large que la tête, un tiers moins long que large, presque égale- ment atténué en avant et en arrière avec les côtés légère- ment arrondis, à peine échancré antérieurement, coupé car- rément en arrière; tous ses angles obtus, les postérieurs légèrement réfléchis; son disque entièrement rebordé, cri- blé de points assez marqués avec les intervalles coriacés, et une petite impression arrondie de chaque côté, un peu au- dessus de la base. Ecusson transverse, à peine pointillé. Elytres à peine plus larges que le corselet à leur base, s'é- largissant de là jusqu’au delà du milieu où elles atteignent deux fois sa largeur, allant en s’atténuant de là vers l’extré- mité où elles sont très légèrement prolongées; leur surface à huit stries ponctuées avec les intervalles coriacés, et char- gés surtout en arrière et sur les côtés de petits tubercules espacés, sérialement disposés, penchés en arrière et un peu Coléoptères nouveaux. 267 aigus. En dessous, l'abdomen est finement ponctué et irré- gulièrement ridé ®. Des environs d'Athènes. Cette espèce a un peu la forme de l’Hel. assimilis ® (Dej.), Kuster (d. Kafer Europa’s, t. xx1, p. 36), les tuber- cules de ses élytres le rapprochent de l’He/. asphaltinus (Friwaldski), Kuster (Loc. cit., p. 55), du Tuberculatus (Ibid. t. xx, p. 67) et du Badius (Ibid. t. xxx, p. 57); il diffère de l’asphaltinus, par sa taille plus grande, sa forme non cylindrique, son corselet non élargi en avant, les intervalles coriacés de ses stries, le plus grand nombre de ses tuber- cules et leur plus grand volume; il se distingue du Tuber- culatus, par sa couleur non bronzée, son corselet non caré- né, ses élytres ni sinuées, ni carénées latéralement près de l'extrémité; enfin du Badius, par sa couleur non bronzée, les angles antérieurs de son corselet non aigus, ni avan- cés, etc. 184. HELOPS FULVIPES, R. et S., Cat. No 491. Long. 6 1/4 mill. (2 3/5 lin), lat. 2 1/5 mill. (1 lin). Ater, nitidissimus, ore, antennis pedibusque fulvis, oblon- go-elongatus, subcylindricus. Caput subrotundatum, crebre punctatum, ante oculos transversim valdè impressum; an- tennis longissimis ultra medium elytrorum atlingentibus, articulo ultimo incurvo prœcedentis dimidio longiore. Thorax capitis latitudine, longitudine vix angustior antice posticeque vix rectè truncatus, subæœqualiter angustatus ; lateribus pa- rum rotundatis, angulis obtusis ; disco crebre punctato postice medio impresso. Scutellum triangulariter transversum, vix punctulatum. Elytra basi thoracis ferè latitudine, ovata, medio 268 L. REICHE et F. DE SAULCY. ampliora, Striata; Striis vix punctatis ; interstituis convexis subtilissime punctulatis. Noir, brillant, comme vernissé, avec les organes de ia bouche, les antennes et les pattes fauves, oblong-allongé, presque cylindrique. Tête presque ronde, criblée de points enfoncés, plus marqués sur le vertex, largement et profon- dément creusée transversalement à la base de l’épistome ; yeux saillants, arrondis ; antennes très longues, dépassant le milieu des élytres, à dernier article un peu courbé, moi- tié plus long que le précédent. Corselet de la largeur de la tête, un peu moins large que long, tronqué presque carré- ment en avant et en arrière, et presque également rétréci à ses deux extrémités, avec ses côtés légèrement arrondis et tous ses angles obtus ; son disque criblé de points enfoncés avec une légère impression au milieu de la base. Ecusson triangulaire, transverse, finement pointillé. Elytres un peu plus larges à leur base que celle du corselet, ovales, allant en s’élargissant jusque un peu au delà du milieu où elles atteignent une fois et demie sa largeur, s’atténuant de là jusqu'à l'extrémité qui est légèrement arrondie; elles ont huit stries enfoncées dans lesquelles on n’aperçoit aucun point; les intervalles sont convexes et rugueux de points enfoncés. En dessous, l'abdomen est finement pointillé ; les points donnant naissance à des poils grisâtres. De Naplouse. Par la longueur de ses antennes, par sa taille et sa forme, cette espèce se rapproche du Hel. agonus, Mulsant (Lati- gènes, p. 377), Angustatus, Lucas (Expl. de l’Algérie Ins., p. 354) et Gracile, Kuster (Kafer Europu's, t. XXI, p. 43) ; ilen diffère par sa couleur, son brillant et la forme de son corselet nn peu plus long que large, etc. Coléoptères nouveaux. 269 185. HELOPS ACUTIPENNIS, R. et S., Catal. N° 492. Long. 5 1/3 mill. (2 1/3 lin), lat. 1 4/5 mill. (5/6 lin). Piceo-œneus, nitidulus ; antennis pedibusque fulvis ; tomenio brevi rare vestitus, elongato-oblongus, angustus. Caput sub- quadratum, transversum, rugosulum, inter antennas deplana- tum ; antennis gracilibus, brevibus, thoracis basim vix præ- currentibus. Thorax capite paulo latior, latitudine vix bre- vior, antice Suprà capilem rotundatus; postice parum atte- nualus, subrotundatus; angulis omnibus obtusis, rotundatis ; lateribus parum rotundatis ; disco tenuissime punctato, mar- gine rufescente. Scutellum transversum vix punctulatum. Elytra basi thoracis latitudine ac proxime latiora, medium versus parum ampliora, indè ad apicem attenuata; apice sub- acuta ; substriata, punctulata. Brun avec un reflet bronzé, brillant, la bouche, les an- tennes et les pattes d’un brun fauve, oblong-allongé, étroit, revêtu d’une courte pubescence grisâtre, peu sensible. Tête presque carrée, rugueuse, déprimée entre les antennes qui sont grêles, courtes, dépassant de très peu la base du cor- selet. Corselet un peu plus large que la tête, à peine plus large que long, s’arrondissant en avant sur la tête, un peu atténué et légèrement arrondi en arrière; ses côtés un peu arrondis ; tous ses angles obtus, arrondis; son disque très finement pointillé, d’une couleur plus claire sur ses bords. Ecusson transverse, peu sensiblement pointillé. Elytres de la largeur du corselet à leur base, s’élargissant immédiate- ment jusqu’à une fois et demie sa largeur dans leur milieu, s’atténuant de là à l'extrémité où elles se terminent en pointe; leur surface à huit stries ponctuées très fines, à peine marquées ; les intervalles finement pointillés. 3° Série, TOME v. 18 270 L. REICHE et F. DE SAULCY. Des bords du Jourdain. La taille et la forme de cette petite espèce la rapprochent de la précédente, mais elle en diffère complètement par son corselet arrondi en avant, les intervalles plans de ses élytres, et la gracilité et la brièveté de ses antennes. Ce dernier caractère l'éloigne même de toutes les espèces dé- crites. 186. STENOCHIA SARACENA, R. et S., Cat. No 494. Long. 13 mill. (5 3/4 lin), lat. 4 1/2 mill. (2 lin). Pl,y, Gé:.11, Cylindrica, fusca, subtus brunnea. Caput subrotundatum, rugosum ; episiomo rectè truncalo apice testaceo lœvigatoque ; lobis antennariis elevatis ; antennis thoracis basi superanti- bus, articulo tertio quarto dimidio longiore, quatuor ultimis brevioribus, ulitimo rotundato ; oculis lateralibus, antice lobo antennario emarginalis. Thorax capite paulo latior, latitudine paulà brevior, subcylindricus, untice parum angustatus, an- tice posticeque marginatus; disco punctis granulisque valde rugoso. Scutellum triangulare, rugosum. Elytra thorace di- midio latiora, parallela, apice subacuminata, profunde striata; striis punctalis; interstiliis convexis, lransversim grosse rugalis. Subiüs rugoso punctala. Cylindrique, brune en dessus avec la bouche, les an- tennes, les pattes et le dessous du corps d’un brun rous- sâtre ; les élytres légèrement brillantes. Tête presque ar- rondie, très rugueuse de granules et de points enfoncés; épistome tronqué carrément avec son bord extrême lisse, testacé ; lobes antennaires élevés, arrondis ; antennes dé- passant la base du corselet, à deuxième article très court, Coléoptères nouveaux. 271 le troisième moitié plus long que le quatrième, celui-ci et les trois suivants allant en décroissant légèrement, les quatre derniers courts, renflés, coniques, à l’exception du terminal qui est arrondi; yeux latéraux, échancrés en avant par le lobe antennaire. Corselet presque cylindrique, un peu plus large que la tête, un peu moins long que large, légèrement rétréci en avant en s’arrondissant sur les côtés, rebordé en arrière et en avant; son disque couvert de gra- nules et de points enfoncés, qui le rendent rugueux, est à peine canaliculé dans son milieu. Ecusson triangulaire, rugueux. Elytres moitié plus larges que le corselet, paral- lèles, faiblement acuminées à l’extrémité, profondément striées, presque sillonnées ; les stries ponctuées; les inter- valles convexes avec de grosses rides transversales. Dessous du corps un peu moins rugueux que le dessus et légère- ment tomenteux. Des environs de Beyrouth. Cette espèce, très intéressante par sa localité, ne se rat- tache au genre Stenochia, tel que l’a créé Kirby sur une espèce brésilienne, que par son facies, ses palpes et ses tarses ; ses antennes, dont le troisième article est de beau- coup le plus long, l'en éloignent ; je n’ai vu aucune espèce de ce genre, même parmi celles de l’ancien continent, qui offrit ce caractère. Fam. CANTHARIDIT. 187. MELOE COELATUS, R. et S., Catal. No 502. Long. 13 1/2-21 mill. (6-9 1/2 lin), lat. 6-12 mill. (2 2/3- 5 1/3 lin). Niger, subopacus. Caput subquadratum, scoriaceum, vage 272 L. REICHE et F. DE SAULCY. punctatum, obso!ete canaliculatum ; antennis in utroque sexu gracilibus longiusculis, elytrorum medio attingentibus ; collo scoriaceo. Thorax capite paulù angustior, latitudine quarta parte brevior, antice parum angustatus, angulis nullis, postice arcuatim emarginatus angulis subrectis; a latere paulà ro- tundatus; disco obsolete canaliculato, scoriaceo, vage punc- tulato. Mesothoracis scutum apice angulatum, scutellum simulante. Elytra basi thorace parum latiora, ultra medium valde ampliora, thorace triplo longiora, subtile cœlata, seria- tim impressa. Abdomen scoriacco-rugulatum, breviter sub- tomentosum, haud arcolatum, margine valde reflexum. D'un noir obscur un peu soyeux. Tête presque carrée, coriacée, avec quelques points enfoncés, espacés, faible- ment canaliculée; antennes grêles dans les deux sexes, longues et atteignant à la moitié de la longueur des élytres; cou coriacé. Corselet un peu moins large que la tête, un quart moins long que large, un peu rétréci en avant avec les angles effacés, échancré en arc en arrière avec les angles droits ; les côtés arrondis ; le disque coriacé avec des points enfoncés, épars, plus rapprochés sur les côtés, son milieu faiblement canaliculé. Scutum du mésothorax anguleux, saillant, simulant un écusson. Elytres un peu plus larges que le corselet à leur base, allant de là en se dilatant consi- dérablement et écartées à leur extrémité, de trois fois la longueur de cet organe, à surface finement guillochée de strioles, disposées le plus souvent transversalement, et mar- quées de six séries longitudinales d’impressions descendant en zigzag du haut en bas. Abdomen rugueusement coriacé, sans aréoles sur ses segments, ses bords fortement relevés de chaque côté. Frouvé sur la rive gauche du Jourdain. Coléopières nouveaux. 273 Cette espèce n'offre de points de comparaison avec aucun des Meloe décrits ; la longueur de ses antennes la rappro- cherait des espèces de la première division de Brandt et Erichson, si elles n'étaient simples dans les deux sexes. 188. MELOE SERICELLUS, R. et S., Cat. No 503. Pl v,rfig:112: Long. 8-17 mill. (3 1/2-7 1/2 lin), lat. 5-8 mill. (2 1/4- 3 1/2 lin). Cincreus, pube brevi fulvo-grisea vestitus; capite rubro, vel nigro, vel nigro rubroque variegato. Caput (in mare latius) quadratum, obsolete canaliculatum, crebre ac grosse punc- talum; episitomo laxe punctato; antennis filiformibus, gra- culibus, tertiam partem elytrorum attingentibus; collo rugoso. Thorax cordatus (in corde inverso), capite angustior, latitu- dine tertia parte brevior, antice valde angustatus ; ançulis nullis ; postice, a latere, dilatato-rotundatus, medio sinuatus, subbilobus ; disco crebre punctato, obsolete canaliculato, basi medio impresso. Elytra thorace duplo latiora, ultrà medium ampliora, plus duplo longiora, subtile rugosa. Abdomen ru- goso punciatum, haud areolatum. Cendré avec la tête rouge sur le vertex et le front, noire audevant des yeux et sur l’épistome, et un point noir au milieu du front; le noir envahissant quelquefois plus ou moins sa surface, mais laissant toujours quelques traces de rouge; il est revêtu d’une pubescence courte d’un gris jau- nâtre, assez abondante dans les individus très frais. Tête presque carrée (plus développée dans le mâle), avec une carène longitudinale peu marquée, criblée de points enfon- cés, moins serrés sur l’épistome ; antennes grêles, fili- formes, atteignant en longueur le tiers des élytres; cou 274 L. REICHE et F. DE SAULCY. rugueux. Corselet en cœur renversé, plus étroit que la tête, transverse, un tiers plus court que sa largeur, très rétréci en avant sans angles latéraux, dilaté en s’arrondissant sur les côtés en arrière; sa base un peu échancrée en arc dans son milieu, subbilobée ; son disque criblé de points, très légèrement canaliculé avec une impression au milieu de la base. Elytres rugueuses, de deux fois la largeur du corselet et de deux fois et demie sa longueur, dilatées au delà du milieu et s’écartant l’une de l’autre, un peu avant l’extré- mité chez le mâle, avant le milieu dans la femelle. Abdo- men sans aréoles sur ses segments, faiblement rebordé sur ses côtés, légèrement rugueux et très finement ponctué. Des environs de Naplouse et de Nazareth. La forme du corselet, l'aspect soyeux et la couleur de la tête éloignent cette espèce de toutes les autres. 189. MYLABRIS INTERSECTA (Latreille), R. etS., Catal. No 506. Long. 21-23 mill. (9 2/5-10 1/3 Lin), lat. 6-8 3/4 mill. (2 2/3-3 3/4 lin). Atra, nigro hirta; elytris glabris testaceis nigro-trifascia- tis. Caput oblongum, crebre punctatum, subcanaliculatum, inter oculos arcuatim impressum ; antennis longiusculis arti- culo ultimo præœcedenti sesqui longiore. Thorax capite paul angustior, latitudine brevior, antice valde coarctatus, impres- sione transversa Strangulatus, anqulis nullis, postice ferè recte truncatus angulis reclis ; disco crebre rugoso-punctato, basi medio impresso. Scutellum apice rotundatum, punctu- latum. Elytra basi thorace duplo medioque triplo latiora, Coléoptères nouveaux. 275 ferè quinque longiora, rugosula, lineis tribus tenuibus ele- vatis; ferrugineo testacea, basi anguste nigra; ante medium fascia prima margine haud attingenti, antice medio sinuata secundumque suturam ad basim conjuncta; medio vel pone medium fascia secunda latiora antice posticeque dentata mar- ginem attingenti; apice fascia tertia apicali antice dentata, nonnunquam cum secunda conjuncta; his fasciis nigris. Noire, hérissée de poils noirs; élytres testacées, trifas- ciées de noir, glabres. Tête oblongue, criblée de points en- foncés avec une ligne arquée ou anguleuse, enfoncée trans- versalement entre les yeux ; antennes assez longues, à der- nier article moitié plus long que le précédent; vertex légèrement canaliculé. Corselet un peu plus étroit que la tête, un peu plus large que long, très rétréci en avant et même étranglé un peu audessous par une large impression transversale, un peu dilaté noduleusement sur ses côtés au milieu, et se rétrécissant légèrement de là jusqu’à la base qui est coupée presque carrément avec ses angles obtus; son disque criblé de points enfoncés, avec une impression arrondie au-dessous de son milieu et une autre un peu plus large contre la base. Ecusson arrondi au sommet, pointillé. Elytres de deux fois la largeur du corselet à leur base et de trois fois dans leur milieu, de près de cinq fois sa lon- gueur, glabres, couvertes de rugosités et ayant chacune trois petites lignes longitudinales, élevées, moins rugueuses que le fond ; elles sont d’un testacé ferrugineux avec la base très étroitement noire; une première fascie transversale un peu audessous, n’atteignant pas le bord externe, un peu creusée au milieu en avant, et remontant le long de la suture jusqu'à la base; une deuxième plus large commen- çant vers le milieu et se prolongeant au delà, touchant le 276 L. REICHE et F. DE SAULCY. bord externe, sinuée ou dentée en avant et en arrière; une troisième tout à fait à l'extrémité, bidentée en avant; toutes ces fascies noires, les deuxième et troisième se confondant quelquefois en une seule, sur laquelle se détachent une ou plusieurs taches de la couleur du fond. Des environs d'Athènes, d'Asie Mineure et de Syrie. Cette espèce, à laquelle nous avons conservé le nom que lui avait imposé Latreille, dans sa collection, a quelque ana- logie de taille et de couleurs avec les My. cincta, Olivier, et oleæ, Castelnau ; elle en diffère par sa forme plus étroite, plus allongée, ses fascies plus sinuées ou dentées; elle a comme la cincta, sa première fascie n’atteignant pas le bord, mais l’espèce d'Olivier n’a pas la base des élytres noire; cette base est noire dans l'oleæ, mais sa première fascie touche le bord. DIPTÈRES NOUVEAUX PROVENANT DU CHILI. Par M. J. BIGOT. (Séance du 11 Février 1857.) Malgré la répugnance que j'éprouve à publier, dans un recueil comme celui-ci, destiné surtout à faciliter les pro- grès de la science entomologique, des descriptions isolées d'espèces nouvelles, je me suis néanmoins déterminé à présenter aujourd’hui celles de quelques insectes Diptères exotiques pour deux bonnes raisons. La première, est que nos annales, contenant trop rare- ment, au grand dommage des entomologistes sérieux, de bonstravaux sur les ordres d'insectes autres que celui des Co- léoptères, il m'a paru fort à propos de rappeler un instant à notre souvenir, ces Diptères infortunés, toujours délaissés, toujours dédaignés! La seconde, que j'ai conçu l’espoir, en publiant des types curieux et rares, d'encourager les intelligents efforts d’un habile naturaliste, M. Germain, voyageur au Chili, et grâce aux soins duquel j'ai déjà pu obtenir de précieux envois Diptérologiques. J'ai donc choisi dans ces envois quelques nouveautés gé- 3e Série, TOME V. 19 278 J. BiGor. nériques et spécifiques, afin d’en faire le sujet de cette no- tice. Je crois devoir ajouter que la contrée d’où elles pro- viennent, mérite toute la sollicitude des entomologistes ; car leur immense majorité n’est point décrite dans le grand ouvrage de Gay, non plus qu'ailleurs; or, je ne puis m'empè- cher d’exprimer ici le regret que les diagnoses des Diptères publiées dans ce beau livre, soient faites en général trop succinctement pour servir à la détermination d’une foule de sujets intéressants. Genre PANGONIA. {Fabr. Meig. Latr. Macq., etc.) P. ConiQuE. P. Conica. (Nov. spc. J. B.) (PI. Nr :-fig. 4) Grisea; rostrata, proboscide longà oculis nudis, anten- nis griseis, apice nigro, ubdomine brunneo, segmentis griseo marginalis, lineà dorsali albidà pilosä. Alès griseis, nervis brunnescentibus. Thorcea antice attenuato, — Long. trompe comprise, 0,030 mill. Tarses, trois pelottes. Jambes dépourvues d’épines. Tête petite, trois ocelles prolongées par un rostre assez allongé. Antennes, premier article assez allongé, légèrement courbé ou fléchi en dehors, vers le milieu de sa longueur, le deuxième court, cyatiforme, le troisième conique, allongé, formé de huit segments. Trompe longue, un peu moins que la tête et le corps réunis. Palpes allongés, couchés sur la trompe, composés de deux articles distincts, le pre- Dipières nouveaux. 279 mier cylindroïde, le deuxième beaucoup plus long, com- primé, étroit, arrondi à l'extrémité. Corselet un peu retréci en avant, suture bien marquée. Ailes grandes et longues dépassant l'abdomen. Tête grise, yeux nus, brun foncé, orbites blanchâtres. Antennes, les deux premiers articles grisâtres, le troisième rougeâtre, noir à l'extrémité. Palpes, trompe brun foncé, barbe courte, grise. Thorax gris en dessus et en dessous, deux lignes longitudinales, rapprochées, parallèles, entières, brunes sur le milieu de la face dorsalé, deux autres lignes parallèles, une de chaque côté des premières, brunes, un peu plus larges, interrompues. Flancs, poitrine velus, grisâtre. Ecusson brunâtre, des reflets gris sur les bords. Abdomen brun, segments finement liserés de grisätre. Une ligne médiane longitudinale, interrompue vers le milieu, formée de petits poils denses, courts, blanc de neige. Bord des segments, deuxième, troisième et quatrième, marqués de blanc, de chaque côté. Ventre brun grisâtre. Ailes grises, bord externe, et nervures frangés de brunâtre plus foncé sur les transversales. Pieds, hanches, gris, cuisses, brun grisâtre, clair, tarses bruns en dessus. Chili. Cette espèce, qui présente d’ailleurs les caractères géné- raux du genre Pangonia, est surtout remarquable par la forme de ses palpes et du premier article de ses antennes. Elle présente une physionomie toute particulière qui résulte de la petitesse relative de la tête prolongée en avant d'une façon singulière, et du notable retrécissement de la partie antérieure du thorax. Peut-être l’ensemble de ces carac- tères pourrait-ils autoriser l'établissement d’une nou- velle coupe générique? 280 3. BIGOT. Genre HIRMONEVRA. (Meig. Wied. Latr. Macq.) H. À 8Ec coURT. À. Brevirostrata & $ (Nov. sp. J. B.) (PL Vi, fig. 1.) Nigerrima, pilosa, pedibus hirtis; brevissime rostrata, palpis brevissimis, antennis nigris, thorace flavo bivittato, abdomine basi, late flavo, alis nigro-brunneis, intus auran- tiaco marginatis. — Long. 0,024 mill. Caractères généraux du genre Hirmonevra, excepté : bouche et trompe peu visibles, ne laissant saillir au dehors qu’une espèce de bec fort court, conique, dirigé perpendi- culairement en bas. Palpes très courts, peu distincts, coni- ques accuminés appliqués sur la trompe. Corps entièrement couvert d’un duvet dense velouté, pieds pareillement ve- loutés. Yeux nus. Noire, excepté : une fine bande de chaque côté du thorax, depuis l'épaule jusqu’à la base de l'aile, une tache arrondie située en dessous de chaque côté, à la base des hanches antérieures, un petit pinceau de poils de chaque côté au-dessous de la base de l'aile, une large zone trans- versale sur l'abdomen, couvrant le premier segment et la moitié du deuxième, joignant les bords, enfin toute la su- perficie du ventre jaune serin. Ailes, bord interne largement frangé ainsi que toutes les nervures de couleur orangée. Le reste brun-noirâtre. Chili. Cette magnifique espèce se distingue par la conformation de la trompe extrêmement raccourcie sur l'individu dessé- ché. J'aurais créé pour elle un nouveau genre si je n'avais pas dû tenir compte de la dégénérescence graduée de cet or- Diptères nouveaux. 281 gane dans la série des Hirmonevres (Macq.). Ainsi, plu- sieurs des espèces qui s’y trouvent circonscrites présentent un siphon très allongé, très aminci, sans lèvres distinctes, chez d’autres, cet organe est de plus en plus réduit, épaissi et muni de lèvres de plus en plus visibles. Or, celle-ci . paraît, au premier coup d'œil, privée de trompe; elle indi- que par conséquent, selon moi, le passage évident et sans lacune qui conduit des Hirmonevres jusqu’à ces deux types excentriques, auxquels MM. Westwood et Macquart ont donné les noms de G. Colax et G. Trichopsidea, sans oser leur assigner une place définitive dans la classification de l’or- dre, (le G. Colax en particulier, présente les nervures alaires et le facies général des Némestrines, tandis que la bouche est totalement atrophiée). J'ai déjà placé ces deux derniers genres à la fin de ma tribu des Nemestrinidi (An- nales 1856), et j'ose espérer que cette opinion se trouvera désormais confirmée par la découverte de l’espèce actuelle. H. Barbarossa (Nov. sp. J. B.) Grisea, subtus rufa; barba rufa, oculis hirtis, thorace brun- neo triviltato, scutello testaceo, abdomine brunneo, univittato, lateribus brunneo maculatis, alis griseis, margine brunnes- cenlibus. — Longueur, 0,020 mill. Trompe à peu près aussi longue que la tête et le thorax réunis, Antennes manquent. Corps très finement velouté de poils fort courts en dessous, épais, assez longs en dessous. Tête, partie supérieure de la face, grise, partie inférieure, orangé-rose, barbe orangé-roux prononcé, joues de même 282 J. BiGot. couleur. Yeux velus, brunâtres. Trompe brune. Antennes, base, orangé (le reste manque). Derrière de la tête gris. Thorax, portion dorsale, gris bleuâtre clair, une large bande longitudinale, médiane, gris brunâtre, divisée par une ligne fine, brunâtre foncé et s’élargissant un peu en arrière; deux larges bandes longitudinales, parallèles, une de chaque côté, doublement interrompues dans leur longueur, noi- râtres. Partie postérieure du thorax et épaules couvertes de longs poils roussâtres. Côtes et poitrine velues, les premiers gris roussâtre, la dernière orangée. Ecusson testacé, une tache médiane triangulaire et deux autres latérales irrégu- lières, brunâtre foncé. Abdomen, ventre, gris, rosé clair, à reflets blanes. Une large bande longitudinale au milieu de la face dorsale, légèrement retrécie vers le centre de cha- que segment, une tache presque carrée de chaque côté du premier segment, une autre grande triangulaire, de chaque côté des deuxièmes et troisièmes en dessus, brunâtre foncé. Ailes grisâtres, bord extérieur lavé de brun; nervures brunes. Pieds orangé pâle. Chili. H. BARBE DE NEIGE. H. Niveibarbis & $ (N. sp. J.B.} Pilosa, subtus candida ; barbû nive&, antennis nigris, tho- race griseo, lineis tribus brunneis; pectore albo piloso; ab- domine griseo, segmento primo nigro, sequentibus brunneo trimaculatis, alis hyalinis, margine exteriore brunneo, di- lacerato ; pedibus testaceis. — Longueur, 0,017 mill. Trompe au moins aussi longue que la tête et le thorax réunis. Corps couvert en dessus de poils courts clair semés, en Diptères nouveaux. 283 dessous, épais, assez allongés. Tête, vertex noirâtre, face grisâtre dans sa portion supérieure < ; blanche, velue dans la portion inférieure & % ; barbe d’un blanc de neige. Yeux bruns, velus, derrière de la tête gris-clair ; antennes noires, trompe brune. Thorax, gris bleuâtre clair en dessus, sur le milieu une large demi-bande longitudinale, brune, échan- crée postérieurement, émettant, du milieu de l’échancrure, une ligne fine qui se prolonge jusqu’à l’écusson auprès duquel elle se dilate faiblement et graduellement; deux bandes longitudinales, brunes, parallèles, de chaque côté de la première, affectant un peu la forme d’un segment de cercle allongé. Ecusson noir brunâtre velouté, liseré de brun clair en avant, hérissé de longs poils blancs tout autour. Côtés, poitrine, revêtus de longs poils blancs touffus. Abdomen, premier segment noirâtre velouté, liseré de gris, les suivants gris, portant chacun au milieu en des- sus, une tache ronde et, de chaque côté, une grande tache irrégulière, noir brunâtre, d’apect velouté. Côtés des seg- ments garnis de touffes de poils, blanc brillant. Ventre gris et couvert de poils blancs allongés. Ailes hyalines, le bord externe bordé d’une large bande irrégulièrement dentelée et d'un noir brunâtre prononcé, dans laquelle on distingue, vers le stigmate, une petite tache claire irrégulière. Pieds, testacé brunâtre ; tarses plus foncés; cuisses parsemées de poils blancs. Chili. Genre HETEROSTOMUS. (Nov. gen. J. B.). Tarses, trois pelottes. Tête assez petite, hémisphérique. 284 J. BiGor. Antennes fort rapprochées à la base, premier article assez court, cylindrique; deuxième cyatiforme, court, tous les deux hérissés de soies ; troisième conoïde, légèrement fusi- forme, assez allongé, composé de huit segments, le premier plus grand que les autres. Trompe courte, saillante, à lèvres élargies. Palpes, deux articles. le premier assez court, cylin- drique ; le deuxième beaucoup plus long et fort dilaté, droit, renflé, cylindroiïde à partir de sa base jusque vers le milieu de sa longueur, ensuite élargi, déprimé, et brusquement infléchi vers le bas à angle droit, tronqué obliquement à son extrémité qui est obtusément pointue; ces palpes sont cou- verts vers la base de soies courtes, hérissées. Face à peu près plane, vertex convexe. Pas d’ocelles. Yeux contigus en avant, audessus des antennes. Une barbe formée de poils assez courts et clair semés. Thorax un peu renflé en dessus. Balanciers grands. Cuillerons petits. Abdomen assez étroit, aplati en dessous, bombé en dessus, assez cylindroide, assez élargi et comme tronqué à l'extrémité, composé de six segments visibles en dessus. Ailes étroites, ne dépas- sant pas beaucoup l'abdomen, deux cellules sous-margi- nales, une discoïdale ovale, fermée avant le bord postérieur qu’elle rejoint néanmoins par l'intermédiaire d’une courte nérvure partant de son sommet. Pieds assez allongés ; jambes terminées par deux longues épines; articles basi- laires des tarses, surtout des postérieurs, fort allongés. La forme singulière des palpes me détermine à proposer cette nouvelle coupe générique pour un type fort remar- quable sous divers rapports, et qui rappelle à première vue celui de quelques Zygènides (Lépidoptères). Suivant l’ordre du classement publié par moi dans les Annales (1856), il pa- raît trouver aisément une place dans le groupe transitoire Diptères nouveaux. 285 que Latreille, Meigen et Macquart, désignent par le nom de Xylophagii, et que j'appelle ainsi : Curie des Xylotomide, tribu des Tabanidi. H. A PALPES COURBES. H. Curvipalpis (Nov. spec. J. B.). Pi. VI, fig. 5. Pilosus, niger nitidus, antennis palpisque aurantiacis, palpis antice, aureo micantibus, abdomine, vittis 3-flavis, transversalibus angustis; alis externe aurantiacis, intus hyalinis, vittà medià longitudinali latä, nigricante ; pedibus aurantiaceis.—Long. 0,020 mill. Corps brillant, finement velu. Tête, face petite, noire, finement bordée de jaune blanchâtre à reflets. Front de la même couleur que la face. Vertex noir. Orbites postérieurs blanc grisâtre. Yeux lisses, noirs. Antennes orangé vif. Palpes de la même couleur, sauf la partie aplatie qui est en avant très finement veloutée de poils serrés, soyeux, blanc jaurâtre, à reflets dorés pâles. Trompe noire. Thorax noir brillant, semé de poils noirs, courts. Côtés, poitrine, velou- tés de poils noirs. Ecusson de la même couleur que le thorax. Balanciers noirâtres. (Cuillerons orangés. Deux petites lignes très fines, parallèles, peu distinctes à la partie médiane antérieure et supérieure du thorax, orangé obscur. Abdomen noir. Côtés, extrémité, veloutés de poils noirs. Les trois premiers segments bordés d’une frange de poils denses, très courts, soyeux, jaune blanchâtre, celle du troi- sième segment moins large que les deux autres. Ailes, base et large bande le long du bord antérieur, orangée. Une autre 286 J. Bicor. bande longitudinale sur le disque, presque noire, élargie à l'extrémité postérieure. Bords postérieurs et intérieurs à peu près hyalins, grisâtres. Pieds, hanches noires, cuisses, jambes, tarses et pelottes, orangé vif. Chili. Genre COENURA. (Nov. gen. J. B.). Tarses, trois pelotes. Tête de grandeur moyenne, à peu près de la largeur du thorax, déprimée d’avant en arrière. Vertex convexe. Face ‘un peu saillante. Corselet, abdomen élargis, renflés, ce dernier légèrement déprimé et terminé par un prolongement assez long, étroit, diminuant de la base au sommet, articulé en forme de lunette. Ecusson inerme. Antennes droites, en cône très allongé, acuminées, composées de onze articles distincts, à peu près d’égale lon- gueur, mais diminuant néanmoins de la base au sommet ; premier article hérissé de poils, dernier terminé par quel- ques courtes soies rigides. Palpes courts, deuxième article légèrement épaissi et obtusément pointu. Trompe cachée durant le repos. Face, menton, palpes couverts de poils denses, courts, veloutés. Cuillerons petits. Ailes élar- gies, ne dépassant pas l'abdomen. Trois cellules sous- marginales, une discoïdale, première postérieure recourbée, ouverte au bord antérieur près de l'extrémité anale entr’ou- verte au bord interne. Abdomen composé de quatre seg- ments, distincts en dessus. Prolongement formé de cinq segments qui semblent susceptibles de rentrer les uns dans les autres. Pieds, jambes intermédiaires et postérieures, terminées par deux courtes épines. Diptères nouveaux. 287 Je propose ce nouveau genre, en faveur d'un insecte qui présente une réunion de caractères transitoires, ambigus, très importants. Il ne saurait rentrer avec une entière cer- titude dans aucune des divisions antérieurement établies par les meilleurs auteurs, et j'ose croire qu'il trouvera une place convenable dans ma Curie nouvelle des Cœnomyde, tribu des Tabanidi (Annales 1856). Or, si j'étais assez heu- reux pour voir partagée ultérieurement mon opinion per- sonnelle à ce sujet, la Curie en question, qui ne contenait encore qu'un seul genre, augmenterait d'importance et de valeur. Suivant la classification de Macquart, il pourrait vraisemblement se glisser dans la tribu si peu homogène des Sicarti (suit. à Ruff.). Son aspect rappelle assez bien le faciès des Leptides. C. A LONGUE QUEUE. C. Longicauda % (N. sp. J. B.). PI. vi, fig. 2. Nigra, antennis nigris, oculis nudis, thorace flavo bivittato, abdomine longicaudato, alis aurantiacis. — Longueur y com- pris le prolongement abdominal, 0,024. Tête, face, palpes, trompe, antennes noirs. Yeux noirs et glabres, orbites finement bordés de gris jaunâtre. Face veloutée de poils noirs et semée çà et là de quelques poils gris très courts. Le reste du corps entièrement noir, excepté deux lignes longitudinales, parallèles sur le milieu du cor- selet, atténuées en arrière et n'atteignant pas l’écusson, jaune orangé. Dessus du corselet, écusson, flancs et poitrine très finement veloutés de poils noirs fort courts. Cuillerons orangés. Abdomen, ventre, noir luisant ; premier segment 288 J. BiGor. noir mat, glabre, deux petites lunules d’un blanc soyeux, situées en dessous de chaque côté, près de la base de l’ab- domen. Ailes orangé clair, plus foncé vers le bord antérieur. Pieds noir de poix. Genre MYDAS. (Fabr., Meig., Latr., Wied., Macq., etc.). M. ANTENNES ALLUMÉES. M. Igniticornis (N. sp. J. B.). Niger chalybescens, brevissime pilosus, alis nigris, an- tennis nigris, apice aurantiacis.— Long. 0,025 mill. Caractères généraux du genre Mydas. Entièrement noir et finement velouté de poils noirs sur tout le corps. Yeux nus. Bouton des antennes et partie de sa base, orangé vif. Abdomen, ventre, finement chagrinés, à peu près glabres, vert noirâtre, à reflets bleus très foncés. Aïles noir bru- nâtre foncé, un peu plus claires vers les bords internes et postérieurs. Chili. L'insuffisance fâicheuse de la plupart des descriptions données par les auteurs, me détermine à considérer ce bel insecte comme une espèce nouvelle, du moins jusqu'à plus ample informé. Genre LYCOMYA. (Nov. gen. J. B.). Tarses, deux pelottes. Tête, vertex très concave, face nue, Diptères nouveaux. 289 callosité prononcée, front un peu saillant, épistome portant un bouquet de soies rigides en petit nombre, barbe rare, assez courte. Trompe pendant le repos saillante en avant, au moins aussi longue que la hauteur de la tête; derrière de la tête et des orbites, garnis de soies rigides. Antennes allongées, plus longues que la hauteur de la tête, premier article assez allongé; deuxième article beaucoup plus court, cyatiforme, hérissé de soies ; troisième article glabre, plus long que les deux premiers réunis, cylindroiïde, légèrement comprimé, terminé par deux très petits segments à peu près cylindriques ; le dernier un peu plus long que le pré- cédent, et portant à son sommet en dessus, une épine peu distincte. Palpes cylindriques, hérissés de longues soies, dernier article allongé, relevé ; beaucoup plus courts que la trompe. Thorax gibbeux. Ecusson bordé. Abdomen cylin- droïde, acuminé, composé de huit segments visibles en dessus, $. Organe ?, peu visible, droit, pointu à l’extré- mité. Cuisses, jambes et tarses munis d’épines grêles. Ailes, cellules marginales, quatrième postérieure et anale fermées assez loin des bords de l’aile qu’elles joignent néanmoins, par l’intermédiaire d’une courte nervure partant de leurs sommets. La disposition des nervures alaires, combinée avec la forme des articles antennaires, m'ont déterminé à proposer une nouvelle coupe générique en faveur de ce bel insecte qui offre divers caractères ambigus d'organisation. Depuis quel- ques années, plusieurs auteurs érudits ont cru devoir, parti- culièrement en Allemagne, scinder ou fractionner les an- ciennes coupes établies dans le sein de la grande tribu des Asilites, en un nombre considérable de genres; sous-genres, 290 J. BiGor: divisions et sous-divisions plus où moins üsuels, plus ou moins fondés ; d’où il résulte que je ne puis en ce mo- ment décider, si le présent genre est ou non susceptible de rentrer dans le sein d’une de ces subdivisions. Quoi qu'il advienne, il offre certainement un type de transition pré- cieux entre les Asiles, d’une part, et les Laphres ou les Dasypoyons, d'autre part; je le crois voisin du genre La- phystia (Lœw.). L. DE GERMAIN, L. Germain ® (N. sp. J. B.). (PI. vi, fig. 3). Nigra, antennis nigris, abdomine rubiginoso, alis subhya- linis, postice brunnescentibus, pedibus externe brunneis, sub- tus testaceis.— Long. 0,030 mill. Tête noire, vertex brun noir, trois ocelles peu distinctes; face soyeuse, blanc jaunâtre à reflets, portant au centre une petite marque noire en forme de Ÿ renversé. Mous- tache blanche, quelques soies noires en dessous, barbe gri- sâtre, trompe et palpes brun noirâtre très foncé. Orbites postérieurs bordés de blanc. Thorax, écusson, flancs et poi- trine noirs, garnis de poils noirs clairsemés. Abdomen, vertre entièrement orangé vif, finement garnis de poils très courts, assez clairs, de la même couleur. Balanciers blan- châtres, tige jaunâtre. Cuillerons blanchâtres, peu distincts. Ailes aussi longues que l’abdomen, presque hyalines, très légèrement brunâtres; nervures brun foncé, extrémité foncée, enfumées sur le quart postérieur du disque; quelques poils jaunâtres, veloutés, le long et audessous de la nervure costale. Hanches garnies de soies rigides, blanc de neige. Diptères nouveaux. 291 Cuisses, jambes et tarses noir brunâtre en dessus, d’un fauve vif en dessous ; poils et épines noirs; pelottes fauve clair. Chili. Dédiée à M. Germain qui l’a découverte. Genre EMPIS. (Linn., Fabr., Meig., Latr., Wied., Macq., etc.). E. VARIABLE. E. variabilis (N. sp. J. B.). d Picea, thorace griseo quadrivittato, lateribus griseo ma- culatis, alis griseis subhyalinis, pedibus nigris. @ Segmentis ultimis abdominis flavis, alis subhyalinis.— Long. & 0,008 mill.; 9 0,010 mill. Caractères généraux du genre Empis. d Entièrement d'un noir de poix, excepté : yeux bruns, palpes bruns; thorax, deux lignes parallèles longitudinales, rapprochées sur le milieu de la face dorsale, deux autres lignes plus courtes, plus élargies, atténuées à leur extré- mité, une de chaque côté des précédentes, gris bleuâtre clair ; flancs semés de larges macules irrégulières, de la même couleur; écusson à reflets gris noirâtre, peu dis- tincts. Cuillerons petits, jaunâtres. Balanciers jaune pâle. Aïles brunâtre clair. Pieds foncés, noir brun. ? Diffère du mâle par la : trompe plus courte; face, ver- tex à reflets grisâtres; derniers segments abdominaux orangé fauve très vif; ailes plus hyalines, à base jaunâtre ; soies plus rares sur les pieds. Chili. 292 J. BiGor. Genre CYRTOPHORUS. (Nov. gén. J. B.). Deux pelottes aux tarses. Corps épais. Tête hémisphé- rique, face un peu saillante, vertex plan, front large, yeux saillants. Antennes, trompe allongées, dépassant la lon- gueur de la tête. Antennes cylindroïdes, premier article cylindrique, à peu près de la même longueur que le troi- sième; deuxième court : tous les deux hérissés de soies; troisième glabre, fusiforme, atténué à l’extrémité qui paraît obtusément tronquée. Trompe dirigée en avant pendant le repos, lèvres étroites, palpes presque filiformes, allongés, atteignant la moitié de la longueur de la trompe, hérissés de soies: dernier article atténué et tronqué à l'extrémité ; face, front garnis de soies et de poils rigides, allongés. Une collerette de soies rigides entourant la partie postérieure de la tête. Corselet renflé, gibbeux. Flancs munis de longues soies rigides peu nombreuses. Abdomen conoïde, peu volu- mineux, abaissé. Ailes dépassant beaucoup l’abdomen. Pieds grêles, hérissés de soies et de poils assez courts. Ce genre, qui offre beaucoup d’analogie avec quelques autres types de la tribu des Bombyliers, tels, entre autres, que les Ploas, Amictus, Lepidophora, Cyllenia, etc. (Macq.), présente néanmoins un ensemble de caractères qui me pa- raît suffisant pour autoriser la nouvelle coupe générique que je propose ici. Voisin du genre Lepidophora (Macq.). C. AUX AILES PEINTES. C. pictipennis (N. sp. J. B.). Pilosus brunneus, griseo pilosus, setis multis, longis Diptères noureaux. 294 nigricantibus, scutello lato testaceo, antennis nigris hirtis, abdomine velutino, nigro, lineis transversis interruptis albi- dis, alis subhyalinis, antice brunnescentibus, nervis brunneis, pedibus hirtis, nigricantibus. — Longueur sans la trompe : 0,016 mill. PI. vu, fig. 1. Tête, antennes, palpes noir brunâtre, couverts d'un duvet serré de poils gris brunâtre et de soies noires. Vertex, front garnis de soies. Menton garni de poils courts, gri- sâtres. Trompe noire. Yeux noir brun foncé. Collerette noire. Thorax noir brun foncé. Partie supérieure dénudée en son milieu; côtés, flancs, poitrine couverts de poils courts, serrés, gris brunâtre, quelques soies allongées, noires ; soies semblables en arrière. Ecusson testacé, quel- ques poils gris et longues soies noires sur les bords. Balan- ciers, bouton blanchâtres. Abdomen, ventre noirs, couverts de poils noirs, courts, denses, couchés à plat. Troisième et quatrième segments portant en dessus deux zones légère- ment interrompues au milieu, de poils courts, couchés, serrés, blanc grisâtre à reflets, se prolongeant sur les côtés ; quelques petites taches blanchâtres formées des mêmes poils sur le bord du deuxième segment, quelques poils semblables disséminés sur les derniers. Ailes, les deux tiers antérieurs brun noirâtre, plus foncé sur les nervures trans- versales, centre des cellules plus clair, bords internes et postérieurs, extrémité presque hyalins, légèrement enfu- més, deux taches brunes sur les nervures transversales. Pieds noirâtre foncé, soies noires. Chili. 3e Série, TOME v. 20 294 J. BiGort. Genre CYLLENIA. (Latr., Meig., Macq.) C. CoqQuETTE. C. Elegantula & (n. sp. J. B.). (PI. vi, fig. 6). Brunnea, facie testaceä, antennis lestaceis, apice nigri- cante, thorace brunneo, albido circumdato, et obscure trivit- tato, lateribus brunneo bilineatis ; abdomine, segmento basi- lari griseo, vittà transversali lineâque longitudinali, albidis ; pedibus testaceis; alis hyalinis, margine externo late brunneo, nervis brunneis.— Long. 0,010 mill. Caractères du genre Cyllenia : seulement, la trompe est au moins aussi longue que la tête et le thorax réunis, les antennes plus longues que la tête. Face un peu saillante. Yeux contigus en haut; vertex brun à poils bruns; front et face testacés à reflets blancs et quelques soies brunâtres ; épistome testacé ; bouche idem, entourée de soies brunes, clair semées. Menton garni de poils courts, gris. Trompe brune; antennes, les deux pre- miers articles à reflets blancs, troisième brun noirâtre foncé. Yeux bruns. Derrière de la tête brun ; orbites posté- rieurement gris blanc à poils gris. Corps très finement velouté. Corselet portant un large disque brun foncé, coupé droit en arrière, entouré de tous les côtés par une fine marge blanchâtre, nettement tracée, plus élargie sur les côtés et garnie d’un duvet blanc très fin. En avant, sur le milieu du disque, trois courtes lignes grisâtres peu Diptères nouveaux. 295 distinctes; deux lignes brun foncé sur les côtés, depuis l'épaule jusqu'à l'écusson. Quelques soies rousses allongées. Ecusson brun chocolat foncé. Flancs, poitrine testacés, à reflets gris blanc, formant des taches. Abdomen parsemé de soies roussâtres. Premier segment gris, à poils touffus gris ; les suivants brun foncé, le premier portant une bande transversale blanchâtre qui atteint les côtés; une ligne fine de même couleur s'étend sur le dessus de l'abdomen depuis la précédente jusqu’à l'extrémité; une large ligne blan- châtre dentée en scie de chaque côté. Ventre brunûtre, anus brun à reflets gris. Cuisses, tarses brunâtres en dessus. Balanciers bruns. Ailes hyalines, dépassant beaucoup l’abdo- men, largement bordées de brun noirâtre foncé, cette bor- dure irrégulièrement dentelée intérieurement et s'étendant depuis l'épaule jusqu’auprès de l'extrémité, émet à ce dernier point une très courte ligne récurrente de même couleur. Nervures transversales, marquées d’une tache brun foncé à peu près carrée. Chili. Genre PHALACROMYA (Rondani). M. Rondani a donné dans son ouvrage, intitulé Esame di varie specie, etc., Turin 1848, la description succincte de ce genre et le dessin de l'aile. En l'absence de renseigne- ments plus circonstanciés, j'ai cru devoir y rapporter l’in- secte dont suit la description. Voici du reste une esquisse de ses caractères génériques. Face saillante, prolongée inférieurement en forme de bec court et épais, concave au milieu ; front saillant; une 296 J. BiGor. callosité prononcée audessus de l’épistome. Antennes insé- rées sur la saillie du front; premier et deuxième articles courts; troisième comprimé, oblong, obtus et arrondi à l'extrémité, très légèrement concave à la partie dorsale ; style très plameux. Aïles, cellule marginale ouverte au bord externe avant l'extrémité; sous-marginale non dilatée ni pédiforme. Yeux velus, contigus. Trois ocelles. Très voisin des Volucelles, linsecte dont il s’agit, n’en diffère sensible- ment que par l'ouverture de la cellule marginale. P. A PIEDS NOIRS. P. nigripes, & (N. sp. J. B.). Obscure cuprina : fronte, facie, epistomate, antennisque aurantiacis; pedibus nigris; alis hyalinis, ad castam brunnes- centibus. — Long. 0,013 mill. PI. vis, fig. 9. Caractères génériques des Volucelles. — Entièrement cui- vreux rougeâtre brillant. Yeux velus. Antennes, face, front, épistome et joues orangé vif. Vertex rougeâtre. Tho- rax, abdomen finement veloutés de poils clairs, très courts, noirs. Flancs, poitrine noir bleuâtre, assez brillant. Pieds noirs. Ailes hyalines, nervures près la base et le long du bord externe, brun foncé. Chili. Genre HELOPHILUS. (Meig., Latr., Wied., Macq.). H. EN DEUIL. H. Luctuosus, & (N. sp. J. B.). Niger, thorace, velutino quadrivittato, vittis albicantibus, externis interruptis; fronte auratà, facie nigrà nitidà, an- Diptères nouveaux. 297 tennis aurantiacis ; abdomine nitido, pedibus nigris, alis hya- linis.— Long. 0,011 mill. Caractères généraux des Hélophiles. — Néanmoins, la coloration obscure de cet insecte fait exception dans un genre qui jouit en général d'une livrée beaucoup moins triste Noir. Front haut de la face, jaune doré clair, duveteux. Base des antennes noir brillant, le reste orangé vif, et style noir. Face, menton, joues noir brillant; quelques traces d’un duvet jaunâtre sur les côtes de la face. Yeux bruns, nus. Thorax noir, très finement revêtu de poils courts ve- loutés; quatre lignes longitudinales, parallèles, blanc bleuâtre, les deux intermédiaires n’atteignant pas l'écusson, entières; les deux autres interrompues, atteignant l’écus son, terminées postérieurement par deux points plus pâles, deux autres points sur les épaules, un de chaque côté, presque blancs. Ecusson légèrement bordé, chagriné, ter- miné par quelques soies noires, glabre en dessus. Flancs, poitrine noir bleuâtre brillant. Abdomen nu, noir brillant à reflets verdâtres, obscurs en dessus. Ventre noir terne ; quelques poils blanchâtres sur les côtés et en dessous, au bord des segments. Cuillerons blancs. Pieds noirs. Ailes hyalines. Chili. Genre CHEILOSIA (Megerle, Macq.). Syrphus (Meig., Latr., Wied., Zetterst.]. Eristalis (Fabr., Fall.). Elophilus (Latr.). C. A PIEDS ORANGÉS. C. aurantipes (N. sp. J. B.). Nigra, obscure metallica; antennis brunnescentibus, arti- 298 J. Bicor. culo ultimo subrotundato dilatato; facie nigrà nitidà ; tho- race nigro nilido, obscure metallico; abdomine metallico, nigro violaceo, cupreo micante ; pedibus aurantiacis, femo- ribus basi nigricantibus; alis flavescentibus. — Long. 0,012 mill. PI. vu, fig. 8. Vertex, front, face, yeux velus, ces derniers distants, 9. Face légèrement concave et front très peu saillant, épis- tome peu saillant, point de callosités. Abdomen élargi, dé- primé. Front uni. Antennes, troisième article fort élargi, irrégulièrement orbiculaire. Style inséré assez loin de sa base. Les deux premiers articles des antennes brun rougeûtre, troisième brun foncé. Face noire, à poils gris très courts. Front, vertex noir brillant, à poils noirs. Derrière de la tête et des yeux noir brillant. Yeux bruns. Thorax, écusson à peu près nus, brillants, presque noirs, reflets obscurs, d’un cuivreux rougeâtre. Flancs, poitrine lisses, noir bleuâtre brillant. Abdomen à peu près de la même couleur que Île thorax, mais un peu plus claire et plus brillante ; segments marqués d’une légère impression transversale. Pieds entière- ment orangé vif, excepté : base des cuisses, jusque vers la moitié de leur longueur, noire, un anneau brunätre, peu distinct aux jambes postérieures, ailes entièrement jau- pâtres, presque orangées à la base. Cuillerons, balanciers jaunâtres. Chili. Les diagnoses dont on s’est servi jusqu'ici pour séparer les genres Cheilosia et Chrysogaster, ne m'ont pas semblé tellement fixes et positives que j'aie pu rapporter, sans une certaine hésitation, cette espèce au genre Cheilosia (Macq... La dilatation remarquable du troisième article antennaire. Diptères nouveaux. 299 me paraît justifier les doutes qui me restent encore malheu- reusement à ce sujet. Genre JURINIA. (Rob. Dev. Macq., Dipt. Exot). J. CALLIPYGE. J. Callipyga $ (N. sp. J. B.) Nigru, setosa, chalybescens ; fronte griseo setosà, lineà medià depressà testaceà, facie flavidà, epistomate setoso, an- tennis tesiaceis, apice brunneis, stylo nigro, thorace nigro chalybescente, griseo vittato, abdomine nigro chalybescente, apice aurantiaco ; pedibus brunneis; alis subhyalinis, calyp- tris albidis.— Long. 0,012 mill. Caractères généraux du genre Jurinia. Vertex, front à côtés noirâtres, reflets gris, quelques lon- gues soies noires, une ligne médiane enfoncée, testacée, à reflets brunâtres, inférieurement d'un testacé vif. Face, épistome, joues, menton d’un jaune doré pâle, à reflets gri- sâtres. Menton garni d’une collerette de poils denses courts, jaune doré. Epistome muni de soies noires allongées. Yeux rougeâtres; orbites postérieurs finement liserés de blanc. Antennes testacées vif, troisième article brunâtre, plus foncé en dessus ; style noirâtre. Trompe brune; lèvres roussâtres. Corselet noir bleuâtre ; plusieurs bandes grises longitudi- pales; parsemé de longues soies noires. Flancs, poitrine noirs à reflets grisâtres. Ecusson noir à reflets bleus et bordé de reflets gris, parsemé de soies noires, allongées. Abdomen, ventre noirs, changeant en bleu avec reflets gris. Bords des segments hérissés de soies ou épines, noirs, 300 J. BiGor. Auus, moitié postérieure du dernier segment orangé vif. Pieds noirs, légers reflets gris ; soies et épines noires. Ailes un peu grisâtres. Cuillerons blancs. Chili. Je ne puis malheureusement encore rapporter cette espèce, avec une entière certitude, au genre Jurinia, aussi ne négligerai-je pas cette occasion d'exprimer le regret profond que m’inspire l'éternel chaos des classifications et synonymies qui entravent l'étude des innombrables indi- vidus dont se compose la Curie des Tachinaires; chaos au sein duquel languissent aussi la plupart des Muscides, surtout les plus infimes. Appelons donc de toutes nos forces la lumière au sein de cette déplorable obscurité ! Genre SARCONESIA (Nov. gen. J. B.). (Sarcophoga Wied., Onesia Macq., D. Exot.). Autennes ne touchant pas l’épistome ; les deux premiers articles courts; troisième au moins quatre fois-aussi long que le deuxième, comprimé, assez élargi, droit en dessus, courbé en dessous, et se terminant en avant par un angle en pointe mousse. Style velu seulement jusqu'à moitié de sa longueur, poils un peu plus courts en dessous qu’en des- sus. Palpes en massue. Front plus étroit chez les mâles que chez les femelles. Yeux séparés, 4 et ®. Face légèrement concave. Front, épistome peu saillants. Ailes, trois cellules sous-marginales, première divisée par une courte nervure oblique et transversale, première postérieure, entr'ouverte Diptères nouveaux. 301 auprès de l'extrémité du bord antérieur, externo-médiaire d’abord fortement concave après le coude, ce dernier affectant la forme d’un angle aigu, ensuite presque droite, coudes des première et deuxième cellules postérieures, émettant un rudiment de nervure. Cuillerons grands. Tarses, ongles antérieurs courbés, aigus. Point de soies sur la face dorsale de l'abdomen. L'ensemble de ces caractères m'engage à créer une coupe nouvelle; l'avenir décidera si j'ai eu raison, point que je n'ose décider. On comprendra d’ailleurs mon hésitation en lisant les réflexions que je me suis permis de consigner en décrivant l’espèce précédente (Jurina). Je comprends dans le présent nouveau genre, la Sarcophaga (Wied.), Onesia (Macq., D. Exot.), Chlorogaster, dont je suppose avoir rencontré un exemplaire parmi les insectes ré- coltés par M. Germain, exemplaire, au reste, que je vais décrire ci-après. Ce genre me paraît très voisin du genre Onesia. S. A VENTRE VERT. S. Chlorogaster, & (J. B.). (Sarcophaga, id., Wied.; Onesia, id., Macq., D. Exot.). Nigra, facie pallide flava; antennis brunneis, articulo secundo supra rubescente, stylo nigro; palpis testaceis; thorace nigro, griseo quadrivillato; abdomine smaragdino micante; pedibus brunneis; alis subhyalinis ; calyptris albidis.—Long. 0,013 mill. Tab. vu, fig. 5. Vertex, front noirâtres à reflets gris et soies noires. Face grise à reflets noirâtres: côtés blanc jaunâtre ; épistome 302 J. BiGor. légèrement testacé, muni de soies allongées, noires ; joues noirâtres. Yeux bruns, orbites postérieurement bordés de blanc. Antennes noirâtres, extrémité du deuxième article rougeâtre en dessus, style noir. Trompe noire. Palpes testacées. Thorax, en dessus, noir ; quatre lignes longitudi- nales grises. Ecusson noir, bords à reflets grisâtres et mu- nis de nombreuses soies noires. Flancs, poitrine noirâtres. Abdomen, ventre vert émeraude très brillant, à reflets blanchâtres, segments portant à la marge, sur les côtés et vers l'extrémité, quelques soies courtes et noires. Cuille- rons blancs. Ailes un peu grisâtres. Pieds noirâtres, munis de poils courts, rigides, noirs. Chili. S. CHANGEANTE. S. versicolor 4 (N. sp. J. B.). Nigra, facie nigrà, griseo micante; antennis nigris ; thorace nigro micante, griseo quadrivittato ; scutello nigro violaceo ; abdomine cupreo, verticolore, albidoque micante segmentis nigro marginatis ; alis subhyalinis, ad basin flavicantibus ; pedibus nigricantibus ; calyptris d, flavo-pallidis q, testaceis. — Long. %, 0,011 mill.; le 4 un peu plus petit. Tab. vi, fig. 6. & Vertex petit, noir. Front noirâtre. Face noirâtre à reflets gris. Côtés argentés. $ milieu du front enfoncé, gri- sâtre à reflets plus pâles. « et $ quelques soies allongées, noires. Antennes noires. Palpes, trompe noirs. Yeux rou- geâtres. Thorax noir luisant, quatre lignes longitudinales grises à reflets argentés, des soies noires. Flancs, poitrine noir luisant. Ecusson noir luisant, un peu violacé et reflets blanchâtres sur les côtés. Abdomen brillant de couleurs Diptères nouveaux. 305 changeantes, cuivreuses, bord des segments liserés d’un noir violet brillant en dessus, côtes à reflets gris soyeux, 4 premier, deuxième et troisième segments, @ premier et deuxième segments violets; d quatrième segment, © troi- sième et quatrième cuivreux et dorés, fort brillants. Ventre cuivreux à reflets gris, soies noires. Ailes un peu grisâtres, un peu jaunâtres à la base. Cuillerons : é blanc jaunâtre, $ orangé pâle. Pieds noirâtres, soies et épines noires. Chili. Genre PEGOMYIA (Rob. Dev. Macq.). (Anthomyia Meig., Musca Fall., Phorea, Chlorina, Phyllis, ete. Rob. Dev.). P. A UNE BANDE. P. univutata & ® (N. sp. J. B.). Testacea, nilida, vertice, nigro, fronte aurantiacà, antennis testaceis, apice nigris, stylo brunneo; thorace lineà latà dor- sali nigrà; pectore nigro; abdomine nigro micante; pedibus brunneis ; alis pallide flavescentibus.— Long. 0,007 mill. PI. vu, fig. 2. Ailes dépassant beaucoup l'abdomen. Vertex noirâtre. Front orangé. Face, joues testacées. Côtés du front, de la face et des joues à reflets gris. Antennes, les deux premiers articles fauves, troisième brun; style brun. Yeux bruns. Orbites postérieurement jaunâtres. Trompe noire. Tête mu- nié de quelques soies noires. Thorax, dos, flancs, écusson testacé brillant. Poitrine noir brillant. Milieu du thorax orné d'une bande longitudinale d'un noir brillant, n’attei- gnant ni le bord antérieur, ni le bord postérieur. Quelques 304 J. B1GOT. soies noires, allongées, clairsemées. Abdomen entièrement noir brillant et muni de soies noires. Pieds brun noirâtre foncé. Ailes presque hyalines, très légèrement teintées de jaunûtre. Chili. Je rapporte cette espèce, avec quelques doutes, au genre Pegomyia (Macq.). Genre AMETHYSA (Macq.). A. BELLE DAME. À. calligyna & ® (N. sp. J. B.). Nigra, micans, vertice nigro brunneoque variegato 9; fronte facieque nigris, medio rubricantibus, antennis obscure testa- ceis. Abdomine nigro 9, apice, flavido sedibus nigris, genubus tarsisque ad basin testaceis ; alis hyalinis, marqine anteriore quadrimaculatä maculis quadratis, nigris ; oviscapito elongato. — Long. « 0,004 mill.; ® (sans l’oviducte) 0,006 mill. PI. vu, fig. 3. d Vertex muni de soies noires. Côtés du front, face et menton noir brunâtre, lisses. Milieu du front, joues rou- geâtre foncé en dessus. ® Vertex varié de noirâtre, le noir moins sensible sur les côtés du front. Corps entièrement d’un noir brillant. Ventre brunâtre. Genoux rougeûtres. Article basilaire des tarses, testacé obscur. $ Dernier seg- ment abdominal jaune d’or, oviducte, assez allongé, cylin- droïde, acuminé, épais à la base. # et ©, ailes hyalines, quatre taches sur le bord externe, la première assez longue et commençant près de la base ; la deuxième irrégulière- ment carrée, située vers le tiers postérieur de la longueur de l'aile, toutes les deux brunâtres, troisième rapprochée Diptères nouveaux. 305 de la précédente et presque carrée, la quatrième, enfin, trigonale, située près de l'extrémité : ces deux dernières presque noires. Chili. Genre UROPHORA (Rob. Dev. Macq.). (Musca Linn.; Tephritis Latr., Fabr., Fall.; Trypeta Meig. Wied. Lœw., etc.). U. FLEXUEUSE. U. flexuosa ® (N. sp. I. B.). Flavescens, facie aurantiacä, fronte puncio nigro, qua- drato; antennis siylisque rubricantibus ; thorace flavido tomentoso ; abdomine nigricante glabro; pedibus testacers ; alis hyalinis, vittis, flexuosis, arborescentibus, nigris, ornatis. — Long. (sans l’oviducte) 0,006 mill. PI. vix, fig. 4. Caractères généraux du genre Urophora (Macq.) : Tête, vertex, sommet et côtés du front, face, menton, joues et derrière des yeux testacé orangé ; une tache carrée brun rougeâtre, audessus de la base des antennes. Antennes brun rouge, plus foncé en dessus; style rougeâtre, brunâtre à l'extrémité. Veux arrondis, noirs. Epistome légèrement saillant, muni de quelques soies roussâtres. Thorax, écus- son, côtés, poitrine tomenteux, jaune grisâtre; quelques longues soies clair semées, noires. Abdomen, glabre brun noirâtre. Oviducte noir, allongé, tronqué au bout, convexe en dessus. Pieds testacés; cuisses postérieures un peu bru- nâtres au milieu. Balanciers testacés. Ailes hyalines, un peu jaunâtres à la base, une tache transversale affectant la forme d’un triangle allongé, dont l’hypoténuse s’appuierait 306 J. BIGOT. au bord externe, tout auprès de la base de laile, brun foncé. Disque orné d’un dessin noirâtre, compliqué, ayant à peu près la figure d’un tronc à plusieurs branches si- nueuses, le tronc naissant au milieu du bord postérieur, se bifurquant presque aussitôt, envoyant obliquement en ar- rière, une première branche sinueuse, à travers le disque de l’aile jusqu’au bord extérieur, d’où elle se replie brus- quement en sens inverse et se dirige obliquement vers la base de l'aile qu'elle atteint presque, pour prendre fin au bord interne; chemin faisant, cette branche émet un ra- meau recourbé en crochet arrondi dont la pointe atteint le susdit bord, un peu en avant de l'extrémité de la branche mère; une deuxième branche, également sinueuse, presque en droite ligne à travers le disque de l'aile, jusqu’au bord externe avec iequel elle se confond; chemin faisant, cette deuxième branche émet un rameau, lequel se dirige obli- quement en arrière vers le bord externe; mais la branche, parvenue à ce dit bord externe, se recourbe brusquement, se confond, comme on vient de le dire, avec lui jusqu’au delà de l'extrémité de l'aile, qu’elle contourne, et près de laquelle elle prend fin; pendant ce nouveau parcours, elle émet un second rameau mince, dirigé vers le bord posté- rieur; ce dernier, enfin, se bifurque à son extrémité en deux branches très courtes. Chili. EXPLICATION DES PLANCHES. Planche vi. Fig. 1. Hirmonevra brevirostrata gr. nat. a. Tête. b. Antenne. Fig. Fig. Diptères nouveaux. 307 . Cœnura longicauda, gr. nat. a. Tête. b. Antenne. c. Aile. . Lycomya germainii, gr. nat. a. Tête. b. Antenne. . Pangonia conica, gr. nat. a. Tête. . Heterostomus curvipalpis, gr. nat. a. Tête, profil. b. Id. face. c. Antenne. d. Palpe, profil. e. Id. face. . Cyllenia elegantula. a. Tête. b. Antenne. b’. Aile grossie. Planche vur. . Cyrtophorus pictipennis ®, gr. nat. a. Tête. b. Antenne. c. Aile. . Pegomyia univittata, grossie. a. Tête. . Amethysa calligyna ®, grossie. a, Tête. 308 J, Bicor. F — 5. Sarconesia chlorogaster, gr. nat. a. Tèle. b. Antenne. c. Abdomen, profil: . 4. Urophora flexuosa ®, grossie. ee — 6. Sarconesia versicolor ®, gr. nat. — 7. Helophilus luctuosus. Tête. a. Antenne. b. Aïle. — 8. Cheilosia aurantipes. Tête. a. Antenne. b. Aile. — 9. Phalacromya nigripes. Tête. a. Antenne. b. Aile. — 10. Jurinia callipyga. Tête. a. Antenne. b. Aile. NOTE SUR LES POLISTES AMÉRICAINS Par M. H. de SAUSSURE. (Séance du 25 Mars 1857.) Le genre Polistes est d’une étude extrêmement difficile. Toutes ses espèces ont une forme bien identique ; leur corps n'offre presqu’aucune différence de sculpture, en sorte qu’on est obligé de chercher dans la couleur les principaux caractères spécifiques propres pour les différencier. Mais cette couleur est tellement variable dans la plupart des espèces, qu'elle- même, loin de servir de guide certain, devient le plus sou- vent un indice trompeur. Il n'est peut-être pas de groupe parmi les insectes dont les espèces soient aussi sujettes à varier, comme on le comprendra facilement par la lecture de ce qui suit: La plupart des Polistes sont peints de ferrugineux, de noir et de jaune. Le ferrugineux paraît être la couleur na- turelle des téguments, c’est elle qu'affectent ces der- niers lors qu'aucune matière colorante ne vient s'y déposer. Les autres couleurs, telles que le jaune et le noir, sont le résultat d’un dépôt de matière colorante. Or chez 3e Série, TOME Y. 21 310 H. DE SAUSSTRE. les Polistes, comme chez les insectes sociaux en général, ces dernières couleurs ne se développent jamais également bien. Le développement plus ou moins parfait de chaque individu est essentiellement soumis aux agents extérieurs et dépend d’une multitude d'éléments, de chaleur, de saison, d'alimentation, etc., etc. Les insectes sortis d’un même guêpier seront plus ou moins grands, et surtout ils offriront des couleurs plus ou moins complètes, selon qu’ils auront ou non joui des chaleurs de l'été ou d’une alimentation abondante durant leurs états transitoires. Ainsi, un Poliste éclos au cœur de l'été sera peint exclusivement de jaune et de noir, car son développement aura été parfait, et la ma- tière colorante se sera déposée sur toute la surface de son corps; tandis qu’un autre Poliste, sorti du même nid ea automne, laissera voir dans ses nuances bien des lacunes où la couleur ferrugineuse des téguments apparaitra; un autre individu, éclos dans l’arrière-automne ou en hiver, offrira à peine quelques rudiments de jaune ou de noir, ou sera même entièrement ferrugineux. Ces variations portent aussi sur la couleur des ailes, sur leurs reflets, sur la taille de l'insecte. Ainsi le jaune passe au ferrugineux, et le ferrugineux au noir. On conçoit donc qu’une espèce bariolée de mille taches de ces trois couleurs peut, par la combi- naison diverse de leurs variations, se présenter sous une infinité de variétés d’un aspect très différent. Chaque localité offre donc ses variétés, car chacune d’elles a une influence directe sur le développement plus particu- lier de telle ou telle couleur, et dans chaque localité il existe une multitude de variétés dues aux années, aux sai- sons et aux circonstances ambiantes. Ïl résulte de là que, lorsqu’on a sous les yeux une collection de Polistes, on Polistes américains. 311 croit trouver presque autant d'espèces que d'individus. Puis un examen plus attentif révèle une infinité de transitions embarassantes, et l’on finit par ranger tous les individus sous un nombre d'espèces bien moins considérable, en réunis- sant par analogie autour de certains types parfaits les indi- vidus plus ou moins décolorés, c’est-à-dire ferrugineux. Ce travail est toujours très épineux, attendu que des individus décolorés de plusieurs espèces n’offrent plus aucune diffé- rence entre eux, et qu’à moins de posséder un grand nombre d'individus de chaque espèce, il est bien difficile de dire ce qui est individu normal et individu décoloré. On comprend donc qu’on ne puisse fixer les espèces sans être fourni d'une abondante collection d'individus. Mais la plupart des auteurs qui les décrivaient n’avaient sous les yeux que des sujets isolés, et ils ont décrit des individus, non des espèces. Le nombre de ces dernières a été infiniment trop multiplié, et il serait, en effet, impossible de croire à l’identité spéci- fique d’un grand nombre de variêtés très différentes, lorsque les transitions qui les relient sont ignorées. J'ai été ainsi conduit, dans ma Monographie des Guêpes sociales, à réduire de beaucoup le nombre des Polistes connus, mais je suis loin de les avoir réduits suffisamment, et d’ailleurs je suis tombé dans la même erreur que mes devanciers, en décri- vant comme de nouvelles espèces des variétés isolées. Depuis que j'ai pu observer les Polistes vivants, aux An- tilles, au Mexique et dans l'Amérique du Nord, et recueillir un grand nombre d'individus de chaque espèce, j'ai fini par saisir avec clarté les limites de celles qui peuplent ces con- trées, et dont je donne la liste plus bas. Les Polistes sont très nombreux en individus, mais le nombre de leurs espèces est relativement très peu considé- 312 H. DE SAUSSURE. rable. Il est bon de se tenir en garde contre la tendance de faire des espèces nouvelles, car l’on ne doit pas oublier que les Polistes sont des insectes sociaux et par là même très communs. Leurs espèces ont donc été trouvées sans peine par la grande majorité des voyageurs; Fabricius et les'au- teurs anciens les connaissaient presque toutes, et il est plus que probable qu'il n’en reste que peu à découvrir sur le continent américain. Fabricius et d’autres auteurs ont très probablement méconnu quelques espèces en les confon- dant avec d’autres voisines (P. cavapyta), mais le nombre de ces omissions est très restreint. Pour la grande majorité des Polistes, il est impossible de déterminer des individus avec le seul secours des livres. On aura bien rarement sous les yeux précisément la variété qui aura servi de type à l’au- teur. Ce n’est que par une étude longue et patiente, faite sur des collections nombreuses en individus, qu’on pourra établir les espèces en les rapprochant par analogie. Je dé- sire par là mettre le lecteur en garde contre une multitnde d'erreurs qu’entraînerait infailliblement la méthode trop souvent suivie, de déterminer l’espèce en tenant l’insecte d'une main et en feuilletant l’autre jusqu'à ce qu’on ren- contre une description qui lui convienne plus ou moins bien. Il est chez les Polistes un détail de forme d’une grande importance, quoique très spécieux et difficile à saisir ; il devient, lorsqu'on l'a bien compris, d’une haute utilité, en faisant distinguer à première vue certaines espèces iden- tiques de couleurs (par ex., P. minor et P. americanus). Ce caractère réside dans la configuration de l'abdomen. 1° Certaines espèces ont l'abdomen grêle, très fusiforme, très conique, le premier segment étant allongé et. les der- niers comprimés. L’abdomen dans son ensemble n’est nul- Polistes. americains. 313 lement déprimé. Cette forme correspond à un RÉRRUES conique, assez allongé. 20 D'autres ont l'abdomen plus ovale, moins conique, pas du tout comprimé, en général infléchi en bas; le pre- mier segment plutôt ampulliforme, et l'abdomen dans son ensemble étant sensiblement déprimé. Le métathorax est alors plus plat et moins prolongé en arrière. Ces deux formes offrent un facies particulier, plus facile à saisir sur l’ensemble de l'abdomen qu’à décrire, et qu’un œil exercé distingue à première vue sur les individus qui n’ont pas été déformés. (Voyez ma Monographie des Guêpes sociales, pl. xix et explication). Les Polistes aiment la chaleur, ils abondent dans les pays chauds. Je n’en ai remarqué aucun individu sur le plateau du Mexique. ENUMÉRATION DES POLISTES AMÉRICAINS PROPRES A L'HÉMISPHÈRE BORÉAL. A. Espèces appartenant à la première forme. (Abdomen conique, comprimé à l'extrémité). 1. P. CANADENSIS, Linn.; Sauss. Monog. Guëp. sociales 72, No 32. 2. P. ANNULARIS, Linn.; Sauss. loc. cit. 79, No 41. P. cAvAPyTA, Sauss. loc. cit. 87, No 51. + P. AMERICANUS, Fabr.; Sauss. loc. cit. 93, No 55. (Ses variétés sont : P. Billardieri, P. lineaius, Fabr. — Vespa tricolor, Fabr. — P. lineatus, P. instabilis, Sauss., loc. cit.). à Co 314 H. DE SAUSSURE. B. Espèces dont l'abdomen a une forme intermédiaire entre les deux formes décrites. (Abdomen déprimé, mais ayant son extrémité comprimée). 5. P. CARNIFEX, Fabr.; Sauss. loc. cit. 90, No 53. 6. P. AURIFER, Sauss. loc. cit. 78, No 40. 7. P. coMANCHuSs, nov. spec. Sat validus. Clypei margo rotundata, haud aäcute dentata. Abdomen aurantia- cum; ejus segmentis flavo marginatis; primo basi nigro. Thorax ater, antice ferrugineo limbatus. Caput ferrugineum, vertice et antennarum medio atris. Alæ ferrugineæ. (Ex Novo-Mexico.) C. Espèces appartenant à la seconde forme.(Abdomen dé- primé, plus ovale, moins conique). 8. P. ruBIGINOSUS, Lepel.; Sauss. loc. cit. 74, No 34. 9. P. FUSCATUS, Fabr. (dont les var. sont : P. Nestor, P. pacifica, Fabr.; P. metrica, Say.; P. pallipes, Lepel.; Sauss. loc. cit. 82, No 45; P. exilis (4), P. pacificus et P. instabilis var., P. cinerascens, Sauss., loc. cit.). 10. P. mixOR, Pall. Beauv.; Sauss. loc. cit. p. 96. 11. P. ApAcHUS, nov. spec. Ferrugineus, flavo multipictus. Abdomen subdepressum, ovoideum, segmentis sal- phureo bimaculatis. Mesothorax lineis duabus sulphu- reis ornatus. Alæ ferrugineæ. (Novum-Mexico et Sonora.) Ces observations seront développées dans un travail gé- néral que je prépare sur la Faune hyménoptérologique de de l'Amérique septentrionale. DESCRIPTION DE QUELQUES VESPIDES NOUVEAUX. Par M. H. de SAUSSURE. (Séance du 25 Mars 1857.) ISCHNOGASTER DREWSENI. Les Ischnogasters ne diffèrent presque que par les cou- leurs, et sont pour cela aussi difficiles à bien distinguer Îles uns des autres que les Polybies. L’espèce dont il s’agit offre cependant des formes très caractéristiques. & Grandeur de VI. Mellyi, ayant les mêmes formes grêles. Tête très grande, aussi large que le thorax est long. Ocelles très grosses et rangées en triangle régulier. Front bombé, partagé par un sillon vertical, qui se termine à un petit espace granuleux, placé audessus du chaperon et sur le milieu duquel on voit une petite carène, surmontée d’un petit tubercule. Sinus des yeux creusés en gouttière pour loger le scape des antennes. Chaperon lisse et luissnt, bosselé, se terminant inférieurement en une longue épine acérée qui s’avance devant les mandibules. Antennes ayant 316 H. DE SAUSSURE. leur premier article gros et étant très singulièrement com- primées à partir du cinquième article, de façon à s'élargir et à former une espèce de massue terminale, plate en des- sous. Thorax petit, à prothorax très large et à métathorax très petit et comprimé. Pétiole très long et linéaire, comme chez VI. Mellyi, mais étant bidenté à son premier tiers ou même plus en avant, s'élargissant postérieurement en un très petit renflement, moins grand et moins déprimé que chez l'espèce citée. Le reste de l'abdomen pédicellé, puis renflé en une poire régulière dont la base serait à l'anus, (l’évasement est bien plus subit que chez l'espèce citée, dont l'abdomen est plutôt en ellipsoide ou en losange), en sorte que le deuxième segment (ou le premier segment de la poire) est plus large que long. Les segments suivants ont leur bord postérieur arqué et convexe en avant. La poire de l'abdomen, vue de profil, est renflée en dessous, tandis que chez l’I. Mellyi elle est plus convexe en dessus. Insecte d’un brun luisant : front couvert d’une bande jaune-citron échancrée ou interrompue au milieu , qui entoure la base des antennes et remplit les sinus des yeux. Mandibules et antennes jaune-soufre; ces dernières un peu orangées vers le bout et brunâtres sur leur face dor- sale. Bord postérieur du prothorax, une tache sous l'aile. deux lignes sur le disque du mésothorax, écusson, post- écusson et une ou deux bandes au métathorax, ainsi que la face dorsale du renflement du pétiole, jaune-soufre. L’anus, la base des segments de l'abdomen et deux ou quatre taches à la base du deuxième segment sur les côtés et en dessous, de cette même couleur. Pattes brunes; tibias jaunes en tout ou en partie. Ailes transparentes, nervures et stigma bruns ; troisième cubitale égale à la moitié de la deuxième et plus petite que la quatrième.—Long. 12 mill; aile 8 mill. Vespides nouveaux. 317 Cette remarquable espèce m'a été envoyée par M. Drewsen. Elle vient de Poulo-Pinang, ile de l’Archipel Indien. MiIscHOCYTTARUS DREWSENI. Cette guèpe me parait différer spécifiquement du M. labiatus, Fabr., car son pétiole est à peine aussi long que le thorax, tandis que, chez l'espèce citée, il est considéra- blement plus allongé. Du reste les formes de ces deux espèces sont identiques. & Tête et thorax noirs; prothorax bordé de ferrugineux postérieurement. Chaperon et devant de la tête couverts de poils argentés. Antennes ferrugineuses, avec des teintes obscures en dessus. Abdomen et pattes ferrugineuses. Ailes enfumées, lavées de ferrugineux. Du Brésil. RHYNCHIUM CARBONARIUM. $ Grandeur du R. argeniatum, Fabr. Chaperon, tête et thorax rugueux, criblés de grosses ponctuations. Métathorax formant de chaque côté un angle spiniforme aigu ; sa plaque postérieure offrant une grande concavité lisse, finement striée, bien plus large que haute. Abdomen franchement tronqué à sa base, à la manière de celui des Vespa, rugueux plutôt que ponctué. Crête du premier segment portant une suture assez indistincte. Insecte entièrement noir; ailes brunes, à reflets violets. Ce Rhynchium ressemble au R. n1- tdulum, mais il s'en distingue nettement par ses écussons qui ne sont pas saillants. Il pourrait aussi être confondu avec les R. argentatum et metallicum, sans l'apparence ru- 318 H. DE SAUSSURE. gueuse de son abdomen et sans la présence des angles de son métathorax.— Long. de l’aile 10 millim. De Tranquebar. Cet insecte rentre dans la division Pararhynchium de ma Monographie des Guêpes Solitaires. ODYNERUS DREWSENI. + Voisin pour les couleurs du Rhynchium flavopuncta- tum, Smith, mais s’en distinguant par son métathorax sans angles spiniformes. Chaperon très large, rugueux et bom- bé, arrondi au sommet, presque carré dans sa partie infé- rieure, et se terminant par un large bord faiblement arqué, placé entre deux dents très obtuses. Tête et thorax très rugueux, grossièrement chagrinés. Sur le vertex est une petite bosselure lisse, au milieu de laquelle on voit une double fossette. Ecussons et métathorax excessivement rugueux, Criblés de gros enfoncements. Postécusson séparé de l’écusson par un sillon très profond en forme de fissure ; postécusson séparé du métathorax par un sillon. Plaque postérieure de ce dernier, concave, lisse au milieu, mais portant de très grosses ponctuations sur ses bords, lesquels sont émoussés et inermes. Abdomen velouté, ponctué, sur- tout sur le premier segment, lequel est bien moins large que le deuxième, tronqué en devant, et offre à la rencontre de ses deux faces un tranchant un peu élevé de façon à imiter une suture indistincte ; sa face supérieure porte un sillon longitudinal. Insecte noir. Chaperon, une tache sur le front, et dessous des antennes, en tout ou en partie, orangés. Écailles brunes .Segments premier et deuxième de l'abdomen Vespides nouveaux. 319 ornés chacun d’une large bordure orangée. Pattes noires, soyeuses. Ailes d'un brun jaunâtre avec des reflets violets. — Long. de l'aile 14 millim. De la Nouvelle-Hollande. On pourrait confondre cette espèce avec les Rhynchium de la division Pararhynchium, si l'on négligeait d’en disséquer la bouche. Les articles des palpes maxillaires diminuent régulièrement de grandeur du premier au dernier, ce qui lui assigne très positivement sa place dans le genre Odyne- rus. Elle appartient de plus au sous-genre Ancistrocerus, section des Ancistr. proprement dits. Var. Je crois qu’un individu & que je possède, et qui vient de la Chine, se rapporte à cette espèce, quoique of- frant les différences suivantes : Segmenñts troisième, quatrième et cinquième de l’abdo- men étroitement bordés d’orangé ; deuxième segment orné de deux taches orangées libres. Bout des antennes ferrugi- neux en dessous. Concavité du métathorax assez rugueuse. AS Le Catane re a 9 en” k He 1 tie LE FU LT ESTLEE PTS nee, Fou LUPt 2 GE Le paré À dre Aopeens à ep 4 “ihite) ete 4 nl tou none ue RE RE É 7 ail RON. 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Yersin, professeur à Morgues (Suisse), notre collègue, a publié le 18 avril 1855, une note pleine d'intérêt sur la dernière mue de ces insectes, et ce travail a été inséré dans le Bulletin de la Société vaudoise des sciences naturelles (1). Cet habile orthoptérophile après avoir fait ressortir la sin- (1) Bulletin de la Société Vaudoise des sciences naturelles, séance du 18 avril 4855, 922 H. Lucas. gulière disposition des rudiments des organes du vol dans les nymphes des Orthoptères, se sert du développement et de la disposition de ces organes pour distinguer cet état de celui d’insecte parfait, et les résultats auxquels cette étude l'a conduit lui ont fourni des caractères certains qui ne permettent plus actuellement de confondre entre eux ces différents états. On sait que dans les insectes à métamorphoses incom- plètes, les nymphes diffèrent souvent si peu de l'insecte parfait qu'il devient difficile de bien distinguer ces deux états. Néanmoins, chez les Orthoptères munis d'ailes bien développées, les rudiments de ces organes, étudiés compa- rativement dans la larve et la nymphe, fournissent, dit M. Yersin, un moyen sûr de lever cette difficulté. Dans l’insecte parfait, pendant le repos, les élytres recou- vrent les ailes, et pour mieux les protéger elles se plient longitudinalement et s'étendent sur le dos et le flanc. Les ailes, ordinairement fort amples, sont plissées en éventail, de manière à occuper moins de place possible et à pouvoir s'appliquer sur les côtés du thorax et de l'abdomen. Ces plis en éventail se retrouvent même, dit M. Yersin, chez les Orthoptères, dont les ailes, à peine visibles, même dans l’état parfait, sont tout à fait impropres au vol. L'âge où se montrent les premiers rudiments des ailes et des élytres, n’a pas encore été suffisamment déterminé, chez un grand nombre d’espèces, pour qu'il soit possible de l'indiquer d’une manière absolue; on sait seulement qu’à partir de leur première apparition, chez la larve, ces rudi- ments grandissent à chaque nouvelle mue, en conservant la forme et la position qui se voit dans la nymphe et que M. Yersin fait connaître avec beaucoup de détails. Genre Eremiaphila, 323 Dans la nymphe, dit cet orthoptérophile consciencieux, les ailes placées sur les côtés du métathorax sont toujours planes, de forme plus ou moins triangulaire, jamais plissées en éventail quoique déjà marquées des nervures suivant lesquelles ces plis se formeront dans l’âge adulte. Ces nervures partent de l'angle huméral et s’avancent en divergeant vers le côté opposé qui correspond au bord externe de l'aile dans la nymphe. Les élytres ordinairement plus courtes que les ailes, ont une forme qui indique plus ou moins celle qu’elles auront dans l’insecte parfait ; elles sont situées un peu plus haut et plus en avant et recouvertes en tout ou en partie par les ailes. Les nervures dont elles sont marquées, dans beaucoup d'espèces, permettent de reconnaitre que la partie qui longe la ligne médiane du corps sera placée sur le flanc dans l’insecte parfait, tandis que celle qui se trouve au bord antérieur formera le couvre-dos. Voici à peu près le résumé des caractères différentiels observés par M. Yersin, qui ensuite entre dans de très longs détails pour montrer ce qui se passe au moment de la dernière mue. Je ne chercheraï pas à analyser ce dernier passage qui est fort intéressant, seulement M. Yersin fait observer que si on examine les gaînes qui renferment les élytres et les ailes, on voit dans les mouvements exécutés par l'animal, leur bord supérieur se soulever peu à peu et finir par décrire une demi-révolution en pivotant autour de leur point d'insertion ; tellement qu'après la sortie de l'insecte parfait les organes du vol ont pris la position qu’ils conservent désormais pendant tout le reste, de la vie de celui-ci, c’est-à-dire qu’au lieu de l’élytre recouverte par l'aile, comme dans la nymphe, c’est maintenant l'aile qui se trouve sous l’élytre. 324 H. Lucas. D'après ce changement de position éprouvé par ces organes, il y à comme on le voit, un mouvement de bascule qui a pour conséquence de. placer les élytres au- dessus des ailes comme cela doit être dans l’insecte parfait. Pour bien saisir la cause de ce mouvement, M. Yersin insiste sur ce fait, que les rudiments des organes du vol sont insérés, chez la nymphe, par leur bord inférieur, suivant une ligne presque horizontale, et que ces rudiments ren- ferment en les enveloppant les ailes et les élytres de l’in- secte parfait. Je me suis toujours élevé, comme on le sait, contre les travaux de certains entomologistes, qui ne prenant nullement en considération les lois de l'anatomie et de la physiologie, se sont empressés de créer des espèces nouvelles avec des Orthoptères arrivés seulement à l'état de larve et de nymphe, et dans les diverses notes que j'ai publiées dans les Annales de la Société, tom. nr, 3e série, p. 759 (1856), et dans la Revue et Magasin de Zoologie, p. 96 et 395 (1855), et p. 42 (1856), j'ai essayé de démontrer que cette manière de faire de l’entomologie au lieu d'éclairer cette science aimable, la jette au contraire dans une grande perturbation et conduit tout droit au chaos. Je me suis appliqué dans toutes ces notes, à faire res- sortir l'avantage que l’on peut tirer des pièces annexées aux organes sexuels chez les Orthoptères, et par le développe- ment desquelles il est possible de connaitre l'état adulte on non adulte de ces curieux insectes. | Maintenant je suis très satisfait de voir qu’on peut à ces caractères en ajouter d’autres pris dans le développement Genre Eremiappila. 325 des organes du vol (1), pour distinguer l'état adulte ou non adulte de ces insectes, et qui viennent démontrer que ce qui a lieu pour le développement des pièces annexées aux organes sexuels, à lieu aussi pour les organes alaires, c’est- à-dire qu’un Orthoptère ne peut réellement être considéré comme parfait que lorsque les organes du vol et les pièces annexées aux organes sexuels ont acquis leur entier déve- loppement. Ce que M. Yersin vient de démontrer, d’une manière si lucide, au sujet du développement des ailes et des élytres pour certaines espèces d’Orthoptères, peut parfaitement s'appliquer, comme je vais le démontrer, aux espèces com- posant le genre Eremiaphila. Quoique les espèces de ce genre soient des Orthoptères chez lesquels les organes du vol sont très peu développés, cependant on peut dire que les élytres et les ailes présentent les mêmes caractères de disposition et d’organisation que si ces organes devaient acquérir un grand développement. En effet, si on étudie comparativement les organes du vol dans une nymphe devant avoir ces organes très développés avec ceux d’une nymphe d'Eremiaphila, on voit qu’ils sont (1) Dans une note sur l’Eremiaphila denticollis, Revue et Ma- gasin de Zoologie, p. 99 (1855), j'ai essayé de démontrer que la présence ou non présence de ces organes, leur développement plus ou moins grand, suflisait pour reconnaître l’état adulte ou non adulte des espèces composant le genre Eremiaphila ; mais M. Yersin a approfondi beaucoup plus que moi ceite intéressante question, et les remarques excessivement curieuses auxquelles il est arrivé jettent un jour tout nouveau sur le développement des organes du vol dans les Orthoptères et particulièrement sur le mouvement de bascule que subissent ces organes dans leur dernier changement de peau. 3e Série, TOME v. 22 326 H. Lucas. dans l’une et l’autre rudimentaires, que les ailes placées sur les côtés du métathorax, sont toujours planes, plus ou moins trianguliformes, jamais plissées en éventail et seule- ment parcourues par des nervures, lesquelles, comme chez une nymphe devant avoir les organes alaires très dévelop- pés, se transforment en plis dans l’âge adulte. Quant aux élytres, elles sont plus courtes que les ailes et présentent dans cet état les mêmes caractères que si elles devaient acquérir un grand développement. Tel est l’aspect de ces organes observés chez une nymphe sur le point de se chan- ger en insecte parfait. Maintenant si on se présente à l’es- prit cette nymphe au moment de sa dernière mue et qu'on la compare à une de celles observées par M. Yersin, et exé- eutant des mouvements tendant à se débarrasser des langes qui la gênent, on sera naturellement porté, analogique- ment parlant, à croire que les choses doivent se passer pour cette nymphe d'Eremiaphila, comme M. Yersin l'a exposé dans sa note pour celles du Gryllus campestris, du Tettix bipunctatus et de la Locusta viridissima, puisque les organes alaires des Eremiaphila, comme organisation, comme dispo- sition et comme forme, sont tout à fait identiques à ceux de ces Orthoptères. Des faits exposés par M. Versin, au sujet de la dernière mue des Orthoptères et que j'applique à celle des espèces composant le genre Eremiaphila, je conclus donc que dans les nymphes des espèces représentant cette coupe générique les ailes sont toujours planes, jamais plissées en éventail, tandis que chez l'insecte parfait, ces mêmes organes sont beaucoup plus développés et toujours sensiblement plissés en éventail. L2 D’après ce que je viens d’exposer, je crois qu’à l’aide du Genre Eremiaphila. 327 développement des organes du vol et des pièces annexées aux organes sexuels, il sera facile désormais de distinguer d’une manière certaine dans ces Orthoptères, l’état de nymphe de celui d’insecte parfait. Quant aux Orthoptères qui sont toujours privés d'ailes, comme les Polyzosteria, Bacillus, Myrmecophila, Mogo- plistes, Rhadiphora, Hetrodes, Onconotus, Barbitistes, etc., etc., ce n’est qu'au développement des pièces annexées aux organes sexuels, qu’il sera possible de distinguer l’état adulte ou non adulte des curieuses espèces représentant ces différentes coupes génériques. ta PM h y #: tre 1e "4 ; Au 147188 + RL RUN 1 “ "ai tr L fe ARS À ETUDES ENTOMOLOGIQUES. OBSERVATIONS SUR QUELQUES COLÉOPTÈRES DE LA RÉPUBLIQUE DE VENEZUELA. Par MARCO A. ROJAS. (Séance du 8 Février 1854.) Messieurs les Membres de la Société entomologique : C’est pour la première fois, depuis plus deux ans que j'ai eu l'honneur d'être admis dans voire savante Société, que je me hasarde à vous faire part des observations que j'ai faites sur quelques Coléoptères de mon pays, si peu connu des Européens et si riche en objets entomologiques. J'espère que la Société recevra avec indulgence ce petit travail qui, s'il ne contient des nouveautés importantes, est du moins le résultat de fréquentes observations, et qu’elle jugera peut-être dignes de son attention. 1. Sur la STEIRASTOMA DEPRESSA, Fabr., ou difformis, Dei. J'ignore si jusqu’à présent les mœurs de ce Coléoptère, si préjudiciable aux plantations de cacao, sont connues. Il se trouve généralement dans les climats chauds, sur le 330 Marco A. RogJas. tronc du cacaoyer (Theobroma cacao), adhérent à l'écorce et en grande quantité. Il commence par percer l'écorce et peu à peu il s'introduit jusqu’au canal où il dépose ses œufs. Au bout de quelques temps que ces insectes ont pris possession de cet arbre, celui-ci commence à sécher jusqu’à ce qu'il meure entièrement. Lorsqu'on enlève le cacao de sa pulpe, ces Longicornes quittent leur retraite à l’odeur du fruit et sucent les sucs que contient la partie interne du péricarpe : on le prend abondamment pendant deux jours que dure sa fraicheur. Tel est, dans les climats chauds, le genre de vie de ces Coléoptères ; cependant, j'en ai pris dans la vallée qui sépare Caracas de la Guayra, qui se nomme las Dos Agua- das, sur des bois récemment coupés dont ils sucent les sucs. Le climat de cette vallée est assez froid et il ne se trouve dans son étendue aucun cacaoyer. Ceci vient à l'appui de ce que je dirai plus tard concer- nant la variété des aliments dont se nourrissent certains Coléoptères, suivant les climats et les circonstances où ils se trouvent. 2. Sur le Lixus viTrATUSs, Jekel, et la EUCHROMA COLUMBICA, Mannerheim. J'ai lu les intéressantes observations de mon collègue, M. lecapitaine Godart, sur le Lixus angustatus, publiées dans le Bulletin entomologique de 1851, et tout en déplorant de n’avoir pas sous les yeux la controverse qui a eu lieu entre MM. Coquerel et Laboulbène sur ce même sujet, je ferai connaître celles que j'ai faites sur l’unique espèce de Lixus, qui existe en ce pays et que mon collègue et ami, M. Che- vrolat, m'a désignée sous le nom de Lixus vittatus, Jekel. Ce Coléoptère se trouve dans les climats froids et particu- Etudes entomologiques. 33 lièrement dans la colonie Tovar, au N.-0. de Caracas. Lors- que je pris les premiers exemplaires, je crus que la poudre jaune qui couvrait les élytres, provenait du pollen de quel- ques plantes sur lesquelles ils vivent et que le hasard en aurait fait tomber sur ce Coléoptère. J’examinai ces plantes, mais n’en ayant trouvé aucune en fleur, je fus persuadé que cela ne pouvait provenir de leur pollen, et examinant l’in- secte avec plus d'attention, je m'aperçus que cette poudre existait aussi en dessous, et, variant d'opinion, je crus qu'il sécrétait la poudre dont il était couvert. Pour m'en convaincre, je fis les expériences suivantes : Parmi ceux que je pris, il s'en trouvait quelques-uns qui n'avaient presque pas de poussière, mais qui étaient encore vivants. J'en piquai trois et les exposai à la chaleur du feu, n'ayant d'autre but que de les tuer; mais quelle ne fut pas ma surprise lorsque je vis se reproduire la poussière qu’ils avaient perdue dans le flacon où je les avais enfermés et qu'après quelques minutes, ils en étaient tellement couverts qu'on ne distinguait plus leur couleur noire. Je ressentis une joie inexplicable en contemplant le phénomène dont le hasard me rendait témoin, et je continuai mes expériences, heureux d’avoir surpris la nature dans une de ses œuvres les plus admirables. J'en piquai de nouveau quatre de ceux qui avaient peu de poussière, je les approchai alternativement du feu et je vis se renouveler le fait précédent au bout de quelques minutes. Il ne me restait plus de doute, une sécrétion particulière avait lieu, et je ne doute nullement que, si j'eusse eu un bon microscope au lieu de ma loupe, j'aurais pu me con- vaincre de ce que j'ignore encore. 332 Marco A. RogJaAs. Animé par le bon succès que je venais d'obtenir, je voulus faire la même expérience sur une vingtaine d'individus qui étaient morts depuis trois jours. Triste aveuglement de mon enthousiasme et de mon amour-propre? Je voulus en vain faire sécréter à l’insecte une poussière qu'il ne pouvait plus donner; il lui manquait la vie; il lui manquait le principe qui régit toutes les fonctions animales; et la vie leur man- quant, comment pouvaient-ils sécréter ? L’orgueil où m'avait plongé le secret que je venais de surprendre me poussa à faire cette expérience, et j’en reçus le châtiment, car je n’obtins pas des Lixus morts, la joie que m'’avaient fait éprouver les vivants. Depuis ce moment, je crois que cette poussière du Lixus est produite par quelques organes microscopiques, situés sous les élytres ou dans les élytres mêmes. Je crois que cette sécrétion fut augmentée par la sensation désagréable qu’éprouvait le Coléoptère soumis à l'ardeur d’un feu qui le faisait mourir dans une horrible agonie. Il est inutile de dire que l'augmentation de poudre cessait à sa mort. Je crus encore que cette poudre pouvait se reproduire sans recourir au feu, j'en mis à cet effet dans un flacon avec des branches des plantes sur lesquelles je les avais pris, et au bout de deux jours ils en étaient passablement couverts. Ici la sécrétion ne fut point augmentée par un agent ex- terne, elle suivit naturellement son cours. J'ai remis il y a quelques années à mon excellent ami et collègue M. Auguste Sallé, quelques-uns de ces Lixus que j'avais pris sans poudre et qui l'avaient récupérée par ce moyen. Mon honorable collègue, M. le capitaine Godart, voudra bien me pardonner si je ne partage pas son opinion ; mais je ne puis admettre que la nature ait donné cette poussière Etudes entomologiques. 333 comme ornement à ces insectes. Je ne puis comprendre que l'immense sagesse et la prévision d'un Dieu ait colloqué comme ornement tant de choses dont nous ignorons l’uti- lité. Ainsi que chez l'homme et chez d’autres animaux d’une dimension tout autre que celle des insectes, chaque chose à un but déterminé, et je ne puis croire que cette pous- sière soit seulement un ornement du Lixus, lorsqu'il n’existe pas dans beaucoup d’autres classes d'insectes. Non! ce n’est pas non plus pour distinguer les espèces, elles sont assez distinctes par leurs formes particulières et par leurs habitudes. Il est certain que la poussière des Lixus n’a pas seulement pour objet la simple distinction des autres espèces, cette poussière est une des conditions inhérentes à sa vie, et s’il n’en est pas ainsi, pourquoi se reproduit-elle si tôt? Nous devons ici confesser notre impuissance à découvrir les grands mystères de la nature et convenir qu'un voile nous couvre la vérité et qu'il n’est pas encore déchiré. Après ces expériences, j'ai pris quelques exemplaires de la EUCHROMA COLUMACIA, Mannerheim. Ce buprestide a, comme le Lixus, une poussière jaune clair qui couvre en- tièrement sa couleur d’un vert bronzé, que M. Blanchard, notre collègue, lui donne dans son Atlas du règne animal de Cuvier. J'ai fait sur ce buprestide les mêmes expériences que sur le Lixus, et j'ai toujours vu que sa poussière se régénère en l'approchant du feu auprès duquel je l'ai tenu jusqu’à sa mort. Sa poussière est entièrement pareille à celle du Lixus, elle est seulement d’un jaune plus clair. Il appartient maintenant aux hommes qui ont de l'expé- 334 Marco A. Rojas. rience et du savoir de vérifier si cette sécrétion existe : il appartient à ceux qui peuvent disposer des éléments, dont on est privé en Amérique, de vérifier ce fait. Pour ma part, j'espère pouvoir répéter mes expériences et en rendre compte à la Société. 3. SUR LES HABITUDES DE QUELQUES COLÉOPTÈRES. Il est curieux et utile d'observer les différentes coutumes de mêmes Coléoptères, suivant les lieux et les climats où on les rencontre, et il est même étonnant qu'un insecte vive en un lieu d’une plante qu’il déprécie ailleurs. Voici ce qui arrive chez une multitude de Coléoptères de la Faune de ce pays. Les uns ont dans tous les climats et lieux une plante fixe, sur laquelle ils vivent pendant leur état parfait et où vit aussi leur larve ; mais il en est d’autres qui varient, même dans un petit espace, et dont la larve vit de végétaux différents de ceux dont se nourrit l’insecte parfait. Je citerai d’abord quelques-uns qui vivent toujours de la même plante. Ainsi l’'ACROCINUS LONGIMANUS, Fabr., vit toujours dans les climats froids et sur le Ficus glabrata, appelé vulgaire- ment Higeron ou Higuerote, dont il suce le lait et où je l'ai pris. Sa larve vit toujours dans l'intérieur de cet arbre, et l'insecte parfait qui l’habite également en sort régulière- ment le matin pour se fixer aux Ficus qui n’ont pas été coupés, et s'alimente de son lait. Je les ai pris ainsi et dans leur retraite en fendant à l’aide d'une hache des troncs déjà coupés, où je voyais l'entrée de leur demeure toujours large et ouverte à l’intérieur. J'y ai toujours trouvé assez de larves de ce Coléoptère. Etudes entomologiques. 339 Le PSALIDOGNATHUS FRIENDH, Gray, vit toujours sur une Cedrelacea, connue vulgairement sous le nom de Cedro manteca, où il établit sa demeure ainsi que sa larve. On peut rarement l’y prendre; mais on s’en empare au crépus- cule lorsqu'il vient voler auprès des habitations qui sont sur les montagnes, à l’époque des pluies et dans les mois de mai et juin. Le SCARABOEUS NEPTUNUS, Schœnherr, se prend tou- jours sur un palmier nommé vulgairement Palmiche mo- rado, et continuellement collé à la tige. Je n’ai pas vu la larve de ce magnifique scarabée, et je crois qu'il doit mettre deux ans à se métamorphoser, car il ne vient que tous Îles deux ans. Il en est d’autres qui ont leur lieu et leur plante fixes et que l’on voit aux mêmes heures du jour; maisil en est dont les habitudes sont distinctes, tel que le GOLOFA PORTERI, Hope, que l’on trouve toujours dans le Cerro de Avila, au nord de Caracas, et dans la colonie Tovar, au nord-ouest, sur une graminée qu’on nomme vulgairement Currizo, d’où vient le nom qu’on lui donne ici de Carrizero. On le prend dans les vallées du Tuy, situées au sud de Caracas, à une distance de seize lieues, mangeant la tige du maïs dans des plantations de cette graminée, situées auprès et sur les montagnes. Le TRACHYDERES SUCCINTUS, Dalm., se trouve aux environs de Caracas, près de la rivière Guayre, au sud de la ville, où il mange la résine de la Hermesia casta- neifolia. Sur la côte de la Guayra, au nord de Caracas et à la distance de six lieues, il se nourrit de la tige et de l’épi du maïs, et dans le Pao de Zerate où se récolte le maïs, à vingt lieues sud-ouest de Caracas, c’est de la 336 Marco A. Rogas. — Etudes entomologiques. résine de lErythrina umbrosa et de l'Erythrina velutina qu’il tire son existence. La CALANDRA PALMARUM, l'abr., vit dans le Cerro d'A- vila (climat froid), sur un palmier, et au Pao de Zarate, on le prend pendant l’ardeur du soleil, suçant le lait de la Carica papaya, vulgairement appelée Lechoso, lorsqu'on vient de les couper. À la Guayra (pays très chaud), on le prend sur le tronc du Cocos nucifera. L’ALLORHINA SCABRIOSCULA, Weber, que l’on prend sur les bords de la rivière la Guayre, suçant la résine de la Her- mesia castaneifolia, vulgairement appelée Sauce, vit et se trouve sur la côte de la Guayra, sur la tige et l'épi du mais. Le SCARABEUS HERCULES ou plutôt DYNASTES AGELAUS, que l’on prend dans les bois de l'Orénoque, sur une gra- minée vulgairement appelée Juajua, qui est la plus grosse de cette espèce, a été trouvé par le naturaliste prussien, M. Charles Moritz, sur un des Sauces qui entourent son jardin dans la colonie Tovar, et à Rio-Chico, situé à l’est de Caracas, près de la mer, sur le tronc du cacaoyer. Il yen a quantité d’autres que je ne citerai pas ici, parce que je me propose de faire un travail plus étendu sur les différents végétaux qui sont la nourriture des Coléoptères de Venezuela, suivant les climats et leur élévation audessus du niveau de la mer. En genéral ces insectes coincident à l’époque de leur apparition. DESCRIPTION DU GENRE COPICERUS SWwaARTz. Par M, C. STAL, à Stockholm. ( Séances des 25 Mars et 27 Mai 1857.) On trouve dans les actes de l'Académie des sciences de Stockholm pour 1802 la description d’uu genre nouveau du groupe des Delphacides, qui, du moins à ce que j'en sais, dès ce temps là est resté tout à fait inconnu. Je crois rendre un service aux Hémiptérophiles en donnant les caractères de ce genre remarquable, et je prie la Société de bien vou- loir m'accorder une place pour cette petite note dans ses Annales. COPICERUS SWartz. (Acta Acad. scient. Holmiens. 1802, p. 180.) Caput cum oculis supra visum longitudini duplo latius, posterius sinuatum; vertice latitudine fere longiore, an- trorsum non nihil angustato, concaviusculo ; fronte a vertice vix distineta, valde reclinato-decliva, latitudine plus duplo longiore, apicem versus sensim nonnihil latiore, medio lon- gitrorsum carinata (carina ipsa sulcata), marginibus subele- vatis; labro elongato-triangulari, lateribus et medio cari- nato. Oculi subtus profunde sinuati vel incisi. Antennæ corpore vix breviores, capite cum thorace scu- telloque ad unum duplo longiores, valde compressæ, latæ, supra Cconcaviusculæ; articulo primo a basi apicem versus 338 C. STAL. sensim latiore, articulo secundo præcedente tertia parte lon- giore, a basi ampliato et ultra medium subparallelo, deinde angustato et apicem versus sensim adhuc angustiore. Thorax capite vix longior, antice pone caput productus, leviter tricarinatus. Scutellum capiti thoracique ad unum vix æquilongum, triangulare. Tegmina tertia sua parte abdomen superantia, parallela, apice rotundata, nervis longitudinalibus, apicem versus plu- ries furcatis et inter se confluentibus. Pedes mediocres, femoribus haud compressis, tibus pos- ticis spinis duabus armatis. Genus Aræopo et Asiracæ affine, ab ambobus structurâ an- tennarum, ab illo etiam formâ capitis, ab hac structurà pedum diversum. 1. Copicerus irroratus Swartz. Testaceo albidus; antennis fuscis, articulo secundo medio ad marginem macula parva oblonga dilutiore; tegminibus fuscescente-hyalinis, apicem versus obscurioribus, nervis adbuc obscurius punctatis; pectore, abdomine, annulis duo- bus apicibusque tibiarum anteriorum tarsisque anterioribus fuscis; femoribus anterioribus fusco-punctatis. «. Long. 5 millim. . Copicerus irroratus, Swartz, in Act. Acad. Scient. Holm. 1802, p. 181, pl. VE. 2 a-f. Patria : Jamaica, ubi anno 1785, sub itinere suo exemplum unicum, nunc in Museo Upsaliensi asservatum, legit Dom. Swartz. 2. Copicerus Swurtzii Stal. Testaceo-albidus ; macula apicali capitis intraoculari et Genre Copicerus. 339 media frontis, lateribus scutelli et pectoris abdomineque ni- gris aut nigro-fuscis, hoc subtus latera versus parce testaceo- sparso ; antennis (præsertim ad margines et hic illic confluen. ter) femoribusque anterioribus fusco-punctatis ; annulis 2 apicibusque tibiarum anteriorum fuscis ; tegminibus hyali- nis, apice fuscis (parte fusca oblique terminata), nervis al- bidis, fuscopunctatis. 9, Long. 6 millim. Copicerus Swartzii, Stal. Ofv. af Vet. Ac. Forh., 1857, p. 53. Rio-Janeiro. Mus. Holmiense. Explicatio tabulæ XIT, No 2. À. Copicerus Swartzii magn. aucta. B. Ejusdem caput ab antico visum. C. Ejusdem magnitudo naturalis. Nr . Ée = ‘ x réel WA pente tk. diese + si: REA tend thai ab aluhgs : iiGre rt D dre Ro Dhs ie ni HISTOIRE DES INSECTES DU PIN MARITIME (Suite) (1). Par M. ÉDOUARD PERRIS. + (Séance du 12 Septembre 1855.) DiSOPUS PINI. Les premiers états du D. pini sont encore un mystère, et quoique cet insecte soit ici (très commun, je n’ai pu jusqu'ici découvrir ni sa larve, ni sa nymphe. Je me borne donc à si- gnaler ce que je sais de l’insecte parfait. Le D. pini commence à paraître au commencement d’oc- tobre. C’est à la fin de ce mois et dans les premiers jours de novembre qu’il est le plus commun, et on en trouve quel- ques-uns jusqu'à la fin de décembre. Il se tient toujours sur les pins de six à quinze ans; mais il est à remarquer qu’il fuit les semis épais, et il ést extrêmement rare de le rencon- trer au milieu des fourrés qu'ils présentent. S'il s’y pose, c'est toujours sur les arbres du bord, ou sur ceux qui vivent au milieu des petites clairières qu’un accident ou la nature défavorable du sol ou la main de l’homme a produites dans ces semis. Les lieux où on le trouve le plus abondamment sont ceux où les pins sont espacés, libres, bien aérés et bien éclairés par le soleil; et c’est même très probablement pour jouir de l’influence de cet astre, d'autant plus précieux que la saison est plus avancée, que l’insecte dont il s’agit évite les semis épais dont les plants s’ombragent réciproque- ment. Quoi qu'il en soit, c’est surtout par un jour de soleil qu'il (1) Voyez 2° série t. X (1852), p. 491, et 3° série t. I (1853), p. 555; t. II (1854), p. 85 et 593, et t. IV (1856), p. 173 et 423. 3e Série, TOME v. 23 342 E. PERRIS. — /nsectes faut chercher les Disopus. On les voit alors perchés sur les feuilles, d’où ils se laissent tomber dès qu’on les approche. On les rencontre assez fréquemment accouplés, le mâle placé sur le dos de la femelle, et celle-ci, dans l’état de ges- tation, a le ventre tuméfié, mais non à l'excès. Les œufs qu'elle pond, et j'en ai recueilli beaucoup de femelles en- fermées chez moi dans des boîtes, sont allongés, elliptico- cylindriques, lisses et d’un jaune clair. J’ignore où la femelle, à l’état de liberté, les dépose. Ces insectes vivent des feuilles du pin, mais ils ne les rongent pas à la manière des chenilles. Ils pratiquent, le long du canal intérieur ou gouttière, c’est-à-dire dans la partie où l’épiderme est le moins épais et le tissu le plus succulent, un sillon linéaire, ou même deux sillons très rap- prochés et parallèles, qui parcourent souvent presque toute la longueur de la feuille et pénètrent dans le parenchyme jusqu’à une faible profondeur. Il est très rare qu'ils atta- quent la partie extérieure ou dorsale de la feuille, et il faut bien chercher pour en trouver quelques exemples. En re- vanche, il arrive souvent que presque toutes les feuilles d’un arbre sont sillonnées en dessus, et comme ces blessures font périr les parties qu'elles intéressent, on dirait, au mois de décembre, que les arbres qui ont servi de pâture à de nom- breux Disopus sont morts ou mourants. Ils ne paraissent ce- pendant pas s’en ressentir, et je n’ai pas d'exemple de pin mort, ou même malade par l'action du Disopus, attendu que cette action s'exerce lorsque déjà la sève est en repos, et que le printemps suivant répare les pertes de l'automne, le bourgeon terminal n'ayant jamais été atteint. J'avais cru d’abord que ces déchirements linéaires et en forme de sillon, pratiqués sur la feuille, étaient l’œuvre de l’oviscapte de la femelle et recélaient ses œufs; mais toutes du Pin maritime. 343 mes recherches pour trouver quelqu'un de ces œufs ont été vaines, et d’ailleurs, en observant les insectes, j'ai constaté mille fois que c’est avec leurs mandibules, et pour se nour- rir, qu'ils attaquent ainsi les feuilles. PLATYDEMA EUROPÆA Lap. Fig. 401-412. LARVE. Longueur 8 mill., coriace, glabre, étroite, à peu près li- néaire; un peu plus large cependant dans son tiers anté- rieur qu’au milieu, et s’atténuant insensiblement à son tiers postérieur; convexe et d’un brun mat en dessus, avec le bord des segments roussâtre; d'un roussâtre livide en des- sous, où elle est déprimée, surtout à la région thoracique. Tête munie de quelques petits poils, grande, aussi large que le prothorax, assez bombée, presque droite sur les côtés, d’un roux livide antérieurement; marquée sur le front de deux sillons très fins et convergents en forme de V, et de rides très déliées ; bord antérieur largement et peu profon- dément échancré, avec un petit tubercule à chaque bout de l'échancrure ; épistome assez grand et en demi-ellipse trans- versal ; labre de même forme mais plus petit et marqué de deux légères fossettes ; mandibules fortes, d’un ferrugineux livide avec l'extrémité noirâtre. Vues en dessus elles sont très arrondies en dehors, crochues en dedans, bidentées à l'extrémité et comme taillées à deux facettes longitudinales; vues de côté, elles sont triangulaires, avec les côtés un peu concaves et la pointe découpée en deux dents inégales et très courtes. Mâchoires coudées, lobe cylindrique, surmonté de petites soies et atteignant l'extrémité du deuxième ar- ticle des palpes maxillaires, qui sont arqués en dedans et composés de trois articles courts et égaux; menton ellipti- 344 E. PERRIS. — Insectes que; lèvre inférieure cordiforme, surmontée de deux palpes labiaux de deux articles égaux, et qui ne dépassent guère le lobe des mâchoires. Ces organes sont d’un roussâtre livide. Antennes de même couleur, formées de quatre articles : le premier court et gros; le deuxième un peu plus long; le troisième plus long que les deux autres ensemble et un peu en massue; le quatrième grêle, pas tout à fait aussi long que le second et surmonté d’un long poil et de deux ou trois très petits. Sur chaque joue, près de la cavité antennaire, un groupe de quatre ocelles roussâtres, dont trois en série transversale et un elliptique, plus grand, en dessous, vis-à- vis le premier. Prothorax presque aussi grand que les deux autres seg- ments thoraciques réunis; ces trois segments munis d’un poil de chaque côté, et marqués sur le dos d’un sillon mé- dian longitudinal qui se continue sur l’abdomen en s’affai- blissant, et d’un réseau de très petites rides; bords anté- rieur et postérieur du prothorax et bord postérieur seule- ment des deux autres ayant un fin liseré roussâtre. Pattes assez fortes et de cinq pièces, y compris un ongle subulé ; tibias armés en dessous de longues soies spinifor- mes. Abdomen de neuf segments, dont les huit premiers semblables, pour la couleur et les rides, aux segments tho- raciques ; le neuvième plus petit que les autres, conique, un peu relevé, hérissé de quelques poils, et ayant de chaque côté, près de l’extrémité, une très petite épine conique. A la base, en dessous, surgit un mamelon pseudopode, profon- dément divisé en deux lobes papilliformes qui s’appuient sur le plan de position lorsque la larve marche, et qui, dans l'état de repos, s'appliquent contre le segment et recouvrent ouverture anale. du Pin maritime. 345 Stigmates au nombre de neuf paires : la première près du bord antérieur du mésothorax, les autres au tiers anté- rieur des huit premiers segments abdominaux. NYMPHE. Elle n'offre que les particularités suivantes : de petits poils, portés sur des tubercules, aux bords antérieur et la- téraux du prothorax; de chaque côté des segments abdomi- naux une expansion submembraneuse divisée en deux lo- bes inégaux, surmontés chacun d’un poil; dernier segment muni de quelques poils et terminé par deux appendices grèles, coniques, rapprochés et à peine divergents. INSECTE PARFAIT. Longueur 6 mill. Elliptique, d’un noir foncé, avec les antennes et les pattes d’un ferrugineux rougeâtre. Tête marquée antérieurement de points très petits, et sur le front de points plus forts et peu serrés. Prothorax d’une largeur plus que double de la longueur, sensiblement plus étroit antérieurement qu'à la base, qui est sinuée ainsi que le bord antérieur ; couvert de points plus marqués sur les côtés qu’au milieu; à bords latéraux relevés. Elytres re- bordées, à stries ponctuées peu profondes, plus prononcées vers l'extrémité, et dont les intervalles sont parsemés de points peu apparents. Dessous du corps ayant souvent une teinte ferrugineuse, et assez fortement ponctuée, avec de fines stries longitudinales sur l'abdomen. Je dois à mon ami Fairmaire la communication de la larve et de la nymphe du Platydema europæa, trouvés à la Teste par M. Dert. Cet insecte n’est pas, à proprement parler, un parasite du pin; mais son existence se lie pourtant à celle de ces arbres résineux, car sa larve vit exclusivement sous leurs écorces, se nourrissant des productions fongueuses 346 E PERRIS. — Insectes . qui s’y développent. Je l’ait rouvée une seule fois à Mont-de- Marsan, en compagnie d'une trentaine d'insectes parfaits, sous l'écorce soulevée d’une souche de pin maritime ; mais elle paraît être assez commune en Espagne, sur les pins sylvestres des montagnes du Guadarrama ainsi que dans Ja Provence, probablement sur le pin d'Alep. Durant la période de son développement, elle n'offre aucune particularité in- téressante ; mais lorsque le moment de sa transformation en nymphe est venu, elle se retire dans une anfractuosité de l'écorce et y file une coque ellipsoïdale et d’un roux jaunâ- tre dont le tissu est un peu lâche, et dont les fils extérieurs sont libres et crépus. C’est là qu’elle subit ses métamorphoses dans le courant du mois de juillet. Ce que l’on sait des métamorphoses du petit groupe des Diapériens se borne aux espèces suivantes : Diaperis boleti, (Hammerschmidt, De Ins. agric. damn. et L. Dufour, Ann. des sc. nat., 1843, p. 290), et Scaphidema bicolor (Westwood, Introd., t. 1, p. 314). Je connais en outre la larve du PlLa- tydema violacea, qui ressemble entièrement à celle du P. europæa, et vit sous l'écorce soulevée des vieux chênes. Celle du Scaphidema présente comme cette dernière, les deux petites épines du dernier segment, et paraît aussi avoir sa consistance et sa couleur ; mais d’après la figure de West- wood, elle est plus trapue et elliptique. Quant à la larve du Diaperis, elle diffère des précédentes par sa couleur blanche, sa consistance charnue, l'absence d'’ocelles et les pattes moins épineuses ; toutes circonstances qui s'expliquent : par l'existence de cette larve dans l'épaisseur des champi- gnons, tandis que les autres vivent à l’air libre. Le segment anal n’a pas non plus le moindre vestige d’épines, mais on y remarque de petites aspérités subcornées et roussâtres. M. Dufour a parfaitement décrit et figuré l’ellipsoïde que la du Pin maritime. 347 larve taille dans la masse même du champignon, pour s'y loger ensuite avant de passer à l’état de nymphe; mais mon savant ami aurait pu ajouter qu'elle s'enferme en outre dans une coque soyeuse, analogue à celle des Platydema, mais un peu moins fournie. Ainsi, toutes les larves connues de ce groupe sont sériféres. ULoMA PERROUDI, Muls. Fig. 413-420. LARVE. Longueur 13 mill., largeur 1/2 mill.; rousse, cornée, li- néaire et entièrement cylindrique, sauf un léger aplatisse- ment au sternum. Tête bombée, ferrugineuse, munie de quelques poils fauves antérieurement et sur les côtés, et finement pointil- lée ; épistome lisse, labre pointillé, semi-elliptique et cilié ; mandibules planes en dessus, canaliculées en dehors à la base, divisées à l'extrémité en trois dents visibles lorsqu'on les regarde de côté, et dont l'intermédiaire est plus longue que les autres; munies intérieurement d’une dent au tiers supérieur et d’une autre beaucoup plus forte près de la base. Elles sont ferrugineuses avec l'extrémité noire. Mâchoires mobiles, un peu coudées; leur lobe arrondi et armé de cils spinuliformes de diverses longueurs. Palpes maxillaires de trois articles à peu près égaux, arqués en dedans. Lèvre inférieure prolongée au milieu en une petite pointe ; palpes labiaux de deux articles, ne dépassant pas les lobes des mâ- choires; tous ces organes de la couleur de la tête. Antennes de quatre articles : le premier assez grand, d’un blanc rous- sâtre et un peu rétractile; le second presque de moitié plus petit que le premier, dans lequel il peut se cacher; d’un 348 E. PERRIS. — fnsectes blanc roussâtre comme lui, avec un petit anneau plus foncé; troisième aussi long que les deux autres ensemble, un peu en massue arrondie; le quatrième très court et très grêle, surmonté d’un long poil et de deux ou trois autres plus petits; ces deux derniers de la couleur de la tête. Au dessous des antennes, sur chaque joue, on remarque à la loupe deux petites taches noirâtres, et à un plus fort gros- sissement, on constate que la tache la plus rapprochée des mâchoires est formée de deux points et l'autre d'un seul. Ce sont, à mon avis, des ocelles; mais ils ne sont pas sail- lants, et on les dirait recouverts par le tégument extérieur, et visibles seulement par transparence. Prothorax de la couleur de la tête, avec une fine ligne ferrugineuse et transversale près du bord antérieur, et une autre plus large sur le bord postérieur ; pointillé, plus étroit que la tête antérieurement et plus large postérieurement. Les deux autres segments thoraciques de moitié au moins plus petits que le précédent, d'un joli roux isabelle, avec une ligne transversale ferrugineuse près du bord antérieur, et une autre sur le bord postérieur. Chacun des segments thoraciques porte une paire de pat- tes courtes, robustes, de cinq pièces, canaliculées en dessous, avec quelques longues soies et de fortes spinules d'un brun ferrugineux de chaque côté de la rainure. Abdomen de neuf segments égaux ou bien peu s’en faut ; les sept premiers d’un roux isabelle, avec deux bandes ferru- gineuses comme les segments thoraciques ; le huitième de la couleur de la tête avec les deux bandes aussi; le neuvième arrondi, semi-ellipsoïdal, de la couleur du précédent, avec la bande antérieure seulement, et terminé par une très petite pointe conique et obtuse.Mamelon anal très petit, rétractile et ordinairement caché par le bord postérieur du 8e segment. du Pin maritime. 349 Les deux derniers segments thoraciques et les huit pre- miers segments abdominaux sont marqués d'assez gros points un peu écartés, surtout sur le milieu du dos; la bande ferrugineuse antérieure est occupée par des points oblongs très serrés, et la bande postérieure, parfaitement lisse, est bordée antérieurement d’une série régulière de petits points. La ponctuation s’efface sur les côtés, et iln'en existe pas la moindre trace en dessous. Le dernier segment est pointillé serré en dessus et moins en dessous. Des poils fauves et clairsemés se montrent sur les flancs et autour du dernier segment, et tout le long des premiers segments abdominaux règne en dessous, près des côtés, une fine rainure au-dessus de laquelle sont les stigmates. Ceux-ci sont circulaires et au nombre de neuf paires placées la première près du bord antérieur du mésothorax, les au- tres près du bord antérieur des huit premiers segments ab- dominaux. NYMPHE. Elle m'est inconnue. INSECTE PARFAIT. Longueur 8 à 9 mill. Entièrement d’un roux ferrugineux luisant.Tête couverte de points, moins denses, mais plus forts et oblongs au vertex ; marquée antérieurement d’un sillon en demi-cercle, et d'un autre transversal qui passe par dessus les yeux. Prothorax presque carré, largement échancré au sommet, sinueux à la base, à ponctuation peu serrée; uni dans la femelle, ayant dans le mâle, au bord antérieur, une dépression médiane derrière laquelle on voit deux tubercules, Ecusson un peu ponctué. Elytres marquées de stries profon- des, finement et doublement crénelées ; strie extérieure plus 350 E. PERRIS. — Insectes profonde que les autres; intervalles parsemés de points à peine visibles. Les quatre tibias antérieurs denticulés en dehors. J'ai trouvé la larve de l’U. Perrondi au mois d'août dans de vieilles souches babitées par des larves d'EÉrgates et ré- duites en partie à l’état de vermoulure. Des deux individus que j'ai conservés dans un bocal avec des fragments desdi- tes souches, un a péri, l’autre m'a donné, au mois de juin suivant, un U/oma. La crainte de la déranger m'a privé du plaisir de voir sa nymphe. Comme dès la fin de l'été et pendant tout l’automne et tout l'hiver, on trouve des insectes parfaits sous les écorces, je suis porté à croire que la dernière métamorphose a lieu généralement dans le courant de l'été. J'avais considéré cette espèce comme une variété de l'U. culinaris, L., qui se trouve aussi, mais très rarement, dans les souches du pin. La description donnée par M. Mulsant (Opusc. Ent. 6e cahier, p. 201) de l'U. Perroudi, trouvé à la Teste dans de semblables souches, devait attirer mon atten- tion, et jai recommencé mes recherches et mesétudes com- paratives. Ilen est résulté pour moi la conviction que l'espèce de mon savant et perspicace ami est bien légitime. Elle se distingue, au premier coup d’œil, de l'espèce linnéenne par sa taille plus petite et l'absence de rebord au milieu de la base et du sommet du prothorax. Mais le caractère le plus positif est donné par les mâles. Celui de l'U. culinaris a le menton recouvert d’une brosse de poils roux et l'impression transversale de son prothorax est limitée latéralemeut par deux saillies assez fortes. Dans le mâle de l'U. Perroudi ces saillies n'existent pas; l'impression est même moins marquée et moins étendue, et le menton n’a pas le moindre vestige de brosse. du Pin maritime, 35 PHTORA CRENATA (Dej. Cat.), Mulsant. Fig. 421-429. LARVE. Long. 8 mill., larg. 1 mill., entièrement blanche, coriace plutôt que cornée, parfaitement lisse, luisante, filiforme et cylindrique. Tête aussi large que le corps, convexe, arrondie; épistome trapézoïdal, étroit et avancé ; labre semi-discoïdal ; mandi- bules assez longues et triangulaires, roussâtres à la base, ferrugineuses au milieu et noires à l'extrémité; vues en dessus paraissant bidentées ; la dent interne plus courte que l’autre; vues de profil présentant une autre dent du côté des palpes, de sorte qu’elles sont terminées par trois dents dont l'intermédiaire est la plus longue. Antennes de quatre articles cylindriques : le premier court, le deuxième un peu plus long, le troisième plus long que les deux premiers réunis ; le quatrième court, beaucoup plus grêle que les autres, inséré obliquement sur le précédent et couronné de trois ou quatre soies dont une centrale beaucoup plus longue que les autres. Mâchoires assez fortes, leur lobe cy- lindrique, assez long et cilié de spinules en forme de dents de peigne; palpes maïillaires un peu arqués en dedans, coniques, de trois articles égaux, dépassant le lobe des mâ- choires presque de la longueur des deux derniers; lèvre cordiforme : palpes labiaux droits et de deux articles. Tous ces organes ainsi que les contours de la bouche roussâtres. Ocelles nuls. Prothorax sensiblement plus grand que les autres seg- ments ; mésothorax et métathorax les plus petits de tous, mais pas de beaucoup. Pattes blanches, courtes, de cinq pièces, dont la première, ou la hanche presque aussi grande que les trois suivantes ensemble ; trochanter à peu près de 352 E. PERRIS. — f/nsectes même dimension que la cuisse; celle-ci et le tibia égaux et hérissés de spinules très courtes; ongle petit, peu crochu. Segments abdominaux égaux où à peu près jusqu’au hui- tième inclusivement et tous bien distincts parce qu'ils sont un peu plus étroits antérieurement qu’à leur base. Dernier segment grand, s’élargissant un peu d'avance en arrière ; arrondi postérieurement ; ayant en dessous un petit mame- lon rétractile, parfois invisible; déclive et creusé en cuiller sur le dos ; muni à la naissance de la déclivité de deux crochets cornés, ferrugineux, avec l'extrémité un peu plus foncée, et qui, au lieu de se diriger en haut comme dans les autres larves, sont très sensiblement arqués en bas et ne dépassent pas le milieu du segment. Tête et dernier segment pourvus de poils très fins et d’un roussâtre pâle ; les autres segments ayant quatre poils sem- blables, mais plus courts, sur le dos, un de chaque côté et deux en dessous, en série annulaire. Stigmates très légèrement elliptiques et peu visibles, parce qu'ils sont de la couleur du corps; première paire près du bord antérieur du mésothorax, les autres vers le milieu des huit premiers segments abdominaux. NYMPHE. Elle est blanche et ne se fait remarquer que par les ap- pendices et les soies blanches et un peu épaisses à la base, effilées et roussâtres à l'extrémité, dont son corps est hé- rissé. On voit deux de ces soies, assez longues, sur le bord antérieur du prothorax, plusieurs autres sur les bords laté- raux, une à chaque angle postérieur et une série transver- sale de six près de la base. Des huit segments dont se com- pose l’abdomen, les sept premiers ont de chaque côté une papille divisée en deux longues branches dont la supérieure est à peu près horizontale et l’inférieure assez fortement du Fin maritime. 353 arquée en arrière. Sur le septième segment la bifurcation commence à la base. Ces papilles et leurs branches, vues à la loupe, paraissent charnues ou membraneuses jusqu’à la moitié environ de leur longueur, puis elles s’atténuent assez longuement en une soie fine, roussâtre et semi-cornée. Au microscope, cette soie est parfaitement lisse, mais la portion charnue des papilles est parsemée de petits tubercules, et l'extrémité où s'insère la soie parait obliquement déchique- tée. Le septième segment porte en outre, près du bord postérieur, six mamelons piligères, dont quatre en dessus et deux en dessous ; les trois segments qui précèdent ont à la région ventrale deux mamelons semblables et écartés, Le huitième segment est terminé par deux appendices subulés, organisés comme les papilles ci-dessus, mais simples, un peu divergents et munis extérieurement d’un petit poil. INSECTE PARFAIT. Longueur 3 à 3 1/2 mill. d’un brun ferrugineux luisant, avec la bouche, les antennes et les pattes plus claires. Tête subconvexe, très finement ponctuée, marquée antérieure- ment d’une ligne en demi-cercle très déliée. Prothoraxtrans- versal, à peine arrondi sur les côtés qui sont assez fortement rebordés; à ponctuation plus forte que celle de la tête et médiocrement serrée. Ecusson petit, lisse et un peu con- vexe ; élytres parallèles, sinuées au bord infléchi, marquées de stries assez fortes, très visiblement ponctuées-crénélées ; strie marginale plus profonde que les autres ; intervalles un peu convexes et lisses. La larve du Phiora crenata vit du bois des souches et des troncs des vieux pins en voie de décomposition. Elle ne de- meure jamais sous l'écorce, et pénètre plus ou moins pro- 354 E. PERRIS. — /nsectes fondément dans l’aubier, où elle creuse en tous sens des galeries très étroites comme son corps. Son existence est d’un peu moins d'une année ; les œufs sont pondus durant toute la belle saison, et les larves qui en proviennent ont subi toutes leurs métamorphoses de juin à août de l'année suivante. Lorsqu'elles ont atteint tout leur développement, elles creusent à l’extrémité de leur galerie une cellule dans laquelle, après s'être courbées en arc et être demeurées quelques jours immobiles, elles se transforment en nymphe. Les papilles et les soies dont celle-ci est hérissée lui per- mettent de se retourner et de se mouvoir facilement dans sa loge. - Les insectes parfaits hivernent en grand nombre dans l’aubier ou sous les écorces, et on les y rencontre quelque- fois par centaines. On en prend aussi abondamment au vol, en mai, juin et juillet, vers le déclin d'un beau jour. HYPOPHLOEUS FERRUGINEUS, Creutz. Fig. 430-438. LARVE. Longueur 6 mill. ; lisse, linéaire, subcornée, assez con- vexe en dessus, un peu moins en dessous. Tête un peu plus étroite que le corps, d’un roux pâle, avec le vertex plus clair, arrondie sur les côtés; épistome assez grand, d’un roux plus foncé que la tête; labre semi- discoïdal et cilié. Mandibules fortes, bidentées à l'extrémité, munies intérieurement d’une dent au tiers supérieur et d’une apophyse à la base. La base est rousse, le milieu fer- rugineux et le bout noir. Mâchoires longues ; leur lobe sur- du Pin maritime. 355 monté de soies spinuliformes, oblong, arrondi supérieure- ment et atteignant le milieu du deuxième article des palpes maxillaires; ceux-ci arqués en dedans, de trois articles dont le second un peu plus court que les deux autres. Lèvre inférieure légèrement échancrée ; palpes labiaux de deux articles, ne dépassant pas les lobes des mâchoires. Antennes de quatre articles : le premier, roussâtre, et presque entiè- rement rétractile; le second, de même couleur, de même longueur, mais plus étroit et susceptible de rentrer un peu dans le précédent; le troisième plus grand que les deux premiers ensemble, droit en dedans, ventru au dehors; le quatrième, le plus court de tous, grêle et surmonté d’un long poil et de deux ou trois très petits. On voit aussi des poils sur les autres articles et principalement sur le troisième. Au dessous des antennes, on aperçoit sur chaque joue un groupe de quatre ocelles noirs, ronds et luisants, dont trois en série transversale, presque contigus, et un sous celui des trois précédents qui est le plus rapproché du front. Certains de ces ocelles, ce dernier surtout, ont parfois une taie rous- sâtre qui les rend plus difficiles à apercevoir. Prothorax plus grand que tous les autres segments, un peu plus étroit antérieurement qu’à la base, roux isabelle, avec le bord postérieur plus clair ; les deux autres segments thoraciques de la même dimension que les segments ab- dominaux, de la couleur de la tête, avec la base et le bord antérieur plus pâles. Chacun de ces trois segments porte une paire de pattes assez longues, pâles, hérissées de quel- ques soies et formées de cinq pièces dont la dernière est un ongle un peu arqué et roussâtre. Abdomen de neuf segments : les huit premiers égaux ou à peu près, d’un jaunâtre pâle aux bords antérieur et pos- 356 E. PERRIS. — Insectes térieur, le reste occupé par une large bande de la couleur de la tête, ce qui fait paraître le corps annelé de roux. Les bandes sont d’autant plus sensibles qu'on s’approche plus de l'extrémité du corps; celle du pénultième segment en oc- cupe presque toute étendue. Dernier segment entier, ar- rondi, semi-discoïdal, à bords tranchants, et d’un roux isa- belle sur toute sa surface. Près de son extrémité, en dessous, se trouve un mamelon charnu, extractile et trilobé, au centre duquel est l’anus. Les quatre ou cinq derniers seg- ments abdominaux paraissent, à une forte loupe, très fine- ment ponctués. Tout le dessous du corps est uniformément d’un blanc jaunâtre et hérissé de longs poils pâles. On voit aussi de ces poils sur les côtés de la tête, tout le long des flancs, sur le dos, et autour du dernier segment. Stigmates au nombre de neuf paires : la première, plus grande que les autres, située près du bord antérieur du mésothorax, et visible seulement en dessous; les autres franchement latéraux, placés au tiers antérieur des huit pre- miers segments abdominaux. NYMPHE. Elle n’offre de remarquable que les caractères suivants : prothorax cilié, sur les côtés et antérieurement, de soies longues, roussâtres, relevées et très rapprochées; deux courtes soies de chaque côté des segments de l'abdomen, portées sur un petit mamelon ; dernier segment terminé par deux appendices aussi longs que lui et un peu divergents. INSECTE PARFAIT. Longueur 3 mill. 1/2 d'un roux ferrugineux assez luisant; du Pin maritime. 357 avec les yeux noirs et le labre jaunâtre. Tête imperceptible- ment pointillée; marquée de deux rainures transversales, l'inférieure passant sous les yeux, l’autre un peu moins profonde, immédiatement au dessus de ces organes. Protho- rax carré, un peu arrondi vers les angles antérieurs ; fine- ment rebordé sur les côtés et au bord postérieur; à surface régulièrement subconvexe et à ponctuation très fine et ser- rée. Ecusson arrondi et pointillé. Elytres convexes, parallè- les, ayant des séries striiformes de points presque invisibles, dont les intervalles sont parsemés d’une ponctuation exces- sivement fine; extrémité des élytres pour ainsi dire lisse. Le Hypophlæus ferrugineus se trouve sous les écorces, ainsi que son nom générique le fait supposer, et c’est là aussi qu'il faut chercher sa larve ; mais, contrairement à l’opinion généralement admise, celle-ci ne se nourrit pas, comme les deux précédentes, de substance ligneuse, elle rappelle par ses mœurs celles des Aulonium, des Rhizophagus, eic., dont j'ai plus haut signalé les appétits carnassiers. Elle est, en effet, carnivore comme elles, et comme elles aussi elle se dévoue exclusivement à la destruction d’un insecte nuisible au pin maritime. Celui dont elle est, chez nous du moins, l'ennemi obligé estle Tomicas stenoyraphus. Le Hypophlœus, averti par son instinct, pénètre sous l'écorce par les trous que le xylophage a pratiqués, et dépose ses œufs dans les galeries qu'il a creusées. Ses larves éclosent en même temps que celle du Tomicus, et dès leur naissance portent le ravage dans leurs rangs, de concert avec celles du Platysoma oblon- gum qui, comme je l'ai déjà dit, choisit les mêmes victimes. Comme les larves du xylophage se développent plus rapide- ment que celles du Æypophlœus, un nombre plus ou moins grand échappe à ses atteintes et parvient à se métamorpho- 3° Série, TOME v. 24 358 E. PERRIS. — Insectes ser. Aussi trouve-t-on souvent la larve, presque adulte, seule sous les écorces, et dépourvue de toute proie vivante. Elle est réduite alors, comme celles qui ont les mêmes appétits et dont j'ai parlé antérieurement, à dévorer les matières excrémentitielles déposées dans les galeries des larves du Tomicus. C’est ainsi ordinairement qu’elle complète sa crois- sance. Lorsque le moment de la métamorphose est venu, elle pratique au milieu des détritus et des excréments une petite cellule elliptique où elle se change en nymphe. Le I. ferrugineus se montre habituellement en avril et mai, et c'est à cette époque qu’il fait sa ponte. Les insectes qui en proviennent prennent leur essor vers la fin de l’été, et alors une nouvelle ponte a lieu de la part des plus préco- ces. Les larves de cette seconde génération hivernent pres- que toutes; mais quelques unes pourtant se transforment à la fin de l’automne; leurs insectes parfaits, ainsi que ceux de la première génération qu’une circonstance quelconque a rendus plus tardifs que les autres, passent l'hiver sous les écorces. M. Wesitwood a connu la larve du H, bicolor qu'il a trouvée en compagnie de linsecte parfait. Malgré l'incor- rection de la figure et l'extrême laconisme de la description qu'en donne ce savant auteur, il est aisé de voir que cette larve a de grands rapports avec celle que je viens de faire connaître. Elle lui ressemble par la forme linéaire du corps plus convexe en dessus qu’en dessous, et par celle du der- nier segment qui est entier et arrondi. HYPOPHLOEUS LINEARIS. Fig. 439-443. LARVE. Longueur 4 mill., largeur 2/3 mill.; semblable par la du Pin maritime. 259 forme à la précédente, sauf qu’elle est plus convexe et même cylindrique, avec la région sternale un peu aplatie. Tête roussâtre, légèrement déprimée, à peu près discoiï- dale ; épistome court, labre semi-elliptique et cilié; mandi- bules ferrugineuses, bidentées à l'extrémité, avec une dent interne, assez forte, au tiers supérieur. Palpes maxillaires arqués en dedans, de trois articles à peu près égaux et dont les deux premiers ont à l’extrémité un petit poil de chaque côté. Lobe des mâchoires court, garni d'assez langues soies ou spinules en forme de dents de peigne ; palpes labiaux courts, de deux articles. Antennes de quatre articles : le premier court et gros ; le second moins gros mais plus long ; le troisième un peu plus long que les deux autres ensem- ble, plus large au milieu qu'aux deux bouts, à peu près fu- siforme, portant deux petites soies à la partie renflée; le quatrième très court, conique, surmonté de trois soies dont celle du milieu plus longue que les autres. Ocelles au nom- bre de quatre, contigus ou à peu prés, et disposés en arc oblique. Corps uniformément d’un blanc livide ou très légèrement roussâtre en dessous ; d’un roussâtre livide en dessus ; agréa- blement orné de bandes brunes qui s'étendent transversale- ment jusqu'aux bourrelets latéraux et deviennent de plus en plus foncées à mesure qu’on s'approche de l'extrémité. Les bandes du premier et du dixième segments occupent presque toute l'étendue de l'arceau dorsal; du deuxième au neuvième, elles sont placées près du bord antérieur et s'étendent un peu au delà du milieu; le onzième et le douzième en sont entièrement couverts. Ce dernier seg- ment est court, arrondi postérieurement, presque semi- discoïdal, avec un sinus très peu sensible, même au micros- 360 E. PERRIS. — Insectes cope. de chaque côté; il est muni en dessous d'un mamelon pseudopode comme celui de la larve précédente. Les côtés de la tête sont garnis de petits poils roussâtres ; on en voit aussi de très courts et raides sous la tête et sous le prothorax ; le long des flancs ainsi que sur le dos et sur le ventre les poils sont clairsemés, mais plus longs ; quant au dernier segment, il est entièrement frangé de longs poils. Pattes et stigmates comme dans la larve précédente. NYMPHE. Entièrement semblable à celle du H. pini. INSECTE PARFAIT. Longueur 2 mill. 1/2, étroit, linéaire. Bouche et antennes ferrugineuses ; tête d’un noir un peu ferrugineux ; réguliè- rement subconvexe; très finement pointillée ; marquée sur le front d’une impression transversale à peine visible. Pro- thorax noir, ou d’un noir à peine ferrugineux; de moitié à peu près plus long que large; régulièrement et faiblement arrondi sur les côtés; subconvexe; finement rebordé tout autour; couvert d’une ponctuation serrée et très fine. Ecus- son arrondi, paraissant avoir quelques rides transversales. Elytres convexes, d’un testacé ferrugineux; ponctuées comme dans le H. pini. Dessous du corps et pygidium noirs: pieds testacés. Le Hypoph'œus linearis est au Tomicus bidens ce que le H. pini est auT. stenographus, et sa larve fait un grand carnage de celles de ce petit Xylophage. Ce que j'ai dit des mœurs de l'espèce précédente s'applique en tous points à celle-ci; il n’y a de changé que le nom de la victime. Première appari- du Pin maritime. 361 tion des insectes, manière de vivre, métamorphoses, double génération, hibernation des larves et des insectes parfaits, en compagnie de la génération correspondante du Tomicus, tout se passe exactement de même. MENEPHiLuS Muls. (Tenebrio) cuRvIPES Fab. LARVE. Longueur de 15 à 16 mill. Subcornée, luisante, à côtés parallèles, très convexe en dessus, moins en dessous, plane à la région sternale. Tête munie de quelques poils antérieurement, sur les côtés et en dessus ; d’un roux jaunâtre, assez grosse, un peu engagée dans le prothorax, assez bombée, à côtés arrondis, marquée de rides et de points très peu apparents; bord an- térieur un peu sinueux. Epistome grand, droit antérieure- ment, obliquement arrondi sur Les côtés ; séparé du front par un sillon transversal assez profond ; labre semi-discotï- dal, marqué de deux petites fossettes et muni de poils roux assez longs. Mandibules ferrugineuses jusqu’au delà du mi- lieu, puis noires; faiblement arquées. Vues de côté, leur extrémité se termine par trois dents dont une médiane assez forte et deux latérales petites; vues en dessus, elles pré- sentent deux dentelures dont une au dessous de la pointe et l’autre un peu plus bas; leur base est large et anguleuse. Mâchoires coudées et mobiles ; leur lobe allongé, surmonté d’une forte épine et d’autres plus petites et marqué intérieu- rement d’une cannelure dont les bords sont ciliés de petites épines; palpes maxillaires sensiblement arqués en dedans, 362 E. PErnis. — Insectes de trois articles dont le premier et le troisième d’égale lon- gueur et l'intermédiaire plus long et muni d’un poil en de- hors, près du sommet. Lèvre inférieure subcordiforme, avancée en pointe au milieu; palpes labiaux droits, de deux articles égaux, v’atteignant pas tout à fait l'extrémité du lobe des mâchoires. Antennes de quatre articles : le pre- mier court et gros, un peu rétractile; le second double en longueur, arrondi et un peu plus large à l'extrémité qu’à la base, légèrement étranglé au milieu; le troisième plus court que le précédent, à peu près ovoïde ou en massue ; le qua- trième grêle, très court, un peu oblique et surmonté d’un long poil ; pas d'article supplémentaire. Tous ces organes sont de la couleur de la tête. Près de la base des antennes, du côté des joues, on voit une tache ferrugineuse : on y dis- tingue à une forte loupe, un groupe de trois ocelles contigus, pupillés de roussâtre et disposés en ligne droite transver- sale, et un peu au dessous, très près de l'extrémité du groupe, deux petits arcs ferrugineux, contigus et renversés, bordant peut-être à moitié deux autres ocelles dont je ne suis pas sûr. Prothorax aussi large et aussi long que la tête; tiers an- térieur et bord postérieur d’un roux assez vif; antérieure- ment sillonné de stries très fines, et marqué sur le dos de points espacés et peu apparents; mésothorax et métatho- rax de moitié plus courts que le prothorax, de la couleur de la tête, sauf le bord postérieur qui est roux et très finement strié; marqués de points plus visibles. Les trois segments thoraciques portent chacun une paire de pattes fortes, hérissées de quelques soies spinuliformes, surtout en dessous ; formées de cinq pièces dont la terminale du Pin maritime. 363 est un ongle noir à base rousse. L’extrémité des trochanters est un peu saillante. Abdomen de neuf segments, dont les six premiers sont uniformément de la couleur de la tête, avec le bord posté- rieur très finement strié et la ponctuation bien marquée ; septième et huitième une peu plus grands et plus forte- ment ponctués, et d’un roux ferrugineux ; ce dernier brus- quement affaissé avant l'extrémité, d'où résulte un escar- pement interrompu au milieu par une sorte de fossette. La partie aflaissée est dépourvue de ponctuation. Neuvième segment vaguement ponctué en dessus et en dessous, court, dilaté latéralement en forme de dent, terminé par deux cro- chets très recourbés, acérés, noirs, avec la base ferrugi- neuse et munie de deux petites dents noires et relevées, l’une extérieurement, l’autre en dessous. D’une base à l’au- tre convergent deux apophyses dentiformes, à pointe noire et obtuse, qui se touchent presque et forment ainsi, entre les deux crochets, une échancrure elliptique. Une très pe. tite dent se voit aussi en dessus, à la naissance de chaque apophyse. Sous ce segment on remarque un pli en arc de cercle dont la base du segment précédent serait la corde; la portion renfermée dans cet axe constitue un mamelon pseudopode anal, extractile, simple, c’est-à-dire dépourvu de lobes ou appendices. La région sternale et ventrale est uniformément d’un roux jaunâtre, un peu livide et lisse. Tout le long du corps, tant en dessus qu’en dessous et sur les côtés, ainsi qu’autour du dernier segment, on aperçoit à la loupe des poils assez longs, fins et roussâtres. On compte, comme à l'ordinaire, neuf paires de stigma- tes : la première elliptique, plus grande que les autres, pla- cée au bord antérieur du mésothorax, un peu en dessous ; 364 E. PERRIS. — Insectes les suivantes au tiers antérieur des huit premiers segments abdominaux. NYMPHE. D'abord blanche, elle devient peu à peu roussâtre, et pré- sente, emmaillotées comme à l'ordinaire, les diverses parties de l'insecte parfait. Elle offre les particularités suivantes : les pattes sont obliques ; les fourreaux des ailes sont courts ct ne dépassent pus le deuxième segment abdominal; les bords du prothorax sont garnis de tout petits tubercules charnus, surmontés chacun d’une soie; on voit sur chaque genou deux tubercules semblables, également piligères. De chaque côté des six premiers segments abdominaux, on re- marque une expansion aplatie, divisée en deux lobes iné- gaux, dont le supérieur, un peu en crochet, porte deux dents sur son bord, et l'inférieur, presque en fer de lance, est muni d'une dent. Chaque lobe et chaque dent sont sur- montés d'une so'e. Le septième segment n’a, de chaque côté, qu'un seul lobe dont les deux dents sont sétigères; le huitième est sensiblement plus étroit à l'extrémité qu’à la base, muni de quelques petiles soies latéralement et au- dessous, et terminé par deux longs appendices grèêles, su- bulés, à pointe acérée et rousse, d’abord divergents, puis un peu arqués en dedans. Ces organes, ainsi que les dilatations des segments, servent à la nymphe à se retourner dans sa cellule. INSECTE PARFAIT. Longueur 12 à 14 mill. Déprimé, d'un noir lui- sant en dessus. Antennes d’un ferrugineux brunâtre; tête ponctuée, marquée sous le front d’un sillon semi-hexagonal du Pin maritime. 365 dont le côté supérieur est parfois en arc renversé. Prothorax ponctué comme la tête ou un peu plus fortement; rebordé tout autour, sauf au milieu du bord antérieur; légèrement arrondi sur les côtés; un peu retréci près des angles pos- térieurs qui sont prolongés en épine conique. Elytres mar- quées de stries assez fortement crénelées ; intervalles peu convexes et finement pointillés. Dessous du corps noir ou d'un brun ferrugineux; abdomen finement ponctué ; pros- ternum et mésosternum à gros points; métasternum pour ainsi dire lisse. Pattes ponctuées, d'un brun ferrugineux ; ti- bias antérieurs assez fortement arqués, avec une touffe in- terne de poils roux à l'extrémité. La larve du Menephilus curvipes vit un an ou deux dans les souches et les autres parties du pin dont la décomposi- tion est avancée et qui ont déjà été habitées par d'autres larves, notamment par celles de la Leptura rubrotestacea, du Criocephalus rusticus et de l'Ergates; elle se nourrit ou des détritus et des excréments laissés par ces larves, ou du bois lui-même, ou plutôt de toutes ces choses à la fois. Lorsque le moment de la transformation est venu, ce qui a lieu du mois de juin au mois d'août, elle se pratique, au milieu de la sciure ou du bois, une cellule elliptique dans laquelle, après quelques jours d'inertie, elle subit sa métamor- phose. Les larves de Tenebrio sont connues depuis longtemps; et déjà en 1720, Frisch donnait la description et la figure de celle du T. Molitor L., si commune dans les farines, et dont se sont occupés aussi Degéer, Olivier, Latreille, Posselt, Sturm, Westwood. Ce dernier auteur à publié aussi celle du T. obscurus Fab., que j'ai trouvée plusieurs fois dans les caves et les celliers. À part la couleur, qui est brune dans 366 E. PERRIS. — Insectes cette dernière, ces deux larves se ressemblent tellement, qu'on les prendrait l’une pour l’autre ; mais elles diffè- rent de celle du T. Curvipes par les caractères suivants : les dents des mandibules sont moins saillantes ; le troisième ar- ticle des antennes est plus long que le deuxième, au lieu d’être plus court; les ocelles manquent; le corps est rela- tivement plus allongé, moins trapu, finement et non forte- ment ponctué en dessus; le dernier segment, au lieu d’être aussi large que les autres, est plus étroit, conique, canaliculé en dessus, près de l'extrémité, et terminé par deux petites pointes rapprochées, fines, relevées, presque droites, au dessous desquelles, à droite et à gauche, une forte loupe fait apercevoir deux petites spinules courtes et déliées ; le mamelon anal se dilate beaucoup plus et est pourvu de deux papilles assez épaisses, bien saillantes et un peu arquées en avant. Dans la nymphe, les expansions latérales des segments abdominaux ne sont point lobées, mais coupées carré- ment, avec des spinules coniques portant un très petit poil inséré non à l'extrémité mais plus ou moins en dessous. Ces différences m'en faisaient supposer d’autres dans les insectes parfaits, et il en existe réellement. Si l’on compare en effet, le T, curvipes avec les ©. molitor et obscurus, on remarque que, dans le premier, le troisième article des palpes’ maxillaires est un peu plus sécuriforme ; que la tête est plus bombée en dessus; que les antennes sont plus courtes et plus en massue ; que leurs articles sont plus ser- rés, que le troisième, au lieu d’être deux fois et deux fois et demie plus long que le quatrième, n’est pas beaucoup plus long que lui; que le prothorax est moins largement re- bordé; que ses angles antérieurs sont arrondis et non aigus; du Pin maritime. 367 que ses angles postérieurs sont prolongés en pointe triangu- laire ; que les cuisses sont relativement moins larges et les éperons des tibias sensiblement plus courts; qu'enfin le corps, indépendamment de la ponctuation, de la couleur et du poli, a les côtés moins parallèles. On fait de nos jours des genres nouveaux pour beaucoup moins, et je ne déses- père pas de voir le T. curvipes exclu de la place qu’il occupe aujourd’hui (1). HELOPS STRIATUS, Geoffr., Caraboïdes, Pauz. Fig. 458-465. LARVE. Elle ressemble tellement, pour la forme, la taille et la cou- leur, à la larve du Tenebrio curvipes, qu’à l'œil nu il est diffi- cile de ne pas les confondre. Je me bornerai done à signaler leurs caractères distinctifs qui sont, du reste, assez nom- breux. La tête a une petite fossette sur le front, et à partir de cette fossette, deux petits sillons qui se rendent, en diver- geant, aux angles antérieurs. La lèvre supérieure est dé- pourvue de fossettes, ou bien elles sont très peu apparentes. (1) Ce travail était déjà livré à la Société entomologique lorsque m'est parvenue la première partie des Hétéromères (les Latigènes), publiée par mon ami M. Mulsant. En y trouvant l’insecte dont il s’agit sous le nom générique de Mencphilus, j'ai 616 heureux de la réalisation de ma prédiction. Aussi reviens je toujours à dire que les larves fournissent d'excellentes bases d'appréciation pour la classification et les coupes génériques, 368 E. PERRIS. — Insectes Le lobe des mâchoires est hérissé de soiïes de diverses lon- gueurs ; il est plus large, un peu moins long et ne paraît pas canaliculé intérieurement. Les mandibules, vues en des- sus, ne montrent qu'une dent peu saillante vers le quart de leur longueur, et à partir de cette dent jusqu'à l'extrémité, le bord est un peu sinueux. Vues de profil, elles présentent, au côté inférieur, une forte dent un peu interne, et sont entières sur le bord opposé. Les ocelles sont noirs, non saillants et seulement au nombre de deux, situés oblique- ment près de l'insertion des antennes, lantérieur un peu plus grand que l’autre. Les segments thoraciques ne sont pas ponctués, mais marqués, ainsi que les cinq premiers segments abdomi- naux, de rides transversales, fines, sinueuses et peu serrées. Une forte loupe permet cependant de voir, près du bord antérieur de ces segments abdominaux, une série transver- sale de points qui deviennent de plus en plus apparents à mesure qu'on s'approche de l'extrémité. Sur le sixième segment les points commencent à se montrer sur toute la surface, mais ils sont clairsemés ; ils deviennent plus forts et plus serrés sur le septième, et le huitième est profondé- ment variolé. Ce segment est, comme dans la larve précé- dente, brusquement affaissé à son tiers postérieur ; mais le sommet de l’escarpement est entier et non échancré par un sillon. Les crochets du dernier segment sont très recour- bés comme dans la larve du Tenebrio, et à leur base externe surgit une dent bien marquée; mais l'intervalle qui les sé- pare est simplement échancré et ne porte ni dents ni apo- physes. Ce caractère est le plus tranché de tous. Les pattes ne diffèrent que par l’absence de toute saillie à l'extrémité du trochanter. du Pin maritime. 369 NYMPHE. Elle a de grands rapports avec la précédente, dont elle diffère par sa forme ovale allongée qui est celle de l’insecte parfait. Elle offre aussi les différences suivantes : pattes ho- rizontales, expansions latérales des segments abdominaux divisés en deux lobes égaux terminés chacun par deux dents inégales. La plus longue du lobe supérieur et la plus courte du lobe inférieur, c’est-à-dire les deux intermédiaires, sont surmontées d’une assez langue soie. Le septième segment est de moitié plus court que les autres, et le huitième est très grand ; il est muni, de chaque côté, de deux tubercules sétigères, et les deux appendices qui le terminent sont co- niques, efMilés, presque parallèles et pourvus extérieure- ment de deux petites soies. INSECTE PARFAIT. Longueur 7 à 11 mill. Convexe, subelliptique, d'un bronzé ferrugineux luisant. Tête subragueusement ponctuée, avec une dépression près de la bouche ; palpes et antennes d'un brun ferrugineux. Prothorax rebordé tout autour, plus étroit antérieurement qu'à la base qui est sinueuse ; régulière- ment arrondi sur les côtés; couvert d’une ponctuation fine et serrée. Ecusson en triangle curviligne, pointillé à la base ou au milieu. Elytres s'élargissant de la base au delà du mi- lieu ; à stries peu profondes, finement ponctuées-crénelées ; intervalles plans, finement ponctués. Dessous du corps et pieds un peu moins foncés que le dessus ; prosternun ridé, le reste finement ponctué. La larve du Helops siriatus vit exactement dans les mé- mes conditions que la précédente, et souvent dans sa so- 370 E. PERRIS. — Insectes ciélé. Ses mœurs, la durée de sa vie, l'époque de ses méta- morphoses sont les mêmes. Cette larve est nouvelle pour la science ; mais on connaît déjà celles des HA. cœruleus Fab., et Lanipes Fab. J'ai publié la première dans les Annales des Sciences naturelles, 1840. p. 81; mais, sans le savoir, j'avais été devancé, depuis 1836, par M. Waterhouse (Trans. of the Entom. Soc. of London, p. 29), et on doit la publication de la seconde à M. Blanchard (Magasin de z0ol. de M. Guér. Menev. 1837). Ces trois larves offrent, il est vrai, des différences spécifi- ques que je ne crois pas utile de rappeler, et qui permet- tent de les distinguer; mais elles ont aussi tant de carac- tères communs, qu'à priori on les comprendrait dans le même genre. Leur trait de ressemblance le plus frappant est cette paire de crochets longs et en forme de griffe qui termine le dernier segment; mais je dois me hâter de dire que ce caractère, quoique bien tranché, n’est pas exclusif, car, comme on a pu le voir, il appartient aussi à la larve du Menephilus curvipes. PRIONYCHUS (Helops) ATER, Fabr. Fig. 466-472. LARVE. Elle est cosmopolite, car je l'ai trouvée dans le charme, le chêne, le robinier, le saule, le peuplier et l’aulne. Elle habite aussi les vieilles souches du pin, où elle est même très commune, et à ce titre elle doit trouver place dans ce travail. Je ne la présente pourtant pas comme une nou- veauté, car Kyber (Germar magaz. 1817, I, p. 16); Bouché du Pin maritime. 371 (Naturg., 1834, p. 194), et Waterhouse (Traxs. of the En- tom. Soc. of London, 1836, 1, p.27) ont déjà publié ses mé- tamorphoses, et moi-même, en 1840, j'en ai fait l'objet d’un Mémoire inséré dans les Annales des Sciences naturelles, 1840, p. 83. Je ne ferai donc que résumer ce qui a été dit à son sujet. Longueur 20 à 24 mill., largeur 2 mill. 1/4 à 2 1/2. Cor- née, linéaire, cylindrique avec la région sternale aplatie, luisante et couverte d'une ponctuation extrèmement fine, visible seulement à une forte loupe; couleur roussâtre ou jaunâtre, avec le bord postérieur des segments plus foncé. Tête convexe et lisse, avec un très léger sillon semi-ellip- tique; bord antérieur droit, maculé de brun vis-à-vis les deux angles de la base de lépistome; celui-ci grand, ar- rondi aux angles antérieurs et un peu sur les côtés ; labre en demi-ellipse transversal et cilié. Mandibules fortes, pla- nes en dessus, rebordées, acérées, avec une dent interne un peu audessous de l'extrémité, mais ordinairement à des hauteurs inégales dans les deux, et un poil en dehors; fer- rugineuses, avec la pointe et le rebord d’un noir ferrugi- neux. Mâchoires longues et coudées ; lobe un peu conique, atteignant presque l'extrémité du deuxième article du palpe ; surmonté de petites soies et pectiné en dedans; palpes maxillaires un peu arqués, de trois articles dont le premier légèrement renflé est un peu plus court que le second, qui est faiblement renflé aussi et égal au troisième. Lèvre in- férieure cordiforme ; palpes labiaux droits, de deux articles dont le premier est un peu plus long que le second. Anten- nes de quatre articles : le premier très court et cylindrique; le deuxième un peu en massue, ainsi que le troisième qui est un peu plus grand que lui: le quatrième grêle, filiforme, 372 E. PERRIS. — Insectes plus court que le précédent, un peu rétractile et surmonté d'un long poil ; pas d'article supplémentaire. Audessous de chaque antenne un gros point noir que je considère comme un ocelle, mais qui ne fait point saillie et qui semble même placé sous l’épiderme. Corps à peine plus large que la tête, de douze segments égaux ou à peu près, sauf le second, ou mésothorax, qui est ie plus petit de tous. Dernier segment subconique, ob- tus, inerme; vu en dessous, il présente une cavité longitu- dinale et semi-elliptique dans laquelle se loge un mamelon extractile adossé par sa base au pénultième segment ; muni postérieurement de deux papilles écartées, parallèles, simu- lant deux petites pattes un peu arquées en avant et dont le but est évidemment de faciliter la progression de la larve. Entre ce mamelon et la cavité où il se loge, se trouve l’ou- verture anale. Après Degeer, j'ai signalé tout à l'heure un organe semblable dans la larve du Tenebrio molilor. Pattes un peu aplaties latéralement; pourvues de quel- ques soies raides avec les tibias pectinés en dessous ; celles de la première paire sensiblement plus fortes que les au- tres et enchassées à la base dans une sorte de poche for- mée, en apparence du moins, par le bord antérieur du pros- ternum. Elles sont évidemment fouisseuses, et la larve en fait un grand usage pour s’enfoncer dans la vermoulure où elle vit. Stigmates elliptiques : première paire un peu plus grande que les autres, près du bord antérieur du mésotho- rax ; les autres au quart antérieur des huit premiers seg- ments abdominaux. En comparant avec la mienne la description de Bouché, j'ai constaté deux erreurs commises par cet auteur et que du Pin maritime. 373 je crois devoir relever. D'après lui les antennes sont de cinq articles dont’le quatrième très petit et en forme de disque et le cinquième turbiné; le quatrième n'existe positivement pas, et le dernier est filiforme. Bouché place une paire de stigmates sur chaque segment, lorsque le premier, le troi- sième et le dernier en sont dépourvus. NYMPHE. Semblable à la précédente dont elle diffère par les carac- {tères suivants : prothorax finement velu sur le dos; crêtes latérales des segments abdominaux entières, coupées carré- ment et finement dentelées, avec un poil sur chaque dent : appendices terminaux beaucoup plus courts et un peu di- vergents. INSECTE PARFAIT, Longueur 10 à 15 mill. Convexe, elliptique, noir ou d’un noir un peu ferrugineux en dessus; peu luisant. Labre et antennes d’un brun ferrugineux ; tête et prothorax densé- ment et finement ponctués; ce dernier beaucoup plus étroit antérieurement qu’à la base; régulièrement arrondi sur les côtés, qui sont très finement rebordés ; élytres à bords rele- vés, marqués de stries peu profondes et finement ponc- tuées ; intervalles très peu convexes, densément et finement pointillés. De chacun des points s'élève un très petit poil noirâtre. Dessous du corps un peu moins foncé que le des- sus. Pattes d’un noirâtre ferrugineux, avec les tarses fer- rugineux. Voici ce que j'ai dit de la larve du Prionychus ater dans ma notice précitée : « Lorsqu'on saisit cette larve, elle s’agite avec une grande 3e Série, TOME v. 25 314 E. PERRIS. — Însecies » vivacité, se replie et se contourne comme un serpent, ei » souvent glisse des doigts qui veulent la retenir. » Elle viten sociétés souvent nombreuses dans les souches » en voie de décomposition et se nourrit du bois même, » dont elle parait faire une assez grande consommation, et » qu’elle réduit en une poussière fine entremêlée de beau- » coup d’excréments. Lorsqu'elle est sur le point de se » transformer en nymphe, elle réunit et agglutine de cette » poussière, et même des fibres ligneuses, et en forme une » coque épaisse et ellipsoide, lisse et nue en dedans, et » très raboteuse extérieurement. Cette coque est assez s0- » lide pour résister à un ballotement violent, mais elle se » brise sous une pression un peu forte. » L'insecte parfait naît dans le courant de l’été, et j'ai quel- ques raisons de penser que la durée du développement de sa larve est le plus souvent de deux ans. Les huit larves dont je viens de parler ont un air de famille qui embrasse les larves de plusieurs autres genres, tels que Akis, Blaps, Asidia, Pimelia, Misolampus,Opatrum, Crypticus, Phaleria, Bolitophagus, Pentaphyllus, Mycetochares, CisLela. Quoique les faits observés ne soient pas très nombreux, il est permis cependant de supposer que les analogies de forme et d'organisation que présentent les larves s'étendent depuis le genre Erodius jusqu’au genre Cistela où Mycetochares. Les insectes compris entre ces deux limites ont été distribués par les auteurs en diverses familles et tribus dont certaines, etablies dans le catalogue Dejean, renfermaient des éléments hétérogènes que de nouvelles études ont fait comprendre la nécessité d'éliminer. Je citerai les genres Endophlœus, Ani- sotoma, Sarrotrium, Corticus, Coxelus, Diodesma de la tribu des Taxicornes ; Orchesia, Dircæa, et bien d’autres de celle des Ténébrionites. du Pin maritime. 3795 Un savant dont j'ai eu plus d’une occasion de reconnaître les heureuxinstinets en matière de classification, M. Schaum, a fait mieux encore selon moi : Dans son Catalogus insecto- rum Europæ, imprimé à Berlin en 1852, il réunit sous le nom unique Tenebrionites, celte grande catégorie d’insec- tes que j'ai caractérisée en lui assignant pour limite supé- rieure le genre Erodius, et pour limite inférieure le genre Cistela (Schaum), Mycetochares (Gaubil). J'accepte sans ré- serve, du moins quant à présent, cette classification con- forme, quant à l’étendue de son cadre, moins le genre Ele- dona où Endophlœus, à celle du catalogue de M. Gaubil; je crois, autant qu’il est permis de le croire dans l’état actuel de la science, qu’elle correspond exactement à un groupe de larves analogues. Ces larves, par leurs formes et surtout par la consistance coriace, cornée ou parcheminée de leurs téguments, ont été assimilées à celles des Elatérides; mais à propos de ces dernières, j'ai fait ressortir quelques-uns des principaux ca- ractères qui les différencient. Je rappelle ici que les larves d’Elatérides ont, sans autre exception connue que celle que présentent les larves de Cryptohypnus, le labre et l’épistome confondus avec le front; qu’elles ont les mâchoires et le menton soudés ensemble, le lobe des mâchoires biarticulé, les palpes maxillaires de quatre articles, les antennes cour- tes et pourvues d'un article supplémentaire, les pattes can- nelées en dessous; tandis que les larves des Ténébrionites ont l’épistome et le labre bien développés et libres, les mâ- choires coudées et indépendantes du menton, le lobe des mâchoires simple, les palpes maxillaires tri-articulés, les antennes assez longues et sans article supplémentaire, les pattes un peu plus longues, non canaliculées et ordinaire- ment moins épineuses. 376 E. PERRIS. — fnsectes Si l’on compare les nymphes des deux familles, on trouve aussi des différences très frappantes : celles des Elatérides ont quelques petits mamelons sétigères, symétriquement disposés; mais celle des Ténébrionites présentent, outre les mamelons piligères du prothorax, des dilatations abdomi- nales bien tranchées, plus ou moins bizarres et telles qu’on n’en observe, à ma connaissance du moins, que dans les nymphes de cette famille. Les larves et les nymphes des Ténébrionites diffèrent donc sensiblement de celles des Elatérides; mais elles ont entre elles de grandes ressemblances. Les caractères les plus importants sont communs à toutes celles que l’on connaît, et on n’a, pour distinguer les larves les unes des autres, que leur taille, les dimensions relatives de certaines parties, leur couleur, leur ponctuation et surtout la forme du dernier segment; et pour les nymphes que les soies du prothorax et les dilatations latérales des segments abdominaux. C'est ce qui a lieu également pour les larves des Elatérides, et de mème que dans cette famille si naturelle on n’a établi que des genres que l’étude des larves me parait justifier jus- qu'ici, de même il me semble permis de ne subdiviser que par des coupes génériques la famille bien naturelle aussi des Ténébrionites, telle que je la circonscris d’après leurs larves, d'accord avec M. Schaum. Ces larves offrent deux particularités assez intéressantes. La première c’est la bizarrerie de leur démarche. Comme leur corps n’est pas susceptible de contraction, on ne remar- que point dans l'acte de la progression ces ondulations qui sont le propre des larves molles et charnues; leurs pattes seules agissent, et pour leur donner plus de puissance, la du Pin maritime. 377 nature les a armées de spinules. Le mamelon du dernier segment ne pousse pas précisément le corps en avant, il empêche seulement qu’il ne glisse et ne rétrograde. La par- tie postérieure du corps semble donc inerte; elle se traîne comme à la remorque du train antérieur, et pendant que la tête et le thorax agissent, tout le reste semble paralysé, et avoir cessé, par un accident quelconque, de dépendre de l'organisme commun. La seconde particularité, c’est la différence énorme qui existe entre les larves et les insectes parfaits. Qui dirait que ces êtres si allongés, si fluets, si resserrés dans leur en- veloppe cornée qui semble s'opposer à toute dilatation, renferment, à un moment donné, les nymphes toutes for- mées d'insectes deux fois plus courts et trois fois plus larges qu'eux? C’est qu’alors le pli latéro-ventral qui règne le long de l’abdomen s’entr’ouvre, et rendant libre le tégu- ment membraneux qui lie la carapace dorsale au plastron ventral, facilite l'expansion qu’exige cette sorte de gesta- tion. Les larves des Ténébrionites ont des appétits variés; les unes vivent dans l’humus ou dans le bois pourri ; d’autres recherchent les matières excrémentitielles ; certaines se dé- veloppent dans les champignons ; une au moins se rencon- tre dans les farines; mais aucune jusqu'ici n'avait été si- gnalée comme carnassière et se nourrissant de proie vi- vante. J'ai constaté que tels sont les instincts des larves d'Hypophlœus, avec cette circonstance remarquable que chaque espèce semble exclusive dans le choix de ses victi- mes. 378 E. PERRIS. — nsectes HALLOMENUS FLEXUOSUS, Payk. Fig. 473-480. L'histoire des insectes du pin m’ayant paru devoir com- prendre ceux qui vivent dans les champignons essentielle- ment parasites de cet arbre, j'ai déjà fait connaître les mé- tamorphoses de l'Ennearthron cornutum, dont la larve se développe dans le Polyporus pini. Le même motif m'engage à donner l'histoire de deux Hallomenus : le H. flexuosus, Payk., et le H. humeralis, Fab. Voici mes observations sur le premier. LARVE. Longueur 6 à 7 millim., largeur 1 1/14 millim.; blanche, molle, charnue, cylindrico-ellipsoïdale, mamelonnée; sem- blable, au premier coup d’œil, à une très jeune larve de Longicorne. Tête un peu enchâssée dans le prothorax, roussâtre, sub- cornée, un peu aplatie, lisse, luisante et marquée de deux sillons cbliques partant des angles antérieurs, et qui se réunissent vers le milieu du front pour former un sillon unique jusqu’au vertex. Bord antérieur corné, ferrugineux, largement et peu profondément échancré au milieu; ayant deux crénelures inégales à droite et à gauche de l’échan- crure. Epistome court et trapézoïdal; labre semi-elliptique et bordé de cils écartés et spinuliformes. Mandibules fortes, ferrugineuses à la base, noires à l'extrémité : vues de côté, elles sont bifides ; si on les regarde en dessus, c’est- à-dire sur leur face la plus large, on n’aperçoit qu’une du Pin maritime. 379 pointe à l'extrémité, mais audessous on remarque trois cré- nelures d'autant moins saillantes qu’on s’approche plus de la base. Mâchoires fortes; leur lobe très allongé et cylin- drique, atteignant l'extrémité du deuxième article des palpes maxillaires et surmonté de deux soies raides, d’iné- gale longueur ; palpes maxillaires longs, assez grêles, coni- ques, presque droits et de trois articles dont les deux pre- miers sont égaux et le troisième un peu plus petit. Menton triangulaire; lèvre inférieure affleurant à peine la base du lobe des mâchoires ; plus longue que large ; tronquée anté- rieurement, arrondie aux angles antérieurs ; un peu étran- glée audessous du milieu ; palpes labiaux courts, coniques et de deux articles égaux; tous ces organes subcornés el lavés de roussâtre. Antennes bien saillantes, coniques et de quatre articles ; le premier et le second égaux en longueur; le troisième de moitié plus long que le précédent ; le qua- trième un peu plus court que le troisième, grêle, surmonté d’un long poil et accompagné d’un petit article supplémen- taire, inséré à côté de lui. Audessous des antennes, sur chaque joue, trois ocelles noirs, elliptiques, presque conti- gus et disposés un peu en arc. Prothorax plus grand que tous les autres segments, lisse et marqué au milieu d’un petit sillon longitudinal ; méso- thorax et métathorax de moitié plus courts, munis sur le dos d’un large mamelon transversal et rétractile, comme interrompu au milieu, dans le genre de ceux des larves de Longicornes; chacun des segments thoraciques portant une paire de pattes assez longues pour déborder un peu le corps, hérissées de quelques soies et formées de cinq pièces dont la dernière est un ongle roussâtre. Abdomen de neuf segments, dont le premier un peu plus 380 E. PERRIS. — Insectes grand que le métathorax, et les autres grandissant peu à peu jusqu’au septième ; les huit premiers pourvus d’un ma- melon dorsal et d’un mamelon ventral semblables à celui des deux derniers segments thoraciques, et en outre d’un bourrelet de chaque côté; dernier segment entier, arrondi, muni en dessous d’un mamelon bilobé au centre duquel est l'ouverture anale, et qui, en s’appuyant sur le plan de posi- tion, aide à la progression de la larve, de concert avec les pattes, les mamelons et les bourrelets dont j'ai parlé. Le corps est glabre en dessus et en dessous; mais on aperçoit quelques poils roussâtres sur la tête, d’autres très courts sur la poitrine, deux ou trois de chaque côté des onze premiers segments, et huit ou dix assez longs autour du dernier. Stigmates au nombre de neuf paires, dont une très près du bord antérieur du mésothorax et les autres au milieu des huit premiers segments abdominaux. NYMPHE. Blanche, molle, et présentant tontes les parties de l'in- secte parfait emmaillotées comme à l'ordinaire. Elle porte deux poils blanchâtres très fins sur le bord antérieur du prothorax et quatre de chaque côté ; le dernier segment est terminé par deux petites papilles charnues, biarticulées et divergentes, au moyen desquelles elle peut se retourner dans sa cellule. INSECTE PARFAIT. Longueur 3 1/2 millim. Tête testacée antérieurement, puis noire; antennes plus longues que la tête et le pro- du Pin maritime. 381 thorax ; testacées avec le milieu brun. Prothorax plus large que long, convexe, arrondi sur les côtés, canaliculé au mi- lieu, testacé, ayant une large bande noire qui n'atteint pas les bords latéraux. Ecusson presque en quadrilatère transversal, un peu arrondi postérieurement. Elytres con- vexes, testacées, ornées de deux bandes sinueuses noires, l’une avant le milieu, linéaire et en zigzag ; l’autre au delà du milieu, plus large, formée de deux taches en croissant et se joignant à la suture. Tout le dessus du corps paraît à une forte loupe très finement chagriné et revêtu d’un duvet chatoyant ; dessous du corps noirâtre avec l'anus plus clair; pattes testacées. La larve du H. flexuosus a des rapports évidents avec celle de la Melandrya caraboides L., que j'ai publiée dans les Annales des Sciences naturelles, 1840, p. 36, et celle de l’'Orchesia micans, dont MM. Chapuis et Candeze ont donné une excellente description dans leur Catalogue des larves des Coléoptères, p. 179. Quand on y regarde de près, on trouve sans doute des différences, mais les ressemblances sont telles pourtant que devaient le faire présumer les affi- nités organiques de ces trois genres appartenant à la même famille. Cette larve vit, comme celle de l'Ennearthron cornutum, dans le bolet du pin, où elle pratique des galeries irrégu- lières, dont elle consomme les déblais et dans lesquelles elle se meut facilement au moyen de ses pattes et de ses mamelons. Lorsque l’époque de la transformation en nymphe approche, elle dirige sa galerie vers la surface du champignon, de manière à ce que l’insecte qui doit en pro- venir n'ait à ronger qu'une faible épaisseur, et c’est à l'extrémité de cette galerie, un peu élargie en niche, qu’elle 382 E. PErRis. — /nsecics subit sa métamorphose. L'état de nymphe ne dure que huit ou dix jours, et l’insecte parfait sort du champignon en y pratiquant un trou rond et du diamètre de son corps. Il y a deux moyens de se procurer abondamment le Hal- lomenus. Le premier consiste à recueillir, vers la fin de l'hiver, des bolets du pin habités par des larves, et de les enfermer dans des bocaux. Le second consiste à lui faire la chasse dans les hois, sur ces champignons mêmes, où on le trouve depuis les premiers jours d'avril jusqu’à la fin de mai, car il en naît pendant toute cette période. On le rencontre alors pendant le jour, soit sur le champignon, soit tout autour. Je n’en ai jamais pris que dans ces conditions. C'est sur les champignons ou dans leur voisinage qu’il s'accouple, et bientôt après l'accouplement, qui dure envi- ron une heure, pendant laquelle le mâle se tient sur le dos de la femelle, celle-ci pond des œufs sphériques et blancs, en introduisant son oviscapte dans le tissu supérieur ou les cellules inférieures du champignon. Les larves ne tardent pas à naître, et leur existence est d'environ onze mois. HALLOMENUS HUMERALIS, Fabric. Hallomenus bipunciatus, Payk. Fig. 481-490. LARVE: Longueur 9 à 10 millim., largeur 1 1/2; subdéprimée, assez coriace, luisante, peu velue et linéaire. Tête cornée, roussâtre, avec les sutures du crâne blan- châtres ; arrondie sur les côtés; presque orbiculaire; mar- du Pin maritime. 383 quée de deux impressions longitudinales près du bord anté- rieur, de deux petites fossettes écartées sur le front et d’une autre au vertex; épistome court, labre semi-discoïdal et cilié. Mandibules se joignant sans se croiser, larges, fortes, ferrugineuses à la base, puis noires jusqu’à l’extré- mité qui est acérée ; munies au bord interne, vers le milieu, d’une petite dent, et lorsqu'on les regarde de côté se mon- trant divisées en deux dents, dont l’une plus longue que l'autre. Mâchoires fortes, leur lobe assez court, large, épais, arrondi et surmonté d’assez longs cils spinuliformes ; palpes maxillaires longs, arqués en dedans, de trois articles dont le premier un peu plus court que les deux autres qui sont égaux. Lèvre inférieure visiblement échancrée ; palpes la- biaux de deux articles égaux, dépassant à peine les lobes des mâchoires. Antennes de médiocre longueur, un peu coniques et de quatre articles : les deux premiers égaux, le troisième plus allongé, surmonté de deux petits poils; le quatrième de même longueur, grêle, muni à l'extrémité d’un long poil et de trois très courts, et accompagné extérieure- ment d'un petit article supplémentaire : tous ces organes d’un blanc roussâtre. Audessous de chaque antenne un groupe de cinq ocelles noirs dont trois inégalement dis- tants, en une ligne très légèrement en arc renversé, et deux dessous, écartés et plus petits. Prothorax un peu plus large que la tête, plus grand que chacun des autres segments, d’un blanc jaunâtre, ainsi que le mésothorax et le métathorax; chacun de ces segments portant une paire de pattes un peu saillantes en dehors du corps, hérissées de quelques soies et formées de cinq pièces, y compris un ongle presque droit et roussâtre. Abdomen de neuf segments égaux ou à peu près; les six 384 E. PERRIS. — Insectes premiers d’un blanc jaunâtre ; le septième orné en dessus d’une bande roussâtre pâle, large, mais mal limitée ; le hui- tième ayant une bande semblable et décidément roussâtre ; le neuvième entièrement roussâtre, assez grand, plus étroit à l'extrémité qu’à la base; terminé par deux crochets mé- diocrement arqués, ferrugineux avec la pointe noire; par- semé en dessus, à l'exception d’un espace central elliptique, et postérieurement en dessous, de petits tubercules ferru- gineux, assez régulièrement disposés, dont les plus saillants portent un long poil, et enfin muni en dessous d’un mame- lon pseudopode et rétractile dont la face inférieure pré- sente six mamelons charnus au centre desquels est l’anus. Le long des côtés de l’abdomen règne un petit bourrelet, et des poils roussâtres mais clairsemés se montrent sur la tête, sur les flancs, sur le dos et même à la région ventrale. Stigmates au nombre de neuf paires : la première près du bord antérieur du mésothorax, les autres au quart anté- rieur des huit premiers segments abdominaux. NYMPHE. Elle offre les particularités suivantes : quelques poils roussâtres sur le front et le vertex; prothorax cilié, anté- rieurement et sur les côtés, de poils semblables mais plus longs; de petites spinules sur la face externe des antennes, et d’autres un peu plus longues près du bord postérieur et dorsal des sept premiers segments de l’abdomen, six sur chacun en série transversale ; deux ou trois poils roussâtres de chaque côté de ces mêmes segments; huitième parsemé de poils de même nature et terminé par deux appendices coniques et très courts, placés aux deux angles. du Pin maritime. 385 INSECTE PARFAIT. Longueur 4 1/2 millim. Tête testacée avec le vertex brun; antennes testacées, dernier article subacuminé. Prothorax plus étroit antérieurement qu’à la base, convexe, non cana- liculé, mais marqué près du bord postérieur de deux points écartés et très profonds; testacé, avec deux taches longitu- dinales noirâtres qui n’atteignent pas le sommet et abou- tissent aux deux points de la base. Ecusson testacé, assez long, arrondi. Elytres marquées de stries obsolètes ; testa- cées jusqu’au sixième environ de leur longueur, puis brunes jusqu’à l'extrémité; tout le dessus du corps paraissant à une forte loupe très finement et très densément ponctué ou chagriné, et revêtu d’un duvet roussâtre, chatoyant. Des- sous du corps et pattes testacés; tibias terminés par deux petites épines. Sous l'influence des premières pluies de la fin d'août ou du commencement de septembre, se développe, sur les plus vieilles souches des pins ainsi que sur celles de leurs grosses racines qui affleurent presque le sol, un grand champignon de médiocre épaisseur, d’un brun fauve, subéro-spongieux, tantôt sessile, tantôt porté sur un épais et court pédicule, décrit par Brotero sous le nom de Polyporus maximus, et qui appartient au genre Dedalæa. C’est dans ce champignon que le Hallomenus vient pondre ses œufs et que vit, souvent en sociétés nombreuses, sa larve dont je viens de donner la description. Elle y creuse des galeries sinueuses, et paraît plus se plaire dans les parties minces ou de moyenne épais- seur que dans les parties épaisses et plus coriaces qui avoi- sinent le pédicule. Un mois et demi lui suffit pour atteindre tout son développement, après quoi elle s'ouvre un passage 386 E. PERRIS. —— {nsectes jusqu’à la surface inférieure du champignon, et se laisse tomber à terre où elle s'enfonce pour ne subir sa dernière métamorphose que dans le courant de l'été suivant. Une fois seulement les métamorphoses se sont accomplies dans les champignons eux-mêmes recueillis en octobre et enfermés dans des bocaux. Les larves et les nymphes s’y sont beau- coup mieux conservées qu'elles ne le faisaient dans la terre, et j'ai eu ainsi le bonheur de pouvoir recueillir en quelques jours plus de deux cents Hallomenus. Comme on a pu le voir par le signalement qui précède et par les figures correspondantes, la larve du Hallomenus humeralis diffère sensiblement de celle du #1. flexuosus, par les mâchoires, le menton, les mandibules, les ocelles, la forme, la consistance et la couleur du corps, et surtout par le dernier segment. Sa nymphe se distingue aussi par ses spinules et par la brièveté de ses appendices terminaux de celle du Æ1. flexuosus qui est entièrement lisse et inerme. Enfin, le développement de la larve est rapide, elle ne sé- journe que peu de temps dans le champignon, quoique, par sa consistance, celui-ci puisse persister d’une année à l'autre, et elle s’enfonce dans la terre pour se transformer. Ces diverses considérations ont sérieusement appelé mon attention. J'avais été, je l'avoue, très surpris de voir sortir un Hallomenus d'une larve qui ressemble si peu à celle du IH. flexæuosus, car je ne suis pas habitué à de pareils dispa- rates pour des larves appartenant à un même genre, et l’idée m'était venue que le Æ. humeralis pourrait bien n'être pas un Hallomenus. J'ai donc soumis cet insecte à un examen attentif, et en le comparant au H. flexuosus, seul représen- tant de ce genre dans ma collection, j'ai trouvé que les palpes labiaux et maxillaires ne sont pas conformés de du Pin maritime. 387 même; que le 4. humeralis à : 1° les articles des antennes relativement un peu plus courts, avec les proportions réci- proques de ces articles un peu différentes ; 2° le prothorax moins rabattu sur les côtés, plus étalé aux angles posté- rieurs, sans parler des deux fossettes qui, à mes yeux, sont bien près d’avoir une signification générique ; 3° les tarses sensiblement plus allongés, les épines des tibias plus lon- gues, Je signale ces différences aux entomologistes qui sont en position de comparer l’insecte dont il s’agit avec un cer- tain nombre d’espèces de Hallomenus, et je les prie d’exa- miner s’il ne doit pas être retiré de ce genre, comme me le font supposer et les caractères différentiels que je viens d'indiquer, et la conformation de la larve et de la nymphe. Les Hallomenus appartiennent à la petite famille des Ser- ropalpes de M. Redtenbacher, et des Mélandryades du catalogue de M. Schaum. Les larves connues de ce groupe ne sont pas toutes semblables : les unes sont un peu tra- pues, charnues et mutiques (Melandrya, H. flexuosus, Orchesia micans et fasciata) ; d’autres linéaires, subcoriaces, avec deux crochets terminaux (H. humeralis); certaines un peu en massue, charnues et munies de deux crochets (Dir- cœa discolor). Je ne parle pas du Püitho depressus que le catalogue Gaubil place à tort dans cette famille. Je le ren- voie, avec M. Schaum, dans celle des Pyrochroïdes ; sa structure et celle de sa larve lui assignent cette place. XANTHOCHROA CARNIOLICA. Fig. 491-500. LARVE. Longueur 17 millim., largeur au thorax 3 millim., à l’ab- 388 E. PERRIS. — Insectes domen 2 1/4 millim.; un peu en massue, charnue, d’un blanc légèrement jaunâtre. Tête subcalleuse, large, un peu enchassée dans le pro- thorax ; marquée sur le front d’une dépression ovale qui se prolonge jusqu’au vertex en un sillon assez profond ; forte- ment arrondie sur les côtés; bord antérieur sinueux, de même consistance que le reste, avec une petite tache rousse à la base des mandibules; épistome assez grand et trapé- zoidal; labre bien saillant, un peu moins arrondi antérieure- ment que sur les côtés, hérissé de poils roussâtres; ces or- ganes de couleur rousse. Mandibules, vues en dessus, très larges à la base jusqu’à moitié de leur longueur, puis large- ment et profondément échancrées en dedans, acérées à l'extrémité, audessous de laquelle on voit deux petites dents; lisses et ferrugineuses avec les bords noirâtres, de- puis la base jusqu’au delà du milieu, noires ensuite jusqu’au bout, avec quelques stries longitudinales; vues de côté, étroites, subtriangulaires, avec les côtés un peu concaves ; terminées par trois dents dont l'intermédiaire est la plus saillante dans la mandibule gauche, tandis que dans la droite la dent externe est au même niveau que l’intermé- diaire, et l’interne est très petite. Mâchoires assez fortes, coudées, leur lobe large, subtriangulaire, un peu arrondi en dedans, mince, presque membraneux, cilié de soies rousses et denses ; dépassant un peu le premier article des palpes maxillaires ; ceux-ci grêles, de trois articles, dont les deux premiers également longs et le troisième très petit. Menton allongé, lèvre inférieure cordiforme, surmontée d’une languette à peu près cylindrique et de deux palpes de deux articles, dont le premier deux fois plus long que le second qui affleure presque l'extrémité du lobe maxillaire ; du Pin maritime. 389 tous ces organes très mobiles et roussâtres. Antennes bien mobiles aussi, de la couleur de la tête et de quatre articles : le premier assez gros et un peu plus large à la base qu’au sommet; le deuxième presque cylindrique, près de deux fois aussi long que le précédent dans lequel il peut rentrer en partie; le troisième une fois et demie au moins aussi long que le second, un peu convexe intérieurement, très légèrement concave extérieurement, faiblement incliné en dedans ; le quatrième un peu penché en dehors, grêle, court, muni de soies roussâtres au sommet et sur les côtés, de même que les autres articles. Un peu audessous des an- tennes, deux ocelles noirs et en ellipse transversal, placés l’un audessus de l’autre et se touchant presque; l’inférieur plus petit que le supérieur. Prothorax aussi large et aussi grand que la tête, droit an- térieurement, taillé en chevron postérieurement, ayant sur le milieu, contre le bord postérieur, un groupe serré d’as- pérités roussâtres sur une petite élévation coupée en deux par un sillon longitudinal et limitée à droite et à gauche par un autre sillon. Mésothorax et métathorax plus étroits et de moitié plus courts que le précédent; très convexes sur le dos; marqués d’une profonde rainure longitudinale des deux côtés de laquelle on voit un groupe d'aspérités comme celles du prothorax. Ces trois segments ont des poils rous- sâtres, disposés en série annulaire sur les deux derniers, et formant sur le dos du premier deux séries voisines l’une de la base, l’autre du sommet, et se réunissant sur les côtés. Pattes de médiocre longueur, débordant les côtés du corps, roussâtres et formées de cinq pièces; hanche bien développée et très saillante en dessous à l’extrémité ; tro- 3e Série, TOME v. 26 390 E. PERRIS. — fnsectes chanter presque aussi grand que la cuisse ou le tibia qui sont égaux en longueur ; ce dernier ayant tout autour quel- ques soies un peu longues, et de plus cilié en dessous, comme tous les articles précédents, de petites spinules très rapprochées, entremêlées d’un ou de deux poils longs et fins ; tarse représenté par un ongle conique, à peine arqué, et brun à la pointe. Abdomen de neuf segments, un peu plus étroit que le métathorax, et se retrécissant encore un peu plus à partir du septième segment. Premier segment de la longueur da métathorax, comme lui convexe et muni d’aspérités, mais moins profondément sillonné ; deuxième plus long, avec un groupe d’aspérités près du bord antérieur, et non divisé par un sillon; les autres segments lisses et non convexes en tra- vers; le dernier semi-elliptique, ayant en dessous un ma- melon rétractile traversé d’un pli dans lequel est l'anus. Ce segment est parsemé de poils roussâtres; les autres en montrent deux séries annulaires. Le long des flancs règne un bourrelet bien marqué, et le troisième ainsi que le qua- trième segment ont chacun en dessous deux mamelons pseudopodes coniques, obtus et divergents, dont la surface supérieure est couverte d’aspérités et de poils très fins. Stigmates elliptiques : la première paire un peu rous- sâtre, plus grande et plus inférieure que les autres, placée sur le prothorax, près de l'insertion des premières pattes; es autres au tiers antérieur des huit premiers segments abdominaux. NYMPKHE. Elle se distingue par les caractères suivants : front muni du Pin maritime. 391 de poils; prothorax parsemé et bordé de poils semblables portés sur de petits tubercules; segments de l’abdomen ayant de chaque côté une petite expansion charnue et divi- sée, presque jusqu'à la base, en deux lobes simples sur le deuxième segment, inégalement bidentés sur les autres; chaque dent surmontée d’un poil. Les cinq premiers seg- ments ayant sur le dos deux séries transversales de poils roussâtres, très serrés dans celle qui est près du bord; sixième segment découpé à son bord postérieur, tant en dessus qu’en dessous, en deux grosses papilles charnues, coniques et obtuses ; septième segment bilobé en dessous, denticulé sur les côtés et velu; segment anal encore plus velu, terminé par deux papilles poilues, écartées, diver- gentes, coniques, à pointe subcornée et rousse. INSECTE PARFAIT. Longueur 11 à 12 millim. Tête d’un jaune testacé luisant, avec l'extrémité des mandibules noirâtre, et très finement pointillée. Antennes à peine lavées de brunâtre. Prothorax de la couleur de la tête, un peu plus étroit qu'elle, ayant de chaque côté, près du bord antérieur, une dilatation tuber- culiforme, une large fossette près du bord postérieur et une ligne noirâtre le long des côtés. Elytres un peu plus pâles et moins luisantes que le prothorax, deux fois aussi larges que celui-ci à sa base; ayant quatre lignes élevées, dont les deux extérieures raccourcies antérieurement et qui toutes se réunissent, ou à peu près, avant l'extrémité ; intervalles de ces lignes très densément et rugueusement ponctués ; une large ligne brune, plus foncée à l'épaule, parcourant toute la partie latérale des élytres, en empiétant plus ou moins sur la face dorsale, ou même la recouvrant tout à fait, ainsi 392 E. PERRIS. — Jnsectes. que je le vois dans deux individus venus des Pyrénées et des Alpes. Dessous du corps d’un jaune testacé luisant, avec quelques vagues nébulosités à la région ventrale. Pattes de la même couleur, avec les tibias à peine plus foncés. Tout le corps revêtu d’un fin duvet couché et roussâtre. Cet insecte est nocturne. La larve de la Xanthochroa carniolica vit dans les troncs des pins de tout âge, ordinairement dépouillés de leur écorce, et dont le bois en décomposition est arrivé presque à l’état spongieux. Elle se trouve, en un mot, dans les mêmes conditions que celles du Tenebrio curvipes et du Helops striatus, et on les rencontre presque toujours en- semble. Elle aime à creuser entre les feuillets de l'aubier ses galeries sinueuses qu’elle laisse en partie encombrées d’excréments grumeleux. Avant de se transformer elle se rapproche de la surface, creuse entre les couches supé- rieures une cellule longitudinale, et c’est là qu'elle subit ses métamorphoses en juin et juillet. Je suis porté à croire que, dans les conditions normales, toutes les évolutions de cette larve s'accomplissent en une année. Je dis dans les conditions normales, car j’en ai con- servé dans mon cabinet qui ne se sont transformées qu’après deux ans, quoique je les eusse recueillies presque adultes. NACERDES MELANURA, L. Fig. 501. LARVE. La larve dela Nacerdes melanura ne ressemble pas seule- ment à celle de la Xanthochroa, elle lui est identique. Taille, couleur, forme, organes de la tête, aspérités du prothorax du Pin maritime. 393 et de l'abdomen, structure des pattes, tout est la même chose, et les seules différences que j'ai pu constater con- sistent dans une petite dent de plus au bord interne des mandibules, et dans les ocelles qui sont roussâtres, beau- coup moins apparents et comme vestigiaires. L’habitat même induirait en erreur, et sans le témoignage irrécu- sable de l’insecte parfait, il serait à peu près impossible d'éviter une méprise. Je m’abstiendrai donc de toute des- cription. NYMPHE. Entièrement semblable, sous tous les rapports, à celle de la Xanthochroa. INSECTE PARFAIT. Longueur 11 à 12 millim., entièrement revêtu d’une pu- bescence rousse; tête testacée, ponctuée; antennes ayant les deux premiers articles testacés, les autres nuancés de brunâtre; prothorax testacé, ponctué comme la tête, presque plan en dessus, avec une petite fossette médiane, et une dépression transversale près des bords antérieur et postérieur ; s’élargissant jusqu’au tiers de sa longueur, puis se rétrécissant jusqu’à sa base; écusson testacé, subtrian- gulaire, obtus, à côtés un peu concaves, ponctué et canali- culé; élytres testacées avec l'extrémité noire ; parcourues longitudinalement par quatre lignes élevées, sans com- prendre la suture; densément couvertes de rides transver- sales ondulées et ponctuées; métasternum noir luisant; abdomen de même couleur avec le dernier segment testa- cé ; pattes testacées. Femelle. Le mâle diffère par les caractères suivants; longueur 9 à 10 miliim.; couleur testacée, plus terne ; tête noirâtre sur le 394 E. PERRIS. — Insectes front; prothorax de la même couleur, quelquefois en tota- lité, plus souvent sur les côtés seulement ; base des élytres souvent nuancée de brun; dessous du corps entièrement noir, ainsi que le segment anal qui est profondément bifide; cuisses relativement plus grosses et noirâtres, avec l’extré- mité testacée. La femelle de la Nacerdes pond ses œufs exactement dans les mêmes conditions que le Mesites palidipennis, c’est-à- dire dans le vieux bois de pin qui a séjourné dans la mer et que la marée humecte ou submerge périodiquement. La larve, comme celle de la Xanthochroa, creuse entre les feuillets des galeries longitudinales ou un peu sinueuses, et c’est dans la galerie même où elle a vécu qu’elle subit en juillet ses transformations, après une existence de près d’une année. C’est aussi à cette époque, et en plein jour, que j'ai pris communément à La Teste l’insecte parfait volant le long des algues déposées par la mer, et se posant sur les bois de pin mêlés à ces algues. M. Ch. Coquerel a publié dans les Annales de la Société Entomologique, 1848, p. 177, un article intéressant sur une espèce de Nacerdes qu’il nomme Maritima, et qu’il a décou- verte en 1846, avec sa larve et sa nymphe, dans un tronc d'arbre à moitié pourri, presque enfoui dans le sable sur une plage de l’île de Marosse, très voisine de la côte est de Madagascar, et qui était entièrement recouvert à chaque marée. Ainsi, voilà, à 1600 lieues de distance, deux espèces d'un même genre, dont les habitudes sont identiques, et qui offrent dans leur développement des particularités telles, que l’histoire de l’une devient celle de l'autre. Ces rappro- chements sont très remarquables, et prouvent à quel point la nature est fidèle à son plan. La Xanthochroa et a Nacerdes ont été placées dans la du Pin maritime. | 395 famille des OEdemérides, et au point de vue de la méthode, les caractères de leurs larves concordent avec ceux des in- sectes parfaits, car elles ont des traits de ressemblance très frappants avec celles de cette famille qui ont été publiées et qui appartiennent aux genres OEdemera, Nacerdes, Calopus et Ditylus. Voici les variantes que présentent les descrip- tions : Aucun auteur n’a signalé des ocelles, et MM. Chapuis et Candeze, dans leur catalogue des larves, disent : « ocelles non visibles ». Ce caractère cesse d’être général, puisque j'ai signalé quatre ocelles dans la larve de la Xaxthochroa et de la Nacerdes, et que celle de la Stenostoma rostraia, que je connais également, en a quatre aussi très apparents. D'après les mêmes auteurs, la larve du Calopus aurait des mamelons ventraux ambulatoires aux deuxième, troisième et quatrième segments. M. Coquerel (loc. ct.) dit avoir vu ces mamelous sur les trois premiers segments de l'abdomen de la larve de la Nacerdes maritima. Dans les larves d'OEde- mera (M. Dufour, Ann. Soc. Ent. 1841, p. 7), de Düylus (M. Kolenati, Bull. Soc. impér. des natur. de Moscou 1847, p. 137), ces mamelons se trouvent, comme dans celles de la Xanthochroa et de la Nacerdes melanura, sous les troisième et quatrième segments. M. Coquerel est le seul qui men- tionne les aspérités que j'ai observées sur lé dos des deux derniers segments thoraciques et des trois premiers seg- ments abdominaux. Quant à la larve de la Sienostoma, elle ne possède ni mamelons ni aspérités. AI | re LUE LE { l \ HRNET 4 ALES 2h "4 Pc mnt here T'AS M à tot ra nausl tab qux, Lpi dun d he a: gi in bis il arte orstre hi otage « À V4 k FAN 2 ALT DUT ER TT. "s 4 ae be die dei tele +. Lens Tien NT nn Done Le Mo AE dE 2. NAN MUR Dati < LAL 2 4 et Dee 2 ie + ESSAI MONOGRAPHIQUE SUR LA FAMILLE DES HISTÉRIDES (Suite) (1). Par M. S.-A. de MARSEUL. (Séance du 9 Février 1853.) DESCRIPTION D'UN GENRE NOUVEAU ET DE PLUSIEURS ESPÈCES NOUVELLES. PI. xxiv et xxv. (Supplément). 1’. HOLOLEPTA PERRAUDIERI. Parallelo-ovalis, depressus, niger, nitidus, lævis ; fronte lata haud striata, mandibulis validis in medio uni-dentatis, labro bilobo ; pronoto lateribus marginatis ; elytris striis 2 dorsalibus brevibus, sulco subhumerali utrinque abbreviato; propygidio ex- tus parce punctato; prosterno lato antice subrotundato ; tibiis extus infra inermibus, anticis supra h-, posterioribus 3-denta- tis. Long. 10 mill., larg. 7 mill. Ovale oblong, parallèle, déprimé ; noir luisanttrès lisse. (1) Voyez 3° série, T. 1 (1853), p. 131 et 4473; T. II (1854), p. 161, 525 et 671; T. IN (1855), p. 83 et 327, et T. IV (1856), p. 97, 959 et 519. 3e Série, TOME V. 27 398 DE MARSEUL. Tête large, front plan, sans strioles ni tubercules, avec une petite dent oculaire; labre court bilobé. Mandibules fortes, saillantes, peu arquées, épaissies à la base, un peu recour- bées au bout et armées en dedans d’une petite dent médiane. Pronotum transversal, court, subbisinué à la base, avec une légère strie médiane, occupant la moitié postérieure, et les angles obtus ; légèrement arqué sur les côtés et bordé d'une forte strie marginale qui se continue à la base et se termine dans une profonde fossette 4 ovale à l'angle antérieur, qui est arrondi et présente une faible entaille; largement échancré au devant. Ecusson très petit. Parapleures visibles. Elytres de la largeur du pronotum à la base, à peine plus longues que lui, presque parallèles, obliquement tronquées au bout avec les angles externes arrondis et parsemés de quelques petits points; bord infléchi lisse avec quel- ques points le long de Ja strie marginale; sillon subhuméral profond, sinueux, raccourci aux deux extrémi- tés; première dorsale bien marquée atteignant le tiers, deuxième très courte. Propygidium entouré de points assez gros, très épars. Pygidium imponctué. Echancrure du men- ton très profondément entaillée & . Prosternum court, large, faiblement arrondi en devant. Mésosternum tronqué en de- vant, bordé sur les côtés. Jambes inermes à larête infé- rieure ; antérieures 4-dentées à l’arête supérieure, posté- rieures 3-dentées. J'ai dédié cette intéressante espèce au jeune et savant voyageur, M. Henri de la Perraudière, qui l’a découverte à Ténériffe. Elle vient se placer en tête des espèces de la deuxième division, dont elle se distingue par ses mandibules dentées. Monograplue des Histérides. 399 9. HOLOLEPTA BAULNYI, Oblongo-ovalis, nigra nitida, funiculo tarsisque brunneis ; fronte ad oculos dentata, pronoto lateribus striato parceque punctulato ; elytris margine inflexo lævi, sulco subhumerali in medio dilatato, basi subintegro, dorsali 1° appendiculata ante medium abbreviata, % brevissima ; propygidio grosse et parce circum, pygidio dense rugoso-punctatis; tibiis anticis L-, posti cis 3-dentatis. Long. 15 mill., larg. 7 mill. Ovale allongé, subdéprimé, noir luisant. Funicule brun. Tête arrondie un peu transverse; front plan, lisse, avec une fovéole derrière les yeux et une dent devant, labre court, échancré. Mandibules assez saillantes. Pronotum court, large, bisinué à la base avec une striole médiane à peine visible audevant de l’écusson, et les angles arrondis, courbé sur les côtés avec une fine strie marginale entière, longée par des points fins, espacés; fortement échancré en devant avec les angles bien marqués obtus. Ecusson très petit ; pa- rapleures visibles. Elytres à peine plus longues à la suture que le pronotum, de sa largeur à la base, droites sur les côtés, formant un angle sutural très profond postérieure- ment; bord infléchi lisse, sillon subhuméral large et pro- fond au milieu, finement aiguisé vers la base qu’il atteint pour ainsi dire ; première strie dorsale forte, du tiers de la longueur, avec un appendice apical aussi long qu’elle, deuxième très courte. Propygidium entouré de points va- riqueux plus ou moins rapprochés. Pygidium densément et rugueusement ponctué. Jambes antérieures armées de quatre dents obtuses, et postérieures de 4 aiguës, sur l’arête externe. Un peu plus grand que le Hol. indica, auprès duquel il vientse placer, il en diffère par la ponctuation du pronotum; 400 DE MARSEUL. celle de son propygidium plus forte et plus étendue, son sillon subhuméral atteignant la base et moins brusquement terminé. Indes-Orientales (collection de M. Javet). 5’ LIODERMA CACTI. Niger, nilidus, elongato-parallelus, convexiusculus ; capur magnum fronte utrinque brevi-striata, mandibulis magnis ; pronoto lateribus interrupte marginato, antice foveolato, extus punctlato; elytris striis 2? dorsalibus, 1° punctis continuata, % sub- integra, sulco subhumerali hinc inde abbreviato; propygidio circum parce, pygidio marginalo obscure punctatis; tibiis anticis L-, posterioribus 3-dentatis, carina inferiori edentata. Long. 43 mill,, larg. 7 mill. Hololepta cacti L. Lec. Calif. (1851) p. 38.— Mars. Mon. Hister 111,1, p. 220 (1853). Noir luisant, allongé, parallèle, convexe en dessus trans- versalement. Tête grosse ; front large à peine bombé, lisse, avec une courte strie au fond d'une fovéole de chaque côté, un sillon et une courte épine en dedans des yeux ; mandi- bules arquées, très longues; menton échancré en devant avec une crête longitudinale de chaque côté. Pronotum court, large, avec une légère strie médiane visible posté- rieurement, subbisinué à la base, avec les angles arrondis, droit sur les côtés, bordé d’une strie interrompue continuée un peu à la base, et terminée en devant dans une profonde cavité creusée sur l’angle antérieur qui est obtus; large- ment échancré en devant. Sur les bords de la strie marginale, on voit des inégalités rugueusement ponctuées. Elytres Monographie aes Histérides. 401 de la largeur du pronotum à la base, presque droit sur les côtés avec l'angle postéro-externe arrondi, couvert de pe- tits points espacés, et un angle sutural profond ; deux stries dorsales bien marquées, interne atteignant l’extrémité, mais brièvement interrompue, l’externe raccourcie au quart et continuée par une ligne de points ; sillon subhuméral at- ténué et raccourci devant et derrière; bord infléchi triangu- laire, un peu creusé et parsemé de quelques points. Propy- gidium un peu convexe, transversal, lisse au milieu, cou- vert de points épars dans son pourtour. Pygidium obscur, peu distinctement pointillé, limité par un rebord élevé sail- lant. Prosternum saillant comprimé avancé en pointe vers la tête. Mésosternum assez profondément échancré avec une strie marginale interrompue. Jambes inermes à l'arête infé- rieure, armées à la supérieure, antérieures de quatre dents et postérieures:de trois. Ne connaissant pas cette espèce, qui vient de Californie, lors de la publication des Hololeptiens, je m'étais borné à reproduire la courte diagnose du Docteur J.-L. Le Conte; je puis en donner une description détaillée sur un individu que je dois à son obligeance. Elle doit se placer à la suite du Lioderma strigicollis. 8’ TRYPANÆUS BREVICULUS. Cylindricus, brevis, niger, nitidus; fronte subimpressa, ros- {ro lato, apice rotundato; pronoto parce et grasse punctato, lateribus marginato, elytris punctulatis, macula magna trian- qulari rufo-flava, pygidio conico obtuso; prosterno angustato marginato, basi subinciso, mesosterno lato plano stria margi- nali interrupta ; tibiis anticis 5-dentatis. Long. 3 mill., larg, 1- 1/3 mill. Cylindrique court, noir, luisant. Tête large; veux sail- 402 DE MARSEUL. lants ; front légèrement impressionné ; rostre large, arrondi au bout. Antennes brunes. Pronotum plus long que large, beaucoup plus long que les élytres, paraissant parallèle, mais réellement élargi aux quatre cinquièmes postérieurs, fortement rebordé sur les côtés, et à peine échancré en de- vant, avancé en pointe sur l’écusson, couvert de points forts et peu serrés. Elytres finement pointillées, élargies latérale- ment vers le milieu, arrondies au bout, et marquées d’une tache d’un jaune fauve, triangulaire ou ovalaire, s’élar- gissant vers la suture. Pygidium conique, peu con- vexe et couvert d'une ponctuation très serrée. Proster- num presque parallèle et entièrement rebordé, obtus et un peu rétrèci en devant, sinué à la base; mésosternum plan, élargi, pénétrant légèrement dans la base du segment précédent, bordé d’une strie un peu interrompue; métas- ternum sillopné au milieu, finement ponctué. Pattes brunes, jambes antérieures armées de cinq dents; posté- rieures dilatées et velues. Il se rapproche du T. pictus par sa forme et sa couleur ; mais il est encore plus court ; le museau est plus large, le pygidium moins bombé; le prosternum moins triangulaire et les jambes antérieures ont cinq dents, tandis qu’il n’y en a que quatre dans son congénère. Il vient du même pays, c’est-à-dire de Cayenne. 91”. TRYPANÆUS CARTHAGENUS. Cylindricus., niger, nitidus; fronte leviter impressa, tubercu- tata, rostro apice obtuso reflexo; pronoto parce punctato, lateri- bus parallelo, antice subbituberculato ; pygidio punctulato 0b- tuso conico; prosterno parallelo utrinque obtuse truncato, sub- concavo lateralique margine elevato ; mesosterno antice rotun- dato lato, interrupte marginato; pedibus brunneis, tibiis anticis h-dentatis. Long, 2? mill., larg. 1 mill. Monographie des Histérides. 403 Cylindrique, court, noir luisant. Front légèrement con- cave avec les bords latéraux un peu élevés et un petit tuber- cule médian ; museau large terminé en pointe obtuse et re- levée. Antennes et pattes brunes. Pronotum court, un peu plus long que large, parallèle et rebordé sur les côtés, un peu avancé en pointe sur l’écusson, tronqué droit au bord antérieur avec deux très faibles tubercules rapprochés; cou- vert de points assez forts, très espacés. Elytres beaucoup plus courtes que le pronotum, élargies au milieu, arrondies au bout, ‘brunes avec le pourtour rougeâtre. Pygidium en cône obtus densément pointillé. Prosternum parallèle et même un peu plus élargi en devant, concave avec les bords latéraux élevés, tronqué aux deux extrémités. Mésosternum plus large, arrondi en devant et ne péné- trant pas dans la base du prosternum, bordé d’une strie interrompue. Jambes antérieures armées de quatre dents obtuses. Il vient se placer près du T. proboscideus, dont il se dis- tingue surtout par les tubercules de son front et de son pronotum. Nouvelle-Grenade, Carthagène. 3 PLATYSOMA MurRAyI. Oblongo-ovatus, depressus, niger, nitidus; fronte plana, stria transversa integra, pronoto stria laterali haud interrupta, ely- tris stris dorsalibus 1-5 integris, k? dimidiata ; pygidio margi- nalo, ocellato-punctalo ; mesosterno sinuato marginatoque ; tibiis anticis h-dentatis, intermediis h-, posticis 3-spinosis. Long. 7 mill., larg. 3 mil. Ovale, oblong, déprimé, noir luisant. Front transverse, 404 DE MARSEUL. plan, bordé en devant d’une strie entière, repliée sinueuse- ment en dedans des yeux; épistome concave ; mandibules fortes, arquées, uni dentées en dedans. Pronotum beaucoup plus large que long, presque droit à la base, parallèle sur les côtés, largement échancré en devant avec les angles ob- tus; strie latérale forte non interrompue en devant. Ecus- son petit triangulaire. Elytres de la largeur du pronotum à la base, une fois et demie plus longues, retrécies et tron- quées au bout ; stries dorsales 1-3 entières, quatrième occu- pant le tiers postérieur et se recourbant au bout vers la cinquième, représentée seulement par quelques points; strie subhumérale entière, ainsi que les marginales ; bord infléchi lisse. Propygidium court transverse couvert ainsi que le pygidium de gros points ocellés; ce dernier triangu- laire et entouré d’un rebord élevé. Prosternum étroit avec une mentonnière avancée et rebordée, arrondi à la base. Mésosternum large, sinué en devant et bordé d’une strie en- tière. Jambes antérieures 4-dentées ; intermédiaires munies de 4 épines, postérieures de 3. Cette espèce, provenant du Vieux-Calabar, m'a été com- muniquée par notre savant collègue, M. Andrew Murray, à qui je suis heureux de la dédier. Elle vient se ranger en- tre les PL. atratum et lucifugum ; elle présente la forme aplatie et le pygidium rebordé du dernier, mais elle a trois stries en- tières, la quatrième courte et la cinquième nulle. 9’. PLATYSOMA CONFUCII. Ellipticus depressus, niger, nitidus, antennis pedibusque rufo- brunneis ; fronte marginata, clypeo concavo; pronoto stria laterali a margine distanti, anterius interrupta ; elytris striis dorsalibus 1-5 integris, L-5 dimidiatis; propygidio grosse at parce, pygidio anterius punctalis; prosterno lobo valde promi- Monographie des Histérides. 405 nenti, mesosterno interrupte marginato; tibiis anticis h-denta- tis, posterioribus h-vel 3-spinosis, Long. 4 mill., larg, 1 3/4. Ovale, subparallèle, déprimé, lisse, noir luisant en dessus, brun rouge en dessous, avec les antennes et les pattes fer- rugineuses. Front transverse, entouré en devant et sur les côtés d’une forte strie; épistome concave. Pronotum beau- coup plus large que long, tronqué droit à la base, parallèle sur les côtés, largement échancré en devant, avec les an- gles 6btus; strie latérale distante de la marginale, forte et un peu sinuée, interrompue en devant. Ecusson petit, trian- gulaire. Elytres une fois et demie de la longueur du prono- tum, de sa largeur à sa base, parallèle sur les côtés, retré- cies et arrondies à l’angle postérieur et tronquées au bout; stries dorsales profondes, imponctuées, droites, 1-3 entières, 4-5 égales, raccourcies au milieu; subhumérale entière, abaissée, bord infléchi lisse, assez étroit. Propygidium court marqué de gros points espacés. Pygidium triangulaire, bombé, lisse postérieurement et grossièrement ponctué à la base. Prosternum étroit, arrondi à la base, muni d’une mentonnière très avancée et rebordée ; mésosternum échan- cré en devant, et bordé d’une strie sur les côtés. Jambes antérieures 4-dentées, les autres garnies d’épines, dont l'extrême est double, intermédiaires de 3, postérieures de 2. Cette espèce, de Chine, vient se placer à la suite du PL. Paugami; c’est en petit le PL. Luzonicum, sauf la forme du pygidium. 24°. PLATYSOMA GRACILE J. Le C., Mon. Hister, 11, 5, t. 1, fig. 7 (1845).— Mars. Mon. Hister. (1853), IX, 27, pl. 1v, pag. 283. Cylindricus, elongatus, nigro-brunneus, punctulatus, pectore 406 DE MARSEUL. antennis pedibusque ferrugineis; fronte stria semicirculari pa- r'um profunda, clypeo concavo ; pronoto stria laterali margini approximata, haud interrupta ; elytris striis dorsalibus 1-4 inte- grès, 5° et suturali plus minusve basi abbreviatis; propygidio ocellato, pygidio basi parce punctatis ; prosterno valde promi- nenti, mesosterno emarginato, stria integra; libiis anticis 5- dentatis, posterioribus 3-vel bispinosis. Long. 2 1/2 mill., larg. 1 mill. Allongé subcylindrique, un peu déprimé, noir brun, sur- tout aux élytres et en dessous, avec les antennes, les pattes et la poitrine ferrugineuses. Front transverse un peu con- vexe, pointillé, bordé d’une strie semi-circulaire peu nette- ment accusée ; épistome concave. Pronotum presque carré, ponctué sur toute sa surface, avec une bordure de plus gros points à sa base, qui est tronquée, et des points plus forts et moins serrés latéralement ; parallèle sur les côtés, largement échancré en devant avec ies angles obtus ; strie latérale fort rapprochée du bord et non interrompue. Ecusson triangu- laire très petit. Elytres une fois et demie plus longues quele pronotum, de sa largeur à la base, parallèles sur les côtés et tronquées au bout, couvertes d’une fine ponctuation assez serrée; stries dorsales bien marquées, 1-4 entières, cin- quième complétée par une ligne basale de points, suturale ne partant pas tout à fait de l'extrémité et n’atteignant pas la base, même avec la ligne de points ; subhumérale un peu abaissée, distante de la première dorsale. Propygidium obli- que, assez long, couvert de gros points ocellés peu serrés. Pygidium bombé, perpendiculaire, avec des points espacés à la base. Prosternum très étroit, arrondi à la base, avec une mentonnière très saillante; mésosternum assez étroit, for- tement échancré en devant et bordé d’une strie entière, ponctué comme le métasternum. Jambes antérieures à cinq Monographie des Histérides. 407 dents; postérieures garnies de deux ou trois épines, la der- nière géminée. Cette description est faite sur un type, des Etats-Unis, que m'a donné M. le Docteur J.-L. Le Conte. Il est plus étroit que le PL. parallelum, sa ponctuation moins forte et plus serrée, différente sur le pygidium, ses stries internes moins complètes. Il diffère aussi du P/. coarctatum par son pronotum plus allongé, les deux stries internes des élytres continuées par des points et la ponctuation de son pygi- dium plus forte et mieux marquée. 1”. HisTEr costaTus, Mon., pl. xx1v (sup.). Oblongo-ovatus, parum convexus, vix nitidus ; fronte plana stria integra ; mandibulis canaliculatis, intus dentatis ; pronoto- lævi lateribus bisulcato, stris ? lateralibus, interna haud inter- rupta, impressione basali multi-sinuata; elytris granulato- punctutis, sulura basi costisque 7 alternis tuberculatis elevatis, margine inflexo lævi sulcato ; propygidio margine laterali, ca- rina media, tuberculis que 2 elevatis, pygidioque basi grosse punctatis ; prosterno marginato ; mesosterno emarginato striis 9, postica haud interrupta; tibiis anticis obtuse tridentatis ; pos- ticis biseriatim spinosis. Long. 8 mill., larg. 5 mill. Hister costatus J.-L. Le Conte, Proceed. of the Acad. of Nat. Sciences of Philad. vr (1854), p. 37. Ovale oblong, peu convexe, d’un noir mat, un plus lui- sant sur le pronotum. Antennes brun de poix. Front plan, transverse, séparé de l’épistome par une strie semi-hexago- nale plus profonde en dedans des yeux. Mandibules fortes, arrondies en pointe au bout, légèrement canaliculées, for- tement dentées au dedans. Pronotum court, transverse, un 408 DE MARSEUL. peu arqué au milieu de la base, avec les angles obtus, courbé sur les côtés, échancré et retréci en devant avec les angles arrondis, deux sillons longeant le bord latéral; ils sont limités en dehors par les stries latérales à bord tran- chant, dont l'interne n’est pas interrompue en devant et l’externe se termine près des yeux; le sillon interne est large et profond ; il s’étend le long de la base, et il est li- mité en devant par la surface qui forme des festons en relief; audevant de l’écusson, s'élève une crête entre deux cavités. Ecusson petit, triangulaire, enfoncé. Parapleures visibles en dessus. Elytres un peu plus longues que le pro- notum, de sa largeur à la base, à peine courbées sur les côtés, avec le bord infléchi, lisse, sillonné, rétrécies et tronquées droit au bout, avec un petit angle sutural. Elytres rugueusement ponctuées, avec six côtes représentant les stries dorsales, 1, 3 et 5 entières à la base et continuées par des tubercules, la dernière se réunissant par un arc à la base de la suture, qui est élevée; 2, 4 et 6 com- mençant par deux ou trois tubercules et continuées par une longue crête granulée; l'épaule est marquée par un tubercule qui se continue d’une part avec l’arête de la marge et de l’autre avec la première côte ; une côte subhu- mérale, composée comme cette dernière d’une ligne de tu- bercules, longe le bord externe. Base du pygidium et pro- pygidium couverts de gros points espacés; ce dernier bifo- véolé, relevé sur les côtés, caréné au milieu et tuberculé de chaque côté. Prosternum arrondi à la base, retréci au milieu, bordé d’une strie entière, mentonnière courte, un peu inclinée, largement rebordée. Fossette antennaire sous l’angle an- térieur du prothorax, mais mal limitée. Mésosternum échan- Monographie des Histérides. 409 cré en devant, bordé d’une strie entière profonde et d’une autre plus fine et interrompue, séparé du métasternum par une strie transverse ; ces deux segments concaves. Jambes antérieures dilatées en triangle court, armées de trois dents obtuses ; postérieures assez étroites, peu épaisses et allon- gées, garnies d’une double rangée de spinules. Tarses courts, dernier article armé de 2 courts crochets. Cette remarquable espèce a été trouvée par M. Aug. Sallé dans le sable éboulé d’une berge du chemin sur la Cordillère, près du village de Tenejapam (Mexique), pendant le mois de mai. J'en ai vu deux autres individus provenant de la Californie, dans la collection du Docteur J.-L. Le Conte, qui l’a mentionnée sous le nom de 1. costatus, en 1854, sans la décrire, et qui en fait son quatrième groupe. Elle s'éloigne entièrement pour l'aspect des autres espè- ces du genre Hister, dont elle conserve tous les autres carac- tères. Ses élytres à côtes tuberculeuses, son propygidium la feraient prendre pour un énorme Onthophilus. Peut-être devrait-elle former un nouveau genre dans le voisinage des Psiloscelis ? Mais en attendant que de nouvelles recherches m'aient fait découvrir des caractères plus importants, je la placerai dans une division à part en tête du genre. 11” HISTER ASSAMENSIS. Ovalis subconvexus, niger nitidus ; fronte plana lata, stria semicirculari subrecta, mandibulis canaliculatis pronoto ci- liato, stris 2 lateralibus postice approximatis, interna inter- ruptla; elytris striis validis, punctatis, subhumerali interna hume- rum attingente, 1-53 dorsalibus integris, k? basis el apicis rudi- mento lincaque punctorum composita, fossa humerali uni- sulcata, propygidio bifoveolato pygidioque punctulatis ; mesos- 410 DE MARSEUL. terno sinuato marginatoque; tibiis anticis 3-dentatis, poste- rioribus biseriatim spinosis. Long. 7 mill., larg. 5 mill. Ovale, assez convexe, noir, luisant. Tête forte; front large, plan, séparé de l’épistome par unestrie semi-circulaire pres- que droite ; labre court, légèrement impressionné ; mandi- bules canaliculées, fortement dentées en dedans. Antennes brunes; massue grisâtre, pubescente. Pronotum court, sub- bisinué à la base avec les angles arrondis, oblique sur les côtés, échancré et très retréci en devant, avec les angles obtus, abaissés et saillants, cilié de fauve dans son pour- tour ; strie latérale externe fine, rapprochée du bord, pres- qu’entière, cessant à l’angle antérieur; interne beaucoup plus forte, rapprochée de l'externe à la base, interrompue au milieu du bord antérieur. Ecusson triangulaire très pe- tit. Parapieures saillantes. Elytres une fois et demi plus lon- gues que le pronotum à la base, arrondies sur les côtés, re- trécies et tronquées obliquement au bout avec l’angle ex- terne arrondi, et l’angle sutural très obtus; fossette subhu- mérale sans ponctuation distincte, limitée par un seul sillon entier ; stries fortes, ponctuées; subhumérale interne attei- gnant l'épaule, 1-3 dorsales entières, inégalement distantes entre elles, quatrième formée de deux strioles l’une basale, l’autre apicale, liées par une ligne de points; cinquième et suturale nulles. Propygidium bifovéolé, transverse, couvert de points peu serrés; pygidium plus terne, peu convexe, avec des points fins et espacés. Prosternum étroit, arrondi à la base, mentonnière ne dépassant pas les angles protho- raciques; mésosternum sinué et entièrement rebordé. Jam- bes antérieures fortement tridentées, postérieures garnies d’une double série d’épines brunes. Indes-Orientales. Monographie des Histérides. 411 17. HISTER LAMÆCOLA. Ovalis, convexiusculus, niger nitidus; fronte plana, stria sub- sinuata, mandibulis canaliculatis; pronoto ciliato, strialaterali externa dimidiata, interna haudinterrupta ; elytris margine in- flexo bisulcato, stria subhumer ali interna unica, 1-3 dorsalibus integris, la basi vix, 5* obsoleta, mox abbreviatis, suturali bre- vissima ; propygidio basi, pygidio toto, parce punctulatis ; me: sosterno sinuato marginaloque; tibiis anticis 3-dentatis. Long. 11 mill., larg. 7 mill. Ovale, assez convexe, noir luisant. Antennes brunes. Front plan, transversal, entouré d’une strie forte semi hexagonale, subsinuée en devant; mandibules robustes, creusées légè- rement en gouttière. Pronotum court, transverse, bisinué à la base, avec les angles arrondis, arqué et cilié sur les côtés, fortement échancré et très retréci en devant avec les angles abaissés, bien marqués; strie latérale externe fine, raccourcie au milieu, interne presque entière, avec une légère fossette au tiers antérieur, non interrompue en de- vant. Ecusson très petit, visible ainsi que les parapleures. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à sa base, dilatées à l'épaule, rétrécies et coupées droit au bout ; bord infléchi bisillonné, ponctué, sans fossette profonde; strie humérale fine oblique, subhumérale externe nulle, interne forte entière; dorsales ponctuées; 1-3 fortes en- tières, quatrième un peu raccourcie à la base, faible; cin- quième courte, obsolète ; suturale réduite à un court et fai- ble rudiment. Propygidium avec quelques points épars assez petits en devant. Pygidium plan, couvert entièrement d’une ponctuation fine et peu serrée. Prosternum étroit, arrondi à la base, muni d’une mentonnière aussi allongée que les angles antérieurs du prothorax ; bord pectoral antérieur 412 DE MARSEUL. profondément sinué, sans fossette. Mésosternum échancré et bordé d’une strie entière. Pattes de poix ; jambes anté- rieures armées de trois dents obtuses ; postérieures garnies de nombreuses paires de denticules. On dirait au premier aspect un petit 1. Memnonius, mais la strie latérale externe du pronotum raccourcie, ainsi que la quatrième et cinquième dorsales, la ponctuation du py- gidium moins forte, celle du propygidium moins étendue, le distinguent aisément de cette dernière espèce, habitant d’ailleurs des contrées bien différentes. Les mêmes diffé- rences l’éloignent du 1. luctuosus. Indes orientales (M. Andrew Murray). 29’ HISTER THIBETANUS. Ovalis convexus, niger nitidus ; fronte plana stria semicircu- lari antice recla; pronoto striis 2 lateralibus integris, interna haud interrupta; elytris postice impressis, striis dorsalibus 1-8 integris punctatis, ha et 54 ad apicem vix breviter notatis, subhu- merali interna integra, fossa humerali lævi, bisulcata ; pro- pygidio bifoveolato pygidioque parce punctatis ; mesosterno si- nualo marginaloque, tibiis anticis 3-dentatis. Long. 8 mill., larg. 6 mill. Ovale, convexe, noir luisant. Tête médiocre ; front arrondi transversalement, plan et imponctué, entouré d’une strie semi-Circulaire bien marquée, interrompue postérieurement; labre court, mandibules fortes, convexes en dessus, sans re- bord, terminées par une pointe aiguë recourbée, et garnies en dedans, la gauche d’une dent, la droite de deux. Antennes brunes, ainsi que les palpes, menues et courtes, massue arrondie, fossette antennaire peu profonde. Pronotum lisse Monographie des Histérides. 413 beaucoup plus large que long, arqué à la base, oblique sur les côtés, rétréci et fortement échancré en devant, avec les angles abaissés et très obtus ; deux stries latérales bien accusées, rapprochées et arrivant à la base, l'interne coudée latéralement, non interrompue en devant, externe accompa- gnant sans la joindre l'interne à l’angle antérieur jusqu’au niveau des yeux; on aperçoit là entre elles un court rudi- ment de strie. Ecusson petit, triangulaire. Parapleures vi- sibles. Elytres de la largeur du pronotum à la base, arron- dies et dilatées sur les côtés, arquées et un peu rétrécies au bout avec un petit angle sutural et une légère impression subapicale ; strie subhumérale interne bien marquée; dor- sales 1-3 entières, arquées, parallèles et ponctuées, qua- trième et cinquième signalées par quelques points à l’extré- mité, suturale nulle; bord infléchi creusé sous l’épaule d'une fossette lisse et parcourue de deux sillons, l’externe entier. Propygidium bifovéolé ponctué, un peu moins den- sément et régulièrement que le pygidium, d’un noir mat comme lui. Prosternum saillant, presque horizontal, arrondi à la base, muni d’un lobe étroit arrondi, rebordé et sail- lant; mésosternum sinué et rebordé en devant. Jambes an- térieures fortement tridentées, postérieures garnies d’une double rangée de nombreuses épines. Assam (M. Andrew Murray). 33. HISTER MONTANUS. Ovatus convexiusculus, niger, nitidus; fronte plana, stria semi-circulari valida semi-hexagona ; pronoto stria laterali in- terna integra, externa dimidiata ; elytris stris tenuibus, subhu- merali interna humorum attingente, 1-3 dorsalibus integris, 3e Série, TOME Y. 28 414 DE MARSEUL. 4-5 brevissimis apicalibus, suturali anterius abbreviata, fossa subhumerali bisulcata, impunctata; propygidio parce, pygidio dense punctatis ; prosterno lobo brevi, mesosterno subsinuato et marginato; tibiis anticis 5-dentatis, posterioribus biseria- tim spinosis. Long. 7 mill., larg. 6 mill. Ovale, assez convexe, noir luisant, lisse. Front arrondi, plan, bordé d'un fort sillon semi-hexagonal; labre court, mandibules courtes, édentées, convexes en dessus, termi- nées en pointe arquée. Antennes noires, massue grise, pubescente; fossette antennaire peu nettement accusée. Pronotum court, bombé, tronqué droit à la base avec les angles obtus, arrondi sur les côtés, échancré en devant avec les angles peu aigus et abaissés ; strie latérale externe fine, n’atteignant pas le milieu, arquée à l'angle et rappro- chée de l’interne, qui est plus coudée ; celle-ci est plus forte, entière et un peu sinueuse. Ecusson très petit, triangulaire, Parapleures visibles. Elytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, arrondies sur les côtés, légèrement arquées au bout, avec un tout petit angle sutural; fossette subhumérale imponctuée, bisillonnée; stries assez fines ponctuées, subhumérale interne atteignant l’é- paule, 1-3 dorsales entières; 4-5 très courtes apicales, su— turale raccourcie au tiers antérieur. Propygidium oblique, en demi hexagone transverse, biimpressionné, et cou- vert de points espacés entremêlés de plus fins. Pygidium bombé, presque vertical, densément pointillé. Prosternum étroit, arrondi à la base, avéc une courte mentonnière. Mésosternum large, à peine sinué en devant et entière- ment rebordé. Jambes antérieures 5-dentées; postérieures garnies d’une double série d’épines noires. Abyssinie. Monographie des Histérides. 415 46 HISTER CALABARICUS. Ovalis, parum convexzus, niger, nitidus, antennis pedibusque brunneis; fronte plana stria semicircularisubrecta, mandibulis canaliculatis; pronoto stria laterali cxterna brevi, interna inte- gra; elytris fossa subhumerali lævi bisulcata, stria subhumer ali interna ad humerum producta, 1-3 dorsalibus integris, 4-5 api calibus, suturali dimidiata ; propygidio pygidioque basi parce punctatis, utrinque foveolatis ; mesosterno emarginato stria in- tegra ; tibiis anticis 3-dentatis, posticis dense biseriatim spino- sis. Long. 7 mill., larg. 5 mill. Ovale, peu convexe, d’un noir très luisant ; antennes et pattes brunes. Front large plan, entouré d’une strie semi- circulaire bien marquée, droite par devant ; labre très petit. Mandibules larges, creusées en dessus, arquées en pointe aiguë au bout et bidentées en dedans. Pronotum court, tronqué droit à la base avec les angles obtus, oblique sur les côtés, échancré et rétréci en devant avec les angles abaissés obtus ; strie latérale interne entière, non interrom- pue en devant, un peu sinuée sur les côtés, externe courte et moins forte. Ecusson triangulaire. Parapleures visibles. Elytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, curvilinéaires sur les côtés, arquées au bout avec un angle sutural étroit; fossette subhumérale imponctuée, bisillonnée. Stries fortes, crénelées; subhu- mérale interne atteignant l'épaule; 1-3 dorsales en- tières, plus rapprochées au bout, quatrième et cinquième courtes apicales; suturale arquée, un peu raccourcie en devant. Propygidium court, bifovéolé, couvert de points espacés en devant. Pygidium mat et ponctué anté- rieurement avec deux très légères impressions, lisse et lui- sant au bout. Prosternum étroit, arrondi à la base, muni d'une mentonnière rebordée et dépassant les angles protho- 416 DE MARSEUL. raciques. Mésosternum échancré et rebordé. Jambes courtes et larges; antérieures 3-dentées; postérieures garnies de nombreuses épines disposées sur deux rangées. Vieux-Calabar ; communiqué par M. Andrew Murray. 59’. HISTER COELESTIS. Orbicularis, convexiusculus, niger, nitidus, antennis rufis ; fronte lata stria semi-circulari subsinuata; pronoto utrinque punctato impressoque, stria laterali interna hinc inde abbre- viata ; elytris brevibus margine inflexo unisulcato, striis dor- salibus crenatis validis, 1-4 integris postice arcuatis, 51 et su- turali antice abbreviatis, subhumerali interna brevissima ; propygidio basi punctulata; mesosterno marginato vix sinuato, tibiis anticis obtuse k-dentatis. Long. 2 1/2 mill., larg. 1 1/3 mill. Orbiculaire, légèrement convexe, noir, luisant. Antennes ferrugineuses. Front large, peu convexe, ceint d’une strie semi-circulaire subsinuée, avec un point sur le vertex. La- bre petit. Mandibules en pointe arquée au bout. Pronotum court, presque droit à la base, arqué sur les côtés, rétréci et échancré en devant avec les angles arrondis; marqué de chaque côté d’une faible impression au milieu d'un espace ponctué; de cette impression part une courte strie latérale qui n’atteint pas la base. Ecusson triangulaire. Parapleures visibles. Elytres très courtes, de la largeur du pronotum à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et tronquées au bout, avec un petit angle sutural; fossette subhumérale unisillon- née ; stries fortes, crénelées ; subhumérale interne réduite à un point oblong placé audessus de l'épaule, 1-3 dorsales entières arquées au bout en dedans; troisième atteignant presque la suture; quatrième également entière ; cinquième et suturale raccourcies vers la base. Propygidium en hexa- Monographie des Histérides. 417 gone incliné, couvert en devant de points peu serrés. Pygi- dium bombé, vertical, lisse. Prosternum court en carêne, avec une étroite mentonnière rebordée. Mésosternum re- bordé et à peine sinué en devant. Jambes antérieures ar- mées de quatre petites dents obtuses, la dernière saillante et bifide ; postérieures légèrement épineuses. Cette espèce, provenant de Chine, le Céleste-Empire, ne peut être confondue avec aucune autre espèce ; ses stries dorsales et la strie latérale de son pronotum offrent un as- pect insolite. 62’. HISTER JEKELI. Ovalis, convexus, niger, nilidus ; fronte plana stria semicir- culari .integra; pronoto utrinque gross? punctato, stria laterali externa nulla, interna integra margini approxi- mala; elytris striis validis crenatis, 1-h dorsalibus integris, 5? et sulurali abbreviatis, subhumrrali extus arcu aucta; fossa subhumerali bisulcata punctata; propygidio pygidioque dense et grosse punclatis; mesostermo sinualo marginatoque; tibiis anticis à-dentatis, posticis biseriatim parce punctatis. Long. 9 mill., larg, 7 mill. Ovale, assez convexe, noir, luisant. Tête médiocre ; front plan, entouré d’une forte strie semi-circulaire crénelée ; labre court; mandibules convexes en dessus, édentées et terminées en pointe arquée. Antennes à massue brune, pubescente, logée dans une large fossette assez marquée audessous de l’angle antérieur. Pronotum court, droit et bordé de points à la base avec les angles arrondis, arqué sur les côtés, échancré en devant avec les angles obtus et abaissés, bordé de chaque côté de gros points assez serrés et légèrement impressionné en devant; strie latérale externe nulle, interne crénelée entière, fort rapprochée du bord 418 DE MARSEUL. Ecussou petit, triangulaire; parapleures visibles. Elytrés une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et arrondies an bout, avec un angle sutural étroit et une impression transverse subapicale ; fossette subhumérale ponctuée et bisillonnée; stries fortes, crenelées, 1-4 dorsales entières, cinquième et suturale raccourcies un peu avant le milieu; strie subhu- mérale interne, presque réduite à une ligne de points, avec un appendice arqué de subhumérale externe. Propygidium assez fortement ponctué ainsi que le pygidium, qui est bombé. Prosternum arrondi à la base, avec une courte mentonnière. Mésosternum fortement échancré et entière- ment rebordé. Jambes élargies ponctuées ; antérieures tri- dentées, postérieures garnies d’épines peu nombreuses, disposées sur deux séries. Shangai; dédiée à M. Jekel, si connu pas ses études spé- ciales sur les Curculionites, qui me l’a communiqué. 100’. HISTER KURDISTANUS. Oblongus, convexus, nigro-piceus nitidus, antennis, elytris pedibusque rufis; fronte stria forti anterius recta, pronoto stria laterali interna haud interrupta, externa brevi antice; elytris margine inflexo subbisulcato, kuud excavato, stria sub- humerali externa valida integra, suturali et dorsalibus 4-h inte- gris, 4 basi vix abbreviata ; propygidio pygidioque dense ocel- lato-punctatis ; mesosterno sinuato marginato que, tibiis anticis h-dentatis, posticis h-fariam spinosis. Long. 5 mill., larg. 2 2/3 mill. Oblong, convexe, noir de poix luisant; élytres d’un fer- rugineux obscur, ainsi que le ventre. Antennes rousses. Front transversal peu convexe, entouré d’une strie semi- Monographie des Histérides. 419 circulaire profonde, droite en devant avec un petit onglet médian. Mandibules sans gouttière. Pronotum beaucoup plus large que long, à peine arqué et bordé de points à la base, avec les angles arrondis, peu courbé sur les côtés, échancré et retréci en devant, avec les angles obtus et abais- sés, couvert de quelques points peu distincts ; strie latérale interne bien marquée, entière, parallèle au bord latéral, non interrompue en devant, externe réduite à un court tron- çon vers l’angle antérieur. Parapleures saillantes. Ecusson petit, triangulaire. Elytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, un peu dilatées à l'épaule, à peine retrécies et arrondies au bout, bord in- fléchi lisse, sans fossette subhumérale bien marquée, longé d'un fort sillon, flanqué d’un rudiment peu visible vers le milieu; strie subhumérale externe unique entière, arquée à l'épaule; humérale oblique, assez marquée; dorsales ponctuées entières, troisième un peu coudée, cinquième à peine raccourcie et interrompue. suturale entière. Propy- gidium et pygidium bombés, couverts de points ocellés très serrés. Mésosternum bordé d’une strie entière, profondé- ment sinué. Prosternum court, élargi à la base, avec une mentonnière très courte. Pattes ferrugineuses. Jambes courtes, larges, triangulaires, antérieures garnies de quatre dents obtuses, postérieures de quatre masses spinifères. Cette espèce vient se placer immédiatement avant le H. Smyrnœus, dont il n’a pas le faciès, Il est épais au lieu d’être aplati, la strie subhumérale est entière, au lieu d’être très courte, et la latérale externe du pronotum raccourcie au lieu d’être entière; le mésosternum très échancré au lieu d’être presque droit. M. Chevrolat a reçu cette espèce comme venant du Kur- distan. 420 DE MARSEUL. 101’. HISTER PEYRONI. Ovalis, subdepresus, nigro-piceus, nitidus, antennis pedibus- que rufis ; fronte subbifoveolata, stria marginali antice recta; pronoto lenuiler punctulato, stria laterali externa integra, interna haud interrupta postice sinuata, approximatis ; elytris 5 dorsalibus integris, suturali vix antice abbreviata, subhume- rali externa brevissima ad humerum ; margine inflexo 3-sul- cato ; propygidio valide pygidioque tenuiler parce punctatis ; mesoslerno vix subsinuato marginato; tibiis anticis k-dentatis. Long. 3 1/2 mill., larg. 1 2/3 mill. Ovale subdéprimé, d’un noir de poix luisant. Antennes brunes, scape ferrugineux. Front transversal, peu convexe, finement pointillé avec deux petites fovéoles à peine visibles, entouré d'une strie fine bien marquée, entière, droite en devant. Mandibules creusées en gouttière. Pronotum un peu plus large que long, légèrement arqué à la base, avec les angles arrondis, presque parallèles sur les côtés, un peu rétréci et fortement échancré en devant avec les angles abaissés, saillants et obtus, couvert d'une très fine ponc- tuation sur tout son disque ; strie latérale externe très rap- prochée du bord, n’atteignant pas l’interne en devant, celle-ci entière, non interrompue antérieurement, plus forte, très distante en devant du bord externe, coudée vers la base et s’en rapprochant beaucoup. Ecusson petit, triangulaire. Ely- tres un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, parallèles sur les côtés, à peine rétrécies, taillées obliquement en dedans au bout et d’une couleur plus claire; stries fortes, dorsales entières parallèles; suturale un peu rac- courcie à la base; humérale obsolète; subhumérale externe, unique réduite à un arc placé audelà de l'épaule; bord in- fléchi avec trois sillons dont l’intérieur est rudimentaire. Monographie des Histérides. 421 Propygidium couvert d'assez forts points espacés; pygi- dium d’un pointillé très fih. Mésosternum à peine sinué en devant avec une strie entière et de petits points peu visibles. Prosteroum court, étroit, obsolètement bistrié, mentonnière étroite. Pattes rouges; jambes antérieures 4-dentées; pos- térieures garnies de six ou huit paires de denticules. Cette espèce vient des mêmes contrées que le H. Smyr- nœus, avec lequel il m’est impossible de le comparer. La seule différence est la forme de la strie latérale interne du pronotum et le raccourcissement de la suturale. N'ayant connu qu'un seul individu de chacune de ces espèces et ne les ayant étudiés que séparément à plusieurs années d'in- tervalle, je n’oserais certifier qu'elles soient bien distinctes. 111’. HISTER COGNATUS. Ovalis, convexus, niger, nilidus ; fronte plana, stria semi-cir- culari; pronoto stria laterali integra, utrinque late punctato; elytris stria subhumerali externa, 1-h dorsalibus integris, hac basi versus scutellum arcuata, 5 dimidiata, suturali parum abbreviata; margine inflexo unisulcato; propygidio pygidioque sat dense æqualiter punctatis ; prosterno sat lato; mesosterno subsinuato marginaloque ; tibiis anticis 6-denticulatis, posticis parce spinosis, Long. 4 mill., larg. 3 mill. Hister cognatus Le C. N. Amér. Hister. 28, 23, pl. m1, fig. 10 (1845).—Mars. Mon. Hist. (1854), xx, 60 114’ p. 548. Ovale, arrondi, convexe, noir, luisant. Tête petite; front arrondi, plan, bordé d’une strie semi-circulaire bien marquée; labre très petit. Mandibules convexes, à peine arquées au bout. Antennes brunes. Pronotum court, arqué à la base, oblique sur les côtés, très retréci et échancré en devant; strie latérale interne un peu raccourcie à la base, non inter- 122 DE MARSEUL. rompue, largement bordée en dedans d’une ponctuation forte, peu serrée. Ecusson triangulaire petit. Parapleures visibles. Elytres bombées, une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, curvilinéairement dila- tées sur les côtés, rétrécies et tronquées au bout ; bord in- fléchi sans fossette, parcouru d’un profond sillon ; strie sub- humérale externe entière ; dorsales bien marquées, 1-4 en- tières courbées, quatrième recourbée en arc vers l’écusson ; cinquième raccourcie vers le milieu, suturale un peu rac- courcie à la base. Propygidium en hexagone transverse, oblique, couvert d’une forte ponctuation assez égale. Pygi- dium bombé, presque vertical, égalemeut et densément ponctué. Prosternum court, assez large, arrondi à la base, muni d’une mentonnière petite, abaissée ; fossette anten- naire petite, bien accusée. Mésosternum légèrement sinué et rebordé. Jambes antérieures armées de six denticules, postérieures bisérialement épineuses. Cette espèce, des Etats-Unis, qui ne m'était connue que par la description de M. Le Conte, ressemble extrêmement à VA. marginatus pour la forme et la disposition générale des stries; mais elle s’en éloigne à la première vue par le bord infléchi des élytres , la ponctuation du pygidium et du pro- pygium, etc. 119. HISTER SENNEVILLII. Oblongo-ovatus, convexus, niger, nilidus, sublus lateribus luteo villosis ; antennis rufis ; fronte plana, stria semi-circulari recta; pronoto striis 2 lateralibus integris; elytris rubris, avice maculaque scutellari trapezoidali nigris, margine inflexo uni-sulcato : striis dorsalibus 1-3 integris, cæteris et subhumc- Monographie des Histérides. 193 rali interna brevibus obsoletis ; propygidio pygidioque parce fortiter punctatis; proslerno lobo brevi, mesosterno exciso marginatoque ; tibiis anticis bidentalis, posticis multi-spinosis. Long. 6 mill., larg. 4 mill. Ovale allongé, convexe, noir, luisant, garni en dessous sur les côtés de longs poils jaunes. Tête grosse ; front large, plan, bordé d’une strie transverse, droite en devant. Labre petit. Mandibules convexes, arquées au bout en pointe, sans dents internes. Antennes à funicule et massue ferru- gineux. Pronotum finement pointillé, court, tronqué droit à la base, avec les angles obtus; légèrement arqué sur les côtés, retréci et largement échancré en devant, avec les angles abaissés et arrondis. Stries latérales bien marquées, rapprochées à la base, entières, séparées par un assez large intervalle présentant d'assez nombreuses gerçures. Ecusson triangulaire. Parapleures visibles. Elytres rouges vers l’ex- trémité et une tache en trapèze autour de l’écusson noires, une fois et demi plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, fort rétrécies postérieurement avec le bout arqué et marqué d’une impression transverse; angle sutural assez aigu; fossette subhumérale lisse, bisillon- née; stries dorsales 1-3 entières, bien marquées, 4-5 ainsi que la suturale et la subhumérale interne raccourcies et re- présentées par des lignes de points obsolètes. Prosternum ar- rondi à la base, en carène étroite, muni d’une mentonnière rebordée très courte; fossettes antennaires vagues. Méso- sternum rétréci en devant, fortement échancré et rebordé d’une strie entière. Jambes antérieures larges fortement bi- dentées; postérieures épaisses, garnies de cinq ou six tran- ches garnies chacune de trois ou quatre épines mousses. Cette jolie espèce californienne a des rapports frappants de formes avec V'H. arcuatus etVH. biplagiatus. Je l'ai dédiée 424 DE MARSEUL. à l’un de mes jeunes élèves, M. Gaston de Senneville, qui déjà depuis plusieurs années se livre avec ardeur à l'étude des Coléoptères. 147. HISTER PRÆTERMISSUS. Ovalis, convexiusculus, niger nitidus; ore antennisque ru- fis, fronte stria integra antice recta; pronoto stria laterali unica haud interrupta; elytris margine inflexo rugoso bisulcato, strüs subhumerali nulla, dorsalibus 1-4 integris, 5° in medio, suturali ultra abbreviatis; propygidio bifoveolato pygidioque dense æqualiter punctatis; mesosterno antlice recto marginato. tibiès anticis k-denticulatis. Long. 5 1/2 mill., larg. 3 2/3 mill. Hister prætermissus Peyron, Soc. Ent. 3e série, t. IV, "p. 727 (1856). Ovale, assez convexe, noir luisant, imponctué sur la tête, le pronotum et les élytres. Palpes et antennes roussâtres. Front élargi, assez plan, avec de légères traces d’une paire de fossettes en devant, entouré d’une strie semi-circulaire entière bien marquée, un peu sinuée de chaque côté, droite en devant. Pronotum court, arqué à la base, avec les angles droits et les parapleures à peine visibles, arrondi sur les côtés, échancré et retréci en devant avec les angles abaissés, assez saillants et peu aigus; strie marginale bien visible, interrompue au niveau des yeux, latérale interne unique, entière, forte et parallèle au bord externe. Ecusson trian- gulaire petit. Elytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, un peu dilatées à l'épaule, retrécies et droites au bout; stries subhumérales nulles ; 1-4 dorsales entières, bien marquées, surtout les première et troisième, parallèles, seulement celle-ci un peu coudée, les autres raccourcies ; cinquième n'atteignant pas le milieu, suturale la dépassant en devant, mais commençant plus loin du bord postérieur ; bord infléchi marqué d’une fos- Monographie des Histérides. 425 sette peu profonde, rugueuse, bisillonnée. Propygidium bi - fovéolé, assez densément, également et distinctement ponc- tué, ainsi que le pygidium. Prosternum droit à la base, ré- tréci, court, avec une mentonnière peu avancée ; fossettes antérieures faibles. Mésosternum droit en devant, bordé d’une strie entière. Pattes d’un noir de poix. Jambes courtes en triangle assez large, antérieures garnies de quatre denticules, apical bifide; postérieures d’un double rang d’épines serrées. Cette espèce, découverte au bord de l’étang de Berre, non loin de Rognac, sous une pierre, par M. Peyron, se place auprès du H. corvinus avec lequel elle a les plus grands rapports. Elle est plus grande, son bord subinfléchi est ponctué rugueusement ; son propygidum est bifovolé et plus densément et également ponctué ainsi que le pygidium. M. Peyron croyait d’abord devoir le rapporter au H. nigrita de Stephens. J'avoue que la courte description de l’auteur anglais lui va passablement, si l’on en excepte toutefois ces carac- tères « antennes et bouche noires, jambes antérieures qarnies de cinq dentelures, cinquième dorsale du tiers de la suturale», que je ne retrouve pas dans le type que j'ai sous les yeux. Mais je préfere le regarder comme une espèce nouvelle et attendre que j'aie pu voir le type de Stephens pour m’édifier sur l'espèce qu'il a voulu décrire. Cet entomologiste est trop sujet à caution pour qu’on ne soit pas en droit de croire qu'il n’a peut-être décrit qu’une des espèces déjà connues, et dès lors ce serait prématurément changer le nom d’Erichson. Depuis M. Peyron a décrit cette espèce, comme distincte, sous le nom de FH. prœtermissus, que je substitue à celui de gallicus que j'avais adopté dans ce supplément, présenté depuis longtemps à la Société. 426 DE MARSEUL. CARCINOPS CORTICALIS. J.-L. Le Conte, N. Sp. Calif. Col. in Lyceum N. Y.v, 40, 39, 2 (1851). Ovale aplati, noir luisant. Front pointillé, bordé d'une lé- gère strie. Pronotum à peine distinctement pointillé, bordé d’une strie marginale. Elytres à cinq stries dorsales, cin- quième raccourcie aux deux tiers, suturale au tiers; une subhumérale très courte à la base; une deuxième entière à la marge. Propygidium ponctué ; pygidium paraissant lisse. Prosternum rebordé. Mésosternum échancré avec une strie marginale, séparé du métasternum. Jambes antérieures di- latées contournées, avec deux dents externes espacées. Long. 2 mill., larg, 1 1/2 mill. Peu commun sur les bords du Rio Colorado, Californie, (M. Le Conte.) XXIV Dis. COELOCRAERA. (xoïnce, CT'eUX; xpatpa, tête). Mon. Hister. pl. xxv, Suppl. genre xx1v bis. Corpus ovatum, convexum. Caput retractile ; fronte in medio foveolata, stria a clypeo haud «disitincta, margine elevato ; antennis sub margine ante oculos insertis, STtapo contorto clava parva ovali ; mandibulis edentatis. Prosternuim compressum, sulcatum, basi incisum, lobo pro- minulo incurvo, fossa antennali sub angulo prothcracis, Mesos- Lernum breve antice acuminalum, sulco marginatum, postice sulco profundo a metasterno:distinctum. Pronotum antice emarginatum, anguslius, lateribus valde re Monographie des Histérides, 427 flexis, striis nullis. Elytra apice truncata multi-costata, mar- gine inflexo bisulcato. Propygidium hexagonum declive ; pygidium semicirculare inflexum. Tibiæ compressæ, anticæ ovales, extus denticulatæ, fossa tarsali obliqua exarata, posticæ subparallelæ, extus parce spi- nosæ ; tarsi s-arliculati, ungulis binis. Corps épais, bombé, ovale, raccourci. Tête petite, arrondie, s’enfonçant dans le prothorax et s'inclinant en devant. Front réuni à l’épistome sans strie qui l'en sépare, hexagonal, creusé d’une profonde cavité, entouré d’une strie marginale interrompue seulement par derrière, et d'un rebord étroitement élevé. Yeux ovalaires, peu saillants. Labre court transverse, sinué. Mandibules (fig. f) fortes, recourbées en pointe aiguë, sans dents. Antennes (fig. e) insérées sous un rebord du front entre les yeux et la base des mandibules; scape fort contourné, épaissi au bout; funicule ténu, de sept articles ; premier obovale aussi long que les trois suivants, les autres 2-7 courts, presque d’égale longueur, mais s’élargissant gra- duellement ; massue ovalaire, pubescente, à articles à peine distincts, presque de la largeur du dernier article du funi- cule. Fossette antennaire bien marquée sous l’angle anté- rieur du prosternum, l'antenne vient s’y loger sans entailler le bord pectoral antérieur. Menton (fig. c) corné, presque carré, quoique un peu élargi à la base, languette courte et étroite, paraglosses membraneuses longues, terminées en serpette, ciliées en dedans. Palpes labiaux cornés, support assez long cylin- drique, premier article court, deuxième obconique, troi- sième fusiforme d’égale longueur. 428 DE MARSEUL. Mâchoires (fig. d) cornées, à deux lobes, garnis en dedans de longues franges, l’externe de beaucoup plus long que l’interne ; palpes maxillaires de quatre articles, premier pe- tit, deuxième obconique, peu allongé, troisième cylindrique encore plus court, quatrième plus long que les autres réu- nis, en fuseau à peine renflé. Pronotum plus large que long, convexe, obtusément an- gulaire à la base, oblique avec un rebord élevé et tranchant, bordé en dedans par une large rigole sur les côtés, retréci, abaissé et échancré en devant, avec les angles obtus ; stries latérales nulles, marginale fine, non interrompue. Ecusson triangulaire très petit. Elytres plus larges que longues, con- vexes, exactement serrées contre le pronotum et un peu moins larges que lui à la base, arrondies sur les côtés, avec le bordinfléchi sans fossette subhumérale, bisillonnées, re- trécies et tronquées au bout ; chargées de six côtes très sail- lantes, sans y comprendre la suture et le bord latéral. Pros- ternum (fig. b) saillant, étroit, un peu retréci en devant, bisil- lonné, échancré à la base, muni en devant d’un lobe rabattu, arrondi et médiocrement avancé. Mésosternum court, re- bordé d’un profond sillon qui se continue sur les côtés du mésosternum, et séparé de celui-ci par un autre arqué, terminé en devant par une pointe qui pénètre dans la base du prosternum. Pattes (fig. 9, h, i) médiocres, antérieures courtes, posté- rieures fort distantes à leur insertion, cuisses fusiformes, rebordées en dedans; jambes aplaties, ciliées en dedans, antérieures fortement dilatées en dedans, garnies en dehors de courts denticules, creusées en dessus d’une étroite fos- sette tarsale assez bien limitée, oblique; postérieures allon- gées, faiblement dilatées au bout, et garnies en dehors de Monographie des Histérides. 429 rares épines; tarses de cinq articles, atténués au bout, terminés par deux crochets. Abdomen de cinq segments; premier assez long, bisillonné de chaque côté au niveau des hanches postérieures; les qua- tre autres beaucoup plus courts, allant en diminuant de longueur. Propygidium hexagonal, assez grand, convexe, abaissé; pygidium en triangle sphérique à angles très obtus, convexe et fortement incliné. Ce genre, dont le nom rappelle une des singulières parti- cularités de sa conformation, est établi sur un insecte re- marquable du Vieux-Calabar, qui m'a été communiqué par M. André Murray, mais trop tard pour être compris dans mon Essai sur Les Histérides. I1 peut être placé dans le petit groupe de genres à formes bizarres, des Monoplius, Pelorus, Scapomegas, etc.; non qu'il ait avec eux un air de parenté, et qu'un ensemble de caractères tranchés et importants lie ces genres en une division digne de former une tribu parti- culière et en exclue tous les autres, mais parce qu’il a plus d’analogie qu'avec tout autre genre. Leur corps est épais et convexe, ilest vrai ; la fossette antennaire, le lobe prosternal et l’articulation sternale sont disposés chez eux d’une ma- nière uniforme ; mais quel est celui de ces caractères qui ne se retrouve dans un genre ou dans un autre, et que de diffé- rences dans la forme de leurs téguments, dans la configura- tion de leur tête et de leur abdomen, comme dans la struc- ture des jambes. Il serait superflu de le rapprocher des autres genres pour en faire ressortir les rapports et les dissemblances. Il suffit de jeter les yeux sur son front creusé d’une fosseite profonde étendue sur l'épistome, qui rappelle un peu certains Oma- lodes, et sur ses élytres à côtes saillantes, pour le reconnaître 3e Série, TOME v. 29 430 DE MARSEUL. à l'instant. Les Onthophilus sont les seuls qui affectent quel- que disposition analogue dans les élytres, mais la ressem- blance n’est que superficielle. D'ailleurs à côté que de diffé- rences saillantes dans la tête, le pronotum, la fossette an- tennaire et les pattes. Je ne sais rien des mœurs et des premiers états de ce nou- veau genre. B’. Fossettes tarsales droites. C’. Prosternum tronqué ou sinué à la base. D'. Tarses bionguiculés. Corps petit, médiocrement convexe. — Massue à articles distincts, de même axe que le funicule. *. Front fovéolé. — Elytres couvertes de côtes. 24 bis. Cæœlocræra. *#*, Front bombé. — Elytres striées. — E et E’. 1. COELOCRÆRA COSTIFERA. Ovalis, convexus, nitidus, niger, ore antennis pedibusque fu- sco-ferrugineis; fronte punctulata, foveolata marginataque; pronoto rugose punctato, margine laterali elevato, ad angulum bifoveolato; elytris sutura, margine externaGque costis integris, margine inflexo bisulcato ; propygidio pygidioque dense punc- tulatis; metasterno in medio sulcato 1°que ventris segmento grosse punctatis; tibiis anticis latis extus multi-denticulatis, posticis versus apicem parce spinosis. Long. à 1/2 mill,, larg. 21/2 mill. Ovale assez court, convexe; noir luisant. Antennes et bou- Monographie des ilistérides. 431 che d’un brun ferrugineux. Front arrondi, pointillé, réuni à l'épistome, sans ligne de démarcation, creusé d’une pro- fonde fossette arrondie, entouré d'un rebord élevé et d’une strie marginale interrompue postérieurement. Mandibules épaisses, sans rebord, recourbées en pointe aiguë. Prono- tum convexe, en angle obtus à la base, oblique sur les côtés avec un étroit rebord très élevé, limité en dedans par une rigole assez large ; abaissé, rétréci et échancré en devant avec les angles obtus et largement bifoveolés, couvert en dessus d’une ponctuation serrée, rugueuse. Parapleures non apparentes. Ecusson triangulaire, très petit. Elytresconvexes, plus longues que le pronotum, pas tout à fait de sa largeur à la base, étroitement serrées contre lui, arrondies sur les côtés, rétrécies et coupées droit au bout; suture et bord externe formant des carènes saillantes, entre lesquelles on voit six côtes longitudinales fortes, un peu arquées, entières, parallèles, séparées par de larges sillons lisses ; repli latéral bisillonné sans fossette subhumérale. Propygidium en hexa- gone, bombé et densément pointillé ainsi que le pygidium. Prosternum étroit, saillant, bisillonné, échancré à la base, rétréci en devant, muni d’un lobe rabattu arrondi, Mésos- ternum court, bisinué en devant, terminé par une pointe qui pénètre dans la base du prosternum, bordé d’un fort sillon, prolongé sur les côtés du métasternum, dont il est sé- paré par un autre sillon profond arqué; ce dernier ponctué sur toute sa surface, grossièrement par derrière ; premier segment ventral bisillonné entre les hanches, couvert de points très forts et traversé en devant, d’une ligne de lon- gues fossettes. Pattes brun ferrugineux. Jambes aplaties, ciliées en dedans; antérieures courtes, larges, dilatées au milieu, brièvement denticulées en dehors; postérieures 432 DE MARSEUL. allongées, à peine élargies, avec deux ou trois épines vers le bout. Vieux-Calabar, côte d'Afrique. xxvIn. HETÆRIus Er. Mon. Suppl. pl. xxv, Genre 28. 1. HETÆRIUS PUNCTULATUS. Breviter ovatus, convexus, brunneo-ferrugineus; fronte punctulata concava, margine elevato ; pronoto lateribus punc- tulato, margine incrassato, basi latiori, sulco vix distincto, angulis anticis obtusis reflexis ; elytris punctulatis, striis sub- humerali, 1-3 dorsalibus teretibus postice plus minusve abbre- viatis, seriatim fulvo-pilosis ; propigidio parce piloso; pros- terno impresso, lateribus marginato sinuatoque, meso-et me- tasterno profunde excavatis. Long. 2 mill., larg. 1 1/5 mill. Hetærius punctulatus Luc. Soc. Ent. 3e série, t. mx, page 1v (1855) Suborbiculaire, convexe, d’un brun rouge, luisant. Front concave, ponctué, entouré d’une fine strie et d’un rebord élevé. Pronotum court, transverse, ponctué latéralement, presque lisse au milieu, bisinué à la base, cilié, oblique et bordé d’une strie fine sur les côtés, un peu sinué vers l'angle antérieur qui est obtus, creusé d’une fossette antennaire, un peu relevé et formant comme une oreille, rétréci et large- ment échancré en devant; le bourrelet latéral est nu, élargi à Ja base, mal limité en dedans, surtout au milieu. Le sillon profond qu’on remarque dans les deux autres espèces est remplacé par un pli qui n’est bien visible qu'à la base. Ecus- son très petit. Elytres bombées, deux fois plus longues que Monographie des Histérides. 433 le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, ré- trécies et tronquées au bout; stries fines, subhumérale et pre- mière dorsale entières; deuxième et troisième un peu rac- courcies vers le bout ; bord infléchi sans sillon bien marqué, un peu concave sous l'épaule ; surface couverte de poils jaunes peu serrés, disposés en six séries. Propygidium cou- vert d'une semblable villosité. Prosternum large, échancré à la base, creusé au milieu, ponctué, rétréci au milieu, re- bordé, avec une courte mentonnière. Mésosternum et mé- tasternum sans ligne de séparation, profondément et large- ment excavés. Jambes très dilatées à partir du milieu, gar- nies de courtes épines en dehors. Cette espèce, découverte en Algérie par l’auteur de l’en- tomologie de notre belle possession africaine, M. Lucas, et décrite par lui dans nos Annales, est remarquable entre toutes par la profonde excavation du sternum et par la forme de son pronotum. Elle tient le milieu entre le H. sesqui- cornis et le brunipennis. Le genre Hetærius, qui ne m'était connu que par l’es- pèce d'Europe, est aujourd’hui composé de trois espèces, bâties sur un plan uniforme et vivant toutes dans les mêmes conditions. On peut les classer dans l’ordre suivant : 10 H. punctulatus, qu’on ferait mieux de nommer cavisternus, afin d'éviter la confusion qui sera le résultat de ce nom, déjà tant de fois employé dans la famille des Histérides; 2° 1. bruni- pennis; 30 H. sesquicornis. 2. HETZÆRIUS BRUNNIPENNIS. Ovalus, convexæus, rufa-brunneus, nitidus fronte concava 434 DE MARSEUL. margine elevato; pronoto utrinque oblique sulcato, margine crasso holosericeo ; elytris seriatim setulosis, humero elcvato, 1-3 striis dorsalibus subhumeralique integris ; pygidio con- vexo; proslerno coarctalo basi planato, fossa antennali exa- rala; mesosterno in medio elevato, utrinque profunde im- presso ; tibiis a medio ad apicem dilatatis, extus denticulatis. Long. 2 mill., larg. 1 1/2 mill. Ovale, convexe d’un rouge uniforme tirant sur le brun, lisse et luisant. Front triangulaire, concave, entouré d’une strie et d’un rebord élevé. Fossette antennaire étroite, bien limitée à l'angle même du prothorax. Pronotum beaucoup plus large que long, tronqué droit à la base, oblique sur les côtés, rétréci et largement échancré en devant avec les an- gles peu saillants ; bord latéral épaissi, limité en dedans par un fort sillon oblique, couvert d’une brosse de poils jaunes, courts, dressés, avec une petite impression vers le milieu de la marge; espace médian lisse, en forme de trapèze, avec une houppe de poils de chaque côté. Ecusson petit, triangu- laire. Elytres une fois et demie plus longues que le prono- tum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, arquées sur les côtés, rétrécies et coupées droit au bout; suture enfoncée, bordée d’une strie fine; sillonnées de soies fauves dressées, disposées par séries; strie subhumérale fine et entière, abaissée vers le bord infléchi qui présente une légère fovéole à l'épaule; stries dorsales 1-3 entières, fines, plus rap- prochées à la base. Propygidium d'un ferrugineux plus clair, hexagonal, lisse, incliné. Pygidium bombé, entière- ment tourné en bas. Prosternum comprimé, aplati entre les hanches, échancré à la base, avec une courte mentonnière. Mésosternum élevé en devant et resserré entre deux pro- fondes fossettes. Jambes aplaties, élargies à partir du tiers, Monographie des Histérides. 435 garnies de fines épines en dehors. Tarses logés dans une cou- lisse creusée sur la jambe. Cette espèce, des États-Unis, vit avec d’assez grandes four- mis, d’un noir fuligineux uniforme, avec les antennes, les jambes et les tarses roussâtres. Je dois un individu de cet Hetærius et de la fourmi, dont il est le parasite, à M. le Doc- teur J.-L. Le Conte. xxx. DENDROPHILUS Leach. Mon. Suppl. pl. xxv, g. 30. 1”. DENDROPHILUS PUNCTULATUS. Ovalis, convexus, subnitidus, niger, antennis pedibusque brunneis, undique dense punctatus; fronte plana; pronoto brevi, ante scutellum impresso rugoso, stria marginali inte- gra; elytris margine inflexo bistrialo, striis dorsalibus 4, interna postice abbreviata, cœteris nullis ; tibiis mox abrupte dilatatis compressis extus parce breviter denticulatis. Long. 3 1/2 mill., larg. 2 mill. Hister punctulatus Say, in Philad. Acad. v, 45, 19 (1825). Dendrophilus punctulaius Le C. N. Amér. Hist., 35 1, t. 1v, f. 8 (1845). Ovale allongé, convexe, noir, à peine luisant sur le dos, mat sur le reste de la surface. Front plan, à peine visible- ment pointillé. Antennes brunes. Pronotum court, angu- leux au devant de l’écusson avec une impression rugueuse au milieu et les angles postérieurs droits, légèrement arqué sur les côtes, rétréci et largement échancré en devant, avec les angles abaissés et médiocrement saillants; également et 436 DE MARSEUL. densément pointillé sur toute sa surface. Strie marginale fine, rapprochée du bord, entière. Ecusson ponctiforme. Elytres bombées, deux fois et demie plus longues que le pronotum, et un peu plus larges à la base, curvilinéaires sur les côtés et un peu élargies avant le milieu, rétrécies et tron- quées au bout, couvertes d’une ponctuation assez serrée, peu régulière, un peu rugueuse postérieurement ; relevées à la suture. Strie humérale oblique obsolète; dorsales bien marquées, parallèles; 1-3 entières; quatrième an peu raccourcie par derrière; cinquième et suturale nulles; un sillon subhuméral entier longeant le bord externe, et une strie marginale sous le bord infléchi, dont la partie supérieure est rugueuse. Propygidium court, presqu’en- tièrement couvert par les élytres. Pygidium presque plan, triangulaire, densément et également ponctué, avec une pe- tite impression de chaque côté à la base. Dessous du corps ponctué sur les côtés. Prosternum étroit, bistrié, arrondi et un peu élargi à la base. Mentonnière courte, rabattue. Mé- sosternum court, ponctué, échancré en devant, sans rebord, bien limité postérieurement par une strie crénelée trans- verse. Pattes brun ferrugineux. Jambes très dilatées, amin- cies, dès la base, garnies en dehors de fins et courts denti- cules. États-Unis. Je dois à M. le Docteur L. Le Conte un exemplaire de cette espèce depuis la publication du genre Dendrophilus. Il est très voisin du D. punctatus, mais sa taille est un peu plus grande, ses élytres surtout proportionnellement plus allongées ; sa ponctuation est plus serrée, plus fine, son front plus plan, la suture de ses élytres élevée et ses stries diffé- rentes pour le nombre et la longueur relative. Monographie des Histérides. 437 xxx!. TriBALUs Er. Mon. Suppl. pl. xxvV, genre 31. 1’: TRIBALUS MIXTUS. Ovatus, convexus, nigro-brunneus, nitidus, punctulatus, antennis pedibus anoque ferrugineis ; fronte plana ad oculos elevata utrinque striala; pronoto stria tenur marginali; ely- tris stria subhumerali demissa, 1-3 dorsalibus et suturali in- tegris, margine inflexo bisulcato; prosterno lato bistriato, basi sinuato, lobo brevissimo ; mesosterno tenuiler marginato ; t- bis parum dilatatis, anticis extus denticulatis, posticis spino- sulis. Long. 3 mill., larg. 1 2/3 mil. Ovale, convexe, d'un noir brun assez luisant, densément pointillé sur toute sa surface ; antennes ferrugineuses, ainsi que les pattes et l'anus; fossette antennaire bien arrêtée, creusée dans l’angie même du prothorax; front arrondi, peu convexe, élevé au devant des yeux, avec une petite strie de chaque côté, non distinct de l’épistome ; labre court, man- dibules assez fortes. Pronotum beaucoup plus large que long, obtusément anguleux au milieu de la base, légèrement arqué sur les côtés, très retréci et échancré en devant avec les angles obtus et abaissés ; une seule strie marginale fine complète. Elytres une fois et demie plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, curvilinéaires sur les côtés, rétrécies et tronquées droit au bout ; bord infléchi sans fossette, bisillonné; strie subhumérale abaissée, fine, entière; 1-3 dorsales et suturale entières, fines, mais assez bien marquées; les autres nulles. Propygidium en hexagone très allongé, incliné. Pygidium en ogive bombée, rabattu entièrement. Prosternum assez large, bistrié, impressionné entre les hanches antérieures, échancré à la base, muni en devant d’une très petite mentonnière. Mésosternum large, 438 DE MARSEUL. bisinué en devant, finement rebordé. Jambes antérieures minces, légèrement dilatées au milieu, garnies de petits denticules; postérieures à peine élargies au bout, garnies de spinules. Cette espèce, du Cap de Bonne-Espérance, tient le mi- lieu pour la taille et le faciès entre les T. agrestis et Capensis. Sa couleur n’est ni aussi noire que dans celui-là, ni métalli- que comme dans celui-ci; sa ponctuation est très serrée, fine et uniforme, et ses stries beaucoup mieux accusées que dans l’un et l’autre. XXXIII. SAPRINUS Er. Mon. Suppl. pl. xxv, genre 33. 80’. SAPRINUS TURCICUS. Ovalis, subconvexus, piceus nitidus, antennis, pedibus ely- trisque rufo-brunneis; fronte dense puncticulata, lateribus marginala ; pronoto stria laterali brevi ; elytris intus postice punctulatis, striis punctatis, suturali integra, basi arcuatim juncta, postice apicem sequente, dorsalibus 1-4 sensim longio- ribus pone medium abbreviatis, humerali parallela, subhume- rali utraque distincta, interna disjuncta; pygidio œqualiter punclulalo; prosterno plano, striis antice subparallelis; mesos- terno parce punclalo marginato ; ibiis anticis 5-denticulatis, posterioribus parce spinosis. Long. 5 mill., larg. 2 3/4 mill. Ovale, assez convexe, noir de poix luisant, ayvecla bouche, les antennes, les élytres et les pattes rouge brun. Front den- sément pointillé, à peine convexe, bordé latéralement d’une fine strie. Pronotum court, assez fortement convexe, bisi- nué et bordé de points à la base avec les angles droits, ar- rondi sur les côtés antérieurement, retréci et échancré en Monographie des Histérides. 439 devant avec les angles obtus et abaissés ; strie marginale fine entière, une assez courte latérale arquée, comme un pli. Parapleures et écusson à peine visibles. Elytres beaucoup plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, un peu dilatées à l'épaule, retrécies el tronquées au bout, cou- vertes en dedans sur leur tiers postérieur de fins points peu serrés ; stries ponctuées; suturale entière, réunie à la base avec la dorsale voisine, suivant le bord apical; dorsales 1-4 raccourcies progressivement de la moitié aux deux tiers postérieurs environ ; humérale distincte, parallèle à la pre- mière dorsale, subhumérale interne assez longue disjointe, externe courte distincte de la marginale. Pygidium bombé couvert de points fins, peu serrés. Prosternum plan, étroit, un peu dilaté à la base, stries se rejoignant en devant et presque parallèles dans le même plan. Mésosternum entiè- rement rebordé avec quelques points épars. Jambes anté- rieures garnies de cinq denticules, postérieures de rares épines. Cette espèce vient de Turquie. M. Chevrolat en a reçu plusieurs individus de M. Baudi. Elle vient se placer dans le voisinage du Saprinus lautus Er. 83’. SAPRINUS TYRIUS. Nigro-metallicus, nitidus, antennis pedibusque brunneis ; fronte dense puncticulata, stria tenui interrupta, carina nulla; pronoto tenuiter, versus latera fortius ‘punctulato, striga la- teralè brevi; elytris postice intus parce punctulatis, stria suturali integra cum 42 dorsali basi juncta, 1° in medio, 2° 4*que œqualibus ultra, 3: sub apicem abbreviatis, sinuosis ; humerali valida, subhumerali interna parva; pygidio dense, 440 DE MARSEUL. mesosterno marginuto parce punctatis; prosterno augustaio stria recta, tibüs anticis 5-6 denticulatis. Long. 3 1/2 mill., larg. 2 mill. Ovale convexe, noir métallique luisant ; antennes brunes. Front plan, finement et densément ponctué, bordé d’une strie fine, interrompue en devant, sans carène qui le sépare brusquement de l’épistome. Pronotum beaucoup plus large que long, bisinué à la base avec les angles droits, oblique sur les côtés, retréci et échancré en devant avec les angles arrondis et abaissés; strie marginale fine en- tière; ponctuation fine couvrant presque toute la surface, un peu plus forte vers les côtés, formant une courte strie ou pli bien marqué. Ecusson ponctiforme; élytres plus lon- gues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, arquées sur les côtés, rétrécies et droites au bout; stries ponctuées, suturale un peu rapprochée postérieure- ment de la suture, atteignant le bord apical, mais sans le suivre, réunie avec la quatrième dorsale par un arc basal ; première dorsale raccourcie au milieu, deuxième et qua- trième égales entre elles descendant encore plus bas, troi- sième les dépassant un peu, toutes trois sinueuses ; humé- rale forte, oblique ; subhumérale interne très courte et très fine ; externe confondue avec la marginale; ponctuation fine et espacée occupant le dernier tiers, en dedans de la deuxième dorsale. Pygidium bombé, densément ponctué. Mésoster- num avec des points plus forts moins serrés, bordé d’une strie entière. Prosternum plan, pointillé, un peu rétréci en devant, avec les stries dans le même plan, allant se réunir en angle très aigu. Jambes brunes, antérieures garnies de cinq ou six dentelures dont les trois externes plus fortes, postérieures d’un double rang d’épines rousses. Monographie des Histérides. 441 Syrie. Voisin du S. Blanchei, il n’en diffère que par la dispo- sition et la longueur relative des stries dorsales, les plis latéraux du pronotum et par le prosternum s’avançant en pointe à côtés droits, sans légère dilatation antérieure. 83” SAPRINUS MERSINÆ. Ovalis convexus, nigro-metallicus nitidus, antennis pedibus- que rufo-brunneis; fronte subrugosa, stria tenui interrupta; pro- noto disco tenuissime, circum valide versus latera rugulose punctulato ; elytris dimidia postica parte punciulatis; stria su- turali postice subinterrupta, basi arcuatim juncta, 1: dorsali hque versus medium, 2: pone, 3a inferius abbreviatis, humerali tenui, subhumerali interna subadnexa longa, externa nulla; pygidio dense; mesosterno vix punctulatis; prosterno concavo striis convergentibus, haud ascendentibus ; tibiis anticis k-denti- culatis, Long. 4 mill., larg. 2 1/2 mill. Ovale convexe, noir métallique brillant. Antennes brunes. Front légèrement convexe, subrugueusement ponctué avec une fine strie marginale interrompue. Pronotum court bombé, à peine arqué à la base, arrondi sur les côtés, échancré et retréci en devant avec les angles obtus et abais- sés; couvert en dessus d’une ponctuation fine sur le dos, plus forte dans son pourtour et rugueuse vers les côtés ; strie marginale fine non interrompue. Ecusson ponctiforme. Elytres plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, obliques sur les côtés, retrécies et tronquées au bout avec les angles postérieurs arrondis ; couvertes dans leur moitié postérieure interne de petits 442 DE MARSEUL. points un peu oblongs, assez espacés ; stries sans points bien distincts; suturale fine, rapprochée de la suture, un peu interrompue et plus obsolète au bout, réunie à la base par un arc à la dorsale voisine; première dorsale dépassant un peu le milieu; deuxième un peu plus longue, troisième encore davantage, quatrième plus courte que la première, humérale oblique, très fine; subhumérale interne assez longue à peine disjointe ; externe confondue avec la mar- ginale. Pygidium bombé, entièrement et densément ponc- tué. Mésosternum avec une strie non interrompue, couvert de quelques points épars. Prosternum étroit, concave, rétréci en devant, stries dans son plan, un peu convergentes. Pattes brun ferrugineux ; jambes antérieures garnies de quatre à cinq deanticules, dont les trois derniers plus forts ; posté- rieures garnies de deux rangs de longues épines rousses. Vient se placer auprès du S. Blanchii, avec lequel il n’a que peu de rapports, et dont il s'éloigne surtout par son prosternum et sa ponctuation. Syrie. 88’. SAPRINUS DESERTORUM. Ovalis, convexus, æneus, nitens, antennis pedibusque fer- rugineis; fronte dense punclala stria nulla; pronoto extus Ci- liato, lateribus late rugoso, basique punctato ; elytris lateribus et postice punclatis, stria subhumeruali externa dis- tincla, interna humerali connexa, 1-4 dorsalibus dimidiatis 1 et 3 brevioribus, 4° arcu basali cum suturali juncta ; pygi- dio dense punctato; mesosierno marginalo punclis parcs, prosterno striis antice divergentibus et ascendentibus ; tibiis anticis parce denticulatis. Long. 3 1/2 mill., larg. 2 mill. Monographie des Histérides. 443 Ovale oblong, assez convexe, d’un bronzé luisant, avec les antennes et les pattes d’un brun rouge. Front arrondi, bombé, couvert d’une ponctuation serrée, sans strie qui le distingue de l’épistome. Pronotum court, arrondi et étroite- ment bordé de points à la base, oblique, puis arrondi en de- vant sur les côtés, très rétréci et peu échancré en devant avec lesang les abaissés obtus; cilié latéralement et largement bordé de points serrés et rugueux, finement pointillé au milieu ; strie marginale fine, entière. Écusson très petit. Élytres presque deux fois aussi longues que le pronotum, de sa lar- geur à la base, dilatées à l’épaule, rétrécies et tronquées au bout; bord infléchi avec un sillon bordé de points. Strie subhu- mérale externe distincte et bien marquée, interne longue et joignant l’humérale, qui est un peu confuse ; dorsales ponc- tuées, raccourcies au milieu; première et troisième un peu en avant, quatrième réunie par un arc basal à la suturale qui est entière; ponctuation médiocrement serrée, occupant la moitié postérieure et remontant sur le premier interstrie. Pygidium densément et fortement ponctué, avec un petit espace lisse au bout. Mésosternum entièrement rebordé avec quelques points très espacés. Prosternum assez court, peu concave, avec les stries divergeant et remontant en devant. Jambes antérieures dilatées et garnies en dehors de sept à huit denticules , postérieures épineuses. J’ai publié, t. in, p. 715, No 151, de cette monographie, sous le nom de Saprinus desertorum,. une toute autre espèce qui m'avait été donnée par M. Th. Lacordaire comme le type de M. le Docteur Le Conte. Mais celui-ci étant le vrai desertorum de cet auteur, puisque j'en tiens un indi- vidu directement de lui, le premier prendra le nom de S. deserticolx. 444 DE MARSEUL. 108’. SAPRINUS PLACIDUS. Suborbicularis convexus, niger nitidus, antennis pedibus- que piceis ; fronte dense punctulata, pronoto basi et lateribus punctato; elytris poslice intus parce punctatis, stris validis, 1-4 dorsalibus versus medium inæqualiter abbreviatis, sutu- rali postice abbreviata arcu basali 4° dorsali connexa; subhu- merali interna brevi disjuncia, externa nulla; pygidio subti- lier, mesosterno parce et grosse punctatis ; prosterno stris ascendentibus; tibiis anticis denticulatis. Long. 2 mill., larg. 1 1/2 mill. Saprinus placidus Er. in Jahrb, 189, 41 (1834).— Le C., Mon. Hister., 56, 4 (1845). — J.-L. Le C., classif. Suborbiculaire, noir luisant. Antennes et pattes noires de poix. Front bombé, couvert d’une ponctuation fine et serrée. avec un point sur le vertex. Pronotum court, avancé en angle obtus au milieu de la base avec une étroite bordure de gros points; arrondi sur les côtés, très rétréci et échancré en de- vant, avec les angles obtus et abaissés; couvert dans son pourtour d’une ponctuation serrée, un peu rugueuse sur les côtés ; strie marginale entière et bien marquée. Ecusson très petit. Elytres une fois et demie plus longues que le prono- tum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et tronquées au bout, couvertes de points espacés et assez forts en dedans à la partie postérieure ; bord infléchi lisse; strie marginale forte et entière; subhumérale externe nulle, in- terne courte et séparée de l’humérale ; dorsales fortes et ponctuées, raccourcies, première au delà du milieu, deuxième et troisième égales, un peu plus, quatrième au Monooraphie des Hastérides. 443 g milieu, réunie par un arc basal à la suturale, qui n’atteint pas l'extrémité. Pygidium convexe, ponctué également, ainsi que le propygidium. Mésosternum à peine sinué en devant, rebordé et couvert de points espacés. Prosternum presque plan, à stries divergentes et remontantes. Jambes anté- rieures 6-denticulées, postérieures épineuses,. Cette espèce, des Etats-Unis, qui ne m'était connue, lors de la publication des Saprinus, que par la description d’Erichson et de M. Le Conte, doit se ranger à la suite du S. neglecius Le C. J'en donne ici la description d’après un type qui me vient du Docteur J.-L. Le Conte. Elle s'accorde de tous points avec celle d’Erichson que j'avais reproduite. 127’. SAPRINUS FUGAX. Ovalis, convexiusculus, piceus nitidus, pedibus, elytris an- tennisque rufis; fronte dense punciata, a clypeo stria trans- versa dislincta ; pronoto unique æqualiter parce elytrisque punctalis, stria suturali iniegra basi arcuatim juncta, 1° dor- sali mulio longiori, 2-4 sensim brevioribus, subhumerali externa nulla, interna brevi disjuncta; pygidio dense punclato; prosierno concavo strüs valde approximaiis ; tibiis anticis 6-dentatis. Long. 2 mill., larg. 1 1/4 mil. Ovale, médiocrement convexe, brun de poix luisant. An- tennes, pattes, élytres et extrémité de l'abdomen roussâtres. Front transverse, presque plan, densément pointllé, séparé brusquement de l’épistome par une assez forte strie. Prono- tum beaucoup plus large que long, arrondi à la base, avec une faible impression au-dessus de l’écusson, arqué sur les côtés, échanceré et rétréei en devant avec les angies obtus et 3e Série, TOME v. 30 U © 446 DE MARSEUL. abaissés, bordé d’une fine strie marginale non interrompue, couvert sur toute sa surface d’une ponctuation espacée assez forte, plus grosse le long de la base. Elytres ponctuées de même, moins distinctement à la base, plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l’épaule, rétré- cies et tronquées au bout; stries dorsales ponciuées, raccourcies postérieurement, la première beaucoup plus longue que les trois autres, 2-4 raccourcies graduel- lement; suturale entière réunie avec la dorsale voisine par un arc basal; humérale fine très oblique, accompagnée d’une courte subhumérale interne disjoiate, externe nulle. Pygidium peu convexe, densément et également pojntillé. Mésosternum sinué en devant, rebordé, avec quelques points épars. Prosternum étroit, concave, avec deux stries très rap- prochées vers le milieu. Jambes antérieures munies de six denticules dont les plus externes assez forts; postérieures, d’épines peu nombreuses. Indes orientales (coll. Javet, Murray). Cette espèce vient se placer auprès du S. præcox, auquel elle ressemble beaucoup par la couleur, la ponctuation et la forme. Les stries dorsales seules sont d’une grandeur rela- tive différente. 132’. SAPRINUS BOUDISTA. Ovatus, convexiusculus, œneus nitulus, antennis rufs, pedibus brunneis ; fronte aciculata, transversim striata cari- nataque; pronoto lateribus ciliaio, marginato, undique punciato, cireum fortius ; elytris postice subrugose punctatis, stria subhumerali externa nulla, interna cum humerali con- Monographie des iistérides. 447 tinua, longa, 1-4 dorsalibus æqualiter subintegris, 4° cum sulurali integra basi arcuatim juncta; pygidio convexo, sat valide punctalo; proslerno concavo, striis mox coales- centibus; tibis anticis extus 4-dentatis. Long. 2 mill., larg. 1 mill. Ovale oblong, assez convexe, bronzé luisant. Antennes rousses. Front transverse plan, rugueusement aciculé, bordé en devant d’une strie et d’une carène, qui le sépare brusque- ment de l’épistome. Pronotum arqué à la base, oblique et cilié sur les côtés, échancré et rétréci en devant avec les an- gles abaissés, arrondis; bordé d’une strie marginale entière, et couvert en entier de points assez forts peu serrés, beau- coup plus gros à la base et vers l’angle antérieur. Ecusson très petit. Elytres plus longues que le pronotum, de sa lar- geur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et tron- quées au bout; stries fortes; 1-4 dorsales presqu’en- tières et à peu près d’égale longueur, suturale entière, réunie à la base par un arc à la quatrième dorsale ; humérale oblique continuée sans interruption par la subhumérale in- terne qui est assez longue, externe nulle ; ponctuation forte, presque rugueuse, occupant seulement le tiers postérieur, mais remontant un peu vers la suture et vers le premier interstrie. Pygidium bombé, également et bien sensiblement ponctué. Prosternum étroit, concave. Stries réunies vers le milieu. Mésosternum avec de gros points espacés et entière- ment rebordé. Pattes brunes. Jambes antérieures fortement dilatées, armées de quatre dents distinctes ; postérieures, de quelques épines. Indes orientales (coll. Javet, Murray). \ 448 DE MARSEUL. 150. SAPRINUS BARPIPES. Convexus, oblongus, piceus, subnitidus, ore, antennis pe- dibusque rufis, fronte transversa, antice acute marginata, sulco arcualo medio; pronoto rugoso, angulis anticis rotunda- ts ; elytris postice dimidiatim strigoso-punctatis, striis dor- salibus 2°, 1° et 3°, 4 cum suturali arcuatim connexa, sensim brevioribus, ultra medium abbreviutis, subhumerali interna juncta ; propygidio pygidioque dense punciatis: prosterno carinato, strus approximalis ; tibiis anticis 5-6 dentatis, pos- terioribus longius ciliatis. Long. 2 mill., larg. 1 1/2 mill. Saprinus lucidulus L. Le C., Col. Calif. (1851). Ovale oblong, très convexe, assez luisant, brun de pois. Antennes rousses. Scape avec de longs cils ferrugineux. Bouche rougeâtre. Front en demi-cercle, plan et lisse en dessus, séparés de l’épistome par une arête aiguë transverse et presque droite, avec un chevron large arqué. Pronotum court, à peu près tronqué à la base, droit sur les côtés, un peu rétréci, largement et profondément échancré en devant avec les angles arrondis et abaïssés ; strie marginale entière ; ponctuation rugueuse, un peu affaiblie au milieu. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres courtes, un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, peu arqué sur les côtés, rétrécies et coupées droit au bout, densément stri- gueuses et inégales dans leur moitié postérieure interne; stries dorsales fines ; première et troisième atteignant les quatre cinquièmes de la longueur ; deuxième un peu plus longue ; quatrième un peu plus courte, réunie par un are basal à Ja suturale, qui suit le bord postérieur des élytres et va se réunir Monographie des Histérides. 449 à la strie marginale qui est très forte ; strie huméraie réunie à la subhumérale interne, qui est accompagnée de deux strioles; subhumérale externe nulle. Propygidium couvert d’une ponctuation forte et serrée; pygidium convexe, plus finement pouctué. Mésosternum lisse et rebordé. Proster- num en carène, concave, avec deux stries très rapprochées, entières, adossées au milieu. Pattes rouges. Jambes anté- rieures dilatées, armées de cinq à six dents, dont les trois dernières plus fortes; postérieures garnies de longs ciis fer- rugineux. Californie (coll. A. Murray). Cette espèce, que je crois être le S. lucidulus de M. Le C., dont le type m'est inconnu, vient se placer à côté du S. sabu- losus, qu'elle figure en petit. XXXVHI. PLEGADERUS Er. Mon. Suppl. pl. xxv, G. 38. 6’. PLEGADERUS BARANI. Ovalis convexiusculus, piceus, nitidus, antennis pedibusque rufis ; pronoto sulco tenui transverso inæqualiter diviso, vix distincte punctulato, margine crasso integro, intus sulco basim atlingente terminato; elytris parce sed sat fortiter punctaio, striis 2 obliquis basi sutura elevata; prosterno bisulcato, costa media late interrupta fulvo-holosericea, mesosterno tri- sulcato. Long. 1 1/2 mill., larg. 4/5. Ovale oblong, bombé, d’un brun de poix, luisant. Antennes ei pattes rousses. Front pointillé, déprimé, relevé au devant des yeux. Pronotum presque carré, bisinué à la base, légè- rement convexe sur les côtés, avec un bourrelet entier assez étroit, un peu abaissé au delà du milieu, bordé d’une 450 DE MARSEUL. strie de chaque côté, et en dedans d’un sillon profond attei- gnant la base, un peu rétréci et légèrement échancré en devant avec les angles arrondis; couvert sur sa surface d’une fine ponctuation très espacée, un peu plus visible vers la base, divisé en deux portions inégales faiblement bombées par un sillon transverse peu profond. Ecusson très petit, en- foncé. Elytres un peu plus longues que le pronotum, de sa largeur à la base, dilatées à l'épaule, rétrécies et tronquées droit au bout, couvertes d’assez forts points peu serrés, uni- formément espacés, bombées, avec la suture très élevée, et deux stries obliques basales courtes. Pygidium finement pointillé. Prosternum profondément bisillonné avec une côte médiane, largement interrompue et une houppe de poils fauves au fond de la cavité. Mésosternum séparé du méta- sternum, profondément trisillonné. Cette espèce, découverte à Toulon par M. Bertout, m'a été communiquée par notre collègue, si zélé et si obligeant, M. de Baran, auquel je suis heureux de la dédier. Elle a beaucoup de rapports avec le P. Oui, découvert par M. Ca- piomont dans les mêmes contrées. Elle est un peu plus pe- tite, moins ponctuée, en particulier sur le pronotum. Le bourrelet latéral un peu abaissé au niveau du sillon trans- verse, moins élargi à la base, et le sillon qui lui sert de limite en dedans, atteignant la base, me la font regarder comme fort distincte. TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES ET DES ESPECES. 2000 — tome page tome page 42. Abræus Leach. 1817. IV 577 16. Omalodes Er. 1834. 1 498 43. Acritus L. Le C. 1853. IV 595 40. Onthophilus Leach. 1817. IV 549 7. Aulacosternus. I 234 4. Oxysternus Er. 1834. I 220 41. Bacanius L. Le C. 1853. IV 567 12. Pachycrærus. I 447 31. Cæœrosternus L. Le C. 34. Pachylopus Er. 1834. IV 97 1852. V 159 23. Paromalus Er. 1834. Il1 100 22, Carcinops. III 83 25. Pelorurus ou Pelorus. HIE 125 24. Cœlocræra. Supt. V 426 13. Phelister. I 462 18. Contipus. I 543. 2. Phylloma Er. 1834. I 191 10. Cylistix ou Cylistus. I 287 6. Placodes Er. 1834. I 229 11. Cypturus Er. 1834, 1 290 5. Plæsius Er. 1834. 1 224 30. DendrophilusLeac.1817. IT 146 9. Platysoma Leach. 1817. 1 248 21. Epierus Er. 1834. I 671 38. Plegaderus Er. 1834. IV 259 29. Eretmotus. IX 141 17. Psiloscelis, 1 539 39. Glymma. IV 279 15. Rhypochares. I 494 28. Hetærius Er. 1834. II 137 33. Saprinus Er. 1834. III 327 20. Hister L. 1735. Il 161 26. Scapomegas, III 129 1. Hololepta Payk. 1811. 1 135 32, Sphærosoma. Il 162 3. Lioderma ou Lionota. I 196 14. Sphyracus. 1 489 8. Macrosternus. 1 239 36. Teretrius Er. 1834. IV 129 19. Margarinotus. 1 549 31. Tribalus Er. 1834. IE 151 24. Monoplius. IL 122 35. Trypanœus Esch. 1834 IV 103 27. Nolodoma. IT 133 37. Xiphonotus. IV 141 DE MARSEUL. tone 82. H. abbreviatus F. 1775, Il 1. D. abbrevialus Rossi. 1790. 2. Plal. abruptum Er. 1834. I 39. H. Abyssinicus. Il 18. Acr. acaroides. IV 2. Acr.aciculatus LeC.1845.1IV 8. Phel. acoposternus. I 40. S. acuminatusK. 1798.1II 17. Acr. acupictus. IV 2%. S. advena. v. ovalis. III 78. S. Ægyptiacus, 129. S. æmulus Ils. 1807. III 56. S. æneicollis. II 1. Cyp. ænescens Er, 1834 I 48. S. æneus F. 1775. HIT 2. Par. æqualis Say. 1825. III 5. Hol. æqualis Say. 1825, 1 43. H. æquatorius. Il 148. HI. æquistrius. IT 73’. S. Aeratus Er. 1834. III 21. H. Æthiops Heer. 1841, Il H.? afer Payk. 1811. Il 71. S. affinis Payk. 1811. 1. Par. affinis Le C. 1845. III 6. Ont. affinis Redt. 1849, IV 1. Tr. agrestis. HIT 42. S. AlgericusPayk. 1811. III 12. Platysom.Algericum Luc. 1849. I 18’. 5. alienus L. Le C. 1851. III 4. Ont.alternatusSay.1825,1V 15. Ep. alutaceus. Il 10. Tryp. amabilis. IV 5. Trib. Americanus Le C. 1845. II . H.Americanus Payk.1814. II . Pachye. amethyslinus. I S.amænulus Fah.1851.I! II : Hi / pase 253 257 222 618 603 475 402 618 382 159 575 455 364 Loi 124. S. amænus Er. 1834. U 26. H. amplicollis Er.1840. II (A) Acr. analis L, Le C. 1853. IV 3, Om.angulatus F.1801. ! 21. Plat. angustatum E. H. 1803. I 20. Plat. angustatumPayk. 1811. I 26. Om. anthracinus. I 21. Ep. Antillarum. Il 133”. S.Antiquulus I15,1807, I 142. H. apicatus Schrank. 1798. IL 158. S. apricarius Er. 1834, HI 66. H. Arabicus. Il 23. Hol.aradiformisEr.1834.I 17. Hol. arcifera. I 5. Ep.arciger. Il 62. H.areuatus Say,1825. II 126’. Il. arcuatus Kolen. 1846. Supt. V 132. S. arenarius. LI 72. S. areolatus Fahr. 1851. HI 105. S. arrogans. JIl 11”. H. Assamensis. Supt. V 60. S. assimilis Payk.1811. HI 57’.S. aterrimus Er.1834. Ill 11. Acr. atomarius Aubé. 1842. IV 2. Acr.atomos Possi. 1792, IV (è) Acr.atomus L. Le C. 1853. IV 88’.H. atramentarius suffr. 1853. X 3. Plat. atratum Er. 1834. I 102, S.atronitidus Bl.1852. II 2%. Hol. attenuata BI. 1852. I 28. Plat. aittenuatum Le C. 31. S. auricollis. 1515. I WI page 681 208 628 508 278 276 533 700 732 582 725 263 181 159 684 258 458 259 483 182 284 390 Monographie des Histérides. tome 1. Scap. auritus. III 4. Hol. Australica: Ï 5. S. azurescens. IT 5 57. S. azureus Sahlb. 1823. III 19. H. Baconi. If 6’. PI. Barani. Supt. V 150°.S. barbipes. Supt. V 13. Liod. Bari.v. punctulata. 1 (e) Acr. basalis L. Le C. 1851.1V 9’. Hol.Baulnyi. Supt. V 5. H. Bengalensis Wied. 1821. Il 19. Tryp. bicaudatus. IV 66. 5. bicolor 01.1789. III 14. Hol. bideniata. I 83. H. bifidus Say. 1825. II 5. Om. bifoveolatus, I 116. H. bifrons. Il 144. S. bigemmeus L. Le C. 1851. III 154. S. bigener Le C. 1845. III 11. S. biguttatus Stev. 1806. III 142. H.bimaculatus L,1735. II 7. Tryp. bimaculatus Er. 183%. IV 96. H.binotatus Er. 1834. IL 47.5. bipartitus Mots. 1849, HI 119. H. biplagiatus Le C, 1845. 1H 16. Phel. bipulvinatus. I 121. H. bipunclalus. Payk. 1811. Il 102. H. bipustulatus O1. 1789. il 141. H. bipustulatus F.1798. II 10. Tryp. bipustulatus F. 1501. IV 8. Ep. bisbistriatus. Il 13. S,. bisignalus Er .1834. HI page 132 146 423 426 198 449 448 216 626 399 182 127 439 156 284 510 545 707 719 366 582 115 303 752 552 484 555 117 687 369 453 loue page 14. Tryp.bispinus. IV 122 89”. HI. bis-5-striatus Germ. 1813. IH 309 136. H. bissexstriatus F. 1801. IL : 145. I, bissexstriatus Duft. 1805. IL 586 8. Par. bistriatus Er. 1834. III 114 161. S. bistrigifrons. HI 729 12. S. Blanchardi. II 368 83. S. Blanchii. II 461 95. S. blandus Er. 1834. III 475 77. S. Blissoni. I 454 5. Pachyc. Bocandei. I 456 26. Hol. Bogotana, I 184 51. H. Bolivianus. Il 235 59. S. Bonariensis. III 429 1. Om. borealis Le C.1845. I 506 132’.S, Boudista. Supt. V 446 7. Phel. bovinus. 1 474 15. Hol.braclea Er. 1831. I 157 7. Om. Brasilianus. 1 513 159. S.BrasiliensisPayk.{811. III 726 8. Tryp. breviculus. Supt. V 401 28. Hol. brevis. v. curla. I 187 9. Acr. brevisternus. IV 609 17. Phel. brevistrius. 1 485 713.5. breviusculus Fahr. 1851. II 757 1. Pel, bruchoiïdes, III 128 109. H. brunneus Herbst. 1791. II 536 87 H. brunneus Xg. 1798. II 291 18. Ep.brunnipennis.v. ru- fipennis. IL 697 2. Het.brunnipennis. Supt. V 433 77. M. brunnipes Er. 1834, IL 277 74. S. brunnivestis, III 449 136, S. Buqueli. It 696 454 DE MARSEUL. Llome page 5’. Liod, cacti L. Le C. 1851. I 220 el Supt. V 400 87. H. cadaverinus E. H 1803. IT 291 3. Pleg. cæsusF. 1775. IV 267 Hol. Caffra Er. 1834. 1 219 2. Plac. Caffer Er. 1834. 1 233 10. H. Caffer Er. 1834. II 188 8. H. Caffer Fahr.1851. Il 186 46°. H. Calabaricus. Supt. V 415 115. H. Californicus. IL 54 34. S. Californicus Mann. 1843. IT 395 98’.H. Caliginosus Steph. 1830. IL 311 94. S. Campechianus, II 474 91. S. canalistrius. IL 471 1. Glym. Candezi. IV 282 11. Plat. Capense Wied. 1821, I 266 2. Tribal. Capensis Payk. 1811. IT 156 37. H. Capicola. JL 220 107. H. Carbonarius Illiger. 1798. IL 534 15. Tryp. carinirostris. IV 123 14. Plat. Carolinum Payk. 1811. I 269 21°. Tryp. Carthagenus. Supt, V 156 Plat, castaneum Mnt, 1832, Supt. V 402 18. Plat. castanipes. 1 274 109. H. castanipes Steph. 1830. II 536 75. S. Cavalieri. II 452 69. H. cavifrons. I 267 1. Het. cavisternus, v, punc- tulatus. V 432 22. Hol Cayennensis. 1 180 3. Liod, cerdo. 1 206 7 12 td” 2 117: . S. chalcites Illig. 1807. . Pachyc. chalybæus Fahr. . Xiph. Chevrolati. toine JET 1851. I IV S. Chiliensis. III . H.Chinensis Quens. 1806. II S. ciliatus L, Le C.1851. IL 746 6. Phel. circulifrons. 1 473 134. H. civilis Le C. 1845. IL 570 25. Plat. coarctatum Le C. * 1845. I 282 59°. H. cœlestis. Supt. V 416 76. H. cœnosus Er. 1834. IL 276 20. S. cœrulescens E. H. 1803. III 377 S. cœrulescens L. Le C. 1851. III 748 111’. H. cognatus Le C. 1845. II 548 et 111” Supt. V 421 12. Hol. Colombiana. I 154 3. Par. complanatus Illig. 1798. III 109 2. Par. complanatus Pal. 20. cœ co 58. 57. 1805. Ep. complus Illig. 1807, II . S.concinnus Mots. 1849, IL H. confinis Er. 1834. Il H. conformis Er.1834. II 103. S.conformis Le C.1845. III (g) Acr. conformis L. Le C. 1853. IV 9”. Plat. Confucii. Supt. V 3. Liod. confusa. I 12. Om. conicicollis. I 119. S.conjugatusIlg. 1807. IIf 2. Carc. conjunctus Say. 1825. on 135. S. conjungens PK. 1798. TI 699 400 250 249 484 627 404 205 519 503 89 694 61. S.connectens Payk.1811. IL 432 Monographie des Histérides. tonte 108. S. Connori. v. neglectus III 20. Om. consanguineus. I (b) Acr. consobrinus Aubé. 1850. IV 1. Carc. consors L, Le C. 1851. JIl 145. H. conspulius. nl 47. H. contemplus. Il 111. S. convexiusculus. III 11. Par. convexus. III 2. Dend. Cooperi Steph. 1830, II 4. Ep. coproides. Il 42, H. coprophilus Reiche 1851. Il 100. H. coracinus Er.1834. II 130. S. Corsicus. III 1. Phyl. corticale F. 1801. I 1. Dend. corticalis Payk. 1798. III Carc. corticalis L. Le C. 1851. Supt. V 147. H.corvinus Germ.1817. II * H,. costalus. Le C. 1854. Supt, V 1. Cœl. costifera, Supt. V 7”. Ont. costipennis Fahr. 1851. IV 152. S. crassipes Er. 1834. III 13’.S.crenatipes Sol. 1849. III 69. S. cribellatus. III 5. Acr. cribripennis. IV 45. H. cribrurus, Il 1. S. cruciatus F. 1792. III 24. H. cruentus Er. 1834. Il . S. Cubæcola. HI . Hol. Cubensis Er. 1834. 3. Phel. Cumanensis, I S. cupralus Kolen, 1836. x page 491 527 625 88 708 231 118 150 682 226 307 688 193 148 426 588 78e 28. 73. 1’ 65. 28. 7: 26. 20. 29. ESS [SA (+ tome page Supt. V 167 S. cupreus Er. 1834. III 448 Hol.curta. voy.brevis. 1 187 S. curtus Rosenh. 1847. II 751 H. curtatus Le C.1845. JI 272 . Abr. curtulus Fah.1851.1IV 591 H. curvatus Er.1834. II 262 S. cyanellus. III 387 Pachyc. cyanescens Er. 1834. I S. cyaneus F. 1775. JT S.cyaneus Herb. 1791. III S.cyaneus Payk.1811. III 458 385 377 383 9’. Pachye. cyanipennis Fah. 1851. I 460 2. Abr, cyclonotus. IV 584 1. Cyl. cylindricus Payk. 1811. 1 289 23. Plat. cylindroides. 1 280 22, Plat. Dalmatinum Küst. 13850. I 279 135. S. decemstriatus Rossi. 1792 IT 694 22, Ep. decipiens L. Le C. 1851. I1 702 76 H.decisus Le C.1845. II 276 14. S. decoratus Er. 1834. III 370 119. S. deletus Le C. 1845. II 503 11’. Carc. delicatulus Fahr. 1851. Supt. V 164 160. S. dentipes. III 728 16. Plat. deplanatum Cy1. 1808. I 271 30. Om, depressisternus. 1 537 16. Plat. depressum F. 1787. 1 271 17. Plat. depressum Le C. 1845. 1 273 74, H.depurator Say. 1825. II 274 156 lome page 151. 5. deserlicola. voy. desertorum. IT 715 88.5. desertorum Le C, 1851. Supt. V 442 6. Pachye,. desidiosus, 1 457 55. S.detersus Ilg. 1807. III 396 9. Liod. devia. 1 211 20. Tryp. Deyroli, IV 127 124. H. diadema. IL 559 1. Cont. didymostrius. 1 546 5. Par. didymus. IT 111 2. Cont. digitatus. I 547 149. S. dimidiatipennis Le C. 1824. IT 713 162. S.dimidiatus Illig. 1807. III 730 52. S. diptychus. III 418 8. Pleg. discisus Er. 1839, IV 272 18. S. discoidalis L. Le C. 1851. IT 375 (f) Acr.discus L.LeC. 1853. IV 627 163. 5. disjunctus, IT 7531 1. Pachyl. dispar Er, 1834. IV 160 129’. H. dispar Le C. 1845. Il 576 4. Pleg. dissectus Er.1839. IV 268 H. distans Fis.1823. Supt. V 164 93. H. distinctus Er. 1834. IL 300 68. S. distinguendus. IE 441 16. H. distorsusIllig. 1807. 11 195 19. Carc. Dominicanus. III 97 79. H. dubius. Il 279 145. H.12-siriatusSchr. 1781. II 586 107. H.12-strialus F.1801. II 534 80. H. duplicatus. I1 280 22, Om. ebenninus Er.1834. I 529 2. Aul. Edwardsii. 1287 12. Phel. egenus. 1 480 25. S. elegans Payk.1811, HI 383 148. S. elegantulus IH 698 DE MARSEUL. tome 2. Plæs. ellipticus. nt 31. Hol. elongata Er.1834. I 19. Plat. elongatum Oliv. 1789, I 15. H. elongatulus. Il 29. H. encaustus Il 5. Tryp. ensifer. IV 4. S. equestris Er. 1843. IX 8. 5. Erichsonii. HIT 92. S. erythropleurus. I 62. S. erythroplerus Payk. 1811. HI 142. H. erythropterus EF. 1798. Il 81. H.Eschscholtziü. Il 143.5. estriatus Le C. 1851. Supt, V 2, Onth. exaratus Ilg, 1807. IV 117°.H_ exaratus Le C. 1845. Il 6. Hol. excisa. [l 3. Acr.exiguus Er, 1834. IV Par. exiguus Fahr,1851.1II 3’. Abr. exilis Payk, 1811, IV 10. S.externus Fisch. 1823. II 21. Om. extorris. I 60. S.extraneus lg.1807. HI 8. Om. exul. I 17. Tryp. fallax. IV 9. Om. faustus Er, 1834. Ï 148 S. ferrugineus, III 1. Het. ferrugineus Oliv. 1789. III 45. S. figuratus. IL 22. Plai.filiforme Er.1834. I 112. S. fimbriatus L. Le C, 1851 I 102. H. fimelarius Herbsl. 1791. Il page 227 190 275 194 211 113 308 363 472 582 282 166 555 549 118 603 121 594 365 528 431 514 125 515 712 140 409 278 495 528 Monographie des Histérides. tome page 14. Acril. fimetarius Le C. 1845. IV 615 Hol. flagellata Kirb.1817. Supt. V 155 10. Par. flavicornis Herbst, 1791. III 117 9. Tryp.flavipennis. IV 117 6’. S. flexuosofasciatus Mts. 1845. Supt. V 167 88. H. fœdatus Le C. 1845. II 292 3. Mac. foliaceusPayk, 1811. I 245 2. Dend. formicetorum. Aubé. 1833. Ji 150 131. H. fossor Er. 1834. IL 566 5. Hol. fossularis Say. 1825. 1 147 11. Om. foveola Er. 1834. Hs 174 11. Ep. frater. II 690 140. S fraternus Say.1825. III 701 13. Plat. frontale Payk.1798. I 268 27. Platys. frontale Say. 1825. 1 283 74.8. frontistrius. HI 450 127°.S. fugax. Supt. V 475 32. S. fulgidicollis. III 392 26. Ep. fulvicornis F.1801. II 706 123. S. fulvipes. II 689 98. S. fulvopterus. II 479 7. Acr. fulvus. IV 667 135. H. funestus. IL 571 97. H. furcipes. Il 304 43. S.furvus Er. 1834. HI 406 24. H. gagates Illig. 1807. II 204 23. H. gagalinus Reiche. 1851. II 202 37. S. Gangeticus, HIT 398 2”, Pachy1.gaudens L. Le C, 1851. IV 103 99. H. Gehini. I 306 457 (ome page 59. H. geminus Er. 1834. II 251 67. S. geminus Duft. 1895. III 440 2. Scap. gibbus. IIT 132 1. H. gigas Payk.1811. IT 170 7. Carc. Gilensis L. Le C. 1851. IT 94 79. S. gilvicornis Er,1834. III 456 Hol. glabra Fahr.Supt, V 155 1. Not. globatum. II 136 15. Phel. globiformis. I 483 6. Abr. globosusE. H. 1803. IV 588 1. Onth. globulosus Oliv. 1789. IV 554 5. Abr. slobulus Creutz. 1799. IV 587 40°.S. Godet Brul. 1832. II 734 144. H. Goudotii. II 585 27. Plai. gracile Le C. 1845. 1 283 24 Supt. V 405 103. H. Græcus Brul, 1832. II 529 134. S. granarius Er. 1834 III 693 100. S.Granatensis, IIT 481 Le] + . H. grandicollis I1g.1807. II 5. H.grandis Germ, 1824. II 2. Liod. grandis. I 7. Abr.granulum Er. 1839. IV 95. FH. graliosus Man, 1852. Il 3. H. gravis Fahr. 1851. Il 153. S. grossipes. II 15. Om. grossus. I 43°. I. Guinensis Payk.18{1. II 23. Acr, Gulliver. IV 76. S. Guyanensis. HI 9. Phel. hæmorrhüus. I 18. Om. Haïtianus, I 92. H. Harrisii Kirb. 1837. II 1. Psil. Harrisii Le C.1850, 1 6. Ep. hastatus, Il lome 32. H.helluoTrug.1852. II 11. Plat. Henningü Sturm. 1843. I 131. S. herbeus. on 12’. H.: heros Er. 1842. Il 78. H. Hipponensis. IT 7’. Ont. hispidusPayk. 1811. IV 3. Pachyc. histeroïdes. I 40. H.Hottentota Er. 1834. II 120. HI. humeralis Fisch. 1823. Il 1. Bac. humicola. IV 6. Plat. humile Er. 1834. I 20. Hol.humilis Payk,1811. I 93. S. hypocrita. HI 30°. H.ignavus Fabr.1851. II 106. H. ignobilis. Il 113. S. ignolus. HI 102. H. Illigeri Duft.1805. II 4%. S.immundus Gyl. 1827. II 91°.H.immunis Er. 1834. Il 36’. H.imperfectus Le C.1845. IL 68. H. impressifrons. II 86. S. impressifrons Sol. 1849 NII 87. H.impressus F. 1801. II 76’. S.impressus Le C. 1845. HI 7. H.inæqualis O1. 1789. Il 2. Ep. Incas. Il 76. H. incerlus. Il 67’.S. incisus Er. 1834. HI 87”. H, incisus Er.1842. Il 11. S. incognitus. Il 0. S. incrassatus Fald. 1836. III 23. Ep. incultus. I 10. Hol. Indica Er.1834. I 137. U.indistinctus Say. 1825. II page 214 266 639 242 278 565 454 223 553 570 261 179 473 243 532 496 528 407 310 744 266 464 291 744 681 269 741. 241 289 402 703 152 573 DE MARSEUL. tome page 76”. S. infaustus L. Le C. 1852. II 745 6. Par, infimus. IT 112 1. Mon. inflatus. III 124 12. Abr,.innotatus LeC.1845. 86. S.innubus Er. 1834. HI 464 S.insertus L, Le C. 1851. III 746 109. S insularis. III 492 119°.S interceptus L. Le C, 1851. III 742 12. Ep. intermedius, II 691 11. Liod. interrupta. voy. ruptistria, I 214 90. H.interruptus Pal 1805. II 295 7. S.interruptus Pay. 1811,.1II 362 6. S. interruptus Fisch. 1823. III 360 S. interstitialis L. Le C. 1551. IL 742 4#.S.intricatus Er. 1843. III 742 9. Ep.ItalicusPayk. 1811.11 688 22. H. Japonicus. I1 201 123. H. Javanicus Payk. 1811. IL 557 1. Plæs. Javanus Er. 1834. I 226 146. S. Javeti. III 709 62°. H. Jekeli. Supt. V 417 8. Pachyc. jucundus. I 459 110. H. Hirbyi Steph. 1830. S. Krynickii Kryn.1829, Supt. V 167 100. H.Kurdistanus. Supt. V 418 7’. H. labiatus Mots. 1845. Supt. V 158 2. Om. laceratus. 1 507 54. S.Lacordairii. HI 421 29. S, lætus. Er. 1834. IT 338 Monographie des Histérides. tome 8. Plat. læve. I 29’, Plat. lævicolleKust. 1850, I 23. Om. lævigatus Quens. 1806. I 6. Tribal. lævigatus Payk. 1811. III 2%. Omal. lævigatus Er. 1834. I 3. Plæs.lævigatus.v. pre- tiosus. I 25. Om. lævinotus. I 6. Trib. lœvissimus L. Le C. 1852: II 22. Acr. læviusculus. IV 7. H.lævus Rossi. 1790. II 1. Macr. Lafertei. I 17°.H.Lamæcola. Supt, V 29. Hol.lamina Payk.1811. I S. laridus L. LeC. 1851, III 12. Liod, lata. I 3. S.lateralis Illig, 1807. III 40. S.lateralis Mots. 1849. III 21. Acr, lateralis. IV 7. Plat. latisternum. I 36. H. latobius. II 81. S.lautus Er.1829. II 104. S.Leachii Steph.1830. II 17. Plat. Leconti. I 129. H. lentulus Er. 1834. NH 140. H, lentus. Il 15. S. lepidus. HI 7. Ep. levistrius. Il 127. H. limbatus Truq. 1852. I 20. Plat. lineare Er, 1831. l 2. H, lissopyga. 1 75. H. lissurus. Il 52. H, Loandæ. I 61. H. longicollis. Il . H.lævipes Germ.1824. II page 263 284 530 161 531 228 532 233 161 622 184 243 411 188 747 215 357 402 621 262 219 530 273 564 580 371 686 562 276 144 275 236 257 126. 24. 46. 10. 16. 158. 4 59 tome page S. longistrius. HI Ep. longulus IT S.lubricus L,LeC, 1851. III . Eret, Lucasi, II Ep. lucens, II Ep.lucidulus Er.183%. II S. lucidulus L. Le C. 1851. voy. HI 150°. barbipes. Supt, V . Om. lucidus Er. 1834. I 18. Hol.lucida Le C. 1845. I 4. Plat. lucifugum. I 18. H. luctuosus. Il 34. S. lugens Er, 1834. III 125. H. lugubris Truq. 1852. II 2%. H. lunatus Rossi. 1790. II 6. H. lutarius Er. 1834. Il 10. Plat. Luzonicum Er, 1834. I 2. S.maculalus Rossi. 1792. III 12. Carc. Madagascariensis. III . H. major L, 1735. II . H.major Herbst. 1791. II 143. S. mancus Say. 1825. HI 3. Phyl. mandibulare, I 3. Hol. Manillensis, I 111. H. marginatus Er, 1834. II 11. 113. 150. (d) 6. 24. Bac. marginatus L, Le C. 1853. IV Hol. marginepunctata. I H. marginicollis Le C. 1845. Il S. maritimus Stephens. 1830. HI Acr. maritimus L, Le C. 1851. IV Om.Marquisicus, I H. Marshami Steph. I 684 704 410 144 689 695 749 448 509 177 259 197 395 560 204 183 265 355 99 173 706 195 145 539 576 153 714 626 512 20 460 DE MARSEUL. tome page . Trib.MauritanicusEuc. 1849, III 157 30, XL. Maurus. 10 4 1 1. Ox. maxillosusOI. 1789. 1 223 1. Ox. maximus L. 1735. 1 223 1. I.maximus O1.1789. II 170 122. S. mediocris. II 679 13. H.melanarius Er. 1834. Il 191 35. S.melas Küst. 1849. II 396 9t. H. DMemnonius Say. 1825. II 297 17. H. Memnouius Er.1834. I 196 91. H. merdarius E.H. 1803. IL 297 95. Hol. Meridana. 1 184 83”. S. Mersinæ. Supt. V 441 128. S. metallescens Er. 134. II 686 156. S. métallicus Herbst. 1791. 1722 155. S. metallicus E. H. 1803. I 721 7. Liod. Mexicana. I 209 96. S. milium. JIL 476 4. Trib, minimus Rossi. 1790. III 158 3. Carc. minimus Aubé. 1850. HI 90 8. Aer. minimus Aubé. 1850. IV 608 13. Plat. minor Rossi. 1792. 25. Ep.minor Le C. 1845. IT 705 13. Acrit minutus Herbst. 1791. IV 614 12. Acril. minulus Payk. 1811. IV 612 14. Liod, minuta Er, 1834. I 217 104. S. minutus Le C. 1845, III 486 D. minutus Fahr. 1551, supt. V 165 Bac: misellus L, Le C. tome page 1853. IV 573 8. Carc.misellus.v.miser. IL 95 8. Carc. miser. v.maisellus. II 95 1’. Trib. mixtus. Supt. V 437 110. S. modestior. III 493 97. S,modestus Er. 1834. III 477 128. H.mærcens Er. 1834. II 563 13. Om. monilifer, I 520 2’. Abr.monilis Fahr. 1851. IV 593 33’. H.montanus. Supt, V 413 ®. Ter. Mozambicus, IV 138 1. Ep. mundus Er. 1834. Il 680 3”. Pl. Murrayi, Supt. V 403 108°.47, myrmecophilus Mul. 1853. Supt. V 159 Phel. nanus Le C. 1845. supt. V 157 3. Par. nassatus Panz. 1792. IT] 109 13. Tryp. nasutus. IV 121 73’.S.Natalensis Fahr. 1851. II 756 4. Acr. Natchez, IV 60% 112. H. navus. Il 541 104. 11. neglectus Germ. 1813. II 530 108. S.neglectus.v.Connori. III 491 110. H. nigellatus Germar. 1824. II 538 40. S.niger Mots. 1849. III 402 13. Ep. nigrellus Say. 1825. II 692 12. Acr. nigricornis E. H. 1803. IV 612 35. H.nigrinus Fabr,1851. 11 218 147°”. H. nigrita Steph. 1830, II 591 8. H. nigrita Er. 1834. II 186 S. nigrila Blanch, 1850, Supt, 53. H. Niloticus, II 237 40. S. nitidulus Payk, 1798. III 402 9. S.nitidus Wied.1817. II 364 Monographie aes Histérides. tome page 3. Onth, nodalus Le C. 1845. . IV 556 33. H, nomas Er. 1834, II 216 7. Onth. novemcostatus, IV 563 17. On. novus. 1 524 S. obductus L. Le C. 1851. III 746 132. H. obesus Fahr. 1851. II 568 142. H.obliquus Say 1825, II 582 (c) Acr, obliquus Le C. 1845. IV 626 2. Phyll, oblitum, 1 194 19. Piat. oblongum Payk. 1778. 1 275 20. Plat.oblongum lg.1798, 1 276 8. H.obscura.v.Pizarri, 1 150 $S.obseurusL. LeC, 1851, 11 743 3. IH. obscurus Reiche, 1851, IL 172 90. H. obtusatus Harr. 1845, 11 295 4. Par, oceanitis, JII 110 1. Sphyr.omalodellus, 1 492 1. Om.omega Kirb.1817. 1 506 65. S. oplabilis, III 438 Carc. opuntiæ L. Le C. 1851. HI 100 114. S.orbiculatus. III 497 36. S. Oregonensis Le €, 1845. III 397 14, H.orientalis Payk,1811. 11 193 6, Pleg. Olti. IV 271 6. S.ornatus Er. 1834. HIT 360 12. S, ornatus BI. 1852. III 368 24. S, ovalis. v.advena. II 382 4. Macr, Ovas 1 245 44. H. ovatulus. II 228 1. Plat, ovatum, Er, 1834. 1 257 1. Sphær. ovum. II 164 S. pæminosus L. Le C. 1851. NII 743 3e Série, TOME v. 461 lome page 149. S. palmatus Say. 1825, III 713 50. H. Panamensis. I1 234 117”. H, parallelogrammus Fald. 1836. Supt. V 161 9. Par. parallelipipedus Hbst. 1791. III 116 24. Plat. parallelum Say. 1825. 1 281 117°”.J1.parallelus Mntr.1832. Supt. V 162 3. Abr. Paria. IV 585 10. Par, parvulus Rossi. 1792. 18. Phel. parvulus Er. 1834. 1 486 8. Abr. parvulus Aubé, 1842. IV 590 136. H.parvus Gy11. 1808. II 579 85. S. pastoralis Jacg, Duv. 1852. IT 463 53. S. Palagonicus, HI 420 147. S, palruelis Le C, 1845, III 711 9. Plat. Paugami Le Guil. 1844, 1 264 101. 8. pavidus Er, 1834. III 482 7L° H. Paykulli Kirby. 1837. 11 286 S, pectoralis L. Le €, 1851. IL 743 31.8. Pecuinus III 391 63. S. Pensylvanicus Payk. 1811. I 435 5. $. perinterruptus. IT 859 1”. Hol. Perraudieri, Supt. V 397 2. S.personatus Fis. 1823, 111 355 47. S.personatus \g.1807. 111 411 104’. H. Peyroni. Supt. V 420 38. S, Pharao. III 399 118. H. Philippinensis, IT 547 120. S. picenus Payk. 1809. II 505 76.8. piceus Le C, 1845 I 745 31 462 DE MARSEUL. tome page 101. S.piceus Blanch. 1852: III 482 4. Ter.picipes F. 1792. IV 136 10. Par. picipes Payk.1798. 111 117 9. Par. picipes Stur. 1805. III 116 2. Trib. picipes Fab. 1851. TI 156 8. Tryp. pictus IV 116 1. Ter. pilimanus., IV 134 8. Hol. Pizarri. v.obscura. 1 150 95’.S. placidus Er. 1834. III 739 108. Supt. V 444 19. Om. planifrons. 1 526 1. Psil.planipes J.L.LeC. 1852... 1 542 40. S. planiusculus Mots. 1849. IL 402 29. Ep. planulus Er.1834. II 702 1. Hol. plana Fuesly. 1775. 1 143 10. Liod. platysma Er. 1834. 0e, 11212 11. Carc. plebejus. IX 98 S. plenus L.Le C. 1845. IL 748 3. Ont. pluricostatus Le C. 1845. IV 564 19. Acr. politus L. LeC.1853. IV 610 6. Liod.polita. voy. pumi- cata. 2. H. ponderosus Fahr. 1851. : 15. Hol. populnea I. Le C. 1851. 82. S. posthumus. I 208 Il 171 I 157 HI 460 127. S. præcox Er.1834. III 685 147 .H. prætermissus Peyr. 1856. Supt. 49. S. prasinus Er. 1834. 3. Plæs. pretiosus. v. lœvi- gatus. 21. Trypan. proboscideus F. 1801. V 424 NI 414 1 228 IV 128 tome 119’.S. procerulus Er.1834. IN 30. Hol, procera Er. 1834. I 7. Par. productus. TI 1. Tryp. prolixus. IV 64. S. psewdobicolor. IL. 50. S.pseudocyaneus White. | 1846. ù HIT 17. S. pulchellus F. 1798. Ii 47. S. pulcherrimus We- ber. 1801. IT 25. Ep. pulicarius Er. 1834. II 33°. H. pullatus Er. 1834. Il S. pullus Rosenh.18%7. III 1%. Om. pulvinatus Er, 1834. I 6. Liod. pumicata. v. polita. 1 4. Car. pumilio Er. 1834. III 17. Phél. pumilusEr. 1834 I 33. S. punctatissimus Er. 1834. HI 1. Dend. punctatus Herbst. 1791 ‘HI 119. S. punctatus Pk. 1798. III: 147”. H. puncticollis Heéer. AS. a à 42.5. puncticollis Küst.1849.YII 147. H. puncticollis Rdt. 1849. II 67. H: punctifer Payk. 1811. Il : 4. Bac. punctiformisL. LeC. 1853. rene. Ff 10. Om.punctistrius. I 114. H. punctiventer. IT Teret. punctulatus Fahr. 1851. IV 13. Liod.: punctlulata. v. Bari: I 60. H. punctulatus Wied. 1817. Il 1’.Dend. punctulatus Say. 1825. Supt. V pase 737 189 113 109 436 416 374 411 705 244 750 521 208 91 485 394 148 503 591 755 590 265 574 516 543 140 216 256 435 109. 10. 25, 71. 19 1 122. 122. 4. 141. 46°. 157, . Het. . Tryp. quadricollis. . Liod. quadridentataEr. . Hol, quadriformis. . S. quadriguttatus F. Monographie des Histérides. tome page punctulatus Luc. 1855. Supt. . V . Ac. punetum Aubé. 1842. IV H. purpurascens Herbst, 1791. IT Pleg. pusillus Ros. 1792. IV . Phel. pusio. : I H. pustulosusGéné. 1838. II H. putridus Er. 1834. Il . Dend. pygmæus L. 1735. III Dendr. 1775. Pygmaæus EF. II . Het. quadratus Kugel. 1794. v. sesquicornis. HIT IV 1834. I . Liod. quadridentata F. 17922; 1798. nl . H. quadrimaculatus L. 1735. Il quadrimaculatus OI. 1789. Il H. quadrinotatus Scrib. 1790. Il Phel. quadripunetulus. I S.4-striatus E. H.1803, Il S.quadristriatus Payk. 1798. Æ. III . Try. quadrituberculatus, 1V . H.1Z-strialus Gy1. 1808. Il . H. quisquilius Steph. 1830. Il S. radidsus. HI 432 607 536 278 412 206 270 150 148 114 211 212- 186 357 556 556 471 733 120 248 530 724 463 tome pag? 21. S. Rasselas. HI 379 31. M. réctisternus. Il 213 48. H. recurvus. II 232 S. H. reflexilabris. Il 187 8. Liod. Reichii. 1 210 24 H:reniformis OI. 1789. II 204 90°’.H. repletus Le C. 1845. II 310 9. Ep. retusus Illig. 1807. II 688 2. Bac. rhombophorus Aub. 1843. IV 571 26. Plat. rimarium Er. 1834. 1 283 15. Liod. rimosa. 1? à 1 3. H.robusius Er. 1834. II 172 119. S. rotundatus Hlig. 1798. III 503 20. Phel.RouzetiFairm.1849. I 488 27. Ep. rubellus Er. 1834. Il 707 10. Phel. rubens. 1 477. 16. S. ruber. II 373 107. S. rubriculus. III 489 133. S. rubripes Er.1834. III 692 2%. Om. ruficlavis. ‘ I 531 108”, H. ruficornis Grim. 1852. V 159 18. Ep. rufipennis. v. brun- nipennis.. IL 697 71. S. rufipes Gyll. 1808. III 445 133. S.rufipes Payk. 1798. III 692 6: Ter. rufulus. IV 139 141. S. rugiceps Duft. 1805. III 703 1. Abr. rugicollis, IV 583 46’.S. rugifer Payk. 1809, III 733 155. S. rugifrons Payk. 1798. HI 721 51. S. rugipennis. I 417 16. Acr. rugulosus. IV 617 11. Liod. ruptistria. v. in- terrupta. I 214 811: russalus. II 466 19. Ep. Russicus. IL 698 95””.5. rutilus.Er. 1834. NT 741 464 tome 125°.5S. sabuleti Rosenh. 1847. II 150. 5. sabulosus Fair. 1852. ZI 143. H. Sallei. 11 7. Pleg. sanatus Truq. 1852. IV 13. Phel. sanguinipennis, Et 4. Rhyp. saprinoides Er. 1834. I 1. Pleg.saucius Er. 1834. IV 5. Pleg. Sayi. IV 1. Marg. scaber F. 1787. I 11. H. Scævola Er. 1834. IX 3. Trib. scaphidiformis Ilg. 1807. NT 55. H. scissifrons. I S.scissus L. Le C. 1851. II 30. Platys. sculptum Fahr. 1851. Ï 157. S. sculpturifer. I 139. H. scutellaris Er.1834. II 84. H.16-striatus Say. 1825. il 2. Ter. segnis. IV 162. S.semiæneus Br.1822. III 16. Hol. semicincta. 1 28. H. semigranosus. Il 12. Par. seminulumEr.1834. III (a). Acr. seminulum Küst. 1848. IV 54. H. semiplanus. IT 20. S. semipunciatusF.1792. HI 40. S. semipunctatus Hbst. 1791. il 40. S. semistriatus Herbst. 1791. Ji S. semistriatus Steph. 1830. JT 1. Plac. Senegalensis Payk. 1811. I 119’. H. Sennevillei. Supt. V 130. H. sepulchralis Er. 1834, Il page 749 714 584 272 481 497 26% 269 552 189 DE MARSEUX. tome 29. Om. serenus Er. 1834. I 121. S. serripes. I 2”. Pach. serrulatus L. LeC. 1851. IV 126. H.servus Er. 1834. II 1. Het. sesquicornis Preyss|, 1790.voy. quadratus. HI 10. H.severus Fahr.1851. II 2’. Abr. setulosus Fah, 1851. 1V 86. H. sexstriatus L. Le C. 1851. Il 2. Dend. Sheppardi Curt. 1830. ul 98. IL. Sibiricus. Il 13. Hol. similis. I 20. Acr. simplex Le C. 1845. IV 15. Acr.simpliculus. IV 28. Om. sinualicollis. I 24. H. sinualus Thunb. 1781. Il 102. I. sinuatus F. 1792. IT 120. H.sinuatus Illig. 1798. II 101. H. Smyrnæus. Il 27. Om.sobrinus Er.1834. I 14. Platys. sordidum Say. 1825. J 136’. H. sordidus Aubé. 1850. II 40. S.sparsipunctatusMot. 1849. HI 139. S. specillum. Il 23. S.speciosus Er.1834. III 122. S. specularis. ll 47. $,speculifer Latr. 1807. III 4. Abr.sphæricus. IV 154. S.sphæroïdes LeC, 1845. III 20. H.spinipes. Il 11. Tryp. spiniger. IV 86’.S. Spinolæ 5ol. 1849. lil 22, S. splendens Payk. 1811.11 page 536 677 102 561 140 188 592 290 159 305 155 620 616 235 204 528 553 308 534 269 577 402 700 381 704 411 586 719 199 119 754 380 Monographie des Histérides. tome 123. S.spretulus Er. 1834. III 72. H.spretus Le C.1845. II 123°. H. squalidus Er. 1834. Il 117. H. stercorarius E. H. 1803. I 5. Mac. striatellus. I 15. Plat. striatiderum. voy. striaticolle. l 9. Hol. striatidera. I 1. Ont. striatus Herbst. 1791. IV 5. Ont. striatus (Creuiz. 1799. IV 5. Liod. strigicollis. I 70. S.strigil. nl 19. Acr. strigosus L. Le C. 1853. IV 87. H. striola Sahlh. 1817. Supt. 21. H.striolatus. Il 94. H. Stygicus Le C.1845. II 40. S.subattenuatus Mots. 1849. III 21. Hol. subhumilis. I 7. Hol. sublucida. I 41. S. subnilidus. II] 3. Cont. subquadratus. I 19. Phel. subrotundus Say. 1825. I 1. Acr. substriatus. IV 38. H. subsulcatus. Il 30. S. subustus. IT 99, S. subvicinus. III 67’.5. subvirescens Ménétr. 1832. il 5. Onth. sulcatus O1. 1789. IV 1. Ont. sulcatus F. 1792. IV 1’. Dendr. sulcatus Motsch. 1845. Supt. V page 682 271 576 200 301 402 179 149 404 548 487 602 221 389 480 736 560 954 166 465 tome page 2. Pach. sulcifrons Manner. 1843, 90. S. Syriacus. 2. Macr. taciturnus. Bac. tantillus L. Le C. 1853. 6. Carc.tantillus.v.trislis. 27. S. Tasmanicus. 14, Phel. Teapensis. 7. Carc. tenellus Er. 1834. 6. Acr.tenuis. 80. S.tenuistrius. 3. Tryp. teres. 89. H. terricola Germ. 1824. 3. Ep. tersus Er. 1834. 63. H.teter Truq. 1852. 16. Om. Texanus. 29,H. Thibetanus. Supt. 2, Tryp. thoracicus F. 1801. 26°. H. thoracicus Payk. 1811. 146. H. torquatus. 46. H. torridus. 87. H. transversalis Duft. 1805. 9. Pleg. transversus Say. 1825. 84. S.triangulifer. 118. S. tridens J. Duv. 1852, IV HIT IV III NII III IV 11] II II Il V IV Il Il Il Il IV I III G. Carc. tristis. voy. fantil- lus. 133. H. tristriatus, 5. Carc. troglodytes Payk. 1811. 34. H. tropicalis, 41. H. tropicus Payk. 1811. 18. Tryp, tuberculifrons. III Il III Il Il IV 101 469 575 93 386 482 94 606 458 111 294 682 259 523 412 110 243 587 230 291 277 462 501 93 569 92 217 225 126 42, H.tumidus Fahr.1851. II 226 807.5. Turcicus. Supt, V 438 466 DE MARSEUL. tome page 40. S. Turcomanicus Mots. 1849. III 402 83.5. Tyrius. Supt. V 439 120. H. uncinatus Ilig. 1807. I 553 2. Sphyr. uncipes. 1 493 105. H. uncostriatus. Il 532 6%. H. unicolor L. 1735. IL 261 16. Tryp.unituberculatus. IV 124 40. S. Uralensis Mots. 1819. III 402 5. Plat. Urvilli Le Guil. 1844. 1 260 115. S. vafer. III 498 2. H. validus Er. 1834. Il 171 108. H. ventralis. IL 535 95”.S. venustus.Er. 1834. III 740 1. Phel. venustus Le C. 1845. I 468 11. Phel. vernus Say. 1825. I 478 19. S. versicolor. Ill 376 106. S. vescus. III 488 S. vestitus L. Le C. 1851. III 747 116. S. viator. INT 499 à Hol. vicina L.LeC. 1851. I 220 14. Ep. vicinus L. Le C. 1851. II 693 45’.H. viduus Fabr. 1851. -11 247 36 . H. viis Fahr. 1851. tome Il S. vinctus L. Le C. 1851. III 58. S. violaceipennis. II S. violaceus Steph. 1830. III 2, Phel.violaceus. voy. vio- laris. 2. Phel. violaris. voy. viola- ceus. 3: Ter. virens. 67. S. virescens Payk. 1798. III 9. Carc. viridicollis. 67. S.viridis Duft. 1805. 1. Pachyc. viridis. 9. S. viridulus. S. vitiosus L. Le C. 1851. III 4. Tryp. volvulus Er. 1834. IV 2. Pleg. vulneratus Panz, 1792. 1. Pleg. vulneratus Stur. 1805. nl Ï IN HI III I II IV IV 2. H. Walkeri Reich. 1851. II 17. Ep. Waterhousii. 1. Liod. 1. Aul. Yucateca. Zelandicus. JI page 245 746 428 736 409 469 136 440 96 440 452 468 748 . 112 265 264 171 696 203 236 CATALOGUE DES TRIBUS, GENRES ET ESPÈCES DE LA FAMILLE DES HISTÉRIDES. Tribu : HOLOLEPTIENS. IL PavcLoma Er. Jahr. 96, 2, 1834. k Corticale F. S. EL. EL, 91, 38, 1801. Dj. Guyane, Brésil. . -Oblitum. : Nouv. Gren. . Mandibulare. Guyane. 1. HozocertA Payk. Mon. 101, 1811. 1. Plana Fuess. Vers. 5, 68. 1775. Dj. Eur. Cauc. 1”. Perraudieri. Sup. Ténériffe. 2. Lissopyga.…. -_ Bengale. 3. Manillensis. Manille. 4. Australica. Australie. . 5. Fossularis (1) é Say, Phil. v, 47, 2. 1825, Etats-Unis. Æqualis $ de "id. id, AL Id. (1) 5. Hol, bifoveata Di. 468 DE MARSEUL, 6. Excisa (1). Et.-Un. Mex. Venez. N.-Gren. Brés. 7. Sublucida. Nouv.-Gren. 8. Pizarri. Mexique. Obscura. 9. Striatidera (2). Cap. 9. Baulnyi. Sup. Ind. or. 10. Indica Er. Jahr. 90, 3. 1834. Di. Java. 11. Marginepunctata Dj. Nouv.-Gren. 12. Colombiana. Venez. 13. Similis. Nouv.-Gren. 14. Bidentata. Venez. 15. Bractea Er. Jahr. 91, 4. 1834. Id. Populnea EL. Le C. Calif. 39, 3. 1851. Californie. 16. Semicincta. Sénégal. 17. Arcifera. Id. 18. Lucida Le C, Mon. 7, 2. 1845. Et.-Un. 19. Cubensis Er. Jahr. 93, 8. 1834. Cuba. Haïti. 20. HumilisPayk. Mon. 109, 7. 1811. Dj. Brésil. 21. Subhumilis. Mexique. 22. Cayennensis. Guyanne. 23. Aradiformis Er. Jahr. 93, 9. 1834. Guyan. Brés. 24, Attenuata Blanch. d’Orb. 68, 246. 1852. Bolivie. 25. Meridana. Yucat. 26. Bogotana (3). Guatem. Ven. 27. Quadriformis Dj. Brésil. 28. Brevis. Nouv.-Gren. Curta. (4) 6. Lucida Dj. (2) 9. Hottentota Dj, (3) 26. Consimilis Dj. Monographie des Histérides. 469 29. Lamina Payk. Mon. 108. 1811. Amér. 30. Procera (1) Er. Jahr. 91, 5. 1834. Java. 31. Elongata Er. Jahr. 92, 6. 1834. Id. IT. LiODERMA. (Lionota Dj. Déjà employé.) 1. Yucateca. Yucat. 2. Grandis. Mexique. 3. Confusa. | Id. 4. Cerdo Dj. Guyane. 5. Strigicollis. Mexique. 5’. Cacti L. Le C. Calif. 38, 1. 1851. Sup. Californie. 6. Pumicata. Mexique. Polita. 7. Mexicana. Id. 8. Reichei. Guyane. 9. Devia. Guyane. Brés. 10. Et 2. 13. 4-dentata Er. Jahr. 95, 12. 1834. Dj. 4-dentata(2)F. E.S.T,74, 11. 1792. Dj. Et.-Un. Haïti, N.-Gren. Venez. Guyane, Brés. Bol. Platysma Er. Jahr. 95, 11 1834. ? Surinamensis Herbst, Nat. IV, 51, 24. 1791. Ruptistria. Cuba. Interrupta. Lata. Brésil. Bari (3). Guyane, Brés. (1) 30. Subarmata Dj. (2) 10. Liod. $ brevicollis. (5) 43. Lamina Dj. 470 DE MARSEUL. punclulata. 14. Minuta Er. Jahr. 96, 13. 1834. Bresil. 15. Rimosa. Cuba. Invisæ auctorum species. Caffra Er. Jahr. 94, 10. 1834. Cafrerie. Glabra Fahr. Bohem. Cafr. I, 556, 608. 1851. Sup. | : PU Vicina L. Le C. Calif. 38, 2. 1851. Calif. Flagellata Kirb. Soc. Lin. XII, 395, 27. 1817. | Australie. IV. OxysreRNus Er. Jahr. 98, III. 1834. Dj. 1. Maximus L. S. N. II, 566, 1. 1735. Guyane, Brés. Bol. Maxillosus Oliv. Ent. I, G. 8, 5, 1. 1789, Dj. Tribu : TRYPANÉENS. XXXV. TryrpaAnæus Esch. Zool. Atl. I, 10. 1831. Dj. (Bostrichus F. S. EL. II, 384, 151. 1801.) 1. Prolixus (1). Brésil. 2. Thoracicus (2) F. S. El. 11, 385, 4. 1801. Id. 3. Teres. Nouv.-Gren. 4. Volvulus (3) Er. Jahr. 200, 2. 1834. Brésil. 5. Ensifer (4). Id. (1) 1. Tryp. elongatus Di. (2) 2 (3) 4. Decipiens Dj. (4) 5 . Cylindrus Dj. . Proboscideus Dj. 6, . Bimaculatus (1) Er. Jahr. 201, 3. 1834. . Pictus (2). . Breviculus. Sup. . Flavipennis. © œ “1 10. . ? Bipustulatus F. S. EI. IT, 385, 6. 1801. 11. 12: 13. Dr 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. Monographie des Histérides. Quadricollis. Amabilis. Spiniger. 4-tuberculatus. Nasutus Dj. Bispinus. Carinirostris. Unituberculatus. Fallax Dj. Tuberculifrons. Bicaudatus. Deyrolii. 1801. Proboscideus (3) F. S. El. IX, 385, 5 21” Carthagenus. Sup. Tribu : HISTÉRIENS. 471 Guat. N.-Gr._ Brésil. Guyane. Cayenne. Mexique. Brésil. N.-Gren. Id. Brésil. Amér. mér. Guyane. N.-Gren. Brésil. N.-Gren. Il. Brésil. Colombie. Carthagène. V. PLæsius (4) Er. Jahr. 101, IV. 1834. 1. Javanus (5) Er. Jahr. 102, 1. (1) 7. Goncinnus Dj. (2) 8. Amabilis Dj. (3) 21. Pauperculus Dj. (4) V. PLæsrus Er. (PLATyYSoMA Dij.). (5) 1: Plæs, Orthogonium Dj. Java. 472 DE MARSEUL. 2. Ellipticus. Java. 3. Pretiosus. Id. Levigatus. VI. PLACODES Er. Jahr, 103, V. 1834. 1. Senegalensis Payk. Mon. 13, 5. 1811. Sénég. Guin. Invisa species. Caffer Er. Jahr. 105, 1. 1834. Cafr. VIT. AULACOSTERNUS. 1. Zelandicus. N.-Zél. 2. Edwardsii. Madag. VIIT. MACROSTERNUS. 1. Lafertei. Sénég. Port. 2. Taciturnus Dj. Madag. 3. Foliaceus Payk. Mon. 106, 3. 1811. Sénég. 4. Ovas. Madag. 5. Striatellus. Id. IX. PLATysoMA Leach. Zool. Misc. IE, 76. 1817. Dj. 1. Ovatum (1) Er. Jahr. 108, 3. 1834. Dj. Java. 2. Abruptum (2) Er. Jahr. 109, 4. 1834. Id. 3. Atratum (3) Er. Jahr. 110, 6 (1834. Coromand. (4) 41. Platys. planatum Di. 1 (2) 2. Cavifrons Dj. (3) 3. Parallelipipedum Dj. Monographie des Histérides. 473 3. Murrayi. Sup. V. Caläbar. 4. Lucifugum. I. Philip. 5. Urvillii Le Guil. in Rev. Zool, 1844, 993,412. Taiti. Vavao. 6. Humile Er. Jahr. 109, 5. 1834. Java. 7. Latisternum. V. Diem. 8. Læve. Id. 9. Paugami Le Guil. Rev. Zool. 1844, 293, 13. I. Aroë. 7. Confucii. Sup. Chine. . Luzonicum Er. Jabr. 111, 7. 1834. Dj. I. Philip. . Capense Wied. in Germ. Mag. IV, 127, Chine. 22. 1891: Cap, Nat. Henningii Sturm, Cat. 62, pl. mn, f. 11. 1843. . Algiricum Luc. Alg. 231, 606. 1849. Algérie. . Frontale Payk.iFn. I, 40, 7. 1798. Dj. Europe. ? Minor Rossi, Mant. 1, 13, 21. 1792. . Carolinum Payk. Mon. 45, 32. 1811. Dj. Etats-Unis. Sordidum Say Phil. V, 44, 17. 1825. . Striaticolle. Manille. Striatiderum. . Depressum F. Mant. 1, 32, 8. 1787. Dj. Europe. Var. deplanatum Gyl. Fn. I. 85, 13. 1808. Dj. . Le Conti. Etats-Unis. Depressum Le C. Mon. 10, 2. 1845. . Castanipes. Sénég. . Oblongum F. Ent. S. 1,75, 13. 1792. Dj. Eur. Elongairum O1. Ent. I, G. 8,16, 18. 1789. . Lineare Er. Jabhr. 113, 11. 1834. Eur. 474 ; - DE MARSEUL. Oblongum Wig. Pruss. I, 63, 22. 1798. Angustatum Payk. Mon. 92,76. 1811. 21. Angustatum Ent. Hefte, 1, 102, 25. 1803. Dj. Eur. 22. Filiforme Er, Jahr. 114, 13, 1834. France mér. Port. Dalmatinum Küst. Kæf. XX, 5. 1850. Dalm. Volhyn. 23. Cylindroides. Mexique. 24. Parallelam Say. Phil. V, 42, 15. 18295. Dj. Etats-Unis. 24. Gracile Le C. Mon. 11, 5. 1845, et Sup. . Id. Frontale Say Phil. V, 43, 16. 1825. 25. Coarctatum Le C. Mon. 11, 4. 1845. Id. Invisæ auciorum species. Rimarium Er. Jahr. 112, 9. 1834. Ind. or. Attenuatum Le C. Mon. 12, 7.1845. Etats-Unis. Lævicolle Küst. Kæf. XX, 2. 1850. Sard. Sculptum Fabr.in Boh. Cafr. F, 554, 605. 1851. Cafr. Castaneum Ménét. Cat. 171, 713. 1832. Cauc. X. CYLISTIX (xvaiorus, roulé ; Ÿ£, ver). (Cylistus Dej. Déjà employé.) i. Cylindricus Payk. Mon. 91,75. 1811. Etats-Unis. XI. Cyprurts Er. Jahr. 125, VIII. 1834. 1. Ænescens Er. Jahr. 126, 1. 1834. Indoust. 1 2. Chalybæus Fabr. in Boh. Cafr. I, 553; 604. 1851. Natal. 3. Histeroides. Sénég. 4. Amethystinus (2), Guin. 5. Bocandei. Sénég. 6. Desidiosus Dej. Id. 7. Cyanescens (3) Er. Jahr. 155, 72. 1834. Sén. Guin. Caf. 8. Jucundus. Bissag. Invisa species. Cyanipennis Fahr. in Boh. Cafr. I, 586. 1891*. Cafr. XIII. PHELISTER (4). 1. Venustus Dej. Le C. Mon. 56, 6. 1845. Carol. Géorg. 2. Violaris. | N.-Gren. Violaceus. 3. Cumanensis. ÿ Id. 4. 4-punctulus. Venez. 5. Pusio. Bahia. 6. Circulifrons. Sénég. 7. Bovinus. Venez. (4) XIE. PacnycræÆRUS (HISTER et PLATxsoMA Di.). (2) 4. Pachye. Westermanni Dj. Monographie des Histérides. 475 XIE. PACHYCRÆRUS (1). . Viridis. Hottent. à ) 7. Chalvbæum Dj. 1) XI. PKectstrer (DENDRoPHILUS Dj.). AT6 DE MARSEUL. 8. Acoposternus. N.-Gren. 9. Hæmorrhoüs. Ital.?? 10. Rubens (1). N.-Gren. 11. Vernus (2) Say, Phil. V, 40, 11. 1825. Etats-Unis. 12. Egenus Dei. N.-Gr. Ven. 13. Sanguinipennis. Guyane. 14. Teapensis. Mex. 15. globiformis. Venez. 16. Bipulvinatus. N.-Gren. 17. Brevistrius. Brés. ? Pumilus Er. Jahr. 155, 74. 1834. 18. Parvulus Er. Jahr. 156, 75. 1834, N.-Gren. . Subrotundus (3) Say, Phil. V, 39, 10. Et.-Un. N.-Gren. Venez. . Rouzeti Fairm. Soc. Ent. 1849. 421. Bondy près Paris? 1825. Invisa species. ? Nanus Le C. Mon. 31. 29. 1845. Et-Un. XIV. SPHYRACUS. 1. Omalodelius. Venez. 2. Uncipes. Boliv. XV. RHYPOCHARES. 1. Saprinoides Er. Jahr. 146, 48. 1834. Cap. (1) 10. Phel. parvulus Dj. (2) 11. Pedicularius Dj. (3) 19. Granarius Dj, 1. © Go I où à © ND Monographie des Histérides. 477 XVI. OmALODESs Dej. Er. Jahr. 114. VII. 1834. Omega (1) Kirby Cent. 20, 26. 1817. ? Borealis Le C. Mon. 14, 1. 1845. . Laceratus. . Angulatus F.S. El. I, 85, 8. 1801. . Lucidus Er. Jahr. 120, 4. 1834. . Bifoveolatus. . Marquisicus. . Brasilianus. . Exul. . Faustus (2) Er. Jahr. 124, 10. 1834. . Punctistrius. . Foveola Er. Jahr. 120, 5. 1834. . Conicicollis. . Monilifer. . Pulvivatus (3) Er. Jabr. 123, 9. 1834. . Grossus. . Texanus. . Novus. . Haïtianus. . Planifrons. . Consanguineus. . Extorris. . Ebenninus (4) Er. Jahr. 118, 2. 1834. Brés. N.-Orl. Brés. Guyane, Brés. Brés. Guyane. I. Marquises. Brésil. Guyane. Guyan. Brés. Brés. Guyao. Brés. Id. Mexique. Guyan. Brés. Mex. Texas. N.-Gren. Haiti. Brés. N.-Gren. Guyane. Chili, Montev. Tuc. (1) Dejean confond avec Omal. omega, angulatus, foveola, lucidus et lævigatus, sous le nom de Schôünberri, lævigatus et Iævinotus. (2) 9. Cayennensis Dj. (3) 14. Cognatus Dj. (a) 22, Aterrimus Dj. 3° Série, TOME . 32 418 DE MARSEUL. 23. Lævigatus Quens. in Sch. Syu. E, 90, 15. Haïti. 24. Ruficiavis. Mex. Cuba, Haiti. Loœvigaius Er. Jahr. 121, 6. 1834. 25. Lævinotus. Guadel. 26. Anthracinus. N.-Gren. Ven. 27. Sobrinus (1) Er. Jahr. 122, 7. 1834. Mex.N.-Gren. Ven. Boliv. 28. Sinuatocollis. Brés. 29. Serenus Er. Jahr. 123, 8. 1834. Guyane, Brés. 30. Depressisternus. Guyane. XVII. PsiLOSCELIS. 1. Harrisii Le C. Mon. 14, 2. 1845. Pensylv. Planipes L. Le C. Classif. 1852, 39. XVIIL Conripus. 1. Didymostrius. Sénég. 2. Digitatus Dej. Id. 3. Subquadratus. Yucat. XIX. MARGARINOTUS. 1. Scaber F. Mant. I, 32, 3. 1787. Port. Esp. Alg. XX. Hisrer L.S, N. II. 1735. * Costatus Le C. Phil. 1854, 37. Calif. (4) 27. Mexicanus Dj: 4, =: 10. (1) (2) Monographie des Histérides. 479 1er Groupe. . Gigas Payk. Mon. 9, 1. 1811. Dj. Sénég. Maximus OI, Ent. I, gre 8, 5, 2. 1809. . Validus Er. Jahr. 130, 2. 1834. Cafr. Sénég. Sennaar. Walker: Reiche, Abyss. 298, 1. 1851. Ponderosus Fahr. in Boh. Cafr. I, 529, 573. 1851. . Robustus Er. Jahr. 130, 3. 1834. Cap. Cafr. Abyss. Obscurus Reiche, Abyss. 300, 2. 1851. Gravis Fabr. in Boh. Cafr. 1, 532, 575. 1851, Major L. S. N. IL, 566, 2. 1735. Dj. Eur. Afr. Syrie. 2e Groupe. . Bengalensis (1) Wiedm. in Germ. Mag. IV, 126, 31. 1821. Bengale. Grandis Germ. Spec. 86, 147. 1824. . Lutarius (2) Er. Jahr. 133, 10. 1834. Ind. or. . Inæqualis OI. Ent. E 8e gre, 7, 4. 1789. Dei. Eur. Cauc. Afr. bor. Lœvus Rossi, Fn. I. 28, 63. 1790. . Nigrita Dj. Er. Jahr. 131, 7. 1834. Sénég. Guin. Nat. Caffer Fahr. in Boh. Cafr. EI, 531, 575, 1851. Reflexilabris. Malab. Caffer (3) Er. Jahr. 132, 8. 1834. Cap. Cafr. ». Medius Stm, Dei. 6. & Indus, $ Inequidens Ltr. Dei. (2) 10. Dregei. Dei. 480 DE MARSEUL. Severus Fahr. in Boh. Cafr. I, 531, 576. 1851. 11. Scævola Er. Jabhr. 134, 12. 1834. Indoust,Chin. 11’. Assamensis. Sup. End. or. 12. Chinensis Quens. in Sch. Syn. I, 88, 5. 1806. Di. Chine, Ind. Manil. 13. Melanarius Er. Jahr. 135, 15, 1834. Indoust, 14. Orientalis Payk. Mon. 17, 8. 1811. Dj. Ind. Chine. 15. Elongatulus. ind. or. 16. Distorsus Illig. Mag. VI. 29, note. 1807. Corom. Major Herbst, Nat. IV, 48, 21. 1791. 17. Memnonius Er. Jahr. 134, 11. 1834. Abyss. Nub. 17. Lamæcola. Sup. Ind. or. 18. Luctuosus Di. Nubie. 19. Baconi. Ind. bor. 20. Spinipes. Sénég. 21. Striolatus Dj. Id. 22. Japonicus. Japon. 23. Gagatinus Reiche, Abyss. 301, 3. 1851. Abyss. 24. 4-maculatus L. S. N. IL, 567, 6. 1735. Eur. Alg. Syr. Reniformis OI. Ent. I, 8e g. 10, 8. 1789. Lunatus Rossi, Fn. E, 28, 64. 1790. Dj. Sinuatus Herbst, Nat. IV, 43, 18. 1791. 4 Gagates Ilig. Mag. VI, 31, 3, 1807. Marshami Steph. Illustr. IIT, 144, 1. 1830. Æthiops Heer, Fn. Helv. 1, 453, 4. 1841. 25. Pustulosus Gené, Acad. Tur. 1838, 61. Sard. 26. Amplicollis Er. in Wagn. Alg. 169. 1840. Alger, Esp. Monographie des Histérides. 481 27. Grandicollis Ilig. Mag. VI, 30, 2. 1807. Dej. Portug. 28. Semigranosus. Ind. or. 29, Encaustus. Indoust. 29’. Thibetanus. Sup. Assam. 30. Maurus Dei. Sénég. 31. Rectisternus. Id. 32. Helluo (1) Truq. Soc. 1852, 61, 1. France, Piém. 33. Nomas Er. Jahr. 137, 23. 1834. Abyss. Cap. Nat. 33. Montanus. Sup. Abyss. 34. Tropicalis. Sénég. 35. Nigrinus (2) Fahr. in Boh. Cafr. I, 533, 578. 1851. Cap. Cafr. 36. Latobius. Cap. 37. Capicola. Id. 38. Subsulcatus Dei. Sénég. Cap. 39. Abyssinicus. Abyss. 40. Hottentota Er. Jahr. 136, 17. 1834. Ab. Cap. Caf. 41. Tropicus Payk. 19, 9. 1811. Guin. Nub. 42. Coprophilus Reich. Abys. 302, 4. 1851. Abys. Cafr. Tumidus Fahr. in Boh. Cafr. I, 537, 584. 1851. 43. Æquatorius. 44. Ovatulus. 45. Cribrurus. 46. Torridus. 46’. Calabaricus. Sup. 47. Contemptus. (1) 02. Nigerrimus Di, (2) 35. Atratus Di. Guin. Sénég. Cap. Sénég. Id. V. Calabar. Cap. 482 48. 49. 24. 26. 56. 14-striatus Gyll. Fn. I, 83, 11. 1808. Suèd. Fin]. Rus. Recurvus. Lævipes (1) Germ. Spec. 87, 148, 1824. . Panamensis. . Bolivianus. . Loandæ. . Niloticus. . Semiplanus. . Scissifrons. Invisæ auciorum species. 1851. 1851. 1851. Dei. DE MARSEUL. . Labiatus Mots. Mosc. 1845, I, 55. Sup. . Incisus Er. Jahr. 134, 13. 1834. . Heros Er. Fn. Angol. 226, 42. 1842. Cruentus Er. Jahr. 137. 21. 1834. Thoraeicus Payk. Mon. 20, 11. 1811. . Ignavus Fahr. in Bob. Cafr. I, 533, 579. ”. Pullatus Er. Jahr. 138, 24. 1834. . Vilis Fahr. in Boh. Cafr. I, 536, 582. . Guinensis Payk. Mon. 26, 15. 1811. . Viduus Fahr. in Bob. Cafr. 1, 535, 581. 3e Groupe. (6) 49, Simplicimanus DJ. Madag. Et.-Un. Mex. Brés. Yuc. Panam. Bolivie. Guin. Angol. Abyss. Sénég. Indoust. Kirguises. Amér. bor. Angola. Cafr. Amér. bor. Cafr. Ind. or. Cafr. Guin. Cafr. Monographie des Histérides. 483 57. Conformis (1) Er. Jahr. 153, 68. 1834. Cap. b8. Confinis Er. Jahr. 154, 69. 1834, Cuba. 59. Geminus Er. Jahr. 154, 70. 1834. Cap. 59’. Cœlestis. Sup. Chine. 4e Groupe. 60. Punctulatus Wied. Zool. Mag. I, 162, 8. 1817. Dj. Beng. Java. 61. Longicollis. Nat. 62. Arcuatus Say, Phil. V, 34, 3. 1825. Et.-Un. 62. Jekeli. Sup. Shanghaï. 63. Teter Truq. Soc. 1852, 62, 2. Suis. Piém. 64. Unicolor L. S. N. IL, 567, 3. 1735. Dej. Eur. 65. Curvatus Er. Jahr. 139, 26. 1834. Brés. 66. Arabicus. Arab. 67. Punctifer Payk. Mon. 25, 14. 1811. Brés. Bol. 68. Impressifrons Dej. Guÿane. 69. Cavifrons. Et.-Un. Vén. 70. Incertus. Et.-Unis. 71. Putridus Er. Jahr. 140, 28. 1834. Brés. 72. Spretus Le C. Mon. 23, 14. 1845. Georg. Louis. 73. Curtatus Le C. Mon. 24, 15. 1845. Et.-Unis. 74. Depurator (2) Say, Phil. V, 33,2. 1825. Id. 75. Lissurus. Brés. 76. Cœnosus (3) Er. Jahr. 140, 30. 1834. Et.-Un. Cuba, Decisus Le C. Mon. 21, 11. 1845. Haït. Nicar, 77. Brunnipes Er. Jahr.141, 31. 1834. Mex. (1) 57, Africanus Stm. Dj. (2) 74. Anthracinus Di. (3) 76, Melanarius Dj. 484 78. F2 80. 81. O2 83. 84. - Pa 88. 89. 90. (1) (2) (3) DE MARSEUL. Hippouensis. Dubius. Duplicatus. Eschscholtzii Dei. Abbreviatus (1) F.S. Ent. 53, G. 1775. Bifidus Say, Phil. V, 34, 4. 1825. 16-Striatus (2) Say, Phil. V, 36, 6. 1825. Invisa species. Paykulli Kirby, Fn. Bor. Amér. 193, 172, 1837. 5° Groupe. . Incognitus. 86. 6-striatus L.'Le C. Calif. 39, 1. 1851. . Cadaverinus Ent. Hefte, I, 34, 2. 1803. De]. PBrunneus F.S. Ent. I, 75, 4. 1775. Impressus F. S. El. 85, 6. 1801. Transversalis Duft. Fn. I, 214, 8. 1805. Var. Striola Sahlb. Fn. INT, 25, 3. 1817. Fœdatus Le C. Mon. 20, 9. 1845. Terricola Dej. Germ. Spec. 87, 149. 1824. Interruptus (3) Pal. Beauv. 180. 1805. Obtusatus Harris, Soc. Hartf. n° 1. 82. Striatopunctatus Dj. 84. Exaratus Di. 90, Morio Di. Alg. Brés. Montev. Beng. Sib. Kamsch. Et.-Un. Id. Id. Amér. bor. Ind. or. Calif. Et.-Un. Eur. Et.-Un. Suisse, Allem. Et-Un. Monographie des Histérides. 485 91. Merdarius Ent. Heft. I, 39, 3. 1803. Dj. Eur. Et.-Unis, Memnonius Say, Phil. V, 32,1.1825. Natal. 92. Harrisii (1) Kirby Fn. Bor. Amér. IV, 194: 17311837. Et.-Un. 93. Distinctus Dej. Er. Jahr. 143, 41. 1834. Suisse, Allem. 94. Stygicus Dej. Le C. Mon. 18, 5. 1845. Et.-Un. 95. Gratiosus Manh. Mosc. 1852, IV, 296, 40. Mongol. 96. Binotatus Dej. Er. Jahr. 145, 45. 1834. France mér., Esp. Suisse. 97. Furcipes. Ind. or.? 98. Sibiricus Dej. Sibér. Daour. 99. Gehini (2). Sénég. 100. Coracinus Er. Jahr. 146, 47. 1834. Indoust. 100’. Kurdistanus. Sup. Kurdistan. 101. Smyrnæus. Syrie. 101’. Peyroni. Sup. Id. Invisæ auctorum species. 89’. Bisquinque-striatus Germ. Mag. 1, 120, 8. 1813. Amér. 90’. Repletus Le C. Mon. 19, 7. 1845. Et-Unis. 91’. Immunis Er. Jahr. 143, 39. 1834. Amér. bor. 98’. Caliginosus Steph. Il. IE, 152, 21. 1830. Londres. (1) 92. Ambiguus Di. (2) 99. Gagatinus Dj. 486 {02. 105. 106. 107. 108. 108. s 109. 110 111 DE MARSEUL. 6e Groupe. Fimetarius Herbst, Nat. IV, 27,3. 1791. Dej. Sinuatus F. Ent. S. I, 75, 15. 1792. {ligeri Duft. Fn. 1, 213, 6. 1805. Bipustulatus OI. Ent. I, 8° g. 10, 9. 1809. . Græcus Brul. Mor. 157, 242. 1829. Dei. . Neglectus Germ. Mag. I, 120, 7. 1813. Leachii Steph. I. TEE, 150, 15. 1830. Quisquilius Steph. HN. IT, 151, 17. 1330. Uncostriatus. Ignobilis. : Dei. 12-striatus F. $S. El. I, 85, 5. 1801. Ventralis. Ruficornis Grim. Stet. 1852, 221. Myrmecophilus Muls. Op. II, 97. 1853. Purpurascens Herbst, Nat. IV, 42, 17. 1791. Dej. Castanipes Steph IL. IIE, 152, 20. 1830. Brunneus Herbst, Nat. IV, 35, 10. 1791. . Nigellatus Germ. Spec. 88, 150. 1824. . Marginatus Er. Jahr. 144, 43. 1834. Carbonarius Illig. Prus. [, 53, 3. 1798. Eur Bords de la Méditér. Eur. Alg. Ind. Sibér. Esp. Port. Eur. Id. Id. Al. France. Eur. France, Al. Fr. AIT. Suis. Monographre des Histérides. 187 112. Navus. Ind. Syr. 113. Marginicollis Dej. Le C. Mon. 98, 24. 1845. | N.-Orl. 114. Punctiventer. Mex. 115. Californicus. Calif. 116. Bifrons. Ind. or. 117. Stercorarius Ent. Heft. I, 57, 11. 1803. Dej. Eur. 118. Philippinensis. I. Philip. Invisæ auctorum species. 114. Cognatus Le C. Mon. 28, 23. 1845. 111 Sup. N.-Ori. 117’. Exaratus Le C. Mon. 29, 95. 1845. Georg. Carol. 117”. Parallelogrammus Fald, 212. 1836. Transcauc. 117”. Parallelus Mntr. Cat. 171, 707. 1832. Id. 7e Groupe. 119. Biplagiatus Dej. Le C. Mon. 25, 17. 1845. Et.-Un. 119. Sennevillii. Sup. Calif. 120. Sinuatus Illig. Prus. 57, 9. 1798. Dej. Eur. Alg. Cauc. Uncinatus Ilig. Mag. VI. 32, 5. 1807. Humeralis Fisch. Ent. I, 205, 3. 1823. 121. Bipunctatus Payk. Mon. 27, 10. 1811. Dei. Alg. 122. 4-notatus Scrib. Beit. I, 47, 12. 1790. Eur. 4-maculatus OI. Ent. I, 8e g. 9.7. 1789. Dei. 133. 134. 139. 136. 137. 138. 123’. Squalidus Er. Jahr. 148, 53. 1834. Civilis Le C. Mon. 25, 18. 1845. Funestus Er. Jahr. 151, 58. 1834. Bissexstriatus (4) K. S. EI. EF, 84, 4, 12-striatus, var b., Ent. Hefte, I, 59. Indistinctus Say, Phil. V, 35, 5. 1825. Americanus Payk. Mon. 31, 20. 1811. 1851. Tristriatus. 1801. Dei. Parvus GYyl. Fn. I, 79, 7. 1808. 1803. Dei. Invisæ auctorum species. . Caffer Dj. . Politus Dbl. Dj. . Ebeninus Dj. ), Senarius SM. DE MARSEUL. . Javanicus Payk. Mon. 30, 10. 1811. De. . Diadema. . Lugubris Truq. Soc. 1852, 63, 3. . Servus Er. Jahr. 147, 51. 1834. . Limbatus Truq. Soc. 1859, 64, 4. . Mœrens Er. Jahr. 150, 57. 1834. . Lentulus (1) Er. Jahr. 149, 55. 1834. . Sepuchralis (2) Er. Jahr. 149, 56. 1834. . Fossor (3) Er. Jahr. 148, 54. 1834. Dei. . Obesus Fahr. in Boh. Cafr. I, 537, 583. Dj. Corom. Java. Guyane, Bol. Piém. Nantes. Cuba, Haiti. Liban. Istrie, Alger. Cap. Hongr. SÉénég. Guin. Cafr. Cap. Pensyl. Mass. France, Autr. Dalm. Esp. Eur. Et.-Un. Id. Chine. 199, 136°. 120. o 139. 140. 141. 142. 243. 144. 145. 146. 147. 147. 148. 147”. Monographie des Histérides. 489 Dispar Le C. Mon. 27, 21. 1845. Géorg. Sordidus Aubé, Soc. 1850, 322, 30. Espag. Arcuatus Kol. Melet. V,60, 262. 1846. Cauc. (Déjà employé.) 8e Groupe. Scutellaris. Er. Jahr. 151, 62. 1834. Dej Sic. Dal. Syr. Lentus, Sénég. Bipustulatus F. Ent. S. Sup. 38, 16-17. 1798. Dej. Ind. or. Bimaculatus L. S. N. II, 567, 5. 1735. Dei. Eur. Alg. Syr. End. Amér. bor. Erythropterus F. Ent. Sup.38, 16. 1798. Obliquus Say, Phil. V, 37, 7. 1825. Apicatus Schranck, Fn. Boic. I, 11, 452. 1798. Sallei. Venez. Goudoti. Madag. 12-striatus Schranck, Enum. 39, 70. 1781. Dej. Eur. Alg. Syr. Bissextriatus Duft. Fn. FI, 215, 9. 1805. Torquatus. Ind. or. Corvinus Germ. Reise, 185, 37. 1817. Dei. Eur. Prætermissus P. Soc. 727 (1856). Sup. France mér. Æquistrius. Madag. Invisæ auctorum species. Puncticolilis Redt. Fn. 782. 1849. Autr. 490 DE MaARSEUL. 147”. Puucticollis Heer, Fn. Helv. EF, 457, 19. 1841. Suisse, 147”. Nigrita Steph. Ill. ILE, 149, 12.1830. Londres. Incertæ sedis. Afer Payk. Mon. 12, 4. 1811. Guin. Punctatus Sahl. Fn. Fen. 31. 1817. Fini. Distans Fsch. Ent. IE, 205, 2. 1823. Daurie. XXI. EPiERUS (1) Er. Jahr. 158, xr. 1834. 1. Mundus Er. Jahr, 160, 2. 1834. Guyane, Brés. 2. Incas. Venez. 3. Tersus (2) Er. Jahr. 161, 3. 1834. Brés. 4. Coproides. Amér. bor, 5. Arciger. N.-Gren. 6. Hastatus. Id. 7. Levistrius. Id. 8. Bisbistriatus. Brés. 9. Retusus Illig. Mag. VI, 36. 1807. Toscane, Syr. Tialicus Payk. Mon. 47, 35. 1811. 10. Lucens. Venez. 11. Frater. Mex. Et.-Un. 12. Intermedius Dei. Guat. 13. Nigrellus Say, Phil. V, 38, 8. 1825. Et.-Unis. 14. Vicinus L. Le C. Calif. 40, 2. 1851. Calif. (1) XXI. Eprerus Er. (DENDROPHILUS Dj.). (2) 3. Lucidulus Dj. 15. 16. A7 18. 19. 20. 21. 22. 23. 24. 25. 26. 27 © D Monographie des Histérides. 491 Alutaceus. N.-Gren. Lucidulus (1)Er.Jahr. 161, 4. 1834, Mex. Nicar. N.-Gr. Venez. Brés. Waterhousii. Haïti. Rufipennis. N.-Gren. Brunnipennis. Russicus. Géorg. Comptus (2) Illig. Mag. VI, 36, note. 1807. Autr. Antillarum. Cuba, Porto-Rico, Haïti. Planulus Er. Jahr. 162, 8. 1834. Calif. Mex. Venez. Decipiens L. Le C. Calif. 40, 1. 1851. Incultus. Mex. Longulus. Yucat. Pulicarius Er. Jahr. 162, 5. 1834. Dej. Et.-Un. Minor Le C. Mon. 33, 2. 1845. Fulvicornis F. S. El. E, 90, 35. 1804. N.-Gren. Rubellus Er. Jahr. 163, 9. 1834. N.-Gr. Brés. XXII. CarciNops (3). . Consors L. Le C. Calif. 40, 2. 1851. Calif. Mex. . Conjunctus (4) Say, Phil. V, 38, 8. 1825. Et.-Un. Ven. . Minimus Dej. Aubé, Soc. 1850. 322, 31. Eur. Alg. . Pumilio Er. Jahr. 169, 1. 1834. Fr. Esp. Alg. Egypte, Et.-Unis. (1) 16. Similis et Ellipticus Dj. (2) 20. Italicus Dj. (3) XXII. Carcinops (DENDROPHILUS Dj.). (4) 2, Nanus Di. 492 x 1511. Dei. Cuba, Haïti, N.-Gren. Ind. 6. Tristis. Venez. Tantillus. 7. Tenellus Er. Jahr. 170, 3. 1834. Calif. N.-Gren. Ven. Gilensis L. Le C. Calif. 40, 3. 1851. 8. Miser. Guatem. Misellus Dei. 9. Viridicollis. Mex. 10. Dominicanus. Haïti. 11. Plebejus Dej. Cap. 12. Madagascariensis. Madag. Invisæ auclorum species. Opuntiæ L. Le C. Calif. 40, 1. 1851. Calif. 11’. Delicatulus Fahr. in Boh. Cafr. I, 550, 601. 1851. Sup. Cafr. Corticalis L. Le C. Calif. 32, 2. 1851. Sup. Colorado. XXII. PaArOMALUS Er. Jahr. 167, x1v. 1834. 1. Affinis Le C. Mon. 37, 2. 1845. Et.-Unis. 2, Æqualis Saÿ, Phil. V, 44, 18. 1825. Id. 3. Complanatus Illig. Prus. F, 64, 24. 1798. Dei. Eur. Nassatus Panz. Fn. Germ. 67, 8. 4. Oceanitis (2). Manille. (4) 5. Tantillus Dj. (2) 4. Par, micros Dj. DE MARSEUL. . Troglodytes (1) Payk. Mon. 46, 34. « Dh =] [æp) © 10. Monogruphie des Histérides. 493 . Didymus. Venez. . Infimus Dei. Id. . Productus. Cuba, N.-Gr. . Bistriatus Er. Jahr. 171, 7. 1834. Et.-Un. Mex. . Parallelipipedus Herbst, Nat. IV, 37, 11. 1791. Eur. Picipes Sturm. Fn. T1, 247, 30, 1805. Flavicornis Herbst, Nat. IV, 40, 13. 1791. Dei. Id. Picipes Payk. Fn. I, 52, 21. 1798. Parvulus Rossi, Maut. I, 14, 25. 1792. 11. Convexus. Venez. 12. Semiaulum Er. Jahr. 171, 8. 1834. Et.-Un. Mex x Invisa species. Exiguus Fahr. in Boh. Cafr. EL. 552, 603. 1851. Nat. XXIV. Moxoprits Dej. 1. Inflatus (1). Cap. XXIV bis. COELOCRÆRA. Sup. 1. Costifera Sup. V. Calabar. (2) 1. Mon. obesus Dj. 3e Série, TOME V. 33 494 DE MARSEUI. XXV. PELORURUS (7£aœp, monstrueux; oÿpe, queue). (Pelorus.} 1. Bruchoides. Sénég. XX VI. SCAPOMEGAS. 1. Auritus. Guyane. 2. Gibbus. Brésil. XXVII. NoropomaA. ‘1. Globatam. Indoust. XXX. DenpropuiLus Leach. Zool. Misc. IIT, 76. 1817. De]. 1’. Panctulatus Say, Phil. V, 45, 19. 1825. Sup. Pensyl. 1. Punctatus Herbst, Nat. IV, 41, 16. 1791. De]. Eur. Abbreviatus Rossi, Fn. Etr. 1, 30, 69. 1790. Pygmœus F. S. Ent. L 53, 5. 1775. Corticalis Payk. Fn. 150, 19. 1798. 2. Pygmæus L. S. N. IL, 567, 4. 1735. Dej. Eur. Formicetorum Aubé, Soc. 1833. 95, Monographie des Histérides. 495 Sheppardi Curt. Brit. Ent. 111,131.1830. Cooperi Steph. HI. ILE, 159. 2. 1830. Invisæ species. Minutus Fabhr. in Bob. Cafr. £, 551, 602. 1851. Sup. Cafr. 1’. Sulcatus Mots. Mosc. 1845, I, 55, 149. Sup. Mingrélie. XXXI. TRriBALUS (1) Er. Jahr. 164, xI1, 1834. À. 1. Agrestis. Sénég. 1’. Mixtus. Sup. Cap b. Esp. 2. Capensis Payk. Mon. 80, 53. 1811. Cap. Cafr. Picipes Fahr. in Boh. Cafr I. 545. 595. 1851. 3. Scaphidiformis Illig. Mag. VI, 47, 24. 1807. Port. Alg. Mauritanieus Luc. Alg. 230, 603. 1849. 4. Minimus (2) Rossi, Fn. I, 30, 71. 1791. Tosc. Dalmat. Suisse. (1) XXXI Trisazus Er. (ABRÆUS D).). (2) A4. Trib. nitens Dj. 496 6. Lævigatus (2) Payk. Mon. 84. 68. 1811. E.-Un. Yucat. N.-Gren. Venez. Cuba, Haïti. Lœvissimus L. Le C. Classif. 40, 2. 1852. XXXII. SPHÆROSOMA. {. Ovum. Madag. Tribu : HÉTÉRIENS. XXVIIL. Herærius Dej. Er. Jahr. 156, x. 1834. 1. Cavisternus. Alg. Punctulatus Luc. Soc. 1855. 3° Sup. 2. Brunnipennis. Sup. Et.-Unis. 3. Sesquicornis Preyssl. Mayer. Saml. Aufs. 3. 1792. Eur. Quadratus Kugel. in Schneïid. Mag. IV, 519, 21. 1794. Dej. Ferrugineus OI. Ent. I, 8e g. 19, 24 1789. (4) 5. Erythrocerus Dj. (2) 6. Orbiculatus Dj. DE MARSEUL. COEROSTERNUS L. Le C. Classif. Phil. 1852, 39. . Americanus (1) Le C. Mon. 34, 1. 1845. Et-Unis. Monographie des Histérides. 497 XXIX. ERETMOTES. 1. Lucasi. Alger. Tribu : SAPRINIENS. XXXIII Saprinos Er. Jahr. 179, 15. 1834. er Groupe. 1. Cruciatus F. Ent. S. I, 75, 16. 1792. Dei. Alg. Trip. Mar. Seneg. 2. Maculatus (1) Rossi, Mant. [, 12, 20. 1792. Médit. Cauc. Sibér. Personatus Fisch. Ent. I, 206, 5. 1893. 3. 4-guttatus F. Ent. Sup. 39. 18-19. 1798. Indoust. Var. Laicralis Hlig. Mag. VI, 36, note. 1407. | 4. Equestris Er. Beitr. Angol. 226, 43. 1843. Angol. I. Cap-Vert. 5. Perinterruptus. Sén. Id. 6. Ornatus Er. Jahr. 176, 4. 1834. Rus.m. Arab. Interruptus Fisch. Ent. 1, 207,7. 1823. Egypt Alg. . Interruptus Payk. Mon. 50, 37. 1811. Dei. lud. or. I A) 2. Sap. cruciatus PK, Dj. 498 DE MARSEUL. 8. Erichsonii (t). Madag. 9. Nitidus Wiedm. Zool. Mag. Il, 1, 29, 40. 1817. Cap. Cafr. ? Amænulus Fahr. in Boh. Cafr. 1, 544. 593. 1851. 10. Externus Fisch. Ent. [, 207, 9. 1893. Dei. Rus. Tart. Syr. Perse. 11. Biguttatus Stev. Mem. Mosc. 1, 159. 1806. Dei. Russ. m. Turcom. 12. Blanchardi. Patag. Chili. Ornatus Blanch. in d'Orbigny, 1852? 13. Bisignatus Er. Jahr. 177, 10. 1834. Dej. Bol. Chili, Tucum. 14. Decoratus Er. Jahr. 176, 9. 1834. Pérou, Bol. Chili. 15. Lepidus Dei. La Plata, Tucum. 16. Ruber. Tripol. 17. Pulchellus F. Ent. Sup. 38, 16. 1798. Tranquebar. Invisæ species. 6’. Flexuoso punctatus Mots. Mosc. 1845, EL, 55. Sup. Astrabad. 13. Crenatipes Sol. in Gay, Chili, 379, 3. 1849. Chili. 2e Groupe. 18. Discoïdalis L. LeC. Calif. V,43,6.1851. Calif, (1) -8. Klugi Dup. Di. 19. 20. 28. 22. 23. 24. 25. 26. A7: 28. 29. 30. 31. 32. 33. 34. Monographie des Histérides. 499 Versicolor. Cap. Semipunctatus F. Ent. S.I,73, 4. 1792. Dei. Médit. Sénég. Cap. Cyaneus Herbst, Nat. IV, 50, 22. 1791. Cœrulescens Ent. Hefte, 173, 14. 1803. Rasselas. Abyss. Splendens (1) Payk. Mon. 53, 39. 1811. Guinée, Cap, Cafr. Speciosus (2) Er. Jahr. 179, 16. 1834. Ind. or. Ovalis (corr. advena dans les planches). Ind. or. Chin. Elegans (2) Payk. Mon. 57, 42. 1811. Sén. Abys. Cap. Cyaneus (3)F.S. Ent. 52, 3. 1775. Austr. V. Diém. Tasmanicus (4). Tasman. Austral. Cyanellus. Austral. Lætus Er. Jahr. 179, 15. 1834. Austral. Tasman. Cyaneus Payk. Mon. 56, 41. 1811. Dei. Subustus. Ind, or. Auricollis. EL. Philip. . Pecuinus. Chine. Fulgidicollis. Madag. Punctatissimus Er. Jahr. 181, 19. 1834. Dei. Egypte. Lugens Er. Jahr. 181, 20. 1834. Califor, Orég. Californicus Dej. Manh. Mosc. If, 259, 185. 1843. Mex. Guat. 22, Capicola Dj. 23-25. Splendens Dj. 26, Speciosus Dj. 27, Ausiralis Di, 500 36. 37. 38. 39. 40. 41. 42. 43. DE MARSEUL. . Detersus (1) Illig. Mag. VI, 36, 11. 1807. Médit. Esp. Port. Sicil. Grèc. Alg. Sénég. Detritus Rossi, Fn. E, 29, 67. 1790. Melas Kust. XVIF, 19. 1849. Oregonensis Le C. Mon. 45, 11. 1845. Orég. Calif. Gangeticus. Ind. Syr. Pharao. Egyp. Syr. Concinnus Mots. Mosc. 1849, IIT, 96, 5. Rus. m. Cauc. Sibér. Nitidulus Payk. Fn. 1, 45, 12. 1798. De. Eur. Afr. b. Sibér. Syr. Ind. or. Semipunctatus et Semistriatus Herbst, Nat. IV, 306. 1791. Acuminatus F. Ent. Sup. 37, 4-5. 1798. Incrassatus Faïd. Transc. {, 211, 1836. Niger Mots. Mose. 1849, IIE, 95, 1. Turcomanicus Mots. Mosc. id. 2. Subattenuatus id id” 3: Lateralis id. id. 4. Plantusculus id. 97, 5. Sparsipunclatus id. ide2, 6: Cralensis NT IE 98, 9. Tripartlitus id. id. 10. Subnitidus. Europe. Algericus Payk. Mon.60, 44. 1811. Dej. Esp. Portug. Sard. Alg. Furvus (2) Er. Jahr. 180, 18. 1834. Fr. m. Espag. Portug. Grèce, Alger, Trip. Egypte. (1) 59. Intricatus Ltr. Dj. %) 43, Massiliensis DJ, Monographie des Histéries. 44. Immundus (1) Gyl. Fn. IV, 266, 17-18. 1827. - Invisæ auctorum species. 18’. Alienus L. Le C. Calif. V, 4°, 43, 7. 1851. 36. Imperfectus Le C. Mon. 42, 2. 1845. 40’. Godet Brul. Mor. 157, 246. 1822. 4%. Puncticollis Kuüst. XVIF, 30. 1849. 3e Groupe. 45. Figuratus. 46. Lubricus L. Le C. Calif. V, 4°, 45, 20. 1851. Calif. 47. Speculifer Latr. Gen. IF, 48, 2. 1807. Dej. Eur. Afr. b. Syr. Pulcherrimus Web. Obs. 37, 1. 1801. Personatus Ilig. Mag. VI. 39, 13. 1807. 48. Æneus F. S. Ent. 53, 9. 1775. Dej.. ‘ Eur. Syr. 49. Prasinus Er. Jahr. 182, 25. 1834. Syr. Ita!. 50. Pseudocyaneus White, N.-Zel.95.1846. N.-Zél. 51. Rugipennis. Amér. 52. Diptychus. Yucat. F 93. Patagonicus. »01 Eur. b. Cauc. Calif. Pensylv. Morée. Sard. Esp. Alg. Tun.Syr. Patag. Boliv. o4. Lacordairei Dei. Bol. Tuc. Patag. (à) 4h. Caucasicus Di. 61. 62. 65. 64. 65. 66. 68. 69. 70. pal A eo a 19 br 2 CNE — 502 DE MARSEUL. 55. Azuresceus (1). N.-Gren. Venez. Brés. 56. Æneicollis. Mex. 57. Azureus Sahlb. Peric. IV, 2. 1823. Dej. Brés. 58. Violaceipennis. N.-Gr. Ven. 59. Bonariensis Dei. Montevid. B.-Ayr. 60. Assimilis Payk. Mon. 63, 47. 1811. Dej. Amér. b. Exiraneus Ilig. Mag. VI, 36, note. 1807. Connectens Payk. Mon. 35, 25. 1811. Dei. Brés. Montev. Erythropterus (2) Payk. Mon. 73, 57. 1811. Brés. Bol. Patag. Pensylvanicus Payk. Mon. 62, 46. 1811. Dej. Et-Unis. Pseudobicolor. Cap. Optabilis. Ind. or. Bicolor OI. Ent. IE, 8e g., 13, 13. 1789. Dej. Cap, Nat. Arab. 7. Virescens Payk. Fn. I, 48, 16. 1798. Dei. Eur. Cauc. Viridis Duft. Fn. I, 224, 20. 1805. ? Geminus Duft. Fn. I, 224, 21. 1805. Distinguendus. Et.-Unis. Cribellatus Dei. Rus. m. Strigil. AByss. Chalcites (3) Illig Mag. VI, 40, 15. 1807. Eur. Asie, Afr. oo. Bonariensis Dj. 62. Canalistrius, confondu avec l'Erythropterus. 71, Aflinis et Ruficornis Dj 72% 74. 44: 75. 76. FER 78. 79. 80. * 80. 81. 82. 83. 83. 83”. ” 84. 85. 87. 88. 88’. 89. 90. 91. 92. Monographie des Histérides. 505 Affinis Payk. Mon. 76. 59. 1811. Dei. Rufipes GyIl. Fn. I, 90, 19. 1808. Areolatus Fabhr. in Boh. Cafr. I, 5492, . Innubus Er. Jahr. 186, 37. 1834. b91. 1851. Nat. . Cupreus Er. Jahr. 182, 27. 1834. Cafr. Cap, Benguel. Brunnivestis. Sénég. Frontistrius. Chili. Cavalieri. Cuba. Guyanensis Dei. Cuba, Guyan. Brés. Blissonii. Venez. Ægyptiacus. Egypte. Gilvicornis Er. Jahr. 184, 29. 1834 Id. Tenuistrius. Id. Turcicus. Sup. Turquie. Lautus Er. Fn. I, 675, 7. 1839. Fr. Allem. Posthumus. Et.-Unis. Blanchii. Syr. Egyp. Tyrius. Sup. Syrie. Mersinæ. Sup. Id. Triangulifer. Yucat. Pastoralis J. Duv. Soc. 1852, 704. France m. Brés. Chili. !Impressifrons Sol. in Gay, Chili, 379, 4. 1849. Russatus. Egypte. Cubæcola. Cuba. Desertorum Le C. 1851. Sup. Mts-Rocheux. Viridulus. Indoust. Syriacus. Syrie. Canalistrius. Guyane ? Ervythropleurus. N. 504 DE MARSEUL. 93. Hypocrita Dei. Brésil. 94. Campechianus. Campèche. 95. Blandus (1) Er. Jahr. 188, 40. 1834. N.-Gr. Brés. 96. Milium. N.-Gren. 97. Modestus Er. Jahr. 187, 38. 1834. Brés. Urug. 98. Fulvopterus. Brés. Boliv. Montev. Patag. 99. Subvicinus. Brés. 100. Granatensis (2). N.-Gren. 101. Pavidus (3) Er. Jahr. 187, 39. 1834. Brés. Piceus Blanch. in d'Orb. Voy. 1852? 102. Atronitidus Blanch. in d’Orb. Brés. 103. Conformis (4) Le C. Mon. 42, 6. 1845. Amer. b. 104. Minutus (5) Le C. Mon. 43, 8. 1845. Et.-Unis. 105. Arrogans. N.-Gren. 106. Vescus. Texas. 107. Rubriculus. Amér. ? 108. Connori. Amér. b. MNeglectus. 108’. Placidus Er. Jahr. 189, 41. 1834. Sup. Et.-Unis. 109. Insularis. Guadel. 110. Modestior. Brésil. 111. Convexiusculus (6). Amér. b. 112. Fimbriatus L. Le C. Calif. V, 47, 17. 1851. Amer. b. Calif. (4) 95. Lebasii Dj. (2) 100. Vicinus Dj. (3) 101. Dificilis Dj. (4) 103. Sphæroides Dj. Confondu avec les Mediocris, Spretulus, Apricarius et Blanchn. (5) 104. Patruelis Dj. (6) 411, Convexus Di. Monographie des Histérides. 113. Ignotus. 114. Orbiculatus. 115. Vafer. 116. Viator. 117. Chiliensis. 118. Tridens J. Duv. Soc. 1852, 704. Invisæ auclorum species. 44. Antricatus. Er. Fn. Angol. 226, 44. 1843. 46’. Rugifer Payk. Act. Holm. 1809. 230. 4-striatus Payk. Fn. I, 45, 13. 1798. 47°. Bipartitus Mots. Mosc. 1849, 98. 57’. Aterrimus Er. Jahr. 185, 35. 1834. 67’. Subvirescens Ménét. Cat. 171, 710. 67”. Incisus Er. Fn. V.-Diem. 152. 1842. 1832. 73. Æratus Er. Jahr. 183, 28. 1834. 783”. Natalensis Fabhr. in Boh. Cafr. 1, 543, 592. 1851. 73”. Breviusculus Fahr. in Boh. Cafr. I, 545, 594. 1851. 76. Impressus E. Le C. Mon. 44,9. 1845. 76”. Infaustus L. Le C. Class. 1852, 41. Piceus Le C. Mon. 43, 7. 1845. 86. Spinolæ Sol. in Gay, Chili, 1847, 379, 3. 95. Venustus Er. Jahr. 189, 42. 1834. 95”. Rutilus Er. Jahr. 190, 43. 1834. 1843. Obscurus L. Le C. Calif. V, 40, 42, 2. 1851. 505 Mex. N.-Gr. Et-Unis. Vera-Cruz. Cuba. Chili. France. Angola. Suëd. Allem. N.-Gren. Brés. V.-Diem. Cauc. Buchara. Natal. Cafr. Géorg. Et.-Unis. Chili. Brés. Egypte. Augol. Californ. 506 DE MARSEUL Pectoralis L. Le C. Calif. V, 40, 42, 3. 1551. Pæminosus L. Le C. Calif. V, 40, 42, 4. 1851. Insertus Le C. Calif. V, 40, 43, 10. 1851. Obductus id. 44, Ï Ciliatus ia. Vinctus id. Laridus id. 44, Scissus id. Vestitus id. Plenus id. 45, Vitiosus id. Cœærulescens id. 4e Groupe. 119. Rotundatus (1) Illig. Prus. I, 61, 16. 1799. “ 11. 17. 13. 14. 15. 16. 18. 19: 21: id. id. id. Punctatus Payk. Fn. I, 49, 17. 1798. Var. Conjugatus Ilig. Mag. VI, 42, 19. 1807. Deletus Le C. Mon. 44, 11. 1845. 120. Piceus Payk. Act. Holm. 1809, 23, f{. Invisæ species. 119’. Procerulus Er. Jahr. 175, 2. 1834. (1) 119. Dendr. rotundatus Dj. Californ. ld. Id. Id. Id. Id. Id. Id. Id. Id. Id. Id. Eur. Eur. Egypte. Monographie des Histérides. 507 119”. Interceptus L. Le C. Calif. V, 40, 42, 5. 1851. Calif. 5e Groupe. 121. Serripes. Fr. Sic. Turq. 122. Mediocris. France m. 193. Fulvipes. Espagne. 124. Amœænus (1) Er. Jahr. 190, 46. 1834. Esp. Por. Aut. Russie. 125. Spretulus Er. Jahr. 192, 49. 1824. Port. Alg. Mar. 126. Longistrius. Autr. 127. Præcox Er. Jahr. 193, 52. 1834. Egypte. 127’. Fugax. Sup. Ind. or. 128. Metallescens (2) Er. Jahr. 192, 50.1834. Fr. m. Sard. Alg. Syrie. 129. Æmulus Illig. Mag. VI, 42, 18. 1807. Fr. m. Port. 130. Corsicus. Corse. 131. Herbeus (3). Autr. 132. Arenarius Dei. Id. 132’. Boudista. Sup. Ind. or. 133. Rufipes (4) Payk. Fn. I, 50, 18. 1798. Eur. Alg. Sén. Rubripes Er. Jahr. 191, 51. 1834. 134. Granarius Er. Jahr. 191, 48. 1834. Fr. m. (1) 124. Æreus Dj. (2) 128. Sardeus Dj. (3) 131. Virens Dj. (4) Dejean confond Fulvipes et Longistrius avec Rufipes. 136. 137. 138. 139. 125. 133. 140. 141. 142. 143. 144. ({ 2 DE MARSEUL. . Coniungens Payk. Fn. I, 44, 11. 1798. Dei. 10-striatus Rossi, Mant. I, 13, 22. 17992. Buqueti Dej. Sculpturifer. Elegantulus. Specillum. nvisæ auctorum species. Sabuleti Rosenh. Beit. E, 1847. Antiquulus Illig. Mag. VI, 43, note. 1807. Pullus Rosenh. Beit. [, 20. 1847. Curtus Rosenh. Beit. I, 30. 1847. 6e Groupe. Fraternus (1) Say, Phil. V, 40, 12. 1895. 4-striatus Ent. Hefte, I, 85, 19. 1803. Dei. ! Detritus Rossi. Fn. I, 29, 87. 1790. Var. Rugiceps Duft. Fn. [, 225, 22. 1805. Specularis (2). Mancus Say, Phil. V, 41, 13. 1825. Bigemmeus L. Le C. Calif. V, 46, 22. 1851. ) 140. Aciculatus Dj. (2) 142. hsstriatus Dj. Eur. Afr. b. Sénég. Cap. Indoust. Cap. Id. Allem. Autr. Aller. Hongrie. Et.-Unis. Eur. Cauc. Allem. Turq. Et.-Unis. Calif. Monographie des Histérides. 509 145. Consputus. Mex. 146. Javeti. Amér. b. 147. Patruelis Le C. Mon. 46, 14. 1845. Id. 148. Ferrugineus. Texas. 149. Dimidiatipennis Le C. Lyc. N. Y.I. Dej. Et.-Unis. Palmatus Say, Phil. V, 42, 14. 1825. 150. Sabulosus Dej. Fairm. Soc. 1852,688.3. Anglet. Belg. ? Maritimus Steph. Ilust. IIT, 155, 27. 1830. Fr. Port. 150’, Barbipes. Calif. Lucidulus EL. Le C. Calif. V, 4°, 42, 1. 1851. Sup. | 151. Deserticola. Sup. d Mts-Roch. Desertorum (confondu avec celui de Le C.). 152. Crassipes (1) Er, Jahr. 195, 58. 1834. Dei. Eur. 153. Grossipes. France. 154. Sphæroiïdes (2) Le C. Mon 48,17. 1845. Et.-Unis. Bigener Le €, Mon. 47, 15. 1845. 155. Rugifrons (3) Payk. Fn. E, 47, 15. 1798. Eur. Alg. Metallicus Ent. Hefte, [, 81, 17. 1803 156. Metallicus (4) Herbst, Nat. IV, 32, 7. 1791. De]. Eur. (4) 452. Latipes Dj. (2) 154, Conformis Dj. (3) 155. Metallescens Dj. (a) 156. Corynthius Di. 3e Série. TOME V. 34 510 197. 158. 159. 160. LOT. 162. 163. 143. DE MARSEUL. Radiosus. À France m. Apricarius Er. Jahr. 194, 55. 1834. Sic. Cors. Afr. b. Brasiliensis Payk. Mon. 66, 50. 1811. Montev. Dentipes. Mex. Bistrigifrons. Id. Dimidiatus Illig. Mag. VI, 41, 17. 1807. Dei. Eur. m. Afr. b Semiæneus Brul. Mor. L, 457, 248. 1822. Disjunctus. Madag. Mayotte. Invisa auctorum species. Estriatus Le C. 1851. | Et.-Unis. Incertæ sedis. Semistriatus Steph. 11: IE, 156, 28. 1830. - Bristol. Violaceus Steph. Il. IT, 157, 29. 1830. Suffolk. Interstitialis L. Le C. Gauf, V, 40, 49, 1. 1851. Calif. Cupratus Kolen. Melet. Y, 62, 276. | 1846. Armén. Cauc. Erythropus Blanch. d'Orb. 71,258. Amér. m. Nigrita Blanch. d'Orb. 70, 256. Id. Monographie des Histérides. 511 XXXIV. PacayLopus Er. Jahr. 196, xvi. 1834. . Dispar Er. Jahr. 197, 1. 1834. Cap. . Sulcifrons Mannerh. Mosc. 1843, Il, 259, 186. | Calif. Invisæ auctorum species. . Serrulatus L. Le C. Calif. 1851. 4179. LI: . Gaudens L. Le C « Calif. 1851, A1: 3. Id. Tribu : ABRÉENS- XXXVI. TERETRIUS Er. Jahr. 201, xvur. 1834. {. Pilimanus. Cap. 2, Latus. À | 14. 3. Virens. Guatem. 4. Picipes F. Ent. S. jo , 21. 1792. Dej. Eur. 5. Goudotii. Madag. 6. Rufulus. Haïti. Invisa species. Punctulatus Fahr. in Boh. Cafr. L 546, 596. 1851. Cafr: 512 DE MARSEUL. XXXVIT XIPHONOTUS. . Chevrolati. Cap. XXXVII. PLEGADERUS Er, Jahr. 203, x1x. 1834, . Saucius Er. Jahr. 204, 2. 1834. Eur. Vulneratus Sturm, Fn. 1, 258, 37. 1805. . Vulneratus Panz. Fn. Germ. 37, 6. 1792. Dei. Eur. 3. Cæsus F.S. Ent. 1, 92, 43. 1775. Dei. Id. 4. Dissectus Er. Fn. I, 684, 5. 1839. Fr. Belg. Allem. 5. Sayi. Amér. b. 6. Otti. Var. 6’. Barani. Sup. Toulon. 7. Sanatus Truq. Soc. 1852. 64. Chypre. 8. Discisus Er. Fn. I. 683, 3. 1839. Fr. Allem. 9. Transversus Say. Phil. 45, 20. 1825. Et.-Unis. . Pusillus Rossi, Mant. 1, 15, 26. 1772. Sard. Tosc. XXXIX. GLYMMA. . Candezii. Belg. Monographie des Histérides. 513 XL. OxraopiLus Leach. Misc. IE, 76. 1817. Dej. 1. Sulcatus F. Ent. S. [L 74,12. 1792. Dej. Eur. Alg. Striatus Herbst, Nat. IV, 38, 12. 1791. Globulosus OI. Ent. I, 8e g. 16, 19. 1789. 2. Exaratus Illig. Mag. VI, 48, 25. 1807. Fr.m. Port. 3. Nodatus Le C. Mon. 53, 3. 1845. E.-Un. Géorg. . Alternatus Say, Phil. V, 1, 46, 21. 1825. Pensyl. Carol. . Striatus Crtz. Verz. 83, 2. 1799. Dej. Eur. Sulcatus Rossi, Fn. I, 30, 70. 1790. . Affinis Redt. Fn. 239. 1849. Autr. . 9-costatus Dei. Sénég. 4 D NN © Invisæ auciorum species. 3’. Pluricostatus Le C. Mon. 51, 1. 1845. Géorg. 7’. Hispidus Payk. Mon. 93, 82. 1811. Ind. or. 7”. Costipennis Fahr. in Boh. Cafr. E, 549. 600, 1851. Cafr. XLI. Bacanius L. Le C. Phil. 1853, 291. 1. Humicola. Venez. 2, Rhombophorus Aubé Soc. 1843, 75. Fr. Allem. 3. Misellus L. Le C. Phil. 1853. 991. Et.-Unis, 4. Punctiformis L. Le C. Phil. 1853. 288, Id, 514 D OÙ À 9 ND = ES > DE MARSEUL. Invisæ auctorum species. Tantillus L. Le C. Phil. 1853, 291. Id. ?Marginatus L. Le C. Phil. 1853, 291’. Id. Consobrinus Aubé, Soc. 323, 32. 1850. Batoum. XLIL. ABgræus Leach. Misc. 1817, IIE, 76. Dei. . Rugicollis. Cap. - Cyclonotum. Sénég. Abyss. . Paria. Indoust. . Sphæricus (1). N.-Gren. - Globulus Crtz. Verz. 83, 3. 1799. Dej. Eur. . Globosus (2) Ent. Hefte, I, 110, 29. 1803. De]. ‘Id. . Granulum Er. Fn. I, 686, 3. 1839. Eur. . Parvulus Aubé, Soc. 1842, 232. Fr. Allem. Invisæ auctorum species. . Curtulus Fahr. in Boh. Cafr. E, 548, 598. 1801. Cafr. . Setulosus Fahr. in Boh. Cafr. I, 547, 997. 1851. Nat. h. Abr. exiguus Di. 6. Catenulatus Di. Monographie des Histérides. 515 2”, Monilis Fahr, in Boh, Cofr. 1, 49, 599. 1851.: Cafr. 3". Exilis Payk. Mon. 84, 67. 1811. Ind, or. XL. Acrrrus L. Le C. Phil. IF, 288. 1853. {, Substriatus. 2, Aciculatus Le GC. Mon, 54, 1. 1845. Guatem. Géorg. Carol. 3. Exiguus Er, Jabr, 1, 208, 5, 1834. Et.-Unis. 4, Natchez. Id. 5. Cribripennis. Id. 6, Tenuis. N.-Gr. Venez, 7. Fulvus. Ital. 8. Punctum Aubé, Soc. 1442, 222. Itol. Fr, m. 9, Brevisternus. Louisiane. 10. Politus L. Le C, Phil, 1853, 289, Et.-Unis. 11. Atomarius Aubé, Soc. 1842, 931. Fontainebl. 12. Nigricornis Ent. Hefte, I, 127, 28-29, 1803. Eur. Atomos. Rossi. Mant. 15, 27, 1792. Minutus Payk. Mon. 87, 71, 1811. 13. Mioutus F,S. El FE, 90, 34. 1801. Dej, Id. 14. Fimetarius Le C. Mon. 54, 4.1845. Louis, Géorg. 15. Simpliculus. Venez. 16. Rugulosus. [d. 17. Acupiclus. Et.-Unis. 18. Acaroides. Louis. Géorg, Carol, 19, Strigogus L. Le C, Phil, 1853, 289, Et.-Unis, DE MARSEUL. - Simplex Le C. Mon. 1845, 54, 2. . Lateralis. . Læviusculus. . Guiliver. Invisæ auctorum species. Maritimus L. Le C. Calif. 46, 1. 1851. 2. 1851 Obliquus Le C. Mon. 54, 3. 1845. Discus L. Le C. Phil. 1853. 289. Basalis id. id. Conformis id. id. 289. Analis id. id. 290. Atomus id. id. 200. Seminulum Küst. XV, 27. 1848. Géorg. Carol. Et.-Unis. Venez. St-Doming. Caiif. Id. Carol. Et.-Unis. Id. Cuba. Id. Montenegro. L re 2m Q © Q'O nm ESSAI D'une Classification générale et Synoptique de l'ordre DES INSECTES DIPTÈRES Par M. J. BIGOT. (5° Mémoire. Voir Annales de la Société entomologique de France, années 1852, p. 471 et Lxxx11; 1853, p. 294 et Lxrr; 1854, p. 447 et LxxvI; 1856, p. 51 et xc). ( Séance du 13 Mai 1857.) Tribu des ASILIDI (Mihi). Depuis ia publication de mon essai sur la tribu des Tuba- nides (Tabanidi) (V. Ann. 1856, p. 51 et xc), j'ai acquis de plus complètes notions à l'égard de divers genres que je n’avais pas cru devoir admettre ; j'ai en outre rencontré dans les publications nouvelles émanées de différentes contrées, principalement de la studieuse Germanie, les diagnoses de plusieurs types récemment découverts qui méritent à tous égards de prendre rang dans la phalange diptérologique. 3° Série, TOME V, 35 518 J. BIGort. Avant donc de continuer le classement méthodique des tribussuivantes, j'indiquerai sommairement iciles principales rectifications à introduire dans mes précédents mémoires. Je déclarerai d’abord que j'ai dû modifier certaines dia- gnoses proposées dans lesftableaux synoptiques de mes tribus et curies, mais ces changements très superficiels qui n’attei- gnent en rien les grandes lignes de mon plan général, trou- veront place dans le tableau final, revu et corrigé, que j'ai déjà précédemment annoncé (1). Ensuite je conviendrai facilement, avec l’auteur de l'ar- ticle des Bericht, etc. (V. la note précédente), que souvent je n’ai pas été heureux dans le choix des noms proposés pour mes nouvelles coupes génériques. On remarquera cependant qu’en les inscrivant, je n'ai pas laissé voir la prétention de les faire admettre sans contrôle. Au reste, il me serait facile de les changer, si je ne craignais d'accroître encore le nombre des synonymes ; j’aipréféré laisser à plus habile et plus ingé- nieux que moi le soin de les modifier. Cependant, je changerai le nom de ma première tribu, et désormais je dirai Culicidi au lieu de Tipulidi. Je supprimerai le second ? de toutes les désinences, à l'égard des noms que j'ai imposés à mes tribus, et J'écrirai à l'avenir Tabanidi au lieu de Tabanidii, Asilidi au lieu d’Asilidii, Empidi au lieu d'Empidii, etc., afin de les abréger tout en rendant, je l’es- père, leur articulation plus simple et plus euphonique. (4) Le tableau synoptique de ma tribu des Tipulidi, a été repro- duit dans une Revue entomologique étrangère : (Bericht üb. d. wssens. Leistung, im Geb. d. Entom. 1854-56, p. 117, etc.). Or, j'ai reconnu avec étonnement, que cette traduction était inexacte sur un point très important et facile à discerner, par la simple confron- tation de l'original avec sa copie. Classification des Diptères. 519 Premier Mémoire (Annales 1852, p. 478). Les genres Ne- motelus et Eudmeta ont été rétablis dans la tribu des Tabanidi, curie des Stratiomydæ. Le genre Rhopalia dans celle des Asilidi, curie des Mydasidæ. Page 479 : Le genre Lampromyia (Macq. S. à Buff.), dans celle des Empidi, curie des Lampromydæ. Les genres Colax et Trichopsidea, dans celle des Nemestrinidi. Troisième Mémoire (Annales 1856, p. 460). Le genre Mo- chlonyx Loew, doit rentrer dans la curie des Culicidæ, près du genre Ceratopogon. Même observation pour le genre Pachyleptus Walker. Je démembre le genre Ceralopogon pour former un genre nouveau qne je propose d'appeler genre Atmobiu, et de placer près des vrais Ceratopogons, desquels il se distinguera par la conformation des cuisses postérieures renflées, épineuses. A la liste des genres cités p. 460, et que je n’ai pas cru devoir admettre, j'ajoute encore ceux-ci : Le genre Diamesa Meig., qui ne me semble pas différer assez du genre Chironomus ; puis les genres Culicoides Latr., Palpomyia, Serromyia, Forcipomyia, Meig., Sphæromias Steph., dont les caractères ne me paraissent pas suffisam- ment tranchés pour les faire distinguer du genre Cerato- pogon. Page 461 : le genre Psi/oconopa Zett., rentrera dans ma curie des Tipulidæ, immédiatement après le genre Erio- ptera. Après la ligne septième, ajoutez aux genres non admis, le genre Helobia Saint-Farg., analogue au genre Symplecta; le genre Leptorhina Steph., au genre Rhamphidia Meig. Le genre Anisopus Halyd., qui pourrait trouver place dans 520 J. BrGor. la curie des Rhiphidæ, me semble identique au genre Khy- phus ? Les genres Limonia, Limonobia, Latr., Amalopis Walk.? sont les analogues du genre Limnobia; les genres Hexa- toma Latr., Peronocera Curt., sont identiques au genre Anisomera; le genre Molophilus Curt., au genre Erioptera; le genre Leptina Meig., au genre Dolichopeza ; le genre Pla- netes Walk., au genre Sciara. Page 461 : les genres MacroceraMeig., Oligotrophus Latr., même observation? Page 462 : le genre Planetella Westw., même observation? Le genre Pachyneura Zett., rentrera dans la curie des Mycetophilidæ, et se placera immédiatement après le genre Platyura. Le genre Dicranota Zett., dans celle des Tipulidæ, après le genre Cylindrotoma. Le genre Tricyphona Zett., dans celle des Limnophilide, après le genre Dolichopeza. . Le genre Phytophaga Rond., est probablement identique au genre Cecidomyia ? Page 463 : les genres Tinearia Schell., Trichoptera Meig., sont identiques au genre Psychoda. Le genre Zoletina rentrera dans la curie des Myectophi- hdæ, et pourra trouver place immédiatement avant le genre Leia; le genre Dinomus Walk., est identique au genre Ditomyia; les genres Hirtea Fabr., Molobrus Latr., au genre Sciara; le genre Macquartia Zett., au genre Myce- tophila; le genre Macrostyla Winn., au genre Cathoca Halyd.; le genre Messala Curt., au genre Bolitophila. Classification des Diptères. 521 Page 464 : le genre Atractocera Meig. , est identique au genre Simulia; les genres Hirtea Vabr., Ceria Scopol., aux genres Bibio, Dilophus et Scathopse. - Le genre Dicranomyia Steph., est sans doute identique au genre Limnobia? Le genre Catocha Halyd., au genre Arthenia Halyd.? à Page 465 : le genre Leptomorphus Curt., rentrera dans la curie du Mycctophilidæ, immédiatement après le genre Asindulum. Le genre Trichomyia Loew., me paraît devoir rentrer dans la curie des Psichodidæ et trouver sa place immédiate - ment après le genre Posthon. Le genre Sycorax Loew.? me parait identique, soit au genre Ulomyia Halyd., soit au genre Posthon Loew.? Page 465, après la ligne cinquième : il faudra joindre à la liste, déjà trop longue, des genres dont je ne connais encore que les noms, ceux des suivants, Pericoma, Apogon et Serromyia Haly., Lyconeura, Chemalida, Iisomya, Iliso- phila, Ormosia, Spyloptera, Limnœa, Bophrosia, Pelosia, Taphrosia, Orosmya, Elisia, Eleophila, Taphrophila, Limno- myza, Ceroctena, Pierelachisus, Ctenoceria, Alophroida, Cerotelion, Fungina, Mycomya, Lejomya, Neurotelia, Myce- ina, Piotepalpus, Bolithobia, Mycetomyza, Bolitomyza, Phyllophaga Rondani ; E/eucus Kyrb., Bertea Rond., Hypo- satea Rond. Le genre Caloptera Guérin, est identique au genre Eva- nioplera Guér. (V. ci-dessous). Page 468 : Les genres Leptotursus et Evanioptera Guér. (Voy. de la Coquille), devront être intercalés, l’un à côté de l'autre, immédiatement avant le genre Gynoplistia Westw., curie des Tipulideæ. 522 J. BiGor. Page 475 : le genre Micromyia Rond., possède onxe ar- ticles aux antennes et ron pas dix, comme je l'ai dit, ligne vingt-neuvième. Le genre Clunio Halyd., présente une organisation et des mœurs très singulières, je propose de le caser provisoire- ment dans ma curie des Cecidomydæ, immédiatement après le genre Asthenia? Un jour peut-être il servira de type à une curie particulière. Le genre Ulomyia Halyd., peut trouver place immédiate ment après le genre Hemasson Loew., curie des Psichodidæ. Le genre Axana Walk., après le genre Bolitophila, curie des Mycetophilideæ. Le genre Achanthocnemis Guérin, Chili, Gay., immédia- tement après le genre Bibio, curie des Bibionideæ. Le genre Epidapus Curt., Halyd., Dipt. Britann., t. 3, p. 56, ne m'est pas encore assez connu. Peut être est-il voisin du genre Chionea ? Quatrième mémoire (Annales 1856, page 66) : tout le paragraphe consacré au genre Chauna Loew., est devenu complétement inexact. Je ne connaissais alors sur ce curieux insecte que la planche et la description insérées dans l'Entom. xeit. 3. Stettin, année 1847. Depuis, Gers- taeker (Linn., Entom. 1857), en a donné une description et des figures plus exactes et plus détaillées, à l’aide des- quelles il est aisé de reconnaître qu'il doit rentrer dans ma curie des Stratiomydæ, et trouver place, avec son voisin, le genre Blastocera (Gerstae., Loco citat.), dans une division particulière qu’il faudra tracer au tableau synoptique, entre les genres Platyna et Ephippium; en conséquence, le genre Chauna doit être soustrait aux Leptidi. Page 65 : j'ai commis une grave erreur en n'admettant Classificalion des Diptères. 523 pas dans la tribu des Cyrtidi le genre Philopota (Macq. D. Exot.). Car, depuis l'impression de mon quatrième mé- moire, j'ai pu très aisément vérifier, sur un individu nommé pour moi par M.Macquart lui-même, la présence de, trois pelottes tarsiennes, et non pas, deux seulement, comme l'avance à tort cet éminent diptériste. Je rétablirai donc le genre Philopota, que j'avais d’abord récusé, dans le tableau des Cyrtidi, immédiatement après le genre Mesocera, (Macq. D. Exot.). Il est indispensable d’effacer page 70, les lignes 17, etc. Page 68. lig. 29 : lisez Bombylidi au lieu d’Asi/idi. Page 69 : les genres Xylophaga P. Bm., Xylophagei Agass., et Empis Panz., sont identiques au genre Xylo- phagus. Le genre Alliocera Saund., ne m’étant pas d’abord suffi- samment connu, je ne l’avais pas admis, j'ai eu grand tort, car ses caractères sont aussi évidents que remarquables. Je le placerai désormais dans ma curie des Stratiomydeæ, après le genre Phyllophora Macq. Le genre Pycnomalla Gerstaek., (Linn. 1857), ne me pa- raît pas difiérer suffisamment du genre Odontonyia. Le genre Chloromyia B. M. est identique au genre Crhysomyia. Le sous-genre Chysonotus Lœæw. (Verhandl. D. z0ol. bot. Wien. T. V. p. 121, etc.), ne me semble pas suffisamment distinct, je le laisserai donc confondu avec le genre Sargus, au moins jusqu’à preuve contraire. Page 71 : Le genre Ptiolina Stæg. Zett. n’est pas iden- tique au genre Spania Macq., il en est au contraire parfaite- ment distinct et se reconnaît à la forme du troisième article de ses antennes, dilaté inférieurement, court et comprimé. 524 J. BIGOT. Sa place me parait voisine de celle que devra désormais oc- cuper le genre Clinocera Meig., tribu des Leptidi, après la soustraction du genre Chauna (V. ci-dessus). Le genre Bariphora Lœw., n’a pas de rapports avec mes Asilidi. Je le trouve beaucoup mieux placé parmi mes Bombylidi. Le genre Lampromya Macq. (S. à B. supplément), dont l'organisation ambigüe rend la classification très difficile, me parait, jusqu’à nouvel ordre, assez bien placé parmi mes Empidi; 1 constituera, entre ces derniers et les Bombylidi, un groupe de transition. Le genre Ibisia Rond., (Prodr, Dipter., Ital.), ne m'est pas assez connu pour je puisse actuellement l’admettre. Page 72 : Le genre Lasiopa Brulli (Explor. de Morée), trouvera place immédiatement après mon genre Inermyia, curie des Strationydeæ. Le genre Arthropeas Lœw, doit à mon avis prendre rang immédiatement aprèsle genre Subula,curie des Xylophagidæ. Le genre Cyterea Fabr., est identique au genre Fallenia Meig. Le genre Vappo Latr., au genre Pachygaster Meig. Page 73 : A la liste des genres qui ne me sont pas encore suffisamment connus, j’ajouterai les suivants : Les genres Clorisoma Rond. (Prodr., Dipt., Ital.); Exodon- tha Bellardi : Eulonchus Gerstæck; (Ent. zeit. Z. Stett., 1856); ce dernier qui me paraît voisin du genre Lasia, semble néan- moins s'éloigner des Cyrtidi, en raison de la gracilité très re- marquable de ses formes. Le genre Nemorius Rond., (Prod., Dipter. Ital.), devra trouver place immédiatement après le genre Silvius, curie des Tabanideæ. Page 79 : Le genre Corisops Rond. (id.), immédiatement après le genre Actina, curie des Xylophagidæ. Classification des Diptères. 525 Page 81 : Le genre Chordonota Gerstæck. (Linn. Entom., 1857), immédiatement après le genre Anachantella, curie des Stratiomydeæ. Le genre Massicyta Walk. (Journ. of Proced. Linn, Soc., Lond., 1856. T. 1, p. 8), immédiatement avant le genre Tho- rasena, curie des Stratiomydeæ. Page 82 : Le genre Euparyphus Gerstaeck, (Linn., Ent. 1857), immédiatement avant le geure Odonitomyia Latr.; Stratiomydeæe. Page 24 : Le genre Spyridota Gerstaeck {id.), immédiate- ment après le genre Rhaphiocera Macq., curie des Straï… . mydee. Le genre Panacris Gerstaeck, immédiatement après le genre Oxycera Meig. Page 91 : Indépendamment des modifications précédentes, indispensables à l’urgente rectification du tableau des Lep- tidi, il en est une encore, des plus importantes, à opérer. Sur la foi de Macquart (Dipt. suit. à Buff.), j'avais trop lé- gèrement admis que le genre Spania Meig., ne possédait aux antennes que deux articles principaux au lieu des trois qui existent réellement; à la vérité le premier ou basilaire est fort petit, même difficile à distinguer. Toutes les diagnoses où j'ai répété cette erreur, devront être nécessairement mo- difiées. Ces nombreuses corrections de mes précédents essais, si importantes qu’elles soient, ne changent pas, je le répète, les bases de ma classification générale, je les ai mentionnées ici pour faciliter les recherches des entomologistes et pour tâcher de suivre le niveau toujours croissant de la science. En insistant davantage sur un pareil sujet, j'aurais été con- 526 J. BiGor. duit à refondre mes anciens tableaux synoptiques sans en re- tirer grand profit, ce qui précède suflira, je l'espère, dans l'état actuel des connaissances diptérologiques. Parmi les types nombreux dont se compose l’ordre des in- sectes diptères, les Asilides, {Asilidi) offrent au premier coup d'œil une physionomie spéciale et certainement frappante, cependant il n’en existe guère de plus difficile à caractériser avec exactitude et concision. Le facies inhérent à ce groupe se manifeste sans doute avec la plus entière évidence ; mais, lorsqu'il s’agit de lui appliquer une diagnose rigoureuse, l'im- puissance radicale du style scientifique vient aussitôt se révéler. La tribu des Asilides, que son organisation éloigne assuré- ment beaucoup des tribus précédentes, ne pourra jamais conséquemment être confondue avec ces dernières. Mais, en outre, l'absence de la troisième pelotte tarsienne, que vient peut-être remplacer ici une longue soie rigide, servira tou- jours à mon sens, de criterium infaillible. Il n’en est plus de même quand on veut la séparer d’avec les tribus qui la suivent, tribus reconnues du reste par les entomologistes les plus éminents. En effet, il n'existe pas un seul caractère immuable et tranché dont il soit possible de faire usage avec un degré suffisant d'exactitude. La forme de la tête, du vertex et du col, la présence ou l'absence de la barbe et des moustaches, la nervature alaire elle-même, ne fournissent rien de positif, rien d’assuré. Il faut done, si l'on veut exprimer tant bien que mal ce facies irrécusable auquel Classification des Diptèree. 527 j'ai déjà fait allusion, employer une de ces longues péri- phrases dont la rédaction complexe laisse et laissera toujours subsister une certaine obscurité. Au reste, cette impuissance à traduire la physionomie particulière d’un groupe tel que celui-ci, se montre à peu de chose près aussi clairement à l'égard des Empides et des Bombylides. J'ai dû néanmoins accepter ces différentes coupes primordiales tracées par les habiles mains de mes devanciers, et faire les plus grands ef- forts pour les rendre appréciables, sans l’aide du burin et du pinceau, à ceux qui auront encore, dans notre pays, le cou- rage malheurenx d'étudier les Diptères. En un mot, j’ai con- servé la tribu des Asilidi, celle des Empidi, celle enfin des Bombylidi, qui feront successivement l’objet de mes tableaux synoptiques. Les Asilidi, dont je vais actuellement m'occuper, méri- tent sans aucun doute, de prendre la tête de cette nombreuse cohorte en raison de la supériorité, de la complication inhé- rente à leur propre constitution. Je viens à l’instant d’ex- primer combien il était difficile de les séparer de leurs voi- sins. Or, quand il s'agira de les partager eux-mêmes en groupes secondaires, on ne rencontrera guère de moins nom- breux obstacles. Les auteurs anciens et modernes se sont généralement ac- cordés pour former dans leur sein quatre principales sec- tions, celles des Mydäsiens, des Dasypogoniens, des Laphrides et des Asilides, il fallait respecter ce partage, ne pas con- fondre ce que tant de bons esprits avaient voulu diviser. Ce- pendant, en y regardant de près, il est aisé de reconnaître que les groupes en question, à l'exception du premier, se fondent insensiblement les uns avec les autres, et que les li- gnes de démarcation ainsi tracées ne représentent pas rigou- 528 J. Bi1cor. reusement les limites naturelles de types bien évidents. En effet, le caractère principal à l’aide duquel on peut signaler les vrais Dasypogoniens ne consiste finalement qu’en une très légère modification du système de nervation alaire, l'ouver- ture de la cellule marginale, celui des Laphrides, qu’en l'ab- sence apparente de toute segmentation à l'extrémité du troi- sième article antennal. Or, ce ne sont pas là de ces signes qui puissent indiquer de graves et profondes modifications constitutionnelles. J'avoue qu’un examen consciencieux ne.me révèle ici que deux formes typiques, l’une propre aux Mydasiens et Apio- cères, l’autre composée des Dasypogoniens, Laphrides et Asilides, réunis.Néanmoins, comme on pourra le reconnaître, je respecte l’œuvre de mes prédécesseurs, et je borne ma tâche à dessiner des limites aussi nettes que possible, en modifiant toutefois l’ordre suivant lequel ces anciens groupes avaient été disposés. Ainsi, je conserve au premier rang les Mydasiens qui for- meront ma curie des Mydasidæ, reléguant jusqu’au dernier les Dasypogoniens (mes Dasypogonidæ). Les motifs qui m'ont déterminé à modifier de cette manière l’ancienne classifica- tion, sont basés à la fois sur l'organisme et sur les mœurs qui en dérivent. Chez les Dasypogoniens, les antennes of- frent, il est vrai, une complication, une perfection qui sem- blent devoir les rapprocher des tribus supérieures, mais la nervationalaire démontre en même temps l’abâtardissement, du type Asile, tandis que la gracilité de certaines espèces, l'absence de plusieurs caractères essentiels, me paraissent in- diquer chez les plus humbles d’entre eux (par exemple les Gonypes), une notable infériorité, ainsi qu’une certaine ten- dance vers les groupes suivants : Empides, Bombyliers, etc. Classification des Diptères. 529 D'ailleurs, la supériorité antennaire n’est pas exclusivement propre aux Dasypogonidées, car nous retrouvons, soit chez les Laphridi, soit encore mieux chez les Asilidi, quelques exemples de cette perfection relative des antennes, coinci- dant avec la nervature plus robuste de l'aile, apanage re- connu des derniers. Le rang que doit prendre le type des Laphridées est beau- coup plus difficile à discerner. Cela tient, suivant moi, à deux causes, dont la première est, qu’en établissant cette division, on a cru devoir s'appuyer sur l'existence d’un médiocre ca- ractère, l'absence supposée de toute segmentation à l’extré- mité du troisième article antennal; la seconde est, qu’en considérant cette même absence de segmentation comme un article de foi, on a pu commettre une erreur, nous trouvons effectivement, à l'extrémité de ce troisième article, chez quel- ques Laphrides de grande taille, étudiées à l’état frais, la trace obscure d’une articulation atrophiée. Mais, il ne m’ap- partenait pas de décider, aussi me bornerai-je à placer comme on l’a toujours fait, les Laphridées (Laphridæ) avant les Asi- lidées (Asilidæ), et le résultat final de cette classification me donnera nécessairement l'ordre nouveau que voici : Myda- sidæ, Laphridæ, Asilidæ, Dasypogonidæ. Je serais heureux de connaître à ce sujet l’avis motivé des Diptéristes mes con- frères, afin de savoir, s’il y aura ou s’il n’y aura pas lieu de conserver l’arrangement que je propose ici. Le docteur Lœæw rapporte à ses Laphries (V. Lino. Ent.), certaines espèces dont le troisième article des antennes finit obtusément ; à ses Asiles, celles chez lesquelles cette partie est tantôt accuminée, tantôt munie d’un style proprement dit. J'ai cru pouvoir éliminer de mes Laphride tousles genres où le troisième article est manifestement subdivisé, ne leur 530 J. BiGor. laissant que ceux-là seulement où cette même subdivision semble complétement effacée, sans me préoccuper de la forme plus ou moins obtuse de ce troisième article, non plus que de la présence ou de l’absence d’un véritable style. De cette ma- nière au moins la classification, toute abitraire qu’elle soit, deviendra, je l'espère, plus claire et plus rigoureuse. Nonobstant les nombreux travaux des auteurs anciens, l'immense tribu des Asilidi présentait encore un chaos inex- tricable, et la détermination des genres et des espèces offrait d'insurmontables difficultés. MM. Meigen, Wiedmann, Mac- quart et Læw, sont venus, pendant les dernières années écou- lées, jeter une vive lumière là où régnait une obscurité pro- fonde. Les pays extra-européens nous ont fourni une multitude de types nouveaux. L'Europe, mieux explorée, devint une mine aussi riche que variée. Enfin, les efforts soutenus de ces maitres éminents ont eu pour résultat de nous montrer des différences et des rapports inat- tendus. Aussi nous pouvons déjà, sans trop de peine, parvenir à retrouver au milieu de la foule l'individu cherché, à classer en son lieu celui dont la vraie place était encore inconnue. Parmi ces habiles entomologistes, le docteur Lœw s’est, comme je l'ai dit plus haut, signalé glorieusement, en pu- bliant, dans les Linnea Entomologica, 1847-1851, une œuvre remarquable à tous égards. Dans ce beau travail, il a rangé suivant un ordre synoptique les matériaux nombreux qu'il avait recueillis. J'ai fait tous mes efforts pour coordonner les types dont il est devenu le révélateur avec ceux déjà connus et provenant de régions exotiques. Quoique je sois loin de prétendre avoir atteint en ceci la perfection, j'ose espérer que mes essais faciliteront au moins les recherches de mes confrères en diptérologie. J'ai cru devoir élever au rang de Classification des Dipières. 531 genres un grand nombre de ces mêmes types auxquels, trop modestement selon moi, il a cru devoir appliquer la simple qualification de sous-genres. J'ai même osé davantage, car j'ai scindé quelques-uns des genres de Macquart, (suit. à Buffon et Dipt. Exot.), pour créer un assez grand nombre de genres nouveaux que je soumets à la critique. D'un autre côté, je n’ai pas adopté toutes les subdivisions du docteur Lœvw, particulièrement celles qu'il a tracées dans le grand genre Asilus, et auxquelles il a donné des noms particuliers, car j'avoue ne pas avoir toujours estimé les différences or- ganiques sur lesquelles il les a fondées, suffisantes pour ca- ractériser des genres proprement dits. Elles seront néanmoins fort utiles pour arriver à la détermination des espèces nom- breuses comprises dans ledit genre, et qu'il est malheureuse- ment trop aisé de confondre entre elles. Qu'il me soit permis à cette occasion de formuler une opi- nion, hardie sans doute, mais cependant partagée, à savoir : que les caractères génériques devraient, autant que possible, être exclusivement cherchés parmi ceux qui sont communs aux deux sexes, ou tout au moins, parmi ceux propres au sexe mâle. J'aurais encore beaucoup à dire sur un sujet aussi fécond, mais en allongeant cette note préliminaire, je craindrais d’ou- trepasser le but que je me suis actuellement proposé. J’en- trerai donc immédiatement en matière, en commençant par lénumération des nouvelles coupes génériques que j'ai tentées; chemin faisant, j'exposerai les motifs quim'ont guidé dans la confection de mes tableaux synoptiques. MYDASIDÆ. — Je n'ai pas cru devoir former une tribu, mais une simple curie pour le genre Apiocera Westw. Il ne m'a pas semblé possible de le faire rentrer dans les limites 532 J. BiGor. assignées à mes Mydasidæ, eontrairement à l'opinion d’un savant distingué. (V. Walker, List. of. dipt. Insects in the Coll. of the Brit. Museum). ASILiIDÆ. — La disposition remarquable des nervures alaires, rapprochée de plusieurs autres signes distinctifs, m'ont décidé à proposer la création d’un genre nouveau pour la Mallophora heteroptera Macq. (D.Exot.) je l’appellerai genre Megaphorus. Les dimensions relatives du premier article des tarses postérieurs et la conformation des organes &'et ®, m'ont fait penser qu'il était à propos de former un nouveau genre pour l’Erax flavianalis Macq. (Dipt. Exot.) ; je le nommerai genre Eichoichemus. M. le docteur Lœævw (Linn. Entom., 1847-1851 : ouvrage précité), ayant avec raison démembré le genre TrupaneaMacq. (Dipt.Exot.), j'ai cru pouvoir donner ce dernier nom,demeuré sans emploi, à un genre nouveau dont le type sera l'Erux completus (Macq. Dipt. Exot.) Je forme un nouveau genre pour l’Asilus nodicornis (Wiedm.), et je propose à son intention le nom de genre Cerozodus. L'Erax annulipes (Macq. Dipt. Exot.), formera encore un nouveau genre que j’appellerai genre Pachychæta. L’Erax simplex (Macq., id.), sera le type du nouveau genre Eicherax. Un nouveau genre, G. Achanthodelphia, comprendra ceux des Proctachantus (Macq. id.), qui ne présente pas un coude sensible à la base de la bifurcation de la deuxième nervure sous-marginale. Le Lophonotus heteronevrus (Macq. id.), deviendra le type d’un nouveau genre que j'appelle genre Megadrillus. Classification des Diptères. 5343 DasyPoGONIDÆ. — Je propose la formation d’un nouveau genre en faveur du Dasypogon Longiungulatus (Macq. id.), et je le nomme genre Macronix. Parmi les nombreux Diptères qui me sont dernièrement pro- venus du Chili, j'ai rencontré un bel insecte dont j'ai présenté dans nos Annales la description et la figure (1857, p. 288). Cet individu possède à la fois les antennes des Dasypogo- nidæ et la nervation alaire des Laphridæ et des Asilideæ ; s’il ne figure pas dans les tableaux qui suivent, c’est que je n’ai voulu y inscrire que les genres déjà adoptés, si je le mentionne ici, c’est afin de confirmer par un nouvel exemple la détermination que j'ai prise de placer les Laphri- dæ et les Asilidæ avant les Dasypogonidæ. Je lui assigne le nom de genre Lycomya; sa vraie place me paraît voisine du genre Laphystia. J'aurais pu certainement essayer l'établissement de nou- velles coupes beaucoup plus nombreuses si je n'avais pas craint de tomber en un dangereux excès, car les divisions actuelles suffisent encore aujourd’hui pour le classement et la détermination des espèces connues. Voici maintenant 1e, la liste des genres que je n’ai pas cru devoir admettre ou conserver; 2, celle des genres qui ne me sont encore connus que de nom; 3enfn, les tableaux synop- tiques relatifs à ma tribu des Asilidi. Liste des genres qui ne sont point admis dans les tableaux pour diverses raisons. ASILIDÆ. — M. le docteur Læw. dans son beau travail sur la 3e Série, TOME . 36 534 J. BiGor. tribu des Asilidi (Linn. Entom.), n’a pas cru devoir donner la qualification de genres proprement dits aux types qu'il a désignés par les noms suivants : Eutol- mus, Machimus, Mochterus, Stilpnogaster, Epitreptus, Itamus, Tolmerus, Antiphrisson, Cerdistus, Rhadiur- gus, Pamponerus, Antipalus, Echthistus. Je me con- forme entièrement à son opinion en ne les mention- nant pas, car, à mon sens, ils n'ont actuellement d'autre effet que de rendre plus facile la détermina- tion des espèces nombreuses que renferme le grand genre Asilus. Les genres Blepharis (Walker) et Blepharotes (Westw), me paraissent synonymes du genre Cras- * pedia (Macq.) J'ai déjà dit comment je m'étais conformé à l’opi- nion du docteur Lœw en effaçant le genre Trupanea (Macq.), et comment j'avais appliqué ce nom, resté sans emploi, à l'une des nouvelles coupes génériques que j'ai proposées. DasyroconIb#. — Le genre Leptarthrus (Steph.), me paraît identique au genre Ysopogon (Læw. V. Schiner, Dip- ter. Austriaca, Asiliden, 1854, p. 22. Le genre Cyriophris (Læw), au genre Dasypogon. Les genres Enchocera (Blanch.). Elasmocera, Ope- giocera (Rond.}et Xyphocerus (Læw), au genre Xypho- cera (Macq. Dipt. Exot.). A l'égard du genre Elasmo- cera, je suppose qu’un nouvel examen révêlera peut-être l’existence d'un style atrophié? Le genre Senobasis (Lœw), au genre Sienobasis (Macq.) Les sous-genres Saropogon et Heteropogon (Lævw. Classification des Dipières. 535 Linn. Entom.), ne se distinguent pas AA à mes yeux, du genre Dasypogon. Le genre Chalcidimorpha (Westw. Soc. Ent. de France, 1835, p. 684), doit, suivant Macq. (V. Dipt. Exot., t. 1, pars. 2, p. 135), être réuni au genre Damalis. Le genre Leptogaster (Meig.), est identique au senre Gonypes (Latr. Macq. Suites à Buffon et Dipt. Exot.) Liste des genres qui jusqu'à ce jour ne me sont encore CONnus que de nom. LAPHRIDÆ ? = Genres Acurana et Cormansis (Walk. Ins. Saunders.) G. Pogonosoma et Andrenosoma (Rond. Prodr. Dipter. Italic.) G. Dasyllis (Læw. Bemerk, 1851, p. 20-21.) ASILIDÆ? — G, Daciyliscus (Rond. Prod.) DASYPOGONIDÆ? — Sous-genre na tri (Lœw, Linn., Enton.) G. Euarmostus, Morimnia, Prolepsis et Acurana (Walk. 1ns. Saunders), établis sur des échantillons mutilés. (Ÿ. les figures.) G. Philammosius, Gastricheilus et Cheilopogon (Rond., Prod.) G. Senoxericera (Macq., D. Exot, 4e supplément), établi sur un échantillon mutilé aux antennes, n’est pas susceptible d'une détermination rigoureuse. 536 J. BiGor. Tableaux synoptiques de la tribu des Asilidf, Tableau synoptique des Curies. A. Antennes; troisième article subdivisé, fortement dilaté, au moins vers son extrémité, pas de style proprement dit. Ailes; nervures postérieures pour la plupart recour- bées en dehors et dirigées vers le bord externe. a. Antennes; troisième article épaissi en massue. Palpes; étroits, non lamelleux. . . . .. Curie des MYDASIDÆ. aa. Antennes; troisième article orbiculaire, fortement dé- primé, convexe en dessous. Palpes; élargis, lamel- EUROS, DATA . Curie des APIOCERIDÆ (Mihi). B. Antennes; troisième article tantôt subdivisé, tantôt simple, peu ou point dilaté vers son extrémité, souvent muni d’un vrai style. Ailes; nervures postérieures, à peu près droites, dirigées vers les bords internes et postérieurs. a. Ailes; cellule marginale fermée près du bord postérieur. b. Antennes; troisième article simple, pas de style. . : Curie des LAPHRIDÆ. bb. M lernnes troisième article, tantôt subdivisé vers son extrémité, tantôt muni d’un style plus ou moins séti- former LES Une . . . Curie des ASILIDÆ. aa, Ailes; cellule marginale ouverte au bord postérieur. Antennes; troisième article variable . . . . . . . . . . ..... Curie des DASYPOGONIDÆ. ex Q 1 Classification des Diptères. Tableaux synoptiques des Genres. ire Curie.— MYDASIDÆ. A. Trompe; allongée, grêle, lèvres très étroites. Ailes; deuxième cellule sous-marginale fermée . . . . . . .. Le SERRE + G. CEPHALOCERA. (Latr. Macq., S. à Buff., etc.). B. Trompe; courte, épaissie, lèvres assez élargies. Ailes; deuxième cellule sous-marginale, tantôt fermée, tantôt ouverte. a. Antennes; allongées, troisième article en massue. Ailes; deuxième cellule sous-marginale ouverte ou fermée, pas de cellule stygmatique. Abdomen; de longueur moyenne. b. Antennes; troisième article en massue allongée. Ailes; deuxième cellule sous-marginale fermée. G. Mypas. (Fabr. Macq., S. à Buff., etc.). bb. Antennes; troisième article en massue courte, sphé roidale. Ailes; deuxième cellule sous-marginale ou- La 1 otage ue re G. RHOPALIA. (Macq., Dip. Exot.). aa. Antennes; raccourcies, troisième article cylindroiïde, étranglé au milieu. Ailes; deuxième cellule sous-mar- ginale fermée, pas de cellule stygmatique. Abdomen; MES ANODERS. 2 Due ce 0 G. DOLICHOGASTER. (Macq., Dipt. Exot.). 2e Curie.— APIOCERIDÆ (Mihi). (Tribu des Pomeracidæ, Macq. Dipt. Exot.). Antennes; troisième article orbiculaire, fortement dé- 538 J. BiGor. primé, convexe en dessus, concave en dessous. Palpes; élar- DID AE IEMR 7 SR re TE «+ + G. APIOCERA. {(Westw. genre Pons Macq., D. Exot.). 2e Curie. — LAPHRIDÆ. A. Antennes; très allongées, atteignant l'extrémité posté- rieure du thorax. Abdomen ; rétréci à la base, pédon- Le CPR RS EEE +. G. RHOPALOGASTER. (Macq., Suit. à Buff.). B. Antennes; courtes ou de longueur moyenne. Abdomen; de forme variable. a. Face; une moustache ordinairement épaisse. Pieds; courts ou médiocrement allongés. b. Ailes; deuxième cellule sous-marginale sans appendice. Abdomen ?; dépourvu de prolongement en forme d'oviducte. c. Antennes; insérées vers le haut de la face, d. Ailes; première cellule sous-marginale élargie et for- mant un coude prononcé à sa base. G. HOPLISOMERA. (Macq., Dipt. Exot). dd. Ailes; première cellule sous-marginale ne formant pas de coude à sa base. e. Antennes; troisième article nu. f. Aïles; quatrième cellule postérieure sessile. Abdo- men; sessile. g. Antennes; troisième article allongé, acuminé, droit en dessus, convexe en dessous. Cuisses posté- rieures: épaisses, . 1. . 4. . G. LAMPRIA. (Macq., Dipt. Exot.). gg. Antennes: troisième article plus ou moins allongé, Classification des Diptères, 539 ordinairement obtus à l'extrémité, convexe en dessous et en dessus. Cuisses postérieures; plus ou moins épaisses. h. Ailes; nervures transversales postérieures, situées sur des lignes différentes. +. Ailes; première cellule postérieure fermée. j. Ailes; nervures postérieures atteignant Îles bordée soie SAME NE, ER G. Nusa. (Walk. [ns. Saunders p. 105. J. Ailes; nervures postérieures n’atteignant pas les/bords. 5:44: 20002 G. DASYTHRIX. (Lœw., Bemerk. üb. d. Famil. d. Asilid. Berlin 1851, p. 17). à. Ailes; première cellule postérieure ouverte. 3. Ailes; quatrième cellule postérieure fermée. k. Antennes; troisième article fusiforme ou en massue plus ou moins allongée. G. LAPnRIA. (Fabr., Meig., Macq., Læw., Walk.). kk. Antennes; troisième article linéaire, aminci, allongé. . . .. PRÉ E L G. CHOERADES. (Walk. Ins. Saunders. p. 109). ÿ. Ailes; quatrième cellule postérieure ouverte. k. Jambes antérieures pourvues d’un ergot. . FATAL ANA EUR PAR G. THEREUTRIA. (Lœw. Bemerk ub. d. famil. d. Asilid. Berlin 1851, p. 20). kk. Jambes antérieures; dépourvues d’ergots . LEP RAR ENS SON G. SCANDON. (Walk. Insec. Saunders p. 108). hh. Ailes; nervures transversales postérieures, si- tuées sur une seule et même ligne droite. 540 J. B:Gor. 4. Abdomen: large à la base . . . G. ATOMOsIA. (Macq. Dipt. Exot.). ü. Abdomen; rétréci à la base . . . G. LAMYRA. (Lœw. Bemerk. üb. d. Famil. d. Asilid. Ber- lin 1851, p. 19). ff. Ailes; quatrième cellule postérieure pétiolée. Abdo- mméne Délinlé or. métiisinerce G. MicHOTAMïA. (Maëq. Dipt. Exot). ee. Antennes; troisième article velu. f. Antennes; premier article allongé, troisième atté- nué à l'extrémité... : fu G. LAXENECERA. (Macq., Dipt. Exot.). ff. Antennes; premier article court, troisième obtus à L'extrémiié ns tete qvéié G. BLEPHAREPIUM. (Rondani. V. Schaum. bericht. 1849, p. 238). ce. Antennes; insérées près de l’épistome. G. TAPINOCERA. (Macq., Dipt. Exot.). bb. Aïles; deuxième cellule sous-marginale appendiculée. Abdomen ? ; atténué et prolongé à l'extrémité en forme de.lons oviducle. . . . .: : 4 0 G. PHONEUS. (Serville, Macq. D. Exot.). aa. Face; pas de moustache proprement dite, quelques soies rares sur l’épistome. Pieds; fort allongés. b. Antennes; troisième article épais. Moustache; très rare. c. Thorax; très fortement gibbeux. Jambes; tarses posté- rieures simples. . ége sue sfetée té G. PsEuDORUS. (Walk. Dipt. Saunders, p. 103). ec. Thorax; non gibbeux. Jambes; larses postérieurs très AAlÉS ANR re mokimiies engtét - Haider G. AMPYx. (List. of. Dipt. Ins. Brit. Muséum. Pars. 7, Suppl. 3, p. 564). Classification des Dipières. 541 bb. Antennes; troisième article médiocrement épaissi. Deux soies rigides seulement, à l’épistome. Jambes: tarses postérieurs simples. . . . . . . G. MEGAPODA. (Macg. Dipt. S. à Buff.). 3e Curie.— ASILIDÆ. A. Antennes; troisième article, subdivisé très distinctement à l'extrémité, dernière subdivision parfois accuminée: pas de style proprement dit. a. Antennes; troisième article, première subdivision courte, dernière obtuse. Hanches et cuisses; de grosseur ordi- naire. Jambes intermédiaires; dépourvues d’ergots. b. Antennes ; troisième article, première subdivision munie en dessus d’une épine courte. Ailes; première cellule postérieure férmeée."- 7": ...1. ... 0. G. TRICLIS. (Bemerk. üb. d. famil. d. Asilid. Berlin 1851, p. 17). bb. Antennes; troisième article, première subdivision inerme. Ailes; première cellule postérieure ouverte. A MT ON NRRET IN ER POUR: G. LAPHYSTIA. (Lœw., Linn. Entom. t. 2, p. 538). aa. Antennes; troisième article, premième subdivision très allongée, dernière épaissie, accuminée. Hanches et cuisses; fort épaisses. Jambes intermédiaires; pourvues MBFRDS. cube ns sales G. POLYPHONIUS. (Lœw., Linn. Entom. t. 3, p. 407). B. Antennes ; troisième article peu ou point distinctement subdivisé à l'extrémité; un style plus ou moins séti- forme et allongé. «. Abdomen; très large et déprimé. bords ornés de touffes 542 J. Bicor. de longs poils. Ailes; deux cellules sous-marginales. . Meaut mmictsent 4 fusdralohé “are G. CRASPEDIA. (Macq. Dipt. Exot.). aa. Abdomen; étroit, peu ou point déprimé, bords dépour- vus de touffes de longs poils. Ailes; deux ou trois cellules sous-marginales. b. Antennes; style court, légèrement épaissi. Ailes; les deux nervures transversales postérieures disposées sur une seule et même ligne. . . . . . . G. LAMPROZONA. (Lœw. Bemerk. üb. d. Famil. d. Asilid. Berlin 1851, p. 18). bb. Antennes; style allongé, sétiforme. Ailes; les deux ner- vures transversales postérieures disposées sur deux lignes différentes. c. Ailes; trois cellules sous-marginales. d. Antennes; distantes. Ailes; deuxième cellule sous-mar- ginale au moins trois fois plus longue que la troisième. e. Abdomen, élargi, court, épais. Ailes; longues. Ongles; obtus. f. Ailes; deuxième cellule postérieure fermée. sndEd sil ares ef se dé Ge G. MEGAPHORUS. (Mihi. Mallophora heteroptera Macq., D. Exot.). {f. Ailes; deuxième cellule postérieure ouverte. . . . RME LOIR RME G. MALLOPHORA. (Servill., Macq., Læw., Walk). ee. Abdomen: étroit, allongé. Ailes; de moyenne di- mension. Ongles; aigus . . . . . G. PROMACHUS. (Lœw., Linn. Entom. t. 3, p. 404). dd. Antennes; rapprochées. Ailes; deuxième cellule sous- Classification des Diptères. 543 marginale à peu près égale à la troisième ou plus courte. e. Ailes; deuxième cellule sous-marginale à peu près égale à la troisième. Tarses; variables. {. Tarses; premier article plus long que les deux sui- vants. Organe « droit; ® ; pourvu d’une couronne ÉDITEMNE. LA a 0 eee G. ALCIMUS. {Lœw., Linn. Entom. t. 3, p. 391). ff. Tarses; premier article plus court que les deux sui- vants. Organe « relevé; % ; dépourvu de couronne épineuse. . . . . . . . .+ + « + G. EICHOICHEMUS. (Mibi. Erax flavianalis Macq., D. Exot.). ee. Ailes; deuxième cellule sous-marginale plus courte que la troisième. Tarses; premier article plus court que les deux suivants. f. Organe & droit; ? ; pourvu d’une couronne épineuse. ter. uen He à su alerts sa PEHLOMIEUS. (Læœw., Linn. Ent. t. 4, p. 144). ff. Organe « relevé; $; dépourvu de couronne épi- neuse:r.(800,4.8 J'HaX ,701 . G. TRUPANEA. (Mihi, d’après Macq., D. Exot. Erax completus Macq. D. Exot.). ec. Aiïles; deux cellules sous-marginales. d. Antennes; troisième article noueux ou bilobé à la 7 TE a A PO gt De à D pe G. CEROZODUS. (Mihi. Asilus nodicornis Wied.). dd. Antennes; troisième article simple. e. Antennes; style glabre en dessous. f. Ailes; bifurcation externe de la deuxième cellule sous-marginale, tantôt émettant en arrière un rudi- 544 J. BiGor. ment de fausse nervure, tantôt sans rudiment de fausse nervure, mais fortement coudée à sa base. g. Ailes; bifurcation interne de la deuxième nervure sous-marginale réunie à la nervure suivante. Or- gane & court; ®; pourvu d’une couronne épi- OT CNE RE EEE G. APOCLEA. (Macq. D. Exot.). gg. Ailes; bifurcation interne de la deuxième ner- vure sous-marginale ne se réunissant pas à la ner- vure suivante. Organes # et ® ; variables. h. Ailes; bifurcation externe de la deuxième nervure sous-marginale pourvue d’un rudiment de fausse nervure bien distinct. Organe & grand; ?; plus ou moins long, dépourvu de couronne épineuse. Face; ordinairement fort calleuse. i. Organe & comprimé, relevé; $; comprimé . . . ci hat ur 8 2 PEER AN, ONG ÉRAX. (Scopol. Serville, Macq., Lœw. Walk.). ù. Organe & très dilaté, gros, droit; ? ; très court, déprimé. ...... + G+ ÉRISTICHUS. (Lœw., Linn. Ent. t. 3, p. 396). hh. Ailes; bifurcation externe de la deuxième ner- vure sous-marginale dépourvue de rudiment de fausse nervure ou ce rudiment très peu distinct. : Organe < petit, droit; ? ; allongé, pourvu d'une couronne épineuse. Face; peu ou point calleuse. Loncin tu 1PROCTACANTHUS. (Macq. D. Exot. Walk.). ff. Ailes; bifurcation externe de la deuxième cellule sous-marginale, n’émettant pas de rudiment de fausse nervure, et sans coude à sa base. Classification des Diptères. 545 ÿ. Antennes; style dépourvu de lamelle ou palette à son extrémité. h. Antennes; troisième article assez allongé et fusi- forme. Face; variable. Organes & et © ; plus ou moins saillants. i. Face; élargie, souvent calleuse, moustache de longueur moyenne. Organes «et % ; saillants. j. Face; très calleuse. Organe & relevé, comprimé; @; dépourvu de couronne épineuse. k. Antennes; style légèrement renflé et obtus vers SORPORtrÉmne 0e G. PACHYCHOETA. (Mihi. Erax annulipes, Macq. D. Exot.). kk. Antennes; style dépourvu de renflement et accuminé à son extrémité. . G. EICHERAX. (Mihi. Erax simplex, Macq. D. Exot.). jj. Face; peu ou point calleuse. Organes & et 9; variables. k. Organe & droit, raccourci; ; pourvu d’une couronne épineuse. . G. ACANTHODELPHIA. (Mihi. Pars. Gen. Proctachantus, Macq. D. Exot.). kk. Organe « variable; ? ; dépourvu de couronne épineuse. l. Antennes; style raccourci. Organes & et 9; comprimés. Thorax; pourvu d’une crète de soies rigides qui se prolonge jusqu’au bord antérieur. m. Ailes; première cellule postérieure fermée. DR AO SEE FIN G. MEGADRILLUS. (Mihi. Lophonotus heteronevrus Macq. D. Exot.). 546 J. BiGor. mm. Ailes; première cellule postérieure ouverte ét de MeErEN rt ce G. LOPHONOTUS. (Macq. D. Exot.). il, Antennes; style allongé. Organes & et 9; non comprimés. Thorax; avec ou sans crète de soies rigides ; dans le premier cas, cette crête ne se prolongeant pas jusqu'au bord antérieurs. saieilon aha fe mer G. ASILUS. (Linn., Latr., Meig., Macq., Zett., Lœw., Walk., etc.). ü. Face; très étroite, plane. Organes & et ® ; très peu saillants. Moustache; très longue. . . . . eh rail he iits G. SENOPROSOPIS. (Macq. D. Exot.). hh. Antennes; troisième article assez élargi et com- primé. Face; calleuse. Organes & et ®; cachés. D SR RÉ NE ae AT Cite G. ATRACTIA. (Macq. D. Exot.). gg. Antennes; style dilaté à son extrémité en forme de lamelle ou de palette. . . . .. G. LECANIA. (Macq. D. Exot.). ee. Antennes; style pourvu de longs cils en dessous. st ete Rando": Paire és G. OMMATIUS. (lig., Wied., Macq., Walk., etc.). äe Curie. — DASYPOGONIDÆ. A. Tarses; pourvus de pelottes. a, Antennes; troisième article tantôt simple, obtus, tantôt très distinctement subdivisé vers son extrémité, dernière subdivision obtuse. Classification des Diptères. 947 b. Antennes ; troisième article très distinctement subdivisé vers son extrémité, dernière subdivision obtuse. Abdo- men; variable. c. Antennes; troisième article, dernière subdivision plus grande que la précédente. Abdomen; élargi. . . . . . AGO ARALGUX 0e HIS LRRURLTER G. CERATURGUS. (Wied. Matrli cc. Antennes; troisième article, dernière subdivision à peu près égale à la précédente. Abdomen; étroit. «d. Ailes; quatrième et sixième cellules postérieures fer- EST. 0. 1. nee « + Gi CHRIOPHAYS. (Lœæw. Bemerk. uüb. d. Famill. d. Asilid. Berlin 1851, p. 3). dd. Ailes : quatrième et sixième cellules postérieures ou- vertes: "215 408 dE: 6.500 Gé DIOCTRIA. (Fabr., Latr., Meig., Macq., Wied. Lœw.,Walk., etc.). bb. Antennes; troisième article simple, épais, obtus. Abdo- mens en.massué, 9/44/140. IG et G. CODULA. (Macq. D. Exot.). aa. Antennes; troisième article, dernières subdivisions plus ou moins distinctes, la dernière toujours conoïde, pointue ou styliforme. b. Face; une barbe, une moustache. Front; plus ou moins étroit. Vertex ; plus ou moins concave. c. Antennes; troisième article, dernières subdivisions, courtes, épaisses, plus ou moins accuminées. d. Antennes; troisième article, dernières subdivisions peu distinctes. Ailes; deuxième cellule postérieure rétrécie au bord, troisième très courte et très élargie. e. Face; moustache plus ou moins épaisse. f. Antennes; troisième article sublinéaire. Face; garnie 548 J. BiGor. de soies dans toute sa hauteur. Ailes; bifurcation externe de la deuxième nervure sous-marginale coudée, brièvement appendiculée à la base. . . . "UVTE en bia AÉRDRELLES. (Walk. Ins. Saunders p. 110, et List. of. Dipt. Ins. Brit. Muséum Suppl. 2, 1854, p. 502). ff. Antennes; troisième article épais à la base, atténué vers l'extrémité. Epistome; seul garni de soies. Ailes; bifurcation externe de la deuxième nervure sous-marginale, sans coude ni appendice à sa AE EUR, eee à G. MICROSTYLUM. (Macq. D. Ex.). ee. Face; moustache consistant en quelques longues soies clair semées. . . . . . . . G. MEGAPOLLION. (Walk. Ins. Saunders p. 85). «dd. Antennes; troisième article, dernières subdivisions distinctes, souvent allongées. Ailes; deuxième cellule postérieure largement ouverte au bord, troisième de longueur et largeur ordinaires. e. Antennes; troisième article court ou de longueur moyenne. Trompe droite. f. Antennes; troisième article court, épais, sphéroïdal, style-fin.et court.cs: sue nome sers G. SENOBASIS. (Macq. D. Exot.). {f. Antennes: troisième article fusiforme ou cylin- droide. g. Tête; peu ou point comprimée d'avant en arrière. h. Corps; étroit, plus ou moins cylindroïde, allongé, peu ou point velu. i. Abdomen; plus ou moins cylindroïde, de lon- gueur moyenne. Classification des Diptères. j. Abdomen; sessile. k. Jambes antérieures; pourvues d’ergots à l'ex- trémité. l. Ailes; quatrième cellule postérieure fermée. G) SLI) ARS DEEE. G. DasyroGox. (Fabr., Latr., Meig., Macq., Wied., Lœw., Walk., etc.). {l. Ailes; quatrième cellule postérieure ou- G. LAPARUS. (Lœw. Bemerk. üub. d. Famill. d. Asilid. Berlin 1851, p. 4). kk. Jambes antérieures dépourvues d’ergots à l'extrémité. !. Ailes; quatrième cellule postérieure fermée, anale entr'ouverte. m. Ongles; très allongés, presque droits. . A ue à che lv G. MACRONIXx. (Mihi Dasypogon longiungulatus Macq. D. Exot.). mm. Ongles; de longueur moyenne, plus ou COMTESSE de 0. G. STENOPOGON. (Lœw. Linn. Entom. t. 2, p. 453). Il. Ailes; quatrième cellule postérieure lar- sement ouverte, anale fermée ou entr'ou- verte. m. Ailes; cellule anale fermée. n. Ailes; cellule anale fermée avant le bord postérieur. o. Tête; au plus aussi large que le thorax. Abdomen; un peu voñûté. 3° Série, TOME v. 37 BIGOT. p. Antennes; troisième article, dernière subdivision glabre. . G. LASIOPOGON. (Lœvw. , Linn. Entom. t. 2, p. 508). pp. Antennes; troisième article, dernière subdivision poilue. . G. Or1GOPoGox. (Lœw., Linn. Entom. t. 2, p. 497) 00, Tête; plus large que le thorax. Abdomen: déprimé. p. Antennes; troisième article, dernières subdivisions peu ou point distinctes. etre ao eo, e1J0 Merle de G. HoLoPpoGox. (Lo œw., Linn. Entom. t. 2, p. 473). p. Antennes; troisième article, dernières subdivisions distinctes, première cylin- drique, dernière petite, styliforme. . MTS, oo dd, €. "at erTente G. STICHOPOGON. (Lœvw. id. t. 2, p. 499). nn. Ailes; cellule anale, postérieur. 0. ITS fermée au bord les deux premiers articles à peu G. YSOPOGON. (Lœw. id. T. 2 P. 492). vo. Antennes; le deuxième article beaucoup plus courtquele premier. G. ERIOPOGON (Læœw. id. T. 2 P. 487). mm. Ailes; cellule anale entrouverte aMtetlleruta Welle, °°. )e7- eme ete (Lœw. id. T. 2 P. 463). j. Abdomen; pétiolé. CONSO ER G. HABROPOGON. Classification des Dipières. 551 k. Front; assez élargi. Ocelles; insérées sur le MÉTÉRL par lolo! : ani G. BRACHYRHOPALA. (Macq. D. Exot.). kk. Front ; très étroit. Ocelles ; insérées au dessous du VÉTTÈK Eee G. PLESIOMMA. (Macq. D. Exot.). 7. Abdomen; cylindrique, extrêmement allongé. US ee Mitée ©'an Lob LES G. DOLICHODES. (Macq. D. Exot.). hh. Corps; épaissi, raccourci, plus ou moins dé- primé, fort velu. t. Antennes; troisième article, subdivisions courtes, épaisses, dernière non subulée, poilue à l’extré- mité. Ailes; cellule anale entrouverte. . . . . vi SN a cart Par at G. CROBILOCERUS. (Lœw. Linn. Entom. T. 2 P. 533). ü. Antennes; troisième article, subdivisions allon- gées, dernière subulée glabre à l'extrémité. Ailes; cellule anale fermée ou entr’ouverte. 3. Jambes antérieures ; dépourvues d’ergots à l'extrémiienn, MER CCE G. LASTAURUS. (Lœw. Bemerk. üb. d. Famil. d. Asilid. Berlin. 1851. P. 11). 3. Jambes antérieures ; dépourvues d’ergots à l'extrémité. k. Ailes; cellule anale, fermée. G. Pycxopocox. (Lœw. Linn. Entom. T. 2 P. 526). kk. Aïles; cellule anale, entrouverte. : . . . .. (Lœw. id. T. 2 P. 516). gg. Tête: fortement comprimée d'avant en arrière, 352 Bicot. k. Antennes; troisième article, première subdivision allongée. Ailes ; cellule anale fermée. . . . . . . PRE ER Ch LL G. DiSCOCEPHALA. (Marq. D. Exot.). hh. Antennes; troisième article, première subdivision très courte. Ailes; cellule anale entrouverte. . . GE 2 9 Po LA slt da DT RS: ee cogne G. CABASA. (Walk. Ins. Saunders. P. 100). ce. Antennes; troisième article, fort allongé. Trompe; recourbée en bas et en arrière pendant le repos. . ARC CT ETAPE CNE G. XYPHOCERA. (Macq. S. à Buff. et D. Ex. G. Xyphocerus, Læw.). ce. Antennes; troisième article, tantôt subdivisé à son extrémité, subdivisions très allongées, styliformes, tantôt simple et pourvu d’un vrai style. d. Antennes; troisième article, subdivisé à son extrémité, subdivisions styliformes. . . . . . . .. G. PHENEUS. (Walk. Ins. Saunders. P. 156). dd. Antennes; troisième article, simple, mais pourvu d'un. Vraistyles :. 20, ge, GONE G. DAMALIS. bb. Face; pas de barbe, pas de moustache. Front, étroit. Vertex;:plan. tu MIS Er G. APOGON. (Perris. Ann. d. 1. Soc. Linn. d. Lyon. 1852). B. Tarses; dépourvus de pelottes. a. Antennes; troisième article allongé, subulé. Abdomen ; élargi, raccourci. b. Ailes, quatrième cellule postérieure, fermée. ARE 07 | BTP REX Er AS GS: 7 ARR 72 G. ACNEPHALUM. (Macq. D. Exot.). Tele er Classification des Diptères. 553 bb. Ailes ; quatrième cellule postérieure ouverte. PRES 4 ci NN USSR LES RAS RES G. ANAROLIUS. (Lœw. Ent. Zeit. Stettin. 1844. P. 165. Walk. list of dipt. Ins. Brit. Muséum. 1854). aa. Antennes ; troisième article, raccourci, ovaloide. Abdo- men ; étroit, allongé. b. Pieds postérieurs ; fortement renflés. c. Jambes; cuisses postérieures, renflées. . . . . . , .. dos glos nratés VEUT . . . . G. LASIOCNEMUS. (Lœw. Bemerk. ub. d. Famil. d. Asilid. Berlin. 1851 P. 2). cc. Cuisses postérieures, jambes; renflées en massue. Sr te Raisin G. EUSCELIDIA. (Westw. cars, Ent. Soc. Lond. 1850. Walk. List. Dipt. Ins, Brit. Muséum. 1854. P. 494.). bb. Pieds postérieurs ; grêles. . . . . . . . G. GONYPES. (Latr. Macq. S. à Buff. et D. Exot.). Tribu des EMPIDI. (Mihi). Les considérations relatives à la tribu des Asilides {Asilidi), tendant à démontrer la grande difficulté que l’on éprouve lorsqu'il s’agit, soit de la déterminer avec exactitude, soit de la séparer nettement de ses voisins, ont encore une plus exacte application à l’égard de la tribu suivante, celle des Em- pides (Empidi). À ces inconvénients viennent malheureuse- ment s'ajouter ceux quirésultent de la variabilité organique, et de l'instabilité du faciès qui emprunte fréquemment quelques-uns de ses traits les plus saillants aux divisions 554 BiGor. tant supérieures qu’inférieures, Leptidi, Asilidi, Dolicho- podi, etc. Les caractères de cette tribu, tels que nous les ont choisis les Diptéristes les plus habiles, n’ont pas assurément la va- leur qu’on aimerait à rencontrer dans une classification sé- rieuse. En effet, je le répète, sont-ce des indices infailli- bles que la forme plns ou moins sphérique de la tête, l’allon- gement plus ou moins sensible du cou, la direction variable de la trompe ? Cependant, en fin de compte, voilà les fragiles bases sur lesquelles on n’a pas craint de fonder un groupe aussi hétérogène dans son ensemble. Il résulte de ceci que les Empides, délimitées comme elles le sontactuellement,constitueront toujours un véritable écueil pour le classificateur consciencieux, écueil que je n’ai pu éviter et que, n’osant encore essayer d'anéantir, je me borne à signaler. Deux objections principales se révèlent tout d’abord. La première consiste dans l’existence d’une troisième pelotte tar- sieune, plus ou moins rudimentaire, que parfois on aperçoit entre les deux autres toujours mieux développées. (Ex.genre Platypalpus). La seconde résulte de l'insertion stylaire plu- 1ôt dorsale que terminale, dans quelques circonstances assez rares. (Ex. genres Drapetis, Ocydromyia, ete.) J'ai tâché d’éluder la première en classant parmi mes Lep- tidi tous les genres où j'ai pu reconnaitre une troisième pe- lotte suffisamment développée, déprimée, élargie, et non pas étroite, allongée, relevée, en un mot rudimentaire, telle qu'on la rencontre communément ici. Mais la seconde est certainement plus difficile à vaincre, et j'avoue qu’il n’y a guère moyen de ia tourner. Au reste, des exceptions aussi rares, qu’on effacera probablement un jour, ne sufliraient Classification des Diptères. 555 pas pour réduire à néant un ordre établi d'après les faits constants et nombreux que révèle la série diptérologique. Y a-t-il, y aura-t-il jamais une classification parfaite ? Le peu d’homogénéité que présente actuellement le groupe des Empides, considéré dans son ensemble, permettra, je l’es- père, d’essayer plus tard, lorsque des travaux sérieux seront entrepris à son intention, un démembrement partiel dont il ressortira une circonscription plus rationnelle. Peut-être alors les obstacles qu'il oppose à la classification de l’ordre entier disparaîtront-ils en grande partie. J’entrevois même, dès actuellement la possibilité d'arriver à ce précieux résul- tat. Supposons, en effet, pour un instant, qu'après avoir, comme je l'ai déjà fait, reporté parmi les Leptidi toutes les Empides pourvues de trois pelottes tarsiennes non altro- pluées, sans tenir compte de l'insertion stylaire, on parvienne à caser, soit dans les tribus inférieures, soit dans une tribu de transition, créée spécialement à cet effet, toutes celles, mu- nies seulement de deux pelottes taxsiennes bien complètes et possédant un style dorsal, il ne subsistera probablement plus aucune objection valable contre les règles générales que j'ai proposées. Quoi qu’il advienne ultérieurement, je ne tenterai pas aujourd’hui cet essai, me bornant à signaler les points vulnérables de mon œuvre. En conséquence, je considérerai provisoirement lestyle des Drepetis, des Ocydromies et genres analogues comme terminal, parce qu'il s'implante et se dirige sans déviation bien sensible, dans le sens de l'axe antennaire, parce qu'il semble emprunter sa position à la dilatation no- table du troisième article vers la partie inférieure. La forme de la tête, du cou, la nervation alaire, suffiront du reste pour autoriser la localisation de tous ces types ambigus dans la tribu actuelle des Empidi. 526 Bi1GoT. Les auteurs ont séparé la section dont il s’agit en deux groupes que j'ai dû conserver, sans vouloir leur reconnaître ni leur attribuer d'autre effet que celui de faciliter les re- cherches; car, la direction de la trompe est un médiocre in- dice, et le reste de l’organisation ne présente rien de suffi- samment tranché pour justifier une séparation réelle. Ces deux groupes formeront en conséquence deux curies, celles des Hybotidæ et celle des Empidæ. Je les ai mises toutes les deux à la suite des Asilidi, parcequ’elles offrent dans leur ensemble les marques évidentes d’une notable infériorité. D'ailleurs, en agissant ainsi, je me suis conformé à l’ordre généralement adopté. En outre, j'ai cru devoir former une troisième curie, composée d’un seul genre, le genre Lampro- myia, classé par Macquart dans la famille des Bombyliers (V. Dipt. Suite sà Buffon. Supplément). Ce type singulier, n’était la disposition de ses nervures alaires, mériterait de prendre rang en tête de ma curie des Empidæ, mais il m’a semblé préférable de le placer entre ces dernières et mes Bombylidi, comme indiquant par son ambiguïté le lien qui les unit. La direction de sa trompe et sa physionomie, lui donnent cependant à mes yeux plus de rapports avec les premières qu'avec les derniers. Dailleurs, isolé et limité de eette manière, rien ne s’opposerait plus à ses transpositions futures. Nous ne possédons, sur laitribu des Empidi, aucun travail comparable à ceux qui ont été publiés sur les Asilidi. Aussi, les genres qui la composent, auraient-ils grand besoin d’une révision nouvelle, et je ne doute pas qu’il ne résulte de cette opération plusieurs modifications considérables. C’est au reste ce que j'ai tenté dans d’étroites limites et dans un petit nombre de cas que je vais énumérer, espérant ainsi faciliter Classification des Diptères. 557 les déterminations. Mais je n’ai pas voulu prolonger une pa- reille étude qui réclamerait un examen approfondi et un long chapitre spécial. J'ai donc fractionné le genre Hemerodromya (Hoff., Meig., Macq. Suites à Buffon), et le premier résultat de cette opé- ration a été de ne plus lui laisser que des espèces possédant à la fois une cellule discoïdale et une cellule anale. Le se- cond effet de ce démembrement a été la création d’un genre nouveau pour les espèces privées de l’anale, mais possédant encore la discoïdale; je donne à ce nouveau genre le nom de genre Polydromya. Puis, je circonscris sous la désignation de genre Lepido- mya, les Hémérodromies, privées de la cellule discoïdale, mais pourvues de la cellule anale (Hemerodr. Mantispa Meig.) Enfin, je propose une dernière coupe générique pour les hémérodromies destituées à la fois, et de la discoidale, et de l’anale, Cette section portera le nom de genre Microdromya. Je forme un genre nouveau pour.le Platypalpus ambi- quus (Macq. Dip. du Nord), et je le nomme genre Crossopal- pus. Il se distinguera de ses congénères par l’abscence com- plète de la cellule anale. Je terminerai cette série d'innovations par la création d’un nouveau genre, destiné à recevoir tous les Cyrtômes (Cyr- toma Macq, S. à Buff.), pourvus de trois cellules posté- rieures aux ailes. Il s’appellera genre Microcyrta. L'ancien genre Cyrtoma, restera de cette manière composé desseules espèces qui possèdent quatre cellules postérieures. 558 BiGor. Liste des gvnres qui ne sont pas admis dans les tableaux synoptiques pour diverses raisons. HysoribÆ. — Le genre Anthalia (Zetterst.), vu sa diagnose tout à fait insuffisante, ne me semble pas assez dis- tinct du genre Euthyneura. Emrip#. — Le genre Sicus (Meig. V. la fig.), ne diffère pas, suivant moi, du genre Tachydromyia. Le genre Trichina (Meig.) est identique au genre Microphorus (Macq.) Liste des genres qui, jusqu'à ce jour, ne me sont encore connus que de nom. HyPOTIDE? — G. Pterospylus (Rond. Prodrom. Dipter. Ltalic.) EmPinÆ ? — G. Microcera (Zetterst.), diagnose insuffisante. G. Microsania (Zetterst.), même observation; peut être identique au genre Platycnema. Ges Phoroxypha, Chyromantis, Mantipeza. G. Leptosceles, (Halyd.), peut-être identique au genre Ardoptera & (Macq.) Ges Trichopeza, Dryodromyia (Rond. Prodrom. Dipt. Italic.) G. Heterodromyia (X.) Kableaux synoptiques de la tribu des Empidi. Tableau synoptique des Curies. A. Trompe; dirigée en avant ou relevée pendant le repos. Classification des Diptères. 559 : Ailes; cellule anale petite, fermée loin du bord interne, quand: ellerexiste.; ...4),.:. Curie des HYBOTIDÆ. B. Trompe; dirigée en bas ou en arrière pendant le repos. Ailes ; cellule anale tantôt petite et fermée très loin du bord interne, quand elle existe, tantôt, mais très rare- ment, grande, entr'ouverte. a. Ailes ; cellule anale petite, fermée très loin du bord in- terne, quand elle existe. . . . . . Curie des EMPIDÆ. b. Aïles; une cellule anale grande, entr’ouverte. . . . . . ORNE Diet sw Curie des LAmPRoMYDÆ (Mihi). Tableaux synoptiques des Genres. ire Curie. HYBOTIDÆ. A. Antennes; troisième article fort allongé, fusoïde, subdi- visé à l'extrémité, pas de style proprement dit. a. Antennes; troisième article, dernière subdivision peu dis- tincte, courte, épaisse, obtuse.Trompe; allongée. amincie. Cuisses postérieures; grêles. b. Aïles ; deux cellules sous-marginales. . G. ITEAPHILA. (Zetterstedt.) bb. Aïles; une cellule sous-marginale. G. EUTHYNEURA. (Macq. Ann. de la Soc. ent. de France, 1836, p. 517. Ins. Britann. Diptera, 1851.) aa. Antennes, troisième article, dernière subdivision bien distincte, mince, styliforme. Trompe; courte, épaisse. Cuisses postérieures ; épaisses. . . . . G, OEDALEA. (Meig. 1820. Macq. Walk.) B. Antennes; troisième article, conoïde ou ovalaire, parais- sant simple, pourvu d’un style proprement dit. 560 Bicor. a. Trompe;allongée, mince. Ailes; celluleanale assez grande, terminée en angle aigu. Cuisses postérieures ; épaisses. aps et AIS. OA AE NE, BONE Cu Tan G. Hygos. (Fabr. Meig. Macq. Walk.) aa. Trompe; raccourcie, plus ou moins épaisse. Aïles; cel- lule anale, tronquée brusquement à l'extrémité. Cuisses postérieures ; grêles. b. Antennes, troisième article, conoïde, style manifeste- ment terminal. Palpes ; cylindriques. c. Ailes; cellule discoidale dépourvue d’un radiment de nervure, cellule anale arrondie à l’extrémité, troisième nervure longitudinale fourchue. . G. MEGHYPERUS. (Lœw. Ent. Zeit. Stettin, 1850, p. 302.) cc. Ailes; cellule discoïdale pourvue d’un court rudiment de nervure, cellule anale tronquée droit à l'extrémité, troisième nervure longitudinale simple. . . . . . .. 0 D MO TQRENTTIS OU RER G. LEPTOPEZA. (Macq. Dipt. du Nord, 1827. Zett. Walk.) bb. Antennes; troisième article, ovalaire, style paraissant inséré un peu en avant et au-dessus de son extrémité. Palpes; élargis, comprimés . . . G. OcyDROoMyI1A. (Hoffm. Meig. Zett. Macq. Walk.) 2e Curie. EMPIDÆ. A. Antennes; troisième article, très allongé, style court, épais. Ailes ; quatre cellules postérieures. Cuisses posté- rieures; épaisses. . . . . ..... G. XYPHIDICERA. (Macq. Suit. à Buffon.) B. Antennes, troisième article, de longueur moyenne, très court. Style, cellules postérieures, cuisses; variables. a. Ailes; deux ou trois cellules sous-marginales. Classifieation des Diptères. 561 b. Trompe; fort allongée, mince. c. Cuisses postérieures; simples. d. Jambes postérieures; droites. e. Antennes; troisième article, mince, conoïde, allongé. 17.15 1 1 PONS PAPE MARI OESATECRESRETENERRERRE PRET G. Empis. (Linn. Fabr. Lat. Meig. Macq. Zett. Walk.) e.e. Autennes; troisième article, assez court, épais, in- fundibuliforme. . . . . . . . G. HELEODROMIA. (Halyd. Westw.) d. d. Jambes postérieures; fortement courbées. . . . . . Amal. UT AS DÉSIRANT. :8 G. ERIOGASTER. (Macq. Dipt. Exot.) c. e. Cuisses postérieures; fortement renflées. . . . . . . 12 Le) PAU AR TEE ON CSTB G. PACHYMERINA. (Macq. Suit. à Buff. Pachymeria, id., Dipt. du Nord) b. b. Trompe; courte, souvent épaissie. ce. Ailes; trois cellules sous-marginales. G. ARDOPTERA. (Macq. Suit. à Buff. Walk.) c. c. Ailes; deux cellules sous-marginales. d. Pieds antérieurs ; hanches de longueur ordinaire. e. Antennes; troisième article, très distinctement sub- divisé à l'extrémité, première subdivision, grande, épaisse, suivantes, courtes, styliformes. G. RaGas. (Walk. Entom. Magaz. 1837.) e. e. Antennes; troisième article, peu ou point distinc- tement subdivisé, un style plus ou moins allongé. f. Style; court, épaissi. g. Antennes ;troisième article, conoïde, mince, allongé. h. Trompe; cylindrique, épaisse, un peu plus longue CAPRIRE ETES NEEERTS G. APLOMERA. (Macq. Dipt. Exot.) 562 BIGOT. h. h. Trompe; conique, à peu près aussi lougue que Id tÈtC. 5 dati sat: .. : G. HiILaRA. (Fab. Meig. Macq. Zett. Walk.) g. g. Antennes; troisième article, court, arrondi . MR VON ... +. + G. HORMOPEZA. (Zetterstedt ) f. f. Style; allongé, sétiforme. g. Antennes; troisième article, conoïde; style très AONGE. Caen à eut fe G. BRACHYSTOMA. (Meig. Macq. Zett. Walk.) gg. Antennes; troisième article, globuleux, style de longueur moyenne. . .. ..... G. GLOMA. (Meig. Latr. Macq.) d. d. Pieds antérieurs et intermédiaires ; hanches, allon- gées. e. Pieds antérieurs ; hanches allongées, cuisses, simples. f. Antennes ; deuxième article, cyathiforme, troisième conique, court. {24e w/.fiuë:. G. PARAMESIA. (Macq. Suit. à Buffon. Suppl.) ff. Antennes; deuxième article, globuleux, troisième, infundibuliforme. . . . . . . . G. HYDRODROMIA. (Macq. Suit. à Buff. Suppl.) ee. Pieds antérieurs; hanches très allongées, cuisses épaisses, dentelées en dessous. f. Ailes; une cellule discoïdale. g. Ailes; une cellule anale . . G. HEMERODROMIA. (Hoffm. Meig. Macq. Zett. Walk.) gg. Ailes; pas de cellule anale . G. PorypRoMYA. (Mihi, pars gen. hemerodromia Hoffm.) ff. Ailes; pas de cellule discoïdale. Classificueion des Diptères. 563 g. Ailes; une cellule anale. . . . . . G. LEPIDOMYA. (Mihi. pars gen. Hemerodromia Hoffm.) gg. Ailes; pas de cellule anale . . G. MicropROMYA. (Mihi. Pars gen. Hemerodromia Hoffm.) aa. Ailes ; une seule cellule sous-marginale. b. Trompe; mince, allongée. c. Antennes; troisième article, allongé style court, épaissi. AS dal sie GRR RUN). UE 87 G. RHAMPHOMYA (Hoffm. Meig. Macq. Zett. Walk.) ec. Antennes; troisième article, court, style allongé, séti- HOME eh nine" . G. SCIODROMIA. (Halyd. Walk.) bb. Trompe ; courte, souvent épaissie. c. Pieds antérieurs ; hanches allongées. die Ms 0 SOON MA UE: G. PHYLLODROMrA. (Zett. Walk.) ce. Pieds antérieurs ; hanches courtes. d. Cuisses ; épaisses. e. Cuisses antérieures et intermédiaires ; épaisses. f. Ailes ; une cellule anale. . . . . G. PLATYPALPUS. (Macq. Dép. du N. Walk.) ff. Ailes : pas de cellule anale. . G. CROSSOPALPUS. (Mihi. Pars. gen. Plaiypalpus Macq.) ee. Cuisses antérieures seules; épaisses. f. Aïles ; une cellule anale. . . . .. G. TACHYPEZA. (Meig. Zett.) ff. Aïles; pas de cellule anale. . . G. TACHYDROMIA. (Fabr. Meig. Macq. Walk.) dd. Cuisses; simples. e. Ailes, une cellule discoidale. Antennes: style court, légèrement épaissi. . . . . . . G. MICROPHORUS. (Macq. Zett. Walk.) 564 Bicor.— Classification des Diptêres. ee. Ailes; pas de cellule discoïdale. Antennes; style va- riable. f. Antennes; troisième article, étroit, conoïde. g. Ailes; une cellule anale. h. Ailes; quatre cellules postérieures. G. CYRTOMA. (Meig. Macq. Zett. Walk.) hh. Ailes; trois cellules postérieures. (Mihi. Pars. gen. Cyrtoma Meig.) gg. Ailes; pas de cellule anale. h. Antennes, deuxième article, grand, épais. . . . . MARS OMS EU G. CHERSODROMIA. (Halyd. Walk.) hh. Antennes; deuxième article, petit. . . .. . . .. es 213 COR PME G. ELAPHROPEZA. (Macq. Dipt. du Nord. Walk.) ff. Antennes; troisième article, ovoide ou lenticulaire. g. Antennes; troisième article, ovoide. Ailes; une cel- lle anale. 72:00 G. PLATYCNEMA. (Zett. Walk.) gg. Antennes; troisième article, lenticulaire. Ailes ; pas de cellule anale. . . . . . .. G: DRAPETIS. (Megerl. Meig. Latr. Zett. Macq. Walk.) 3e Curie. LAMPROMYDÆ. (Mihi.) Antennes; troisième article, conique, allongé, subdivisé à l'extrémité, subdivisions styliformes. Trompe; dirigée en arrière pendant le repos. Ailes; une cellule anale, grande, entr'ouverte. . . . . « + + - : .. +. + G: LAMPROMYIA. (Macq. S. à B. suppt.). ———— “2 Q-<——— MÉTAMORPHOSES DE LA CECIDOMYIA PAPAVERIS ET Remarques sur plusieurs espèces du genre Cecidomyia. Par M. le D' ALEXANDRE LABOULBÈNE. (Séance du 21 Septembre 1856.) Vers le milieu du mois de juillet 1856, tout en remplis- sant les devoirs de mon service médical auprès de S. A. I. le prince Jérôme, alors dans son domaine de Villegenis (situé dans la vallée de la Bièvre, près de Verriéres), je n'ai point négligé les recher:hes d’entomologie. ‘e viens de compléter l’une d’elles par des renseignements bibliogra- phiques, et je l'offre aussitôt à la Société. Mon attention s’est portée plus spécialement sur les in- sectes qui attaquent les plantes indigènes, et parmi celles que j'observais, se trouvaient des Papaver rhœas de semis, dont les fleurs larges et doubles produisaient un bel effet. Je cherchais sur elles les larves du Ceutorhynchus macula 3e Série, TOME V. 38 566 A. LABOULBÈNE. alba HERBST, sans négliger les mêmes plantes venues na- turellement dans les champs; mais les fleurs étaient passées, les capsules pleines de graines leur avaient succédé sans avoir rien présenté d’anormal. Toutes les plantes exami- rées étaient d’une belle venue, aucune ne paraissait mala- dive ou attaquée par des insectes. Un matin cependant (10 juillet), par un temps couvert, j'aperçus quelques très petites mouches sur une capsule presque desséchée, mais dont la teinte n'était pas uniforme et jaunâtre comme à l'ordinaire. Ayant saisi le frêle Diptère, je reconnus en lui une petite espèce voisine des Tipula, et sa constance à venir se poser sur la tête du pavot quand on l'avait fait envoler, me fit immédiatement ouvrir la capsule. Or, cette capsule, parsemée de taches livides et brunâtres, offrait dans son intérieur, au lieu des graines normales, des graines avariées noirâtres, ramollies, et parmi elles des larves d’un rougeâtre ou d’un jaune-orange, et des nymphes d'une teinte plus foncée. Sur d’autres capsules j'eus vite découvert, au point de la déhiscence avec le disque supérieur, des dépouilles de nymphe, transparentes et restées moitié en dedans, moitié en dehors, abandonnées en cet endroit par l’insecte parfait. Il était, par conséquent, probable que ces larves et nym- phes produisaient l’insecte que j'avais d’abord aperçu. Pour avoir une certitude à cet égard, j'ai recueilli les capsules tachées de noir et toutes celles qui me paraissaient anormales, et je les ai placées dans les boites à observation, dont le couvercle est formé par un verre. Il est éclos dans ces boîtes une grande quantité (200 individus environ) du Diptère que j'avais trouvé. Après m'être assuré de l'identité de l’espèce et avoir dessiné les deux sexes de l'insecte par- Cecidomyia papaveris. 567 fait, j'ai examiné à diverses reprises la larve, la nymphe et la dépouille dont j'ai parlé. J'avais pensé que la Cécidomyie du pavot était connue, et j'étudiais son organisation et ses premiers états pour moi- même et non pour les publier. Je m'étais attaché à certains détails sans en connaître d'avance tout l’intérè:, et heureu- sement quelques-uns d’entre eux avaient é:é négligés ; d’autres confirmeront des assertions émises sans preuves. La Cecidomyia papaveris a été décrite pour la première fois par WinneRTz, dans les Linnœæa entomolocica (Beitrag zu einer Monographie der Gallmücken, 1853, p. 229). L’au- teur n’a donné aucune figure de cet insecte, ni aucun détail anatomique lui appartenant. On ne trouve aucune mention de cette Cecidomyit dans les trois volumes de M. Macquart sur les arbres, arbrisseaux el plantes herbacées d'Europe et leurs insectes, ni dans le récent ouvrage de G1STL (Die Mysterien der europaïschen Insectenwelt, 1856). Je dois à mes chers amis et collègues, MM. Léon Fair- maire et Bigot, des indications précieuses ou la commani- cation des principaux travaux qui ont été fait sur les Tipu- laires gallicoles ou Cécidomyies. J'ai consulté les œuvres de MM. Macquart, Rondani, Brémi, Lœw et Winnertz, dont la monographie résume presque toutes nos connaissances sur ce genre intéressant d'insectes. J'aurai soin, en déeri- vant les trois états de la Cecidomyia papaveris, d'en men- tionner plusieurs passages. J'aurai encore à citer divers tra- vaux de M. Léon Dufour et des mémoires récents entre autres, celui de M. C. Bazin, sur laCécidomyie du froment(C. tritici KiIRBY, Tipula), de M. L. Amblard sur la galle et ja 568 A. LABOULBÈNE. nymphe de la Cécidomyie du Tamarix (C. tamaricis), et celui de M. Edouard Perris, renfermant la description de la Cecidomyia entomophila. I. LARVE. (PI 12, fig, 2.4.4) Larva apoda, pseudocephala, ovato-oblonga ; aurantiaca ; glabra, asperula ; antice subattenuata ; antennis biarticulatis ; corporis segmento ultimo emarginulo; stigmatibus novem paribus. — Long. 2 mill. LARVE allongée, un peu aplatie, apode, presque glabre ; d'un rouge orangé, à côtés translucides. Corps de douze segments, la tête non comprise (fig. 2). Tête, ou plutôt pseudocéphale, petite, un peu brunâtre, rétractile, ayant sa base entourée d’un faux segment trans- versal où elle peut se cacher en entier. Antennes composées de deux articles, le premier court, le second allongé, plus grêle, Corps à tégument chagriné, diaphane. Premier segment (après le faux segment de la tête), plus large en arrière qu’en avant, très fortement arrondi sur les côtés un peu avant le milieu ; les segments suivants, transversaux, arron- dis en arrière loin du milieu; le onzième un peu trapézoi- dal, son bord postérieur le moins large, échancré; douzième segment arrondi. Portion anale située en dessous. Chaque segment a sur les côtés un ou deux poils peu allongés, faibles, le dernier segment seul a un bouquet de trois poils latéraux (fig. 4). Ceculomyia papaveris. 569 Dessous du corps.prèsque plan, avec un trait brun, visible aussi en dessus et tenant à une pièce brunâtre, pa- raissant à travers les téguments et appartenant à la partie supérieure du tube digestif. Tissu adipeux splanchnique lobulé, d’un jaune orangé, donnant à la larve sa coloration; les pelotons graisseux forment deux ou trois contours festonnés le long de chaque segment assez loin du bord externe. Stigmates au nombre de neuf paires. Celle du premier segment est latérale et postérieure; celles des segments suivants, la dixième comprise, sont latérales et plus médianes sur les côtés, enfin la dernière paire située sur le onzième segment est placée en dessus et près du bord postérieur (fig. 2 et 4). La larve de la Cecidomyia papaveris est franchement apode et n’a pas de poils ou de pseudopodes tenant lieu de pieds. De Géer avait cru trouver des pattes à une larve de Tipule qui vit sur le pin et qui n’est autre que la C. pini DE GÉER (WinneRtTz loc. cit. 270), observée aussi par Ratzeburg (Fortinsckten m1, 159); Brémi en citant De Géer (Beitræge zu einer Monographie der Gallmücken, Neuenburg 1846, p. 8), dit expressément qu’il n’a jamais vu de pattes à des larves de Cécidomyies, et croit que le Réaumur sué- dois a admis comme pattes des pseudopodes. Notre larve n’a donc ni les appendices figurés, à tort ce nous semble, pour la Cecidomyia tritici (BAzIN, Notice sur la Cécidomyie du froment 1856, fig. 3), ni les poils de quelques autres espèces, entr'autres de la C. dauci (peri- carpücola), BRÉMI loc. cit. 58, pl. 1, fig. 10; C. craccæ et quercus LOEW (Dipterologische Beitræge , vierter Theil 1850, p. 22); C, entomophilu Ed. PErRis (Métamorphoses 570 A. LABOULBÈNE. de divers Insectes, Liége 1855, pl. v bis, fig. 101 et 103), etc., etc. Les seuls poils dignes d'attention sont en arrière, ainsi que l'indique la fig. 4 que j'en ai donnée, qui me dispense d'autres détails. M. Léon Dufour a parfaitement fait connaître les curieux pseudopodes d’une larve de Cecidomyia (C. Pini maritimæ L. Durour, Ann. Sc. Nat. 2e série, XVI, 258, pl. xIv, fig. 2). Elle porte « sept paires d'appendices saillants que l'on prendrait volontiers pour des pattes. Ces curieux appendices raides, inarticulés, oblongs, divisés en deux digitations inégales terminées par une soie, m’ont paru insé- rés comme les pattes ordinaires. » Je crois pouvoir assurer que ces pseudopodes sont analogues aux organes observés par De Géer, représentés t. 6 de ses Mémoires, pl. 26, fig. 13, et décrits de la manière suivante : «J'ai cru obser- ver sur ces larves deux rangs de pattes charnues ou tout au plus cartilagineuses en forme de pointes coniques, un peu courbées et refendues au bout. Mém. vr, 418. » Je ne puis m'empêcher de faire remarquer la grande ressemblance de la larve du pavot avec celle d’une Lasio- piera (genre démembré des Cécidomyies), publiée par M. Léon Dufour dans les Mémoires de la Société royale des sciences de Lille (année 1845, p. 215, fig. 2, 3 et 4). Leur corps a le même aspect grenu à un fort grossissement, leur forme est semblable. Mieux servi par les circonstances, j'ai constaté deux articles aux antennes (fig. 3), tandis que M. Léon Dufour les croyait d'un seul article en forme de soie, de pointe roide dans la larve soumise à son observation, et ne savait si on devait les appeler antennes ou palpes (loc. cit.). 11 est difficile d’ailleurs de donner un nom caté- gorique à ces appendices du pseudocéphale. M. Perris les Cecidomyia papaveris. »71 nomme antennes dans la jarve de la C. entomophila, et leur donne deux articles. M. Léon Dufour, ce me semble, les regarde comme des palpes dans les C. pini maritimæ et populi où il les figure avec deux articles (loc. cit. pages 258 et 260); plus tard en décrivant la larve de la C. verbasci (Ann. Sc. Nat. 3e série, v, page, 12), il dit qu’on lui trouve de chaque côté, un palpe (ou si l'on veut une antenne) biar- ticulé. » La pièce brune située en avant et en dessous du corps a été trouvée par M. Léon Dufour dans plusieurs larves; il la considère comme un vestige de ces mandibules rétrac- tiles qui s’observent dans plusieurs larves dépourvues de véritable tête. Réaumur avait connu et décrit cette pièce sous le nom de trait brun corné. Brémi (loc. cit. 8), le signale pour toutes les larves sans préciser la position exacte. Les stigmates réclament une attention soutenue pour être bien appréciés. M. Léon Dufour n’en avait pu apercevoir que huit sur la Lasioptera, il en figure neuf pour les C. pini maritimeæ et verbasci; la C. populi seule aurait onze paires de stigmates. M. Perris en a trouvé neuf pour la C. entomophila et j'en ai parfaitement vu le même nombre sur ma larve du pavot, en la faisant rouler entre deux lamelles de verre, sous l'objectif du microscope. Je renvoie pour leur situation aux figures 2 et 3, en même temps qu'à la description générale, J'ai en outre représenté le stigmate postérieur grossi (fig. 5). Dans un travait sur les insectes nuisibles au colza, M. Focillon (Annales de l’Institut agronomique, 1852) a décrit et figuré sous le nom de ver blanc une larve qu'il ne savait à quel insecte rapporter et qui appartient à la C. brassicæ Winnertz, loc. cit. 231. La figure grossie (PI. IT, fig. 29) 572 A. LABOULPÈNE. donnée par M. Focillon est assez exacte; mais il a représenté onze à douze paires de stigmates, ce qui est évidemment une erreur. J'ai observé un grand nombre de ces larves du colza et je n'ai jamais vu que neuf paires d’ostioles respi- ratoires. L'auteur que je cite admet deux articles aux antennes etil a bien rendu les lobules latéraux du tissu graisseux. M. Bazin a fait figurer des sortes d’appendices de chaque côté des segments de la larve de la C. tritici (loc. cit. fig. 3). Je crois que cette figure est fautive. J’ai examiné avec soin les larves d'un jaune orangé ou d’un jaune de soufre, des épis de blés, suivant les indications de l’auteur, et je puis affirmer que sur aucune on ne trouve un appendice. J'ai, au plus, vu la saillie des stigmates dont je ne trouve pas l'indication dans le travail de M. Bazin et j'ai figuré cette dis- position (fig. 18 et 21) en ajoutant le contour 4-Isbé du dernier segment abdominal qui est remarquable. Je désire que mes observations soient vérifiées à leur tour, et je le répète, c’est dans ce but que j'ai figuré cette larve. Il est plus fréquent de ne pas voir les stigmates saillant sur le bord des segments. M. Lœw a indiqué la saillie des seg- ments chez quelques larves de Cecidomyia, M. Winnertz a donné comme règle neuf paires de stigmates [loc. cit. 193 et 195). Les larves de la Cecidomyia papaveris ne quitteni pas les capsules du pavot; elles y vivent en sociétés nombreuses. Tirées de leur retraite et placées au grand air sur un plan uni, elles sont lentes, contractées; elles s’allongent pour marcher, mais sans beaucoup de vivacité. C’est dans cette attitude que j'en ai représenté une (fig. 2). Je me suis assuré qu’elles ne sautaient point comme Cecidomyia papaveris. 573 celles de la C. populi L. Durour (Ann. Sc. Nat. 2e Série XVI, 261 et pl. 14 fig. 10) et celle de la C. triticr Kirgy dont les mœurs sont rapportées par M. Bazin(loc. cit. Page 9). Ces larves ont en effet peu de mouvements à exécuter, elles sont sédentaires, vivent dans un petit espace, au sein d’une nourriture abondante et y subissent leur transformation en nymphe. Elles n’ont pas à sauter comme celles de la C. triici qui va en terre subir sa transformation, suivant M. Bazin. Je n’ai pas cherché spécialement à voir la filière ou l'organe qui en tient lieu et dont la larve doit être pourvue, car parmi les graines avariées du pavot et les divers débris on trouve des sortes de trames làches blanchâtres, sans que les nymphes y soient exactement placées. Il y a plutôt un ouvrage d'ensemble pour relier et assembler les différentes parties internes de la capsule et non les coques propres à chaque larve en particalier. | Notre Cecidomyie du pavot n’est pas la seule du genre qui ne produit pas de galle; de Géer, Brémi, MM. Léon Dufour, Macquart, Læw, Winnertz, etc., ont signalé un bon nombre de faits semblables; mais souvent alors les larves de Cecidomyies s’enveloppent d’une coque de soie. M. Perris nous à fait connaître la C. entomophila qui vit parmi les Acarus sur les insectes des collections, et cet observateur si consciencieux a souvent trouvé des larves de Cecidomyia sous les écorces, parmi les excréments d’autres larves xylophages qui les avaient précédées; dans les ulcères, les écoulements sanieux ou sèveux des arbres, dans les tiges creuses de plusieurs plantes mortes ou sur le déclin (Loc. cut). 574 A. LABOULBENE. IL NymPue. (PI. 12, fig. 6 et 7). Nympha nuda, obvoluta, oblonga; fuscescens, abdomine pectoreque pallide aurantiacis; capite antice bifido, vertice setis duabus instructo; thorace gibbo, cornubus duobus fere rectis armalo; abdomine 8-articulato, apice fisso.—Long. 2 mill. J'ajouterai à cette phrase diagnostique et à la figure de cette nymphe, que les antennes offrent des traces légères de division, que le corselet et les étuis des ailes sont noirâtres, que les pattes sont allongées, rapprochées, les extérieures étant les plus longues de toutes. La nymphe de la Cecidomyia papaveris ressemble ainsi que je viens de l’exposer, à celles des Tipulaires en général. Tous les auteurs qui ont étudié ces nymphes les ont trouvées à peu près semblables aux insectes dont elles recouvraient les diverses parties, différant ainsi d’une manière considérable de celles des Muscides qui sont de véritables Pupes. Aussi, n'est-ce point sans étonnement que dans le mémoire de M. Bazin, j'ai vu décrite et figurée sous la dénomination de nymphe une des formes d'un insecte trouvé dans les glumes du blé où il hiberne. Cette forme ne saurait convenir à une véritable nymphe de Cecidomyie. me paraît y avoir là une fausse interprétation ; M. Migneaux n'a exactement dessiné que ce qu'il a vu, M. Bazin n’a décrit que ce qu'il a observé, mais il m'a toujours paru impossible que la fig. 4 de la planche de son mémoire Cecidomyra papaveris. 575 représentât la véritable nymphe de la €. éritici. Je me suis bien souvent demandé ce qu'était cette forme insolite. Etait-ce une larve saine restée dans l’épillet ? J'ai eu recours de mon côté à l'observation directe, et j'ai vu une larve incluse dans la peau séparée de son corps. Est-ce dans cette enveloppe sèche et ridée que la métamor- phose a lieu? Je ne puis décider la question; mais le Professeur Lœw (Dipterologische Beitræge, vierter Theil, 1850 p. 8 et 23) cite d’après M. Asa Fitch le fait très excep- tionnel de la métamorphose en nymphe dans la peau de la larve elle-même pour la GC. destructor Say. De son côté M. Winnertz a vu la C. graminicola (loc. cit. 292) dont la larve blanchâtre vit sur le Poa nemoralis, se transformer dans sa propre peau de larve. Or, la larve observée par M. Bazin et par moi-même se tenant dans les glumes du blé n’est point celle de la C. destructor qui vit contre les nœuds de la tige dans la gaîne des feuilles, mais elle a peut- être comme elle une nymphe transformée dans la peau de la larve. M. Bazin pense que les larves restent pendant l'hiver à l’état dormant dans la terre; leur transformation en nymphe doit être promptement suivie de leur éclosion. Dans tous les cas la véritable nymphe est restée inconnue à M. Bazin qui n’a encore pu rencontrer dans la terre que la larve (loc.cit. pages 9 et 11). La forme ordinaire des nymphes de Cecidomyia a servi à M. Louis Amblard dans un travail récent (Ann. Société Entom. France, 1856,) à rapporter à un de ces insectes la production d’une galle observée sur le Tamarix brachystilis de nos possessions d'Afrique. Je crois comme M. Amblard 576 A. LABOULBÈNE. que la nymphe qu'il a fait connaître appartient à une Cecidomyi. La coloration de notre nymphe du pavot est d’abord d’un jaune rougeâtre, plus tard la teinte passe au brunâtre sur le dos etle fourreau des ailes. Les yeux deviennent les premiers d’une teinte brune, puis noire. Cette nymphe n’a point d’épines marquées sur ses huit segments; elle n’a que deux mamelons à l'extrémité, quine doit pas compter pour un neuvième segment, à mon avis. Les deux appendices de la tête et du thorax (sans parler des saillies frontales) méritent de nous arrêter. Les cornes ou saillies frontales paraissent servir aux nyr- phes des Cecidomyia pour percer leur prison, qu’elle soit une galle ou une coque soyeuse; je pense qu’il en est ainsi pour la Cécidomyie du Tamarix L. AMBLARD, comme pour les Cecidomyia entomophila PErris. Les cornes et l'espèce de hure de la C. verbasci VALLOT (LéoN DurouR, loc. cit. PI. 2, fig. 10 et 11), sont très remarquables, ainsi que celles des C. fagi et sarothamni, représentées par WinNERTZ, loc. cil. PI. 1, fig. 5 et 6). On trouve des poils sétiformes situés près du front sur quelques Cecidomyia ou de Lasioptera. mais je ne connais qu'un autre exemple bien net des cornes thoraciques que j'ai figurées (fig. 6et 7), c'est celui fourni par M. Léon Du- four dans sa description de la nymphe d’une Lasioptera (Mém. Soc. Roy. Lille, 1845, fig. 5.) J'avais à plusieurs reprises examiné sous divers grossisse- ments les poils cervicaux et les cornes, tant sur la nymphe non éclose de la C. papaveris que sur la dépouille après la sortie de l’insecte parfait. Les soies cervicales étaient sim- ples, mais les cornes dorsales m'ont paru renfermer un tube Cecidomyia papaveris. 571 inclus, et ce tube a les apparences d’une trachée. J'ai repré- senté cette disposition par une figure (fig. 7). Ce détail remarquable me paraissait devoir être connu. MM. Lœw et Winnertz parlent de soies tubuleuses et respi- ratoires ( WiNNERTZ, loc. cit., p. 194 et 198). M. Léon Dufour doute de l’usage physiologique de ces cornes, et il cite De Géer comme ayant cru à un organe de respiration. Or, De Géer ne parle que des cornes du vertex et non des cornes thoraciques de la C. du génevrier (p. 409 du tome VI de ses Mémoires). « La nymphe porte sur la tête deux petites pointes coni- ques en forme de cornes droites qui sont sans doute les or- ganes de la respiration. » J'appelle l'attention des entomologistes sur ces organes respiratoires. Je désire que de nouvelles recherches confir- ment une observation que je voudrais moi-même répéter encore. | Quand le moment de la métamorphose en insecte parfait est arrivé, la nymphe de la Cecidomyia papaveris s'avance jusqu’au haut de la capsule qui, par une harmonie admirable, devient déhiscente à la même époque, à cause de sa matu- rité. La nymphe s’y engage a moitié, la ligne dorsale mé- diane se fend dans toute sa longueur et l’insecte parfait prend son essor. La fixation de la nymphe dans un point où elle se trouve arrêtée n’est pas indispensable à l’éclosion. Plusieurs in- sectes sont nés de capsules ouvertes et de nymphes libres . Sur un plan uni. La dépouille laissée par l'insecte parfait est d’un beau blanc un peu diaphane; elle présente toujours les antennes isolées et la déhiscence dorsale, 578 À. LABOULBÈNE. La Cecidomyia papaveris reste peu de temps à l’état de nymphe. III. INSECTE PARFAIT. (PL..12, fig. 8 à 15). CECIDOMYIA PAPAVERIS WiNNERTZ Lin. Ent. vnn, 229 (1853). — WaALkeR, Insecta Britannica Diptera m1, 78 (1856). Nigrescens, griseo squamoso-tomentosa; antennis fuscis 16-17 arliculatis, articulis in mare sphæroideis pedicellatis ; oculis nigris in mare connexis; thoracis et abdominis lateri- bus, ventreque rufis vel rufescentibus ; alis diaphanis, tricos- tatis ; halteribus fulvis; pedibus fuscis, subtus argenteis, tibiis Larsisque rufescentibus, tarsorum arliculo primo brevissimo. — Long. 2 à 2 1/2 mill. Corps brunâtre varié de rougeûtre plus ou moins sombre et revêtu d’écailles d'un gris satiné ou d’un blanc soyeux. Tête avec les yeux noirs, grands et contigus à ; écartés, distants ®. Antennes paraissant composées de dix-sept articles chez le & , et de seize chez la $ ; égalant la longueur du corps et re- courbées en haut, & ; premier article grand, presque glabre, ainsi que le deuxième. Les suivants allongés, pédiceilés, ren- flés à la base en forme d’ovoïde court et portant un verticelle de poils isolés (fig. 10, 11 et 12), article terminal sans pédi- cule, sessile. Pétiole de la longueur du renflement à la base des antennes et vers leur milieu, de la moitié de leur lon- gueur seulement vers les derniers articles. Chez le & , les ar- ticles trois à quinze sont presque carrés, un peu transver- saux, sans verticelles de poils (fig. 13). Cecidomyia papaveris. 579 Bouche laissant apercevoir deux corps en forme de lobes arrondis, correspondant à des mâchoires supportant chacune un palpe visiblement 4-articulé. Thorax brunâtre avec les côtés rougeûtres et trois bandes sur le disque, longitudinales, plus foncées, produites par les poils ou écailles moins lisses. Ailes diaphanes, irisées sous un certain jour, avec trois nervures, leur bord antérieur et postérieur noir, et des poils noirs sur leur surface; frange du bord antérieur serrée, la postérieure longue et plus fine. Trois nervures longitudinales et une transversale petite et difficile à voir. Cette dernière est située au milieu de la première nervure longitudinale & (fig. 14) et un peu plus en dedans (fig. 15). La deuxième se recourbe un peu en haut depuis sa naissance et s'approche de la première nervure (c’est sur ce point que tombe la ner- vure transversale), puis elle forme une courbe à convexité inférieure et atteint le bord externe bien avant le couvercle externe de l'aile, sur le bord supérieur. La troisième presque droite à la base, se courbe légèrement sans atteindre le bord postérieur, sa division secondaire bien visible. Balanciers rougeâtres couverts de poils d’un blanc argenté. Abdomen de huit segments, l’armure génitale rougeâtre avec une large bande transversale noirâtre ou brunâtre sur chaque segment, en dessus atteignant le bord postérieur. Dessous du corps d'un jaune rougeâtre. L’abdomen porte à l'extrémité, chez le &, une pince ou tenaille brunâtre très mobile, pouvant serecourber en haut, assez semblable à celles des Panorpes; chez la ® , une tarière d'un jaune rougeâtre, presque glabre, de trois pièces pou- vant s’allonger. démesurément et dépasser la longueur du 580 A. LABOULBÈNE. corps. La dernière pièce de la tarière n'offre pas de valves ou lames appréciables. Pattes très longues, grêles; brunâtres. rougeûtres à l’ex- trémité, revêtues surtout en dessus, d'écailles satinées, plus serrées sur les jambes et les tarses. Ceux-ci, avec le premier article très court. Ils sont terminés par deux ongles, ou crochets grêles, pouvant se cacher en se redressant dans une sorte d'avancement oblique du dernier article, et pourvus dans leur milieu d'une petite pelote se relevant elle-même en haut. . Après la mort, l’insecte devient brunâtre, le dessous de l'abdomen est rougeâtre. On voit clairement, chez la ® sur- tout, la partie antérieure des segments rougeâtre, la tarière de la ® est de la longneur du corps. Brémi, MM. Lœw et Winnertz donnent l’exellent conseil de décrire les Cécidomyies sur l'insecte vivant ou venant de mourir et de ne pas attendre la dessication qui les rend sou- vent difficiles à reconnaître en détruisant leur forme et leurs couleurs. Je dois dire que j'ai eu un grand avantage pour étudier les détails des antennes, des ailes, des tarses, etc., en plaçant l’insecte dans l’eau ou dans l'huile entre deux lames de verre. Les antennes arquées et relevées en haut pendant la vie, surtout celles du mâle, sont très élégantes dans ce dernier sexe. J'ai bien vu la manière dont les artic.es sont unis entre eux. L’extrémité de chaque article est grêle, en forme de pédicule, la base est globuleuse, garnie de poils verticellés. Ces dispositions n’ont pas encore été suffisamment signalées, je les ai représentées (fig. 11). La plupart des figures an- ciennes données par les auteurs exprimaient défectueuse- ment les verticilles de poils qui ne sont entièrement visibles Cecidomyia papaveris. 581 que sur l’insecte frais. MM. Lœw et Winnertz les ont bien re- présentés. (V. Winnertz, loc. cit. PI. rx et 1v). Les antennes sont d’une grande fragilité. C’est un rude labeur que de compter leurs articles dans la plupart des Ceci- domyia. Les deux premiers sont gros et presque glabres, ser- vant de support aux autres dont la configuration est diffé- rente en géntral. Il y a dix-sept articles à l'antenne & de la C. papaveris, le dernier est sessile, arrondi au bout ; une seule fois il m'a semblé trouver chez une ® du même insecte un article pa- reil et surajouté. Y avait-il seulement une scission du sei- zième? Je signale le fait comme exceptionnel. Je n’en ai pas tenu compte dans la description générale. On sait que les Cecidomyia ont un nombre très variable d'articles aux autennes. Meigen croyait que les 4 avaient vingt-quatre articles etles ? douze seulement. Aujourd'hui on s'accorde à dire que le nombre varie beaucoup plus, de dix à vingt-six (LOEW, loc. cit. 16), de treize à trente -six (WiINnNERTZ, loc. cit. 181), et les différences de nombre et de forme chez les «et les ® sont généralement très mar- quées. La C. pouli L. DurouR a vingt-cinq articles aux antennes d'et 9; celle du verbascum, d’après le même auteur, qua- torze articles # et ©. La C. tritici, d'après M. Bazin, (loc. cit. 25), aurait treize articles et douze articles & aux antennes, non compris le point d'attache (ordinairement de deux articles), ce qui ferait quinze pour les «et quatorze pour les$; mais je trouve sur la figure un pédicule terminant chaque antenne, et je crains fort que celle-ci n’ait été brisée et que des articies soient in- 3e Série, TOME v. 39 582 A. LABOULBÉNE. complets; car les antennes ont ordinairement leur dernier article arrondi ou globuleux. La C. entomophila PERRIS (loc. cit. 49) a vingt-quatre ar- ticles & et quatorze seulement ®. Les deux articles de la base sont incomplétement rendus sur la planche V bis, fi- gure 104. Les C. hyperici GÉNÉ et la C. Wældickii CONTARINI parais- sent en avoir un très grand nombre (voy. Memoriu per servire alla storia naturale di una specie di Cecidomyia che vive sugli Iperici, del prof. Giuseppe GÉNE. — Acad. dell. science di Torino, XXXVI, 287. — Memoria sopra una nuova specie di Cecidomyia ed alcune observazioni sopra quella dell Iperico, etc. Letta all” Ateneo di Venezia, dal signor Conte N. B. ConNrTARINt, 1840, vol. 111, 122). C’est en ayant égard aux nervures des ailes et au nombre et à la forme des articles des antennes, que MM. C. Rondani, Lœw et Winnertz ont fondé des genres pour l'étude du grand genre Cecidomyia. La C. papaveris rentre dans la pre- mière division ou sous-genre Cecidomyia proprement dite. La bouche m'a paru composée d’un labre avancé, peu ar- rondi en avant (fig. 16) et de deux sortes de mâchoires lo- bées portant des palpes de quatre articles (fig. 13). M. Bazin a, comme moi, trouvé les palpes 4-articulés (/oc. ciL. fig. 10). Brémi dit que les palpes sont de trois articles, et les figure ainsi dans la C. subpatula. M. Léon Dufour donne deux articles aux palpes de la C. verbasci (loc. cit. PI. 14, fig. 14). MM. Lœw et Winnertz admettent des palpes de quatre articles comme caractère générique. Les anneaux de l'abdomen sont arrondis latéralement. M. Dufour a figuré de même ceux de la €. verbasci. M. Mi- Cecidomyia papaveris. 583 gneaux a représenté autrement ceux de la C. tritici, peut- être n’a-t-il eu sous les yeux que des insectes desséchés et déformés. Les mâles de la C. papaveris sont plus petits et bien plus rares que les femelles. M. Winnertz avait remarqué leur ra- reté dans les éclosions qu'il avait obtenues de capsules de Papaver rhœas et dubium, envoyées d’Aix-la-Chapelle par M. Fœrster. Il y a plusieurs espèces de Cecidorayia où l'un des sexes est seul connu. La © de Lasioptera dont M. L. Du- four a décrit les métamorphoses, et que Réaumur n'avait pu élever (Mém. Soc. Roy. sc. de Lille, 1845), me paraît, d’après la description, devoir être rapportée à la L. rubi SCHRANCK, et non à la L. picia MEIGEN qui d’ailleurs vit sur le génevrier. Je n’ai observé dans les insectes éclos des capsules du Papaver rhœas que la C. papaveris. Je n’ai vu aucun indi- vidu de la C. callida WinNerTz (loc. cit. 255). Le frêle diptère dont j'ai essayé de retracer les métamor- phoses, vole par petites saccades. Le & est très vif, il saisit la femelle avec les pinces de son forceps pendant l’accou- plement qui a lieu en sens opposé et sur une ligne droite, les extrémités des deux abdomens étant accolées bout à bout. La GCecidomyia papaveris. m'a paru vivre peu de temps sous sa dernière forme. J’ignore de quelle manière les œufs sont pondus, et comment les jeunes larves éclosent et se dé- veloppent. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE XII Fig. 1. Capsule de Papaver rhœas, de grandeur naturelle, 584 Qt 6. 8. A. LABOULBÈNE. tachée de brun, ouverte, montrant dans son in- térieur des graines, des larves et des nymphes de Cecidomyia papaveris, et la déhiscence de son bord supérieur. Larve de la C. papaveris prête à se transformer, et à côté mesure de sa grandeur naturelie. Antenne très grossie de cette larve. . Extrémité de l'abdomen très grossie, aspect gra- nulé du corps, stigmates postérieurs et poils du dernier segment, qui est légèrement échancré. . Stigmate postérieur encore plus grossi. Nymphe de la C. papaveris et mesure de sa gran- deur naturelle. . Une des cornes thoraciques grossie montrant la trachée interne. Cecidomyia papaveris & et mesure de sa grandeur naturelle. 9, Cecidomyia papaveris Q avec les ailes écartées et me- 10. dLe 12. 13. 14. sure de sa grandeur naturelle. Antenne du d grossie. Trois articles de cette antenne très grossis et sé- parés pour mettre en évicence leur mode d’ar- ticulation. Un de ces articles encore plus grossi et montrant dans le renflemeut de la base une ligne qui pa- rait être une trace de division. Cette division n'est qu'apparente. Antenne de la ® grossie. Aile grossie de la C. papaveris &. Cecilomyra papaveris. 285 15. Aile grossie de la C. papaveris ®. 16. Tête et organes buccaux très grossis. 17. Extrémité d’un tarse extrêmementgrossi, montrant les crochets terminaux et l’unique pelotte située entre eux. 18. Larve de la C. tritici KirBy, vivant dansles glumes du blé et très grossie. On remarque la saillie lé- gère et non constante des stigmates latéraux. 19. Extrémité du huitième segment; le neuvième est quadridenté et offre en outre deux poils de chaque côté. 20. Pièce cornée annexée à la partie supérieure du tube digestif, chez la même larve. 21. Un des segments médians extrêmement grossi, montrant la disparition des lobules du corps graisseux et les stigmates de chaque côté. 4. Teddnnes HER PAU dis | LE | re FSPR OUEN FAN NUS meta he ps ag DUT Aubgaie da RÉUNIE, 2 POUR à Rs | Fe 1 + te AO û eu a sa eo dntérie, Xhès ions | VS Een ait “hier me PRE LUE L RTE Le à | ; air Lx DS nat ke dei ilé, ln” ae mpeg | Roue Fe WE dre: fige, tue dr RE “ù Lee iy VU sas | VE Agen le d: imarioÿo ab OBSERVATIONS SUR LES LÉPIDOPTÈRES DES BASSES-!LPES. (Suite *), Par M. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. (Séance du 25 Mars 1857.) Pendant mon second voyage dans les Basses-Alpes, j'avais fait une excursion de trois ou quatre jours au village de Larche, et cette localité m'avait tellement séduit que j'avais conservé, en la quittant, le vif désir d'y revenir et d'y séjourner plus longtemps afin de la mieux explorer. M. Berce, à qui je fis part de mes projets, ayant bien voulu se joindre à moi, nous partimes pour les Basses-Alpes l'été dernier et nous allâmes nous fixer directement à Larche. Larche, situé près de la frontière du Piémont dans la (*) Voyez Ann, Soc, Entom, 1854 et 1856. 588 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. partie Nord-Est du département des Basses-Alpes, est bâti sur les bords de l’Ubayette affluent de l'Ubaye. Sa position réunit toutes les conditions que peut désirer un entomo- logiste. Le village est adossé au Nord à Malmorte, montagne amplement fournie de belles prairies depuis le village jusqu'à une certaine hauteur, et surmontée ensuite de crêtes arides et de formidables rochers, séjour malheureu- sement peu accessible des grandes espèces d’Erebia. Au sud s'élève, immédiatement au dessus du cours de l’Ubayette, la pittoresque montagne de la Lauze qui fournit à la fois de. beaux bois de mélèzes, des prairies pastorales très élevées, des parties rocheuses et des plateaux où les neiges se conservent jusqu'aux premiers jours d'août, car la vallée de Larche n’a pas une altitude moindre de 1,715 mètres. Du village de £arche partent deux routes accessibles aux bêtes de somme seulement; elles conduisent, l’une au lac de la Madeleine, et l’autre au magnifique vallon du Lauzanier. Ces deux localités sont riches en prairies pastorales. Les Diurnes y abondent dans les années favorables, mais il faut avoir soin de visiter ces prairies avant qu'elles n’aient été fauchées, c'est-à-dire vers le 15 juillet ou au commencement d'août, selon la saison. Les montagnes du Lauzanier peuvent être explorées jusqu'à près de 3,000 mètres. Après nous être commodément installés à Larche, à l'hôtel des Alpes, chez M. Laurent, où on est heureux de trouver un bon gite, une nourriture convenable et surtout la plus grande prévenance, nous songeâmes à dresser notre plan de campagne et il fut vite arrêté. Nous tombâmes de suite d'accord sur ce point, M. Berce et moi, que ne pouvant nous livrer avec une égale ardeur aux chasses de jour et aux chasses de nuit tout à la fois, nous sacrifierions Lèpidoptères des Basses-Alpes. 589 les premières aux secondes qui, si elles sont moins agréables, présentent toujours plus d'intérêt à de véritables entomologistes. Pendant les deux excursions que j'avais déjà faites dans les Basses-Alpes, en 1853 et en 1855, je m'étais livré pres- que exclusivement à la chasse des Diurnes, nous pensâmes que cette fois il vaudrait mieux chercher à connaître quels sont les Nocturnes que produisent nos Alpes françaises. Je passerai donc sous silence les Diurnes recueillis par M. Berce et moi en 1856 : les espèces que j'aurais à mentionner seraient les mêmes que celles dont j'ai déjà parlé dans les deux mémoires sur les Lépidoptères des Basses-Alpes, pu- bliés dans nos Annales en 1854 et en 1856. Je dirai seule- ment ceci, c’est que nous avons rencontré dans les prairies voisines du lac de la Madeleine, l'Erebia Melampus que je n'avais jamais pris les années précédentes. J’ajouterai aussi que nous avons découvert deux nouvelles localités à Scipio, l’une au col de la Madeleine et l’autre à Larche même, mais dans l’une et l’autre localité la chasse de cet Erebia est à peu près impraticable. Le nombre des Érebia observés dans le département des Basses-Alpes est maintenant de seize, savoir : Cassiope, Melampus, Mnestre, Ceto, Stygne, Evias, Epistygne, Scipio, Alecto, Neoridas, Ligea, Euryale, Goante, Gorge, Manto, Dromus. 11 est à supposer que des cxplora- tions ultérieures feront découvrir encore quelques espèces, telles que Pharte, OEme, Pyrrha, etc.; mais ne peut-on pas dire dès à présent que la Faune des Basses-Alpes ne le cède en rien à celle des montagnes le plus favorisées ! Quand nous arrivimes à Larche, dans la seconde semaine de juillet, la Zygæna exulans était déjà éclose; on la trou- 590 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. vait abondamment partout. Nous pümes juger alors, ce que j'avais déjà observé plusieurs fois, combien dans les mon- tagnes l’époque d’apparition des espèces a peu de fixité. En effet, en 1855, trois semaines plus tard, on rencontrait fré- quemment la chenille de cette Zygène, et j'avais été obligé, cette année là, de quitter les Basses-Alpes sans avoir piqué une seule fois l’insecte parfait. La Charon se montrait en même temps que l'Exulans, mais beaucoup plus rarement. Vinrent ensuite l’Alpina, l'Onobrychis et la Faustu. La pre- mière de ces trois Zygènes me paraît parfaitement distincte de l’Angelicæ avec laquelle plusieurs auteurs l’ont confon- due. Si l'Alpina Boisd., n’est pas une modification alpine de Hippocrepidis, ce que l’observation des premiers états pourra faire connaître plus tard, elle doit constituer une espèce à part. Cette Zygène est fort commune. L'Onobrychis, non moins répandue dans certaines localités, offre beaucoup de jolies variétés, mais on ne trouve jamais d'individus chez lesquels l'abdomen et les ailes inférieures soient d’un rouge aussi vif que chez certains exemplaires provenant des par- ties plus méridionales du département, ceux de la mon- tagne de Lure notamment. Nous primes plusieurs fois la Setina Ramosa, que je n'avais pas su rencontrer précédemment. Le type est pelit et peu coloré; les rameaux noirs des ailes supérieures sont très déliés. La Ramosa des Basses-Alpes fait le passage na- turel de la Ramosa du Valais et du Piémont, à la Setina An- derreggii Mann. Lorsque le genre Setina, ce charmant groupe des Lithosides, aura été mieux étudié, je ne doute pas que le nombre des espèces existant aujourd’hui, ne se trouve singulièrement réduit. Je n'ai rien à dire de l'Emydia Var. Candida, n'en ayant Lépidoptères des Basses-Alpes. 591 pris qu'un seul exemplaire qui ne m’a rien offert de parti- culier. Le Sphinx Convolvuli, répandu dans toute l'Europe, pa- raît vivre également à une assez grande hauteur. J’en trouvai, pendant le jour, un très bel individu appliqué contre un des rochers de la Lauze, et je pus m’assurer que le type n’était nullement dégénéré, car cet exemplaire surpassait en grandeur ceux qu’on prend habituellement dans les pays de plaines. Les Nemeophila plantaginis et var. Hospita étaient plus rares autour de Larche qu'aux environs de Barcelonnette. Nous n’avons pas retrouvé cette jolie variété toute noire dont nous avions pris six exemplaires, M. Guillemot et moi, en 1855. J'ai trouvé deux fois la Sesia Ichneumoniformis butinant le jour sur des fleurs d’Euphorbes. A l’heure où le soleil darde ses rayons les plus ardents, on rencontre parfois, en parcourant les prairies pastorales ou les ravins pierreux, quelques noctuelles dont le vol est diurne : telle est la Plusia Ain qui se pose dans le calice des fleurs à l'instar des Heliothis, telles encore la Chersotis Alpestris, la Gorityno cupreu, Y Hadena dentina, la Luperina imbecilla, etc.; mais à l'exception de Ain, pour se procurer ces espèces en certain nombre, c’est la nuit et muni d'une bonne lanterne qu'il faut se mettre à leur recherche. On peut alors, si le temps est favorable et si on a fait choix d'une localité convenable, en piquer une grande quantité en fort peu de temps. M. Berce trouva une fois dans le jour, appliquée sur le tronc d’un Mélèze, l'Aplecta speciosa. Elle était ex Larvä. J'ai examiné avec soin cette Speciosa recueillie par notre col- 592 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. lègue : elle n'appartient point à la Speciosa d'Hubner, fig: 491, mais à la Speciosa de Duponchel, que M. Guénée désigne dans le species sous le nom de var. À et dontil dit : « Je n'ose faire deux espèces de ces races, et pourtant, » si les caractères indiqués étaient constants, il y aurait » peut-être lieu. » Nous fûmes très désappointés de ne plus rencontrer, ni dans nos chasses de jour, ni dans nos chasses de nuit, cette espèce demeurée toujours si rare dans les collections. La capture de plusieurs exem- plaires nous aurait sans doute donné les moyens de ré- soudre une difficulté qu’il serait peut-être encore téméraire de vouloir trancher aujourd'hui. J’ajouterai, mais à titre de simple renseignement, que la Speciosa, prise par M. Berce dans les Basses-Alpes, est semblable à un individu : que j'ai reçu de Chamouny, il y a quelques années. Si on rencontre quelquefois, le jour, dormant sur le corps des arbres ou sur les rochers la Luperina lateritia et l’'Hadena petrorhiza, ces noctuelles sont tellement com- munes le soir qu’on est bientôt fatigué de les chasser et : qu'on cesse de les piquer. Il en est de même de la Chersotis Alpestris. La Chersotis ocellina est beaucoup plus rare. Nous n'avons pris qu'une seule fois la belle Chersotis musiva, et trois ou quatre fois seulement la Chersotis Anderreggü Boisd. Opigena polygona n’est pas très rare. On la confond sou- vent le soir avec certaines variétés de l’Agrotis corticea qui est commune et varie beaucoup. L’Agrotis aquilina est éga- lement abondante. Ses congénères Fumosa, Simplonia et Recussa se montrent beaucoup moins fréquemment. Je ne puis quitter le genre Agrotis sans mentionner spécialement Lépidoptères des Basses-Alpes. 593 une belle et rare espèce que nous eûmes la satisfaction de prendre dans toute sa fraicheur, la Fatidica. Donzel, avant nous, avait déjà trouvé cette noctuelle dans les Basses-Alpes, majs il n’est pas à ma connaissance qu’elle eût été reprise en France. La Fatidica nous a paru être peu répandue et ne se plaire que sur les sommets élevés. Comme la plupart des autres Agrotis, elle vole quelquefois le jour quand on la dérange. La Cleoceris viminalis ne s'éloigne pas beaucoup des lieux plantés de saules qui nourrissent sa chenille. La Spæœlotis decora était commune et très fraîche; elle offre parfois d’assez jolies variétés. Augur et Ravida se con- fondent souvent ensemble sur les mêmes fleurs. La Latens Hubn., est beaucoup moins répandue. Quant à la Lucernea Linn. (Cataleuca Boisd.), nous considérions toujours sa cap- ture comme une bonne fortune. Il en était de même de la Noctua candelisequa, de l'Hadena marmorosa Bork. et de l’'Hadena proxima. Nous primes aussi plusieurs fois le soir Adusta et Pisi. Les Hadena grammiptera et Larixia Guén., se rencon- trent ordinairement ensemble. Je disais, lan dernier, en parlant de la Larixia, que c'était avec juste raison que M. Guénée, dans son species, en avait fait une espèce dis- tincte, bien qu'il n'eût vu que deux individus. Ayant pu examiner de nouveau un certain nombre d'exemplaires de cette précieuse espèce, je ne crains pas d'affirmer, et M. Berce partage également cette opinion, que l’Æadena Larixia est une espèce parfaitement distincte de Grammip- tera. Bien que ses mœurs à l’état d’insecte parfait (la che- nille est encore inconnue), semblent être les mêmes, le faciès est tout-à-fait différent et les caractères spécifiques 594 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. indiqués par M. Guénée, se retrouvent constamment chez tous les individus. M. Guénée dit, d'après Donzel, que la Larixia ne se rencontre qu'à 16 ou 1,800 mètres, qu’à cette hauteur la Grammiplera ne se montre presque plus, tandis qu’elle est commune à 8 ou 900 mètres. La Larixia nous a paru, en effet, ne se plaire qu’à la hauteur de 16 ou 1,800 mètres, mais à cette altitude même elle est toujours beaucoup plus rare que la Grammiptera qu’on y rencontre encore fréquemment. Nous prenions, en moyenne, une La- rixia sur dix Grammipiera. La Plusia illustris est répandue dans toutes les localités où croit l'Aconitum anthora; cette plante abonde sur la montagne de la Lauze, et on voyait qu’elle avait dû nourrir une grande quantité de chenilles avant notre arrivée. Nous avons pris plusieurs fois, le soir, l’insecte parfait. La Caradrina cubicularis est aussi commune qu'aux envi- rons de Paris. La Leucunia pallens ne s'écarte guère des champs où on cultive des céréales ; nous avons pris aussi dans les mêmes localités Comma et Conigera. Une chasse de nuit faite sur l’un des sommets du Lauza- nier, nous a procuré de belles Xanthia rubecula; l'espèce commençait à paraître et, quelques jours plus tard, elle eût sans doute été plus abondante, mais pour chasser à la lan- terne dans cet endroit fort éloigné de toute habitation, il faut se résoudre à dormir sur la terre, roulé dans des cou- vertures @e laine, et le froid est si vif pendant la nuit à cette élévation, que nous ne fûmes pas tentés d’y retourner une seconde fois. La Luperina oculea Linn. (Didyma Bork.), est commune, le soir, à Larche ; nous la trouvâmes surtout dans l’ancien Lépidoptères des Basses-Alpes. 59 LL] cimetière, et elle nous offrit de bien intéressantes variétés. Il aurait fallu la chasser huit jours plus tôt pour lavoir très fraiche. La Luperina furva finissait également et ne nous à pas paru bien rare. Nous avons pris une fois la jolie va- riété Flavescens Esp., de la Xanthia cerago. Avant de passer aux Géomètres que nous avons recueil- lies, il ne me reste plus à citer que deux noctuelles fort rares, la Polia platinea Tr., et la Luperina pernix Geyer, dont nous primes des exemplaires ex Larvä. La Luperina pernix ne figure pas sur le catalogue des Basses-Alpes de Donzel. Je la crois nouvelle pour la Faune française. J'arrive aux Géomètres et, ainsi que je l’ai fait pour les Diurnes, je m'abstiendrai de parler de bon nombre d'espèces, telles que Tinctaria, Chœrophyllaria, Aptaria, Pyraliaria, Immoraria, Glaucinaria,ete.,etc.,qui se trouvent déjà mentionnées dans mes précédents mémoires sur les Basses-Alpes. Le genre Larentia nous a fourni Montivagaria, Sabau- diaria, Cyanaria et Cœsiaria. L’Eubolia scabrariu s'envole par nuées sous les pas, dans les bois de Mélèzes. L’Aquaria Treit. (Lotaria Boisd.), est assez commune dans le village même de Larche; l'Artesiaria habite le bord des prairies et nous avons pris aussi quelques exemplaires de l'Eubolia inculiaria Herr-Sch., espèce qui est je crois, nouvelle pour notre Faune. La grande Elophos obfuscaria Hub., était tout aussi com- mupe qu'en 1855. Nous n'avons pris qu’une seule fois la Serotinaria. L'Anaitis Præformaria habite les prairies qui bordent l'Ubayette. Séparés de la montagne de l'Ozglosse par une huitaine 596 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. de lieues au moins, nous ne pûmes y aller chasser l'Anaitis Magdalenaria que nous y découvrimes, M. Guillemot et moi, le 26 juillet 1855, et dont nous primes ce jour-là chacun un exemplaire, mais nous la cherchâmes plu- sieurs fois sans succès sur les sommets de la Madeleine, là où le 2 août de l’année précédente, j'avais trouvé les troi- sième et quatrième exemplaires ; enfin dans nos courses au Lauzanier, nous fûmes assez heureux, M. Berce et moi, pour reprendre sept nouveaux individus de cette belle géomètre. L’Anaitis Magdalenaria habite de préférence les hautes prairies garnies çà et là de grosses pierres contre lesquelles elle aime à se réfugier. Les rochers qui avoisinent le premier lac du Lauzanier, nous ont fourni une Géomètre que je ne crois pas avoir encore été signalée en France, c’est la Cidaria munitaria Hub. Les exemplaires recueillis par nous dans cette localité sont identiques à ceux que j’ai reçus depuis de l'Islande. Nous avons pris plusieurs fois, le jour, dans les bois de mélèzes, et le soir, à la lanterne, la charmante Cidaria Genearia Feist. Cette espèce décrite et figurée dans les Annales de la Société Entomologique de France par M. Feisthamel, d’après un individu trouvé par lui en Pié- mont, appartient maintenant à la Faune française. Cette espèce et la précédente sont rares. Nous n’avons rencontré que quelques exemplaires de la petite Pygmœæna venetaria, dans des localités où je l'avais vue voler par essaims l’année précédente ; mais nous avons pris la Psodos trepidaria, et aussi l'Horridaria qui s'élève encore plus haut et aime à se poser souvent sur la neige. Je noterai ici que notre collègue M. Martin, que nous avons rencontré dans les Basses-Alpes, y a capturé un bel Lépidoptères des Basses-Alpes. 597 exemplaire é de la nouvelle Psodos, découverte récemment dans les montagnes du Tyrol et nommée par Mann A/tico- laria (1). Cette intéressante Psodos, dont le dessous rappelle celui de certaines Hercynies, appartiendra done, à l'avenir, à la Faune de notre pays. L’Hercyna rupicolalis est extrêmement commune sur tous les hauts sommets, notarament aux environs du lac du Lau- zanier. L’Orenaia Alpestralis, au contraire, es: assez rare. Nous avons trouvé plusieurs fois aussi l'OEdia lithosper- mella, V'Argyrolepia decimana Hubn., et le Botys trinalis. Mais ce qui nous a beaucoup surpris, ce fut d2 rencontrer l'Epischnia adultella Metzn., qu'Herrich-Schaëlfer dit habi- ter le Caucase. Nous avons pris les deux sexes de cette grande et belle Phycide, dont le mâle seul était connu. Je joins à ce mémoire des listes de Coléoptères et d'Or- thoptères, récoltés par nous aux environs de Larche. Nos obligeants collègues MM. Fairmaire, Reiche et L. Brisout de Barneville, ont bien voulu se charger de dé:erminer ces insectes. COLÉOPTÈRES Récolités aux environs de Larche pur MM. Bellier de la Chavignerie et Berce, et déterminés par MM. Farmaire et Reiche. Cicindela transversalis Dej, Cymindis humeralis, Fab, gallica, Brul. Carabus cateaulatus, Fab. (1) Je dois à M. Guenée la connaissance du nom de cette Psodos, que M. Martin m'avait communiquée et que je n’avais pas pu déter- miner. 3e Série, TOME V. 40 598 Nebria picicornis. Gyllenbalii. Jockischii, Sturm. Licinus Hoffmanseggï, Panz. Chlænius melanocornis, Dej. Calathus micropterus, Dufts. melanocephalus, Lin. alpinus, Dej. Anchomenus prasinus, Fab. Agonum parumpunctatum, Fab. Pæcilus cupreus, Lin. Omaseus melanarius, Illig. Pterostichus truncatus, Bonel. bicolor, Herb, Yvanii. Dej. Amara aulica. monticola, Zimm. patricia, Creutz. apricaria, Fab. picea, Fab. Nov. sp. (Eurinotæ vi- cina). Ophonus puncticollis, Payk. Harpalus œneus, Fabr, ruficornis, Fab. rubripes, Creutz. sobrinus, Dei. Bembidium fasciolatum, Duft. Erichsonii, Jac, Duv. Andreæ. fulvipes, Sturm. Staphylinus stercorarius. Philonthus ebeninus. lucens, BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. Qnedius ochropterus. Anthophagus armiger. Sphæridium scarabæoïides, Fab, Silpha nigrita, var. alpina. Cetonia œnea, Fab. Epicometis hirtella, Lin. Rhizotrogus ochraceus, Knoch. Geotrupes putridarius. mutator, Mars, sylvaticus, Fab. Onthophagus ovatus, Fab. fracticornis. Aphodius carinatus (Nivalis, Mul.) sericatus. Alpinus. lugens. ater. subterraneus. fimetarius, Linn. obscurus, Fabr. constans, Dufts. Nova species. Anthaxia granulata, Küst. Athous parallelus, Dei. diflormis, Dej. Dejeanii. Diacanthus œneus, Linn. Corymbites hæmatodes, Fab. Malacosoma Lusitanica, Atopa cervina, Linn. Lampyris noctiluca 4, Fab. Telephorus ltalicus, Dej. Ragonycha Redtenbacheri. Dasytes monticola, Chevrolat. Lépidoptères aes Basses-Alpes. 599 Trichodes leucopsideus, Oliv. Otiorhynchus unicolor, Herbst. Lagria hirta, Fab. Pachyta interrogationis, Fab. Cistela murina, Linn.' octomaculata. Mylabris geminata, Fab. Clythra longimana, Fabr. Cleonus morbillosus, Fab. Cryptocephalus aureolus, Sufir. Barynotus maculatus, Schon. Chrysomela fastuosa, Fabr. obscurus, Fab. Oreina rugulosa, Saffrian. Molytes glabratus, Fabr. senecionis, Anders. ORTHOPTÈRES Récoltés aux environs de Larche par MM. Beilier de la Chavignerie et Berce, et déterminés par M. L. Brisout de Barneville. Comme l’année précédente, M. Bellier de la Chavignerie a re- cueilli en 1856, aux environs de Larche, dans le département des Basses-Alpes, plusieurs espèces d’Orthoptères qu’il a bien voulu me communiquer et que j'ai déterminées. Forficula biguttata, Fab., Latr. Forficula simplex, Lafresn. (1). Stenobothrus viridulus, Lin. (Acridium viridulum, Annales Soc, Entom. 1856, p. 27). Stenobothrus hæmorrhoïidalis, Charp. (2). Stenobothrus scalaris, Fisch. Waldh. (Gomphocerus melanopte- rus, Borck.— Acridium scalare, loc. cit.). Stenobothrus Sibiricus, Lin. (Acridium Sibiricum, loc. cit.). Stenobothrus (Stethophyma) varicgatus, Sulzer (Acridium cothurnatum, loc, cit.). (1) Une espèce voisine de la Faune parisienne, la Forficula acan- thopygia, Gené, est assez commune dans la forêt de Saint-Germain, je l’ai aussi trouvée dans les forêts de Fontainebleau et de Marly, (2) J'ai trouvé le Stenobothrus hæmorrhoidalis aux environs de Paris : à Lardy. J’ai pris dans la même localité la Blatta erice- torum, Wesmaël, et le Stenobothrus nigromaculalus, Herr, - Schæffer, espèce bien distincte du Sten. lineatus, Pan. 600 BELLIER.— Lépidop. des Basses-Alpes. Pezotettix pedestris, Lin. (Acridium pedestre, loc. cit.) (1). Pachytylus stridulus, Lin. Nota. Dans l’énumération qui précède, j'ai suivi à peu de chose près la nomenclature et la classification adoptées par M. Fischer de Fribourg dans ses Orthoptera Europæa. L. BgisouT DE BARNEVILLE. Depuis la rédaction de ce mémoire, nous avons obtenu, M. Berce et moi, d'assez nombreuses éclosions de l'Anthocharis Simplonia Boisd., et de l'Arctia sordida Hub. Les chenilles de ces deux espèces n'ayant pas encore été publiées, je crois devoir en dire quelques mots. La chenille de simplonia est jaune, avec trois bandes d’un vert bleuâtre, dont une dorsale et deux latérales. Ces bandes sont telle- ment larges qu'elles forment la couleur dominante. Tout le corps, ainsi que la tête, est parsemé de points noirs assez proéminants. Dessous du ventre, vert. Chrysalide très allongée, renflée dans le milieu et variant pour la couleur, depuis le jaune pâle jusqu’au violet. Cette chenille vit par familles souvent nombreuses sur plu- sieurs crucifères de trois ou quatre espèces différentes. Elle habite à une hauteur de 1,800 à 1,900 mètres. Les chenilles recueillies à ja fin de juillet nous ont donné des chrysalides qui ont hiverné et les papillons sont éclos au mois d'avril et au commencement de mai de l’année suivante. La chenille de sordida rappelle un peu celle de Menthastri, Elle est velue, noire, avec quelques taches jaunes peu apparentes sur les côtés et une ligne dorsale, également fort peu visible, de la même couleur. Elle est très commune à Larche : on peut en prendre un grand nombre si on la chasse le soir et le matin, ou par un temps couvert et pluvieux; mais pendant la chale1r du jour, elle se cache avec soin entre les pierres et sous les plartes basses, Elle est po- lyphage. (1) M. Perris a trouvé dans les Pyrénées le Pezotettix pedestris, Lin., et le Stenobothrus Sibiricus. D EREE—— DESCRIPTION ET FIGURE DE Deux nouvelles espèces de Lépidoptères de la tribu des Sphingiens (Zonilia Schimperi et Smerinthus Abyssinicus). Par M. H. LUCAS. (Séance du 11 Février 1857.) &. M. le docteur Boisduval, dans son Tentamen de Sphin- gidibus (1), désigne sous le nom de Zonilia une nouvelle coupe générique, qui n’est qu'un démembrement du grand genre Sphinx des auteurs. Ce nouveau genre, dont les carac- tères n’ont pas encore été publiés par son auteur, semble jusqu’à présent être propre à l’Ancien Monde et à la Nouvelle- Hollande. En effet, lorsqu'on étudie la répartition géogra- phique de quelques espèces qui le représentent, on re- marque que les Zonilia funebris, Fabr., fumosa, Boisd., et Zebu, Ejusd., habitent la côte d'Afrique; que les Zonilia OEnopion, Hubn., et Rhadama, Boisd., ont pour patrie les iles de Bourbon et de Madagascar; quele Zonilia Morpheus, Cram., se trouve au Bengale ; que le Zonilia Chiron, Cram., (1) Ouvrage malheureusement encore inédit. 602 H. Lucas. se rencontre aux Indes orientales; que le Zonilia Fu, Boisd., a été pris dans l’Empire chinois, et que le Zonilia antipoda du même auteur n’a encore été signalé jusqu’à présent que comme se trouvant à la Nouvelle-Hollande. La nouvelle espèce que je vais faire connaître a été découverte en Abyssinie et sur trois individus que pos- sède la riche collection du Muséum, il y a deux femelles et un mâle seulement. M. le Dr Boisduval place ce genre entre les Pachilia, Boisd., et les Macrosila, Ejusd. Il diffère des premiers par les ailes antérieures dont le som- met est moins falqué; par leur bord intérieur qui est coupé droit, et par l'angle interne qui n’est pas découpé, et ne forme pas une dent aiguë, comme cela se remarque chez toutes les espèces du genre Pachilia ; les ailes postérieures ont toujours leur angie anal plus ou moins prolongé dans les Pachilia, tandis que chez les Zonilia, cet angle anal est presque arrondi ou à peine accusé; il ne pourra être confondu avec les Ma- crosila du même auteur, parce que chez ceux-ci le bord ex- terne des ailes antérieures au lieu d’être entier est au con- traire fortement dentelé; chez les Zonilia, les yeux sont plus petits et les palpes sont plus épais, et surtout plus prolongés que dans les Macrosila, chez lesquels ces derniers organes sont au contraire courts, comparativement à la grande taille de l’unique espèce qui représente jusqu’à présent cette coupe générique. Dans la plupart des espèces qui composent le genre Zoni- lia, outre les antennes qui indiquent le caractère sexuel, il y en a un autre à signaler, c’est la présence à la partie anté- rieure de la cellule discoïdale, chez les mâles seulement, de deux petites taches blanches, tantôt réunies, quelquelois séparées, affectant des formes plus ou moins variées et se reproduisant un peu en dessous, mais par transparence seu- Espèces nouvelles de Sphingiens. 603 lement. Les femelles sont complétement dépourvues des taches [1) que je viens de signaler, et il y a même des es- pèces chez lesquelles le caractère sexuel que je viens d'in- diquer disparait totalement comme cela se voit par exemple chez le Zonilia OEnopion de Hubner. ZONILIA SCHIMPERI, Lucas. Envergure 60 à 65 millimètres. PI. 13, No I, fig. 1 (2). Z. Alis anticis ferrugineis, magnû maculà trianguliformi fusco-ferrugineà ad apicemque cellulæ discoidalis V-albo-no- Lalis, posticis olivaceis margine -externo ferrugineo fimbrià- que fulvà; alis infra subferrugineis, fusco-ferrugineo bilineatis anticis puncto albicante vix conspicuo ; palpis suprà ferrugi- neis, infrà albis ; capile thoraceque ferrugineis, ulrinque ci- nerescente-lineatis ; antennis subferrugineis ; abdomine ferru- gineo, nigro-annulato. Mas à feminà differt : alis suprà et infrà capite, thorace abdomineque omninû viridi-olivaceis. Femelle. Elle ressemble un peu au Zonilia Morpheus de Cramer dans le voisinage duquel elle vient se placer. Les ailes de la première paire sont ferrugineuses et présentent vers leur milieu une large tache d’un brun fer- rugineux foncé; cette tache assez grande est coupée droit, mais obliquement à son côté interne; elle atteint le bord costal et se dirige jusque vers l'angle interne où elie affecte (1) Le Zonilia Morpheus Cramer, présente cette partieularité curieuse. (2) Sur la planche 43, L au lieu de fig. 2, lisez fig. 4. 604 H. Lucas. la forme d’un triangle dont la base touche le bord inté- rieur ; à sa partie antérieure, vers le sommet, elle se dilate sensiblement de manière à former du côté externe un angle rentrant très aigu. Vers le sommet de la cellule discoïdale, on aperçoit deux petits traits blancs qui représentent la lettre Y, dont la partie ouverte regarde le bord costal; quand au bord externe, il est légèrement teinté de ferrugineux. Les ailes de la seconde paire sont d’un vert olive clair avec tout leur bord externe teinté de ferrugineux et la frange fauve. Les quatre ailes en dessous sont d’un ferrugineux clair et parcourues par une double ligne d’un brun ferrugineux ; les antérieures offrent vers leur milieu un point blanchâtre obscurément in- diqué. Les palpes sont ferrugineux en dessus, et entièrement blancs en dessous. La tête et le thorax égalment ferrugi- neux, présentent de chaque côté une petite ligne d’un gris cendré clair. Les antennes sont légèrement ferrugineuses. L’abdomen, d’un ferrugineux clair, est plus ou moins forte- ment annelé de noir; sur les côtés et en dessous, il est d’un ferrugineux clair. Le mâle un peu plus petit que la femelle, en diffère par la couleur ferrugineuse des quatre ailes en dessus et en des- sous qui est remplacée par un vert olive clair. Cette espèce, qui vient se placer entre les Z. Fu et Morpheus, Yabite les environs de Khartoum en Abyssinie, où elle a été découverte par M. Schimper, auquel je me fais un plaisir de la dédier. $$. Quand on cherche à connaitre la répartition géogra- phique des espèces composant le genre Smerinthus des au- teurs, on voit qu’elles sont surtout répandues dans l'Ancien et le Nouveau Monde, et que celles qui habitent cette der- Espèces nouvelles le Sphingiens. 605 nière partie affectionnent plutôt les régions sptentrionales que les contrées méridionales ; tels sont par exemple les Smerin- thus opthalmicus, gemina, juglandis, exœcata, populetorum myops et cerisii. Quant aux espèces d'Europe qui sont moins nombreuses, elles paraissent plusindistinctement répandues, car on en rencontre et dans le Nord et dans le Midi, et il y a même une espèce que l’on a crue jusqu’à présent exclusive- ment propre à l'Europe (Smerinthus ocellatus), et qui a été trouvée sur les côtes des possessions françaises du nord de l'Afrique. Quand on compare ces individus algériens à ceux d'Europe, on voit combien les influences climatériques ont modifié non-seulement les couleurs qui sont moins vives, mais la taille qui quelquefois est beaucoup plus grande. Au premier aspect, on serait tenté de créer une nouvelle espèce avec ces individus d'Algérie, mais lorsqu'on les étudie cons- ciencieusement et qu’on les compare à ceux d'Europe, onne tarde pas à s’apercevoir que les caractères différentiels qu'ils présentent n’ont pas assez de valeur pour l’établissement d’une nouvelle espèce ; l’étiolement dans les couleurs, la grande taille et le développement exagéré de la dent de l’angle interne, commencent déjà aussi à se montrer chez les indi- vidus qui, en Europe, habitent un climat plus chaud, comme la France méridionale par exemple. Au sujet de cette variété climatérique, je dirai que les environs de Constantinople nourrissent aussi le Smerinthus ocellatus,et il n'existe aucune différence entre les individus d'Orient et ceux de France, particulièrement ceux des environs de Paris. Ce que je viens de dire au sujet des modifications que font subir aux couleurs, et souvent aussi à la taille des espèces les influences climatériques, se présente aussi pour un Lépi- doptère du genre Deilephila, très commun aux environs de 606 H. Lucas. Paris. Pendant les deux séjours que j'ai faits en Algérie, j'ai rencontré un vingtaine de chrysalides du Deilephila euphor- biæ; si on compare ces individus que j'ai obtenus d’éclosion avec ceux que nous trouvons en France, on remarque que. ceux d'Algérie diffèrent des individus d'Europe par la teinte pâle des couleurs qui ornent les ailes et tout le corps. N'ayant pas rencontré la chenille de ce Deilephila, je ne puis dire si elle diffère des individus d'Europe. Il en est de même du Sme- rinthus ocellatus, dont j'ai seulement trouvé des débris, en 1840, au pied des peupliers qui bordent l’Ouad-Safsaf, aux environs de Philippeville, et dont un individu mâle en par- fait état de conservation a été rencontré en 1850 aux envi- rons d'Alger par M. Cotty. Quant à l’espèce nouvelle dont je présente à la Société la description et la figure, elle a pour patrie l’Abyssinie. Sous le rapport de la couleur, elle-n’a au- cune analogie avec les espèces actuellement connues en Eu- rope, en Asie et en Amérique, cependant comme les ailes de la seconde paire sont dépourvues de taches représentant un œil bleu à prunelle et à iris noirs, je crois que ce Sme- rinthus abyssin doit venir se ranger dans le voisinage du Smerinthus populi des auteurs. SMERINTHUS ABYSSINICUS Lucas (1). Envergure 85 millimètres. PI. 13, No L, fig. 2 (2). S. Alis anticis falcatis, fulvis, fusco-lineato dentatis et ad (1) En classant dernièrement les Sphingiens du Muséum, jai vu (2) Sur la planche 13, I, au lieu de fig. 4, lisez fig, 2, Espèces nouvelles de Sphingiens. 607 basin nigro-maculatis, posticis flavis margine abdominali an- guloque anali flavicantibus, maculà arcuatà lineäque nigris häc ad basin, illà in medio positis ; alis anticis infrà flavis, fusco-quadrilineato dentatis; capite thoraceque fulvescentibus, in medio fusco-lineatis; abdomine fulvo lateribus infràque fulvescentibus. Femelle. Les premières ailes falquées sont fauves en dessus et parcourues par des lignes brunes, sinueuses, dentelées et des raies rapprochées et presque droites; à leur base, elles présentent une petite tache noire formée par des poils de cette couleur. Les secondes ailes en dessus sont jaunes avec la frange et tout le bord abdominal d’un jaune pâle ; près de leur base, elles offrent une large tache noire, en forme de croissant, et dans leur milieu une raie de cette couleur, étroite, parallèle au bord extérieur et située entre l'angle externe et l'angle interne. En dessous, les premières ailes sont jaunes avec le bord externe d'un jaune clair et parcou- rues par quatre lignes dentelées, brunes, rapprochées ; les secondes ailes sont d’un fauve clair avec l'angle anal jaune: de plus elles présentent des lignes brunes, dentelées, au nombre de trois et ne correspondant pas avec celles des pre- mières ailes. La tête et le thorax d’un fauve clair sont par- que la collection entomologique de ce grand établissement scienti- fique en possédait 166 espèces ainsi réparties : Macroglossa 31 ; Brachyglossa 1; Pterogon 1; Lophuron 3; Temnora 1; Thyreus 3; Everyx 1; Madonyx 1; Callionima 1; Ambulyx ?; Philam- pelus 7; Chœrocampa 38; Deilephila 9; Anceryx 9; Bræsia 1; Pachylia 3; Zonilia k; Macrosila 1; Sphinx 29; Amphyonix l; Acherontia 3; Brachyglossa 2; Euclea 1; Smerinthus 10, 608 H. Lucas. courus longitudinalement par une bande brune, étroite, mais qui s'élargit beaucoup sur les premiers segments. L’abdomen est d’un fauve foncé en dessus et beaucoup plus clair sur les côtés et en dessous. Cette espèce, dont je ne connais pas le mâle, habite les environs de Khartoum en Abyssinie, et elle a été découverte par M. Schimper. EXPLICATION DE LA PLANCHE XIII, No 1. Fig. I. Zonilia Schimperi de grandeur naturelle vu en dessus. Fig. IL Smerinthus abyssinicus de grandeur naturelle vu en dessus. MÉLANGES D'ENTOMOLOGIE ALGÉRIENNE. NOTE Sur un nouveau genre de la famille des Longicornes (Ico- sium tomentosum), qui habite les possessions françaises du nord de l'Afrique. Par M. H. LUCAS. (Séance du 26 Novembre 1856.) J'ai signalé dans le Bulletin de nos annales, 3e série, tome 2, p. 8, 1854, sous le nom d’Icosium (1), un nouveau genre des Coléoptères de la famille des Longicornes, et que je range dans la tribu des Cerambycins. Ce qui fixe l'attention au pre- mier aspect, lorsqu'on examine ce longicorne, c’est son pro- thorax très prolongé, renflé et dépourvu sur ses parties laté- rales de tubercules obtus, comme cela se remarque chez les Deilus, dans le voisinage desquels je place cette nouvelle coupe générique. Quoiqu'ayant de l’analogie avec ce longi- corne, néanmoins elle s’en distingue facilement par les an- tennes qui, dans les deux sexes, sont beaucoup plus allongées que chez les Deilus. En effet, ces organes dépassent de beau- (1) Nom qui autrefois désignait Alger sous les Romains, 610 H. Lucas. coup le corps dans le mâle ; ils sont grêles, filiformes avec le troisième article plus allongé que le premier. Si maintenant on compare les Jcosium avec les Obrium, on remarque que le troisième article des antennes de ce dernier genre est au contraire plus court que le premier. Chez les Icosium, les articles suivants sont cylindriques au lieu d’être subfiliformes, à peu près d’égale grosseur partout avec le dernier égalant presque en longueur le premier article, tandis que chez les Obrium, te dernier article est sensiblement plus court que le premier. Si on étudie aussi le premier article des antennes chez les Jcosium, on voit qu’il est beaucoup plus sensible- ment courbé que ce même article dansles Obrium; de plus, au lieu de diminuer de grosseur comme chez ce dernier genre, il est au contraire épais et brusquement tronqué à son extrémité. Les palpes maxillaires sont plus courts que dans les Obrium et les Deilus et leur dernier article au lieu d’être al- longé, ovalaire, terminé en pointe obtuse ou tronquée, est au contraire court, aplati et légèrement en forme de hache. Les yeux sont gros et présentent une échancrure profonde, dans laquelle viennent s’insérer l'article basilaire et une partie du premier article des antennes. Cette disposition se présente aussi chez les Obrium, mais l’échancrure est moins grande et surtout moins profonde. Le prothorax plus allongé que dans les Obrium et les Deilus, est renflé et dépourvu de tu- bercules obtus sur les parties latérales. L’écusson est ovalaire et déprimé longitudinalement dans la partie médiane. Les élytres sont allongées, étroites avec l'angle huméral assez saillant, mais moins cependant que dans les Obrium. Les pattes sont allongées, grêles, et les fémurs renflés dans les deux sexes, mais non en massue comme chez les Deilus et les Obrium. Icosium tomentosum 611 Cette coupe générique a aussi un peu d’analogie avec les Cartallum et les Clytus, mais elle s’en distingue aisément à cause du prothorax qui est sensiblement plus long, non pourvu d’un tubercule obtus et des yeux qui sont profon- dément échancrés, au lieu de l'être à peine comme dans les Cartallum. Les antennes sont beaucoup plus allongées que celle des Clytus et le prothorax au lieu d’être subglobuleux ou obiong, est allongé et sensiblement renflé; quant aux élytres elles sont allongées, planes, et non pas courtes et arrondies en dessus comme chez les Clytus. Tels sont les caractères différentiels de ce nouveau genre et qui peuvent être analysés de la manière suivante. G. Icosium, Lucas, Ann. de la Soc. Entom. de France, 3e série, t. 2, Bullet. p. 1x (1854). Caput breve, latum, inter oculos profundè depressum. Mandibulæ validæ, breves, compressæ, anticè acutæ. Palpi maxillares elongali, primo ac secundo articulis brevibus, quario tertioque clongatis, articulo ullimo compresso, has- tiformi. Antennæ elongatæ, abdomen in mare superantes, breves in fœminà ; articulis filiformibus, pilosis, ullimis tribus attamen compressis, lomentosis, arliculo tertio elongatiore quäm primo, hoc ad basin sensiter curvato. Oculi magni, inflati, posticè profundè emarginati. Prothorax elongatus, ad latera tantum. inflatus laviqa- tusque, 612 H. Lucas. Scutellum minimum, longitudinaliter canaliculatum. Elytra elongata, suprà planata, ad humeros prominentia, ad basin rotundaia. Pedes elongati, exiles, femoribus tantum inflatis sed non claviformibus ut in Cartallis et Clytis. Abdomen elongatum, elytris obtectum in mare, his abdomen superantibus in fœminà. La tête est courte, large, profondément déprimée entre les yeux. Les mandibules sont robustes, courtes, aplaties et aiguës à leur extrémité. Les palpes maxillaires sont allongés; les premier et second articles sont courts ; vient ensuite le quatrième, puis le troisième qui est le plus court de tous; le dernier article est comprimé et sensiblement en forme de hache. Les palpes maxillaires sont courts avec leur troisième article comprimé, légèrement sécuriforme et de même lon- gueur que le précédent. Les antennes allongées dépassent de beaucoup l'abdomen dans le mâle; chez la femelle au contraire elles sont courtes et ne dépassent pas les élytres; elles sont composées d'articles filiformes, grêles qui du pre- mier jusqu’au troisième inclusivement sont hérissés de longs poils; les trois derniers au contraire sont seulement tomen- teux et fortement comprimés; le troisième article est plus allongé que le premier: celui-ci est épais, sensiblement ren- flé, profondément échancré de manière à recevoir l'article basilaire des antennes et une partie du premier article lorsque ces organes se reploient en arrière. Le prothorax est allongé, seulement renflé sur ses parties latérales: celles-ci sont lisses, c’est-à-dire ne présentent pas de tubercule obtus, Icostum tomentosum. 612 L'’écusson est très petit, à base arrondie et canaliculé lon- gitudinalement ; les élytres allongées, sont planes en dessus avec les épaules saillantes et à base terminée en pointe ar- rondie. Les pattes sont allongées, grêles avec leurs fémurs seulement renflés el non en massue comme chez les Deilus et les Obrium. Les tibias sont comprimés; quant aux tarses, ils sont allongés, le premier article surtout. L’abdomen est allongé, recouvert par les élytres dans le mâle. Celles-ci, au contraire, dépassent cet organe chez la femelle. Icostum TomENTosuM Lucas, Ann. de la Société Entom. de France, 3 série, tome 1. Bulletin, p. 1x. Long. 12 millim. ; lat. 3 millim. 1/4 (mâle). Long. 17 millim.; lat. 4 millim. 1/4 (femelle). (PI. 13, No I). I. Rufescens, fulvo-tomentosum; capite granario transver- sim profundè impresso longitudinaliterque subtiliter unili- nealo ,; mandibulis rufescentibus anticè nigris ; antennis rufes- centibus, fulvo-pilosis, tribus ullimis articulis tantum tomen- Losis; palpis maxillaribus et labialibus rufescente-nitidis ; prothorace elongato, ad latera inflato suprà rufescente trili- neato; elytris latioribus prothorace, planis, regulariter laxè- que punciatis, suturä omninÔ fuscà ; corpore pedibusque rufes- centibus fulvo-pilosis. Mâle. D'un brun roussâtre clair, recouvert d’une tomento- sité fauve, courte, serrée. La tête chagrinée, présente sur le front une impression transversale profonde; son bord anté- rieur est noirâtre surtout dans la femelle ; lorsque cet or- 3e Série, TOME Y. 41 614 H. Lucas. gane n’a subi aucun frottement, il présente un petit sillon longitudinal assez bien marqué, qui part de la base et vient s’atténuer dans la dépression transversale du front. Les man- dibules assez avancées, sont d’un roussätre clair avec leur extrémité noire. Les yeux sont noirs; leur échancrure pro- fonde, recouverte d'une tomentosité fauve, courte et serrée. Les antennes sont plus longues que le corps dans le mâle, sont d’un roussâtre clair avec les huit premiers articles hé- rissés de poils fauves, allongés et peu serrés ; quant aux trois derniers, ils sont seulement tomenteux. Les palpes maxil- laires ainsi que les labiaux sont d’un aoirâtre brillant et hé- rissés de poils testacés, placés cà et là. Le prothorax coupé droit antérieurement, renflé sur les parties latérales, est placé en dessus où il présente trois lignes longitudinale roussâtres, il est irrégulièrement ponctué et chagriné, sensi- blement rétréciàsa base où il est coupé un peu en arc. L'écus- son est ovalaire, d’un brun foncé et ordinairement recouvert d’une tomensité fauve. Les élytres, d’un roux testacé, à su- ture d'un brun foncé, sont beaucoup plus larges que le pro- thorax à sa base ; elles sont planes en dessus, avec les parties humérales saillantes et arrondies; elles sont couvertes de points assez forts, profondément enfoncés, régulièrement disposés, arrondis et peu serrés; elles se rétrécissent gra- duellement du sommet à la base où elles sont arrondies. Tout le corps en dessous est noirâtre et ultérieurement recouvert de poils fauves. Les pattes sont d’un brun roussâtre et entièrement couvertes de poils fauves, Femelle. Elle ressemble tout à fait au mâle et n’en diffère que par la taille qui est plus grande et par les antennes, qui ne dépassent pas le corps en longueur. Icosium tomentosum. 615 Cette espèce habite les environs de Porliba, sur les bords du Chélif, où elle a été découverte par notre collègue M. Dours. Les environs de Sphax (Funisie) nourrissent aussi ce curieux Coléoptère, où il a été découvert par M. Du- couref. Explication des figures, de la planche 13, No 11. Fig. 1. Jcosium tomentosum d , grossi de la grandeur natu- relle. 1. 6. Icosium tomentosum 9, grossi de la grandeur naturelle ; 1 a la tête vue de face; 1 c la tête vue de profil. DESCRIPTION D'UNE GYMNÉTIDE PROVENANT DES ENVIRONS DE SANTA-FÉ DE 'BOGOTA, Par M. À. SALLÉ, (Séance du 25 Mars 1857.) ï ALLORHINA LANSBERGEI. Long. 23 mill.; larg. 12 mill. PI. 13, fig. 1, N° III. Recouverte en dessus d’une croûte jaunâtre à reflets d’or mat, parsemée de taches noires arrondies, ayant chacune au centre un point. Le dessous est très brillant, d’un vert doré changeant en bleu et à reflets magnifiques; avec des points et des stries droites et arquées, noirs et enfoncés. Tête assez allongée, profondément excavée et enchâssée dans le corselet, jaune à reflets dorés en dessus, noire sur les côtés ; parties de la bouche avec des paillettes d’un bleu changeant. Le chaperon est un peu échancré et ponctué en avant, très relevé sur les bords latéraux, qui forment une saillie anguleuse (fig. 1 a) de chaque côté en avant des yeux et au dessus de l’insertion des antennes; celles-ci sont ponc- 618 CH. COQUEREL. — Larve de la Meg. Euphraticu. chets épineux situés sur le cinquième segment abdominal, mais ces organes sont toujours au nombre de deux et pré- sentent une forme différente. De plus, la tête est beaucoup moins grande et la forme de la partie libre et interne des mandibules n’est pas la même. Chez les Cicindèles, elle se termine par une pièce unique ; il ya deux articles bien distincts chez les Méga- céphales. Quant aux palpes maxillaires, ils offrent trois ar- ticles chez les premières, quatre chez les seconds. Signalons encore l'énorme développement des ocelles su- périeurs chez les Mégacéphales et la grandeur de leurs pattes. Armées de mandibules d’une puissance extrême el pour- vues d'organes de locomotion très perfectionnés, ces larves sont essentiellement actives et ne doivent pas être moins agiles et carnassières que les insectes parfaits. Explication des figures. PI. 14, fig. 1à1f. Fig. 1. Larve de la Megacephala Euphratica. { «. La tête vue en dessous. 1 b. La tête vue de profil. On remarque au dessous de l’ocelle supérieur et antérieur les deux ocelles latéraux. 1 c. Mandibule. 1 d. Mâächoire avec le palpe maxillaire. { e. Antenne. 1 f. Crochet épineux du cinquième segment abdomi- nal. MÉMOIRE SUR DEUX GENRES NOUVEAUX DE COLÉOPTÈRES DE LA FAMILLE DES LONGICORNES (OXILUS Er STHELENUS), SUIVI DE LA DESCRIPTION DE PLUSIEURS ESPÈCES appartenant aux genres PLATYARTHRON, OEME (ScLerocerus Dej.), CLYTUS , APRIONA, CEROSTERNA Er ACANTHODERUS. Par M. LUCIEN BUQUET. (Séances des 10 et 24 Août, 14 et 28 Septembre et 28 Octobre 1859.) OXILUS Buquet (1). Caractères génériques. Corps convexe en dessus, très al- longé, cylindrique, ailé. Tête longue, étroite; palpes grêles, à dernier article aplati, presque en forme de hache; mandibules avancées. bien que recouvertes en partie par le labre qui est coupé {4) Nom mythologique. 620 L. FAIRMAIRE. tous nos membres régnicoles, mais encore ceux qui habitent les contrées riveraines de la France, vous savez avec quelle ardeur la Société entière accueillit cette proposition. Grâce à la libéralité des différentes lignes de chemins de fer, le projet parvint à se réaliser, non cependant sans des démarches mul- tipliées de la part de MM. le docteur Boisduval, Bellier de la Chavignerie, Desmarest et Doué, auxquels nous devons de grands remerciments pour leur zèle et leur activité en cette occasion. Accueillis à Montpellier avec le plus affectueux empresse- ment par M. Paul Gervais, doyen dela Faculté des sciences, qui n’a pas oublié son titre d’ancien membre de la Société Entomologique, et par un de nos collègues, M. Daube, nous tinmes, le lendemain de notre arrivée, une première séance dans une salle mise à notre disposition dans le local de la Faculté des sciences. Par un sentiment que vous apprécierez, la présidence d'honneur fut offerte à M. Paul Gervais, qui, tout en l’acceptant, insista pour que M. Bellier de la Chavi- vignerie dirigeât les séances. Je ne vous répéterai pas les détails du procès-verbal ; di- sons seulement que cettepremière réunion, un peuprécipitée, était nécessaire pour se reconnaître et mettre de l’ordre dans nos courses, qui commencèrent le même jour par une excursion sur les bords de la Mosson. La vallée pittoresque de Fontcaude, que nous visitèmes accompagnés de MM. Pellet et Marquet, entomologistes de Béziers, nous donna le plaisir de prendre cinq ou six espèces de Larinus sur les plantes qu’ils affectionnent, et dont plusieurs sont assez désagréa- bles pour les doigts des amateurs. L’Apion oculare fut, dans la même localité, pris en abondance sur la Ruta montana. En même temps les Lépidoptéristes, dirigés par M. Daube, Session de Montpellier. 621 exploraient la Vallette, le long du Lez, qui devint l’une de leurs promenades favorites, ainsi que le bois de Grammont, illustré par le séjour de l’immortel Linné qui y résidaquelque temps lors de son voyage dans le midi de la France, du temps de Broussonet. C’est là qu'il décrivit la Pieris eupheno, la Sca- biosa grammontia, etc., et qu’il récolta probablement une grande partie des espèces qu'il cite comme appartenant à la France méridionale. Ce clos qui était autrefois un vrai bois, appartenait au chapitre de la cathédrale. A la Révolution de 89, il fut vendu au général Fraicheville, qui en défricha la plus grande partie. Après lui, il passa à M. de Bricogne, receveur général; il appartient encore aujourd'hui à M“ede Bricogne. Une excursion à Maguelonne nous fit voir les environs de Montpellier sous un nouvel aspect; mais le temps, qui nous a médiocrement favorisés pendant le voyage, nous envoya ce jour là un violent mistral qui chassait vers la mer de longues trainées de sable et rendait les recherches pénibles et peu productives. Cependant, nous vimes avec plaisir le grand Scariles pyracmon courir rapidement dans les sables du ri- vage, et les manœuvres des Ateuchus, extrêmement abon- dants près des cabanes, nous intéressèrent beaucoup. Rien de plus curieux que les travaux herculéens entrepris par ces scarabées pour préparer le berceau de leur postérité. Avec quelle ardeur ils abattent les inégalités de leur boule pour la faire rouler plus facilement jusqu'à l'emplacement qu’ils ont choisi! Comme ils luttent consciencieusement, lorsqu'un de leurs concitoyens cherche à leur enlever leur précieux fardeau! Disons bien vite, à la honte de notre sexe, que ce sont les femelles qui déploient cette activité et que les mâles restent fort tranquillement spectateurs des rudes labeurs 622 L. FAIRMAIRE. de leurs épouses, ne sortant de leur dignité que pour le combat. Cette plage offre du reste un aspect assez triste, surtout à cause des lagunes intérieures qui la réduisent à une bande fort étroite. Elle rappelle beaucoup les sables de Cayeux, à l'embouchure de la Somme; mais, d’un côté, la ligne ro- cheuse des Cévennes encadrant la ville de Montpellier, dé- dommage amplement la vue del’aridité du rivage; d’un autre côté, la mer forme l'horizon, et, à vos pieds, les sables sont égayés par les jolies touffes du Coris monspeliensis et par les feuilles d’un vert foncé du Pancratium maritimum, sur lequel Pun de nos collègues, M. Martin, découvrit une co- lonie de chenilles de la Noctua pancratii. Quelques jours après, plusieurs d’entre nous se joignirent à la Société de botanique pour revoir la mer et unir aux re- cherches entomologiques les agréments d’un bain maritime et d’une pêche aux filets, laquelle devait nous amener, outre les poissons destinés au déjeuner, certaines espèces d’ani- maux marins, dont notre digne président, M. Gervais, avait promis d'être l’historiographe. Par malheur, nous avions compté sans les méduses, et la plupart des coups de filets n’amenérent que ces affreux radiaires gélatineux à bordure violette, dont le contact excite promptement une démangeai- son urticaire. Ce jour [à nous visitâmes pour la deuxième fois l’île où fut Maguelonne et où il ne reste plus qu’une an- cienne église, assez bien conservée, sur le toit de laquelle on monte facilement au moyen d’un long escalier oblique. Là nous attendaient une réception des plus hospitalières par le propriétaire de l’île, une dissertation archéologique par M. Ricard, de Montpellier, et une piquante lecture histo- rico-botanique par M. le comte Jaubert. Session de Montpellier. 625 Une course à Villeneuve, faite en compagnie des bota- pistes et de M. le professeur Martins, nous donna occasion de visiter la grotte de la Madeleine, remarquable par le lac étendu qui en occupe le fond. Nous n'y avons pas trouvé le moindre insecte hypogé; mais il paraît peu probable, d’après la configuration et la nature du terrain, qu’on puisse y faire quelque découverte intéressante. Non loin de cette grotte s’ouvre, au milieu de rochers à pic, une espèce de précipice appelé dans le pays le Crosse de Miége, qui nous avait été recommandé par M. Paul Marès. Ce précipice, entouré presque complétement par des ro- ches qui ressemblent aux ruines d’une vieille forteresse, est occupé au fond par un marécage à moitié desséché et par une prairie bien verte, heureux contraste avec l’aridité et la verdure rare et grisâtre des garrigues du terrain supérieur. Nous y récoltâmes assez abondamment les Hydrophilus pista- ceus et Hydrous flavipes, espèces méridionales bien connues, mais qu’il nous était agréable de voir vivantes. Avant de descendre, nous trouvions sous les pierres, avee des fourmis, des Tagenia minuta, et sur l’Euphorbia cyparissias, Y Oberea crythrocephala, dont la larve habite les tiges de cette plante. Pour compléter le cercle de nos pérégrinations autour de Montpellier, il fallait visiter Cette. Les deux Sociétés se réu- nirent pour faire ce petit voyage. Une brillante hospitalité nous fut offerte par M. Doumet, maire et représentaut de Cette, et nous permit de visiter en détail son musée, si riche, si varié, remarquable, sous le rapport entomologique, par quelques superbes espèces de Lépidoptères exotiques qu'on chercherait vainement dans les collections parisiennes, et sous le rapport botanique, par l’herbier du célèbre natu- raliste Adanson dont M. Doumet est le petit-fils. 624 L. FAIRMAIRE. La montagne qui domine Cette offrait autrefois de grandes richesses aux naturalistes ; mais aujourd’hui les terrains libres commencent à devenir bien restreints par suite du dévelop- pement des cultures qui, à cause de la nature rocheuse du sol, sont toutes entourées de murs; de plus, le terrain du bord de la mer où le Buthus occitanus était si commun autrefois, a été bouleversé pour l'établissement d’un hopital temporaire destiné aux malades de Crimée. Aussi, malgré toutes nos recherches, n’avons-nous pu trouver de ces scorpions. En entomologie, quelques captures intéressantes ont été faites, notamment le joli Baridius opiparis que nous avons pu, grace à l'obligeance de M. Marquet, trouver au pied d'une Sinapis, commune sur les côteaux arides. La Société Entomologique ne pouvait quitter Montpellier sans visiter quelques magnaneries, afin de se rendre compte de la déplorable épidémie qui a causé et cause encore tant de ravages dans les éducations des vers à soie. Grâce à l’obligeance de M. Gervais, dont l’affectueux con- cours ne nous à pas fait un instant défaut, nous allâmes vi- siter la magnifique exploitation agricole de M. Marès, à la Rouquette, du côté du Pic-Saint-Loup. Personne ne pouvait mieux que lui nous donner des renseignements sur la valeur des diverses graines de vers à soie. Sa première éducation de cette année, faite avec de la graine provenant d'Orient, fut à peu près complètement perdue par la maladie. Heureuse- ment il put se procurer à temps de la nouvelle graine venant probablement de Lombardie, et, au moment où nous exa- minions sa magnanerie, tous les vers se portaient bien et promettaient une récolte abondante, dédommagement in- complet des pertes de la première éducation. Nous vimes aussi des vers à soie d'une belle santé et d’une Session de Montpellier. 625 grande vigueur chez M. Arnaud, au Mas-Nègre, près Saint- Gely-de-Fesque, et certes la réussite remarquable de son éducation ne tenait ni à une importation de graine asiatique, ni à l'invention d’une nouvelle variété de mürier. Nous ne saurions trop remercier M. Arnaud et M. Marès de leur excellent accueil et des renseignements qu'ils nous ont donnés sur les vers à soie, renseignements d'autant plus précieux, qu’ils reposent sur une expérience journalière et sur une observation intelligente. Si nous osions émettre une opinion sur cette question difficile, nous dirions, d'après ce que nous avons vu et entendu, que le salut de la sériciculture est dans la production par chaque magnanier, de la graine destinée à ses éducations, dans le choix judicieux des individus destinés à perpétuer l’espèce et dans des croise- ments fréquents. Cette conclusion est à peu près la même que celle donnée par M. Dumas dans son rapport officiel. Seulement nous croyons, contrairement à ce qu’il énonce, que le salut d’une de nos plus précieuses industries ne doit pas venir uniquement des Cévennes, et qu'il ne peut résulter que des efforts réunis de tons nos sériciculteurs. Si nous ne vous parlons pas des insectes nuisibles à la vigne, c’est que les dommages causés par la grosse altise bleue, bien qu’assez sensibles dans quelques localités, dis- paraissent devant le terrible Oidium, qui, cette année encore, a ravagé une grande partie du midi de la France. Avant de terminer, disons que la plus grande cordialité n’a cessé de régner dans nos rapports avec les membres de la Société de botanique, que nous avons plusieurs fois accom- pagnés dans leurs courses. A la fin de la session, un banquet nous à réunis, ainsi que MM. les professeurs des deux Fa- cultés et les autorités de la ville, au milieu du Jardin des 626 L. FAIRMAIRE. plantes de Montpellier, local désigné par lui-même pour un repas de naturalistes, et la soirée s’est terminée tout natu- rellement encore chez M. le docteur Donné, recteur de l'Académie, à la bienveillante réception duquel nous sommes heureux de rendre hommage. Enfin n'oublions pas le mo- deste, mais cordial banquet par nous offert à notre président honoraire, M. le professeur Paul Gervais, qui a pu voir com- bien tous nos collègues appréciaient son accueil et ses bons soins, et à M. Daube, dont lx complaisance ne s’est pas démentie un instant; n'oublions pas non plus les spirituels couplets de notre archiviste M. Doué, et répétons ce toast de l’un de nous : A la Fraternité Entomologique, et à notre prochaine réunion dans les Vosges, les Alpes ou les Pyré- nées ! Voilà, Messieurs, en résumé l'emploi de notre temps pen- dant la semaine qu’a duré notre session extraordinaire. Si le résultat matériel n’est pas très important sous le rapport de la récolte des insectes, ce qu'il était facile de prévoir d’après l’époque tardive de notre voyage, il s'en faut pourtant qu'i soit nul, ainsi que l'on peut en juger par les listes qui terminent ce rapport; mais le résultat le plus précieux de cette réunion est, selon nous, d'avoir resserré les liens affectueux résultant d’une confrater- nité de sentiments et d’études, d’avoir contribué à entre- tenir l'émulation chez nos collègues des départements, auxquels l'éloignement des centres scientifiques rend souvent bien difficile et presque ingrate l'étude de lhis- toire naturelle, et enfin d'avoir marqué lé premier pas dans une voie de progrès et de développement aussi profi- table à la science qu'à notre Société. INSECTES Recueillis aux environs de Montpellier et de Cette, pendant la session extraordinaire de juin 1857. COLÉOPTÈRES (1). Cicindela trisignata. circumdata. littoralis. flexuosa. Cymindis homagrica. var. lineata, Dromius linearis quadrisignatus, plagiatus. truncatellus. punctatellus. olabratus. Lebia turcica. Brachinus humeralis. bombarda. exhalans. Dyschirius punctatus. thoracicus. cylindricus. salinus. Scarites pyracmon. lævigatus. arenarius. Ditomus elypeatus. sphærocephalus. Procrustes coriaceus, Carabus lotharingus. Nebria complanata. Chlænius velutinus. vestitus, holosericeus. Dinodes rufipes. Licinus silphoiïdes. Pogonus pallidipennis, chalceus. littoralis, riparius. testaceus. Calathus punctipennis. ochropterus. melanocephalus. Olisthopus punctatus. Feronia dimidiata. viatica. ruficollis. Zabrus gibbus. (1) Cette liste a été rédigée d’après les notes et les communica- tions qui m'ont été fournies par MM. Bellevoye, Boïeldieu, Chevrolat, Cussac, Gougelet, Mocquerys, Peyron et Puton, 628 L. FAIRMAIRE. Amara eximia. eurynota. acuminata. apricaria. trivialis. Acinopus tenebrioides. Gynandromorphus etruscus. Anisodactylus virens. Harpalus meridionalis. subquadratus. dispar. distinguendus,. sulphuripes. maxillosus. serripes. Amblystomus metallescens. Bembidium lampros. aspericolla. pusillum. Normannum. maculatum. L-maculatum. L-guttatum. h-pustulatum. callosum. rufipes. nitidulum, Marsh. decorum. ephippium. biguttatum. vulneratum. bistriatum. Dytiscus pisanus. Hybius meridionalis. Laccophilus variegatus. Noterus lœvis. Hydroporus confluens, inæqualis. parallelogrammus. lituratus. halensis. incertus. pumilus. geminus. Cnemidotus rotundatus. Elophorus grandis. rugosus, granularis. Hydrochus nitidicollis. Ochthebius margipallens. marinus. pellucidus. Limnebius nitidus. Berosus æriceps. Hydrophilus pistaceus. Hydrous flavipes. Hydrobius oblongus. Helochares lividus. Cercyon quisquilium, Hister 4-maculatus. var, gagates. 12-striatus. Saprinus semipunctatus. furvus. detersus. nitiaulus. æneus. dimidiatus, chalcites, speculifer, Session de Montpellier. Saprinus granarius. apricarius. Carcinops minimus. Necrophorus vestigator. Silpha granulata. puncticollis Luc, (hispa- nica Küst.). sinuata, lævigata. Choleva sericea. Calyptomerus enshamensis, Myrmedonia Erichsonis Peyron, nov, Sp. Falagria thoracica. sulcata. sulcatula. nigra. Ocalea decumana. Calodera nigricollis. Tachyusa coarctala. balteata. ferialis. Hygronoma dimidiata. Aleochara rufipes. Xantholinus fulgidus. glabratus. elegans. linearis. Staphylinus lutarius. Ocypus olens. pedator. cupreus. ater. Philonthus varians. cor vinus. 3e Série, TOME V, Philonthus ebeninus. bimaculatus. ventralis. quisquiliarius, salinus. xantholoma, dimidiatipennis. punctum, aterrimus. sericeus,. Acylophorus glabricollis, Quedius monspeliensis Fm, n. 5p. Dolicaon biguttulus. Scimbalium grandiceps J, Duv. Lathrobium multipunctatum. Lithocharis obsoleta. melanocephala. Scopæus minutus, rubidus. Stenus nitidus. ater. Pæderus longipennis. limnophilus. Bledius fracticornis. arenarius. verres. Platystethus nodifrons. Trogophlæus riparius. Acrognathus palpalis, Cercus rufilabris, Brachypterus pubescens. gravidus. rubiginosus. Telmatophilus obscurus. Atomaria basalis. 42 630 L. FAIRMAIRE. Monotoma picipes. Corticaria fuscipennis. Dermestes vulpinus. Frischii. pardalis. undulatus. Attagenus trifasciatus. Limnichus versicolor. sericeus. Ateuchus semipunctatus. laticollis. Onitis Olivieri. Bubas bubalus: Onthophagus Hübneri. taurus, nuchicornis. lemur. maki. punctatus. Schreberi. emarginatus. furcatus. Aphodius fimetarius. scybalarius. sordidus. immundus. bimaculatus. lividus. granarius. Psammodius cœsus. sabulosus. porcicollis. Rhyssemus asper. Pentodon punctatus. Geotrupes typhæus. Geotrupes hypocrita. Rhizotrogus ruficornis. Cetonia hirtella. morio. oblonga. opaca. Anomala vitis. Anisoplia arvicola. tempestiva. Capnodis tenebrionis. Anthaxia manca. hypomelæna. Coræbus elatus. amethystinus. graminis. Trachys ænea. pygmæa. troglodytes. Aphanisticus emarginatus. Lamotei. Synaptus filiformis. Cratonychus cinerascens. niger. Athous longicollis. Cardiophorus rufipes. biguttatus. Drasterius bimaculatus. Elodes padi. Eubria marchantiæ, Lampyris Zenkeri, Rhagonycha melanura, Malachius dentifrons. geniculatus, elegans. rubidus. Session de Montpellier. Malachius rufus. marginellus. pulicarius. Ebæus congressarius L. Fairm. nov. Sp. thoracicus, flavicollis. flavicornis. flavipes. albifrons. Charopus concolor, Attalus lusitanicus. Colotes trinotatus. Dasytes hirtus. ater. cylindricus. nobilis. flavipes. pallipes. Trichodes 8-punctatus. Ochina Mariæ J. Duv. n. sp. Aliciana J. Duv. n, sp. Xyletinus ater, hæmorrhoidalis. laticollis. striatipennis Fm, n. sp. Ptinus variegatus. lepidus. Pimelia bipunctata. Asida sericea. Scaurus striatus, lugubris. Tagenia minuta, angustata, Blaps obtusa. 631 Blaps fatidica. gages. Dendarus hybridus. Philax crenatus. littoralis. Crypticus quisquilius. Opatrum fuscum, sabulosum. pusillum. Leichenum pulchellum. Trachyscelis aphodioides. Ammobius rufus. . Phaleria cadaverina. hemisphærica, Calcar procerus. Helops assimilis, Omophlus brevicollis. Cistela antennata.- Notoxus major. cornutus, Mecinotarsus rhinoceros. Tomoderus compressicollis. Anthicus Rodriguei, pedestris. floralis, instabilis, humilis. h-maculatus. hispidus. minutus, ruficollis. plumbeus, Ochtenomus angustatus. Xylophilus populneus. Lagria glabrata. 632 L. FAITRMATRE. Mordella grisea. angustata. Anaspis maculata. Meloe violaceus, Mylabris mutans. melanura. Lytta vesicatoria. var. à bandes cuivreuses. Nacerdes melanura. Anoncodes amæna. OEdemera barbara. cœrulea. virescens, lurida, Bruchus variegatus. rufimanus. oranarius. lividimanus. loti. obscuripes. tibiellus. bimaculatus. dispar. cinerascens. seminarius, Fischeri. olivaceus. debilis. Spermophagus cardui. Urodon pygmæus. Rhynchites populi. Ramphus œneus. Apion æneum. radiolus. subulatum, Apion setiferum. acium. oculare. rufirostre. vernale. malvæ. ulicis, tamarisci. violaceum. brevirostre. ononis. apricans. Germari. pisi. Thylacites Guinardi. Strophosomus hispidus. Brachyderes pubescens. Sitones griseus. lineellus, humeralis. Chærodrys setifrons. Phytonomus crinitus. Coniatus tamariscis. repandus. chrysochlora, Cleonus excoriatus. Pachycerus varius, Rhytirhinus impressicollis. Trachyphlæus squamosus. Omias oblongus. Peritelus senex. griseus. necessarius. rusticus, Otiorhynchus humilis, Session de Montpellier. Otiorhynchus meridionalis, ligneus. Lixus ascanii. gemellatus. pollinosus. angustatus. rufitarsis, scolopax, Larinus ursus. turbinatus. flavescens. carlinæ. jaceæ. confusus. sturnus. maculosus. ferrugatus. cynaræ, longirostris. Rhinocyllus latirostris. Erirhinus festucæ, Ellescus bipunctatus. Balaninus nucum. turbatus. crux. Tychius squamosus. squamulatus. striatellus. picirostris. cuprifer, Sibynes canus. attalicus, arenariæ, Orchestes irroratus Ksw. (distin- guendus J. Duv.). 633 Orchestes tricolor. subfasciatus. pubescens. cinereus. crinitus. rufitarsis, fœdatus. Baridius nitens. spoliatus. opiparis. cuprirostris, chlorizans, lepidii, morio. Smicronyx variegatus. Cæliodes quercüs. subrufus. rubicundus. Bagous frit, Ceutorhynchus syrites. constrictus, trimaculatus. crucifer, litura. chrysanthemi. acalloidesF,n.sp. albohispidus Fm. nov. Sp. macula-alba, pollinarius. picitarsis. erysimi. cyanipennis, Cionus thapsus. Olivieri. 634 L. FAIRMAIRE. Gymnætrum labilis. pascuorum, spilotus. beccabungæ. veronicæ, teter. campanulæ. Nanophyes tamaricis. pallidulus. posticus. Crypturgus pusillus. Cerambyx heros. miles. Callidium unifasciatum. Clytus trifasciatus. ornatus. floralis. Phytæcia lineola. molybdæna. virescens. Agapanthia asphodeli. suturalis. Calamobius marginellus. Lema flavipes. Clythra meridionalis. palmata. tripunctata. tristigma. sexpunctata. Dia æruginea. Pachnephorus cylindricus. Cryptocephalus bimaculatus. rugicollis. orandis. sexpunctatus, Cryptocephalus globicollis, gravidus. Rossii, sexpustulatus. gracilis. signaticollis, Pachybrachys viridissimus. Stylosomus tamaricis. minutissimus. ilicicola. Chrysomela femoralis. gypsophilæ. Banksii. æthiops. diluta, Entomoscelis adonidis. Colaphus barbarus. Malacosoma lusitanica. Galleruca sublineata. Calomicrus circumfusus. Haltica oleracea. lythri. erucæ, impressa. lineata. vittulifera J. Duv. / pubescens. cærulea. pusilla. polygoni. distinguenda J. Duv. fuscicornis. malvæ. Psylliodes napi. chalcomera. Session de Montpellier. 635 Psilliodes fusiformis: cuprea. crassicollis Fm. n. sp. Dibolia occultans. cynoglossi. Plectroscelis chlorophana. conducta. dentipes. concinna, major. Argopus cardui. Cassida hexastigma. meridionalis. rubiginosa. ferruginea. pulchella, Epilachna 11-punctata, Harmonia 12-pustulata. Vibidia 12-punctata. Thea punctata. Exochomus auritus. Chilororus bipustulatus. Platynaspis villosa. Scymnus fasciatus. Apetzii. frontalis. pygmæus, marginalis. discoideus. Hyperaspis reppensis. Rhizobius litura. COLÉOPTÈRES NOUVEAUX. {. MYRMEDONIA ERICHSONIS Peyron (1). Long. 4 mill. ; lat. elytr. 1 mill. Aptera. Supra nilida, elytris opacis; atra, antennis ferru- gineis, palpis pedibusque pallidis ; punctata ; thorace convexo, canaliculato, postice angustaio; elytris brevibus ; abdomine segmentis tribus primis gibbosis. & , capite impresso ; abdo- (4) Diagnose extraite par M. Peyron du Catalogue des Coléop- tères des environs de Tarsous, qui doit paraître prochainement dans les Annales. 636 L. FAIRMAIRE. minis Sejmento 6° emarginato. %, capite haud impresso; abdominis segmentis 3 primis apice transversim impressis. — Un d trouvé par M. Peyron et une g par M. Mocquerys, aux environs de Montpellier. 2, QUEDIUS MONSPELIENSIS. Long. 5 mill. Nigro-œneus, nitidus, elytris œneis nitidis, abdomine nigro, subopaco ; antennarum basi genubusque pallide testaceis ; scu- Lello lœvi; elytris forte punctalis, fronte inter oculos punctis À transverse impressa. Allongé. Tête et corselet d’un noir un peu bronzé, très brillant; quatre points entre les yeux. Ceux-ci grands, oblongs ; derrière chaque œil un gros point et deux plus petits. Antennes atteignant presque le milieu du corselet, presque moniliformes, grossissant à peine vers l'extrémité ; deuxième et troisième articles presque égaux, les suivants plus courts, égaux entre eux, presque en carré arrondi, le dernier ovalaire, un peu plus long que les autres ; d’un brun noir; le premier article testacé, parfois brun en dessus. Palpes bruns on d’un testacé obscur. Corselet aussi large que long, pas plus large que les élytres, faiblement arrondi sur les côtés, fortement à la base ; séries dorsales de deux ou trois points. Ecusson bronzé, lisse, brillant. Elytres à peine plus longues que le corselet ; d’un bronzé foncé brillant, for- tement ponctuées et un peu ridulées transversalement, à fine pubescence grise. Abdomen d'un noir peu brillaut, légère- ment atténué en arrière. Bord postérieur des segments très Session de Montpellier. 637 étroitement marginé de rougeâtre obscur, plus largement sur les côtés et sur les derniers segments, le dernier entiè- rement decette couleur. Pubescence assez longue et couchée. Pattes d’un brun noirâtre, avec les genoux et les tarses d’un testacé pâle, quelquefois aussi les tibias.—Trouvé aux envi- rons de Montpellier par MM. Puton, Bellevoyeet Mocquerys. Cette espèce est voisine du 4oops ; elle en diffère, en outre de la coloration, par les yeux moins saillants, les antennes plus courtes, moins grêles, presque moniliformes, les élytres assez rugueusement ponctuées, et l'abdomen à pubes- cence beaucoup plus longue. 3. EBÆUS CONGRESSARIUS. Long. 4 mill. Niger, nitidus, clypeo nigro, antennarum basi pedibusque flavis, his basi nigricantibus ; thorace rubro ; elytris atrocya- neis, apice rubris. D'un noir brillant, à pubescence blanchâtre excessivement fine. Tête entièrement noire, brillante. Palpes maxillaires testacés, dernier article ovalaire, court, largement tronqué, extrémité noire. Antennes assez longues, noires ; les trois premiers articles d'un jaune testacé, le premier avec la base noirâtre en dessus. Corselet entièrement d’un beau rouge brillant, un peu orangé, ainsi que l'extrémité des élytres ; aussi large au milieu que les élytres à leur base, une fois et demie aussi large que long, arrondi sur les côtés, aux angles postérieurs et à la base. Elytres s’élargissant un peu vers le milieu, à ponctuation serrée, mais très fine, d’un bleu très 638 L. FAIRMAIRE. foncé, brillant. Extrémité fortement creusée et obliquement repliée avec deux appendices ; le premier très petit, vers l'angle sutural; le deuxième près l'angle externe grand, presque épineux en dessous et replié transversalement. Pattes d’un jaune testacé, base des cuisses antérieures et intermédiaires d’un noir bleuâtre; cuisses postérieures presque entièrement noirâtres, jaunes en dessous ; deuxième article des tarses prolongé en dehors en une petite pointe un peu arquée au dessus du troisième article. — Un seul in- dividu. M. Puton. 4. XYLETINUS STRIATIPENNIS. Long. 2 1/3 mill. Fusco testaceus griseo-rufo pubescens, subparallelus, capite magno, prothoracebrevi, transverso, angulis lateralibus acutis, elytris striatis ; subtus fuscus, pedibus rufotestaceis. Oblong presque parallèle, assez convexe, arrondi en avant et en arrière, d’un testacé obscur, à pubescence couchée, assez serrée, d'un gris roussâtre. Tête presque aussi large que le corselet. Antennes dentées, obscures vers l'extrémité, Corcelet court. un peu plus large que les élytres, bords anté- rieur et postérieur arqués, formant de chaque côté un angle très aigu, les angles postérieurs étant effacés et à peine indi- qués ; au milieu un sillon longitudinal peu distinct; en avant, de chaque côté, une très faible dépression transversale. Elytres à stries indistinctement ponctuées. Dessous d’un brun noir. Pattes testacées. — Montpellier (M. Gougelet). La description du Ptilinus bucephalus I]., convient assez Session de Montpellier. 639 bien à cette espèce ; mais la taille (deux lignes) est bien plus grande. La pubescence paraît soyeuse, à reflets d’un brun grisâtre. Les antennes sont brunes ou noirâtres. Le corselet est coupé droit au bord antérieur. Les stries des élytres sont ponctuées et les élytres sont dilatées derrière les épaules. 5. CEUTORHYNCHUS ACALLOIDES. Long. 1 2/3 mill. Ovalis, fusco-brunneus, cinereo squamosus, brunneo varie- galus, rostro apice flavo, nudo; prothorace antice bidenticulato, lateribus utrinque dentato ; elytris valde striatis, ad basin utrin* que macula obliqua brunnea, intus sinuata ; femoribus mulicis. Ovalaire, d’un brun noir, mais couvert de grosses écailles cendrées, serrées et d’un gris un peu roussâtre, mélangées d’écailles brunes. Rostre ayent la moitié apicale nue, d'un jaune testacé. Antennes d’un roux brunâtre, grêles ; premier article du funicule assez épais, les autres plus minces: le deuxième beaucoup plus long que le premier, presque aussi long que les troisième et quatrième réunis. Corselet assez court, rétréci en avant, très peu arrondi sur les côtés ; bord antérieur relevé assez fortement et peu échancré au milieu, ce qui forme deux petites saillies obtuses ; de chaque côté du disque, une petite saillie obtuse, ayant derière elle une pe- tite ligne brune longitudinale. Elytres plus larges que le cor- selet, en ovale court; épaules obtuses, stries bien marquées; de chaque côté à la base, une tache un peu oblique, d’un brun foncé, ne touchant pas la suture, échancrée en dedans, sans contours arrêtés, n'atteignant pas le milieu; le reste 640 L. FAIRMAIRE. ayant quelques macules brunâtres, petites et vagues. Extré- mité obtusément arrondie, ne laissant à découvert que l’ex- trémité du pygidiam. Dessous couvert d’écailles grises. Pattes d’un roux testacé, à écailles d’un roux grisâtre. — Sur les tamarix au bord des lagunes, près des cabanes de Palavas. (MM. Puton, Bellevoye et Mocquerys). L'aspect de cet insecte rappelle celui des Phytobius et sur- tout des Acalles ; mais le sillon pectoral, quoique plus mar- qué que ceux de la plupart des Ceutorhynchus, ne permet pas de le séparer de ce dernier genre. 6. CEUTORHYNCHUS ALBOHISPIDUS. Long. 2 à 2 1/2 mill. Brevis, crassus,brunneus aut brunneo-rufus, setis albis et fuscis hispidus : prothorace grosse ac dense punctatis; elytris valde strialo-punctalis, interstitiis elevatis, rugulosis ; femo- ribus mulicis. Court, épais, d’un brun assez foncé avec les élytres d’un brun rougeâtre ou entièrement rougeâtre-obscur, avec une bande noire, étroite, à la base du corselet, hérissé de soies raides, assez longues, blanches, mélangées de quelques brunes. Rostre sillonné longitudinalement. Tête finement, mais den- sément ponctuée avec une ligne élevée extrêmement fine, entre les yeux. Corselet rétréci en avant, un peu anguleux sur les côtés au milieu, ayant au bord antérieur deux touffes de soies brunes, serrées, courtes, couvert de gros points ronds peu profonds, mais très serrés et un peu ocellés; au milieu un sillon assez bien marqué. Elytres plus larges que Session de Montpellier. 641 le corselet, courtes, à stries fortes et fortement ponctuées ; intervalles convexes, ridées transversalement. Cuisses peu robustes, mutiques. — Montpellier (MM. Puton et Cussac). Cette espèce, qui se retrouve en Sicile, paraît très voisine du C. hystrix Perris, mais elle ne peut être confondue avec ce dernier à cause de la coloration uniforme du corps et des soies non disposées en séries sur les élytres. Elle a la forme du C. troglodytes, mais les cuisses sont mutiques et les soies sont plus longues et bien hérissées. Les élytres sont aussi un peu plus courtes. 7. PSYLLIODES CRASSICOLLIS. Long. 2 2/3 mill. Ovalis, convexæa, testacea, ritida, capite punctato, medio impresso ; antennis dilute testaceis, apice vix obscurioribus ; prothorace convexo, antice parum anqgustato, punctato, basi utrinque foveola minuta impresso; elytris parum dilutioribus, sat fortiter punctato substrialis; sublus rufo testacea, femoribus posticis interdum infuscatis. Ovalaire, con vexe, d’un roux testacé, sale, brillant. Tête ponctuée, ayant au milieu une impression assez large bien distincte. Antennes d’un roussâtre pâle, à peine plus foncées vers l'extrémité. Corselet convexe, peu rétréci en avant, ponctué ; bord postérieur marqué de chaque côté d’une pe- tite fossette obiongue peu profonde. Elytres un peu plus pâles, ovalaires, arrondies et non acuminées à l'extrémité, à lignes de points assez gros, formant presque des stries. Des- sous d’un roux testacé ainsi que les pattes. Cuisses posté- 642 L. FAIRMAIRE. rieures souvent obscures avec un faible reflet bronzé. — Montpellier. (M. Puton). Cette espèce a quelque ressemblance avec la P. marcida : elle en diffère notablement par la forme convexe, non ellip- tique ; le corselet peu rétréci en avant, moins court, n'ayant jamais de reflet bronzé, à ponctuation moins serrée. Le fa- ciès de cet insecte rappelle assez celui de l’Haltica cypa- rissice. HÉMIPTÈRES (1). Eurygaster pictus. Psacasta pedemontana. Odontotarsus grammicus. Trigonosoma Desfontainei. Odontocelis fuligimosus. Brachypelta tristis. Ælia acuminata. bipunctata, Pentatoma roseipenis. Stiretrus luridus. Pyrrhocoris apterus (à membrane entière). Rhopalus errans. Micrelytra fossularum. Camptopus lateralis. (1) Ces insectes ont été récoltés par M. Puton, — Pour les autres ordres, à l'exception des Lépidoptères, je ne pourrais guère citer, parmi les Orthoptères, que Forficula marilima, et, parmi les Hyménoptères, que : Chrysis dimidiata, Formica opaca, cursor, Alta capitata, Myrmica scutellaris , OEcophthora subden- tala, elc, Pirates stridulus, Syromasies spiniger. Oncocephalus squalidus. Stenocephalus nugax. Ophtalmicus erythrocephalus. Dasycoris dentator. Aphanus pilicornis. Stenogaster ditomoides, Henestaris Genei. Capsus brevis, Phytocoris 6-punctatus. var. nankineus. Monanthia cardui. Wolflii. Cercopis mactata. Session de Montpellier. 643 LÉPIDOPTÈRES (1). Pieris Daplidice. Anthocharis Belia, Ausonia, Eupheno. Thais Medesicaste. Thecla œsculi. spini. Evippus. Polyommatus Gordius. Lycæna Escheri. Melitæa Phœbe. didyma. Vanessa L album, Arge Lachesis. Psyche. Satyrus dorus. Pasiphae. Ida. var, hispulla, Sesia brosiformis. chrysidiformis. Procris infausta (chenilles). Zygæna Sarpedon. transalpina Boisduv. lavandulæ, Lithosia caniola. Naclia ancilla, var. sans points. punctata. Spintherops spectrum (chenilles). Brithya pancratii (id.). Chelonia fasciata. Cleophana platyptera. opalina, Acontia var, albifrons. solaris. var. albicollis. Ophiusa geometrica, aloira, stolida. Microphisa jacunda, Euclidia monogramma, Anthophila minuta. Geometra viridaria, rubricaria. rufaria. degeneraria, immutaria, straminaria. sylvestraria, politaria, ostrinaria, citraria (2). (1) J'ai dressé cette liste d’après les notes remises par MM. Bruand et Martin. (2) Fond jaune, plus intense que chez le type, et plus réticulé de gris (Bruand). 644 L. FAIRMAIRE. Geometra ornataria, Nola centaunalis. gilvaria. Botys frumentalis. calabraria. silacealis, decoraria. sticticalis. ononaria (1). ochrealis. permutaria (2). ferrugalis. murinaria. margaritalis. bilinearia (3). cœspitalis. calcearia. Nymphula interpunctalis. emutaria. Hydrocampa potamogalis. Tortrix Paykulliania F. ({rique- nymphæalis. trana D.). Crambus Bellus. cristana (4). chrysonuchellus, Pilleriana (5). punctellus (6). Cochylis botrana W. culmellus. (1) Type à couleur grise et variété à teinte rougetre (Bruand). (2) Var. : albicaria Br. Cat. du Doubs. n° 805 (Bruand). (3) Var. à raies d'un jaune chamois séparées par du blanc (Bruand). (4) Varie prodigieusement ainsi qu'hastiana. J'ai vu des variétés tellement extraordinaires, obtenues ex larva par M. Doubleday, que cela donne à penser que bon nombre de tordeuses qui passent pour espèces pourraient bien n'être que de simples variéfés. Ainsi : com- bustana, sericana, Lefebvriana, umbrona, radiana Dup., rufi- costana H. Sch., sont des variétés de cristana, peut-être même scabrana et crassana Dup. (Bruand). (5) M'est éclose le 27 juin d’une chenille renfermée dans les feuilles roulées du Cynanchum nigrum ; mais il est à remarquer que cette plante était près d’une vigne; la chenille a donc pu vivre sur la vigne elle-même, ou bien, depuis la vigne, s’être jetée sur la haie environnante (Bruand). (6) Plus intense que les exemplaires recus d’Andalousie ; ceux de Lyon sont identiques (Bruand). Session de Montpellier. 645 Crambus pinetellus. Psyche plumiferella (id.). Ilythia carnella. | helicinella (id.) (1). sinuella (eiongella Dup.). Palpula pyropella. Psyche cinerella (fourreaux). Ypsolopha congressariella Bruand plumiferella (id.). nov, Sp. (2). (1) M. Reutti, de Lobr en Brisgau, m'a écrit, il y a quelques mois, pour me faire observer que l'espèce que j'avais figurée (n° 48) dans ma monographie des Psychides comme étant le & d’helicinella, devait être une autre espèce, car, dit-il, 6n n’a pu obtenir que des & jusqu'à présent, quoique celles-ci produisent une ponte comme les autres Lépidoptères. Donc, selon M. Reutti, il y a, pour helicinella, reproduction sans accouplement. J'avoue que je n’ai pu obtenir moi-même cette espèce par éclosion ; c’est M. Mann qui m'a adressé le « que je possède, et comme il se rap- portait parfaitement à la figure qu’en à donnée M. Herrich-Schæfter, j'ai été persuadé que M. Mann n'avait pas fait erreur. Or, en juin dernier, ayant eu la satisfaction de rencontrer au Congrès de Mont- pellier M. Herrich-Schæffer, qui était accouru du fond de lAlle- magne, je lui ai exposé l’état de la question. Cet entomologiste émé- rite m’a avoué à son tour que c'était de Mann qu'il tenait l’exemplaire figuré par lui, et qu’il avait des doutes à son sujet. Alors il est évi- dent que la même obscurité règne sur mon n° 48 a; seulement j'admettrai plus facilement que le & d’hclicinella est privé d'ailes comme la ®, que d'admettre la reproduction sans accouplement. II reste donc à faire preuve par l'éducation de la chenille, mais avec des individus élevés tous séparément et isolément ; car sans cela la preuve ne serait pas concluante, selon moi (Bruand). (2) J'ai désigné provisoirement sous le nom de congressariella, en mémoire du Congrès entomologique de 1857, cette Ypsolophe, que je crois inédite et qui est voisine de verbascella et de junipe- rella. Elle est éclose le 25 juin, d’une chenille qui vivait entre les feuilles réunies du Cynanchum nigrum ou de lInula viscosa {(Bruand). 646 L. FAIRMAIRE. Lita brunneotinctella (1) Brd. Coleophora tiliella. Gelechia coronilella (2). Pterophorus distantidactylus, Adela Aglaella. tetradactylus, Coleophora Mayrella. NOTE SUR UNE NACLIA. Le jour de l’excursion de Cette faite en commun avec la Société de Botanique, je pris dans un terrain inculte et très aride où volaient quelques débris d’Arge psyche et des Noct. monogramma non moivs usées, une Naclia dont les ailes supérieures étaient entièrement brunes et dépourvues des taches ordinaires chez la punctata. En examinant plus tard cette Naclia avec attention, je m’aperçus qu'elle différait encore de la Naclia punctata par la bordure des ailes infé- rieures beaucoup plus large et se confondant avec le point discoïdal par l'absence du collier, enfin par le dessous de l'abdomen tout à fait brun. M. Berce à qui je montrai cette Naclia me fit voir dans sa riche collection plusieurs exemplaires semblables, des deux sexes, qu'il avait pris à Hyères où il me dit avoir rencontré ce type assez fréquem- ment. Ces exemplaires portaient dans la collection de notre Collègue le nom de servula que je n’ai trouvé dans aucun auteur. (1) Tinctella var. : ? à tête, antennes et palpes d’un jaune écla- tant (Bruand). (2) Pour moi, le G. Gelechia se borne aux espèces qui ont les ailes inférieures terminées en pointe par un mouvement concave du bord externe; le G. Lila comprend, au contraire, celles à ailes infé- rieures cultriformes (Bruand). Session de Monlpellier. 647 La Naclia qui fait le sujet de cette note est-elle une espè- ce nouvelle ou seulement une modification méditerranéenne de la punctata? C'est là un point douteux que des obser- vations plus suivies et la connaissance des premiers états pourront éclaircir un jour. En attendant, j'ai cru devoir signaler cette Naclia à l'attention de mes collègues et aux investigations des Lépidoptéristes qui explorent habituelle- -ment les localités où vole la Naclia punctata.— (Bellier de la Chavignerie.) * as #8 ve y mL bi sk die Nu &bdes. de di “proie says ” “4 sai ne As; HOeRT Noces. L à of curieux ig fr tek anse plu AA ptit & CAE pren ik Ro és 4 qi we Len y pros | er . À pt rx pr a pleut ie ae pu * da | ai Fe % ve dns co als ESPÈCES NOUVELLES OU PEU CONNUES pE COLÉOPTÈRES, RECUEILLIES PAR M. F. DE SAULCY. MEMBRE DE L'INSTITUT, DANS SON VOYAGE EN ORIENT, et décrites par MM. L. REICHE et FÉLICIEN DE SAULCY. (Suite) (1). (Séance du 24 Mai 1854.) CURCULIONIT. 190. BRUCHUS PLAGIATUS R. et S. Long. 4 mifl. (13/4 lin.) lat. 2 mill. (1 lin.). Niger, griseo-tomentosus; antennarum basi, pedibusque quatuor anterioribus rufis, femoribus basi nigris; elytrorum disco late ferrugineo. Caput granulatum, inter antennas tenue carinatum ; antennis thorace vix longioribus. Thorax conicus rugoso punclatus, subcanaliculatus; margine postico sinuato ; angulis acutis. Scutellum minutum, rugosum. Elytra thoracis basi paul latiora, subquadrata, striato-punctata. Pygidium rugosum. Femora postica dentata. Noir, avec une légère tomentosité grisâtre ; la base des an- tennes, les quatre pattes antérieures et le disque des élytres (1) Voyez 3° série, tome III (1855), page 560, et tome IV (1856), page 353, et tome V (1857), page 169, 3e Série, TOME Y. 44 650 L. Reiche et F. DE SAULCY. largement d’un ferrugineux roussâtre. Tête granulée avec une petite carène longitudinalelisse entre les yeux, qui sont assez saillants. Antennes dépassant de peu la base du cor- selet, leurs quatre premiers articles cylindrico-coniques roussâtres, les suivants transverses, comprimés, noirs. Corselet conique, à peine de la largeur de la tête en avant, du double de cette largeur en arrière; son bord postérieur sinué, arrondi et sublobé dans son milieu ; ses angles aigus peu saillants; son disque rugueux de points enfoncés avec un canal longitudinal peu sensible, plus marqué à la base. Ecusson très petit, rugueux. Elytres un peu plus larges que la base du corselet, presque carrées, finement rugueuses avec des stries distinctement ponctuées; leur disque d’un roux-ferrugineux marginé de noir, surtout vers la base. Pygdium rugueux, légèrement soyeux. Cuisses des quatre pattes antérieures noires à la base, postérieures dentées près de l’extrémité au bord interne. Du Péloponèse. : Cette espèce, très distincte par sa taille et ses couleurs, appartient par la forme de son corselet et larmature de ses cuisses, à la première division, première section, de Schœæn- herr. Sans la forme conique de son corselet, on pourrait la rapporter au B. rufoplagiatus Sch. Mon. V. 94, dont la des- cription lui convient assez, à l'exception de ce qu’il en dit de la couleur des cuisses et des tarses aux quatre pattes antérieures. 191. Brucaus NANUS Bohem. in Sch. Gen, et Sp. Curcul., v, 64. Syn. Br. Lacertus (Chevrolat) R. et S. Cat., n° 515. C'est par erreur que, de concert avec notre savant col- Coléoptèr.s nouveaux, 651 lègue M.Chevrolat, nous avions considéré celte espèce comme nouvelle, Elle provient des environs de Beyrouth. 192. Brucaus VaRiIPES Bohem. in Sch. Gen. et Sp. Curc. v, 63. Cette espèce a été rapportée des environs de Beyrouth. 193. BRUCHUS FLAVIMANUS Bohem. in Sch. Gen. et Sp. Curcul., 1, 59. Syn. Dr. granarius R. et S. Cat. n° 510. Nous avions mal déterminé cette espèce dans notre cata- logue ; elle vient de Syrie. 194. ApPION RADIOLUM. Kirby Trans. Linn. Soc. 1x, 73. Var. Syn. Ap. Sericatum KR. et S. Cat. N° 519. Nous avons constaté que notre prétendue espèce n'était qu'une variété du radiolum à poils plus longs et plus fournis. Aux espèces citées dans Le catalogue ajoutons : Ap. Æneum Fab. Syst. Entom., 131. Beyrouth. onopordi Kirby Trans. Linn. Soc. 1x, 71. Grœæcia. curvirostre Gh]. in Sch. Gen. et Sp. Curc., 1, 264. Damas. Et la suivante : 195. Apron Truqua R. etS. PI. 1, 3esérie, t. vi (1858), fig. 1. Long. (rostro extenso) 3 mil. (1 1/2lin.), lat. 1 mill. (1/2 lin.). Ap. difforme Ahrens affine. Nigrum, haud nitidum, an- 652 L. REICHE et F. DE SAULCY. tennis basi pedibusque rufo-testaceis, genubus, tibiis apice tarsisque nigris. Caput depressum longitudinaliter strigo- sum ; rostro capite duplo longiore, tenue, parum arcuato; an- tennis in medio rostri inserlis, medio valde dilatatis, depressis, articulo primo clavato, rufo-testaceo. Thorax latitudine haud longior, antice parum attenuatus, crebre punctatus. Scutellum parvum, rotundatum. Elytra valde convexa, basi thorace multo latiora; humeris subrectangulatis ; oblongo obovalia, an- quste sulcata; sulcis obsolete punctatis ; interstitiis scoriaceis, convexiusculis. Corpus subtus nigrum, obsolete subpunctatum. Femoribus clavatis ; tibiis anterioribus extus dentatis, poste- rioribus apice dilatis; tarsis autcrioribas difformibus; articulo primo valido, incurvo, apice spinoso; postcrioribus dilatatis, articulo primo laminato &. In fæmina antennis pedibusque simplicibus. Voisin de l'Ap. difforme, Ahrens, noir, mat avec la base des antennes et les pattes d’un testacé roussâtre; les ge- noux, l’extrémité des jambes et les tarses noirâtres. Tête assez large, déprimée, sillonnée longitudinalement ; rostre de deux fois la longueur de la tête, cylindrique, légèrement renflé au milieu, un peu arqué, légèrement rugueux, avec une impression longitudinale au milieu de sa base; yeux moyens, latéraux, ovales; antennes insérées au milieu du rostre, à premier article renflé à son extrémité, d’un jaune testacé; les suivants noirs; le deuxième très petit, cupuli- forme, les suivants aplatis; les troisième et quatrième très dilatés en lames, presqu'aussi larges que la tête; le cin- quième transverse n’atteignant pes en dimension la moitié du précédent, les suivants transverses allant en décroissant jusqu'aux deux derniers qui forment une massue ovale acu- minée. Corselet pas plus long que large à sa base, un peu atténué en avant, ses côtés légèrement arrondis; criblé de tès gros points enfoncés, serrés avec un petit sillon longi- Coléoptères nouveaux. 653 tudinal, profond, un peu au-dessus de la base. Ecusson très petit, arrondi, rugueux. Elytres très convexes, beaucoup plus larges que le corselet à leur base, avec les épaules éle- vées, saillantes, presque rectangulaires; elles sont ovales- oblongues, un peu atténuées en arrière où leur suture est légèrement élevée, étroitement sillonnées, avec le fond des sillons ponctué et les intervalles légèrement convexes, ru- guleux. En dessous le corps est un peu brillant, à ponctua- tion fine sur l’abdomen, plus grosse sur la poitrine ; les cuisses sont fusiformes ; les jambes antérieures sont dilatées angu- leusement au milieu de leur côté externe, les postérieures un peu arquées, vont en s’élargissant de la base à l’extré- mité ; les tarses antérieurs ont leur premier article très allongé, aplati et brusquement dilaté à l'extrémité en de- hors et prolongé en dedans par une épine un peu courbée; les postérieurs ont leur premier article allongé, élargi et aplati, un peu plus long que les suivants réunis et aussi large que l’extrémité de la jambe ; les pattes intermédiaires n’of- frent rien d’anormal. Mâle, La femelle n’offre rien de remarquable dans les antennes et les pattes. De Damas. Cette espèce, très remarquable par le développement extra- ordinaire de ses antennes et de ses tarses dans le mâle, a la plus grande analogie avec l’Ap. difforme (Ahrens Fn. Ins. Eu- ropæ, IV, 7). Il en diffère par la dilatation beaucoup plus grande de ses antennes dont le premier article seul est d’un roux testacé, par la dilatation anguleuse externe de ses jambes antérieures ; son corselet plus conique, etc. Nous avons cru devoir dédier cette espèce à M. Truqui, officier consulaire de Sardaigne, et l’un des entomologistes 654 L. ReicHe et F. DE SAULCY. les plus distingués. Il est le premier, depuis Olivier, qui nous ait fait connaître l’entomologie de la Syrie, de la Palestine, et de l’île de Chypre, où il a séjourné pendant longtemps. L’Apion Truquii faisait partie de la riche collection qu’il a faite en Orient. M. de Saulcy l’a retrouvé dans les mêmes lieux. 196. BRACHYCERUS SINUATUS Oliv. Entom., v, 82-58. PI. III, 26. Br. Besseri Schœnherr Gen. et Spec. Curcul., 1-413. R. et S. Cat. No 526. Notre espèce est bien celle que Schæœnherr décrit sous le nom de Besseri, mais n’est pas le Besseri de la collection De- jean, provenant de la Russie méridionale, qu'il faut rap- porter au Brach. lutulentus Sch., loc. cit., 1-418. 197. BRACHYCERUS ÆGYPTIACUS Olivier. Ent. v, 82-51. R. et 5. Cat. No 595. Indépendamment du grand nombre d'individus trouvés en Syrie, M. de Saulcy en à rapporté un de Grèce. 198. BRACHYCERUS ARGILLACEUS R. et S. Long. 10 à 11 1/2 mill. (4 3/5-5 lin.), lat. 6 1/4-7 mill. (2 3/4-3 1/2 lin.). Ater, indumento terroso vestitus, pilis brevibus nigris vage hirtus, oblongus. Caput mediocre, vertice convexo laxe punc- tato, inter ocules eæcavato; oculis rotundato-ovalibus, lobis ocularibus obtuse elevatis: rostro deplanito laxe punctato, Coléopteres nouveaux. 655 acapile profunde angulatim separato.Thorax capite plus duplo latior£latitudine tertia parte brevior, a latere angulatim dila- tatus, medio late canaliculaius; canaliculo medio subinter- ruplo, postice dilatato; antice magis postlice minus utrinque foveolatus; foveolis nonnunquam in sulco convenientibus ; disco crebre ac profunde punctato. Elytra subquadrata, tho- racis basi multo latiora, tuberculis velutinis sericbus quinque in singulo ornata; lateribus scriebus quatuor e tuberculis mi- noribus haud velutinis instructis. Gblong, noir, recouvert d'un enduit argileux, hérissé çà et là de poils noirs très courts. Tête médiocre, convexe et ponctuée lâchement sur le vertex, excavée entre les yeux, qui sont subovalaires et dont les orbites sont médiocrement saillants. Roôstre aplati, un peu élargi dans son milieu, lâche- ment ponctué, séparé de la tête par une impression angu- lease. Corselet de deux fois la largeur de la tête, un tiers moins long que large, dilaté anguleusement de chaque côté, largement canaliculé avec le canal un peu interrompu dans son milieu et élargi en arrière; il est creusé de chaque côté de deux fossettes : l’une antérieure, plus grande; l’autre postérieure, plus petite, et quelquefois ces fossettes se réu- nissent en un sillon parallèle au canal central ; il est encore impressionné ea dehors à Ja base du tubercule latéral et pré- sente ainsi quatre côtes élevées plus ou moins fortes, for- mant quatre dents saillantes à leur extrémité postérieure; sa surface est grossièrement et lâchement ponctuée. Elytres presque carrées, avec leurs angles huméraux un peu arrondis, beaucoup plus larges à leur base que la base du corselet, et d’une fois et deux tiers sa largeur dans leur milieu; elles ont chacune cinq séries longitudinales de tubercules veloutés, bruns : la première contre la suture, les deuxième et qua- 656 L. REICHE et F. DE SAULCY. trième à tubercules plus petits, la troisième se prolongeant seule jusqu’à l'extrémité de l’élytre. Les flancs ont quatre rangées de tubercules beaucoup plus petits, serrés et non ve- loutés. Les pattes sont assez grêles. De Beyrouth. Cette espèce est facile à reconnaître par sa forme oblongue, son revêtement et les cinq rangées de tubercules veloutés qui ornent ses élyires. 199. BRACHYCERUS ORBIPENNIS (Chevrolat) R. et S. Cat. No 527. Long. 9 1/2 à 12 1/2 mill. (4 1/5 à 5 3/5 lin.), lat. 6 1/2 à 8 2/3 mill. (2 3/4 à 3 3/4 lin.). Brach. sinuato Oliv. affinis, Subrotundatus, tumidulus, ater, subnitidus. Caput deplanatum, subexcavatum, punctis nonnulles grossis instructum; oculis rotundatis, lobis ocula- ribus elevatis ; rostro deplanato vage punctato, utrinque medio angulato. Thorax latitudine dimidio brevior, medio uirinque acute angulatim dilatatus, antice medio pro-lobatus, longitudi- naliter profunde canaliculatus ; canaliculo medio vix inter- rupio; utrinque antice sat profunde excavatus posticeque sulco brevi instructus ; disco punctis dispersis profunde punc- tato.Elytra thoracis basi multo latiora, globata, tuberculis ro- tundis sat crassis insericbus quinque instructa, a latere se- riebus quatuor e tuberculis minoribus. ‘Frès voisin du Brach. sinuatus Olivier. Subarrondi, renflé, noir, un peu brillant. Tête déprimée, un peu excavée, avec une carène longitudinale, obsolète, souvent complétement effacée dans son milieu et quelques gros points enfoncés: Coléoptères nouveaux. 657 yeux arrondis, leur orbite assez saillant, arrondi; rostre aplati, un peu élargi anguleusement dans son milieu et li- mité en arrière par une ligne très enfoncée, anguleuse, au milieu de la tête. Corselet de plus de deux fois la largeur de la tête, moitié moins long que large dans son milieu où il se dilate en deux gros tubercules latéraux coniques, assez aigus, subépineux ; son bord antérieur avance sur la tête en un lobe assez large et son bord postérieur est sinué ; son disque est profondément canaliculé avec une interruption dans le milieu du canal, lequel se dilate au contraire postérieurement ; on voit de chaque côté en avant une cavité assez profonde qui se continue en arrière en un sillon atteignant la base. Toutes les parties saillantes sont imprimées de très gros points enfoncés, peu rapprochés et offrent quelques poils noirs raides, très courts ; les creux sont revêtus d’un enduit terreux ; les par- ties saillantes entre les sillons représentent en arrière quatre dents ou lobes aigus.Elytres orbiculaires,beaucoup plus larges que le corselet près de leur base et près de deux de fois sa lar- geur au milieu ; elles ont cinq rangées longitudinales un peu confuses de tubercules briliants, arrondis et séparés dans les petits individus, écrasés et réunis dans les gros : la première le long de la suture ; la troisième et la cinquième formées de tubercules plus gros. On remarque entre les rangées quel- ques petits tubercules répandus sans ordre; les côtés offrent quatre rangées régulières de tubercules plus petits. Pattes robustes, ciliées. De Syrie. Cette espèce, très voisine du Pr. sinuatus Olivier, s’en distingue par son arrière-corps plus sphérique ; le canal thoracique plus creusé en avant; son corselet imprimé de très gros points ; les côtés de ses élytres à tubercules plus petits, etc. 658 L. REICHE et F. DE SAULCY. 200. BRACHYCERUS ORNATUS R. et S, Catal. No 528. Long. 12 1/2 à 13 1/2 mill. (5 1/2 à 6 lin.), lat. 8 1/2 à 9 mill. (3 2/3 à 4 lin.). Aer, obscurus, oblongo-rotundatus. Caput latum, grosse punctalum, vertlice convexæum, inter oculos excavatum, oculis subrotundis, lobis ocularibus vix elevatis; rostro lato, depla- nalo, grosse punclato, poslice anqulatim producto. Thorax latitudine dimaidio brevior, utrinque medio angulatim, dila- iatus, antice medio pro-lobatus, longitudinaliler sat profundè canaliculatus, canaliculo medio anterrupto, postice dilatato ; ulrinque antice excavalus, postice impressus; disco valde grosse punclalo; punclis sæpe confluentibus. Elytra rodundato-qua- drata, thoracis basi mulio latiora, scoriacea, punctis grossis tuberculisque obsoletis inæqualia, in sinqulo elytro seriebus duabus e tuberculis subacutis «lbo fasciculosis; prima in medio, altera laterali; sutura utrinque strigis obliquis velutino-atris ornala ; lateribus lineis elevatis punctisque clathratis. Voisin pour la forme et l'aspect du Brach. plicatus Sch., mais moitié plus petit. Noir obscur, mat, hérissé de poils noirs très courts et rares, de forme oblongue arrondie. Tête large, grossièrement ponctuée, convexe sur le vertex, excavée entre les yeux; yeux subarrondis, leur orbite peu saillant; rostre large, aplati, grossièrement ponctué, pro- longé vers la tête en angle aigu et séparé d’elle par une ligne profondément enfoncée ; ses cotés un peu sinués. Cor- selet de plus de deux fois la largeur de la tête, moitié moins long que large, dilaté latéralement en deux gros tubercules coniques. Son bord antérieur avance sur la tête en un lobe assez large et son bord postérieur est sinué; son disque est assez profondément et largement canaliculé, avec une inter- - Coléopières nouveaux. 659 ruplion au milieu du canal, lequel se dilate postérieure- ment. On voit de chaque côté en avant une cavité assez profonde qui se continue en arrière en un sillon assez large. Toute sa surface est creusée de gros points enfoncés souvent confluents ; les côtés élevés du canal médian forment en ar- rière deux dents saillantes. Elytres subarroïdies, un peu car- rées aux épaules, beaucoup plus larges àleur base que la base du corselet et moitié plus large dans leur milieu ; leur surface est coriacée et inégale, marquée de gros points et de petits tubercules peu sensibles; elles ont chacune deux côtes sail- lantes, l’une médiane, l’autre latérale, composées de tuber- cules un peu aigus, plus saillants an delà du milieu et por- tant chacun un petit fascicule de poils blanchâtres, la su- ture est ornée de chaque côté de petites rides obliques, composées de poils noirs veloutés. Les côtés sont grillagés de petites lignes élevées entre lesquelles il y a des points en- foncés. Pattes robustes, ciliées. De Syrie. Cette espèce a quelque analogie de forme et d'aspect avec le Br. plicatus Sch.: elle en diffère par sa taille, moitié plus pe- tite, sa forme moins atténuée en arrière et moins convexe, ses carènes oculaires beaucoup moins élevées, les ornements de ses élytres, etc. Il est très rare de rencontrerdes individus frais comme celui qui a servi à cette description ; la plupart du temps les strioles suturales veloutées ont disparu et sont remplacées par quelques tubercules obliques et les tuber- cules des deux côtes élevées ont perdu leurs fascicules. 201. BRACHYCERUS NODULOSUS R. et S. Cat. No 530. Long. 6 mill. (2 2/3 lin,). lat. 3 3/4 mill. (1 2/3 lin.). ln hoc geñere minimus. Ater, obscurus, oblongus. Capui 660 L. REICHE et F. DE SAULCY. depressum, vertice punctis nonnullis, impressum ; oculis ro- tundatis ; lobis ocularibus obsolete elevatis ; rostro plano, laxe punctato, basi uni-striato. Thorax capite duplo latior, latitu- dine tertia parte brevior, utrinque medio angulatim dilatatus, late sat profunde canaliculatus ; canaliculo antice el in media interrupio, postice dilatato; antice utrinque foveola magna postice utrinque sulco brevi impressus ; disco grosse rare punctlato. Elytra suborbiculata thoracis basi latiora ; scriebus tribus e tuberculis rotundis ornata, tuberculisque parvulis in interstitis ; lateribus lineato tuberculatis. : Une des plus petites espèces du genre. D'un noir mat obscur, oblong. Tête médiocre, déprimée avec quelques points sur le vertex; yeux arrondis avec leur orbite à peine saillant; rostre plane avec quelques points enfoncés et une strie médiane remontant sur la tête. Corselet de deux fois la largeur de la tête, un tiers moins long que large, dilaté en gros tubercule conique de chaque côté, profondément et largement canaliculé; le canal inter- rompu dans son milieu, n’atteignant pas en avant le bord antérieur et dilaté postérieurement ; une fossette assez pro- fonde en avant de chaque côté du canal correspondant à un court sillon en arrière ; sa surface et ses côtés imprimés de très gros points enfoncés ; vu d'avant en arrière le corselet paraît avoir postérieurement six dents ou tubercules sail- lants y compris les tubercules coniques latéraux. Elytres plus de moitié plus larges que le corselet à leur base et de près de deux fois sa largeur au milieu, subarrondies avec les épaules un peu carrées, elles ont trois rangs de très gros tubercules piligères; le premier contre la suture composé de cinq ou six tubercules qui s’atrophient vers la base de l’élytre et ne vont pas jusqu’à l'extrémité ; le deuxième au Coléoptères nouveaux. 661 milieu composé de huit et allant jusqu'à l'extrémité, les deux tubercules les plus rapprochés de la base réunis ; le troisième latéral partant de la base et s’arrêtant à la déclivité postc- rieure, composé de six tubercules plus gros que les autres à l'exception du basilaire qui est très petit; on remarque encore quelques petits tubercules dans les intervalles des trois rangées normales, les tubercules des deux premiers rangs vont en grossissant jusqu'à la déclivité des élytres et s’amoindrissent ensuite. Les pattes sont grêles et ciliées. De Syrie. Cette espèce, une des plus petites du genre, si ce n’est la plus petite, est bien distincte par sa forme oblongue et les tubercules relativement très gros qui bossuent ses élytres. Aux espèces d'Europe actuellement connues dans le genre Brachycerus, il convient d'ajouter en retablissant la syno- nymie. B. Barbarus Linné, Syst. Nat., 1, 617. Oliv. Ent. v, 82-49. Syn. Lateralis (1). Var. Gh]l. Sch. Monog. 1, 407. Hispania, Sardinia, Algiria. (1) Sous ce nom de lateralis, Gyllenhal a confondu deux espèces lune à canal thoracique non interrompu, à rugosités obliques entre les côtes des élytres dont les flancs ont des rangées de tubercules qui tendent à se réunir tranversalement ; l’autre à canal thoracique interrompu dans son milieu et subcaréné à sa base, à points élevés entre les côtes des élytres dont les flancs sont couverts de petits tu- bercules non réunis transversalement. Je conserve à la première le nom de lateralis Gh]., ellle est du midi de l'Europe et d'Algérie, et c’est la deuxième que je regarde comme le Barbarus de Linné, à la description duquel elle va mieux que l'autre; l’insecte que Linné décrit avec doute, comme étant le 4, est évidemment le B. mauri- tanicus d'Olivier, pterygomalis Gh. 662 L. Reicne et F. DE SaUrcy. B. Mauritanicus Oliv. Ent. v, 82-51. Europa mer. Algiria. Syn. Pterygomalis Gyllenh. in Sch. Mon. 1, 40. B. Ægyptiacus Oliv. Ent. v, 82-51. Grœcia, Syria et Ægqypto. B. Sinuatus Oliv. Ent. v, 82-58. Romelia, Syria. Syn. Besseri Gyllenh. in Sch. Monog., E, 413. B. Europæus (1) Thunberg. Act. Upsal, vx; 25. Gall. mer. 202. PSALIDIUM PACTOLUM R. et S.. Cat. No 533. Long. rostro. excel. 6 mill. (2 2/3 lin.), lat. 2 1/2 miil. (1 1/5 lin.) Oblongo-clongatum, fuscum, squamis aureis vel bracteolis sparse veslitum, griseo tenue pubescente. Caput latum, con- vexum, crebre punctulatum, punctis crassis nonnullis sparsum; oculis globosis, prominulis; antennis gracilibus, thorace vix superantibus; rostro brevi, deplanalo, medio subcontracto, apice sulcato, subbilobo; mandibulis brevibus, crassis. Thorax amplus, subgibbosus, capite dimidio latior, latitudine vix longior, a latere rotundatus: angulis obtusis, rotundatis; disco dense punctulato, sparsim grosse punctato. Scutellum atrum, lœve, trisngulare. Elytra subovata, brevia, medio tho- race vix lutiora, basi parum attenuata, apice attenuata con- (1) Je crois que c’est à tort que Gyllenhal rapporte cette espèce au B. superciliosus, la description de Thunberg : « Crenæ omnes non ultrà sex, » ne peut s'appliquer à l'espèce de Gyllenhall. Je ne connais pas l'Europœus de Thunberg, qu’il dit se trouver dans le midi de la France, ce qui peut être une erreur; il n’y a pas moins nécessité de la maintenir dans le catalugue enropéen jusqu'à plus ample informé. Coléopières nouveaux. 663 junctim subrotundata, dense punctulata, striata ; striis grosse punciatis. Subtus abdomine dense griseo tomentoso &. Oblong, allongé, brun, revêtu d'écaiiles ou paillettes do- rées peu serrées, avec une légère pubescence grise. Tête large, convexe, densément pointillée, avec des points plus gros, espacés; yeux giobuleux, saillants; antennes grêles dépassant en Jongueur la base du corselet ; rostre court, déprimé, un peu atténué dans son milieu, assez profondé- ment sillonné et comme bilobé en avant. Mandibules ro- bustes, courtes très peu arquées. Corselet ample, convexe, moitié plus large que la tête, à peine plus long que large, arrondi sur les côtés, tronqué en avant et en arrière avec ses angles obtus, arrondis; sa surface densément poin- tillée et parsemée de points plus gros. Ecusson petit, trian- gulaire, noir, lisse. Elvtres presque ovalaires, peu atténuées à la base, à peine plus larges que le corselet dans leur milieu, rétrécies à l'extrémité, à peine moitié plus longues que cet organe, densément pointillées, striées de points enfoncés assez gros. En dessous l'abdomen est couvert d’une tomentosité grise assez dense & . De Naplouse. Cette jolie espèce se distingue parfaitement de ses con- génères par ses écailles dorées, sa taille et sa ponctuation moins forte. 203. PSALIDIUM FORCIPATUM, R. et S. Syn. Ps. minutum, R. et S., Catal. No 532. Long. rostro excl. 5 1/2 mill. (22/5 lin); lat. 2 3/4 mill. (11/4 lin). Oblonaum fuscum, nitidulum, squamis qgriseis præsertim , ? 664 L. REICHE et F. DE SAULCY. in elytris obsolete vestitum, postice griseo pubescens. Caput latum, convexum, subgibbosum, crebre punctulatum punctisque grossis sparse impressum; oculis subglobosis, prominulis ; antennis gracilibus, thoracis basi haud attingentibus ; rostro deplanato, punctulato, medio fossula impresso; mandibulis valde exsertis et arcuatis, gracilibus. Thorax capite plus duplo latior, latitudine paulù longior, convexus, subgibbosus, a latere rotundatus, antice magis posticeque attenuatus, crebre punctulatus punctisque grossis sparse impressus. Scutellum triangulare, punctulatum. EÉlytra obovata, basi thorace latiora dimidioque longiora, crebre punctulata, grosse punc- Lato striata. Subtus prothorace medio, pectore abdomineque pilosulis. Oblong, d’un brun assez clair, brillant, recouvert parti- culièrement sur les élytres, de très petites écailles grisâtres à peine distinctes, et d'une tomentosité grisâtre rare, plus fournie à l'extrémité. Tête large, convexe, presque gib- beuse, densément pointillée et parsemée de points enfoncés plus gros; yeux presque globuleux, saillants ; antennes grêles n’atteignant pas en longueur la base du corselet; rostre court, déprimé, un peu étranglé dans son milieu, pointillée avec une petite fossette médiane; mandibules grèles, arquées, très saillantes, aigues, à peine moins lon- gues que le rostre. Corselet très convexe, presque gibbeux, de plus dé deux fois la largeur de la tête, un peu plus long que large, arrondi sur les côtés, plus rétréci en avant qu’en arrière, densément pointillé et parsemé de gros points en- foncés. Ecusson très petit, triangulaire, pointillé. Elytres ovalaires, plus larges que le corselet à leur base, un tiers plus larges au milieu et moitié plus longues que cet organe, densément pointillées et striées de gros points en- Coléoptères nouveaux. 665 foncés. En dessous le prothorax entre les pattes antérieures, la poitrine et l'abdomen sont garnis de poils grisâtres. De Beyrouth. Nous avons changé le nom que nous avions imposé à cette espèce, dans le catalogue, pour lui en donner un appro- prié à son caractère le plus saillant. Pour la couleur et la taille il ressemble un peu au Ps. Pactolum, mais la forme de ses mandibules, de son rostre et de son corselet l’en distinguent nettement. 204. PSALIDITM LEVRATIH R. et S. Long. 7 mill. (3/4 lin); lat. 3 mill. (1 1/2 lin). Elongatus, fusco piceus, vix nitidus. Caput latum, scoria- ceo-rugosum, punclis grossis Sparsum; basi grosse punctatum, griseo squamosum ; antennis sat crassis, thoracis basi vix altingentibus; rostro crasso, parum deplanato, scoriaceo, grosse punctato, mrdio foveolato, apice late ac profunde mar- ginato; mandibulis brevibus haud productis. Thorax sub- rotundatus, capite duplo latior, latitudine brevior, a latere rotundatus, antice magis posticeque angustalus; disco punctis grossis vel foveolis profundis, squamiferis crebre ac densè exsculpto. Scutellum trianqulare, scoriaceum. Elytra ovata, basi thorace medio parum angustiora, in medio parum latiora. plus dimidio longiora, valde coriacea, profunde punctato striata; interslès sparse punctatis, convexiusculis. Subtus prothorace medio, pectore abdomineque tomentosis. Allongé, d'un brun foncé, à peine brillant. Tête large rugueuse avec quelques points enfoncés épars sur le front, la base fortement ponctuée et couverte d’une squamosité grisâtre, yeux presque globuleux, saillants ; antennes fortes 3e Série, TOME . 45 666 L. REICHE et F. DE SAULCY. atteignant en longueur la base du corselet; rostre large renflé, un peu déprimé, rugueux, grossièrement ponctué de son milieu à sa base, avec une fossette médiane, large- ment et profondément échancré à son extrémité. Corselet arrondi, de deux fois la largeur de la tête, un peu moins long que large, un peu plus rétréci en avant qu’en arrière avec ses côtés arrondis et sa base coupée presque droit; sa surface sculptée de gros points ou de fossettes profondes, serrées et au fond desquelles on aperçoit un petit poil squameux. Ecusson triangulaire, très petit, rugueux. Elytres ovales, un peu moins larges que le corselet dans son milieu, un quart plus larges que lui dans leur propre milieu et moitié plus longues, très rugueuses, profondément striées avec les stries grossièrement ponctuées et quelques points épais sur les intervalles qui sont un peu convexes. En dessous, le milieu du prothorax entre les pattes antérieures, la poitrine et l'abdomen sont tomenteux «. Rapporté comme provenant de l'ile de Rhodes. Nous avons cru devoir dédier cette espèce remarquable par la sculpture de son corselet à M. Levrat de Lyon, enuto- mologiste distingué à qui la science doit quelques décou- vertes intéressantes et qui a bien voulu nous offrir un exem- plaire de cet insecte provenant de la même localité. 205. THYLACITES SERIEPUNCTATUS (Chevrolat), R. et S. Long. 5 1/3 mill. (2 1/2 lin.), lat. 2 1/4 mill. (1 1/10 lin.). Fuscus, squamis cupreis, pallidis et fuscis variegatus, nigro pilosulus, oblonqus, angustatus. Caput converum, cu- preo metallicum, longitudinaliter rugatum, glabrum ; oculis Coléoptères nouveaux. 667 convexis, prominulis ; antennis fusco fcrrugineis, thoracis basi haud attingentibus; rostro metallico, punctato rugoso, nigro piloso, medio fossula lineari impresso. Thorax capite paulo latior, latitudine haud brevior, subcylindricus, antice postice- que parum angustatus, crebre punctatus, metallicus, fusco trili- neatus; lateribus pallidis. Elytra basi thoracis dimidio latiora, ponè medium ampliora, plus sesqui longiora, dorso fusco pallido-cupreoque varieqata, a latere palüdiora, sexde- cim punclato striata; striis a latere evanescentibus. Subtus cor- pore pedisbusque argenteo metallicis. Brun, recouvert d’écailles d’un testacé pâle, d’un cuivreux mélallique, ou brunes, avec une villosité noire, oblong, assez étroit. Tête convexe, d’un cuivreux assez brillant, couverte de petites rides longitudinales, glabre; yeux convexes, saillants; antennes d’un brun ferrugineux, atteignant en longueur la base du corselet; rostre épais, à surface assez plane, longuement ciliée de poils noirs, rugueuse de points enfoncés et marquée dans son milieu d’une petite fossette longitudinale. Corselet un peu plus large que la tête, pres- qu'aussi long que large, subecylindrique, à peine rétréci à ses deux extrémités, criblé de gros points enfoncés dont les intervalles forment une sorte de réticulation sur sa surface qui est d'un cuivreux métallique avec trois fascies longitudi- nales brunes et les côtés plus pâles. Elytres moitié plus larges que le corselet à leur base, de deux fois sa largeur au delà de leur milieu et de plus de deux fois et demie sa longueur : sur un fond métallique elles sont variées de taches brunes ou testacées ; ces dernières plus nombreuses sur les côtés; et on compte sur chacune d'elles seize stries ou séries de petits points enfoncés. Le dessous du corps et les pattes sont d’un cuivreux métallique argenté. 668 L. REICHE et F. DE SAULCY. De Beyrouth. Nous avons conservé à cette espèce le nom que notre savant collègue et ami, M. Chevrolat lui a imposé dans sa collection; sa forme, ses couleurs et ses séries de points faciles à distinguer le différencient nettement de ses congénères. 206. STROPHOSOMUS ALBARIUS R. et S. Cat. N° 535. Long. 7 1/2 mill. (3 2/5 lig.),lat. 3 1/2 mill. (13/5 lin.). Stroph. hispido affinis. Oblonqgus; niger, squamulis albidis vestitus, albopilosulus. Caput latum, vix convexum; oculis ovalibus vix prominulis; rostro breve, capite paulo angus- tiore; antennis gracilibus, thoracis basi superantibus, ferrugi- neis. Thoraxæ capite duplo latior, latitudine multo brevior, a latere rotundatim dilatatus, antice magis postice parum angus- tatus. Etytra oblongo ovata, thorace dimidio latiora, ferè triplo longiora, punctato striata: interstitits planis; corpus subtus fusco-piceum, squamulis albis tectum, abdomine excepto albo pilosulo. Oblong, noirâtre, couvert d'une squamosité blanchâtre, farineuse et d’une tomentosité blanche. Tête large, peu convexe; yeux ovales, à peine saillants ; rostre court un peu moins large que la tête ; antennes d’un roux ferrugineux, grèles, dépassant en longueur la base du corselet. Corselet légèrement convexe de deux fois la largeur de la tête, un tiers moins long que large, bien arrondi sur les côtés, un peu plus rétréci en avant qu'en arrière; sa base un peu arrondie. Elytres ovales oblongues, moitié plus larges que le corselet et de près de trois fois sa longueur, atténuées vers l'extrémité qui se termine un peu en pointe, striées ; Coléoptères nouveaux. 669 stries ponctuées ; intervalles plans. En dessous le corps est d’un brun de poix couvert avec les pattes de squames blan- châtres, à l’exception de l’abdomen dont les quatre derniers segments sans écailles ont une villosité blanchâtre. Du Péloponèse. Cette espèce, très voisine du Stroph. hispidus (Bohem. in Sch. Monog. 1-544) en diffère par sa couleur, son rostre un peu plus étroitique la tête, son corselet un peu arrondi en arrière, ses élytres plus acuminées et surtout par l'absence des poils ou cils raides qui hérissent l'hispidus. 207. SITONES BISPHÆRICUS (Chevrolat) R. et S.Cat. No 538. Long. 6 3/4 mill. (3 lin.), lat. 3 mill. (1 2/5 lin.). Oblonqus,piceus, squamis cinereis albidisque undique ves- lilus ; capite, thorace, subtus et pedibus griseo tomentosus. Caput mediocre, subconvexum, vertice albido bimaculatum ; oculis valde prominulis ; rostro medio, sicut in capite inter oculos, canaliculato, antice, inter antennas, tricarinulato ; antennis gracilibus longiusculis, thoracis basi attingentibus, rufo-testaceis, cinerascente pilosis, articulo tertio secundo dimidio breviore. Thorax capite dimidio latior, latitudine paulo brevior; subglobosus, antice posticeque transversim impressus et coarctalus ; disco granulato linea longitudinali albida mediana punctisque quatuor quadratim dispositis or- nato. Elytra ovata, tumida, basi thoracis dimidio latiora, medio ampliora, albido griseoque variegata, punctato striata ; interstitis convexis. Pedes graciles, anterioribus longiusculis femoribus clavatis ; tibiis tarsisque rufescentibus. Oblong, d'un brun de poix, revêtu d’écailles cendrées et 670 L. ReICRE et K. DE SAULCY. blanchâtres et légèrement tomenteux d'un duvet gris sur la tête, le corselet, le dessous du corps et les pattes. Tête mé- diocre, légèrement convexe avec deux points blancs placés transversalement sur le vertex, et un petit sillon entre les yeux; yeux semi-orbiculaires, très saillants ; rostre à peine moins large que la tête, un peu uplati en dessus, sillonné dans son milieu et portant antérieurement entre les an- tennes trois petites carènes obsolètes; antennes grêles, allongées, atteignant en longueur la base du corselet, d'un roux testacé, revêtues de poils grisâtres ; le scape atteignant le bord postérieur de l’œil, le troisième article moitié plus petit que le deuxième. Corselet moitié plus large que la tète, un peu moins long que large, presque globuleux, étranglé en avant et en arrière par deux impressions trans- versales; leur surface granulée, ornée dans son milieu d’une ligne blanchâtre et de quatre points de même cou- leur disposés en carré. Elytres ovales moitié plus larges que le corselet à leur base et de deux fois sa largueur dans leur milieu; avec les épaules coupées presque carrément ; elles sont très convexes, renflées avec des stries ponctuées enfoncées et les intervalles convexes; leur surface est va- riée d'écailles cendrées et blanchâtres. Pattes grèles; les antérieures allongées, avec les cuisses renflées un peu avant leur extrémité ; les jambes et les tarses roussâtres. De Beyrouth. Cette espèce, à laquelle nous avons conservé le om que M. Chevrolat lui a imposé dans sa riche collection, fait partie de la première division de Schœænherr, et vient s’y placer près du $. regenstcinensis dont il diffère par la taille er les couleurs, et par les intervalles des stries convexes. Coléoptères nouveaux. 671 208. CLEONUS SAMARITANUS, R. et S. Syn. CL. morbillosus R. et S. Cat. No 544. Long. rostro excl. 14 1/2 mill. (6 1/8 lin); lat. 6 mill. (2 3/4 lin). Affinis CL. morbilloso Fab., at brevior et latior; thorice breviore, coloris fundo distinctus. Oblongus, niger, tomento albo dense vestitus. Caput breve, punctulatum, vertice sub- tilissime transversim rugosum; oculis perpendicularibus ; rosiro sal crasso, bisulcato, vix carinato; carina basi ei apice subbifurcata; antennis dense griseo tomentosis, Tho- raxæ capite duplo lalior, eadem longitudine, latitudine quarta parte brevior, antice valde attenuatus, postice latior, subconicus, medio breviter carinatus, granulis nigris, nitidis conspersus. Élytra basi thoracis vix latiora, pone medium ampliora, apice conjunctim rotundata, scoriacea, granulis ni- gris nilidis conspersa spatiisque denudatis irregularibus ma - culata. Subtus prothorace, pectore abdomineque punctis denu- datis nigris minimis ornalis. Oblong, noir, couvert d’une tomentosité blanchâtre très serrée. Tête courte, pointillée, très finement rugueuse transversalement sur ie vertex ; yeux ovales, perpendicu- laires, nullement saillants; rostre de deux fois la longueur de la tête, robuste, droit, largement et profondément bisil- lonné, avec l'intervalle entre les sillons à peine élevé en ca- rène obtuse et subbifurquée en avant et en arrière; antennes couvertes d’une pubescence grise, très dense. Corselet transverse, de la longueur de la tête et de deux fois sa lar- geur, un quart moins long que large ; sa plus grande lar- geur à la base; rétréci en avant, presque conique, peu échancré antérieurement, bisinué postérieurement, légère- 672 L. REICHE et F. DE SAULCY. ment convexe, subcanaliculé dans son milieu avec une petite carène lisse, brillante, courte; sa surface parsemée de très petits tubercules noirs, brillants, un peu obscure sur le disque, blanche sur les côtés. Elytres à peine plus larges que le corselet à leur base, moitié plus larges au delà du milieu, arrondies à l’extrémité; leur sur- face coriacée est parsemée de très petits tubercules noirs, brillants, avec quelques taches obscures à la base et le long de la suture et des espaces dénudés, peut-être accidentels. En dessous, la tomentosité blanche est un peu plus longue, tout le corps et les pattes sont parsemés de points noirs dénudés. De Sébaste, l’ancienne Samarie. Il ressemble beaucoup au Cl. morbillosus Fab., auprès duquel il prend place; il en diffère par sa forme plus courte, plus renflée, son corselet bien plus large que long, le fond de sa couleur blanchâtre, l’absence de fascies obliques, etc. 209. CLEONUS VITTIGER (Friwaldsky) Fhs. in Sch. Gen. et Spec. Curcul. vi, 24, p. 11. Syn. CL. frenatus R. et S. Cat. N° 545. La description de Fahræus ne nous laissant aucun doute sur l'identité de notre insecte, nous avons dû abandonner le nom que nous lui avions imposé comme nouvelle espèce. 210. CLEONEUS ORNATUS R. ets. Long. rostro excl. 9 1/2 mill. (4 1/4 lin); lat. 3 1/2 mill. (1 3/5 lin). (Pi.:4, 32 série, tome vi (1858), fig. 2). Ater, albo tomentosus, indumento albo ferrugineoque vu- Coléoptères nouveaux. 673 riegato vestitus. Caput breve, punctulatum, inter oculos foveola rotundata impressum ; oculis magnis, ovalibus, obli- quis, rostro breve, subrecto, subcylindrico, obsolete abbre- viatim bisulcato; antennis rufescentibus, apice teslaceis, griseo tomentosis. Thorax conicus, basi capite vix duplo latior, punctulatus, punctis grossis conspersus, antice medio sinuatus, postice medio angustatus, basi utrinque ferrugato late maculatus, a latere albidus (medio accidentaliter denu- datus). Elytra thoracis basi parum latiora, pauld infrà am- pliora, parallela, apice conjunctim rotundata, scoriacea, punc- talo striata, albida, ferrugato maculata. Subtus abdomine albo tomentoso; segmentis a latere medioque nigro maculatis ; pedibus rufescentibus, albo tomentosis ; femoribus ante apicem albo cinctis. Allongé, noir, avec une tomentosité blanchâtre, revêtu d'un enduit épais, blanchâtre, varié de taches ferrugineuses. Tête courte, pointiilée avec une petite fossette arrondie entre les yeux; ceux-ci grands, ovales, très peu convexes; rostre court, à peine plus long que la tête, presque droit et cylindrique avec deux sillons très courts, obsolètes dans son milieu ; antennes roussâtres, testacées à l'extrémité, tomen- teuses, le premier article du funicule moitié plus long que le deuxième. Corselet conique, de presque deux fois la lar- geur de la tête à sa base, échancré antérieurement avec le milieu un peu sinué, anguleux au milieu de sa base et échancré de chaque côté. Sa surface pointillée et parsemée de points enfoncés plus gros, à couleur du fond blanchâtre, variée de taches ferrugineuses de chaque côté de la base (le milieu et la partie antérieure dénudés accidentellement). Elytres un peu plus larges que le corselet à la base, s’élar- gissant immédiatement et parallèles jusque près de l’extré- 674 L. REICHE el F. DE SAULCY. mité où elles sont arrondies; sur un fond blanchâtre elles sont ornées de taches couleur de rouille formant des dessins irréguliers sur chaque élytre, mais correspondants de l’une à l’autre. En dessous, l'abdomen a une tomentosité blan- châtre; ses segments ont un point noir au milieu et un de chaque côté; les pattes roussâtres sont tomenteuses de poils blancs; les cuisses ont un anneau blanc un peu avant l'extrémité. De Beyrouth. 211. CLEONUS ORBITALIS Fahræus in Schœnherr Genera et Spec. Curcul. vr, 2 a, p. 111. Syn. CL cylindrus R. et S. Cat. No 548. La différence des localités et une forme un peu plus allongée, nous avaient fait supposer que notre insecte ap- partenait à une espèce nouvelle. 212. ALOPHUS NICTITANS Boheman in Schœnherr Gen. et Spec. Curcul. vi, 2 a, p. 207. Syn. Al. triguttatus R. et S. Cat. N° 551. Cette espèce a été décrite par M. Boheman sur un type communiqué par M. Aubé, comme provenant d'Egypte. Cette localité et la ressemblance, au premier coup d'œil, de cet insecte avec lAloph. triguttatus, nous avaient fait con- fondre les deux espèces : nous rectifions aujourd’hui notre erreur. La forme du corselet ovale et non élargie en avant suffit à distinguer le nictitans. Nous signalons l'habitat Coléoptères nouveaux. 675 mentionné dans notre catalogue, c'est-à-dire la Grèce ou “plus positivement le Péloponèse, d'ôù nous en possédons buit individus. La localité citée par M. Boheman ne serait- elle pas inexacte ? 213. HyLoBius ALPHEUS R. et S. Cat. No 552. Long. rostro excl. 19 mill. (8 3/4 lin); lat. 8 mill. (3 1/2 lin). PI. 1, 3e série, tome vi (1858), fig. 3. Oblongus, totus ater, haud nitidus. Caput latum, con- vexum, crebre punctatum; inter oculos profunde foveolato punctatum ; oculis ovalibus, fere reniformis, parum convexis; rostro capite dimidio longiore; subcylindrico, apice dilatato, fere reclo, punclis profundis confluentibus exarato, medio carinalo; epislomo emarginalo; antennis piceis, capitulo griseo tomentoso, acuminato. Thorax medio capite dimidio latior, latitudine haud brevior, antice courctatus, medio a latere parum rotundatus, crebre ac grosse punctatus, sub- carinatus basi medio foveolatus. Scutellum subtriangulare, punctato rugatum. Élytra basi thorace pauld latiora, paulo post basim umpliora, subparallela, ponè medium parum dila- tata, apice conjunctim rotundata, profunde punctato striata ; interstitiès valde rugosis. Subtus nitidior ; abdowine crebre punctalo; segmentis primis duobus late impressis; pedibus validis, femoribus antè apicem dente valido armatis, tibis basi coarctatis. Oblong, entièrement noir, mat. Tête large, convexe, presque arrondie, criblée de points enfoncés, dans lesquels sont insérés des poils grisâtres, très courts, à peine visibles; les côtés derrière les yeux, ridés; un gros point enfoncé 676 L. REICHE et F. DE SAULCY. entre les yeux; ceux-ci ovales, presque réniformes, peu convexes ; rostre moitié plus long que la tête, très légère- mentinfléchi, presque droit, subeylindrique, dilaté à l’ex- trémité avec l’épistome échancré, profondément creusé de points enfoncés confluents dans le sens longitudinal, légè- rement caréné dans son milieu, avec un sillon de chaque côté partant de l'œil et allant en s’amoindrissant jusque près de l'insertion des antennes. Corselet moitié plus large dans son milieu que la tête, aussi long que large, rétréci et presque étranglé dans son quart antérieur, ses côtés arron- dis un peu avant le milieu et descendant de là presque per- pendiculairement sur la base, celle-ci très peu anguleuse dans son milieu et sinuée légèrement de chaque côté; le bord antérieur est un peu échancré de chaque côté à la hauteur des yeux et fortement cilié, un peu audessous, de poils blanchâtres; sa surface profondément criblée de gros points enfoucés, souvent confluents et dans le fond desquels ou voit avec une forte loupe de très petits poils grisâtres : elle est à peine carénée longitudinalement dans son milieu et porte au milieu du bord postérieur une petite impression allongée ; les côtés sont fortement rugueux. Elytres un peu plus larges que le corselet à leur base, s’élargissant aussitôt à l'épaule et de là très légèrement jusqu'au delà du milieu où elles atteignent leur plus grande largeur, c'est-à-dire moitié plus que celle du corselet, s’amoindrissant de là à l'extrémité où elles se joignent en s'arrondissant; elles ont des stries de points fortement enfoncés presque carrés et distants, dans lesquels on voit de petits cils blanchâtres ; les intervalles sont plans et ciselés de petites rugosités, diri- gées en général d'avant en arrière; l’avant-dernière strie plus enfoncée que les autres. En dessous l'abdomen un peu Coléoptères nouveaux. 671 brillant est criblé de gros points enfoncés, piligères, et les premier et deuxième segments réunis portent dans leur milieu un grand enfoncement ovalaire ; la poitrine est cri- blée des mêmes points ; les pattes robustes ont leurs cuisses armées un peu avant l'extrémité d’une dent triangulaire comme dans les autres espèces du même genre; les jambes portent à l'extrémité un onglet recourbé; elles sont atté- nuées à la base. Des bords de l’Alphée, près d'Olympie; Péloponèse. 214. Procas SAULCYI R. et S. Cat, No 563. Long. rostro excl. 6-8 mill. (2 2/3-3 2/3 lin); lat. 2 3/4- 3 2/3 mill. (1 1/4-1 3/5 lin). Elongato oblongus, fusco piceus, indumento grisco sat dense vestitus. Caput parvum subrotundatum, transversim granulatum ; oculis infero lateralibus, ovalibus, subplanis ; rostro capitis cum thoracis longitudine brevior, satis gracile modice arcuatuo, granulato, flavo ciliato; antennis rufis, gracilibus, thoracis basi ferè attingentibus, albo pilosis. Thorax capite plus duplo latior, latitudine tertia parte bre- vior, anlice valde coarctatus, antè medium dilatatus, postice parum attenuatus, deplanatus; reticulato punctatus. Scu- tellum parvulum, rugosum, albidum. Elytra basi thorace quarta parte lLatiora, sesqui longiora, parallela, apice conjunclim rotundata, punctalo striata; interstitiis trans- versim rugosis. Sublus rugoso punclatus; pedibus villosis, tibiis tarsisque rufescentibus. Allongé. oblong, d’un brun de poix, revêtu assez densé- ment de poils écailleux grisâtres. Tête petite, presque ronde, 678 L. REICHE et F. DE SAULCY. transversalement granuleuse; yeux latéraux, un peu infé- rieurs, presque plats, ovalaires : rostre plus court que la tête et le corselet réunis, assez grêle, un peu aplati, légère- ment dilaté à l'extrémité, granulé de rugosités qui le ren- dent râpeux, sans sillons ni carènes, cilié de poils jaunâtres; antennes grêles, à scape touchant le bord antérieur de l'œil, u’atteignant pas tout à fait en longueur le bord postérieur du corselet, d'un rouge ferrugineux avec une villosité blan- châtre. Corselet de plus de deux fois la largeur de la tête, un tiers moins long que large, très rétréci en avant, dilaté un peu avant son milieu et légèrement atténué en arrière, déprimé, criblé de gros points enfoncés dont les bords for- ment un réseau saillant, très légèrement échancré antérieu- rement, un peu arrondi sur ses côtés avec sa base coupée presque carrément. Ecusson très petit, triangulaire, ru- gueux, blanchätre. Elytres un quart plus larges que le cor- selet à leur base, de deux fois et demie sa longueur, paral- lèles jusqu’au delà du milieu où elles vont en s’atténuant jusqu’à l'extrémité qui est arrondie ; elles ont des stries ou rainurelles profondes et ponctuées, et les intervalles plans sont transversalement et finement rugueux. En dessous le corps est couvert d’une ponctuation rugueuse; les pattes sont velues ; les jambes et les tarses d’un roux ferrugineux. De l'ile de Chypre. Cette espèce, beaucoup plus allongée que le Proc. Steveni de Schœænherr, en diffère par ce caractère, par ses antennes plus grèles, son corselet plus déprimé et la couleur de ses jambes; elle se rencontre rarement à l'état frais, la tête, le corselet et les élytres sont souvent entièrement dépouillés du revêtement grisâtre que l’écusson et l'abdomen retien- nent encore. Coléoptères nouveaux. 679 215. Payronomus cypris R. et S. Cat. No 556. Long. rostro excl. 8-9 mill. (3 1/2-4 lin); lat. 4 1/4- 4 2/3 mil. (2-2 1/6 lin. Elongato-oblongus niger, squamis piliformibus cinercis dense vestitus, fusco variegatus. Caput parvum, subrotundum, crebre punctatum ; inter oculos puncto impressum ; oculis ova- libus supero lateralibus, vix convexis ; rostro fere cylindrico, subarcuato, punctulato, medio vix carinato, inter antennas medio foveolato, apice emarginato; antennis gracilibus ferru- gineis. Thorax capite ferè triplo latior, latitudine tertia parte brevior, a latere valde rotundatus, convexus, granulato-punc- tatus, fusco subbivitiatus. Scutellum punctiforme. Elytra thorace dimidio latiora, ferè triplo longiora, subovata, punc- tato striata, intersliliis, prœserlim alternis, fusco maculatis. Subtus abdomine fusco submaculato, tarsis rufescentibus. Oblong, allongé, noir, revêtu d’une pubescence grise, serrée, variée de brun. Tête petite, arrondie, criblée de points enfoncés avec une très petite fossette entre les yeux; ceux-ci latéraux, un peu supérieurs, ovales, peu convexes; rostre tomenteux, presque cylindrique, légèrement courbé, moitié plus long que la tête, à peine caréné dans son milieu avec une petite fossette à la hauteur du point d'insertion des antennes, l’épistome légèrement échancré; antennes grêles, roussâtres, peu tomenteuses. Corselet de près de trois fois la largeur de la tête, un tiers moins long que large, dilaté et très arrondi sur les côtés, convexe, granulé de points enfoncés, avec deux fascies longitudinales, peu sensibles, brunâtres sur le disque et une teinte analogue sur les côtés. Ecusson ponctiforme. Elytres 680 L. REICHE el F. DE SAULCY. moitié plus larges que le corselet et de près de trois fois sa longueur, ovales, un peu rétrécies en avant avec les épaules arrondies, effacées, s'élargissant immédiatement après. courant presque parallèlement jusqu’au delà du milieu et s'atténuant de là à l’extrémité qui est arrondie; elles ont des stries ponctuées et les intervalles sont ornés de taches brunes assez distantes, particulièrement les impairs dont le fond est d’un gris plus pâle. En dessous, l'abdomen a de petites taches brunâtres éparses; les pattes assez grêles ont leurs tarses roussâtres. De l’île de Chypre. Cette espèce, pour la distribution des couleurs et la grande largeur du corselet, se rapproche du Phyt. Viennen- sis (1) Herbst; mais elle s’en éloigne par sa forme beaucoup plus allongée et la plus grande largeur de son corselet qui est médiane au lieu d’être antérieure. 216. LimMoBius GLOBICOLLIS R. et S. Cat. No 562. Long. rostro excel. 2 3/4 mill. (1 1/3 lin), lat. 1 3/5 mill. (2/3 lin). Affinis Limob. mixto et assimile at forma breviort, thorace globoso, femoribusque nigro piceis prœcipuè distinctus. Bre- vior, oblongus, ater, squamis piliformibus albidis fusco- variegatis vestitus. Caput mediocre, subrotundum, crebre punctulatum, inter oculos foveolatum; oculis infere latera- libus, ovalibus, vix convexis ; rostro capite dimidio longiore, subeylindrico, parum incurvato, longiüudinaliter rugato ; {1) Un individu de cette espèce a été trouvé, par M. de Saulcy, en Morée, près d'Olympie. Coléoptères NOUVEAUX. | 681 antennis mediocris, undecim articulatis, ferrugineis clava fuscescenti. Thorax capile vix dimidio latior, latitudine tertia parte brevior, subglobosus, a latere valde rotundatus, crebre punctulatus, EÉlytra thorace dimidio latiora, ponè humeros ampliora, subovata, rugosa, striato punctata, sicut in thorace albido fuscoque variegata ; sutura ante apicem albo lineolata. Subtus cinereo pubescens ; femoribus piceis, illis basi tibiisque ferrugineis. Oblong, court, noir revêtu de poils écailleux blanchâtres, variés de brunâtres. Tête moyenne, arrondie, criblée de points enfoncés avec une petite fossette entre les yeux : ceux-ci latéraux, un peu inférieurs, ovales, très peu con- vexes; rostre moitié plus long que la tête, presque cylin- drique, peu courbé, ridé longitudinalement; antennes moyennes, de onze articles roussâtres avec la massue obs- cure, le premier article du funicule de deux fois la longueur du troisième et beaucoup plus gros. Corselet presque glo- buleux, moitié plus large que la tête; un tiers moins long que large, bien arrondi sur ses côtés, convexe, criblé de points enfoncés, couvert de poils écailleux blanchâtres avec deux fascies longitudinales brunâtres. Elytres moitié plus larges que le corselet, leur plus grande largeur immédiate- ment après les épaules, presque parallèles de là jusqu’au delà du milieu et arrondies à l'extrémité; elles sont ru- gueuses avec des stries ponctuées et revêtues d’une pubes- cence blanchâtre variée de taches brunâtres; la suture porte près de l'extrémité une linéole blanche. En dessous, le corps est couvert d’une tomentosité grisâtre; les cuisses sont d’un brun de poix, avec leur base, les jambes et les tarses roussâtres. Du Péloponèse. 3e Série, TOME Y, 16 682 L. REICHE et F. DE SAULCY. Cette espèce se distingue de ses deux congénères, les Lim. mirius et assimilis, par sa taille plus petite, sa forme plus ramassée, son corselet presque globuleux et ses cuisses d’un brun foncé; les fascies du corselet sont douteuses et les taches des élytres n’ont pu être décrites, attendu le peu de fraicheur des individus trouvés. 217. PHYLLOBIUS LATERALIS R. et S. Cat. N° 564. Long. rostro excel. 4 1/2 mill. (2 lin); lat. 1 3/4 mill. (3/4 lin). Oblongo elongatus, niger, parum nitidus, pallide griseo villosus. Caput subquadratum, rugoso punctatum, squamulis viridi-metallicis rare sparsum; oculis valde prominulis; rostro capitis longitudine, vix angustiore, rugoso punctaio, apicem versus sulcato, sulco viridi squamulaio; antennis subupica- libus, gracilibus, thoracis basi superantibus, albo pilosis ; scapo incurvato, ferrugineo apice piceo ; funiculi rufi arti- culis duobus primis longiusculis, æqualibus; sequentibus quinque transversis, subglobosis; clava picea. Thorax trans- versus, subcylindricus, capite pauld latior, latitudine paul brevior, convexus, a latere valde rotundatus, valde rugose punctatus, vita utrinque viridè metallica ornatus. Scutellum suborbiculatum, vix rugosum, nudum. Elytra thorace basi dimidio, ultrà medium duplo latiora, triplo longiora, punc- talo striata, vitta longitudinali, laterali, viridi metallica ornata. Subtus, prothorace medio, pectoris lateribus, coxis anterioribus, femoribus extus apice squamulis viridi metallicis ornutis. Oblong, allongé, noir, légèrement brillant, hérissé de Coléoptères nouveaux. 683 poils d'un gris blanchâtre avec le milieu de la tête, l'extré- mité du rostre, les côtés du corselet et des élytres revêtus d'écailles ovales d’un vert bleuâtre pâle et métallique; en dessous, le milieu du prothorax, les hanches antérieures, les côtés de la poitrine et l'extrémité extérieure des cuisses ornés des mêmes écailles. Tête assez forte, presque carrée, iégèrement convexe, rugueuse de points enfoncés; yeux latéraux, arrondis, peu saillants; rostre de la longueur de la tête, à peine plus étroit, légèrement sillonné en avant; antennes insérées presque à l'extrémité du rostre dans un scrobe profond, caverneux, non linéaire, à scape dépassant les yeux de la moitié de sa longueur, un peu courbé, légè- rement renflé près de l'extrémité, roussâtre avec l’extré- mité brunâtre, à funicule roussâtre dépassant en longueur la base du corselet, avec les deux premiers articles allongés égaux, les cinq suivants subtransversaux, presque globuleux, la massue d’un brun de poix. Corselet transverse, subcylin- drique, un peu plus large que la tête, bien arrondi sur les côtés, un peu moins long que large, convexe, criblé de gros points enfoncés, serrés, qui le rendent rugueux. Ecus- son suborbiculaire, rugueux. Elytres moitié plus iarges à leur base que le corselet, du double de sa largeur au delà du milieu et de trois fois sa longueur, striées de points enfoncés assez forts avec les intervalles à peine coriacés. En dessous, l'abdomen est presque lisse; la poitrine a quel- ques rides transversales ; l'extrémité des jambes et les tarses sont roussâtres. Du Péloponèse. Cette espèce paraît voisine du Ph. varius Brullé. Expéd. Sc. de Morée mi, 218, elle en diffère par son corselet non canaliculé, ni caréné, ses élytres à peine rugueuses et Ja 684 L. ReiCRE et F. DE SAULCY. disposition des écailles métalliques, jamais blanchâtres, qui ornent ses organes. 218. RHYTIRHINUS HORRIDUS R. et S. Long. rostro excl. 4 1/3-5 mill. (1 5/62 1/4 lin); lat. 2 1/5- 2 2/3 mill. (1-1 1/3 lin). Oblongus, piceus, indumento argillaceo vestitus, antennis rufescentibus. Caput breve, parum convexum, punctatum, uirinque suprà oculos elevatum; oculis ovalibus, subplanis; rostro capite fere duplo longiore, crasso, parum arcuato, late sed non profunde sulcato; antennis sat gracilibus scapo cla- vato, funiculi articulo primo apice valde incrassato. Thorax capite duplo latior, latitudine paulo brevior, antice medio rotundatim producto, oblique arte medium valde dilatato, basi parum attenuato, profunde et late canaliculato, foveolis duabus utrinque antice magis postice minus impresso, inters- tiliis in tuberculis elevatis. Élytra basi thorace fere dimidio latiora, ad humeros ampliora, subquadrata, apice abrupte declivia, rotundatim conjuncta, basi scutellum versus utrin- que tuberculo oblongo humeroque elevato, pone medium tu- berculis quatuor transversim posius; lateribus undulatim sinuatis ; disco utrinque biseriatim subtuberculato; sutura haud elevata. Oblong, d'un brun noirâtre, entièrement recouvert d’un enduit argilleux. Tête courte, peu convexe, ponctuée, avec une petite élévation de chaque côté, au-dessus des yeux, ceux-ci ovales, peu convexes; rostre de près de deux fois la longueur de la tête, épais, un peu arqué, largement mais peu profondément canaliculé ; antennes peu épaisses, rous- Coléoptères nouveaux. 685 sàtres, à scape s'épaississant graduellement vers l’extré- mité, les deux premiers articles du funicule d’égale lon- gueur, avec le premier très renflé à l’extrémité, presque conique. Corselet de deux fois la largeur de la tête, un peu moins long que large, s’avançant en lobe arrondi sur la tête, échancré de chaque côté, au-dessus des élévations oculaires et lobé en dessous de manière à cacher facilement les yeux ; d’abord à peine plus large que la tête, il s’élargit obliquement pour atteindre sa plus grande largeur avant le milieu de sa longueur et de là se rétrécit ensuite légèrement jusqu'à la base; sa surface, très inégale, est profondément ca- naliculée, avec une impression transversale en arc de cercle antérieurement et une fossette profonde de chaque côté du canal; postérieurement, de chaque côté une autre fossette un peu moins profonde; les intervalles relevés en tuber- cules, en figurent deux antérieurs à l'extrémité du canal, deux latéraux à la dilatation et quatre postérieurs. Elytres près de moitié plus larges que le corselet, à peine plus lon- gues que larges, presque carrées, elles atteignent aux épaules leur plus grande largeur qui ne diminue que très peu jusque près de l'extrémité où elles sont brusquement déclives et se réunissent en s’arrondissant ; leur surface en table offre trois côtes tuberculeuses sur chacune, la pre- mière tout à fait au milieu de l’élytre, composée de trois tubereules oblongs dont le basilaire estle plus élevé, la deuxième sublatérale de deux ou trois tubercules arrondis, peu sensibles et s’effaçant souvent; la troisième latérale de trois tubercules dont l’huméral très allongé et les deux sui- vants élevés et arrondis; la première et la troisième côte se terminent à l'extrémité chacune par un tubercule très sail- lant incliné en arrière; on remarque sur les côtés un grand 686 L. REICHE et F. DE SAULCY. tubercule sous Pélévation humérale. En dessous, les pattes sont annelées de brun et de blanchâtre. Des environs d'Athènes. Les gros tubercules qui surmontent les élytres de cette espèce, la distinguent suffisamment de toutes ses congé- nères d'Europe. 219. RAYTIRHINUS ATTICUS R. et S. Long. rostro excl. 5-5 1/2 mill. (2 1/4 2 1/2 lin); lat. 2 1/2- 2 3/4 mil. (1 1/6-1 1/4 lin). Oblongus, piceus, indumento crgillaceo vestitus; antennis rufescentibus. Caput breve, parum COonveXUM, PUNCLAIUM , utrinque suprà oculos valde tuberculatum, oculis ovalibus, subplanis; rostro crasso, capite fere duplo longiore, parum arcuato, late sed non profunde canaliculuto; antennis brevio- ribus funiculo subsexarticulato : articulo primo apice incras- salo, scapo valde clavato. Thorax capite duplo latior, latitu- dine tertia parte brevior, antice valde augustatus et suprà rotundatim p:oductus, a latere medio late dilatatus; dilatatione emarginala; poslice minus allenualus; disco inœquale, late canaliculato, medium versus transversim subimpresso, irrequ- lariter utrinque sulcato; interstitiis tuberculatim elevatis. Elytra thorace vix latiora, ad humeros ampliora, oblonga, apicem versus declivia, punclato striala, tricoslala; costis tuberculatis; sutura haud elevata. Oblong, d’un brun noirâtre, entièrement recouvert d’un enduit argileux. Tête courte, assez large, peu convexe, ponctuée avec un gros tubercule de chaque côté au-dessus des yeux : ceux-ci ovales, peu convexes,souvent cachés sous Coléoptères nouveaux. 687 les lobes latéraux du corselet ; rostre de près de deux fois la longueur de la tête, épais, un peu arqué, largement mais peu profondément canaliculé ; antennes assez épaisses, courtes, roussâtres avec la massue brunâtre, à scape s’épais- sissant fortement vers l'extrémité, le premier: article du funicule un peu plus long et beaucoup plus gros que le deuxième, les quatre suivants transverses, subglobuleux, le septième cupuliforme, peu distinct, faisant corps avec la mas- sue. Corselet de deux fois la largeur de la tête, un tiers moins long que large, s'avançant en lobe arrondi sur la tête, profon- dément échancré dechaque côté au-dessus des tubercules ocu- laires et lobé en dessous de manière à cacher facilement les yeux; d’abord à peine plus large que la tête, il s’élargit obli- quement pour atteindre sa plus grande largeur un peu avant le milieu et la conserve jusque près de la base où il se rétrécit un peu; le milieu de son bord latéral est un peu échancré ou impressionné de manière à le diviser en deux saillies ; sa surface très inégale est profondément canaliculée avec une impression transversale, légère avant son milieu et de chaque côté du canal on remarque un large sillon irrégulier; les intervalles sont fortement élevés. Elytres à peine plus larges que le corselet, un tiers plus longues que larges, oblongues; elles atteignent aux épaules leur plus grande largeur, qui diminue à peine de là jusqu’à l’origine de la déclivité postérieure et s’atténuent de là à l'extrémité où elles sont arrondies, leur surface un peu convexe offre trois côtes tuberculeuses sur chacune, la première vers le milieu de l’élytre, la deuxième sublatérale et la troisième latérale, toutes composées de sept à dix petits tubercules ; le tuber- cule terminal de la deuxième saillit fortement en arrière et les premiers tubercules des deux premières forment en 688 L. ReicHe et F. DE SAUECY. avant des petites dents tournées vers le corselet; les côtés ont un tubercule peu marqué sous la saillie humérale. Des environs d'Athènes. | Cette espèce très voisine de la précédente, avec laquelle on la rencontre, s’en distingue facilement par son corselet plus large et à dilatation latérale bituberculeuse, par les côtes de ses élytres à tubercules plus petits et beaucoup plus nombreux, etc. La structure de ses antennes nous à fort embarassés ; le funicule n’ayant que six articles appa- rents, nous étions disposés à le rapprocher du genre Pe- rieges de Schœnnherr, quand nous retrouvâmes le septième article beaucoup plus large, cupuliforme, embrassant la massue et confondu avec elle. 290. OTIORHYNCHUS CYPRICOLA R.etS. Catal. N° 565. Long. rostro excl. 9 1/2 mill. (4 1/4 lin}; lat. 3 3/4 mill. (1 3/5 lin). Elonguius, angustatus, fusco-piceus squamulis aureës sparse vestitus. Caput mediocre, parum convexum, punctu- tum, basi lœve, inter oculos puneto impressum ; oculis con- vexis, parum prominulis, rotundatis ; rostro capite fere duplo longiore, late ac profunde canaliculalo ; antennis gracilibus, fulvo pilosis; funiculi articulo secundo primo tertia parte lon- giore. Thorax capite dimidio latior, latitudine vix brevior, subeylindricus, antice parum atienuatus, à latere paulo rotun- datus, fortiter tuberculato granulatus ; tuberculis obtritis. Scutellum vix consp'euum. Elytra elonguta, thorace basi pa- rum latiora, medio ampliora, apice conjunclim rotundata, ferè triplo longiora, crenato striata, interstitits convertis. Coléoptères nouveaux, 689 Pedes villosi sat graciles; femoribus subtus antè upicem den- tatis, anticis parum contortis. Etroit, allongé, d’un brun foncé, parsemé d’écailles oblongues et dorées. Tête moyenne, légèrement convexe, ponctuée avec la base lisse, un gros point enfoncé et quel- ques rides longitudinales entre les yeux; ceux-ci ronds, convexes, médiocrement saillants; rostre de près de deux fois la longueur de la tête, assez robuste, fortement dilaté à l’extrémité, largement et profondément canaliculé ; an- tennes grêles, velues, à deuxième article du funicule un tiers plus long que le premier. Corselet moitié plus large que la tête, à peine moins long que large, presque cylin- drique, un peu atténué en avant avec les côtés légèrement arrondis, tronqué carrément à ses deux extrémités, granulé de tubercules assez gros et écrasés. Ecusson très petit, peu apparent. Elytres oblongues, un peu plus larges que le cor- selet à leur base, s’élargissant immédiatement des épaules jusqu’au milieu où elles ont au plus deux fois la largeur du corselet et s’atténuant de là à l'extrémité qui est arrondie; leur longueur est le triple de celle de cet organe et elles ont des stries fortement crénelées, dont les intervalles sont convexes et transversalement rugueux. Les pattes assez grêles sont velues avec les cuisses fortement dentées en dessous près de l'extrémité, les cuisses antérieures sont for- tement sinuées en dessus. De l'ile de Chypre. Cet espèce est tellement voisine de l'Or. perdix Olivier, qu'au premier coup d'œil on la confondrait avec cette der- nière, elle en diffère, néanmoins, notablement par le deuxième article du funicule des antennes plus long, par 690 L. REICHE et F. DE SAULCY. ses élytres à intervalles convexes, ses cuisses armées d’une dent, etc. 221. OTIORHYNCHUS BICOSTATUS (Friwaldsky) Schœnherr, Gen. et Spec. Curcul. vir, p. 337. M. de Saulcy a trouvé un individu de cette espèce près d'Athènes, d’où M. Signoret l'avait déjà rapportée. 222. Oriorayncuus Niripus R. et S. Cat. No 566. Long. rostro excl. 7 2/3 mill. (3 1/2 lin); lat. 3 1/2 mill. (1 1/2 lin). Elongato-oblongus, nigro piceus, nitidus. Caput crassum, convexum, punciulatum, inter oculos substrigosum, medio sub- canaliculatum; oculis subrotundis, parum prominulis ; rostro breve, capitis longitudine, tricarinato ; antennis rufescentibus, griseo tomentosis, sal gracilibus; articulo funiculi secundo primo œquale, sequentibus quinque subglobosis, clava oblonga, acuminata. Thorax capite duplo latior, latitudine pauld bre-. vior, antice valde coarctatus, medio amplior, postice modice angustatus, convexus, tuberculis oblritis antice evanescen- tibus, instructus. Scutellum inconspicuum. Elytra basi paulo, medio thorace tertia parte, latiora, ovata, apice conjunctim rotundata, convexa, postice rotundatim valde declivia, striato- punclata; interstitiis subplanis, transversim subrugosis. Sub- tus abdomine sparse punctulato, apice dilutiore, pedibus rufes- centibus griseo tomentosis, femoribus antè apicem valde, incrassatis, minute dentatis. Oblong, assez allongé, d’un noir de poix brillant, comme verpissé; antennes, pattes et extrémité de l'abdomen rous- Coléoptères nouveaux. 691 sâtres. Tête grosse, convexe avec quelques petits points enfoncés, épars, plus marqués sur le front et derrière les yeux, obsolètement ridé entre les yeux; ceux-ci presque ronds, peu saillants; rostre court, à peine plus long que la tête, rugueux avec trois carènes longitudinales, dont la médiane est plus courte; antennes grêles, roussâtres, velues de poils grisâtres, deuxième article du funicule de la lon- gueur da premier, les cinq suivants subglobuleux, massue oblongue, acuminée à l’extrémité. Corselet de deux fois la largeur de la tête, un peu moins long que large, très ré- tréci en avant, fortement dilaté vers et un peu au-dessous du milieu, peu atténué en arrière, convexe, subglobuleux, couvert de tubercules écrasés qui s’effacent antérieurement et se convertissent en points enfoncés. Ecusson très petit, à peine apparent. Elytres ovales, un peu plus larges à leur base que la base du corselet, et d’un tiers plus larges que cet organe au milieu de leur longueur, très déclives et gib- beuses vers l'extrémité où leur réunion est arrondie, con- vexes avec des points enfoncés disposés en stries et les intervalles peu sensiblement ridés en travers. En dessous, l'abdomen a des points enfoncés, espacés, peu sensibles ; les pattes ont une tomentosité grisâtre; les cuisses subite- ment renflées près de lextrémité, en dessous, y portent une petite dent peu saillante, accompagnée aux antérieures de une ou deux crénelures ; les jambes un peu renflées dans leur milieu, ont intérieurement quelques aspérités épineuses. Cette espèce a un faciès particulier qui l'éloigne de presque toutes les autres du même genre, il est dü à la gibbosité de son corselet et à la longueur de ses élytres; elle est voisine par ces deux caractères de l'O1, Anadolieus Sch., 692 L. REICHE et F. DE SAULCY. et s’en distingue par sa taille plus petite, son brillant, ses rugosités obsolètes, etc.; elle a de même quelques rapports avec l’Or, ovalipennis Sch. 223. OTIORHYNCHUS BISPHÆRICUS (Chevrolat), R. et S. Cat. No 56. Long. rostro excl. 6 1/3 mill. (2 2/3 lin); lat. 3 1/2 mill. (1 1/2 lin). Oblongus, fuscus, nitidulus, sat dense griseo villosus. Caput crassum, paulo conveæum, granulato punctatum; oculis rotundatis, parum prominulis; rostro capite vix longiore, crasso, tricarinalo; carina mediana postice inter oculos prolongata; antennis gracilibus plus dimidio corporis longi- tudine, articulis funiculi duobus primis œqualibus, sequen- libus quinque subiransversis, clava oblonga, acuminata. Thorax capite vix duplo latior, latitudine pauld brevior, antice posticeque valde angustatus, à latere paul ultrà me- dium rotundatim ampliatus, convexus, subq'obosus, tuber- culis minutis granulatus. Scutellum inconspicuum. Elytra rotundato ovata, subglobosa, basi thoracis latitudine, medio dimidio latiora, vix plus dupld longiora, striato valde punc- Lata ; interstitiis rugoso-scabris. Pedes dilutiores ; femoribus acule dentatis crenulatisque, tibiis anticis intùs spinulosis. Oblong, d’un brun foncé, peu brillant, couvert d'une villosité grisètre assez longue et abondante. Tête grosse, peu convexe, granulée de points enfoncés et de petites rides longitudinales entre les yeux; ceux-ci arrondis, peu sail- lants; rostre à peine plus long que la tête, épais, à trois carènes longitudinales, dont la médiane plus courte en avant Co.éoptères nouveaux. 693 se prolonge entre les yeux; antennes grêles dépassant la moitié de la longueur du corps, les deux premiers articles du funicule ‘cylindriques, d’égale longueur, les cinq sui- vauts courts, presque transverses, la massue ovale acumi- née. Corselet de près de deux fois la largeur de la tête un peu au delà de son milieu, fortement rétréci en avant et en arrière, très arrondi sur les côtés, très convexe, subglobu- leux, couvert de très petits tubercules arrondis avec une ligne longitudinale plus lisse dans son milieu. Ecusson non perceptible. Elytres ovale-arrondies, subglobuleuses, de la largeur du corselet à la base, moitié plus large dars leur milieu et d’un peu plus de deux fois sa longueur, elles ont des stries fortemert ponctuées et les intervalles sont ru- gueux de petites aspérités. En dessous, la poitrine a des rides transversales, l'abdomen est assez fortement ponctué ; les pattes, d’une couleur moins foncée, ont les cuisses ar- mées un peu avant l'extrémité d'une dent assez aiguë et de deux petites dents moins fortes à la suite; les jambes anté- rieures, un peu renflées vers leur milieu, sont armées en dessous de petites épines. Des environs d'Athènes. Cette espèce, voisine de la précédente et qui a l'aspect d'un gros individu du 4. ligneus, vient de même se placer dans un groupe dont l’Ot. anadolicus sera le type; il diffère de ces deux espèces par la brièveté de ses élytres subglobu- leuses, sa taille et ses sculptures ; nous lui avons conservé le nom manuscrit sous lequel nous Flavons vu étiqueté dans la riche collection de M. Chevrolat. 694 L. REICHE et F. DE SAULCY. 224. OTIORHYNCHUS GRANIGER R. et S. Long. rostro excel. 6 2/3 mill. (3 lin); lat. 3 1/2 mill. (4 1/2 lin). Ot. picipedi Fab. vicinus. Oblongus, fuscus indumento terroso vestitus. Caput latum, convexiusculum, basi lœviga- tum, inter oculos profunde strigosum ; oculis minutis, rotun- dis, vix prominulis; rostro capite vix dimidio longiore, crasso, longitudinaliter profunde strigoso ; antennis sat cras- sis, funiculi articulo secundo primo parum longiore, sequen- tibus transversis, clava crassa, ovata, subacuminata. Thorax capile tertia parte latior, latitudine pauld brevior, convexus, a latere rotundatus, subglobatus, canaliculatus, tuberculis minulis numerosis atris sparsus. Scutellum inconspicuum. Elyira rotundato ovata, thorace basi parum et ultra medium vix duplà latiora, plus duplo longiora, apice rotundata, sub- sulcatu, in interstitiis tuberculis minutis atro-nitidis serialim instructa. Pedes dilutiores, femoribus muticis. Voisin du Ot. picipes. Fabricius. Oblong, d’un brun foncé, revêtu d'un enduit terreux. Tête large, un peu convexe, lisse à la base avec quelques points enfoncés de chaque côté derrière les yeux, profondément gravée de petits sil- lons irréguliers et longitudinaux entre les yeux; ceux-ci petits, suborbiculaires, peu saillants; rostre à peine de moitié plus long que la tête, épais, profondément gravé de sillons continuant ceux de la tête: antennes assez ro- bustes, un peu velues, à deuxième article du funicule un peu plus long que le premier, tous deux cylindriques, les suivants transverses, suborbiculaires : la massue ovale, épaisse; peu acuminée..Corselet un tiers plus large que la Coléoptères nouveaux. 695 tête, un peu moins long que large, arrondi sur ses côtés, convexe, presque globuleux, canaliculé dans son milieu et couvert de très petits tubercules noirâtres. Ecusson imper- ceptible. Elytres un peu plus larges que le corselet à leur base, de près de deux fois sa largeur au milieu, arrondies à l'extrémité, en ovale court, assez convexes ; leur surface légèrement sillonnée avec une série de petits tubercules noirs, un peu brillants sur chaque intervalle. Pattes d’un brun plus clair, un peu tomenteuses; cuisses inermes. Du Péloponèse. Cette espèce qui a un peu l'aspect de l'Ot. picipes, se distingue de ses congénères par l'absence de points enfon- cés dans les sillons de ses élytres et par les petits tubercules noirs qui couvrent en grand nombre son corselet, et qui sont disposés en séries sur les intervalles des sillons des élytres. _ 6 ar op el ( 4 i \ UP 7 TE J L 4 | ) ti { ù di h Je L À x EN ns iles or DA - te D Sie NE à ma ESS à VEN VERT EMMA +404 M ‘0 È re due , PRE We i ; NOTE MONOGRAPRIQUE SUR LE GENRE THORICTUS DE GERMAR, Par M. E. PEYRON. (Congrès de Montpellier, Séance du 14 Juin 1857.) Ayant recueilli en Caramanie plusieurs espèces du genre Thorictus, et désireux de leur donner une place convenable dans le travail sur les Coléoptères des environs de Tarsous que j'ai eu l’honneur de présenter à la Société entomolo- gique de France, je me suis trouvé dès l’abord embarrassé par le vague des descriptions des auteurs qui se sont occupés de ces insectes. Je me suis alors adressé à M. L. Reiche, mon savant ami, toujours si complaisant pour moi, et il s’est immédiatement fait un plaisir de me fournir tous les types des espèces connues jusqu'ici et les brochures où elles étaient décrites ; c'est encouragé encore par lui que je prends la liberté de vous présenter cet humble essai monographique, mon premier pas dans la littérature entomologique, la pre- mière pierre que je puis apporter à l'édifice de notre aimable science. 3e Série, TOME v. 47 698 E. PEYROK. Genre THORICTUS Germar (1). Germar, Revue Entom. de Silberman, IT, no 15. — Lucas, Explor. Scientif. de l'Algérie, Anim. art. Coléop., p. 234, note 1. — Lacordaire, Genera des Coléoptères, IT, 450. Sphærophorus Watil, Reise nach. Span. I], 64. Xylonotroqus Motschulsky, Bull. Mosc, 1839, 70. Corps ovalaire, convexe, ponctué obsolètement, revêtu en dessus d’une pubescence blanchâtre et légère. en dessous de cils fauves, les flancs du thorax demeurant seuls nus. Tête arrondie, emboîtée dans le prothorax, rebordée en avant; organes buccaux invisibles en dessus. Yeux petits, mais assez saillants, situés surles côtés, sous le rebord de la tête. Antennes insérées immédiatement au dessous des yeux dans un canal latéral; elles sont à peine plus longues que la tête, légèrement comprimiées, composées de 11 articles très serrés les uns contre les autres, grossissant graduelle- ment vers l'extrémité ; le premier gros, assez long, 2-7 trans- versaux, 8-11 en massue compacte, savoir : le huitième cupuliforme, neuvième très grand, cylindrique, dixième et onzième très courts et obliquement coupés. Mandibules très robustes obtusément bidentées au bout. Mächoires garnies de longs cils, à lobes inégaux, l'interne plus court. Palpes maxillaires cylindriques, à articles 1-3 courts, 4 aussi long que les trois précédents réunis. Palpes labiaux à articles 1-2 courts, obconiques, 3 fusiforme, à peu près aussi long que (4) Voir pour les généralités de la famille des Thorictides le Généra des Coléoptères de M. Th. Lacordaire, I, 449, où elles sont parfaitement exposées. Mes observations s'accordent entière- ment avec celles du savant auteur pour ce qui concerne les segments inférieurs du corps de ces insectes, Note sur le genre Thorictus. 699 les deux précédents ensemble. Menton transversal, concave, échancré en avant, sans dent et recouvrant la languette. Prothorax ample, cachant la têle, transversal, convexe, déclive en avant, tronqué en arrière où il présente une dé- pression transversale. Ecusson très petit, large et court, invisible en dessus. Elytres courtes, à peine une fois et demie aussi longues que le prothorax, soudées ensemble, embrassant l’abdomen, arrondies à l’extrémité, convexes en avant où elles sont tronquées obliquement, déclives en arrière. Ailes nulles. Pattes courtes ; cuisses comprimées et un peu échancrées en dessous, vers ia base; jambes élargies graduellement et tronquées à l'extrémité, garnies sur leur tranche et leur face externe de cils et de denticules épineux, sans éperons ter- minaux ; tarses en cone renversé, de 5 articles transversaux et très serrés avec leurs crochets petits, grêles, un peu iné- gaux; jambes et tarses antérieurs plus grêles et plus allon- gés que les autres. Les « se distinguent par leur prothorax à dépression laté- rale plus marquée, leurs élytres plus atténuées à l'extrémité; les $ ont les élytres plus larges, moins atténuées en arrière. On rencontre ces petits Coléoptères sous les pierres, au pied des arbres et des vieux murs, le plus souvent en com- pagnie de Tagenia, Sclerum, Opatrum, etc., ainsi que de FRhytirhinus et Acalles, ce qui ferait supposer que leur genre de vie est le même et qu'ils se nourrissent de substances végétales desséchées. Quant à l’assertion de M. Motschulsky, qui prétend avoir pris l’une des espèces de ce genre dans les maisons, rongeant des traverses de bois sec, j'ai lieu de croire qu’elle est erronée et que, dans cette circonstance, ses souvenirs ne l’auront pas bien servi. TABLEAU DES ESPÈCES. A. Elytres non plissées à l'épaule. Base et côtés du prothorax sans fosselte au milieu. b. Angles postérieurs du prothorax non déprimés. Prothorax plus large que les élytres. . . . . . .. ce. — plus étroit — sise * bb, Angles postérieurs du prothorax déprimés. . . . . Base et côtés du prothorax profondément fovéolés au MON SR Ra te dons ie tore ve 0 AA. Elytres plissées à l'épaule. a. Base du prothorax fovéolée de chaque côté. b’. Prothorax pas plus large que les élytres; taille grande bb”. Prothorax plus large que les élytres ; taille petite. . aa’, Base du prothorax non fovéolée,. pb”. Deux plis à chaque épaule. , … 3 .:,. #12. re En seul pli à chaque épaule. ”. Angles postérieurs du prothorax largement dé- DURÉE ART 27 D de ie . Angles postérieurs du prothorax étroitement dé- primés. d”. Prothorax plus large que les élytres; tronca- ture antérieure des élytres bien marquée. . . dd”, Plus étroit ; troncature antérieure des élytres très peu sensible, NU CT nine E. PEYRON. 700 à ©G9 © 10. castaneus Germ, pilosus. Mauritanicus Lucas. puncticollis Lucas. Orientalis. dimidiatus. grandicollis Germ. loricatus Dei. laticollis Motsch Gallicus. Nubie, Syrie. Caramanie. Eur. mér. Algérie. Algérie, Caramanie. Caramanie, Eur. mér. Algérie. Eur. mér. Turquie. France mér. Note sur le genre Thorictus. 701 1. THORICTUS CASTANEUS Germar. Germar, Rev. Entom. de Silberm. IL (1834), no 15, pl: 17. Platyderus loricatus Dej. Cat. 3e éd. p. 140? Ovalis ; rufo castaneus ; suprà tenuissime albido pubescens, pilis longis erectis fuscis sparse hirsutus, thoracis et elytro- rum margine exteriore fusco ciliata ; thorace basi bisinuato, lateribus declivibus, parce punctatis, disco postice utrinque ad basim foveola parva depresso ; elytris basi thoracis medio fere angustioribus, forma subtriangulari, convexitate antica obli- que truncata, absque plicatura humerali. Long. 0,0025.; lat. 0,0012 mill. Ovale; convexe; brillant ; rouge châtain avec les élytres, surtout dans leur partie interne et suturale, la poitrine et la base des jambes plus foncés, couvert en dessus d’une pubes- cence blanchâtre très fine et légère et hérissé de longs poils fauves redressés et épars avec les bords du prothorax et des élytres densément ciliés de poils de la même couleur. Pro- thorax sinué en devant, à angles antérieurs arrondis, côtés largement arrondis avec les angles postérieurs obtus, base légèrement sinuée de chaque côté; le disque est régulière- ment et transversalement convexe et ses côtés ne sont point déprimés, mais seulement défléchis en avant, le bord posté- rieur est subitement abaissé et vers le quart de chaque côté la base du disque est comprimée par une légère impression ; les bords latéraux sont marqués, surtout en avant, de points peu serrés et assez grands, mais obsolètes. Elytres un peu plus étroites à leur base que le milieu du prothorax, insen- 702 E. PEYRON. siblement atténuées de la base à l'extrémité, de forme presque triangulaire; convexes, à troncature antérieure grande, coupée obliquement; non plissées aux épaules, fai- blement et vaguement ponctuées au bord externe. Syrie, Naplouse (Reiche), Nubie (Germar), Egypte? (De- jean). Obs. C'est d’après un individu de Syrie communiqué par M. Reiche que j'ai établi la description qui précède, mais je ne doute nullement que l'insecte décrit par Germar ne soit le même, malgré les expressions « élytres moins longues que le corselet » qui ne peuvent pas être exactes et les stries ponctuées que l’on voit sur la figure qu’il en donne, celle-ci étant si mauvaise que lon peut sans inconséquence passer outre. 9. THORICTUS PILOSUS. Previter ovalis ; nigro piceus ; supra tenue albido pubescens, pilis longis erectis fuscis sparse hirsulus, thorucis et elytro- rum margine exteriore fusco ciliata; thorace basi bisinuato, lateribus declivis, parce et obsolete punctatis, disco postice utrinque ad basim foveola parva d'presso; elytris basi tho- race Llalioribus, forma subtriangulari, convexitate antica oblique truncata, absque plicatura Rumerali. Long. 0,0030; lat. 0,0017. Courtement ovale ; convexe ; brillant ; noir de poix obscur avec la tête, le devant et les côtés du corselet et le ventre un peu moins foncés, couvert en dessus d’une pubescence blanchâtre assez fine et légère, hérissé de longs poils fauves redressés et épars avec les bords du prothorax et des élytres Note sur le genre Thorictus. 103 densément ciliés de poils de la même couleur. Prothorax sinué en devant, à angles antérieurs arrondis, côtés arron- dis en avant, ensuite sinués ou soit obtusément angulés au milieu, avec les angles postérieurs obtus, base légèrement sinuée de chaque côté; le disque est régulièrement et trans- versalement convexe, et ses côtés ne sont point déprimés, mais seulement défléchis en avant, le bord postérieur est subitement abaissé et vers le quart de chaque côté la base du disque est comprimée par une légère impression; les bords latéraux sont marqués surtout en avant de points peu serrés et assez grands, mais obsolètes. Elytres un peu plus larges que le prothorax à leur base, fortement atténuées de la base à l’extrémité, de forme triangulaire; convexes, à troncature antérieure grande, coupée obliquement, non plissées aux épaules, ayant une côte peu sensible et difficile à apercevoir située latéralement ; faiblement et vaguement ponctuées au bord externe. Caramanie, Tarsous (ma collection). Cette espèce, voisine de la précédente, s’en distingue Ya- cilement par sa taille plus grande, sa forme plus large et plus trapue, ses élytres en triangle presque équilatéral, aiasi que par une pubescence plus longue. 3. THoricrus MaAURITANICES Lucas. Lucas, Explor. Scient. de l’Algérie, Anim., art. Col. (1846), p. 235, pl. xxI, fig. 10. Ovalis ; nigro piceus vel custaneus ; supra tenuissime al- bido pubescens, thoracis et elytrorum margine exteriore bre- viter fusco cilhiata; thorace basi bisinuato, lateribus declivis, 704 E. PEYRON. obsolete et minute punctatis, anqulis posticis foveola obliqua depressis ; elytris basi thoracis medio fere anqustioribus , forma subtriangulari, convexitate antica parum oblique truncata, absque plicatura humerali. Long. 0,0022-0,0025; lat. 0,0012-0,0015. Ovale; convexe; brillant; noir de poix obscur parfois châtain avec la tête, le devant et les côtés du corselet et le ventre un peu moins foncés, couvert d’une pubescence blanchâtre très fine et très légère, tous les bords du protho- rax et des élytres très brièvement ciliés de poils fauves. Prothorax à peine sinué en devant, à angles antérieurs arrondis, côtés largement arrondis avec les angles posté- rieurs presque droits, base sinuée de chaque côté; le disque est régulièrement et transversalement convexe et ses côtés ne sont point déprimés, mais seulement défléchis en avant, le bord postérieur est subitement abaissé et le disque n'est pas comprimé par une fossette au quart postérieur, la dé- pression de la base est continuée vers les angles par une dépression oblique et sinuée qui les sépare de la convexité discoïdale ; les bords latéraux sont marqués, surtout en avant de points petits et assez serrés. Elytres un peu plus étroites à leur base que le milieu du prothorax, insensible- ment atténuées de la base à l'extrémité, de forme presque triangulaire; convexes; à troncature antérieure petite, coupée peu obliquement, non plissées aux épaules, ayant une très faible côte latérale à peine sensible et seulement en avant; faiblement et vaguement ponctuées au bord ex- terne. Algérie, Sicile, Espagne (communiqués par M. Reiche). Cette espèce se distingue facilement des deux précédentes Note sur le genre Thorictus. 705 par sa taille moindre, l'absence des fossettes de la base du disque remplacées par la dépression oblique des angles pos- térieurs, la ponctuation plus fine et plus serrée des bords latéraux du corselet et enfin le dessus du corps dépourvu de poils longs et rigides. 4. THORICTUS PUNCTICOLLIS Lucas. Lucas, Explor. Scient. de l'Algérie, Anim., art. Col., p. 236, pl. xx11, fig. 2. Ovalis; ferrugineus; supra longe albido pubescens, tho- racis el elytrorum margine exteriore breviter fusco ciliata ; thorace basi arcuato, lateribus foveola oblonga oblique de- pressa, parce et obsolete punctatis, basi medio fovea puncti- formi signato; elytris basi thorace vix angustioribus, forma sublriangulari, convexitate antica oblique truncata, absque plicatura humerali. Long. 0,0020; lat. 0,0011. Ovale; convexe; assez brillant ; entièrement d’un ferrugi- neux assez clair; voilé en dessus par une pubescence blan- châtre fine mais longue, les bords du prothorax et des élytres très brièvement ciliés de poils fauves qui ne sont guère apparents que près de la réunion de ces deux parties. Prothorax sinué en devant, à angles antérieurs arrondis, côtés très largement arrondis, presque droits, avec les angles postérieurs droits, base arrondie en arc, non sinuée; le disque est régulièrement convexe et ses côtés sont dé- primés obliquement par une fossette oblongue et non déflé- chis en avant, le bord postérieur est subitement abaissé et 706 E. PEYRON. le disque est marqué d’une fossette punctiforme profonde située au milieu de la base, les angles postérieurs ne sont points déprimés ; les bords latéraux sont marqués, surtout en avant, de points peu serrés, petits et très obsolètes. Elytres de même largeur ou à peine plus étroites à leur base que le prothorax, insensiblement atténuées de la base à l'extrémité, de forme presque triangulaire ; convexes, à troncature antérieure petite, obliquement coupée; non plissées aux épaules, ayant une côte latérale faible, mais assez sensible ; ne paraissant pas ponctuées au bord externe. Algérie (communiqué par M. Reiche). Cette espèce, très distincte des précédentes, forme, par son prothorax déprimé sur les côtés, une transition naturelle vers les espèces suivantes. 5. THORICTUS ORIENTALIS. Breviter ovalis; piceus; supra tenuissime pubescens, tho- racis et elytrorum margine exteriore fusco ciliata ; thorace basi recto subarcuato, laterihus declivis, sat dense et minute punctatis angulis posticis foveola oblique depressis; elytris basi thoracis latitudini æqualibus, subparallelis postice tans tum allenualis, convexilale antica oblique truncata, pone humeros plicatis. Long. 0,0027; lat. 0,0017. Très courtement ovale, presque carré ; convexe ; brillant; noir de poix avec la tête, le prothorax, les pattes etle ventre ordinairement moins foncés; couvert en dessus d’une pubes- cence blanchâtre excessivement fine et légère, les bords du Note sur le genre Thorictus. 707 prothorax et des élytres ciliés assez longuement de fauve, mais seulement près de leur réunion. Prothorax sinué en devant, à angles antérieurs arrondis ; côlés très largement arrondis, presque droits, avec les angles postérieurs droits, émoussés; base droite faiblement arquée ; le disque est régu- lièrement convexe avec les côtés défléchis en avant et dé- primés en arrière, le bord postérieur est subitement abaissé et vers le quart de chaque côté la base du disque est forte- ment comprimée par une impression oblique ; les bords laté- raux sont marqués de points petits et serrés, obsolètes, plus gros et mieux marqués aux angles postérieurs. Elytres aussi larges que le prothorax à leur base, à côtés parallèles jus- qu’à la déclivité postérieure et atténuées ensuite vers l’ex- trémité; convexes, à troncature antérieure grande, très obliquement coupée et bornée de chaque coté vers l'épaule par un pli longitudinal élevé très saillant formé par la pres- sion sur le disque d’une fossette interne et oblongue, ayant deux côtes sensibles, quoique peu apparentes, situées, l’une l’une vers le milieu, l’autre vers le bord latéral; ponctuées au bord externe, assez fortement en avant, indistinctement en arrière. Caramanie, Tarsous (ma collection et celle de M. Wa- chanru). Cette espèce est bien distincte de toutes les précédentes par le pli huméral des élytres, la dépression postéro-latérale des bords du prothorax, etc.; sa grande taille la fait immé- diatement reconnaître parmi lés suivantes. 6. THORICTUS DIMIDIATUS. Oblongo-ovalis ; fuscus ; supra longe «lbido-pubescens, th. 708 E. PEYRON. racis et elytrorum margine exteriore parcissime fusco ciliata ; thorace basi recto, lateribus declivis, sat dense et minute punctatis, anqulis posticis profunde foveolatis ; elytris basi thorace angustioribus, subparallelis, postice tantum obtuse rotundatis, convexilale antica vix truncata, pone humeros plicatis. Long. 0,0015; lat. 0,0008. Ovale allongé; assez convexe ; brillant; roux clair avec les élytres un peu plus obscures, surtout à leur réunion avec le prothorax. Abdomen jaunâtre; couvert en dessus d’une pubescence blanchâtre, assez longue et peu serrée, les bords du prothorax et des élytres très courtement et parcimonieu- sement ciliés de fauve. Prothorax à peine sinué en devant, à angles antérieurs arrondis, côtés régulièrement arrondis avec les angles postérieurs obtus, base coupée droit; le disque est régulièrement et transversalement convexe, avec les côtés fortement défléchis et presque déprimés en avant et en arrière ; le bord postérieur est subitement abaissé, et près des angles le disque est comprimé latéralement par une profonde fossette oblique; les bords latéraux sont à peine visiblement pointillés. Elytres notablement plus étroites que le prothorax à leur base, subparallèles, légère- ment élargies vers le milieu, atténuées, arrondies vers l’ex- trémité à partir de la déclivité postérieure ; convexes, à tron- cature antérieure courte et peu prononcée, bornéede chaque côté par un pli huméral assez saillant, ayant quelques ves- tiges peu sensibles de côtes; indistinctement ponctuées sur les côtés. Caramanie, Tarsous (ma collection et celle de M. Wa- chanru). Cette espèce, la plus petite du genre, est facilement re- Note sur le genre Thorictus. 709 D RUE ar R Ce nee NRC MELS du pers Le Pneu metier 7e fu À Le en Wa lue parie os Porn | Wéiinen mn ca wi ul sh se Éenremionttas nt FN pire de $ ms rpg CLASSIFICATION DES TINÉIDES ET EXAMEN DES CARACTÈRES ET DE LEUR IMPORTANCE RELATIVE, D'APRÈS LA MÉTHODE NATURELLE. Par M. BRUAND D'UZELLE. (Séance du 22 Avril 1857.) RÉFLEXIONS A PROPOS DE LA MARCHE QUE J'AI CRU DEVOIR SUIVRE POUR CETTE CLASSIFICATION. Lorsque je publiai le catalogue des Lépidoptères du Doubs, pour satisfaire au désir que m’avaient exprimé quelques-uns de mes collègues de la Société d’émulation du Doubs, je me servis, pour les Tordeuses, de l’Index de M. Guenée; tout en annonçant que je me réservais de retrancher ultérieure- ment plusieurs des genres établis par cet auteur, et qui me paraissaient trop subtils. Je ne pouvais alors discuter ces genres, car M. Guenée n’en avait donné que ie titre, sans leur assigner aucun caractère. J'avais donc été obligé de les enregistrer tels quels, mais en protestant. 808 BRUAND. Arrivé aux Tinéites, je crus devoir réviser le catalogue de Duponchel; car, si des divisions étaient basées sur des ca- ractères indiqués, il avait souvent dérogé aux lois posées par lui-même. Ce travail, que je fis paraître en 1848, était naturellement imparfait, comme tous les premiers jets ; en 1851, j'adressai à la Société entomologique de France un nouvel essai de classification, où j'avais cherché à réformer le premier en diminuant le nombre des genres, au lieu de l’augmenter; on en vota l'impression ; mais ayant eu à cette époque deux ou trois envois considérables comprenant bon nombre d’es- pèces que je n’avais pas encore eu l'occasion d'étudier, je priai le secrétaire de me retourner mon manuscrit, où des changements pouvaient devenir nécessaires. Effectivement, j'ai dû remanier plusieurs groupes depuis cette époque, et je viens, seulement aujourd'hui, de donner la dernière main à cette partie de la classification. Ai-je réussi dans la tâche que je m'étais donnée de la simplifier? Mes lecteurs me ju- geront. Mais je dois exposer quels sont les principes qui m'ont guidé. J’ai examiné les diverses classifications des Al- lemands et des Anglais; j'en ai suivi ce qui m’a paru conve- nable, et j'ai rejeté ce qui me semblait vicieux. En somme, l'étude des différents systèmes suivis par Duponchel, Herrich- Schæffer, etc., m'a convaincu que dès que l’on voulait s’ap- puyer sur un caractère exclusif, on tombait dans le faux. Et que la meilleure méthode, la seule rationnelle, était la méthode naturelle, c’est-à-dire celle qui s’appuie sur l’en- semble et sur la subordination des caractères, et non pas sur quelques caractères seulement, surtout si l’on met en première ligne ceux tirés de l’état imparfait. Tineides. 809 C'est, au reste, une vérité parfaitement reconnue et pres- qu’universellement admise. Si c’est une des grandes gloires de Linné d’avoir appliqué définitivement dans les sciences naturelles la nomenclature binaire aux espèces, il était réservé à de Jussieu la gloire plus grande encore de réunir les genres en familles, en in- troduisant dans la science la subordination des caractères. C’est là la véritable clef de la méthode naturelle, en entomo- logie comme en botanique. La meilleure classification sera donc celle qui reposera sur l’ensemble des caractères subor- donnés, en ayant égard à ce principe de Linné et de Fabri- cius : un bon caractère doit autant que possible pouvoir être facilement vérifié; puis sans oublier que tel caractère qui est très important dans un groupe peut le devenir beaucoup moins dans un autre. Les divers caractères qui peuvent servir à établir une clas- sification, sont tirés :. Des appareils de la reproduction ; Des appareils de nutrition ; Des appareils de relations. Examinons successivement l'importance de ces divers or- ganes, chez les Lépidoptères : 1° Reproduction. — Le but essentiel du Créateur ayant été de perpétuer les espèces, chaque genre a été doté d’un appareil complet de reproduction ; si imparfaite que soit telle classe d'animaux par rapport à telle autre plus élevée (1), les organes de la reproduction sont chez elle établis de ma- nière à assurer cette condition nécessaire, la perpétuation de l'espèce. Sous ce rapport, les diverses familles n’ont rien (1) Par exemple, les ombilics par rapport à l’homme. 3e Série, TOME Y. 54 810 BRUANDP. à s’envier; aussi, malgré l’importance de leur rôle, les ap- pareils de la génération n’ont pu fournir que très peu de ca- ractères et fort secondaires. Outre cela, l'étude en devient bien pénible dans les fa- milles inférieures, et chez les Lépidoptères en particulier, il en est un grand nombre dont la ténuité rend les observations sinon impossibles, du moins extrèmement difficiles à véri- fier. Nous n’emploierons donc guère ce moyen de classifica- tion, et ce ne sera que par exception que nous en ferons usage (1). 20 Nutrition. — La bouche devant être en rapport avec le tube digestif et principalement avec l'estomac, peut fournir de bons caractères dans les premiers ordres ; mais chez les Lépidoptères, l'organe de nutrition, la trompe a des fonctions bien moins importantes, souvent même nulles ; dès lors il est évident que ce caractère n’a pas une grande valeur. En effet, ilest des genres où des individus, tout à fait analogues du reste, ont la trompe tantôt passablement développée, tantôt rudimentaire; tantôt enfin complétement annihilée. Ainsi, parmi les nocturnes où la trompe disparaît parfois dans une tribu entière, dans un genre, ou dans une portion d'un genre, son absence n’est pas un fait aussi grave que chez les Diurnes où elle paraît nécessaire. 30 Organes de relations. — Sens. Ces organes sont, chez les Lépidoptères, les antennes, les palpes, les yeux, qui re- présentent l’odorat, le tact et la vue ; auxquels on doit join- dre les appareils de locomotion. (1) Dans le groupe des Psychides, entre autres, où la constatation est facile, même à l'œil nu, Tinéides. s!{ Et d'abord {es antennes : Des naturalistes ont hésité jusqu’à nos jours pour assigner avec certitude leur fonction aux antennes. Enfn, en 1827, de Blainville annonça à l’Académie des sciences que M. Robineau-Desvoidy veuait de découvrir l'organe olfactif chez les Crustacés. En 1842, M. Robineau Desvoidy adressa à la Société en- tomologique de France une lettre dans laquelle, d’après une suite de recherches anatomiques, il conclut sans hési- ter que les antennes des Lépidoptères sont les organes de lodorat. A l'appui de cette opinion on peut citer les diverses ob- servations suivantes : Le sens de l’odorat paraît manifestement plus ou moins développé chez les Lépidoptères, selon que les antennes sont plus ou moins pectinées. Ainsi, les Diurnes qui volent en plein jour pendant huit, dix heures et plus, et dont les femelles ont le vol aussi fa- cile que les mâles, n’ont pas les antennes très développées. Les deux sexes n'ont nul besoin de l’aide de cet organe pour se rencontrer et s’accoupler. Les Crépusculaires ont le vol extrêmement rapide dans les deux sexes et peuvent par conséquent parcourir de grandes surfaces en quelques heures : mais ils volent moins long- temps que les Diurnes ; aussi ont-ils déjà les antennes plus développées. Dans le genre Smérinthe, les espèces ont le vol moins facile et plus lourd que chez les Sphinx et les Déile- philes, et les antennes sont ciliées. Les Zygènes, qui volent une grande partie de la journée, n'ont pas les antennes ciliées; mais elles sont cependant plus développées proportionnellement que chez les Sphingides : 812 BRUAND. aussi l'accouplement a lieu très fréquemment parmi les es- pèces de ce groupe. Chez les Bombycites, dont les femelles fort lourdes ne vo- lent que difficilement et dont quelques-unes même sont pri- vées d’aile, l’odorat doit naturellement être très développé ; aussi les mâles ont les antennes fortement pectinées. Les Noctuelles doivent l'avoir beaucoup moins, car elles ont le vol plus rapide dans les deux sexes. | Plusieurs genres parmi les Phalénites ont les antennes très pectinées : aussi le mâle d'Himeria pennaria, qui est de cenombre, recherche sa femelle avec autant d’ardeur que les Bombycites. Parmi les Nocturnes, certains genres contiennent des es- pèces qui éclosent en hiver (comme Asteroscopus Cassinia, Amphidasis hirtaria, etc.) ; la rigueur de la saison pourrait souvent leur interdire l’usage de leurs ailes. Chez ces es- pèces, les antennes du mâle sont pectinées d’une manière remarquable. Il en est ainsi pour les genres Nyssia et Hibernia, où les femelles sont aptères ou semi-aptères. Dans le genre Myelo- phila et quelques autres, le mâle n’a pas les antennes pecti- nées, ni ciliéés ; alors les deux sexes ne quittent presque jamais la plante qui les a nourris. De même pour les Ÿpo- nomenta. Parmi les Psychides, les femelles qui sont aptères, sont munies en général d'antennes, mais très grêles. Dans quel- ques espèces elles sont entièrement vermiformes, comme Graminella, etc; alors elles ne présentent pas la moindre trace d'antennes. Car à quoi serviraient-elles? Du moment que la locomotion leur est interdite, l'organe olfactif leur devient absolument inutile. Ainsi tout est rationnel dans la na- Tinéides. 813 ture; ce qui nous paraît quelquefois bizarre, le résultat d'un: caprice, n’est qu’une modification essentielle d’une organi- sation différente, dont la raison nous échappe. Il est à remar- quer que, pour l'ordinaire, la trompe est développée en raison inverse des antennes, par exemple, elle est nulle chez les Bombycites qui ont les antennes extrêmement pec- tinées. Ainsi la nature semble n’avoir voulu gratifier les Lé- pidoptères que de l’une ou l’autre de ces facultés (1). Les palpes. — Parmi les Tinéites, il en est un grand nombre qui n’ont pas les antennes pectinées. Dans certains genres même, en même temps que les antennes sont sim- ples (ou du moins paraissent simples à l'œil nu), la trompe est nulle : mais alors présque toujours les palpes sont déve- loppés d’une façon extraordinaire. Ainsi de même que la Providence a donné une compensation aux Lépidoptères dont la trompe est peu prononcée, en augmentant chez eux l'organe de l'odorat, elle semble avoir voulu les dédom- (1) J’en ai dit assez pour prouver que les antennes doivent être prises en grande considération dans la classification des Lépidoptères, du moins dans la plupart des groupes. Aussi je pense que Duponchel a eu tort, à l'exemple de M. Boisduval, d'abandonner la différence de terminaison (ata) qui distinguait les phalènes dont les mâles ont les antennes simples, de celles dont le mâle les a ciliées ou pecti- nées, et dont la nomenclature devrait, dans ce cas seulement, se terminer en aria. Quand elle n’eût servi qu’à éviter des erreurs, l’ancienne méthode aurait dû être conservée, ce me semble. Un an avant la mort de Duponchel, je lui avais envoyé en com- munication l'Eubolia, que j'ai nommée Larentiaria (Catal. du Doubs); il crut avoir à une Variaria; erreur qu'il n’eût pas commise sans l’uniformité de la terminaison; car Variata indiquait les antennes simples, tandis que le nom de Larentiaria annonçait tout d’abord des antennes pectinées ou au moins ciliées. 814 BRUAND. mager de l'affaiblissement de ces deux organes, par le deé- veloppement si remarquable des palpes. On regarde généra- lement les palpes comme les organes du tact; mais peut-être sont-ils appelés à une fonction plus importaute, que des travaux ultérieurs pourront mettre en évidence, comme ceux de M. Robineau-Desvoidy ont fait pour les antennes. Ne serait-il pas possible que les palpes fussent les organes de l’ouïe? Les Lépidoptéristes savent tous que certaines es- pèces se lèvent et s’envolent rapidement au moindre bruit, tandis que d’autres (les Noctuelles par exemple) restent im- mobiles à la place qu’elles ont choisie, malgré l'approche, même bruyante, du chasseur, et se laissent piquer à cette place; ne cherchant à s'échapper que si l’épingle mal dirigée a glissé sur leur dos. Evidemment, pour pratiquer des expé- riences concluäntes sur ce point, il faudrait le talent d’un anatomiste habile et exercé. Mais il serait facile d'observer si les espèces à palpes très développés sont précisément celles qui ont l’ouïe plus subtile, et il semble que si les Hypena, les Ypsolopha, une partie des Crambites, etc., ont ces organes développés d’une manière extraordinaire, ce ne doit pas être seulement grâce à un jeu de nature, à une bizarrerie inexplicable, ainsi que nous l'avons dit plus haut. Ilest clair que les palpes ont moins d'importance chez les Diurnes, que chez les Nocturnes, surtout chez les Pyra- lites et les Tinéites, où ils ont des formes bien plus variées, et un développement tel qu’il doit faciliter les études anato- miques sur ces petites espèces. La vue. — Les Lépidoptères, dans leurs mouvements et pour leurs actions, paraissent dirigés beaucoup plus par l’odorat et le tact, que par la vue; les Diurnes même sem- blent être guidés par l'organe ojfactif plutôt que par les Tinéides. 815 yeux, dans la recherche de leur nourriture, quoi qu'ils soient munis d’un double appareil de ce dernier côté (1). En somme, ces organes ne sont guère susceptibles de fournir un caractère, et M. Boisduval s’en est servi seule- ment pour l'établissement du genre Thecla, qui serait cer - tainement trop subtil, s’il ne reposait sur d’autres caractères plus solides. Appareils de locomotion. (Le vol et la marche). Les ailes. — Les Lépidoptères paraissant surtout destinés à voler, et les ailes étant la condition nécessaire du voi, on serait porté à croire qu’elles doivent occuper la place la plus importante dans la classification. Il est vrai que l'existence des Lépidoptères peut se concevoir sans l’existence des ailes, et que les femelles, de certaines espèces de nocturnes, même dans des genres entiers, en sont totalement privées. Pour l'ordinaire, les ailes contribuent, dans une proportion no- table à la reproduction; car souvent le mâle et la femelle, éclosant à une grande distance l’un de l’autre, ce n’est qu’à l’aide du vol qu’ils peuvent franchir l'espace qni les sépare. Mais d’un autre côté, chez les espèces à femelle aptère, cette faculté doit être remplacée par une autre, puis chez celles qui ont le vol très lourd (comme une partie des Bombycites), l'usage des ailes ne suffirait pas seul à remplir les vues de la nature, si l’odorat ne venait y suppléer. Dans ce cas, le (4) Ces papillons ont deux yeux apparents, composés d’une multi- tude de petites facettes, et deux autres yeux, qui sont lisses, cachés par les poils qui recouvrent le front, entre les deux premiers. Il serait à désirer que le célèbre Lyonnet eût appliqué aux yeux et aux palpes sa science anatomique et son admirable patience qui lui a fait découvrir 4,041 muscles dans la chenille du Cossus ligniperda. 816 BRUAND. rôle des ailes est diminué et grandit d'autant celui de l'or- gane olfactif. C’est ainsi que l'importance d’un caractère, très grande dans un tel groupe peut devenir très faible dans tel autre ; c’est ainsi que les antennes peuvent tenir la pre- mière place dans un genre, et n’occuper que le deuxième ou troisième rang dans un genre voisin (1). D’après ce que nous venons de dire, on voit que le carac- tère tiré des antennes a plus de valeur peut-être que celui puisé dans LA FORME DES AILES, surtout dans les Nocturnes : mais comme cette forme est ce qui nous frappe tout d'abord, comme ses variations doivent nécessairement entraîner des changements dans les autres organes, comme enfin c’est là le caractère le plus facile de tous à vérifier, nous le laisse- rons en tête ? plaçant LES ANTENNES au second rang. Le système nervulaire doit être en rapport avec la forme des ailes; mais leur existence en est indépendante. Puis une étude un peu suivie nous démontre que souvent une es- pèce diffère davantage, par les nervures, d’une de ses con- (1) Prenons un seul exemple de ce que je viens dénoncer : Que l'on jette les yeux sur un individu du genre Papilio, personne n’hé- sitera à le placer dans le genre qui lui est propre, rien qu’à l’inspec- tion rapide de la forme des ailes. Ce n’est qu'ultérieurement que l'examen successif des autres organes confirmera le parti que vous aura suggéré la première vue. Ainsi chaque espèce affecte une forme d’ailes qui est d'accord avec l’ensemble de ses organes et lui assigne presque toujours et tout d’abord sa place dans la classification. Mais il est quelques espèces, intermédiaires de deux groupes, où les nuances deviennent si peu sensibles qu'il faut étudier minutieuse- ment tous les caractères et leur importance relative pour s’éclairer et assigner à chacune la piace qu'elle doit occuper; c’est surtout pour ces espèces embarrassantes que la subordination des caractères est utile, je dirai même nécessaire. Tinéides. 817 génères que de telle autre espèce d’un genre passablement éloigné (1). Cela prouve que ce caractère est plus utile “comme spécifique que comme générique ; puis il est difficile à vérifier; car il exige presque toujours le sacrifice de l’indi- vidu que l’on veut étudier. Nous ne placerons donc son em- ploi que dans un rang très secondaire, et nous nous en ser- virons plutôt pour constater des individus que pour établir des groupes. Les pattes. — Elles offrent ordinairement des caractères moins importants chez les Nocturnes, dont le plus grand nombre passent la plus grande partie de leur vie dans le repos et l'inaction que chez les Diurnes qui sont appelés à s'en servir bien davantage. Dans plusieurs groupes de Nocturnes dont les femelles sont aptères ou semi-aptères, les pattes devenant le seul moyen de locomotion pour ces dernières, elles acquièrent un peu plus d'importance que dans les groupes où les femelles sont ailées; cette valeur pourtant n'est jamais très grande, parce que la locomotion de la femelle est peu né- cessaire pour faciliter la reproduction, le mâle accourant aisément vers elle, grâce à l'organe de l’odorat, développé chez lui à un très haut point dans ce cas, ainsi que nous l'avons fait remarquer. La grosseur proportionnelle du corps, la forme de L’A8- DOMEN et des PARTIES ANALES (la forme externe est facile- (1) Ainsi Sericopezella et Gratiosella, que M. Herrich-Shæffer a placées dans le même genre (Nepticula), différent bien plus entre elles par le système nervulaire que de Rhamnifolicella, qui fait partie de son genre Bucculatryz ; et cependant les autres caractères sont à peu près identiques entre les deux premières. 818 BRUAND. ment vérifiable) paraissent avoir moins d'importance que les caractères précités; car elles varient parfois dans un même groupe. Pourtant elles peuvent acquérir plus de valeur lors- que leur forme particulière est inhérente à telle qualité, à telle habitude du groupe entier, habitude que cette forme peut faire connaître à première inspection. Tel est le genre Hoœmilis, Dup. ou Depressaria, Zell., où le corps aplati semble indiquer de suite que l’insecte est appelé à se glisser dans des fissures, entre des obstacles très resserrés, où la forme arrondie du corps ne lui permettrait pas de passer. De même, dans les Psychides, la forme de l’oviducte chez certaines femelles peut servir à établir une division. Enfin, viennent les caractères pris sur L'ÉTAT IMPARFAIT, sur LA CHENILLE. Nous les placerons après tous les autres, parce que nous croyons, ainsi que nous l'avons dit maintes fois, que toute méthode rationnelle doit s'appuyer sur l’état adulte, sur L'ÉTAT QUI REPRODUIT L'ESPÈCE. On peut dire du système qui consiste à mettre en première ligne les caractères pris sur l’état imparfait, ce que M. de Jussieu dit de l'essai de Sauvage, qui avait tenté de classer les plantes sans se servir des organes de la fructification, et qui, à chaque instant, était forcé de revenir aux caractères qu'il avait voulu exclure. « On ne conçoit pas bien pourquoi, s’il ne pouvait faire marcher la charrue sans bœufs, il a jugé à propos de les atteler par derrière. » Cependantilexiste un groupe nombreux que les chenilles semblent caractériser d’une manière satisfaisante, ou à peu près; ce sont les Phalénites, encore y a-t-il là fort à dire. En effet, si les chenilles des Phalènes sont toutes arpen- teuses, le nombre des pattes, qui varie, les fait ressembler parfois, pour la forme, autant à certaines chenilles de Noc- tuelles qu’à telles autres de Phalénites. Aïnsi, les chenilles Tinéides. 819 des Catocala affectent la manière de marcher des arpen- teuses; enfin, en établissant ce groupe à l’aide de ce carac- tère mis en première ligne, on a été conduit à placer parmi les Phalènes les Amphidasis et les Nyssia, qui forment pas- sage des Bombycites aux Phalénites, mais qui appartiennent plutôt aux premiers qu’aux dernières. Dans les autres familles, les chenilies, le plus souvent va- rient autant par la forme que par les mœurs, et n’offrent pas de caractères constants bien tranchés (1). Mais si nous n'attribuons pas une grande valeur aux caractères tirés des premiers états pour l'établissement des groupes, il n’en est pas de même quand il s’agit de déterminer les espèces : sou- vent ils fournissent les moyens de constituer sûrement des espèces dont l’individualité serait extrêmement difficile à re- connaître sans cela. Bref, ils doivent, selon nous, être con- sidérés comme caractères spécifiques plutôt que génériques ; et nous ne nous en servirons guère que comme confirmatifs pour établir des genres. Du reste, par leurs mœurs, leurs divers modes de trans- formation, comme aussi par leurs rapports, connus ou in- connus avec l’homme, avec l'agriculture, les chenilles offrent un champ vaste et plein d'intérêt à celui qui veut étudier dans ses détails les faits admirables de la Providence. Il semble même que plus on descend dans cette chaîne de la création, pour arriver à des êtres presque microscopiques, (1) Dans l’avant-propos qui précède le catalogue du Doubs nous avons fait observer que le groupe des Notodonta, dont les espèces se reconnaissent si facilement à l’état parfait, renferme des chenilles de formes et de mœurs extraordinairement variées. La plupart des chenilles du genre Acronycta ont une forme à peu près identique ; mais en quoi celle d'A, ligustri ressemble-t-elle à ses congénères ? 820 BRUAND. plus l'intelligence divine a multiplié ses ressources infinies, semblant avoir doué ces charmantes petites espèces, de plu: sieurs qualités et de nombreux moyens de préservation, tous plus ingénieux les uns que les autres, que ne possèdent pas à un si haut degré les plus grandes espèces de la création. Je ferai observer que dans un Index comme celui de M. Guenée, où les genres sont indiqués sans qu'il soit fait mention d'aucun des caractères sur lesquelsils sont fondés, on est forcé de rejeter le tout ou d'adopter entièrement les idées de l’auteur sans contrôle possible. Mais ici comme je cite les caractères d’après lesquels sont établis les groupes, chacun sera libre de prendre et de corriger ce qu'il voudra. Ainsi, si je me suis trompé sur une ou plusieurs espèces, rien ne sera plus aisé que de les remettre à leur véritable place (1). De même ceux qui redoutent le trop grand nombre de genres introduits dans la classification pourront s’en tenir à la division par tribus. Il est certain que lorsqu'on se met à diviser, on se laisse souvent aller plus loin qu’on ne voudrait. Ainsi a fait Du- ponchel qui, tout en proclamant la suprématie de l’état par- fait a été entrainé parfois à créer des genres beaucoup trop : subtils, reposant sur l’état imparfait ou embryonnaire (2). (1) On conçoit que dans des espèces aussi petites que le sont plu- sieurs Tinéides les erreurs sont faciles; ainsi les palpes peuvent manquer quelquefois ou être déformés, etc.; mais un exemplaire irréprochable suflira pour constater les erreurs et les rectifier grâce à la connaissance des caracières. (2) Dans le genre Notodonta, il a introduit successivement les genres Ptilodonta, Lophopteryx, l'tilophora, Leiocampa, Peri- Tinéides. 821 Ces réflexions une fois posées, nous arrivons à la classifi- cation des Tinéides. LÉGION DES TINÉIDES (1). Ailes supérieures moins larges que chez les Tordeuses, surtout à la base; moins étroites vers leur naissance et moins élargies vers l'extrémité que chez les Pyralites, dont elles n’affectent pas la forme triangulaire, très rarement disposées en toit, mais dans ce cas, l’une de ces ailes recouvre une portion de l’autre, ce qui n’a pas lieu chez les Pyrales. Antennes à extrémité atténuée (comme chez tousles Noc- turnes), simples ou filiformes dans les femelles, compléte- ment annihilées chez quelques-unes qui sont vermiformes: celles des mâles, tantôt ciliées, tantôt plus ou moins pecti- nées ; tantôt paraissant simples à l’œil nu, mais dans ce cas souvent subciliées très finement, ou bien fort légèrement subdentées, au moins dans une partie de leur longueur. Palpes de formes variées le plus souvent curviformes, gé- néralement plus développés que chez les Tordeuses, excepté dans certains genres où ils sont presque nuls et très velus. Dans les Psychides (dont une partie forme passage aux Bom- bycites), ils sont même remplacés, ou tout au moins mas- qués par des poils, plus ou moins nombreux, dirigés en dea et Chaonia créés par Stephens, puis les genres Drynobia, He- terodonta et Microdonta établis par lui-même. À ce compte, on arrive tout droit à la méthode mononymique de M. Amyot. (1) J'ai marqué d’une + les es, èces qui figurent dans le catalogue de Duponchel, mais qu’il n’a pas figurée, et d'une # celles qu’il n'a ni figurées ni indiquées dans son catalogue. 822 BRUAND. avant. Les palpes supérieurs visibles dans un genre seule- ment. Pattes généralement moins longues que chezles Pyralites; les postérieures surtout. Trompe tantôt développée passablement, tantôt rudimen- mentaire ou même nulle. Chenilles de mœurs très variées, à seize pattes générale- ment (quatorze dans un genre peu nombreux); mais les membraneuses très courtes et presque nulles dansles espèces à fourreaux. Les chenilles de Tinéides portent presque toujours un écusson corné sur le dessus du premier anneau et un autre sur le douzième anneau. Tribus I. DIURNEITÆ. Ailes généralement épaisses et un peu molles, passable- ment allongées, à angle apical arrondi chez le mâle, tron- quées chez quelques femelles. Palpes inférieurs seuls visi- bles; les uns sont courts, les autres sont grands, tantôt cur- viformes, tantôt projetés en avant comme chez les Crambites, avec lesquels ils forment passage. Antennes généralement ciliées plus ou moins chezle mâle, et simples chez la femelle ; quelquefois simples ou presque simples dans les deux sexes. Abdomen assez robuste chez la femelle. Genus {. DiuRNEA Kirby. Femelles à ailes courtes et comme avortées, de forme lancéolée et à extrémité très aiguë. Palpes grêles ; très al- longés et dirigés en avant. Antennes simples dans les deux sexes. Pattes postérieures longues et épaisses. Tinéides. 823 Espèces : Fagella W.-V. — Dormoyella D. (an præcedentis var. !) Genus 2. LEMMATOPHILA Tr. Antennes ciliées chez le mâle. Palpes peu développés. Femelles à ailes tronquées. A. Antennes fortement ciliées. Ailes supérieures à côte légè- rement arquée chez le mâle. Palpes falqués, grêles, femelle à ailes arquées et lanci- formes. — Phryganella Schr. B. (passage aux Tordeuses). Antennes à peine ciliées, chez le mâle. Aïles du mâle à côte arquée ; celles de la femelle très courtes et arrondies. Palpes courts, dirigés en avant et velus. — Salicella H.— *% Ochracella H.—(An hujus generis? feminam non vidi; an forsan Tinea ?). C. Antennes très faiblement subciliées. Ailes du mâle à côte non arquée; celles de la femelle fortement tronquées. Palpes courts et légèrement velus. — Gelatella L. (1). (1) On comprend à la rigueur que Duponchel ait séparé Gelatella des autres Lemmatophila pour la placer dans le genre Cheimono- phila qu’il a créé ; mais je ne conçois pas pourquoi il ! y a rangée avec 824 BRUAND. Genus 3. EPIGRAPHIA St. Antennes du mâle très peu ciliées, et même simples ou presque simples chez quelques espèces. Ailes entières, dans les deux sexes; à côte faiblement arquée. Palpes grêles, un peu curviformes, assez longs ; le dernier article légèrement redressé en arrière. | + Strigulella W. (atea). — Atomella H. — Avellanella H. — Alienella Tr. D. ( Anella H. non W). — Steinkellnerella W.(Iana). — + Flavifrontella F. (Tinea.) D. Cat. — Sul- phurella H. Tribus II. YPONOMEUTIDÆ. Ailes passablement allongées, à angle apical non aigu. Antennes simples dans les deux sexes ; longues, écartées à leur base. Palpes inférieurs seuls visibles, recourbés en ar- rière ; longs, à premiers articles velus, le dernier presque nu. Trompe plus ou moins développée, mais toujours visible. Abdomen dépassant les ailes étalées. Genus 4. MvyEeLopmiLA Tr. Palpes recourbés en arrière, à premiers articles épais et velus. Trompe longue. Abdomen légèrement caréné. Chenille vivant dans l’intérieur des tiges de chardon. Cribrella H. (Cribrum W., nomen Lithosiæ jam imposi- tum). avec la Hyemana H., qui diffère au moins autant de Gelatella que de Salicella, etc., et doit rester plutôt dans les Toapenses, près des Sciaphila. Pineides. 825 Genus 5. ÆpiA D. Ailes à bord externe un peu plus droit que chez les Ypo- nomeuta. Palpes plus arqués, à premiers articles plus velus; le dernier nu et à extrémité aigue. Trompe courte et squa- meuse à son origine. Chenilles vivant à découvert et isolément. À. La quatrième nervule supérieure bifurquée : les ner- vures costale et sous-médiane offrant à leur base une boucle allongée. — Lithospermella H. (Pusiella God., non L.) B. La quatrième nervure supérieure bifurquée. La ner- vure sous-médiane offrant seule à sa base une boucle fermée. — Echiella W. — Signella B., D. (Cheimonophila) (1). — Decemguitella H. — Sexpunctella H. — Cœnobitella H. — Funerella F. — % Luctuosella Mann. — * Hemorrhoi- della Eversm. (passage au G. Chalybe). Genus 6. VPONOMEUTA. Ailes supérieures à forme un peu lancéolée. Palpes peu longs et à peine arqués, peu velus, presque cylindriques. Trompe courte. (2) La figure de Signella qu'a donnée Duonchel est loin d’être satisfaisante. Cette espèce, par ses palpes, forme passage au genre Depressaria (Hæmilis Dup.). 3e Série, TOME V. 55 826 BRUAND. — Tinéides. Chenilles vivant sous une toile commune. . La partie intermédiane traversée par une nervule longitu- nale ; cinq nervures supérieures, non bifurquées. A. Quatre nervures intérieures; la troisième bifurquée. VIE Evonymelle L. — Padella L., Agnatella F.-R. — Pa- della var., Agnatella Man. non F.-R. — Cognatella H., Pa- della God. — Rorella H. — Irrorella H. — Malinella F R., — Sedella Tr., D. (Fig. haud perfecta). amet 0 © QC 0 Eee DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE EUROPÉENNE DE CRUSTACÉS PHILOSCIA NOTATA ET D'UN NOUVEAU | MYRIAPODE GERVAISIA COSTATA. Par M. WAGA. ° : Congrès de Montpellier, Séance du 14 Juin 1857.) Dans la partie méridionale du royaume de Pologne, telqu'il est aujourd’hui constitué, il y a une localité où passe une ra- mification des Karpathes, et où, au milieu d’une grande forêt de sapins, s'étend une vallée étroite, mais assez longue, creusée profondément dans une chaîne calcaire et servant de lit à une petite rivière rapide. L’ancien château, appelé Oycow, célèbre dans l’histoire de ce pays, et bâti sur des ro- chers à trois lieues de Cracovie, a donné son nom à la vallée, tandis que la rivière qui la parcourt s'appelle Prondnik. En 1853, au mois d'août, je visitai ces lieux pittoresques, et riches en insectes. Sur une pente de rochers exposée à l'Est et dont la végétation était appauvrie par l’ombrage, en soulevant quelques fragments d’un amas de débris calcaires entremêlés d'humus, j’aperçus deux espèces d'animaux arti- culés que je crois ne pas avoir encore été décrits, et dont voici la description. 828 WAGA. PHILOSCIA NOTATA, Waga. Nigra, lateribus segmentorum (primi, secundi et tertii) ab- dominalium flavo notatis. — PI, 14, n° IV, fig. 1. Cette espèce n'arrive pas à la grandeur de la Philoscia muscorum Latr., mais elle lui est bien supérieure par la vi- vacité des couleurs. Elle est noire et marquée d’une tache jaune citron de chaque côté de la base à sa queue. Je lai trouvée dans une terre organique, humide, très noire et remplissant les espaces qui sont entre les fragments du ro- cher calcaire accumulés sur une pente inclinée à l’est, et ombragée par de vieux arbres. Quand on soulève un de ces fragments enfoui dans la terre et qui couvre une Philoscie, ce Crustacé, ébloui par la lumière, s'enfuit avec la plus grande vitesse, et cherche une retraite entre les pierres d’une couche plus profonde, en sorte qu’il serait bien difi- cile de poursuivre cet animal presqu’aussi noir que la terre où il se cache, s’il n’était pas trahi par les taches jaunes de l'abdomen, qui sont très distinctes. Les plus grands in- dividus n'ont que 6 millimètres de longueur sur 3 de lar- geur. Les pattes, les antennes et les appendices sont d’un gris de plomb. Dans le mélange des couleurs du dessus des segments, où la surface est très luisante, c’est surtout le noir qui domine, de sorte que si la Philoscie des mousses est mé- langée de gris, de blond et de noir, celle-ci est presqu’en- tièrement noire. Cependant les bords latéraux de chacun des sept segments thoraciques sont presque blancs, et cette blancheur remonte assez haut quoiqu'’elle n’ait pas de li- mites déterminées. De chaque côté et tout près du bord la- iéral des trois premiers segments abdominaux ( caudales Latr.) se trouve une petite tache jaune citron ; lorsque ces Philoscia notata et Gervaisia costala. 829 segments sont contractés, leurs taches se confondent en une seule dont la circonférence est complétée encore par quel- ques traces de jaune à l'extrémité postérieure du dernier segment thoracique. Chez quelques individus et surtout chez ceux qui sont plus grands, la couleur jaune des taches laté- rales se voit encore au milieu des deuxième et troisième seg- ments abdominaux. Les trois derniers segments abdominaux sont entièrement sans taches. Les appendices caudaux exté- rieurs (biarticulés) sont beaucoup plus gros et plus longs que les appendices intérieurs. Après avoir soulevé, au moyen d’une épingle, les écailles pectorales d’une femelle pleine, j'ai vu s’en échapper douze individus jeunes qui, malgré leur défaut de maturité, offraient tous l’organisation de la mère, mais la couleur de leur corps était entièrement d’un rouge orange, excepté les yeux qui étaient noirs. Les exemplaires de cette Philoscie perdent par le fait du dessèchement leur couleur noire et deviennent grisâtres. GERvAISIA, Waga. Ce genre nouveau de Myriapodes, que je dédie à M. Paul Gervais, naturaliste français, qui a si puissamment contribué au débrouillement et au progrès de la classe des Myriapodes, ne diffère de celui de Glomeris que par les yeux qui sont au nombre de cinq. Voici l'exposé des caractères qui différentient cette nouvelle coupe générique de celle des Glomeris. GERVAISIA COSTATA, Waga. G. marginibus segmentorum incrassatis reflexis, scabra. Habitat Oycowii in Polonia, degens in terra obturante spatia intér saxa contusa, acervata loco umbroso et humido in pro- elivi rupium. 830 WAGa. Parva. Exceptis oculis qui soli nigrescunt, tota scubritie alba obtecta, sine ullo nitore. Costæ scäbrosæ duplici serie tuberculorum. Motus lentus. Facta in globulum se contrahit. Mores et struc- tura certe Glomeridum nisi numerus oculorum quorum 5 tan- tum conspiciuntur. — PI. 14, n° IV, fig. 2, 3, 4. … Ce petit Chilognathe que personne, que je sache, n’a en- core observé, n’atteint dans son accroissement complet et quand il est étendu, que 4 millimètres de longueur. Il est tout blanc et comme calciné, sans aucun poli; les bords pos- térieurs de ses anneaux ne sont pas arqués, comme chez les Glomérides connus, mais élégamment ondulés (marginibus undulato-reflexis) et très saillants ; c’est pourquoi je l'ap- pelle cosiata. En effet, ces rebords si prononcés lui donnent au premier coup d'œil l'apparence d’un type nouveau, surtout quand ou regarde de côté l'animal roulé en boule (fig. 3). S’il se trouve alors sur la terre noire, on peut facilement le prendre pour une coquille calcinée de très -petits Gastéro- podes, la Pupa muscorum Lin. et l'Helix pulchella Mull. qui tous les deux se rencontrent également dans ces mêmes lo- calités. La substance qui constitue les arcéaux des segments de son corps, est une lame très mince, mais dure, transpa- rente comme le verre, surtout aux bords, mais couverte extérieurement d’une autre substance, opaque et blanche comme de la craie. Elle semblerait analogue à celle qui re- couvre le corps de quelques pucerons, particulièrement du genre Dorthesia, mais sur ces insectes la substance blanche est friable et faiblement attachée au corps, tandis que sur la Gervaisia ce dépôt a nue dureté presque fossile et adhère for- tement au test vitreux des anneaux, à ce point qu’on entend même le bruit de l’épingle avec laquelle on le gratte. Quand on regarde au microscope le dessus de l’animal, on voit Philoscia notata et Gervaisia costata. 831 dans cette couche blanche des anneaux, des espaces vides qui ressemblent à des trous occasionnés par des vers; ils sont tantôt disséminés sans ordre, tantôt rangés sur les bords dont ils suivent la direction. Le rebord de l'anneau qui cons- titue la côte, vu par-dessus, présente une saillie épaisse, un bourrelet, sur lequel est creusé un sillon dans toute sa lon- gueur ; un des bords de ce bourrelet porte une frange com- posée des flocons de cette même substance crétacée. Par- tout où cette substance touche la partie mince des téguments et présente des perforations, il semble que ces trous soient percés d’outre en outre, tant la lame des anneaux est dia- phane. Là où ces transparents sont nombreux et groupés ser- rés, on découvre au microscope une sorte de dentelle. On voit ce tissu de dentelle dans les interstices des anneaux des deux côtés du corps, mais c’est le bord antérieur très aminci de l’anneau thoracique, qui semble présenter le plus beautissu perlé (fig. 4, b). Nous ailons bientôt en expliquer l’usage. On sait que le plus grand anneau, ou le corselet, chez les Glo- .meris ordinaires, offre près de son angle postérieur, de chaque côté de l'animal, comme le commencement d’une fissure. Il y a comme deux lames superposées et collées en- semble, de manière qu’un des coins est un peu retroussé (1). Lorsqu'un Gloméride se roule en boule, la tranche du bord de l'anneau caudal, pénètre dans cette fissure du thorax et ferme le corps plus hermétiquement. Au lieu de cela, chez la Gervaisie, toute la marge antérieure de l’anneau thora- (4) I paraît même que, dans cet endroit, le bouclier du corselet se compose de trois lames qui se confondent au devant en une seule, de manière que la limite jusqu'où s’étendait chacune d'elles reste toujours marquée d’une strie ou d’un sillon très léger. C’est sur ces faits que M. Brandt fixa son attention lorsqu'il forma les sections parmi les espèces du genre Glomeris, 832 WAGA. — Philoscia notaia et Gervaisia costata. cique est garnie d’une dentelle, et c’est sur cette dentelle que s’emboîte par son bord l’anneau caudal quand la Ger- vaisie est roulée en boule. Nous avons dit déjà que l’animal tout entier est blanc comme de la craie; les yeux seuls sont noirs. Il y a cinq yeux seulement disposés comme chez les Glomeris, c’est-à- dire rangés en une série un peu arquée, où le deuxième œil sort de ligne. Le petit anneau en demi-cercle qui se trouve entre la tête et le corselet, paraît être composé de trois pièces séparées par des sutures transversales. Entre les yeux et les antennes on voit la fossette auditive indiquée par M. Brandt. Les antennes et les pattes sont blanches, comme le reste du corps : celles-là sont couvertes de poils, surtout au sixième article, le plus long, grossi, et dans lequel se cache le dernier. Des poils semblables couvrent la tête. Les pattes qui sont très courtes, peuvent à peine, par les extré- mités de leurs tarses, dépasser les bords latéraux des anneaux du corps; j'en ai compté seize paires chez un individu plus grand et qui était probablement un mâle. Les mouvements de l'animal sont lents: pour peu qu’on le touche il se roule en boule, Il périt promptement s’il est privé d’humidité. J’ai observé sa dépouille : la couche farineuse qui la recouvre, n’est ni aussi raboteuse, ni aussi percée que l’animal lui- même, ce qui provient probablement de la contraction que subit la pellicule détachée. J'ai trouvé des individus jeunes dont la taille ne dépasse pas même 1 millimètre de longueur. J'ai découvert la Gervaisie à côtes dans la même loca- lité que j'ai indiquée plus haut à l'occasion de la Philoscia notata. Annales de la Sociclé entomologique de lrance. ZE Serte lome V'(L1857/ PL L. L Cleophana ferrieré & Bellier [LL Bombye Psidit. Salé «à male : D. femelle. e Chenille de ue ar “. A ti % 0 x w A n AD 4 : (ee | ” . | 0 . 2 AN 2 1} * k | CAT AE : ; ARE à ( Û at. , mi L * 1 k | \ d NS ; mr ï w Her t t 1 “M À j ï 6 “ F h 4 k NL LA 7 . Annales de le Societé entomologique de france Sert, Tome VI1837/ PL 2. CO. Mcropus 1. collarts. Sign L. vartegalus. Sign T{AD Nabulett l'aller 2. Salle Sign ô. falicus Say ZA 714 74 J. fuloipes Degcer. 6 agit Spinola g. BC Genet Spénola zo. Sptnolae Sign. 11. leuceplerus Say once ee RE ER ÉC Ü 4 A ! N LE) PNA (ll % # FH el U . a : à Ce dr # (AC k POTTER : er MONT A , La] A Pr sx ul ‘« . i Et CE ne L org : MUFE eh: r Pris ERA ER AVAL " L a AE a + |; 140 PR LINE Annales de la Socicté entomologique de France. JE Serie. Tome V\18571. PL. S. L. Dufour del LL Welamorphoses du Phytomyxa Tropæolé. LL. Duf! IL. Wetamorphoses du Tephritis, jaceæ L Duf! el de l'Urophora quadrifascialæ 1. Puf. Louëstes imp.r de la Harpe 123 Paris ne mm 2eme à ed 00 Annales de la Societé entomolegique de France. 2 Serre Tome V(L857. PL. 4. 1 A 10) ps ] L Vicolet del l Micromyrma pygmea Lbaf: (Formica pygmeæea Latr. IL Galeodes phalangist& @ L Duf. Savigny. IL Yetunorphoses de l'Aphitobius Mauritanicus. 4 Lucas Houiste, impr r de la Harpe. 123 Paris Annales de la Société entomologique de France . DE" Li À) | \ 2 Sérce Tome (LES) IA. 5 7. Charepus Jornucarius ’ 2. Zyqta rostrala. 5) Anodesis .JLyanleus. 4 Welancrus lavigalus } à. (4 alyplopsts lerenttus . Jentyrix collalina. We 4PSA lhélislina . Cedeorn Mrertconthicus. Wicrotelus Cal ChtCCPS. Zo. Ntenochia Saracerna /L Lops luber: “lg 7", Welec serteelluts. 1nnales de la Societé Entomologique de France STE Serre lome HS) PL. 6 Es {Migneauxz del et p° febuffet s 1. llirmoneora brevirostrata 4. l'ahgonit conitcu. Ge 2. Cænura longicaudta à. leleroslornus curopalpis Ÿ. Lycomya Cermairié 6. Cyllenta eleyantula . Annales de la Societé entomologique de l'rance. 3! Sérte Lome V.H857/ PL. 7 | DR UT ET ME mr A A PR RE 7: Cyrtophorus piclipentus o Z. Ü rophora flezuosaæ $ 7 llelophilus luctuosus. 2 l’egomuta univillula… 9. Sarconesta chlorogaster. #. Chetlosia auranlipes. 3 Amelhysa calliguna . o 6. Fr. versicolor. à Q- 7 halacromya lUYTIPCS . [2 et 10. Jurtnia callipyga. Annales de la Société entomologique de France. | ZSerte Lome V (1857 11. 8. & G 000 Lg ne) Ed l'erris del lebafèt se La lerris. 1nsectes du Tin 1np Éllqun et Dupin r de La Catandre, so dans Annales de la Société entomologique de France. SE Sert lome F(B5T) PL. 9 208. 459 || 400 7, Gu. F4 : Ÿ ae 266 o 401 D RP _—— Tic ES = mr er j Lé lerris del liebaffèt sc Ld l'erris. Jrsectes du Lin. ?1 Jo. np Cllquin et Dupain, r de la Calandre, 20. l'eris Annales de la Soctele entomologique de lranee Je Série Tome V6. 57 Ve £ 7. | j l I? 7 . | T 21 | ff Y Ÿ 4 | {| % | Lebufèt se de Marseul: Histerides, PL AHN. pp lement CN Aololepta Layk Ge Zroder ma. XX Zster, Z. (Letonota). {mp Cilquén et Pupain r.de la Catandre Lo, l'aris Gi Th ÉŸ r CONTI ONE ke QE) pa 0 AA y EE Sr LA (t î rat Pa " À Annales de la Société entomologique de France . CG re hebuffèt se de Marseul: Histerides LL AW. Supplément. XX Z7ypanaus Arch CTX Llalysoma Leach. XXII Zteærius kr. XXX Dendrophilus Leach XXXI Zribalus fr. AXNXI Sepréaus Pr. XXXIV /# Coelocrara AVI Z/egaderus kr lp Cilquin et Papain de la Calandre.sg Lars Je Sérte Tome V'H857) PLH. jEsies + $ * sie. + 0 r 26 (2. SA ; r 2 2) ) Annales de la Societe entomolegique de France: Ze Serie Tome V'U857) FL. 22. £ Guuc del D'ALaboulhène del [° (ec domuyta Papaverts. Laboulbene IL Copicerus Swartite. Stal. IL Zxenenus capucinus. AMreus {mp. Cilquir et Dupair, 19 r dela lalaetre, Laris ie,» ' , PL VAE T) 9) Annales de la Societe entomologique de lranve.. 22 Série Tome VU85S7) PL 15. L Wapter piaz Fabuffets L 2 Zona Schimpert. Lucas. 2. Smerinthus fLyssinicus Lucas. U. Zostum lomentosurt. Lucus I. ZUorhina Lausbergel Sale Zourfaut; emp. 6'r des Carmes Paré Annales de la Socièté entomologique de France SE Sérce Jome. Ÿ. (18577. PL. 14. | | | Fairmaire del Ill — Rrbuffètre LL z Carabus Thomsonti. Fairm. 2 Car trabuccarins Fairm 3. Carorhinus squalidus. Pirivm IL. Zéhocharis brevicornts. Mard I. Pasta la ycrana. … Millire IV. 2 fhéloscia nolala. Waga. 2. Cervaista costata. Waga. {mp. Tourfaut D 1 M A Annales de la Société entomolegique de France. je JE Série Tome V (18977 PL 15. EP? = ÈS LAIT LP z 2 7 Qt [ppt »}}} CC ( DCE DAT — K'3y 6- | D À À. Laboulbene del Rebuffet s L Gryllus Ueydenté. Fish. Fr I Wyrphe de l'Anthrar sinuate. lmp. Tourfaut BULLETINS TRIMESTRIELS DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE; RECUEILLIS PAR M. E. DESMAREST, SECRÉTAIRE. TROISKÈME SERIE. TOME CINQUIÈME. ANNÉE 1557. MEMBRES DU BUREAU. Président. MM. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. {er Vice-président. le docteur BOISDUVAL. 2e Vice-président. BIGOT. Secrétaire. E. DESMAREST. Secrétaire-adjoint. H. Lucas. e Trésorier. L. Buquer. Trésorier-adjoint. L. FAIRMAIRE. Archiviste. A. Doué. Archiviste-adjoint. le docteur V. SIGNORET. BULLETIN TRIMESTRIEL. +éhhrasssese ANNÉE 185%. JANVIER, PÉVRIER, MARS, SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. (Séance du 14 Janvier 1857.) Présidence de M. le colonel GOUREAU. Après l'adoption du procès-verbal de la précédente séance, lu par M. E. Desmarest , secrétaire, M. L. Reiche remercie ses collègues de l'honneur qu'ils lui ont fait en lui confiant la présidence pendant l’année 1856, et, en l'absence des président et vice-présidents de 1857, il cède le fauteuil à M. le colonel Goureau. ; M. le président donne lecture de la lettre qui suit, adressée à la Société par M. Bellier de la Chavignerie : Mes chers Confrères, Vous allez inaugurer, ce soir, la vingt-sixième année d'existence de la Société Entomologique de France. Absent de Paris, à cause du mauvais état de ma santé qui me force à prendre quelque repos, j'éprouve un regret bien vif de ne pouvoir me trouver au milieu de vous, car je voulais vous dire combien j'ai été touché du témoignage IV Bulletin entomoloyique. éclatant d'estime et d'affection que vous avez bien voulu me donner en m'appelant à vous présider pour l’année 1857. La haute distinc- tion dont vous m'avez honoré, laissera dans mon cœur un souvenir ineffaçable ; elle m'est d'autant plus chère que n'ayant pas à me pré- valoir, comme tant d'entre vous, de titres entomologiques bien sé- rieux, je ne puis voir dans vos suffrages qu'une marque de bienveil- lance à mon égard, qu’un encouragement puissant à me livrer, avec une nouvelle ardeur, à l'étude de l’une des parties de l’histoire natu- relle qui offre le plus d'intérêt, et où longtemps encore nous trouve- rons un vaste champ ouvert à nos observations et à nos travaux. En reportant nos souvenirs en arrière et en jetant un coup d'œil rapide sur le quart de siècle qui vient de s'écouler, nous voyons, Messieurs, que si pendant cette période de vingt-cinq années, les diverses branches de l'Entomologie ont fait en France, un progrès immense, incontestable, l'honneur en revient, en grande partie, à ces trente-cinq naturalistes qui, sous l’inspiration de lun d'eux (1), eurent l'heureuse idée de se réunir pour créer à Paris, une Société d'Entomologie. Une telle Société manquait, en effet, dans la métro- pole : elle était devenue nécessaire pour centraliser les efforts de tous ceux qui s'occupent de l'étude des insectes, pour établir entre les Entomophiles de la France et de l'Etranger, ces rapports de con- fraternité, ces communications d'idées dont la science a toujours de grands profits à retirer. En décidant que l'association serait illimitée dans le nombre de ses membres et que les candidats pourraient être admis sans aucune épreuve, les fondateurs de notre Société apne- laient à eux non seulement les hommes dont le nom faisait déjà auto- rité dans la science qui nous occupe, mais encore tous les jeunes amateurs qui n'auraient peut-être pas tardé à se décourager s'ils avaient été abandonnés à eux-mêmes et privés des conseils et de l'appui si nécessaires à tout début. Etablir des relations régulières entre les Entomologistes de tous pays, et par suite imprimer une marche plus rapide à l'Entomologie, au moyen de publications spéciales et suivies, tel était donc le but (i) M. Alex. Lefebvre nommé membre honoraire à la séance du 9 avril 1856. ter Trimestre 1857. V que se proposaient ces savants, auxquels nous ne saurions vouer trop de reconnaissance, lorsqu'ils eurent la pensée féconde de fonder notre Société. Leur appel fut compris : la Société avait à peine quelques mois d'existence que déjà elle comptait soixante-quinze membres, parmi lesquels on remarquait les noms les plus célèbres dans les sciences naturelles, tant en France qu'à l'Etranger, et le 29 février 1832, la Société Entomologique de France, ouvrait sa pre- mière séance solennelle, sous la présidence de lillustre LATREILLE, dont le nom sera toujours une des gloires de l'Entomologie française. Mais, hélas! une année ne s'était pas encore écoulée, depuis cette séance mémorable, que le collègue, l'émule des Lacépède, des La- marck, des Cuvier, allait rejoindre dans la tombe tant d'illustrations enlevées trop tôt à la science. La mort de cet homme supérieur, que Fabricius, de son vivant, avait proclamé le premier entomologiste de France, laissait dans les rangs de notre jeune Société un vide immense, irréparable; mais du moins en perdant son président d'honneur, la Société avait recueilli religieusement les sages conseils qu’elle en avait reçus, se promettant de les mettre à profit, de s’ins- pirer des idées du maître, de continuer avec ardeur sa mission et d'accomplir le grand œuvre auquel désormais devaient tendre tous ses efforts. Il me serait doux, Messieurs, de passer en revue, avec vous, les travaux accomplis depuis ce temps par notre Société, car nous aurions à constater, année par année, un progrès constant qui ne s'est jamais ralenti, malgré les temps de rudes épreuves qu'il a fallu : traverser, mais un tel examen m'’entraînerait bien loin, et d’ailleurs chacun de vous peut consulter le recueil de nos publications; il y trouvera, pour chaque branche de l'Entomologie, de nombreuses observations, aussi intéressantes que variées, des travaux sérieux qui ont fait de nos Annales, parvenues déjà à leur 26° volume , un ouvrage fort recherché partout, et qui a placé la Société Entomo- logique de France, au premier rang parmi les Sociétés Entomo- logiques de l’Europe. Aujourd’hui, mes chers confrères, que notre association a pris un développement tel qu’elle compte dans son sein près de deux cent cinquante membres, aujourd’hui que nos séances, souvent honorées vi! Bulletin entornologique. de la présence de nos collègues de la province et de l'étranger, réu- nissent chaque fois un grand nombre des membres résidants, preuve certaine de votre zèle et de votre amour pour notre chère science, la marche que nous avons à suivre pour continuer l'œuvre si heureu- sement commencée nous est toute tracée, et nous n'avons qu’à nous conformer aux traditions du passé. N'oublions jamais qu'ayant tous en vue le même but, c'est-à-dire l'intérêt bien entendu et les progrès de l’entomologie, chacun de nous doit apporter ses matériaux à l'édifice commun. Dans une science toute d'observation comme est l'Entomologie, il n’y à pas de communication, si petite qu’elle soit, qui n'ait son importance. Et que de secrets dans les mœurs, les transformations et la vie privée des insectes, si je puis m’exprimer ainsi, il nous reste encore à surprendre à la nature ! Pendant ces dernières années, bien des ouvrages ont paru qui ont fait faire de grands pas à la science entomologique, soit en recti- fiant des erreurs de synonymie, toujours inévitables en semblable matière, soit en développant de nouvelles méthodes de classification, soit en révélant des faits non encore signalés, fruit de longues et consciencieuses observa‘ions, soit enfin en enrichissant nos cata- logues d’un grand nombre d'espèces inconnues jusque-là. Cependant, Messieurs, que ne reste-t-il pas encore à faire ? Et pour ne citer que les Lépidoptères, par exemple, ne pensez-vous pas que de bonnes monographies des Hespérides, des Sésiides, des Lithosides, etc., recevraient un excellent accueil de tous les amateurs qui s'oc- cupent de cet ordre d'insectes un peu négligé de nos jours en France. Si je parle de monographies, c'est que ce genre de travail, à mon avis, est celui qui peut convenir au plus grand nombre, celui qui peut rendre le plus de services à la science. Un ouvrage de longue haleine exige bien des conditions que l’homme le plus dévoué à l'étude ne peut toujours réunir pour conduire son œuvre jusqu’à la fin. Une monographie, au contraire, n’embrassant qu'un genre ou qu’un groupe déterminé, se trouve nécessairement circonscrite dans des limites plus ou moins restreintes. C’est cependant un tout dont chaque partie a nécessité les recherches les plus minutieuses, les plus exactes et les plus complètes. 1er Trimestre 1857. VII Mais il est une chose, Messieurs, sans laquelle les Entomologistes qui voudraient consacrer leurs efforts et leurs veilles à écrire sur l'histoire des insectes, se trouveraient arrêiés dès leur début, je veux parler de la connaissance approfondie des ouvrages de tous les auteurs qui auraient traité avant eux le même sujet. C’est ce que la Société à bien compris le jour où elle résolut de transformer une collection trop périssable en une bibliothèque entomologique du- rable, ouverte à tous ses membres. La Société Entomologique de France, en jetant les premiers fondements (1) de la biblicthèque Pierret, a prouvé une fois de plis que l'intérêt général de la science et son avancement étaient le but constant de ses efforts. Sans se préoccuper de quelques intérêts privés qui pouvaient peut-être se trouver momentanément froissés, elle n’a dû songer qu’à l’impor- tance de cette grande œuvre pour l'avenir de l’Entomologie, ainsi qu'à l'immense avantage que ne manqueront pas d'en retirer un jour les membres appelés à nous succéder. Je m’arrête, mes chers confrères : je ne veux pas vous faire perdre d'avantage un temps précieux, que je me reproche déjà d’avoir dé- robé à votre séance. Laissez-moi seulement vous proposer, et je ne ferai en cela qu’ailér au-devant de votre pensée à tous, de voter, avant de reprendre vos travaux, des remerciements à l'honorable collègue que l’année qui vient de s’écouler à vu, pour la troisième fois depuis dix ans, occuper le fauteuil de la présidence, où il n’a pas cessé, comme par le passé, de nous donner des preuves du zèle le plus ardent et le plus éclairé, en même temps que du dévouement le plus sincère à la prospérité de notre Société, dont il est un des membres fondateurs. Chartres, le 9 janvier 1S57. Après avoir entendu cette lecture, la Société décide à (1) On se rappelle que dans la séance du 9 mai 1855, la Société, après avoir voté la vente de la collection Pierret, décida que la somm?, à provenir de cette vente, serait placée intégralement en rente sur l'Etat, et que, chaque année, le produit de cette rente serait exclusivement consacré à l'achat des meilleurs ouvrages d’en- tomologie. VII Bulletin entomologique. l’unanimité que le discours de M. Bellier de la Chavigne- rie sera imprimé dans le Bulletin, et, à l’unanimité égale- ment, elle vote des remerciements à M. L. Reiche, président sortant. Communications. M. L. Buquet, trésorier, aux termes de l’article 22 du règlement, présente un état de situation financière de la Société au 31 décembre 1856, accompagné d'un inventaire détaillé de toutes les propriétés qu’elle possède avec leur évaluation approximative. Dans uu rap- port à l’appui, notre collègue établit que notre position financière s’est encore améliorée pendant l'exercice qui vient de s’écouler. Après cette lecture, les comptes du trésorier sont ren- voyés à l'examen d’une commission, composée de MM. le docteur Aubé, de Baran et L. Reiche, rapporteur. — M. Reiche donne la description sommaire de cinq espèces nouvelles d’insectes, provenant de l'expédition aux mers arctiques, effectuée en :1856, sous Ha direction de S. À. I. le prince Napoléon : COLEOPTERA. 1. Patrobus Napoleonis. Long. 8-9, lat. 3-83 1/2 mill. Apterus, piceus infrà dilutior; ore, antennis pedibusque rufo-fer- rugineis. Caput rotundatum, oculos versus utrinque longitudinaliter punctato sulcatum. Thorax capite paulo latior, transversus, lateribus rotundatus, postice parum angustatus angulis rectis, canaliculatus, utrinque foveolatus. Elytra ovata, medio ampliora apice subacumi- nala. Hab. Thorshaven, Ins. Feroe. 2, Platysma arctica. Long. 12, lat 4 2/3 mill. Affinis PL boreali Zeiterstedt. Alata, nitida, nigro œnea rarè ter Trimestre 1857. IX nigra ; infrà nigra; elongata, caput rotundatum ; fron!e transversim rugato ; palpis apice ferrugineis. Thorax capite dimidio latior, trans- versus, postice modice coarctatus ; augulis obtusis, prominulis ; late- ribus parum rotundatis postice correttis; disco transversim rugato, canaliculato, foveolis utrinque basilaribus grosse punctatis. Elytra subparallela, vix punctato-striata, in interstitio tertio punctis quatuor vel quinque impressis. Subtus metathorace utrinque punctato. Hab. in Islandia, etiam in Lapponia. 3. Agabus sexualis. Long. 9-10, lat. 5-5 1/2 mill. Affinis Ag, Solieri, Aubé. Mas nitidus, œneus ; fœmina opaca piceo nigra ; elongatus, depressus. Caput confertim striolatum ; labro emar- gipato; palpis antennisque ferrugineis apice fuscis; vertice rufo bi- notato. Thorax brevis, transversus; lateribus modice rotundatis ; angulis posticis subrectis, prominulis; disco confertim striolato. Elytra confertim striolata ; striolis sublongitudinalibus ; punctis in seriebus tribus impressa. Subtus abdominis segmentis angustissime ferrugineis; tarsorum anticorum unguiculo externo difformi. Hab, in Islandia etiam in Scotia boreali. h. Ocypus Saulcyi. Long. 13-15, lat. 3-8 1/2 mill. Subdepressus, ater opacus pubescens; capite thoraceque sub- œneo nitidis; antennarum articulo tertio secundo plus dimidio lon- giore. Palpi fusci; labiales articulo ultimo securiformi. Mandibulæ nigræ, falcatæ, edentatæ. Caput thorace latius, transversim orbicu- latum, crebre punctatum. Thorax coleopteris augustior, latitudine longior, postice subangustatus; lateribus rectis; angulis anticis sub- rects, posticis rotundatis, linea media longitudinali lævigata. Elytra thorace breviora scutellumque confertissime punctata. Abdomen dense subtiliter punctatum. Pedes nigro picei ; tibiis apice tarsisque subtestaceis. Hab. Peterhead in Scotia boreali. DIPTERA. 5. Anthomyia impudica. Long. 5 1/2 mill. Angustata, linearis, subcylindrica, cinerea atro setosa. Caput rotundatum ; facia fulva, indumento argenteo vestita. Frons tumidula x Bulletin entomologique. setosa, verlex ater setosus. Antennæ magnæ, epistomate breviores, atræ; articulo tertio late ovato; seta vix nuda. Epistoma parum reflexum, nudum ; setis mystacinis paucis atris. Palpi in utroque sexu flavi, Oculi nudi in utroque sexu distantes. Thorax cinereus nigro lineatus, seriatim ciliatus. Scutellum cinereum nigro setosum. Abdo- men in mare cylindricum apicem vertus incrassatum, inflexum ; seg. mento ventrali ultimo basi dentibus duabus validis arcuatis fulvis apice incurvatis armato : in fœmina abdomen ovatum, depressum, inerme. Alæ albido hyalinæ ; halteres albo testacei. Pedes nigri. Hab. Godthaab in Groenlandia. — M. Guérin-Méneville donne lecture d’une note ayant pour titre : Des véritables causes de l’épizootie actuelle des vers à soie, et moyens pratiques d’en arrêter ou d’en atténuer les désastreux effets; notice qu'il a eu l'honneur de lire à l’Académie des sciences, dans sa séance du 29 décembre 1856. Après avoir énuméré les causes anciennes de la dégénérescence des vers à soie, après avoir distingué les éducations de produit de celles qui devraient être faites pour graine, comme ces cultures particulières de végétaux faites par les agriculteurs et les horticul- teurs, qui plantent leurs porte graines isolément, dans des condi- tions différentes de celles où ils mettent ces plantes lorsqu'elles ne sont pas destinées à la reproduction, j'ajoute que cette dégénéres- cence n'aurait pas amené les résultats désastreux que l’on déplore aujourd’hui si une autre cause, que j'ai déterminée le premier en étudiant depuis cinq ans dans la grande culture la maladie qui sévit sur les végétaux, n’était venue s’y joindre pour rendre générale et épidémique une maladie, la gattine que je n’avais observée chaque année qu’en cas isolés. Suivant moi, cette épizootie a été produite chez les vers à soie, presque partout plus ou moins dégénérés, par la même perturbation climatérique qui a rendu les végétaux malades. Les œufs de ces vers à soie débiles, ont été sollicités à un commencement de travail d’in- cubation par des élévations anormales et momentanées de tempé- ter Trimestre 1857. x! rature pendant l'hiver, pendant le temps où ils doivent demeurer endormis, comme les animaux de nos climats, les marmottes, les loirs, etc., ce qui à aggravé l’état maladif des vers en provenant. Cette influence fàâcheuse de conditions de température qui pro- voquent, avant le temps, un commencement d'incubation inter- rompue et reprise plusieurs fois, est établie par une foule d'obser- vations faites de tout temps. En effet, tous les sériciculteurs savent que des graines mal conservées, c’est-à-dire qui ont été imprudem- ment exposées à une température assez élevée pour les mettre en incubation, pour les émouvoir, comme ils disent, donneront des vers à soie maladifs qui ne produiront qu'une mauvaise récolte, De plus. comme la même cause, la même perturbation dans le climat, a altéré également la santé des mûriers, les vers à soie, déjà malades, nourris avec des feuilles malades, ont été encore plus profondément altérés dans leur constitution, ce qui s’est propagé et aggravé de génération en génération, surtout depuis quatre ou cinq ans que durent les perturbations climatériques. Après avoir donné des preuves de cette théorie puisées dans des observations faites dans La grande pratique, après avoir démontré que l'épidémie des vers à soie, comme celle des végétaux, sévit avec d'autant plus d'intensité que l’on s’avance plus dans le midi de PEu- rope, tandis qu’elle est inconnue dans les pays froids où l’on élève encore des vers à soie, j'ajoute que ces faits doivent servir d’ensei- gnements aux sériciculteurs et les engager à faire faire de la graine dans les localités placées dans les conditions climatériques, suscep- tibles de soustraire les müriers et les vers à soie à ces fâcheuses influences, et surtout dans des pays plus froids que ceux dans lesquels on fera l'éducation. 11 faut que ces localités soient cherchées et étudiées pendant Ja prochaine campagne séricicole, que de véri- tables éducations de graine y soient faites, non-seulement dans des vues d'amélioration des races, mais avant tout pour avoir des graines saines qui, élevées dans des pays infectés, y donneront, au moins la première année, des récoltes bonnes ou passables. — M. H. Lucas communique la note suivante : Dans un envoi d'insectes provenant de la côte du Maroc, j'ai XII Builetin entomologique. trouvé quelques Lépidoptères nocturnes bien connus des lépidopté- ristes, mais qui me semblent remarquables au point de vue de la géographie entomologique. Ces Lépidopières sont l'Acronycta tri- dens de Fabricius, la Gonoptera libatrix de Linné, l’Abrostola triplasia Ejusd. et la Catocala elocata d'Esper, que l’on ne con- naissait que d'Europe et qui ont été trouvés dans l'Afrique Tingita- nienne. Ces diverses espèces qui font partie des collections entomo- logiques du Muséum et qui n’ont point été modifiées par l'influence climatérique, ont été particulièrement rencontrées aux environs de Tanger, par M. Favier. ÿ — Le même membre fait passer sous les yeux de la Société une planche représentant deux nouvelles espèces de Lépidoptères de la tribu des Sphingides. Ces Lépidop- tères, qui ont pour patrie l’Abyssinie, sont le Zonilia Schimperi, Lucas, et le Smerinthus Abyssinicus, Ejusd. Notre collègue donnera ce travail à nos Annales aussitôt qu'il aura achevé les descriptions des deux nouvelles espèces que cette planche représente. — Le colonel Goureau fait la communication qui suit : La Cécydomyie du froment (Cecydomyia tritici, Lat.), sévit depuis trois années consécutives contre les blés sur pied, dans l’ex- trémité est du département de l'Yonne et sur beaucoup d’autres points de la France. On peut évaluer à un tiers ou un quart de la récolte la perte qu'elle a causée dans l Yonne, cette année. Les mœurs de cette petite Tipulaire sont assez bien connues, grâce à la notice publiée récemment par M. Ch. Bazin. Elle ne se montre que le soir et pond des œufs vers le coucher du soleil, en insinuant son long oviducte entre les balles des épilets au moment où l’épi sort de sa gaine. Elle en dépose, sans désemparer, cinq, six, jusqu’à vingt dans une seule cellule à grain; car on trouve un pareil nombre de larves dans les cellules habitées. Ces vers détruisent en partie ou complé- tement le grain. On rencontre des épilets dont une ou deux, et quel- quefois les trois cellules sont vides de grain et remplies de ces vers, 1er frimestre 1857. XII La Cécydomyie sévit avec autant de force contre les froments de la plus belle venue, de la végétation la plus luxuriante que contre les plus chétifs. Les larves ou vers jaunâtres étaient, cette année, aussi nombreux dans les épis à l’époque de la moisson qu'à celle de la floraison, ce qui indique, selon mon opinion, que toutes ces larves étaient blessées et grosses de larves parasites et, par conséquent, que la Cécydomyie va disparaître des cantons qu’elle désole depuis trois ans. Le parasite de cette tipulaire est un très petit hyménoptère du genre Platygaster. Sur le territoire que j'ai examiné ét dans les environs de Metz, l'espèce me paraît se rapporter au P, scutellaris, N. d. E., dont la femelle est le P. muticus, N. d. E.; dans les envi- rons de Compiègne le parasite est le Platygaster punctiger, N.d.E. Ces petits inoucherons noirs étaient excessivement nombreux sur les épis dans les champs, et comme chacun d’eux coûte la vie à une larve de Cécydomyvie ils en ont fait une immense destruction. La raison sur laquelle je me fonde pour dire que les larves que l'on transporte dans la grange avec les gerbes sont blessées, c’est que cette année je n'ai vu sortir aucune Cécydomyie des nombreuses galles de la Tanaisie que j'ai récoltées, et qu'il s’est échappé de ces galles une incroyable multitude de Platygaster scutellaris. Les larves blessées étaient restées dans les galles portant chacune dans son sein une larve parasite. Cette dernière se change en chrysalide sous la peau de sa victime qui lui sert de coque. Je pense, par ana- logie, qu'il en est de même pour la Cécydomyie du froment. Un autre parasite de cette Tipulaire est un grand Ichneumonien de 12 mill. de long sans la tarière, du genre Colcocentrus, Grav., dont l'espèce n’est pas décrite dans l’Ichneumologia Europæa. Il pond ses œufs dans les épilets occupés par environ vingt larves de Cécydomyie, lesquelles sont dévorées successivement par celle des Golcocentrus. Chaque œuf de cet Ichneumonien coûte la vie à vingt larves de Cécy- domyie au moins. On le voyait en assez grand nombre, cette année, voltiger sur les champs de blé et pondre dans les épis. On a proposé divers moyens pour préserver les moissons de l'atteinte de la Cécydomyie et détruire cet insecte éminemment nui- sible. Je doute fort qu'ils produisent l’heureux effet qu’on en attend ; le plus certain est celui des parasites; c’est le remède que la suprême XIV Bulletin entomologique. intelligence a placé à côté du mal et qui le guérit infailliblement après quelque temps de maladie. On voyait encore sur les blés de 1856, des Ghlorops et les Cephus pygmeus et tabidus, pondant leurs œufs sur les tiges, mais leur nombre n’excédait pas celui des années ordinaires et, par conséquent, on ne peui pas se plaindre d’eux. Je pense que la Cécydomyie du froment est la même dans les diverses parties de la France dévastées, la même que celle qui se montre de temps à autre en Angleterre et en Amérique, où elle pro- duit les mêmes désâts qu'en France. Quant à la mouche de hesse des Américains, appelée Cecydomyia destructor, par Say, c’est pro- bablement une autre espèce puisque sa larve vit sur la tige du blé, entre l’épi et le premier nœud. M. Aubé, tout en appuyant les observations de M. Gou- reau par les siennes propres, est cependant en contradiction avec ce dernier sur deux points : 10 il a vu la Cécydomie faire toutes ses petites manœuvres de ponte au milieu du jour et même par un soleil très ardent ; 2° il doute fort que le Plaiygaster, parasite de la Cécydomyie, dépose ses œufs dans la larve même de ce Diptère, puisqu'il a toujours trouvé simultanément ces deux insectes sur le même épis. Il est plus probable, dit-il, que des deux œufs pondus en même temps, celui de la Cécydomyie éclôt le premier, et que ce n’est que lorsque la larve à déjà quelques jours que paît le petit Hyménoptère. M. Aubé voulant ensuite donner une idée des pertes que la Cécydomyie a accasionnées aux cultivateurs des environs de Crépy (Oise), dit qu'ayant fait battre une certaine quan- tité de gerbes, il a obtenu 8 sacs 1/6, qui soumis à un cri- blage ordinaire, se sont trouvés réduits à 6 sacs 5/6 de blé présentable sur le marché. Cette différence de 1 sac 2/6 ré- sultait de l'élimination des grains attaqués par la Cécydo- myie, et réduits au quart ou à la moitié de leur volume ter Trimestre 1857. XV naturel. Cette perte venait s'ajouter à celle résultant de l'a- nihilation de beaucoup d’autres grains qui faisaient défaut dans les épis, et avaient été entièrement détruits par les larves de ce Diptère. (Séance du 28 Janvier 1857.) Présidence de M. REICHE. En l’absence des président et vice-présidents, M. L. Reiche, président de 1856, occupe le fauteuil. Correspondances. On communique une lettre de M. Bel- lier de la Chavignerie qui, retenu malade chez lui, ne peut présider la séance. — M. le trésorier communique une lettre de M. Sauce- rotte de Strasbourg, qui prie la Société de recevoir sa dé- mission de membre. — Cette démission est acceptée. Rapport. Il est donné lecture d’un long rapport de M. L. Reiche, au nom de la commission chargée de vérifier les comptes du trésorier pour l'année 1856. MM. les com- missaires constatent l’état de plus en plus prospère de la situation financière et des propriétés de la Société, et se plaisent à signaler de nouveau ie dévouement et le zèle de notre trésorier dans l’accomplissement de ses fonctions ainsi que l’ordre et l’économie qu’il apporte dans sa gestion. La commission conclut, en conséquence, en demandant un vote unanime de remerciements pour son trésorier, et elle saisit avec empressement cette occasion pour solliciter un témoignage analogue en faveur du secrétaire, dont l'activité et le dévouement ne se sont jamais ralentis. XVI Bulletin entomologique. Ces conclusions, mises aux voix par le président, sont adoptées et des remerciements sont votés à l’unanimité, à MM. Buquet et Desmarest. Communications. M. H. Lucas annonce la mort de notre savant collègue M. Gravenhorst. — M. le secrétaire communique la note suivante de M. Mocquerys, sur l'organe de l’odorat chez les insectes : Je viens de lire l'ouvrage entier d'Olivier, sur les insectes. Dans cet ouvrage, l’auteur rend compte des savants travaux de Swammer- dam, Réaumur, Lyonnet, De Géer, etc.; mais en parlant du sens de l’'odorat, voici ce que j'y trouve : « On ne saurait leur disputer ce » sens, quoiqu’on ne puisse pas lui assigner de méme un organe » propre; exceplé qu'il soit réuni avec le goût, sens avec lequel » il a naturellement beaucoup d'afjinité. » Voilà particulièrement ce qui m'étonne de la part de savants qui avaient probablement disséqué des têtes humaines, et qui connais- saient certainement la place qu'occupent les nerfs olfactifs, placés en sentinelles pour déguster l'air avant qn'’il ne s’introduise dans les poumons, et aussi pour nous faire connaître les émanations répan- dues dans l'air. Ces auteurs, qui ont tous reconnu que les insectes respiraient par des trachées ou stigmates, tapissés intérieurement de nerfs superf- ciels, n'avaient qu’à ajouter : Conditions qui, augmentées par le nombre des orifices, les rend si aptes à distinguer toutes les émanations répandues dans l'air. Mais ils ne l'ont pas dit; et comment n'ont-ils pas fait cette remarque que, puisque les insectes respirent par les trachées, le sens de l’odorat doit nécessairement y résider ? Ce sont, suivant moi, deux choses inséparables. M. le colonel Goureau dit à ce sujet : L'opinion soumise à la Société par M. Mocquerys, n’est pas nou- velle. Un grand nombre d’anatomis'es célèbres, tels que Cuvier fer trimestre 1857. XVI et M. Duméril, en France, ont admis que l’olfaction se fait par les trachées, Notre savant et judicieux collègue, M. Perris, a publié un mémoire sur le siége de l’odorat dans les Articulés, dans lequel il rapporte toutes les opinions émises sur cette question et les noms des auteurs de ces opinions. Il discute en particulier celle de l’olfsc- tion par les trachées et la rejette compiétement. Il expose ses ré- flexions et fait connaître ses propres expériences, desquelles il con- clut : «que l’odorat réside principalement dans les antennes et jusqu’à un certain point dans les palpes. » M. L. Dufour, l'illustre doyen &es entomologistes français, a fait suivre le mémoire de M. Perris de quelques mots sur l'organe de l’odorat et sur celui de l’ouie dans les insectes, Sa conclusion est : «Qu'il a l'intime conviction que dans les insectes le siège de l'audition est dans les antennes comme celui de l’odorat. » La question semble tranchée après les conclusions formelles de ces deux célèbres entomologistes. Je ne peux cependant partager entièrement leurs opinions, par la raison que la nature procède à ses fins par des moyens plus simples que ceux qu'ils indiquent. Elle ne crée pas deux organes pour une même sensation, ni deux sensations pour le même organe, excepté le fact qui s'allie à tous les autres. Si j'osais exprimer mon opinion, résultat de la lecture de tout ce que j'ai trouvé écrit sur les sens des insectes, de la méditation que j'ai faite du mémoire de M. Perris, de la structure des antennes et des palpes, de leurs positions respectives, de leurs relations avec le gan- glion cérébral, je dirais que les antennes sont les oreilles des in- sectes et les palpes leur nez. M. le docteur Laboulbène présente aussi quelques consi- dérations sur le même sujet. — M. Azambre fait la communication suivante : Dans une précédente communication, que j'ai faite à la Société en juin 1855, je disais avoir rencontré grand nombre de larves de Der- mestes, hôtes et parasites des vieux nids d'Hyménoptères où elles vivaient avec le Ptinus sexpunctatus. D'après les conseils de M. le docteur Lespès, que nous avions le bonheur de posséder alors à 3e Série, TOME V, Bulletin 11. XVII Bulletin entomologique. Paris et avec lequel j'explorais les sablières de Meudon, je me déci- dai à conserver quelques-unes de ces larves de Dermestes, pour suivre leurs métamorphoses. Nous étions au printemps 1855, je fis donc provision des four- reaux de l’Andrène, Colletes succincta, pour nourrir mes captives, ‘et j'attendis. J’espérais voir bientôt l’insecte parfait : mais en peu de temps toutes mes larves disparurent, sauf une seule plus robuste, sans doute, que les autres; soit que ces larves, qui me paraissent très carnassières, se soient entre-dévorées dans le tube de verre où elles se trouvaient réunies, soit que l'hygiène de la captivité leur ait été funeste. La survivante semblait ne pas grossir, quoiqu'elle chan- geût très fréquemment de peau, et au printemps de 1856, elle n’avait pas beaucoup augmenté de volume. Sa dernière métamorphose n'était pas encore opérée en juillet, lors de mon départ de Paris, mais je devais trouver l’insecte parfait à mon retour et à ma grande satisfaction. Voici l’insecte traînant encore après lui les exuvies de léclosion. C'est le Dermeste Megatoma undata (Lin.), genre Attagenus, de Lat. C'est donc cette charmante espèce dont les larves parasites peuplent les nids d'Hyménoptères. On avait dit que cet Attagène y avait été ren- contré, mais sa présence aurait pu très bien n’y être qh’accidentelle, et d’ailleurs un ouï-dire ne vaut pas, à beaucoup près, le témoignage de ses yeux. — M. J. Thomson montre à la Société plusieurs espèces rares de la famille des Cérambycides; il signale surtout les Cælodon cinereum, Olivier, Basiioxus Maille, Solier, et Cantharocnemis spondyloïes, Dupont. — M. Guérin-Méneville montre quelques Coléoptères remarquables, recueillis en Algérie par M. P. Gandolphe:; il indique spécialement un Trigonostoma, genre que l’on n’avait pas encore observé en Algérie ; une nouvelle espèce de Pachydema; deux Elaphocera nouveaux, pris, la nuit et ras de terre, aux environs d'Orléansville, etc. 1er Trimestre 18357. XIX — M. A. Doué fait voir des Coléoptères, recueillis ên Californie par M. Lorquin, et dont a déjà parlé M. le docteur Boisduval; il fait surtout remarquer des espèces nouvelles des genres Calosoma, Callisthenes, Percus, Sinodendron, Toxotus, etc.; un Brachélytre d’une forme tout à fait sin- gulière et qui doit faire un nouveau genre; plusieurs Bu- prestes ; un Elatéride d’assez grande taille, avec des antennes largement panachées; des Longicornes, etc. Ces insectes proviennent d’une vallée tout à fait déserte, et qu'aucun entomologiste n’avait probablement exploré avant M. Lorquin. — M. H. Lucas fait une communication relative à un Lépidoptère. Je montrerai à la Société, dit-il, un Lépidoptère de la tribu des Chélonides, curieux en même temps, et comme géographie entomo- logique et comme modifications que font subir aux couleurs et quel- quefois aussi aux taches qui ornent les ailes, les influences climaté- riques. Ce Lépidoptère est une variété de l’Arctia fuliginosa, Linné, Syst. Nat. 2, 836, 95; Fabr., Entom. Syst., tom. 3, pars. 1, p.486, N° 246, chez laquelle les ailes supérieures, au lieu d’être en dessus fuligineuses ou d’un brun foncé, sont entièrement d'un fauve roussâtre avec la côte ne présentant qu’un point noir au lieu de deux, le second étant presque oblitéré et ne se voyant que par trans- parenc-. Le dessous ressemble au dessus, mais il est lavé de rou- geâtre Vers la côte et celle-ci offre deux points noirs neltément accusés ; près de la base des ailes, on remarque aussi un point noir. Les ailes inférieures sont aussi d’un rouge moins foncé de part et d’autre, et offrent seulement deux points noirs situés à l'extrémité de la cellule discoïdale; le bord postérieur est immaculé et ne présente que trois points noirs, presque oblitérés et très distants. La tête et le thorax sont de même couleur que les premières ailes ; l'abdomen est d’un rouge moins foncé avec son dessous fauve; de plus, les trois séries longitudinales de taches noires qu’il présente sont plus petites, xx Bulletin entomologique. surtout celle qui occupe la région dorsale. Les tibias et les tarses sont bruns ; quant aux fémurs, ils sont rouges et leur extrémité est tachée de noir. Ceite Arctia, que l’on ne connaissait encore que d'Europe et qui forme une jolie variété climatérique, a été rencontrée dans l’Afrique Tingitanienne, particulièrement aux environs de Tanger, par M. Favier. — M. Reiche annonce que M. le docteur Staudinger, de Berlin, se propose de faire en Espagne, pendant trois ou quatre ans, un voyage scientifique ayant pour but principal la recherche des insectes encore si peu connus de ce beau pays. Membre reçu. La Société admet au nombre de ses mem- bres M. Paul Gandolphe, propriétaire, présenté par M. Guérin-Méneville. — Commissaires rapporteurs, MM. J. Thomson et H. Lucas. (Séance du 11 Février 1857.) Présidence de M. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. M. Legrand, de Troyes, assiste à la séance. Communications. M. Reiche rapporte que M. Guillebeau, de Lyon, a découvert dans des nids de chenilles, qui vivent sur le pin, un Dermestes qui doit probablement former une espèce nouvelle. M. L. Fairmaire dit que ce même Coltoptère a déjà été trouvé dans des conditions analogues en Savoie, par M. de Manuel, et, dans nos landes des environs de Mont-de-Mar- san, par M. Ed. Perris. — M. Reiche annonce que M. Peyron a rencontré, auprès 1e" Trimestre 1851. XXI de Marseille, une quinzaine d'individus d'une espèce très rare de Coléoptères, l'Euphanias insignicornis, Fairmaire et Laboulbène. — M. L. Fairmaire montre une nouvelle espèce du genre Carabus, provenant de Sicile, et il fait également voir un Oryctes hydrocéphale, provenant du même pays. — M. L. Buquet communique une lettre de M. Bar, dans laquelle notre collègue donne d'intéressants détails sur ses chasses pendant cinq ans à la Guyane française et sur les Coléoptères qu'il a recueillis. — M. le docteur Boisduval entretient également la Société des Lépidoptères, recueillis par M. de Bar, dont il a déjà eu l’occasion de parler. Notre savant collègue rap- porte principalement que les espèces les plus intéressantes sont celles trouvées sur les bords du Marori. Ces Lépi- doptères bien qu’appartenant, en général, à des espèces déjà connues, et figurées en partie par Cramer, comme provenant de Surinam, d’où on ne les avait pas reçues depuis, sont surtout remarquables par leur grande fraicheur. — M. le secrétaire communique la note suivante, qui lui a été adressée par M. Bruand : Dans la première séance de juillet 1856 (1), M. Berce à lu une note sur quelques Lépidoptères, qu'il regarde comme nouveaux pour la Faune parisienne, entre autres Erastria venustula et Cidaria variata. Je ne contredirai nullement M. Berce quant à la question topo- graphique ; qu’elles soient nouvelles pour les environs de Paris, c’est ce que je ne nierai pas; mais quant aux détails qu’a publiés notre estimable collègue, j'ai quelques observations à faire. (1) Le Bulletin porte, par erreur, 1855. XXI Bulletin entomologique. M. Berce dit que l’habitat de Venustula ne semble pas très bien connu ; « M. Boisduval, dans son catalogue, se borne à cette indica- tion : Gallia, juillet (1) ; Duponchel, Europe, juillet. M, Guenée cite la Prusse, l'Autriche, la Russie et le midi de la France, aussi en juillet, et il ajoute : rare partout. » M. Berce, lui, a pris Venustula à la fin de juin, elle n’était déjà plus guère fraîche alors; il la faisait envoler en battant les buissons de génévrier. L'Erastria venustula est Signalée dans le catalogue du Doubs (1° partie, publiée en 1845), sous le N° 499. J'en ai pris plusieurs exemplaires chaque année, de 1842 à 1850, dans les environs de Saint-Vit (première zone du Doubs). J'indique le mois de juin comme époque de son apparition. Depuis je l'ai capturée aussi dans la moyenne montagne, à Chà- tillon-sur-Lison (deuxième zone), où elle est rare : elle est loin d’être commune autour de Saint-Vit; mais pourtant elle y est bien moins rare qu’en Autriche, d’où on me la demandait avec instances, comme de presque tous les côtés de la France. Du reste, je l'ai toujours recueillie dans de jeunes coupes ou des paturages boisés, où le génévrier n’existe pas ou bien n’existe qu’en un nombre d'échantillons très restreint. Je suis donc persuadé que la chenille ne vit pas sur le génévrier, comme la note de M. Berce pourrait le faire croire ; je pense qu’elle se nourrit plutôt de noisetier, de chêne ou de prunelier. Je pencherais pour le noisetier, parce que dans une des localités il n’y a point de chênes et peu de pruneliers. Dans la moyenne montagne, cette espèce éclôt naturellement plus tard que dans la plaine; elle volait vers le 15 juillet quand je l'ai saisie à Châtillon. Pour Variata, W.-V. (Variaria, B.), qui figure dans mon cata- logue, sous le N° 681, c’est non seulement une espèce alpine, mais aussi subalpine ; la chenille vit sur le pin et le sapin : l’insecte par- fait est commun en juillet et août, dans toute la troisième zone du Doubs; et je pense qu'elle se trouve également en abondince par- tout où se rencontrent des sapins. (1) Ou plutôt juli. ter Trimestre 1857. XXII Si M. Berce l’a prise en avril, c’est qu’elle a deux générations, Polia nigrocincta, que M. Berce indique comme espèce méri- dionale, figure au même catalogue du Doubs, sous le N° 392; elle est assez rare à Besançon, mais elle est passablement fréquente en Bourgogne, surtout aux environs de Nuits. La chenille se nourrit volontiers de plantain lancéolé, ainsi que je l'ai dit dans mon cata. logue; elle vit probablement sur d’autres plantes analogues ; mais c’est sur le plantain que je l'ai trouvée aux portes de Besançon ; elle s'élève facilement. M. Berce répond en ces termes à la note de M. Bruand : Lorsque dans la séance du 9 juillet 1856, j'ai fait ma communica- tion à la Société, je n’ai pas eu d’autre but que ‘e signaler quelques espèces qui n'avaient pas encore été trouvées aux environs de Paris, je n’ai pas eu la prétention de faire l’histoire complète de ces Lépi- doptères, puisqu'ils sont parfaitement connus. Je ne vois donc pas ce qui peul motiver la réclamation de M. Bruand. Quant à l'habitat et aux époques d'apparition, j'ai cité les auteurs qui font autorité dans la science et dont les œuvres sont entre les mains de tous les amateurs de Lépidoptères : MM. Duüponchel, Boisduval, Guenée. Il paraît que j'ai eu le tort très grave de ne pas citer le catalogue des Lépidoptères du Doubs, par M. Bruand! J'avoue que je suis du grand nombre de ceux qui ne connaissent pas ce catalogue, je dois le regretter, puis- qu'il paraît que j'y aurais appris beaucoup de bonnes choses que j'ignore. Je n’ai pas donné à entendre que la chenille de l’Erastria venus- tula vivait sur le génévrier, j'ai dit que je la prenais en baïtant les génévriers, voilà tout; est-il possible qu'elle vive sur le noisetier ? J'en doute, car je crois pouvoir aflirmer que cet arbuste n'existe pas dans la forêt de Fontainebleau, J'ai dit aussi que je présumais que la Cidaria variaria avait deux époques d'apparition. Quant à la Polia nigrocincta, j'ai indiqué le midi de la France d’une manière générale, qu’elle se prenne aussi dans le Doubs, c’est très probable ; toutefois, la géographie nous apprend que ce dépar- tement nest pas situé aux environs de Paris. XXIV Bulletin entomoloygique. M. Boisduval ajoute qu'il a des raisons de croire que l'Erastria venustula vit sur la Fougère. Lectures. M. Jacquelin du Val lit une note intitulée : Glanures entomologiques. — M. H. Lucas fait connaître un travail dont il a déjà parlé à la Société, ayant pour titre : Descriptions et figures de deux nouvelles espèces de Lépidoptères de la tribu des Sphingides (Zonilia Schimperi et Smerinthus Abyssinicus). — M. J. Bigot dépose sur le bureau un mémoire conte- nant la description de Diptères nouveaux provenant du Chili (genres et espèces nouvelles). (Séance du 25 Février 1857.) Présidence de M. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. Communications. M. J. Thomson offre à la Société, la première livraison de sa Monographie des Cicindélides, ren- fermant la tribu des Manticorites, et il fait voir deux planches, dessinées par notre collègue M. Nicolet et desti- nées à faire partie de ses Archives Entomologiques. — M. Léon Fairmaire fait passer sous les yeux de ses collègues, une nouvelle espèce française du genre Carabus, découverte récemment dans les Pyrénées, sur la frontière d'Espagne. Le même membre montre également trois Coléoptères européens, excessivement rares, ies Leptoderus. angustatus et Hohenwarti, des cavernes de la Carniole, et le Drymeotus Kovaccesi, de la caverne d’Igricz, en Hongrie. — M. H. Lucas communique la note suivante : ter Trimestre 1857. XXY J'ai l'honneur de faire passer sous les yeux de mes collègues un Papilio polycaon femelle, qui présente sur l’aile droite une aberra- tion assez curieuse. Chez les individus normaux, les ailes supérieures sont toujours coupées obliquement dans leur milieu, par une bande d'un jaune d’ocre ordinairement divisée par les nervures. Si l’on ‘jette les yeux sur l'individu que je montre, on verra que l'aile droite, outre cette bande, est parcourue vers son bord postérieur, dans le voisinage de la nervure sous-médiane, par une autre bande étroite, transversale, allongée, d’un jaune d'ocre foncé et qui est visible au côté opposé ou en dessous, mais par transparence seule- ment. Quant à la bande ordinaire d’un jaune d’ocre du milieu, elle est aussi modifiée, c'est-à-dire que sa partie médiane à son côté externe, se prolonge assez loin dans l'intervalle laissé par les pre- mière et deuxième nervures inférieures; cette même tache ainsi mo- difiée en dessus, ne présente en dessous rien de remarquable et ressemble, au contraire, tout à fait à celle des individus normaux. Cette femelle, remarquable par l’anomalie que je viens de signaler, a été rencontrée dans les environs de Rio-Janeiro, A — M. Bellier de la Chavignerie montre à la Société plu- sieurs Lithosia lacteola, et donne sur ces Lépidoptères Les détails suivants : La Lithosia lacteola est décrite et figurée par M. Boisduval, dans l'Icones, d’après un individu femelle rapporté de Corse par M. Ram- bur. Je n’ai trouvé de renseignements sur cette Lithosie dans aucun autre auteur, et il n’est pas à ma connaissance que la Lacteola eût été reprise depuis M. Rambur. Parmi les exemplaires que j'ai l’hon- neur de soumettre à l'examen de la Société se trouvent les deux sexes, el on peut voir que les caractères spécifiques que M. Bois- duval à su découvrir sur lexemplaire unique qu'il avait sous les yeux, se reproduisent invariablement chez tous les individus, tant mâles que femelles. Ne doit-on pas en conclure que la Lacteola est bien véritablement une espèce? J'ai recu ces Lithosies de la Sar- daigne. — M. le docteur Boisduval présente quelques remarques XXVI Bulletin entomologique. intéressantes de géographie entomologique, relatives à des Lépidoptères de la Faune française. Notre collègue annonce que M. Lafory a pris dans les environs de Dax, la Spilotes gloriosaria, qui n’avait été indiquée que comme habitant la Vendée, le département de la Somme, et signalée comme de Cassan et du Caucase, par M. Eversmann; la Noctua erythrœa; le Satyrus œdipus, qu’il y a trouvé très abondam- ment, etc. — M. Martin fait passer sous les yeux de ses collègues, un individu de l'Erebia euryale, provenant des Pyrénées et qui offre quelques particularités curieuses; en effet, chez cet individu, les taches ocellées des ailes manquent com- plétement ainsi que les bandes ferrugineuses. — M. le colonel Goureau entretient la Société de diffé- rentes remarques qu'il a été à même de faire sur plusieurs Insectes. Dans la séance du 24 septembre 1856, notre collègue, M. Laboul- bène, a fait voir des insectes qui se sont développés dans les som- mités desséchés de la Carline, plante de la famille des Synanthérées, entre autres un Microlépidoptère, dont il n’indique pas l'espèce, et des Chalcidites, sortis de larves d’une espèce de Curculionite qui ne sont pas transformées. Je me suis aussi occupé des insectes qui vivent dans les têtes de la Carline vulgaire (Carlina vulgaris), et j'y ai trouvé, comme M. La- boulbène, des chenilles, des larves d'une espèce de Curculionite et de plus des larves de Diptère. Les chenilles m'ont donné un Micro- lépidoptère de la tribu des Tinéites et du genre Parasia, Dup. Ce genre ne renferme qu’une seule espèce appelée Nevropterella, dont la chenille n’était pas connue à l’époque où Duponchel publiait son catalogue des Lépidoptères d'Europe. Celle de la Parasia de la Car- line (Parasia carlinella, Goureau) est remarquable en ce qu’elle paraît manquer de pattes abdominales. Elle se tient dans un fourreau tissu de soie et du duvet de la fleur. ter Trimestre 1857. XXVIH Je n'ui pas été plus heureux que notre collègue dans l'éducation des larves des Gurculionites. Toutes celles que j'ai récoltées sont mortes sans se transformer. Je conjecture qu’elles auraient produit un Larinus, parce que les insectes de ce genre vivent dans les plantes Carduacées, et peut-être le L. carlinæ. Quant aux larves de Diptère qui sont mortes sans produire d’in- secte, je n’en peux dire qu’une chose, c’est qu'elles appartiennent à une Muscide de petite taille. J'entretiendrai encore la Société d’une autre Tinéite, dont la che- nille vit dans les feuilles de poireau et y produit d'assez grands dé- gats quand elle est nombreuse. Elle y creuse des galeries étroites, longitudinales, qui n’entament pas toute l'épaisseur. Elle est vaga- bonde et change volontiers de place. Lorsqu'elle le fait, elle perce d'un trou ronA la feuille qu’elle a sillonnée d’un côté, pour passer de l'autre qu'elle sillonne à son tour ou se porte sur une feuile voisine, se tenant toujours cachée et dérobée au jour. Elle croît rapidement, et lorsqu'elle est parvenue à toute sa taille, elle s'enferme dans un cocon ovalaire, allongé, atténué aux deux bouts, tissu à jour, comme une dentelle, qu'elle fixe contre la plante. Le Lépidoptère en sort au bout de dix à douze jours. Cette petite Tinéite fait partie du genre Lita, et est la L. Vigeliella, Dup. Je l'ai obtenue d’éclosion le 17 novembre 1856. Membre reçu. La Société admet au nombre de ses membres M. Lucien Lethierry, de Lille (3, rue de Ficas), présenté par M. Reiche au nom de M. Peyron.— Commissaires-rap- porteurs, MM. de Baran et Delarouzée. (Séance du 11 Mars 1857). Présidence de M. le docteur BOISDUVAL, 4°" vice-Président. M. Martigué, avocat, assiste à la séance. Communications. M. le docteur Boisduval annonce que M. Bellier de la Chavignerie lui a écrit, qu'étant indisposé XxVHI Bulleiin entomologique et absent de Paris, il ne pourra présider la séance, et qu'il le prie de vouloir bien présenter ses excuses à la Société. — M. Guérin-Méneville, en offrant à la Société une bro- chure intitulée : Production de La soie, situation, maladie et amélioration des races des vers à soie, entre dans quelques détails sur divers points d’entomologie appliquée; MM. le docteur Boisduval et le colonel Goureau prennent part à cette discussion. — M. le colonel Goureau fait la communication suivante : Il a éte question, dans diverses brochures et dans les Annales de la Société entomologique, des insectes nuisibles, de leurs ravages et des moyens proposés et conseillés pour s’en préserver. Deux opi- nions se sont manifestées sur cette question. Les uns veulent que l'on essaie l'emploi de procédés simples, peu dispendieux, qui doivent être indiqués par l'étude et la connaissance des mœurs de chaque espèce ; les autres conseillent de ne rien faire et de s’en rapporter aux parasites créés par la nature comme un remède infaillible. J'ai fait une tentative qui semble donner raison à ces derniers. Des pieds d'Epine-Vinette (Berberis vulgaris), plantés dans mon jardin, ont été dévastés en 1855, par les larves de l’'Hylotoma eno- dei, Hyménoptère de la famille des Tenthrédines, lesquelles n’ont été atteintes par aucun parasite. Les larves ont reparu le 9 juin 1856, en nombre considérable. Plusieurs fois par jour et pendant une se- maine, j'ai secoué les arbustes et écrasé, avec le pied, les larves tombées en grand nombre. Malgré ce soin elles ont dévoré toutes les feuilles. Le 46 juillet les Hylotoma ont commencé à sortir de terre et à se poser sur les nouveaux bourgeons. Je leur ai fait la chasse trois ou quatre fois par jour, pendant tout le temps de leur appari- tion, et j'en ai détruit un très grand nombre. Je ne pensais pas en revoir, mais le 5 août, les larves se sont montrées aussi nombreuses que la première fois. J'ai de nouveau secoué les arbustes en recevant les larves sur des serviettes. J'ai renouvelé cette opération le matin et le soir, pendant cinq ou six jours, et j'en ai détruit une quantité ter Trimestre 1857. YXIX prodigieuse, ce qui n’a pas empêché les Vinetiers d'être compléte- ment dépouillés de leurs secondes feuilles, J'ajouterai qu'en 1855, les groseillers épineux (Ribes grossularia) de mon jardin, ont été dévastés par la larve du Nematus ribis, Leduc, qui n’y ont presque pas laissé une feuille. En 1856, il n’a pas reparu un seul de ces insectes; ils ont été complétement exterminés par trois parasites, le Tryphon armillatorius, Grav., de la sous- tribu des Ichneumoriens ; le Pigostolus sticticus,Hal.(Blacus gigas? Wesm.) de la sous-tribu des Braconites et la Degeeria flavicans, G., Diptère de la tribu des Tachinaires. Il ne faut cependant pas conclure, en s'appuyant sur ces deux exemples, qu'on ne doit jamais employer aucun moyen préservatif contre les insectes. On en peut conclure seulement que je n’ai pas opéré avec assez de soins et de persévérance, et l'on doit penser que, s’il y a des procédés inefficaces contre certaines espèces, il peut en exister de certains contre d’autres espèces. — M. L. Buquet donne lecture de divers extraits d’une lettre qu'il vient de recevoir de notre collègue M. Leprieur, contenant des détails sur le résultat de ses chasses dans les environs de Bône, en Algérie, pendant l’année 1856. — Le même membre dépose la note suivante de M. Le- prieur : Je lis dans le troisième numéro de nos Annales, Bulletin, p. Lxxxu1, séance du 10 septembre 1856, une communication de notre collègue Lucas, sur le Zuphium olens, que, dit-il, on ne connaissait encore que d'Europe. Cette espèce avait été trouvée déjà par moi dans les environs de Bône, et ce fait avait été communiqué à la Société ento- mologique. En effet, dans le premier numéro de 1855, Bulletin, p. x, on lit que M. Leprieur, dans une lettre écrite à M. L. Buquet, signale principalement quelques Carabiques, tels que lApotomus rufithorax et le Zuphium olens, comme étant nouveaux pour la Faune algérienne. J’ajouterai que le Zuphium est tellement rare à Bône, que depuis six ans que j'habite cette ville, je n’en ai encore pris que trois indi- vidus. XXX Bulletin entomotogique. — M. Chevrolat adresse la rectification qui suit : Dans la séance du 24 septembre 1856, il a été donné lecture d'un mémoire de M. le docteur Doumerc, ex-membre de notre Société. Cette notice me parait pleine d'intérêt parce qu'il fait connaître les mœurs et l’histoire complète d’une espèce jusqu'à présent fort rare dans nos environs, lErirhinus filirostris, Sch., dont le type pro- vient de ma collection. En effet, c'est à tort que dans le Bulletin du 9° trimestre, p. LXXXIV, On à désigné cet insecte comme n'étant autre que l'Erirhinus vorax, F. Je viens relever cet erreur. Ce dernier est fort commun, plus grand et p'us épais. Je crois ne l'avoir jamais trouvé que sous les écorces et la mousse des peupliers. En appelant de nouveau l'attention de la Société sur l’Erirhinus filirostris et sur son habitat spécial, je pense lui être agréable ct rendre, en même temps, service à nos jeunes chasseurs, qui pourront désormais se le procurer plus facilement. — M. H. Lucas lit la note suivante : Je ferai passer sous les yeux de la Société, mâle et femelle du Cimbex (Clavellaria) amerinæ &, Fabr., Syn, Piez., p. 16, N°5 (1804), de St-Farg. Monogr. Tenthred, p. 35, N° 97 (1893). Cimbezx marginala ®, Fabr., op. cit. p. 17, N° 6, de St-Farg. Monogr, Tenthred., p. 36, N° 98, que j'ai obtenu d’éclosion il y a quelques jours. Ces Hyménoptères proviennent de cocons recueillis sur les murailles de Sébastopol, et qui m'ont été donnés par M. Cotty. Cette espèce n'avait pas encore été signalée par les auteurs, comme habi- tant cette partie de l'Europe et n’était connue que de la France, de l'Allemagne et de lAngleterre, Ces hyménoptères séjournent un temps assez prolongé dans leurs cocons, car recueillis dans les der- niers jours de février 1856, ce n’est que dans les premiers jours de mars 1857, que j'ai obtenu deux mâles et une femelle de cette curieuse espèce. Le cocon, de forme oblongue, :ong de 30 à 35 milli- mètres et large de 18 à 20 millimètres, est composé d’une soie gros- sière, dure, gommeuse, d’un fauve jaune ou roussâtre. À travers l'espèce de treillis, formé par cette soie et dont les mailles sont larges, régulières et à jour par conséquent, j'ai remarqué que la larve ne se {er Trimestre 1857. XXX! métamorphosait en nymphe que quelques jours seulement avant sa transformation en insecte parlait. Je ne sais si ce fait à déja été signalé par les hyménoptérologistes, mais voici ce que j'ai observé en étudiant cette Cimbex, dont les auteurs ont fait deux espèces du mâle et de la femelle, et dont huit cocons ont été mis à ma disposi- tion. Enfin, je terminerai cette note en disant que sur ces huit cocons, il y en a encore quatre dont les larves ne se sont pas métamorphosées en nymphe. — M. Becker montre à la Société plusieurs Lépidoptères intéressants provenant d'Espagne. — M. Jekel parle du voyage scientifique que M. Stevens se propose de faire à Bornéo et aux îles Moluques. Lecture. M. Berce lit, au nom de M. Bellier de la Chavi- gnerie, la description d'une nouvelle espèce du genre Cleo- phana (C. Ferrieri), découverte en Piémont. Membre reçu. La Société admet au nombre de ses mem- bres, M. Ernest André, de Beaune (rue des Tonneliers) pré- senté par M. L. Reiche.— Commissaires-rapporteurs MM. de Baran et Delarouzée. (Séance du 25 Mars 1857.) Présidence de M. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. Communications. M. le président annonce que la santé de M. le docteur Sichei est aujourd’hui presque complètement rétablie, et il dit que notre collègue espère pouvoir bientôt revenir à nos séances. — M. A. Deyrolle fait connaître la note suivante de M. A. de Graslin, contenant quelques renseignements sur son Thérentome. XxXI Bulletin entomologique. J'ai eu l'honneur de présenter à la Société entomologique, dans la séance du 10 octobre 1855, un instrument de mon invention, très utile pour recueillir les insectes et particulièrement les chenilles. Il y a déjà longtemps, un membre, que la Société a perdu et que je regrette bien sincèrement, M. Blisson, avait également présenté, dans une séance et publié dans nos Annales, sous le nom de Théren- tome, un instrument qu'il avait inventé dans le même but. Lorsque je fis la connaissance de M. Blisson, en 1836, nous avions déjà chacun notre instrument. Nous avions reconnu, avant d'avoir aucune relation ensemble, combien le parapluie, employé jusqu'alors par les Entomologisies, était fatiguant et gênant, et nous avions cherché à le remplacer par un instrument plus commode: m'étant servi du mien jusqu'à ce moment sans lui imposer aucun nom, j'adoptai celui de notre ancien collègue. Le thérentome de M. Blisson avait l'avantage d’être plus léger que le mien, mais l'expérience m'a démontré que mon fhérentome, dont la construction est tout à fait différente, est beaucoup plus solide et peut servir à diverses chasses auxquel'es l'instrument de mon ancien ami ne pourrait être employé; celui de M. Blisson est en bois et garni avec de la gaze ; il ne peut être employé qu’à battre les buis- sons élevés et les arbres, car si l’on s’avise de vouloir l'introduire dans des lieux où il se trouve des épines, on le retire en lambeaux et le moindre choc le fait replier sur lui-même. Mon fhérentome, par sa monture solide, et étant fait avec des baleines et de la toile ou du fort calicot, peut résister aux épines et aux chocs; quand on veut s’en servir pour battre des haies élevées et des branches d'arbres, on le saisit avec la main gauche, par le manche, non loin de l'insertion des baleines ; de cette manière, il est presque en équi- libre et se trouve plus iéger. Si on veut battre des plantes herbacées, des arbustes, des buissons bas, on tient le manche par le bout, non loin de la corde, et on le pousse, ras de terre, sous les végétaux. À la fin de la séance où je fis voir mon thérentome à la Société, M. le président voulut bien me demander, au nom de mes collègues présents, de faire un mémoire accompagné de figures, afin que lon pôt faire fabriquer des instruments semblables. Malgré mon intention de me rendre aux désirs de la Société, diverses occupations m'ont fait der Trimestre 1857. XXxHI ajourner l'exécution de la promesse que j'en avais faite; j'allais enfin me mettre à rédiger une description de mon thérentome, en l'accompa- gnant de figures, lorsque j'ai été arrêté par un malheur de famille. A cette même époque, je reçus une leitre de M.Deyrolle, notre collègue, qui me priait de lui faire fabriquer un thérentome. Dès que j'ai pu m'occuper d'autre chose que de ma douleur, j'ai voulu satisfaire à ses désirs et je viens de lui faire confectionner cet instrument. La commission dont je viens de m’acquitter, m'a fait penser que je pou- vais me dispenser de rédiger le mémoire que la Société avait bien voulu me demander : une description et des figures ne pouvant jamais être aussi utiles pour la fabrication de ce thérentome qu'un modèle, j'espère que M. Deyrolle ne refusera pas de prêter le sien; et, d’ailleurs, si quelques-uns de mes collègues voulaient des {héren- tomes, faits par l’ouvrier qui a exécuté les miens d’après mes dessins et mes indications, ils pourraient s'adresser à M. Doucet, ferblantier- lampiste, à Château-du-Loir (Sarthe); mais je dois dire que cet ouvrier ne m'a jamais fourni que la monture, la toile ayant toujours été placée chez moi. — M. J. Thomson montre à la Société les dessins de trois planches destinées à sa Monographie des Cicindélides, et con- tenant les figures de trente espèces de Mégacéphalites. Le même membre offre pour notre bibliothèque la première livraison de ses Archives Entomologiques, contenant : 1° la Monographie des Anacolites; 2° la description de deux genres nouveaux de Longicornes (Georgia et Hamadryades, Thoms.); et 30 la description d’une espèce de Batocera. — M. Reiche dit que M. Peyron vient de rencontrer dans les environs de Marseille, un Psélaphien excessivement rare, le Faronus Lafertei, Aubé. — M. Fairmaire présente plusieurs Coléoptères extrême- ment curieux, trouvés aux environs de Mers-el-Kébir, par notre coliègue M. Ch. Coquerel : le Paussus Favieri, qu'il a 3e Série, TOME IY. Bulletin m. XXXIV Bulletin entomologique. rencontré, après bien des recherches infructueuses, sur un coteau aride, sous des pierres, au milieu d'un nuage de fourmis rousses ; cette découverte est fort intéressante sous le rapport géographique, en étendant l'habitat de ce rare insecte qui n'était signalé jusqu’à présent qu'aux environs de Tanger et en Andalousie ; l'Hetœrius punctulatus, Luc.; les Thorictus Mauritanicus et Germari, Luc.; une nouvelle espèce du genre Pselaphus, trouvée en compagnie des four- mis; un Histérien très curieux par la forme de la tête et formant probablement un genre nouveau ; enfin, un Hymé- noptère encore fort peu répandu, le Clavelia pompiliformis, décrit dans nos Annales, par notre collègue M. Lucas. — M. H. Lucas communique la note suivante : Je ferai passer sous les veux de la Société, mâle et femelle d’un Lépidoptère qui, suivant Godart, n’est pas très commun aux environs de Paris, et qui a été rencontré dans l'Afrique Tingitanienne. Ce Lépidoptère nocturne est la Clostera (Bombyx) reclusa, Fabr.. Entom. Syst., tom. à, pars 2, p. 447 (1798); God. Hist. Nat. des Lépidopt. ou Papillons de France, tom. 4, p. 228, pl. 21, fig. 4 (1822). Lorsque l’on compare les individus européens avec ceux rencontrés sur la côte d'Afrique, on remarque des différences assez tranchées et qui démontrent combien les influences climatériques peuvent modifier une espèce. Je signalerai d'abord la taille toujours plus grande dans les deux sexes (32 à 35 millimètres), des quatre individus qui sont à ma disposition. De plus, le gris lilas est bien moins foncé, et les quatre lignes blanchâtres, transverses, ondulées, se réunissant deux à deux par leur extrémité inférieure, paraissent aussi plus larges, plus accusées avec la troisième ligne droite et non sinueuse comme chez les individus européens. La ligne postérieure est un peu plus blanche près de la côte et la tache ferrugineuse, qui fait face au sommet, est moins foncée que dans les individus d'Europe. La ligne transverse de points noirâtres est bien marquée, seulement elle est moins flexueuse. Le dessus des secondes ailes est grisâtre ter Trimestre 1857. XXXV avec la frange beaucoup plus pâle. Le dessous des quatre. ailes est d’un gris pâle, avec le point blanc ombré de ferrugineux sur la côte des supérieures se présentant plutôt sous la forme d’un trait; quant à la ligne transverse blanchâtre, bordée de brunâtre, sur le milieu des inférieures, elle est beaucoup plus marquée que chez les indi- vidus européens. Le corps est semblable à celui des individus d’Eu- rope, seulement il est gris au lieu d’être lilas. Cette jolie variété, dont les différences que je viens de signaler sont dues aux influences climatériques, a été prise par M. Favier, aux environs de Tanger. — M. Bellier de la Chavignerie montre à la Société, un grand nombre de Zerene ulmaria. Il dit qu’elles lui ont été données par M. le comte de Wallicourt, qui les a récoltées l'été dernier à Montfermeil, et qui aurait pu en prendre encore bien davantage. Cette Géomètre avait toujours été considérée comme fort rare aux environs de Paris, et comme ne s’y rencontrant même qu'accidentellement. — M. Becker fait voir plusieurs individus du Syricthus serratulæ, qu’il a reçus d'Allemagne et qui lui paraissent semblables à une espèce de nos environs, dont la détermi- nation est encore incertaine. Lectures. M. Sallé fait connaître une note accompagnée d’une planche de M. Wapler, et contenant la description d'une Gymnétide {Allorhina Lansbergei) nouvelle, prove- nant des environs de Santa-Fé de Bogota. — M. L. Brisout de Barneville adresse un mémoire de M. Yersin, intitulé : Observations sur le Gryllus Heydenii. — M. le docteur V. Signoret dépose sur le bureau, une note de M. C. Stäl, de Stockholm, comprenant la description d’une espèce de Copicerus. xxxv1 Bulletin entomologique. ter Trimestre 1857. — M. le Dr Sichel envoie un travail de M. H. de Saussure, sur les Polistes américains. — M. Bellier de la Chavignerie lit un mémoire ayant pour titre : Observations sur les Lépidoptères des Basses-Alpes (suite), contenant le résultat des chasses que M. Berce et lui ont faites en 1856, dans ce pays. Ce travail est terminé par une liste, dressée par MM. L. Fairmaire et Reiche, des Coléoptères recueillis par MM. Bellier de la Chavignerie et Berce, pendant le même voyage. — M. Guérin-Méneville fait connaître les observations qu'il a faites sur le procédé d’enfouissement des ruches, pratiqué depuis plusieurs années par M. Antoine, pour l'hivernation des abeilles. Décision. Sur la proposition de M. Constant fils, d’Autun, la Société décide qu'elle ajoutera à la liste des membres, qu’elle publie annuellement, l'indication de la branche d'En- tomologie dont s’occupe plus spécialement chacun de nos collègues. — En conséquence, M. le Secrétaire (rue Sainte- Catherine-d'Enfer, 6) recommande à ses confrères de lui adresser, avant la fin de 1857, les renseignements qui lui sont nécessaires à ce sujet, ainsi que les autres changements qu'ils croiraient utiles à la liste des membres; il les prie surtout de compléter les adresses, qui sont généralement insuisantes. BULLETIN TRIMESTRIEL. ELLELLLELLE) ANNÉE 185%. AVRIL, MAT, JUIN, SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE, (Séance du 8 Avril 1857.) Présidence de M. le docteur BOISDUVAL, 1°: vice-Président. M. André, de Beaune, assiste à la séance. Correspondance. M. le président lit une lettre de M. Bel- lier de la Chavignerie qui, retenu à Chartres, regrette de ne pouvoir présider la séance. Décisions. Sur la proposition de M. le docteur Boisduval, ja Société décide qu’elle tiendra, simultanément avec la Société Botanique de France, une session extraordinaire à 3e Série, TOME Y. Bulletin 1v, XXXVIIH Bulletin entomologique. Montpellier, au mois de juin prochain. Des démarches seront faites auprès des administrations des chemins de fer pour obtenir des réductions sur le prix de transport, et nos collègues seront prévenus, par une circulaire, de la décision de la Société. — Il est donné lecture de plusieurs rapports de la com- mission de publication, et après les avoir discutés, la Société adopte : {o une proposition faite par M. Gougelet (séance du 24 décembre 1856), et portant que chaque numéro des Annales paraîtra exactement un mois au plus tard après l'expiration du trimestre dont il porte la date ; mesure qui sera strictement exécutée à partir de la publication du troi- sième cahier de 1857; 2° une proposition de M. Reiche (séance du 14 janvier 1857), modifiant ainsi qu'il suit, un article du Règlement : Art. 37 nouveau.— Les auteurs des mémoires publiés ‘ans les Annales ont droit, à titre gratuit, à un tirage à part de quinze exem- plaires de leurs mémoires et des planches qui les accompagnent, tirées en noir. Sur leur demande, adressée par écrit au Secrétaire ou au Tréso- rier, les auteurs peuvent obtenir un tirage supplémentaire de quinze autres exemplaires ; au delà de ce nombre, la demande devra être adressée à la Société, qui en délibérera. Le prix des tirages à part est de cinq centimes pour chaque feuille de texte, de dix centimes pour chaque planche noire et de trente centimes pour chaque planche coloriée, Le coloris des planches noires accordées gratuitement sera payé vingt centimes. Le prix du tirage à part et du port est payable d'avance sur l'avis qui en est donné aux auteurs. = Dans la séance du 25 février dernier, il a été donné lecture d’une lettre de M. Guenée, qui demande que le 2e Trimestre 1857. XXXIX : Bulletin des Annales soit détaché du corps de l'ouvrage pour être publié séparément et expédié, chaque mois, aux membres de la Société qui en feront la demande. Cette pro- position avait été renvoyée à l'examen de la commission de publication. La Société, sur les conciusions conformes de sa commission, rejette la proposition de M. Guenée, parce . qu’elle augmenterait les frais de publication des Annales, et que, d’ailleurs, elle ne croit pas devoir imposer à son trésorier, chargé de la correspondance administrative ainsi que de l’envoi des Annales, et déjà fort occupé, un nouveau surcroît de travail aussi considérable ; en outre, les Annales devant à l'avenir paraître plus régulièrement, la proposition de M. Guenée ne semble pas aussi nécessaire que par le passé, et il y aurait inconvénient à fractionner nos publica- tions en feuilles isolées. Communications. M. H. Lucas annonce à la Société la mort de notre collègue M. Bassi, de Milan. — M. Guérin-Méneville fait également connaître le décès de notre confrère M. Passerini, de Florence. — M. Jacquelin du Val dit que la Silpha reticulata, indi- quée comme rare dans les environs de Paris, y a été trouvée par lui en grande quantité, et cela dans plusieurs localités différentes, telles que Vaugirard, Bondy et Senart. C’est toujours dans des champs de blé qu'il a rencontré cet in- secte, et il a pu observer, qu’au printemps, il mange les jeunes pousses des céréales. — M. Doué montre un Curculionite qu'il croit être une remarquable variété du Cratosomus Roddami Kirby (super XL Bulletin entomologique. bus Dejean), et dans lequel la couleur jaune doré disparaît entièrement pour faire place au noir. M. Chevrolat pense qu’il y a là deux espèces, et que celle présentée par M. Douë diffère du type par sa forme générale et par la disposition des tubercules. Au reste la seule variété citée par Schoenherr, ne se rap- porte nullement à l'insecte dont il est ici question, si tant est qu'il ne soit lui-même qu’une variété. — M. de Baran rapporte un fait qui tend à prouver que les Blaps sont carnassiers, et que, dans certaines circons- tances, ils peuvent se dévorer entre eux. Ayant placé dix- neuf de ces insectes dans un bocal, quelques jours après il n'en a plus retrouvé que dix-huit et quelques débris du dix-neuvième. — M, L. Fairmaire montre des coques du Cimbex ame- rinæ, trouvées sous des écorces d'érable et provenant du Bosphore. — M. H. Lucas communique plusieurs Orthoptères sau- teurs de la famille des Acridites, bien connus des orthopté- rophiles, mais qui lui semblent intéressants au point de vue de la géographie entomologique. Le premier est la Tryxalis grandis Klug, Symbolæ physicæ, pl. 15, fig. 1 (1830), qui n’était connue que de l'Egypte supérieure, entre Benisuef et Sinf; elle habite aussi le sud des possessions fran- çaises dans le nord de l'Afrique, surtout les lieux arénacés qui avoi- sinent l’oasis de Biskara, où cette jolie espèce a été découverte par M. Jamin. Le second est le Tryxalis procera Klug, Symbolæ physice, pl. 16, fig. 2 à 3 (1830), déjà signalée de l'Arabie heureuse, de l’Algé- 2e Trimestre 1857. XLI rie, de l’île de Crète et de la Sicile, et qui se trouve aussi en Tunisie, particulièrement aux environs de Sfax, où elle a été rencontrée par M. Ducouret. — M. le secrétaire lit la note suivante de M. Cons- tant fils, d’Autun, relative à une curieuse observation ento- mologique recueillie par M. Landa, dans une chasse faite aux environs de Châlon, le 18 mars dernier. Après avoir frappé un arbre, dit M. Landa, dans une lettre adressée à M. Constant fils, la nappe étendue au dessous se trouva couverte de Noctuelles, la plupart sans mouvement : en les ramassant, nous apercevons la chose la plus inattendue, une Géomètre (Hibernia progemmaria) accouplée avec une Noctuelle (Cerastis vaccinii). L'accouplement est complet : les deux individus très adhérents. En voulant les relever pour les placer dans une boîte à part, j'ai la maladresse de saisir seulement la Géomètre, et comme la vaccinii marche et se cramponne à la nappe, elles sont à l'instant séparées ; mais, comme il y a eu violence, l'organe du mâle reste attaché à l'abdomen de la femelle. A la résistance que j'ai sentie, je suis per- suadé que, si j'eusse pris la vaccinii, elle eût entrainé avec elle la Géomètre. Le couple fut placé dans une boîte, afin d'obtenir une ponte; mais je n’ai pas réussi. Faut-il l'attribuer à ce que la vaccini n’était pas piquée, ou à ce que son oviducte était clos ? Quelqu'étrange et invraisemblable que paraisse cette observation, ajoute M. Constant fils, il m'est impossible de douter de la véracité de M. Landa : d'ailleurs, il était accompagné de deux de ses amis, qui furent également témoins du fait et qui en attestent l'exactitude. Quant aux hypothèses à fonder là dessus, elles me paraissent nom- breuses : si la vaccinii eût pondu et qu'on eût pu élever les chenilles, que füt-il résulté des individus issus de cet accou- plement? — Cet événement doit-il se représenter souvent? XLII Bulletin entomologique. — Doit-on lui attribuer les variétés presque infinies de cer- taines espèces? ou est-il probable qu'il ne soit suivi d'au- cun résultat? Je pencherais pour cette dernière opinion : toutefois je ne la crois pas assez certaine pour la proclamer sans réserve. Piusieurs membres prennent la parole au sujet de cette communication, rapportent certains faits relatifs à des accouplements anormaux chez les insectes, et font remar- quer que ces rapprochements contre nature, n'ont jamais et ne peuvent avoir aucun résultat. On rappelle à la Société que M. Donzel a signalé autrefois un fait aussi extraordi- paire que celui mentionné par M. Landa : c'était un accou- plement entre un Bombyx dispar et une Pieris brassice. MM. Boisduval et Guérin-Méneville disent que dans les ma- gnaneries on a pu souvent voir des mâles de vers à soie accrochés ensemble et simulant, en quelque sorte, un accou- plement. Enfin divers membres signalent des cas d’accouple- ments observés entre des Coléoptères d’espèces ou même de familles et de genres très différents ; M. Guérin-Méneville a trouvé dans le midi de la France, un Elater mâle et une femelle de Telephorus accouplés ensemble, et il les con- serve dans sa collection. A ce sujet M. de Baran signale un fait analogue qui lui a été rapporté par M. Lelièvre; cet entomologiste, dans une promenade qu’il fit il y a quelques mois dans les Vosges, a rencontré accouplés et d’une façon très positive l'Otiorhynchus unicolor et YOreina senicconis. — M. Azambre lit la note suivante : Un mot seulement sur les mouches, ces intéressants Diptères dont l’histoire est encore si obscure et dont le rôle cependant est si im- portant dans le monde des insectes. Pour l'observateur sérieux, ces 2e Trimestre 1857. XLHIH petits êtres ne sont plus d’ennuyeux et importuns parasites, mais des acteurs tenant une aussi grande place que les autres sur la scène vivante de la nature. C’est donc sans raison que la plupart des ento- mologistes rejettent avec dédain ces insectes aussi bien de leurs études expérimentales que da filet où ils recueillent les insectes plus favorisés. Mais ce n’est pas l'apologie des mouches, c'est une toute petite communication que je veux vous faire, Messieurs, et pour laquelle je réclame votre bienveillance, d’abord parce que cette communication est en retard de trois ans et ensuite parce que je la considère comme peu importante. Etant au mois doctobre 1854, dans le nord du département de l'Aisne, au Nouvion, gros bourg encadré d’un côté par l'antique forêt des Ardennes, de l’autre par une ceinture verdoyante de pâtu- rages, j'eus occasion de constater un phénomène assez singulier. À l'ardeur des derniers rayons du soleil couchant, je vis une multitude trés animée d'insectes qui voltigeaint sur le clocher de légiise à la hauteur des ouïes ou grandes ouvertures de la sonnerie; mais que la distance ne me permettait pas de reconnaftre.— La curiosité me fit monter au clocher, et je ne fus pas peu surpris de voir des essaims innombrables de mouches semblables à de légères colonnes de fumée et dont les ailes produisaient un bruit des plus stridents. Les murs en étaient noirs et le sonneur m'’assurait avec bonne foi que toutes les mouches du pays s'étaient donné rendez-vous sur le faîte de l'église. Le nowbre de ces mouches était en eflet incalculable et ne peutse comparer qu'à ces légions de petits moucherons qu’engen- drent les marécages. Quant à cette mouche, elle me parut être la mouche commune ou Musca domestica, mais je n’ose cependant l'affirmer. Cette communication m'amène tout naturellement à me demander quelle peut être la hauteur à laquelle s'élèvent, en général, les in- sectes dans leur vol. Je ne leur crois pas, je l’avoue, assez de puis- sance d'ailes pour s’élever bien haut et d’ailleurs qu'iraient-ils faire dans les hautes régions. S'il est curieux d'observer l'insecte qui rampe sur la terre, 1 ne l’est pas moins selon moi de le suivre dans son vol, car si l'insecte a des pattes pour courir, il a aussi des ailes XLIV Bulletin entomologique. de gaze et des fourreaux de corne pour franchir les espaces; il faut donc associer à la fois sa vie terrestre à sa vie aérienne. — Quand je parle de la hauteur à laquelle les insectes s'élèvent ce n’est pas, cela va sans dire, par rapport au niveau des mers, mais par rapport au niveau du sol. Il n’est pas douteux, en effet, que l’insecte ne s'attache à la tige qui s’élance vers le ciel, qu'il ne peuple les flancs de la montagne dont la tête se perd dans les nues. Bien souvent j'ai suivi de l'œil des insectes dans leur vol et jamais je ne les ai vus monter en ligne droite assez de temps pour échapper aux regards. Après une courte perpendiculaire je leur ai vu toujours prendre la ligne horizontale. Mais dira-t-on, l'hirondelle, cet oiseau insectivore par excellence, ne chasse-t-il pas les insectes dans les hautes régions où par les belles journées d'été il s'élève à perte de vue. Je ne le pense pas et voici mes raisons : l'hirondelle, aussi bien que le martinet, en s'élevant dans l’azur du ciel, cesse de caracoler comme elle le fait en rasant la terre. Son vol si capricieux devient plus calme et plus solennel. On voit qu’elle n’est plus à la poursuite d’une proie fugitive dont elle suit tous les zigzags. D'ailleurs pourquoi serait-elle le seul oiseau insectivore qui irait faire la guerre aux insectes dans les hautes régions. — Le guêpier que j'ai observé en Orient, dans ses évolutions aériennes, chasse toujours à une hauteur peu considé- rable et cependant il peut comme l’hirondelle s’élever très haut.— Ajoutez à cela que si les insectes allaient frapper aux nuages il arri- verait souvent qu’un coup de vent les emporterait à des distances énormes. Toutes les localités seraient donc bientôt bouleversées. Je n’ai plus à dire qu’un mot sur les mouches. Qui croirait que ce chétif insecte, excrément de la terre, comme dit Lafontaine, peut diminuer la valeur des propriétés foncières. Et cependant dans le pays de pâturages que j'habite, il y a une grande différence de prix entre les herbages situés sur la lisière des bois et ceux qui en sont éloignés, quoique le sol soit le même. C’est que les bois sont le repaire de nombreux bataillons de mouches et taons qui viennent tourmenter et harceler les vaches laitières, à ce point qu’elles en maigrissent et ne donnent plus un lait aussi abondant. Voilà pourquoi les gazons riverains des bois ont moins de valeur et se louent plus difficilement... et c’est l'ouvrage d’un moucheron. 3e Trimestre 1857. XLŸ M. A. Laboulbène présente quelques observations au sujet de cette communication. M. Bigot, à l'occasion des remarques de M. Azambre, sur l'élévation à laquelle peuvent s'élever les insectes, dit que, dans le midi de la France, il a vu des Melolontha fullo à une très grande hauteur audessus du sol. — M. Delamarche fait voir un Myriapode d’une taille énorme, la Scolopendra gigantea, qui a été recueillie par M. Teulé, dans l’île de la Trinité, à l'embouchure de l’Oré- noque. — M. Jacquelin du Val montre un nouveau tamis très simple, très portatif et destiné à recueillir les insectes qui vivent dans les fourmillières. Notre collègue ajoute que M. Deyrolle va en faire confectionner plusieurs sur le même modèle. Lecture. M. Allard adresse une note contenant la descrip- tion d’une nouvelle espèce de Lithocharis (L. brevicornis), trouvé dans une étable à moutons à Rozoy-en-Brie. Membre reçu. La Société admet au nombre de ses mem- bres, M. Edouard Martigné, du Mans, avocat à la cour im- périale (rue Bonaparte, 49, à Paris), présenté par M. Azambre. — Commissaires-rapporteurs MM. E. Martin et Delarouzée. XLvi Bulletin entémologique. (Séance du 22 Avril 1857), Présidence de M. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE, MM. Dohrn père et fils, Nylander et Stainton assistent à la séance. Correspondance. M. le secrétaire fait connaître la circu- laire, en date du 17 avril, qu'ila, de concert avec le pre- mier vice-président, en l'absence du président, adressée à 210 de nos collègues, tant à Paris que dans les départe- ments et les pays voisins de la France, pour annoncer le Congrès de Montpellier. Le même membre communique également diverses lettres qu'il a reçues au sujet de ce Congrès. Communications. M. James Thomson donne lecture de la note suivante : M. H. W. Bates est maintenant à Ega, ville située sur l’Amazone supérieure. Voici le nombre d'espèces recueillies par cet entomolo- giste à Santarem, Altar do Chäo, Villa-Nova, Obydos et Ega, depuis le mois d'octobre 1851 jusqu’à pareille époque 1856 : Lépidoptères. , . 1,588 espèces. sn EF LE : cata Coléoptères . . . 3,572 — Autres ordres . . 700 — Total. . « 5,860 espèces. Parmi les Coléoptères carnassiers on observe 28 espèces de Cicin- délides, dont 15 Megucephala et 9 Ctenostoma; plusieurs de celles-ci sont nouvelles. 272 espèces de Carabides dont 20 espèces d’Agra. M. Bates a dit avoir pris des espèces qui ressemblent beaucoup aux T'hyreopterus 2e Trimestre 1857. XLVIL et aux Coptodera, quoique distinctes de ceux-ci, ainsi que plusieurs genres nouveaux de Scaritites. Cet entomologiste fait observer que les collections récoltées par lui abondent en espèces uniques, ou représentées par un très petit nombre d'individus. Ces détails m'ont été fournis par M. J. Bates, frère de celui que j'ai nommé ci-dessus. M. Wallace a quitté Bornéo, et est arrivé aux îles Célèbes, où il a déjà pris, dit-il, des espèces nouvelles et notamment des Cicindélides nouveaux dans lintérieur de ce pays. — M. Chevrolat adresse quelques mots en réponse à une note de M. James Thomson, imprimée dans le Bulletin du 4e trimestre de 1856, et relative à la synonymie de cer- tains Coléoptères, plus spécialement à celle de la Cicindela luteo-signata. M. James Thomson, dans le Bulletin entomologique de l’année dernière (p. cvr), que je viens de lire, a cru devoir me répondre relativement aux observations que j'avais présentées sur la synony- mie de quelques Coléoptères, qu'il avait publiés comme nouveaux et qui déjà se trouvaient décrits, «que j'avais probablement raison,» il lui était bien facile de s’en assurer d’après les citations, Il ajoute que, quant à la Cicindela luteo-signata, « je me suis, » en la publiant, sachant parfaitement qu'il l'avait déjà présentée, » lui, sous le nom de flammula, rendu coupable d’un procédé » inqualifiable en entomologie, et qui, malheureusement pour moi, » est quelque peu passé de mode aujourd'hui. » L’accusation de M. Thomson est aussi peu convenable que mal fondée, et c’est la pre- mière fois depuis trente ans que je m'occupe d’entomologie, qu'un pareil reproche m'est adressé. Qui a dit à M. Thomson que je con- nusse sa publication ? J’aflirme que j'ignorais que ce savant eût pré- senté cette espèce à notre Société sous le nom de flammula, qui me plaisait, mais qui est réellement postérieur au mien. Je n’assistais ni à cette séance, ni à celles où il a pu en être question. M. Sallé, à son retour du Mexique, c’est-à-dire quand cette belle espèce n’était encore connue qu'au Musée de Paris, sous le nom inédit que j'ai XLVII Bulletin entomologique. adopté, me la remit avec d’autres Carabiques pour les faire con- uaître. Je ne m'occupai de ces descriptions que dans mes rares mo- ments de loisir, et mon ami M. Guérin-Méneville les conserva encore plusieurs mois, faute de place, pour les imprimer dans sa Revue, ainsi que j'ai déjà eu occasion de le dire. En relevant des erreurs de synonymie (ce que je serai peut-être encore à même de faire pour M. Thomson, qui se promet de publier beaucoup), je n’ai eu qu'un seul but, l'intérêt de la science, Si, de mon côlé, je commets des méprises, qu’on me les signale, j’en serai reconnaissant, et j'en profiterai avec tous les entomologistes. — M. Douë fait voir un beau Longicorne, du Brésil, encore rare dans les collections, le Cryptocranion laterale Dejean. L’individu présenté est surtout remarquable par son extrème fraicheur. — M. H. Lucas communique une note sur le mâle d'un Coléoptère mexicain, récemment décrit et dont on ne con- naissait jusqu'ici que la femelle. Je ferai passer sous les yeux de la Société, dit-il, un Coléoptère nouvellement décrit et figuré et dont la femellle seulement était connue, Ce Coléoptère de la famille des Longicornes et qui à pour patrie le Mexique (Oajaca), est le Clytus Hartwegii White, Cat. of Colcopt. Ins. in the collect, of the Brit. Mus. Longicornia, p. 252, N°15 (1855). Le mâle qui provient aussi du Mexique, est plus grand que la femelle (20 millim.), car il égale 23 millimètres en longueur. Les impressions présentées par le thorax sont plus grandes et plus profondément enfoncées. Les taches et les lignes anguleuses, qui ornent les élytres, sont plus prononcées et teintées de rose ou de rouge plus fortement accusé; enfin les tibias à leur base sont moins ferrugineux et cette couleur est remplacée par du roussâtre. x Cette remarquable espèce a été rencontrée à Guenaxaco, par M. Dugès, et fait partie des collections entomologiques du Muséum de Paris. Se Trimestre 18571. XLIX — M. Nylander, en offrant à la Société un travail intitulé : Synopsis des Formicides de France et d'Algérie, entre dans quelques détails intéressants sur les nombreuses espèces françaises de Fourmis. — M. le Dr Sichel fait la communication suivante : L'un de nos collègues m’a fait l'honneur de m'écrire pour me demander si la larve extraite par M. Carron de Villars, de l'angle de l’œil, selon la communication faite, par M. Fettamanzi, dans un journal au commencement de cette année, ne pourrait pas être un Cysticerque, semblable à ceux que j'ai à plusieurs reprises extraits de dessous la conjonctive de l’œil humain. Cette larve paraît être celle d’une Muscide, probablement celle de la mouche à viande (Sarcophaga carnaria), qui pond ses œufs partout où il y a un commencement de décomposition où une sécré- tion ayant une forte odeur. Dans l'œil humain ces larves ont été trouvées plusieurs fois en nombre considérable, notamment sur des individus malpropres ou affectés d’ophthalmie accompagnée de sé- crétion muqueuse. M. Fettamanzi, dans son observation (Annales d’Oculistique, 1856, p. 266), donne à cette larve « apode, ayant neuf lignes an- glaises de longueur, pourvue de treize anneaux, couverts de poils et d'une tête armée de deux crochets mandibulaires très forts et noirs: » un appendice caudal respiratoire à trois branches, qui convient plu- tôt à un Culicide qu'à une Muscide, et des poils qui, peut-être, n'étaient que des aspérités ou des prolongements de la peau. En tout cas cette larve n’a pas la moindre ressemblance avec un Gysticerque, que sa vessie caudale, transparente, sphérique ou ellip- soïde, et beaucoup plus volumineuse que le corps, suffit parfaite- ment pour distinguer. Après cette communication, M. Azambre fait observer qu'en Palestine les ophthalmies sont souvent produites par des larves de Diptères. Builetin entomologique. Lectures. M. Azambre lit une note sur l'étude des insectes, au point de vue de leurs mœurs. — M. James Thomson fait connaître une note ayant pour titre : Remarques sur le genre Triammatus de la famille des Cérambycides (voyez p. 107). — M. le Dr Sichel dépose sur le bureau, au nom de l’au- teur, M. Bruand d'Uzelle, de Besançon, un mémoire, déjà présenté à la Société, intitulé : Classification des Tinéites, et examen des caractères et de leur importance relative d’après la méthode naturelle. Membre reçu. La Société admet au nombre de ses mem- bres M. Antonio de Lacerda, de Bahia (Brésil), présenté par M. le Dr V. Signoret.—Commissaires-rapporteurs MM. L. Fairmaire et Reiche. (Séance du 13 Mai 1857). Présidence de M. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. Correspondance. M. le secrétaire fait connaître la nou- velle circulaire en date du 8 mai, qu’il a, de concert avec MM. le président et le 1er vice-président, adressée à 240 de nos collègues, tant en France que dans les pays voisins, tels que l'Angleterre, la Belgique, l'Allemagne, la Suisse, l'Italie et l'Espagne, au sujet du Congrès de Montpellier. 2e Trimestre 1857. Li MM. le président et le secrétaire lisent ensuite les lettres qu’ils ont reçues des administrations de chemin de fer et d'un grand nombre de nos confrères, à l’occasion de ce Congrès. M. E. Desmarest donne aussi lecture d’une lettre de M. Paul Gervais, doyen de la Faculté des sciences de Mont- pellier, qui met une salle de la Faculté à la disposition de la Société, pour y tenir ses séances pendant la durée du Congrès. Proposition. M. le président propose d'acquérir, sur les fonds Pierret, trois ouvrages rares qu’on laisserait à la So- ciété pour le prix extrêmement réduit de 120 fr. Ces ouvrages sont : 1° CLERCK Icones insectorum rariorum in-4°, Holmiæ, avec 33 planches coloriées; 1'° partie, 1759; 2° partie, 1764. Cet ouvrage est très utile pour reconnaître les papillons décrits par Linné dans le cabinet de la reine Ulrique. 2° CLERCK, Aranei Suecici descriptionibus et figuris œneis illus- trati, in-4°, Stockholmiæ, 1757. 3° ROESEL, Der monatlich herausgegebenen insecten Belustigung (Récreations sur les insectes, publiées chaque mois). L volumes in-4°, Nuremberg. Tome 1° 1746, avec 121 pl. coloriées (Lépidoptères et leurs larves). Tome 2° 1749, avec 94 pl. coloriées. Tome 3° 1755, avec 104 pl. coloriées. Tome 4° 1761, avec 40 pl. coloriées, (Ce dernier volume publié par Kleeman). Riche reliure du temps, par Derôme. La Société consultée, décide que les trois ouvrages ci- Lil Bulletin entomologique. dessus indiqués seront achetés pour la bibliothèque, avec les fonds Pierret, moyennant la somme de 120 fr. Communications. M. le président communique une note qui a été adressée à la Société par le commissaire chargé de l'érection à Etampes, d’une statue à ETIENNE GEOFFROY- SAINT-HILAIRE. La Société, après avoir pris connaissance de cette note, engage nos collègues à souscrire au monument élevé à la mémoire de Geoffroy-Saint-Hilaire, l’un de ses membres honoraires. Les souscriptions sont reçues à Paris aux secré- tariats de l'Institut et de la Faculté des sciences. — M. L. Buquet annonce la mort de l’un de nos con- frères M. Hérétieu, de Montauban (Lot). M. le Dr Al. Laboulbène est chargé par la Société de donner pour le Bulletin une notice sur M. Hérétieu. — M. L. Fairmaire présente à la Société plusieurs espèces de Coléoptères trouvées par notre collègue M. Pandellé, soit aux environs de Tarbes, soit dans les Hautes-Pyrénées, dont quelques-unes sont nouvelles pour la Faune française, telles que les : Scydmænus Motchoulskyi, Olophrum Alpinum, Peltis dentata, et dont les autres, décrites dans la Faune française ou dans nos Annales, sont encore peu répandues dans les collections, telles que les : Homalota nivicola, Oxy- poda planipennis, nilidiventris, Strophosomus subnudus, Barynotus auronubilus, viridanus, Otiorhynchus planidorsis, Oncognathus longipalpis. Le même membre montre plusieurs Coléoptères assez rares et trouvés dans les environs de Dijon, par notre con- 2e Trimestre 1857. LUE frère M. Rouget; il fait spécialement remarquer le Cato- psimorphus pilosus Hampe. — M.le Dr Kraatz adresse, par l'entremise de M. L. Fairmaire, la note suivante : Le genre Boreaphilus Sahlb., dont je possède aujourd'hui un indi- vidu authentique, est identique avec le genre Chevrieria Heer, qui doit par conséquent lui être réuni maintenant; les Boreaphilus Hen- ningianus et velox sont deux espèces différentes, la première se distingue par ses antennes plus grêles, très peu épaissies vers l'extrémité, les avant-derniers articles n'étant pas plus larges que longs, mais étant un peu plus longs que larges, le corselet est en outre plus allongé et les élytres sont un peu plus courtes. Les genres Harpognathus et Macropalpus se rapportent non pas au genre Boreaphilus, mais au genre Coryphium. — M. Jacquelin du Val communique les observations suivantes : 1° Il est fâcheux, quand on décrit des espèces nouvelles, de ne point les placer dans le genre auquel elles appartiennent, car cela peut induire en erreur et être cause de doubles emplois. Aussi je crois devoir relever une erreur de M. Fairmaire à ce sujet. Notre collèoue a décrit dans le troisième trimestre de nos Annales pour 1856, un insecte sous le nom de Sfrophosomus subnudus, en ajoutant en outre tout simplement à la suite, qu'il forme le passage entre le genre Strophosomus et mon genre Foucartia, ce qu'il lui eût été difficile de prouver. L’insecte en question, que je dois à M. Delarouzée et que je me préparais aussi à décrire, doit rentrer dans le genre Metallites, dont il offre les caractères, quoique en divers points peut-être un peu imparfaitement, mais il ne peut rentrer dans aucune autre coupe. Je me borne à dire qu’il s'éloigne des Stropho- somus, parmi lesquels M. Fairmaire l’a placé, par ses épaules angu- lées, quoique pas très fortement, par son scrobe plus brusquement et bien plus fortement courbé, par la forme de la tête, par le premier 3e Série, TOME Y. Bulletin v. LIV Bulletin entomologique. article du funicule distinctement un peu plus long que le suivant, par sa forme générale et par son faciès qui se rapproche assez, au con- traire, de celui des Metallites. 2° Dans leur Faune française, MM. Fairmaire et Laboulbène dé- crivent, sous le nom de carinifrons, un Stenus qu'ils disent être très voisin de mon impressipennis, qu'ils n'ont pu voir quoique je me fusse fait antant de plaisir à le communiquer à M. Fairmaire, qu’il s’en fait à me communiquer aussi ses richesses quand j'en ai besoin. Les auteurs ont évidemment séparé cette espèce de la mienne à cause de ses jambes entièrement brunes, mais ils sont dans l'erreur, car la couleur de ces parties varie du testacé au brun, comme j'ai pu m'en assurer, depuis ma description, par l'examen de divers autres exemplaires. J'ai cru devoir indiquer ici ce fait, ne pouvant dans mon catalogue mentionner simplement que ja synonymie. 3° Dans son savant travail sur les espèces de Coléoptères recueillies en Orient par M. de Saulcy, M. Reiche sépare les Helochaï es des Philhydrus, en disant : « Nous ne pouvons partager, quel que soit » son poids, l’avis du savant auteur du genera des Coléoptères (1), » relativement à l'établissement du genre Helochares, qu'il réunit » aux Philhydrus.»L'opinion de M. Reiche ayant aussi un très grand poids, je crois en deux mots devoir ici donner les raisons qui m'ont fait adopter également dans mon Genera la réunion en question, les genres n'étant déjà que trop nombreux pour qu'on ne suive pas tou- jours M. Mulsant dans ses subdivisions infinies. Si la présence d’une lame mésosternale dans les Philydrus, au lien d'un petit tubercule existant seulement chez les Helochares, suffit puur motiver la sépa- ration en deux genres, il faudra nécessairement, ce à quoi notre collègue n’a point fait attention, établir deux coupes au lieu d’une pour les Hydrobius, car les uns (fuscipes) ont le mésosiernum sim- plemeni comprimé en carène, et dans les autres (oblongus) cette partie est élevée en forme de lame saillante, ce à quoi s'ajoutent aussi quel- ques autres caractères, et dès lors certains caractères spécifiques un peu iranchés pourront an gré des auteurs devenir trop fréquemment génériques. (4) M, Lacordaire. 2e Trimestre 1857. LY A° La lèvre inférieure des Histérides est extrêmement remarquable, mais jusqu'ici sa forme et sa composition n’ont point été convena- blement exposées, pas même dans l'important travail de M. de Mar- seul qui se publie dans nos Annales. Aussi je dois à ce sujet donner quelques brèves explications dans l'intérêt de ceux qui travaillent. Le menton n'offre, en général, rien de bien extraordinaire, mais toutefois chez les Hololepta, il cache presque en entier le reste de la lèvre inférieure. L’hypoglotte est toujours petit et peu marqué. Au contraire, dans beaucoup de genres du moins, les sup- ports des palpes labiaux se sont extrêmement développés et cachent presque en entier ou en grande partie la languette avec laquelie its sont soudés, de manière à la rendre à première vue méconpaissable. Celle-ci est profondément bilobée, velue en dedans et à lobes plus ou moins divergents, mais plus ou moins cachés, comme je viens de le dire. Enfin les paraglosses sont ordi- nairement très développées, plus ou moins longues et passent tout le long sur la face supérieure de la languette pour aller rejoindre lhy- poglotte. Evidemment M. de Marseul n’a point vu comme il faut ou point compris cet agencement, car il n’en fait jamais mention dans son texte, et a reproduit par le dessin des lèvres inférieures qui ne représentent pour ainsi dire absolument rien, comme il est facile de s’en convaincre en les comparant soit avec la nature, soit avec celles que j'ai figurées dans mon Genera. Du reste l’on peut voir diverses notes dans mon ouvrage, soit à ce sujet, soit touchant les dessins de caractères buccaux, donnés par notre collègue en général. Après celte communication MM. L. Fairmaire et Reiche disent quelques mots et ajoutent qu'ils étudiront de nou- veau les points sur lesquels ils ne sont pas d’accord avec M. Jacquelin du Val. — M. H. Lucas présente les remarques suivantes : M. le docteur Marès, dit-il, ayant pu parcourir le sud de l'Algérie, à rapporté de ses excursions sahariennes plusieurs Coléoptères très intéressants et qu'il a bien voulu metire à ma disposition. Parmi ces LVI Bulletin entomologique insectes exclusivement recueillis dans le Sahara algérien, et pour lesquels je le remercie bien sincèrement, se trouvent quelques espèces entièrement nouvelles, et que je me fais un plaisir de com- muniquer à la Société. Je signalerai d'abord une Oxythyrea, longue de 10 millimètres, dont le thorax ponctué de gris cendré, est orné de taches et de lignes de cette couleur. Les élytres d’un brun marron sont parcou- rues de chaque côté par quatre lignes longitudinales de taches blanches, dont celles situées sur les parties latérales sont les plus larges. Cette espèce, que je désigne sous le nom d'Oxythyrea deser- ticola, est plus petite et surtout plus étroite que les O. græca et strictica, tout près desquelles elle vient se ranger. Vient ensuite un Cleonis qui doit se placer dans le voisinage du C. candidus Oliv., d’un tomenteux blanchâtre, à thorax ponctué de roux et rayé de blanc longitudinalement ; à élytres ornées de deux bandes brunes, longitudinales, assez larges, maculées de blanc et présentant de chaque côté de la suture trois taches brunes. Je me fais un plaisir de dédier cette jolie espèce (Cleonis Marestü), longue de 43 millimètres, à M. le docteur Marès. On remarque aussi une Pimelia, longue de 7 millimètres au plus, dont la tête et le thorax, revêtus de squamules blanches, sont fine- ment ponctués de brun et dont les élytres sont entièrement couvertes de squamules b'anches, serrées, finement rayées de brun longitudi- nalement, avec les intervalles lâchement ponctués de cette couleur. Je donne à cette espèce, qui est la plus petite du genre Pimelia, le nom de P. liliputanua. Enfin je signalerai encore un Hétéromère, que je place dans le voi- sinage du genre Micipsa, et qui forme une coupe générique nouvelle. Il est remarquable par sa forme courte, ramassée; ses élytres con- vexes, soudées, cordiformes, et les troisième et dernier article des antennes très allongés. Je désigne ce nouveau genre sous le nom de Cirsa (1), et l'espèce qui la représente sous celui de striati- collis. Elle est longue de 8 milimètres ; la tête et le thorax sont d’un (4) Nom que portait Constantine sous les Romains. 23e Trimestre 1857. LVII noir brillant, et ce dernier est parcouru longitudinalement par des stries nombreuses, profondes, serrées et lécèrement sinueuses ; les élytres sont d’un marron brillant, couvertes d’une ponctuation fine et peu serrée. Les antennes et les pattes sont d’un brun roussâtre. Dans un travail que je prépare pour nos Annales, je m’étendrai davantage sur les caractères génériques et spécifiques de ces di- verses espèces. — M. Azambre montre une larve desséchée de Bruchus, qu'il a trouvée dans des siliques de Mimosa, qu’il a rappor- tées de Palestine, et qui sont très communes sur les bords du Jourdain. Le même membre dit qu'il a pris, dans la cour du Louvre, un insecte phyllophage, le Cymbex marginatus. — M. L. Brisout de Barneville adresse une note relative- ment à quelques Orthoptères recueiilis en 1856, dans les environs de Lerche, par MM. Bellier de la Chavignerie et Berce. Lectures. M. Millière envoie un mémoire intitulé : Des- cription d’un Platyomide nouveau (Hastula hyerana), et histoire des métamorphoses de sa larve. — M. Bigot dépose sur le bureau un mémoire faisant suite à un essai d’une classification des insectes de l’ordre des Diptères, et contenant les tribus des Asilidi et des Empidi. Notre collègue offre une somme de cent francs à la So- ciété, et demande que son travail soit promptement im- primé. La Société remercie son honorable vice-président et renvoie son mémoire à la commission de publication. LVII Bulletin entomologique. (Séance du 27 Mai 1857). Présidence de M. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. MM. Blutel, de La Rochelle, et Leprieur, de Bône (Algé- rie), assistent à la séance. Communications. MM. le président et le secrétaire parlent des démarches que, de concert avec le premier vice-pré- sident et l’archiviste, ils ont faites relativement au Congrès de Montpellier; ils font connaître les lettres nombreuses qu'ils ont reçues, ainsi que les réponses qu'ils ont adressées à plusieurs de nos membres, et an- noncent que les autorisations de toutes les compagnies de chemins de fer étant actuellement accordées, ils pour- ront, d'ici à quelques jours, faire parvenir les cartes néces- saires pour obtenir les réductions du prix de transport à 50 entomologistes qui en ont fait la demande. Les départs des trains de chemins de fer, avec 3/4 de réduction de prix, sont fixés de Paris Le 5 juin par Bordeaux et le 6 juin par Lyon; ainsi le Congrès s'ouvrira à Montpellier, le lundi 8 juin. Après ces communications la Société décide : 1° que MM. Desmarest et Lucas, étant retenus à Paris, M. L. Fair- maire remplira à Montpellier, les fonctions de secrétaire ; 20 que la Société ne tiendra pas de séance à Paris, le 10 juin; 3° que l’excursion entomologique annuelle aura lieu dans la forêt de Fontainebleau, ie dimanche 7 juin, pour ceux de nos collègues qui ne peuvent se rendre à Montpellier, — Sur la demande de M. Deyrolle, la Société décide que 2e Trimestre 1857. LIX M. Delaplace fils, libraire à Gap (Hautes-Alpes), reçu membre en 1852 et démissionnaire à la fin de 1853, sera rétabli sur la liste des membres. — M. EL. Fairmaire lit la note suivante : Dans la dernière séance, notre collègue, M. Jacquelin du Val, à cru devoir signaler les inconvénients qui résultent de ce que des auteurs ne rapportent pas exactement aux genres établis les espèces nouvelles qu'ils décrivent, et il a cité à l'appui de cette assertion un Coléoptère découvert dans les Pyrénées, par MM. Pandellé et Delarouzée, que j'ai décrit dans les Annales (1856, p. 527), sous le nom de Stropho- somus subnudus. Il ajoutait que cet insecte ne peut en aucune manière se rapporter au genre Strophosomus, ni au genre Foucartia, et qu'il faut le classer parmi les Metallites, tout en avouant que les caracières de ce genre ne Jui conviennent pas tout à fait. Je ne puis accepter cette décision : je commence par répéter ce que j’ai dit à la dernière séance; c'est que les genres des Curcu- lionites sont encore dans bien des cas, caractérisés d’une manière très vague et qu'il est permis de s’y tromper. Si d’ailleurs l’on con- sulte les tableaux des genres donnés par M. Jacquelin du Val, le résultat où l’on arrive et que je voulais éviter est la création d’un nouveau genre. En effet, le groupe des Brachydérides se partage en deux sections. A Corps aptère, le plus souvent ovalaire ou ovale-oblong, épaules arrondies, non saillantes. B Corps ailé, toujours oblong, épaules obtusément angulées et saillantes. Or mon insecte est aptère, ses élytres sont même soudées ; il ne peut donc entrer que dans la première section, et les Méfallites sont dans la deuxième ; quant aux épaules elles sont très peu sail- lantes et ce caractère ne me paraît important qu’à raison de la pré- sence des ailes. Sinous continuons dans la première section, nous arrivons à : 1. Premier article du funicule plus long que le deuxième. * Cne- orhinus, ** Foucartia. EX Bulletin entomologique. 2. Les deux premiers articles du funicule subégaux. * Strophoso- nius, ** Sciaphilus. Je dois avouer que chez mon insecte le premier article du funicule est un peu plus long que le deuxième; c'est en quoi j'ai eu tort de le rapporter au genre S{rophosomus, mais le mot subégaux me pa- raissait un peu élastique. Poursuivons : le rostre n’a pas de ligne transverse à la base, ce n'est donc pas un Cneorhinus, mais les épaules sont un peu saillantes, les antennes ne sont pas grêles, ce n'est pas davantage un Foucartia; il faut donc le placer après ce dernier genre et en faire un nouveau qui se caractérisera ainsi : * Cncorhinus. ** Foucartia. “* Homapterus. Tête sans ligne imprimée, transverse à la base du bec; antennes assez courtes et épaisses ; scape dépas- sant notablement les yeux; prothorax également ar- rondi sur les côtés ; épaules un peu saillantes. Après ce genre vient celui des Strophosomus : je n'avais donc pas tout à fait tort en disant que mon insecte faisait le passage entre ces derniers et le genre Foucartia. Quant aux Métallites, ils ont des antennes assez grêles, des ailes bien développées, sauf une ou deux espèces comme le murinus, l'ambigquus, etc., qui sont aptères, avec les épaules effacées et mériteraient peut-être de servir de type à un nouveau genre; mais c’est assez d’un pour cette fois. — Le même membre dit que, quant aux Stenus impressi- pennis et carinifrons, il accepte parfaitement la rectifica- tion : la description de notre collègue n’était peut-être pas assez complète, car il n’a pas vu son espèce en nature. — M. le docteur Al. Laboulbène communique au nom de M. Amblard et au sien, deux galles provenant du sud de nos possessions françaises d'Afrique. La première de ces galles se développe sur le Calligonum comosum Desfon- taines. Elle forme des renflements allongés et régulière- 2e (rimestre 1857. EXI ment fusiformes sur les rameaux de cette plante. L’inté- rieur de la galle a offert à nos collègues dans une cavité arrondie, des nymphes et des insectes desséchés, recou- verts d’une efflorescence, et qui paraissent être de petits Hémiptères. La deuxième vient sur le £Limoniastrum Guyonianum, appelé Reita par les Arabes. On la trouve sur les rameaux de la plante. Sa forme est à peu près glo- buleuse et de la grosseur d’une noisette. L'intérieur présente deux formes. Premièrement la galle est creuse avec une très grande cavité, dont les parois sont tapissées par une fine coque blanche; on y a trouvé une larve morte qui avait filé sa coque et à côté d’elle un ichneumonide à l’état parfait, également mort. Dans l'autre forme la galle est entièrement dure, assez compacte avec une sorte de longue galerie allant du milieu vers l'extérieur ; elle renfermait des restes de nymphe. — M. Bellier de la Chavignerie montre à la Société un Argynnis Euphrosyne &, variété, qu'il a pris le 18 mai dans les bois de Meudon. Chez cette aberration, les taches noires du disque des quatre ailes sont très dilatées et réunies, ce qui laisse peu de place à la couleur du fonds et donne au papillon un aspect singulier. Lecture. M. Stal adresse, par l'entremise de M. le Dr V. Signoret, la description d’une nouvelle espèce de Copi- cerus, de Rio-Janeiro (C. Swartæi). Membre reçu. La Société admet au nombre de ses mem- bres M. Bellevoye, graveur à Metz (Moselle), présenté par M. Gehin. — Commissaires-rapporteurs MM. Boieldieu et Reiche. LxII Bulletin entomologique. (Séance du 8 Juin 1857.) CONGRÈS DE MONTPELLIER. Présidence de M. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. La Société se réunit à huit heures et demie du matin, dans une des salles de ia Faculté des sciences de Montpel- lier, que M. le doyen de cette Faculté a bien voulu mettre à la disposition de nos collègues. Vingt-quatre membres sont présents. Un grand nombre de personnes étrangères à la Société parmi lesquelles on remarque MM. P. Gervais, doyen de la Faculté des sciences de Montpellier, docteur Souverbie, Manuel, Pellet, Mar- quet, Gatlier, Locré, Noélat, Fallou, docteur Allaire, Delorme, etc., etc., assistent à la séance. M. Léon Fairmaire, trésorier-adjoint, remplit les fonc- tions de secrétaire. M. le président déclare la session ouverte, puis il se lève et prononce le discours suivant : Messieurs et honorés Confrères, La date du 8 juin 1857 restera toujours à jamais mémorable dans l'histoire de la Société Entomologique de France. A cette date se rattachera le souvenir d’un acte qui fait -entrer notre So: ciété, déjà si avantageusement connue des entomophiles de tous pays, dans une nouvelle voie de progrès et de prospérité, dont profitera une science à laquelle chacun de nous s’est dévoué, et que chacun de nous a pour mission d'étendre et de faire progresser dans notre patrie, où elle compte déjà de si nombreux adeptes, Le premier Con- 2e Trimestre 1857. LXHI vrès tenu en 1857 par la Société entomologique de France, bien loin du lieu habituel de ses séances, établira, espérons-le, un puissant pré- cédent. Le moment est venu où, chaque année, quelqu'une de nos grandes villes devra recevoir dans ses murs, tous les hommes qu’une même idée, un même but, auront réunis, et appelés des divers points de la France et même de l'étranger. Messieurs, l’origine des Congrès scientifiques ne date guère que du commencement de ce siècle. C’est l'Allemagne qui les vit naître et se dé- velopper. Ces grandes réunions de savan's se renouvelèrent périodi- quement et produisirent en peu de temps de si heureux effets, que la nécessité de créer en France de semblables institutions ne tarda pas à se faire sentir. Un de nos savants, aussi modeste que distingué, avait été frappé de l'avantage qui en résulterait pour son pays ; il se mit à l’œuvre avec ardeur afin de réaliser le projet qu’il avait concu et médité depuis longtemps. Son zèle éclairé et infatigable, ses soins vigilants, fondèrent le Congrès scientifique de France, qui va tenir prochainement sa vingt-quatrième session dans l’ancienne capitale du Dauphiné. Le savant, auquel revient l'honneur d’avoir doté notre patrie d’une de ses plus belles institutions scientifiques, vous avez tous, Messieurs, déjà prononcé son nom : c’est M. de Caumont. En France, lorsqu'une idée noble et belle s’est fait jour, elle ne peut tarder à se propager. C’est ce qui advint des Congrès. La plupart des Sociétés savantes voulurent avoir les leurs. Entre toutes, je n’en désignerai qu'une : l'honorable Société de botanique, dont les travaux ont tellement d’afinité avec les nôtres, que plusieurs de ses membres font également partie de notre association. Permettez-moi, Messieurs, de vous rappeler comment la Société d’Entomologie a été am2née, elle aussi, à avoir un Congrès. La pro- position de se joindre à la Société de botanique, qui allait tenir une session extraordinaire à Montpellier, fut faite dans la séance du 8 avril dernier par un de nos honorables vice-présidents. Cette proposition, très profitable aux progrès de l’entomologie, devait en outre resser- rer, par des explorations faites en commun et sous des inspirations identiques, les liens qui unissent à de si justes titres les deux Sociétés. Aussi fut-elle adoptée avec enthousiasme. LXIV Bulletin entomologique. Mais il n’y avait pas un instant à perdre ; ce plan rapidement conçu ne laissait pas que de présenter, dans sa réalisation, d’assez grandes difficultés d'exécution. Elles furent heureusement aplanies, par le bienveillant et puissant appui que notre Société a trouvé dans un des savants vice-présidents de la Société de botanique, M. le comte Jau- bert ; par l’empressement des compagnies des chemins de fer à nous faciliter le parcours sur leurs lignes, au moyen d'importantes réduc- tions ; par le concours que les autorités de la ville de Montpellier et M. le doyen de la Faculté des sciences ont bien voula nous apporter, en faisant disposer, avec tant d’obligeance, un local pour nos séances; enfin par le zèle toujours infatigable de notre secrétaire dont le dé- vouement aux intérêts de la Société est sans bornes. Notre premier Congrès ne pouvait donc se former sous des aus- pices plus favorables. Le choix d’une ville à laquelle l’épithète d’an- tique foyer scientifique de La France méridionale convient si bien, d'une ville dont la faune est riche et pleine d'intérêt, et où, de tout temps, l’entomologie a eu de zélés partisans ; un tel choix, dis-je, n'est-il pas déjà un gage assuré de succès pour notre réunion de 1857 ? L'avantage des Congrès entomologiques, Messieurs, est si évident, que ce serait presque faire injure à votre sagacité que de m’étendre bien longuement sur un pareil sujet. Qui de vous, en accourant à cette session, n’a déjà compris que nos Congrès porteront aux amateurs, souvent isolés, cette émulation, ce puissant stimulant, source de tout progrès ; qu'ils iront trouver jusque chez eux des hommes que l’âge, les affaires, la position sociale, empêchent souvent d'entreprendre de longs voyages vers la Capitale, ce grand centre commun de la science et des lumières! qu’ils mettront en présence des savants qui ne se se- raient peut-être jamais rencontrés, et qui pourront ainsi échanger leurs idées, les discuter, et s’éclairer mutuellement sur des points douteux par des entretiens dont la science entomologique devra né- cessairement profiter ! Plus tard, lorsque les Congrès entomologiques auront pris un plus grand développement, ne pourront-ils pas devenir l'arène où se discuteront directement les grands principes d'intérêt général, les 2e Trimestre 1857. LXV questions de synonymies, de déterminations, de méthodes, ete, ; celles enfin qui ne peuvent être résolues d’une manière réellement utile, sans le concours des savants dont le nom fait autorité dans la science qui nous occupe ? Mais, les réunions extraordinaires de notre Société n’auraient-eiles pour effet que d'établir des relations plus intimes entre des hommes que les mêmes goûts ont déjà rapprochés, que de resserrer davan- tage les liens d'estime et d'affection qui existent entre tous les mem- bres de la grande famille entomologique; nos Congrès, dis-je, n’au- raient-ils pas d’autre résultat, qu'il n’est personne assurément qui osàt mettre en doute leur utilité. Espérons, Messieurs et chers con- frères, que ce résultat, tout important qu'il est, n’est pas le seul que nous obtiendrons, et que la session de Montpellier, comme celles qui doivent suivre, donneront à notre science une impulsion plus forte, et contribueront en même temps à répandre de plus en plus en France, le goût de l’histoire naturelle, source inépuisable de tant de joies, de tant de douces et innocentes jouissances. Après ce discours accueilli par les marques d'approbation de l’assemblée, M. le docteur Aubé propose d'offrir la pré- sidence d'honneur à M. Paul Gervais, doyen de la Faculté des sciences, et la Société, à l'unanimité, adopte cette proposition. M. le doyen remercie la Société et accepte la présidence honoraire, mais il prie M. Bellier de la Chavi- gnerie de rester président réel et de diriger les séances. — Sar la proposition de M. Fairmaire, la Société vote des remerciements à MM. Boisduval, Bellier de la Chavignerie, Desmarest, Doué et Daube, pour les soins qu’ils ont donnés à l'organisation du Congrès de Montpellier, et à M. le doyen, pour l'hospitalité qu'il a bien voulu nous accorder dans une salle de la Faculté des sciences. — M.le secrétaire donne ensuite lecture de l’ordre du EXVI Bulletin entomologique. jour de la session extraordinaire, arrêté à Paris par la Société, dans la séance de la Commission de publication du 3 juin. Ordre du jour de la session extraordinaire tenue à Montpellier. Constitution du Congrès. En vertu d’une décision prise dans la séance du $ avril dernier, sur la proposition de M. le docteur Boisduval, la Société entomologique de France se réunit en session extraordinaire à Montpellier, le 8 juin 1857. Composition du Bureau. MM. Bellier de la Chavignerie. président ; D' Boisduval, vice-président ; Léon Fairmaire, trésorier-adjoint, délégué pour remplir les fonctions de secrétaire ; Doüé, archiviste. La durée de la session extraordinaire, tenue à Montpellier en 1857, est de sept jours, à partir du 8 juin, jusque et y compris le 14 du même mois. Pendant ce Congrès, plusieurs excursions seront dirigées dans les environs de Montpellier. Il sera tenu deux séances dans une des salles de la Faculté des sciences, la première, le 8 juin à huit heures et demie du matin, et, la deuxième, le 44 juin à onze heures, dans le même local. Les personnes étrangères à la Société, et présentées par un de ses membres, seront admises aux excursions et aux séances. Ordre du jour de la première séance. 4° Lecture des noms de MM. les Membres de Ja Société entomolo- gique assistant à la séance ; 2e Trimestre 1851. LXVII 2° Lecture de la correspondance ; 3° Réception des ouvrages offerts à la Société ; L° Lecture des mémoires et travaux scientifiques ; 5° Communications verbales ; 6° Discussion sur la direction à donner aux excursions. Ordre du jour de la deuxième séance. 1° Lecture et vote du procès-verbal de la séance précédente ; 2° Lecture des noms de MM. les Membres de la Société entomolo- gique assistant à la séance ; o° Lecture de la correspondance ; h° Réception des ouvrages offerts à la Société ; b° Compte-rendu des excursions faites par la Société entre les deux séances ; 6° Lecture des mémoires et travaux scientifiques ; 7° Communications verbales ; 8° Lecture et vote du procès-verbal de la deuxième séance. Disposition commune aux deux séances. Le peu de temps dont les Sociétaires présents à Montpellier pour- ront disposer, à l'effet de se réunir en séances pendant le Congrès, dont le but principal est l'exploration des localités voisines de Mont- pellier et l'examen des travaux entomologiques, ne permettant pas de s'occuper des questions qui peuvent être soumises à la Société dans ses séances ordinaires, les présentations de candidats, et toutes les correspondances ou propositions étrangères au but de cette session purement explorative et scientifique, seront renvoyées à l'examen de la Société à Paris. — M. le secrétaire lit les noms de MM. les membres pré— sen{s. LXVHI Bulletin entomologique. Correspondance. Lettre de M. Eug. Desmarest, secré- taire de la Société, exprimant ses vifs regrets de ne pouvoir remplir ses fonctions à Montpellier et d’être obligé de rester à Paris. — Lettre de M. de Sélys-Longchamps, exprimant son regret de ne pouvoir assister à notre réunion, et offrant de nommer les Névroptères qui seraient récoltés pendant la durée du Congrès; il appelle surtout l'attention sur une magnifique Libellulide, la Macromia splendens, et annonce l'envoi de son ouvrage sur les Odonates d'Europe. Ouvrages offerts. M. P. Gervais offre à la Société, plu- sieurs brochures dont fait partie sa thèse sur la Théorie du squelette humain. Lecture. M. Bellier de la Chavignerie lit un mémoire sur les Variétés accidentelles chez les Lépidoptères, et fait passer sous les yeux de l’assemblée une boîte contenant d’inté- ressantes aberrations. Communications. M. Bruand, d'Uzelle, donne quelques détails sur les Coleophora. — MM. Paul Gervais et Daube donnent des indications sur les excursions qui peuvent être faites aux environs de Montpellier. On décide qu'un programme sera arrêté à cet égard, et affiché. Un rendez-vous général est fixé chagne jour, pour toute la durée de la session, à neuf heures du soir, sur la promenade du Pérou. — La séance est levée à dix heures. 9e Trimestre 1857. LXIX (Séance du 14 Juin (857.) CONGRÈS DE MONTPELLIER. Présidence de M. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. Vingt-quatre membres présents. Ainsi qu'à la première séance, un grand nombre de per- sonnes étrangères à la Société, parmi lesquelles on re- marque MM. P. Gervais, doyen de la Faculté des sciences, le professeur Marcel de Serres, Jourdain, proviseur du Lycée, le professeur Derbès, de Marseille, docteur Souverbie, P. Jullian, Ecoffet fils, Bouscaren, Ricard, Rigaudy, Nour- rigat de Lunel, Lutrand, etc., etc., se sont rendues dans la salle où la Société est réunie. M. le secrétaire donne de nouveau lecture de l’ordre du jour de la deuxième séance, tel qu’il a été réglé à Paris par la Société. M. le président met ensuite aux voix le procès-verbal de la séance du 8 juin qui est adopté. — M. le secrétaire fait connaître les noms de MM. les membres de la Société présents à la séance. Correspondance. Lettre de M. Carrière, avoué à Nîmes, au sujet d’un morceau de brèche renfermant des ossements fossiles, qu’il envoie au Congrès. Cette communication n'ayant trait ni à l’entomologie, ni à la botanique, la Société décide que l'échantillon envoyé par M. Carrière, sera dé posé à la Faculté des sciences de Montpellier. 3e Série, TOME V. Bulletin vx. LXX Bulletin entomologique. — Lettre de M. Larralde, au sujet de l'affaire de M. Guil- lemot. Cette lettre entièrement étrangère au but de la ses- sion, qui est purement explorative et scientifique, est ren- voyée à l'examen de la Société à Paris, conformément à l’ordre du jour. Ouvrages offerts. M. de Sélys-Longchamps envoie son ou- vrage sur les Odonates d'Europe. — M. Levrat offre à la Société plusieurs brochures. Lectures. M. le président donne lecture d’une note de notre collègue, M. Arias Teijeiro, relative à la table analy- tique et méthodique des deux premières séries de nos Annales. M. Arias expose son plan, ses divisions, et de- mande que la Société veuille bien examiner avec soin son travail et lui indiquer les changements, corrections et suppressions qui lui paraitront nécessaires. Notre collègue estime que cette table occupera deux volumes, mais son étendue pourrait être restreinte par la suppression de quel- ques articles. Cette note sera lue de nouveau dans la pro- chaine séance ordinaire de la Société à Paris. — M. Peyron lit une note monographique sur le genre Thoricius. — M. Bruand, d'Uzelle, communique un essai mono- graphique sur le genre Co/eophora. Ce travail intéres- sant, qui est accompagné de planches, est destiné à nos Annales. | — M. Gervais présente une notice de M. Waga, sur deux espèces nouvelles de crustacés. 2e Trimestre 1857. LXXI Communications. Plusieurs membres sont présentés pour faire partie de la Société. Aux termes de l’ordre du jour, ces présentations sont renvoyées à la première séance qui aura lieu à Paris. — M. Nourrigat, de Lunel, montre des cocons de vers à soie, provenant d’une race importée de Chine, il y a trois ans, et qui lui parait égale à la race Bronski ; il dit être parvenu à ce résultat en donnant à ses vers les feuilles d’un mürier qu’il a fait venir du Japon. Il montre aussi des cocons pro- venant d’une race lombarde, ayant résisté à la maladie, et dont la forme est moins allongée que celle de la race pré- cédente. — M. Lutrand, pharmacien à Montpellier, demande la parole pour communiquer quelques faits relatifs à l’asphyxie des insectes par diverses substances, à propos de la propo- sition faite par MM. Doyère et Milne Edwards de détruire les insectes nuisibles au blé, par la vapeur d’éther et de chloroforme. Il fait remarquer qu'il y a quatorze ans, il a présenté, à la Faculté des sciences de Montpellier, l'emploi du sulfure de carbone pour tuer les Cantharides, afin d’évi- ter la déperdition de la substance épispastique ; mais il n’a pas tardé à reconnaître que l’asphyxie était fort incomplète et que souvent au bout de vingt-quatre heures, les insectes revenaient à la vie. Il a alors employé l’éther et le chloro- forme, et en a obtenu des résultats très satisfaisants. — M. Mocquerys lit la note suivante, relative à la des- truction des insectes nuisibles, et demande que la Société nomme une commission chargée d'étudier cette question. Dans la lettre que notre secrétaire, M. Desmarest, m'a écrite, il est LXXII Bulletin entomologique. dit que le Congrès entomologique actuel s’occuperait de l'application de l’entomologie à l’agriculture et aux arts. Comme un pareil programme rentrait essentiellement dans les tra- vaux de ma prédilection, je me suis fait un devoir de vous accompa- oner. Maintenant que nous voici réunis, je réclamerai de votre obli- geance une réponse à une seule question. S'il était bien constaté qu’une espèce d’insecte fasse des dégâts très considérables en attaquant et détruisant les végétaux les plus utiles à la nourriture de l’homme, et qu'un membre de notre Société, moi par exemple, propose ur moyen non pas d’anéantir, mais de diminuer des neuf-dixièmes au moins les ravages de cet insecte, et que les ten- tatives réitérées près de beaucoup d’intéressés n'ait été accueillies que par le dédain ou la routine : que doit faire en pareille occurence l'entomologiste, membre de notre Société ? Voilà ma question. Messieurs, avant de recevoir votre avis, permettez-moi de vous dire que je crois le moment on ne peut plus favorable, le gouvernement étant animé des meilleures intentions en faveur du bien-être général, il stimule et encoursge tout ce qui a rapport à l'alimentation, je ne doute pas que si une commission nommée parmi nos membres con- cluait à ladoption des moyens que je proposerais pour en diminuer ie nombre, et que l’on puisse faire connaître au ministre de l’agricul- ture le résultat de ces conclusions, j'ai la confiance de croire que des ssais seraient tentés dans deux ou trois départements limitrophes, ce qui, pour moi, serait le commencement de l'adoption en général. Je parle en ce moment pour la propagation des taupes, animaux essentiellement carnassiers, ainsi que me l'ont prouvé les nombreuses dissections que j'en ai faites, et qui n’ont pour désagrément que de faire des taupinières qui nuisent peu aux récoltes, en comparaison des services qu’elles rendent à l’agriculture en dévorant constamment toutes les larves ou mans, de hannetons, lombrics, etc. Je crois devoir vous dire aussi que tous les départements de la France ne sont pas aussi mal partagés que la Seine-Inférieure. Aussi, je profiterai de cette réunion pour engager à prendre en considéra- 2e 1rimestre 1857. LXXI tion les quelques idées émises dans cette note par la nomination d’une commission appelée à en examiner les conclusions. M. le président dit que l'importante communication de notre collègue, M. Mocquerys, sera soumise à l'examen sérieux de la Société à Paris, et qu’il sera nommé une com- mission pour l’étudier. — ML. E. Cussac lit une lettre du secrétaire du comice agri- cole de Lille, relative aux dégâts causés dans les cultures de betteraves par des larves d'insectes qui attaquent les racines, tandis que les feuilles n’ont été encore attaquées que par l'Atomaria linearis. M. Cussac croit devoir rapporter ces larves au Si/pha opacu. M. Fairmaire fait remarquer que cette larve a été décrite et figurée par lui dans les Annales, et que cette espèce, dont il a pu constater les mœurs phytophages, a été signalée en Allemagne comme nuisible aux betteraves. M. Chevrolat rappelle à cette occasion que M. Guérin- Méneville a inséré dans sa Revue zoologique une note sur les ravages causés aux mêmes cultures par la larve du Silpha obscura. — M. le professeur Marcel de Serres exprime son regret de n'avoir pas été prévenu assez à temps pour pouvoir com- muniquer à la Société un travail sur les insectes fossiles du bassin de Montpellier. — M. Dert montre à la Société une magnifique variété de la Cantharis vesicatoria, tronvée aux environs de Montpel- LXXIV Bulletin entomulogique. lier, par M. Caron, étudiant en médecine; ses élytres à bandes longitudinales d’un rouge cuivreux, rappellent celles de la Cantharis dives, de Turquie. — M. Cussac donne lecture, de la note qui suit, relative aux métamorphoses de l'Eucnemis capucina. Au commencement du mois de mai dernier j'ai trouvé, dans l’inté- rieur d’un Populus alba Lin., une coque dont je crois utile de donner la description : Longueur 7 mill., largeur 2 mill. De forme allongée, sans enveloppe, entièrement d’un jaune pâle plus foncé aux deux extrémités ou presque entièrement couverte d’une très fine pubescence fauve, le segment abdominal très remarquible, offrait à son extrémité un appendice avancé presque en demi-cercle, bordé de poils longs latéralement, ayant en outre de chaque côté de sa base une sorte de tubercule conique terminé par un pinceau de poils également longs. Cette nymphe est éclose le 16 du même mois, et m'a donné l'Eucnemis capucinus Ahrens. PI. XIT, N° II, fig. 1 Nymphe, et à côté, mesure de sa gr. nat. — 2 Dernier segment abdominal orossi, — M. Bellier de la Chavignerie montre plusieurs chenilles qui doivent appartenir au genre Bryophila, et qu’il pense n'avoir jamais été décrites ni figurées. Ces chenilles, qu’on doit sans doute rapporter aux Bryophila mendacula ou calligrapha, ont été trouvées par M. Bellier, dans les garriques, sous les écorces du Juglans nigra; mais elles se nourrissent de lichens. M. Manuel, entomologiste de Montpellier, dit qu'il a déjà rencontré cette chenille, qu'il n’a pu lélever et qu'il ignore quel est le Lépidoptère qu’elle produit. 2e trimestre 1857. LXXV — M. Bruand, d’Uzelle, montre une Psychide, qu'il nomme linguliformella; mais il n’est pas sûr du genre auquel le Lépidoptère appartient. — Sur la demande de M. Mocquerys, il est décidé que ceux des membres de la Société qui seront encore à Mont- pellier le 15 juin, iront visiter des magnaneries. — Avant de clore la session, M. le président propose de voter des remerciements aux autorités de la ville, à M. P, Gervais, doyen de la Faculté des sciences, et à M. le Rec- teur, pour l’accueil bienveillant qu'ils ont fait à la Société entomologique; et aux savants et aux entomologistes de Montpellier, qui ont bien voulu assister à nos séances et prendre part à nos excursions. Ces remerciements sont votés à l’ananimité. — La séance est levée à une heure et demie, après que le procès-verbal a été mis aux voix et adopté. Trente-trois membres de la Société ont assisté au Congrès de Montpellier, ce sont MM. Arias Teijeiro, Azambre, docteur Aubé, Bellier de la Chavignerie, Bellevoye, Anatole Boiel- dieu, docteur Boisduval, Th. Bruand d’Uzelle, Auguste Che- vrolat, Constant fils, Em. Cussac, Dardoin, Daube, H. Dela- main, Dert, A. Doué, Ducaudray-Bourgaud, Léon Fair- maire, Gandolfe, Gougelet, docteur Lambert, Larralde, G. Levrat, Martigné, E. Martin, E. Mocquerys, Ed. Perris, Perroud, E. Peyron, Puton, Aug. Sallé, Herrich-Schæffer et Thibézard. LXXVI Bulletin entomologique. (Séance du 24 Juin 1857.) Présidence de M. le D' BOISDUVAL, 4° vice-président. Correspondance. M. le secrétaire donne lecture de deux lettres : la première de M. Bellier de la Chavignerie, datée du Vernet (Pyrénées-Orientales), et annonçant qu’il ne pourra être de retour à Paris que dans le commencement du mois d’août ; la seconde de M. Bigot, datée de Dieppe, qui regrette vivement de n’avoir pu faire partie du Congrès de la Société. — On fait connaître une lettre de M. Larralde, adressée au Congrès de Montpellier, et demandant que le nom de M. Guillemot soit rétabli sur la liste des membres. Après avoir entendu lecture de cette lettre, la Société consultée passe, à l’unanimité des voix, à l’ordre du jour. Communications. M. Léon Fairmaire, secrétaire du Con- grès, lit les procès-verbaux des deux séances des 8 et 14 juin, tenues à Montpellier par la Société, donne quelques détails sur les excursions qui ont eu lieu, annonce qu'il lira prochainement un rapport général sur le Congrès et indique les noms de quatre entomologistes, MM. H. Landolft, Manuel, Marcellin et H. Treimoulet, qui ont été présentés à Montpellier pour faire partie de la Société. MM. Berce, Becker et Martin sont chargés de faire des rapports sur ces candidats. 2e trimestre 1857. LXXVII — M. Reiche parle de l’excursion entomologique faite à Fontainebleau, le dimanche 7 juin. — M. Jacquelin du Val répond de nouveau aux observa- tions présentées par M. L. Fairmaire, dans la séance du 27 mai. C’est à tort, selon lui, que M. L. Fairmaire a fait du Strophosomus subnudus le type d’un genre particulier, sous le nom d’'Homapterus, car il maintient l'opinion que cet insecte doit faire partie du groupe générique des Metallites. — M. Reiche lit la note suivante en réponse à une com- munication de M. Jacquelin du Val : Dans la séance du 13 mai dernier, M. Jacquelin du Val en criti- quant ma manière de voir relativement à la conservation du genre Helochares Mulsant, prétend que le caractère tiré de l'absence d'une lame tranchante à la partie antérieure du mésosternum n’est pas suflisante pour établir un genre nouveau, et qu'il serait logique, si on l’adoptait, de diviser le genre Hydrobius, en deux coupes : lune caractérisée par le mésosternum comprimé en carène (fus- cipes), l'autre par cette partie élevée en lame saillante. M. Jacquelin du Val n’a pas lu jusqu'au bout la note que j'ai publiée (Ann. de la Soc. Ent. 1856, p. 358) sur ce sujet, car il ne parle pas du caractère que j'ai signalé, comme correspondant à l’autre, dans les trois espèces aujourd’hui connues du genre Helo- chares, savoir : l'absence d’une strie juxta-suturale. Ce caractère négatif a pour moi autant de valeur, s’il n’en a plus, que l’autre ; il sépare très nettement le genre Helochares de tous les Hydrobiides à cinq segments abdominaux ; on pourrait y ajouter sa forme générale oblongue et sensiblement aplatie qui, au premier coup d'œil, contraste avec la forme ovale et très convexe des Phi- lhydrus et qui constitue son faciès. Qu’à l'exemple de M. Lacordaire et de MM, Fairmaire et Laboul- LXXVII Bulletin entomologique. bène, notre savant collègue ne fasse du genre de M. Mulsant, qu’une division du genre Philhydrus, je le veux bien et ne l’en considérerai pas moins comme un entomologiste de beaucoup de valeur; mais j'avoue qu’au lieu de division A et division B, je préférerais, dans ce cas, des noms de genre. Quant à la division du genre Hydrobius, basée sur le plus ou moins de saillie de la carène mésosternale, sans autres caractères correspondants, je n’y vois point de similitude avec la question pré- cédente. En terminant cette note, je crois devoir dire que M. Jacquelin du Val rend un service de plus à la science, en signalant les erreurs qu’il découvre dans les publications nouvelles comme dans les an- ciennes ; quand il a raison, c’est-à-dire dans le plus grand nombre des cas, le service est iumédiat ; quand il se trompe, la polémique qu’il soulève nous profite également : qu’il continue donc. Cette épée de Damoclès, menaçant sans cesse les auteurs superficiels, nous vaudra des travaux plus réfléchis, plus sérieux et plus dignes du but pour lequel nous nous sommes réunis, Après cette lecture M. Jacquelin du Val dit que, malgré les remarques de M. Reiche, il n’en maintient pas moins ce qu’il a dit précédemment. — Il est donné communication de la note suivante de M. le docteur Schaum, intitulée : Mélanges entomologiques. L Nous devons à M. Jacquelin du Val une belle figure du Nomius græcus Lap. (Gen. d. Col. Car. pl. 21, fig. 102), dont le type fait aujourd'hui partie de la collection de M. Thomson. Je ne crois pas me tromper en rapportant cette figure à un rare carabique des Etats-Unis, qui a été décrit antérieurement par Dejean, sous le nom de Morio pygmæus, et dont le docteur Le Conte a fait depuis le genre Haplodrile (V. Lacordaire, Gen. d. Col. I, p. 185) (). Dans (*) Il sera facile aux entomologistes de Paris de vérifier mon opi- nion, en comparant les types des deux insectes. 2e trimestre 1857. XXIX ce cas le Nomius græcus devrait disparaître du catalogue des in- sectes européens. Quant à sa place systématique, je partage entière- ment l'opinion de M. Dejean et de M. Jacquelin du Val, qui l'ont mis à côté des Morio, et ne vois aucune raison pour l’associer aux Sia- gonides, ce que Laporte et Lacordaire ont fait. IT. J'ai pu dernièrement examiner un mâle de l’Agrius falloriosus Chevrol. (Ann. de la Soc, Entom. 1854, pl. 19), et j'ai acquis la con- viction que cet insecte n'appartient pas aux Carabiques, mais aux Cicindélides et qu'il doit être rapproché du genre Omus. En effet, les antennes sont implantées audessus de la base des mandibles, la languette, très peu développée, est cadrée dans léchancrure du menton, le crochet du lobe interne des mâchoires est articulé et dans une échancrure du sixième segment de l'abdomen du mâle, pa- raîl un septième segment qui est ici fendu. Voilà donc tous les caractères principaux des Cicindélides. Je suis assez sûr que l'insecte publié récemment par M. Motschulsky, sous le nom de Pionodrile magellanica (Etud. Entom. Helsingfors 1856, p. 33, pl. xt, fig. 11), est identique à l’Agrius fallaciosus. La figure de cet auteur est peu reconnaissable, il est vrai, et la description insuffisante, mais l’indi- vidu de M. Motschulsky provient de la même source que celui que j'ai comparé. Il est juste de dire que M. Motschulsky a reconnu la place que ce genre doit occuper. III. M. Jeckel me blâme (Bull. de la Soc. Entom. 1856, p. Lxxni1), d’avoir mis en synonymie le Trachyphlæus inermis Sch., et Pla- tylarsus setiger Sch.; ce reproche devait être adressé à M. Suf- frian, qui avait déclaré ces deux insectes identiques dans la Gazette de Stettin (1848, p. 56 note). Cette opinion n'étant pas contredite devait être utilisée par moi pour le catalogue des Coléoptères d'Eu- rope, publié par la société de Stettin. Je profite de cette occasion pour constater que j'ai rédigé, à moi seul, la quatrième édition du catalogue susdit publié en 1852, mais que je suis resté entièrement étranger à la rédaction des éditions suivantes, dont la quatrième constitue cependant la base. Ce n’est donc pas moi, mais M. Dobrn, l'unique rédacteur des éditions suivantes, qui est responsable du LXXX Bulletin entomologique. mauvais traitement du genre Bembidium, dans la Cinquième édition, que M. Jacquelin du Val à signalé dans les Annal. de la Soc. Entom. 1855, p. 661, car le travail de M. Jacquelin du Val sur les Bem- bidium n’était publié qu’en partie en 1852. Cette partie a été con- sultée par moi, la suite ne l’a pas été par M. Dohrn. IV. Dans la planche 22 des Annaies de 1855, qui accompagne le travail de MM. Reiche et de Saulcy sur ses Coléoptères recueillis en Orient, je crois reconnaître deux de nos anciennes connaissances ; le Brachinus hebraicus, est sans doute le même que celui trouvé en Mésopotamie par Helfer et portant dans beaucoup de collections le nom inédit de venustulus Helf. Autant qu’on en peut juger par la description, le Br. caspicus Dej., est la même espèce. — La figure de l’'Hydrocanthus diophthalmus, pl. 22, fr. 11, convient parfaitement à un insecte que j'ai pris aux environs du Cuire et qui ne diffère pas du H. notula Erich. Arch. 1843, I, p. 220, d’Angola. V. Parmi les Coléoptères d'Orient, publiés dans les Annales de 4856, p. 715-725, par M. Peyron, je crois en reconnaître également deux, qui ont été connus auparavant. La Cymindis Osiridis est sans doute le même insecte que Klug avait nommé C. carinata, sans le décrire, et que j'ai trouvé plusieurs fois au Caire. J'ai toujours rap- porté cette espèce à la C. tesselata Dej., du Sénégal, dont la des- cription lui convient en tout point. Si je me trompe M. Peyron fera bien d’exposer les différences des deux espèces. L'Hydrophilus ægyptiacus Peyron, qui n’est pas du tout rare en Egypte, est, à en juger par la figure et la description, l'H. spinipennis Guér. Icon. du Regn. Anim. pl. 20, fig. 44, text. II, p. 72. VI. M. Perris à publié dans son Histoire des insectes du Pin ma- ritime (dans mon opinion, le mémoire le plus intéressant et le plus important qui ait paru dans les Annales), la métamorphose du Dio- dorhynchus attelaboides (1856, p. 434). 1 y donne le D. austria- cus Sch., comme étant la femelle de lattelaboides, ce qui a été l'opinion d’Erichson (Viegm. Arch. 1844, IT, p. 285), adoptée par moi dans le catalogue des Ccléoptères d'Europe. M. Kraatz a cru der- nièrement que ce sont deux espèces et qu’il possède mâle et femelle 2e trimestre 1857. LXXXI de chacune. Il serait désirable que M. Perris nous apprit s'il a élevé les deux insectes ensemble ou s’il les a trouvés accouplés. — M. Javet communique, et M. le docteur Sichel analyse une annonce imprimée en allemand, sur un nouveau journal entomologique mensuel de Vienne (en Autriche), devant paraître à partir du {tr juillet 1857 : rédacteurs en chef MM. Julius Lederer et Ludwig Miller. Lectures. M. Léon Fairmaire lit une notice de M. AriasTei- jeiro, soumise au Congrès de Montpellier et contenant Île plan détaillé de la table des deux premières séries de nos Annales, qu’il a dressée avec le plus grand soin. La Société, appréciant le long et important travail de M. Arias Teijeiro, charge son secrétaire de lui adresser les remerciements de ses collègues, et décide qu’une commis- sion, composée de MM. Berce, Doüé, Fairmaire, Reiche et Sichel, sera chargée d’étudier ce travail et d’indiquer les moyens de publication qui lui paraîtront les plus conve- nables. — M. Léon Fairmaire rappelle une note de M. Mocquerys, lue au Congrès, relative aux insectes nuisibles et indiquant un moyen propre à les détruire (Voy. p. LxXx1). Notre collègue de Rouen demande qu’une commission soit nommée par la Société pour étudier son procédé. Avant de prendre une résolution à ce sujet, la Société, désirant avoir plus de détails que n’en a donnés M. Mocquerys, décide qu'une lettre lui sera écrite par M. Reiche pour les lui réclamer. Lxxxix Dulletin entomologique. 2 Trimestre 1857. — M. Jacquelin du Val lit un mémoire faisant suite à ses Glanures entomologiques, et contenant la description de nouvelles espèces de Coléoptères Européens et de larves non décrites jusqu'ici. Membre reçu. La Société admet au nombre de ses mem- bres M. Oscar Koechlin, de Darnach (Haut-Rhin), présenté par M. Deyrolle. — Commissaires-rapporteurs MM. de Baran et Lucas. OUVRAGES A VENDRE. M. le Trésorier informe MM. les Membres de la Société qu’il peut disposer encore de quelques exemplaires des ouvrages ci-après : 1° Annales de la Société entomologique de France, 1° série, années 1837 à 1842, au prix réduit de 12 francs chaque volume; et 2° et 3° séries, années 1843 à 1856, au prix de 24 fr. chaque vol. 2° Catalogue des Coléoptères d'Europe; par M. DE MARSEUL: Prix : 83 fr. 30. 3° Essai monographique sur les Clérites, par M. le marquis Spinola (2 volumes in-8°, avec 47 planches coloriées); prix : 60 fr. L° Histoire naturelle des Anthicites, par M. DE LA FERTÉ- SENECTÈRE ; 1 vol. in-8°. Prix : fig. coloriées, 18 fr, ; noires, 14 fr. b° Monographie des Cicindélides ; par M. THomson. Prix de la première livraison : 9 francs. 6° Archives entomologiques; par M. THomson. Prix de la première livraison : 2 fr. 50 cent. (3 ont paru). 4 7° Situation, maladies et amélioration des races du Ver à soie; par M. GUÉRIN-MÉNEVILLE, Prix ; 1 fr. 8° Catalogue des Coléoptères de la collection de M. J.-B. Géhin, 1° et 2° fascicules ; prix : 1 fr. 9° Genera des Coléoptères d'Europe, par MM. JACQUELIN Du Vaz et MiGNEAUX. Prix de la livraison : 1 fr. 75 c. : 49 ont paru. Les Gurculionides formant un vol. avec 30 pl. col.; cartonné: 22 fr. 10° Faune Entomologique française, par MM. L. FAIRMAIRE et À. LABOULBÈNE. Prix du premier volume : 15 fr. 11° The Entomologist’s Annual (1855 et 1856), par M. Stainton ; prix des deux volumes : 6 fr. 12° Catalogus Curculionidum , etc., ou Catalogue de tous les Curculionides décrits dans les divers ouvrages de Schôünherr ; coor- donné par H. Jekel. Prix réduit : 2 fr. 50 au lieu de 3 fr. 50. 43° Fabricia Entomologica : 1'° partie, — Révision monogra- phique du genre Hypsonotus Germ. et de ses démembrements. 1"° et 2° livraisons. Prix : 1 fr. 50 chaque. BULLETIN TRIMESTRIEL. ++3333%5%%%23 ANNÉE 185%. JUILLET, AOÛT, SEPTEMBRE, #2» © 0-0 en——— SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. (Séance du 8 Juillet 1857.) Présidence de M. le docteur BOISDUVAL, 1° vice-président. Communications. M. L. Buquet annonce à la Société la mort de notre collègue M. Robineau-bDesvoidy, décédé ré- cemment à Paris. La Société charge M. Bigot de donner pour les Annales une notice sur la vieet les travaux de notre savant collègue. —M.J. Thomson montre une boîte contenant les insectes les plus remarquables recueillis au Gabon par notre con- frère M. Henri Deyrolle, qui, de retour à Paris, assiste à la séance. M. J. Thomson parle particulièrement des Coléoptè- res, dont il compte donner la description des espèces nou- velles dans la première partie du Ile volume de ses Ar- chives entomologiques, qui doit paraître incessamment. 3e Série, TOME Y. Bulletin var. LXXXVI Bulletin entomologique. — M. H. Lucas communique à la Société plusieurs indi- vidus d’une espèce nouvelle du genre Rhizotroqus, qui habite l'Algérie , et qu'il désigne sous le nom de Rhizotrogus Guyonii. Cet insecte, dit-il, vient se placer tout près du R. Gerardii Buq. La tête, d’un marron tirant un peu sur le roux, est couverte d’une ponctuation forte et serrée. Les antennes sont roussâtres, ainsi que les palpes maxillaires et labiaux. Le thorax d’un marron foncé, bordé quelquefois de roussâtre sur les côtés, est couvert d’une ponctuation plus forte et plus serrée que celle du R. Gerardii. L'écusson ponc- tué est de même couleur que la tête. Les élytres, plus larges et à côtes plus saillantes que chez le R. Gerardii, sont d’un marron ti- rant un peu sur le roux; elles sont couvertes d’une ponctuation plus forte et plus distinctement accusée que celle du R. Gerardii, avec les deux côtes qu’elles présentent plus nettement marquées que dans cette espèce. Tout le corps en dessous est d’un roux plus ou moins foncé, et le pygidium, au lieu d’être lisse comme dans le R. Gerardii, offre au contraire une ponctuation assez forte, arrondie et peu ser- rée, Les pattes sont de même couleur que le dessous du corps. Long. 20 mill. ; lat. 10 mill, Le mâle, dont je ne possède qu’un seul indi- vidu, diffère de la femelle par une taille plus petite; de plus, la cou- leur marron de la tête, du thorax et des élytres est moins foncée. Long. 17 mill, ; lat. 9 mill. Cette espèce, qui a été donnée à M. H. Lucas par M. le docteur Guyon, auquel notre collègue se fait un plaisir de la dédier, a été rencontrée dans les environs de Milianah. — M. Doùé communique l'extrait suivant d’une lettre que vient de lui adresser notre collègue M. Bouteiller, de Pro- vins. Je vous envoie quelques œufs d’un Orthopière que je crois le Xyphidium fuscum : ils sont vides, bien entendu, et j'y joins les petites larves qui en sont sorties, ainsi que des fragments du morceau de bois où ils étaient placés. J'avais trouvé ces œufs l'automne der- 3e Trimestre 1857. LXXXVIT nier dans mon jardin, sur un vieux poteau abandonné qui se pourris- sait à la pluie, Curieux de voir ce qui en résulterait , je les recueillis et les conservai dans un bocal. Vous en voyez le produit. Ces larves sont remises à M. Lucas, qui se propose d’en faire un examen particulier. — M. Depuiset lit la note suivante : J'ai l'honneur de donner à la Société quelques détails concernant trois ou quatre chasses aux Lépidoptères faites, vers le 15 juin, aux environs de Nohant (Indre), avec MM. Maurice Sand et Manceau, entomologistes zélés s’occupant de faire une collection entomologique de leur département, dont ils donneront le catalogue lorsque cette collection sera complète autant que possible. Je citerai entre autres espèces les suivaates : La chrysalide de la Sesia mutillæformis sur le tronc des vieux pommiers ; celle de la S. cynipsiformis sur les vieilles souches de chêne ; la chrysalide de la Zeuzera æsculi touvée dans des bran- ches de tilleul, de pommier et d’orme cassées par le vent, minées qu'elles étaient par la chenille, et tombées à terre ; en battant les pruvelliers, les chenilles des Thecla betulæ , Bombyx lanestris, Cilix spinula et Catocala paranympha; sur Le chêne et le charme, celle de l'Aglia Lau; à la lanterne, en fauchant sous bois sur les graminées, la chenille du Satyrus Phædra ; sur le saule marceau, l’Apatura Iris. Cette belle chenille , qu'on rencontre rarement, ne vivrait donc pas seulement sur le peuplier et le tremble, seuls arbres désignés jusqu'à présent pour sa nourriture, Plusieurs furent trou- vées sur des saules marceaux assez distants l’un de l’autre pour faire supposer qu'elles ne provenaient point d’une même ponte, ce qui éloigne l'admission d’un fait isolé ou accidentel, Je terminerai en signalant la capture de deux espèces à l’éfat par- fait, que je crois intéressantes pour la faune du centre de la France, et qui sont le Polyommatus Gordius et l'Ophiusa Algira. Ces deux Lépidoptères furent pris dans une excursion faite aux ruines de Chà- teaubrun, sur les rives escarpées de la Creuse, LXXXVIIT Bulletin entomologique. — M.le docteur Boisduval entre dans quelques détails sur plusieurs des Lépidoptères, tant à l’état parfait qu'à celui de chenille, qu'il a recueillis aux environs de Montpellier. Lecture. M. L. Fairmaire lit une notice de notre confrère M. Aug. Rouget , intitulée : Description de deux espèces nouvelles de Coléoptères des environs de Dijon (Microrha- qus Emyr et Ceutorhynchus chlorophanus). Membres reçus. La Société, à la majorité des suffrages , admet au nombre de ses membres MM. Henri Landolff, de Zurich , étudiant en médecine à la Faculté de Montpellier, . présenté par MM. Daube et Yersin; Manuel, commis greflier près la cour impériale de Montpellier, présenté par M. Daube; Augustin Marcellin, de Saunes (Basses-Alpes), étudiant en médecine à la Faculté de Montpellier, présenté par M. Bel- lier de Ja Chavignerie, et Henri Trimoulet, de Bordeaux, présenté par M. le docteur Lambert. — Commissaires : MM. Berce, rapporteur, Martin et Becker. (Séance du 22 Juillet 1857.) Présidence de M. le D' BOISDUVAL, 1° vice-président. Rapport. M. L. Fairmaire donne lecture d’un rapport gé- néral sur les excursions entomologiques faites par le con- grès dans les environs de Montpellier; travail suivi de la liste des espèces les plus intéressantes qui ont été trouvées par nos collègues. *, Communications. M. Javet présente à la Société le portrait de M. Curtis, au nom de notre honorable membre honoraire anglais. — La Société offre ses remercimens à M. Curtis, et 3e Trimestre 1857. LXXXIX décide que ce portrait sera encadré et placé dans le local de sa bibliothèque. — M. Doüé montre une Adesmia provenant de Benguela {côte d'Afrique), et voisine de la candidipennis, dont elle diffère par les élytres légèrement rugueuses et striées et le corselet d’un noir brillant. M. A. Deyrolle pense que cet insecte n’est qu’une simple variété spécifique, car, dit-il, il a observé de nombreux pas- sages entre le type et l'insecte présenté par M. Doué. D'autres membres croient au contraire que c’est une espèce bien distincte et déjà connue en Angleterre. — M. H. Lucas lit la note qui suit : Je communiquerai, dit-il, à la Société deux individus du Margari- notus scaber Fabr. Entom. Syst. t I, p. 75; Payk. Monog. Hist. p. 83, n° 66, pl. 8, fig. À ; de Marseul, Ann. de la Société Entom. de France, 3° série, t. IV,p. 552; et trois individus de la Morica Je- vinii Luc. Ann. de la Soc. Entom., 3° série, t. 5, p. 712, pl. 21, fig. 7. Ces deux espèces encore peu répandues dans les collections entomologiques ont été rencontrées par M. Cotiy aux environs de el la-Magrnia dans la province d'Oran. — M. le docteur Laboulbène annonce à la Société qu'il a disséqué le Buprestis (Anthaxia) manca, et il montre des dessins représentant les appareils de la digestion et de la génération de cet insecte. — Le même membre met sous les yeux de ses collègues un Microlépidoptère du genre Eupithecia, qu'il a obtenu d’une chenille qui vit dans le réceptacle florifère du Chry- santhemum leucanthemum. il montre aussi un autre Microlépidoptère dont la larve se nourrit de la partie supérieure d’un bolet ligneux qui vient sur le pommier. XC Bulletin entomologique. —M. le docteur Laboulbène dit ensuite qu'il a, le 5 juillet’ pris sur des ceps de vigne, à Villefranche-sur-Saône , des chenilles qui nuisaient au raisin après la floraison, en cou- pant le pédoncule principal des fruits ou en dévorant celui des petites grappes. Cette chenille, que les vignerons du pays appellent Le ver, lui a fourni une petite Pyralide à ailes supérieures jaunes rayées d’une large bande brune et qui est le Cochylis roserana. — Le même membre annonce qu'il a trouvé avec M. L. Amblard, à Bouray, des nids d'Hyménoptères bâtis en terre le long d'un mur, et que de l’un de ces nids il est sorti deux Anthrax morio. Ces Diptères parasites ont une nympbhe ar- quée, blanchâtre, hérissée de pointes dont notre collègue donnera le dessin. — Le même membre parle enfin à la Société d’une larve qui nuit au colza et qui n’est probablement autre que la Cecidomyia brassicæ Winnertz (Linnæa entomologica, VIT, 231). Elle est d’un blanc à peine grisâtre et vit en grand nombre dans les siliques de cette plante. M. Laboul- bène l’a reçue de Normandie par les soins de M. Royer, et il l'a observée aux environs de Paris, à Villegenis, près de Verrières. — M. Becker parle des Lépidoptères recueillis par M. Bar sur les bords du Maroni, et montre quelques espèces remar- quables. Décision. Sur la demande de M. Doüé, la Société décide que M. le docteur Lefèvre, très malade depuis un an, et dont la position ne lui permettra plus de s'occuper d’ento- mologie, sera regardé comme démissionnaire à partir du commencement de 1857. 3e Trimestre 1857. XCI Membre reçu. La Société, à la majorité des suffrages, ad- met au nombre de ses membres M. l'abbé Blampignon, pro- fesseur de philosophie au grand séminaire de Troyes (Aube), présenté par M. l'abbé de Marseul. — Commissaires-rap- porteurs, MM. Doué et Gougelet. (Séance du 12 Août 1857.) Présidence de M. le docteur DOISDUVAL, 1°° vice-président. MM. Daube, membre de la Société, et P. Gervais, doyen de la Faculté des sciences de Montpellier, assistent à la séance. Communications. M. L. Buquet annonce la mort de notre collègue M. Laporte, pharmacien à Hoche, décédé le 3 août. — Au sujet du procès-verbal de la précédente séance, M. Jacquelin du Val demande à M. le docteur Laboulbène si l'insecte dont il a parlé comme faisant un grand mal au colza, est bien la Cecidomyia brassicæ. M. le docteur Laboulbène répond qu'il a observé plusieurs larves comme nuisibles au colza, et que les plus abondantes étaient des larves de Cécidomyies ; mais que , comme il n’a pu en obtenir l’insecte parfait, il n’a pu que supposer, d'a- près Winnertz, qu'elles devaient très probablement se rap- porter à la Cecidomyia brassicæ, mais qu'il ne peut l’affirmer d'une manière positive. M. Jacquelin du Val ajoute qu'un Coléoptère très nuisible aux crucifères dans le département de l’Oise, et qui ne sem- ble pas avoir été signalé jusqu'ici sous ce point de vue, est le Meligethes œæneus. XCN Bulletin entomologique. — M. L. Fairmaire signale des espèces de Coléoptères nouvelles ou très rares pour la faune française, et qui ont élé trouvées auprès de Saint-Germain-en-Laye par M. Ch. Brisout de Barneville : telles sont les Catops colonoides, Catops(sp.nov.), Colon anqularis, latus, Colon (sp. n.), Gyr- tusa pauxilla, Hydrobius strigosus, Triarthron Mærkelii, etc. — M. Reiche annonce que M. le docteur Schaum dresse en ce moment un catalogue de tous les Coléoptères propres à la Grèce, et qu’il se propose de publier ce travail dans les mémoires d’une Société entomologique récemment fondée à Berlin. — M. Tappes montre une coque de Coléoptère, peut-être de Curculionite, qui se meut par des petits bonds successifs. M. Jacquelin du Val dit, à ce sujet, qu'il a vu sauter de la même manière des coques de Rhynchites qui avaient quel- ques rapports avec celles présentées par notre collègue. — M. le docteur Boisduval communique un Caryoborus, Coléoptère américain, qu’il a trouvé vivant dans une des serres de Paris. M. Tappes dit qu’il a observé une espèce analogue dans des cocos rapportés dans notre capitale. M. A. Sallé ajoute qu'il a vu des Caryoborus se méta- morphoser à Paris même. — M. 3. Thomson parle de deux magnifiques envois de Coléoptères, arrivés à Londres: l’un de M. Bates, provenant de l’Amazone, et l’autre de M. Wallace, adressé des îles Arroo. — M. le docteur Boisduval annonce qu’il a reçu de M. le colonel Tropp des Lépidoptères de l'Inde centrale (Meruel), 3e Trimestre 1857. XCIIE et il ajoute que ces insectes se rapprochent assez notable- ment de ceux que l’on a rapportés du Cachemyr et du Tibet. Lecture. I est donné communication d’un mémoire de M. Sauvenne , pharmacien à Montpellier , sur l'emploi que l'on pourrait faire en pharmacie de la teinture de la Cetonia aurala. M. Sauvenne ne faisant pas partie de la Société, son mé- moire est renvoyé à M. le docteur Signoret pour qu’il en présente un rapport à la Société. Membres reçus. À la majorité des suffrages, la Société ad- met au nombre de ses membres : {o M. Jacob Himmighofen de Gracia, qui habite Barcelone, présenté par M. Becker ; commissaires-rapporteurs, MM. Berce et Depuiset ; et 20 M. Wincher, employé au chemin de fer de l'Ouest, à Mont- martre, présenté par M. L. Fairmaire, commissaires-rappor- teurs, MM. de Baran et Delarouzée. (Séance äâu 26 Aout 1857.) Présidence de M. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE,. Communications. M. J. Thomson fait passer sous Îles yeux de la Société une boîte de sa collection contenant un grand nombre d'individus des quatre espèces connues du genre Goliathus (giganteus, Druryi, Cacicus, Fornassinii), et il entre dans quelques détails à ce sujet. — M. Delarouzée présente à la Société trois Coléoptères nouveaux qu'il a trouvés dans la caverne de Bétharram (Hautes-Pyrénées) et dont l’un, appartenant au genre Ano- phtalmus, qui n'avait pas encore été signalé en France, est une des découvertes les plus intéressantes pour notre faune. XCIV Bulletin entomologique Voici les descriptions diagnostiques de ces trois espèces et d'un Haliplus trouvé par notre collègue dans un lac des Hautes-Pyrénées : 1. Anophthalmus Gallicus, G. Delarouzée. — Long. 4 millim. — Testacé, presque transparent. Antennes dépassant les deux tiers de la longueur du corps, second article plus court que les suivants. Tête grosse, profondément marquée de deux sillons. Corselet cor- diforme, convexe ; angles antérieurs arrondis, les postérieurs légè- rement obtus, mais à pointe bien marquée. Elytres en ovale alongé, convexes, un peu déprimées au milieu; deux stries, la suturale surtout, fortement marquées; une troisième légère, marquée de trois gros points enfoncés ; les autres entièrement effacées. Trouvé dans une grotte près de Betharram (Basses-Pyrénées), Mal- gré une obscurité complète, il se cache sous des pierres mouillées constamment par l’eau qui tombe goutte à goutte des stalactites. 2, Pterostichus microphthalmus, G. Delarouzée., — Long. 16 mill, — Brun foncé; palpes, pattes et derniers anneaux de l’abdomen plus clairs, Tête grosse, presque aussi large que le corselet ; yeux extrêmement petits, non saillants. Corselet étroit, beaucoup plus long que large, fortement rétréci un peu avant les angles posté- rieurs qui sont droits et pointus; deux fossettes non ponctuées, bien marquées, l’interne presque parallèle au bord latéral, la seconde plus petite, oblique. Un gros point sur l’angle postérieur. Elytres un peu plus claires que le corselet, lisses, presque paral- lèles, étroites, allongées ; stries très fines ; intervalles plans, trois points enfoncés sur le troisième intervalle ; le premier contre la troisième strie placé au tiers antérieur, le second et le troisième touchant la seconde strie et placés, l’un vers le milieu et l’autre au deux tiers de l’élytre. Trouvé dans la même grotte, le mâle et la femelle près l'un de l’autre, sous la même pierre. 3. Adelops speluncarum, G. Delarouzée. — Long. 3 millim. — En ovale allongé, ‘rès peu convexe, testacé ; couvert d’une pubes- cence plus claire, longue et couchée. Antennes grêles, à peine 3e Trimestre 1857. XCV épaissies à l'extrémité, dépassant le tiers des élytres. Corselet court, peu convexe, peu sinué à la base; angles postérieurs presque droits; surface très finement et très densément granu- leuse, Elytres très allongées, non tronquées, déprimées sur la suture, couvertes de petites strioles transversales irrégulières ; pas de strie suturale, Trouvé avec l’Anophthalmus. L. Haliplus Pyræneus, CG. Delarouzée. — Long. 4 1/2 à 5 millim. D'un testacé ferrugineux ; plus allongé et moins convexe que le H, fulvus, Fab. dont il se rapproche par la disposition des taches des élytres. Tête assez fortement ponctuée, une tache noire sur le vertex. Bords latéraux du corselet légèrement arrondis; base très sinuée, le milieu se prolongeant en pointe sur l’écusson plus fortement que dans le fulvus, marquée de deux ou trois lignes de gros points irréguliers à fond noir. Elytres peu convexes, mar- quées de taches très noires et bien limitées. Trouvé dans le lac Noir auprès de Cauterets (Hautes-Pyrénées). — M. le docteur Laboulbène écrit du Havre qu'il a trouvé au pied de la falaise du cap la Hève, l’insecte parfait, la larve et la nymphe de la WMicralymma brevipenne, et qu'il en fait l'anatomie. — M. L. Fairmaire dit que M. le capitaine Martin à pris dans des fourmillières, auprès de Toulon, plusieurs individus du genre Oochrotus (O. unicolor Lucas) avec les Colovocera et Merophysia formicaria. — M. Reiche lit la note qui suit : L’insecte que j'ai décrit dans les Annales de la Soc. Entom. (1855, p. 603) sous le nom d’Olisthopus orientalis n’est autre que l'OL, Græcus de M. Brullé, Expéd. Scient, de Morée, ITT, p. 124. J'ai pu n’assurer du fait par la communication qui m'a été faite du type qui a servi à la description de M. Brulié ; c’est à notre honorable collègue, M. E. Blanchard que je dois cette communication. XCVI Bulletin entomologique. On pourrait s'étonner, à bon droit, que je n’aie pas demandé cette Communication avant de décrire mon O{. orientalis. J'aurais dû le faire, j'en conviens ; mais j'étais très loin de croire qu'il y eût la moindre analogie entre l'espèce de M. Brullé décrite comme ayant la tête et le corselet d'un vert bronzé assez clair, les palpes bruns à l'extrémité, les intervalles des stries des élytres creusés où canaliculés dans leur longueur et comme étant de 1 centimètre 3/4 de largeur, ce qui indiquait une espèce linéaire. Mon espèce n’a pas la moindre nuance de vert sur la tête et le corselet, ses palpes bruns sont testacés à l’extrémité, les intervalles des stries des élytres sont plans et la largeur de l'insecte est de 2 centim. 3/4. En voyant les deux types que je mets sous les yeux des membres de la Société on aura peine à comprendre l'illusion dans laquelle est tombé M. Brullé, car son insecte, des quatre caractères que j'ai cités, n'en à qu'un : les intervalles des stries creusés en gouttière ; ce qui est dû à ce qu’il était récemment transformé quand on la pris et que ses élytres très molles se sont un peu crispées en se desséchant. — M. le docteur Sichel fait la communication suivante : En septembre 1855, chargé par la Société de déterminer un Hy- ménoptère envoyé par M. Doumerc (Bnlletin, 1855, p. LxxxIn1), j'ai commis upe erreur en regardant cet insecte comme un Acænites (id, P. LXXXVII, LxXXIX ; C’estun Hemiteles, V'H. floricolator Gra., var., ou peut-être une espèce nouvelle très voisine de celui-ci (H. perlæ Doumerc). Ce que j'ai dit du métathorax tronqué et sculpté de cet insecte doit être maintenu, mais être appliqué au genre Hemiteles, genre dont certaines espèces ont le métathorax convexe et lisse, tan- dis que d’autres l'ont tronqué, sculpté ou rebordé, circonstance qui donnera peut-être lieu à l'établissement de deux sous-genres, ou du moins de deux grandes divisions. Il est remarquable que Gravenhorst, dans ses descriptions, du moins pour les: espèces que j'ai comparées, ne parle pas du tout dela sculpture du métathorax. — M. Guérin-Méneville fait connaître quelques faits d’en- tomologie appliquée, relatifs à l’industrie séricicole ; il s'oc- 3e Trimestre 1857. XCVIT cupe spécialement de la maladie qui sévit depuis plusieurs années sur le Bombyx mori, et qui diminue considérable- ment la récolte de la soie, et il donne une idée des recher- ches qu'il vient de faire en Suisse et dans les Hautes et Basses-Aipes, pour obtenir de bonnes graines, tirées de localités où l'épidémie n’a pas régné, et sans pour cela aller en chercher en Chine. — Le même membre s'occupe ensuite de plusieurs Bom- byx dont on essaie en ce moment l'acclimatation; il parle surtout du ver à soie du Ricin, qui se reproduit depuis plu- sieurs années en France; enfin il fait voir un certain nombre d'individus de ces Lépidoptères, dont l'étude lui a démontré que l’on doit réellement distinguer deux espèces dans celle désignée habituellement aujourd’hui sous le nom de cynthia : l’une, provenant de la Chine, serait le véritable Bombyx cynthia de Linné, et l’autre, originaire du Bengale, devrait porter la dénomination de Bombyx arrindia Milne-Edwards, nom qui, suivant notre collègue, a été publié antérieure- ment à celui de B. ricini, donné par M. le docteur Bois- duval. — M. Guérin-Méneville communique une note qu'il à présentée à l’Académie des Sciences , dans la séance du 24 août, relativement à l'emploi qui devrait être tenté de la Cetonia aurata comme remède propre à guérir de l’hydro- phobie. Dans un article, dit-il, qui a paru au Moniteur des 16-17 août 1857, on trouve des détails d’un haut intérêt sur la guérison de la rage. Suivant ce document qui émane du Comité scientifique de la marine de Saint Pétersbourg, un habitant du gouvernement de Riazant M. Levachoff, posséderait un remède efficace contre cette maladie, et XCVIN Bulletin entomologique. en serait dèjàa à sa 1, 790° cure. D’après le récit de M. Ivantchenko, officier de marine, guéri par M. Levachoff, celui-ci emploierait comme remède des pilules faites avec certaines plantes, et une poudre d’un gris verdâtre, soi-disant accessoire, poudre qui pourrait bien être le vrai remède déguisé par les pilules, et qui est peut-être faite avec la Cétoine dorée. En lisant cet article, j'ai pensé qu'il était opportun de rappeler encore les communications que j'ai eu l'honneur de faire à l’Académie des sciences, depuis sept ans, sur ce sujet. J’ai commencé à signaler cet insecte comme spécifique contre l’hydrophobie, en janvier 1851, dans ma Revue et Magasin de zoologie (p. 60). En avril de la même année (même recueil, p. 205) un médecin français, M. Mandileny qui avait séjourné longtemps en Russie, venait confirmer ce que j'avais annoncé et citait des faits analogues venus à sa connaissance. Plus tard encore, M. Drouillard confirmait aussi les renseignements que j'avais publiés, par le témoignage d'une dame russe, et il allait m'aider à obtenir que des expériences fussent faites, en adressant une demande à M. le comte de Morny, quand une mort prématurée est venue l’enlever. Depuis ce temps j'ai récolté chaque année des Cétoines dorées pour les mettre à la disposition des corps savants qui voudraient faire des expériences; je n'ai cessé d'appeler l'attention sur ce grave sujet; j'en ai fait l’objet de diverses publications, et notamment d’une lettre à l’Académie des sciences, insérée encore dans ma Revue de zoologie (juillet 1855, p. 342). Je voulais de nouveau appeler l'attention sur l'emploi de la Cétoine comme spécifique contre la rage, quand l'article du Moniteur est venu m’affermir dans ma résolution. Dans le document du Moniteur, on voit que les effets du remède administré par M. Levachoff sont analogues à ceux que j'ai signalés dans ma première notice. On y reconnaît encore que la poudre de couleur gris verdâtre qu'il fait prendre avec ces pilules pourrait bien être produite par des Cétoines écrasées et qu’elle semble être rendue ainsi verdâtre par les téguments pulvérisés de ces insectes, 3e trimestre 1857. XCIX Aujourd'hui, en présence de ces indices qui établissent au moin une grande probabilité en faveur de la Cétoine dorée comme remède contre la rage, il n’est plus permis de se borner à des vœux stériles : il faut agir, et je demande que des recherches soient faites en Russie pour vérifier la réalité des résultats obtenus dans les gouvernements de Saratow, de Tchernigolf et de Riazant, et qu’en même temps des expériences soient entreprises dans quelques établissements du gou- vernement afin de connaître les effets de la poudre de Cétoine sur des animaux sains et atteints d'hydrophobie. En attendant, je viens de remettre à MM. Berthelot et de Luca, chimistes distinguées, des Cétoines de cette année, pour qu'ils en fassent l'analyse et cherchent si ces insectes contiennent un principe particulier et que je proposerais de nommer cétonine. Dans tous les cas, les recherches dont il s’agit ne peuvent entraîner qu’à des dépenses minimes, et certainement hors de proportion avec l'importance du sujet. Les frais de cette mission, seraient facilement trouvés dans le fonds spécial du ministère de l'instruction publique destiné aux missions scientifiques, ou dans les reliquats des fondations Montyon ou autres, dont l’Institut dispose avec l'approbation de M. le ministre. — M. Bellier de la Chavignerie entretient la Société de l’excursion entomologique qu'il vient de faire dans les Py- rénées orientales (Le Vernet), et il donne des détails sur la faune de ce pays. Il y a recueilli un grand nombre de Lépidoptères et de Coléoptères, ainsi que des insectes des autres ordres, notamment des Hyménop- tères et des Orthoptères. Il s’est livré particulièrement à la recherche des chenilles et en a trouvé de fort intéressantes, telles que celles de la Melitæa deione, de la Zygæna Charon, de la Lithosia unita, de POrgyia aurolimbata, des Chelonia casta et hemigena, de la Cu- cullia santolinæ, de la Polia platinea, de la Nyssia Alpina- ria, elc. M. Bellier fait passer sous les yeux de la Société quelques spéci- mens des Lépidoptères des Pyrénées-Orientales. On remarque parmi eux : Papillio, var. Feisthamelii, Erebia Evias, Melitæa deione, C Bulletin entomologique. var. Pyronia, Lycœna Icarius, Agrotis agricola, Polia platinea et dumosa, Caradrina selini, Anthophila polygrammu, Orgyi aurolimbata, Psyche bicolorella et tabanella, Zygæna var. Fal. calæ, Sesia philanthiformis, T'yphonia lugubris, Aspilates san- guinaria, Cidaria Genearia, silacearia, etc. Notre collègue annonce qu’il rédigera, ainsi qu'il a l'habitude de le faire, un mémoire détaillé sur ses chasses au Vernet et sur les obser- vations nouvelles que lui ont fournies les espèces de ce pays. — Le même membre rappelle que dans les séances des 9 juillet et 10 septembre 1856, il a fait voir à la Société plu- sieurs Papilio Alexanor et six Thais Medesicaste qui n'étaient éclos qu'au bout de deux années. Il montre aujourd’hui trois Papilio Alexanor et une Thais Medesicaste provenant de chry- salides. recueiilies en 1854 et éclos au commencement de juin dernier, c’est-à-dire la troisième année. C'est la pre- mière fois qu’on observe chez des Lépidoptères diurnes un aussi grand retard dans l’éclosion. Les trois Alexanor ne présentent rien de particulier , mais la coloration de la Me- desicaste a subi une modification remarquable. L'exemplaire est encore beaucoup plus obscur que ceux qui n'étaient éclos qu’au bout de deux ans, et dont notre collègue signa- lait déjà, l’an dernier, la différence de couleur. Membres reçus. La Société admet au nombre de ses mem- bres : MM. l'abbé Baron, présenté par M. l'abbé de Mar- seul. Commissaires-rapporteurs, MM. Doüé et de Baran; et Leschenault de Villars, avocat, à Bagnères de Bigorre, présenté par M. Doüé. — Commissaires-rapporteurs, MM. Henri Deyrolle et L. Berce. 3e trimestre 1857. CI (Séance du 9 Septembre 1857.) Présidence de M. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. MM. Felder, de Vienne, et le colonel Pradier assistent à la séance. Communications. M. L. Buquet parle d’un fait entomolo- gique curieux qui s’est passé en Crimée pendant la dernière guerre. Un grand nombre de balles, placées dans des car- touches et dans les gibernes, ont été fortement attaquées, et même, dans plusieurs cas, presque tout à fait perforées par un insecte. Notre collègue ajoute que M. Ie maréchal Vaillant a ap- pelé l'attention de l’Académie des sciences dans sa séance du 7 septembre, sur cette intéressante observation (1). M. E. Desmarest, de son côté, fait remarquer que plu- sieurs communications ont été faites à la Société entomolo- giqe sur des insectes qui ont perforé des matières métalli- ques ainsi que certaines pierres assez dures, et qu'il a publié à ce sujet une notice dans la Revue zoologique, année 1844, pages 90 et suivantes. Notre collègue rappelle surtout qu'Audouin a signalé en 1833 des larves de Callidium ayant creusé assez profondément de nombreuses sinuosités (1) Depuis cette communication (Comptes-Rendus, t. XLV, p. 361 et suiv.), M. C. Duméril, dans la séance du 14 septembre de lPAca- démie des sciences, à lu un rapport intitulé : Recherches historiques sur les espèces d'insectes qui rongent et perforent le plomb, etil y démontre que linsecte, signalé par M. le maréchal Vaillant, comme ayant perforé des balles en Crimée appartient à la famille des Uropristes, et que c’est le Sirex juvencus Fabricius. 3e Série, TOME vY. Bulletin Vin. CII Bulletin entomologique. dans une plaque de plomb provenant d'une couverture de bâtiment; que M. Emy a fait une observation à peu près semblable sur des larves de Bostrichus; que M. le marquis de Brême a montré plusieurs cartouches de soldats, prove- nant de l’Arsenal de Turin, et dont les balles étaient forte- ment entamées par des insectes, et qu'il a lui-même pré- senté des Apute capucina et des Callidium sanguineum qui, probablement à l’état parfait, avaient percé plus ou moins profondément, les premiers des clichés typographiques, et les seconds de petits creusets de plomb. Au sujet de ces observations, M. Tappes rapporte aussi qu’il existe à l'entrepôt des douanes, à Paris, des pierres d’a- bord assez tendres, et dures par la suite, dans lesquelles l'Anobium tessellatum a creusé des trous assez profonds. — M. Bellier de la Chavignerie fait passer sous les yeux de ses collègues une boîte contenant un grand nombre de Coléoptères qu'il a pris aux environs du Vernet, la plupart dans la vallée et quelques-uns seulement dans la haute mon- tagne. — M. L. Fairmaire dit que M. C. Brisout de Barneville a trouvé récemment à Marly sous des écorces de châtaigniers, le Prostomis mandibularis, Coléoptère qui n'avait pas encore été signalé comme propre à la faune parisienne. Lecture M. L. Fairmaire fait connaître la deuxième partie de ses Miscellaneu entomologica, contenant la description de nouvelles espèces de Coléoptères propres à la faune de l'Eu- rope et plus particulièrement à celle de la France. — M. Bellier de la Chavignerie lit un mémoire intitulé : Observations sur les Lépidoptères des Pyrénées orientales (le Vernet). 3e trimestre 1857. CUT Décisions. La Société décide que la démission donnée de vive voix par M. Jacquelin du Val, dans la séance du 12 août , et confirmée par sa lettre du 26 du même mois, est acceptée. — Sur la demande du Secrétaire, la Société décide qu’un tirage de 100 exemplaires sera fait des pièces relatives au congrès de Montpellier. Membres reçus. À la majorité des suffrages, la Société ad- met au nombre de ses membres : M. Nickerl, professeur de zoologie à Prague (Bohème), présenté par M. Becker. — Commissaires - rapporteurs : MM. Berce et Depuiset ; Et M. Pellet, avocat, à Béziers (Hérault), présenté par M. Bellier de la Chavignerie. — Commissaires-rapporteurs, MM. Fairmaire et de Baran. (Séance du 23 Septembre 1857.) Présidence de M. REICHE, président de 1856. M. H. Delamain, de Jarnac, assiste à la séance. Communications M. le secrétaire annonce que MM. les Président et vice-présidents, absents de Paris, l'ont chargé de les excuser auprès de la Société. —M.J. Thomson dit qu'antérieurement à la publication de la note de M. Schaum (Bulletin 1857, page xxIx) sur l'Agrius fallaciosus, qu'il regarde comme devant être placé auprès des Omus dans la famille des Cicindélides, il avait CIV Bulletin entomologique. lui-même imprimé la même observation. (nes des Cic. 1857, 1, p. 10 et suiv.). — M. L. Fairmaire annonce que M. Racine a trouvé à Dieppe le Bembidium ( Limnœum) nigropiceum, Coléoptère fort rare, qui n'avait pas encore été signalé comme appar- tenant à la faune française. —M. G. de Baran annonce que MM. le docteur Lespès et Cheiron ont fait récemment des excursions dans plusieurs grottes souterraines des environs de Dax (Arriége), et qu'ils y ont trouvé quelques insectes intéressants. Ces entomolo- gistes ont découvert une nouvelle espèce de Leptoderus, dont M. le docteur Lespès se propose de donner la description à la Société; ils ont observé aussi une Arachnide aveugle assez analogue à celle signalée depuis longtemps dans les lacs souterrains de la Carniole, et qui vit aux dépens des Lep- Loderus, ainsi que d’une espèce d’Adelops qui n’y est pas très rare. Enfin ils ont constaté la présence d'un Pterostichus, mais comme cet insecte a été pris près de l'ouverture d’une de ces grottes, ils pensent que cette dernière espèce venait du dehors. — Le même membre dit que M. Berthoud a trouvé auprès de Valence ( Drôme ), le Catopsimorphus arenarius et le Pæcilus subviolaceus. — M. le docteur Labouibène entre dans des détails ana- tomiques très importants sur la Micralymma brevipenne sous ses divers états de larve, de nymphe et d’insecte parfait ; il montre un grand nombre de figures et annonce qu’il se propose de faire un mémoire à ce sujet pour les Annales de la Société. — Le même membre parle également de quelques re- 3e Trimestre 1857. CV marques anatomiques qu'il a été à même de faire sur un Buprestis gigantea femelle, conservé dans l’alcool, et qui lui a été donné par M. Thomson. Notre collègue a surtout cherché à comparer ce qu'il avait précédemment observé anatomiquement dans l'Anthaxia manca. | — M.le Dr Laboulbène montre des morceaux de bois qui lui ont été envoyés des environs d’Abbeville et qui pré- sentent des perforations nombreuses, qu'au premier aspect il avait cru faites par des Coccus, mais, qu'après un examen plus attentif il croit plutôt produites par des larves parasites de ces même Coccus. Notre collègue remet ces morceaux de bois à M. le Dr Si- gnoret, et il le prie de les examiner. — M. J. Thomson montre trois planches dessinées par notre collègue, M. Nicolet, devant faire partie de la Faune entomologique du Gabon, qui doit être publiée incessam- ment dans le deuxième volume des Archives entomologiques, et contenant la représentation d’un grand nombre d’Orthop- tères, Hémiptères, Névroptères, Hyménoptères, Diptères et Lépidoptères. — M. H. Lucas lit la note suivante : Je ferai passer sous les yeux de la Société plusieurs Orthoptères provenant du sud de l’Algérie, que j’ai décrits dernièrement dans nos Annales et dans la Revue et Magasin de Zoologie, et qui m'ont été donnés par M. le docteur Guyon, inspecteur du service de santé de l’armée d'Afrique. Parmi les espèces les plus remarquables, je signalerai une femelle dans un état parfait de conservation de l'Eremiaphila denticolaris Lucas, Rev. et Mag. de Zool.. p. 103 (1859). Je mentionnerai aussi un très bel individu de l'£remobia jami- nii Lucas, Ann. de la Soc. Ent, de France, 3° série, t, 2, pl. 20, CVI Bulletin entomologique. fig. 1 (1854). Au sujet de cette espèce, je dois relever une erreur que j'ai commise, et cela est dû à ce que la première fois que j'ai fait connaître cet Acrididé, je ne le possédais que conservé dans l'alcool et par conséquent privé des couleurs jaune et noire qui ornent les ailes de cette belle espèce. La synonymie de cet Acrididé doit être ainsi établie : Eremobia (OEdipoda) insignis Lucas, Ann. de la Soc. Entom. de France, t. 9, 2° série, p. 370, n° 18 (1851). Eremo- bia Jaminii Lucas, Ann. de la Soc. Entom. de France, 3° série, t 2, p. 711, pl. 20, fig. 1 (1854). Enfin, je communiquerai encore une femelle de l’'Eremobia Cla- velii Lucas, Ann. de la Soc. Ent. de France, 2° série, t. 9, p. 364; n° 18, pl. 8, fig. 1, 1 a (1851). Lorsque j'ai décrit cet Acrididé je ne connaissais qu'un individu femelle de cette espèce qui jusqu'à présent n’a encore été signalée que comme se trouvant dans le sud de l'Algérie. — M. Martin présente deux variétés remarquables de Lépidoptères trouvées pendant l’excursion entomologique de Montpellier par M. Fallou; se sont la Lycæna ægon femelle qui offre une couleur bleue et des rayons blanes aux grandes taches entourant toutes les ailes, et 20 l’Aspilates calabraria chez laquelle les bandes rouges transversales et marginales ont complètement disparu. — M. le secrétaire communique la note suivante de M. Bruand d'Uzelle concernant divers Lépidoptères. Au mois de juillet dernier, j'ai passé à Aix-en-Savoie une saison de bains, et j'ai profité de la proximité pour aller à la Chartreuse de Grenoble et faire l'ascension du Grand-Som. C'est le 30 juillet que j'ai fait cette course, et j’espérais m'y trouver à une époque favo- rable. Mais le résultat n’a pas répondu à mon attente. La sécheresse si longue et si intense qui a régné depuis le commencement de juin avait peut-être contribué à rendre les espèces peu abondantes; en tout cas, elle avait rendu les ascensions difficiles, surtout celles du 3e Trimestre 1857. CVII arand-Som, en brûlant les gazons, qui étaient devenus tellement glissants que plusieurs pentes n'étaient pas sans quelque danger. En résumé, et comme renseignements pour les Lépidoptéristes qui seraient disposés à explorer les environs de la Grande-Char- treuse, voici la liste de toutes les espèces que j'ai recueillies, pen- dant les trois jours que j'ai employés dans cette localité : 1° Près de Fourvoirie : Les Thecla Lynceus et Spini. Les Erebia Medusa et Blandina, quelques Euryale et peut-être OEme qui descend parfois jusque-là, mais se tient généralement plus haut. Tortrix Piceana var. Oporanu, grande et bien caractérisée, et Pterophorus Zetterstedtii (Zetterstedtidactyla Br, Gat, du D.). 2° De Fourvoirie à la Chartreuse : Parnarrius Apollo. Boarmia Abietaria. Acidalia Holosericaria. 3° À la Chartreuse : Larentia Sabandiata, et quelques espèces peu rares, telles que Montanaria, Scripturaria, Mensuraria, Picata et Verticalis, etc. L° Prairie de la Bovine, plus haut que la chapelle Saint-Bruno, Eubolia Scabraria, Mensuraria (grande et très caractérisée). Fidonia Copreolaria. Cleogence Tinctaria (male commun, femelle plus rare). CVIN Bulletin entomologique. Acidalia Sericearia, Prataria et Rupestraria, Botys Hyalinalis et Alpinalis. Sericoris Rupestrana et Conchana. Ypsolopha falcella W.-V.; Br. Cat. du Doubs 1956 bis. Hypercallia Christiernella. La Bovine me parait une excellente localité, et je présume qu'on y trouverait Pluriu Bractea et plusieurs autres bonnes espèces, peut- être Eubolia Larentiaria Br. (Kollararia H. Sch.). 5° Au-dessus de la Bergerie et plus haut : Erebia OEme et Euryale, puis Dromus, qui devient commun de- puis là. Melitea Pales et Amathuria (abondantes). Gnophos Meyeraria, puis une autre espèce voisine de Glauci- nala, mais que je crois distincte, et qui serait nouvelle pour moi. Eudorea Delunella Guenée, Octonella et Ambiguella. Tortrix Dohrniana et Icterana. Crambus Culmellus (var. assez caractérisée). Le Pterophorus Zetterstedtidactyla devient commun dans une friche herbeuse au-dessous de la Bergerie; on y prend aussi le Calodactyla. Je suppose qu'on y rencontrerait également (parmi les rochers qui précèdent immédiatement la Bergerie) Dilucidaria, Operaria, Aquearia et Ignobiliaria. Plus haut que la Bergerie, je n'ai plus guère vu le mâle de Tinc- taria, mais en revanche la femelle devient plus fréquente. Enfin, près du pic du Grand-Som, j'ai capturé un seul exem- plaire de la Sericoris Charpentierana. Je n'ai donc recueilli, en fait de bonnes espèces, que : Tinc- taria $, Dohrniana, Charpentierana et Ghristiernella, que je 3e tramestre 1857. CIX prends dans nos montagnes jurassiques, et que j'ai signalées précé- demment dans le Catalogue du Doubs (environs de Pontarlier et de Jougne). Il est à remarquer que les ascensions de nos sommets jurassiques, y compris le Mont-d’Or, sont d’une facilité telle, qu’une dame même ne doit nullement les redouter, tandis que celle du Grand-Som est fatigante, difficile et même un peu périlleuse. — M. Reiche donne communication de la note suivante de M. Peyron, contenant quelques rectifications spécifiques : M. l'abbé de Marseul a décrit sous le nom de Hister Peyroni (s) (Mon. des Histérides. Suppl. Hister, n° 101”), une espèce que j'ai décrite et fait figurer de mon côté sous le nom de Hister plathso- mioïdes, pour paraître prochainement dans nos Annales ; le nom de M. de Marseul ayant l’antériorité devra prévaloir. Je ferai observer à ce sujet que je crois l’espèce assez différente du Hister Smyrnæus si, comme je dois le supposer, ce dernier a été décrit par notre éminent collègue avec son exactitude ordinaire. Quant à moi, je possède deux exemplaires parfaitement identiques du lister Peyroni et je ferai remarquer que si le Smyrnæus a été réellement envoyé de Smyrne à M. Chevrolat, la patrie de ces deux espèces en devient très différente ; car l’on prend généralement la dénomination d'Orient d'une manière un peu trop élastique, et l'on ne fait point, selon moi, assez attention que les contrées désignées sous ce nom comportent une grande étendue de pays et des localités souvent fort différentes. À part quelques espèces communes autour du bassin Méditerranéen, j'en connais bien peu qui habitent à la fois Smyrne et Tarsous; la plaine dans ce dernier pays a une faune plus voisine de celle de la Cæœlé Syrie des anciens et la montagne de celle des îles de Chypre et de Candie. M. Schaum, dans un des derniers Bulletins de nos Annales, a exprimé le doute que deux des espèces décrites par moi dans nos Annales de 1856 eussent été connues antérieurement. Il rapporte mon Hydrophilus æœægyptiacus au Hydrophilus spi- nipennis Guér. Mén, : il me serait difficile de contrôler cette asser- Cx Bulletin entomologique. tion, faute de pouvoir consulter ici l'Iconographie du règne Animal et je m'en rapporte d’ailleurs à M. Schaum là-dessus; mais j'avais pu croire mon espèce différente de celle sur laquelle Solier avait fondé son genre Temnopterus, laquelle était le Hydrophilus acu- leatus Dej. (Spinipennis Guér.), car si, en effet, Solier eût connu la conformation des tarses du Hydra Ægyptiacus, je ne crois pas qu'il se fût jamais décidé à créer le genre Stenoxæus. Au reste, mon es- pèce diffère de toutes celles que je possède (au nombre de onze seu- lement, il est vrai), par le fort crochet qui termine en avant le canal du prosternum, caractère facile à relever par les entomologistes qui posséderaient le Hydr. spinipennis Guérin (aculeatus Dej.) authen- tique, c'est-à-dire de provenance du Sénégal (1). La Cymindis Osiridis diffère notablement de Ja description de la Cym, tessallata Dej. Species, V, 314, et je n’avais pas cru de- voir la lui comparer, à cause des différences notables de patrie et de caractères, mais la note tout am:cale de M. Schaum m'engage à le faire ci-après, en signalant des points comparatifs, d’ailleurs QUE mentionnés dans la description de l'espèce. Dejean a dit de la Cym. tessellata. « Elle est plus petite que la Fa- (1) Le crochet du prosternum dont parle ici M. Peyron existe aussi dans le T'enmopterus spinipennis Gory (Guérin. Icon. du Reg. An. p. 72) comme dans les deux autres espèces décrites par M. de Cas- telnau (Hist. Nat. des Ins. II, p. 51). Gory décrit son espèce comme étant d’une couleur vert olivätre à reflets violets et ayant les pattes (sic!) plus foncées que les cuisses, M. de Castelnau dit que le 7. spinipennis a les cuisses d’un brun rouge avec les jambes et les tarses noirs. Le Tenmopt. Ægyptiacus est d'un noir peu olivâtre et ses pattes, de la couleur desquelles l’auteur ne dit rien, sont entièrement noires. J'ajouterai que l'Ægyptiacus est d’une forme plus étroite, moins ovale et plus convexe. Je ne crois pas que la couleur des pattes soit bien constante dans le spinipennis, mais la forme est tellement diffé. rente qu'on ne peut confondre ces espèces quand on les à toutes deux sous les yeux (REICHE), 3e trimestre 1857. CxI » mini. Les élytres ont une assez grande quantité de petites taches » arrondies (testacées) disposées sans ordre... Les stries sont distinc- » tement ponctuées, et le fond des élytres ne paraît pas granulé, » La Cymindis Osiridis est plus grande que la Faminii ; les élytres sont brunes et marbrées de taches obscures plus serrées et plus con- fluentes vers la suture. Elles n’ont point de stries, sinon sur les côtés; les intervalles de celles-ci sont distinctement granulés et l’on y observe des demi-côtes assez sensibles vers la base que ne mentionne point la description du savant auteur du Species général des Coléoptères, — Le même membre donne également lecture des obser- vations suivantes, de notre confrère M. Andrée (de Beaune), sur l'habitat du Ptinus Aubei. La note que j'ai l'honneur d'offrir à la Société entomologique est relative à un petit Coléoptère, le Ptinus Aubei, dont j'ai eu, il y a peu de temps, occasion d'observer les mœurs assez curieuses et qui, jusqu’à ce jour, étaient, je le crois, encore restées inconnues. Etant allé, il y a quelques jours (18 septembre 1857), faire une chasse dans un bois des environs de Beaune, je vis le sol couvert de galles de chêne en décomposition, et, la curiosité me poussant à en ouvrir une, je trouvai dans l’intérieur un Ptinus que je reconnus plus tard pour être le Pt. Aubei, décrit par M. Boie!dieu dans sa Monographie des Ptiniores (1). Plusieurs galles que j’ouvris me don- nèrent le même résultat et je remarquai de plus, dans le plus grand nombre, des larves et des nymphes qui me parurent appartenir au même insecte. En effet, ayant rapporté à la maison une assez grande quantité de ces galles, j'obtins d’éclosion plusieurs Ptinus, ce qui me confirma dans ma conjecture. _de regrette bien ici de ne pas avoir l’habileté et les yeux exercés de M. Perris, car j'aurais pu faire une histoire complète des métamor- phoses et donner la description de la larve et de la nymphe de mon insecte, mais je suis obligé d'avouer mon incompétence à un pareil travail et de céder la place à de plus habiles. Mon observation n'aura donc pour tout intérêt que de rendre désormais la découverte de cet insecte assez facile en faisant con- naître son habitat particulier, CXIT Bulletin entomologique. Comme j'ai pour principe qu'en matière d’entomologie, les plus petites choses méritent toujours d’être signalées, je n’ai pas hésité à envoyer à la Société cette communication si minime qu'elle soit, (1) Annales de la Société entomologique 1856, Cette description a probablement été faite sur des individus imma- tures, car aucun de ceux que j'ai recueillis ne présente la teinte rou- geâtre du dessous du corps, dont parle M. Boieldieu, mais ils sont tous, au contraire, d’un noir très foncé et très apparent. Lectures. M. Reiche lit une notice de M. Peyron inti- tulées : Description de quelques Coléoptères nouveaux, et observations diverses. — M. Bruand d'Uzelle adresse un travail intitulé : Ca- taloque des Lépidopières remarquables recucillis dans les montagnes du Doubs, de 1842 à 1856. Membre reçu. La Société admet à la majorité des suffrages au nombre de ses membres M. le Dr Gaëtan Felder, avocat, membre de la Société géographique de Vienne (Autriche), présenté par M. Javet — Commissaires rapporteurs, MM. Depuiset et Bolsduval. Décision. La Société rappelle à tous ses Membres la déci- sion prise dans la séance du 25 mars dernier, et portant qu'on ajoutera à la Liste des Membres, publiée annuellement, l'indication de la branche d'entomologie dont s'occupe plus spécialement chacun de nos collègues. — En conséquence, M. le secrétaire recommande de nouveau à ses collègues de lui adresser, avant la fin de 1857, les renseignements qui lui sont nécessaires à ce sujet, ainsi que les divers chan- gements qu’ils croiraient utiles de faire à la Liste des Mem- bres. BULLETIN TRIMESTRIEL. CLLLLELLIZ1IZ] ANNÉE 1859. OCTOBRE, NOVEMBRE, DÉCEMBRE, "2 6 0-0 — SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. (Séance du 14 Octobre 1857.) Présidence de M. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. MM. le professeur Waga, de Varsovie, et le révérend H. Clarke assistent à la séance. Communications. M. Thomson présente quelques remar- ques sur la larve de la Cicindela hybrida, et il en montre de bonnes figures ; notre collègue s'occupe spécialement de quelques points relatifs à l’anatomie de cette larve et plus spécialement de ce qui conserve la languette. — Le même membre fait également voir plusieurs Co- léoptères remarquables provenant du Gabon, et il montre particulièrement un genre de Curculionites dans lequel le rostre n'existe plus qu'à l’état de vestiges. — M. Reiche annonce que, dans une lettre que lui a 3e Série, TOME v. Bulletin 1x. CXIV Bulletin entomologique. adressée M. Peyron, notre savant collègue lui dit avoir re- marqué qu'une espèce du genre Orthoperus Stephens (Orth. atomus) a les ailes fortement et longuement ciliées à la façon des Ptilium, et qu'il conclut de ce fait que ce genre doit appartenir plutôt à la famille des Trichoptérydes qu’à celle des Cryptophagides, où le place M. de Marseul d'après Heer, et surtout qu’à celle des Coccinellides, dans laquelle le Catalogue de Stettin le fait figurer, il ne sait d’après quelle autorité. Notre collègue fait passer sous les yeux de la Société les ailes de l'Orthoperus brunnipes Gyilenhal, dont l'examen confirme l’opinion de M. Peyron. — M. Guérin-Méneville montre à la Société plusieurs individus vivants de diverses espèces de Coléoptères exo- tiques provenant d’un envoi de substances coloniales atta- quées par les insectes, qui lui a été fait du Ministère de la marine. Il y a surtout un petit Bostriche, dit-il, qui dévore et réduiten poudre les tiges souterraines et les racines du Smilax borbonica, plante dont on fait de l'alcool. Ce Bostriche paraît être une espèce à peu près cosmopolite, que notre collègue a déterminée dans les auteurs. C’est PApate iMminuta de Fabricius et Olivier, appartenant à un genre nouveau que M. Guérin-Méneville a caractérisé et publié sous le nom de Xylopertha. Notre collègue a trouvé aussi dans ce même Smilaz une magni- fique espèce de Sitophilus, voisine du Sitophilus (Calandra) gra- narius, mais deux fois plus grande et ornée de deux taches jaunes sur chaque élytre. Dans des racines et des farines de diverses espèces d’ignames, il a observé la larve, la nymphe et des insecies parfaits d'un Lyctus qui paraît nouveau et semble très voisin de celui que M. Chevrolat dé- signe sous le nom inédit de Glycirrhize, 4° trimestre 1857. CXY Il y à encore d'autres espèces appartenant aux genres Bruchus, Anthribus, Sylvanus, Lœmophlæus et autres, que M. Guérin-Mé- veville n’a pu encore suffisamment étudier pour les rapporter avec certitude à des espèces décrites ou en faire des espèces nouvelles, mais qu’il publiera incessamment dans un travail qu’il prépare sur les insectes nuisibles aux denrées coloniales. — Le même membre fait passer sous les yeux de ses confrères une boîte de Coléoptères recueillis dans les oasis d’Ouargla, en Algérie. Il fait remarquer que ces insectes ont une physionomie tout égyptienne et offrent même des espèces propres à ce pays, telles que la Pimelia coronata, upe espèce voisine de la P. angulata, une autre voisine de la P. Senegalensis, une Adesmia très voisine de l'A. Klugü, Solier, qui semble différer très peu de l'A. Biskrensis Lu- cas, le Graphipterus multiquttatus, le Cleonus hieroglyphi- eus et-d'autres espèces non moins caractéristiques. Parmi les objets nouveaux, l’on distingue surtout une magnifique espèce du genre Leptonychus de M. Chevrolat, un nouveau genre de Piméliaires voisin des Diesia, et beaucoup d’autres espèces non moins intéressantes. Notre collègue annonce qu'il va décrire ces insectes, si remarquables surtout au point de vue de la géographie ento- mologique, et dont il doit la communication à notre savent et zélé confrère, M. de Vaidan, qui habite Constantine. — M. Bellier de la Chavignerie parle d’une excursion qu’il a faite en Belgique dans le duché de Namur, canton de Gédine. Il dit que pendant une dizaine de jours qu'il a passés dans ce pays, il s’est livré à des recherches entomo- logiques, mais qu’à l'exception de l’Anchocelis litura, Lin., qui venait assez facilement à la miellée et ne paraissait pas CXVI Bulletin entomologique. rare, tous les autres Lépidoptères qu’il a recueillis appar- tiennent à la faune des environs de Paris. — Le même membre fait aussi la communication sui- vante : Pendant que j'étais, dit-il, dans le canton de Gédine, on m’apprit qu'une forêt de hêtres, située commune de Villerzie, présentait un aspect singulier, que tous les arbres étaient malades et qu’on avait vu dans ces bois, durant l'été, une quantité innombrable de petites mouches qui pouvaient bien être la cause des désastres signalés. Je me transportai dans les bois de hêtres de Villerzie et je pus constater que les détails qu’on m'avait fournis n'étaient nullement exagérés, car tous les arbres sans exception, aussi bien les plus forts que les plus jeunes, avaient leurs feuilles couvertes, à la partie supérieure, d’un nombre incalculable de petites galles pyriformes, extrêmement dures et babitées par de jeunes larves blanches et apodes. La quantité de ces galles était si considérable que souvent elles avaient fait plier les branches sous leur poids et les avaient brisées. J'ai l’honneur de soumettre à l'examen de la Société quelques branches de hêtres chargées de leurs galles. Ces galles sont, à n’en pouvoir douter, celles que Réaumur a observées et si bien décrites dans son XII° Mémoire. Toutes celles que j'ai onvertes renfermaient chacune une seule larve, et ces larves, soumises à un fort grossisse- ment, m'ont bien présenté tous les caractères indiqués par Réau- mur. Cet excellent observateur n’a pu voir, malheureusement, se transformer aucune de ses larves, et il dit ne savoir à quel insecte les rapporter. Linné parle d’un petit Hyménoptère du genre Cynips qui habite in Fagi sylvaticæ foliis et dont il donne cette description : Alæ corpore longiores, ut in Phalænis deflexæ, puncto marginali terram spectante. Fabricius dit, en parlant du même insecte : Habitat in gallis pyriformibus paginæ superioris foliorum Fagi sylvatice. N'est-ce point par ce Cynips, le Cynips Fagi de Linné et de Fa- bricius, qu'ont été causés, cette année, les dégâts qu’on a à déplorer dans la forêt de hêtres du duché de Namur ? 4e Trimestre 1857. CXVII À la suite de cette communication, M. Waga rapporte que des faits semblables ont été assez souvent signalés en Allemagne, et il dit que les entomologistes allemands pensent que ces galles sont produites par une espèce de Cecidomyia. MM. Berce et L. Fairmaire rapportent qu'ils ont également vu dans la forêt de Fontainebleau des parties entières de bois de hêtres dont toutes les feuilles étaient couvertes par des millions de galles semblables à celles que M. Bellier de la Chavignerie montre à la Société. M. L. Fairmaire ajoute {séance du 28 octobre) qu'après avoir étudié les galles rapportées de Belgique par notre Pré- sident et d'après l'examen qu'il a fait des larves et des nymphes, à défaut de l’insecte parfait qu’il n’a pu obtenir, il croit pouvoir assurer aujourd’hui que ces galles sont pro- duites par la Cecidomyia fagi, Hartig. — M. Guérin-Méneville met sous les yeux de la Société trois beaux individus, éclos en France, d’une espèce de Saturnia de Chine, très voisine de celle qui a été introduite récemment sous le nom de Sat. cynthia des auteurs, laquelle est originaire du Bengale, et il montre que ses Saturnies chinoises diffèrent sensiblement de celles du Bengale et pourraient bien appartenir à la vraie espèce ou variété locale publiée par les anciens auteurs sous le nom de Bombyx cynthia. Les cocons de cette espèce ont été envoyés de Chine à Turin, le lh novembre 1856, par le père Annibal Fantoni, missionnaire de la foi, et il a écrit que les Chinois en faisaient deux récoltes par année. Ils sont arrivés à Turin vers la fin de mars 1857, et ce n’est qu’au milieu de mai que les premiers papillons ont paru. CXVIN Bulletin entomologique. il est éclos d'abord des mâles qui sont morts avant l'apparition des femelles ; puis, au milieu de juin, il est éclos des femelles et encore quelques mâles, ce qui a permis à M. Griseri d’avoir quelques accou- plements et des pontes fécondées. Les œufs sont éclos vers la fin de juin, et comme les botanistes avaient reconnu, par les débris de feuilles qui entouraient quelques cocons, que le végétal dans lequel ils avaient été filés était l’Aylan- thus glandulosa ou Vernis du Japon, il a donné aux jeunes che- nilles des feuilles de cet arbre, ce qui lui a parfaitement réussi, car elles se sont immédiatement mises à manger. Ces jeunes chenilles ressemblent tout à fait à celles de la Saturnie du Bengale qu'Helfer a figurée sous le nom de Cynthia, et, au mo- ment où M. Guérin-Méneville les a vues à Turin, elles allaient faire leur première mue, Depuis il n’en a plus eu de nouvelles, quoiqu'il ait écrit deux fois à M. Griseri pour lui en demander , ce qui lui fait craindre que cette première tentalive n'ait avorté. ; M. Guérin-Méneville fait ressortir les différences qu'il y a entre celte Saturnie chinoise et celle du Bengale et les affinités de ces deux espèces ou variétés; mais ce qui établit des différences réelles entre elles, c’estsurtout la dissemblance des cocons, car ceux qui viennent de Chine sont d'une couleur gris de filasse, tandis que ceux du Bengale sont d’un jaune fauve (sauf quelques albinos qui sont bianchâtres). Les chenilles de la variété ou espèce chinoise, quoique semblables, ne veulent pas manger de feuilles de Ricin, et celles du Bengale ne mangent pas jes feuilles de l'Aylanthus. Enfin les papillons diffèrent aussi par la couleur et quelques autres caractères. Il résulte de ce premier examen, suivant M. Guérin-Méneville, qu'il serait possible d'admettre, comme il l’a déjà fait remarquer dans notre Bulletin, page xcvIt, que ces Saturnies appartiennent à deux espèces très voisines ; que celle de Chine est le vrai Bombyx cynthia des auteurs, et que celle du Bengale, si bien introduite aujourd'hui en Europe, grâce aux efforts persévérants de la Snciéié Impériale d'Acclimatation, et dont le savant Lépidoptériste, M. Boisduval, a le premier discerné la nouveauté, devra prendre le nom de Saturnia Arrindia, Edwards, nom que ce savant anatomisie lui a donné dans le Bulletin de la Société Impériale et Centrale d’'Acriçalture de Paris. 4e Trimestre 1857. CXIX — Le même membre donne de nouveau une idée som- maire des études qu’il vient de faire en Suisse, en Italie, dans le midi de la France et en Espagne, sur l'épidémie qui ravage les éducations de vers à soie et a réduit cette pro- duction à moins d’un tiers de récolte ordinaire. Notre collègue a reconnu que la maladie des vers à soie est d’autant plus intense que les graines proviennent de localités où la maladie des végétaux, et notamment de la vigne, l’est plus aussi. Il a pu trouver en Suisse et dans les parties élevées des départements des Hautes et Basses-Alpes, et même non loin de la magnanerie expé- rimentale de Sainte- Tulle, des localités où les races de pays, élevées et acclimatées à depuis plusieurs années, ont donné des éducations complétement exemptes de la maladie régnante, et c’est avec les résultats de ces éducations qu'il a fait faire de la graine en sur- veillant lui-même toutes les phases de ceite opération délicate. Il entre dans des détails pratiques très intéressants sur les signes qui montrent que les papillons reproducteurs sont issus d’éducations alteintes de la maladie ou sains, et il annonce que ces observations seront l'objet d’un travail particulier et étendu dont il a réuni les matériaux dans un journal circonstancié qu'il a tenu pendant son séjour de trois mois dans les régions séricicoles. Les graines de races de pays qu’il à ainsi fait faire en Suisse et dans nos Alpes, grâce à un crédit assez considérable qui avait été mis à sa disposition par la compagnie agricole, ia Caisse Franco- Suisse de l’agriculture, seront vendues aux éducateurs avec la garantie de leur véritable provenance signée par M. Guérin-Méne- ville, qui a présidé à leur confection et qui, sans répondre des résul- tats qu'elles donneront, ce que personne ne voudrait faire, même dans les temps où il n’y a pas d’épidémie, répond d’une manière ab- solue qu'elles proviennent d’éducations saines et exemptes de la ma- ladie régnante ou gattine, faites dans des localités élevées où toutes les éducations provenant de la graine du pays et nourries avec la feuille de muriers non malades, ont donné récolte entière. — M. Waga montre une espèce d’Astacus de très grande CXX Bulletin entomologique. taille, provenant d'un lac de Lithuanie, et devant constituer une nouvelle espèce, à moins qu’elle ne rapporte à une espèce peu connue jusqu'ici PA. leptodactylus (Mémoire des naturalistes de Moscou, t. VI (1829), pl. xvim). — M. H. Lucas communique à la Société une belle va- riété rouge de l’Astacus fluviatilis, Rondelet, Poiss., t. IT, p. 210. Cette variété, qui est un mâle, a vécu pendant huit jours dans l'aquarium de la ménagerie des Reptiles et fait partie des collections entomologiques du Muséum auxquelles elle a été donnée par M. Lançon. M. Bellier de la Chavignerie dit qu’on a entretenu plu- sieurs fois la Société de faits semblables et que M. H. Lucas lui-même a déjà montré (séance du 28 mai 1851) une variété de l’Astacus fluviatilis identique. Notre collègue rappelle qu'il a dit au sujet de la pre- mière communication de M. H. Lucas, qu'à Chartres, les pêcheurs d'écrevisses prennent quelquefois dans l'Eure et dans les ruisseaux affluents des écrevisses du plus beau rouge. M. H. Lucas fait remarquer qu'il n’avait encore montré à la Société que des individus femelles. — M. H. Lucas montre trois beaux individus de l’Ixodes pulchellus, Luc. Ann. de la Soc. Ent., t. IV, p. 61, pl. 1, fig. 4a $ et 46 &. Ces individus, qui sont des femelles, sont remarquables par leur grande taille, car ils égalent 20 millimètres en longueur; ils ont été rencontrés sur le Boa constricior, Dumérilet Bibr., grand Ophidien qui vit depuis longtemps à la ménagerie des Reptiles du Mu- séum. — Notre collègue montre aussi à la Société un bel indi- 4e trimestre 1857. CXXI vidu femelle de la Mygale nigra, Walckenaër ; cet individu, qui est vivant et qui provient du Brésil, est remarquable par sa taille, car le céphalothorax et l'abdomen réunis éga- lent 60 millimètres en longueur. Cette espèce, que je pos- sède, dit M. H. Lucas, depuis une quinzaine de jours et qui me parait lucifuge, est très peu agile, et lorsqu'on étudie ses organes de la locomotion, on remarque que les griffes qui arment les tarses sont rétractiles, comme cela se voit, par exemple, chez certains Mammifères du genre Felis. Cette Aranéide est morte dans les premiers jours de dé- cembre 1857. Lecture. M. Bellier de la Chavignerie montre trois varié- tés accidentelles de Lépidoptères recueillis aux environs de Paris l'été dernier et qui appartiennent à la Pieris napi, au Thecla W. album et à la Vanessa urticæ, et il remet sur le bureau une note contenant les descriptions avec figures de ces trois aberrations. Le même membre fait aussi passer sous les yeux de la Société un Lycœna ægon & qui est parfaitement développé et qui n’a que 16 millimètres d'envergure, au lieu de 28, taille moyenne des sujets ordinaires. Ce Lépidoptère nain a été pris par notre collègue dans la forêt de Fontainebleau le 23 août dernier. Membre reçu. La Société, à la majorité des suffrages, admet au nombre de ses membres M. Ferdinand Piccioli, attaché au musée impérial et royal de Florence (Toscane) en quälité d’aide naturaliste et suppléant du professeur de zoologie, présenté par M. Lucien Buquet. — Commissaires- rapporteurs : MM. James Thomson et Léon Fairmaire. CXXIT * Bulletin entomologique. (Séance du 28 Octobre 1857.) Présidence de M. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. Communicütions. M. le président donne lecture de la note suivante qui lui a été adressée par M. Bruand d’Uzelle : C’est, selon moi, un heureuse idée que celle qui a suggéré l’orga- nisation d’un congrès entomologique, et je pense que celte mesure peut être d’une grande utilité pour notre chère science ; mais, comme tous les essais, celui-ci n’a pas pu produire dès l’abord tout l'effet qu'on saura atteindre plus tard. Une innovation suppose des tâton- nements ; un perfectionnement n’est guère que la suite d’une erreur rectifiée. Frappé des avantages qu'un contrès peut assurer pour tous les membres de notre Société, j'ai réfléchi à ce qui m’a paru devoir faci- liter et augmenter ces avantages, et je viens vous soumettre le résul- tat de mes réflexions. Et d’abord, il me semble qu’en prenant pour point de réunion une localité de la province on diminue énormément l’importance que pourrait acquérir celte réunion générale. Le rendez-vous de Mont- pellier a été, à mon sens, plutôt une chasse locale nombreuse qu'un véritable congrès, Un congrès, tel que je le concois, devrait servir à trailer des questions générales, et non devenir seulement l'occasion de quelques chasses faites par groupes plus ou moins nombreux. Je proposerai donc à la Société d'établir deux séances de congrès par année : l’une au mois d'avril et l’autre au mois de décem- bre, et d’en fixer le siége à Paris. Au mois d'avril (la semaine des vacances de Pâques, époque qui faciliterait la présence de plusieurs de nos collègues), on proposerait une série de questions à étudier, et qui seraient mises à l’ordre du jour pour le congrès de décembre, après que la Société en aurait décidé, au scrutin, l'admission etle rang; puis chaque sociétaire pourrait signaler les genres, les espèces, etc., qui lui paraîtraient présenter quelques difficuités, quelques doutes, 4° Trimestre 1857. CXXHTI ou renfermer quelques erreurs. Tel membre qui aurait fait ou cru avoir fait une découverte sur laquelle il ne serait pas suffisamment édifié, pourrait solliciter des éclaircissements et provoquer la coo- pération de ceux qui seraient disposés à étudier le même sujet (1). La Société nommerait des commissions spéciales pour élaborer les questions qui lui paraîtraient les plus importantes. Enfin, on conviendrait des chasses à faire, en juin-août, et on prendrait date pour se rencontrer sur tel point qui aurait été choisi par les diverses fractions de la Société, A la séance de décembre, les membres d’une commission dési- gnée devraient se rendre à Paris, au moins dès la veille, pour se communiquer mutuellement leurs travaux, et s'entendre sur la nomi- nation d'un secrétaire qui rendrait compte du résultat des investiga- tions individuelles, Les membres empêchés devraient adresser des mémoires au pré- sident. Chaque sociétaire pourrait consulter ses collègues sur telle con- quête qu’il aurait faite, constituant selon lui une nouveauté ou con- cernant du moins une espèce rare. Quelques illusions seraient détruites de suite, au grand profit de la science; une observation imcomplète stimulerait des investigations à diriger dans le même sens, etc. Je me figure que les congrès, organisés ainsi, rendraient en peu de temps d'immenses services à l’entomologie. Sans compter que les sociétaires auraient à y gagner individuellement. Ainsi, je suppose que la Société propose la révision du groupe des Hespérides, chaque membre arrivant à Paris avec tout ce qu'il pos- sède en espèces de ce genre, auelle clarté ne jetterait pas un parti semblable sur cetle question si pleine de doute et probablement d'erreurs? Combien de mensonges, de confusions, de doubles em- plois ne ferait-il pas disparaître ? De même pour les Eupithecia, les Acidalia, etc. (1) Je n'’insisterai pas sur la facilité qu’on aurait, à Paris, de con- sulter bon nombre d'ouvrages indispensables pour éclairer certaines discussions, comme aussi de vérifier les individualités, de visu, sur les diverses collections de la capitale. CXXIV Bulletin entomologique. Tout en priant M, le président de soumettre à la Société le projet que j'ai l'honneur de lui adresser aujourd'hui, j'en verrais avec plai- sir l'impression dans le prochain Bulletin, afin que tous nos collègues pussent lui communiquer les idées d'amélioration que cette lecture leur suggérerait. Messieurs les membres du bureau obtiendraient probablement des compagnies de chemins de fer des réductions analogues à celles qui avaient été accordées en juin dernier ; mais, du reste, si une fois ce que je propose est admis en principe, nous pouvons nous reposer sur le zèle et l'intelligence de ceux qui dirigent la Société pour organiser, le mieux possible, cette combinaison importante ; car nous avons vu que, tout en travaillant pour la science, ils avaient su ménager les intérêts de leurs collègues. Ce qu’il ont fait déjà est un sûr garant de qu'il feront encore. Après cette lecture, la Société renvoie la proposition de M. Bruand à l'étude de sa commission de publication. — M. H. Lucas communique la note qui suit : Je fais, dit-il, passer sous les yeux de la Société un Curculionite de la tribu des Brachydérides et qui appartient au genre Amomphus de M. Dorbhn, Stett. Ent. Zeitg. f. 359 (1848). Deux espèces seule- ment représentent cette coupe générique, à laquelle Schünherr avait donné le nom d’Aspidiotes, Mant. Sec. fam. Curc., p. 28, ce sont les Amomphus Westringi, Sch. op. cit. p. 28; Ejusd. Stett. Ent. Zeitg., p. 398 (1848), et concinnus, Küster, Käfer Europ. xvix, 77 (1849). Celle que je communique et qui provient du nord de l'Afrique est nouvelle et se place tout près de l'Amomphus Westringii avec lequel elle a un peu d’analogie. AmomPHus CoTrTyi, Lucas. Long. 7 mill., lat. 2 3/4 mill. &. Long. 9 1/2 mill., lat. 3 1/2. 9. Mâle. Noir et entièrement revêtu en dessus d’écailles très serrées d'un beau vert brillant, La tête présente sur le front une impression 4e trimestre 1857. CXXV longitudinale assez profonde, et près des yeux, qui sont noirs, on aperçoit quelques reflets dorés; le rostre est court, épais et offre dans son milieu un sillon profond. Les antennes sont noires, recouvertes de poils testacés, courts, serrés, à l'exception cependant du premier article qui est revêtu d’écailles d’un vert brillant. Le thorax, un peu plus allongé que celui de l'A. Westringüi, est arrondi sur les parties latérales qui sont légèrement convexes; il est subcylindrique et par- couru dans son milieu par un sillon longitudinal assez fortement accusé. L’écusson est très pelit, trianguliforme. Les élytres à reflets dorés, allongées, convexes, terminées en pointe à leur extrémité, présentent de chaque côté huit stries longitudinales : ces stries, nette- ment accusées, sont formées par des points assez forts et peu serrés ; elles sont légèrement déprimées dans le voisinage des épaules, qui sont saillantes, et les intervalles offrent des poils serrés, très courts, placés cà et à. Le sternum, l'abdomen et les pattes sont revêtus d’écailles blanches à reflets dorés. Femelle. Elle diffère du mâle par une taille plus grande et par le sternum et l'abdomen recouverts d'écailles d’un blanc doré à reflets verts, Gette jolie espèce habite l’ouest de l'Algérie, particulièrement les environs de Lella-Magrnia, où elle a été découverte par M. Cotty, à qui je me fais un plaisir de la dédier. — M. Doué dit que le corselet d'un Phileurus de sa vcol- lection s'étant détaché du corps de l’insecte, il a pu retirer de l’intérieur de ce dernier une vingtaine d'individus du Margus ferrugineus. — Waga lit la note suivante : Je faisais cette année mes excursions à la campagne, aux environs de Czenstochowa, en Pologne. Le 3 juillet, en traversant une grande forêt de hêtres, j’aperçus près d’un rocher une Musaraigne carrelet (Sorex tetragonurus),que je mis vivante dans mon filet à faucher les insectes pour porter l'animal chez moi. Arrivé à ma demeure, je retirai la Musaraigne du filet et la placai dans un bocal où je voulais CXXVI Bulletin entomologique. la conserver dans l'esprit de vin. Avant d'y verser la liqueur, je vis courir sur les parois du bocal un petit Coléoptère de couleur fauve et du port des Gatops. C'était le Leptinus testaceus. J'étais déjà presque certain que la Musaraigne, qui ouvrait souvent la bouche, avait dévoré l’insecte, mais, en l'examinant avec plus d'attention, j'aperçus le Lep!ine fixé profondément entre les poils du petit mammifère, tout près de son anus. À peine touché par le bout d’une petite baguette, cet insecte abandonna sa retraite et se mit à courir avec vitesse sur le pelage de l'animal, en cherchant une place où il pût se cacher, tout à fait comme font les puces d'animaux. J'ai répété plusieurs fois cette expérience avant de séparer l’insecte du mammifère. Je cite ce fait dont la connaissance diminuera peut-être la rareté de ce Coléoptère parasite. — Le même membre fait connaître une note sur les in- sectes nuisibles de la Pologne : On pourrait croire que nos insectes d'Europe appartenant à la famille des Cicadellines de l’ordre des Hémiptères, sont trop petits et trop délicats pour qu'ils puissent occasionner quelque dommage aux plantes que nous cultivons. Cependant on voit dans un rapport inséré dans les Annales Provencales d'Agriculture pratique, etc., pour les mois de juin et juillet 1852 (p. 202 et suiv.), qu’un très petit Jassus, appelé dans ce rapport Jassus vastator, a exposé les agriculleurs français à des pertes considérables. Nous savons encore qu’un Allemand, le docteur Schneider, attribuait la mal:die des pommes de terre à la succion d’un autre Jassus : circonstance qui a amené M. Kollar à écrire un long mémoire, imprimé dans dans le IX”° volume des Sitzungsberichte der mathem. naturw. Classe, de l'Académie impériale des sciences de Vienne, et où il ne partage pas l'opinion vulgaire que les Jassus peuvent nuire aux plantes. En 1846, dans les environs de Varsovie, un Jassus dévastait les avoines et les orges. L'année passée (1856), ce même in- secte a excité les plaintes des agriculteurs dans quelques districts 4e Trimestre 1857. CXXVII du royaume de Pologne. On m'envoyait de toutes parts une grande quantité d'individus, morts et vivants, et je reconnus que c'était le Jassus sexnotatus, figuré dans les Suites à Panzer d'Herrich- Schæffer, livr. 164, pl. 6. Ce Jassus, un des plus communs en Po- logne, se multiplie excessivement dans quelques années, et au mois de mai, pendant qu’il est encore à l’état de larve, il assiége, en troupes innombrables, l’avoine et l'orge, sans jamais toucher le seigle, ce qui est singulier. Ce sont surtout les champs voisins des prairies, qui sont le plus exposés à ses incursions. Des expériences ont cons- taté que cette invasion ne dure que jusqu’à la mi-juin, c'est-à-dire jusqu’à l'époque où les larves deviennent insectes parfaits. Vers la fin de juin on ne voit plus ces Jassus, qui se dispersent dans des régions plus étendues étant alors ailés. J'avoue cependant n’avoir pas trouvé à cette époque aucune différence sensible entre les moissons qui m'ont été signalées comme le siége des insectes et celles où l’on n’en a pas vu, excepié un petit coin de terre où l’avoine a été compléte- ment détruite, mais, dans cet endroit, le propriétaire, voulant se dé- faire de l'ennemi, avait employé contre lui de la chaux vive, de sorte qu'il w’a été impossible de décider si c'était la chaux ou les piqûres des insectes qui ont arrêté la végétation. L'année dernière, quelques propriétaires de Pologne ont éprouvé encore des pertes de froment, attaqué par les chenilles d’une phalène, l’Agrotis tritici. Pendant que le froment est encore sur pied, ces chenilies, petites alors, s’accrochent aux épis, où elles rongent les grains entre les glumes du calice. Elle s’attachent à l’épi si fortement qu’elles ne le quittent pas pendant la récolte (en mi-août) et ne cessent pas leurs ravages même dans les granges ; mais ce qui est encore plus étonnant, c’est que beaucoup d’entre elles passent, sans danger, par la machine à battre le blé, et rongent le grain battu et vanné dans les greniers. Un agriculteur m'a assuré que si, sur cent chenilles, la machine en écrase quatre-vingt-dix, ils en reste encore dix de sauvées, qui souillent et gâtlent le grain. Le crible lui- même ne les retranche pas toutes; celles qui restent dans le grain criblé suffisent pour le réduire en gruau. Il est singulier de voir ces chenilles, surtout quand il fait beau, se mouvoir dans les tonneaux ou dans les tas de froment qui les contient. Lorsque les grands froids CXXVHI Bulletin entomologique. viennent, les chenilles abandonnent le froment et montent sur les parois du grenier. L’agriculteur dont j'ai parlé plus haut m'a dit aussi que, pour préserver son froment dans le grenier, il l’avait saupoudré de chaux vive et avait versé ça et là de l'essence de thérébenthine, ce qui à diminué le mal. Au mois de septembre, ces chenilles atteignent la longueur de 19 mill. environ sur 2 de diamètre. Quand elles sont bien portantes, leur couleur est parfaitement celle des grains du froment; le long de leur corps s'étendent trois lignes plus claires : une sur le dos, les deux autres sur les côtés. Les lignes latérales passent tout près d’une série de petites verrues dans lesquelles se trouvent les stigmates. Leur corps est composé de onze anneaux, outre le cor- selet et la tête, il offre en dessus quelques poils, surtout au der- nier anneau autour de l'anus. La surface supérieure de la tête et du corselet, très lisse et luisante, a la couleur de la cire ; elle est hérissée de quelques poils, plus distincts et plus nombreux sur la tête. Le long du corselet s'étendent trois lignes d’un blanc jaunâtre qui cor- respondent aux lignes du corps. Les trois premiers anneaux sont munis de pattes; les sixième, septième, huitième et neuvième an- neaux portent des pattes intermédiaires, outre la paire postérieure, de sorte que cette chenille a seize pattes en tout. Plus on étend les observations en:omologiques, plus on est per- suadé que toutes les contrées sont ravagées chaque jour par de nou- veaux destructeurs de la classe des insectes. 11 y à cinq ans que quelques particuliers des environs de Plock, en Pologne, ont perdu toute la récolte des pommes de terre. On disait que c’était la maladie épidémique généralement répandue en Europe qui avait détruit cette plante, mais quelqu'un de plus attentif découvrit qu’en fendant chaque plante de pommes de terre malades, on trouvait dans son intérieur, comme dans un tuyau, une chenille cachée qui ron- geait la moelle de la plante, et devenait ainsi la cause réelle de sa destruction. On m'a envoyé plusieurs de ces tiges, en m’assurant que je trouverais dans chacune d’elles une chenille vivante. En effet, non seulement je trouvai des chenilles, mais encore j’obtins une phalène qui était la Noctua gilvago, Lin. Pendant les longues et excessives chaleurs d'été, en 1850, le gou- 4e Trimestre 1857. CXXIX vernement polonais, au mois de juin, reçut des environs de Olkusr (contrée montagneuse) un rapport ofliciel sur les effroyables dégâts que les Sauterelles avaient causés dans cette partie du pays. Le rap- port était accompagné d’uu grand flacon rempli de Sauterelles conser- vées dans l’esprit-de-vin. C'était tous des individus d’une même espèce, le Pezotettix pedestris, Fisch. (Acridium apterum, De Géer). Cette espèce, que personne jusqu’à présent n'avait 086 accu- ser d'être nuisible, s'était tellement multipliée chez nous à cette époque, qu'il est impossible de faire connaître les dégâts qu'elle a causés dans la culture des blés. Sur l'étendue le plusieurs arpents, le seigle a été si complétement dévoré, qu’au lieu de grain, il n’est resté que la pellicule, et tous les chaumes ont disparu jusqu’à la racine. Les insectes arrivèrent du côté des forêts voisines situées au sud- ouest, Le commissaire d'administration dit dans son rapport : « Si la Sauterelle n'atiaquait que le seigle, je ferais faucher et brûler toutes les moissons pour empêcher l'extension du fléau ; mais elle se jette avec la même avidité sur les herbes des prairies, sur les plantes potagères, les choux, les pommes de terre, sur les broussailles, entre les amas de pierres, et partout en troupes innombrables; je ne vois donc aucun autre moyen que de faire lever en masse les hommes, armés de longs balais, et de leur ordonner de diriger les insectes vers des feux dressés exprès dans ce but. » Les rapports postérieurs de cet employé zélé annoncent qu'en continuant ce moyen, il est enfin parvenu à exterminer la race formidable des San- terelles. M. le docteur Boisduval, au sujet de ces communications, fait remarquer que les chenilles en question, que l’on trouve si abondamment dans les granges et qui s’échappent de tous les côtés lorsque l’on remue les gerbes de blé, ne sont pas celles de l’Agrotis tritici, mais bien celles de la basilinea, de l’infesta et de quelques espèces voisines qui se ressemblent dans leur jeunesse par leur teinte d’un gris pâle et trois lignes longitudinales blanchâtres, et qui toutes sont très répan- dues dans les champs au moment des moissons. Il ajoute 3e Série, TOME Y. Bulletin x, CXXX Bulletin entomologique. qu’il a essayé en vain de les nourrir avec des grains de blé attendris par la macération dans l’eau. Il pense que ces différentes petites chenilles se cachent dans les javelles, dans les gerbes et surtout dans les tiges fistuleuses et peut- être aussi entre les glumes des épis de blé, et qu’elles sortent de ces retraites lorsquelles sont inquiétées par la secousse que l’on imprime aux gerbes de blés. Il assure que l’Agrotis, que l’on a appelée tritici, ne fait pas plus de mal au froment que celle qui est désignée sous le nom de sege- tum et que la valligera et l'exclamationis, Les chenilles de ces différentes espèces, connues des cullivateurs sous le nom de ver gris, vivent dans la terre, rongent les plantes à leur collet, coupent les racines tendres et ne montent ja- mais après les tiges. M. Boisduval ne connaît que la che- nille de l’ochroleuca qui se nourrisse accidentellement des épis tendre du blé et la Tinea granella qui ronge le grain mûr, et qui est souvent si multipliée dans certains greniers que c’est un véritable fléau. Le même membre dit également que la chenille que le savant professeur, M. Waga, a observée dans l'intérieur des tiges de la pomme de terre n’est certainement pas celle de la gilvago, qui, dans sa première jeunesse, vit exclusive- ment dans les samares des ormes, mais que l’insecte parfait que notre collègue prend pour tel est probablement la fla- vago, dont la chenille habite l’intérieur des tiges de plantes les plus disparates, tels que Sureaux, Digitale, Bardane, Impératoire, Cirsium, etc. — M. le docteur Boisduval montre à la Société une va- riété de la Melitæa arthemis, qui présente un cas remar- quable d’albinisme pour cette espèce; en effet, cette va- 4e trimestre 1857. EXXXI riété, qui a été recueillie il y a une dizaine d'année par M. Andrée (de Beaune), est d’une coloration jaunâtre très claire. — M. Bellier de la Chavignerie fait voir une variété de la Callimorpha dominula, obtenue de chenille à Paris. Dans cette aberration, une partie des taches blanches des ailes supérieures à disparu. Lectures. M. L. Fairmaire donne lecture d'une note de notre collègue M. Rouget (de Dijon) sur l'habitat et les différences sexuelles du Catopsimorphus arenarius, Hampe (pilosus, Mulsant) qui vit dans les fourmilières de l’Atta strucior. Au sujet de ce travail, M. Reiche fait remarquer que M. Peyron (de Marseille) avait déjà observé que ce Catopsi- morphus se trouvait dans des fourmilières. — M. Bellier de la Chavignerie communique une note de M. L. Brisout de Barneville contenant la liste des Or- thoptères rapportés des Pyrénés-Occidentales par M. Bellier. Cette note doit être insérée à la fin du mémoire que notre président à récemment présenté à la Société sur les Lépi- doptères des Pyrénées-Orientales. ……— M. H. Lucas fait connaître une note monographique sur le genre Ixa, Crustacé brachyure, de la famille des Oxystômes, tribu des Leucosiens. Notre collègue rectifie la synonymie des espèces déjà connues et donne la description d’une nouvelle espèce, trouvée à l’état fossile. Membre reçu. La Société, à la majorité des suffrages, admet au nombre de ses membres M. le docteur Grenier CXXXI Bulletin entomologique. (de Paris), présenté par M. Delarouzée. — Commissaires- rapporteurs : MM. Reiche et Guérin-Méneville. (Séance du 11 Novembre 1857.) Présidence de M. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. M. Waga, de Varsovie, assiste à la séance. Communications. M. J. Bigot donne lecture d’une notice nécrologique, qui lui avait été demandée par la Société, sur notre collègue M. le docteur Robineau-Desvoidy. Messieurs, dit-il, un vide à jamais regrettable vient de s’opérer dans nos rangs, le docteur Robineau-Desvoidy n’est plus. Depuis longtemps la santé profondément altérée de notre savant collègue nous inspirait de légitimes inquiétudes ; mais rien ne présa- geait que nous dussions sitôt avoir à déplorer un aussi grand malheur. Malheur bien grand, car avec lui vient de s’éteindre une des lu- mières de la science entomologique, avec lui nous perdons le der- nier des Diptéristes français ! Robineau-Desvoidy, docteur de la Faculté médicale de Montpel- lier, habitait Saint-Sauveur en Puysaye, près Auxerre (Yonne). Mal- gré ses occupations nombreuses, il trouvait encore le loisir de cultiver avec fruit notre aimable science. Son esprit d'élite, après avoir puisé dans l’étude de l'entomologie générale un fond de con- naissances aussi rare que précieux, avait su vite reconnaître une des plus fâcheuses lacunes de la connaissance des êtres; et, sans se laisser rébuter par les obstacles, les déboires, dédaigneux des sentiers battus, luttant avec énergie contre l'isolement, trop souvent même contre le dédain, il s'imposait une tâche pour ainsi dire infinie, la description et le classement d’une des plus importantes tribus de l'ordre diptérologique, celle des Tachinaires, qu'il appelait ses Myodaires ; en un mot, il essayait la création au sein du cahos. 4e trimestre 1857. CXXXIIT Vous connaissez tous le titre de ce grand ouvrage que l’Académie des sciences avait honorablement accueilli dans ses Mémoires, et que notre illustre de Blainville n’avait pas dédaigné de patroner devant la docte assemblée ; mais peu d’entre vous, sans doute, ont trouvé le. loisir de l’étudier avec soin et de reconnaître l'originalité particu- lière de style, le brillant coloris, que seul il eut le talent de répandre sur une aussi ingrate matière. Cependant, là ne s’est pas bornée l’œuvre scientifique de notre collègue; avant et depuis la publication de ce monument remar- quable, une foule de mémoires sur des sujets variés, tous profondé- ment pensés, tous purement écrits, ont successivement paru dans un certain nombre de publications périodiques, nos Annales d’ail- leurs en rendraient au besoin un éclatant témoignage. Connaissant aussi bien la géologie que la botanique, l'anatomie et la physiologie des insectes, il donna des preuves fréquentes de sa profonde érudition ; car, nonobstant ses recherches passionnées sur l’ordre des insectes Diptères, il voulut bien nous communiquer de précieuses remarques sur les Crustacés, les Coléoptères, etc. Vous regretierez d'autant plus, Messieurs, notre ancien confrère, que votre cœur ardent pour les progrès de l’entomologie ressentira chaque jour davantage l'abandon où va désormais languir l’une de ses parties les moins connues, les plus dédaignées, malgré sa richesse et son étendue. Désormais la France ne pourra plus se glo- rifier de posséder un Diptériste de quelque valeur, car les derniers, j'ose le dire, furent Macquart et Robineau-Desvoidy ! Laisserons-nous donc à d’autres nations la gloire, l'honneur de nous devancer dans cette route si ardue, où déjà l'Allemagne, l’An- gleterre, l'Italie, la Russie elle-même, marcheut à pas de géants ? Permettrons-nous qu'il puisse se dire de par le monde, que les disci- ples, les enfants de Latreïlle ont été, sur un seul point, vaincus et distancés ? Je dois à l’extrême obligeance de M. Lemercier, sous-bibliothé- caire du Muséum d'histoire naturelle de Paris, la liste suivante des wavaux publiés par Robineau-Desvoidy. Malheureusement il m'a fallu résumer les notes qui m'ont été remises, en raison de l'exiguité du cadre où j'étais contraint de me renfermer. CXXXIV Bulletin entomologique. André-Jean-Baptiste Robineau-Desvoidy, docteur-médecin, né à Saint-Sauveur en Puysaye, département de l'Yonne, le 4°* janvier 4799. Mort à Paris (avenue Montaigne) le 25 juin 4857. Recherches sur l’organisation vertébrale des Crustacés, des Ara- chnides et des insectes. (4 vol. in-8°, Paris 4828. Travail présenté à l'Institut le 9 octobre 1827.) Catalogue des insectes Coléoptères du canton de Saint-Sauveur (Yonne). Longicornes. (Bull. de la Soc, des sciences hist, et natur. d'Auxerre, vol, 7 et 8, 1853-1854. Note sur le Ptinus carinatus. (Comptes-rendus acad. de Paris, vol. 3, année 1856). Études sur les Myodaires des environs de Paris. (Ann. de la Soc. Ent, de France, de 1844-1851.) Ouvrage demeuré sans continua- tion. Mémoires sur les Diptères des environs de Paris, etc. (Bull. Soc. des sciences. Hist. et Natur, d'Auxerre, 1853.) Mémoire sur les Myodaires. (Présenté à l’Institut, 1826. Rapport de M. de Blainville, 2 octobre 1826, imprimé dans les travaux des savants étrangers, vol. 2, in-h°, Paris, 1830). Essai sur la tribu des Culicides. (Mém. de la Soc. d'Hist. Natur. de Paris, 3° série, vol. 3, 1827.) Sur plusieurs espèces de Myodaires, etc. (Ann. Soc. Ent. de France, 1850.) Sur une nouvelle espèce du genre Brachyopa, {id. 484). Sur les éclosions de plusieurs espèces de Diptères, etc. (Bull. Soc. Scien. Hist. et natur. d'Auxerre, 1853.) Notices entomologiquessur : deux Osmies qui nichent dans et sur un Eulophe, etc; l'histoire des Sapyges ; sur les parasites du Blaireau; sur les Mouches qui vivent dans les excréments du Blaireau, de la Chauve-Souris et de la Belette ; sur un nouvel ennemi de l’Abeille. (Asil, diadema) ; sur le Conops auripes ; sur une nouvelle espèce de Mouche qui vit dans les Liliacées (Herbina narcissi), (Présen- tés à l'Institut par M, de Blainville, 1836 ; analysés par M. Duméril, 5 décembre, même année. Imprimés. Comptes-rendus Acad, de Paris, 1836, vol. 5.) 4e trimestre 1857. CXXXVY Sur un parasite des Acariens. Genre Crypotostoma, (Ann. des sc. d’observ. 1836, vol. 3). Sur des chenilles qui ont vécu dans les intestins de l’homme, (Comptes-rendus Acad. de Paris, 1836, vol. 3.) Coup d'œil rétrospectif sur quelques points de l’Ent, actuelle, (Ann, de la Soc. Ent, de France, 1846). Sur la maladie de la vigne et de la pomme de terre attribuée à un Acarus. (Comptes-rendus de l’Acad. de Paris, 1851). Sur les Gallinsectes de l'Olivier, du Citronnier, de l'Oranger, du Laurier rose. (Comptes-rendus, id., 1852, et Revue et Magasin de zoologie, 1856.) Divers mémoires sur la Géologie et la Paléontologie. (Publiés de 1848 à 1852, Bull. Soc. Sc. Hist, et natur. d'Auxerre). Sur la Gaverne ossifère d'Arcy, ete. (Yonne). (Compt.-rend. Acad. de Paris, vol, 37.) Sur les Crustacés fossiles, eic., des environs de Saint-Sauveur. (Ann, de la Soc, Ent, de France, 1849, etc. (1). — M. le baron Gautier des Cottes adresse la description de deux espèces de Coléoptères nouveaux et propres à la faune française. 1° ANCHOMENUS RUFICOLLIS, Gautier des Cottes. Long. 7 mill. — Aïlé, oblong, assez parallèle ; d’un brun rougeâtre ; palpes, antennes et paites d’un brun clair. Les deux premiers articles des antennes plus clairs à la base. (4) La Société apprendra sans doute avec plaisir que les riches collections diptérologiques du docteur Robineau-Desvoidy, ont été léguées par lui à la Société des sciences naturelles d'Auxerre (Yonne), où nous formons le vœu ardent qu’elles soient précieusement conser- vées pour servir longtemps aux recherches des entomologistes de tous les pays. Dans le même legs se trouvent comprises, sa nombreuse bibliothèque (partie des sciences naturelles), ainsi que ses collec- tions géologiques et paléontologiques. CXXXVI Bulletin entomologique. Prothorax allongé, très rétréci en arrière, très convexe ; limpres- sion médiane longitudinale non ridée transversalement; base non sinuée, ni ponctuée parallèlement aux élytres, seulement dans les deux impressions; angles postérieurs obtus ; d’un rouge beaucoup plus clair que la tête qui est presque noire. Elytres en ovale allongé,. d’un brun rougeûtre foncé, couvertes d'une pubescence dorée; à stries ponctuées dans toute leur longueur. Dessous d’un brun assez clair, les deux derniers segments de l’abdo- men de la couleur des pattes, c’est-à-dire plus clairs que les autres; pubescents comme les élytres et couverts, comme le mésothorax, d’une ponctuation soutenue et bien visible à la loupe. Diffère de pallipes Fab. par la taille plus petite ; le faciès beau- coup plus allongé ; par le corselet constamment d’un brun rouge, et par ses angles postérieurs obtus; par sa ligne médiane non ridée transversalement ; par les élytres beaucoup plus parallèles, pubes- centes au lieu d’être glabres; enfin par les stries ponctuées au lieu d’être lisses, et par la ponctuation que présentent les segments ab- dominaux. Cette espèce a été trouvée à Béziers par M. Marquet. 2° PeriTELUS MARQUETI, Gautier des Cottes. Long. 3 mil. — D'un tiers plus petit que le Peritelus senex ; allongé en ovale, convexe, 4 ; d'un gris souris foncé, avec le dessous du corps noir parsemé d’écailles blanchâtres qui le font paraitre d’un blanc terne; élytres fortement striées-ponctuées, surtout chez la @ qui est d’un gris plus clair. Antennes et pattes ferrugineuses. Diffère du senex Schôüenh. par la taille constamment plus petite; par la couleur beaucoup plus foncée ; par les stries des élytres diffé- remment ponctuées; et surtout par le corps moins ramassé, en ovale plus allongé. Ce remarquable insecte a été trouvé à Béziers par M. Marquet, auque! je suis redevable de plusieurs exemplaires. — M. le docteur Lahoulbène dit qu'il a fait à Saint-Sever, sous les veux de M. L. Dufour, l'anatomie du Bacillus qal- 4e Trimestre 1857. CXXX VII licus. M. L. Dufour n'avait jamais disséqué cet Orthoptère. N'ayant eu qu’un seul individu @ à examiner, plusieurs points seront encore à revoir; mais voici ce que M. L. Dufour et Laboulbène ont constaté : Le tube iniestinal est droit, il présente un œsophage allongé, renflé en jabot. Des glandes salivaires très courtes, paraissant en grappes. Absence de gésier. Le ventricule chylifique ressemble à celui du Tridactylus, il est quadrilobé sur une de ses faces et celle-ci est reçue dans une sorte de dépression du jabot. Les vais- seaux biliaires sont verticillés. L’intestin grêle et le gros intestin n’of- frent rien de remarquable. | Les gaines ovigères sont uni-latérales, elles paraissent dirigées en dehors, elles s’attachent à peu près comme celles des Mantis sur un tronc commun. Il existe une glande annexe, peut-être deux. Les œufs sont gros. Il n’y en a qu’un de développé dans chaque gaîne ovigère. Il est surmonté d’un autre ou de deux autres, au plus, très petits, rudimentaires. Dans l'abdomen l'œuf est jaune, ambré, on lui trouve une sorte de calotte, de dépression ovale et une suture blanchâtres. L’œuf pondu par l’insecte est noir ou d’un brun noirâtre ; il est dur, rugueux, et la dépression ainsi que la suture d’un de ses côtés sont noires. Cet œuf rappelle un peu celui des Blatta sans lui être identique. — M. Becker annonce qu'il a reçu du nord de l’Allema- gne plusieurs exemplaires d’un Agrotis qu’il eroit être la Lidia, espèce fort peu connue en France. M. le docteur Boisduval, qui a comparé ces Noctuelles avec la Lidia de sa collection, dit qu’elles appartiennent à la même espèce, bien que les deux types présentent quelque différence, différence qui doit provenir de la localité, car M. Boisduval a reçu son exemplaire du midi de la France, mais il ne peut se rappeler si c’est dans les parties monta- CXXXVIT Bulletin entomologique gneuses, les Cévennes ou les Basses-Alpes, qu'il a été pris. M. Bellier de la Chavignerie pense également que les Agrotis communiquées par M. Becker sont des Liia, et il ajoute qu’elles se rapportent exactement aux figures que Hubner et plus récemment M. Herrich-Shaëffer ont données de cette Noctuelle. Notre collègue fait aussi observer qu'il est à présumer que les individus pris pour type par les deux iconographes allemands avaient la même origine que les Lidia de M. Becker. — M. H. Lucas communique à la Société plusieurs Lépi- doptères nocturnes bien connus des auteurs, mais qui sont curieux, et comme géographie entomologique, et comme venant augmenter le nombre des espèces de la faune de l'Algérie. On remarquera : La Gonoptera libatrix, Linn. Duponch. Hist. Nat, de Lépidot, tom. 7, 1° partie, p. 478, pl. 131. J'avais déjà signalé cette espèce de la côte d'Afrique, mais seulement des environs de Tanger. L’Agrotis puta &, Hubn. Duponch. Hist. Nat. des Lépidopt. de France, tom. 5, p. 253, pl. 67, fig. 7. Cette Agrotis n'avait encore été signalée jusqu’à présent que des environs de Paris et de la France méridionale, Et enfin la Glottula Pancratii, Cyrill. Duponch. Hist. Nat. des Lépidopt. tom. 5, p. 262, pl. 70, fig. À à 2. Ceite Glottula n’était connue jusqu’à présent que de la France méridionale (littoral médi- terranéen). Ces trois espèces, qui ont été découvertes aux environs d'Alger, ont été communiquées à notre collègue par M. le capitaine Loche. — M. Guérin-Méneville communique à la Société les ré- sultats d'un travail qu’il vient de faire pour déterminer la richesse en soie des cocons des vers à soie du Ricin : 4e Trimestre 1857. CXXXIX Après avoir rappelé qu'il n’a cessé de demander, depuis quinze ans, que cette espèce, dont la soie habille des populations entières dans l'Inde, soit introduite en Europo, il ajoute que ses vœux ont été comblés, grace à la Société Impériale d’Acclimatation et au zèle de MM. Piddington, de Calcutta, Bergonzi et Barufli, de Turin. Il an- nonce que les cocons de cette espèce et la bourre qu’on en obtient, vont devenir l’objet d'une industrie très fructueuse, car M. Sacc, de Wesserling, s'exprime ainsi à leur sujet, dans une lettre adressée à M. le président de la Société d’Acclimatation : « M, Henry Schlumberger a trouvé les cocons très faciles à car- der et à filer. Le fil obtenu est lisse, d’un blanc grisâtre, brillant, fort et souple ; il n’a laissé aucun déchet, pas plus au peignage qu’au filage. C’est une excellente matière première, qui a un grand avenir pour toutes les industries qui se servent de bourre de soie. Les co- cons sont faciles à nettoyer, à blanchir, et leur soie pourra sans doute supporter avec succès toutes les opérations de la teinture. Cette culture, faite sur une très grande échelle, pourra fournir en abondance une bourre de soie plus forte et plus belle que celle du Bombyx mori. » A la suite de la constatation des avantages que l’industrie peut retirer de cette nouvelle matière première, la Société industrielle de Mulhouse a décidé qu’elle allait fonder un prix spécial pour la cul- ture en grand du ver à soie du Ricin en Algérie, et la Société d’Acclimatation a pris des mesures pour provoquer en France, en Algérie et à l'étranger, des essais d'éducation industrielle de cette espèce, en même temps qu’elle a chargé aussi M. Guérin-Méneville de faire faire des essais sérieux de filage des cocons sur une assez grande échelle. Notre collègue rappelle encore les observations qui ont été faites d’abord par lui, et ensuite par MM. Cornalia, Kauffman et autres, sur la construction du cocon, composé d’un fil continu qui n’est que replié sur lui-même du côté de l’ouverture, et il espère toujours que lorsque l’industrie cherchera bien et avec l’aide de la science, elle trouvera quelque procédé pour obtenir cette soie à l’état de grège ou de fil continu. Il annonce que S. E. le maréchal Vaillant, dans, CXL Bulletin entomologique. une séance de l’Académie des sciences a dit, en parlant des tissus que l’on va fabriquer avec la bourre de soie du ver du Ricin : « Il est à espérer que la soie tirée des cocons du Bombyx cyn- thia pourra être utilisée avantageusement dans la confection des sachets, pour munitions d'artillerie ; les sachets en bourre de soie étant de tous points préférables à ceux en serge précédemment em- ployés, attendu qu’ils sont plus résistants, moins attaquables aux vers, et que le résidu de leur combustion offre moins de chance d’acidents dans le tir. » Pour faire les essais pratiques dont parle M. Guérin-Méneville, la Société d’Acclimatation a reçu d'Alger, par les soins de M. Hardy, qui les à transmis à S. E. le Ministre de la guerre, 127,000 cocons de Ricin, et notre confrère y a joint 1,200 autres cocons obtenus à Paris, et qu’il a fait étouffer pour que l’on puisse expérimenter sur des cocons dont les papillons ne sont pas sortis et qui soient dans le même état que les cocons du ver à soie ordinaire livrés à l’in- dustrie. C’est avec ces éléments que notre confrère a pu faire les expé- riences dont les résultats ont été présentés à la la Société d’Acclima- tation. « Jusqu'à présent, a dit M. Guérin-Méneville, l’on n’avait pu ap- précier la proportion de matière soyeuse qui existe dans un poids donné de cocons du ver à soie du Ricin récemment formés, ou à l'état de cocons frais, comme disent les filateurs de soie. Cette aunée enfin, j'ai pu faire quelques essais positifs, et voilà les résul- tats que j'ai obtenus : » J'ai pesé 1 kilog. de ces cocons récemment étouffés, et par conséquent dans l’état de cocons frais, et j'ai trouvé, à une première pesée, 697 cocons, et à une seconde, 702 cocons. J'admets donc que, en moyenne et en prenant les cocons au hasard, 1 kilog. en contient 700. » Pour apprécier la quantité de matière soyeuse contenue dans ces cocons et pour ne pas en consommer 1 kilog., ce qui aurait em- péché de faire les essais de filage auxquels ils sont destinés par la 4e trimestre 1857. CXLI Société Impériale d’Acclimatation, j'ai pesé plusieurs fois 400 gram., el j'ai eu : Première pesée. . . . . 70 cocons. Deuxième pesée. . . . . 72 Troisième pesée . . . . 69 » On peut donc admettre que 100 grammes de ces cocons en contiennent 70. » Ce qui est parfaitement d'accord avec le contenu de 1,000 gr. (700 cocons). » Les 70 cocons du poids de 100 grammes vidés de leurs chrysa- lides et de la dernière peau des chenilles qu’ils contiennent, donnent en poids : Matière soyeuse. . . 9,400 milligr. Peaux des chenilles. 500 Chrysalides . . . . . 90,100 Total égal. . . 100,000 » Il résulte de ces pesées que la matière soyeuse des cocons du Ricin est de 9 gr. 400 p. 0/0 (environ 91/2 p. 0/0) de leur poids total. » Tandis que dans le ver à soie ordinaire, la proportion de ma- tière soyeuse a été, cette année, dans les environs de la magna- nerie expérimentale de Sainte Tulle, de 41 à 14 p. 0/0, suivant les races. » Les cocons du Ricin pèsent, en moyenne, 1 gram. 329 (environ 4 gr. 1/3). » Les cocons ordinaires de la petite race de Sainte-Tulle, dont il va 660 au kilogramme, pèsent, en moyenne, 1 gram. 666 (environ 4 gr. 2/3). » Ainsi, en définitive, les cocons du ver à soie du Ricin, quoiqu’ils contiennent moins de matière soyeuse que ceux du ver à soie du mû- rier, ne sont cependant pas beaucoup moins riches qu'eux, ce que leur aspect aurait pu faire craindre aux filateurs. » CXLII Bulletin entomologique. — M. Fr. Rattet communique la note suivante : Dans les derniers jours de juillet dernier, me trouvant à Pierre- fonds, je fus assez heureux pour prendre au filet la variété Porima de la Vanessa prorsa. Mais quel ne fut pas mon étonnement lorsque, au mois d'octobre dernier, voulant étaler mon papillon et l'ayant à cet effet fait ramollir, je trouvai, adhérant au corps entre la pre- mière paire de paites, un petit amas blanc qui se déroula très bien à l’aide d’une aiguille, et que je reconnus parfaitement pour être un ver intestinal très long, probablement une espèce de filaire, et qui était encore attaché au papillon et semblait en sortir. Par malheur, en se déroulant, ce filaire se rompit juste à l'endroit où il tenait attaché au papillon ; mais je crois qu’à l’aide d’une forte loupe on pourrait encore voir l'endroit où il était attaché. N'ayant ni les moyens ni le temps d'étudier de près ce parasite, je suis tout prêt à le confier à un membre de la Société que cette ques- tion iméresserait, si toutefois ma communication en valait Ja peine. Notre collègue fait ensuite passer une boîte où se trouve le Lépidoptère d’où est sorti le ver et celui-ci desséché et fixé avec deux épingles autour desquelles il est enroulé à ses extrémités. A l'appui de cette communication, M. Bellier de la Cha- vignerie dit qu’il a obtenu plusieurs fois des filaires en éle- vant des chenilles, et que l'espèce, notamment, dont parle M. Rattet (Vanessa prorsa), lui en a fourni quelques-uns ; mais notre collègue n'avait jamais vu ces entozoaires sortir de l’insecte parfait; il les avait toujours obtenus, soit de la chenille, soit de la chrysalide. Il cite deux individus très volumineux qu’il vit sortir, il y a quelques années, de deux chrysalides de Vanessa prorsa et qu’il remit à M. le docteur Sichel qui en a entretenu la Société dans la séance du 11 avril 1855. 4e Trimestre 1857. CXLHII M. le docteur Boisduval dit que le fait signalé par M. Rattet n'est pas nouveau pour la science et que les filaires ne vivent pas seulement dans les larves et chrysa- lides, mais encore dans l’insecte parfait, ainsi qu’il a pu l'observer plusieurs fois et spécialement chez une Noctuelle à laquelle Pierret a appliqué le nom de Desyllesi. Notre collègue ajoute qu'il conserve encore dans sa collection l’Helminthe sorti du corps de ce Lépidoptère. M. 3. Migneaux rapporte qu’il a observé un ver intestinal sortant du corps d’un Harpalus. M. Guérin-Méneville annonce aussi qu’il a étudié un Helminthe provenant d’un Melolontha vulgaris, et il dit que cet entozoaire déroulé avait une longueur de plus d’un mètre. M. le docteur Laboulbène prend la parole pour annoncer également à la Société qu'il a un fait du même genre à lui communiquer : Il s’agit, dit-il, d’un Asilus crabroniformis pris à Remiremont par M. A. Puton, présent à la séance, M. Puton s'était aperçu que cet insecte avait le vol très lourd. Il parvint facilement à s’en emparer et il remarqua sur les côtés de l'abdomen une tumeur anormale, volu- mineuse. Ayant, avec une pince, cherché à savoir ce qui produisait cette sorte de hernie, il fut étonné de voir sortir un fil blanc très long, puis un peloton de ces mêmes fils enroulés. La tumeur était formée par des Helminthes. Après avoir reçu ces vers dans un tube, continue notre collègue, je les ai étudiés et je me suis convaincu qu'ils appartiennent au genre Mermis, Dujardin; je crois de même que le ver sorti de la Po- rima est du même genre. Il y avait cinq Mermis dans l'abdomen de l'Asilus, ils étaient pelotonnés et enveloppés en partie par du tissu épiploïque ou graisseux splanchnique. Ils sont très longs, l’un d’eux est plus long que les autres. Aucun d'eux ne paraît avoir d'organes génitaux. On leur trouve une bouche à orifice simple, CXLIV Bulletin entomologique. un tube digestif terminé en cœcum à l'extrémité sans ouverture anale, etc. On sait, poursuit M. Laboulbène, d'après les travaux de MM. Du- jardin, Meisner, etc., que les Mermis ont été trouvés à terre dans des endroits nouvellement défrichés, sur le sol remué ou bien dans les bois sur des feuilles humides, Dans cet état, les Mermis sont pourvus d'organes de la génération, On présumait, et le fait est au- jourd’hui certain, qu’ils proviennent de larves dans lesquelles ils vivent, puis dont ils sortent, entre autres de larves de Melolontha. On les trouve quelquefois dans les insectes parfaits et notre collègue en a vu un dans une Amara trivialis, mais il fait remarquer com- bien il est intéressant d'en trouver cinq à la fois dans un insecte parfait. M. Amyot demande si les vers intestinaux dont il s’agit dans les communications précédentes vivent dans l'intestin des insectes, ou en dehors, dans l’intérieur même du corps, et, en pareil cas, s’ils sortent par l'orifice anal, ou s’ils per- forent l’abdomen proprement dit. M. le docteur Boisduval répond que le premier âge des Mermis est caractérisé par leur état parasitaire. Plus tard, quand ils quittent leur hôte, ils prennent leur développe- ment complet. C’est dans l’abdomen et en dehors du tube digestif qu’ils paraissent vivre dans les insectes. On ne sait pas encore, ajoute notre collègue si la larve ou l’insecte qui porte le Mermis n'est pas avalé par un oiseau, par un rep- tile, etc., et si le ver n’a pas besoin de passer par ce nouvel organisme pour se développer. Il se pourrait que les Hel- minthes qu’on trouve à terre pourvus d'organes génitaux soient sortis du corps des oiseaux ou d’autres animaux. M. Laboulbène se range à la remarque judicieuse de M. Boisduval. Il rappelle les expériences de MM. Siebold, Van Beneden, Kuchenmeister, à ce sujet. J'ai vu, dit-il, 4e J'rimestre 1857. CXLY dans l'intestin de Geotrupes des vers filiformes, peu ailon- gés, dépourvus d'organes génitaux, et je crois que ceux-ci surtout sont destinés à devenir plus complets, à se dévelop- per dans un nouvel organisme. Quant aux Mermis, ils vivent, ce me semble, en dehors de l'intestin, peut-être aussi dans son intérieur, car j'en ai vu sortir du corps des insectes très près de l’extrémité, sinon par l’extrémité anale, Il serait à désirer que les entomologistes observassent ces animaux toutes les fois qu'ils en auront l’occasion. Membres reçus. La Société, à la majorité des suffrages, admet au nombre de ses membres : 1° M. Ernest Pradier, lieutenant-colonel au 1er régiment d'infanterie de ligne, présenté par M. A. Deyrolle. — Com- missaires-rapporteurs : MM. L. Fairmaire et Guérin-Méne- ville ; 20 Le Révérend Hamelet Clarck, de Londres, présenté par M. A. Deyroile. — Commissaires-rapporteurs : MM. L. Fairmaire et Reiche, Et 3° M. John Gray, de Balton (Lancashire), présenté également par M. A. Deyrolle. — Commissaires-rappor- teurs : MM. Reiche et L. Fairmaire. (Séance du 25 Novembre 1857.) Présidence de M. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. MM. Delamain et le colonel Goureau, membres de la So- ciété, le docteur Lemaout, de Paris, et John Winter, de Londres, assistent à la séance. 3e Série, TOME Y. Bulletin x1. CXLVI Bulletin entomologique. Correspondance. M. Janvier, de Bordeaux, adresse une lettre accompagnant une note autographiée contenant les résultats de quelques-une de ses chasses sur les Lépi- doptères. — M. Lamarche, à Fréjus (maison Bremond), écrit qu’il désire céder un grand nombre de Coléoptères propres à la faune de la France méridionale (environs de Fréjus). — M. Bellier de la Chavignerie annonce que M. Standin- ger, lui a écrit d’Espagne qu’il a recueilli dans ce pays un grand nombre d'insectes, particulièrement des Coléoptères et des Lépidoptères, qu’il cédera à ceux qui lui en feront la demande. Communications. M. Reiche annonce la mort d’un de nos membres honoraires, M. le marquis Maximilien Spinola, décédé à Novi, le 12 novembre 1857. —M. le docteur Sichel est chargé par la Société de donner pour les Annales une notice sur la vie et les travaux de M. Spinola. — M. L. Fairmaire fait également savoir la mort de notre confrère M. Lareynie. — La Société prie M. L. Fairmaire de donner une notice sur M. Lareynie. — M. de Baran rapporte quelques faits intéressants pour la faune française des Coléoptères. Il dit que M. Bertout a pris auprès de Valence les Chevriaria angulata, L. Fair- maire et Chevrolatia insignis; ce dernier insecte diffé- rant un peu du type de M. Jacquelin du Val et étant proba- blement d’un autre sexe, et il annonce aussi que M. Dela- rouzée a trouvé l Helops robustus, sous des écorces de chêne- liége, dans les îles d’Hyères. 4e Trimestre 1857. CXLvIH — M. H. Lucas, en faisant passer sous les yeux de la Société un Orthoptère du genre Phyllium et plusieurs œufs de cet insecte, communique la note suivante : Notre collègue, M. Andrew Murray, in From the Edinburgh New Philosophical Journal, new series for January 1856, f. 3, pl. 6, 7 et 8, a décrit et figuré une nouvelle espèce de Phyllium, et qui est désignée sous le nom de Phyllium Scythe, Murray; de plus, ce sa- vant confrère, ayant eu à sa disposition, mâle, femelle et des œufs de cette espèce, il lui a été possible de faire des remarques fort cu- rieuses sur les métamorphoses de cet Orthoptère qui ont été signa- lées dans le mémoire que je viens de citer et auquel je renvoie. M. Magdelaine, officier de marise plein de mérite et bien connu par le beau dévouement qu’il a montré lors du naufrage de l’aviso à vapeur le Duroc, a rapporté de sa périlleuse expédition un Orthop- tère appartenant au genre Phyllium d'Illiger. Cette espèce, qui est nouvelle et que je m'empresse de lui dédier, a beaucoup d’analogie avec les Phyllium siccifolium des auteurs et Scythe, Murray ; mais lorsqu'on la compare avec ces deux espèces, on remarque qu'elle en diffère par des caractères bien iranchés. PHYLLIUM MAGDELAINEI, Luc. Longueur, 70 mill.; largeur, 42 mill. Entièrement vert. Nervures des élytres beaucoup plus saillantes que dans les P. siccifolium et Shythe. Dilatation des fémurs des pattes de la première paire plus large et pius profondément dentelée à son bord postérieur; bord antérieur beaucoup plus profondément découpé. Fémurs des palies de la seconde paire plus largement foliacés et plus fortement dentelés. Segments ahdomiuaux à partir du troisième jusqu'au septième inclusivement très dilatés. Tels sont les principaux caractères qui différentient cette espèce des Phyllium siccifolium et Scythe et que je reproduirai plus au long dans une note que je prépare au sujet de cette curieuse espèce. Cependant d’après cetie courte diagnose, on remarquera que le ca- ractère principal réside dans Ja dilatation excessive des segmenis CXLVIL Bulletin entomologique. abdominaux ; cette dilation se présente bien aussi dans les Phyllium siccifolium et Scythe, mais elle est bien moins exagérée et elle ne se montre que dans les troisième et quatrième segments, car ceux qui suivent diminuent graduellement de largeur. Cette espèce, qui provient de Sumatra, et dont je ne connais que la femelle est désignée dans le pays sous le nom de Feuille animée. M. Magdelaine m'avait remis plusieurs œufs de cette espèce, mais moins heureux que notre confrère, M. Murray, je n’ai obtenu qu'une éclosion et la larve est morte quelques jours après. Ces œufs sont noirs, pentagones, chagrinés et munis à leur partie antérieure d’un prolongement pointu, comprimé, caduque, et que le Phyllium Mag- delainei fait tomber lorsqu'il est sur le point d'opérer son éclosion. — M, Guérin-Méneville fait connaître l'extrait suivant d’un mémoire sur trois espèces d'insectes hémiptères du groupe des punaises aquatiques, dont les œufs servent à faire une sorte de pain, nommé Hautlé au Mexique : S'il ne s'agissait que de la description d'insectes nouveaux enri- chissant le catalogue des êtres vivants, comme celle d’un alcali ou d'un sel enrichit la chimie, je me serais borné à l’insérer dans mon journal spécial, la Revue et Magasin de Zoologie, mais j'ai pensé que l'histoire abrégée des espèces dont il s'agit ici intéresserait un public plus nombreux, parce que ces humbles insectes sont du do- maine de lentomologie appliquée et du petit groupe des insectes utiles. En effet, ils produisent un aliment pour l’homme en pondant une prodigieuse quantité d'œufs que l’on récolte par une sorte de culture réglée; ces œufs constituent une farine dont on fait des espèces de pains ou de gâteaux qui sont consommés par le peuple, et tout cela est, encore aujourd'hui, l’objet d’un petit commerce sur les marchés de Mexico. C'est en 1846 que j'ai eu connaissance, pour la première fois, de ces faits curieux. J'en ai pris note dans une des nombreuses lettres adressées à l'Académie des Sciences par M. Vallot, de Dijon, et j'en ai consigné la vague et courte indication dans ma Revue de Zoolo- gie (1846, p. 338). J'attendais des renseignements plus précis sur 4e Trimestre 1851. CXEES ce sujet remarquable, lorsque, me trouvant à Turin, en 1851, pour. mes études sur les vers à soie, je fus agréablement surpris en rece- vant d’un entomologiste voyageur, M. Ghiliani, une petite quantité de farine mexicaine et surloui quelques échantillons des insectes qui la produisent, Tout cela avait été envoyé à M. l'abbé Craveri par son frère, pré- parateur de chimie et de physique à l'Ecole de médecine de Mexico, et celui-ci avait joint à cet envoi les renseignements dont voici l’ana- lyse. Suivant M. Craveri, ces insectes et leurs œufs sont très communs dans les eaux douces des lagunes qui avoisinent Mexico et dans d’autres encore. Il dit que c’est dans la lagune de Chalco que l'on va chercher une sorte de jonc, nommé Toulé par les Mexicains, sur les feuilles duquel ces insectes aiment à pondre. On fait de nom- breux faisceaux de ces plantes et on les porte dans une autre lagune, celle de Tescuco, où on les aligne en grand nombre dans l’eau. Les insectes ne tardent pas à venir déposer leurs œufs sur ces joncs, et au bout de quelques temps on retire ces faisceaux, on les fait sécher ei on les bat sur de grands draps pour en détacher les myriades d'œufs dont les insectes les ont couverts. Ces œufs sont ensuite mondés ei tamisés, mis en sacs comme de la farine et vendus au peuple pour en faire des gâteaux ou des sortes de galette nommées Hautlé, qui sont assez bonnes à manger, mais qui ont un goût de poisson assez prononcé et légèrement acidulé. Quant aux faisceaux de joncs, on va les replacer dans la lagune, ils donnent une autre récolte, et cela se continue indéfiniment, De plus, ajoute M. Craveri, les Mexicains prennent des quantités de ces insectes en fauchant pour ainsi dire dans l’eau au moyen d’une truble, on les sèche et l'on s’en sert pour la nourriture des oiseaux. À Mexico, on vend cette marchandise dans les rues et au marché en criant : Moschitos, Moschitos ! comme on le fait en Eu- rope en vendant du mouron pour Les pelits oiseaux. Du reste, ces insectes semblent avoir été exploités de tout temps, car Thomas Gage, religieux qui voyageait au Mexique en 1625, dit, en parlant des objets qui se vendaient au marché, qu'il y avait des gâteaux faits avec une sorte d’écume recueillie dans les lacs du CL Bulletin entomologique. Mexique et qui se débitaient aussi dans d’autres villes. Brantz Mayer en dit autant dans un ouvrage sur Mexico, publié à New-York en 1844, et il ajoute que ces espèces de galettes n'étaient pas dédaignées sur les tables fashionables de la capitale, Bornant là ces citations, qui suffisent pour montrer l'espèce d'im- portance de ce produit d’un faible insecte, j'ajouterai seulement que les principaux de ces faits ont été observés récemment par divers voyageurs, tels que MM. de Saussure, Salé, etc., et par un savant géologue, M. Virlet d’Aousie, qui à rapporté aussi des faisceaux de joncs couverts d'œufs et un peu de cette farine tout à fait semblable à cette que j'avais reçue en 1851 de M. Ghiliani, avec les insectes qui la produisent, et que M. Virlet n’a pas rapportés. De plus, dans une savante note qu'on lira avec un vif intérêt, il établit que les immenses couches d’oolithe que l'on trouve dans ces localités semblent être composées de myriades de ces œufs déposés là depuis des siècles. Les principaux fabricants de cette farine animale du Mexique sont deux espèces du genre Corise de Geoffroy, Hémiptères de la tribu des Notonectides dans la famille des Hydrocorises ou punaises d’eau, genre qui compte plus de soixante-dix espèces très difficiles à dis- tinguer entre elles par des caractères extérieurs. La première forme une espèce nouvelle, bien distincte par les cuisses antérieures des mâles qui sont très épaisses, aiasi que par d’autres caractères men- tionnés dans la description que j'en donne et dans les figures qui accompagnent mon mémoire, Je lui ai donné le nom de Corixa femo- rata, La seconde a été décrite d’après des individus achetés au marché de Mexico et publiée en 1831 par Thomas Say, entomolo- giste américain, sous le nom de Corixa mercenaria. Les œufs de ces deux espèces sont £xés en quantités innombrables contre les feuilles triangulaires du jonc dont sont formés les fais- ceaux que l’on dépose dans l’eau. Ils sont de forme ovalaire avec un petit bouton au bout et un pédicule à l’autre extrémité, au moyen duquel ils sont fixés sur un petit disque arrondi que la mère colle à feuille. Parmi ces œufs, qui sont très rapprochés et quelquefois fixés l'on sur l'autre, comme on le voit dans une des figures de mes des- 4e Trimestre 1851. CELA sins, on en observe d’autres considérablement plus grands, allongés et de forme cylindrique, collés sur le flanc contre ces mêmes feuilles de Carex et qui appartiennent à un autre insecte plus grand, à une véritables Notonecte très voisine des Notonecta Americana et va- riabilis des auteurs. Cependant comme elle offre des caractères qui la distinguent de ces espèces, je la décris et représente comme une espèce nouvelle que j'appellerai Notonecta unifasciata, à cause de la large bande transversale blanche du milieu de son corps en dessus. — M. Martin annonce que notre collègue, M. Trimoulet, a trouvé dans les environs de Bordeaux les Aspilates glorio- saria et Chersolis erythrina, espèces assez rares pour la faune française. M. le docteur Boisduval fait remarquer que l’Aspilates gloriosaria a déjà été plusieurs fois signalée en France, dans les parties marécageuses du département de la Somme, en Touraine, en Vendée, et, récemment, auprés de Dax, où elle a été rencontrée par M. Lafory, et qu’elle a été égale- ment prise dans la Russie méridionale. — M. le docteur Boisduval dit qu’il a reçu une lettre de M. Lorquin qui lui annonce l’envoi d’un petit nombre de Lépidoptères des environs du lac Salé, dans l'Amérique septentrionale. M. Lorquin rapporte que la faune des bords de ce lac ne ressemble pas à celle de la Californie, et il ajoute qu’il a pris particulièrement une grande Piéride dont la che- nille vit au sommet des pins où elle dévore les feuilles ter- minales, et une Argynne qui ressemble beaucoup à notre petit nacré. — M. Delamain montre à la Société des chenilles vivantes du Bombyx callunæ, el donne quelques détails relatifs à ces CL Bulletin entomologique. chenilles qui vivent, en Ecosse, sur la Calluna vulgaris et ne se transforment en chrysalides qu’au bout de deux années. Plusieurs membres prennent la parole au suiet de cette communication : M. Bellier de la Chavignerie rappelle que lorsque M. Becker fit passer pour la première fois sous les yeux de ses collègues des Bombyx callunæ, dans la séance du 11 jan- vier 1854, il émit l'opinion que ces Bombyx n’était qu'une variété locale de notre quercüs, opinion qui était égale- ment celle de plusieurs personnes présentes à la séance, mais qui fut combattue par M. Becker. Aujourd'hui que notre collègue a pu examiner avec soin les chenilles rap- portées d’'Ecosse par M. Delamain, il pense que le callunæ constitue une espèce bien distincte du quercüs. M. le docteur Boisduval dit qu’il croit aussi maintenant que le callunæ est une espèce très valable, et que ce Bom- byx ne paraît pas être spécial à l'Ecosse car il l’a reçu an- ciennement de la Scandinavie. M. Becker ajoute que M. Guenée a élevé, l'été dernier, des chenilles de callunæ et que cet entomologiste lui a écrit qu'il considérait ce Bombyx comme étant bien différent du quercüs. — M. J. Bigot adresse les errata qui suivent relativement à deux de ses mémoires : 1° ERRATA du travail intitulé : Dipières nouveaux prove- nant du Chili. (ANNALES 1857, p. 277, 308.) Page 278, lig. 17. Thoracea, lisez : Thorace. — — dig. 20. trois ocelles prolongées, lisez: trois ocelles, prolongée. Page 279, lig. — 280, lig. En 0 — 981, lig. — 282, lig. — 98h, lig. — 285, lig. — 287, lig. — 290, lig. — 291, lig. — 296, lig. — — lig — — lig. — 299, lig. — 302, lig. — — lig — 304. lig. 21. 11. © 23. 17 . 15. 18. 20. L-5. 417. 11. — 4e Trimestre 1857. CLIH grisâtre, clair, lisez : grisätre clair, intus, lisez : externe. . inlerne, lisez : externe, dessous, lisez : dessus. Côtes et poitrine velues, lisez : Gôtés et poi- trine velus. discoidale ovale, lisez : discoidale oblongue. aurantiaceis, lisez : aurantiacis. . partagée, lisez : partager. 6. Laphres, lisez : Laphries. par la, lisez : par les. ad castam, lisez : ad costam. génériques, lisez : généraux. poils clairs, lisez : poils clair semés. testacées vif, lisez : testacé vif. Palpes tlestacées, lisez : Palpes testacés. verticolore, lisez : versicolore. medio, lisez : in medio. rubricantibus, lisez : rubricantibus @. — — lig, 12. apice, flavido sedibus, lisez : ahice flavido, selis. 2 ERRATA de l'Essai sur la clussification générale et synop- tique de l'ordre des Insectes Dipières. (ANNALES 1857, p. 517, etc. ) Page 524, lig. 14, Brulli, lisez : Brullé. 588, Vies — 540, lig. 30. — 5h, lg 4 — 546, lig. 25. 2° Curie, lisez : 3° Curie. (Lits., lisez : (Walk. List. 3° Curie, lisez : L° Curie. L° Curie, lisez : 5° Curie. — 551, lig. 20, dépourvues, lisez : pourvues. — 552, après la ligne 20, ajoutez: (Fabr, Meig. Macq. S. à B.). — 553, lig. 8. GC. Jambes; cuisses, lisez : C. Cuisses. — 555, lig. 24. Drepetis, lisez : Drapetis. — 559, lg. 22, Jns. Britann., lisez : Walk. Ins. Britann. CLIV Bulletin entomologique. Page 560, lig. 28. , très, lisez : , ou très. — 563, lig. 21. (Macq. Dep. lisez : (Macq. Dipt. — 564. lig. 28. Suppt.)., lisez : Supp'). Lecture. M. le président fait connaître une notice de M. Aug. Chevrolat intitulé : Description de quatre espèces nouvelles de Longicornes exotiques : les Masiigocera albo- signata, de la terre de Natal, Desmocerus aureipennis, des montagnes Rocheuses, Leptura militaris et Piycholacmus Troberti. Cette notice est accompagnée de figures coloriées par M. Wapler. Membres reçus. La Société, à la majorité des suffrages, admet au nombre de ses membres : 1° M. Emile Boudier fils, pharmacien à Montmorency (Seine-et-Oise), présenté par M. A. Deyrolle. — Commis- saires-rapporteurs : MM. Doué et L. Fairmaire; 20 M. Maurice Girard, agrégé ès-sciences physiques, pro- fesseur au collége municipal Rollin, présenté par M. H. Lucas. — Commissaires - rapporteurs : MM. Martin et Becker ; Et 30 M. Riant, licencié ès-lettres, à Paris, présenté par M. l'abbé de Marseul. — Commissaires-rapporteurs : MM. L. Fairmaire et Reiche. (Séance du 9 Décembre 1857.) Présidence de M. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. M. Audinet Serville, membre honoraire, assiste à la séance. Communications. M. Girard, en offrant à la Société l’ou- 4e Trimestre 1857. CLY vrage qu'il vient de publier sur Péron, indique spéciale- ment quelques détails importants qu’il a donnés dans ce travail relativement à divers animaux articulés recueillis par le célèbre voyageur aux terres australes : Les objets rapportés du voyage aux terres australes, en 1803, par Fr. Péron, et qui intéressent l’entomologie, sont principalement ceux qui suivent : Parmi les Coléoptères, les Hoplia Peronii, des Canaries, espèce voisine de lHoplia aulica ; le Panagœus Peronii, la Feronia castanea, les Hydrophilus Peronii, Mylabris Peronit et Crypto- cephalus Peronii, toutes espèces inédites de la collection du Muséum. Péron cite sous le nom de Cetonia Orpheus une Cétoine qui est peut-être une variété de la Getonia Australasie, mais qui est indi- quée comme d’un vert émeraude avec un dessin sinueux en forme de lyre de couleur dorée. Cet insecte n'existe plus dans la colleetion actuelle. De Lamarck décrivit (Ann. du Mus., t. II, p. 260) le Chiroscelis bifenestra et le regardait comme phosphorescent. A Finspection des taches sous-abdominales, garnies de poils featrés et non d’une fine membrane, nous avions pensé qu'il y avait erreur et nous avons appris avec plaisir par notre honorable collègue, M. Thomson, qui possède plusieurs individus de cette rare espèce, que l'opinion émise dans notre ouvrage était conforme aux obser- vations récentes. L'expédition australe a fourni à la science la singulière tribu d’Or- thoptères, ies Prochiles, établissant un passage entre les Locustiens et les Phasmiens par la gracilité du corps et le faible développement des cuisses postérieures. Nous signalerons dans les Hyménoptères, l’'Abeille de Péron, de Timor, produisant une excellent miel. Parmi les Lépidoptères, nous rappellerons l’Hespérie de Péron, de la Nouvelle-Hollande, et le Polyommate Boctices, rencontré à Timor, fait intéressant pour la distribution géographique de cette espèce cosmopolite. Le genre Panops (Diptères) est aussi une découverte du voyage austral. Des genres nouveaux de Crustacés Brachyures, spéciaux à l'Aus- tralie, furent rapportés pour la première fois par Péron. Ce sont les CLVI Builetin entomologique. genres Paramithrax, Pseudocarcin (établi sur un échantillon ma- gnifique par sa grandeur), Trapézie, etc. Une indication curieuse est celle d’un Pinnothérien, logé dans une coquille de Janthine australe et comme elle de couleur bleu d’outremer ; car ces fragiles parasites n'étaient indiqués par les auteurs que dans des coquilles bivalves. Sur les Crustacés Anomoures du voyage a été établi le genre Rémi- pède, et dans les Macroures, les genres 1bacus, Glaucothoe for- mant un passage des Pagures aux Salicoques. M. Milne-Edwards a également trouvé dans les collections de Péron le type du genre Vibilie, appartenant aux Hypérines non parasites, et plusieurs petits Crustacés inférieurs de différents genres, Péron est, je crois, le premier auteur français qui signale l'Ecrevisse australienne. Enfin, dans les Cirrhipèdes, Darwin a formé, sur un individu de Péron, le genre Scalpellum aux dépens de l'ancien genre Pollicipes. L'échan- tillon, conservé dans l’alcoo!, nous a paru plus voisin des Anatifes que des Pollicipèdes. — M. H. Lucas communique la note suivante : Lorsque j'ai décrit, dit-il, dans le Bulletin de nos Annales (2° sér., t. VITE, p. xcir, décembre 1849), le Carabus (S.-G. Macrothorax E. Desm.) Aumontii que j'ai fait figurer dans la Revue et Magasin de Zoologie, p. 504, pl. 9, fig. À (1850), je ne connaissais que le mâle de cette espèce remarquable. Aujourd’hui, j'ai le plaisir de faire passer sous les yeux de mes confrères un second individa, mais femelle, de cette curieuse espèce, qui a été rencontré aux environs de Tanger par M. Favier, et qui fait parte des riches collections ento- mologiques du Muséum. Cette femelle, longue de 37 millimètres et large de 16 millimètres, est un peu plus petite que le mâle; elle est plus convexe et plus élargie postérieurement ; les derniers articles des palpes maxillaires et labiaux sont moins élargis ; quant aux organes de la locomotion, ils sont moins robustes, avec les tarses des pattes de la première paire très étroits. Le reste est tout à fait comme dans le mâle. — M. L. Fairmaire donne la diagnose latine suivante d’un Carabe nouveau, récemment découvert dans le nord de 4e Trimestre 1857. €LVII l'Afrique, et il annonce qu’il remettra bientôt à la Société la description complète et la figure de ce curieux insecte, qu'il a montré à la Société dans la séance du 23 décembre. CARABUS CYCHROCEPHALUS, L. Fairm. Long. 27 mill, Ovalis, crassus, convexus, niger, subnitidus ; capite angusto, mandibulis et palpis elongatis, his articulo ultimo valdè securi- formi; antennarum articulo 2 3° œquali ; prothorace lato, late- ribus valde rotundatis et reflexis, angulis posticis obtusis, haud prominulis ; basi medio leviter biimpressa ; elytris latis, bre- vibus, sat late marginatis, apice obtusis, sat fortiter ac irregu- lariter pertusis et asperatis, lateribus et apice densius asperis, utrinque vage trisulcatis ; pedibus sat validis, — Species perin- signis. — Habitat in Marocco. — M. Wencker (à Montmartre, 14, rue de la Nation) annonce que son intention est de faire une revue du genre Apion, et qu'il prie ses collègues de lui communiquer soit des doubles, soit des types ou des espèces qui leur semble- raient nouvelles. — M. le colonel Goureau fait connaître une note sur les mœurs de divers Hyménoptères. Je peux compléter aujourd'hui, dit-il, ce que j'ai eu l’honneur de dire à la Société, dans la séance du 10 décembre 1856, au sujet des mœurs des Passalæcus qui sont, comme on sait, des Pemphrédo- niens de la tribu des Crabronites et de la famille des Hyménoptères fouisseurs. J'ai trouvé, le 12 mai 1857, un nid d’une espèce de ce genre que je rapporte au Passalæcus gracilis Dh]., à moins qu’elle ne soit nouvelle, Il était établi dans une petite baguette d'églantier servant de tuteur à un œillet cultivé dans un pot à fleurs. La moelle de l’églantier était creusée sur une longueur de cinq à six centi- mètres, et au fond de la galerie l’insecte avait établi cinq cellules CLVHI Bulletin entomologique. séparées par des cloisons; dans chaque cellule se trouvait une chry- salide nue de couleur jaunâtre. On ne découvrait aucune trace de la proie qui avait servi de nourriture aux larves qui les avaient habitées, tout en avait été complétement consommé, ce qui indique que cette proie était aptère, molle dans toutes ses parties et que les pattes ont été mangées comme le corps. On remarque la même absence totale de restes dans les celiules approvisionnées de Pucerons par les autres Pemphrédoniens, et je regarde comme à peu près certain que les cellules avaient été remplies de ces petits Homoptères. Les cloisons de séparation des cellules offraient toutes cette particularité, qu’on y remarqait une graine mûre de carotte et un grain de sable de la grosseur de la semence. Le Passalæcus avait établi son nid à côté de rosiers ou d’autres plantes chargées de Pucerons, tout près d’une carotte conservée pour porte-graine et au bord d’une allée sablée ; on ne peut agir avec plus d'intelligence pour s’épargner du tra- vail, D'après ce qui précède, je dois conclure que le Passalæcus turionum de M. Ratzhurg avait établi sa postérité dans le nid aban- donné d'une Tortrix resinana, et que le Passalæcus, que j'ai trouvé en 1856, avait placé la sienne dans une tige de ronce déjà occupée par un nid de Cemonus unicolor. — M. le docteur Aubé fait la communication suivante : J'ai déjà eu, dit il, l'honneur d'exprimer devant la Société l'opi- pion que la plupart des Acariens qu’on rencontre sur les Coprophages et Nécrophages ne vivent nullement à leurs dépens, mais que s'ils s'attachent à ces insectes, c’est exclusivement pour se faire trans- porter là où ils doivent trouver une nourriture qui leur est commune avec eux. J'apporte aujourd'hui un nouveau fait qui donne beaucoup de va- leur à mon opinion et qui mérite, sous plus d’un rapport, de fixer l'attention des naturalistes. Je veux parler d’une Muscide du genre Ornithomyia sur l'abdomen de laquelle vous pouvez observer encore deux Anoploures qui vivent ordinairement sur la Pie. Cette Ornithomyie a été prise sur un de ces oiseaux affecté de Phthiriasis, 4e Trimestre 1857. CLIX ettout me porte à croire qu’il est dans le rôle de la Muscide de transporter le parasite sur d’autres Pies, qui seraient dans les dispo- sitions pathologiques nécessaires à l'existence, à leurs dépens, de cette espèce de pou. Cette observation, faite dans le courant de l'été dernier, me donne aujourd'hui la solution d’un problème, qui jusqu'alors était resté pour moi complétement inexplicable. Il y a quelques années, une des cinq vaches qui composent mon étable fut prise d’une affection pédiculaire; cette bête, couchée côte à côte avec ses camarades, toutes comme elle condamnées à la stabulation permanente, fut cou- verte d’une myriade de poux, sans qu’il en ait jamais été observé un seul sur ses voisines. Mon habitation étant située au milieu de la campagne, à un kilomètre environ de toute autre habitation, je ne pouvais me rendre compte de la présence d’un aussi grand nombre de parasites, d'autant plus que mère déjà depuis plusieurs mois, cette vache n’avait eu aucun rapport avec d’autres animaux de son espèce que ceux qu’elle avait journellement avec ses camarades, qui toutes étaient en santé parfaite, Aujourd'hui, je m'explique parfaitement la présence de ces poux dont les premiers ont dû être apportés par quelque Muscide des genres Hippobosca, Tabanus où OEstrus, et qui, en raison de la disposition maladive ou se trouvait cette bête, se sont multipliés très rapidement; et, chose remarquable, cette affection, venue presque tout à coup, sans cause appréciable, a duré environ six semaines et disparu subitement aussi, sans qu’il ait été fait quoi que ce soit pour y apporter remède. J'ai également et plusieurs fois observé un phénomène analogue chez de très jeunes chiens. Ici, comme dans le cas précédent, ce serait commettre une grave erreur que de considérer les poux comme Ja cause de la maladie, ils n’en sont que la conséquence ; et il faut attribuer leur présence à une disposition pathologique toute spéciale, qui donne à l’animal une odeur propre, laquelle attire les mouches chargées de les transporter. Il en est de même dans le Règne végétal pour les Ecceptogaster et les Bostrichus, qui ne causent pas spontanément la mort des arbres sur lesquels ils vivent, mais qui viennent seulement chercher sous leur écorce une nourri- ELX Bulletin entomologique. ture qui leur convient exclusivement, c'est-à-dire du bois et des sucs ayant déjà éprouvé une altération sensible par une maladie antérieure de ces végétaux. — M, H. Lucas présente les diagnoses de deux nouvelles Aranéides : Je communiquerai, dit-il, à la Société deux Aranéides du genre Olios, qui forment deux espèces nouvelles dans cette coupe géné- rique et dont je donne ici les diagnoses : 1° OLIOS GENICULATUS, Luc. Longit. 25 mill.; lat. 40 mill. ©. cephalothorace fulvescente, adlaterauntice coarctato;man- dibulis ad basin fulvis, antice nigris ; maæxillis, labro sternoque nigris ; palpis fulvo-rufescentibus, ultimo articulo nigro; pedi- bus elongatis, validis, fulvo-rufescentibus, sparsissimè nigro- Spinosis, coxis genubus tarsisque nigriss abdomine fulvo-rufes- cente, infra omninô nigro, supra macula nigra, magna, irregu- lariter ornato; fusulis omnind nigris, (Fæmina.) Habite le Sahara algérien, où elle a été découverte par M. Île capi- taine Loche. 2° OLI0S ANNULIPES, Luc, _Longit, 17 mill,; lat, 7 mil. O. cephalothorace sat convexo, flavo-fuscescente ; mandibulis fuscis ; mazxillis labroque nigro-nitidis ; palpis flavo-fuscescenti- bus, ultimo articulo antice nigricante; pedibus elongatis, exi- libus, flaro-fucescentibus, femoribus, genubus tibisque nigro- annulatis; sterno flavo-fuscescente ; abdomine flavo-fuscente, infra duabus lineis nigris postice conjunctis, ornato; fusulis fus- cis. (Fæmina.) Découvert aux environs de Tanger par M. Tarnier. Lectures. M. Bellier de la Chavignerie donne la descrip- 4e Trimestre 1857. CLXI tion et la figure de la chenille du Sphinx tithymali, qui a été observée aux environs d’Alger par notre collègue M. Pou- pillier. — M. Yersin adresse, par l'entremise de M. L. Brisout de Barneville, la description et la figure des deux sexes d'une Pterolepis propre aux Alpes, et il en donne la diagnose suivante, tirée de l’insecte vivant : PTEROLEPIS ALPINA, Yersin. Long. &, 16 à 18 mill.; ®, 20 à 22 mill. Vert d'herbe en dessus, plus pâle en dessous et sur la face. De chaque côté, une bande noire de la cavité antennaire à l'extrémité du corps, interrompue dans son milieu sur l'abdomen. Antennes jaunes à la base, brunes au sommet, plus courtes que le corps. Pro- notum sinué sur les côtés, rugueux, ponctué en dessus, recouvrant les élytres ; celles-ci jaunes sur les bords, à disque noir. Pattes cou- leur de cuir. — 4. Dernier segment dorsal de l'abdomen échancré ; lame sur-anale triangulaire ; cercis arqués en dedans et terminés en pointe aiguë ; lame sous-génitale ample, échancrée ; angles antérieurs noirs. — ®. Oviscapte presque aussi long que le corps, un peu courbé en dessus, à pointe aiguë ; lame sous-génitale légèrement échancrée au sommét. Habite les sommités des Alpes. Décision. Sur la proposition de MM. Doüé et Reiche, la Société décide qu’elle fera l'acquisition, au moyen des fonds Pierret, de quelques-uns des livres d’entomologie faisant partie de la bibliothèque de M. de Romand, dont la vente doit prochainement avoir lieu. Une commission spé- ciale est nommée à ce sujet. 3e Série, TOME V. Bulletin xx. CLXII Bulletin entomologique. (Séance du 23 Décembre 1857.) Présidence de M. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. Communications. M. L. Buquet annonce la mort récente de notre collègue M. Frédéric Rogers, de Philadelphie (Etats-Unis d'Amérique). — M. Reiche donne lecture de la note suivante : Dans le Bulletin des Annales de la Société entomologique, 1857, p. zxxx, M. Schaum émet l'opinion que le Brachinus hebraicus R. et S. (Ann. Soc. Ent. 1855, p. 583) et l’'Hydrocanthus dioph- thalmus (ibid., p. 641) peuvent être rapportés : le premier au Brach. caspicus Dejcan, le second à l’'Hydroc. notula Erichson. Je n’ai pu répondre plus tôt à l’assertion de mon savant collègue et ami faute d’avoir pu comparer en nature les espèces en question. Aujourd’hui, grâce à l’obligeance si connue de notre honorable collègue, M. le marquis de La Ferté, j'ai entre les mains le type du Brach. caspicus de Dejean, et je puis aflirmer que, quant à cette espèce, l'opinion, dubitative il est vrai, de M. Schaum n’a pas de fondement. L'individu unique de la collection Dejean est plus petit qu'aucun des quinze individus de l’hebraicus que j'ai eus entre les mains ; ses antennes roussâtres n’ont de brunâtre que l'extrémité du quatrième article; son corselet est proportionnellement plus étroit, sans rides transversales sensibles, et ses paties entièrement roussà- tres ; les élytres, plus atténuées à la base, sont bleuâtres comme dans le Br. exhalans, et les taches qui les ornent sont roussâtres et non testacées. D'après ces caractères, l'espèce de Dejean se rapprocherait plus du Br. exhalans que de l’hebraicus ; mais je la crois distincte de toutes deux par le rétrécissement basilaire des élytres. Je ne puis être aussi aflirmatif sur l'identité de mon Hydrocan- thus diophthalmus avec l'Hydr. notula d'Erichson (Faun. V. An- gola, n° 26, p. 220), et j'avoue que la description très brève d’Erich- 4e Trimestre 1857. CLXHE son convient à mon espèce, Il se pourrait donc, et je suis disposé à le croire, que M. Schaum eût raison en réunissant les deux espèces; je me propose néanmoins, pour plus de sûreté, de lui envoyer mon type pour le comparer à celui d’Erichson (1). M. Schaum a parfaitement raison de rapporter au genre Haplo- chile (2) de M. Lecontele genre Nomius de M. Laporte de Castelnau. J'ai pu m'assurer, de visu, de l’identité des deux types l’Haplochile pygmæus Dejean et le Nomius græcus Laporte qui existent dans la collection de M. Thomson. Il faudra donc désormais inscrire dans la nomenclature l'espèce qui a servi de type à ces deux genres sous le nom de Nomius pygmæus Dej. C’est par une erreur évidente que cet insecte, qui appartenait originairement à la collection de M. Bu- quet, était étiqueté comme provenant de Grèce. — M. Doùé montre à la Société cinq espèces distinctes du genre Psammelichus, qui, d’après le catalogue du comte Dejean, ne comprenait jusqu'ici qu’une seule espèce. — M. Bruand d’Uzelle adresse la note suivante relative à des Lépidoptères qu’il a étudiés lors du Congrès de Mont- pellier et qu’il a eu de nouveau depuis entre les mains. J'avais vu, chez M. Daube, à Montpellier, plusieurs Microlépi- doptères que j'avais prié celui-ci de m'envoyer. Dans cet envoi qu'il vient de me faire, j'ai reconnu, parmi d’autres espèces plus ou moins communes, quelques individus assez rares et qui constituent des renseignements précieux. Ainsi j'ai reçu de M. Daube : Phycis divisella, publiée par Duponchel sans aucune indication (1) Depuis la lecture de cette note la comparaison a été faite, et il a été constaté que le Hydroc. diophalmus était bien le Hydroc. “vtula Erichson. (2) Ce nom de genre a été transformé en Haplodrile ! dans le Bulletin des Annales, p. LxxvIIr. CLXIV Bulletin entomologique de localité (I l'avait probablement reçue de M. Daube et ne s’en ” était pas souvenu) ; Xylopoda nemorana, que M. Daube me fait passer également sans me dire où et sur quelle plante il l’a recueillie; mais j'en ai également reçu un exemplaire de M. Guérin-Méneville, qui l'avait obtenu d’une chenille vivant sur le figuier ; Ennychia brunnealis, que Duponchel indique comme du midi de la France; ceci complète ce qu’en dit cet auteur. De plus, il est probable que l'Fpsolopha, que j'avais désignée sous le nom provisoire de congressuriella, est VFpsolopha inu- lella, H., car j'ai pris cette Tinéide volant sur l’Inula viscosa. — M. Chevrolat dit que dans l’une de ses notes (Bulletin, page xLvix, ligne 31) au lieu de plaisait, on aurait dû im- primer : plairait. — M. de Baran fait également remarquer que dans le Bul- letin, page civ, ligne 8, au sujet d'insectes trouvés dans les grottes souterraines des environs de Dax, on a, par erreur, substitué le nom de M. Cheiron à celui de M. Querilhac. — M. le docteur Laboulbène prie de rectifier les fautes typographiques suivantes de sa notice sur la Cecidomyia papaveris s page 576, lig. 22. Au lieu de : quelques Gecidomyia, lisez : quel- ques espèces de Cecidomyia. — 577, lig. dernière. Au lieu de : isolées, lisez : étalées. — 578, lig. 22 et 28. Au lieu de : verticelle, lisez : verticille, — — lig. 26. Au lieu de : Le &!, lisez : la ©. — 579, lig. 6. Au lieu de : lisses, lisez : serrés. — — lig. 17. Au lieu de : couvercle, lisez : sommet. — — lig. 49. Aulieu de : sans aticindre, lisez : pour at- teindre. 4e Trimestre 1857. CLXV Page 579, lig. 22. Le texte est transposé; lisez : Abdomen de 8 segments ; rougeätre en dessus, avec une large bande transversale noirätre ou brunäâtre sur chaque segment atteignant Le bord postérieur. — 581, lig, 15. Les & avaient, ajoutez : avaient au plus. — 585, lig. 145. Au lieu de : La disparition, lisez : la dispo- silion. — M. H. Lucas indique les rectifications suivantes relati- vement à l’un de ses mémoires : Érrata. Page rxxxix. Au lieu de : el la-Margrnia, lisez : Lalla-Ma- ghrnia. — 615, lig. 1. Au lieu de : Porliba, lisez : Ponteba. — — lig. 3. Au lieu de : Funisie, lisez : Tunisie. Delenda. Page 603. Supprimez la note (2). — 616. Supprimez la note (2). Lectures. M. Reiche lit la description d’une nouvelle espèce de Lampyris (L. Bellieri), découverte, en juin 1857, au Vernet, dans les Pyrénées-Orientales, par notre président annuel. Cette note sera insérée à la suite du mémoire de M. Bellier de la Chavignerie intitulé : Observations sur les Lépidoptères des Pyrénées-Orientales. — M. le colonel Goureau donne communication d’un mémoire de M. H.-T. Stainton, faisant suite à un travail imprimé, en 1856, dans les Annales, et ayant pour titre : Quelques mots sur les mœurs des chenilles de Tinéites, pour servir d'introduction à l’étude des Lépidoptères de cette tribu et pour faciliter leur chasse. CEXVI Bulletin entomologique. 4e Trimestre 1857. Nominations. Aux termes des articles 15 et 35 du Règle- ment, et pour la vingt-septième fois depuis sa fondation, la Société procède au renouvellement annuel des membres du bureau et de la commission de publication. Ont été nommés pour 1858 : MEMBRES DU BUREAU. Président. MM. le docteur BoispuvaL. ter Vice-président. J. BiGor. 2e Vice-président. le docteur Al. LABOULBÈNE. Secrétaire. E. DESMAREST. Secrétaire-adjoint. H. Lucas. Trésorier. L. BuQUET. Trésorier-adjoint. L. FAIRMAIRE. Archiviste. A. Doué. Archiviste-adjoint. le docteur V. SIGNORET. MEMBRES DE LA COMMISSION DE PUBLICATION. Outre les membres du Bureau, MM. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. BERCE. CHEVROLAT. le colonel GOUREAU. le docteur SICHEL. LISTE DES OUVRAGES OFFERTS A LA SOCIÉTÉ OU ACQUIS PAR ELLE PENDANT L'ANNÉE 1857 (1). Aguilar (don Antonio). Anuncio del eclipse anular y cen- tral que tendra lugar el 15 de Marzo de 1858. Brochure in-8°. Anatomie comparée. Recueil de planches de myologie des- sinées par G. Cuvieret exécutéessousses yeux par M. Lau- rillard. 22e, 23e et 24° livr., gr. in-folio, pl. noires. Bruand (Th.). Lépidoptères recueillis de 1851 à 1855, à ajouter au catalogue du Doubs. — Observations entom. faites en 1854 et 1855. — Notice sur deux nouvelles espèces de Psychides. Broch. in-80. Bulletin de la Société d’études scientifiques et archéologi- ques de la ville de Draguignan. Tome 1er, octobre 1856, 1 cahier in-8. Bulletin de la Société impériale des naturalistes de Moscou. Année 1855, nos 2, 3, 4 ; année 1856, nos 1 et 2. Bulletin mensuel de la Société impériale zoologique d’accli- matation. Tome 4, n° 1. (1) M. A. Doüé, archiviste, a bien voulu, cette année, comme les années précédentes, se charger de dresser cette table, CEX VII Liste Candèze (Dr E.). Monographie des Elatérides. Tome 1er, 1 vol. in-8o, planches noires. Chatel (Victor). Maladie des pommes de terre. Maladie de la vigne. Moyen de préserver les tubercules des pommes de terre. 1/2 feuille in-8o. Clerck (Car.). Icones insectorum rariorum. Aranei Suecici. 2 vol. in-4°, figures coloriées, riche reliure. (Fonds Pierret.) Comité central des Artistes. Soirée littéraire et musicale du 7 mars 1857. Brochure in-8o. Compte-rendu de l’Académie impériale des sciences de Saint- Pétersbourg. Années 1852-53-54 et 55, 3 fascicules grand in-80. Comptes-rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences. Tome 43, n°° 25 et 26, tome 44, tome 45, nos 1 à 24, et table du 1er semestre 1857. Dahlbom (A.-G.). Studia zooligica, familias regni animalis naturales tractantia, in usum studiosæ juventutis accomo- data. Fascic. 1, 2, 3, et atlas. Divers (Haliday, Harvey, Haugton, etc.) The natural his- tory review, a quarterly journal of zoology, botany, geo- logy and paleontology, n° 3, july 1857. Brochure in-80. Entomologische Zeitung, herausgegeben von dem entomo- logischen Vereine zu Stettin, siebzehnter Jahrgang. 1 vol. in-8°, broché, figures noires. Faiex. La chasse aux proverbes, comédie. Brochure in-8°. Foerster (Arn.). Hymenopierologische Studien. 11. Heft. Chalcidiæ and Proctotrupi. 1 cahier in-40_ des Ouvrages offerts. CLXIX Frauenfeld (B). Beitrag zur Fauna Dalmatien’s. Brochure in 8°. Le même. Beiträge zur Naturgeschithe der Trypeten nebst Beschreibung einiger neuer Arten. Brochure in-8o, figures noires. Le même. Die Linsengallen der Osterreichischen Eichen. * Brochure in-8o, figures noires. Le même. Uber Raymondia Fr. Strebla Wd. und Brachytar- sina Meq. Brochure in-80. Géhin. Notes pour servir à l’histoire des insectes nuisibles à l'agriculture, à l’horticulture et à la sylviculture dans le département de la Moseile. N° 3. Insectes qui attaquent les poiriers, 1re partie. Coléoptères. Brochure in-8o. Geoffroy. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris. 2 volumes in-4°, reliés. Cet ouvrage a été donné par M. Bellier de la Chavi- gnerie, président. Gervais (Le Dr Paul). Discours prononcés aux funérailles de M. Félix Duval, doyen, professeur de botanique à la Fa- culté des sciences de Montpellier, et à l'inauguration du buste de M. de Candolle dans le jardin botanique de la même ville. 2 brochures in-8c. Le même. Rapport sur les travaux de la Faculté des sciences de Montpellier pendant l’année scolaire 1855-56. Broch. in-80. Le même. Théorie du squelette humain, fondée sur la com- paraison ostéologique de l’homme et des animaux verté- brés. 1 vol. in-8o. CLXX Liste Girard (Maurice). Péron (F.), naturaliste-voyageur aux terres australes. Sa vie; appréciation de ses travaux. Ana- lyse raisonnée de ses recherches sur les animaux verté- brés et invertébrés. 1 vol. grand in-8°, avec portrait. Guérin-Méneville. Note sur les éducations pour graine qu'il conviendrait de faire aujourd’hui pour atténuer les dé- sastreux effets de l’épizootie des vers à soie. Brochure in-80. Le même. Revue et magasin de zoologie pure et spphnuee 1856, nos 4 à 12; 1857, nos { à 6. Le même. Situation, maladies et amélioration des races du ver à soie. Brochure in-8c. Hagen. Ueber die Lebensweise der Termiten und ihre Ber- breitung. Brochure in-80. Janvier (Gustave). Revue scientifique, no 1. Lépidoptères. 6 pages autographiées. Jekel. Fabricia entomologica. Recueil d'observations sur les insectes. 1re partie, 2e livraison. Curculionites, 1 fasc. in-8°. j Journal of the Academy of natural sciences of Philadelphia. New series, vol. 3, part. 2 et 3, 2 cahiers in-fo. Journal of the proceedings of the Linnean Society. Zoology, vol. 4er, nos 1,2, 3. Botany, vol. 1er, nos 1, 2, 3. id. Address of Thomas Bell, the President, together with obituary notices of deceased members, by John Ben- neit, the secretary. Laboulbène (Dr Al.). Recherches sur les appareils de la di- des Ouvrages offerts. CLXXI gestion et de la reproduction du Buprestis {Anthaxia) manca. Brochure grand in-8o, figures noires. Lacordaire. Genera des Coléoptères, ou exposé méthodique et critique de tous les genres proposés jusqu'ici dans cet ordre d'insectes. Tome 4,1 vol in-80 broché. Laharpe (Dr de). Faune Suisse. Lépidoptères, 5° partie. Pyrales, 2e supplément aux Phalénides de la faune suisse, 2 cahiers in-40. Le même. Sur quelques Géomètres rares en Suisse ou sou- vent méconnues. Brochure in-80. Leconte. Analytical table of the species of Hydroporus found in the United-States, with descriptions of new spe- cies. 1 feuille in-8°. Le même. Notes on the Amaræ; synopsis of the Myceto- phagidæ of the United-States. Brochure in-8°. Le même. Synopsis of the Pyrochroïdes of the United-States. Brochure in-8°. | Lederer (Julien). Die Noctuinen Europa’s, etc., Sysmatisch Bearbeitet. 1 vol. grand in-8o, figures noires. Levrat-Perroton (le Dr). Note sur l'efficacité d’un nouveau mode de traitement de la blennorrhagie. Brochure in-8°. Le même. Observations sur l'efficacité des préparations mer- curielles dans le traitement du Croup. Brochure in-80. Le même. Traité sur l'emploi thérapeutique du seigle er- goté. 1 vol. in-80. Linnæa entomologica. Zeitschrift herausgegeben von dem entomologischen Vereine in Stettin. Erefter Band. 1 vol. in-8°, broché, figures noires. Lucas (H). Note sur une nouvelle espèce de Mantide (Ere- CLXXII Liste miaphila denticollis) qui habite le sud des possessions françaises dans le nord de l’Afrique. Brochure in-8o, Marseul (M. l'abbé de). Catalogue des Coléoptères d'Europe. Paris, 1857, 1 vol. in 18, broché. Mémoires de l'Académie impériale des sciences de Saint- Pétersbourg, 6° série. Sciences naturelles. Tome 7, 1 vol. in-40, broché, planches noires. Mémoires présentés à l’Académie impériale des sciences de Saint-Pétersbourg par divers savants et lus dans ses assemblées. Tome 7, 1 volume in-4, broché, planches noires. Mémoires de la Société académique de Maine-et-Loire. 1er vol., n° 1, fascicule in-8o. Mémoires d’entomologie publiés par la Société entomolo- giques des Pays-Bas. {re livr, fascic. in-8°, figures noires et coloriées. Memorias de la real Academia de ciencias de Madrid, tomo 3, 2° serie. Ciencias fisicas, tomo 10, parte 1; tomo 4, 3e serie. Ciencias naturales, tomo 2°, parte 1, 2 cahiers in-40, planches noires. Memorie della reale Accademia delle scienze di Torino. Serie secunda, tome xv, 1 vol. in-40 avec planches. Mocquerys (Em.). Enumération des insectes observés jus- qu’alors dans le département de la Seine-Inférieure, avec la manière de les chasser, etc. 1 vol. grand in-8c. Murray (Andr.). Monogaph of the genus Catops. Brochure in-8°, figures noires. Nouveaux mémoires de la Société impériale des naturalistes des Ouvrages offerts. CLXXHI de Moscou. Tome 10, formant le 16e de la collection, 1 vol. in-4o avec 10 planches. Nuovi annali delle scienze naturali, serie 3, tome 10, fasc. 11 et 12. Ultimo della terza serie, Bologna, 1 vol. in-8e, broché. Nylander (W.). Synopsis des Formicides de France et d’AI- gérie. Broch. in-8, planches noires. Pauly (Alph.). Notice nécrologique sur Paul Jourdy, peintre d'histoire. Broch. in-8°. Philosophical transactions of the royal Society of London, for the year 1856. Vol. 146, part. 1, 1 vol. in-4°, planches noires. Proceedings of the Academy of natural sciences of Philadel- phia. March-December 1855, January-Avril 1856. Proceedings of the Boston Society of natural history. Tome 5, feuilles 12 à 21 (pages 177 à 336). Proceedings of the royal Society. Vol. 8, nos 20 et 21, mars et avril 1856, 2 cahiers in-8o, Report of the commissioner of patents for the year, 1855. Agriculture. Washington, 1856. 1 vol. in-8o relié. Rœsel. Der Monatlich-herausgegebenen Insecten Belus- tigung. 4 vol. petit in-40, figures coloriées, riche reliure. (Fonds Pierret.) Rojas (Dr). Description de deux nouvelles espèces de Coléo- ptères provenant de la République de Venezuela. Broch. in-8°, fig. col. 2 exempl. Saunders (Wilson) et Hewitson {Wiüll.) Exotic butterflies, CLXXIV - Liste being illustrations of new species selected chiefly from the collections of the authors. NSs 19, 20, 21 et 22. Saussure (de). Nouvelles considérations sur la nidification des Guêpes. Brochure in-8° tirée de la Bibliothèque uni- verselle de Genève. Selys-Longchamps (de). Revue des Odonates ou Libellules d'Europe. 1 vol. in-8° broché, planches noires. Separatabdruck Naturwissenschaflicher abhandlungen aus den Schriften des zoologisch Botanischen Vereins in Wien. Brochure in-8°. Smithsonian institution. List of foreign correspondents (Corrected to may 1856). 2 exemplaires. Id. Tenth annual report of the board of regents. 1 vol. gr. in-8o, relié. | : Id. Appendix. Publications of Ilearned Society and periodi- cals in the library of Smithsonian institution. 1 cahier in-folio. Stainton. The entomologist’s annual for 1857, with a fron- tispiece. 1 vol. in-8o, broché. Le même. The natural history of the Tineina, vol, 2. Con- taining Litkocolletis, part. 1, 1 vol. in-8, relié, figures coloriées. Thomson (C.-G.). Nagra nya arter af insekt-slagtet Homa- lota. broch. in-8°. Le même. Ofversigt af de arter inom familjen Dytisci, som blifvit antraffade pa Scandinaviska halfon. Broch. in-8°. Le même. Ofversigt af de arter inom insect. familjen Cyphonidæ, som blifvit funna i Sverige. Broch. in-8o. des Ouvrages offerts. CLXXV Le même. Ofverstgt af de arter tillhorande insect. familjen Trichopterygia, som blifvit funna i Sverige. Broch. in-8°. Le mème. Ofversigt af de arter tillhorande Slagtet Oxypoda, som blifvit funna i Sverige. Broch. in-80. Thomson (James). Archives entomologiques ou recueil con- tenant des illustrations d’insectes nouveaux ou rares. Li- vraison 1 à 9, figures coloriées. - Le même. Description de quatre Lucanides nouveaux, d’une Cicindèle et de deux Longicornes, précédée du Catalogue des Coléoptères Lucanoïdes de Hope (1845). Broch: in-8o. Le même. Monographie des Cicindélides ou exposé métho- dique et critique des tribus, genres et espèces de cette famille. 1re et 2e livraison in-40, figures coloriées. Transactions of the Linnean Society of London, vol. 22, part the first. 1 cahier grand in-4, figures noires et co- loriées. Transactions of the zoological Society of London. Vol. 4 part. 4. 1 cahier grand in-40, planches noires. Verhandlungen des Zoologisch-Botanischen Vereins in Wien. Band. 6 Jahr 1856. 1 vol. in-8o, broché. Yersin. Observations microscopiques sur le vaisseau dorsal dans les Orthoptères. Broch. in-8o. Le même. Recherches sur les fonctions du système ner- veux dans les animaux articulés (Orthoptères). Broch. in-80. Outre ces divers ouvrages, la Société a placé dans sa biblio- thèque deux exemplaires de ses ANNALES pour l’année 1857, CLXXVI Liste des Ouvrages offerts. L'époque de la publication de chacun des quatre numé- ros de ses Annales est la suivante : 1er trimestre, comprenant : texte, pages 1 à 204; Bulle- tin, pages 1 à xxxXVE, et planches 1, 2, 3 et 4, le 24 juin 1857; 2e trimestre : texte, p. 205 à 428; Bulletin, p. XXXVI— à LXxxIvV, et planches 5, 6, 7, 8 et 9, le 9 septembre 1857; 3e trimestre : texte, p. 429 à 648; Bulletin, p. LXXXv à cxu, et planches 10, 11, 12 et 13, le 14 novembre 1857; Et 4e trimestre : texte, p. 649 à 832; Bulletin, p. CxIm à . la fin, et planches 14 et 15, le 15 février 1858. En totalité, ce volume renferme 1056 pages de texte (ou 67 feuilles, en y comprenant une feuille destinée aux cou- vertures) et 15 planches (7 coloriées et 8 noires). LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. ANNÉE 485%. --- VINGT-SIXIÈME DE SA FONDATION, Nota. * indique les Membres fondateurs. Les noms en majuscules 1853. 1853. 1853. 1834. sont ceux des Membres honoraires. _— MM. ALLARD (Ernest), chef de bureau au chemin de fer d'Orléans, etc.; rue du Faubourg-Saint-Denis, 95. — Coléoptères. AmgLaRD (Louis), docteur en médecine, etc.; rue Pau- lin, 14, à Agen (Lot-et-Garonne). — Hyménopières. Amor (Fernando), professeur à la Faculté des Sciences, etc.; à Cordoue. — Coléoptères. AmyorT, avocat à la Cour impériale, etc. ; rue des Prouvaires, 3. — Entomologie générale. Hémip- tères. . ANDRÉ (Ernest); rue des Tonneliers, à Beaune (Côtes-d’Or), et à Paris, rue Richelieu, 56. — Co- léoptères d'Europe. 3e Série, TOME v. Bulletin x. CLXX VII Liste des Membres. 1847. ArrAS TETEIRO, ancien magistrat espagnol ; à Beaune 1853. 1854. 1848. 1857. 1846. 1851. 1851. 1835. 1857. (Côte-d'Or). — Coléoptères d'Europe. * Augé, docteur en médecine, membre des Sociétés Entomologiques de Londres et de Stettin, impé- riale zoologique d’Acclimatation, impériale et cen- trale d’Horticulture, etc.; rue de Tournon, 8. — Coléoptères d'Europe. AZAMBRE (Auguste), avocat, etc.; rue de Seine, 43.— Coléoptéres et Lépidoptères d'Europe. Bar (Constant), naturaliste-voyageur ; à Cayenne. — Lépidoptères. Baran (Gabriel de), membre de la Société impériale et centrale d'Horticulture, etc.; rue de Vaugi- girard, 158, à Paris, et rue de Lorraine, 31, à Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise).— Coléop- tères et Hémipières d'Europe et d'Algérie. Baron (l'abbé) ; à Paris. — (oléopières. Baum DE SELVE (le Chevalier) ; à Turin. — Coléop- tères. Bayze (Joseph), négociant; à Aigueperse (Puy-de- Dôme). — Coléoptères. Bazin (Stéphane) ; au Mesnil-Saint-Firmin, près … Breteuil (Oise). — Entomologie appliquée. Coléop- tères. Becker, membre des Sociétés Entomologique de Londres, des Naturalistes de la Vétéravie du duché de Nassau, etc.; quai Bourbon, 49, île Saint- Louis. — Lépidoptères. BeLLevoye, graveur, rüe Fournirne; à Metz (Mo- selle. — Coléoptères d'Europe et d'Algérie. 1845. 1835. 1844. 1837. 1857. 1833. 1832. Année 1857. CEXXIX BELLIER DE LA CHAVIGNERIE, membre de la Société Archéologique d'Eure-et-Loir, membre corres- pondant des Suciétés Linnéenre de Lyon et Ento- mologique de Stettin, etc.; rue de Parme, 10, à Paris, et rue Sainte-Même, à Chartres (Eure-et- Loir). — Lépidoptères d'Europe. Berce, place Laborde, 14. — Lépidoptères d’Eu- rope. Bicor, membre des Sociétés zoologique d'Acclimata- tion, Entomologique de Stettin, Zoologique et Bota- nique de Vienne, impériale et centrale d’Horticul- ture, etc.; rue de Luxembourg, 27. — Diptères. Bcancaarp (Émile), aide naturaliste d’entomologie au Muséum d'histoire naturelle, membre des So- ciétés Philomatique de Paris, Entomologique de Stettin, etc.; rue Saint-Jacques, 161. — Entomo- logie générale. Anatomie. BLaupiGNon (l'abbé), professeur de Philosophie au grand Séminaire de Troyes (Aube). — Coléoptères. BLurez, directeur des douanes en retraite, président de la Société des Sciences, etc.; à La Rochelle (Charente-Inférieure). — Coléoptères. BOHEMAN, professeur au Musée de l’Académie royale des sciences de Suède, etc.; à Stockholm. — Coléoptères. 1851. Boxezpreu (Anatole); rue Bonaparte, 20. — Coléop- * tères d'Europe. Boïspuvaz, docteur en médecine, chevalier de Ia Légion d'honneur, membre des Sociéiés Bota- nique de France, impériale et centrale d'Horti- culture de Paris, de la Société « Lotos » de Pra- CLXXX 1842. 1842. 1855. 1846. 1857. 1852. 1843. 1855. 1838. 1847. Liste des Membres. gue, elc.; rue des Fossés-Saint-Jaques, 22. — Lépidoptères. Borsçcrraup, ancien doyen dela Faculté des sciences de Toulouse, etc.; à Genonzac (Charente-Inférieure). — Coléoptères. Hyménoptères. Bonarn, chirurgien-major en retraite. chevalier de la Légion d'honneur, etc. ; à Calais (Pas-de-Ca- lais). — Coléoptères d'Europe. Boucaé, docteur en médecine ; à Eu (Seine-Infé- rieure). — EÉntomologie générale. Bouczey, chevalier de la Légion d’honneur, ancien recteur de l’Académie de Pau; rue de Tournon, 13. Lépidoptères. Boupier fils (Emile), pharmacien; à Montmorency (Seine-et-Oise). — Coléoptères d'Europe. Bovwreizer (Ed.), professeur d'histoire naturelle, etc. ; à Provins (Seine-et-Marne). — Coléopières. Bouvin (Charles), ancien employé du Laboratoire d’entomologie du Muséum d'histoire naturelle, membre de la Société des Archivistes de France, etc.; rue Vieilie-Notre-Dame. 4. — Entomologie générale. Boyer (le baron), capitaine d'état-major, etc.; boule- vard du Temple, 36. — Coléoptères. BrÈème (le marquis de), sénateur, membre de l'Aca- démie des sciences de Turin, de la Société impé- riale des Naturalistes de Moscou, etc.; à Turin. — Coléopières. Brisour DE BARNEvILLE (Louis); place du Château, 14, à Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise). — Orthoptères et Hémiptères d'Europe. Année 1857. CLXXXI 1834. Bruano »'Uzezce (Théophile), membre de la Société libre d’émulation du Doubs, etc.; à Besançon (Doubs). — Lepidoptères. Microlépidoptères. 1832. Buenion, membre de la Société helvétique des sciences naturelles, etc. ; à Lausanne (Suisse). — Entomo- logie générale. 1833. Buquer (Lucien), s.-chef de bureau au ministère de la marine, chevalier de la Légion d'honneur, membre correspondant de la Société Lirnéenne de Lyon, de la Société d'Histoire naturelle de Prague (Bohême), etc.; rue Hautefeuille, 19. —. Coléoptères. Longicornes. 1852. Bureau (Edouard), étudiant en médecine ; rue Saint- Hyacinthe, 6. — Entomologie générale. 1851. Burnertr, directeur du Muséum d'histoire naturelle - de Boston (Etats-Unis). — Entomologie générale. 1856. CanpËze, docteur en médecine, à Liége (Belgique). — Coléoptères (surtout Élatérides). Métamorphoses. 1855. CapiomonT, pharmacien en chef de l'hôpital mili- taire, etc.; à Metz (Moselle). — Coléoptères d’'Eu- rope et d'Algérie. 1856. CARRERAS Y FERRER, professeur suppléant à l’Uni- versité de Barcelone. — Entomologie générale. 1855. CnaBriLLAC (Fr.), de Saint-Etienne, naturaliste-voya- geur ‘actuellement au Brésil) et à Paris rue de Mi- roménil, 18. — Entomologie générale. Coléoptères. 1850. CHAMBOVET ainé, courtier de commerce, etc.; à Saint- Etienne (Loire). — Entomologie générale. 1834. Cuauporr (le baron Maximilien de), conseiller de cour au service de Russie, gentilhomme de la chambre CLXXXIH Liste des Membres. de S. M. l'Empereur, membre des Sociétés impé- riale des Naturalistes de Moscou, Entomologique de Stettin, ete.; à Stary-Koastantgnow (Wolhynie). — Coléopières, Carabiques. * CHEevroLaT, membre de plusieurs Sociétés savantes ; 1857. 1339. 1856. 1854. 1842. 1831. 1849. rue Fontaine-Saint-Georges, 25. — Coléoptères. Czark (le Reverand Hamelet); à Londres. — Ento- mologie générale. Coléoptères. Coin, avocat, directeur du Muséum d'histoire natu- relle, etc.; à Arras (Pas-de-Calais). — Coléoptères. ComEnpapor (Antonio-Sanchez), professeur à l’Uni- versité de Barcelone. — Entomologie générale. ConsTanr fils; à Autun (Saône-et-Loire). — Lépi- dopières. Coquerez (Ch.), docteur en médecine, chirurgien de la marine, etc.; à Mers-el-Kébir (Algérie), et à Paris, rue Moncey, 16. — Entomologie générale. CURTIS (John), membre des Sociétés Linnénne de Londres, d'Oxford, des Georgofili de Florence, de Philadelphie, etc.; 18, Belitha Villas Barnsbury Park, London. — Eniomologie générale. Coléop- tères. Cussac (Emile), attaché au Musée d'histoire natu- relle, etc.; rue de Thionville, 29, à Lille (Nord). — Coléoptères. + DauzBo (A.-G.), professeur d'Entomologie à l'Uni- versité de Lund (Suède). — Hyménoptères. . Dazras, membre de la Société Entomologique de Londres, etc.; à Londres. — Hémipières. 1836. 1832. 1854. 1854. 1839. 1555. 1856. 1852. 1853. 1845. 1856. 1853. 1838. Année 1857. ; GLXXXLE DarpouIN, peseur du commerce, etc.; rue Paradis, 47, à Marseille (Bouches-du-Rhône). — Lépidop- ières. Dauge, propriétaire, faubourg de Nimes, rue Blan- querie, 37; à Montpellier (Hérault). — Coléop- tères. Lépidopitères. Dawson (J.-F.); à Bedford (Angleterre). —- Coléop- tères. Decarx fils; rue de Longchamps, 40, à Passy. — Coléoptères d'Europe. Dezacour, juge d'instruction, à Beauvais (Oise). — Hyménoptères d'Europe. DeLawain fils ; à Jarnac (Charente). — Lépidoptères. DeLamarcCxe (Charles), s.-chef debureau au Ministère de l'instruction publique et des Cultes, etc.; rue des Marais-Saint-Germain, 18. — Lépidoptères. DecarLace fils, libraire, à Gap (Hautes-Alpes). — Coléopières et Lépidoptères d'Europe. Decarouzée (Charles) ; rue de Vaugirard, 73. — Co- léoptères de France. Démouzin, membre de la commission du Musée d’his- toire naturelle, etc.; à Mons (Belgique). — Entomo- logie générale. Depuiser, naturaliste; rue des Saints-Pères, 17. — Lépidoptères. DerT, rue de la Taupe, 55; à Bordeaux (Gironde). — Coléopières d’Europe. Desuaresr (Eugène), membre des Sociétés Entomo- logique de Stettin, de Biologie, du comité zoolo- gique d'Acclimaiation de la Société impériale CLXXXIV Liste des Membres. 1842. 1856. 1851. 1845. 1833. 1845. 1852. 1834. 1856. 1851. 1832. d'Agriculture de Moscou, du laboratoire d’Anate- mie comparée du Muséum d'histoire naturelle, etc.; rue Sainte-Catherine d'Enfer, 6. — Entomologie générale. Coléoptères. DévyrozLe (Achille), naturaliste; rue de la Monnaie, 19. — Entomologie générale. Coléoptères. Devyrozee (Henri), naturaliste, rue des Dames, 46; à Batignolles. — Coléoptères. Lépidoptères exotiques, Donrn (C.-A.)}, président de la Société Entomolo- gique de Stettin, etc. ; à Stettin (Prusse). — Co- léoptères. Dougcenay (Henry); du British-Muséum, à Lou- dres. — Lépidoptères. Doùé, membre de la Société Entomologique de Stettin, ancien chef de bureau au Ministère de la Guerre, officier de la Légion d'honneur, etc. ; rue Hautefeuille, 19. — Coléoptères. Douccas (John Williams) ; à Londres. — Entomologie générale. Dours (Antoine), docteur en médecine, etc.; à Péronne (Somme). — Coléoptères. Hyménopières. DREwSEN, négociant; à Strendsmollen, près Copen- hague. — Coléopières. Hyménoptères. DuarTE (Pedro-Carolino); à Rio-Janeiro. — Ento- mologie générale. Ducoupray-BourGauLT; à Nantes (Loire-Inférieure). — Lépidoptères. DUFOUR (Léon), correspondant de l’Académie des sciences, chevalier de la Légion d'honneur, doc- teur en médecine, etc.; à Saint-Sever (Landes). — Entomologie générale. Anatomie. Mœurs des Insectes. Année 1857. CLXXXV 1832. DUMÉRIL, membre de l’Institut, professeur au Mu- séum d'histoire naturelle et à la Faculté de méde- cine, officier de la Légion d'honneur, etc.; au Muséum. — Entomologie générale. 1850. Durreux, membre des Sociétés Entomologique de Stettin, des Sciences et d'Archéologie du grand- duché de Luxembourg, chevalier de la Couronne de chêne, etc.; à Luxembourg. —Lépidoptères. Co- léoptères. 1833. Ecorrer, directeur des contributions, chevalier dé | la Légion d'honneur, etc.; à Nimes (Gard). — Co- léoptères. ; | * Enwarps (Milne), membre de l’Institut et de la Lé- gion d'honneur, professeur d'entomologie au Mu- séum d'histoire naturelle, doyen de la Faculté des sciences, etc. ; au Muséum. — Eniomologie géné- rale. Anatomie. Crustacés. 1842. FarmmatRe (Léon), membre des Sociétés Entomolo- gique de Stettin, d'Histoire naturelle de Maine- et-Loire et de Savoie, Zoologique et Botanique de Vienne et royale d'Edimbourg, Licencié en droit, employé de l'administration de l’Assistance pu- blique, etc.; rue de’ l'Eglise, 2, à Batignolles. — Coléoptères. Hyménoptères. Hémipières. 1833. Farnoeus, membre du Conseil d'Etat, chef du dépar- tement de l'Intérieur en Suède, grand’croix de. l'Etoile polaire ; à Stockholm. — Coléopières. 1857. Feuper (Gaëtan), avocat, membre de la Société géo- graphique de Vienne (Autriche). — Entomologie générale. CLXX 1854 1856. 1855. 1838. 1855. 1857. 1850. 1851. 1846. 1856. 1842. 1847 1857 XVI Liste des Membres. . Fircu (Asa), docteur en médecine, membre de l’Ins- titut d’Albany, de la Société Entomologique de Pensylvanie, etc.; à Salem (Etats-Unis d’Améri- que). — Entomologie générale. Forster (Arnold), docteur en médecine, professeur à l'Ecole supérieure, etc.; à Aïix-la-Chapelle. — Coléopières. Hyménoptères. Forte (Francesco), zoologiste ; à Naples. — Coléop- tères, Hyménoptères et Hémiptères d'Europe. Frivazpzry, docteur en médecine; à Pesth. — En- tomologie générale. Coléoptères. Ganpozre (Etienne); rue Dragon, 34, à Marseille (Bouches-du-Rhône). — Lépidoptères. Ganpozrne (Paul), propriétaire ; à Alger. — Coléop- tères. GARDEN, conservateur du Musée; rue Balay, 14, à Saint-Etienne (Loire). — Entomologie générale. Gaurar» (de), rue Montyon, 14. — Coléopières. Gaurier (Antoine); à Nice (Sardaigne). — Coléop- tères. Gaurier pes Cortes (le baron) ; à Batignolles, rue de Puteaux, 14. — Coléoptères. GÉHIN, pharmacien; à Metz (Moselle). — Entomo- logie appliquée. Coléoptères. Lépidoptères. . GENIN, conservateur du Musée d'histoire natu- relle, etc. ; à Chambéry (Savoie). — Coléopières. . Girarp (Maurice). agrégé ès-sciences physiques, professeur au Collége municipal Rollin, etc.; im- passe Royer-Collard, 5. — Entomologie générale. 1852. 1844. Année 1857. CLXXX VII Giraup» (Joseph-Jules), docteur en médecine; Land- strasse Ungargasse 348, à Vienne (Autriche). — Hyménoptères. GougerT (Léon), garde-magasin de l'Administration des Tabacs, etc.; à Montreuil (Pas-de-Calais). — Entomologie générale, * GoucELET, employé à l'Administration de l'Octroi de 1835. 1833. 1853. 1832. 1851. Paris, etc.; rue Poulet, 10, à Montmartre. —Coléop- tères. Goureau, colonel du génie en retraite, officier de la Légion d'honneur, etc. ; à Santigny, par Lille-sur- Serein (Yonne), et à Paris, place du Marché-Saint- Honoré, 26. — Entomologie générale. Mœurs des Insectes. GRAELLS, membre du Conseil royal de l’Instruction publique, professeur de zoologie au Muséum d’his- toire naturelle de Madrid. — Coléopières. GRANDIN, capitaine au 7e régiment de chasseurs ; à Vendôme (Loir-et-Cher). — Coléopières. Grasuin (de), membre correspondant de l’Académie royale des sciences et arts de Barcelone, etc. ; à Château-du-Loir (Sarthe). — Lépidopières d’Eu- rope. GRATIOLET (Pierre-Louis), aide d'anatomie comparée du Muséum d'histoire naturelle, membre de la So- ciété Philomatique de Paris, docteur en méde- cine, etc.; rue Guy-Labrosse, 15. — Entomologie générale. Anatomie. Annélides. . GRAY (Gohn): à Balton (Lancashire) Angleterre. — Coléoptères. CLXXX VIII Liste des Membres. 1857. GRÉNIER, docteur en médecine, etc.; rue Neuve-des- Petits-Champs, 95. — Coléoptères de France. 1849. GRiveau (Alfred); rue de Seine, 41. — Coléoptères. 1849. GRruÉ (Marius); à Marseille (Bouches-du-Rhône). — Coléopières. 1836. GuéNeAU D’Aumonr (Philibert), s.-intendant militaire, chevalier de la Légion d'honneur, etc.; à Mâcon (Saône-et-Loire). — Coléoptières. ‘1832. Guenée (Achille), avocat, etc.; à Châteaudun (Eure-et- Loir), et à Chartres, place Saint-Michel, 19. — Lé- pidoptères. * GuériN-MÉNEVILLE, membre des Sociétés impériale et centrale d'Agriculture de Paris, zoologique d’Ac- climatation, chevalier de la Légion d'honneur, etc.; rue des Beaux-Arts, 4.— Entomologie générale et appliquée. Anatomie. Mœurs des Insectes. 1846. Guernisac (le comte de); à Morlaix (Finistère), — Lépidoptères. 1855. Guizcer (l'abbé), professeur d'histoire naturelle, à l’Institution de Cambrai, près Segré (Maine-et- Loire). — Coléopières. 1853. Guirao Navarro (Angel), professeur de zoologie à l'Institut royal de Murcie. — Entomologie générale. 1847. Guru (J.-G.), zoologiste ; à Londres. — Entomologie générale. 1856. Guyon (Georges); de Richemond-Surry (Angleterre). — Coléoptères. 1856. Hazipay (Alexandre-Henry);, à Dublin, Harcourt- Streed, 23. — ÆEntomologie générale. Hyménop- ières. 1835. 1852. 1852. 1847. 1857. 1832. 1854. 1847. 1843. 1849. 1857 Année 1857. CLXXXIX HerRiCH-SCHOŒFFER, docteur en médecine ; à Ratis- bonne. — Coléopières. Lépidoptères. Hémiptères. Heurraux (Alfred), docteur en médecine, etc.; à Nantes (Loire-Inférieure). — Coléoptères. Lépi- doptères. Hewirson, membre de la Société Entomologique de Londres, etc.; Oatland Cottage Walton on Thames Surry, à Londres. — Lépidoptères. HEYDEN (von), sénateur, membre de plusieurs socié- tés savantes, etc.; à Francfort. — Coléoptères. HimminGuoren (Jacob), de Gracia, à Barcelone (Es- pagne). — Lépidopières. HUMBOLDT {le baron de), membre des Académies des sciences de Paris et de Berlin, grand’croix de la Légion d'honneur, etc.; à Berlin. — Entomo- logie générale. Janson (Edward), directeur des collections de la So- ciété Entomologique de Londres, etc. ; à Londres. — Entomologie générale. Javer (Ch.), négociant, membre de la Société Ento- tomologique de Steltin, etc. ; rue Geoffroy-Marie, 10, — Coléoptères. Jexez (Henri), rue des Saints-Pères, 17. — Coléop- tères. Curculionites. KiesenweTTER (Hellmuth von); à Bautzen (Saxe). — Coléoptères d'Europe. KœcaziN (Oscar); à Darnach (Haut-Rhin). — Co- léoptères. exc 1346. 1855. 1846. 1857. 1832. 1837. 1853. 1848. 1857. 1855. Liste des Membres. Kozenari (Frédéric) ; à Brünn (Moravie). — Coléop- tères. Hémiptères. Kraarz, docteur en médecine, etc.; à Berlin. — Co- léopières. LasourBÈNe (Alexandre), médecin par quartier de S. À. I. le prince Jérôme Napoléon, secrétaire de la Société de Biologie, correspondant de la So- ciété d'Agriculture, sciences et Arts d'Agen, etc.; rue de Lille, 35. — Entomologie française. Ana- tomie. Mœurs des Insectes. Lacerpa (Antonio de); à Bahia (Brésil). — Entomo- logie générale. Lacorpaire, professeur de zoologie et d'anatomie comparée et recteur de l’Université de Liége, etc.; à Liége. — Entomologie générale. Coléoptères. LaFERTÉ-SÉNECTÈRE (le marquis de), membre de plu- sieurs sociétés savantes, etc.; à Tours (Indre-et- Loire). — Coléopières. LAFoNT, négociant, etc.; rue de Buffon, 27.— Coléop- tères. LaugerT (Paul), docteur en médecine, etc.; à Saumur (Maine-et-Loire). — Coléoptères d'Europe. . LamoTtTe (Martial), pharmacien ; à Riom (Puy-de- Dôme). — Lépidoptères. Coléoptères. LanpôzrFr (Henri), docteur en médecine, etc.; à Zu- rich (Suisse). — Lépidoptères. LarRALDE (Martin) ; rue des Basques, 50, à Bayonne (Basses-Pyrénées). — Lépidoptères. Année 1857. CXCI 1856. LEBOUTELLIER, pharmacien, rue des Charrettes, 125, à Rouen (Seine-Inférieure). — Coléoptères. 1855. LeconrE, docteur en médecine, etc.; à Philadelphie. — Coléopières des États-Unis. 1851. Lenrrer (Julius); à Vienne, Stadt, 146. (Autriche). — Lépidoptères. Coléoptères. 1833. Lerepure De CÉRisy, ingénieur de la marine en re- traite, ancien amiral de la flotte égyptienne, off- cier de la Légion d'honneur, etc.; à Toulon (Var). — Coléoptères. * LEFEBVRE (Alexandre), chevalier de la Légion d'honneur, membre des Sociétés savantes de Ca- tane, Moscou, Barcelone, Madrid, Londres, etc.; à Bouchevilliers, près Gisors (Eure). —— Orthoptères, Hémiptères, Névroptères et Lépidoptères. 1856. LEGRAND, agent-voyer en chef du département de l'Aube, membre de plusieurs Sociétés savantes ; à Troyes. — Coléopètres d'Europe. 1837. Leprieur jeune, pharmacien aide-major; à Bône (Algérie). — Coléoptères. 1857. LescenauLT DE Vizzars (Louis), avocat ; à Ba- gnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées). — Lépidop- tères. 1843. Léséreuc (de), chirurgien de la marine, rue du Château, 46; à Brest (Finistère). — Coléoptères. 1853. Lesris, docteur ès-sciences et en médecine, profes- seur au Collége de Bordeaux (Gironde). — Ento- mologie générale. Coléoptères. 1857. Lermerry (Lucien); rue Ficas, 3, à Lille (Nord). — Coléopières. CXCII Liste des Membres. 1855. LevraAT (Gustave), membre des Sociétés Entomolo- gique de Stettin, Linnéenne de Lyon, de Statistique de Marseille, etc.; rue Madame, 41, à Lyon (Rhône). — Coléopières. û 1856. Lier ; rue de la Nuée-Bleue, 22, à Strasbourg (Haut-Rhin). — Coléoptères d'Europe. 1832. Lucas (H.), aide-naturaliste d'entomologie au Mu- séum d'histoire naturelle, membre de la Commis- sion scientifique de l’Algérie, des Sociétés Philo- matique de Paris et Entomologique de Stettin, correspondant de la Société royale des Sciences de Liége et de la Société des Sciences naturelles de Cherbourg, chevalier de la Légion d'honneur, etc.; rue Monsieur-le-Prince, 10, ex au Muséum. — Entomologie générale. . 1846. MANDERSTIERNA, Colonel des gardes de S. M. l’empeé- reur, de Russie, etc.; à Saint-Pétersbourg. — Co- léoptères. : 1855. MaNoez po Reno Macepo, chirurgien de brigade de l'armée brésilienne ; à Rio-Janeiro. — Coléopières. 1853. Manuez (le comte Alfred de); à Chambéry (Savoie). — Coléoptères. 1857. Manuez, commis greffier près la Cour impériale, etc.; rue du Collège, 2, à Montpellier (Hérault). — Lé- pidoptères. 1857. MARCELIN (Augustin), de Sennes (Basses-Alpes), aide d'anatomie à la Faculté de médecine de Mont- pellier, place du Palais, 3, à Montpellier (Hérault). — Lépidoptères. 1835. MarseuL (l'abbé de); rue de Demours, 15, aux Thernes. — Coléoptères. 1857 1855 1852 1849 1856 1850. 1851. 1851. 1844. 1854. Annee 1857. CXCIH . MARTIGNÉ, avocat à la Cour impériale de Paris, etc. ; rue de l’Etoile, 15, au Mans (Sarthe). — Coléop- tères. . MarrTin (Emmanuel); rue de Sèvres, 111. — Lépi- doptères. . Mezzy (Charles); à Liverpool. — Coléoptères. . Mic (Don Juan), directeur du Cabinet royal de physique de Madrid, docteur en philosophie, membre de l'Académie médicale, etc. ; Costanilla- del-Nuncio, 1, à Madrid. — Entomologie générale, MicnEaux (Jules), peintre et graveur d'histoire natu- relle; rue du Four-Saint-Germain, 60. — Icono- graphie entomologique. . Mau, frère de la doctrine chrétienne, membre des Sociétés Linéenne de Normandie, honoraire de celle impériale et centrale d'Horticulture de la Seine-Intérieure, etc.; à Beauvais (Oise). — Coléop- tères. Mizzer, secrétaire de la Société d'Agriculture, et d'Histoire naturelle de Maine-et-Loire, etc.; à An- gers (Maine-et-Loire). — Entomologie générale. MiLuÈRE (Pierre), membre des Sociétés Linnéenne de Lyon et Entomologique de Stettin, etc. ; avenue de Saxe, 57, à Lyon (Rhône). — Lépidoptères. Mniszecu (le comte Georges de) ; à Berditcher (Russie), et à Paris, rue Balzac, 22. — Coléoptères. Mocquerys (Emile) ; à Evreux (Eure). — Coléoptères. Entomologie appliquée. MonTaGné fils (J.-B.); rue des Gravilliers, 7. — ÇCo- léoptères. 3e Série, TOME Y. Bulletin x1v. EXCIV 1835. 1853. 1855. 1850. 1852. 1859. 1845. 1856. 1850. 1834, 1846. Liste des Membres. Morisse, membre de la Société Géologique de France, etc.: rue Beauverger, 12, au [Havre (Seine-Inférieure). — Entomologie générale. Lépi- doptères. Morirz, naturaliste-préparateur ; rue de l’Arbre-Sec, 50. — Entomologie générale. MourrLeer, chirurgien de la Marine, etc.; à Rochefort (Charente). — Coléopières. Murray (Andrew), W. S. 7, Nelson-Street; à Edim- bourg (Ecosse). — Coléopières. NarcrLac (le vicomte de), licencié ès-sciences, sous- préfet, etc.; rue Saint-Dominique, 58. — Entomo- logie générale et anatomique. NicxerL, docteur en médecine, professeur de zoolo- gie à l'Académie de Prague (Bohême). — Coléop- tères. Lépidopières. NicozeT, peintre d'histoire naturelle, ex-conserva- teur des collections de l’Institut Agronomique de Versailles, etc.; rue Duplessy, 82; à Versailles (Seine-et-Oise). — Iconographie entomologique. Acariens. Oc1er DE Bauiy (Fernand); rue du Cherche-Midi, 15. — Coléoptères d'Europe. PAanDELLÉ (Louis); à Tarbes (Hautes-Pyrénées). — Coléoptères. Paris, ancien notaire, etc.; à Epernay (Marne).— Co- léoptères. Paris, docteur en médecine, etc.; à Gray (Haute- Saône). — Lépidoptères. Etudes physiologiques. Année 1757. CXCY 1857. Peczer, avocat, etc.; à Béziers (Hérault). — Coléop- tères. 1850. Perez ArcAs (Laureano), professeur de zoologie au Musée royal de Madrid. — Coléoptères. 1838. Perris (Ed.), chef de division à la préfecture de Mont-de-Marsan, chevalier de la Légion d’hon- neur, etc.; à Mont-de-Marsan (Landes). — Ento- mologie générale. Mæœurs des Insectes. 1851. PerrouD (Benoist-Philibert), membre de la Société d'Agriculture et Histoire naturelle de Lyon, etc. ; rue Saint-Pierre, 23 ; à Lyon (Rhône). — Coléop- tères. 1854. Peyron (Edmond), négociant; rue Dragon, 14, à Marseille (Bouches-du-Rhône). — Coléopières. 1857. Piccrour (Ferdinand), professeur suppléant de z00- logie au Musée impérial et royal de Florence. — Entomologie générale. 1833. Picrer, professeur de zoologie et d'anatomie com- parée à l'Université de Genève. — Entomologie générale. Névroptères. e 1852. Pizare ; à Lyon (Rhône). — Coléopières. * Pogy, professeur de zoologie et d'anatomie compa- rée à l'Université de la Havane. — Lépidopières. 1854. PourizuiER; à Alger. — Etudes entomologiques dans ses rapports avec la Botanique. Coléopières. 1849. Pranier, lieutenant de vaisseau à Lorient (Morbi- han). — Goléoptères. 1857. Pranter (Ernest), lieutenant-colonel au 1er régiment d'infanterie de ligne, chevalier de la Légion d’hon- neur ; à Romainville. — Coléoptères. €XCVI 1854. 1850. 1856. * 1855. 1835. 1855. 1846. 1856. 1857. 1849. Liste des Membres. PraDier (Jules) ; rue Saint-Pierre-Popincourt, 2. — Coléopières. ProPHETE, chirurgien-dentiste, etc.; à Alger. — Co- léoptères. Puron (A), étudiant en médecine; carrefour de l’Odéon, 5, er à Remiremont (Vosges). — Coléop- tères et Hémiptères d'Europe. Ramwgur, docteur en médecine. membres de plusieurs Sociétés savantes, etc.; à Saint-Christophe, près Tours (Indre-et-Loire). — Coléoptères. Lépidop- tères. Névroptères. RATTET (Frédéric), employé à la Banque de France, etc.; rue des Prouvaires, 10, — Lépidoptères. ReicHE, négociant, membre de la Société impériale des Naturalistes de Moscou, etc.; rue du Vingt- Neuf-Juillet, 10. — Coléoptères. ReicHENBACu, docteur en médecine, professeur et directeur du Muséum royal d'histoire; naturelle, etc.; à Dresde. — Coléoptères. RelssiNG, secrétaire intime du Ministère de l’Inté- rieur, etc.; à Darmstadt. — Entomologie générale Renan», à Saint-Quentin (Aisne). — Coléoptères. Lé- pidoptères. RÉvÉREND, docteur en médecine, à Santa-Marta (Nouvelle-Grenade). — Eniomologie générale. RranrT (Paul), licencié ès-lettres, etc.; rue de Vienne, 2. — Coléoptères d'Europe. Rogin (Charles), professeur agrégé à l’École de Mé- decine, membre des Sociétés de Biologie, Philo- matique de Paris, etc.; rue Hautefeuille, 19. — Anatomie. Annélides. 1851. 1840. 1848. 1844 1841 1847 1833 1852 Année 1857. EXCVIT Rosas; à Caracas, province de Vénézuéla (Colombie). Coléoptères. * Roman» (de), chevalier de la Légion d'honneur, eic.; à Vernon-sur-Brenne (Indre-et-Loire). — Hymé- noptères. Ronpani (Camillo), membre de plusieurs Sociétés savantes, etc.; à Parme. — Diptères. RosennaAuErR (W.-G.), docteur-médecin, conser va- teur du Musée et professeur d'histoire naturelle de l’Université; à Erlangen (Bavière). — Coléop- tères, Roser (de), conseiller intime de Légation, etc.; fà Stuttgard {Wurtemberg).—Entomologie appliquée. Lépidoptères. F Roucer (Auguste); rue de la Préfecture, 28, à Dijon (Côte-d'Or). — Coléoptères (surtout européens). Moœurs des Insectes. Rouzer (J.-H.), du Laboratoire d’Anatomie comparée du Muséum d'histoire naturelle, membre des Sociétés d'Horticulture du Cantal, d'Agriculture du même département, etc.; rue de Calais, 44, à Belleville. — Coléoptères d'Europe. SAHLBERG , docteur en médecine, professeur émérite de l’Académie impériale d'Alexandre, chevalier de l’ordre de saint Wladimir, etc.; à Helsingfors (Finlande). — Coléoptères. SALLÉ (Auguste), naturaliste-voyageur ; rue Guy- Labrosse, 13.— Entomoloqie générale. Çoléoptères américains. €EXCVIN Lisie des Membres. 1855. Sanp (Maurice); au château de Nohant, près La Châtre (Indre).— Lépidoptères et Coléopières d’Eu- rope. 1832. SaPoRTA (le marquis de) ; à Aix (Bouches-du-Rhône). — Entomologie générale. 1851. Sauzcy (Félicien-Henry Carexarr de);' rue du Cirque, 5.— Coléoptères. 1835. Saunpers (Sidney-Smith), consul d'Angleterre en Epire et Albanie. — Coléoptères. 1842. Saunpers (Williams-Wilson), membre des Sociétés Linnéenne et Entomologique de Londres, etc. ; à Wandsworth, près Londres. — Coléoptères. 1851. SaussurE (de), licencié ès-sciences, etc.; à Genève, Cité 23. — Entomologie générale. Hyménoptères. 1843. Scaaum, docteur en médecine, membre de la Société Entomologique de Stettin, etc.; à Berlin. — Ento- mologie générale. Coléopières. 1841. Scamn(le chevalier Louis de), chambellan des. A. R. le duc de Lucques; à Florence. — Entomologie générale. 1853. Scnner (le docteur J. Run.), membre des Sociétés Zoologique et Botanique de Vienne, « Lotos » de Prague, de la Société d'Histoire naturelle d'Her- manstadt, Entomologique de Stettin, etc.; à Vienne (Autriche). — Diptères. 1834. Sezys Lonccaawrs (Edmond de), membre de l'Aca- démie royale des sciences de Belgique, etc.; à Liége (Belgique). — Névroptères. 1855. SEOANE, au Ferrol, province de Gallice (Espagne). — Entomoloqie générale. * 1851. 1843. 1834. 1833. 1850. 1854. 1852. 1849. 1856. Année 1857. CXCIX : SERVILLE (AUDINET), membre de la Société im- périale des Naturalistes de Moscou, etc.; au Marais, près la Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne). — Entomologie générale. Coléoptères. Hémiptères. SICHEL, docteur en médecine, officier de la Légion d'honneur, etc.; rue de la Chaussée-d’Antin, 50. Entomologie générale. Hyménoptères. SIGNORET (Victor), docteur en médecine, pharma- cien, membre correspondant de la Société impé- riale de Médecine de Constantinople, des Sociétés Entomologique de Londres, Zoologique et Bota- nique de Vienne, etc.; rue de Seine, 51.— Hémip- tères. SommEr, négociant, membre de plusieurs Sociétés savantes ; à Altona. — Coléopières. SPENCE (Henri), président de la Société Entomolo- gique de Londres. — Coléopières. STAINTON, secrétaire de la Société Entomologique de Londres ; Monutsfield-Lewisham near London. — Microlépidoptères. SrAz (Charles); à Stockholm. — Hémiptères. STEUART (Henri), membre de la Société Entomolo- gique de Londres; à Londres. — Coléoptères. Srevens (Samuel); à Londres. — Entomologie géné- rale. Tapres, chef de la comptabilité à l'Union maritime ; rue de La Bruyère, 31. — Coléopières. Tueis (le baron de), consul général de France à Tunis, membre de la Société des Sciences et Arts de Saint-Quentin , ete. ; à Tunis. — Lépidoptères. cc Liste des Membres. 1846. TuisésaRp, ancien fondé de pouvoirs du receveur- général du département de l'Aisne, membre de la Société Botanique de France, etc.; à Laon (Aisne). — Coléoptères. Lépidoptères. 1854. Tuomson (James) ; rue de l'Université, 23. — Coléop- tères. 1852. Tiron (Auguste), docteur en médecine, etc.; à Chà- lons-sur-Marne (Marne). — Coléopières. 1857. Trimourer (Henry); à Bordeaux (Gironde). — Lépi- doptères. 1844. Truqui (Eugène), officier-consulaire de Sardaigne, etc.; à Rio-Janeiro. — Coléoptères. 1850. VacueroT (Louis), conservateur du Mobilier de l'Etat, etc.; à Alger. — Coléoptères. 1856. Varpan (de), chef d'état-major de la division de Constantine (Algérie). — Coléoptères. 1855. Vasrez (Alexandre), fabricant de cardes; rue du Nouveau-Monde, à Sotteville-lès-Rouen (Seine- Ioférieure). — Coléoptères. : 1855. Vesco, chirurgien de la Marine, chevalier de la Lé- gion d'honneur, etc.; à Toulon. — Coléopières. 1850. Vizanova y PrERA (Juan), professeur de géologie au Muséum royal d'histoire naturelle de Madrid, etc. — Entomologie générale. 1851. Vizza Vicenci0, gouverneur de Napo, province de Quito (Equateur). — Entomologie générale. 1852. WacHanru (Adrien); rue de Rome, 66, à Marseille (Bouches-du-Rhône). — Coléoptères. 1336. Waca (de), professeur d'histoire naturelle, eic.; à Varsovie. — Entomologie générale et appliquée. Année 1857. cci 1854. Waies (Georges), zoologiste; à Newcastle. — Ento- mologie générale. 1857. Wencxer, employé au chemin de fer de l'Est, etc.; rue de la Nation, 44, à Montmartre. — Coléoptères d'Europe. 1334. WESTERMANN, négociant ; à Copenhague. — Entomo- logie générale, Coléopières. 1856. WEsrRiNG, employé supérieur des douanes ; à Got- tenbourg. — Coléoptères. 1833. Wesrwoon, membre des Sociétés Linnéenne et En- tomologique de Londres, etc.; à Oxford. — En- tomologie générale. 1849. WoLLastTon, membre de la Société Entomologique de Londres, etc.; à Londres. — Coléoptères. 1855. Yersin, instituteur, etc.; à Morges (Suisse).—Orthop- tères, Anatomie des Insectes. 260. MEMBRES DÉCÉDÉS EN 1857. MM. 1833. Bassr (le chevalier), à Milan. 1834. Hérérreu, à Montauban (Tarn-et-Garonne). 1853. LaPoRTE, à Aude (Gers). 1849. LaREYNIE, à Toulouse (Haute-Garonne). 1833. Passerint, à Florence. 18353. RoBineau-DEsvoiny, à Saint-Sauveur (Yonne). CGII Liste des Membres. Année 1857. 1856. Rocers (Frédéric), à Philadelphie (Etats-Unis d'Amé- rique). 1835. SPINOLA (marquis Maximilien de), à Novi. MEMBRES DÉMISSIONNAIRES EN 1857. MM. 1844. GHiLiANt, à Turin. 1848. Jacouezin pu Va, à Paris. 1856. LEFEBvVRE, à Paris. 1854. PrapaL, à Nantes (Loire-Inférieure). 1844. SAUCEROTTE, à Strasbourg (Bas-Rhin). Nora. Nous indiquons en caractères italiques les parties de l’en- tomologie dont s'occupent plus spécialement les membres de la Société. Nous n’avons pu, pour ce travail, nous servir que de docu- ments incomplets ; aussi réclamons-nous avec instance de nos col- lègues de nouveaux renseignements pour rendre plus exacte et plus. complète la liste des membres pour l’année 1858. TABLE ALPHABÉTIQUE ET ANALYTIQUE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE VOLUME (1). A. Abeilles (Note sur le procédé d’enfouissement des ruches, pratiqué depuis plusieurs années par M. Antoine pour l’hivernage des), Guérin-Mé- nevilès ie, 25400 05. SRE AOOIRR RON ATE 33 Abrostola triplasia (Note géographique sur l'), Hi: Lucas. :.:.:.:,.r.: +." OIRQNOR UNE x Acœnites perlæ, Sichel, n’est autre que l’Hemiteles floricator, Grav. Note au sujet de cette identité, Dichek y... 5 6 CRIME CUS AMEN XCVI Acronicta tridens (Note géographique sur |’), H. EUCASARR IPS", SARPIOUD $0, COLIN à +4 XII (4) M. H. Lucas, secrétaire-adjoint, a bien voulu, comme les années précédentes, se charger de dresser cette table. CCIY Table Adelops asperulus (species nova), L. Fairmaire. . Adelops speluncarum (sp. nov.), Delarouzée. . Adesmia arca 222, carinata 220, clathrata 226, Oli- DIET VRCIONE. SSSR IEEE CE us Adesmia voisine de la candidipennis (Note sur une), Cette espèce ne serait qu’une variété de l’Ades- mia candidipennis. Note à ce sujet, Deyrolle. . . Agabus sexualis (sp. nov.), Reiche. . . . . . .. Agrius fallaciosus (1), Chev. (Note sur la place que doit occuper |’). Ce genre doit être rapporté au Pionodrile magellanica, Motsch., Shaum. . . . . Observation au sujet de cette note. J.Thomson. Agrotis puta & (Note géographique sur l’), H. Lu- Agrotis lidia (Observation au sujet de l’), Becker, 731 XCIV 224 LXXXIX LXXXIX IX LXXIX CHILI CXXX VIII Bellier de la Chavignerie, Boisduval. cxxxvir et cxxxvm Agrotis tritici ravageant le froment en Pologne (Note sur les chenilles d’}, Waga. . . . . . .. Suivant M. le docteur Boisduval, ce serait aux chenilles des Agrotis basilinea et infesta qu'il faudrait rapporter ces dégâts et non à celles de PAimcr. Boisduval.iéenle Lane Aleochara major (sp. nov.), L. Fairmaire . . . . . Allorhina Lansbergii (sp. nov), A. Sallé. . . . . . Alophus niclitans (sp. nov), Reiche. . . . . . . .. Alphitobius mauritanicus (Note sur les métamor- phoses de l’), précédée de quelques remarques synonymiques sur les espèces de ce genre qui (1) Et non fulloriosus, par erreur typographique. CXXVII CXXIX 736 717 674 des matières. . : EN ont été rencontrées dans les possessions fran- çaises du nord de l'Afrique, H. Lucas. . . . . . ail Amethysa calligyna (sp. nov.), Bigot. . . . . . . . 364 Amomphus Cottyi (sp. nov.), H. Lucas . . . . . LÉ CEXIV Anchomenus ruficollis (sp. n.), Gautier des Cottes. cxxxv Anodesis giganteus (sp. nov.), Reiche. . . . . . . 197 Anthocharis simplonia (Description de la chenille de l’), Bellier de la Chavignerie. . . . . . . . . 608 Anthocomus citrinoguttatus (sp. nov.), Reiche. . . 181 Anthomyia Saulcyi (sp. nov.), Reiche. . . . . . . IX Animaux articulés recueillis par Péron, célèbre voyageur aux terres australes (Note sur les), Gi- EU REPOS CE NRA PAR EAP EAP D LR MEN CLY Anophthalmus gallicus (sp. nov.), Delarouzée. . . xav Anoploures qui se font transporter par des in- sectes là où ils doivent trouver une nourriture qui leur est commune avec eux (Note sur deux), Aubé ; ÉCRAN DREAM ET PE CLVIN Anthaxia manca (Dessins représentant les appa- reils de la digestion et de la génération de D); Hhbonibène:: 4.42 SUN ANR SR Rene LXXXIX Anthrax morio sortis de nids d'Hyménoptères . {Note sur deux), Laboulbène. : : . 1: . . . . XC Anthrax sinuata (Note sur la nymphe de l), La- bpalbèner ai ma Rs mere à 781 et 782 Apion radiolum 651, Truquii, Reiche. . . . . .. 651 Arctia fuliginosa (Note sur une variété climaté- nquerde 1) HiEmens End us urnes en XIX Arctia sordida (Description de la chenille de P), Bellier de la Chavignerie. :: : . .:. . . : .…. . 600 Argynnis Euphrosyne 4 (Note sur une aberration CCYI Table observée chez une), Bellier de la Chavignerie. . Arthrodeis globosus (sp. nov.), Reïche. . . . . .. Asilus crabroniformis (Mermis observé sur un), Étnouibene:i.t.". PORT, RIRE RUES Aspilates calabraria (Note sur une variété de |’), Mantes 27e à Tate Se cn te MER ne ete de Aspilates gloriosaria rencontrée aux environs de Bordeaux (Note sur une), Trimoulet. . . . . .. Note au sujet de cette communication, Bois- UNREAL PNR LE DER ASPIRE ES Astacus fluviatilis & (Note sur une variété rouge de EUCAS 0 MULTI NE Note sur le même sujet, Bellier de la Chavigne- Astacus provenant d’un lac de Lithuanie (Note sur FRA Le SE Re RANCE A à AE LUE LS Attagenus albidus 722, dispar 721, maritimus, 720, obtusus 721, Redtenbacheri, Peyron. . . . . .. B. Bacillus gallicus ® (Note anatomique sur le), La- DOnIDERE.; 51.4 2 0% MMM RNA Bagous severopolinus (sp. nov.), L. Fairmaire. . . Barypeithes rufipes (Note sur le), Jacquelin du Val. Bembidium bipartitum 104, brevicorne 106, inul- tum, JACqUeND UML. 2021,.15 7. RPC MAMNErI Bembidium metallicum (sp. nov.), Peyron. . . . . Bembidium nigropiceum rencontré aux environs de Dieppe (Note sur un}, L. Fairmaire. . . . . .. Bioplanes crassiusculus 254, impressus, 255, syria- LXI 186 CXLII CVI CLI CLI CXX CXX CXIX 720 CXXXIV 741 92 103 713 CIY des matières. vus 257... uiduus, Reiche……..#.4.,..4,1..6,.18 Blaps angulata 247, convexa 243, crassa 245, cri- brosa 245, laticollis 247, longula 234, rotundi- collis 240, sodalis 249, sublineaia 236, tibialis, RPICHESESS + AL LENS ANS 67 SR MAIRE ER HA Blaps sont carnassiers (Fait tendant à prouver que Jes}:/Barag6201. RARES QUE ROMANS Bombyx qui produit la soie sauvage du Mexique (Note sur le) 15, et description de ce Bombyx, RSA EU CN PS. Bombyx callunæ (Note sur des chenilles vivantes Delmas + ua AL No Détails au sujet de cette espèce, Becker, Bel- lier de la Chavignerie, Boisduval. . . . . . .. Bombyx cynthia (le) que l'on élève en Europe n’est autre que le Bombyx arrindia, Edw. (Note sur la distinction de ces deux espèces), Guérin- Ménevillérs 08097 SONT OUT AUR SONIA Bombyx mori (Note sur la maladie qui sévit depuis plusieurs années sur le), Guérin-Méneville. . . . Boreaphilus, Sahlb. A ce genre doit être rapporté celui de Chevrieria qui lui est identique, Kraatz. Boreaphilus Henningianus et velox (Note sur les caractères distinetifs des), Kraatz. . . . . . .. Brachycerus ægyptiacus 654, argillaceus 654, late- ralis 661, nodulosus 659, orbipennis 656, orna- tus 658, Sinuatus, Reiche, :: 7. 1. 4 Por, Brachynus hebraicus. Cette espèce devrait être rap- portée au Brachynus caspicus, Dej., Shaum. . . Brachynus hebraicus rapporté avec doute par M. Schaum au Z. caspicus (Note au sujet du), CCNIL 256 241 XL 16 CLI CLII XCVII XCVIL LITI L1II 654 LXXX €CVIU Table Relche.. .". "0.. Eait subie Bruchus nanus 650, plagiatus, Reiche. . . . . . . Bryaxis nigropygialis (sp. nov.), L. Fairmaire. . . Bryophila mendacula ou calligrapha (Note sur des chenilles de), Bellier de la Chavignerie. . . . . Observation sur le même sujet, Manuel. . . . . Buprestis gigantea (Note sur quelques remarques anatomiques faites sur le), Laboulbène. . . . . Bythinus lœvicollis (sp. nov.), L. Fairmaire. . . . C. Cabirus minutissimus, Reiche. . . . . . . . . .. Callimorpha dominula (Note sur une aberration présentée par une), Bellier de la Chavignerie. . Calyptopsis Jeremias 197, Solieri, Reiche. . . . . Cantharis vesicatoria trouvée aux environs de Montpellier (Note sur une variété remarquable de lab DEL hehs 2len sim sue tien tue Carabus Aumontii $ des environs de Tanger (Note sur un): Lucas dif atebst où À 0er Et Carabus cychrocephalus des environs de Tanger (Note sur une nouvelle espèce de), L. Fairmaire. Carabus Thomsonii 726, trabucurius, L. Fairmaire. Carcinops cœælocræra 426, corticalis, de Marseul. . Carioborus ayant vécu et s’étant métamorphosées à Paris (Note sur des larves de), Boisduval, Sallé. Catocala elocata (Note géographique sur la), H. ENCAS . : enertie SE Phrisreuclns.ÎE re. Catops colonoïdes (C. sp. nov.) trouvés à Saint-Ger- main-en-Laye, L. Fairmaire. . . . . . . . .. CLXIL 649 735 LXXIV LXXIV Cv 735 253 CXXXI 199 LXXIII CLVI CLVI 727 426 XCII XII XCII des matières. Catopsimorphus arenarius (Note sur l'habitat et sur les différences sexuelles du), A. Rouget. . . . . Catopsimorphus arenarius trouvé aux environs de Mhlence PEMNOUt t, Lo Mn Stan Catopsimorphus Marqueti (sp. nov.), L. Fairmaire. Catopsimorphus pilosus trouvé aux environs de Di- jon, par à. Rouget (Note sur un), L. Fairmaire. Cecidomyia brassicæ nuisant au colza (Note sur une larve de la), Laboulbène. . . . . . . . . . . .. Observation sur ce sujet, J. du Val. . . . .. Réponse au sujet de cette observation, La- hanibène,:: à. sutuetf ant Rte 9 Cecidomyia fagi attaquant des hêtres dans la com- mune de Villerzie (Note sur des), Bellier de: la Chavignerie..L seuigupa CT (100 eue esse Observations sur le même sujet, Berce, Fair- maire et Waga. . . . . . . . . (Le) ati nnseue Cecidomyia papaveris et remarques sur plusieurs espèces du genre Cecidomyia (Métamorphoses de la), Laboulbène. . . . . . : ! Cecidomyia tritici (Note sur les ravages et sur les parasites delà); Gonreaus: 25004 Ne. Dit Note sur le même sujet, Aubé. . . . . . . .. Cephalostenus elegans, Reiche. . . . . . . . . .. Cérambycides (Sur quelques espèces rares de), 4. Thomson: sons gi-t02.12 ao ain F Cerastis vaccinii accouplée avec l’Hibernia progem- maria (Note sur une),Constant. . . . . . . . .. Réflexions faites au sujet de cet accouplement anormal, Baran, Boisduval, Guérin-Méneville. . Cetonia aurata employée comme remède propre à 756 CIV 729 LIIL XC XCI XCI GXVI CXVII 565 XI! XIV 234 XVIII XLI XLII 3° Série, TOME Y. Bulletin xv. €Cx Table guérir de l’hydrophobie (Note au sujet de la), Guérin - Méneville 4/7. 5,04, M0, LE Ceutorhynchus acalloides 639, albohispidus, L. Fair- Ceutorhynchus chlorophanus (sp. nov.), A. Rouget. Charopus formicarius (sp. nov.), Reiche. . . . . . Charopus grandicollis (Note sur le), J. du Val. . . Cheilosia aurantipes (sp. nov.), Bigot. . . . . . Chersetis erythrina trouvée aux environs de Bor- deaux (Note sur une}, Trimoulet. . . . . . . . Chevriaria angulata rencontrée aux environs de Valence (Note sur une), Bertout. . . . . . . . . Chevrolatia insignis rencontrée aux environs de Valence (Note sur une), Bertout. . . . . . . .. Choerorhinus (genus. nov.) 742, squalidus, L. Fair- maire. autel. 20394. NES SE HUE. AUTQUI Choleva formicetorum (sp. nov.), Peyron. . . . . . Cicindela flammula (Remarques au sujet de la sy- nonymie de la), A. Chevrolat. . . . . . . . .. Cicindela hybrida (Remarques sur la larve de la), J.,.Thomson:s la 29m ot Aus. GPL) DMX US Cidaria variata nouvelle pour la faune parisienne {Note sur la), Bruand.. 4184 fie QUE a een Réponse au sujet de cette note. . . . . . . . } Cimbex amerinæ (Note géographique et observa- tions sur les cocons et sur la synonymie de la), Note sur le même sujet, L. Fairmaire. . . . . Cirta (1) (gen. nov.) striaticollis (Note sur le), H. (1) Et non Girsa, par erreur typographique, XCVII 649 752 182 93 297 CLI CXLVI CXLVI 743 716 XLVII CxII XXI XXIII des matières. Clavelia pompiliformis (Note sur la rencontre qui a été faite de la), Ch. Coquerel. . . . . . . . . Cleonis Maresit (sp. nov.), H. Lucas. . . . . . . . Cleonus orbitalis 674, ornatus 672, samaritanus 671 À msrhger, Reiche 5 32/5... MON TRRe Cleophana Ferrieri (sp. nov), Bellier de la Chavi- MREDIE sen de, 4 8 2 08 8 PURE 6 PCR Clostera reclusa (Note sur une variété climatérique de la), tua. 154 (1003 09 NOMQEERAME Clypéastrides (Note sur les caractères et la compo- sition de la famille des), J. du Val. . . . . . . . Clytus Hartwegi (Description du mâle du), H. Lu- Coccus (Note sur des morceaux de bois perforés par des parasites de), Laboulbène. . . . . . .. Cochylis roserana nuisant aux vignes (Note sur des chenilles de), Laboulbène. . . . . . . . . . .. Cœlocræra costifera (sp. nov.), de Marseul. . . . Cœnura (gen. nov.) longicauda (sp. nov.), Bigot. . Coléoptères remarquables d'Algérie (Note sur quel- ques), Guérin-Méneville. . . .. 1... Coléoptères exotiques provenant d’un envoi de substances coloniales attaquées par les insectes (Note sur divers), Guérin-Méneville. . . . . .. Coléoptères recueillis dans les oasis d’Ouargla, en Algérie (Note sur des), Guérin-Méneville. . . . Coléoptères recueillis en Californie (Note sur quel- ques); Modér CAR) HAIMSSONN ,\ PURE OST Coléoptères (Note sur les habitudes de plusieurs espèces de) 334, Acrocinus longimanus 334, Al- CCxI LVI XXXIV LVI 672 13 | XXXIV 96 XLVIII cv XG 430 287 XVIII CXIV CXV XIX CCXII Fable lorhina scabriuscula (1) 336, Calandra palmarum 336, Dinastes Agelaus 336, Psalidognathus Frien- dir 335, Scarabœus neptunus 335, Trachyderes éuccincius, Rojpg . ss VO a). Lines Coléoptères de la République de Vénézuéla (Note sur quelques) Rojas. SE SON as Colon angularis, latus (C. sp. nov.), trouvés à Saint- Germain-en-Laye, L. Fairmaire. . . . . . . .. Colon confusus (sp. nov.), L. Fairmaire. . . . .. Copicerus (Description du genre), 337, irroratus 338, Suanters, Stal série ol 4m om rai Corixa femorata (sp. nov.), Guérin-Méneville. . . Coryphium. A cette coupe générique doivent être rapportés les genres Harpognathus et Macropal- pus, Kidalniot ete: 0. ie Hi ML. Tan io Cotaster (Note sur le genre), L. Fairmaire. . . . . Cratosomus Roddami (Note sur une variété du), Doté PER RE MEe dust eus Observation sur le même sujet, A. Chevrolat. Crypticus inflatus 262, longulus, Reiche. . . . . . Crypiocranion laterale (Note sur un individu re- marquable du), Doué. . . . .. ads ÈS PAS | Cryptophagides et Cucujides (Note sur les familles des), J. du Val. . . . .. motte skate li os Cyllenia elegantula (sp. nov), Bigot. . . . . . . . Cymindis osiridis. Cette espèce est la même que le Cymindis tesselata, Dej., Schaum. . . . . . .. Réponse à ce sujet, Peyron. . . . . . . . . . Cyrtophorus (gen. nov.) pictipennis (sp. nov.), Bi- (4) Et non scabrioscula, par erreur typographique. 335 329 XCII 730 337 CI LIIL 741 XXXIX XL 263 XL 100 294 LXXX CXx des matières. Cyrtonus punctipennnis (sp. nov.), L. Fairmaire. . Cyrtusa pauxilla trouvé à Saint-Germain-en-Laye, B. Fairmaire. ; : 4 +. 40, PRO AU TUE Dailognatha crenata (sp. nov.), Reïiche. . . . . .. Délendg eo iuéi0rumions al es 0 .SSURL RUN Dendarus cribratus 253, gravidus, Reiche. . . .. Dendrophilus delicatulus 164, minutus 165, sulca- tus, deéMarsenlun MAR RES EURE RHIN Dendrophilus punctulatus, de Marseul. . . . . .. Diclomma Chevrolati (sp. nov.), Reiche. . . . .. Diodyrhynchus attelaboides et du Diodyrhynchus austriacus (Note sur l'identité du ou la non-iden- üité du), Schaümi on 0h69 05 ou HR Sen Diodyrhynchus austriacus (Remarques sur le), J. du Val. 2e SE Ge SUR LATE SRE Diptères (Essai d’une classification générale et sy- noptique de l’ordre des insectes), Bigot. . . . . Diptères nouveaux provenant du Chili, Bigot. . . Disopus pini (Note sur les manières de vivre du), Perris.#t 4498 108,908, 9 SFPRAURERTER AXE Dromius capitalis (sp. nov.), L. Fairmaire. . . . . Drymestus Kovaccsi, de la caverne d'Igricz (Note sur le), L. Fairmaires 07% 4 4 so 4 OUI. Ebœus congressarius (sp. nov.), L. Fairmaire. . , €CXIT 292 744 XCIH 196 CLXV 253 166 435 200 LXXX 85 517 277 342 725 XXIV 637 GCXIY Table Empis variabilis (sp. nov.}, Bigot. . . . . . . . . Ennychia brunnealis (Note sur l}, Bruand. . , . . Entomologie appliquée à l'agriculture et aux arts (Note sur l’}, Mocquerys. . . . . ne os ADVUETE Entomologique (Note sur l'organisation d’un con- crées), Bruant d'UZENC. 24 - Ne ee Entomologique faite dans le duché de Namur (Note sur une excursion), Bellier de la Chavignerie. . Entomologique faite dans les Pyrénées-Orientales (Note sur une excursion), Bellier de Chavigne- Entomologiques faites à la Guyane française par M. Bar (Note sur les chasses), Boisduval, Bu- quete 0 2 d'os vor da) Colas en Erastria vénustula nouvelle pour IA faune pari- sienne (Note sur l'}, Bruand d’Uzelle. . . . . .. Réponse au sujet de cette note, Berce. Ercbia Euryale (Note sur sur une variété curieuse del} Martini: ut RU EME RE UNE US Eremiaphila (Note sur les RE que l’on peut tirer du développement des organes du vol pour distinguer l’état parfait ou non parfait des es- pèces composant le genre), H. Lucas. . . . . . Eremiaphila denticollis (1) $ (Note sur une), H LOCaS ME Mhaiat Los ‘a aito tique Eremobia Clavelii (Note sur un individu femelle dl), Hum En "er HET FE. Eremobia Jaminui (l) n’est autre que l’Eremobia insigms. Note synonymique au sujet de cette (1) Et non denticolalis, par erreur typographique. 291 CXELIV LXXI CXXIL CXV XCIX XXI XXI XXIII XXVI 321 CV CVI des matières. ECXY éspèce, H:yluiças ds. armani ls Ghiveysuz CNE Erirhinus vorax, 3e trim., Bull., p. Lxxxiv. A cette espèce doit être rapporté l’Erirhinus filirostris, Sch. Note à ce sujet, A. Chevrolat. . . . . . . . XXX Era eh Snlititethes. t «+ + CLII, CLXIV, CLXV Eucheira socialis produisant le sac appelé Capullo de madrogno (Note sur l}), Sallé. . . . . . APE 20 Euchroma columbica (1) (Note sur la poussière pro- duitetpar Pl) Rojasiseontsirg Passy Motion 333 Eucnemis capucinus (Note sur la nymphe de fl}, Gussac- ao: tient Lu. s64 té iuste 21 Euphanias insignicornis (Note sur la rencontre faite aux environs de Marseille de plusieurs in- dividus.de lhPeyron us sautent nas xx Euplectus nitidus (sp. nov.}), L. Fairmaire. . . . . 736 F. Faronus Lufertei rencontré aux environs de Kar- seille (Note sur un), Peyron. . . .. és m ER XTTE Feronia sicana (sp. nov.), L. Fairmaire.. . . . .. 728 G. Galeodes phalangista de Y'Algérie (Description de lb) 1. Dafou., ee ES ue ns. 64 Gedeon (gen. nov.) 219, hierichonticus (sp. nov.), ReIChe Re NT de pod de 221 Gervaisia (gen. nov.) 829, costata, Waga. . . . . 829 (1) Et non columacia, par erreur typographique. ECXYI Table Glottula pancratii (Note géographique sur la), H Lnéas: MD NS VERRE NORME CRASS Goliathus Cacicus, Druryi, Fornassinii, giganteus CXXX VIII {Note au sujet des), J. Thomson. . . : . . . .. XCIII Gonoptera libatrix (Note géographique sur la), EL Lu cRSERNE SIMS SN Child dés XII eÉ CXXX VIII Gryllus Heydenii (Observation sur le), AI. Yersin. 761 H. Haliplus pyrenœus (sp. nov.}), Delarouzée. . . . . XCV Hallomenus flexuosus 370, humeralis (Note sur les métamorphoses des), Ed. Perris. . . . . . . .. 382 Hastula hyerana (Description d'un Platyomide nou- veau, et histoire des métamorphoses de la larve del); PaMilteress Me Rene Le 799 Helochares et Philhydrus (Note sur la réunion ou la non-réunion des), J. du Val. . . . . . . .. LIV Réponse au sujet de cette note, Reïiche . . . Lxxvr Réponse à cette deuxième note, J. du Val. . Lxxvinr Helophilus luctuosus (sp. nov.), Bigot. . . . . .. 296 Helops acutipennis 269, fulvipes 267, | Relcheiinnetit, à NO MER RUE = 265 Helops robustus trouvé aux iles d’Hyères (Note sur DO) PBETIDUPANEN 4 SE TS CXLVYI Helops striatus (Note sur les métamorphoses de l’), BAL PENTIER Re RUE AE 367 Hémiptères rencontrés dans des galles se déve- loppant sur le Calligonum comosum, Duf. (Note sur de petits), Laboulbène et Amblard. . . . . LX Heterostomus (gen. nov.) 283, curvipalpis (sp. des matières. Mon) Bison ru cette South Hetœrius brunnipennis 433, punctulatus, de Mar- seul. série an isune $ -upant, 2rbliue à Heiœrius punctulatus (Note sur la rencontre qui a été faite de l’}, Ch. Coquerel. . . . . . . . . . ‘ Hirmonevra barbarossa 281, breviroslrata 280, n1- aburbis, Bigoti: tease dites sale 35 opt Hister Peyronii, Mars. À cette espèce doit être rap- porté l'Hister platysomioides, Peyr. (Note au su- jet de cette synonymie), Peyron. . .. . . . . . Hister arcuatus 163, assamensis 409, atromentarius 158, calabaricus 415, cœlestis 416, cognatus 421, costatus 407, Jekelii 417, Kurdistanus 418, dis- tans 164, labiatus 158, lamaæcola 411, montanus 413, nanus 157, parallelogrammus 161, parallelus 162, Peyronii 420, prœtermissus 424, ruficornis 159, Sennevillii 422, Thibetanus, de Marseul. . Hister Smyrnœus de l'Hister Peyronii (Note sur les caractères qui différentient l’}, Peyron. . . . . Histérides (Note sur les caractères et la forme pré- sentés par la lèvre inférieure des), J. du Val. . . Histérides (Essai sur la monographie des) 108; Histérides (caractères distinctifs de la famille des) 112; anatomie, variations de formes 117; métamorphoses et mœurs; distribution géogra- phique 126, 129 ; Histérides (histoire des travaux sur les) 130; classification, de Marseul. . . . . Hololepta, Baulnyi 399, flagellata 155, glabra 133, Pereaudrert,; de-Marseul. : :. "1.08 ; eut, Hydrophilus ægyptiacus, Peyr. Cette espèce doit être rapportée à l'Hydrophilus spinipennis, Guer. ECXVII 285 432 XXXIV 282 CIX 412 CIX LV CCXVII Table Schanmiase: «nie die bd ion P Réponse au sujet de cette note, Peyron. . . Hydrobius strigosus trouvé à Saint-Germain-en- Laye, LFairmairer 6 ae ont anus Hydrocanthus diophthalmus. Cette espèce doit être rapportée à l’Hydrocanthus notula, Erichs., Schativipres ser an er ni NES . Hydrocanthus notula, Erichs. A cette espèce doit être rapporté l'A. diophthalmus, Reiche. Note à ve sujet, Reiches tete. Him ass Hydrophilus pistaceus (Note sur l), J. du Val. . . Hylobius alpheus (sp. nov.), Reiche. . . . . . ., Hypophlœus ferrugineus 354, linearis (Note sur les métamorphoses des), Ed. Perris. . . . . . . . . I. Ichneumonide rencontré dans les galles se déve- loppant sur le Limoniastrum Guyonianum (Note sur un), Laboulbène et Amblard. . . . . . .. Icosium (gen.nov.) 609, 611,tomentosum (sp. nov.), Hi: Duché bidon al thnnnenecét Sud dé tEL à Insectes du Pin maritime (Histoire des), Perris. . Insectes hémiptères dont les œufs servent à faire du pairi (Note sur des), Guérin-Méneville. . . . Insectes (Note sur des siliques de colza attaquées par des), A: Laboulbène.s 0 {tt à Insectes (Remarques et notes diverses sur la syno- nymie des), J. du Val. . . . :.,.... . . .\. Insectes (Sur l'organe de l’odorat chez les), Moc- quepyéasn ai ME ira lE va trediatés LXXX CIX XCII LXXX CLXII 88 67 358 LXI 613 341 CXLVIII 791 94 XVI des matières. Note sur le mème sujet, Goureau et Laboul- Insectes (Note sur quelques faits relatifs à l'as- phyxiedes}stLutrands 10,000, 114 M9) .40T Insectes nuisibles (Note sur les moyens proposés et conseillés pour s'opposer aux ravages des), Goureatite.sontdavraaq0) STAR" PAD. FLE Insectes recueillis aux environs de Montpellier et de Cette, pendant la session extraordinaire de juin 1867.,L., Fairmaire.DA£UMN, (Qb.eçen & Insectes rencontrés dans plusieurs grottes souter- raines des environs de Dax ( Note sur plusieurs), Insectes trouvés aux environs Ce Tarbes, par M. Pandellé (Note sur des), L. Fairmaire. . . . . . Insectes (Nouveau tamis portatif destiné à recueil- litres); Jade Valet, Hommes fe MDN 2: Insectes (Note sur un instrument appelé Théren- tome pour recueillir les), À. Deyrolle. . . . . . Iphtinus croaticus, Reiche. . . . . ... ..., . .. Ischnogaster Drewseni (sp. nov.), de Saussure. . . Ixodes pulchellus remarquables par leur grande taille (Note sur trois beaux individus de l’}), H: LUCaS.. 2. 20402 AC RORA) PUTS Jassus vastaior ravageant aux environs de Varso- vie les avoines et les orges (Note surle), Waga. Jurinia callipyga (sp. nov.}), Bigot. . . . . . . . . CCXIX XVI, XVII LXXI XXViIT 619, 627 CIV - LIT XLV XXXI 265 315 CxXx CXXVI 299 eCxx Table L. Lépidoptères (Note sur trois ou quatre chasses faites aux}, Depuiset-asrs. quil. sent BD oise Observation au sujet de ces chasses, Boisduval. Lépidoptères des Basses-Alpes (Observations sur les }, Bellier de la Chavignerie. . . . . . . . . . Lépidoptères rencontrés à la Chartreuse (Note sur diverses espèces de), Bruand. . . . . . , . Lépidoptères d'Islande (Observations sur due ques), Bellier de la Chavignerie. . . . . . . .. Lépidoptères des environs du lac Salé, dans l’Amé- rique septentrionale, découverts par M. Lor- quin (Note sur quelques), Boisduval. . . . Leptinus testaceus (Note sur l'habitat du), Waga. Leptoderus angustatus et Hohenwartii des cavernes de la Carniole (Note sur les), L. Fairmaire. . . Limobius globicollis (sp. nov.), Reiche. . . . . . . Lioderma cacti (sp. nov.), de Marseul. . . . . .. Lita vigeliella ( Note sur les manières de vivre de la}, Goureaus . 106} sur: deldnerguetteon slam Lignyodes rudesquamosus (sp. nov.), L. Fairmaire. Lithocharis brevicornis (sp. nov.), E. Allard. Lithocharis pocofera (sp. nov.), Peyron . . . . .. Lithosia lacteola (Note sur les caractères spécifi- ques de la), Bellier de la Chavignerie. . . . . . Lixus vittatus (Note sur la poussière produite par lé}; Rojas Et MRRQIOE LEA TE. Or ss, OUT Luciola dispar (sp. nov.), L. Fairmaire. . . . .. Luciola lucifer (sp. nov.), Reiche. . . . . . . .. LXXX VII LXXXVII 587 CVI CLI CXXA XXIY 680 490 XXVII 740 747 718 XXV 330 739 169 des matières. Lycœæna œgon & (Note sur une variété lilliputienne du), Bellier de la Chavignerie. . . . . . . .. Lycœna ægon (Note sur une variété femelle du), Martin. Lycomya (gen. nov.), Germaiïnii (sp. nov.)}, Bigot. M. Malachius humeralis 180, maculiventris 179, minia- us, Reiche::, 614. eus PMR: Malthinus berytensis (sp. nov.), Reiche. . . . . . . Margarinotus scaber (Note sur le), H. Lucas. . . . Margus ferrugineus rencontrés dans le corselet d’un Phyleurus (Note sur une vingtaine d’indi- vidüs. du}, Do. oo mnt RAR ER Megatoma undata parasite du Colletes succincta (Notéaur KE Azambrestito Je et Melancrus (gen. nov.) 190, hegetericus 193, lœvi- gatus 199; pygmeus, Reiche...........,:..1... Meligethes æneus nuisant aux crucifères dans le département de l'Oise (Note sur le), J. du Val. Melitea artemis (Note sur un cas d’albinisme pré- senté par une), Boisduval. 7225208008 Lie pi Meloe cœlatus 271, sericellus, Reiche. . . . . .. Menophilus curvipes (Note sur les métamorphoses He Ed Pers SEM. SL RAR Merophysia formicaria rencontrée aux environs de ToulommeMiarhners des Jo SET ie à Mesosterna parvula (sp. nov.), Reiche Micipsa phlistina (sp. nov.), Reiche. . . . . . .. Micralymna brevipenne (larve, nymphe et insecte CCXXI CXXI CVI 290 178 177 LXXXIX CXXV XVII 194 XCI CXXX 273 361 XCV 211 212 GCXXII Table parfait...de, la), Æaboulbènezu 42627 4 su Microlépidoptères (Note sur deux espèces de), Laboulbènes:Hamnat diivuns atof-4e 013 obus Micromyrma pygmæa, nouveau genre de formicide (Sur la); Lg Dufour. | sieur. à son 20) Micropus (Essai monographique sur le genre) 23, agilis 28, brunipennis 32, collaris 21, falicus 27, fulvipes 26, Gayi 27, Genei 30, leucopterus 31, pusillus 32, sabuleti 29, variegatus, V. Signoret. Microtelus careniceps (sp. nov.), Reiche. . . . . . | Microrhagus Eymi (sp. nov.), A. Rouget. . . . . . Mischocyttarus Drewseni (sp. nov.), de Saussure . . Mitomermus (Un mot sur le genre), J. du Val. . . Morica Jevinii (Note sur la), H. Lucas. , . . . . Mydas igniticornis (sp. nov.), Bigot. . . . . . . . . Mygale nigra ayant vécu plusieurs mois au labora- toire d’entomologie, et note sur la mobilité des ongles qui arment les tàrses de cette espèce, H. ECS LR Rs that 2 60E Mylabris intersecta (sp. nov.), Reiche. . . . . . . Myrmedonia Erichsonii (sp. nov.), L. Fairmaire. . Musca domestica? (Note sur la rencontre qui a été faite de la), Azambrei.." à. fade re Remarque à ce sujet, Bigot. . . . . . . . . .. N. Nacerdes melanura (Note sur les métamorphoses du), EP, Berris.: ..s19100 her. a ibrurg ait Naclia (Note sur une), Bellier de la Chavignerie. XCV, CIV LXXXIX 60, 61 26 227 749 317 89 LXXXIX 238 CXX 274 635 XLII XLV 392 646 Nécrologignsut" #4 dcr 21048 XVI, XXXIX, LXXXV, CXLVI des matières. Nécrologique (Notice) sur Robineau-Desvoidy, J Digot. 22... ROME ON SORT NS : Noctua erythræa (Note géographique sur la), Bois- D A à qua ee AR 2 Se - Nomius grœcus. A cette espèce doit être Lo le Morio pygmæus de M. Le Conte, Schaum. . . Nomius, de Castelnau (au genre), doit être rap- porté celui d'Haplochile de Leconte. Note à ce ARBRE PRICES Ma et ee à eee ne le Notonecta unifasciata (sp. nov ), Guérin-Méneville. œŒ Odynerus Drewseni (sp. nov.), de Saussure. . . . . Olios annulipes et geniculatus (Description de deux nouvelles arénéides), H. Lucas. . . . . . . .. Olisihopus orientalis, Reiche, n'est autre que lOlisthopus græcus, Brull. Note au sujet de cette identité, RéICHE: "102 0 PME PES 2 Omalium atrum (sp. nov.), L. Fairmaire. . . . ., Oochrotus unicolor rencontré aux environs de Tou- or Martins SEC IPRES RP OUTRE SR TEE TAIEL Opatrum soricinum (sp. nov.), Reiche. . . . . .. Ophialmicus (Note sur quelques-espèces du genre) 68, boops 69, erythrops 69, occipitalis, L. Du- LT 8 RE. 02, OMAN EX 1 ta D Orthoperus (O. atomus et brunnipes). Note sur la place que doit occuper le genre, Peyron. . . .. Orthoptères des Basses-Alpes (Note sur les), Bellier Ce DHRANIENETES MEN NU INR ORSrAERENRENS Otiorhynchus bicostatus 690, bisphæricus 692, cy-" CCXXIN CXXXII XXVI LXXVIII CLXIII CLI 318 CLx XCV 738 XCV 259 70 CXIV CCXXIY Table pricola 220, graniger 694, nitudus Reiche. . . . 690 Oxythyrea deserticola (sp. nov.), H. Lucas. . . . . LVI P. Panidarinus cœlatus 254, piceus Reiche. . . . . .. 254 Pangonia conica (sp. nov.), Bigot. . . . . . . . .. 278 Papilio Alexanor, Thais medesicaste (Note sur le retard prolongé dans l'éclosion des), Bellier de laChavighenies se a eu ie, done c Papilio polycaon (Note sur une aberration de l'aile droite observée chez un individu du), H. Lu- HS de ant pb huditient dede ae XXV Parasia carlinella (sp. nov.) Note sur les maaières de-vivre.de:la), Goureanirs suc nos ugenité XXVI Passalæcus gracilis (Notes sur les mœurs du), Gou- réaus anni Caddie: dde het CLVII Patrobus Napoleonis (sp. nov.), Reiche. . . . . . . VIII Paussus Favieri rencontré aux environs de Mers-el- Kcbir (Note sur un), Ch. Coquerel. . . . . . .. XXXII Pegomyia univittata (sp. nov.), Bigot. . . . . . .. 203 Peritelus Marqueti (sp. nov.), Gautier des Cottes. . cxxxvr Pezoteitix pedestris (Note sur les dégâts im- menses causés aux environs de Olkuz par le), Was RE Rio Cr One TE CXXVIII Phalacomya nigripes (sp. nov.), Bigot.. . . .. 295 et 296 Philoscia notata (sp. nov.), Waga. . . . . . . .. 828 Phtora crenata (Note sur les métamorphoses du), Ed: 1Pertiaié. st ot hs LE lis 301 Phycis divisella (Note sur la), Bruand. . . . . .. CXXII Phyllobius lateralis (sp. nov.), Reiche . . . . . .. 682 des matières. Phyllium Magdelainei (Note sur le). H. Lucas. . Phytomyza tropæoli 45, dont la larve est mineuse des feuilles du Tropæolum aduncum, L. Dufour. Phytonomus cypris (sp. nov), Reiche. . . . . . .. Pieris napi, Thecla W. album et Vanessa urticæ (Note sur des aberrations observées sur des), Bellier de la Chavignerie. . . . . . . ne. Pimelia lilliputana (sp. nov), H. Lucas. . . . . . Plaiydema europæa (Note sur les métamorphoses AM AE PECS: PAPE RE AUTRUI URL AONNRRRR ON Platysoma arctica (sp. nov.), Reiche. . . . . . .. Platysoma Confucii 404, gracile 405, Murrayi, de Danseur NU Platytarsus setiger, Sch. et du Trachyphælus iner- mis, Sch. (Note sur la non-identité du), Schaum. Plegaderus Barani (sp. nov.), de Marseul. . . . .. Pæcilus subviolaceus rencontré aux environs de Va- Puce, Berlout.2.5.410 ae e ETeER Polistes américains (Note sur les), de Saussure. . Prionychus ater (Note sur les métamorphoses du), LD AP LE à à © el er AP AA CE à fe Procus Saulcyi (sp. nov.), Reiche. . . . . . . .. Prostomis mandibularis rencontré à Marly (Note sur un): E7 Fairmatres "me s Psalidium forcipatum 663, Levratii 665; Dattalém. MRCUO. 2 PR So de le une Psylliodes crassicollis (sp. nov.), L. Fairmaire . . Pterolepis alpina (sp. nov.), Yersin. . . . . ... Pterostichus microphthalmus (sp. nov.), Delarouzée. Ptilium angulicolle 733, denticolle L. Fairmaire. Ptinus Aubei (Observations sur l'habitat du), An- CCXXY CXLVIL 39 679 CXXI LVI 343 VIH 403 LXXIX 449 CIV 309 370 677 CII 662 641 CLXI XCIV 732 3e Série, TOME V. Bulletin x\1. CCXXVI Table dube.. su eu, ‘A. (of OR ae) Luis) SN ex! Ptinus xylopertha (sp, nov.), Reiche. . . . . . .. 636 Q. Quedius Monspeliensis (sp. nov.). L. Fairmaire. . . 636 R. Rhizotrogus Guyonii (sp. nov.), H. Lucas. . . . . LXXXVI Rhynchium carbonarium (sp. nov.), de Saussure. . 317 Rhytirhinus articus 686, horridus (1), Reiche. . . 684 S. Saprinus barbipes 448, boudista 446, desertorum 449, fugax 445, mersinæ 441, placidus 444, tur- cicus 448, tyrius, de Marseul. "=. RAS 439 Saprinus cupratus 167, estriatus 166, flexuoso-fas- ciatus 167, Krynickii, dé Marsenl, its à 167 Sarconesia (gen. nov.) chlorogaster 381, versicolor, RIDOË Un à se0s à ee dev IE CEE 302 Sarcophaga carnaria extraite de l'angle de l'œil par M. Caron de Villars (Note sur une larve de), SCHL 7 dd eee À SE ARC XLIX Observations sur le même sujet, Azambre. . XLIX (1) A la page 430, pl. 36, fig. 7 (1849), du tome II de mon His- toire naturelle des animaux articulés de l'Algérie, j'ai décrit et figuré une espèce de Rhytirhinus qui porte déjà ce nom, et, afin d'éviter toute confusion synonymique, je propose de désigner cette espèce sous celui de deformis. des matières. Saturnia 'cynthia (Observation sur une éducation de chenilles de la). Guérin-Méneville. . . . . . Saiyrus œdipus (Note géographique sur la), Bois- Scaurus barbarus (sp. nov.), Reiche. . . .. . . .. Scleron abbreviatum (sp. nov.), Reiche. . . . . . . Scolopendra gigantea de l'île de la Trinité (Note surune), Délémarchenstes LEE, re Silpha obscura nuisant aux cultures de betteraves (larve de), A. Chevrolat. . . . . SU ARMES. Silpha opaca attaquant les racines de betteraves (Note sur les larves de), Cussac. . . . . . . . . Observation sur le même sujet, L. Fairmaire. Silpha reticulata (Note sur la rencontre qui a été faite d’un grand nombre d'individus du), J. du Sirex juvencus ayant perforé des balles (Note sur DES EC BOUQUET CE: Ie Lee ee Observation au sujet des insectes qui rongent etperforent, Desmarest, Duméril, Emy, Tappes. Sitones bisphæcercus (sp. nov.), Reiche. . . . . .. Smerinthus abyssinicus (Description et figure du), He LRCAS 07e ds > re elle a à Steirastoma depressa (Note sur les manières de vivre On OBS 2 ne + à fn Stenochia saracena (sp. nov.), Reiche. . . . . ... Stenus carinifrons, Fairm. Cette espèce doit être considérée comme étant le S. impressifrons. Note CESR QU Val. e à dat Réponse au sujet de cette note, L. Fairmaire. Strophosomus allarius (sp. nov.), Reiche. . . . .. CCXXVII CXVII XXVI 233 260 XLV LXXII LXXIII LXXII XXXIX CI ci et cu 669 x11, 608 329 270 CEXXVIN Table Strophosomus subnudus, Fairm. Cet espèce doit faire partie du genre Metallites, Note à ce sujet. J. du Vahkiofs (ak ‘ne ot i Réponse au sujet de lé les L. Fairmaire. Réponse au sujet de cetté deuxième note, J. Syricthus serratulæ (Note sur plusieurs individus du), Becker cé sm nt 6 dede or sf 7 1 ele eee ge7 Ve Tagenia comata 230, fulvipes 230, orientalis, ROGERS SP SE Telephorus apicalis 176, dimidiatipes 172, hœmor- rhoidalis 173, marginiventris 171, tripunciaius RBICRES PATTERN EP AE TER Tentyria acuminata 209, collatina 207, discicollis herculeana 204, Solieri 206, subsulcata, Reiche. Tephritis jaceæ (Histoire et métamorphoses du), L. DufourR4 fe. RARE RE ARRETE ces RS Thorictus (Note monographique sur le genre), 697 et 698, castaneus 704, dimidiatus 707, qal- licus 7113, grandicollis 109, laticollis 712, loricatus 710, mauritanicus 703, orientalis 706, pilosus 102% punciicoiis Peyron.. ter A TNIEEs Thorictus Germari et mauritanicus (Note sur la ren- contre qui a été faite des), Ch. Coquerel. . . . . Thriptera asphaltidis (sp. nov.), Reiche. . . . .. Thylacites seriepunctatus, Reiche. . . . . . . . .. Tinéïdes (classification des) et examen des carac- tères, et de leur importance relative d'après Ja LYII LIX LXXVII XXXV 231 173 203 1 =) [SA XXXIV 218 666 des matières. méthode naiurelle, Bruand d’Uzelle. . . . . : . Trachyderma Gomorrhana 215, Philistina, Reiche. Triammatus de la famille des Cérambycides (Re- marques sur le genre), J. Thomson. . . . . . . Triarthron Moœrkelii trouvé à Saint-Germain-en- Laye, L:Fairmairésis 21 2407058 EE UE, Tribalus mixtus (sp. nov.), de Marseul. . . . . . . Trichodes alvearius et apiarius (Quelques mots sur les da Valh'h aepiuie ko genre ile alqu, Trypanœus breviusculus 401, carthagenus, de Mar- SÉREC SL Led de de HAE AU Tryxalis grandis et procera (Note géographique sur les), H. Lucas Uloma Perroudi (Note sur les métamorphoses de 1): Ed.SPETFEUnS ARR RRSS PORPRERRERS Urophora flexuosa (sp. nov.), Bigot. . . . . . . . Urophora quadrifasciata (Histoire des métamor- phoses de; l’}, L. Dufour: 22 7. Vanessa prorsa var. porima (Note sur un filaire trouvé adhérent au corps entre la première paire de pattes d’une), Rattet. . . . . . . . .. Observations à ce sujet, Amyot, Bellier de la CCXXIX 807 214 107 XCII 437 93 402 XL 347 305 48, 53 CXLIT Chavignerie, Boisduval, Laboulbène. . . exzrr et cxun Vers à soie provenant d’une race importée de Chine (Note sur des cocons de), Nourrigat. . . . LXXI CCXXX Table Vers à soie (Idées sommaires des études qu'il vient de faire en Suisse, en Italie, dans le midi de la France et en Espagne, sur l'épidémie qui ravage les éducations de), Guérin-Méneville. . . . . . Vers à soie du Ricin (Résultat d’un travail qu'il vient se faire pour déterminer la richesse en soie des), Guérin-Méneville. . ........... Vers à soie (des véritables causes de l’épizootie des), et note sur les moyens pratiques d’en arré- ter ou d’en atténuer les désastreux effets, Gué- pin MÉNEvINR. 2 25 de aie de med deal es Ne ME Ne Vespides nouveaux (Description de quelques), de DANSSURE. Es AN NN MIA RER Xanthia gilvago ayant détruit, aux environs de Plock, en Pologne, la récolte des pommes de terre (Note sur des chenilles de), Waga. . . . . Suivant M. le docteur Boisduval, ce n’est pas aux chenilles de la X. gilvago qu'il faut rap- porter ces dégâts, mais bien à celles de la X. fla- VU MBOISUUVEl:. di: RNCS TA ARR - Xanthocera carniolica (Note sur les métamor- phoses du) Ed Penrisss cle. en die Xyletinus striatipennis (sp. nov.), L. Fairmaire. . Xylopoda nemorana (Note sur la), Bruand. . . . . Xyphidium fuscum (Note sur lesjæufs du), Bouteil- Henri esse ete Ne nn de dé CXIX CXXXVHIX CXXVIIE CXXX 387 638 CLXIV LXXXVI des matières. CCXXXI de Ypsolopha inulella (à l} doit être rapportée l’F. congressuriella. Note à ce sujet, Bruand. . . . . CLXIV Z. Zerene ulmaria (Note sur la rencontre qui a été faite en grand nombre de la), Bellier de la Cha- MÉDICAL PT A CN Ge À. XXIV Zonilia Schimperi (Description et figure du), H. EURE 000 SP ST AR OREE RME ES ED BARS Par far x11, 601 Zonilis immaculata (Note synonymique sur le), BEYTON +4 ne) ch es er UN AN RENE 723 Zuphium olens rencontré aux environs de Bône (Note sur un); Leprieur. "21. 14 2 Sr XXIX Zygia rostrata (sp. nov.), Reïiche. . . . . . . .. 18 wi bi EPA » Sup gnonte st0f): noms: a ité ('MLIETER er SR TNT A VE A ARR Ni CS DUR D: Lend8 obama, x Bios mate ph SE ae A ne her À ù AR | en UE Eng ant Sc j le 1. CS ‘4 RSR et mat ts lanta Glenn ma (DS Ki ë DS 4 NA ne des pèenites de}. APT 1e Cp ' UN Det PR TT VO bar Éninliyvune At nd du ne” N FAT deAs Ces sa Sage muif ébodag. : Si | ur M lente, a A ue CUP LRO MR * ta {io BR de. a NE Le aus vene eh EI "1 NE (A 1, u 1 AN { (| 41) Ur Pr tn Nil LR j ACTU PARA à HA di AU GALERIE A CRE ANT SL ea LE À EAN 19 DUR A I AT AC pi DAUT, IPN j' al ‘04 } ps CU LENS f ra “te ARABIE Ne u PEN At SMITHSONIAN INSTITUTION LIBRARIES (NN 3 9088 00843 430