GP : « L “ - ee T8 on x + “ At TP A, RS a, dir mé Tr ON ne TRE RIRE RES Po no on pr don om he 2 en on on « nn mer gi Mes certe Re ae > * 0 TT PA En a #7 > 9 pe SOC: 7067 ME à E D sh 13 80: EE. 907 (TES é À € | DORE nn : 7 $ ibrarg of tbe Museum RDS Es OMPARATIVE ZOOLOGY, 4 AT HARVARD COLLEGE, CAMBRIDGE, MAS. Pounded üp private subscription, in 1861. ee eee ee ee er" 74 No. C#2 3 Gas Mgr /k pe ANNALES SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE ANNALES SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Quatrième série. TOME DIXIÈME Partie supplémentaire. ; PARIS AU BUREAU DU TRÉSORIER DE LA SOCIÉTÉ, M. LUCIEN BUQUET, rue Neuve-Saint-Placide, 52 (Faub. S'-Germain). 1870 ARTICLE 32 DU RÈGLEMENT. Les opinions émises dans les Annales sont exclusivement propres à leurs auteurs. La Société n'entend aucune- ment en assumer la responsabilité. Paris, — Typographie FÉLIX MALTESTE gr Cie, rue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22. MONOGRAPHIE DE LA FAMILLE DES EUCNÉMIDES Par M. le vicomte HENRY DE BONVOULOIR. (Séance du 23 Mars 1820.) — + — DRE At LAPS Fi | à (Ne NAT DATA Mur i AVANT—PROPOS. Le bienveillant accueil que les entomologistes ont fait à mon travail sur les Throscides m’a encouragé à en entreprendre un plus considérable sur la famille des Eucnémides, et c’est le résultat de ces recherches que je viens offrir aujourd’hui à tous mes confrères en entomologie. J'ai choisi cette famille de préférence à toute autre, comme étant pour ainsi dire la suite naturelle de celle des Throscides et dans l’espoir de combler une lacune, en faisant conxaître les insectes qui relient les Buprestides aux Élatérides. Je me trouvais dans les conditions les plus favorables pour me livrer à l'étude des Eucnémides, puisque j'étais devenu possesseur de: cette partie de la collection de M. le marquis de La Ferté, qui, ayant eu lui-même l'intention de faire la monographie de cette famille, avait rassemblé des matériaux qu’on chercherait en vain ailieurs. Ce savant auteur avait déjà pris bon nombre de notes intéressantes à ce sujet et il avait même dressé un tableau de classification, qu'il a bien voulu me donner. Très-bon pour lés espèces alors connues, ce tableau, dont j'avais voulu d’abord me servir, est devenu insuffisant par suite des dernières découvertes, et j’ai dû renoncer à mon projet. En commençant mon travail. avec des matériaux relativement très-nom- breux, je me figurais avoir une idée à peu près exacte de son étendue et j'étais bien loin de prévoir jusqu'où m’entrainerait cette petite famille. Je n’ai pas, du reste, le droit de m'en étonner, car, après tout, je n’ai fait que subir ici la loi commune, et chacun sait que, dans les travaux qui ne 8 HENRY DE BONVOULOIR. se limitent pas à une collection ou à une faune spéciale, on voit presque toujours le champ s’agrandir à mesure qu’on avance. Grâce à l’extrême obligeance et à la libéralité de mes collègues, ma collection ne tarda pas à s’accroître d’une manière considérable; mais ce fut bien autre chose lorsque je reçus les nombreuses espèces rapportées des Amazones par M. Bates et quelque temps après les riches récoltes du célèbre voyageur anglais M. Wallace. Une augmentation aussi inattendue (1) entraîna de grandes modifications dans mon plan et il me fallut, à mon grand regret, retarder la publication de cette monographie, qui sans cela serait ter- minée depuis longtemps. Les insectes qui rentrent actuellement dans la famille des Eucnémides sont en général peu connus, fort rares dans les collections et n’ont été l’objet d’aucun travail spécial dans ces derniers temps. Depuis la Revue monographique publiée par M. Guérin dans les Annales de notre Société, en 1847, je ne vois à mentionner que des descriptions isolées, et ce n’est que dans ces dernières années que les travaux de MM. Leconie, de Kie- senwetter, Jacquelin Duval, Lacordaire et Schiôdte sont venus tirer ces insectes de l’oubli dans lequel ils semblaient tombés. J'avais d’abord pensé qu’il ne serait pas inutile d'exposer ce qui a été fait usqu'ici sur cette famille et de donner en même temps une idée des diverses classifications proposées par les auteurs qui s’en sont occupés; mais, en y réfléchissant mürement, il m’a semblé au moins superflu de relater ici les résultats auxquels sont arrivés les divers auteurs qui ont étudié cette famille. En effet, j’ai pu me convaiïucre que toutes ées classi- fications, très-convenables pour le petit nombre d’espèces sur lesquelles elles élaient basées, deviendraient presque inutiles ou tout au moins insuffisantes lorsqu'il s'agirait de les appliquer à l’ensemble de toutes celles que nous avons pu réunir. Ainsi, par exemple, M. Leconte, pour sa Faune de l'Amérique du Nord, et M. Lacordaire, dans son Genera, sont arrivés certainement à uu résultat très-heureux, mais qui devient aujour- d’hui insuffisant pour moi. Ceci du reste est bien facile à comprendre si l’on réfléchit que M. Lacordaire n’a mentionné comme espèces connues jusqu'alors que 70 environ, que M. Leconte s’est borné à une faune assez restreinte et que j'ai eu sous les yeux près de 450 espèces. L'étude sérieuse des nombreux caractères distinctifs que ces insectes nous présentent m'a entraîné à créer beaucoup de genres nouveaux. La (1) Le chiffre des espèces connues se trouvait triplé. Eucnémides. Avant-propos. 9 proportion de ces genres, relativement aux espèces, paraitra sans doute énorme au premier abord, et on m’accusera d’avoir exagéré l'importance générique de certains caractères. Mais il ne faut pas oublier que les genres sont toujours beaucoup plus nombreux dans toutes les familles de transition et que, dans celle-ci en particulier, le nombre des espèces est destiné à s’accroître dans une proportion beaucoup plus grande que dans la plupart des autres familles qui sont connues depuis longtemps. J'ajou- terai, pour mon excuse, que je me suis constamment tenu en garde contre cette exagération et que je n’ai établi aucun genre nouveau, surtout lors- qu'il n’est encore représenté que par une seule espèce, sans qu'il m’offrit des caractères trop tranchés pour qu’il füt possible de le faire rentrer dans aucune des coupes génériques déjà existantes. Si mon travail n’a d'autre mérite, il aura toujours celui d’avoir rassem- blé des matériaux jadis épars, d’avoir passé en revue un nombre d’indi- vidus relativement très-considérable et d’avoir donné la description de la majeure partie des espèces, d’après les types mêmes des auteurs. . Pour faciliter l'étude et éviter des recherches souvent longues, j'ai dressé en commençant un tabieau général des genres, d’après la méthode dichotomique, qui n’a semblé la plus simple et celle qui permet d'arriver le plus promptement à la détermination exacte. En tête de chaque genre j'ai fait avec le plus grand soin, toujours d’après la même méthode, le tableau des espèces qu’il renferme, m’attachant surtout à mettre en relief les caractères les plus tranchés et les plus faciles à constater. De plus, dans les cas où la valeur des caractères devient difficile à saisir, si l’on n’a point sous les yeux de termes dé comparaison, j'ai placé la même espèce dans plusieurs divisions de mon tableau pour que l’on puisse arri- ver ainsi à une détermination certaine. Grâce à l’habile crayon de M. J. Migneaux, qui a eu l’extrême obligeance de faire une exception pour moi en dessinant les insectes qui font l’objet de ce travail, j'ai pu reproduire ici la figure de presque toutes les espèces. Mon savant ami M. Perris a bien voulu aussi me prêter son concours en décrivant les divers états du Farsus unicolor et de l'Eucnemis capu- cinus et en traitant, avec le talent qu’on lui connaît, la question si inté- ressante des larves d’Eucnémides, relativement aux classifications mo- dernes. Qu'il reçoive donc ici l’expression de toute ma reconnaissance. Je dois encore offrir mes plus sincères remerciments à toutes les per- sonnes qui me sont venues en aide et dont l’obligeance pour moi a été sans limites. C’est un devoir que je suis d’autant plus heureux de remplir 10 HENRY DE BONVOULOIR. ici que j'y trouve l’occasion de constater quelle bienveillance ceux qui travaillent rencontrent partout dans notre science, et avec quel empres- sement chacun se met pour ainsi dire à leur service. Ainsi, un des plus savants auteurs de l'Amérique du Nord, M.5le docteur Leconte, faisant passer avant tout l'intérêt de la science, n’a pas craint d'exposer ses types les plus précieux aux chances d’un long voyage et s’est montré envers moi d’une générosité dont je ne lui témoignerai jamais assez de gratitude. Par une faveur toute spéciale, M. le docteur Gemminger m'a envoyé en communication les types décrits par M. Perty, qui font aujourd’hui partie du musée de Munich; M. Pictet a bien voulu mettre à ma disposition les Eucnémides de la collection Melly, actuellement au musée de Genève ; M. Stàl m'a communiqué les espèces du musée de Stockholm, M. Preu- dhomme de Borre celles du musée de Bruxelles, et M. le comte Ferrari m’a envoyé tout dernièrement quelques types du musée de Vienne décrits l'année dernière par M. Redtenbacher. De plus, MM. Lucas et Boulard ont été assez aimables pour me metre à même d'examiner tout ce que la collection du musée de Paris pouvait contenir d’Eucnémides. J'ai trouvé aussi une bienveillance extrême chez mes confrères de la Société entomologique, dont les riches collections m'ont été ouvertes avec un empressement dont je ne puis asssez les remercier, et je tiens absolu- ment, avant de passer outre, à donner un souvenir de reconnaissance toute spéciale à MM. Ch. de Barneville, Bates, de Baulny, Bischoff-Ehinger, vom Bruck, le comte de Castelnau, Chevrolat, le professeur Costa (de Naples), Dohrn, Fairmaire, Fauvel, de Friwaldsky, de Gautard, Graells, le docteur Grenier, Guérin-Méneville, le docteur Haag, le docteur Hampe, le baron von Heyden, Janson, Javet, de Marseul, le comte de Mnizech, Murray, Pandellé, Perroud, Peyron, Reiche, Rouget, Sallé, le docteur Schaufuss et Weyers. Qu'il me soit permis de remercier encore ici d’une manière toute spé- ciale MM. Picart pour l’extrême obligeance avec laqueile ils ont bien voulu m'’offrir le secours de leur expérience pour surveiller l'exécution des planches qu'ils ont gravées avec tant de soin et de talent. Je ne puis terminer ces quelques lignes sans jeter un regard en arrière et déplorer les pertes que l’entomologie a éprouvées depuis l’époque où j'ai entrepris ce travail. La première est celle d’un de nos entomologistes français les plus distingués, Jacquelin Duval, enlevé à la science bien jeune encore et dans toute la plénitude de son intelligence. Tous ceux qui étudient sérieusement ont justement apprécié ses travaux et compris tout le vide qu’il devait laisser après lui. Quant à moi je regarde comme un Eucnémides. Avant-propos. 11 devoir de rendre ici un dernier hommage à la mémoire d’un homme qui fut mon maître et mon ami et sous les auspices duquel ce travail a été commencé. Depuis nous avons encore eu la douleur de perdre sept savants des plus distingués : le docteur Schaum, le docteur Moufflet, Hamlet Clark, le docteur Ch. Coquerel, le professeur Bohemann, le docteur Aubé et M. Doüé. Ils ont tous été pour moi d’une bonté si parfaite, d’une géné- rosité si grande que leur souvenir ne s’effacera jamais de ma mémoire. Quelque porté qu'on soit à se faire illusion sur la valeur de son travail, malgré tous les soins que l’on peut y avoir apportés, je crains beaucoup d’être resté bien au-dessous de mon sujet, et certes ce sera tout à fait de ma faute, car, grâce à l’obligeance de tous mes confrères, l'immense majorité des matériaux existants actuellement dans les collections a passé sous mes yeux. Mon but principal a été de réunir et de coordonner le moins mal possible tout ce que nous pouvons connaître aujourd’hui sur les Eucné- mides, comptant bien que plus tard quelqu'un viendra avec un esprit plus sûr compléter ce que je n’aurai fait qu'ébaucher. Je prie donc les entomologistes de vouloir bien me tenir compte de mes efforts et me conserver la bienveillance à laquelle ils m'ont habitué jusqu'ici. Aperçu chronologique des travaux antérieurs. Les insectes dont nous nous occupons ici sont relativement peu nom- breux ; mais leurs affinités multiples avec plusieurs familles les ayant fait classer très-diversement par les auteurs, il en est résulté dans leur his- toire une confusion au milieu de laquelle il est assez difficile de se retrouver. Nous allons nous borner ici à donner un aperçu général de ce qui a été fait sur eux jusqu’à ce jour, en mentionnant les travaux les plus importants. 1767. LINNE (System. Naiur., 13° éd., t. I, part. 2, p. 656) décrit l'Elater buprestoides. 1785. FouRCROY (Entom. Par., p. 34) appelle Cucujus dentatus insecte indiqué par Geoffroy (Hist. abr. Ins., t. 1) sous le nom de Richard noir chagriné, qui n’est autre que l’Elater buprestoides de Linné. 41790. Ozivier (Entom., t. I, n° 30, pl. 4) donne une description et une figure de cet insecte et crée pour lui le genre Melasis. 1796. LATREILLE (1) (Précis des caract. gén. des Ins.) fait rentrer ce genre dans sa famille n° 16. — Voir p. 16. 1800. PAYKULL (Faun. Suec., t. LIT, p. 42) décrit deux espèces nouvelles: les Elater pygmaæus et corticalis. 1801. Fapricius (System. Eleut., t. Il, p. 246) décrit ce dernier insecte sous le nom d’Elater aini, qui, bien que postérieur, est adopté par tous les entomologistes, et de plus fait connaître les Elater filum (Nematodes) et spinicornis (CGryptostoma). 4804. LATREILLE (Hist. nat. des Crust. et des Ins.) crée sa famille des Sternoxes. — Voir p. 17. (1) J'ai pensé inutile de donner ici plus de détails sur les ouvrages de Latreille, me contentant de renvoyer aux généralités, p. 16. H. DE BONVOULOIR. — Æucnémides. Travaux antérieurs. 13 1808. GYLLENHAL (Ins. Suec., t. I, p. 435) donne la description de l’'Elater cruentatus (Hylochares). 1809. LATREILLE (Gen. Crust. et Ins., t, IV) décrit le genre Cerophytum. 4812. Anrens (Beiträge zur Kenntniss Deutsch. Käfer) fait le genre Eucnemis et constate la faculté de sauter de cet insecte. 1817. LATREILLE (Règne anim. de Cuvier, 4. III, p. 225) change ses Sternoxes en Serricornes. — Voir p. 17. 1823. MANNERHEIM (Eucnemis Ins. gen. Monopgr. tract.) publie une mono- graphie du genre Eucnemis, dans laquelle il décrit et figure dix espèces, dont cinq nouvelles. Bien que cet auteur ait fait rentrer toutes ces espèces dans le genre Eucnemis, il avait cependant parfaitement saisi les grandes divisions de la famille. Sa pre- mière section est ainsi formulée : Laminæ pectorales fere rectæ, truncatæ, ad conniventiam integræ, nec in apicem productæ. Elle renferme les cruentatus (Hylochares) et alni (Xylobius) et cor- respond à la tribu actuelle des Hylocharites. Sa seconde section : Laminæ peclorales ad conniventiam in apieem productæ; femora aut tota aut quoad maximam partem subtegentes, correspond à - celle de nos Eucnémites propres, en exceptant le nigriceps, qui rentre dans nos Mélasites. De plus ses deux subdivisions corres- pondent aux nôtres. La première : Thoracis margine pro recep- tione antennarum inflexo, renferme les sericatus (Fornax), capu- cinus (Eucnemis) et monilicornis (Dromæolus?). La seconde : Thorace subtus pro receptione antennarum canaliculato, contient les pygmaæus, Sahlbergi (Microrhagus), procerulus (Hypocælus), filum (Nematodes) et nigriceps (Tharops). 1825. LATREILLE (Familles natur. du Règne anim., p. 348) fonde les genres Nematodes et Cryptostoma. 1829. EscascHozTz (Arch. Ent. de Thom., t. IL, p. 31) fait plusieurs coupes dans le genre Elater de Linné, qu'il trouve trop nombreux, et arrive à grouper ensemble les Eucnémides à la fin des Elaté- rides. 1830. Perry (Delect. Anim. art. in Brasil coll., p. 23) décrit deux genres nouveaux : Péestocera, Ceralogonys. 1834. LATREILLE (Distr. méth. et nat. des genres de la fam. des Serri- cornes, ouvrage posthume, Ann. Soc. Ent., 1834, p. 113) donne une nouvelle classification des Serricornes. Il divise ces insectes Lun 1835. 1839. 183. 183. 1853. 1857, HENRY DE BONYOULOIR. en cinq tribus : Buprestides, Euécnmides, Cérophytides, Élaté- rides et Cébrionides. Celle des Eucnémides ne me paraît pas caractérisée d’une manière satisfaisante et celle des Cérophytides encore moins, puisqu'il trouve moyen d'y réunir les genres Throscus, Chelonarium (qui rentre dans les Byrrhides), Cryp- tostoma el Cerophytum. CASTELNAU (DE) (Rev. Ent. Silb., t. II, p. 167) publie un travail sur les S/ernoxes, dans lequel il donne une nouvelle classification des Eucnémides, dont il sépare les Cérophytides; classification basée sur l’examen des caractères que peuvent lui fournir les antennes et les tarses. . EscascHoLTz (Classific. des Elatér. Silb., Rev. ent., t. IV, p. 4), dans une œuvre posthume publiée par M. de Castelnau, nous donne une classification meilleure, ayant pour base l’examen des tarses. Wesrwoop (Intr. to the mod. classific., t. I, p. 233) est le premier qui ait considéré les Eucnémides comme une famille spéciale, en y adjoignant avec raison les Cérophytides. WzEsrwoop (Guérin, Spec. et Icon. Anim., art. n° 8), sur une nou- velle espèce, crée le genre Basodonta, qui, à mon avis, doit ren- trer dans le genre Cryptostoma. | GUÉRIN-MÉNEVILLE (Ann. Soc. Ent., 1843, p. 163) publie une revue critique très-bien étudiée des travaux antérieurs et décrit deux genres nouveaux : Calyptocerus, Gastraulacus. LECONTE (Revis. of the Elateridæ of the Unit. Stat., Trans. Amer. Philos. Soc., t. X, p. 410) complète un premier travail paru en 1852 (Proceed. of the Acad. of Nat. Sc. of Philad., t. VI, p. 45). Son tableau, excellent certainement pour les espèces de sa faune, deviendrait insuffisant si l’on voulait y faire rentrer tout ce que nous connaissons des autres régions. LACORDAIRE (Gen. des Col., t, IV, p. 95) forme avec nos insectes une famille spéciale, faisant très-bien ressortir les caractères qui les éloignent des Throscides et des Élatérides. Je ne lui fais qu’un seul reproche, c’est d’éloigner le genre Cerophytum de la famille qui nous occupe. 1858. REDTENBACHER (Fauna Austriaca, 2° éd., p. 482) place les Eucné- mides au commencement des Élatérides, sans même en faire une 1861. 1861. 1854. 1865. 1866. 1867. 4867. 1868. 1869. Eucnémides. Travaux antérieurs. 415 tribu spéciale, et fait rentrer le genre Phyllocerus dans les Cébrionides. KIESENWETTER (DE) (Naturg. der Ins. Deut., t. IV, p. 173) consi- dère les Eucnémides comme une famille distincte, en y compre- nant les Throscides. : JACQUELIN DuvaL (Gen. des Col. Eur., t. ILE, p. 112) établit une classification dont je ne parlerai pas ici, puisque c’est elle que j'adopte entièrement. THomson (Skandin. Coléopt., t. VI, p. 44) maintient également la famille, en lui donnant le nom de Melasidæ; mais, à l'exemple de M. de Kiesenwetter, il y fait rentrer les Throscides. SCHIÔDTE (Danmarks Buprestes og Elateres) (1) supprime la famille des Eucnémides pour en faire la première section de ses Élatérides ; il termine cette première section par le genre Tkros- cus, qui fait suite aux Microrhagus, et en éloigne le genre Lissomus, qu’il trouve mieux placé dans sa tribu des Élatérides, entre les genres Lacon et Adelocera. COQUEREL (Annales Soc. Ent. de France, 4° série, t. VI, p. 320), dans sa Faune de Bourbon, décrit deux espèces rentrant dans le genre nouveau Plesiofornax. LECONTE (Addit. to the Coleopt. Faun. of the United States) fait connaître six espèces nouvelles, plus le genre nouveau Sfethon. CHEVROLAT, dans ses Coléoptères de Cuba (Annales Soc. Ent. de France, 4° série, t. VII, p. 591), donne la description de dix espèces, dont six nouvelles. REDTENBACHER, dans le second volume du Voyage de la frégate Novara, décrit cinq espèces nouvelles. Ferrar1 décrit, dans le Recueil de la Société zoologique et bota- nique de Vienne (p. 193), une espèce nouvelle de Phyllocerus (longipennis). (1) Cet ouvrage a été traduit en anglais (The Ann. and Mag. of Nat. Hist., t. XVIII, no 105, p. 173). Généralités. Avant de donner les caractères du groupe d'insectes que nous réunis- sons sous le nom d’Eucnémides, il me paraît indispensable d’exposer ici d’une manière nette et précise les diverses raisons qui nous ont déterminé à considérer comme familles spéciales un certain nombre de genres placés par tous les auteurs entre les Buprestides et les Élatérides. Ceci paraît bien simple au premier abord, et pourtant si l’on se reporte aux travaux des entomologistes qui ont étudié la question avant nous, il est facile de se convaincre qu’il n’en est pas ainsi. Prenons quelques exemples : Latreille, dont les nombreux travaux juste- ment appréciés sont encore aujourd’hui si souvent cités, Latreille lui- même n'avait pas des idées bien nettes sur la classification de ces insectes, puisque (comme on peut le voir par l'extrait qui suit) dans tous ses ouvrages il émet à ce sujet une opinion différente. De si nombreuses variations dans ses idées témoignent assez de l'embarras dans lequel il se trouvait pour classer d’une manière satisfaisante les insectes en question. Dans son premier travail en 1796 (1), sa famille n° 16 comprend quatre genres : Buprestis, Melasis, Elater et Throscus, augmentée dans ses addi- tions des Serropalpus placés par lui dans sa famille n° 414, entre les Cerocomes et les Lagries. Plus tard, en 1804 (2), il crée la famille des Sternoxes, comprenant les Taupins, les Throsques, les Buprestes et les Mélasis. Deux ans après (3) il fait rentrer dans ses Sternoxes le genre Cebrio à la place des Throsques, qu'il rejette parmi ses Byrrhides. (1) Précis des caractères génériques des Insectes disposés dans un ordre naturel. (2) Histoire naturelle générale et particulière des Crustacés et des Insectes (Suites à Buffon de Sonnini). (3) Genera Crustaceorum et Insectorum secundum ordinem naturalem in familias disposita, t. 1, p. 242. HENRY DE BONVOULOIR. — Eucnémides. Généralités. 47 En 4809 (1) il ajoute le genre Cerophytum, qu’il place avant les Melasis. Dans le Règne animal de Cuvier, publié en 4817 (2), nous trouvons un long travail de lui rédigé par A.-G. Desmarest. Ici les Sternoxes de- viennent les Serricornes, qu'il divise en sept tribus : Buprestides (où il fait rentrer les Melasis et les Cerophytum), Élatérides, Cébrionides, Lampyrides, Mélyrides, Ptiniores et Lime-bois. De même que dans ses ouvrages précédents les Throscus sont rejetés dans les Clavicornes, entre les Anthrenus et les Dermestes. Longtemps après, en 1825 (3), tout en conservant sa famille des Serri- cornes, il la divise en Sternoxes et Malacodermes. Les Slernoxes sont partagés à leur tour en deux tribus : les Buprestides, dans lesquels il place les Galba, les Melasis et les Cerophytum, les Élatérides, qui comprennent les Lissodes, Cryptostoma, Nematodes, Eucnemis et Throscus. Les Mala- codermes sont groupés dans six tribus différentes : tes Gébrionides (où nous trouvons le genre Anelastes), les Lampyrides, les Mélyrides, les Clai- rons, les Lime-bois et les Ptiniores. Enfin, dans son dernier travail, qui ne fut livré à la publicité dans nos Annales qu’en 1834, après sa mort, ses Serricornes sont partagés en deux sections : Sternoxes et Rhipicérides. Les Sternoxes sont divisés à leur tour en cinq tribus, qui sont les Buprestides, les Eucnémides, les Céro- phytides, les Élatérides et les Cébrionides. Nous constatons par ce qui précède combien Latreille a rencontré de difficultés pour arriver à classer les Eucnémides. Voyons maintenant si les auteurs récents ont été plus d'accord dans leurs classifications, eux qui ont dû profiter de tous les travaux antérieurs, MM. Lacordaire, en 4857, Jacquelin Duval, en 4859, Kicsenwetter, en 1861, tout en admettant en principe la validité de la famille des Eucné- mides, ne la constituent pas de même. Kiesenwetter y fait rentrer les Throscides, qui, chez les deux autres, forment une famille à part, et de plus Lacordaire place après les Cébrionides le genre Cerophytum, pour lequel il crée les Cérophytides. Leconte, en 4853, et plus tard, en 4867, fait des Eucnémides le pre- mier groupe de ses Élatérides, et, dans celte dernière année, place entre (1) Genera Crustaceorum et Insectorum, Et, IV, p. 375. (2) Id., €. III, p. 225. (3) Familles naturelles du Règne animal, p. 248, L° Série, TOME X, partie supplénuntaire. 2 418 HENRY DE BONVOULOIR. les Buprestides et les Élatérides les Throscides, en leur donnant la même valeur de famille, quoique, en 1853, ces mêmes Throscides aient été placés par lui entre les Byrrhides et les Histérides. Schiôdte, en 1865, fait également des Eucnémides le premier groupe des Élatérides; mais il y fait rentrer le genre Throscus et rejette les Lissomus dans le second groupe, les Élatérides vrais. La conclusion de cet examen, c’est qu'aujourd'hui les hommes les plus éminents que nous ayons en entomologie ne sont pas d’accord sur la valeur de ce groupe comme famille et pas même sur sa composition. Tou ce que nous avons gagné, c’est que, comme famille ou sous-famille, nos insectes en grande partie paraissent invariablement placés par les auteurs récents entre les Buprestides et les Élatérides. Voilà un fait acquis. Maintenant nos insectes doivent-ils former une famille spéciale ou n’être qu’une annexe des Élatérides ? - Tous ceux qui ne veulent pas les séparer des Élatérides sont obligés d’en faire une section différente de ce qu’ils appellent les Élatérides purs. Nous n’avons donc qu'à expliquer pourquoi, contrairement à l’opinion d’Eschscholtz et surtout de MM. Leconte et Schiôdte, nous disons que les Eucnémides sont une famille au même titre que les Buprestides et les Élatérides. Tout d’abord avouons une chose : c’est qu’en fait de classification, ainsi qu’on à pu le voir par l'étude comparative à laquelle nous venons de nous livrer, on est à peu près sûr d’être toujours en deçà ou au delà de la vérité. Pourquoi? c’est que le plus souvent il nous manque une foule d'éléments que le temps seul peut mettre à notre disposition. Nous sommes donc bien loin d’avoir la prétention de juger en dernier ressort, tant s’en faut, et même nous sommes convaincus que dans un temps plus ou moins rapproché il nous arrivera de nouveaux matériaux qui pourront modifier nos idées actuelles. En attendant, souhaitons que ce travail puisse contri- buer à diminuer les divergences d’appréciations qui existent aujourd’hui. M. Leconte (1), tout en considérant les Eucnémides comme des Élaté- rides, reconnaît lui-même qu’il est nécessaire de les séparer de ces der- niers et établit sur eux sa sous-famille Eucnémides, qu’il caractérise ainsi : « Antennes insérées dans un sinus, un peu rapprochées. Épistome élargi antérieurement, » tandis que sa seconde section Élatérides est ainsi (1) Leconte, Revision cf the Elater. of Lie United S'ates (Amer. Philos, Transact., t.x, p. 408). Eucnémides. Généralités. 49 formulée : « Antennes insérées contre le bord des yeux, au-dessous du front, qui n'est nt élargi en avant, ni rétreci au milieu. » De plus, parmi les caractères propres aux Eucnémides nous trouvons : u Labre indistinct. Prosternum sans mentonniere en avant, » La sous-famille de M. Leconte ainsi caractérisée se rapporte très-bien aux Eucnémides tels que nous les comprenons, en ajoutant cependant que chez ces insectes l’épistome continue directement la courbure du front, tandis que chez les Élatérides l’épistome est sur un plan inférieur au front. L'auteur américain n’a pu se servir de ce dernier caractère, auquel nous attribuons une grande importance, parce qu’il faisait rentrer le genre Perothops (1) dans les Cérophytites, qui forment la troisième tribu de ses Eucnémides, et que ce dernier genre offre un épistome sur un plan inférieur au front comme chez les Élatérides. Du reste, M. Le- conte (2), sans séparer encore entièrement les Perothops, en a fait depuis un sous-groupe spécial, qu’il a placé à la fin des Eucnémides. A vrai dire, nous ne sommes en désaccord avec lui que pour une ques- tion d'appréciation de valeur. Nous regardons comme devant former une famille distincte des Élatérides les insectes, qu’il considère simplement comme une section de ces derniers; bien plus, nous adoptons même par- faitement les trois groupes établis par lui, les Melasini, Eucnemini, Cero- phytini, en éliminant, bien entendu, le genre Parothops, qu'il est impos- sible de faire rentrer dans aucune division connue, mais qui doit former une famille dont la place sera peut-être tout aussi bien après qu'avant les Élatérides. Depuis l’ouyrage de M. Lacordaire et peu de temps avant la deruière édition de M. Leconte, M. le docteur Schiôdte a publié sous le titre de Danmarks Buprestes og Elateres (1865) un travail très-remarquable, où il arrive au même résullat que M. Leconte, en se servant de caractères jusqu'alors négligés ou même tout à fait nouveaux. Je regarde le travail de M. Schiôdte comme une œuvre trop sérieuse pour ne pas en parler ici avec quelques détails, quoique je ne puisse cependant être d'accord avec lui sur bien des points. Après avoir passé en revue ce qui a été fait jusqu'ici sur les classifica- tions des Buprestides et des Élatérides , et exposé les diverses opinions émises à ce sujet, le savant auteur danois cherche à démontrer que pour (1) Leconte, Revis, of the Elat., p. 421. (2) Leconte, List of the Coleopt. of North Amer., p. 441 (Smiths, Miscell, Collec., 1866). 20 HENRY DE BONVOULOIR. arriver à une classification tant soit peu naturelle l’on doit tenir compte, non-seulement des caractères tirés de la structure externe de l’insecte, mais aussi de ses caractères biologiques, et que souvent certaines modifi- cations d’une étude difficile ont été par cela seul regardées comme de peu de valeur, quoique ce fût cependant un excellent moyen d'arriver à de véritables analogies naturelles. Pour cela il a eu recours à l'étude des larves et ne s’est pas même arrêté à la structure externe. Il a appelé l'attention de tous sur la conformation des mandibules, "dont personne n'avait guère pensé à se servir avant lui; enfin il a insisté d’une manière toute spéciale sur ce prolongement thoracique qui donne à ces insectes la faculté de sauter. Voici quels sont les caractères textuels des deux sections de ses Élaté- rides : SECTIO PRIMA (Melasini, Eucnemidini). — Mandibulæ fimbriis carentes. — Scrobiculi antennarii genis impressi. — Prosternum procursu labiali nullo. SECTIO SECUNDA (Elaterini). — Mandibulæ fimbrialæ. — Scrobiculi antennarit capitis nulli. — Prosternum procursu labiali manifesto, ab epimeris incisura acuta utrinque discreto. J'admets parfaitement avec lui que l’on doive attacher une certaine valeur aux caractères tirés des mandibules, mais je ne puis être de son avis lorsqu'il veut les faire prédominer, comme on vient de le voir par les deux formules que nous venons de citer. Le second caractère employé me paraît avoir moins de valeur que le précédent, car si les scrobiculi anten- narii sont parfaitement dislincis chez les Xylobius, ils le sont beaucoup moins chez le Melasis, encore un peu visibles chez le Drapetes et très- distincts chez le Lacon, qui est un Élatéride. Or M. Schiôdte place dans sa première section les genres Melasis, Xylobius, Eucnemis, Microrhagus et Throscus, et dans sa seconde le genre Lissomus, qu'il met entre les Lacon et les Adelocera. Le caractère tiré de l'absence de la mentonnière nous a également servi pour caractériser nos Eucnémides, tout en faisant remarquer qu’elle existe chez le Cerophytum, dont nous avons fait un groupe à part. Mais ce ne sont pas là les seules raisons qui ont déterminé M. Schiôdte à réunir nos insectes aux Élatérides. L'argument sur lequel il insiste pen- dant plusieurs pages s'appuie tout entier sur l’examen des larves et sur- Eucnémides. Généralités. 21 tout sur celle du Melasis, qu'il a pu le plus facilement étudier et dont il nous a donné une excellente description comparative. D’après lui la ressemblance de cette larve avec celle des Buprestides aurait été la seule raison mise en avant par ceux qui veulent faire du Melasis un passage entre ces insectes et les Élatérides. Or cette ressem- blance ne serait que purement extérieure et ne pourrait contrebalancer les résultats de l’étude de sa structure interne. La larve du Melasis, comme celle des Élatérides, a un tube digestif de la longueur du corps, tandis qu’il est trois fois plus long chez les Buprestides. Joignez à cela les différences buccales et vous aurez les principaux arguments sur les- - quels M. Schiôdte se base pour conclure que cette larve est nécessaire- ment carnassière et ne peut pas être autre chose. Malgré l’autorité de M. Schiüdte il nous est bien difficile d’admettre ses conclusions, et pour peu que l’on veuille parcourir l'excellent mémoire de M. Perris (notre Réaumur de Mont-de-Marsan, comme l’a si bien dit M. Mulsant), on pourra se convaincre que cette larve, quoique ne pouvant pas ronger le bois, ainsi que l’indique l’organisation de sa bouche, peut cependant l’at- taquer el le détruire par un frottement continu et par conséquent s’en nourrir. Elle vit donc de bois désagrégé comme celles des Buprestides et fait elle-même les galeries dans lesquelles on la trouve; galeries qu’il est impossible de confondre avec aucune autre, soit pour la direction, soit pour la forme. Dès lors le principal argument de M. Schiôdte n'existe plus, et sous ce rapport notre famille est plus voisine des Buprestides que des Élatérides. On ne doit donc plus penser à la réunir à ces derniers, et comme, d’après l’avis de tous, les mœurs doivent avoir une grande influence pour l’établissement d’une classification naturelle, il faut bien se garder de mettre sous la même dénomination des insectes de goûts si différents. Le caractère tiré du bord interne des mandibules est-il meilleur ? Au premier abord il paraît très-bien distinguer les Élatérides purs des Eucnémides et des Buprestides. Ceci est vrai; mais quand on arrive de cette manière à séparer deux genres qui sont reconnus par tous comme appartenant à la même famille, le genre Throscus, qu’il place dans ses Eucnemidinr et les Lissomus dans ses Elaterini, on doit, ce me semble, arriver nécessairement à conclure que les mandibules ne peuvent servir d’une manière valable à caractériser un groupe, surlout quand on retrouve dans une famille essentiellement naturelle, Ics Longicornes, les deux modi- fications dont nous venons de parler. Il est un autre caractère regardé par M. Schiôdte comme fondamental du type Élatéride, qu’il s'étonne de voir jusqu'ici si peu mis en valeur : 29 HENRY DE BONVOULOIR. c’est la propriété de sauter caractérisée chez tous ces insectes par une modification de la saillie prosternale, qu’il appelle mucro saltatorius. Pour lui son mucro saltatorius n’est pas ce que nous avions pensé jusqu'ici, il faut bien l'avouer; car nous avions toujours cru que c'était la saillie prosternale, dont la pointe, venant s’arc-bouter dans une petite fossette qui se trouve tout à fait en avant du sillon mésosternal si profond en arrière, donnait à l’insecte par sa détente la possibilité de sauter. Or, d’après M. Schiôdte, cette saillie prosternale n’est que le support de son mucro saltatorius, Maintenant, après l'examen consciencieux de tous les genres cités dans son ouvrage, il nous paraît bien difficile de trouver la ligne de démarcation entre la saillie prosternale et le znucro saltatorius. Cette ligne de démarcation ne doit pas toujours exister, puisque lui-même dit, en passant en revue les diverses modifications de cet organe dans sa Tribus Elaterini : « Prosternti processus posticus in mucronem salta- torium sensim transiens (1). » Dès lors, si l’on ne connaissait pas cette modification de la saillie prosternale dans les Eucnémides, où en effet le mucro saltatorius est très-distinct et forme comme un étage supérieur, on ne pourrait la reconnaître dans les Élatérides. Pour nous le mucro saltatorius ne serait vraiment bien développé que chez les Eucnémides, qui sautent beaucoup moins que les Élatérides, et n'existerait qu’à l’état rudimentaire chez ces derniers. En définitive le mucro saltatorius serait plutôt un modéraleur du saut, caractère qui donnerait plus de valeur encore à la séparation que nous voulons faire. Du reste ce mucro saltatorius, comme l’a fort bien fait observer M. Kie- senwetter, ne peut avoir de valeur pour le saut qu’à une condition, c’est que le prothorax ait une grande mobilité; aussi voyons-nous que les Buprestides, qui tous ont une saillie prosternale distincte, souvent très- développée, ne peuvent pas sauter malgré cela, parce que leur proster- num est immédiatement appliqué contre le mésosternum, Les Throscides, chez lesquels le prothorax commence à être mobile et où le mucro salta- torius est cependant bien développé, ne doivent pas sauter malgré cela, parce que le sillon mésosternal ne possède pas la petite fossette qui doit servir de point d'appui, (1) Dans le même genre Corymbites nous trouvons chez le lafus l'extrémité de la saillie prosternale présentant assez brusquement une apparence de mucro salta- torius, tandis que, chez l’œruginosus, la saillie prosternale paraît complétement simple. Maïs, chose remarquable, dans les Chrysobothrys affinis, Melanophila cyañnea et Anthaxia manca, nous trouvons un mucro saltatorius peut-être mieux développé qne: celni du Corymbites latus. Eucnémides. Généralités. 95 Chez les Eucnémides, où le saut commence à paraître, mais où je ne crois pas qu’il soit général, il y a mobilité plus grande du prothorax, un mucro saltatorius bien développé, plus saillant en arrière que la saillie prosternale ; mais dans quelques genres le sillon mésosternal n’offre plus à son bord antérieur la petite fossette caractéristique. Chez les Élatérides la mobilité du prothorax est très-grande, le mucro saltatorius n’existe plus ou à peine en trouve-t-on des traces, et toujours à la partie antérieure du sillon mésosternal on voit cette pelite fossette qui sert de point d'appui pour la détente et produit le saut. La conclusion de tout ce qui précède doit naturellement être que tous les genres compris entre les Buprestides et les Élatérides forment une ou plu- sieurs familles de transition. On n'aura donc pas lieu de s’étonner si l’on retrouve exceptionnellement quelques exemples des caractères constitutifs des familles voisines. Or qui dit transition doit nécessairement dire res- semblance comme dissemblance avec ce qui suit ou précède ; dissem- blance qui se fera souvent remarquer par des caractères tout à fait excep- tionnels. Pour n’en citer qu’un exemple pris sur un genre que l’on trouve très-communément, l'antenne du Throscus ne doit-elle pas paraître une monstruosité pour un Sternoxe ? Devons-nous faire une ou plusieurs familles ? La réponse à cette question je l’ai déjà faite en partie en publiant les Throscides, famille admise déjà par MM. Lacordaire, Leconte et Jacquelin Duval. Pour nous il y a donc deux familles ou plutôt trois : la première composée ainsi qu’il a élé dit (Throscides) ; la seconde, beaucoup plus nombreuse, comprenant les Eucnémides, et enfin une troisième, où je ne vois jusqu'ici que le seul genre Perothéps, renfermant seulement deux ou trois espèces, mais que personne n’a pu faire rentrer d’une manière un peu rationnelle dans un groupe plutôt que dans un autre. Suivant M. Lacordaire il en faudrait une quatrième, celle des Cérophytides, établie sur le seul genre Cerophy- tum. Tout en convenant que nous avons affaire là à une forme aberrante, nous ne croyons pas que les différences: soient assez fondamentales pour motiver cette séparation. Les caractères tirés de l’insertion des antennes, sur lesquels M. Lacordaire insiste, sont plutôt apparents que réels, et quant à la structure des hanches postérieures dont le bord postérieur ne présente pas de goutlière, tout cela ne me paraît pas assez important pour contrebalancer l’ensemble des autres caractères. M. Schiôdte s’est beaucoup occupé de la bouche des Eucnémides, et nous devons à son beau talent iconographique tout ce qui concerne les genres Melasis, Xylobius, Eucnemis et Microrhagus. L'étude de ces 2/4 HENRY DE BONVOULOIR. — Eucnémides. Généralités. organes faite sur un plus grand nombre de genres pourrait-elle servir à mieux séparer les Eucnémides des Élatérides ? je ne le sais, et il me paraît impossible de le décider actuellement. D'ailleurs cette étude offre tant de difficultés, elle comprend des organes si délicats et encore plus réduits ici que chez les Élatérides, qu’on peut la déclarer souvent impos- sible, surtout en réfléchissant qu'elle ne peut se faire qu’en sacrifiant l’insecte. Or, lorsqu'on a affaire à un individu unique qui souvent ne nous appartient pas, on avouera qu'il faut bien s’arrêter devant de pareils obstacles. Aujourd’hui il me semble que l’on reconnaïtra toujours un Eucnémide à la forme de l’épistome, qui est plus ou moins rétréci à la base et conti- nuant la courbure du front, aux antennes insérées assez loin des yeux sous un petit rebord du front, à l'absence du labre, qui ne se rencontre ici que très-exceptionnellement (Pterotarsus et Thylacosternus); à la men- tonnière, qui manque chez tous, excepté chez le Cerophytum, enfin aux larves, dont la forme a l’apparence de celles des Buprestides, et de plus au mucro saliatorius bien développé. Les différences qui distinguent les Throscides sont l’immobité du mucro saltatorius dans le mésopectus, les trochanters postérieurs coupés obli- quement et ne faisant aucune saillie en dedans, les antennes insérées plus près des yeux, et le prosternum, toujours muni d’une mentonnière. Quant aux Buprestides, avec lesquels on peut leur trouver certains rapports de forme, ils s’éloignent de nos insectes par l’immobilité du pro- thorax, par la présence de trochantins visibles aux hanches antérieures et intermédiaires. Je ne parle pas du faciès, qui est tellement différent que personne ne pourra jamais s’y tromper. On ne peut également pas les confondre avec les Gébrionides, qui ont des pattes fouisseuses, des jambes comprimées et dilatées vers extrémité, ainsi que des éperons terminaux bien développés. Voilà donc, ce me semble, la validité de notre famille suffisamment établie quant à présent. Cherchons maintenant par lPexamen des princi- paux caractères de nos insectes, comparativement avec ceux des Bupres- tides, des Throscides et des Élatérides, si là encore nous trouverons de nouvelles preuves pour asseoir plus solidement notre opinion. Étude comparative des Caractères généraux. Les Eucnémides sont, en général, des insectes de forme oblongue ou allongée, assez souvent cylindrique ou même quelquefois un peu conique, rappelant par leur faciès tantôt quelques Élatérides ou Buprestides, et tantôt, mais plus rarement, certains Cébrionides. Malgré cela, la position verticale de leur tête, qui est assez enfoncée dans le prothorax, leur donne un faciès spécial qui permet de les reconnaître facilement. Leur taille, en général assez pelite ou moyenne, arrive rarement à des propor- tions assez considérables (30 mill.), sans jamais atteindre les grands déve- loppements que lon observe dans les familles voisines. Leur couleur, le plus souvent assez sombre et uniforme, devient quelquefois claire et même forme des dessins variés, mais ne prend que très-rarement les teintes métalliques. Il n’en est pas de même chez les Buprestides, où les couleurs métalliques sont tellement dominantes qu’on les désigne chez nous sous le nom vulgaire de Richards, dénomination que l’on retrouve à peu près identique dans divers autres pays. La tête, toujours fortement verlicale chez les Mélasites et les Eucné- mides, paraît l’être un peu moins chez les Cérophytites, mais cependant l'est encore bien plus notablement que chez les Élatérides, qui l’ont seu- lement penchée. Ils se rapprochent donc davantage, sous ce rapport, des Buprestides et des Throscides, et s’éloignent par conséquent des Pérotho- pides. L'épistome, toujours assez grand et infléchi, est rétréci à sa base par les cavités antennaires ; le plus souvent, il est trapéziforme et quelquefois un peu transverse (Soleniscus mutabilis). Chez les Buprestides, Throscides et Élatérides, nous voyons cet organe tantôt pas sensiblement rétréci par les cavités antennaires (Throscus), et tantôt, au contraire, très-notable- 926 JIENRY DE BONVOULOIR. ment (Drapetes, Lissomus). Le genre Cerophytum rentre dans ceite der- nière catégorie, ce qui, pour nous, est une raison de plus de le laisser dans les Eucnémides. Nous voyons aussi l’épistome varier de forme dans les familles dont nous venons de parler, tandis qu'ici ce n’est qu’excep- tionnellement qu’il n’est pas trapézoïdal. De plus, ce qui nous paraît très-important à noter, c’est que, chez nos insectes, l’épistome continue directement la courbure du front ; caractère qui se retrouve chez un grand nombre de Buprestides, chez les Throscides, tandis que chez les Élatérides et les Perothops cette courbure ne se con- tinue plus directement sur l’épistome, mais se trouve sur un plan infé- rieur. En règle générale, on peut dire que le labre fait défaut dans les Euc- némides, puisqu'il ne se rencontre que très-exceptionnellement dans les genres Pterotarsus et Thylacosternus, tandis qu’il existe toujours chez les Buprestides, les Throscides et les Élatérides, Le mode d'insertion des antennes est un caractère trop important dans cette famille pour ne pas le mentionner ici. En effet, ces organes, chez les Eucnémides, sont insérées assez loin des yeux sous un petit rebord du front, ainsi que cela a lieu également chez les Perothops, tandis que chez les Throscides et les Élatérides elles sont insérées près du bord antérieur des yeux. Je ne parle pas des Buprestides, chez lesquels le mode d’inser- tion varie. Elles affectent à peu près les mêmes formes que chez les Élatérides et offrent aussi les mêmes modifications, Le prothorax librement articulé, et par conséquent ne portant point exactement contre le mésothorax, le distingue par cela seul des Throscides et des Buprestides, chez lesquels le prothorax est fortement appliqué contre l’arrière-corps et porle exactement en dessous contre le bord antérieur du mésosternum, rendant dès lors tout saut impossible, Par cela même ils se rapprochent des Élatérides, chez lesquels, pourtant, la mobilité du prothorax est beaucoup plus grande. Presque toujours le prosternum est tronqué en avant, car, à propre- ment parler, nous ne le voyons se prolonger en mentonnière que dans le seul genre Cerophytum, bien que nous en trouvions déjà un vestige dans les genres Ceratogonys et Anelastes. Tous les auteurs, jusqu'ici, ont été d'accord pour considérer ces deux derniers genres comme des Eucné- mides. Or, chez ces insectes nous trouvons dans la structure du bord antérieur du prosternum tout à fait le passage à la mentonnière du Gero- Eucnémides, Caractères généraux. 27 phytum, et dès lors ce caractère seul ne nous paraît pas pouvoir être invoqué pour séparer ce dernier genre de notre famille des Eucnémides, Il faudrait alors séparer les Campylites des Élatérides, puisque ceux-ci n’offrent plus de mentonnière, Si nous prenons maintenant la partie postérieure du prosternum, nous la verrons prolongée en arrière par une saillie plus ou moins forle qui se trouve dans les quatre familles dont nous parlons. Chez les Buprestides elle est logée dans un sillon du mésosternnm, juste assez grand pour la contenir, de même que chez les Throscides, au lieu que chez les Eucné- mides et les Élatérides ce sillon devient à sa partie postérieure une fos- sette assez profonde pour permeltre à la saillie prosternale d’y jouer libre- ment. Notre famille actuelle se distingue facilement de celle des Élatérides par cette saillie pour ainsi dire partagée en deux parties, l’une inférieure concolore au reste du prosternum, l’autre supérieure plus ou moins diri- gée en arrière et en haut, d’une couleur ordinairement moins foncée (mucro saltatorius). Remarquons, à ce sujet, que chez les Élatérides, qui sautent beaucoup mieux que les Eucnémides, ce mucro n'existe plus, ou du moins ne se présente parfois qu’à l’état rudimentaire, Chez les insectes qui nous occupent le propectus nous offre le plus souvent des sillons antennaires de deux ordres distincts : l’un en dedans, tantôt formé par les sutures prosternales excavées, tantôt juxta-sutural ; l'autre, en dehors, plus ou moins rapproché du bord externe des pro- pleures. Dans les Buprestides ces sillons ne se présentent que tout à fait exceptionnellement chez quelques Agrilides et Trachydes; ils existent constamment chez les Throscides connus jusqu'ici, et enfin, chez les Éla- térides, nous les retrouvons encore dans quelques groupes. De même que les Élatérides et les Throscides, nos insectes ont l’abdo- men composé de cinq segments parfaitement distincts, dont les deux pre- miers ne sont pas soudés ensemble, comme cela a lieu chez les Bupres- tides. Nous retrouvons chez ces derniers ‘des trochantins très-apparents aux hanches antérieures et intermédiaires qui sont globuleuses ; tandis que chez les Throscides, les Eucnémides et les Élatérides, ces trochantins ne sont plus apparents, bien que les hanches affectent la même forme. Les hanches postérieures des Eucnémides possèdent des lames supé- rieures pouvant recouvrir les cuisses au repos. En général, ces lames sont bien plus développées que chez les Élatérides, en exceptant cependant le genre Cerophytum, qui en est tout à fait dépourvu. Les mêmes modifica- 28 FH. DE BONVOULOIR. — Eucnémides. Caractères généraux. tions se relrouvent chez les Buprestides et les Throscides, et nous pou- vons constater chez eux le même développement et presque les mêmes f rmes. Les tarses ne nous présentent pas de caractères bien spéciaux ; mais pourtant il est à remarquer que les lamelles, qui ne paraissent faire dé- faut dans les Buprestides que très-exceptionnellement dans le groupe des Chrysobothrydes et des Agrilides, existent toujours chez les Thros- cides et très-souvent chez les Élatérides, mais ne se présentent que peu fréquemment chez les Eucnémides. Les espèces décrites jusqu'ici sont peu nombreuses relativement à celles qui existent dans les collections et ont été réparties dans trente-deux genres distincts. Ces insectes sont, en général, fort rares, et cela se comprend ou du moins s'explique en admettant, ce qui est très-probable, que la plupart sont nocturnes, et toujours, par cela même, très-difficiles à trouver, de sorte qu'on ne peut dire actuellement la contrée qui est réellement la plus riche. A en juger d’après ce que renferment les collections, le plus grand nombre proviendrait d'Amérique, d'Australie et de l’Archipel In- dien, et l’Afrique ainsi que l’Europe ne fourniraient que la minorité. Mœurs. L’habitat des Eucnémides paraît assez varié. On en trouve un certain nombre dans les parties cariées des arbres, sous les écorces, et d’autres se rencontrent en battant les bois ou même en fauchant. Leurs premiers états sont encore peu connus, et les seules larves décrites sont celles du Melasis flabellicornis et des Fornax madagasca- riensis, badius et orchesides. Sous le titre d'Histoire des métamorphoses du Farsus unicolor, M. Perris vient de m'envoyer un mémoire des plus intéressants qu’il veut bien me permettre d'insérer ici. Ce travail, auquel il a joint des dessins de la plus grande exactitude, ne se borne pas à donner la description détaillée des divers états de cet insecte; il renferme encore une étude comparative des autres larves d’Eucnémides connues jusqu'ici, ainsi que les détails les plus curieux sur leur manière de vivre; mémoire d'autant plus important à consulter, qu’il vient après un travail de M. Schiôdle sur le même sujet. De plus, M. Éd. Perris a bien voulu ajouter à ce travail la description des premiers états de l’Eucnemis capucinus et du Xylobius humeralis. HISTOIRE DES MÉTAMORPHOSES pu FARSUS UNICOLOR Latr., de PEUCNEMIS CAPUCINUS Ahr. et du XYLOBIUS HUMERALIS Du. Par M. Épouarp PERRIS. Dans le mois de mai 4842 je trouvai, aux environs de Mont-de-Marsan, sous l’épaisse écorce d’un vieux chêne mort, plusieurs cadavres de l’in- secle, bien rare alors, appelé Farsus unicolor. Ils provenaient probable- ment de l’arbre que j’explorais ; mais j'y cherchai vainement des traces de larves ou un individu vivant, et je fis même, depuis cette époque, des recherches inutiles sur les chênes morts qui me tombaient sous la main. Plus de vingt ans après, en 14862, M. Bauduer, jeune entomophile plein d’ardeur, habitant la ville de Sos (Lot-et-Garonne), m’envoya un fragment presque pourri d’un tronc de chêne, criblé de trous et de galeries que je crus d’abord être l’œuvre du Platypus cylindrus, mais qui, observées avec quelque soin, me laissèrent voir dans un grand nombre d’entre elles un cadavre de Farsus. Sans me préoccuper de l’événemeut qui avait fait périr celte génération avant sa naissance, je m'en réjouis à un certain point de vue, puisqu'il me permettrait de résoudre de la manière la plus certaine la question de l’habilat des larves de cet insecte. L'année suivante, M. Bauduer fut encore plus heureux ; il eut la chance de rencontrer un tronc de chêne depuis longtemps gisant sur le sol et en partie réduit à l’état presque spongieux, dans lequel il recueillit plus de 300 Farsus : tant il est vrai qu'il n’y a peut-être pas d’insecte rare, et que, lorsqu'on découvre sa manière de vivre ou son berceau, on peut se le pro- curer en quantité, comme je l’ai éprouvé bien des fois M. Bauduer se hâta de m'envoyer des tronçons assez volumineux de cet arbre si pro- ductif, et, en les explorant, j'y trouvai des Farsus éclos, des nymphes, quelques larves dont la forme répondait bien à l’idée que je m'en étais faite, et beaucoup d’autres larvés très-différentes de forme et qui piquèrent ÉD. PERRIS. — Métamorphoses du Farsus unicolor. 91 vivement ma curiosité. Au premier aspect je les pris pour des larves d’un Hyménoptère parasite. Leur surface très-lisse, la petitesse de leur tête, la simplicité et la conformation des organes de la bouche semblaiént justifier cette opinion ; mais elle se trouvait contredite par le nombre des segments et par la position des stigmates. J’étais donc fort intrigué. Je signalai ces larves à M. Bauduer, en l’invitant à ne rien négliger pour en suivre les métamorphoses, et je me promis d’en faire autant de mon côté. N'ayant pas alors le temps de les étudier, j’en mis plusieurs dans l’alcool, comme je l'avais déjà fait pour les larves et nymphes reconnues appartenir au Farsus, afin de les examiner plus tard. Ceci se passait au mois de juillet 4863. Depuis lors rien ne naquit de mes bois jusqu’en juillet de l’année suivante, et à celte époque je n’en vis sortir que des Farsus. En désespoir de cause je me mis à dépecer ces bois, et je n’y trouvai plus une seule de ces larves dont j'étais si préoc- cupé. M. Bauduer n’en avait pas appris plus que moi. Sur ma demande, il m’envoya un nouveau tronçon de chêne; j'y retrouvai les deux sortes de larves déjà observées, vivant pêle-mêle dans des cellules ou galeries séparées, sans que l’une parüt être parasite de l’autre. En les étudiant alors avec atlention, je leur trouvai, malgré des différences de forme bien tranchées el de grandes dissemblances de structure du côté de la tête, des points de rapprochement qui me persuadèrent que la larve, en appa- rence d'Hyménoptère, n'était qu'un premier état de la larve du Farsus. Pour contrôler cette supposition, je suivis assidûment leur développe- ment, en découvrant de temps en temps quelqu’une d’entre elles, et je finis par constater que les larves objet de tant de doutes et de préoccu- pations prenaient la forme de celles dont j'étais parfaitement sûr. Donnons maintenant la description de ces deux larves : PREMIÈRE FORME DE LA LARVE DU Farsus. Longueur maximum : 7 millim, — Elliptique, très-ventrue, apode, d'un blanc presque mat, charnue, assez ferme, parfaitement glabre et lisse, même au microscope. Tête très-petite, enchässée dans le prothorax, un peu plus longue que large, subconvexe, blanche comme le reste du corps, marquée de trois 32 ÉD. PERRIS. lignes rousses subcornées se réunissant un peu au-dessus du milieu; les deux inférieures arquées, formant par leur réunion une demi-ellipse, la supérieure bifurquée vers le vertex. Ces lignes s’épaississent un peu à leur point de réunion, où les inférieures semblent, à une très-forte loupe, for- mer une sorte de lame tranchante, enclosant en partie un petit mamelon charnu qui paraît surmonté de tubercules subcornés. C’est dans cet état de simplicité que se présentent, même à un fort grossissement, les organes qui composent la bouche ; mais au microscope on voit autre chose. Cet instrument montre, en effet, que le mamelon précité supporte une lan- guette conique et bifide à l'extrémité, et à droite et à gauche de cette languette un petit appendice un peu moins long, beaucoup plus grêle, simulant un palpe uniarticulé et en ayant probablement les fonctions. Le corps, très-ventru, ainsi que je l’ai dit, mais un peu déprimé, est composé de douze segments, dont trois pour le thorax et neuf pour l’ab- domen. Tous ces segments sont égaux ou à peu près en longueur ; mais il va sans dire, vu la forme de la larve, qu'il est loin d’en être de même pour la largeur. Le dernier segment est régulièrement arrondi, sans la moindre inégalité, le moindre pli. Les côtés n’ont pas de bourrelet am- bulatoire rétractile, mais ils sont festonnés par la saillie des segments. Sur le milieu de chaque segment, tant en dessus qu’en dessous, à part ce- pendant le prothorax et le dernier segment abdominal, on aperçoit une toute petite plaque ou aréole roussâtre, comme subcornée, du moins sur son périmètre, en ellipse transversale, nullement rétractile et stigmati- forme. On serait, en effet, tenté de prendre ces aréoles pour des stig- mates, malgré l’anomalie de leur nombre (dix paires) et de leur position sur tous les segments, sauf le premier et le dernier, si l’on n’était frappé par la vue des vrais stigmates, très-apparents le long des flancs. Ils sont roussâtres aussi, circulaires, à péritrème bien marqué, et au nombre de neuf paires, dont une près du bord antérieur du mésothorax et une près du bord antérieur des huit premiers segments abdominaux. Avec cette régularité de formes et de détails, et le peu d'apparence des organes de la tête, il serait difficile de dire, au premier coup d'œil, où sont le dessus et le dessous de cette larve, puisque ces deux faces se ressemblent parfaitement. Si on la considère de côté, on remarque que, d’une part, elle est assez fortement bombée, et de l’autre irès-peu con- vexe et un peu sinueuse. Tout naturellement on serait porté à croire que le côté convexe est celui du dos, et ce serait une erreur, car c’est préci- sément celui du ventre. On le reconnaît à l’anus qui se trouve sur cette face, très-près de la base du dernier segment. Il se présente sous la forme p’un mamelon déprimé, à peu près semi-discoïdal, avec un pli médian. Mélamorphoscs du Farsus unicolors 33 SECONDE FORME DE LA LARVE. Si l’on regarde la figure que je donne de cette seconde larve et qu’on la compare, à celle de la première, on ne pourra s'empêcher de penser qu’elles appartiennent à deux insectes très-différents ; et plus on s’appe- santira sur cette comparaison, plus on se confirmera dans cette convic- tion, car les détails ne sont pas moins disparates que l’ensemble. Elles n’ont de commun que : 4° l'absence de pattes; 2° le nombre des segments, qui est de douze, caractère insignifiant pour les larves de Coléoptères, mais qui m’a conduit cependant à cette conclusion que la larve ventrue n’était pas de la classe des Hyménoptères parasites dont les larves, qui me sont connues, ont treize segments; 3° le nombre, la position et la forme des stigmates ; 4° les petites aréoles elliptiques placées, tant en dessus qu’en dessous, sur le milieu de tous les segments, sauf les deux extrêmes. Cette dernière particularité, dont la larve du Farsus m’offrait le premier exemple, et qui doit être fort rare, me parut avoir une grande importance, et c’est elle qui devint le motif déterminant d’un rapproche- ment que l'observation a plus tard confirmé. Voyons maintenant quelles modifications a subies la première larve pour devenir la seconde. Sa taille maximum de 7 millim. a pu atteindre celle de 40 à 11 millim. Sa forme, elliptico-ventrue et déprimée du côté du dos, est devenue allon- gée, presque cylindrique, avec un rétrécissement sensible et assez brusque antérieurement, et une diminution progressive de diamètre vers l’extré- mité postérieure. Le corps est demeuré glabre, mais sa surface, autrefois parfaitement lisse, même au microscope, s’est couverte d’aspérités spinu- liformes très-pelites, extrêmement serrées et inclinées en arrière. Il s’est produit de plus, tant en dessus qu’en dessous des segments abdominaux, des rides inégales, onduleuses, se dirigeant obliquement vers la base ou les côtés. Sa iêle charnue, convexe, irès-petite et peu apparente, marquée des traits roussâtres dont j'ai parlé, avec les organes de la bouche à peine visibles et non saillants, sauf les palpes, s’est changée en une sorte de prisme ou de groin ferrugineux, solidement corné, tout d’une pièce, con- vexe d’un côté avec quelques inégalités peu apparentes, concave de l’autre avec une fine arête au milieu, quelques stries longitudinales raccourcies, L° Série, TOME X, partie supplémentaire. 3 34 ÉD. PERRIS. et à la base deux élévations, deux apophyses triangulaires qui augmentent la concavité. Le bord antérieur est profondément découpé en six denis, séparées en deux groupes de trois, dont la médiane, qui est la plus lon- gue, large et un peu obliquement tronquée, et les deux autres triangu- laires. Les lignes rousses de la tête ont complétement disparu, et elles se sont transportées sur le premier segment, où elles forment, tant en dessus qu’en dessous, un V renversé à branches un peu arquées et légèrement enfoncées. Entre ces deux branches, du côté où la tête est concave, surgit ün assez gros mamelon charnu, un peu rétractile et obsolétement bilobé. J'ai dit les difficultés que j'ai éprouvées pour reconnaître le dos et le ventre de la première larve. Pour la seconde, j'ai cru pouvoir me pro- noncer sans hésitation. Évidemment, me suis-je dit, la région ventrale est du côté où la tête est concave. La larve, en effet, se nourrissant de bois, il est tout naturel de penser qu’elle pioche ou ratèle le tissu ligneux, en agissant de haut en bas à l’aide de l’instrument que la nature lui a donné, et que dès lors la face inférieure de la tête soit la face concave; car c’est de ce côté seulement que l’instrument semble pouvoir fonctionner avec quelque énergie comme pioche ou comme rateau. J'ai voulu néanmoins vérifier la chose, et ce n’est pas sans une grande surprise que j'ai rencontré l’anus sur le côté où la tête est convexe. Mais l'anus se trouvait-il exceptionnel- lement du côté du dos? Rien n’était impossible avec une larve qui pré- sentait d’autres dérogations aux règles ordinaires. Je me suis mis alors à explorer la tête avec le plus grand soin et avec le secours d’une très-forte loupe. Sur la face concave, je n’ai trouvé que ce que j'ai déjà dit, et par conséquent rien qui pût éclairer la question. Sur la face convexe, au con- traire, j'ai remarqué distinctement, dans la profonde échancrure laissée par les deux groupes de dents, une petite pièce en rectangle transversal, suivie d’une autre pièce plus petite encore et antérieurement subarrondie. Voilà, me suis-je écrié, un épistome et un labre ; donc c’est là le dessus : c’est le dessous, m'ont dit tout aussitôt trois petits appendices surmontant le seconde pièce, laquelle devenait, dès lors, à mes yeux, lanalogue de celle que j'avais déjà observée dans la première larve. Je devais, en effet, voir dans ces organes non plus un épistome et un labre, mais un menton, une lèvre, une languette et des palpes que je ne puis bonnement consi- dérer comme placés sur le front. La moralité de ces hésitations, de ces hypothèses et de ces solutions définitives, c’est qu’il faut pouvoir disposer d’un assez grand nombre d’in- dividus pour voir dans l’un ce que l’autre vous cache et pour contrôler ce qu'on à vu ou cru voir une première fois, et qu’il y a toujours des Mélamorphoses du Farsus unicolor. 35 inconvénients à étudier des sujets morts dont les organes ne sont pas en mouvement, et, qui pis est, conservés dans l'alcool, qui contracte ces organes et empêche souvent d'en bien voir la composition et la struclure. Mes investigations m'ont révélé autre chose. Sur la même face convexe de la tête, au-dessous de l’angle qui sépare, de chaque côlé, la dent coni- que externe de la large dent tronquée, existe une cavité oblongue. Dans cette cavilé se montre, à un très-fort grossissement, un organe mem- brano-charnu et tuberculiforme, mais composé au moins de deux articles rétractiles, dont le second est surmonté de deux petites pointes. Que sont ces organes ? S'ils étaient beaucoup plus rapprochés des palpes déjà signalés et qui sont des palpes labiaux puisqu'ils sont implantés sur une lèvre, je les qualifierais de palpes/maxillaires ; mais évidemment ils ne font pas partie des accessoires de la bouche, et dès lors je les appelle des an- tennes. Elles ne sont pas, il est vrai, insérées comme à l'ordinaire aux angles latéraux de la tête; mais est-ce que celte anomalie a quelque chose de bien étonnant dans une larve qui en offre tant d’autres? Arrêtons-nous maintenant un instant sur les faits qui précèdent. Mon ami M, Fabre, d'Avignon, dont je déplore vivement, dans l'intérêt de la science, le mutisme entomologique, a publié dans les Annales des Sciences naturelles, avec un admirable talent d'observation et un style descriptif des plus attrayants, les surprenantes transfigurations que subit la larve du Sétaris muralis. Nous savons aussi, par le même auteur, que les larves des Meloe sont soumises aux mêmes lois, et M. Giraud, dans son remarquable et consciencieux travail sur les insectes de la ronce (Soc. ent., 1866, p. 443), justifiant les suppositions de M. Fabre, a dé- montré que les larves de Zonitis ont une destinée analogue. Il est plus que probable qu’il en est ainsi également de celles des Mylabris, des Cantharis et autres genres du même groupe. Sans doute il y a très-loin de l’hypermétamorphose des larves de la famille des Méloïdes à celle de la larve du Farsus ; mais, en dehors dé cette famille, quelle est la larve qui éprouve les changements observés dans celle de l’Eucnémide dont il s’agit? Je n’en connais aucune, ni par moi-même, ni par les auteurs que j'ai pu consulter. Et ces changements ne sont pas, comme on a pu le voir, de faible importance, puisqu’il ne reste, en définitive, de commun aux deux formes qu’un ou deux caractères en apparence futiles. C’est là un fait très- piquant à la fois et très-intéressant, et qui cessera d’être unique le jour nù un observateur assidu, patieht, portant ses recherches sur les premiers âges des larves, et servi par le hasard ou averti par la découverte que des 36 ÉD. PERRIS, circonstances, fortuites aussi, m’ont permis de faire, arrivera à constater des choses plus surprenantes encore peut-être. = Les changements que j'ai signalés se manifestent nécessairement à la suite d’une mue, comme pour les larves des Méloïdes, et je suis convaincu qu’ils se produisent brusquement, sans passer par une autre forme transi- toire. Dès que j'ai cessé de trouver des larves de la première forme, je n’ai plus rencontré que des larves de la seconde. J'ai dit que celles-ci atteignent une longueur de 40 à 41 millim.; mais cette taille est celle du plus petit nombre. La plupart ne dépassent pas 7 à 8 millim., et il y en a qui descendent, même à l’état adulte, à 8 millim. | Les larves d’Eucnémides déjà connues se réduisent à deux : celle du Melasis buprestoïides, décrite par Erichson (Arch. de Wiegm., 1841, I, p. 84); par M. Guérin (Soc. ent., 1843, p. 163); par moi-même (Soc. ent., 4847, p. 541), et par M. Nordlinger (Ent. Zeit. Slettin, 848, p. 226), et celle du Fornax madagascariensis, publiée par Ch. Coquerel (Soc. ent., 1856, p. 511). Ces deux larves et celle du Farsus, toutes apodes, il est vrai, aveugles et presque inertes, diffèrent tellement entre elles qu'on ne les croirait pas de la même famille. Celle du Melasis est en forme de pilon aplati, charnue, assez molle, souple ; celle du Fornax linéaire, très-dépri- mée, d’une consistance et d’une rigidité remarquables ; l’une et l’autre, surtout la seconde, beaucoup plus longues que l’insecte parfait, tandis que celle du Farsus, assez ferme, du reste, est presque cylindrique et à très peu de chose près de la longueur de l’insecte qui doit en sortir. Ge sont là tout simplement des différences génériques comme on en trouve, pour ne citer que quelques exemples, entre les larves de Dyschirius, de Zabrus, d’Omophron et de Bembidium, celles de Dysticus, de Colymbetes, d'Hy- droporus et de Gyrinus, celles d’Athous, d'Agriotes et de Cryptohypnus, celles de Chrysobothris et d’Agrilus, de Mordellistena et d’Anaspis, de Rhagium, de Saperda et d’Agapanthia, de Coccinella, de Thea, d'Exo- chomus, de Novius, de Scymnus, etc..….; mais ce n’est pas aux formes ex- térieures qu’il faut exclusivement s’en rapporter; il importe surtout de vérifier les organes essentiellement caractéristiques. Or, si je compare sous ce rapport les larves de Melasis et de Farsus, et j'aime ces sortes de comparaisons parce qu’elles aident à fonder la véritable philosophie de la science, je constate que leur tête est constituée, à peu de chose près, de la même manière. Certaines parties d€ la tête cornée de la larve du Melasis sont assemblées, il est vrai, par des sutures membra- Métamorphoses du Farsus unicolor., 97 neuses, mais la soudure de ces organes est beaucoup plus intime que je ne l'ai dit dans ma description faite il y a plus de vingt ans, et le jeu hori- zontal des mandibules est si peu sensible qu’on peut le considérer comme nul. On n’y remarque qu'un semblant d’épistome et de labre, qu’une appa- rence de menton et de lèvre inférieure, avec une languette terminée pa trois pointes. Le rateau céphalique de cette larve ressemble donc à celui de la larve du Farsus, sauf que ce rateau se compose de quatre dents arquées en dehors, au lieu de six dirigées en avant, et que les antennes sont insérées aux añgles de la tête, au lieu d’être placées en dessous (1), (1) Je joins à cette notice deux nouvelles figures plus exactes de la tête de la larve du Melasis, et en voici une description rectificative de celle de 1847, qui pêche notamment sur ce point important, que ce que j'avais pris pour le dessus est en réalité le dessous et réciproquement. Cette tête, enchatonnée dans le prothorax, est en forme de losange transversal, Elle est comme divisée en deux parties, une basilaire et une antérieure, de couleur et de consistance différentes. La partie basilaire est circonscrite, tant en dessus qu’en dessous, par deux sillons qui partent, un de chaque côté, du milieu des bords laté- raux, et se dirigent, en décrivant un arc, jusque près du bord postérieur. Ils sont réunis, au milieu de la tête, par un autre sillon transversal et arqué, bien plus court en dessus, parce que les sillons convergents y sont beaucoup plus rapprochés. Les parties limitées par ces sillons sont un peu convexes, testacées et subcornées, sauf antérieurieurement, où elles sont plus pâles e membraneuses. La portion antérieure de la tête est constituée en dessus par une plaque cornée et d’un brun ferrugineux, ayant à peu près la forme d’un losange transversal, avec le bord antérieur arrondi. Cette plaque est parcourue, dans toute sa largeur médiane, par une fine crête transversale à cinq lobes oblus, sauf ceiui du milieu, qui est conique et plus avancé. Un peu au-dessous de cette crête on en voit une autre plus fine et un peu arquée en arrière. Ces crêtes sont, à mes yeux, les limites, les sutures de l’épis— tome et du labre, ordinairement libres dans les larves des Coléoptères, et intime- ment soudées dans celle-ci. La plaque dont il s’agit recouvre en partie deux man- dibules noires, robustes, cornées, profondément bidentées et sensiblement arquées en dehors, ‘ En dessous, la plaque antérieure a beaucoup moins la forme d’un losange à cause de l’écartement des sillons convergents; mais, comme celle de dessus, elle est lui- sante, cornée, d’un brun ferrugineux et munie de fines crêtes transversales, II yena une assez près de la base, une autre au milieu, dentée à chaque extrémité, une troisième un peu plus en avant, lécèrement concave. Le bord antérieur est arrondi. Ces crêtes seraient, selon moi, l'indication du menton et de la lèvre inférieure. 11 n’y a pas de traces de mâchoires et de palpes ; mais ces organes sont remplacés par un autre que l’on remaïque entre les mandibules : il consiste en une languette cornéo-membraneuse et roussälre, marquée de deux sillons longitudinaux et lerminée 38 | ÉD. PERRIS. . On trouve en outre des lignes rousses et subcornées sur le prothorax, et l’on observe sur les deux antépénultièmes segments de l'abdomen des traces de ces petites aréoles elliptiques que la larve du Farsus offre en plus grand nombre; double caractère qui semble propre à la famille des Eucnémides. Quant à la larve du Fornax, que je ne connais pas de visu, il n’y qu’à lire la description et à voir la figure que M. Coquerel en donne pour admettre son affinilé avec celles dont je viens de parler. Ici encore la tête est un rateau corné, mais à quatorze dents, au lieu de quatre ou de six, et toutes les parties qui le composent sont intimement soudées. Le prothorax a deux taches d’un noir brunâtre ; les stigmates sont placés près du bord antérieur du mésothorax et des segments de l’abdomen, moins le dernier: enfin, chacun de ces segments porte une petite tache ovalaire plus foncée que le fond. Après {out cela, je n’ai pas besoin de la forme du corps pour admettre que cette larve est de la même famille que les deux autres. J’ai pourtant deux remarques à faire à M. Coquerel. Mon savant collègue n’a vu ni menton, ni lèvre, ni palpes, ni antennes. Je m'étonne peu de cette lacune dans ses observations vis-à-vis d’une larve peut-être unique et conservée dans l'alcool; mais je suis convaincu qu’il y a quelque chose d’analogue à ce qui existe dans ses similaires, car je ne connais pas une . seule larve, même de Diptère, qui n’ait un organe buccal quelconque. D'un autre côté, M. Coqueret déclare que la larve du Fornaz est divisée en douze segments, y compris le premier anneau buccal, ce qui ne laisserait plus pour le corps que onze segments, dont trois pour le thorax et huit pour l'abdomen. Il y aurait cette autre conséquence que cette larve ne possédérait que huit paires de stigmates, dont une paire sur le mésothorax et une sur chacun des sept premiers segments abdominaux, car M. Goquerel reconnaît que le dernier en est dépourvu. Il y a là une anomalie tellement extraordinaire à mes yeux, puisque je ne l’ai jamais observée, qu’elle fait naître en moi plus que des doutes. Gelte notice était déjà entre les mains de M. de Bonvouloir lorsque j'ai par trois pointes, dont la médiane porte deux appendices ciliformes à peine visibles au microscope. Cette languette est un peu rétractile et sa base est engagée dans une sorte de fourreau de même nature qu’elle. De chaque côté de la tête, un peu au dessous du sillon, surgit une antenne courte et presque entièrement rétractile, formée de trois articles : le premier court et gros, en forme de mamelon, les deux autres un peu allongés et cylindriques, avec cette différence que le dernier est un peu plus étroit eb un peu plus long que le précédent ek que son extrémité est un peu frangée et comme déchiquetée. Métamorphoses du Farsus unicolor. 89 eu la douleur d’apprendre le décès de M. Coquerel. Bien d’autres déplo- reront comme moi la mort prématurée d’un habile entomologiste qui avait déjà enrichi la science d'observations précieuses et qui lui en promettait bien d’autres. Ce n’est plus de lui que nous devons attendre une vérifica- tion et une rectification au sujet de la composition segmentaire de la larve du Fornazx ; mais M. de Bonvouloir m’a assuré qu'il avait lui-même reconnu son erreur. Mon ami vient en outre de me communiquer, d’une part, le premier volume des Proceedings of the Entomological Society of Philadelphia, con- tenant, pages 412 et 113, les descriptions de deux autres larves de Fornax américains, le badius Mels. et l’orchesides Newm., avec figures par M. Osten-Saken; d'autre part, la traduction anglaise, dans The Annals and Magazine of Natural History of London, vol. XVIIE, n° 405, septembre 1866, p. 173, d’un travail de M. Schiôdte sur la classification des Bupres- tides et des Elatérides, travail comprenant aussi les Eucnémides. Les larves de M. Osten-Saken ont les plus grands rapports avec celle du F, madagascariensis; mais il leur donne douze segments, et il pense que c’est par erreur que Coquerel n’en a compté que onze à la sienne. Leur tête est dentelée antérieurement, plate et cornée, et tout d’une pièce; e prothorax a des taches cornées et en partie striées ; les autres segments, sauf le dernier, ont, en dessus et en dessous, une petite plaque cornée ou veloutée; elles présentent enfin, y compris les stries du corps que j'a signalées dans la larve du Farsus, les caractères particuliers qui semblent propres aux larves d’Eucnémides. M. Osten-Saken mentionne quelque chose de plus et vient confirmer mes prévisions sur les résultats qu’on aurait obtenus d’un examen plus minutieux ou fait dans de meilleures conditions, de la larve du F. mada- gascariensis, au sujet des organes de la bouche. Il y a vu, en effet, saillir de chaque côté des dents médianes, et inséré en dessous, un très-petit appendice bi-articulé et rétractile, accompagné intérieurement d’un autre plus court et uni-articulé. IL considère les premiers comme des palpes maxillaires, et les seconds comme les lobes des mâchoires, tandis que j'ai regardé comme palpes labiaux, vu leur position et leur insertion, les deux appendices bi-articulés qu’offrent les larves de Melasis et de Farsus. Quant aux antennes, il n’en a pas vu de traces. M. Osten-Saken est porté à croire que les larves de Fornax sont carni- vores, comme certaines larves d'Élatérides, et détruisent d’autres larves xylophages. Ces derniers mots me ramènent au travail de M. Schiôdte. Je ne con- h0 ÉD. PERRIS. naissais ce savant que de nom; mais depuis que j'ai lu le mémoire men- tionné plus haut et ses Observationes de Metamorphost Eleutheratorum, qu'il a bien voulu m'envoyer, je le tiens pour un entomologiste de premier ordre, doué d’un grand esprit philosophique, d’une grande sagacité et d’une remarquable habileté d’appréciation et de discussion, et, de plus, d’un tel talent iconographique, que je ne connais guère rien de compa- rable aux figures de ses larves. Rien n’y manque : pas un poil, une den- telure, un pli, une ride; ce qui démontre aussi une surprenante clair- voyance. M. Schiôdte, cependant, a subi la loi commune à tous ceux qui, voulant juger sur des analogies trompeuses sans avoir personnellement observé les faits, s’exposent à toniber dans l'erreur. C’est en effet ce qui, selon moi du moins, lui est arrivé relativement à la larve du Melasis. Dans ses considérations comparatives, il critique l'assimilation que l’on a faite de celte larve avec celles des Buprestides, dont elle a la forme générale et dont elle aurait aussi les goûts, d’après les auteurs qu'il combat. Il pense, au contraire, qu’il faut l’assimiler aux larves d’Élatérides, dont elle présente les caractères essentiels, y compris la forme dentée du neuvième segment abdominal. On a vu plus haut que je suis, sur ce point, de l’avis de M. Schiôdte; je ne m'en éloigne que relativement à ce qu'il dit de la forme du dernier segment de l’abdomen. Je viens d’y regarder encore avec le plus grand soin, et pas plus aujourd’hui qu’antérieurement je n'y vois de bord denté. Cela est d’ailleurs sans importance, car M. Schiôdte doit savoir aussi bien que moi que, si le bord de ce segment est fortement denté dans les larves d’Afhous, de Corymbites, d’Adelocera, de Lacon, il est sinué dans celles de Melanotus; simple, avec une épine apicale, dans celles d’Elater, de Megapenthes et d’Agriotes, et entièrement lisse dans celles de Ludius et de Cryptohypnus. Or, de ce que la larve du Melasis se rapporte à celles des Élatérides, il conclut qu’à l’instar de celles-ci elle se nourrit de substances animales. Bien plus, il affirme qu'elle ne peut pas se nourrir d’autre chose et qu’elle est incapable d’absorber des matières ligneuses et de creuser une galerie dans le bois. Ainsi, d’une part, M. Schiôdte blâme les naturalistes qui ont parlé de la larve du Melusis d’avoir obéi à un préjugé, en la considérant comme xylo- phage parce qu’ils lui trouvaient des rapports de ressemblance avec celles des Buprestides, et, d’autre part, sans s’apercevoir qu’il peut lui-même être dupe d’un préjugé, il la Géclare exclusivement carnassière à cause de son analogie avec celle des Élatérides. La partie est donc égale, et il vaut ! Métamorphoses du Farsus unicolor. HL la peine d’élucider la question. Je vais l’examiner sans le moindre parti pris, et, ce qui vaut mieux que toutes les hypothèses, toutes les déduc- tions, pièces en main. Et d’abord, les larves d’Élatérides sont-elles si essentiellement carni- vores qu’elles ne puissent vivre que de proie? Voici ce que j'ai dit à leur sujet dans mon travail sur les Insectes du Pin maritime : « De quoi se « nourrissent les larves d'Élatérides? Les savants qui les ont le mieux « étudiées disent qu’elles sont carnassières ; MM. Ratzeburg et Léon Dufour « les ont vues dévorer diverses larves et même des larves de leur propre « espèce. Je suis en mesure de confirmer ce fait, dont j'ai été bien des « fois témoin de la part des larves à l’état de liberté et de celles que « j'élevais dans mes bocaux, et que j’alimentais en partie de larves de « Longicornes. Mais elles n’ont pas toujours une pareille proie à leur « portée, et elles seraient condamnées à de bien longs jeünes si elles n’y « pouvaient suppléer. Par bonheur, à défaut de victimes, elles peuvent se « nourrir de matières animalisées, excréments et dépouilles qu’elles trou- « vent en abondance dans les vermoulures où elles serpentent. Il est à « remarquer, en effet, que la plupart ne se trouvent que dans ces condi- « tions, ce qui les place, sous le rapport de leurs goûts, dans la même « catégorie que les larves de Temnochila, d'Aulonium et autres dont j'ai « déjà parlé. Il en résulte que, lorsqu'on veut les élever avec succès, ce « n’est pas dans la sciure de bois, mais bien dans la vermoulure qu’il faut « les installer, et qu’on aura plus de chances de réussir en y introduisant » de temps en temps quelques larves destinées à leur servir de pâture. » « Certaines larves cependant, celles des Agriotes, par exemple, parais- « sent être essentiellement phytophages. Celle de l'A. segetis a été par- « ticulièrement signalée comme causant de grands dommages aux légumes « des jardins, aux céréales, aux fourrages racines et à plusieurs autres « plantes. M. Dagonet ( Annales de la Soc. d’Agric. de la Marne, 18/41) a « constaté les ravages faits dans un champ de froment par les larves des « À. gilvellus Fab. et gallicus Dej., et j'ai souvent moi-même trouvé des « larves d’Agriotes en fouillant à la racine de très-jeunes pieds de maïs « qui se flétrissaient peu de jours après leur apparition, et dont elles « dévoraient le grain. Ces larves, enfermées dans un bocal avec des grains « de maïs, ne tardent pas à les perforer, et finissent pas s’y loger presque « entièrement. » Je n’ai absolument rien à changer à ces observations, dont j'ai eu plus d’une occasion de vérifier l'exactitude ; de sorte qu’il est avéré pour moi que les larves d’Élatérides peuvent traverser les tissus végétaux d’une mé- 42 ÉD, PERRIS. diocre résistance, et qu’elles peuvent se nourrir de substances azotées, telles que des grains, ou de déjections d’autres larves. En second lieu, faut-il conclure, comme le veut M. Schiüdte, de ce que la larve du Melusis a les mêmes caractères que celles des Élatérides, et de ce qu’on n’aperçoit pas sa cavité buccale, qu’elle n’est organisée que pour déchirer et percer des substances molles, telles que la peau des larves et des nymphes xylophages, et qu’elle doit se nourrir en buvant ? J'admets, je le répète, que la larve du Melasis a des points d’analogie avec celles des Élatérides ; mais on doit convenir aussi qu'il faut un certain effort d'attention et même de déduction logique pour assimiler une larve en pilon subdéprimé, charnue, molle, apode, à tête très-petite et enchâssée, avec des antennes presque invisibles et les organes de la bouche incom- plets et la plupart soudés à une autre larve cylindrique, dure, cornée, pourvue de pattes robustes et d’une tête bien saillante, amplement munie de tous les organes qu’on retrouve dans les larves convenablement douées. Faut-il maintenant pousser l'assimilation jusqu’à dire qu’elles doivent avoir les mêmes appétits, et qu'il est impossible qu’il en soit autrement ? C’est s’avancer un peu trop, ce me semble, et l’on n’a le droit d’être aussi affir- matif, aussi absolu, que lorsqu'on a vu et qu’on a la conviction d’avoir bien vu. Certes, il y a bien plus de rapports entre les larves d’Aulonium et de Colydium et celles d'Olibrus et de Brachypterus qu'entre celles de Melasis et d'Elater ; et cependant, si les premières sont carnassières, les secondes sont essentiellement phytophages. Bien plus, dans la même famille des Nitidulaires, les larves de certaines Epurœa et Soronia vivent de la séve des arbres malades ou récemment abattus, tandis que celles des Pria, des Meligethes se nourrissent des organes floraux des plantes, et que celles du Carpophilus hemipterus se repaissent peut-être de larves se développant avec elles dans certaines matières fermentescibles, Je pourrais multiplier ces comparaisons ; je n’en ferai qu’une autre. Beaucoup de larves de Muscides vivent dans des larves, des chenilles, des liquides putrescibles où elles boivent plus qu’elles ne mangent, et d’autres, qui leur ressemblent tellement, même par leurs organes essentiels, qu’on.a de la peine à les distinguer, déchirent et consomment le parenchyme des feuilles, se nour- rissent de la substance des galles dont elles ont provoqué la formation, des capitules des fleurs synanthérées, ou bien creusent de longues galeries dans les tiges des plantes. Gomment donc pourrait-on affirmer « priori, et à plus forte raison contre la déclaration de ceux qui disent avoir vu que telle larve vit nécessairement de telle manière? Cela ne serait pas toujours illogique, j'en conviens ! mais cela serait impr:dent, parce que la nature Métamorphoses du Farsus unicolor, 13 donne souvent des démentis aux déductions les plus rationnelles en appa- rence. Mais, dit M. Schiôdte, la cavité buccale de la larve du Melasis présente une ouverture si petite qu’on ne peut l’apercevoir qu'avec la plus grande difficulté. Qu'est-ce que cela prouve? Qu'elle doit boire, comme il le pense, et non manger? Mais, franchement, quelle différence présentent dans leur cavité buccale la larve d'Epuræa, buveuse de séve, et celle de Gris, qui triture les champignons les plus durs; celle de Hister et celle d’An- taxia, celle d'Elater et celle de Dircæa? Sait-on quelles sont les dimensions relatives du pharynx dans les larves de Tachina, d'Eristalis, de Teicho- myza, qui se nourrissent de matières liquides, et dans les larves phyto- phagés, mycétophages et gallicoles de Lipara, de Helomyza, de Lonchæa, d’Agromyza; dans la larve d’Ichneumonide, buvant le sang d’une chenille, et celle de Cerceris, broyant les dures carapaces de Charançons et de Bu- prestes? A-t-on calculé ce qu’il faut d’espace pour introduire dans l’œso- phage cet atome que détache du bois le rateau de la larve du Melasis? Mais, dit encore M. Schiôdte, la larve du Melasis n’est organisée que pour dévorer les larves xylophages; elle n’est pas conformée de manière à percer le bois : elle est donc impuissante à le faire. M. Schiôdte, qui con- naît les larves des Diptères du genre Laphria, puisqu'il les compare sous certains rapports à celle du Melusis, m’accordera certainement qu’elles ont la tête organisée à peu près comme cette dernière. Elles sont carnassières, je le sais, et s’attaquent aux larves lignivores; mais je m’inscrirais en faux contre quiconque voudrait soutenir qu’elles ne percent pas les bois, même les plus durs. C’est pour elles une véritable nécessité, parce qu’une larve ne leur suffisant pas, il faut qu’elles puissent passer dans la galerie d’une autre, et que, lorsqu’après avoir dévoré leur dernière victime dans les profondeurs du tissu ligneux, elles veulent, avant leur métamorphose en nymphes, se rapprocher de la surface pour que l’insecte parfait puisse prendre son essor, elles doivent nécessairement se faire un chemin à tra- vers les couches ligneuses. C’est ce que j'ai constaté bien des fois pour les larves des Laphria atra et gilva, qui, dans les souches très-résistantes des vieux pins, font la chasse aux larves du Griocephalus rusticus et du Spon- dylis buprestoïdes. Je pourrais montrer une galerie de sept centimètres de longueur creusée par une larve de Laphria gilva dans un fragment noueux d’une souche de pin, et l’on serait étonné de la quantité de sciure et surtout de päillettes détachées par cette larve, jugée si impuissante. De tout cela je puis conclure, sans trop de présomption, je crois, qu’il bh AU Ép. PERRIS. n’est pas impossible que la larve du Melasis ronge le bois de l’aune même récemment mort, et par conséquent assez dur. D me reste à prouver qu’elle le ronge réellement. Je ne dirai pas, comme M. Nordlinger, que j'ai trouvé des femelles du Melasis sur l’aune, et un insecte parfait engagé dans un trou de sortie, ou, comme M. Guérin, que j'ai reçu d’un ami la larve et le morceau de bois où elle a vécu; j'ai beaucoup mieux que cela. J’affirmerai que plus d’une fois j'ai trouvé de hautes souches d’aunes morts renfermant des centaines de larves de Melasis de tout âge, chacune dans sa galerie carac- téristique, c’est-à-dire telle qu'aucune autre larve ne la pratique, sans qu'il yeût, parmi ces galeries ou dans les environs, une seule galerie, une seule larve d’une autre espèce. Je ferais plus, je montrerais, car j'ai l’habitude de faire collection des bois, des écorces, des feuilles même rongés par les larves, je montrerais des fragments d’aune criblés de ces galeries que l’on ne saurait confondre avec aucune autre et qui débouchent au dehors par un trou parfaitement rond. Nierait-on que les larves de Melasis en fussent les auteurs? Je ne puis le croire, lorsque j’affirme que j'ai vu bien des fois dans ces galeries des larves de Melasis très-jeunes, puis adultes, puis des nymphes, enfin des insectes parfaits, et que j’ai suivi pour ainsi dire leur marche dans l'épaisseur du bois et leur développement. J'ai dit dans ma notice de 1847, et je viens de répéter ici que ces gale- ries sont caractéristiques. M, Schiôdie trouve, au contraire, d’rprès ma description même, qu’elles ressemblent’ à celles des autres larves ligni- vores, et il croit d’autant plus à une erreur de ma part. Je vais donc reprendre ma description, en la rendant le plus claire possible. Ce sont des cavilés creusées horizontalement, et par conséquent perpendiculairement aux fibres du bois, ayant en largeur une fois et demie celle du prothorax, près de trois fois celle de l’abdomen, et guère plus d’un millimètre de hauteur. Les parois inférieure et supérieure sont planes et parallèles, et nullement concaves comme celles des autres larves qui me sont connues, et l’on dirait qu’elles ont été faites par un ciseau très-tranchant de cinq millimètres de largeur et d’un millimètre d'épaisseur, -plongeant horizonta- lement dans le bois jusqu’à une profondeur de deux à cinq centimètres. Il y a cependant une différence entre l'effet que produirait le ciseau et la réalité : c’est l'existence sur ces parois de petites stries arquées et trans- versales visibles à la loupe, et qui font naturellement présumer que la. larve détruit le bois par un mouvement horizontal de la tête” Je donne de mon mieux un dessin de ces galeries, qui ont, je ne saurais trop le redire, un cachet tout particulier et véritablement exceptionnel. Mélamormhoses du Farsus unicolor. Lo J'ajoute que les échantillons d’aune que j'ai sous les yeux sont parfaite- ment sains, comme du bois mort depuis quelques mois seulement, et nul- lement altérés ou ramollis. Il est vrai de dire que le bois d’aune a la fibre plus fine et plus tendre que celui de chêne. Je puis, je crois, me flatter maintenant d’avoir prouvé non-seulement qu’il n’est pas impossible que la larve du Melasis creuse des galeries dans le bois, mais qu’en outre il est certain qu’elle le fait. Ce n’est pourtant pas tout : il faut prouver aussi que ces galeries ne sont pas des chemins pratiqués vers des larves ou des nymphes dont elle doit faire sa proie. Cette preuve est parfaitement inutile pour quiconque réfléchit à la direc- tion des galeries. Si elles avaient pour objet la chasse aux larves environ- uantes, elles seraient indifféremment transversales, obliques, longitu- dinales; mais elles sont toutes, uniformément ou bien peu s’en faut, horizontales; il est donc naturel de croire qu’elles ne sont pas creusées dans un but de recherches. Au surplus, j'affirme, pièces en main : 4° que les galeries sont en partie remplies de déjections pulvérulentes, de crottins très-fins et tassés, de couleur un peu plus frcée que celle du bois, et étant évidemment, comme la poussière qui encombre habituellement les galeries des larves xylophages, les résidus de la digestion du bois; 2° qu’il n'existe pas dans les fragments en ma possession, renfermant de nom- breuses traces des larves du Melasis et s'étendant au delà de leurs limites, le moindre vestige d’une autre larve, pas même des parties cornées qui v’auraient pu être détraites par une larve n’ayant que la propriété d’ab- sorber des liquides ; 3° que des tronçons d’aune, ainsi attaqués, renfermés dans un sac, ne m'ont donné que des Melasis. Il est vrai. que les souches d’aune sont envahies par les larves du Dorcus parallelipipedus, du Trichius fasciatus, de la Melandrya cara- boïdes, de la Strangalia aurulenta; mais ces larves, dont les déjections nourrissent celles de la belle Tipulaire Ctenophora atrata et celles de l’'Eryxæ ater, et qui deviennent elles-mêmes les victimes des larves de l'Athous rhombeus et de l’Elater sanguineus, n'arrivent que lorsque le bois commence à être ramolli par le temps. Le Melasis devance tous les autres ; c’est pourquoi là où vit sa larve on ne trouve qu’elle. Que dirai-je maintenant, sur le même sujet, de la larve du Farsus? Rien de plus, mais aussi rien de moins, si ce n’est que ses galeries sont cylin- driques comme son corps, et dès lors sans caractère spécial, et qu’elle aime le bois mou et spongieux, parce que sans doute le chêne qui la nourrit est beaucoup plus dur que l’aune ? Ici encore on voit des galeries perpendiculaires aux fibres du bois plus ou m0 ns remplies de déjections UG ÉD. PERRIS. pulvérulentes, et absence complète de vestiges de larves de toute autre espèce. Des fragments de chêne enfermés dans un sac m'ont donné de nombreux Farsus, et rien de plus. Donc, j'ose le dire, les larves du Melasis et du Farsus sont lignivores. Pour surcroit de démonstration, j'ajouterai un simple raisonnement aux preuves matérielles que j'ai données. Les larves carnassières qui ne naissent pas à portée de leur proie, comme beaucoup de larves parasites ou zoophages d’Hyménoptères et de Diptères, sont douées d’une certaine activité et ont des moyens plus ou moins puissants de locomotion, tels que des pattes, des bourrelets, des mamelons, lorsque surtout elles sont appelées à traverser des milieux résistants. Voyez les larves d’Elater, qui pourtant ne vivent pas nécessai- rement de proies vivantes; elles sont munies de pattes robustes, d’un: mamelon anal énergique. Voyez celles des Laphria, qui probablement aussi ne sont pas exclusivement carnassières. Quel luxe de puissants ma- melons pour mouvoir leur rorps revêtu d’une peau coriace toute couverte de stries et d’aspérités! Les larves de Thereva elles-mêmes, qui pourtant ne vivent que sous terre ou dans les détritus pulvérulents, ont pour elles leur museau presque en crochet, leur corps filiforme, lisse, subcorné, remarquable de souplesse et d’agilité. Quant aux larves du Melasis et du Farsus, elles sont, je l’ai déjà dit, molles, charnues, presque entièrement dépourvues d'organes de locomotion, même élémentaires, et d’une inertie, d’une impuissance telles, la seconde surtout dans son premier état, que, retirées de leurs galeries, elles demeurent à peu près immobiles. La raison seule dit qu’elles ne peuvent être des larves chasseresses. Et les larves de Fornax, qu’en dirai-je ? Absolument rien, parce que je ne les connais pas et que je n’ai pas sur leur compte des observations précises. Tout ce que nous savons, c’est que les. larves trouvées par MM. Coquerel et Osten-Saken vivaient dans des bois mous, arrivés à l’état de pourriture sèche. Ce dernier savant est porté à croire qu'elles sont carnivores; mais il n’a sur ce point que des présomptions, et il ne peut se prévaloir d’aucune observation directe, d’aucun fait positif. Il est done possible que les larves de Fornax vivent de bois ou du moins de déjec- tions animales, et j’admets volontiers, comme je l’admettrai pour celles du Melasis et du Farsus, qu’elles ne respecieraient pas une larve qui se trouverait sur leur chemin. Je n'oublie pas, en effet, que j'ai vu plus d’une fois, non dans des bocaux, ce qui ne serait pas étonnant, mais à l'état de liberté, des larves lignivores, par exemple de Rhagium et de Dorcus, dévorer leurs semblables ou des nymphes de leur espèce, Il reste Métamorphoses du Farsus unicolor. 17 donc encore à constater de quelle nature sont les appélits des larves de Fornax. Quant à ceux des larves qui font spécialement l’objet de cette discussion, je les ai déterminés non avec la présomptueuse certitude d’avoir échappé à touie erreur, mais avec la conviction d’avoir fait fout ce qui était en mon pouvoir pour être vrai. On a placé les Eucnémides entre les Buprestides et les Élatérides. J'en suis enchanté, et si j'eusse été dans l'ignorance de ce fait, et que l’on m'eût demandé quelle place j'assignerais à cette famille d’après la struc- ture des larves, j'aurais immédiatement signalé celle qu’on lui a donnée. Je n’ai aucune raison de contester que les Buprestides doivent être installés avant les Élatérides, et j'ai fait ressortir, dans mon travail sur les Insectes du Pin maritime, combien cette nécessité de classification des insectes parfaits crée de difficultés peut-être insolubles pour le classement méthodique des larves de Buprestides, tellement différentes de celles des Élatérides qu'elles n’ont pour ainsi dire aucun point de contact; mais une fois les Buprestides casés, je trouve que les larves d’Eucnémides, qui oni avec celles des Buprestides des relations évidentes, quoique moins bien douées encore, du moins en apparence, sous le rapport des organes buc- caux, en ont plus encore avec celles des Élatérides, à cause de l’absence du treizième segment anal, de la consistance du corps, de la tête cornée et de certaines soudures caractéristiques. Nous avons, depuis un moment, perdu de vue la larve du Farsus: revenons-y pour dire comment elle vit. Celle du Melasis affectionne le bois d’aune assez récemment mort, et elle y creuse des galeries déprimées, taillées avec une netteté remarquable. Celle du Fornax madagascariensis se développe, d’après M. Coquerel, dans le bois pourri, et c’est aussi dans le bois pourri, presque spongieux du chêne, que la femelle du Farsus unicolor aime à pondre ses œufs. C’est sans doute dans le courant du mois de juillet ou du mois d’août que s’effectue la ponte, car c’est à ces époques qu’éclosent les insectes parfaits. Les œufs produisent des larves de la première forme ; et comme la subs- tance dont-elles vivent doit être peu nourrissante et que leur inertie et la faiblesse de leurs instruments de trituration ne leur permettent pas une grande consommation, elles mettent plus d’une année à atteindre, en ne creusant qu’une courte galerie, le maximum du développement que cette larve comporte. On trouve toujours, en effet, dans le bois, au mois de juillet, des Farsus transformés, des nymphes et quelques larves de la deuxième forme; tout le reste est des larves de la première forme, qui ne L8 ÉD. PERRIS. passeront que plus tard à la deuxième et qui n’accompliront leurs der- nières évolutions que l’année suivante, après avoir creusé dans l’épaisseur du bois des galeries parfaitement cylindriques et très-peu sinueuses de h ou 5 centimètres de longueur, perpendiculaires aux fibres ou à peu près, où elles laissent plus ou moins de déjections. Comme toutes, sans doute, n’ont pas trouvé une veine bien substantielle, il en est qui n'’atteignent qu’un développement de 3 ou 4 millimètres, ainsi que je l’ai déjà dit. Les larves de Farsus ont donc une existence de deux années. On conçoit que, durant ce temps, n'ayant que cela à faire, elles puissent, malgré l’imper- fection des instruments que la nature leur a donnés, cheminer dans le bois pourri qui les nourrit. Elles viendraient certainement à bout d’un bois plus dur encore, témoin les larves des Melasis, et, qui plus est, celles des Diptères du genre Laphria, lesquelles produisent, dans des bois très-résistants, tels que le chêne, le châtaignier et le pin, et avec des instruments analogues, des effets vraiment surprenants. Nous savons que les larves de Farsus sont apodes, et nous avons vu qu’elles n’ont ni pseudopodes, ni de ces bourrelets que présentent tant de larves lignivores. Il ne leur faut pas, on en conviendra, des organes de locomotion bien énergiques pour parcourir en deux ans une galerie de L centimètres de longueur; mais il est nécessaire pourtant qu'afin de lutter contre la résistance des bois qu’elles doivent désagréger et triturer, elles puissent s’affermir et avoir de solides points d'appui. La nature ne leur en a pas refusé les moyens, et je les vois bien évidents dans ces petites plaques ou aréoles à bordure subcornée que portent les segments en dessus et en dessous, dans la forme ventrue et dilatable du corps des larves de la première forme; et pour celles de la deuxième, dans le ma- melon charnu extractile qui se trouve à la face dorsale du premier seg- ment, et surtout dans les innombrables aspérités, inclinées en arrière, dont leur corps est couvert. Lorsqu’elles le veulent, leur corps ridé se dilate, il s’accroche de toutes parts aux parois lisses de la galerie, et le mamelon prothoracique sert sans doute de point d’appui spécial au rateau qui travaille et de secours à l’action de ce levier. Quelle simplicité et quelle efficacité de combinaisons! Quelle sollicitude pour cette larve, en apparence si déshéritée, qui travaille dans Fonte près de deux années et ne doit jamais voir le jour! C’est dans leurs galcries mêmes que les larves de Farsus se lransforment en nymphes. Métamèrphoses des Farsus unicolor el Eucnemis capucinu. 9 NYMPHE. Elle est nue, c’est-à-dire non enveloppée d’une coque, et elle présente, emmaillottées comme de coutume, toutes les parties qui constituent l’insecte parfait. La figure que j’en donne me dispense de toute description. Je dirai seulement qu’elle porte quelques poils extrêmement fins sur le pro- thorax, le long des flancs et au bord postérieur des derniers segments de l'abdomen, et que sa taille varie de 3 à 10 millimètres. L’insecte sort par un trou parfaitement rond. C'est à la demande de mon excellent ami M. de Bonvouloir que j'ai rédigé cette notice, destinée à trouver place dans son travail monographi- que sur la famille des Eucnémides. Je lui laisse donc le soin de décrire l'insecte parfait, me bornant à dire que, lorsqu'on le met sur le dos, il saute à la façon des Élatérides, mais bien moins vigoureusement, et que j'en possède d’une taille décroissante de 10 millimètres à 2 4/2. Euenemis capucina. Cest en 1868 que j'écrivais ce qui précède, ne m’attendant à y rien ajouter, si ce n’est le signalement de la larve du Xylobius, que mon ami M. de Bonvouloir demandait à tous les sapins morts qu’il rencontrait dans les Pyrénées; mais je comptais sans l’activité et la chance de M. Bauduer. Il m'avait déjà fait connaître et mis à même d'élever la larve du Farsus, et c’est à lui que je dois de pouvoir publier celle de l’Eucnemis capucina. Au mois de juillet 4869, en furetant dans le tronc d’un orme mort depuis longtemps et feuilleté par la pourriture, il rencontra plusieurs individus de l’'Eucnemis, et, pensant à moi, il fit ce que tous les entomologistes devraient faire en pensant à la science : il recueillit et mit dans un tube N° Série, TOME X, partie supplémentaire, ll Î 50 ÉD. PERRIS. contenant de l’alcool quatre larves et deux nymphes trouvées au même lieu, et eut la bonté de me les apporter. La forme de ces larves ne per- mettait pas le moindre doute; elles étaient évidemment de la famille des Eucnémides, et, puisqu'elles avaient été trouvées avec l’Eucnemis, elles appartenaient sans conteste à cet insecte; ce qui me faisait d'autant plus de plaisir que j'avais ainsi la larve du genre qui a donné le nom à ce groupe. En voici la description : LARVE. Long. 44-15 millim.; larg, 4 2/3 millim. — Linéaire, subdéprimée, rous- sâtre, subcornée, glabre et assez luisante. Tête ferrugineuse, très-plate en dessus et en dessous, formée par une sorte de lame cornée, semi-elliptique, lisse, très-luisante, plus épaisse à la base, s’amincissant d’arrière en avant, tout d’une pièce, sans trace de sutures, marquée de quelques points très- épars, carénée au milieu en dessus et en dessous dans sa moitié posté- rieure, avec une dépression longitudinale de chaque côté de la carène. Bords creusés d’une profonde entaille vers le milieu de leur longueur, et, à partir de cette entaille, très-visiblement dentelés sur tout le pourtour antérieur. Dents au nombre de sept de chaque côté : la première, venant après l’entaille, plus petite que toutes les autres, très-émoussée et munie en dessous d’une petite soie qu’on aperçoit au microscope à travers l’en- taille; la seconde, en remontant, plus grande, subtriangulaire, émoussée aussi; les quatre suivantes en dents de scie, avec cette particularité que l'intervalle qui sépare la cinquième dent de la sixième est beaucoup plus grand que les autres, et que, sur cet intervalle, le microscope montre deux très-petits tubercules, dont le plus extérieur est surmonté d’une soie fine et très-courte. Quelquefois ce dernier tubercule est seul visible et ne se révèle que par la petite soie, ce qui semblerait indiquer un organe rétractile. La septième dent est double ou formée de deux parties, la plus externe triangulaire, l’autre tronquée. La ligne qui réunit cette dent à sa correspondante et qui forme le milieu antérieur de la tête est droite et semble être le bord antérieur d’un labre. Vis-à-vis l'intervalle qui sépare la septième dent de la sixième, se montre, de chaque côté, une ligne foncée, indice d’une pièce interne, visible seulement par transparence. Il ne faut me demander ni des ocelles, il n’en existe pas, ni des palpes et des antennes, je ne les ai Métamorphoses de l’Eucnemis capucina. 51 pas vus. Si les larves eussent été vivantes, j'aurais sans doute aperçu quelque chose; mais, sous l’action de l’alcool, les larves contractent ou font rentrer certains organes, qu’il est ensuite impossible de mettre en relief comme durant la vie. Je me persuade cependant que le tubercule piligère, accompagné d’un autre tubercule sans poil qui surgit ordiraire- ment, et quelquefois d'un seul côté seulement, entre la cinquième et la sixième dent, est l’analogue de ce que M. Osten-Saken a vu dans les larves de Fornax, et qu’il considère comme un palpe maxillaire et son lobe. En tout cas, la circonstance qu’il disparaît parfois prouve qu’il n’est pas inhé- rent au bord antérieur de la tête et qu’il constitue un organe indépendant et rétractile. Corps de douze segments, les trois thoraciques un peu plus courts que les autres. Prothorax profondément échancré au bord antérieur, s’élargis- - sant d’avant en arrière, ayant à droite et à gauche de la ligne médiane, tant en dessus qu’en dessous, un espace triangulaire plus corné, de la couleur de la tête, marqué de points bien visibles, mais très-épars, et au bord antérieur une lisière veloutée. Mésothorax et métathorax n’offrant d’autre particularité que l'existence au bord antérieur, tant en dessus qu’en dessous, d’une lisière veloutée, semblable à celle du prothorax, mais un petit peu plus étendue, sans atteindre les côtés; et sur ce dernier, du moins en dessous et au tiers postérieur, une toute petite aréole ellip- tique et transversale. Huit premiers segments abdominaux égaux, ayant très-près du bord antérieur, en dessus comme en dessous, une petite plaque subarrondie, mate et comme veloutée, et au quart postérieur une petite aréole trans- versalement elliptique. Dernier segment un peu plus large que les précé- dents, orbiculaire, plus foncé, plus corné et assez fortement, mais éparse- ment ponctué à sa face postérieure, muni en dessous d’une plaque arrondie mate et veloutée, et en dessous d’un groupe aussi étendu d’aspé- rités rousses. Stigmates grands, très-apparents, à péritrème corné et ferrugineux, au nombre de neuf paires ; la première au bord antérieur du mésothorax, les autres près du bord antérieur des huit premiers segments abdominaux. J’ai dit que la larve est glabre ; cependant, quand on l’examine au mi- croscope, on voit que le dernier segment est pourvu postérieurement de petits poils, et on constate aussi l’existence, sur les côtés de chaque seg- ment abdominal, de deux, trois et même quatre sojes très-fines et très- courtes. 52 ÉD. PERRIS. La larve dont il s’agit n’a pas de pattes, et cependant elle n’est pas dépourvue d’organes de locomotion. La tête, en effet, est parfaitement organisée pour lui servir de point d'appui quand elle veut se hisser en avant, et un autre point d'appui lui est fourni par les aspérités que le dernier segment porte en dessous; mais, ce qui doit singulièrement favo- riser ses mouvements de reptation, très-lents du reste, ce sont ces lisières et ces plaques veloutées dont j'ai parlé et dont elle a été si généreusement pourvue. Examinées à la plus forte loupe, ces plaques n’ont qu'une appa- rence veloutée; mais, sous le microscope, elles se présentent comme des brosses de spinules extrêmement serrées et inclinées en arrière, et on conçoit, sans qu'il soit utile de l’expliquer, de quel secours elles sont pour les mouvements de la larve. Enfin, celle-ci porte, mais seulement le long des flancs, de fines stries longitudinales, comme celles des larves de Farsus. J'ai déjà dit que la larve de l’Eucnemis capucina a élé trouvée entre. les feuillets d’un orme dont le boïs avait été décomposé par la pourriture sèche, et où elle avait vécu de substances et de détritus appropriés à son organisation. M. Bauduer, que j'ai consulté à ce sujet, m’a affirmé n’avoir pas trouvé d’autre larve avec elle, ce qui exclut, comme pour les larves de Melasis et de Farsus, l’idée d’appétits exclusivement carnassiers. Ge fait vient encore à l'appui de l'opinion, contraire à celle de M. Schiôdte, que j'ai développée antérieurement. Il n’a pas non plus observé deux états dans cette larve; de sorte que, jusqu'ici, celle du Farsus serait la seule qui jouisse de ce privilége. La larve de l’Eucnemis capucina, par sa forme, sa couleur, sa consis- tance, a de tels rapports avec celles d’Elater, qu’au premier coup d’œil on pourrait se méprendre ; mais la structure de la tête et du dernier segment ne peut que rendre cette méprise fort peu durable. On voit donc qu’elle diffère beaucoup des larves de Melasis et de Farsus, à corps charnu et tête beaucoup plus courte, plus massive et plus robuste; mais elle res- semble tellement à celles de Fornax que Ch. Coquerel et M. Osten-Saken nous ont fait connaître, qu'on dirait, si on ne connaissait l’insecte parfait, qu’elles appartiennent à ce genre. Physionomie et couleur générales, forme de la tête, plaques veloutées et aréoles elliptiques, conformation, ponctua- tion postérieure et aspérités du dernier segment, tout leur est commun, et on ne trouve guère, pour les distinguer, que de légères différences dans les dentelures du segment céphalique et une plus grande parcimonie de stries longitudinales dans la larve de l’Eucnemis. Métam. de l'Eucnemis capucina et du Xylobius humeralis. 53 NYMPHE. Cette larve se transforme aux lieux mêmes où elle a vécu. Sa nymphe, dont je m’abstiens de donner la figure, n’offre absolument rien de particu- lier: elle présente, emmaillottées comme à l'ordinaire, toutes les parties de l'insecte parfait, et porte quelques poils fins sur la tête, sur le thorax et même sur les élytres. L'insecte parfait naît ici vers la fin de juin ou au commencement de juillet. Xylobius humeralis Dufour. J'ai dit plus haut, au début de Particle relatif à l’Eucnemis capucina, que j'espérais joindre à ce travail sur les métamorphoses de quelques Eucnémides la description de la larve du Xylobius. Cet espoir a failli être déçu, et je pensais bien qu’il le serait lorsque j'ai vu les planches gravées, l'impression n’attendant que le bon à tirer, sans que cette larve tant désirée et tant cherchée eût été découverte. Vainement M. de Bonvouloir avait fouillé les sapins morts et pourris dans lesquels il avait trouvé des insectes parfaits ; vainement il m'en avait envoyé des tronçons, que j'avais soumis au plus minutieux examen; vainement il m'avait communiqué toutes les larves par lui rencontrées; vainement aussi je venais de passer deux jours avec lui et l’ami M. Abeille de Perrrin (18 et 19 juillet 1870 ) dans les vastes forêts.pyrénéennes de Payole, abattant et réduisant en paillettes des sapins qui, l’année dernière, avaient donné des Xylobius, ou qui en recélaient, cette fois, des individus beaucoup trop rares, hélas ! la larve demeurait introuvable, J’allais donc quitter Bagnères-de-Bigorre avec 54 ÉD, PERRIS. cette déception sur le cœur, lorsque, examinant par désœuvrement un tube où se trouvaient trois larves avec cette éliquette : Sapins pourris, Payole, septembre 1869, je constatai avec autant de stupéfaction que de joie que ces larves étaient d'Eucnémide, ce dont il n’était pas permis de douter, et que, par conséquent, elles appartenaient au Xylobius humeralis. Cette conséquence était rigoureuse et infaillible, car Payole est une des patries du Xylobius, et cet Eucménide est le seul que fournisse le sapin des Pyrénées. Il ne peut donc s'élever à cet égard aucune contestation, et c’est avec une entière sécurité, je dirai plus, avec une certitude absolue, que j'’attribue à cet insecte la larve dont voici la description : LARVE. Longueur : 9-10 millim.; largeur : 4 1/3 millim. — Linéaire, subdépri- mée, d’un blanc roussâtre, subcornée, glabre et assez luisante. Tête ferrugineuse, très-plate en dessus et en dessous, formée par une sorte de lame cornée, semi-elliptique, lisse, très-luisante, plus épaisse à la base, s’amincissant d’arrière en avant, tout d’une pièce, sans trace de sulures, marquée de quelques points très-épars et à peine visibles, carénée en dessus sur les deux tiers postérieurs, et en dessous creusée, sur la même étendue, d’une dépression divisée antérieurement par une carène longi- tudinale. Bords très-fortement sinués, à partir de la base jusque vers le milieu, puis très-visiblement dentelés sur tout le pourtour antérieur. Dents au nombre de quatre de chaque côté, subtriangulaires, émoussées, non arquées ; la première plus petite que la seconde, qui est moindre que la troisième ; celle-ci à peu près égale à la quatrième, dont le bord anté- rieur est un peu sinueux, et qui est réunie à sa correspondante par une petite échancrure. De chacune de ces deux dents antérieures semble faire partie une sorte d’apophyse verticale et à troncature bilobée, analogue à celle que l’on observe dans la larve de l’Eucnemis, où elle fait, ainsi que je viens de le vérifier de nouveau, partie intégrante de cette dent; mais, examinées à une très-forte loupe, ces apophyses, un peu moins cornées que le reste, paraissent dépendre d’une pièce cornéo-membraneuse qui les unit. Cette pièce, à bord antérieur un peu convexe, a la forme d’un labre; mais sa position, un peu inférieure au plan supérieur de la tête, doit la faire considérer comme une lèvre, et les apophyses pourraient bien être ” Métamorphoses du Xylobius humeralis. 59 les représentants des palpes labiaux. Au bord antérieur de la troisième dent et d’une toute petite cavité creusée dans-son épaisseur, surgissent deux papilles adossées, un peu inclinées en dehors, et dont l’extérieure, à peine plus longue que l’autre, est surmontée d’un très-petit poil. Ces papilles, parfaitement visibles dans une des trois larves, moins dans une autre, et cachées dans la troisième, sont évidemment des organes rétrac- tiles, et je les considère comme des palpes maxillaires munis de leur lobe. Gette observation confirme ce que j'ai vu dans la larve de l’Eucnemis, et me permet d’assigner avec plus de certitude la même destination aux deux tubercules que j'ai signalés au bord antérieur de chacune des cin- quièmes denis. Elle m’entraîne aussi à rectifier l'opinion que j'ai exprimée au sujet des mêmes organes dans la larve du Farsus et du Melasis, et à qualifier de palpes maxillaires ce que j’ai pris d’abord, avec plus ou moins de doute, pour des antennes. Seulement, il faut admettre alors que, dans ce groupe, les mâchoires sont placées bien plus loin de la ligne médiane de la tête que dans les autres larves. Corps de douze segments, les trois thoraciques un peu plus courts que les autres. Prothorax profondément échancré au bord antérieur, et plus en dessous qu’en dessus; sinué latéralement, ayant à droite et à gauche de la ligne médiane, tant en dessus qu’en dessous, une sorte de plaque en ellipse étroite et allongée, cornée, de la couleur de la tête, et marquée de quelques stries longitudinales bien visibles et inégales. L'espace compris entre ces plaques est mat et paraît, à une forte loupe, très-finement granulé. Mésothorax et métathorax ayant antérieurement et sur leurs deux faces une assez large bande mate et granulée, s’atténuant vers les côtés, qu’elle n’atteint pas tout à fait; munis, en outre, aux deux cinquièmes de leur longueur, d’une petite aréole roussâtre et transversalement elliptique, mais presque invisible sur le premier. Huit premiers segments abdominaux égaux, ayant très-près du bord antérieur, et sur leurs deux faces, une bande transversale subelliptique, presque mate et granulée, un peu plus raccourcie sur les côtés que celles des deux derniers segments thoraciques, et aussitôt après, vers le milieu de leur longueur, une aréole géminée. Je dois dire cependant que ces aréoles ne sont géminées ni en dessous sur aucun segment, ni en dessus sur le huitième abdominal, et même parfois sur le septième. Dernier seg- ment un peu plus étroit et un peu plus court que le précédent, semi- elliptique, lisse en dessus, avec deux fossettes longitudinales subobsolètes, un peu plus foncé et plus corné au bord postérieur, qui est vaguement et imperceptiblement ridé, muni extérieurement de petits poils très-courts, 56 ÉD. PERRIS. visibles au microscope, et ayant en dessous, lors de la rélraction du ma- melon anal, une dépression transversalement subitriangulaire et couverte d’aspérités rousses disposées en lignes sinueuses et symétriques. Stigmates très-apparents, circulaires, roussâtres, à péritrème corné et ferrugineux, au nombre de neuf paires; la première près du bord anté- rieur du mésothorax, les autres près du bord antérieur des huit premiers segments abdominaux. La larve est apode; toutefois, pas plus que les précédentes, elle n’est privée d’organes de locomotion. La tête et les aspérités du dernier seg- ment lui servent de points d’appui ; mais ce qui doit le plus favoriser sa marche, assurément fort lente, du reste, ce sont ces bandes mates et comme granulées que j'ai signalées sur deux faces de tous les segments, sauf le dernier. Sous les verres amplifiants du microscope, ces bandes ne sont autre chose que des brosses ou des cardes de spinules très-fines et très-courtes, extrêmement serrées et un peu inclinées en arrière. Ainsi qu’on peut le voir par la figure que j’en donne, la larve du Xylo- bius a de grands rapports avec celle de l’Eucnemis, dont elle diffère néan- moins par des caractères nombreux et tranchés. Ainsi, sa tête n’a que quatre dents de chaque côté, au lieu de sept, et la profonde entaille laté- rale est remplacée par une large échancrure d’où surgit une soie assez épaisse; les côtés du prothorax sont antérieurement sinueux, et ses pla- ques cornées sont plus étroites, plus courtes et striées; aux plaques veloutées subarrondies des segments abdominaux sont substituées des bandes iransversaies plus étendues; les aréoles dorsales sont géminées, sauf la dernière, et situées, comme les aréoles ventrales, au milieu des segments, et non au quart postérieur ; enfin, le dernier segment, au lieu d’être plus large que le précédent et orbiculaire, est plus étroit et semi- elliptique. Jusqu'à présent les larves qui s’éloignent le plus de la forme et de la consistance propre aux larves dont je m'occupe ici sont celle du Melasis, qui a la physionomie d’une larve de Buprestide, et celle du Farsus, trapue et assez molle, et présentant en outre le phénomène, unique jusqu'ici dans ce groupe, d’une sorte d’hypermétamorphose. Dans tous les cas, et au milieu de toutes les dissemblances, dominent deux caractères qui se re- trouveront, je n’en doute pas, dans toutes les larves d’Eucnémides, savoir : une tête cornée à parties intimement soudées et à bord antérieur dentelé, et les brosses spinuleuses, ainsi que ce que j'ai appelé les aréoles, car tout cela se voit même dans la larve charnue du Melasis. Métamorphoses du Xylobius humeralis, etc. 57 La femelle du Xylobius humeralis pond ses œufs sur les sapins debout ou abattus, morts depuis longtemps, dépouillés ou non de leur écorce, à bois ramolli par les intempéries et en voie de décomposition. Les larves s’y nourrissent en creusant des galeries transversales et cylindriques, qui ne paraissent pas acquérir une grande longueur. C’est à l'extrémité un peu élargie de ces galeries qu’elles se transforment en nymples, car c’est dans ces conditions que nous avons trouvé des insectes parfaits récem- ment éclos. Rien, absolument rien ne me permet de supposer que ces larves soient forcément carnassières; mais, pour être vrai, je dois dire que, dans les sapins où elles vivent, j'ai rencontré des larves du elanotus castaneipes, Ü’un Elater nouveau, voisin du balteatus, du Dictyopterus sanguineus, de lEros rubens, de la Zilora ferruginea, et probablement du Serropalpus striatus, du Rhyncolus chloropus, des Rhagium bifasciatum et inquisitor, des Leptura testacea et cincta, d'un Dipière du genre La- phria et d’un autre nommé Heleronevra albimana. NYMPHE. Elle m’est inconnue. EXPLICATION DES FIGURES PLANCHE 1’, Hétamorphosecs du lARSUS UNECOL GR. [l Fig. 1. Larve de la première forme, vue en dessus. 2. Mesure de sa grandeur naturelle au maximum. 3. La même larve vue posée sur le côté droit, de sorte que le dos est à droite et le ventre à gauche. L. Tête vue de face. 5. Lèvre, languette et palpes. 6. Dernier segment en dessous pour montrer l’anus. 7. Larve de la deuxième forme. 58 Fig. Fig. 8. 9 10. ii 42, 13 4! 15. 16. 17 18. 19; Explication des planches À et 2, Mesure de sa grandeur maximum. Tête vue en dessous. Tête vue en dessus. Tête vue de trois quarts. Antenne. Dernier segment en dessous. Spinules qui recouvrent le corps. Nymphe. Fragment de bois travaillé par les larves. Métamorphoses du MELASIS BUPRESTOIDES. Tête et prothorax de la larve en dessus, Id. id. en dessous. Fragments de bois d’aune criblé de galeries de larves de Melasis buprestoides. PLANCHE 2. Méétamorphoses de l’EUCNEMES CAPUCINA. Fig. 1. Larve. 4 a. Mesure de sa grandeur. Fig. 2. 9. Tête très-grossie. Métamorphoses du XYLOBEUS HUMERALIS. Larve. 3 a. Mesure de sa grandeur. 3 b. Tête très-grossie. EXPLICATION DE DIVERS TERMES EMPLOYÉS DANS CE TRAVAIL. Avant de transcrire ici le tableau des genres, il m'a paru nécessaire de donner quelques explications au sujet d’un certain nombre de termes dont je me suis servi pour désigner telle ou telle partie de l’insecte, et de bien faire saisir en même temps la valeur que j'attache à certaines modi- fications. Chez un assez grand nombre d’espèces nous voyons à la base de lépis- tome une petite carène transverse, allant d’un œil à l’autre et souvent plus ou moins interrompue au milieu; je l’ai appelée carène interoculaire. Les mandibules, vues en dessous, nous présentent deux types bien distincts : Dans le premier, lorsqu'elles sont fermées, nous voyons leur tranche externe jortement dilatée en arrière en une large surface rugueuse un peu arrondie postérieurement (Fornax tumidicollis, pl. 3, fig. 7). Lorsqu’elles sont ouvertes, leur base est toujours fort large, et alors elles sont très-inégalement et obtusément bidentées à leur sommet (Nema- todes aculeatus, pl. 2, fig. 9), c’est-à-dire avec leur dent apicale, dé- passant très-notablement l’interne. Quelquefois elles sont de plus bifides (Microrhagus pygmaæus), c’est-à- dire avec leur dent apicale elle-même divisée en deux pointes. Dans le second, les mandibules, toujours vues en dessous, lorsqu'elles sont fermées, présentent leur tranche externe étroite et allongée, nulle- ment dilatée en arrière; lorsqu'elles sont ouvertes, elles sont fortement courbées en avant avec leur pointe simple (Anelastes Druryi, pl. 2, fig. 6). J'ai donné le nom de carène supplémentaire antérieure du pronotum à la carène qui se détache du bord antérieur de ce dernier, de chaque côté, pour se diriger en arrière ( Microrhagus); de même que celui de carène supplémentaire postérieure du pronotum à celle qui part du bord inférieur 60 HENRY DE BONVOULCIr. de l’angle postérieur et se détache de la carène inférieure pour se diriger en avant (Microrhagus). De plus, j'ai donné le nom de carène préscutellaire à une petite carène qui se trouve au milieu de la base du pronotum, et par conséquent devant l’écusson ( Microrhagus pygmaæus). : Pour moi, le nom de propectus s'applique à toute la partie inférieure du prothorax, et celui de prosternum à la partie médiane limitée de chaque côté par une suture longitudinale que je nomme suture prosternale. Toute la partie qui se trouve en dehors de ces sutures est indiquée sous le nom de propleures. Les sutures prosternales sont dites simples quand elles sont bien dis- tinctes dans toute leur étendue et qu’elles ne sont ni élargies ni excavées (Tachycnemis niger, pl. 2, fig. 3). Elles sont dites fermées en avant lorsqu'elles viennent se joindre intime- ment, soit à la carène du bord antérieur du propectus, soit à celle du bord interne du sillon marginal, sans les traverser distinctement (Dromaæolus Barnabita, pl. 3, fig. 4). Elles sont dites ouvertes en avant lorsqu'elles traversent distinetement la carène antérieure du propectus ou linterne du sillon marginal, et qu’elles se prolongent en avant en s’élargissant plus ou moins ( Dromaæolus for- nacoïdes, eic.). Elles sont dites excavées lorsqu'elles sont creusées très-profondément, de manière à pouvoir recevoir les antennes au repos (Pferotarsus tuberculatus, A Te TE Sous le nom de sillon juxta-sutural, j'entends le large sillon longitu- dinal, plus ou moins déprimé, partant du bord externe des hanches anté- rieures et se terminant au bord antérieur du propectus, limité en dedans par le bord interne de ce dernier, el en dehors par la carène infléchie qui part des angles postérieurs du prothorax (Microrhagus pygmaæus, pl. 2, fig. 4). il ne faut pas confondre ce sillon avec les sulures excavées dont je viens de parler. En effet, ces dernières, partant d’un point plus interne que les hanches antérieures, sont très-fortement obliques en dehors, tandis que notre sillon juxta-sutural part du bord externe de ces dernières et est à peu près droit. Eucnémides. Termes employés. 61 Le sillon marginal du propectus est ce sillon longitudinal limité en dehors par le bord externe du prothorax, et en dedans par le bord externe du triangle des propleures (pl. 3, fig. 2, 4 et 7). Je me suis servi du nom de triangle des propleures pour désigner cette partie des propleures, en général plus ou moins triangulaire, comprise entre la suture prosternale et le sillon marginal, et limitée en arrière par la partie excavée du prosternum destinée à recevoir les cuisses antérieures au repos (pl. 3, fig. 2, 4 et 7). La saillie prosternale est toute la partie postérieure du propectus com- prise entre les hanches et se prolongeant plus ou moins en arrière {Melasis flabellicornis, pl. 8, fig. 6). Il ne faut pas confondre avec cette dernière l’épine qui produit le saut (appelée mucro saltatorius par M. le docteur Schiôdte), qui est au-dessus d’elle et se trouve presque toujours cachée pour peu que le prothorax soit incliné. Les divers caractères que nous fournit le métasternum ont une grande importance dans la famille qui nous occupe, et méritent ici une mention toute spéciale : Dans le premier cas, nous voyons un sillon assez profond et assez large partir de l'épaule et atteindre le bord externe de la hanche intermédiaire, puis se courber en arrière et se réduire à une ligne profonde qui se pro- longe jusqu’au bord postérieur du métasternum (Gastraulacus, Temnillus). Dans ce cas, nous voyons de chaque côté sur l’abdomen un sillon tarsal longitudinal (Temnillus Leprieuré, Dose) Dans le second cas, le sillon partant de l'épaule est moins profond, et la ligne enfoncée qui se prolonge en arrière est bien moins profonde et n’arrive pas au bord postérieur du métasternum (Eucnemis capucina, pl. 3, fig. 3). | Dans le troisième cas, le sillon partant de l’épaule n'existe plus, et nous n'avons qu’un sillon profond partant du bord externe de la hanche in- termédiaire et dirigé en arrière, mais n’atteignant pas le bord postérieur du métasternum ( Dendrocharis). Dans le quatrième cas, le sillon partant de l’épaule n'existe plus, et il ne reste qu’un petit sillon assez nettement limité, qui se trouve derrière le bord externe des hanches intermédiaires ; mais, comme il est assez court, il se trouve souvent masqué par la cuisse (Idiotarsus). 62 H. DE BONVOULOIR. — Emcnémides, Termes employés. Au sujet du métasternum, je dois faire remarquer ici que j'ai pris à la lettre le mot d’épisternum, sans comprendre sous ce même nom, ainsi qu’on le fait souvent, l’épisternum et l’épimère. Pour terminer, il me semble presque inutile de donner une explication au sujet des lames des hanches postérieures, puisque ces parties, se trou- vant juste entre l'abdomen et le métasternum, ne peuvent être confondues avec aucune autre. Enfin, pour rendre toute confusion impossible, je crois utile de dire que, dans les espèces où je me sers de la longueur relative du second article de l’antenne, je n’entends jamais parler que de la partie que l’on voit en dedans lorsque l’antenne est repliée le long du corps, partie qui se trouve alors recouverte plus ou moins par le premier article. ; FAMILLE DES EUCNÉMIDES. 610 01e Épimères métathoraciques entièrement recouvertes. Épipleures des élytres laissant à découvert les épis- LERUMEMEÉATNOTACIQUES PREMIER Épipleures des élytres couvrant presque en entier les épisternums métathoraciques. . . . . . . . Antennes filiformes, légèrement dentées ou forte- ment labels see RMS TR EE Antennes très-distinctement atténuées en avant: à articles 3-10 petits, courts et plus ou moins MATE VET SES ae ere ee MM entre nel elMenleMate Lie 76. Fe Xylobius. Hylochares. 78. Cafolus. Otho. Sarpedon. Semnodem«. 80. 81. Mesogenus. Heterotaxis. 75 76 H. DE BONVOULOIR. — Eucnémides. Tableau des Genres. 82. Tarses postérieurs sensiblement plus longs que le tibia; à quatrième article déprimé, élargi, sub- cordiforme et excavé en dessus. Triangle des propleures notablement plus long que large. . . — Tarses postérieurs sensiblement plus courts que le tibia, cylindriques, légèrement atténués vers le sommet; à quatrième article très-petit et légè- rement excavé. Triangle des propleures pas plus long queélare ess Een ANS 83. Métasternum offrant de chaque côté, à sa base, un petit sillon partant du bord interne de la han- — Métasternum sans sillon, . . . . . . .. . . . . . . 84. Antennes robustes, à articles 4-7 un peu trans- verses, les suivants plus courts et très-obtusé- MENTITENIÉS ME PIN RICE NERO CNRS — Antennes assez grêles, très-fortement pectinées ou DONS Éd tale ae aol alone 85. Sutures prosternales très-fortement obliques en de- dans et terminées notablement avant les hanches ANTÉTIEUTES AL ES RARES DE LEE MATIS —— Sulures prosternales bien moins obliques en de- dans, se terminant contre les hanches anté- HELD U QE SP NP EEE QAR ER LE ES PR ESS AS 86. Bord infléchi de l’élytre fortement oblique en de- dans, brusquement rétréci en arrière, se confon- dant avec le bord externe un peu avant l’extré- 1ITÉNAESNÉDIS ICS NE EI CPI — Bord infléchi de l’élytre seulement un peu arqué en dedans, se rétrécissant graduellement en ar- rière, se confondant avec le bord externe bien au dessous des épisternums. . . .. . . . . . . Diapodius. Vatellius. Dendrocharis. 8/1. Agastocerus. Galba. Soleniscus. 86. Pterotarsus. Thylacosternus. Groure 17. CÉROPEVTITES. Front fortement gibbeux en avant. Antennes très-rapprochées à leur base, insérées sur la gibbosilé frontale de chaque coté. Prosternum muni d’une mentonnière en avant. Hanches postérieures complétement enfouies dans leurs cavités cotyloïides, planes, sans aucune lame supérieure. Les caractères extrêmement remarquables que présente ce groupe l’ont fait éloigner des Eucnémides par quelques auteurs, et dernièrement M. La- cordaire, dans son Genera des Coléoptères, en a fait une famille spéciale sous le nom de Cérophytides, qu’il place entre les Cébrionides et les Rhi- picérides. Les caractères sur lesquels s'appuie M. Lacordaire sont la gibbosité frontale, l'insertion des antennes et surtout la structure des hanches pos- térieures, qui sont réduites à de simples lames enfouies dans leurs cavités cotyloïdes, au niveau des segments de l’abdomen. Les deux premiers caractères dont se sert M. Lacordaire ne me paraissent pas assez impor- tants pour motiver la création d’une famille nouvelle, d’autant plus que le reste de la tête est conformé comme chez les Eucnémides, si bien qu’il fait remarquer lui-même combien les insectes en question se rapprochent des Eucnémides par la réduction de leurs organes buccaux et par l’absence du labre. Quant à celui tiré de la forme des hanches postérieures, il est, en effet, des plus exceptionnels, et paraît devoir éloigner les Cérophytides des Eucnémides, et même des Élatérides; mais, comme l’a très-bien fait remarquer M. von Kiesenwetter (Naturg. des Ins. Deuts., IV, 188), et après lui Jacquelin du Val (Gener. des Col. d’Eur., II, p. 418), cette structure n’est pas aussi anormale qu’elle en a l’air au premier abord. Ce n’est point, à proprement parler, la hanche elle-même qui a changé de forme, mais seulement la lame supérieure qui la recouvre qui a disparu, el par conséquent a annulé également le large sillon postérieur. Nous voyons dans les Eucnémides les nombreuses modifications que cette lame supérieure peut subir, et dans les Élatérides on peut le constater d’une manière beaucoup plus frappante, puisqu'elle arrive à disparaître presqu’en entier chez la Dima elateroides. Ce groupe ne renferme jusqu'ici qu’un seul genre, 78 HENRY DE BONVOULOIR. Genre 1. €erophytum Lair. (xépas, COrne; ourTev, plante.) Latr., Gen. Crust. et Ins., IV, 375. — Lacord., Gen. des Col., IV, 245. — Kiesenwetter, Naturg. der Ins. Deut., IV, 137. — Jacquelin du Val, Gener. des Col. ILE, 113. — Chorea Hald., Proceed of the Acad. of Philad., IT, 150. — Ceratophytum Leach. Corps oblong, légèrement convexe. Tête à peine convexe en arrière sur le vertex, petite, peu fortement enfoncée dans le prothorax. Épistome fortement renversé à sa base, dilaté ensuite en avant, où il est très-légère- ment arrondi, relevé dans son milieu en une carène longitudinale plus ou moins marquée. Mandibules fortement arquées et fortement croisées au repos, simples sur leur bord externe apparent, en pointe simple au sommet. Palpes maxillaires à dernier article robuste sécuriforme. Antennes longues, assez robustes, à premier article gros et assez long, deuxième très-petit, troisième un peu plus long que les suivants et subcylindrique ou triangulaire chez les femelles, muni chez les mâles, dans sa moitié basilaire, d’un rameau interne plus long que lui ou quelquefois subtrian- gulaire fortement et obtusément denté en dedans; les suivants plus ou moins obtusément dentés en dedans chez les femelles; munis chacun à leur base, chez les mâles, d’un rameau interne sensiblement plus long ou même deux fois plus long que l’article lui-même ; à dernier article simple, ovale oblong chez les femelles, plus allongé chez les mâles. Pronotum court, transverse, assez convexe, arrondi sur les côtés en avant, avec ses angles postérieurs très-courts, légèrement relevés, aigus et saillants. Écusson subtriangulaire. Sutures prosternales simples, subparallèles, très- légèrement arquées en dehors, ne formant point de sillon pour rece- voir l'antenne. Hanches postérieures graduellement mais notablement élargies en dehors. Trochanters des pattes antérieures peu allongés, ceux des pattes intermédiaires obconiques presque aussi longs que la moitié de la cuisse, les postérieurs, également obconiques, plus longs que Eucnémides. CGerophylum. 79 la moitié de celle-ci. Cuisses antérieures marquées sur leur tranche interne de deux carènes longitudinales, dont l’inférieure borde le sillon destiné à recevoir la jambe au repos et l’autre limite sa tranche supérieure, Tarses peu allongés avec leur premier article un peu plus long que le second, quatrième excavé échancré en dessus; crochets des tarses pectinés intérieurement dans leur moitié basilaire. Les espèces qui composent ce genre sont encore peu nombreuses et paraissent propres à l’Europe et à l'Amérique. On les trouve sous les écorces ou au pied des vieux arbres, et j'ai pris le C. elateroides, au printemps, en battant des saules marceaux. En décrivant le C. pulsator, M. Haldemann fait la remarque suivante : cet insecte, en rapprochant les pattes antérieures du prothorax, puis en les débandant d’une manière subite, se trouve lancé à uue plus ou moins grande hauteur. L'observation de M. Haldemann est parfaitement exacte, et jai pu la vérifier sur notre espèce d'Europe, qui saute également mais un peu moins qu'un Elater. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE CEROPHYTUM. Î. Pronotum sinué sur les côtés en arrière, avec ses angles postérieurs assez saillants en dehors. . . . 2 — Pronotum droit sur les côlés en arrière, avec ses angles postérieurs nullement saillants en dehors. li. 2. &. Angle antérieur interne du troisième article de l'antenne prolongé en un rameau semblable à CON CN QUAICMENE RM NME TEA. 3. — d. Angle antérieur interne du troisième article de l’antenne obtusément proéminent, mais nullement prolongé en rameau comme le quatrième. . . . . 8, conveæicolle. 3. Épistome à carène forte dans son milieu. Ponctua- tion du pronotum forie et rugueuse. Ce dernier sans carène longitudinale en avant chez la 9. . . 1. clateroides. — Épistome à carène obtuse. Ponctuation du prono- tum médiocre et nullement rugueuse, Ce dernier 80 HENRY DE BONVOULOIR. relevé en carène dans son milieu antérieur chez RON ER ee PR, PS PART EPA RAA h. Pronotum fortement rugueux. Saillie prosternale ter- minée en arrière en une petite pointe très-courte. 4. fuscicorne. — Pronotum à peine rugueux. Saillie prosternale ter- minée en arrière en une petite pointe irès-longue. 5. cayennense. A. @ ELATEROIDES Lair. (PI. 4, fig. 4.) Supra nigro-piceum, subtus brunneo piceum vel postice ferrugineum, pube subtile griseo flavescente vestilum ; capite dense punctato-rugoso, cly- peo sat fortiter carinato, carina usque în frontem extensa; pronoto brevr, lateribus antice rotundato, postice sinuato, angulis posticis acutis promi- nulis, crebre fortiter punctato rugoso; elytris punctato-strialis, interstitiis subtiliter sat crebre punctulatis ; lobo prosternali basi utrinque angulato, dein attenuato, apice subacuminato ; pedibus ferrugineis. Long. 6 à 7 4/2 mill. Latr., Gen. Crust. et Ins., IV, 375. — Guérin, Iconogr. du Règne anim., A, pl. 49, fig. 6. — Redtenbacher, Faun. Ausir., édit. IT, 525. — Kiesenw., Naturg. der Ins. Deut., IV, 187. — Jacquelin du Val, Gener. des Col., I, pl. 27, fig. 131. — ( Morio Sturm, Gat., 18/43, p. 64.) Corps oblong, légèrement convexe, d’un noir de poix en dessus ou d’un brun noirâtre, revêtu supérieurement d’une pubescence grise très-fine, assez courte et médiocrement serrée. Tête un peu brunâtre tout à fait en avant, très-densément ponctuée, rugueuse. Carène longitudinale médiane de l’épistome assez forte, se continuant en arrière sur le front entre les yeux. Antennes ferrugineuses. Chez la femelle, le troisième article est cylindrique, allongé, notablement plus long que les suivants, qui sont Eucnémides. Cerophgtum. 81 subtriangulaires et dentés en dedans, à peu près subégaux entre eux ; chez le mâle, le troisième est subégal aux suivants et muni d’un rameau interne un peu moins allongé que celui des suivants, qui devient graduellement plus long vers le sommet. Pronotum beaucoup moins long que large, trans- verse, arrondi sur les côtés en avant, sinué de chaque côté en arrière au- dessus des angles postérieurs, qui sont pelits, assez aigus et saillants en dehors ; fortement convexe dans son milieu, à ponctuation assez forte et très-dense, principalement sur les côtés, et par suite quelquefois un peu rugueuse ; offrant de chaque côté, au-dessus des angles postérieurs, une assez large dépression oblique en dedans mais légère; faiblement déprimé transversalement au milieu de sa base. Élytres oblongues, obtuses au sommet, un peu plus larges que le pronotum à leur base, subparallèles, à peine sinuées de chaque côté au-dessous de l’épaule, puis très-légèrement élargies en arrière ; à stries toutes bien marquées, un peu plus fortes au sommet, densément et assez notablement ponctuées; intervalles faiblement convexes, à ponctuation très-fine et assez serrée. Dessous du corps d’un brun noirâtre ou même quelquefois ferrugineux dans sa moilié postérieure ; revêtu d’une fine pubescence jaunâtre couchée, médiocrement serrée. Saillie prosternale faiblement convexe, assez fortement élargie entre les hanches, puis se rétrécissant brusquement derrière celles-ci, pour se ter- miner en pointe courte et peu aiguë. Cuisses antérieures peu robustes, à peine élargies au sommet, ce qui les rend très-faiblement sinuées. Pattes ferrugineuses. Cette espèce paraît répandue dans une grande partie de l’Europe, Elle se prend en Allemagne, en Autriche, en Belgique, en Savoie, et n’est pas rare aux environs de Paris. Je l’ai prise sur le saule marceau, mais elle se trouve également sur le peuplier (Chevrolat-Chevrier). 2, C. PULSATOR Hald. Nigro-piceum, pube subtili grisea parum dense vestitum; capite dense punctato-rugoso, clypeo longitudinaliter obtuse carinato ; fronte non cari- nata ; antennarum articulo tertio $ quarto subæquali, articulis 3-10 $ intus fortiler dentatis ; pronoto brevi, lateribus anticerotundato, postice sinuato, L° Série, TOME X, partie supplémentaire. 6 82 HENRY DE BONVOULOIR. angulis posticis valde prominulis, antice in medio longitudinaliter sub- carinato, mediocriter non rugose punctato; elytris fortiter punctato-striatis, interstitits transversim rugulosis; lobo prosternali basi lato, obtuse angu- lato, apice subsensim attenuato; pedibus nigro-brunneis ; larsis ferru- gineis. Long. 7 mill Chorea ne Haldeman, Proceed of the Acad. of Philad., IT, 450. Cerophytum pulsator Leconte, Proceed. of the Acad. of Nat. Sc. of Philad., VI, 230. — Leconte, Revision of the Elateridæ of the United States from the Americ. Philosophic. Transactions, X, 1853, p. 421. Même forme que le précédent, d’un noir de poix, revêtu supérieurement d'une pubescence grisâtre très-fine et peu serrée. Tête très-densément ponc- tuée, rugueuse. Épistome offrant dans son milieu une carène longitudinale peu marquée, disparaissant sur le front en avant entre les yeux. Antennes à premier article d’un noir de poix; les suivants d’un brun noirâtre, chez la femelle comme chez le C. elateroides, mais les articles 3-10 plus longue- ment dentés en dedans; chez le mâle, fortement prolongées en dedans en un rameau allongé à partir du troisième article, ce dernier subégal au suivant. Pronotum beaucoup moins long que large, transverse, arrondi sur les côtés en avant, fortement sinué de chaque côté en arrière au-dessus des angles postérieurs, qui sont assez petits, aigus el notablement saillants en dehors; très-fortement convexe dans son milieu, et même relevé en une carène longitudinale partant du milieu de sa longeur et prolongée en avant pres- que jusqu’au bord antérieur ; à ponctuation médiocre et très-dense, mais nullement rugueuse; offrant de chaque côté, au-dessus des angles posté- rieurs, une petite dépression très-légère ; faiblement déprimé transversa- lement au milieu de sa base, Élytres oblongues, obtuses au sommet, un peu plus larges que le pronotum à leur base, presque parallèles, très- légèrement renflées derrière le milieu, à stries larges et fortes, densément et notablement ponctuées, intervalles faiblement convexes, à ponctuation très-fine, très-serrée et un peu rugueuse transversalement. Dessous du corps d’un noir de poix. Saillie prosternale faiblement convexe, assez forte- ment élargie entre les hanches, obtusément angulée derrière celles-ci, puis se terminant graduellement en arrière en une pointe courte. Pattes d’un ferrugineux rougeàtre foncé. Cuisses antérieures un peu plus robustes que les autres seulement, et faiblement sinuées en dedans un peu avant le sommet. Tarses ferrugineux. Eucnémides. Cerophytum. 85 Le C. pulsalor, bien que très-voisin de notre espèce d’Europe, s’en distingue néanmoins facilement par la carène de son épistome moins notable, par ses antennes plus longuement dentées chez la femelle, les angles postérieurs du pronotum un peu plus saillants, par la convexité de ce dernier, beaucoup plus notable en avant, sa ponctuation non rugueuse, les stries des élytres plus fortes, etc. Je dois à la générosité de M. Leconte un exemplaire femelle de cette espèce, provenant de Pensylvanie, à. C. CONVEXICOLLE Leconte. Præcedenti simillimum, sed antennarum maris articulo tertio triangulari intus nullo modo longe ramoso, facile dignoscendum. Long. 6 1/2 mil]. Cerophytum convexicolle Leconte, Addilions to the Coleopterous Fauna of the United States (Proceed of the Acad. of Nat. Sc. of Philad., 1867, p. 388). Même forme que les deux précédents, et également d’un noir de poix. Épistome légèrement relevé dans son milieu en une carène longitudinale peu notable disparaissant sur le front, entre les yeux. Antennes ferrugi- neuses à premier arlicle noir. Chez le mâle, le troisième article est sub- triangulaire, plus long que le suivant, avec son angle antérieur interne un peu proéminent seulement, ce qui le rend obtusément denté ; le quatrième ainsi que les suivants sont prolongés chacun en un rameau interne plus long que l’article lui-même, et augmentant graduellement de longueur vers le sommet. Pronotum à peu près comme celui du C. elateroides, mais un peu plus dilaté-arrondi en avant, nullement relevé en carène dans son milieu en avant, très-densément ponctué et très-légèrement rugueux. Élytres à intervalles plans et non rugueux transversalement, les stries beaucoup moins fortes que celles du pulsator. Comme on le voit par cette description, notre insecte est extrêmement voisin des deux précédents, et au premier abord en offre entièrement le sû ÏENRY DE BONVOULOIK. faciès. La structure de son troisième article antennaire le distingue égale- ment bien de ces deux espèces, puisque chez le pulsator (Leconte, loc. cit.) le troisième article est prolongé intérieurement en un rameau allongé semblable au suivant, caractère qui se reproduit également chez le C. ela- teroides. M. Leconte a décrit cette espèce sur un exemplaire " pris par feu le docteur Schaum à Sacramento (Californie). Je possède l’exemplaire qui faisait partie de la collection de cet auteur. I, CC.) FUSCICORNE. (PL. 4, fig. 3.) Nigro-piceum, abdominis apice obscure ferruginea ; pube subtili grisea vestilum ; capite dense punctato rugoso; clypeo longitudinaliler carinato, carina in fronte subtili; pronoto breviore, transverso, lateribus antice angulatim rolundato, postice paululum angustalo, angulis posticis rectis, haud prominulis, creberrime fortiterque punctato-rugoso; elytris fortiter striatis, striis distincte subcrenatis, interstitiis elevatis, convexis, sparsim subtilissime punctulaiis transversimque rugulosis; lobo prosternali lato, postice fortiter sensim ampliato, pone coxas lale truncato, apice mucrone minulo brevi instructo; pedibus ferrugineis. Var. Capite pronoto antennisque ferrugineis ; elytris ferrugineo-castaneis cum sculello suluraque brunneis ; pedibus teslaceis. Long. 6 1/2 mill Corps ovale-oblong, très-épais et convexe, en entier d’un noir de poix, revêlu supérieurement d’une pubescence grisâtre très-fine, courte et. peu serrée. Tête très-densément ponctuée, rugueuse. Carène longitudinale de l’épistome prolongée en arrière sur le front. Yeux gros, globuleux, sail- lants. Antennes d’un ferrugineux obscur, rembrunies à la base, à troisième article comprimé, subtriangulaire, les suivants notablement comprimés, larges et fortement dentés en scie aiguë intérieurement chez la femelle. Eucnémides. Cerophytum. 89 Pronotum beaucoup moins long que large, transverse, anguleusement arrondi sur les côtés en avant, faiblement rétréci en arrière, non sinué, avec ses angles postérieurs droits et point saillants en dehors; très-forte- ment convexe dans son milieu en avant, à ponctuation forte très-serrée et rugueuse, offrant de chaque côté, au-dessus de ses angles postérieurs, une légère dépression; légèrement déprimé au milieu, en arrière. Élytres ovales-oblongues, obtuses au sommet, sensiblement plus larges que le pro- notum à leur base, subparallèles dans leurs deux tiers antérieurs, et com- primées au-dessous de l'épaule, graduellement et légèrement rétrécies dans leur tiers postérieur ; à stries toutes fortes et profondes, densément mar- quées de points enfoncés qui les rendent légèrement crénelées. Intervalles assez étroits, très-relevés, marqués de petits points extrèmement fins et très-légèrement rugueux transversalement. Dessous du corps d’un noir de poix, un peu ferrugineux vers le sommet de l’abdomen, revêtu d’une fine pubescénce déprimée d’un gris jaunâtre, médiocrement serrée. Saillie prosternale large, à peine convexe à la base, plane et plus large en ar- rière, fortement tronquée au niveau du bord postérieur des hanches, avec une toute petite pointe médiane très-courte placée sur un plan inférieur. Pattes ferrugineuses. Cuisses antérieures sensiblement plus robustes que les autres, distinctement élargies vers le sommet, où elles sont oblique- ment et notablement arrondies, avec une sinuosité très-marquée sur leur dos au-dessous de celui-ci. Var. Tête et prothorax ferrugineux. Antennes ferrugineuses. Élytres d’un châtain ferrugineux, avec l’écusson et la suture d’un brun obscur. Dessous du corps d’un brun ferrugineux, avec l'abdomen d’un fauve testacé. Pattes testacées, avec les cuisses antérieures ferrugineuses. Gelte espèce se distingue facilement des précédentes par sa forme plus courte. Son pronotum beaucoup plus anguleux en avant, ses cuisses anté- rieures plus robustes, la forme triangulaire du troisième article des an- tennes chez la femelle, les intervalles de'ses élytres plus relevés, et enfin la forme de sa saillie prosternale. J'ai vu trois individus © de cette espèce dans les collections de M. le comte de Mniszech, de M. Chevrolat et du docteur Haag, qui a bien voulu me sacrifier son unique exemplaire, On trouve cette espèce au Mexique et à Carthagène. 86 HENRY DE BONVOULOIR. 5. C. CAYENNENSE. (PI. 4, fig. 2.) Castanco-ferrugineum antice obscurior, subtus antice fuscum, medio brunneo-ferrugineum in abdomine ferrugineo-castaneum; pube subtili griseo flavescenti vestitum ; capite dense punctato rugoso : clypeo longitudinaliter carinato, carina in fronte obsoleta; pronoto brevi, transverso, lateribus antice rotundato, basi leviter attenuato, lateribus recto, angulis posticis obtusis, nullo modo prominulis, crebre sal fortiter punctato rugoso; elytris fortiter striatis, striis distincte crenatis, interstitiis leviler convexis, sub- tilissime sparsim punctulatis ; lobo prosternali latiore, postice elevato gibboso, dein recurvo atque apice in spinam longam subilo prolongato; pedibus ferrugineis. Long. 10 mill. Corps oblong, légèrement convexe, d’un châlain ferrugineux supérieu- rement, plus obscur sur la tête et le pronotum, revêtu en dessus d’une pubescence d’un gris jaunâtre, lrès-fine, assez courle et médiocrement serrée. Tête très-densément ponctuée-rugueuse, avec la carène longilu- dinale de l’épistome obsolète en arrière sur le front. Yeux gros et saillants. Antennes d’un testacé ferrugineux, à troisième article en cône renversé, les suivants dentés en scie aiguë chez la femelle. Pronotum beaucoup moins long que large, transverse, arrondi sur les côtés en avant, légère- ment atténué en arrière et nullement sinué sur les côlés, avec ses angles postérieurs tout à fait mousses, obtus et nullement saillants en dehors ; très-fortement convexe dans son milieu et presque globuleux, à ponclua- tion assez forte et très-dense, principalement sur les côtés, et par suite rugueuse; offrant de chaque côté, au-dessus des angles postérieurs, une toute petite et très-faible impression, un peu déclive transversalement à sa base; marqué dans son milieu d’une ligne longitudinale assez légère. Élylres oblongues, obtuses au sommet, un peu plus larges que le pro- notum à leur base, à peine subcomprimées de chaque côté au-dessous des épaules, puis faiblement élargies et atténuées tout à fait en arrière; à siries toutes fortes et très-profondes dans toute leur longueur, densément Eucnémides. Cerophytum. 87 marquées de points qui les rendent crénelées sensiblement ; intervalles assez convexes, à ponctuation extrêmement fine, {rès-peu serrée et peu marquée. Dessous du corps d’un brun obscur en avant, d’un ferrugineux brunâtre sur le métapectus et d’un châtain clair sur l'abdomen ; revêtu d’une très-fine pubescence jaunâtre couchée, médiocrement serrée. Saillie prosternale graduellement et fortement élevée d'avant en arrière jusqu’à la partie postérieure des hanches, et très-large, puis brusquement re- courbée et très-fortement resserrée en une pointe placée sur un plan inférieur, très-longue, un peu courbe et aiguë. Pattes d’un ferrugineux testacé. Cuisses antérieures légèrement plus robustes que les autres, gra- duellement un peu épaissies vers le sommet, où elles sont obliquement arrondies; à peine sinuées en dedans et en dehors, au-dessous de celui-ci. Ilest facile de distinguer cette espèce de la précédente par sa couleur, son pronotum moins fortement rugueux, les stries de ses élytres FRAUPUD plus enfoncées et la structure de sa saillie prosternale. L'unique exemplaire ® que j'ai vu m'a été obligeamment communiqué par M. Chevrolat, et venait de Cayenne. Grourz 2. HNCREREETES. Front déprimé ou simplement convexe. Antennes insérées de chaque côté de la base de l’épistome Celui-ci continuant directement la courbure du front, ou même formant un angle très-oblus avec ce dernier, et par suile toujours plus ou moins défléchi. Bouche tout à fait inférieure. Pros- ternum tronqué en avant, sans mentonnière. Hanches postérieures munies d’une lame transverse supérieure, ce qui les rend largement sillonnées en arriere. Ce groupe comprend tout le reste de la famille, et peut à son tour se 88 HENRY DE BONVOULOIR. subdiviser en trois groupes secondaires qui me paraissent assez naturels : les Mélasites, qui se distinguent facilement par les carènes marginales du pronotum, parallèles aux sutures prosternales, tandis qu’elles sont toujours convergentes en avant chez les autres; les Eucnémites propres et les Hylocharites, qui se distinguent par la forme des lames des hanches posté- rieures. I. GROUP£ SECONDAIRE DES MÉLASITES. Carènes marginales du pronotum subparallèles aux sutures prosternales et largement distantes les unes des autres. Sutlures prosternales toujours simples. Lames des hanches postérieures brusquement et fortement dilatées en dehors. On ne connaît jusqu'ici que deux genres qui doivent rentrer dans ce groupe. Genre 2. R£elasis Oliv. (uéaas, noir.) Olivier, Entom., II, 30. — Lacord., Gen. des Col., IV, 99. — Kiesenw., Naturg. der Ins. Deuts., IV, 190. — Jacquelin Duval, Gen. des Col., IT, 143. — Thom., Skand, Col., VI, AG. Corps étroit, allongé, plus ou moins cylindrique. Tête grande, peu convexe, très-profondément enfoncée dans le prothorax. Épistome faible- ment rétréci à sa base, avec son bord antérieur échancré au milieu et sinué de chaque côté. Front plan. Mandibules arquées, en pointe simple, offrant sur leur dos, vers leur base, une petite surface déprimée, extérieu- rement apparente, finement rugueuse et pubescente. Dernier article des palpes maxillaires ovalaire. Antennes médiocrement allongées (G) ou assez Eucnémides. Melasis. 89 courles (0), à premier article assez long, un peu arqué, deuxième petit, troisième également petit (£) ou un peu plus grand et triangulaire (&), les suivants transversalement prolongés en. dedans, à prolongements graduel- lement plus longs vers le sommet, obtus et assez courts (©), aigus et deux fois plus longs (&). Pronotum moins long que large, subeylindrique, graduellement rétréci en arrière, avec ses angles postérieurs aigus et saillants. Sutures proslernales simples, nullement excavées. Lames des hanches postérieures notablement dilatées en dedans, brusquement et fortement rétrécies en dehors. Paltes robustes, larges, comprimées princi- palement chez les mâles. Tarses de même, fortement atténués vers le sommet, à premier article aussi long que les deux suivants réunis. Crochets des tarses simples. La forme allongée cylindrique et subparallèle des Melasis les rend très- faciles à reconnaître. Leurs espèces sont jusqu'ici peu nombreuses et paraissent propres à l’Europe et à l'Amérique. On les trouve dans l’intérieur du bois, et la larve du M. buprestoides seule est connue. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE MELASIS, 1. Front sans carène au-dessus de l'insertion des an- LÉTIRE SE PAT Et AN PTE RE ee Es IA ORNE De — Front avec une petite carène au-dessus de l’inser- OM UESPaRtTeENNES RME ST M UNS A fDAlpEs: ©2 2, 4. Pronotum plus court, plus large à la base, et offrant au-dessus des angles postérieurs une petite SINUOSité bien distinete (te Er Un Lie, NS . buprestoides. — d, Pronotum moins court, moins large à la base, et sans sinuosité distincte au- dessus des angles POSTÉES RON RE PL, Re [] . peclinicornis. (1) Les & de ces deux dernières espèces sont tellement voisines que je n’ai pu les faire rentrer dans ce lableau et jai préféré renvoyer pour la détermination à leurs descriptions respectives. 90 HENRY DE BONVOULOIR. 4. M. BUPRESTOIDES Lin. (PL 4, fig.) Nigro-picea, opaca, pube brevi griseo-flavescenti subtiliter vestita ; capitle punctato-rugoso, fronte media sulco lævi plus minusve distincto lon- giludinaliter notata, pone oculos transversim subcarinata; pronoto latitu- dine breviore, postice distincte sat fortiter attenuato, angulis posticis acutis, divergentibus atque productis, anticis non carinatis (d'); supra crebre asperato lineaque media longitudinali basali plus (&) vel minus (Q) elongata ; elytris punctato-strialis, interslitiis subliliter granulatis atque crenulatis ; lobo prosternali sat lalo, postice subsensim attenuato; pedibus brunnco-ferrugineis, femoribus infuscatis. Var. Capite postice longitudinaliler carinata. Long. 5 à 10 mill. Elater buprestoides Lin., System. Nat., édit. XIIT, vol. I, pars H, 656 (1767). — Fabr., Mant. Ins., 175 (1787). Le Richard noir chagriné Geoffroy, Hist. abrégée des Ins., édit. I (1764). Cucujus dentatus Fourcroy, Entom. Parisiensis, 34 (1785). Melasis buprestoides Oliv., Entom., II, n° 30, pl. 4 (1790). — Illiger, Käf. Preuss., 348 (1798). — Latr., Gen. Crust. et Ins., I, 247 (1806). — Gyllenhal, Ins. Suec., I, 437 (1808). — Curtis, Brit, Ent., IL, 55. — Redtenb., Faun. aust., édit. IT, 482. — Kiesenw., Nalurg. Ins. Deut., IV, 492 (1863). — Thoms., Skand. Col., VI (1864). Hispa flabellicornis Fabr., Syst. Entom., 70 (1775). Elater flabellicornis Lin., Syst. Natur., édit. Gmel., I, p. 1V, 1734 (1788). Melasis flabellicornis Kabr., Ent. Syst., [, 244 (1799). — Herbst, Nat. Eucnémides. Melasis. 94 Col., V, 49 (1793). — Payk., Faun. Suec., I, 320 (1798). — Illig., Mag., V, 226 (1806). — Panzer, Faun. Ins. Germ., IL, fig. 9, Ptilinus flabellicornis Kugel., Schneid. Mag., 491 (1792). Var. & M. elateroïdes I1., Mag., V, 227 (1806). — GyL, Ins. Suec., IV, 866 (1827). — Thoms., Skand. Col., VI, 47 (1854). Corps allongé, subcylindrique, en entier d’un noir de poix et mat, revêtu d’une pubescence d’un gris jaunâtre ou mème jaunâtre, très-fine et très- courte, assez serrée. Tête couverte d’une ponctuation assez forte, très- serrée et un peu rugueuse. Front offrant dans son milieu un léger sillon longitudinal plus ou moins marqué, et de plus, en général, marqué, der- rière la base des antennes, d’une pelite ligne élevée transverse qui s’efface presque entièrement chez certains individus. Antennes ferrugineuses, à premier article un peu rembruni, à articles 4-10 transversalement prolongés en dedans en un lobe obtus au bout chez la $; plus longuement et plus aiguèment prolongés chez le & à partir du sixième. Pronotum moins long que large, gradueilement et assez fortement rétréci en arrière, très- obsolétement sinué (4) ou droit au-dessus des angles postérieurs, qui sont un peu divergents en arrière et notablement saillants ; le G' avec son bord antérieur largement et peu fortement échancré, ses angles antérieurs étant peu proéminents, largement arrondis et nullement relevés en une carène crénelée; la ® avec son bord antérieur plus fortement échancré, ses angles antérieurs, par suite, plus saillants et munis d’une ligne élevée crénelée bien distincte suivant leur contour; médiocrement convexe dans son milieu; couvert en dessus de quelques points visibles au milieu et de fortes granulations élevées, aiguës et serrées, plus fortes et plus denses sur les côtés; assez notablement et un peu brusquement défléchi à la base, où il est profondément bisinué; marqué au milieu de celte dernière d’une ligne longitudinale ne dépassant guère le milieu chez la ©, plus longue chez le & et atteignant souvént le bord antérieur. Élytres allongées, cylindriques, arrondies chacune à la base, légèrement rétrécies en arrière, un peu obtuses ensemble au sommet; à stries toutes bien marquées, bien distinctement ponctuées, leurs intervalles faiblement con- vexes, densément et finement granulés, rugueux. Saillie prosternale assez large, légèrement et subgraduellement rétrécie en arrière. Pattes ferrugi- neuses en entier ou avec les cuisses plus ou moins rembrunies. Les jambes postérieures et les tarses garnies en dedans de longs poils chez le &, Tarses plus clairs, à dernier article testacé. 92 HENRY DE BonveuLorr. Var. a. Tèle marquée sur le vertex d’une petite ligne élevée lisse plus ou moins longue. Var. 4. Élytres d’un ferrugineux rougeàlre ; dessous du corps rou- geâtre. Le M. bupresloides est certainement l’un des Eucnémides les plus répandus dans les collections et dont l'habitat est le plus étendu, car on le trouve pour ainsi dire dans toute l’Europe, depuis la Suède jusqu’en Sicile. Il n’est pas rare aux environs de Paris, et se trouve dans le courant de juin sur le hêtre, le saule, le bouleau, l’aune et le chêne. Il est déjà métamorphosé en hiver, et on le prend quelquefois à cetle époque enfoncé très-profondément dans le bois. La larve de cette espèce est connue depuis longtemps, et M. Perris a bien voulu en donner une nouvelle description comparative au commen- cement de ce travail, 2, M. PECTINICORNIS Melsh, (PI, 4, fig. 5.) Nigro-picea opaca, pube brevi flavescenti subtililer veslita; capite punclato-rugoso; fronte media depressione longitudinali notata, antice transversim haud carinata; pronoto laliludine breviore, postice sensüm leviter altenuato, angulis posticis acutis non divergentibus atque vix pro= . ductis (&); supra angulos posticos fortliter angustato, illis productis divergentibus ($); supra crebre asperato lineaque media longitudinali leviter sulcata ; elytris punclato-striatis, interstitiis subtiliter granulatrs ; lobo prosternali angusto, postlice fortiter altenuato; pedibus brunneo-fer- rugineis, femoribus infuscatis. Var. Elytris rufo-brunneis. Long. 6 à 7 1/2 mill. Melasis pectinicornis Melsheimer, Proceed, of the Acad, of Philad., LH, fucnémides. Melasts. 93 148. — Leconte, Proceed. of the Acad. of Philad., VI, 46.— Leconte, Revision of the Elateridæ of the United States (from the Americ Philosoph. Transact., X, 411), Corps allongé, subcylindrique, en entier d’un noir de poix et mat, revêtu d’une pubescence d’un gris jaunâtre, très-fine, courte. Tête à ponctuation forte, très-serrée et un peu rugueuse. Front déprimé longitudinalement dans son milieu, sans race de ligne transverse au-dessus de la base des antennes. Yeux assez petits, nullement saillants. Antennes ferrugineuses à premier article plus foncé, 4-10 pectinés chez la ©, plus longuement et plus aiguëêment prolongés chez le 4. Pronotum moins long que large, très- légèrement rétréci en arrière chez le &, non sinué sur les côtés au-dessus des angles postérieurs, qui sont aigus mais très-courts et à peine diver- gents; chez la © le bord antérieur est fortement échancré, les côtés sont légèrement et graduellement rétrécis en arrière, distinctement et brus- quement étranglés tout à fait au-dessus des angles postérieurs, qui sont saillants et notablement divergents ; enfin les angles antérieurs sont relevés en une carène crénelée ; médiocrement convexe dans son milieu, couvert en dessus de points serrés et de granulations élevées, aiguës, plus fortes et plus denses sur les côtés, fortement et brusquement défléchi à la base, où il est faiblement bisinué ; marqué dans toute sa longueur d’une ligne longitudinale enfoncée plus ou moins distincte (&) ou un peu oblitérée en avant (@). Élytres allongées, cylindriques, arrondies chacune à leur base, légèrement rétrécies en arrière, un peu moins obtuses ensemble au sommet que chez le précédent; à stries toutes bien marquées et distinctement ponctuées, leurs intervalles faiblement convexes, densément et finement granulés et rugueux. Saillie prosternale un peu moins large à la base, subgraduellement rétrécie en arrière. Pattes d’un ferrugineux brunâtre avec les cuisses plus ou moins foncées. Tarses de même couleur, à dernier arlicle testacé, Var. Élytres d’un brun rougeâtre. Très-voisine du M. buprestoides; celte espèce s’en distingue cependant assez facilement par son pronotum moins rétréci en arrière et ses angles postérieurs moins saillants chez le g, de même que par ses côtés plus étranglés au-dessus des angles postérieurs chez la ©, qui sont un peu plus saillants et plus divergents, enfin par la saillie prosternale qui est un peu plus étroite à la base. Get insecte se trouve en Pensylvanie (Melsheimer, Leconte) et dans l'Ohio (docteur Schaum). 94 HENRY DE BONVOULOIR. 3. M. RUFIPALPrIS Chevr. (PI. 4, fig. 6.) Négro-picea, opaca, pube. brevi griseo-flavescenti quam subtiliter ves- lita; capite punctato-rugoso, antice late depresso; fronte pone oculos transversim distincte carinata; antennis infuscatis; pronoto latitudine breviore, lateribus recto, postice vix attenuato, angulis posticis productis sed apice obtusis, dense fortiterque asperato, basi linea media longitudi- nali, antice late deleta, notato; elytris punctato-striatis, interstitüs dis- tincte granulatis; lobo prosternali parum lato, postice sensim attenuato ; pedibus brunneo-ferrugineis ; femoribus infuscatis. Long. 9 1/2 mill. Melasis rufipalpis Chevrol., Col. du Mexique cent., Il, n° 193. Corps allongé, subcylindrique, en entier d’un noir de poix et mat, revêtu d’une pubescence d'un gris jaunätre extrêmement fine et {rès- courte. Tête à ponctuation forte, très-serrée et un peu rugueuse, Épistome longitudinalement déprimé dans son milieu, la dépression limitée en arrière derrière les yeux par une petite carène transverse très-distincte. Antennes d’un brun rougeâtre, à premier article d’un noir de poix, du reste conformées comme chez le précédent. Pronotum moins long que large, à peine rétréci en arrière, nullement sinué sur les côtés, avec ses angles postérieurs un peu prolongés en arrière, non divergents et légère- ment arrondis au bout; assez convexe dans son milieu ; couvert en dessus de points assez serrés, nullement enfoncés, tout à fait superficiels, et de granulations aiguës assez fortes, plus denses sur les côtés; assez notable- ment défléchi à la base, où il est notablement bisinué, marqué d’une ligne enfoncée longitudinale médiane bien distincte à la base, s’effaçant bientôt en avant et ne dépassant guère le milieu. Pronotum de la $ un peu plus élargi en avant, avec ses angles antérieurs, par suite, en apparence plus saillants et munis d'une légère ligne élevée crénelée, un peu arquée suivant leur contour antérieur. Élytres allongées, cylindriques, arrondies chacune Eucnémides, Melasis, Tharops. 95 à la base, légèrement rétrécies en arrière, un peu obtuses ensemble au sommet, à stries toutes bien marquées, finement ponctuées, leurs inter- valles légèrement convexes, densément et distinctement granulés et ru- gueux. Saillie prosternale médiocrement large, graduellement mais sen- siblement rétrécie en arrière. Pattes d’un ferrugineux brunâtre, avec les cuisses plus obscures. Cette espèce se distingue des deux précédentes par son pronotum presque droit sur les côtés, à peine rétréci en arrière, par ses angles postérieurs, arrondis au bout quoique saillants, et par la dépression de la base de l’épistome, : J'ai dû la communication de cet insecte à l’obligeance de MM. Che- yrolai et Guérin-Méneville. Il provient du Mexique. M. Lacordaire (Gen. des Coléopt., IV, 100 ) fait rentrer dans le genre Melasis VEucnemis quadricollis de Say, et cite à cette occasion les deux opinions émises par les auteurs au sujet de cet insecte. Celle de Melshei- mer (Cat. of the describ. Coleopt. of the United States, 67), qui place celte espèce dans les Nematodes, et celle de M. Leconte (Revis, of the Elateridæ of the United States, — Am. Philosoph. Trans., X, 411), qui la range provisoirement dans les Melasis. Depuis cette époque M. Leconte a pu voir le type de l’insecte en ques- tion, et a reconnu qu'il n’appartenait nullement à la famille des Eucné- mides, mais devait être classé dans les Élatérides, et a établi sur lui (List of the Coleoptera of North America, pars I, 48) son genre Bladus, qui se place auprès des Athous. Genre 3, Tharops de Cast. (Bäppes, courage; &4, aspect.) De Casteln. in Silberm., Rev. Entom., III, 168. — Lacord., Gen. des Col., IV, 100.— Kiesenw., Naturg. der Ins. Deuts., IV, 193, — Jacquelin Duval, Gen. des Col., IT, 414. — Isorhipis Lac. Faun, env. Paris, 96 HENRY DE BONVOULOIR. I, 622. — Nematodes Redt., Quæd. Gen. et Spec. Archid. Aust., 9. — Melasis Say, Journ. Acad. Nat. Sc., III, p. 166 (ex parte). Corps allongé, subcylindrique, plus ou moins atténué postérieurement. Tête grande, convexe. Épistome notablement rétréci à sa base, avec son bord antérieur légèrement arrondi au milieu, et ses côtés tranchants se confondant avec les joues. Mandibules robustes mais assez courtes et peu fortement croisées au repos, subtrigones avec une surface externe antérieure mate et subtriangulaire. Dernier article des palpes maxillaires ovalaire. Antennes assez allongées, à premier article long, un peu courbe, deuxième petit, troisième le double plus long, subobconique, les suivants générale- ment prolongés en dedans, et par suite pectinés ou dentés (@), ou pelits et très-longuement flabellés (4), à rameaux subégaux. Pronotum cylin- drique , avec ses angles postérieurs plus ou moins courts mais aigus et saillants. Sutures prosternales simples, nullement excavées. Lames des hanches postérieures notablement dilatées en dedans en une lame sub- quadrangulaire, brusquement et fortement rétrécies en dehors. Pattes assez grêles. Tarses longs et étroits, filiformes, à premier article aussi long environ que tous les suivants réunis, le quatrième très-petit, entier. Cro- chets des tarses simples. Ce genre ne renferme jusqu'ici qu’un nombre d'espèces assez restreint propres à l’Europe et à l’Amérique du Nord. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE THAROPS, 1. Élytres assez densément revêtues d’une fine et courte pubescence déprimée, jaunâtre, ne for- mant aucune espèce de dessins. . . . . . . . . 2. — Élytres densément revêtues d’une fine pubescence soyeuse, cendrée, formant des dessins très-dis- tincts L L CC] L L LJ L e e Q e L2 LL e Q e L] 6. nubila. 2. Sillon longitudinal médian du pronotum entier. . 3. — Sillon longitudinal médian du pronotum n’arrivant QUAUMMTINEU RE Ce ù. Eucnémides. Tharïops. 3. Lobe basilaire médian du pronotum fortement échancré en arrière. Antennes et pattes ferrugi- HENSCPENNS », sue] er et lee tel ele ele xer relie — Lobe basilaire médian du pronotum plus court et à DÉMENSAUÉ eMANTIPLE RER CIE k. Antennes et pattes ferrugineuses. Élytres presque EHeNHETUNNCHAtAINIClAUT ER EN NE — Antennes et pattes d’un noir brun ainsi que tout le dessus du corps. Les deux derniers articles des URLS LESTADÉSONS MENTON 5. Écusson allongé-oblong. Pronotum moins long que ÉTERNEL RES UMR EG ex DA ES ju — Écusson moins allongé. Pronotum aussi long ou un Deumplustloncquenlairee Re ER 6. Élytres unicolores . . . . . .. ® + © © 0 ee eo e € — Élytres marquées d’une large bande longitudinale commune d’un noir ferrugineux dépassant le milieu en arrière. Sillon du pronotum brusque- ment terminé en avant. . . . — Élytres d’un châtain clair avec les épaules noires. Sillon du pronotum s’effaçant avant le milieu. . A, TH. MELASOIDES de Cast. (PL. 4, fig. 7.) 97 A. melasoides. li. 2. Marmottanr. 9. obscuricornis. D. nigriceps. 6. BH. Picteti. 6. obliqua. 7. ruficornis. Nigro-picea, pube subtili griseo-flavescente sat dense vestita: antennis ferrugineis, pectinatis (®) (pl. 4, fig. 7, a), vel longe flabellatis (4); pronoto latitudine paulo longiore, antice vix attenuato, angulis posticis aculis, leviter productis, medio linea impressa longiludinali sat lata integra notalo, subtiliter plus minusve dense punctalo; elytris subtililer punctato- H° Série, Tome X, partie supplémentaire. 7 98 HENRY DE BONVOULOIR. striatis, strüs eatus plus minusve deletis, interstitiis subtiliter, dense gra- nulatis. Pedibus ferrugineis vel brunneo-ferrugineis. Var. à. Antennarum basi pedibusque infuscatis. Var. b. Elytris abdomine pedibusque rufo-ferrugineis (flavescens Dei., Cai.). Long. 6 mill. à 40 mill. 1 karops melusoides de Cast., Rev. Ent. de Silberm., INT, 169.—Kiesenw., Naturg. der Ins. Deuts., IV, 194. — Jacquelin Duval, Gen. Col. Eur., I, pl. 27, fig, 133. — Redtenb., Faun. Austr., édit. IT, p. 482. Isérhipis Lepaigei Läac., Faune ent. Env. Paris, 625. Nematodes strepens Redtenb., Quæd. Gen. et Spec. Archid. Austriæ non- dum descript. (Lesofskyi Sturm, Cat., 1843, p. 64.) Corps allongé, subeylindrique, assez atténué en arrière, en entier d’un noir de poix, revêtu en dessus d’une pubescence couchée d’un gris jaunâtre, fine, assez courte et assez dense. Tête densément ponctuée, rugueuse. Front offrant une dépression transverse légère en avant à la base de l’épistome. Antennes ferrugineuses à premier article plus ou moins rembruni, très-fortement flabellées à partir du quatrième article chez les mâles, pectinées chez les femelles (pl. 4, fig. 7 a). Pronotum un peu plus long que large, à côtés presque parallèles ou à peine atténués en avant avec ses angles postérieurs aigus et assez saillants; fortement bisinué à la base, avec un lobe médian bien marqué, échancré dans son milieu ; marqué dans toute sa longueur d’une ligne longitudinale médiane enfoncée, bien marquée et assez large, surtout en arrière ; couvert d’une ponctuation assez fine, devenant un peu rugueuse vers les angles posté- rieurs et plus ou moins serrée. Jicusson subovalaire. Élytres allongées, subcylindriques, atténuées vers l’extrémité; à stries assez fines plus ou moins effacées, sauf la juxta-suturale au sommet, finement ponctuées, à intervalles couverts de petits grains assez serrés, plus fins et plus denses vers l'extrémité. Pattes ferrugineuses ou d’un ferrugineux brunâtre. Var. «. Base des antennes et pattes rembrunies. Eucnémides. Tharops. 99 Var. b. Élytres d’un rouge ferrugineux, avec l'abdomen et les pattes de la même couleur. Cet insecte se trouve surtout dans le centre de l’Europe. Il n’est pas très-rare aux environs de Paris, notamment à Compiègne et à Fontaine- bleau, et se prend assez communément dans certaines contrées de l’Alle- magne. M. de Heyden l’a pris en nombre, aux environs de Francfort-sur- le-Mein, sur le hêtre, et l’a également capturé à Darmstadt sur des peupliers. Les premiers élats de cet insecte sont encore inconnus. D’après M. Klin- gelhôffer (Kiesenw., Naturg. Ins. Deuts., IV. 494), sa larve vivrait dans le bois de hêtre. 2. ‘TH. MARMOTTANI. Nigro-picea, elytris castaneis, humeris lateribus apiceque plus minusve nigro infuscatis; pube subtili flavescenti sat dense vestita ; antennis ferru- gineis, articulo primo infuscato, leviter obtuse dentatis (Q); pronoto latitu- dine paululum longiore, antice vix attenuato, angulis posticis acutis rectis, medio linea longitudinali impressa notato, sat forliter, densius punctato rugoso ; scutello obovato ; elytris subtiliter punctato-striatis, striis apice distinctis, interstitiis subtiliter dense granulatis; pedibus dilute ferru- gineis, femoribus infuscatis. Long. 5 à 7 mill. Corps allongé, subcylindrique, assez densément revêtu en dessus, sur- tout sur les élytres, d’une pubescence couchée d’un jaune doré, fine et assez courte. Tête noire, densément ponctuée-rugueuse. Front offrant une dépression légère en avant, à la base de l’épistome. Yeux médiocres, peu saillants. Antennes ferrugineuses à premier article un peu rembruni; faiblement et très-obtusément dentées à partir du quatrième article chez les femelles. Pronotum d’un noir de poix un peu plus long que large, à côlés presque parallèles ou à peine atténués en avant, avec ses angles postérieurs aigus et un peu saillants ; fortement bisinué à la base, avec son lobe médian assez court et obtus, légèrement sinué ; marqué dans toute sa longueur d’une ligne longitudinale médiane enfoncée bien dis- 100 HENRY DE BONVOULOIR. tincte ; couvert d’une ponctuation assez forte, presque conflnente et très- rugueuse ; offrant de chaque côté, vers le milieu, une dépression oblique en avant assez légère. Écusson d’un noir de poix, subovalaire. Élytres d’un ferrugineux rougetre, offrant de chaque côté de l'épaule, en dehors, une tache d’un brun foncé ; plus ou moins rembrunies en dehors et dans leur tiers postérieur; allongées, subcylindriques, un peu atténuées vers l'extrémité ; à stries assez fines toutes bien marquées, même en arrière, finement ponctuées : à intervalles couverts de petits grains serrés, un peu plus denses vers l'extrémité. Dessous du corps en entier d’un noir de poix. Pattes d’un ferrugineux clair, avec les cuisses rembrunies. Bien que cette espèce ressemble extrêmement au premier abord à la variété à élytres rougeâtres du M. melasoides, on peut cependant facilement la reconnaître à ses antennes peu fortement et obtusément dentées, à la ponctuation de son pronotum plus serrée et fortement rugueuse, et même à la coloration de ses élytres, ainsi qu’à la couleur du dessous du corps, qui est entièrement noire, tandis qne l'abdomen est ferrugineux chez les variétés du melasoides à élytres rougeûtres. Elle s'éloigne également du Th. nigriceps par son pronotum entièrement noir, parallèle sur les côtés avec ses angles postérieurs non dirigés en dehors, sa ponctuation rugueuse et très-serrée, ainsi que par la coloration de ses élytres et du dessous du corps. L'on doit la découverte de ce joli Tharops à MM. le docteur Marmottan et Charles Brisout de Barneville, qui l'ont pris au mois de juin à Fontai- bieau sur des bûches de chêne, et à M. Gambey, qui l’a trouvé dass cette même localité sur des charmes. On n’a pris jusqu'ici que des exemplaires femelles. J'ai dédié ce joli insecte à mon excellent ami le docteur Marmottan, chasseur aussi intelligent qu'intrépide, auquel l’entomologie doit déjà de belles et nombreuses découvertes. 9. TH OBSCURICORNIS. (PI. 4, fig. 8.) Nigro-picea, pube subtil griseo-flavescente sat dense vestila ; antennis fusco-brunneis, dorso articuloque apicali ferrugineis ; pronolo latitudine Eucnémides. Tharops, 101 vix breviore, lateribus reclo, antice rotundatim leviter altenualo, angulis posticis acutis, leviler productlis, medio linea impressa longiltudinali sat lata, antice deleta, notalo, dense punctalo ; elytris sat fortiler punctato striatis, striis apice summo distinctis, énterstliliis subtiliter Pre granu- latis ; pedibus nigro-brunneis; tarsis apice testaceis. Long, 6 mill. Corps allongé, subcylindrique, sensiblement atténué en arrière, en entier d’un noir de poix, revêtu en dessus d’une pubescence d’un gris jaunâtre, fine, assez courte et assez dense. Tête très-densément ponctuée-rugueuse. Front égal, sans dépression sensible en avant à la base de l’épistome. Antennes fortement flabellées à partir du quatrième article chez le mâle, d’un brun noirâtre, avec le second article, la base des articles flabellés, et le dernier tout entier, d’un ferrugineux brunâtre. Pronotum à peine moins long que large, droit sur les côtés, très-légèrement atténué-arrondi en avant, avec ses angles postérieurs aigus et à peine saillants, fortement bisinué à la base, avec un lobe médian extrêmement court, à peine sinué au milieu; marqué d’une ligne longitudinale enfoncéce assez profonde partant du milieu de la base et n’atteignant pas tout à fait le bord anté- rieur; couvert d’une ponctualion assez notable et serrée, devenant un peu rugueuse vers les angles postérieurs. Écusson subovale oblong. Élytres allongées, subcylindriques, notablement et graduellement atténuées en arrière, à siries assez profondes, bien marquées, à peine un peu effacées tout à fait au bout, très-distictement ponctuées, à intervalles couverts de petits grains serrés, plus fins mais plus denses vers l'extrémité. Pattes d’un noir brun, avec leurs articulalions d’un brun rougeûtre et les deux der- niers articles des tarses testacés vers le sommet, La forme, la couleur et le sillon du pronotum de cette espèce la rap- prochent du melasoides, dont elle est néanmoins bien dictincte par la couleur des antennes et des pattes, , ainsi que par le lobe postérieur du pronotum bien plus court, et les stries des élytres, beaucoup plus fortes. Le seul exemplaire ‘que je possède m'avait été obligeamment commu- niqué par feu Hamlet Clark. Cet insecte avait été trouvé à Constantia (États-Unis). 102 HENRY DE BONVOULOIR. Hi. TH, PICTETI. Praæcedenti valde affinis, sed antennis (articulo primo excepto) dilute ferrugineis pronoti linea impressa breviori medium non attingente, dif- ferre videtur. Long. 6 mill. Cette espèce se rapproche tellement de notre obscuricornis qu’il me paraît tout à fait inutile d’en donner une longue description. Je vais donc me borner à mentionner ici ses caractères différentiels. Antennes du G' d’un testacé ferrugineux à premier article seulement un peu rembruni. Ligne longitudinale du pronotum ne dépassant pas le milieu en avant, mais assez brusquement interrompu. Les tibias des pattes antérieures sont ferrugineux dans leur tranche inférieure, et les tarses sont en entier d’un testacé ferrugineux. L'insecte qui nous occupe me paraît si voisin du précédent que j'ai longtemps hésité à le décrire. Je crois cependant qu’on doit le considérer comme une espèce réelle, bien distincte de l’obscuricornis par la ligne enfoncée de son pronotum, beaucoup plus courte, caractère que je n’ai vu varier jusqu'ici dans aucune des autres espèces du genre. De plus, le Th. obscuricornis provient de Constantia, dans les États- Unis, et le Picteti de la Nouvelle-Fribourg, dans le Brésil. J'ai dédié cet insecte à M. le professenr Pictet, comme une bien faible marque de gratitude de ma part pour toutes les bontés qu’il a bien voulu avoir pour moi. Grâce à son extrême obligeance, j'ai pu avoir en commu- nication les Eucnémides du Musée de Genève. J'ai fait cette description sur l'unique exemplaire & de la collection du Musée. Eucnémides. Tharops. 105 5. TH. NIGRICEPS Mann. (PL 4, fig. 9.) Supra nigra, macula humerali plus minusve dictincta, antennis pedi- busque testaceo ferrugineis (4), vel tota testacco ferruginea cum capite nigro (®), pube subtili flavescente sat dense vestita ; antennis longe flabel- latis (&) vel tantum dentatis (@) (pl. 4, fig. 9 a); pronoto latitudine pau- lulum breviore, antice leviter (G), vel fortius (©) attenuato, angulis posticis acutis, parum productis (S), paulo divergentibus (®), medio linea longitu- dinali postica distincte impressa notato, utrinque ad medium tr'ansversim ümpresso, Subtiliter dense punctato; scutello elongato-oblongo; elytris subtiliter punctato-striatis, striis apice summo vix deletis; interstitiis subtiliter dense granulatis; sublus rufo-ferruginea brunneoque varie- gata (@), vel tota nigra (&); pedibus rufo-ferrugineis (®), vel brunneis cum tibiis tarsisque ferrugineis (S). Long. 5 à 9 mill. Eucnemis nigriceps Mann., Eucnem. Ins. Gen, Mon., 35. Tharops nigriceps Kiesenw., Naturg. Ins. Deuts., IV, 195. Corps allongé, subcylindrique, légèrement atténué en arrière, assez densément revêtu en dessus, principalement sur les élytres, d’une pubes- cence couchée d’un jaune doré, fine et assez courte. Tête noire, densé- ment ponctuée-rugueuse. Front offrant une dépression très-légère, souvent même indistincte en avant à la base de l’épistome. Antennes fortement flabellées chez les mâles à partir du quatrième article, dentées imple- ment chez les femelles (pl. 4, fig. 9 «), d’un ferrugineux testacé. Prono- tum du mâle noir, guère moins long que large, légèrement rétréci en avant, non sinué sur les côtés, avec ses angles postérieurs aigus et légè- rement saillants : fortement bisinué à la base, avec un lobe médian assez court, sinué aussi dans son milieu, marqué d’une petite ligne longitudi- 104 Henry DE BONVOULOIR. nale enfoncée, bien distincte, partant de la base et ne dépassant pas le milieu en avant; marqué de chaque côté, un peu au-dessus du milieu, d’une dépression transverse légèrement oblique en avant, plus ou moins grande mais bien distincte, quelquefois même assez profonde; couvert d’une ponctuation médiocre assez serrée, un peu plus dense et un peu rugueuse vers les angles postérieurs. Pronotum de la femelle d’un roux ferrugineux, quelquefois un peu rembruni, un peu plus court, moins gra- duellement rétréci en avant, plus sensiblement à partir du milieu, avec ses angles postérieurs un peu divergents; le reste comme chez le mâle. Écusson allongé oblong, sensiblement plus long que celui des précédents. Élytres d’un châtain clair (9), ou d’un noir de poix avec une tache ferru- gineuse obsolète et très-vague dans le tiers antérieur (); subcylindriques, un peu atténués vers l'extrémité, à stries assez fines, à peine un peu effacées ou confuses tout à fait au bout, finement ponctuées, à intervalles couverts de très-petits grains serrés. Dessous du corps d’un roux ferrugi- neux plus ou moins varié de brun obscur, principalement sur la poi- trine (®), ou en entier d’un noir de poix (#). Pattes d’un roux ferrugi- neux (©), ou brunâtre avec une partie des jambes et les tarses ferru- gineux (S). Var. a. Élytres du & de la couleur de celles de la ©. La femelle de cette espèce se distingue très-facilement de celle du Th, melasoides par son système de coloration, ses antennes simplement dentées, la structure de son pronotum et la forme plus allongée de son écusson. Le mâle en paraît plus voisin, mais est pourtant bien faciie à reconnaître à son écusson plus long, son pronotum un peu plus court avec sa ligne médiane longitudinale étroite et marquée seulement en arrière, et de plus, de chaque côté, à sa dépression transverse, plus marquée. Le Th. nigriceps est encore assez peu répandu dans les collections. Il a été décrit de la Géorgie asiatique par M. Mannerheim; mais tous les exemplaires que je possède proviennent de Slavonie et m'ont été envoyés ar mon ami et collègue M. le docteur Em. de Friwaldsky. Eucnémides, Tharops. 105 6. TH. OBLIQUA Say. (Pl. 5, fig. L) Nigro-picea, in elytrorum basi, vitta lala communt dilute ferruginea, postice plus minusve extensa, ornata; pube subtili flavescenti sat dense vestita; antennis rufo-ferrugineis feminæ dentatis; pronoto longitudinis fere latitudine, lateribus antice leviter rotundalo, postice recto, angulis posticis aculis satque productis, medio longitudinaliler leviter sulcato, postice subilo linea profunde impressa notato, dense punctalo; scutello ovato; elytris punctato-striatlis, slriis apice summo vix deletis, inters- titiès dense subtiliter granulatis; pedibus rufo-ferrugineis, femoribus infuscatis. Long. 8 mill. Eucnemis obliquus Say, Trans. of the Amer. Phil. Soc., new. ser., VI, 187. Tharops obliquus Leconte, Revis. of the Elateridæ of the United States, p. 472. Corps allongé, subcylindrique, peu atlénué en arrière, d’un noir de poix, densément revêtu d’une pubescence couchée jaunâtre, fine et courte. Tête très-densément ponctuée-rugueuse. Front offrant en avant, à la base de l’épistome, une dépression transverse bien marquée. Antennes d’un roux ferrugineux clair, dentées chez la femelle à partir du quatrième article. Pronotum à peu près aussi long que large, subcylindrique, légè- rement arrondi sur les côtés en avant, avec ceux-ci droits en arrière, ses angles postérieurs aigus et assez saillants, et même un peu divergents ; fortement bisinué à la base, avec son lobe médian très-court, à peine sinué au milieu, marqué d’un léger sillon longitudinal médian formant dans sa moitié postérieure une ligne fine mais brusquement tranchée et fortement enfoncée; couvert d’une ponctuation bien marquée et très- serrée, distinctement rugueuse vers les angles postérieurs. Écusson sub- ovale, sensiblement plus court que celui du négriceps. Élytres noires avec 106 ITENRY DE BONVOULCIR. une large bande médiane commune d’un roux ferrugineux, partant de la base et dépassant plus ou moins le milieu, plus claires chez quelques-uns, la bande médiane devenant jaunâtre et les parties noires moins étendues d’un brun roux; allongées, subeylindriques, peu atténuées vers l’extré- mité; à stries toutes bien marquées, à peine un peu effacées tout à fait au bout; distinctement et densément ponctuées, à intervalles couverts de petits grains très-serrés et TUSUEUX. Dessous du corps d’un noir de poix. Pattes d’un roux ferrugineux, avec les cuisses brunâtres. Le Th. obliqua se distingue de toutes les autres espèces du genre par son système de coloration et la ligne médiane de son pronotum. Son mâle m'est reslé inconnu. Cet insecte se trouve aux environs de New-York, dans l'Ohio et dans le New-Hampshire. J'ai dû la communication de quelques exemplaires à l’obligeance de M. vom Bruck et du docteur Haag. 7. TH. RUFICORNIS Say. (PI, 5, fig. 2.) Nigro-picea cum elytrorum tertia parte antica, humeris exceptis, dilute castanca; pube subtil flavescenti sat dense vestita ; antennis testaceis, articulo primo infuscato, feminæ dentatis ; pronoto longitudinis latitudine, basè lateribus non attenuato, in tertia parte antica tantum distincte atte- nuato, angulis posticis acutis, parum productis, media parte postica linea longitudinali angusta distincte mpressa, antice post medium deleta, dense punctato; scutello subovato, elytris punctato-striatis, striis apice summo vix deletis, interstitiis dense rugose punctatis ; pedibus testaceo-ferrugr- neis, femoribus infuscatis. Long. 5 1/2 mill. Melasis ruficornis Say, Journ. Acad. Nat. Sc., IT, p. 166. Eucnemis (Nematodes) ruficornis Say, Trans. Amer. Philos, Soc., VE, 187. Eucnémides. Tharops. 107 Tharops r'uficornis Leconte, Revis. of the Elateridæ of the United States, p. 411. (Nematodes semivittatus Harris, Dej., Gatal,, édit. 3, p. 96.) Corps très-étroit, allongé, subeylindrique, peu atténué en arrière, d’un noir de poix; densément revêtu d’une pubescence couchée jaunâtre, fine et courte. Tête très-densément ponctuée, rugueuse. Front n’offrant pas de dépression distincte en avant à la base de l’épistome. Antennes à pre- mier article d’un ferrugineux brunâtre, les suivants d’un testacé un peu roussàtre, dentées à partir du quatrième article chez la femelle. Pronotum au moins aussi long que large, subcylindrique, nullement rétréci dans ses deux tiers basilaires, mais plutôt un peu dilaté, distinctement rétréci à partir de son tiers antérieur, assez notablement impressionné transver- salement de chaque côté, un peu au-dessus du milieu, ce qui le fait paraître très-légèrement sinué sur les côtés, avec ses angles postérieurs aigus et légèrement saillants; fortement bisinué à la base, avec un lobe médian assez court et visiblement échancré dans son milieu; marqué dans sa moitié postérieure d’une ligne enfoncée longitudinale médiane très-fine mais profonde à sa base et s’alténuant en avant, où elle disparaît un peu après le milieu; couvert d’une ponctuation bien marquée et serrée, deve- nant rugueuse vers les angles postérieurs. Écusson subovalaire. Élytres d’un châtain clair dans leur tiers antérieur, d’un noir de poix dans le reste de leur surface, avec les épaules sensiblement rembrunies, allongées, subcylindriques, légèrement atténuées vers l'extrémité; à stries toutes bien marquées, un peu effacées tout à fait au bout, distinctement ponc- tuées, à intervalles couverts d’une ponctuation serrée et rugueuse. Dessous du corps d’un noir de poix. Pattes d’un roux ferrugineux, avec les cuisses brunâtres. Cette espèce est assez voisine de la précédente, mais se reconnaît néan- moins assez facilement à sa forme plus étroite, son pronotum atténué seulement dans son tiers antérieur et à la ligne médiane de ce dernier, beaucoup plus longue et s’atténuant graduellement pour s’effacer. Le mâle m'est resté inconnu. Le Th. ruficornis se trouve dans le Missouri, près Bonneville. 108 HENRY DE BONVOULOIR, 8. TH. NUBILA. (PL 5, fig. 3.) Nigra, pube subtili griseo-cinerea densius vestita et variegata: antennis basi rufo-testaceis; pronoto longitudinis latitudine, supra convexiore, angulis, posticis acutis parum productis, antice pube cinerea bi-annulata, basi media linea longitudinali impress aangusta post medium cvanescente notato, densius subtiliter punctato; scutello subovato, sat magno; elytris dense cinereo-sericeis, basi media obscurioribus, postice vitta transversali apiceque intus nigris, subtiliter punclato-striatis, interstitiès coriacets, basi quam subtiliter granulatis ; pedibus ferrugineis. Long. 5 mill. (Isorhipis rufipes Dej., Gat., édit. 3, p. 95.) Corps allongé, subeylindrique, à peine atténué en arrière, noir en entier, très-densément revêtu d’une pubescence couchée d’un gris cendré, fine, courte, et formant des dessins distincts supérieurement. Tête ponc- tuée-rugueuse. Front n'offrant point de dépression bien distincte en avant. Antennes à premier article d’un testacé roussâtre. Pronotum au moins aussi long que large, très-convexe supérieurement, orné dans sa moilié antérieure de deux grands anneaux cendrés assez marqués, formés par la pubescence, très-légèrement arrondi sur les côtés tout à fait en avant, droit dans le reste de ceux-ci, avec ses angles postérieurs aigus et légèrement saillants; assez fortement bisinué à sa base, avec son lobe médian très-court et subéchancré à son tour dans son milieu; marqué au milieu, dans sa moitié postérieure, d’une fine ligne médiane enfoncée longitudinale, distincte; couvert d’une ponctuation fine et très-serrée. Écusson plus grand que chez le précédent, subovalaire. Élytres assez allongées, subparallèles, atténuées seulement vers l'extrémité, couvertes d’une pubescence d’un gris cendré ün peu argenté très-serrée, laissant à découvert, de manière à faire tache, toute la partie basilaire, de plus une large bande transverse au-dessous du milieu et leur extrémité dans sa Eucnémides, Tharops. 109 partie médiane ; à stries assez marquées, finement ponctuées, à intervalles très-finement granulés vers la base, subtilement rugueux dans le reste de leur étendue. Dessous du corps noir en entier, avec la partie interne des lames des hanches postérieures un peu ferrugineuse, Pattes ferru- gineuses. Les dessins fortnés par la pubescence donnent à cet insecile un faciès tout particulier, qui ne permet point de le confondre avec aucun des pré- cédents. 11 provient également de l'Amérique du Nord. L’exemplaire sur lequel j'ai fait cette description était inscrit dans la collection Dejean sous le nom inédit de rufipes, nom que j'ai pensé pré- férable de changer, puisqu'il se trouve déjà employé par Melsheimer pour une autre espèce d'Eucnémide, II. GROUPE SECONDAIRE DES EUCNÉMITES PROPRES. Carènes marginales du pronotum et sutures prosternales plus ou moins convergentes ou même réunies vers le même point en avant; parfois peu notablement, mais les sutures prosternales alors excavées et comprises entre deux lignes. — Lames des hanches postérieures rétrécies en dehors, très- rarement subparallèles, mais alors métasternum avec une ligne oblique partant de l'épaule, ou avec la carène marginale du pronotum dédoublée, Ce groupe secondaire est de beaucoup le plus considérable de la famille, et, malgré quelques genres qui semblent au premier abord faire exception, il me paraît bien homogène et très-distinct des deux autres. Dans les Euryostus, Arisus, Idiotarsus, Pæcilochrus et Eucnemis, chez lesquels les lames des hanches postérieures sont moins rétrécies en dehors _ que chez les autres genres du groupe, le métasternum offre en arrière des hanches intermédiaires un commencement de sillon ou une ligne oblique partant de l’épaule, caractère que nous ne retrouvons plus chez les Hylo- 110 HENRY DE BONVOULOIR. charites; de même que chez les Microrhagus Langsbergi, meticulosus, interpositus et humeralis, dont les lames des hanches postérieures sont presque parallèles, nous voyons sur les côtés du pronotum des carènes marginales supplémentaires, tandis qu’elles sont simples chez les Hylo- charites. Le groupe secondaire peut encore se diviser ainsi : A. Tarses postérieurs et intermédiaires recus dans de profonds sillons situés pour les premiers sur les segments abdominaux, ct pour les seconds sur la longueur du métasternum. (Genres Potergus à Tem- nillus.) Genre /{. Potergus. Corps très-étroit, peu épais, presque parallèle. Tête assez grande, assez convexe, peu notablement enfoncée dans le prothorax. Épistome assez peu resserré à la base, médiocrement infléchi par rapport à la tête, avec son bord antérieur à peu près coupé droit, non sinué. Yeux assezgros. Frontsans fossette profonde de chaque côté au-dessus de la cavité antennaire. Mandi- bules assez notablement croisées au repos, rugueuses sur leur tranche ex- terne. Antennes subfiliformes, pas sensiblement renflées vers le sommet, ne dépassant pas les angles postérieurs du pronotum; à premier article court, épais, à peine de la longueur des deux suivants réunis, les suivants plus étroits, le second un peu plus long que large, subégal aux suivants, qui deviennent graduellement un peu plus longs vers le sommet, les arti- cles 9, 10 et 11 chacun deux fois aussi longs que le précédent. Pronotum un peu plus long que large, graduellement atténué de la base au sommet, avec sa carène marginale distinctement dédoublée dans sa moitié anté- rieure. Sutures prosternales nulles. Sillon marginal du propeclus assez profond, non fermé en arrière, se continuant à peu près directement sur la tête, où il est limité par un rebord du cadre buccal et par le bord interne des yeux. Pronotum assez grand, un peu moins long que large, plan, avec sa saillie postérieure sur le même plan. Lames des hanches postérieures brusquement dilatées tout à fait à leur base interne, de Eucnémides. Polergus. AT manière à former ensemble une espèce de gros lobe obtus, puis brusque- ment rélrécies en dehors et subparallèles. Métasternum offrant de chaque côté, derrière les hanches intermédiaires, un sillon longitudinal pour recevoir les tarses au repos. Abdomen ayant de chaque côté un sillon longitudinal destiné à recevoir les tarses au repos. Pattes à peine com- primées. Tarses filiformes, les postérieures à premier article aussi long que les trois suivants réunis, quatrième entier. Ongles simples. L'insecte sur lequel j’ai fait ce genre est tellement différent de tout ce que nous connaissons jusqu'ici qu’à vrai dire sa place dans la classification est assez difficile à trouver. Sa forme étroite et allongée le rapproche des Tharops, et ses sillons métathoraciques et abdominaux, destinés à rece- voir les tarses, lui donnent quelque analogie avec les Gastraulacus. Aussi ai-je pensé que sa place devait être entre ces deux genres, dont il établit un peu le passage. P. FILIFORMIS. Elongatus, angustus, subparallelus, niger, opacus, supra pube cinerco- grisea sat dense vestitus; capite sat fortiter parum dense punctato, longi- tudinaliter carinato; antennis ferrugineis subfiliformibus; pronoto latitu- dine longitudine, antice sensim attenuato; elytris fortiter striato-punctatis, inlerstitits subcoriaceis; pedibus fusco ferrugineis, tarsis dilutioribus. Long. l 1/2 mill. Corps très-allongé, étroit et parallèle, en entier d’un noir mat, assez densément recouvert d’une pubescence grisâtre. Tête à ponctuation assez notable et peu serrée; marquée dans son milieu d’une carène longitudinale assez notable, qui s'étend du bord antérieur de l’épistome jusqu’au bord antérieur du pronotum. Antennes d’un ferrugineux rougeûtre. Pronotum un peu plus long que large, graduellement atténué de la base au sommet, avec ses angles postérieurs aigus, un peu prolongés en arrière; assez notablement sinué de chaque côté à la base, mais avec sa partie médiane peu avancée, seulement légèrement arquée en arrière; couvert d’une ponctuation assez notable mais peu serrée, surtout au milieu, non rugueuse. Écusson petit et très-court. Élytres très-allongées, subparal- lèles, subarrondies ensemble au sommet, bien distinctement striées dans 4119 ITENRY DE BONVOULOIR. 3 toute leur étendue, à stries assez notablement ponctuées, à intervalles nullement convexes très-finement chagrinés, propleures couverts d’une pubescence jaunâtre assez serrée. Saillie prosternale assez large, nulle- ment rétrécie en arrière, arrondie au bout. Dessous du corps d’un noir de poix, assez notablement et peu densément ponctué, dernier segment ventral de l'abdomen marqué de deux dépressions un peu obliques, tout à fait obsolètes ; largement arrondi en arrière. Pattes d’un ferrugineux plus ou moins rougeâtre. Tarses plus clairs. Cette remarquable espèce a été trouvée à Dorey (Nouvelle-Guinée) par M. Wallace. On n’en connait jusqu'ici qu’un seul exemplaire. Genre 5. é&asiraulaeus Guérin, (yzorie, Venire ; aÿnaË, sillon.) Guérin-Mén., Ann, Soc. ent., 1843, p. 188. — Lacord., Gen. des Col., IV, 407. — Galba Lalr., Ann. Soc. ent., 1834, p. 192. Corps oblong, épais, cylindrique. Tête grande, légèrement convexe, assez profondément enfoncée dans le prothorax. Épistome peu resserré à la base, assez fortement infléchi en avant par rapport à la tête, avec son bord antérieur à peine sinué au milieu. Yeux intègres. Front offrant de chaque côté, au-dessus de la cavité antennaire, une fosselte profonde, semi-lunaire, partant du côté interne de l’œil et dirigée en dedans et en arrière. Mandibules assez fortement arquées et notablement croisées au repos, en pointe simple mais peu aiguë au sommet, offrant vers leur base une petite surface externe rugueuse. Palpes maxillaires à dernier article suboblong, fortement comprimé, assez mince. Antennes médiccrement allongées, à premier article assez long à peine arqué en arrière, deuxième petit, troisième un peu plus long que le suivant, cylindrique; quatrième subovalaire, cinquième un peu arrondi, sixième à dixième graduellement un peu plus courts, mais un peu plus larges et obtusément dentés en dedans d’une manière graduellement plus forte ; dernier sensiblement plus grand, en fer de hache dirigé en avant. Pronotum moins long que large, cylin- drique, distinctement rétréci dans son tiers antérieur. Sutures prosternales Eucnémides, Gastraulacus. 4113 simples, mais formant une ligne enfoncée très-marquée. Sillon marginal du propectus très-profond et fermé en arrière, se continuant à peu près directement sur la tête, où il est limité par un rebord du cadre buccal et par le bord interne des yeux. Triangle des propleures excavé, un peu moins long que large, son bord postérieur étant un peu plus long que l’interne. Prosternum large et court, égal, avec sa saillie sur le même plan. Métasternum offrant de chaque côté, derrière les hanches intermé- diaires, un sillon longitudinal pour recevoir les tarses au repos. Lames des hanches postérieures larges, un peu anguleuses dans leur tiers interne, à peine rétrécies en dehors. Abdomen ayant de chaque côté un sillon longitudinal destiné à recevoir les tarses au repos. Pattes légèrement comprimées. Tarses filiformes, à premier article des postérieurs aussi long que tous les suivants réunis, un peu moins long chez les intermé- diaires, avec le premier article des antérieurs cylindrique, subégal en longueur aux trois suivants réunis ; quatrième entier. Ongles simples. Ce genre, créé par M. Guérin-Méneville sur le Galba bisulcatus Latr., et décrit de nouveau par lui sous le nom d’atratus, est certainement lun des plus remarquables de la famille, tant par sa forme générale que par sa structure, et paraît, ainsi que le suivant, s'éloigner d’une manière notable de toutes les autres coupes génériques d’Eucnémides. Ses sillons métathoraciques et abdominaux le rapprochent évidemment du précé- dent, et sa forme cylindrique offre une grande analogie avec celle des genres suivants, G BISULCATUS Latr. (PL 5, fig. 4.) Subcylindricus, niger, nitidus, supra glaber ; capite parum dense punc- lato, longitudinaliter medio leviter sulcato; antennis obscure ferrugineis, ariiculo primo infuscaio; pronoto longitudine breviore, antice attenuato ; postice subrecto, angulis posticis late rotundatis, basi leviter bisinuato, parum dense transversim rugose punctato; scutello lævis elytris leviter striatis, intersliliis subconvexis, parum crebre punciatis atque trans- HS Série, TOME X, partie supplémentaire. 8 at HENRY DE BONVOULOIR. versim subtilissime strigosis: pedibus ferrugineis, femoribus infuscatis, tarsis dilulioribus. Long, 8 4/2 mill. à 10 mill. Galba bisulcatus Latr., Ann. Soc. ent., 1834, p. 132. Gastraulacus atratus Guérin-Mén., Ann. Soc. ent., 1843, p. 188. Corps oblong, épais, en entier d’un noir luisant, entièrement glabre supérieurement. Tête à ponctuation bien distincle et peu serrée. Front offrant un léger sillon longitudinal se continuant sur l’épistome. Antennes à premier article d’un brun obscur, les suivants d’un ferrugineux bru- nâtre. Pronotum moins long que large, assez notablement rétréci dans son tiers antérieur, à peu près droit sur les côtés en arrière, largement arrondi à ses angles postérieurs, légèrement bisinué à la base, couvert d’une ponctuation bien marquée, peu serrée, mais toutefois un peu rugueuse transversalement, avec une ligne longitudinale médiane lisse. Écusson assez grand, lisse. Élytres oblongues, cylindriques, subacuminées ensemble au sommet, légèrement striées, à stries point distinctement ponciuées, sauf la juxta-suturale en arrière; à intervalles légèrement conyexes, couverts de points subocellés, peu serrés, mais plus denses sur les côtés et entremêlés de toute part de très-fines lignes imprimées trans- verses. Triangle des propleures couvert d’une pubescence dorée dans son excavation. Saillie prosternale acuminée en arrière. Dessous du corps noir, fortement et assez densément ponctué, marqué sur le dernier seg- ment ventral de deux fossettes longitudinales obliques faisant suite au sillon abdominal, avec leur partie intermédiaire subélevée et en pointe en arrière. Pattes ferrugineuses ou rembrunies, avec lés cuisses antérieures plus ou moins noirâtres. Cet insecte se trouve au Mexique et au Brésil. J'ai fait prévaloir le nom de bisulcatus Latr. comme élant antérieur à celui d’atratus Guérin. La seule raison qui püt faire douter de l'identité de ces deux espèces était la localité Brésil indiquée par Latreille pour son bisulcatus; mais, comme je possède actuellement des exemplaires prove- nant de ce même pays en tout parfaitement semblables à ceux du Mexi- que, j'ai considéré ces deux noms comme synonymes. Eucnémides. Temnillus. 1445 Genre 6. ‘'exmnillus. Gastraulacus Guérin-Mén., Ann. Soc. ent., 1843, p. 189. — Lacord., Gen. des Col., 1857, IV, 107. Ce genre est si voisin du précédent que je ne mentionnerai ici que ses caractères différentiels. Tête bien moins convexe. HÉpistome avec son bord antérieur bisinué. Yeux divisés par un fort prolongement ou sorte de canthus épais, partant des côtés du bord antérieur du front et se diri-- geant transversalement en dehors, sans atteindre néanmoins leur bord externe, avec leur partie supérieure un peu plus petite. Front n'offrant aucune trace de fossette au-dessus de la cavité antennaire. Mandibules irès-épaisses, formant vers leur sommet une lame bidentée, avec leur partie basilaire externe ponctuée et sétuleuse. Antennes à premier article légèrement arqué en arrière, muni en dedans, vers le sommet, d’une dent aiguë bien marquée, second très-court transverse, trois à dix assez courts, en carrés transversaux, un peu moniliformes, subégaux entre eux ; dernier sensiblement plus grand, très-obliquement et fortement tronqué au som- met, de sorte que son angle postérieur externe est terminé en pointe. Triangle des propleures égal, nullement excavé. Lames des hanches posté- rieures assez larges, formant un angle aigu très-notable postérieurement vers leur tiers interne; sensiblement rétrécies à partir du sommet de Pangle en dehors. Tarses antérieurs à premier article élargi, environ aussi grand que les trois suivants réunis, très-obliquement coupé au sommet et prolongé en pointe extérieurement ; quatrième entier. La forme extérieure du Temnillus paraît au premier abord tellement semblable à celle du genre précédent, qu'il semble impossible de la faire rentrer dans une autre coupe générique. Mais, si l’on étudie un peu cet insecte, on verra bientôt que sa structure, tout en paraissant faite sur le même plan que celle des Gastraulacus, présente des modifications trop nombreuses et d’une importance trop grande (surtout dans cette famille) pour pouvoir être maintenu dans ce dernier genre. 416 HENRY DE BONVOULOIR. T, LEPRIEURI Guérin-Méneville. (PI, 5, fig. 5.) Niger, nitidus, supra glaber, capile sat dense rugosuleque punctato, fronte media, antice depressa; antennis obscure ferrugineis vel brunneis, articulo primo piceo; pronoto longitudine multum breviore, antice, atte- nuatlo, postice subrecto, angulis posticis subrotundatis, basi utrinque sinuato, medio subrecto, sat dense punctato leviterque rugoso; scutello punctulato; elytris obsolele subtiliterque siriatis, striis extus distinctiori- bus, interstitiis vix convexis, distincte sat crebre punctatis basi sub- rugosis ; pedibus ferrugineis, femoribus anticis plus minusve infuscatis. Long, 7 à 8 mill. Gastraulacus Leprieuri Guérin-Mén., Ann. Soc. ent., 1845, p. 189. Corps ovale-oblong, en entier d’un noir de poix luisant, glabre supé- rieurement. Tête à ponctuation bien distincte, assez serrée et un peu rugueuse. Front marqué en avant, entre les yeux, d’une dépression assez notable. Antennes à premier article d’un noir brun, les suivants d’un ferrugineux obscur ou brunâtres. Pronotum bien moins long que large, notablement et assez brusquement rétréci dans son quart antérieur, insensi- blement élargi ensuite sur les côtés en arrière, avec ses angles postérieurs mousses au sommet ; à peu près droit au milieu de sa base, et notable- ment sinué en dehors de chaque côté, avec une petite impression assez forte dans son milieu en arrière; couvert entièrement d’une ponctuation bien marquée, assez serrée et un peu rugueuse. Écusson assez grand, distinctement pointillé dans son milieu. Élytres ovales-oblongues, cylin- driques, subacuminées ensemble au sommet ; à stries fines et très-légères sur le dos, plus marquées en dehors, avec la plus externe forte et dis- tinctement ponctuée à l’extrémilé, leurs intervalles très-légèrement con- vexes, couverts d’une ponctuation assez serrée et devenant légèrement rugueuse à la base. Saillie prosternale à peine rétrécie en arrière, arrondie au bout, Dessous du corps noir, assez densément ponctué, marqué sur le Eucnénudes. T'emvmillus. 117 dernier segment ventral, en arrière des sillons abdominaux, de deux fossettes un peu obliques qui ’natteignent pas tout à fait au sommet, avec leur partie intermédiaire simplement convexe. Pattes ferrugineuses ; les postérieures dilatées, avec les cuisses antérieures plus ou moins rembru- nies. Tarses plus clairs. Cette espèce, indiquée de Cayenne, se retrouve aussi en Colombie, AA, Abdomen sans sillons longitudinaux pour recevoir les larses au Tepos, Je fais rentrer dans celle division tout le reste du groupe secondaire des Eucnémites propres, qui se compose actuellement d’un nombre de genres très-considérable. Dans l'espoir de faciliter l'étude, j’ai pensé utile d'établir encore les quelques divisions qui suivent, évitant ainsi de répéter à chaque genre le caractère commun à tous ceux de la même sub- division. B. Sillon marginal du propectus plus ou moins marqué, limité en dedans, le plus souvent, par une ligne élevée distincte ou seulement par le bord externe convexe du triangle des propleures (4). Ce groupe se compose de tous les &enres qui suivent, jusqu’au genre Melanocoleus inclusivement. Il peut se subdiviser à son tour de la manière suivante : C. Métasternum offrant de chaque côté, à su base, derrière le bord externe des hanches intermédiaires, un sillon souvent extrémement court et assez étroit, mais bien distinct et nettement limité par deux lignes. (Genres Diomus à Eucnemis.) (1) Trés-rarement : non ou à peine visiblement limité en dedans {Scython). 118 HENRY DE BONVOULOIR. D. Premier arceau ventral de l'abdomen, avec son bord externe s’em- boîtant sur le bord des élytres. (Genre Diomus.) Genre 7. Ebionmus. Corps allongé, épais, cylindrique. Tête médiocre, légèrement convexe, - assez profondément enfoncée dans le prothorax. Épistome à peine rétréci à sa base, légèrement infléchi per rapport à la tête, avec son bord anté- rieur droit, nullement sinué. Mandibules très-inégalement bifides, offrant extérieurement une surface déprimée assez large, rugueuse et non angulée en arrière. Antennes à premier article assez grand, élargi vers le sommet, légèrement courbe en dehors, deuxième petit, caché en partie par le premier (1). Pronotum notablement moins long que large, convexe, atténué en avant, bisinué à la base, avec son lobe médian très-large, très- court et à peine marqué, ses angles postérieurs très-largement arrondis. Prosternum très-court, assez notablement déprimé en avant des hanches, avec sa saillie prosternale à peu près droite en arrière. Sillon marginal du propectus très-profond et très-nettement limité en dedans par une ligne élevée. Métasternum offrant de chaque côté, à sa base, un peu en dehors du bord externe des hanches intermédiaires, un sillon très-court, assez étroit, mais bien nettement limité par deux lignes. Lames des han- ches postérieures larges, assez dilatées en dedans, puis peu rétrécies en dehors, avec leur bord postérieur légèrement sinué extérieurement. Pre- mier arceau ventral de l’abdomen avec son bord exierne s’emboîtant sur le bord des élytres. Jambes assez élargies vers le sommet. Tarses fili- formes, tous à pénultième article excavé-échancré en dessus, et par suite légèrement prolongé en dessous. Ongles simples, nullement dilatés à la base. Les divers caractères que ce genre nous présente rendent sa place très- difficile à définir d’une manière précise dans la classification. 11 me semble cependant que le commencement du sillon de son métasternum le rap- (1) Les autres manquent dans l’exemplaire unique que je possède. Eucnémides, Diomus. 119 proche un peu des Ewryostus et des genres suivants, et, d'autre part, que sa forme cylindrique peut faire assez bien le passage du Gastraulacus à ces derniers. Jusqu'ici on n’en connaît qu’une espèce. D. SINGULARIS. (PI, 95, fig. 6.) Elongatus, cylindricus, supra nigro-piceus, pube griseo-flavescente dense veslilus, capite dense rugoscque punctato, fronte media antice impressa ; pronolo latitudine multum breviorc antice altenuato, lateribus postice recto, angulis posticis late rolundalis, basi media linea longitudinali et utrinque ad medium punclo mpresso notato, parum dense, lateribus densius rugoseque punctato ; elytris postlice vix atlenuatis profundius punctalo-strialis, interstiltiis conxexis, leviter, dense rugulosis; subtus nigro-piceus ; pedibus nigro-brunneis ; larsis ferruginets. Long. 142 mill. Corps allongé, cylindrique, fortement convexe supérieurement, en entier d’un brur noirâtre; couvert d’une pubescence assez longue et serrée, un peu lanugineuse, d’un gris légèrement jaunätre. Tête à ponctuation assez notable, très-serrée et rugueuse. Front distinctement déprimé dans son milieu en avant. Pronotum beaucoup moins long que large, droit sur les côtés, assez brusquement rétréci dans son tiers antérieur, avec ses angles postérieurs largement arrondis, très-convexe dans son milieu et comme gibbeux de chaque côté de la ligne médiane, marqué au milieu de sa base d’une ligne longitudinale enfoncée atteignant presque le bord antérieur en avant ; de plus, offrant à la base, sur les côtés, une dépression longitudi- nale oblique en dehors, et enfin avec un point enfoncé bien distinct de chaque côté du milieu en avant de la gibhosité médiane ; couvert d’une ponctuation médiocre, pas très-serrée au milieu de la base mais beaucoup plus dense et granuleuse sur les côtés. Élytres subparallèles, cylindriques, à peine atténuées seulement tout à fait en arrière, très-fortement et large- ment striées, les stries marquées d’une série de points assez rapprochés 126 Henry px BONVOULOIR. et très-gros; leurs intervalles assez convexes, assez finement mais très- densément granuleux. Lames des hanches postérieures avec leur bord postérieur interne fortement oblique en dehors, mais nullement sinué. Dessous du corps d’un noir de poix, avec le prosternum un peu brunâtre ; ce dernier finement et assez densément ponciué, non rugueux, avec la saillie prosternale subgraduellement rétrécie en arrière. Métasternum et abdomen finement rugueux; ce dernier avec son pénultième segment dorsal prolongé en dehors, à son angle postérieur externe, en une dent distincte: le segment apical terminé en pointe en arrière. Jambes d'un brun rougeâtre foncé. Tarses ferrugineux. Le seul exemplaire de cette espèce que je possède faisait partie de la collection de M. le marquis de La Ferté, et était indiqué du Brésil. DD. Premier arceau ventral de l'abdomen, contigu seulement par son bord externe à celui des élytres. (Genres Lamprotrichus à Eucnemis.) Genre 8. Eamproirichus. (naumpocs, brillant ; 8c4£, poil.) Galbodema Blanch., d'Orbigny, Voy. Amér. mérid., Ent., p. 446. Corps allongé, épais, cylindrique. Tête grande, peu convexe, profondé- ment enfoncée dans le prothorax. Épistome très-peu rétréci à sa base, faiblement déclive en avant, sans trace de carène longitudinale médiane. ni même sur les côtés. Pronotum moins long que large, presque droit sur les côtés, assez notablement rétréci tout à fait en avant, avec son lobe médian assez court et ses angles postérieurs subacuminés. Sutures pro- sternales distinctement sillonnées. Sillons marginaux du propectus assez larges, se continuant à peu près directement sur la tête, où ils sont un peu resserrés par les yeux. Métasternum sans sillon oblique partant de l'épaule, mais avec un sillon limité par deux lignes partant du dehors de Eucnémidess Lamprotrichus. 491 la hanche intermédiaire et se prolongeant distinctement en arrière. Lames des hanches postérieures larges et anguleuses en dedans, faible- ment rétrécies en dehors. Pattes médiocres et légèrement comprimées, Tarses filiformes, à articles simples. Ongles simples. L'espèce sur laquelle j’établis ce genre est certainement l’une des plus curieuses de la famille, et ne peut rentrer dans le genre Galbodema, tel que je le comprends, à cause de son petit sillon métasternal. Elle offre à la fois une partie des caractères du genre Euryostus (la ligne des hanches intermédiaires prolongées en arrière) et en même temps se rapproche des Arisus par les angles postérieurs du pronotum acuminés. Du reste, son faciès semble également la rapprocher de ces genres et établir assez bien le passage au genre Diomus. Quant aux Dendrocharis, avec lesquels on peut lui trouver quelques analogies de faciès, elle s’en distingue essentielle- ment par ses larses non lamellés, la forme des lames des hanches posté- rieures, et enfin par son sillon métasternal partant du bord externe de la hanche intermédiaire. L. FASCIATUS Blanch. Elongatus, cylindricus, niger, pube aurea densius vestitus ; capile dense sat leviter punctato, non carinato; antennarum articulo primo infuscato, secundo ferrugineo; pronoto latitudine breviore, antèce tantum altenuato, basi utrinque late denudato, cum spatiis quatuor rotundatis glabris lævi- busque; elytris vix striatis; slriis postice profundioribus pube aurca dense vestitis, vittis duabus transversis, denudatis, nigris, prima ante medium, altera postice notatis; pedibus brunnco ferrugineis. Long, 145 mill. Galbodema fasciatu Blanch., d’Orbigny, Voy. Amér. mérid., Ent., p. 446. Corps allongé, cylindrique, à peine atténué tout à fait à l'extrémité, en entier d’un noir profond en dessus, recouvert d’une pubescence très-serrée et dorée, laissant certaines parties à découvert de manière à former des dessins distincts. Têle à ponctuation peu notable, très-serrée et légère- ment rugueuse ; entièrement recouverte d’une pubescence dorée uniforme, très-serrée. Épistome sans carène longitudinale, mais au contraire légère- bn [Se] 19 HENRY DE BONVOULOIR. ment déprimé longitudinalement dans son milieu. Front à peine déprimé au milieu, sans carène sur le vertex. Antennes à premier article d’un brun noirâtre, le suivant très-petit, ferrugineux (1). Pronotum moins long que large, presque droit sur les côlés vu en dessus, assez brusquement rétréci dans son quart antérieur, ses angles postérieurs subacuminés ; fortement gibbeux dans son milieu, transversalement; marqué au milieu de sa base d’une petite carène longiludinale qui atteint le milieu, puis offrant, à partir de cet endroit, un sillon médian n’atteignant pas tout à fait le bord antérieur, qui se relève un peu en bourrelet transverse; for- tement déclive à sa base, très-densément rugueux et couvert d’une pu- bescence dorée très-serrée, avec un grand espace subarrondi de chaque côté de la base, plus quatre espaces arrondis moins grands, placés, l’un au-dessus du milieu, en dehors, et l’autre tout près du bord antérieur, un peu plus en dedans, dénudés et lisses, d’un noir profond, offrant sur les côtés quelques dépressions obliques. Écusson un peu transverse, entiè- rement recouvert de pubescence dorée. Élytres subcylindriques, à peine atténuées tout à fait au bout, à peine striées au milieu; les stries plus distinctes à la base et au sommet, très-finement et très-densément pone- tuées, recouvertes d’une pubescence dorée très-serrée, qui laisse à décou- vert une bande transverse un peu au-dessus du milieu, et, de plus, vers le tiers postérieur de chaque côté de la suture, une bande un peu arquée et oblique en dehors en avant. Dessous du corps d’un brun rougeûtre, irès-densément et finement ponctué. Pattes d’un brun ferrugineux. Der- nier segment abdominal prolongé en pointe en arrière. Le seul exemplaire existant actuellement est le lype même de M, Blan- chard, et fait partie de la collection du Muséum de Paris. Genre 9. Kurvostus. Corps oblong, épais, subcylindrique. Tête assez grande, légèrement convexe, profondément enfoncée dans le prothorax. Epistome très-peu rétréci à la base, faiblement déclive en avant par rapport à la tête, avec son bord antérieur à peine sinué dans son milieu, marqué dans toute sa (4) Les suivants manquent dans l’exemplaire unique que j'ai sous les yeux. [ee] Eucnémides. Euryoslus, 12 longueur d’une carène médiane prolongée sur la têle jusqu’au sommet du vertex, offrant de plus, de chaque côté en avant, en dedans de son rebord latéral, une carène bien marquée, assez courte. Mandibules allongées, très-inégalement bifides, avec leur longue division en pointe simple, offrant dans leur moitié basilaire une surface externe assez étroite, légèrement excavée, finement rugueuse et pubescente. Antennes médiocrement allon- gées, dentées ou pectinées. Pronotum moins long que large, notablement convexe, plus ou moins rétréci dans sa moitié antérieure, largement bisinué à la base, avec son lobe médian très-court, ses angles postérieurs arrondis. Sutures prosternales assez distinctement sillonnées. Sillons mar- ginaux du propectus assez larges et très-profonds, fermés en arrière, se continuant à peu près directement sur la tête, où ils sont toutefois un peu resserrés par les yeux. Triangle des propleures beaucoup plus large que long, son bord postérieur étant égal à l’externe. Prosternum très-large et très-court, avec sa saillie à peu près sur le même plan. Métasternum n’offrant point de ligne oblique partant de l’épaule pour se diriger obli- quement en arrière et limitant un commencement de sillon tarsal, mais offrant de chaque côté, en arrière des hanches intermédiaires, un petit sillon irès-étroit se prolongeant en arrière, bien distinct et limité par deux lignes. Lames des hanches postérieures larges et plus ou moins for- tement anguleuses en dedans, plus ou moins rétrécies en dehors à partir du sommet de l'angle. Premier arcéau ventral de l'abdomen contigu seu- lement par son bord externe à celui des élytres. Paites peu robustes el très-légèrement comprimées. Tarses filiformes, à articles {ous simples et tronqués au sommet; les postérieures à premier article subégal en lon- gueur à tous les autres ensemble. Ongles simples. On ne connait jusqu'ici que trois espèces qui rentrent dans ce genre. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE EURYOSTUS, 4. Antennes à articles 4-10 fortement dentés, , . . ,. A — Antennes à articles 4-10 très-longuement pectinés. 3. inopinatus. 2 Corps peu ailénué EN ATIÈTE MMS EN EN EC Re TCheT. — Corps sensiblement atténné en arrière. Antennes Dlustortement Tentes EP Habite. 494 HgnvnY DE BONVOULOIR. 4. E. REICHEI (La Ferté). L (PI. 5, fig. 6.) Elongatus, subcylindricus, fusco-brunneus, opacus, pube subiili flaves- cente sat dense vestitus; capite dense punctato; antennis ferrugineïs, articulo primo infuscato, acute serratis (&), vel obtuse dentatis (); pronoto lati- tudine breviore, antice attenuato, medio postice linea longitudinali im- pressa instructo; angulis posticis late rotundatis ; scutello quadrato, dense punctato; elytris leviler striatis, sbriis apice fortioribus, ‘énterstiliis sub- convexis ; distincte sat crebre punctatis; pedibus ferrugineis, Long. 9 à 44 mill. Corps allongé, un peu cylindrique, en entier d’un brun obscur; revêtu en dessus d’une pubescence d’un gris jaunâtre, fine, très-courte et assez dense. Tête à ponctuation assez forte, serrée et légèrement ruguüeuse. Antennes à premier article long, un peu arqué, coupé obliquement en arrière au sommet, deuxième très-petit, troisième grand, un peu plus long que les deux suivants réunis, comprimé, en triangle allongé, avec son angle apical interne en forme de dent; les suivants diminuant graduelle- ment de grosseur vers l’extrémilé, comprimés, notablement prolongés chacun en une large dent interne obtuse au bout (@) ou acuminée (3). Pronotum moins long que large, distinctement rétréci en avant dans sa moitié antérieure, marqué de chaque côté, vers le milieu de la partie défiéchie, d’une petite dépression allongée plus ou moins obsolète, avec ses angles postérieurs très-largement arrondis; marqué dans son milieu, en arrière, d’un fin sillon s’effaçant graduellement en avant et atteignant à peine le milieu du disque; couvert d’une ponctuation très-serrée et rugueuse. Écusson quadrangulaire, plus ou moins. déprimé transversale- ment dans son milieu, densément ponctué. Élytres oblongues, subcylin- driques, sensiblement atténuées en arrière, subacuminées au sommet, légèrement striées, à stries plus fortes au sommet, où elles offrent quel- ques gros points irréguliers ; intervalles faiblement convexes, à ponctuation bien marquée, serrée et un peu rugueuse, surtout vers les épaules. Dessous du corps d’un brun foncé, revêtu d’une fine pubescence déprimée jau- nâtre, assez serrée, à ponctuation médiocre et assez dense. Saillie proster- Eucnémides, Euryostus. 195 pale subgraduellement rélrécie en arrière et acuminée. Mélaslernum offrant sur les côtés une large ligne longitudinale lisse pour recevoir les tarses au repos, ainsi que l’abdomen sur les trois premiers segments. Pattes ferrugineuses. Cette espèce se trouve à Java, et a élé reprise dans la presqu'ile des Malais par M. le comte de Castelnau, et à Singapour par M. Wallace. Elle varie de taille d’une manière très-considérable, car j’en possède un exemplaire G' qui ne dépasse pas 9 mill., et j'ai vu dans la collection du comte de Mniszech un exemplaire provenant de Java, qui avait au moins 15 mill. Chez ce dernier individu la forme était un peu plus atténuée en arrière et le pronotum plus grossièrement rugueux; mais comme tous les autres caractères étaient parfaitement identiques à ceux du Reichei, ce n'élait évidemment qu’une variété de l'espèce. 9, E. HYPOCRITA, Elongatus, conveæus, postice fortiter sensim atltenualus ; antennarum articulo tertio et quarto antice sinuatis intusque productis; pronoti angulis posticis angulatim rotundatis:; elytris fortius striatis, postice valde attenuatis. Cette espèce est si voisine de la précédente que je me bornerai à men- tionner ici ses caractères différentiels. De la taille des petits individus de l'E. Reicheï (40 mill.). Corps très-notablement et graduellement atténué en arrière. Antennes à troisième article beaucoup plus fortement denté intérieurement, le quatrième également bien plus fortement prolongé et fortement sinué en avant, tandis que chez VE. Reichei son bord antérieur est coupé presque droit. Angles postérieurs du pronotum un peu plus anguleusement arrondis. Élytres beaucoup plus atténuées en arrière et plus profondément striées. Un exemplaire, pris à Malacca par M. le comte de Castelnau, 196 HENrY DE BÔNVOULOIR. 3. E. INOPINATUS. Oblengus, subcylindricus, postice attenuatus, niger, opacus, pube subtili flavescente-griseo veslitus ; capite dense rugoseque punctalo, antennis ferru- gineis, articulo primo nigro, l-10 longe pectinatis; pronoto latitudine paululum breviore, antice attenuato, basi media linea longitudinali notato, angulis posticis rotundatis ; scutello postice subrotundato ; elytris profunde striatis, stris fortiter punctatis, interstiliis dense rugulosis; pedibus obscure ferrugineis ; femoribus infuscatis; tarsis dilutioribus. Long. 5 4/2 mill. Corps oblong, subcylindrique, très-légèrement atténué tout à fait en ar- rière, d’un noir profond mat, couvert en dessus d’une pubescence d’un gris légèrement jaunâtre peu serrée. Tête à ponctuation médiocre, très-serrée et rugueuse ; distinctement carénée longitudinalement dans son milieu, la carène n’atteignant pas le bord antérieur de l’épistome; ce dernier nota- blement plus atténué à la base, pas plus large à cet endroit que l’espace compris entre lui et l’œil. Antennes ferrugineuses, à premier article noirâtre, assez long, légèrement arqué; second très-petit, troisième assez grand, subtriangulaire, un peu plus long que le suivant; quatrième à dixième très-longuement pectinés intérieurement. Pronotum un peu moins long que large, légèrement atténué en avant dans sa moitié antérieure ; ses angles postérieurs beaucoup moins largement arrondis à l'extrémité ; marqué dans son milieu d’une ligne longitudinale peu enfoncée, qui dépasse à peine le milieu en avant; couvert d’une ponctuation très-serrée et rugueuse. Écusson nullement quadrangulaire, mais atténué en s’arron- dissant en arrière. Élytres convexes, subcylindriques, légèrement atténuées dans leur moitié postérieure; très-fortement striées, les stries marquées de points assez notables et rapprochés, intervalles finement et rugueuse- ment ponctués. Dessous du corps entièrement noir, revêtu d’une pubes- cence grisàtre ; sans trace sur le métasternum et l'abdomen de lignes lisses pour recevoir les tarses au repos; assez finement et assez densément ponctué. Lames des hanches postérieures larges, mais moins fortement anguleuses en dedans, peu rétrécies en dehors. Pattes d’un ferrugineux un peu rou- geatre, surtout les cuisses, Tarses ferrugineux. Hucnémides, Arisus. 127 Celle espèce ne peut être confondue avec les précédentes, dont elle diffère par la structure de ses antennes, les angles postérieurs de son pro- notum, les stries enfoncées de ses élytres, etc. Je n’en possède qu’un seul exemplaire pris à Singapour par M. Wallace. Genre 40. Arisus. Corps oblong, assez allongé, subeylindrique. Tête assez grande, légèrement convexe, assez profondément enfoncée dans le prothorax. Épistome légè- rement rétréci à la base, faiblement déclive en avant par rapport à la tête, avec son bord antérieur largement arrondi dans son milieu et sinué de chaque côté. Front légèrement caréné ou même sans aucune trace de carène, et marqué d’une ligne longitudinale médiane imprimée très- obsolète. Mandibules assez larges, très-inégalement bifides, avec leur longue division en pointe simple, offrant dans leur moitié basilaire une surface externe médiocre, égale, finement rugueuse et pubescente. An- tennes médiocres, à premier article assez long, à peine arqué, coupé obliquement en arrière au sommet; deuxième assez petit, caché à moitié par le premier; troisième subcomprimé, nullement denté, simple, moitié plus long que le suivant seulement; quatrième à dixième à peine insensible ment plus petits, triangulaires, dentés en scie aiguë intérieurement ou fili- formes; le dernier un peu plus grand et suboblong. Pronotum moins long que large, fortement convexe, atténué dans son tiers antérieur, à peu près droit sur le reste des côtés, largement bisinué à la base, avec son lobe médian court et fortement tronqué, ses angles postérieurs prolongés en arrière et subacuminés. Sutures prosternales simples, droites. Sillons marginaux du propectus très-profonds et fermés en arrière, se continuant largement et directement sur la tête. Triangle des propleures beaucoup plus large que long, son bord postérieur étant égal à l’externe. Prosternum large et court, avec sa saillie à peu près sur le même plan. Métasternum n’offrant point de ligne oblique partant de l’épaule pour se diriger obli- quement en arrière et limitant un commencement de sillon tarsal, mais offrant de chaque côté, derrière le bord externe des hanches intermé- diaires, un sillon très-court, nettement limité par deux lignes, Abdomen à premier arceau ventral contigu seulement au bord des élytres, sans 128 HENRY DE BONVOULOIr. lignes lisses pour les tarses. Lames des hanches postérieures assez larges, obtusément et médiocrement anguleuses en dedans, très-légèrement ou faiblement rétrécies en dehors. Pattes peu robustes et à peine subcompri- mées. Tarses filiformes, à quatrième article sensiblement excavé, échancré en dessus au sommet, et par suite légèrement prolongé en dessous; les postérieurs à premier article subégal en longueur à tous les autres ensem- ble. Ongles simples. Au premier abord ce genre offre tellement le faciès du précédent que j'avais été tenté de l'y réunir; mais les caractères différentiels nombreux et importants qu’il présente m'ont forcé à le maintenir. Il en diffère surtout par la partie externe des mandibules plane; par la tête non carénée ou légèrement seulement, et alors presque obsolétement sur le front; par les angles postérieurs du pronotum aigus, et enfin surtout par le quatrième article des tarses, sensiblement échancré en dessus au sommet. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE ARISUS, 4, Carène longitudinale commençant sur l’épistome, prolongé jusqu’au sommet du vertex, plus ou MOINS AOPSOIË TE SUPME TONNES ENRRE 2: — Carène longitudinale distincte seulement au sommet UNE TION NES SR ER Sn a RON De 2. Pronotum marqué à la base d’une petite ligne en- foncée bien distincte, offrant de plus une dépres- sion longitudinale très-visible faisant suite à celle-ci. Saillie prosternale très-fortement atténuée en arrière. Re ne eee dote NO NANTES — Pronotum n’offrant point de ligne enfoncée ni de dépression longitudinale. Saillie prosternale un peu atténuée seulement dans sa moitié basilaire. 2. adjunctus. 3. Élytres-Stabess ut éb ENT ORNE (OR es Li. — Élytres non slriées, ....,...,,....,.. 6. depressus. En Eucnémides. Arisus. 129 h. Pronotum entièrement couvert de rides assez rap- HrONC ES ELÉeUlIETeS CARE Se © . Castelnau. — Pronotum couvert de rugosités assez fines et irré- SUNenESReTE Shoes ét beptetuelie Lo lala dell lent sic LA 5. Pronotum ayant sa plus grande largeur au tiers an- térieur L] LU e L] L L e e L] e L3 e L2 L] L L] e L LJ L] e L] le Wicardr. — Pronotum ayant sa plus grande largeur en arrière, . 5. orientalis. 4, À. CARINULATUS, Supra obscure brunneus, opacus, pube subtili flavescente dense vestitus: clypeo, basi tantum, longitudinaliter carinato; pronoto longitudine paulo breviore, antice attenuato, convexo, postice fortiter declivi, basi media linea impressa brevi, antice in sulcum longitudinalem prolongata notato, angulis posticis acute productis, basi bisinuato, crebre ruguloseque punctato; elytris distincte striatis, interstitits vix conveis, dense subtiléterque rugosis ; lobo prosternali postice fortiter attenuato, apice acuto; pedibus ferrugineis. Long. 12 à 44 mill Corps oblong, un peu cylindrique, atténué en arrière, en entier d’un brun très-obscur, couvert en dessus d’une pubescence jaunâtre, fine, très- courte et dense. Tête à ponctuation assez forte, serrée et un peu rugueuse. Épistome distinctement caréné longitudinalement au milieu de sa base, la carène ne dépassant pas la moitié en avant, prolongée en arrière sur le front, où elle devient tout à fait obsolète pour reparaître distinctement tout à fait en arrière sur le vertex; de plus marqué sur les côtés, à la base, d’une carène longitudinale assez distincte. Antennes ferrugineuses, à premier article noirâtre. Pronotum moins long que large, très-lésère- ment rétréci dans sa moitié basilaire, plus notablement ensuite en avant, avec ses angles postérieurs aigus et prolongés en arrière; marqué sur les côtés, défléchis vers le milieu, d’une légère impression plus ou moins obsolète, un peu oblique; fortement convexe, puis assez brusquement et notablement déclive dans son tiers postérieur, et fortement bisinué à la base : offrant au milieu de celle-ci une petite ligne enfoncée très-courte, L® Série, TOME X, partie supplémentaire. 9 430 HENRY DE BONVOULOIR. mais bien marquée, qui se prolonge en un sillon longitudinal médian distinct, se terminant avant le bord antérieur; très-densément ponctué et transversalement rugueux. Écusson presque carré, un peu transverse et subcaréné dans son milieu ; finement ponctué. Élytres suboblongues, sen- siblement atténuées en-arrière, bien distinctement striées dans toute leur étendue, les stries assez fines et très-légèrement ponctuées, leurs intervalles à peine convexes, assez finement mais très-densément rugueux. Dessous du corps d’un brun obscur, assez densément et assez finement ponctué, surtout sur l’abdomen. Saillie prosternale graduellement et très-notable- ment rétrécie en arrière, où elle se termine en pointe. Dernier segment ventral de l’abdomen un peu pointu en arrière. Lames des hanches postérieures à peine rétrécies en dehors, non angulées à la base. Pattes ferrugineuses. Au premier coup d'œil cette espèce paraît très-voisine des B. Castelnaui et Wicardi; mais, sans parler de la structure de son épistome, qui la fait facilement reconnaître, elle se distingue du premier par les rugosités de son pronotum plus serrées et moins fortes, par celles des intervalles des élytres beaucoup plus fortes, et du second par la ligne médiane de son pronotum fortement enfoncée tout à fait à la base, ainsi que par les inter- valles des élytres à peine convexes. Cette espèce paraît avoir un habitat assez étendu. M. GC. Dorhn me l’a communiquée de Sarawak. Elle est indiquée de Java dans la collection du Musée de Bruxelles, et M. Wallace l’a prise dans la Nouvelle-Guinée. 9, À. ADJUNCTUS. Supra obscure brunneus, opacus, pube subtili flavescente sat dense ves- litus; clypeo medio longiludinaliter fortiter carinato; pronoto latitudine breviore, postice minus declivi, in basi media linea nulla, sed tuberculo medio parvulo et utrinque depressione extus obliqua notato; angulis pos- ticis acute productis, crebre rugoseque punctato; elytris distincte striatis, interstitiis subplanis, dense, subtiliter rugosis ; lobo prosternali basi vix altenuato, apice tantum fortius ; pedibus ferrugineis. Long. 9 mill. Corps oblong, un peu eylindrique, atténué en arrière, en entier d'un Eucnémides. Arisus. 134 brun foncé ; couvert en dessus d’une pubescence jaunâtre fine, très-courte et dense. Tête à ponctuation médiocre, assez serrée et non ou à peine rugueuse. Épistome fortement caréné longitudinalemeut dans son milieu, la carène prolongée en avant presque jusqu'au bord antérieur, se conti- nuant en arrière sur le front, où elle est remplacée par un espace lisse, bien distincte ensuite et prolongée en arrière sur le vertex; de plus, mar- qué de chaque côté, à la base, d’une carène latérale bien distincte. Antennes d’un brun obscur à la base, ferrugineuses à partir du quatrième article. Pronotum moins long que large, légèrement atténué dans sa moitié basilaire, puis plus fortement dans son tiers antérieur, avec ses angles postérieurs aigus et prolongés en arrière; marqué sur les côtés défléchis, vers le milieu, d’une légère impression obsolète; moins convexe que le précédent, et par conséquent moins déclive dans son tiers postérieur et assez fortement bisinué à la base; n'offrant au milieu de celle-ci aucune trace de ligne enfoncée, mais une petite saillie comme un petit rudiment de carène, et, de chaque côté de celle-ci, une impression un peu oblique. Écusson presque carré, bien moins large que chez le précédent, finement ponctué. Élytres suboblongues, sensiblement atténuées en arrière, bien distinctement striées dans toute leur étendue, les siries finement ponc- tuées, leurs intervalles nullement convexes, assez finement et densément rugueux. Dessous du corps d’un brun obscur, à ponctuation médiocre, plus fine sur l'abdomen. Saillie prosternale très-peu rétrécie dans sa moitié basilaire, plus sensiblement ensuite, et terminée en pointe à l’ex- trémité. Dernier segment ventral de l’abdomen subarrondi en arrière. Pattes ferrugineuses. Lames des hanches postérieures sensiblement rétré- cies en dedans, un peu angulées en arrière intérieurement. Cette espèce se distingue facilement de la précédente par la carène de son épistome plus marquée, son pronotum nullement impressionné longi- tudinalement dans son milieu, sa saillie prosternale bien moins atténuée en arrière, le dernier segment de son abdomen aussi plus arrondi, et enfin par les lames de ses hanches postérieures plus sensiblement atté- nuées en dehors et plus angulées intérieurement. L'on doit encore la découverte de cette espèce à M. Wallace, qui l’a prise à Sarawak. J'ai sous les yeux un individu de Java, qui vient de la collection du Musée de Bruxelles, ne différant uniquement du type que par sa taille plus grande (42 mill.), sa carène frontale un peu moins notable au milieu, et qui me paraît devoir se rapporter à cette espèce. 189 HENRY DE BONVOULOIR. 3. À. CASTELNAUÏ. Supra brunneus,subnitidus, postice attenuatus, pube subtile flavescente dense vestilus; capite sat dense punctato, parum rugoso; clypeo medio non carinato; pronoto longitudine paulo breviore, basi leviter, post medium sat fortiter, attenualo; postice declivi, basi media puncto oblongo impresso lineaque longitudinal depressa antice evanescente lineisque duabus extus obliquis, notato, angulis posticis acutis aique valde productis, sat crebre, longitudinalite rruguloso; scutello transversim quadrato; elytris distincte striatis, interstitiis planis, dense subtilius punctatis, antice vix rugulosis ; pedibus brunneo-ferrugineis. Long. 47 mill. Corps oblong, assez atténué en arrière, en entier d’un brun obscur assez luisant; couvert en dessus d’une pubescence jaunâtre fine, très- courte et dense. Tête à ponctuation assez serrée et assez fine, les points se réunissant et formant des petites lignes enfoncées irrégulières, très- rapprochées les unes des autres, ce qui leur donne un aspect un peu rugueux. Epistome n’offrant aucune trace de carène longitudinale mé- diane; marqué de chaque côté, à la base, d’une carène latérale assez élevée, qui se prolonge jusqu’au bord antérieur, offrant au milieu de sa base une petite dépression obsolète en forme de V très-ouvert. Front marqué dans son milieu d’une petite dépression longitudinale très-légère, et derrière, sur le vertex, offrant une petite carène longitudinale distincte. Antennes ferrugineuses, un peu. rembrunies à la base, dentées en scie aiguë comme les précédentes. Pronotum un peu moins long que large, légèrement atténué en avant dans ses deux tiers basilaires, plus fortement ensuite, avec ses angles postérieurs aigus et notablement prolongés en arrière ; assez notablement comprimé de chaque côté, en avant de ceux-ci, et marqué d’une dépression assez légère un peu arquée en dedans; assez convexe dans sa moitié antérieure, marqué de chaque côté, vers le milieu, d’une petite gibhosité au devant de laquelle se trouve ure dépression transverse ; puis notablement déclive dans sa moitié postérieure, et assez fortement bisinué à la base; offrant au milieu de cette base un sillon longitudinal qui s'arrête aux trois quarts antérieurs de sa longueur environ et se dédouble en arrière en interceplant au devant de l’écusson un petit Eucnémides. Arisus. 133 espace triangulaire saillant et lisse, qui est creusé lui-même d’une fossette oblongue à bords lisses et très-dislincts; de plus, offrant de chaque côté . de ce tubercule un sillon oblique en dehors qui ne dépasse pas le milieu de la longueur en avant; couvert sur son disque de rides longitudinales assez notables et très-rapprochées, légèrement obliques en dehors, un peu moins fortes et subtransverses sur les côtés défléchis, et souvent con- fluentes. Écusson en carré transverse, finement ponctué, légèrement caréné dans son milieu. Élytres oblongues, notablement et subgraduelle- ment atténuées en arrière, distinctement striées, les stries très-fines et très-légèrement ponctuées; leurs intervalles nuïlement convexes, très- finement et densément ponctués, à peine rugueux seulement dans leur tiers antérieur. Dessous du corps d’un brun foncé, densément et finement ponctué, surtout sur l'abdomen. Paites d’un ferrugineux rougeâtre. Sans parler de l’aspect brillant qu'offre le Castelnaui, il se distingue facilement des autres espèces de ce genre par la forme et la sculpture de son pronotum, ainsi que par l’absence presque totale de rugosités sur les élytres et par leurs intervalles tout à fait planes. Cette intéressante espèce a été prise dans la presqu'île des Malais par mon ami le comte de Castelnau, auquel je suis heureux de pouvoir la dédier. fi CA VYICARDI de Cast. (PI, 5, fig. 7.) Supra obscure brunneus, postice parum attenuatus, opacus; pube subtili grisea dense vestitus; capite dense punctato, rugoso; clypeo medio non carinato; pronoto longitudine breviore, ante medium leviter dilatato, apice attenuato, postice declivi, basi media linea elevata, obtusa, brevi, instructo, angulis posticis acutis, crebre rugulose punctato; scutello trans- versim quadralo; elytris distincle striatis, interstitiis convexis, crebre subtiliterque rugosis; pedibus brunneo-ferrugineis. Long. 44 à 15 mill. Galba Wicardi de Cast, Silberm., Rev, Ent., IIL, 473. Corps oblong, un peu cylindrique, atténué en arrière, en entier d’un brun très-obscur, mat; couvert en dessus d’une pubescence d’un gris un 19h HENRY DE BONVOULOIR. peu rougeâtre, fine, très-courte et dense. Tête à ponctuation assez nota- ble, très-serrée et rugueuse. Épistome n’offrant aucune trace de carène longitudinale médiane ; ayant de chaque côté, à la base, une carène assez légère qui n’atteint point le bord antérieur; un peu déprimé à sa base. Front légèrement sillonné longitudinalement dans son milieu, se termi- nant en arrière, sur le vertex, par une petite carène plus ou moins mar- quée. Antennes ferrugineuses, rembrunies à la base. Pronotum sensible- ment moins long que large, à peu près droit sur les côtés à la base, et même très-légèrement dilaté au-devant du milieu, rétréci ensuite assez notablement en avant, avec les angles postérieurs aigus, maïs moins prolongés en arrière; marqué sur les côtés défléchis, vers le milieu, d’une légère impression arquée en dessus, offrant dans son milieu en avant un petit sillon longitudinal partant du bord antérieur, se dédoublant pour entourer un espace oblong convexe, et s’effaçant tout à fait en arrière; assez notablement déclive dans son tiers-postérieur, et assez fortement bisinué à la base ; sans trace de ligne enfoncée dans son milieu postérieu- rement, mais offrant au milieu de sa base un commencement de carène longitudinale; très-densément rugueux. Écusson en carré transverse, finement ponctué et légèrement caréné au milieu. Élytres oblongues, notablement atténuées en arrière, distinctement striées, les stries fines et très-légèrement ponctuées; leurs intervalles légèrement convexes, finement et densément rugueux. Dessous du corps d’un brun obscur, densément et finement ponctué. Pattes d’un brun rougeâtre obscur. Tarses plus clairs. Le B. Wicardi se trouve à Java. 5. À. ORIENTALIS de Cast. (PL 5, fig. 8.) Præcedente affints, sed differre videtur statura minore, pube magis fla- vescente, pronoto paululum longiore, «& basi ad tertiam partem anticam sensèm leviter altenuato, dein antice magis attenuato, leviter subangulato, sculelloque minus transversali, subquadrato. Long. 40 4/2 à 41 mill. Galba orientalis de Gast., Silberm. Rev. Ent., INT, 173. — de Cast., Hist. Nat. Ins. Col, I, 226. Eucnémides, Arisus. 135 Corps oblong, un peu cylindrique, atténué en arrière, en entier d’un brun foncé, couvert en dessus d’une pubescence jaunûâtre, fine, assez courte et dense. Tête à ponctuation serrée et rugueuse. Épistome n’offrant aucune trace de carène longitudinale dans son milieu, mais de chaque côté, à la base, marqué d’une carène longitudinale qui atteint le bord antérieur. Front déprimé en avant et légèrement sillonné longitudinale- ment dans son milieu, puis un peu caréné tout à fait en arrière, sur le vertex. Antennes ferrugineuses, à premier article rembruni. Pronotum moins long que large, subgraduellement et légèrement rétréci en avant, à partir de la base, plus notablement et assez brusquement dans son quart antérieur, de manière à former un petit angle, avec ses angles pos- térieurs aigus et prolongés en arrière, très-légèrement et plus ou moins dirigés en dedans de manière à former sur les côtés un petit angle très- léger; marqué sur les côtés défléchis d’une impression plus ou moins dis- tincte ; notablement déclive dans son tiers postérieur, et assez fortement bisinué à la base; offrant au milieu de celle-ci un point enfoncé un peu allongé plus ou moins marqué, sans trace de sillon longitudinal médian distinct; très-densément ponclué-rugueux. Écusson en carré un peu transverse, finement ponctué. Élytres oblongues, sensiblement atténuées en arrière, bien distinctement striées ; les stries assez fines et légèrement ponctuées, leurs intervalles faiblement convexes, finement et assez densé- ment rugueux. Dessous du corps d’un brun foncé, densément et finement ponctué. Pattes ferrugineuses. Malgré sa taille beaucoup plus petite, cette espèce est très-voisine de la précédente ; elle en diffère néanmoins par sa pubescence plus jaune et un peu moins courte, par la forme de son pronotum, qui, au lieu d’être un peu renflé aux deux tiers antérieurs, est graduellement rétréci de la base à cet endroit, et ensuite plus notablement atténué ; enfin, il n’existe plus au milieu de vestiges de la partie oblongue convexe. Get insecte se trouve à Java. Il m’a été communiqué par M. de Mots- chulsky, sous le nom inédit de Galba javanica. Je possède un exemplaire pris à Myzol par M. Wallace, qui ne diffère du type que par un sillon longitudinal médian sur le pronotum, extrêmement léger mais visible sous un certain jour. 436 HENRY DE BONVOULOIR. Ga A+ DEPRESSUS. Oblongus, subdepressus, postice vix attenuatus, rufo-brunneus, pube fla- vescente sat dense vestitus ; clypei carinis lateralibus postice confluentibus carinaque frontali adjunctis; antennis filiformibus; pronoto latitudine paulo breviore, lateribus basi leviter, antice magis attenualo, basi media linea longitudinali brevi notato, sat dense punctato, lateribus paululum rugoso; elytris non striatis tenuiter granulosis; pedibus ferrugineis. Long. 6 mill Corps oblong, presque pas atténué en arrière, subdéprimé, d’un brun un peu rougeâtre, couvert en dessus d’une pubescence jaunâtre assez serrée. Tête à ponctuation assez serrée et un peu rugueuse. Épistome n’offrant aucune trace de carène longitudinale dans son milieu, mais avec ses deux carènes interoculaires obliques en dedans et réunies en arrière au milieu de sa base pour former la carène longitudinale médiane du front. Antennes filiformes, nullement dentées, à premier article assez long, le second assez petit, le troisième notablement plus long que les suivants, qui sont subégaux entre eux; dernier un peu plus allongé. Pronotum moins long que large, très-lésèrement atténué dans sa moitié basilaire, plus notablement ensuite en avant, nullement sinué au-dessus des angles postérieurs, qui sont aigus et légèrement prolongés en arrière; très-légèrement convexe dans sa moitié antérieure, un peu déclive en arrière, largement bisinué à la base, sans traces de dépression sur les côtés, marqué seulement au milieu de sa base d’une petite dépression transverse et d’une ligne longitudinale très-légère qui atteint à peine le milieu en avant; assez densément ponctué, non rugueux au milieu, mais un peu sur les côtés. Écusson un peu subtriangulaire. Élytres oblongues, très-faiblement atténuées en arrière, presque subarrondies ensemble au sommet; sans traces de stries distinctes, sauf la juxta-suturale ; couvertes d’une petite granulation assez fine el médiocrement serrée. Dessous du corps d’un brun foncé, assez finement et peu densément ponctué sur le prosternum; plus densément sur le métasternum, et surtout sur l’abdo- men ; à dernier segment ventral beaucoup plus court que chez les espèces Eucnémides. Idiotarsus. 137 précédentes, et subarrondi en arrière. Lames des hanches postérieures plus sensiblement atténuées en dehors. Pattes ferrugineuses. La forme déprimée de cet insecte lui donne un aspect assez différent des précédents, et le rend facile à reconnaître au premier coup d'œil. Du reste, la structure de ses antennes, la disposition des carènes de son épistome, ainsi que sa ponctuation générale, sont bien’ différentes; mais, malgré cela, je crois que l’on doit encore le laisser dans ce genre. Je n’en ai vu qu’un exemplaire pris à Melbourne par M. le comte de Castelnau. Genre 41. Kdiotarsus. (dos, particulier ; Tæpocc, tarse.) Ce genre se rapproche tellement du précédent que je ne mentionne ici que ses caractères différentiels : Tête marquée dans toute sa longueur d’une carène médiane prolongée jusqu’au sommet du vertex. Mandibules assez allongées, très-inégalement bifides, avec leur longue division en pointe simple, offrant extérieurement une surface étroite légèrement excavée et rugueuse. Antennes médiocres, plus ou moins notablement atténuées vers le sommet; à premier article aussi long que les trois ou les deux suivants réunis, un peu arqué, coupé obliquement en arrière au sommet ; deuxième assez petit, caché en partie par le premier; troisième assez grand, notablement plus long que le sui- vant; quatrième sensiblement plus long que large ou au moins aussi long que large, cinquième subquadrangulaire ou même sensiblement plus court, sixième à dixième graduellement plus petits; submoniliformes très-obtusé- ment prolongés en dedans, à dernier article ovale-oblong. Pronotum à angles postérieurs un peu prolongés en arrière, presque toujours mousses ou même largement arrondis. Sutures prosternales simples, mais formant une ligne enfoncée bien marquée. Sillons marginaux du propeclus profonds et fermés en arrière, ne se continuant point directement sur la tête, mais distinctement resserrés par les yeux en arrière. Lames des hanches posté- rieures assez larges, plus ou moins anguleuses en dedans et plus ou moins sensiblement rétrécies en dehors à partir du sommet de l’angle. Tarses 158 HENRY DE BONVOULOIR. filiformes, grêles, avec leurs deux pénultièmes articles excavés échancrés en dessus au sommet, et par suite prolongés en dessous ; les postérieurs à prefnier article beaucoup plus long que tous les autres ensemble, et der- nier notablement plus court que les trois intermédiaires réunis, et plus ou moins épaissi en dessous. Ongles très-petits et simples. Comme on le voit par les caractères qui précèdent, ce genre se distingue facilement des deux précédents par la structure toute particulière de ses antennes et de ses tarses, par ses sutures prosternales formant une ligne enfoncée distincte, elc. Jusqu'ici les espèces qu’il renferme paraissent propres à l'Amérique du Sud. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE IDIOTARSUS. 4. Épistome largement arrondi en avant, sans carènes obliques partant de la médiane. . . . . . . . .. [7] — Épistome tronqué en avant. . . .. . . .. . . .. le 2, Pronotum marqué à la base seulement d’un petit sillon longitudinal très-court. . . . . . . . . .. de — Pronotum sillonné dans toute sa longueur. . . . . . 2. sulcicollis. 3. Cuisses postérieures non dentées au sommet. . . . 4. vestitus. — Guisses postérieures fortement dentées au sommet, 3. concretus. L. Épistome sans carènes obliques partant de la carène médiane fs set ee hier TTenSe — Épistome marqué de chaque côté d’une carène oblique en dehors partant du milieu de la carène médiane Te ee UT MON M SMART ES j Eucnémides. Idiotarsus. 189 I. Épistome largement arrondi dans son milieu en avant, sans trace de carènes obliques supplémentaires partant de la médiane. 4, I. VESTITUS. (PL. 5, fig. 9.) Supra fusco-brunneus, pube subtili, depressa, subsericea, cinereo-fla- vescente, densius vestitus; pronoto latiludinis longitudine, dimidia parte antica sensim leviter attenuato, postice transversim depresso, basi media linea impressa brevi instructo, angulis posticis parum productis, rotun- datis, supra subtilius sat dense punctato ; scutello semi-circulari:; elytris leviter striatis, interstitiis vix convexis, subtiliter punctato-rugulostis ; coæis posticis latis extusque leviter attenuatis ; femoribus apice muticis ; pedibus ferruginetis. Long. 9 mill Corps oblong, subcylindrique, très-légèrement atténué en arrière, en entier d’un brun foncé, couvert en dessus d’une pubescence déprimée d’un gris un peu jaunâtre, fine, assez courte sur les élytres, plus longue sur la tête et le pronotum, très-dense et un peu soyeuse. Têle à ponctuation fine et serrée. Antennes ferrugineuses, faiblement comprimées, devenant gra- duellement plus étroites vers le sommet. Pronotum à peu près aussi long que large, légèrement atténué dans sa moitié antérieure, un peu arrondi en avant, à peu près droit sur le reste de ses côtés, avec ses angles posté- rieurs peu prolongés en arrière et arrondis au bout ; fortement bisinué et déprimé à la base, et offrant au milieu de celle-ci une pelite ligne longi- tudinale imprimée, lisse, assez courte; très-finement et assez densément ponctué. Écusson semi-circulaire. Élytres oblongues, faiblement atténuées en arrière, assez légèrement striées, avec la strie juxta-suturale fine, mais imprimée et mieux marquée; intervalles à peine convexes, finement et assez densément ponctués, un peu ruguleux. Lames des hanches posté- rieures larges, rétrécies en dehors à partir du sommet de l’angle interne, 4/0 HENRY DE BONVOULOIR. Cuisses postérieures non dentées à l’extrémité. Dessous du corps d’un brun rougeâtre brillant, assez densément et finement ponctué. Pattes ferrugineuses. L'Idiotarsus vestitus a élé découvert à San Paulo par M. Bates. 2. L SULCICOLLIS. Praæcedenti valde affinis sed statura minore, corpore subparallelo, postice minus anguslato; pronotlo antice minus angustato, linea tmpressa longitu- dinali a basi media usque ad marginem anticam prolongata notato; elytrorum tnterstitiis convexioribus differre videtur. Long. 6 1/2 mill. Corps allongé, subparallèle, subcylindrique, à peine atténué tout à fait en arrière, d’un brun rouge, couvert en dessus d’une pubescence dépri- mée d’un gris jaunâtre, assez courte sur les élytres, un peu plus longue sur la tête et le pronotum, dense et un peu soyeuse. Tête à ponctuation assez fine et très-serrée. Antennes ferrugineuses. Pronctum aussi long que large, très-légèrement dilaté de chaque côté ur peu au-dessus du milieu, puis atténué, arrondi seulement tout à fait en avant, à peine visi- blement sinué de chaque côté au-dessus des angles postérieurs ; ces der- niers peu prolongés en arrière et largement arrondis au bout; fortement bisinué et déprimé à la base, marqué au milieu de celle-ci d’une ligne lon- gitudinale enfoncée bien distincte, qui se prolonge en avant jusqu’au bord antérieur en un petit sillon longitudinal moins notable, mais cependant bien visible, assez finement mais densément et rugueusement ponctué. Écusson un peu moins long que large, légèrement arrondi en arrière. Élytres allongées, subparallèles, alténuées seulement tout à fait en arrière, légèrement mais bien distinctement striées, avec la strie juxta-suturale fine et mieux marquée, les intervalles légèrement convexes, finement et densément ponctués, rugueux. Lames des hanches postérieures larges, notablement rétrécies en dehors à partir du sommet de l’angle interne. Cuisses postérieures non dentées à l'extrémité. Dessous du corps d’un brun rouge brillant, assez densément et finement ponctué. Pattes ferru- gineuses. Eucnémides. Idiotarsus. EU Bien que très-voisin de l’espèce précédente, l’Jd. sulcicollis se recon- naît facilement à sa taille plus petite, sa forme plus parallèle, son pronotum moins atténué en avant et le sillon longitudinal de ce dernier se prolon- geant jusqu'au bord antérieur. De plus, les intervalles des stries des élytres sont plus convexes, et la ponctuation du dessus du Corp est un peu plus rugueuse. L’unique exemplaire que j'ai vu fait partie de la collection du Musée de Stockholm, où il est indiqué comme provenant de Rio-Janeiro. J'ai dû sa communication à l'extrême obligeance de M. le professeur Stàl. 83. I. CONCRETUS. (PI. 6, fig. 1.) Præcedentibus affinis, sed pube subtili depressa aurata minus densa, capite minus dense punctato, elytris minus rugulosis, coxis posticis sat latis, extus fortiter altenuatis, femoribusque posticis apice fortiter dentatis difjert. Long. 8 à 42 mill. Corps oblong, subcylindrique, atténué en arrière, en entier d’un brun foncé assez brillant, couvert en dessus d’une pubescence déprimée dorée, fine, courte et médiocrement serrée. Tête à ponctuation assez fine, le plus souvent peu serrée. Antennes ferrugineuses, rougeâtres à la base, plus étroites et notablement plus rétrécies vers le sommet que chez le vestitus. Pronotum presque aussi long que large, très-légèrement atténué en avant, à peu près droit sur le reste de ses côtés, avec ses angles postérieurs un peu prolongés en arrière, mais largement arrondis: fortement bisinué à la base, transversalement déprimé au-dessus de celle-ci; offrant au mi- lieu, en dessus, une petite ligne enfoncée longitudinale, assez courte; très-finement et assez densément ponctué. Écusson semi-circulaire. Élytres oblongues, sensiblement atténuées en arrière, très-légèrement striées, avec la strie juxta-suturale bien marquée; intervalles à peine convexes, finement et assez densément ponctués, à peine subruguleux. Lames des hanches postérieures notablement rétrécies en dehors à partir du sommet de 412 HENRY DE BONVOULOIR. PA l'angle de la dilatation interne. Cuisses postérieures fortement dentées au sommet. Le sillon qui part du bord externe des hanches intermédiaires est bien marqué à la base et nettement limité par une ligne interne qui se dirige en arrière en s’atténuant, mais ne dépasse guère la moitié de la longueur des métapleures. Dessous du corps d’un brun rougeâtre brillant, plus ou moins foncé, finement et assez densément ponctué. Pattes ferru gineuses. à Cet insecte, bien qu’assez voisin des précédents, malgré cela m’en paraît bien distinct par les caractères suivants : sa pubescence est moins dense, plus courte et beaucoup plus dorée ; la ponctuation de sa tête est un peu plus écartée, et celle des élytres est un peu moins rugueuse ; de plus, les lames des hanches postérieures sont un peu plus notablement rétrécies en dehors, et enfin les cuisses sont fortement dentées au sommet, Le concretus se trouve au Brésil, à Sainte-Catherine et à Nova-Friburgo. M. de Heyden m'a communiqué un exemplaire de cette espèce d’une taille de beaucoup supérieure à ceux que j'avais vus jusqu'alors (12 mill.), mais en tout parfaitement semblable aux individus ordinaires, et qui n’est qu'un développement de taille intéressant à constater. IT. Épistome subtronqué dns son milieu en avant. a. Épistome noffrant point de carènes supplémentaires obliques en dehors partant de la carène médiane. li. TL MUTICUS. Ab Id. concreto, clypei lateribus carinatis, metapleurarum sulco postice longius prolongato, coxis posticis extus fortius attenuatis, femoribusque posticis muticis, facile dignoscendus. Long. 6 à 8 mill La forme et la coloration de cette espèce sont en tout semblables à celles de l’Id. concretus. La ponctuation de la tête est un peu plus forte et géné- Eucnémides. Idiotarsus. 145 ralement plus serrée, la carène longitudinale médiane est plus notable, surtout entre les yeux, et nullement atténuée tout à fait en avant. L’épis- tome est relevé de chaque côté, le long de son bord externe, en une carène distincte, Le sillon qui part du bord externe des hanches intermédiaires est plus profond et très-nettement limité en dedans par une ligne en- foncée, qui se prolonge en arrière jusqu’à l'extrémité des métapleures. Les lames des hanches postérieures sont plus notablement rétrécies en dehors et plus fortement angulées en dedans; enfin les cuisses posté- rieures ne sont nullement dentées. Les deux exemplaires que j'ai sous les yeux font partie du Musée de Stockholm, et m'ont été obligeament commmuniqués par mon ami M. le professeur Slàl. Ils proviennent de Rio-Janeiro. aa, Épistome marqué de chaque côté d’une petite carène oblique en dehors partant du milieu de la carène médiane. 5, I. TRICARINATUS. (PL. 6, fig. 2.) Supra nigro-brunneus, pube subtili, depressa, flavescente, sat dense vestitus ; pronoto latitudinis fere longitudine, antice fortius attenuato, postice transversim depresso, basi media linea lœvi longitudinali instructo, angulis posticis productis, apice paululum subrotundatis, supra dense sat fortiter punctato; scutello subtransversali; elytris obsolete substriatis, distincte punctatis; coxis posticis extus fortiter attenuatis ; pedibus fer- ruginets. Long. 7 à 8 mill. Corps oblong, subcylindrique, atténué en arrière, en entier d’un noir brun brillant, couvert en dessus d’une pubescence déprimée jaunâtre, fine, assez courte et assez serrée. Tête à ponctuation fine et peu serrée. Carènes frontales plus élevées. Épistome plus fortement rétréci à la base. Antennes ferrugineuses, brunâtres à la base, notablement comprimées, assez brus- DA UN HENRY DE BONVOULOIR. quement rétrécies vers le sommet à partir de leur milieu, à premier article un peu caréné en dessus. Pronotum à peu près aussi long que large, graduellement rétréci de la base au sommet, mais plus sensible- ment dans sa moitié antérieure ; son bord antérieur plus fortement sinué de chaque côlé, avec ses angles postérieurs prolongés en arrière, mais moins largement arrondis que chez le précédent; fortement bisinué à la base, transversalement déprimé au-dessus de celle-ci, offrant en dessus, dans sa moitié postérieure au moins, une petite ligne médiane longitudi- nale lisse, ayant quelque tendance à se relever en carène, surtout à la base: assez densément et assez fortement ponctué. Écusson en carré transverse. Élytres oblongues, faiblement atténuées en arrière, tout à fait obsolétement et indistinctement striées, avec la strie juxta-suturale bien marquée; distinctement et assez densément ponctués, avec leur pubescence offrant une tendance plus ou moins marquée à être disposée en séries longitudinales. Lames des hanches postérieures fortement rétrécies en dehors à partir du sommet de l'angle de la dilatation interne. Dessous du corps d’un brun foncé, finement et densément ponctué. Pattes ferrugi- neuses. L'I. tricarinatus provient de Cayenne. J'en ai vu un exemplaire dans la collection de M. de Gautard, indiqué de Caravellas, dans le Brésil. Bien que Île faciès de cette espèce soit tout à fait celui de la précédente, elle s’en éloigne néanmoins d’une manière très-notable par la forme de son épistome et les carènes de ce dernier. . Genre 12. Séetlkom Leconlie. (ares, poitrine.) Leconte, Proceed. of the Acad. of Natur. Sc. of Philadelphie. Addit. to the Col. Fauna of the United States, p. 386 (1866). Corps allongé, cylindrique. Tête assez grande, légèrement convexe, assez profondément enfoncée dans le prothorax. Épistome très-large et très-court, légèrement rétréci à la base, avec son bord antérieur sub- 1 Eucnémides. Stethon. 155 tronqué e£ même plutôt très-légèrement ct très-largement arqué en arrière dans son milieu. Mandibules très-inégalement bifides, médiocrement larges, offrant presque toute leur surface externe déprimée et rugueuse. Antennes notablement distantes l’une de l’autre à la base, à premier article assez long, de la longueur des trois suivants réunis, à peine arqué, coupé un peu obliquement en arrière au sommet; le second petit, caché en partie par le premier; le troisième plus long que large, sensiblement plus long que le suivant ; le quatrième à peine aussi long que large, un peu qua- drangulaire; les suivants devenant graduellement plus courts et plus transverses, et très-légèrement rétrécis intérieurement; le dernier ovalaire. Pronotum un peu moins long que large, assez convexe, à peine bisinué à la base. Sutures prosternales fortement arquées en dehors. Sillons margi- naux du propeclus très-profonds et fermés en arrière, se continuant directement et largement sur la têle. Triangle des propleures bien moins long que large, son bord postérieur élant égal à l’externe. Prosternum large el court, avec sa saillie très-légèrement relevée à la base entre les barches. Métasternum sans ligne oblique partant de l'épaule, mais avec un commencement de sillon très-court, limité par deux lignes partant derrière le bord externe des hanches intermédiaires. Lames des hanches postérieures assez larges et notablement rétrécies en dehors. Abdomen à premier arceau ventral contigu seulement au bord des élytres. Pattes assez courtes, assez robustes et très-légèrement subcomprimées. Tarses filiformes, nullement lobés en dessous et à quatrième article simple; les postérieurs à premier article aussi long que tous les suivants réunis. Ongles simples. Cette nouvelle coupe générique, créée par M. Leconte (loc. cit.), est sans contredit l’une des plus remarquables de la famille, s’éloignant de toutes celles qui existent aujourd’hui par la réunion des caractères les plus opposés, de telle sorte qu’on est fort embarrassé de savoir quelle place on doit lui assigner. Si l’on voulait ne s’en rapporter qu'au faciès, sa place serait peut-être mieux auprès des genres Hylochares, Otho où Dendrocharis ; mais une simple analogie de forme peut-elle nous permettre de ne tenir aucun compte de certaines différences ou affinités qui nous aident beaucoup dans la classification générale et sont d’une grande importance dans cette famille ? Nous ne pouvons donc pas placer le genre Siethon auprès des Hylochares et Otho, chez lesquels les sillons marginaux du propectus n'existent plus L° Série, rome X, partie supplémentaire. 49 446 HENRY DE BONVOULOIR. et où les lames des hanches postérieures ne sont pas rétrécies en dehors. Il en est de même des Dendrocharis, dont il diffère essentiellement par la présence d’une petite ligne enfoncée partant du bord externe de la hanche intermédiaire, tandis que le petit sillon que l’on remarque chez ces derniers part du bord interne de la hanche intermédiaire; de plus, les lames des hanches postérieures rétrécies en dehors, les tarses simples sans lamelles, et enfin les sutures prosternales courbes l’en éloignent complé- tement. Je ne crois pas utile d’énoncer ici ses différences avec les Anelastes, auxquels les stries prosternales courbes seules peuvent faire penser. La place que je lui ai assignée entre les ZIdiotarsus et les Pæcilochrus est celle qui me paraît réunir le plus d'avantages. Le Stethon à de commun avec les genres de cette division cette petite ligne métasternale partant du bord externe de la hanche intermédiaire, caractère que nous ne trouvons plus chez les autres Eucnémides ; et, en exceptant ses sutures prosternales arquées (caractère pour ainsi dire unique dans la famille), nous retrouvons chez lui les plus grandes analogies de structure avec les genres voisins. On n’en connaît jusqu'ici qu’une seule espèce. P Les nombreux renseignements que M. le docteur Leconte avait bien voulu me fournir lui-même m’avaient déjà permis d’assigner à ce genre la place qu’il doit occuper dans mon travail, et d’en donner une description sommaire ; mais M. le professeur Stàl ayant bien voulu, tout dernière- ment, m'en communiquer un exemplaire appartenant au Musée de Stoc- kholm, je me trouve à même de la décrire ici d’une manière plus dé- taillée. Enfin, tout récemment, M. Leconte ayant eu la générosité de m'en envoyer un exemplaire, j'ai pu donner une bonne figure de ce remar- quable insecte. S. PECTOROSUS Leconte. (PAGE 00) Supra rufo-brunneus, haud nitidus, subcylindricus, postice tantum leviler attenuatus, pube brevissima subtili parum dense vestitus; capite Eucnémides. Slethon. 4147 dense rugoseque punctalo; clypeo basi lalo, medio subimpresso; pronoto latiludine paulo breviore, antice tantum sat fortiler altenualo ; basi media vix depresso; linea longitudinal media lævi à basi ad apicem notato, angulis posticis vix productis, dense rugoseque punctato; elytris sal pro= funde striatis, interstitiis subconveæis, dense rugoseque punctatis ; pedibus rufo-ferrugineis. Long. 8 mill. Leconte, loc. cit., p. 386. Corps aliongé, cylindrique, atténué seulement tout à fait en arrière, en entier d’un brun rouge mat plus ou moins foncé, couvert en dessus de quelques petits poils dorés extrêmement courts et peu serrés. Tête à ponctuation assez notable, très-serrée et très-rugueuse. Épistome marqué au milieu de sa base d’une petite dépression longitudinale très-légère, faisant suite à une petite ligne enfoncée, tout à fait obsolète, qui se pro- longe en arrière sur le front ou même disparaît presque entièrement; sans trace de carène sur les côtés. Antennes d’un brun rouge, un peu ferrugi- neuses vers le sommet. Pronotum un peu moins long que large, droit sur les côtés en arrière, assez notablement et brusquement rétréci en avant, un peu au-dessus du milieu ; avec ses angles postérieurs à peine obliques, pro= longés en arrière, à pointe mousse; n’offrant sur les côtés défléchis qu’une dépression très-légère suivant le bord externe; assez notablement convexe en dessus, n’ayant seulement qu'une toute petite dépression transverse au milieu de la base, et une ligne longitudinale lisse au moins à la base, partant du milieu de celle-ci et atteignant quelquefois le bord antérieur ; très-densément ponctué rugueux. Écusson moins long que large, un peu subtronqué en arrière, nullement caréné dans son milieu, assez finement ponctué. Élytres subcylindriques, légèrement atténuées dans leur tiers postérieur environ; fortement striées; leurs intervalles convexes, densé- ment el rugueusement ponctués. Dessous du corps d’un brun rouge moins foncé, assez notablement et assez densément ponctué, mais non rugueux. Saillie prosternale assez large, nullement rétrécie à la base, puis brusque- ment atténuée en arrière à partir du bord postérieur des hanches anté- rieures, et acuminée à l'extrémité. Dernier segment abdominal légère- ment comprimé de chaque côté en arrière, pour se terminer en pointe mousse en arrière. Lames des hanches postérieures notablement rétrécies en dehors et fortement angulées en dedans. Pattes ferrugineuses, 148 HENRY DE BONVOULGIR. Cette espèce a été découverte dans l’Hlinois central par M. Schüster. L’individu de la collection du Musée de Stockholm cru n'a élé commu- niqué vient également du même pays. Genre 13. Pæciïilochrus. (Tosmihos, Varlé; ypàs, COTPS.) Corps oblong, subeylindrique. Tête assez grande, légèrement convexe, assez profondément enfoncée dans le prothorax. Épistome non ou à peine rétréci à la base, à peine déclive par rapport à la tête, avec son bord antérieur faiblement sinué au milieu. Mandibules un peu étroites, assez allongées, très-inégalement bifides, avec leur longue division en pointe simple, offrant extérieurement une surface assez étroile, un peu excavée et rugueuse. Antennes médiocres, à premier article allongé et arqué, coupé obliquement en arrière au sommet; deuxième petit, caché en partie par le premier; troisième assez grand, moitié plus long que le suivant ; quatrième à dixième de forme variable, mais bien distinctement dentés en dedans. Pronotum un peu moins long que large, assez fortement convexe, assez atténué dans son tiers antérieur, droit sur les côtés, largement bisinué à la base, avec un lobe médian subtronqué large et court, ses angles posté- rieurs prolongés en arrière, mais largement arrondis. Sutures prosternales simples, mais formant une ligne enfoncée bien marquée. Sillon marginal du propectus très-profond, paraissant ouvert en arrière, ne se continuant point directement sur la tête, où il est subtriangulaire et resserré forte- ment par les yeux en arrière. Triangle des propleures beaucoup plus large que long, son bord postérieur élant égal à l’externe, notablement excavé. Prosternum large et court, distinctement bisinué à son bord anté- rieur, longé par un sillon très-profond, avec sa saillie à peu près sur le même plan. Métasternum offrant une ligne oblique partant du dedans de l'épaule, se dirigeant obliquement en arrière vers son milieu, et limitant un commencement de sillon tarsal léger, mais distinct, marqué de plus à ‘Ja base d’une ligne élevée transverse bien distincte. Lames des hanches postérieures assez larges, un peu anguleuses en dedans et notablement Eucnémides, Pæœcilochrus. 149 rétrécies en dehors à partir du sommet de l’angle. Pattes peu robustes, à peine subcomprimées. Tarses filiformes, à articles tous simples et tronqués au sommet ; les postérieures à premier article subégal en longueur à tous les autres ensemble. Ongles simples. 4 Le faciès de ce genre est tout à fait semblable à celui du précédent, mais la structure de son métasternum et de ses tarses ne permet point de l'y réunir. Il se rapproche au contraire bien davantage du genre Eucnemis, dont il n’offre nullement le faciès, mais dont il est aussi bien distinct par son sillon antennaire ne se prolongeant pas directement sur la tête, où il est resserré par les yeux, son prosternum plus court, le triangle de ses propleures beaucoup plus large que long, et enfin par les angles posté- rieurs de son pronotum, fortement arrondis. On n’en connaît jusqu'ici que quatre espèces. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE POECILOCHRUS. 4. Épistome sans trace de carène longitudinale mé- (AT EE nl ue Le PE PRE er Ga EU 2 Z — Épistome marqué d’une carène longitudinale mé- Dane Eee elec eee ue 00: 2. Dessus du corps revêtu d’une pubescence uniforme ne formant pas de dessins distincts. . . . . . . . grossicollis. . 2 — Dessus du corps revêtu d’une pubescence formant destdessins bientdisHinets Mn Mur talus Na 3. Pronotum marqué d’une ligne longitudinale médiane RSS dan Lee eee te un leu 2 fe Vo ra leie à ei) U/CCUSE QU UE ROS _Pronolumisanstligne (lisse om MN M EN ME TiquusC Ne MILe 150 HENRY DE BONVOULOIR. XI. Épistome sans trace de carène longitudinale. 4. P. VITTATUS,. (PL 6, fig. 3.) Supra rufo-brunneus, pube subtili depressa griseo-flavescente et rufo- brunnea sat dense vestitus et variegatus; pronoto longitudine paululum breviore, antice sat fortiter attenuato, lateribus late pube griseo-flavescente tecto, in medio linea longitudinali griseo-flavescente, et utrinque vita longitudinali rufo-castanea notato, supra leviter densius punctato ; scutello semi-circulari ; elytris distincte striatis, striis externis forliter punctatis, interstitiis vix convexis, subtiliter rugulosis, basi media late, lateribusque vitta longitudinali pube rufo-castanea notatis; pedibus ferruginers. Long. 9 mill Corps oblong, subcylindrique, à peine atténué, sauf tout à fait en ar- rière ; d’un rouge brunâtre en dessus, couvert d’une pubescence déprimée, fine, assez courte et très-serrée, formant des dessins supérieurement. Tête plus foncée, d’un noir brun, devenant d’un ferrugineux obscur en avant, recouverte d’une pubescence assez serrée d’un gris jaunâtre, à ponctuation fine et assez dense. Épistome très-légèrement rétréci à la base. Antennes ferrugineuses à quatrième article subtriangulaire, plus court et plus large que le précédent; le cinquième subégal, mais un peu plus large. Pronotum un peu moins long que large, assez fortement atténué dans son tiers antérieur, avec ses angles postérieurs prolongés en arrière, mais largement arrondis ; fortement bisinué à la base, transversa- lement mais légèrement déprimé au-dessus de celle-ci dans le milieu ; couvert d’une pubescence très-serrée d’un gris jaunâtre, et de plus revêtu d’une pubescence analogue d’un marron rougeâtre sur une large bande longitudinale médiane, sinueuse sur ses côtés et divisée en deux par une igne longitudinale de poils de la couleur foncière ; finement et très-den- Eucnémides. Pæcilochrus. 454 sément ponctué. Écusson subarrondi en arrière, tronqué à la base. Élytres oblongues, à peine atténuées tout à fait en arrière, distinctement striées, à stries externes fortement ponctuées à partir de la sixième, les autres lisses ; intervalles à peine convexes, très-finement et densément ponctués, subruguleux; revètues d’une pubescence d’un gris jaunâtre, serrée ; puis, au milieu de leur base, couvertes d’une fine pubescence d’un marron rou- geâtre, et enfin offrant de chaque côté une étroite bande longitudinale partant de l'épaule, n’atteignant point tout à fait à l'extrémité, enclosant les sixième et septième stries, formée par une pubescence serrée d’un rouge brique foncé. Dessous du corps d’un brun noirâtre, finement et densément ponctué. Pattes ferrugineuses. Cette jolie espèce a été prise à Ega, dans les Hautes-Amazones, par M. H. Bates. 9. P. GROSSICOLLIS. Supra nigro-piceus, pube subtil flavescente sat dense vestitus: capite linea longitudinali media impressa notato; pronoto latiludine multum breviore, antice tantum fortiter attenuato, basi media linea longitudinal lævi medium attingente notato, leviter sat dense punctato; scutello trans- versim quadrato ; elytris sat fortiter striatis, interstitiis leviler convexis, subtiliter rugulosis; pedibus rufo-brunneis. Long. 14 mill. Corps oblong, cylindrique, à peine rétréci en arrière dans sa moitié postérieure, d’un noir de poix, recouvert en dessus d’une pubescence jau- nâtre assez serrée, fine et assez dense. Tête à ponctuation assez notable, très-serrée et rugueuse; traversée däns toute son étendue, depuis le vertex, par une ligne enfoncée très-distincte qui n’atteint pas le bord antérieur de l’épistome, Ce dernier sans carène médiane ni latérale; un peu déprimé au milieu de sa base, sans trace de carène sur le vertex. Antennes d’un brun noirâtre à la base, plus claires vers le sommet, où elles deviennent ferrugineuses; à premier article allongé, de la taille des deux suivants réunis ; second assez petit, court; troisième deux fois plus long, quatrième, cinquième et sixième subtransverses, moins longs que 152 : HENRY DE BONVOULOIR. larges, non dentés en dedans; les derniers (7 à 41) un peu plus courts et assez aiguëment dentés en dedans. Pronotum bien moins long que large, nullement rétréci dans ses deux tiers basilaires, puis fortement atténué ensuite; notablement comprimé vers le milieu de ses côtés, ce qui le rend sinué vu en dessus, avec ses angles postérieurs un peu obus; mar- qué au milieu de sa base d’une ligne longitudinale lisse, qui ne dépasse guère le milieu en avant; sans trace de carène; assez densément ponctué, mais non rugueux; légèrement déclive à la base, où il est assez bisinué. Écusson en carré un peu transverse, non Caréné dans son milieu. Élytres allongées, subcylindriques, légèrement atténuées dans leur moitié posté- rieure : fortement striées, avec les intervalles un peu convexes, finement et densément ponctués, et rugueux. Dessous du corps d’un noir luisant, assez finement ponctué, non rugueux. Pattes d’un brun rougeâtre obscur. Tarses plus clairs, à articles simples. Get insecte provient de Madagascar, el est inscrit dans la collection du Muséum sous le nom d'Eucalosoma grossicollis. On ne peut le confondre avec le précédent, à cause de sa pubescence uniforme, de son pronotum plus court, de la forme de son écusson, etc., et il se distingue des suivan{s par son épislome non caréné. II. Épistome marqué dans toute sa longueur d’une carène médiane prolongée sur la têle jusqu'au sommet du vertex. 93. P. PICEUS. Supra nigro-piceus, subnitidus, pube sublili grisea parum dense ves- titus; pronolo longitudine paulo breviore, antice sal fortiter attenuato, basi media utrinque paulum depresso, supra leviter dense punctato, linea media longitudinali, lævi, post medium evanescente, notato; scutello sub- guadrato; elytris perquam leviter striatis, interstitiis planis, leviler sat dense punctatis ; pedibus brunneo-ferrugineis ; larsis dilutioribus. Long. 40 mill. Corps oblong-allongé, subcylindrique, assez atténué en arrière, d’un Eucnémides. Pæcilochrus. 153 noir de poix assez brillant, couvert en dessus d’une pubescence grise un peu jaunâtre, très-courte et peu dense. Tête à ponctuation bien marquée et assez serrée. Épistome nullement rétréci à la base, droit sur les côtés. Antennes brunâtres à la base, ferrugineuses à partir du quatrième article; ce dernier notablement plus large que le troisième, et un peu subtrian- gulaire; le cinquième un peu plus court et un peu moins large; le sixième très-notablement plus étroit et plus petit, ainsi que les suivants, qui de- viennent graduellement plus petits vers le sommet; dernier étroit, allongé, presque aussi long que les trois précédents réunis. Pronotum un peu moins long que large, assez fortement atténué dans son tiers antérieur, avec ses angles postérieurs prolongés en arrière, mais largement arrondis ; fortement bisinué à la base, où il est légèrement déprimé de chaque côté; assez finement et assez densément ponctué, un peu rugueux sur les côtés, offrant au milieu une ligne longitudinale lisse assez étroite par- tant de la base et dépassant un peu le milieu en avant. Écusson en carré un peu transverse. Élytres chlongues, distinctement atténuées en arrière dans leur moitié postérieure, très-légèrement striées; intervalles nullement convexes, très-finement et assez densément ponctués, non rugueux. Des- sous du corps d’un noir de poix. Pattes d’un ferrugineux rougeàtre. Tarses plus clairs. L’unique exemplaire que je possède a été rapporlé de Sarawak par M. Wallace. LH. P, EXIGUUS. Supra rufo-ferrugineus, pube subtili griseo-flavescente sat dense vestitus ; pronoto longitudine paululum breviore, antice sat fortiter attenuato, postice vix depresso, angulis posticis productis, late rotundatis, supra leviter dense punctato, linea lævi nulla notatoz scutello sublriangulari ; elytris distincte striatis, énterstitiès leviler sat dense rugulose punctatis ; pedibus ferrugineis; tarsis dilutioribus. Long. 6 mill Corps allongé, subeylindrique, légèrement et presque graduellement atténué en arrière, d’un ferrugineux un peu rougeâlre, couvert en dessus 454 HENRY DE BONVOULOIR. d’une pubescence d’un gris jaunâtre, assez courte et assez dense. Tête à ponctuation bien marquée et assez serrée. Antennes en entier d’un ferru- gineux un peu testacé; à quatrième article subtriangulaire, notablement plus élargi que le précédent; le cinquième un peu plus petit seulement; septième à dixième notablement plus petits et plus étroits, subégaux entre eux; dernier étroit, allongé, de la longueur des deux précédents réunis. Pronotum un peu moins long que large, moins fortement atténué dans son tiers antérieur, avec les angles postérieurs prolongés en arrière, mais largement arrondis ; fortement bisinué à la base, très-légèrement déprimé au-dessus de celle-ci, finement et densément ponctué, sans ligne longitu- dinale bien distincte. Écusson subtriangulaire. Élytres oblongues, légère- ment et presque graduellement atténuées en arrière, bien distinctement striées ; intervalles peu convexes, finement et densément ponctués, légè- rement rugueux. Dessous du corps ferrugineux. Pattes d’un ferrugineux plus clair, ainsi que les tarses. Le P. exiguus se reconnaît facilement à sa taille très-petite, à sa couleur ferrugineuse ainsi qu'à l’absence de ligne longitudinale lisse sur le pro- notum, à la forme subtriangulaire de son écusson et à la ponctuation un peu rugueuse des intervalles des stries des élytres. Il a été trouvé à Sarawak par M. Wallace, Genre 14. Euenemis. (0, bien ; LVHJAS, botte.) Ahrens, Neue Schrift, der Nat. Gesell. Halle, IT, 2, 40. — Lacordaire, Gen. des Col., IV, 108.—Kiesenwetter, Naturg. der Ins: Deuts., IV, 195. — Jacquelin Duval, Gen. des Col., IT, 414. — Thomson, Skand. Gol., VI, 51. — Schiüdte, Danmarks Bupr. og. Elat., 55. Corps oblong, médiocrement convexe supérieurement. Tête assez grande, fortement convexe, comme globuleuse en avant, assez profondément en- foncée dans le prothorax. Épistome assez rétréci à la base, infléchi par Eucnémides. Eucnemis. 455 rapport à la tête, avec son bord antérieur notablement et largement sinué dans son milieu, presque échancré, marqué dans toute sa longueur d’une carène médiane prolongée sur la tèle jusqu’au sommet du vertex. Mandi- bules assez étroites et allongées, très-inégalement bifides, avec leur longue division en pointe simple au sommet; offrant extérieurement une surface déprimée assez étroite et rugueuse. Dernier article des palpes maxillaires sécuriforme. Antennes médiocrement allongées, à premier article gros, assez long, subcylindrique ; deuxième très-petit, troisième plus long que les suivants, subobconique ; ceux-ci distinctement mais obtusément dentés intérieurement, graduellement un peu plus petits et plus aigus en dedans; dernier oblong, dirigé en dedans. Pronotum un peu moins long que large à la base, fortement convexe, assez notablement atténué dans sa moitié antérieure, très-légèrement mais largement bisinué à la base, sans lobe médian distinct, les angles postérieurs prolongés en arrière et embrassant la base des élytres. Sutures prosternales simples, mais formant une ligne enfoncée bien distincte. Sillon marginal du propectus très-profond, pa- raissant ouvert en arrière, se continuant largement et directement sur la tête. Triangle des propleures à peu près aussi long que large, un peu déprimé au milieu. Presternum médiocrement court, avec sa saillie à peu près sur le même plan. Métasternum offrant une ligne oblique partant du dedans de l’épaule, se dirigeant obliquement en arrière vers son milieu, et limitant un commencement de sillon tarsal léger mais distinct, sans ligne transverse complète à la base. Lames des hanches postérieures grandes, triangulairement dilatées en dedans, notablement rétrécies en dehors, où elles sont toutefois encore assez larges; atteignant le bord des élytres et présentant une petite dent terminale externe sur leur bord postérieur. Pattes assez courtes. Tarses grêles, à premier article presque aussi long que tous les suivants réunis, surtout aux postérieurs ; le qua- trième entier. Ongles simples. Ce genre paraît jusqu'ici propre à l’Europe, et ne comprend qu’une seule espèce. ll Le sillon oblique de son métasternum empêche de le confondre avec aucun des suivants, et nous avons déjà dit en quoi il différait des Pœci- lochrus. 156 HENRY DE BONVOULOIr. E,. CAPUCINA Ahrens. (PI. 6, fig. 4.) Nigro-picea, nilida, pube subtili grisea sparsim vestita; pronoto lati- tudine paululum breviore, antice fortius attenuato, supra basin trans- versim depresso, angulis posticis productis, apice obtusis, sat dense punctato ; elytris obsolete striatis, stria juxta-suturali distincta, intersti- tiis sat fortiter dense punciatis; pedibus rufo-ferrugineis, femoribus infuscatis. Long. 5 à 7 mill Eucnemis capucina Ahrens, Neue Schrift. der Nat. Gesell. Halle, IT, 2, 40. —Mannerheim, Euc. Ins. Gen., 23. —Gylhenhal, Ins. Suec., IV, 862. — Guérin Mén., Ann. Soc. ent., 1843, p. 187, pl 6, fig. 47-49. — Kiesenwetter, Naturg. der Ins. Deuts., IV, 195. — Gussac, Ann. Soc. ent., 4857, Bullet., p. LXxIV. — Jacquelin Duval, Gen. des Col., ETF, pl. 27, fig. 134. —Redtenb., Faun. austr., édit. IL, p. 483. — Thomson, Skand. Col, 1864, VI, 52. — Schiôdte, Danmarks Bupr. og. Elat., jo AC Cucujus ater Fourcroy, Ent. Paris., p. 34. Elater macrotis Becker, Beytr., p. 18, 25. Elater carinatus Bib., Enumer., p. 21. Eucnemis deflexicollis (Mégerle), Dej., Cat. Corps oblong, médiocrement convexe supérieurement, légèrement alté- nué en arrière, en entier d’un noir de (poix, couvert en dessus d’une pubescence grisâtre très-fine, très-courte et épaisse, altérant à peine la couleur foncière. Tête à ponctuation serrée. Antennes d’un brun ferrugi- neux, avec le premier article d’un brun foncé. Pronotum un peu moins long que large à la base, graduellement rétréci de la base au sommet, mais plus sensiblement en avant; avec ses angles postérieurs prolongés en arrière, mais mousses; légèrement bisinué à la base, transversalement Éucnémides. Eucnemnkts. 157 mais étroilement sillonné au-dessus de celle-ci; offrant quelquefois, au milieu de la base, un petit commencement de ligne longitudinale, et de plus marqué sur son disque de deux petites fossettes très-légères, qui disparaissent entièrement chez certains individus ; assez densément ponc- tué. Écusson plus ou moins subtriangulaire. Élytres oblongues, faiblement âtténuées en arrière, obsolétement siriées, avec la strie juxta-suturale fine, mais bien distincle; leurs intervalles assez densément et assez finement ponctués. Dessous du corps d’un noir de poix, très-densément ponctué, rugueux, à ponctuation double, avec l'angle externe du métapectus et une petite place de chaque côté du milieu sur le troisième segment ventral à peu près lisse. Cuisses très-foncées, un peu rougeûtres. Jambes et tarses d’un ferrugineux rougeâtre. Ceite espèce paraît répandue dans une grande partie de l’Europe, car elle est indiquée de Suède, de Danemark, de Varsovie, d'Autriche et d’Al- lemagne, et n’est pas très-rare aux environs de Paris. D’après les nombreuses observations des auteurs, elle vivrait sur un assez grand nombre d'arbres d’essences différentes. Ahrens (Beitr. zur Kennt, Deulsch. Käfer, Band. Il, Heft. II, p. 48, 1812) et de Mannenheim ( Euc. Ins., 23) lindiquent comme se trouvant dans le chêne carié. M. von Heyden l’a trouvée à Francfort-sur-le-Mein, en avril et en mai, sur le hêtre, le peuplier et le tilleul. M. Fairmaire (An. Soc. ent., 1846, p. Lv) l’a prise aux environs de Paris sur des hêtres et des ormes pourris ; et enfin M. Cussac (An. Soc. ent., 4857, Bull., p. zxxiv) donne la description de la nymphe de l'E. capucina comme l’ayant trouvée, au mois de mai, dans l’intérieur d’un Populus alba. “1 D’après les observations de M. Ahrens, l’Æ. capucina pourrait sauter comme un Élatéride, mais beaucoup moins fortement. 158 HENRY DE BONVOULOIR. CC. Métasternum n'offrant de chaque côlé, à sa base, derritre le bord externe des hanches intermédiaires, aucune trace de sillon, même court; marqué très-rarement d’une fine ligne oblique ou même de deux lignes écartées l’une de l'autre, mais ne limitant jamais de sillon. D. Sillon marginal du propectus toujours profond ou nettement limité, se continuant directement et parallèlement sur la tête, et n'étant nullement rétréci par le bord interne un peu en saillie de l'œil. (Arganus à Bermillus.) E. Sutures prosternales tout à fait effacées et indistincles. (Arganus.) Genre 15. Érganus, Corps oblong, peu convexe supérieurement. Têle assez grande, convexe, assez profondément enfoncée dans le prothorax. Épistome très-notablement rétréci à sa base, infléchi par rapport à la tête, avec son bord antérieur à peu près droit, sans trace de carène longitudinale médiane. Mandibules très-inégalement bifides, assez allongées, rugueuses sur leur surface ex- terne. Antennes de longueur variable, à premier article long et arqué, deuxième assez petit, troisième sensiblement plus grand que le suivant, dernier allongé. Pronotum presque aussi long que large, assez notable- ment alténué en avant, droit sur ses côlés en arrière, fortement bisinué à la base, avec ses angles postérieurs fortement prolongés en arrière, en pointe aiguë au sommet. Sillon antennaire du propectus profond et bien marqué dans toute son étendue. Triangle des propleures représenté par une petite et assez notable excavation triangulaire placée de chaque côté en dehors des hanches. Prosternum médiocre. Lames des hanches posté- rieures étroites, très-obtusément anguleuses en dedans et légèrement rétrécies en dehors. Pattes assez courtes. Tarses grêles, filiformes, à qua- trième article petit, échancré en dessus au sommet, et par suite légère- Eucnémides. Arganus. 159 ment prolongé en dessous; les postérieurs à premier article presque aussi long que tous les suivants réunis. Ce genre est extrêmement remarquable par l’absence de suture proster- nale, et s'éloigne par cela même de tous ceux de cette division. Je l'ai placé au commencement, comme élablissant assez bien le passage des Eucnemis aux genres suivants. A. DISTINCTUS. Nigro-piceus, pube subtili grisea depressa sparsim veslitus ; antennis brunneo ferrugincis, dimidio corporis paululum brevioribus, nullo modo dentatis (@), vel multo longioribus atque intus leviter dentatis (d); pronoto longitudinis fere latitudine, antice sat fortiler attenuato, angulis poslicis fortiter productis acutis, sat fortiter denseque punctato; elytris postice subsensim attenuatis non striatis, stria juxta-suturali subtile basi delela tantum notatis, crebre sat fortiter punctato-rugulosis ; sublus pube grisea vestitus; pedibus ferrugineis; tarsis dilutioribus. Long. 3 1/2 mill Corps oblong, peu convexe supérieurement, légèrement atténué en arrière, en entier d’un noir de poix; couvert en dessus d’une fine et courte pubescence grise, déprimée, très-écartée, un peu plus serrée à la base du pronotum et des élytres. Tête à ponctuation forte, assez serrée, offrant sur le front et le vertex une petite carène assez légère. Antennes d’un ferrugineux brunâtre, filiformes; de la longueur des deux tiers du corps chez le mâle, à articles quatrième à dixième un peu plus longs que larges, augmentant très-légèrement mais graduellement de longueur vers le som- met, et très-faiblement dentés en dedans ; chez la femelle elles sont beau- coup plus courtes, dépassant à peine les angles postérieurs du pronotum, à articles quatrième à dixième presque carrés, nullement dentés en dedans. Pronotum presque aussi long que large, assez légèrement atténué dans sa moitié basilaire, puis plus notablement en avant chez le mâle ; ou graduel- lement de la base au sommet chez la femelle ; assez notablement et assez densément ponctué. Élytres oblongues, assez légèrement et presque gra-- duellement atténuées en arrière, n’offrant aucune trace de siries, sauf la 460 HENRY DE BONVOULOIR. juxta-suturale, fine et distincte, mais effacée tout à fait en avant; assez notablement et densément ponctuées, et même légèrement rugueuses. Dessous du corps d’un noir de poix, recouvert d’une pubescence grisâtre; assez notablement et assez densément ponctué. Pattes ferrugineuses. Tarses plus clairs. Cette espèce a été prise par M. Wallace à Ceram et à Myzol. EE. Sulures prosternales plus ou moins marquées, mais toujours dislincles ct assez longues. (Thambus à Bermillus.) Genre 16. FWhambus. Corps oblong, médiocrement convexe supérieurement. Tête grande, convexe, assez profondément enfoncée dans le prothorax. Epistome nota- blement rétréci à sa base, intléchi par rapport à la tête, avec son bord antérieur très-légèrement où à peine sinué au milieu, sans trace de carène longitudinale médiane. Mandibules fortement mais brièvement bifides au sommet, offrant extérieurement une surface déprimée, assez large et rugueuse. Antennes de longueur variable, à premier article assez long, épaissi et arqué; deuxième petit, caché en partie par le premier; troisième à peine plus long que le suivant, obconique ; quatrième à dixième notable- ment plus longs que larges, ou seulement aussi longs que larges, en général distinctement dentés intérieurement, mais parfois submoniliformes ; der- nier oblong. Pronotum un peu moins long que large à la base, assez for- temen!l convexe, très-sensiblement atténué de la base au sommet, forte- ment bisinué à la base, avec un lobe médian subtronqué, assez large et court, ses angles postérieurs fortement prolongés en arrière, en pointe aiguë au sommet. Sutures prosternales simples, parfaitement fermées antérieurement contre l’angle du prosternum. Sillon marginal du propectus limité en dehors par le bord externe tranchant du pronotum, peu profond, fermé en arrière par une fine ligne oblique. Triangle des propleures pas sensiblement ou à peine plus long que large à la base, son bord postérieur étant subégal à linterne. Prosternum marqué de chaque côlé d’une fos- sette oblongue, généralement bien marquée, parfois très-légère, mais encore Eucnémides. Thambus. 164 sensible. Lames des hanches postérieures assez étroites, anguléusement dilatées en dedans et notablement rétrécies en dehors à partir du sommet de l’angle. Pattes assez courtes. Jambes subcomprimées, sensiblement élargies vers le sommet. Tarses antérieurs très-courts, sensiblement élargis et subdéprimés; les autres allongés et filiformes, tous à pénultième article excavé-échancré en dessus au sommet, et par suile un peu pro- longé en dessous ; les postérieurs à premier article au moins aussi long que tous les suivants réunis. Ongles simples. Ce genre est très-singulier en ce sens qu’il renferme en même temps diverses espèces du Mexique et une espèce nouvelle d'Europe. Il offre quelque analogie par sa forme avec les genres Eucnemis et Dromæolus, mais il se distingue du premier par l’absence de sillon sur le métaster- num en dehors des hanches, et du second par la structure de ses antennes et le triangle de ses propleures beaucoup plus court. Ce der- nier caractère l’éloigne des Deltometopus, lesquels ont en outre le sillon antennaire fermé en arrière par une ligne transverse. Ajoutons enfin que les fossettes latérales de son pronotum ne se retrouvent dans aucun des genres Voisins. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE THAMBUS. 4. Fossettes du prosternum toujours bien marquées. . 2. — Fossettes du prosternum très-légères et assez va- ES SA NEA PE CE END RENNAIS ERENES 2, Sillon marginal profond, moins large que le triangle des propleures dans le milieu de sa longueur. . 3. — Sillon marginal peu profond, au moins aussi large que le triangle des propleures vers le milieu de SANTO CIO MERE SE CRE OM TE EnTQUE 3. Tête marquée d’une fine ligne longitudinale médiane 1 RENE ARE RAR LL A RAR LU A BA RU OC ANS — Tête dépourvue de ligne longitudinale lisse, . 4 . . 4. L° Série, ToME X, partie supplémentaire. al 162 HENRY DE BONVOULOIR. h. Élytres sans trace de stries. . . . . , . . . . , . . ineæspectus . 2. — Élytres marquées de stries longitudinales fines, . . pusillus. . . 5. 5. Pronotum très-distinctement sinué sur les côtés. . . Deyrollez , , 5. — Pronotum nullement sinué sur les côtés . . . . . . diversus. , . 6. I. Antennes distinctement dentées intérieurement. Fossettes du prosternunt toujours bien marquées. A. Sèllon marginal du propectus profond, moins large que le triangle des propleures dans le milieu de sa longueur. Celui-ci avec son bord externe sensiblement un peu plus long que le basilaire. 1. TH. AGILIS. (PL. 6, fig. 6.) Supra nigro-piceus, pube subtili griseo-flavescente in pronoti elytrorum- que basi præsertim dense vestitus; capite linea media longitudinali notato; antennis nigro-piceis, dimidio corporis æqualibus ; pronoto latitudine bre- viore, a basi ad apicem fortius attenuato; supra dense punctato; elytris basi subtiliter strialis, stria juxta-suturali integra, crebre sat fortiter rugoseque punctatis; prosterno utrinque impressione lata punctata notato, sat fortiler crebre punctalo; pedibus nigro-brunneis vel rufescentibus : tarsis dilutioribus. Long. 4 1/2 à 5 1/2 mill. Corps oblong, médiocrement convexe supérieurement, légèrement atténué en arrière, en entier d’un noir de poix un peu mat; couvert en dessus d’une pubescence d’un gris légèrement jaunâtre, déprimée, assez fine, mais bien visible et serrée, plus apparente et plus dense sur la base des élytres et du pronotum et le long des bords latéraux de ce dernier. Eucnémides, Thambus. 163 Tête à ponctuation assez notable et lrès-serrée, marquée d'une fine ligne longitudinale médiane, élevée, lisse, abrégée en avant sur le front et en arrière sur le vertex. Antennes de la longueur de la moitié du corps, assez robustes, à articles un peu plus longs que larges, en entier d’un noir de poix et densément revêtues d’une fine pubescence grise, distinctement dentées en dedans à partir du quatrième article. Pronotum sensiblement moins long que large, très-fortement et graduellement rétréei de la base au sommet, sans trace d'impression oblique distincte en dessus des angles postérieurs, couvert d’une ponctuation bien marquée et très-serrée. Écusson assez rétréci en arrière, où il est subtronqué. Élytres ovales, oblongues, légèrement et graduellement atténuées en arrière, assez sensi- blement comprimées de chaque côté au-dessous des épaules; marquées de siries longitudinales, distinctes seulement en avant, avec la strie juxta- suturale bien marquée et entière ; leurs intervalles très-densément et un peu rugueusement ponctués, ce qui leur donne un aspect mat. Dessous du corps à ponctuation assez forte et dense sur le triangle des propleures et sur le prosternum, principalement en arrière; moins notable mais très- serrée et très-légèremert rugueuse sur le reste. Prosternum marqué de chaque côté d’une large et forte impression qui se prolonge en dedans en le comprimant faiblement et dont le fond est distinctement ponctué. Paltes d’un brun noirâtre ou quelquefois rougeâtre. Tarses plus clairs. Gelte espèce se distingue de toutes ses congénères par la longueur et la coloration de ses antennes, par son pronotum bien plus fortement rétréci en avant, sa tête marquée d’une fine ligne élevée médiane et ses larges fossettes prosternales. Elle provient de Cordova (Mexique ), où M. Sallé l’a trouvée en juin et juillet, courant avec agilité sur les feuilles d’une plante de la famille des Amomées. 24 TH, INEXSPECTUS, (PIAG e-070) Supra nigro-piceus, pube subtili griseo-flavescente in pronoti elytrofum= que basi præserlim sat dense vestilus; capite linea nulla notato: antennis ferrugineis, medio subinfuscatis, dimidio corporis brevioribus ; pronolo 164 HENRY DE BONVOULOIR. latitudine paululum breviore, antice minus attenuato ; supra modice crebre punclato; elylris haud distincte striatis, stria juxta-suturali subtil integra, parum crebre vix rugose punctatis; prosterno utrinque tmpres- sione pr'ofunda lævi notalo, sparsim subtiliter punctato; Detos ferrugi- neis, femoribus infuscatis ; larsis dilutioribus. Long. 4 4/9 à 5 mill. Corps oblong, médiocrement convexe supérieurement, légèrement atlénué en aïrière, en entier d’un noir de poix légèrement brillant, cou- vert en dessus d’une pubescence d'u» gris jaunâtre, déprimée, assez fine et médiocrement serrée, plus apparente sur la base des élytres, sur celle du pronolum et le long des bords latéraux de ce dernier. Têle à ponctua- tion assez notable et assez dense, très-légèrement rugueuse sur le milieu du front en avant, sans trace de ligne élevée, lisse, longitudinale. Antennes sensiblement moins longues que la moitié du corps, à articles quatrième à dixième aussi longs que larges, assez nolablement dentés en dedans; entièrement ferrugineuses ou un peu rembrunies au milieu. Pronotum un peu moins long que large à la base, sensiblement rétréei en avant, sans traces d'impression oblique au-dessus des angles postérieurs; couvert d’une ponctuation bien marquée, mais moins serrée que chez le précédent. Écusson subarrondi en arrière. Élytres ovales-oblongues, très-légèrement et graduellement atténuées en arrière, à peine ou indistinctement com- primées au-dessous des épaules, n’offrant aucune trace de stries, sauf la juxta-suturale, qui est fine et bien marquée; légèrement et peu densément ponctuées, à peine rugueuses, assez brillantes. Dessous du corps à ponc- tuation large et varioleuse sur le triangle des propleures, assez fine et peu serrée sur le prosternum, surtoul en avant, plus fine et plus serrée sur le reste. Prosternum offrant de chaque côlé une profonde et assez large im- pression qui le comprime à peine et dont le fond est lisse. Pattes ferru- gineuses avec les cuisses rembrunies, sauf sur leur tranche dorsale. Tarses plus clairs. Le T. inexspectus à èlé pris par M. Sallé à Gordova, dans le Mexique, en même lemps que l'espèce précédente, dont celle-ei offre les mœurs. -Elle en est néanmoins très-distincte par la forme du pronotum, les an- tennes el la ponctuation du dessus du corps moins serrée et bien moins rugueuse. Eucnémides. Thuimbus. 465 3. TH. PUSILLUS. (PI. 6, fig. 8.) Supra nigro-piceus, pube subtili griseo-flavescente in pronoti elytrorum- que basi præsertim sat dense vestilus; capite in fronte antice subdepla- nato; antennis ferruginets, dimidio corpore brevioribus, pronoto latitudine paululum breviore, a basi ad apicem sensim fortius attenuato, supra dense punctato, subruguloso; scutello postice attenuato, subtruncato ; elytris subtiliter striatis, striis extus apiceque deletis, interstitiis sal crebre ruguloso-punctatis ; prosterno utrinque impressione sat profunda subovali, cum margine externa lævi notato, crebre sat fortiter punctato; pedibus ferrugineis, femoribus infuscatis; tarsis ferrugineis. Long. 3 1/2 à 3 7/10 mill. Corps oblong, médiocrement convexe supérieurement, légèrement atténué en arrière, en entier d’un noir de poix, couvert en dessus d’une pubescence d’un gris jaunâtre, déprimée, fine et médiocrement serrée, un peu plus apparente sur la base des élytres, sur celle du pronotum et le long des bords latéraux de ce dernier. Tête à ponctuation assez notable, assez dense et un peu rugueuse sur le front en avant, où de plus elle est marquée d’un léger sillon médian longitudinal, court ou tout à fait obso- lète. Antennes sensiblement moins longues que la moitié du corps, ferrugi- neuses en entier, à articles quatrième à dixième légèrement plus longs que larges, distinctement dentés en dedans. Pronotum un peu moins long que large à la base, notablement el graduellement rétréci de la base au som- met, sans traces d'impression oblique au-dessus des angles postérieurs, couvert d’une ponctuation assez dense et légèrement rugueuse. Écusson rétréei en arrière, où il est lésèrement tronqué. Élytres ovales-oblongues, très-légèrement et graduellement atténuées en arrière, assez notablement comprimées de chaque côté au-dessous des épaules ; marquées de stries longitudinales fines, effacées en dehors et vers le sommet, sauf la juxta- suturale, qui est entière; leur; intervalles assez densément et un peu rugueusement nonctués, Dessous du corps à ponctuation forle el un pen 166 H£nrY DE BONVOULOIR. varioleuse sur le triangle des propleures, moins forte mais dense sur le prosternum, plus fine, serrée et très-légèrement rugueuse sur le resle. Prosternum offrant de chaque côté une assez profonde impression sub- ovalaire, qui présente un étroit espace latéral externe lisse. Pattes ferru- gineuses, avec les cuisses rembrunies. Tarses plus clairs. Se distingue facilement de l’énexspectus par sa taille plus petite, par ses élytres finement striées, par sa ponctuation plus rugueuse et par ses fosseites prosternales. Elle a été trouvée par M, Sallé, en même temps que les deux précé- dentes, à Cordova, dans le Mexique. AA. Séllon marginal du propectus assez ou peu profond , mais au moins aussi large. que le triangle des propleures vers le milieu de sa lon- gueur. Celui-ci médiocre, avec son bord externe non ou guère plus long que le basilaire. L. TH. FRIWALDSZKYI. (PI, 6, fig. 9.) Supra nigro-piceus, pube subtili flavescente in pronoti elytrorumque basi præserlim sat dense vestitus; capite antice in fronte media sulco brevi longitudinali notalo; antennis dilute ferrugincis, dimidio corporis valde brevioribus ; pronoto latiludiie paululum breviore, antice attenuato, basi media utrinque depresso, lineaque depressa extus obliqua notato, supra sat dense punctato; scutello postice subrotundato; elytris subtiliter striatis, striis apice obsoletis, interstiliis sat crebre punctatis, vix rugulosis; prosterno utrinque impressione distincta suboblonga punctata notato, crebre punctato; pedibus dilute ferrugineis. Long. 3 7/10 mill. Corps oblong, médiocrement convexe supérieurement, peu atténué en Eucnémides, Thambus, 467 arrière, en entier d’un noir de poix; couvert en dessus d’une pubescence jaunâtre, déprimée, fine, courte et médiocrement serrée, un peu plus apparente sur la base des élytres et sur celle du pronotum. Tête à ponc- tuation médiocre, assez dense, marquée sur le front en avant d’un sillon court, assez large et bien distinct. Antennes ne dépassant point les angles postérieurs du pronotum, en entier d’un ferrugineux clair, à articles qua- trième à dixième pas plus longs que larges, distinctement dentés en dedans. Pronotum un peu moins long que large à la base, sensiblement rétréci en ligne un peu courbe de celle-ci vers le sommet, mais moins notablement et moins graduellement que chez le précédent; marqué d’une étroite et légère impression oblique de chaque côté au-dessus de ses angles posté- rieurs, et assez distinctement déprimé à la base de chaque côté de son lobe médian; couvert d’une ponctuation médiocre, assez dense et non rugueuse. Écusson subarrondi en arrière. Élytres ovales-oblongues, à peine alténuées dans leur moitié basilaire, plus sensiblement ensuite ; faiblement comprimées de chaque côté au-dessous des épaules, marquées de stries longitudinales fines, un peu effacées seulement au sommet; leurs inter- valles finement et assez densément ponctués, à peine ruguleux. Dessous du corps à ponctuation peu profonde, mais varioleuse et serrée sur le triangle des propleures, bien distincte et assez serrée sur le prosternum ; ce dernier très-forterment et transversalement déprimé à son bord anté- rieur, offrant de chaque côté une impression oblongue, assez étroite, très-marquée, et dont le fond est ponctué. Pattes d’un beau ferrugineux clair. Le Th. Frivaldszkyt offre une certaine analogie de forme avec l’inex- spectus, mais en est bien distinct, ainsi que des précédents, par ses sillons antennaires plus larges, son prosternum plus fortement déprimé en avant et ses antennes plus courtes. Je l'ai reçu de Slavonie de M. de Friwaldszky, auquel je suis heureux de le dédier, Il est très-curieux de voir figurer une espèce d'Europe dans un genre qui paraissait jusqu'ici appartenir exclusivement à l’Amérique. 168 HENRY DE BONVOULOIR. IL. Antennes non ou tres-obtusément dentées en dedans. Fossettes prosternum très-légères et assez vagues. 5. TH. DEYROLLEI. {PL 7, fig. 1.) Supra nigro-piceus, postice sat fortiter attenuatus, pube subtili flaves- cente grisea vestitus; capite antice in fronte media depressione obsoleta notato; antennis fusco-ferrugineis, articulis L-10 obtuse triangularibus ; pronoto latitudine vix breviore, antice sensim fortiter altenuato, lateribus distincte sinuato, supra mediocriter parum dense, lateribus denstus, punc- tato ; scutello fere subquadrato: elytris non striatis, sat crebre punctatis ; prosterno utrinque impressione obsoleta punctata notato, sat crebre pünc- tato; sulco antennali profundo angustiore ; pedibus ferrugineis, femo- ribus subinfuscatis; tarsis dilutioribus. Long. 5 mill Corps oblong, médiocrement convexe supérieurement, assez notable- ment atténué en arrière, en entier d’un noir de poix brillant, couvert en dessus d’une pubescence d’un gris jaunâtre, déprimée, fine, courte et médiocrement serrée, plus apparente sur la base des élytres et du pro- notum. Tête à ponctuation médiocre, assez dense, marquée sur le front en avant d’une dépression très-légère et un peu transverse. Antennes d’un brun ferrugineux, à articles obtusément triangulaires à partir du qua- trième, ce qui les rend très-obtusément dentées en dedans. Pronotum à peine moins long que large à la base, notablement et graduellement rétréci de la base au sommet, et bien distinctement sinué de chaque côté vers le milieu de sa longueur, sans trace d’impression oblique au-dessus de ses angles postérieurs ; couvert d’une ponctuation médiocre et peu serrée, plus dense sur les côtés, nullement rugueuse. Écusson à peu près carré. Élytres suboblongues, assez notablement atténuées en arrière, très- Eucnémides. TFhambus. 1.69 légèrement comprimées de chaque côlé en dessous des épaules, sans traces de stries longitudinales distinctes, sauf la juxta-suturale ; assez densément ponctuées. Dessous du corps à ponctuation assez forte sur le triangle des propleures, un peu moins forte sur le prosternum ; ce dernier offrant de chaque côté une petite impression très-légère et même assez vague, dont le fond est ponctué. Sillon marginal du propectus profond, moins large que le triangle des propleures dans le milieu de sa longueur. Pattes ferrugineuses, avec les cuisses légèrement rembrunies. Tarses plus clairs. Le T. Deyrollei est facile à reconnaître à ses antennes à peine et très- obtusément dentées en dedans, à son pronotum notablement atténué en avant et notablement sinué sur les côtés. + Le seul exemplaire sur lequel j'ai fait cette description provient du Brésil, et m’a été obligeamment communiqué par feu Achille Deyrolle. En lui dédiant cette espèce, j'ai voulu rendre hommage à la mémoire d’un homme que j'ai toujours profondément estimé. 6. TH. DIVERSUS. (PI. 7, fig. 2.) Supra nigro-piceus subparallelus, postice tantum attenuatus, pube subtil fusca sparsim vestitus ; capile antice fronte media sulco brevi longitudi- nali notato; antennis ferrugineis, basi infuscatis, articulis 4-10 subtrian- gularibus, perquam obtuse dentalis ; pronoto latitudine paululum breviore, antice leviter attenuato, lateribus recto, supra sat fortiter dense punctato ; scutello subquadrato; elytris obsolete striatis, striis basi tantum distinctis, interstitits sat crebre punctatis; prosterno utrinque impressione obsoleta punclata notato, crebre sat fortiter punclato; sulco antennali parum pro- fundo lato; pedibus ferrugineis; femoribus subinfuscatis. Long, 5 mill. Corps oblons, médiocrement convexe supéricurement, subparallèle, un 170 HENRY DE BONYOULOIR. peu atténué seulement tout à fait au sommet, en entier d’un noir de poix ; couvert en dessus d’une pubescence un peu grisâtre, fine, courte et peu serrée, n’allérant en rien la couleur du fond. Tête à ponctuation assez forte, rugueuse ei très-dense; marquée sur le front en avant d’un sillon longitudinal médian, assez profond, court et assez large. Antennes à premier article d’un brun rougeâtre, les suivants ferrugineux, le second plus petit que le quatrième, le troisième presque aussi long que les deux suivants réunis, le quatrième plus court, à peine renflé; le cinquième sensiblement plus court et plus renflé, les suivants gros- sissant graduellement vers le sommet; ces articles, étant plus ou moins subarrondis, donnent aux antennes un aspect moniliforme. Pronotum moins long que large, légèrement atténué en avant, à côtés non sinués au-dessus des angles postérieurs, largement arrondi en avant, marqué d'une très-légère impression oblique de chaque côté au-dessus des angles postérieurs; couvert d’une ponctuation assez forte, très-serrée. Écusson à peu près carré. Élytres ovales-oblongues, subparallèles, à peine atténuées dans leur tiers postérieur, très-légèrement comprimées de chaque côté au-dessous des épaules, marquées à la base seulement de stries longitudinales qui deviennent plus ou moins obsolètes en arrière, sauf la juxta-suturale, qui est bien marquée dans toute son étendue ; assez notablement et densément ponctuées. Dessous du corps entièrement noir, recouvert d’une pubescence jaunâtre peu serrée mais bien distincte. Triangle des propleures à ponctuation forte et assez serrée, moins notable sur le prosternum, plus dense sur l’abdomen. Prosternum offrant de cha- que côté une petite impression très-légère et même assez vague, dont le fond est ponctué. Sillon marginal du propectus peu profond, mais aussi large que le triangle des propleures vers le milieu de sa longueur. Pattes d’un ferrugineux clair, avec les cuisses légèrement rembrunies. Je n’ai eu sous les yeux qu’un seul exemplaire de cette espèce, prove- nant de Petropolis ( Petersburg-États-Unis), obligeamment communiqué par feu Hamlet Clark. Cet insecte se distingue facilement par sa forme plus large, bien moins atténué en arrière, les côtés de son pronotum droits, ses antennes, et sa ponctuation plus forte et plus serrée. Eucnémides. Dellometopus. 171 Genre 17, Heltemetepus. (dénra, della; wérwmev, front.) Corps suboblong, assez allongé, médiocrement convexe supérieurement. Tête grande, convexe, assez profondément enfoncée dans le prothorax. Épistome notablement rétréci à sa base, infléchi par rapport à la tête, avec son bord antérieur très-légèrement sinué dans son milieu, sans carène longitudinale médiane ou avec une faible trace en avant seulement. Mandibules très-inégalement bifides, offrant extérieurement une surface déprimée, rugueuse, assez large et arrondie en arrière. Dernier article des palpes maxillaires comprimé, de forme subovalaire, mais obliquement tronqué au sommet. Antennes assez allongées (4), plus courtes (4), à premier article assez gros, médiocrement allongé, arqué; deuxième petit, caché en partie par le premier; troisième médiocre, moitié plus long que le suivant, subobconique ($), en triangle allongé (&); quatrième au dixième ou au moins cinquième au dixième courts et obtusément mais assez fortement dentés intérieurement (©); ou assez longs et munis cha- cun au sommet en dedans d’un rameau étroit, graduellement plus longs vers le sommet (4); dernier oblong (£); ou très-allongé, étroit, courbe et dirigé en dedans (4). Pronotum aussi long que large, ou à peine plus court, plus ou moins légèrement atténuëé au sommet, fortement bisinué à la base, avec un lobe médian subtronqué, assez large et court; ses angles postérieurs fortement prolongés en arrière, en pointe aiguë au sommet. Sutures prosternales simples, parfaitement fermées antérieurement contre l'angle du prosternum. Sillon marginal du propectus limité en dehors par le bord externe tranchant du pronotum, presque aussi large que le triangle des propleures, légèrement mais sensiblement élargi en arrière, visiblement rugueux intérieurement dans son fond, transversalement ter- miné et fermé postérieurement par un fin rebord légèrement oblique, faisant suite à son bord postérieur. Triangle des propleures beaucoup plus long que large à sa base, son bord postérieur étant moitié moins long au moins que chacun des deux autres, qui sont subégaux. Proster- num n’offrant aucune trace de fossette latérale. Lames des hanches posté- rieures assez étroites, un peu anguleuses en dedans et distinctement retrécies en dehors à partir du sommet de l'angle. Pattes assez courtes ; 4792 HENRY DE PBONVOULOIR. jambes linéaires ; tarses grèles, filiforn.es, les antérieurs assez courts, mais à peine ou guère plus épais; tous à pénultième article excavé échancré en dessus au sommet et par suite légèrement prolongé en dessous; les postérieurs à premier article variant un peu de longueur. Ongles simples. Ce genre renferme quelques petites espèces américaines rappelant un peu par leur faciès et la structure de leurs antennes diverses espèces de Microrhagus, mais voisines par leurs caractères des coupes génériques précédentes. J'ai conservé le nom inédit de Deltometopus donné à ces insectes par M. de La Ferté dans sa collection. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE DELTOMETOPUS. 1. Antennes dépassant notablement la moitié du corps en arrière; à articles 3-10 très-allon- gés, deux fois au moins plus longs que larges. — Antennes plus ou moins longues, mais n’attei- gnant pas la moitié du corps en arrière; à articles 3-10 plus ou moins allongés, mais jamais deux fois plus longs que larges. . . . 2, Carène interoculaire, entière au milieu, sur la base de l’épistome, qui est distinctement ca- MÊMES 0. 0 0 do 870 ovoublo 00 Dicraleiolnie — Carène interoculaire toujours distinctement : interrompue au milieu sur la base de lépis- tome UNS MPASICANEN EE NN RC CIS 3. Front marqué en avant d’une fine ligne élevée longitudinale bien distincte, effacée avant le MOTO NE DA Ra loto aller brolonélonidie — Front égal ou fovéolé, mais sans trace de ligne élevée oneitudinale PP Ent h. Antennes et pattes d’un brun foncé; carènes partant du bord interne de l’œil, prolongées sHrlatbasedelépistoment RMMETOARAMUNE HOT MES à à SANT o es bc fuscipes. . . . - 1° (SE) ® Eucnémides. Dellomelopus. — Antennes et pattes d’un ferrugineux testacé ; carènes parlant du bord interne de l'œil, non prolongées sur la base de l’épistome. . . . . 9. Pronotum sans fossette distincte de chaque COERUMIObeNDaS aire EEE ee — Pronotum marqué au milieu de sa base de deux fosseties bien distinctes, obliques en EROrS ER RE MAS SE SM RE RSA 6. Antennes à articles 5 et 6 ou 7 à 11 prolongés chacun en un rameau notablement plus long quenlanieleNuEmemenCER EEE — Antennes simplement dentées en scie ou même SUDMOMIONNES C) NN PNEUS 7. Antennes pectinées à partir du septième ar- UCI Se RER CS EE e — Antennes pectinées avant le septième article. 8. Pronotum offrant de chaque côté, contre le bord latéral, un sillon partant de l'angle posté- rieur et n’atteignant pas l’angle antérieur. . — Pronotum sans sillon latéral . . . . . . . . 9. Antennes pectinées à partir du sixième ar- LOS SRE Les EL STE SIN EE Re Pet — Antennes pectinées à partir du cinquième ar- UCI SN Re RENE REL n sie 10. Antennes pectinées à partir du cinquième ar- RICO 0e RTE PRET A IE IE — Antennes pectinées à partir du sixième aï- (CO CO PE MAMAN SE RUE ENT LIMEF ACER EME ARR 44. Saillie prosternale carénée au milieu dans fo ENSOHIÉENQUE RER RC Ce — Saillie prosternale carénée seulement tout à fnaalestrémanlés #4 1er ee A tune 175 D. similis. . . . . . I. fulvivornis. . . . 5. indocilis + . … … AL. 8. 9. 10. CCC EN ENICE foveolatus (7). . 40, ii CROIS E Re El EMCE constrictus (S). . 8. ainænicornis ($) . 7e 174 HENRY DE BONVOULOIR. 42. Pronotum marqué de deux fossettes distinctes dans sa moitié antérieure chez la femelle. . foveolatus (®). . 10. — Pronotum sans trace de fossettes dans sa moi- tié antérieure chez la femelle. . . . . . . . 48. 13. Épistome seulement un peu plus étroit à la base que l’espace compris entre lui et l'œil. amænicornis (Q). 7. — Épistome deux fois plus étroit à la base que l'espace compris entre lui et l'œil. . . . . . constrictus (Q) . . 8. 1. D. FALLAX. Supra nigro-piceus, pube fulvo-aurea sat dense veslitus ; carina intér- oculari medio late sejuncta; fronte antice longitudinaliter non carinata ; antennis longioribus, filiformibus, vix dentatis, obscure brunneis, articulo secundo ferrugineo; pronoto latitudine breviore, a basi ad apicem fortiter attenualo, lateribus postice recto, sat fortiter rugoseque punctalo; elytris basi ad apicem leviter sensim attenuatis ; propleurarum triangulo cum Linea externa obliqua non sinuata; pedibus ferrugineis ; tarsis testaceis. Long. 4 mill Corps assez allongé, peu convexe supérieurement, légèrement mais gra- duellement atténué en arrière dans ses deux tiers postérieurs; d’un noir de poix, assez densément couvert en dessus d’une pubescence bien appa- rente, mais assez fine, d’un fauve un peu doré. Tête à ponctuation assez notable, serrée et un peu rugueuse, n’offrant point sur le front, en avant, de ligne longitudinale élevée distincte et sans fossette apparente. Carène interoculaire largement séparée au milieu sur la base de l’épistome. Celui-ci assez notablement rétréci à la base. Antennes d’un brun noi- râtre, à second article ferrugineux, très-allongées, dépassant sensiblement la moitié du corps en arrière, filiformes, à peine dentées intérieurement, leurs articles très-allongés, le troisième sensiblement plus long que les suivants, quatrième à dixième devenant graduellement plus allongés et plus grêles vers le sommet, le dernier une fois et demie aussi long que le Eucnémides. Dellometopus. 175 quatrième. Pronotum sensiblement moins long que large, assez notable- ment et graduellement rétréci de la base au sommet, nullement sinué sur les côtés en arrière, avec son lobe médian court et fortement enfoncé et ses angles postérieurs assez notablement prolongés en arrière ; couvert d’une ponctuation forte, serrée et rugueuse, sans trace de ligne longitudinale élevée au milieu de sa base. Élytres assez légèrement mais graduellement atténuées de la base à l’extrémité ; marquées de stries longitudinales assez légères, peu distinctes, en arrière, assez notablement et densément ponctuées, leurs points se confondant avec ceux des intervalles, qui sont assez notables, serrés et rugueux transversalement. Dessous du corps d’un noir de poix, excepté les mandibules, qui sont rougeäâtres ; à ponc- tuation assez forte, légèrement rugueuse et un peu varioleuse sur le pro- pectus. Triangle des propleures régulièrement et graduellement atténué de la base au sommet, avec sa ligne externe oblique parfaitement droite. Épipleures des élytres très-légèrement sillonnées. Pattes ferrugineuses. Tarses teslacés. Les antennes de cette espèce sont très-remarquables en cé sens qu’elles offrent la plus grande analogie avec celles des Thambus et qu’elles sont bien distinctes de toutes celles des Deltometopus. Le D. fallax offrant tous les caractères de ce dernier genre, il n’est pas douteux pour moi qu’il doive y rentrer; aussi l’ai-je placé en tête comme établissant assez bien une sorte de passage entre les espèces de ces deux genres. Le seul exemplaire que je possède vient du Brésil, 2, D. STALIL. 4 Supra nigro-piceus, pube sublili fulvo-aurea parum dense vestitus : carina interoculari integra; fronte antice depressione longitudinali notata ; antennis brevioribus, dilute ferrugineis, non dentatis ; pronoto latitudine breviore, lateribus postice non sinuatlo, a basi ad apicem fere sensim atte- nuato, mediocriter, sat dense, non rugose punctato: elytris in dimidia parte postica sat attenuatis ; propleurarum triangulo antice sensim atte- nuato, linea externa recta; pedibus larsisque dilute ferruginetis. Long. 5 mill. Corps oblong allongé, médiocrement convexe supérieurement, légère- 476 HESRY DE BONVOULOIR. ment atténué dans sa moitié postérieure; d'un noir de poix; couvert en dessus d’une pubescence peu serrée, d’un gris jaunâtre, avec un reflet doré. Tête à ponctuation médiocre, assez serrée, mais nullement rugueuse, marquée au milieu du front, en avant, d’une dépression longitudinale qui se prolonge en arrière sur le vertex; carène interoculaire bien marquée, nullement interrompue au milieu, sur la base de l’épistome, qui lui-même est distinctement caréné en cet endroit. Antennes entièrement d’un ferru- gineux clair, notablement plus courtes que la moitié du corps, nullement dentées (1); à troisième article assez allongé, mais n’égalant pas pourtant les deux suivants réunis ; quatrième à dixième un peu plus longs que larges, non dentés en dedans, mais devenant graduellement un peu plus épais vers le sommet; dernier oblong, de la longueur des deux précédents réunis. Pronotum bien moins long que large, légèrement convexe, assez notablement et presque graduellement rétréci de la base au sommet, non sinué sur les côtés en arrière, avec son lobe médian postérieur assez court et assez enfoncé et ses angles postérieurs assez notablement prolongés en arrière; couvert d’une ponctuation moins forte et surtout moins serrée que chez le D. fallax et nullement rugueuse; marqué dans son milieu, tout à fait à la base, d’une petite ligne élevée longitudinale très-courte, et de plus, vers le milieu de sa longueur, offrant une petite fossette lon- gitudinale bien distincte. Élytres peu atténuées en arrière dans leur moitié basilaire, plus notablement ensuite ; marquées de quelques vestiges de stries à la base intérieurement ; peu fortement et densément ponctuées, non ou à peine visiblement rugueuses transversalement. Dessous du corps d’un noir de poix, avec l'extrémité des lames des hanches postérieures un peu rougeàtre; à ponctuation assez fine et serrée, non rugueuse, plus notable sur le propectus. Triangle des propleures régulièrement et gra- duellement atténué de la base au sommet, presque deux fois aussi large à la base que le sillon marginal, avec son bord externe non sinué. Épi- pleures des élytres très-légèrement sillonnées. Pattes d’un ferrugineux testacé. il est facile de reconnaître cetle espèce à sa carène interoculaire entière et à son épistome caréné à la base; en outre, ses antennes, bien moins longues et d’un ferrugineux clair, ne permettent pas de la confondre avec le D. fallaæ, et son pronotum, bien plus rétréci en avant, la couleur de ses antennes et de ses pattes la distinguent également du D. fuscipes. L'unique exemplaire sur lequel j'ai fait cette description provient de j) Du moics dans l’unique cxemypiaire que Wal sous les Jeux. ) l Aue | À Eucnémides. Dellometopus. 19 Rio-Janeiro. Il est au musée de Stockholm et m'a été obligeamment com muniqué par M. le professeur Stàl, auquel je me fais un devoir de Île dédicr. [a] 9 D. FUSCIPES. (P1..7, fig. 3.) Supra nigro-piceus, pube subtil grisea sparsim obsoleteque vestitus; carina énleroculari subtili, medio anguste sejuncta; fronte longitudina- liter subliliterque medio carinata; antennis brevioribus, nigro-brunneis, arliculo sccundo ferruginco, distincle dentatis; pronoto latiludine paulo breviore, lateribus postice recto, antice leviler attenuato, mediocriter sat dense non rugose punciato; elytris postice leviter altenualis ; propleura- rum triangulo apice tantum. fortiler atlenualo cum linea externa postice sinuala, antice intus recurva; pedibus nigro-piceis ; tarsis ferrugincis. Long. 4 1/2 à 5 mill. Corps assez allongé, médiocrement convexe supérieurement, légèrement atténué en arrière, en entier d’un noir de poix, couvert en dessus d’une irès-fine et très-courle pubescence à peine grisâtre, écartée et peu appa- rente. ‘Fête à ponctuation médiocre et serrée, marquée au milieu du front, en avant, d’une fine ligne longitudinale élevée bien distincte, s’effa- çant avant le vertex en arrière et atleignant en avant la base de l’épis- tome ; carène interoculaire assez fine, à peine visiblement interrompue au milieu. Épistome plus notablement rétréci à la base. Antennes d’un brun noirâtre, à second article ferrugineux, sensiblement plus courtes que la moitié du corps, assez aiguëément dentées chez la femelle, à troisième article assez allongé, égal aux deux suivant(s réunis; quatrième à dixième assez courts, subtriangulaires, à peine plus longs que larges, subégaux entre eux; dernier ovale oblong. Pronotum un peu moins long que large, assez convexe, droit sur les côtés en arrière, un peu atténué en avant, vec son lobe médian postérieur court et fortement enfoncé et ses angles postérieurs assez prolongés en arrière; couvert d'une ponctuation bien moins forte et moins serrée que celle du D. fallax, nullement rugueuse ; L° Série, TOME X, partie supplémentaire. 42 178 HENRY DE BONVOULOIR. marqué dans son milieu, en arrière, d’une petite ligne longitudinale élevée assez fine et très-courte. Élytres légèrement atténuées en arrière, mar- quées de stries longitudinales légères, mais assez distinctes, moins en arrière, peu fortement mais densément ponctuées, leurs points se confon- dant avec ceux des intervalles, qui sont serrés et un peu rugueux trans- versalement. Dessous du corps d’un noir de poix, à ponctuation assez forte et distinctement varioleuse sur le propectus, mais non rugueuse. Triangle des propleures s’atténuant légèrement en avant dans sa moitié basilaire, plus fortement rétréci dans son tiers antérieur, avec sa ligne externe fai- blement sinuée en arrière et sensiblement arquée en dedans en avant. Épipleures des élytres très-légèrement sillonnées. Pattes noirâtres. Tarses d’un ferrugineux obscur. L’insecte sur lequel j'ai fait cette description faisait partie de la collec- tion de M. le marquis de La Ferté et était indiqué de Colombie. J'ai rapporté également à cette espèce un exemplaire mâle qui m'a été communiqué par M. Sallé comme provenant de Caracas, sous le nom inédit d’attenuatus La Ferté. Cet insecte m'a paru en tout parfaitement semblable au fuscipes femelle et ne s’en distingue que par sa forme plus allongée et plus rétrécie en arrière (caractère essentiellement sexuel dans ce genre) et par sa ponctuation un peu plus forte et un peu plus serrée. D'ailleurs, n’en ayant vu jusqu'ici qu'un seul exemplaire, j’ai pensé préfé- rable de le considérer comme le mâle de cette espèce. Hi. D. SIMILIS. Præcedenti affinis sed frontis carina longitudinali minus distincta, carina interoculari medio latius sejuncta, antennis pedibusque ferrugineis facile distinctus. Long. 5 4/2 mill. Forme un peu moins atténuée en arrière. Ligne longitudinale élevée du front moins marquée et n’atteignant pas en avant la base de l’épistome. Carène interoculaire nullement prolongée sur la base de l’épistome et par conséquent lrès-largement séparée au milieu. Antennes entièrement ferru- gineuses, ainsi que les mandibules. Pronotum très-légèrement sinué sur Eucnémides. Dellometlopus. 179 les côtés en arrière, avec ses angles postérieurs un peu dirigés en dehors et la ligne longitudinale lisse du milieu de sa base un peu plus élevée, Pattes ferrugineuses. Bien que cette espèce paraisse au premier abord extrêmement voisine de la précédente, je la crois néanmoins bien distincte, et les caractères que je viens d'indiquer me semblent suffisants pour motiver mon opinion à cet égard. L’unique exemplaire que je possède vient du Brésil. 5. D. FULVICORNIS Guérin-Méneville, (EL 7, fig. 4.) Supra nigro-piceus, pube subtili fusco grisea vestitus ; carina tnter- oculari in medio late sejuncta; fronte lonailudinaliter distincte carinata; antennis ferrugineis, arliculo quarto non dentato, sequentibus dentatis ; pronotlo latiludine paulo breviore, lateribus recto, antice paulum atte- nuato, bast media foveis duabus notato, linea longitudinal lævi nulla , dense non rugose punctato; elytris propleurarumque triangulo ut in fus- cipes ; pedibus ferrugineis. Long. 3 4/5 mill. Eucnemis fulvicornis Guérin-Mén., Ann. Soc. ent, Fr., 1843, 187, Corps assez allongé, peu convexe supérieurement, assez notablement alténué en arrière, en entier d’un noir de poix, couvert en dessus d’une très-fine et très-courte pubescence d’un gris jaunâtre et peu apparente, un peu plus dense et plus visible vers la base des élytres et du pronotum. Tête à ponctuation assez fine et serrée, marquée sur le front d’une fine ligne élevée longitudinale bien distincte, s’effaçant en arrière avant le vertex; carène interoculaire largement séparée au milieu. Épistome un peu moins rétréci à la base, Antennes ferrugineuses, ne dépassant pas les angles postérieurs du pronotum, à troisième article allongé, subégal aux deux suivants réunis; quatrième seulement un peu plus long que large, 480 HENRY DE PBONVOULOIR. nullement denté, les suivants pas plus longs que larges, subtriangulaires, assez notablement dentés en dedans; dernier oblong, de la longueur des deux suivants réunis. Pronotum un peu moins long que large, assez con- vexe, droit sur les côtés en arrière, un peu atténué dans son tiers antëé- rieur, avec son lobe médian postérieur court, mais un peu élevé en arrière, et de chaque côté de ce dernier marqué d’une fossette assez pro- fonde, oblique en dehors, couvert d’une ponctuation médiocre, mais dense, principalement sur les côtés et nullement rugueuse; n’offrant point de trace äe ligne longitudinale élevée au-dessus du lobe postérieur. Élytres notablement atténuées en arrière, surtout dans leur moitié posté- rieure, marquées de stries longitudinales assez légères, plus distincles en avant, densément ponctuées, mais avec leurs points se confondant avec ceux des intervalles, qui sont assez serrés et un peu rugueux transversale- ment. Dessous du corps d’un brun rougeàtre, à ponctuation assez forte et distinctement varioleuse sur le propectus, mais non rugueuse. Triangle des propleures s’atténuant assez notablement en avant dans sa moitié postérieure et plus fortement dans son tiers antérieur, avec sa ligne externe à peine sinuée en arrière et légèrement arquée en dedans en avant. Épipleures des élytres à peine sillonnées. Pattes ferrugineuses. Le D. fulvicornis se distingue facilement du fuscipes par sa taille plus petite, sa forme plus atténuée en arrière, sa carèné frontale transverse plus largement interrompue au milieu, la couleur de ses antennes et de ses pattes et les deux fossettes obliques du milieu de la base du prono- tum ; du sünilis, également par sa taille sensiblement plus petite el sa forme beaucoup plus atténuée postérieurement ; de plus par le quatrième article de l’antenne nullement denté, par la carène longitudinale du front beaucoup plus marquée et par l'absence de ligne longitudinale lisse au- dessus du milieu de la base du pronotum. Cette espèce, dont je n’ai connu que la femelle, provient de Cayenne. 6. D. ALACER. (PL 7, fig. 6.) Supra nigro-piceus, pube subtili grisea veslilus; fronte haud foveo- lata; carina interoculari in medio sejuncta ; clypeo basi fortiter attenuato ; Eucnémides. Dellomelopus. 181 antennis nigro-brunneis arliculo secundo ferrugineo, quarto lriangulari intus leviter dentato, quinto subæquali sed forlius dentato, sexto-decimo longe ramosis, ramis articulis sesquilongioribus; pronolo longiludinis fere latitudine, antice sensim altenuato, lateribus recto ; elytris postice sen- sim attenuatis: propleurarum triangulo basi leviler, apice fortius atte- nualo, linea caxterna subrecta ad apicem intus recurva; pedibus ferru- gineis. Long. 4 mill. Corps assez allongé, peu convexe supérieurement, notablement et gra- duellement atténué en arrière; en entier d’un noir de poix, couvert en dessus d’une très-fine et très-courie pubescence grisätre peu apparente. Tête à ponctuation assez fine et assez serrée, nullement rugueuse, sans ligne longitudinale élevée ni fossette distincte sur le front. Carène inter- oculaire assez notablement interrompue au milieu sur la base de l’épis- tome, où elle est coudée brusquement en avant de chaque côté, pour se prolonger sur la surface de ce dernier. Épistome assez fortement rétréci à la base. Antennes d’un brun noirâtre, à second article ferrugineux; chez le mâle le quatrième article est à peine plus long que large, subtriangulaire et denté intérieurement ; le cinquième n’est pas plus allongé, mais plus fortement denté; les suivants sont prolongés chacun dans leur moitié antérieure en un rameau interne une fois et demie plus long que l’article lui-même ; les suivants augmentent graduellement de longueur vers le sommet. Pronotum à peu près aussi long que large, assez convexe, droit sur les côtés en arrière, qui sont légèrement relevés; faiblement atténué vers le sommet, avec son lobe médian postérieur court et fortement enfoncé; marqué au-dessus de ce dernier d’un petit commencement de carène longitudinale ; couvert d’une ponctuation assez forte, très-dense, principalement sur les côtés, mais non rugueuse. Élytres notablement et graduellement atténuées en arrière, marquées de stries longitudinales assez légères, plus distinctes en avant, densément ponctuées, les points se confondant avec ceux des intervalles, qui sont serrés, bien marqués et un peu rugueux transversalement. Dessous du corps à ponctuation assez forte, varioleuse et très-dense sur le propectus. Triangle des pro- pleures faiblement rétréci en avant dans ses deux tiers basilaires, plus atténué tout à fait au sommet, avec sa ligne externe à peu près droite, mais sensiblement courbée cn dedans à l'extrémité. Épipleures des élytres très-légèrement sillonnées vers leur base. Cuisses d’un brun rougeûtre ; ambes ferrugineuses; tarses un peu plus clairs. 182 HENRY DE PONVOULOIR. Le D. alacer, dont le mâle seul m'est connu, se distingue facilement des espèces précédentes par son front nullement caréné longitudinale- ment. Il se rapproche davantage du suivant, mais est facile à reconnaître aux côtés de son pronotum droits en arrière, et au cinquième article antennaire un peu plus longuement denté que le précédent et non pro- longé en rameau comme les suivants; de plus, le triangle de ses pro- pleures est moins régulièrement alténué en avant. L’exemplaire sur lequel j'ai fait cette description portait le nom que je lui ai conservé dans la collection de M. de La Ferté et était indiqué de Sainte-Catherine. 7. D. AMÆNICORNIS Say. (BE UE ONCE NET) Supra nigro-piceus, pube subtili grisea vestitus; fronte antice distincte foveolata; carina interoculari nulla (Q), vel subtili (&), in medio late sejuncta; clypeo basi paulo (S), vel fortius (S) attenuato; antennis obscure brunneis, articulis secundo et tertio ferrugineis (&), vel totis ferrugi- neis (®), articulo quarto (&) præcedenti fortius dentato, quinto-decimo longius ramosis, ramis articulis duplo longioribus ; articulis quarto- decimo (®) æqualibus, intus tantum serratis; pronoto latitudine vi lon- giore, antice sensim sat fortiter attenuato, lateribus postice leviter sinuato (d), vel antice subdilatato lateribusque fortius sinuato (©), dense punctato; elytris apice tantum leviter ($), vel sensim fortiterque (&) attenuatis ; pro- pleurarum triangulo a basi ad apicem sensim fortiter attenuato, linea externa subrecta ; lobo prosternali non, vel apice tantum obsolete carinato ; pedibus ferrugineis. Long. 3 4/10 à 4 1/10 mill. (&) Eucnemis amænicornis Say, Trans. Amer. Philos. Soc., VI, 189. — Leconte, Revision of the Elateridæ of the United States (Amer. Philos. Soc., X, 418), 1853. (Q) Elater clypeatus Say, Ann. Lyc. of New-York, I, 266. Eucnémides. Deltometopus. 188 Eucnemis clypeatus Leconte, Revis. of the Elater. of the Unit. States (Am. Phil. Soc., X, 417), 1853. Corps allongé, médiocrement convexe supérieurement, subparallèle, à peine atténué tout à fait en arrière (@), ou notablement et graduellement rétréei postérieurement (<), en entier d’un noir de poix, couvert en dessus d’une très-fine et très-courte pubescence jaunâtre ou d’un gris jaunâtre peu apparente, plus visible et plus dense sur la base du pronotum et des élytres. Tête à ponctuation médiocre, assez serrée, quelquefois un peu rugueuse en arrière, marquée sur le front, en avant, d’une fossette assez large el plus ou moins profonde, mais en général bien distincte. Carène interoculaire légère chez le mâle, mais distincte, toujours assez largement séparée au milieu sur la base de l’épistome, où elle est plus ou moins distinctement angulée en dehors et prolongée sur ce dernier; chez la femelle la carène interoculaire n'existe plus. Épistome assez rétréci à la base, notable- ment (<), ou seulement un peu (©) plus étroit que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes d’un brun obscur, avec les articles deuxième et troisième ferrugineux (4), ou entièrement ferrugineuses (@); chez le mâle le quatrième article est un peu moins long que large, subtriangulaire, fortement denté intérieurement, le cinquième prolongé dans sa moitié antérieure en un rameau interne une fois et demie environ aussi long que lui, les suivants également prolongés, mais leurs rameaux au moins deux fois aussi longs que les articles et augmentant graduellement de longueur vers le sommet; chez la femelle les articles quatrième à dixième ne sont pas plus longs que larges, subégaux, dentés en scie intérieure- ment. Pronotum du mâle au moins aussi long que large, assez légère- ment sinué sur les côtés en arrière et assez notablement atténué en avant; chez la femelle, nullement atténué en avant, mais au contraire légèrement renflé dans son tiers antérieur et plus notablement sinué sur les côtés, couvert d’une ponctuation assez forte et serrée, avec une fine ligne tout à fait obsolète au milieu de sa base disparaissant même quelquefois en entier; offrant de plus chez quelques-uns une légère dépression de chaque côté du milieu de la base. Élytres assez fortement et graduellement rétrécies en arrière (4) ou très-légèrement atténuées dans leur moitié postérieure (9); marquées de stries longitudinales assez profondes, surtout en avant, densément ponctuées, les points se con- fondant avec ceux des intervalles, qui sont bien distincts et rugueux transversalement. Dessous du corps à ponctuation assez forte et légère- ment varioleuse sur le propectus. Triangle des propleures subgraduelle- 484 HENRY DE BONVOULOIR, ment et plus fortement atténué de la base au sommet, avec son bord externe le plus souvent droit ou à peine sinué, très-légèrement courbé en dedans tout à fait à l'extrémité. Saillie prosternale sans carène longi- tudinale ou tout au plus avec un vestige à l'extrémité. Épipleures des élytres non sillonnées à leur base. Pattes ferrugineuses. Tarses testacés. Gette espèce se fait remarquer par la gracilité et la longueur de ses rameaux antennaires à partir du cinquième article chez les mâles et par l'absence de carène transverse sur le bord antérieur du front chez la femelle. Elle est répandue dans les collections et paraît avoir un habitat assez. étendu, car d’après M. Leconte elle est commune dans les États- Unis du sud et du centre. Du reste je l’ai vue de Géorgie, de Pensylvanie (coll. vom Bruck et Musée de Stockholm), de Canandaiïgua (Goll. de Murseul), de l'Illinois (coll. du Musée de Stockholm), de New-York (coll. von Heyden), de Tennessée (coll. Schaum et La Ferté). Dans la collection de ce dernier se trouvait un exemplaire (Q) en tout parfaitement sem- blable au type de l’amænicornis (@), qui était indiqué de Sainte-Catherine. Il est probable qu’il y a eu là erreur de localité. J'ai dû à l'extrême obligeance de M. Leconte le type de l'Eucn. clypeatus Say, qui n’est autre chose, comme il me l’a fort bien fait remarquer, que la femelle du D. amænicornis. 8. D. GONSTRICTUS, Præcedenti simillimus, altamen differre videtur : clypeo (&) basi fortius constricto, antennarum arliculo primo ferrugineo; fronte ($) antice transversim distincte carinata, clypeo basi angustiore; alque lobo pros- ternali in utroque sexu longiludinaliter distincte carinato. Long. 4 4/2 mill. Extrèémement voisin de l'espèce précédente, dont il diffère par les carac- tères suivants : épistome chez le mâle beaucoup plus notablement rétréci, trois fois plus étroit que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes à premier article entièrement ferrugineux. Saillie prosternale longitudinale- ment carénée au milieu dans toute son élendue. Épistome chez la femelle Eucnémides, Dellometopus, 185 assez rétréci à la base, environ deux fois aussi étroit que l’espace compris entre lui et l'œil. Front transversalement caréné à son bord antérieur, la carène se prolongeant un peu sur la base de l’épistome, mais néanmoins distinctement séparée de l’opposée. Bien que cette espèce ressemble extrêmement à l’amænicornis, je l'en crois néanmoins distincte par les caractères que je viens de mentionner et qui se reproduisent chez trois exemplaires mäles et une femelle que j'ai sous les yeux. Il provient du Brésil. J'en possède un individu de la Nova-Friburgo, et j'en ai vu un autre indiqué de Rio-Janeiro dans la collection du Musée de Stockholm. 9, Dr EREPTUS. Amænicorni afjinis; sed carinis interocularibus longioribus pronoli marginem anticam atltingentibus: antennarum articulo quinto lriangu- lari; pronoto lateribus postice non distincte sinualo, et lobo prosternali postice carinato facile dignoscendus ; constricto subsimilis, sed clypeo busi minus constriclo distinctuss Long. 4 mill. Même forme que l’amænicornis. Tête de même, avec la fossette du front un peu moins accusée et les carènes interoculaires bien plus mar- quées, assez largement séparées sur la base de l’épistome, fortement angulées et se prolongeant longitudinalement de chaque côté sur Pépis- tome, un peu en dedans du bord externe et atteignant le bord anté- rieur. Antennes du mâle pectinées à partir du sixième article; d’un brun obscur, avec l'extrémité supérieure et toute la partie inférieure du premier article, le second, le troisième, le quatrième et la base du cin- quième ferrugineux ; le quatrième article plus long que large, distincte- ment denté en dedans; le cinquième à peu près aussi long que large, subtriangulaire, fortement denté intérieurement; le sixième prolongé en un rameau interne près de deux fois aussi long que l’article lui-même ; les suivants à rameaux environ deux fois aussi longs que les articles et aug- mentant graduellement de longueur vers le sommet, mais un peu moins 186 HENRY DE BONVOULOrr. longs cependant que ceux de l’amænicornis. Pronotum du mâle à peine plus long que large, pas distinctement sinué sur les côtés en arrière, assez notablement et subgraduellement atténué de la base au sommet; couvert d’une ponctuation assez forte el serrée; avec une fine ligne enfoncée au milieu de sa base, assez courte, mais bien distincte. Élytres comme chez l’amænicornis. Dessous du corps à ponctuation assez forte, légèrement varioleuse et très-serrée sur le propectus. Triangle des pro- pleures comme chez l’amænicornis, avec le bord externe droit. Saillie prosternale marquée dans sa moitié postérieure d’une petite carène longi- tudinale distincte. Pour le reste, semblable à l’amænicornis. L’unique exemplaire que j'ai vu m'a été communiqué par M. Sallé, qui l’a reçu de la Louisiane. Comme on vient de le voir, cette espèce est facile à distinguer de l’amænicornis et ne peut également être confondue avec le constrictus, dont elle s’éloigne par le cinquième article de l’antenne simplement irian- gulaire, l’épistome bien moins rétréci à la base et les carènes interocu- laires bien moins largement séparées au milieu. 10. D. FOVEOLATUS Guérin-Méneville. (PI. 7, fig. 7, 9: fig. 9, d.) Supra nigro-piceus, postice plus (&) minusve ($) attenuatus ; pube sub- tili flavo grisea vestitus ; fronte antice non foveolata ; carina interoculari medio late sejuncta; clypeo plus (4) minusve ($) basi coarctato ; anten- nis (S) nigro brunneis, articulo secundo ferrugineo, articulis quarto et quinto subtriangularibus, inlus tantum dentatis, sequentibus ramosis , ramis articulis vix longioribus ; (®) nigro brunneis vel ferrugineis, arti- culis quarto-decimo intus serratis; pronoto latitudine. distincte longiore lateribus postice sat fortiter sinuato, ad mediuin ($) foveis duabus sub- transversis notato ; elytris postice sat ($), vel fortiter (4) attenuatis ; propleurarum triangulo angusto, ad apicem attenuato ; pedibus ferrugi- nets! tarsis dilutioribus. Long. 3 3/5 à 4 mill. Eucnemis foveolatus Guérin-Mén., Ann. Soc. ent. Fr., 1843, 187. Eucnémides. Deltomelopus. 187 Corps allongé, étroit, assez convexe supérieurement , très-fortement atténué en arrière (&), ou moins élroit et moins atténué postérieure- ment (®), en entier d’un noir de poix, couvert en dessus d’une fine et courte pubescence d’un gris jaunâtre, peu serrée, un peu plus marquée sur la base du pronotum et des élytres. Tête à ponctuation médiocre, non ou à peine rugueuse, sans fossette distincte sur le front. Carène inter- oculaire toujours bien distinctement séparée au milieu. Épistome assez notablement rétréci à la base, beaucoup (&) ou seulement un peu (9) plus étroit que l’espace compris entre lui et l’œil. Antennes des mâles d’un brun noirâtre, avec le second article ferrugineux, les quatrième et cinquième subtriangulaires, subégaux et dentés à leur angle anté- rieur interne, le sixième beaucoup plus longuement denté, les sui- vants prolongés chacun intérieurement en un rameau assez épais, mais une fois et demie plus long que l’article lui-même; chez la femelle la couleur est la même ou entièrement ferrugineuse, et les quatrième à dixième articles sont subégaux entre eux, subtriangulaires, mais distincte- ment dentés en scie. Pronotum plus long que large, fortement convexe, à peine atténué en avant, visiblement dilaté sur les côtés au-dessus du milieu, assez fortement sinué sur les côtés en arrière et par suite légère- ment dilaté à ses angles postérieurs; couvert en dessus d’une ponctuation assez notable très-serrée, non ou à peine rugueuse, avec une fine ligne longitudinale partant du milieu de la base et dépassant le milieu en avant, réduite quelquefois à une simple ride; marqué de plus chez la femelle, de chaque coté, au-dessus du milieu, d’une fossette transverse bien dis- tincte. Élytres très-fortement atténuées en arrière, marquées de stries longitudinales assez profondes (d'); un peu moins atténuées en arrière et à stries moins profondes (); assez densément ponctuées, les points se con- fondant avec ceux des intervalles, qui sont bien marqués et un peu rugueux transversalement. Dessous du corps à ponctuation forte et vario- leuse sur le propectus. Triangle des propleures très-étroit, atténué de la base au sommet, avec sa ligne externe graduellement et légèrement arquée en avant. Épipleures des élytres légèrement ou à peine sillonnées à la base. Pattes ferrugineuses. Tarses plus clairs. Le mâle se fait remarquer par sa forme plus allongée, plus étroite et fortement atténuée en arrière, ainsi que par la longueur de son prono- tum, qui, du reste, est à peu près construit comme chez le D. amæni- cornis, mais est plus fortement sinué sur les côtés. Quant à la femelle, outre la forme également plus longue de son pronotum, elle est très-facile 188 HESRY DE PBONVOULOIR. à reconnaître aux deux petites fossettes transverses qu’elle présente dans la moitié antérieure de ce dernier, M. Guérin-Méneville a décrit cet insecte sur un exemplaire mâle prove- nant de Cayenne. M. Chevrolat m'a communiqué deux individus mâles pris à Teapa et je possède deux mâles et une femelle venant de Bogota. 11. D. INDOCILIS. Supra nigro-piceus, subparallelus, postice vix atlenuatus, pube subtile flavo grisea vestilus ; fronte antice foveolala; car ina inleroculari in medio late sejuncta:; antennis ferrugineis, articulo primo nigro infuscato, arti- culis quarto-seplimo intus dentatis, sequentibus ramosis, ramis articulis longioribus; pronolo latitudine longiore, lateribus antice vix ampliato, postice perquain leviter sinuato; elytlris postice vix atlenualis ; pedibus ferruginets ; tarsis dilulioribus. Long. 3 1/2 mill. Corps assez allongé, légèrement convexe supérieurement, subparallèle, à peine atténué tout à fait en arrière, en entier d’un noir de poix, cou- vert en dessus d’une fine et courte pubescence d’un gris jaunâtre, peu serrée. Têle à ponctuation assez notable, non rugueuse, offrant une petite fossette bien distincte, en avant, au milieu du front. Carène interoculaire bien distinctement séparée au milieu. Épistome assez rétréci à la base, nota- blement plus étroit que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes des mâles d’un ferrugineux clair, avec le premier article noirâtre, le quatrième subtriangulaire, à peine denté en dedans, les cinquième à septième de même forme, graduellement plus longuement dentés, les huitième à dixième prolongés chacun en un rameau interne plus long que-larticle lui-même. Pronotum un peu plus long que large, assez convexe, à peine atténué tout à fait en avant, mais très-légèrement dilaté sur les côlés, au-dessus du milieu, et faiblement sinué sur les côtés, en arrière ; couvert en dessus d’une ponctuation plus notable, bien moins serrée et non rugueuse, sans trace de ligne longitudinale distinete au milieu de la base et n’offrant point de fossette distincte de chaque côté au-dessus du milieu. Élytres subparallèles, très-légèrement atténuées dans leur tiers postérieur, à ŒEucnémides. D'accrus. 189 stries assez profondes, surtout à la base, assez densément ponctuées, les points se confondant avec ceux des intervalles, qui sont bien marqués et un peu rugueux transversalement. Dessous du corps à ponctuation mé- diocre, profonde, varioleuse et peu serrée sur le prosternum. Triangle des propleures étroit, atténué tout à fait au sommet, avec sa ligne externe graduellement arquée en avant. Saillie prosternale longitudinalement carénée dans son milieu. Épipleures non sillonnées à la base. Paites fer- rugineuses. Tarses plus clairs. Getle espèce, dont je ne possède qu’un exemplaire mâle, s'éloigne de toutes celles du genre par sa forme parallèle à peine atténuée en arrière, son pronotum nullement atténué en avant, ainsi que par la structure de ses antennes. Elle se trouve au Brésil. Genre 18. Hincerus. (ia, à cause de; xép«s, antenne.) Corps plus ou moins allongé, médiocrement convexe supérieurement, Tête assez grande, convexe, assez profondément enfoncée dans le pro- thorax. Épistome assez notablement rétréci à sa base, infléchi par rapport à la tête, avec son bord antérieur très-légèrement sinueux, n’offrant point de carène longitudinale médiane distincte. Mandibules très-inégale- ment bifides, offrant extérieurement une surface déprimée, ponctuée, rugueuse, assez large et arrondie en arrière. Antennes de longueur variable, à premier article un peu épais, allongé, légèrement arqué, de la longueur environ des trois suivants réunis ; deuxième très-petit, presque entièrement caché par le premier; troisième également très-petit, très- court, subtransverse et serré, les deux réunis n’égalant pas en longueur le quatrième, celui-ci assez grand, un peu plus long que le cinquième, les suivants graduellement un peu plus longs, le dernier allongé-oblong, assez étroit. Pronotum au moins aussi long que large, subparallèle, à peine alténué tout à fait au sommet, assez fortement bisinué à la base, avec un lobe médian subtronqué, assez large et court, ses angles postérieurs assez fortement prolongés en arrière, en pointe aiguë au sommet. Sutures prosternales simples, parfaitement fermées antérieurement contre l'angle 190 HENRY DE BONVOULOIR. du prosternum. Sillon marginal du propectus limité en dehors par le bord externe tranchant du pronotum, beaucoup plus étroit que le triangle des propleures, très-profond, point sensiblement élargi en arrière, lisse dans son fond, terminé postérieurement par un fin rebord très-oblique, infléchi et faisant suite à son bord interne. Triangle des propleures plus long que large à sa base, son bord postérieur étant sensiblement moins long que chacun des deux autres, qui sont subégaux. Prosternum n’offrant aucune trace de fossette latérale. Lames des hanches postérieures assez étroites, très-obtusément anguleuses en dedans et légèrement rétrécies en dehors. Pattes très-courtes. Jambes très-légèrement élargies vers le sommet. Tarses peu grêles, les antérieurs courts, faiblement déprimés, tous à pénultième article excavé-échancré en dessus au sommet, et par suite légèrement prolongé en dessous; les postérieurs à premier article aussi long que tous les suivants réunis. Ongles simples. J'ai établi ce genre sur deux espèces du Mexique offrant plusieurs caractères remarquables qui ne me semblent point permettre de les faire rentrer dans les autres coupes génériques voisines. Il se distingue des Deltometopus qui précèdent par son sillon antennaire beaucoup plus étroit et nullement élargi en arrière, ainsi que par les articles deuxième et troisième des antennes très-pelits et subégaux, et des Dromæolus qui suivent, également par la structure de ses antennes. A. D. ANTENNATUS. (PL 8, fig. 1.) Supra niger, pube subtili grisea parum vestitus: capite linea media longitudinali sublili elevata notato; antennis elongatis nigris, articulis quarto-decimo dentatis; pronoto latitudinis longitudine, disco convexo, lateribus recto, antice vix atllenuato, crebre rugose punctato, basi media sulco longitudinali brevi, el utrinque foveola rotundata notato; elytris postice leviter attenuatis, anguste sed profunde striatis ; interstitiis con- vexiusculis, sat crebre punctatis ; pedibus obscure nigro brunneis, larsis plus minusve ferrugineis. Long. 4 7/10 mill. Corps assez allongé, médiocrement convexe supérieurement, légèrement Eucnémides. Diacerus. 192 et subgraduellement rétréci en arrière, en entier d’un noir mat, couvert en dessus d’une très-fine et très-courte pubescence grisàtre, médiocre- ment serrée, plus apparente sur la base des élytres et le long des bords latéraux du pronotum. Tête à ponctuation médiocre, très-serrée et un peu rugueuse, marquée sur le front d’une fine ligne élevée, longitudinale, médiane, qui s’étend en arrière sur le vertex. Antennes longues, subcom- primées, assez robustes, un peu plus longues que la moitié du corps, noires en entier; à articles deuxième et troisième extrêmement pelits, notablement plus courts réunis que le suivant; quatrième à dixième assez grands, en triangle très-allongé, notablement plus longs que larges, assez notablement dentés en dedans. Pronotum au moins aussi long que large, notablement convexe sur son disque, parallèle sur les côtés, à peine atté- nué tout à fait en avant, couvert d’une ponctuation très-serrée et rugueuse, principalement sur les côtés; marqué, au milieu de la base, d’un étroit mais profond sillon longitudinal, abrégé notablement avant le milieu et accompagné, de chaque côté de la base, d’une petite fosseite arrondie. Écusson très-obtusément subtriangulaire. Élytres assez légèrement et gra- duellement atténuées de la base au sommet, marquées de stries longitu- dinaies étroites, mais profondes, avec leurs intervalles étroits, légèrement convexes, assez densément ponctués et un peu rugueux, avec les troisième et cinquième plus élevés, fortement convergents en arrière et enclosant le quatrième, qui est abrégé derrière le milieu. Dessous du corps noir, densément et finement ponctué, mais assez fortement rugueux sur le pro- pectus. Pattes d’un noir brun, avec toutes leurs articulations, une ligne dorsale sur les cuisses et les tarses en plus ou moins grande partie ferru- gineux. J'ai décrit cette espèce sur deux exemplaires trouvés en octobre à Toxpam (Mexique) par M. Sallé. 2. D. GRISESCENS. (PL 8, fig. 2.) Supra niger, pube subtili grisea parum dense, in pronoto toto vel tan- tum in basi lateribusque, elytrorumque in tertia parte antica mullo den- 492 IJELRE DE BONVOULCIR. sius, vestitus; capile linea media longitudinali subtili vel subobsoleta notato; antennts brevioribus nigris, articulis quarto-decimo subquadratis, nullo modo dentatis; pronoto latitudine paululum longiore, disco con- vexo, lateribus recto, antice non altenuato, crebre rugose punctato, postice sulco medio longitudinali ante medium evanescente et in basi utrinque foveola rotundata notato; elytris postice tantum leviter attenuatis, pro- funde striatis ; interstiliis convexiusculis , sat crebre punctatis; pedibus obscure brunneis ; tarsis plus minusve ferrugineis. Long. 6 1/9 à 7 mill. Corps assez allongé, médiocrement convexe supérieurement, très-légère- ment rétréci seulement tout à fait en arrière, en entier d’un noir presque mat, couvert en dessus d’une très-fine et très-courte pubescence grisàtre médiocrement serrée, beaucoup plus dense et très-apparente sur le tiers antérieur des élytres et sur tout le pronotum, ou seulement sur la base et les bords latéraux de ce dernier. Tête à ponctuation médiocre, très- serrée et un peu rugueuse, marquée sur le front d’une fine ligne longitu- dinale médiane très-légère et plus ou moins distincte qui s’étend en arrière sur le vertex. Antennes comprimées, assez robustes, un peu moins longues que la moitié du corps, dépassant à peine les angles postérieurs du pronotum, noires eu entier; à articles deuxième et troisième très- petits, transverses, un peu plus courts réunis que le suivant, le quatrième en carré ailongé, les suivants subquadrangolaires, nullement dentés en dedans. Pronotum un peu plus long que large, notablement convexe sur son disque, parallèle sur les côtés, très-légèrement dilaté arrondi au- dessus du milieu et à peine alfénué toul à fait en avant ; couvert d’une ponctuation très-serrée et un peu rugueuse, principalement sur les côtés ; marqué, au milieu de la base, d’un étroit mais profond sillon longitudinal bien distinet lerminé en avant, un peu avant le milieu, et accompagné de chaque côté à sa base d’une petite fossette arrondie. Écusson presque en carré, mais un peu atténué en arrière. Élytres légèrement atténuées tout à fait en arrière, marquées de stries longitudinales étroites, mais pro- fondes, avec leurs intervalles étroits, légèrement convexes, assez densé- ment ponctués et un peu rugueux, le lroisième et le cinquième conver- gents en arrière et enclosant le quatrième, qui est terminé derrière le milieu. Dessous du corps noir, densément et finement ponctué, mais assez fortement rugueux sur le propecius. Paltes d’un soir brun, avec toutes Eucnémides, Dromæolus. 193 leurs articulations et les tarses en plus ou moins grande partie ferrugi- neux. Cette espèce se reconnaît très-facilement à la structure toule particu- lière de ses anterines. Elle à été prise par M. Sallé, en juillet, sur des bois coupés, à Toxpam (Mexique). Genre 19. EBromæolus Ksw. (d'oouaios, courant.) Kiesenwetier, Naturg der Ins. Deutsch., IV, p. 197. — Jacquelin Duval, Gen. des Col. d'Europe, IT, p. 115. Corps oblong, plus ou moins allongé et en général médiocrement con- vexe supérieurement. Tèle médiocre, convexe, assez profondément en- foncée dans le prothorax. Front transversalement élevé chez les uns, simple chez les autres. Épistome plus ou moins fortement rétréci à sa base, infléchi par rapport à la tête, avec son bord antérieur à peu près droit ou sinueux. Mandibules très-inégalement bifides, offrant extérieure- ment une surface déprimée, rugueuse, large et légèrement arrondie en arrière. Dernier article des palpes maxillaires comprimé, fortement sécuri- forme. Antennes médiocres, filiformes, quelquefois un peu obtusément dentées ou même épaissies vers le sommet; à premier article assez épais ou subcylindrique , allongé, légèrement arqué, aussi long que les deuxième, troisième ou quatrième suivants réunis; deuxième tantôt très- petit, caché en partie par le premier, tantôt subégal au quatrième; les suivants subégaux en longueur ou augmentant graduellement vers le sommet, subcylindriques ou légèrement moniliformes; dernier oblong ou ovale oblong. Pronotum de forme variable, mais en général un peu moins long que large et un peu atténué en avant; fortement bisinué à la base, avec un lobe médian subtronqué, assez large et court, ses angles posté- rieurs plus où moins prolongés en arrière, en pointe aiguê au sommet. Sulures prosternales simples et parfaitement fermées antérieurement 4° Série, TOME X, partie supplémentaire. 13 194 HENRY DE BONVOULOIR. contre l’angle du prosternum chez les uns, très-finement mais distincte- ment sillonnées et visiblement ouvertes en avant où leur bord interne s’éloigne un peu de l’angle du prosternum chez les autres. Sillon marginaj du propectus limité en dehors par le bord externe tranchant du prono- tum, beaucoup plus étroit que le triangle des propleures, point ou rare- ment (1) un peu élargi en arrière, lisse dans son fond, terminé postérieu- rement par une fine ligne ou rebord très-oblique faisant suite à son bord interne et ne le fermant pas en arrière. Triangle des propleures beaucoup plus long que large. Prosternum sans traces de fossettes latérales. Lames des hanches postérieures assez étroites, plus ou moins anguleusement dilatées en dedans et plus ou moins rétrécies en dehors à partir du som- met de l’angle. Pattes médiocres. Jambes sublinéaires, à peine ou légère- ment élargies vers le sommet. Tarses filiformes, les antérieurs assez courts et un peu plus épais, tous à pénullième article excavé-échancré en dessus au sommet et par suite légèrement prolongé en dessous ; les postérieurs à premier article de longueur variable. Ongles simples. Le genre Dromæolus, créé par M. de Kiesenwetter sur notre espèce d'Europe, l’Eucnemis barnabita de Villa, se trouve aujourd’hui représenté par un nombre d’espèces relativement considérable chez lesquelles on remarque des variations assez notables, soit dans la vestiture de leurs téguments, soit même dans leur forme générale, ce qui leur donne parfois un faciès assez différent. \ Tout d’abord j'avais attribué une trop grande valeur à certaines modifi- cations, et je voulais considérer le barnabita comme devant former à lui seul le genre Dromaæolus, me basant sur les caractères tirés des sutures prosternales et du triangle des propleures; mais depuis, l'examen d’un assez grand nombre d'espèces, qui m'étaient alors inconnues, a modifié singulièrement mes idées à cet endroit, et j'ai pu constater que certaines différences n'étaient pas aussi tranchées que je l'avais cru dans le prin- cipe; aussi ai-je pensé bien préférable de ne me servir de ces carac- tères que comme simples divisions facilitant l'étude des espèces. (4) Fastidiosus, exul. Eucnémides. Dromaæolus. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE DROMÆOLUS, 4. Sutures prostérnales très-légères, nullement SOMMES CAM Son ant ER EUt — Sutures proslernales très-finement mais visi- bleméntésilonnées tn Lu. ei 2. Sutures prosternales fermées en avant contre lansletdu prosternuin Ru enr — Sutures prosternales ouvertes en avant. . . . 3. Carène interoculaire bisinueuse entière. . .. — Carène interoculaire arquée interrompue sur JatbasenTe RE DIS TOME NP EAN Épistome caréniforme à la base ou au moins avec une carène longitudinale à la base. . = — Épistome caréniforme plus ou moins rétréci à la base, mais nullement caréné. . . . . .. 5. Pubescence des élytres ne formant pas de dessin distinct et ne donnant pas à leur extrémité une couleur différente de la cou- leur M IONCIÈnC. ER ANNEE PRE EM — Pubescence des élytres formant un dessin dis- tinct et donnant à leur extrémité une cou- leur différente de la couleur foncière. . . . 6. Pattes et antennes entièrement ferrugineuses. — Pattes et antennes jamais ferrugineuses en en- DORE A IE US ER AR PS PA ne 7. Pronotum atténué en avant au moins à partir du milieu. Antennes à deuxième article plus petitique IP/QUAITIÈME - 2 RUE barnabita . . . 16. 8& 195 196 HENRY DE BONVOULOIR. — Pronotum parallèle, arrondi seulement aux angles antérieurs. Antennes à deuxième ar- ticle épallau Quatrième EN MON MERE 8. Antennes à premier article ferrugineux comme les suivants ; le troisième article égal au QUALTIÈMIE, 2 NON NON RNCS — Antennes à premier article noirâtre, les autres ferrugineux ; le troisième article un peu plus long que le quatrième. . . . . . . . . Pattes noires en entier ou avec les tarses seu- lement ferrugineux. Les antennes d’un brun noirâtre en tout ou en partie. . . . . . . . — Pattes noires avec les Libias (au moins les an- térieurs) et les tarses ferrugineux. Les an- tennes ferrugineuses, à premier article noi- LIRE En EN M ET TO ot. 40. Antennes à troisième article subégal au qua- (TIMES, CP CU RP NE ee — Antennes à troisième arlicle notablement plus lon que lEqueti Eee EEE 41. Antennes à deuxième article assez grand, sub- ÉCAIl EN CRM ÈMES 5 0 à > shslo homos — Antennes à deuxième article notablement plus GOUA QUE IS MATAME So sat e ch 42. Antennes à troisième article subégal au qua- BIO RP MNEN SNS RE MEME EUNIERETIN — Antennes à troisième article sensiblement plus lonaique le ualTÈMeN ERREUR 13. Front légèrement déprimé dans son milieu en : © ED DL RACE DS EE SE ES — Front nullement déprimé dans son milieu en avant. RE RCE APS A LOUE TE eau dignoscendus. . . 6. dilutipes. . . . . hi. ferruginipes . 10. CON GENE NN: tibialis . . . 112 15. ainpedoides. . lilégiosus . . . 10. AE 14. 15. 16. 7 18. 19. 20. Sucnémides. Dromaæolus. Carène interoculaire surmontée dans son mi- lieu d’une carène courte et assez forte. . . Carène interoculaire nullement surmontée d'unecarènes 27; FNRNMntnt Carène longitudinale au dessus du bord anté- rieur AU UITONNNUIe MEANS Carène longitudinale au-dessus du bord anté- rieur du front bien distincte. . … . .….. . . Pubescence des élytres d’un gris clair un peu jaunâtre, formant des dessins très-appa- TENLS Eee US NDLR JA Rae Pubescence des élytres ne formant point de HESSINS ere EE EU Dre e Élytres sans pubescence grise le long de la su- ture. Intervalles des stries non rugueux. . Élytres avec une pubescence suturale cendrée faisant tache. Intervalles des stries ru- CU UNS NP PAT IMEA UE ER I CNR EN Pattes et antennes ferrugineuses. Sillon mar- ginal distinctement élargi en arrière chez lee TARN RENE RTS Aer US Pattes et antennes non ferrugineuses : l’un ou l’autre de ces organes pouyant être isolé- ment de cette couleur, mais jamais ensem- ble. Sillon marginal non élargi chez le MAO 0e 2 ee ee eme ee EU Antennes à troisième arlicle sensiblement plus long que le quatrième. : . . à. à re Antennes à troisième article subégal au qua- DÉMOS Ne NE eee ee ee Pronotum sans ligne enfoncée distincte au mi- Heukdensa Das PAM AR EMARRES See 197 punctlipennis . . . 8. IMUTINUS . . + + « de DANONE MID insignis. - «+ 19 47. 18. SALE NE: 4. variegqatus. . + + A5. fastidiosus.. . . 19. 19. 20. 198 HENRY DE BONVOULOIR. — Pronotum avec une ligne enfoncée bien dis- tincte au milieu de sa base. . . . . . . 914. Pronotum presque droit sur les côtés et nota- blement rétréci seulement dans son tiers ANIOPIEUTE ne MO US RUES AN SAR — Pronotum graduellement rétréci de la base au SOMME Te see CN 0er 99, Pronotum bien distinctement sinué de chaque côté au-dessus des angles postérieurs. Ver- tex Caréné a lat DASC Er EU ER — Pronotum nullement sinué sur les côtés. Ver- LexNMONNCALÉNE EE CE TT 93, Front marqué dans son milieu en avant d’une carène longitudinale qui se prolonge en ar- rière jusqu’au milieu des yeux. . . . . .. — Front sans trace de carène. . . . « « + + « 24. Élytres assez profondément striées ; toutes les SITES biens tINc les AMEN IEC — Élytres légèrement striées ; les stries très-fines et tout à fait obsolètes sur les côtés. . . . . 25. Dessus du corps à couleur foncière d’un brun ferrugineux ; revêtu d’une pubescence flave (TÈSSSErTÉ ENS UNEN AREERS EEE — Dessus du corps à couleur foncière noire; revêtu plus ou moins densément d’une pu- IDE SAREIURE à old ar0 4 06 ob 6 sl 26, Épistome quatre fois plus étroit à la base, TAN EME 6 o 0 8 0 ae lolo 6 10 6 ol — Épistome deux fois seulement plus étroit à la RAS AUISOMMEENEREE EE 27. Tête, pronotum et base des élytres recouverts d’une pubescence grise si serrée qu'elle 23. tristis. . . 22. Tgnotus . . ciner ascens australasiæ OPACUS. . « AmiCUs. . « indicus » . 26. 21e ANQUSEUS. « Pradieri. . ss, . 22: se Vale MAÉ: 28 92, — 39. — Eucnémides, Dromæolus, cache la couleur foncière, qui est noire, Deuxième article de l’antenne un peu plus petit que le quatrième. . .,. ,. . . . se Corps recouvert en dessus d’une pubescence peu serrée, un peu plus dense sur la base du pronotum et des élytres. Deuxième ar- ticle de l’antenne subégal au quatrième. . Antennes à troisième article subégal au qua- LICE MR PR en ee Male rie Sas aute Antennes à troisième article sensiblement plus long que le quatrième, . . .,, « . . . Carène interoculaire entière. , . . . . . .… Carène interoculaire distinctement séparée au milieu sur la base de l’épistome. . . . ,. . Élytres noires, à pubescence grisätre. . . . Élytres d’un brun clair, à pubescence dorée SOYEUSES 1 NON MEME OA EU re A . Abdomen terminé en pointe. Pronotum sensi- blement plus long que large. . . . . . .. Abdomen non terminé en pointe. Pronotum moins long ou au plus presque aussi long QUEDIATS CHARS ER Antennes à articles sixième à dixième égaux, SUDMOMHIONMES EPA CEE she Antennes à articles sixième à dixième beau- coup plus longs et augmentant graduelle- ment de longueur vers le sommet . . . . . Sillon marginal assez étroit, nullement élargi CIN APE ON NS PR NS eee elle PEAU Sillon marginal graduellement et distinctement élargi en arrière. . . . . RE TE A ES SeMigriseus . « » 28. 199 28, modestus . , .« + 26. units Ole 30. 39. 91. fornacoides . . , Ll. Bohemonni . . 92, transfuga. . . 1. . 42. ischiodontoides . 3. . 89. 200 HENRY DE BONVOULOIR. 3h. Élytres à pubescence unicolore ne formant pas de dessins distincts. . . . . . . . AY NAN — Élytres à pubescence de deux couleurs for- mant deux bandes transverses blanchâtres. Batesii . . . . . 10. 35. Élytres et pronotum à rugosités toujours dis- tinctes, mais plus ou moins fortes. Aspect mat, au moins sur le pronotum. . . . . . 36. — Élytres et pronotum sans rugosités Aspect très-Drilante te. ee Re AO RO EE Taverne EN eNSTE 36. Antennes assez longues, à articles huitième à onzième notablement plus longs que larges. 37. — Antennes très-courtes, à articles huitième à ouzième pas plus longs que larges . . . . . brevicornis . . . 35. 37. Épistome plus de deux fois moins large à la base qu’à son bord antérieur. Triangle des propleures avec son bord externe deux fois au moins aussi long que le postérieur. . . 38. / — Épistome à peine une fois moins large à la base qu’au sommet. Triangle des propleures VATIADIE 2 Nes A OR ro 98-HDeSSUSNAUSCONPS NOT PR ETES PRE UE — Dessus du corps d’un brun foncé ou d’un brunrouge set ERNST A ER ARS où 39. Prosternum à ponctuation forte et éparse. . . ambiguus. . . . 50. — Prosternum à ponctuation fine et assez serrée. A0. h0. Base de l’épistome à peu près aussi large que l’espace compris entre elle et l’œil. . . . . novilius. « + « - 19. — Base de l’épistome deux fois aussi étroite que l’espace compris entre elle et l'œil. . . . . Marseuli . . . . 8. 44. Front caréné longitudinalement dans son mi- JEU Sue ru le Rene CRETE AE ON CU IIS 12, A5. ur A5. = QO 19. Eucnémides. Dromæolus. Front non caréné dans son milieu. . . . . . . Prosternum couvert de gros points ocellés. . . Prosternum à ponctuation non ocellée. . . . Bord interne des lames des hanches posté- rieures oblique en dehors, mais droit. . . Bord interne des lames des hanches posté- rieures oblique en dehors, mais fortement SINUÉDrÉS de aAnele NM EU Ne Antennes à troisième article égal aux deux SUIVANTES NE EN ee ee Antennes à troisième article à peu près de la Jon UEUE UAQUATIÈME APP ENCIENE Triangle des propleures avec son bord externe deux fois au moins aussi long que le posté- DOUTE RE ET Eee Ne Le : Triangle des propleures avec son bord externe à peine moitié plus long que le postérieur. Corps noir en dessus. . . . . . .. Le Corps en entier d’un brun assez clair. . . . . Mésopleures ponctuées seulement à la base et CRJHEROTSS PS APR EE ete AS Mésopleures entièrement ponctuées. . . . . . Élytres à peine striées dans leur moitié posté- rieure, où les intervalles sont plans. . . . Élytres striées dans toute leur étendue: les intervalles CONNEXES PM NON Tarses postérieurs à premier article sensible- ment moins long que tous les suivants réu- Tarses postérieurs à premier article subégal aux Suivants TÉUNIS2 NE U N SDL l/L. lugubris. . .. 13. elongatus . …« . COUUIS EN ENENENE AE NGNANS 0 propinquus . . 16. 50. 8. 117. SEJUNCLUS Ne EE SAISTIS SRE 19. strialus. . . maronila. . . . cylindricollis .… . 91. 98. 99. 202 HENRY DE BONVOULOIR. 50. Antennes filiformes, nullement épaissies au SOMMES 5 0 9 oololooloc Moser ete — Antennes filiformes, très-distinctement épais- sies au sommet. . « . . + . . 5 0 « CTASSICOPNIS 0. 52, 54, Pronotum marqué au milieu de sa base d’une ligne longitudinale bien distincte. . . . . . Schaumit. . . . 5. — Pronotum sans trace de ligne enfoncée au mi- lieu delsa base RME NE ICE IAE a. Sutures prosternales très-légères, nullement sillonnées. Tarses posté- rieurs à premier article plus court que tous les autres ensemble. 4. D. BARNABITA Villa. (PI. 8, fig. 3.) Supra niger, pube subtili grisea, pronoti elytrorumque basi densiore et valde distinctiore vestitus ; fronte æquali ; antennis basi obscure brunneis dein dilutioribus; pronoto subquadrato lateribus postice recto antice vi (9) vel distincte (&) attenuato; basi utrinque impressione sat pro- funda notato ; elytris postice paululum (@) vel fortius (&) attenuatis, dis- tincle striatis, interstitiis dense Subtililer transversim subrugulose punc- tatis ; pedibus obscure brunneis ; tarsis apice saltem ferrugineis. Long. 4 1/2 à 5 mill Eucnemis barnabita Villa, Coleopt. spec. nov. in hoc altero supplemento commemoratæ, p. 62 (1836). Eucnemis Heydeni Bach., Stettin Entom. Zeit., p. 247 (1856). (Eucnemis currax Von Heyd. in litt.) (Eucnemis rugulosus Dej., Cat., édit, 3°, p. 96.) Eucnémides. Dromæolus. ‘203 Dromæolus barnabita Kiesenw., Naturg. Ins. Deuts., IV, 198.—Jacquelin Duval, Gen. Col. d’Eur., I, pl. 27, fig, 135. Corps oblong, assez allongé, médiocrement convexe supérieurement, à peine atténué vers le sommet, en entier d’un noir profond mat, couvert en dessus d’une très-fine et courte pubescence grisâtre, plus forte et plus apparente à la base des élytres et du pronotum, ainsi que le long des bords latéraux de ce dernier. Tête à ponctuation assez forte et serrée ; épistome assez notablement rétréci à sa base, mais nullement comprimé en carène ; carène interoculaire bisinueuse, mais entière, allant d’un œil à l’autre et passant très-visiblement sur la base de l’épistome. Antennes nullement dentées, d’un brun foncé à la base, un peu plus claires ensuite, avec l'extrémité de leur dernier article ferrugineuse; à premier article subcylindrique, de la longueur des trois suivants réunis ; le second petit, très-notablement plus court que le quatrième; le troisième un peu plus long que le quatrième; les suivants sensiblement plus longs que larges, subégaux; le dernier oblong, au moins une fois et demie aussi long que le précédent. Pronotum au moins aussi long que large, légèrement con- vexe, presque carré, droit sur les côtés en arrière et très-légèrement atténué tout à fait au sommet, plus sensiblement rétréci à partir du milieu de sa longueur chez le mâle; ce dernier à angles postérieurs plus pro- longés en arrière, avec son lobe médian postérieur court et enfoncé, mar- qué au milieu de sa base d’une petite dépression longitudinale, et de chaque côté de celle-ci d’une assez forte impression subovalaire légère- ment oblique en dedans; couvert d’une ponctuation serrée, principalement sur les côtés, où elle devient un peu rugueuse. Élytres à peine (Q) ou plus sensiblement () atténuées en arrière, arrondies ensemble tout à fait au sommet, marquées de stries longitudinales bien distinctes, à intervalles assez finement et densément ponctués transversalement, un peu rugueux. Dessous du corps d’un noir de poix, finement et densément ponctué. Sutures prosternales fermées contre l’angle antérieur du prosternum. Sillon marginal du propectus très-profond, assez étroit, non élargi en arrière, Pattes d’un brun noirâtre, avec leurs articulations plus claires. Tarses ferrugineux, les postérieurs à premier article un peu plus court que les autres ensemble. Jusqu'ici cette espèce est restée fort rare dans les collections, et, en dehors d’une douzaine d’exemplaires pris anciennement à Francfort-sur- le-Mein par feu M. le sénateur de Heyden, je n’en connais actuellement qu’un nombre très-restreinf. 20/4 HENRY DE BONVOULOIR. D'après M. de Heyden, qui l’a élevé, cet insecte vivrait dans le hêtre et paraîlrait vers le milieu de juin; de plus, il a constaté chez lui la faculté du saut. Dernièrement, mon ami M. Rey m'a communiqué un exemplaire trouvé par lui, au mois d'août, en battant un fagotier à charbonnières, près Lyon. L’exemplaire © que je possède provient de la collection Dejean; le & m'a été généreusement donné par M. de Heyden. aa. Sutlures prosternales simples ou finement sillonnées dans leur longueur moyenne, fermées antérieurement contre l'angle du prosternum. Tarses postérieurs à premier article aussi long que tous les autres ensemble (fuliginosus à semigriseus). Les espèces de ce groupe peuvent encore se subdiviser de la manière suivante : b. Carène interoculaire bisinucuse, mais entière, allant d'un œil à l’autre et passant très-visiblement sur la base de l’épistome (fuliginosus à australasiæ). c. Épistome plus ou moins forlement comprimé à la base, maïs offrant toujours une carène longitudinale tranchante (fuliginosus à insi- gnis). Eucnémides. Dromæolus. 905 . 2, D. FULIGINOSUS. (PL. 8, fig. 4.) Supra niger, pube subtili, griseo-brunnea sal dense tectus, sed in elytrorum basi et in pronoti lateribus basique pube densiore et griseo- flavescente vestitus ; antlennis brunneis, articulis secundo et undecimo ferrugineis, arliculo primo quatuor sequentibus æquali, secundo quarte minore, tertio quarto vix longiore; pronoto latiludinis longitudine, late- ribus postice subrecto, antice attenuato ; elytris postice leviter atlenuatis, subtliliter distincte strialis, interstitiis dense, transversim, subrugulose punctatis; pedibus nigro-brunneis ; tarsis ferruginetis. Long. 5 mill. Corps oblong, médiocrement convexe supérieurement, à peine atlénué vers le sommet, en entier d’un noir de poix, couvert en dessus d’une très-fine et courte pubescence d’un brun un peu grisâtre, plus forte, plus apparente et d’un gris jaunâtre formant une large bande sur la base des élytres, une bande bi-arquée sur celle du pronotum, et de plus recouvrant le front et le vertex ainsi que les bords latéraux du pronotum. Tête à ponctuation assez forte, assez serrée, légèrement rugueuse; front très- légèrement déprimé dans son milieu, tout à fait en avant, où il offre une petite ligne élevée longitudinale disparaissant quelquefois en entier. Épis- tome très-fortement comprimé à sa base en une carène longitudinale. Antennes brunes, à premier, second et dernier articles ferrugineux ; le premier aussi long que les quatre suivants réunis ; le second petit, très- notablement plus court que le quatrième; ce dernier seulement un peu plus petit que le troisième; cinquième à dixième un peu plus longs que larges, subégaux; dernier plus allongé. Pronotum aussi long que larse, légèrement convexe, à peu près droit sur les côtés en arrière, légèrement arrondi au-dessus du milieu et atlénuë en avant, avec son lobe médian postérieur court et enfoncé, marqué au-dessus de ce dernier d’une petite gibhosité bien visible; couvert d’une ponctuation assez fine, serrée et un peu rugueuse, plus dense sur les côtés. Élytres très-légère- 206 HENRY DE BONYOULOIR. ‘ment atténuées en arrière et obtuses à l'extrémité; marquées de stries longitudinales assez fines, mais bien distinctes; leurs intervalles finement et densément ponctués, un peu rugueux transversalement. Dessous du corps d’un noir de poix, finement et densément ponctué, revêtu en entier d’une fine pubescence déprimée d’un gris jaunâtre. Sutures prosternales fermées contre l’angle antérieur du prosternum. Sillon marginal du pro- pectus profond, nullement élargi en arrière. Pattes brunes, avec les arti- culations et les tarses ferrugineux; ces derniers à premier article de la longueur des quatre suivants réunis. Au premier abord, le faciès de cette espèce rappelle un peu celui de la précédente, bien qu’elle en diffère essentiellement par ses sutures pro- sternales distinctes, sa pubescence plus notable, son pronotum plus atté- nué en avant, etc. Les deux exemplaires que je possède proviennent de Cayenne. 3. D, MURINUS, Supra niger, pube subtili grisco-flavescente, in elytrorum pronotique basi densiore, vestitus ; antennis nigro-brunneis, articulo primo tribus sequentibus æquali, tertio quarto multum longiore, quarto-nono subtrans- versis, latitudine brevioribus, decimo longiore, undecimo elongato; pro- noto latitudine paululum breviore, lateribus postice recto, antice vix attenuato; dense rugoseque punctato; elytris postice leviter attenuatis, distincte striatis, interstitits dense rugosis ; pedibus brunneis ; tarsis fer- ruginets. Long. 5 mill. Corps oblong, peu convexe en dessus, très-légèrement atténué en arrière, en entier d’un noir de poix mat, assez densément couvert en dessus d’une pubescence d’un gris jaunâtre, plus apparente sur le prono- tum et la base des élytres. Tête à ponctuation assez serrée et assez notable, non rugueuse; front très-légèrement déprimé dans son milieu en avant, sans trace de carène longitudinale. Antennes d’un brun ferru- gineux, à premier article noirâtre, de la longueur des trois suivants réu- nis; deuxième assez pelit, ferrugineux, notablement plus petit que le quatrième ; troisième notablement plus grand que le suivant; quatrième à Eucnémides. Dromæolus. 207 neuvième subégaux, un peu transverses, moins longs que larges; dixième sensiblement plus long que large; dernier encore beaucoup plus long et atténué au bout. Épistome bien moins comprimé à la base, mais offrant toujours sa carène médiane basilaire. Pronotum presque aussi long que large, légèrement convexe, droit sur les côtés en arrière, atténué seule- ment tout à fait en avant, avec son lobe médian postérieur court et enfoncé, offrant au-dessus de lui une petite carène longitudinale extrême- ment courte ; couvert d’une ponctuation médiocre, assez serrée el un peu rugueuse, sur les côtés en arrière. Élytres légèrement atténuées posté- rieurement, distinctement striées surtout à la base, leurs intervalles nota- blement et densément ponctués rugueux. Dessous du corps d’un noir dé poix. Prosternum assez densément et assez notablement ponctué. Méta- sternum un peu moins fortement, mais très-légèrement rugueux. Sillon marginal du propectus profond, nullement élargi en arrière. Abdomen plus finement et plus densément ponctué, très-légèrement ruguéux trans- versalement. Pattes d’un brun foncé, avec les articulations et les tarses ferrugineux ; ces derniers à premier article aussi longs que les suivants réunis. Cette espèce offre tout à fait le faciès de la précédente et, par consé- quent, peut facilement être confondue avec elle, quoique ses caractères distinctifs soient assez nombreux et tranchés. La ponctuation du dessus du corps est plus forte et plus rugueuse; le premier article de l’antenne est sensiblement plus court; les articles quatrième à neuvième sont éga- lement notablement plus transverses; le pronotum est un peu plus court et moins rétréci en avant. Je n’en possède qu’un exemplaire provenant de Bogota. li, D. DILUTIPES. Præcedenti affinis, sed multo minor ; antennis totis ferrugineis, articulis quarto-decimo latitudine longioribus ; pronoto latitudine longiore cum Carina longitudinali media basali longiore, pedibusque totis ferrugineis, facile dignoscendus. Long. 3 1/2 mill, Corps oblong, peu convexe supérieurement, très-légèrement atténué 208 HENRY D£& BONVOULOIR. dans son tiers postérieur, noir en entier, assez densément couvert en dessus d’une très-fine et courte pubescence d’un gris un peu jaunâtre, plus apparente sur le pronotum et la base des élytres. Tête à ponctuation serrée, assez notable et un peu rugueuse en arrière; front sans trace de dépression sensible dans son milieu en-avant, ni de carène longitudinale. Antennes ferrugineuses en entier; à premier article très-allongé, subégal aux quatre suivants réunis ; second très-petit, notablement moins allongé que le quatrième; le troisième peu allongé, subégal au quatrième; les suivants plus longs que larges, augmentant graduellement de longueur vers le sommet ; le dernier allongé, presque aussi long que les deux pré- cédents réunis. Pronotum au moins aussi long que large, légèrement convexe, droit sur les côtés en arrière, atténué dans sa moitié antérieure, peu convexe, offrant, au-dessus du lobe médian basilaire, qui est court et enfoncé, une sorte de gibbosité un peu acuminée en arrière, puis mar- qué d’une carène longitudinale qui n’atteint pas le milieu en avant; cou- vert d’une ponctuation assez forte, très-serrée et rugueuse. Élytres très- légèrement atténuées dans leur moitié postérieure; distinctement striées, surtout à la base ; leurs intervalles assez notablement et densément ponc- tués, rugueux transversalement. Dessous du corps entièrement noir ; pro- sternum densément et assez notablement ponctué; abdomen plus finement et très-densément ponctué un peu rugueux. Pattes en entier d’un ferru- gineux testacé. Tarses testacés à l'extrémité. On peut facilement reconnaître cet insecte à sa pelile taille, sa forme plus allongée, son pronotum plus long, ainsi qu’à la couleur ferrugineux clair de ses antennes et de ses pattes. De plus, les articles intermédiaires des antennes sont très-différents de ceux du murinus. L’unique exemplaire que j'ai vu fait partie de la collection de M. Sallé et a été pris par lui à Toxpam (Mexique), au mois de juin. 5. D. FERRUGINIPES. (PROMO) Supra nigro-piceus, pube sublili flavescente grisea vestilus; capite dis- tincte, dense rugoseque punctalo ; fronte antice in medio vix foveolalta ; antennis ferrugineis, articulo primo nigro-piceo, tertio quarto paululum Eucnémides. Dromaæolus. 209 longiore; pronoto latitudèine vix breviore, a basi ad apicem sensim leviter attenualo, densius rugose punctato; elytris poslice leviler attenuatis, striis distinctis, interstilits densius transversim rugulose punctalis; pedibus ferrugineis. Long. 4 1/2 mill. Corps oblong, faiblement convexe supérieurement, légèrement atténué en arrière, en entier d’un noir de poix mat; couvert en dessus d’une fine pubescence d’un gris jaunâtre, assez courte et serrée. Tête à ponc- tuation assez notable, serréé et légèrement rugueuse; front légèrement déprimé à son bord antérieur, sans ligne élevée distincle au-dessus de ce bord. Épistome moins comprimé à sa base, où il est plus large que l’espace compris entre lui et l'œil, mais offrant une carène longitudinale médiane très-distincte. Antennes d’un beau ferrugineux clair; à premier article noirâtre; le second plus petit que le quatrième; le troisième sensiblement plus long que le quatrième ; les suivants à peine plus longs que larges, augmentant graduellement de longueur vers le sommet; dernier notable- ment plus long que le précédent. Pronotum à peine moins long que large, faiblement mais presque graduellement rétréci de la base au sommet, avec ses angles postérieurs non obliques en dehors; offrant une petite ligne très-légère et à peine distincte au milieu de sa base; couvert d’une ponctuation assez notable, très-serrée et très-rugueuse. Élytres légèrement atténuées en arrière, dans leur moitié postérieure ; marquées de stries longitudinales assez distinctes, leurs intervalles à ponctuation assez fine, mais très-serrée et rugueuse transversalement. Pattes ferrugineuses en entier. Tarses de même couleur. Il est facile de distinguer cette espèce de la précédente par sa ponctua- tion plus serrée et surtout plus rugueuse (ce qui lui donne un aspect mat); par le premier article de l’antenne noirtre, etc. Elle offre une cer- taine analogie de faciès avec quelques espèces de la division suivante ; mais la carène de la base de l’épistome ne permet pas de l'en rap- proçher. Cet insecte a été découvert dans l’île de Waigiou par M. Wallags. h° Série, TOME X, partie supplémeniaire. Ah 210 HENRY DE BONVOULOIR. 6. D. DIGNOSCENDUS. Præcedenti valde affinis, minus dense sed fortius punctatus; pronoto lateribus parallelo, antice non attenuato, antennarum articulo secundo quarto æquali, etc., elytrorum interstitiis minus dense rugulosis, dis- tinctus. Long. 5 mill. Bien que très-voisin du précédent, le D. dignoscendus m'en paraît dis- tinct par les caractères suivants : sa ponctuation générale est plus gros- sière; celle des intervalles des élytres est sensiblement moins serrée; le pronotum est tout à fait parallèle sur les côtés et largement arrondi, seulement aux angles antérieurs; le second article de lantenne est égal au quatrième ; l’épistome est sensiblement plus étroit à la base ; la ponc- tuation du dessous du corps est sensiblement plus forte et moins serrée, et la couleur des tarses est plus claire. Cette espèce a été trouvée à Melbourne par M. le comte de Castelnau, qui a bien voulu m’en donner un exemplaire. 7. D. AMPEDOIDES Motsch. (PL 8, fig. 5.) # Supra niger, pube subtili griseo-brunnea, elytrorum pronotique bast el lateribus densiore, vestitus ; antennis nigris, articulo primo tribus sequen- libus æquali, secundo quarto subæquali vel vix breviore, tertio quarto subæquali, quinto latitudinis longitudine, sexto-decimo paululum sensim longioribus; pronoto latitudinis longitudine, antice magis attenuato, for- lèus punctato; elytris postice sat fortiter attenuatis, distincte striatis, Eucnémides. Dromæolus. 211 interstitiis subliliter dense punctatis ; pedibus nigro-brunneis ; tarsis fer- rugineis, Long. 5 à 7 mill. Eucnemis ampedoides Motsch., Essai Catal. Ins. Ceylan, p. 21. Corps oblong, médiocrement convexe supérieurement, notablement atténué en arrière chez les mâles, un peu moins chez les femelles; en entier d’un noir de poix ; couvert en dessus d’une très-fine et courte pubescence d’un brun grisâtre, plus cendrée et plus apparénte à la base des élytres et du pronotum et le long des bords latéraux de ce dernier. Tête à ponctuation assez serrée, non rugueuse. Épisiome comprimé en carène à la base. Front légèrement déprimé dans son milieu en avant, offrant quelquelois, au milieu de sa dépression, une petite ligne élevée longitudinale tout à fait obsolète. Antennes noires, à premier article un peu plus long que les trois suivants réunis; le second subégal en longueur au quatrième, ou à peine plus court; le troisième presque subégal au suivant; le quatrième pas plus long que large; les suivants augmentant très-légèrement de lon- gueur vers l’extrémité; le dernier plus long que le précédent, notable- ment atténué au sommet. Pronotum à peu près aussi long que large, légèrement convexe, droit sur les côtés en arrière, assez notablement atténué en avant à partir de son tiers basilaire (4) ou seulement à partir du milieu ou même des deux tiers de sa longueur (©), avec son lobe médian postérieur court et enfoncé, offrant au-dessus de ce dernier une petite ligne longitudinale extrêmement fine, très-courte et très-obsolète ; couvert d’une ponctuation assez notable, médiocrement serrée, un peu rugueuse sur les côtés. Élytres notablement atténuées de la base à l’extré- mité, marquées de stries longitudinales bien distinctes, leurs intervalles assez finement mais densément ponctués et même un peu ruguleux trans- versalement. Dessous du corps d’un noir de poix, à ponctuation bien dis- tincte et serrée, plus fine sur l’abdomen; revêtu d’une fine pubescence très-courle, un peu grisâtre. Sillon marginal du propectus nullement élargi en arrière. Pattes noirâtres. Tarses ferrugineux, à premier arlicle aussi long que tous les suivants réunis. L'ampedoides se distingue très-facilement du murinus par son épistome plus étroitement comprimé à la base, la forme plus atténuée en avant de son pronotum, la ponctuation plus forte et moins rugueuse de ce dernier, 249 HENRY DE BONVOULOIr. le quatrième article des antennes subégal au troisième, et enfin par ses élytres notablement plus atténuées en arrière. Il diffère aussi du délutipes par ses pattes noires, dont les tarses seuls sont ferrugineux. Cet insecte m'a été communiqué par M. le docteur Schaum et M. Sallé, comme provenant de Ceylan, et j'ai dû à l’obligeance de M. de Motschulsky d’avoir vu son type même, qui vient des montagnes de Numa-Ellia et Patannas. 8. D. PUNCTIPENNIS. (PI. 8, fig. 6.) Supra niger, pube subtili obscure grisea, in elytrorum pronotique basi densiore et magis grisea, vestilus ; fronte antice linea longitudinali ele- vata brevi distincte notala; antennis nigro-brunneis, articulo secundo ferrugineo et quarto valde breviore, tertio quarto multum longiore; pro- noto latitudine paulo brevivre, antice paululum attenuato, crebre rugose- que punctato; elytris postice parum attenuatis, leviter striatis, interstitiis subtiliter sat dense punctatis, transversim vix rugulosis ; pedibus nigro- brunneis ; genibus tarsisque sanguineis. Long. 8 mill. Corps oblong, légèrement convexe supérieurement, peu atténué vers le sommet, en entier d’un noir de poix; couvert en dessus d’une très-fine pubescence d’un brun grisâtre, plus cendrée et beaucoup plus apparente à la base des élytres et du pronotum et un peu le long des bords latéraux de ce dernier. Tête à ponctuation serrée, un peu rugueuse. Épistome comprimé en carène à la base. Front nullement déprimé en avant, mais offrant dans son milieu, en avant, une ligne élevée longitudinale très-bien marquée, assez courte, ne dépassant pas en arrière le milieu de l'œil. Antennes à premier article d’un noir de poix; le second ferrugineux, notablement plus petit que le quatrième ; les suivants d’un brun noirâtre; le troisième notablement plus long que le quatrième; les suivants plus longs que larges, devenant graduellement un peu plus longs vers le som- met; le dernier atténué au bout. Pronotum à peine moins long que large, Eucnémides. Dromæolus. 213 légèrement convexe, droit sur les côtés en arrière, rétréci seulement à partir de sa moitié antérieure, mais bien plus fortement dans son tiers antérieur; offrant, au milieu de sa base, une impression longitudinale assez notable et très-marquée, avec une pelite fossette ronde de chaque côté; couvert d’une ponctuation assez notable, très-serrée et très- rugueuse. Élytres peu atténuées en arrière, plus sensiblement dans leur moitié postérieure; marquées de stries longitudinales assez légères, mais pourtant distinctes ; surtout vers le milieu leurs intervalles assez finement et densément ponctués, très-légèrement rugueux transversalement. Des- sous du corps d’un noir de poix, finement el assez densément ponctué ; sillon marginal du propectus nullement élargi en arrière. Pattes noirâtres, avec les articulations et les tarses ferrugineux. Tarses postérieurs à pre- mier article plus longs que tous les autres ensemble. Sans parler de la forme bien moins atténuée en arrière, il est facile de distinguer cette espèce de la précédente par le troisième article de ses antennes plus long, la ponctuation plus dense et plus rugueuse, la carène frontale, etc. L'unique exemplaire que je possède a été pris à Ternate par M. Wallace. 9, D. CONGENER. (PI. 8, fig. 7.) Supra niger, pube subtili obscure grisea, in elytrorum pronotique basi dilutiore densioreque, vestitus ; fronte antice in medio subimpressa, linea tongitudinali brevi obsolete notata; antennarum articulo primo nigro- piceo sequentibus ferrugineis, articulo tertio quarlo subæquali; pronoto longitudinis fere latitudine, antice tantum attenuato, dense punctato ; ely- tris postice vix attenuatis, leviler striatis, interstiliis subtiliter dense punctatis, transversim vix rugulosis; pedibus nigro-piceis ; tibiis anticis tarsisque ferrugineis. Long. 5 mill. Corps suboblong, légèrement convexe supérieurement, très-peu atténué 21% HENRY DE BONVOULOIR. vers le sommet, en entier d’un noir de poix, couvert en dessus d’une très- fine pubescence grisâtre, plus cendrée et beaucoup plus apparente à la base des élytres et du pronotum, ainsi que sur les côtés de ce dernier. Tête à ponctuation médiocre, assez serrée, non rugueuse. Front offrant, dans son milieu en avant, une dépression transverse assez marquée, au milieu de laquelle se trouve une petite ligne élevée longitudinale, presque obsolète, très-fine et très-courte. Antennes à premier article d’un noir de poix, les suivants d’un ferrugineux obscur, devenant graduellement plus clairs vers l’extrémité ; le second article sensiblement moins long que le quatrième ; le troisième presque subégal au quatrième ; les suivants un peu plus longs que larges, devenant graduellement plus longs vers l’ex- trémité, le dernier atténué au sommet. Pronotum à peu près aussi long que large, assez convexe, droit dans ses deux tiers postérieurs, atténué notablement dans son tiers antérieur; assez notablement relevé tout à fait au milieu de sa base, en carène obtuse sur laquelle se trouve une petite ligne enfoncée longitudinale bien distincte; couvert d’une ponctuation dense, non rugueuse. Élytres à peine atlénuées en arrière, marquées de stries longitudinales assez légères, mais bien distinctes; leurs intervalles assez finement, mais densément ponctués, très-légèrement rugueux trans- versalement. Dessous du corps d’un noir de poix. Sillon marginal du pro- pectus nullement élargi en arrière. Pattes d’un brun noirâtre, avec les tibias antérieurs, les articulations et les tarses ferrugineux; ces derniers, du moins les postérieurs, à premier article subégal aux trois suivants réunis, La forme, peu atténuée en avant et en arrière, fait facilement distin- guer cet insecte des D. ampedoides et punctipennis, dont il se sépare d’ailleurs par bien d’autres caractères, tels que la couleur des pattes et des antennes, qui ne permet pas de le confondre avec le premier, et le troisième article de l’antenne subégal au quatrième, qui l’éloigne du second. Le seul individu connu jusqu'ici a été rapporté de Sarawak par M. Wallace et fait actuellement partie de ma collection. Eucnémides. Dromæolus. 9245 10. D. TIBIALIS. (PI, 8, fig. 8.) Supra niger, pube subtili obscure grisea sparsim, in elytrorum disco ba- sique et in pronoli basi, grisea et densiore, vestilus; fronte antice linea longitudinali media subtili notataz; antennis ferrugineis, articulo primo nigro, tertio quarto vix longiore; pronoto latitudinis longitudine, antice tantum altenuato, crebre rugoseque punctatlo; elytris postice parum atte- nuatis, distincte striatis, interstiliis dense rugoseque punctatis; pedibus nigro-brunneis ; tibiis tarsisque ferruginets. Long. 6 4/2 mill. Corps oblong, légèrement convexe supérieurement, peu atténué en arrière, en entier d’un noir de poix, couvert en dessus d’une pubescence très-fine et peu serrée, grisàtre, plus cendrée et beaucoup plus apparente à la base des élytres et du pronotum, ainsi que sur le disque des élytres, dans leur moitié postérieure. Tête à ponctuation assez serrée, à peine rugueuse; front offrant dans son milieu, en avant, une ligne élevée lon- gitudinale assez légère, dépassant le milieu des yeux en arrière. Antennes à premier article un peu plus long que les trois suivants réunis, noi- râtre ; les suivants ferrugineux ; le second petit, plus court que le qua- trième; le troisième un peu plus long seulement que le quatrième ; les suivants sensiblement plus longs que larges, augmentant graduel- lement de longueur vers l'extrémité; le dernier atténué au bout. Pro- notum au moins aussi long que large, atténué en avant dans son tiers antérieur seulement, droit sur les côtés en arrière, offrant, au milieu de sa base, une dépression longitudinale assez marquée se prolongéant en avant jusqu’au milieu de sa longueur; couvert d’une ponctuation très- serrée et très-rugueuse. Élytres légèrement atténuées en arrière dans leur moitié postérieure, marquées de stries longitudinales bien distinctes ; leurs intervalles très-densément ponctués et. fortement rugueux transver- salement. Dessous du corps d’un noir de poix; sillon marginal du pro- pectus nullement élargi en arrière, Pattes noirâtres, avec les tibias et les tarses ferrugineux, 216 HENRY DE BONVOULOIR. Sans parler de la taille, qui est de beaucoup supérieure à celle de la précédente, celte espèce s’en distingue bien facilement par la ponctuatiou de son pronotum bien plus rugueuse, par la tache formée par sa pubes- cence sur le disque de ses élytres, et enfin par ses tibias entièrement fer- rngineux. Elle a été prise par M. Wallace dans l’île d’Arou. 11. D. LITIGIOSUS. Supra niger, subnitidus, pube subtili grisea, in capîte, pronoti elytro- rumque basi, densiore et subargentea, vestitus ; fronte antice carina longi- tudinali valde distincta, postice in vertice evanescente, notatu; antennis nigro-piceis, articulo secundo quarto subæquali, quarto tertio breviore ; pronoto latitudinis fere longiludine, a basi ad apicem leviter subsensum attenuato, mediocriter, sat dense, non rugose punctato ; elytris postice eviter attenuatis, distincte striatis, interstitiis sat dense subtiliter punc- tatis ; pedibus nigro-rufescentibus ; larsis apice ferrugineis. Long. 7 mill Corps oblong, légèrement convexe supérieurement, un peu alténué en arrière, en entier d’un noir de poix, couvert en dessus d’une pubescence très-fine, déprimée et médiocrement serrée, grisâtre ; plus dense, beau- coup plus apparente et d’un gris argenté sur la tête, le pourtour du pro- notum, la base des élytres et le commencement de la suture. Tête à ponc- tuation assez notable, à peine rugueuse; carène longitudinale de la base de l’épistome distinctement prolongée au delà du tiers de sa longueur. Front marqué dans son milieu, en avant, d’une carène longitudinale assez forte, qui se prolonge en arrière presque jusqu’au niveau du bord posté- rieur des yeux. Antennes noires en entier, à premier article de la lon- gueur des trois suivants réunis ; le second subégal en longueur au qua- trième ; le troisième sensiblement plus long que le quatrième ; ce dernier assez petit, seulement un peu plus long que large ; les suivants plus allongés, augmentant graduellement de longueur vers le sommet ; le der- nier allongé, sensiblement plus long que le précédent. Pronotum à peu près aussi long que large, assez convexe, très-légèrement mais subgra- Eucnémides. Dromcæolus, 917 dueliement atténué de la base au sommet, non sinné sur les côtés; sans trace de dépression longitudinale dans son milieu; marqué à la base, de chaque côté du lobe, d’une petite fossette peu profonde; couvert d’une ponctuation médiocre assez serrée et non rugueuse. Élytres assez atlé- nuées en arrière, dans leur moitié postérieure; marquées de stries longi- tudinales distinctes, assez fines ; leurs intervalles finement et assez densé- ment ponctués, non rugueux. Dessous du corps d’un noir de poix. Sillon marginal du propectus non élargi en arrière. Pattes d’un brun noirâtre, avec l’extrémité des tarses seule ferrugineuse; les postérieurs à premier article aussi long que tous les suivants réunis. Le faciès de cet insecte offre une certaine analogie avec les D, tibialis et bellus, bien qu'il en soit très-distinct par de nombreux caractères, I] s'éloigne du premier par la couleur noire de ses antennes et de ses pattes, par sa carène frontale très-notable, son pronotum non rugueux, etc., et du second également par sa carène frontale, son épistome plus longue- ment caréné et les dessins formés par sa pubescence. Je dois à la générosité de M. de Heyden l’unique exemplaire de sa col- lection, qui élait indiqué comme provenant du Brésil. 49. D. BELLUS. (PENS? Ge0022) Supra niger, pube subtili griseo-brunnea in capite, pronoti margine basique, elytrorum basi, humeris, sutura et apice, argentea et multum densiore, vestitus ; fronte sine carina longiludinali ; antennis nigro-brun- neis, articulo tertio quarto vix longiore; pronoto latitudine paulutum breviore, a basi ad apicem leviter sensim atlenuato:; elytris postice leviter allenuatis, leviter, sed distincte, basi præsertim, striatis: interstitiis dense, subtililer, transversim subrugulose punctatis; pedibus nigro-brun- neis vel brunneo-ferrugineis ; tarsis, apice saltem, ferrugineis. Long. 4 1/5 à 6 1/9 mill. Corps oblong, médiocrement convexe Supérieurement, légèrement atté- 918 HENRY DE BONVOULOIR. nué en arrière, d'un noir de poix, couvert en dessus d’une fine et courte pubescence déprimée, d’un brun grisâtre obscur, mais bien plus appa- rente, plus serrée et d’un gris argenté, sur la tête, le pourtour du prono- tum, la base des élytres et leurs côtés depuis les épaules jusqu’à la moitié de leur longueur, la suture de la base jusqu'aux deux tiers postérieurs et l'extrémité. Tête à ponctuation serrée, légèrement rugueuse; front sans trace de ligne élevée longitudinale au milieu; épistome caréniforme, seu- lement tout à fait à la base. Antennes d’un brun plus ou moins noirâtre: à premier article de la longueur des trois suivants réunis ; le deuxième no- tablement plus court (4) ou seulement un peu plus (®) que le quatrième ; le troisième à peine plus long que le quatrième; cinquième à dixième plus longs que larges (&) ou plus courts (£), augmentant graduellement de longueur vers l’extrémité; le dernier atténué au sommet, sensiblement plus long que le précédent. Pronotum un peu moins long que large, un peu convexe, légèrement et graduellement atténué de la base au sommet, droit sur les côtés en arrière, avec son lobe médian postérieur court et un peu enfoncé; sans ligne longitudinale distincte au-dessus de lui; couvert d’une ponctuation serrée, principalement sur les côtés, et légèrement rugueuse. Élytres légèrement rétrécies de la base au sommet : marquées de stries longitudinales fines, mais assez distinctes, surtout à la base ; leurs intervalles assez finement et densément ponctués transversale- ment, un peu ruguleux. Dessous du corps d’un noir de poix, finement et densément ponctué, entièrement revêtu d’une fine pubescence couchée, grisatre, très-courte. Pattes d’un brun plus ou moins obscur. Tarses plus clairs, ferrugineux vers le sommet. A la suite de la description du litigiosus, j'ai déjà indiqué les princi- pales différences qui le font reconnaître très-facilement du bellus: il ne me reste donc plus qu'à le distinguer du D. insignis, puisque les autres espèces, dont la pubescence forme des dessins plus ou moins analogues à ceux de notre insecte, rentrent dans la division à épistome non caréni- forme à la base, Sans parler de la taille très-notablement inférieure, l’ab- sence de carène longitudinale sur le front et la brièveté de la carène de l’épistome ne permettent point de le confondre avec le suivant. Il a été rapporté par M. Bates, d’Ega, dans les Hautes-Amazones. Eucnémides, Dromæolus. 219 13. D. INSIGNIS. (PI, 9, fig. 4.) Supra nigro-piceus, pube subtili griseo-brunnea, in capite, pronoti margine basique, elytrorum basi, humeris, sutura apiceque, griseo flaves- cente et multum densiore, vestitus ; fronte antice carina subtili longitudi- nali in medio notata ; antennis nigro-brunneis, articulo tertio quarto paulo longiore ; pronoto latitudinis longitudine, postice laleribus vix sinuato, antice tantum attenuato ; elytris postice tantum leviter attenualis, basi tantum distincte striatis, striis dein omnino obsoletis vel deletis, dense subtiliter punctatis, medio late brunneis, basi, lateribus apiceque nigri- cantibus; pedibus nigro-brunneis ; larsis apice ferrugineis. Long. 7 à 9 1/2 mill. Corps oblong, médiocrement convexe supérieurement, légèrement atté- nué en arrière dans sa moitié postérieure, d’un noir de poix, couvert en dessus d’une fine et courte pubescence déprimée, d’un gris brunûtre, devenant beaucoup plus serrée, bien plus apparente et d’un gris clair un peu jaunâtre sur la tête, le pourtour du pronotum, la base des élytres, les épaules jusqu’à la moitié de la longueur de ces dernières, la suture et l'extrémité. Têle à ponctuation assez serrée, très-peu rugueuse. Front offrant dans son milieu, en avant, une fine ligne élevée longitudinale bien distincte, ne se prolongeant pas tout à fait jusqu’au niveau du bord postérieur des yeux et marqué, de plus, d’une petite fossette assez légère de chaque côté de cette dernière. Antennes assez robustes, faiblement comprimées, d’un noir brun; premier article de la longueur des trois suivants réunis, le second seulement un peu plus court que le quatrième, le troisième un peu plus long que le quatrième, qui est assez petit; les suivants un peu plus longs que larges, augmentant graduellement de lon- gueur vers le sommet. Pronotum aussi long que large, légèrement con- vexe, à peine sinué sur les côtés en arrière, légèrement arrondi un peu au-dessus du milieu et distinctement atténué dans son tiers antérieur, avec son lobe médian postérieur court et enfoncé ; marqué, au-dessus de 290 HENRY DE BONVOULOIR. ce dernier, d’une ligne longiludinale obsolète et très-courte ; couvert d’une ponctuation assez fine, assez serrée, principalement sur les côtés, où elle devient un peu rugueuse. Élytres à peine rétrécies en arrière, un peu plus vers l’extrémilé; marquées de stries longitudinales fines, distinctes seulement tout à fait à la base et devenant entièrement obsolètes ensuite; très-finement ponctuées, surtout en arrière; d’un brun un peu rougeâtre, avec la base, les côtés et le tiers apical d’un noir de poix. Dessous du corps d’un noir de poix, finement et densément ponctué, entièrement revêtu d’une fine pubescence couchée, très-courte et jaunâtre. Pattes d’un noir brun. Tarses ferrugineux au sommet, les postérieurs à premier article au moins aussi long que les suivants réunis. Cette jolie espèce se fait trop remarquer par sa grande taille el les des- sins formés par sa pubescence pour qu'il soit utile d’énoncer ici ses caractères différentiels. J'en ai eu sous les yeux trois exemplaires : l’un faisant partie de la collection de M. de La Ferté, où il est indiqué comme provenant du Para, l’autre appartenant à M. Chevrolat et le troisième à la collection de M le comte de Mniszech, où il était inscrit comme du Brésil. ec. Épistome plus ou moins fortement rétréci à sa base, mais jamais com- primé de manière à former une carène prolongée plus ou moins sur sa surface (Sallei à australasiæ). Al. D. SALLE. (PI. 9, fig. 2.) Supra nigro-piceus, pube subtili griseo-brunnea, in capile, pronoti mar- gine basique, elytrorum basi, humeris et apice, griseo flavescente et multum densiore vestitus; capite sat fortiter dense punctato; fronte antice non impressa, neque carinata; antennis basi nigris, apice ferrugineis, articulo tertio quarlo majore; pronoto latitudine paululum breviore, subparallelo, Eucnémaides. Diomæolus. 291 antice lantum leviler attenuato ; elytris poslice leviler attenuatis, sat dis- incte, basi præsertim, striatis, interstitiis sat dense punclalis; pedibus nigro-brunnets ; tarsis anticis ferrugineis, aliis cum articulo primo infus- cato. Long. 6 1/2 mill.) Corps suboblong, médiocrement convexe supérieurernent, légèrement atténué en arrière, en entier d’un noir de poix, couvert en dessus d’une fine pubescence, assez courte et déprimée, d’un gris brunâtre, devenant beaucoup plus serrée, bien plus apparente et d’un gris jaunâtre sur la tête, le pourtour du pronotum, les épaules, la base et le quart apical des élytres. Têle à ponctuation assez forte et assez dense; front sans trace d'impression et sans carène longitudinale dans son milieu en avant. Antennes peu robustes, mais nullement amincies vers le sommet; noires, un peu roussâtres vers le sommet ; le second article subégal au quatrième, le troisième près de deux fois plus grand que le quatrième, qui est assez court; les suivants devenant graduellement plus longs vers le sommet. Pronotum un peu moins long que large, assez convexe, à côtés subparal- lèles ; atténué tout à fait en avant, avec son lobe postérieur court et enfoncé ; sans trace de ligne longitudinale au-dessus de lui ; couvert d’une ponctuation assez notable et serrée, surtout sur les côtés, où elle devient rugueuse. Élytres légèrement rétrécies dans leur tiers postérieur; mar- quées de stries longitudinales fines, mais dislinctes, surtout à la base; leurs intervalles assez finement et assez densément ponclués non rugueux. Dessous du corps d’un noir de poix, entièrement revêtu d’une fine pubes- cence couchée, d’un gris jaunâtre, assez serrée; assez finement et densé- ment ponctué. Pattes noirâtres, avec les jambes un peu rougeûtres. Tarses antérieurs ferrugineux en entier, les autres à premier article seul rembruni. J’ai placé cette espèce au commencement de celle division pour la rap- procher, autant que possible, des D. bellus et insignis de la division pré- cédente, pensant ainsi établir assez bien le passage entre ces derniers, dont elle offre à peu près la même disposition de pubescence, et l’espèce suivante, avec laquelle elle présente encore bien plus d’analogie. Elle se distingue, au premier coup d'œil, du variegatus par Pabsence de bande suturale, la ponctuation de la tête plus forte, celle du pronotum et des élytres moins serrée, elc. 299 HENRY DE BONVOULOIR. Ce charmant insecte est l’une des plus jolies découvertes que M. Sallé ait faites au Mexique; aussi suis-je heureux de pouvoir le lui dédier. L’exemplaire unique qui a servi à cette description fait partie de sa col- lection. 15. D. VARIEGATUS. (PI, 9, fig. 3.) Supra nigro-piceus, pube Subtili nigro-brunnea in capite, pronoti mar- gîne basique, elytrorum basi, humeris, sutura, terliaque parte postica, dilute griseo-flavescente el multum densiore vestitus; fronte antice obsolete impressa, longitudinaliler non carinata; antennis nigro-piceis, articulo tertio quarto longiore ; pronoto latitudinis longitudine, subparallelo, apice sumino leviter attenuato, densius Subtiliter punctato, ruguloso ; elytris postice distincte altenuatis, obsolete striatis, interstitiis dense subrugulose punctatis, nigris ; pedibus nigro-brunneis ; larsis apice saltem ferru- gineise Long. 7 1/2 mill, Corps suboblong, médiocrement convexe supérieurement, sensiblement alténué en arrière, en entier d’un noir de poix, couvert en dessus d’une fine pubescence assez courte et déprimée, d’un brun noirâtre, devenant beaucoup plus serrée, bien plus apparente et d’un gris clair très-légère- ment jaunâtre sur la tête, le pourtour du pronotum, les épaules, la base des élytres, la suture et le tiers apical de ces dernières. Tête à ponctua- tion médiocre, dense, légèrement rugueuse. Front très-légèrement impres- sionné dans son milieu en avant. Antennes assez robustes, d’un noir de poix, à premier article de la longueur des trois suivants réunis, le second assez petit, notablement plus court que le quatrième; le troisième nota- blement plus grand que le quatrième; cinquième à dixième notablement plus longs que larges, devenant gradueilement plus longs et s’amincissant vers le sommet ; dernier allongé et presque terminé en pointe. Pronotum à peine moins long que large, assez convexe, à côtés à peine sinués au- dessus de la base, très-lécèrement atlénué tout à fait en avant, avec son Eucnémides. Dromæolus. 293 lobe postérieur court et enfoncé ; sans trace de ligne longitudinale au- dessus de lui; couvert d’une ponctuation assez fine, mais très-dense, principalement sur les côtés, où elle devient légèrement rugueuse. Élytres sensiblement atténuées en arrière; marquées de stries longitudinales très- fines, visibles à la base, puis ensuite plus ou moins obsolètes; leurs inter- valles finement et densément ponctués rugueux. Dessous du corps d’un noir de poix, entièrement revêtu d’une fine pubescence couchée d’un gris jaunâtre, assez serrée; finement et densément ponctué. Pattes d’un brun noir. Tarses ferrugineux, au moins au sommet; à premier article aussi long que tous les suivants réunis. ’ C’est encore à M. Bates, l’intrépide chasseur des Amazones, que l’on doit cette jolie espèce prise par lui à Ega. 46. D. TRISTIS. (PL. 9, fig. 4.) Supra niger, nitidulus, pube subtili brunneo-grisea, pronott elytro= rumque basi dilute grisea, densiore et valde distinctiore, vestitus; fronte antice vix depressa, carinula longitudinali, brevi, obsoleta, notata: anten- nis nigro-brunners, articulo tertio quarto dimidio longiore; pronoto lati- tudinis longitudine, postice lateribus subrecto, antice dein tantum atte- nuato, dense et minus subtililer punctato subruguloso; elytris in media parte postica attenuatis, distincte striatis, interstiliis basi subconvexis, dense subtililer punctlatis; pedibus ovscure brunneïs, tibiis dilutioribus :; larsis apice sallem ferruginets. Long. 6 à 8 mill, Corps suboblong, médiocrement convexe supérieurement, légèrement atténué en arrière, en entier d’un noir assez luisant, couvert en dessus d’une très-fine et courle pubescence déprimée, d’un gris brunâtre, plus dense, bien plus apparente et d’un gris bien plus clair et à peine jaunâtre le long des épaules, à la base des élytres et du pronotum et le long des bords latéraux de ce dernier. Tête à ponctuation médiocre, serrée et un 291 HENRY DE BONVOULOIR. peu rugueuse. Front offrant dans son milieu, en avant, une petite dépres- sion extrêmement légère, au milieu de laquelle se trouve un vestige de carène longitudinale très-courte. Antennes d’un brun noirâtre, à premier article de la longueur des trois suivants réunis, le second plus petit que le quatrième, le troisième moitié plus long que le quatrième, qui est assez court; les suivants bien plus longs que larges, augmentant graduel- lement de longueur vers l'extrémité; dernier un peu plus long que le précédent, atténué au bout. Pronotum à peu près aussi long que large, assez convexe, presque droit sur les côtés en arrière et très-légèrement atténué ensuite en avant, avec son lobe postérieur court et enfoncé; sans ligne longitudinale distincte au-dessus de lui; couvert d’une ponctuation assez notable, serrée principalement sur les côtés, où elle devient légère- ment rugueuse. Élytres légèrement rétrécies en arrière, à partir de leur moitié postérieure, marquées de stries longitudinales fines, mais bien distinctes ; leurs intervalles légèrement convexes, finement et densément ponctués très-légèrement rugueux. Dessous du corps d’un noir de poix, finement et densément ponctué. Pattes d’un brun obscur; jambes plus claires. Tarses ferrugineux en entier ou seulement au sommet. Les dessins formés par la pubescence sont tellement différents de ceux de l'espèce précédente, qu'on distingue notre D. tristis à première vue. Il se rapprocherait plutôt du suivant, avec lequel cependant il ne peut être confondu à cause de sa couleur plus brillante, de son pronotum moins rétréci en avant, de ses élytres moins atténuées et enfin de la ponctuation du dessus de son corps, qui est un peu plus fine et un peu plus serrée. Deux individus de cette espèce ont été trouvés à Izabal par M. Sallé, qui a bien voulu n’en céder un exemplaire. 17. D. CINERASCENS. (P49,fe-250) Supra nigro-piceus, pube subtliti obscure grisea sat dense, in pronoti elylrorumque basi, dilutius densiusque vestilus ; fronte media antice carina subtili brevi, longitudinaii notataz antennis nigro-brunneis, articulo Eucnémides. Dromaæolus. 295 tertio quarlo dimidio longiore; pronolo lalitudinis longiludine, a basi ad apicem sensim leviler allenualo, dense subrugulose punctato; elytris postice sat fortiter allenuatis, distincte striatis, interstiliis dense, trans- versim rugulose punctalis ; pedibus brunneis ; larsis apice saltem ferru- gincis. Long. 6 1/2 à 7 mill. Corps suboblong, médiocrement convexe supérieurement, assez sensi- blement atténué en arrière, en entier d’un noir de poix; couvert en dessus d’une assez fine pubescence déprimée, d’un gris obscur, assez serrée, plus claire, plus apparente et plus dense sur la base des élytres et du pronotum, et le long des bords latéraux de ce dernier. Tête à ponctualion assez forte et serrée. Front offrant, dans son milieu en avant, une petite carène longitudinale médiane assez courte et très-fine. Antennes d’un noir brun; à troisième article moitié plus long que le quatrième qui est assez petit. Pronotum aussi long que large, assez fortement convexe, légè- rement et graduellement rétréci de la base au sommet, avec son lobe médian postérieur très-court et enfoncé, sans ligne longitudinale distincte au-dessus de lui; couvert d’une ponctuation assez forte, dense, principa- lement sur les côtés où elle devient légèrement rugueuse, Élytres assez notablement rétrécies en arrière et un peu aigüês au sommet; marquées de stries longitudinales bien distincies, avec leurs intervalles densément et transversalement ponctués ruguleux. Dessous du corps d’un noir de poix, densément ponctué. Pattes d'in brun plus ou moins obscur, avec leurs tarses ferrugineux, au moins vers le sommet. Les deux exemplaires du cinerascens que j'ai vus, proviennent de Teapa et font partie de la collection de M. Gheyrolat. 18. D. IGNOTUS. Cinerascenti valde affinis : fronte antice non carinata, cum vertice lon- gitudinaliler in basi media elevala; pronoto latitudine paulo breviore, postice distincte ampliato, laleribus sinuato, distinctus. Long. 5 1/2 mill. Très-voisin du céneranescens, mais cependant bien distinct par les L° Série, TOME X, partie supplémentaire 15 296 HENRY DE BONVOULOIR. caractères suivanis : taille plus petite, front offrant dans son milieu en avant une petite dépression bien distincte, mais sans trace de carène lon- gitudinale au milieu de celle-ci; marqué en arrière sur le vertex, d’une ligne longitudinale élevée lisse bien visible. Pronotum un peu moins long que large, assez convexe, assez notablement dilaté en dehors, de chaque côté en arrière; à peu près graduellement rétréci de la base au sommet, et légèrement mais distinctement sinué sur les côtés, au-dessus des angles postérieurs; à ponctuation non rugueuse. Élytrés assez profondément siriées. La forme de son pronotum le distingue très-facilement du D. éristes. Un exemplaire de Rio-Janeiro. J'ai dû à l’obligeance de M. Stàl la communication de cet insecte qui ait actuellement partie de la collection du Musée de Stockolm. 19. D. FASTIDIOSUS. (PI, 9, fig. 6, © ; pl. 10, fig. 1, &) Supra nigro-piceus, pube subtili griseo-flavescente vestitus ; fronte sub- æquali (S), antice depressa ($):; antennis ferrugineis, articulo tertio guarto longiore ; pronoto longitudine paulo breviore, lateribus postice recto (&) vel subsinuato (®) et basi ad apicem sensim attenuato, supra basim impressione obsoleta notuto (&) vel linea impressa brevi (@); elytris postice distincte ($) vel fortius (&) attenuatis, subtilissime et obsolete (S) vel basi distinctius (Q) striatis, sat dense, transversim subrugulose punc- tatis ; sulco marginali postice distincte (&) vel vix ($) ampliato. Long. 4 1/2 à 5 mill. Corps suboblong, médiocrement convexe supérieurement, sensiblement mais graduellement atténué en arrière (4) ou un peu moins (©): en entier d’un noir de poix: couvert en dessus d’une fine et courte pubescence d'un gris jaunâtre, peu serrée, plus apparente à la base du pronotum, et seulement un peu plus visible à celle des élytres. Tête à ponctuation assez Eucnémides. Dromæolus. 9297 serrée, à peine rugueuse sur les côtés seulement, Front sans trace de ligne élevée ni de fossette dans son milieu en avant (G'‘), ou légèrement déprimé en avant (©). Antennes ferrugineuses en entier, à premier article de la longueur des trois suivants réunis; le second subégal au quatrième; le troisième près de moitié plus long que ce dernier; cinquième à dixième à peine aussi longs que larges, augmentant graduellement de longueur vers le sommet, nullement épaissis et non dentés (9), ou très-légèrement épaissis vers le sommet, à articles quatrième à dixième faiblement dentés (&); dernier notablement plus long que le précédent. Pronotum moins long que large, médiocrement convexe, droit sur les côtés en arrière, légère- ment et subgraduellement atténué de la base au sommet, à peu près droit sur les côtés au-dessus des angles postérieurs (©), ou plus graduellement et surlout plus notablement alténué en avant, très-légèrement sinué sur les côtés au-dessus des angles postérieurs (4); avec son lobe médian pos- térieur court et enfoncé, offrant une petite impression obsolète au-dessus de la base (&), ou une petite ligne enfoncée longitudinale très-légère (Q); couvert d’une ponctuation assez dense, principalement sur les côtés. Élytres légèrement atténuées en arrière (@) ou plus notablement (4); très- finement et {rès-obsolètement striées (4) ou un peu plus visiblement à la base (£); à ponctuation médiocrement serrée, mais transverselement un peu rugueuse. Dessons du corps d’un noir de poix, assez densément ponctué, couvert d’une pubescence un peu jaunâtre, assez serrée. Sillon marginal du propeclus notablement élargi en arrière (), ou moins nola- blement (©). Pattes entièrement ferrugineuses, Cette espèce se distingue à première vue de ses voisines par ses antennes et ses pattes entièrement ferrugineuses, son sillon marginal sensiblement élargi en arrière chez le mâle, etc. Deux exemplaires pris ensemble au Brésil, l’un mâle, l’autre femelle, m'ont d’abord mis dans un certain embarras, à cause de quelques carac- tères particuliers qui me semblaient séparer la femelle de l’espèce pré- sente, L'absence de tout autre exemplaire femelle ne me permettait pas d’ailleurs de trancher la question par comparaison. Cependant, ne trou- vant chez le mâle rien quile distingue du D. fastidiosus, il m'a paru diffi- cile de supposer que, sur deux individus pris ensemble, l’un soit la femelle d’une espèce et l’autre le mâle d’une autre espèce, et j'ai préféré, jusqu’à nouvel ordre, considérer la femelle comme appartenant au D. fastidiosus. c’est cet exemplaire qui a servi de type à ma description pour ce qui regarde les caractères propres à la femelle, 298 HENRY DE BONVOULOIR. Deux individus de cette espèce étaient indiqués, dans la collection de M. de La Ferté, comme du Brésil, les autres m'ont été communiqués par M. Deyrolle comme provenant de Cayenne. 20. D. OPACGUS. (PI, 9, fig. 8.) Supra nigro-piceus, opacus, pube subtili grisea vestitus : capite crebre rugoseque punctato; fronte antice non impressa ; antennis nigro-brunneis, articulo primo nigro, tertio quarto distincte longiore ; pronoto latitudine paululum breviore, antice atlenuato, angulis posticis distincte extus obli- quis, densius rugose punctalo; elytris sat profunde striatis, énterstitiis dense rugoseque punctatis : pedibus nigro-brunneis ; tarsis testaceo-ferru- gineis. Long. 5 mill. Corps suboblong, faiblement convexe supérieurement, peu atténué en arrière, en entier d’un noir de poix mat; couvert en dessus d’une fine et courte pubescence grisàtre peu serrée, un peu plus apparente tout à fait à la base des élytres et du pronotum. Tête à ponctuation assez forte, très- serrée et surtout très-rugueuse. Front n’offrant point de dépression bien distincte en avant, mais marqué, au milieu en avant, d’une petite ligne très-courte, tout à fait obsolète. Antennes à premier article noir, les sui- vants d’un brun noirâtre, le second un peu plus petit que le quatrième; le troisième sensiblement plus long que le quatrième; les suivants un peu plus longs que larges, augmentant graduellement de longueur et s’amin- cissant vers le sommet. Pronotum un peu moins long que large, légère- ment convexe, rétréci en avant dans son tiers antérieur, avec ses angles postérieurs fortement obliques en dehors et saillants, acuminés au bout; marqué au milieu de sa base d’un sillon longitudinal bien distinct, n’attei- gnant pas la moitié de sa longueur; couvert d’une ponctuation forte, très-serrée et très-rugueuse. Élytres légèrement atténuées en arrière dans leur moitié postérieure; marquées de stries longitudinales assez pro- fondes, bien distinctes dans toute leur étendue; leurs intervalles à ponc- Eucnémides, Dromæolus. 299 tuation assez fine et très-serrée, transversalement rugueuse. Dessous du corps d’un noir de poix, assez densément ponctué rugueux, recouvert d’une pubescence d’un gris jaunâtre. Sillon marginal du propectus non élargi en arrière. Pattes d’un brun noirâtre, Tarses d’un testacé ferrugi- gineux. Les caractères bien tranchés du D. opacus empêchent de le confondre avec les espèces précédentes, dont il est bien distinct par son aspect mat, sa ponctuation plus forte et bien plus densément rugueuse, ses antennes ‘amincies à l'extrémité, les angles postérieurs du pronotum dirigés en dehors, le sillon marginal non élargi, etc. L’exemplaire unique sur lequel j’ai fait cette description a été trouvé par M. Wallace à Toundano, au nord de Gélèbes. 21, D. AMICUS. (PI. 9, fig. 9.) Supra nigro-piceus, pube subtili grisea leviter vestitus ; capite leviter sat dense punctato ; fronte antice in medio non impressa, linea brevi notata; antennis nigris, ad apicem brunneis, articulo tertio quurto subæquali ; pronoto latitudinis longitudine, antice tantum attenuato, lateribus postice recto, sat dense non rugose punctato : elytris distincte striatis, interstitiis sat dense leviter punctatis, vix rugulosis ; pedibus nigris ; tarsis ferru- gineis. Long. 5 1/2 mill. Corps suboblong, faiblement convexe supérieurement, légèrement alté- nué en arrière, en entier d’un noir de poix; couvert en dessus d’une fine pubescence assez courte, d’un gris un peu jaunâtre, peu serrée. Tête moins notablement, mais densément et rugueusement ponctuée. Front n’offrant point de fosselte distincie en avant, mais marqué, dans son milieu en avant, d’une petite ligne élevée, très-courte mais distincte. Antennes noires, devenant d’un brun ferrugineux vers le sommet, forte- - ment amincies vers l'extrémité ; le premier article aussi long que les trois suivant(s réunis ; le second pelit, sensiblement plus court que le qua- 230 HENRY DE BONVOULOIR, trième : le troisième et le quatrième subégaux; les-suivants graduellement plus allongés; le dernier atténué au bout. Pronotum au moins aussi long que large, légèrement convexe, droit sur les côtés en arrière, atténué seulement à partir de son tiers antérieur, avec les angles postérieurs à peine obliques en dehors; marqué dans son milieu en arrière, d’une trace très-vague de ligne longitudinale ; couvert d’une ponctuation médiocre, très-serrée et nullement rugueuse. Élytres légèrement atlénuées en arrière, surtout dans leur moitié postérieure ; marquées de stries longitu- dinales assez profondes: leurs intervalles à ponctuation assez fine et un peu rugueuse transversalement. Dessous du corps noir, marqué d’une poncluation médiocre, assez serrée et non rugueuse; revêtu d’une pubes- cence peu serrée, d’un gris un peu jaunâtre. Sillon marginal du propectus non élargi en arrière. Paltes noires, avec les tarses testacé-ferrugineux. On reconnaîtra facilement le D. amicus à son pronotum atténué seule- ment en avant, à partir de son tiers antérieur, aussi long que large, non rugueux, etc. L’exemplaire que j'ai sous les yeux a été pris à Céram par M. Wallace, et fait maintenant partie de ma collection. 22, D. INDICUS. (PL 10, fig. 2.) Supra nigro-piceus, pube sublili grisea, pronoti basi lateribusque, ely- trorum basi densius, vestilus: capite leviter, sat dense, parum rugose punctato ; fronte æquali; antennis ferrugineis, articulo primo nigro- piceo, lertio quarto vix longiore, quinlo-septimo subtransversis ; pronoto latitudine vix breviore, laleribus postice recto, antice tantum attenualo, supra basim linea media longitudinali notato; elytris postice leviter attenuatis, leviler Striatis, striis extus obsoletis 3 interstitiis leviter, sat dense, vix rugulose punclatis ; pedibus nigro-brunneis ; tibiis obscure fer- rugineis ; tarsis ferrugineis apice dilutioribus. Long. 5 4/2 mill. Corps suboblong, médiocrement convexe supérieurement, légèrement Eucnémides, Dromæolus, 231 atténué en arrière un peu avant le sommet, en entier d’un noir de poix ; couvert en dessus d’une fine et courte pubescence d’un gris jaunûtre, plus serrée et plus apparente sur la base des élytres et du pronotum et sur les côtés de ce dernier. Tête à ponctuation médiocre mais serrée et légèrement rugueuse sur le vertex. Front nullement déprimé en avant, sans {race de ligne élevée au milieu de son bord antérieur. Antennes sen- siblement amincies vers le sommet; ferrugineuses, sauf le premier article qui est noirâtre ; le deuxième et le troisième à peu près subégaux chacun au quatrième ; quatrième à sixième subtransverses, bien moins longs que larges ; les suivants à peu près aussi longs que larges et augmentant gra- duellement de longueur, vers le sommet; le dernier très-allongé, égal en longueur aux deux précédents réunis. Pronotum presque aussi long que large, droit sur les côtés en arrière au-dessus des angles postérieurs, légè- rement atténué en avant dans son tiers antérieur, ses angles postérieurs non divergents ; offrant au milieu de sa base un petit sillon longitudinal bien distinct, n’atteignant pas le milieu; couvert d’une ponctuation mé- diocre, serrée et non rugueuse, Élytres très-légèrement atténuées dans leur moitié postérieure ; marquées de stries longitudinales assez fines, un peu obsolètes sur les côtés, avec leurs intervalles finement et assez den- sément ponclués, à peine rugueux transversalement. Dessous du corps marqué d’une ponctuation médiocre, non rugueuse ; revêtu d’une pubes- cence un peu jaunâtre. Sillon marginal du propectus nullement élargi en arrière, Pattes d’un brun obscur, avec les tibias d’un brun ferrugineux, Tarses ferrugineux, un peu testacés au sommet. Voisin du précédent, cet insecte s’en distingue cependant par ses antennes ferrugineuses à partir du deuxième article, avec leurs articles quatrième à septième bien moins longs que larges, subtransverses; par l'absence de tout rudiment de carène longitudinale sur le bord antérieur du front; par sa ligne enfoncée bien distincte à la base du pronotum, et par les stries de ses élytres effacées en dehors. L’individu que je possède a été pris à Singapour par M. Wallace. 23. D. AUSTRALASIÆ. (PI, 10, fig. 3.) Supra nigro-piceus, pube subtili griseo-flavescente, in elytrorum pro- 232 HENRY DE BONVOULOIR. notique basi densiore, vestitus ; capite dense punclato ; fronte anltice carina longitudinali media notata; antennis nigro-brunneis, articulo : tertio quarto paulo longiore; pronoto latitudinis fere longitudine, late- ribus postice subsinuato, antice tantum attenuato ; supra basim longitu- dinaliter, distincte lateque sulcato: elytris apice leviter attenuatis, sub- tiliter, distincte striatis ; interstitiis dense transversimque rugulose punc- tatis ; pedibus nigro-brunneis ; tarsis obscure ferrugineis, apice dilutio- ribus. Long. 4 1/2 mill. Corps oblong, médiocrement convexe supérieurement, légèrement atté- nué seulement vers l'extrémité, en entier d’un noir de poix; couvert en dessus d’une fine et courte pubescence d’un gris jaunâtre, peu serrée, plus apparente sur la base des élytres et du pronotum, et le long des bords latéraux de ce dernier. Tête à ponctuation médiocre, serrée et un peu rugeuse. Front déprimé dans son milieu en avant, et offrant à cet endroit une petite ligne élevée longitudinale atteignant le milieu des yeux en arrière et bien marquée. Antennes d’un noir brun, à troisième article plus long que le quatrième, les suivants augmentant graduellement de lon- gueur vers l'extrémité. Pronotum à peu près aussi long que large, faible- ment convexe, très-légèrement sinué sur les côtés en arrière, où ilest un peu élargi à ses angles ; peu atténué tout à fait au sommet, avec son lobe médian postérieur court et enfoncé ; marqué au-dessus de ce dernier d’un sillon longitudinal médian, assez large et atteignant à peine au milieu ; un peu plus étroit et lisse en arrière à la base où ses bords forment un léger bourrelet; offrant de plus, de chaque côté en avant du milieu, une très- petite impression transverse très-légère ; couvert d’une ponctuation mé- diocre assez serrée et devenant ruguleuse seulement sur les côtés. Élytres très-légèrement atténuées au sommet, marquées de stries longitudinales bien distinctes, avec leurs intervalles densément ponctués et un peu rugu- leux transversalement. Dessous du corps d’un noir de poix, finement et densément ponctué, recouvert d’une pubescence d’un gris jaunâtre. Pattes d’un noir brun. Tarses d’un ferrugineux foncé, plus clair à l'extrémité. Le D. australasiæ s'éloigne du précédent, par la ligne élevée de son front, ses antennes entièrement noires, le sillon médian de la base du pronolum élargi en avant et très-distinct, et en outre par la couleur plus foncée de ses pattes. Eucnémides, Dromæolus. 233 Le seul exemplaire que je possède vient de la collection de M. de La - Ferté où il était indiqué comme de Moreton-Bay. Les deux autres indivi- dus que j'ai vus, inscrits comme de la Nouvelle-Zélande dans la collection Melly, appartiennent aujourd’hui au Musée de Genève. bb. Front transversalement élevé de chaque côté au-dessus de la base des antennes en une carène arquée plus ou moins étendue, mais séparée de l’opposée sur La base de l’épistome, au moins par un petit sinus (angustus à semigriseus, p. 258). 9/ D. ANGUSTUS. (PL. 10, fig. 4.) Supra brunneus, pube subtili flavescente dense vestitus ; capite dense sat fortiter punctato, inter oculos carina longitudinali media, postice verti- cem attingente, nolato; antennis ferrugineis, articulo tertio quarto pau- bulum longiore; pronoto latitudinis fere longitudine, lateribus postice reclo, antice tantum attenuato, supra basim linea media subtili ad me- dium evanescente longitudinaliter notato, dense punctato; elytris basi ad apicem sensim sal fortiter altenuatis, subtiliter striatis, striis extus obso- letis ; interslitiis subtiliter, sat dense, transversim vix rugulose puncta- lis ; pedibus ferrugineis ; larsis dilutlioribus. Long, 5 mill. Corps oblong, médiocrement convexe supérieurement, assez nolable- ment et graduellement rétréci en arrière, d’un brun ferrugineux; couvert en dessus d’une fine pubescence serrée, d’un jaune flave. Têle à ponc- tualion assez notable, serrée et rugueuse; front marqué d’une carène lon- gitudinale, commençant vers le milieu des yeux et prolongée en arrière sur le vertex. Épistome environ quatre fois plus rétréci à la base qu’à son bord antérieur. Antennes un peu plus courtes que la moitié de la lon- 284 HENRY DE BONVOULOIR. gueur du corps: ferrugineuses; le premier article: de la longueur des trois suivants réunis; le second assez pelit, sensiblement plus court que le quatrième ; le troisième presqu’aussi long que les deux suivants réunis; cinquième à dixième sensiblement plus longs que larges, devenant gra- duellement plus longs vers l'extrémité; le dernier un peu plus grand seulement que le précédent, atténué au bout, Pronotum un peu moins long que large, droit sur les côtés en arrière, peu convexe, très-lésèrement atténué dans son tiers antérieur; marqué, au milieu de sa base, d’une petite ligne élevée longitudinale très-fine, allant jusqu’au milieu, sans trace aucune d'impression de chaque côté en avant du milieu: couvert d’une ponctuation médiocre très-serrée, légèrement rugueuse sur les côtés seulement. Élytres graduellement et assez notablement rétrécies en arrière, marquées de stries longitudinales très-fines et un peu effacées en dehors, avec leurs intervalles très-finement et moins densément ponctués, à peine ruguleux transversalement. Dessous du corps d’un brun plus foncé, éga- lement revêtu d’une pubescence assez serrée, d’un jaune flave. Sillon marginal du propectus non élargi en arrière. Pattes ferrugineuses ainsi que les tarses. Get insecte est trop facile à reconnaître à sa forme étroite, à sa couleur brun foncé et à sa pubescence flave, serrée et uniforme, pour qu'il soit utile d’énoncer ici ses autres caractères distinctifs. Il a été trouvé à Sarawak par M. Wallace. 25, D. PRADIERI. Supra brunneus, pube flavescente dense vestitus ; capite mediocriter punctato, carina longitudinali nulla notato; antennis ferrugineis, arti- culo tertio quarto multum longiore; pronoto latitudinis longitudine, late- ribus, antice tantum, leviter allenuato, ante angulos posticos subsinuato, supra basim linea longitudinali nulla notato; elytris in dimidia parte postica attenuatis, obsolete striatis, subtiliter, parum dense punctulatis ; pedibus tarsisque ferrugineis. Long. 7 mill Corps oblong allongé, légèrement convexe supérieurement, assez sen- siblement et graduellement rétréci dans sa moitié postérieure ; d’un brun Eucnémides. Dromæolus. 2835 un peu ferrugineux, Comme chez l’angustus, et également recouvert d’une pubescence flave, un peu soyeuse et serrée, telle qu’on l’observe chez un grand nombre de Fornax. Tête à ponctuation assez serrée, médiocre ‘et un peu rugueuse en arrière, Épistome peu rétréci à la base où il est deux fois seulement moins large qu’à son bord antérieur, Front avec son bord antérieur non relevé en carène transverse au milieu, mais très-légère- ment relevé au-dessus des cavités antennaires en carène ne dépassant pas en dedans le bord interne de la cavité antennaire, et n’offrant en outre aucune trace de carène longitudinale médiane, pas même en arrière sur le vertex. Antennes notablement plus courtes que la moilié du corps, ferrugineuses, non atténuées vers l'extrémité, filiformes ; le premier article plus long que les trois suivants réunis ; le deuxième assez pelit, plus court que le quatrième; le troisième assez long, à peu près subégal aux deux suivants réunis ; les suivants un peu plus longs que larges, puis graduel- lement plus longs que larges vers l’extrémilé. Pronotum aussi long que large, subsinué de chaque côté au-dessus des angles postérieurs, les côtés subparallèles, légèrement rétréci seulement tout à fait en avant, un peu avant l’angle antérieur, très-légèrement convexe en avant, déprimé à la base, sans trace de ligne longitudinale médiane au-dessus de celle-ci, et n’offrant aucune impression de chaque côté au-dessus du milieu ; couvert d’une ponctuation un peu plus fine que chez l’angustus, mais assez serrée et à peine rugueuse sur les côtés seulement. Élytres rétrécies dans leur moitié postérieure; marquées de quelques stries obsolètes un peu plus visibles à la base, la juxta-suturale seule bien marquée; finement et assez densément ponctuées, très-obsolètement rugueuses transversalement sur les côtés. Dessous du corps d’un brun un peu ferrugineux. Saillie prosternale graduellement atténuée en arrière. Prosternum très-finement et peu densément ponctué ; à sillon marginal non élargi. Métasternum un peu plus notablement ponctué que le p'osternum. Abdomen finement mais densément ponctué. Pattes ferrugineuses en entier, Le Pradieri se rapproche de l'espèce précédente par sa couleur foncière et surtout sa pubescence serrée; mais il est facile à distinguer par ses antennes sensiblement plus courtes, l’absence de carène longitudinale sur le vertex, l’épistome moins rétréci à la base, le pronolum proportionnelle- ment plus allongé, etc. On ne connait jusqu'ici qu'un seul individu de cette espèce trouvé au Gabon et dont je dois la communication à l’obligeance de mon ami le général Pradier auquel je suis heureux de le dédier. 236 HENRY DE BONVOULOIR. 26. D. MODESTUS. (PE 10, fig. 5.) Supra niger, pube subtili grisea leviler vestitus; carina interoculari éntus vix obliqua medioque parum sejuncta ; fronte longitudinaliter cari- nata ; clypeo basi sat fortiter coarctato ; antennis ferrugineis, articulo primo nigro, secundo tertio et tertio quurto subæquali ; pronoto latitudine paululum breviore, lateribus postice reclo, antice attenualo, basi non carinato, non rugose punctato ; elytris postice atlenualis, basi tantum obsolete substriatis, mediocriler dense punctatis, non rugosis ; pedibus tarsisque ferrugineis. Long. 5 mill Corps oblong, médiocrement convexe supérieurement, à peine atténué en arrière; en entier d’un noir de poix; couvert en dessus d’une fine et courle pubescence grisàtre peu serrée, plus apparente sur la base des élytres et du pronotum, ainsi que sur les côtés de ce dernier. Tête à ponctuation médiocre, assez serrée, non rugueuse. Carène interoculaire, à peine oblique en avant, assez étroitement séparée au milieu sur la base de l'épistome ; front marqué, dans son milieu, d’une petite carène longitudi- nale partant de son bord antérieur et se prolongeant en arrière jusqu’au milieu des yeux. Épistome assez notablement rétréci à la base, où il est plus de deux fois plus étroit qu’à son bord antérieur. Antennes ferrugi- neuses, à premier article noir aussi long que les trois suivants réunis ; le second assez notable, subégal au iroisième qui n’est pas lui-même plus grand que le quatrième ; quatrième à dixième bien moins longs que larges, mais augmentant graduellement de longueur vers l'extrémité; le dernier allongé, presqu'égal aux deux précédents réunis. Pronotum un peu moins long que large, médiocrement convexe, droit sur les côtés en arrière, très-légèrement arrondi un peu au-dessus du milieu, puis atlénué tout à fait au sommet, avec son lobe médian postérieur très-court et déclive, sans {race de ligne enfoncée longitudinale au-dessus de la base; couvert d’une ponctuation assez légère, peu dense sur le disque, un peu plus Eucnémides. Dromaæolus. 287 serrée sur les côtés, non rugueuse. Élytres peu atlénuées en arrière, à partir du milieu ; offrant seulement quelques traces de stries légères, tout à fait à la base ; à ponctuation peu serrée et non rugueuse. Dessous du corps d’un noir de poix, finement et assez densément ponctué. Sillon mar- ginal du propectus non élargi en arrière. Pattes ferrugineuses ainsi que les tarses. On ne peut confondre cette espèce avec la précédente à cause de sa couleur foncière noire, de son épistome plus rétréci à la base, de ses antennes à deuxième, troisième et quatrième articles subégaux, et de l'absence presque totale de stries sur les élytres. Cet insecte inscrit, dans la collection de M. de La Ferté, sous le nom que je lui ai conservé, élait indiqué comme venant de Sainte-Catherine. 27. D. FUNCKII. (PI. 10, fig. 6.) Supra niger, pube subtili grisea leviter vestilus ; carina interoculari intus leviter obliqua medio vix sejuncta ; clypeo basi fortius coarctata ; antennis tolis ferrugineis, articulo secundo quarto subæquali, tertio quarto longiore; pronoto latitudine breviore, a basi ad apicem sensim distincte attenuato ; elytris a basi ad apicem attenuatis, obsolele basi sub- striatis, interstitiis sat fortiler et dense, subrugulose punctalis; pedibus. larsisque ferrugineis. Long. 3 1/2 mill. Corps oblong, médiocrement convexe supérieurement, notablement et graduellement atténué en arrière, en entier d’un noir de poix; couvert en dessus d’une fine et courte pubescence grisätre, peu serrée, plus appa- rente à la base du pronotum et des élytres. Tête à poncluation médiocre- ment serrée, non rugueuse. Carène interoculaire légèrement oblique en avant, très-étroitement séparée de l’opposée sur la base de l’épistome, Front nullement caréné longitudinalement. Épistome très-fortement rétréci à sa base, quatre fois plus étroit environ qu’à son bord antérieur. Antennes 238 HENRY DE BONVOULOïr. ferrugineuses en entier; le premier article un peu plus long que les deux suivants réunis ; le second subégal au quatrième ; le troisième sensible- ment plus allongé que le quatrième ; les suivants un peu plus longs que larges, augmentant graduellement de longueur vers l’extrémité. Pronotum moins long que large, assez convexe, oblique sur les côtés en arrière et par suile graduellement et notablement atténué de la base au sommet, avec son lobe médian postérieur court, assez enfoncé, sans trace de ligne longitudinale au-dessus de la base: couvert d’une ponctuation assez dense, principalement sur les côtés, mais non rugueuse. Élytres notablement et graduellement atténuées en arrière; très-finement et obsolètement striées, leurs intervalles notablement et densément ponctués rugueux transversa- lement. Dessous du corps d’un noir de poix, assez notablement et densé- ment ponctué. Pattes et tarses ferrugineux. Cette espèce se reconnait facilement à son corps plus notablement atté- nué en avant et en arrière, à ses carènes frontales transverses très-élroi- tement séparées à la base de l’épistome, à la structure de ses antennes ainsi qu'à leur couleur plus vive, etc. Elle était inscrile, sous le nom que je lui ai conservé, dans la collection de M. de La Ferté, comme provenant de Cumana. 28. D. SEMIGRISEUS. (PI. 40, fig. 7.) Supra nigro-piceus, pube subtili grisea, in capite, pronoto, elytrorum basi griseo-flavescente et mullum densiore, vestitus ; capite fortiter, dense, rugulose punctato ; fronte longiludinaliter carinata ; antennis nigris, vel apice obscure ferrugineis, articulo tertio quarto longiore ; pronoto latilu- dine multum longiore, lateribus parallelo, recto, antice non attenuato, basi media linea longitudinali ante medium evanescénte distincte notato, sat fortiter, dense rugoseque punctato ; elytris postice vix altenualis, stria suturali tantum notatis, leviter dense punctatis, paululum rugulosis ; pedibus nigro-brunneis ; tarsis ferrugineis. Long. 6 à 9 mill Corps très-allongé, un peu subcylindrique, médiocrement convexe supé- Eucnémides. Dromaæolus. 239 rieurement, à peine atténué tout à fait en arrière, en entier d’un noir de poix ; couvert en dessus d’une fine pubescence grisâtre, bien plus serrée, plus jaunâtre et très-apparente sur la tête, le pronotum et la base des élytres. Tête à ponctuation assez forte, dense el rugueuse, de manière à masquer en entier la couleur foncière. Front marqué dans son milieu, d’une carène longitudinale assez notable qui se prolonge en arrière sur le vertex ; carènes interoculaires extrêmement rapprochées l’une de l’autre, mais cependant très-légèrement séparées sur la base de l’épistome. Antennes noirâtres ou quelquefois un peu ferrugineuses vers l'extrémité, à premier article de la longueur des deux suivants réunis ; le second un peu plus petit que le quatrième; le troisième sensiblement plus long que le suivant; . cinquième à dixième notablement plus longs que larges et augmentant graduellement de longueur vers l'extrémité. Pronotum beaucoup plus long que large, droit sur les côtés qui sont subparallèles, nullement rétréci en avant ; avec son bord antérieur seulement un peu arrondi aux angles en avant; marqué, au milieu de sa base, d’une ligne enfoncée longitudinale assez notable, n’atteignant pas le milieu en avant; couvert d’une ponc- tuation forte, très-dense et fortement rugueuse transversalement. Élytres très-légèrement atténuées en arrière, dans leur tiers postérieur seulement; n'offrant qu’une strie juxta-suturale ; finement et densément ponctuées transversalement, très-légèrement rugueuses. Dessous du corps d’un noir de poix, assez densément revêtu d’une pubescence d’un gris jaunâtre. Sillon marginal du propectus non élargi en arrière, Pattes noirâtres avec les tibias plus clairs. Tarses ferrugineux. La forme très-allongée et cylindrique du semigriseus, ainsi que l’épaisse pubescence qui recouvre sa tête, son pronotum et la base de ses élytres, le distinguent de tous les précédents. Il ressemblerait plutôt à quelques espèces de la division suivante, quoiqu'il s’en éloigne par un grand nombre de caractères. Cet insecte paraît assez répandu, puisqu'il se trouve à Singapour, à Dorey (Nouvelle-Guinée) et dans l’île de Mysol, Tous les individus que je possède ont été récoltés par M. Wallace. 2/0 . HENRY DE BONVOULOIR. aaa, Sutures prosternales très-élroitement sillonnées dans toute leur longueur, visiblement ouvertes antérieurement, où leur bord externe s'éloigne un peu de l'angle du prosternum pour rejoindre l'angle du pronotum (frater à crassicornis). LA d. Carène interoculaire distinctement séparée sur la base de l'épistome (frater à Batesii, p. 257). 29. D. FRATER. (PI. 10, fig. 8.) Supra nigro-piceus, pube sublili grisea, pronoto elytrorumque basi dislincliore, vestitus; capite fortiter, dense, rugulose punctato ; fronte æquali; antennis nigris, apice ferrugineis, articulis tertio et quarto sub- æqualibus, ullimo præcedenti multum longiore ; pronoto latiludine mul- tum longiore, laleribus subparallelo, antice tantum utrinque distincte Subrotundato, sat fortiler dense ruguloseque punctato, basi media linea longiludinali impressa medium attingente notato ; elytris poslice vix atlenuatis, obsolete striatis, interstitiis leviter, sat dense punctatis, rugu- losis ; pedibus piceis ; tarsis ferrugineis. Long. 7 1/2 mill Corps très-allongé, subcylindrique, médiocrement convexe supérieure- ment, à peine atténué toul à fait en arrière, en entier d’un noir de poix; couvert en dessus d’une fine pubescence courte, grisâtre, plus apparente el plus serrée sur la base des élytres, la tête et le pronotum. Tête à ponctuation assez forte, dense et un peu rugueuse. Épistome assez rétréci à la base qui est au moins trois fois plus étroite que le bord antérieur. Front sans trace de carène longitudinale ; carènes interoculaires large- ment séparées l’une de l’autre sur la base de lépistome. Antennes noi- Eucnémides. Dromaæolus. 21 râtres, à dernier article un peu ferrugineux: le premier de la longueur des trois suivants réunis ; le second sensiblement plus petit que le qua- trième ; le troisième au moins aussi long que les deux suivants réunis ; quatrième à dixième à peu près aussi longs que larges, augmentant très- peu de longueur vers le sommet ; le dernier atténué au bout, notablement plus long que le précédent. Pronotum notablement plus long que large, un peu moins cependant que chez le semigriseus, droit sur les côtés en arrière, qui sont subparallèles, mais cependant très-légèrement dilaté arrondi en avant vers le tiers antérieur, puis atténué seulement un peu avant l'angle antérieur ; avec son lobe médian postérieur extrêmement court et enfoncé ; marqué, au-dessus de ce dernier, d’une ligne longi- tudinale enfoncée qui atteint le milieu en avant; couvert d’une ponctua- tion assez forte, très-dense et très-rugueuse. Élytres à peine atténuées en arrière, obsolètement striées ; leurs intervalles finement et très-densément ponctués, un peu rugueux transversalement., Dessous du corps d’un noir de poix, légèrement et densément ponctué, même sur le prosternum. Lames des hanches postérieures assez aiguëment angulées en dedans. Pattes d’un brun noirâtre; tarses d’un ferrugineux obseur, Quoique cette espèce rentre dans une autre division que la précédente, son faciès rappelle tellement celui du semigriseus, qu'on pourrait les confondre à première vue. Cependant, sans parler de la forme plus courte et légèrement dilatée en avant de son pronotum, on la reconnaîtra tou- jours facilement à l'absence de carène longitudinale sur le front, à la ligne enfoncée du pronotum atteignant le milieu, aux stries de ses élytres obsolètes et néanmoins visibles, etc. Le D. frater a été trouvé par M. Bates à Santarem, dans les Hautes- Amazones. 80. D. PROPINQUUS. ll Supra niger, pube subtili flavescente grisea, in pronoti elylrorumque basi paulo distinctiore, veslitus ; capite sat fortiter, dense rugoseque punctato ; fronte æquali ; antennis nigris, articulis tertio et quarto sub- æqualibus, ultimo praæcedenti æquali; pronotc latitudine multum lon- giore, antice non altenuato, lateribus subsinuato, dein antice leviter dila- tato; basi media linea longiludinali medium non altingente notato ; fortiter, dense rugoseque punctato ; elytris postice leviter attenuatis, obso- L° Série, TOME X, partie supplémentaire. 16 9/9 HENRY DE BONVOULOIR. DA letissime striatis, subtiliter, sat dense punctatis, lateribus tantum, leviter rugulosis ; pedibus nigris ; larsis apice ferrugineis. Long. 12 mill. Corps très-allongé, subcylindrique, médiocrement convexe supérieure- ment, très-légèrement atténué en arrière dans son quart postérieur; noir en entier, mat, avec les élytres seulement un peu brillantes; couvert en dessus d’une fine pubescence d’un gris jaunâtre, peu serrée, un peu plus apparente et plus dense sur la base des élytres et du pronotum et le long des bords latéraux de ce dernier. Tête à ponctuation forte, serrée et ru- gueuse. Épistome assez rétréci à la base, où il est trois fois plus étroit envi- ron qu’à son bord antérieur. Front déprimé au milieu en avant, sans trace de carène longitudinale, mais seulement très-obsolètement déprimé lon- gitudinalement dans son milieu; carènes interoculaires largement sépa- rées l’une de l’autre sur la base de l’épistome. Antennes noires en entier, très-légèrement subcomprimées ; le premier article de la longueur des trois suivants réunis; le second notablement plus court que le quatrième; le troisième à peu près de la longueur de ce dernier; cinquième à dixième sensiblement plus longs que larges, et devenant graduellement plus longs vers le sommet ; le onzième de la longueur du précédent, nullement atté- nué au bout. Pronotum notablement plus long que large, à côtés presque parallèles, à peine atténué contre l’angle antérieur, mais très-lésèrement comprimé de chaque côté, au-dessus des angles postérieurs, puis légère- ment dilaté-arrondi tout à fait en avant: avec son lobe médian postérieur extrêmement court et enfoncé ; marqué au-dessus de ce dernier d’une ligne longitudinale enfoncée n’atteignant pas le milieu en avant ; couvert d’une ponctuation forte, serrée et surtout très-rugueuse. Élytres très-légèrement atténuées en arrière; marquées à la base de stries longitudinales distinctes qui deviennent ensuite très-obsolètes ou s’effacent même sur le disque ; avec une strie juxta-suturale extrêmement fine, partant de l'extrémité et ne dépassant pas en avant le tiers antérieur ; marquées d’une ponctuation fine, assez serrée et non rugueuse, excepté sur les côtés au-dessous des épaules. Dessous du corps noir, à ponctuation assez serrée et fine, un peu plus notable sur le prosternum. Lames des hanches postérieures dilatées, arrondies en dedans, ne formant point d'angle aigu. Pattes noirâtres, avec ’extrémité des tarses ferrugineuse. Le D. propinquus est l’une des plus grandes espèces du genre, et se Eucnémides. Dromæolus. 243 fait remarquer par un ensemble de caractères bien tranchés qui ne per- meltent de le confondre avec un aucun autre. Il s'éloigne du précédent par les troisième et quatrième articles de ses antennes presque subégaux, et des suivants par l'absence de carène frontale, L’exemplaire unique que je possède m'a été donné par M. Henri Dey- rolle qui l’avait reçu du Benguela. 94. D. LUGUBRIS. (PI. 40, fig, 9.) Supra nigro-piceus, pube subtili grisea, pronoti elytrorumque basi distinctiore, veslitus ; capite fortiter, dense ruguloseque punctato; fronte carina longitudinali media notata ; antennis nigro-brunneis, apice ferru- gineis, articulo ultimo præcedenti vix æquali ; pronoto latitudine multum longiore, lateribus postice recto, utrinque antice leviter dilatato, fortiler, dense ruguloseque punctato, in basi media sulco longitudinali profundo an- tice evanescente notato ; elytris postice vix attenuatis, profunde striatis, interstitiis convexis, sat dense punctatis, transversim rugulosis ; pedibus nigro-brunneis, tibiis (anticis saltem) ferrugineis ; tarsis ferrugineis. Long. 8 4/2 mill. Corps très-allongé, subeylindrique, à peine convexe en dessus, à peiné atténué tout à fait en arrière ; en entier d’un noir mat ; couvert en dessus d’une fine pubescence courte, grisâtre, un peu plus apparente et un peu jaunâtre sur la base des élytres, sur celle du pronotum, et sur les bords latéraux de ce dernier. Tête à ponctuation serrée et rugueuse. Épistome assez rétréci à la base qui est près de trois fois plus étroite que le bord antérieur, Front marqué, dans son milieu en avant, d’une impression transverse très-distincte, puis d’une carène longitudinale partant du milieu de l'impression et se prolongeant en arrière sur le vertex. Antennes d’un noir brunâtre devenant un peu ferrugineuses vers l'extrémité ; le premier article presque aussi long que les trois suivants réunis ; le second sensiblement plus court que le quatrième; le troisième de la longueur 24h HENRY DE BONYOULOIR. des deux suivants; le quatrième à peu près aussi long que large ; les sui- vants plus longs que larges, augmentant graduellement de longueur vers l'extrémité; le dernier à peine aussi long que le précédent. Pronotum notablement plus long que large, droit en arrière sur les côtés qui sont subparallèles jusqu’au tiers antérieur, puis légèrement dilaté-arrondi et atténué seulement un peu avant les angles antérieurs; avec son lobe médian postérieur extrêmement court et enfoncé, offrant de chaque côté une petite fossette très-légère, et au milieu une dépression longitudinale très-profonde, surtout à la base, puis graduellement atténuée en avant et disparaissant vers le tiers antérieur ; marqué, dans le fond de cette dépres- sion, d’une ligne longitudinale lisse, bien distincte, effacée un peu avant le milieu; couvert d’une ponctuation forte, serrée et fortement rugueuse. Élytres à peine atténuées en arrière, notablement striées, leurs intervalles légèrement convexes, assez notablement et densément ponctués lrans- versalement, rugueux. Dessous du corps d’un noir de poix à ponctuation médiocre et assez serrée, plus notable et presque confluente sur le pros- ternum. Lames des hanches postérieures dilatées arrondies en dedans. Pattes d’un brun noirâtre; tibias ferrugineux, surtout les antérieurs. Tarses ferrugineux. Le lugubris ne peut se confondre avec le précédent à cause de son pronotum, distinctement dilaté arrondi en avant, de la ponctuation de ce dernier bien plus forte et plus rugueuse, des élytres assez profondément striées, de la carène frontale, etc. Le seul exemplaire que je possède m'a été communiqué par M, Black- well et provient de Victoria (Australie). 92. D. ELONGATUS. (PI. 41, fig. 1.) Supra nigro-piceus, pube subtili grisea, pronoto elytrorumque basi distinctiore, vestitus ; capite sat fortiler et sat dense punctalo ; clypeo basi sat angustato ; fronte carina longitudinal media notata ; antennis nigro-piceis, articulo ultimo præcedente multum longiore; pronoto lati- tudine longiore, lateribus postice recto, parallelo, apice tantum attenuato, Eucnémides, Dromæolus. 245 leviter sat dense punctalo, transversim ruguloso, basi media linea longi- tudinali sat profunda ante medium evanescente notato ; elytris postice leviter attenuatis, non striatis vel basi obsolete, sut dense punctalis ; pedi- bus obscure nigro-brunneis ; tarsis apice ferrugineis. Long. 8 à 9 mill. Corps allongé, subcylindrique, médiocrement convexe supérieurement, très-légèrement atténué en arrière dans son tiers postérieur; en entier d’un noir de poix nullement mat ; couvert en dessus d’une fine pubes- cence courte, grisâtre, plus apparente sur la base des élytres, sur celle du pronotum et sur les bords latéraux de ce dernier. Tête à ponctuation assez notable et serrée. Épistome comme chez le {ugubris. Front marqué, dans son milieu en avant, d’une dépression transverse et d’une carène longitudinale qui s’étend en arrière sur le vertex. Antennes d’un noir de poix, ferrugineuses tout à fait à l’extrémité; le premier article de la lon- gueur des trois suivants réunis ; le second plus petit que le quatrième ; le troisième presqu’aussi long que les deux suivants réunis; quatrième à dixième plus longs que larges et devenant graduellement plus longs vers le sommet; le dernier notablement plus long que le précédent, atténué au bout. Pronotum distinctement plus long que large, droit sur les côtés en arrière, parallèle, très-légèrement rétréci, seulement contre l’angle antérieur ; avec son lobe médian postérieur extrêmement court et enfoncé, offrant de chaque côté une petite fossette légère ; marqué en dessus de ce dernier d’une dépression longitudinale, large à la base puis se rétré- cissant en avant et ne dépassant guère le milieu ; offrant, au fond de cette dépression, une ligne longitudinale enfoncée bien distincte, effacée avant le milieu en avant; couvert d’une ponctuation médiocre assez dense, principalement sur les côtés, transversalement un peu rugueuse. Élytres très-légèrement atténuées en arrière, marquées d’une strie juxta-suturale distincte, partant du quart antérieur seulement, présentant rarement quelques vestiges de stries à leur base; finement et assez densément ponctuées, transversalement un peu rugueuses, surtout à la base. Dessous du corps d’un noir de poix, finement et assez densément ponctué; pros- ternum à ponctuation aussi fine ; lames des hanches postérieures angu- leusement dilatées en dedans. Pattes noirâtres. Tarses ferrugineux à l’extrémité. L’elongatus se distingue du précédent par son pronotum beaucoup 2/6 HENRY DE BONVOULOIR. moins long, sa ponctuation générale bien plus légère et moins rugueuse, le dernier article de l'antenne plus long que le précédent, ete. On le trouve à la Nouvelle-Grenade. Il était inscrit dans la collection La Ferté sous le nom que j'ai conservé. J'en possède un exemplaire venant de Cayenne. 99e D. MARONITA. Supra niger, pube subtili grisea parum dense vestitus ; capite medio- criler, parum dense, non rugose punctato: clypco basi lato; fronte non carinata ; antennis ferrugineis, articulo ultimo præcedente multum lon- giore; pronoto latiludinis longitudine, lateribus postice subparallels, antice subrotundatis, sat dense non rugose punctato, basi media linea longitudinali ante medium evanescente notalo ; elytris postice attenuatis, obsolete strialis, sat dense, non rugose punctatis ; pedibus ferruginers ; tarsis articulo primo sequentibus paulo breviore. Long, 8 à 9 mill, Corps allongé, peu convexe supérieurement, légèrement atténué en arrière dans son quart postérieur; d’un noir profond ; couvert supérieu- rement d’une pubescence grisâtre, assez fine et peu serrée. Tête à ponc- tuation bien moins forte que chez le précédent, et surtout moins serrée et non rugueuse. Épistome très-peu rétréci à la base, où il est à peu près moitié plus étroit qu’à son bord antérieur qui est assez fortement arqué dans son milieu en avant. Front non caréné, ou, tout au plus, offrant en arrière sur le vertex un vestige de petite ligne longitudinale élevée ; mar- qué seulement, au milieu en avant, de deux petites impressions assez légères. Antennes ferrugineuses, ne dépassant guère les angles postérieurs du pronotum; le premier article aussi long que les trois suivants réunis ; le second un peu plus court que le quatrième; le troisième au moins aussi long que les deux suivants réunis ; les suivants à peu près aussi longs que larges, les derniers plus longs; le onzième plus long que le précé- dent, alténué au bout. Pronotum au moins aussi long que large, presque carré, avec ses côtés subparallèles, largement arrondis tout à fait en avant ; avec son lobe médian extrêmement court ; fortement impressionné Eucnémides, Dromaæolus, 247 longitudinalement au-dessus de ce dernier, et offrant, au fond de la dépression, une ligne enfoncée très-légère qui se prolonge en avant jus- qu’au delà du milieu ; sans impression de chaque côté sur le disque ; cou- vert d’une ponctualion assez serrée, non rugueuse au milieu, à peine sur les côtés. Élytres très-légèrement atténuées dans leur moitié postérieure, terminées un peu en pointe à l'extrémité; marquées à la base de quel- ques vestiges de stries qui deviennent plus ou moins obsolètes en arrière, avec une strie juxta-suturale bien distincte partant de l'extrémité et n’at- teignant en avant que le tiers antérieur ; couvertes d’une ponctuation assez serrée et non rugueuse. Dessous du corps d’un brun rougeûtre foncé ; assez finement et densément ponctué, moins finement et moins densément sur le prosternum. Paltes ferrugineuses ainsi que les tarses: ces derniers à premier article un peu plus court que les suivants réunis. Cette espèce présente des caractères remarquables qui ne permettent de la confondre avec aucune autre. En effet, le premier article de ses tarses postérieurs moins long que les deux suivants réunis l’éloigne de presque toutes, et elle se distingue de la précédente par sa forme moins parallèle, par la base de son épistome beaucoup plus large, par l’absence de carène frontale et surtout par sa poncluation générale bien moins rugueuse. Je n’ai vu que deux exemplaires de cette espèce, qui paraît encore très-rare dans les collections. L’un m'a élé donné par M. Peyron qui l'avait pris dans le Taurus sur le ciste, l’autre m'a été communiqué par M. Reiche. 94, D, EXILIS. ‘(PL 14, fig. 2.) Supra nigro-piceus, pube subtili grisea, pronoto elytrorumque basi paulo distinctiore, vestitus ; capite sat fortiter, dense punctato;: clypeo basi angustato; fronte carina longitudinali media notata; antennis nigro- piceis, apice tantum brunneo-ferrugineis ; pronoto latitudine longiore, lateribus postice recto, subparallelo, antice attenuato, sat dense punctato non rugoso; basi media linea longitudinali impressa, ante medium eva- nescente, nolato ; elytris in dimidia parte postica sensim attenuatis, non 218 HENRY DE BONVOULOIr. striatis, Sat dense punctatis ; coæis posticis inlus sinuatis ; pedibus nigro- brunneis ; tarsis apice ferrugineis. Long. 7 à 8 mill. Corps allongé, médiocrement convexe supérieurement, assez légèrement atténué en arrière, noir en entier, couvert en dessus d’une fine pubescence courte, grisâtre, un peu plus apparente sur la base des élytres et du prono- tum, et sur les bords latéraux de ce dernier. Tête à ponctuation assez no- table, serrée et légèrement rugueuse. Front offrant, dans son milieu en avant, une dépression transverse assez légère et, en outre, une carène longi- tudinale qui s’étend jusque sur le vertex. Épistome notablement rétréci à la base, où il est quatre fois plus étroit qu’à son bord antérieur. Antennes grêles, d’un noir de poix, avec l’extrémité du dernier article ferrugineuse; le premier article un peu plus long seulement que les deux suivants réunis ; le second un peu plus petit que le quatrième; le troisième légè- rement moins long que les deux suivants réunis; cinquième à dixième notablement plus longs que larges, devenant graduellement plus longs vers l'extrémité ; le dernier près de moitié plus long que le précédent, alténué au bout. Pronotum notablement plus long que large, droit sur les côlés en arrière, subparallèle, légèrement rétréci tout à fait au sommet ; avec son lobe médian postérieur extrêmement court et enfoncé, offrant de chaque côté une très-petite ‘fossette; sensiblement déprimé au-dessus de ce dernier et marqué, dans le fond de la dépression, d’une ligne longitu- dinale enfoncée, bien distincte, effacée un peu avant le milieu en avant ; couvert d’une ponctuation assez notable, serrée, non rugueuse, ou à peine sur les côtés. Élytres assez légèrement, mais graduellement atté- nuées en arrière, dans leur moitié postérieure, ne présentant qu’une strie juxta-suturale bien distincte, partant environ de leur quart antérieur et atteignant l’extrémité ; assez finement et assez densément ponctuées transversalement, un peu rugueuses à la base. Dessous du corps d’un noir de poix, finement et assez densément ponciué, moiñs densément et un peu plus notablement sur le prosternum. Lames des hanches postérieures anguleusement dilatées en dedans, avec leur bord interne fortement sinué en dedans. Pattes d’un noirâtre foncé. Tarses ferrugineux à l'extrémité. Au premier abord le D. exilis rappelle par son faciès l'espèce précé- dente, ainsi que les D. elongatus et cylindricus. On ne peut le confondre avec le D. maronita à cause de son épistome notablement resserré à la Eucnémides, Dromæolus. 249 base, de ses tarses postérieurs à premier article aussi long que tous les suivants réunis, etc. Il s'éloigne de l’elongatus par sa forme plus atténuée en arrière, sa carène frontale plus forte en avant, son pronotum un peu plus rétréci en avant, et surtout par le bord interne de ses hanches pos- térieures bien distinctement sinué. On le distinguera encore plus facile- ment du D. cylindricollis par son pronotum bien moins rétréci en avant, la couleur noirâtre de ses pattes et aussi la sinuosité du bord interne de ses hanches postérieures. Je n’ai eu sous les yeux que deux individus du D, exélis, pris à Sumatra par M. le comte de Castelnau, qui a bien voulu m’en donner un. 3D. D. BREVICORNIS. (PI. 1, fig. 3.) Supra nigro-piceus, pube subtili grisea vestitus; capite sat fortiler, dense rugoseque punctato ; clypeo basi fortiter angustato ; fronte æquali ; antennis ferrugineis, brevioribus, sat crassis, articulo tertio quarto lon- giore; pronoto latitudine longiore, lateribus postice leviter sinuato, antice tantum attenuato, sat fortiter, dense rugoseque punctlato, basi media linea longitudinali impressa post medium evanescente notato ; elytris postice tantum leviter attenuatis, distincte striatis, interstiliis dense ruguloseque punctatis ; pedibus nigro-brunneis ; tarsis ferrugineis. Long. 6 mill. Corps allongé, subeylindrique, assez convexe supérieurement, très-légè- rement alténué tout à fait à l'extrémité; en entier d’un noir de poix ; cou- vert en dessus d’une fine pubescence, courte et grisâtre. Tête à ponctua- tion assez forte, serrée et rugueuse. Épistome fortement rétréci à la base, où il est quatre fois plus étroit que le bord antérieur. Front sans trace de carène longitudinale. Antennes très-courtes, n’atteignant pas l’angle pos- térieur du pronotum; ferrugineuses, avec le premier article un peu rem- bruni à la base; le second subégal au quatrième ; le troisième notable- ment plus long que le suivant; les quatrième à dixième subégaux entre eux 250 HENRY DE BONVOULOIR. et sensiblement moins longs que larges; le dernier à peine plus long que les précédents, atténué à l'extrémité. Pronotum plus long que large, légèrement sinué sur les côtés en arrière, au-dessus des angles postérieurs, mais cependant à côtés subparallèles atténués seulement tout à fait en avant ; marqué, au milieu de sa base, d’une ligne longitudinale enfoncée bien distincte dépassant un peu le milieu en avant; couvert d’une ponc- tuation forte, serrée et très-rugueuse. Élytres légèrement atténuées en arrière, dans leur tiers apical ; légèrement mais distinctement striées, leurs intervalles distinctement et assez densément ponciués, transversa- lement rugueux. Dessous du corps d’un noir de poix ; à poncluation fine et serrée, plus forte et moins serrée sur le prosternum. Lames des hanches postérieures subdilatées, arrondies en dedans. Pattes d’un brun noirâtre, avec l’extrémilé des cuisses et des tibias ferrugineuse, ainsi que les tarses. Le P. brevicornis se distingue des espèces précédentes par la structure de ses antennes, et de la suivante par son pronotum beaucoup plus rugueux, ainsi que ses élytres, dont les stries sont distinctes. L'unique exemplaire que je possède a été pris à Sarawak par M. Wallace. 96. D. CYLINDRICOLLIS Say. (PI. 41, fig. 4.) Supra nigro-piceus, pube subtili nigro-flavescente, in capite, pronoti ely- trorumque basi distinctiore, vestitus ; capite mediocriter, sat dense punc- tato ; clypeo basi parum angustato ; fronte æquali ; antennis brunneo- ferrugineis, basi infuscatis ; pronoto latitudine longiore, lateribus postice vix subsinuato, a basi ad apicem paululum aïtenualo, leviter sat dense punctato ; basi media sulco longitudinali ante medium evanescente notata : elytris postice leviler, sensim atlenuatis, obsolete vel indistincte striatis, interstitiis vix convexis sat dense punctatis; pedibus ferrugineis, femo- ribus infuscatis ; tarsis ferrugineis. Long. 7 à 8 1/2 mill. Eucnenus cylindricollis Say, Trans. Amer. Philos. Soc., VI, 188. Eucnémides, Dromæolus. 251 Fornax cylindricollis Leconte, Proceed. Acad. Nat. Soc. of Philad., VI, L7. — Leconte, Revis. of the Elateridæ of the United States, 417, — Leconte, List of the Coleop. of North Amer., 44. Corps allongé, médiocrement convexe supérieurement, assez légère- ment atlénué en arrière: en entier d’un noir de poix; couvert en dessus d’une fine pubescence d’un gris jaunâtre, un peu plus apparente sur la tête, le pronotum et la base des élytres. Tête à ponctuation médiocre , assez serrée, à peine rugueuse, Épistome peu rétréci à la base, où il est environ moitié moins large qu’à son bord antérieur. Front obsolètement impressionné dans son milieu en avant, sans carène longitudinale dis- tincte. Antennes d’un brun noirâtre à la base, plus ou moins ferrugi- neuses vers le sommet ; le premier article de la longueur des deux sui- vants réunis; le second aussi long que le quatrième; le troisième au moins aussi long que les deux suivants réunis, lesquels sont à peine plus longs que larges ; les suivants s’élargissant graduellement jusqu’au hui- tième, puis s’amincissant jusqu’à l'extrémité, avec les trois derniers articles notablement plus longs que larges et le dernier atténué au som- mel. Pronotum notablement plus long que large, à peine visiblement sinué sur les côtés en arrière, très-légèrement atténué de la base au sommet; avec son lobe médian postérieur extrêmement court et enfoncé, limité de chaque côté par une petite fossette ; offrant au milieu de sa base une dépression longitudinale assez profonde, large en arrière, s’atté- nuant ensuite et ne dépassant pas le milieu en avant; marqué dans son fond d’une ligne longitudinale enfoncée, lisse, bien distincte, effacée en avant avant le milieu; couvert d’une ponctuation médiocre et assez serrée, principalement sur les côtés, où elle devient un peu rugueuse. Élytres légèrement et graduellement atténuées en arrière, {rès-légèrement ou même obsolètement striées ; les intervalles à peine convexes, à ponctua- tion médiocre et assez serrée, non ou à peine rugueuse. Dessous du corps d’un noir de poix, très-lésèrement et, densément ponctué, un peu plus notablement sur le prosternum. Pâttes ferrugineuses, avec les cuisses un peu rembrunies. Tarses ferrugineux. Il est bien facile de distinguer cette espèce de la précédente par la structure de ses antennes, son épistome moins rétréci à la base, etc. Elle offre beaucoup plus d’analogie de faciès avec le striatus, bien qu’elle en soit en réalité tout aussi séparée par son épistome moins rétréci à la base, son pronolum plus graduellement atténué en avant, les siries de ses 252 HENRY DE BONVOULOIR. _élytres beaucoup plus obsolètes, les intervalles bien moins convexes et plus finement ponctués. Elle se trouve à Delaware, en Géorgie, et parait assez répandue dans les collections. Les exemplaires que je possède faisaient partie de la collection de feu le docteur Schaum, et ceux qui m'ont été communiqués appartiennent à MM. von Bruck et Dohrn. 37. D. JAVETI. (PL. 11, fig. 5.) Supra niger, nilidus, pube subtili sparsim vestitus; capite levier sparsim punctato ; fronte æquali ; clypeo basi fortiter angustato ; anten- nis nigro-piceis ; pronoto latitudine multum longiore, «a basi ad apicem sat fortiter attenualo, subtilius disco sparsim punctato, basi media sulco longitudinal sat profundo, ante medium evanescente, notato; elytris a basi ad apicem sensim attenuatis, non striatis, stria juxta-suturali tantum notatis ; pedibus obscure-brunneis ; tarsorum articulis apice ferrugineis. Long. 10 à 42 mill, Corps étroit, très-allongé, légèrement et longitudinalement déprimé en dessus, sur la base du pronotum et des élytres,. assez légèrement.et gra- duellement atténué en arrière; en entier d’un noir brillant, à reflets très- légèrement irisés sur le pronotum; couvert en dessus d’une fine pubes- cence, courte, grisâtre et épaisse. Tête à ponctuation fine et peu serrée, non rugueuse. Épistome assez notablement rétréci à la base, où il est près de quatre fois plus étroit que son bord antérieur. Front nullement impressionné dans son milieu en avant. Antennes en entier d’un noir de poix, à premier article de la longueur des trois suivants réunis, le deuxième subégal au quatrième, le troisième moins long que les deux suivants réunis, le quatrième pas plus long que large, le cinquième sensiblement plus long que large, les suivants près de deux fois plus longs EÉucnemides. Dromæulus. 253 que larges et devenant graduellement plus longs vers le sommet; dernier sensiblement plus long que le précédent, atténuë au bout. Pronotum très- notablement plus long que large, subgraduellement rétréci de la base au sommet, avec son lobe médian postérieur extrêmement court et en- foncé, limité de chaque côté par un petit point enfoncé peu marqué ; offrant au-dessus de ce dernier une dépression assez notable, large à la base, puis rétrécie en avant et s’effaçant avant le milieu; marqué, en outre, dans le fond de cette dépression, d’une petite ligne longitudinale enfoncée qui disparaît aussi avant le milieu; couvert d’une ponctuation très-fine et très-éparse, au milieu sur le disque, un peu plus dense et plus notable sur les côtés. Élytres très-légèrement subdéprimées longi- tudinalement , dans leur milieu , assez légèrement et graduellement atté- nuées en arrière, nullement striées, marquées seulement d’une strie juxta-suturale bien distincte, partant environ de leur quart antérieur et atteignant l'extrémité, assez finement et peu densément ponctuées. Des- sous du corps d’un noir de poix, très-finement et assez densément ponc- tué, pas plus notablement, mais un peu moins densément sur le proster- num. Pattes d’un brun noirâtre, avec l’extrémité des articles > tarses ferrugineuse. Le D. Javeti, l'une des espèces les plus remarquables du genre, se distingue facilement de toutes les autres par sa grande taille, son aspect très-brillant, sa ponctuation très-fine et très-peu serrée, etc. Je n’ai vu que trois individus de cette espèce, qui venaient du Brésil. L'un est dans la collection de M. Dohrn; l’autre était dans celle de M. Javet, qui a bien voulu me le donner, quoiqu'il fût unique, et le der- nier fait partie de la collection du Musée de Ne où il est indiqué comme provenant de Rio-Janeiro. 38. D, STRIATUS Leconte. (PI. 41, fig. 6.) Supra nigro-piceus, pube subtil: grisea vestilus ; capite mediocriter, parum dense punctato; fronte æquali; clypeo basi leviter angustato ; antennis ferrugineis ; pronoto latiludine longiore, subparallelo, lateribus poslice recto, dein apice attenualo, mediocriter, dense punctato ; basi 25/4 HENRY DE PBONVOULOIR. media sulco longitudinali profundo ad medium evanegcente notato ; elytris - postice leviter, sensim attenuatis, distincte striatis, interstitiis convexis, sat dense et transversim rugulose punctutis, sulco marginali non dilatato; pedibus ferrugineis, femoribus infuscatis ; tarsis ferrugineis. Long. 5 1/2 à 7 mill Fornax striatus Leconte, Proceed. Acad. Nat. Soc. of Philad., VI, 47. — Leconte, Revis. of the Elateridæ of the United States, 417 (Amer. Philos. Transact., X). — Leconte, List of the Coleopt. of North Amer., 44. . (Dirhagus timidus Dej., Cat.) Corps allongé, médiocrement convexe supérieurement, légèrement alté- nué en arrière, en entier d’un noir de poix mat; couvert en dessus d’une fine pubescence, courte, grisâtre, assez serrée. Tête à ponctuation mé- diocre, assez serrée, non ou très-obsolètement rugueuse sur les côtés. Front nullement impressionné dans son milieu en avant, sans trace de carène longitudinale. Épistome peu rélréci à la base, environ moitié moins large qu’à son bord antérieur. Antennes assez grèles, filiformes, ferrugineuses ; le premier article environ de la longueur des deux sui- vants réunis, le second subégal au quatrième, le troisième aussi longs que les deux suivants réunis, les quatrième et cinquième à peine plus longs que larges, les suivants devenant graduellement un peu plus longs vers le sommet, le dernier notablement plus long que le précédent, atténué au bout. Pronotum notablement plus long que large, droit sur les côtés en arrière, subparallèle dans sa moitié basilaire et rétréci tout à fait au sommet, avec son lobe médian postérieur extrêmement court et enfoncé, limité de chaque côté par une pelite fossette offrant, au-dessus de ce dernier, une forte dépression longitudinale, large à la base, puis s’atténuant en avant et effacée à peu près au milieu; de plus, marquée, dans le fond de cette dépression, d’une ligne longitudinale dépassant très- légèrement le milieu en avant; couvert d’une ponctuation médiocre, serrée, principalement sur les côtés, où elle est rugueuse. Élytres très- légèrement , mais subgraduellement atténuées en arrière, marquées de stries longitudinales assez profondes et bien distinctes; leurs intervalles notablement convexes, surtout à la base, médiocrement et densément ponctués, transversalement rugueux. Dessous du corps d’un noir de poix, Eucnémides. Dromæolus. l 955 finement et assez densément ponctué. Silion marginal du propectus non élargi en arrière. Pattes ferrugineuses, avec les cuisses plus ou moins rembrunies. Tarses également ferrugineux. Il me paraît inutile de distinguer cette espèce de la précédente, car son faciès seul empêchera toujours de la confondre avec elle. Elle se rappro- herait bien davantage, par le faciès, du cylindricollis; mais ce n’est là, ainsi que nous l’avons dit à propos de ce dernier, qu’une ressemblance sans importance, à côlé des autres caractères qui séparent ces deux espèces. Le D. striatus paraît assez répandu. Je l’ai vu dans les collections du comte de Mniszech, de M. Leconte et de M. von Bruck. Grâce à l’obli- geance extrême de M. Leconte, j'ai pu constater l'identité de l'espèce avec le type lui-même qu’il a bien voulu me donner, Le D, striatus se trouve en Géorgie et en Pensylvanie, 09% D''EXUL: (PI, 41, fig. 7.) Supra nigro-piceus, pube subtili grisea vestilus ; capile mediocriler, sat dense punclato ; clypeo basi levier angustato ; fronte antice leviter bi- impressa; antennis ferrugineis, basi infuscatis, antice sensim paulo dila- talis ; pronolo latitudine viæ longiore, lateribus postice recto, antice paululum rotundato et attenuato, sat forliler, dense, subrugulose punc- lato, basi media, linea longiludinali lævi, post medium cvanescente notalo ; elylris postice leviler atlenuatis, distincte strialis, interstiltis paululum conveæis, dense, transversim rugulose punclatis ; sulco marginali postice dilatato ; pedibus tarsisque ferrugineis. Long. 8 mill. Corps oblong allongé, médiocrement convexe supérieurement, assez légèrement atténué en arrière dans sa moitié postérieure ; en enlier d’un noir de poix mat; couvert en dessus d’une fine pubescence courte et gri- 256 HENRY DE BONVOULOIR. sâtre. Tête à ponctuation médiocre et serrée, un peu rugueuse sur les côtés. Épistome peu rétréci à la base, environ deux fois moins large qu’à son bord antérieur. Front légèrement bi-impressionné dans son milieu en avant, sans trace de carène longitudinale. Antennes ferrugineuses, rem- brunies à la base: à premier article à peu près de la longueur des deux suivants réunis, le second subégal au quatrième, le troisième aussi long que les deux suivants réunis, qui sont subégaux entre eux et pas plus longs que larges; les suivants sensiblement élargis, notablement plus longs que larges, augmentant graduellement de longueur vers le sommet; le dernier allongé, atténué au bout. Pronotum à peine plus long que large, droit sur les côtés en arrière, subparallèle, atténué arrondi dans ses deux cinquièmes antérieurs environ, avec son lobe médian postérieur extrême- ment court et enfoncé, limité de chaque côté par une très-petite fossette légèrement déprimée longitudinalement au-dessus de ce dernier ; marqué dans le fond de la dépression d’une ligne longitudinale enfoncée dépas- sant sensiblement le milieu en avant et offrant une petite fossette de chaque côté un peu au-dessus du milieu ; Couvert d’une ponctuation assez forte, dense et un peu rugueuse. Élytres légèrement atténuées dans leur moitié postérieure; marquées de stries longitudinales bien distinctes ; leurs intervalles légèrement convexes, assez fortement et densément ponctués, transversalement rugueux. Dessous du corps d’un noir de poix, finement et densément ponctué un peu rugueux, bien plus notablement sur le prosternum, qui n’est nullement rugueux. Sillon marginal du pro- pectus très-notablement élargi en arrière. Triangle des propleures très- allongé, avec son bord externe plus de deux fois plus long que le posté- rieur. Pattes ferrugineuses, ainsi que les tarses. Le D. exul est facile à distinguer du sériatus, non-seulement par la forme élargie en arrière de son sillon antennaire, mais aussi par sa forme générale moins allongée, la ponctuation de son pronotum plus forte et plus rugueuse, la dépression de la base du pronotum bien moins forte et la structure de ses antennes. Je dois à la générosité de M. C.-A. Dorhn l'unique exemplaire connu de cette espèce, dont on ignore encore la patrie. , Eucnémides, Dromæolus, 257 h0. D. BATESII. (PL, 11, fig. 8.) Supra nigro-piceus, pube subtili nigro-picea, in capite, pronoti basi lateribusque, elytrorum basi humerisque flavescente, valde distincliore et antice utrinque fasciam intus obliquam et post medium fasciam transver- salem arcuatam formante, lectus ; capite sat fortiler, dense rugoseque punctato ; fronte antice leviter impressa, depressione longitudinali media, notata ; antennis nigro-piceis, medio subinflatis ; pronoto latitudine, pau- lulum longiore, lateribus recto, apice tantum leviter attenuato, dense ruguloseque punctato; elytris postice paulo attenuatis, leviter strialis; nterstitiis subtililer, crebre, subrugulose punctatis ; pedibus nigro- brunneïs ; tarsis ferrugineis. Long. 6 4/2 à 7 4/2 mill. Corps oblong, allongé, médiocrement convexe supérieurement, légère- ment atténué en arrière, en entier d’un noir de poix, couvert en dessus d’une fine pubescence assez courte, serrée, d’un gris noirâtre; revêtu, en outre, d’une pubescence d’un gris flave, plus serrée, plus apparente et tranchant avec la couleur foncière de manière à faire tache sur la tête, le pourtour et quelquefois le milieu du pronotum, sur la base des élytres et le dessous de l’écusson, sur les épaules, où elle forme de chaque côté une bande assez courte, oblique en dedans, partant de la base de ces der- nières, et enfin sur le tiers postérieur, où elle présente une large bande transverse un peu arquée en avant. Tête à ponctuation assez forte et serrée, assez notablement rugueuse. Épistome fortement rétréci à la base, où il est près de quatre fois plus étroit qu’à son bord antérieur. Front assez légèrement impressionné dans son milieu en avant, marqué en outre d’une dépression longitudinale médiane très-légère, prolongée jusque sur le vertex. Antennes noires, d’un brun obscur tout à fait vers le sommet ; comprimées, sensiblement épaissies dans leur milieu, obtusé- ment dentées intérieurement, à partir du sixième article; le premier sub- égal aux trois suivants réunis, le second assez petit, moins long que le 4° Série, TOME X, partie supplémentaire. 17 258 HENRY DE BONVOULOIR. quatrième: le troisième bien moins long que les deux suivants réunis ; quatrième à neuvième à peine aussi longs que larges, le dixième plus étroit et bien plus allongé, le onzième encore plus allongé que le précé- dent et atténué au bout. Pronotum à peine plus long que large, légère- ment convexe, droit sur les côtés en arrière, subparallèle, atténué seule- ment contre son angle antérieur; avec son lobe médian postérieur extrémement court et enfoncé; marqué au-dessus de celui-ci d’une ligne enfoncée longitudinale médiane, assez large à la base et effacée avant le milieu; couvert d’une ponctuation très-serrée et rugueuse. Élytres très- légèrement atténuées en arrière, marquées de stries longitudinales très- fines ; leurs intervalles un peu convexes, surtout en arrière, très-finement, densément et un peu ruguleusement ponctués. Dessous du corps d’un noir profond, densément revêtu d’une pubescence grisâtre, finement et densément ponctué, plus notablement sur le prosternum. Triangle des propleures médiocrement allongé, avec son bord externe n'étant pas moitié plus long que le postérieur. Pattes d’un brun foncé. Tarses un peu plus clairs, ferrugineux au sommet. Les divers dessins formés par la pubescence font si facilement recon- naître cette espèce qu’il me paraît inutile d’énoncer ici ses autres carac- tères distinetifs. Cet insecte est une des plus jolies découvertes de M. Baies, à Ega, dans les Hautes-Amazones, Il est donc bien juste qu’il lui soit dédié. dd. Carène interoculaire entière (Bohemanni à fornaxoides, p. 265). Li. D. BOHEMANNI Elongatus, subcylindricus, postice leviter attenuatus, supra nigro-piceus ; pube subtili flavescente grisea, elytrorum basi distinctiore, vestlitus; ca- pite fortiler densius rugoseque punctato; clypeo et fronte ut in transfuga ; pronoto latitudine longiore, lateribus subparallelo, antice tanlum atte- Eucnémides. Dromæolus. 259 nuato, densius rugoseque punctato ; elytris postice sensim leviler alte- nuatis, distincte striatis; interstitiis subtiliter, sat dense rugulose punc- tatis ; sulco marginali postice minus ampliato ; abdomine postice acumi- nato ; pedibus ferrugineis. Long. 7 mill. Dirhagus cylindricollis Bohemann, Insecta Cafraria, I, 376. Corps allongé, un peu subcylindrique, très-légèrement atténué seule- ment tout à fait en arrière, légèrement convexe; en entier d’un noir de poix mat; couvert en dessus d’une très-fine pubescence assez courte, d’un gris un peu jaunâtre, peu serrée, mais un peu plus apparente à la base des élytres. Tête à ponctuation forte, très-serrée et rugueuse. Épistome peu rélréci à la base, mais au moins moitié plus étroit qu’à son bord antérieur. Front marqué, au milieu en avant, d’une petite impression très-lésère, Pronotum plus long que large, légèrement convexe, droit sur les côtés en arrière, subparallèle, atténué-arrondi seulement tout à fait en avant, avec son lobe médian postérieur très-court et enfoncé; mar- qué au-dessus de lui d’une petite ligne enfoncée longitudinale ne dépas- sant pas le milieu; sans trace distincte d'impression de chaque côté au-dessus du milieu; couvert d’une ponctuation forte, très-serrée et très-rugueuse. Élytres légèrement et graduellement atténuées dans leur moitié postérieure, marquées de stries longitudinales fines, mais dis- tinctes; leurs intervalles assez finement et densément ponctués-rugueux transversalement, surtout à la base. Dessous du corps d’un noir de poix, assez notablement et très-densément ponciué sur le prosternum, plus finement sur le métasternum et surtout sur l'abdomen. Sillon marginal du propectus légèrement élargi en arrière; bord externe du triangle des propleures plus de deux fois plus long que le postérieur. Abdomen à der- nier segment terminé en pointe en arrière. Pattes ferrugineuses. Tarses de même. Grâce à l’obligeance de M. le professeur Stäl, j'ai sous les yeux le type même du Bohemanni, ce qui me permet de donner ici une description détaillée de cet insecte. L'espèce dont il se rapproche le plus est notre D. transfuga, avec lequel cependant il est impossible de le confondre, à cause de sa forme 260 HENRY DE BONVOULORr. générale plus allongée, de son pronotum beaucoup plus long, plus paral- - lèle et marqué d’une ponctuation bien plus forte et plus rugueuse, et enfin du dernier segment de son abdomen terminé en pointe. Son faciès paraît le rapprocher plutôt du frater de la division précé- dente; mais ses sillons marginaux ouverts en avant, ainsi que sa carène interoculaire entière rendent ce rapprochement impossible. L'espèce qui nous occupe vient de la Cafrerie, d’où elle a été rapportée par M. Wahlberg. M. Bohemann l’a décrite dans ses Insecta Cafraria (E, p. 376) sous le nom de Dirhagus cylindricollis. Malheureusement ce nom ayant été déjà employé antérieurement par M. Say pour désigner un Dromaæolus, j'ai dû le changer, et jai appelé l’insecte Bohemanni, en sou- venir de notre savant et bien regretté collègue. 42. D. TRANSFUGA. (PI. 44, fig. 9.) Subparallelus, supra nigro-piceus, pube subtili flavescente-grisea, pro- noti elytrorumque basi paulo distinctiore, vestlitus; capile sat fortiter, dense rugoseque punctato ; clypeo basi minus angustatlo; fronte antice leviler impressa ; antennis ferrugineis, basi infuscatis, articulis quarto- decimo subæqualibus, moniliformibus ; pronoto longitudinis viæ latitu- dine, lateribus subsinuato, antice attenuato, sat dense ruguloseque punc- tato; elytris postice paululum attenuatis, distincte striatis ; interstitiis subtiliter, sat dense ruguloseque punctalis ; sulco marginali postice am- pliato ; abdomine apice rotundato ; pedibus nigro-brunneis ; tarsis ferru- ginets. Long, 7 mill. Corps oblong-allongé, subparallèle, médiocrement convexe supérieure- ment, très-légèrement atténué tout à fait en arrière; en entier d’un noir de poix mat, couvert en dessus d’une fine pubescence assez courte, d’un gris jaunâtre, un peu plus apparente à la base des élytres et du prono- Eucnémides, Dromæolus. 261 tum et le long des bords latéraux de ce dernier. Tête à ponctuation assez notable et serrée, un peu rugueuse. Épistome peu rétréci à la base, à peine moitié plus étroit qu’à son bord antérieur. Front légèrement impres- sionné dans son milieu en avant, offrant une trace obsolète de ligne lon- gitudinale. Antennes courtes, n’atteignant pas la moitié du corps; ferrugi- neuses, avec les trois premiers articles fortement rembrunis: dilatées en fuseau allongé à partir du sixième article; le premier à peu près de la longueur des deux suivants réunis, le second aussi long que le quatrième, le troisième subégal aux deux suivants réunis; quatrième à dixième égaux en longueur, sensiblement moins longs que larges, moniliformes : le dernier environ deux fois aussi long que le précédent, sensiblement atténué à l’extrémité, presque conique. Pronotum à peine aussi long que large, légèrement convexe, très-légèrement sinué sur les côtés en arrière au-dessus des angles postérieurs, légèrement atténué dans son tiers anté- rieur; avec son lobe médian postérieur extrêmement court et enfoncé : marqué au-dessus de ce dernier d’une ligne enfoncée longitudinale mé- diane très-légère, ne dépassant pas le milieu ; offrant, en oùtre, de chaque côté au-dessus du milieu, une petite impression très-légère ; couvert d’une ponctuation médiocre, serrée et rugueuse. Élylres atténuées seulement tout à fait en arrière, marquées de sitries longitudinales assez fines, mais bien distincte; leurs intervalles assez finement, mais densément ponctués- rugueux transversalement. Dessous du corps d’un noir de poix, finement el assez densément ponctué, plus notablement sur le prosternum, mais non rugueux. Sillon marginal du propectus très-notablement élargi en arrière. Bord externe du triangle des propleures n’étant pas deux fois plus long que le postérieur. Dernier segment ventral de l’abdomen arrrondi en arrière. Pattes d’un brun noirâtre. Tarses ferrugineux. Le D. transfuga se distingue de toutes les autres espèces du genre par les articles quatrième à dixième de ses antennes égaux et moniliformes, par sa carène frontale entière et par son sillon marginal élargi en arrière, Je n'ai vu que deux exemplaires de celte espèce : l’un indiqué du Brésil, dans la collection de M. de La Ferté, l’autre communiqué par M. Chevrolat et venant de la province de Saint-Paul, 262 HENRY DE BONVOULOIR. 3 D. ISCHIODONTOIDES Chevr. Oblongus; antice posticeque attenuatus, supra niger, opacus, pube sub- tili grisea vestitus ; capite sat fortiter, dense punctato ; clypeo basi sat fortiter angustato ; fronte media antice non impressa ; antennis ferrugi- neis, basi nigris, fiiformibus, articulis quarto-decimo sensim longio- ribus ; pronoto longitudinis fere latitudine, basi ad apicem sensim sat fortiter attenuato, dense subruguloseque punctato ; elytris postice valde attenuatis, sat profunde striatis ; interstitiis leviter convexis, sat dense punctatis ; pedibus ferrugineis ; tarsis dilutioribus. Long. 7 mill. Dromaæolus ischiodontoides Chevr., Coléoptères de Cuba (Ann, Soc. ent. Fr., 1867, 592). Corps oblong, assez rétréci en avant, mais plus notablement en arrière, n’offrant pas la forme parallèle des précédents, très-peu convexe supé- rieurement, d’un noir mat, couvert en dessus d’une très-fine pubescence grisâtre, assez serrée. Tête à ponctuation assez forte et serrée, à peine rugueuse en arrière. Front nullement impressionné dans son milieu en avant, sans ligne longitudinale enfoncée distincte. Épistome bien plus notablement rétréci à la base que chez le précédent. Antennes ferrugi- neuses, à premier article rembruni ; au moins de la longueur de la moitié du corps; filiformes ; le premier article de la longueur des trois suivants réunis, le second assez petit, caché en partie par le premier ; le troisième allongé, sensiblement plus long que le suivant; quatrième et cinquième assez courts, mais chacun plus long que le second ; sixième à dixième plus longs, augmentant graduellement de longueur vers le sommet ; le dernier allongé, sensiblement plus long que le précédent. Pronotum à peu près aussi long que large, fortement et subgraduellement atténué en avant, nullement sinué sur les côtés en arrière, très-légèrement convexe, avec son lobe médian postérieur très-court et enfoncé; sans trace de ligne lon- gitudinale enfoncée au-dessus de lui; couvert d’une ponctuation assez Eucnémaides. Dromæolus. 263 notable, très-serrée et rugueuse. Élytres notablement atténuées en arrière, surtout dans leur moitié postérieure ; marquées de stries longitudinales assez profondes ; leurs intervalles légèrement convexes, densément ponc- tués et à peine rugueux. Dessous du corps d’un noir de poix, bien distinc- tement et assez densément ponctué. Sillon marginal non élargi en arrière, Pattes ferrugineuses. Tarses d’un ferrugineux un peu plus clair. Le D. ischiodontoides est bien facile à distinguer du précédent, non- seulement par sa forme atténuée en avant et en arrière et par conséquent nullement parallèle, mais aussi par la structure toute différente de ses antennes, par la base de l’épistome bien plus étroite, etc. Cette espèce, trouvée à Cuba par M. Gundlach, m'a été obligeamment communiquée par M: Chevrolat. Llj, D, FORNAXOIDES. (PL 49, fig. 1.) Oblongo-ovalis, postice fortiter, sensim attenuatus, supra dilute brun- neus, pube aureo-flava dense vestitus ; capite mediocriter, dense rugolo- seque punctato ; clypeo basi sat angustato ; fronte antice leviter impressa ; antennis ferrugineis, articulo tertio quarto valde majore, articulo apicali obtuso ; pronoto longitudinis paululum breviore, lateribus postice recto, dein antice fortiter atlenuato, medio longitudinaliter sulcato foveolisque quatuor notato, sat leviter dense subrugulose punctalo; elytris a basi ad apicem attenuatis, distincte striatis, interstitiis leviter, dense, subrugulose punctatis ; pedibus tarsisque ferrugineis. Long. 8: mill. Corps ovale-oblong, assez notablement convexe supérieurement, nota- blement et subgraduellement atténué en arrière, en entier d’un brun clair, couvert en dessus d’une pubescence assez fine, très-serrée, d’un flave doré. Tête à ponctuation médiocre, très-serrée et rugueuse. Épistome assez rétréci à la base, environ trois fois plus étroit qu’à son bord anté- rieur. Front très-légèrement impressionné dans son milieu en avant, sans ligne longitudinale enfoncée distincte. Antennes n’égalant pas en longueur 264 HENRY DE BONVOULOIR. la moitié de l’insecte, à peine renflées vers l'extrémité, ferrugineuses, à premier article de la longneur des deux suivants réunis, le deuxième un peu plus court seulement que le quatrième, le troisième notablement plus grand que le suivant; quatrième à dixième un peu plus longs que larges, le dernier obtus au bout. Pronotum un peu moins long que large, nota- blement convexe, droit sur les côtés en arrière, puis fortement atténué- arrondi en avant à partir du milieu: marqué dans son milieu d’un sillon longitudinal assez profond, partant de la base et atteignant presque le bord antérieur; offrant de chaque côté, au-dessus de la base, une fossette assez notable et une autre également bien distincte au-dessus du milieu; couvert d’une ponctuation assez fine, très-serrée et rugueuse transversa- lement. Élytres notablement et subgraduellement atténuées en arrière; marquées de stries longitudinales toutes assez profondes, avec leurs inter- valles finement, mais très-densément et rugueusement ponctués. Dessous du corps d’un brun rougeâtre, très-finement et densément ponctué. Sillon marginal du propectus non élargi en arrière. Triangle des propleures à bord externe n’égalant pas le double du bord postérieur, Pailes et tarses ferrugineux. On reconnaîtra cette espèce au premier coup d'œil à son faciès, qui rappelle tout à fait celui des Fornax. De plus la forme de son pronotum, avec ses quatre fossettes et sa ligne longitudinale, la forme atténuée en arrière de ses élytres, ses antennes, etc., la distinguent aussi des espèces précédentes. L’exemplaire unique que je possède a été pris à Sumatra par M. Wallace. ddd. Garène interoculaire distinctement séparée sur la base de l’épistome. Dessus du corps d’un brun rougeätre clair; très-rarement noir ; mais alors front marqué dans toute sa longueur d’une ligne élevée distincte, et de plus antennes distinctement épaissies au sommet (Schaumii à crassicornis, p. 273). H5. D. SCHAUMII. (PI, 49, fig. 2.) Supra rufo-brunneus, pube subtili flavescente sat dense vestitus ; capite Eucnémides. Dromæolus. 265 sat fortiler, dense rugoseque punctato ; clypeo basi paulum angustato : fronte æquali ; antennis ferrugineis, articulo tertio duobus sequentibus æquali, articulo ultimo apice attenuato ; pronoto latitudine paulo longiore, lateribus postice leviler subsinuato, ante medium leviter sensim attenuato, sal dense, lateribus densius, punctato rugoso, basi media linea longitu- dinalè impressa notato ; elytris postice sensim leviter attenuatis, distincte Siriatis ; interstitits subtiliter, parum dense, subrugulose punctatis ; pe- dibus tarsisque ferrugineis. Long. 11 mill Corps allongé, subcylindrique, assez convexe supérieurement, très- légèrement atténué tout à fait en arrière, en entier d’un brun roux assez clair, couvert en dessus d’une fine pubescence jaunâire assez courte et assez dense. Tête à ponctuation forte, dense et rugueuse. Épistome peu rétréci à la base, n'étant pas une fois plus étroit qu’à son bord antérieur. Front sans trace d’impression dans son milieu en avant, ni de ligne enfoncée longitudinale bien distincte. Antennes ferrugineuses, filiformes, nullement renflées vert le sommet, n’égalant pas la moitié de la longueur de l’insecte; à premier article subégal aux trois suivants réunis, le deuxième un peu plus court que le quatrième, le troisième à peu près aussi long que les trois suivants réunis, le quatrième et le cinquième à peu près aussi longs que larges, les suivants plus longs. et augmentant graduelle- ment de longueur vers le sommet; dernier très-allongé, à peu près égal aux deux précédents réunis, notablement atténué à l'extrémité. Pronotum un peu plus long que large à la base, légèrement convexe, très-légèrement sinué sur les côtés au-dessus des angles postérieurs, très-faiblement alté- nué dans sa moitié basilaire, puis un peu plus notablement et graduelle- ment jusqu’au sommet; avec son lobe médian postérieur extrêmement court et enfoncé; marqué au-dessus de ce dernier d’une ligne enfoncée longitudinale bien distincte, effacée un peu au-dessus du milieu; couvert d’une ponctuation assez serrée, plus dense sur les côtés et fortement rugueuse. Élytres très-légèrement et graduellement atténuées en arrière dans leur moitié postérieure, marquées de stries longitudinales assez fines, mais bien distinctes ; leurs intervalles assez finement el peu densé- ment ponctués, un peu ruguleux transversalement. Dessous du corps d’un brun rouge, finement et assez densément ponctué, moins densément et plus notablement sur le prosternum. Sillon marginal du propectus nullement 266 HENRY DE BONVOULOIR. élargi en arrière. Triangle des propleures avec son bord externe moins de moitié plus long que le postérieur. Pattes ferrugineuses, ainsi que les tarses. . La forme allongée-cylindrique de cette espèce, ainsi que sa taille bien plus considérable, la forme de son pronotum, ses impressions, etc., la distinguent au premier coup d’œil de la précédente. Son faciès rappelle davantage celui des espèces suivantes, dont elle s'éloigne cependant, soit par le bord postérieur beaucoup plus long du triangle des propleures, soit par la base beaucoup plus large de son épistome. Cet insecte m'avait été donné par feu M. le docteur Schaum comme provenant du Brésil. 46. D, SEJUNCTUS. (PI. 42, fig. 3.) Supra rufescente-brunneus, pube sublili flavescente sat dense vestitus ; capile mediocriter, sat dense punctalo ; clypeo basi paulum angustat ; fronte æquali; antennis ferrugineis, articulo tertio quarto longiore, ultimo apice attenuato; pronoto latiludinis fere longitudine, lateribus postice recto, ante medium leviter altenuato rotundato, subtiliter, sat dense, in lateribus densius rugoseque punctato, basi media linea longitudi- nali, in medio obsoleta et medium non superante, notato; elytris apice summo vixæ atllenuatis, leviter distincte striatis ; interstitiis Ssubtiliter parum dense punctatis ; pedibus tarsisque ferrugineis. Long. 9 mill. Corps allongé, un peu subecylindrique, médiocrement convexe supérieu- rement, à peine atténué en arrière, en entier d’un brun un peu rougeâtre, couvert en dessus d’une fine pubescence jaunâtre assez courte et assez dense. Tête à ponctuation assez fine, moins serrée et surtout bien moins rugueuse que chez le Schaumü. Épistome peu rétréci à la base, à peine Eucnémides, Dromæolus. 267 une fois plus étroit qu’à son bord antérieur. Front égal, non impressionné au milieu en avant, sans ligne longitudinale distincte. Antennes ferrugi- neuses, filiformes, nullement élargies vers le sommet; à premier article de la longueur des deux suivants réunis, le second un peu plus court que le quatrième, le troisième sensiblement plus long que le suivant; cin- quième à dixième plus longs que larges, devenant graduellement plus longs vers le sommet; dernier moitié plus long que le précédent, atténué au bout. Pronolum un peu moins long que large, légèrement convexe, droit sur les côtés en arrière, légèrement atténué-arrondi à partir du milieu, avec son lobe médian postérieur extrêmement court et enfoncé, limité de chaque côté par une petite fossette distincte, et offrant au-dessus de ce dernier, tout à fait à la base, un commencement de ligne longitu- dinale devenant obsolète, puis marqué plus distinctement un peu avant le milieu et ne le dépassant pas; couvert d’une ponctuation assez légère, médiocrement serrée, plus dense sur les côtés, non rugueuse en dessus, mais seulement sur les côtés. Élytres très-légèrement atténuées dans leur tiers postérieur seulement ; marquées de stries longitudinales assez fines, mais bien distinctes, surtout sur leur disque; intervalles finement et peu densément ponCtués, non rugueux. Dessous du corps d’un brun rougeûtre, assez finement et densément ponctué, non rugueux, un peu moins fine- ment sur le prosternum. Sillon marginal du propectus non élargi en arrière. Triangle des propleures ayant le bord externe deux fois plus long que le postérieur. Mésopleures n’offrant que quelques points à la base. Pattes et tarses ferrugineux. j On le distingue du précédent par sa ponctuation moins forte et bien moins rugueuse sur la tête et le pronotum, et par la ligne longitudinale enfoncée de la base de ce dernier, qui est moins régulière et devient presque obsolète dans le mitieu de sa longueur. Le seul exemplaire que l’on connaisse m'a été généreusement donné par M. l'abbé de Marseul, qui l’a pris lui-même à Canandaïgua. 47. D, SALSUS. Præcedenti valde affinis, sed capite densius fortiusque punctalo-rugoso, 268 HENRY DE BONVOULOIR. clypeo basi latiore, pronoto basi lateribus subsinuato, fortius rugosiusque punctato, mesopleuris omnino sat fortiter punctatis, differre videtur. Long. 9 1/2 mill. Cette espèce est tellement voisine de la précédente que j'ai hésité long- temps à l’en séparer; aussi n'est-il utile que de mentionner ici ses carac- tères différentiels. Sa pubescence est plus soyeuse et d’un doré rougeûtre, Sa tête est plus fortement, plus densément et plus rugueusement ponc- tuée. Son épistome est sensiblement plus large à la base, puisque son bord antérieur n’est pas deux fois plus large que cette dernière. Son front est très-légèrement impressionné dans son milieu en avant. Son pronotum est à peine moins long que large, très-légèrement sinué de chaque côté au-dessus des angles postérieurs, à ponctuation un peu plus forte, mais surtout plus serrée et plus rugueuse; plus fortement déprimé à la base de chaque côté du milieu, avec un petit sillon longitudinal médian non interrompu atteignant le milieu en avant. Les intervalles des siries des élytres sont distinctement rugueux transversalement. Enfin les méso- pleures sont entièrement couvertes de gros points enfoncés. J'en ai vu deux exemplaires parfaitement semblables, provenant de la Louisiane, qui m’ont été communiqués par M. Sallé. 8. D, MARSEULI. (PI. 42, fig. 4.) Supra rufo-brunneus, pube subtili flavescente sat dense vestitus ; capite mediocriter, sat dense punctato; clypeo basi valde angustato ; fronte æquali; antennis rufo-ferrugineis, articulo tertio duobus sequentibus æquali, ultimo attenuato ; pronoto latitudine paululum breviore, lateribus postice reclo, antice leviter, subsensim attenuato, leviter, sat dense, late- ribus densius rugoseque punctato ; basi media æquali; elylris postice Eucnémides. Dromaæolus. 269 sensim paululum altenuatis, leviter striatis ; interstitiis subtiliter, pa- rum dense, subrugulose punctatis ; pedibus rufo-ferrugineis. Long. 7 1/2 mill. Corps allongé, subcylindrique, légèrement convexe supérieurement, à peine atténué en arrière, en entier d’un brun rouge clair; couvert en dessus d’une fine pubescence jaunâtre assez courte et assez dense. Tête à ponctuation médiocre, assez serrée et légèrement rugueuse, surtout sur les côtés en arrière. Épistome notablement rétréci à la base, près de quatre fois plus étroit qu’à son bord antérieur. Front égal, sans dépressions ni lignes enfoncées distinctes. Antennes d’un brun rouge, filiformes, nulle- ment dilatées vers le sommet, un peu moins longues que la moitié du corps ; à premier article égal aux deux suivants réunis, le second à peu près aussi long que le quatrième, le troisième égal aux deux suivants réunis; cinquième à dixième près de deux fois plus longs que larges, devenant graduellement plus longs vers le sommet; dernier notablement: plus long que le précédent, atténué au bout. Pronotum à peu près aussi long que large, légèrement convexe, droit sur les côtés en arrière, très- faiblement et presque subgraduellement atténué en avant, avec son lobe médian postérieur extrêmement court et enfoncé, limité de chaque côté par une petite fossetie très-légère, sans trace de ligne longitudinale au- dessus de lui; couvert d’une ponctuation assez légère, médiocrement serrée, plus dense sur les côtés, où elle devient un peu rugueuse. Élytres très-faiblement et presque graduellement atténuées de la base au sommet; marquées de stries longitudinales très-fines, mais distinctes, leurs inter- valles finement et peu densément ponctués, un peu ruguleux seulement sur les côtés. Dessous du corps d’un brun rougeätre, plus foncé qu’en dessus, finement et densément ponctué, un peu moins densément sur le prosternum. Sillon marginal du propectus nullement élargi en arrière. Bord externe du triangle des propleures presque deux fois aussi long que le postérieur. Pattes d’un brun rouge clair. Malgré sa taille plus petite, cette espèce présente de nombreux rapports avec la précédente, dont elle se distingue cependant facilement par la base de l’épistome bien plus étroite, l’absence de ligne enfoncée sur le pronotum, la forme plus régulièrement atténuée en arrière des élytres, etc. Je suis heureux de pouvoir dédier cette espèce à M. l’abbé de Marseul, qui l’a prise, ainsi que le D. sejunctus, à Canandaigua, et qui a bien voulu me donner son unique exemplaire. 270 HENRY DE BONVOULOIR. 49. D. NOVITIUS. Supra obscure-brunneus, pube flavescente dense vestitus : capite medio- criter, dense punctato ; clypeo basi sat angustato ; fronte antice transver- sim depressa ; antennis rufo-brunneis, articulo tertio duobus sequentibus viæ breviore, uliimo attenuato ; pronoto longitudinis fere latitudine, late- ribus postice sinuato, in parte tertia antica tantum antice attenuato, sat dense, lateribus rugose, punctato ; elytris postice sensim sat attenuatis, leviler striatis, interstitiis subtiliter vix rugulose punctatis ; pedibus rufo-brunneis. Lons. 9 mill. Corps assez allongé, subeylindrique, convexe supérieurement, sensible- ment atténué en arrière, d’un brun foncé unicolore, couvert en dessus d’une pubescence jaune assez courte et serrée. Tête à ponctuation mé- diocre, serrée et légèrement rugueuse. Épistome légèrement rétréci à la base, un peu plus seulement de deux fois plus étroit qu’à son bord anté- rieur. Front distinctement déprimé dans son milieu entre les yeux, sans trace de ligne enfoncée longitudinale. Antennes d’un brun rougeâtre, fili- formes, plutôt très-légèrement atténuées vers le sommet, sensiblement moins longues que la moitié du corps ; à premier article égal aux deux suivants réunis, le deuxième à peu près subégal au quatrième, le troisième un peu plus court seulement que les deux suivants réunis ; cinquième au dixième près de deux fois plus longs que larges, devenant graduellement plus longs vers le sommet; dernier notablement plus long que le précé- dent, atténué au bout. Pronotum à peu près aussi long que large, légère- ment convexe, distinctement sinué de chaque côté au-dessus des angles postérieurs, très-légèrement atténué en avant dans ses deux tiers basi- laires, plus notablement ensuite; marqué au milieu de sa base de deux petites fossettes bien distinctes; sans trace de ligne élevée longitudinale; couvert d’une ponctuation assez fine et serrée, un peu rugueuse sur les côtés. Élytres assez notablement et graduellement atténuées en arrière, de la base à l'extrémité; marquées de stries longitudinales fines, mais bien distinctes; avec leurs intervalles finement et assez densémeñt ponctués, Eucnémides. Dromæolus. 274 non ou à peine rugueux. Dessous du corps d’un brun foncé, couvert d’une ponctuation fine et dense, surtout sur l’abdomen, moins fine et moins dense sur le prosternum. Sillon marginal du propectus à peine visible- ment élargi en arrière. Bord externe du triangle des propleures plus de deux fois aussi long que le postérieur. Pattes d’un brun rougeûtre. Il est facile de distinguer cette espèce de la précédente, par sa couleur beaucoup plus foncée, son épistome bien moins notablement rétréci à la base, son pronotum légèrement sinué sur les côlés et moins graduelle- ment atténué de la base au sommet, le triangle des propleures plus allongé, etc. Elle s'éloigne également de l’ambiguus par sa couleur uni- colore plus foncée, sa forme bien plus atténuée en arrière, la ponctuation du dessus du corps bien moins rugueuse, l’épistome moins rétréci à la base, et l'absence d'espaces lisses placés en lignes longitudinales sur le front et le vertex. L’exemplaire unique sur lequel j'ai fait cette description provient de la Louisiane et m’a été obligeamment communiqué par M. Sallé, 50. D. AMBIGUUS. (PI, 49, fig. 6.) Supra rufo-brunneus, capite infuscato, sed pronoto antice magis rufo ; pube subtili flavescente parum dense vestitus ; capite fortiter, densius sub- vartioloso punctato ; clypeo basi valde angustato:; fronte antice distincte depressa ; antennis elongatis, ferrugineis, articulo tertio quarto longiore ; pronoto lätitudine paululum longiore,ilateribus postice sinuato, ante me- dium dilatato, dein attenuato, sat fortiter, densius rugose punctato, basi media carina brevi obsolete notato ; elytris postice leviter attenuatis, dis- tincte striatis, interstitiis dense transversim rugulosis ; pedibus tarsisque ferrugineis. Long. 5 1/2 mill. Corps allongé, subcylindrique, convexe supérieurement, très-lésèrement atténué seulement tout à fait en arrière, d’un brun rougeâtre supérieure- 279 HENRY DE BONVOULOIR. ment, avec la tête plus foncée et le bord antérieur du pronotum plus rouge ; couvert en dessus d’une fine pubescence jaunâtre médiocrement serrée. Tête à ponctuation forte, confluente, un peu varioleuse et ru- . gueuse, Épistome assez rétréci à la base, à peu près trois fois plus étroit qu’à son bord antérieur. Front offrant en avant, dans son milieu, une impression bien marquée, qui se prolonge sur l’épistome, et présente dans son milieu quelques petits espaces lisses placés longitudinalement, formant une sorte de ligne élevée longitudinale. Antennes grêles, cylin- driques, graduellement atténuées vers l'extrémité, notablement plus longues que la tête et le pronotum, d’un brun rougeâtre; à premier article de la longueur des deux suivants réunis, le second très-pelit, deux fois plus court que le quatrième ; le troisième sensiblement plus long que le suivant: quatrième à dixième très-notablement plus longs que larges, devenant graduellement plus longs vers ie sommet; dernier un peu plus long que le précédent, atténué au bout. Pronotum un peu plus long que large, légèrement sinué sur les côtés en arrière, un peu dilaté-arrondi au-dessus du milieu et sensiblement atténué tout à fait au sommet ; mar- qué au-dessus de sa base d’une petite carène longitudinale obsolète, effacée bien avant le milieu; couvert d’une ponctuation assez forte, très- serrée et très-rugueuse. Élytres assez légèrement atténuées en arrière, très-distinctement striées, leurs intervalles convexes, légèrement et den- sément rugueux transversalement. Dessous du corps noir, avec l'abdomen rougeâtre, à ponctuation généralement plus forle et moins dense surtout sur le prosternum, où les points sont très-espacés. Sillon marginal du propectus large, nullement élargi en arrière, Bord externe du triangle des propleures pas même moitié plus long que le postérieur. Pattes d’un brun ferrugineux clair, Je n'ai qu’un seul individu ce cette espèce provenant de la Nouvelle- Grenade et inscrit dans la collection de M. de La Ferté sous le nom que jé lui ai conservé. 51. D. CHEVROLATI Guérin-Méneville. (PI. 42, fig. 7.) Supra dilute rufo-brunneus, pube subtili flavescente aurea sat dense veslitus ; capite mediocriter, dense varioloseque punctato; clypeo basi vix Eucnémides, Dromæolus. 270 angustato ; fronte antica paululum depressa ; antennis dilute rufo-brun- neis ; pronoto latitudine paululum breviore, laleribus postice sinualo, ante medium paululum dilatato, dein attenuato, sat fortiter, dense, ru- gose punctato ; elytris postice vix attenuatis, distincte striatis, inters- titiis sat dense granulatis ; pedibus dilute flavo-brunnets. Long. 7 1/2 mill. Fornax Chevrolati Guérin-Mén., Ann, Soc. ent, Fr., 1843, 185. Corps allongé, subcylindrique, assez convexe, à peine atténué en arrière, en entier d’un brun rouge très-clair, couvert en dessus d’une fine pubes- cence d’un jaune doré. Tête à ponctuation très-large, médiocre, assez serrée, varioleuse et un peu rugueuse. Front offrant en avant, dans son milieu, une impression assez marquée, qui se prolonge sur l’épistome ; sans traces de sillon, ni de carène longitudinale. Épistome peu rétréci à la base. Antennes assez grêles, d’un ferrugineux clair, à articles quatrième à dixième notablement plus longs que larges. Pronotum un peu moins long que large, légèrement sinué sur les côtés en arrière, légèrement dilaté-arrondi au-dessus du milieu et atténué tout à fait au sommet, sans apparence de carène au-dessus de sa base, mais offrant de chaque côté, vers le milieu, une petite impression très-obsolète; couvert d’une penc- tuation assez forte, très-serrée et rugueuse, Élytres très-légèrement atté- nuées en arrière, distinctement striées, leurs intervalles peu convexes, assez légèrement, mais densément rugueux. Dessous du corps d’un ferru- gineux clair. Pattes d’un brun flave. La forme, la coloration, ainsi que les divers ces du Ghevrolati sont tellement tranchés, qu’il me paraît inutile d'indiquer ici les points qui le distinguent de l'espèce précédente. Le seul exemplaire que j’aie vu provient du Brésil et m'a été DORERE ment communiqué par M. Chevrolat. , 59, D. CRASSICORNIS. (PI. 49, fig. 5.) Subcylindricus, postice sat fortiter attenuatus ; nigro-piceus, pube sub- L° Série, TOME X, partie supplémentaire, 18 27h HENRY DE BONVOULOIR. tili flavescente grisea sat dense, in pronoto elytrorumque basi densius, vestitus ; capile sat fortiter, dense rugoseque punctato ; fronte media linea longitudinali elevata notata ; clypeo basi pautulum attenuato ; antennis ferrugineis, articulo secundo quarto æquali, tertio duobus sequentibus æquali, ultimo præcedenti æquali ; pronoto latitudinis fere longitudine, lateribus vix subsinuato, antice tantum attenuato, basi utrinque leviter foveolato, basi media linea longitudinali impressa notato, fortiter, dense rugoseque punctato; elytris postice sensim attenuatis, leviter striatis, in- terstitiis subtiliter, dense ruguloseaue punctatis ; pedibus tarsisque ferru- giners. Long, 5 1/2 mill. Corps allongé, subeylindrique, assez fortement et graduellement alténué en arrière, légèrement convexe supérieurement, en entier d’un noir de poix ; couvert en dessus d’une fine pubescence d’un gris jaunâtre, assez courte et assez dense, un peu plus apparente sur le pronotum et la base des élytres. Tête à ponctuation assez forte, dense et rugueuse. Front marqué dans son milieu, en avant, d’une petite fossette bien distincte et d’une ligne élevée longitudinale se prolongeant en arrière sur le vertex. Épistome peu resserré à la base, environ moitié plus étroit qu’à son bord antérieur, Antennes ferrugineuses, sensiblement épaissies vers le sommet : à premier arlicle de la longueur des trois suivants réunis, subégal en longueur au quatrième, le troisième à peu près aussi long que les trois suivants réunis :; cinquième à dixième notablement plus longs que larges, augmentant graduellement de longueur vers le sommet; le dernier sub- égal au précédent, très-légèrement en massue. Pronotum presque aussi long que large, légèrement convexe, très-lésèrement sinué sur les côtés en arrière, légèrement atténué seulement tout à fait en avant; marqué à sa base, de chaque côté du lobe postérieur, d’une petite fossette oblique en dehors, et, de plus, au-dessus de la base, d’une petite ligne longitudi- nale n’atteignant pas tout à fait le milieu; couvert d’une poncluation assez forte, presque confluenie et rugueuse. Élytres graduellement atté- nuées en arrière, marquées de stries assez fines, mais distinctes ; leurs intervalles finement et assez densément ponctués, transversalement un peu rugueux. Dessous du corps d’un brun noirâtre, assez finement et assez densément ponctué, bien plus fortement sur le prosternum. Sillon marginal du propectus non élargi en arrière. Bord externe du triangle des Eucnémides. Phanerochrœus. 275 propleures moins de moitié plus long que le postérieur. Patles ferrugi- neuses ; tarses plus clairs. La couleur noire, la ponctuation très-serrée et très-forte, et surtout la structure des antennes, éloignent cette espèce de toutes les précédentes. Le seul exemplaire que l’on connaisse a été trouvé à Singapour par M. Wallace, Genre 20. Phanerochræœus. (pavspos, remarquable; xp0:2, peau.) Corps oblong, peu allongé, légèrement convexe, supérieurement. Têle médiocre, convexe, assez profondément enfoncée dans le prothorax. Épis- tome peu fortement rétréci à sa base, infléchi par rapport à la tête, avec son bord antérieur arqué en avant. Mandibules très-inégalement bifides, offrant extérieurement une surface déprimée un peu rugueuse, large et un peu arrondie en arrière. Antennes sensiblement épaissies, subcompri- mées vers le sommet, de la longueur de la tête et du prothorax seule- ment; à premier article assez épais, subeylindrique, de la longueur des deux suivants réunis; deuxième très-petit et étroit, caché en partie par le premier; troisième assez grand, épais, élargi vers le sommet; quatrième à dixième épais, pas plus longs que larges; dernier un peu plus grand que le précédent. Pronolum moins long que large, atténué en s’arrondis- sant au sommet, assez fortement bisinué à la base, avec son lobe médian subtronqué, assez large et très-court, ses angles postérieurs assez forte- ment prolongés en arrière, en pointe aiguê au sommet. Bord interne du sillon marginal n’atteignant qu’au quart intérieur de là suture proster- nale; sillon marginal du propectus limité en dehors par le bord externe tranchant du pronotum, assez large, mais plus étroit que le triangle des propleures, profond, lisse dans son fond, ouvert postérieurement. Triangle des propleures peu allongé, son bord externe un peu plus long que le postérieur. Lames des hanches postérieures assez notablement dilatées en dedans et médiocrement rétrécies en dehors, à partir du sommet de l'angle. Pattes assez grêles. Jambes insensiblement élargies vers le som- met. Tarses filiformes, les antérieurs plus courts, à articles plus larges, 276 HENRY DE BONVOULOIR. tous à pénultième article excavé-échancré en dessus au sommet et par suite légèrement prolongé en dessous; les postérieurs à premier article aussi long que tous les suivants réunis. Ongles simples. J'ai dù établir ce genre sur une espèce unique, provenant des Amazones, dont les caractères remarquables ne m'ont pas permis de la rapporter à aucune des coupes génériques précédentes. P. DIMIDIATIPENNIS. (PI. 19, fig. 8.) Supra-nigro-piceus, elytrorum basi rufo-ferruginea, pube subtili flaves- cente sat dense vestitus ; capite parum dense, distincte punctato ; fronte carina longitudinali media notata ; antennis nigro-piceis, basi dilutio- ribus ; pronoto latitudinis fere longitudine, pulvinato, lateribus postice supra angulos posticos leviter sinualis, antice attenuato, mediocriter den- sius, rugose punctato ; scutello triangulari convexo ; elytris postice vix attenuatis, leviter striatis, énterstitiis leviter sat dense punctatis ; subtus fusco-ferrugineus ; abdomine pedibusque dilute ferrugineis. Long, 6 4/2 mill. Corps oblong, peu allongé, faiblement convexe, très-légèrement atténué en arrière, d’un noir de poix supérieurement, avec le premier tiers basi- laire des élytres d’un rouge ferrugineux; couvert en dessus d’une fine pubescence d’un gris jaunâtre, un peu dorée sur les côtés du pronotum et en dessous; médiocrement serrée. Front sans impression en avant, offrant dans son milieu antérieur une carène longitudinale bien distincte, plus légère en arrière sur le vertex. Antennes d’un noir de poix, plus claires à la base. Pronotum presque aussi long que large, légèrement sinué sur les côtés en arrière au-dessus des angles postérieurs, sensible- ment ‘atténué en avant à partir du milieu de sa longueur; marqué à la base de chaque côté du lobe postérieur d’une impression transverse bien distincte, et de plus au-dessus de ce dernier d’une petite carène très- courte, à peine visible; couvert d’une ponctuation fine, assez dense, plus Eucnémides, Anabolus. 277 serrée et plus rugueuse sur les côtés. Écusson triangulaire et convexe, Élytres subparallèles, atténuées seulement en arrière, distinctement striées, les stries internes marquées de quelques gros points tout à fait à l’extré- mité, tandis que chez les externes ces mêmes points se prolongent plus en avant; intervalles assez légèrement, mais assez densément ponctués. Dessous du corps brun, avec le métasternum d’un ferrugineux foncé et l’abdemen plus clair. Pattes d’un ferrugineux beaucoup plus clair. Cette remarquable espèce a été découverte à Ega, dans les Hautes- Amazones, par M. Bates. Genre 21. Anabolus. Corps allongé, subevylindrique, assez convexe supérieurement. Tête convexe, assez enfoncée dans le prothorax. Épistome peu fortement rétréci à sa base, avec son bord antérieur arqué en avant. Mandibules très-inéga- lement bifides, offrant extérieurement une large surface déprimée, un peu arrondie en arrière et fortement rugueuse, Antennes assez épaisses, ne dépassant pas les angles postérieurs du pronotum; à premier article assez épais, de longueur médiocre; deuxième très-petit, caché en partie par le premier; troisième aussi petit, transverse; quatrième sensiblement plus long et surtout plus épaissi, également transverse, ainsi que les suivants, qui sont presque subégaux. Pronotum très-notablement plus long que large, avec ses angles postérieurs notablement prolongés en arrière et aigus. Bord interne du sillon marginal n’atteignant pas le sommet de la suture prosternale. Sillon marginal du propectus limité en dehors par le bord externe tranchant du pronotum, un peu plus étroit que la base du triangle des propleures, légèrement rétréci tout à fait en arrière, assez profond, lisse dans son fond et ouvert postérieurement. Triangle des pro- pleures avec son bord externe plus de deux fois plus long que le posté- rieur. Lames des hanches postérieures distinctement, mais moins nota- blement dilatées en dedans et rétrécies en dehors. Pattes assez robustes, Cuisses légèrement renflées, Jambes assez élargies vers le sommet. Tarses subfiliformes, assez courts, à pénultième article non excavé-échancré. Ongles simples. Sans faire mention ici de l’aspect tout différent que présente ce genre, 278 HENRY DE BONVOULOIR. on ne peut le confondre avec aucun des précédents, dont il se distingue essentiellement par la structure de ses antennes, la forme du triangle des propleures, etc. On n’en connaît jusqu’ici qu’une espèce. A. MIRUS. Elongatus, subcylindricus, postice parum attenuatus, supra castaneus ; capite thoracisque disco infuscatis, capite rugoso, fronte media antice leviter depressa ; antennis ferrugineis ; pronoto latitudine multum lon- giore, lateribus recto, fortiter denseque punctato rugoso ; scutello sub- quadrato, antice deflexo ; elytris postice leviler altenuatis, distincte striato- punctatis, interstiliis sat forliter rugoseque punclatis ; sublus castaneus. Long. 4 1/2 mill. Corps allongé, subeylindrique, à peine atténué tout à fait en arrière, châtain, la tête et le pronotum plus foncés, les élytres et le bord anté- rieur du pronotum plus clairs; couvert en dessus d’une pubescence fauve assez serrée. Tête fortement et densément rugueuse; front légèrement déprimé au milieu en avant, sans trace de carène longitudinale. Antennes à premier article assez épais, fortement et presque régulièrement ridé transversalement sur un de ses côtés, ferrugineuses. Pronotum très- notablement plus long que large, droit sur les côtés, nullement rétréci en avant, si ce n’est tout à fait contre le bord antérieur, assez fortement bisinué à la base, avec son lobe médian sur un plan inférieur, très-nette- ment séparé du reste du pronotum; offrant au-dessus de ce dernier un petit sillon longitudinal très-distinct en arrière et s’effaçant vers le tiers antérieur; à ponctuation rugueuse, assez forte et serrée, surtout sur les côtés. Écusson en carré un peu plus long que large, avec ses angles pos- térieurs arrondis; infléchi en avant et relevé sur les.côlés en arrière. "Élytres légèrement rétrécies dans leur moitié postérieure environ, nota- blement striées-ponctuées, les intervalles couverts d’une ponctuation ‘rugueuse assez notable. Dessous du corps un peu plus foncé que les élytres. Prosternum marqué de gros points ocellés peu denses, non rugueux. Abdomen marqué de points bien plus serrés et rugueux. Der- Eucnémides, Entomosatopus. 279 nier segment abdominal rétréci en arrière et tronqué au bout. Pattes d’un châtain assez clair. Cette intéressante espèce vient de la Nouvelle-Hollande. Elle m'a été communiquée par M. von Bruck. Genre 22. Kntomosatopus. (evrouos, insecte ; àromos, étrange.) Corps oblong, peu convexe supérieurement. Tête convexe, assez enfon- cée dans le prothorax. Épistome large, très-peu rétréci à sa base, avec son bord antérieur légèrement arqué en avant, vu en dessus ne paraissant pas rebordé. Mandibules offrant extérieurement une surface assez étroite, allongée et fortement rugueuse, Antenries comprimées, dentées en scie, à deuxième et troisième article très-petits, n’égalant pas ensemble la lon- gueur du quatrième, dépassant les angles postérieurs du pronotum; ce dernier un peu moins long que large, avec ses angles postérieurs légère- ment prolongés en arrière, peu aigus. Bord interne du sillon marginal n’atteignant pas le sommet de la suture prosternale. Sillon marginal du propectus limité en dehors par le bord externe tranchant du pronotum, plus de quatre fois plus étroit que la base du triangle des propleures, très-profond, lisse dans son fond et ouvert postérieurement. Triangle des propleures avec son bord externe subégal au postérieur. Lames des hanches postérieures notablement dilatées en dedans. Pattes médiocres. Cuisses légèrement renflées. Jambes assez élargies vers le sommet. Tarses filiformes, allongés, à pénultième article très-légèrement excavé-échancré, les postérieurs à premier article un peu plus long seulement que les trois suivants réunis. Ongles simples. Ce genre se distingue très-facilement du genre Anabolus, par la struc- ture de ses antennes, la forme de son sillon marginal, etc. E, CURTUS. Oblongus, postice leviter, apice fortius, attenuatus, supra obscure cas- 280 HENRY DE BONVOULOIR, taneus ; capite rugoso, Subtiliter denseque punctato: fronte antice non depressa; antennis dilute ferrugineis ; pronoto latitudine paulo breviore, antice fortius attenualo, sut fortiler denseque punctato rugoso; scutello latiludine vix breviore ; elytris apice tantum attenuatis, distincte striatlis, interstitirs dense rugoseque punctatis ; sublus dilute castaneus ; pedibus dilute ferrugineis. Long, 7 à 7 1/2 mill. Corps oblong, très-légèrement atténué en arrière, plus brusquement rétréci tout à fait à l'extrémité; d’un châtain foncé en dessus, avec le dessous un peu plus clair; couvert en entier d’une pubescence un peu couchée, dorée, assez serrée. Tête assez fortement rugueuse, finement et densément ponctuée; front nullement déprimé, sans trace de carène lon- gitudinale distincte. Antennes d’un ferrugineux plus clair, comprimées, dépassant de trois articles les angles postérieurs du pronotum; à premier article assez épais, plus foncé que le reste de l’antenne, simplement rugueux, deux fois aussi long que les deux suivants réunis; deuxième très- petit, caché en partie par le premier, moïtié plus court que le troisième; quatrième triangulaire, subégal au suivant, celui-ci un peu plus prolongé en dedans ; les suivants fortement dentés en scie, à dents graduellement plus aiguës; le dernier allongé, étroit, aussi long que les deux précé- dents réunis. Pronotum un peu moins long que large, d’un quart plus étroit en avant qu’en arrière, graduellement alténué de la base au som- met et très-légèrement renflé de chaque côté, au-dessus des angles posté- rieurs, médiocrement convexe; à ponctuation assez serrée, plus forte que celle de la tête, assez rugueuse ; avec son lobe médian très-court ; mar- qué, de chaque côté de ce dernier, d’une large dépression assez notable. Écusson plutôt moins long que large. Élytres presque parallèles, atténuées seulement à l'extrémité; fortement striées, à stries lisses, même en arrière ; les intervalles couverts d’une ponctuation serrée, rugueuse et notable. Dessous du corps d’un châtain plus clair. Prosternum à ponctua- tion aussi forte que celle du pronotum, assez serrée, non rugueuse. Abdo- men à ponctuation plus fine, plus serrée et légèrement rugueuse; à dernier segment rétréci en arrière et terminé en pointe peu aiguë. Pattes d’un ferrugineux clair. Les deux individus sur lesquels j'ai fait cette description m'ont été donnés par M. H. Deyrolle et proviennent de Benguela. Eucnémides. Diærclus. 281 Genre 23. HDiæretus. (d'iaperos, divisé.) Corps allongé, subparallèle, légèrement convexe supérieurement. Tête médiocre, convexe, assez profondément enfoncée dans le prothorax. Épis- tome légèrement rétréci à sa base, infléchi par rapport à la tête, avec son bord antérieur sinueux, distinctement rebordé en avant. Mandibules très- inégalement bifides, offrant extérieurement une surface déprimée un peu rugueuse, large et arrondie en arrière. Dernier article des palpes maxil- laires assez grand, légèrement sécuriforme. Antennes sensiblement épais- sies, subcomprimées, atténuées vers le sommet, de la longueur de la tête et du prothorax ; à premier article épais, subcylindrique, presque aussi long que les trois suivants réunis; deuxième petit et assez étroit, caché en partie par le premier; troisième allongé, aussi long que les deux sui- vants réunis; quatrième à dixième pas plus longs que larges, submonili- formes ; dernier conique, deux fois aussi long que le précédent. Pronotum notablement plus long que large, droit sur les côtés en arrière, subparal- lèle, à peine atténué tout à fait au sommet, assez fortement bisinué à la base, avec son lobe médian subtronqué, assez large et très-court, ses angles postérieurs assez fortememt prolongés en arrière, en pointe aiguë au sommet. Sillon marginal du propectus assez étroit en avant, s’élargis- sant graduellement et devenant presque superficiel en arrière, plus étroit que le triangle des propleures, lisse dans son fond ouvert postérieure- ment; très-distinctement séparé en dehors du bord externe tranchant du pronotum par un espace assez étroit un peu en relief et ponctué. Triangle des propleures très-allongé, son bord externe étant au moins deux fois aussi long que le postérieur. Lames des hanches postérieures assez nota- blement dilatées en dedans et très-notablement rétrécies en dehors à partir du sommet de l’angle. Pattes médiocres. Jambes antérieures légère- ment élargies vers le sommet. Tarses filiformes, les antérieurs plus courts, à articles sensiblement dilatés, tous à pénullième article excavé-échancré en dessus au sommet et par suite légèrement prolongé en dessous; les 282 HENRY DE BONVOULOIR. postérieurs à premier article aussi long que tous les suivants réunis. Ongles simples. Ce genre est extrêémement remarquable par la structure de son sillon marginal, ainsi que par la forme de ses antennes, elc., caractères qui ne permeltent pas de le confondre avec aucun des genres voisins. D. PARALLELOCOLLIS. (PI. 49, fig. 9.) Supra dilute ferrugineus, pube subtili flavescente dense vestitus: capite sat leviter, parum dense punctato ; fronte antice vixæ impressa ; antennis ferrugineis ; pronoto latiludine multo longiore, subparallelo, subtiliter sat dense punctato : elytris postice viæ allenuatis, leviter slriatis, inter- stitiis sat dense, pronolo fortius, punctatis ; subtus ferrugineus ; pedibus tarsisque dilute ferrugineis. Long. 7 1/2 mill Corps allongé, subparallèle, légèrement convexe supérieurement, atté- nué en arrière dans son tiers postérieur, d’un rouge ferrugineux clair ; couvert en dessus d’une fine pubescence dorée, assez serrée. Tête à ponc- tuation assez légère et peu dense. Front très-légèrement impressionné dans son milieu en avant, sans trace de carène. Antennes ferrugineuses. Pronotum notablement plus long que large, parallèle sur les côtés, atté- nué seulement tout près des angles antérieurs, offrant, au milieu de sa base, une ligne enfoncée longitudinale très-légère et même obsolète, qui disparaît entièrement vers le milieu de sa longueur; couvert d’une ponc- tuation assez fine et assez serrée, surtout sur les côtés. Élytres à peine atténuées en arrière, très-lésèrement striées; leurs intervalles plans, médiocrement, mais assez densément ponciués et très-légèrement rugueux. Dessous du corps d’un ferrugineux un peu rembruni. Pattes d’un ferru- gineux clair, ainsi que les tarses. Le D. parallelocollis a été pris à Ega, dans les Hautes-Amazones, par M. H.-W. Baies. Eucnémides, Bermallus. 283 Genre 24. Ecermillus. Corps ovale-oblong, assez notablement convexe supérieurement. Tête médiocre, convexe, assez profondément enfoncée dans le prothorax. Épis- tome assez fortement rétréci à la base, infléchi par rapport à la tête, avec son bord antérieur légèrement arqué en avant. Mandibules très-inégale- ment bifides, offrant exlérieurement une surface déprimée, rugueuse, allongée, assez étroite et non dilatée en arrière. Antennes courtes et épaisses chez le mâle, ne dépassant pas les angles postérieurs du prono- tum ; plus allongées chez la femelle'et dépassant sensiblement les angles postérieurs du pronolum. Ce dernier distinctement moins long que large, notablement convexe, fortement atténué en avant, notablement bisinué à la base, avec son lobe médian très-large et très-court et ses angles posté- rieurs peu prolongés en arrière, en pointe aiguë au sommet. Sillon mar- ginal du propectus limité en dehors par le bord externe tranchant du pronotum, très-large, très-profond, nullement rétréci vers les angles pos- térieurs, où il n’est pas limité en dedans par une ligne élevée faisant suite au bord externe du triangle des propleures. Bord postérieur de ce triangle un peu plus court que le bord interne. Prosternum non déprimé en avant des hanches, avec sa saillie intercoxale droite et tout à fait sur le même plan. Lames des hanches postérieures distinctement dilatées dans leur tiers interne, puis rétrécies en dehors, où elles ne sont guère qu’une fois plus étroites qu’intérieurement. Pattes assez courtes, épaisses. Jambes sensiblement élargies vers le sommet. Tarses couris et larges, à quatrième article fortement excavé-échancré en dessus, les postérieurs à premier article un peu plus long seulement que les deux suivants réunis. Ongles légèrement dentés en dedans. La forme générale de ce genre, ainsi que les caractères qu’il nous pré- sente, sont des plus remarquables et ne nous permettent de le confondre avec aucun des précédents. Je l’ai mis à la fin de cette division comme faisant assez bien le passage aux Phænocerus et Lacus, qui suivent. Il se fait surtout remarquer par sa forme épaisse, ses antennes courtes chez le mâle et à articles intermédiaires très-courts et très-larges; ses pattes épaisses, avec des tarses très-larges, les lames de ses hanches pos- térieures proportionnellement moins rétrécies en dehors, etc. On en connait jusqu'ici qu'une espèce. 284 HENRY DE BONVOULOIR. B. DISPAR. Ater, vel obscure rufo-brunneus, opacus, fortiter denseque rugosus ; oblongo-ovatus : antennis rufo-brunneis vel obscure ferrugineis, crassis, brevibus, articulis quarto-decimo transversis (S), vel gracilioribus, arti- culis quarto-decimo longioribus ($); pronoto latitudine breviore, antice sensün, sat fortiter attenuato ; elytris postice sat fortiter ($), vel minus (S), altenuatis, profunde strialis, interstitiis convexis ; subtus nigro vel obscure rufo-brunneus, rugosus ; pedibus crassis fusco-ferrugineis. Long. 8 à 9 mill. Corps ovale-oblong, faiblement (4), ou plus sensiblement atténué en arrière (©), d’un noir mat ou d’un brun rougeâtre; couvert d’une fine pubescence dorée peu serrée, très-fugace. Tête très-grossièrement et très- densément rugueuse. Front sans trace de ligne longitudinale élevée. Épis- tome notablement rétréci à la base, près de moitié plus étroit que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes d’un brun noirâtre ou d’un ferrugi- neux très-foncé, courtes, épaisses et ne dépassant pas les angles posté- rieurs du pronotum chez les mäles; à premier article épais, un peu cylin- drique, légèrement arqué en dehors, sensiblement plus long que les deux suivants réunis; deuxième assez petit, caché en partie par le premier, vu en dedans sensiblement plus court que le quatrième; troisième assez grand, plus long que le suivant; quatrième à dixième courts, bien moins longs que larges, un peu moniliformes, un peu plus développés à leur côté interne; dernier de la longueur des deux précédents réunis, plus ou moins conique; plus longues chez la femelle et dépassant sensiblement les angles postérieurs du pronotum; à premier article assez allongé, presque aussi long que les trois suivants réunis; deuxième notablement plus court que le quatrième ; le troisième assez allongé, mais n'égalant pas en lon- gueur les deux suivants réunis; quatrième plus pelit, mais au moins aussi long que large; les suivants plus longs, augmentant graduellement de longueur vers le sommet; dernier en oblong allongé. Pronotum sensible- ment moins long que large, à peu près droit sur les côtés dans son quart postérieur environ, puis assez brusquement et assez notablement atténué en avant à partir de ce point; transversalement déprimé au milieu de sa Eucnémides. Phænocerus, 285 base, mais sans trace de fossettes distinctes ; marqué chez les uns d’une ligne lisse longitudinale parlant du milieu de la base et ne dépassant guère le milieu en avant; disparaissant chez les autres et remplacé par un petit sillon basilaire très-court ; grossièrement et densément rugueux. Écusson presque carré. Élytres atténuées dans leur tiers postérieur seule- ment (), ou presque à partir de la base (@), très-profondément striées, avec leurs intervalles convexes et très-fortement rugueux. Dessous du corps d’un brun noirâtre ou rougeâtre, densément ponctué-rugueux. Saillie intercoxale large, à peine atténuée en arrière, arrondie à l’extré- mité, Patles rougeâtres, ainsi que les tarses. Cet insecte se trouve à Malacca. M. de Castelnau m’en a communiqué deux exemplaires mâles et M. de Mniszech un exemplaire femelle. DD, Sillon marginal du propectus ne se continuant pas directement ni surtout parallèlement sur la tête, mais toujours rétréci par le bord interne de l’æil (genres Phænocerus à Melanocoleus). E. Épimères métathoraciques invisibles (genres Phænocerus à Scython). Genre 25, Phænocerus. (gaivw, je paraiss; xépas, Corne.) Corps ovale-oblong , très-légèrement déprimé supérieurement. Tête médiocre, très-légèrement convexe, profondément enfoncée dans le pro- thorax. Épistome très-légèrement rétréci à sa base, infléchi par rapport à la tête, avec son bord antérieur assez'régulièrement arqué en avant, non sinueux. Mandibules simples, assez étroites et allongées, offrant extérieu- rement une surface déprimée un peu rugueuse, assez étroite. Antennes assez notablement épaissies, subcomprimées et dilatées vers le sommet, à peine de la longueur de la tête et du prothorax; à premier article très- épais, subcylindrique, caréné à son bord antérieur, de la longueur au moins des deux suivants réunis; deuxième petit, assez étroit, caché en “partie par le premier; troisième allongé, légèrement plus long que les 286 HENRY DE PBONVOULOïrR. deux suivants réunis; quatrième à huitième devenant graduellement plus épais, noueux et submoniliformes ; neuvième et dixième sensiblement plus grands et comprimés ; le dernier plus étroit et plus allongé, à peu près conique; ces trois derniers articles formant une massue distincte. Prono- tum très-notablement moins long que large, assez fortement et presque graduellement atténué de la base au sommet ; assez forlement bisinué à la base, avec son lobe médian assez large, très-court et légèrement sinué, ses angles postérieurs assez notablement prolongés en arrière, en pointe aiguê au sommet. Sillon marginal du propectus directement continué jusqu’au sommet des angles postérieurs, étant bordé en arrière intérieure- ment par une ligne élevée continuant le bord externe du triangle des propleures; d’une largeur médiocre, très-profond et lisse dans son fond. Triangle des propleures assez large, son bord externe étant un peu plus long que le postérieur. Pattes médiocres. Jambes nullement élargies vers le sommet. Tarses subfiliformes; les antérieurs plus courts, à articles légèrement dilatés; tous à pénultième article simple, nullement excavé- échancré; les postérieurs à premier article sensiblement plus court que tous les suivants réunis. Ongles simples. J'ai établi ce genre sur une espèce extrêmement curieuse, qui se fait remarquer principalement par la structure toute particulière de ses antennes et par le quatrième article de ses tarses nullement excavé- échancré, P. SUBCLAVATUS. (PL 15, fig. 4.) Supra ferrugineo-brunneus, pube sublili flavescente sat dense vestilus ; capite sat fortiter, dense punctato ; clypeo transversim impresso ; fronte antice depressionce parum profunda notata ; antennis ferrugineis subcla- valis; pronoto latitudine mullum breviore, antice “sensim attenuato ; parum dense, lateribus densius, punctato; elytris postice paululum atte- nuatis, distincte striatis, interstitiis sat dense punctatis; sublus ferru- gineo-brunneis ; pedibus ferrugineis. Long. 8 1/2 mill. Corps ovale-oblong, subdéprimé supérieurement, très-légèrement atté- Eucnémides. Lacus. 287 nué en arrière, d’un brun ferrugineux; couvert en dessus d’une fine pubescence dorée assez serrée. Tête à ponctuation assez forle et assez serrée; marquée sur l’épistome en avant d’une impression transverse assez profonde, et offrant de plus sur le front, en avant, une petite impression médiane assez légère, mais bien distincte. Antennes ferrugineuses. Prono- tum très-notablement moins long que large, assez fortement et presque graduellement atténué de la base au sommet, très-légèrement déprimé à la base, couvert d’une ponctuation assez notable, peu serrée sur son disque, plus dense sur les côtés. Élytres très-légèrement atténuées en arrière, dans leur tiers postérieur, assez fortement striées ; leurs intervalles plans, assez légèrement et assez deñsément pontués. Dessous du corps d’un brun ferrugineux, couvert d’une ponctuation peu serrée sur le mé- tasternum, plus serrée et plus grosse sur le triangle des propleures, assez fine et moins serrée sur l'abdomen. Paltes d’un ferrugineux clair, Cette jolie espèce vient de Tasmanie. Genre 26. Lacus. Corps ovale-chlong, légèrement convexe supérieurement. Tête mé- diocre, légèrement convexe, assez profondément enfoncée dans le pro- thorax. Épistome assez peu rétréci à sa base, infléchi par rappori à la tête, avec son bord presque régulièrement arqué en avant. Mandibules très-inégalement bifides, offrant extérieurement une surface déprimée, rugueuse, large et un peu arquée en arrière. Antennes assez courtes, ne dépassant pas les angles postérieurs du pronotum, épaisses surtout dans leur milieu, un peu atténuées vers l'extrémité. Pronotum notablement moins long que large, assez convexe, atténué en avant, assez fortement bisinué à la base, avec son lobe médian très-large, court; ses angles postérieurs assez notablement prolongés en arrière, en pointe aiguë au sommet. Sillons marginaux du propectus très-larges, assez profonds, à peine atténués vers les angles postérieurs, distinciement limités, en dedans en arrière, par une ligne élevée faisant suite au bord externe du triangle des propleures. Bord postérieur du triangle des propleures sensiblement plus long que le bord interne. Prosternum nullement déprimé en avant des hanches ; avec sa saillie prosternale droite et tout à fait sur le même 288 HENRY DE BONYOULOIR. plan. Lames des hanches postérieures fortement et anguleusement dilatées dans leur tiers interne environ, fortement rétrécies en dehors, où elles sont au moins quatre fois plus étroites qu’intérieurement. Pattes de lon- gueur médiocre. Jambes à peine élargies vers le sommet. Tarses fili- formes, tous à pénultième article excavé-échancré en dessus, et par suite légèrement prolongé en dessous ; les postérieurs à premier article presque aussi long que tous les suivants réunis. Ongles à peine épaissis à la base, ce qui les fait paraître très-lésèrement dentés en dedans. L’espèce, unique jusqu'ici, sur laquelle j'ai basé ce genre offre des caractères qui ne permettent point de la placer dans aucune des coupes génériques voisines, dont elle diffère essentiellement par la structure de ses antennes el de ses tarses, la forme du triangle de ses pro- pleures, etc. L, LATICORNIS. (PL. 45, fig. 2.) Supra rufo-ferrugineus ; pube subtili aurea sat dense vestilus ; capite dense rugoseque punctato ; fronte antice leviler impressa ; antennis crassis, submoniliformibus ; pronoto latiludine breviore, convexo, supra angulos posticos leviter dilatato, dein antice attenuato, basi media bifoveolato et utrinque uni-tmpresso, dein in medio longitudinaliter impresso et utrinque transversim depresso, dense rugoseque punctato: elytris postice leviter attenuatis, striatis, interstitiis dense rugulose punctatis ; subtus rufo- ferrugineus ; pedibus concoloribus. | Long. 8 4/2 mill. Corps ovale-oblong, légèrement atténué en arrière, convexe supérieu- rement; en entier d’un rouge ferrugineux, sauf l’extrémité des mandi- bules qui est noire; densément couvert d’une fine pubescence dorée. Épistome très-légèrement relevé longitudinalement dans son milieu. Tête à ponctuation plus forte, serrée et légèrement rugueuse. Front dislincte- ment déprimé transversalement dans son milieu en avant, sans carène Eucnémides. Cyrtostethus. 289 interoculaire, avec une apparence de ligne longitudinale sur le vertex. Antennes d’un rouge ferrugineux clair, assez courtes, épaisses ; à premier article assez épais, subcylindrique, arqué en dehors, aussi long-que les trois suivants réunis ; deuxième très-petit, caché en partie par le premier, bien plus petit que le quatrième; troisième assez grand, notablement plus long que le suivant; quatrième à neuvième moins longs que larges, distinctement moniliformes ; dixième plus long que large, légèrement atténué en avant; dernier un peu conique, à peine plus long que le pré- cédent. Pronotum avec son bord antérieur un peu rembruni, sensible- ment moins long que large, très-légèrement dilaté de chaque côté, tout à fait à la base, au-dessus des angles postérieurs, puis assez atténué en avant, dans sa moitié antérieure; marqué au milieu de sa base de deux fossettes distinctes, assez rapprochées, et d’une dépression oblique en dehors de chaque côté de celles-ci; offrant de plus sur son disque trois fossettes, les deux externes transverses et la médiane oblongue ; couvert d’une ponctuation assez notable, très-serrée et rugueuse. Écusson trian- gulaire, un peu relevé longitudinalement. Élytres atténuées seulement dans leur moitié postérieure, assez profondément striées ; leurs intervalles dis- tinctement, mais moins densément et plus finement ponctués que le pro- notum, un peu rugueux. Saillie prosternale assez fortement atténuée en arrière, où elle est subacuminée. Bord postérieur du triangle des pro- pleures notablement arqué en avant. Dessous du corps assez finement et assez densément ponctué, plus fortement sur le prosternum. Abdomen à dernier segment tronqué. Cette jolie espèce a été prise à Ega, dans les Hautes-Amazones, par M. Bates. Genre 27. Cyrtostethus. (l (æupros, CONVexe; ærhdos, poitrine.) Corps oblong et légèrement convexe supérieurement. Tête médiocre, convexe, assez enfoncée dans le prothorax. Épistome peu rétréci à sa base, infléchi par rapport à la tête, avec son bord antérieur légèrement arqué en avant. Mandibules allongées, très-inégalement bifides, offrant une surface déprimée étroite et rugueuse, non arquées en arrière. An- 4° Série, TOME X, partie supplémentaire. 19 290 HENRY DE BONVOULOIR. tennes filiformes, allongées, dépassant sensiblement les angles postérieurs du pronotum. Pronotum aussi long que large, à peine sinué sur les côtés au-dessous du milieu, mais assez notablement et presque graduellement atténué en avant, fortement bisinué à la base; avec son lobe médian hrge, irès-court, ses angles postérieurs assez fortement prolongés en arrière, en pointe aiguë au sommet. Sillon marginal du propectus bien marqué, très-légèrement rétréci tout à fait vers les angles postérieurs, limité en dedans, en arrière, par une ligne élevée faisant suite au bord externe du triangle des propleures. Prosiernum légèrement convexe en avant des hanches. Saillie prosternale assez brusquement relevée à la base des hanches et sur un plan plus élevé que le prosternum, légère- ment et subgraduellement rétréci en arrière, où elle se termine en pointe. Triangle des propleures à bord postérieur très-notablement plus court que le bord interne. Lames des hanches postérieures fortement et angu- leusement dilatées en dedans; dans leur tiers interne, très-forlement rétrécies en dehors où elles sont au moins quatre fois plus étroites qu’en dedans, Pattes non épaissies, mais jambes légèrement élargies vers le sommet. Tarses filiformes, tous à pénultième article excavé-échancré en dessus, et par suite légèrement prolongé en dessous: les postérieurs à premier article un peu moins long que les suivants réunis. Ongles simples, à peine épaissis à la base. ïl est facile de distinguer ce genre du précédent paï son prosternum relevé en arrière entre les hanches, par ses tarses postérieurs à pénul- tième article moins long que les suivants réunis, par la forme du triangle des propleures, la structure de ses antennes, eic. Il ne renferme jusqu'ici qu'une seule espèce. C. THROSCOIDES: (PI, 13, fig. de) Supra plus minusve obscure-brunneus, pube flavescente vestitus ; capite dense raguloseque punctato ; fronte antice vix depressa ; antennis dilutio- ribus, filiformibus, crliculis quarto-septèmo laliludine longioribus, ociavo, nono ct decimo paulo longioribus, undecimo angusliore, duobus præce- Eucnémides, Cyrlostethus. 291 dentibus æquali ; pronoto latitudinis fere longitudine, & basi ad apicem distincte, subsensim attenuato, basi media depresso, dense punctato, non rugoso ; elytris postice leviter atlenuatis, distincle striatis, interstitiis sat dense, leviter, rugulose punctatis ; sublus plus minusve obscure brunneus ; pedibus rufo-ferrugineis, Long. 4 1/2 à 5 mill Corps oblong, un peu atiénué en arrière, légèrement convexe su- périeurement; d’un brun plus où moins obscur, pouvant devenir sou- vent beaucoup plus foncé sur le pronotum et la partie postérieure ; couvert d’une fine pubescence jaunâtre assez dense. Tête à ponctuation assez notable, serrée et rugueuse. Front très-légèrement ou même quel- quefois obsolétement déprimé dans son milieu en avant, sans carène lon- gitudinale distincte. Antennes ferrugineuses, à premier article assez épais, subcylindrique, un peu arqué en dehors, de la longueur environ des trois suivants réunis; deuxième assez petit, sensiblement moins long que le quatrième ; troisième subégal au suivant; quatrième à septième sensible- ment plus longs que larges, augmentant à peine de longueur vers le sommet ; huitième à dixième sensiblement plus longs ; dernier plus étroit, presque aussi long que les deux précédents réunis. Pronotum à peu près aussi long que large, assez notablement et subgraduellement atténué de la base au Sommet; marqué au milieu de sa base d’une dépression trans- verse assez notable et offrant, au-dessus de celle-ci, une petite ligne longitudinale lisse, assez courte, plus ou moins fine, et disparaissant même quelquefois entièrement ; couvert d’une ponctuation médiocre, assez serrée et non rugueuse. Écusson à peu près aussi long que large, légèrement arrondi sur les côtés, tronqué en arrière et nullement relevé dans son milieu. Ëlytres légèrement atténuées en arrière, bien distincte- ment striées, avec leurs intervalles finement et densément ponctués, irès-légèrement rugueux transversalement. Dessous du corps d’un brun rougeâtre, à ponctuation distincte et serrée, beaucoup plus forte et bien moins serrée sur le prosternum. Pattes d’un rouge ferrugineux., Au premier abord, le faciès de cet insecte rappelle un peu celui & certains TAroscus, il se trouve à Sarawak, d’où il a élé rapporté par M. Wallace, 299 HENRY DE BONVOULOIR. Genre 28. €eratus. Corps oblong, assez convexe supérieurement. Tête médiocre, légère- ment convexe, assez profondément enfoncée dans le prothorax. Épistome très-peu rétréci à la base, infléchi par rapport à la tête. Mandibules très- inégalement bifides, offrant extérieurement une surface déprimée assez large, rugueuse, arquée en arrière. Antennes de longueur médiocre, fili- formes, nullement dentées en scie intérieurement ; premier article assez épais, subcylindrique, de la longueur environ des trois suivants réunis ; deuxième assez petit, subconique; troisième petit, à peine plus long que le précédent; ces trois articles moins longs ensemble que le suivant; celui-ci allongé, un peu plus long que le sixième; cinquième à dixième subégaux, moitié plus longs que larges ; dernier un peu plus allongé. Pro- notum aussi long ou un peu moins long que large, droit sur les côtés en arrière, plus ou moins atténué en avant, assez fortement bisinué à la base ; avec son lobe médian très-large, extrèmement court, ses angles postérieurs assez fortement prolongés en arrière, en pointe aiguë au sommet. Sillons marginaux du propectus un peu atténués vers les angles postérieurs, où ils sont faiblement limités en dedans par une légère ligne défléchie faisant suite au bord externe du triangle des propleures. Pro- sternum nullement déprimé et plus ou moins convexe en avant des hanches. Saillie prosternale horizontale et tout à fait sur le même plan. Lames des hanches postérieures fortement et assez anguleusement dilatées en dedans, fortement rétrécies en dehors. Pattes de longueur médiocre. Jambes à peine élargies vers le sommet. Tarses filiformes, tous à pénul- tième article excavé-échancré en dessus et par suite légèrement prolongé en dessous. Ongles notablement épaissis dans leurs deux tiers basilaires, puis ensuite brusquement rétrécis. Nous retrouvons, dans les deux espèces qui suivent, la même modifi- calion dans la structure antennaire que nous avons déjà observée dans la division précédente chez les Diacerus. Ce caractère, tout à fait exception- nel dans la famille, nous a empêché de grouper les deux insectes en question dans un genre déjà connu, et nous avons dû créer pour eux une co!pe générique nouvelle. Eucnémides. Ceratus. 293 4, C. INSOLITUS. (PL. 16, fig. 3.) Oblongus, postice paululum attenuatus, brunneo-ferrugineus, pube sub- tili flavescente sat dense vestitus ; capite sat fortiter, dense ruguloseque punctato ; fronte integra ; clypeo basi fortius coarctato ; pronoto longitu- dinis latitudine, in parte media antice atlenuato, lateribus postice recle, dense ruguloseque punctato ; elytris, postice tantum, leviter attenuatis, eviter striatis, interstitiis leviter, sat dense gunctatis, non rugulosis ; subtus brunneo-ferrugineus ; abdomine pedibusque dilutioribus ; tarsis ferrugineis. Long. 7 mill. Corps oblong, légèrement atténué tout à fait en arrière, en entier d’un brun ferrugineux ; couvert en dessus d’une pubescence jaunâtre assez serrée. Tête à ponctuation assez notable et assez serrée, un peu rugueuse. Front sans carène interoculaire distincte. Épistome n’offrant point de carène longitudinale distincte, rétréci à la base, avec son bord antérieur sinué. Antennes ferrugineuses. Pronotum court, à peu près aussi long que large, atténué en avant dans sa moitié antérieure, droit sur les côtés en arrière; marqué au milieu de sa base de deux petites impressions assez légères; couvert d’une ponctuation assez notable, serrée et un peu rugueuse. Écusson tronqué en arrière. Élytres allongées, très-légèrement atténuées dans leur moilié postérieure, légèrement striées; leurs inter- valles très-finement et assez densément ponctués, non rugueux. Dessous du corps d’un brun ferrugineux. Abdomen plus clair. Pattes de la coulear de ce dernier avec les tarses plus clairs. La coloration de cette espèce la fait facilement reconnaître au premier coup d'œil. Elle provient de Java, où elle a été prise par M. Wallace. 29/4 HENRY DE BONVOULOIR. 2. C. SODALIS. (PI, 46, fig. 4.) Oblongo-ovatus, poslice sat attenuatus, nigro-piceus, nitidus, pube sub- tilt griseo-flavescente sat dense vestilus ; capite sat fortiter, dense, subru- gulose punctato ; fronte integra ; clypeo parum coarctalo ; pronoto longi- tudinis fere latiltudine, antice sat fortiter attenuato, lateribus postice recto, sat leviter, dense nec rugulose punctato ; elytris postice sat forliter attenuatis, stria juxta-suturali tantum distincte notatis, leviter, sat dense punctatis, non rugulosis ; sublus nigro-piceus ; pedibus piceis; tarsis apice ferrugineis ; tibiis dilutioribus. Long. 9 mill. Corps ovale-oblong, assez notablement atlénué en arrière dans sa moitié postérieure; d’un noir très-légèrement bleuâtre, assez brillant ; couvert d’une pubescence d’un gris jaunâtre, assez serrée. Tête à ponc- tuation assez notable, très-serrée et un peu rugueuse. Front sans carène interoculaire et sans carène longitudinale. Épistome avec son bord anté- rieur arqué. Antennes brun foncé. Écusson arrondi en arrière. Pronotum à peu près aussi long que large, légèrement atlénué dans sa moitié anté- rieure, droit sur les côtés en arrière; offrant, au-dessus de l’écusson, une saillie obtuse assez bien limitée et de Chaque côté de celle-ci une petite impression et une légère trace de ligne enfoncée longitudinale qui dispa- raît au-dessus du milieu; couvert-d’une ponctuation assez fine, serrée et nullement rugueuse. Élytres assez notablement atténuées en arrière dans leur moitié postérieure; n’offrant qu’une strie juxla-suturale bien dis- tincte, finement et assez densément ponctuées, nullement rugueuses. Dessous du corps d’un noir de poix. Pattes de la même couleur, avec les tibias plus clairs. Derniers articles des tarses ferrugineux. Gelte espèce a été prise à Makassar par M. Wallace. Eucnémides., Fornaxe 295 Genre 29, Fornax de Cast, De Castelnau, Silberm. Rev. Entom., IIT, 172 (1835), — Lacord., Gen. des Col., IV (4857). — Dirhagus Melsh., Proceed, Ac, Nat. Sc, Philad., IL, 150 (1846). — Isarthrus Leconte, Proceed. Acad. Nat. Sc. Philad., VI, 48, — Onychodon Newm,, The Entom, Mag., V, 384, Corps de forme variable, mais en général oblong, plus ou moins allongé ou subcylindrique, plus ou moins convexe supérieurement. Tête médiocre, légèrement ou même quelquefois à peine convexe, assez pro- fondément enfoncée dans le prothorax. Épistome en général assez peu rétréci à la base, mais pourtant quelquefois assez notablement, avec son bord antérieur plus ou moins sinueux. Mandibules très-inégalement bifides, offrant extérieurement une surface déprimée plus ou moins large, rugueuse et arrondie en arrière. Dernier article des palpes maxillaires médiocre, subcomprimé, subsécuriforme. Antennes plus ou moins allon- gées, filiformes ou dentées en scie intérieurement, quelquefois un peu, mais le plus souvent non comprimées ; à premier article assez épais, sub- cylindrique, légèrement arqué en dehors, de la longueur des deux ou trois suivants réunis ; deuxième de longueur variable ; troisième plus de deux fois plus long que le deuxième ou deux fois seulement; quatrième égal au suivant ou même plus petit; les autres sensiblement plus longs que larges, devenant graduellement plus longs vers le sommet. Pronotum de forme variable, droit ou sinué sur les côtés en arrière, plus ou moins atténué en avant, avec ses angles postérieurs presque toujours aigus, rare- ment mousses. Sillon marginal du propectus de forme et de largeur va- riables, mais toujours bien plus étroit que la base du triangle des pro- pleures, prolongé en arrière jusqu’au sommet de l'angle postérieur du prothorax, ou très-rarement lerminé, au-dessus de la base de cet angle (debilis, quineensis), par le prolongement du bord postérieur du triangle des propleures. Prosternum nullement déprimé, tout à fait en avant, et plus ou moins convexe en avant des hanches ; avec sa saillie prosternale plus ou moins horizontale et à peu près sur le même plan, très-rarement distinctement relevée, tout à fait à l’extrémilé. Bord postérieur du triangle 296 HENRY DE BCNVOULOIR. des propleures presque toujours notablement plus court que le bord externe, ou au plus, mais rarement, subégal à ce dernier. Lames des hanches postérieures toujours assez fortement et plus ou moins anguleu- sement dilatées en dedans, souvent très-notablement rétrécies en dehors. Épipleures des élytres plus ou moins grandes, mais ne recouvrant jamais en entier les épisternums du métathorax. Pattes de longueur médiocre. Jambes non ou à peine élargies vers le sommet. Tarses filiformes, tous à pénultième article excavé-échancré en dessus, et par suite légèrement prolongé en dessous. Les postérieurs à premier article environ aussi long que tous les suivants réunis. Ongles presque toujours épaissis à la base ; très-rarement simples. Le genre Fornax est de beaucoup le plus nombreux de la famille des Eucnémides. Bien que les espèces qui le composent soient en général assez faciles à reconnaître, quelquefois même très-distinctes au premier coup d’œil, il n’en est pas moins vrai que la détermination devient assez longue lorsqu'il faut chercher au milieu d’un si grand nombre d’espèces. Pour éviter cet inconvénient et rendre l’étude plus facile, j'avais essayé, dans le principe, de diviser les espèces en un grand nombre de groupes ; mais des communications importantes m'ont ensuite forcé de renoncer à mon premier projet. En effet, la conformité de structure est des plus grandes chez ces insectes, et, en outre, on rencontre certains caractères opposés chez des espèces trop voisines pour les faire rentrer dans deux divisions différentes. Je n’ai donc pu arriver à caractériser d’une manière convenable que trois groupes, sans établir la moindre subdivision tranchée dans le troi- sième, qui est malheureusement de beaucoup le plus nombreux, puisqu’à lui seul il comprend environ cinquante espèces. Cependant, avec le tableau ci-joint on pourra toujours arriver facilement à la détermination des espèces, d’autant plus que, pour éviter toute Er j'ai souvent mis la même espèce à deux places différentes. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE FORNAX. 1. Sillon marginal du propectus brusquement ter- miné au-dessus des angles postérieurs du PrOthOrAR ER EEE CE 2. Eucnémides. Fornax. — Sillon marginal du propectus se prolongeant jusqu’à l'extrémité des angles postérieurs. . 2, Carène interoculaire bien marquée et entière. — Carène interoculaire nulle, . . . . . . . . .. 3. Antennes à deuxième article toujours deux fois plus court que le quatrième et même da- VAN TA EU NM eh i-tie leon ete —- Antennes à deuxième article un peu plus court, subégal ou même un peu plus long que le QUALTICMEN NN ee ee ete eher ce h. Antennes à articles quatrième et cinquième pris ensemble plus longs que le sixième, le plus souvent notablement, . . . . . . . . . — Antennes à articles quatrième et cinquième pris ensemble pas plus longs que le sixième, 5. Corps d’un brun noirâtre. . .. .. . . .. — Corps d’un ferrugineux très-clair. . . . . . . . 6. Élytres n’offrant qu’une strie juxta-suturale HO OMENTD)MENENE ONOPEM EME NON ENTIER NET — Élytres légèrement mais distinctement striées. 7. Pronotum et élytres à ponctuation fine, assez dense et non ou à peine rugueuse. . « « + + — Pronotum et élytres à ponctuation forte, dense CLTHIEUEUSES eee he eee 8. Élytres et pronotum marqués de taches blan- ches formées par la pubescence. . . . . . . — Élytres et pronotum sans taches blanches for- mées par la pubescence. . . .. , . . . . . . 9. Saillie prosternale avec une petite carène lon- gitudinale médiane tout à fait à l’extrémité. 297 ô. debilis, . . . . 1. guineensis. . + D. 84. 5. Westermanni. . 26. parvulus. . . . 30. 7. 12. 8. subquadratus . . 8, DICLUSER-RE ITR 0: (1) Très-rarement avec quelques vestiges de stries chez certains individus ; mais alors les élytres avec des taches formées par la pubescence (pictus); ou avec le sillon marginal du propectus distinctement élargi en arrière (concolor). 298 10 11 19° 18. Al 15 HENRY DE BONVOULOIR. Saillie prosternale sans carène longitudinale médiane à l'exirémilé. MU. Rene Sillon marginal du propectus distinctement élarei en Arrière ER Sillon marginal du propectus nullement élargi En arriere teen ee ee Cle Pronotum atténué seulement tout à fait en avant, distinctement sinué sur les côtés au- dessus des angles postérieurs, marqué au milieu de sa base d’une petite ligne enfoncée IN N CHÉMIDSISS © 000 010 o ad dio n bloc Pronotum assez notablement ei presque gra- duellement atténué de la base au sommet, droit sur les côtés en arrière, sans ligne lon- gitudinale bien distincte au milieu de sa DATE C0 Gi ob ds Hrolatauetle Corps entièrement noir ou d’un noir brun (4). Corps d’un brunâtre plus ou moins foncé ou même Clair, LASER RER SCENE Pronotum très-finement ponctué. Carène inter- oculaire interrompue le plus souvent (2). . Pronotum assez fortement ponctué. Carène in- LÉROCTAIRE ANRT EG De Su) do 00 Carène interoculaire assez largement séparée AURAIENT Fe lee dette de se fetes Carène interoculaire à peine visiblement sé- Pare EU EME NET EE Dernier segment abdominal non comprimé, mais seulement atténué à l'extrémité. . . . Dernier segment abdominal fortement com- 410. COnCOloYs san, 11, thoracicus. , . . 7, MOTOSUS oo » + le 13, 18. 14. puncticollis. . . A4 15. QUSET AS EN NC: 16. (1) Le F. subacuminatus seul varie au brun, aussi l’ai-je mis dans les deux divisions. (2) Chez certains individus de l’australis, la carène est entière, mais la ponctua- lion du pronotum est bien plus fine que celle du puncticollis. 16, 17. = 18. 49; Bils = 2h. Eucnémides. Fornax. primé de chaque côté en arrière, relevé et terminé en DORE MMMNES ENT RUE Antennes à premier article noir, , , .,,,. Antennes à premier article ferrugineux, . . , Front sans carène longitudinale, . ., . , . ,. Front avec une carène longitudinale . , ... Antennes à quatrième article subégal au sui- VAN SN Re aicit er eA ras) de Antennes à quatrième article notablement plus peltque le suivante Pronotum fortement comprimé sur les côtés QU EME ENS EE EE Re Pronotum non comprimé sur les côtés en avant. e e ° L L] e L] e 0 LD L L] L] L] e L] L] e ° COPAIN AUVE CAIN EN CS ONE Corps d'un brun plus ou moins foncé. . . . . Élytres très-notablement et graduellement atté- nuées de la base au sommet, . , . . ... Élytres très-légèrement atténuées en arrière dans leur moitié postérieure seulement. Corps assez court, large, nullement cylin- HQUERNAMERS re Palbe ces se eo lle TR Corps allongé, cylindrique. . , .. . ...., Pronotum offrant à sa base un sillon longitu- dinal médian bien distinct, dépassant le mi- lieu de sa longueur. . , , . Pronotum sans sillon longitudinal médian, . Dernier segment abdominal comprimé vers l'extrémité et brusquement terminé en DOME) AE ER ATEN ERNPENPAE ET: substriatus. , , seponendus. « , subacuminatus. LEONE Tel etet « 19. 22, elegantulus. 20. fulvus . 21. Dohrnt. badius. latus. . 29. Clarki. 2/4. 25. 299 ll. 23. 12. 17. (1) Dans cette division, le dernier segment est fortement comprimé et déprimé de chaque côté, et, par conséquent, relevé au milieu en arrière en une carène longitu- dinale un peu obtuse, se prolongeant postérieurement d’une manière assez notable en formant une pointe brusque et bien saillante, 800 HENRY DE BONVOULOIR. — Dernier segment abdominal non comprimé, plus ou moins fortement convexe et alténué seu- lementral'exirénitél) CREME 200020 25. Quatrième article de l’antenne à peine aussi long que large, moniliforme . . . . . . . . sinuatus. . . . 18. — Quatrième article de l’antenne sensiblement plus long que large, nullement monili- OEM, NE AN AN ne EE Rs DD: 26. Abdomen terminé par une pointe allongée, pa- rallèle, étroite à sa base. TN Te 0 SAlaT TE OREe — Abdomen terminé par une pointe plus courte CLAAPDASC I DIUS MATE Ce Cle Te 27. Épistome assez rétréci à la base, notablement plus étroit que l’espace compris entre lui et l'œil e e e L L] L] e L L e e e e e L [1 L2 LL L} L] 28. — Épistome peu rétréci à la base, presque aussi large que l’espace compris entre lui et l'œil. subacuminatus. 98. 28. Tête sans carène longitudinale dans son mi- DIEU ER Ne Mo nens PUete eee les PAR OLIC ERENRERE — Tête avec une carène longitudinale fine, mais GISTINCLE RS MR ETS MST O TL UUU SENTE 29. Bord externe du triangle des propleures nulle- ment limité par une carène. . . . . . . . . virginum.. . . 19, — Bord externe du triangle des propleures for- tement limité par une carène bien distincte. 30. 80. Carène interoculaire peu marquée, nullement prolongée sur la base de l’épistome, qui est presque aussi large que l’espace compris entre IU Ie LOMME ENCORE OS — Carène interoculaire très-marquée, visiblement (1) Ici le dernier segment peut être plus ou moins convexe, mais ne forme pas de carène, même obtuse ; ses côtés ne sont pas fortement déprimés, s’atténuent graduellement jusqu’à l'extrémité et se terminent quelquefois (sfriatulus) en une petite pointe, nullement brusque et peu saillante. Pour rendre toute confusion impossible, j’ai mis cette dernière espèce dans les deux divisions. 91 92. 98, 99. Eucnémides. Fornax. prolongée sur la base de l'épistome, qui est deux fois moins large environ que l’espace comprishentre lune EE OREES Bord postérieur du triangle des propleures presque deux fois moins long que celui de l’externe. Corps brun foncé. . .,.. .... Bord postérieur du triangle des propleures un peu moins long seulement que l’externe. Corps d’un fauve ferrugineux. . . . . . .. Carènes interoculaires réunies l’une à l’autre sur la base de l’épistome par une petite CALME NLANSVERSC RE UE Carènes interoculaires séparées sur la base de l’épistome sans carène {ransverse les reliant lunen a laure NN Front marqué d’une carène longitudinale dis- tincte. e ee e L] LES] L] > L] Li] CEE ] e e L2 CEE] DESSUS JUICOTPSMNICOIONE RON ne Dessus du corps de couleurs variées, . , . .. Dessus du corps d’un brun rougeâtre plus ou HOINSMONCÉ le He nelle Dessus du corps d’un beau ferrugineux. . . . ÉVITeSAUNICOlOTES EN MN ES Élytres marquées de taches bien distinctes. . Dessous du corps noir. Pronotum ferrugineux, marqué de noir au milieu et sur les côlés. Dessous du corps jamais noir. Pronotum uni- COOP Ce re Re Re Élytres à stries profondes très-lisses. . . . .. Élytres à stries superficielles larges et ponc- tuées commele reste. une Nni C. Pronotum brusquement atténué seulement dans SOMUAT ANTÉRIEUR TIENNE Pronotum presque graduellement atténué de NDS SO NE EEE EEE [2e] t2 badius. ... additus, » + s meridianus. . Lacerda . , 35. 96. h5. superbus, « , notabilis. , . 98e 89, 0. PNICOUIS ENS SETICEUS, » « o 301 23. 25. 241. 22, 80. 81, 302 HENRY DE BONVOULOIR. A0. Dernier segment abdominal échancré ou sim- plement tronqué au sommet. Antennes noi- res, à premier et deuxième article ferru- DINEUR eee lee SUR eee A ee — Dernier segment abdominal arrondi au bout, Antennes entièrement ferrugineuses . . . . = k1, Dernier segment abdominal échancré à l’extré- mité e e e © o e © L] e e eo © (2 L2 L e LD L L L] — Dernier segment abdominal tronqué à l'extré- mité +. eo © e CEE] LU e L L L e e e © CE] o L h2. Élytres très-fortement rétrécies en arrière: dernier segment abdominal fortement échan- GR TOME EL 0 CRU — Élytres très-légèrement rétrécies en arrière: dernier segment abdominal non échancré AUNSONIINE RCE Ce eee ee 43. Élytres marquées de grandes taches oblongues d'HN TONER EN Pr — Élytres d’un brun rouge avec les côtés noirs. . h4. Tète maculée de rouge dans son milieu. . . — Tele ENTIÉrEMENC NON. Ne cie A5. Carène interoculaire entière. « 4 « « à « » » o — Carène interoculaire nulle ou plus ou moins interrompue AU ER NE RUE h6, Dernier segment abdominal fortement échancré à. L'EXITÉNMLES ele es arte Rte ne 0 ad ere — Dernier segment abdominal non échancré à l'eXITÉMIICR S E N I A eme 47, Bord externe du triangle des propleures au moins deux fois plus long que le posté- REP 0 0 me MNT on Bo loi Mate o Den — Bord externe du triangle des propleures bien moins de deux fois plus long que le posté- LA. arrogans. VENUSTUS « spectabilis marabiles, UGE Lh. Mniszechir. . . 90. 99. 34. 92. 63. sanguincosignatus. 77. dariipenniss « « AG. 52. l7. 18. UNCISUS ae ee 78: 96. DAV 08 MS A Re D AR NT EE ARS AANETUS . EYA 6. 52, 53. 59. Eucnémides, Fornax. Pronotum parallèle sur les côlés ou rétréci seulement dans sa moitié antérieure, . . . Pronotum très-fortement et graduellement ré- tréci de la base au sommet. . 19 0 0 Front marqué d’une carène longitudinale très- notable e o e L2 e LL e C ° L] L L L] s © L] , +. e Front sans trace de carène longitudinale. . , Antennes filiformes, nullement dentées, . . . Antennes comprimées, fortement dentées, sur- tout les articles troisième à sixième. . , . . . Épipleures des élytres nullement sillonnées en AVANT ere anale rl ete te Vel ie ele lots Épipleures des élytres fortement sillonnées en AVATARS Dee Et DUAL PME AT TION RE SEE Épipleures des élytres non sillonnées ou à peine ÉTANGERES 0 GO PME ETS Épipleures des élyires sillonnées dans toute leur étendue . ....,........,.,. Carène interoculaire nulle sur la base de l’épis- ME 0 © 0 6 d'ota lo o don bot 0 #6 0 Carène interoculaire visible sur la base de RÉDIS TOME REC ee Ongles des tarses notablement épaissis à la base, très-rarement, faiblement, mais alors épistome caréné longitudinalement au mi- ARE RENE GE ia mA GRR Ongles des tarses nullement épaissis à la base; épistome sans trace de carène longitudinale MÉTANErES CP EE Dm EN dt Mésopleures ponctuées dans toute leur éten- Éd AS 00 0e oono lo ee UHR AMEN Mésopleures ponctuées seulement en dehors et CRNARIÈTE Ne NN PM TIRE Mésopleures offrant des points très-fins et très-écartés sur toute leur étendue. . . . . 119. pisciformis. lineatus . . 50. D4. SentiiS ete er. calceatus. . . OPEL 40 Qx cû 5A, 89. 55. costulalus . 57. SJ (x. L] 305 She 71. 72, 304 _b6. 62. 65. HENRY DE BONVOULOIR. Tête, pronotum et base des élytres couverts d’une pubescence grise qui tranche avec celle du reste du corps. : : . . 5. Tête, pronotum et base des élytres à pubes- cence semblable à celle du reste du corps. . Angles postérieurs du pronotum plus ou moins ACUMINÉS LC DH boue Angles postérieurs du pronotum arrondis. . . . Bord latéral du pronotum non sinué au-dessus de l'angle postérieur. . . . . . . . . . Bord latéral du pronotum bien dislinctement sinué au-dessus de l’angle postérieur. . . . Antennes dentées. . .. ... .. ... +... Antennes non dentées. . ... …... +. + . Antennes dépassant à peine le pronotum. . . Antennes dépassant très-notablement le pro- HONTE QUE OS or dhol or ptolionato nr oselonto . Base de l’épistome deux fois plus étroit que l'espace compris entre lui et l’œil. Prono- tum peu densément ponctué, . . . . . .. Base de l’épistome aussi large que l’espace compris entre lui et l'œil. Pronotum peu densément pOnCtUÉ. MM. MN NON Base de l’épistome aussi large que l’espace compris entre lui et l’œil. Pronotum très- densSÉMENtTPONCIUÉ MEME CNE Stries des élytres très-superficielles, ponctuées COMMENCER CT CCE Stries des élytres bien distinclement mar- GUÉCS NET ET Ce EE Saillie prosternale notablement et graduelle- ment atténuée en arrière, subarrondie tout ANA TANDOUtRS NE EE AE rare Saillie prosternale parallèle, nullement atténuée Nietneri, Var. umbrinus. « . 59. 58. molestus. . . subdentatus . 60. 62. orchesides . . . 61. tarsalis.. « . . tumidicollis, &. africanus . . 63. 6h. COLLEG A) ONCE 99. . 98. 19. 51. 50. 7l. 75. (QUE 65. 67. 68. 69, Eucnémides. Fornax. en arrière, mais {ronquée à l'extrémité et terminée par une sorte de grosse dent mé- diane obtuse et très-courte. . . . . . . . . Saillie prosternale nullement impressionnée à la base de la saillie prosternale. . . . . .. Saillie prosternale impressionnée à la base de lSuleprostennale PEER CT Prosternum sur le même plan que la saillie DOC RE cie Prosternum bombhé, mais sur un plan infé- rieur à la saillie prosternale. . fumidicollis, Var. crébriceps. Dernier segment abdominal nullement tron- QUE See Nr ee NE ARE ee ETAT Dernier segment abdominal {rès-notableinent TIONQUÉ M EN TMS NON- Eee NENPIEN Élytres non terminées en pointe en arrière, nullement déhiscentes à l’extrémilé. . . . Élytres terminées en pointe en arrière, dis- tinctement déhiscentes.tout à fait à l’extré- mité L1 L [1 ° . L} L ° L LI LC] L] L2 L] L] L] L] e L] D Corps d’un noir de-poix mat. Élytres déhis- centes tout à fait à l'extrémité. . . . ... . Corps d’un brun rougeâtre assez luisant. Ély- tres nullement déhiscentes à l'extrémité. . Saillie prosternale fortement relevée à l’extré- UE 00 ARR RS PR RE CR RUE FOR Saillie prosternale nullement relevée à l’'extré- NÉ ee. ANS ANR ENT SALUE No . Pronotum au moins-aussi long que large. . . - Pronotum. moins Jong que large. Ne Neie Tête el pronotum nullement rugueux. . . . . Tête et pronolum forlement rugueux. . . . . inadagascariensis. . Pronotum à ponciqation très- SENIOR tumidicollis, x ra, distinçuendus. 4° Serie, TOME X, partie supplémentaire. sternalis. .. « 65. 69. 66. 67, 68. MACIOCETUS, « Nielneri, &. . . Nietneri, ? .. stupefactus, . « fiicornis, . …. 70. éntermedius … , 74, 79. 20 805 L6. 59. 99. 939. hl. 60, 206 HENRY DE BONVOULOIR, — Pronotum à poncluation médiocrement serrée. 73. 73. Pronotum offrant un peu en avant du milieu, sur son disque, deux fossettes légèrement transverses et bien distinctes. . . . . . . . tumidicollis. . 75. — Pronotum sans trace de fossettes en avant du milieu sed HO M ONE RE RS AIUE CORRE 7l. 74. Pronotum un peu gibbeux, notablement et brusquement rétréci dans sa moilié anté- TENTE MN ON TU dico US NAT NAS AE — Pronotum nullement gibheux à côtés paral- lèles, alténué seulement contre le bord an- LÉTIEUT A M ni cols VAR ATOS 75. Bord latéral du pronotum dédoublé en VAN) MARS Cet Ce CIO: — Bord latéral du pronotum non dédoublé en AVAL (LES SR AE RASE 76. Pronotum rugueux, c’est-à-dire présentant tous les intervalles des points convexes, SuntoU Sue TISQUENS SR RC NON: — Pronotum non rugueux, avec les intervalles des puints plans, surtout sur le disque. . . 80. Saillie prosternale à côtés parallèles, arrondie AU SOMMEL. » + etes rs etats eee NAN TEQUES. NID SJ SI — Saillie prosternale plus ou moins alténuée vers l'extrémité et terminée plus ou moins en fer CONCEPT 70e ER] CO Dernier segment abdominal subgraduellement ANNE CAM ENST CE UE — Dernier segment abdominal brusquement et anguleusement rétréci en arrière dans sa inOÏlié posléTIeure., à + US LU NN En PAS RO (4) Par dédoubiement du bord latéral du pronotum, nous entendons désigner la ligne externe qui, se portant en dedans, devient visible en dessus en même iemps que la ligne irterne dont elle n’est séparée que par quelques points lorsqu'on regarde linstcte en dessus d'avant en orrière, 79. 80. 81. 36, 87, Eucnémides. Fornax. Intervalles des stries des élytres convexes dans touletleurmétendue LS mn ddascanensisa 52, Intervalles des stries des élytres très-légère- ment convexes à la base seulement. . . .. Saillie prosternale à côlés graduellement ré- PRÉCISENT TE M ER UN Saillie prosternale à côtés parallèles dans leur MODE NDASIAUICE PAPER NEA Saillie prosternale arrondie au sommet en ar- CRC RP NS TR Pan LES en n ilme rie DL Saillie prosternale terminée en pointe en ar- FICRE ENS à Le De Tie HN GURNe Altea An, Prosternum plus où moins impressionné entre Shane EC Prosternum plan ou à peine impressionné entre ES MARUReS oo 0 0 doc bio ut Élytres parallèles dans leur moitié basilaire. , Élyires fortement et graduellement atténuées GE TE RENOMMER EE Épistome marqué d’une carène longitudinale RONA oo 0 010 64e cold ac state Épistome sans carène longitudinale médiane. Antennes à troisième arlicle plus court que le SUIVANT NE PE AP SERRE Antennes à troisième article plus long que le SUIVANTES TS NE OT AS EDR AU Abdomen tronqué en arrière. Saillie prosternale arrondie Lau DOULE PAEPRPe re Abdomen terminé en pointe en arrière. Saillie prosternale acuminée au bout. .., . .. Antennes à qualrième article seulement un peu plus pelit que le troisième, . . . . .. Antennes à quatrième article deux fois plus DeHPQUE I LTUISIEME mr se CINE NN grandis . 81. PERTUIS consentaneus., COTNUSUS ae le DEAN EE NE dissénilis . pélosellus, à myzolensis , , 86, 67. Dates NOR COUBGRMNNN nogatur, ® 0 © «© 56. 6, 57. le 308 88. — 89. 90. HENRY DE BONVOULOIR. Sillon marginal distinctement élargi en avant, Sillon marginal parallèle, non élargi en avant. Carène interoculaire nulle sur la base de l’épis- ionie à e © e. LA L] -. L e e L] e 0 L e e Q L] L Carène interoculaire très-distincte sur la base DONTÉDIS OMR RP ER EE PCT Épipleures des élytres sillonnées seulement à TD ee EE te nr Épipleures des élytres sillonnées dans toute LEUR tENAUE PARMESAN Ie Pronotum fortement.gibbeux dans son milieu. Pronotum nullement gibbeux dans son milieu. Pronotum droit sur les côlés, brusquement atténué dans son quart antérieur. . . . .. Pronotum subgraduellement atténué en avant. . Élylres à siries larges, lisses, avec une série de points beaucoup plus gros en arrière et SUB ES OUÉSR. sy rooloscionbiotono Noa te DINIres simples de ee le ee nue Mésopleures ponctuées seulement en arrière et CRTÉNONSSS Less LR MEMALE LE te NE Mésopleures entièrement ponctuées. . . . . . Pronotum finement ponctué, non rugueux. . Pronotum moins finement ponctué; rugueux MH Ar Tree AYANT NE rie 89. 93. 90. fraudulentus. « TepUIsus . +. « 94. gibbosus . . .«. 92. ruficollis. . SETICEUS. à « » vartepunctatus. 94. VIRUS RENE 95. mendaz « . …. obrutus. » o » à 82. 66. 6». 80. 81. 6h. 67. 62. 63. Eucnémides. Fornax, 309 I, Séllon marginal du propeclus brusquement terminé en arrière bien au-dessus des angles postérieurs du prothorax par une ligne élevée continuant le bord postérieur du triangle des propleures. (Celte division ne contient jusqu'ici que les deux espèces suivantes.) 4, F. DEBILIS. (PI. 16, fig. 2.) Elongatus, postice sat attenuatus, supra obscure brunneus, pube sub- tili fulva vestitus; capite sat fortiter, dense, vix rugose punctato ; fronte cum carina interoculari integra, medioque carina longitudinali notata. Antennis dilute ferrugineis ; pronoto latitudinis fere longitudine, antice attenuato; scutello latitudine longiore, lateribus reclo ; elytris postice atlenuatis, leviter striatis ; interstitiis sat dense basi rugulose punctatis ; lobo prosternali postice sensim attenuato, acuminato ; sublus obscure rufo-brunneus, abdomine paulo dilutiore; pedibus ditute ferrugineis. Long. 8 1/2 mill, Corps allongé, légèrement atténué en arrière, médiocrement convexe supérieurement ; d’un brun un peu foncé; couvert en dessus d’une fine pubescence jaunâtre assez serrée. Tête à ponctuation assez notable, serrée et à peine rugueuse. Front séparé de l’épistome par une carène inter- oculaire, un peu arquée en avant et entière; de plus marqué dans son milieu d’une carène longitudinale faisant suite à celle de l’épistome et s’étendant jusque sur le vertex en arrière. Antennes d’un ferrugineux clair, filiformes; à deuxième article petit, caché en partie par le premier ; troisième assez grand (les suivants manquent dans l’exemplaire que j'ai sous les yeux). Pronolum à peu près aussi long que large, très-légère- ment sinué sur les côlés en arrière, très-faiblement rétréci en avant, un 810 HENRY DE BONVOULOIR. peu plus distinctement à partir de son quart antérieur, avec ses angles postérieurs acuminés ; marqué, au milieu de sa base, d’une petite fossette allongée, avec un point de chaque côté; couvert d’une ponctuation assez notable et trè:-serrée, devenant rugueuse sur les côtés. Écusson plus long que large, droit sur les côtés, arrondi en arrière. Éiytres allongées, très-légèrement atlénuées en arrière dans leur première moitié, plus notablement ensuite; l‘gèrement striées. Leurs intervalles finement et assez densément ponctués, à peine rugueux, à la base seulement. Dessous du corçs d’un brun rou:eâtre foncé, un peu plus clair sur l'abdomen ; à ponctuation assez fine et assez serrée, plus notable sur le prosternum. Saillie p'osternale nrllement déprimée dans son milieu, graduellement alténuée en arrière, acuminée au Loul. Dernier segment abdominal sub- graduellement atténué en arrière el arrondi au bout. Pattes d’un ferrugi- »eux clair, ainsi que les larses. Les jambes antérieures sont visiblement dilatées dans l’exemplaire que e possède. Il est possible que ce caractère ne soit que sexuel. Cetle espèce faisait partie de la collection de M. de La Ferté, où elle était indiquée comme provenant de Colombie. 2, F. GUINEENSIS. Elongatus, postice sat altenuatus, obscure brunneus, pube fulva sat dense veslitus ; capite sat fortiler rugose punclalo; fronte antice integra, carina longitudinali nulla notata; anlennis dilute ferrugineis ; pronoto latiludinis longitudine, antice tantum allenuato ; scutello latitudinis lon- giludine, postice altenuato ; elytris in dimidia parte postica sat atlenuatis, obsolete striatis ; inlerstitiès leviter, sat dense, basi tantum rugulose punc- tatis ; lobo prosternali postice rotundato ; subtus obscure rufo-brunneus ; pedibus dilute ferrugineis. ; Long. 6 1/2 mill. Même forme et même couleur que le debilis. Tête un peu plus forte- ment et su tout plus rugueusement ponctuér. Front sans aucune trace Eucnémides, Fornax. 811 de carène interoculaire sur la base de l’épistome, très-légèrement déprimé dans son milieu en avant, sans aucune trace de carène longitudinale. Épisiome également sans carène longitudinale. Antennes d'un ferrugi- neux clair, filiformes; à deuxième article assez court, caché en parte par le premier, un peu moins long seulement que le quatrième; le troisième subigal aux deux suivants réunis ; le quatrième subégal au suivant; les autres sensiblement plus longs, augmentant graduellement de longueur vers le sommet, Pronotum aussi long que large, sensible- ment atlénué en avant à partir de son tiers antérieur seulement, à peine sinué sur les côtés en arrière au-dessus des angles postérieurs, qui scnt acuminés ; sans trace de fossette allongée au milieu de la base, marqué seulement de deux points enfoncés ; à ponctuation assez notable et serrée, un peu rugueuse sur les côtés. Écusson à peu près aussi long que large, atlénué-arrondi en arrière. Élytres assez allongées, à peine atténuées en arrière dans leur moitié basilaire, plus notablement ensuite; très-obsolétement striées, les stries internes seules bien distinctes; leurs intervalles finement et assez densément ponclués, un peu rugueux trans- versalement à la base. Dessous du corps d'un brun rougeâtre très-foncé ; à ponctuation assez fine et assez serrée, plus notable et moins dense sur le prosternum. Saillie prosternale déprimée dans son milieu, peu atiénuée en arrière et arrondie au bout. Lames des hanches postérieures avec leur bord interne légèrement sinué. Dernier segment abdominal graduellement atténué en arrière, très-légèrement acuminé tout à fait à l'extrémité, Pattes d’un ferrugineux clair. La structure toute particulière du sillon marginal, ainsi que la forme et la couleur. rapprochent beaucoup cette espèce de la précédente, dont elle se distingue cependant par un grand nombre de caractères, tels que l’absence de carène interoculaire, la forme plus longue et moins atténuée en avant du pronotum, la saillie prosternale arrondie en arrière, et enfin les tibias antérieurs nullement dilatés, L’exemplaire unique que je décris sé trouve en Guinée, Il fait partie de la collection du Musée de Stockholm et m'a élé obligeamment communi- qué par M. Stal. 312 HENRY DE BONVOULOIR, IT. Séllon marginal du propectus se prolongeant cn arrière jusqu'à l'extrémité des angles postérieurs du prothorax. (Gette division comprend tout le reste des espèces du genre Fornax.) a. Antennes à deuxième article à peine plus court, subégal ou même un peu plus long que le quatrième. (Dans ce groupe nous faisons rentrer toutes les espèces depuis le F, ater jusqu’au F. parvulus inclusivement.) 9 F, ATER. (PI. 13, fig. 4.) Oblongo-ovatus, postice plus minusve leviter attenuatus, supra nigro- piceus, pube subtili grisea vestitus ; capile sat subtiliter punctato ; fronte cum carina interoculari integra ; antennis rufo-brunneis ; pronoto latitu- dine paululum breviore, antice sat leviter attenuato, lateribus postice recto, distincte sat dense punctato ; elytris postice sat leviter attenuatis, distincte sat dense punctatis ; lobo prosternali carina longitudinali postice notato ; subtus piceus, vel obscure rufo-brunneus ; pedibus rufo-brunneis vel ferrugineis, tarsis ferrugineis. Var. Magis elongatus, antennis ferrugineis longioribus ; pronoto antice magis attenualo ; elytris postice magis attenuatis. (PI. 13, fig. 5.) Long. 4 à 6 1/2 mill. Corps ovale-oblong, assez large, légèrement atténué en arrière, peu convexe ; en entier d'un noir de poix brillant ; couvert en dessus d’une fine et courte pubescence grisâtre. Tête à ponctuation assez fine, médio- crement serrée, non rugueuse, Front séparé de l’épistome par une carène interoculaire sensiblement arquée en avant, dans son milieu, et entière ; sans trace de carène longitudinale. Épistome assez notablement rétréci à la base, Antennes dépassant à peine en arrière les angles postérieurs du Eucnémides, Fornax, 913 prothorax ; d’un brun plus ou moins rougeàtre et quelquefois même ferru- gineuses ; à quatrième article subégal au second, un peu transverse, sen- siblement moins long que le suivant; ces deux réunis sensiblement plus longs que le sixième; les suivants allongés, augmentant graduellement de longueur vers le sommet. Pronotum un peu moins long que large, nota- blement atténué en avant dans sa moitié antérieure, droit sur les côtés en arrière, avec ses angles postérieurs acuminés à l'extrémité; marqué, au milieu de sa base, de deux points enfoncés distincts, sans trace de ligne médiane, même tout à fait à la base; couvert d’une ponctuation assez fine, médiocrement serrée, un peu moins au milieu de la base, nullement rugueuse. Écusson à peine plus long que large, un peu atlénué en arrière. Élytres assez larges à la base, légèrement et presque graduel- lement atténuées en arrière; marquées seulement d’une strie juxta-sutu- rale distincte; couvertes d’une ponctuation assez légère, mais assez serrée, non rugueuse. Dessous du corps d’un brun noirâtre, devenant un peu rougeâtre sur le prosternum et l'extrémité de l'abdomen ; à ponctua- tion fine et assez serrée, un peu plus notable sur le prosternum. Sillon marginal du propectus très-profond, nullement élargi en arrière. Saillie prosternale peu atténuée dans sa moitié basilaire, plus notablement ensuite, offrant vers l’extrémité une petite carène longitudinale médiane bien distincte. Dernier segment abdominal largement arrondi au bout, Pattes d’un brun rougeâtre ou même ferrugineuses, Var. Corps un peu plus allongé; antennes un peu plus longues, entière- ment ferrugineuses; pronotum un peu plus atténué en avant, et élytres un peu plus rétrécies en arrière. (PI. 43, fig. 5.) Cette espèce est une des plus répandues de ce genre. Elle a été prise par M. Wallace dans la Nouvelle-Guinée, à Batchian, Morty, Kaioa, Waigiou, Dorey, Geram, Ternate, Gilolo. [l 4 F, Morosus. (PL. 13, fig. 6.) Elongatus, postice fortius sensim altenuatus, nigro-piceus, nitidus , pube sublili grisea vestitus ; capite sat subtiliter punctato ; fronte cum Carina interoculari medio discisa, vel rarius integra ; antennis basi rufo- 014 HENRY DE BONVOULOIR. brunneis vel ferrugineis ; pronoto longiludinis latitudine, antice sat for- titer sensim attenualo, lateribus postice recto, leviter sat dense punctato ; elytris poslice fortius sensim altenuatis, stria juxta-suturali tantum no- latis, distincte dense punctatis ; sulco marginali postice nullo modo am- pliato ; lobo prosternali carina longiludinali media nulla notato ; subtus nigro-piceus, pedibus rufo-brunneis, larsis ferruginers. Var, a. Pronoto anlice forlius et sensim attenuato. (PI. 43, fig. 7.) Var. D. Nigro-brunneus ; capile, pronoti margine, lateribusque rufo- brunneis ; antennis pedibusque ferrugineis. Var. c. Carina interoculart integra ; pronoto basi fortius biarcuato ; antennis pedibusque ferrugineis. Long, 6 à 7 1/2 mill Corps oblong, assez allongé, notablement rétréci en arrière, peu ron- vexe; d’un noir de poix brillant; couvert en dessus d’une fine et assez courte pubescence d’un gris un peu jaunâtre, à peine plus dense à la base du pronotum et des élytres. Tête à ponctuation assez fine et assez serrée, nullement rugueuse. Front avec sa carène interoculaire dislincte- ment interrompue au milieu, sur la base de l’épistome, ou très-rarement entière, Ce dernier assez notablement rétréci à la base; sans trace de carène longitudinale. Antennes dépassant à peine les angles postérieurs du prothorax; ferrugineuses ou quelquefois un peu rembrunies à la hase; à quatrième article à peu près aussi long que large, pres de moitié plus court que le cinquième; ces deux articles réunis notablement plus longs que le sixième; les suivants allongés et augmentant graduellement de longueur vers le sommet. Pronotum aussi long que large, légèrement convexe, droit sur les côlés en arrière; assez nolablement et presque sub- graduellement atténué en avant, avec ses angles postérieurs acuminés à l'extrémité, son bord postérieur plus ou moins sinueux, son lobe médian assez peu prolongé en arrière ; marqué, au milieu de ce dernier, de deux points enfoncés distincts, et, entre ces deux points, d'une pelile ligne longitudinale, très-courte et très-légère, quelquefois même obsolèle; cou- vert d’une ponctuation assez fine, assez dense et non rugueuse, ou quel- quefois à peine sur les côtés. Élytres très-fortement et graduellement rétrécies en arrière, légèrement, mais densément poncituées, non ru- gueuses. Dessous du corps d’un noir de poix, devenant quelquefois plus Eucnémides, Fornax. 315 ou moins légèrement rougeâtre sur le bord antérieur du prosternum, le triangle des propleures et l'extrémité de l’abdomen, Sillon marginal du propectus très-profond dans toute son etendue, nul.ement élargi en arrière. Saillie prosternale presque graduellement atténuée en arrière, sans carène longitudinale médiane à l'extrémité. Dernier segment ahdo- . minal fortement allénué en arrière et plus ou moins acuminé à l’extré- milé. Pattes d’un brun rougeâlre, tarses ferrugineux. Var. a. Pronotum plus fortement et plus graduellement alténué en avant, (PI. 13, fig. 7.) Var. b. Dessus du corps d’un brun noirâtre; avec la tête, les bords antérieurs et latéraux du pronolum rougeâtres, les antennes et les pattes ferrugineuses. Var. c. Dessus du corps également d’un brun noirâtre; carène inter- oculaire entière; pronotum avec son bord postérieur plus fortement sinueux que dans le type. Les exemplaires avec lesquels j'ai fait celte variété m'ont embarrassé longtemps, et j'ai même hésité à les considérer comme devant former une espèce distincte. En effet, la carène interoculaire entière paraît devoir les exclure du morosus type, chez lequel elle est séparée au milieu; mais l’on trouve déjà dans la variété « des individus dont la carène est moins largement interrompue; quant au caractère Liré du bord postérieur du pronotum plus sinueux, il ne faut pas y attribuer trop de valeur, car je le vois déjà s’atlénuer d’une manière notable chez un individu à carène entière, Comme d’autre part tous les caractères sont entièrement con- formes à ceux du type, j'ai cru préférable de considérer ces différences comme de simples variations spécifiques. Le F, morosus, malgré ses nombreuses variations, sera toujours facile à distinguer du précédent à sa forme bien plus alténuée en arrière, à son pronotum plus graduellement rétréci en avant, et de plus, à l'absence de carène longitudinale médiane à l'extrémité de la saillie prosternale. L'espèce paraît assez répandue, car j’en possède Ces exemplaires trou- vés par M. Wallace à Ceram, Dorey, Amboine, Sarawak, Tondey. J'en ai même un de Ceylan. 316 HENRY DX BONVOULOIR. 5. F. concoror Blanchard. (PI, 43, fig. 8.) Oblongo-elongatus, postice leviter attenuatus, nigro-piceus : clypeo, prothoracis margine antica angulisque posticis, elytrorum bast lateribus- que postice rufo-brunneis ; fronte cum carina interoculari integra ; clypeo- basi sat fortiter coarctato ; antennis ferrugineis ; pronoto latitudine pau- lulum breviore, antice leviter attenuato lateribusque postice recto, sat dense punctato, basi media fortiter biimpresso ; elytris postice attenuatis, leviter sat dense punctatis ; sulco marginali postice distincte ampliato; lobo pros- ternali in medio postice longitudinaliter non carinato:; subtus rufo- brunneus : pedibus ferrugineis. & Long. 6 mill Eucnemis concolor Blanch., Voyage au pôle sud et dans l'Océanie sur l’'Astrolabe el la Zélée, 1853, IV, 92, pl. 6, fig. 44, Corps oblong assez allongé, assez atténué en arrière ; d’un noir de poix mat, avec l’épistome, le bord antérieur et les angles postérieurs du pro- notum, la base des élytres et leurs côtés, surtout en arrière, rougeûtres ; couvert d’une pubescence grisâtre, assez serrée. Tête à ponctuation assez fine et médiocrement serrée, non rugueuse. Front séparé de l’épistome par une carène interoculaire fortement angulée, au milieu en avant, et entière ; sans carène longitudinale médiane. Épistome assez notablement rétréci à la base. Antennes ferrugineuses en entier, dépassant un peu plus les angles postérieurs du prothorax; à quatrième article un peu plus long que large, sensiblement plus long que le cinquième; ces deux réunis notablement plus longs que le sixième; les suivants devenant graduelle- ment plus longs vers le sommet. Pronotum un peu moins long que large, légèrement atténué en avant dans sa moitié antérieure, droit sur les côtés en arrière, avec ses angles postérieurs acuminés, son bord postérieur notablement sinueux et son lobe médian assez prolongé en arrière; mar- qué, au milieu de la base, de deux fossettes verticales assez notables; Eucnémides., Fornax. 917 couvert d’une ponctualion assez fine, médiocrement serrée, non rugueuse. Élytres assez atlénuées en arrière dans leur moitié postérieure; marquées d’une strie juxta-sulturale distincte, et quelquefois offrant à la base quelques vestiges de stries obsolètes ; assez finement et assez densément ponctuées. Dessous du corps rougeâtre, un peu rembruni sur le métaster- num, Sillon marginal du propectus assez profond en avant, un peu moins en arrière, où il est très-distinctement élargi. Saillie prosternale presque graduellement atténuée en arrière, sans carène longitudinale dans son milieu vers l'extrémité. Dernier segment abdominal notablement atténué en arrière, mais à peine acuminé au bout. Pattes ferrugineuses. Celte espèce parait, au premier abord, tellement voisine de la variété c de la précédente, qu’on est tenté de l’y rapporter; mais l’examen de ses caractères ne tarde pas à convaincre du contraire. Ici, en effet, la forme du pronotum est moins atténuée en avant, ses deux impressions basilaires sont plus notables et plus verticales, ses élytres sont moins atténuées en arrière, et les sillons marginaux du propectus sont distinctement élargis en arrière; enfin sa carène interoculaire est entière et fortement angulée au milieu en avant. L’exemplaire sur lequel M. Blanchard a fait sa description fait partie actuellement de la collection du Musée de Paris. Elle est indiquée de Banda (ile Ternate). J'en possède un second individu pris par M. Wallace également à Ternale, 6. F. PICTUS. (PI. 43, fig. 9.) Elongalo-oblongus, postice forliler attenuatus, nigro-piceus, pube sub= lili grisea sat dense tectus , sed cum capite, pronoti basi late, scutelle elytrorumque vilta transversali, in sutura plus minusve sejuncta, pube albida mulitum densius teclis ; fronte cum curina interoculari, medio late sejuncta, carinaque longitudinali notata ; clypeo basi sat fortiler coarc- lalo ; antennis ferrugineis, pube albida dense tectis ; pronoto latitudine paululum breviore, antice plus minusve fortiler attenuato, lateribus postice recto, sat dense punctato, basi obsolete biimpresso ; elytris a basi ad api- cem sensèm forliter attenuatis, leviter sat dense punctatis : sublus nigro= piceus, vel in prosterno «Lt abdomine obscure rufo- br UnMEUS ; ; pi ‘opectoris 918 HENRY DE BONVOULOIR. sulco margi nali postice nullo modo ampliato ; femoribus plus minusve infuscalis ; pedibus ferrugineis. Long. 4 à 4 1/2 mill. Corps oblong allongé, très-fortement atténué en arrière; d’un noir pas très-brillant, rarement avec la suture un peu rougeâlre ; couvert d’une pube:cence grise, fine et serrée, bien plus dense et plus blanchâtre et tranchant assez avec le reste pour faire lache sur la tête, la base du pro- notum, l’écusson et un peu au-dessous du milieu des élytres, formant une bande transverse assez étroite, plus ou moins largement interrompue sur la suture. Tête à ponctuation médiocre, serrée et légèrement rugueuse, Front séparé de l’épistome par une carène interoculaire largement inter- rompue au milieu, marqué de plus, dans son milieu, d’une petite carène longitudinale bien distincte se prolongeant en avant sur l’épistome, Ce dernier assez notablement rétréci à la base. Antennes ferrugineuses, recouvertes d’une pubescence blanchâtre très-serrée: à quatrième article à peine plus court que le suivant; ces deux réunis notablement plus longs que le sixième; les suivants graduellement plus longs vers le sommet. Pronolum un peu moins long que large, assez notablement rétréci de la base au sommet, ou seulement dans sa moilié antérieure, droit sur les côtés en arrière, avec son bord postérieur assez notablement sinueux ; marqué, au milieu de la base, de deux impressions très-légères entière- ment cachées par la pubescence blanchâtre, et au milieu de celles-ci d’une petite ligne enfoncée longitudinale, très-légère ; couvert d’une ponc- tuation fine, assez peu serrée. Élylres très-fortement et graduellement atténuées de la base au sommet; marquées seulement d’une strie juxta- suturale distincte ou à peine, avec quelques vestiges de siries obsolètes à la base; assez finement et assez densément poncituées non rugueuses. - Dessous du corps entièrement noirâtre, avec le prosternum et l’abdomen un peu rougeàtres. Sillon marginal du propectus nullement élargi en arrière. Saillie prosternale à peu près graduellement rélrécie en arrière, sans carène longitudinale médiane vers l’exlrémilé. Dernier segment abdominal assez alténué en arrière, irès-peu acuminé au bout. Pattes ferrugineuses, avec les cuisses un peu rembrunies. Tarses ferrugineux. Le D. pictus est trop remarquable par les taches blanchâtres, formées par sa pubescence, pour qu’il soit besoin de le distinguer des autres espèces du genre, Il a été pris par M. Wallace à Dorey, à Waigiou et à Moriy. Eucnémides. Fornax. 919 7. F. THORACICUS. (PI. 14, fig. 1.) Elongato-oblongus, postice leviter attenuatus, nigro-piceus, pube subtili grisea parum dense, pronoli elytrorumque basi densius, vestilus ; fronte cum carina interoculari, medio late sejuncta, longitudinaliter non carinata; clypeo basi fortiter coarctato ; antennis rufo brunneis, basi nigro-infus- catis ; pronoto latitudinis fere longitudine, antice tantuin leviter attenuato, utlrinque ante angulos poslicos distincte sinuato, basi media linea longitu- dinali brevi impressa notalo, sat dense punctato : elytris postirce leviter attenuatis ; stria juxta-suturali tantum notatis ; leviler sat dense punc- latis, basi rugulosis ; subtus nigro-piceus ; sulco marginali postice non ampliato ; lobo prosternali medio longitudinaliler non carinato ; pedibus rufo-brunneis, femoribus infuscatis ; tarsis ferrugineis. Long. À 1/2 mill. Corps oblong allongé, légèrement atténué, en arrière, d’un noir peu brillant; couvert d’une pubescence peu serrée, un peu grisâtre, . plus serrée sur la base du pronoluin et des élytres. Tête'à ponctuation mé- diocre, assez serrée, non rugueuse, ou à peine tout à fait en avant. Front séparé de l’épistome par une carène inleroculaire largement interrompue au milieu ; sans trace de carène longitudinale médiane. Épistome assez notablement rétréci à la base. Antennes d’un brun rougeätre, à premier arlicle d’un noir de poix; le quatrième sensiblement plus court que le cinquième ; ces deux réunis notablement plus longs que le suivant, les autres graduellement plus lorgs vers le sommet. Pronotum aussi long que large, à peine rélréci tout à fait en avant, bien distinclement sinué de chaque côté au-dessus des angles postérieurs ; son bord postérieur assez notablement sinueux, marqué au milieu d’un petit sillon longilu- dinal assez court, mais bien distinct ; couvert d’une ponctuation assez légère et assez dense. Élytres assez légèrement rétrécies en arrière, dans leur moitié postérieure ; marquées seulement d’une strie juxta-suturale distincte ; assez finement, mais assez densément ponciuées, surlout à la base, où elles sont un peurugueuses, Déssous du corps d’un noir de. 920 HENRY DE BONVOULOIR. poix, assez notablement et non rugueusement ponctué. Sillon marginal du propectus nullement élargi en arrière. Saillie prosternale graduelle- ment et assez notablement rétrécie en arrière, dans sa moitié postérieure ; sans cCarène longitudinale médiane, Dernier segment abdominal assez rétréci en arrière, mais non acuminé. Paltes d’un brun rougetre, avec les cuisses plus foncées. Tarses ferrugineux. Cette espèce est remarquable par la forme de son pronotum aussi long que large, atténué seulement tout à fait au sommet et bien dislinctement sinué au-dessus des angles postérieurs. _ Elle a été découverte à Batchian par M. Wallace. 8. F, SUBQUADRATUS. (PI. 44, fig. 2.) Elongato-oblongus, sat leviter attenuatus, nigro-brunneus opacus, pube flavescente sat dense vestitus ; fronte antice longitudinaliter carinata, et carina interoculari, medio anguste sejuncta, notataz; clypeo basi fortiter coarclato ; antennis ferrugineis, basi infuscatis ; pronoto latitudinis longi- tudine, antice tantum attenuato, lateribus subdilatato, ante angulos pos- ticos vix sinuato, basi media linea longitudinali impressa, ante medium evanescente notalo, dense rugoseque punctato; elytris postice leviter atte- nuatis, stria juxta-suturali tantum notatis, fortiter dense rugoseque punc- tatis; sublus nigro-piceus opacus; propectoris sulco marginali postice non ampliato ; pedibus rufescentibus, femoribus infuscatis ; tarsis ferrugineës. Long. à 4/2 mill - Corps oblong allongé, assez atténué en arrière, d’un noir de poix mat un peu brunâtre; couvert d’une pubescence serrée, jaunätre. Têle à ponctuation médiocre, | serrée el à peine rugueuse. Front séparé de l’épis- tome par une carène inferoculaire moins largement interrompue au milieu ; marqué-de plus, dans son milieu en avant, d’une carène longitu- dinale médiocre assez courte, ne se prolongeant pas en arrière jusqu'au vertex. Épislome nolablement rétréci à la base. Antennes ferrugincuses, à premier article rembruni; les suivants comme chez.le précédent, Prono- Eucnémides. Fornax. 021 tum au moins aussi long que large, s’élargissant vers les deux tiers anté- rieurs et à peine rétréci tout à fait en avant, ce qui le rend très-légére- ment sinué sur les côtés en arrière, avec son bord postérieur moins sinueux que chez le précédent; marqué, au milieu de sa base, d’un petit sillon longitudinal bien distinct et assez court, n’alteignant pas tout à fait le milieu de la longueur en avant; couvert d’une ponclualion assez forte, très-serrée et très-rugueuse. Élytres légèrement rétrécies en arrière, plus sensiblement dans leur moilié postérieure; marquées seulement d’une Strie juxta-suturale distincte; notablement et densément ponctuées, nola- blement rugueuses transversalement. Dessous du corps d’un noir mat, assez fortement, surtout sur le prosternum, et un peu rugueusement ponctué. Sillon marginal du propectus nullement élargi en arrière. Saillie prosternale presque graduellement atténuée en arrière ; sans carène lon- gitudinale médiane à l'extrémité. Dernier segment abdominal assez rétréci en arrière, mais non acuminé. Pattes d’un brun rougeâtre, avec les cuisses noirâtres. Tarses ferrugineux. Il est facile de distinguer cette espèce de la précédente par sa ponctua- tion bien plus notable et surtout plus rugueuse, par la couleur jaunâtre de sa pubescence, par son pronotum moins rétréci en avant, moins sinué de chaque côté de sa base, elc. Le F, subquadratus à été pris à Singapour par M. Wallace. 9. F. AUSTRALIS. (PI. 44, fig. 3.) Elongato-oblongus, postice sat fortiter attenuatus, nigro-piceus, pube subtili grisea, pronoti elytrorumque basi tlistinctiore, vestilus; fronte an- lice lransversim carinata, carina medio plus minusve sejuncta vel sub integra ; clypeo basi fortiler coarclato; antennis totis ferrugineis, vel basi plus minusve infuscalis; pronolo latiludine breviore, a basi ad apicem sat fortiter sensim attenuato, lateritus reclo, bast media linea èmpressa non distincte notato, leviter, parum dense, non rugose punctalo ; elytrès sensün, sat fortiler, postice attenuatis, distincte strialis ; inlerstiliès convexis, h° Série, TOME X, partie supplémentaire. 21 322 HENRY DE BONVOULOïir. parum dense, rugulose punctatis; subtus nigro-piceus vel rufo-brunneus : pedibus ferrugineis, femoribus infuscatis ; tarsis dilutioribus. Long. 3 1/2 à 4 mill. Corps oblong, assez allongé, notablement atténué en arrière; en entier d’un noir de poix; couvert en dessus d’une très-fine et courte pubescence grisâtre, un peu plus apparente à la base des élytres et du pronolum. Tête à ponctuation assez fine et assez peu serrée. Front séparé de l’épis- tome par une carène interoculaire très-étroilement et quelquefois même à peine interrompue au milieu; assez convexe dans son milieu, mais sans trace de carène longitudinale bien distincte. Épistome très-notablement rétréci à la base. Antennes ferrugineuses entièrement ou avec le premier arlicle plus ou moins rembruni et même noir. Longueur relative des articles comme chez les espèces précédentes. Pronotum un peu moins long que large, assez notablement et plus ou moins graduellement atténué en avant, droit sur les côtés en arrière, assez convexe, sans ligne enfoncée distincte au milieu de sa base ou n’en offrant qu'un vestige seulement ; couvert d’une ponctuation assez fine, peu serrée, plus dense sur les côtés et non rugueuse. Élylres assez notablement et graduellement atténuées en arrière; marquées de stries longitudinales assez fines, mais bien dis- tinctes; leurs intervalles un peu convexes, finement et peu densément ponctués, mais transversalement rugueux, surtout à la base. Dessous du corps d’un noir de poix ou d’un brun rougeàtre; à ponctuation assez légère et non rugueuse. Sillon marginal du propectus nullement élargi en arrière. Saillie prosternale presque graduellement atténuée en arrière, sans carène longitudinale médiane. Dernier segment abdominal comme chez le précédent. Pattes entièrement d’un ferrugineux rougeâtre ou avec les cuisses plus foncées. Tarses ferrugineux. Le D. australis commence la série des espèces à stries distinctes sur les élytres, et par ce caractère se distingue déjà facilement du précédent, avec lequel il ne peut être confondu en aucune manière, soit à cause de sa forme, soit à cause de sa ponctuation. Il est plus voisin du D. substriatus, dont il se distingue cependant aisément par sa taille plus petite, son pro- nolum plus alténué en avant, ses élytres plus rétrécies en arrière et la ponctuation des intervalles des siries moins dense et rugueuse. Cet insecte a été rapporté par M. Wallace, qui l’a pris dans les îles Batchian, Waigiou et Dorey. Eucnémides. Fornax. 323 10. F. SUBSTRIATUS. (PI. 44, fig. 4.) Oblongus, postice leviter altenuatus, nigro-piceus, pube subtili grisea, pronoti elytrorumque basi paulo distinctiore, vestitus ; fronte antice trans- versim carinata, carina medio distincte sejuncta; clypeo basi sat coarc- talo ; antennis rufo-ferrugineis, articulo primo nigro ; pronoto latitudine vix breviore, antice tantum leviter attenuato, lateribus postice recto, basi media linea impressa brevi obsolete notato; leviter dense punctato non rugoso ; elytris postice leviter attenuatis, distincte leviler striatis ; inter- stitiis dense, non rugulose punctatis : subtus obscure nigro-brunneus : pedibus rufo-ferrugineis, femoribus paulo infuscatis ; tlarsis ferruginets. Long. 5 mill. Corps oblong, légèrement atténué en arrière ; en entier d’un noir de poix ; couvert en dessus d’une fine et courte pubescence grisâtre, un peu plus dense à la base du pronotum et des élytres. Tête à ponctuation fine et assez dense, nullement rugueuse. Front séparé de l’épistome par une carène interoculaire distinctement interrompue au milieu ; sans trace de carène longitudinale. Épistome assez notablement rétréci à la base. Antennes d’un ferrugineux rougeâtre, à premier article d’un noir de poix; le reste comme chez les précédents. Pronotum à peine moins long que large, légèrement atténué en avant, dans son tiers antérieur environ, droit sur les côtés en arrière; marqué, au milieu de sa base, d’une petite ligne enfoncée longitudinale, obsolète et très-courte; couvert d’une ponctuation fine, dense principalement sur les côtés et non rugueuse. Élytres légère- ment atténuées en arrière, dans leur moitié postérieure seulement; mar- quées de stries longitudinales fines et légères, moins distinctes vers l’extrémilé; leurs intervalles densément ponctués non rugueux. Dessous du corps d’un brun noirâtre ; assez finement et assez densément ponctué non rugueux. Sillon marginal du propectus à peine un peu plus large en arrière. Saillie prosternale et dernier segment abdominal comme chez le 32/4 HENRY DE BONVOULOïIr. précédent. Pattes d’un ferrugineux rougeâtre, les cuisses un peu plus foncées. Tarses ferrugineux. L’unique exemplaire que j'ai sous les yeux a été trouvé à Batchian par M. Wallace. A1. F. PUNCTICOLLIS. (PI. 44, fig. 5.) Oblongus, postice leviter altenuatus, nigro-piceus, pube subtili griseo- flavescente vestitus ; fronte cum carina interoculari integra, et antice carina longitudinali media postice evanescente notata ; clypeo basi sat coarctato ; antennis rufo-ferrugineis ; pronoto latitudine vixæ breviore, àän- tice leviler attenuato ; basi media linea longitudinali. brevi notato, sat forliter dense punctato, non rugoso; elytris postice leviter attenuatis, distincte striatis ; interstitiis sat dense, basi rugulose punctatis ; subtus rufo-brunneus ; pedibus rufo-ferrugineis ; tarsis ferrugineis. Long. 6 mill. Corps oblong, légèrement atténué en arrière; d’un noir de poix mat; couvert en dessus d’une fine et courte pubescence d’un gris un peu jau- nâtre, un peu plus dense à la base du pronotum et des élytres. Tête à ponctuation assez forte, serrée et rugueuse, Front séparé de l’épistome par une carène interoculaire entière, légèrement arquée en avant, offrant de plus une carène longitudinale médiane partant du milieu de cette der- nière et se prolongeant en arrière jusqu’au milieu du vertex. Épistome peu notablement rétréci à sa base. Antennes en entier d’un ferrugineux rougeâtre, comme chez les espèces précédentes. Pronotum un peu moins long que large, très-légèrement atténué en avant dans sa moitié antlé- rieure, droit sur les côtés en arrière, marqué au milieu de sa base d’une petite impression longitudinale très-courte, couvert d’une ponctuation assez lorle et très-serrée, mais non rugueuse. Élytres peu atlénuées en arrière dans leur moitié postérieure, marquées de stries distinctes; leurs intervalles assez notablement et assez densément ponctués, légèrement rugueux transversalement, surtout à la base. Dessous du corps d’un brun Eucnémides. Fornax. 9325 rougedtre. Sillon marginal du propectus nullement élargi en arrière. Saillie prosternale comme chez le précédent. Dernier segment abdominal largement arrondi en arrière. Paltes d’un ferrugineux rougeàtre. Tarses ferrugineux. Sans parler de sa taille sensiblement plus grande, cette espèce se dis- tingue facilement de la précédente par la ponctuation de sa tête plus forte et plus dense, sa carène interoculaire entière, la carène longitudinale de son front plus marquée et la ponctuation de son pronotum bien plus notable et plus serrée. Se trouve à Célèbes. ADEME ST PANTATNSE (PL. 44, fig. 6.) Oblongo-ovatus, ferrugineo-brunneus, pube flavescente sat dense vesti- lus ; fronte antice transversim carinata, carina medio late sejunctu, lon- gitudinaliter non carinata; clypeo basi sul lato; antennis ferrugineis, articulo quarto quinto multum breviore; pronoto latitudine distincte breviore, antice leviter attenuato, punctis subocellatis sat densis, punc- tisque minoribus minus dense teclo, transversin ruguloso, basi linea im- pressa nulla notato; elytris postice sat leviter attenuatis, distincte stria- dis, striis leviter punctatis non rugosis ; subtus ferrugineo-brunneus ; pedibus ferrugineis. Long. 6 1/2 mill. Corps ovale-oblong, légèrement atténué en arrière; d’un brun ferrugi- neux; couvert en dessus d’une pubescence jaunâtre, assez dense. Têle à poncluation assez notable, dense et un peu rugueuse. Front transversale- ment élevé de chaque côté, au-dessus de la base des antennes, en une carène s’arrêlant lout à fait à la base de l’épistome, et ne formant plus de carène interoculaire proprement dite; sans carène longitudinale dis- tincte. Épistome aussi large à la base que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes entièrement ferrugineuses, sensiblement plus longues que chez le substriatus; à quatrième article notablement plus court que le cinquième ; les suivants proporlionnellement plus allongés. Pronolum sen- 9326 HENRY DE BONVOULOIR. siblement moins long que large, légèrement atténué en avant, plus nota- blement dans sa moitié antérieure, droit sur les côtés en arrière; marqué seulement à la base de deux petites fossettes peu profondes; sans trace de ligne longitudinale ; couvert de points assez notables, un peu ocellés et assez serrés, et en outre, entre ceux-ci, de points plus petits, dislincte- ment ruguleux transversalement. Élytres légèrement, mais presque gra- duellement atténuées en arrière, à stries assez marquées ; leurs intervalles finement et peu densément ponctués non rugueux. Dessous du corps d’un brun ferrugineux. Sillon marginal du propectus irès-légèrement élargi en arrière. Saillie prosternale graduellement atténuée en arrière. Dernier segment abdominal largement arrondi en arrière. Pattes ferrugineuses. La forme élargie de cette espèce et sa couleur brun ferrugineux la rendent facile à reconnaître. Elle se fait remarquer en outre par son épistome large à la base, la ponctuation toute particulière de son prono- tum et son dernier segment largement arrondi à l’extrémité. M. Wallace l’a trouvée dans l’île Arou. 13. F. ruLvus Motschulsky. (PI. 14, fig. 7.) Elongatus, postice attenuatus, fulvo-ferrügineus, pube flavescente sat dense vestitus ; capite sat fortiter dense punctato; fronte ante oculos transversim carinata, carina medio distincte sejuncta; clypeo basi sat coarctato ; antennis ferrugineis, articulo quarto quinto subæquali ; pro- noto latitudine paulo breviore, a basi ad apicem subsensim attenuato, sat fortiter dense rugoseque punctato, basi media leviter bipunctato ; elytris postice sat attenuatis, leviter striatis, interstiis sat dense punctatis, trans- versim rugulosis ; sublus rufo-ferrugineus ; pedibus ferrugineis. Long. 6 à 7 mill. Fornax fulvus Motsch., Essai d’un Catal. des Ins. de l'île de Ceylan, 23 (Bull. de Moscou, 1861, p. 147). Corps allongé, assez atténué en arrière; d’un ferrugineux un peu fauve : Eucnémides. Fornax. 327 couvert d’une fine pubescence jaunâtre, assez dense. Tête à ponctuation assez notable, serrée et à peine rugueuse, tout à fait en avant. Front transversalement élevé, de chaque côté au-dessus de la base des antennes, en une carène qui s'étend un peu sur l’épistome, formant ainsi une carène interoculaire distinctement interrompue au milieu; sans trace de carène longitudinale médiane. Épistome assez notablement rétréci à la base, dis- linctement moins large que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, assez longues, à quatrième article un peu plus long que large, subégal au suivant ; les autres graduellement plus longs vers le sommet. Pronotum un peu moins long que large, droit sur les côtés en arrière, légèrement et subsgraduellement rétréci de la base au sommet, à peine comprimé sur les côtés en avant et légèrement convexe, assez peu défléchi à la base et marqué, au milieu de celle-ci, de deux points enfon- cés assez légers; couvert d’une ponctuation assez forte, irès-serrée el rugueuse. Élytres assez notablement et subgraduellement alténuées de la base au sommet, légèrement et finement striées ; leurs intervalles assez finement et assez densément ponciués, légèrement rugueux transversale- ment. Dessous du corps d’un ferrugineux un peu rougeâtre. Sillon mar- ginal du propectus à peine un peu plus large en arrière. Saillie proster- nale non ou à peine visiblement relevée entre les hanches et non inflé- chie ensuite en arrière; offrant, dans son milieu en arrière, une petile carène longitudinale très-fine. Dernier segment abdominal subgraduelle- ment rétréci en arrière, terminé en pointe très-obtuse. Pattes ferrugi- neuses. La forme allongée, la couleur plus claire, ainsi que la ponctuation dis- tinguent facilement cette espèce de la précédente. Le D. fulvus se trouve à Ceylan. J'ai dû à l’obligeance de M. Motschulsky la communication de son type. Le docteur Schaum m'en avait donné un exemplaire de la même localité, pris dans les montagnes, 14. F, ELEGANTULUS. (PL. 44, fig. 8.) Elongatus, angustatus, fulvo-ferrugineus, postice fortiter attenuatus, pube flavescente sat dense vestitus ; capile sat fortiter, sat dense punctato ; fronte ante oculos utrinque transversim carinata, carina late sejuncta ; 828 HENRY DE BONVOULOIR. clypeo basi minus coarctato ; antennis ferrugineis, articulo quarto quinto æquuli ; pronoto lalitudine paulo breviore, basi utrinque sat forliler dila- tato, dein sensim attenuato, antice lateribus compresso, leviler parum dense punctato, non rugoso, basi media punctis nullis notato; elytris pos- lice sensim fortiter atlenuatis, leviter striatis, interstiliis parum dense, leviter punctatis ; Subtus ferrugineus ; pedibus ferruginets. Long. 5 mill. Corps très-étroit, allongé, assez notablement atténué en arrière ; d’un ferrugineux un peu fauve; couvert en dessus d’une pubescence jaunâtre assez dense. Tête à ponctuation assez notable, assez serrée, à peine rugueuse. Front transversalement élevé, de chaque côté au-dessus de la base des antennes, en une carène assez largement séparée de lopposée, ne dépassant pas la base de l’épis'ome ; sans trace de carène longitudinale médiane. Épistome presque aussi large à la base que l’espace compris entre lui et l’œil. Antennes ferrugineuses, assez longues, à quatrième article notablement plus long que large, égal au suivant; les autres gra- duellement plus longs vers le sommet. Pronotum un peu moins long que large, assez large et même un peu renflé tout à fait à la base, puis forte- ment et assez brusquement rélréci, à partir de ce point, et assez notable- ment comprimé sur les côtes en avant, assez convexe dans son milieu, tout à fait en avant, et paraissant légèrement et graduellement déprimé en arrière, sans points enfoncés au milieu de sa base, mais défléchi trans- versalement d’une manière plus sensible que cela ne s’observe chez les autres espèces; couvert d’une ponctuation assez fine, peu serrée et nulle- ment rugueuse. Élytres très-notablement et graduellement atténuées de la base au sommet, légèrement et finement striées ; intervalles très-finement et peu densément ponctués, non ruguleux transversalement. Dessous du corps d’un ferrugineux un peu fauve. Sillon marginal du propectus très- légèrement élargi en arrière. Saillie prosternale distinctement relevée entre les hanches, puis infléchie ensuite en arrière ; sans trace de petite carène longitudinale dans son milieu en arrière. Dernier segment abdo- minal subgraduellement et fortement rétréci en arrière, terminé en pointe assez aiguë. Pattes aussi d’un ferrugineux fauve. La forme toute particulière de son pronotum, dilaté sur les côtés en arrière et fortement comprimé en avant, fait reconnailre aisément cette espèce. De plus la ponctuation de son pronotum est beaucoup plus Eucnémides, Fornax. 329 nôtable, plus dense et rugueuse: son lobe prosternal n’est pas relevé entre les hanches et est marqué d’une pelite carène longitudinale très- légère. Elle se trouve à Ceylan. 15. F. DouHRrnNI. (PI. 14, fig. 9.) Elongatus, sat angustatus, postice fortiter attenuatus, rufo-brunneus, pube flavescente sat dense vestitus ; capite sat fortiter dense punrtato; fronte ante oculos utrinque transversim carinata, carina late sejuncta; clypeo basi mediocriter coarctato; antennis ferrugineis articulo quarlo quinto æquali ; pronoto latitudine paululum breviore, a basi ad apicem sat for- titer subsensim attenualo, basi media obsolete bipunctalo, leviter parum dense punctato; elytris fortiter, sensim, postice attenuatis, leviler stria- dis; interstitiis leviler, parum dense punclatis ; subtus rufo-brunneus ; pedibus rufo-ferrugineis. Long. 5 mill. Corps allongé, très-étroit, fortement atténué en arrière; d'un brun noi- râtre, devenant un peu rougeâtre dans la moitié postérieure des élytres ; assez densément couvert d’une pubescence jaunâtre. Tête à ponctuation assez nolable, serrée et rugueuse. Front transversalement élevé, de chaque côté au-dessus de la base des antennes, en une carène ne dépassant pas la base de l’épistome, et p1r conséquent largement séparée de l’opposée. Épistome à peu près aussi large à la base que l’espace compris entre lui et l’œil. Antennes ferrugineuses, assez longues, à quatrième article sub- égal au suivant. Pronotum un peu moins long que large, notablement et graduellement atlénué de la base au sommet, très-légèrement com- primé sur les‘côlés en avant; marqué au milieu de la base de deux points enfoncés obsolètes ; couvert d'une ponctuation fine, pas trop serrée et non rugueuse. Élytres fortement et graduellement atténuées de la base au sommet, très-légèrement striées, leurs intervalles assez finement et assez peu densément ponclués, non rugueux. Dessous du corps d’un brun rou- geâtre foncé. Sillon marginal du propectus à peine élargi en arrière. Saillie 380 HENRY DE BONVOULOIR. proslernale nullement élevée entre les hanches, graduellement atténuée en arrière, sans trace de carène longitudinale. Dernier segment abdominal subgraduellement et assez fortement rétréci, terminé en une pointe un peu obtuse. Paites d’un ferrugineux rougeâtre. Tarses ferrugineux. Cette espèce se distingue facilement des deux précédentes par sa colo- ration d’un brun noirâtre, avec les élytres rougeâtres en arrière. Son pronotum se rapproche de la forme de celui du fulvus, mais il est plus notablement atténué en avant et très-légèrement ponctué, comme chez lelegantulus, dont il est bien distinct par la forme. Enfin sa saillie pro- sternale n’est nullement relevée entre les hanches et n’offre aucun vestige de carène longitudinale. Je dois à la générosité de M. Dohrn l'unique exemplaire connu de cette espèce, qui malheureusement n’a aucune indication précise de patrie. 16. F,. SEPONENDUS. Oblongus, sat elongatus, postice vix attenuatus, obscure nigro-brunneus sutura rufescente, pube flavescente sat dense vestitus ; capite fortiter, dense rugoseque punctato ; fronte cum carina interoculari medio sejuncta, in clypei basi nulla, non longitudinaliler carinata; clypeo basi sat coarc- tato ; antennis ferrugineis, articulo quarto quinto æquali ; pronoto latitu- dine paululum longiore, ad apicem tantum attenuato, lateribus basi recto, basi media obsolete bipunctato, leviter dense punctato, non rugoso ; elytris postice leviter attenuatis, distincte striatis; interstitiis leviter, parum dense punctatis ; subtus obscure rufo-brunneus ; pedibus ferrugineis. Long. 7 mill. Corps oblong, légèrement atténué tout à fait en arrière, d’un brun noi- râtre, avec la suture distinctement rougeâtre ; couvert d’une pubescence jaunâtre assez serrée. Tête à poncluation assez forte, serrée et rugueuse. Front avec sa carène interoculaire interrompue au milieu, ne se prolon- geant nullement sur la base de l’épistome; sans carène longitudinale. Épistome assez rétréci à la base, près de moitié plus étroit que l’espace compris entre lui et l’œil. Antennes ferrugineuses, à quatrième article à peine plus long que large, subégal au cinquième; les articles huitième à Eucnémides. Fornax. 331 dixième un peu plus longs que larges; dernier près de deux fois plus long que le précédent. Pronotum un peu plus long que large, à peine atténué en avant, rétréci seulement d’une manière distincte dans son quart antérieur, droit sur les côlés; marqué au milieu de la base de deux points enfoncés distincts et d’un vestige de ligne très-courte entre ceux-ci; couvert d’une ponctuation fine, mais serrée et non rugueuse. Élytres légèrement atténuées en arrière dans leur moitié postérieure, bien dis- tinctement striées dans toute leur étendue; les intervalles finement et peu densément ponctués, très-légèrement rugueux, seulement tout à fait à la base. Dessous du corps d’un brun rougeûtre. Sillon marginal du pro- pectus non élargi en arrière. Saillie prosternale à peine relevée entre les hanches, alténuée graduellement en arrière; sans carène longitudinale médiane. Dernier segment abdominal graduellement atténué en arrière, terminé en pointe mousse, mais nullement comprimé. Pattes ferrugi- neuses. La forme et la taille de cette espèce sont tellement différentes de celles de la précédente, qu’il me paraît bien inutile de l’en distinguer. Elle res- semble davantage, comme faciès, au F. planus de la division suivante ; mais, sans parler de la structure des antennes, qui ne permet pas de les rapprocher, la ponctuation de la têle est beaucoup plus dense el rugueuse, le front n’a pas de carène interoculaire, etc. Le seul exemplaire que je possède a été trouvé à Myzol par M. Wallace. ANR NIC'T ANR TITI (PI. 15, fig. 1.) Elongatus, subcylindricus, rufo-brunneus, pube subtil flavescente ves- tilus; capite sat fortiter, dense rugoseque punctato ; fronte cum carina interoculari medio sejuncta, in clypei basi nulla, non longitudinaliter carinata ; clypeo basi parum coarctato; antennis ferrugineis, articulo quarto quinto münore; pronoto latitudine paululum longiore, lateribus postice recto, antice tantum attenuato, basi media linea longitudinali, usque ad medium producta distincte notato, sat dense, fortiter, rugoseque punctato ; elytris subcylindricis in tertia parte postica leviter attenuatis, distincte striatis ; insterstitiis sat dense, transversim rugose punctalis ; 3932 HENRY DE BONVOULOIR. subtus rufo-brunneus ; abdominis segmento ultimo postice acuminato ; pedibus rufo-brunneis, tarsis dilulioribus. Long. 9 1/2 mill. Corps allongé, assez cylindrique, très-légèrement atténué tout à fait en arrière, assez notablement convexe supérieurement, d’un brun rouge, couvert d’une fine pubescence jaunâtre assez dense. Tête à ponctuation forte, serrée et fortement rugueuse. Front à carène interoculaire inter- rompue au milieu, ne se prolongeant pas sur la base de l’épistome ; sans carène longitudinale médiane distincte. Épistome peu rétréci à la base, aussi large que l’espace compris entre lui et l’œil. Antennes ferrugineuses, à quatrième article sensiblement plus petit que le suivant. Pronotum un peu plus long que large, droit sur les côlés en arrière, très-légèrement, mais un peu brusquement rétréci dans son tiers antérieur seulement, avec ses angles postérieurs acuminés ; marqué au milieu de sa base d’une ligne enfoncée longitudinale assez notable, dépassant sensiblement le milieu en avant; couvert d’une ponctuation assez forte, assez serrée et rugueuse, ou plutôt un peu granuleuse. Élytres subparallèles, un peu cylindriques, seulement dans leur tiers postérieur; légèrement, mais bien distinctement striées; leurs intervalles assez finement el assez densément ponctués, for- tement ruguleux transversalement. Dessous du corps d’un brun foncé un peu rougeûtre ; à ponctuation fine, serrée et à peine rugueuse, plus fine, moins serrée et nullement rugueuse sur le prosternum. Sillon marginal du propectus nullement élargi en arrière. Saillie prosternale élevée entre les hanches, puis assez brusquement défléchie ensuite en arrière, sans carène longitudinale médiane, légèrement atlénuée en arrière. Lames des hanches postérieures avec leur bord externe deux fois plus étroit seule- ment que la partie interne la plus large. Dernier segment abdominal assez notablement et presque graduellement atlénué en arrière, subacuminé à l'extrémité. Patles ferrugineuses ; tarses plus clairs. Sa forme cylindrique, ainsi que sa taille et sa couleur d’un brun rouge, font facilement distinguer cette espèce des précédentes. Elle se fait remar- quer en outre par son épistome peu rétréci à la base, par la ponctuation un peu granuleuse et la ligne enfoncée de son pronotum, qui se prolonge jusque au-delà du milieu. Le seul exemplaire que je possède faisait partie de la collection de M. Clark, qui l’avait reçu de Tejuca. Eucnémides. Fornax. 300 18. F. SINUATUS. (PI. 45, fig. 2.) Supra elongatus, obscure rufo-brunneus, pube subtili flavescente sat dense vestitus ; capite sat fortiler dense rugoseque punctato ; fronte cum carina interoculari medio sejuncta, in clypei basi nulla, longitudinaliter medio sat fortiter carinata ; clypeo basi fortius coarctato; antennis fer- rugineis, articulo quarto quinto minore submoniliformi; pronoto latitudine paululum breviore, lateribus postice recto, antice tantum leviter attenualo, basi media biimpresso, in medio longitudinaliter linea elevata obsolete notato, mediocriter, sat dense, lateribus tantum, vix rugose punctato ; elytris postice ad apicem sat leviter attenualis, distincte striatis ; inters- titiis sal dense et transversim rugulose punctatis ; sublus nigro-brunneus ; propleurarum triangulo extus carinato ; abdominis segmento ultimo apice distincte producto ; pedibus ferrugineis, tursis dilutioribus. Long. 10 mill. Corps allongé, assez atténué en arrière, médiocrement convexe supé- rieurement, d’un brun rougeâtre très-foncé, couvert d’une fine pubescence jaunâtre assez dense. Tête à ponctuation assez forte, serrée el rugueuse. Front à carène interoculaire interrompue au milieu, ne se prolongeant pas sur la base de l’épistome, mais se coudant assez brusquement pour suivre le bord externe de ce dernier; marqué, dans son milieu, d’une carène longitudinale partant du vertex et n’alteignant pas la base de l’épis- tome en avant. Épistome notablement rélréci à la base, plus de deux fois plus étroit que l’espace compris entre lui et l’œil. Antennes ferrugineuses, à quatrième article notablement plus petit que le cinquième, à peine aussi long que large, moniliforme ; les suivants graduellement plus longs vers le sommet. Pronotum très-légèrement moins long que large, à côtés presque subparallèles, atténué seulement en avant à partir du tiers anté- rieur, pas distinctement sinué au-dessus des angles postérieurs; marqué, au milieu de sa base, de deux petits points enfoncés assez légers, et, entre ceux-ci, d’un vestige peu distinct de ligne élevée longitudinale qui se prolonge en avant presque jusqu’au bord antérieur, mais se trouve 33/1 HENRY DE BONVOULOIR. interrompue assez souvent dans le cours de son étendue ; couvert d’une poncluation médiocre, serrée, non rugueuse au milieu et très-légèrement sur les côtés. Élytres légèrement atténuées dans leur moitié postérieure , distinctement striées; leurs intervalles assez finement et densément ponc- tués, ruguleux transversalement. Dessous du corps d’un brun noirâtre, à ponctualion fine, assez serrée, non rugueuse, un peu moins fine et un peu plus serrée sur le prosternum. Sillon marginal du propectus très- lésèrement élargi en arrière. Saillie prosternale nullement élevée entre les hanches et non défléchie ensuite en arrière, sans carène longitudinale distincte, Lames des hanches postérieures avec leur bord externe très- étroit, plus de quatre fois plus que la partie interne la plus large; de plus, l’angle formé par la dilatation interne est bien plus aigu que chez le Clarkii. Dernier segment abdominal atténué en arrière, puis comprimé tout à fait à l'extrémité et brusquement terminé en pointe, qui dépasse sensiblement l'extrémité des élytres. Pattes ferrugineuses, ainsi que les tarses. | Cette espèce n'offre qu’une certaine analogie de forme avec la précé- dente, car elle s’en éloigne par un très-grand nombre de caractères. Son épistome est deux fois plus rétréci à la base, son front est caréné longitu- dinalement, son pronotum est assez fortement rugueux, les lames des hanches postérieures sont bien plus rétrécies en dehors, etc. Le F. sinualus se trouve à Cayenne. 19. F,. VIRGINUM. Elongatus, postice sat altenuatus, rufo-brunneus, pube flavescente sat dense vestitus ; capite, fronte et clypeo ut in precedenti ; antennis ferru- gineis, articulo quarto quinto valde minore, non moniliformi ; pronoto latitudine breviore, antice attenuato, linea longitudinali media nulla no- tato, subtiliter densius punctato, lateribus tantum vix ruguloso ; elytris postlice sal attenuatis, distincte striatis, interstiliis parum dense, sed sub- tilius punctatis ; sublus rufo-brunneus; propleurarum triangulo extus carina nulla notato ; abdominis segmento ultimo apice tantum subacumi- nato ; pedibus tarsisque ferrugineis. Long. 8 1/2 mill. Corps assez allongé, assez atténué en arrière, peu convexe supérieure- Eucnémides. Fornax. 9392 ment, d’un brun rouge, couvert d’une pubescence jaunâtre assez serrée. Tête à ponctuation assez notable, serrée et rugueuse. Front comme chez le précédent ; épistome de même. Antennes ferrugineuses, à quatrième article notablement plus petit que le cinquième, un peu plus long que large et nullement moniliforme. Pronotum un peu moins long que large, légèrement atlénué en avant dans sa moitié antérieure, droit sur les côtés en arrière, offrant à peine quelque vestige de deux points enfoncés à la base, sans trace de ligne longitudinale distincte ; couvert d’une ponctua- tion plus fine et plus serrée que chez le sinuatus, mais à peine rugueuse, sur les côtés seulement. Élytres assez atlénuées dans leur moitié posté- rieure, distinctement striées; leurs intervalles très-finement et peu densé- ment ponclués, à peine rugueux seulement tout à fait à la base. Dessous du corps d’un brun rouge luisant, à poncluation très-fine, assez serrée, moins fine, mais notablement plus serrée sur le prosternum. Sillon mar- ginal du propectus distinctement élargi en avant, n'étant plus limité en dedans par la carène du bord externe du triangle des propleures, qui est effacée. Saillie prosternale et lames des hanches postérieures comme chez le sinuatus. Dernier segment abdominal graduellement atlénué en arrière, terminé en une pointe peu saillante et obtuse. Paites ferrugineuses, ainsi que les tarses. Notre F. virginum se distingue des espèces voisines par l’absence de carène au bord externe du triangle des propleures. On ne peut pas, d’ail- leurs, le confondre avec le précédent, à cause de la ponctuation plus fine de son pronotum, de l’absence de ligne élevée médiane, du dernier seg- ment abdominal non prolongé en longue pointe en arrière, etc. L'exemplaire que je décris a été trouvé à Ega, dans les Hautes- Amazones, par M. Bates. 20. F. STRIATULUS. (PI. 45, fig. 3.) Præcedenti valde afjinis, sed carina interoculari medio integra, pronoto fortius punctato, propleurarum triangulo extus distincte carinato, abdo- minis segmento ultimo postice fortius producto, bene dislinctus. 4 Long. 9 1/2 mill. Extrèmement voisin de l’espèce précédente, mais cependant bien dis- 396 HENRY DE BONVOULOIR. tinct par les caractères suivants : Front séparé distinctement de l’épistome par une carène interoculaire entière; ponctuation du pronotum sensible- ment plus forte et très-serrée; ce dernier offrant un vestige de dépression longitudinale au-dessus du milieu de sa base ; intervalles des stries des élytres plus rugueusement ponctués. Sillon marginal du propectus limité, en dehors en arrière, par la carène du bord externe du triangle des pro- pleures. Dernier segment abdominal prolongé en pointe postérieurement, dépassant un peu l'extrémité des élytres. M. Bates a pris cette espèce à Ega, dans les Hautes-Amazones. M. le docteur Gemminger m'en a communiqué un exemplaire du Musée de Munich, indiqué comme du Brésil. DURANT S AS AURE (PME ee) Sat elongatus, nigro vel rufo-brunneus, pube subtili flavescente sat dense vestitus; capite sat fortiter, dense rugoseque punctato ; fronte cum carina interoculari medio late sejuncta, in medio longitudinaliter carinata ; clypeo basi sat coarctato ; antennis obscure rufo-brunneis vel ferrugineis, articulo quarto quinto multo breviore, non moniliformi ; pro- noto latitudine briviore, lateribus postice recto, antice paululum atte- nuato, basi media leviter biimpresso, mediocriter sat dense punctato non rugoso ; elytris postice leviter atienuatis, distincte striatis, interstiliis sat dense transversim rugulose punctatis ; subtus nigro-brunneus vel ferru- gineus ; propleurarum triangulo extus carinalo ; abdominis segmento ultimo apice fortiler prolongato ; pedibus tarsisque ferrugineis vel obscure rufo-brunneis. Long. 40 à 42 mill. Corps assez allongé, légèrement atténué en arrière, médiocrement con- vexe supérieurement, d’un brun rougeàtre plus ou moins obscur, convert d’une pubescence jaunâtre. Têle à ponctuation assez forte, serrée et rugueuse. Front à carène interoculaire interrompue au milieu, ne se pro- longeant nullement sur la base de l’épistome ; marqué en outre au milieu d’une carène longitudinale partant du vertex et n’atteignant pas la base Eucnémides. Fornax. 897 de l'épistome en avant. Ce dernier près de deux fois plus étroit à la base que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes d’un brun obscur ou ferrugineuses, à quatrième article sensiblement moins long que le cin- quième, un peu plus long que large, nullement moniliforme. Pronotum un peu moins long que large, droit sur les côlés en arrière, peu alténué en avant dans sa moitié antérieure; marqué au milieu de la base de deux points enfoncés assez légers; sans trace de sillon longitudinal ; couvert d’une ponctuation de grosseur médiocre, serrée et nou rugueuse. Élylres très- légèrement atlénuées en arrière, distinctement striées, leurs intervalles assez finement el assez densément ponctués, ruguleux transversalement. Dessous du corps d’un brun noirâtre ou bien rougeälre, à ponctuation très-fine et serrée, nullement rugueuse, à peine moins fine, mais un peu plus serrée sur le prosternum. Sillon marginal du propectus nullement ou à peine élargi en arrière, limité en dedans par la carène externe du triangle des propleures. Saillie prosternale nullement élevée entre les hanches et non détiéchie ensuile en arrière, légèrement déprimée dans son milieu, sans trace de carène longitudinale médiane. Lames des hanches postérieures avec leur bord externe très-étroit, comme chez le sinuatus. Dernier segment abdominal assez fortement comprimé sur les côtés en arrière, relevé dans son milieu en une carène obtuse qui se prolonge postérieurement et forme une pointe qui dépasse notablement l'extrémité des élytres. Pattes ferrugineuses ou d’un brun obscur. Tarses de même. Le D. salax offre quelque ressemblance avec l’espèce précédente pour la forme et pour le faciès, mais il est cependant bien facile de l’en distin- guer. Sa carène interoculaire frontale est largement interrompue et son abdomen se termine en une pointe bien plus notable que chez le D, striatulus. 11 se trouve à Saint-Paul et à Cayenne. M. lé comte de Mniszech m'en a communiqué un individu de cette dernière localité. 29, F. LACERDA, (PI. 45, fig. 5.) Sat clongatus, nigro-brunneus, pube sublili flavescente vestilus ; capité sat forliter dense rugoseque punctato ; fronle cum carina interoculari, in L° Série, TOME X, partie supplémentaire. 22 398 HENRY DE BONVOULOIR. medio clypei subliliore, vix distincta, carina longitudinali nulla notato ; clypeo basi sat coarctato ; antennis rufo-ferrugineis, articulo quarto quinto mullum breviore; pronoto latitudine breviore, lateribus poslice leviter sinualo, anlice leviter attenualo, angulis posticis intus recurvis, basi media non distincle impresso, mediocriler sat dense punctato ; elytris pos- tice leviter allenualis, distincte striatis, interstitiis sat dense rugulose punctatis; sublus obscure rufo-brunneus ; abdominis segmento ultimo apice tantum acuminalo, non produclo; pedibus rufo-brunneis ; tarsis férrugineis. Long. 41 mill. Corps assez allongé, légèrement atténué en arrière, médiocrement con- vexe supérieurement, d’un brun noirâtre devenant un peu rougeûtre sur les élytres, couvert d’une fine pubescence jaunâtre. Têle à ponctuation assez forte, assez serrée et un peu rugueuse. Front avec sa carène inter- oculaire paraissant assez largement interrompue sur la base de l’épistome, mais offrant cependant en cet endroit une petite carène transverse beau- coup plus fine reliant les deux parties opposées de la carène interoculaire ; sans trace bien distincte de carène longitudinale médiane. Épistome assez rétréci à la base, près de moitié plus étroit que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes d’un ferrugineux rougeâtre, à quatrième article nota- blement plus court que le cinquième, un peu plus long que large et nul- lement moniliforme. Pronotum moins long que large, très-légèrement, mais distinctement sinué sur les côlés en arrière, légèrement rétréci en avant, dans sa moitié antérieure seulement, avec ses angles postérieurs un peu rentrants ; légèrement déprimé au milieu de sa base, sans impression bien distincte ; couvert d’une ponctuation peu notable, serrée et nullement rugueuse sur son disque. Élytres assez légèrement atténuées en arrière, à épaules saillantes, distinctement striées ; leurs intervalles finement et assez densément ponctués, très-légèrement ruguleux transversalement. Dessous du corps d’un brun rougeâtre très-foncé, presque noirâtre, à ponctuation fine et assez serrée, non rugueuse. Sillon marginal du propectus nulle- ment élargi en arrière. Saillie prosternale non relevée entre les hanches et nullement déprimé dans son milieu. Lames des hanches postérieures comme chez le salax. Dernier segment abdominal fortement, mais sub- graduellement rétréci en arrière, non comprimé et non prolongé en arrière en longue pointe obluse. Pattes d’un ferrugineux rougeûtre, Tarses un peu plus clairs. Eucnémides. Fornax, 9399 Le F, Lacerda se reconnaît facilement du précédent à son front dépourvu de carène longitudinale, à son pronotum légèrement sinué de chaque côté au-dessus des angles postérieurs, qui sont distinclement ren- trants; aux épaules des élytres légèrement saillantes, et de plus à son dernier segment abdominal rétréci, mais non prolongé en longue pointe en arrière. Cette espèce m'a été envoyée de Bahia par mon ami M. de Lacerda, auquel je suis heureux de la dédier. 93, F, BADIUS Melsheimer. (PI. 45, fig. 6.) Sat elongatus, obscure rufo-brunneus vel ferrugineus, pube subtili fla- vescente vestitus : capite sat fortiter, sat dense, plus minusve rugose punc- tato ; fronte cum carina interoculari medio late et distincte sejuncta, lon gitudinaliter non vel perquam obsolete carinata ; clypec basi mediocriter coarctato ; antennis ferrugineis, arliculo quarto quinto breviore ; pronoto latitudinis fere longitudine, antice tantum, vel in parte media, leviter attenuato, lateribus postice recto ; angulis posticis rectis basi media obso- lete biimpresso, interdum linea longitudinali lævi plus minusve distincta notato, sat dense plus minusve subrugose punctato ; elylris postice sub- sensim, sat leviter atlenuatis, distincte striatis, interstitiis sat dense vixæ subrugulose punctatis ; subtus rufo-brunneus vel ferrugineus ; sulco mar- ginali postice non ampliato ; propleurarum margine postica externa duplo breviore; abdominis seygmento ultimo apice tantum acuminato ; pedibus rufo-brunneis vel ferrugineis. Long. 8 à 41 mill. Dirhagus badius Melsh., Proced, Acad, Nat; Sc. of Philadel,, 1846, If, 150. Fornax badius Leconte, Revis. of the Elateridæ of the Unit. Slales, 416 (Amer. Phil. Trans.; X, 1853). Fes — Leconte, Lis! of the Coleopt. of North Amer., 4866, 44: 310 HENRY DE BONVOULOIR. Corps assez allongé, légèrement atténué en arrière, médiocrement con- vexe supérieurement, d’un brun rougeâtre foncé, quelquefois même un peu noirâtre, couvert d’une fine pubescence jaunâtre. Tête à ponctuation assez notable, assez serrée et plus ou moins rugueuse. Front avec sa carène interoculaire largement interrompue au milieu sur la base de l'épistome, sans carène longiludinale bien distincte dans son milieu, ou tout au plus avec un léger vestige peu distinct. Épistome légèrement rétréci à la base seulement, un peu plus étroit en cet endroit que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes d’un ferrugineux rougeâtre obscur ou ferrugineuses, à quatrième article notablement plus pelit que le cinquième, notablement plus long que large. Pronotum plus long que large, droit sur les côtés en arrière ou à peine visiblement sinué; rétréci en avant, seule= ment tout à fait au sommet chez les uns, ou dans leur moilié antérieure chez les autres, avec ses angles postérieurs droits, nullement rentrants en dedans; marqué au milieu de sa base de deux points enfoncés et, chez quelques-uns, d’une pelite ligne longitudinale médiane, lisse, très légère et ne dépassant jamais la moitié antérieure; couvert d’une ponctuation assez notable, assez serrée el plus ou moins légèrement rugueuse, surtout sur les côtés. Élytres assez légèrement et presque subgraduellement atté- nuées en arrière, distinctement striées; leurs intervalles finement et assez densément ponciués, non ou à peine ruguleux transversalement. Dessous du corps d’un brun rougeâtre plus ou moins foncé ou même ferrugineux, à ponctuation assez fine et assez serrée, non rugueuse, un peu plus notable sur le prosternum. Sillon marginal du propectus non élargi en arrière. Triangle des propleures avec son bord postérieur environ deux fois plus court que son bord externe. Saillie prosternale très-légèrement impres- sionnée dans son milieu, puis à peine déprimée en arrière des hanches. Lames des hanches postérieures comme chez les précédents. Dernier segment abdominal plus ou moins graduellement rétréci en arrière et sub- acuminé à l’extrémilé, mais jamais terminé en arrière par une longue pointe saillante. Pattes d’un brun rougeâtre ou ferrugineuses. Tarses de même. Cet insecte diffère du précédent par sa taille beaucoup plus grande, par l'absence de la petite carène transverse du milieu de l’épistome qui relie ensemble les deux bouts de la carène interoculaire, par son pronotum plus long avec ses angles posiérieurs non rentranis, les épaules non sail- lantes, la saillie prosternale légèrement déprimée dans son milieu et en arrière des hanches, et enfin par le bord postérieur du triangle des pro- pleures, qui est beaucoup pus court, Celle espèce parait assez répandue dans les collections, Elle se trouve Eucnémides, Fornax, 341 en Géorgie, dans le Tennessée et à la Nouvelle-Orléans. M. Sallé l’a prise sous des écorces, dans cette dernière localité, au mois de mai. M. Leconte, dans sa Révision des Élatérides des États-Unis (p. 150), publiée en 1853, rapporte avec doute le rufipes de Melsheimer à cette espèce, et, dans son Catalogue des Coléoptères de l'Amérique du Nord, publié en 1866 (p. 44), place l’espèce de Melsheimer à la suile du Fornax badius comme en élant distincte. Une note manuscrite du docteur Horn, que me communique à l'instant M. Leconte, vient lever tous les doutes, car le rufipes Melsh. ne rentre pas dans le genre Fornax. 94. F. MERIDIANUS. (PI, 45, fig. 7.) Sat elongatus, rufo-brunneus, in capite pronotoque valde infuscatus, pube flavescente vestitus ; capite mediocriter, sat dense, non rugose punctato : fronte cum carina interoculari medio anguste sejuncta, longitudinaliler non carinata ; antennis ferrugéneis, arliculo quarto quinto breviore ; pro- noto lalitudinis fere longitudine, lateribus postice vix subsinuato, à bast ad apicem leviter subsensim attenuato, basi media transversim leviter depresso, sat leviter, parum dense non rugose punctato ; elytris basi ad apicem sat altenuatis, leviler striatis, interstitiis sat dense, non rugu- lose punctatis; sublus rufobrunneus; sulco marginali postice distincte amplialo ; propleurarum margine poslica, externa mullum breviore : abdominis Segmento ultimo apice obluse acuminato ; pedibus frrugi- ners. Long. 7 1/2 mill, Corps assez allongé, assez atténué en arrière, médiocrement convexe supérieurement, d’un brun rouge, avec la tête et le pronotum sensible- ment plus foncés; couvert d’une pubescence jaunâtre. Tête à ponctuation moins nolable et moins serrée que chez le badius et nullement rugueuse. Front avec sa carène interoculaire nolable, passant très-visiblement sur la base de lépisiome, mais étroilement interrompue au milieu, sans 212 HENRY DE BONVOULOIR. carène longitudinale médiane. Épistome assez notablement rélréci à la base, près de deux fois plus étroit que l’espace compris entre lui et l’œil. Antennes ferrugineuses, à quatrième article notablement plus court que le cinquième, un peu plus long que large. Pronotum à peine moins long que large, à peine visiblement sinué sur les côtés en arrière, légèrement et subgraduellement rétréci de la base au sommet, avec ses angles posté- rieurs droits, transversalement déprimé à sa base, mais sans impression bien distincte; couvert d’une ponclualion assez légère, peu serrée et nullement rugueuse. Élytres assez notablement et graduellement atténuées de la base au sommet; lêgèrement striées ; leurs intervalles finement et assez densément ponctués, non ruguleux transversalement ou à peine tout à fait à la base. Dessous du corps d’un brun rouge, à ponctuation très- fine et serrée, non rugueuse, pas plus notable sur le prosternum. Sillon marginal du propectus distinctement élargi en arrière. Bord postérieur du triangle des propleures près de deux fois plus court que le bord externe. Saillie prosternale peu distinctement déprimée dans son milieu et non relevée entre les hanches. Lames des hanches postérieures comme chez les précédents. Dernier segment abdominal fortement et graduellement rétréci en arrière et nullement prolongé en pointe en arrière, Pattes ferrugineuses. Cette espèce se reconnaît facilement à la coloration beaucoup plus foncée de sa tête et de son pronotum. Elle diffère en outre de la précédente par la ponctuation non rugueuse et plus fine de sa têle et de son pronotum, sa carène interoculaire bien plus avancée sur l’épistome, son sillon mar- ginal élargi en arrière, etc. On la trouve à Cayenne. 25. F, ADDITUS. Elongatus, fulvo-ferrugineus, pube flavescente sat dense vestitus ; capite sat fortiler rugoseque punctato ; fronte cum carina interoculari medio late sejuncta, longitudinaliter non carinata ; clypeo basi parum coarctato ; antennis ferrugineis, articulo quarto quinto multo breviore ; pronoto lati- tudine breviore, a basi ad apicem leviter attenuato, basi media distincte biimpresso, carinaque præscutellari brevi notato, sat fortiter, dense, rugu- lose punctato ; elytris postice tantum attenuatis, distincte striatis, inters- titiis subtiliter sat dense punctatis ; subtus rufo-ferrugineus ; sulco mar- Eucnémides. Fornax. 313 ginali postice non ampliato ; propleurarum margine poslica externa vix breviore ; abdominis segmento ullimo apice obluse acuminato ; pedibus ferrugineis. Long. 5 mill. Corps allongé, légèrement atténué en arrière, assez convexe supérieu- rement, d’un ferrugineux fauve assez mat, couvert d’une pubescence jau- nâtre dense. Tête à ponctuation assez forte, très-serrée et rugueuse. Front avec sa carène interoculaire peu saillante, ne passant pas sur la base de l’épistome et largement interrompue au milieu; sans trace de carène lon- gitudinale. Épistome peu rétréci à la base, où il est presque aussi large que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, à qua- trième article notablement plus petit que le cinquième, sensiblement plus long que large. Pronotum un peu moins long que large, droit sur les côtés en arrière, assez légèrement, mais subgraduellement atténué de la base au sommet, avec ses angles postérieurs droils en arrière; offrant, au milieu de sa base, deux points enfoncés bien distincts, et entre ceux-ci une petite carène préscutellaire assez légère, mais cependant distincte, qui n’atieint pas le milieu en avant; couvert d’une ponctuation notable, serrée et légèrement rugueuse, surtout sur les côlés. Élytres légèrement atténuées en arrière, dans leur tiers postérieur seulement, distinctement striées ; leurs intervalles finement et assez peu densément ponclués, non rugueux transversalement. Dessous du corps d’un ferrugineux un peu rouge, à ponctuation fine et non rugueuse, plus notable sur le proster- num. Sillon marginal du propectus non élargi en arrière. Bord postérieur du triangle des propleures un peu plus court seulement que le bord externe. Saillie prosternale visiblement impressionnée dans son milieu en arrière. Dernier segment abdominal fortement et graduellement rétréci en arrière, nullement prolongé en longue pointe à l'extrémité, Pattes ferru- gineuses. Sans parler de la couleur uniforme, plus claire et plus mate, qui dis- tingue à première vue cette espèce de la précédente, elle présente un grand nombre d’autres caractères différentiels. La base de son épistome est bien plus large et sa carène interoculaire beaucoup plus largement interrompue; la ponctuation de sa tête et de son pronotum est beaucoup plus notable et plus rugueuse, et le bord postérieur du triangle de ses propleures est bien plus long. L’exemplaire unique que j'ai sous les yeux vient de la Nouvelle-Hollande et fait partie de la collection du Musée de Stockholm, dUl4 HENRY DE BONVOULOIR. 26, F, WESTERMANNI, Oblongo-elongatus, nigro-brunneus, pube flavescente dense vestitus: ca- pite sat fortiter, dense rugoseque punctato; fronte cum carina interoculari medio sat late sejuncta, longitudinaliter non carinata; clypeo basi pau- lulum coarctato ; antennis ferrugineis, articulo quarto quinto subæquali, conjunctis sexto non longioribus; pronoto latitudine breviore, in parte media antica leviter attenuato, basi media leviter biimpresso, carina nulla notalo, mediocriter, sat dense, non rugose punctato; elytris postice leviter allenuatis, sat fortiter striatis, interstitiis subtiliter, sat dense, transver- sûmn subrugulose punctatis ; sublus obscure rufo-brunneus; sulco marginali postice leviter amplialo; propleuram margine postica externa vix bre- viore; abdominis segmento ultimo apice subcompresso, sed non longe prolongato; pedibus ferrugineis. Long. 12 mill. Corps oblong allongé, peu atténué en arrière, médiocrement convexe, d’un brun obscur presque noir, couvert en dessus d’une pubescence jaune assez serrée. Tête à ponctuation assez notable, serrée et rugueuse. Front avec sa carène interoculaire assez largement interrompue au milieu, passant à peine sur la base de l’épistome ; sans carène longitudinale distincte. Épis- tome seulement un peu plus étroit à la base que la partie comprise entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, à premier article un peu rougeûtre, le quatrième un peu plus court que le second, pas plus long que large; le cinquième à peine plus long que le quatrième, ces deux réunis égalant à peine la longueur du sixième; le septième plutôt un peu plus court que le précédent ; les suivants graduellement plus longs vers le sommet. Pro- notum sensiblement moins long que large, droit sur Îles côlés en arrière, légèrement alténué en avant dans sa moitié antérieure seulement; marqué au milieu de sa base de deux points enfoncés assez légers, mais sans irace de carène préscutellaire ; couvert d’une ponctuation de grosseur médiocre, assez serrée, non ruguneuse sur le disque. Élytres légèrement atténuées en arrière, surtout dans leur moitié postérieure, assez notablement striées; leurs intervalles assez finement, mais assez densément poncliués et légère- ment rugueux transversalement. Dessous du corps d’un brun rougeâtre Eucnémides, Fornax, 949 foncé, très-finement ponctué non rugueux, plus notablement sur le pro- sternum, Sillon marginal du propectus légèrement élargi en arrière. Bord postérieur du triangle des propleures un peu plus court seulement que le bord externe. Saillie prosternale légèrement déprimée dans son milieu en arrière. Dernier segment abdominal assez nolablement rétréci en arrière, très-lésèrement comprimé au bout et terminé en pointe courte et obtuse qui dépasse à peine les élytres. Palles ferrugineuses. Sa couleur presque noire et sa taille plus de deux fois plus grande font reconnaître cet insecte à première vue, Il offre une structure d’antennes qui le distingue de tous les précédents. Je n’en ai vu qu’un exemplaire provenant du Brésil et faisant partie actuellement du Musée de Stockholm. 927. F, FAIRMAIREI, Oblongo-elongatus, fulvo-brunneus, pube flavescente dense tectus ; capite sat fortiter, dense, plus minusve rugose punctato ; fronte cum carina in- teroculari, medio sat late sejuncta, longitudinaliter non carinata ; clypeo basi sat coarctato ; antennis ferrugineis, articulo quarto quinto valde bre- viore, conjunctis sexic multum longioribus ; pronoto latitudine pautulum breviore, antice leviter subsensim attenuato, basi media obsolete biïmpresso, subliliter, parum dense, non rugose punctato ; elytris postice, leviter, sub- sensim atllenuatis, distincte striatis ; interstitiüs subtiliter, sat dense, transversim subruguluse punctatis ; sublus rufo-brunneus ; sulco mar ginail postice vix amplialo ; propleurarum margine postica externa mulium bre- viore ; abdominis segmento ullimo apice sat fortiter GanpE esso, distincte producto; pedibus ferrugineis. Long. 10 à 14 mill Corps oblong allongé, assez atténué en arrière, légèrement convexe, d’un brun fauve clair, densément recouvert d’une pubescence jaunâtre. Tête à poncluation assez forte, mais plus ou moins rugneuse. Front avec sa carène inleroculaire passant à peine sur la base de l’épistome et assez largement interrompue au milieu ; sans trace de carène longitudi- nale, Épistome notablement plus étroit à la base que l’espace compris 316 HENRY DE BONVOULOIR. entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, à quatrième article notablement plus court que le cinquième, sensiblement plus long que large; ces deux réunis beaucoup plus longs que le sixième; celui-ci subégal au suivant ; du septième au dixième graduellement plus longs. Pronotum un peu moins long que large, droit sur les côtés en arrière, légèrement atténué en avant dans sa moitié antérieure ou presque graduellement à partir de la base; marqué au milieu de celle-ci de deux points enfoncés extrêmement légers et sans trace de carène préscutellaire ; couvert d’une ponctuation très-fine, peu serrée et nullement rugueuse. Élytres assez légèrement, mais subgraduellement atténuées en arrière; bien distinctement striées ; leurs intervalles assez finement et assez densément ponctués, très-légère- ment rugueux transversalement. Dessous du corps d’un brun rougeûtre, assez finement ponctué non rugueux, à peine plus notablement sur le pro- sternum. Sillon marginal du propectus très-légèrement élargi en arrière. Bord postérieur du triangle des propleures assez notablement plus court que l’externe. Saillie prosternale non distinctement déprimée dans son milieu en arrière. Dernier segment abdominal notablement rélréci en arrière, assez fortement comprimé vers l'extrémité et terminé par une pointe assez courte, mais bien distincte, qui dépasse sensiblement les élytres. Pattes ferrugineuses. Facile à distinguer du précédent par sa couleur bien plus claire, ses antennes à quatrième article bien plus petit que le cmquième, par la ponctualion très-fine et nullement rugueuse de son pronotum, etc. Je possède un exemplaire de celte espèce, qui m'a été donné par mon ami M. Fairmaire comme provenant de Java. Depuis j’en ai vu un second faisant partie de la collection du Musée de Stockholm, où il est indiqué comme venant de Rio-Janeiro. Il est bien certain qu'il y a ici erreur de localité. 28. F, SUBACUMINATUS. (PL. 45, fig. 8.) Elongatus, nigro vel obscure rufo-brünneus ; pube subtili grisea paulo flavescente vestitus ; capite sat fortiter, dense, rugose punctato ; fronte cum carina énteroculari medio late sejuncta, longitudinaliter non carinala ; clypeo basi parum coarctato ; antennis ferrugineis, articulo quarto quinto Là Eucnémides, Fornax. 947 paulo breviore ; pronoto latitudine breviore, lateribus postice recto, antice tantum attenuato, basi media obsolete bitmpresso, sat dense, non rugose punctato; elytris basi ad apicem sensim fortius attenualis, leviler striatis, interstiliis sat dense punctatis, paululum rugulosis ; sublus nigro vel rufo-brunneus ; sulco marginali postice vix ampliato ; abdominis segmento ultimo apice fortiter compresso, dcin prolongato. Long. 6 1/2 à 10 mill. Corps allongé, très-fortement atténué en arrière, assez convexe supé- rieurement, d’un brun noirâtre devenant quelquefois rougeàtre ; couvert en dessus d’une fine pubescence grise un peu jaunâtre. Tête à ponctua- ion assez notable, serrée et rugueuse, Front avec sa carène interoculaire largement interrompue au milieu, sans trace de carène longitudinale. Épistome peu rétréci à la base, aussi large que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, à premier article quelquefois un peu rembruni, à quatrième article un peu plus court que le cinquième, ces deux réunis bien plus longs que le sixième. Pronotum moins long que large, atténué légèrement seulement tout à fait en avant, droit sur les côtés en arrière; marqué au milieu de sa base de deux petites impres- sions très-légères; couvert d’une ponctuation assez légère, assez serrée el pullement rugueuse. Élytres très-fortement et graduellement atténuées en arrière, comme subtronquées tout à fait à l'extrémité ; légèrement striées, leurs intervalles finement et assez densément ponctués, non ou à peine rugueux transversalement. Dessous du corps d’un brun noirâtre ou un peu rougeâtre, très-finement ponctué, un peu moins sur le prosternum, non rugueux. Sillon marginal du propectus à peine élargi en arrière, Saillie prosternale à peine déprimée dans son milieu en arrière. Dernier segment abdominal fortement comprimé de chaque côté en arrière, forte- ment convexe et terminé en pointe dans son milieu, ne touchant aux élytres que sur les côtés, de sorte qu'il est distinctement ouvert en arrière, Pattes d’un brun rougeâtre ou ferrugineuses, Tarses ferrugineux. Le D. subacuminatus est facile à reconnaître à sa forme bien plus for- tement atlénuée en arrière, à son épistome moins rétréci à la base, et surtout à la forme de son dernier segment abbominal. Il a été pris par M. Wallace à Dorey et à Céram. 348 HENRY DE BONYOULOIR. 29. F,. TENUIS. (PL. 45, fig. 9.) Elongatus, nigro-piceus ; pube subtili griseu paulo flavescente vestitus ; capite sat mediocriler, sat dense, non rugose punctato ; fronte cum carina interoculari medio late sejuncta, carinaque longitudinali notata ; antennis ferrugineis cum articulo primo infuscato, quarto quinto breviore, con- junctis sexto brevioribus ; pronoto latitudine paululum breviore, lateribus postice recto, antice tantum paululum altenuato, basi obsclete biimpresso, sat dense non rugose punctato; elytris basi ad apicem sensim forjiter attenuatis, leviter striatis, interstitiis leviler sat dense punctatis, vix sub- rugulasis ; subtus nigro-piceus ; sulco marginali abdominisque segmento ultimo ut in precedenti; pedibus rufo-ferrugineis, femoribus infuscatis ; pedibus ferruginers. Long. 5 à 5 1/2 mill Corps allongé, fortement atlénué en arrière, assez convexe supérieure- ment, d’un noir de poix assez mat, couvert en dessus d’une pubescence grise un peu jaunâtre, plus serrée et plus apparente à la base du prono- tum et des élytres. Tête à ponctuation de grosseur médiocre, assez serrée, non rugueuse. Front à carène interoculaire largement interrompue au milieu, marqué en outre d’une carène longiludinale médiane bien distincte, prolongée en arrière sur le vertex. Épistome peu rétréci à la base, où il est aussi large environ que l’espace compris entre lui et l'œil, Antennes ferru- gineuses, très-légèrement renflées vers le sommet, à premier arlicle forte- ment rembruni, le quatrième plus court que le cinquième, ces deux réunis bien plus longs que le sixième. Pronotum un peu moins long que large, très-légèrement atténué seulement tout à fail en avant, droit sur les côlés en arrière; marqué au milieu de sa base de deux petites impres- sions très-légères; couvert d’une ponctuation assez fine, assez serrée et nullement rugueuse. Élytres très-fortement et subgraduellement atténuées en arrière, comme subtronquées tout à fait à l'extrémité; très-légèrement striées ; leurs intervalles finement et assez peu densément ponclués, non ou à peine rugueux transversalement, Dessous du corps d’un noir de poix, très-finement ponctué, un peu moins sur le prosternum, non rugueux. Eucnémides. Fornax. 349 Sillon marginal du propectus non ou à peine élargi en arrière. Saillie pro- sternale comme chez le précédent, ainsi que le dernier segment abdo- minal. Pattes d'un brun noirâtre, avec les jambes un peu ferrugineuses, Tarses ferrugineux. Cet insecte se distingue facilement du précédent par la carène longitu- dinale de son front. Il provient de Céram, où il a été découvert par M. Wallace, 80. F, PARYVULUS. (PI, 16, fig. 1.) Elongato-oblongus, supra fulvo-ferrugineus, pube flavescente vestitus ; capite mediocriter, sat dense, rugulose punctato ; fronte cum carina inter- oculari medio anguste sejuncta, non longitudinaliler carinata ; clypeo bast parum coarctato ; antennis ferrugineis, articulo quarto quinto subæquaii, conjunctis sexlo non longioribus ; pronoto latiludine breviore, lateribus postice recto, antice leviter attenuato, basi media transversim depresso ; sat dense, paulum rugose punctato ; elytris postice leviter attenuatis, distincte striatis, interstitiis sat dense ruguloseque punclatis ; subtus rufo-ferrugi- neus ; sulco marginali postice leviter ampliato ; abdominis segmento ullimo apice late rotundato ; pedibus ferrugineis. Long. 5 1/2 mill Corps obloïg allongé, légèrement atténué en arrière, médiocrement convexe supérieurement, d’un ferrugineux fauve, couvert d’une pubes- cence jaunâtre. Tête à ponctuation médiocre, assez serrée et légèrement rugueuse. Front légèrement déprimé dans son milieu en avant, n’offrant point de carène longitudinale médiane, mais avec sa carène interoculaire passant visiblement sur la base de l’épistome et étroitement interrompue au milieu. Épistome peu rétréci à la base, où il est au moins aussi large que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, à qua- trième article pelit, pas plus long que large; le cinquième subégal, pas plus longs les deux ensemble que le sixième. Pronotum sensiblement moins long que large, droit sur les côlés en arrière, très-légèrement 90 HENRY DE BONVOULOIR. rétréci en avant, iransversalement déprimé à sa base; sans impressions distinctes; couvert d’une ponctuation médiocre assez serrée et très-légère- ment rugueuse. Élytres légèrement atténuées dans leur moitié posté- rieure, distinctement siriées; leurs intervalles à ponctuation assez fine et peu dense, légèrement rugueuse transversalement, Dessous du corps d’un ferrugineux rougeâtre, à ponctualion assez fine et assez serrée, plus forte ei peu serrée sur le prosternum. Sillon marginal du propectus légèrement élargi en arrière. Saillie prosternale légèrement relevée entre les hanches et légèrement défléchie ensuite. Dernier segment abdominal largement arrondi au bout, Cet insecte se distingue très-aisément des précédents par la structure toute particulière de ses antennes, dont les articles quatrième et cinquième ne sont pas plus longs, pris ensemble, que le sixième, et en outre par son dernier segment abdominal largement arrondi en arrière. L’unique exemplaire que je possède vient de la collection de jeu M, Clark, qui l’avait reçu de Victoria (Australie). aa. Antennes à deuxième article toujours sensiblement plus court que le quatrième. (Cette division comprend tout le reste des espèces du genre Fornax.) dde F. SUPERBUS. (PI. 16, fig. 5.) Elongato-oblongus, postice fortiter sensim attenuatus, supra læte fulvo= ferrugineus, pube subtili flavescente dense vestitus ; capite mediocriter, sat dense punctato, non rugoso; fronte subconvexa, antice depressa, cum carina interoculari paulo distincta, medio late sejuncta, longitudinaliter non carinata ; clypeo basi lato; antennarum articulis, primo, Secundo terlioque bast ferrugineis, aliis nigris : pronoto lalitudine parum breviore;, antice attenuato, angulis poslicis apice subobtusis, basi media biimpresso, in medio linea longiludinaliter iimpressa notato, subliliter dense punctato ; Eucnémides. Fornax. 991 elytris postice sensim sat fortiler allenualis, distincte strialis, apice non dentatis, interstiliis convexis, subliliter dense punctulatis ; sublus fulvo- ferrugineus ; abdominis segmento ullimo postice truncato ; pedibus fulvo- ferrugineis. Var. Antennis tolis ferruginers. Long. 42 à 16 mill. Corps oblong allongé, assez fortement et graduellement atténué en arrière, à peine convexe supérieurement, d’un beau ferrugineux un peu fauve, assez luisant, couvert d’une pubescence jaune serrée. Têle à ponc= tuation de grosseur médiocre ou plutôt assez fine, assez serrée et nulle- ment rugueuse ou à peine, tout à fait en avant, contre le bord antérieur de l’épistome. Front assez notablement convexe, légèrement déprimé dans son milieu en avant, sans trace de carène longitudinale médiane, avec sa carène interoculaire très-légère, ne passant nullement sur la base de l’épistome, largement interrompue au milieu. Épistome notablement plus large à la base que l’espace compris entre lui et l’œil. Antennes avec les deux premiers articles et la base du troisième d’un beau rouge ferrugi- neux, les suivants d’un noir de poix, filiformes ; à troisième article nota- blement plus long que le suivant, les autres augmentant très-légèrement de longueur. Pronotum un peu moins long que large, droit sur les côtés en arrière, rétréci en avant dans sa moitié antérieure, avec ses angles postérieurs un peu mousses tout à fait à l'extrémité; marqué à la base de deux impressions bien distinctes et offrant dans son milieu une ligne enfoncée longitudinale effacée en avant et en arrière; couvert d’une ponc- tualion fine, serrée et nullement rugueuse. Élvtres assez notablement et graduellement rétrécies en arrière, nullement convexes dans leur milieu, légèrement striées; leurs intervalles assez convexes, couverts d’une ponc- tuation très-serrée et nullement rugueuse; terminées en pointe à l’extré- mité et très-légèrement déhiscentes tout à fait en arrière. Dessous du corps d’un beau ferrugineux fauve, à ponctuation très-fine, serrée, pas plus forte, mais un peu moins serrée sur le prosternum. Sillon marginal du propectus nullement élargi en arrière. Saillie prosternale très-légère- ment convexe, nullement impressionnée à la base, légèrement atténuée en arrière, puis plus brusquement rétrécie à partir du bord postérieur des hanches et terminée en pointe. Épipleures des élytres assez larges, s’atlénuant én arrière à partir du milieu des épisternums métathoraciques, 892 HENRY DE BONVOULOIR. sensiblement plus larges que ces dernières, limitées en dehors par une ligne assez fine, mais distincte, nullement sillonnées. Lames des hanches postérieures très-forlement angulées en arrière, leur angle étant prolongé en puinie en arrière. Dernier segment abdominal échancré en demi-cercle à l'extrémité. Pattes d’un ferrugineux fauve. Ongles épaissis à la base. Var. Antennes entièrement ferrugineuses. Cet insecte ne ressemble qu’au suivant, car sa coloration et son faciès sont tellement différents de ceux des autres Fornax, que toute confusion est impossible. Le comte de Castelnau m'en a communiqué un exemplaire pris par lui dans la presqu'île des Malais, et j'en ai vu un second individu dans la belle collection du comte de Mniszech. Je possède la variété à antennes entièrement ferrugineuses, qui pro- vient de Java, et je l'ai vue aussi de cette même localité au Musée de Bruxelles, 92. EF, MIRABILIS. (PI. 46, fig. 6.) Supra late ferruginco-rufus, cum pronoti macula antica semi-circulari, scutello, elytrorum basi villaque transversali medio sinuata, maculisque duabus oblongis subapicalibus nigris ; pube subtili flavescente dense ves- tilus ; capite mediocriter sat dense punclato ; fronte sat convexa, antice medio subdepressa, cum carina interoculari vix distincta, medio late sejuncta, longitudinaliter non carinata ; clypeo basi lato; antennis nigris, articulis primo ct secundo ferrugineis ; pronoto latitudine paululum bre- viore, antice sat attenuato, angulis posticis suboblusis, basi media biim- presso, mediocriter sat dense punctato, non rugoso ; elytris postice sensim fortiter attenualis, subobsolete striatis, interstitiis basi tantum convexis, leviter sal dense punctatis ; sublus dilute ferrugineo-rufus ; pedibus ferru- YINEiS Long. 44 mill Corps oblong allongé, fortement et graduellement atténué en arrière, à peine convexe en dessus, d’un beau rouge ferrugineux brillant, marqué Eucnémides, Fornax. 903 au milieu, contre le bord antérieur du pronotum, d’une tache semi- circulaire peu étendue, avec son écusson, le milieu de la base des élytres, la large bande transverse échancrée au milieu et séparée par la suture qui se trouve un peu au-dessus du milieu, et la tache anté-apicale de chaque élytre, noirs; couvert d'une pubescence fine, serrée, d’un jaune flave. Tête à ponctuation médiocre, assez serrée et nullement rugueuse. Front assez notablement convexe, légèrement déprimé dans son milieu en avant, avec sa carène interoculaire à peine marquée, ne passant point sur la base de l’épistome; sans carène longitudinale médiane. Épistome un peu plus large à la base que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes noires, avec les deux premiers articles d’un rouge ferrugineux ; troisième article sensiblement plus long que le quatrième, les suivants augmentant graduellement de longueur vers l’extrémité. Pronotum sen- siblement moins long que large, droit sur les côtés en arrière, rétréci dans sa moitié antérieure, avec ses angles postérieurs un peu mousses à l'extrémité; marqué à la base de deux petites impressions bien distinctes, sans trace de ligne enfoncée longitudinale; couvert d’une ponctuation médiocre, peu serrée et nullement rugueuse. Élytres notablement et gra- duellement rétrécies en arrière, terminées en pointe à l'extrémité, où elles sont déhiscentes, à peine convexes, obsolétement striées, avec leurs intervalles un pêu convexes, surtout à la base ; couverts d’une ponctuation un peu plus fine seulement que celle du pronotum, assez serrée et nulle- ment rugueuse. Dessous du corps d’un ferrugineux très-clair, un peu tes- tacé ; avec les lames des hanches postérieures presque entièrement noires, à ponctuation assez fine et assez serrée, plus notable sur le prosternum. Sillon marginal nullement élargi en arrière. Saillie prosternale convexe, nullement impressionnée à la base, brusquement rétrécie en arrière à partir du bord postérieur des hanches, terminée en pointe à l’extrémité. Épipleures des élytres atténuées en arrière, surtout à partir du milieu des épisternums mélathoraciques, pas plus larges que ces dernières, limitées en dehors par une ligne assez fine, mais distincte ; non sillonnées. Lames des hanches postérieures fortement angulées en arrière, leur angle se pro- longeant en pointe assez notable en arrière. Dernier segment ventral de l'abdomen échancré en demi-cercle à l'extrémité, Pattes d’un ferrugineux clair. Ongles épaissis à la base. Très-facile à distinguer des autres espèces par son système de coloration tout spécial. Ce joli insecte a été pris à Sarawak par M. Wallace. L® Série, TOME X, partie supplémentaire. 28 HENRY DE BONVOULOIR. ©S Or Œ 99. F. VENUSTUS. (PI. 16, fig. 7.) Supra dilute rufo-ferrugineus, cum elytris nigris; pube subtili, in capile pronotoque flava sed in elylris grisea, sat dense vestilus ; capite leviter dense punctato ; fronte antice transversim in medio subdepressa ; cum carina interoculari vix distincta, medio lale sejuncta, longitudina- liter non carinata ; clypeo basi lalo; antennis nigris, arliculis primo secundoque dilute ferrugineis; pronolo latitudine vix breviore, antice lantum leviter allenuato, laleribus recto, angulis posticis subacuminatis, basi media biimpresso, leviter dense punctato, non rugoso ; elytris poslice leviter attenuatis, apice longe spinosis, lcviler subobsolete striatis ; inter- slilits busi tantum convexis, lcviter dense punctatis ; subtus dilute rufo- férrugineus ; lobo prosternali postice sensim attenuato, apice longe acu- minato ; abdominis scgmento ullimo apice arcuatim exciso; pedibus dilute rufo-ferrugineis. Long. 45 mill. Corps oblong allongé, assez notablement rétréci en arrière dans sa moilié postérieure, légèrement convexe supérieurement, d’un ferrugineux clair un peu orangé, avec les élytres d’un noir brillant, couvert sur la tète et le pronotum d'une pubescence jaune assez serrée, d’un gris obscur et moins serrée sur les élytres. Tête à ponctuation fine, serrée et nulle- ment rugueuse. Épistome très-peu rétréci à la base, un peu plus large que la partie comprise entre lui et l'œil. Front assez convexe, légèrement déprimé dans son milieu en avant ; sa carène inte:oculaire très-peu mar- quée, ne passant pas sur la base de l’épistome, très-largement inter- rompue au milieu; sans trace de carène longitudinale médiane. Antennes noires, avec les deux premiers articles ferrugineux ; troisième article sen- siblement plus long que le quatrième, les suivants augmentant graduelle- ment de longueur vers l’extrémité. Pronotum un peu moins long que large, très-légèrement rétréci tout à fait en avant, droit sur les côtés en arrière, avec ses angles postérieurs acuminés; marqué à la base de deux petites impressions distinctes; offrant quelquefois un vestige peu distinct de ligne longitudinale; couvert d’une ponctuation fine, dense et non Eucnémides. Fornax. 855 rugueuse. Écusson en entier de la couleur du pronotuin ou noir dans sa moitié postérieure. Élytres légèrement alténuées en arrière dans leur moitié postérieure, te: minées chacune en pointe assez longue, assez déhis- centes et dépassant notablement le dernier segment abdominal; légère- ment convexes, très-finement et obsolétement striées, avec leurs inter- valles un peu convexes seulement à la base el le long de la suture; marquées d'une ponctuation très-fine, serrée, non rugueuse. Dessous du corps d’un ferrugineux tre -clair, un peu orangé ou même un peu teslacé sur le propectus; à ponctuation fine et serrée, un peu plus marquée sur le prosternum. Sillon marginal du propectus nullement élargi en arriere. Saillie prosteruale nullement impressionnée, mais plus ou moins graduelie- ment rétrécie en arrière, acuminée à l'extrémité. Épipleures des élytres presque graduellement, mais assez faiblement rétrécies en arrière, pas plus larges ou même un peu plus étroites que les épisternums mélathora- ciques; limitées en dehors par une ligne assez fine; pas distinctement sillonnées. Lames des hanches postérieures fortement angulées en arrière, leur angle prolongé en pointe courte en arriére. Dernier segment abdo- minal échancré en demi-cercle à l'extrémité. Pattes d’un ferrugineux clair. Ongles épaissis à la base. La couleur noire de ses élytres fait distinguer aisément celle espèce de la précédente. Elle a été découverte à Batchian par M. Wallace, 4. F. SPECTABILIS. (PI. 16, fig. 8.) Præcedenti statura et colore affinis, sed clypro basi fortius coarctato, leviter sed distincte long'tudinaliter dntice carinato, pronoli angulis posticis obtusis, elytris asice vix obluse spinosis, minus dehiscentibus, abdominis segmentum ullinum non superantibus, abdomine apice recte runculo, facile dignoscendus. ES Long 12 mill. Corps oblong allongé, assez notablement rétréei en zrrièr ans ga 356 HENRY DE BONVOULOIR. moitié postérieure, légèrement convexe supérieurement, ferrugineux clair un peu orange, avec les élytres d’un noir assez brillant; couvert sur la tête et le pronotum d'une pubescence jaune assez serrée, grise et un peu moins serrée sur les élytres. Tête à ponctuation assez fine, assez serrée et nullement rugueuse. Épistome assez peu rétréci à la base, pas plus large que l’espace compris entre lui et l'œil; très-faiblement caréné longiludinalement dans son milieu en avant. Front assez convexe, non déprimé dans son milieu en avant, avec sa carène inleroculaire largement interrompue au milieu, ne passant pas sur la base de lépistome; sans carène longitudinale médiane. Antennes noires, avec les deux premiers articles d’un ferrugineux clair. Pronolum à peine moins long que large, très-faiblement rétréci tout à fait en avant, droit sur les côtés en arrière, avec ses angles postérieurs obtus ; marqué à la base de deux impressions distinctes, sans trace de ligne longitudinale enfoncée; couvert d’une ponc- tuation assez fine, assez dense et non rugueuse. Écusson d’un brun rou- geâtre. Élytres légèrement atlénuées en arrière dans leur moitié posté- rieure, terminées, chacune à l'extrémité, en pointe bien plus courte, plus obtuse et bien moins déhiscentes que chez le précédent, ne dépassant pas le dernier segment abdominal; faiblement convexes, finement et même obsolétement striées, avec leurs intervalles légèrement convexes, seule- ment tout à fait à la base; marquées d’une ponctuation fine et nullement rugueuse. Dessous du corps d'un ferrugineux orangé plus clair que le dessus, à ponctuation fine et serrée, un peu plus marquée sur le proster- num, Sillon marginal nullement élargi en arrière. Saillie prosternale légère- ment déprimée dans son milieu, assez brusquement rétrécie tout à fait en arrière, bien moins acuminée à l'extrémité. Épipleures et hanches comme chez le précédent. Dernier segment abdominal nullement échan- cré en demi-cercle, tronqué droit à l'extrémité. Palles d’un ferrugineux clair, Ongles épaissis à la base. Cette espèce est extrêmement voisine de la précédente par sa forme et sa couleur, mais s’en distingue cependant par son épistome un peu plus rétréci à la base et légèrement caréné dans son milieu en avant, par son pronotum à angles postérieurs oblus, sa saillie prosternale un peu dépri- née et rétrécie seulement lout à fait au bout et moins acuminée, par ses élylres bien moins épineuses à l'extrémité, moins déhiscentes et ne dépas- sant pas le dernier segment abdominal, enfin par ce dernier segment tronqué droit à extrémité. M. Wallace a rapporté cet insecte de Sarawak, Eucnémides, Fornax. 907 39. EF, ARROGANS. (PI. 46, fig. 9.) Præcedenti statura et colore sümilis ; capite sat subtiliter dense punc- lato; fronte cum carina interoculari integra, longiludinaliler leviter carinata; clypeo basi fortius coarctato ; antennts totis ferrugineis ; pronoto longitudinis fere latiludine, antice subsensim leviter altenuato, lateribus reclo, angulis posticis acuminatis, basi media longitudinaliter mpresso, sat leviler dense punctato ; elytris postice sat altenuatis, leviter distincte striatis, postice non spinosis, interstitiis sal leviter dense punctatis. Sub- tus ut in præcedente ; lobo prosternali non depresso, ad apicem sensim attenuato ; abdominis segmento ullimo apice rotundato ; pedibus dilute ferrugineis. Long. 43 mill Forme,- couleur et pubescence du précédent, mais avec les antennes entièrement ferrugineuses. Tête à ponctuation assez fine et serrée, nulle- ment rugueuse. Front très-légèrement déprimé au milieu en avant, avec sa carène interoculaire bien distincte et entière, offrant de plus une petite carène longitudinale médiane très-légère, prolongée en arrière sur le vertex. Épistome notablement rétréci à la base, environ quatre fois plus étroit que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes à troisième article sensible- ment plus long que le quatrième. Pronotum à peu près aussi long que large, légèrement mais un peu graduellement rétréci en avant, droit sur les côlés en arrière, avec ses angles postérieurs fortement acuminés: marqué au milieu de sa base d’une ligne longitudinale enfoncée qui atteint le milieu environ; couvert d’une ponctuation un peu moins fine, mais plus serrée que celle du précédent, non rugueuse. Élytres nullement déhiscentes à l'extrémité, avec leur angle apical interne seulement très- légèrement denté; ne couvrant pas entièrement l’extrémité de l’abdomen: finement mais distinctement striées; leurs intervalles non convexes, même à la base; finement et densément ponctués, nullement rugueux. Couleur et ponctuation du dessous du corps comme chez le précédent. Sillon mar- ginal du propectus de même, Saillie prosternale non déprimée dans son milieu, fortement el graduellement atténuée en arrière, acuminée au 958 HENRY DE PBONVOULOIR. : bout, Hanches comme ehez le précédent. Dernier segment abdominal nul- lement ironqué en arrière, mais graduellement alténué et arrondi au bout. Patles comme chez le précédent. Ongles des tarses nullement épaissis à la base. L’arrogans peut paraître, au premier abord, assez voisin de l’espèce précédente; mais son épistome fortement rétréci à la hase, sa carène “interoculaire entière, ses antennes complélement ferrugineuses et son abdomen arrondi au bout rendent impossible toute confusion. Cette espèce vient d’Amboine, où elle a été prise par M. Wallace. 36. F. INCISUS. (PI. 47, fig. 1.) Supra nigro vel rufo-brunneus, pube subtili grisea parum flavescente vestèlus ; capile mediocriter sat dense punctato ; fronte carina interoculari integra, longitudinaliter distincte, vel plus minusve obsolete carinata ; clypeo basi parum coarctato; pronoto latitudinis fere longitudine, lateribus poslice reclo, antice levier atlenuato, angulis poslicis subobtusis, basi linea longitudinal media plus minusve distincta notato, leviter sat dense punclato ; elytris basi ad apicem sat attenuatis, distincle strialis, ènter- stitiis leviter denseque punclatis, basi vix rugulosis; sublus nigro vel rufo-br'unneus; sulco marginali postice ampliato ; propleurarum triangulo cum linea extlerna basali duplo inajore ; lobo prosterrali basi subimpresso, postice sensim atlenualo ; abdominis segmento ullimo apice fortiter inciso; pedibus ferruginets. Long. 7 1/2 à 12 mill. Corps oblong allongé, assez légèrement et plus ou moins subgraduelle- ment atténué en arrière, assez convexe supérieurement, d'un brun noi- râlre devenant quelquefois un peu rougeâtre ; couvert d’une fine pubescence grise un peu jaunàtre. assez dense. Tête à ponctuation médiocre el assez serrée, rugueuse sur l’épistome seulement. Front avec sa Carène inter- oculaire très-saillante et entière ; marqué en outre, dans son milieu, d’une trace de carène longitudinale plus ou moins distincte, quelquefois même tout à fait obsolète. Épistome peu rélréci à la base, un peu moins large Eucnémides. Fornax. s 89 seulement que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, filiformes. Pronotum presque aussi long que large, droit sur les côtés en arrière, assez légèrement rétréci en avant à partir du milieu; avec ses angles postérieurs le plus souvent un peu mousses à extrémité; offrant au milieu de la base un petit sillon longitudinal dépassant le milieu, bien marqué chez les uns, mais moins distinct et quelquefois même nul chez les autres; offrant en outre de chaque côté de la base une pelile impres- sion plus ou moins obsolèle; couvert d’une ponctuation assez légère, assez peu serrée et nullement rugueuse. Élytres assez notablement atténuées de la base au sommet, avec leur angle apical interne plutôt mousse et nullement déhiscent; assez notablement striées; leurs intervalles légère- ment convexes, finement et assez peu densément ponclués, non ou lrès- légèrement ruguleux, surtout à la base. Dessous du corps d’un noir de poix ou d’un brun rougeâtre, à ponctualion assez fine et assez serrée, plus marquée sur le propectus. Sillon marginal du propectus peu profond, distinctement élargi en arrière. Bord extrême du triangle des propleures deux fois environ aussi long que le bord postérieur. Saillie prosternale très-légèrement im, ressionnée à la base, graduellement rétrécie jusqu’à l'extrémité, où elle est subacuminée. Épipleures des élytres subgraduelle- ment et légèrement retrécies en arrière, sensiblement plus larges que les épisternums métathoraciques, vers le milieu de leur longueur; limitées en dehors par une petite ligne élevée distincte: non sillonnées. Lames des hanches postérieures assez fortement angulées en arrière, leur angle assez aigu, mais non prolongé en longue pointe. Dernier segment abdo- minal fortement échancré en demi-cercle lout à fait à l’extrémilé. Pattes ferrugineuses. Ongles distinclement épaissis à la base. Cette espèce m’a été communiquée par M. le comte de Castelnau, Elle vient de Singapour et de la presqu'île des Malais. 87, F. ADNÉXUS. (PI. 17, fig. 2.) Supra nigro vel rufo-brunneus, pube subtili flavescente grisca vestilus ; capile mediocriter, dense punctalo ; fronte cum carïina interocular? tnte- gra medio perquam obsolete longitudinaliter carinala : clypeo basi paruin 960 HENRY DE BONVOULOIR. coarctalo ; pronoto lalitudinis fere longitudine, a basi ad apicem leviter subsensim atltenuato, angulis poslicis subacuminatis, lateribus postice recto, basi media cum linea longitudinali brevi, obsoleta vel nulla, leviter dense punctalo; elytris basi ad apicem sensim sat attenuatis, distincte strialis, interstitiis leviter dense punctatis, non rugosis ; sublus nigro vel rufo-brunneus ; abdominis segmento ultimo apice fortiter inciso ; pedi- bus ferrugineis. Long. 9 à 44 mill. Corps oblong allongé, notablement et graduellement atténué en arrière, peu convexe, d’un brun rougeàlre plus ou moins obscur ou seulement rougetre; couvert d’une fine pubescence d’un gris un peu jaunâtre, assez dense. Tête à ponctuation médiocre, serrée, non rugueuse. Front avec sa carène interoculaire assez saillante, entière, offrant vers le milieu un ves- tige plus ou moins distinct de carène longitudinale. Épistome légèrement rétréci à la base, aussi large que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, filiformes. Pronolum à peu près aussi long que large, légèrement et presque subgraduellement atténué de la base au som- met, droit sur les côtés en arrière, avec ses angles postérieurs subacu- minés à l'extrémité; offrant quelquefois au milieu de sa base un petit commencement de ligne longitudinale plus ou moins obsolète; couvert d’une ponctuation assez fine, assez serrée, nullement rugueuse. Élytres notablement et graduellement atténuées de la base au sommet, légère- ment acuminées chacune à l'extrémité, mais à peine déhiscentes tout à fait au bout, peu convexes, distinctement striées ; leurs intervalles légère- ment convexes, finement et assez densément ponctués non rugueux. Des- sous du corps d’un brun rougeàtre foncé ou même presque rougeätre, à ponctuation fine et serrée, plus forte et plus écartée sur le prosternum. Sillon marginal du propectus assez profond, non ou à peine visiblement élargi en arrière. Bord externe du triangle des propleures n'étant pas deux fois plus long que le postérieur, Saillie prosternale assez notable- ment et graduellement atténuée en arrière, acuminée à l'extrémité. Épi- pleures comme chez l’éncisus. Lames des hanches postérieures assez for- tement angulées en arrière, mais avec leur angle mousse ou même presque arrondi. Dernier segment abdominal fortement échancré en demi-cercle, tout à fail à l'extrémité. Pattes ferrugineuses. Ongles des tarses épaissis à la base. Cette espèce, très-voisine de la précédente, s’en distingue néanmoins Eucnémides. Fornate 361 par son pronotum plus notablement et plus graduellement atténué en avant, par ses élytres plus graduellement atténuées en arrière, par son sillon marginal bien plus profond et à peine visiblement plus large en arrière, par le bord postérieur du triangle des propleures plus long que chez le précédent, et enfin par l'angle postérieur des lames des hanches postérieures bien moins saillant. | Son habitat paraît assez étendu, car elle a été prise, par M. Wallace, à Sarawak, Tondey, Waïgiou et dans la Nouvelle-Guinée. J'ai sous les yeux un exemplaire unique venant de Céram, en tout par- faitement semblable à l’insecte que je viens de décrire, si ce n’est qu’il a le troisième arlicle de l’anlenne à peine plus long que le quatrième. N'ayant pu trouver d’autres différences, après un examen minutieux, j'ai pensé que ce caractère était plutôt sexuel que spécifique. 38. F, uMBRINUS Motschulsky. (PI. 17, fig. 4.) Præcedenti valde affinis, sed pube in capite, pronoto elytrisque concolore, pronoto a parte basali quarta tantum antice attenuato, postice minus de- presso lineaque longitudinali impressa longiore, elytris in parte tertia postica tantum leviter attenualis, pone humeros distincte compressis facile dignoscendus. Long. 6 mill. Fornax umbrinus de Motsch., Extrait d’un Catal. des Ins. de l'île de Ceylan, 22 (Extrait du Bull. de Moscou, 1861). Gelte espèce est extrêmement voisine de certaines variétés de la précé- dente, mais je l’en crois néanmoins bien distincte par les caractères sui- vanis : Taille un peu plus petite; forme bien moins atténuée en arrière, ne se rélrécissant qu’à partir du tiers postérieur des élytres ; couleur d’un brun noir, avec le bord antérieur et les angles postérieurs du pronotum, ainsi 362 HENRY DE BONVOULOIR. que la base des élytres d’un brun rouge; pubescence d’un gris un peu jaunâtre, de même couleur sur la tête, le pronotum et les élytres; troi- sième article des antennes subégal au quatrième; pronotum non graduel- lement rétréci de la base au sommet, mais ne s’allénuant qu'à partir de son quart basilaire, moins déprimé en arrière, offrant un sillon médian plus marqué et qui s'étend jusqu’au bord antérieur; élytres non ou à peine atténuées en arrière dans leurs deux tiers postérieurs, distinctement comprimées de chaque côté au-dessous des épaules; saillie prosternale distinctement relevée à la base des hanches, puis ensuite distinctement déprimée dans son milieu entre celles-ci, et très-légèrement relevée vers l'extrémité; mésopleures marqués de points très-fins et très-écarlés sur toule leur étendue; dernier segment abdominal tronqué. J'ai fail cette description sur le type même qui m'a été obligeamment communiqué par M. de Motschulsky. Get insecte a élé pris à Ceylan, dans ies montagnes de Numa-Ellia. 39. F. NIETNERI Redtenbacher. (PI, 17, fig. à.) Supra nigro-piceus, vel rarius obscure brunneus, pube subtil grisea paulo flavescente, in capite, pronoto elylrorumque basi densa, obscuriore et minus densa in elytrorum disco, vestilus ; capite sat fortiter, dense rugoseque punctato ; fronte cum carina interoculari in clypei busé nulla ; clypeo basi lalo; antennis ferrugincis, filiformibus, articulo tertio quarto mullo minore.; pronolo latiludinis fere longiludine, a basi ad apicem sensim, sat fortiter attenuato ; angulis posticis acuminatis ; basi media sulco plus minusve obsoleto notato, sat fortiter, dense ruguloseque punc- tato ; elytris postice sensim fortiter attenualis, distincte striatis ; inler- stitiis subtiliter, parum dense punctulalis ; sublus nigro vel rufo-brunneus ; abdominis segmento ultimo poslice truncato (@) vel rotundato (d) ; pedi- bus r'ufo-ferrugineis ; larsis ferrugineis. Long. 9 à 143 mill. Fornax Nietneri Redtenbacher, Reise Novar., IT, 94, Corps oblong allongé, fortement et graduellement atténué en arrière, Eucnémides, Fornax. 863 subdéprimé supérieurement, d’un noir de poix assez luisant ou quelque- fois d’un brun obscur, souvent avec le bord antérieur du pronotum et la base des élytres d’un brun rouge; couvert sur la tête, le pronotum et la base des élytres d’une fine pubescence très-serrée, d’un gris plus ou moins jaunâtre, bien moins serrée et devenant souvent d’un roux foncé sur le resle des élytres. Tête à ponciualion assez forte, très-serrée el rugueuse. Front à carène interoculaire nulle sur la base de l’épistome, sans carène longitudinale. Épistome Lrès-peu rétréci à la base, notablement plus large que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, filiformes, à troisième article sensiblement plus court que le quatrième ou rarement subégal, les suivants augmentant graduellement de longueur vers le som- mel, dépassant un peu les angles postérieurs du pronotum. Ce dernier aussi long que large, subgraluellement et assez notablement rétréci de la base au sommet, avec ses angles postérieurs acuminés à l’extrémilé, droit sur les côlés en arrière; marqué au milieu de la base d'un petil sillon longitudinal plus ou moins distinct, qui atteint à peu près le milieu, et de chaque côlé de ce dernier d’une pelite impression assez marquée; cou- vert d’une ponetuation assez forte, très-serrée et rugueuse. Élyires forte- ment et graduellement rétrécies de la base au sommet, prolongées en pointe à l’extrémi é, où elles’ sont très-peu déhiscentes; dislinctement striées; leurs intervalles légèrement convexes, surtout à la base el près de la suture ; marquées d’une pouctualion lrès-fine, peu serrée et nulle- ment rugueuse, Dessous du corps d’un brun noiràlre, devenant quelque- fois un peu rougeâtre; marqué d’une poncluation très-fine, serree et non rugueuse, un peu plus notable el plus ou moins serrée sur le propectus. Sillon marginal du propectus profond, nullement élargi en arrière ; bord externe du triangle des propleures un peu plus long seulement que le postérieur. Saillie prosternale nullement impressionnée à la base, nolable- ment rétrécie en arrière des hanches et terminée en pointe à l’extrémité. Épipleures des élytres assez larges à la base, notablement et graduelle- ment rélrécies en arrière, un peu plus larges vers leur milieu que les épisternums métathoraciques, limilées en dehors par une petite ligne élevée très-fine, non sillonnées. Mésopleures plus ou moins finement ponc- tuées. Lames des hanches postérieures assez notablement angulées en arrière, avec leur angle mousse et plus ou moins arrondi. Dernier segment abdominal arrondi au bout (4) ou tronqué (@). Paites d’un ferrugineux rougeàtre; tarses ferrugineux. Var. Antennes à troisième article subégal au suivant; méscpleures finement poncluées. Li] 96/1 HENRY DE BONVOULOIR. Chez le plus grand nombre, l'abdomen est brusquement arrondi au “bout et rarement un peu en pointe au milieu en arrière; chez d’autres le dernier segment abdominal est tronqué au bout. J'ai considéré ce carac- tère comme sexuel. | Le Nietneri est facile à distinguer du précédent par sa couleur noire, avec la tête, le pronotum et la base des élytres couverts d’une pubescence grise, tranchant avec celle des élytres ; par sa carène interoculaire nulle sur la base de l’épistome, par ses élytres déhiscentes tout à fait au bout, etc. Cette espèce provient de Ceylan. Elle m’a été communiquée par MM. Dorhn et Sallé, et M. le comte Ferrari m’a envoyé le type de Redtenbacher. 0. F, MYSOLENSIS. (PI. 47, fig. 5.) Elongatus, supra nigro-piceus, pube subtili griseo-flavescente vestitus ; capite leviter sat dense punñctato ; fronte cum carina interoculari, medio, in clypei basi distincte discisa, non longitudinaliler carinata ; clypeo basi sat lato ; antennis ferrugineis filiformibus, articulo tertio quarto breviore; pronoto latitudinis longitudine, a basi ad apicem sensim forliler atlenuato, angulis posticis acuminatis, in basi media sulco nullo notato, leviter pa- rum dense punctato ; elytris a basi ad apèicem sensim fortius attenuatis, apice obtusis, non dehiscentibus, obsolete striatis, interstitiis leviter parum dense punctatis; sublus nigro-piceus, postice obscure rufo-brunneus ; abdominis Segmento ultimo apice truncato, cum angulis posticis dentatis ; pedibus ferrugineis. Long. 4 1/2 mill. Corps étroit, allongé, fortement et graduellement atténué en arrière, peu convexe supérieurement, d’un noir de poix, avec le bord antérieur et les côtés du pronotum très-étroitement rougeâtres ; couvert d’une pubes- cence peu serrée, uniforme, d’un gris jaunâtre. Tête à ponctuation fine, médiocrement serrée, non rugueuse. Front avec sa carène interoculaire passant distinctement de chaque côté sur la base de l’épistome, mais bien distinctement interrompue au milieu, sans carène longitudinale distincte. Eucnémides. Fornax. 365 Épistome peu rétréci à la base, aussi large que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses en entier, filiformes, assez longues, à troisième article sensiblement plus court que le suivant, les articles aug- mentant graduellement de longueur vers l'extrémité. Pronotum au moins aussi long que large, subgraduellement et assez notablement rélréci de la base au sommet, à peu près droit sur les côtés en arrière, avec ses angles postérieurs très-aigus à l'extrémité ; marqué au milieu de la base de deux petites impressions très-légères, sans trace de ligne enfoncée médiane ; couvert d’une ponctuation légère, assez fine et peu serrée, non rugueuse. Élytres très-fortement et graduellement rétrécies de la base au sommet, subarrondies chacune à l'extrémité et nullement déhiscentes; très-légère- ment striées, les stries externes obsolètes; leurs intervalles à peine con- vexes tout à fait à la base, assez finement et peu densément ponciués, à peine ruguleux transversalement à la base. Dessous du corps d’un noir de poix, devenant un peu rougetre sur l’abdomen; à ponctuation assez fine, à peine plus marquée sur le propectus. Sillon marginal du propectus profond, non élargi en arrière. Bord externe du triangle des propleures à peine plus long que le postérieur. Saillie prosternale non relevée à la base des hanches, très-légèrement déprimée dans son milieu entre celles-ci et ensuite assez notablement rétrécie et acuminée au bout. Épipleures des élytres larges et peu atténuées en arrière, au moins deux fois aussi larges dans leur milieu que les épisternums métathoraciques; limitées en dehors par une ligne élevée très-marquée, nullement sillonnées. Lames des hanches poslérieures assez notablement angulées en arrière, leur angle distincte- ment arrondi au bout. Dernier segment abdominal fortement tronqué en arrière, avec ses angles postérieurs prolongés en une pelite pointe. Pattes ferrugineuses. Se distingue du précédent par sa taille plus petite, sa forme bien plus étroite et surtout bien plus rétrécie en arrière, le troisième article de ses antennes sensiblement plus court que le suivant, ses élytres nullement déhiscentes tout à fait au bout, etc. L’exemplaire que je possède a été pris à Myzol par M. Wallace. LA. F. NOVATOR. Oblongus, supra nigro-piceus, pube subtili flavescente vestilus ; capite mediocriter sat dense punctato ; fronte cum carina interoculari, medio in 366 HENRY DE BONVOULOIR. clypei basi anguste sejuncta, non longitudinaliter carinata ; clypeo bas, fortiler courctalo ; antennis ferrugineis filiformibus, articulo tertio quarto multum longiore ; pronoto latitudine vix breviore, in parte media tantum leviter altenualo ; basi media linca impressa subobsoletu notato ; elytris postice sat fortiter sensim altenuatis, apice obtusis, non dehiscentibus, leviler striatis ; interstitiis mediocriter sat dense punctatis ; subtus nigro- piceus, in abdomine obscure rufo-brunneus ; lobo proslernali apice sub- rotundato, abdominis segmento ullimo apice truncato; pedibus rufo- ferrugineis. Long. 6 mill. Corps oblong, assez notablement et un peu graduellement atténué en arrière, d’un noir de poix assez brillant, avec le bord antérieur de la tête et le bord antérieur du pronotum couvert d’une pubescence jaunâtre, médiocrement serrée. Têle à ponclualion de grosseur médiocre et assez serrée, à peine rugueuse tout à fait en avant. Front avec sa carène inter- oculaire passant distinctement sur la base de l’épistome et assez étroite- ment interrompue au milieu, sans carène longitudinale distincte. Épistome assez notablement rétréci à la base, au moins deux fois plus étroit que l’espace compris entre lui et l’œil. Antennes ferrugineuses, à troisième article notablement plus grand que le quatrième. Pronotum à peine moins long que large, très-légèrement atténué en avant, dans sa mottié anté- rieure seulement, droit sur les côtés en arrière, avec ses angles posté- rieurs acuminés; marqué, au milieu de la base, de deux petiles impres- sions légères et, entre celles-ci, d’une pelite ligne longitudinale enfoncée très-légère, atteignant à peine le milieu en avant; couvert d’une ponctua- lion de grosseur médiocre, assez serrée, non rugueuse. Élytres assez notablement et graduellement rétrécies en arrière, subarrondies chacure à l'extrémité, non déhiscentes, très-légèrement striées, les stries externes obsolètes: leurs intervalles non convexes, assez finement et assez densé- ment ponctués, non rugueux. Dessous du corps d’un noir de poix, deve- nant un peu rougeàtre sur l'abdomen; à ponctuation assez serrée, de erosseur médiocre, un peu plus notable sur le propectus. Sillon marginal du propectus profond, non élargi en arrière. Bord externe du triangle des propleures sensiblement plus long que le postérieur. Saillie prosternale peu fortement, mais graduellement atténuée en arrière, subarrondie à l'extrémité, légèrement déprimée longitudinalement dans son milieu. Épipleures des élytres comme chez le précédent, Mésopleures couvertes de Eucnémides. Fornax. 367 points assez notables, mais peu serrés. Lames des hanches postérieures assez notablement angulées en arrière, avec leur angle postérieur subacu- miné, Dernier segment abdominal tronqué à l'extrémité, avec ses angles postérieurs nullement prolongés en pointe. Pattes d’un ferrugineux rou- geatre. Distioct du mysolensis par son épistome bien plus rétréci à la base, par le troisième article de l’antenne notablement plus long que le quatrième, par son pronotum bien moins atténué en avant, elc. Cet insecte a élé rapporté de Malacca par M. Wallace. 2. F. COLLEGA. (PL. 47, fig. 6.) Praæcedenti affinis, sed carina interoculari in clypei basi minus prolon- gata medioque latius sejuncta, clypeo basi minus courctato, coxarum pos- ticarum larninis cum angulis posticis obtusis, subrotundalis, facile dignoscendus. Long, 8 mill. Corps oblong, assez atténué en arrière, peu convexe supérieurement, d’un noir de poix, avec la tête d’un brun rougeâtre, couvert d’une pubes- cence d’un gris un peu jaunâtre sur la têle, le pronotum et la base des élytres, plus obscure et moins serrée sur le reste des élytres. Têle à ponc- tuation de grosseur médiocre, assez serrée et à peine rugueuse. Front avec sa carène interoculaire passant un peu sur la base de l’épistome, mais assez largement interronipue au milieu. Épistome assez rétréci à la base, un peu plus étroit que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes filiformes, ferrugineuses en entier ; troisième arlicle sensiblement plus long que le quatrième, les suivants augmentant graduellement de lon- gueur vers le sommet. Pronolum à peine moins long que large, légère- ment rétréci en avant dans son tiers antérieur, droit sur les côtés en arrière, avec ses angles postérieurs subacuminés à l’extrémilé ; marqué au milieu de sa base de deux petites impressions très-lésères et, entre celles-ci, d’un commencement de ligne longitudinale très-courte et obso- 968 HENRY DE BONVOULOIR lète; couvert d’une ponctuation de grosseur médiocre, assez serrée, non rugueuse. Élytres assez fortement et graduellement rétrécies en arrière dans leur moitié postérieure; subarrondies chacune au sommet et nulle- ment déhiscentes à l'extrémité ; très-finement striées, les stries obsolètes en dehors, leurs intervalles assez finement et assez densément ponclués, non rugueux. Dessous du corps d’un noir de poix, à ponctuation assez fine et assez serrée, un peu plus notable sur le propectus. Sillon marginal du propectus, triangle des propleures, saillie prosternale, épipleures des élytres, mésopleures et abdomen comme chez le précédent, mais avec les lames des hanches postérieures à angle postérieur mousse, subarrondi. Pattes d’un ferrugineux rougeûtre. Facile à distinguer du précédent par sa carène interoculaire avançant bien moins sur l’épistome, et par conséquent beaucoup plus largement interrompue au milieu; par l’épistome bien moins rétréci à la base, etc. M. Wallace a trouvé cet insecle à Sumatra. 3. F, STERNALIS. (PI. 17, fig. 7.) À præcedenti, clypeo basi latiore, antennis longioribus cum articulo lertio quarto subæquali, lobo prosternali postice non attenuato sed paral- lelo, apice truncato, in dente brevi et oblusa terminata, coxarum postica- rum laminis postice intus magis obluse angulatis, sublus colore rufo- brunnea facile dignoscendus. Long. 9 mill. Même forme que le précédent. Dessus du corps d’un noir de poix, deve- nant un peu rougeâtre sur les élytres; couvert d’une pubescence d’ur gris un peu jaunâtre uniforme. Tête à ponctuation assez fine, assez serrée et non rugueuse. Front avec sa carène interoculaire ne passant pas sur la base de l’épistome, très-largement interrompue au milieu; sans carène longitudinale bien distincte. Épistome moins rétréci à la base, au moins aussi large que l’espace compris entre lui et l’œil. Antennes filiformes, notablement plus longues que chez le précédent, en entier d’un ferrugi Eucnémides. Fornax. 369 neux clair, à Lroisième article subégal au quatrième, les suivants augmen- tant graduellement de longueur vers l'extrémité. Pronotum de même forme que le précédent, seulement très-obsolétement sinué de chaque côté au-dessus des angles postérieurs ; mêmes impressions et même ponc- tuation. Élytres comme chez le collega. Dessous du corps d’un brun rou- geâtre, à ponctuation fine, un peu plus notable sur le propectus. Sillon marginal du propectus et triangle des propleures comme chez le précé- dent. Saillie prosternale non impressionnée, nullement rétrécie en arrière, parallèle, brusquement tronquée à l'extrémité, avec une large dent très- courte et obtuse au milieu de la troncature. Mésopleures et épipleures des élytres comme celles du précédent. Lames des hanches postérieures à angle postérieur interne plus largement arrondi. Dernier segment abdo- minal également tronqué à l’extrémité. Pattes ferrugineuses. Cette espèce est, sans contredit, assez voisine de la précédente, mais s’en distingue cependant bien facilement. Son épistome est sensiblement moins rétréci à la base, ses antennes sont notablement plus longues, avec leurs articles troisième et quatrième subégaux; la saillie prosternale est toute différente, les lames des hanches postérieures ont leurs angles pos- térieurs plus arrondis, et le dessous du corps est d’un brun rougeûtre. Je n’en possède qu’un exemplaire, rapporté de Batchian par M. Wallace. kh. FE. STUPEFACTUS. Oblongo-ovatus, rufo-brunneus, pube subtili flavescente, sat dense ves- bitus ; capile sat mediocriter, denseque punctato, punctisque subtilioribus nolato ; fronte æquali, clypeo basi lato; antennis ferrugineis, articulo tertio quarto distincle longiore ; pronoto latiludine breviore, leviter sen- sim, dein antice fortius allenuato, basi linea media obsoleta notato ; me- diocriler sat dense punctato punctisque subtilioribus notato ; non rugoso ; elytris pone medium distincte tnflatis, dein postice attenuatis ; leviter strialis, interstitiis subliliter sat dense punctatis; subtus obscure rufo- brunneus ; lobo prosternali a basi ad apicem sensim attenuato ; abdominis segmento ullimo apice truncato ; pedibus ferrugineis. Long. 16 mill. Corps ovale oblong, d’un brun rougeâtre assez foncé, mais un peu bril- L° Série, TOME X, partie supplémentaire. 2/ 870 HENRY DE BONVOULOR. lant, couvert d’une pubescence d’un gris jaunâtre, assez serrée. Tête mar- quée de points de grosseur médiocre, entremélés de points plus petits, assez serrés; non rugueuse. Front sans carène sur la base de l’épistome et dans sa longueur, assez déprimé en avant. Épistome large à la base, près de deux fois plus que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes de longueur médiocre, ferrugineuses, à premier article un peu rougeâtre, le troisième notablement plus long que le quatrième, les suivants deve- nant graduellement plus longs. Pronotum moins long que large, légère- ment et graduellement atténué en avant dans ses deux tiers basilaires, puis assez brusquement et bien plus notablement rétréci ensuite, à peine visiblement sinué sur les côtés, au-dessus des angles postérieurs; marqué de deux points enfoncés au milieu de la base et, entre ceux-ci, d’un com- mencement de petite ligne longitudinale très-courte; couvert de points serrés, de grosseur médiocre, el, entre ceux-ci, de points beaucoup plus fins et également serrés; nullement rugueux. Élytres légèrement renflées en arrière un peu au-dessous du milieu, et atténuées ensuite jusqu’au sommet; nullement terminées en pointe ni déhiscentes à l'extrémité, mais leur angle apical interne acuminé; peu notablement striées, avec leurs intervalles assez convexes à la base et en dedans, finement et assez den- sément ponctués, à peine rugueux transversalement, tout à fait à la base. Dessous du corps d’un brun rougeâtre, un peu plus foncé sur le métapectus, à ponctuation très-fine et très-serrée, plus serrée sur le propectus. Sillon marginal du propectus nullement élargi en arrière. Triangle des propleures à bord externe sensiblement plus long que le postérieur. Saillie prosternale nullement déprimée dans son milieu, mais graduellement atténuée en arrière, légèrement acuminée à l'extrémité. Mésopleures couvertes d’une ponctuation assez fine, mais assez serrée. Épipleures des élytres assez notablement et graduellement rétrécies en arrière, moins larges dans le milieu de leur longueur que les épisternums. Lames des hanches postérieures assez angulées en arrière, avec leur angle postérieur interne très-largement arrondi. Dernier segment addominal tronqué en arrière. Pattes ferrugineuses. A proprement parler, cet insecte ne ressemble beaucoup à aucun Fornax, mais celui dont il se rapproche le plus comme forme est encore le grandis. Ses caractères, également, paraissent l’éloigner des autres espèces. Ainsi, son abdomen est tronqué, comme cela a lieu chez les pré- cédents, mais sa forme est tout autre; sa carène interoculaire a disparu presque en entier et les lames de ses hanches postérieures sont plus arrondies en arrière. Eucnémides, Fornax. 371 Je l’ai placé à la fin des espèces à abdomen tronqué, pour faire le pas- sage aux suivantes, qu’il rappelle un peu par sa forme. Je n’ai vu qu'un exemplaire de cet insecte, dans la collection du Musée de Stockholm. Il provient de Java. 5. F. INFREQUENS. (PL. 18, fig. 1.) Oblongo-elongatus, nigro-brunneus, pube subtili flavescente sat dense vestitus ; capite forliter, dense, rugoseque punctato ; fronte æquali ; clypeo basi lato; antennis ferrugineis cum articulo primo nigro-brunneo, non dentatis ; pronoto latitudine inultum breviore, lateribus recto, antice levites altenuato, fortiter, dense rugoseque punctato ; elytris postice tantum leviter attenuatis, distincte striatis, interstitiis sat leviter transversim rugulosis ; subtus nigro-brunneus ; lobo prosternali subparalello apice rotundato ; pedibus ferrugineis. | Long. 18 mill, Corps oblong, légèrement allongé, peu atténué en arrière, légèrement convexe supérieurement, avec la tête et le pronotum d’ün brun noirâtre, devenant rougeâtré foncé sur les élytres; couvert d’une pubescence jau- nâtre assez serrée. Tête à ponctuation forte, serrée et rugueuse. Front nullement déprimé en avant, sans trace de carène longitudinale, Épistome très-large à la base, plus de deux fois plus large que l’espace compris entre lui et l’œil. Antennes ferrugineuses, à premier article d’un brun noirâlre ; subcylindriques, nullement dentées, dépassant un peu seulement les angles postérieurs du pronolum. Ge dernier notablement moins long que large, droit sur les côtés en arrière, légèrement atténué en avant dans sa moilié antérieure, avec ses angles postérieurs acuminés; marqué à la base d’une légère trace de sillon longitudinal ; couvert d’une ponctua- tion forte, très-serrée et transversalement rugueuse. Élytres assez légère- ment atténuées dans leur tiers postérieur seulement, bien distinctement striées, leurs intervalles assez densément ponciués et transversalement rugueux, Dessous du corps d’un brun noirâtre, à ponctuation très-fine et 372 HENRY DE BONVOULOIR. serrée, bien plus notable sur le prosternum. Sillon marginal du propectus très-profond, subparallèle, à peine visiblement élargi en arrière. Triangle des propleures à bord externe seulement un peu plus long que le posté- rieur. Saillie prosternale assez notablement et brusquement relevée à sa base, entre les hanches; subparallèle, à peine atténuée en arrière et arrondie au bout. Mésopleures distinctement et assez densément ponctuées à leur base et le long de leur bord externe. Épipleures des élytres gra- duellement rétrécies en arrière, moins larges au milieu de leur longueur que les épisternums, non sillonnées. Lames des hanches postérieures bien moins angulées en arrière, avec leur angle arrondi. Dernier segment abdominal terminé en pointe obtuse en arrière. Pattes ferrugineuses. Cet insecte diffère trop du précédent pour qu'il soit utile d'indiquer ses caractères distinctits. L’exemplaire que je possède vient du Mexique. M. le comte de Mniszech en possède aussi un du même pays. 6. F. GrANDIS de Castelnau. (PL. 18, fig. 2.) ’ Oblongus, supra nigro-brunneus, pube subtili flavescente sat dense ves- titus ; capite fortiter sat rugose punclato ; fronte æquali ; antennis ferru- gineis, articulo primo infuscato, non dentatis ; pronoto latitudine multum breviore, lateribus recto, angulis posticis extus paululum productis, antice tantum attenuato, in disco mediocriter sat dense non rugose, lateribus densius rugoseque punctato, in medio biimpresso ; elytris in dimidia parte postica sensim attenuatis, distincte striatis, interstitiis sat leviter, basi transversim rugulosis ; subtus nigro-brunneus ; lobo prosterxuli à basi ad apicem sensim allenuato ; pedibus ferruginers. Galba grandis de Cast., Hist. nat. Ins., I, 1840, 296. Fornax grandis Guérin-Mén., Ann. Soc. ent. Fr., 1843, 182. Long. 16 mill Corps oblong, légèrement atténué en arrière, légèrement convexe supé- ieurement, d’un brun noirâtre, couvert en dessus d'une fine pubescence Eucnémides, Fornax. 978 jaunâtre. Têle à ponctualion forte, serrée et rugueuse. Front nullement déprimé en avant, sans trace de carène longitudinale. Épistome comme chez le précédent. Antennes ferrugineuses, à premier article rembruni, nullement dentées, dépassant sensiblement les angles postérieurs du pro- notum; ce dernier notablement moins long que large, atténué en avant dans son tiers antérieur seulement, droil sur les côtés en arrière, avec ses angles postérieurs un peu dirigés en dehors et acuminés; marqué au milieu de sa base d’une petite élévation longitudinale très-obsolète et offrant de chaque côté, en avant du milieu, une impression très-légère ; couvert d’une ponctuation de grosseur médiocre, assez serrée, mais non rugueuse sur son disque, plus notable et rugueuse sur les côtés. Élytres proportionnellement plus courtes que celles du précédent, assez légère- ment et subgraduellement atténuées dans leur moitié postérieure: distinc- tement striées ; leurs intervalles très-faiblement convexes , assez finement et Lransversalement ruguleux seulement à la base. Dessous du corps d’un brun noirâtre, à ponctuation très-fine, un peu plus marquée sur le pro- pectus. Sillon marginal du propectus très-profond, nullement élargi en arrière. Triangle des propleures à bord externe subégal au postérieur. Saillie prosternale non relevée à la base des hanches, lécèrement et gra- duellement rétrécie en arrière jusqu’à l'extrémité, qui est presque acu- minée. Mésopleures, épipleures des élytres, lames des hanches postérieures et abdomen comme chez le précédent. Pattes ferrugineuses. Le F. grandis se distingue facilement par son pronotum nullement rugueux sur le disque, à angles postérieurs très-légèrement dirigés en dehors, à ses deux impressions placées au-dessus du milieu, à ses élytres proportionnellement plus courtes, et à sa saillie prosternale graduellement atténuée en arrière. L’unique exemplaire que je possède a été trouvé au Brésil. TNA CONSENTANEUS. (PL 48, fig. 3.) Oblongo-clongatus ; supra nigro vel obscure rufo-brunneus, pube subtil flavescente sal dense vestitus ; capile fortiter, dense rugoseque punctato 37 HENRY DE BONVOULOIR. fronte æquali in medio subobselete depresso; antennis ferrugineis, filifor- mibus ; pronoto latitudine multum breviore, lateribus recto, apice tantum, vel in dimidia parte antica sat attenuato, angulis posticis, plus minusve, acuminatis, mediocriter dense, non rugose, lateribus densius ruguloseque, punclato ; elytris longioribus a basi ad apicem leviter subsensim attenua- dis, leviter striatis, interstitits paululum convexis, subtiliter punctatis, transversim, plus minusve, rugulosis ; subtus nigro vel rufo-brunneus ; lobo prosternali postice non sensim attenuato, sed apice subito acuminato ; mesopleuris punctis raris postice notatis ; pedibus ferrugineis, unguiculis valde dentatis. Long. 16 à 18 mill. Corps oblong allongé, assez atténué en arrière, légèrement convexe supérieurement, d’un brun noirâtre devenant quelquefois un peu rou- geâtre ; couvert en dessus d’une fine pubescence d’un gris jaunâtre. Tête à ponctuation forte, serrée et rugueuse. Front nullement déprimé en avant, sans trace de carène longitudinale, mais avec un vestige obsolète de dépression longitudinale disparaissant quelquefois. Épistome large à la base comme chez les précédents. Antennes ferrugineuses en entier ou avec leur premier article un peu plus foncé, filiformes, dépassant sensible- ment les angles postérieurs du pronotum. Ce dernier notablement moins long que large, droit sur les côtés en arrière, rétréci seulement tout à fait en avant ou à partir de sa moilié antérieure, avec ses angles postérieurs plus ou moins acuminés, sans fossette ni sillon à la base, mais offrant au contraire une petite élévation médiane très-obsolète, avec son bord latéral distinctement dédoublé en avant; couvert d’une ponctuation médiocre, assez serrée, un peu plus dense sur les côtés, où elle devient transversa- lement ruguleuse, n’offrant point de chaque côté en avant d’impression sensible, mais présentant quelquefois un petit espace lisse. Élytres assez légèrement et subgraduellement atténuées de la base au sommet, propor- tionnellement plus longues que chez le grandis, légèrement striées, leurs intervalles très-légèrement convexes, couverts d’une ponctuation fine, médiocrement serrée, nullement ou quelquefois assez légèrement rugu- leux. Dessous du corps d’un brun noirâtre plus ou moins rougeâtre, à ponctuation fine, assez serrée, plus notable sur le propectus. Saillie pro- sternale peu rétrécie en arrière, puis assez brusquement terminée un peu en fer de lance, nullement déprimée à la base ou assez légèrement. Mésopleures presque entièrement lisses, n’offrant que quelques points le Eucnémides. Fornax. 375 long du bord postérieur. Le reste comme chez le grandis. Pattes errugi- neuses ou un peu rembrunies. Ongles fortement dentés à la base. On peut aisément reconnaître cette espèce à sa forme plus allongée, à ses élytres proportionnellement plus longues que celles du F. grandis, à ses mésopleures presque lisses et à la forme différente de sa saillie pro- ” sternale. Elle se trouve en Golombie. 48. F. DISSIMILIS. Oblongus, postice leviter attenuatus, obscure rufo-brunneus, pube flaves- cente sat dense vestitus ; capite sat fortiter denseque punctato, non rugoso; fronte media antice carina longitudinali, in clypeum prolongata, notata clypeo basi minus lato ; antennis ferrugineis, filiformibus ; pronoto latitu- dine multo breviore, a basi ad apicem sat fortiter attenuato, sat dense punclato, non, vel lateribus tantum, rugoso ; elytris postice attenuatis, distincte striatis ; interstiliis vix convexis, subtilitèr punctatis, non rugo- sis ; subtus obscure rufo-brunneus ; lobo prosternali postice subrotundato, apice vix obtuse dentato ; mesopleuris postice sut dense punctatis ; pedibus ferrugineis ; unguiculis basi vix dentatis. Long. 17 mill. Corps oblong, peu atténué en arrière, légèrement convexe, d’un brun rougeâtre foncé, couvert d’une fine pubescence jaunâtre. Tête à ponctua- tion assez forte, serrée et non rugueuse. Front marqué dans son milieu en avant d’une carène longitudinale qui se prolonge jusqu’au bord anté- rieur de l’épistome. Ce dernier notablement moins large à la base que chez les espèces précédentes, seulement un peu plus large que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, à premier article rem- bruni; filiformes, dépassant les angles postérieurs du pronotum de ses trois derniers articles environ. Pronotum assez notablement moins long que large, droit sur les côtés en arrière, assez fortement et graduellement atténué de la base au sommet, déprimé simplement au milieu de sa base, sans impression ni ligne enfoncée ou élevée distincte, avec son bord latéral nullement dédoublé ; couvert d’une ponctuation assez notable, serrée et 376 HENRY DE BONVOULOIR. nullement rugueuse, sauf tout à fait sur les côlés. Élytres un peu moins atténuées en arrière que chez le consentaneus et moins graduellement ; distinciement striées, leurs intervalles très-faiblement convexes, très-fine- ment ponctués, non rugueux. Dessous du corps d’un brun rougeâtre. Saillie prosternale à peine déprimée à la base, à peine rétrécie en arrière et subarrondie au bout, mais terminée cependant en pointe obtuse. Méso- pleures distinctement ponctuées, lisses seulement tout à fait en arrière. Pattes ferrugineuses. Tarses à peine visiblement épaissis à la base. On ne peut confondre cette espèce avec aucune des précédentes, à cause de sa carène longitudinale sur l’épistome, de ce dernier plus rétréci à la base, et des angles des tarses à peine dentés à la base. L’unique exemplaire que je possède vient de la Nova-Friburgo. 9. F. MOLESTUS. (PL. 18, fig. 4.) Oblongus postice vix attenuatus, supra rufo-brunneus, pube sublili fla- vescente sat dense vestitus ; capite fortiter, dense, rugoseque punctato ; fronte æquali; anlennis ferrugineis ; articulis 8°-9° dentatis; pronoto latitudine breviore, utrinque, basi tantum, recto, dein usque ad apicem sensim fortiterque atlenualo, angulis posticis obtusis, supra basin depres- sione longitudinali media, ante medium evanescente, notato, distincte, dense ruguloseque punctato ; elytris post medium leviter ampliatis, dein postice attenuatis, sat fortiter striatis, interstitiis subconvexis, sat dense punctulatis, transversim leviter rugulosis ; subtus rufo-brunneus ; lobo prosternali postice sat fortiter deflexo, apice subrotundato ; mesopleuris parum dense subtiliter punctatis ; pedibus ferrugineis ; unguiculis distincte dentaris. Long. 13 mill. Corps oblong, assez allongé, à peine atténué en arrière, assez convexe supérieurement, d’un brun rougeâtre, couvert en dessus d’une fine pubes- cence jaunâtre. Tête à ponctuation forte, serrée et rugueuse. Front à peine déprimé au milieu en avant, sans trace de carène longitudinale. Épistome large à la base, près de deux fois autant que l’espace compris Eucnémides. Fornax. 377 entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses en entier, distinctement dentées à partir du troisième article, les neuvième et dixième un peu plus allon- gés que les précédents et à peine dentés; le dernier filiforme, plus allongé, ne dépassant les angles postérieurs du pronotum que des deux derniers articles environ. Pronotum assez notablement moins long que large, avec ses bords latéraux nullement atténués mais droits tout à fait à la base, puis assez brusquement, graduellement et fortement atténués en avant, avec ses angles postérieurs à peine dirigés un peu en dehors et mousses à leur extrémité; marqué au milieu de sa base d’un sillon longitudinal peu profond, terminé avant le milieu, et de plus, de chaque côté de celui-ci, d’un petit point enfoncé bien distinct ; couvert d’une ponctuation assez forte, très-serrée el rugueuse. Élytres très-légèrement renflées en arrière au-dessous du milieu et atténuées dans leur tiers postérieur ; assez profondément siriées, leurs intervalles convexes, couverts d’une ponclua- tion assez fine, mais assez serrée et distinctement ruguleuse. Dessous du corps d’un brun ferrugineux, avec sa saillie prosternale non impressionnée à la base, mais défléchie d’une manière notable en arrière des hanches et atténuée-arrondie à l'extrémité. Mésopleures assez finement et peu densé- ment, mais entièrement ponctuées. Lames des hanches postérieures avec leur bord interne plus fortement sinué à la base. Pattes ferrugineuses. Ongles fortement épaissis à la base. L'espèce que nous venons de décrire s'éloigne des précédentes par la forme de son pronotum beaucoup plus atténuée en avant, celle de ses élytres, bien moins atlénuée en arrière, par ses antennes à articles troi- sième à neuvième distinctement dentés, sa saillie prosternale fortement défléchie en arrière, ses mésopleures entièrement ponctuées, etc. L’exemplaire que je possède est indiqué de l’Amérique du Nord. 50. F, ORCHESIDES Newmann. (PI. 48, fig. 5.) Oblongus, postice leviler atlenuatus, supra nigro-brunneus, pube subtili griseo-flavescente vestilus; capile forliter, dense, non rugose punctato; fronte antice sat fortiler depressa ; antennis ferrugineis, basi infuscatis, arliculis 3°-9° distincle dentalis ; pronolo lalitudine breviore, utrinque 3178 HENRY DE BONYOULOIR. supra basin obsolete subcompresso, dein obsolete rotundato et antice sat attenuato, angulis posticis acuminatis, in basi media sulco longitudinali, post medium evanescente, notato ; sat fortiter et dense punctato, lateribus ruguloso; elytris postice leviter attenuatis, sat profunde striatis ; inter- stitiis convexis, sat dense punctatis, rugulosis; subius nigro-brunneus : lobo prosternali postice deflexo, apice obtuso; pedibus ferrugineis. Long. 44 mill. Onychodon orchesides Newm., The Ent. Mag., V, 584. Fornax orchesides Leconte, Revis. of the Elateridæ of the United States, 416 (Amer Philos. Transac., X). _ — Leconte List of the Coleopt. of North Amer., 44 (1866). Corps oblong, un peu allongé, légèrement alténué en arrière, légère- ment convexe supérieurement, d’un brun noirâtre, couvert en dessus d’une fine pubescence d’un gris jaunâtre. Tête à ponctuation assez forte, serrée et non rugueuse. Front notablement déprimé dans son milieu en avant, sans race de carène longitudinale. Épistome aussi large que chez le précédent. Antennes ferrugineuses, dépassant de deux articles environ les angles postérieurs du pronotum, à premier article d’un brun rou- geûtre, assez notablement dentées à partir du troisième article; les neu- vième et dixième un peu plus allongés que les précédents et à peine dentés, le dernier plus allongé. Pronotum sensiblement moins long que large, très-légèrement comprimé sur les côtés en arrière au-dessus des angles postérieurs, très-légèrement atténué, arrondi ensuite et notable- ment rétréci en avant dans son tiers antérieur, avec ses angles postérieurs acuminés ; marqué au milieu de sa base d’un sillon longitudinal bien dis- tinct, terminé un peu au-dessus du milieu, et, de plus, de chaque côlé de ce sillon, d’un petit point enfoncé bien distinct ; marqué, de plus, sur son disque, de chaque côté, un peu au-dessus du milieu, d’une impression transverse très-légère; couvert d’une ponctuation assez forte, serrée, rugueuse seulement sur les côtés. Élytres légèrement atténuées dans leur moitié postérieure, assez fortement striées; leurs intervalles convexes, couverts d’une ponctuation assez fine, serrée et légèrement rugueuse transversalement., Dessous du corps d’un brun noirâtre, à ponctuation assez fine et serrée, plus marquée sur le propectus, Saillie prosternale Eucnémides. Fornax. 979 très-légèrement impressionnée à la base, assez défléchie en arrière des hanches, atténuée et obtuse à l’extrémilé. Mésopleures et lames des hanches postérieures comme chez le précédent. Pailes ferrugineuses. Le F. orchesides se rapproche beaucoup du précédent. Il s’en distingue cependant par la ponctuation de la tête un peu plus forte et non rugueuse, son front bien plus déprimé dans son milieu en avant, par son pronotum bien moins fortement atténué en avant et pas du tout graduellement comme chez le molestus; par ses angles postérieurs très-acuminés; son sillon médian plus marqué et sa ponctuation bien moins rugueuse ; enfin par ses élytres non renflées vers le milieu et la couleur générale beau- coup plus foncée. Je dois à la générosité de M. Leconte un exemplaire de cette espèce, pris à Treuton-Falls (État de New-York). 51. F. SUBDENTATUS. (PI. 48, fig. 6.) Oblongo-elongatus, rufo-brunneus, pube subtili flavescente sat dense vestitus ; capite fortiter, dense rugoseque punctato ; fronte antice perquam obsolete impressa ; antennis ferrugineis, perquam leviler dentatis; pronoto latitudine distincte breviore, lateribus postice distincte sinuato, dein antice sat fortiter attenuato, angulis posticis exlus distincte productis, apice obtusis, basi media sulco longitudinali antice evanescente, dein in disco post medium depressionibus duabus parvulis subtransversis, notato, sat fortiter, dense ruguloseque punctato ; elytris in parte media postica leviter subsensim attenuatis ; distincte striatis, interstitits parum convexis, sal leviter, transversim rugulosis ; subtus rufo-ferrugineus ; lobo prosternali postice non deflexo ; mesopleuris extus sparsim posiiceque densius punc- tatis ; pedibus rufo-ferrugineis. Long. 16 mill. Corps oblong, assez allongé, atténué en arrière, légèrement convexe supérieurement, d’un brun rougeâtre, couvert en dessus d’une fine pubes- 980 ë HENRY DE BONVOULOIR. cence jaunatre. Tête à ponctuation forte, serrée, rugueuse. Front très- obsolétement déprimé au milieu en avant, sans trace de carène longilu- dinale. Épistome un peu plus large que celui de l’orchesides, près de deux fois aussi large que l’espace compris entre lui et l’œil. Antennes ferrugi- neuses en entier, à peine visiblement dentées, dépassant à peine les angles postérieurs du pronotum. Ce dernier, près d’un tiers moins long que large, paraissant assez notablement et presque subgraduellement atténué en avant. Lorsqu'on regarde l’insecte en dessus, il est subcom- primé de chaque côté dans sa partie supérieure, un peu au-dessus des angles postérieurs, ce qui le rend très-légèrement sinué; puis il est très- légèrement arrondi et alténué notablement en avant; si l’on examine son bord inférieur, on verra qu'il est bien distinctement sinué au-dessus de l'angle postérieur et subgraduellement rétréci en avant à partir de ce point; avec ses angles postérieurs notablement dirigés en dehors et mousses à l'extrémité. Il est marqué au milieu de sa base d’un sillon longitudinal distinct qui dépasse le milieu et devient un peu obsolète en avant, et de chaque côté de ce dernier d’un point enfoncé bien distinct; il offre en outre de chaque côté, au-dessus du milieu, une petite impres- sion un peu transverse, légère, mais distincte; enfin il est couvert d’une ponctuation assez forte, irès-serrée et rugueuse. Élytres à peine atlénuées dans leur moitié basilaire, plus notablement ensuile ; bien distinctement striées, leurs intervalles à peine convexes, couverts d’une ponctuation fine et assez serrée, légèrement rugueuse. Dessous du corps d’un ferrugineux rougeâtre, à ponctualion fine et serrée, un peu plus notable sur le pro- pectus. Saillie prosternale légèrement impressionnée au milieu de sa base, très-légèrement a!ténuée en arrière, puis subarrondie à l’extrémité. Méso- pleures très-légèrement et éparsement ponctuées, plus distinctement et plus densément le long de leurs bords postérieurs et externes seulemént. Pattes d’un ferrugineux rougeâtre. Bien facile à reconnaître du précédent à là forme plus atténuée en avant de son pronotum; aux angles postérieurs de ce dernier fortement diver- gents et mousses à l'extrémité; à sa ponctuation plus rugueuse; enfin à ses mésopleures ponctuées en arrière et en dehors seulement, et à ses antennes bien moins dentées. Le seul exemplaire que je possède faisait partie de la collection du doc- teur Schaum et provient de Colombie. Eucnémides. Fornax. 981 52. F. MADAGASCARIENSIS de Castelnau. (PI. 18, fig. 7.) Oblongo-elongalus, nigro-brunneus, pube sublili griseo-flavescente, dense vestilus; capile fortiler, dense rugoseque punctato ; fronte æquali ; an- tennis ferrugineis, filiformibus, non dentatis; pronoto latitudine breviore, lateribus recto, antice tantum leviter atlenuato, angulis posticis rectis, acuminatis ; basi media, carina brevi præsculellari, sulco longitudinali ante medium evanescente, punctis duobus, et in disco, ante medium, foveo- lis duubus, notalo, sat fortiter, dense rugoseque punctato ; elytris basi ad apicem subsensim, leviter attenuatis, profunde striatis, interstitiis con- vexis, sat leviter, transversim rugulosis ; subius nigro-brunneus ; lobo prosternali basi impresso, postlice non deflexo ; mesopleuris rarius vel sat dense punctatis ; pedibus plus minusve rufo-ferrugineis. Long. 16 mill, Fornaxz madagascariensis de Cast., Silb. Rev. ent., IIT, 473. — — Guérin-Mén., Ann. Soc. ent. Fr., 1843, 189. = — Coquerel, Ann. Soc. ent. Fr., 1856, 511 ; 1858, Bull., czx1r. Corps oblong, aliongé, atténué en arrière, légèrement convexe supé- rieurement, d’un brun noirâtre devenant quelquefois un peu rougeâtre, couvert en dessus d’une fine pubescence d’un gris jaunâtre. Tête à ponc- tuation forte, serrée et rugueuse. Front nullement déprimé en avant, sans trace de carène longitudinale. Épistome aussi large à la base que celui du subdentutus. Antennes ferrugineuses, à premier arlicle plus foncé ; nulle- ment dentées, dépassant un peu les angles postérieurs du pronotum. Ge dernier sensiblement moins long que large, droit sur les côtés en arrière, distinctement, mais peu rétréci dans son tiers antérieur, avec ses angles postérieurs acuminés à leur extrémité, nullement prolongés en dehors : marqué au milieu de sa base d’une petite carène préscutellaire très-légère et très-courte, puis d’un sillon longitudinal assez léger lui faisant suite et effacé avant le milieu; de plus, de chaque côté de la carène, avec un petit 382 HENRY DE BONVOULOIR. point enfoncé, bien marqué ; enfin offrant de chaque côté sur son disque, un peu en avent du milieu, une petite dépression plus ou moins légère, mais distincte; couvert d’une ponctualion assez forte, dense et rugueuse. Élytres graduellement et assez légèrement alténuées de la base au som- met, assez fortement striées, leurs intervalles très-convexes, couverts d’une ponctuation fine, assez serrée et légèrement rugueuse. Dessous du corps d’un brun noirâtre, à ponctuation fine, plus notable et plus serrée sur le prosternum. Saillie prosternale plus ou moins notablement impres- sionnée à la base, peu rétrécie en arrière dans sa moitié basilaire, plus notablement ensuite et acuminée à l'extrémité. Mésopleures n’offrant que quelques points épars, ou assez densément ponctuées dans toute leur étendue. Pattes d’un ferrugineux rougeâtre obscur. On ne peut confondre cette espèce avec la précédente, à cause de son pronotum bien moins atténué en avant, les angles postérieurs de ce der- nier non divergents et acuminés, les intervalles des siries des élytres beaucoup plus convexes, etc. On trouve cette espèce à Madagascar. J'en possède deux exemplaires rapportés de ce pays par M. Goudot, et j'en ai vu un autre dans la collection de M. le comte de Mniszech. 58. F. PETiITIt Guérin-Méneville. Sat elongatus, rufo-brunneus, pube sublili griseo-flavescente sat dense vestitus ; capile fortiler, dense, rugoseque punctato; fronte æquali ; an- tennis ferrugineis, filiformibus; pronoto latitudine breviore, lateribus recto, a basi ad apicem sat fortiter, subsensim attenuato, basi media punctis duobus tantum notato, mediocriler, sat dense, parum rugose (in medio præsertim), punctato; elytris a basi ad apicem sat fortiler sub- sensim attenuatis, distincte tantum striatis, interstitiis parum convexis, sat leviter rugulosis ; subtus obscure rufo-brunneus cum propectore dilu- Liore ; lobo prosternalt basi leviter impresso ; mesopleuris, postice tantum, punctatis ; pedibus ferrugineis. Long. 13 mill. Fornax Petitii Guérin-Mén., Ann. Soc. ent. Fr., 1843, 183. Corps assez allongé, assez notablement atténué en arrière, légèrement Eucnémides. Fornax, 383 convexe, d’un brun rougeâtre, couvert d'une fine pubescence d’un gris jaunâtre. Tête à ponctuation forte, serrée et assez rugueuse. Front à peine déprimé au milieu en avant, sans trace de carène longitudinale. Épistome assez large à la base, mais n’égalant pas deux fois la largeur de l’espace compris entre lui et l’œil. Antennes entièrement ferrugineuses, filiformes, dépassant un peu les angles postérieurs du pronotum. Ce dernier assez notablement moins long que large, presque subgraduellement et assez notablement rétréci de la base au sommet, droit sur les côtés en arrière, avec ses angles postérieurs acuminés; marqué au milieu de sa base de deux points enfoncés distincts; un peu convexe à la place de la carène préscutellaire, sans sillon longitudinal distinct ; couvert d’une ponctuation de grosseur médiocre, assez serrée et peu rugueuse, surtout sur le disque. Élytres notablement et graduellement atténuées en arrière, dis- tinctement striées, leurs intervalles très-légèrement convexes, assez fine- ment et assez densément ponctués, légèrement rugueux. Dessous du corps d’un brun rougeâtre foncé, plus clair sur le prosternum. Saillie prosternale à peine impressionnée au milieu de sa base, très-peu atténuée en arrière dans ses deux tiers basilaires, plus notablement ensuite et ter- minée en pointe mousse. Mésopleures ponctuées seulement le long de leur bord postérieur. Pattes ferrugineuses. Se distingue bien facilement du précédent par son pronotum bien plus rétréci en avant, ses élytres plus atténuées en arrière, avec leurs stries moins enfoncées et leurs intervalles moins convexes; l’absence de sillon longitudinal sur le pronotum, etc. Grâce à l’obligeance de M. Guérin, qui a bien voulu me communiquer cet insecte, j'ai pu faire cette description sur son lype même. Cet insecte habite le Mexique. 54. F. CONFUSUS. (PI. 18, fig. 8.) Supra nigro vel rufo-brunneus, pube subtili griseo-flavescente sat dense veslilus ; capite minus fortiter, sat dense, minus rugose, punctalo ; fronte ongitudinaliter leviter impressa ; antennis ferrugineis, filiformibus, non dentatis ; pronoto latitudine breviore, lateribus postice recto, vel leviter 38/4 HENRY DE BONVOULOIR. constricto, antice sat fortiter attenuato, angulis posticis acuminatis ; basi media sulco nullo notato, margine postica non elevata, leviter sat dense, medio minus dense, vix rugulose punctato ; elytris in dimidia parte pos- tica tantum attenuatis, parum profunde striatis, interstitiis subplanis, leviler, parum dense rugulosis ; sublus nigro-brunneus ; lobo prosternali basi impresso ; mesopleuris postice tantum leviter punctatis ; pedibus fer- rugineis, femoribus, plus minusve, infuscatis. Long. 43 à 15 miil. Corps oblong-allongé, peu atténué en arrière, légèrement convexe supé- rieurement, d’un brun noirâtre ou rougeàtre, couvert en dessus d’une fine pubescence d’un gris jaunâtre. Tête à ponctuation assez forte, médio- crement serrée et un peu rugueuse. Front visiblement déprimé en avant, sans trace de carène longitudinale, mais offrant au contraire une trace de sillon longitudinal. Épistome assez large à la base, mais n’égalant pas cependant deux fois la largeur de l’espace compris entre lui et l’œil. Antennes d’un ferrugineux clair, nullement dentées, dépassant peu les angles postérieurs du pronotum. Ce dernier d’un tiers moins long que large, droit sur les côlés en arrière ou légèrement comprimé de chaque côlé vers le milieu, ce qui le fail paraître un peu sinué, mais assez nota- blement rétréci en avant, avec ses angles postérieurs acuminés à l’extré- mité; n’offrant aucune trace de sillon longitudinal à sa base, ni d’im- pression un peu au-dessus du milieu, avec son bord postérieur non relevé en bourrelet ; couvert d’une ponctuation de grosseur médiocre, peu serrée et légèrement ruguleuse, plus dense et plus rugueuse sur les côtés. Élytres peu nolablement atténuées dans leur moilié postérieure, légère- ment, mais distinctement striées, leurs intervalles non convexes, couverts d’une ponctuation très-légère et peu serrée, indistinctement ruguleuse : transversalement, tout à fait à la base. Saillie prosternale assez notable- ment impressionnée à la base, rétrécie seulement à l'extrémité. Dessous du corps d’un brun noirâtre ou d’un brun rougeâtre foncé, à ponctualion fine et médiocrement serrée, un peu plus marquée et moins dense sur le prosternum. Saillie prosternale assez notablement impressionnée à la base, rétrécie seulement à l’extrémité, où elle est terminée en pointe obtuse. Mésopleures légèrement ponctuées seulement le long de leur bord posté- rieur. Pattes ferrugineuses, avec les cuisses plus ou moins rembrunies. Bien que cette espèce soit extrêmement voisine du Petitii, je l’en crois Eucnémides. Fornax. 38 néanmoins distincte. En effet, ici la ponctuation de la tête est un peu moins rugueuse; le front est marqué dans soz milieu d’un petit sillon longitudinal très-léger ; le pronotum est un peu moins rétréci en avant, moins rugueux, et les élytres ne sont atténuées en arrière que dans leur moitié postérieure. Get insecte se trouve au Mexique. 55. F. VENTRALIS. (PL 18, fig. 9.) Oblongus, sat elongatus, rufo-ferrugineus, pube subtili flavescente sat dense vestitus ; capite sat fortiter, sat dense rugoseque punctato; fronte æquali ; antennis ferrugineis, filiformibus ; pronoto latitudine breviore, ante angulos posticos leviter constricto, antice sat fortiter attenuato, an- gulis posticis acuminatis, basi cum margine postica subelevata, sat forti- ter, sat dense rugoseque punctato ; elytris postice sat fortiter attenuatis, distincte striatis, interstitiis mediocriter, parum dense rugulosis, subtus dilute rufo-ferrugineus ; abdominis segmento ultimo apice obtuse dentato ; pedibus ferrugineis. Long. 41 mill. Corps oblong, assez allongé, légèrement atténué en arrière, légèrement convexe supérieurement, d’un ferrugineux un peu rougeâtre, couvert d’une fine pubescence jaunâtre. Tête à ponctuation assez forte, assez serrée et rugueuse, Front nullement déprimé en avant, sans trace de carène longitudinale. Épistome comme chez le précédent. Antennes d’un ferrugineux clair, filiformes, nullement dentées, dépassant un peu les angles postérieurs du pronotum. Ce dernier moins long que large, légère- ment comprimé en arrière, au-dessus des angles postérieurs, ce qui le fait paraître légèrement sinué ; assez rétréci en avant, surtout dans sa moilié antérieure; avec ses angles postérieurs acuminés ; n’offrant aucune trace de sillon longitudinal à la base, mais une légère élévation médiane ; avec son bord postérieur très-légèrement relevé en bourrelet; couvert d’uve ponctuation assez notable, assez serrée et rugueuse. Élytres assez L° Série, TOME X, partie supplémentaire. 25 986 HENRY DE BONVOULOIR. notablement et presque graduellement rétrécies de la base au sommet, distinctement striées; leurs intervalles plans, couverts d’une ponctuation assez légère, assez serrée et rugueuse transversalement. Dessous du corps d’un ferrugineux rougeâtre, devenant clair sur l’abdomen. Saillie proster- vale impressionnée à la base, nullement rétrécie dans sa moitié basilaire, puis atténuée notablement vers l’extrémité et subacuminée tout à fait au sommet. Mésopleures offrant seulement contre leur bord postérieur quel- ques points épars. Dernier segment ventral de l'abdomen graduellement atténué en arrière dans ses deux tiers basilaires, puis brusquement et fortement rétréci, terminé en pointe obtuse. Pattes ferrugineuses. Se distingue facilement du précédent par sa couleur beaucoup plus claire, son pronotum un peu comprimé sur les côtés, son bord postérieur relevé un peu en bourrelet, l'absence de sillon longitudinal sur le front, ses élytres plus atténuées à la base, sa saillie prosternale plus acuminée et la forme toute différente de son dernier segment abdominal. Je n’ai vu que deux exemplaires de cette espèce provenant de Colombie. L'un fait partie de la collection de M. le comte de Castelnau, l’autre de celle de M. le comte de Mniszech. 56. F. AFFINIS. (PI. 49, fig. 1.) Oblongus, paulo elongatus, plus minusve nigro-brunneus, pube subtili, griseo-flavescente sat dense vestitus; capite fortiter, dense, rugoseque pünc- tato; fronte æquali; antennis ferrugineis, filiformibus, non dentatis ; pronoto latitudine breviore, lateribus postice recto, antice sat fortiter, vel mediocriter attenuato, margine externa antice duplicata, angulis posticis acuminatis, basi media, punctis duobus impressis distincte notato, fortiter, dense, rugoseque punctato ; elytris postice attenuatis, distincte strialis, interstitiis sat fortiter denseque rugulosis ; subtus nigro-brunneus ; abdominis segmento ultimo postice sensim attenuato, apice subrotundato, non dentato ; pedibus ferrugineis. Long. 8 à 15 mill. Corps oblong, un peu allongé, assez atténué en arrière, légèrement Eucnémides. Fornax. 381 convexe supérieurement, d’un brun plus ou moins foncé et même noi- râtre, couvert d’une fine pubescence d’un gris jaunâtre. Tèle à ponctua- tion forte, serrée et rugueuse. Front nullement ou très-obsolétement déprimé en avant, sans trace de carène longitudinale. Épistome large à la base, au moins deux fois plus large que l’espace compris entre lui et l’œil. Antennes ferrugineuses, filiformes, nullement dentées, dépassant un peu les angles postérieurs du pronotum. Ce dernier moins long que large, droit sur les côtés en arrière, plus ou moins rétréci dans sa moitié anté- rieure , avec ses angles postérieurs acuminés à l’exitrémité; n'’offrant aucune trace de sillon longitudinal à la base, mais marqué de chaque côté du milieu de celle-ci d’un point enfoncé très-distinct ; couvert d’une ponc- tuation assez forte, serrée et fortement rugueuse. Élytres assez notable- ment et subgraduellement rétrécies dans leur moitié postérieure, distinc- tement striées, leurs intervalles couverts d’une ponctuation assez légère, assez serrée et notablement ruguleuse transversalement. Dessous du corps d’un brun noirâtre, à ponctuation assez fine et serrée, plus notable sur le prosternum. Saillie prosternale impressionnée à la base, rétrécie seule- ment vers l'extrémité et plus ou moins subarrondie au sommet. Méso- pleures offrant dans leur moitié postérieure des points assez serrés. Dernier segment abdominal graduellement atténué en arrière. Pattes ferrugineuses. Gette espèce, bien que ressemblant beaucoup à la précédente par sa forme générale, est cependant bien reconnaissable à sa couleur plus fon- cée, sa ponctuation plus forte, plus rugueuse, ses élytres bien moins alténuées en arrière. De plus, les deux points enfoncés de la base du pronotum, qui manquent chez le ventralis, sont ici bien distincts, et la forme de l'abdomen est également toute différente. On ne peut davantage le confondre avec le confusus, à cause de la poneienen bien plus rugueuse de son pronotum. Il paraît assez répandu au Mexique. M. Sallé me l’a communiqué d’Orizaba, de Toxpam et de Cordova. Il l’a pris lui-même dans cette dernière localité, au mois de juillet, sous une écorce. 57. F. PERFIDUS, Præcedenti similis, sed corpore postice latiore, clypei basi paulo angus- 388 HENRY DE BONV@LOR. tiore, pronoto lateribus subsinuato, minus fortiter et non rugose punctato, bene distinctus. Long. 44 mill. Æ Tellement voisin du précédent, que j'ai hésité longtemps à le considérer comme différent. à Il me paraît s’en distinguer cependant par sa forme générale plus large et moins atténuée en arrière, par son épistome un peu plus rétréci à la base, par les côtés de son pronotum très-légèrement sinués au-dessus des angles postérieurs qui sont peu dirigés en dehors, par la ponctuation de ce dernier plus fine, serrée, avec les intervalles des points non élevés sur le disque, par conséquent nullement rugueux ; par les élytres atténuées seulement dans leur tiers postérieur, la saillie prosternale non atténuée en arrière dans les deux tiers basilaires et arrondie au bout. L’unique exemplaire que je possède vient du Brésil. 58. F. PILOSELLUS. (PI. 49, fig. 3.) Oblongo-elongatus, rufo-brunneus, pube subtili, griseo-flavescente vesti- tus ; capite fortiter, dense, rugoseque punctato; fronte antice vix depressa ; antennis ferrugineis, filiformibus, sat elongatis, sed elytrorum dimidium non attingentibus ; pronoto latitudine paulum breviore, lateribus postice obsolete compresso, antice subsensim, sat fortiter attenuato, margine exlerna antice non duplicata, angulis posticis acuminatis, basi media obsolete subelevata, depressione longitudinali subobsoleta notato, sat for- titer, dense, rugoseque punctato; elytris basi ad apicem sat fortiter sen- simque attenuatis, distincte striatis, interstitiis transversim, sat dense rugulosis ; subtus rufo-brunneus ; {obo prosternali postice parum attenuato, apice rotundato ; mesopleuris, postice tantum, punctatis ; pedibus ferru- gineis. Long. 41 mill. Corps oblong allongé, assez fortement atténué en arrière, légèrement Eucnémides, Fornax. 9389 convexe supérieurement, d’un brun rougeûtre assez obscur, couvert d’une fine pubescence d’un gris jaunâtre. Tête à ponctuation forte, serrée et rugueuse. Front à peine déprimé au milieu en avant, sans trace de carène longitudinale. Épistome large à la base, n’égalant pas cependant deux fois la largeur qui le sépare de l’œil. Antennes ferrugineuses, filiformes, assez longues, mais n’atteignant pas la moitié de la longueur des élytres, avec leurs quatre derniers articles allongés, mais sensiblement plus courts cha- cun que l’article basilaire. Pronotum d’un tiers moins long que large, très- . légèrement comprimé sur les côtés en arrière, subgraduellement et assez rétréci au sommet, avec ses angles postérieurs acuminés à l’extrémité, avec son bord latéral nullement dédoublé en avant ; n’offrant pas de sillon longitudinal distinct, mais avec une trace légère de dépression longitudi- nale et une petite élévation à la base, mais sans points enfoncés distincts; couvert d’une ponctuation assez forte, serrée et rugueuse. Élytres un peu graduellement rétrécies en arrière, cependant plus notablement dans leur moitié postérieure; distinctement striées, leurs intervalles à peine con- vexes, couverts d’une ponctuation assez fine et assez serrée, rugueuse transversalement. Dessous du corps d’un brun rougeâtre, ponctué comme chez les précédents. Sillon marginal du propectus proportionnellement un peu plus large. Saillie prosternale un peu impressionnée à la base, légère- ment relevée entre les hanches, peu atténuée en arrière dans son tiers postérieur, légèrement arrondie à l'extrémité. Mésopleures ponctuées seu- lement le long de leur bord postérieur. Paltes ferrugineuses. Cette espèce est facile à distinguer des deux précédentes par sa forme plus étroite, plus rétrécie en avant et en arrière; par ses antennes pro- portionnellement plus longues et par le bord latéral de son pronotum nullement dédoublé en avant. Je n’ai vu qu'un exemplaire de cette espèce. Il faisait partie de la collection La Ferté et était indiqué du Brésil. 59. F. MACROCERUS. (PI. 19, fig. 4.) Oblongus, nigro-brunneus, pube subtili griseo-flavescente vestitus ; capite fortiter, dense rugoseque punctato; fronte æquali; antennis ferrugineis, filiformibus, elongatis, elytrorum dimidium attingentibus ; pronoto lati- 399 HENRY DE BONVOULOIR. tudine breviore, lateribus postice recto, antice plus minusve sensüm leviter atlenuato, angulis posticis acuminatis, basi media sulco longitudinali, parum profundo, post medium evanescente, foveolisque duabus notato, leviter, dense, rugose punctato ; elytris postice sat fortiter, plus minusve sensim attenuatis, distincte striatis, interslitiis leviter punclulatis, trans- versim subrugulosis ; subtus nigro-brunneus ; lobo prosternali a basi ad apicem sensim attenuato, apice acuminato; mesopleuris omnino punctalis ; . pedibus ferruginetis. Long. 42 mill. Corps oblong, allongé, assez notablement atténué en arrière, légèrement convexe supérieurement, d’un brun noirâtre, couvert d’une fine pubes- cence d’un gris jaunâtre. Tête à ponctuation forte, rugueuse et serrée. Front nullement déprimé en avant, sans trace de carène longitudinale. Épistome seulement un peu plus large à la base que l’espace compris entre lui et l’œil. Antennes ferrugineuses, filiformes, très-longues, attei- gnant à peu près la moitié de la longueur des élytres, avec leurs quatre derniers articles allongés, aussi longs chacun que l’article basilaire. Pro- notum sensiblement moins long que large, droit sur les côtés en arrière, peu notablement et presque graduellement atténué au sommet, avec ses angles postérieurs acuminés au bout, offrant au milieu de sa base un léger sillon longitudinal assez large, quelquefois presque obsolète, s’éten- dant jusqu’au delà du milieu, puis offrant de chaque côté de ce dernier, à la base, une petite fossette oblongue, à ponctuation assez fine, mais serrée et rugueuse, un peu plus forte sur les côtés. Élytres plus ou moins graduellement atténuées en arrière, bien distinctement striées, leurs inter- valles à peine ou légèrement convexes, marqués d’une ponctuation fine assez serrée et très-légèrement ruguleuse transversalement. Dessous du corps d’un brun noirâtre finement ponctué, plus notablement sur le pro- sternum. Saillie prosternale nullement impressionnée à la base, légère- ment et subgraduellement rétrécie de la base au sommet, acuminée à l'extrémité. Mésopleures entièrement recouvertes d’une ponctuation bien distincte, assez serrée. Métasternum marqué dans son milieu d’un petit espace lisse longitudinal, à peine caréné. Pattes ferrugineuses. On ne peut confondre cette espèce avec la précédente, si l’on examine les antennes qui sont notablement plus longues, l’épistome qui est plus rétréci à la base, le pronotum moins atténué en avant et avec un sillon médian et surtout deux impressions basilaires bien distinctes, la saillie Eucnémides. Fornax. 991 prosternale graduellement rétrécie en arrière et acuminée et les méso- pleures entièrement ponctuées. Les deux exemplaires que je possède viennent de Madagascar. 60. F. INTERMEDIUS. (PI, 49, fig. 5.) Elongatus, subcylindricus , rufo-brunneus, in elytris dilutior, pube subtili flavescente vestitus; capite fortiler, dense rugoseque punctato ; fronte æquali; antennis ferrugineis, filiformibus, sat elongatis, dimidium elytrorum non attingentibus ; pronoto latitudinis fere longitudine, lateri- bus postice recto, antice tantum attenuato, angulis posticis acuminatis, basi media carina brevi, ante medium evanescente, notato, distincte sat dense granuloso; elytris subcylindricis in dimidia parte postica subsensim attenuatis, sat fortiter striatis, interstliliis mediocriter, sat dense, granu- latis, subtus rufo-ferrugineus ; lobo prosternali angustato, postice longe producto et attenualo, apice acuminato ; mesopleuris omnino punctatis ; pedibus ferruginets. Long. 41 mill. Corps ‘allongé, subparallèle et subcylindrique, atténué tout à fait en arrière, convexe supérieurement, d’un brun rouge foncé sur la tête et le pronotum, plus clair sur les élytres ; couvert d’une fine pubescence jau- nâtre. Tête à ponctuation forte, serrée, rugueuse. Front convexe, sans trace de carène longitudinale. Épistome assez large à la base, n’étant pas deux fois plus large que l'espace compris entre lui et l’œil. Antennes fer- rugineuses, filiformes, n’atteignant pas la moitié de la longueur des élytres, avec leurs quatre derniers articles sensiblement moins longs cha- cun que le basilaire. Pronotum au moins aussi long que large, droit sur les côtés en arrière, nullement rétréci en avant dans ses deux tiers basi- laires, plus notablement ensuite, avec ses angles postérieurs acuminés au bout, offrant au mitieu de sa base une carène préscutellaire bien marquée, qui n’atteint pas le milieu en avant, avec une petite fossette légère de chaque côté de celle-ci; couvert de granulosités serrées et rugueuses. Élytres subeylindriques, atténuées en arrière, seulement dans leur moitié 392 HENRY DE BONVOULOIR. postérieure ; profondément striées, avec leurs intervalles convexes, cou- verts de granulosités assez serrées et un peu rugueuses transversalement à la base. Dessous du corps d’un ferrugineux rougeâtre, assez finement et assez densément ponclué, à ponctuation plus marquée sur le prosternum, mais bieñ moins serrée. Saillie prosternale étroite, légèrement impres- sionnée au milieu de sa base, légèrement rétrécie dans sa moitié basilaire, puis graduellement atténuée jusqu’au sommet, où elle est acuminée. Méso- pleures entièrement ponctuées. Métasternum offrant dans son milieu une petite ligne lisse longitudinale. Pattes ferrugineuses. Cette espèce se distingue au premier coup d’œil du macrocerus par sa forme bien plus étroite et cylindrique, par sa granulation et la forme de sa saillie prosternale. Je dois à la générosité Ge M. Dorhn l'unique exemplaire que je possède. Il n’a pas, malheureusement, d'indication de palrie. 61. EF. FILICORNIS. (PL 49, fig. 6.) Supra nigro-brunneus vel obscurior, pube subtili flavescente vestitus ; capite fortiter, dense rugoseque punctalo; fronte æquali ($) vel antice bifoveolata (&). Antennis ferrugineis, parum elongatis (S), vel longio- ribus, elytrorum dimidium attingentibus (&); pronoto latitudine breviore, lateribus postice distincte sinuato (®) vel basi vix distincte (S), antice sat fortiter (Q), vel mediocriter (&) attenuato, angulis posticis acuminatis , basi media sulco nullo notato, sat fortiter, dense ruguloseque punctato ; elytris postice sat attenuatis, sat fortiler striatis, interstitiis mediocriter, sat dense punctulatis, transversim subrugulosis ; subtus rufo-brunneus ; lobo prosternali, apice recto, acuminato ($) vel ante apicem elevato (S; mesopleuris omnino punctatis; pedibus ferrugineis. Long, 11 à 12 mill. Corps assez allongé, un peu subcylindrique, légèrement atténué en arrière, assez convexe supérieurement, d’un brun noirâtre, un peu rou- geâtre obscur sur les élytres, couvert d’une pubescence jaunâtre. Tête à Eucnémaides. Fornax. 993 ponctuation forte, serrée et rugueuse. Front marqué de chaque côté, en avant, d’une petite fossette oblique et un peu transverse, n’offrant aucune trace de carène longitudinale. Antennes ferrugineuses, filiformes, assez longues, atteignant le milieu des élytres, les quatre derniers articles aussi longs que le basilaire. Pronotum sensiblement moins long que large, très- légèrement renflé sur les côtés, tout à fait au-dessus des angles posté- rieurs, ce qui le rend un peu sinué à la base, à peine atténué en avant dans sa moitié antérieure, avec ses angles postérieurs un peu dirigés en dehors et acuminés au bout, sans trace de sillon ni carène longitudinale au milieu de sa base, mais seulement un peu relevé; à ponctuation assez forte, très-serrée et rugueuse. Élytres nullement atténuées en arrière dans leur moitié antérieure, légèrement et subgraduellement ensuite : assez fortement striées, leurs intervalles un peu convexes, marquées d’une ponctuation médiocre assez serrée et légèrement ruguleuse transversale ment. Dessous du corps d’un brun rougeâtre, à ponctuation assez fine et assez serrée, plus forte sur le prosternum. Saillie prosternale fortement impressionnée au milieu de sa base, légèrement atténuée en arrière, puis brusquement et notablement relevée un peu avant le sommet. Épipleures non sillonnées. Mésopleures entièrement ponctuées. Pattes ferrugineuses. L'exemplaire sur lequel j'ai fait cette description est un mâle. La femelle se reconnaît facilement à sa forme moins allongée et moins parallèle, plus atténuée en arrière; à l'absence de fossettes sur le front, à ses antennes moins longues, à son pronotum moins rétréci en avant et plus sinué en arrière, enfin à la saillie prosternale non relevée en arrière. J'en possède un individu mâle ; la femelle que j'ai décrite fait partie de la collection de M. Chevrolat. Gette espèce se trouve à Madagascar. 62. F. MENDAX. (PL. 19, fig. 7.) Elongato-oblongus, nigro-brunneus, pube subtili griseo-flavescente, sat dense vestitus; capite sat fortiter , parum dense, subrugose punctato; fronte antice leviter impressa; antennis ferrugineis, filiformibus ; pronoto latitudine breviore, antice sat altenuato, angulis posticis acuminatis, basi 294 HENRY DE BONVOULOIR. media sulco nullo notata, sat subtiliter, parum dense, lateribus densius, punctato; elytris postice attenuatis, interstitiis leviter, parum dense punc- Lulatis ; lobo prosternali postice fortiter sensim attenuato, apice acuminato ; elytrorum epipleuris sulcalis ; mesopleuris omnino punctatis ; subtus nigro- brunneus ; pedibus ferrugineis, femoribus infuscatis. Long. 14 mill. Corps oblong allongé, légèrement atténué en arrière, légèrement con- vexe supérieurement, d’un brun noirâtre, couvert en dessus d’une fine pubescence d’un gris jaunâtre. Tête à ponctuation assez forte, médiocre- ment serrée et à peine rugueuse. Front obsolétement déprimé en avant, sans trace de carêne longitudinale; antennes ferrugineuses nullement dentées, dépassant un peu les angles postérieurs du pronotum ; à deuxième article très-petit, troisième plus grand que le suivant, quatrième à dixième subégaux, à peine plus grands vers le sommet. Pronotum moins long que large, droit sur les côtés en arrière, assez notablement rétréci en avant, avec ses angles postérieurs acuminés à l’extrémité; n’offrant aucune trace de sillon longitudinal à sa base, ni d'impression de chaque côté au-dessus du milieu, couvert d’une ponctuation assez fine, peu serrée et légèrement rugueuse seulement sur les côtés. Élytres assez légèrement et subgra- duellement atiénuées en arrière dans leur moitié postérieure; striées dis- tinctement ; leurs intervalles couverts d’une ponctuation très-légère et peu serrée, obsolétement ruguleuse transversalement à la base. Dessous du corps d’un brun foncé, à ponctuation assez fine et assez serrée, bien plus forte sur le prosternum. Saillie prosternale distinctement impres- sionnée à la base, fortement et graduellement rétrécie en arrière, sub- acuminée à l'extrémité. Épipleures des élytres distinctement sillonnées dans toute leur étendue. Mésopleures ponctuées en entier. Pattes d’un ferrugineux rougâtre, avec les cuisses un peu rembrunies. Au premier abord, cette espèce ressemble assez au confusus, mais les épipleures de ses élytres, notablement sillonnées, l'en éloignent tellement que j'ai préféré la ranger à côté de celles qui présentent ce même carac- ière. De plus, elle s’en distingue encore par la forme fortement et gra- duellement atténuée en arrière de sa saillie prosternale, la ponctuation de son prosternum notablement plus forte, ses mésopleures entièrement ponctuées, et le bord postérieur des hanches postérieures bien moins oblique en arrière. Eucnémides. Fornax. 295 Elle diffère également de la précédente par les épipleures de ses élytres, par sa forme bien moins allongée, ses antennes plus courtes, etc. L’individu unique que j'ai vu m'a été communiqué par M. Sallé, qui ” l’a pris au Mexique. 63. F. oBrurus Guérin-Méneville. (PL 49, fig. 8.) Oblongus obscure brunneus, pube subtili flavescente, sat dense vestitus ; capite fortiter, sat dense rugoseque punctato; fronte subæquali; antennis ferrugineis, filiformibus ; pronoto latitudine breviore, antice tantum levi- ter attenuato, angulis posticis apice subobtusis, basi media sulco nullo notato, sat Leviter, parum dense ruguloseque punctato; elytris, postice tan- tum, attenuatis, distincte striatis, interstiliis paululum convexis, leviter, sat dense rugulosis ; lobo prosternali plano, postice non aïtenuato, apice rotundato ; elytrorum epipleuris sulcatis; mesopleuris omnino punctutis ; sublus nigro-brunneus ; pedibus ferruginers. Long. 44 mill. Fornax obrutus Guér.-Mén., Ann. Soc. ent. Fr., 4843, 183. Corps oblong, peu atténué en arrière, assez convexe supérieurement, d’un brun foncé, couvert en dessus d’une fine pubescence jaunâtre. Tête à ponctuation forte, serrée et rugueuse. Front nullement déprimé en avant, sans trace de carène longitudinaie. Antennes d’un ferrugineux clair, nullement dentées, dépassant un peu les angles postérieurs du pro- notum. Ge dernier moins long que large,'droit sur les côtés en arrière, peu notablement rétréci tout à fait en avant, avec ses angles postérieurs un peu mousses à l'extrémité, n’offrant aucune trace de sillon longitu- dinal à la base, ni d'impression de chaque côté au-dessus du milieu, cou- vert d’une ponctuation assez fine, peu serrée et légèrement rugueuse, plus dense et plus rugueuse sur les côtés. Élytres assez atténuées seulement dans leur tiers postérieur, distinctement striées, leurs intervalles assez convexes, couverts d’une ponctuation assez fine, assez serrée et rugueuse 396 HENRY DE BONVOULOIR. transversalement. Dessous du corps d’un brun foncé, à ponctuation fine et assez serrée, très-notable et assez serrée sur le prosternum. Saillie prosternale nullement impressionnée à la base, à peine visiblement rétrécie vers l’extrémité où elle est subarrondie. Épipleures des élytres sillonnées. Mésopleures entièrement ponctuées. Pattes ferrugineuses. Se distingue du précédent par son pronotum moins atténué en avant, ses élytres moins rétrécies en arrière et la forme toute différente de sa saillie prosternale. Le type de M. Guérin appartient à M. Chevrolat, qui a bien voulu me le communiquer. Il provient d'Orizaba. 64. K. VARIEPUNOTATUS. (PI. 49, fig. 9.) Oblongo-ovatus, nigro-brunneus, pube flavescente sat dense vestitus ; capile fortiter, sat dense rugoseque punctato; fronte subæquali; antennes ferrugineis, filiformibus ; pronoto latitudine multo breviore, antice tantum, aitenuato, angulis posticis acutis, basi media, sat fortiter biimpresso, dense ruguloseque punctato ; elytris, postice tantum, attenuatis, late striatis, striis lalis, sublævibus, punctis subtilissimis notatis, extus posticeque, sat fortiter punctatis, interstitiis sat fortiter rugulosis ; sulco marginalt antice non ampliato; lobo prosternali subparallelo, apice rotundato ; ely- trorum cpipleuris sulcatis ; mesopleuris omnino punctatis; subtus nigro- brunneus, dense rugoseque punctatus, in prosterno fortius non rugose ct sparsim punctatlus ; pedibus ferruginetis. Long. 40 mill. Corps ovale oblong, peu atténué en arrière, assez fortement convexe supérieurement, d’un brun noirâtre, couvert en dessus d’une fine pubes- cence jaunâtre. Tête à ponctuation forte, serrée et rugueuse. Front nulle- ment déprimé en avant, mais offrant un tout petit espace lisse sans carène longitudinale distincte. Épistome assez peu rétréci à la base, un peu plus large que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes d’un: ferrugineux rougeâtre, nullement dentées, dépassant un peu les angles Eucnémides. Fornax. 997 postérieurs du pronotum. Ce dernier notablement moins long que large, droit sur les côtés en arrière, très-peu rétréci seulement tout à fait en avant, avec ses angles postérieurs acuminés à l'extrémité, marqué au milieu de sa base de deux points enfoncés très-marqués, sans trace d'impression de chaque côté au-dessus du milieu, assez fortement et den- sément rugueux. Élytres peu notablement atténuées en arrière dans leur tiers postérieur, peu profondément, mais largement striées, les stries lisses, avec une rangée longitudinale de points très-fins, devenant bien plus gros sur les stries tout à fait externes, et, à l’extrémité, leurs inter- valles plans sont couverts d’une ponctuation assez fine, mais serrée et très- rugueuse transversalement. Dessous du corps d’un brun noirâtre, couvert d’une ponctuation assez fine, serrée et légèrement rugueuse, beaucoup plus forte, éparse et non rugueuse sur le prosternum. Sillon marginal du propectus très-large dans toute son élendue, mais pas sensiblement élargi en avant. Saillie prosternale légèrement impressionnée dans son milieu à la base, subparallèle et à peu près arrondie à l’extrémité. Épipleures des élytres sillonnées. Mésopleures entièrement et densément ponctuées. Lames des hanches postérieures avec leur bord postérieur externe forte- ment sinué ainsi que l’interne, qui est légèrement oblique en arrière; très-obtusément angulées. Pattes d’un ferrugineux rougeâtre. Sans parler de la taille beaucoup plus petite et de la forme large de cette espèce, elle se distingue très-facilement de la précédente par la con- formation toute spéciale des stries de ses élytres et par les deux points enfoncés de la base du pronotum. Cet insecte provient de Cayenne. 65. F, GIBBOSUS. Sat elongatus, nigro brunneus, pube flavescente dense vestitus ; capite fortiter denseque rugoso, fronte antice leviter impressa ; antennis ferrugi- nes, dimidio corporis paulo brevioribus, leviter dentatis; pronoto latitu- dine breviore antice tantum altenuato fortiterque convexo, in medio utrin- que gibboso, basi utrinque fortuter depresso, in medio elevato, sulco longi- tudinali, post medium evanescente, distincte notato , fortiter denseque rugoso ; etytris postice leviter attenuatis, striatis, interstitiis vix con- vexis, subrugosis ; sulco marginali antice ampliato, lobo prosternali, basi 398 HENRY DE BONVOULOIR. 2,1 ad apicem sensim attenuato; elytrorum epipleuris fortiter sulcatis, meso- pleuris omnino punctatis ; pedibus ferruginets. Long. 143 mill. Corps assez allongé, assez atlénué en arrière, notablement convexe en dessus, d’un brun noir très-foncé, couvert d’une fine pubescence jau- pâtre. Tête fortement et densément ponctuée, rugueuse ; épistome faible- ment rétréci à la base, bien plus large que l’espace compris entre lui et l'œil. Front très-légèrement déprimé au milieu en avant, sans sillon ni carène longitudinale, Antennes assez longues, atteignant presque la moitié _ du corps; ferrugineuses en entier, légèrement, mais distinctement den- tées, à deuxième article très-petit, le troisième notablement plus long que le suivant, quatrième à dixième augmentant graduellement de lon- gueur vers le sommet. Pronotum moins long que large, nullement rétréci en avant dans ses deux tiers basilaires, puis assez brusquement atténué ensuite jusqu’au sommet, très-fortement et brusquement convexe dans ses deux tiers antérieurs, fortement gibbeux en dehors, de chaque côté, vers le milieu, de sorte que, vu en dessus, il paraît distinctement sinué sur les côtés, au-dessus des angles postérieurs qui sont acuminés; forte- ment déprimé de chaque côté du milieu de sa base qui est assez notable- ment relevée ; marqué, à partir de ce point, d’un petit sillon longitudinal qui se prolonge en avant, au delà du milieu; très-densément et fortement rugueux. Élytres légèrement atténuées dans leur moitié postérieure, assez distinctement striées, les intervalles à points convexes, légèrement rugueux transversalement. Dessous du corps d’un brun noirâtre et même aussi un peu rougeâtre, à ponctuation assez fine, assez notable et très-serrée sur le prosternum. Sillon marginal du propectus très-large et visiblement élargi en avant. Saillie prosternale légèrement déprimée à la base, graduellement atténuée de la base au sommet où elle se termine en pointe. Épipleures des élytres bien distinctement sillonnées dans toute leur étendue. Méso- pleures entièrement ponctuées, plus densément à la base. Lames des hanches postérieures avec leur bord postérieur externe oblique, mais nul- lement sinué, l’interne fortement sinué, puis notablement angulé. Pattes ferrugineuses. Se distingue à première vue du précédent par sa taille bien plus grande, son pronotum bien plus convexe, plus gibbeux ; ses antennes notablement plus longues, les stries de ses élytres simples, etc. L’exemplaire sur lequel j'ai décrit cette espèce a été trouvé au Brésil Il m’a été obligeamment commüniqué par feu M. de Gautard. Eucnémides. Fornax. 999 66. F. rEPuLSsUS Chevrolat. Oblongo-elongatus, obscure brunneus, pube flavescente sat dense vestitus ; -capile sat fortiter denseque rugoso; fronte leviter impressa; antennis fer- rugineis leviter dentatis ; pronoto latitudine breviore minus convexo, non gibboso, antice sulco longitudinali nullo notato, postice carina præscutel- lari, plus minusve interrupla, notato, angulis posticis acuminatis, forti- ter denseque rugoso ; elytris postice attenuatis, distincte striatis, interstitiis leviter convexis, dense rugoseque punctatis ; sulco marginali antice am- pliato ; lobo prosternali basi subparallelo, dimidia parte postica attenuato, apice acuminato ; elytrorum epipleuris basi sulcatis; mesopleuris omnino punctatis; pedibus ferrugineis. Long. 13 mill, Fornax repulsus Chevr., Ann. Soc. ent. Fr., 1867, 591. Corps oblong, assez allongé, légèrement atténué en arrière, assez con- vexe supérieurement, d’un brun très-foncé, couvert d’une fine pubescence jaunâtre. Tête fortement et densément ponctuée rugueuse ; épistome fai- blement rétréci à la base, bien plus large que l’espace compris entre lui et l'œil. Front légèrement déprimé dans son milieu en avant, n’offrant aucune trace de sillon longitudinal. Antennes assez courtes, dépassant légèrement les angles postérieurs du pronotum; ferrugineuses, un peu rembrunies à la base, distinctement dentées; à deuxième article très-petit, le troisième grand, sensiblement plus long que le suivant ; quatrième à dixième deve- nant graduellement un peu plus petits vers le sommet, dernier de la lon- gueur des deux précédents réunis. Pronotum moins long que large, à peine sinué sur les côtés, au-dessus des angles postérieurs, puis subgra- duellement et assez alténué en avant, avec ses angles postérieurs subacu- minés à l'extrémité; le milieu de sa base est assez convexe de chaque côté, marqué d’un point enfoncé bien distinct, de plus, offre dans sa moitié basilaire une petite carène préscutellaire plus ou moins interrompue et est densément et fortement rugueuse sur toute sa surface, Élytres sensiblement atténuées dans leur moitié postérieure, assez légèrement, mais distincte- ment striées, les intervalles légèrement convexes, ruguleux transversale 400 HENRY DE BONVOULOIR. æ ment. Dessous du corps d’un brun très-foncé, légèrement et assez densé- ment ponctué, avec quelques gros points épars sur le prosternum. Sillon marginal du propectus distinctement élargi en avant. Saillie prosternale légèrement déprimée au milieu de sa base, nullement atténuée dans sa moitié basilaire, plus fortement ensuite et terminée en pointe postérieure- ment. Épipleures des élytres distinctement sillonnées à la base; méso- pleures entièrement couvertes d’une ponctuation serrée et égale. Lames des hanches postérieures avec leur bord postérieur interne très-légèrement sinué, puis assez notablement angulées. Pattes ferrugineuses. ‘Très-facile à distinguer du précédent par ses antennes bien plus courtes, son pronotum bien moins convexe et non gibbeux, sa saillie prosternale non graduellement atténuée en arrière, les épipleures de ses élytres sillon- nées à la base seulement, son prosternum éparsement ponctué, ses méso- pleures plus également et plus densément poncluées, etc. Il nous rappelle tout à fait par son faciès, certaines espèces de la divi- sion précédente et surtout l’affinis et le sericatus. Il suffit, pour l’en dis- tinguer, de comparer son sillon antennaire sensiblement élargi en avant avec celui des F. affinis et sericatus, qui est parallèle. De plus, la ponc- tuation de son prosternum est éparse au lieu d’être très-serrée, sa saillie prosternale est beaucoup plus acuminée en arrière, ses mésopleures sont entièrement ponctuées et les épipleures de ses élytres sont sillonnées. Cet insecte, qui se trouve à Cuba, m'a été obligeamment communiqué par M. Chevrolat. 67. F. LURIDUS (Dej.) Chevrolat. (PI. 20, fig. 1.) Supra brunneo-ferrugineus ; capite fortiter, sat dense rugoseque punc- tato ; fronte cum carina interoculari in clypei basi distincta; antennis fer- rugineis, filiformibus, longioribus; pronoto latitudine breviore, a basi ad apicem attenuato, angulis posticis apice obtustusculis ; dense ruguloseque punctato; elytris postice attenuatis sat fortiter striatis, interstitiis sub- convexis, leviter, sat dense, transversim rugulosis, sulco marginali antice non ampliato ; lobo prosternali, basi fortiter impresso, postice attenuato, apice subacuminalo ; sublus fusco-ferrugineus ; elytrorum epipleuris sul- Eucnémides. Fornax. 04 catis ; mesopleuris omnino punctatis ; sat dense, paulo rugulose, in prosterno foriiter denseque, punctatus ; pedibus ferrugincis. Long. 8 à 10 mill. Fornax luridus Chevr., Ann. Soc. ent. Fr., 1867, 592. — — Dej., Cat., éd. 3°, p. 591. Corps oblong, assez allongé, légèrement atténué en arrière, peu con- vexe supérieurement, d’un brun un peu ferrugineux et assez clair, cou- vert en dessus d’une fine pubescence jaunâtre. Tête à ponctuation forte, serrée et rugueuse. Front avec sa carène interoculaire passant très-distinc- tement sur la base de l’épistome, mais assez largement interrompue au milieu, sans trace de carène longitudinale. Épistome assez peu rétréci à la base, un peu plus large seulement que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, filiformes, nullement dentées, dépassant notablement les angles postérieurs du pronotum et atteignant presque le milieu des élytres. Pronotum sensiblment moins long que large, assez notablement et graduellement atténué de la base au sommet, avec ses angles postérieurs un peu oblus, sans impression sensible de chaque côté au-dessus du milieu, notablement et très-densément rugueux. Élytres assez légèrement atténuées dans leur moitié postérieure, assez notable- ment siriées, leurs intervalles légèrement convexes, couverts d’une ponc- tuation assez fine, serrée et transversalement rugueuse. Dessous du corps d’un ferrugineux un peu rougeâtre, assez finement et assez densément ponctué; ponctuation bien plus notable et plus serrée sur le prosternum. Sillon marginal du propectus large, mais nullement élargi en avant. Saillie prosternale fortement impressionnée au milieu de la base, puis relevée entre les hanches, presque graduellement atténuée en arrière, acuminée au bout. Épipleures des élytres très-notablement sillonnées dans toute leur étendue. Mésopleures densément ponctuées le long du bord posté- rieur et de l’externe, bien moins densément en arrière. Lames des hanches postérieures à bord postérieur légèrement sinué et peu oblique en arrière; très-notablement angulées. Pattes ferrugineuses. Ne peut être confondu avec le précédent, à cause de sa carène inter- oculaire visible sur la base de l’épistome, sa couleur plus claire, son pronotum plus atténué en avant, la ponctuation inégale de ses méso- pleures, la longueur plus grande de ses antennes, et enfin son sillon mar- ginal non élargi en avant. L® Série, TOME X, partie supplémentaire. 26 102 HENRY DE BONVOULOIR. Elle était inscrite dans la collection Dejean, sous le nom de luridus, comme provenant de l’Amérique du Nord. M. Chevrolat m'en a communiqué deux individus provenant de Cuba. 68. F. MNISZECHII. Supra sanguineo-brunneus, capite, pronoti media parle antica, elytro- rumque lateribus late, nigris; pube flavescente sat dense vestitus; capite fortiter, sat dense rugoseque punctato ; fronte antice vix convexa; anten- nis ferrugineis, elongatis, corporis longitudine subæqualibus, vix obsolete subdentatis ; pronoto latitudine breviore, antice leviter attenuato, angulis posticis apice obtustusculis, sat fortiter punctato ; elytris postice atte- nuatis, fortiter striatis, interstitiis convexis, sat dense, leviter granulosis ; lobo prosternali, basi impresso, postice attenuato, subacuminato: subtus fusco-brunneus; pedibus ferrugineis. Long. 9 mill. Corps allongé, à peine atténué en avant, légèrement en arrière, peu convexe supérieurement, d’un brun rouge sanguin en dessus, avec la tête, la moitié antérieure du pronotum (sauf une ligne le long du bord anté- rieur) et les côtés des élytres noirs; couvert en dessus d’une pubescence assez notable, serrée et jaunâtre. Tête à ponctuation forte, serrée et rugueuse. Front non élevé à son bord antérieur, sans trace de carène lon- gitudinale. Épistome peu rétréci à la base, sensiblement plus large que l'espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, presque aussi longues que le corps, filiformes, à articles très-allongés, quatrième à dixième augmentant graduellement de longueur, à peine visiblement dentés. Pronotum sensiblement moins long que large, à peine atténué en avant dans sa moitié basilaire, un peu plus ensuite, mais bien moins nota- blement que chez le luridus; avec ses angles postérieurs un peu obtus, tout à fait à l'extrémité, sans impression visible de chaque côté au milieu de son disque; marqué seulement à la base, au milieu, de deux petites fosseltes bien distinctes ; assez notablement et assez densément ponctué ; bien moins rugueux que le luridus. Élytres légèrement allénuées dans leur tiers postérieur, profondément striées, avec leurs intervalles convexes Eucnémides. Fornax. 103 assez légèrement et assez densément granuleux. Dessous du corps d’un brun un peu sanguin, à ponctuation assez forte et moins serrée que chez le {uridus sur le pronotum. Le reste à poncluation aussi fine que chez ce dernier, mais un peu moins serrée. Saillie prosternale légèrement impres- sionnée au milieu de la base, un peu atténuée en arrière, subacuminée à l'extrémité. Lames des hanches postérieures avec leur bord postérieur interne peu sinué et à peine oblique en arrière, très-fortement angulées ensuite. Pattes ferrugineuses. La coloration toute particulière de cette espèce la distingue très-facile- ment des espèces auprès desquelles elle doit être placée. De plus, la lon- gueur de ses antennes ne permet pas davantage de la confondre avec le luridus, et l’absence de ligne élevée sur le front la distingue du suivant. Je n’ai vu qu'un exemplaire de cette espèce, indiquée du Brésil, dans la collection du comte de Mniszech. 69. F. LINEATUS. (PI. 20, fig. 2.) Elongatus, cylindricus, rufo-brunneus, capite nigro, pronoto (margine antica excepta) et elytrorum margine externa, obscurioribus, pube subtili flavescente vestitus ; capite sat fortiler, dense rugoseque punctato; fronte cum carina inleroculari integra , medioque longitudinaliter carinata; antennis ferrugineis, filiformibus, elytrorum dimidium atlingentibus ; pronolo latitudine multum longiore, lateribus recto, parallelo, apice tan- tum attenuato, angulis posticis subacuminatis, basi media, punctis duobus lineaque longitudinali sat fortiter impressa, ante medium deleta, notato, leviter, densius rugoseque punctato; elytris in media parte postica atte- nualis, distincte striatis, interstitiis leviter, dense ruguloseque punctu- latis; sublus rufo-ferrugineus ; lobo prosternali basi distincte impresso ; elytrorum epipleuris perquam leviter, basi vix distincte, sulcatis; meso- pleuris omnino punctatis ; pedibus ferrugineis ; unguiculis simplicibus. Long. 11 mil! Corps allongé, cylindrique, légèrement atténué en arrière, légèrement convexe; d’un brun rougeâtre en dessus, avec la tête noirâtre, le prono- 10/4 HENRY DE BONVOULOIR. tum (excepté son bord antérieur qui est rougeâtre) et les côtés des élytres d’un brun rougeûtre très-foncé ; couvert d’une fine pubescence peu serrée, jaunâtre. Tête à ponctuation assez forte, très-serrée et rugueuse. Front avec sa carène interoculaire très-saillante, entière, peu arquée en avant dans son milieu, et de plus offrant une carène longitudinale médiane qui s’étend du vertex à la carène interoculaire. Épistome assez fortement rétréci à la base, près de deux fois plus étroit que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, filiformes, très-longues, dépassant notablement la moitié de la longueur du corps. Pronotum notablement plus long que large, droit sur les côtés en arrière, parallèle, atténué seu- lement tout à fait au sommet, avec ses angles postérieurs acuminés ; offrant au milieu de sa base deux points enfoncés bien distincts, entre lesquels est une ligne enfoncée longitudinale très-marquée, qui n’atteint pas tout à fait le milieu en avant; couvert d’une ponctuation assez fine, mais serrée et fortement rugueuse transversalement. Élytres subcylin- driques, atténuées seulement dans leur moitié postérieure, distinctement striées ; leurs intervalles légèrement convexes, couverts d’une ponctuation assez fine, très-serrée et notablement rugueuse transversalement. Dessous du corps d’un ferrugineux rougeâtre, avec la moitié externe des triangles des propleures et la base des lames des hanches postérieures noirâtres : très-finement, densément et un peu rugueusement ponctué, bien plus fortement, un peu moins densément, mais non rugueusement sur le pro- - sternum. Sillon marginal du propectus pas distinctement élargi en avant. Saillie prosternale assez notablement impressionnée au milieu de la base, assez relevée entre les hanches, à peu près graduellement atténuée en arrière et un peu acuminée à l'extrémité. Épipleures des élytres à peine visiblement sillonnées tout à fait à la base. Mésopleures entièrement et assez notablenent poncluées. Lames des hanches postérieures avec leur bord postérieur externe graduellement atlténué de dedans en dehors, leur bord postérieur interne à peine sinué, oblique en arrière et assez notable- ment angulé ensuite. Dernier segment abdominal prolongé en pointe obtuse en arrière. Pattes ferrugineuses. Ongles simples. Les nombreux caractères distinctifs de cette espèce ne permettent pas de la confondre avec aucune des précédentes. Sa forme allongée cylin-. drique, sa carène interoculaire entière, son épistome très-notablement rétréci à la base, ses ongles simples suffisent pour la distinguer parfaite- ment. Cet insecte remarquable a été pris dans la Nouvelle-Guinée par M. Wallace. Eucnémides. Fornax. 05 70. F, PISCIFORMIS. (PL. 20, fig. 3.) Oblongus, ferrugineo-brunneus, pube subtil flavescente vestitus ; capite sat fortiter denseque punctato; fronte cum carina interoculari integra, antice producta et carina longitudinali media notata; antennis ferrugineis filiformibus, elytrorum dimidium fere attingentibus; pronolo latitudine breviore, lateribus postice recto, a basi ad apicem sensim, sat fortiter atle- nuato, angulis posticis acuminatis, basi media linea longitudinali brevi notato, sat fortiter, dense, non rugose, lateribus densius rugoseque, punc- tato ; elytris, in media parte postica præsertim, sat fortiter atlenuatis, dis- tincte striatis, interstitiis subtiliter, parum dense punctatis, transversim rugosis ; subtus rufo-brunneus; lobo prosternali basi distincte impresso ; elytrorum epipleuris non sulcatis; mesopleuris omnino punctatis; pedibus ferrugineis, unguiculis simplicibus. Long. 10 mill. Corps oblong assez allongé, assez notablement atténué en avant et en arrière, peu convexe supérieurement ; d’un ferrugineux brunâtre ; densé- ment couvert d’une fine pubescence jaunâtre. Tête à ponctuation forte, médiocrement serrée et nullement rugueuse. Front avec sa carène inter- oculaire très-saillante, entière et assez notablement arquée en avant au milieu; assez légèrement déprimé dans son milieu en avant et marqué d’une carène longitudinale médiane, moins notable que celle du lineutus, mais cependant distincte. Épistome assez rétréci à sa base, près de deux fois plus étroit que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugi- neuses, filiformes, atteignant presque la moitié de la longueur des élytres. Pronotum d’un quart moins long que large, droit sur les côtés en arrière, notablement et graduellement rétréci de la base au sommet, avec ses angles postérieurs acuminés au bout; offrant au milieu de sa base une fossette assez large, d’où part une petite ligne longitudinale qui n’atteint pas le milieu ; à ponctuation assez notable, serrée, non rugueuse, plus 406 HENRY DE BONVOULOIR. dense sur les côtés, où elle devient légèrement rugueuse. Élytres assez notablement et presque graduellement atténuées en arrière, surtout dans leur moitié postérieure ; bien distinctement striées; leurs intervalles non convexes, marqués d’une ponctuation assez fine, peu serrée et très-légère- ment rugueuse transversalement, à la base seulement et sur les côtés. Dessous du corps d’un ferrugineux rougeâtre, très-finement et densément ponclué, plus notablement et moins finement sur le prosternum. Sillon marginal du propectus nullement élargi en avant. Saillie prosternale assez notablement impressionnée à la base, à peine atténuée en arrière, arrondie au bout ou un peu en fer de lance obtus à l'extrémité. Épipleures des élytres nullement sillonnées. Mésopleures entièrement couvertes de gros points peu serrés. Lames des hanches postérieures avec leur bord posté- rieur externe assez fortement et brusquement rétréci dans leur moitié externe; leur bord interne légèrement sinué; angulées ensuite. Dernier segment abdominal arrondi au bout. Pattes ferrugineuses. La forme de cette espèce, rétrécie en avant et en arrière, ne peut être confondue avec la forme cylindrique de la précédente. Je n’en ai vu que deux exemplaires : l’un dans la collection du docteur Schaum et indiqué du Brésil; l’autre appartient au Musée de Stockholm et vient de Rio-Janeiro. 71. F, CALCEATUS Say. (PI. 20, fig. 4.) Oblongus, nigro-piceus, pube subtili flavescente vestitus ; capite sat for- titer, medio sat dense punctato, non rugoso; fronte cum carina interocu- lari integra, non longitudinaliter carinata; antennis ferrugineis, filifor- mibus, demidium elytrorum fere attingentibus, articulo tertio quarto æquali. Pronoto longitudinis fere latitudine, lateribus recto, a basi ad apicem leviter subsensim attenualo, angulis posticis subacuminatis, basi media, linea longitudinali impressa brevi obsolete notato, sat fortiter, mediocriter dense, lateribus tantum subrugulose, punctato ; elytris postice atlenuatis, distincte striatis, interstitiis sat fortiter, sat dense ruguloseque punctatis, sublus nigro-piceus ; lobo prosternali basi non impresso ; ely- Eucnémides. Fornax. 97 trorum epipleuris non sulcatis ; mesopleuris fere omnino 0 puncÉatis ; pedibus ferrugineis ; unguiculis simplicibus. Long. 6 mill. Eucnemis calceatus Say, The complete writings of Thom. Say, of the entomology of North America, edited by J. Leconte, t. IL, p. 629. Isarthrus spretus Leconte, Proceed. Acad. Nat. Sc. Philad. t. VI, p. 48. Fornax spretus Leconte, Revis. of the Elateridæ of the United States, p. 417 (from the Amer. Philos. Trans., t. X, 1853). — Leconte, List of the Coleoptera of North America, pars I, p. 44. Corps oblong, peu atténué en arrière, peu convexe supérieurement : d’un noir de poix; couvert d’une fine pubescence jaunâtre. Tête à ponc- | tuation assez notable, médiocrement serrée, non rugueuse. Front avec sa carène interoculaire entière, à peine arquée en avant vers son milieu; sans trace de carène longitudinale médiane. Épistome assez rétréci à la base, mais n’étant pas deux fois plus étroit que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, filiformes, atteignant à peine la moitié des élytres en arrière, à troisième article subégal en longueur au quatrième. Pronotum à peu près aussi long que large, droit sur les côtés en arrière, très-légèrement et subgraduellement atténué de la base au sommet, avec ses angles poslérieurs acuminés ; offrant à la base deux points enfoncés obsolètes, et, entre ceux-ci, une trace très-légère de petite ligne longitu- dinale disparaissant bien avant le milieu; couvert d’une ponctuation assez notable, médiocrement serrée, non rugueuse ou seulement un peu sur les côtés. Élytres légèrement atténuées en arrière, dans leur tiers postérieur seulement; distinctement striées ; leurs intervalles couverts d’une ponc- tuation assez notable, serrée et rugueuse. Dessous du corps d’un noir de poix, à ponctuation assez notable, serrée et rugueuse, un peu plus forte et à peine rugueuse sur le prosternum. Sillon marginal du propectus nul- lement élargi en avant. Saillie prosternale nullement impressionnée au milieu de la base, graduellement rétrécie en arrière, acuminée à l’extré- milé. Épipleures des élytres nullement sillonnées. Mésopleures entière- ment couvertes de points assez notables peu serrés, Lames des hanches 1108 HENRY DE BONVOULOIR. postérieures avec leur bord postérieur externe plus graduellement rétréci de dedans en dehors, le bord interne à peine sinué en dedans, assez angulées ensuite. Pattes ferrugineuses, à tibias antérieurs très-légèrement dilatés au sommet. Ongles simples. Il est impossible de confondre cet insecte avec les précédents, dont il s'éloigne par la taille infiniment plus petite, la couleur d’un noir de poix, la forme bien moins atténuée en arrière, la ponctuation non rugueuse du pronotum, la saillie prosternale nullement impressionnée à la base. Je possède un exemplaire de cette espèce, que je dois à la générosité de M. J. Leconte. Elle vient du Missouri. On la trouve également au lac Supérieur (New-York). M. Leconte (Proceedings of the Academy of natural Sciences of Phila- delphie, 1866, p. 387) dit que l’Eucnemis calceatus. Say est bien un Fornax, mais appartient au sous-genre Dromæolus KsW., qui serait syno- nyme du genre Isarthrus Leconte (Proc. of nat. Sc. of Philad., VI, p. 48). M. Leconte a parfaitement raison de dire que cet insecte est un Fornaz:; mais on ne peut le faire rentrer dans le genre Dromaæolus Ksw., à cause de son sillon antennaire qui ne se continue pas parallèlement sur la tête, mais est distinctement rétréci par la partie interne des yeux. Pour moi, par conséquent, le genre Isarthrus Leconte ne peut pas être synonyme du genre Dromæolus KswW., mais bien du genre Fornax. Du reste M. Le- conte paraît aujourd'hui se rallier à cette opinion, puisque, dans sa liste des Coléoptères de l'Amérique du Nord, p. 44, il le place à la fin des Fornax, sans indiquer de sous-senre, et lui réunit comme synonyme son Isarthrus spretus. 72. F. COSTULATUS. (PI. 20, fig. 5.) Oblongo-elongatus, nigro-piceus vel rufo-brunneus, pube subtil griseo- flavescente vestitus; capite mediocriter, dense, vix rugose punctato; fronte cum carina interoculari in clypei basi nulla, non longitudinaliter cari- nata ; clypeo basi fortiter constricto; antennis ferrugineis, articulo tertio quarto duplo majore, articulis 4-10 latitudine paululum longioribus, per- quam obtuse vix dentatis; pronoto longitudinis fere latitudine, lateribus Eucnénades. Fornax. 1109 leviter subsinuato, subparallelo, anlice tantum attenuatlo, angulis posticis acuminalis, basi media linea nulla notato, sat leviter, dense punctato, non rugoso; elytris postice leviter attenuatis, distincte striatis, interstitits con- vexis, subcostulatis, leviter sat dense punctatis; subtus nigro vel rufo- brunneus ; lobo prosternali basi non impresso ; elytrorum cepipleuris non sulcatis; mesopleuris omnino punctatis; pedibus ferrugineis. Long. 7 à 9 mill. Corps oblong assez allongé, très-légèrement atténué en arrière, très- peu convexe supérieurement; d’un noir de poix ou d’un brun noirâtre ; couvert d’une fine pubescence d’un gris jaunâtre. Tête à ponctuation de grosseur médiocre, serrée el très-légèrement rugueuse. Front avec sa carène interoculaire bien marquée, mais ne passsant nullement sur la base de l’épistome, sans trace de carène longitudinale dans son milieu. Épistome très-notablement rétréci à la base, un peu plus de deux fois plus étroit que l’espace compris entre lui et l’œil. Antennes ferrugineuses, subfiliformes, dépassant à peine les angles postérieurs du pronotum; à troisième article environ deux fois plus long que le suivant ; quatrième à dixième un peu plus longs que larges, très-obtusément et à peine visiblement dentés en dedans. Pronotum à peu près aussi long que large, légèrement sinué sur les côtés au-dessus des angles postérieurs et très-légèrement atténué seu- lement tout à fait au sommet; avec ses angles postérieurs acuminés, offrant à la base deux petits points enfoncés assez légers, mais distincts, sans trace de ligne longitudinale; couvert d’une ponctuation assez fine et serrée, nullement rugueuse. Élytres légèrement atténuées dans leur moitié postérieure, très-légèrement striées ; leurs intervalles un peu convexes, couverts d’une ponctuation fine, assez serrée et nullement rugueuse. Dessous du corps d’un brun noirâtre ou même un peu rougeûtre, à ponc- tuation fine et serrée, nullement rugueuse, un peu moins fine et moins serrée sur le prosternum. Saillie prosternale sans impression distincte, graduellement rétrécie en arrière, terminée en pointe à l'extrémité. Épi- pleures des élytres non sillonnées. Mésopleures entièrement couvertes de points assez gros. Lames des hanches postérieures avec leur bord posté- rieur interne à peine sinué, nn peu oblique en arrière; obtusément angu- lées ensuite. Pattes ferrugineuses. Tibias antérieurs à peine dilatés au sommet. Ongles simples. Très-facile à distinguer du précédent par ses antennes notablement plus 410 HENRY DE BONVOULOIR. courtes, à troisième article égal au second, ainsi que par sa carène inter- oculaire interrompue au milieu et ne passant pas sur la base de l’épis- tome. J'ai vu deux individus de cette espèce : l’un a été pris à Céram par M. Wallace ; l’autre appartient à M. Chevrolat, qui l’a reçu de Java. 73. F. PLANUS. (PL. 20, fig. 6.) Oblongo-elongatus, rufo-brunneus, pube subtili griseo-flavescente ves- tilus; capite mediocriter, parum dense, non rugose punctato ; fronte cum carina interoculari in clypei basi producta, medio interrupta, non longi- tudinaliter carinata ; clypeo basi minus constricto; antennis ferrugüners, articulo tertio quarto majore sed non duplo, L-10 latitudine multum longioribus, non dentatis; pronoto longitudinis latiludine, lateribus vix sinualo, subparallelo, antice tantum leviter attenuato, basi media linea nulla notato, leviter sat dense punctato, non rugoso ; elytris postice atte- nuatis, obsolete substriatis; interstitiis planis, leviter sat dense, non rugose punctatis ; sublus rufo-brunneus; lobo prosternali, elytrorum epi- pleuris et mesopleuris ut in precedenti; pedibus ferrugineis; unguiculis simplicibus. Long. 8 mill. Même forme que le précédent, mais .avec les élytres proportionnelle- ment un peu moins longues; d’un brun noirâtre ; couvert d’une fine pubescence d’un gris jaunâtre. Tête à ponctuation de grosseur médiocre, peu serrée, nullement rugueuse. Front avec sa carène interoculaire pas- sant visiblement de chaque côté sur la base de l’épistome, mais distincte- ment interrompue au milieu, sans trace de carène longitudinale médiane. Épistome bien moins rétréci à la base, à peu près aussi large que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, subfiliformes, dépas- sant à peine les angles postérieurs du pronotum ; à troisième arlicle nota- blement, mais pas deux fois plus long que le quatrième ; articles qua- trième à dixième une fois environ plus longs que larges, non dentés. Pronotum au moins aussi long que large, à peine sinué sur les côtés Eucnémides. Fornuax. 11 au-dessus des angles postérieurs, très-légèrement atténué tout à fait au sommet; avec ses angles postérieurs acuminés; offrant à la base deux points enfoncés peu marqués, sans trace de ligne longitudinale ; couvert d’une ponctuation assez fine et médiocrement serrée, non rugueuse. Élytres légèrement atténuées dans leur moitié postérieure, offrant une strie juxta-suturale distincte et quelques vestiges de stries latérales : leurs intervalles, nullement convexes, couverts d’une ponctuation assez fine, médiocrement serrée et nullement rugueuse. Dessous du corps d’un brun rougeâtre foncé, à ponctuation fine et serrée, moins dense sur le proster- num. Saillie prosternale sans impression bien distincte, graduellement rétrécie en arrière, terminée en pointe à l'extrémité. Épipleures des élytres non sillonnées. Mésopleures couvertes de gros points un peu épars. Lames des hanches postérieures comme chez le précédent. Pattes ferrugi- neuses. Ongles simples. Très-voisine de l'espèce précédente pour la forme et la couleur, mais cependant facile à reconnaître à la ponctuation de sa tête bien moins serrée et nullement rugueuse, à la carène interoculaire passant distincte- ment sur l’épistome qui est notablement plus large, au troisième articte des antennes moins long, à ses élytres non distinctement striées, aux intervalles nullement convexes, etc. M. Wallace a rapporté cette espèce de Waigiou. 74. F. TARSALIS. (Pl20 tie 7:) Supra obscure rufo-brunneus, pube subtili grisea, parum flavescente vestitus ; capite sat leviter sparsim punctato; fronte cum carina inter- oculari in clypei basi nulla, non longitudinaliter carinata, in medio antice sat fortiter depressa ; clypeo basi fortiter constricto ; antennis ferrugineis, compressis, Sat fortiter dentatis, corporis terliam partem posticam attin- gentibus ; pronoto latitudine multo breviore, lateribus postice recto, antice tantum altenuato, angulis posticis acuminatis, leviter parum dense punc- tato; elytris postice leviter attenuatis, distincte striatis, interstitiis leviter convexis, parum dense punctatis, transversim rugulosis ; subtus nigro- 12 HENRY DE LONVOULOIR. brunneus ; sulco marginali antice non ampliatlo ; lobo prosternali basi leviter impresso; elytrorum epipleuris non distincte sulcatis ; mesopleuris subtiliter sed omnino punctatis ; abdominis segmento ultimo apice perquam obtuse dentato ; pedibus ferrugineis ; unguiculis dentatis. Long. 144 mill. Corps oblong assez allongé, légèrement atténué en arrière, assez con- vexe supérieurement; d’un brun rougeâtre très-foncé noir sur la tête ; couvert d’une fine pubescence d’un gris jaunâtre. Tête à ponctuation assez légère, écartée, non rugueuse. Front avec sa carène interoculaire ne pas- sant pas sur la base de l’épistome, nullement caréné longitudinalement, mais bien distinctement déprimé au milieu en avant. Épistome notable- ment rétréci à la base, près de deux fois plus étroit que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, un peu comprimées, assez for- tement dentées, atteignant aux deux tiers de la longueur du corps; leurs articles quatrième à onzième augmentant graduellement de longueur. Pro- notum notablement moins long que large, droit sur les côtés en arrière, légèrement rétréci en avant, à partir du milieu de sa longueur; avec ses angles postérieurs acuminés au bout; marqué au milieu de la base de deux fossettes bien distinctes, entre lesquelles se trouve un commence- ment de petite carène préscutellaire très-courte; à ponctuation assez légère, un peu écartée et nullement rugueuse. Élytres légèrement rétré- cies en arrière dans leur moitié postérieure, bien distinctement striées, leurs intervalles très-légèrement convexes, marqués d’une ponctuation assez fine, peu serrée et un peu rugueuse transversalement. Dessous du corps d’un brun noirâtre, à ponctuation fine et assez serrée, non rugueuse, plus notable sur le prosternum. Silllon marginal du propectus profond, large, nullement élargi en avant. Saillie prosternale légèrement impres- sionnée à la base, avec ses bords latéraux relevés en bourrelet, assez gra- duellement rétrécie en arrière, un peu obtuse tout à fait à l'extrémité. Épipleures des élytres peu distinctement sillonnées. Mésopleures légère- ment et peu densément, mais entièrement ponctuées. Lames des hanches postérieures avec leur bord -postérieur interne à peine sinué, très-obtusé- ment angulées en arrière. Abdomen terminé en arrière en une grosse pointe tout à fait obtuse au bout, Pattes ferrugineuses. Ongles des tarses notablement épaissis à la base. Eucnémides, Fornax. 1138 La taille et le faciès de cette espèce sont tellement différents de ceux des espèces précédentes qu’il nous paraît inutile d’indiquer ici ses carac- tères distinctifs. % Le seul exemplaire que j'aie vu vient de Bangkock et m'a été envoyé: par M. le comte de Castelnau. 75. F, TuMmipicoLuISs Redtenbacher. (Pl. 20, fig. 8.) Elongato-oblongus, nigro vel rufo-brunneus, pube subtili griseo-flaves- cente vestitus ; capite sat leviter, plus minusve sparsim punctato ; fronte in medio antice distincte impressa, cum carina interoculari in clypei basi nulla, non longitudinaliter carinata ; clypeo basi lato; antennis ferru- gineis elongatis ; pronoto latitudine multo breviore, lateribus postice recto, antice non attenuato, angulis posticis plus minusve acuminatis, rarius subobtusis, basi media linea impressa longitudinali antice plus minusve producta, basi utrinque foveolis duabus et antice utrinque foveola sub- transversa notato, leviter parum dense punctato; elytris postice leviter altenuatis, distincte striatis ; interstitiis subliliter parum dense puncta- tis ; subtus nigro vel rufo-brunneus ; sulco marginali antice ampliato elytrorum epipleuris non sulcatis; mesopleuris omnino punctalis ; pedibus ferrugineis ; unguiïculis basi dentutis. Var. a. F. parens.—Subcylindricus, postice minus attenuatus; pronoto medio gibboso sine linea longitudinali, foveolis basalibus duabus tantum notalo ; elytris postice subrotundatis. ï Var. 6. F. minor. (Pl. 21, fig. 4.) — Multo minor, pronoto antice vix altenuato, lateribus recto, linea longitudinali basi distincta, cum foveolis duabus basalibus ; antennis in mare longioribus. Var. c. F. distinguendus. (PI. 20, fig. 9.)— Pronoto linea longitudinali tantum notato, multum densius punctato. Var. d. F. cribriceps. —Capite fortius et multo densius punctato ; pro- A EUN HENRY DE BONVOULOrR. noio paulo, sed prosterno multo densius punctato ; linea longitudinali me- dia foveolisque duabus basalibus tantum notato. Long. 41 à 15 mill. Fornax tumidicollis Redt., Reise Novara, t. IL, p. 91. Corps oblong assez allongé, un peu subcylindrique, assez peu atlénuné en arrière, assez convexe supérieurement; d’un brun plus ou moins rou- geâtre ou même quelquefois d’un noir de poix ; couvert d’une fine pubes- cence d’un gris un peu jaunâtre, assez dense. Tête à ponctuation de gros- seur médiocre ou même assez fine, plus ou moins écartée et nullement rugueuse, mais un peu seulement en avant sur l’épistome. Front légère- ment déprimé dans son milieu en avant, sans trace de carène interocu- laire sur la base de l’épisiome et sans carène longitudinale. Épistome peu rétréci à la base, notablement plus large que l’espace compris entre lui et l’œil. Antennes d’un ferrugineux rougeàtre ou tout à fait ferrugineuses, dentées, dépassant plus ou moins le milieu des élytres, comprimées légèrement en arrière chez les mâles, sensiblement plus courtes chez les femelles. Pronotum d’un tiers moins long que large, droit sur les côtés en arrière, nullement atténué en avant, assez notablement et plus ou moins brusquement rétréci à partir du milieu de sa longueur environ, avec ses angles postérieurs plus ou moins acuminés, quelquefois même un peu mousses au sommet; marqué au milieu de sa base de deux petites fossettes un peu obliques en dehors, et, entre celles-ci, d’un sillon longi- tudinal plus ou moins léger, mais distinct, n’atteignant pas le milieu en avant chez les uns et prolongé jusqu’au bord antérieur chez les autres ; offrant de chaque côté, un peu au-dessous et en dehors de la fosselte basilaire, une petite fossette moins distincte, mais cependant presque tou- jours visible; enfin ayant de chaque côté, un peu au-dessus du milieu, une impression subtransverse bien marquée; couvert d’une ponctuation assez fine et plus ou moins écartée, mais nullement rugueuse. Élytres plus ou moins légèrement atténuées, dans leur moitié postérieure seulement ; terminées enspointe à l’extrémilé, distinctement striées; leurs intervalles légèrement convexes, finement et peu densément ponctués, nullement rugueux. Dessous du corps d’un brun rougeâtre plus ou moins foncé, avec l'abdomen plus clair ou d’un noir de poix, avec le bord des segments Eucnémides. Fornax. 1115 abdominaux et des lames des hanches postérieures rougeâtres, à ponctua- tion fine, assez serrée et non rugueuse, beaucoup plus notable sur le prosternum. Sillon marginal du propectus assez peu profond, mais assez notablement élargi en avant. Saillie prosternale à peine visiblement impres- sionnée à la base, graduellement rétrécie jusqu’à l’extrémité, où elle est plus ou moins acuminée. Épipleures des élytres non sillonnées. Méso- pleures entièrement couvertes de points peu serrés. Lames des hanches postérieures avec leurs bords postérieurs anguleusement arrondis en arrière. Dernier segment abdominal assez fortement et subgraduellement atténué en arrière, un peu mousse tout à fait à l’extrémité. Pattes ferru- gineuses. Ongles notablement épaissis à la base, dentés. Cette espèce m'a été communiquée, de Siam, par M. de Castelnau. Elle a été prise à Malacca et à Makassar par M. Wallace. J'en ai vu un exem- plaire provenant de Mindanao dans la collection du comte de Mniszech, et je la possède de Java. Du reste l’exemplaire unique qui a servi à la des- cription de M. Redtenbacher et qui m'a été très-obligeamment communi- qué par le Musée de Vienne, provient également de cette dernière localité. L'étude attentive d’un assez grand nombre d'individus m’a montré jus- qu’à quel point cette espèce pouvait varier et m'a fait revenir sur ma pre- mière opinion. En effet, j'ai hésité bien longtemps pour savoir si je devais attribuer la valeur d’espèce à telle ou telle variation; et maintenant encore ce n’est presque qu'avec doute que je réunis les formes qui suivent au F. tumidicollis. Je trouve cependant préférable de les inscrire aujour- d’hui comme de simples variétés, quitte à élucider plus tard la question, si je suis à même d'étudier un plus grand nombre d'exemplaires. Var. a. F. PARENS. — Long. 45 mill. Corps plus cylindrique, moins atténué en arrière ; pronotum sensible- ment plus court, près d’un tiers moins long que large, notablement plus convexe dans son milieu et un peu gibbeux, nullement rétréci en avant dans sa moitié basilaire, mais plutôt légèrement renflé de chaque côté vers le milieu, puis brusquement atténué en avant, n’offrant au milieu de la base que deux gros points enfoncés, sans autres fosseites ni au-dessus de la base, ni au-dessus du milieu et sans ligne longitudinale. Élytres cylindriques, un peu renflées vers le tiers postérieur, bien moins atté- 1146 HENRY DE BONVOULOrRr. nuées en arrière, très-notablement arrondies de dehors en dedans vers l'extrémité, avec leur angle interne terminé en pointe, tandis que dans le type du tumidicollis elles sont presque graduellement atténuées en arrière vers l’extrémité, qui se termine en pointe. Je n'ai vu qu'un individu de cette variété. Il a été rapporté de Gilolo par M. Wallace. Cet exemplaire, au premier abord assez différent, offre cependant de bien grandes analogies avec le #wmidicollis typique. Nous voyons, en effet, chez ce dernier, la forme du pronotum varier considérablement et devenir plus ou moins atténuée en avant; mais nous ne pouvons cependant cons- tater ni cette espèce de renflement au-dessus du milieu, ni une convexité aussi gibbeuse. Quant à la terminaison des élytres, elle est bien différente chez les individus les plus typiques, tandis que chez d’autres elle se rap- proche davantage de la variété présente, mais sans arriver toutefois à être arrondie en dehors comme elle. Var. b. F, minor. (PI. 24, fig. 1.) — Long. 9 mill. Taille notablement plus petite. Front très-légèrement mais distincte- ment sillonné longitudinalement dans son milieu. Pronotum plus parallèle sur les côtés, à peine atténué seulement contre le bord antérieur, avec son sillon médian à peine visible à la base ; les deux fossettes tout à fait basilaires seules visibles, les autres entièrement effacées. Antennes du mâle proportionnellement plus longues, dépassant les deux tiers posté- rieurs en arrière. ’ Un seul individu, rapporté de Makassar par M. Wallace. Comme nous l'avons dit, à propos de la variété précédente, le pronotum varie beaucoup de forme dans le éumidicollis iype, mais jamais nous ne le voyons arriver à être aussi peu atténué en avant, Le sillon longitudinal du front que nous remarquons ici n'existe pas en général, quoique nous en voyons déjà un vestige chez certains individus. Var. c. F. DISTINGUENDUS. (PI. 20, fig. 9.) — Long. 16 mill. Même forme que le type. Tête densément ponctuée. Prorotum assez Eucnémides. Fornax, 417 notablement rétréci en avant dans sa moitié antérieure, offrant, au milieu de sa base, sa ligne longitudinale bien distincte, effacée vers le milieu ; marqué seulement de deux fossettes basilaires médianes ; beaucoup plus densément ponctué; sillon marginal du propectus entièrement ponctué. J'ai vu deux individus de 7 . 16. 20. 5 0 26 O7: Ma0ù + 90. 530 HENRY DE BONVOULOIR, 35. Carène supplémentaire postérieure du prono- tum très-courte, visible seulement tout à fait à. la bases. LA SCOR EN a OA EUNT — Carène supplémentaire postérieure du prono- tum plus ou moins allongée, mais atteignant toujours au moins le milieu. ....,,.., 36. Corps d’un beau ferrugineux orangé clair, avec les élvtres et les antennes noires, . . . . , . — Corps jamais d’un ferrugineux orangé. . . . . . 27 ÉIVITES (UNICOlDIES de Se er ne — Élytres avec la suture ou l'extrémité rougeâtre. 38. Élytres noires, avec les deux tiers postérieurs de la suture et leur extrémité rougeàtres. . . , — Élytres d’un brun rougeitre, avec la suture fer- TUSINEUSE le ee er el CRT 39. Espace compris entre le sillon juxta-sutural du propectus et la carène postérieure supplémen- taire quatre fois plus large que le sillon à la Das ANR ne De te led Espace compris entre le sillon juxta-sutural du propectus et la carène postérieure supplémen- taire au plus deux fois plus large que la base UBSIONRE RANCE no 0 d'orie 5 80 0 0 h0. Sillon juxta-sutural du propectus au moins deux . fois aussi large à la base qu’au sommet. . . Sillon juxta-sutural du propectus subparallèle ou à peine élargi à la bases... Tête et pronotum d’un brun rougeûtre, les ély- iTes noires ee Lien eee cie ele — Tête et pronotum de la même couleur que les élytres e (EX | © e © ss © e © e L] e e © e © e e LC} by h2, Carène supplémentaire postérieure du pronotum dépassant à peine le milieu en avant. . . . . striolatus. . « 32. 96. EgTEQUUS, + « + Je 97. 99. 38. Le MINALUS » + 8 SULUTalIS »« + »o Le mucidus. > . + 12. 0. CT'USSUS » + » + HO. 7 LL, OUXOSUSe ee. aile 2, longicornis . « 31, Lo 6. UyE L3 19 00 Eucnémides. Microrhagus. Carène supplémentaire postérieure du pronotum alteignant presque le bord antérieur . , . , . Corps noir ou d’un brun noirâlre. . . . Corps d’un ferrugineux un peu clair, . . . . . Carène supplémentaire postérieure du pronotum notablement courbée en dehors tout à fait en AVANT S ra ve sue els ru de ae s ee. « oe . Carène supplémentaire postérieure du pronotum nullement courbée en dehors au sommet. . . Corps notablement atténué en arrière, à prono- tum nullement rugueux. . . . .. Corps à peine atténué en arrière, à pronotum RSA TO DAMES RER CSS NE PS ENRENRE Élytres nullement atténuées en arrière. Ligne enfoncée du pronotum assez notable. . :., Élytres notablement atténuées en arrière. Pro- notum avec un vestige obsolèle de ligne lon- gitudinale. . . CÉCMOMOEEOMONEOEICNONIONMEUE EDEN RETIENS Abdomen marqué d’une grande fossette bien distincte sur son avant-dernier segment. . . Abdomen marqué d’une grande fossette bien distincte sur son dernier segment. . . . . . . Antennes à articles quatrième à huitième dentés ebnenvièeme EL UIXIÉMEISDNpIPS eee Antennes à articles quatrième à dixième tous plus ou moins dentés ou subfiliformes. . . . Sillon juxta-sutural du propectus deux fois plus large à la base qu’au sommel. . . . . . , .. Sillon juxta-sutural du propectus à peine élargi AITNDASE MEN ENT Élytres d’un rouge sanguin ou ferrugineuses dans leur tiers basilaire seulement. , ,. .. ... Élytres noires en entier ou avec la base un peu 591 45. Lil. AilUtUS Mir 08: anguslulus . . L5. flabellatus. . . RORUSS RE O ON subparallelus . 43, MANÈMUS + + Sahlbergi. . . impressicollis. Langsbergi. . 9. HAVENA D ETS US 50. meticulosus. . 19, (au CS [Se] HENRY DE BONVOULOIR, rougeatre, très-rarement brunâtre sur leur disque, mais sans former de tache basilaire bién limitée ns SU Ne RE ER 51 51. Saillie prosternale acuminée à l'extrémité, . . « énterpositus. . 50. — Saillie prostérnale arrondie à l'extrémité. . . « humeralis. « . 51. a. Carène supplémentaire antérieure du pronotum bien marquée, notable- ment prolongée en arrière et atteignant au moins la moitié de La longueur de ce dernier et souvent même la dépassant sensiblement (eximius à derelictus). b. Carène supplémentaire postérieure du pronotum toujours bien distincte (eximius à clypeatus). 4 M. EXIMIUS. Elongatus, subcylindricus ; capite flavo-ochraceo, in fronte macula semi- dunari nigra notalo d'; supra basin antennarum macula oblonga nigra utrinque tantun notato $; quam dense ruguloseque punctato; antennis corporis fere longitudine; articulis 8°-10° intus longe pectinatis, nigris, intus subferrugineis &; $ dimidio corporis longioribus, acute dentatrs, nigris ; pronolto Œ flavo-ochraceo, margine antica lineaque longitudinal plus minusve nigris; in $ concolore ; latiludine breviore, in parte media antica sal fortiter atlenualo, leviler densius rugoseque punctato ; linea émpressa longitudinali media plus minusve distincla, utrinque in medio depressionibus duabus transversis sal distinctis notato; elytris clongatis, parallelis, subcylindricis, nigris, in d', basi utrinque macula lata, flavo- ochracea, postice sensim allenuata, notalis ; in ®, basi flavo-ochraceis, postice nigris; fortiter strialo-punctatis; interstitiis densius, subtiliter r'ugosis ; subtus flavo-ochraceo; abdomine nigro, segmentis utrinque macula rufa exlus notatis; pedibus dilute flavo-vchraceis, cum tibiis el tarsorum Eucnémides. Microrhagus. 533 articulis tribus basi nigris; in $ pedibus dilute flavo-ochraceis, cum tar- sorum articulis tribus primis infuscatis. Long. 6 1/2 à 7 mill. Corps allongé, presque parallèle, subcylindrique, non atténué en arrière. Chez le mâle, la tête et le pronotum sont d’un orangé jaunâtre en dessus ; la tête est marquée d’une tache noire semi-lunaire assez large, prenant naissance de chaque côté entre la base de l’antenne et de l'œil, et atteignant le milieu du vertex en arrière; le bord antérieur du pronotum est plus ou moins largement noirâtre ou quelquefois un peu orangé jaunâtre au milieu ; marqué de plus dans son milieu d’une ligne longitudinale noire plus ou moins notable ; les élytres sont noires, offrant, de chaque côté à la base, une tache d’un jaune orangé, très-large en avant, se rétrécissant gra- duellement en arrière, et atteignant jusqu’au delà du milieu, quelquefois même tellement élargie à la base qu’elle se réunit à l’opposée ; chez la femelle, la tête et le pronotum sont d’un orangé jaunâtre, offrant seule- ment, de chaque côté au-dessus de l'insertion de l’antenne, une tache noire en carré long; les élytres ont leurs deux taches basilaires orangées jaunâtres bien plus développées, envahissant toute leur surface, dans leurs deux cinquièmes basilaires, puis s’atténuant chacune en arrière à parlir de ce point et se prolongeant jusqu'aux deux tiers postérieurs de l’élytre; couvert d’une pubescence d’un jaune doré, sur les parties orangées jaunâtres, et grise sur les parties noires. Tête à ponctuation assez notable, très-serrée et rugueuse ou même granuleuse sur le vertex. Front légèrement déprimé, dans son milieu en avant. Épistome assez peu rétréci à la base, aussi large que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes du mâle presque de la longueur du corps, notablement pecti- nées; articles troisième à dixième terminés, chacun au sommet, par un prolongement au moins aussi long que l’article lui-même : noires, avec la moitié apicale de chaque prolongement ferrugineuse. Antennes de la femelle n’atteignant guère qu'aux deux tiers postérieurs du corps ; à articles troisième à dixième fortement dentés, noirs, avec le premier ar- ticle plus ou moins rougeàtre et le second ferrugineux. Pronotum moins long que large, à peu près droit, sur les côtés en arrière, assez rétréci seulement dans sa moitié antérieure, marqué d’un sillon longitudinal mé- dian plus ou moins distinct, disparaissant même quelquefois presque en entier, parlant du milieu de la base el atteignant le bord antérieur: 58h HENRY DE BONVOULOIR. marqué de plus, de chaque côté vers le milieu, d’une large dépression transverse assez distincte ; assez légèrement ponctué et densément rugueux. Élytres parallèles, subeylindriques, arrondies tout à fait à l'extrémité; fortement striées-ponctuées, à intervalles à peine convexes, très-densé- ment et finement rugueux. Dessous du corps d’un orangé jaunâtre, avec l'abdomen noir. Ce dernier offrant, au milieu de sa base et sur le côté externe de chaque segment, une tache en carré long, et la moitié posté- rieure du dernier segment d’un rouge ferrugineux. Pattes du mâle d’un jaune orangé très-clair, avec lextrémité des jambes et les trois articles basilaires des tarses noirâtres. Pattes de la femelle d’un jaune orangé, avec les trois premiers articles des tarses seulement un peu plus foncés. Cette belle espèce se distingue, à première vue, de tous les Wicrorhagus par sa remarquable coloration. Elle a été découverte par M. Wallace à Myzol, Batchian et Céram. 2. M. BrREvIS Hampe. Oblongus, subcylindricus, niger, nitidus ; capite fortiter denseque punc- tato; fronte antice longitudinaliter sulcata; vertice breviter carinata ; antennis capile pronotoque vix longioribus, obtuse dentatis ; pronoto lati- tudine breviore, ante medium leviter ampliato, dein antice altenuato, sat fortiter convexo, lateribus sinuato, post medium bifoveolato, carina longi- tudinali media antice evanescente notato, fortiter denseque punctato ; elytris postice sensim attenuatis, striis & et 5 tantum distinctis, punctatis, inter- stitiis. subtiliter subrugose punctatis ; episternis metathoracibus postice ampliatis ; pedibus rufescentibus. Long. 4 1/2 mill. Microrhagus brevis Hampe, Ein Kleiner Beitrag zur gross-üsterreichischen Käferfauna. Wiener Entom. Monat., VII, 1863, 288. (Traduction du M. brevis, Abeille, IV, p. xxIx.) jorps oblong subcylindrique atténué en arrière, en entier d’un noir brillant. Tête à ponctuation forte et dense. Front marqué en avant entire Eucnémides. Microrhagus. 535 les antennes d’un petit sillon longitudinal. Vertex marqué d’une carène longitudinale assez courte. Antennes un peu plus longues seulement que la tête et le pronotum; obtusément dentées à partir du quatrième article. Pronotum moins long que large, renflé un peu au-dessous du milieu puis légèrement rétréci en avant; sinué sur les côtés en arrière, notablement convexe ; marqué un peu au-dessus du milieu de deux fossettes distinctes, et de plus offrant une petite carène médiane qui disparaît en avant; cou- vert d’une ponctuation forte et serrée. Élytres graduellement atténuées en arrière, avec les siries quatrième et cinquième assez distinctement ponc- tuées, les stries externes nulles: intervalles finement, mais très-densé- ment ponclués et ridés. Garène externe du sillon antennaire effacée en arrière. Épisternums métathoraciques élargis en arrière. Pattes rougeâtres. On ne connaît jusqu'ici qu’un exemplaire femelle de cette espèce qui a été pris par le frère du docteur Hampe près d’Agram (Autriche). Bien que je n’aie pas eu le M. brevis sous les yeux, j’ai pu le faire ren- trer dans mon tableau et lui assigner la place qu'il doit occuper dans le genre, grâce aux obligeantes communications et à la bonne description du docteur Hampe. de M. PECTINATUS Leconte. Elongatus, vix convexus, niger, pube grisea vestitus ; cäpite mediocriter, sat dense, paulo rugose punctato; fronte media antice longitudinaliter leviter sulcata, postice carinata ; antennis dimidio corporis longioribus ; pronoto latitudine multo breviore, antice sensim parum attenuato, late- ribus non sinuato, basi media carina præscutellari brevi obsolete notato, parum dense, sat subtiliter punctato non rugoso ; elytris postice leviter Sensim attenuatis, obsolete striatis; interstitiis plus minusve convexis, minus subtiliter punctatis ; episternis metathoracibus parallelis : subtus niger ; pedibus ferrugineis. Long. 5 mill. Microrhagus pectinatus Leconte, Addition to the Coleopt. Fauna of the United States (Proceed. Acad. Nat. Sc. of Phi- ladelphia, 1866, 387). 536 HENRY DE BONVOULOIR. __ Gorps allongé, subparallèle, très-légèrement atténué en arrière, à peine convexe supérieurement ; en entier d’un noir peu brillant, avec le bord antérieur du pronotum un peu rougeâtre ; couvert d’une pubescence grise couchée et peu serrée. Tête à ponctuation de grosseur médiocre, assez serrée, surtout en arrière, où elle est un peu rugueuse. Front marqué, dans son milieu en avant, d’un petit sillon longitudinal lisse bien distinct, attei- gnant en arrière une petite carène longitudinale qui se prolonge sur le vertex. Épistome fortement rétréci à la base, plus de deux fois plus étroit que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes du mâle atteignant aux deux tiers postérieurs des élytres; notablement pectinées, à partir du troi- sième article ; d’un brun noirâtre, avec le second article et les prolonge- gements de chaque article d’un ferrugineux rougeâtre. Pronotum notable- ment moins long que large, droit sur les côtés en arrière, très-faiblement mais graduellement rétréci de la base au sommet; marqué, au milieu de sa base, d’un petit commencement de carène préscutellaire, avec un petit point enfoncé de chaque côté de cette dernière ; couvert d’une ponctuation assez fine, pas très-serrée, nullement rugueuse. Élytres faiblement et gra- duellement rétrécies en arrière; peu distinctement slriées, mais avec quelques intervalles un peu convexes; assez densément et moins finement ponctuées que le pronotum. Dessous du corps d’un noir mat. Carène externe du sillon juxta-sutural bien marquée dans ioute son étendue. Épisternums métathoraciques parallèles. Pattes ferrugineuses. Le M. pectinatus, dont je n’ai eu sous les yeux qu’un exemplaire mâle, est facile à distinguer du M. pygmæus par ses antennes plus longues et à rameaux également plus allongés, par la ponctuation plus serrée de son pronotum, ainsi que par les côtés de ce dernier bien moins rétrécis en avant. Facile à distinguer du précédent par la carène externe du sillon juxta-sutural bien marquée en arrière, par ses épisternums métathora- ciques parallèles, etc. s Le seul individu que j'aie vu m'a été communiqué par M. Motschulsky. M. Leconte l’a reçu d’York, en Pensyivanie. l. M. LEPIDUS Rosenhauer. Sat elongatus, postice sat fortiter (S), vel leviter (©), attenuatus ; niger nitidus, pube griseo-flavescente sat dense vestitus ; capite sat dense punc- tato, fronte media distincte impressa postice longitudinaliter carinata ; Eucnémides, Microrhagus. 537 antennis dimidio corporis longioribus, longe pectinatis (&), vel brevio- ribus et acute dentatis ($); pronoto latitudine breviore, a basi ad apicem attenuato (&) vel antice tantum (Q), bast media fortiter lateque bifoveo- lato, utrinque foveola rotundata notato, sat fortiter denseque punctato (4), vel minus fortiter et minus dense ($); elytris sensim (&), vel poslice tan- tum (Q) attenuatis, sat distincte slriatis, leviter punctatis; epislernis metathoracibus postice ampliatis ; pedibus ferrugineis, femoribus plus minusve infuscatis. Long. 5 à 6 mill. Microrhagus lepidus Rosenh., Beitr. Ins. Eur., 1847, 14. — — Kiesenw., Naturg. der Ins. Deutsch., IV, 201. Dirhagus nitidus Costa, Ann. dell. Acad. Aspir. Nat., 2° ser., t. I, 101, 1847. ' = — Costa, Nota Sopra i Microrhagus nitidus e pygmaæus (1865). — — Redtenb., Fauna Austr., edit. Il, 485 (1858). ® M. Manueli Fairm., Ann, Soc. ent. Fr., 1856, 530. M. caucasicus (Motsch. in litter.). Corps assez allongé, assez légèrement mais graduellement atténué en arrière, chez les mäles, moins atténué en arrière chez les femelles; en entier d’un noir brillant, couvert d’une pubescence couchée d’un gris jau- nâtre. Tête à ponctuation de grosseur médiocre on même assez nolable, assez serrée, non ou à peine rugueuse. Front assez notablement déprimé, dans son milieu en avant; marqué, dans son milieu en arrière, d'une petite carène longitudinale qui se prolonge jusque sur le vertex. Épistome fortement rétréci à la base, plus de deux fois plus étroit que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes des mâles dépassant la moitié du corps, d’un brun noir; à articles troisième à dixième prolongés chacun intérieurement, vers leur sommet, en un petit rameau plus de deux fois plus long que le reste de l’article. Antennes des femelles atteignant à peine la moitié du corps, à articles troisième à dixième assez aiguëment dentés, d’un brun noir, devenant quelquefois plus ou moins rougeâtre vers le sommet, à dernier article rougeâtre ou ferrugineux au bout. Pro- notum moins long que large, bien distinctement et graduellement rétréci 538 HENRY DE BONVOULOIR. de la base au sommet (), à peine rétréci dans sa moitié basilaire et assez notablement atténué en avant (©); marqué chez le mâle, au milieu de la base, de deux fossettes assez fortes et de plus, de chaque côté vers les angles postérieurs, d’une fossette oblique assez notable, et offrant de chaque côté au-dessus du milieu, une fossette assez notables marqué enfin, au milieu de la base, d’une carène préscutellaire atteignant le milieu ; couvert d’une ponctuation assez notable et extrêmement serrée. Chez la femelle les fossettes basilaires sont beaucoup plus largeset plus profondes, et la fossette du milieu du disque est également plus large; la ponctuation est plus légère et bien moins serrée. Élytres assez légèrement et graduel- lement atténuées en arrière (4), beaucoup moins atténuées postérieurement (Ç); plus ou moins légèrement, mais assez distinctement striées; assez légèrement et densément ponctuées, à peine rugueuses. Chez la femelle la ponctuation est assez dense et quelquefois très-légèrement rugueuse. Épisternums métathoraciques élargis en arrière. Pattes ferrugineuses. Cuisses assez rembrunies ou même presque noires. Le M. lepidus Ros., dont j'ai eu le type (4) sous les yeux, bien que très-voisin du M. pygmaæus, m'en paraît cependant distinct. La forme générale est un peu plus atténuée en arrière, chez le mâle, les rameaux antennaires sont très-notablement plus longs, la ponctuation du pronotum est beaucoup plus serrée et les fosseltes de ce dernier sont plus larges et plus profondes, enfin les élytres sont moins obsolétement striées. La femelle diffère de celle du M. pygmaæus par ses fossettes prothora- ciques beaucoup plus larges et plus marquées, par sa ponctuation plus serrée et par ses élytres plus distinctement striées. Malgré ces différences, qui sont réellement assez notables, le M. pyg- mæus Varie tant de ponctuation qu’il serait possible que le M. lepidus n’en fût qu’une variété locale. Je n’ai pourtant pas trouvé, parmi les exem- plaires nombreux du M. pygmæus, qui me sont passés sous les yeux, aucun individu ayant des rameaux antennaires aussi ARRNIORÉE et la ponctuation du pronotum aussi serrée. Je crois que c’est avec raison que M. de Kiesenwetter (Fauna Deutschl., t. IV) a considéré le M. Manueli comme étant la femelle de cette espèce. J'ai examiné le type du M. Manueli, pris par M. Manuel, à Conflans (Savoie) et décrit par M. L. Fairmaire (Ann. Soc. ent. Fr., 1856, p. 580). ll diffère notablement du pygmæus femelle par ses fossettes prothora- ciques plus larges et ses élytres distinclement striées. Les mêmes carac- tères se retrouvent chez un individu qui m'a été communiqué par Eucnémides. Microrhagus. 539 M. Motschulsky comme provenant du Caucase (sous le nom de caucasicus Motsch.), et qui me paraît être aussi la femelle du lepidus. On ne peut non plus le confondre avec le précédent dont il diffère par les antennes du mâle bien plus longues et plus fortement pectinées, ainsi que par les fos- settes du milieu de son pronotum. Cette espèce a été prise sous des écorces de hêtre, au Monte-Baldo, par M. Rosenhauer, qui a bien voulu me communiquer son type mâle. Je l'ai vue de Savoie, et elle a été prise aussi en Autriche, en Italie et dans les montagnes du Caucase. Je dois à l’extrème obligeance de M. le professeur Costa, de Naples, le dessin exact de son Dirhagus nitidus. En comparant la description et le dessin de cet auteur avec le lepidus, il n’y a plus de doute pour moi et son espèce est parfaitement la même que celle-ci. Mon ami M. Pandellé a trouvé un exemplaire mâle de cette espèce à Arrens, dans les Hautes-Pyrénées. Get individu est extrêmement curieux, car il paraît différer ur peu du type par la forme de son pronotum, moins atténué en avant, et par sa ponctuation un peu plus forte et plus rugueuse ; mais nous voyons chez d’autres espèces, le M. pygmæus, par exemple, la ponctuation varier d’une manière assez notable; de plus, nous constatons certaines variations dans la forme du pronotum, de telle sorte que, tous les autres caractères étant parfaitement conformes à ceux du M. lepidus, je n’ai pas osé créer une espèce sur un seul individu, et me suis borné à le mentionner ici comme une variété curieuse du M. lepidus. Il m'a été impossible d'établir la priorité de cette espèce d’une manière certaine, puisque la même année (1847) M. Rosenhauer décrivait, sous le nom de /epidus, le même insecte auquel M. Costa donnait le nom de nilidus. J'ai maintenu le nom de lepidus comme ayant été adopté déjà par M. Kiesenwetter, dans sa Faune d'Allemagne, et étant déjà répandu sous cette dénomination dans un certain nombre de collections, 5. M. PYGMÆuUS Fabricius. Sat elongatus, postice sat fortiter (&) vel minus ($) attenuatus ; niger, nitidus, pube griseo-flavesvente sat dense veslitus ; capite sat dense punc- 510 HENRY DE BONVOULOIRr. lato, fronte media antice impressa, longitudinaliter carinata ; antennis dimidio corporis paulo longioribus, longe pectinatis (G) vel brevioribus et acute dentatis (); pronoto latitudine paululum breviore, antice plus minusve sensim attenuato, basi media plus minusve bifoveolato, utrinque ante oculos posticos oblique leviter impresso; carina præscutellari notato, ante medium utrinque foveola distincta, vel plus minusve obsoleta, notato, sat leviter, sat dense (&), vel parum dense (®) punctato; elytris non, vel obsolete basi, striatis, leviter, sat dense punctatis ; episternis metathoru- cibus postice ampliatis; pedibus rufo-ferrugineis, femoribus infuscatis, tarsis ferrugineis. Long. 3 1/2 à 5 1/2 mill. Var. a. Ghevrolati Stierlin. — Pronoto subtilius et minus dense punc- tal0e Var. b. Pronoto utrinque ante medium integro. Var, ©. Elytris rufo-brunneis, antennis ferrugineis. Elater pygmaæus Fabr., Entom. Syst., II, 234 (1793). — — Panz., Entom. Germ., I, 243 (1795). — — Payk., Fauna Suec., II, 42 (1800). — — Fabr., Syst. Eleut., II, 246 (1804). _— — Herbst, Natursyst. Col., X, 112 (1806). — — Gyl., Ins. Suec., I, 136 (1808). — — Bilberg, Enum. Ins., 21 (1820). Eucnemis pygmæus Mann, Mon. Eucn., 80, pl. 2, fig. 4, 5 et 6 (18923). Dirhagus pygmaæus Casteln., Hist. Nat. Ins., I, 224 (18/0). Microrhagus pygmæus Kiensenw., Naturg. Ins. Deuts., IV, 11, 202 (1857). — — Redtenb., Faun. Aust., edit. II, 484 (1858). — — Thompson, Skand. Col., VI, 50 (1864). Var. Microrhagus Chevrolati Stierlin, Berl. Zeitsch., 148, 1864. Corps assez allongé, très-légèrement et subgraduellement atténué en arrière, chez les mâles, moins chez les femelles, légèrement convexe supé- Eucnémides. Microrhagus. 54l rieurement:; en entier d’un noir brillant; couvert d’une pubescenc couchée, assez serrée, d’un gris jaunâtre, Tête à ponctuation assez notable, assez serrée et légèrement rugueuse. Front distinctement déprimé, dans son milieu en avant; marqué d’une carène longitudinale médiane distincte, qui se prolonge en arrière sur le vertex. Antennes des mâles dépassant distinctement la moitié du corps; à articles troisième à dixième prolongés chacun, intérieurement vers le sommet, en un petit rameau étroit, un peu plus long que le reste de l’article, d’un brun noirâtre, avec l'extrémité des rameaux plus ou moins ferrugineuse; chez les femelles, les articles troisième à dixième sont aiguëment dentés, d’un brun noirâtre, et le der- nier est plus ou moins ferrugineux au bout. Pronotum un peu moins long que large, droit sur les côtés en arrière ou irès-légèrement sinué, assez notablement mais plus ou moins graduellement rétréci en avant (4), légè- rement sinué dans sa moitié basilaire, très-légèrement renflé au-dessus du milieu, el légèrement atténué ensuite, chez la femelle ; marqué, chez le mâle, au milieu de sa base, de deux fossettes, bien distinctes chez les uns et très-légères chez les autres, et offrant de plus, de chaque côté au- dessus des angles postérieurs, une petite dépression oblique en dehors, assez marquée chez les uns et tout à fait obsolète chez les autres ; ayant en outre, de chaque côté sur son disque au-dessus du milieu, une fossette peu notable qui devient même quelquefois obsolète; marqué enfin d’une petite carène préscutellaire n’atteignant pas le milieu en avant; couvert d’une ponctuation assez fine et médiocrement serrée, Chez la femelle, les fossettes basilaires sont en général moins notables, celles du milieu du disque beaucoup moins profondes et disparaissent même quelquefois presque entièrement; enfin la ponctuation est aussi bien moins serrée. Élytres légèrement et subgraduellement rétrécies en arrière (‘), beaucoup moins atténuées postérieurement, sans apparence de stries chez quelques- uns, et chez d’autres paraissant seulement finement striées:; légèrement et assez densément ponctuées, quelquefois même très-légèrement ru- gueuses (d) ; moins densément et plus'finement (®). Dessous du corps d’un noir mat. Épislernums métathoraciques élargis en arrière. Pattes d’un ferrugineux rougeâtre, avec les cuisses plus ou moins rembrunies ou noirâtres. Tarses ferrugineux. Var. a. Ghevrolati Slerlin (loc. cit.). — Ponctuation beaucoup plus fine et plus écartée. Var. b. Pronotum sans fossetles distinctes de chaque côté au-dessus du milieu, 549 HENRY DE BONVOULOIR. Var. c. Élytres d’un rougeâtre foncé, avec les antennes en entier d’un ferrugineux rougeâtre. Cette espèce est un des Eucnémides les plus répandus dans les collec- tions. Son habitat est fort étendu puisqu'elle se trouve en Suède, en Fin- lande, à Saint-Pétersbourg, dans tout le nord et le centre de l’Europe, et se prend aussi dans les Pyrénées et en Sicile. J'ai bien longtemps été tenté de regarder ie M. Chevrolati comme une espèce véritablement distincte du M. pygmæus. Grâce à l’obligeance de M. Stierlin, j'ai eu sous les yeux les deux exemplaires mâle et-femelle, provenant de Sicile, sur lesquels il a décrit son espèce, et, après l’examen le plus consciencieux, je n’ai pu trouver, pour le séparer du pygmæus, d’autres caractères que la ponctuation plus fine et moins serrée du prono- tum. J'ai vu depuis un grand nombre de pygmæus, et j'ai pu constater, dans la finesse et la densité de la ponctuation, des différences très-sensibles qui m'ont paru établir assez bien le passage enire cette espèce et le Chevrolati, que j'ai considéré simplement comme une variété locale du pPygmæus. 6. M. CLYPEATUS Hampe. (PI. 26, fig. 1.) Oblongo-elongatus, leviter conveæus, nigro-piceus, pube grisea parum dense vestitus ; capite fortiter denseque punctato; fronte antice depressa, in medio longitudinaliter carinata; antennis corporis medium non allin- gentibus, in G'dentatis ; pronoto latitudine breviore, lateribus recto, antice tanlum attenuato; basi media carinula præscutellari brevi notato, supra medium utrinque late profundeque foveolato, fortiler denseque punctalo ; clytris postice leviter attenuatis, obsolelius striatis, sat dense punctatis ; subius nigro-brunneus ; pedibus ferrugineis ; tarsis dilutioribus. Long. 6 mill. Corps allongé-oblong, subparallèle, irès-légèrement atlénué en arrière; en entier d’un noir de poix un peu mat; couvert d’une pubescence cou- Eucnémides, Microrhagus. 543 chée, peu serrée, grisätre. Tête à ponctuation assez forte, très-serrée et non rugueuse. Front légèrement déprimé en avant, tout à fait au milieu; marqué d’une carène longitudinale qui s'étend en arrière jusque sur le vertex. Antennes n’atteignant pas la moitié du corps ; simplement dentées, chez les mâles, à partir du quatrième article ; d’un ferrugineux rougeâtre, à premier article noirâtre. Pronotum moins long que large, droit sur les côtés, rétréci seulement tout à fait en avant; marqué, au milieu de sa base, d’un léger commencement de carène préscutellaire très-courte : offrant, de chaque côté au-dessus du milieu, une fossette arrondie grande et profonde ; couvert d’une ponctuation notable et si serrée que l'intervalle des points est moins grand que ces derniers. Élytres très-légèrement rétrécies en arrière, obsolétement striées; marquées d’une ponctuation de grosseur médiocre, assez dense et non rugueuse. Dessous du corps d’un noir de poix, avec l'abdomen d’un brun noirêtre. Pattes ferrugineuses, avec les cuisses plus ou moins rougeâtres, Tarses plus clairs. Cette espèce se distingue des précédentes par les antennes du mâle simplement dentées, sa forme plus large, la ponctuation beaucoup plus forte et plus dense de sa tête et de son pronotum, etc. Elle se trouve en Transylvanie et en Prusse. Dans le Catalogue des Coléoptères d'Allemagne (Verzeichniss der Käfer Deutschlands), publié par M. Kraatz, le M. clypeatus Hampe, est mis en synomymie du longicornis, comme étant la femelle de ce dernier. Je ne puis être de l’avis du savant auteur de ce Catalogue, car le clypeatus de M. Hampe offre de telles différences avec le M. longicornts, qu’il me semble impossible que ce soit la femelle de cette espèce. En effet, chez le clypeatus, la carène supplémentaire antérieure du pronotum dépasse le milieu de sa longueur en arrière, caractère qui n'existe jamais dans la division suivante où se trouve placé le longicornis. En outre les fossettes du milieu du pro- notum, très-larges et très-profondes dans, le clypeatus, sont tout à fait obsolètes dans le longicornis ; et enfin la ponctuation du pronotum est beaucoup plus forte et nullement rugueuse, tandis qu’elle est bien plus fine et très-rugueuse chez le longicornis. 5h HENRY DE BONVOULOIR. bb. Carëne supplémentaire postérieure du pronotum nulle. 7. Me DERELICTUS. (PL. 96, fig. 2.) Sat elongalus, Subparallelus, leviler sensim postice altenuatus, rufo- ferrugineus, pube flavescente sat dense westitus ; capite sat dense punctato; antennis dimidio corporis longioribus, filiformibus, ferrugineis ; pronoto latitudine breviore, lateribus parallelo, antice non attenuato, basi media obsolete carinato, ante medium utrinque nullo modo foveolato, mediocriter sat dense punctato ; elytris non striatis, stria sulurali tantum notatis ; pedibus ferrugineis ; tarsis dilutioribus. Long, 5 mill Corps assez allongé, très-peu atténué en arrière, peu convexe supérieu- rement, d’un ferrugineux un peu rougeâtre; couvert d’une pubescence couchée, jaunâtre. Tête à ponctuation de grosseur médiocre, légère et assez serrée, non rugueuse. Front à peine déprimé, dans son milieu en avant, sans carène longitudinale médiane distincte. Antennes de la femelle fili- formes, nullement dentées, ferrugineuses, dépassant un peu la moitié de la longueur de l’insecte, à articles quatrième à dixième environ une fois plus longs que larges, devenant graduellement plus longs vers le sommet. Pro- notum moins long que large, assez convexe, droit sur les côtés en arrière qui sont subparallèles, nullement rétréci en avant, jusqu’au bord antérieur qui est légèrement relevé en carène ; assez notablement déprimé en arrière; marqué, au milieu de sa base, d'un commencement très-obsclète de petite carène préscutellaire n’atteignant pas le milieu en avant; distincte ment déprimé obliquement, de chaque côté au-dessus des angles posté- rieurs, sans fossettes distinctes au-dessus du milieu ; couvert d’une ponctua- tion de grosseur médiocre, serrée et non rugueuse. Élytres très-légèrement atténuées en arrière ; n’offrant qu'une strie juxta-suturale très-fine mais distincte, sans apparence de stries sur le reste de l’élytre; assez finement Eucnémides. Microrhaguse 5aB et densément ponctuées, nullement rugueuses. Dessous du corps d’un fer- rugineux rougeâtre assez brillant, très-finement et assez densément ponc- tué. Pattes d’un ferrugineux clair. Sans parler de la coloration de cette espèce, qui la fait reconnaître au p'emier coup d'œil, elle se distingue de toutes les précédentes par l'absence de carène supplémentaire postérieure au pronotum. Le seul exemplaire que je possède a été pris à Dorey par M. Wallace. aa, Carène Supplémentaire antérieure du pronotum n’atteignant jamais en arrière la moitié de la longueur de ce dernier (imperfectus à humeralis). b. Lames des hanches postérieures toujours distinctement dilatées à leur base et plus ou moins fortement rétrécies en dehors (imperfectus & impressicollis). © Point de fossettes médianes sur aucun des deux derniers segments de l'abdomen (imperfectus à minimus). d. Garène supplémentaire postérieure du pronotum n’atteignant pas le bord antérieur de ce dernier (imperfectus à mucidus). C. Épisternums métathoraciques très-étroits en avant, notablement élargis en arrière (imperfectus à asiaticus). 8 M. IMPERFECTUS Leconte. (PI, 96, fig. 3.) Sat elongatus, subparallelus, postice vix attenuatus, nigro-piceus, pube flavo-grisea parum dense vestitus; capite sat fortiter, dense punctato ; fronte media leviter depressa; antennis intus leviter dentatis ; pronoto lon- gitudinis latitudine, lateribus postice recto, antice lantum leviter atte- L° Série, TOME X, partie supplémentaire. 30 546 “HENRY DE BONVOULOIR. nuato ; linea ünpressa longitudinali media notato, sat dense, non rugose punctato ; elytris, apice tantum, attenuatis, obsolele striatis, sat fortiter, sat dense rugoseque punctatis ; subtus nigro-piceus ; pedibus rufo-brunneis cum da ferrugineis, Long. 5 à 5 4/2 mil, Var. a. Corpore rufo-brunneo. Microrhagus imperfectus Leconte, Proceed, Acad. Philad,, VI, 48. — — Leconte, Revis.. of the Elat. of Un. St., 419. — — Leconte, List of the Coleopt. North Amer., 44. Corps assez allongé, un peu subparallèle, légèrement convexe : en entier d’un noir de poix ou d’un brun rougeâtre très-foncé ; recouvert en dessus d’une pubescence d’un gris jaunâtre peu serrée. Tête à ponctuation assez notable, serrée et non rugueuse. Front légèrement déprimé dans son milieu en avant, marqué en arrière d’une petite carène longitudinale très-légère ou n’en offrant aucune. Antennes atteignant à peine en arrière la moilié du corps; d’un brun rougeâtre, à premier article plus foncé, à second plus petit que le quatrième; quatrième à dixième un peu plus longs que larges, légèrement dentés en dedans. Pronotum aussi long que large, droit sur les côtés en arrière, rétréci en avant, seulement dans son tiers antérieur, avec sou bord antérieur non relevé en carène, mais rou- geàtre; marqué, au milieu de sa base, d’une ligne longitudinale lisse, plus ou moins enfoncée, qui se prolonge en avant presque jusqu’au bord anté- rieur , n’offrant point de dépression oblique distincte de chaque côté au- dessus des angles postérieurs; marqué quelquefois sur son disque, au- dessus du milieu, de deux petites dépressions tout à fait obsolètes; couvert d’une ponctuation assez légère et assez serrée, non rugueuse. Élytres rétrécies seulement tout à fait à l’extrémité, très-légèrement renflées un peu au-dessous du milieu, obsolétement striées, assez notablement et assez densément ponctuées, un peu rugueuses transversalement. Dessous du corps noirâtre où d’un brun rougeâtre foncé. Pattes d’un brun rou- geâtre avec les tarses ferrugineux, ou entièrement ferrugineuses. Var. a. Corps d’un brun rougeàlre, Euchémides. Microrhagus. 047 J'ai deux exemplaires de cette espèce; l’un pris au Tennessée par feu le docteur Schaum; l’autre que je dois à la générosité de M. Leconte el qui vient du Maryland. . 9. M: suBsINUATUS Leconte. et - Ater vix fusco-pubescens, thorace latitudine breviore antrorsum suban- gustato, lateribus obliquis subsinuatis non rotundatis, punctato, postice canaliculato, ad apicem transversim marginato, angulis posticis planis paulo inflexis, linea marginalt dislocata, elytris fortius rugose punctatis, via striatis, tarsis lestacets. Long. 2 mill, Microrhagus subsinuatus Leconte, Proc, Acad. Nat. Sc."Philad., VI, 48. — _ Leconte, Revis. of the Elat. of the Un. St., 419. — _— Leconte, List of the Coleopl. of Norlh Amer., 1866, 4f, Eucnemis triangularis Harris, Trans, Hartford Nat. Hist. Soc., 72, Corps noir, à peine recouvert en dessus d’une pubescence uniforme brunâtre ne formant aucun dessin tranché. Antennes de la longueur des trois quarts du corps; d’un brun foncé, très-légèrement pectinées ; à pre- mier article assez grand, aussi long que le troisième, le second notable- ment plus petit que le quatrième, pas plus long que large. Pronotum moins long que large, légèrement rétréci en avant, subsinué sur les côtés qui sont obliques ; avec son bord antérieur marginé et ses angles posté- rieurs plans, un peu infléchis, marqué à sa base d’un sillon longitudinal bien distinct. Élytres fortement et rugueusement ponctuées, à peine striées. Saillie prosternale fortement concave entre les hanches antérieures. Lames des hanches postérieures dilatées brusquement à la base. Épisternums métathoraciques subtriangulaires. Tarses testacés avec leurs crochets non dentés, . Bien que je n’aie pas vu en nature le subsinuatus, j'ai pu en donner ici une description plus détaillée et lui désigner sa place dans ce genre, 518 HENRY DE BONVOULOIR. grâce aux nombreux renseignements que M. Leconte a bien voulu me communiquer à ce sujet. Il me paraît devoir se placer après l’imperfectus, puisque de même que ce dernier la carène supplémentaire du bord antérieur du pronotum est courte et n’atteint pas le milieu en arrière, et que celle qui part de l’angle postérieur est prolongée notablement en avant ; enfin la carène du bord externe du sillon antérieur est entière. Son pronotum moins long que large ne permet point de le confondre avec l’imperfectus. Un exemplaire mâle, trouvé dans la haute Géorgie. 40. M. PYRENZÆUSs. (PL. 26, fig. 4) Elongatus, subparallelus, antice nullo modo sed postice vix attenuatus, nigro-brunneus, cum capite antice, pronoti margine antica et postica, ely- trorum basi suturaque rufis, pube flavo-grisea sat dense vestitus ; capite mediocriler, parum dense punctato, postice subrugoso ; fronte media antice depressa, postice rarius longitudinaliter subcarinata; antennis dimidio corporis longioribus, rufo-ferrugineis, articulis 3-10 latitudine longioribus, intus leviter dentatis ; pronoto latitudine multo breviore, lateribus recto, antice non attenuato vel leviter subampliato; basi depresso, carina longi- tudinali nulla notato, medio plus minusve obsolete lineato, mediocriter, sat dense punctato, non rugoso; elytris postice leviler sensim attenuatis, Leviter striatis, interstitiis leviter, sat dense, transversim rugose punctatis ; subtus nigro-brunneus, cum coxis, abdominis basi media apiceque et pedi- bus rufo-ferrugineis; tarsis dilutioribus. : Long. 4 à 5 mill. Corps allongé, subparallèle, à peine et subgraduellement atténué en arrière ; d’un brun noirâtre avec la partie antérieure de la tête, les bords antérieur et postérieur du pronotum, l’écusson, la base des élytres et la Eucnémides. Microrhagus. 549 suture rougeâtres ; recouvert en dessus d’une pubescence jaunâtre assez serrée. Tête à ponctuation assez médiocre, peu serrée et très-légèrement rugueuse en arrière. Front plus ou moins distinctement déprimé dans son milieu en avant, quelquefois avec une trace de carène longitudinale dis- tincle en arrière. Épistome peu rétréci à la base, aussi large que l’espace compris entre lui et l’œil. Antennes dépassant sensiblement la-moitié du corps en arrière, d’un ferrugineux rougeâtre, à articles quatrième à dixième sensiblement plus longs que larges, et légèrement dentés inté- rieurement. Pronotum bien moins long que large, droit sur les côtés, nullement rétréci en avant, plutôt même très-légèrement plus large, avec son bord antérieur légèrement relevé en carène, assez légèrement déprimé de chaque côté à la base; marqué, au milieu de celle-ci chez quelques- uns, d’une trace obsolète de ligne enfoncée longitudinale qui atteint le milieu, tout à fait nulle chez les autres, mais toujours sans carène préscu- tellaire ; couvert d’une ponctuation de grosseur médiocre, assez serrée et nullement rugueuse. Élytres très-faiblement mais graduellement rétrécies en arrière, très-finement et plus ou moins distinctement striées, à ponctua- tion assez fine, assez serrée et rugueuse transversalement. Dessous du corps d’un brun noirâtre, avec les hanches, le milieu de la base de l’abdomen et son extrémité rougeûtres. Saillie prosternale non concave entre les hanches. Épimères métathoraciques très-étroites, légèrement élargies en arrière, Pattes d’un ferrugineux rougeâtre. Tarses très-clairs. Facile à distinguer de l'espèce précédente par les côtés de son prono- tum nullement sinués et par ses épimères métathoraciques nullement triangulaires. Jusqu'ici cette espèce paraît propre aux Pyrénées, Elle a été prise aux environs de Pau, dans de vieux bois de chênes par MM. Schlumberger, Delarouzée et Pandellé. J'ai sous les yeux cinq individus tous parfaite- ment identiques. ES 11, M. NEGLECTUS. (PI, 26, fig. 5.) Elongatus, postice leviler subsensim altenuatus, niger, subnitidus ; pube grisea parum dense vestilus ; capile sat fortiter, dense, subrugulose punc- tato; fronte media, antice obsolete depressa, postice carinula brevi plus 550 . HENRY DE BONVOULOIR. minusve distincta notata; antennis nigris vel nigro-brunneis, articulo secundo ultimoque apice rufis, dimidio corporis multum longioribus, arti- culis 4°-10° sat fortiter dentatis ; pronoto latitudine breviore, lateribus vix vel distincte subsinuato, bast ulrinque oblique fortiter depresso, medio non carinato, vel carina præscutellari brevi notato, sat dense, mediocriter punctato ; elytris leviter, postice sensim attenuatis, indistincte striatis, mediocriter, sat dense, subrugulose punctatis ; subius nigro-piceus ; pedi- “bus ferrugineis ; tarsis dilutioribus. Long. 3 à 3 1/2 mill Corps allongé, très-légèrement ou même à peine atténué en arrière; d’un noir assez brillant; recouvert d’une pubescence d’un gris un peu jaunâtre, peu serrée. Tête à ponctuation assez notable, serrée et légère- ment rugueuse. Front indistinctement déprimé dans son milieu en avant; marqué tout à fait en arrière sur le vertex d’une petite carène longitudi- nale assez courte, Épistome médiocrement rétréci à la base, à peine plus étroit seulement que l’espace compris entre lui et l’œil. Antennes noi- râtres, avec l’extrémité du premier article, le second et l'extrémité du dernier rougeâtres; de la longueur des trois quarts du corps; à articles quatrième à dixième fortement dentés, sensiblement plus longs que larges, augmentant graduellement de longueur vers l'extrémité. Pronotum sensi- blement moins long que large, à peu près droit ou très-légèrement sinué sur les côtés, à peine plus large én arrière qu’en avant, avec ses angles antérieurs arrondis ; sans trace ou quelquefois avec un commencement bien distinct de carène préscutellaire ; offrant de chaque côté à la base, au-dessus des angles postérieurs, une large impression assez profonde et oblique en dehors ; couvert d’une ponctuation de grosseur médiocre, assez serrée et non rugueuse. Élytres très-légèrement et graduellement atté- nuées en arrière, non ou très-obsolétement striées, ne présentant qu’une strie juxta-suturale bien distincte; à ponctuation de grosseur médiocre, assez serrée et à peine rugueuse transversalement. Dessous du corps d’un noir de poix assez mat ou d’un brun noirâtre, à ponctuation fine mais assez serrée, Saillie prosternale à peine déprimée au milieu de sa base. Épimères métathoraciques assez notablement élargis en arrière en triangle très-allongé. Pattes ferrugineuses. Tarses un peu plus clairs. Sans parler de la taille beaucoup plus pelite et de la couleur uniforme de cette espèce, elle se distingue facilement de la précédente par ses Eucnémides. Microrhagus. 551 antennes noires et sensiblement plus longues, par ses épisternums méla- thoraciques beaucoup plus larges en arrière, etc. cette espèce se trouve à la Nouvelle-Fribourg. 49, M. TRIANGULARIS. (PL 26, fig. 6.) Elongatus, postice quam leviter Sensim attenuatus, nigro-piceus, pube griseo-flavescente sat dense vestitus ; capite mediocriter, parum dense, paulo rugosé punctatos: fronte media antice obsolete depressa, postice rarius carina brevi notata: antennis rufo-ferrugineis, articulis 4°-10° intus dis- tincte dentatis, dimidii corporis longitudine $, vel multum longiori- bus &; pronoto latitudine plus minusve breviore, lateribus subrecto, basi utrinque oblique depresso, carina præscutellari sat brevi, vel rarius elon- gata, notato, Sat mediocriter, sat dense, paulo rugulose punclulo ; elytris postice sensim leviter attenuatis, basi obsolete striatis, mediocriter plus minusve rugulose punctatis; sublus nigro-piceus ; pedibus ferrugineis, tarsis dilutioribus, Long. 5 à h Mill, Elater triangularis Say, Journ. Acad. Nat. Sc., 3, 170. Eucremis triangularis Say, Trans. Am. Philad. Soc., VI, 189. Micror hagus triangularis Leconte, Rev, of the Elat. of the Un. st. 419. — — Leconte, List of the Coleopt. of North Amer., Lh (1866). ll Corps allongé, très-légèrement et graduellement atténué en arrière: d’un noir de poix; recouvert en dessus d’une pubescence d’un gris jau- nâtre, médiocrement serrée. Têle à ponctuation de grosseur médiocre, peu serrée et un peu rugueuse, Front très-obsolétement déprimé, dans son milieu en avant, sans trace de carène longitudinale bien distincte ou avec un rudiment en arrière sur le vertex. Épistome à peine plus étroit à la base que l’espace compris entre lui et l’œil. Antennes d’un ferrugineux plus ou moins rougeâtre ou simplement ferrugineuses, dépassant en lon- 552 HENRY DE BONYOULOIR. gueur les trois quarts ou au moins les deux tiers du corps chez le mâle, ou seulement de la longueur de la moitié du corps chez la femelle; à articles quatrième à dixième notablement dentés, sensiblement plus longs que larges, devenant graduellement plus longs vers le sommet. Pronolum un peu moins long que large ou distinctement moins long que large, droit sur les côtés en arrière, avec ses angles antérieurs arrondis ; offrant au milieu de sa base une petite carène préscutellaire ne dépassant pas le plus souvent sa moitié, rarement prolongée un peu plus en avant (0); couvert d’une ponctuation de grosseur médiocre, assez serrée et plus ou moins rugueuse. Élytres très-légèrement et graduellement alténuées en arrière; indistinctement striées, n’offrant que quelques traces plus ou moins distinctes de stries à la base; à ponctuation aussi notable que celle du pronotum, plus ou moins fortement rugueuse. Dessous du corps d’un noir de poix ou un peu brunâtre; à ponctuation assez serrée. Saillie pro- sternale plus ou moins convexe à la base entre les hanches (9), ou déprimée (S), rétrécie en arrière et fortement défléchie. Épislernums métathoraciques en triangle allongé dont le sommet ne dépasse pas la moitié de leur longueur. Pattes ferrugineuses. Tarses un peu plus clairs. Quoique cette espèce ressemble beaucoup à première vue à la précé- dente, elle s’en distingue cependant assez facilement par la couleur plus ou moins ferrugineuse de ses antennes, par la ponctuation de sa tête bien moins notable et moins serrée, par les côtés du pronotum non sinués et la ponctuation de ce dernier légèrement rugueuse, Le M. triangularis se trouve dans le sud de la Caroline et dans le Tennessée. Grâce à la générosité de M. Leconte, je possède un des types de Say et jai pu faire ma description sur l’insecte même de la collection de cet auteur, Cette espèce était inscrite dans la collection Dejean sous le nom inédit de parvulus. | 13 M. OBLITUS. Elongatus, postice leviter attenuatus, nigro-piceus, cum pronoti mar- gine antica, angulis posticis scutelloque rufescentibus, et elytris obscure rufo-brunneis; capite mediocriter, sat dense rugoseque punctato; fronte media antice non depressa, postice carina brevi notata; antennis rufo- ferrugineis, articulis 4°-10° distincte dentatis, démidio corporis multum Eucnémides, Microrhagus. 553 longioribus ; pronoto latitudine breviore, antice sat fortiter atlenuato, lateribus sinuato, basi carina præscutellari brevi notalo, mediocriter, parum dense, non rugose punctato ; elytris postice leviter attenuatis, indis- tincte striatis, sat fortiter ruguloseque punctatis; subtus obscure rufo- brunneus; pedibus ferrugineis, tarsis dilutioribus. Long. 4 1/2 mill Corps assez allongé, très-légèrement rétréci en arrière; d’un noir de poix, avec le bord antérieur du pronotum ainsi que ses angles postérieurs et l’éeusson rougeâtres, les élytres d'un brun rougeâtre très-foncé ; recouvert en dessus d’une pubescence d’un gris un peu jaunâtre, médio- crement serrée. Tête à ponctuation de grosseur médiocre, assez serrée et un peu rugueuse. Front non visiblement déprimé au milieu en avant, avec une petite carène longitudinale très-légère sur le veriex. Épistome près de deux fois plus étroit à la base que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes entièrement d’un ferrugineux rougeâtre, au moins de la longueur des deux tiers de l’insecte; à articles quatrième à dixième bien distinctement dentés, notablement plus longs que larges et graduellement plus longs vers le sommet. Pronotum un peu moins long que large, assez notablement atténué, de la base au sommet, et légèrement sinué sur les côtés; assez largement déprimé à la base, de chaque côté au-dessus des angles postérieurs, puis marqué d’une petite carène préscutellaire attei- gnant à peine le milieu en avant; couvert d’une poncluation de grosseur médiocre, peu serrée et non rugueuse. Élytres très-légèrement et subgra- duellement atténuées en arrière, indistinctement striées ; marquées d’une ponctuation assez notable mais un peu rugueuse. Dessous du corps d’un brun rougeâtre très-foncé, presque noirâtre. Saillie prosternale déprimée au milieu de sa base entre les hanches, puis fortement défléchie en arrière, Épisternums métathoraciques sensiblement élargis en arrière, mais bien moins que chez le précédent, Pattes ferrugineuses. Tarses un peu plus clairs. On ne peut confondre cette espèce avec la précédente, dont elle est bien distincte par la forme atténuée en avant et sinuée sur les côtés de son pronotum, par ses épisternums métathoraciques bien moins élargis en arrière, etc. Le seul exemplaire que j'aie vu vient de l'Illinois. Il m’a élé obligeam- ment communiqué par M. Stàl, et fait partie de la collection du Musée de Stockholm. 554 HENRY DE BONVOULOIR. 44. M. AMAZONIGUS, (PL. 96, fig. 7.) Elongatus, postice vix attenuatus, niger subopacus, pube grisea parum dense veslitus ; capile mediocriter et sat dense punctato, leviter rugoso; fronte media antice plus minusve obsolete depressa, postice carinula plus Mminusve distincta notata; clypeo bast fortiter constricto; antennis r'ufo- ferruginceis, dimidio corporis vix longioribus, articulis h°-10° dentatis, Subæqualibus ; pronoto longitudinis latitudine, vel paululum brevtore, late- ribus recto, subquadrato, basi: utrinque supra angulos posticos oblique depressa, carina præscutellari notato, mediocriter densèque punctato, non rugoso; elytris poslice vix attenuatis, obsolete striatis, sat dénse punc- tatis, transversim rugulosis ; lobo prosternali plano, postice Sensim for- titer acuminato ; pedibus ferrugineis, tarsis dilutioribus. Long, 4 à 4 4/2 mill Corps allongé, à peine atténué en arrière, d’un noir mat, recouvert d'uné pubescence grisâtre peu serrée. Tête à ponctuation de grosseur médiocre, assez serrée el rugueuse. Front plus où moins légèrement déprimé, dans son milieu en avant, marqué en arrière sur le vertex d’une petile carène longitudinale assez courte qui disparaît quelquefois. Épistome plus de deux fois plus étroit à la base que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes d’un ferrugineux rougeâtre plus où moins foncé, un peu plus longues seu= lement que la moitié du corps; à articles quatrième à dixième légèrement dentés, à peine plus longs que larges, augmentant très-légèrement de lon= gueur vers l’extrémité, à peu près subégaux entre eux. Pronotum aussi long ou seulement un peu moins long que large, non sinué sur les côlés, subquadrangulaire, avec ses angles antérieurs arrondis: marqué, au milieu de sa base, de deux petites fossettes très-légères, et, de chaque côté, d’une petite dépression oblique au-dessus des angles postétieurs, offrant en outre une pêtite carène préscutellaire très-légère; couvert d’une ponc- tuation de grosseur médiocre, serrée et non rugueuse. Élytres à peine atté< nuées en arrière, n'offrant que quelques vestiges de stries plus où moins Eucnémides, Microrhagus. 555 obsolètes, mais une strie juxta-suturale distincte; à ponctuation assez notable, serrée et rugueuse transversalement. Dssous du corps d’un noir de poix, à ponctuation de grosseur médiocre et assez serrée, Saillie prosternale parfaitement plane, très-fortement et graduellement rétrécie en arrière où elle est acuminée. Épisternums métathoraciques élargis en arrière en petit triangle allongé. Pattes ferrugineuses ou d’un ferrugineux rougeätre. Tarses plus clairs. Ne peut être confondue avec la précédente espèce à cause de s6n prono- tum subquadrangulaire nullement atténué en avant, de la ponctuation de ‘son. pronotum plus serrée, de sa saillie prosternale plane, etc. Elle se distingue encore du #riangularis par Son pronotum un peu plus long, ses antennes plus courtes, son épistome plus notablement rétréci à la base, sa saillie prosternale nullement infléchie en arrière, ses épisternums métathoraciques un peu moins élargis en arrière, etc. Cette espèce a été prise par M. Bates à Ega, dans les Haules-Amazones. 15. M. ALIENUS. Elongatus, postice vix attenuatus, niger Sat nilidus, pube griseo-flaves- cente parum dense vestitus ; capite mediocriter et dense punctato-rugoso; fronte media antice distincte depressa, postice carina longitudinali notata; clypeo basi minus fortiter constricto; antennis rufo-ferrugineis, dimidio corporis multum longioribus, articulis 4°-10° sat acute dentatis ; pronoto latitudine vix breviore, lateribus recto, subquadrato, basi utrinque supra angulos posticos oblique depressa, basi media bifoveolata, carina præscu- tellart notato, mediocriter, sat dense, non rugose punctato ; elytris postice vix aitenuatis, Stria juxta-suturali tantum notatis, sat dense punctatis, leviter rugulosis ; lobo prosternali plano, postice acuminato; pedibus fer- rugineis ; tarsis dilutioribus. Long. 3 1/2 mill Corps allongé, à peine atténué en arrière; d’un noir assez brillant: revêtu d’une pubescence d’un gris jaunâlre, peu serrée. Tête à ponctuation de grosseur médiocre, peu serrée, très-légèrement rugueuse, Front dis- tinctement déprimé, dans son milieu en avant, légèrement caréné longitu- 566 HENRY DE BONYOULOIR. dinalement en arrière. Épistome un peu plus étroit seulement à la base que l’espace compris entre lui et l’œil. Antennes d’un ferrugineux un peu rougeâtre, presque aussi longues que les trois quarts du corps ; à articles quatrième à dixième, assez notablement dentés, sensiblement plus longs que larges, devenant graduellement un peu plus longs vers le sommet. Pronotum à peine moins long que large, droit sur les côtés, nullement rétréci en avant, subquadrangulaire, avec ses angles antérieurs arrondis ; offrant au milieu de la base deux petites fossettes assez marquées et une petite carène préscutellaire qui n’atteint pas tout à fait le milieu ; déprimé en outre assez obliquement, de chaque côté, au-dessus des angles posté- rieurs ; marqué d’une ponctualion de grosseur médiocre, assez serrée et non rugueuse. Élytres très-légèrement atténuées en arrière, n’offrant qu’une strie juxta-suturale distincte à ponctuation médiocre, assez serrée et à peine rugueuse. Dessous du corps d’un noir de poix brillant. Saillie prosternale plane, nullement défléchie en arrière. Épisternums métatho- raciques très-étroils, légèrement élargis en arrière. Pattes ferrugineuses. Tarses un peu plus clairs. ; Bien que très-voisine de la précédente, cette espèce est assez facile à reconnaître à sa couleur un peu brillante, à son épistome moins notable- ment rétréci à la base, à l'absence de stries sur les élytres, à la ponctuation de ces dernières bien moins rugueuse, etc. . Je n’ai vu qu'un exemplaire mâle qui provient de Rio-Janeiro et fait partie de la collection du Musée de Stockholm. 16. M. Emyr Rouget. (PI, 26, fig. 8.) Elongatus, postice leviter sensim attenuatus, niger, subnitidus, pube flavescente-grisea sat dense vestitus ; capite mediocriter, parum dense et subrugulose punctato; fronte media antice obsolete depressa, postice non carinatas clypeo basi fortius constricto. Antennis ferrugineis, dimidio corporis longioribus, articulis 4°-10° sat fortiter acute dentatis (G) vel minus dentatis (Q); pronoto latitudine plus (&) minusve ($) breviore, late- ribus recto, basi utrinque oblique depresso, carina præscutellari brevi notato, sat leviter, sat dense, non rugose punctato ; elytris poslice sensim Eucnémides, Microrhagus. 557 sat attenuatis, indistincte striatis, sat dense vix rugose punclatis ; lobo prosternali postice quam leviter depresso ; pedibus ferrugineis ; tarsis dilu- horibus. Var. Antennis nigro-brunneis, femoribus valde infuscutis. Long. 3 1/2 à 4 mill. Microrhagus Emyi Rouget, Ann. Soc, ent, Fr, 1857, 749. Corps allongé, légèrement et graduellement atténué en arrière, d’un noir de poix assez brillant, recouvert en dessus d’une pubescence d’un gris jaunâtre, médiocrement serrée. Tête à ponctuation de grosseur mé- diocre, peu serrée surtout en avant, et légèrement rugueuse. Front très- légèrement déprimé, dans son milieu en avant, sans carène longitudinale postérieure bien distincte. Épistome plus de deux fois plus étroit que l’espace compris entre lui et l’œil. Antennes d’un ferrugineux rougeätre, avec le premier article noirâtre, ou noirâtres à second article ferrugineux ; dépassant assez notablement en longueur la moitié du corps; à second article très-petit, bien moins grand que le quatrième ; troisième bien plus long que le suivant, à peine denté en-dedans; quatrième à dixième nota- blement et aiguément dentés en dedans, augmentant graduellement de longueur vers le sommet. Antennes des femelles atteignant à peu près la moitié de la longueur du corps ; à articles quatrième à dixième très-légè- rement dentés. Pronotum sensiblement moins long que large (), ou à peu près aussi long que large (@), droit sur les côtés en arrière, non atténué en avant, mais seulement assez largement arrondi à ses angles antérieurs; offrant au milieu de sa base une petite carène préscutellaire très-courte et bien distincte (4), ou un peu obsolète (9) ; couvert d’une ponctuation médiocre assez légère, serrée et nullement rugueuse. Élytres très-légèrement et graduellement atténuées en arrière; indistinctement striées, n’offrant que quelques traces obsolètes de stries à la base et le long de la suture; à ponctuation assez fine, peu serrée et à peine rugueuse transversalement, Dessous du corps d’un noir de poix à ponctuation assez serrée. Triangle des propleures légèrement infléchi en arrière. Épister- nums métathoraciques assez notablement élargis en arrière. Pattes ferru- gineuses en entier ou avec les cuisses noirâtres. Tarses plus clairs. Cette espèce ne peut être confondue avec la précédente à cause de sa 558 HENRY DE BONVOULOIR. taille beaucoup plus grande, de ses antennes proportionhellement plus courtes chez le mäle, de son front sans carène longitudinale postérieure. distincte, de son épistome plus notablement rétréci à la base, de ses épis- ternums mélathor aciques plus élargis en arrière, etc. Elle a été découverte aux environs de Dijon par M. Rouget nat j'ai . dû la communication de ses types mâle.et femelle. Je possède une variété (g) provenant de Servie qui ne diffère du type que par son pronotum un peu moins court, ses antennes noirâtres et un peu moins aiguëment dentées et ses cuisses plus rembrunies. - M, le docteur Grenier en a pris un exemplaire tout semblable, en battant des chênes au mois de juin dans la Vallée-aux-Loups (département du Var). 17. M. FRAGILIS. (PI. 96, fig. 9.) Elongatus, postice leviler attenuatus, niger, pube grisea parum dense vestitus; capite sat fortiter, sat dense punctato ; clypeo bast leviter coarc- tato; fronte media postice carina longitudinali notata; antennis nigris, diminio corporis longioribus, articulis L°-10° sat fortiter dentatis ; pro- noto longitudine paululum breviore, lateribus vix subsinuato, antice per- guam leviter attenuato, bast utrinque depresso, medio carina præscutellari brevi notato, sat fortiter denseque, sed non rugose punctato; elytris pos- tice leviter attenuatis, obsoletius substriatis, sat dense punclatis, transver- sim rugulosis ; lobo prosternali antice convexo, postice depresso, fortiter coarctato, dein longe acuminato ; pedibus ferr er femoribus infus- catis ; tarsis dilutioribus. Long. 5 mill. Corps allongé, très-légèrement atténué en arrière, noir, recouvert d’une pubescence grise très-peu serrée, Tête à ponctuation assez notable, serrée et légèrement rugueuse, Épistome peu fortement rétréci à la base, un peu plus étroit seulement que l’espace compris entre lui et l’œil. Front nulle- ment déprimé en avant, marqué en arrière sur le vertex d’une petite carène Eucnémides. Microrhagus. 559 longitudinale très-légère qui se prolonge en avant jusqu’à la hauteur du bord postérieur des yeux. Antennes d’un noir de poix, atteignant les deux tiers de la longueur du corps ; à premier article assez grand, subégal au troisième, le deuxième très-petit, le troisième allongé à peine renflé au sommet, quatrième à dixième fortement prolongés en dedans; assez nota- blement, mais un peu aiguément dentés, sensiblement plus longs que larges, augmentant de longueur vers lextrémité. Pronotum un peu moins long que large, presque droit sur les côtés, à peine sinué et peu atténué en avant, avec ses angles antérieurs arrondis, assez déprimé de chaque côté au-dessus des angles postérieurs; marqué au milieu de sa base de deux petiles fossettes très-légères et d’une petite carène préscutellaire assez courte; couvert d’une ponctuation assez notable, serrée et non rugueuse. Élytres très-légèrement atténuées en arrière, très-obsolétement striées, n’offrant même pas de strie juxta-suturale distincte en avant; à ponctuation assez notable, serrée et rugueuse transversalement. Saillie prosternale convexe en avant entre les hanches et infléchie en arrière, très-brusquement et très-fortement rétrécie en arrière de celle-ci et ter- minée en pointe allongée, Dessous du corps d’un noir de poix, à ponctua- tion assez notable et serrée. Pattes ferrugineuses, avec les cuisses fortement rembrunies. Tarses plus clairs. On peut distinguer assez facilement cette espèce du M. Emyt par les caractères suivants : épistome moins fortement rétréci à la base, front marqué en arrière d’une carène longitudinale, pronotum un peu plus allongé et saillie prosternale plus brusquement rétrécie en arrière et ter- minée en pointe bien plus longue. Elle se rapproche également du M. ama- zonicus par sa taille et son faciès, mais elle en diffère aussi par son épi- stome moins rétréci à la base, par ses antennes plus fortement dentées, par la structure de sa saillie prosternale et par ses cuisses rembrunies. J'ai dû à l’obligeance de M. Sallé la communication de l’exemplaire unique trouvé par lui à Caracas. ll 18, M. PEREGRINUS. Elongatus, postice vix allenuatus, nigro-piceus, subopacus, cum capite obscure rufo-ferrugineo, pronoti margine antica, scutello elytrorumque sutura dilulioribus ; pube grisea parum flavescente parum dense vestitus : 560 HENRY DE BONVOULOIR. capile mediocriter, sat dense rugoseque punctati; fronte media antice distincte impressa, postice non carinata ; clypeo basi minus coarctato ; antennis obscure rufo-ferrugineis, basi apiceque ferrugineis ; pronoto lati- tudine breviore, lateribus valde sinuato, basi utrinque oblique depresso, carina præscutellari nulla, fortiter denseque punctato, non rugoso; ely- tris postice vix attenüatis, dbsoletius striatis, sat fortiter dense rugoseque punctatis ; Subtus nigro-brunneus, abdomine rufo-ferrugineus ; sulco juæta-suturali antice angustiore ; lobo prosternali postlice inflexo; pedibus ferrugineis ; femoribus paulo infuscatis ; tarsis dilulioribus. Long. 3 1/2 mill. Corps allongé, à peine atténué en arrière ; d’un noir de poix un peu mat avec la tête d’un ferrugineux rougeâtre foncé, le bord antérieur du pro- notum, l’écusson et la suture des élytres d’un ferrugineux rougeâtre plus clair ; recouvert d’une pubescence peu serrée, d’un gris jaunâtre. Tête à ponctuation de grosseur médiocre, mais serrée et rugueuse. Front assez notablement déprimé dans son milieu en avant, sans trace de carène bien distincte en arrière. Épistome au moins aussi large à la base que l’espace compris entre lui et l'œil. Yeux distinctement échancrés en dedans. Antennes notablement plus longues que la moitié de l’insecte; à pre- mier, second et dernier article ferrugineux, les autres d’un brun rou- geâtre obscur ; à articles quatrième à dixième sensiblement plus longs que larges et assez notablement dentés. Pronotum un peu moins long que large, nullement atténué en avant, mais notablement sinué sur les côtés un peu avant le milieu, assez notablement déprimé obliquement de chaque côté au-dessus des angles postérieurs, sans trace de carène longitudinale au-dessus de ces derniers; offrant, au milieu de la base, deux petites impressions extrêmement légères et, à la place de la carène préscutellaire, un petit tubercule lisse; assez fortement et très-densément ponctué non rugueux. Élytres à peine atténuées en arrière, n’offrant que quelques ves- tiges de stries plus ou moins obsolètes, avec la juxta-suturale distincte seulement dans ses deux tiers postérieurs; à ponctuation assez no- table, très-serrée et rugueuse. Dessous du corps d’un brun noirâtre. Abdomen d’un ferrugineux un peu rougeâtre. Sillon juxta-sutural assez notablement rétréci en avant, avec sa carène externe un peu courbée en dehors à la base. Carène supplémentaire postérieure du pronotum dépas- sant un peu seulement le milieu. Saillie prosternale assez notablement infléchie en arrière. Épisternums métathoraciques étroits, peu élargis en Eucnémides. Microrhagus. 561 arrière. Pattes ferrugineuses avec les cuisses d’un brun rougeätre. Tarses d’un ferrugineux clair. Bien facile à distinguer par la sinuosité très-notable des côtés de son pro- notum, par son sillon juxta-sutural rétréci en avant, par la petite échancrure interne de ses yeux, elc. L'individu que je possède vient de la Nouvelle-Grenade. 49, M. ARDUUS. Præcedenti valde affinis ; sed elytris postice paulo magis attenuatis, pronoto minus dense punctato, sulco juxta-suturali postice non ampliato, cum carint externa recla, carina pronoti postlica antice marginem anti- cam fere attingente, differe videtur. Long. 3 mill Tellement voisin de l'espèce précédente que je ne mentionne ici que ses caractères différentiels. Forme un peu plus atténuée en arrière. Ponctua- tion du pronotum un peu moins serrée, surtout au milieu, Sillon juxta-su- tural du propectus parallèle, nullement élargi en arrière, avec sa carène externe droite dans toute son étendue. Carène supplémentaire postérieure du pronotum atteignant presque au bord antérieur. Un seul individu faisant partie de la collection du Musée de Stockholm et venant de Rio-Janeiro, 20. M. Gouporti. (PL 27, fig. 1.) Elongatus, postice vix atlenualus, opacus, nigro-piceus, cum pronoti margine antica rufo-ferruginea, capite scutelloque obscure rufo-brunneis, pube griseo-flavescente parum dense veslitus ; capite sat fortiter, dense rugoseque punclato; fronte media vbsoletius impressa, poslice non cari- k° Série, TOME X, partie supplémentaire. 36 562 HENRY DE BONVOULOIR. nata; clypeo basi sat coarctato; antennis nigris cum articulis duobus primis rufo-ferrugineis, articulis L°-10° (&) longe pectinatis ; pronoto latitudine breviore, lateribus subrecto, carina præscutellari notato, angu- lisque posticis supra longitudinaliter carinatis, fortiter, dense, paulo rugulose punctato, lateribus tantum rugoso ; elytris postice vix attenuatis, non striatis, mediocriter sat dense vix rugulose punctatis ; subtus nigro- brunneus, abdomine paulo rufescente ; sulco juxta-suturali antice non angustato ; lobo prosternali apice inflexo ; pedibus ferrugineis ; tarsis dilutioribus. Long. 3 à 8 1/2 mill. Corps allongé, peu atténué en arrière, assez convexe supérieurement; d’un brun noir mat, avec le bord antérieur du pronotum d’un ferrugineux rougeâtre, la tête et l’écusson d’un brun rougeâtre; couvert d’une pubes- cence couchée peu serrée, d’un gris jaunâtre. Tête assez notablemeni, densément et irès-rugueusement ponctuée. Front très-obsolétement dé- primé dans son milieu en avant, sans trace de carène longitudinale en arrière. Épistome sensiblement plus étroit que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes de la longueur des deux tiers du corps environ, noires, avec leurs deux premiers articles et l'extrémité des rameaux d’un ferrugi- gineux rougeâtre, à articles quatrième à dixième prolongés chacun en un rameau étroit plus long que l’article lui-même, devenant graduellement plus longs vers le sommet. Pronotum moins long que large, presque droit sur les côtés, nullement atténué en avant, avec ses angles antérieurs arrondis, les postérieurs fortement prolongés en pointe aiguë en arrière, marqué au milieu de sa base d’une petite carène préscutellaire et de deux. point enfoncés distincts, de plus notablement caréné de chaque côté au- dessus des angles postérieurs; couvert d’une ponctuation assez notable, très-serrée et légèrement rugueuse. Élytres nullement striées, à ponctua- tion de grosseur médiocre, dense, à peine rugueuse. Dessous du corps d’un brun noirâtre, un peu rougeâtre sur l’abdomen., Sillon juxta-sutural non rétréci en avant d’une manière sensible. Saillie prosternale assez nota- blement infléchie en arrière. Épisternums métathoraciques assez élargis en arrière. Pattes ferrugineuses. Tarses plus clairs. Cette espèce est assez voisine de la précédente et provient comme elle de la Nouvelle-Grenade; aussi j'avais été tenté d’abord de la considérer Eucnémides. Microrhagus. 563 comme le mâle du M. arduus; mais un examen plus sérieux m'a con- vaincu du contraire. En effet, nous constatons ici des différences trop sensibles et trop nombreuses pour pouvoir les regarder toutes comme des caractères sexuels, Chez le Goudoti l'épistome est un peu plus rétréci à la base, la tête est sensiblement plus fortement ponctuée et plus rugueuse, le pronotum est à peine sinué sur les côtés, la ponctuation de ce dernier est beaucoup plus forte et plus serrée, la carène préscutellaire est visible, et de plus les angles postérieurs sont relevés en dessus en carène; le sillon juxta-sutural n’est pas rétréci en avant et enfin les épisternums métathora- ciques sont plus élargis en arrière. J’ai conservé à cet insecte le nom qu'il portait dans la collection de M. de La Ferté, 21. M. BRUCKI1, Elongatus, postice leviter attenuatus, niger, subnitidus, pube grisea parum dense vestitus ; capite sat fortiter, dense rugoseque punctato ; fronte antice vix depressa, postice tantum leviter carinalaz clypeo basi sat coarctato ; antennis nigris, articulo primo apice, articulo secundo et _ultimo apice ferrugineis ; 4°-10° sat fortiter dentatis ; pronoto latitudine paulo breviore, lateribus recto; basi media foveolis duabus carinaque præscutellari notato; utrinque supra angulos posticos longitudinaliter carinato, angulis posticis apice acuminatis, sat fortiter et sat dense punc- lato, punctis subocellatis, medio minus densis, non rugoso ; elytris postice perquam leviter atlenuatis, non striatis, mediocriter sat dense punctatis, leviter rugulosis ; subtus nigro-piceus ; sulco juxta-suturali antice vix angustato ; lobo prosternali apice inflexo ; pronoti carina inferiori postica éntus obliqua ; pedibus ferrugineis ; femoribus paulo obscurioribus. Long. 3 1/2 mill, Corps allongé, très-légèrement atiénué en arrière, peu convexe supé- rieurement ; d’un noir peu brillant; couvert d’une pubescence grisâtre peu serrée, Tête à ponctuation de grosseur médiocre, très-serrée et rugueuse. Front très-obsolétement déprimé au milieu en avant; marqué, tout à fait en arrière, d’un commencement de petite carène longitudinale. Épistome près de deux fois plus étroit à la base que l’espace compris entre lui et 564 HENRY DE BONYOULOIR. Pœil. Antennes presque de la longueur des deux tiers du corps, noires, avec l'extrémité du premier article, le second et l’extrémité du dernier d’un ferrugineux rougeâtre; à articles quatrième à dixième notablement dentés, les dents devenant graduellement plus longues vers le sommet. Pronotum un peu moins long que large, droit sur les côtés, nullement atténué en avant, avec ses angles postérieurs acuminés à l'extrémité, assez déprimé à la base, au milieu de laquelle se trouvent deux petites fosseltes assez légères et une carène préscutellaire bien marquée qui s'étend en avant presque jusqu'au milieu; assez notablement déprimé obliquement, de chaque côté un peu en avant des angles postérieurs, et marqué, de chaque côté au-dessus de ces derniers, d’une petite carène longitudinale peu notable; couvert d’une ponctuation assez notable, un peu .ocellée, assez serrée ct non rugueuse. Élytres très-légèrement rétrécies en arrière, non siriées, couvertes d’une ponctuation médiocre assez serrée et un peu rugueuse. Dessous du corps d’un noir de poix, à ponctualion assez notable, un peu ocellée, bien plus fine sur l'abdomen. Sillon juxta-sutural lésèrement rétréci en avant; la carène supplémentaire postérieure du pro- notum non parallèle au bord externe du sillon juxta-sutural, mais dislinc- tement oblique en dedans. Saillie prosternale distinctement infléchie en arrière. Épisternums métathoraciques assez élargis en arrière, Pattes ferru- gineuses; avec les cuisses un peu plus foncées. Se distingue du précédent par sa couleur noire uniforme en dessus et nullement mate, la ponctuation de son pronotum un peu ocellée, moins serrée au milieu et non rugueuse, la carène préscutellaire plus longue, et par la carène supplémentaire postérieure du pronotum oblique en dedans. L’unique individu que j'aie vu m'a été communiqué par M. vom Bruck et vient de Ceylan. 22, M. INCONSULTUS. (PI, 27, fig, 2.) Élongatus, postice sat fortiter attenualus, niger subopacus, pube griseo- ftavescente parum dense vestilus; capile sat fortiter, dense rugoseque punc- Lato ; fronte antice non depressa, postice tantum carinata. Clypeo basi sat coarclato ; antennnis nigricantibus, articulo primo apice, et secundo, rufo- Eucnémides, Microrhagus. 585 ferrugineis ; 5°-10° longe pectinatis ; pronolo latiludine breviore, lateribus recto, basi media foveolis duabus carinaque præscutellari notato, utrinque supra angulos posticos longiludinaliter carinalo, angulis posticis apice obtusis, fortiter densiusque punctato, subruguloso ; elytris postice sat for- titer attenuatis, striis nonnullis obsoletius notatis, mediocriter, sat dense punctatis, non rugulosis; sublus niger; sulco juata-sulurali antice non altenuato ; lobo prosternali apice vix infleæo; pronoti carina inferiore pos- tica intus non obliqua; pedibus ferrugirieis ; femoribus vix infuscalis. Long. 3 1/2 mill. Corps allongé, assez afténué en arrière, légèrement convexe supérieure- ment; en entier d'un noir un peu mat; couvert d’une pubescence couchée peu serrée, d’un gris jaunâtre. Tête à ponctuation assez notable, très serrée et très-rugueuse. Front non déprimé dans son milieu en avant, marqué, tout à fait en arrière, d’un commencenrent de petite carène lon- giludinale. Épistome deux fois environ plus étroit que l’espace compris entre lui et l’œil. Anlennes un peu plus longues que les deux tiers du corps, noirâtres, avec l'extrémité du premier article et le second d’un fer- rugineux rougeâtre ; à articles cinquième à dixième très-fortement pectinés, prolongés chacun en un rameau étroit, sensiblement plus long que le reste de l’article; les articles et les rameaux augmentant graduellement de longueur vers le sommet de l'antenne. Pronotum un peu moins long que large, droit sur les côtés, nullement rétréci en avant, subquadrangulaire, avec ses angles antérieurs légèrement arrondis; ses angles postérieurs notabiement prelongés en arrière, subarrondis tout à fait à l'extrémité; marqué au milieu de sa base de deux fossettes assez visibles et entre celles-ci d’une carène préscutellaire bien distincte, atteignant à peine le milieu en avant ; déprimé en outre obliquement de dedans en dehors, de chaque côlé au-dessus des angles postérieurs, qui sont relevés en dessus en une carène longitudinale distincte; couvert d’une ponetuation assez notable, un peu ocellée, très-serrée ct un peu rugueuse. Élytres assez brusquement rétrécies un peu au-dessous des épaules, puis lé2èrement et subgraduelle- ment atténuées jusqu’à l'extrémité ; marquées à la base et en dedans seule- ment de quelques vestiges ébsolètes de siries ; couvertes d’une ponctuation bien plus fine que celle du pronolum, assez serrée et non rugueuse. Des- sous Qu corps d’un noir ua peu mat, à ponctualion assez notable, ocellée, bien plus fine sur l'abdomen. Sillon ‘juxta-sutural non rétréci en avant. 566 HENRY DE BONVOULOIR. Carène supplémentaire postérieure du pronotum parallèle au bord externe du sillon juxta-scutellaire. Saillie prosternale à peine infléchie en arrière. Épisternums métathoraciques assez élargis en arrière. Pattes ferrugineuses. Cuisses un peu plus foncées. Cette espèce est si voisine de la précédente que j'ai été tenté tout d’abord de la considérer comme en étant le mâle; mais n’ayant eu sous les yeux qu’un seul exemplaire, je n’ai pas osé l’y réunir. Elle m'en a paru bien distincte par sa forme plus atténuée en arrière, son pronotum sensiblement plus court et plus densément ponctué, les angles postérieurs de ce dernier arrondis tout à fait au bout, le sillon juxta-scutellaire nullement atténué en avant, la carène supplémentaire postérieure du pronotum non oblique en dedans, mais parallèle au sillon juxta-scutellaire, et enfin par sa saillie prosternale à peine visiblement infléchie en arrière. Elle se trouve à Ceylan. 23. M. PAvIDus Motschulsky. Elongatus, postice leviter attenuatus, niger subopacus, pube flavescente sat dense vestitus ; capile sat fortiter, dense rugoseque punctato; fronte media antice obsolete impressa, postice carina nulla notato; clypeo basi minus coarctatos; antennis nigris, articulo primo apice et secundo rufo- ferrugineis, H°-10° intus dentatis; pronoto latitudine multo breviore, lateribus fortiter sinuato , basi leviter sed distincte sulcato , foveola obli- qua profunda utrinque notato, supra angulos posticos longitudinaliter carinato, angulis posticis apice acuminatis, sat fortiter, dense et leviter rugose punctato: elytris postice leviter attenuatis ; striis nonnullis obso- letius notatis, mediocriter sat dense punctatis, leviler rugulosis; subtus niger ; sulco juxta-suturali et pronott carina inflexa ut in præcedent ; lobo prosternali breviore, postice magis inflexo ; pedibus ferrugüneis ; femoribus infuscatis ; tarsis dilutioribus. ; Long. 4 1/2 mill. Aulacosternus pavidus de Motsch., Essai d’un Cat. des Ins. de Ceylan, 24. Corps allongé, très-légèrement alténué en arrière, légèrement convexe Eucnémides, Microrhagus. 067 supérieurement, en entier d’un noir un peu mat, avec le bord antérieur relevé du pronotum un peu rougetre ; couvert d’une pubescence couchée assez serrée et jaunâtre. Tête assez notablement, assez densément et un peu rugueusement ponctuée. Front très-obsolétement déprimé, dans son milieu en avant, sans trace de carène longitudinale en arrière. Antennes un peu plus longues que la moitié du corps, noirâtres, avec l’extrémité du premier article et le second d’un ferrugineux rougeâtre, à articles qua- trième à dixième légèrement dentés en dedans. Pronotum notablement moins long que large, fortement comprimé de chaque côté dans son tiers antérieur, ce qui le rend notablement sinué; avec ses angles postérieurs fortement prolongés en arrière et aigus à l’extrémité ; marqué, au milieu de sa base, d’un sillon longitudinal bien distinct, se prolongeant au delà du milieu, très-fortement et obliquement déprimé en dehors de chaque côté au-dessus des angles postérieurs qui sont relevés en dessus en une petite carène longitudinale très-fine; couvert d’une ponctuation assez notable, serrée et légèrement rugueuse. Élytres très-légèrement atténuées en arrière, offrant seulement quelques traces obsolètes de stries, à ponc- tuation de grosseur médiocre, assez serrée et très-légèrement rugueuse. Dessous du corps d’un noir mat, avec le sillon juxta-sutural et la carène supplémentaire postérieure du pronotum comme chez le précédent. Saillie prosternale plus courte et plus infléchie en arrière. Pattes ferrugineuses avec les cuisses plus ou moins rembrunies. Tarses plus clairs. Cette espèce se rapproche encore assez de la précédente, mais elle se reconnaît facilement à sa taille plus grande, son épistome beaucoup plus large à la base, à son vertex sans trace de carène, à son pronotum beau- coup plus court, à angles postérieurs acuminés, notablement sinué sur les côtés, avec les impressions obliques de la base plus profondes et un sillon longitudinal basilaire bien distinct, à ses élytres proportionnellement plus longues, sa saillie prosternale plus courte, etc. J'ai sous les yeux l’exemplaire femelle sur lequel M. de Motschulsky a décrit son M. pavidus. Il a été pris dans les montagnes de Nura-Ellia, à Ceylan. 24, M. LATERALIS. (PL. 97, fig. 8.) Sat elongatus, postice sat attenuatus, nigro=piceus, pube flavescente sat 568 ; HENRY DE BONVOULOIR. dense vestilus; capite sat fortiter, dense rugoseque punctato; fronte media leviter depressa, antice punctis duobus impressis notatu, postice non cari- nata; antennis obscure rufo-ferrugineis, articulo secundo. quarto sub- æquali, intus non distincte dentatis ; pronoto longitudinis latitudine, lateribus subrecto, basi utrinque leviter depresso, medio foveolato: elytris postice sensün attenuatis, non strialis, sat dense punctatis, vix subrugosis ; sublus niger ; sulci juxta-suturalis carina externa basi non deleta ; abdo- mine pube flav:scente undique vestito; pedibus ferrugineis : tarsis dilutio- Tibus. © Long. 4 1/2 mill. Corps assez allongé, assez sensiblement atténué en arrière; d’un noir de poix; recouvert d’une pubescence d’un gris jaunâtre, médiocrement serrée. Tête à poncluation assez notable, serrée et un peu rugueuse. Front à peine déprimé dans son milieu en avant, mais avec deux petites fossetles très-légères, sans carène distincte sur le verlex. Épistome peu fortement rétréci à la base, presque aussi large que l’espace compris entre Jui et l'œil. Antennes d’un ferrungineux rougeâtre obscur, à peine plus longues que la moilié du corps, presque filiformes; à deuxième article assez grand, égal au quatrième; les suivants sensiblement plus longs que larges el augmentant graduellement de longueur vers l’extré- mité, pas distinctement dentés en dedans. Pronotum aussi long que large, à peu près droit sur les côtés, à peine sinué tout à fait à la base, au-des- sus des angles postérieurs, avec ses angles antérieurs arrondis : légèrement déprimé de chaque côté à la base, offrant au milieu de celle-ci une pelite fossette et deux points enfoncés, sans impression oblique bien distincte de chaque côté au-dessus des angles postérieurs qui sont acuminés; couvert &’une ponctuation assez notable, très-serrée et non rugueuse. Élytres gra- duellement atténuées en arrière, sans irace de siries; n’offrant qu’une strie juxta-suturale distincte et une trace obsolèle de strie interne ; à ponc- luation un peu moins notable, surtout en arrière, serrée et à peine rugueuse transversalement. Dessous du corps d’un noir de poix; couvert d’une ponctuation assez nolable et serrée, plus légère sur l'abdomen. Ce der- nier uniformément couvert d’une pubescence jaunâtre, Carène du sillon juxta-sutural bien marquée dans toute sa longueur, et réunie à la base avec la petite carène transverse qui limite le sillon en arrière. Saillie proslernale non déprimée à la base ni vers l’extrémité. Paltes ferrugi- neuces, Tarses plus claire, Eucnémides. Microrhagus. 569 Le M. lateralis est remarquable par le second article de lantenne bien plus développé que chez les précédents puisqu'il est subégal au quatrième, Le seul exemplaire que je possède a été trouvé dans l’île Makian par M. Wallace. 25. M. RUGOSIPENNIS. (PI. 27, fig. 4.) Sat elongatus, postice leviter altenuatus, nigro-piceus, pube flavescenie grisea, vel lateribus argentea, sat dense vestitus; capile sat fortiter, dense, subrugose punctato; fronte media leviter depressa ; antennis obscure rufo- ferrugineis vel nigro-brunneis, dimidio corporis subbrevioribus, articulo secundo quarto subæquali, tertio elongato, L°-10° longitudinis fere latitu- dines ; pronoto longitudinis latitudine, lateribus recto, basi utrinque vix depresso, sat fortiter, sal dense punctato, non rugoso. Elytris postice, leviter sensim atlenuatis, sat dense transversim rugose punctatis ; subtus niger ; sulci juxta-suturalis carina externa basi deleta; abdominis seg- mentis L° et 5° utrinque macula subquadrata pube aureo-flavescente notatis ; pedibus plus minusve rufo-ferrugineis ; tarsis dilutioribus. Long, 4 à 5 mill. Corps assez allongé, plus ou moins sensiblement atténué en arrière, d'un noir de poix; recouvert d’une pubescence uniforme d’un gris jau- nâtre, ou avec des traces de pubescence blanche sur la tête et les bords latéraux du pronotum et des élytres. Tête à ponctuation assez notable, serrée et rugueuse. Épistome peu rétréci à la base, à peu près aussi large que l’espace compris entre lui et l'œil. Front légèrement déprimé, dans son milieu en avant, marqué quelquefois d’une pelite ligne longitudinale plus ou moins obsolète. Antennes d’un ferrugineux rougeàtre très-foncés ou d’un brun noirâtre, avec l'extrémité rougeâtre; atteignant à peine la moitié du corps, ou même un peu plus courtes; à deuxième arlicle assez grand, subégal au quatrième; troisième assez long, bien plus long que jerge, quatrième à dixième pas plus longs que larges et augmentant très- légèrement de longueur vers lextrémité. Pronotum aussi long que large, 570 HENRY DE BONVOULOIR. droit sur les côtés, avec ses angles antérieurs arrondis: très-légèrement déprimé de chaque côté à la base; offrant, au milieu de celle-ci, une petite carène préscutellaire plus ou moins obsolète qui disparait même quelquefois entièrement; couvert d’une ponctuation assez notable, assez serrée, non ou à peine rugueuse. Élytres graduellement, mais très-légère- ment atténuées en arrière, n’offrant qu’une strie juxta-suturale distincte et quelques vestiges obsolètes de stries internes, à ponctuation assez notable, serrée et rugueuse transversalement. Dessous du corps d’un noir de poix, couvert d’une ponctuation assez notable et serrée, plus légère sur l’ab- domen. Ce dernier marqué, de chaque côté sur les quatrième et cin- quième segments, d’une tache en carré long formée par des poils d’un jaune doré. Carène externe du sillon juxta-sutural n'atteignant pas la carène transverse qui limite le sillon en arrière. Saillie prosternale nullement dé- primée ni à la base ni en arrière. Paites ferrugineuses ou d’un ferrugi- neux rougeâtre, avec les cuisses plus ou moins rembrunies. Tarses plus clairs. Le faciès de cette espèce rappelle assez celui de la précédente, mais cependant il est toujours facile de la reconnaître à ses antennes moins longues et à articles pas plus longs que larges, à la carène externe de son sillon antennaire un peu effacée tout à fait à la base, aux taches des derniers segments de l’abdomen et à ses élytres qui sont bien plus rugueuses. Elle a été prise par M. Wallace à Myzol, Dorey et Baichian. 26. M. BASALIS. (PI. 27, fig. 6.) Sat elongatus, postice sensim fortiter attenuatus, niger, nitidus , pube grisea sparsim vestitus, utrinque in pronoti basi argentea multoque den- siore ; capite mediocriter, sat dense, subrugose punctato ; fronte antice vix depressa, postice non carinata; clypeo basi fortiter coarctato; antennarum articulo primo basi nigro, illius apice secundoque rufescentibus, tertio obscuro ; pronoto latitudine vix breviore, lateribus recto, basi utrinque oblique depresso, medioque punctis duobus impressis carinaque præscutel- larè brevi notato, mediocriter, parum dense, non rugose punctato;: elytris ee. Le ratés Eucnémides. Microrhagus. 571 non striatis, Sutura paululum elevata sat dense, transversim Trugose punc- tatis; sublus niger, cum abdomine pube griseo-flavescente parum dense vestilus ; sulci juxta-suluralis carina extcrna éntlegra ; pedibus ferru- gineis ; femoribus infuscatis ; tarsis dilutioribus. Long. 4 mill Corps assez allongé, assez fortement et graduellement rétréci en arrière, d’un noir assez brillant; recouvert d’une pubescence grisâtre, très-écartée, d’un gris argenté soyeux et très-dense, de chaque côté sur la base du pro- notum, tranchant avec le reste de manière à former tache. Tête à ponc- tuation médiocre, assez serrée et un peu rugueuse. Épistome fortement rétréci à la base, plus de deux fois plus étroit que l’espace compris entre lui etl’œil. Front à peine déprimé dans son milieu en avant, sans trace de carène longitudinale. Antennes obscures, à premier article noirâtre à la base, avec son extrémité rougeâtre ainsi que le second, le troisième noi- râtre (les autres manquent dans l'unique exemplaire que je possède). Pronotum à peine un peu moins long que large, droit sur les côtés, nulle- ment élargi en arrière, avec ses angles antérieurs arrondis; assez notable- ment et obliquement déprimé de chaque côté au-dessus des angles posté- rieurs; offrant uue petite carène préscutellaire très-courte et deux petits points enfoncés de chaque côté de celle-ci; couvert d’une ponctuation de grosseur médiocre, peu serrée et nullement rugueuse. Élytres graduelle- ment et très-notablement rétrécies en arrière, avec la suture un peu relevée en côte, avec sa strie juxta-suturale nulle à la base ; à ponctuation médiocre, serrée et un peu rugueuse transversalement. Dessous du COrps d’un noir de poix; offrant une ponctuation assez notable et assez serrée, plus fine sur l'abdomen, qui est uniformément recouvert de poils gris. Sillon juxta-sutural non élargi en arrière, avee sa carène exterhe entière, Saillie prosternale à peine déprimée au milieu de la base. Pattes ferrugi- neuses, avec les cuisses d’un brun noirâtre. Tarses ferrugineux. Sans parler des deux taches blanches formées par la pubescence sur la base du pronotum, celte espèce se reconnaît à sa forme beaucoup plus alténuée en arrière que chez les espèces précédentes, ainsi qu’à la ponc- tuation bien moins serrée et nullement rugueuse de son pronotum. Cet insecte a été pris à Myzol par M. Wallace, 572 HENRY DE BONVOULOIR. 27. M. PICTURATUS. (PI. 27, fig. 7.) Elongatus, poslice sensim leviter allenuatus, niger subopacus, pube obscure brunnea parum dense vestitus, cum capite, prônoti linea longitu- dinali media, basique, scutello, elytrorum utrinque vitta humerali intus obliqua, suturæ tertiam partem anticam attingente, vitta transversali post medium apiceque, pube argentea multo densiore vestitus: capite sat dense, subrugose punctato; antennis nigro-brunneis, cum articulis duobus pri- mnis, ultümoque apice rufo-ferrugineis, medio corporis longioribus, dis- tincle dentatis; pronoto latitudine vix breviore, laleribus recto, basi incdia sine carina præscutellari, medio linea impressa longitudinali notato, sat dense, mediocriler punclalo, subrugoso ; elylris postice leviter altenuatis, sat dense rugulose punctatis; sublus nigro-piceus ; abdomine pube flavescente grisea vestilo; sulco juxta-suturali parallelo, cum linea externa integra 3 pedibus ferrugineis; tarsis dilutioribus. Long. 4 4/2- mill. Corps allongé, très-légèrement atlénué en arrière; d’un noir mat; recouvert d’une pubescence foncière assez écartée, d’un brunâtre plus ou moins foncé, avec le milieu de la tête, une bande longitudinale médiane sur le pronotum ainsi que la base de ce dernier, l’écusson, une bande par- tant de l’épaule, obliquant en dedans et dirigée en arrière, rejoignant l’opposée sur la suture à peu près au tiers antérieur de l’élytre, de plus une bande transverse au-dessous du milieu des élytres et leur extrémité, recouverts d’une pubescence d’un gris soyeux argenté, très-serrée et tran- chant avec la couleur foncière de manière à former tache. Têle à ponetua- tion assez notable, serrée et un peu rugueuse, Épistome peu fortement rétréci à la base, à peine plus étroit que l’espace compris entre Iui et l'œil. Front très-légèrement déprimé dans son milieu en avant, sans trace de carène longitudinale. Antennes d’un brun noirâtre, avec les deux pre- miers articles et extrémité du dernier rougeàtres ; dépassant notablement la moitié du corps; à second article globuleux bien plus petit qne le qua- Eucnémides. Microrhagus. ; 573 irième; quatrième à dixième assez notablement dentlés, devenant graduel- lement plus fortement dentés vers l'extrémité. Pronolum à peine moins long que large, droit sur les côtés, à peine atténué en avant, avec ses angles antérieurs arrondis; assez notablement déprimé obliquement de chaque côté de la base, sans carène préscutellaire ; marqué dans son milieu dune petite ligne longitudinale enfoncée très-légère, avec une ponc- tualion médiocre, serrée et un peu rugueuse. Élytres très-légèrement et graduellement rétrécies en arrière, n’offrant qu’une strie juxta-suturale distincte; couvertes d’une ponctuation médiocre, serrée et légèrement rugueuse. Carène limitant le bord externe du sillon antennaire, entière, Dessous du corps d’un noir de poix, couvert d’une ponclualion médiocre, plus fine sur l’abdomen ; ce dernier uniformément recouvert de poils d'un gris jaunâtre. Sillon juxta-sutural sensiblement élargi en arrière, avec son bord externe entier. Saillie prosternale non déprimée au milieu de sa base. Paties ferrugineuses. Tarses plus clairs. Le dessin formé par la pubescence ne permet pas de confondre cette espèce avec la précédente, dont elle diffère encore par sa forme moins alténuée en arrière, son sillon juxta-sutural élargi en arrière, etc. L’exemplaire unique que je possède a été trouvé à Myzol par M. Wal- lace. 28, M. pyrrRoPuSs Chevrolat. Elongatus, postice sensim distincte attenualus ; capite thoraceque rufo- ferrugineis ; elytris nigris, vitta obliqua subbasali alteraque post medium transversali pube grisea formatis, notatis ; capite dense rugoseque punc- talo; antennis elongatis, ferrugineis, articulis 4°-10° dentatis ; pronoto subquadrato, latitudine paululum breviore, fortiter, dense, subrugose punc- tato; elytris fortiter , dense ruguloseque punctatis; subtus rufo-ferrugi- neus, metathorace abdomineque nigris; pedibus ferrugineis ; tibiis tar-: sisque dilutioribus. Long. 3 1/2 mill. Chevrolat, Ann. Soc. ent. Fr., 1867, 592. Corps allongé, sensiblement et graduellement atténué en arrère.Tête et 574 HENRY DE BONVOULOIR. pronotum d’un ferrugineux rougeûtre. Élytres d’un noir mat; assez densé- ment recouvert d’une pubescence d’un gris un peu jaunâtre sur la tête et le pronotum, un peu plus apparente sur les côtés et à la base de ce dernier, formant sur les élytres une espèce de bande obliquement transverse, partant de l'épaule et rejoignant la suture au-dessous de la base et de plus, vers le tiers postérieur, formant une bande transverse bien distincte. Tête à ponc- tuation assez notable, serrée et un peu rugueuse. Épistome assez notable- ment rétréci à la base, près de deux fois plus étroit que l’espace compris entre lui et l'œil. Front nullement déprimé dans son milieu en avant, transversalement relevé en carène de chaque côté au-dessus de l'insertion des antennes, sans trace de carène longitudinale. Antennes ferrugineuses, au moins de la longueur des deux tiers du corps; à second article globu- leux, très-petit; quatrième allongé, nullement denté ; cinquième à dixième subégaux, un peu moins longs que le précédent, assez fortement dentés, graduellement un peu moins larges vers le sommet ; dernier allongé. Pro- notum un peu moins long que large, subquadrangulaire, nullement atté- nué sur les côtés en avant, simplement un peu arrondi à l’angle antérieur, avec les angles postérieurs prolongés en arrière, subacuminés au sommet ; couvert d’une ponctuation assez notable, très-serrée et un peu rugueuse; marqué, dans son milieu en arrière, d’une petite carène préscutellaire très- courte, Écusson d’un ferrugineux rougeâtre. Élytres assez notablement et graduellement rétrécies en arrière; n’offrant que quelques traces d’une strie juxta-suturale; couvertes d’une ponctuation forte et très-serrée, un peu rugueuse. Dessous du corps d’un ferrugineux rougeâtre, avec le méta- sternum et l’abdomen noir; fortement et très-densément ponctué, un peu moins fortement sur l'abdomen: ce dernier uniformément recouvert de poils d’un gris un peu jaunâtre; carène externe du sillon juxta-sutural entière. Pattes ferrugineuses. Jambes et tarses un peu plus clairs. Cette espèce rappelle la précédente par le dessin de sa pubescence, mais s’en distingue facilement par la couleur ferrugineuse de sa tête et de son pronotum, et par la ponctuation de ce dernier beaucoup plus forte et plus serrée. J'ai dû à l’obligeance de M. Ghevrolat la communication de cette jolie espèce qui vient de Cuba. Eucnémides, Microrhagus. 579 29, M. UNIGUS. (PI. 27, fig. 8.) Elongatus, postice sensim fortiter attenuatus, niger opacus, pube grisea sat dense vestitus ; capite dense rugoseque punctalo ; fronte media vix impressa ; antennis nigro-brunneis, articulis L°-10° longe pectinatis ; pro- noto longitudinis latitudine, subquadrato, lateribus recto, basi media fortiter biimpresso, medioque linea impressa longitudinali post medium evanescente notalo, dense rugoseque punctato ; elytris distincte striatis rugoseque punctatis ; subtus nigro-piceus ; sulco juxta-suturali postice ampliato, cum carina externa basi deleta; pedibus ferrugineis ; femoribus dix obscurioribus. Long. 3 mill. Corps allongé, assez notablement et graduellement atténué en arrière, faiblement convexe supérieurement; d’un noir mat; couvert d’une pubes- cence couchée assez serrée, grise. Tête assez notablement, très-densément et rugueusement ponctuée. Front très-légèrement déprimé dans son mi- lieu, tout à fait en avant, sans trace de carène longitudinale en arrière. Épistome un peu plus étroit à la base que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes d’un brun noirâtre, avec l'extrémité des articles rougeâtre, dépassant un peu le milieu de la longueur du corps ; à articles quatrième à dixième prolongés chacun en un rameau étroit, notablement plus long que l'article lui-même. Pronotum au moins aussi long que large, subquadran- gulaire, droit sur les côtés; avec ses angles postérieurs prolongés en ar- rière et acuminés au bout ; marqué, au milieu de sa base, d’un petit sillon longitudinal assez léger, dépassant le milieu en avant, et de chaque côté de celui-ci, à la base, offrant une fossette assez notable, oblique en dehors et en avant; couvert d’une ponctuation assez notable, très: serrée et très-rugueuse. Élytres assez atténuées en arrière, légèrement mais distinctement striées, à ponctuation médiocre mais assez serrée et rugueuse. Dessous du corps d’un noir de poix mat, assez notablement et assez densément ponctué, moins rugueux que supérieurement, plus fine- ment sur l'abdomen. Sillon juxta-sutural très-fortement élargi en arrière : 576 HENRY DE BONVOULOIR. avec son bord externe effacé dans son tiers basilaire. Saillie prosternale pas distinctement infléchie en arrière. Épislernums mélathoraciques en triangle allongé. Patles ferrugineuses avec les cuisses un peu plus foncées. Cet insecte est facile à distinguer des précédents par sa pubescence uniforme, son sillon justa-sutural très-large en arrière, sa carène externe effacée en arrière et ses élytres distinctement striées. Je l'ai décrit sur un exemplaire mäle unique de la collection de M. Che- vrolat et provenant de Teapa. 30. M. ASIATICUS, (PI. 27, fig. 9.) Elonaatus, postice leviter attenuatlus, nigro-brunneus, parum nitidus, pube griseo-flavescente sat dense vestilus; capite mediccriter, sat dense punctato, non rugosos fronte antice leviter tinpressa; antennis ferrugineis ; pronoto lalitudine paululum breviore, lateribus subsinualo, basi media depresso, linea longitudinali impressa notalo, sat dense vix rugose punc- tato ; elytris postice leviter altenuatis, non striatis, stria suturali tantum notatis, leviter, sat dense rugoseque punctatis ; sublus obscure rufo-brun- neus; abdomine magis rufescente pube flavescente notato; sulco juxta- suturali postice leviter ampliato, cum carina externa basi deleta; pedibus dilute ferrugineis. Long. 5 mill. Corps assez allongé, légèrement et subgraduellement atténué en arrière, d'un brun noirâtre peu brillant; couvert en entier d’une pubescence d’un gris jaunâtre, assez serrée. Têle à ponctuation de grosseur médiocre, assez serrée mais nullement rugueuse. Front à peine déprimé dans son milieu en avant, sans carène longitudinale en arrière. Épistome peu forte- ment rétréci à la base, un peu plus étroit seulement que l’espace compris entre lui et l’œil. Antennes ferrugineuses, dépassant un peu les angles postérieurs du pronotum, filiformes, à second article assez grand, mais cependant plus court que le quatrième ; quatrième à dixième sensiblement plus longs que larges, augmentant graduellement de longueur vers l’extré- Eucnémides, Microrhagus. 577 mité. Pronotum un peu moins long que large, très-légèrement sinué sur les côtés vers le milieu, puis assez largement arrondi à ses angles anté- rieurs, avec ses angles postérieurs assez notablement prolongés en ar- rière, acuminé au bout; distinctement déprimé à la base et offrant, dans sa partie médiane, une ligne longitudinale enfoncée assez légère, surtout au milieu, et qui se prolonge jusqu'aux deux tiers antérieurs ; couvert d’une ponctuation médiocre, assez serrée et à peine rugueuse surtout sur les côtés. Élytres très-lésèrement rétrécies en arrière, n’offrant qu’une strie juxta-suturale distincte; couvertes d’un ponctuation assez fine, serrée et un peu rugueuse transversalement. Dessous du corps d’un brun rougeätre foncé, plus clair sur l’abdomen ; marqué d’une ponctuation assez légère et assez serrée, plus fine sur l'abdomen qui est uniformément recouvert de poils jaunâtres et dont le dernier segment est arrondi en arrière. Sillon juxia-sutural un peu élargi en arrière, avec son bord externe effacé dans le tiers basilaire. Saillie prosternale à peine déprimée en arrière. Épister- nums métathoraciques légèrement élargis en arrière, Pattes d’un ferru- gineux un peu jaunâtre, Facile à distinguer du précédent par sa forme plus large, moins atténuée en arrière, par sa ponctuation bien moins forte et bien moins rugueuse, par son sillon juxta-sutural moins élargi en arrière, ses épisternums bien moins élargis postérieurement, etc. | Le seul exemplaire femelle que je possède a été pris à Singapour par M. Wallace, ee. Épisternums métathoraciques assez larges, subparallèles, non élargis en arrière (longicornis à mucidus). 931. M. LONGICORNIS. (PL 28, fig. 1). Elongatus, postice leviter attenuatus, niger subnitidus, pube flavescente parum dense vestitus ; capite leviter, sat dense punctato, non rugoso ; fronte antice leviter impressa; antennis ferrugineis vel obscurioribus, dimidio corporis brevioribus (©), articulo quarto tertio duplo breviore, 5°-8° lati- L° Série, TOME X, partie supplémentaire. 37 578 HENRY DE BONVOULOIR. tudine brevioribus, dentatis, vel dimidio corporis longioribus (&), articulo quarto terhio tantum breviore, 5°-8° longitudinis latitudine, 9°-11° latitu- dine multo longioribus; pronoto latitudine paululum breviore, lateribus recto, antice paululum attenuato, basi media leviter depresso, carinula præscutellari brevi obsolete notato, in medio longitudinaliter depresso, leviter, sat dense, transversim rugose punctato; elytris sat distincte striatis, leviter, sat dense, transversim ruguloseque punctatis ; subtus nigro-brunneus, abdomine rufescente cum segmento ultimo apice obtuse dentato; pedibus rufo-ferrugineis : tarsis dilutioribus. Long. 5 à 6 mill Corps allongé, très-légèrement rétréci en arrière; d’un noir assez bril- lant, avec le bord antérieur du pronotum et quelquefois ses angles pos- térieurs rougeâtres ; recouvert d’une pubescence jaunâtre peu serrée. Tête à ponctuation assez légère, médiocrement serrée et non rugueuse. Front très-légèrement impressionné, dans son milieu en avant, marqué d’une petite carène longitudinale très-légère, plus ou moins obsolète en arrière, et disparaissant même entièrement chez certains individus. Épistome peu : rétréci à la base, à peu près aussi large que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes d’un ferrugineux rougeâtre plus ou moins obscur, ou quelquefois ferrugineuses, dépassant la moitié du corps chez les mâles; à quatrième article moins long que le troisième, cinquième aussi long que large, sixième à huitième un peu plus longs que larges, cinquième à huitième un peu dentés en dedans, neuvième, dixième et onzième beau- coup plus longs que larges et non dentés; n’atteignant pas la moitié du corps chez les femelles, à quatrième article deux fois plus court que le troisième, cinquième à huitième moins longs que larges, neuvième et dixième à peine aussi longs que larges, dernier oblong, quatrième à dixième dentés en dedans. Pronotum un peu moins long que large, droit sur les côtés en arrière, très-légèrement rétréci en avant dans son tiers antérieur ; un peu déprimé à la base, offrant, au milieu de celle-ci, un petit commencement de carène préscutellaire très-fine, quelquefois même tout à fait obsolète; marqué, dans son milieu, d’un sillon longitudinal médian plus ou moins distinct, réduit parfois à une légère dépression longitudinale, et de chaque côté du milieu, marqué quelquefois d’un point enfoncé plus ou moins obsolète; couvert d’une ponctuation assez Eucnémides. Microrhagus. 579 lègère, assez serrée et transversalement rugueuse. Élytres légèrement rétrécies en arrière, assez distinctement striées surtout près de la suture; couvertes d’une ponctuation assez légère, assez serrée et un peu rugueuse transversalement. Dessous du corps d’un brun noirâtre, avec l’abdomen plus rougeâtre, et à dernier segment abdominal terminé en pointe obtuse. Carène supplémentaire postérieure du pronotum bien marquée, dépassant un peu le milieu. Sillon juxta-sutural du propectus non élargi en arrière, avec sa carène externe entière. Saillie prosternale un peu infléchie en arrière. Pattes d’un ferrugineux rougeâtre ou ferrugineuses. Tarses plus clairs. Var. Corps ferrugineux. cette espèce a été découverte dans les monts Carpathes par M. Hampe. 82% Me. STRIOLATUS, (PI. 28, fig. 2.) Elongatus, subparallelus, postice tantum leviter attenuatus: niger opa= cus, pronoti margine antica et angulis posticis, elytrorum humeris, san- guineis ; capite Subtiliter, densius rugoseque punctato; fronte antice transversim depressa; antennis nigris, corporis fere longitudine, articulis 9°-10° latitudine duplo longioribus, intus vix dentatis ; pronoto latitudine multum breviore, lateribus vix sinuato, antice tantum, leviter attenuato, basi sat fortiter depresso, medio punctis duobus impressis notato, subti- liter dense rugoseque punctato; elytris subparallelis, apice tantum atte- nuatis, distincte striatis, subtilius, dense, transversim rugose punctatis ; subtus niger opacus, prostèrno antice, lobo prosternali, metasterno medio antice, coxis abdomineque sanguineis, illo cum segmentis duobus ultimis in medio nigro notatis ; pedibus nigris cum femorum tibiarümque apice fer- rugineis; larsis testaceis. Long. 5 mill Corps allongé subparallèle, légèrement convexe, à peine atténué tout à fait à l'extrémité, d’un noir mat en dessus, avec le bord antérieur du pro- 580 HENRY DE BONVOULOIR. notum, ses angles postérieurs et les épaules d’un rouge sanguin ; recou- vert d’une pubescence grise assez serrée. Tête à ponctuation assez fine mais très-serrée et très-rugueuse. Front transversalement déprimé dans son milieu en avant et offrant en arrière une petite ligne longitudinale enfoncée très-légère ou même obsolète. Épistome peu fortement rétréci à la base, ur peu moins large que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes noires, presque de la longueur du corps; à articles troisième à dixième deux fois plus longs que larges et très-légèrement dentés en de- dans, augmentant graduellement de longueur vers l’extrémité. Pronotum court, très-notablement moins long que large, à peine sinué sur les côtés au milieu, atténué seulement dans son quart antérieur, assez notablement déprimé à sa base; marqué au milieu de celle-ci de deux points enfoncés distincts, et obliquement déprimé de chaque côté de dedans en dehors, offrant dans son milieu une ligne longitudinale très-obsolète; marqué d’une ponctuation assez légère, mais très-serrée et lrès-rugueuse. Élytres parallèles, atténuées seulement tout à fait à l’extrémité; distinctement striées, marquées d’une ponctuation très-fine, très-serrée et très-rugueuse transversalement. Dessous du corps d’un noir mat, avec le bord antérieur du prosternum et des propleures, la saillie prosternale, le bord antérieur du mélasternum, le milieu des lames des hanches postérieures et l'abdo- men d’un rouge sanguin; ce dernier avec une tache noirâtre au milieu de ’avant dernier segment et sur la moitié basilaire du dernier, qui est ter- miné en pointe postérieurement. Carène supplémentaire postérieure du pronotum très-courte, visible séulement à la base. Sillon juxta-sutural du propectus très-légèrement élargi en arrière. Saillie prosternale très-nota- blement infléchie en arrière. Pattes noires, avec les hanches, l'extrémité des cuisses et des jambes ferrugineuses. Tarses testacés. La longueur et la structure des antennes, ainsi que sa coloralion toute particulière, empêchent de confondre cette espèce avec aucune des précé- dentes. Elle provient du Brésil. 39. M. EGREGIUS. Etongaius, Subparallelus, postice tanium leviter attenuatus, ferruginea- ochraceus cum antennis elytrisque nigris, pube aurea, in elytris grisca écotus ; capite, leviter, parum dense, non rugose punclato ; fronte antice Eucnémides. Microrhagus. 581 quam loviter depressa; antennis corporis longitudine paulo brevioribus, articulo tertio quarto longiore, W°-10° longe dentatis; pronoto latitudine mullo breviore, in parte media basali recto, dein sat fortiler attenuato, postice sat fortiter depresso, foveolis duabus in basi media nolato, subli- liter, sat dense, leviter rugoseque punctato; elytris apice tantum atlenuatis, distincte striatis, subtiliter, dense rugoseque punctatis ; sublus dilute fer- rugineo-ochraceus ; pedibus concoloribus. Long. 5 mill. Corps assez allongé, subparallèle, à peine atténué en arrière; légère- ment convexe, d’un beau ferrugineux orangé, avec les antennes et-les élytres seulement noires; couvert d’une pubescence dorée assez serrée, devenant grise sur les élylres. Tête assez finement et peu densément ponc- tuée, nullement rugueuse. Front très-légèrement impressionné dans son milieu en avant, sans carène en arrière. Épistome peu rétréci à la base, notablement plus large que l’espace compris entre lui et l’œil ; les yeux fortement échancrés en dedans. Antennes à peine plus courtes que la longueur du corps, à troisième article sensiblement plus long que le sui- vant; quatrième à dixième augmentant graduellement de longueur vers le sommet, très-fortement dentés en dedans. Pronotum notablement moins long que large, droit dans sa moitié basilaire, puis assez notablemen rélréei en avant dans sa moitié antérieure, assez notablement déprimé à la base; marqué au milieu de celle-ci de deux petites fossettes peu profondes, puis assez notablement déprimé de chaque côté, de dedans en dehors, au- dessus des angles postérieurs; sans ligne longitudinale enfoncée bien dis- tincte dans son milieu; couvert d’une ponctuation assez fine, serrée et très-légèrement rugueuse. Élytres atténuées seulement tout à fait en arrière, bien distinctement striées ; les intervalles très-finement, assez densément et un peu rugueusement ponctués. Dessous du corps en entier d’un ferrugineux orangé un peu ‘plus clair. Carène supplémentaire postérieure du pronotum atteignant au milieu. Sillon juxta-sutural du pro- pectus subparallèle. Saillie prosternale à peine déprimée en arrière. Der- nier segment abdominal subarrondi en arrière. Pattes d’un ferrugineux orangé clair, Cette jolie espèce offre une coloration qui ne permet de la confondre avec aucune autre de ce genre, On l’a prise à Rio-Janeiro. Elle appartient au Musée de Stockholm et m'a été obligeamment communiquée par M. Stàl, 582 _ HENRY DE BONVOULOIR. dl M. FLABELLATUS. (PI. 28, fig. 3.) Sat elongatus, postice sat fortiter, sensim attenuatus, niger, pube griseo- flavescente vestitus ; capite leviter, parum dense punctato, subrugoso; fronte media antice leviter impressa; antennis dimidio corporis longioribus, articulis 5°-10° fortiter flabellatis ; pronoto latitudine paululum breviore, antice leviter attenuato, lateribus vix subsinuato, leviter, sat dense punc- lato; elytris postice sat fortiter atltenuatis, sat leviter dense punctatis, transversim subrugulosis ; subtus nigro-piceus, pronoti carina postica marginem anticam fere attingente, rectas pedibus ferrugineis ; femoribus vi infuscatis. Long, 4 à A 1/2 mill. Corps assez allongé, assez notablement et graduellement atténué en arrière, peu convexe supérieurement; en entier d’un noir mat; couvert d’une pubescence couchée assez serrée, d’un gris un peu jaunâtre. Tête à ponctuation assez fine, peu serrée et un peu rugueuse. Front légèrement déprimé en avant, sans trace de carène longitudinale en arrière. Épi- stome assez rétréci à la base, notablement plus étroit que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes dépassant distinctement la moitié du corps en arrière ; à quatrième article notablement prolongé en dedans, le cinquième offrant un rameau interne du double de sa longueur, les suivants à rameaux augmentant graduellement de longueur, les derniers articles à prolongements irois fois environ aussi longs que les articles eux-mêmes, à l'exception du dernier dont la longueur est égale environ au rameau du dixième ; d’un brun noirâtre, avec l'extrémité du premier article, le second en entier et les derniers rameaux d’un ferrugineux rougeàtre. Pro- notum presque aussi long que large, légèrement atténué en avant, à peine visiblement sinué sur les côtés, peu déprimé en arrière; offrant au milieu de la base un petit commencement de carène préscutellaire très-obsolète, disparaissant même presque entièrement, et deux dépressions assez légères: à peine déprimé obliquement de chaque côté au-dessus des angles postérieurs ; couvert d’une ponctuation assez fine, médiocrement Eucnémides, Microrhagus. 583 serrée et nullement rugueuse. Élytres assez notablement et graduellement rétrécies en arrière; offrant seulement une strie juxta-suturale distincte ; couvertes d’une ponctuation assez fine, assez serrée et très-légèrement rugueuse transversalement. Dessous du corps d’un noir mat, avec le bord des segments de l’abdomen plus ou moins rougeâtre: ce dernier recou- vert d’une pubescence uniforme un peu jaunâtre, à dernier segment très- obtusément denté au milieu en arrière. Carène supplémentaire postérieure du pronotum très-longue, atteignant presque le bord antérieur, nullement courbée en dehors en avant. Sillon juxta-sutural du propectus subparal- lèle. Saillie prosternale non infléchie en arrière, Pattes ferrugineuses avec les cuisses un peu plus foncées. Sa coloration uniforme distingue facilement cet insecte du précédent, Il est assez remarquable aussi par la carène postérieure de son pronotum longuement prolongée en avant, Les exemplaires mâles que je possède ont été trouvés par M. Wallace aux îles Arou et à la Nouvelle-Guinée. 35. M. ANGUSTULUS. (PL. 28, fig. 4.) Elongatus, angustus, postice vix attenuatus, nigro-piceus, pube flaves- cente grisea sat dense vestitus ; capite subtiliter, parum dense punctato; fronte media antice impressa ; antennis dimidio corporis longioribus, arti- culis 5°-10° fortiter flabellatis; pronoto latitudinis fere longitudine, late- ribus fortiter sinuato, basi late bifoveolato, leviter, dense punctato, non rugoso; elytris postice vix attenuatis, non striatis, leviter, dense rugulo- seque punctatis ; subtus nigro-piceus, Carina pronoti postica marginem anticam fere attingente, extus leviter recurva; pedibus ferrugineis ; tarsis dilutioribus. s Long. 3 1/2 mill. Corps allongé, très-étroit, légèrement convexe supérieurement ; en entier d’un noir de poix; recouvert en-dessus d’une pubescence d’un gris jaunâtre, assez serrée, Tête à ponctuation fine, assez serrée et très-légè- * 58/ à HENRY DE BONVOULOIR. rement rugueuse. Front distinctement déprimé dans son milieu en avant, sans trace de carène longitudinale. Antennes dépassant notablement en lon- * gueur la moitié du corps, d’un brun noirâtre, avec le sommet du premier article, le second et les rameaux antennaires d’un ferrugineux rougeâtre, à quatrième article notablement denté en dedans; cinquième à dixième terminés chacun intérieurement en un rameau environ deux fois plus long que l’article lui-même, augmentant graduellement de longueur vers l'extrémité; les derniers à rameaux environ trois fois aussi longs que les arlicles ; le onzième, simple, très-allongé, aussi long environ que le rameau du précédent. Pronotum aussi long que large, à peine atténué en avant, assez notablement sinué sur les côtés, un peu au-dessus du milieu, très- légèrement déprimé en arrière; offrant, au milieu de sa base, une trace très-obsolète de ligne longitudinale, qui se prolonge sur le disque en avant, et, de chaque côté de celle-ci à la base, une fossette assez large et un peu oblique; couvert d’une ponctuation fine et peu serrée, non rugueuse. Élytres étroites, très-lésèrement atténuées en arrière, n’offrant qu'une strie juxta-suturale distincte ; couvertes d’une ponctuation fine et assez serrée, transversalement rugueuse. Dessous du corps d’un noir de poix avec l’ab- domen un peu rougeàtre; à dernier segment à peine terminé en pointe obtuse dans son milieu en arrière. Carène supplémentaire inférieure du pronotum très-longue, atteignant presque le bord antérieur, fortement courbée en dehors tout à fait en avant, en se dirigeant vers la carène supplémentaire antérieure. Sillon juxta-sutural du propectus subparallèle. Saillie prosternale non infléchie en arrière. Pattes ferrugineuses. Tibias et tarses plus clairs. Cette espèce se distingue de la précédente par sa forme plus étroite, son pronotum bien plus sinué sur les côtés, la carène supplémentaire pos- térieure du pronotum fortement recourbée en dehors au sommet, etc. Je n’ai vu de cette espèce qu’un exemplaire mâle rapporté de Batchian par M. Wallace. 36. M. RARUS. (PI. 28, fig. 5.) Elongatus, angustus, postice vix atlenuatus, nigro-piceus, pude grisea sat dense vestilus; capite leviler, sat dense rugoseque punctato ; fronte Eucnémides. Microrhagus. 585 media obsolete impressa, carina exigua postice notatd; antennis dimidio corporis longioribus, articulis 5°-10° fortiter flabellatis ; pronoto latilu- dine breviore, lateribus subparallelo, basi non distincte bifoveolato, crebre rugoseque punctato; elytris postice vix altenuatis, sirialis, quam leviter sat dense punelalis; sublus nigro-piceus ; carina pronoti poslica marginem anticam fere attingente, recta; pedibus ferrugineis; tarsis dilulioribus. Long. 4 mill. Corps allongé, très-élroit, légèrement convexe supérieurement; en entier d’un noir de poix; recouvert en dessus d’une pubescence grise assez serrée. Tête à ponctuation fine, serrée et très-légèrement rugueuse. Front à peine déprimé dans son milieu en avant, offrant en arrière une petite carène longitudinale très-légère. Antennes dépassant notablement en longueur la moitié du corps; d’un brun noirâtre, avec le sommet du premier article, le second et les rameaux anlenaaires d’un ferrugineux rou- geâtre ; à quatrième article notablement denlé en dedans; cinquième à dixième terminés chacun intérieurement en un rameau au moins deux fois plus long que l’article lui-même, augmentant graduellement de lon- gueur vers l’extrémité, de sorte que le dixième est environ trois fois plus long que l’article lui-même; le dernier simple, très-allongé et environ aussi long qne le rameau du dixième. Pronotum moins long que large, droit sur les côtés en arrière, subparallèle, nullement atténué en avant, n'offrant pas de fossettes distinctes de chaque côté du milieu de la base, et sans ligne enfoncée longitudinale ni carène préscutellaire visibles ; couvert d’une ponctuation assez fine, serrée et très-rugueuse. Élytres étroites, irès-peu rétrécies en arrière dans leur moitié postérieure, légè- rement mais visiblement striées, couvertes d’une ponctuation très-fine, médiocrement serrée et un peu rugueuse, surtout sur les côtés. Dessous du corps d’un brun noirâtre. Carène supplémentaire postérieure du pro- notum prolongée en avant presque jusqu’au bord antérieur, mais non coudée brusquement en dehors. Sillon juxta-sutural très-légèrement élargi en arrière. Saillie prosternale à peine infléchie en arrière. Pattes d’un ferrugineux rougeûtre. Tarses plus clairs. Facile à distinguer du précédent par son pronotum plus court, nulle- ment sinué sur les côlés ni atténué en avant, à fossettes basilaires pas distinctes et à ponctuation plus rugueuse, par ses élytres distinctement 586 HENRY DË BONVOULOIR. striées et par la carène postérieure supplémentaire du pronotum nullement coudée en dehors en avant. Le seul exemplaire mâle que je possède a été pris par M. Wallace dans l’île de Sulla. 37. M. ODIOSUS. (PI. 28, fig. 6.) Sat elongatus, subparallelus, apice tantum attenuatus, rufo-brunneus, cum elytris nigris; capite mediocriter, sat dense punctalo, non Trugoso; fronte media antice leviter depressa; clypeo basi lato; antennis ferrugi- nes, dimidio corporis paululum brevioribus, articulo quarto tertio tantum paulo minore, 4°-10° latitudine longioribus, intus non dentatis; pronoto latitudine paululum breviore, lateribus medio leviter sinuato, antice non attenuato, basi media leviter depressa, carina præscutellari breviore obso- lete notato, mediocriter, sat dense, vix rugose punctato; elytris obsdlete striatis, mediocriter, sat dense, vix rugose punctatis : subtus obscure rufo- brunneus ; carina pronoti postica marginem anticam fere attingente, antice extus leviter obliqua; pedibus ferrugineis ; tarsis dilutioribus. Long. 5 mill. Corps assez allongé, subparallèle, atténué seulement tout à fait en arrière: d’un brun rougeâtre avec les élytres noires, recouvert d’une pubescence jaunâtre assez serrée. Tête à ponctuation de grosseur médiocre, peu serrée et non rugueuse. Épistome peu rétréci à la base, sensiblement plus large que l’espace compris entre lui et l'œil Front légèrement déprimé dans son milieu en avant, sans carène longitudinale en arrière. Antennes ferrugineuses, un peu plus courtes que la moitié du corps, fili- formes : à second article notablement plus petit que le quatrième; celui-ci seulement un peu plus court que le troisième ; troisième à dixième sensi- blement plus longs que larges, augmentant graduellement de longueur vers l’extrémité, nullement dentés intérieurement. Pronotum un peu moins long que large, très-légèrement sinué sur les côtés vers le milieu, Eucnémides. Microrhagus. D87 nullement atlénué en avant, légèrement déprimé à sa base ; marqué au milieu de celle-ci d’un commencement obsolète de carène préscutellaire qui s’efface bien avant le milieu, et d’un petit point enfoncé de chaque côté de celle-ci; couvert d’une ponctuation de grosseur médiocre, assez serrée et un peu rugueuse. Élytres offrant quelques vestiges de stries internes peu distinctes; marquées d’une ponctuation de grosseur médiocre serrée et légèrement rugueuse, Dessous du corps d’un brun rougeûtre _assez foncé, plus clair sur l'abdomen dont le dernier segment est arrondi en arrière. Carène supplémentaire postérieure du pronotum prolongée en avant presque jusqu’au bord antérieur, très-légèrement coudée en dehors tout à fait au sommet. Sillon juxta-sutural du propectus à peine élargi en arrière, subparallèle. Saillie prosternale légèrement déprimée dans son milieu. Pattes ferrugineuses. Tarses plus clairs. On distingue cette espèce de la précédente à sa forme plus large et plus parallèle, à la couleur d’un brun rougeâtre de sa tête et de son pro- notum, à la ponctuation de ce dernier bien moins serrée et surtout bien moins rugueuse, enfin à la carène supplémentaire postérieure de son pro- notum plus dirigée en dehors au sommet Elle provient de Sarawak où elle a été découverte par M. Wallace. 38, M. DILUTUS, (PI. 28, fig. 7.) Elongatus, subparallelus, apice tantum attenuatus, dilute ferrugineus : capite dense, subtiliter punctato, non rugoso; fronte media antice sub- depressa; antennis ferrugineis, dimidio corporis paululum longioribus, articulo tertio quarto multo longiore, sequentibus latitudine multum lon- gioribus, intus vix dentatis; pronoto latitudine breviore, lateribus recto, antice non attenuatlo, basi media leviter depressa, carina subtili brevi obsolete notato, subtiliter, sat dense, non rugose punctato; elytris obsolcte substriatis, dense, subtililer, transversim rugulose punctatis ; subtus fer- rugineus; carina pronoli postica marginem anticam fere altingente, antice recla; pedibus ferrugineis ; tarsis dilutioribus. Long. 5 mill. Corps allongé subparallèle, à peine atténué seulement tout à fait en 588 HENRY DE BONVOULOIR. arrière, légèrement convexe; d’un ferrugineux clair; recouvert d’une pubescence jaunâtre assez serrée. Tête à ponctuation de grosseur médiocre, assez peu serrée et non rugueuse. Épistome peu rétréci à la base, au moins aussi large que l’espace compris entre lui et l’œil. Front légèrement déprimé au milieu en avant, sans trace bien distincte de carène longitudi- nale médiane. Antennes ferrugineuses, un peu plus longues que la moitié du corps, à peine dentées en dedans; à second article très-petit, le troi- sième notablement plus grand que le quatrième; les suivants sensible- ment plus longs que larges, augmentant graduellement de longueur jusqu’à l'extrémité. Pronotum un peu moins long que large, droit sur les côlés, nullement alténué, mais arrondi seulement tout à fait en avant à ses angles antérieurs; déprimé à la base et marqué, au milieu de celle-ci, d’un commencement de petite carène longitudinale extrêmement fine et obsolète; couvert d’une ponctuation assez fine, serrée et non rugueuse. Élytres n’offrant que quelques vestiges obsolèles de stries à la base, mais seulement avec une strie juxta-suturale bien distincte ; couvertes d’une ponciuation fine, serrée et très-légèrement rugueuse transversale- ment. Dessous du corps ferrugineux. Carène latérale supplémentaire pos- térieure du pronotum atteignant presque le bord antérieur de ce dernier, non courbée en dehors au sommet. Sillon juxta-sutural du propectus à peu près parallèle. Saillie prosternale distinctement infléchie en arrière. Abdomen à dernier segment arrondi en arrière. Pattes ferrugineuses. Tarses plus clairs. La couleur entièrement ferrugineuse de cette espèce la distingue à pre- mière vue de toutes les précédentes. | Le seul exemplaire que je possède a été pris par M. Bates à Ega, dans les Amazones. 39. M. TERMINATUS. (PI. 98, fig. 8.) Sat elongatus, parum convexus, subparallelus, post medium leviter am- pliatus, apice tantum vix attenuatus ; nigro-piceus, capite postice, pronoti margine antica, sutura postice elytrorumque apice rufo-sanguineës ; capüte sat leviter, dense ruguloseque punctato ; fronte media non depressa, pos- tice subtiliter carinata; antennis ferrugineis, dimidio corporis longio- Eucnémides. Microrhagus. 589 ribus : articulo tertio quarto multum longiore, sequentibus intus dentatis; pronoto latiludine paululum breviore, lateribus vix subsinuato, «ntice sensim leviter attenuato, basi media vix depressa, ulrinque supra angulos posticos oblique fortius depresso, sat fortiter, sat dense, non Trugose punc- tato ; elytris striis obsoletioribus tantum nolalis, dense, mediocriler rugose- que punctatis; subtus obscure brunneus ; pronoti carina postica mar ginem anticam fere attingente, antice recta; pedibus ferrugineis; tarsis dilutio- ribus. Long. 3 1/2 mill. Corps allongé, très-peu convexe, presque subparailèle, mais un peu renflé dans son tiers postérieur et très-peu atlénué à l’extrémilé; d’un noir de poix, avec Ja partie postérieure de la tête, le bord aniéricur du pronotum, les deux tiers postérieurs de la suture et l'extrémité des élytres d’un rouge un peu sanguin; couvert d’une pubescence d’un gris jaunâtre, très-fine et peu serrée. Tête à ponctuation assez légère, médiocrement serrée et un peu rugueuse. Épistome peu rétréci à la base, un peu plus large que la partie comprise entre lui et l'œil. Front non déprimé dans son milieu en avant, offrant tout à fait en arrière une trace de carène lon- gitudinale. Antennes d’un ferrugineux clair, dépassant en longueur la moi- tié du corps; à second article presque globuleux, très-petit ; le troisième bien notablement plus grand que le suivant; articles quatrième à dixième bien plus longs que larges, augmentant sensiblement de longueur vers l'extrémité et distinctement dentés en dedans. Pronolum un peu moins jong que large, très-légèrement sinué sur les côtés, très-légèrement et subgraduellement atténué de la base au sommet ; légèrement déprimé au milieu de sa base, sans carène préscutellaire distincte, notablement et obliquement déprimé de dedans en dehors, de chaque côté au-dessus des angles postérieurs ; couvert d’une ponctuation assez notable, médiocre- ment serrée et non rugueuse. Élytres mdrquées seulement de quelques vestiges de stries obsolètes, avec la strie juxta-suturale effacée en avant; cou- vertes d’une ponctuation de grosseur médiocre, mais serrée et légèrement rugueuse transversalement. Dessous du corps d’un brun noirâtre, avec la moitié postérieure de l'abdomen rougeâtre; ce dernier à segment apical obtusément denté en arrière. Carène supplémentaire postérieure du prono- tum atteignant presque le bord antérieur, non oblique en dehors en avant. Sillon juxta-sutural du propectus très-légèrement élargi en arrière. Espace compris entre la carène supplémentaire postérieure et la base du sillon 590 HENRY DE BONVOULOIR. juxta-sutural à peu près de la largeur de ce dernier. Pattes ferrugineuses. Tarses un peu plus clairs. La forme et la coloration du M. terminatus ne permettent pas de le confondre avec le précédent. L’unique exemplaire que j'aie vu vient de la Nouvelle-Fribourg. h0. M. CRASSUS. (PL 28, fig. 9.) Oblongus, sat fortiter convexus, postice distincte sensim attenuatus, pube flava sat dense vestitus, obscure rufo vel nigro-brunneus ; capite for- titer, dense rugoseque punctato ; fronte media antice impressa, clypeo basi lato; antennis rufo-ferrugineis, dimidio corporis vix longioribus, articulo tertio quario multum longiore, sequentibus intus dentatis; pronoto latitu- dine breviore, lateribus postice recto, antice rotundato-attenuato, antice subgibboso, postice utrinque fortiter, extus oblique impresso, carina præ- scutellari brevi, dein depressione longitudinali notato, fortiter, dense, rugoseque punctato; elytris prope suturam substriatis, fortiter dense rugo- seque punctatis ; subtus nigro-brunneus cum abdomine rufo-ferrugineo ; segmento ultimo postice sat fortiter sed obtuse producto; carina pronoti postica marginem anticam fere attingente, antice recla; pedibus ferru- gineiss tarsis paulo dilutioribus. Long. 5 à 6 mill Corps oblong assez convexe, très-légèrement et un peu graduellement atténué en arrière: d’un brun noirâtre ou d’un brun rougeâtre obscur; recouvert d’une pubescence jaunâtre, assez serrée. Tête à ponctuation assez notable, serrée et rugueuse. Épistome peu rétréci à la base, près d’une fois plus large que l’espace compris entre lui et l'œil. Front plus ou moins notablement déprimé dans son milieu en ayant, avec une carène longitudinale assez courte disparaissant quelquefois entièrement. Antennes d’un ferrugineux rougeâtre, plus claires au sommet, dépassant à peine en longueur la moitié du corps; à second article très-petit ; troisième nota- Eucnémides. Microrhagus. 591 blement plus long que le quatrième; quatrième à dixième plus longs que larges, augmentant un peu de longueur vers l’extrémité et distinctement dentés intérieurement. Pronotum moins long que large, un peu gibbeux en avant, droit sur les côtés en arrière, atténué arrondi dans son tiers antérieur seulement ; fortement et largement impressionné de dedans en dehors, de chaque côté à la base au-dessus des angles postérieurs; offrant encore, au milieu de la base qui est un peu relevée, une petite carène préscutellaire très-courte, et une dépression longitudinale lui faisant suite et dépassant le milieu en avant; couvert d’une ponc- tuation notable, très-serrée et très-rugueuse. Élytres convexes, distinc- tement atténuées en arrière, un peu plus fortement dans leur tiers pos- térieur, offrant quelques stries plus ou moins obsolètes le long dela suture; couvertes d’une ponctuation assez forte, très-serrée et très-ru- gueuse transversalement. Dessous du corps d’un brun noirâtre, avec l'abdomen d’un ferrugineux rougeâtre, à dernier segment prolongé en pointe obtuse en arrière. Carène supplémentaire postérieure du pronotum atteignant presque le bord antérieur, nullement oblique en dehors au sommet. Sillon juxta-sutural deux fois plus large à la base qu’au sommet. Espace compris entre la carène supplémentaire postérieure et le sillon juxta-sutural un peu moins large que la base de ce dernier. Saillie proster- nale à peine infléchie à l'extrémité. Pattes ferrugineuses. Tarses un peu plus clairs. La forme convexe de cet insecte, ainsi que sa couleur uniforme et sa ponctuation forte et très-rugueuse ne permettent pas de le confondre avec le précédent. J'en ai deux exemplaires pris par M. Wallace, l’un à Sarawak, l’autre à Singapour. h1. M. SUTURALIS. (PI, 29, fig. 4.) Elongatus subgarallelus, parum conveæus, postice leviter attenuatus, obscure rufo-brunneus cum capite, pronoti marginibus antica et postica, elytrorum basi suturaque ferrugineis, pube fluvescente grisea parum dense vestilus; capite subtiliter sat dense punctato, non rugoso; fronte media 592 HENRY DE BONVOULOIR. antice transvcrsim impressa; anlennis dimidio corporis distincte longio- ribus, ferruginets, filiformibus, articulo tertio quarto longiore ; pronoto subtransverso, latitudine fere duplo breviore, lateribus postice recto, angulis anticis subrotundatis, basi utrinque late impresso depressioneque longitudinalr leviter notato, subtiliter, dense, non rugose punclato; elytris obsolete substriatis, subtililer, dense, non rugose punclatis ; abdominis segmento ultimo apice rotundato; pedibus ferrugineis; tarsis paulo dilu- tioribus. : Long. 5 1/2 mill. Corps allongé, subparallèle, peu convexe, à peine rétréci dans son quart postérieur; d’un brun rougeâtre obscur, avec la tête, les bords anté” rieur et postérieur du pronotum, la base des élytres et la suture ferrugir neux; recouvert d'une pubescence peu serrée, d’un gris jaunâtre. Tête à ponctuation fine, peu serrée et nor rugueuse. Épistome peu rétréci à la base, plus de deux fois plus large que l’espace compris entre lui et l'œil. Front offrant, dans son milieu en avant, une dépression transverse bien distincte; présentant tout à fait en arrière un commencement de carène longitudinale. Antennes ferrugineuses, sensiblement plus longues que la moitié du corps, filiformes ; à second article très-petit, troisième notable- ment plus grand que le suivant; quatrième à huitième notablement plus longs que larges et augmentant graduellement de longueur vers l’extré- mité (les autres articles manquent dans l’unique exemplaire que je pos- sède). Pronotum deux fois moins long que large, droit sur les côtés, non rétréci en avant, mais arrondi aux angles antérieurs, transversalement déprimé en avant le long du bord antérieur, assez largement et distincte- ment déprimé de chaque côté à la base, légèrement et longitudinalement déprimé dans son milieu; couvert d’une ponctuation très-fine, serrée et non rugueuse. Élytres assez légèrement rétrécies dans leur tiers posté- rieur, à peine convexes ; couvertes d’une ponctuation très-fine, assez serrée et non rugueuse; très-finement et même un peu obsolétement striées, la strie juxta-suturale seule bien marquée. Dessous du corps d’un ferrugi- neux rougeâtre. Sillon juxta-sutural du propectus assez étroit, sensible- ment élargi en avant. Carène supplémentaire postérieure du pronotum atteignant presque le bord antérieur, à peine oblique en dehors tout à fait à l'extrémité. Espace compris entre celle carène et le sillon juxta-su- iural au moins quatre fois aussi large que ce dernier à la base. Saillie pro- sternale très-fortement infléchie en arrière, Dernier segment de l’abdo- men arrondi en arrière. Pattes ferrugineuses. Tarses un peu plus clairs. Eucnémides. Microrhagus. 593 Cette espèce se distingue à première vue de la précédente par sa colora- tion, sa ponctuation très-fine et non rugueuse, ses sillons antennaires sen- siblement élargis en avant et par une bien plus grande largeur de l’espace compris entre le sillon juxta-sutural et la carène supplémentaire posté- rieure. Le seul exemplaire que je possède m'a été donné par M. Clark et pro- vient de Victoria (Australie). 42 M. MUCIDUS. Elongatus, subparallelus, parum convexus, postice tantum leviter atte- nuatus, obscure rufo-brunneus, pube flavescente parum dense vestitus:; capite sat fortiler, dense rugoseque punctato; fronte media antice vix impressa, postice longitudinaliler lineata; antennis dimidio corporis non longioribus, articulo 3°-4° multum longiore, 4°-10° intus obsolete den- tatis; pronoto latitudine multo breviore, lateribus postice recto, dein antice attenuato, basi utrinque late depresso et carina præscutellari bast tantum notato, dein longitudinaliter lineato medioque depresso, sat dense rugoseque punctato; elytris sat profunde striatis, sat dense punctatis, transversim rugosis; abdominis segmento ullimo apice rotundato ; pedibus rufo-ferruginetis. Long. 8 1/2 mill Corps allongé subparallèle à peine atténué tout à fait à l'extrémité, assez peu convexe en dessus, en entier d’un brun rougeâtre obscur ; recou- vert d’une pubescence jaunâtre pet serrée. Tête à ponctuation notable très-serrée et un peu rugueuse. Épistome très-peu rétréci à la base, au moins trois fois plus large que l’espace compris entre lui et l’œil. Front très-légèrement déprimé dans son milieu en avant, marqué en arrière d’une ligne élevée longitudinale plus ou moins interrompue. Antennes d’un brun rougeâtre à peine de la longueur de la moitié du corps, à second article très-petit, troisième notablement plus grand que le suivant, quatrième à dixième plus de deux fois plus longs que larges, augmentant graduellement de longueur vers le sommet, très-légèrement dentés en de- dans. Pronotum notablement moins long que large, droit sur les côtés en L° Série, TOME X, partie supplémentaire. 38 594 HENRY DE BONVOULOIR. arrière, puis atténué-arrondi dans son tiers antérieur environ, assez large- ment déprimé de chaque côté à la base, marqué au milieu de cette der- nière de deux petites impressions punctiformes et entre elles d’une petite carène préscutellaire qui s’atténue et devient une petite ligne lisse assez notablement prolongée en ayant; enfin offrant dans son milieu une dépression bien distincte; couvert d’une ponctualion de grosseur médiocre mais serrée et un peu rugueuse. Élytres à peine atténuées tout à fait en arrière, peu convexes, bien distinctement striées dans toute leur étendue, leurs intervalles couverts d’une ponctuation assez fine, assez serrée et transversalement rugueuse. Dessous du corps d’un brun rougeâtre foncé, à ponctuation assez fine et médiocrement serrée. Sillon juxta-sutural du propectus très-rétréci en avant; carène supplémentaire postérieure du pronotum atteignant presque le bord antérieur en avant et à peine oblique en dehors ; avec l’espace compris entre cette carène et le sillon juxta- sutural quatre fois aussi large environ à la base que ce dernier. Saillie prosternale légèrement infléchie en arrière. Dernier segment abdominal arrondi en arrière. Pattes d’un ferrugineux rougeûtre. Bien facile à distinguer du précédent par sa coloration uniforme, la ponc- tuation bien plus serrée et plus rugueuse de son pronotum, les stries de ses élytres plus profondes, le sillon juxta-sutural de son propectus notable- ment rétréci en avant, etc. Cette espèce m'a été obligeamment communiquée par mon ami M. Sallé qui l’a reçue de la Louisiane. dd, Carène supplémentaire postericure du pronotum atteignant le bord antérieur de ce dernier (subparallelus 6 minimus). 3. M. SUBPARALLELUS. (PI. 29, fig, 2.) Élongatus, subparallelus, postice vix attenuatus, ferrugineus, cum elytris paulo obscurioribus ; pube flava parum dense vestitus ; capile mediocriter, sal dense punctato ; fronte media antice depressa; antennis dimidio cor- Eucnémides, Microrhagus, 595 poris brevioribus, arliculis h°-10° intus longe pectinatis ; pronoto latitu- dine mullum breviore, laleribus parallelo, antice non attenualo, sat forliter, dense rugoseque punclato, linea impressa media longitudinaliter ñotalo; basi utringue late et oblique impresso; elytris poslice vix alle- nuatis, sal leviter dense punctatis, transversim rugosis; sublus ferrugi- neus ; pedibus testaceo-ferrugineis. Long. 5 4/2 ill. Corps allongé, étroit, subparallèle et un peu cylindrique; ferrugineux : en dessus, avec les élytres un peu plus foncées ; recouvert supérieurement d’une pubescence jaunâtlre. Tête à ponctuation médiocre, assez serrée et non rugueuse. Front déprimé dans son milieu en avant, sans trace de carène longitudinale en arrière. Épistome large à la base, deux fois plus large que l’espace compris entre lui et l’œil. Antennes courtes, n’attei- gnant pas la moitié du corps; d’un ferrugineux testacé; à quatrième article denté, le cinquième plus notablement, les suivants fortement pec- tinés, avec leurs rameaux notablement plus longs que l’article lui-même, augmentant graduellement de longueur vers l'extrémité ; à dernier article filiforme, subégal en longueur au rameau du précédent. Pronotum sensi- blement moins long que large, droit sur les côtés qui sont parallèles, nul- lement rétréci en avant, avec son bord antérieur relevé en carène; marqué au milieu de sa base d’une petite carène préscutellaire très-fine, et, au- dessus, d’un sillon longitudinal assez léger, qui se prolonge en avant au delà du milieu mais n’atteint pas le bord antérieur; offrant, de chaque côté à la base, une large dépression oblique en dehors ; couvert d’une ponctuation assez forte, très-serrée et rugucuse. Élytres subcylindriques, à peine sensiblement rétrécies en arrière ; marquées de vestiges de stries obsolètes, assez légèrement et densément ponctuées, irès-légèrement rugueuses transversalement. Dessous du corps ferrugineux. Sillon juxta- sutural du propectus assez élargi en arrière ; l’espace compris entre ce dernier et la carène supplémentaire postérieure deux fois plus large que le sillon à sa base. Saillie prosternale légèrement infléchie en arrière. Patles d’un ferrugineux testacé. Je n'ai eu sous les yeux qu’un exemplaire unique de cette remarquable espèce, qui a été trouvée à la Nouvelle-Guinée par M. Wallace. 596 HENRY DE BONVOULOIR. ah. M, MINIMUS. (PI. 29, fig. 3.) Elongatus, postice sut fortiter sensim attenuatus, ferrugineus ; pube flava sat dense vestitus ; capite Subtiliter, sat dense, paulo rugose punctato ; fronte media non depressa ; antennis dimidio corporis multum longioribus, filiformibus, articulo tertio quarto longiore; pronoto latitudine multum breviore, lateribus recto, antice non attenuato, basi utrinque oblique tmpresso, subliliter, dense, subrugose punctato; elytris non distincte striatis, subtiliter, dense, transversim rugose punctatis ; subtus ferrugi- neus ; abdominis segmento ultimo subacuminato; pedibus tarsisque dilute ferrugineis. Long. 3 mill. Corps allongé, assez notablement et graduellement atténué en arrière; ferrugineux avec les élytres notablement rembrunies ; recouvert supérieure- ment d’une pubescence jaunâtre assez serrée. Tête à ponctuation assez fine, assez serrée et un peu rugueuse. Épistome assez peu rétréci à la base, un peu plus large que l’espace compris entre lui et l'œil. Front indistinctement déprimé en avant, sans trace de carène longitudinale. Antennes ferrugi- neuses, dépassant notablement en longueur la moitié du corps, filiformes; à second article très-pelit, le troisième sensiblement plus long que le qua- trième; articles quatrième à dixième notablement plus longs que larges, augmentant graduellement de longueur vers l'extrémité. Pronotum moins long que large, droit sur les côtés qui sont subparallèles, nullement atténué en ayant; obliquement impressionné de chaque côté au-dessus des angles postérieurs; sans trace de carène préscutellaire au milieu de sa base, mais avec une petite ligne longitudinale médiane très-légère, obso- lète; couvert d’une ponctuation assez fine, assez serrée et non rugueuse. Élytres assez notablement et graduellement atténuées en arrière, avec quelques vestiges de stries obsolètes, mais n’offrant qu'une sirie juxta-su- turale distincte; couvertes d’une ponctuation fine, serrée et distinctement rugueuse transversalement. Dessous du corps d’un ferrugineux rougeûtre. Sillon juxta-sutural du propectus parallèle. Espace compris entre ce der- Eucnémides. Microrhagus. 597 nier et la carène supplémentaire postérieure du pronolum, à peine deux fois plus large que le sillon. Dernier segment abdominal terminé un peu en pointe en arrière. Pattes d’un ferrugineux clair, ainsi que les tarses. La taille bien plus petile de cette espèce, la longueur de ses antennes et sa forme atténuée en arrière rendent toute confusion impossible. L’exemplaire unique sur lequel j'ai fait cette description à été pris à Sarawak par M. Wallace. cc. Dernier ou avant-dernier segment ventral de l'abdomen offrant une fossette distincte dans son milieu (Sahlbergi et impressicollis). 45. M. SAHLBERGI Mannerheim. (PI. 29, fig. 4.) Elongatus, subparallelus, postice vix attenuatus, ferrugineus, pube fla- vescente sat dense vestitus ; capite mediocriter, sat dense punctato; fronte media distincte impressa; antennis dimidio corporis longioribus, articulis h°-10° intus vix dentatis; pronoto latitudine breviore, a basi ad apicein fortiter sensim attenuato, basi utlrinque fortiter lateque depresso, antice fortiter convexo, carina præscutellari lineaque impressa longitudinali obso- lela notato, dimidia parte antica dense, subtiliter punctato,; postice minus dense, fortius ruguloseque punctato; elytris subparallelis, postice vix atte- nualis, obsolete substriatis, subtiliter, sat dense, transversim rugulose punclatis; subtus ferrugineus ; abdominis segmento penultimo medio for- titer impresso, pedibus ferrugineis ; tarsis paulo dilutioribus. Long. 4 4/2 à 7 1/2 mill. Eucnemis Sahlbergi Mann., Monog. Eucn., p. 27, pl. 2, fig. 2-3 (1823). Nematodes Sahlbergi Castel., Hist. Ins. Col., I, p. 222 (1840). Microrhaqus Sahlbergi Redt., Faun. Austr., éd. 2, p. 486 (1858). — — Kiesenw., Naturg. Ins. Deuts., IV, p. 203 (1857). Rhacopus cinnamomeus Hampe, Verh. Zool. Bot. Verein., V, p. 256 (1855). 598 HENRY DE BONYVOULOIR. Corps allongé, subparallèle, non ou à peine rétréci en arrière, légère ment convexe; ferrugineux en entier; recouvert supérieurement d’une fine pubescence jaunâtre, assez serrée. Tête à ponctuation de grosseur médiocre, assez serrée et à peine rugueuse. Épistome peu rétréci à la base, notablement plus large que l’espace compris entre lui et l'œil, Front bien distinctement et assez largement déprimé dans son milieu en avants avec une petite carène longitudinale très-fine, visible seulement en arrière, Antennes dépassant sensiblement la moitié du corps; à second article très- petit, le troisième notablement plus long que le suivant; quatrième à dixième beaucoup plus longs que larges, augmentant très-légèrement et graduellement de longueur vers l'extrémité, à peine dentés en dedans. Pronotum sensiblement moins long que large, droit sur les côtés, assez fortement et graduellement atténué de la base au sommet, un peu gibbeux en avant, assez notablement et très-largement déprimé transversalement à la base, et plus ou moins notablement de chaque côté, de dedans en dehors, au-dessus des angles postérieurs; marqué, au milieu de sa base, d’une petile carène préscutellaire assez courte et, au-dessus de celle-ci, d’une ligne longitudinale enfoncée plus ou moins obsolète; couvert d’une poneluation assez fine, serrée et légèrement rugueuse le long du bord antérieur, bien plus notable et moins serrée au milieu, plus rugueuse dans sa moitié basilaire. Élytres subparallèles, nullement ou à peine rétrécies en arrière, marquées d’un certain nombre de siries plus ou moins dis- tinctes, mais toujours d’une strie juxta-suturale bien visible; couvertes d’une ponclualion assez fine, assez serrée et transversalement rugueuse. Dessous du corps ferrugineux. Sillon juxta-sutüral du propectus assez nota- blement élargi en arrière. Espace compris entre ce dernier et la carène postérieure supplémentaire, environ une fois et demie plus large que la base du sillon; cette carène atteignant le bord antérieur. Saillie proster- pale notablement infléchie en arrière, Épisternums métathoraciques subpa- rallèles. Avant-dernier segment abdominal marqué dans son milieu d’une impression assez grande, subarrondie, recouverte de poils jaunâtres.lrès- serrés. Dernier segment assez nolablement terminé en pointe obtuse. Pattes ferrugineuses. Tarses un peu plus clairs. Le A. Sahlbergi offre des caractères assez remarquables et un faciès trop particulier pour qu’il soit besoin de le distinguer des espèces précé- dentes. Bien que très-rare jusqu'ici dans les collections, cette espèce paraît avoir un habitat assez étendu ; Mannerheim dit qu’on l’a prise dans des troncs pourris de pins, en Finlande, et qu’elle se trouve également en Suède Eucnémides. Microrhagus. 599 (Nyland). M. de Kiesenwetter l'indique de Kissingen, du Tyrol, des Alpes de Bavière et de Carinthie. Les exemplaires que je possède viennent de Finlande. Le genre Rhacopus, créé par M. le docteur Hampe sur cette espèce, me paraît devoir être réuni aux Microrhagus. En effet, le caractère prédomi- nant, qui est le quatrième article des tarses séparé en deux lobes, n’a pas ici, à mon point de vue, une valeur générique, puisque nous voyons dans toutes les espèces le quatrième article déjà presque aussi fortement échan- cré. Quant au faciès, qui est en effet bien différent de celui de toutes les espèces d'Europe, nous voyons déjà, parmi les exotiques, des formes qui s’en rapprochent davantage. Quant aux autres caractères, ils me paraissent identiques à ceux des Microrhagus. 6. M. IMPRESSICOLLIS. (PI, 29, fig, 5.) Elongatus, subcylindricus, postice leviter altenuatus, obscure rufo- brunneus, vel rufo-ferrugineus, pube cinerco-flavescente sat dense vestilus ; capite sat forliler, dense rugoseque punctato ; fronte media antice impressa, carina media longitudinali distincte notato ; antennis dimidio corporis longioribus, articulis A°-10° leviter distincte dentatis; pronoto latitudine multo breviore, lateribus recto, a basi ad apicem altenuato, basi sat for- titer depresso, linea impressa longitudinali media notato, sat fortiter, dense rugoseque punctato ; elytris postice leviter allenualtis, distincle striatlis, dense, transversim rugose punctatis; subtus plus minusve rufo- ferrugineus ; abdominis segmento ultimo postice subacuminato, medio for- titer tmpresso; pedibus ferrugineis. Long. 6 4/2 à 8 mill. Glyphisternus impressicollis Dej., Cat., éd, 3, p. 96, Corps allongé, subcylindrique, légèrement atténué en arrière; d’un brun rougeàtre obscur, quelquefois d’un ferrugineux rougeâlre; recouvert 600 HENRY DE BONVOULOIR. supérieurement d’une fine pubescence assez serrée, d’un gris jaunâtre. Tête à ponctuation très-grosse, mais peu profonde, très-serrée et notable- ment rugueuse. Épistome peu rétréci à la base, au moins deux fois plus large que l’espace compris entre lui et l'œil. Front déprimé transversele- ment dans son milieu en avant ; marqué d’une carène longitudinale mé- diane bien distincte, qui se prolonge en arrière sur le vertex. Antennes notablement plus longues que la moitié du corps; à second article très- petit, le troisième un peu plus long seulement que le quatrième ; les sui- vants notablement plus longs que larges, augmentant graduellement de longueur vers l'extrémité, très-légèrement mais distinctement dentés en dedans. Pronotum notablement moins long que large, droit sur les côtés en arrière, non ou à peine rétréci en avant dans sa moitié antérieure : assez notablement déprimé à la base et fortement convexe en avant; mar- qué d’une ligne longitudinale médiane enfoncée bien distincte, partant de la base et n’atteignant pas tout à fait le bord antérieur en avant, distincte- ment élargie dans son milieu; couvert d’une ponctuation assez grosse, peu profonde, mais très-serrée et très-rugueuse. Élytres cylindriques, très- légèrement atténuées tout à fait en arrière, distinctement striées ; cou- verles d’une ponctuation de grosseur médiocre, très-serrée et transversale- ment rugueuse. Dessous du corps d’un brun ferrugineux plus ou moins rougeûtre. Sillon juxta-sutural du propectus se rélrécissant un peu en avant. Espace compris entre ce dernier et la carène supplémentaire posté- rieure presque trois fois plus large que la base dusillon; cette carène très-longue, mais n’atteignant pas tout à fait le bord antérieur. Saillie prosternale distinctement infléchie en arrière. Épisternums du métathorax subparallèles. Dernier segment ventral de l’abdomen marqué, dans son milieu, d’une grande impression arrondie recouverte de poils jaunes très- serrés ; fortement rétréci en arrière et terminé en pointe plus ou moins obtuse. Pattes ferrugineuses. La forme cylindrique de cet insecte paraît, au premier abord, l’éloigner tout à fait des autres Microrhagus, et rappelle un peu quelques espèces de Fornax, ou même certains individus du Farsus unicolor, mais ses carac- tères génériques sont en tout parfaitement conformes à ceux du genre actuel. C’est uniquement le faciès tout particulier de cette espèce qui a entraîné Dejean à en faire un genre nouveau dans son Catalogue, sous le nom Glyphisternus. Le M. impressicollis se trouve au Texas et à la Nouvelle-Orléans. M. Chevrolat m'en a communiqué un exemplaire sous le nom inédit de Sphærocephalus flavipes Pilat. ÿ Eucnémides. Microrhagus. 601 bb. Lames des hanches postérieures non dilatées en dedans et à peine rétrécies en dehors (Langsbergi à humeralis). 47. M. LANGSBERGI. (PL. 27, fig. 5.) Elongatus, subparallelus, postice quan leviter attenuatus, rufo-ferru- gineus cum pronoti disco elytrorumque lateribus infuscatis, pube flaves- cente parum dense vestitus ; capite sat fortiter, mediocriter, dense et paulo rugose punctato; fronte media impressa, carina nulla notata; antennis corporis dimidio longioribus, articulis h°-8° intus sat fortiter dentatis, 9°-11° non dentatis, usque ad apicem sensim angustioribus et longioribus ; pronoto latitudinis longitudine, antice vix attenuato, lateribus leviter sub- sinualo, basi depresso, carina præscutellari brevi notato, longitudinaliter in medio depresso ; basi utrinque, extus oblique depresso, medio utrinque foveola distincta notato, sat fortiter, sat dense rugoseque punctato; elytris postice quam leviter atlenuatis, sat profunde striato-punctatis ; interstitiis subtiliter rugose punctatis ; sulco juxta-suturali postice ampliato, carina pronoti postica marginem anticam fere attingente; mesothoracis episternis angustis, postice vix ampliatis ; pedibus ferrugineis ; tarsis dilulioribus. Long. 4 mill. Corps allongé, subparallèle, à peine atténué en arrière, légèrement con- vexe; d’un ferrugineux rougeâtre, devenant un peu noirâtre sur le disque du pronotum et les bords latéraux des élytres; recouvert en dessus d’une pubescence jaunâtre peu serrée. Tête à ponctuation assez notable, médio- crement serrée et légèrement rugueuse. Front distinctement déprimé dans son milieu en avant, sans trace de carène distincte en arrière. Épistome peu notablement rétréci à la base, à peu près aussi large que l’espace compris entre lui et l’œil. Antennes plus longues que la moitié du corps ; d’un ferrugineux rougeâtre, plus ou moins rembrunies au milieu ; à second article très-petit, bien moins long que le quatrième; troisième 602 HENRY DE BONVOULOIR. assez allongé, plus long que le suivant ; quatrième à huitième un peu plus longs que larges, distinctement dentés en dedans: neuvième à onzième nullement dentés, devenant graduellement plus étroits et plus allongés vers l'extrémité. Pronotum aussi long que large, à peine atténué en avant, très-légèrement sinué sur les côtés vers le milieu, assez déprimé à la base; offrant, au milieu de cette dernière, un petit commencement de carène préscutellaire et une dépression longitudinale lui faisant suite, assez marquée au milieu puis effacée en avant; de plus assez largement et obliquement déprimé en dehors, de chaque côté à la base, et marqué, de chaque côté vers le milieu, d’une petite fossette bien distincte ; cou- vert d’une ponctuation assez notable, assez serrée et rugueuse. Élytres très-légèrement atténuées en arrière, assez profondément siriées-ponc- tuées; les intervalles à ponctuation fine, assez serrée et rugueuse. Des- sous du corps d’un ferrugineux rougeâtre, assez rembruni sur le proster- num et métasternum. Sillon juxta-sutural du propeclus bien distinctement élargi en arrière, Carène supplémentaire postérieure du pronotum altei- gnant presque le bord antérieur, Saillie prosternale notablement infléchie en arrière, Épisternums métathoraciques très-étroits, très-peu élargis en arrière. Dernier segment abdominal en pointe obtuse au sommet. Pattes ferrugineuses. Tarses plus clairs. Cet insecte est remarquable par la forme de son pronotum et surtout par la structure toute particulière de ses antennes. Le seul exemplaire que je connaisse de cette espèce provient de Caracas et fait partie de la collection de M. de Langsberg, auquel je suis heureux de pouvoir la dédier. 8. M. ADVENA. Elongatus, subparallelus, postice leviter attenuatus, nigro-piceus opacus pube griseo-flavescente sat dense vestitus: capite fortiter, dense rugoseque punctlalo; fronte antice impressa integra, vel linea impressa longitudinali media sublili notata; antennis corporis dimidio paulo longioribus, arti- culis H°-10° intus sat fortiter dentatis; pronoto latitudinis longitudine, antice non allenuato, lateribus recto, linea impressa media a basi ad api- cem plus minusve distincte notato, basi media cum fovcolis duabus extus obliquis, utrinque depresso, sat fortiter, dense rugoseque punctato ; elytris Eucnémides, Microrhagus. 603 postice leviter altenuatis, subobsolete striatis, subliliter, dense rugoseque punctalis ; sulco juxta sulurali postice mullum amplialo, carina pronoti postica medium lantum atlingente ; mesothoracis episternis postice am- pliatis ; pedibus ferrugineis ; femoribus infuscatis, Long. 3 1/2 à 5 mill. Corps allongé, un peu subparallèle, légèrement atténué en arrière, d’un noir de poix un peu mat; recouvert d’une pubescence d’ur gris jaunâtre, médiocrement serrée, Tête à ponctuation assez notable, très-serrée et rugueuse. Front irès-légèrement déprimé en avant, marqué au milieu d’une fine ligne longitudinale qui disparaît quelquefois. Épistome un peu plus étroit seulement, ou près de trois fois plus étroit que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes un peu plus longues que la moitié du corps ; d’un brun noirâtre, avec l’extrémité des articles un peu rougeàtre ; second article très-petit, bien plus court que le quatrième; troisième sensiblement plus long quele suivant; quatrième à dixième dentés graduellement, plus fortement vers l'extrémité. Pronotum aussi long que large, droit sur les côtés, nullement atténué en avant, très-légèrement déprimé en arrière: marqué d’une ligne longitudinale médiane de la base au sommet ; offrant au milieu de la base deux dépressions assez notables et assez grandes, un peu obliques en dehors; moins notablement déprimé de chaque côté en dedans des angles postérieurs; couvert d'une ponctualion notable, très- serrée et très-rugueuse. Élytres subparallèles, très-légèrement rétrécies tout à fait en arrière, peu distinctement striées; couvertes d’une fine ponctuation assez serrée et très-légèrement rugueuse. Dessous du corps d'un noir de poix mat. Sillon juxta-sutural du propectus très-fortement dilaté à la base, Carène supplémentaire postérieure du pronotum ne dépas- sant guère le milieu en avant. Saillie prosternale légèrement infléchie en arrière, Épisternums du métathorax assez élargis en arrière; en triangle eux fois plus long que large, Dernier segment abdominal en poiute obtuse au sommet. Pattes ferrugineuses avec les cuisses rembrunies. Bien facile à distinguer du précédent par la ponctuation de la tête bien plus serrée, son pronotum nullement allénué en avant, droit sur les côtés, ses antennes à articles quatrième à dixième dentés, ses élytres non striées- ponctuées, le sillon juxta-sutural du propectus plus élargi en arrière, etc. 60/ HENRY DE BONVOULOIR. Les deux exemplaires qui m'ont été communiqués appartiennent au Musée de Stockholm et viennent de Rio-Janeiro. L'un de ces individus a son épistome beaucoup plus notablement rétréci à la base que l’autre et offre une petite ligne lisse distincte sur le front. Tous les autres caractères étant tout à fait identiques chez les deux, je les ai considérés, malgré ces différences, comme devant appartenir à une seule et même espèce. 9. M. METICULOSUS. (PI. 29, fig. 6.) Elongatus, subcylindricus, postice tantum attenuatus , nigro-piceus, pronoti limbo antico elytrorumque basi late rufo-sanguineis, pube cinereo- flavescente parum dense vestitus ; capite plus minusve dense, sed rugose punctato; fronte media antice impressa, carina nulla notata; antennis dimidio corporis vix longioribus, articulis L°-10° distincte dentatis; pro- noto latitudinis longitudine, antice. lantum leviter attenuato, lateribus recto vel obsolete sinuato ; basi utrinque oblique depresso, mediocriler, sat dense rugoseque punctato; elytris postice leviter altenuatis , profunde striato-punctatis, interslitiis convexis, dense rugoseque punctalis ; subtus niger vel obscure brunneus ; abdomine rufo-ferrugineo ; pedibus ferrugi- neis ; tarsis dilutioribus. Long. 4 à 4 1/2 mill. Corps allongé, un peu subcylindrique, légèrement alténué tout à fait en arrière: d’un noir de poix, avec le bord antérieur du pronotum et le tiers antérieur des élytres d’un rougeâtre un peu sanguin; recouvert supérieu- rement d’une fine pubescence peu serrée, d’un gris jaunâtre. Tête à ponc- tuation de grosseur médiocre, serrée et rugueuse. Épistome légèrement rétréci à la base, aussi large que l’espace compris entre lui et l’œil. Front marqué, dans son milieu en avant, d’une petile dépression, sans traces da carène longitudinale sur le vertex. Antennes d’un ferrugineux rougeûtre, de la longueur de la moitié du corps environ ou à peine plus longues ; à Eucnémides. Microrhagus. 605 second article très-pelit, le troisième un peu plus long que le suivant; quatrième à dixième sensiblement plus longs que larges, augmentant gra- duellement de longueur vers l’extrémité, très-légèrement dentés en dedans. Pronotum aussi long que large, très-légèrement atténué seulement dans son quart antérieur, droit sur les côtés ou à peine sinué au-dessus des angles postérieurs ; assez notablement et obliquement déprimé en dehors, de chaque côté à la base, en dedans des angles postérieurs; marqué, dans son milieu, d’une ligne enfoncée longitudinale, plus ou moins éten- due en avant, peu notable, disparaissant même quelquefois; couvert d’une ponctuation de grosseur médiocre, très-serrée et très-rugueuse. Élytres un peu cylindriques, légèrement atiénuées, tout à fait en arrière, assez fortement striées-ponctuées, à intervalles très-convexes, densément et rugueusement ponctués. Dessous du corps noir ou d’un brun obscur, avec l’abdomen d’un ferrugineux rougeâtre plus ou moins foncé. Sillon juxta-sutural du propectus un peu élargi en arrière. Carène supplémen- taire postérieure du pronotum atteignant presque le bord antérieur. Saillie prosternale très-fortement infléchie en arrière. Épisternums méta- thoraciques assez notablement élargis en arrière. Dernier segment abdo- minal terminé en pointe obtuse en arrière. Pattes ferrugineuses. Tarses plus clairs. Var. Corps d’un brun rougeätre avec les élytres ferrugineuses. La coloration des élytres de cette espèce la fait aisément distinguer des deux précédentes. Elle se trouve dans Amérique du Nord, et M. Sallé m'en a communiqué un exemplaire de Cordova. 50. M. INTERPOSITUS. (PL. 99, fig. 7.) Oblongo-elongatus, leviter convexus, postice tantum leviter attenuatus, nigro-piceus, pronoli marginibus anticis et posticis, angulis posticis et elytris (basi tantum) rufis, vel elytrorum disco rufo-brunneo; pube cincreo- flavescente parum dense veslitus; capite plus minusve dense, non (Q), vel 606 - HENRY DE BONVOULOIR. rugose (4), punclalo; fronte medex antice émpressa, carina nulla notata ; antennis dimidio corporis longioribus, nigro-piccis, articulis duobus pri- mis ullimoque ferrugéineis, 4°-10° intus fortiter dentalis (&), vel corporis longiludine paulo brevioribus, rufo-ferrugineis, articulis 4°-10° intus breviter dentatis (Q); pronoto longitudinis fere latitudine, antice tantum leviter attenualo, lateribus recto, basi utrinque fortiter deprésso, carina præscultellari notalo, sat dense, paulo rugose punctato; elytris postice attenuatis, profunde punctato-strialiss interstitits convexis, dense rugose- que punclatis ; sublus niger vel nigro-brunneus ; abdomine plus minusve rufo-ferruginro : pedibus ferrugineis ; tarsis dilutioribus. Long. 4 4/9 à 5 mill. Corps chlong allongé, un peu subparallèle, très-légèrement atténué tout à fait en arrière, et légèrement convexe; noir, avec les bords anté- rieur et postérieur du pronotum, ainsi que tout à fait la base des élytres, rougeâtres; ces dernières devenant même quelquefois d’un brun rougeûtre foncé sur une partie de leur disque; recouvert supérieurement d’une fine pubescence d’un gris jaunâtre, peu serrée. Tête à ponctuation assez forte, assez serrée et un peu rugueuse (&), ou un peu plus fine, moins serrée et non rugueuse (9). Épistome légèrement rétréci à la base, aussi large que l’espace compris entre lui et l’œil. Front déprimé dans son milieu en avant, sans {race de carène longitudinale en arrière sur le vertex. Antennes du mâle un peu plus longues que la moitié du corps, noires ; à articles premier et deuxième ferrugineux ainsi que le dernier ; articles quatrième à dixième guère plus longs que larges, fortement dentés intérieurement. Antennes de la femelle plus courtes, n’égalant pas tout à fait la moitié du corps, en entier d’un ferrugineux rougeàlre; à articles quatrième à dixième assez courts, un peu anoins longs que larges, augmentant graduellement de largeur vers l'extrémité, légèrement dentés intérieurement. Pronotum à peu près aussi long que large, non atténue en avant, avec ses angles antérieurs arrondis, non sinué sur les côtés, notablement et obliquement déprimé, de chaque côté à la base, au-dessus des angles postérieurs ; offrant, au milieu de celle-ci, un petit commencement de carène présculellaire, et de plus marqué, de chaque côté, au-dessus du milieu, d’une fossette subarrondie bien distincte; couvert d’une ponctuation médiocre, assez serrée et lrès-peu rugueuse,. Eucnénides. Microrhagus. 607 Élytres légèrement atténuées en arrière dans leur moitié postérieure, assez notablement striées-ponctuées : leurs intervalles assez convexes, à ponc- tuation assez fine, serrée et transversalement rugueuse. Dessous du corps noir ou d’un brun noirâtre, avec l'abdomen d’un ferrugineux rougeâtre en entier ou à l’extrémilé seulement. Sillon juxta-sutural du propectus à peine élargi en arrière. Carène supplémentaire postérieure du pronotum atleignant presque le bord antérieur, Saillie prosternale assez notablement infléchie en arrière, terminée en pointe. Pattes ferrugineuses. Tarses plus clairs. Celte espèce se distingue de la précédente par la différence de son sys- tème de coloration. Ici le bord postérieur et les angles postérieurs du pronotum sont rougeâtres, ainsi que le bord antérieur, mais les élytres sont simplement rougeâtres, seulement tout à fait à la base, ou d’un brun rougeâtre sur une grande parlie de leur disque, et n’offrent pas cette grande tache basilaire bien limitée qu’on remarque chez le précédent. Son pronotum est recouvert d’une ponctuation moins serrée et surtout bien moins rugueuse. Il offre en outre, de chaque côté du milieu, une fos- sette assez notable, ainsi qu’une pelite carène préscutellaire bien distincte sans ligne longitudinale enfoncée. Elle se trouve au Brésil et à élé prise également à Bogola, 51. M. HUMERALIS Say. (PI. 29, fig. 8.) Elongatus, sat convexæus, postice vix ($) vel leviler (&) attenuatus, nigro-piceus ; pronoti limbo antico posticoque et angulis posticis plus minusve rufescentibus, pube cinerco-flavescente parum dense vestitus; capile subtiliter, sat dense, non rugose punctato; fronte media antice impressa, carina nulla (Q) vel linca brevi (S) notata; antennis ferrugineis, dimidio corporis paululum brevioribus, articulis 4°-10° latiludine vix longioribus, intus viæ dentatis (Q), dimidio corporis multum longioribus, arliculis H°-10° latitudine mullo longioribus, leviter dentalis (&); pr'onoto latilu- dine longiore (@), vel longitudinis lalitudine, lateribus reclo (3), basi media lincola impressa notuto, ulrinque ante angulos poslicos fortiter 608 HENRY DE BONVOULOIR. depresso, dense granuloso; elytris cum striis minus profundis, fortiter punctatis, dense transversim rugosis ; lobo prosternali sat lato, apice obtuso; sublus niger vel obscure brunneus ; abdomine plus minusve rufes- cente ; pedibus ferruginets ; femoribus infuscatis ; tarsis dilutioribus. Long. 4 1/2 à 5 mill. Eucnemis humeralis Say, Trans. Amer. Phil. Soc., VI, 189. — — Harris, Trans. Hartford Soc. Nat. Hist., 72. Microrhagus humeralis Leconte, Proceed. Ac. Sc. Philad., VI, 48. — — Leconte, List of the Coleopt. of North Amer., 44. Corps allongé, subparallèle, légèrement atténué tout à fait en arrière, légèrement convexe, d’un noir de poix, avec le bord antérieur du prono- notum et quelquefois une partie étroite de sa base rougeàtres, ainsi que ses angles postérieurs; recouvert d’une pubescence d’un gris un peu jau- nâtre. Tête à ponctuation assez fine, médiocrement ou même peu serrée el nullement rugueuse. Épistome légèrement rétréci à la base, aussi large que l’espace compris entre lui et l’œil. Front marqué, dans son milieu en avant, d’une dépression bien distincte ; sans trace de carène longitudinale en arrière sur le vertex (©), ou seulement avec un petit commencement de ligne enfoncée (3). Antennes n’égalant pas la longueur de la moitié du corps, ferrugineuses en entier; à articles quatrième à dixième un peu plus longs que larges seulement, augmentant irès-peu de longueur vers l'extrémité et à peine dentés intérieurement (9), dépassant notablement la moitié du corps, à articles quatrième à dixième près de deux fois plus longs que larges, augmentant notablement et graduellement de longueur vers l'extrémité et très-légèrement denlés en dedans (Z). Pronotum aussi long que large, droit sur les côtés, nullement atténué en avant (&), un peu plus long que large, non ou à peine atténué tout à fait en avant (9), assez notablement déprimé à la base, de chaque côté au-dessus des angles postérieurs, offrant au milieu de celle-ci un petit commencement de sillon plus ou moins distinct, marqué en outre de chaque côté, un peu au-des- sus du milieu, d’une petite impression subtransverse plus ou moins dis- tincte, quelquefois même tout à fait effacée; couvert d’une petite granula- tion très-serrée. Élytres atténuées seulement tout à fait en arrière (9) ou Eucnémides. Adelothyreus. 609 subgraduellement (%); leurs stries moins profondes et très-forlement ponctuées, transversalement rugueuses. Dessous du corps en entier d’un noir de poix, ou d’un brun noirâtre avec les derniers segments abdomi- naux plus ou moins ferrugineux rougeâtres. Sillon juxta-sutural du pro- pectus parallèle ou très-légèrement élargi en arrière. Carène postérieure supplémentaire du pronotum atteignant presque le bord antérieur. Saillie prosternale assez courte et déprimée dans son milieu, subarrondie en arrière. Épisternums métathoraciques très-peu élargis en arrière. Pattes ferrugineuses en entier ou avec les cuisses rembrunies. Tarses plus clairs. Cette espèce est facile à reconnaître à sa saillie prosternale non atté- nuée en arrière, mais subarrondie à l'extrémité, à son pronotum plus allongé que chez la précédente, à ses antennes moins dentées, aux stries des élytres moins distinctes, etc. Je dois à la générosité de M. Leconte l’un des exemplaires typiques du M. humeralis, et M. vom Bruck m'a communiqué un mâle de celte espèce, ce qui m'a permis de compléter ma description. Get insecte se trouve aux États-Unis, dans la Géorgie, la Pensylvanie et la Louisiane. Genre 49. Adelothyreus. (äd'nnos, obscur ; 6ve:2:, bouclier.) Corps allongé plus ou moins cylindrique, très-légèrement rétréci en arrière. Tête médiocre, légèrement convexe, assez profondément enfoncée dans le prothorax. Épistome plus ou moins rétréci à sa base; toujours à peu près aussi large à la base que l’espace compris entre lui et l'œil; assez infléchi par rapport à la tête ; avec son bord antérieur plus ou moins légèrement arqué dans son milieu. Mandibules très-inégalement bifides, offrant extérieurement une surface déprimée plus ou moins rugueuse, assez large et lécèrement arrondie en arrière. Antennes assez courtes, subégales en longueur à la moitié du corgs; à premier article assez long, subcylin- drique, légèrement courbé en dehors, de la longueur des deux suivants réunis ou même un peu plus court; deuxième très-petit, caché en partie par le premier, toujours notablement moins long que le quatrième; qua- 4° Série, TOME X, partie supplémentaire. 39 610 HENRY DE BONVOULOIRr. trième à dixième dentés chez les femelles, pectinés chez les mâles, der- nier allongé ou oblong. Pronotum aussi long et même plus long que large, , droit sur les côtés, presque carré, plus ou moins légèrement atténué tout à fait en avant, avec ses côtés droits ou à peine sinués, et ses angles postérieurs assez épais, peu rétrécis en arrière, mais acuminés seulement tout à fait à l'extrémité et plus ou moins dirigés en dehors ; marqué en dedans, au-dessus de ces derniers d’une petite carène longitudinale; avec sa carène supplémentaire antérieure plus ou moins anguleusement dirigée en arrière, mais assez courte, n’atleignant jamais le milieu ; la supplémen- taire postérieure effacée vers le milieu ou seulement tout à fait en avant. Propectus n'offrant pas de sillon juxta-sutural bien limité, excepté tout à fait en avant, mais présentant à la place une légère dépression très-no- tablement élargie en arrière, presque subtriangulaire et nullement limitée en dehors. Suture prosternale distincte dans toute sa longueur; conver- gente tout à fait en avant avec le bord externe du sillon juxta-sutural, mais nullement réunie avec lui, de sorte que le sillon est distinctement ouvert en avant, Lames des hanches postérieures subparallèles, à peine rétrécies en dehors. Pattes de longueur médiocre. Jambes à peine élargies vers le sommet. Tarses filiformes, tous à pénultième article excavé-échan- cré en dessus, et par suite légèrement prolongé en dessous; les posté- rieurs à premier article aussi long ou à peine plus court que tous les suivants réunis. Ongles des tarses à peine épaissis à la base. J'ai créé ce genre sur quelques espèces américaines rappelant tout à fait par leur faciès les Microrhagus, mais n’offrant plus sur le propectus de sillon juxta-sutural que tout à fait en avant, et marquées en arrière d’une large dépression subitriangulaire, tandis que, chez les Microrhagus, ce sillon est toujours bien limité dans toute sa longueur, presque tou- jours parallèle et très-rarement un peu élargi en arrière. Il m'a paru établir assez bien le passage de ces derniers avec les Farsus qui suivent. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE ADELOTHYREUS, À. Élytres marquées de taches bien distinctes. . « 2. =. Élytres concoloress 2. 2: 400 6 5 SR ONEE LOUE Eucnémides, Adelothyreus. 611 2, Élytres offrant chacune deux laches. . . ... . 8. — Élytres offrant chacune une seule tache, . . . . flavosignalus . . 8. 3. Pas de sillon sur le pronotum. . . . . . . . . . Moufflett . . . . 1. — Un fort sillon sur le pronotum . . . . . . . . . quadrimaculatus, 2, L. Pattes d’un brun noirâtre avec les tarses un peu ternuemenne nt An noué SL rabssunipes tt — Pattes entièrement ferrugineuses . . . , . . . . Dejeani . *. . , 5, 4. À. MOUFFLETI. (PI. 29, fig. 9.) Elongatus, subcylindricus, postice leviler sensim aitenuatus, nigro-piceus, in elytrorum basi utrinque macula oblonga et lala, et post medium macula altera subquadrata aurantiacis notalus ; pube cinereo-flavescente, vel fla- descente sat dense vestitus ; capite dense rugoseque punctato; fronte media antice vix depressa; antennis dimidio corporis vix æqualibus, nigris, articulis 5°-10° longe et acute dentatis; pronolo latiludinis longitudine, lateribus recto, subquadrato, basi utrinque fortiler biexcavato, medio lon- gitudinaliter lineato, dense rugoseque punctato ; elytris sat profunde striato-punctatis, interstitiis sat dense, transversim rugose punctatis ; subtus niger; pedibus rufo-brunneis; tarsis ferrugineis. Long. 5 mill. Corps allongé, subcylindrique, à peine atténué en arrière, plus distinc- tement rétréci tout à fait à l’extrémité; d’un noir de poix, marqué, de chaque côté sur les élytres, d’une grande tache basilaire orangée comprise entre le bord externe de l'épaule et la strie juxta-suturale, suivant le bord externe dans le tiers antérieur environ, puis fortement oblique en dedans et allant rejoindre la strie juxta-suturale environ à la moitié de sa longueur ; de plus, offrant sur chaque élytre, vers le tiers postérieur, une tache assez notable, presque carrée, également orangée; couvert d’une pubescence assez serrée, d'un gris jaunâtre sur la tête et le pronotum, plus jaune sur 612 HENRY DE BONVOULOIR, les élytres. Têle à ponctuation assez notabie, très-serrée el rugueuse. Épistome légèrement rétréci à la base, notablement plus étroit que l’espace compris entre lui et l'œil. Front marqué, dans son milieu en avant, d’une petite dépression longitudinale très-légère, sans traces de carène longitu- dinale en arrière. Antennes égalant à peine en longueur la moitié du corps, noires ; à second article assez petit, troisième assez grand, allongé; quatrième plus court, à peine plus long que large, distinctement denté en dedans ; cinquième subégal au précédent ; les suivants plus courts, bien plus fortement dentés, près de deux fois moins longs que larges, dernier étroit, assez allongé. Pronotum au moins aussi long que large; droit sur les côtés, à peu près carré, avec les angles antérieurs seulement un peu arrondis, distinctement caréné le long de son bord antérieur; offrant, de chaque côté du milieu de sa base, une excavation assez profonde un peu arquée en avant, et de plus marqué, de chaque côté de celle-ci en dehors, d’une incision profonde se dirigeant en avant, limitée extérieurement par une carène faisant suite au bord supérieur de l’angle postérieur; enfin présentant, au milieu de la base, une petite ligne longitudinale enfoncée très-légère devenant obsolète au-dessus du milieu en avant; couvert d’une ponctuation assez notable, très-serrée et très-rugueuse. Élytres très-légè- rement atténuées tout à fait en arrière, bien distinctement striées-ponc- tuées; leurs intervalles densément ponctués, rugueux transversalement. Dessous du corps noir, avec les épipleures des élytres rougeâtres. Épister- nums métathoraciques fortement élargis en arrière, en triangle allongé. Saillie prosternale infléchie en arrière. Dernier segment abdominal ter- miné en pointe obluse en arrière. Pattes d’un brun rougeàtre. Tarses ferrugineux. La coloration toute spéciale de celte espèce empêche de la confondre avec aucune autre. Elle a été découverte à la Guadeloupe par feu M. le docteur Moufflet, auquel je me suis fait un devoir de la dédier. 2, A. QUADRIMACULATUS Chevyrolat. Præcedentis forma, sed cum elytris infra basin macula transversali tes- lacea suturam non attingente, posticeque post medium macula altera testacea notatis; pube grisea parum dense vestitus; capite dense rugoseque o Eucnémides. Adelothyreus. 615 punctato; antenn@ longioribus, dilute ferrugineis, °-10° minus fortiter dentatis ; pronoto latitudine paululum longiore, lateribus recto, antice non attenuato, basi biexcavato, dense rugoseque punctato; sulco longitudinal medio notato; elytris profunde striatis, interstiliis convexis, transversim rugosis; Sublas niger, metasterno elytrorumque epipleuris ferruginets ; pedibus ferrugineis. Long. 4 1/2 mill. Adelothyreus quadrimaculatus Chevr., Ann. Soc. ent. Fr., 1867, 596. Même forme que le précédent; d’un noir mat, marqué, de chaque côté sur les élytres, un peu au-dessous de l'épaule, d’une bande transverse d’un jaune testacé, parlant du bord externe, mais n’atteignant pas la suture, et de plus offrant, dans leur tiers postérieur, une tache transverse également testacée, partant du bord externe, mais n’atteignant pas la suture ; couvert d’une pubescence peu serrée, très-courte, d'un gris un peu jaunâtre. Tête à ponctuation assez notable, très-serrée et rugueuse. Épistome légèrement rétréci à la base, sensiblement moins large que l’espace compris entre lui _et l'œil. Front sans dépression sensible dans son milieu. Antennes de la longueur des deux tiers de l’insecte environ; ferrugineuses; à second article petit, troisième grand, allongé, quatrième beaucoup plus court, bien distinctement denté en dedans ainsi que les suivants qui sont sub- égaux entre eux, dernier un peu plus long seulement que les précédents, mais oblong. Pronotum un peu plus long que large, à côtés droits paral- lèles, à peine atténué tout à fait en avant contre le bord antérieur, avec ce dernier très-légèrement relevé en carène, assez largement excavé de chaque côté au milieu de la base et présentant en outre une petite excava- tion bien moins notable en dedans de l'angle postérieur; marqué au milieu de la base d’une ligne longitudinale enfoncée qui se prolonge en avant en s’élargissant et forme un sillon ässez profond atteignant le bord antérieur ; angles postérieurs limités supérieurement par une petite carène longitudinale, assez épais à leur base, terminés en pointe en arrière : ponctualion rugueuse, assez nolable et serrée. Élytres assez fortement striées, intervalles légèrement convexes, densément et fortement rugueux trasversalement. Dessous du corps noir, avec le métaslernum et les épi- pleures des élytres ferrugineux ; assez nolablement et assez densément ponctué, un peu rugueux sur le prosternum. Épisternums métathoraciques 64h HENRY DE BONVOULOIR. en triangle allongé. Dernier segment ventral de l’abdomen terminé en pointe obtuse. Pattes ferrugineuses. Ce charmant insecte ressemble un peu au précédent par son système de coloralion, mais il se reconnaît très-facilement au sillon longitudinal de son pronotum, à la longueur et à la couleur de ses antennes, ec. L’exemplaire sur lequel j'ai fait celte description vient de Cuba et fait partie de la collection de M. Chevrolat. 9. À. FLAVOSIGNATUS. (PI. 30, fig. 4.) Elongatus, subcylindricus, postice leviter, sensim attenuatus, niger, infra humeros macula postice Subrotundata, vel plus minusve elongata, favo-testucea notatus ; pube cinerea paruimn dense vestitus; capite dense rugoseque punclato; antennis nigris, articulis 4°-10° pectinatis (4), vel tantum acute dentatis (@); pronoto latitudinis longitudine, luteribus sub- recto, antice vix attenuato, basi media linea longitudinali impressa notato, utrinque foveolis duabus sat profundis (&), vel minus (©), notato, dense, sat rugose (3), vel densius (©) punctato; elytris distincte striatis, inter- stitiis sat dense, parum rugose (&), vel densius rugosiusque (®) punctatis ; subius niger; pedibus nigro-brunneis ; tarsis ferrugineis vel rufo-ferru- gineis, Long. 5 à 6 1/2 milk Corps allongé subcylindrique, très-légèrement mais graduellement atté- nué en arrière; noir, marqué sur les élytres, de chaque côté au-dessous de l’épaule, d’une tache assez grande, oblongue ou même un peu arrondie, chez les uns; se prolongeant en arrière chez les autres, et formant une espèce de bande longitudinale d’un testacé un peu flave; couvert d’une pubescence grisètre peu serrée. Tête à ponctuation assez notable, très- serrée et rugueuse. Épistome légèrement rétréci à la base, bien plus étroit que l’espace compris entre lui et l'œil. Front n’ayant pas de dépres- sion sensible, ou n’en offrant qu’un vestige dans son milieu en avant, Eucnémides. Adelothyreus. 615 sans trace de carène en arrière sur le vertex. Antennes n’égalant pas tout à fait en longueur la moitié du corps; noires ; à second article très- petit, globuleux, le troisième assez grand, en triangle allongé, quatrième à dixième assez courts et assez longuement pectinés intérieurement (4), ou seulement fortement dentés (®). Pronotum à peine plus long que large, presque carré, à peu près droit sur les côtés en arrière, à peine atténué tout à fait en avant ($), ou pas plus long que large, très-légère- ment atténué-arrondi tout à fait en avant (); marqué au milieu de sa base d’une ligne longitudinale enfoncée bien distincte, plus ou moins nota- blement prolongée sur le disque en avant; offrant de chaque côté de cette dernière deux fossettes assez notables, la première en dedans des angles postérieurs qui sont limités én dessus par une carène assez courte, la seconde près de la ligne médiane et fortement oblique en dehors (df) ; ces fossettes moins notables chez la femelle; angles postérieurs du pro- notum limités supérieurement par une petite carène longitudinale, assez épais, rétrécis assez brusquement tout à fait à leur extrémité où ils sont subacuminés ; couvert d’une ponctuation assez notable, très-serrée et rugueuse. Élytres distinctement striées; intervalles assez densément et peu rugueusement ponctués (4), plus densément et plus rugueusement (S). Dessous du corps noir, Épisternums du métathorax fortement élargis en arrière, en triangle allongé. Dernier segment abdominal terminé en pointe obtuse en arrière. Pattes d’un brun noirâtre. Tarses ferrugineux ou d’un ferrugineux rougeâtre. La tache testacée qu’on observe sous l’épaule, chez cette espèce, paraît assez variable et se prolonge plus ou moins en arrière. La femelle est en général plus rugueusement ponctuée ; ses antennes ne sont pas pectinées mais seulement dentées; les fossettes de la base du pronotum semblent aussi un peu moins profondes. Je la possède de la Nouvelle-Grenade, et M. Sallé m'en a communiqué deux exemplaires du Mexique. ll L. À OBSCURIPES. (PI. 30, fig. 2.) Elongatus, subcylindricus, postice tantum atlenuatus, niger, pube 616 HENRY DE BONVOULOITR. cinerea sparsèm vestlitus ; capite dense, rugose punctato ; antennis nigris, articulis 4°-10° éntus longe pectinatis; pronolo latitudinis fere longitu- dine, lateribus recto, antice tantum subrotundatim attenuato, basi media linea longitudinali impressa notato, utrinque basi foveolis duabus pro- fundis impresso, dense rugoseque punctalo; elytris sat profunde striatis, interstitiis dense rugoseque punctatis; subtus niger ; abdominis segmento ultimo apice obtuse producto ; pedibus nigro-brunneis ; tarsis ferrugineis. Long. 5 à 6 mill. Sphærocephalus brasiliensis Dej., Cat., éd. 3, 96. Corps allongé, subcylindrique et subparallèle, à peine atténué tout à fait en arrière; noir; couvert d’une pubescence grise très-peu serrée. Tête à ponctuation assez notable, très-serrée et rugueuse. Épistome légèrement rétréci à la base, un peu plus étroit que l’espace compris entre lui et l'œil. Front n'offrant point de dépression sensible au milieu en avant, sans trace de carène en arrière sur le verlex. Antennes au moins aussi longues que la moitié du corps; noires ; à second article très-petit, un peu globuleux, le troisième assez grand, en triangle allongé ; quatrième à dixième très-longuement pectinés en dedans, surtout vers l'extrémité ; der- nier étroit, allongé. Pronotum presque aussi long que large, droit sur les côtés, distinctement atténué-arrondi dans son quart antérieur, marqué au milieu de sa base d’une ligne longitudinale enfoncée se prolongeant en avant sur son disque, qui se déprime longitudinalement ; offrant de chaque côté de cette ligne deux fossettes oblongues assez notables, la première, assez petite, au-dessus des angles postérieurs et légèrement dirigée en dehors, la seconde, beaucoup plus grande, près de là ligne médiane et for- tement oblique en dehors ; angles postérieurs limités supérieurement par une petite carène longitudinale, assez épais et rétrécis brusquement tout à fait à leur extrémité où ils sont subacuminés ; à ponctuation assez notable, serrée et rugueuse. Élytres assez profondément striées; leurs intervalles assez notablement, densément et très-rugueusement ponctués. Dessous du corps entièrement noir. Épisternums du métathorax fortement élargis en arrière, en triangle assez allongé. Dernier segment abdominal terminé en pointe obtuse en arrière. Pattes d’un brun obscur. Tarses ferrugineux. L'absence de taches sur les élytres ne permet pas de confondre cette espèce avec les précédentes. Eucnémides. Adelothyreus. | 617 Elle se trouve au Brésil. Je possède un individu provenant de Sainte-Catherine qui ne diffère du type que par les caractères suivants : antennes assez fortement dentées, mais non pectinées; pronotum un peu plus long ; dernier segment abdo- minal fortement échancré à l’extrémité. Il est probable que ce ne sont là que des différences sexuelles qui caractérisent la femelle. 5, A. DEJEANI. (PI. 30, fig. 3.) Valde elongatus, cylindricus, postice sensim vix attenuatus, nigro- piceus, elytris brunneis, pube cinerea parum dense vestitus ; capite dense rugoseque punctato ; antennis rufo-brunneis ; pronoto latiltudine paululum longiore, lateribus recto, cum angulis anticis subrotundatis:; basi media linea brevi depressioneque longitudinali sat lata post medium evanescente notato, utrinque foveola lata, extus valde obliqua, depressioneque supra angulos posticos notato, dense rugoseque punclato; elytris striatis, parum distinctis ; interstitiès sat dense rugoseque punctatis; abdominis segmento ultimo apice rotundato ; pedibus ferrugineis ; tarsis dilutioribus. Long. 4 mill. Microrhagqus minutus Dej.. Cat., éd. 3, 96. Corps très-allongé, subcylindrique et subparallèle, à peine atténué tout à fait en arrière; d’un noir de poix avec les élytres d’un brun obscur un peu rougeâtre; couvert d’une pubescence grisâtre peu serrée. Tête à ponc- tuation médiocre, très-serrée et rugueuse. Épistome légèrement rétréci à la base, un peu plus étroit que l’espace compris entre lui et l'œil. Front n'offrant point de dépression sensible dans son milieu en avant, sans trace de carène en arrière sur le vertex. Antennes d’un brun noirâtre. Pronotum un peu plus long que large, droit sur les côtés, nullement atténué en avant, légèrement arrondi aux angles antérieurs ; marqué au milieu de sa base d’une petite ligne enfoncée très-courte qui s’élargit en 618 HENRY DE BONVOULOrr. : avant et devient sur le disque une dépression longitudinale assez distincte, même un peu élargie au milieu et atteignant les deux tiers antérieurs ; offrant à la base, de chaque côté de cette ligne, une fossette subovalaire assez profonde dirigée en dehors, et de plus une petite dépression tout à fait en arrière, au-dessus des angles postérieurs; ceux-ci limités supé- rieurement par une pelite carène, graduellement atténués en arrière et obtus tout à fait à l'extrémité; à ponctuation assez notable, serrée et rugueuse. Élytres assez distinctement striées, surtout à la base; leurs intervalles couverts d’une ponctuation médiocre, serrée et rugueuse trans- versalement. Dessous du corps noir, avec l'abdomen d’un rougeàtre très- obscur. Épisternums du métathorax fortement élargis en arrière, en triangle assez allongé. Dernier $egment abdominal nullement prolongé, mais arrondi en arrière. Pattes ferrugineuses. Tarses plus clairs. Cette espèce, assez voisine de la précédente, en est cependent bien dis- tincte par sa forme générale plus étroite, son pronotum à angles posté- rieurs plus graduellement rétrécis en arrière et presque arrondis à l’extré- mité, ses élytres moins notablement striées, le dernier segment de son abdomen arrondi en arrière et ses pattes ferrugineuses. L'exemplaire unique sur lequel j'ai fait cette description était indiqué, dans la collection de Dejean, sous le nom de sminutus, Comme provenant de l'Amérique du Nord. Je n’ai pu décrire les antennes, attendu qu’elles manquent dans l’indi- vidu unique que je possède. Genre 50. WMarsus Jacquelin Duval. Jacq. Duv., Gén. Coléopt. d’'Eur., II, 116 (1860). — Hylochures Latr., Ann. Soc. ent. Fr., 1834, 198. — Microrhagus Kiesenw., Nat. Ins., IV, 203. Corps allongé, plus ou moins cylindrique et légèrement rétréci en arrière. Tête médiocre, légèrement convexe, assez profondément enfoncée dans le prothorax. Épistome assez peu rétréci à la base, où il est subégal en lar- geur, ou même un peu plus large que l’espace compris entre lui et l'œil; assez infléchi par rapport à la tête, avec son bord antérieur plus ou Eucnémides. Farsus. 619 moins légèrement arqué dans son milieu. Mandibules très-inégalement bifides, offrant extérieurement une surface déprimée plus ou moins rugueuse, assez large et subarrondie en arrière, Antennes variables, atteignant à peine la moitié du corps chez les uns, beaucoup plus longues chez les autres; à second article tantôt subégal au quatrième, tantôt nota- blement plus petit; filiformes chez les uns, dentées chez d’autres. Pro- notum moins long ou aussi long que large, presque droit sur les côtés ou à peine sinué, plus ou moins sensiblement atténué en avant; à angles pos- térieurs diminuant graduellement de grosseur vers l'extrémité où ils sont acuminés; sans traces au-dessus d’eux de petite carène longitudinale ; avec sa carène supplémentaire postérieure atteignant le bord antérieur ou effacée vers le milieu, la carène supplémentaire antérieure anguleusement dirigée en arrière et plus ou moins prolongée, mais ne dépassant jamais le milieu en arrière. Propectus offrant de chaque côté une impression subtriangulaire plus ou moins légère, large en arrière, fortement atténuée en avant, et comprise entre la suture prosternale et la carène supplé- mentaire postérieure qui est fortement oblique en dedans en avant, où elle se réunit avec la suture prosternale; cette dernière rarement obsolète en _ avant, mais alors l’impression du propectus est bien limitée en arrière * par une carène transverse. Lames des hanches postérieures plus ou moins dilatées intérieurement et plus ou moins rétrécies en dehors. Patles de longueur médiocre. Jambes à peine élargies vers le sommet. Tarces fili- formes, tous à pénultième article excavé-échancré en dessus, et par suite légèrement prolongé en dessous ; les postérieurs à premier article aussi long ou un peu plus court seulement que tous les suivants réunis. Cngles des tarses à peine épaissis à la base. Ce genre est extrêmement voisin du précédent par un grand nombre de caractères, mais m'en paraît cependant distinct par la forme des impres- sions de son propectus. Dans le genre Adelothyreus la suture prosternale, distincte dans toute sa longueur, est droite et limitée par une carène qui atteint le bord antérieur et n’est jamais réunie en avant avec la carène supplémentaire postérieure du pronotum. Ici, au contraire, la suture pro- sternale, lorsqu'elle est bien distincte, est fortement oblique en dehors et réunie à la carène supplémentaire postérieure du pronotum, et quand elle est obsolète en avant, la dépression du pronotum est limitée en arrière par une ligne élevée transverse. On n’en connaît jusqu'ici que quatre espèces. 620 HENRY DE BONVOULOIR. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE FARSUS. 4. Impressions du propectus nullement limitées en arrière par une carène transverse. . , ., . se ses » 2. — Impressions du propectus limitées en arrière par une carèneltransverse..,". 4 «4140 re etoeleuatusi ete 2, Antennes à second article subégal au quatrième. . . . 5. — Antennes à second article bien plus petit que le qua- ÉTIENNE UE VENT A ne 0... soie ce VODSCUTUS Se 3. Pronotum bien moins long que large . . . . . . . . . unicolor. . 1. — Pronotum aussi long que large . . . . . . . . . . . . eæoticus. . 2. I. Impressions du propectus distinctement limitées de chaque.côté, mais non rebordées en arrière. 4. F. unicoLor Latreille. (PI. 30, fig. 4.) Sat elongatus, subcylindricus, postice leviter attenuatus, rufo-brunneus vel ferrugineus ; pube aureo-flavescente parum dense vestitus; capite for- titer, dense, rugoseque punctato, fronte media foveola subrotundata vel cblonga notata; antennis dimidio corporis fere æqualibus, articulo secundo quarto subæquali, 5°-10° non (S) vel leviter (&) dentatis ; pronoto latitudine mullo breviore, lateribus postice recto vel levier sinuato, antice leviter atlenuato, fortiter, sat dense rugoseque (lateribus præsertim) punctato, basi depresso, carina præscutellari brevt, lineaque longitudinali lævi antice plus minusve interrupta, notato; disco medio plus minusve late depresso; elytris sat profunde striatis, interstitiis sat fortiter, dense et Eucnéemides. Farïsus. 621 transversim rugose punctatis ; abdominis segmento ultimo basi impresso; pedibus rüufo-brunners vel ferrugineis ; tarsis dilutioribus. Var, Abdominis segmento ultimo non impresso. Long. 3 à 10 mill. Hylochares unicolor Latr., Ann. Soc. ent. Fr., 1834, 128. Farsus unicolor Jacq. Duval, Gen. Coléopt. d’Eur., II, pl. 28, fig. 137. Microrhagus alticollis Kiesenw., Nat. Ins. Deuts., IV, 203. Euchnemis alticollis Rondani in Villa, Catal. Col. Eur. Dupl., 14833, 40. E. buprestoides Rossi in litt. E. franciscanus Jan., Cat. D 20; Corps assez allongé, subcylindrique, peu atténué en arrière ; d’un brun rougeâtre ou ferrugineux ; couvert d’une pubescence d’un jaune doré, peu serrée. Tête à ponctuation très-forte, serrée et très-rugueuse. Épistome un peu rétréci à la base, sensiblement plus large que l’espace compris entre lui et l’œil. Front offrant, dans son milieu en avant, une fossette subarrondie ou oblongue, lisse, assez grande et bien distincte; sans trace de carène en arrière sur le vertex. Antennes à peine de la longueur de la moitié du corps, ou même plus courtes ; d’un ferrugineux rougeàtre ou simplement ferrugineuses; à second article à peine plus petit ou même subégal au quatrième; ce dernier un peu plus petit que le suivant, cin- quième à dixième à peine plus longs que larges, augmentant graduelle- ment de longueur vers le sommet, distinctement dentés en dedans chez ie mâle, et nullement chez la femelle. Pronotum notablement moins long que large, droit sur les côtés en arrière chez les uns, ou légèrement sinué au-dessus des angles postérieurs chez les autres, très-légèrement renflé vers le milieu, puis atténué dans sa moitié antérieure et assez lar- gement arrondi à ses angles antérieurs, un peu déprimé transversalement au milieu de la base, et marqué, de chaque côlé au-dessus des angles postérieurs, d’une dépression oblique en dehors ; déprimé en outre, au milieu de son disque, plus ou moins largement, mais toujours bien dis- tinctement ; enfin marqué, tout à fait à la base, d’une petite carène préscu- 622 HENRY DE BONVOULOIR. tellaire qui se prolonge en avant en une ligne lisse plus ou moins inter- rompue, mais distincte au milieu de la dépression du disque; couvert d’une ponctuation forte, assez serrée et plus ou moins rugueuse sur le disque, bien plus notablement sur les côtés. Élytres subcylindriques, légère- ment rétrécies dans leur moitié postérieure, terminées à l'extrémité en pointe obluse nullement relevée ; bien distinctement striées ; à intervalles convexes, couverts d’une ponctuation assez forte, serrée et assez rugueuse transversalement. Dessous du corps d’un brun rouge ou d’un ferrugineux rougeâtre. Saillie prôsternale fortement infléchie en arrière. Épisternums métathoraciques subparallèles. Lames des hanches postérieures assez nota- blement dilatées à la base, puis assez fortement rétrécies en dehors. Der- nier segment abdominal assez largement arrondi en arrière, offrant, dans son milieu en arrière, une large impression transverse, recouverte de poils d’un gris jaunâtre. Pattes d’un brun rouge avec les tarses plus ou moins ferrugineux, ou ferrugineuses avec les tarses plus clairs. Ces der- niers de la longueur de la jambe. Cette - espèce nous offre des variations de taille plus forte que nous n’avons pu le constater jusqu'ici chez aucun Eucnémide. Quant à sa cou- leur, elle passe du brun rouge assez foncé au ferrugineux clair, et il est à remarquer que cette dernière couleur ne se présente que chez les indi- vidus de taille très-petite. J'ai dû à mon collègue, M. Bauduer, une série des plus intéressantes de cette espèce prise par lui, en très-grand nombre, dans les environs de Sos (Lot-et-Garonne). Comme on l’a déjà vu, c’est également à cet ento- mologiste zélé et intelligent que nous devons la découverte de la larve du F, unicolor. L'habitat de cet insecte est très-étendu, vu qu’on le trouve dans une grande partie de l’Europe centrale et méridionale. Je l’ai reçu de Sicile, d'Étrurie, de Hongrie et du Caucase. Var. «a. Dernier segment abdominal sans fossette. - Parmi les nombreux exemplaires qui m'ont passé sous les yeux, je n’en ai vu qu'un seul, indiqué de Sicile, dans la collection de Mniszech, chez lequel le dernier segment abdominal n'offre plus trace de fossetie. Tous les autres caractères de cet individu sont tellement conformes à ceux du F. unicolor type, que je ne l’ai considéré que comme une simple variation individuelle. Eucnémides. Farsus. 623 2. F,. EXOTICUS. (PI. 30, fig. 5.) Elongatus, subcylindricus, postice leviter atlenuatus, ferrugineus, pube flavescente sat dense vestitus ; capite sat fortiter, dense rugoseque punctato; fronte media antice sat late impressa; antennis dimidio corporis paule brevioribus, articulo secundo quarto æquali; pronoto longitudinis latitu- dine, lateribus subrecto, antice leviter ampliato, basi utlrinque oblique depresso, carina longitudinali media notato, disco subdepresso, sat for- titer, sat dense rugoseque (lateribus præsertim) punctato : elytris basi tan- tum striis obsoletis nolatis, sat leviler, parum dense, lateribus tantum rugose punctatis ; abdominis segmento ullimo integro; pedibus ferrugi- neis ; tarsis posticis ; tibiis longioribus. “. Long. 4 1/2 mill. Corps allongé, subcylindrique, très-légèrement atténué en arrière: ferru- gineux en entier ; couvert d’une pubescence jaunâtre assez serrée. Tête à ponctuation forte, serrée ét un peu rugueuse. Épistome un peu rétréci à la base, plus large que l’espace compris entre lui et l’œil. Front marqué, dans son milieu en avant, d’une dépression assez distincte, sans traces de carène en arrière sur le vertex. Antennes un peu moins longues que la moitié du corps, ferrugineuses ; à second article subégal au quatrième, qui est un peu plus petit que les suivants; cinquième à dixième plus longs que larges, augmentant graduellement de longueur vers le sommet. Pronotum au moins aussi long que large, à peu près droit sur les côtés en arrière, légèrement dilaté de chaque côté au-dessus du milieu, puis atténué arrondi tout à fait en avant, largement et obliquement déprimé de chaque côté au- dessus des angles postérieurs ; marqué, au milieu de la base, d’une petite carène longitudinale qui dépasse le milieu en avant et traverse la dépres- sion médiane du disque; couvert d’une ponctuation assez notable, serrée 62/4 HENRY DE BONVOULOIR. et un peu rugueuse, surtout sur les côtés. Élytres n’offrant que quelques vestiges tout à fait obsolètes de stries à la base; couvertes d’une ponctua- tion de grosseur médiocre assez peu serrée et très-légèrement rugueuse seulement sur les côtés ; terminées en pointe à l'extrémité. Dessous du corps ferrugineux. Épisternums du mélathorax à peine élargis en arrière, subparallèles. Lames des hanches postérieures assez notablement dilatées à la base et fortement rélrécies en dehors. Dernier segment abdominal assez largement arrondi en arrière, sans traces d'impression au milieu de sa base. Pattes d’un ferrugineux clair. Tarses testacés; ces derniers sensi- blement plus longs que la jambe. Au premier abord, cette espèce ressemble beaucoup aux individus de petite taille du F. unicolor, mais elle s’en distingue cependant facilement par son pronotum notabiement plus long, la carène médiane de ce dernier plus distincte et plus longue, par ses élytres non rugueuses sur leur disque, plus finemeut ponctuées et sans stries distinctes, excepté à la base; enfin par le dernier segment abdominal qui ne présente aucune impression distinctes. J'ai dû la communication de cette espèce à l’obligeance de M. de Motschulsky, qui l’a reçue des Indes orientales. . 9. F. OBSCURUS. (PI. 30, fig. 6.) Elongatus, subcylindricus, postice leviter attenuatus, nigro-brunneus, opacus, pube cinereo-flavescente sat dense vestitus ; capite subtiliter, dense rugoseque punctato; fronte media plus minusve depressa ; antennis dimidio corporis longioribus, rufo-ferrugineis, articulo secundo quarto multuin breviore; pronoto latitudine breviore, lateribus postice subrecto, antice tantum attenuato, basi utrinque sat late depresso, medio carina præscutel- lari.antice plus minusve post medium producta notato, subtiliter, dense r'ugoseque punctato ; elytris distincte striatis, interstitirs subtiliter, dense Eucnémides. Farsus. 625 rugoseque punctalis ; pedibus ferrugineis ; tarsis poslicis libiis æqua- libus. Long. 5 à 6 1/2 mill. Corps allongé, subcylindrique, très-légèrement mais cependant dislincte- ment alténué en arrière; d’un brun noirâtre opaque; recouvert d’une pubescence d’un gris jaunâtre, médiocrement serrée. Tête à ponctuation assez fine, très-serrée et très-rugueuse. Épistome un peu rétréci à la base, plus large que l’espace compris entre lui et l’œil. Front plus ou moins fortement déprimé, dans son milieu en avant; sans traces de carène sur le vertex. Antennes notablement plus longues que la moitié du corps ; d’un ferrugineux rougeâtre, à second article très-petit, notablement plus court que le quatrième ; les suivants deux fois plus longs que larges, augmen- tant graduellement de longueur vers le sommet. Pronotum moins long que large, à peu près droit sur les côtés en arrière, légèrement atténué tout à fait en avant où il est subarrondi aux angles antérieurs, largement et obliquement déprimé de chaque côté au-dessus des angles postérieurs ; marqué, au milieu de sa base, d’une petite carène préscutellaire très- légère qui se continue en avant en une ligne longitudinale lisse atteignant quelquefois le bord antérieur; couvert d’une ponctuation de grosseur médiocre très-serrée et très-rugueuse. Élytres atténuées en arrière dans leur moitié postérieure, distinctement striées, à intervalles très-densément et très-rugueusement ponctués ; terminées postérieurement, à leur angle interne, en une pointe plus ou moins forte et légèrement relevée. Dessous du corps d’un brun noir ou rougeâtre, avec l’abdomen d’un ferrugineux rougeâtre. Épislernums du métathorax très-légèrement élargis en arrière. Lames des hanches postérieures à peine dilatées en dedans et peu rétré- cies en dehors. Dernier segment abdominai arrondi en arrière, sans traces de dépression à la base. Pattes ferrugineuses. Tarses plus clairs; ceux-ci de la longueur des tibias. Cette espèce rappelle un peu par son faciès les individus de taille moyenne du F. unicolor. La structure toute différente de ses antennes ne permet point de la confondre avec les deux précédentes. Les individus que j'ai sous les yeux ont été pris par M. Sallé à Toxpam et à Mexico sur des bois morts. L® Série, TOME X, partie supplémentaire. A0 626 HENRY DE BONVOULOIr. IL. Dnpressions du propectus très-légtres, pas distinctement limitées en dehors, mais rebordées en arrière par une carène transverse qui alteint la carène supplémentaire postérieure du proñotum. Hi. F. ELEVATUS. (LI. 30, fig. 7.) Elongatus, subcylindricus, postice vix attenuatus, nigro-piceus, pronoti margine antica sat late rufa, pube cincrco-flavescente parum dense ves- titus; capile subtililer, perquam dense rugoseque punctato, linea impressa longiludinali media notulo; anéennis nigris cum articulo secundo ferru- gineo suborbiculari, quarlo mullo breviore, sequentibus subcompressis, dentatis; pronoto longitudinis fere latitudine, lateribus postice fere recto, antice tantum attenuato, subtiliter, dense rugoseque punciato, linea media longitudinali impressa notato, . basi utrinque oblique fortiter depresso; elytris indislincte striatis, subtiliter, dense rugoseque punctatis ; abdo- ininis segmento ultimo integro; pedibus ferrugineis; tarsis dilutioribus. Long. 5 14/2 mill. Corps allongé, subeylindrique, à peine atténué tout à fait en arrière; en entier d’un noir de poix mat, avec le bord antérieur du pronotum rou- getre ; couvert d’une pubescence peu serrée, d’un gris jaunâtre. Tête à ponctuation assez fine, très-serrée et rugueuse. Épistome un peu rétréci à la base, à peu près aussi large que l’espace compris entre lui et l'œil, Front marqué dans son milieu d’une ligne longitudinale enfoncée se pro- longeant en arrière sur le vertex. Antennes à peine plus longues que la moitié du corps; d’un noir de poix, avec l'extrémité du premier et le second article ferrugineux, très-pelit, subglobuleux, bien moins grand que le quatrième, le troisième en triangle allongé, les suivants plus courts, subcomprimés, guère plus longs que larges, distinctement dentés inté- rieurement. Pronotum à peu près aussi long que large, presque droit sur SCA cs ect Eucnémides. Arrhipis. 627 les côtés en arrière, atténué seulement dans son tiers antérieur et subar- rondi aux angles antérieurs ; fortement déprimé obliquement de chaque côté à la base au-dessus des angles postérieurs; marqué au milieu de sa base d’une petite ligne longitudinale enfoncée, prolongée en avant jusqu’au bord antérieur ; couvert d’une ponctuation assez fine, très-serrée et très- rugueuse. Élytres offrant quelques vestiges de stries obsolètes, assez fine- ment, très-densément et très-rugueusement ponctuées, terminées, cha- cune à leur angle interne, en une pointe assez notable et distinctement relevée. Dessous du corps d’un noir de poix, un peu rougeûtre sur le pros- ternum en avant, avec l’abdomen ferrugineux. Épisternums métathora- ciques à peine élargis en arrière, subparallèles. Lames des hanches pos- térieures très-légèrement dentées intérieurement à leur base et assez légèrement atténuées en dehors. Pattes ferrugineuses Tarses plus clairs. Je ne possède qu'un seul exemplaire de cette espèce, qui à été pris à Éga, dans les Hautes-Amazones, par mon ami M. H. Bates. Genre 51. Arrhipis Dejean. (x privalif; bimi, éventail.) Corps allongé, subparaïlèle ou cylindrique, à peine rétréci tout à fait en arrière el assez convexe. Tête médiocre, peu convexe, assez profondément enfoncée dans le prothorax. Épistome peu rétréci à la base, notablement plus large que l’espace compris entre lui et l’œil ou seulement subégal à cet espace, peu infléchi par rapport à la tête, avec son bor& antérieur très-légèrement arqué en avant dans son milieu. Mandibules très-inéga- lement bifides, offrant extérieurement une surface déprimée, rugueuse, assez large et subarrondie en arrière. Antennes peu allongées, ne dépas- sant pas la moitié du corps ou même beaucoup plus courtes, nullement dentées en dedans. Pronotum à côtés parallèles ou très-légèrement arrondis, avec ses angles antérieurs plus ou moins arrondis ; un peu plus long que large, à peu près carré on même moins long que large. Carène marginale inférieure partant des angles antérieurs du pronotum, visible seulement tout à fait en avant; carène supplémentaire antérieure nullement 628 | HENRY DE BONVOULOIR. recourbée en arrière de chaque côté. Propectus n’offrant de chaque côté qu’une vague impression sans limites distinctes. Sutures prosternales tout à fait nulles, à peine indiquées par un espace lisse, plus ou moins étroit et assez court ou bien distinctes; sans trace de carène transverse postérieure de chaque chaque côté des hanches antérieures. Lames des hanches pos- térieures peu rétrécies en dehors, Pattes de longueur médiocre. Jambes à peine élargies vers le sommet. Tarses filiformes, à pénultième article excavé-échancré en dessus, et par suite légèrement prolongé en dessous ; les postérieurs à premier article de la longueur des trois suivants réunis. Ongles des tarses à peine épaissis à la base. Dernier arceau ventral de l’abdomen fortement et largement impres- sionné chez les femelles. Ce genre, créé par Dejean dans son Catalogue, m'a paru devoir être con- servé, et j'y ai fait rentrer deux espèces décrites comme des Hylochares, (genre auquel elles n’appartiennent pas certainement) et une autre espèce nouvelle qui présente des caractères très-singuliers. Les Arrhipis se distinguent très-facilement des Farsus par la carène marginale inférieure partant de l’angle antérieur du pronotum, tout à fait nulle en arrière, et visible seulement en avant, tandis que chez ce dernier genre elle se prolonge notablement en arrière. 1, Sutures prosternales nulles. A. À. SUBACUTA Guérin-Méneville. (PI. 30, fig. 8.) Elongata, subparallela, sat convexa, apice tantum leviter altenuata, rufo-brunnea vel brunnea, pube flavescente sat dense vestita; capite for- tiler, dense rugoseque punctata; fronte media antice depressa; antennis ferrugineis, dimidio corporis brevioribus, articulo tertio tribus sequen- bus æquali, 4°-10° longitudine plus minusve brevioribus vel longitudinis Eucnémides, Arrhipis 629 fere latitudine ; pronolo latiludine longiore (Q), vel latitudine paululum breviore (&), lateribus recto, dense rugoseque punctato, medio linea longi- tudinali impressa notato; elytris subparallelis, non striatis, sat fortiter, dense rugoseque punctalis ; abdominis segmento ultimo apice subtruncato, foveola oblonga transversim notato (S) vel mutico (&); pedibus brunneo- ferrugineis ; tarsis dilutioribus. Long. 6 à 9 4/2 mil. Hylochares subacutus Guér.-Mén., Ann. Soc. ent. Fr., 1843, 176. Eucnemis senegalensis de Cast., Rev. Ent. Silb., IT, 174 (1835). Arrhipis ambulator (Dej., Cat., éd. 3, 95). 12 Corps allongé, subparallèle, à peine rétréci tout à fait à l'extrémité, assez convexe; d’un brun rougeâtre plus ou moins obscur ou rarement d’un ferrugineux rougeâtre; couvert d’une pubescence jaunâtre assez serrée. Tête à ponctuation assez notable, très-serrée et très-rugueuse, : Épistome peu rétréci à la base, notablement plus large que l’espace com- pris entre lui et l’œil ; offrant, chez quelques-uns, de chaque côté, de la base au sommet, une carène longitudinale droite, ce qui le fait paraître coupé droit sur les côtés, tandis que, chez les autres, cette carène s’ef- face et disparaît même en entier, l’épistome est rebordé par la carène marginale oblique ordinaire et est alors sensiblement dilaté sur les côtés en avant. Front assez légèrement déprimé, dans son milieu en avant, marqué, chez quelques-uns, d’un vestige de ligne longitudinale tout à fait sur le vertex. Antennes bien moins longues que la moitié du corps ; fer- rugineuses ou un peu rougeûtres à la base; à second article assez petit, sensiblement moins long que le quatrième ; le triosième très-allongé, de la longueur environ des trois suivants réunis ; articles quatrième à dixième un peu transverses, courts, sensiblement moins longs que larges. Prono- tum sensiblement plus long ou au moins aussi long que large (®), plus ou moins sensiblement moins long que large (4), droit sur les côtés, nulle- ment atténué en avant, mais arrondi seulement à ses angles antérieurs ; couvert d’une ponctuation assez notable, très-serrée et très-rugueuse, un peu moins dense et moins rugueuse au milieu, chez quelques uns; légè- rement déprimé, de chaque côté à la base, au-dessus des angles posté- 650 HENRY DE BONVOULoIR. rieurs : marqué au milieu de sa base d’une ligne longitudinale enfoncée, assez notable à la base, atteignant quelquefois le bord antérieur, mais en général effacée en avant. Élytres subparallèles, à peine atténuées, tout à fait à l'extrémité, nullement ou très-légèrement striées ; couvertes d’une ponctuation de grosseur médiocre, plus où moins serrée et transyersale- ment rugueuse. Dessous du corps d’un brun rougeâtre plus ou moins obscur. Épisternums métathoraciques subparallèles. Lames des hanches postérieures peu rétrécies en dehors et un peu sinuées de chaque côté, tout à fait à la base, et de plus sinuées dans leur milieu. Abdomen couvert d’une ponctuation assez fine et peu serrée; à dernier segment presque tronqué au sommet, offrant une large impression transversalement oblongue (9). Paltes rougeâtres ou plus on moins ferrugineuses, Tarses plus clairs. Gette espèce est extrêmement variable de forme et de grandeur, et nous présente des différences si nombreuses et si notables dans les types extrêmes que l’on est tenté d'abord de donner à ces différentes variations une valeur spécifique. Après l'examen conciencieux d’un grand nombre d'individus provenant de localités diverses, il m'a été impossible de les séparer et voici les deux variétés les plus tranchées que j'ai observées. Var. a. Épistome limilé de chaque côté de la base au sommet par une carène droile. Var, b. Épistome de même, mais avec la carène supplémentaire posté- rieure du pronotum réunie à la carène antérieure. L’habitat de cet insecte paraît très-élendu. Il se trouve au Mexique, à Toxpam, Teapa, Plaga-Vicente et Cosamaloxpan, en Colombie, à Cayenne, à Sainte-Catherine et même à Ega, dans les Hautes-Amazones. Je possède le type même de l'Eucnemis senegalensis de M. de Castelnau, décrit dans la Revue de Silberman, t. IE, p. 174, comme provenant du Sénégal. Je ne puis le séparer en rien de l'espèce actuelle, aussi est-il probable qu’il ÿ a eu là erreur de localité. Quant à l’insecte figurant dans la collection Dejean sous le nom d’Arrhi- pis ambulator, ce n’est que la femelle de cette espèce. Eucnémicdes, Arrhipis. 651 9, A. LantErt Guérin-Méneville, Præcedenti valde affinis, sed antennarum articulis 4°-10° latitudine lon- gioribus, pronolo fortius, in medio sæpius minus dense punclato, coxis poslicis intus magis dilatatis fortiusque sinuatis differre videtur. Var. à. Slatura minore (4 mill.), a«bdominis segmenti ultimi foveola minus ampliata. Var. b. Jacquelini Chevr., Ann. Soc. ent. Fr., 4867, 593. — Nigro- picea, cum antlennis pedibusque nigro-brunncis, abdominis segmenti ullimi foveola paulo minore. Long. A à 9 mill. Arrhipis Lanieri Guér.-Mén,, Revue z00]., 1838, 279. Hylochares Lasnieri Ghev., Ann, Soc. ent. Fr., 1867, 595. Cette espèce est extrêmement voisine de la précédente, mais néanmoins distincte par les caractères suivants : Antennes à articles quatrième à dixième sensiblement plus longs que larges, tandis que, chez le précédent, ils sont au contraire moins longs que larges. Pronotum le plus souvent moins long que large ou au plus aussi long que large, à ponctuation plus forte, souvent moins dense et moins rugueuse au milieu. Les lames des hanches postérieures sont plus notablement dilatées en dedans, plus forte- ment sinuées et par conséquent un peu plus atténuées en dehors. Ces caractères ne peuvent pas être regardés comme sexuels, puisque nous connaissons les deux sexes de cette espèce ainsi que de la précédente, Var. a. Taille très-petite. Corps d’un brun rougeâlre. Impression du dernier segment abdominal plus petite et surtout moins large que chez le type. 632 HENRY DE BONVOULOIR, Var. b. — Jacquelini Chevr. — Corps d’un noir beaucoup plus foncé, mat, avec ses antennes et ses pattes d’un brun noirâtre. Fosseltes du dernier segment abdominal un peu moins large (Q). Gette espèce paraît jusqu'ici être propre à l’ile de Cuba. IL Sutures prosternales bien distinctes. 9. À. INIMICA. (PI. 30, fig. 9.) Oblongo-elongata, subcylindrica, postice leviter attenuata, rufo-brunnea, in capite, pronoti elytrorumque disco obscuriore , supra subglabra ; capile sat fortiter, dense, vix rugose punctata, antice in medio lævt; fronte media antice distincte depressa; antennis ferrugineis, tertia parte corporis vix longioribus, articulo tertio tribus sequentibus æquali, A°-10° multo brevioribus, transversis; pronoto latitudinis fere longitudine, late- ribus in medio subampliato dein antice attenuato, basi media linea longi- tudinali lævi ad medium evanescente notato, sat fortiter, dense punctato, lateribus tantum rugoso; elytris postice tantum leviter attenuatis, pro- funde striato-punctatis ; interstitiis conveæis, fortiter rugoseque punctutis ; abdominis segmento ultimo apice leviter rotundato ; pedibus ferrugineis ; tarsis dilutioribus. Long. 7 1/2 mill. Corps allongé-oblong, subcylindrique , très-légèrement atténué en arrière ; d’un brun rougeûtre très-foncé sur la tête, le disque du prono- tum et des élytres; sans pubescence distincte en dessus. Tête à ponctua- tion assez forte, très-serrée et un peu rugueuse, presque fine dans son milieu en avant. Épistome aussi large à la base que l’espace compris entre lui et l'œil. Front notablement déprimé dans son milieu en avant, sans Eucnémides. Arrhipis. 633 trace de carène longitudinale en arrière. Antennes courtes, n’égalant guères que le tiers de la longueur du corps, assez épaisses; à premier article de la longueur des trois suivants réunis ; second assez petit, un peu moins long que le quatrième; troisième en triangle allongé ; quatrième à dixième subtransverses, bien moins longs que larges; dernier oblong. Pro- nolum à peu près aussi long que large, très-lésèrement arrondi sur les côtés plus atténué en avant; couvert d’une ponctuation forte, serrée et un peu rugueuse sur les côtés seulement; transversalement déprimé au milieu de sa base et un peu obliquement, de chaque côté au-dessus de l’angle postérieur; marqué au milieu, dans sa moitié basilaire, d’une ligne longitu- dinale lisse. Élytres très-légèrement atténuées dans leur tiers postérieur ; profondément striées-ponctuées ; leurs intervalles notablement convexes, assez fortement et très-rugueusement ponctués. Dessous du corps en entier d’un brun rougeâtre. Épisternums métathoraciques subparallèles. Lames des hanches postérieures assez étroites, très-peu atténuées en dehors. Abdomen à ponctuation assez fine et médiocrement serrée, à dernier segment un peu arrondi en arrière. Pattes ferrugineuses. Tarses plus clairs. Cette remarquable espèce a été prise par M. Wallace dans l’île de Kaioa, qui est située au nord de Baïchian. EE. Pronotum n'offrant latéralement qu'une seule carène marginale oblique partant des angles postérieurs et atteignant les angles antérieurs défléchis, sans autre carène supplémentaire. Très-rarement (Nema- todes mexicanus) avec un commencement de seconde carène mar- ginale partant du bord antérieur, mais abdomen à dernier seg- ment prolongé en pointe en arrière. F. Mandibules offrant extérieurement une large surface inégale ou ru- gueuse, avec une sorte de lobe ou dilatation arrondie, déprimée, faisant saillie en arrière, largement et très-inégalement bidentées au sommet, (Henecocerus à Hypocælus.) 654 HENRY DE BONYOULOIR, Genre 52. Henecocerus. (évexa, à cause de; xéoac, Corne.) Corps très-étroit, subparallèle, très-légèrement atténué dans son quart postérieur. Tête médiocre, assez convexe et assez profondément enfoncée dans le prothorax. Épistome légèrement rétréci à la base, un peu plus étroit que l'espace compris entre lui et l’œil; notablement infléchi par rapport à la tête, avec son bord antérieur sensiblement arqué dans son milieu en avant, se confondant latéralement avec les joues, sans aucune espèce d’in- terruption, et formant une sorte de cadre buccal enclosant les organes de la bouche. Antennes très-courtes, n’atteignant pas les angles postérieurs du prothorax, assez épaisses ; leurs articles quatrième à sixième subégaux, les suivants plus courts augmentant graduellement de largeur vers l’extré- milé; nullement dentées. Pronotum très-notablement plus long que large, à côtés parallèles, non ou à peine sinué au milieu et nullement atténué en avant, avec ses angles antérieurs simplement arrondis. Propectus sans traces distinctes de dépression longitudinale pour les antennes; sutures prosternales bien distinctes dans toute leur étendue. Épisternums métatho- raciques étroits, subparallèles, un peu plus transverses que chez les Erna- thion. Lames des hanches postérieures fortement dilatées à leur bord pos- térieur interne où elles sont en carré transverse, brusquement et fortement rétrécies ensuite en dehors jusqu’à leur bord externe. Le dernier segment ventral de l’abdomen est terminé en pointe en arrière et dépasse très-légè- rement l'extrémité des élytres. Pattes de longueur médiocre. Jambes peu élargies vers le sommet. Tarses filiformes, à pénultième article entier ; les postérieurs à premier article à peine aussi long que les trois suivants réunis. Ongles des tarses à peine visiblement épaissis à la base. Le type de ce genre est un insecte fort curieux dont le faciès participe un peu des genres précédents, tout eh ayant une forme beaucoup plus allongée qui semble assez bien établir le passage de ces derniers avec les Emathion et les Nematodes. L'absence de ligne marginale prothoracique supplémentaire le fait faci- Eucnémides, Hénecocerus. 211 608 lement distinguer des Arrhépis. Quant aux Emnathion, dont il paraît se rap- procher davantage paï ses tarses, il s’en éloigne cependant d’une manière potable par la structure toute particulière de ses antennes et la forme de ses hanches postérieures. Jusqu'ici on ne connait qu’une espèce qui doive rentrer dans ce genre. H. ANGUSTICOLLIS. (PI. 34, fig. 1.) Anguslatus, subparallelus, postice tantum leviter attenuatus, nigro- brunneus, pube flavescente griseu sat dense vestitus; capite fortiter, dense raguloscque punctalo; fronte media antice distincte impressa cum mar- gine antica elevata, carina longitudinali nulla notata; antennis nigro- brunneis, prothoracis angulos posticos non atlingentibus; arliculis L°-6° latitudine paulo longioribus ; sequentibus brevioribus, sensim ad apicem latioribus; pronoto latitudine multum longiore, lateribus subparallelo, antice non attenuato; basi media longitudinaliler lineato ; sat fortiler, plus minusve dense punctato, lateribus densius granuloso ; elytris sub- parallelis, postice tantum altenuatis, distincle striatis, non punctatis, intlerstitiis leviter, sat dense, lateribus rugulose punctatis ; abdominis seg- mento ultimo poslice leviter producto; pedibus rufo-brunneis. Long. 14 mill. ! Corps très-allongé, subparallèle, très-légèrement atténué dans son quart postérieur ; d’un brun rougeâtre très-foncé et même noirâtre en dessus; recouvert d’une pubescence assez serrée d’un gris jaunâtre. Tête à ponc- tuation très-forte, très-serrée et rugueuse. Épistome légèrement rétréci à la base. Front bien distinctement impressionné en avant, assez notable- ment relevé en carène, de chaque côté au-dessus de la base des antennes, sans traces de carène médiane. Antennes très-courtes, assez épaisses et 626 HENRY DE BONVOULOIR. renflées vers l'extrémité; à second article subégal au quatrième; le troi- sième grand, de la longueur environ des deux suivants réunis ; les qua- trième, cinquième et sixième, sensiblement plus longs que larges; les sep- tième à dixième, sensiblement élargis, un peu moins longs que larges et devenant graduellement plus larges vers l'extrémité ; le onzième arrondi au sommet; nullement dentées intérieurement. Pronotum notablement plus long que large, parallèle sur les côtés, ou bien à peine sinué vers le milieu, nullement atténué en avant, mais simplement arrondi aux angles antérieurs ; avec ses angles postérieurs assez aigus ; marqué, au milieu de sa base, d’une ligne enfoncée longitudinale assez profonde, surtout à la base où elle est élargie, atteignant le milieu en avant ; couvert d’une ponctuation assez forte, peu serrée et peu rugueuse, devenant fortement et densément granuleuse de chaque côté. Élytres subparallèles, légèrement atténuées dans leur tiers postérieur, peu convexes supérieurement, légèrement mais distinctement striées, les stries un peu plus profondes tout à fait à l'extrémité, mais sans traces de points enfoncés; les intervalles couverts d’une ponctuation fine, assez serrée et un peu rugueuse surtout sur les côtés. Dessous du corps d'un brun noirâtre. Prosternum marqué d’une ponctuation médiocre, peu serrée et nullement rugueuse, très-serrée et légèrement rugueuse sur le triangle des propleures, Saillie prosternale médiocrement saillante en arrière; notablement rétrécie à partir du milieu des hanches ; déprimée dans son milieu et par suite un peu relevée de chaque côté entre les hanches. Métathorax couvert d’une ponctuation médiocre, assez serrée et très-légèrement rugueuse. Épisternums métathoraciques parallèles. Lames des hanches postérieures fortement et brusquement rétrécies en dehors, à partir de leur moitié environ. Abdomen couvert d’une ponctuation assez fine, serrée ef un peu rugueuse sur les côtés; à dernier arceau plus rugueux et terminé en pointe en arrière. Pattes d’un brun rougeâtre. Sa forme étroite et parallèle, ainsi que la longueur de son pronotum, donnent à cet insecte un faciès très-remarquable. Les trois exemplaires que j'ai vus ont été trouvés par M. de Castelnau à Malacca, Singapour et Cambodge. t Eucnémides. Emathion. 637 Genre 53. Emathion. Guérin-Mén., Ann. Soc. ent. Fr., 1843, 178 (ex parte). — Lacord., Gen. des Coléopt., IV, 120 (ex parte). — Galba de Cast., Rev. Ent. Silb., IIT, 174 (ex parte). Corps allongé, subeylindrique, plus ou moins sensiblement et graduelle- ment atténué dans sa moitié postérieure. Tête médiocre, assez convexe el assez profondément enfoncée dans le prothorax. Épistome légèrement rétréci à la base, subégal à l’espace compris entre lui et l'œil, ou plus large que cet espace ; assez infléchi par rapport à la tête, avec son bord anté- rieur légèrement arqué en avant dans son milieu; se confondant latérale- ment avec les joues, sans aucune espèce d'interruption et formant une sorte de cadre buccal enclosant les organes buccaux. Antennes peu allon- gées, ne dépassant guère la moitié du corps, filiformes, nullement dentées en dedans, à articles quatrième et cinquième petits, subégaux, notablement moins longs que les suivants. Pronotum un peu plus long que large, droit sur les côtés en arrière, plus ou moins arrondi en avant. Propectus mar- qué de chaque côté d’une dépression sans limites distinctes. Sutures pro- sternales bien distinctes dans toute leur étendue. Lames des hanches postérieures assez notablement rétrécies en dehors. Pattes de longueur médiocre. Jambes à peine élargies vers le sommet. Tarses filiformes, à pénultième article entier; les postérieurs à premier article à peine aussi long que les trois suivants réunis. Ongles des tarses à peine épaissis à la base, Ce genre se distingue facilement du précédent par la structure de ses antennes et ses hanches postérieures plus obliques, mais il se rapproche bien plus des Nematodes qui suivent, et ne s’en distingue, à vrai dire, d’une manière fondamentale que par l’avant-dernier article de ses tarses qui n’est nullement échancré ni excavé, mais parfaitement simple. On peut trouver qu’un seul caractère est peu de chose pour motiver un genre, mais je crois cependant que dans le cas présent la modification des 638 HENRY DE BONVOULOIR. tarses a une trop grande valeur pour qu'on ne maintienne pas le genre Emathion. A vraidire, ce genre, telque je le comprends, ne se rapporte qu’en par- tie à celui des auteurs, puisqu'ils y on fait rentrer aussi toutes les espèces que je regarde comme des Nematodes. J'ai cependant maintenu le nom d'Emathion, aimant mieux adopter un nom déjà connu qu’en faire un nouveau. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE EMATHION. 4. Épistome notablement plus large à la base que l’es- pace compris entre luitet l'œil. MM EEE NN En TUE ne — Épistome au plus aussi large à la base que l’espace COMPHSNENLTEMIUINE LIEN RER CNE EEE 9, 2. Antennes à deuxième article subégal au quatrième. foveicollis. . 1. — Antennes à deuxième article distinctement plus pe- (5 | OSCAR ES OR TR ee RER RS DO. à &= 4. E. rovEIcoLiuIs (La Ferté). (PI. 34, fig. 2.) Elongatus, subcylindricus, postice leviler aitenualus, nigro-brunneus, pube flavescente sat dense veslitus: capite sat forliter, dense ruguloseque punctlalo; fronte media longitudinaliter distincte depressa; antennis rufo- ferrugineis, dimidio corporis multum brevioribus, articulo tertio duobus sequentibus subæquali, 4°-10° latitudine longioribus; pronoto latitudine Eucnémides, Emdathion. 639 vix longiore, lateribus subreclo, antice rolundalo, linea longitudinali media impressa foveolisque tribus sat profundis supra medium transversim dispositis, duabusque transversis antice posilis nolato, dense rugoseque punctatlo; elytris postice paulo allenuatis, leviter sed distincte shriatis, subtiliter, densius ruguloseque punctatis ; sublus nigro-brunneus ; lobo prosternali elongato, basi ad apicem attenuato; abdominis segmento apicali medio, poslice spinoso ; pedibus rufo-ferrugincis. Long. 41 à 145 mill. Corps allongé, subcylindrique, légèrement atlénué dans sa moitié pos- térieure, d’un brun noirâtre en dessus, recouvert d’une pubescence jau- nâtre assez serrée. Tête à ponctuation assez notable, serrée et un peu rugueuse transversalement. Épistome légèrement rétréci à la base, à peine plus étroit que l’espace compris entre lui et l'œil. Front à peine dé- primé dans son milieu en avant; marqué d’une ligne longitudinale enfoncée qui se prolonge en arrière sur le vertex, Antennes sensiblement moins longues que la moitié du corps, ne dépassant pas beaucoup les angles postérieurs du pronotum en arrière ; à second article assez petit, subégal au quatrième; le troisième allongé, de la longueur des deux suivants réu- nis ; quatrième et cinquième assez petits, subégaux, un peu plus longs que larges ; les suivants sensiblement plus longs que larges, augmentant graduellement de longueur vers le sommet, non dentés intérieurement. Pronotum à peine plus long que large, droit ou à peine sinué sur les côtés en arrière au-dessus des angles postérieurs, très-légèrement renflé au- dessus du milieu, puis atténué-arrondi dans son tiers antérieur; marqué au milieu de sa base d’une ligne enfoncée longitudinale qui se prolonge en avant jusqu’au bord antérieur; offrant, un peu au-dessus du milieu, trois fossettes assez profondes placées transversalement, une sur la ligne médiane et une de chaque côté de celle-ci, et de plus avec deux impres- sions transverses placées entre les fossettes et le bord antérieur: couvert d’une ponctuation de grosseur médiocre, serrée et rugueuse transversale ment. Élytres très-légèrement atténuées dans leur moitié postérieure, peu convexes supérieurement ; légèrement mais distinclement striées, les stries marquées de quelques points tout à fait à l'extrémité; couvertes d’une ponctuation très-fine, très-serrée et tranversalement légèrement rugueuse. Dessous du corps d’un brun rougeâtre foncé. Saillie prosternale graduelle- 64 HENRY DE BONYOULOIR. ment rétrécie en arrière, dépassant très-notablement le bord postérieur des hanches. Épisternums métathoraciques subparallèles. Lames des hanches postérieures assez notablement rétrécies en dehors. Abdomen couvert d’une ponctuation très-fine et serrée, nullement rugueuse ; à der— nier arceau fortement prolongé en pointe aiguë en arrière. Pattes d’un ferrugineux rougeûtre. J'ai vu trois exemplaires de cette espèce. L'un était indiqué du Brésil, dans la collection de M. de la Ferté, sous le nom que je lui ai conservé; l'autre provenait de la Nonvelle-Fribourg, et le troisième, de Bahia (coll. Castelnau). 2, E. ANXIUS. Elongatus, subcylindricus, postice leviler attenuatus, nigro-brunneus, maculis, parvulis sat densis jube aurea formatis tectus ; clypeo basi mul- tum latiore; fronte media longiludinaliter non lineala; antennis rufo- ferrugineis, articulo secundo quarto breviore, quarto et quinto latitudine longioribus; pronoto medio foveis tribus nolato, antice non biimpresso, basi media linea longitudinali medium non superante notato; coxis pos- ticis intus fortius dilatatis. Long. 12 à 44 mill. Même forme que le précédent et également d’un brun noirâtre; recou- vert supérieurement d'une pubescence dorée formant des petites taches serrées très-apparentes, ce qui fait paraître l’insecte comme tigré. Tête à ponctuation assez notable, serrée et rugueuse transversilement. Épi- stome peu rétréci à la base, près de deux fois plus large que lespace compris entre lui et l'œil. Front légèrement et obliquement déprimé de chaque côté, sans ligne longitudinale médiane distincte. Antennes bien moins longues que la moitié du corps, dépassant peu les angles posté- rieurs du pronotum; à second article assez petit, un peu moins long que le quatrième ; le troisième assez grand, un peu moins long cependant que les deux suivants réunis; quatrième à cinquième assez petits, subé- gaux, sensiblement plus longs que larges; les suivants notablement plus grands, augmentant graduellement de longueur vers l'extrémité, non den- Eucnémides, Emathion. GlL tés. Pronotum un peu plus long que large, droit sur les côtés en arrière, non alténué en avant si ce n’est à ses angles antérieurs qui paraissent assez largement arrondis; couvert d’une ponctuation de grosseur médiocre, très- serrée et rugueuse; marqué sur son disque, un peu au-dessus du milieu, de trois fossettes placées transversalement, une médiane profonde et une latérale de chaque côté ; en outre marqué longitudinalement d’une ligne enfoncée assez profonde partant du milieu de la base et atteignant en avant la fossette médiane ; sans traces d’impressions transverses au-dessus des fossettes médianes. Élytres très-légèrement alténuées dans leur moitié postérieure; très-légèrement mais visiblement striées; couvertes d’une ponctuation assez fine mais rugueuse. Dessous du corps d’un brun rou- geàtre. Saillie prosternale comme chez le précédent, mais les lames des hanches postérieures un peu dilatées en dedans. Épisternums métathora- ciques subparallèles. Abdomen couvert d'une ponctuation très-fine et très- serrée ; à dernier arceau moins graduellement rétréci en arrière, plus brusquement vers le sommet ; caréné dans son milieu en arrière et forte- ment prolongé en pointe aiguë en arrière. Pattes d’un brun un peu rou- geâtre. Tarses plus clairs. Cetle espèce a beaucoup d'analogie avec la précédente et ne également de grands rapports avec la suivante ; aussi me paraît-il utile de bien men- tionner ici ses caractères différentiels. Elle se distingue de la première par son épistome bien moins rétréci à la base, par l’absence de ligre longitudinale médiane sur le front, par les articles quatrième et cinquième de ses antennes notablement plus longs, par l'absence d’impressions trans- verses au devant des fossettes médianes, et également par la ligne longi- tudinale médiane qui ne dépasse pas en avant ces mêmes fossettes ; enfin par les lames de ses hanches postérieures sensiblement plus dilatées à la base. Elle ne peut davantage êlre confondue avec la seconde, dont celle diffère par sa pubescence beaucoup plus dorée, par son épistome plus large à la base, son front sans ligne médiane, la fossette médiane de son pronotum bien plus enfoncée, et enfin par les lames de ses hanches pos- térieures bien plus fortement dilatées intérieurement. L’exemplaire sur lequel j'ai fait cette description fait partie de la riche collection du comte de Mniszech et provient de Cayenne. Depuis, M. Sallé m'en à communiqué un second individu du Mexique, qui me paraît parfai- tement identique à celui-ci quoiqiu'un peu plus petit, h° Série, TOME X, partie supplémentaire. hi 6/42 HENRY DE BONVOULOIR. 3. E. LEPRIEURI de Castelnau, Elongatus, subcylindricus, postice leviter attenuatus, obscure rufo- vel nigro-brunneus, pube griseo-flavescente sat dense vestitus ; clypeo basi ut in foveicolle; fronte media longitudinaliter depressa vel leviter carinata, rarius plana; antennis rufo-ferrugineis, articulo secundo quarto distincte breviore ; pronoto medio foveis tribus pœrum profundis vel obsolelis notato, rarius nullès; antice rarius obsolete biimpresso, basi media linea longi- tudinali tmpressa sæpius obsolete notato ; lobo prosternali : poslice minus sensim attenuato, Long. 8 à 44 mill. Galba Leprieuri de Cast., Rev. Ent de Silb., IE, 174. — — Chevr., Ann. Soc. ent. Fr., 1867, 595. - Emathion quadraticolle H. Lucas, de Casl., Voy. Amér. du sud, 172. Sphærocephalus ligniperda Dej., Gat., éd. 3, 96 (Guér.-Mén., Ann. Soc. ent. Fr., 1843, 179), Corps allongé subeylindrique, légèrement atténué dans sa moitié posté- rieure; d’un brun rougeûtre foncé ou noirâtre; recouvert en dessus d’une pubescence serrée d’un gris jaunâtre ou un peu roussâtre. Tête à ponc- tuation assez notable, serrée et rugueuse transversalement. Épistome assez peu rétréci à la base, aussi large ou seulement un peu plus étroit que l'espace compris entre lui et l'œil. Front très-légèrement déprimé, dans son milieu en avant, ou quelquefois tout à fait plan, marqué souvent d’une petite carène longitudinale médiane plus ou moins distincte, peu prolongée en arrière sur le vertex. Antennes sensiblement moins longues que la moitié du corps, ne dépassant pas beaucoup les angles postérieurs du pronotum en arrière; à second article très-petit, un peu moins long que le quatrième; troisième grand, un peu plus long que les deux sui- vants réunis; quatrième et cinquième assez petits, subégaux, plus longs que larges; les suivants notablement plus longs que larges, augmentant graduellement de longueur vers le sommet ; nullement dentées intérieure- Eucnémides. Emathion. 643 ment. Pronotum à peine plus long que large, droit sur les côtés en arrière, légèrement alténué et arrondi seulement dans son quart-antérieur, avec ses angles postérieurs le plus souvent arrondis ou obtus à l'extrémité ; couvert-d’une ponctuation de grosseur médiocre, serrée et rugueuse trans- versalement; marqué, au milieu de $sa base d’une ligne longitudinale enfoncée bien distincte, atteignant au moins le milieu el souvent prolongée au delà, arrivant même quelquefois jusqu’au bord antérieur ; marqué, un peu au-dessus du milieu, de trois petites fossetles placées transversalement, comme chez le foveicollis, mais très-légères et disparaissant quelquefois entièrement; offrant de plus, chez quelques-uns, au-dessus de ces der- nières, de chaque côté, une petite dépression transverse très-légère. Élytres très-légèrement atténuées dans leur moitié postérieure, peu con- vexes supérieurement, légèrement mais distinctement striées, les stries marquées de quelques gros points tout à fait à l'extrémité; couvertes d’une ponctuation très-fine, très-serrée et transversalement rugueuse. Des- sous du corps d’un brun rougeâtre foncé. Saillie prosternale peu atténuée en arrière jusqu’au milieu des hanchespostérieures, fortement et brusque- ment rétrécie ensuite jusqu’à l'extrémité, peu notablement prolongée au delà des hanches antérieures. Épisternums métathoraciques subparallèles. Lames des hanches postérieures assez notablement rélrécies en dehors. Abdomen couvert d’une ponctuation très-fine et serrée, à dernier arceau assez fortement prolongé en pointe en arrière. Pattes d’un brun rougeûtre clair. Tarses plus clairs, Bien que le E. Leprieuri se rapproche beaucoup du fovcicollis, il en est cependant bien distinct. Le second article de ses antennes est sensi- blement plus court que le quatrième; la ligne enfoncée longitudinale de son pronotum est moins forte et les trois fosseltes du disque sont bien plus petites et bien moins profondes ; les impressions transverses anté- rieures n'existent pas le plus souvent ou sont obsolètes ; la saillie proster- nale est moins graduellement rétrécie en arrière, etc. Chez quelques individus la ligne enfoncée du pronotum et les fossettes disparaissent entièrement. Get insecte, assez répandu dans les collections, paraît avoir un habitat étendu. Il se trouve au Venezuela, à Cuba, à Cayenne, à Bahia, et a été pris par M. Sallé à Cordova. J'ai vu dans la belle collection du comte de Mniszech, sous le nom inédit de sericatus Reiche, un exemplaire de cette espèce, pris à Carthagène, qui n’en diffère uniquement que par sa taille très-pelite (8 mill.). 6ll HENRY DE BONVOULOIR. Genre 54. Mematodes Latreille. Latr., Fam. Nat, 248 (1895). — De Cast, Hist. Nat. Coléopt., I, 222 (1840) [ex parte]. — Lacord., Gen. des Coléopt., IV, 113 (1857). — Kiesenw., Naturg. Ins. Deuts., IV, 206. — Jacq. Duv., Gen. des Coléopt. d’Eur., II, 418. —. Leconte, List of the Coleopt. of North Amer., 4h (1866). — Emathion de Cast., Rev. Ent. Silb., LI, 171 (1835) [ex parte]. | — Guér.-Mén., Ann. Soc. ent. Fr., 1834, 178 (ex parte). — Lacord., Gen. des Coléopt., IV, 120 (ex parte). — Leconte, Rev. Elat. Amer., Phil. Trans., X, 414. — Galba de Cast., Rev. Ent. de Silb., III, 474 (ex parte. — Sphærocephalus Eschsch., Rev. Ent. de Silb., IV, 5 (1836). — Hypocælus Redt., Faun. Austr., éd. 2, 484. ä Corps allongé, plus ou moins cylindrique, le plus souvent assez nota- blement atténué en arrière dans sa moitié postérieure. Tête médiocre, assez convexe et assez profondément enfoncée dans le prothorax. Épistome assez rétréci à la base, où il est en général plus étroit que l’espace com- pris entre lui et l'œil; assez infléchi par rapport à la tête; avec son bord antérieur un peu arqué au milieu en avant. Antennes de longueur variable, mais en général n’aticignant pas la moitié du corps, filiformes, à articles quatrième et cinquième et même quelquefois sixième notable- ment plus petits que les suivants. Pronotum un peu plus long que large, droit ou très-légèrement sinué sur les côtés dans ses deux tiers basilaires et plus ou moins atténué-arrondi de chaque côté en avant. Propleures marquées d’une dépression longitudinale plus ou moins distincte ou même obsolète. Sutures proslernales bien distinctes dans toute leur étendue. Épisternums métathoraciques parallèles. Lames des hanches postérieures placées très-obliquement en dehors, plus ou moins notablement dilatées dans leur tiers interne, notablement mais graduellement rétlrécies en dehors. Abdomen à dernier segment plus ou moins prolongé en pointe en arrière, mais avec son dernier segment dorsal nullement visible en dessus. Paites de longueur médiocre. Jambes à peine élargies vers le sommet. Tarses filiformes, à pénultième article notablement excavé-échancré en dessus, et par suite prolongé en dessous; les postérieurs à premier article Eucnémides. Nematodes. 615 aussi long que tous les suivants réunis, ou au moins que les trois suivants réunis. Ongles des tarses à peine épaissis à la base, J'ai fait rentrer dans le genre Nematodes toutes les espèces du genre Emathion des auteurs, dont le quatrième article des tarses est plus ou moins échancré ou excavé en dessus. J'y ai réuni également une partie du genre Galba de M. de Castelnau, ainsi que le genre Sphærocephalus d’Eschschol!z et le genre Hypocælus de M. Redtenbacher, Du reste, en réunissant au genre actuel la plus grande parlie des anciens Emathion, je ne fais que suivre l'exemple de M. Leconte (List of ihe Col. of North-America), qui considère actuellement comme Nematodes toutes les espèces de l’Amérique du Nord décrites jusqu'ici sous le nom d'Ema- thion. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE NEMATODES. 1. Dépression antérieure des propleures limitée en dehors en avant par une carène supplémen- taire parlant du bord antérieur du pronotum et se trouvant au-dessous du bord latéral de CCE Re et. ne ie ere le 20e D — Dépression antérieure des propleures non limitée en dehors par une carène ou en offrant tout au plus en avant un très-pelit rudiment. . . d 2, Épistome aussi large à la base que l’espace com- pastenremuine ne NP ER SM meTicanus en 1e — Épistome notablement plus étroit que l’espace . . . l « 0 « comprsenre lue REP RC I var irons, 3. Élytres plus ou moins finement mais distincte- DONNE ÉUMEBS So le dte bre 5 en ee li. — Élytres non striées ou à peine obsolélement tout PUMA DAS SE 7. 20. IÉAUOLDSAUNICOlOrE RL ER Sn EE 5. — Corps noir avec la têle et lé pronotum d’un roux PATES ee ne lee ee le te nait t sut RGO LOT LR on > LU: 616 HENRY DE BONVOULOIR. — Corps d’un ferrugineux rougeàtre avec le prono- tum dun brun MOITARe EMAMNPNITEE 5. Corps noir ou d’un brun rougeätre . . . . . .*. = CONDOM TUEIREUX M Me ere ee cle 6. Taille extrêmement petite (3 mill.) : . . . .. — Taille assez grande (8 mill.). . . . . . . . . . . . 7. Articles septième à neuvième des antennes sen- siblement plus longs que larges. , . . . . ., x — Arlicles septième à neuvième des antennes pas plus longs que larges et même le plus souvent HO SION SI QUESlATTES MEME NE TS 8. Épistome formant avec les joues un cadre buccal plas ou moins interrompu latéralement, . . . — lpistome formant avec les joues un cadre buccal nullement interrompu latéralement. . . . . . 9. Dépression antennaire offrant en avant el en de- hors un commencement de carène partant de lan le ANUS RONERer Te — Dépression antennaire sans trace de carène en AVAL 800 ou 04 con vsavovcevovocc 10. Articles quatrième ef cinquième des antennes à peine plus longs que larges. . . . . . . . .. — Articles quatrième et cinquième des antennes très-notablement plus longs que larges. . . . 14. Troisième article des antennes subégal au SMIC AU en ee let deu die DA a ne AU MER MR PI —- "Troisième article des antennes notablement plus lone at eNle SIM CR RONA RCE 49, Ponctuation des élytres forte et rugueuse. In- lervalles des strics plans à la base. . . . + — Ponctuation des élytres assez légère, peu ru- gueuse. [ntervalles des siries légèrement con- VEXBSMANIANDAS CRAN ERP Claussenii, . . 46. 7. 6, liliputanus. . HUUYO TS SN 8, CONJUNCIUS io. 11. simulans » « « Mannerheimri. INICI OS NE 12. ANT0P OS Male 15. 18, 1 a de 7e Eucnémides, Nemalodes, 18. Ponctuation du prosternum fine et serrée même 1. 1GE 2 sur la saillie prosternale . . , . . LP ME CEE CR oi Ponctuation du prosternum beaucoup plus forte et moins serrée surtout en arrière et sur la sailliemposennale een Pr ne Antennes à articles quatrième, cinquième et SIXIÈMENSUNÉSAUX. dE. Es UNE mes de Antennes à cinquième article plus pelit et plus court que le sixième, . . , . . Antennes noires. . .« « + « « + « Antennes plus ou moins ferrugineuses. . . .. Élytres brusquement terminées à l'extrémité, DIESQUEATONQUECSN IEEE Élytres graduellement atténuées à l'extrémité. . Élytres d’un brun rougeñtré.. . 4... , 4, Élytres noirâtres. . . . . Élytres à intervalles à peine rugueux transversa- [CMD ® © © © © + © + © + © à» e © Élytres à intervalles fortement rugueux trans- VORHETÈNEe Sobr oo e ee + + ee Épistome deux fois plus étroit que l’espace com- DE. Ce EN URI ER EE ES Épistome presque aussi large que l’espace com- pris éntre lui et V'Œil. : 6. 4 SM EUe PET Tele Antennes à dernier arlicle régulièrement atté- nué à l’extrémité. . . etre here ie fee reset ee. Antennes à dernier article très-obliquement coupé en dehors dans sa moitié terminale. . . Antennes à articles sixième à neuvième notable- nel MOINS IONSS QUE IArPÉS ENCRES Antennes à articles sixième à neuvième au moins aussilones-quetarses mme. din 647 =) infuscatus. cuneatus à … … 5, RIRE 15. JATHoLoR nee 46. penetrans. 17. Claussenit, var. 18. TUGLCOUS OS. 19. sumatrensis. + 11, incertus, . . . 17 SIL Buqueli. . . suspeclus , . 29, 618 JIENRY DE BONVOULOIR, 29, Antennes à articles sixième à neuvième à peine renflés, près de deux fois plus longs que larges. 23, — Antennes à arlicles sixième à neuvième notable- ment renflés, seulement un peu plus longs quenlarges NME RE ER RE NE NT RATE ERLISE 93, Ponctuation du prosternum fine et serrée, même sur larsaillie prosternale en TS CAR RE — Ponctuation du prosternum bien plus forte et moins serrée en arrière et sur la saillie pro- SLERNAle NE RE EN CU ARTS ARE A. Élytres plus ou moins finement mais presque toujours distinctement slriées (1). B, Antennes à articles quatrième el cinquième plus longs que larges (mexicanus à micros). . 4. N..mexicanus de Castelnau. {PL 31, fig. 3.) Elongalus, postice sat atltenuatus, rufo-brunneus, supra pube griseo- flavescente undique sat dense vestilus; capite mediocriter, sat dense, plus ininusve rugulose punctato; fronte media antice subconvexa, integra vel carina longitudinali notata ; antennis dimidio corporis brevioribus, fili- formibus, arliculo quinto sexlo paululum angustiore; pronoto latitudine (1) Chez certains individus de Pinfuscatus et du cuneatus, les stries des élytres deviennent tout à fait obsolètes, et l'on pourrait être tenté de les faire rentrer dans l’autre division, mais leurs articles antennaires quatrième et cinquième sont distinc— tement plus longs que larges, ce qui les distingne des autres espèces, sauf du cylindricus, dont ils diffèrent par la couleur brunâtre et les articles sixième à neuvième des antennes bien plus allongés, Eucnémides. Nemalodes. 6/49 paulo longiore, lateribus subrecto vel leviter sinuato, antice tantum atte- nualo, mediocriter, dense rugoseque punctato, basi media linea longitu- dinali medium allingente vel breviore notato, medio depressionibus duabus plus minusve obsoletis notato ; elytris in dimidia parte postica sat fortiter atlenuatis, distincte striatis, subtiliter, sat dense, subrugulose punctatis ; propleuris antice extus, carina distincta sat elongala notatis; lobo pro- slernali sat clongato, basi parum attenuato, dein forlius ; pedibus rufo- brunneis vel rufo-ferrugineis: larsis dilutioribus. Var, litigiosus, — Clypeo basi angustiore. Long. 6 à 9 4/2 mill, Galba mexicana de Cast,, Rev. Ent. de Silb., LIT, 174. Corps assez allongé, subeylindrique, assez notablement atténué dans sa moilié postérieure; d’un brun noirâtre ; recouvert en dessus d’une pubes- cence uniforme, serrée, d’un gris jaunâtre. Tête à ponctuation de grosseur médiocre, plus ou moins serrée et plus ou moins rugueuse, Épistome aussi large à la base que l’espace compris entre lui et l’œil. Front légèrement convexe dans son milieu en avant; marqué, chez quelques-uns, d’une petite ligne élevée longitudinale médiane plus ou moins distincle el pro- longée en arrière sur le vertex, offrant parfois, de chaque côté en avant, au-dessus de la cavité antérieure, une petite carène un peu oblique en dedans et dirigée en arrière. Antennes sensiblement moins longues que la moitié du corps, mais dépassant bien distinctement les angles postérieurs du pronotum, d’un ferrugineux rougeûtre, filiformes, à peine épaissies vers le sommet; à second arlicle assez petit, subégal au quatrième ; ce dernier et le cinquième subégaux, sensiblement plus longs que larges, plus courts et plus élroits que les suivants, le dernier un tiers plus long que le précédent. Pronotum un peu plus long que large, droit ou à peine sinué sur les côtés en arrière, légèrement atténué-arrondi dans son quart antérieur, avec ses angles postérieurs subacuminés ; couvert d’une ponc- tuation de grosseur médiocre, serrée et rugueuse transversalement ; mar- qué au milieu de sa base d’une ligne longitudinale enfoncée assez légère, atteignant le milieu chez les uns et plus courte chez les antres, ou dispa- raissant même quelquefois presque entièrement ; offrant, vers le milieu de son disque, deux pelites impressions obsolètes souvent même effacées 650 IIENRY DE BONVOULOIr. presque en entier. Élytres assez notablement rélrécies dans leur moitié postérieure et assez convexes, bien distinctement striées; intervalles couverts d’une ponctuation fine, assez serrée et légèrement rugueuse transversalement. Déssous du corps d’un brun rougeâtre foncé ou même noirâtre. Propleures marquées tout à fait en avant, à leur partie externe, d’une petite carène longitudinale prolongée en arrière jusqu’au tiers envi- ron de Jeur longueur, limitant la dépression longiludinale destinée à recevoir les antennes; couvertes, ainsi que le prosternum, d’une ponc- tuation plutôt fine, assez serrée et nullement rugueuse; ce dernier avec son bord antérieur un peu relevé. Saillie prosternale assez prolongée en arrière au delà des hanches, sa longueur égalant à peu près deux fois la largeur de sa base; peu notablement rétrécie dans sa première moitié et plus fortement ensuite jusqu’au sommet. Lames des hanches postérieures dilatées chacune en dedans et formant un angle assez aigu, puis forle- ment rétrécies en dehors. Abdomen couvert d’une ponctuation très-fine et serrée. Paltes d’un brun rougeâlre ou même d’un ferrugineux rougeâtre. Tarses plus clairs ; les postérieurs à premier article aussi long que tous les Suivants réunis. Cette espèce est facile à distinguer de toutes ses congénères par la carène antérieure de ses propleures. Elle se {rouve au Mexique. M. Sallé l’a prise sous des écorces au mais de juillet à Cordova, à San-Andres, et en juin à Plaga-Vicente. J’en ai vu un exemplaire dans la collection de M. Backwell provenant du même pays. Je possède un individu indiqué de Cayenne, qui paraît s'éloigner par cerlains caractères de notre mexicanus, mais avec lequel il offre néan- moins tant d’analogie que je n’ai point osé l’en séparer comme espèce dis- tincte et que j'ai cru préférable de le considérer comme une variété locale dont je donne ici les caractères, Var. léligiosus. — Corps couvert en dessus d’une pubescence jaunâtre, plus foncée et presque grisâtre sur les trois quarts postérieurs des élylres. Front légèrement déprimé dans son milieu en avant, Épistome plus fortement rétréci à la base. Garènes des propleures plus rapprochée de la ligne latérale du pronotum, Ligne médiane du pronotum plus enfoncée. Prosternum plus notablement dé- primé en avant, avec son bord antérieur plus fortement relevé. Lames des hanches postérieures avec l’angle de leur dilatation plus obtus, Eucnémides, Nemalodes, 651 9, N. sIMULANS Chevrolat, Mexicano valde affinis, sed capite pronotoque magis rugosis, pronoti Linea longitudinali profundiore et longiore, antennarum articulis k° el 5° latitudine vix longioribus , proplew'is cum carina antica fere deleta facile dignoscendus, - Long. 8 mill Chevr., Ann. Soc, ent. Fr., 4867, 595, Très-voisin du précédent, mais néanmoins distinct par les caractères suivants : Ligne longitudinale enfoncée du pronotum plus profonde et plus pro- longée en avant. Tête el pronolum un peu plus rugueusement ponctués. Antennes à arlicles quatrième et cinquième seulement un peu plus longs que larges. Propleures marquées lout à fait en avant d’un rudiment de carène longitudinale. Pour tout le reste, entièrement conforme au mexicanus. M. Chevrolat a décrit celte espèce de Cuba sur un exemplaire trouvé par M. Gundlach. 3. N. MANNERHEIMII (PI. 31, fig. 4.) Elongalus, postlice fere sensim altenuatus, nigro-brunneus, supra pube griseo-flavescente sat dense teclus; capile sal fortilcr, dense, rugulose punctato; fronte media antice depressa, linea longitudinali impressa sæpe nolala ; antennis dimidio corporis brevioribus, articulis 5° et 6° latitudine distincte longioribus ; pronoto latitudine paululum longiore, antice atte- nuato, sat forliter, dense rugoseque punctato, basi media linea longilu- dinali fortiter impressa, usque ad tertian partem vel usque ad marginem anticam producta notalo, in disco fovcis sat profundis notato ; elytris poslice sensim atlenuatis, distincte slrialis, subtiliter sat dense, subruügu- 652 JJENRY DE BONVOULOIR. lose punctatis ; propleuris carina brevi extus ad marginem anticam tantun notatis ; lobo prosternali parum elongato, in dimidia parle basali parum attenuato, dein fortius angustato; pedibus rufo-brunneis, tarsis dilutio- ribus. Long. 9 à 42 mill Corps allongé subcylindrique, assez notablement et subgraduellement atténué en arrière, d'un noir de poix ou d’un brun noirâtre; recouvert en dessus d’une pubescence jaunâtre médiocrement serrée. Têle à ponc- tuation assez notable, très-serrée et rugueuse. Épistome un peu moins large à la base que l’espace compris entre lui et l’œil. Front bien distinc- tement déprimé dans son milieu en avant, sans {race de carène au-dessus de la cavité antennaire, mais souvent très-légèrement sillonné longitudi- nalement dans son milieu. Antennes sensiblement moins longues que la moilié du corps ; d’un ferrugineux rougeâtre ou plus foncées ; filiformes, à peine épaissies vers le sommet ; à second article assez pelit, subégal au quatrième ; ce dernier et le suivant subégaux, sensiblement plus longs que larges, notablement plus courts et à peine plus élroits que les sui- vants, qui sont au moins deux fois plus longs que larges ; dernier un tiers plus long que le précédent. Pronotum un peu plus long que large, presque droit sur les côtés en arrière, légèrement sinué, un peu atténué dans sa moitié antérieure, avec ses angles postérieurs subacuminés, couvert d’une ponctuation assez notable, serrée et rugueuse transversalement ; marqué, au milieu de sa base, d’une ligne longitudinale enfoncée assez notable, se prolongeant jusqu'aux trois quarts de sa longueur -et atteignant même, chez quelques-uns, le bord antérieur ; marqué de plus, de chaque côté, un peu au-dessus du milieu, d’une large fossette assez profonde, toujours bien distincte. Élytres presque graduellement atténuées en arrière, dis- tinctement striées; intervalles couverts d’une ponctuation fine, assez serrée el légèrement rugueuse transversalement. Dessous du corps d’un noir de poix ou d’un brun noirâlre. Propleures marquées, tout à fait en . avant à leur partie externe, d’un rudiment de carène longitudinale qui n’est jamais prolongé en arrière au delà d’un millimètre et limite en avant la dépression longitudinale destinée à recevoir les antennes; couvertes, ainsi que le prosternum, d’une ponctuation de grosseur médiocre, pas très-serrée el nullement rugueuse. Ce dernier transversalement déprimé à son bord antérieur, qui est un peu relevé. Saillie prosternale légèrement prolongée en arrière au delà des hanches, peu notablement 1étrécie dans Eucnémides. Nematodes. 653 sa moitié basilaire, plus fortement ensuite. Lames des hanches posté- rieures dilatées, chacune en dedans, en un angle assez aigu, puis forte- ment rétrécies en dehors. Abdomen coùvert d’une ponctuation assez fine et assez serrée. Pattes d’un ferrugineux rougeûtre ; les postérieures à pre- mier arlicle aussi long que tous les suivants réunis. Malgré la différence très-facile à saisir qui existe ici entre le rudiment de carène des propleures et celle du mexicanus, l’insecte qui nous occupe offre cependant avec dui beaucoup d’analogie. Sans parler de sa taille, en général plus grande, de sa forme un peu plus atténuée en arrière et de sa couleur plus foncée, son front est déprimé distinctement dans son milieu en avant, et la ligne enfoncée du pronotum ainsi que les fossettes de son disque sont bien plus profondes. M. Sallé m'a communiqué un assez grand nombre d'exemplaires de cette espèce, provenant tous du Mexique. Les uns ont été pris par lui sous les écorces à Plaga-Vicente, au mois de mai, et les autres à Cordova, au mois de juillet. Hi, N. INFUSCATUS. (PI. 34, fig. 5.) Elongalus, postice subsensim atltenuatus, nigro-piceus vel nigro-brunneus, pube flavescente sat dense vestitus ; capite sat fortiter, dense ruguloseque punctalo; fronte media antice leviter depressa ; antennis ad apicem cras- sioribus, articulo quinto sexto mullo angustiore; pronoto latiludine pau- lulum longiore, sat fortiter, dense rugoseque punctato, a basi usque ad mediam partem vel usque ad apicem linca longitudinali media postice for- lilcr depressa, dein antice plus minusve obsoleta notato, fovcisque duabus sat profundis in medio notalo; elytris postice subsensim attenualis, leviter vel obsolele striatis, subtilius, sat dense, non rugulose punctatis; propleuris anlice.carina nulla notatis; lobo prosternali longiore, postice subsensim atlenuato; pedibus nigro-brunneis vel rufo-ferrugineis ; tarsis apice ferru- ginets. Long. 8 à 41 mill. Corps allongé subcylindrique, assez notablement et graduellement rétréci en arrière; d’un noir de poix ou d’un brun noirâtre; recouvert en dessus d’une pubescence jaunâtre uniforme et assez serrée. Tête à ponc- luation assez notable, serrée et rugueuse. Épistome formant avec. les 654 HENRY DE BONVOULOIR. joues un cadre buccal largement interrompu latéralement, à peu près aussi large à Ja base que l’espace compris entre lui et l'œil. Front légère- ment déprimé dans Son milieu en avant, sans carène longitudinale dis- tincie. Antennes sensiblement moins longues que la moitié du corps ; d’un brun rougeûtre foncé, distinctement épaissies vers le sommet; à second article assez petit, subégal au quatrième, ce dernier et le suivant sub- égaux entre eux, un peu ou seulement à peine plus longs que larges, le cinquième plus d’un liers plus étroit que le sixième, les suivants notable- ment plus longs que larges, le dernier au moins d’un tiers plus long que le précédent. Pronotum un peu plus long que large, droit sur les côtés en arrière ou très-légèrement sinué, légèrement atténué dans son tiers antérieur, avec ses angles postérieurs subacuminés ; couvert d’une ponc- tuation assez notable, serrée et rugueuse; marqué au milieu de sa base d’une ligne longitudinale enfoncée, élargie à la base, s’arrêtant au milieu, chez les uns, et se prolongeant en avant presque jusqu’au bord antérieur chez les autres ; offrant, de chaque côté vers le milieu, une fosselte plus ou moins arrondie, mais toujours assez profonde. Élytres presque gra- duellement atténuées en arrière, très-légèrement striées, quelquefois même obsolétement ; intervalles couverts d’une poncluation fine, assez serrée et non rugueuse. Dessous du corps d’un noir de poix ou d’un brun rougeâtre obscur. Propleures sans trace de carène ni même de rudiment de carène à leur parlie antérieure. Prosternum couvert d’une ponctualion assez fine, serrée et très-légèrement rugueuse ; transversalement déprimé près de son bord antérieur, qui est notablement relevé. Saillie prosternale notablement prolongée en arrière au delà des hanches antérieures, sub- graduellement rétrécie en arrière. Lames des hanches postérieures dila- tées, chacune en dedans, en un angle assez aigu, puis assez fortement rétrécies en dehors. Abdomen couvert d’une ponctuation fine et assez serrée. Pattes d’un brun noirâtre ; les deux derniers articles des tarses ferrugineux rougeâtre ou entièrement rougeàtres, les postérieurs à pre- mier article aussi long que tous les suivant(s réunis: Galte espèce se distingue facilement de la précédente par l’absence de rudiment de carène sur les propleures, par ses antennes dislinctement épaissies vers le sommet et à cinquième article d’un tiers plus étroit que le suivant, par la ponctuation plus fine et non rugueuse des élytres, par celle du prosternum également plus fine, la saillie prosternale sensible- ment plus large, etc. Je possède cet insecte de la Nouvelle-Grenade et de Colombie. M. Cluk m'en a communiqué un exemplaire de Tejuca. Eucnémides, Nemalodes. 655 5. N. CUNEATUS Guérin-Méneville, Elongatus, postice sensim attenuatus, ryfo-brunneus, supra pube flaves- cente sat dense vestilus: capite sal fortiler, dense ruguloseque punctlato; fronte media antice leviter depressa; antennis articulo quinlo scxto vix angustiore: pronoto latitudine paululum longiore, sat dense rugoseque punclato, basi media linea longitudinali medium attingente vel paululum longiore notato, foveolisque duabus in medio notato; elytris postice plus minusve sensim subtiliter atlenuatis, distincte vel obsolete striatis, subti- liter sat dense punctatis, non vel vix rugulosis; propleuris antice sine carina ; lobo prosternali elongato, anquslo, postice sensim attenuato; pedi- bus rufo-brunneis vel ferrugineis ; tarsis dilutioribus. Long. 8 à 15 mill. Emathion cuneatus Guér.-Mén., An. Soc. ent, Fr., 1843, p. 179, Corps allongé subcylindrique, assez notablement rétréci en arrière, d’un brun rougeâtre ; recouvert en dessus d’une pubescence serrée uniforme, très-apparente, jaunâtre, avec un reflet un peu roussâtre. Têle à ponctua- tion assez notable, serrée et rugueuse. Épistome légèrement rétréci à la base, sensiblement moins large que l’espace compris entre lui et l'œil, formant avec les joues un cadre buccal largement et fortement interrompu latéralement. Front légèrement mais visiblement déprimé dans son milieu en avant, saus traces de carène ni de sillon médian en arrière. Antennes sensiblement moins longues que la moitié du corps, linéaires, nullement épaissies vers le sommet, d’un ferrugineux rougeätre ou même simple- ment ferrugineuses ; à second article plus petit que le quatrième, ce der- nier et le suivant subégaux, plus courts que les suivants, le cinquième seulement un peu plus étroit que le sixième, les suivants deux fois aussi longs que larges, le dernier au moins un tiers plus long que le précédent. Pronotum un peu plus long que large, droit ou à peine visiblement sinué sur les côtés, très-peu atténué dans son liers antérieur, avec ses angles postérieurs acuminés; couvert d’une ponctuation assez notable, serrée et rugueuse ; marqué au milieu de sa base d’une ligne longitudinale enfoncée, 656 HENRY DE BONVOULOIR. en général bien marquée et alteignant le milieu ou même se prolongeant un peu au delà et de plus offrant, au milieu de chaque côté, une petite fossette subarrondie bien distincte. Élytres presque graduellement alté- nuées en arrière, distinctement mais très-légèrement striées, très-rare- ment à stries un peu obsolètes; intervalles couverts d’une ponctuation fine, assez serrée, nullement ou à reine rugueuse transversalement. Dessous du corps d’un brun rougeâtre obscur ou même d’un brun noi- râtre. Propleures sans traces de carène ni même de rudiment de carène à leur parlie antérieure; couvertes, ainsi que le proslernum, d’une ponc- tuation de grosseur médiocre, assez serrée et non rugueuse ; ce dernier transversalement déprimé à son bord antérieur, qui est notablement relevé. Saillie prosternale assez notablement prolongée et graduellement rétrécie en arrière, au delà des hanches. Lames des hanches postérieures dilatées, chacune en dedans, en un angle aigu, puis fortement rétrécies en dehors. Abdomen couvert d’une poncluation très-fine et assez serrée. Pattes d’un ferrugineux rougeâtre ou même simplement ferrugineuses. Tarses postérieurs à premier article aussi long que tous les suivants réunis. Le mâle se reconnait à ses tibias antérieurs dilatés qui cachent en partie le premier article des tarses, qui est très-petit. Facile à distinguer de l’énfuscatus par ses antennes à cinquième article à peine plus étroit que le sixième, par son épistome moins large à la base, la ponctuation de son prosternum bien moins fine et moins serrée, etc. On ne peut pas non plus le confondre avec le Mannerhcimii à cause de l’absence totale de rudiment de carène à la partie antérieure de son propectus, de sa saillie prosternale plus longue et plus graduellement atténuée en arrière, etc. Il se trouve au Brésil, à Cayenne, à la Nouvellé-Fribourg, à Ega, dans les Hautes-Amazones et même à Cordova, où il a été pris par M. Sallé, 6. N. ATROPOS Say. (PI. 31, fig. 6.) Elongatus, poslice sat allenuatus, rufo-brunneus vel nigro-brunneus, supra pube griseo-flavcscente sat dense veslitus; capite fortiler, crebre Eucnémides, Nematodes. 657 rugoseque punctalo: fonte media antice depressa; antennis cum arliculo quinto sexlo paululum angustiore; pronolo latitudine paulo longiore, lateribus plus minusve sinualo, fortiler, dense rugoseque punctato, basi media linca longiludinali impressa, plus minusve antice producta, foveo- lisque duabus in medio, distincte notato; elytris poslice atlenuatis, pro- funde striatis, interstitiis sal fortiter, dense ruguloseque punctatis ; pro- pleuris antice sine carina; propectore fortiler parum dense punctato ; pedibus rufo-brunneis vel ferruginets. Var, Fronte media sulco longitudinali subtili postice produclo notata. Long. 6 à 9 4/2 mill. Eucnemis Atropos Say, Trans. Amer. Phil. Soc., VI, 187. Emathion Atropos Leconte, Proc. Ac. Nat. Sc. Phil., VI, 47. — Leconte, Rev. of the Elat. of the United States (Amer. Phil. Trans., X, 41/4). Nematodes Atropos Leconte, List of the Col. of North Amer., 44 (1866). Corps allongé subcylindrique, assez rétréci en arrière dans sa moilié postérieure; d’un brun rougeâtre plus ou moins obscur ou même noi- râtre ; recouvert en dessus d’une pubescence uniforme assez serrée, d’un gris jaunâtre. Tête à ponctuation très-forte, très-serrée et très-rugueuse. Épistome formant avec les joues un cadre buccal largement interrompu latéralement, presque aussi large à la base que l’espace compris entre lui et l'œil. Front bien distinctement déprimé dans son milieu en avant, sans trace de carène longitudinale. Antennes notablement (©) ou seulement distinctement () moins longues que la moitié du corps, très-légèrement épaissies vers le sommet; d’un brun rougetre ou d’un brun ferrugineux ; à second article subégal au quatrième, ce dernier et le cinquième sub- égaux entre eux, plus courts que les suivants et un peu plus étroits que le sixième, les suivants un peu moins allongés que chez le précédent, der- nier également moins long que chez le cuneatus. Pronotum distinctement plus long que large, un peu sinué sur les côtés, légèrement atlénué dans son tiers antérieur, avec ses angles postérieurs subacuminés: couvert d’une ponctuation forte, très-serrée et rugueuse ; marqué au milieu de sa L° Série, TOME X, partie supplémentaire. 42 658 HENRY DE BONVOULOIR. base d’une ligne longitudinale enfoncée atteignant le milieu, bien mar- quée, ou rarement très-légère ; de plus offrant, de chaque côté en avant du milieu, une fossette en général assez profonde, mais toujours bien dis- tincte. Élytres atténuées en arrière, dans leur moitié postérieure, assez profondément striées ; intervalles couverts d’une ponctuation assez nolable, serrée et fortement rugueuse transversalement. Dessous du corps d’un brun rougeâtre ou d’un brun noirâtre. Propleures sans traces de carène supplémentaire à leur bord antérieur ; couvertes, ainsi que le propectus, d’une ponctuation assez forte, peu serrée et nullernent rugueuse. Propectus très-légèrement déprimé à son bord antérieur, qui est un peu relevé. Saillie prosternale assez prolongée en arrière au delà des hanches, égalant en longueur à peu près deux fois la largeur de sa base, presque graduel- lement rétrécie en arrière. Lames des hanches postérieures dilatées en dedans, formant un angle plus ou moins obtus, puis fortement rélrécies en dehors. Abdomen à ponctualion assez fine et assez serrée. Pattes d’un brun rougeètre chez les uns, ferrugineuses chez les autres. Tarses ferru- gineux ; les postérieurs à premier article aussi long que tous les suivanis réunis. Var. Front marqué dans son milieu d'un sillon longitudinal assez léger, qui se prolonge en arrière sur le vertex. Gelte espèce se distingue assez facilement des précédentes par la ponc- tuation plus forte et plus serrée de sa tête et de son pronotum, par les slries de ses élytres plus profondément enfoncées, par les intervalles de ces dernières également plus fortement ponclués, ainsi que par la ponc- tuation du dessous du corps et surtout du prosternum, qui est distincte- ment plus forte. Le type de cet insecte, que M. Leconte a bien voulu me donner, pro- vient de l'Ohio. Il a aussi été pris à la Nouvelle-Orléans et à Cordova. 7. N: CONSUNCTUS. (PI, 34, fig. 7.) Elongatus, postice parum atlenuatus, nigro-brunneus, pube flavescente- Eucnémides, Nematodes, 659 aurea dense vestitus; capile dense ruguloseque punctutos clypei lateribus cum genis conjunclis ; fronte media vix subdepressa ; antennis dimidio corporis brevioribus, filiformibus, arliculo quinto sextlo vixæ angustiore; pronoto latiludine paululum longiore, lateribus recto, antlice tantum vix atlenualo, rugoso, bast linca longiludinali media profunde impressa, ad medium in foveola lerminata foveolaque media post medium notalo ; elytris distincte strialis, postice parum attenualis, perquam leviter, sat dense ruguloseque punctatis ; pedibus rufo-ferrugineis ; tarsis ferrugineis, posticis cum articulo primo tribus sequentibus subæquali. Long. 9 mil. Corps assez allongé, peu rétréci en arrière, peu convexe, d’un brun noirâtre ; recouvert en dessus &’une pubescence serrée d’un jaune doré assez vif. Tête à ponctuation assez forte, serrée et transversalement rugueuse. Épisiome se confondant latéralement avec les joues sans aucune interruption et formant une sorte de cadre buccal; peu rétréci à la base, où il est un peu plus large que l’espace compris entre lui et l'œil. Front très-légèrement déprimé dans son milieu en aÿant, sans traces de carène, ni de ligne longitudinale. Antennes sensiblement moins longues que le moitié du corps, mais dépassant assez notablement les angles postérieurs du pronotum; filiformes, nullement épaissies au sommet, ferrugineuses, à second article subégal au quatrième, ce dernier et le suivant subégaux entre eux, plus longs que larges, le cinquième à peine plus étroit que le sixième, les suivants deux fois aussi longs que larges, le dernier allongé, plus d’un tiers plus long que le précédent. Pronotum un peu plus long que large, droit sur les côlés, atténué-arrondi seulement tout à fait en avant, notablement et très-densément rugueux transversalement ; marqué au milieu de sa base d’une ligne longitudinale assez fortement enfoncée, atteignant presque au milieu, où elle se termine par une petite fossette: marqué en outre, près de cette dernière, d’une seconde fossette médiane peu profonde, mais distincte. Élytres faiblement rétrécies en arrière, très- peu convexes, bien distinctement striées; intervalles couverts d’une ponc- tuation très-fine, assez serrée et un peu rugueuse transyersalement. Dessous du corps d’un brun noirâtre. Propleures sans traces de carène longitudinale limitant la dépression destinée à recevoir les antennes. Pro- pectus à ponctuation assez fine, assez serrée et non rugueuse. Saillie pro- 660 HENRY DE BONVOULOIR. : sternale notablement prolongée en arrière, graduellement rétrécie de la base à l'extrémité. Lames des hanches postérieures anguleusement dilatées en dedans, puis fortement rétrécies en dehors. Abdomen couvert d'une ponctuation très-fine et très-serrée. Pattes d’un ferrugineux un peu rou- geâtre. Tarses plus clairs ; les postérieurs à premier article aussi long seu- lement que les trois suivants réunis. Cette espèce se distingue assez facilement de la précédente par sa forme moins convexe et plus parallèle, sa pubescence d’un jaune doré plus vi, qui tranche beaucoup plus avec la couleur foncière de l’insecte, par son épistome qui continue sans interruption le cadre buccal, et par le premier article de ses tarses postérieurs proportionnellement plus court. Le seul exemplaire que j'aie vu a été pris à Caracas par M. de Langsberg. 8. N. MICROS. Præcedenti valde affinis, sed statura minore, capite densius minusque fortiter punctato, antennarum articulo quinto sexlo breviore, pronoto pro- sternoque minus fortiter punctatis differe videtur. Long. 5 mill. Cette espèce est si voisine de la précédente que je ne mentionneici ie ses caractères différentiels : Taille beaucoup plus petite. Tête à ponctuation rugueuse, mais beau- coup plus fine et plus serrée; antennes à troisième article subégal au sixième, mais moins épais; articles quatrième et cinquième assez courts, un peu moniliformes ; le cinquième notablement plus court que le sixième. Pronotum beaucoup plus finement et plus densément ponctué. Élytres moins fortement striées, leurs intervalles à ponctuation bien moins forte et par conséquent moins rugueuse. Ponctuation du prosternum beaucoup plus fine et assez serrée. Un exemplaire unique, de la collection Melly, actuellement au Musée de Genève. Se trouve à la Nouvelle-Fribourg. Eucnémides. Nematodes. 661 BB. Articles quatrième, cinquième et sixième des antennes très-pelils, subégaux; le sixième deux fois plus court et plus étroit que le suivant (filum). 9. N. FILUM Mannerheim. (PI. 31, fig. 8.) Elongatus, postice leviter attenuatus, niger, pube griseo-flavescente sat dense vestitus: capite dense, leviter, rugulose punctato ; fronte media antice transversim obsolete subdepressa ; antennis ferrugincis dimidio cor- poris multum brevioribus, articulis 7°-11° fortiter dilatatis; pronoto lati- tudine longiore, lateribus subrecto, antice tantum attenuato, sat dense, levi- ter, rugose punctato, linea longitudinali media, a basi usque ad medium, et foveolis duabus subobliquis in medio notato; elytris postice attenuatis, distincte striatis, interstitiis sat dense, vix rugulose punctatis ; pedibus ferrugineis ; larsis posticis articulo primo tribus sequentibus æquali. \ Long. 5 1/2 à 6 1/2 mill. Elater filum Fabr., Syst. Eleut., II, 240. Eucnemis filum Mann., Monog. Eucn., p. 33, tab. 2, fig. 40 et 41. Hypocælus filum Redt., Faun. Austr., éd. 2, 485. Nematodes filum de Cast., Hist. Ins. Coléopt., 1, 223. — Jacq Duv., Gen. des Coléopt. d’'Eur., IT, pl. 28. — Kiesenw., Naturg. Ins.. Deuts., IV, 207. Elater buprestoïdes Fabr., Syst. Entom., I, 23/. Corps étroit, très-allongé, légèrement atténué en arrière, peu convexe; 662 HENRY DE PONVOULOIR. 2 d’un noir de poix mat, recouvert en dessus d’une pubescence assez serrée, grise où d’un gris jaunâtre. Tête à ponctuation de grosseur médiocre, assez serrée et Lrès-légèrement rugueuse. Épistome formant avec les joues un cadre buccal distinctement interrompu latéralement ; assez rétréci à la base, un peu moins large que l’espace compris entre lui et l'œil. Front obsolétement déprimé latéralement dans son milieu en avant; le plus souvent sans carène où marqué quelquefois, au-dessus de la dépression, de deux petits points enfoncés très-légers, et d’une carène longitudinale médiane extrêmement fine, partant du bord antérieur et se prolongeant en arrière sur le vertex. Antennes assez courtes, très-notablement moins longues que la moitié du corps; ferrugineuses, assez fortement épaissies au sommet à partir du septième article, le dernier près d’un tiers plus . long que le précédent. Pronotum un peu plus long que large, droit sur les côtés en arrière ou à peine sinué, atténué seulement dans son quart antérieur: couvert d'une ponctualion médiocre plus ou moins serrée et lécürement rugueux transversalement; merqué au milieu de sa base d’une ligne longitudinale enfoncée plus ou moins légère, atteignant un peu au- dessus du milieu; offrant à cet endroit, de chaque côté, une petite impres- sion un peu oblique, et de plus, mais rarement, marqué également de chaque côté, à la base, d’une petite impression légère. Élytres légèrement rélrécies dans leur moitié postérieure, peu convexes supérieurement, dis- tinctement striées; intervalles couverts d’une ponctuation très-fine, très- serrée et à peine visiblement rugueuse transversalement. Dessous du corps noir. Propectus couvert d’une ponctuation assez fine, peu serrée et nullement rugueuse. Propleures sans traces de carène longitudinale sup- plémentaire en avant. Saillie prosternale notablement prolongée en arrière, graduellement rétrécie de la base à l'extrémité. Lames des hanches posté- ieures anguleusement dilatées en dedans et fortement rétrécies en dehors. Abdomen couvert d’une ponctuation très-fine et serrée, non rugueuse. Pattes ferrugineuses, ainsi que les tarses, Les postérieurs à premier article de la longueur des trois suivants réunis. ; Gelte espèce, qui paraît encore assez rare dans les collections, se trouve en Autriche. Mannerheim l'indique aussi du Portugal, Eucnémides, Nemalodes. 663 BBB. Antennes à articles quatrième ct cinquième des antennes assez pelils, inoins longs que larges, le cinquième loujours notablement plus petit que le suivant (collaris à liliputanus). 10. N. COLLARIS. (PI. 31, fig. 9.) Elongatus, subcylindricus, postice sat allenualus ; capile prothoraceque fusco ferrugincis, pube aureo-sericea sal dense vestilus ; elytris nigro- piceis, griseo-pubescentibus ; capite dense, sat forliler rugoseque punctalo ; fronte media antice depressa; antennis ferrugèineis vel nigro-brunneis, articulo terlio duobus sequentibus vix æquali vel breviore; pronoto lati- tudine paululum longiore, lateribus plus minusve sinuato, antice tantum attenuatlo, sat fortiler, dense rugoseque punctalo, linea media longitu- dinali foveisque duabus mediis sat profundis vel rarius nullis notalo ; elytris postice attenuatis et distincte slrialis, interstitiis plus minusve eviter rugulose punctatis; pedibus ferrugineis vel rufo-brunneis ; tarsis dilutioribus, postice cum articulo primo tribus sequentibus æquali, : Long. 7 1/2 à 9 mill. Corps assez allongé, subeylindrique, assez atténué dans sa moitié pos- térieure ; d’un noir mat supérieurement, avec la tête et le pronotum d’un roux ferrugineux ; recouvert sur ces parlies d’une pubescence dorée très- serrée et sur les élytres d’une petite pubescence grisâtre peu serrée. Tête à ponctuation assez notable, très-serrée et fortement rugueuse. Épistome assez rétréci à.la base, où il est un peu moins large que l’espace compris entre lui et l'œil. Front bien distinctement déprimé dans son milieu en avant, sans carène longitudinale ni fossettes visibles. Antennes bien moins longues que la moitié du corps, mais dépassant bien sensible- ment les angles postérieurs du pronotum; ferrugineuses ou d’un brun noirâtre ; assez fortement épaissies à partir du sixième article; leur troi- sième article subégal en longueur, ou même un peu plus court que les 664 HENRY DE BONVOULOIR. deux suivants réunis; les septième à neuvième un peu plus longs que larges chez les mâles, plus courts chez les femelles. Pronotum un peu plus long que large, droit sur les côtés en arrière ou à peine sinué, très- faiblement dilaté un peu au-dessus du milieu, atténué seulement dans son tiers antérieur ; couvert d’une ponctuation assez forie, très-serrée et rugueuse; marqué au milieu, dans toute sa longueur, d’une ligne enfoncée bien distincte, et de plus, de chaque côté, un peu au-dessus du milieu, offrant une fossette assez profonde qui disparait quelquefois entièrement. Élytres assez notablement rélrécies dans leur moitié postérieure , assez convexes supérieurement, bien distinctement striées; intervalles couverts d’une ponctuation assez fine et à peine rugueuse chez les uns, plus notable et assez rugueuse transversalement chez les autres. Dessous du corps noi- râtre, avec le dessous de la tête et le propectus d’un ferrugineux rou- geâtre; ce dernier couvert d’une ponctuation de grosseur médiocre, assez serrée et non ou à peine rugueuse. Propleures sans traces de carène sup- plémentaire en avant. Saillie prosternale notablement prolongée et gra- duellement rétrécie en arrière. Lames des hanches postérieures anguleu- sement dilatées en dedans, où elles sont un peu moins obliques que chez le filum, puis fortement rétrécies en dehors. Abdomen couvert d’une ponctuation médiocre plus ou moins serrée et non ou légèrement rugueuse. Pattes ferrugineuses en entier ou d’un brun rougeâtre, avec les tarses plus clairs. Les postérieurs à premier article de la longueur des trois sui- yants réunis. Les exemplaires sur lesquels j'ai fait cette description viennent de la collection Schaum, où ils élaient indiqués de la Louisiane, mais avec un point de doute. Cette indication est probablement erronée, car j'ai dû à l’obligeance de M. Clark la communication d’un individu trouvé à Tejuco, au Brésil, et il n’est pas probable que l'espèce habite ces deux pays. La coloration ferrugineuse de son prothorax rend cette espèce très-facile à reconnaître de ses congénères. 41. N. SUMATRENSIS. (PI. 32, fig. 1.) Elongatus, subcylindricus, postice sat altenuatus, nigro-brunneus, pube Eucnémides.. Nematodes, 665 griseo flavescente sat dense vestitus ; capite dense, sat fortiter, rugose punc- tato; fronte media antice depressa; antennis rufo-brunneis, articulo tertio duobus sequentibus vix æquali, articulo quinto sexto paululum breviore; pronoto latitudine distincte longiore, laleribus recto, antice leviler atte- nuato, sat fortiter, dense rugoseque punctato, linea media longitudinali a basi ad apicem profunde impressa notato, foveolis nullis; elytris postice attenuatis, sat profunde striatis, interstitits dense ruguloseque punclatis ; pedibus ferrugineis ; tarsorum.posticorum articulo primo quatuor sequen- tibus subæquali. Long. 9 mill. … Corps assez allongé, subcylindrique, assez attérué dans sa moitié posté- rieure; noirâtre ; recouvert en dessus d’une pubescence uniforme assez serrée, d’un gris jaunâtre. Tête à ponctuation notable, serrée et rugueuse. Épistome assez rétréci à la base, moins large que l'espace compris entre lui et l’œil. Front légèrement déprimé dans son milieu en avant, sans carène longitudinale distincte. Antennes notablement moins longues que la moitié du corps; d’un brun rougeâtre, s’épaississant sensiblement et presque graduellement de la base au sommet ; à troisième article à peine égal aux deux suivants réunis; ces derniers moins longs que larges ; à sixième article un peu plus long seulement que le précédent, le dernier un peu plus long que le dixième. Pronotum distinctement plus long que large, droit sur les côtés en arrière, très-légèrement alténué dans son tiers postérieur seulement ; couvert d’une ponctuation assez forte, serrée el notablement rugueuse; marqué dans toute sa longueur d’une ligne médiane fortement enfoncée, sans trace de fossettes distinctes vers le milieu. Élytres légèrement rétrécies dans leur moitié postérieure, médio- crement convexes, assez notablement striées ; intervalles couverts d’une ponctuation assez forle, serrée et rugueuse transversalement. Dessous du corps noirâire. Propleures sans traces de carène supplémentaire en avant; couvertes, ainsi que le propectus, d’une ponctuation assez notable, serrée et non rugueuse. Saillie prosternale assez prolongée et à peu près gra- duellement rétrécie en arrière. Lames des hanches postérieures comme chez le collaris. Abdomen couvert d’une ponctuation médiocre, serrée et légèrement rugueuse. Pattes ferrugineuses. Tarses postérieurs à premier article à peu près aussi long que tous les suivants réunis. Le seul exemplaire sur lequel j'ai décrit cetie espèce provient de 666 HENRY DE BONVOULOIR. Sumatra et m'a été obligeamment communiqué par M, le comte de Castelnau. Sans parler de la coloration uniforme d’un noir de poix qui distingue, à première vue, cet insecte du précédent, son pronotum est un peu plus allongé et nullement idilaté vers le milieu, et le premier article de ses tarses postérieurs est subégal à tous les suivants réunis. 149, N. PENETRANS. (PI, 39, fig. 2.) - Angustlus, elongalus, postice parum atlenualus, rufo- vel nigro-brun- neus, pube griseo-flavescente subtili sat dense vestitus; capile sat dense, non rugose punctato; fronte media antice depressa, linea longitudinal media lævi notata ; antennis ferrugineis, articulo tertio duobus sequentibus paululum longiore, articulo quinto sexto multum breviore; pronoto lati- tudine longiore, lateribus subreclo, antice tantum altenuato, sat dense punclato, non vel parum rugoso ; basi media linea longitudinali, busi lata, dein subtili, obsoleta, foveisque duabus post medium nolato ; elytris pos- lice leviler atienuatis, apice sublruncatis ; interstitiis sat dense, leviter, rugulose punclatis; pedibus ferrugineis; tarsorum posticorum articulo primo quatuor sequentibus æquali. Long. 6 mill +: Emathion penelrans Leconte, Proceed. Acad. Nat. Sc. Philad., XT, A7. in — Leconte, Rev. of Uhe Elat. Am..Phil, Trans., X, 444. Nematodes pencirans Leconte, List of the Col. of North Amer., 1866, 4A. Corps étroit, allongé, très-légèremeut atténué dans sa moitié posté- rieure:; d’un brun rougeàlre très-foncé ou un peu noirâtre; recouvert en dessus d’une pubescence uniforme d'un gris jaunâtre, médiocrement serrée. Tête à ponctuation médiocre, assez serrée et non rugueuse. Front légèrement déprimé dans son milieu en avant; marqué d’une ligne longi- Euentinides, Nemalodes. 667 tudinale médiane lisse distincie, qui s'étend en arrière sur le vertex. Antennes notablement moins longues que la moitié du corps; ferrugi- neuses, notablement épaissies à partir du septième article; à troisième article sensiblement un peu plus long que les deux suivants réunis, qui sont moins longs que larges; le sixième d’un tiers plus long que le précé- dent et plus large ; les suivants beaucoup plus grands, mais moins longs que larges; le dernier notablement plus long que le précédent. Pronotum plus long que large, droit sur les côtés, à peine rétréci tout à fait en avant près du bord antérieur; couvert d’une ponctuation médiocre, assez serrée, non ou à peine rugueuse; marqué au milieu de sa base d’une ligne enfoncée longitudinale, assez élargie dans son tiers basilaire, puis deve- nant très-fine ensuite et même obsolète en avant; offrant en outre, de - chaque côté au-dessus du milieu, une petite fossette transverse assez mar- quée, et quelquefois une seconde petite fossetie plus légère placée un peu au-dessus de cette dernière, Élytres très-légèrement rétrécies dans leur moilié postérieure, brusquement terminées à leur extrémité, presque tron- quées; bien distinctement striées ; leurs intervalles couverts d’une ponc- tuation assez légère, assez serrée, non ou très-légèrement rugueux trans- versalement. Dessous du corps d’un brun rougeâtre. Propleures sans traces de carène. Propectus couvert d’une ponctuation médiocre, peu serrée el non rugueuse. Saillie prosternale assez prolongée et subgraduellement rétrécie en arrière. Lames des hanches postérieures anguleusement dila- tées en dedans, où elles sont un peu obliques, puis fortement rétrécies en dehors. Abdomen couvert d’une ponctuation assez fine et assez serrée. Pattes ferrugineuses. Tarses postérieurs à premier article aussi long que tous les suivants réunis. Cet insecte se distingue facilement du précédent par sa forme étroite et très-légèrement atténuée en arrière, par sa ponctuation beaucoup moins forte et moins rugueuse, par la ligne longitudinale de son front, par son pronotum offrant deux fossettes bien distinctes, un peu au-dessus du milieu, avec sa ligne longitudinale plus élargie à la bâse et bien plus fine ensuite, etc. Les deux exemplaires que je possède m'ont été donnés par MM. Dorhn et J. Leconte et viennent de Géorgie. 668 HENRY DE BONVOULOrR. 143. N. MAJOR. (PI. 32, fig. 3.) Angustus et elongatus, postice leviler attenuatus, ferrugineus, pube flavescente sat dense vestitus ; capite sat fortiter, dense rugoseque punctato ; fronte media antice leviter depressa ; antennis ferrugineis, articulo tertio duobus sequentibus longiore; pronoto latitudine paululum longiore, late- ribus recto, antice tantum leviter attenuato, sat fortiter, sat dense, leviter rugose punctato; basi media longitudinaliter depresso, utrinque ad basin leviter depresso, ad medium obsolete bifoveolato ; elytris postice leviter altenuatis, sat profunde strialis ; interstitiis sat dense, leviter, rugulose punctatis ; pedibus ferrugineis; tarsorum posticorum articulo primo se- quentibus vix æquali. Long. 8 1/2 mill. Corps allongé, très-légèrement atténué dans sa moitié postérieure ; fer- rugineux un peu rougeâtre; recouvert en dessus d’une pubescence uni- forme jaunâtre assez serrée. Tête à ponctuation assez forte, serrée et rugueuse. Épistome un peu rétréci à la base, sensiblement plus large que l’espace compris entre lui et l’œil. Front légèrement déprimé dans son milieu en avant, avec une trace très-légère de ligne longitudinale. Antennes notablement moins longues que la moitié du corps, ferrugi- neuses, assez notablement épaissies à partir du sixième article ; à troisième notablement plus long que les deux suivants réunis, qui sont petils et bien moins longs que larges. Pronotum un peu plus long que large, à peu près droit sur les côtés, légèrement rétréci dans son quart antérieur ; cou- vert d’une ponctuation assez notable, assez serrée et très-peu rugueuse; marqué, au milieu de sa base, d’une ligne enfoncée longitudinale assez . large, qui ne s’étend pas au delà du milieu; offrant en outre, de chaque côté un peu au-dessus de la base, une petite dépression assez légère, et, vers le milieu, deux petites fossetles également très-légères. Élytres très- légèrement rétrécies dans leur moitié postérieure, un peu arrondies à l’extrémité, mais bien moins brusquement que chez l'espèce précédente ; Eucnémides. Nematodes. 669 assez notablement striées; intervalles couverts d’une ponctualion assez fine, assez serrée et à peine rugueuse transversalement. Dessous du corps d’un ferrugineux un peu rougeàtre. Propleures sans traces de carène sup- plémentaire en avant. Propectus couvert d’une -ponctuation médiocre, peu serrée et nullement rugueuse. Saillie prosternale assez prolongée et subgraduellement rétrécie en arrière, légèrement déprimée dans son milieu. Lames des hanches postérieures anguleusement dilatées en dedans, où elles sont légèrement obliques, puis fortement rétrécies en dehors. Abdomen couvert d’une ponctuation fine et assez serrée. Pattes ferrugi- neuses. Tarses postérieurs à premier article aussi long que tous les sui- vants réunis. Il est facile de distinguer cette espèce de la précédente à sa taille beau- coup plus grande, à sa couleur ferrugineuse, à sa ponctuation en général plus forte et aux fossettes de son pronotum, qui sont bien plus légères et mal limitées. Le seul exemplaire que j'aie vu m’a été obligeamment communiqué par M. Backewell et vient de Victoria (États-Unis). 44. N. BIARTI. (PI. 32, fig. 4.) Elongatus, postice leviter attenuatus, nigro-piceus, subnitidus ; capite, pronoto elytrorumque basi pube aurea sat dense vestitus, sed in elytris postice pube grisea tectus; capite sat dense rugoseque punctalo ; fronte media antice sat fortiler depressa, linea impressa in vertice nulla; an- tennis nigro-brunneis, articulo tertio duobus sequentibus paululum lon- giore; pronoto latitudinis fere longiludine, lateribus leviter sinuato, antice tantum attenuato, sat fortiter, sdt dense rugoseque punctalo ; basi media linea longitudinali impressa, basi profunda dein antice obsoleta, fovcisque duabus profundis post medium notato; elytris postice leviter attenuatis, distincte striatis ; interstitiis dense rugulose punctatis ; pedi- bus nigro-brunneis ; tarsorum posticorum articulo primo quatuor sequen- libus subæquali. Long. 7 41/2 mill. Corps allongé, assez étroit, légèrement atténué dans sa moitié posté- 670 HENRY DE BONVOULOIR. rieure; d’un noir de poix assez brillant ; recouvert sur la tête, le prono- tum et la base des élytres, d’une pubescence dorée assez serrée, qui tranche avec le reste de la pubescence des élytres, qui est fine et grisàtre. ‘Tête à ponctuation de grosseur médiocre, assez serrée et assez rugueuse. Épistome assez rétréci à la base, un peu plus étroit que l’espace compris entre lui et l’œil. Front assez notablement déprimé dans son milieu en avant, sans traces de ligne enfoncée en arrière sur le vertex. Antennes moins longues que la moilié du corps; noirâtres, avec l’extrémilé du der- nier article ferrugineuse, assez notablement épaissies à parlir du sixième article ; à troisième article à peine plus long que les deux suivants réunis, qui sont moins longs que larges, le dernier un peu plus long que le pré= cédent. Pronotum à peu près aussi long que large, très-légèrement sinué sur les côtés et légèrement atténué dans son tiers antérieur; couvert d’une ponctuation assez forte, assez serrée et rugueuse; marqué, au milieu de sa base, d’une ligne longitudinale, profonde dans son tiers basi- laire, puis s’atténuant et devenant tout à fait obsolète en avant; marqué de plus, vers le milieu, de deux fossettes très-profondes. Élytres légère- ment atténuées dans leur moitié postérieure, distinctement striées; inter- valles couverts d’une ponctuation assez fine, assez serrée et à peine rugueuse transversalement. Dessous du corps d’un noir de poix. Pro- pleures sans trace de carène supplémentaire en avant. Propectus couvert d’une ponctuation de grosseur médiocre, assez serrée et nullement ru- gueuse. Saillie prosternale assez prolongée et subgraduellement rétrécie en arrière, Lames des hanches postérieures dilalées anguleusement en dedans et légèrement oblicues intérieurement, puis fortement rétrécies en dehors. Abdomen couvert d’une ponctuation très-fine, assez serrée et nul- lement rugueuse. Pattes d’un brun noirâtre. Tarses de même, à dernier article ferrugineux; les postérieurs à premier article presque aussi long que tous les suivants réunis. Le seul exemplaire sur lequel j'ai décrit cette espèce a été découvert à Orizaba par M. Biart, auquel je suis heureux de pouvoir le dédier. Cet insecte est bien distinct du précédent par sa couleur d’un noir pro- fond, la forme un peu plus courte de son pronolum, la pubescence dorée de sa tête et de son pronotum, qui tranche avec celle des élytres, par son épistome plus rétréci à la base, etc. Eucnémides. Nematodes. 671 45. N. ruGICOLLIS Chevrolat, Elongatus, postice sensim fortiter attenuatus, niger, parum nitidus, in capile prothoraceque opacus , in elytris pube grisea sat dense tectus ; capite sat fortiter rugoseque punctato ; fronte media viæ depressa ; an- tennis rufo-ferruginets ; articulo tlertio duobus sequentibus subæquali ; pronoto latitudine multum longiore, forlius denseque rugoso ; basi media linea longitudinali, antice tantum delcta et foveolis duabus antice post medium posilis notato ; elytris Sat fortiter striatis, enterstitiis sal dense, vix rugulose punctatis; pedibus nigro-brunneis ; tlarsis dilutioribus, apice ferrugineis. | Long, 10 à 41 mill, Nematodes rugicollis Ghevr., Ann. Soc. ent. Fi. 1867, 594. Corps très-allongé, graduellement et très-notablement atténué en arrière ; d’un noir assez mat ; revêtu sur les élytres d’une petite pubescence très- courte et assez serrée, grisâtre. Tête à ponctuation assez forle, serrée et rugueuse. Front à peine déprimé dans son milieu en avant. Antennes éga- lant à peine le tiers de la longueur du corps, d’un ferrugineux rougeûtre, assez notablement épaissies à partir du sixième article ; à troisième article de la longueur des deux suivants réunis, qui sont un peu moins longs que larges ; les suivants beaucoup plus grands, à peu près aussi longs que : larges; le dernier sensiblement plus long que le précédent. Pronotum très-notablement plus long que large, à côtés subparallèles, très-légère- ment sinués vers leur tiers basilaire, atténué-arrondi tout à fait en avant ; couvert d’une rugosité transverse très-serrée et très-forte, ce qui lui donne un aspect mat; offrant au milieu de sa base une ligne enfoncée longitudinale bien distincte, qui se prolonge en avant bien au delà du milieu, mais n’atteint pas tout à fait le bord antérieur, et marqué de chaque côté, au-dessus du milieu, d’une petite fossette assez légère, Élytres fortement et graduellement atténuées en arrière, assez profondé- ment striées dans toute leur étendue, plus brillantes que le pronotum ; intervalles des stries couverts d’une ponctuation assez fine, assez serrée et à peine rugueuse transversalement. Dessous du corps d’un noir peu 672 HENRY DE BONVOULOIR. _ brillant, recouvert d’une pubescence d’un gris jaunâtre assez serrée. Propleures sans traces de carène longitudinale, même au sommet; cou- vertes d’une ponctuation assez forte et peu serrée, un peu moins notable et plus serrée sur le prosternum, beaucoup plus légère et assez serrée sur le reste du corps. Saillie prosternale fortement prolongée en arrière, gra- duellement et très-notablement rétrécie en arrière. Lames des hanches postérieures dilatées en angle très-aigu et légèrement obliques intérieure- ment. Abdomen couvert d’une fine ponctuation assez serrée et non rugueuse. Pattes d’un brun noirâtre. Tarses rougeâtres, à dernier article ferrugineux. Très-facile à distinguer du précédent, ainsi que des espèces précé- dentes, par son pronotum très-allongé et très-rugueux, par la coloration de ses antennes et par sa forme générale qui rappelle un peu celle du Mannerheïmit. Je n’en ai vu qu’un exemplaire, venant de Cuba, dans la collection de M. Chevrolat, et un autre, venant de Rio-Janeiro, dans la collection du Musée de Stockholm. 16. N. CLAUSSENI (La Ferté). (PI. 39, fig. 5.) Sat elongatus, postice tantum leviter attenuatus, brunneo-piceus, cum elytris rufo-brunneis vel rufo-ferrugineis ; pube flava sat dense, in capite pronotoque multo densius vestitus; capile sat fortiter, dense rugoseque punctato ; fronte media antice sat. leviter depressa, linea longitudinali obsoleta vel nulla notata; antennis ferrugineis, articulo tlertio duobus sequentibus distincte breviore ; pronoto latitudine paululum longiore, late- ribus recto vel leviter sinuato, antice tantum attenuato ; mediocriter, sat dense rugoseque punctato ; basi media, usque ad apicem linea impressa longiludinali, foveisque duabus, post medium, notato ; elytris postice sat leviter attenualis, distincte striatis ; interstitiis dense, subtititer, rugulose punctalis ; pedibus ferrugineis vel rufo-brunneis; tarsorum posticorum articuio primo quatuor sequentibus æquali. Long. 9 à 41 mill. Corps assez allongé, légèrement atténué dans sa moitié postérieure; Eucnémides, Nematodes. 673 d’un brun noirâtre, avec les élytres d’un brun rougeâtre, ou même d’un ferrugineux rougeâtre ; recouvert en dessus d’une pubescence jaune assez serrée, très-dense surtout sur la tête, le pronotum et la base des élytres. Tête à ponctuation assez forte, serrée et rugueuse. Front déprimé dans son milieu en avant, offrant quelquefois une petite ligne enfoncée longitu- dinale peu distincte, qui se prolonge en arrière. Antennes bien moins longues que la moitié du corps, ferrugineuses, fortement épaissies à partir du sixième article; à troisième article sensiblement plus court que les deux suivants réunis, qui sont à peu près aussi longs que larges, à dernier article à peine de la longueur du précédent. Pronotum un peu plus long que large, droit ou très-légèrement sinué sur les côtés et légèrement atlé- nué dans son tiers antérieur seulement ; couvert d’une ponctuation de grosseur médiocre, assez serrée et rugueuse; marqué, au milieu de sa base, d’une ligne longitudinale enfoncée assez profonde se prolongeant presque ou même tout à fait jusqu’au bord antérieur ; offrant en outre, au-dessus du milieu, deux fossettes assez notables et assez profondes. Élytres légèrement atténuées dans leur moitié postérieure, distinctement striées ; intervalles couverts d’une poncluation assez fine, assez serrée et légèrement rugueuse transversalement. Dessous du corps d’un noir de poix ou d’un brun noirâlre. Propleures sans trace de petite carène supplé- mentaire en avant. Propectus couvert d’une ponctuation médiocre ou quelquefois même assez notable, assez serrée et nullement rugueuse. Saillie prosternale assez prolongée et graduellement rétrécie en arrière. Lames des hanches postérieures dilatées un peu anguleusement en dedans, avec leur bord postérieur interne légèrement oblique. Abdomen couvert d’une ponctuation fine, assez serrée et nullement rugueuse. Pattes ferrugi- neuses ou d’un brun rougeâtre, quelquefois même avec les cuisses noi- râtres. Tarses plus clairs ; les postérieurs à premier article presque aussi long que tous les suivants réunis. La coloration plus ou moins rougeàtre des élytres et la pubescence très- serrée de la tête et du pronotum font: facilement distinguer cette espèce de la précédente, dont elle s'éloigne encore par ses antennes plus épais- sies, à troisième article plus court, par la ligne enfoncée de son pronotum plus marquée en avant, etc. Elle était indiquée de Minas-Geraes dans la collection La Ferté, sous le nom que je lui ai conservé. Je l’ai reçue depuis de la Nouvelle-Fribourg. L® Série, TOME X, partie supplémentaire. U3 674 : HENRY DE BONVOULOIR. 17. N. INCERTUS. (PL 39, fig. 6.) Sat elongatus, postice leviter atlenuatus, obscure nigro-piceus, pube flavescente grisea parum dense vestitus; capite dense ruguloseque punctato ; f'onte media antice subdepressa, longitudinaliter non lineata; antennis T'ufo-ferrugineis, ad apicem crassioribus, articulis quarto quinto sub- æqualibus, latitudine paulo longioribus, quinto sexto multum angustiore ; pronoto latitudine longiore, lateribus recto, antice tantum leviter atte- nuato, basi linea media longitudinali, antice post medium obsoletiore sed distincta, notato, dense punctato, sat fortiter rugoso; elytris postice leviter attenuatis, profunde striatis, dense, fortiter, rugose punctatis; femoribus nigro-brunnets, tibiis rufo-brunneis ; tarsis ferrugèneis, posticis cum articulo primo quatuor sequentibus æquali. Long. 8 4/2 mili. Corps assez allongé, légèrement rétréci en arrière, peu convexe; d'un noir de poix mat; couvert d’une pubescence peu serrée, d’un gris jau- nâtre. Tête à ponctuation forte, très-serrée et très-rugueuse transversale- ment. Épistome se confondant latéralement avec les joues, séparé seule- ment de ces dernières par une petite suture; sensiblement rétréci à la base, où il est presque aussi large que l’espace compris entre lui et l'œil. Front très-légèrement déprimé dans son milieu en avant, sans traces de carène ni de ligne enfoncée longitudinale. Antennes assez courtes, ne dépassant guère les angles postérieurs du pronotum, assez notablement épaissies vers le sommet; d’un brun rougeâtre; à second article assez petit, subégal au quatrième ; ce dernier et le cinquième subégaux, un peu plus longs que larges; le cinquième d’un tiers plus étroit que le sixième ; les suivants un peu plus longs que larges, le dernier seulement un peu plus long que le précédent. Pronotum notablement plus long que large, droit sur les côtés en arrière, atténué seulement tout à fait en avant; cou- vert d’une ponctuation assez notable, très-dense, notablement rugueuse transyersalement ; marqué au milieu de sa base d’une ligne longitudinale enfoncée, qui se prolonge en ayant jusqu'au bord antérieur; marqué, un Eucnémides, Nematodes. 675 peu au-dessus du milieu, de deux petites dépressions très-légères. Élytres assez légèrement rétrécies en arrière, peu convexes, assez notablement striées ; intervalles couverts d’une ponctuation de grosseur médiocre, serrée et fortement rugueuse transversalement. Dessous du corps noirâtre. Propleures sans traces de carène supplémentaire en avant. Propectus à ponctuation assez notable, serrée et non rugueuse. Saillie prosternale peu prolongée en arrière des hanches, peu rétrécie à la base, plus notablement dans sa moilié postérieure. Lames des hanches postérieures anguleuse- ment dilatées en dedans et fortement rétrécies en dehors. Abdomen cou- vert d’une ponctuation assez fine, mais très-serrée et à peine rugueuse. Cuisses d’un brun noirâtre obscur. Tibias d’un brun rougeûtre. Tarses ferrugineux; les postérieurs à premier article aussi long que tous les sui- vants réunis. Cette espèce est facile à distinguer de la précédente par sa couleur d’un noir mat, sa pubescence bien moins notable, sa ponctuation bien plus serrée et plus rugueuse, sa saillie prosternale bien moins prolongée en arrière, etc. Elle m'a été donnée par M. Dorhn, sans aucune indication de patrie. 48, N. LILIPUTANUS. Elongatus, angustatus, postice vix atlenuatus, dilute ferrugineus, pube flava parum dense vestitus ; capite dense rugoseque punctato: fronte media antice subdepressa; antennis dimidio corporis vix brevioribus, ad apicem vix crassioribus, articulis quarto et quinto subæqualibus, latitudine vix longioribus, sequentibus paulo longioribus, apicali elongato ; pronoto lati- tudine longiore, laleribus recto, antice subrotundatim dilatato, dense rugoseque punctato ; elytris striatis, interstiliis parum dense sed rugose punctatis ; pedibus dilute ferrugineis. Long. 3 mill. Corps très-étroit, très-allongé, subeylindrique, à peine atténué en arrière: d’un ferrugineux clair; couvert d’une pubescence éparse, jaunâtre. Tête à ponctuation très-forte, serrée et rugueuse. Épistome se confondant latéra- lement avec les joues, séparé seulement de ces dernières par une petite 676 | HENRY DE BONVOULOIR. suture; rétréci à la base, où il est aussi large environ que l’espace compris entre lui et l’œil. Front légèrement déprimé dans son milieu en avant, sans traces de carène ni de ligne enfoncée longitudinales. Antennes de longueur médiocre, dépassant sensiblement les angles postérieurs du pro- notum, testacées ; à peine épaissies vers le sommet ; à second article sub- égal au quatrième, ce dernier et le cinquième subégaux, à peine plus longs que larges, ainsi que les suivants qui augmentent légèrement et gra- duellement de longueur vers le sommet; dernier légèrement conique, près de deux fois plus long que le précédent, Pronotum sensiblement plus long que large, droit sur les côtés, légèrement dilaté-arrondi dans sa moitié antérieure, et assez convexe en ayant: très-fortement et densément rugueux transversalement; marqué, au milieu de sa base, d’une petite ligne longitudinale lisse peu distincte ; assez fortement déprimé en travers à sa base. Élytres très-faiblement atténuées en arrière, bien distinctement striées, à intervalles peu densément ponctués-rugueux. Dessous du corps d’un ferrugineux clair. Propleures assez fortement déprimées longitudina- lement, mais sans carène supplémentaire en avant. Propectus densément rugueux. Saillie prosternale graduellement rétrécie en arrière. Lames des hanches postérieures notablement et anguleusement dilatées en dedans, puis fortement rétrécies en dehors. Abdomen moins fortement, mais rugueusement ponctué. Pattes d’un ferrugineux testacé. Cet insecte se reconnaît immédiatement à sa taille extrêmement petite et à sa couleur d’un ferrugineux clair. Son faciès rappelle beaucoup celui de certaines espèces de Microrhagus. Il provient de Colombie et fait partie de la riche collection du comte de Mniszech. Â9. N. CYLINDRICUS. (PI. 39, fig. 7 et 8.) o] Elongatus, subcylindricus, postice sul leviter attenuatus, nigro-piceus plus minusve nitidus, pube flavo-aurea, in thoracis basi elytrorumque sutura, antice vestitus ; capitle fortiter, dense rugoseque punctato ; fronte media antice subdepressa, longitudinaliter non carinata ; antennis rufo- brunneis, ad apicem inflatis, articulis quarto et quinto longitudinis fere latitudine, articulo apicali apice sensim attenuato ; pronoto latitudine lon- Eucnémides. Nematodes. 677 giore vel longitudinis latitudine, lateribus postice subrecto, antice tantum vix vel leviter attenuato, basi linea longiludinali media marginem anti- cam vel medium attingente notato; in medio vel supra medium plus minusve distincte bifoveolato ; elytris postice leviter sensim attenuatis, non striatis, subtiliter, sat dense, sed non rugose punctatis; subtus nigro- piceus; pedibus nigro-brunneis, cum tarsorum articulo ultimo ferru- gineo ; tarsis posticis cum articulo primo quatuor sequentibus æquali. Long. 7 à 13 mill. Var. à Pedibus omnino ferrugineis. Var. b. Elytris pube aurea omnino vestitis. Var. ©. Pronoto longitudinis latitudine, medio bifoveolato, basi sat depresso. Emathion cylindricum de Cast., Rev. ent. Silberm., IT, p. 471. — Hist. nat. Coléopt., I, 295. E, $ porrectus (Buquet), ex Gatal. Harold. Corps allongé subcylindrique, légèrement atténué en arrière dans sa moitié postérieure; d’un noir assez brillant; couvert en dessus d’une pubescence d’un jaune doré, assez serrée, beaucoup plus dense sur la moilié basilaire du pronotum et souvent le long de la suture des élytres. Tête à ponctuation forte, serrée et très-rugueuse transversalement. Épi- stome séparé des joues par une petite suture, notablement plus étroit à la base que l’espace compris entre lui et l'œil. Front très-légèrement déprimé dans son milieu en avant, sans carène ni ligne enfoncée longitu- dinale. Antennes assez courtes, mais dépassant sensiblement les angles postérieurs du pronotum, assez notablement épaissies vers le sommet ; d’un brun rougâtre foncé ou même ferrugineuses ; à second article un peu plus long ou seulement subégal au quatrième, ce dernier et le cinquième subégaux entre eux, un peu plus longs ou seulement aussi longs que larges ; les suivants plus grands et un peu plus allongés ; le dernier sen- siblement plus long que le précédent, graduellement atténué jusqu’à l’ex- trémité. Pronotum un peu plus long ou au moins aussi long que large, droit sur les côtés en arrière, atténué dans son quart antérieur ou seule- 678 HENRY DE BONYVOULOIR. ment tout à fait en avant; marqué, au milieu de sa base, d’un sillon longitudinal qui se prolonge jusqu’au bord antérieur chez les uns et se termine vers le milieu chez les autres; marqué de deux petites fossettes plus ou moins profondes, un peu au-dessus du milieu ou vers le milieu, “plus ou moins déprimé dans sa moilié basilaire; couvert d’une ponctua- tion de grosseur médiocre, serrée et rugueuse. Élytres très-légèrement, mais plus ou moins graduellement rétrécies en arrière, assez convexes, nullement striées ou marquées seulement, tout à fait à la base, de quelques vestiges de stries ; couvertes d’une ponctuation très-fine, serrée et non rugueuse. Dessous du corps d’un noir en général mat, quelquefois seule- ment un peu brillant. Propleures sans traces de carène supplémentaire en avant. Propectus à ponctuation assez fine, serrée et quelquefois très- légèrement rugueuse. Saillie prosternale assez prolongée en arrière des hanches, subgraduellement rétrécie en arrière. Lames des hanches posté- riéures anguleusement dilatées en dedans et fortement rétrécies en dehors. Abdomen à ponctuation très-fine, assez serrée et non rugueuse. Pattes noirâtres ou d’un brun noirâtre. Tarses d’un brun noirâtre, à der- nier article ferrugineux ou en entier d’un ferrugineux rougeûtre; les postérieurs à premier article au moins aussi long que tous les suivants réunis. Var. a. Pattes entièrement ferrugineuses. Var. 4. Élytres entièrement recouvertes d’une pubescence dorée ainsi que celle du pronotum. Var. c. Pronotum pas plus long que large, un peu plus atténué dans sa moitié antérieure, ses fossettes placées à peu près au milieu de sa longueur, plus déprimé à la base. Cette espèce, dont j'ai sous les yeux un nombre d’individus assez con- sidérable (35), est certainement l’une des plus variables et aussi l’une des plus difficiles à bien délimiter. Dans le principe, j'avais élé tenté de faire plusieurs espèces sur les types extrêmes, mais depuis, l’examen d’un plus grand nombre d'individus m'a fait changer d’opinion en me fournissant les passages. Ne peut être confondu avec le liliputanus, à cause de sa taille bien plus grande, de ses élytres non striées, caractère qui le distingue aussi des espèces précédentes. Son habilat paraît assez étendu. Je l’ai reçu de Cayenne, de Bahia, de = Eucnémides. Nematodes. 679 la Nouvelle-Fribourg, des Hautes-Amazones (Ega), de Venezuela et de Caracas. M. Sallé l’a pris dans cette dernière localité, sur du bois mort, au mois de juillet. 20. N. Buouerr Guérin-Méneville, (PL. 33, fig. 1.) Præcedenti valde affinis; sed capite thoraceque pube dilute flavo-aurea dense vestitis, antennarum articulis quarto et quinto latitudine multo brevioribus, ultimo apice extus oblique truncato, pronoto in lateribus medio oblique foveolato compressoque, et in disco ante medium fortiter late bifoveolato facile distinctus. Long. 9 à 11 mill. Emathion Buqueti Guér.-Mén., Ann. Soc. ent. Fr., 1813, p. 180. Var. gossypiatus (Reiche). Pube aurea omnino vestilus. (PI. 32, fig, 9.) Cette espèce est extrêmement voisine de la précédente, mais m'en parait néanmoins distincte par les caractères suivants : Tête, pronotum et base des élytres recouverts d’une pubescence très- serrée, d’un jaune doré clair qui tranche avec celle du reste du corps. Articles quatrième et cinquième des antennes notablement moins longs que larges ; dernier très-obliquement coupé en dehors dans sa moitié ter- minale. Pronotum sensiblement atténué dans son tiers antérieur, légère- ment sinué sur les côtés en arrière, fortement comprimé sur les côtés, où il est marqué, à peu près vers le milieu de sa longueur, d’une fossette oblique assez profonde; offrant en outre sur son disque, un peu au-dessus du milieu, deux fossettes très-larges et très-profondes, et souvent, au- dessous de celles-ci, deux autres fossettes bien plus petites et bien moins profondes. Var. gossypiatus (Reiche). Corps entièrement recouvert d’une pubes- cence dorée moins claire et moins serrée. Cette espèce se trouve en Colombie. 630 HENRY DE BONVOULOIR. 21, N, SUSPECTUS. Elongatus, subcylindricus, postice leviter attenuatus, nigro-piceus, pube flavo-aurea in capite, thorace elytrorumque basi sat dense vestilus; capite fortiter, dense rugoseque punctato; fronte media antice depressa, longitu- dinuliter lineata; antennis rufo-brunneis, ad apicem valde inflatis; arti- culis quarto et quinto latitudine duplo brevioribus, sexto-decimo latitu- dine brevioribus, undecimo ad apicem sensim attenualo; pronoto latitudine vix longiore, lateribus subreclo, antice tantum attenuato, basi media linea longitudinali marginem anticam attingente notalo, in medio leviter bifo- veolato; elytris postice leviter attenuatis, non striatis, subtiliter, sat dense, non rugose punctatis; subtus nigro-brunneus ; pedibus rufo-brunneis ; tarsis ferrugineis, posticis cum articulo primo sequentibus æquali, Long. 10 mill. Corps allongé subcylindrique, très-légèrement atténué en arrière ; d’un noir un peu brillant sur les élytres, recouvert d’une pubescence d’un jaune doré sur la tête, le pronotum et la base des élytres, d’un roux grisâtre sur le reste de ces dernières. Tête à ponctuation notable, serrée et rugueuse. Épistome largement séparé des joues, deux fois plus étroit à la base que l’espace compris entre lui et l’œil. Front déprimé dans son milieu en avant, marqué d’un petit sillon longitudinal médian qui se pro- longe en arrière sur le vertex. Antennes dépassant sensiblement les angles postérieurs du pronotum, très-notablement épaissies vers le sommet; d’un brun rougeâtre foncé ; à second article assez court, subégal au quatrième, ce dernier et le cinquième subégaux entre eux, à peu près deux fois moins longs que larges; sixième à dixième beaucoup plus grands, distinc- tement moins longs que larges; dernier un peu plus étroit, oblong, gra- duellement atténué vers l'extrémité. Pronotum à peine plus long que large, sensiblement comprimé sur les côtés, qui sont à peu près droits en arrière, puis très-légèrement rétréci en avant, à partir de son tiers anté- rieur seulement; marqué, au milieu de sa base, d’une ligne longitudinale enfoncée qui se prolonge jusqu’au bord antérieur, et offrant en outre, au milieu, deux petites fosseltes assez légères; couvert d’une ponctuation de grosseur médiocre, serrée et rugueuse. Élytres très-légèrement atténuées Eucnémides. Trigonopleurus. 681 en arrière, non striées, couvertes d’une ponctuation très-fine, assez serrée et non rugueuse. Dessous du corps d’un brun noirâtre peu brillant, avec le bord postérieur des segments abdominaux rougeâtre. Propleures sans trace de carène supplémentaire en avant. Propectus à ponctuation de grosseur médiocre, serrée et légèrement rugueuse. Saillie prosternale assez prolongée en arrière et graduellement atténuée. Lames des hanches postérieures anguleusement dilatées en dedans et rétrécies en dehors. Abdomen finement et assez densément ponctué. Pattes d’un brun rou- geâtre. Tarses ferrugineux ; les postérieurs à premier arlicle aussi long que tous les suivanis réunis. Cet insecte se distingue facilement du Bugueti par le dernier article de ses antennes graduellement atténué jusqu’à l'extrémité, et ne peut davan- tage être confondu avec les espèces précédentes à cause des articles sixième à neuvième de ses antennes, notablement moins longs que larges. Se trouve à Cayenne. Genre 55. Trigonopleurus. (rpiyavos, triangle ; mAcDp«, CLÉ.) Corps assez allongé, subcylindrique. Tête médiocre, assez convexe et assez profondément enfoncée dans le prothorax. Épistome assez rétréci à la base, où il est un peu plus étroit que l’espace compris entre lui et l'œil, assez infléchi par rapport à la tête; avec son bord antérieur légèrement arqué au milieu en avant. Antennes un peu moins longues que la moitié du corps, filiformes, à second article presque aussi long que le quatrième, ce dernier et le cinquième subégaux, plus çourts chacun que les suivants, qui augmentent graduellement de longueur vers l’extrémité. Pronotum un peu plus long que large, droit sur les côtés en arrière. Écusson subqua- drangulaire. Propleures marquées d’une légère dépression longitudinale. Sutures prosternales bien distinctes dans toute leur étendue. Épisternums métathoraciques, fortement rétrécis en avant, en triangle allongé. Épi- mères invisibles. Lames des hanches postérieures placées assez oblique- ment en dehors, mais sensiblement moins que chez les Nematodes ; assez notablement dilatées dans leur tiers interne, puis notablement et graduel- lement rétrécies en dehors. Abdomen à dernier segment prolongé en 682 HENRY DE BONVOULOIR. pointe en arrière, dépassant notablement les élytres; son ayant-dernier segment dorsal visible en dessus, un peu trapéziforme ; dernier très-petit et subtriangulaire, Pattes de longueur médiocre. Jambes légèrement épais- sies vers le sommet. Tarses filiformes à pénultième article notablement excavé-échancré en dessus. Ce genre est facile à distinguer du précédent par ses épisternums méta- thoraciques subtriangulaires, son dernier segment dorsal visible en dessus et ses hanches postérieures placées moins obliquement, On en connait jusqu'ici une espèce seulement. T,. RUGULOSUS. (PI. 38, fig. 2.) Sat elongatus, subcylindricus, niger, cum elytrorum basi macula rufo- ferruginea longitudinali, lata, postice sensim angustata, notata ; sutura nigra; pube subtili, flavescente, parum dense vestitus ; capite sat fortiter, dense, vix rugose punctato ; fronte media antice vix impressa, carina lon- gitudinali notata; antennis ferrugineis, articulo primo nigro-brunneo, tertio duobus sequentibus æquali ; pronoto latitudine paulo longiore, late- ribus recto, antice paululum dilatato, dein ad apicem tantum attenuato, fortiter, denstus, rugose punctato; basi media linea langitudinali impressa, subtili, medium attingente notato; foveis in medio nullis ; elytris postice leviter attenuatis, fortiter striatis, interstitirs dense rugoseque punctatis ; pedibus ferrugineis, femoribus infuscatis : tarsis dilutioribus. Long. 6 1/2 mill. * Corps assez allongé, cylindrique, à peine atténué en arrière; d’un noir de poix, avec les élytres marquées chacune à la base d’une grande tache longitudinale d’un rouge ferrugineux qui se prolonge en arrière jusqu'aux deux tiers de leur longueur, s’étend sur toute leur largeur à la base, puis se rétrécit jusqu’à l'extrémité ; avec la suture noire; recouvert d’une pubescence très-fine, très-courte, peu serrée et jaunâtre. Tête à ponctua- tion assez forte, serrée et un peu rugueuse. Front à peine déprimé dans Eucnémides, Gompsocnemis. 683 son milieu en avant, marqué d’une carène longitudinale médiane assez notable qui se prolonge en arrière sur le vertex. Antennes ferrugineuses, à premier article d’un brun noirâtre, moins longues que la moitié du corps, filiformes, un peu épaissies à partir du sixième article; le troisième égal aux deux suivants réunis; sixième à dixième sensiblement plus longs que larges. Pronotum un peu plus long que large, droit sur les côtés en arrière, puis légèrement dilaté en avant au-dessus du milieu et atténué seulement tout à fait près du bord antérieur; couvert d’une ponctuation forte, très-serrée et très-rugueuse ; marqué au milieu de sa base d’une petite ligne enfoncée longitudinale très-fine qui atteint le milieu en avant, sans trace de fossettes. Élytres légèrement atténuées tout à fait en arrière, très-fortement striées, les intervalles couverts d’une ponctuation forte, très-serrée et très-rugueuse. Dessous du corps d’un noir de poix, avec le bord antérieur du prosternum rougeâtre, ainsi que l'extrémité du dernier segment abdominal. Prosternum couvert d’une ponctuation assez notable, assez serrée et non rugueuse. Saillie prosternale médiocrement prolongée en arrière et fortement déprimée en arrière des hanches. Abdomen cou- vert d’une ponctuation assez notable, serrée et très-rugueuse transversa- lement. Pattes ferrugineuses, avec les cuisses d’un brun rougeûtre. Tarses : à peine plus clairs; les postérieurs à premier article de la longueur des suivants réunis. Le seul exemplaire sur lequel j'ai fait cette description provient de la collection de M. Backewell et m’a été généreusement donné par M. Janson. Cet insecte a été trouvé à Victoria, en Australie. Genre 56. Compsoememis. (uoudis, élégant ; #rmeis, botte.) Corps allongé, subparalièle, non ou très-légèrement atténué en arrière. Tête médiocre, convexe et assez profondément enfoncée dans le pro- thorax. Épistome un peu rétréci à la base, où il est aussi large que l'espace compris entre lui et l’œil, assez infléchi par rapport à la tête, avec ses angles antérieurs obliquemént coupés en dedans et son bord antérieur notablement sinué ou même largement échancré dans son milieu et un peu relevé. Antennes notablement moins longues que la moitié 68/ HENRY DE BONVOULOIR. du corps, assez notablement pectinées à partir du quatrième article, le second très-petit, plus de trois fois plus petit que le quatrième, ce dernier au dixième augmentant graduellement de longueur vers le sommet. Pronotnm moins long que large. Élytres nullement terminées en pointe à l'extrémité. Écusson en triangle allongé. Propleures largement déprimées de chaque côté à la base, n’offrant en avant extérieurement qu’une petite dépression peu sensible. Sutures posternales bien distinctes dans toute leur étendue. Épisternums métathoraciques parallèles ; épimères très- petiles, mais distinctes, triangulaires. Lames des hanches postérieures placées obliquement en dehors comme chez les Nematodes, maïs beaucoup plus étroites dans leurs deux tiers externes et brusquement dilatées en dedans subquadrangulairement. Abdomen avec le milieu du bord posté- rieur de chaque segment ventral un peu relevé en dent, celui du dernier offrant deux petites pointes distinctes et de plus prolongé en arrière en une pointe qui dépasse notablement les élytres ; le dernier segment dorsal visible en dessus, assez allongé et rétréci en arrière. Pattes de longueur médiocre. Jambes à peine épaissies vers le sommet. Tarses filiformes, à pénultième article notablement excavé-échancré en dessus et par suite prolongé en dessous. Les caractères que présente ce genre sont assez remarquables pour le rendre facile à reconnaître de tous les précédents. En effet, la forme du bord antérieur de son épistome est toute spéciale, ses antennes sont pec- tinées, ses épimères métathoraciques sont visibles et le bord postérieur de chaque segment abdominal est un peu relevé en pointe au milieu. On ne connaît jusqu'ici que trois espèces qui rentrent dans cette coupe générique. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE COMPSOCNEMIS. 4, Antennes à premier article noir. . . . . . . . . « . . Speciosa. . 2. — Antennes à premier article d’un rouge ferrugineux. . 2. 2. Pronotum d’un rouge ferrugineux avec une bande mé- DANCMNOMONMENPPENTENE a ben ete LEE maculata . 1. — Pronotum en entier d’un rouge ferrugineux. . . . . . bipartita.. 3. Eucnémides. Compsocnemis, 685 4, C. MACULATA. (PI. 33, fig. 3.) Elongata, subparallela, postice tantum leviter attenuata, rufo-ferruginea, nigro-variegata, pube aureo-flava, griseo-maculata sat dense tecta; capilis vertice medio nigro, sat leviter, dense, non rugose punctato ; fronte media antice vix impressa; antennis nigris, articulis duobus primis ferrugineis, L-10 longe pectinatis; pronoto latitudine breviore, lateribus subsinuato, medio leviter dilatato, dein antice attenuato, rufo- ferrugineo cum vitta longitudinali media lata, nigra, subtiliter sat dense, non rugose punctato; scutello nigro; elytris subparallelis, apice tantum attenuatis, nigris, cum basi maculaque communi ovali rufo-ferru- gineis ; interstitiis dense, subtiliter ruguloseque punctatis ; abdominis segmentis duobus posticis nigris ; pedibus flavo-ferrugineis. Long. 16 mill. Corps allongé, subparallèle, très-légèrement atténué en arrière ; recou- vert supérieurement d’une pubescence assez serrée et un peu soyeuse d’un jaune doré sur les parties rouges, ferrugineuse et grise sur les parties noires. Tête d’un rouge ferrugineux, marquée sur le vertex d’une tache médiane plus ou moins large, noire, ne dépassant pas le milieu en avant, avec les bords de lépistome plus ou moins largement noirs; à ponctuation assez fine, serrée et nullement rugueuse. Front à peine visi- blement déprimé dans son milieu en avant ou avec deux petites impres- sions très-légères et une petite élévation transverse ; sans trace de ligne élevée longitudinale. Antennes notablement moins longues que la moitié du corps, noires, avec leurs deux premiers articles d’un rouge ferrugi- neux, à articles quatrième à dixième assez notablement pectinés. Prono- tum moins long que large, non ou à peine sinué au-dessus de l’angle postérieur, puis plus ou moins sensiblement dilaté vers le milieu et légère- ment rétréci dans sa moitié antérieure; d’un rouge ferrugineux, avec une arge bande longitudinale médiane noire, quelquefois un peu dilatée au milieu et contre le bord antérieur, partant de la base ou seulement un peu au-dessus d’elle et atteignant le bord antérieur; marqué d’une ponc- 686 HENRY DE BONVOULOIR. tuation fine, très-serrée et non rugueuse ; offrant au milieu de sa base une petite ligne enfoncée longitudinale qui se prolonge en avant quelquefois jusqu’au bord antérieur, bien marquée surtout dans sa moitié basilaire ; sans trace de fossette sur son disque. Écusson noir. Élytres à peine ou très-légèrement atténuées en arrière, noires, avec leur quart basilaire et une grande tache commune ovalaire un peu au-dessous du milieu d’un rouge ferrugineux; bien distinctement striées , les intervalles couverts d’une ponctuation fine, serrée et légèrement granuleuse. Dessous du corps d’un rouge ferrugineux, avec la partie inférieure des hanches posté- rieures, les deux derniers segments abdominaux et les côtés du troisième noirs. Prosternum marqué d’une ponctuation de grosseur médiocre assez serrée et non rugueuse. Saillie prosternale fortement rétrécie dans sa moitié basilaire, assez étroite ensuite, subparallèle et infléchie au som- met. Abdomen marqué d’une ponctuation assez fine, serrée et à peine rugueuse ; couvert d’une pubescence dorée qui devient d’un gris noir sur les deux derniers segments. Pattes d’un ferrugineux clair. Tarses posté- rieurs à premier article aussi long que tous les suivants réunis. Cette espèce a été découverte par M. Wallace dans les îles d’Amboine, de Batchian et Mysol. 92, C. SPECIOSA: (PI. 33, fig. 4.) Præcedenti affinis, sed clypeo, frontis margine antica, antennarum articulis duobus primis, pronoti lateribus, elytrorumque basi media nigris {elytrorum macula postica minore et breviore); abdominis segmentis 2, 3, 4 macula externa nigra tantum notatis, facile dignoscenda. Long. 41 à 12 mill. Très-voisine de la précédente, mais cependant bien distincte par les caractères suivanis : Épistome et bord antérieur du front noirs. Ponctuation de la tête un peu moins fine et un peu moins serrée. Les deux premiers articles des antennes noirs comme le reste. Bords latéraux du pronotum noirs ; ce Eucnémides. Compsocnemis. 687 dernier plus régulièrement dilaté en arc vers le milieu, avec sa ligne en- foncée basilaire plus courte. Élytres avec le milieu de leur base noir, offrant chacune une tache humérale qui n’atteint pas le bord externe avec leur tache commune placée plus bas, plus petite et surtout bien moins allongée. Bord externe des propleures ainsi que leur base noirs; les deuxième, troi- sième et quatrième segments abdominaux marqués le long de leur bord externe d'une tache noire et le dernier noir, sauf tont à fait à la base. M. Wallace a découvert cette espèce à Singapour, et, depuis, M. le comte de Castelnau l’a retrouvée dans la presqu'île des Malais. 8, C. BIPARTITA. (PI. 35, fig. 5.) Elongata, subparallela, postice leviter attenuata, dilute rufo-ferruginea cum elytris nigris, in tertia parte basali tantum rufo-ferrugineis, vel macula suturali sat lata, postice plus minusve producta rufo-ferruginea notatis ; pube flavo-aurea et nigro-grisea sat dense vestita; antennis nigris, articulis duobus primis dilute ferrugineis, h-10 fortiter pectinatis ; pro- noto latitudine breviore, lateribus basi subsinuato, medio plus minusve dilatato, dein antice leviter attenuato, subtiliter, sat dense, non rugose punctato ; scutello dilute rufo-ferrugineo vel postice infuscato ; elytris sub- parallelis, postice quam leviter attenuatis, interstiliis dense, subtiliter, rugulose punctatis; abdominis Segmentis tribus posticis totis, vel ducbus ultimis tantum cum tertii segmenti lateribus nigris; pedibus dilute ferru- ginets. Long. 411 à 13 mill. Corps allongé, subparallèle, très-légèrement atténué en arrière: d’un rouge ferrugineux, avec les élytres marquées dans leurs deux tiers posté- rieurs d’une large bande externe noire qui se réunit avec l’opposée et forme une tache commune seulement vers le cinquième postérieur chez les uns ou au milieu et même vers le quart antérieur chez les autres: recouvert d’une pubescence assez dense, d’un jaune doré sur les parties rouges ferrugineuses et d’un gris obscur sur les parties noires, Tête à 688 HENRY DE BONVOULOrRr. ponctuation fine, serrée et non rugueuse. Front légèrement déprimé dans son milieu en avant, marqué chez les uns d’une petite élévation transverse qui disparaît entièrement chez les autres, sans trace de ligne éleyée lon- gitudinale. Antennes bien moins longues que la moitié du corps, noires, avec leurs deux articles basilaires d’un rouge ferrugineux clair; fortement pectinées à partir du quatrième article. Pronotum moins long que large, très-légèrement sinué sur les côtés à la base, puis plus ou moins ditaté vers le milieu ou un peu au-dessus et ensuite très-légèrement rétréci en avant; marqué d’une ponctuation fine, serrée et non rugueuse; marqué au milieu de sa base d’une petite ligne longitudinale enfoncée assez profonde dans le tiers basilaire, puis plus légère chez les uns et n’atteignant guère au delà du milieu, ou même tout à fait effacée chez les autres. Écusson d’un rouge ferrugineux ciair, très-rarement un peu noirâtre à l'extrémité. Élytres à peine atténuées en arrière, distinctement striées, à intervalles couverts d’une ponctuation assez fine, serrée et légèrement granuleuse. Dessous du corps d’un rouge ferrugineux plus clair ou un peu jaunâtre, avec les trois derniers segments ou seulement les deux derniers et la partie externe du troisième noirs. Propectus marqué d’une ponctuation médiocre, assez serrée et non rugueuse; fortement et brusquement relevé en arrière à la base de sa saillie prosternale, qui est fortement rétrécie dans sa première moitié, étroite et subparallèle ensuite, et assez notable- ment infléchie au sommet. Abdomen marqué d’une ponctuation fine, serrée et à peine rugueuse. Pattes d’un ferrugineux jaunâtre. Tarses pos- térieurs à premier article aussi long que tous les suivants réunis. La coloration de cet insecte le fait assez facilement distinguer du pré- cédent pour qu'il soit utile de mentionner ici ses caractères différentiels. Cette espèce a été trouvée par M. Wallace à Sarawak et à Waigiou. Genre 57. Hfylotasies, Corps allongé, subcylindrique, parallèle, arrondi seulement tout à fait au sommet. Tête médiocre, convexe et assez profondément enfoncée dans le prothorax. Épisiome légèrement rétréci a la base, un peu moins large que l’espace compris entre lui et l’œil, assez infléchi par rapport à la tête, avec ses angles antérieurs aigus, son bord antérieur arqué en avant au Eucnémides. Hylotastes. 689 milieu et sinué de chaque côté, mais nullement relevé. Antennes au moins aussi longues que la moitié du corps ou même notablement plus flabellées à partir du quatrième article, les articles quatrième à dixième augmentant graduellement de longueur vers l’extrémité. Pronotum moins long que large. Écusson en triangle allongé. Propleures très-légèrement déprimées le long de leur bord externe. Sutures prosternales bien distinctes dans toute leur étendue. Épisternums métathoraciques parallèles : épimères invisibles. Lames des hanches postérieures placées obliquement comme chez les Nematodes, dilatées-arrondies en dedans et graduellement rétrécies en dehors. Élylres fortement dentées chacune à l'extrémité de leur angle interne. Abdomen sans trace de dent au milieu du bord postérieur des segments ventraux; à dernier segment ventral distinctement atténué au sommet, mais obtus au bout, avec son arceau dorsal prolongé en triangle aigu, ne dépassant pas les élytres. Pattes de longueur médiocre. Jambes à peine épaissies vers le sommet. Tarses filiformes, à pénullième article notablement excavé-échancré en dessus et par suite prolongé en dessous. La forme générale ce ce genre paraît le rapprocher assez du précédent, bien qu'il s’en distingue très-facilement par un grand nombre de carac- tères, tels que la forme du bord antérieur de son épistome, les lames de ses hanches postérieures, la structure de son abdomen, etc. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE HYLOTASTES. 4. Tête plus ou moins densément ponctuée. . . . , ... 2. nréterlisse auius vous dr man ie lt maniere dichrous.. 3.. OMPINLTES AUNICOIOFES en ae eee Le ete elle eutele te ie 7I2/C OCTO AU — Élytres marquées à la base d’un jaune orangé, puis MIDIELÉES ENS EC Dee 0e NOTONS 4. H. RUFICOLLIS. (PI. 33, fig. 6.) Elongatus, subparallelus, postice leviter dilatatus; capite nigro, antice h° Série, TOME X, parlie supplémentaire. L4 _ 690 HENRY DE BONVOULOIR. medio plus minusve rufescentes antennis tolis nigris vel arhculis duobus primis rufo-ferrugineis, 8-10 flabellatis ; pronoto latitudine breviore, meilio dilatato, antice sat altenuato, rufo-ferrugineo, in medio antice late angulisque posticis nigris, distincte quadrifoveolato, sat fortiter, dense rugoseque punctato; scutello nigro-violaceo ; elytris violaceis subnitidis vel violaceo-cæruleis, profunde striatis ; interstitiis sat fortiter rugoseque punclatis; subtus nigro-violaceus; prosterno dilute rufo-ferruginco; pedi- bus omnino nigris vel cum femoribus anlicis plus minusve, intermediis posticisque basi rufo-ferrugineis ; tarsis nigris, apice ferruginets. Long. 45 à 49 mill. Corps allongé, parallèle, ou très-légèrement dilaté postérieurement, arrondi seulement tout à fait à l’extrémité. Tête d’un noir violacé, quel- quefois avec le milieu du front en avant et la base de l’épistome rou- geâtres ; marqué d’une ponctuation de grosseur médiocre ou même assez notable, serrée el assez rugueuse ; couverte d’une pubescence d’un jaune doré, surtout en avant, moins apparente en arrière. Front notablement déprimé dans son milieu en avant, marqué le plus souvent d’une ligne longitudinale médiane assez distincte qui se prolonge en arrière sur le vertex ou disparaît presque en entier. Antennes plus longues que la moité du corps, entièrement noires ou avec leurs deux premiers articles d’un rouge ferrugineux plus ou moins foncé, les suivants noirs, troisième à dixième flabellés, augmentant graduellement de longueur vers l’extré- mité. Pronotum moins long que large, rétréci et arrondi dans sa moitié antérieure, un peu sinué sur les côtés au-dessus des angles postérieurs; d’un rouge ferrugineux ; offrant au milieu de son bord antérieur une large tache transverse plus ou moins sinuée au milieu, d’un noir violacé, avec ses angles postérieurs marqués d’une large tache de même couleur, un peu oblique en dedans; couvert d’une pubescence dorée assez longue et assez serrée, grisâtre sur les parties noires; marqué d’une ponctuation assez notable, serrée et assez rugueuse; offrant au milieu de la base une petite ligne longitudinale enfoncée qui atteint le milieu chez les uns ou disparaît entièrement chez les autres; de plus avec deux larges fossettes transverses-profondes et au-dessus du milieu, avec deux autres fossettes transverses encore plus larges. Écusson d’un violet foncé. Élytres nulle- ment alténuées postérieurement ou même légèrement renflées en arrière, Eucnémides, Hylotastes. 691 d’un violet foncé ou d’un bleu foncé avec un reflet métallique: couvertes d’une pubescence très-fine et peu serrée, grise; assez profondément Striées-ponctuées, à intervalles très-convexes, assez notablement ponctués et rugueux transversalement. Dessous du corps d’un violet très-foncé, avec le prosternum d’un rouge ferrugineux. Propectus court, transverse, assez notablement relevé en arrièr& à la base de sa saillie prosternale, qui est assez étroite, subparallèle et nullement infléchie, mais arrondie à l’ex- trémité. Abdomen marqué d’une ponctuation assez fine, serrée et légère- ment rugueuse, couvert d’une pubescence grise, fine et égale, à dernier arceau largement arrondi chez les uns ou un peu prolongé dans son milieu en arrière chez les autres. Pattes d’un noir violet mat en entier, ou bien avec une parlie des cuisses antérieures et intermédiaires et même quel- quefois la base des postérieures plus ou moins rougetres. Tarses égale- ment noirâtres, avec leurs deux derniers articles plus ou moins ferrugi- neux ; les postérieurs à premier article aussi long que tous les suivants réunis. Var. a Élytres marquées sur leur troisième intervalle interne, à partir de la base jusqu’au milieu, d’une ligne d’un rouge ferrugi- neux. Var. b, Élytres avec un reflet verdâtre ou un peu cuivreux. Cette espèce a été prise par M. Wallace à Macassar, Célèbes et Ton- danoo, et se rencontre encore à Sumatra et dans les Moluques. 2 H. FORMOSUS, (PI. 33, fig. 7.) Ll Subparallelus, postice leviter dilatatus, dein paululum attenuatus ; capite nigro, antennis nigris, articulis 3-10 flabellatis ; pronoto ut in præcedenti sed paululum breviore dilute, rufo-flavescente in medio antice lateribusque nigro, sat fortiler quadrifoveolato; scutello nigro ; elytris violacco-cæru- leis, sat nitidis, in tertia parte antica vel basi lantum plus minusve late dilute rufo-flavescentibus, profunde striatis, inlerstitiis conveæxis, sat for- liter rugoseque punctatis ; subtus nigro-violaceus, propectore, propleuris 692 HENRY DE BONVOULOIR. plus minusve, elytrorum parte reflexa basique dilute rufo-flavescentibus ; pedibus nigris; tarsis nigris, apice tantum plus minusve ferrugineis. Long. 11 1/2 à 14 1/2 mill. Même forme que le précédent, mais très-légèrement atténué seulement dans son quart postérieur. Tête entièrement noire, couverte d’une pubes- cence grisâtre peu serrée; marquée d’une ponctuation de grosseur mé- diocre, serrée et rugueuse. Front assez fortement déprimé dans son milieu en avant, plus ou moins distinctement sillonné longitudinalement dans son milieu, le sillon se prolongeant quelquefois sur l’épistome. Antennes un peu plus longues que la moitié du corps, noires en entier, avec leurs articles troisième à dixième flabellés, augmentant graduellement de lon- gueur vers l'extrémité. Pronotum notablement moins long que large, rétrécie dans sa moitié antérieure environ, non ou à peine sinué sur les côlés en arrière; d’un jaune orangé; marqué au milieu de son bord anté- rieur d’une tache assez grande et un peu triangulaire, noire, avec ses bords latéraux plus ou moins largement et quelquefois même avec tout son bord antérieur noirs; couvert d’une pubescence longue, soyeuse et assez serrée, d’un jaune doré, plus courte et grise sur les parties noires; marqué d’une ponctuation médiocre, serrée et rugueuse; offrant au milieu de la base une ligne longitudinale enfoncée, peu marquée, qui s'étend plus ou moins en avant; marqué de chaque côté de la base d’une fossette large et transverse assez notable et au-dessus du milieu de deux fossettes transverses bien distinctes et même assez profondes. Écusson noir. Élytres très-légèrement dilatées en arrière après le milieu, puis atténuées dans leur tiers postérieur ; d’un bleu foncé plus ou moins violacé, assez brillant, avec leur tiers antérieur ou seulement tout à fait leur base d’un jaune orangé ; couvertes d’une pubescence fine et peu serrée, grise, d’un jaune doré à la base; assez profondément striées, à intervalles convexes, assez notablement ponctués et rugueux transversalement. Dessous du corps d’un violet noirâtre, avec le prosternum (la saillie prosternale exceptée), une partie plus ou moins étendue des propleures et le bord infléchi des élytres d’un jaune orangé. Propectus comme chez le précédent, mais avec la saillie prosternale un peu plus atténuée en arrière et (erminée en pointe à l'extrémité. Abdomen marqué d’une ponctualion fine, serrée et non ou à peine rugueuse, couvert d’une fine pubescence grise peu serrée et sur le milieu des troisième et quatrième segments ventraux, avec une touffe Eucnémides, Hylotastes. 693 de poils grisâtres bien distincts; à dernier segment ventral assez large- ment arrondi en arrière. Pattes noires en entier. Tarses de même couleur, avec leurs deux derniers articles plus ou moins ferrugineux ; les posté- rieurs à premier article presque aussi long que les suivants réunis. La coloration de ce joli insecte le distingue assez facilement du précé- dent pour qu'il soit utile de mentionner ici les autres caractères diffé- rentiels. Il a été trouvé par M. Wallace à Dorey, dans la Nouvelle-Guinée, à Ceram et Arou. J'en ai vu un exemplaire dans la collection du comte de Mnizech provenant d’Amboine. 8. H. DICHROUS Montrouzier. Long. 6 lignes. Galba dichroa Montrouzier, Faune de Woodlark, p. 12. « Têle enfoncée dans le corselet, noire, lisse. Antennes en scie, noires. Gorselet globuleux, à angles postérieurs divergents, marqué d’un sillon longitudinal et de deux impressions pâr derrière, d’un orangé doré avec un point par devant et les côtés noirs. Élytres parallèles, allongées, arron- dies au bout, convexes, ayant la première moitié d’un bel orangé d’or et la dernière d’un noir bleu métallique; striées. Abdomen convexe, noir luisant. « Cet insecte offre assez de caractères distincts pour constituer un nou- veau genre entre les Galba et les Gebrion. Mais en attendant qu’on fasse ce genre, sa place nous paraît être dans celui des Galba. ? « Se trouve à Woodlark, lieux sablonneux, — Rare, » Autant que je puis en juger par celte description, l’H. dichous ne doit pas rentrer dans le genre Gulba, mais bien dans notre genre Hylotastes et paraît se rapprocher beaucoup de notre H. formosus, dont il diffère cependant par la tête lisse. | 694 HENRY DE BONVOULOIR, Genre 58. Rypocælus Eschscholtz. (bé, SOUS ; mosacs, Aéprimé:) Esch., in Silbm. Rev. entom., IV, tab. (1836). — Lacord., Gen. des Coléopt., IV, 118 (1857). — Kiesenw., Naturg. der Ins. Deuts., IV, 208. — Jacquelin Duval, Gen. des Goléopt., III, 119. — Nematodes Cast., Hist. 1ns. Coléopt., I, 222 (1840). — Redtenb., Faun. austr., éd. 2, 185 (1858). Corps oblong, légèrement atténué en arrière. Tête médiocre, convexe, assez profondément enfoncée dans le prothorax. Épistome plus ou moins rétréci à la base, assez infléchi par rapport à la tête, avec son bord anté- rieur légèrement arqué en avant. Antennes de longueur variable, filiformes, non dentées. Pronotum à peu près aussi long que large. Écusson subtrian- gulaire. Propleures très-légèrement déprimées le long de leur bord externe. Sutures prosternales bien distinctes dans toute leur étendue. Épisternums métathoraciques parallèles. Épimères invisibles. Lames des hanches posté- rieures placées assez obliquement, ou presque iransversalement, dilatées en dedans, avec un angle plus ou moins marqué, puis assez notablement rétrécies en dehors. Élytres nullement dentées à l'extrémité. Abdomen à dernier segment ventral simple et arrondi en arrière, avec le dernier arceau dorsal obtus et nullement saillant. Pattes de longueur médiocre. Jambes très-légèrement épaissies vers le sommet. Tarses filiformes, à pénultième article coupé obliquement au sommet et pas plus échancré que les articles précédents. Ce genre se reconnaît facilement des précédents, à l’absence de dent aux élytres, à son dernier arceau dorsal obtus et nullement saillant, et au quatrième article des tarses, qui est simple. line se compose, jusqu'ici, que d’un petit nombre d’espèces. Eucnémides, Hypocælus. 695 TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE HYPOCOELUS. 4. Hanches postérieures placées obliquement comme ChEAIES EN EMA RER Se ee. — Hanches postérieures placées beaucoup plus trans- versalement que chez les Nematodes. . . . , .. 2. Angles postérieurs du pronotum tronqués et un peu divergent AE OA RSR AL es — Angles postérieurs du pronotum acuminés non di- vergents . . ss. see see 3. Dernier article de l’antenne plus petit ou au plus subégal aux deux précédents réunis. , . . , .. — Dernier article de l’antenne plus long que les deux DAÉCÉDERISRTEUNIS EE EE EE k. Ligne longitudinale médiane du pronotum légère, NUEMENtTAISSCRE RER RSR — Ligne longitudinale médiane du pronotum plus pro- fonde, assez are CUISSON ON asperatus. « D. crenulatus. . !. 8. lg terminalis. . 3, procerulus. . 4, frontosus. . . 2. IL Hanches postérieures placées obliquement comme chez les Nematodes. 1. H. PROCERULUS Mannerheim. (PI. 82, fig. 8.) Oblongus, postice attenuatus, nigro-piceus; antennis dimidio corporis brevioribus ($), vel longioribus (S), ferrugineis, articulo primo nigro ; fronte longitudinaliter carinata ; pronoto latitudine paulo breviore, «à basi ad apicem subsensim (S), vel antice præsertim (Q), attenuato, sat dense, non vel vix rugose punctatos elytris profunde striatis, interstitiis sat dense 696 HENRY DE BONVOULOIR. ruguloscque punctatis ; lobo prosternali postice parum attenuato, apice sub- rotundato ; abdominis segmento ultimo late rotundato, medio subtruncato :; pedibus ferrugineis, femoribus infuscatis ; tarsis ferrugineis. Long. 3 1/2 à 5 1/2 mill. Var, à, — musculus Rosenh., Beitr. Ins. Eur., 1847, 98. — Protho- racis angulis posticis elytrisque rufo-brunneis ; pedibus om- nino ferruginets. Var. b. Abdominis segmento apicali medio postice dentato. Eucnemis procerulus Mann., Mon. Eucn., 32, pl. 2, fig. 7-8. Nematodes procerulus de Gast., Hist. Ins., I, 222. — — Redt., Faun. Aust., éd. 2, A85. Hypocælus procerulus Kiesenw., Nat. Ins., Deuts., IV, 208. _— — Jacq. Duval, Gen. Coléopt.. III, pl. 28, fig. 140. Elater pygmæus ® Gyll., Ins. Suec., I, 436 (1808). Euchnemis elaterinus Villa, Col. Europ. Duplet., 1838, 62. Corps oblong, assez légèrement atténué en arrière, en entier d’un noir de poix, recouvert d’une pubescence assez serrée, jaunâtre, quelquefois plus dense à la base du pronotum et des élytres, et un peu rembrunie sur le disque du pronotum et les deux tiers postérieurs de ces dernières. Tête à ponctuation assez notable, médiocrement serrée, rarement un peu rugueuse ; épistome plus ou moins rétréci à la base, le plus souvent deux fois plus étroit que l’espace compris entre lui et l'œil. Front très-légère- ment déprimé dans son milieu en avant, marqué d’une carène longitudi- nale médiane qui se prolonge en arrière sur le vertex. Antennes un peu plus longues que la moitié du corps, atteignant les hanches postérieures environ (), ou beaucoup plus courtes et dépassant à peine les épaules (Q) ; ferrugineuses, à premier article noirâtre, légèrement épaissies vers le sommet, articles sixième à dixième à peu près aussi longs que larges (&), ou beaucoup moins longs que larges ($). Pronotum un peu moins long que large, assez fortement et subgraduellement rétréci de la base au som- met (4), ou moins fortement rétréci dans ses deux tiers basilaires, et Eucnémides. Hypocælus. 697 légèrement sinué au-dessus des angles postérieurs ($) ; couvert d’une ponctuation assez notable, assez serrée et quelquefois un peu rugueuse ; offrant, au milieu de sa base, une ligne longitudinale bien marquée qui s'étend le plus souvent jusqu’au tiers antérieur environ ; présentant en outre, de chaque côté vers le milieu, une pelite fossette un peu trans- verse, obsolète ou même disparaissant entièrement chez quelques-uns. Élytres légèrement et presque graduellement atténuées en arrière, assez profondément striées ; intervalles à ponctuation médiocre, serrée et trans- versalement rugueuse. Dessous du corps noir, avec l'extrémité du dernier segment abdominal rougeâtre. Propectus couvert d’une ponctuation assez fine, serrée, non ou très-légèrement rugueuse; avec sa saillie prosternale sur le même plan à la base, puis légèrement infléchie en arrière, large, peu atténuée postérieurement et arrondie au bout ou déprimée au milieu de sa base. Abdomen assez finement et assez densément ponctué, non ou à peine rugueux ; à dernier segment arrondi en arrière et comme un peu tronqué au milieu. Paltes ferrugineuses, avec les cuisses plus ou moins rembrunies et quelquefois presque noires. Tarses ferrugineux. Var. a. (musculus Rosenh.) Angles postérieurs du prothorax et élytres d’un brun rougeâtre. Pattes ferrugineuses en entier. Cette variété a été prise dans le Tyrol par M. Rosenhauer. Var, b. Dernier arceau ventral de l'abdomen plus anguleux sur les eôtés et distinctement denté au milieu de son bord postérieur. J'ai vu, dans la collection de M. Pandellé, un exemplaire (4) présentant ce caractère singulier, mais tellement conforme, pour tout le reste, au type du procerulus, qu'il me paraît impossible de l’en séparer. Cet insecte me paraît avoir un habitat lrès-étendu. Je l’ai vu de Suède, de Croatie, du Tyrol, des Apennins, de la Grande-Chartreuse, des Basses- Pyrénées (Eaux-Bonnes) et des Hautes-Pyrénées (Maubourguet). Il a été pris par M. Pandellé, au mois de juin, dans des parties cariées de branches de saule. 2, H. FRONTOSUS Say. Præcedenti valde affinis, carina frontali magis elevata, antennis totis 698 HENRY DE BONVOULOIR, ferrugineis, pronoto antice minus angustato, fortius rugosiusque punctato, linea impressa basali profundiore, differe videtur. Long. 5 1/2 mill Eucnemis frontosus Say, Trans. Am. Philos. Soc., VI, 187. Emalhion frontosus Leconte, Revis. of the Elat, of the Unit. States, 414. Nematodes frontosus Leconte, List of the Coleopt. of North Am., 44 (1866). Hypocælus frontosus Leconte, Addit. to the Coleopt. Fauna of the United States (Proceed. of Acad. Nat. Sc. Philadel., 1867, 388). Epiphanis canaliculatus Leconte, Proceed. Acad. Nat, Sc. Phil., VI, 46. Cette espèce est si voisine de la précédente, que je ne mentionne ici que ses caractères différentiels : Antennes entièrement ferrugineuses. Carène frontale plus notable, front à peine déprimé en avant. Pronotum bien moins atlénué en avant, plus fortement, plus densément et plus rugueu- sement ponctué ; marqué, au milieu de sa base, d’une ligne longitudinale lisse plus large et plus enfoncée, n’atteignant pas le milieu en avant. Élytres plus fortement et plus rugueusement ponctuées. Saïllie prosternale un peu plus large et ponctuation du dessous du corps un peu plus forte. Je dois à la générosité de M. Leconte un exemplaire typique de cette espèce, qui provient de l'Illinois. 3. H. TERMINALIS Leconte. Elongatus, ater, opacus, confertissime punctatus, subtiliter helvo-pubes- cens, capite dense punctato, subtiliter carinato, thorace latitudine vix bre- viore, a basi antrorsum paulo angustato, lateribus ante medium paulo rotundatis, dorso postice subcanaliculato, angulis posticis acutis, obsolete bicarinatis ; elytris confertim rugose-punctatis, substriatis ; antennis Eucnémides. Hypocælus. 699 pedibusque rufo-piceis, illis articulo ultimo præcedentibus duobus lon- giore. Long. 4 mill. Hypocælus terminalis Leconte, Addit. to the Coleopt. Fauna of the Unit. States (Proceed. of Acad. Nat. Sc. Philad., 1867, 387). Antennes environ moitié moins longues que le corps ; le premier article assez notable et atteignant le bord postérieur des yeux, le second mince, le troisième environ un tiers plus long que le quatrième ; les articles 4 à 10 augmentant graduellement de longueur et de grosseur, et le onzième plus long que les 9° et 10° réunis, parallèle sur les côtés et obtusément arrondi au bout ; la partie infléchie du prothorax largement, mais distinc- tement concave, pour recevoir la base des antennes au milieu de l’espace compris entre la suture prosternale et les bords latéraux ; les sutures prosternales profondes et l’épine postérieure plutôt large. Les hanches postérieures graduellement, mais fortement dilatées intérieurement et lar- gement tronquées postérieurement, presque exactement comme dans l’Eucncinis amænicornis. Le premier article des tarses médians et posté- rieurs aussi long que tous les autres réunis; le quatrième arlicle non dilaté, les ongles minces, simples. La carène de la tête est fine, commence entre les antennes pour se terminer vers l’occiput, et, si on ne l’observe pas avec soin, on peut la prendre pour une ligne enfoncée. Gette petite espèce se rapproche de l’'Eucnemis amænicornis par sa taille el sa forme, mais s’en distingue facilement par ses caractères génériques et spécifiques. Ottawa (Canada) ; M. Billings. Cette espèce est facile à distinguer par la longueur du dernier article de ses antennes. Ne l’ayant pas eue sous les yeux, je me suis borné à repro- duire ici la description de M. Leconte. H. H. CRENULATUS. (PI. 33, fig. 9.) Oblongo elongatus, postice parum attenuatus, brunneo-testaceus ; anten= 700 HENRY DE BONVOULOIR. nis dèmidio corporis brevioribus ; capite sat leviter, parum dense punc- talo; vertice carina nulla notato ; pronoto latitudinis fere longitudine, angulis posticis oblique truncatis, lateribus leviter crenulato, parum dense punctalo ; elytris profunde striatis, interstitits subtiliter punc- talis; lobo prosternali postice deflexo et attenuato ; abdominis segmento ultimo apice rotundato; pedibus tarsisque brunneo-testaceis. Long. 5 1/2 mill. Corps oblong allongé , un peu atténué en arrière ; en entier d’un brun testacé ; recouvert de petits poils jaunâtres peu serrés el très-courts. Tête à ponctuation de grosseur médiocre, assez serrée et rugueuse. Épistome peu rétréci à la base, aussi large que l’espace compris entre lui et l’æil, bien plus fortement dilaté en avant que chez les précédents. Front assez notablement et largement déprimé dans son milieu en avant, sans traces de carène médiane distincte sur le vertex. Antennes assez courtes, dépas- sant à peine les angles postérieurs du pronotum, subfiliformes ; à articles quatrième à dixième sensiblement plus longs que larges. Pronotum aussi long que large, distinctement et presque graduellemeut dilalé de la base au sommet, très-légèrement atténué tout à fait en avant, avec ses angles postérieurs tronqués et un peu divergents, très-finement crénelé sur les côtés ; couvert d’une ponctuation assez fine, peu serrée et non rugueuse ; offrant, au milieu de sa base, une ligne longitudinale enfoncée bien mar- quée, mais n’atteignant pas le milieu. Élytres subparallèles, rétrécies seu- lement tout à fait en arrière, profondément striées-ponctuées ; à inter- valles très-finement ponctués, non rugueux, ou à peine à la base. Dessous du corps d’un brun testacé. Propectus couvert d’une ponctuation très-fine et peu serrée, avec sa saillie prosternale un peu relevée à la base entre les hanches; puis notablement infléchie en arrière, large à la base, atténuée. notablement en arrière. Abdomen très-finement et peu densément ponc- tué, à dernier areeau assez allongé, arrondi au bout ; son bord postérieur assez fortement épaissi. Pattes testacées. La couleur claire de cet insecte, la forme et les angles postérieurs tron- qués de son pronotum et la finesse de sa ponctuation, le font CAsHRenes facilement des précédents. Il m'a été communiqué par M. de Motschulsky, comme provenant des Indes-Orientales. Eucnémides. Hypocælus. 704 II. Lames des hanches postérieures placées beaucoup plus transversalement que chez les Nematodes, 5. H. ASPERATUS. (PI. 34, fig. 4.) Oblongus, poslice sat attenuatus, obscure rufo-ferrugineus; antennis dimidio corporis multum longioribus; capite fortiter dense rugoseque punctalo, carina interoculari medio discisa notato; vertice carina nulla notato ; pronoto latitudine breviore, antice atltenuato, latcribus non crenu= lato, fortiter, dense rugoseque punctato; elytris profunde strialis; inter- stitiis sat fortiter, dense rugoseque punctatis ; lobo prosternali postice attc- nuato; abdominis segmento ultimo apice subrotundato; pedibus tarsisque testaceis. Long. 5 mill. Corps oblong, assez alténué en arrière ; en entier d’un ferrugineux rou- geûtre très-foncé ; recouvert de pelits poils jaunâtres, courts et peu serrés. Tête ferrugineuse, fortement, densément et rugueusement ponctuée. Épistome fortement rétréci à la base, plus de deux fois plus étroit que l’espace compris entre lui et l’œil, moins dilaté en avant que chez le pré- cédent. Front nullement déprimé au milieu en avant, avec son bord anté- rieur relevé en carène interoculaire interrompue au milieu, sans trace de carène longitudinale sur le vertex. Antennes de la longueur des deux tiers du corps, filiformes, entièrement ferrugineuses ; à articles quatrième et cinquième sensiblement plus longs que larges, les suivants assez notable- ment plus longs et s’allongeant graduellement vers l'extrémité. Pronotum un peu moins long que large, droit sur les côtés en arrière, rétréci en avant à partir du milieu, avec ses bords latéraux nullement crénelés : marqué d’une ponctuation forte, serrée et très-rugueuse ; offrant, au milieu de sa base, une petite ligne longitudinale très-légère qui n’atteint pas le milieu en avant, Élytres rélrécies dans leur moitié postérieure, profondé- 702 HENRY DE BONVOULOIR. ment striées-ponctuées ; avec leurs intervalles assez notablement, densé- ment et rugueusement ponctués. Dessous du corps d’un ferrugineux rougeâtre, moins foncé que le dessus et l'abdomen bien plus clair. Pro- pectus notablement et assez densément ponctué, non rugueux ; avec sa saillie prosternale un peu relevée, tout à fait à la base, et atténuée sensi- blement en arrière. Abdomen assez fortement et assez densément ponc- tué, très-légèrement rugueux; à dernier segment plus court que chez le précédent et arrondi à l'extrémité. Pattes et tarses testacés. Se reconnaît facilement à sa couleur foncée, à sa ponctuation forte, très- serrée et rugueuse, à la forme de son pronotum, dont les angles posté- rieurs sont acuminés, etc. M. Wallace a rapporté cette espèce des îles Arou. FF. Mandibules n'offrant extérieurement qu'une surface transversalement arquée, étroite, tres-forlement croisées, en pointe longue et aiguë ou à peine bifide (Anelastidius à Cryptostoma). Genre 59. Anelastidius Jacquelin Duval. (Anelastes ; eïdos, aspect.) Jacquelin Duval, Genera des Coléopt., II, 417. Corps allongé, légèrement atténué en arrière. Tête médiocre, convexe, assez profondément enfoncée dans le prothorax. Épistome assez rétréci à sa base, assez infléchi, par rapport à la tête, avec son bord antérieur légè- rement arqué en avant, nullement excavé de chaque côté. Antennes de la longueur de la moitié du corps environ, filiformes, à articles quatrième à dixième deux fois plus longs que larges, augmentant graduellement de longueur vers l'extrémité. Pronotum un peu moins long que large. Écus- son triangulaire. Propleures à peine déprimées en avant le long de leur bord externe, sensiblement plus longues que larges. Sutures prosternales Eucnémides, Anelastidius. 703 reclilinéaires, bien distinctes dans toute leur étendue. Épisternums méta- thoraciques parallèles. Épimères invisibles. Lames des hanches posté- rieures placées obliquement, dilatées, dans leur moitié interne, en une surface subquadrangulaire, très-brusquement coupées en dehors, où elles se trouvent réduites à un rebord étroit subparallèle, Élytres nullement dentées à l'extrémité. Dernier segment abdominal arrondi en arrière, Pattes de longueur médiocre, jambes légèrement épaissies vers le sommet. Tarses filiformes, à pénultième article notablement excayé-échancré en dessus et par suite prolongé en dessous. On ne connaît jusqu'ici qu'une seule espèce qui doive rentrer dans ce genre, A. FEISTHAMELI Graëls. (PI. 84, fig, 2.) Elongatus, postice paulum attenuatus, dilute castaneus ; antennis dimi- dio corporis æqualibus; capite fortiter, dense rugoseque punciato, vertice non carinata ; pronoto latitudine paululum breviore, lateribus subrotun- dalo, fortiter, dense rugoseque punctato, linea longitudinali media lævi notalo ; elytris striolis obsoletis tantum notatis, minus profunde, sat dense rugoseque pünctatis ; pedibus ferrugineis. Long. 5 1/2 mill Eucnemis Feisthameli Graëls, Ann. Soc. ent. Fr., 1847, 307. Anelastidius inedilus Jacq. Duval, Gen. Coléop., III, 417, pl. 98, fig. 188. — — Lacord., Gen. Coléopt., atlas, pl, 40, fig. 5. Corps allongé, très-légèrement atténué en arrière; en entier d’un châtain clair ; recouvert d’une pubescence jaune, assez longue, un peu villeuse et médiocrement serrée. Tête à ponctuation très-forte, très-serrée et rugueuse. Épistome légèrement rétréci à la base, à peine plus étroit que l’espace compris entre lui et l’œil. Front légèrement déprimé dans son milieu en 704 : HENRY DE BONVOULOIR. avant, n’offrant pas de carène distincle en arrière sur le verlex. Antennes à peu près de la longueur de la moilié du corps. Pronotum un peu moins long que large, assez sensiblement dilaté-arrondi de chaque côté et légè- rement atténué en avant ; avec ses angles postérieurs très-légèrement diri- gés en dehors; marqué d’une ponctuation forte, serrée et rugueuse ; offrant, au milieu de sa base, une ligne longitudinale lisse qui se prolonge en avant presque jusqu’au bord antérieur. Élytres offrant une strie juxta- suturale distincte et quelques traces de stries à ponctuation forte, médio- crement serrée et rugueuse. Dessous du corps châlain clair, avec l’abdo- men ferrugineux. Propectus à ponctuation forte, serrée et un peu rugueuse. Abdomen à ponctuation moins forte, assez serrée et légèrement rugueuse. Pattes ferrugineuses, ainsi que les tarses. L'exemplaire unique que je possède est celui sur lequel Jacquelin Duval a décrit son incditus. Getle espèce, qui se rapporte parfaitement à l’'Eucnemis Feisthameli de M. Graëls, a été prise par lui à Caldas et à Barcelone, en Catalogne, au mois de mai, sur des tiges et des épis de blé. Genre 60. Epiphanis Eschschol(z. (émigavis, privilégié.) Eschscholtz, Zool. Atl., I, 10 (1829). — Lacord., Genera des Goléopt., IV, 192. Corps assez allongé, assez rétréci en arrière. Tête médiocre, convexe, assez enfoncée dans le prothorax. Épistome légèrement rétréci à la base, assez infléchi par rapport à la tête, avec son bord antérieur légèrement arqué, nullement excavé de chaque côté. Antennes de la longueur de la moitié du corps environ, sensiblement épaissies vers le sommet ; à articles quatrième et septième assez petits, subégaux, pas plus longs que larges ; articles huilième à onzième subégaux , au moins deux fois plus longs que les précédents, le dernier subégal au précédent. Pronotum sensiblement moins long que large. Écusson légèrement arrondi en arrière. Propleures Eucnémides. Epiphanis. : 705 très-légèrement déprimées en avant le long de leur bord externe, un peu plus longues que larges, à bord antérieur droit. Sutures prosternales rec- tilinéaires, bien distinctes dans toute leur étendue. Épisternums métatho- raciques parallèles; épimères invisibles. Lames des hanches postérieures placées assez obliquement, dilatées dans leur moilié interne en une surface un peu subquadrangulaire, assez brusquement coupées en dehors, où les lames se trouvent réduites à un rebord assez étroit et parallèle. Pattes de longueur médiocre. Jambes à peine épaissies vers le sommet. Tarses filiformes, comprimées, à pénultième article coupé obliquement en dessus, mais pas plus excavé-échancré que les précédents. Ce genre se rapproche du précédent par un assez grand nombre de caractères, mais il s’en distingue complétement par la structure de ses antennes, qui est toute différente, puisque, au lieu d’avoir des articles augmentant graduellement de longueur à partir du quatrième, ses qua- trième, cinquième, sixième et septième articles sont très-pelits et subégaux, tandis que les quatre suivants sont plus de deux fois plus longs. E. corNUTUS Eschschol{z. (PL. 34, fig. 3.) Sgt elongatus, postice tantum attenuatus, nigro-piceus cum elytris plus minusve nigro vel rufo-brunneis; antennis dimidio corporis æqualibus : capite mediocriter, sat dense, non rugose punctato ; fronte antice longitu- dinaliter carinata, carina postice minus elevata sed distincta; pronoto latitütine breviore, lateribus subsensim, postice leviler, dein antice fortius, | attenuato, mediocriter, plus minusve dense sed non rugose punctato; ely- tris obsolete striatis, leviter sat dense sed non rugose punctatis; pedibus ferruginets. Long. 5 1/2 à 7 1/2 mill. Epiphanis cornutus Esch., Arch. de Thon., Il, 35 (1829). — — Esch., Zool. All, I, 10 (1829). — -— Mann., Bull. Mosc., 1843, 288. h° Série, TOME X, partie supplémentaire. : 45 706. HENRY DE BONVOULOIR. Rien cornutus Leconte, Addit, to the Coleopt, Faun. of the United States (Proc. Acac. Nat. Sc. Philad., 1867, 888. — — Lacord., Gen. Coléopt., atlas, pl. 40, fig. L. Epiphants cristatus Leconte, Proc. Acad, Nat, Sc. Philad., VI, 46 (1859). ne — Leconte, Revis. of the Elat. of the United States, 415 (Amer, Philos. Trans, X), - : Corps assez allongé, légèrement atténué dans son tiers postérieur ; d’un noir de poix, avec les élytres d’un brun noirâtre plus au moins obscur ou d'un brun rougeâtre ; recouvert d’une pubescence jaunâtre assez serrée. Tête à ponctuation médiocre, assez serrée et nullement rugueuse, Épis- tome légèrement rétréci à la base, aussi large environ que l’espace compris entre lui et l'œil. Front relevé, dans son milieu en avant, en une carène très-proéminente en avant, moins forte en arrière, mais bien distincte et se prolongeant plus ou moins sur le vertex. Antennes de la longueur de la moitié du corps. Pronotum moins long que large, droit sur les côtés en arrière, subgraduellement rétréci dans ses deux tiers basilaires, puis plus fortement atténué en avant, avec ses angles postérieurs acuminés, nulle- ment dirigés en dehors; marqué d’une ponctuation médiocre, assez ser- rée et non rugueuse ; offrant, au milieu de sa base, une ligne longitudi- nale lisse qui se prolonge plus ou moins en avant et atteint presque le bord antérieur. Élytres très-légèrement ou même obsolétement striées ; à ponctuation assez fine, assez serrée et nullement rugueuse. Propectus à ponctuation assez fine, assez serrée et nullement rugueuse. Saillie pros- ternale large, atténuée seulement tout à fait à l'extrémité, où elle est assez notablement infléchie. Dessous du corps d’un brun noirâtre ou d'un fer- rugineux rougeâtre. Abdomen très-finement et assez densément ponctué. Pattes ferrugineuses. Tarses postérieurs à premier article un peu moins long que tous les suivants réunis. L’E. cornutus se trouve à l’île de Sitka, à New-York, en Pensylyanie et au Canada. Genre 61. Namolius. Corps allongé, assez notablement atténué en avant et en arrière. Têle ÆŒucnémides, Namolius. 707 médiocre, convexe, assez enfoncée dans le prothorax. Épistome fortement -rétréci à la base, assez infléchi par rapport à la tête; avec son bord anté- rieur légèrement arqué, nullement excavé de chaque côté. Antennes de la longueur des quatre cinquièmes du corps, filiformes, à articles quatrième et cinquième très-petits, seulement un peu plus longs que larges, le ‘sixième subégal aux deux précédents réunis; les suivants plus longs, augmentant graduellement de longueur vers l’extrémité, le dernier près de deux fois aussi long que le précédent. Pronotum moins long que large. Écusson un peu en carré allongé. Propleures très-légèrement déprimées en avant le long de leur bord externe, un peu plus longues que larges, avec leur bord antérieur droit. Sutures prosternales rectilinéaires, bien dis- tinctes dans toute leur étendue. Épislernums métathoraciques subparal- lèles ; épimères invisibles. Lames des hanches postérieures placées assez obliquement, dilatées dans leur partie interne et fortement rétrécies en dehors. Pattes de longueur médiocre. Jambes à peine épaissies vers le sommet. Tarses filiformes, comprimés, à pénultième article coupé obli- quement en dessus, mais pas plus excavé-échancré que les articles pré- cédents. Ce genre ne renferme jusqu'ici qu'une espèce. On ne peut le confondre avec aucun des précédents, à cause de la structure toute particulière de ses aniennes, N. LACORDAIREI. (PI. ol, fig. 4.) Elongatus, postice sat fortiter, subsensim attenuatus, nigro-piceus, ely- tris rufo-brunneis ; capite sat fortiter, parum dense, non rugose punc- tato; fronte antice sulcata, postice carina nulla notata ; pronoto latitudine breviore, a basi ad apicem sensim atlenuato, mediocriter, parum dense, non rugose punctato, medio fortiter, transversim biimpresso; elytris non strialis, sublineato-punctatis, non rugosis; pedibus ferrugineis. Long. 8 1/2 mill, Corps allongé, assez notablement et subgraduellement atténué en 708 - HENRY DE BONVOULOIR. arrière, à partir de son tiers antérieur ; d’un noir de poix, avec les élytres d’un brun rougeûtre ; recouvert d’une pubescence d’un gris jaunâtre très- écartée. Tête à ponctuation assez notable, peu serrée, nullement rugueuse. Épistome fortement rétréci à la base, environ trois fois plus étroit que l'espace compris entre lui et l’œil ; front très-forlement sillonné dans son milieu en avant, sans trace de carène sur le vertex. Antennes de la lon- gueur des quatre cinquièmes du corps. Pronolum sensiblement moins long que large, graduellement et notablement rétréci de la base au sommet, avec ses angles postérieurs fortement prolongés en arrière et un peu dimi- nués en dehors; couvert d’une ponctuation médiocre, écartée et nulle- ment rugueuse; offrant, au miliéu de sa base, une petite ligne longitudi- nale enfoncée, légère, qui n’atteint pas le milieu en avant ; marqué en outre, de chaque côté au-dessus du milieu, d’une impression obliquement transverse, assez forte. Élytres marquées seulement d’une strie juxta-sutu- rale; couvertes d’une ponctuation assez fine, médiocrement serrée, formant des lignes longitudinales assez régulières, nullement rugueuse. Dessous du corps d’un ferrugineux rougeâtre. Propectus à ponctuation médiocre, peu serrée et nullement rugueuse. Saillie prosternale assez large, légè- rement atlénuée en arrière, nullement infléchie à l'extrémité. Abdomen très-finement et peu densément ponctué, nullement rugueux, avec la moitié postérieure de son dernier segment ventral marqué d’une ponctua- tion assez forte et serrée. Pattes ferrugineuses; tarses plus clairs. Je ne possède qu’un exemplaire de cette espèce, qui vient de Cayenne. Genre 62. Schizophilus. (zxiLu, fendre: oinos, ami.) Corps allongé, assez atlénué en arrière. Tête médiocre, convexe, assez enfoncée dans le prothorax, mais proéminente en avant. Épistome assez rétréci à la base, assez fortement infléchi par rapport à la tête, très-forle- ment excavé longiludinalement, de chaque côté en avant, et très-forle- ment échancré à son bord antérieur, ce qui le rend trilobé. Antennes n’atteignant pas la moitié du corps; à articles quatrième, cinquième et sixième plus longs que larges, subégaux; les suivants graduellement un peu plus grands, à peine dentés en dedans; le dernier oblong allongé, Eucnémides. Schizophilus. 709 sensiblement plus long que le précédent. Pronotum aussi long que large. Écusson très-légèrement arrondi en arrière, Propleures assez étroites, deux fois plus longues que larges; pas visiblement déprimées le long de leur bord externe. Sulures prosternales rectilinéaires bien distinctes dans toute leur étendue. Bord antérieur du propectus très-fortement sinué, de chaque côté au-dessous de la fossette antennaire. Épisternums métatho- raciques parallèles; épimères invisibles. Lames des hanches postérieures placées assez obliquement ; fortement dilatées, dans leur moitié interne, avec leur bord postérieur interne assez oblique en dehors; brûsquement rétrécies en dehors et réduites à un rebord étroit, subparallèle. Pattes de longueur médiocre. Jambes à peine épaissies vers le sommet. Tarses fili- formes, comprimés; à pénultième article pas plus excavé-échancré en dessus que les articles précédents. La forme très-remarquable de son épistome, la structure de ses antennes, le bord antérieur de son propectus et la forme de ses propleures, rendent ce genre facile à reconnaitre. S. SUBRUFUS Randall, Elongatus, postice sat. attenuatus, dilute ferrugineus ; capite fortiter, dense, vix rugose punctato; fronte antice non impressa; carina nulla notata ; pronoto longitudinis latitudine, basi ad apicem leviter, subsensim altenuato, sat fortiter, dense, non rugose punclato; elytris distincte striatis, sat dense, leviler rugoseque punctatis ; pedibus dilute ferru- gineis. Long. 8 mill. Eucnemis subrufus Randall, Boston Journ. Hist. Nat., II, 38. Nematodes simplex Leconte, Proc. Acad. Nat. Sc. Philad., 1866, 388. Schizophilus trilobalus H. de Bonv., Eucn., pl. 34, fig. 5. Corps allongé, assez atlénué en ärrière; d’un ferrugineux clair ; recou- vert d’une pubescence jaune assez serrée et un peu villeuse. Tête à ponc- tuation forte, très-serrée el à peine rugueuse. Épisiome assez rétréci à la base, près de deux fois plus étroit que l’espace compris entre lui et l'œil. 710 HENRY DÉ BONVOULOIR. Front nullement déprimé dans son milieu en avant, mais assez proémi- nent, sans {race de carène en arrière sur le vertex. Antennes notablement moins longues que la moitié du corps. Pronotum aussi long que large, très-légèrement et graduellement atténué de Ja base au sommet, avec ses côtés nullement sinués et Ses angles postérieurs assez notablement pro- longés en arrière et droits; couvert d’une ponciuation forte, serrée et non rugueuse ; offrant, au milieu de la base, une petite ligne enfoncée longi- tudinale tout à fait obsolète, n’atteignant pas le milieu en avant; sans trace d’impressions sur son disque. Élytres assez notablement striées- ponctuées; leurs intervalles marqués d’une ponctuation assez fine, assez serrée et rugueuse. Propectus à ponctuation médiocre, peu serrée et nul- lement rugueuse, plus grosse, plus serrée et à peine rugueuse sur le pros- ternum. Saillie prosternale peu rétrécie dans sa moitié basilaire, plus nota- blement ensuite et acuminée au sommel, où elle est très-légèrement infléchie. Abdomen finement et densément ponctué, non rugueux. Pattes d’un ferrugineux clair. Tarses plus clairs ; les postérieurs à premier article de la longueur des trois suivants réunis. _Jene possède qu’un seul exemplaire de cette espèce, qui était indiquée, dans la collection du docteur Schaum, comme provenant de l'Amérique du Nord. M. Leconte la possède de New-York. D’après de nouvelles recherches faites par M. le docteur Horn, l’insecte figuré pl. 34, fig. 5, sous le nom de Schizophilus trilobatus serait l'Euc- nemis subrufus de Randall. Je me suis empressé de faire cette correction sur mon texte, mais la planche du Schizophilus étant déjà gravée, je n’ai pu que signaler ici mon erreur. Genre 63. Anelastes Kirby. (ävà, en arrière; eaacris, qui agite.) EKirby, Trans, Linn. Soc., XIT, 384 (1818). — Silenus Latr., Ann. Soc. ent. Fr., III, 1834, 199. Corps allongé et peu atténué en arrière. Têlé médiocre, assez enfoncée Eucnémides. Anelastés, 711 dans le prothôrax. Épistome assez légèrement rétréci à la base, infléchi par rapport à la tête, avec son bord antérieur légèrement arqué en avant. Antennes assez courtes, dépassant à peine les angles postérieurs du pro- notum, à articles quatrième et dixième courts, un peu moins longs que larges, submoniliformes ; dernier un peu plus long que le précédent, coupé obliquement en dehors, acuminé au bout. Pronotum moins long que large. Écusson en triangle allongé, obtus au bout. Propleures à peine déprimées obliquement, en dehors en avant, plus longues que larges. Sutures pros- ternales sensiblement arquées en dehors. Bord antérieur du propectus fortement relevé en carène au milieu, un peu arqué, nullement sinué de chaque côté. Épislernums métathoraciques subparallèles où un peu plus larges en arrière; épimères invisibles. Lames des hanchés postérieures dilatées dans leur moitié interne en une surface transverse, brusquement coupée en dehors, où les lames se trouvent réduites à un rebord étroit et parallèle. Pattes de longueur médiocre. Jambes très-légèrement épaissies vers le sommet. Tarses filiformes, comprimés; les antérieurs un peu épaissis à la base; à pénultième article obliquement coupé en dessus et pas plus éxcavé-échancré que les précédents. Ce genre ne peut être confondu avec aucun des précédents, à cause de ses sutures prosternales arquées; il est, du reste, très-facile à reconnaître à son facies tout à fait parliculier, Ïl ne comprend jusqu'ici que trois espèces. L'Anelastes? femoralis de M, Lucas (voy. Castelnau, Amér. du Sud, Entom., p. 71) ne fait pas partie de ce genre et doit se placer dans les Phyzodactylus. 4: A. BARBARUS H, Lücas (PI. 34, fig. 6.) Subelongatus, postice Sat attenuatus, plus ninusve dilute castaneus vel rufo-ferrugineus; capite subtiliter, parum dense granuloso; fronte antice léviter sulcata ; pronoto latitudine breviore, lateribus basi sinuato, dein medio subrotundato, angulis posticis extus paulo productis, subtiliter, 712 HENRY DE BONVOULOIR. parum dense granuloso-punctato; elytris sat fortiter striatis, interstitit sat dense, subtiliter, granuloso-punctatis. Long. 8 à 11 mill. Anelastes barbarus H. Lucas, Explorat, scientif. de l'Algérie, 167, pl. 16, fig. 45. Corps allongé, sensiblement rétréci tout à fait en arrière; d’un ferrugi- neux clair ou rougeâtre ; recouvert d’une pubescence très-courte et médio- crement serrée, jaune. Tête assez finement et peu densément granuleuse. Épistome médiocrement rétréci à la base, à peu près aussi large que l’es- pace compris entre lui et l'œil. Front marqué, dans son milieu en avant, d’un petit sillon longitudinal très-léger ou même obsolète qui se prolonge peu en arrière, sans trace de carène sur le vertex. Antennes d’un ferru- gineux clair. Pronotum notablement moins long que large, distinctement sinué au-dessus des angles postérieurs, puis dilaté vers le milieu et ensuite atténué en avant, finement et très-brièvement cilié; avec ses angles pos: térieurs légèrement prolongés en arrière, un peu dirigés en dehors et tronqués au bout, très-finement et peu densément ponctué granuleux ; offrant, au milieu de sa base, un petit sillon longitudinal qui se pro- longe en avant jusqu’au milieu ou même jusqu’au bord antérieur; sans traces d’impressions sur son disque. Élytres assez fortement striées-ponc- tuées ; leurs intervalles marqués d’une ponctuation granuleuse très-fine et serrée. Propectus assez finement et plus ou moins densément granuleux. Saillie prosternale large, très-courte, ne dépassant guère les hanches en arrière, arrondie postérieurement. Abdomen paraissant lisse au premier abord, mais marqué de points assez fins et peu serrés, et offrant encore entre ceux-ci des points extrêmement fins et assez denses. Pattes d’un ferrugineux clair ou d’un brun rougeâtre. Tarses postérieurs à premier article, un peu moins long que les deux suivants réunis. Cette espèce, indiquée dans le travail de M. Lucas sur l'Algérie, comme provenant d’Alger et de Mostaganem, se trouve également à Oran. . M. Desbrochers des Loges m'en a communiqué trois exemplaires trou- vés en Corse. Deux ont été pris au mois de juillet par M. Gérard dans la ville même d’Ajaccio et sont d’une couleur foncée comme le Druryi. Le Eucnémides. Anelastes, 713 troisième a élé trouvé également à Ajaccio, sous une écorce de noyer, par notre collègue M. Koziorowicz, mais est beaucoup plus clair et en tout semblable à un individu que je possède provenant d'Oran. 2. A. DruryI Kirby. Præcedenti valde affinis sed capite fortius densiusque granuloso, pr'onoto laleribus postice magis sinualo, fortiusque granuloso, corpore subtus minus subtililer densiusque punctato, distinctus. Long. 10 à 41 mill. Anelastes Druryi Kirby, Trans. Linn. Soc., XII, 384. = — Guér.-Mén., Ann. Soc. ent. Fr., 1843, 177. — — Leconte, Revis. of the Elat. of the Unit. States, 413. Silenus brunneus Latr., Ann. Soc. ent. Fr., III, 1834, 129. Elater erosus Say? (ex-Leconte, List Coleopt. of North Amer., 1866, 44). Agriotes tardus Dej., Cat., 3° éd., 108. Cetle espèce est tellement voisine de la précédente, que je ne mention- nerai ici que ses caractères différentiels. Tête plus fortement et surtout plus densément granuleuse. Épistome un peu plus rétréci à la base. Fro- notum un peu plus sinué sur les côtés en arrière, avec ses angles posté- rieurs un peu plus prolongés en dehors, plus fortement et plus densément granuleux. Dessous du corps aussi bien plus densément granuleux, avec l'abdomen moins finement, mais plus densément ponctué. Cet insecte se trouve aux États-Unis. 3 A. LATREILLEI LeConte. (PI. 34, fig. 7.) A præcedenti, corpore subparallelo, magis elongato, pronoto breviore, Ja HENRY DE BONYOULOIR. lateribus magis rotundato, elytris longioribus, prothoracis foveolis magis disténctis differre videtur. Long. 40 à 13 mill. Anelastes Latreillei Leconte, Proceed. Acad. Nat. Sc. Philad., VI, 47. — — — Revis. of the Elater. of Unit. States, 413. J'ai hésité longtemps à adopter cette espèce, tellement je la trouve voi- sine de la précédente; mais je crois cependant qu’on peut la considérer comme distincte par les caractères suivants : Corps plus allongé et surtout beaucoup plus parallèle, rétréci seulement tout à fait en arrière. Pronotum sensiblement plus court, plus régulièrement arrondi sur les côtés et mar- qué sur son disque de. petites fossettes plus apparentes, moins densément granuleux que chezle Druryi. Élytres près d’un tiers plus QUES que chez le précédent et abdomen plus finement ponctué. Les exemplaires de cette espèce, qui m'ont été envoyés par M. Leconte, proyiennent de l’Orégon et de la Californie. Je la possède également de Vancouver et même du Mexique. M. Weyers a eu la bonté de me donner un exemplaire d'Anelastes, qui a été pris par M. Haberauer à Astrabad. Il m’a été impossible de trouver un caractère spécifique quelconque dans cet individu, et, malgré cette dif- férence inouie de localité, je le considère comme un véritable Latreiller. Genre 64. ÆEudorus de Castelnau. De Castelnau, Silberm. Rev. entom., III, 168 (1835). Corps oblong, peu atténué en arrière, Tête médiocre, assez enfoncée dans le prothorax. Épistome légèrement rétréci à la base, assez fortement infléchi par rapport à la têle, avec son bord antérieur légèrement arqué en avant, entier. Antennes assez courtes, dépassant peu les angles pos- térieurs du pronotum, assez épaisses, submoniliformes ; à articles qua- trième à dixième s’élargissant graduellement et assez notablement vers Eucnémides. Eudorus. 745 le sommet, les articles quatrième à huitième devenant graduéllément un peu plus courts, lés suivants augmentant légèrement de longueur et le dernier oblong, de la longueur des deux précédents réunis. Pronotum notablement moins long que large. Écusson un peu atténué en arrière. Propleures légérement déprimées longitudinalement dans leur milieu en avant, larges, subparallèles, puis très-faiblement rétrécies en avant. Sutures prosternales rectilinéaires. Bord antérieur du propectus légère- ment relevé en carène, nullement sinué de chaque côté. Épisternums métathoraciques subparallèles; épimères invisibles. Lames des hanches postérieures placées transversalement, dilatées en dedans, et légèrement sinueuses en dehors. Pattes de longueur médiocre. Jambes subparallèles, à peine épaissies vers le sommet. Tarses filiformes, subcomprimés, avec leur face latérale plus large que leur face dorsale, qui est au moins deux fois plus étroite, à pénultième article obliquement coupé au sommet, pas plus excavé-échancré que le précédent. Il est très-facile de distinguer ce genre du précédent à la structure toute différente de ses hanches postérieures, ainsi qu ’à ses sutures pro- sternales rectilinéaires et à ses propleures, ai moins rétrécies en ayant. E. JAVANICUS. (PI. 34, fig. 8.) Oblongus, postice tantum attenuatus, nigro-brunneus; capite fortiter, dense rugoseque. punctata; fronte antice impressa ; pronoto latitudine bre- viore, subtransverso, antice leviter dilatato, sat fortiter, dense, non rugose punctato; elytris striarum vestigiis tantum notatis, mediocriter, sat dense, non rugose punctatis; pedibus rufo-ferrugineis ; tarsis ferru- gineis. Long. 10 mill. Eudorus javanicus de Gast., Silberm. Rev. entom., III, 168. — — Guér.-Mén., Ann. Soc. ent, Fr., 1843, 176. Corps oblong, rétréci seulement tout à fait en arrière; d’un brun noi- 716 HENRY DE BONVOULOIR. râtre ; recouvert d’une pubescence jaune, assez courte et assez serrée. Tête à ponctuation forte, confluente et très-rugueuse. Épistome légère- ment rétréci à la base, au moins aussi large que l’espace compris entre lui et l’œil. Front assez notablement déprimé dans son milieu en avant, sans trace de carène sur le vertex. Antennes d’un brun noirâtre. Prono- tum notablement moins long que large, subtransverse, à peine sinué sur les côtés au-dessus des angles postérieurs, subgraduellement et légère- ment renflé en avant, arrondi seulement au sommet; ses angles posté- rieurs peu notablement prolongés en arrière, à peine obliques en dehors; fortement et densément ponctué, non rugueux; marqué dans son milieu, de la base au sommet, d’une ligne longitudinale lisse, sans traces d’im- pression sur son disque. Élytres n’offrant que quelques vestiges obsolèles de stries, marquées d’une ponctuation ordinaire, assez serrée et nulle- ment rugueuse. Propectus assez notablement et assez densément ponctué, non rugueux ; avec sa saillie prosternale presque graduellement atténuée en arrière. Abdomen à ponctuation médiocre et assez serrée, non rugueuse. Pattes d’un ferrugineux rougeâtre. Tarses ferrugineux, les postérieurs à premier article de la lengueur des deux suivants réunis. Cet insecte se trouve à Java. Genre 65. OGrodotes. Corps oblong, légèrement atténué en arrière. Têle médiocre, assez enfoncée dans le prothorax. Épistome assez notablement rétréci à la base, _assez infléchi par rapport à la tête, avec son bord antérieur arqué en avant, entier. Antennes assez courtes, dépassant un peu seulement les angles postérieurs du pronotum, nullement épaisses, filiformes, à articles quatre à dix notablement allongés, devenant graduellement plus longs vers le sommet, dernier un peu plus long seulement que le précédent. Pronotum bien moins long que large. Écusson assez court, arrondi en arrière. Propleures à peine visiblement: déprimées dans leur milieu en avant, assez larges à la base, puis notablement dilatées en dehors vers leur milieu. Sutures prosternales rectilinéaires. Bord antérieur du propeclus relevé, nullement sinué de chaque côté. Épisternums métathoraciques subparallèles. Épimères invisibles. Lames des hanches postérieures placées un peu moins transversalement que dans le genre précédent, assez dila- à à ‘3 «a Eucnémides. Orodotes. 717 _tées dans leur moitié interne, puis assez notablement rétrécies en dehors, non sinueuses en arrière. Pattes de longueur médiocre. Jambes subparal- lèles, à peine épaissies vers le sommet. Tarses filiformes, à peine subcom- primés, à pénultième article obliquement coupé au sommet, mais pas plus excavé-échancré que les précédents, Bien facile à distinguer du genre précédent par son épistome plus rétréci à la base, ses antennes à articles bien plus allongés, à ses propleures nola- blement dilatées en dehors, etc. O.: JANSON I. Oblongus, postice sat leviter attenuutus, niger, pube grisea vestitus; cum elytris utrinque macula basali, vittis transversis duabus, maculaque postica media e pube aurea, notalis ; capite fortiter, dense rugoseque punc- tato; fronte antice non impressa; pronoto latitudine multum breviore, lateribus medio extus fortiter dilatato, dense sed non rugose punctato: elytris distincte striatis, sat subtiliter, dense, sed vix rugose, punctatis ; pedibus rufo-ferrugineis. Long. 10 mill. Corps légèrement atténué en arrière, légèrement convexe, rappelant par son faciès certaines formes d’Élatérides ; d’un noir mat, recouvert d’une pubescence grisâtre médiocrement serrée, plus dense sur la tête et la base du pronotum; de plus, marqué de chaque côté, à la base des élytres, d’une petite tache oblongue; puis, dans leur tiers antérieur, d’une petite bande transverse assez étroite, et derrière leur milieu d’une autre bande trans- verse plus large, légèrement arquée en arrière; enfin, avec une tache api- cale médiane, formée par des poils dorés tranchant avec le reste de la pubescence. Tête à ponctuation forte, très-serrée et très-rugueuse. Épis- tome assez notablement rétréci à la base, bien plus étroit que l’espace compris entre lui et l'œil. Front sans dépression distincte en avant et sans trace de carène longitudinale sur le vertex. Antennes d’un ferrugineux rougeâtre. Pronotum bien moins long que large, très-fortement dilaté de chaque côté au milieu, avec ses angles postérieurs acuminés et légère- ment dirigés en dehors ; fortement et très-densément ponctué, non rugueux, ‘718 HENRY D5 BONVOULOIR. marqué au milieu de sa base d’une petite ligne longitudinale enfoncée qui ne dépasse pas le milieu en avant, sans trace d’impression sur son disque. Élytres bien distinctement striées, à intervalles assez convexes, couverts d’une ponctuation assez fine, serrée et non ou à peine rugueuse. Dessous du corps d’un noir plus brillant que le dessus ; propectus cou- vert d’une ponctuation de grosseur médiocre, assez serrée et nullement rugueuse. Saillie prosternale presque graduellement atténuée en arrière. Abdomen à ponctuation assez fine et assez serrée, non rugueuse. Dernier segment largement arrondi au bout. Pattes d'un ferrugineux rougeätre : les postérieures à premier article de la longueur des deux suivants réunis. J'ai dû cette jolie espèce à la générosité de M. Janson, qui a bien voulu me donner son unique exemplaire. Elle a élé prise à Sydney. _ Genre 66. Lycaon. Corps allongé, plus ou moins atténué en arrière, le plus souvent assez convexe. Épistome faiblement rétréci à la base, assez infléchi par rapport à la tête, avec son bord antérieur légèrement arqué en avant ; entier. Antennes plus ou moins longues, mais dépassant toujours très-notablement les angles postérieurs du pronotum, filiformes ou très-légèrement dentées ; à articles quatrième et dixième augmentant graduellement de longueur vers le sommet; dernier de longueur variable. Pronotum moins long que large, le plus souvent assez fortement rétréci en avant. Propleures à peine déprimées dans leur milieu en avant, médiocrement larges, fortement rétrécies en avant et par suite presque triangulaires, mais un peu obtuses au sommet. Sutures prosternales rectilinéaires. Bord antérieur du propectus assez légèrement relevé en carène, nullement sinué de chaque côté. Épis- ternums métathoraciques parallèles; épimères invisibles. Lames des han- _ches postérieures placées transversalement, à peine dilatées en dedans ou même subtransverses. Pattes de longueur médiocre. Jambes légèrement épaissies vers le sommet. Tarses filiformes, subcomprimés, avec leur face latérale plus large que leur face dorsale; à pénultième article oblique- ment coupé au sommet, pas plus excavé-échancré que le précédent. Chez les Lycaons, l’épistome est bien plus large à la base, les hanches postérieures sont notablement moins dilatées que chez le genre précédent ŒEucnémides, Lycadn, 719 et plus transverses ; les propleures sont moins larges et nullement dilatées au milieu, mais gaduellement rétrécies en avant. Les espèces qui rentrent dans ce genre paraissent jusqu'ici propres à Australie et à l'archipel Indien. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE LYCAON. 4. Antennes à troisième article au plus un peu plus petit que le quatrième. . ., — Antennes à troisième article subégal au deuxième, les deux réunis à peine aussi longs que le quatrième. . . . . . . .. 2. Antennes à articles neuvième et dixième un peu plus allongés que les précé- | ET RNA RS ER — Antennes à articles neuvième et dixième deux fois plus longs que les précédents. 3 Antennes à peine plus longues que la moitié du corps ou même plus courtes. — Antennes notablement plus longues que ICNCONDSS ed Ce ENPPENE. Se h. Troisième article de l’antenne sensible- ment plus long que le suivant. . . .. — Troisième article de l'antenne plus petit : ou tout au plus subégal au suivant. . . 5. Dernier article de l’antenne sensiblement plus long que le précédent. . . . . ic — Dernier article à peine plus long que le ROUEUEN MO LANENENRCEes PNA ANA LE 6. Dernier article de l’antenne distinctement dilaté au milieu, puis rétréci en avant. — Dernier article de l’antenne plus ou moins Kraatzir, . se 0 6e de CHNUlSUS ere RE IAUESCENS ER NS 5. NOVUS © ee Li, : CONSUNGUINEUS. « + » + 2 nigricans Var. antennarius, 720 HENRY DE BONVOULOIR. allongé et dilaté, mais nullement ré- ÉrÉCIRENT AVANT EDEN Ie NT 7. Dernier article de l’antenne un peu plus long que le précédent. . . ... . . . . nigricans, . « . . + + 4 — Dernier article de l’antenne très-allongé, parallèle, moitié plus long que le pré- CENTS ion dans teen ee nelle 2 eNGNUS. de SENTE 4, L. NIGRICANS. (PI. 34, fig. 9.) Elongatus, convexus, subcylindricus, postice plus minusve altenualus, nigro-brunneus vel obscure rufo-brunneus ; capite fortiter, dense rugoseque punctalo; fronte antice sat fortiter impressa ; antennis ad apicem leviter dilatatis, articulo tertio quarto longiore, apicali oblongo elongato præcc- denti multum longiore; prothorace latitudine breviore, a basi ad apicem antice fortiter attenuato, sat fortiler, dense, vix rugose punclato; elytris striatis, mediocriter, sat dense rugoseque punctatis; pedibus nigro- vel obscure brunneis; tarsis ferrugineis. Long. 8 à 11 mill. Var. à. — antennarius. — Antennarum articulo postico in medio in- flato, apice attenuato. Var. b. Gapile pronotoque nigris, elytris rufo-brunneis. Corps allongé, très-convexe, subcylindrique, plus ou moins alténué en arrière; noir, d’un brun noirâtre ou rougeâtre foncé; recouvert d’une pubescence d’un gris jaunâtre plus ou moins serrée et assez apparente. Tête à ponctuation forte, confluente et rugueuse. Épistome à peine rétréci à la base; environ deux fois plus large que l’espace compris entre lui et l'œil, avec son bord antérieur légèrement arqué en avant. Front assez nota- blement déprimé, dans son milieu en avant ; sans traces de carène sur le vertes. Antennes d’un brun noirâlre ou d’un brun rougetre, assez courtes, Eucnémides. Lycaon. 721 notablement moins longues que la moitié du corps, très-légèrement, mais distinctement renflées tout à fait au sommet; à troisième article sensible- ment plus long que le quatrième, les suivants environ deux fois plus longs que larges; dernier en ovale allongé, notablement plus long que le précé- dent, un peu en massue, non alténué à l’extrémité. Les articles des an- tennes sont sensiblement plus allongés chez les $. Pronotum notable- ment moins long que large, peu notablement rélréci à la base, puis fortement et graduellement atténué ensuite jusqu’au sommet, avec ses angles postérieurs peu prolongés en arrière et nullement dirigés en dehors; à ponctuation forte, confluente et rugueuse; marqué dans son milieu, de la base au sommet, d’une ligne longitudinale lisse plus ou moins distincte. Élytres distinctement slriées, assez notablement et assez densément et rugueusement ponctuées. Dessous du corps noir ou un peu rougeâtre, avec l’extrémité des segments abdominaux rougeâtre. Propec- tus notablement et plus où moins densément ponctué, légèrement ou même non rugueux. Saillie prosternale fortement infléchie et subgraduel- lement rélrécie en arrière. Abdomen assez finement, mais assez densé- ment ponclué, non ou à peine rugueux. Lames des hanches postérieures légèrement, mais visiblement dilatées intérieurement, leur partie externe environ deux fois plus étroite que leur milieu. Pattes d’un noir de poix ou d’un brun plus ou moins foncé. Tarses ferrugineux; les postérieurs à pre- mier article de la longueur des deux suivants réunis. Var. a. — antennarius. — Dernier article de l’anlenne sensiblement dilaté au milieu et distinctement atténué jusqu’à l’extré- mité. Je n’ai vu que deux exemplaires qui offrent ce caractère singulier. L’un vient de Melbourne, l’autre de Vicloria. J'avoue que, tout d’abord, cette modification du dernier article de l’antenne m'avait paru trop importante pour ne considérer cet insecte que comme une simple variété du négri- cans. Mais comme il m'a été impossible, après l’examen le plus conscien- cieux, de trouver la moindre différence appréciable avec le type, chez ces deux exemplaires, je n’ai pu me décider à faire une espèce nouvelle sur ce seul caractère. Var. b. Têle et corselet noir, élytres d’un brun rougeûtre. Cette espèce paraît propre jusqu'ici au continent australien. Je lai vue de Victoria, de Melbourne et de Sydney. NPA L° Série, TOME X, partie supplémentaire. 6 729 HENRY DE BONVOULOIR. 2, L CONSANGUINEUS. (PI. 85, fig. 4.) Elongatus, convexus, subcylindricus, postice attenuatus, nigro-brunneus ; capite ut in præcedenti ; antennis ad apicem leviter dilatatis, articulo ter- tio quarto multum longiore, apicali subovali, præcedenti æquali; protho= race latitudine breviore, a basi ad apicem sat fortiter subsensim attenuato, antice medio longitudinaliter, leviter sulcato, fortiter, dense, vix rugose punctato ; elytris profunde striatis, mediocriter, sat dense, r'ugoseque punç- tatis ; pedibus ferrugineis ; tibiis nigro-infuscatis ; tarsis ferrugineis, Long. 7 1/2 mill, Corps allongé, convexe, subcylindrique, atténué seulement dans son quart postérieur; d’un brun noirâtre; recouvert supérieurement d’une pubescence d’un gris jaunâtre, serrée et assez apparente. Tête comme chez l’espèce précédente, avec la dépression et la base de l’épistome rou- geâtres; ce dernier un peu plus rétréci à la base. Antennes d’un brun noirâtre, sensiblement plus courtes que la moitié du corps, légèrement renflées vers le sommet; à troisième article notablement plus long que le quatrième ; quatrième à dixième presque deux fois plus longs que larges ; dernier ovale oblong, pas plus long que le précédént. Pronotum assez notablement moins long que large, fortement et presque graduellement rétréci, de la base au sommet, avec ses angles postérieurs peu prolongés en arrière et à peine dirigés en dehors ; à ponctuation forte, confluente et légèrement rugueuse; marqué, dans son milieu en avant, d’un petit sillon longitudinal. Élytres profondément et nettement striées, assez fortement, assez densément et rugueusement ponctuées. Propectus assez notablement et assez densément ponctué, à peine rugueux. Saillie prosternale un peu plus brusquement relevée à la base, puis fortement infléchie postérieure- ment, subgraduellement rétrécie en arrière. Abdomen assez finement et assez densément ponctué, non rugueux. Lames des hanches postérieures à peine dilatées intérieurement, leur partie externe seulement un peu plus étroite. Pattes ferrugineuses avec les jambes rembrunies. Tarses fer- Eucnémides. Lycaon 723 rugineux ; les postérieurs à premier article aussi long que les deux sui- vants réunis. Quoique très-voisine de la précédente, cette espèce s’en distingue faci- lement par son pronotum plus régulièrement atténué de la base au som- met et distinctement sillonné au milieu, en avant, par le dernier article de ses antennes égal seulement au précédent, par les stries de ses élytres plus profondes et plus nettes, par la ponctuation plus fine de l’abdomen et par les lames des hanches, à peine visiblement dilatées en dedans. Le seul exemplaire que je possède a été pris à Batchian par M. Wallace. 3. L: NANUS. Præcedenti valde affinis, sed antennis ad apicem nullo modo inflatis, cum articulo ultimo valde elongato, subparallelo, præcedenti dimidio lon- giore; pronoto minus sensim attenualo; coxarum posticarum laminis extus magis attenuatis facile dignoscendus. Long. 6 à 7 mill De la même forme que le précédent; seulement avec son pronotum moins régulièrement atténué de la base au sommet, moins rétréci dans son tiers basilaire, et plus brusquement à partir de ce point; marqué, sur son disque, d’une ligne longitudinale lisse qui disparaît quelquefois ; sans trace de sillon. Antennes nullement épaissies vers le sommet, aussi longues que la moitié du corps environ ; à troisième article notablement plus long que le quatrième, les suivants, quatrième à dixième, au moins deux fois aussi longs que larges, le dernier très-allongé, presque parallèle, au moins moitié plus long que le précédent. Lames des hanches postérieures plus atténuées en dehors, comme chez le carbonarius. Cette espèce se trouve à Moreton-Bay, et M. Backwell me l’a communi- quée de Victoria. 724 HÉNRY DE BONVOULOIR. Hi. L. NOVUS. (PI. 35, fig. 2.) Elongatus, convexus, Subcylindricus posticeque magis attenuatus, nigro- piceus, cum celytris rufo-ferrugineis, vel lotus rufo-ferrugineus; antennis apice nullo modo dilatatis, dimidio corporis paulo longioribus, articulo lertio quarto minore vel subæquali, apicali elongato, præcedenti duplo lon- giore; pronoto antice magis altenuato; pedibus nigro-piceis vel rufo-ferru- ginets ; tarsis ferrugineis. Long. 7 1/2 mill. Corps allongé, légèrement rétréci dans sa moilié postérieure; d’un noir de poix, avec les élytres d’un ferrugineux rougeâtre ou en entier de cette dernière couleur; recouvert supérieurement d’une pubescence d’un gris jaunâtre, assez longue, assez serrée et assez apparente. Tête comme chez le carbonarius. Antennes d’un ferrugineux rougeâtre, avec le premier article noir, un peu plus longues que la moitié du corps, nullement épaissies vers le sommet ; à troisième article un peu plus petit que le quatrième ou tout au plus subégal à ce dernier; les suivants, quatrième à dixième, au moins deux fois aussi longs que larges; le dernier très- allongé, presque parallèle, de moitié plus long que le précédent. Pronotum assez notablement moins long que large, peu rétréci dans sa moitié basi- laire, puis assez brusquement et plus fortemeut atténué en avant, avec ses angles postérieurs peu prolongés en arrière; à ponctuation forte, confluente et légèrement rugueuse ; marqué, dans son milieu, d’une ligne longitudi- nale lisse plus ou moins élendue et plus ou moins distincte. Ponctuation des élytres et du dessous du corps comme chez le carbonarius. Lames des hanches postérieures également comme chez le carbonartus. Pattes d’un brun noirâtre ou rougeâtres. Tarses ferrugineux ; les postérieurs à premier arlicle plus court que les deux suivants réunis. Malgré ses nombreuses affinités avec les espèces précédentes, cet insecte s’en distingue aisément par ses antennes plus longues, à troisième article plus court ou au plus à peine aussi long que le quatrième, el par son pro- Eucnémides, Lycaon. 725 notum bien plus brusquement atténué en avant dans sa moitié anté- rieure. Il provient de Moreton-Bay et de la rivière Clarence, dans la Nouvelle- Galle du Sud. 5. L. FLAVESCENS. (PI. 35, fig. 3.) Elongatus, vix converus, postice leviter attenuatus, dilute flavo-ferru- gineus; capite fortiter, dense rugoseque punctato; fronte antice fortiter impressa ; antennis corpore longioribus, nigris, cum articulis primo, secundo posticoque apice dilute ferrugineis, intus vix subdentatis, articulo tertio quarto majore, apicali elongato, præcedenti multum majore; pro- noto a basi ad apicem subsensim attenuato, sat fortiter, dense, vix rugose punctato; elytris sat profunde striatis, mediocriter, sat dense punctatis ; pedibus flavo-testaceis. Long. 5 à 6 1/2 mill. Var. Elytrorum limbo postice apiceque nigris. Corps allongé, à peine convexe, légèrement atlénué en arrière; d’un ferrugineux un peu jaunâtre ; recouvert en dessus d’une pubescence jau- nâtre, serrée, assez longue et assez apparente. Tête à ponctuation assez forte, confluente et un peu rugueuse. Épistome légèrement rétréci à la base, presque aussi étroit que l’espace compris entre lui et l'œil. Front notablement déprimé, dans son milieu en avant, sans traces de carène sur le verlex. Antennes noirâtres, à premier, second et extrémité du dernier article ferrugineux, surpassant assez sensiblement la longueur du corps, nullement renflées, subfiliformes, très-légèrement subdentées en dedans; à troisième article un peu plus long que le quatrième; les suivants aug- mentant graduellement de longueur vers le sommet; le dernier très- allongé, parallèle, presque moilié plus long que le précédent. Pronotum notablement moins long que large, assez notablement et presque subgra- 726 HENRY DE BONVOULOIR. duellement rétréci de la base au sommet, avec ses angles postérieurs peu prolongés en arrière et non dirigés en dehors ; à ponctuation assez forte, confluente et légèrement rugueuse; marqué d’une trace plus ou moins distincte de sillon longitudinal médian. Élytres assez profondément striées- ponctuées; intervalles assez densément et rugueusement ponctués. Propec- tus médiocrement et assez densément ponctué, non rugueux. Saillie prosternale fortement infléchie en arrière, subgraduellement rétrécie pos- térieurement. Abdomen peu notablement, mais assez densément ponctué et très-légèrement rugueux. Lames des hanches postérieures peu obliques, presque subparallèles, visiblement dilalées intérieurement, leur partie ex- terne environ deux fois plus étroite que leur milieu. Pattes d’un testacé jaunâtre. Tarses de même couleur; les postérieurs à premier article de la longueur des deux suivants réunis. Var. a. Bords latéraux des élytres ainsi que leurs extrémités noirâtres. Ne peut être confondu avec les précédents, à cause de sa couleur plus claire, de son corps moins convexe, de son pronotum plus graduellement atténué en avant, de ses antennes beaucoup plus longues, du- pre- mier article de ses tarses postérieurs plus grand, de son épistome plus étroit, etc. M. Wallace l’a trouvé à Batchian, Dorey, Mysol et Gilolo. 6. I. KRAATZII. Elongatus, postice sat fortiter attenuatus, nigro-piceus, cum elytris rufo-ferrugineis ; antennis corporis dimidio paulo longioribus, nullo modo dilatatis, articulis secundo et tertio exiguis subæqualibus, quarto brevio- ribus, 4°-10° viæ subdentatis, apice sensim longioribus, apicali præce- denti longiore; elytris profunde striatis, interstitiis subcostulatis; sublus nigro-piceus ; libiis tarsisque rufo-ferrugineis. Long. 9 mill. Corps allongé, assez rétréci dans sa moitié postérieure. Dessus du corps d’un noir de poix, avec les élytres en entier d’un brun rougeûtre ; recou- Eucnémides. Lycaon. : 727 vert en dessus d’une pubescence d’un gris jaunâtre, assez serrée et très- apparente. Tête à ponctuation forte, confluente et rugueuse. Épistome à peine rétréci à la base, plus de deux fois plus large que l’espace compris entre lui et l’œil ; avec son bord antérieur presque droit, à peine arqué en avant. Front assez notablement déprimé, dans son milieu en avant, sans carène sur le vertex. Antennes d’un châtain foncé, à premier article noir; dépassant sensiblement la moitié du corps; nullement renflées au sommet; très-légèrement dentées à partir du quatrième article ; second et troisième très-petits, subégaux, n’égalant pas ensemble la longueur du quatrième; ce dernier assez allongé, les suivants augmentant légèrement et graduellement de longueur; le dernier nullement renflé, subcylindrique, d'un bon tiers plus long que le précédent. Pronotum notablement moins long que large, très-légèrement dilaté en dehors au-dessus des angles postérieurs, puis assez brusquement rétréci en avant à partir du tiers basilaire, avec ses angles postérieurs un peu relevés en arrière; à ponc- tuation forte et presque confluente, offrant au milieu de la base une ligne longitudinale enfoncée qui atteint presque le sommet en avant. Élytres profondément striées, les intervalles notablement convexes, presque costi- formes ; les premier et troisième réunis ensemble vers le quart postérieur ; les stries forlement et rugueusement ponctuées. Dessous du corps noir en entier, avec les jambes et les tarses d’un ferrugineux rougeâtre. Propec- tus assez notablement et peu densément ponctué, non rugueux. Saillie prosternale fortement infléchie en arrière. Abdomen densément ponclué et un peu rugueux ; assez distinctement impressionné de chaque côté à la base de chaque segment. Lames des hanches postérieures assez étroites, très-fortement rétrécies en dehors. Tarses postérieurs à premier article de la longueur des deux suivants réunis. Se reconnaît, à première vue, à la structure toute particulière de ses antennes, dont les articles deuxième et troisième réunis sont plus petits que le quatrième. Gette espèce vient de la Nouvelle-Hollande. Elle m'a été communiquée par M. le docteur Kraatz, auquel je la dédie. 7. L,. EXPULSUS. (PI. 35, fig. 4.) Oblongo-elongatus, supra fere subdepressus, nigro-piceus, cum capite 728 HENRY DE BONVOULOIR. antice, pronoto medio antice basique et elytris apice plus minusve rufes- centibus; capite fortiter, dense rugoseque punctalo; fronte antice vix impressa; antennis, dimidio corporis longioribus, rufo-ferrugineis, arti- culis 9°, 40° et 11° præcedentibus duplo majoribus ; prothorace subtrans- verso, lateribus subrecto, antice tantum leviter attenuato, fortiter, dense rugoseque punctato; elytris distincte striatis, sat fortiter dense rugoseque punctutis ; pedibus rufo-ferrugineis. Long. 5 1/2 mill. Corps allongé oblong, non convexe, presque subdéprimé, très-légère- ment atténué dans son tiers postérieur ; noirâtre, avec le milieu du front en avant, le milieu du bord antérieur du pronotum, sa base, ses angles postérieurs et l'extrémité des élytres d’un rougeâtre plus ou moins foncé ; recouvert d’une pubescence assez longue, serrée et un peu villeuse, d’un gris jaunâtre. Tête à ponctuation serrée, confluente et rugueuse. Epistome assez notablement rétréci à la base, sensiblement plus étroit que l'espace compris entre lui et l’œil. Front à peine déprimé dans son milieu en avant, sans traces de carène sur le vertex. Antennes en entier d’un ferrugineux rougeâtre, un peu plus longues seulement que la moitié du corps, fili- formes ; à troisième article notablement plus long que le suivant; qua- trième à huitième assez petits, augmentant graduellement de longueur; les articles neuvième et dixième très-grands, subégaux entre eux, deux fois plus longs que les précédents; le dernier un peu plus petit que le dixième. Pronotum bien moins long que large, subtransverse, droit sur les côtés, légèrement atténué, arrondi seulement tout à fait en avant; à ponctuation forte, confluente et rugueuse ; marqué au milieu de sa base d’une ligne enfoncée longitudinale assez profonde, interrompue vers le milieu, et réduite en avant à une trace obsolète, Élytres distinctement striées: assez notablement, densément et rugueusement ponctuées. Pro- pectus assez notablement, densément et un peu rugueusement ponctué. Saillie prosternale fortement infléchie en arrière, subgraduellement rétré- cie postérieurement. Abdomen couvert d’une ponctuation médiocre, serrée et à peine rugueuse. Lames des hanches postérieures notablement dilatées en dedans; leur partie externe environ deux fois plus étroite que leur milieu. Pattes d’un ferrugineux rougeâtre. La structure toute particulière de ses antennes ne permet pas de con- fondre cet insecte avec aucun des précédents. Il s'éloigne encore du Eucnémides. Dyscolocerus. 729. Kraatzit par la forme de son pronotum, sa coloration et son épistome rétréci à la base, Il a été trouvé à Melbourne par le comte de Castelnau, Genre 67. Dyscolocerus. (düœxoxes, ifficile; xépæs, COrne.) Corps oblong allongé, légèrement atténué en arrière, peu convexe. Épistome assez notablement rétréci à la base, assez infléchi par rapport à la tête, avec son bord antérieur à peine arqué en avant, entier. Antennes de la longueur de la moitié du corps environ, avec leurs articles quatrième à huitième très-petits, très-courts, moins longs que larges; le neuvième très-grand, subégal aux cinq précédents réunis, le dixième subégal à ce dernier, le onzième ovale oblong, environ deux fois plus petit que le pré- cédent. Pronotum moins long que large, légèrement rétréci en avant. Propleures à peine déprimées dans leur milieu en avant, médiocrement larges, fortement rétrécies en avant et par suite subtriangulaires, seule- ment un peu obtuses au sommet. Sutures prosternales rectilinéaires., Bord antérieur du propectus faiblement relevé en carène, nullement sinué de chaque côté. Épisternums mélathoraciques parallèles ; épimères invisibles. Lames des hanches postérieures placées un peu obliquement en dehors, assez légèrement, mais bien distinctement dilatées en dedans. Patles de longueur médiocre. Jambes à peine visiblement épaissies vers le sommet. Tarses filiformes subcomprimés, avec leur face latérale plus large que leur face dorsale; à pénullième article obliquement coupé au sommet, pas plus excavé-échancré que le précédent. J'ai créé ce genre sur une espèce extrêmement remarquable par la structure singulière de ses antennes. En effet, nous voyons ici les articles quatrième à huitième devenir très-pelits, transverses, et les neuvième et dixième prendre un développement énorme, tandis que le dernier reste environ deux fois plus petit que le dixième. De semblables modifications m'ont paru {rop importantes pour ne pas leur donner une valeur géné- rique. 730 HENRY DE BONVOULOIR, D. SUBNITIDUS. (PL 35, fig. 5.) Oblongo-elongatus, parum convevus, postice leviter attenuatus, ferrugi- neus, nilidus, pube flava sat dense veslitus; capite mediocriter vel sat for- titer, plus minusve dense, non vel vix rugose punctato ; fronte antice vix impressa; antennis dimidio corporis æqualibus, nigris, articulis duobus primis ferrugineis ; pronolo latitudine breviore, antice leviter subsensim attenuato, mediocriler, plus minusve dense, non rugose punctato; elytris sat dense, non rugose punctatis ; pedibus ferrugineis. Long. 5 1/2 à 7 mill. Var. Corpus rufo-ferrugineum. Corps oblong allongé, en entier d’un beau ferrugineux luisant; recou- vert au-dessus d’une pubescence jaunâtre, assez longue et assez serrée. Tête à ponctuation médiocre ou même assez notable, assez serrée, non ou à peine rugueuse. Épistome assez notablement rétréci à la base, beaucoup plus étroit que l’espace compris entre lui et l’œil. Front à peine visible- ment déprimé dans son milieu en avant, sans trace de carène sur le ver- tex. Antennes d’un brun noirâtre, avec les deux premiers articles ferrugi- neux. Pronotum moins long que large, très-légèrement et subgraduelle- ment rétréci en avant; à ponctuation plus ou moins notable, assez serrée et non rugueuse; marqué, dans son milieu, d’une ligne longitudinale en- foncée, plus ou moins distincte, qui disparaît vers le milieu. Élytres assez fortement striées, légèrement ou bien distinctement et assez densément ponctuées, nullement ou un peu rugueuses. Dessous du corps en entier d’un ferrugineux luisant. Propectus marqué de points assez fins ou de grandeur médiocre, peu serrés. Saillie prosternale assez fortement inflé- chie en arrière et subgraduellement rétrécie postérieurement. Abdomen assez finement et assez densément ponctué, non ou à peine rugueux. Lames des hanches postérieures visiblement dilatées dans leur partie Eucnémides. Phyllocerus. 731 interne, leur partie externe environ deux fois plus étroite que leur milieu, Pattes ferrugineuses. Tarses plus clairs; les postérieurs à premier article de la longueur des trois suivants réunis. Var. Corps entièrement d’un brun rougeâtre. Get insecte a été pris à Sumatra par M. Wallace, et à Malacca par M. le comte de Castelnau. Genre 68. Phyllocerus Lepeletier et Serville. (paaov, feuille ; xéoac, antenne.) Lepeletier et Serville, Encycl. méthod., X, 416 (1895). — Lacord., Gen. des Coléopt., IV, 194. — Jacq. Duval, Gen. des Coléopt. d’Eur., III, 419. Corps assez allongé, notablement (4) ou médiocrement (®) atténué en arrière, légèrement convexe. Épistome très-peu rétréci à la base, assez infléchi par rapport à la tête; avec son bord antérieur légèrement arqué au milieu et à peine sinué de chaque côté. Antennes dépassant un peu les angles postérieurs du pronotum, sensiblement plus courtes que la moitié du corps; chez les mâles, à premier article assez épais, le deuxième petit et assez court, troisième subcylindrique, deux fois plus long; quatrième obconique, un peu plus court, fortement dilaté supérieurement en une dent bien distincte; cinq à dix avec leur angle interne légèrement saillant et leur angle externe fortement prolongé en dessus en un rameau étroit, trois fois plus long que le reste de l'article; le dernier fendu jusqu’à la base en deux rameaux parallèles subégaux entre eux, aussi longs que les précédents; chez la femelle, les premiers articles sont très-allongés et fili- formes, légèrement dentés en scie aiguë, à partir du cinquième, du sixième ou du septième, devenant graduellement plus courts et plus fortement dentés vers l’extrémité; le dernier subégal au précédent, comme oblique- ment tronqué au sommet. Pronotum un peu moins long que large, assez légèrement rétréci en avant. Propleures non déprimées dans leur milieu en avant, médiocrement larges, fortement rétrécies en avant et par suite en triangle allongé, Sutures prosternales rectilinéaires. Bord antérieur du 782 HENRY DE BONVOULOIR. propectus à peine relevé en une petite carène, nullement sinué de chaque côté. Épisternums métathoraciques un peu rétrécis en arrière; épimères très-visibles, en triangle très-allongé. Lames des hanches postérieures placées un peu obliguement en dehors, assez notablement dilatées en dedans et graduellement rétrécies en dehors. Paltes de longueur mé- diocre. Jambes à peine épaissies vers le sommet. Tarses subcomprimés, avec leur face latérale plus large que leur face dorsale, à pénultième article obliquement coupé au sommet, mais pas plus excavé-échancré que le précédent. Le faciès des insectes qui composent ce genre est tellement remar- quable, qu’on ne peut le confondre avec aucun des précédents. En outre, la structure de ses antennes est toute différente et ses épimères métatho- raciques sont bien distinctes, tandis qu’elles n'existent pas dans le genre Dyscolocerus. On n’en connaît jusqu'ici que trois espèces. 4. P. FLAVIPENNIS Guérin-Méneville. (PI. 35, fig. 6 $, fig. 7 &.) Elongatus, postice plus (S) minusve (@) attenuatus, niger cum elytris flavis, pube flavescente sat dense vestitus ; capite sat fortiter, dense non rugose punctato ; fronte antice vix impressa; antennis plus minusve brun- neo-ferrugineis basi nigris, articulis 4-10 ramosis (G), vel filiformibus articulis 5-10 brevioribus apice dentatis (@); pronoto latitudine paululum breviore, antice leviter subsensim attenuato, dense non rugose punctato ; elytris leviter sat dense non rugose punctatis ; pedibus rufo vel obscure brunneis. é Long. & 13 mill., £ 21 mill. Var. Spinolæ Guér.-Mén. — Corpore toto nigro. — — Revue Zool., 1838, 43. Grohmanni Spinola, Ann. Soc ent. Fr., 1838, Bull., xLr. nigripennis (Kollar), Eucnémides. Phyllocerus. 733 Phyllocerus flavipennis Guér.-Mén., Silberm. Rev. ent., IV, 260 (1836). — — — Rev. Zool., 1838, 13. _— —_ Diction. Pittor., LIL, 498. — — Dej., Cat., édit, 3, p. 95. — — Jacq. Duval, Gen. des Coléopt. d’Eur., II, pl. ®, fig. 141. Phyllocerus fulvipennis Germ., Faun. Ins. Eur., 24, pl. 3, d, pl. 4, ©, Corps allongé, notablement atténué en arrière chez le mâle, beaucoup moins chez la femelle; d’un noir de poix, avec les élytres d’un jaune flave, recouvert en dessus d’une pubescence jaunâtre chez le mâle; d’un ferru- gineux rougeâtre avec la tête noire chez la femelle, qui est recouverte en dessus d’une fine pubescence d’un gris jaunâtre; tête à ponctuation assez notable, très-serrée et non ou à peine rugueuse. Épistome à peine rétréci à la base, plus de deux fois aussi large que l’espace compris entre lui el l'œil. Front à peine déprimé dans son milieu en avant, sans trace de carène sur le vertex ou rarement avec un vestige obsolète. Antennes des mâles noires ou seulement rembrunies à la base, puis ferrugineuses à partir du cinquième article. Ce dernier et les suivants prolongés chacun en un ra- meau trois fois plus long que le reste de l’article, dernier très-fortement bilobé, chaque lobe étant aussi long que les articles précédents. An- tennes des femelles filiformes, unicolores, légèrement dentées à partir du cinquième article, les suivants devenant graduellement plus petits, le der- nier très-court, obliquement tronqué au sommet. Pronotum un peu moins long que large, assez notablement et graduellement rétréci en avant chez les mâles, moins notablement chez les femelles et sinué sur les côtés, avec ses angles postérieurs nullement prolongés en dehors; à ponctuation assez notable, très-serrée et non rugueuse; n’offrant point de ligne enfoncée longitudinale distincte dans son milieu. Élytres assez notablement et gra- duellement rétrécies en arrière (‘), bien moins notablement (@) distincte- ment striées, assez finement et assez densément ponctuées, non rugueuses. Dessous du corps d’un noir de poix (4), d’un brun foncé ou d’un ferrugi- neux rougeâtre (©). Propectus marqué d’une ponctuation assez nolable, serrée, non ou à peine rugueuse. Saillie prosternale à peine infléchie en arrière, légèrement atténuée postérieurement et subacuminée au bout. Abdomen finement et densément ponctué, non rugueux. Paites d’un brun noirâtre ou d’un brun rougeätre foncé, Tarses rougeâlres ou un peu ferru- gineux. 734: HENRY DE BONYOULOIR. Var. Spinolæ. Corps noir en entier. - Cet insecte se trouve en Dalmatie et en Sicile, La femelle, décrite par Germar (loc. cit.) sous le nom de fulvipennis, a le Bisou et les élytres d’un fauve plus foncé que ceux du ype; mais elle n’en diffère par aucun caractère sérieux. 2. P. HERCULANEUS L.-W. Schaufuss. Præcedenti perquam affinis, sed antennarum articulo quinto longiore, apice nullo modo dentato, sexto longiore, pronoto paulo breviore, lateri- bus non sinuato, lobo prosternali magis parallelo, apice obtuso, facile dignoscendus. Long. 24 mill. Phyllocerus herculeanus L.-W. Schauf., Sitzungsb. Isis zur Dresden., 1862, 185. . Corps en entier d’un noir de poix. Antennes à cinquième article plus allongé, nullement denté, sixième aussi plus allongé et à peine denté, septième seulement un peu plus court que ce dernier; huitième à dixième notablement plus courts, devenant graduellement plus courts et plus den- tés vers le sommet, dernier échancré au milieu. Pronotum proportionnel- lement un peu plus court, nullement sinué sur les côtés au-dessus des angles postérieurs. Saillie prosternale bien plus parallèle et bien moins atténuée en arrière, où elle est un peu obtuse et nullement acuminée. Prosternum proportionnellement un peu plus court. Grâce à l’obligeante communication de M. Schaufuss, j'ai pu me con- vaincre, sur le type lui-même, que cet insecte se distingue bien réelle- ment du précédent par les caractères que je viens de mentionner. Mal- heureusement, on n’en connaît jusqu'ici qu'un exemplaire (©), pris en Grèce par M. Krüper. Eucnémides, Phyllocerus. 735 Se P LONGIPENNIS Ferrari, Phyll.-flavipenni affinis, sed antennarum apice tarsisque piceo-brunneis,. prothorace transverso, parum deplanato, omnino sat dense subtilius punc- tato et tenuissime fulvo pubescenti, antice fortiter angustato, ad basin transversim fere triangulariter late depresso cum lineola media præscutel- lari, longitudinali, abbreviata sed bene distincta ; scutello elongato nigro fortiter punctato nitidulo, elytris plus quam quadruplo longioribus, epi- pleuris fere parallelis abrupte abbreviatis, facile dignoscendus. Long. 19 à 23 mill. &. Var. a. Thoracis angulis poslicis solis, nonnunquam quoque margini- bus lateralibus totis, anguste fulvescentibus. Var. b. Omnino niger; tarsis picescentibus, elytris solis testaceo-fulvis; humeris suturaque nonnunguam obscurioribus. Phyllocerus longipennis Ferrari, Zool.-Bot. Ver. Wien., 1869, 193. Très-voisin du Ph. flavipennis Germ., mais bien distinct par les carac- tères suivants : Épistome d’une forme un peu différente, beaucoup plus fortement et profondément sinué de chaque côté. Pronotum transverse, presque graduellement et bien plus fortement rétréci en avant, presque brièvement conique, plus déprimé sur le disque, bien plus finement ponctué, offrant en arrière une large impression presque triangulaire et au-dessus de l’écusson une ligne longitudinale médiane fortement enfon- cée, un peu plus longue, Écusson un peu plus allongé en forme de cône obtus. Élytres beaucoup plus longues et, par conséquent, plus parallèles, quatre fois et demie plus longues que le pronotum; tandis que, dans le flavipennis, elles atteignent au plus trois fois et demie sa longueur; bords latéraux infléchis, presque parallèles, distincts dans le premier tiers de la longueur des élytres, disparaissant ensuite presque subitement : tandis que dans le flavipennis, bien que n’allant pas plus loin, ils s’atté- nuent graduellement en arrière jusqu’à ce qu’ils disparaissent entièrement. 736 HENRY DE BONVOULOIR, Segmenis abdominaux avec une marge assez large, toujours bien dis- tincte, d’un jaune brun. Dessous du corps ainsi que les pattes couverts d’une ponctuation extrêmement fine et revêtus d’une pubescence grise plus dense qui leur donne un reflet chatoyant. La taille est notablement diffé- rente, puisque les plus petits exemplaires le cèdent à peine en longueur aux plus grands du flavipennis. J'aurais été tenté de considérer seulement cet insecte comme une variélé remarquable du flavipennis, si je n’avais eu sous les yeux 22 exemplaires offrant tous les caractères différentiels que je viens de signaler. Il ne se trouvait pas une seule femelle parmi eux. D’après les principes qui ont prévalu jusqu'ici dans la science, on voit que cet insecte a le droit d’être regardé comme une espèce propre. Elle a été trouvée, par le voyageur de M. Lederer, aux environs d’Eli- sabethpol, en Géorgie. N'ayant pas eu sous les yeux le Ph. longipennis, je me suis contenté de reproduire ici la description donnée par M. le comte Ferrari. Genre 69. Cephaloäenéron Latreille. (xsgaxt, Lèle; d'érdpor, arbre.) Latrcille, Ann. Soc. ent. Fr., III, 1834, 166. — De Cast., in Silberm. Rev. entom., ILE, 170 (1835). — De Cast., Hist. nat. Coléopt., I, 225 (1840). — Lacord., Gen. Coléopt., IV, 125. — Eurhipis Dej., Gal., 3° éd., 96. Corps assez allongé, assez notablement alténué en arrière, légèrement convexe. Épistome très-peu rétréci à la base, assez infléchi par rapport à la tête, avec son bord antérieur fortement incisé dans son milieu. Antennes plus longues que la moitié du corps chez le mâle, à premier article assez épais et allongé, deuxième très-pelit et très-court, troisième assez grand, su'ésal au quatrième; articles quatrième à dixième subégaux, prolongés Euchémides. Cephalodendron. 737 chacun en dedans en un rameau élroit, près de quatre fois aussi long que l'article lui-même, chez les uns, ou avec ces mêmes articles prolongés chacun en deux lobes plus ou moins longs, chez les autres; le dernier fendu jusqu’à la base en deux rameaux parallèles subégaux aux précé- dents; chez la femelle, les antennes sont notablement plus courtes que la moitié du corps et filiformes, à troisième article sensiblement plus long que le quatrième, quatrième à septième diminuant graduellement de lon- gueur; neuvième à dixième un peu plus petits, subtriangulaires, le der- nier subéchancré au sommet. Pronotum moins long que large, assez rétréci en avant. Propleures nullement déprimées dans leur milieu en avant, assez larges, fortement rétrécies en avant et par suite subtriangulaires. Sutures prosternales rectilinéaires. Bord antérieur du propectus à peine relevé en une petite carène, nullement sinué de chaque côté. Épisternums métathora- ciques subparallèles, un peu rétrécies en arrière; épimères bien distinctes, en triangle allongé. Lames des hanches postérieures placées très-légère- ment obliquement en dehors, assez notablement dilatées en dedans. Pattes de longueur médiocre. Jambes très-légèrement épaissies vers le sommet. Tarses subcomprimés, avec leur face latérale plus large que leur face dor- sale, qui est au moins deux fois plus étroite; à pénullième article oblique- ment coupé au sommet, pas plus excavé-échancré que le précédent. Le genre actuel se rapproche beaucoup du précédent par son faciès ; mais il est très-facile à distinguer, tant par la structure des antennes que par l’incision médiane du bord antérieur de l’épistome. Les espèces connues jusqu'ici paraissent propres à l'Afrique. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE CEPHALODENDRON. 4. Pronotum et élytres sans aucun reflet métalli- que. Antennes des mâles à articles troisième à dixième prolongés chacun en un rameau EAN RE EN PR RAR NERUE es De TOINICONNC, NME — Pronotum et élvtres ou tout au moins prono- tum avec un reflet métallique bien marqué. Antennes des mâles à articles troisième à L° Série, TOME X, partie supplémentaire. 47 708 HENRY DE BONVOULOIR. dixième prolongés chacun en deux lobes plus ou moins allongés. . .,.,....... 2. 2, Angles postérieurs du pronotum bien distinc- tement dirigés en dehors. . . ....... GA — Angles postérieurs du pronotum nullement di- rigés en dehors. Lobes des antennes des mâles bien plus longs que les articles eux- memes de, 0 tue Qu RON End ACTRICES 8. Saillie prosternale notablement relevée entre les hanches. Lobes des antennes des mâles de la même longueur que les articles eux- MÊMES Or ue bee © eee ele née lobe NOT O ICRA AITSEROR — Saillie prosternale nullement relevée entre les HMARCNES RS ANS PANNE SR STE li. h, Saillie prosternale obtuse au bout. Troisième article de l’antenne plus court que les deux suivants réunis 1. in NS ENT IGUCEUMION ER NEE — Saillie prosternale acuminée au bout. Troi- sième article de l'antenne égal aux deux SUIVANTS: RME SE NU TES GERS RER RNRRE 4. C RAMICORNE de Castelnau. (PI. 35, fig. 8.) Elongatum, postice leviler sensim attenuatum, nigrum, pube grisea longe denseque vestitum ; capite fortiter, dense, vix rugose punctato; fronte antice vix impressa; antennis rufo-ferrugineis, articulis duobus primis nigris, L-10 subæqualibus, intus longe ramosis; apicali fortiter biramoso ; pro- noto latitudine breviore, antice leviter attenuato, dense, sat fortiter, non Eucnémides. Cephalodendron. 739 rugose punclato; celytris dense, vix rugose punctalis; pedibus nigro- brunneis. Long. 41 à 43 mill. Var. (prœustum La Ferté). — Elytris flavis, vel cum apice tantum nigris ; tibiis larsisque flavis. De Cast., Silberm., Rev. entom, III, p. 170. — Hist. nat. Coléopt., I, p. 225. Lacord., Gen. des Coléopt., atlas, pl. A4, fig. 4. Eurhipis ramicornis Klug, Dej., Cat., IT, p. 96. Corps allongé, légèrement atténué en arrière, d’un noir brillant nulle- ment métallique, recouvert en dessus d’une pubescence assez longue et un peu villeuse sur la tête et le pronotum, serrée, jaunâtre ou d’un gris jaunâtre. Tête à ponctuation forte, très-serrée et un peu rugueuse. Épis- tome peu rétréci à la base, deux fois aussi large environ que l’espace compris entre lui et l’œil. Front légèrement déprimé dans son milieu en avant, sans traces de carène sur le vertex. Antennes dépassant un peu la moitié du corps, d’un ferrugineux rougetre, à premier article noir, les articles troisième à dixième subégaux entre eux, prolongés chacun en dedans en un rameau étroit, environ quatre fois aussi long que le reste de Particle. Pronolum moins long que large, assez notablement rétréci en avant, avec ses angles postérieurs nullement prolongés en dehors ; à ponc- tuation notable, serrée et non rugueuse, n’offrant point de ligne enfoncée longitudinale dans son milieu. Élytres assez sensiblement et graduellement rétrécies en arrière; assez légèrement, mais distinctement striées, assez notablement et densément poncluées, quelquefois un peu rugueuses. Des- sous du corps d’un noir un peu brillant, recouvert d’une pubescence grise, serrée, longue et villeuse. Propectus marqué d’une ponctuation assez no- table, assez serrée et non ou à peine rugueuse. Saillie prosternale légère- ment infléchie en arrière, assez notablement atténuée postérieurement, et terminée en pointe obtuse à l’extrémité. Abdomen noir, avec l’extrémité de chaque segment ventral d’un jaune testacé. Pattes d’un brun noirâtre, Tarses de même couleur. Ongles ferrugineux. 710 HENRY DE BONVOULOIR. Var. Élytres entièrement, ou avec les trois quarts antérieurs de leur surface, d’un jaune flavescent. Jambes et tarses d’un ferrugi- neux clair. La forme de cet insecte rappelle un peu celle des Phyllocerus ; mais ses antennes, fortement rameuses, ne permettent point de le confondre avec aucune autre espèce de ce genre. Elle se trouve au cap de Bonne-Espérance. 2, C MOZAMBICANUM. Elongatum, postice sensim attenuatum, obscure violaceum, subnitidum, cum elytris viridibus, pube nigra parum dense vestitum ; capite sat for- titer , sat dense, non rugose punctato; fronte antice longitudinaliter impressa; antennis nigris, articulis 4-11 bilobatis; pronoto latitudine paululum breviore, antice sat fortiter altenuato, cum angulis posticis extus produclis, sat leviler, mediocriler dense, non rugose punctato ; ely- tris distincte sulcalis, sat leviler denseque, non rugose punctatis ; pedibus nigro-violaceis ; tarsis nigro-brunneis, anticis subferrugineis. Long. 44 mill. Corps allongé, assez notablement atténué en arrière; d’un violet noi- râtre un peu métallique à reflets verdâtres, avec les élytres d’un vert foncé métallique ; couvert de poils assez longs et un peu villeux sur la tête et le pronotum, assez serrés et noirâtres. Tête à ponctuation assez notable, assez serrée et non rugueuse. Épistome à peine rétréci à la base, deux fois aussi large que l’espace compris entre lui et l'œil. Front assez nota- blement déprimé longitudinalement au milieu, sans trace de carène en arrière sur le vertex. Antennes n’atteignant pas tout à fait à la moitié du corps, noirätres; à troisième article en triangle allongé, quatrième à dixième prolongés, chacun à leur angle antérieur, en deux lobes médio- crement allongés, devenant graduellement plus longs vers l'extrémité, égalant en longueur le reste de l’article ou seulement un peu plus longs ; dernier article subégal au précédent, mais avec ses deux lobes moins écartés. Pronotum un peu moins long que large, assez notablement et Eucnémides. Gephalodendron. 741 graduellement atténué de la base au sommet, avec ses angles postérieurs assez brusquement et notablement prolongés en dehors; à ponctuation bien marquée, médiocrement serrée et non rugueuse; sans trace de ligne longitudinale distincte dans son milieu. Élytres assez notablement et gra- duellement rétrécies en arrière, bien distinctement sillonnées longitudi- nalement ; assez finement et assez densément ponctuées, non rugueuses. Dessous du corps d’un violet très-foncé peu métallique; recouvert d’une pubescence noirâtre, assez courte et peu serrée. Propeclus marqué d’une ponctuation médiocre, serrée, non rugueuse. Saillie prosternale sensible- ment relevée à la base des hanches, puis légèrement infléchie en arrière, assez notablement atténuée postérieurement. Bord postérieur des segments ventraux de l'abdomen distinctement marginé de brunâtre. Paltes d’un violet noirâtre. Tarses d’un brun obscur; les antérieurs un peu ferrugi- neux. La structure de l’antenne, chez cet insecte, est tout à fait différente de celle de l’espèce précédente. Chaque article, en effet, au lieu d’avoir un seul rameau interne à ses angles antérieurs, est prolongé en deux lobes beaucoup moins longs, les angles postérieurs du pronotum sont dirigés en dehors, et la coloration est tout autre, ainsi que la couleur de la pubes- cence. L'unique exemplaire que je possède vient de Mozambique. 8. C. INDIGACEUM. (PI. 36, fig. 1.) Elongatum , poslice sensim atlenualum, cæruleo violaceum , nitidum, pube nigra brevi parum dense vestilum ; capile subtililer, densius, non rugose vel vix rugose punctalo; fronte antice medio impressa; antennis nigris, articulis 3-11 longe bilobalis ; pronoto latitudinis fere longitudine, antice leviter attenuato, cum angulis poslicis exlus non productis, subli- lier, densius, punctato: elytris distincte sulcatis, leviter, dense punctatis; pedibus obscure violaceis ; tarsis basi obscure brunneis, dein plus minusve ferrugineis. ©. Minus elongatum, postice tantum atlenuatum ; antennis filiformibus, 742 HENRY DE BONVOULOIR. articulis 4-10 sensim brevioribus, ultimo subtriangulari, apice inciso ; pronoli angulis postlicis extus paulo productis. Long. G' 11 à 13 mill, © 20 à 25 mill. Var. &, (PL. 35, fig. 9.). — Elytris rufo-brunneis. Corps allongé, assez étroit, sensiblement atténué en arrière; d’un violet bleuâtre, quelquefois avec un reflet cuivreux un peu métallique; couvert de poils noirâtres très-courts et peu serrés. Têle à ponctuation très-fine; très-serrée, non ou à peine rugueuse. Épistome à peine rétréci à la base, deux fois aussi large que l’espace compris entre lui et l’œil. Front sensi- blement déprimé longitudinalement au milieu, sans traces de carène en arrière sur le vertex. Antennes dépassant sensiblement la moitié du corps; d’un noir de poix, à articles troisième à dixième prolongés, chacun en avant, en deux rameaux étroits augmentant graduellement Ge longueur vers l'extrémité, où ils sont deux fois aussi longs que le reste de l’article; dernier un peu plus long que le précédent, et avec ses rameaux moins divergents. Pronotum à peu près aussi long que large, légèrement et sub- graduellement atténué en avant, avec ses angles postérieurs obtus et non dirigés en dehors; à ponctuation fine et serrée, n’offrant point de ligne longitudinale distincte dans son milieu, ou seulement n’en ayant que quel- ques vestiges, mais marqué, un peu au-dessus de ce dernier, de deux impressions un peu transversales, quelquefois très-obsolètes ou même dis- paraissant presque entièrement. Élytres assez notablement et graduellement rétrécies en arrière, bien distinctement sillonnées dans toute leur lon- sueur, assez finement et assez densément ponctuées, non rugueuses. Des- sous du corps d’un noir bleuâtre peu brillant ; recouvert d’une pubescence un peu grisâtre, courte et peu serrée. Praopectus marqué d’une ponetualion fine et serrée, non rugueuse. Saillie prosternale à peine relevée à la base des hanches, puis assez brusquement infléchie en arrière et assez atténuée postérieurement, Bord postérieur des segments ventraux de l'abdomen plus ou moins distinctement marginés de brun obscur. Pattes d’un violet noi- râtre. Tarses d’un brun obseur, avec les trois derniers articles plus ou moins ferrugineux. La femelle se distingue par sa taille beaucoup plus grande (20 à 25 mil- limètres), par sa forme subparallèle, atlénuée seulement tout à fait en Eucnémides. Cephalodendron. 743 arrière, par sa pubescence plus longue, la ponctuation de ga tête et de son pronotum moins fine et moins serrée et ses angles postérieurs un peu diri- gés en dehors, par ses antennes qui dépassent un peu seulement les angles postérieurs du pronotum el sont assez grèles; à premier article assez allongé ; le second pelit, deux fois plus court que le quatrième: troisième assez long, mais plus court que les deux suivants réunis; quatrième, cin- quième et sixième notablement plus longs que larges et devenant graduel- lement plus courts; septième et huitième notablement plus élargis vers le sommet et plus courts ; neuvième et dixième encore plus courts et plus larges et largement échancrés à leur bord antérieur; dernier un peu moins large et assez notablement échancré au sommet; enfin, par sa saillie prosternale obtuse au bout. J'ai vu, dans la collection du comte de Castelnau, deux individus femelles de cette espèce chez lesquels les articles de l'antenne, à partir du quatrième, sont un peu plus larges et un peu plus échancrés au sommet ; mais ils paraissent, pour tout le reste, tellement conformes au type, que je n’ai pas voulu les en séparer. Var. &, Élytres d’un brun rougeàtre. (PL 35, fig, 9.) L'individu, que je n’ai considéré que comme une variété, est assez remarquable par les lobes de ses antennes plus développés et ses élytres plus profondément sillonnées ; mais il est, en tout le reste, conforme au type de l’éndigaceum. Celte espèce a été rapportée de Madagascar par M. Goudot. y. C. NIRESCENS. Præcedenti valde affinis, sed corpore postice sensim magis attenuato, antennarum articulo tertio duobus sequentibus æquali, 9, 10, 11, apice magis incisis ; elytris viridibus ; lobo prosternali apice acumüinato facile dignoscendus. Longs. 23 à 29 mill. Celte espèce, dont je n’ai vu que deux emplaires femelles, l’un dans ma collection, l’autre dans celle du Muséum de Paris, est tellement voisine de la précédente, que je ne mentionnerai ici que ses caractères différentiel. 7l4 HENRY DE BONVOULOIR. Corps sensiblement plus atténué dans les deux cinquièmes antérieurs et plus notablement rétréci en arrière: noir, avec les élytres d’un vert métallique n’offrant que quelques poils noirâtres très-courts. Tête à ponc- tuation un peu plus forte et moins serrée. Antennes à troisième article égal en longueur aux deux suivants réunis; les derniers articles un peu plus échancrés, le onzième un peu plus étroit. Pronotum plus fortement rétréci en avant: ses côtés plus notablement sinués au-dessus des angles postérieurs, avec une ligne longitudinale médiane enfoncée bien distincte. Élytres subgraduellement et bien plus notablement atténuées en arrière. Dessous du corps sans pubescence bien distincte. Saillie prosternale ter- minée en pointe en arrière. Geite espèce provient également de Madagascar. Genre 70. Kumenes. (eèusvs, aimable.) Corps allongé, très-légèrement atténué en arrière, peu convexe. Épis- tome légèrement rétréci à la base, assez infléchi par rapport à la tête, avec son bord antérieur faiblement arqué en avant, entier. Antennes un peu moins longues que la moitié du corps, avec leurs articles quatrième à dixième à peu près deux fois aussi longs que larges, augmentant graduel- lement de longueur vers le sommet, le dernier un peu plus long seule- ment que le précédent. Pronotum moins long que large, légèrement, mais graduellement rétréci en avant sur les côtés. Propleures nullement dépri- mées dans léur milieu en avant, médiocrement larges, fortement rétrécies en avant et par suite triangulaires, à peine obtuses au sommet, où leur côté externe aboutit un peu obliquement. Sutures- prosternales rectili- néaires. Bord antérieur du propectus à peine relevé en une très-faible carène; nullement sinué de chaque côté. Épisternums métathoraciques parallèles. Épimères invisibles. Lames des hanches postérieures placées assez obliquement en dehors, fortement dilatées en dedans. Pattes de longueur médiocre. Jambes sensiblement épaissies vers le sommet. Tarses nullement comprimés, à pénullième article fortement excavé-échancré en dessus. Eucnémides. Eumencs. 745 Sans parler du faciès qui lui est propre, le genre Eumenes se dislingue très-facilement des précédents par ses tarses à quatrième article excavé- échancré en dessus, par son épistome entier, ses épimères métathoraciques invisibles, et par la structure de ses antennes. E. BAKEWELLI. (PI. 36, fig. 2.) Elongatus, subparallelus, postice vix attenuatus, niger, subnitidus, pube grisea, sat longa, mediocriter dense vestitus ; capite mediocriter, sat dense, non rugose punctato; fronte antice medio vix impressa; antennis obscure rufo-brunneis, articulis 4-10 elongatis, leviter intus dentalis; pronoto latitudine breviore, antice leviter attenuato, mediocriter, sat dense punc- tato ; elytrès leviter striatis, interstitiis sat dense punctalis ; pedibus nigro- brunneis, larsis ferrugineo-brunneis. Long. 13 mill Corps allongé, assez étroit, subparallèle, à peine atténué en arrière, très-peu convexe, d’un noir brillant ; recouvert en dessus d’une pubes- cence grisätre, assez longue et médiocrement serrée. Tête à ponctualion assez notable ct assez serrée, non rugueuse. Épistome peu rétréci à la base, notablement plus large que l’espace compris entre lui et l’œil. Front à peine déprimé dans son milieu, sans traces de carène sur le vertex. Antennes moins longues que la moitié du corps, d’un brun rougeûtre obscur; à articles quatrième à dixième assez allongés, très-légèrement dentés en dedans, dernier oblong, un' peu plus long que le précédent. Pronotum moins long que large, légèrement alténué en avant, à ponctua- tion assez notable, assez serrée et non rugueuse; offrant une trace obsolète de ligne longitudinale; marqué, dans son milieu de chaque côté, d’une petite impression arrondie assez distincte. Élytres à peine alténuées en arrière, dans les deux tiers postérieurs ct très-légèrement striées ; couvertes d’une ponctualion médiocre, assez serrée, à peine rugueuse sur les côtés, Dessous du corps d’un noir brillant, avec l'extrémité des segments abdo- « 746 HENRY DE BONVOULOIR. minaux étroitement marginée de jaunâtre. Propectus marqué d’une ponc- tualion assez notable, assez serrée et non rugueuse. Saillie prosternale un peu relevée entre les hanches, subarrondie au bout. Pattes d’un brun noi- râtre; tarses d’un brun ferrugineux. Ce remarquable insecte, qui faisait anciennement partie de la collec- tion de M. Bakewell, m'a été donné généreusement par M. Janson. On le trouve en Australie (Victoria). Genre 71, Phlegon de Castelnau. De Castelnau, Hist. natur. Coléopt., I, p. 254. — Lacord., Gen, Coléopt., IV, p. 122 — Eucnemis Say, Trans. Am. Phil. Soc., VI, p. 186. — Euryplychus Leconte, Proc, Acad, Nat, Sc., VI, p. 186. Corps oblong allongé, assez épais, très-légèrement atténué en arrière, légèrement convexe. Épistome légèrement rétréci à sa base, infléchi par rapport à la tête, avec son bord antérieur arrondi, entier, Antennes un peu moins longues que la moilé du corps, avec leurs articles quatrième à huitième assez petits, sensiblement plus longs que larges ; les articles neu- vième, dixième et onzième beaucoup plus grands, notablement renflés ou même assez aiguëment dentés intérieurement, aussi grands que les articles deuxième à huitième réunis. Pronotum bien moins long que large, assez notablement rétréci en avant. Propleures plus ou moins déprimées le long de leur bord externe en avant, plns ou moins larges et fortement rétrécies en avant, ce qui les rend subtriangulaires. Sutures proslernales rectili- néaires. Bord antérieur du propectus bien distinctement relevé en une carène très-légèrement sinuée au milieu. Épisternums métathoraciques subparallèles. Épimères invisibles. Lames des hanches postérieures placées assez obliquement en dehors, assez dilatées en dedans. Pattes de longueur médiocre. Jambes très-légèrement ou sensiblement épaissies vers le som- met. Tarses nullement comprimés, mais légèrement déprimés, à pénul- tième article fortement excavé-échancré en dessus. Les espèces qui rentrent dans ce genre présentent une forme moins allongée et plus épaisse que celle des genres précédents, et rappellent un peu celle de certains Fornax. Elles ne peuvent être confondues avec les Eucnémides. Phlegon. 747 Cephalodendron, à cause de leur épistome entier, et se distinguent des Eumenes par les trois derniers articles de leurs antennes, lrès-fortement dilatés. 1. P. HETEROCERUS Say. (PL 36, fig. 3.) Oblongo-elongatus, postice leviter attenualus, brunneo-ferrugineus, supra pube flava brevi sat dense vestilus ; capile mediocriter dense punctato, antice leviler rugoso; fronte antice leviter depressa; clypeo antice non excavalo; anlennis, articulis 4-6 subcylindricis, parum elongatis ; nono fortiler dilatalo, oblongo, tribus præcedentibus subæquali ; decimo, nono æquali; undecimo, angusliore sed longiore ; pronolo latitudine multum breviore, laleribus recto, mediocriter, sat dense, non rugose punctato ; elytris dislincte strialis, interstitiis leviler densius punctatis; propleuris lalitudine longioribus, antice exlus vix depressis; lobo prosternali basi media non depresso ; pedibus tarsisque brunneo-ferrugineis. Long. 10 à 11 mill Eucnemis helerocerus Say, Trans. Am. Phil. Soc., VI, p. 186. Euryplychus helcrocerus Leconte, Proc. Acad, Nat. Sc., VI, p. 46. = — Leconte, Revis. of the Elater of {he Unit. Slates, p. 415 (Am. Phil. Trans.). Phlegon helerocerus Leconte, List of the Coleopt. of the Unit. States (1866), p. 44. Corps oblong, assez allongé, légèrement atténué en arrière, très-peu convexe, d’un brun un peu ferrugineux, recouvert en dessus d’une pubes- cence d’un jaune doré, courte, mais assez serrée. Tèle à ponctuation de grosseur médiocre et serrée, légèrement rugueuse en avant, Épistome légèrement rétréci à la base, nullement excavé en avant, aussi large envi- ron que l’espace compris entre lui et l'œil, avec son bord antérieur légè- 748 HENRY DE BONVOULOIR. rement arqué en avant et assez largement lisse. Front très-légèrement déprimé dans son milieu, sans trace de carène sur le verlex. Antennes moins longues que la moitié du corps, d’un brun un peu ferrugineux, à articles quatrième à huitième subégaux, subcylindriques, plus longs que larges, le neuvième fortement dilaté, ovale-oblong, presque aussi long que les trois précédents réunis, le dixième subégal au précédent, le der- nier un peu plus étroit et sensiblement plus long. Pronotum notablement moins long que large, droit sur les côtés en arrière, assez alténué en avant, à ponctuation médiocre, serrée el non rugueuse; assez fortement déprimé au milieu de sa base, et marqué d’une petite ligne longitudinale obsolète disparaissant vers le milieu en avant. Élytres bien sensiblement atténuées dans leurs deux cinquièmes postérieurs, distinctement striées, couvertes d’une ponctuation plus fine que celle du pronotum, très-serrée et à peine rugueuse transversalement. Dessous du corps d’un brun ferru- gineux. Prosternum couvert d’une ponctuation de grosseur médiocre, assez serrée et nullement rugueuse, à peine déprimé transversalement le long de son bord antérieur, qui est relevé en carène. Propleures en triangle un peu plus long que large, avec leur bord externe un peu arqué en dehors au sommet, très-légèrement déprimées le long de ce dernier, mais sans sur- face lisse, densément et rugueusement ponctuées. Saillie prosternale nul- lement infléchie en arrière, assez brusquement rétrécie dans son tiers postérieur, subacuminée au bout. Lames des hanches postérieures très- fortement dilatées en dedans, leur partie interne près de quatre fois plus large que leur bord externe. Abdomen très-finement et densément ponc- tué. Pattes d’un ferrugineux brunâtre ainsi que les tarses. Cet insecte se trouve aux États-Unis. M. Leconte l'indique de Pensyl- vanie. 9. P. Buquerti de Castelnau. (PL 36, fig. 4.) Oblongo-elongatus , postice tantum altenuatus , brunneo-ferrugineus , supra pube flava brevi sat dense vestilus; capile sat fortiter, sat dense, antice vix rugose punclato; fronte antice sat fortiler depressa; clypeo anlice sat fortiter late excavato; antennis, articulis 4-8 subcylindrieis, Eucnémides. Phlegon. 749. parum elongatis, 9-14, in mare, in lobo prolongatis, in femina, articulo nono fortiter dilatato, antice intus fortiter dentato, tribus præcedentibus subæquali, decimo paululum breviore, undecimo oblongo-elongato, multum angustiore longioreque, extus obliquo ; pronoto latitudine multum bre- viore, lateribus sinuato, sat fortiter, dense, non rugose punctato ; elytris distincte striatis ; interstitiis leviter, sat dense punctatis ; propleuris lati- tudine brevioribus, antice extus profunde depressis ; lobo prosternali basi media fortiter depresso; pedibus tarsisque brunneo-ferrugineis. Long. 17 à 23 mill. Phlegon Buqueti de Cast., Hist. natur. Coléopt., I, p. 255. Phlegon Herculcanus Lacord., Gen. des Coléopt., pl. 41, fig. 2. Corps oblong, un peu allongé, assez épais, très-légèrement atlénué tout à fait en arrière, légèrement convexe; d’un brun rougeâtre plus ou moins ferrugineux; recouvert en dessus d’une pubescence d’un jaune doré, courte, mais assez serrée. Tête à ponclualion assez nolable et assez ser- rée, à peine rugueuse tout à fait en avant. Épistome peu rétréci à la base, plus large que l’espace compris entre lui et l'œil, notablement et large- ment excavé en avant, avec son bord antérieur un peu arqué en avant, n'offrant point d’espace lisse distinct le long de sa marge antérieure. Front assez fortement déprimé dans son milieu en avant, marqué d’un sillon longitudinal médian assez léger qui se prolonge plus ou moins en arrière sur le vertex. Antennes un peu moins longues que la moitié du corps, ferrugineuses, à articles quatrième à huitième subégaux, subcy- lindriques, un peu plus longs que larges; chez le mâle les articles neu- vième à dixième sont prolongés chacun en un lobe étroit aussi long que le reste de l’article, et le onzième est allongé et filiforme; chez la femelle le neuvième est notablement dilaté en dedans, fortement denté à son angle antérieur interne, presque aussi long que les trois précédents réunis ; le dixième de même forme que le neuvième, mais un peu plus court, et le onzième sensiblement plus long et plus étroit, oblong allongé, avec son bord externe coupé obliquement dans ses deux tiers antérieurs. Pronotum bien moins long que large, légèrement sinué sur les côtés au-dessus des angles postérieurs, et notablement atténué en avant; à ponctuation assez notable et serrée, non rugueuse, assez fortement déprimé transversale- 750 HENRY DE BONVOULOIR. ment à la base, où il est marqué, de chaque côté, d’uue impression oblique plus ou moins distincte, et offrant en outre une ligne longitudi- nale médiane très-légère partant de la base et atteignant le bord anté- rieur, s’interrompant plus ou moins au milieu chez les uns, tandis que, chez les autres, elle s’efface quelquefois presque entièrement. Élytres oblongues, un peu subparalèles, atténuées seulement dans leur tiers postérieur, distinctement striées ; à intervalles légèrement convexes, très- finement et densément ponctués, non ou à peine rugueux transversale- ment. Dessous du corps d’un brun plus ou moins ferrugineux. Prosternum couvert d’une ponctuation assez notable, peu serrée et nullement rugueuse ; fortement excavé transversalement près de son bord antérieur, qui est fortement relevé en carène. Propleures en triangle notablement moins long que large, avec leur bord externe assez fortement oblique, mais nul- lement arqué en avant; fortement déprimées le long de ce dernier, tout à fait en avant, avec le fond de la dépression lisse, à ponctuation serrée et non rugueuse. Saillie prosternale sensiblement déprimée, dans son milieu à la base, assez notablement atlénuée dans sa moitié postérieure, puis sen- siblement relevée en pointe à l'extrémité. Lames des hanches postérieures peu fortement dilatées en dedans, leur partie interne la plus dilatée éga- lant environ en largeur deux fois celle de leur bord externe. Abdomen très-finement et densément ponctué, Pattes d’un ferrugineux brunûtre, ainsi que les tarses. Le Ph. Buqueti est distinct du précédent par un grand nombre de caractères. Sans parler de sa taille beaucoup plus grande et de sa forme moins atténuée en arrière, il se distingue par ses articles antennaires dixième et onzième fortement dentés (£) ou prolongés en un lobe (&), par son épistome fortement excavé en avant, par le triangle des propleures beaucoup plus large et bien plus fortement déprimé le long du bord externe en avant, par sa saillie prosternale sensiblement déprimée au milieu de sa base et relevée en pointe à l’extrémité, et enfin par les lames de ses hanches postérieures, qui sont moins dilatées en dedans. Les exemplaires que j'ai vus venaient de Cayenne. J’en ai un indiqué comme venant de la Nouvelle-Grenade. Eucnémides, OEsocerus. 754 Genre 72. OGEsocerus de Bonvouloir. (cicos, saule ; xépas, COrne.) The Ann. and Magaz. of Nat, Hist., 4° série, t. IT, p. 405. Corps oblong, un peu allongé, très-légèrement atlénué tout à fait en arrière, très-légèrement convexe, Épistome légèrement rétréci à sa base, infléchi par rapport à la tête, avec son bord antérieur un peu arqué en avant, entier. Antennes bien moins longues que la moitié du corps, dépas- sant un peu seulement les angles postérieurs du pronotum; à premier article grand, assez épais, légèrement arqué en dedans; le second court, subtriangulaire, caché en partie dans le premier ; quatrième à dixième () ou cinquième à dixième (©) très-fortement flabellés. Pronotum bien moins long que large, notablement rétréci en avant. Propleures nullement dépri- mées le long de leur bord externe en avant, assez larges, subtriangulaires, Sutures prosternales reclilinéaires. Bord antérieur du propectus distinc- tement relevé en carène, très-légèrement sinué au milieu. Épisternums métalthoraciques subparallèles, Épimères invisibles. Lames des hanches postérieures placées assez obliquement en dehors, assez brusquement dilatées en dedans. Pattes de longueur médiocre, Jambes à peine sensi- blement épaissies vers le sommet. Tarses cylindriques, à pénullième article simple. On ne connaît jusqu'ici qu’une espèce qui doive rentrer dans ce genre. Elle se fait remarquer par ses antennes très-fortement flabellées et par ses tarses à pénullième article simple, caractères qui l’éloignent des Phlegon, avec lesquels on peut la confondre. Œ. Murrayi de Bonvouloir. (PI. 86, fig. 5.) Oblongo-elongatus, postice tantum leviter attenuatus, obscure rufo-brun- 759 HENRY DE BONYOULOIR. neus, supra pube flavescente brevi dense vestitus; capite sat fortiter, dense rugoseque punclalo; clypeo medio fortiter excavato; pronoto latitudine mullum breviore, lateribus sinuato, basi media bipunctata ct in medio foveis magnis duabus sat profundis notato, minus fortiter dense rugoseque punctato; elylris distincte striatis, interslitiès perquam loviter, dense, transversim rugose punctatis ; lobo prostcrnali basi depresso ; gedibus rufo- brunneis. S, Antennis pronoto valde longioribus, articulis 3-10 longius flabel- latis. ; ®. Antennis pronoto vix longioribus, articulo tertio dentato, 4-10 minus longe flabellatis. Long. 24 mill. OEsocerus Murrayi de Bonv., The Ann. and Mag. of Nat. Hist., 4° série, t. 11, p. 104, Lab. vin, fig. 5. Corps oblong allongé, légèrement atténué seulement dans son tiers pes- térieur, très-légèrement convexe, d’un brun rougeâtre un peu mat, recou- vert en dessus d’nne pubescence jaunâtre courte et serrée. Tête à ponc- tuation assez notable, très-serrée et rugueuse. Épistome légèrement rélréci à la base, notablement plus large que l’espace compris entre lui et l’œil, fortement excavé transversalement dans son milieu. Front à peine visible- ment déprimé dans son milieu en avant, marqué chez les uns d’une petite carène longitudinale se prolongeant en arrière sur le vertex et qui dispa- raît entièrement chez les autres. Antennes très-courtes, dépassant notable- ment (4) ou à peine (9) les angles postérieurs du pronotum ; chez le mâle, le troisième article est prolongé en un rameau comprimé très-allongé, environ deux fois aussi long que les deux premiers articles réunis; les suivants sont prolongés de même, avec leurs rameaux devenant graduel- lement plus longs vers l'extrémité, le dernier subégal au précédent; chez la femelle, le troisième article, simplement prolongé en une forte dent interne, égalant à peu près le reste de l’article; le quatrième prolongé en un rameau étroit, de la longueur environ des deux premiers articles réu- nis; les suivants prolongés de même et devenant graduellement plus longs vers le sommet ; dans les deux sexes, les antennes recouvertes d’une pubescence jaunâtre très-serrée. Pronotum près de deux fois moins long Eucnémides. OEsocerus. 753 que large, assez notablement atténué en avant et bien distinctement sinué de chaque côté au-dessus des angles postérieurs, qui sont fortement pro- longés en arrière, à ponctuation un peu moins forte que celle de la tête, mais très-serrée et très-rugueuse; marqué, au milieu de la base, de deux petites fossettes ponctiformes, et d’une ligne longitudinale qui atteint le bord antérieur en avant; marqué en outre, de chaque côté dans son milieu, d’une fossette transverse ou subarrondie, grande et très-profonde. Écusson en carré allongé. Élytres oblongues, subparallèles, légèrement atténuées dans leur tiers postérieur, bien distinctement striées ; leurs inter- valles à peine convexes, très-finement, irès-densément et très-rugueuse- ment ponctuées transversalement. Dessous du corps d’un brun rougeâtre foncé; recouvert d’une pubescence dorée à reflets soyeux. Prosternum assez notablement et densément ponctué, avec les propleures plus densé- ment et plus rugueusement poncluées. Saillie prosternale assez fortement déprimée au milieu de sa base, avec ses bords un peu relevés, à peine rétrécie dans sa moitié postérieure et presque subarrondie en arrière, où elle est brusquement et fortement infléchie. Abdomen très-finement et très-densément ponctué, à peine rugueux. Pattes d’un brun rougeûtre foncé, ainsi que les tarses. Ce superbe insecte se trouve au Vieux-Calabar. Je possède un mäle et une femelle de cette espèce que je dois à la générosité de M. Murray. Genre 73. Cryptostoma Latreille. (xpumrès, CaChé ; oréua, bouche.) JLatreille, Fam. Nat., p. 348 (1825). — Basodonta Weslw., in Guérin- Mén., Sp. et Icon. des Anim, arlic., fase. 2, n° 8 (1843). — Lacord., Gen. des Coléopt., IV, p. 127, — Ceralogonys Perly, Del. Anim. Bras., p. 24. Corps oblong, allongé, subparallèle, arrondi seulement tout à fait à l'extrémité. Épistome notablement rétréci à sa base, plus étroit que l'es. 4° Série, TOME X, partie supplémentaire. 48 754 HENRY DE BONVOULOIR. pace compris entre lui et l’œil, infléchi par rapport à la tête, avec son bord antérieur un peu arqué en avant, entier. Antennes des mâles notablement plus. longues que la moitié du corps, un peu comprimées, à troisième article fortement lobé, à peine dentées à partir du cinquième article; celles des femelles sensiblement plus courtes, plus comprimées et plus épaisses vers le sommet, nullement dentées et à troisième article simple. Prono- tum subtransverse, bien moïhs long que large, plus ou moins rétréci en ayant, Propleures nullement déprimées le long de leur bord externe en avant, subtriangulaires. Bord antérieur du propectus distinctement relevé en une carène très-légèrement arquée en arrière dans son milieu. Épi- sternums métathoraciques subparallèles. Épimères invisibles. Lames des hanches postérieures placées assez obliquement en dehors, légèrement dilatées en dedans. Pattes de longueur médiocre. Jambes à peine sensible- ment épaissies vers le sommet. Tarses cylindriques, à pénultième article simple. Les insectes qui composent ce genre se font remarquer par un faciès tout à fait particulier qui les rend très-faciles à distinguer, au premier coup d'œil, de tous les précédents. Ils s’en éloignent, du reste, d’une manière notable par leurs tarses cylindriques à pénultième article simple, caractère qui leur est commun avec le genre OEsocerus, dont ils se dis- tinguent par la structure toute différente de leurs antennes. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE. CRYPTOSTOMA. 4, Élytres noires ou à peine rougeâtres à la base. . . . 2 — Élytres flaves en entier ou au moins dans leur moi- Hé ANTÉRIEURES LUS UE ANS ON NME CARE 9, Corps convexe. Pronotum fortement rétréci en avant, notablement sinué sur les côtés. . . . . . . . . 1. spinicorne. — Corps non convexe. Pronotum bien moins rétréci en avant, presque droit sur les côtés. . . . . . . 3. deplanatum. Eucnémides, Cryptosloma. 755 Â, C. SPINICORNE Fabricius. (PL 36, fig. 6.) Oblongo-elongatum, subparallelum, apice tantum attenuatum , flavo rufum cum antennis elytrisque nigris, pube flava in caäpite pronotoque, in elytris grisea, tectum; antennarum articulo tertio fortiter lobato (&\), vel integro (Q); pronoto latitudine multum breviore, lateribus fortiter sinuato, angulis posticis productis, basi media bifoveolato lineaque media impressa longitudinali notato, sat fortiter, parum dense, non rugose punctato ; ely- tris distincte striatis, interstitiis leviler, dense punctatis; lobo prosternali basi non depresso, subparallelo, apice tantum, attenuato ; subtus nigrum cum capite, propectore, coxis intermediis, femoribus basi et tarsorum apice flavo-rufis. Long. 8 à 42 mill. Antennarum articulo primo rufescente. . Antennarum articulis 1, 9, 10, 11, rufescentibus. Antennis omnino nigris. Scultello nigro. Antennis, scutello capitisque vertice nigris. Antennis verticeque nigris, Scutello rufos Antennis, scutello, vertice pro parte, nigris, Pronoto infra me- dium maculis nigris notalo. . Capile antennisque rufis. Scutello nigro. . Capite, antennis scutelloque rufis. Capite, scutello metasternoque rufis, Antennis nigris Capite, scutello, antennarum articulis 8, 9, 10, 11, elytrorum lateribus basi, r'ufis. ; . Antennarum articulo primo, elytrorum basi, corpore sublus, rufis. Abdomine rufo-brunneo, 756 HENRY DE BONVOULOIR. Elaie” spinicornis Fabr., Syst. Eleut., II, p. 235 (1801). Cry péosiomc spinicor ne Ce Oast., Hist. natur. Ins., I, p. 228 (18/0). — denticorne Guér.-Mén., Icon. Règne anim., pl. 42, fig. 9, — Erasiliense Dej., Cat., 3° édit., p. 95. Ceraiogonys rufithorax Perty, Del. Anim., p. 24, pl. 5, fig. 42. s sblong, allongé, sub dr arronëi tout à fait en arrière; rement convexe, C’un rouge flave brillant, avec les élytres et les nicrass noires: recouvert en €essus d’une pubescence flave, peu serrée la tête et te pre grisètre et un peu pius serrée sur les élytres. uation assez notable, médiocrement serrée, non rugueuse. me plus où mois déprimé dans son milieu. Front non déprimé dans son milieu. Antennes des mêles notablement plus longues que la rnoitié du corps; à premier article assez grand et arqué en dedans; second rès- RES subirienguiaire, caché en mejeure partie par le premiers troi- cième de :2 longueur environ Ges. deux suivants réunis, foretment lobé à sr Dage, à lose au moins aussi long que la moitié de l’article; le qua- (Le) 4 Yo k3 (a [eu] pe - [e) — ® et re] ea © EX 13 tn fer D: pa irième petit, subtrianguiaire, à peine pa 18 ee que le second; cin- quième notabiement plus granG, un peu comprimé, près de moitié plus leg que larges les articles sixième à dixième es comprimés, nota- bicment pus lorgs, asgmentent gradueliement de longueur vers l’exiré- miiés dornier très-alloncé, près de deux lois aussi long que le précédent ; niennes des semelles sensiblement plus courtes, plus comprimées et plus épaissies ee es le sommet ; nuliement LE à troisième article simple, un peu Subonc cnique; cuatrière sensibl Dress plus long que le second, légèrement er couré que le cinquième; cinquième à huitième subégaux ; les suivanis s’élargissant graûueilement vers le sommet; le neuvième sen- siblemeni plus ions que le précédent; dixième près de moitié plus court, à peu près aussi a Le lerge; dernier subégal à celui-ci, obliquement coupé an sommet. Pr s-Ccourt, bien moins long que large, nota- fortement sinué de chaque côté au-des- sus Les angles pos'éricurs, qui sont fortement prolongés en arrière; assez 4 Ü Et ser LÉ 00 ernons FÉLrCeL 2ù QYGRtT EL assez blerent CPE Aa p l' 5 notablement convezeé dans son milieu, à ponctuation assez notable, mais bien moins serrée que cells de k iête, nullement rugueuse ; marqué, au =, mieu de :: Base. de Gcux petites fosseties assez profondes et d’un sillon longisuäinal médian plus ou moins élargi qui atteint le bord antérieur. . Eucnémides, Cryptostomà. 757 Écusson d’un rouge flave, ainsi que le pronotum, sensiblement afténué ca arrière. Élytres subparallèles, arrondies seulement au bout; d’un . mat, distinctement slriées, couvertes d’une ponctuation de grosseur: diocre, très-serrée et très-légèrement ragueuse sur les côtés. Desscus du corps noir, avec le dessous de la têle ; le propectus et les hanches inter médiaires d’un rouge flave. Prosternum assez nolablemert ponctué, mais pas rugueux. Saillie prosternale nullement ou à peine édéprimée au miieu de sa base, subparalièle, alténuée seulement tout à fait à l’exirémité, Abdomen finement et assez Gensément ponctué, non rugueux. Dernier segment tronqué au bout chez les femelles. Paties noires, avec Les cuisses plus ou moins rougeâtres à la base. Tarses noirs, avec les trois derniers articles d’un rougeâtre clair. Var, + Antennes à premier article rougeêtre. — Brésil, Var. b. (signaticorne Buquet). Antennes à premier article rougeire ainsi que les trois derniers (9, 49, 41}, — Cayenne. Var, c. Antennes noires en enlier. Écusson noir. — F8, Eauies- Amazones. Var. d, Antennes noires ainsi que l’écusson. Tête noire sur le verlex, — Amazones, Var. + De même, mais avec l’écusson rouge. — Amazones (collec, Haag.). Var. f. Antennes, écusson et une partie du vertex noirs. Pronotum marqué au-dessous du milieu de taches noires placées trans- versalement. — Hautes-Amazones, Var, g. (rufithorax Perty). Têle et antennes entièrement rouges, Écus- son noir. — Pérou, Hautes-Amazones. Var. L. Tête, antennes et écusson rouges. — Hautes-Amazones. Var. 2 (spinicorne Fabr.). Tèle et écusson rouges. Antennes noires, Métasternum rouge, — Brésil, Cayenne, Var, j. Comme la variété L, mais de plus les articles 4, 3, 9, 40 et 41 de l’antenne sont rouges. Côlés de la base des élytres éga- lement rouges. — Para. 758 HENRY DE BONVOULOIR. Var, £. Antennes noires, à premier article rouge. Toute la base des élytres et le dessous du corps rouge flave, avec l’abdomen £ d’un rouge brun, — Hautes-Amazones. Comme on le voit par la longue énumération des variétés qui précè- dent, cette espèce nous présente des modifications de coloration très- curieuses. Après l'étude sérieuse d’un très-grand nombre d'individus, il m'a été impossible de trouver des caractères assez constants pour valider une espèce; car j'ai pu suivre la dégradation presque insensible des variations. Le spinicorne habite le Brésil, Cayenne, les Hautes-Amazones, le Pérou - et le Para. 2, C. NIGRICORNE Westwood. Praæcedenti affine, sed capite, thorace elytrisque flavis, opacis, pube flava densiore tectis, pronoto densius punctato, elytris magis profunde striatis facile distincitum. Long. 9 à 12 mill. Var. a. Corpore flavo cuin antennis, larsorumque articulis tribus pri- mis nigris. Var. b. flavum. (PI. 36, fig. 7.) Elytrorum dimidia parte poslica ab- domineque nigris. Basodonta nigricorne Westw., in Guér.-Mén., Spec. et Icon., fasc. 2, pl. 8, fig. 1-7. Assez voisine de l'espèce précédente, mais cependant bien distincte par les caractères suivants : Dessus du corps en entier d’un jaune flave assez mat, avec les antennes noires, excepté la base du premier article et le second tout entier, qui sont flaves; recouvert d’une pubescence jaunâtre bien plus serrée qui donne à l’insecte un aspect mat. Pronotum bien plus densément ponctué. Stries des élytres plus profondes, à intervalles un peu Eucnémides. Cryptostoma. 759 plus convexes. Dessous du corps d’un jaune flave, avec l'abdomen noir à partir du second segment, le dernier largement échancré à l'extrémité chez la femelle; cuisses d’un jaune flave; tibias noirs, ainsi que les tarses, ces derniers à dernier article flave, Var. a. En entier d’un beau jaune flave, avec les antennes seulement et les trois premiers articles des tarses noirs. Var, b, flavum. (PI. 56, fig. 7) Moitié postérieure des élytres ainsi que tout l’abdomen noirs. La différence de coloration que présente la var. b, quand on la compare au type, m'avait tout d’abord induit en erreur, en me la faisant regarder comme une espèce spéciale. Depuis, le grand nombre de variations que j'ai eues sous les yeux m’a convaincu que mon flavum n’était autre qu’une variété extrême du type du nigricorne. Cette espèce provient de la Nouvelle-Grenade. 3 (C. DEPLANATUM. (PI. 36, fig. 8.) Oblongo-elongalum, parallelum, apice tantum allenuatum, subdeplana- lum, dilule flavum cum antennis elytrisque nigris, pube flava, in elytris grisea, tectum ; pronoto latitudine mullum breviore antice leviter atte- nualo, laleribus subrecto, angulis posticis productis, basi media bifoveo- lato parum dense non rugose punctato ; elylris ut in præcedenti, lateribus subparallelis ; sublus dilute flavum cum abdomine nigro-brunneo ; pedibus dilule flavis, tibiis tarsorumque articulo primo nigris. Long. 6 mill, Corps oblong allongé, parallèle, arrondi seulement tout à fait à l’extré- mité, nullement convexe, presque subdéprimé; d’un jaune flave en des- sus, avec les antennes et les élytres entièrement noires; recouvert en dessus d’une pubescence assez serrée, jaunâlre sur les parties de cette 760 HENRY DE BONVOULOIR. s couleur et grise sur les élytres. Tête comme chez le spénicorne. Épistome, front et antennes de même. Pronotum sensiblement moins rétréci en avant, à peu près droit sur les côtés, sans ligne longitudinale médiane distincte. Le reste comme chez le spinicorne. Dessous du corps d’un jaune flave, avec l’abdomen d'un brun noirâtre; celui-ci à dernier seg- ment nullement tronqué en arrière. Pattes d’un jaune un peu flave, avec les jambes et le premier article des tarses noirâtres. Cette espèce est bien facile à distinguer des précédentes par sa taille notablement plus petite, par son pronotum moins rétréci en avant, presque droit sur les côtés, et son corps subdéprimé. Je n’en possède qu’un seul exemplaire femelle qui vient de la collection de M. de Laferté, mais, malheureusement, sans indication précise de patrie. III. GROUPE SECONDAIRE DES HYLOCHARITES. Carènes marginales du pronotum et sutures prosternales plus ou moins convergentes en avant. Lames des hanches postérieures subparallèles ou même un peu dilatées en dehors et parfois seulement sinuées dans le milieu de leur bord postérieur. Métasternum n’offrant point de ligne oblique partant de l'épaule, très-rarement avec un petit sillon partant de la hanche intermédiaire, mais alors tarses lamellés (1). Abdomen n’offrant jamais de sillon tarsal. Les caractères de ce groupe sont assez tranchés pour qu’on ne puisse le confondre avec aucun des précédents. Il renferme tout le reste des espèces d’Eucnémides qui sont réparties dans un nombre de genres relativement considérable et offrant en général un faciès assez homogène. (1) Dendrocharis. Eucnémides. Xylobius. 761 Il peut se subdiviser ainsi : A, Tarses sans lamelles en dessous (Xylobius & Mesogenus). B. Sillon marginal du propectus nul. Bords antérieur du vronotum simple (Xylobius à Calyptocerus). Genre 74, KXylobius Latreille. (£taov, bois ; B:6w, je vis.) Latr., Ann. Soc. ent. Fr., 1834, p. 124. — Lacord., Gen. des Goléopt., IV, p. 119 (1857). — Kiesenw., Naturg. Ins. Deut., IV, 209 (1859). — Jacquelin Duval, Gen. des Coléopt., p. 119 (1860). — Thomson, Skandin. Coleopt., VI, p. 48 (1864). — Schiôdte, Danmarks Bupresles og Elateres, p. 54 et 75 (1865). — Xylophilus (ex parte) Mannerh., Mon. Eucnem., p. 44, — Xylæcus Lacord., Faun. Paris., p. 627. Corps allongé, subcylindrique, à peine atténué tout à fait en arrière, mais arrondi seulement à l'extrémité. Épistome plus ou moins notablement rétréci à sa base, infléchi par rapport à la têle, avec son bord antérieur légèrement trilobé et dislinctement sinué dans son lobe médian, Antennes assez allongées, légèrement ou à peine plus longues que la moitié du corps; à premier arlicle assez long, subcylindrique ; le second et le troi- sième subégaux, ou ce dernier même un peu plus petit, sensiblement plus pelits que les suivants, ceux-ci presque carrés, augmentant légèrement de longueur vers le sommet, le dernier oblong, presque aussi long que les deux précédents réunis. Pronotum plus ou moins transverse ou presque aussi long que large, très-convexe, à angles postérieurs aigus. Propectus n’offrant aucune trace de sillon le long de sa carène marginale pour recevoir les antennes. Sutures prosternales nullement excavées pour recevoir les antenues. Propleures assez larges, à la base seulement, légèrement atté- -762 HENRY DE BONVOULOIR. nuées en avant. Épisternums métathoraciques subparallèles ; les épimères entièrement cachées sous les épipleures des élytres. Lames des hanches postérieures assez étroites, subparallèles, légèrement sinuées sur leur bord : postérieur. Pattes assez courtes. Jambes légèrement épaissies vers le som- mel. Tarses subcomprimés ou un peu cylindriques, atténués à l'extrémité; à premier article environ aussi long que les deux suivants réunis; qua- trième fortement excavé-échancré en dessus, et par suite prolongé en dessous, ce qui fait paraître l’article lobé inférieurement. Ce genre se compose jusqu'ici de trois espèces seulement : deux d’Eu- rope et une de l’Amérique du Nord. M. Éd. Perris a fait connaître les pre- miers états de l’humeralis (p. 53), 1, X. ALNI Fabricius. (PI. 37, fig. 1.) Sal elongatus, subcyliidricus, postice vix attenuatus, niger, cum anten- nis, pronoti margine antica et poslica lateribusque sat late rufescentibus vel rufo-sanguineis ; elytris rufescentibus vel rufo-sanguincis, postice macula longitudinali plus minusve extensa, nigra vel nigrescente notatis ; pube flavescente sat elongata dense vestitus; clypeo basi sal coarctato; antennarum articulo secundo terlio subæquali ; pronoto longitudine bre- viore, subtransverso, lateribus antice leviler ampliato, angulis posticis rectis, sal fortiter, parum dense punctato, linea longitudinali media sæ- pius notato; elytris in medio plus minusve inflatis ; subtus dilute rufes- cens; prosterno dense punctato; tarsis gracilibus. d. Antennis capite pronotoque multo longtoribus. Q. Antennis capite pronotoque paulo longioribus. Long. 2 1/2 à 4 1/2 mill. Elaler alni Fabr., Syst. Eleul., II, p. 246 (1801). — — Illig., Mag., IV, p. 103 (1805). Eucnémides. Xylobius. 763 Elater alni Herbst, Coleopt., X, p. 140 (1806). — — Gyll., Ins. Suec., I, p. 434 (1808). — — Bilberg, Enumer. Ins., p. 21 (1821). Eucnemis (Xylophilus) alni Mann., Eucn., p. 18, pl. 4, fig. 5-6 (1823). Xylobius alni Latr., Ann. Soc. ent. Fr., 1834, p. 194. — — De Casteln., Hist, natur. Coléopt., I, p. 222 (18/40). — — Redtenb., Faun. Austr., 2° édit., p. 486 (1858). _— — Jacquelin Duval, Gen. Coléopt., III, pl. 29, fig. 142 (1860). — — Kiesenw., Nat. der Ins. Deuts., IV, p. 486 (1862). — — Thoms., Skand. Coleopt., VI, p. 48 (1861). — — Schiôdte, Danm. Buprest, og Elat., p. 75 (1865). Elater corticolis Payk., Faun. Suec., III, p. 48 (1806). — testaceus Herbsl, Coleopt., X, p. 101 (1806). — minimus Wall. Corps assez allongé, subcylindrique, à peine alténué en arrière, assez convexe; noir, avec les bords antérieurs et postérieurs du pronotum, ainsi que ses côtés, les élytres, sauf une grande lache longitudinale noire plus ou moins grande dans leur moitié postérieure, rougeàtres; couvert en dessus d’une pubescence assez longue et assez dense. Épistome assez rélréci à la base, mais n’élant pas cependant trois fois plus étroit qu’à son bord antérieur. Front distinctement impressionné dans son milieu en avant, quelquefois avec une petite trace obsolète de carène. Antennes ferrugineuses, assez épaisses, dépassant à peine l’angle postérieur du pro- notum chez les mâles, et notablement plus longues chez les femelles; à second article petit, subégal au troisième; les suivants à peu près aussi longs que larges. Pronotum moins long que large, subtransverse, distinc- » tement dilaté de chaque côté vers le sommet, rétréci seulement dans son tiers antérieur, avec ses angles postérieurs droits; à ponctuation assez notable et serrée; offrant le plus souvent une ligne enfoncée longitudinale dans son milieu. Élytres non atténuées en arrière ou même un peu ren- flées dans leur moitié postérieure et rétrécies seulement tout à fait en 764 HENRY DE BONVOULOIR, arrière ; à stries légères, mais fortement ponctuées; intervalles assez den- sément ponctués, transversalement ridés. Dessous du corps d’un rougeâtre clair, plus foncé sur les méso- et métasternums. Prosternum à ponctua- tion assez dense. Pattes ferrugineuses ; Larses sensiblement grêles. Le X. alni est connu par les auteurs depuis fort longtemps, bien qu’il ne soit pas commun dans les collections. Son habitat est des plus étendus. On le trouve en Suède, en Finlande, en Autriche, en Hongrie, dans le Bannat, en Savoie, et en France dans les Hautes-Pyrénées, On le trouve sur l’aulne-et le bouleau. M. Pandellé la pris, au mois de juin, dans des troncs de saule cariés. Paykull le mentionne comme vivant dans le chêne. 2, X. HUMERALIS Léon Dufour. (PL 36, fig. 9.) Præcedentr affinis sed paulo major, magis elongatus et convexus; pro- noti margine antica tantum anguste rufa; pube brevi, minus densa ; cly- peo basi fortius coarctato; antennarum articulo secundo tertio longiore; pronoto longitudinis fere latiludine, lateribus antice non ampliato, densius punclato, linea ümpressu longitudinali nulla, sed basi carinato; elytris in medio non inflatis; corpore sublus nigro, segmentorum abdominalium margine excepta; prosterno sparsim punctato, tarsisque crassioribus facile dignoscendus. Long. 4 à 5 mill. Xylobius humeralis L. Duf., Zones entom., p. 24, Act. Soc. Linn. Bordeaux (1851). Cette espèce est si voisine de la précédente, que je ne mentionnerai ici que ses caractères différentiels. Sa taille est en général plus grande, plus allongée et plus convexe; son pronotum est entièrement noir, sauf son bord antérieur, qui est d’un rougeâtre sanguin; sa pubescence est plus 4 -Eucnémides. Xylobius. 765. courte et moins serrée; son épistome plus notablement rétréci à la base, plus de trois fois plus étroit qu’à son bord antérieur ; antennes à peine de la longueur de la moitié du corps, à second article petit, mais notable- ment plus court que le troisième; pronotum presque aussi long que large, subparallèle sur les côtés, atténué seulement tout à fait en avant, à angles postérieurs un peu dirigés en dehors, à ponctuation moins serrée, marqué au milieu de sa base d’une petite carène longitudinale, sans trace de sillon. Élytres nullement renflées en arrière, mais très-légèrement et subgra- duellement atténuées. Dessous du corps noir, avec le bord antérieur de l’épistome et le bord postérieur des segments abdominaux d’un rougeûtre plus ou moins foncé. Prosternum notablement, mais peu densément ponctué. Tarses moins grêles. Cette espèce, qui est confondue avec la précédente dans quelques collec- tions, doit probablement avoir un habilat assez étendu. Je l'ai prise dans les Hautes-Pyrénées, dans des troncs de sapin cariés, à Payolle. M, Pandellé l'a prise aussi dans le hêtre, et M. Dufour l'avait trouvée aux Eaux-Bonnes. J'en ai un exemplaire du Danemark. Je X, CYLINDRICOLLIS Horn. Sat elongatus, subcylindricus, apice tantum attenuatus, niger, cum antennis, pronoti marginibus elytrorumque lateribus rufescentibus ; anten- narum articulo secundo tertio longiore; pronoto longitudine paulo bre- viore antice non amplialo, angulis posticis rectis, sat fortiler densiusque punctlato, basi biimpresso ; elytris subparallelis, apice tantum rotundato- allenualis; sublus niger cum proslerni lateribus, lobo prosternali, abdo- mine pedibusque rufescentibus. Long. 5 mill. Xylobius cylindricollis Horn, Trans, of the Amér. Ent. Soc., 1871, p. 241. Corps allongé, cylindrique, peu rétréci en arrière, un peu moins bril- lant que le X. Aumeralis, noir, avec le bord antérieur du front, les antennes, les bords antérieur, postérieur et latéraux du pronotum rougeâtres. Élytres 766 HENRY DE BONVOULOrr. également rougeâtres, avec une large ligne médiane mal définie, presque noire. Antennes à deuxième article plus long que le troisième, ces deux articles plus longs que chez le X. kumeralis ; quatrième presque aussi long que les deux précédents réunis. Pronotum un peu moins long que large, avec ses angles postérieurs droits, nullement divergents, alténué en avant dans son tiers antérieur seulement; plus densément ponctué que dans l’humeralis et plus fortement, offrant à sa base une légère impres- sion de chaque côté de l’écusson. Élytres subcylindriques, atténuées-arron- dies seulement tout à fait à l'extrémité; à siries assez fortement ponctuées, les intervalles assez densément et plus finement ponclués, Dessous du corps noir, avec les côtés du prosternum, la saillie intercoxale et l'abdomen rougeâtres. Pattes également rougeâtres. Cette espèce a été décrite par M. le docteur Horn sur deux exemplaires trouvés en Californie par M. Ulke. Grâce à l’extrème obligeance de M. le docteur Horn, j'ai pu avoir sur cette espèce tous les renseignements nécessaires pour en donner ici une description comparative. Elle se distingue du X. alni par le troisième article de l’antenne, plus lorg que le second, les côtés du pronotum plus droits, la ponctuation de ce dernier plus serrée, et par les élytres plus parallèles et nullement renflées au milieu : — du X. humeralis par son pronotum plus court, à angles postérieurs nullement dirigés en dehors; par les deuxième et troi- sième articles des antennes plus longs, et la ponctuation plus dense et plus forte sur le pronotum, tandis qu’elle est moins forte sur les élytres. Genre 75, Hylochares Latreille. (Uan, forêt: yéprs, joie.) Latr., Ann. Soc. ent. Fr., 1834, p. 127. — Guér.-Mén., Ann, 50. ent., 4843, p. 475. — Lacord., Gen. Goléopt., IV, p. 114 (1857). — Kiesenw., Nat. Ins. Deuts., IV, p. 209 (1859). — Jacq. Duval, Gen. des Coléopt., III, p. 120 (1860). Corps allongé, subcylindrique, à peine atténué tout à fait en arrière. Eucnémides. Hylochares. 767 Épistome peu rétréci à la base, légèrement infléchi par rapport à la tête, avec son bord antérieur assez fortement trilobé; son lobe médian est assez large, subarrondi au bout, et ses lobes latéraux plus prolongés, de chaque côté en avant, où ils se confondent avec les joues. Antennes peu allongées, n’atteignant pas la moitié du corps, non dentées ou très-obtu- sément; à troisième article moitié plus long que le second et plus long également que le suivant. Pronotum un peu moins ou à peu près aussi long que large, plus ou moins atlénué en avant, à angles postérieurs aigus. Propectus n’offrant point de sillon le long de sa carène marginale pour recevoir les antennes. Sutures prosternales non excavées pour recevoir les antennes. Propleures assez larges à la base, fortement et graduellement atténuées en avant. Épislernums mélathoraciques sub- parallèles ; les épimères entièrement cachées. Lames des hanches pos- térieures assez étroiles, subparallèles, non sinuées sur leur bord pos- térieur. Paltes de longueur médiocre. Jambes à peine épaissies vers le sommet. Tarses subcomprimés, nullement atilénués à l'extrémité; les postérieurs à premier article aussi long que les deux suivants réunis; quatrième fortement excavé-échancré en dessus, et par suite prolongé en dessous. Le genre Hylochares se distingue facilement des précédents par son troi- sième article antennaire deux fois plus grand que le second. On n’en connaît jusqu'ici que deux espèces, 4, H. CRUENTATUS Gyllenhal. (PI, 37, fig, 2.) Elongatus, subcylindricus, postice vix attenualus, nigro-brunneus ; capile sal fortiler, sat dense punctato ; fronte sulcata, antice bifoveolata ; antennis leviler obtuse dentatis; pronolo longitudinis fere latitudine ; late- Tibus a basi ad medium subampliato, dein attenuato, medio longitudina- liîler sulcato, utrinque ad medium transversim fortiler impresso, basique media biimpresso sat fortiter, sat dense, lateribus subrugulose punctato ; elytris apice tantum altenuatis, profunde striatis ; lobo prosternali postice 768 HENRY DE BONVOULOIR. fortiter deflexo ; abdominis latcribus foveis quinque notatis ; pedibus rufo- ferrugineis. Long. 6 1/2 mill, Var. à Dilute ferrugineus. Elater cruentatus Gyll., Ins. Suec., I, p. 435 (1808). — — Bilberg, Enum. Ins., p. 21 (1821). Eucnemis cruentatus Mann., Mon. Eucn., p. 16, pl. 8, fig. 1-4 (1823). Xylobius cruentatus de Gast., Hist. natur. Goléopt., I, p. 222 (1840). Xylochares cruentatus Latr., Ann. Soc. ent. Fr., 1834, p. 128. | Corps allongé, subcylindrique, à peine atténué tout à fait en arrière, d’un brun noirâtre; couvert d’une pubescence très-courte et peu serrée. Tête à ponctuation assez forte et serrée. Épistome peu rétréci à la base, plus large que l’espace compris entre lui et l’œil. Front marqué, dans son milieu en avant, de deux petites fosseltes, et entre celles-ci d’un petit sillon longitudinal qui se prolonge en arrière sur le vertex. Antennes fer- rugineuses, à premier article noirâtre; deuxième presque aussi long que le quatrième; troisième deux fois plus long; quatrième à dixième sub- égaux, un peu moins longs que larges, non dentés; le dernier un peu plus long seulement que le précédent (9); ou bien articles quatrième à dixième distinctement, mais obtusément dentés, dernier plus allongé (G\). Pronotum presque aussi long que large, légèrement sinué sur les côtés vers le milieu, puis élargi en avant jusqu'aux trois cinquièmes de sa longueur environ, assez brusquement rétréci ensuite jusqu'à son bord antérieur; couvert d’une ponctuation assez notable, très-serrée, légère- ment rugueuse:; marqué, dans presque toute sa longueur, d’un sillon longitudinal assez profond, et de plus, vers le milieu, de deux grandes impressions transverses et de deux fossettes basilaires assez profondes. ÉIy- tres très-légèrement atténuées dans leur tiers postérieur, fortement striées- ponctuées; à intervalles couverts d’une ponctuation bien moins forte, assez serrée et un peu rugueuse. Dessous du corps d’un brun noirâtre, avec les bords infléchis des élytres, le bord postérieur des lames des hanches pos- térieures et le bord postérieur des segments abdominaux d’un rouge san- Eucnémides. H ylochares. 769 guin. Prosternum assez notablement et assez densément ponctué, épar- sement sur les propleures. Saillie prosternale fortement et brusquement infléchie derrière les hanches, atténuée graduellement en arrière jusqu’à l'extrémité, où elle est acuminée. Abdomen finement et assez densément ponctué; marqué sur chaque segment, près du bord externe, d’une fos- sette bien distincte; dernier segment abdominal légèrement rétréci dans sa première moitié et plus fortement ensuite jusqu’au sommet, où ilse termine en pointe un peu obtuse, Pattes d’un rouge sanguin, avec les cuisses rembrunies à la base. Tarses plus clairs. Var. à. Corps d’un ferrugineux clair. Gyllenhal à décrit cet insecte de Finlande. Mannerheim l'indique comme ayant été trouvé dans le même pays, près d’Abo, dans du bois de saule pourri. C’est le seul exemplaire que j'aie vu qui se rapporte parfai- tement à la description et à la figure de l’H. cruentatus de Mannerheim. Il fait partie actuellement de la riche collection du comte de Mniszech et était inscrit, dans la collection Gebler, comme provenant de Sibérie. Je ne possède qu’un représentant de la variélé «, indiqué comme pro- venant de la Russié méridionale (Curonia). 2. H. NIGRICORNIS Say. (PI. 36, fig. 3.) Sat elongatus, subcylindricus, in terlia parte postica, leviter attenuatus ; omnino niger vel cum pronoti margine antica posticaque, scutello sutura- que plus minusve sanguineo tinclis; capite fortiter, dense, subrugose punctato ; fronte sulcala; antennis non dentatis; pronolo latitudine paulo breviore, lateribus non ampliato, in parte media antica attenuato, longi- tudinaliter profunde sulcato, utrinque ad medium transversim distincte impresso, basi exlus utrinque impresso, fortiler, dense rugoseque punc- talo ; elytris in media parte postica, sensim attenualis, profunde striatis ; L° Série, TOME X, partie supplémentaire. 49 770 HENRY DE BONVOULOIR. lobo prosternali postice leviter deflexo ; abdominis lateribus depressionibus obliquis tantum notatis; pedibus rufo-ferruguineis. L Long. 7 1/2 à 9 1/2 mill. Melasis nigricornis Say, Journ. Acad. Nat. Sc., [IT, p. 165. Hylochares nigricornis Leconte, Proceed. Ac. Nat. Sc., VI, p. 47. _— — — Rew. of the Elater. of Elater. Unit. St, p. 413. cd TR — List of the Coleopt. of North Amer., : p. A4 (1866). Corps assez allongé, subcylindrique, légèrement atténué dans son tiers postérieur ; eu entier d’un noir peu brillant ou avec la base ou le bord antérieur du pronotum, ainsi que l’écusson et la suture marqués d’un rouge un peu sanguin, Tête à ponctuation forte, très-serrée et rugueuse. Épistome peu rétréci à la base, presque aussi large que l’espace compris entre lui et l’œil. Front marqué, dans son milieu en avant, d’un sillon longitudinal assez profond et un peu élargi en avant, se prolongeant en arrière sur le vertex. Antennes ferrugineuses, peu épaisses, à articles quatrième à dixième à peu près aussi longs que larges, presque carrés, ce qui leur donne un aspect moniliforme, le dernier subovalaire. Pronotum un peu moins long que large, à peu près droit sur les côtés dans sa moi- tié basilaire , puis assez notablement rétréci ensuite jusqu’au bord anté- rieur ; couvert d’une ponctuation forte, très-serrée et un peu rugueuse; marqué, dans toute sa longueur, d’un sillon longitudinal médian, profond et large, et de plus, vers le milieu, de deux impressions transverses, assez grandes el profondes, offrant à la base, de chaque côté en dehors, une impression bien distincte. Élytres légèrement atténuées dans leurs deux cinquièmes postérieurs, profondément striées, les stries assez forte- ment ponetuées; à intervalles couverts d’une ponctuation moins forte, serrée ei un peu rugueuse. Dessous du corps d’un noir de poix, avec les propleures, les épipleures des élytres et le bord postérieur des seg- ments abdominaux plus ou moins marqués de rouge un peu sanguin. Pro- sternum couvert d’une ponctuation forte et très-serrée, presque éparse sur les propleures. Saillie prosternale légèrement infléchie derrière les hanches, 0 PS PNTT E Mg F. HE Eucnémides. Otho. 774 s’atténuant graduellement jusqu’à l'extrémité, où elle est acuminée. Méso- et métasternum couverts d’une ponctualion beaucoup plus fine que celle du prosternum. Abdomen plus finement et assez densément ponctué, marqué sur chaque segment, près du bord externe, d’une légère dépres- sion oblique peu distincte. Dernier segment abdominal comme chez le cruentatus. Pattes d’un ferrugineux un peu rougeûtre. Tarses ferrugineux. La coloration de cet insecte ne permet point de le confondre avec le précédent, dont il se distingue en outre très-facilement par son prono- tum nullement dilaté en avant et plus rétréci, à impressions basilaires placées plus en dehors, par l'absence de fosselte sur le front de chaque côté du sillon, par sa ponctuation en général plus forte et plus serrée, et par sa saillie prosternale moins infléchie. Cette espèce se trouve aux États-Unis. Genre 76. @Gtho Kiesenweler. Kiesenw., Naturg. der Ins. Deuts., IV, p. 209 (1858). — Jacq. Duval, Gen. des Coléopt., ILE, p. 120, pl. 29, fig. 143 (1860). Corps assez allongé, subeylindrique, assez rétréci en arrière. Épistome assez rétréci à la base, avec son bord antérieur coupé un peu obliquement de chaque côté et très-légèrement sinué dans son milieu. Antennes forte- ment dentées en scie intérieurement ($) ou même fortement pectinées (4), peu allongées, n’atteignant pas tout à fait la moitié du corps, à troisième article très-pelit, subégal au second. Pronotum sensiblement moins long que large, légèrement atténué en avant, fortement convexe, ses angles postérieurs aigus. Propectus n’offrant aucune trace de sillon le long de sa carène marginale pour recevoir les antennes. Sutures prosternales nulle- ment excavées pour loger les antennes. Propleures très-larges à la base, fortement et graduellement atténués en avant. Épisternums métathoraci- ques sensiblement élargis en arrière; les épimères entièrement cachées. Lames des hanches postérieures assez étroites et subparallèles en dedans, sensiblement dilatées en dehors. Pattes de longueur médiocre. Jambes à peine épaissies vers le sommet. Tarses à peine subcomprimés, non atté- nués vers l’extrémité; les postérieurs à premier article sensiblement plus 772 HENRY DE BONVOULOIR. long que les trois suivants réunis; quatrième fortement excavé-échancré en dessus et par suite prolongé en dessous. Ge genre est facile à distinguer du précédent par ses antennes à second article subégal au troisième, le lobe médian de l’épistome sinué, le pre- mier article des tarses postérieurs notablement plus long, etc. Il ne renferme, jusqu’à présent, qu’une seule espèce. O. SPHONDYLOIDES Germar. (PI. 87, fig. 4.) Sat elongalus, subcylindricus, postice sat altenuatus ; niger cum hume- ris late sanguineis; capite sat fortiter, dense rugoseque punclato ; fronte antice biimpressa, medio longitudinaliter carinata ; antennis ferrugi- neis longe pectinatis (S), vel acute dentatis ($); pronoto latitudine bre- viore, antice attenuato, lateribus supra angulos posticos fortiter sinuato, longitudinaliter sat profunde sulcato, utrinque ad medium plus minusve distincte transversim impresso et basi media biimpresso ; sat fortiter dense rugoseque punctato; elytris postice sensim distincie attenualis, profunde striatis, striis poslice fortiter punctatis ; interstiliis conveæis, sat dense rugoseque punclatis ; lobo prosternali postice leviter deflexo; pedibus fer- rugineis ; femoribus infuscatis. Long. 7 à 8 4/2 mill. Melasis sphondyloides Germ., Mag. der Ent., IIE, p. 255 (1818). — — Faun. Ins. Eur., fase. XI, fig. 5. Otho sphondyloides Jacq. Duval, Gen. des Coléopt., LI, pl. 29, fig. 443. Var, a. Elytris omnino rufo-sanguineis. Hypocelus sibiricus de Motsch., Bull. Moscou, 1845, p. 18/4. Corps assez allongé, subcylindrique, assez rétréci en arrière, d’un noir 3 sd Eucnémides. Otho. ; 773 - peu brillant, avec la base des élytres et principalement les épaules d’un rouge un peu sanguin; couvert d’une pubescence grisâtre, courte et peu serrée. Tête à ponctuation assez notable, très-serrée et rugueuse. Épistome assez rétréci à la base, sensiblement moins large que l’espace compris entre lui et l’œil. Front marqué de chaque côté en avant de deux impres- sions plus ou moins profondes et, au milieu de ces dernières, d’une carène longitudinale qui se prolonge en avant sur l’épistome et en arrière sur le vertex. Antennes d’un ferrugineux clair, à articles quatrième à dixième prolongés chacun intérieurement chez le mâle en un rameau deux fois aussi long que l’article lui-même, ce qui les rend très-fortement pectinés chez la femelle, à articles quatrième à dixième simplement aiguëment dentés. Pronotum un peu moins long que large, légèrement atténué dans sa moitié antérieure, notablement sinué sur les côtés au-dessus des angles postérieurs; couvert d’une ponctuation assez notable, très-serrée et rugueuse ; marqué, dans toute sa longueur, d’un sillon médian assez pro- fond et assez large, et de plus, de chaque côté du milieu, offrant une petite impression transverse plus ou moins bien marquée. Élytres sensi- blement rétrécies dans leur moitié postérieure, assez profondément striées, les stries fortement ponctuées en arrière ; les intervalles très-convexes, couverts d’une ponctuation beaucoup plus fine, serrée et rugueuse, Des- sous du corps d’un noir assez mat. Prosternum couvert d’une ponctuation moins forte, mais serrée et rugueuse, à peine moins dense sur les pro- pleures. Saillie prosternale légèrement infléchie derrière les hanches ; légèrement atténuée en arrière. Abdomen couvert d’une ponctuation assez fine, serrée et très-légèrement rugueuse; marqué, sur son dernier seg- ment de chaque côté du milieu, d’une petite impression oblique plus ou moins distincte, offrant parfois, sur les segments près du bord externe, des traces de dépression plus ou moins visibles. Pattes ferrugineuses; cuisses rembrunies. Tarses un peu clairs. Var, a. (H. sibiricus Motsch.) Élytres entièrement rougeâtres. Cel insecte se trouve dans la Russie méridionale et en Sibérie. Il m’a été communiqué de Kiew, de Courlande et d’Inkoutsk. Cest .d’après le type même de M. Motschulsky que j'ai pu constater l'identité de son H, sibiricus avec cette espèce. 774 ; HENRY DE BONVOULOIR. Genre 77. Sarpedon. Corps étroit, légèrement subcylindrique, subparallèle, à peine atlénué tout à fait en arrière. Épistome légèrement rétréci à sa base, avec son bord antérieur un peu arqué en avant. Antennes dentées en scie, à troi- sième article triangulaire, un peu plus grand que le suivant et deux fois plus que le second. Pronotum plus long que large, subparallèle sur les côtés, légèrement convexe supérieurement, avec ses angles postérieurs acuminés. Propectus n’offrant point de trace de sillon le long de sa carène marginale pour recevoir les antennes. Sutures prosternales non excavées pour loger les antennes. Propleures d’une longueur médiocre à la base, s’atténuant légèrement et graduellement en avant. Épisternums métatho- raciques sensiblement élargis en arrière ; les épimères entièrement cachées. Lames des hanches postérieures assez étroites, subparallèles, sensiblement dilatées en dehors. Pattes de longueur médiocre. Jambes à peine épaissies vers le sommet. Tarses non atténués vers l’extrémité, les postérieurs à premier article à peine. de la longueur des troïs suivants réunis, qua- trième fortement excavé-échancré en dessus et par suite prolongé en dessous. Très-distinct du genre Otho par les caractères suivants : Triangle des propleures beaucoup moins atténué en avant, troisième article des antennes beaucoup plus grand que le second, et premier article des tarses poslé- rieurs à peine de la longueur des trois suivants réunis. On n’en connaît jusqu'ici qu'une seule espèce. S, SCÂBROSUS. (PI. 37, fig. 5.) Subparallelus, elongatus niger cum pronoti margine antica rufo-sangui- : nea et angulis posticis obscure rufescentibus ; capite fortiter, dense rugose- que punclalo; fronte antice leviter depressa, in medio non carinata ; antennis Eucnémides. Sarpedon. > 775 nigris, articulis 4-10 acute dentatis ; pronoto latitudine longiore, lateri- bus subparallelo, medio longitudinaliter sulcato, post medium utrinque transversim impresso, basique media biimpresso, fortiter, dense rugoseque punctato ; elytris postice vix attenuatis, sat profunde striatis, interstitits convexis, fortiter, dense, rugoseque punctatis; pedibus rufo-brunneis, femoribus infuscatis ; tarsis dilute ferrugineis. Long. 10 mill. Corps étroit, subparallèle, un peu cylindrique, à peine atténué tout à fait en arrière, d’un noir profond mat avec le bord antérieur du prono- tum marginé de rouge un peu sanguin, ainsi que les angles postérieurs ; couvert d’une pubescence courte et peu serrée, d’un gris jaunâtre. Tête à ponctuation forte, très-serrée et très-rugueuse. Épistome légèrement rélréci à la base, à peine moins large que l’espace compris entre lui et l'œil, Front légèrement déprimé dans son milieu en avant, sans trace de carène longitudinale distincte. Antennes noires, à articles quatrième à dixième moins longs que larges, aiguëment dentés en scie en dedans. Pronotum plus long que large, à côtés subparallèles non alténués en avant, avec ses angles postérieurs acuminés, à peine dirigés en dehors, couvert d’une ponctuation forte, très-serrée et {rès-rugueuse ; marqué, dans toute sa longueur, d’un sillon médian assez profond, et de chaque côlé en avant, un peu au-dessus du milieu, d’une impression transverse assez grande, offrant de plus à la base, de chaque côté du sillon longitu- dinal, une impression oblongue assez grande et assez enfoncée obliquant très-légèrement en dehors. Élytres subparallèles à peine atténuées tout à fait en arrière, assez fortement striées, les stries et les intervalles forte- ment, densément et très-rugneusement ponclués, ces derniers assez con- vexes, Dessous du corps d’un noir de poix, avec la partie postérieure du dernier segment abdominal un peu rougeâtre. Prosternum couvert d’une poncluation forte, assez serrée et assez rugueuse. Saillie prosternale légè- rement infléchie derrière les hanches, légèrement atténuée en arrière. Abdomen couvert d’une ponctuation beaucoup moins forte, assez serrée, surtout sur les côtés, où elle est un peu rugueuse, Pattes d’un brun rou- geâtre, avec les caisses plus foncées. Tarses d’un ferrugineux clair. Je n'ai vu qu’un seul exemplaire de celte espèce, indiqué dans la col- lection de M. de La Ferté comme provenant de l'Amérique du Nord, 776 HENRY DE BONVOULOIR. Genre 78. Calyptocerus Guérin-Méneville. (zanvmrés, Caché; xépas, Corne.) Guérin-Mén., Ann. Soc. ent. Fr., 1843, 177. — Lacord., Gen des Coléopt., IV, 415. Corps oblong-allongé,- un peu subeylindrique, légèrement rétréci en arrière. Épistome assez rétréci à la base, avec son bord antérieur un peu arqué en avant. Antennes à lroisième article assez petit, subtriangulaire, à peine plus grand que le second. Pronotum moins long que large, assez sensiblement atténué dans son tiers antérieur. Propectus n’offrant point de trace de sillon le long de sa carène marginale pour recevoir les antennes. Sutures prosternales non excavées pour recevoir ces dernières. Propleures larges à la base, s’atténuant légèrement, mais graduellement en avant. Épisternums métathoraciques subparallèles; les épimères à découvert, formant un pelit triangle bien distinct. Lames des hanches postérieures assez étroites, subparallèles, sensiblement dilatées en dehors. Pattes de longueur médiocre. Jambes très-peu épaissies vers le sommet. Tarses postérieurs à premier article presque aussi long que tous les sui- vants réunis, le quatrième fortement excavé-échancré en dessus et par suite prolongé en dessous. Ongles légèrement renflés à la base. Ce genre rappelle beaucoup, par son faciès, le genre Otho, mais s’en éloigne par ses épimères métathoraciques parfaitement visibles. Il se dis- tingue également du genre Sarpedon par ce caractère, ainsi que par le troisième article de l’antenne, à peine plus grand que le second. 1. GC. GILVIPES (La Ferté). (PI. 37, fig. 6.) Oblongo-elongatus, subcylindricus, postice attenuatus, niger : capite sat Eucnémides. Calyptocerus. 777 fortiter, dense rugoseque punctato ; fronte antice transversim leviter de- pressa, medio longitudinaliter carinata ; antennis nigris, articulis 4-10 longe flabellatis ; pronoto latitudine breviore, antice tantum attenuato, Sat fortiter, dense rugoseque punctato, medio longitudinaliter sulcato, utrin- que supra basin gibboso et ad medium utrinque transversim impresso ; scutello subtriangulari postice obtuso; elytris postice attenuatis, leviter striatis, interstitiis alternis elevatis, subtiliter, dense rugoseque punctatis ; pedibus nigris ; tarsis dilute ferruginets, Long. 8 à 12 mill. Corps oblong-allongé, subeylindrique, légèrement rétréci dans son tiers postérieur, d’un noir profond un peu mat; couvert d’une pubescence très- courte et assez serrée, grise. Tête à ponctuation assez forte, très-serrée et très-rugueuse. Épistome moins large à la base que l’espace compris entre lui et l'œil. Front légèrement déprimé transversalement dans son milieu en avant, marqué d’une carène longitudinale médiane qui s’étend en avant sur l’épistome et se prolonge en arrière sur le vertex. Antennes noires, à articles quatrième à onzième prolongés chacun en un rameau aussi long que les trois premiers articles réunis. Pronotum moins long que large, à peine sinué sur les côtés en arrière, assez brusquement rétréci dans son liers antérieur, fortement convexe et même offrant une petite gibbosité de chaque côté au-dessus de la base; couvert d’une ponctuation assez forte, serrée et rugueuse; marqué, dans toute sa longueur, d’un sillon médian assez profond et d’une impression transverse de chaque côlé vers le milieu. Écusson subtriangulaire tronqué en arrière. Élytres sensible- ment atlénuées dans leur tiers postérieur; légèrement striées, avec leurs intervalles assez fortement relevés en côte, principalement sur leur disque, moins notablement sur les côtés, avec leurs côtes alternes plus élevées ; couvertes d’une ponctuation assez fine, très-serrée et rugueuse. Dessous du corps noir. Prosternum couvert d’une ponctuation assez forte, serrée et un peu rugueuse. Saillie prosternale non infléchie derrière les hanches, très-peu atténuée en arrière et subarrondie à l’extrémilé. Abdomen cou- vert d’une ponctuation fine et serrée, très-légèrement rugueuse; dernier segment terminé en pointe obluse en arrière, Pattes noires. Tarses d’un ferrugineux clair. Cette espèce paraît assez répandue dans les collections. Elle vient du Brésil. 778 HENRY DE BONVOULOIR. 9, C. LrBoucuerit Guérin-Méneville. Oblongo-elongatus, subparallelus , postice attenuatus, cum elytrorum macula transversali lata rufa ; capite minus fortiter sed densius punctato; frente ut in gilvipes; clypeo basi latiore; antennis nullo modo dentatis ; pronoto longitudinis fere latitudine, antice tantum altenuato ; dense gra- nuloso, medio longitudinaliter, leviter sulcato; scutello subquadrato; ely- tris postice attenuatis, sat fortiter striatis, interstitiis sat convexis, dense, transversim granulosis; pedibus obscure rufo-brunneis; tarsis dilutio- ribus. Long. 10 mill. Calyptocerus Leboucherii Guér.-Mén., Ann. Soc. ent. Fr., 1843, p. 178. Même forme que le gilvipes, mais un peu plus parallèle ; d’un noir mat, marqué sur les élylres d’une bande transverse, commençant un peu au- dessus du milieu et prolongée, dans son milieu en arrière, jusqu'au quart postérieur des élytres; d’un rouge sanguin, couvert de quelques poils épars Lrès-courts, d’un gris jaunâtre. Tête à ponctuation un peu moins forte que celle du gélvipes, mais plus serrée et rugueuse. Épistome peu rétréci à la base, sensiblement plus large que l’espace compris entre lui et l'œil. Front légèrement déprimé dans son milieu, marqué d’une carène longitudinale médiane qui s’élend en avant sur l’épistome et se prolonge en arrière sur le vertex. Antennes légèrement comprimées, nullement dentées, atteignant à peine la moitié du corps, à articles quatrième à dixième à peine aussi longs que larges, le dernier ovale-oblong. Pronotum presque aussi long que large, droit sur les côtés, subparallèle, un peu brusquement et obliquement rétréci dans son tiers antérieur (bien plus long et plus quadrangulaire que celui du gélvipes), transversalement déprimé à sa base et offrant, au milieu de celle-ci, une petite ligne longi- tudinale enfoncée qui n'’alteint pas le milieu en avant; très-densément granuleux, ce qui lui donne uün aspect mat. Écusson subquadrangulaire. Élytres légèrement rétrécies dans leur tiers postérieur, terminées chacune en une pointe assez aiguë ; assez notablement striées; à intervalles assez convexes, densément et transversalement granuleux. Dessous du corps d’un brun rougeâtre forcé. Dernier segment abdominal terminé en pointe en arrière. Pattes d’un brun rougeâtre foncé; tarses plus clairs. Eucnémides. Cafolus. | 779 La tache rouge des élytres distingue cette espèce, au premier coup d'œil, du C. gilvipes. L’exemplaire unique que j'ai vu fait partie de la collection de M. Ghe- vrolat, et provient de Cayenne. BB. Sillon marginal du propectus marqué seulement tout à fait en avant. © Bord antérieur du pronotum offrant de chaque côté une petite curène supplémentaire obliquement dirigée en arrière (Gafolus). Genre 79. Cafolus. Corps oblong-allongé, assez rétréci dans son tiers postérieur. Tête mé- diocre, assez convexe. Épistome peu rétréci à la base, avec son bord antérieur très-légèrement arqué en avant au milieu. Antennes à second article très-petit, nullement prolongé, le troisième prolongé en un rameau presque aussi long que ceux des articles suivants. Pronotum un peu moins long que large, atténué en avant. Propectus offrant à son bord antérieur, contre la suture prosternale, une légère excavation lisse, limitée en dehors par une pelite carène représentant tout à fait le commencement du sillon marginal. Sutures prosternales nullement excavées pour recevoir les antennes. Propleures larges à la base, atténuées en avant. Épisternums métathoraciques assez étroits, légèrement élargis en arrière ; épimères entièrement cachées par le rebord des élytres. Lames des hanches pos- térieures assez étroites, très-légèrement élargies en dehors. Pattes de longueur médiocre. Jambes à peine épaissies vers le sommet. Tarses pos- térieurs à premier article un peu moins long que tous les suivants réunis ; le quatrième fortement excavé-échancré en dessus, et par suite prolongé en dessous. Ongles légèrement renflés à la base. Les caractères sur lesquels j'ai établi cette nouvelle coupe générique sont des plus remarquables. En effet, la structure du troisième article des antennes, les épimères entièrement cachées, la carène supplémentaire du bord antérieur du pronotum, ainsi que le commencement du sillon mar- 780 ï HENRY DE BONVOULOIR. ginal sur le propectus, ne permettent point de classer le C. mæstus dans ï aucun des genres connus. Il m’a paru devoir être placé après les Cal/ypto- cerus, dont il se rapproche assez par son faciès. Ll C. MOESTUS. (PI. 37, fig. 9.) Oblongo-elongatus , subcylindricus, postice attenuatus, niger, cum capile, pronoti margine antica, antennisque obscure rufo-brunneïs ; capite mediocriter, dense non rugose punctato; fronte antice transversim de- pressa, linea longitudinali lævi tantum notata; antennis cum articulis 9-10 sat longe flabellatis ; pronoto latitudine paulo breviore, antice atte- nualo, dense rugoseque punclalo, basi utrinque fortiler excavato, medio linea longitudinali notato; elytris postice attenualis, striatis, interslitiis dense, vix rugose punctatis ; pedibus ferrugineis; tarsis dilutioribus. Long. 10 mill. Corps oblong-allongé, légèrement subcylindrique, assez rétréci dans son tiers postérieur, d’un noir un peu mat, avec le bord antérieur du prono- tum, la tête, surtout en avant, et les antennes d’un brun rougeâtre foncé; couvert d’une pubescence très-courte, très-peu serrée, d’un gris jaunâtre. Tête à poncluation de grosseur médiocre, serrée et non rugueuse ou à peine sur les côtés. Épistome un peu plus large à la base que l’espace compris entre lui et l'œil. Front assez fortement impressionné transversa- lement au-dessus de l'insertion des antennes, sans carène longitudinale médiane, mais simplement avec un vestige de ligne lisse longitudinale qui se prolonge en arrière sur le vertex. Antennes d’un brun rougeûtre, moins foncé que celui de la tête; à articles troisième à onzième prolongés cha- cun en un rameau aussi long que les deux premiers articles réunis. Pro- notum un peu moins long que large, droit sur les côtés en arrière, assez notablement rétréci dans ses deux cinquièmes antérieurs, assez nolable- ment convexe, fortement excavé à la base de chaque côté, ce qui fait paraître le milieu relevé; marqué, dans toute sa longueur, d’un petit sil- Eucnémides. Semnodema. 781 lon médian assez léger; couvert d’une ponctuation assez notable, très- serrée et rugueuse. Écusson un peu rétréci en arrière seulement. Élytres subgraduellement atténuées en arrière, dans leur moilié postérieure; dis- tinctement striées, avec leurs intervalles non relevés en côtes; couvertes d’une ponctuation assez fine, serrée et très-légèrement rugueuse trans- versalement. Dessous du corps d’un brun rougeâtre foncé. Prosternum couvert d’une ponctuation un peu ocellée, de grosseur médiocre, assez serrée, mais non rugueuse. Saillie prosternale graduellement rétrécie en arrière, où elle est subacuminée, nullement inféchie derrière les hanches. Abdomen couvert d’une ponctuation très-fine et serrée, très-légèrement rugueuse sur les côtés; à quatrième segment marqué dans son milieu d’une impression arrondie bien marquée ; cinquième segment marqué au milieu de sa base d’un espace lisse subtriangulaire ; terminé en pointe en arrière. Pattes ferrugineuses ; tarses plus clairs. Le seul exemplaire connu de cette espèce a été rapporté de Sarawak par M. Wallace. BBB. Sillon marginal du propectus bien marqué dans toute son étendue. Bord antérieur du pronotum simple dans toute sa longueur (Semnodema # Mesogenus). Genre 80. Semnodema. (zur, bien fait; dèues, COrps.) Corps allongé, subparallèle, subeylindrique, plus ou moins atténué en arrière. Épistome plus ou moins rétréci à la base, mais plus étroit que l’espace compris entre lui et l'œil, avec son bord antérieur légèrement arqué en avant. Antennes assez courtes, ne dépassant pas les angles pos- térieurs du pronotum ; à second article très-petit, subobconique, troisième plus de deux fois plus grand, prolongé en dedans, ainsi que les suivants, en une longue lamelle. Pronotum un peu moins ou aussi long que large, à peine atténué en avant. Propectus offrant, le long de sa carène margi- 782 HENRY DE BONVOULOIR. nale, un sillon profond et nettement limité. Sulures prosternales non * excavées pour recevoir les antennes. Triangle des propleures plus ou moins large à la base, mais très-fortement atténué en avant. Épisternums métathoraciques subparallèles, les épimères formant un triangle plus ou moins grand, mais toujours bien distinctement à découvert. Lames des hanches postérieures subparallèles , un peu dilatées en dehors. Pattes de longueur médiocre. Jambes à peine épaissies vers le sommet. Tarses pos- térieurs à premier article presque aussi long que tous les suivants réunis ; le quatrième fortement excavé-échancré en dessus et par suite prolongé en dessous. Ongles assez renflés à la base. Ce genre, qui se distingue de tous les précédents par le sillon marginal du propectus, présente également un faciès différent. Sa forme est plus allongée et plus parallèle. Je n’ai vu jusqu'ici que deux espèces qui y rentrent. 4. S. FLABELLICORNE de Castelnau. (PI. 37, fig. 7.) Elongatum, subparallelum, postice tantum, leviter attenuatum, nigrum, pube griseo-argentea in pronoto elytrorumque basi densiore veslitum ; capile mediocriter, parum dense, non rugose punctatum; fronte antice depressa, medio longitudinaliter obsolete carinata; antennis articulis 3-10 flabellatis ; pronoto latitudine paululum breviore, lateribus recto, antice tantum leviler atlenuato, mediocriter, sat dense punctato, basi utrinque depressione notato ct gibboso, atque post mediun utrinque impresso, in medio longitudinaliter sulcato; elytris non distincte striatis, subtiliter dense punctatis non rugosis ; pedibus nigris: tarsis rufo-ferruginets. Long. 43 à 14 mil Galbodema flabellicornis de Cast., in Silberm., Rev. entom., IL, p. 176. Corps allongé, subparallèle, très-légèrement alténué dans son tiers pos- térieur, d’un noir assez brillant, couvert d’une pubescence grisâtre assez Eucnémaides. Semnodema, 7835 courte et assez serrée, plus dense et un peu argentée sur le pronotum et la base des élytres, où elie tranche d’une manière sensible avec la couleur foncière du corps. Têle à ponctuation médiocre, peu serrée et nullement rugueuse. Épistome sensiblement moins large à la base que l’espace com- pris entre lui et l'œil. Front offrant, dans son milieu en avant, une petite dépression peu profonde, avec une carène longitudinale médiane plus ou moins obsolète qui se prolonge en arrière sur le verlex. Antennes noires, à troisième article prolongé en dedans au sommet en une lamelle un peu plus courte que le premier article, les suivants également flabellés, leurs lamelles un peu plus allongées. Pronotum un peu moins long que large, droit sur les côlés en arrière, légèrement atténué dans son quart antérieur, couvert d’une ponctualion médiocre, assez serrée, légèrement rugueuse seulement sur les côtés; marqué, dans ses trois cinquièmes basilaires, d’un sillon longitudinal médian bien distinct; offrant à la base, de chaque côlé du sillon, une impression oblongue et une gibbosité, et, de plus, marqué au-dessus du milieu d’une petite impression transverse de chaque côlé. Élytres très-légèrement atténuées dans leur tiers postérieur, pas distinctement striées, mais seulement avec quelques côtes obsolètes à la base; très-finement et assez densément ponctuées, nullement rugueuses. Dessous du corps noir, très-densément recouvert d’une pubescence d’un gris argenté chaloyant. Prosternum à ponctuation de grosseur médiocre, assez serrée, non rugueuse, Saillie prosternale nullement infléchie der- rière les hanches, grad@ellement atténuéæ en arrière, sabacuminée au bout. Abdomen très-finement et densément ponctué, sans impression médiane sur les derniers segments, le dernier prolongé en arrière en pointe mousse. Pattes noires. Tarses d’un ferrugineux rougeàtre. Le type de cette espèce a été décrit de Java par M. de Castelnau. Jen possède des individus trouvés à Sarawak par M. Wallace. 2: ISAAC ET, (PI. 37, fig. 8.) Elongalum, anguslum, postice sat fortiler altenuatum, nigrum, pube grisea parum dense vestitum ; capile mediocriter, sat dense, non rugose 78! HENRY DE BONVOULOIR. punctatum ; clypeo basi angustiore; fronte antice depressa, medio longitu- dinaliter, distincte carinata; antennis articulis 8-10 flabellatis; pronoto longitudinis latitudine, lateribus recto, antice non attenuato, mediocriter, dense rugoseque punctato; basi quadri impresso, medio longitudinaliter fortiter depresso, dein postmedium utrinque impresso; elytris non striatis, subtilissime punctatis, non rugosis ; pedibus rufo-ferrugineis ; tarsis dilu- tioribus. Long. 10 mill. Corps allongé, étroit, très-légèrement mais graduellement atténué en arrière, d’un noir peu brillant, avec les élytres d’un brun clair; couvert d’une pubescence grisâtre, très-courte et très-peu serrée. Tête à ponctua- tion médiocre, assez serrée et un peu rugueuse. Épistome au moins deux fois aussi étroit à la base que l’espace compris entre lui et l’œil. Front légèrement déprimé dans son milieu en avant, marqué dans son milieu d’une carène longitudinale qui se prolonge en arrière sur le vertex. Antennes noires, à troisième article prolongé en dedans au sommet en une lamelle au moins aussi longue que le premier article, les suivants également flabellés, à lamelles à peine plus longues. Pronotum aussi long que large, droit sur les côtés en arrière, nullement atténué en avant, couvert d’une ponctuation médiocre, serrée et rugueuse; marqué, dans son milieu, d’un sillon longitudinal tellement élargi, qu’il forme une dépression oblongue allongée ; marqué à la base, de chaque côté, de deux dépressions bien distinctes, et de plus, au-dessus du milieu de chaque côté, offrant une dépression subarrondie bien distincte. Élytres très- étroites, atténuées en arrière, fortement comprimées, surtout à partir des deux cinquièmes, de sorte qu’elles ne recouvrent pas entièrement la partie supérieure de l’abdomen (1), nullement striées, mais avec quelques ves- tiges de côtes à la base; couvertes d’une ponctuation très-fine et assez serrée, nullement rugueuses. Dessous du corps noir, recouvert d’une pubescence grise médiocrement serrée. Prosternum à ponctuation assez fine, médiocrement serrée, un peu rugueuse seulement sur les propleures. (1) 11 serait possible que chez l’exemplaire unique que je possède les élytres ne se soient pas bien développées, quoiqu’elles soient parfaitement semblables l’une et l’autre, car c’est la première fois, dans cette famille, que je rencontre une semblable modification. - Eucnémides. Diapodius. 785 Saillie prosternale nullement infléchie derrière les hanches, atténuée en arrière, subarrondie à l'extrémité. Abdomen à ponctuation très-fine, assez serrée; dernier segment terminé en pointe mousse en arrière. Pattes d’un ferrugineux rougeâtre. Tarses plus clairs. Gette espèce a été trouvée à Malacca. Elle ne peut être confondue avec la précédente, non-seulement à cause de la couleur de ses élytres, de sa pubescence bien moins serrée, mais encore à cause de son épistome, qui est notablement plus rétréci à sa base. Genre 81. Diapodius. (dé, à cause de; modvov, petit pied.) Corps allongé, étroit, subparallèle, subcylindrique, très-légèrement atté- nué tout à fait en arrière. Épistome légèrement rétréci à la base, avec son bord antérieur légèrement arqué en avant aû milieu. Antennes peu allon- gées, à second article très-court, plus de deux fois plus petit que le sui- vant; troisième à dixième à peine dentés chez la femelle, prolongés cha- cun en une lamelle augmentant graduellement de longueur vers le sommet chez le mâle. (La lamelle du troisième article n’est pas plus longue que le. reste de l’article, tandis que, chez les suivants, elle est au moins trois fois plus longue.) Pronolum plus long que large, non ou à peine atlénué en avant. Propectus offrant, le long de sa carène marginale, un sillon léger, mais cependant bien distinct. Sutures prosternales nullement excavées pour recevoir les antennes. Triangles des propleures près de deux fois plus longs que larges, très-nolablement et graduellement atténués en avant. Épisternums mélathoraciques étroits, subparallèles. Épimères invisibles. Lames des hanches postérieures subparallèles, très-légèrement élargies en dehors. Pattes de longueur médiocre. Jambes à peine épaissies au som- met. Tarses sensiblement plus longs que la jambe; les postérieurs à pre- mier arlicle un peu moins long que les suivants réunis; le quatrième for- tement excavé-échancré en dessus et par suite prolongé en dessous. Ongles très-notablement épaissis et dentés à la base. Le genre Diapodius offre une grande analogie de faciès avec le précé- dent, bien qu’il en soit cependant très-distinct par les sillons marginaux h° Série, TOME X, partie supplémentaire. 50 786 HENRY DE BONVOULOIR. du propectus.bien moins profonds, les triangles des propleures plus allon- gés, l’absence d’épimères métathoraciques, les tarses plus allongés, etc. Je n’en connais jusqu'ici que deux espèces. 4. D. GRISEUS. (PL. 38, fig. 1.) Elongatus subcylindricus, postice tantum atlenuatus ; obscure brunneus cum elytris plus minusve dilutioribus; pube flavo grisea vestilus, sed in capile, pronoti linea media lateribusque, elytrorum sutlura apiceque den-- siore; capite subtililer, dense rugoseque junctato; fronte media non cari- nata; antennis ferrugineis, articulis 3-10 in G' sat longe flabellatis, in $ leviter dentatis ; pronoto latitudine longiore, lateribus recto, antice tan- tum attenuato; subtiliter, dense rugoseque punctato; linea longitudinali elevata notato ; elytris distincte striato-punctatis, interstitiis subtiliter, dense rugosis ; pedibus ferrugineo-lestaceis. Long. 9 à 42 mill. Corps allongé, étroit, subcylindrique, presque parallèle. Très-légèrement atténué seulement dans son tiers postérieur; d’un brun foncé, plus clair sur les côtés des élytres; couvert en dessus d’une pubescence d’un gris jaune très-clair, assez courte et assez serrée, mais beaucoup plus dense, de manière à former tache sur la tête, les côtés et la ligne longitudinale médiane du pronotum, ainsi que sur la suture des élytres et leur extré- mité. Tête à ponctuation très-fine, serrée el très-rugueuse. Épistome aussi large à la base que l’espace compris entre lui et l'œil. Front à peine déprimé dans son milieu en avant, sans carène longitudinale distincte sur le vertex. Antennes ferrugineuses, à troisième article fortement prolongé en dedans en une lamelle un peu moins longue que l’article lui-même, les lamelles des articles suivants devenant graduellement plus longues, celles M des derniers plus de deux fois plus longues que l’article lui-même chez le mâle; à articles troisième à dixième bien plus longs que larges et à peine dentés chez la femelle. Pronotum notablement plus long que large, Eucnémides. Diapodius. 787 à côtés droits subparalièles, atténué seulement dans son quart antérieur, avec ses angles postérieurs acuminés; assez finement, mais très-densé- ment rugueux, offrant dans son milieu une petite ligne élevée longitu- dinale, recouverte de poils plus clairs que ceux de son disque ; marqué, de chaque côté et au-dessus du milieu, d’une petite dépression obsolète disparaissant même quelquefois. Écusson moins long que large, tronqué au bout. Élytres subparallèles, à peine atténuées dans leur tiers pos- térieur; largement tronquées à leur extrémité; assez fortement striées- ponctuées dans toute leur étendué: à intervalles très-finement et densé- ment rugueux. Dessous du corps d’un brun rouge, entièrement recouvert d’une pubescence jaunâtre assez dense et chatoyante. Prosternum finement et densément ponctué, très-légèrement rugueux. Saillie prosternale non ou à peine infléchie entre les hanches, très-légèrement relevée tout à fait à l'extrémité et subacuminée. Abdomen couvert d’une ponctuation très- fine, assez serrée, non ou à peine rugueuse; dernier segment très-forte- ment rétréci dans sa moitié postérieure et terminé en une grosse pointe tronquée au bout. Pattes d’un ferrugineux testacé. Cette jolie espèce a été prise à Singapour et à Sarawak par M. Wal- lace. 2. D. INFIRMUS. (PL. 38, fig. 2.) Præcedenti affinis, sed colore obscure rufo-brunnea uniformi, pube minus densa et uniformi; corpore [orlius magisque rugose punctato ; antennarum articulis 3-10 in mare longius flabellatis el in femina brevio- ribus, pronolo antice subampliato cum angulis poslicis subtruncatis , pro- slerno minus dense punctalo; facile dignoscendus. Long. 11 à 16 mill. Diffère de l'espèce précédente par les caractères suivants : Couleur géné- rale d’un brun rouge plus foncé, uniforme. Pubescence bien moins serrée, uniforme, jaunâtre. Ponctuation plus forte et plus rugueuse, Antennes du mâle à troisième article simplement denté en dedans; quatrième à dixième 788. HENRY DE BONVOULOIr. prolongés chacun en une lamelle près de trois fois plus longue que l’article lui-même; chez la femelle, les articles troisième à dixième sont simple- ment dentés et à peu près aussi longs que larges. Pronotum à côtés sub- parallèles, très-légèrement renflé dans son quart antérieur, avec ses angles antérieurs un peu arrondis; les postérieurs obliquement tronqués. Élytres non tronquées à leur extrémité et plus obliquement terminées. Proster- num à ponctualion bien plus notable et moins serrée. Saillie prosternale nullement déprimée à sa base et nullement relevée à son extrémité, mais graduellement atténuée en arrière. J'ai sous les yeux deux exemplaires, mâle et femeile, de cette espèce qui se trouve à Malacca,. Genre 82. Witellius. Corps oblong, assez épais, subcylindrique, très-légèrement atténué en arrière. Épistome très-peu rétréci à la base, sensiblement plus large que l'espace compris entre lui et l’œil; avec son bord antérieur presque droit, à peine visiblement arqué en avant. Antennes de longueur médiocre, ne dépassant pas les angles postérieurs du pronotum. Pronotum à peu près aussi long que large, subparallèle sur les côtés, légèrement atlénué en avant. Propectus offrant, le long de sa carène marginale, un sillon très- profond et très-nettement limité en dedans pour recevoir les antennes au repos. Sutures prosternales nullement excavées pour loger ces der- nières. Triangle des propleures au moins aussi large que long, graduelle- ment et fortement atténué en avant. Épisternums métathoraciques assez étroits, subparallèles; épimères tout à fait invisibles. Lames des hanches postérieures subparallèles. Pattes assez courtes. Cuisses assez robustes. Jambes de grosseur médiocre, non épaissies vers le sommet. Tarses sub- cylindriques, légèrement atténués vers l'extrémité; les postérieurs sensi- blement plus courts que le tibia, à premier article allongé, subégal aux suivants réunis ; le second très-court, subégal au suivant; le quatrième également très-petit et légèrement excavé. Ongles légèrement épaissis et dentés à la base. Ce genre est bien facile à distinguer du précédent par la forme des triangles des propleures, la profondeur des sillons du propectus, les tarses Le. Eucnémides. Vitellius. 789 pas plus longs que les tibias, etc., et ne peut pas davantage être confondu avec le suivant, à cause de la structure des antennes. AS OVER AS RE RITIET (PI. 38, fig. 3.) Oblongus, subcylindricus, postice parum atlenuatus, obscure nigro- brunneus, pube grisea sat dense vestitus ; capite tenuiter sed dense rugoso ; _fronte media longitudinaliter carinata ; antennis brunneo-ferrugineis , articulo secundo brevi, terltio subæquali; quarto sat fortiter dentato , sequentibus longe flabellatis ; pronoto subquadrato, antice tantum subro- tundato, cum angulis posticis late rotundatis, dense tenuiter rugoso, basi media lènea impressa notato; elytris distincte striato-punctatis, interstitis perquam tenuiler rugose punctatis ; pedibus ferrugineis. Long. 7 mill. Corps oblong, épais, subeylindrique, légèrement atténué dans son tiers postérieur, d’un noir un peu brunâtre et mat; couvert en dessus d’une très-fine pubescence assez serrée, d’un gris jaunâtre. Têle assez finement et très-densément rugueuse; front sans trace de dépressions distinctes; marqué dans son milieu d’une carène longitudinale qui s'étend en arrière sur le vertex, Antennes d’un ferrugineux brunâtre, à second article très- pelit, très-court, transverse, le troisième à peine plus long, quatrième presque aussi long que les deux précédents réunis, prolongé en dedans en une longue dent, les suivants flabellés, à rameaux devenant graduellement plus longs vers l'extrémité. Pronotum subquadrangulaire, droit sur les côtés, assez largement arrondi de chaque côté en avant, avec ses angles postérieurs arrondis; légèrement et très-densément rugueux; marqué dans son milieu, à la base, d’une petite ligne longitudinale enfoncée qui ne dépasse pas le quart basilaire; marqué, de chaque côté sur son disque, vers le milieu, d’une petite dépression transversale très-légère oblique de dedans en dehors. Écusson aussi long que large, atténué en arrière. Ély- tres un peu subcylindriques, légèrement atténuées dans leur tiers posté- 790 HENRY DE BONVOULOIR. rieur, assez profondément striées-ponctuées dans toute leur étendue; leurs intervalles très-finement et très-densément rugueux. Dessous du corps noirâtre, recouvert d’une pubescence grisâtre serrée. Prosternum densé- ment rugueux. Saillie prosternale non déprimée à la base, fortement et graduellement atténuée de la base au sommet, où elle est acuminée. Abdomen très-finement et densément rugueux ; dernier segment largement arrondi en arrière sur les côtés, mais terminé dans son milieu par une pointe très-courte. Pattes d’un ferrugineux brunâtre. L’unique exemplaire sur lequel j’ai fait cette description a été trouvé à la Nouvelle-Grenade, et faisait partie de la collection de M. de La Ferté, auquel je l’ai dédié. * 2. V. GAUTARDI. Præcedenti valde affinis, sed antennarum articulo tertio distincte den- tato, secundo duplo longiore, pronoto antice magis attenuato, lobo proster- nali basi depresso, angustiore; abdominis segmento ultimo apice fortius dentato, facile dignoscendus. Long. 6 mill. Voisin du précédent, mais cependant bien distinct par les caractères suivants : D’un noir profond. Antennes d’un ferrugineux rougeâtre, à pre mier article d’un noir de poix, second très-pelit et très-court; troisième au moins deux fois plus grand, notablement denté au sommet; le quatrième plus long que le précédent et prolongé en un rameau presque aussi long que celui des articles suivants, qui devient graduellement plus long vers le sommet. Pronotum plus atténué en avant, n’offrant point de dépression transverse distincte de chaque côté sur le milieu de son disque, avec ses angles postérieurs seulement un peu obtus à l'extrémité. Dessous du corps d’un noir profond, revêtu d’une pubescence grisâtre fine et peu serrée. Saillie prosternale bien distinctement déprimée à la base, où elle est nota- blement plus étroite que chez le La Fertei, puis graduellement atténuée en arrière, avec sa pointe apicale sensiblement plus prolongée en arrière des hanches. Dernier segment abdominal plus fortement prolongé en pointe en arrière. Eucnémides. Heterotaxis. 791 Le seul exemplaire que je connaisse faisait partie de la collection de M. de Gautard, auquel je l'ai dédié. Il a été trouvé à Caravellas, dans le Brésil. Genre 85. Heterotaxis. (ërepos, différent; réf, ordre.) Corps oblong, assez épais, convexe, légèrement atténué en arrière. Épistome assez notablement rélréci à la base, beaucoup plus étroit que l’espace compris entre lui et l'œil, avec son bord antérieur sensiblement arqué dans son milieu en avant. Antennes assez courtes, n’atteignant pas tont à fait les angles postérieurs du pronotum, assez sensiblement atté- nuées de la base au sommet; nullement dentées, à second article seule- ment un peu plus court que le troisième. Pronotum au moins aussi long que large, un peu sinué sur les côtés en arrière, légèrement renflé vers le milieu, puis sensiblement atténué dans ses deux cinquièmes antérieurs. Propectus offrant, le long de sa carène marginale, un sillon très-profond et très-nettement limité en dedans, pour loger les antennes au repos. Sutures prosternales nullement excavées pour recevoir les antennes, droites. Triangle des propleures notablement plus long que large. Lames des hanches postérieures subparallèles. Pattes de longueur médiocre; cuisses très-légèrement renflées ; jambes de longueur médiocre, non épais- sies au sommet. Tarses un peu subcylindriques, les postérieurs au moins aussi longs que le tibia; à premier article allongé, subégal aux trois sui- vants réunis; le second de longueur médiocre, subégal au suivant, le pénultième un peu plus court et légèrement excavé. Ongles très-légère- ment épaissis à la base, Très-facile à distinguer du genre précédent par le triangle de ses pro- pleures, beaucoup plus allongé ; par son épistome, beaucoup plus rétréci entre les yeux; par ses antennes distinctement atténuées vers l'extrémité et nullement dentées, à second article subégal au troisième ; par les tarses postérieurs au moins aussi longs que le tibia. On n’en connaît jusqu'ici qu’une seule espèce. 792 HENRY DE BONVOULOIR. H. MYRMIDON. (PI. 38, fig. 4.) Oblongus, postice sat attenuatus, nigro-brunneus, cum humeris ferrugi- neo maculatis ; pube grisea parum dense vestilus ; capite tenuiter sat dense granuloso; fronte media antice depressa, postice non carinata; antennis ferrugineis a basi ad apicem attenuatis, articulis 2-10 brevibus trans- versisque; pronoto longitudinis latitudine, lateribus dilatato, antice atte- nualo cum angulis posticis extus paululum productis, sat dense granuloso; elytris sat profunde striatis, interstilüs dense rugosis ; pedibus ferru- gineis. Long. 4 mill. Corps oblong, assez épais, légèrement atténué dans ses. deux cin- quièmes postérieurs, d’un brun noirâtre en dessus ; marqué, de chaque côté à l’épaule, d’une tache ferrugineuse; couvert d’une très-fine pubes- cence grisâtre médiocrement serrée. Tête finement et assez densé- ment granuleuse; front sensiblement déprimé dans son milieu en avant, sans trace de carène longitudinale en arrière sur le vertex. Antennes fer- rugineuses; à premier article subcylindrique, subégal aux quatre suivants réunis, le second très-petit, transverse, caché en partie par le premier; les suivants également très-courts, transverses, de la même longueur environ, mais devenant graduellement plus étroits vers le sommet. Prono- ium au moins aussi long que large, un peu sinué sur les côtés en arrière, légèrement renflé vers le milieu, puis sensiblement atténué dans ses deux cinquièmes antérieurs, avec ses angles postérieurs un peu dirigés en dehors, acuminés, très-légèrement et densément granuleux; marqué, seu- lement tout à fait à la base, d’une petite ligne enfoneée, sans traces de dépression sur son disque. Élytres sensiblement atténuées dans leur moitié postérieure, assez profondément striées-ponctuées dans toute leur éten- due ; leurs intervalles un peu convexes, assez finement et très-densément rugueux. Dessous du corps d’un brun un peu obseur, recouvert d’une pubescence grisätre peu serrée. Prosternum assez notablement et densé- Eucnémides. Mesogenus. 793 ment rugueux. Saillie prosternale un peu relevée à la base des hanches antérieures, atténuée seulement tout à fait à l'extrémité, où elle est un peu acuminée. Abdomen assez notablement et assez densément rugueux. Pattes ferrugineuses, avec les cuisses légèrement rembrunies. L’individu unique sur lequel j'ai fait cette description provient de Myzol, d’où il a été rapporté par M. Wallace. Genre 84. Mesogenus. (pis, intermédiaire ; yivss, genre.) Corps allongé, cylindrique, à peine atténué tout à fait en arrière. Épis- tome très-peu rétréci à la base, près de deux fois plus large que l’espace compris entre lui et l'œil, avec son bord antérieur coupé carrément, presque droit. Antennes de longueur médiocre, ne dépassant pas les angles postérieurs du pronotum. Ce dernier à peu près aussi long que large ou moins long que large, plus ou moins atténué en avant: Propectus offrant, le long de sa carène marginale, un sillon très-profond et nette- ment limité pour recevoir les antennes au repos. Sulures prosternales nullement excavées, mais bien distinctement arquées en dehors de chaque côté. Triangle des propleures pas plus long que large. Épislernums méla- thoraciques réduits à une suture longitudinale, très-légèrement élargis en arrière ; épimères invisibles. Lames des hanches postérieures subparallèles. Pattes assez courtes; cuisses un peu renflées. Jambes de grosseur mé- diocre non épaissies au sommet. Tarses subcylindriques, les postérieurs au moios aussi longs que le tibia ; à premier article aussi long que les suivants réunis, le quatrième non excavé en dessus. Ongles très-légère- ment épaissis à la base. L’insecte sur lequel j'ai créé ce genre a été décrit par M. Perroud comme un Fornax. I] ne peut rentrer dans ce dernier genre ni dans aucun autre, à cause de ses sutures prosternales nolablement arquées et de ses épisternums métathoraciques presque entièrenient cachés. Il me semble devoir se placer à la fin de cette division, à cause de ses hanches postérieures subparallèles et de sa forme allongée cylindrique. Il établit 794 HENRY DE BONVOULOIR. assez bien, comme faciès, le passage des genres précédents aux Agastoce- rus et Dendrocharis qui suivent. : Je ne connais jusqu'ici que deux espèces qui doivent rentrer dans ce genre. 1. À. AUSTROCALEDONICUS Perroud. (PL 38, fig. 5.) Elongatus, subcylindricus, postice tantum altenuatus, niger, pube fla- vescente sparsius vestitus ; capite fortiter, dense rugoseque punctato, linea longitudinali media frontali antice notalo; antennis ferrugineis, articulis 2-10 subtransversis ; ultimo longiore, apice oblique truncato; pronoto lon- gitudinis fere latitudine, lateribus supra basin sinuato, dein antice atte- nuato, fortiter denseque (in medio minus dense), rugose punctato, angulis posticis subrotundatis, basi media linea longitudinali impressa post me- dium evanescente notato ; elytris profunde striatis, interstitits dense rugo- seque punctatis ; subtus nigro-brunneus, minus fortiter, non rugose punc- talus; pedibus rufo-ferrugineis. Long. 9 mill. Fornax austrocaledonicus Pexroud, Ann, Soc. Linn. de Lyon, 1864, p. 100, Mélanges entom., LV. Corps allongé, étroit, subcylindrique, à peine atténué tout à fait en arrière, d’un noir peu brillant, couvert en dessus d’une pubescence fine très-écartée et très-courte, jaunâtre. Tête fortement et très-densément rugueuse transversalement ; front marqué dans son milieu d’une ligne enfoncée longitudinale médiane qui se termine en avant sur l’épistome par une petite fossette lisse oblongue et se prolonge en arrière sur le vertex. Antennes ferrugineuses, à premier article un peu rembruni, assez allongé, subégal aux trois suivants réunis, le second un peu plus petit seulement que le suivant, moins long que large, le troisième à peu près aussi long que large, les suivants diminuant graduellement de longueur vers l’extré- Eucnémides. Mesogenus. 795 mité, ce qui les rend notablement transverses ; le dernier presque aussi long que les deux précédents réunis, obliquement tronqué au bout. Pro- notum à peu près aussi long que large, distinctement sinué de chaque côté au-dessus des angles postérieurs, puis notablement atténué en avant dans son tiers antérieur, à angles postérieurs un peu émoussés ; forte- ment et densément rugueux, un peu moins sur le milieu du disque; mar- qué au milieu de sa base d’une ligne longitudinale enfoncée à peu près lisse qui se prolonge présque jusqu’au milieu. Écusson fortement trans- verse, tronqué en arrière. Élytres cylindriques, subparallèles, atténuées seulement dans leur quart postérieur ; profondément striées dans toute leur étendue, avec leurs intervalles assez fortement et densément rugueux. Dessous du corps d’un brun rougeûtre foncé ; couvert d’une pubescence grisâtre très-courte et peu serrée. Prosternum marqué dans son milieu d’une ponctuation assez légère, médiocrement serrée, nullement rugueuse, plus dense et rugueuse sur les triangles des propleures. Saillie prosternale subgraduellement atténuée en arrière. Métasternum peu notablement, mais assez densément ponclué, nullement rugueux. Lames des hanches postérieures un peu plus densément ponctuées. Abdomen plus densément et très-légèrement rugueux. Dernier segment ventral notablement com- primé de chaque côté vers le sommet, relevé longitudinalement dans son milieu et prolongé en une pointe épaisse tronquée au bout. Pattes d’un ferrugineux rougeâtre. Cette intéressante espèce a été prise au mois de novembre, sous des écorces d'arbres morts, dans le sud de la Nouvelle-Calédonie, par le Rév. P. Montrouzier, J'ai dû la communication du type à l’obligeance de M. Perroud. 2 M. MELLY!I. Præcedenti affinis, sed antennarum articulo secundo tlerlio mullum bre- viore, lerlio latitudine longiore, ullimoque apice subrotundato, et pronoto basi triangulariter impresso ; facile dignoscendus. Long. 10 mill. Corps allongé, cylindrique, atténué seulement tout à fait en arrière; 796 HENRY DE BONVOULOIR, d’un noir peu brillant, couvert en dessus d’une pubescence jaunâtre, peu serrée et assez courle. Tête assez fortement et densément rugueuse trans- versalement ; front marqué dans son milieu d’une ligne longitudinale enfon- cée très-légère sur le vertex, mais se terminant en avant sur la base de l’épistome par une petite fossette lisse allongée. Antennes d’un brun rou- geâtre, à premier article plus foncé, assez long, subégal aux trois suivants réunis, le second notablement plus petit, un peu plus long que large; le troisième notablement plus long que large, quatrième à dixième diminuant graduellement de longueur, notablement transverses, le dernier presque carré, à peine plus long que large, très-légèrement arrondi au sommet, moins long que les deux précédents réunis. Pronotum sensiblement moins long que large, rétréci seulement tout à fait en avant, droit sur les côtés, mais seulement légèrement comprimé en avant des angles postérieurs ; ses angles antérieurs assez aigus, les postérieurs assez largement arrondis ; assez fortement et densément rugueux ;: marqué au milieu de sa base d’une forte impression lisse, en triangle allongé et de chaque côté de cette dernière d’une impression oblique en dehors bien moins notable ; marqué au milieu, vers son tiers antérieur, de deux petiles impressions lisses un peu en forme de virgules obliques en dehors. Écusson transverse. Élytres _cylindriques, atténuées seulement dans leur quart postérieur, terminées en pointe en arrière ; finement mais distinctement striées dans toute leur étendue ; leurs intervalles assez densément rugueux, mais moins notable- ment que le pronotum. Dessous du corps d’un noir de poix un peu plus brillant, couvert d’une pubescence jaunâtre bien distincte et assez serrée. Prosternum marqué d’une ponctuation assez notable et assez serrée, mais nullement rugueuse ; plus serrée sur le triangle des propleures, avec sa saillie prosternale graduellement atténuée en arrière et terminée en pointe. Métasternum assez densément ponclué ; les lames des hanches plus densé- ment. Abdomen densément ponctué, à dernier segment notablement com- primé de chaque côté en arrière, où il se termine en pointe. Paties d’un brun ferrugineux. Cette espèce a été trouvée à Java. Elle fait partie de la collection Melly, qui appartient maintenant au musée de Genève. Bien que sa forme ait beaucoup d’analogie avec celle de la préci- dente, elle est facile à reconnaître à la structure de ses antennes et aux impressions de son pronotum. Eucnémides. Agastocerus. 797 | AA. Tarses avec plusieurs articles munis en dessous au sommet d'une lamelle assez longue bien distincte. B. Sutures prosternales nullement excavées pour recevoir les antennes. (Agastocerus à Galba.) Genre 85. Agasiocerus. (ayaorss, remarquable ; #éo25, antenne.) Corps oblong allongé, assez convexe sur le pronotum, mais presque : subdéprimé sur les élytres, atténué en arrière dans son tiers postérieur environ. Épistome peu rétréci à la base, au moins aussi large que l’espace compris entre lui et l'œil, avec son bord antérieur assez arqué en avant - dans son milieu. Antennes assez allongées, dépassant un peu les angles postérieurs du pronotum ; à second article notablement plus court que le troisième, Pronolum moins long que large, assez convexe. Propectus offrant, le long de sa carène marginale, un sillon très-profond et très-nel- tement limité en dedans pour recevoir les antennes au repos. Sutures » prosternales non arquées. Triangle des propleures près de deux fois moins long que large. Épisternums mélathoraciques assez étroits, subparal- lèles. Épimères invisibles. Lames des hanches postérieures subparallèles. Pattes de longueur médiocre ; cuisses légèrement renflées ; jambes à peine épaissies au sommet. Tarses subeylindriques, les postérieurs très-notable- ment plus courts que le tibia, à premier article un peu moins long que tous les suivants réunis ; articles deuxième, troisième et quatrième très- petits, munis chacun d’une longue lamelle submembraneuse bien dis- tincte. Le dernier très-allongé, aussi long que les trois précédents réunis ; ongles assez eflilés, simples. Ne peut être confondu avec les genres précédents, non-seulement à cause des lamelles de ses tarses, mais aussi à cause de la brièveté des tarses postérieurs. Jusqu'ici, je n’ai vu qu’une espèce qui doive rentrer dans ce genre. . 798 HENRY DE BONVOULOIR. A. SIGNATICOLLIS. (PL. 39, fig. 1.) Elongato-oblongus, in elytris leviter subdepressus,. postice attenuatus ; niger, pube grisea in capite, pronoti lateribus, elytrorum vitta transversa apiceque tectus, et in pronoti elytrorumque basi pube aurea maculatus ; capite sat fortiter, dense rugoseque punctato ; fronte media longitudinaliter depressa; antennis basi nigris, apice plus minusve brunneis, articulo tertio secundo duplo majore, 4-10 sensim brevioribus intus perquam obtuse dentatis; pronoto latitudine breviore, lateribus leviter sinuato, in parte media antica altenuato ; basi tuberculis duobus notato, medio longi- tudinaliter lincato, dense, sat fortiter rugoso; elytris longitudinaliter obtuse costulatis, rugosis ; pedibus nigris; tarsis ferrugineis. Long. 8 à 12 mill. Corps oblong-allongé, peu épais, très-légèrement subdéprimé sur les élytres, atténué en arrière dans son tiers postérieur ; d’un noir profond mat, couvert en dessus d’une pubescence d’un gris blanchâtre sur la tête, les bords latéraux du pronotum, l’extrémité des élytres et les deux tiers postérieurs de ces dernières, où elle forme une bande transverse arquée, assez étroite ; de plus, offrant, dans la moitié basilaire du pronotum, ainsi qu’à la base des élytres, une pubescence serrée d’un jaune d’or. Tête assez fortement, densément et rugueusement ponctuée. Front assez nota- blement déprimé longitudinalement dans son milieu, la dépression se pro- longeant en arrière sur le vertex. Antennes noires, avec les derniers arti- cles plus ou moins brunâtres, quelquefois même ferrugineux, robustes, légèrement comprimées, graduellement élargies vers le sommet, à premier article assez long, subcylindrique, le second court, petit, caché en partie par le premier, troisième plus de deux fois plus long, en triangle très- allongé, quatrième à dixième devenant graduellement plus courts, qua- trième et cinquième aussi longs que larges, les suivants bien moins longs, très-obtusément dentés en dedans, dernier coupé obliquement au sommet. Pronotum moins long que large, légèrement bisinué sur les côtés en CT PTT Eucnémides. Dendrocharis. 799 arrière, un peu renflé vers le milieu, graduellement atténué en avant dans sa moitié antérieure; avec ses angles postérieurs acuminés au bout ; assez notablement et densément rugueux ; offrant de chaque côté, un peu au-dessus de la base, un gros tubercule arrondi assez saillant ; marqué, de la base au sommet, d’une ligne enfoncée longitudinale médiane, et d’une dépression transverse partant du dessus des tubercules et se diri- geant sur les côtés, où elle s’oblitère ; enfin, légèrement déprimée de chaque côté au-dessus des angles postérieurs. Élytres atténuées dans leur tiers postérieur environ, marquées à la base de quelques vestiges de stries et offrant seulement quelques côtes longitudinales plus ou moins distinctes, assez notablement et rugueusement ponctuées. Dessous du corps d’un noir brillant, uniformément recouvert d’une pubescence blanchâtre assez ser- rée, légèrement mais assez densément ponctué et non rugueux. Saillie prosternale un peu relevée à la base, presque parallèle dans sa moitié basilaire, atténuée ensuile jusqu’à l'extrémité, subacuminée. Abdomen à dernier segment arrondi en arrière. Pattes noires. Tarses ferrugineux. Cette espèce a été prise à Sarawak par M. Wallace, et à Malacca par M, de Castelnau. Elle se trouve aussi à Bornéo. Genre 86. Dendrocharis Guérin-Méneville (Séyd por, arbre ; Xägss, joie.) Guér.-Mén., Ann. Soc. ent. Fr., 1843, 193. — Lacord., Gen. des Coléopt., IV, 106. Corps allongé, épais, cylindrique. Tête grande, presque plane ou légè- rement convexe, profondément enfoncée dans le prothorax. Épistome à peine rétréci à sa base, à peine déclive en avant par rapport à la tête, avec son bord antérieur droit ou obsolètement arqué au milieu. Yeux très-légèrement échancrés en dedans par un petit prolongement du front, quelquefois à peine distinctement. Front marqué dans son milieu entre les yeux d’une petite fossette bien distincte, sans trace de carène longitu- dinale médiane. Antennes assez courtes, à premier article médiocrement allongé, à peine arqué, second très-court, troisième bien plus grand, 800 HENRY DE BONYVOULOIR. subégal aux suivants, qui sont fortement dentés. Pronotum toujours un peu moins long que large, fortement convexe, assez prolongé dans son milieu en avant, un peu en forme de capuchon, avec son bord antérieur relevé en petite carène. Propectus offrant, le long de sa carène marginale, un sillon profond et très-nettement limité pour recevoir les antennes au repos. Sutures prosternales nullement arquées. Triangle des propleures notablement plus large que long, son bord postérieur étant égal à l’ex- terne. Métasternum offrant de chaque côté un petit sillon bien distinct partant du bord postérieur des hanches intermédiaires et se dirigeant en arrière en obliquant un peu en dehors. Épisternums métathoraciques plus ou moins élargis en arrière. Épimères nulles. Lames des hanches posté- rieures plus ou moins élargies en dehors. Pattes assez robustes, mais comprimées, de longueur médiocre ; cuisses visiblement renflées; jambes peu épaissies au sommet. Tarses postérieurs très-notablement plus courts que le tibia, à premier article très-petit, subégal au suivant; deuxième, troisième et quatrième munis chacun en dessous d’une longue lamelle membraneuse, le quatrième nullement échancré en dessus au sommet, le dernier subégal en longueur aux trois précédents réunis. Ongles très-légè- rement épaissis à la base. Les Dendrocharis présentent des caractères si étranges, qu'il est très- difficile de leur assigner une place convenable dans la classification. Ils paraissent avoir une certaine analogie avec les Gastraulacus et les Tem- nillus, à cause de leur petit sillon partant du bord postérieur des hanches intermédiaires, et cependant ils ne peuvent, ce me semble, être placés auprès de ces derniers, dont ils s’éloignent par l’absence de sillons sur l'abdomen, par les tarses fortement lamellés, à premier article (chez les postérieurs), guère plus long que le second. Ils n’ont paru se rapprocher davantage des Agäslocerus et des Galba, à cause de la structure de leurs tarses et des lames de leurs hanches postérieures élargies en dehors. Les espèces qui composent ce genre paraissent propres à l'Amérique du Nord et à l'archipel Indien. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE DENDROCHARIS. 1. Intervalles alternes des élytres plus élevés. . . . . . alternans. . l. pe Eucnémides. Dendrocharis — Intervalles alternes des élyires pas plus élevés que les autres el ae see one 2, Corps d’un brun mat plus ou moins foncé, recouvert d’une pubescence uniforme. . ........ — Corps d’un noir un peu brillant, recouvert d’une pubescence grise sur certaines parties, d’un jaune JOTÉMSUL DATES Ps usa eee ce ele ete e 8. Pronotum très-fortement rétréci en avant. Sillon ba- silaire médian du pronotum avec une dépression très-notable de chaque côté. ..,. ...... .. — Pronotum légèrement rétréci en avant. Sillon basi- laire médian du pronotum sans dépression de CIRAUON EOICL ENST SR PAU SM 4. D. BOMBYCINA Guérin-Méneville, (PI. 38, fig. 6.) bicolor. bombycina. flavicornis. CIRE Elongata, cylindrica, apice tantum attenuata, obscure brunnea, opaca, pube flavo-grisea sat dense vestita; capite sat fortiter denseque rugoso ; fronte media sat profunde foveolata; antennis ferrugineis, basi obscure brunneis; pronoto latitudine vix breviore, lateribus postice recto, antice compresso et fortiler altenualo, basi media longitudinaliter lineato atque utrinque sat fortiter depresso; in medio fortiler convexo et tuberculato, sat fortiler denseque rugoso; elytris apice tantum attenuatis, minus for- titer sed dense rugosis; pedibus rufo-brunneis ; tarsis ferrugineis. Long. 44 à 15 mill, Galba bombycina Guér.-Mén., Ann, Soc. ent, Fr., 1843, p. 193, Dendrocharis bombycina Chevr., Ann. Soc, ent. Fr., 4867, p. 594, Corps allongé, épais, cylindrique, atténué seulement tout à fait à l’ex- L° Série, TOME X, partie supplémentaire, 91 802 HENRY DE BONVOULOIR. trémité ; d’un brun obscur mat, revêtu en dessus d’une pubescence uni- forme d’un gris jaunâtre, un peu soyeuse et assez serrée. Tête nullement convexe, assez notablement et densément rugueuse ; marquée au milieu du front en avant d’une petile fossette arrondie assez profonde. Bord anté- rieur de l’épistome non arqué dans son milieu. Antennes à premier article d’un brun obscur, les autres d’un ferrugineux clair. Pronotum à peine moins long que large, assez brusquement comprimé et rétréci dans son tiers antérieur, avec son bord antérieur fortement prolongé en avant dans son milieu et relevé en carène ; droit sur les côtés en arrière, avec ses angles antérieurs et postérieurs largement arrondis ; fortement convexe dans son milieu, où il présente un tubercule petit, mais bien distinct; offrant un léger petit sillon longitudinal au milieu de la base et une large dépres- sion de chaque côté de ce dernier; de plus, quelquefois avec une petite carène obsolète partant du tubercule médian et atteignant le bord anté- rieur ; assez notablement et densément rugueux sur toute sa surface. Élytres atiénuées seulement tout à fait à l'extrémité ; marquées quelque- fois à la base et à l'extrémité de quelques stries obsolètes ; offrant dans sa moitié postérieure des dépressions obliques qui font miroiter la pubescence et simulent à l’œil des ondulations transverses; un peu moins fortement mais aussi densément rugueuses que le pronotum. Dessous du corps d’un brun rougeâtre, recouvert d’une pubescence d’un gris jaunâtre, serrée et un peu soyeuse; assez fortement rugueuse sur le propectus, beaucoup moins mais aussi densément sur tout le reste de sa surface. Saillie pro- sternale plane ou quelquefois un peu relevée au milieu, graduellement atténuée de la base au sommet, Dernier segment abdominal fortement comprimé de chaque côté en arrière et terminé en pointe obtuse, Pattes d’un brun rougeâtre. Tarses ferrugineux. Celle espèce se trouve en Colombie. 2, D. FLAVICORNIS Guérin-Méneville. (PI. 88, fig. 7.) Præcedenti perquam affints, sed pronoto antice minus producto, lateribus Eucnémides. Dendrocharis. 803 antice minus attenuato, medio minus convexo, et basi media tantum lineato, utrinque non fortiter depresso, facile dignoscenda. Long. 8 à 12 mill. Dendrocharis flavicornis Guér.-Mén., Ann. Soc. ent. Fr., 1843, p. 193 (pl. vi, fig. 60 et 61). _— — Leconte, List of the Coleopt. of North America (1866), p. A4. Galba flavicornis Leconte, Rev. of the Elater. of Unit. St., p. 414 (Amer. Philosoph. Trans., X). _— _ Dej., Cat., éd. 3°, p. 95. Gelte espèce est extrêmement voisine de la précédente, mais s’en dis- tingue cependant par les caractères suivants : Pronotum à peine atténué seulement en avant, avec son bord antérieur bien moins avancé en avant, marqué au milieu de sa base d’une ligne longitudinale, sans large dépres- sion de chaque côté de cette dernière, offrant seulement de chaque côté un petit commencement de ligne oblique plus ou moins distinct ; sans trace de carène distincte au-dessus du tubercule médian et beaucoup moins convexe. Élytres n’offrant dans la moitié postérieure que quelques traces de dépressions obliques tout à fait obsolètes. Enfin, couleur des antennes d’un ferrugineux un peu orangé. Cette espèce a été décrite par M. Guérin-Méneville comme provenant dés États-Unis, Je Ja possède de Savanah. 3. D. g1coLor Redlenbacher, (PI, 38, fig. 8.) Elongata, cylindrica, apice sat fortiter atlenuata; nigra, nitida; pube in pronoti disco elytrisque grisea, in capite, pronoti lateribus scutelloque flavo aurea, sat dense vestila; capile dense rugoso; fronte media minus profunde foveolata; antennis ferrugineis, basi nigris: pronoto latitudinis 80/4 HENRY DE BONVOULOïr. ferc longitudine, lateribus recto, antice tantum attenuato ; basi media lon- gitudinaliter lineato, utrinque vix depresso, in medio sat convexo tuber- culato, dense rugoso; elylris apice fortiter attenuatis, dense rugosis ; pedibus rufo-brunneis ; tarsis ferrugineis. Long. 44 mill. Dendrocharis bicolor Redt., Reise Novara, II, p. 90. Corps allongé, cylindrique, atténué tout à fait en arrière ; d’un noir brillant, revêtu en dessus d'une pubescence d’un gris à peine jaunâtre sur le disque du pronotum et sur les élytres ; d’un jaune doré sur la tête, la base et les côtés du pronotum, ainsi que sur l’écusson. Tête très-légère- ment convexe au milieu, densément rugueuse ; marquée au milieu du front en avant d’une pelite fossette un peu transverse. Bord antérieur de l’épistome très-légèrement arqué dans son milieu. Antennes à premier article noir, les suivants d’un ferrugineux clair. Pronotum aussi long que large, droit sur les côtés en arrière, rétréci brusquement et fortement seu- lement dans son tiers antérieur, avec son bord antérieur un peu moins prolongé en avant que chez le bombycina, relevé en carène; ses angles antérieurs et postérieurs assez largement arrondis ; assez convexe dans son milieu, avec un petit tubercule distinct ; marqué au milieu de sa base d’une ligne longitudinale enfoncée peu notable, légèrement déprimé de chaque côté de celte dernière, avec une petite ligne longitudinale très- légère, assez densément rugueuse. Élyires notablement atténuées dans leur tiers postérieur, marquées seulement vers l'extrémité de quelques vestiges obsolètes de siries, sans aucune dépression oblique faisant miroi- ter la pubescence ; aussi densément rugueuses que le pronotum. Dessous du corps d’un noir un peu brillant, densément recouvert d’une pubes- _cence d’un jaune doré, assez fortement rugueux sur le propectus, beaucoup moins fortement mais assez densément sur tout le reste de sa surface. Saillie prosternale à peine relevée à la base, graduellement atténuée en arrière. Dernier segment abdominal graduellement comprimé et atténué en arrière, où il se termine en une pointe bien distincte, tronquée au bout, subcaréné longitudinalement dans son milieu. Pattes d’un brun rou- geâtre. Tarses ferrugineux. Bien facile à distinguer des précédents par sa couleur un peu brillante, Eucnémides. Dendrocharis. 805 sa pubescence grise en certains endroits et d’un jaune doré dans d’autres, par ses élytres sans aucunes traces de dépressions transverses, etc. M. Redtenbacher a décrit cet insecte de Bornéo. Je le possède de Sara- wak, d’où il a été rapporté par M. Wallace. - L, D. ALTERNANS. (PI. 38, fig. 9.) Elongata cylindrica, postice attenuata, obscure rufo-brunnea, opaca, pube flavo-grisea, sat dense vestita ; capite dense rugoso; fronte media dis- tincte foveolata ; antennarum articulo primo obscure rufo-brunneo, aliis ferrugineis ; pronoto latitudine paululum breviore, lateribus recto, in parte media antica distincte attenuato, basi media linea longitudinal marginem anticam fere attingente et utrinque depressione longitudinali notato; in medio non tuberculato, dense rugoso; elytris apice attenuatis, longitudinaliter distincte alternatim costatis ; pedibus rufo-brunneis ; tarsis ferrugineis. Long. 9 mill, Corps allongé, cylindrique, atténué seulement tout à fait en arrière, d’un brun rouge foncé mat, recouvert en dessus d’une pubescence uniforme d’un gris jaunâtre, assez serrée. Tête non convexe, densément rugueuse, mar- quée au milieu du front d’une petite fossette arrondie. Bord antérieur de l'épistome à peine arqué dans son milieu. Antennes à premier arlicle d’un brun noirâtre, les suivants d’un ferrugineux orangé. Pronotum un peu moins long que large, distinctement atténué dans sa moitié antérieure, avec son bord antérieur presque aussi avancé dans son milieu que chez le bombycina, droit sur les côlés en arrière , avec ses angles postérieurs arrondis ; légèrement convexe dans son milieu, marqué au milieu de sa base d’une ligne longitudinale enfoncée qui s'étend en avant presque jus- qu'au bord antérieur et, de plus, sensiblement déprimé longitudinale- ment de chaque côté de cette ligne, sans trace de tubercule médian ; den- sément rugueux, Élytres cylindriques, alténuées seulement dans leur tiers 896 HENRY DE BONVOULOIR, postérieur, offrant sur toute leur longueur quatre pelites côtes légères, mais distinctes, placées à la place des intervalles alternes, si les élytres élaient striées ; sans trace de dépressions transverses ou obliques ; densé- ment rugueuses. Dessous du corps d’un brun rougeâtre foncé mal, recouvert d’une pubescence jaunâtre ; assez fortement rugueux sur le . propectus, un peu moins fortement mais assez densément sur tout le des- sous du corps. Saillie prosternale à peine relevée à la base, graduellement ailénuée en arrière. Dernier segment abdominal graduellement comprimé et atténué en arrière, se terminant en une pointe tronquée au bout, nul- lement caréné dans son milieu, Paltes d’un brun rougeâtre. Tarses ferru- gineux. L’insecte que je viens de décrire me paraît se distinguer trop facile- ment par les côtes alternes de ses élytres, pour qu'il soit utile de men- tionner ses autres caractères différentiels. Le seul exemplaire que je possède a été trouvé à Sarawak par M. Wal- lace, Genre 87. Galba Guérin-Méneville. Guér.-Mén., Voyage de la Coquille, Entom., p. 68 (1830). — Id., Ann. Soc. ent. Fr., 1843, 490. — Lacord., Gen. des Coléopt., IV, 105. — Plerotarsus Guér.-Mén, (olim). — Galbodema de Cast, Corps oblong, subcylindrique, plus ou moins atténué en arrière; épis- tome assez rétréci à la base, plus large ou au moins aussi large que l’espace compris entre lui et l'œil ; intimement uni de chaque côté avec les joues, de manière à former un cadre buccal, avec son bord antérieur plus ou moins arqué au milieu. Yeux nullement échancrés. Antennes de longueur médiocre, atteignant à peine les angles posiérieurs du pronoltum, très- fortement pectinées ou même flabellées. Pronotum très-convexe, moins long que large ou tout au plus aussi long que large, droit sur les côtés, plus ou moins atténué-arrondi dans son tiers antérieur; couvert en dessus de gros tubercules plus ou moins apparents, avec son bord antérieur Eucnémides. Galb@ 807 nullement relevé en carène, Propectus offrant le long de sa carène mar- ginale un sillon très-profond et très-nettement limité en dedans pour recevoir les antennes au repos. Sutures prosternales nullement excavées. Triangle des propleures près de deux fois moins long que large. Méta- sternum sans trace de sillon partant du bord postérieur des hanches intermédiaires. Épislernums métathoraciques à peine élargis en arrière. Épimères nulles, Lames des hanches postérieures subparallèles, légère- ment dilatées en dehors. Bord externe des élytres notablement épaissi vers l’extrémité, avec sa partie apicale relevée en pointe en arrière. Pattes de longueur médiocre. Cuisses légèrement renflées. Jambes à peine épaissies au sommet. Tarses postérieurs deux fois plus courts que le tibia, subcylindriques, les postérieurs à premier article un peu moins long que les suivants réunis, quatrième simple; deuxième, troisième et quatrième munis chacun d’une longue lamelle membraneuse, Ongles à peine épaissis à la base. Ce genre est tellement reconnaissable à son faciès propre, qu’il paraît inutile de signaler les principaux caractères qui le distinguent du précé- dent : tels que la structure des antennes, l’absence de sillon sur le méta- sternum, la terminaison des élytres en pointe, etc. Jusqu'ici, les espèces qui le composent sont asiatiques, habitent l’archi- pel Indien et se trouvent aussi en Australie. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE GALBA, 1. Tête avec une ligne enfoncée longitudinale, 2. — Tête avec une carène longitudinale, . ,., li. 2, Élytres marquées à la base de la première ca rène d’une tache isolée d’un blanc jaunà- tre formée par la pubescence, , . , , , , miveopicta. , . , , 4, — Élytres sans tache distincte à la base de la PrOIMIÈTE CATERC, : 47 a.0 à © # : «+ de 3. Intervalles des élylres allernativement rele- NÉS OMNCATÈ TE. Mate sua eco, MANIOTUTIMÉNET [ie] — Intervalles des élytres très-légèrement relevés seulement {out à fait à la base, , . , , , funebris, , .,, . 3. 808 HENRY DE BONVOULOIR. h. Élytres assez profondément et très-distincte- ment striées sur toute leur étendue. Corps d’un gris jaunâtre mat, sans trace de bande transverse plus claire sur les élytres. . . omentosa . . ; . , 6, — Élytres plus ou moins finement striées, ja- mais bien distinctement sur toute leur étendue. Corps jamais d’un gris jaunâtre mat et toujours avec une bande transverse plus claire sur les élytres, . . . . . . .. D, 5. Corps recouvert en dessus d’une pubescence uniforme soyeuse d’un gris argenté soyeux. sericata Chev., type. 4. — Corps recouvert en dessus d’une pubescence | de couleurs variées ou rarement presque uniforme, mais pas en entier d’un gris ar- DENLÉ)SOVEUX ets Le en. let iehetetielle 6. 6. Pronotum presque aussi long que large, avec une dépression longitudinale le long de ses bords latéraux. . . . . . . . . . . . . . « chrysocoma Hope. 5. — Pronotum notablement moins long que large, sans dépression le long de ses bords laté- l'aux. e L1 L . e e e. e e +. e LU e. e L2 LJ 71 7. Troisième article de l'antenne, chez le mâle, avec un prolongement égalant la moitié de la longueur du quatrième ; chez la femelle, à peine denté, le quatrième avant un pro- longement de la longueur des deux tiers usant PER MINE RENE NE 8. — Troisième article de l’antenne, chez le mâle seulement, denté ; chez la femelle, à peine denté; le prolongement du quatrième éga- lant à peine la moitié du suivant. . . . . Wallacei, . , . . . 7. 8. Corps revêtu d’une pubescence dorée deve- nant d’un gris argenté sur la tête et le pro- DORE No Cut ono Soc ste tete tester SO TCUUUNNANS Les Corps revêtu d’une pubescence uniforme d’un doré clair très-brillant, .. ., ,..,.,.. auricolor ; + #. . 6. Eucnémides. Galba. 809 IL. Téte marquée dans toute son étendue d’une ligne longitudinale médiane enfoncée. 4, G. NIVEOPICTA. (PI. 39, fig. 2.) Subcylindrica, poslice plus &, minusve © attenuata; nigra, cum capite medio, pronoti lateribus, elytrorum basi maculis duabus, vitta post media apiceque pube flavo cinerea tectis, fronte inter oculos foveolata, sat dense rugosa; pronoto latitudine breviore, fortiter tuberculato, rugoso; elytris quadricostatis, sutura elevata, interslitiis pube nigra dense tectis; pedibus nigris; tarsis brunneo-ferrugineis. d. Elytris postice magis atlenuatis ; antennarum articulo secundo intus flabellato, sequentibus subæquali. ©. Elytris postice minus attenuatis; antennarum articulo secundo mi- nuto, brevi, subtriangulari. Long. 11 à 16 mill, Corps épais, subcylindrique, légèrement atténué dans son tiers posté- rieur chez la femelle, beaucoup plus notablement et subgraduellement, à partir de la base des élytres, chez le mâle; d'un noir un peu brillant, cou- vert en dessus, sur les élytres, d’une pubescence serrée d’un noir velouté, avec le milieu de la tête et les côtés du pronotum recouverts d’une pubes- cence assez serrée, d’un jaune cendré, à reflets soyeux plus ou moins dorés; marqué à la base des élytres, de chaque côté, d’une tache arrondie placée près de l’écusson ; de plus, au-dessous du milieu, offrant une bande transverse arquée en arrière dans son milieu, formée de quatre taches plus ou moins grandes, et enfin avec l’extrémilé, également recouverte d’une pubescence soyeuse d’un jaune cendré, Tête assez finement et assez densément ponctuée, légèrement rugueuse au milieu ou même quelquefois dans presque toute son étendue; front offrant entre les yeux au milieu 810 Hexny pe BonvouLom, une petite fosselte ovalaire bien distincte. Antennes noires en entier ou un peu brunâtres à partir du second article ; à premier article très-long, égalant les deux tiers du reste de l'antenne, assez grêle à la base, sensi- blement et même un peu brusquement courbé en dehors vers le milieu, et brusquement dilaté en massue à partir de ce point; offrant, un peu avant l’extrémité de son bord externe, une petite dent assez notable, bien distincte ; mâle à second article prolongé en dedans en un rameau étroit, aussi long environ que la moitié du premier article, les suivants seulement un peu plus allongés et subégaux entre eux; la femelle à second article très-petit, subtriangulaire ; le troisième environ deux fois plus grand, prolongé en dedans en une dent à peu près aussi longue que lui; les suivants subégaux entre eux, prolongés chacun en un rameau étroit qui est plus de deux fois aussi long que l'article lui-même, Pronotum nota- blement moins long que large, presque droit sur les côtés en arrière, assez sensiblement atténué-arrondi dans sa moitié antérieure, avec le milieu de son bord antérieur assez fortement échancré en arrière, assez densément et assez notablement rugueux ; offrant, dans son milieu en arrière, un gros tubercule en triangle renversé, séparé en deux par une ligne enfon- cée longitudinale qui se prolonge jusqu’au bord antérieur; de plus, dans sa moitié antérieure de chaque côté du sillon médian, marqué de quatre grosses saillies tuberculeuses placées transversalement, et de deux autres en arrière placées de chaque côté du tubercule médian postérieur ; ces tubercules séparés les uns des autres par des sillons profonds et fortement sinués. Élytres assez densément et très-finement rugueuses, à suture légè- rement relevée, marquées chacune de quatre côtes longitudinales assez élevées, la première entière, réunie à la seconde en arrière au-dessous de la tache transversale formée par la pubescence, la seconde reliée en arrière au-dessus de la tache apicale à la troisième, qui atteint le bord postérieur; la quatrième s’efface un peu avant l'extrémité. Dessous du corps d’un noir assez brillant, revêtu d’une pubescence médiocrement ser- rée d’un jaune cendré à angles soyeux; plus serrée et à reflets un peu dorés sur les côtés de l'abdomen; assez fortement ponctué et plus ou moins rugueux sur le prosternum, finement et assez densément sur les méso- et métasternum, plus densément sur l'abdomen, mais nullement rugueux, Saillie prosternale non relevée à la base, presque graduellement atlénuée de la base au sommet. Dernier segment abdominal terminé un peu en ogive chez le mâle, plus brièvement arrrondi chez la femelle. Paltes noires, assez courtes et épaisses, à Libias postérieurs courbes chez le mâle, beaucoup moins chez la femelle. Tarses ferrugineux, à premier Eucnénides. Galba. 8iL article un peu rembruni, épais, court, de la longueur des deux suivants réunis, à lamelles subtriangulaires irès-grandes chez le mâle; de la lon- gueur des trois suivants réunis, à lamelles subtriangulaires sensiblement moins grandes chez la femelle, : Cette belle espèce a été trouvée par M. Wallace à la Nouvelle-Guinée, à Amboine, à Waigiou, à Arou, M. de Castelnau me l’a communiquée comme provenant aussi des Moluques. 9, G. MARMORATA Guérin-Méneville, Subcylindrica, postice plus &, minusve ® attenuata; nigra, opaca, cum elytrorum vitta transversali postica pube nigro-sericea tecla; capite medio plus (&), minusve (9) distincte quinque foveolato, foveola media antica profundiore, dense rugoso ; pronoto latitudine breviore, antice tantum atte- nuato, fortiler tuberculato, rugoso; elytris quadricostatis, sutura ele- vata; interstiliis pube non tectis; pedibus nigris, tarsis brunneo ferru- gineis, d. Antennarum articulo secundo intus flabellato. ®,. Antennarum articulo secundo multo breviore intus non flabellato, sublriangulari. Long. 143 à 18 mill, Galba marmorata Guér.-Mén., Voy. de la Coquille, Entom., p. 68, pl, 2, fig. 3. — — Guér,-Mén., Icon. Règne animal, pl. xu, fig. 3. — — Montrouzier, Essai sur la Faune de Woodlark, p, 43, — — Boisduval, Voyage de l’Astrolabe, p. 404, Galbodema marmorata de Cast., Hist, nat., I, p. 227. Corps épais, subeylindrique, légèrement alténué dans son quart posté- rieur chez la femelle, plus notablement et presque subgraduellement à par- tir de la base des élytres chez le mâle, D'un noir un peu mat en dessus, recouvert d'une pubescence lrès-courte et peu serrée; marqué, vers les 812 HENRY DE BONVOULOIR. deux tiers postérieurs des élyires, d’une tache transverse un peu arquée en arrière dans son milieu, formée par une pubescence serrée d’un noir . velouté, et de plus, vers le milieu, marqué d’une tache noire également formée par la pubescence très-peu déterminée ou souvent même presque entièrement effacée. Tête assez notablement et densément ponctuée, un peu rugueuse. Front marqué chez le mâle de cinq fossettes distinctes ; la première, qui est la plus profonde, est subovalaire et placée entre les yeux, les autres sont situées en arrière de cette dernière de chaque côté de la ligne médiane, l’une au-dessus de l’autre ; chez la femelle, ces mêmes fossettes sont beaucoup moins profondes, parfois même presque oblitérées. Antennes noires, ou un peu rougeâtres à partir du second article ; le premier assez long, plus court ou au plus subégal en longueur à la moitié du reste de l’antenne; presque graduellement dilaté en mas- sue, offrant vers l'extrémité une petite dent plus ou moins distincte ; chez le mâle, le second article est prolongé en dedans en un rameau étroit presque aussi long que la moitié du premier article, les suivants ont des rameaux près de trois fois plus longs et subégaux entre eux; chez la femelle, le second article est très-petit, subtriangulaire, le troisième deux fois plus grand environ, prolongé en une dent sensiblement plus longue que lui, les suivants subégaux entre eux, prolongés chacun en un rameau étroit qüi est plus de deux fois aussi long que l’article lui-même. Pronotum sensi- blement moins long que large, droit sur les côtés en arrière, légèrement alténué-arrondi dans sa moitié ou son tiers antérieur, avec son bord anté- rieur assez fortement échancré au milieu, densément et notablement rugueux ; offrant, dans son milieu en arrière, un gros tubercule plus ou moins subovalaire, séparé par une ligne enfoncée longitudinale qui se pro- longe presque au bord antérieur; les autres tubercules placés comme dans l'espèce précédente, seulement plus largement séparés les uns des autres. Élytres assez finement et densément rugueuses à suture très-légèrement relevée, marquées chacune de quatre côtes longitudinales plus ou moins prononcées; la première réunie à la seconde vers le tiers postérieur, celle-ci réunie à la troisième un peu avant l'extrémité, puis prolongées ensemble jusqu’au bord postérieur, la quatrième plus ou moins effacée un peu en avant, mais atteignant le plus souvent le bord postérieur. Des- sous du corps d’un noir à peine brillant, revêtu d’une pubescence grisâtre ou un peu jaunâtre, assez serrée, à reflets un peu soyeux, surtout sur les côtés de l'abdomen: fortement et rugueusement ponclué sur le proster- num, finement et assez densément sur les méso- et métasternum, plus finement et plus densément sur l'abdomen, mais nullement rugueux. 2 Eucnémides. Galba. 815. Saillie prosternale non relevée à la base, atténuée chez les uns à partir de sa moitié, chez les autres subgraduellement de la base au sommet. Dernier segment abdominal largement arrondi en arrière ou même quel- quefois subironqué postérieurement, un peu en forme d’ogive chez le mâle. Pattes noires assez courtes et épaissies chez le mâle; à tibias moins courbes que dans l’espèce précédente. Tarses d’un ferrugineux brunâtre ; à premier article plus foncé, de la longueur des trois suivants réunis chez le mâle, plus allongé chez la femelle; les lamelles subtriangulaires sont moins grandes que celles de l'espèce précédente. La structure de cet insecte paraît très-voisine, au premier abord, de celle du précédent, et cependant s’en distingue bien facilement par les caractères antennaires, par l’absence de taches d’un gris jaunâtre sur le pronotum et les élytres, par la pubescence bien moins dense, etc. Cette espèce a été prise par M. Wallace à Ceram, Batchian, Gilolo, Myzol Bouru. Elle a été trouvée aussi à Woodlark par le Père Montrouzier. 3. G. FUNEBRIS Chevrolat. (PI. 39, fig. 4.) Subcylindrica poslice parum attenuata; nigro-grisea, opaca, in elytris villa basali transversim arcuata alteraque ante apicem nigris, notata; capite medio antice unifoveolato, dense rugoso; antennarum articulo primo apice leviter latiore, extus leviler arcuato; pronoto latitudine breviore, antice Lantum altenuato, fortiter tuberculato; elytris basi plus minusve distincte striatis, interstiliis conveæis; pedibus nigris ; tarsis apice ferru- gineis. d. Antennarum articulo secundo intus fortiter dentato. ®. Antennarum arliculo secundo, minimo, subtriangulari, intus non dentato. Long, 5 à 19 mill, Galba funcbris Chevr., Guér., Rev. et Mag, de Zool., 1856, p. 84, — tluberculata Redt., Reise Novara, II, p, 90, 81! HENRY DE PONVOULOIR. Var. à Pedibus ferrugineis. Var. b. Antennarum arliculo tertio longius dilatato, Corps épais, subcylindrique, plus ou moins atténué dans son quart postérieur. D’un noir mat, recouvert en dessus d’une pubescence grisâtre assez peu serrée et très-fugace, presque nulle sur les tubercules du pro- notum; offrant sur les élytres, un peu au-dessous de l’écusson, une bande transverse, sinueuse, beaucoup plus large vers les bords latéraux et for- tement prolongée en arrière de chaque côté; de plus, vers les deux tiers postérieurs, présentant de chaque côté une bande subtransverse obliquant un peu en arrière intérieurement; d’un noir velouté beaucoup plus pro- fond que le reste de la couleur foncière (4). Tête assez notablement et assez densément ponctuée, rugueuse. Front marqué dans son milieu, entre les yeux, d’une seule fossette subovalaire. Antennes noires en entier ou rarement d’un brun noirâtre à partir du second article; premier article égalant environ la moitié du reste de l’antenne, nullement grêle à la base et un peu plus large seulement vers le sommet, légèrement arqué en dehors; offrant, vers l'extrémité de son bord externe, une petite dent plus ou moins distincte; mâle à second article assez court, plus ou moins épaissi; prolongé intérieurement en une dent au moins aussi longue que lui, le troisième un peu plus grand, en triangle allongé, prolongé en de- dans en un rameau un peu plus long seulement que l’article lui-même, les suivants plus courts, subégaux entre eux et prolongés chacun en un rameau presque deux fois plus long que celui du troisième article ; femelle à second article très-petit, subtriangulaire, nullement denté en dedans; troisième arlicle deux fois plus grand environ, en triangle plus ou moins allongé, prolongé en dedans en un rameau notablement plus long que lui, les sui- vants subégaux entre eux, prolongés en un rameau un peu plus long que celui de Particle précédent. Pronotum moins long que large, droit sur les côtés en arrière ou à peine sinué au-dessus des angles postérieurs, légère- ment atlénué-arrondi dans sa moitié ou son tiers antérieur, avec son bord antérieur plus où moins échancré ; densément et assez rugueux: tubercules disposés comme chez le précédent, mais un peu plus écartés; le basilaire médian est quelquefois réuni à l’antérieur et toujours moins notablement (4) Chez les individus qui ne sont pas très-frais, la pubescence grisâtre a tout à fait disparu ; mais les taches des élylres restent en général d’un noir veloulé et sont bien ditincles. Eucnémides. Galba. 815 sillonné longitudinalement. Élytres assez finement et densément rugueuses, à suture non relevée, plus ou moins distinctement siriées, surlout à la base, les stries s’oblitérant quelquefois presque tout à fait, surlout en arrière, à intervalles plus ou moins convexes, mais ne formant jamais de côles alternes. Dessous du corps d’un noir mat, recouvert d’une pubes- cence grise un peu jaunâtre, assez serrée, assez fortement et rugueuse- ment ponciué sur le prosternum, beaucoup plus finement sur les méso- et mélasiernum, mais encore un peu rugueux, à ponctuation très-dense et non ou à peine rugueuse sur l'abdomen. Saillie prosternale non relevée à la base, plus ou moins graduellement atténuée en arrière. Derrier seg- ment abdominal largement arrondi en arrière et même quelquefois comme sub{ronqué postérieurement ; offrant de chaque côté une petite fosseite un peu oblique bien marquée chez le mäle, un peu moins chez la femelle ou souvent même presque entièrement effacée, Pattes noires, avec les genoux un peu rougeàtres, à peine plus courtes chez le mâle que chez la femelle ; à {ibias très-légèrement courbes. Tarses ferrugineux à premier article plus ou moins rembruni, de la même longueur environ dans les deux sexes. Var, a. Pattes entièrement ferrugineuses, Var. b. Antennes plus longuement flabellées ; le troisième article pro- longé en un rameau trois fois plus long que l'article lui- même, Cette espèce est certainement l’une des plus variables sous le rapport de la taille, et, lorsqu'on a sous les yeux les individus extrêmes, on a de la peine à croire que ce soit une seule et même espèce. L'examen d’un grand nombre d'individus (47) m'a permis de constaler les passages les plus insensibles dans la taille, la pubescence, et même dans les prolonge- ments des articles des antennes, C’est pour cela que je n’ai séparé que comme simple variété trois individus où le prolongement du troisième article de l'antenne atteint une longueur plus considérable, tous les autres caractères élant parfaitement conformes au type, Elle est facile à distinguer de la précédente par les intervalles de ses élytres, seulement plus ou moins convexes, mais jamais relevés alternati- vement en côtes et avec sa suture nullement relevée, 816 HENRY DE BONVOULOIR. Son habitat paraît fort étendu. Elle a été prise par M. Wallace à Sara- wak, dans la Nouvelle-Guinée, à Myzol, Arou, Amboine, Morty, Batchian, Waigiou, Dorey, Java, Célèbes et même Singapour. Elle m’a été communi- quée des îles Philippines, des Moluques et de Bornéo. IL. Téle marquée dans toute son étendue d'une carène longitudinale médiane. Hh. G. SERICATA Cheyrolat. (PI. 39, fig. 5.) Subcylindrica, postice subsensim sat attenuata, nigra pube griseo- argentea sat densa, in capite, pronoti lateribus densiore vestita et in ely- tris vètta transversali post media argentea notata; capite non foveolato, subtiliter, sed dense rugoso; pronoto latitudine breviore, in medio longi- tudinaliter elevato et lineato utrinque bituberculato ; elytris plus minusve distincte striatis, interstitis non elevatis, subtiliter sed dense rugosis , pedibus nigris ; tarsis ferrugineis. d. Antennarum arliculo tertio intus fortiter dentato. $. Antennarum articulo tertio intus minus producto. Long. 8 à 13 mill. Galba sericata Chevr., Rev. z0ol., 1856, p. 86. — albiventris Chevr., Rev. z00l., 1856, p. 85. — murina Dej., Cat., p. 95. Var. a. albiventris Chevr. (PI. 39, fig. 6.) — Elytris totis, vel tantum dimidia parte postica, pube aurea sat dense tectis cum. vilta transversali post media aureo sericea nitida, Eucnémides. Galba. 817 Même forme que le précédent, mais seulement un peu plus graduelle- ment rétréci en arrière, d’un noir mat, recouvert d’une pubescence assez serrée, d’un gris argenté et un peu soyeuse; plus dense sur la tête, les côtés du pronotum, et formant sur les élytres (chez les individus frais), une bande transverse un peu au-dessous du milieu. Tête moins fortement, mais très-densément ponctuée, rugueuse ; sans impression bien distincte entre les yeux. Antennes noires, à premier article à peine de la longueur des trois suivants réunis, très-peu épaissi vers le sommet et légèrement arqué en dehors, avec une petite dent à l’extrémilé de son bord externe ; second article très-petit, subtriangulaire dans les deux sexes ; mâle à troisième article au moins moitié moins long que le premier, prolongé en dedans en une dent aussi longue que lui; les suivants prolongés en un rameau deux fois plus long que la dent du troisième article; femelle à troisième article sensiblement plus long que la moitié du premier, en triangle très-allongé, prolongé en dedans en une dent obtuse qui n’égale pas la moitié de sa longueur; les articles suivants prolongés intérieure- ment en rameaux un peu moins longs que chez le mâle. Pronotum moins long que large, droit sur les côtés en arrière, légèrement alténué-arrondi en avant, avec son bord antérieur plus ou moins échancré, densément rugueux, mais un peu moins fortement que chez le précédent; marqué dans son milieu d’une élévation longitudinale bien moins forte que les tubercules médians des espèces précédentes, séparée en deux par une ligne longitudinale enfoncée qui se prolonge jusqu’au bord antérieur ; de plus, offrant de chaque côté deux tubercules placés l’un au-dessus de l’autre, le plus souvent bien distinctement séparés. Élytres à ponctuation fine, serrée, non ou à peine rugueuse; nullement relevées le long de la suture; légère- ment siriées, les stries sont même souvent effacées vers le milieu, avec leurs intervalles nullement convexes. Dessous du corps légèrement bril- lant, recouvert d’une pubescence très-serrée d’un gris argenté, avec un reflet soyeux; très-finement et très-densément ponctué, un peu plus for- tement et rugueusement sur le prosternum. Saillie prosternale non relevée à la base, graduellement atténuée en arrière. Dernier segment abdominal largement arrondi en arrière, offrant de chaque côté à l'extrémité une petite impression oblique qui s’atténue chez certains individus et devient presque nulle, Pattes noires, avec les genoux et souvent l'extrémité des tibias d’un brun rougeâtre, semblables dans les deux sexes; à tibias pos- térieurs très-légèrement où à peine courbés. Tarses ferrugineux, un peu rembrunis à la base; les postérieurs à premier article semblable dans les deux sexes, aussi long environ que tous les suivants réunis. [ea [Se 4° Série, TOME X, partie supplémentaire, 818 HENRY DE BONVOULOIR. SPA Var. a (Galba albiventris Chevr., Guér., Rev. zool., 1856, p. 85.). — Élytres recouverles sur presque toute leur surface, ou au moins dans leurs deux tiers postérieurs, d’une pubescence soyeuse dorée, avec une bande transversale placée au-dessous du milieu des élytres, plus claire, formée par la pubescence qui jest placée transversalement à cet endroit. Quatrième article de l’antenne, chez la femelle, sensiblement plus gros et moins dilaté en dedans que dans le type. Avec cette espèce commencent les Galba, dont la pubescence prend des couleurs vives et chatoyantes, ce qui leur donne un aspect tout à fait spé- cial. Leur sculpture est aussi moins grossière, les tubercules du pronotum moins proéminents, les côles des élytres presque entièrement disparues. Bien que la variété a décrite comme espèce par M. Chevrolat paraisse. s'éloigner du type par la couleur de sa pubescence, je n’ai pas cru ce caraclère suffisant, vu que l’on lrouve les passages, et j'ai pensé préférable de ne la considérer que comme une simple variété. Elle se trouve à Java, à Sarawak, à Batchian (Wallace) et à Bornéo (de Castelnau), e 5. G CHRYSOCOMA Hope. (PI. 39, fig. 7.) Subcylindrica, postice sensim atienuata; capite aniice, pronoti lateri- bus lineaque longitudinali media, scutello, elytrorumque basi pube sericea nilida dilute fulva tectis; fronte postice, pronoti disco, elytrisque, pube sericea nitida aurea, vel plus minusve brunneo aurea vel in fronte postica pronotique medio antice aurantiaca, tlectis ; pronoto latitudine paululum breviore, antice vix attenuato, lateribus longitudinaliter sulcato; elytris leviler striatis, strits plus minusve oblitcratis ; pedibus ferrugineis . vel brunneis ; tarsis dilutioribus. S. Antennarwm articulo primo tribus sequentibus æquali, quarto quinto æquuli, Eucnénudes. Galba. 819 Q. Antennarum arliculo primo tribus sequentibus breviore, quarto quinto duplo longiore. Long. 12 à 19 mill. Galba chrysocoma Hope, Trans. Entom.Soc., IV, p. 44, pl 4, fig. 8. Var. à Pronoti lateribus et corpore sublus pube aurea tectis. Corps allongé, subcylindrique, presque graduellement alténué en arrière dans ses deux tiers postérieurs; couleur foncière d’un noir mat, très-densément recouvert sur la moilié antérieure de la tête, les bords latéraux du pronotum, la moitié basilaire au moins de sa ligne longitudi- nale médiane, ainsi que sur l’écusson et la base des élytres, d’une pubes- cence très-soyeuse d’un jaune clair, prenant quelquefois une leinte argen- tée; offrant également sur la moitié postérieure de la têle, au milieu du bord antérieur du pronotum et de chaque côté de la ligne médiane, sur les tubercules ainsi que sur les élytres, une pubescence très-serrée et soyeuse d’un doré brillant plus ou moins rougeàtre ; enfin, ces dernières ornées de larges bandes transverses plus claires, à reflets changeants, for- mées par la disposition transverse de la pubescence ; enfin, la pubescence prend souvent des teintes orangées sur le milieu du vertex, le bord anté- rieur du pronotum et quelquefois même sur les bandes des élytres. Tête comme chez le précédent ; même poncluation, mais entièrement cachée par la pubescence, Antennes ferrugineuses, à second article très-petit, subtriangulaire dans les deux sexes; chez le mâle, le premier article est de la longueur des trois suivants réunis; le troisième est en triangle allongé, aussi long que les trois suivants réunis, prolongé en dedans en une dent un peu moins longue que lui; le quatrième est très-court, subégal aux suivants, prolongé en un rameau lrès-étroil el très allongé, comme celui des articles cinq à dix, le onzième étant un peu plus élargi; chez la femelle, l'antenne est sensiblement plus longue que chez les espèces pré cédentes; le premier article est à peine plus long que les deux suivants réunis ; le troisième est en triangle très-allongé, moitié plus long que le suivant, à peine prolongé à son angle interne; le quatrième, subtriangu= laire, de la longueur des deux suivants réunis, fortement prolongé en une dent presque aussi longue que lui, les suivants notablement plus courts 820 HENRY DE BONVOULOIR. et prolongés chacun en un rameau étroit et long, un peu moins cependant que chez le mâle; le dernier épais. Pronotum un peu moins long que large, _droit sur les côtés en arrière, à peine rétréci lout à fait en avant; densé- ment et assez rugueusement ponctué ; la ponctuation masquée entièrement par la pubescence; lubercules disposés comme chez le précédent, seule- ment l'élévation longitudinale du milieu un peu moins saillante en arrière. De plus, offrant de chaque côté sur les bords latéraux un large sillon lon- gitudinal bien distinct partant de l’angle postérieur et se dirigeant un peu en dedans, environ de la longueur des trois cinquièmes du pronotum. Élytres ponctuées comme chez le précédent, mais à stries en général un peu plus distinctes. Dessous du corps d’un noir profond, mais avec la couleur foncière entièrement cachée par une pubescence d’un jaune flave soyeux, quelquefois avec des reflets un peu argentés, finement et très-densé- ment ponctué, un peu plus fortement sur le prosternum. Saillie prosternale non relevée à la base, à peu près graduellement atténuée en arrière. Der- nier sezment abdominal comme chez le précédent. Pattes ferrugineuses on d’un brun obscur, à tibias postérieurs un peu plus renflés vers l’extré- mité que chez le précédent. Tarses plus clairs, les postérieurs à premier article un peu plus court que les suivants réunis. Var. a. Côtés du pronotum et dessous du corps recouverts d’une pubes- cence beaucoup plus dorée que dans le type. Cette espèce est facile à reconnaître à sa taille plus grande, au dessin de sa pubescence sur son pronolum, qui forme de chaque côté une bande longitudinale foncée assez régulière et une médiane plus claire, aux carac- tères sexuels de ses antennes, au sillon des côtés du pronotum, etc. J'ai fait une simple variété d’un exemplaire de la collection Mniszech, qui n'offre, comme caractères, qu’une coloration assez différente du type. Or, comme déjà on voit la pubescence de la tête, des côtés du pronotum et du dessous du corps passer du jaune plus ou moins flave an jaune gri- sâtre, elle peut également devenir beaucoup plus dorée, ce qui arrive dans la variété a. J'ai vu un assez grand nombre d'exemplaires de cette espèce. Voici les différentes localités d’où elle a été rapportée : presqu'île des Malais (de Castelnau), Sarawak; Singapour (Wallace); îles Philippines (coll. Mnis- zech). T7. Eucnémides Galba. 821 : 6. G. AURICOLOR. (PI. 39, fig. 8.) Subcylindrica, postice parum attenuata, pube uniformi sericea dilute aurea nitida tecta, cum vittis transversis elytrorum paulo dilutioribus ; pronoto lalitudine mullo breviore, in dimidia parte antica distincte atte- nuato, lateribus longitudinaliter non sulcato; elytris postice attenuatis, apice tantum vix strialis ; pedibus nigro-brunneis ; tarsis ferrugineis. &. Antennarum articulo quarto longe flabellato quinto subæquati. Q. Antennarum articulo quarto inlus dentato quinto distincte longiore. Long. 12 à 15 mili, Corps épais, subcylindrique, peu atténué en arrière, d’un noir de poix, recouvert d’une pubescence uniforme très-serrée, cachant en entier la couleur foncière, d’un doré clair très-vif et soyeux, avec de beaux reflets chatoyants qui forment sur les élytres des bandes transverses plus ou moins limitées. Tête finement et densément ponctuée. Antennes noires ou d’un brun foncé, à premier article de la longueur des trois suivants réunis chez le mäle, second très-petit, subtriangulaire, troisième en triangle allongé à peine dilaté à son angle interne, quatrième très-forte- ment prolongé en dehors en un rameau beaucoup plus long que l'article lui-même, les suivants encore plus longuement flabellés; le dernier à peine plus élargi; chez la femelle, l'antenne est notablement plus courte que chez le chrysocoma; le premier article est à peine moins long que les trois suivants réunis, le troisième allongé, un tiers plus long que le sui- vant, à peine prolongé en dedans, le quatrième sensiblement plus long que le suivant, mais moins que dans le chrysocoma, prolongé en dedans en une dent presque aussi longue que l’article ; les suivants prolongés cha- cun en un rameau notablement plus long, dernier pas plus épais que les précédents. Pronotum notablement moins long que large, droit sur les côlés en arrière, légèrement atténué dans sa moitié antérieure, avec le milieu de son bord antérieur largement échancré, densément et assez 829 HENRY DE. BONVOULOIR. finement rugueux: offrant dans son milieu une élévalion longitudinale séparée en deux par une ligne longitudinale enfoncée qui se prolonge en “avant presque jusqu’au bord antérieur; marqué de chaque côté de deux saillies tuberculeuses placées l’une au-dessus de l’autre, sans sillon longi- tudinal distinet sur les côtés. Élylres très-finement et densément rugueuses, sans traces de stries distinctes, sauf à l’extrémité. Dessous du corps recou- vert d’une pubescence d’un gris argenté soyeux, finement et très-densé- ment rugueux. Saillie prosternale non relevée à la base, graduellement rétrécie en arrière, marquée dans son milieu d’une carène longitudinale. Dernier segment abdominal assez largement àrrondi en arrière, offrant de chaque côlé, du milieu à l'extrémité, une impression bien plus notable que chez le chrysocoma. Pattes noires ou, tout au plus, d’un brun obscur. Tarses ferrugineux, les postérieurs un peu moins longs que chez le précé- dent. I est facile de distinguer cette espèce de la précédente par sa forme générale moins atténuée en arrière, la couleur uniforme de sa pubescence, son pronotum notablement plus court et sans sillon sur les côtés, ainsi que par le quatrième article de lantenne, un peu moins long chez la femelle que chez le chrysécoma, et par les impressions plus fortes du dernier segment abdominal. Les exemplaires que je possède ont été pris à la Nouvelle-Guinée par M. Wallace. ‘ . | 7. G. WALLACEI Perroud. (PI. 89, fig. 9,) Præcedenti affinis, sed corpore postice sensim fortius attenualo, pube aureo vel griseo-sericea minus nilida, antennarum articulo quarto in fæmina intus minus producto, pronoto elytrisque fortius rugosis, lobo pro- sternali in medio non carinato, facile dignoscendus. Long. 6 à 44 mill. Var. à Pube aurea obscuriore cum elytrorum vitta dilutiore ; antennis nigTG-piceis. FRET LT a — = — Eucnémides. Galba. 823 Var, b. Pube griseo-fulva paulo sericea, in elytrorum vitta grisec- argentea ; antennis nigro-piceis. Var. ©. Pube obscure grisea vel griseo-fulva ; antennis ferrugineis. Var. d. Pube fulvo-aurea in pronoti lateribus elytrorumque vilta mul- tum dilutiore vel grisea ; antennis ferruginets. Var. e. (PI. 40, fig. 1.) Pube in pronoti lateribus magis fulvescente ; pronoto elytrisque fortius rugulosis. Galba Wallacei Perroud, Ann. Soc. Linn. de Lyon, 1864, p. 98. — — Perroud et Montrouzier, Essai sur la Faune entomolo- gique de Kanala, p. 53. Très-voisin du précédent, mais sensiblement plus rétréci en arrière et d’une manière plus régulière ; recouvert d’une pubescence serrée, dorée, avec quelques reflets soyeux, mais toujours bien moins vifs que chez l’au- ricolor. Têle à ponctuation un peu plus forte que chez ce dernier. An- tennes ferrugineuses; chez le mâle, le premier article est de la longueur des quatre suivants réunis ; le troisième est en triangle allongé, avec son angle interne à peine dilalé; le quatrième est assez court, prolongé en un rameau trois fois plus long que lui (1), les suivants de même, le dernier à rameau notablement plus élargi; chez la femelle, le premier article est de la longueur des trois suivants réunis; le troisième est en triangle très- allongé, coupé presque droit au sommet ; le quatrième est plus court et légèrement prolongé en dedans, bien moins que chez l'auricolor ; le cin- quième prolongé en un rameau une fois et demie plus long que l’article, les suivants à rameaux deux fois plus longs que l’article; le dernier nota- blement plus élargi. Pronolum comme chez le précédent, avec les saillies tuberculeuses moins fortes et la rugosilé plus notable, sans sillon le long des bords latéraux. Élytres offrant quelques traces de stries plus ou moins distinctes, plus rugueuses que celles de l'auricolor; saillie prosternale nullement relevée à la base et graduellement rétrécie en arrière, sans trace de carène longitudinale. Dernier segment abdominal avec les impressions (1) Chez certains petits individus, les rameaux antennaires égalent quARAQUE qualre ou cinq fois la longueur de l’article, 82/ HENRY DE BONVOULOIR. plus légères. Pattes noires ou d’un brun rougeàtre et parfois avec les tibias ferrugineux, Tarses ferrugineux à premier article à peu près aussi long que tous les suivants réunis. Var. a. Coloration d’un doré plus foncé, avec des reflets plus soyeux. Bande transverse des élytres un peu plus claire. Antennes d’un noir de poix. Je n'ai vu que trois individus mâles de cette variélé. Ils proviennent des îles Philippines. Var. b. Pubescence d’un gris jaunâtre ou simplement grise avec quelques reflets soyeux. Bande transverse postérieure des élytres d’un gris un peu argenté. Antennes d’un noir de poix. J'ai sous les yeux cinq individus mäles et un femelle : ils proviennent de Geram, Menado, Mindanao, Batchian et Malacca. Var, c. Pubescence assez obscure, d’un gris plus ou moins jaunâtre, avec la bande postérieure des élytres peu distincte. An- tennes ferrugineuses. Cette variété paraît assez répandue : elle se trouve à Mizol, Sarawak, Singapour et à la presqu'île des Malais. Var. d. Pubescence d’un jaune doré moins vif que dans le type, avec les côtés du pronotum et la bande postérieure des élytres beaucoup plus claire, quelquefois même un peu grisâtre. Pronotum un peu plus rugueux que dans le type. Antennes ferrugineuses. Les individus qui rentrent dans cette variété ont été pris à Sumatra, Bornéo, Batchian, Sarawak, Dorey, Arou, Wai- giou et Gilolo. Var. e. Comme la précédente, mais avec les côtés du pronotum plus roussâtres, la rugosité du pronotum et des élytres plus forte. Se trouve à la presqu'île des Malais, à Ceram, à Sarawak et à la Nouvelle-Calédonie. Eucnémides. Galba. 895 Cette espèce est la plus répandue du genre Galba et c'est aussi celle chez laquelle on observe le plus de variations. L'examen d’un nombre d'individus assez considérable (67) m’a permis de constater, par degrés presque insensibles, les modifications que peut subir la pubescence chez cette espèce. Les caractères qui la distinguent de l’auricolor sont : la forme du corps plus graduellement atténuée en arrière, la pubescence d’un doré moins vif, le quatrième article de l’antenne bien moins prolongé en dedans dans la femelle, la ponctuation de la tête, du pronotum et des élytres un peu plus rugueuse et l’absence de carène sur la saillie prosternale. Le Wallacei est l'espèce du genre la plus répandue. En outre des loca- lités déjà mentionnées pour les variétés, elle se trouve aussi à Amboine et à Macassar. 8. G. TOMENTOSA Monlrouzier, (PI. 40, fig, 2.) Subcylindrica, postice subsensim attenuata, nigro-picea, pube dilute griseo-flavescenti æquali sat dense vestita ; elytrorum vitta postica nulla; pronoto latitudine breviore vix tuberculato ; elytris sat profunde striatis ; pedibus rufo-ferrugineis ; tarsis ferrugineis. d'. Antennarum articulo quarto intus fortiter prolongato. d. Antennarum articulo quarto intus tantum dentato. Long. 8 à 12 mill. Galba tomentosa Montr., Essai sur la Faune de l'île de Woodlark, p. 13 (Ann. Soc. Agric. de Lyon, 1857). Même forme que chez le précédent, d’un brun noirâtre, uniformément recouvert d’une pubescence serrée d’un jaune gris mat, avec quelques reflets 826 IIENRY DE BONVOULOIR. soyeux sur le pronotum, mais sans trace de bande transverse au-dessous du milieu des élytres. Tête comme chez le précédent, Antennes ferrugi- neuses, à premier article de la longueur des trois suivants réunis, légère- ment arqué, second très-petit, caché en partie par le premier ; mâle à troisième article en triangle allongé avec son angle interne légèrement dilaté, le suivant prolongé en un rameau étroit près de deux fois aussi Jong que l'article lui-même, quatrième à dixième à rameaux encore nota- blement plus longs, le dernier assez élargi, deux fois plus gros que le précédent; femelle à troisième article un peu plus allongé que chez le mâle, légèrement élargi au sommet, le quatrième plus court, assez nota- blement prolongé à son angle interne, les suivants prolongés en rameau d'environ deux fois la longueur de l’article, le dernier sensiblement plus élargi. Pronotum de la même forme que le Wallacei, mais à tubercules bien moins saillants, sans trace de dépression longitudinale le long des bords latéraux, bien distinctement et très-densément rugueux. Élytres plus légèrement mais densément rugueuses, assez profondément et bien distinclement striées dans toute leur étendue. Dessous du corps noir ou d’un brun noirâtre, recouvert d’une pubescence jaunâtre; très-finement et densément ponctué sur l'abdomen, moins finement sur les prosternum et métasternum. Saillie prosternale non relevée à la base, graduellement atlénuée en arrière, sans trace de carène médiane. Dernier segment abdominal largement arrondi en arrière, sans impression bien distincte de chaque côté. Pattes d’un ferrugineux rougeâtre. Tarses ferrugi- neux, Il est bien facile de reconnaître le tomentosa à sa couleur uniforme mate et surtout aux stries de ses élytres, parfaitement distinctes dans tout leur parcours, ainsi qu'à l’absence de bande transverse sur les élytres. Elle a été trouvée à Sarawak par M. Wallace, à la presqu’ile des Malais par le comte de Castelnau, et à Woodlark par le Père Montrouzier, qui l’a prise sur des Graminées. Eucnémides, Soleniscus. 827 BB. Sutures prosternales fortement et profondément excavées pour recevoir les antennes. (Soleniscus à Thylacosternus). Genre 88 Solenisecus. (zœnkr, tube ; 7720, j'imite.) Corps allongé, cylindrique, parallèle, à peine alténué tout à fait en arrière; n’offrant point de gros lubercules élevés sur les élytres, Épistome peu rétréci à la base, près de trois fois plus large que l’espace compris entre lui et l'œil: séparé des joues par une petite carène assez distincte qui limite également son bord antérieur, qui est à peu près droit ou très- légèrement sinué au milieu. Labre très-étroit, visible en dessus. Cavilés où s’articulent les antennes de grandeur médiocre, presque circulaires ; ces dernières courtes, n'atteignant jamais les angles postérieurs du prono- {um, souvent même ne dépassant pas les deux tiers de ce dernier ; très- fortement flabellées. Pronotum très-convexe, tout à fait cylindrique, nola- blement plus long que large, droit sur les côlés, nullement atténué en avant, mais seulement avec ses angles antérieurs légèrement arrondis ; assez densément granuleux en dessus. Sillon antennaire formé par les sutures prosternales, fortement oblique en dedans et terminé notablement avant les hanches antérieures. Triangle des propleures au moins aussi long que large. Lames des hanches postérieures subparallèles, très-peu dilatées en dehors. Bord des élytres non épaissi à l'extrémité. Celles-ci arrondies au sommet, Paltes assez courtes, notablement dilatées, mais peu épaisses. Trochanters postérieurs très-grands, presque moilié aussi longs que la cuisse, Tarses atténués vers l'extrémité, munis de lamelles submembraneuses ; les postérieurs à premier article de la longueur des trois suivants réunis seulement, Ongles grêles, très-légèrement dentés à la base. Ce genre est tellement différent des précédents qu’il me parait bien inutile de mentionner ici de nouveau les caractères qui l’en distinguent ; mais il n’en est pas de même du suivant, avec lequel, malgré. son faciès 828 HENRY DE BONVOULOIR. tout différent, il possède plus d’affinités. Il en est cependant bien distinct par son épistome plus large à la base, ses sillons antennaires moins pro- longés en arrière, ses trochanlers bien plus grands, etc. Le mutabilis et tous les insectes qui rentrent dans les genres suivants ont le dernier segment ventral de l'abdomen sur un plan inférieur au précédent, de telle sorte que la membrane qui les relie l’un à l’autre est toujours apparente, S. MUTABILIS. (PL. 40, fig. 3.) Cylindricus, postice vix attenuatus, nigro-piceus vel plus minusve rufo nigrescens, subnitidus, pube griseo fulva plus minusve dense vestitus: capite fortiter, perquam dense punctato, fronte media depressa; antenna- rum articulo primo nigro, aliis rufo-brunneis, vel primo nigro-brunneo, als ferrugineis, h-10 longe flabellatis ; pronoto latiludine longiore, antice non angustato, angulis anticis paululum rotundatis ; fortiter dense granu- loso; elytris sat dense punctatis; pedibus rufo-brunneis ; tarsis ferru- ginets. Long. 6 à 16 mill, Var. Elytris basi sanguineis. Corps allongé, cylindrique, atlénué seulement tout à fait en arrière, d’un noir de poix assez brillant, quelquefois un peu brunâtre ; couvert d’une pubescence non apparente, peu serrée, jaunâtre ou d’un gris jau- nâtre. Tête très-fortement et très-densément ponctuée, souvent même un peu rugueuse, marquée au milieu du front, en avant, d’une dépression assez large et plus ou moins notable, offrant très-rarement en arrière de celle-ci une petite carène longitudinale. Antennes à premier article d’un noir de poix, les suivants d’un brun rougeâtre ou plus ou moins ferrugi- neux, ou même entièrement ferrugineuses ; second article assez grand, forlement renflé au sommet en dehors, un peu moins long seulement que le suivant, qui est cylindrique ; les suivants, quatrième à dixième, égale- Eucnémides. Soleniscus. 829 ment cylindriques, devenant graduellement moins longs vers le sommet, munis chacun à la base en dedans d’un rameau étroit très-allongé au moins quatre fois plus long que l’article lui-même, ces articles augmen- tant graduellement de longueur vers l'extrémité ; le onzième très-allongé, étroit, subégal au rameau de l’article précédent. Pronotum très-convexe, cylindrique, notablement plus long que large, paraissant droit sur les côtés vu en dessus, mais cependant distinctement renflé de chaque côté un peu au-dessus du milieu près de son bord inférieur, non atténué en avant, mais seulement légèrement arrondi à ses angles antérieurs ; cou- vert en dessus d’aspérités nolables et très-serrées, diminuant vers la base, où elles disparaissent presque complétement et sont remplacées par des points assez notables et serrés; avec ses angles postérieurs nullement diri- gés en dehors, mais légèrement acuminés; marqué au milieu de sa base d’une ligne longitudinale enfoncée, très-marquée, lisse, qui se prolonge plus ou moins en avant, mais n’atteint pas le bord antérieur. Élytres irès- convexes, cylindriques, légèrement atlénuées en arrière dans leur tiers postérieur ; n’offrant aucune trace de stries sur leur disque, pas même le long de la suture; marquées seulement chacune d’une strie marginale bien distincte partant de l'épaule et atteignant presque l'extrémité ; bien distinctement et densément ponctuées, nullement rugueuses. Dessous du corps d'un noir de poix peu brillant, recouvert d’une pubescence jau- nâtre bien apparente et assez serrée. Prosternum marqué d’une ponctua- tion assez notable et serrée, un peu moins au milieu, avec sa saillie prosternale terminée en pointe en arrière, un peu infléchie à l'extrémité et plus ou moins visiblement déprimée longitudinalement dans son mi- lieu. Abdomen peu notablement, mais densément ponctué, nullement ru- gueux, à dernier segment sur un plan inférieur au précédent, de sorte que la membrane qui le relie est très-apparente; atténué-arrondi en arrière, plus ou moins prolongé en pointe dans son milieu en arrière. Paltes d’un brun rougeâtre ou même ferrugineuses, Tarses d’un ferrugineux clair. Var. Base des élytres rouge sanguin. Les différences de taille qu'on observe chez cette espèce sont tellement notables qu'on a peine à croire, au premier abord, que les individus extrêmes soient semblables. Ce n’est donc qu'après l'examen le plus consciencieux d’un grand nombre d'exemplaires que j'ai pu trouver tous les passages, depuis la taille la plus petite jusqu’à la plus grande, et me 530 HENRY DE BONVOULOIR, convaincre que les caractères spécifiqnes de ces insectes étaient en tout parfaitement semblables. Le S. mutabilis paraît avoir un habilat assez étendu. M. Wallace l’a pris à Sarawak, Singapour, Arou, Batchian, Ceram, Dorey, Sumatra, Ternale ; M, de Castelnau me l’a communiqué de Sumatra et de la. presqu'île des Malais, et je l’ai vu indiqué de Java dans la collection du Musée de Bruxelles. Genre 89. Fierotarsus Eschschol(z. (mTepov, aile; rapoos, tarse.) T Eschscholtz in Thon. Arch. (1829), t. II, part, I, p. 33. — Latr., Ann. Soc, ent. Fr. (1833), p. 1832. — Eschscholtz in Silberm., Rev. entom., IV (1836), tableau. — Guér.-Mén., Ann. Soc. ent. Fr. (1843), p. 19/4, — Melasis Dalm., Anal, Entom., p. 55. Corps assez allongé, plus ou moins subcylindrique, assez atténué en arrière. Épistome assez rélréci à la base, pas tout à fait deux fois plus large que l’espace compris entre lui et l'œil, plus ou moins notablement relevé en carène sur les côtés et en avant. Labre assez étroit, bien visible en dessus. Cavités où s’articulent les antennes grandes, de forme variable. Mandibules fortement bifides. Antennes assez courtes, atteignant à peine les angles postérieurs du pronotum, très-fortement flabellées à partir du quatrième article. Pronotum plus ou moins cylindrique, un peu moins long que large, droit sur les côtés et plus ou moins rétréci tout à fait en ayant, avec son bord antérieur plus ou moins sinué de chaque côté der- rière le bord postérieur de l'œil. Sillon antennaire formé par les sutures nrosterrales, fortement oblique en dedans et se terminant plus ou moins en avant des hanches antérieures ou entre ces dernières. Triangle des propleures au moins aussi long que large. Lames des hanches pestéricures subparailèles, plus où moins dilatées en dehors. Bord infléchi des élylres limité en dehors par une carène forlement oblique en dedans, de sorte Eucnémides. Eterotarsus. 881 qu'il est assez large à la base, puis notablement rélréci en arrière et se réunit au bord externe un peu avant le bord postérieur des épisternums. Les élytres le plus souvent un peu en pointe au sommet. Pattes assez courtes, notablement dilatées, peu épaisses. Trochanters postérienrs moins grands que chez les Soleniscus, n’égalant pas la moitié de la longueur de Ja cuisse. Tarses atténués vers le sommet, avec leurs quatre premiers articles munis de longues lamelles membraneuses ; les postérieurs à pre- wier article de la longueur des trois suivants réunis. Ongles assez grêles, plus ou moins légèrement dentés à la base, Les insectes qui rentrent dans ce genre sont relativement assez nom- breux et ont une forme cylindrique rappelant un peu les Solemiscus, mais en général ils sont plus atténués en arrière. On peut les diviser en deux sous-genres, non-seulement d’après le faciès, mais surtout d’après une cerlaine quantité de caractères auxquels plus tard on pourra peut-être donner une vérilable valeur générique, mais que j'ai préféré pour le moment regarder simplement comme moins importants, ayant déjà été entrainé dans la suile de mon travail à créer une quantité de genres nouveaux relativement très-considérable, Les Pterotarsus paraissent propres jusqu'ici à l'Amérique du Sud. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE PTEROTARSUS. 4. Pronotum couvert de saillies tuberculeuses. , D — Pronotum sans trace de saillies tuberculeuses. 9. 2, Élytres couvertes de saillies tuberculeuses, MÉMETEN APFIENE ee ae ee em ae 2.2 d+ — Élytres sans saillies tuberculeuses dans leur moitié postérieure 2 2220507 Pate 6, 3. Abdomen marqué d’une carène longitudinale sur son dernier segment. . . .,, : . .. hi. — Abdomen sans trace de carène sur son dernier Begment.s ss 00e 00500. obconicus.s.s 892 HENRY DE BONVOULOIR. h. Corps plus où moins épais. Extrémilé des ély- (l'ESNONE. NS APRES EE NES — Corps très-étroit. Extrémité des élytres d’un brun erouseanne cluir, LANDE Een 5. Dernier segment ventral de l’abdomen relevé à l'extrémité, où il est largement tronqué. — Dernier segment ventral de l'abdomen nulle- ment relevé en arrière, mais terminé en DOME ROSE ee eee eee Ce 6. Pronotum marqué de chaque côlé à la base d’une pelite carène longitudinale bien dis- tincle. L2 . ,. L L L LJ LJ e D L e L . L] ° L — Pronolum sans trace de carène distincte à la DASC Er re ne on de LENS Lee neN ete Ve ToUIe A Le de 7. Pronotum moins long que large. Écusson ca- HS oo ov de Lol os ON OO NO — Pronotum sensiblement plus long que large. ÉCUSSONINONICATENE le re ON Ne 8. Pronotum un peu plus long que large. Élytres seulement un peu rugueuses à la base. . . — Pronotum notablement plus long que large. Élytres marquées à la base de cinq rndi- ments de côtes..." - 9. Base des élytres plus ou moins tachée de noir, cette couleur occupant au plus le liers ba- SHARE PAR Le shee ice — Les deux tiers basilaires des élytres entière- IMENTANUITS Eee ee ee le cos 0e 10. Pronolum marqué d’une grande tache noire plus ou moins étendue. . .. . . . . . .. — Pronotum sans tache ou avec des points noirs, 5. humilis, « . » . tuberculosus. . . EGUENSTSe ete 8. subfasciatus. albofasciatus Eschscholtzit TUGOSUS + o « 10. maillurus, « « histrio, , + à 11. 8. le PT] 10. Eucnémides. Pterotarsus. 833 41. Pronotum sans tache . . . . . . . . . . . « « bimaculatus. . . 11, — Pronotum avec plusieurs points noirs (cinq le plus souvent). . . .. + «+ + . « + + .« tripunctatus. . . 12. L Sous-genre (PTEROTARSUS VRAIS). Corps de couleur foncée, d'un brun plus ou moins rougeâtre varié de not. Pronotum couvert de saillies luberculeuses plus ou moins notables ; élytres de même assez souvent. Cavités où s'articulent les antennes grandes, allongées, leur bord latéral limitant l’épistome, assez forte- ment relevé en carène, toujours plus long que leur bord postérieur. Dans ce sous-genre rentrent les espèces suivantes : 4, P. TUBERCULOSUS Dalman, Subcylindricus, postice sat attenuatus, capite pronotoque nigro-picers, vel plus minusve rufescentibus ; elytris rufo-sanguineis, basi obscurioribus, apice tuberculisque nigris ; capite fortiter, dense punclato; fronte media profunde sulcata, sulco postice produclo ; antennis ferrugincis, articulo primo plus minusve obscuriore, 4-10 sat longe (@), vel multum longius (3) flabellatis ; pronoto longitudinis latitudine, vel paululum longiore, fortiter, dense punctlalo, tuberculato ; scutello elongato, postice sensim vix alte- nualo, apice subtruncalo; elytris postice leviler attenualis apice subacu- minalis, tuberculis notatis; abdominis segmento ultimo subtriangulari cum apice recurva sublruncata, lateribus fortiter crenulato, medio longi- tudinaliler carinato. Long. 13 à 16 mill Melasis tuberculosa Dalm., Anal, Entom., p. 55 (1823). 4° Série, TOME X, partie supplémentaire, 53 834 HENRY DE BONVOULOIR. Pierotarsus tuberculatüs Guér.-Mén., Ann. Soc. ent, Fr., 1843, p. 194, pl. 6, fig. 64-69. _ _ Latr,, Ann. Soc. ent, Fr., 1834, p. 132. Corps assez allongé, subcylindrique, sensiblement atténué dans son tiers postérieur; d’un noir de poix ou d’un brun rougeâtre sur la tête et le pronotum, avec les élytres d’un brun rougeâtre foncé à la base et noires sur les parties tuberculeuses ainsi qu’à leur extrémité, le reste de leur surface d’un rouge sanguin plus ou moins clair ; revêtu en dessus d’une pubescence jaunâtre ou mème un peu dorée, médiocrement serrée sur la tête et le pronotum, plus écartée sur les élytres. Tête fortement ponctuée, assez densément en avant, moins en arrière ; offrant au milieu du front une fosselte longitudinale profonde, atteignant en avant le milieu des yeux environ et prolongée en arrière en sillon longitudinal sur le vertex. Antennes à premier article d’un brun plus ou moins rougeâtre, les sui- vants d’un ferrugineux clair; le second assez grand, en cône renversé ; le troisième sensiblement plus court, subcylindrique, non dilaté, mais un peu obliquement coupé au sommel; quatrième à dixième notablement plus courts et sensiblement plus étroits, prolongés chacun en dehors en un rameau étroit égalant en longueur chez la femelle les deux premiers articles réunis, deux fois plus long chez le mâle et garni de petites soies serrées placées transversalement. Pronotum subeylindrique, au moins aussi long que large, légèrement et subgraduellement atténué en avant, presque droit sur les côtés ou rarement très-légèrement sinué un peu au-dessus du milieu ; notablement et anguleusement sinué de chaque côté de son bord antérieur derrière le bord postérieur des yeux, avec son bord latéral infléchi notablement sinué; ses angles postérieurs subacuminés ; marqué au milieu de sa base d’un tubercule assez gros, plus ou moins arrondi et au-dessus d’un autre oblong, séparés tous deux par un sillon longitudinal profond qui se prolonge jusqu’au bord antérieur; offrant, de plus, dans sa moitié antérieure, de chaque côté du tubercule médian, deux saillies tuberculeuses placées transversalement et plus ou moins distinctes, et une autre saillie placée en arrière de chaque côté du tubercule médian ; ces tubercules séparés les uns des autres par des sillons assez profonds et fortement sinués ; le reste de la surface du pronotum notablement inégal, couvert d’une ponctuation forte et serrée, un peu moins notable et plus serrée dans les intervalles des tubercules. Écusson sensiblement plus long Eucnémides. Pterotarsus. 835 que large, à côtés subparallèles, à peine atténué en arrière où il est tron- qué, plus ou moins dislinctement caréné longitudinalement. Élytres assez convexes, rétrécies seulement dans leur tiers postérieur et subacuminées à l'extrémité; marquées chacune à la base de cinq commencementis de côtes longitudinales recouvertes de rugosités transverses, ne dépassant guère le quart antérieur, la quatrième en partant de la suture, plus ou moins distinctement prolongée en arrière, au moins jusqu’à la moitié ; offrant, de chaque côté de la suture, deux tubercules allongés un peu costiformes placés l’un au-dessus de l’auire, paraissant être la suite de la seconde côte basilaire, le premier vers le milieu de l’élytre et le second vers le tiers postlérieur; de plus, en dehors de ceux-ci, marquées d’un tubercule moins allongé, paraissant faire suite à la quatrième côte, et enfin, en dehors de ce dernier, ayant un tubercule allongé paraissant faire suite à la cinquième côte; couvertes de points assez fins et assez serrés le long de la suture et du bord externe, offrant quelques points faisant suite à la rugosité de la quatrième côte, et, également en dehors de cette der- nière, marquées de deux lignes de points plus ou moins distincts partant du bord externe de la cinquième côte et atteignant les tubercules en arrière ; intervalles des côtes et des tubercules très-éparsement ponctués. Dessous du corps en entier d’un noir de poix ou d’un brun rougeâtre foncé, souvent avec le prosternum plus clair; recouvert d’une pubescence d’un gris jaunâtre assez serrée ; assez fortement et assez densément ponctué sur le prosternum, un peu moins fortement sur le méso- et métasternum, et encore moins notablement, mais plus densément sur les quatre pre- niers segments de l'abdomen, plus fortement sur le dernier. Sillons for- més par les sutures prosternales nettement limités au-dessus des hanches chez la femelle et très-distinctement continués entre les hanches chez le mâle. Saillie prosternale graduellement atlénuée en arrière, terminée à l'extrémité en pointe plus ou moins obtuse ou même presque arrondie chez quelques-uns. Abdomen à dernier segment en triangle renversé, plus ou moins sinué sur les côtés, qui sont fortement crénelés, puis notable- ment et brusquement rétréci tout à fait à l’extrémité, qui est fortement relevée et tronquée au bout; marqué dans toute sa longueur, ou au moins dans la moitié postérieure, d’une carène longitudinale très-aiguê qui est brusquement échancrée avant l'extrémité de manière à former une espèce de dent. Pattes d’un brun rougeâtre ou ferrugineuses. Tarses d’un ferru- gineux clair, Ongles assez grèles, très-légèrement dentés à la base. L'espèce qui nous occupe paraît être la plus répandue dans les collec tions, Je l’ai reçue du Brésil, de Minas-Geraes et de Bahia, 836 HENRY DE BONVOULOIR. 2. P. EGAENSIS. (PI. 40, fig. 5.) Præcedenti affinis, sed corpore minus elongato, pronoti margine infe- riore fortius sinuata atque abdominis segmento ultimo lateribus recto, apice acuminato, non recurvo, facile distinguendus. Long. 12 à 43 mill Pierotarsus inæqualis Dej., Cat., 3° édit., p. 95. Très-voisine de la précédente, cette espèce en diffère par le corps un peu plus court, plus rétréci en arrière dans sa moitié postérieure ; le pre- mier article des antennes plus obscur, d’un noir de poix; les pattes inter- médiaires et postérieures également plus foncées ; le pronotum plus brus- quement atténué dans son tiers antérieur, avec son bord inférieur plus notablement sinué; dernier segment ventral de l’abdomen en triangle renversé, fortement et graduellement rétréci de la base au sommet, non sinué sur les côtés, qui sont moins fortement crénelés, et terminé en pointe tronquée au sommet, mais nullement recourbée, avec sa carène longitudinale postérieure formant deux petites dents distinctes. Malgré les grandes affinités de cette espèce avec la précédente, elle est cependant facile à reconnaître à la forme de son dernier segment abdo- minal. ” Les deux exemplaires que je possède ont été trouvés à Ega, dans les Amazones, par M. Bates. Les sillons formés par les sutures prosternales s'arrêtent au bord antérieur des hanches, ainsi que cela a lieu chez la femelle du tuberculosus, mais les antennes sont notablement plus longues et paraissent au contraire être celles du mâle. Les deux exemplaires sont parfaitement identiques. Eucnémides.! Pterotarsus. 837 3 P,. HUMILIS. (PL 40, fig. 6.) Præcedenti affinis sed corpore multum angustiore, elytrorum apice dilute brunnea, abdominis segmento ventrali ultimo apice subacuminato, facile dignoscendus. Long. 12 mill. Corps proportionnellement beaucoup plus étroit que chez les deux pré- cédents, plus parallèle que l’egaensis, rétréci seulement dans son tiers ou même son quart postérieur; même coloration que le éuberculosus, seule- ment avec le quart postérieur des élytres en entier d’un brun rougeâtre clair, excepté de chaque côté de la suture un petit renflement oblique qui est noir; pubescence d’un jaune un peu doré, peu serrée. Tête à ponctua- tion un peu moins forte et un peu moins serrée. Pronoltum à peu près aussi long que large, un peu moins atlénué en avant que chez le fubercu- Losus, seulement à ponctuation moins forte et moins serrée. Élytres mar- quées de fortes rugosités sur leurs côtes basilaires ; la cinquième presque aussi prolongée en arrière que la quatrième, Dernier segment ventral de l'abdomen en triangle renversé, fortement et graduellement rétréci de la base au sommet, non sinué sur les côlés, qui sont moins fortement cré- nelés que chez le {uberculosus, nullement recourbé à l'extrémité ; marqué dans sa moitié postérieure d’une petite carène longitudinale médiane beaucoup moins notable que chez le {uberculosus. Mâle à sillons formés par les sutures prosternales prolongés en arrière entre les hanches comme chez le tuberculosus ; à dernier segment abdo- minal terminé en pointe saillante, et à carène postérieure paraissant former trois petites dents. à Femelle à sillons formés par les sutures prosternales terminés avant le bord antérieur des hanches; à rameaux antennaires un peu plus courts seulement que chez le mäle, Dernier segment abdominal régulièrement atténué en arrière, ne formant pas de pointe saillante; à carène posté- rieure simple. 838 HENRY DE BONVOULOIR. Très-facile à distinguer des deux précédents par sa forme beaucoup plus étroite et plus parallèle, ainsi que par la couleur claire de l'extrémité des élytres. J'en ai vu trois exemplaires : deux de Cayenne (coll. Mniszech) et un de Nicaragua (coll. Sallé). #3 lis P. OBCONIGUS, (PI. 40, fig. 7.) Sat elongatus, a media parte usque ad apicem saË fortiter sensim atte- nuatus ; capile pronotoque nigro-rufescentibus ; elytris rufo-sanguineis, cum tuberculis late nigris; capite minus fortiter, sat dense punctato ; fronte media profunde sulcata, sulco postice minus producto ; antennis ferrugineis, flabellis basi nigris; pronoto latitudine breviore, minus for- titer, sat dense punctato ; scutello latitudine tantum paulo longiore, postice rotundato; elytris postice fortiter sensim altenuatis, apice subrotundatis ; abdominis segmento ultimo longiore, postice sensim attenuato, carina nulla notato, apice oblique angustato, medio postice producto. Long. 45 mill. Corps assez allongé, subcylindrique, fortement et graduellement rétréci dans ses deux tiers postérieurs ; d’un brun noir sur la tête et le prono- tum, avec les élytres d’un brun rougeâtre et les parties tuberculeuses noires ; revêtu en dessus d’une pubescence d’un jaune doré assez serrée, plus écartée sur les élytres. Tête moins fortement et moins densément ponctuée que chez le tuberculosus, avec son sillon médian également très- profond, mais bien moins prolongé en arrière, dépassant légèrement le bord postérieur des yeux. Antennes ferrugineuses, avec les deux tiers basilaires des rameaux noirâtres. Pronotum sensiblement moins long que large, légèrement atténué dans sa moitié antérieure, droit sur les côtés en arrière, avec son bord infléchi légèrement sinué, ses angles postérieurs subacuminés; marqué de tubercules comme le tuberculosus, Seulement « Eucnémides. Plerotarsus. 839 un peu plus saillants et plus nettement séparés les uns des autres; cou- vert d’une ponctuation beaucoup moins forte et aussi bien moins serrée, Écusson bien moins allongé, seulement un peu plus long que large et arrondi en arrière; pas distinctement caréné dans son milieu. Élytres notablement et graduellement rétrécies en arrière dans leurs deux tiers postérieurs, subarrondies à l’extrémité ; avec les rugosités des côtes basi- laires sensiblement moins fortes que chez le tuberculosus, mais néanmoins bien marquées, et la ponctuation sensiblement plus fine et plus écartée ; en outre, la coloration noire s'étend un peu plus sur les tubercules qui sont au-dessous du milieu et forme presque une grande tache transverse irrégulière. Dessous du corps d’un brun rougeâtre très-foncé, recouvert d’une pubescence d’un gris jaunâtre assez serrée; ponctuation des pro- pleures presque aussi forte que chez le tuberculosus, plus fine dans sa parlie médiane ; méso- et métasternum plus finement et moins densément ponctués; abdomen beaucoup plus finement et presque aussi densément ponctué; dernier segment ventral bien plus long que large, beaucoup plus allongé que chez le fuberculosus et plus étroit à la base, bien moins fortement, mais graduellement rétréci en arrière, puis tout à fait à l’ex- trémilé coupé brusquement et obliquement de chaque côté et terminé au milieu en une pointe notablement saillante ; ses côlés légèrement crénelés, ‘sans trace de carène longitudinale dans son milieu, mais marqué dans ses deux tiers postérieurs d’un grand espace subovalaire plus élevé et rugueux, ce qui le fait trancher avec le reste de sa surface. Pattes d’un ferrugineux rougeâtre. Tarses plus clairs, Sa forme fortement et graduellement atténuée en arrière fait distinguer facilement cette espèce de toutes les précédentes, dont elle diffère d’ailleurs par beaucoup de caractères importants, tels que la forme allongée de son dernier segment abdominal, l'absence de carène médiane et sa ponctuation en général sensiblement plus fine, D’après les sillons antennaires terminés au bord antérieur des hanches, exemplaire unique que j'ai sous les yeux doit êlre une femelle. Il pro- vient de Cayenne et n’a été généreusement donné par les pères jésuites d'Amiens, 840 HENRY DE BONVOULOIR. 5. P. SUBFASCIATUS. (PI. 40, fig. 8.) Subcylindricus, postice tantum aïtenuatus ; capite pronotoque obscure rufo-brunneis ; elytris nigro-piceis, utrinque ante medium ad suturam vitta extus obliqua fortiter flexuosa, alteraque marginali postice intus recurva rufo-ferrugineis notatis ; capite sat fortiter dense punctato; fronte media sulcata:; antennis dilute ferrugineis; pronoto latitudine breviore, fortiter tuberculato, tuberculo medio basali postice subacuminato, basi utrinque carinato; scutello postice altenuato ; elytris apice subacuminatis D abdominis segmento ultimo subtriangulari, apice subacuminato, carina longitudinali postica k-dentata notato. Long. 12 mill. Corps assez allongé, subcylindrique, assez atténué seulement dans son quart postérieur; d’un brun noirâtre sur la tête et le pronotum; élytres également d’un brun noirâtre à leur base, puis plus foncées sur le reste de leur surface; marquées, chacune au-dessus du milieu, d’une bande assez étroite d’un brun clair partant de la suture, se dirigeant en dehors jusqu’au tiers de la largeur de l’élytre, brusquement coudée ensuile en arrière jusqu’au-dessous du milieu, puis se recourbant en V pour aller rejoindre le bord externe un peu au-dessus du milieu; offrant en outre une autre bande de même couleur partant du dessus du milieu, suivant le bord externe jusqu’au quart postérieur de l’élytre et recourbée en dedans jusqu’à la suture qu’elle n’atteint pas tout à fait, de manière à former avec la bande opposée une espèce de fer à cheval. Couvert d’une pubescence jaunâtre peu serrée. Tête assez fortement et densément ponc- tuée, marquée dans son milieu d’un’sillon moins profond que chez le tuberculosus, mais très-nolable néanmoins, qui se prolonge en arrière sur le verlex. Épistome sensiblement plus rétréci à la base, pas plus large que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes d’un ferrugineux clair, avec l'ur premier article plus foncé; les articles flabellés aussi longs que ceux du tuberculosus. Pronotum notablement moins long que large, légère- Eucnémides. Pterotarsus. 841 ment rétréci de la base au sommet, avec son bord latéral infléchi, légère- ment sinué; couvert de tubercules comme le fuberculosus, seulement le médian basilaire plus saillant et surtout beaucoup plus acuminé en arrière; offrant de chaque côté, au-dessus des angles postérieurs, une petite carène oblique en dedans, bien distincte, qui ne se retrouve chez aucune des espèces précédentes; à ponctuation assez forte et serrée. Écusson un peu subcordiforme, fortement atténué de la base au sommet, avec une carène médiane distincte. Élytres rétrécies dans leur quart postérieur et subacu- minées tout à fait à l'extrémité; marquées à la base, de chaqus côté de la suture, d’un renflement subovalaire couvert de fortes rugosités ; offrant encore en dehors de ce dernier quelques rugosités distinctes ; marqué vers le milieu de deux pelites dépressions très-légères, mais sans trace de tubercules distincts; marquées de points assez serrés le long de la suture et du bord externe, moins densément poncluées sur le reste de leur sur- face. Dessous du corps d’un noir de poix, recouvert d’une pubescence grise assez serrée; marqué d’une ponctuation assez notable el médiocre- ment serrée sur les propleures ainsi que sur les méso- et métasternum, moins notable et plus serrée sur le prosternum, plus fine encore et plus serrée sur l’abdomen; dernier segment abdominal en triangle renversé, non sinué sur les côtés, qui sont légèrement crénelés, et terminé en pointe tronquée en arrière; marqué dans sa moilié postérieure d’une carène lon- gitudinale formant quatre petites dents avant l'extrémité. Pattes ferrugi- neuses ; tarses plus clairs. Sans parler de l’absence de tubercules sur la moitié postérieure des élytres, cet insecte est facile à distinguer de tous les précédents par les carènes de la base du pronotum el par la coloralion toute spéciale des élytres. Le seul exemplaire mâle que je possède vient de Colombie. 6. P. ALBOFASCIATUS. (PI. 40, fig. 9.) Subcylindricus, postice tantum atlenuatus; nigro-piceus, elytris vittis rufo-ferrugineis, ut in præcedente, sed pube villosa nivea dense tectis, 812 HENRY DE BONVOULOIR, . ornatis; capite sat fortiter, dense punclato ; fronte media antice sulcata : antennis dilute ferrugineis, basi obscurioribus ; pronoto latitudine multum longiore, minus fortiler tuberculato; tuberculo medio basi postice sub- rotundato, basi utrinque carinato; scutello angustiore, apice non cari- nato ; abdomine densius punctato; segmento ultimo subtriangulari, apice subacuminato, carina longiludinali postica k-dentata notato. Long. 12 mill. Corps allongé, subcylindrique, légèrement atténué dans son quart pos- térieur ; noir, avec un léger reflet rougeûtre obscur; offrant sur les élytres les mêmes bandes rougeâtres claires que chez le précédent, seulement celles des côtés atteignant la suture en arrière ; revêtu d’une pubescence d'un gris argenté, médiocrement serrée sur la tête et le pronotum, beau- coup plus dense sur les bandes des élytres, de manière à en former le dessin exact. Tête assez fortement et assez densément ponctuée, marquée dans son milieu d’un sillon moins profond, ne se prolongeant pas sur le vertex où il est remplacé par une ligne lisse. Épistome comme chez le précédent. Antennes du mâle semblables à celles du tuberculosus, ferrugi- neuses à la base, plus claires ensuite. Pronotum notablement plus long que large, très-légèrement et subgraduellement atténué en avant, plus sensiblement dans son quart antérieur, avec son bord infléchi à peu près droit ; marqué de saillies tuberculeuses comme chez le fuberculosus, mais bien moins fortes, la médiane postérieure arrondie en arrière, réunie en avant à l’antérieure, de telle sorte que le sillon longitudinal n’est nulle- ment interrompu au milieu; offrant de chaque côté, au-dessus des angles postérieurs, une petite carène très-courte, un peu oblique en dedans; à ponctuation assez forte et assez serrée. Écusson un peu plus étroit à la base que celui du précédent, plus allongé, subarrondi postérieurement, nullement caréné dans son milieu. Élytres sensiblement rétrécies dans leur quart postérieur, subacuminées chacune à l'extrémité, où elles sont très-légèrement divergentes, plus légèrement renflées que celles du pré- cédent de chaque côté de la suture à la base et marquées de rugosités transverses plus régulières, séparées les unes des autres par quatre petiles lignes longitudinales enfoncées, sans trace de tubercules en arrière; mar- quées d’une ponctuation assez fine et assez serrée, un peu plus fine et plus serrée sur les bandes rougeâtres. Dessous du corps d’un noir de Eucnémides. Pterotarsus. 843 poix, recouvert d’une pubescence grise assez serrée ; marqué d’une ponc- tuation médiocre sur les méso- et métasternum, assez serrée, plus fine et plus serrée sur les quatre premiers segments de l’abdomen, le dernier plus fortement et plus densément ponctué, en triangle renversé, non sinué sur les côtés, qui sont légèrement crénelés, et terminé en pointe tronquée en arrière; marqué dans son milieu d’une carène longitudinale formant quatre petites dents avant l'extrémité. Pattes d’un brun rou- geàtre, les antérieures un peu ferrugineuses. Tarses d’un ferrugineux clair. Le P. albofasciatus se reconnait au premier coup d'œil à son aspect plus mat, à sa pubescence blanche un peu velutineuse très-apparente sur la tête et le pronotum et formant un dessin bien distinct sur les élytres, aux tubercules de son pronotum moins saillants, le basilaire étant sub- arrondi en arrière; à la forme plus allongée de son écusson, qui n’est point caréné, ainsi qu’à la ponctuation plus serrée du dessous du corps. L’exemplaire unique mâle que j'ai sous les yeux vient de Cayenne. 7. P. ESCHSCHOLTZI de Castelnau. (PL 41, fig. 1.) Subcylindricus, postice leviter attenuatus ; niger, elytrorum apice late- ribusque usque ad medium, villa externa intus obliqua, maculaque parvula in medio ad suturam, dilute ferrugineis ; pube griseo-flavescente parum dense, in elytrorum apice densius, vestitus ; capite antennisque ul in præce- denti sed-clypeo basi minus angustato; pronoto latitudine paulo longiore, tuberculo medio basali minus convexo tantum notato; scutello paulo angusliore, distincte carinalo ; abdominis segmento ultimo cum carina longitudinali breviore. Long. 41 mill. Pterotarsus Eschscheltzi in Silberm., Rev. entom., III, p. 175 (1835), _ — Guér.-Mén,, Ann. Soc. ent, Fr., 1843, pl. 6, fig. 71, | _— variegatus Dej., Cat., 3° édit,, p. 95. TAN HENRY D& BONVOULOIR. Corps allongé, subcylindrique, légèrement atténué dans son quart pos- térieur; noir, avec quelques légers reflets d’un rougeâtre obscur, les élytres marquées dans leur milieu, de chaque côté de la suture, d’une petite tache plus ou moins transverse d’un ferrugineux clair, avec leur marge externe, à partir de leur moitié postérieure, de largeur médiocre, puis brusquement dilatée en dedans à partir du quart postérieur, et leur extrémité de cette même couleur, offrant de plus une petite bande oblique en dedans, partant de la marge externe un peu au-dessous du milieu et h’atteignant pas la suture également d’un ferrugineux clair ; revêtu d’une pubescence d’un gris jaunâtre médiocrement serrée, un peu plus dense vers l'extrémité des élytres. Tête assez fortement et densément ponctuée, mar- quée dans son milieu d’un sillon longitudinal peu profond et peu distincte- ment prolongé en arrière, Épistome un peu moins rétréci à la base que chez le précédent, plus large que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes comme chez le tuberculosus, d’un ferrugineux testacé, avec le premier article ferrugineux. Pronotum un peu plus long que large, légèrement et graduellement atténué de la base au sommet, distinctement sinué sur les côtés vers le milieu de sa longueur, avec son bord infléchi visiblement sinué ; offrant au milieu de sa base la même saillie tuberculeuse qui existe chez les autres espèces, mais qui est ici bien moins forle et largement arrondie en arrière; marqué également d’un sillon longitudinal médian (les autres tubercules ont presque entièrement disparu); sans trace de carène au-dessus des angles postérieurs, à ponctuation assez forte et serrée, un peu rugueuse sur les côtés. Écusson assez étroit, rétréci sur- tout dans sa moilié postérieure et terminé en pointe mousse, caréné lon- gitudinalement dans son milieu. Élytres sensiblement rétrécies dans leur quart postérieur, subacuminées chacune tout à fait à l'extrémité, où elles sont très-légèrement divergentes; sans aucune trace de tubercule à la base de chaque côté de la suture; un peu rugueuses à la base, assez fine- ment et assez densément ponciuées. Dessous du corps noir, un peu rou- geâtre obscur sur les propleures, assez notablement et peu densément ponctué, plus finement et plus densément, mais un peu rugueusement sur l’abdomen. Dernier segment ventral comme chez le précédent, seule- ment avec la carène postérieure un peu plus courte. Pattes d’un brun rougeâtre, les antérieures ferrugineuses. Tarses plus clairs. Cette espèce est facile à distinguer des précédentes par la terminaison de ses élytres d’un ferrugineux clair et leur pubescence bien moins notable, par la forme différente de son pronotum qui n’a plus qu’un petit Eucnémides. Pterotarsus. 845 tubercule basitaire , et par l’absence totale de côtes en saillie à la base des élytres. J'ai eu sous les yeux deux exemplaires mâles de cet insecte. L'un faisait partie de la collection de M. Dohrn, et l’autre était inscrit dans la collec- tion Dejean sous le nom de variegatus. Il se trouve au Brésil. 8. P. RuGOSUS Blanchard. Præcedenti affinis, sed major et angustior ; pronoto magis elongato tuberculoque basali longiore ; elytrorum basi distincte obtuse costata; abdominis segmento ultimo longiore, regulariter attenuato, apice tantum acuminalo, facile dignoscendus. Long. 13 mill. Pterotarsus rugosus Blanch., Voy. de d’Orbigny, Entom., p. 146. — — Guér.-Mén., Ann. Soc. ent. Fr., 1843, p. 196. Corps très-allongé, cylindrique, légèrement atténué dans son cinquième postérieur ; d’un brun rougetre foncé, marqué sur les élytres, un peu au-dessus du milieu, de chaque côté de la suture, d’une petite tache transverse d’un rouge ferrugineux, de plus, vers le milieu, le long du bord externe, d’une autre petite tache un peu transverse, et au-dessous de celle-ci, en dedans, d’une troisième un peu plus grande, en arc renversé, enfin tout leur cinquième postérieur également d’un ferrugineux rou- geâtre, avec leur bord apical seulement un peu rembruni. Revêtu d’une pubescence jaunâtre assez serrée. Tête assez fortement et densément ponctuée un peu rugueuse, marquée dans son milieu d’un sillon longitu- dinal peu profond et faiblement prolongé en arrière. Épistome comme chez le précédent. Antennes à trois premiers articles d’un ferrugineux rougeâtre. Pronotum notablement plus long que large, à côtés subparal- lèles, graduellement mais à peine atténués en avant, non sinués, à bord infléchi distinctement arqué dans sa moitié basilaire; marqué au milieu 816 HENRY DE BONVOULOIR. de sa base d’une saillie tuberculeuse oblongue moins arrondie en arrière, fortement séparée en deux par le sillon médian qui se prolonge distincte- ment au delà du milieu en avant; les autres tubercules de chaque côté obsolètes presque entièrement disparus ; sans trace de carène au-dessus des angles postérieurs, à ponctuation forte, serrée et rugueuse. Écusson moins étroit à la base, subarrondi en arrière. Élytres sensiblement rétré- cies dans leur quart postérieur, moins acuminée chacune à l’extrémité, non divergentes, marquées à la base de cinq rudiments de côtes recou- vertes d’une granulation rugueuse assez forte; peu prolongées en arrrière; offrant encore sur les côtés et surtout en arrière quelques vestiges de côtes longitudinales très-légères ; à ponctuation assez notable, assez serrée, cà et là un peu rugueuse transversalement. Dessous du corps d’un brun noirâtre, revêtu d’une pubescence d’un gris jaunâtre médiocrement serrée ; assez notablement mais moins densément ponctué sur les propleures que chez le précédent, beaucoup plus finement sur le métasternum et l’abdo- men, et plus densément sur ce dernier; la ponctuation du dessous du corps plus fine et moins serrée que chez le précédent et nullement rugueuse. Dernier segment en triangle renversé, plus allongé que chez le précédent, les côtés à peu près droits et graduellement atténués en arrière ; pas distinctement crénelé, terminé en pointe postérieurement ; marqué dans sa moitié postérieure d’une carène longitudinale médiàne bien distincte, entière. Pattes ferrugineuses ; tarses testacés. Le P. rugosus, tout en se rapprochant un peu du précédent par sa coloration, en est cependant bien distinct par sa taille plus grande, sa forme bien plus allongée, son pronotum également plus allongé, le tuber- cule médian de ce dernier aussi plus allongé et dislinct, la base des élytres marquée de rudiments de côtes distinctes, et enfin par son dernier segment dbdominal plus allongé et plus régulièrement rétréci en arrière, avec sa carène médiane entière. Le seul exemplaire que j'aie vu faisait partie de la collection de M. Gué- rin-Méneville et venait de Bolivie. Eucnémides. Pterotarsus. 8147 II. Sous-genre (LISSOTHYREUS). Corps d’un rouge vif plus ou moins clair, varié de taches noires. Prono- tum et élytres sans apparence de saillies luberculeuses. Cavités où s’articulent les antennes un peu moins grandes el plus circulaires ; le bord latéral limitant l’épistome moins fortement relevé, plus court ou subégal au bord postérieur. 9. P, HISTRIO Guérin-Méneville. (PI. 41, fig. 3.) Subcylindricus , postice leviter attenuätus, rufo-ferrugineus ; capite punctis duobus, pronoti media parte antica, clylrorum bast vittaque trans- versali post media, nigris ; elytrorum apice flavescenti ; capite sat fortiter, mediocriter dense punclato ; fronte media longitudinaliter impressa, levi- ler sulcata; antennis sat longe $ vel multum longius & ramosis; pronoto latitudine breviore ; lateribus antice tantum, sat fortiler attenuato, medio- criter sat dense punctalo ; scutello lalo, postice subrotundato; elytris in terlia parte postica allenuatis, in spina apicali productis G' vel tantum subacuminatis $. Long. 41 à 45 mill, Pterotarsus histro Guér.-Mén., Icon. Règ. anim., pl. 49, fig. 2. — — Latr., Ann. Soc. ent, Fr., 1833, p. 192, -- — Guér.-Mén,, Ann. Soc. ent. Fr,, 1843, p. 194, — — de Cast., Hist, nat., I, p. 227, — — Dej., Cat., 3° édit., p. 95. — luberculatus Lucas, Expéd, Amér, du Sud, p. 69, 1857. 818 HENRY DE BONVOULOIR. Var. a. Pronoto, lateribus exceptis, nigro, elytrorum macula humerali suturam attingente, vitta postica marginem exlernam non altingente ; mesosterno, coxarum posticarum laminis basi nigris. Var. b. — Pterotarsus brasiliensis Cast., Silb. Rev. entom., III, p. 174 (1835). — Capite postice nigro. Var. ©. Pronoti basi, coxarum posticarum laminis extus nigris. Var. d Capite immaculato, coxarum posticarum laminis extus nigro- maculatis. Var. e. Fronte media macula subtriangulari nigra notata ; antenna- rum articulo primo nigro, corpore subtus immaculato. Corps allongé, subcylindrique, très-légèrement renflé un peu au-dessous du milieu en arrière, puis assez notablement rétréci dans son quart pos- térieur; d’un beau rouge brillant, souvent un peu orangé, avec l’extrémité des mandibules, deux taches plus ou moins grandes sur le front, une grande tache transverse couvrant la moitié antérieure du pronotum mais n’atteignant pas les bords latéraux, puis une grande tache couvrant les deux cinquièmes antérieurs de l’élytre, n’atteignant pas le plus souvent la suture et le bord externe, mais laissant toujours découvert un petit espace au-devant de l'épaule, et enfin une large bande transverse au-dessous du milieu de lélytre, d'un noir brillant; de plus, l'extrémité de ces der- nières, à partir de la bande, est d’un rouge beaucoüp plus clair que le resle et devient quelquefois presque teslacé. Corps revêtu en dessus d’une pelite pubescence jaunâtre, peu serrée. Tête à ponctuation plutôt assez notable et médiocrement serrée, nullement rugueuse ; marquée dans son milieu d’un sillon longitudinal plus ou moins profond, mais toujours bien distinct, qui ne dépasse pas en avant la base de l’épistome et se prolonge un peu en arrière sur le vertes. Antennes d’un testacé brunâtre, à pre- mier article d’un rouge sanguin, les rameaux plus ou moins rembrunis, souvent même noirs; à troisième article subégal en longueur au précé- dent (4) ou à peine plus long (©) ; les suivants prolongés chacun en un rameau très-étroit et extrêmement long (3), chaque rameau égalant la longueur totale de l’antenne, ou prolongés chacun en un rameau un peu moins long et moins étroit (@). Pronotum sensiblement moins long que large, très-légèrement atténué sur les côtés dans ses deux tiers basilaires, Eucnémides. Pterolarsuse 849 puis assez brusquement et assez notablement rétréci en avant, surtout près du bord antérieur, avec son bord latéral infléchi à peine sinué et ses angles postérieurs subacuminés au bout; couvert d’une ponctuation de grosseur médiocre, assez peu serrée; marqué au milieu de sa base d’un petit sillon longitudinal qui ne dépasse guère en avant le milieu de la lon- gueur. Écusson à peine plus long que large, légèrement arrondi sur les côtés et en arrière. Élytres convexes, rétrécies en arrière dans leur tiers postérieur; terminées chacune en une petite pointe aiguë chez le mâle, simplement acuminées chez la femelle; offrant à la base quelques com- mencements de côtes recouverts de petites rugosilés; couvertes d’une ponctuation médiocre, un peu plus serrée que celle du pronotum. Dessous du corps d’un rouge clair, tirant plus cu moins sur le testacé, avec la partie externe du métasternum plus ou moins largement laché de noir ; recouvert d’une petite pubescence jaunâtre assez serrée; assez notable- ment et assez densément ponctué sur les propleures, moins notablement sur le prosternum ainsi que sur les méso- el métasternum, et plus fine- ment encore et bien plus densément sur l'abdomen; celui-ci à dernier segment ventral en triangle renversé, à peu près droit sur les côtés, qui sont crénelés, et terminé en arrière en une pointe tronquée au bout; offrant dans sa moitié postérieure une pelile carène longitudinale médiane très-légère formant plusieurs petites dents plus ou moins distinctes. Pattes d’un testacé jaunâtre. Tarses plus clairs. Var. a Tache noire du pronotum étendue de la base au sommet, n’at- teignant pas les bords latéraux, mais sinuée sur les côtés. Élytres avec leur tache humérale atteignant la suture et entourant entièrement l’écusson; la bande postérieure des élytres n’atteignant pas les bords latéraux. Mésosternum et base des lames des hanches postérieures noirs, Je n’ai vu qu’un seul exemplaire de celte curieuse variété dans la collection de M. Bischoff-Ehinger, Var. b, — P, brasiliensis de Cast. — Tête noire en arrière. Var, c. Base du pronotum et une tache sur la partie externe des lames des hanches postérieures noires, Var. d, Tête sans trace de tache noire, mais avec une tache distincte sur la partie externe des lames des hanches postérieures, h° Série, TOME X, partie supplémentaire. 54 850 HENRY DE PONVOULOIR. Var. e. Front marqué dans son milieu d’une tache noire triangulaire, Premier article de l’antenne noir. Dessous du corps sans taches noires, Je n’ai vu qu'un exemplaire mâle de cette variété dans la riche collection du comte de Mniszech. Il provient de Bogota. Malgré son habitat spécial et sa coloration différente, il m'a été impossible, après un examen consciencieux, de trouver chez cet insecte des caractères qui puissent à mon sens valider une espèce. F La coloration très-remarquable de cet insecte le fait reconnaître au premier coup d'œil. 11 paraît assez répandu dans les collections et son habitat est fort élendu. Je l'ai vu du Brésil, de Cayenne, des Hautes-Amazones et même de Bogota. 40. P. MILTURUS Lucas. Præcedenti affinis sed paulo minor, subcylindricus in tertia parte pos- tica attenuatus, rufo-ferrugineus nilidus, mandibularum apice, antenna- rum articulo primo ramisque, pronoti vitta media longitudinali lata, elytris, tertia parte apicali excepta, nigris ; capite sat leviter dense punctato ; pronoto latitudinis longitudine, minus fortiter densiusque punc- tato; elytris densius punctatis, postice sat fortiter altenuatis, apice diver- gentibus spinosis, Long. 10 mill Pterotarsus milturus Lucas, in Cast., Expéd, Amér, du Sud, p. 70 (1857). Corps allongé, subcylindrique, assez notablement rétréci dans son tiers postérieur ; d’un rouge orangé brillant, avec l'extrémité des mandibules, le premier article des antennes et leurs rameaux, une grande bande longi- tudinale sur le pronotum parlant de la base qu’elle occupe presque en Eucnémades. Pterotarsus. 81 entier et se rétrécissant en avant en se sinuant fortement sur les côtés et atteignant le milieu du bord antérieur, où elle est réduite environ au tiers de la largeur de ce dernier, de plus avec les deux tiers basilaires de l'élytre ainsi que la partie du métasternum faisant face aux épipleures et la base des lames des hanches postérieures, noirs; revêtu d’une petite pubescence irès-fine, peu serrée, grise sur les parties noires et jaunâtre sur le reste. Tête assez finement mais assez densément ponctuée; marquée dans son milieu d’un sillon longitudinal peu profond, comme chez l’histrio. Antennes comme chez ce dernier, mais à premier article noirâtre. Prono- tum au moins aussi long que large, nullement atténué dans ses deux tiers basilaires, légèrement rétréci tout à fait en avant, avec son bord latéral légèrement arqué vers le sommet, ses angles postérieurs acuminés ; assez finement et assez densément ponctué; marqué au milieu de sa base d’un pelit sillon longitudinal qui ne dépasse guère le milieu en avant. Écusson sensiblement plus long que large, presque droit sur les côtés dans sa moitié basilaire, puis atténué en arrière et obtus postérieurement, caréné longitudinalement dans son milieu. Élytres subcylindriques et nullement allénuées dans leurs deux tiers basilaires, assez brusquement et graduelle- ment rétrécies jusqu’à l'extrémité, où elles sont chacune distinctement déhiscentes et terminées en une épine bien distincte, assez saillante ; mar- quées à la base de quelques commencements de côtes rugueuses couvertes d’une ponctuation fine et serrée, Dessous du corps comme chez le précé- dent. Propleures assez notablement et peu densément ponctuées ; le reste à ponctuation plus fine et plus dense, surtout sur l’abdomen. Dernier segment ventral terminé comme chez l’histrio, mais à carène médiane plus notable, avec ses côtés plus fortement crénelés et sa pointe terminale plus longue. La coloration toute particulière des élytres de cet insecte le rend très- facile à reconnaître. L'’exemplaire unique sur lequel j’ai fait cette description est le type de M. H, Lucas et fait partie de la collection du Musée de Paris Il à été rapporté du Brésil. 852 HENRY DE BONVOULOIR. 11. P, BIMACULATUS Saunders. (PI. 41, fig. 4.) Subcylindricus, postice leviter attenuatus, brunneo rufus, antennarum articulo primo apice plus minusve, ramisque, elytrorum macula transver- sali media vel post media nigris; capile mediocriter dense punctato ; fronte media distincte vel obsolete sulcata; pronoto latitudine multum breviore, lateribus subparallelo, antice tantum attenuato, sat mediocriter, dense punctato; scutello elongato, postice minus rotundato, elytris postice leviter atlenuatis, apice acuminatis ; subtiliter dense punctatrs. Long. 9 à 44 mill. Plerotarsus bimaculatus Saund., Descript. of Coleopt. Ins., Trans. Ent. Soc., 1834, p. 150. — _ de Casteln., Silb. Rev. ent., III, p. 174, 1835. = — H. Lucas, Expéd. Amér, du Sud, Entom., p. 70 (1857). Var, à Elytrorun macula punctiformi. — Pterotarsus bipunctatus Gebler (in litt.). Var. b. Elytris vitta humerali nigra notatis. Même forme que l’histrio; en entier d’un rouge moins vif tirant un peu sur le rouge brique, mais uniforme , avec l’extrémité des mandibules, quelquefois une partie plus ou moins grande (1) du premier article ainsi que les rameaux de l'antenne, une tache assez grande placée transversale- ment vers le milieu de l’élytre chez les uns ou sensiblement au-dessous chez les autres, noirs; revêlu en dessus d’une pubescence jaunâtre mé- (1) Très-rarement la tache noire disparaît en entier. RÉ, RÉ Eucnémides. Pterotarsus, 853 diocrement serrée, Tête à ponctuation médiocre et assez dense, marquée dans son milieu d’un sillon longitudinal plus ou moins profond, quelque- fois même presque obsolète, atteignant en avant la base de l’épistome et se prolongeant en arrière sur le vertex. Antennes comme chez l’héstrio. Pronotum notablement moins long que large, à côtés subparallèles droits ; atténué seulement tout à fait en avant, avec son bord latéral infléchi, à peine sinué, ses angles postérieurs subacuminés; assez finement et densé- ment ponctué; marqué au milieu de sa base d’un petit sillon longitudinal qui ne dépasse guère en avant le milieu de sa longueur. Écusson sensible- ment plus allongé que chez l’histrio, à côtés plus parallèles et moins lar- gement arrondi en arrière, Élytres de la même forme que chez l’histréo, avec quatre côtes basilaires un peu rugueuses et plus ou moins notables, mais toujours bien plus nettement marquées, séparées les unes des autres par des stries distinctes à la base seulement (chez quelques individus ces stries paraissent se continuer en arrière par de petites taches noires trans- parentes placées en lignes longitudinales); finement et densément ponc- tuées. Dessous du corps en entier d’un testacé rougeûtre; recouvert d’une pubescence jaunâtre assez serrée; propleures couvertes d’une ponctuation médiocre et assez serrée ; le reste plus finement et plus densément ponc- tué, Dernier segment ventral de l’abdomen de la même forme que chez l’histrio, mais prolongé au milieu en arrière en une pointe un peu plus longue ; la carène médiane postérieure est également très-fine ou même presque effacée et n’est plus représentée que par quelques petits denticules placés en ligne droite. Pattes d’un testacé rougeâtre. Tarses plus clairs. Var. a. Tache des élytres réduite à un point noir, Var, b. Élytres avec une tache humérale noire, La coloration de cette espèce ne permet pas de la confondre avec les précédentes. Elle se trouve au Brésil. Je la possède de Bahia et du Para. Sous le nom de bipunctatus, Gebler, Brésil, M. le comte de Mniszech m'a communiqué un exemplaire en tout conforme à la variété a, 854 HENRY DE BONVOULOIR, 49, P, TRIPUNCTATUS Guérin-Méneville, (PI. 41, fig. 5.) Præcedenti affinis, sed elytris apice dilutioribus, frontis punctis duobus, pronoli maculis quinque, elytrorum macula humerali et altera externa post media, metasterno extus, nigris, puncluraque minus subtili facile dignoscendus. Long. 5 à 7 mill, Plerotarsus tripunctatus Guér.-Mén., Ann. Soc. ent, Fr., 1843, p. 195. _— histrio, var. b, Guér.-Mén., loc. cit. _— testaceus de Cast, Hist, nat, Ins. Col., I, pl, 16, fig, 3? Même forme et même couleur que le précédent, seulement avec le quart postérieur des élytres sensiblement plus clair que le reste, un peu jaunâtre ; l'extrémité des mandibules, deux taches sur le front, les antennes à partir du quatrième article, cinq taches sur le pronotum (trois dans la moitié antérieure, une au milieu assez grande et une de chaque côté plus ou moins grande, quelquefois réduite à un point; les deux autres en arrière un peu au-dessus de la base de chaque côté, ces dernières quel- quefois dédoublées et paraissant former quatre taches”ou simplement réduites à deux points), enfin une tache sur le bord externe des élytres au-dessous du milieu et quelquefois une tache humérale, noires. Revêtu d’une pubescence jaunâtre médiocrement serrée. Tête à ponctuation sen- siblement plus notable que chez le précédent et moins serrée ; offrant dans son milieu une dépression longitudinale plus ou moins marquée, s’élargis- sant en avant, où elle atteint la base de l’épistome. Antennes à second et troisième article un peu plus courts que chez le précédent. Pronotum moins long que large, droit sur les côtés, un peu plus atténué en avant, à ponctuation sensiblement plus forte et moins serrée. Écusson un peu plus court et plus arrondi sur les côtés et en arrière. Élytres comme chez le bimaculatus, seulement à ponctuation beaucoup moins fine et un peu Eucnémides, Thylacosternus. 895 moins serrée, sans traces de taches transparentes noirâtres. Dessous du corps d’un testacé rougeäâire, avec toute la partie externe du métasternum noire ; recouvert d’une pubescence jaunâtre assez serrée; propleures mar- quées d’une ponctuation un peu plus forte et assez serrée, un peu plus fine et moins serrée sur les méso- et métasternum, encore plus fine et sensiblement plus dense sur l’abdomen; dernier segment comme chez l'espèce précédente, seulement très-légèrement sinué sur les côtés avant l'extrémité ; la pointe apicale un peu plus courte; carène médiane posté- rieure très-légère, formant deux ou trois petits denticules. Pattes d’un testacé jaunâtre. Tarses plus clairs. Cet insecte provient du Brésil, Genre 90, Thylacosternus (La Ferté). (Bünaxos, SaC; œrépvor, Sternum.) Corps très-allongé, étroit, subparallèle, cylindrique, nullement rétréci sur les côtés en arrière, mais simplement arrondi à l'extrémité; sans traces de tubercules sur le pronotum et les élytres, Épistome légèrement rétréci à la base, au moins deux fois aussi large que l’espace compris entre lui et l'œil, limité le plus souvent sur les côtés en avant par une petite carène, avec son bord antérieur à peu près droit, Labre très-étroit, visible en dessus. Cavités où s’articulent les antennes médiocres, en arc de cercle assez largement ouvert. Mandibules fortement bifides. Antennes assez courtes, alteignant à peine les angles postérieurs du pronotum, assez fortement flabellées à partir du quatrième article, mais jamais aussi longuement que chez les Plerotarsus. Pronotum à côtés à peu près paral- lèles ; rétréci seulement tout à fait en avant. Sillon antennaire des sutures prosternales se terminant contre le bord antérieur des hanches, Triangle des propleures au moins aussi long que large. Bord infléchi de l’élytre pas distinctement limité en dehors par la carène subhumérale, à peine arqué en dedans, légèrement et graduellement atténué en arrière, réuni au bord exlerne au-dessous des épisternums. Lames des hanches postérieures assez notablement dilatées en dehors. Élytres jamais terminées en pointes, Palles assez courtes, notablement dilatées, peu épaisses, Trochanters postérieurs 856 HENRY DE BONVOULOIR. médiocres, n’égalant jamais la moitié de la cuisse. Tarses légèrement com- primés, diminuant graduellement de grosseur vers l'extrémité ; les quatre premiers articles munis chacun de longues lamelles membraneuses ; les postérieurs à premier article de la longueur environ des trois suivants réunis. Ongles assez élroits, visiblement dentés à la base. Malgré le faciès tout particulier qui ne permet jamais de confondre ce genre avec le précédent, il a cependant avec lui de nombreuses affi- nilés. Son pronotum et ses élytres n’ont jamais le moindre vestige de tuber- cule ; son épistome est un peu plus large et le bord infléchi de ses élytres est bien différent, car au lieu d’être plus ou moins rétréci en arrière il est ici graduellement atténué. Les espèces qui le composent sont assez nombreuses et paraissent propres jusqu'ici à l'Amérique centrale et à l'Amérique du Sud. TABLEAU DES ESPÈCES DU GENRE THYLACOSTERNUS. 4. Corps noir en entier supérieurement ou au plus avec les angles postérieurs du prono- tum d’un testacé rougeâtre. . . .. .., 2e — Corps plus ou moins varié supérieurement de rouge ou de testacé rougeâtre. . . . . à. 2.Pronotumimoirsen entier {1.122 « LL) 1 MPOUCIUS LICE AREA — Pronotum avec les angles postérieurs d’un testacé rougedire MUNIE. In pr INUS ONE NON 3. Abdomen entièrement noir. . . . . . . .. L. — Abdomen entièrement d’un testacé rou- COHETC= ce eee + cie + ele. 9. — Abdomen d’un testacé rougeâtre avec le dernier Segment NOÏT. 4... eee «1-1. DIDITGLUS). SEEN 4. Élytres marquées d’une ou plusieurs bandes longitudinales distinctes d’un testacé rou- REA ON MEN ENS EE SE NSARSMONES 5. Eucnémides. Thylacosternus, 857 — Élytres sans bandes longitudinales d’un tes- TAC TOUSEAMrE US) ANNE RM ee 6. 5. Élytres marquées d’une bande humérale et d’une bande juxta-suturale d'un testacé FOUDEAIEE EN UR- elle iorecle ce QUUUTIVILUIUS RUE O: — Élytres marquées d’une bande humérale d'UMICS CE TOUTeALTE NN NS NOT asCratus. TS 6. Élytres rouges à extrémité noire. . . . .. Fe — Élytres noires en entier ou rarement un peu rougeätres àlarbases-. 3.2.0 te 5 2 8. 7. Base des élytres entièrement rouge. . . . . subcostatus ., . . . A. — Base des élyitres d’un rouge jaunâtre avec les épaules noires... fu. «41, ec Palckenaerit .< 2: 8. Ponctuation du disque du pronotum très- serrée ; points presque contigus. . . . . . pulchellus. . . . . 8. — Ponctuation du disque du pronotum beau- coup moins serrée ; points assez écartés. . rubricollis. . . . . 1. 9. Pronotum entièrement rouge. . . . . . . . longicollis, . .,.. 9. — Pronotum varié de rouge et de noir. . . . . A0. 10. Ponctuation du pronotum très-fine et très- LE tm es: duan se es se MUC ee es AU: — Ponctuation du pronotum de grosseur mé- diocte et -:Dien MOINS SELTÉRS. el LŒTUS.. à 5e 2 TA A, T, SUBCOSTATUS. (PL. 44, fig. 6.) Elongatus, postice paululum ampliatus, dein apice subattenuatus. Rufus, pube aurea vestitus; capite, antennis (articulo secundo excepto), pronoti linea media lata, elytrorum tertia parte postica nigris ; capite tenuiter 858 HENRY DE BONVOULOIR. densius punctato, medio longitudinaliter sat leviter depresso ; pronoto latitudine multum breviore, lateribus sensim antice attenuato: scutello postice sat altenuato, apice rotundato ; elytris basi sex costatis, costis 2, 4, 6 postice prolongatis; sublus niger; prosterno, coxis anticis inter- mediisque, trochanteribus coxarumque basi et maculis duabus mediis in metaslerno postice, rufo-testaceÿs. Long. 16 mill. Corps très-allongé, presque parallèle, très-légèrement élargi en arrière, arrondi à l'extrémité; d’un rouge orangé assez vif, avec la tête, les antennes, une grande et large bande qui occupe toutes les parties du pro- notum, l’écusson, une partie du bord infléchi des élytres et le tiers posté- rieur de ces dernières, noirs ; revêtu supérieurement d’une pubescence assez allongée, un peu soyeuse et assez serrée, un peu grisâtre sur les parties noires et plus serrée et dorée sur les parties rouges. Tête assez finement mais {rès-densément ponctuée et un peu rugueuse, marquée au milieu du front d’une dépression longitudinale peu notable, qui est tout à fait obso- lète en.arrière sur le vertex. Antennes noires, à second article un peu rougeâtre; ce dernier assez court, fortement dilaté en dehors, le suivant subégal en longueur mais nullement dilaté, les suivants prolongés chacun en dehors en un rameau assez étroit et très-allongé; le premier égalant en longueur environ les trois premiers articles réunis, les suivants gra- duellement un peu plus longs. Pronotum notablement moins long que large, ses côtés’ très-légèrement et graduellement atténués en avant, non sinués, puis un peu plus resserré tout à fait contre le bord antérieur ; avec son bord infléchi distinctement sinué au-dessus de la base; marqué au milieu de celle-ci d’une petite ligne longitudinale enfoncée très-fine, qui atteint à peine le milieu en avant; couvert d’une ponctuation fine et très- serrée. Écusson un peu plus long que large, assez notablement rétréci en arrière, arrondi à l'extrémité, un peu relevé en carène dans son milieu. Élytres très-légèrement et graduellement renflées dans leurs trois quarts basilaires, puis légèrement rétrécies en arrière; marquées à la base de six commencements de côtes longitudinales, les seconde, quatrième et sixième prolongées en arrière jusqu'aux trois quarts postérieurs; un peu granu- leuses à la base sur les côtés, puis très-finement et assez densément ponc- tuées, Dessous du corps noir, avec le prosternum, les hanches antérieures Eucnémides. Thylacosternus. 859 et intermédiaires, les trochanters postérieurs, deux petites taches médianes sur le bord postérieur du métasternum et l'intervalle du quatrième au cinquième segment abdominal d’un testacé rougeâtre; couvert d’une pubescence peu serrée, légèrement rougeâtre; marqué d’une ponctuation assez fine et médiocrement serrée, plus fine et plus serrée sur l’abdomen, ce qui le rend très-légèrement rugueux transversalement. Saillie proster- nale notablement atténuée en arrière, Dernier segment ventral de l’abdo- men de la longueur environ des deux précédents réunis, atténué graduel- lement en arrière dans ses deux tiers basilaires, puis plus notablement rétréci dans son tiers postérieur; terminé par une pointe tronquée au bout ; n’offrant pas de carène longitudinale visible, mais ayant seulement quelques denticules placés en ligne en arrière. Pattes noires, avec les tro- chanters et la base des cuisses d’un testacé jaunâtre. Tarses noirs, avec leurs lamelles testacées. Ce bel insecte faisait partie de la collection de M. le marquis de La Ferté où il était inscrit sous le nom que je lui ai conservé. Il provient de Colombie, 2. T. WALKENAERI Guérin-Méneville. (PI, 41, fig. 7.) Elongatus, subparallelus, apice tantum leviter attenuatus ; pallide rufus, capile, antennis, pronoti macula discoidali antica, elytrorum linea hume- ral et terlia parle postica, nigris; capile tenuiler, densius punctato, medio longitudinaliter per quam obsolete depresso ; pronoto latitudine bre- viore, lateribus recto, a tertia parte antica antice attenuato; scutello sub- ovali; elytris basi obsolete sex costatis, costis 2, 4, 6 postice prolongatis sed obsoletis ; subtus niger, prosterno, metasterni lateribus, coxis femori- busque basi rufo-testlaceis; tarsis lestaceis. Long, 13 mill, Pterotarsus Walckenaeri Guér.-Mén,, Ann. Soc. ent, Fr., 14843, p. 196. Var, à, Elytrorum macula apicali breviore, metasterno nigro. 860 HENRY DE BONVOULOIR. Corps très-allongé, subparallèle, très-légèrement atténué ‘tout à fait en arrière: d’un rougeâtre devenant presque jaune, avec la tête, les antennes, une tache oblongue au milieu du pronotum atteignant le bord antérieur en avant et commençant bien au-dessus de la base, l’écusson, les épaules el le tiers postérieur des élytres, noirs; revêlu en dessus d’une pubes- cence d’un jaune doré assez serrée, grise sur les parties noires. Tête comme chez le précédent, seulement avec un vestige obsolète de dépres- sion longitudinale dans son milieu. Antennes de même à second et troi- sième articles un peu rembrunis, le second moins dilaté en dedans. Prono- tum moins long que large, droit sur les côtés et nullement atlénué dans ses deux tiers basilaires, assez brusquement et assez légèrement rétréci ensuite jusqu’au sommet; offrant dans son milieu une petile ligne longitu- dinale enfoncée partant de la base et disparaissant avant le bord antérieur; couvert d’une ponctuation fine et serrée. Écusson subovalaire, non caréné. Élytres subparallèles, atténuées seulement tout à fait en arrière; marquées à la base de rudiments de côtes comme chez le précédent, seulement beaucoup moins notables et même obsolètes, les deuxième, quatrième et sixième également prolongées en arrière, mais à peine visibles ; très-fine- ment granuleuses à la base, puis très-finement et assez densément ponc- luées. Dessous du corps noir, avec le prosternum, le mésosternum, toute la partie médiane de ce dernier, le bord infléchi des élytres et la base des cuisses d’un testacé jaunâtre; couvert d’une pubescence peu serrée et légèrement jaunâtre ; marqué d’une ponctuation assez fine et médiocre- ment serrée, plus fine et plus dense sur l'abdomen. Saillie prosternale graduellement atténuée en arrière, légèrement infléchie derrière les hanches et terminée en pointe. Dernier segment ventral de l’abdomen un peu moins allongé, plus en triangle renversé, et terminé en pointe en arrière ; marqué d’une petite carène longitudinale médiane plus ou moins distincte, formant des denticules. Pattes noires, avec les trochanters et la base des cuisses testacés. Tarses testacés. Var. a. L’extrémité des élytres seulement et le métasternum en entier noirs. Cette espèce se reconnaît aisément à sa coloration d’un rouge presque jaunâtre, à la forme de son pronotum qui n’est pas graduellement rétréci en avant comme chez le précédent, à la tache du pronotum beaucoup moins large et ne commençant que bien au-dessus de la base, enfin à la tache humérale de ses élytres. Eucnémides. Thylacosternus. 861 L’exemplaire unique sur lequel j'ai fait cette description était indiqué du Brésil dans la collection du Musée de Munich, et m'a été obligeam- ment communiqué par M. le docteur Gemminger. Depuis j'ai vu le type que possède M. Chevrolat, avec lequel il concorde entièrement. Enfin M. Sallé m’a communiqué la variété a, qui provient de Caracas, 3. T, PULCHELLUS (Dejean). (PI. 41, fig. 8.) Walckenaerii forma, sed supra niger, cum pronoto rufo-testaceo, medio longitudinaliter linea lata nigra disciso; elytris basi plus minusve nigro- brunneis, apice nigris; pube fulvo-aurea in basi, griseu in apice tectis. Long. 8 à 16 mill, Plerotarsus pulchellus Dej., Cat., p. 95. Var, à. Fronte macula rufa notata ; elytrorum pube basi aurea, apice grisea. Var. b. Pronoto macula discoidali nigra tantum notato ; elytrorum pube basi plus minusve fulva, dein grisea. Var, C, Fronle maculu rufa notata ; pronoto immaculato ; elytrorum pube uniformi grisea. Même forme que le précédent ; noir en dessus, avec le pronotum d’un testacé rougeàtre; séparé en deux par une ligne longitudinale médiane noire, plus ou moins large, partant de la base et atteignant le bord anté- rieur en avant; avec les deux tiers basilaires des élytres plus ou moins brunâtres ; revêtu en dessus d’une pubescence d’un jaune doré assez dense, devenant grise dans le tiers apical des élytres, qui est noir. Tète comme chez le précédent, Antennes de même, mais noires en entier. Pro- notum moins long que large, droit sur les côtés ou à peine sinué au 862 HENRY DE BONVOULOIR. milieu, rétréci seulement dans son quart antérieur, ou même seulement contre son angle antérieur; avec son bord infléchi sinué au-dessus de la base; marqué au milieu de celle-ci d’une petite ligne longitudinale enfoncée, moins distincte au delà du milieu, mais se prolongeant presque jusqu’au bord antérieur; de plus offrant dans son milieu une dépression transverse plus ou moins marquée ; couvert d’une ponctuation fine et très- serrée qui lui donne un aspect mat. Écusson subovalaire, caréné dans son milieu. Élytres subparallèles, légèrement atténuées seulement tout à fait en arrière; marquées à la base des rudiments obsolètes de six côtes lon- gitudinales, disparaissant presque en entier chez certains individus ; les deuxième, quatrième, sixième obsolétement prolongées en arrière chez quelques-uns, nulles chez les autres; un peu granuleuses à leur base, très-finement et assez densément ponctuées. Dessous du corps comme chez le précédent, avec le métasternum moins largement rougeâtre au milieu, chez quelques-uns même entièrement noir; avec le bord infléchi des élytres le plus souvent noir, mais alors marqué à la base d’une petite tache d’un testacé rougeâtre; ponctuation et pubescence semblables à celles du précédent. Saillie prosternale assez notablement atténuée en arrière, légèrement sillonnée longitudinalement, puis notablement inflé- chie derrière les hanches et terminée en pointe plus ou moins relevée. Dernier segment abdominal comme chez le précédent. Pattes de même. Cette espèce paraît assez répandue dans les collections. Elle provient du Brésil et se retrouve à Cayenne et aux Amazones. La couleur noire ou d’un brun noirâtre des deux tiers basilaires de ses élytres ne permet pas de confondre cette espèce avec la précédente. Var. a. Front marqué d’une tache rougeâtre assez large. Saillie pros- ternale à peine infléchie derrière les hanches. Var, b. Bande noire du prônotum réduite à une tache médiane ova- laire. Pubescence dorée des élytres tranchant moins que dans le type. Saillie prosternale à peine infléchie derrière les hanches, subarrondie à l'extrémité. Les variétés «a et b proviennent d’Ega dans les Hautes- Amazones, et se font remarquer par la forme un peu diffé- rente de leur saillie prosternale. Malgré cela, n'ayant eu sous les yeux qu’un exemplaire de chacune de ces variétés Eucnémides. T'hylacosternus. 863 et tous les autres caractères me paraissant en entier con- formes à ceux du pulchellus, j'ai pensé préférable de ne regarder ces individus que comme de simples variétés locales, Var, c. Front marqué d’une large tache rouge. Pronotum sans trace de taches noires. Élytres couvertes d’une pubescence uni- forme grisàtre. Saillie prosternale à peine infléchie derrière les hanches, terminée en pointe à l’extrémité, Les différences qui distinguent cette variété m'avaient tellement frappé au premier abord, que je voulais baser sur elles une espèce distincte; mais un examen plus sérieux m'a fait changer d'avis. En effet, nous voyons déjà dans la variété b la pubescence dorée bien moins tranchée que dans le type et formant pour ainsi dire le passage à la pu- bescence uniforme que nous rencontrons ici, L’unique exemplaire que j'aie vu provenait de Cayenne, 4. T, RUBRICOLLIS, Præcedenti valde affinis, sed capile toto nigro, fortius punctato ; pronoto cum linea basali longitudinal antice non prolongata, lateribus antice distincte ampliatis, minus dense sed fortius punctato, nullo modo ru- gos0; elytrorum sutura lateribusque pilis dilutioribus lectis, facile dignos- cendus. Long, 8 1/2 à 10 mill, Très-allongé, subcylindrique, non atténué en arrière ; tête noire en entier ; pronotum d’un rouge clair tirant un peu sur le jaunâtre ; élytres entièrement noires, nullement brunâtres à la base; couvert sur le prono= tum de poils serrés jaunâtres; offrant sur les élytres, le long de la suture et sur les côtés, des poils serrés et plus clairs qui tranchent un peu avec la couleur foncière, Tête plus fortement ponctuée, non ou à peine rugueuse, 86/ HENRY DE BONVOULOIR. sans trace de dépression longitudinale distincte au milieu. Antennes noires en entier comme chez le pulchellus. Pronotum un peu moins long que large, à peine sinué sur les côtés, qui sont subparallèles ; légèrement renflé de chaque côté un peu avant l'angle antérieur, puis assez brusque- ment atténué tout à fait en avant, avec son bord infléchi sinué au-dessus de la base; marqué au milieu de celle-ci d’une ligne longitudinale enfoncée bien distincte qui ne dépasse guère le tiers de sa longueur ; sans trace de dépression transverse ; couvert d’une ponctualion beaucoup moins fine et bien moins serrée que chez le pulchellus et ne donnant pas l'aspect mat au pronoium qui, au contraire, est brillant. Écusson brièvement ova- laire, plus arrondi en arrière, convexe longitudinalement dans son milieu à la base, mais sans carène distincte. Élytres comme chez le précédent, mais noires en entier. Dessous du corps noir, avec le prosternum et quelquefois le milieu postérieur du métasternum, les hanches antérieures et intermédiaires et quelquefois la base des lames postérieures, testacés ; ponctuation assez notable sur les côtés du prosternum, assez fine et assez serrée, plus dense sur l’abdomen. Saillie prosternale infléchie comme chez le type de l'espèce précédente. Patles avec leurs cuisses testacées; les jambes noires et les tarses testacés. L’insecte que je décris ici offre de grandes analogies avec le précédent et se rapproche surtout de la variété c par la coloration du dessus du corps. Il s’en distingue pourtant très-facilement par la ponctuation de la tête et celle du pronotum également plus notable, moins serrée et nulle- ment rugueuse, par la forme plus courte de son écusson, la ligne enfoncée du pronotum aussi plus courte, etc. J'ai vu trois exemplaires de celte espèce qui m'ont été communiqués par M. Sallé sous le nom que je leur ai conservé. Ils ont été pris en juin, sur des bois abattus, à Cordova. 5e T. NIGRINUS. (PI. 49, fig. 2.) Præcedenti affinis, sed supra niger cum angulis anticis pronoti late tes- Eucnémides. Thylacosternus. 865 taceis: pronoto antice lateribus fortius inflato: elytris pus flava sat dense regulariter vestitis distinctus. Long. 9 mill. Même forme que le précédent, mais proportionnellement un peu plus large; noir en dessus, avec les angles antérieurs de son pronotum assez largement testacés; couvert d’une pubescence jaunâtre assez serrée; à ponctuation assez notable, irès-serrée et rugueuse; n’offrant point de ligne longitudinale déprimée bien distincte. Antennes noires en entier, pectinées comme chez les précédents. Pronotum un peu moins long que large, à peu près droit sur les côtés; marqué dans son tiers antérieur, un peu en dedans du bord latéral, d’une proéminence allongée et tuberculeuse qui le fait paraître en dessus assez notablement renflé sur les côtés en avant, puis brusquement atténué jusqu’au bord antérieur; avec son bord infléchi légèrement sinué au-dessus de la base; marqué au milieu de celle-ci d’une petite ligne longitudinale enfoncée qui ne dépasse pas le milieu; couvert d’une ponctuation médiocre, assez serrée et nullement rugueuse, Écusson et élytres comme chez le précédent, noirs en entier. Dessous du corps également comme chez le précédent, mais avec le méta- sternum noir (du moins dans l’exemplaire que j’ai sous les yeux). Pattes testacées, avec les jambes noires. Tarses testacés. Malgré sa coloration toute noire (sauf les angles antérieurs du prono- tum) qui le fait reconnaître au premier coup d'œil, cette espèce offre les plus grandes analogies avec la précédente. Cependant son pronotuin est notablement plus dilalé sur les côtés en avant, ses élytres sont régulière- ment couvertes d’une pubescence jaunâtre, sans trace de pubescence grise le long de la suture, et la tête est aussi un peu plus ruguéuse, L’exemplaire unique sur lequel j'ai fait cette description a été trouvé au Mexique par M, Sallé, qui a bien voulu me le communiquer. 6, T, QUADRIVITTATUS Redtenbacher, Elongatus, subparallelus, apice tantum vix àtlenuatus ; niger cum pro: not angulis anticis villaque utrinque laterali, elytris cum vittis duabus 4° Série, TOME X, partie supplémentaire. 55 866 HENRY DE BONVOULOIR, longitudinalibus (prima fere juxta Scutellari, secunda externa) rufo- testaceis; antennis totis nigris; pronoto latitudine mullo breviore, late- ribus recto, cum linea impressa basali media medium attingente; subtus niger, cum prosterno (angulis posticis exceptis), metasterni macula apicali media, coxis anticis et intermediis femoribusque basi, rufo-testaceis ; tarsis nigris, lamellis testaceis. Long. 14 mill. Pterotarsus quadrivittatus Redt., Reis. Navar., II, p. 89 (1867). Corps très-allongé, subparallèle, nullement atténué en arrière ; noir en dessus, avec les angles antérieurs du pronotum, une assez large bande longitudinale partant de chaque côté un peu au-dessus des angles posté- rieurs et atleignant le bord antérieur, d’un testacé rougeâtre; de plus marqué sur chaque élytre, dans leurs trois quarts antérieurs, d’une bande longitudinale partant de l'épaule suivant le bord externe, et d’une autre bande longitudinale partant de chaque côté de l’écusson et restant iou- jours parallèle à la suture. Revêtu d’une pubescence assez dense, un peu soyeuse, plus ou moins jaunâtre, et plus claire sur les parties testacées. Tête assez finement et densément ponctuée, un peu rugueuse ; marquée au milieu du front d’une dépression longitudinale assez légère, obsolète en arrière. Antennes noires en entier, à second article court, assez nota- blement dilaté, le troisième aussi petit, mais nullement dilaté ; les sui- vanis prolongés chacun en un rameau étroit et très-allongé, devenant graduellement plus long vers l’extrémité (le premier égalant en longueur les trois premiers articles réunis). Pronotum notablement moins long qne large, droit sur les côtés en arrière, atténué seulement dans son quart antérieur ; marqué au milieu de sa base d’une petite ligne longitudinale enfoncée qui n’atteint pas tout à fait le milieu ; marqué en oùtre, un peu au-dessus du milieu, d’une dépression transverse assez légère mais dis- dincte sur le disque, entre les deux bandes testacées rougeûtres ; couvert d’une ponctuation très-fine et très-serrée. Écusson subovalaire en arrière, légèrement relevé en carène dans son milieu. Élytres subparallèles, atté- nuées seulement tout à fait à l'extrémité, non striées, mais offrant seule- ment à la base de chaque côté trois commencements de stries peu dis- tinctes, avec leurs intervalles seulement un peu relevés; très-finement et densément ponctuées, un peu granuleuses à la base, Dessous du corps Eucnémides. Thylacosternus. 867 noir, avec le prosternum (sauf l’angle postérieur des propleures), les han- ches antérieures et intermédiaires, la moitié basilaire des cuisses, le milieu du bord postérieur du métasternum et l'intervalle du quatrième au cinquième segment abdominal d’un testacé rougeâtre ; revêtu d’une pu- bescence médiocrement serrée et jaunâtre ; marqué d’une ponctuation assez fine et assez serrée, mais plus dense sur l'abdomen. Saillie proster- nale graduellement rétrécie en arrière. Dernier segment abdominal presque aussi long que les deux précédents réunis, fortement et graduellement atténué en arrière, et terminé en pointe; de plus, caréné longiludinale- ment dans son milieu, Tarses noires, avec leurs lamelles testacées. La coloration toute spéciale de cette espèce empêche de la confondre avec aucune auire. Jai fait cette description sur le type même de M. Redtenbacher, qui fait partie actuellement du Musée de Vienne, et que M, le comte de Ferrari a bien voulu me communiquer. Cetle espèce a été trouvée au Brésil, 7. T. BIVITTATUS, (PL 49, fig. 3.) Elongatus, parallelus, subcylindricus , apice tantum vix attenuatus : niger, cum pronoto, elylrorum vitta humerali longitudinali, rufo-testaceis ; capile tenuiler dense punctato, medio tantum transversim depresso ; pro- noto lalitudine fere duplo longiore, lateribus paruallelo, antice tantum vix allenuato, tenuiter, dense punctalo; scutello subovali, carinato; elytris basi obsolele subcostalis, basi leviler granulosis, lenuissime, dense punctatis, non distincle rugulosis; sublus rufo-leslaceus, cum mesosterno, metatho- racis cpislernis et abdominis segmento apicali, nigris; pedibus tarsisque leslaceis, Long. 10 mill. Corps très-allongé, parallèle, subcylindrique, très-légèrement atténué tout à fait à l’extrémilé ; noir en dessus, Tête sans la moindre tache rou- 868 . HENRY DE BONVOULOIR. geâtre, pronotum rouge en entier, et élytres marquées chacune d’une bande longitudinale partant de l'épaule et dépassant les deux tiers de l'élytre en arrière, d’un testacé rougeâtre, avec leur bord infléchi noir, marqué à la base d’une tache rougeâtre ; revêtu supérieurement d’une pubescence jaunâtre, assez fine et assez serrée, devenant un peu grise sur les parlies noires. Tête finement mais très-densément ponctuée, sans dépression longitudinale sur le front, simplement déprimée transversale- ment à la base de l’épistome. Antennes noires, à second article distincte- ment denté, troisième article presque subcylindrique, les suivants prolongés en dehors en un rameau plus long que les trois articles basilaires réunis. Pronotum près de deux fois plus long que large, à côtés subparallèles, nullement atténué en avant, mais seulement un peu courbé en dedans au sommet contre le bord antérieur, avec son bord infléchi légèrement sinué au-dessus de la base ; marqué, au milieu de celle-ci, d’une ligne longitu- dinale enfoncée bien distincte dans sa moitié basilaire, obsolète ensuite ; couvert d’une ponctualion assez fine et assez serrée. Écusson un peu plus long que large, arrondi en arrière, caréné longitudinalement dans son milieu, Élytres subparallèles, très-légèrement atténuées tout à fait à l’ex- trémité, où elles sont arrondies ; marquées à la base de quelques rudi- ments de côtes recouvertes d’une granulation assez. notable, ne se prolongeant pas en arrière au delà du quart antérieur de l’élytre ; ponc- tuation extrêmement fine et très-serrée, pas distinctement rugueuse transversalement. Dessous du corps d’un testacé rougetre, avec le méso- slernum, les épisternums mélathoraciques et le dernier segment abdomi- nal noirs. Prosternum et triangle des propleures beaucoup plus allongés que chez les espèces précédentes ; saillie prosternale longitudinalement déprimée dans son milieu, graduellement rétrécie en arrière, à partir des hanches ; nullement infléchie et terminée en pointe à l'extrémité ; cou- vert d’une pubescence jaunâtre assez serrée ; marqué d’une ponctuation assez notable et médiocrement serrée sur le prosternum, plus fine et plus dense sur l’abdomen, moins forte et plus serrée sur le reste. Dernier seg- ment ventral noir, en triangle renversé, mais cependant à côtés légère- ment arrondis; terminé en pointe tronquée, sans carène longitudinale distincte, mais marqué de quelques denticules, Pattes et tarses d’un tes- tacé jaunâtre. Cet insecte a été trouvé à Ega, dans les Hautes-Amazones, par M, Bates, Le T. bivitiatus, ainsi que les espèces suivantes, offre un faciès un peu Eucnémides, Thylacosternus. 869 différent des précédents. En général, la forme de leur pronotum est beau- coup plus allongée, leur pubescence moins visible en dessus ; enfin, le dessous de leur corps est, en général, en entier d’un rouge testacé. 8. T, BIFASCIATUS. Bivittato valde affinis; sed capite fortius punctato, prothôrace paululum breviore et fortius punctato, subtus abdomine toto nigro et abdominis seg- mento ultimo valde longiore, postice sensim attenuato differre videtur. Long. 9 1/2 mill Extrêémement voisin du bévrittatus, dont il ne diffère que par les carac- tères suivants : Tête beaucoup plus fortement ponctuée, d’un rouge brun, noire dans sa moitié antérieure. Antennes noires, à second article rou- geätre. Pronotum moins long proportionnellement, à ponctuation plus forte et moins serrée. Écusson plus largement arrondi en arrière. Élytres avec une bande jaunâtre partant de l’épaule et prolongée jusqu’à leur extrémité. Dessous du corps noir, avec le prosternum, le milieu du mésoster- num et les pattes d’un rouge brun. Dernier segment abdominal plus allongé et graduellement atténué de la base à l'extrémité. N'ayant eu sous les yeux qu’un seul exemplaire de cet insecte, il m'est bien difficile de me former une opinion exacte à son égard ; mais, malgré sa grande analogie avec le bivittatus, je ne puis méconnaître les carac- tères assez nombreux qui l’en distinguent et qui me paraissent valider l'espèce. Il a été pris par M. Sallé, en juin, à Plaga Vicente, 9, T, LONGICOLLIS. (PI. 492, fig. 1.) Elongatus, parallelus, subcylindricus, apice tantum vit attenuatus; 870 HENRY DE BONVOULOIR. niger, capitis dimidia parte antica, fronte media et pronoto rufis ; capite sat fortiter, densius punctato, medio longitudinaliter non depresso ; pror noto latitudine fere duplo longiore, lateribus subparallelo, medio leviter subsinuato, antice vix attenuato, sat fortiter denseque punctato ; scutello longiore ; elytris non costatis, basi leviter granulosis, mediocriter sat dense punctatis, transversim rugulosis; subtus rufo-testaceus ; pedidu$ tarsisque testaceis. : Long. 8 à 13 mill, Même forme que le bivittatus; noir en dessus, avec toute la partie antérieure de la tête jusqu’au milieu du front (les antennes exceptées), le pronotum et le bord infléchi des élytres rouges ; revêtu supérieurement d’une pubescence très-fine et peu serrée, d’un gris jaunâtre. Tête assez fortement et très-densément ponctuée, ce qui lui donne un aspect rugueux, sans trace de dépression longitudinale distincte sur le front. Antennes noires; à second article assez grand, notablement denté en dehors, le suivant un peu plus court, nullement denté, presque subcylindrique ; les autres prolongés chacun en dehors en un rameau étroit très-allongé, à peine plus long que les trois suivants réunis; ces rameaux augmentant graduellement de longueur vers le sommet. Pronotum près de deux fois plus long que large, à côtes subparallèles, à peine sinuées vers le milieu, nullement atténuées en avant, seulement un peu courbées en dedans contre le bord antérieur, avec son bord infléchi légèrement sinué dans son tiers basilaire; marqué au milieu de la base d’une petite ligne longitudinale enfoncée qui se prolonge presque jusqu’au bord antérieur, bien marquée surtout dans sa moitié basilaire ; couvert d’une ponctuation assez notable et serrée. Écusson sensiblement plus long que large, plus étroit que celui du bivittatus, un peu arrondi en arrière, caréné dans son milieu. Élytres atténuées-arrondies seulement tout à fait à l'extrémité; n'offrant point de côtes distinctes, légèrement granuleuses à la base, puis bien moins fine- ment ponctuées que chez les deux espèces précédentes, et assez densément, distinctement rugueuses transyersalement. Dessous du corps en entier d'un testacé un peu rougeâtre. Prosternum et triangle des propleures comme chez le bivittatus ; couvert d’une pubescence jaunâtre assez ser- rée ; marqué d’une ponctuation assez notable sur le prosternum, assez fine et assez serrée, un peu plus dense sur l'abdomen. Saillie prosternale peu atténuée en arrière, non infléchie au delà des hanches, mais terminée Eucnémides. Thylacosternus. 871 en pointe à l’extrémité. Dernier segment ventral comme chez le bivittatus. Pattes d’un testacé rougeûtre. Tarses testacés, Cette espèce ne peut être confondue avec les précédentes, à cause de sa couleur. Elle a été trouvée à Ega, dans les Hautes-Amazones, par M. Bates. 140. T,. PULCHER, (PI. 42, fig. 4.) Elongatus, parallelus, postice vix attenuatus; niger, cum capite rufo, maoulis tribus nigris notalo, pronoti lateribus vittaque longitudinali basali media, elytrorum vitta longitudinali humerali, maculaque transversali post media, rufis; capite sat fortiter, dense punctato; fronte media viæ depressa ; pronoto latitudine multum longiore, lateribus subparallelo, sat lenuiler sed dense punctalo; scutello paululum longiorez elytris basi bre- viler coslatis, costis fortiler granulosis ; tenuiler, dense punclatis ; subtus rufo-lestaceus ; pedibus tarsisque testaceis. Long, 41 mil]. Var. a. Pronolo rufo antice, in medio nigro-maculato, elytrorum villa postmedia calus atlingente, elytris apice rufis. (PI. 42, fig, 5.) Corps très-allongé, parallèle ; à peine atténué tout à fait en arrière, peu convexe. Dessus du corps noir; tête rouge marquée de trois taches noires assez grandes, une de chaque côté au-dessus de la cavité antennaire, et la troisième en arrière, au milieu du vertex ; pronotum avec une large bordure latérale et une bande longitudinale partant de la base et attei- gnant à peine le milieu en avant, rouges ; élytres avec une bande longi- tudinale assez courte partant de l’épaule et ne dépassant pas le quart antérieur, et de plus avec une bande transverse médiane n’atteignant pas les bords latéraux, également rouges. Revêtu supérieurement d’une pubes- 872 HENRY DE BONVOULOIR, cence grise devenant d’un jaune doré sur les parties rouges, et assez dense, Tête assez fortement et densément ponctuée, n’offrant qu’une dépression obsolète au milieu du front. Antennes noires en entier, à rameaux plus grêles et plus allongés que chez les espèces précédentes. Pronotum nota- blement plus long que large, à côlés subparallèles, à peine visiblement sinués vers le milieu, non ou à peine atténués en avant près du bord an- térieur ; marqué au milieu de sa base d’une petite ligne longitudinale qui ne dépasse pas le milieu en avant, finement mais densément ponctué. Écusson un peu plus long que large, atténué en arrière, distinctement relevé en carène dans son milieu. Élytres à peine atténuées en arrière, marquées à la base de cinq rudiments de côtes très-courtes ne dépassant pas le tiers basilaire, recouvertes d’une granulation assez forte ; finement et très-densément ponctuées, à peine rugueuses. Dessous du corps en entier d’un testacé rougeâtre ; revêtu d’une pubescence jaunâtre assez serrée ; marqué d’une ponctuation assez notable sur le prosternum, moins sur les méso- et métasternum, encore plus fine et plus serrée sur l’abdo- men. Saillie prosternale déprimée dans son milieu, rétrécie en arrière des hanches, nullement infléchie et terminée en pointe. Dernier segment ven- tral un peu plus allongé que chez le précédent, atténué en arrière et ter- miné en pointe tronquée. Carène longitudinale postérieure représentée par trois denticules. Pattes et tarses testacés. Le dessin de cette espèce la fait distinguer à première vue de toutes les précédentes. Elle se trouve à Cayenne. Var. a. (PI 49, fig. 5.) Tache noire du bord postérieur des cavités antennaires beaucoup plus petite. Pronotum rouge clair, marqué à son bord antérieur d’une large tache transverse noire, Élytres marquées vers le milieu d’une large bande transverse qui atteint les côtés, d’un rouge clair, ainsi que leur extrémité. Cette jolie variété provient également de Cayenne. Je la dois à la générosité des Pères Jésuites d'Amiens. Eucnémides, Thylacosternus. 873 114. T. LOTUS. (PL. 49, fig. 6.) Elongatus, postice leviter attenualus, dilute rufus ; antennis, verticis macula, pronoti macula transversali antica, scutello et elytrorum humeris nigris; illis apice tantum infuscatis ; capite fortiter, sat dense punctato, inter oculos transversim depresso; pronoto latitudine paululum longiore, antice vix attenuato, lateribus medio leviter sinuato, sat fortiter, sat dense punctato ; elytris basi leviter rugosis, dein subtiliter sat dense punctatis; subtus rufo-lestaceus, pedibus tarsisque testaceris. Long. 9 mill. Corps allongé, un peu subparallèle, légèrement atténué en arrière: d’un rouge brunâtre en dessus, avec les antennes, le bord postérieur des cavi- tés antennaires, une petite tache médiane sur le vertex, une grande tache transverse au milieu du bord antérieur du pronotum, l’écusson et la base des élytres (excepté le long de la suture) noirs; extrémité de ces der- nières un peu rembrunie ; revêtu supérieurement d’une pubescence jau- nâtre assez serrée. Tête assez fortement et densément ponctuée, n’offrant qu'une légère dépression transverse entre les yeux. Antennes d’un brun noirâtre, avec leurs rameaux noirs; à second article à peine dilaté. Pro- notum seulement un peu plus long que large, à peine atténué en avant, distinctement sinué au milieu sur les côtés; marqué au milieu de sa base d’une petite ligne longitudinale qui ne dépasse pas le milieu en avant, assez notablement et assez densément ponctué, avec ses angles postérieurs prolongés en dehors et acuminés, et son bord infléchi presque droit. Écusson assez court, largement arrondi en arrière, un peu relevé en carène à la base. Élytres légèrement atténuées dans leur tiers postérieur ; sans traces de côtes, mais légèrement rugueuses à la base, puis assez finement et assez densément ponctuées. Dessous du corps en entier d’un rouge assez clair, revêtu d’une pubescence d’un jaune doré assez serrée; à ponctua- tion assez notable sur le prosternum, mais forte sur le métasternum, plus 871 HENRY DE BONVOULOIR. fine et plus serrée sur l’abdomen. Saillie prosternale atténuée en arrière, un peu relevée en pointe à l'extrémité, non déprimée dans son milieu. Dernier segment ventral de l’abdomen sensiblement plus court que chez le précédent, en triangle renversé, avec ses côtés très-légèrement arqués; terminé en arrière en pointe tronquée. CGarène médiane postérieure repré- sentée par trois denticules. Pattes et tarses testacés. Cette espèce se distingue facilement par sa coloration. Elle provient du Brésil. 19. T, AFFLICTUS., (P, 42, fig, 7.) Elongatus, postice vix attenuatus, niger, subnitidus, capile minus for- titer, sat dense punctato, inter oculos leviter depresso, linea media lævi in vertice notato; pronoto latitudine paululum longiore, lateribus subparal- lelis medio subsinuatlo, antice tantum vix altenuato, utlrinque extus in medio foveola sat profunda, posticeque foveolis duabus transversis nolato ; elytris basi leviter granulato-costatis, dein obsoletius costulalis, subli- lier dense punctatis ; subtus niger; pedibus ferrugineo-testaceis; tarsis testaceis. Long, 13 mill. Corps allongé, parallèle, à peine atténué en arrière, en entier d’un noir brillant en dessus: revêtu d’une fine pubescence grise, médiocrement serrée. Tête un peu moins fortement mais densément poncluée et très- légèrement rugueuse; marquée entre les yeux d’une dépression trans- verse assez légère, et en arrière, sur le vertex, d’une petite ligne longitu- dinale médiane lisse. Antennes noires, avec leurs articles deuxième ef troisième un peu rembrunis, le second assez notablement dilaté en dehors; les rameaux très-allongés et noirs. Pronotum un peu plus long que large, à côtés subparallèles, à peine atténué tout à fait en avant, mais légèrement sinué sur les côtés au milieu; offrant au milieu de sa base une petite ligne longitudinale qui ne dépasse pas le milieu en avant; marqué, de chaque côté en dehors, vers le milieu, d’une fossette subova- Eucnémides. Thylacosternus. 875 laire profonde et de deux fortes impressions transverses placées l’une au- dessus de l’autre, au-dessus de la base, un peu plus près de la ligne mé- diane que du bord externe; un peu relevé en une sorte de bourrelet de chaque côté au-dessus des angles postérieurs, avec son bord infléchi dis- tinclement sinué au-dessus de la base, ces derniers fortement acuminés : assez notablement et assez densément ponctué. Écusson à peu près aussi long que large, arrondi en arrière. Élytres marquées à la base de cinq commencements de côtes, granuleuses seulement à la base, puis plus ou moins obsolètement prolongées en arrière et, en dehors de ces dernières, marquées jusqu’au bord externe de petites côtes longitudinales tout à fait obsolètes, finement et densément ponctuées. Dessous du corps noir; cou- vert d’une pubescence grisâtre peu serrée. Prosternum marqué, sur les propleures surtout, d’une ponctuation assez forte et serrée, assez fine et médiocrement serrée sur le métasternum, également fine sur l’abdomen, mais bien moins serrée; chaque segment abdominal marqué, de chaque côlé près du bord externe, d’une fossetie assez profonde, le dernier en triangle renversé, également marqué de chaque côté à la base d’une fos- selte bien distincte; fortement et subgraduellement atténué en arrière, terminé au milieu en arrière en une pointe tronquée au bout; carène mé- diane postérieure représentée par quatre denticules distincts. Pattes d’un ferrugineux testacé. Tarses testacés. Le T, afflictus a été trouvé à Sainte-Catherine (Brésil). 876 HENRY DÉ BONVOULOIR, Espèces que je n’ai point vues. Je reproduis ici les descriptions des espèces que je n’ai point eues sous les yeux et dont je n'ai pu me former une idée assez exacte pour les intercaler dans le cours de mon travail. Souvent, en effet, les espèces dont il s’agit ne doivent pas rentrer dans le genre où elles ont été placées par les auleurs, et souvent aussi les des- criplions ne sont pas assez détaillées pour qu’il soit facile de leur assigner une place certaine. EUCNEMIS MONILICORNIS Mann. « Oblongus niger subpubescens, antennarum moniliformium articulo primo pedibusque ferrugineis, elytris substriatis, subtiliter punctulatis. « Long. 2 1/2 lin., lat. 4 lin. » Eucnemis monilicornis Mann., Eucnemis Ins., Gen., p. 26, t. IL, fig. 4 (1893). Fornax monilicornis Le Conte, List of the Coleopt. of North, Amer., pars I, 44 (1866). « Caput non nihil prominulum nigrum, crebre punctulatum, vertice convexo integro, pilis flavescentibus obsito; os inflexum, mandibulis vali- dis nigris pubescentibus; clypeus triangularis, apice integro, basi valde coarctatus: oculi rotundati, in specimine mortuo flavo-pallidi; foyea antennalis profunda et submargine thoracis subtus usque ad pectus con- tinuata. « Antennæ crassæ brunneæ pubescentes, capite cum thorace fere lon- giores, articulo primo capite longiore ferrugineo, cylindrico, apice inte- gro, secundo brevissimo obconico, 3-10 æqualibus duplo majoribus sub- cubicis , angulis rotundatis, ultimo proxime præcedente iterum duplo longiori subcylindrico, apicem versus nonnihil attenuato. Eucnémides. Species invisæ. 877 « Thorax immarginatus, basi longitudine non latior ibique tri- sinuatus, anterius angustior truncatus compressus, caput arcte amplec- teus, lateribus rotundatis, angulis posticis elongatis acutis elytrorum humeros protegentibus ; supra convexus, niger griseo-pubescens, absque foveis et impressionibus. « Scutellum parvum nigrum punctuldtum, subpubescens, apice emar- ginatum. « Elytra thoracis basi non latiora, at plus quam duplo longiora, apicem versus attenuata rotundaia, supra modice convexa, tenue marginala, cre- berrime rugoso-punctata, nigra parce griseo-pubescentia, stria suturali integra, ut etiam rudimentis in ipsa basi aliarum mox evanescentium. « Pectus subtilissime punctulatum nigrum opacum, pilis griseis adsper- sum : laminæ brunnescentes, intus nonnihil emarginatæ, femora fere tota tegentes. « Abdomen (in specimine descriplo defuit). « Pedes tenues compressi ferruginei, femoribus anticis obscurioribus, tarsis tibiis fere longioribus, articulo primo valde elongato reliquos simul sumios æquante, sequentibus magnitudine æqualibus, ultimo paulo lon- giore cylindrico, ungulis parvis acutiusculis. « Habitat in America boreali ? Dom. T. Lund. Mus. Gyllenhal, » N'ayant pas vu cet insecte en nature, j'ai dû reproduire ici la descrip- tion de Mannerheim. D’après les caractères mentionnés par cet auteur, il me paraît probable que cette espèce rentre dans le genre Dromæolus; mais, comme je ne puis en avoir la certitude, je préfère encore la placer parmi les species incerlæ sedis, M. Le Conte serait également de mon avis, bien que dans sa List of the Coleopt. of North America, p. 44, il la fasse rentrer dans son genre Fornäx, puisqu'il la place à côté du cylindricollis Say, qui est un vrai Dromæolus et probablement voisin de mon D, transfuga à cause de la structure de ses antennes. DIRHAGUS ORNATUS de Cast,, Hist. nat. Ins. Col., 1, p. 225 (1840). Longueur : 2 lignes 1/2; largeur : 1/2 ligne, « Pubescent, Tête et antennes noires; corselet rouge, avec la partie 878 HENRY DE BONVOULOIR. antérieure et le milieu noirs ; écusson de cette dernière couleur; élyires striées, ponctuées, jaunes, avec la suture et une bordure marginale noires ; abdomen brun, avec le bord postérieur des segments rougeâtres. Pattes jaunes. » Ce joli insecte vient de la Colombie et fait partie de la collection de M. Gory. Il m’est impossible, d’après cette description, de me former une idée exacte du genre où doit être classé cet insecte; cependant je ne serais pas étonné qu’il dût se ranger parmi les Awdelothyreus. FoRrNAX RUrIPES Melsh. Diragus rufipes Melsh., Proceed. Acad. Nat, Sc. Philad., IT, p, 150 (1846). Fornax rufipes Le Conte, List of the Col, of North Amer., p. 44 (1866). cet insecte me met dans le plus cruel embarras. En effet, d’après la description manuscrite que m’a envoyée le docteur Horn qui le possède, je suis tenté d’en faire un genre nouveau que je placerais après les Delto- metopus. Son sillon marginal est aussi large que celui des insectes qui rentrent dans ce dernier genre, et il est élargi en avant, caractère qui se retrouve chez les Anabolus et paraît l’éloigner des Deltometopus. D'autre part, ses antennes ont le troisième article plus du double du second, ce qui ne permet pas de le faire rentrer dans les Anabolus. N'ayant pas l’insecte sous les yeux, je ne crois pas pouvoir mieux faire que de reproduire ici la description que M. le docteur Horn a bien voulu nrenvoyer de cette curieuse espèce : «Forme oblongue. Couleur châtain foncé, médiocrement brillant, revêtu d'une pubescence brunâtre très-rare. Épistome arrondi en avant, où il est trois fois aussi large qu’à sa base et légèrement déprimé longitudinale- ment dans son milieu. Carène interoculaire divisée. Épistome très-gros- sièrement ponctué. Tête grossièrement et profondément ponctuée. Pro- notum marqué d’une ponctuation grossière, mais moins profonde et moins serrée que celle de la tête. Élytres plus brillantes que la tête et le pro- notum ; stries obsolèles, plus distinctes vers la base, leur surface plus Eucnémides. Species invisæ. 879 finement et moins densément ponctuée que celle du pronotum, Dessous du corps d’une couleur plus foncée que le dessus. Prosternum plus gros- sièrement et moins densément ponctué que le reste du dessous du corps, qui est finement et plutôt densément ponctué. Pattes rousses. » La couleur et la sculpture de cet insecte le rapprochent plus de l'Epi- phanis cornutus que d'aucune autre espèce des États-Unis; mais les stries des élytres sont moins effacées et la ponctuation est un peu plus forte. Son faciès est bien distinct de celui des autres espèces de la faune amé- ricaine et se rapprocherait un peu seulement de celui du Microrhagus imperfectus Le Conte. FORNAX MORIO Erichson, Conspect. Insect. Coleopt. quæ in Republ. Peruan, Observ. sunt, p. 75. (Extr. Arch. Wiegm., 18/7.) a Niger, corpore infra, capite prothoracis limbo elytrorumque basi cinereo-pubescentibus, prothorace dorso subdepresso, subtiliter punctato ; elytris substriatis, confertim punctatis; tarsis ferrugineis. « Long. 3 lin. » Cet insecte doit probablement rentrer dans le genre Dromæolus et se rapprocher un peu par sa pubescence du D. litigiosus du Brésil. D'après la description d’Erichson il m’a été impossible de me former une idée bien exacte de cetle espèce, mais en tous cas elle ne peut ren- trer dans le genre Fornax. HYPOCOELUS ATTENVATUS Mäkl, « Linearis, subdepressus, nigro-piceus, pubescens , antennis obluse ser ralis pedibusque rufo-ferrugineis , thoracis dorso obsoleté canaliculato, elytris slrialis, allenuatis. « Long. 2 1/3 lin. « Habitat ad prædium Kirjola rarissime, in volalu semel captus. » 880 HENRY DE BONVOULOIR. Hypocælus attenuatus Mäkl., Novæ in Fauna Fennica Coleopterorum spe- cies. — Bullet, Mosc., 1845, 547. « H. filo Fabr. proximus, sed differt præcipue antennarum thoracisque structura. Caput ut in H. filo nigrum, subtilissime punctulatum, griseo- pubescens ; os et palpi pallidi. Antennæ capite cum thorace longiores, rufo-ferrugineæ, articulo primo tribus sequentibus simul sumiis longitu- dine fere æquali, subcylindrico, leviter curvato, apicem versus crassiore ibique oblique truncato, secundo brevissimo, obconico, tertio iterum quario sesqui fere longiore, 4-10 sensim brevioribus, obconicis, latere interno, produclis, ullimo præcedenti dimidio longiore, attenuato, apice rolundato. Thorax latitudine vix brevior, subquadratus, antice truncatus caputque arcte amplectens, basi bisinuatus, margine antescutellari ele- vato, angulis posticis acutis, lateribus fere rectis, nigro-piceus, tenue pubescens, creberrime sed minus profunde rugoso-punctatus; supra antice nonnihil elevatior, in medio longitudinaliter obsolete late impressus. Scu- . tellum parvum, postice rotundatum, convexum , rugoso-punctulatum. Elytra thoracis basi haud latiora, sed plusquam triplo longiora, sub- linearia, posterius atlenuata, apice acuminato-rotundala ; supra sub- depressa, nigro picea, dense grisco-pubescentia, minus regulariter striata, undique transversim rugoso-punctala. Pectus nigrum, nitidum, parce pubescens , subtiliter punctatum; laminæ apice rufescentes. Abdomen densius sericeo-pubescens, piceum segmentorum abdominalium margi- nibus anguste, lateribus et ano autem late rufo-ferrugineis. Pedes rufo- ferruginei. » L'insecte décrit par M. Mäklin sous le nom d’Hypocælus attenuatus m'est tout à fait inconnu. Il est tellement probable pour moi qu’il ne rentre pas dans ce genre, que j'ai préféré le laisser parmi les espèces de place incertaine. Dans sa description, M. Mäklin le compare au flum, qui est un Nematodes, ce qui a fait placer son insecte dans ce dernier genre par plusieurs entomologistes. Quant à moi, je ne fais que reproduire ici textuellement la description de cet auteur, n’ayant pu avoir la moindre réponse aux divers renseignements que je lui ai demandés par écrit sur son H. attenuatus. Eucnémides. Species invisæ. 881 HYLOCHARES MELASINUS Latr., Ann. Soc. ent. Fr., LIT, p. 128. « Noir, un peu luisant, très-pointillé, avec les antennes et les pattes brunes; corselet subisométrique, avec le dos déprimé et ayant au milieu un sillon. « Longueur : 2 lignes 1/2 ; largeur : près d’une ligne. » Cette espèce exotique m'a élé envoyée sous le nom d’Eucnemis mela- sinus par mon excellent et vieil ami le docteur Klug, directeur du Cabinet d'Histoire naturelle de Berlin. Latreille place cet insecte dans son genre Hylochares (Farsus) unicolor, et élablit pour. lui la division suivante : « Les cinq derniers articles des antennes sensiblement plus grands que les précédents ; le premier aussi long au moins que les trois suivants réunis, » N'ayant pu voir le type de Latreille, il m'a été impossible d’après sa description de me former une idée exacte au sujet de cet insecte, et comme il me paraît probable, pour ne pas dire certain, qu’il ne rentre pas dans le genre Hylochares tel qu’on le comprend aujourd’hui, j'ai pensé préférable de reproduire ici la description de Latreille. M. le docteur Kraalz a eu la bonté d’aller lui-même au Musée de Berlin pour voir le Lype de cet insecte. Il n'existe actuellement au Musée aucun Hyl. melasinus. On retrouve seulement un Microrhagus sous le nom de melasoides comme provenant du Brésil, qui a les antennes fortement pec- tinées, à derniers articles subégaux, et qui ne peut certainement pas être le type de Lalreille, h° Série, TOME X, partie supplémentaire, 06 882 HENRY DE BONVOULOIR. Je crois utile, en terminant, de donner ici quelques notes synonymiques sur des espèces décrites à tort par certains auteurs comme appartenant à la famille actuelle et qui pourraient quelquefois induire en erreur ou au moins entraîner à de longues recherches : Melasis picea Paliss.-Beauv., Ins. Afr., p. 7, appartient au genre Zenoa dans les Rhipicérides. Eucnemis gigas. L’insecte décrit sous ce nom par Mannerheïm (Eucn. Ins. Gen., p. 14) est un Élatéride du genre OEmidius (Lac., Gen. Col., IV, p. 169). Eucnemis sericatus Mann. (Mon. Eucn., p. 21) doit très-probablement rentrer dans les Élatérides, puisqu'il a le labré distinct sans avoir ses sutures prosternales excavées. Cette description a été reproduite par M. de Castelnau dans son Histoire naturelle des Insectes Coléoptères, t. I, p. 226. Eucnemis granulipennis Boh., Ins. Caffr., I, p. 374, — Porthinidius modicus. Eucnemis contractus Boh. (loc. cit.) — Heteroderes curtus. Je tiens ces deux synonymies de M. Bohemann lui-même. Dirhagus minutus de Cast., Hist. nat. Col, I, p. 224, a élé redécrit plus loin, p. 242, sous le nom d’Elater minutus Fab., qui n’est autre que le Limonius minutus. : Anelastes femoralis Lucas, Expéd. Am. Sud, p. 71 (1856), doit rentrer dans le genre Physodactylus. Galba Hagenbachi. L’insecte figuré sous ce nom par M. de Castelnau, Hist. nat. Ins. Col., I, pl. 16, fig. 9, n’a pas été décrit. Je n'ai pu établir son identité d’après la figure d’une manière certaine et jai cru préférable de le mentionner simplement ici. Harminius castaneus Faïirm., Ann. Soc. ent. Fr., 1859, p. 81. Longlemps cet insecte a figuré dans les catalogues parmi les Eucnémides, mais c'est par erreur, car il doit rentrer dans les Élatérides. . Eucnémides. Galbellæ 889 Deromecus parallelus Sol. in Gay, Hist. Chili, V, p. 45. M. Candèze, Monographie des Élatérides , t. III, p. 16, dit : « Solier a décrit sous le nom de Deromecus ? parallelus un insecte qui n'appartient ni au genre actuel (Deromecus), ni même à la famille des Élatérides, mais à celle des Eucnémides, où le fait rentrer la conformation très-caractéristique de son front. » Je ne puis être ici de l'avis de M. Candèze, et je considère cet insecte comme appartenant à la famille des Élatérides. En effel, chez le Deromecus parallelus l'épistome ne continue nullement la courbure du front, mais est sur un plan inférieur, comme cela a lieu chez les Élatérides ; de plus, le prosternum est prolongé en mentonnière en avant, et enfin la structure de ses propleures est en tout semblable à celle des insectes de cette dernière famille, Le genre Galbella, décrit par M. Westwood (The Cabin. of or. Ent., p. 83, pl. 41, fig. 4) sur une petite espèce des Indes-Orientales (violacea), a été placé par cet auteur dans la famille des Eucnémides, entre les Plerotarsus et les Galba. Jusqu'ici celte espèce est restée extrèmement rare, et M. Lacordaire lui-même n’a pu la voir en nature et a dû repro- duire dans son Genera, t. IV, p. 104, la description de M. Westwood en la complétant beaucoup d’après la figure du dessous du corps qu’en avait donnée cet auteur, Tout en maintenant ce genre dans les Eucnémides à la suite des Pterotarsus, M. Lacordaire ajoute : « Il se pourrait bien qu’au lieu d’être une forme particulière de la famille actuelle, ce genre appar- tint aux Throscides. » Grâce à l’aimable obligeance de M. Saunders, j'ai sous les yeux le type de son Onchomæa cærulea, qui n’est autre qu’une seconde espèce du genre Galbella, et j'ai vu dans la riche collection du comte de Mniszech le vrai Galbella violacea de Westwood. Ces insectes ne doivent pas être placés dans les Eucnémides ni dans les Throscides, mais sont parfaitement de vrais Buprestides du groupe des 884 HENRY DE BONVOULOIR. Trachydes. Le développement des yeux, la présence du labre, l'absence de rebord frontal au-dessus des antennes et surtout la forme des segments :- abdominaux, dont le premier est plus grand à lui seul que tous les autres réunis, ne permettent point de le faire rentrer dans les Eucnémides ou dans les Throscides. J'ai vu dans la collection Mniszech des espèces inédites de Buprestides du groupe des Trachydes qui présentent un certain nombre des caractères des Galbella, tels que les jambes fortement aplaties, les quatre premiers articles des tarses munis de lamelles et le premier segment abdominal aussi grand que tous les suivants réunis, caractères qui me paraissent parfaitement indiquer la place qu’on doit assigner à ce genre. M. de Harold a donc eu parfaitement raison, dans son Catalogue, p. 4454, de placer le genre Galbella après les Trachys. J'ai pensé utile de relever ici une erreur qui s’est glissée dans le Bulletin des Annales de la Société entomologique de France, année 1835, page AA. Voici ce qu’on y lil : «M. Chevrolat fait part du résumé des travaux de la Société des Sciences naturelles de Liége pendant les années 1833-34. En Entomologie on y remarque une notice sur le genre Eucnemis et deux descriptions d'espèces nouvelles de ce genre par M. Robert. » Ce travail de M. Robert n’a jamais été publié, à ma connaissance, et n’est pas mentionné dans la Bibliotheca Entomologica de Hagen; de plus (d’après ce que m'a appris M. Lacordaire), celte Société des Sciences naturelles de Liége a bien existé, mais n’a jamais rien publié. … Eucnémides. Errata. 885 Corrections à faire dans mon travail. Le Fornax bicolor Melsh., Descr. new. sp. Proc. Acad. Philad., vol. If, p. 149 (1846), d’après M. le docteur Horn qui a pu comparer les types, serait identique avec le Fornax orchesides Le C. (Bonv., p. 377). Il faut donc remplacer ce dernier nom par le premier. Page 69. Au tableau des genres n° 35, il faut mettre : premuer article à la place de : dernier article. J Page 73. Au tableau des genres n° 64, on doit écrire : Namolius au lieu de : Namobius. Page 518. Entomphthalmus pallens Bonv. = rufiolus Le Conte, d’après le type. Page 542, Après la diagnose du M. clypeatus, ajoutez : Hampe, Stettin Ent. Zeit., 1850, p. 300 (gtbbicollis Kugel. in litt.). — Ksw., Nat. Ins. Deut., IV, p. 204. Page 577, M. longicornis. Ajoutez : Hampe, Verbh. Zoot. Bot. Ver., 1852, p. 160. — Ksw., Nat. Ins. Deut., IV, 2, p. 205. Planche 34, figure 5. Au lieu de : Schizophilus trilobalus, meltez : S. subrufus. 886 HENRY DE BONVOULOIR. Supplément. Je publie, pour terminer mon travail, quelques espèces remarquables qui ne m'ont été communiquées qu'après la publication des genres où elles doivent rentrer, et qu’il m'a paru fort utile de comprendre dans ma Monographie. POECILOCHRUS (1 bis) CRUCIATUS. Supra rufo-brunneus cum clypeo, pronoti disco, angulisque posticis nigro-piceis; elytris rufo late quadrimaculatis; pube aurea sat dense ves- titus ; pronoto latitudine breviore, antice sat fortiter attenuato, basi media non, vel obsolete, lineato, tenuiter dense sed non rugose punctato; scutello postice subrotundato; elytris sat profunde striatis, striis extus, postice tantum, sat fortiter punctatis, interstitiis sat dense punctatis, subrugu- losis; pedibus ferrugineis. Long. 9 4/2 à 11 mill. Corps oblong allongé, un peu subcylindrique; légèrement atiénué dans son tiers posiérieur; d’un rouge brunâtre sur la tête, avec l’épistome noi- râtre; également rougetre sur le pronotum, avec le milieu de son disque et la partie supérieure de ses angles postérieurs plus ou moins largement teintés de noir; élytres noires, presque entièrement recouvertes par quatre grandes taches d’un rouge sanguin, qui ne laissent à découvert que la suture, les épaules et une bande transverse médiane. Revêtu d’une pubes- vence assez serrée d’un jaune doré, très-apparente, mais ne formant aucun dessin en dessus. Tête à ponctuation fine et assez serrée, devenant très- forte et rugueuse sur l’épistome; n’offrant point de ligne enfoncée distincte partant du vertex. Épistome très-peu rétréci à la base, sans trace de carène longitudinale médiane. Antennes ferrugineuses, à premier article très-légè- rement rembruni, à peine plus long que les deux suivants réunis; le second très-pelit, troisième plus de deux fois plus long, quatrième presque moitié plus court, au moins aussi long que large ; cinquième à dixième Eucnémides. Supplément. | 887 graduellement plus courts et plus notablement dentés en dedans. Prono- tum moins long que large, droit dans sa moitié basilaire et atténué en avant dans son tiers antérieur, avec ses angles postérieurs très-largement arrondis; marqué, au milieu de sa base, d’un vestige de ligne longitudi- nale enfoncée, qui disparaît quelquefois entièrement; fortement déprimé de chaque côté du milieu de la base, puis très-convexe dans son milieu : assez finement et assez densément ponctué, nullement rugueux. Écusson subarrondi en arrière. Élytres allongées, subgraduellement atténuées dans leur moitié postérieure, assez profondément striées, à stries externes for- tement ponctuées en arrière, à partir de la quatrième, les autres lisses : intervalles légèrement convexes, finement et densément ponctués, un peu rugueux. Dessous du corps d’un brun rougeâtre, avec l’abdomen plus foncé, finement et assez densément ponctué. Pattes ferrugineuses. J'ai dû la communication de cette magnifique espèce à l’obligeance de M. Sleinheil, de Munich, qui l’a prise lui-même à Canoas, en Colombie. Cette espèce doit se placer après le P. vittatus. POECILOCHRUS (1 ler) QUADRIIMPRESSUS. Supra nigro piceus cum elytris paulo rufescentibus, pube subtili flaves- cente vestitus; capite linea longitudinali media impressa notato ; anten- narum articulis 5 et 6 fortiter dentatis ; pronoto latitudine paulo breviore, in parte media antica fortiter atlenuato, basi media linea longitudinali impressa marginem anlicam atllingente notalo, quadriimpresso, dense rugoseque punctato; sculello postice sensim atlenualo; elytris profunde srialo-punctatis, interstiliis convexis leviler rugulosis; pedibus ferru- gineis, Long. 9 mill, Corps oblong cylindrique, à peine atlénué dans son tiers postérieur ; d’un noir de poix, avec les élylres un peu rougeàtres; recouvert en des- sus d’une pubescence jaunâtre uniforme, fine et médiocrement, serrée. Têle à ponctuation notable, serrée et très-rugueuse; marquée longitudi- nalement, dans son milieu, d’une ligne enfoncée distincte partant du sommet du vertex el s’oblitérant à la base de l’épistome. Ce dernier sans trace de carène, très-peu rétréci à la base. Antennes d’un ferrugineux rougeälre, à premier article d’un noir de poix; celui-ci allongé, plus long 8388 HENRY DE BONVOULOIR. que les deux suivants réunis; second petit et court; troisième plus de deux fois plus long ; quatrième à peine moins long que large, distincte- ment denté en dedans; cinquième à dixième notablement et graduelle- ment plus courts, très-notablement dentés en dedans. Pronolum moins long que large, droit sur les côtés dans sa moitié basilaire, sensiblement atténué ensuite en avant, avec ses angles postérieurs très-largement arron- dis; marqué, au milieu de sa base, d’une ligne longitudinale enfoncée qui atteint le bord antérieur; très-fortement déprimé de chaque côté du milieu de la base, légèrement gibbeux un peu avant le milieu et marqué sur le reste de sa surface, de chaque côté de la ligne médiane, de deux petites impressions transverses ; assez notablement et assez densément ponctué, distinctement rugueux. Écusson nullement transverse, subgraduellement atténué en arrière, tronqué à l'extrémité, non caréné dans son milieu. Élytres cylindriques, légèrement atténuées en arrière ; profondément striées-ponctuées, avec leurs intervalles légèrement convexes, assez fine- ment et densément ponctués, un peu rugueux. Dessous du corps rou- geâtre luisant; assez finement ponctué, non ou à peine rugueux. Pattes ferrugineuses, larses un peu plus clairs, à articles simples. Gelte espèce a été trouvée par M. Abendroth dans la colonie de Pozuzu, aux Andes péruviennes. J’ai dû sa communication à lobligeance de M. Kirsch. On doit placer le P. quadri-impressus avant le P. grossicollis. DROMÆOLUS (38 bis) BASALIS Le Conte. Supra nigro-piceus, pube subtili grisea, in elytrorum basë griseo flaves- cente densiore, vestitus; capite sat fortiter denseque punctato; fronte æquali; clypeo basi levier angustato; antennis ferrugineis, articulis et 5 latitudine longioribus; pronoto laliludine vix longiore, subparalleto, antice tantum attenuato, dense punctato ; basi media sulco longitudinali ante medium evanescente notato ; elytris postice attenuatis distincte striatis; interstitiis leviter convexis sat dense punctatis subrugulosis ; sulco margi- nali non dilatalo ; pedibus ferrugineis Long. 8 mill. Fornax basalis Le Conte, Proceed. Acad. Philad., 1866, p. 387. Eucnémides. Supplément. 889 Corps allongé, subparallèle, légèrement atténué tout à fait en arrière, médiocrement convexe supérieurement, en entier d’un noir de poix, assez mat, couvert en dessus d’une fine pubescence courle, grisàtre, assez serrée, beaucoup plus dense, et d’un gris jaunâtre sur la base des élytres, où elle forme presque tache. Têle à ponctuation assez notable, serrée, un peu rugueuse. Front sans trace d'impression ni de carène longitudinale. Épistome peu rétréci à la base, environ moitié moins large qu’à son bord antérieur. Antennes assez grêles, filiformes, ferrugineuses ; à premier article de la longueur des deux suivants réunis, le second égal au moins au quatrième; le troisième aussi long que les deux suivants réunis; les quatrième et cinquième sensiblement plus longs que larges, les suivants devenant graduellement beaucoup plus longs vers le sommet: le dernier presque moitié plus long que le précédent, atténué au bout. Pronotum un peu plus long que large, droit sur les côtés en arrière, subparallèle; atté- nué seulement à partir de son tiers antérieur, avec son lobe médian pos- térieur extrêmement court et enfoncé, limité de chaque côté par une petite fossette; offrant une forte dépression basilaire au fond de laquelle se trouve une ligne longitudinale enfoncée qui n’atteint pas le milieu en avant; couvert d’une ponctuation médiocre, serrée et rugueuse, surtout sur les côtés. Élytres légèrement atténuées en arrière dans leur moitié postérieure; bien distinctement striées dans toute leur longueur; leurs intervalles légèrement convexes, médiocrement et densément ponctués, un peu rugueux. Dessous du corps d’un noir de poix, finement et assez densément ponctué. Sillon marginal non élargi en arrière. Saillie proster- pale légèrement infléchie en arrière, à partir du milieu des hanches. Pattes ferrugineuses. Cette espèce, décrite par M. Le Conte sous le nom de Fornax, rentre dans mon genre Dromæolus, et doit être placée après le Dr. strialus du même auteur. Je dois à l'extrême obligeance du docteur Horn la commu- nication d’un exemplaire du basalis provenant de Californie. La partie de ma Monographie qui comprend les Dromæolus se trouvant déjà publiée lors de cette communication, j'ai été obligé d’en renvoyer la description au Supplément. Elle est facile à distinguer du striatus ainsi que du cylindricollis par la pubescence de la base des élytres, qui est plus dense et forme une lache distincte. Son épistome est un peu moins large à la base, sa forme géné- rale est moins étroite et son pronotum n’est pas rétréci graduellement en avant comme chez le cylindricollis ; les articles troisième et quatrième de ‘890 HENRY DE BONVOULOIR. ses antennes sont sensiblement plus longs que larges, et les suivants son beaucoup plus allongés que chez le sériatus. DROMÆOLUS (42 bis) CALIFORNICUS. Oblongo-elongatus, supra nigro-brunneus, pube subtili flavescente ves- tètus ; capite sat fortiter, dense, vix rugulose punctato ; clypeo basi sat angustato ; fronte antice obsolete impressa; antennis ferrugineis filifor- mibus, articulis quarto-decimo sensim longioribus, secundo quarito sub- æquali ; pronoto latitudinis longitudine, lateribus recto, in parte tertia antica tantum attenuato, sat dense, paulo rugulose punctato, linea longi- tudinali media impressa notato; elytris in parte dimidia postica atte- nuatis; distincte striatis, interstitiis dense ruguloseque punctatis; sulco marginali postice non ampliato ; abdomine apice rotundato ; pedibus fer- rugineis. Long. 10 mill. Corps oblong-allongé, médiocrement convexe supérieurement, légère- ment atténué en arrière dans son tiers postérieur, d’un brun noirâtre, couvert en dedans d’une fine pubescence courte, flavescente, égale. Tête à ponctuation assez notable et serrée, à peine rugueuse. Épistome assez rétréci à la base, plus de moitié plus étroit qu’à son bord antérieur. Front très-obsolètement impressionné dans son milieu en avant; offrant une trace obsolète de carène longitudinale tout à fait sur le vertex. Antennes courtes, n’atteignant pas la moitié du corps, ferrugineuses, à premier article de la longueur des deux suivants réunis; le second aussi long que le quatrième, le troisième subégal aux deux suivants réunis; quatrième à dixième devenant graduellement plus longs, filiformes, le dernier légère- ment plus long seulement que le dixième. Pronotum aussi long que large, légèrement convexe, non sinué sur les côtés en arrière, mais atténué dis- tinctement dans son tiers antérieur, avec son lobe médian postérieur extrêmement court et enfoncé; marqué, au-dessus de ce dernier, d’une ligne longitudinale médiane enfoncée, partant de la base et atteignant en avant le bord antérieur ; offrant en outre, de chaque côté vers le milieu, une petite impression transverse assez légère; couvert d’une ponctuation Eucnémides. Supplément. 891 assez notable, serrée et lésèrement rugueuse. Élytres atténuées en arrière, à partir du dessous du milieu; marquées de stries longitudinales bien dis- tinctes, à intervalles densément mais finement ponctués, un peu rugueux iransversalement. Dessous du corps d’un ferrugineux rougeâtre, finement et assez densément ponctué, plus notablement sur le prosternum et non rugueux. Sillon marginal du propectus nullement élargi en arrière. Bord externe du triangle des propleures deux fois aussi long que le postérieur. Dernier segment ventral de l’abdomen atténué en arrière, mais non ter- miné en pointe. Pattes ferrugineuses. Cette espèce est bien facile à distinguer du transfuga par sa forme générale moins parallèle, par ses antennes nullement moniliformes, par ses élytres sensiblement plus rétrécies en arrière, la ligne enfoncée de son pronotum atteignant le bord antérieur, son épistome plus rétréci à la base, le bord externe du triangle de ses propleures deux fois plus long que le postérieur. On ne peut la confondre avec l’éschiodontoides, à cause de sa couleur plus foncée, de son pronotum nullement rétréci graduellement en avant, mais seulement à partir de son tiers antérieur, avec une ligne longitudi- nale médiane enfoncée distincte, ses antennes n’alteignant pas la moitié du corps, à second article égal au quatrième, etc. Le seul exemplaire que j'aie vu m’a été obligeamment communiqué par le docteur Horn, et provenait de Californie, Le californicus rentre dans la division du tableau des sutures proster- nales ouvertes en avant ; mais, comme elles le sont très-légèrement dans celte espèce, on pourrait se tromper, et alors on arriverait à la division 2-3 (opacus), espèce de 5 mill. seulement, et sans ligne enfoncée sur le pronotum, dont elle se distingue à première vue. ForNAx (71 bis) HorNi1 de Bonvouloir. Oblongus, niger, pube subtili flavescente parum dense vestitus ; capite sat fortiter, sal dense punctalo, non rugoso; fronte cum carina interoculari inlegra, longiludinaliter obsolele subcarinata; antennis ferrugineis, fili- formibus, pronoli angulis posticis vix longioribus, articulo tertio quarto multum longiore; pronoto longitudinis latiludine, lateribus subparallelo ‘899 HENRY DE BONVOULOIR. in tertiu parte antica subampliato, dein antice atlenuato, angulis posticis subacuminatis, basi media longitudinaliter impressa, sat fortiter, sat dense, lateribus tantum vix subrugulose, punctato ; elytris postice tantum attenualis, distincte striatis, interstitiis sat dense vix rugulose punctatis ; subtus niger, lobo prosternali basi non impresso; elytrorum epipleuris non sulcatis; mesopleuris fere omnino punctatis ; pedibus ferrugineis. Long. 8 mill. Corps oblong, légèrement atténué en arrière dans son tiers postérieur, peu convexe supérieurement, noir, couvert d’une fine pubescence jau- nâtre, peu serrée. Tête à ponctuation assez notable et assez serrée, non rugueuse. Front avec sa carène inleroculaire entière, assez arquée en avant, avec une trace obsolète de carène longitudinale. Épistome rétréci à la base, presque deux fois plus étroit que l’espace compris entre lui et l'œil. Antennes ferrugineuses, filiformes, très-courles, dépassant à peine les angles postérieurs du pronotum; à troisième article notablement plus long que le quatrième; les suivants graduellement plus longs. Pronotum aussi long que large, à peu près droit sur les côtés à la base ; légèrement renflé au-dessus du milieu, puis atténué en avant, avec ses angles posté- rieurs acuminés; offrant à la base une dépression longitudinale bien mar- quée, avec deux points enfoncés très-obsolètes ; couvert d’une ponctuation assez notable, assez serrée, non rugueuse ou à peine sur les côtés. Ély- tres atlénuées seulement dans leur tiers postérieur, distinctement striées ; leurs intervalles couverts d’une ponctuation assez notable, assez serrée, à peine rugueuse. Dessous du corps noir, à ponctuation de grosseur mé- diocre plus ou moins serrée, non rugueuse, un peu plus forte sur le pro- sternum. Sillon marginal du propectus non élargi en avant. Saillie proster- nale nullement impressionnée, graduellement rélrécie en arrière, acuminée à l'extrémité. Épipleures des élytres non sillonnés. Mésopleures presque entièrement couvertes de points assez notables peu serrés. Lames des hanches postérieures avec leur bord postérieur externe brusquement rétréci de dedans en dehors, le bord interne sinué en dedans, assez angulées ensuile. Pattes ferrugineuses, à tibias antérieurs non dilatés au sommet. Ongles simples. Mon genre Fornax était déjà publié lorsque je reçus un exemplaire typique de cet insecte que je dois à la générosité de M. le docteur Horn ; j'ai dû forcément remettre cette description à la fin de mon travail. Eucnèmides. Supplément. 893 Le F. basalis Le Conte rappelle, par son faciès, certaines espèces de Dro- maæolus, mais doit être, selon moi, classé parmi les Fornax, à cause de son sillon antennaire, qui est rétréci par le bord interne des yeux. Il doit se placer après le calceatus, avec lequel il offre certaines analogies, mais dont il se distingue facilement par ses antennes notablement plus courtes, à iroisième article sensiblement plus long que le quatrième, par son pro- notum rétréci seulement dans son tiers antérieur, etc. Le seul exemplaire que je possède vient de Californie. EMATHION (3 bis) STEINHEILI. Sat elongatus, subcylindricus, postice leviler attenuatus, niger, pube flavescente parum dense vestitus ; capite fortiter, dense rugoseque punctato ; fronte media longitudinaliter carinata; clypeo basi fortiter constricto ; antennis ferrugineis, dimidio corporis paulo longioribus, arliculo tertio duobus sequentibus subæquali, 4-10 latitudine longioribus ; pronoto latitu- dine mullum longiore, lateribus subsinuato antice subrotundato, linea lon- giludinali media impressa basi tantum notalo, dense rugoseque punctato; elytris postice atlenualis, basi lantum leviler striatis, dense rugoseque punctatis; sublus nigro-piceus; lobo prosternali apice recurvo; abdominis segmento apicali postice lobato ; pedibus ferruginerïs. Long. 7 1/2 mill. Corps assez allongé, subcylindrique, légèrement atténué en arrière, d'un noir profond, mat, recouvert en dessus d’une pubescence jaunâtre peu serrée el peu apparente. Têle à ponctuation forte, serrée et rugueuse. Épistome assez rétréci à la base, près de deux fois plus étroit que l’espace compris entre lui et l'œil. Front très-légèrement déprimé dans son milieu en avant, marqué d’une ligne longitudinale élevée qui se prolonge en arrière sur le vertex. Antennes un peu plus longues que la moitié du corps, ferrugineuses, à premier article rembruni, à second article assez petit, subégal au quatrième; troisième allongé, de la longueur des deux suivants réunis ; quatrième et cinquième assez petits, subégaux, un peu plus longs que larges; les suivants sensiblement plus longs, augmentant 894 HENRY DE BONVOULOIR. — Eucnémides. Supplément. graduellement de longueur vers le sommet, non dentés intérieurement. Pronotum très-notablement plus long que large, à peine sinué sur les côlés au-dessus des angles postérieurs, atténué-arrondi dans son tiers antérieur; marqué au milieu de sa base d’une ligne longitudinale enfoncée qui n’atteint pas le milieu en avant, sans fossette distincte sur son disque ; couvert d'une ponctuation assez notable, très-serrée et très-rugueuse. Élytres légèrement atténuées dans leur moilié postérieure, assez convexes supérieurement, avec quelques traces de stries seulement dans leur moilié basilaire; couvertes d’une ponctuation assez notable, serrée et fortement rugueuse. Dessous du corps d’un noir de poix. Saillie prosternale subgra- duellement rétrécie en arrière et relevée en pointe à l’extrémité, dépassant notablement le bord postérieur des hanches. Épisternums métathoraciques subparallèles. Lames des hanches postérieures assez notablement rétrécies en dehors. Abdomen couvert d’une ponctuation fine et serrée, non rugueuse; à dernier arceau prolongé en arrière en pointe obtuse au bout. Pattes ferrugineuses. Je n’ai vu qu’un seul exemplaire de cette intéressante espèce, qui a été prise en Colombie, à San-Carlos, par M. Steinheil, auquel je suis heureux de la dédier. Sa taille relativement petite, la sculpture de sa tête, la forme de son pronotum et la forte ponctuation rugueuse du dessus du corps empêchent de la confondre avec aucune autre espèce, Paris, avril 1875. TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS DE GENRES ET ESPÈCES CONTENUS DANS CE VOLUME —2Se— pages pages REEDAX BONY......, sen 458 femoralis Lucas. .... 711, 882 5 TT CPS RER 458 Latreillei Le Conte,..... 713 ADELOTHYREUS . ue 609 tardus Dej............. 713 brasiliensis Dej........ 616 | ANELASTIDIUS J. Duv....... 702 MOIPATE ruée duc 617 Feisthameli Graëlls. .... 703 flavosignatus .......... 614 InedUS JT DIV rer 703 minutus De) TRS EE Re Re 617 | ARGANUS..... Dorneles Nolan 158 Montleti. 62.202.221 611 USLINCIUS SE PET LE 159 DbeNTipen se dde. 615 | ArRu1PIS Dej.....,.,...... 627 quadrimaculatus Chev... 613 ambulator Dej......... 629 AGASTOCERUS. . «seen e 797 IniMICA. .............. 652 SISMALICOILS . 44,» » « » 798 Jacquelini Chevr.....….. de Tamer éUCrIN ee 631 AGRIOTES, ... censreneseses 715 senegalensis de Cast... 629 tardus Dej............ DE subacuta Guér,-Mén.... 628 ANABOLUS EME Aer net DA Là LU AO ee Me A1 COM DUT a Re 278 adjunctüse…. MAUR 130 ANELASTES Kirby.......,.., 710 cariaulatus..154. 440 129 barbarus Lucas........ 711 Castelnaui.. nt 132 brunneus Latr....,,... 715 depressus..,.. ic AU 136 Draryi Kirby. es as 713 orientalis de Cast,..... 134 ErOSu8 Say... one 713 Wicardi de Cast........ 133 896 AULACOSTERNUS HENRY DE BONVOULOIR. Motsch..... pavidus Motsch........ BERMILLUS . ... dispar..…. BLApus Le Conte........... CALYPTOCERUS Guér.-Mén... gilvipes... Leboucheri velutinus.. Guér.-Mén.. sr. CEPHALODENDRON Latr...... indigaceum Semen se mozambicanum Cast... DIŒUSCUMIEREC EEE TEE ramicorne Gage VITESCEN SE Re LRU CERATOGONYS Perty......... rufithorax Perty....,... CERATOPHYTUM CERATUS...... Leachez er INSOMNIES SOA TIC RE UT R ERNR CEROPHYTITES. CEROPHYTUM Latr....:..... cayennense 0... convexicolle Le Conte... elateroides fuscicorne. Far res. pages 776 778 MOrOo SUN. PERS pulsator Hald..,....... CHOREA Hald..... DR ns pulsator Hald....... Dee NOLADUS eee Sata Ne EE 505 | 736 744 740 739 758 715 753 756 78 292 293 29/4 65 77 78 86 83 80 8/ | | aSS NII 2e: dde MC MAXIIATIS ACTES COMPSOCNEMIS..........: Ne bipartita var MaCUla Ass: UNE brasiliense Dej.....,... denticorne Guér.-Mén.. deplanatum "PEER flavum.. EL PERES nigricorne Westw...... rufithorax Perty #20 signalicorne Buquet.... Spinicorne Fabr........ CuCuIUS FOUTCE PNR amænicornis Say....... clypeatus Say......... COnSITICIUS PARC EREES CFEPLUS, - FERRER fallax.4.:.4 OISE RES foveolatus Guér.-Mén... pages Eucnémides. fulvicornis Guér.-Mén. fuScipess eee indocilis similis Stälii. smslaiaio lo le ele =. 0 Sulaialala el ele ele gie es aieinleitiale sie 2512 ee 3e DENDROCHARIS Guér.-Mén... AHETANS.. 26 so bicolor Redt........... bombycina Guér.-Mén.. flavicornis Guér.-Mén... Sos tes. MARGES 500 MA dire AMenDAÎUS. :2.: 42 GFISESCONS 25). 5 1. 258 art eds rs ee aa sun DrAPODIUS CTIROLD À sndteu 4e mrmeteic ITAEMNE 3 mieu averses dela sidelin a ais DirHAGUS Mels......,..... badius Melsh.......... cylindricollis Boh....... minutus Cast. 000% miqus Costa... OPHOX Dei nu SV Rn OLMAEUS CAB. 4° Série, TOME X, partie supplémentaire. pages Table. pygmæus Cast.,....... rufipes Melsh......... testaceus Dej..... 41% Linidus Del, RER DROMÆOCNEMIS. ........... sinuatocollis. .......... DROMÆOLUS Ksw........... ADI AUS NEC DERCUS Le eo dan BALE AE PE RES beNGS 2 PNR Bohemanni. ........... brévicornis. "5 070 cahornicus ARRET Chevrolati Guér.-Mén... CNOETASCENES 2 ner CONBONEP. A ere crassicornis ctttax HEVUr re eee cylindricollis Boh....... cylindricollis Say....... dignoscendus.......... dubpes. meurs elongatus..".." "es EXIGE re Peer CCC EL. MCICUC fastidiosus. . . ...... 00 ferruginipes ........... fornaxoides............ frater fuliginosus ............ Funckil. ...2%.40402 CUDACE DONC ECACET QCECESC RCD" HENRY DE BONVOULOIR. 898 pages Heydeni Bach.......... 202 IonO(US CL HER Er 225 IHAICUS 2 ERREUR 230 INSISDISS ec 4 RES 219 ischiodontoides Chevr... 262 Javell ee. 2ooiRnR 252 DHSIOSUS- PRE 216 ITU) RENE RENEURE 243 MATOS CRUE 216 MATSCUERE SERA ECS 268 MOUESIS EL Re 236 MUMINUSN EEE NE. 206 novitius. . ... AT LAN 270 ODACHS EEE er etats 228 PAIE eee ae 231 D'ODINQUUS EEE 0e 241 punctipennis .....,..... 212 rugulosus Dej.......... 202 SALES ER US RSS re 220 SOISUS EN re re 267 SChaUMI eee 264 SOJUNCIUS crane ane 266 SEMISTISEUS . sr 238 striatus Le Conte....... 253 HDIAlS RARES EC 245 HmIAUS Dee nee 254 (TAN UE EEE 260 HUB ob dodo brvtons 293 VATIES AUS EEE CRE" 299 DYSCOLOCERUS PCR eee 729 SUDNIIAUSEE NS, 730 EDATER Done REG iiles 90 ain Fab... tan 762 buprestoides Fab....... 661 buprestoides Lin....... 90 carinatus Bilb......... 156 clypeatus Say.......... 182 corticalis Payk......... 762 cruentatus Gyl......... 768 érosus Say... Het nle filumoPabr. 2. ER 661 flabellicornis Lin....... 90 macrotis Becker. ....... 156 MINMIMUAS VAL te AUNMERRE 762 pygmæus Fab.......... 510 pygmæus $ Gyl........ 696 spinicornis Fabr. ....... 756 testaceus Herbst....... 762 triangularis Say...:.... 551 EMATHION Guér.-Mén....... 637 EMATHION Cast............ 644 anxius. ; . 25.0 1 ENIONE 610 Atropos Le Conte...... 657 Buqueti Guér.-Mén..... 679 cuneatus Guér.-Mén,... 655 cylindricum Cast....... 677 OVEICOILIS ETF ERRE PRES 638 frontosus Le Conte..... 698 LEPrEUTACIST EPP EEE 642 ligniperda Dej......... 642 penetrans Le Conte. .... 666 porrectus Buquel....... 677 quadraticolle Lucas..... 612 SIeInNeIN CEE 893 ENTOMOPHTHALMUS. .. ...... 513 amMmeriCANUS EPP PACE 516 brevicollis’ 4 519 ÎULAX. : 3:52. AS TR 520 interTUpIuss: 10e 515 MINULUS 0-2 521 pällens :..: 2-40 518 TUAOÏUS 1... RSR 5923 Eucnémides. Table. : pages ENTOMOSATOPUS. .é 4... co. 279 CUFÉUS. Se RARES 279 EPIPHANIS EsCh............ 704 canaliculatus Le Conte.. 698 Cornutus ESCH 72 2. 705 cristatus Le Conte...... 706 EUCALODEMAS.......2usta 485 anliquum..i.,#.4t:54t il /A92 brasilianum ........... 489 - notaticolle.….… 4, ,5402%3 488 sanguinicolle ..,,....., 487 testaceum Guér.-Mén... 491 EUCALOSOMA Cast.......... 435 bilineatus Dej......... 438 grossicollis Cat. Mus.... 152 versicolor Cast..,...... 4137 FECHNEMIS..:......:. 1000 696 alticollis Rondani....... 621 elaterinus Villa........ 696 EUCNEMIDÆ Wesiw....... Ë 62 EUCNÉMIDES Lac..... REG 63 EucNEMIS Ahrens.......... 154 alni Mann. 1.700, Hu 763 amænicornis Saÿ....... 182 ampedoides Motsch..... 211 aler FOUrCT. 4:21 200% 156 Alropos Say..,........ 657 barnabita Villa. ......,, 202 buprestoides Rossi. .,.,. 621 calceatus Say..,...,... L07 capucina. Abr...."56#s2 156 CAPUCINE, 4. “ha vso de 19 carinatus Billb......... 156 clypeatus Le Conle..,.. 183 899 pages concolor Blanch........ 316 contractus Boh......... 882 cruentatus Mann....... 768 CORAN Hey RUE 202 cylindricollis Say. ...... 250 deflexicollis Meg....... 156 Feisthameli Graëlls..... 703 1 LP UE EE LE LL 661 foveolatus Guér.-Mén... 186 franciscanus Jan....... 621 frontosus Say, CURE 698 fulvicornis Guér.-Mén... 179 gigas Mann. sus. 882 granulipennis Boh...... 882 heterocerus Say........ 747 Heydeni Bach..." 2% 202 humeralis Say......... 608 macrotis Becker. ....... 156 monilicornis Mann..... 876 nigriceps Mann........ 103 obliquus Say....:..... 105 procerulus Mann....... 696 pygmæus Mann........ 540 quadricollis Say........ 95 ruficornis.Say....…..1#40 106 rugulosus Dej......... 202 Sahlbergi Mann........ 597 senegalensis Cast,...... 629 sericatus Mann........ 832 subrufus Rand...,..... 709 triangularis Harris. ..... 547 triangularis Say.,...... 551 EUCNEMETERL LATE. nt 87 EUCNÉMITES PROPRES....... 109 EUDORDS. Cast... 4INUN 714 javanicus Cast...,..... 715 900 HENRY DE BONVOULOIR. pages EUMENES Ne En RL e NN 74h Backewelli............ 745 EURHIPIS ....,........,.., 736 ramicornis Klug....... 739 EURXYOSTUS es -elie 199 hypocrita "ct. -"t2 125 INOPINATUS Te Cr ele 126 RICHES A NU URSESe 12/4 EURYAULAGUS MUR EROIE 445 GarbOnarius A AMEN 46 lUCHUASUS MAO METENNE 47 EURYPTYCHUSs Le Conte. ..... 746 heterocerus Le Conte... 747 FARSUS JDUVE,. 0. 618 CIeVALUS LEE enr ee 626 EXDICUS A A AR he ce: 625 ODSCUTUS ER en 62/4 HNICOIORE EE EEE 30 HniColorEa(r PE 620 RORNARICAS LEP P PERMET 295 AUS ERA ME. nn 942 aUNExUS ET AUTRES 3b9 ANS Er cec DEr CLIN 386 AICANUS EAU PTE LAS APTOPANS PR ERR I LE CIEIEE 907 ACTES US EPA ARTE 312 AUSITANS EME METIER 921 austro-caledonicus Perr. 794 badius Melsh.......... 339 basalis Le Conte........ 888 bicolornMelsh "0 885 calceatus Say. ......... L06 Chevrolati Guér.-Mén... 273 Clarke rase: ar el »331 CORSA: Ra anna 567 concolor Blanch........ Confisus 2 CCR consentaneus .......... COSIIALUS EC APR CriDHICEPS: LEE CRE cylindricollis Le Conte... debilis 2e SAS ARRETE dissimilist. © *5r eEOPREER distinguendus.......... L Dohrnii. 2.7 2#RF00PRRe elegantulus. .........2. Fairmairei 2H CPR SiBDOSUS FC CE PPEEEE arandis Cast. ee CMER SE eUINCCNSIS 1. C-PCELEE Horn... Fee cORCRRRE infrequens .".".".""""""M intermedius........... L'acerda: 70 0RReREe MACrOCETUS. . .....s se madagascariensis Cast... mendax, 2 CPMOPERE molesius:. V2 2FÉERER monilicornis Mann. .... MOrIONET: 2 LCA ER PE Eucnémides. Table, 904 pages mysolensis. ..:..12t2£ 364 Nietneri Redt........:. 362 nofabilis..-. "ee. 423 NOVAORS 27 se lnae 364 obrutus Guér.-Mén..... 395 opifex Guér.-Mén...... 429 orchesides Le Gonte.... 885 orchesides Newm...... - 377 parens:: à 06 PISE 413 parvalus, 2, REINE 949 perfidus :- :: : 4 20 387 Petitii Guér.-Mén...... 382 MICUBS 73285000 OU 317 pilosellus ,: 222 %00100 388 pisciformis 2... 50 1Ut 405 pannes. QUEUE 10 puncticollis. .........., 32/4 repulsus Chevr......... 399 ruficollis Cast.......... u24 rufipes Melsh.......... al rufipes Le Conte....... 878 LA 1 REPOS PRE AOC 396 sanguineo-signatus Guér, 419 LOUE SPA PE 430 seponendus ........... 990 SORT En Le» de . 126 CE LH RET EEE 9399 DÉCIDE ra crosses 305 spretus Le Conte....... 407 stemalis RL tar 368 striatus Le Conte....... 25/ Fi ahier) [1 PLAN EAST SU 999 stupefactus.........,.. 369 subacuminalus....... .. 946 subdentatus........... 379 subquadratus.......... 320 substriatus..........…, 923 pages superbus....,.,.4..1 390 farsalis 52... em HUE LONUIS HN SOLS ES 348 testaceus Guér.-Mén.... A9L thoracicus. ME ANR 319 tumidicollis Redt....... 413 umbrinus Motsch....... 361 variepunctatus........, 396 variipennis, ........... 421 ventraliss. à 3 09h 385 venusinss soso Se 354 MIECLNTIRT. 0 A RU 334 Westermanni.......... 844 GALBA Guér.-Mén.......... 806 GALBA LAS. OS Se tTe 1110) GALBA. Cas... 4, ut 637 albiventris Chevr...,... 818 AUTIPOION. LE 821 bisulcatus Latr......... 114 chrysocoma Hope...... 818 dichroa Montr........, 693 funebris Chevr........, 813 srandis.Casts....S1%MN 9372 Hagenbachi Cast....... 882 javanica Motsch........ 135 Leprieuri Cast..,......, 642 marmorata Guér,-Mén.. 841 mexicana Cast......... 649 murina Dej.. 77149080 816 niveopicta. ....:. 443% 809 orientalis Cast...,...... 134 sericata Chevr....:...., 816 tomentosa Montr....... 825 tuberculala Redt,...... 813 Wallacei Perr......,4.. 822 Wicardi Cast., +... 133 902 HENRY DE. BONVOULOIR. pages pages CAPRELLASS dans ss 883 INAYLOTASTES. 2e Te 0e 688 violacea. .....:.:....., 883 dichrous Montr........ 693 GALBODEMA Cast........... 442 re 7 SATA ENRESE ss TURCOILIS : 2, PREMIERE GALBODEMA Blanch......,.. 120 Re A be MON 491 HypocoELUs Esch.......... 694 flabellicorne Cast...,... 782 | HypocoELus Redt.....,,... GA Mannerheimii Cast..... L143 asperatus we. JAMES 701 marmorata Cast........ 811 attenuatus Mäkl........ 879 DURCÉPENRTISS en Er L43 canaliculatus Le Conte.. 698 GASTRAULACUS Guér.-Mén... 119 crenulaius --.,., este GE elaterinus Villa........ 696 GASTRAULACUS Guér.-Mén... 415 Élum Bed 661 atratus Guér.-Mén...... 414 frontosus Say 697 bisulcatus Latr ne ce 0 0e 113 musculus Rosenh nes 697 Leprieuri Guér.-Mén CAO 116 procerulus Mann 7 à SERIE 695 GLYPHISTERNUS ......:..... 599 pygmæus Gyl,......... 696 impressicollis Dej....... 599 sibiricus Motsch....... 772 ne 889 terminalis Le Conte..... 698 castaneus Fairm....... 989 | 'IDIOTARSUS: : =: MINOR 137 HENECOCERUS.. ne see 634 BONES FRE NRA Li AMEUSHCOIIS. 0. ce 635 PO 12 SUICICOINS 2 140 TIROIRS Ne DEAN ATTApSS 791 inicarina is de US US 113 Myrmidon ............ 792 VESTILUS: 2.7 IMINNE 139 HispA 56 0 0 0 6 500 000 09 4 900.010 90 [ISARTHRUS Le Conte | SATA RS 295 flabellicornis FE. ........ 90 spretus Le Conte... .... 107 HODOGERUS................ LU9 | Isormtpis Lac. ............. 95 malaisiensis ........... 150 Lepaigei Lac........... 98 HYLOCHARES. 4: «2.900000 766 rufñpes Dej one 108 cruentatus Gyl......... 167 | 'LACOS. 20 Le NES 287 Lasnieri Chevr......... 681 JaliCOrniS = COR 288 nigriCOTnNIS Say......... 769 melasinus Latr......... gg4 | LAMPROTRICHUS............ 120 subacutus Guér.-Mén... 629 fasciatus Blanch........ 1921 NICOLOT La fr ee MEN 621 | LISSOTHYREUS. ...:.......:. 817 . Eucnémides. Table. | 903 pages pages EMCAON. 5080, EAU 718 amazonicus. ........... 554 antennarius :.......... 724 ADEUSLUIUS SE CEE 583 consanguineus, :....... 722 arduus : 2.422020 561 CxpaISUB 2277.72 700 727 ASIALIEUS 6 VS MURSS 576 flayescens "eo 725 Dasahs:-.." 1705 EVER 570 Kraafiisnvis) SUIS 726 brevis Hampe.......,.. 53 anus ee EUUETENN 723 BrUCRI. LAC Ne 563 HIeTICANS.’.. 222207 400 720 caucasicus Motsch...... 537 NOV AE. CU. PSE GT 724 clypeatus Hampe....... 542 MARATLAGES.. .. 508 Chevrolati Stierlin. . .... 540 EXCAVAIUS. -.....:-.. 509 PE ns EL 390 MELANOCOLEUS, ....,.,.+4.. 506 Sur PAS Hempe Ress CAUSE PARA den A 26 507 st rage ee Sh4 diutus... Ariman 587 MELASIDÆ Thoms........., 63 EgrEgIUs. ............. 580 MELASIS Say. 2 2 LIENS 96 Emyi Rouget.......... 556 MELASIS Oliv.............. 88 CDR EE 902 buprestoides Linné. 90 flabellatus, PUS TIGRE 982 dentata Fourcr....,.... 90 fragilis RP ET 558 elateroides Illig........ 91 Goudoti. Ge € 561 nigricornis Say........ 770 humeralis SATA 607 flabellicornis Fab. ...... 90 imperfectus Le Conte... 545 pectinicornis Melsh..... 92 SE essicollis.......... 599 picea Palis.-Beauv.… 882 inconsultus AOCSR CPR 964 JUACOTNIS SAY. . desde 106 PE RES End Eh Li 11 60e rufipalpis Chevr........ 94 Langsber CREME A 604 sphondyloides Germ.... 772 lateralis PRE AT T7 567 tuberculosa Dalm...... 833 lepidus ROS on 587 ES 88 longicornis Hampe..... 577 DOU Do nv rs ve CMD Manueli Fairm........, 537 TT 7 PPT TT) 793 melasoides ............ 881 austro-caledonicus Perr. 794 meticulosus . .......... 604 Mellyi................ 795 AUDIUE: 2 21 8e SUN 596 MICRORHAGUS. ..:.....,.... 524 minulus Dej........... 617 ANONA 54510087 602 muciqus ., 544 ui 093 alienus ., .. on, soc 555 neglectus …. ..s: sat 549 alticollis Ksw.......... 621 nitidus Costa....,..,.. 537 904 pages OBIEUS A EP 552 OdIDSUS. 2 ee Me 586 OPRATUS REC CE URL ET 877 parvulus Dej........... 552 pavidus Motsch..,...., 566 peclinatus Le Conte. .... 099 peregrinus ..... DIE Due 559 PICLUTAUS AN MAS. CAE 572 pygmæus Fab. ........ 539 DYTONEUS ARE RER 518 pyrrhopus Chevr....... 573 T'ATUS EE Aa ite 08/ rufiolus Le Conte...... 523 rugosipennis. .......... 569 Sahlbergi Mann........ 597 SITIDIATUS LR. 579 subparallelus .......... 59/4 subsinuatus Le Conte... 547 SULUFANS EEE ee CECTE 591 terminatus ©... atte 088 triangularis Harris. . .. .. 547 triangularis Say........ 551 UNICUSS Se LEON EAEE 575 MICROTRIGONUS............ 476 compressicornis. ....... L80 quadrifoveolatus ..... sen M7 SCHHPARTIIUS RCE e 182 HMIVITALUS PE PCT 483 NAMOLIUS CPE RE UMNIRIRE 706 Lacordairels) > het 707 NEMATODES Redt........... 96 NEMATODES Cast........... 69/ NEMATODES Lalr........... 6h ATOPOS SAN AE 656 BIAl Es AAPRIEARAN AIANT 669 HENRY DE BONVOULOIR, buprestoides Fab. ...... Buqueti Guér.-Mén. .... Clausseni . Her crere COÏATIS! . . :: Cure CONjUNCIUS . ... 00e cuneatus Guér.-Mén.... cylindricus Cast........ RIUMARAD. RE | frontosus Le Conte... gossypiatus Reiche..... INCeFIUS A CCTSREE InfuSCAtUS. ACER liliputanus A PPRRPEeE litigiosus....... ed it MAÏOr : : : + 2 INR E penetrans Le Conte..... porrectus Buquet. ...... procerulus Cast...... D TUNCOTRIS SAY- ERP rugicollis Chevr........ Sahlbergi Cast......... semivittatus Harris..... simplex Le Conte...... simulans Chevr........ strépens Redi--2 "#2 sumatrensis ........... SUSDECIUSÉ EEE RECETTE OESOCERUS. .......... Es Murra VI. 2 GR ETRE ONGHOMÆA Saund....... 22. cærulea Saund........, ONYCHODON Newm......... orchesides Newm....... Eucnémides. pages ORODOFES. 2.720 20 716 Jansont...i....... 401. 717 CAO EEE ere IST ITA sphondyloides Germ.... 772 sibiricus Motsch....... 772 PHANEROCHRÆUS. ........., 275 dimidiatipennis ........ 276 PHOENOCERUS.-- 10. 285 subclavatus ........... 286 PALEGON, Cast... 2264 746 Baquettéast 2... 748 Herculeanus Lac....... 749 heterocerus Sây........ 747 PHYLLOCERUS Lep.......... 791 flavipennis Guér.-Mén.. 732 fulvipennis Germ....... 73 Grohmanni Spin........ 732 Herculeanus Schauf.... 734 longipennis Ferrari. .... 735 nigripennis Kollar. ..... 732 Spinolæ Guér.-Mén..... 732 PIESTOCERA Perty.......... 139 dircæoides Perty....... 440 PHESIOFORNA Xe 2 - aie seche ee 60 Bonvouloiri Coquer..... 465 confæderatus.......... 472 COMMENCER 168 FE AO PARA NE 470 RAM EN Re 466 DOME re 462 mandibularis .,........ 74 MELACENUS 222% A7A LE RER px 168 F1 15)11 05 0 0€ PSOOE AG unguicularis........... 475 Table. PORCILOCHRUS .....,....... cruciatus. +25. ER CREUSE AN CE DEOSSICONIS EE PICOUS: 2 EL CANON quadriimpressus. ....... VITALUS:S LIU ARE PTEROTARSUS Esch......... albofasciatus. .......... bimaculatus Saund..... bipunctatus Gebler..... brasiliensis Cast........ eLAENSIS + re TIRER Eschscholtzi Cast. ...... histrio Guér.-Mén...... humilis Guér.-Mén..... inæqualis, Dej 20452" milturus Lucas........ obconicus..... IHM quadrivittatus Redt..... rugosus Blanch........ QUDASCIANS 20e testaceus Cast. ........ tripunctatus Guér.-Mén. tuberculatus Guér,-Mén. tuberculatus Lucas ..... tuberculosus Dalm..... variegatus Dej....0# Walckenaeri Guér.-Mén. KHACOPUS HAaMNE re cinnamomeus Hampe... 906 pages RHIGMAPHORUS Dej..:...... 435 bilineatus Dej. ..:.:.... 139 RICHARD (LE) NOIR CHAGRINÉ. 90 SARPEDONS 1e 20 2 CU 771 sCabrosus. ............ 774 SCHIZOPHILUS. ............. 708 simplex Le Conte....... 709 SUDLUNIS RER 885 subrufus Rand......... 709 trilobalus .........,... 709 SCYTHON Cast. ........ 14192 apicalis. .............. 498 bicolor Cast........... 1499 Coloratus 94 maculicollis ........... 502 melanoptera Boisd...... 500 niSTipennIS 17 t 501 nigriventris ........... 196 UIIMUS SEP CRETE 503 VelUUINUS ER EC ARE 504 SEMNODEMA ET MRC Er 781 AUCUNE Es clerc tons 783 flabellicorne Cast....... 789 SILENUS NII AN ani sente 740 brunneus Latr ......... 713 DOLENISOUS eee armee 827 MULADIISE RCA ER NC 828 SPHOEROCEPHALUS EsCch..... 6h brasiliensis Dej........ 616 ligniperda Dej......... 6/2 STETHON Le Conte.......... 144 pectorosus Le Conte.... 1/46 HENRY DE BONVOULOIR. pages TACHYCNEMIS. ........ssss L54 MITA, , 2: 2. US 155 TÉMNILLUS CFE ECC EPS ce A5 Leprieuri Guér.-Mén. .:., 116 THAMBUS.. 4 40 726 CR "460 agilis. 5.5 02 10 NES 162 Deyrolleïi..442012s1ptu 168 dIVETSUS LEE ne _ 169 Friwaldskyi ........ se ON) INEXSDECIUS AE EEE 163 pusillus. : 220 28880 FOND TAGS THAROPS Cast............. 95 flavescens Dej ......... 98 Lepaigei Lac....... ste DNS Lesofskyi Sturm........ 98 Marmottani............ 99 melasoides Cast........ 97 nigriceps Mann........ 103 nubila: "#4: 10MPrE 108 Obliqua Say." 105 obscuricornis.......... 100 Picteti. 42: 204 SR 102 ruficornis Say.......... 106 rUfipes Dej- "2200 108 semivittatus Harris. .... 107 strepens Redt.......... 98 THYLACOSTERNUS. .......... 859 ATICLUS PER OERRESEEE 874 bifasciatus : TORRES 869 bivittatus 2PORCEREENES 867 LÉ SN Éd e à 873 longicollis 25 CRREeE 869 NISTINUS AE EEE 86/4 pulchellus DE ER EREESE 861 pulcher. "02 RR2E8r 871 quadrivittatus Redt..... 865 Eucnémides. Table, 907 pages pages TUDPICONIE ZE RON 863 cruentatus Cast........ 768 SUDEOS AUS. EN 857 cylindricollis Horn... ... 765 Walckenaeri Guér.-Mén. 859 humeralis Du "t2# 761 TRIGONOPLEURUS........... 681 nr I ES ro minimus Walt........ TUPUIOSUS AS RER 682 Ye o testaceus Herbst....... 763 VITDEPMIUS LR a re se ee 788 x É 768 GaUATE er Me 790 deu US Dents do ARTS 789 cruentatus Latr....,... 768 NE CR YOU A à a à 761 XYLOECUS AC Te CE 761 AB RADE nr NN 762 | XYLOPHILUS Mann.......... 761 corticalis Payk......... 763 an Mann. #00 763 RME alone PHONE SH URTADE SPON À5D 2e LA LR 2 à po 4 « Ve Pet MADRID) Dre Pa À RAM Ex le VX rs : A 3 Se in NC AHREN ANR À VAN k AUS: Te js Fa nrales de la Societe entomologique de France. L° Jerte. Tome À. 2° Parte./1870/PL.1. 19 11 lerrir del. Picart se. M étamorphoses du L'arsus uricolor et du Melases buprestoides. mp. Houirte 6 r. Mignon, Paris p ui Annales de la Société entomologique de France . L®Serte. Tome X. 2° Partie, [1870).PL 2. Perrier et Poujade del, Picart re. 121 * . Larves de l'Eucnemis capucinus, Ahr. el du Ado bis Aumeralis, Duf. Details diverr. np Houirte , 6, r. Mynon Lars. ve u RTE ATEN EE VUE DT u Annales de la Soctte entomologique de France. 4° Sert. Tome X. 2*Partte. [1870/ PL 3. lougade del Picart re. Détails divers. Imp. Houirte, 8, n Mignon, l'arur. DA 1 JE MYiLe À %4 L nf 1h Annales de la Societe entomologique de France . L°Serte. Tome X. 2° Partie./1870/.PL 4. Migneaux del Corbie seulp. 1. Ceroplyhun elateroides, Latr. à. Melastis pecliricorrus, Melrh. 3: ; layennense. 6. } rufipalpis, Chevr 4. 7 J'uscicorne. 7. Tharops melasoides, Cast. 4. Melasis buprestoides, Lin. 8. ñ obseurticorner. V2 Tharops tugr'iceps, Mann. 1mp. Houirte, 8, r Mignon, l'arir Annales de ln Societe entomologique de France. Z° Sert .Tome X. 2° Partie. /1870/ PI 5. Corbie reulp, Migneaur del 1 Tharops obliqua, Say. 9. Temrullur Leprieurt, Guérin. 2; ñ ruficornes, Jay. 6. Euryostusr Aeicher. 3 » nubila. Ti Arirus Wicardi, Cast. 4. Cartraulacus bérulcatusr, Latr. 4. 7 ortentalis, Cast. 9. ldiotarsus verttus. Amp. Houirte, br Mignon, Paris | Annales de la S'ocrete entomologique de France. L°J'erte. Tome X. 2° Parte./1870/. PL 6. Migneaux del. Corbie sreulp. 1. {diotarsus concretus . 5. J'tethon pectorosus, Le Conte. 2. ” tricartnalus . 6. Thambus agiler. 3. Pæœcilochrus viltatus. 7 nexspeclus. 4. lucnemus capucina, Apr. 8, ; pusillus . 9. Thambus l'ruvaldshae. Imp. Hourte, 5, r Mignon, Parvr . LADASATOL d pyhes Annales de la Société entomologique de France. 4° Serie. Tome X. 2° Partie. /1870/.P1 7. Migneaux del. Corbé sculp. 1. Thambus Deyroller . 5. Deltornetopus amærucorrus, Jay. 9. 7, ; divers us. 6. , alacer.. 3, Deltomelopus J'ascipes 7: Fe Joveolatus, Guérin, 9. 4, 3; ; fulpicorner. 8. ” améænicorrus, Jay. d. 9 Peltometopus : foveolatur, Cuërir O Imp. Houvrte, 6,r. Mignon, Parur Annaler de la Jociète entomologique de France. LE Série. Tome X. 2° Partie. /1870/.PL 8. Miuyneaux del. » Uiavcerus antennaltus 5 Dromæoluwr ampedoides. Motreh. 2 2 gr'eres cens 6 ’ punclipennés 3 Dromeæolus barnabua, Vila 7 ; congener 4 : Juliginosus ô , abéalis. 9. Dromæolus bellus Imp. Houkrte, 6.7 Mignon, Parir Annales de la Societé entomologique de France. L°Serte. Tome X. 22 Partie. (1870) PL 9. Prcart seulp . 1. Dromæolus énsignér. à Dromaæolus cineraseens. 2. Salle . 6. 7 J'astidiosus, Q. J vartegalius. 7. ” Jerruginipes. 4 restes. 4. ” Opacus. 9. Promaæolus AITUCUS. Amp Houste, 5.» Mignon, arr Annales de la Societe entomologique de France. L°Serte. Tome X. 2° Part. /1870/.PL 10. 2. Dromæolus fartdosrur, d. 5. Promæolur modestur. 2, : dieus 6. ” lunch . Ÿ: * australaste. 7. F, S'EMUTESEUS. 4: ñ anqusltus . 8. ñ /rater. 9. Promæolusr lugubrer. Amp. Houste 5, r.Mionon, Parér. Annales de la Societe entomo logique de France. 4* J'erce. Tome X. 2° Partie./1870/ PL II. . Migneaux del. 2. Dromæolus elongatur. 5. Dromeæolur ave, 4 : ertlér . Û. 7 - strulus, Ÿ. ;, breviornis . 7. , eœul . L. 7 cylindricoller, Say. 4. 7 Balesrw. 9. Dromæolur transfuga, 1mp. Houirte, 5, r Mignon, Paris Annales de lx Joczete entomologique de France Z° J'erte. Tome X. 2€ Partce./1870/.PL12. Migneaur del. 2. Dromæwolus fornaxoidesr., ô. Dromæolur crasséornér. 2 Jehaurur. 6, ambigu. S, d'ejureluLr. 7. 3 Chevrolati, Cuérin. 4. Marseuli . 8. Phanerochræus dimudiatipennur. p 9. Divwrelus parallelocotles, Annales de la Société entomologique de France Phænocerusr subcelavatws. . Lacusr laticornrr. 6. . Cyrtosthetusr (Aroscoides . 7. , l'ornax alter. &. 9. Fornax pictusr. mn Houirte $r Mranon: Parer, 4° J'érie. Torne X. 2° Part. /1870/. PL 13. à. lornax alter, var. NOT OS US . MOTOSUS, VAT. concolor, Blanch.. Annales de la Societe entomologique de France. 2° Jerie Tome À. 2° Partie. (1870) PL 14. Migreanxr del. 1. l'ornax lhoracicus. 5. l'ornax puncticollur. 2. “ cubquardratus. 6, . latus, australes . 7 , Julous, Motrch. L. ÿ substriatus. 18 à elegantulus ; « 9: Fornax Dorhnu. bnp. Hourrte, 5. r. Mignon, Partr. Annales de la Socteté entomologique de France. L° Serie Tome À. 2€ Partie. (1870). PL 15. Migneaux del. 1. lornaæ (larkw. à. l'ornax Lacerda. 2. . Jiualus b. , badius, Melsrh. D: 7 J'tréatulus. 7 ; merdiantus, 4. F ralax. 8. vubacuminatus. o. Fornax lenutr, 1mp. Houirte 5 r. Mignon, Parér. Annales de la Societe entomologique de France. 4° J'erte. Tome X. 2° Partie. /1870/.PL IC. Myneaux del Z' lornar parvulusr. à. Fornaxr wuperbur. Le ? debilir. ô. muirabiler 3, (eralus tnrolitus. 7 ; venus lus. 4. # sodalis. Ü: spectabuler. ? 9. l'ornax arrogarnr. L ‘ Imp. Houirte, 8, r Mignon, Parur. Annales de la Soctété entomologique de France. Miyneaux del. l'ornazr L=Serie. Tome X. 2° Partie. /1870/.PL IT. CLS US. 5. Fornax Myrolenrer. adnerus. 6 collega. Wietnert, Redt. 7 ” wternalir. umbrinus, Motsreh. 6 . Zucalosoma versicolor, de Lart. 9. Bucaloroma bilineatuwr. 1mp. Houirte, 5,r, Mignon, Parks Annales de la Societe entomologique de France. Migneauxr del 4 lornaxr infrequens . 2: à grandis, de Cast. Ÿ: à conrentaneus. L, ” molestur. j g. l'ornax 1 4° Serte. Tome. 2° Partie. /1870/. PL 18. 9. Üornax orchesides, Le Conte, ” rubdentatur. Madagascariensis, de Cart. confusur. ventralcr. {mp. Houirte, 6,» Mignon, Parér nnaler de la Societé entomologique de France. 4° Jerte. Tome X. 2€ Partie. /1870/ PI 19. Migneaux del. 4 lornar affinus. à. l’ornax üiutermediur. 2 , J'ETICeUS le ” Jiicornér, D, , pudorelliur. 7. ï, mendax. 4. À MACPOCETUS , 0 "A ObruuUS, Cuerin. ,9. lornax vartepunctatus. mp. Hourrte, 6, r. Mignon, Parbr. Annales de la Societé entomologique de France. 4° Jerte. Tome X. 2° Partie. /1870/ PL 19. Migneaux del. Picart ve. 1 lornax affiner. à. Fornax intermedius. 2. ; L'ETLCEUS . 6. PU ONTO D ñ pdorelliur. 7 ” mendax. 4. r MACTOCETUS . 6. 7 obruus, Guérin. 9: L'ornax Dvartæepurclalus. mp, Hourrte, 6, r Mignon, Parkr. Annales de la Societé entomologique de France. 4° Serte, Tome À. 2° Partie. (1870/.PL 20. Migneaux del. Picart sc. 2. lornax luridus, Chevr. 5. Lornax costulatus. 2, 5 linealus. 6. 7 pPlaruur. D, 7 Ppéreiformes, Te 7 tar raler. 4. . calcealus, Say. CNET lumadicollés, Redt. 9. lornax lurmudicollir, var. distinquendur. à lp. Houurte, 8.r. Mignon, Parvr. . Annales de la Joctwte entorwlogique de France. 4° Série. Tome X. 2° Partée. [1870/ PL 21. Wigneaur del Picart re. rs lornaux lurmudicoller. var. minor. à. l'ornar ruficollus, de Cart. 1 ; africantus. (0 y Jfraudiulentur. +, danquineosuyrnalus, Guérin. 7, y opifeæ, Cuerin. ; : de 4 y Dar upennus. CA 3 J'ernulis. 9. Cladus maxdlarvr. Imp. Houirte, 6.r. Mignon, Parr Annales de la Societe entomologique de France. 4 Serce. Tome X. 22 Partie. /1870/.PL 22. / Migneaur del. 1. balbodema Mannerheëmi, Cart. 2. Luryautacur carbonarits. d) ” luctuosus. 4. lodocerus Malacrienser. Cr Picart reulp. . Dicladus. bipectinatur. 6. Tachycnemus nigra. ê . Dromæocnemkés sénualocoller. ; Plesiofornar lyniperda. 9. Pleriofornar subluctdiur, Amp Houirte, 5, r. Mignon, larér. Annales de la Societe entomologique de France . 4° J'erte. Tome X. 2€ Partie. /1870/.PL 23, AMigneuux del 1. llesiofornax OU. 0. Plesiofornax mandibularus : 2. 7 Jr'avis. 60 F angueularur . 7 7 Mmegacer ur. 7. Micro trigonusr. quadrifoveolatur. L- n c onfwder “alus. ô. _. COMPTES SECOTIUS. 9. Microtrigonus serupartdus. « Û {mp. Houirte, 6.r. Mignon, l'arur. Annales de la Société entomologique de France . L= Série. Tome X. 2° Parte./1870/ PL 24. Migneaux del. Picart seulp. 1. Eucalodemas sangurnicolle. 5. Lucalodemas ankquun. É æ 7 nolatiolle. 6. Jeython coloralus, Q. 3. Mer otrigonus uruodtalus. The ” 274 Ci L. Lucalodemas PBrastlanum . oO). 7 ryr Der TES : .g9. d'eylhon apicales. Imp. Houkrte, &,r. Mignon, Parr, ER ra : pa Y DE. ps: Ne AE IES Annales de lx Société entomologique de France . 4° Serie .Tome X. 2° Partie. /I870/. PI 25. Vigneaur del Picart seulp 1. Jeython bicolor, Cart. d. Melanocoleus growsur. 2. ÿ Zugripennes. 6. Diomus wingularur. J 7 maculicollur. 7. Baliruca püpes, Motreh 4 ? ultumus. 8. Macrautacus ercavalur, 0. ÆEntornophtalinur. vaterruptur. lp. Houiste, 5,r Mignen, Parir, Annales de la Societe entomologique de France. 4° Jerte. Tome X. 2° Parte. /1870/. PL 26. Migneaux del. Prcart reulp. : x 1. Microrhagur. celypealus, Hampe . à. Microrhagur neglectur. C7 5 derelctus , 6, 7 triangularir, Sey. 8; 7 imperfeclus, Le Gnte. 7 A AMAKOTUCUS » 4. sl pyrenœus 8. ne LEmayc, Rouget , 9. Microrhagur, fraguer. Amp. Houirte, 5, r. Mignon. Paré . Annales de la Socrete entomologique de France. 4° J'erte.Tome X. 2° Parte. /1870/. PL 27. Mgneaux del Picart sweulp. 2. Microrhagus toudotr, 4. 5. Microrhaqus. Langrbergr. 2, 5 nconsullus, à, 6. basaler. J, Fe. laterales , 7 picturalur 4 rugoripenrus . (A uruecus 9: Microrhagqus astalicus. “ ra Annales de la Jocicté entomologique de France. 4° Serie. Tome X. 2° Partie. /1870/_P1 28. Migneaux del Prcart veulp . Z, Microrhagus longicornis, € Hampe . op WMicrorhaqus Tarus, 3; : striolatus. 6, <. odiosusr. D, " Jlabellatus , 7 3 dilutur 4, ” angustulus . 8. rs lerrunatus, 9 4 Wicrorhaqus CAS SES, Loue, Mmlote Le Mésnius Dons Annales de [x Societe entomolbgique de France. 4% Sere.Tome X. 2° Partie. /1870/_PL 29, Migneaux. del. Picart seulp. 1. Microrhagus suturaler. 5. Microrhagus 1mpresricollr, 2: 7 subparallelur. je 5 metieulosruwr, d: 7. Turumus. 7 7 uuerpos ur, 4, ” Jahlber gt, Mann. 6. 7 humeralis, Say. 9. Adelothyreusr Moufflek. mp. Houtrte, 6, r Mignon, Paris. Re Ü ps Annales de la Jociète entomologique de Îrance . L°Serte, TomeX. 2*Parte. (1870).PL. 40, Miyneaus del Part se 1 Adelolhyreus, flanowsignatur, à. Larsus ecroticus . 2, » obscuripes. 6. %: obscurus, 3. 7 Dejears , 7. ”. elevalus. 4. laursus unrcolor, Latr. 6. Arrhipis Jubaculi, Guer, g. Arrlupis inimica . NAT PTE LEON Trent Ep QU ? j { Annales de la Societe entomologique de France . L “Serre: TomeX. 2€ Parte, /1870).P1 D Migneaur del, Part sc’ 1. Menecocerus angushieoUls à Nematodes infuscalus 2. Emathion , foveicollir. 6. ” atropos, Jay, 2 Nematodes meticanus, lavé. 2 _ conjuretus 4. | Mannerhetrut . Ô. E il , Fabr. 4. Nemalodes collartw, Zap ouirte, 6, r Mignon, Parks, Annales de la Société entomologique de France . LE Série, Tome X. 2 Partie. (1870) P1.32. Miynearz del ’ P. , Lire. 1. Nematodes Sumatrensti. 5. Nematodes Uaussent . 2. , penetrans. b. > crcertus 4, . mayor 7. r cylindrieus, Care, 4, , Briartx , 8. ; cylindricus, var. g Werato des Buquet, Cuer. var’. Annales de la Société entomologique de France . L Serie. Tome X 2€ Partie. (18 70/-PL 33. Migneauxr del . Prcart ve. 1. Nematodes Buquelk, Guer. ô. lompsocnerus biparkte . 2. Trigonopleurus rugulosus. 6. Hylotartes rufieoller . 3, Compsocnemus maculata . 7 . JOTMoSu. L. ; JPeCLOS A : 4, ypocælus procerulus, Mann V2 Zypocælus crenudlalus. L É np, louiste, à. r Mignon, Partir: > CNET y ; 2 2e Sp, HANITE LS SEGA TES SAV A TES - DAT : Annales de la Societe entomologique de France , L2Jerte, Torne À. 2FParte. /1870/PL. 3. Nigneaur del. Precart re. 1 Ayporalus asperatus. 5. J'ehérophilus tréobatus . 2. Anelastidius Feisthamelr, Graëlls. Ê. Anelastes barbarus, Lucar. 4, Epiphanis cornutus, Erch. 7 a. Latrerllet, Le lonte. 4. Namolinr Larordarret . 4, £udorus Javanicus, Cast. 9: Lycaon nigricans, Enp Louirte,b,r Mignon, Paris Annales de la Societe ertomologique de France. L limaculatus, Saunt 8. és pulehellus, 9: Thylacosternus rubricoltis, Anp. Houtsrte, hr. Mignon, Parur . Annales de la Société entomologique de France. L Série. Tome-A 2 Partie: (1870) PL 42. Migneaur del, Part se. 1. Taplacosterrues longéolles. k, Thalacosterrue puleher. JUYT US". b, 2 pudelier, var. ( S &R bioëtatus, 0, . letur, Si Thalacosternus afflictius Impr Honkste, à r, Mignon, 1 rs ELLE . 3 2044 er re NT ere saga