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Suite (1) Par M. EuGÈxE SIMON. (Séance du 11 Décembre 1867.) 2° Genre. ATTUS Walckenaer. Au groupe sixième ajoulez les espèces suivantes : 36. ATTUS LUCTUOSUS Lucas, Expl. Scient. Alg., p. 139, pl. 5, fig. 7 (22). Long. 6 1/2 mill. Corselet noir brillant avec une fine bordure blanche. Abdomen noir en dessus, blanc en dessous. Pattes jaunes avec des lignes et des épines noires. d. Le corselet à tête courte et étroite, à thorax dilaté et arrondi, ne se distingue de celui du {étteratus que par la surface de la tête plus plane el plus inclinée ; quoique petits, les yeux postérieurs sont aussi plus sail- lants ; le corselel est d’un noir parfaitement lisse et glabre, le devant de 1) Voyez pages 11 à 72 de la présente année. L° Série, TOME VIIL 530 E. SIMON. (64) la tête présente seul quelques poils fauves etle bord postérieur du thorax une mince ligne marginale de poils blancs. La face est inclinée et noire; les yeux occupent la même position; les médians sont seulement un peu plus rapprochés entre eux; ces yeux sont d’un vert doré Clair. L'abdomen, plus court que le corselet et déprimé, est tronqué en avant, arrondi et un peu plissé en arrière; il est noir et revêtu d’une pubescence fauve peu visible ; il est de plus bordé sur les côtés et en arrière (pas en avant) d’une bande de poils blancs. Le ventre est couvert de duvet blanc, qui se mêle sur les côtés avec celui de la bordure, La patte-mâchoire est jaune pâle, avec deux lignes noires sur la cuisse et le tarse brun; elle est de plus couverte de longues soies blanches ; le second article de la jambe est armé extérieurement d’une très-longue pointe grêle, inclinée en avant, et aussi d’une petite apophyse obtuse et noire; le digital ressemble à celui du Monardi, il est rétréci à ses deux extrémités, presque droit, et marqué dans le milieu d’un petit tubercule. Les deux paires de pattes antérieures sont courtes et très-renflées ; les deux postérieures sont plus fines et beaucoup plus longues, surtout les troisièmes. Les quatre antérieures sont jaunes avec le sommet de chaque article armé d’épines verticales; la cuisse présente en dessus une fine ligne brune longitudinale. Les postérieures sont également jaunes et aussi hérissées d’épines ; la cuisse a en dessus une ligne brune, élargie dans le milieu et au sommet en manière d’anneau; la jambe a trois lignes semblables et parallèles ; les larses sont rougeatres. ANDALOUSIE. M. Piochard de la Brûlerie a pris un exemplaire de ce bel Aftus à Lan- jaron, dans la Sierra-Nevada. 37. ATTUS MUSTELLATUS. Sp. nov. Long. & $ 4 1/2 mill. Uorselel el abdomen fauve rouge. Pattes fauves et annelées, les troisiemes r'es-longutse nU 1 24123 (65) Monographie des Attides d'Europe. 091 æ. Le corselet est peu large, mais allongé et élevé ; il ne s’abaisse brus- quement qu'à la partie postérieure du thorax; la tête a le tiers de la longueur totale et n’est limitée par aucune dépression ; les yeux dorsaux sont noirs et assez gros. La face est haute et garnie de barbes fauves, ses yeux forment une ligne presque droite et sont éloignés des chélycères de ‘a hauteur des médians; ces derniers sont verts et entourés de cils couges; les autres sont noirs. En dessus le corselet est couvert de petits poils fauve rouge, moins serrés sur les côtés du thorax, qui paraissent bruns; sur la tête s'étendent trois petites lignes claires, dont la médiane, plus courte, m’atteint pas les yeux postérieurs. L'abdomen est plus court que le corselet ; il est tronqué en avant, dilaté dans le milieu et terminé en pointe; il est entièrement revêtu d’une couche épaisse de poils roux ; en arrière on distingue vaguement de pelites lignes horizontales plus foncées. Le ventre est comme le dos. Les pattes-mächoires, d’un jaune clair, sont couvertes en dessus de poils roux; elles sont très-courtes : le second article de la jambe à son bord supérieur externe armé d’une courte apophyse bifide, il est de plus armé d’une couronne de petites épines; le digital est un ovale très-volumineux et lisse, un peu fendu à son extrémité supérieure. Cette espèce se distingue surtout par l'inégalité de ses pattes ; les deux paires antérieures sont également courtes; elles ont les cuisses très-dilatées et les autres articles épais; celles de la troisième sont très-longues, elles ggalent la totalité du corps, mais elles sont aussi moins fortes ; celles de la quatrième paire, un peu moins longues, le sont cependant plus que les premières. Toutes ces pattes sont jaune clair avec un large anneau oli- vâtre au sommet de la cuisse et l’extrémité des autres articles rembrunie, ®. La tête est relativement un peu plus longue et dépourvue des trois lignes claires. Le ventre est blanchâtre. Les pattes-mächoires sont d’un jaune pâle, ‘ ANDALOUSIE (Syrie). Je possède un exemplaire femelle pris à Ronda par M. Ch. de la Brülerie ; M, O.-P, Cambridge w’a communiqué un mâle pris par lui en Syrie, 532 E. SIMON. (66) (32). ATTUS LITTERATUS Walck. (Voyez p. 68 et (58) du mémoire.) A la description que j’ai donnée de cette espèce ajoutez : Variété. ®. Le corselet est en dessus d’un gris soyeux et présente une mince bordure noire, qui, en avant, suit le contour du front et en arrière s'éloigne un peu du bord du thorax; sur le milieu de la tête une petite ligne brune peu marquée dessine une figure en forme de trèfle, dont la pointe est tournée en avant. L’abdomen est du même gris et présente une bande médiane un peu plus foncée; sur sa portion antérieure se remarquent quatre points noirs disposés en carré; dans le milieu sont deux tachettes noires plus grosses el transverses, rapprochées par la pointe sur la ligne médiane; au-dessus des filières est encore un pelit ovale clair circonscrit par une fine ligne brune. Le ventre est d’un blanc pur; les hanches des pattes qui, dans cetle espèce, sont plus développées que chez les autres Attus, sont rou- geaires ; le sternum, très-petit, est brun. Les pattes sont fortement anne- lées. Celle belle variété a élé prise aux environs de Kiew. 98. ATTUS GILVUS. Sp. nov. Long. & 7 mill., £ 10 mill Corselet gris dans le milieu, noir glabre sur les côtés. Abdomen tout gris. Pattes rouges. d. Le corselet rappelle celui du létteratus, la tèle est encore plus courte et plus large; le thorax, au contraire fort long, est un peu dilaté en arrière et faiblement tronqué au-dessus de linsertion abdominale ; au-dessous des yeux supérieurs ne se voit aucun sillon. Ce corselet est d’un noir pro- fond ; sur le front se dressent quelques crins noirs; sur le milieu du dos on voit une légère pubescence jaunâtre ; les côtés inclinés du thorax pa- raissent plus glabres el noirs. La face est noire et élevée; ses yeux, également noirs, lorment une (67) Monographie des Attides d'Europe. 533 ligne relativement peu courbée, les médians étant très-éloignés de la base des chélycères,. | L'abdomen, d’un tiers plus court que le corselet, est déprimé, élroit et tronqué en avant, mais un peu dilaté en arrière; il est revètu d’une épaisse couche de poils gris blancs. Le ventre est blanc. Les pattes-mâchoires sont jaune clair avec le dernier article plus foncé ; en dessus elles portent de longs poils blancs; le digital a la forme d’un cœur renversé, c’est-à-dire qu'il est étroit dans le haut et large dans le bas, où il est un peu bifide; le second article de la jambe est armé d’une courte pointe au-dessus de l'insertion du tarse. Les deux paires de paltes antérieures sont épaisses et courtes; les deux postérieures sont beaucoup plus longues et égales; toutes sont d’un beau rouge clair avec les tarses antérieurs bruns et les jambes postérieures ponctuées de brun; elles sont garnies de poils blancs. ®. La tête est semblable à celle du mâle; les yeux supérieurs sont cepen- dant plus saillants et au-dessous d'eux se remarque une faible dépression horizontale ; le thorax paraît plus dilaté; la plaque céphalique est couverte de courts poils fauves et de crins noirs, elle est bordée en avant d’une ligne transverse plus blanche; le thorax est plus glabre et d’une teinte rougeâtre. La face est plus basse et couverte de barbes blanches. L’abdomen est d’un fauve un peu doré; il est orné d’une bande médiane brune très-peu visible. Le ventre est blanc; les hanches des pattes, dilatées comme chez lilteratus $, sont fauves. Les pattes-mâchoires sont jaunes et hérissées de poils blancs. Les pattes antérieures sont plus courtes, mais les postérieures sont rela- tivement plus longues que chez le mâle; ces pattes sont d'un jaune un peu rougeûtre ; elles sont garnies de poils blancs et de crins noirs; à la base et à l'extrémité de chaque article se voit un anneau olivâtre peu marqué. Variété. &, Le corselet et l'abdomen sont comme chez le type. Les pattes sont noires et garnies de courts poils fauves. Les pattes-mâchoires sont noires et couvertes de poils blanes. g. Le corselet et l'abdomen sont noirs sans aucun dessin. Les pattes sont noires, nullement annelées et garnies de poils fauves. XUSSIE (Kiew). Cette belle espèce fait partie de la collection de M. Karpinski et m'a été communiquée par M. Taczanowski, 531 E. SIMON. (68) 99. ATTUS OGIERI. Sp. nov. Long. & 5 mill. Corselet el abdomen noirs, garnis de poils fauves. Pattes antérieures courtes et jaunes. Pattes postérieures longues et blanches. d. Cest de l’Aftus Monardi que cette espèce se rapproche le plus ; la tête est semblable, c’est-à-dire peu large et dépourvue de sillon ; le thorax paraît relativement plus dilaté. Le corselet est noir; en arrière il est garni de poils blanchâtres, un peu rosés, qui ne forment point de lignes. La face est noire et nullement inclinée; les yeux, qui sont dans les mêmes proportions que chez Monardi, sont d’un noir verdâtre ; ils forment une ligne presque droite. L’abdomen court, déprimé et tronqué en avant, est entièrement couvert de duvet fauve. Le dessous du corps est d’un gris velu. Les pattes-mâchoires sont jaune clair avec la base de la cuisse noire; elles sont en dessus couvertes de poils très-blancs ; elles diffèrent de celles des autres espèces du groupe par l'armure de la jambe ; du côté externe, le second article présente deux petites pointes, dont l’inférieure est re- courbée en crochet ; le digital est normal; sa pointe inférieure, très-aiguë, est légèrement infléchie en dehors. Les pattes de la première et de la seconde paire sont très-courtes ; leurs cuisses sont fortement renflées ; elles sont jaunes et garnies de poils de même couleur (les troisièmes manquent); celles de la quatrième paire, beaucoup plus fines et plus longues, sont d’un fauve plus obscur, presque brun. ESPAGNE. GRÈCE (île Tinos). J'ai pris un exemplaire dans la Sierra-Nevada. 7° Groupe (AGILIS). Le corselet est large, surtout en avant, où il n’est jamais rétréci; son sommet est un peu au-dessus des yeux postérieurs ; il s’abaisse sensible- (69) Monographie des Attides d'Europe. 535 ment en arrière el très-peu en avant; le bord postérieur du thorax est légèrement tronqué. s La tête a le tiers de la longueur totale. La face est fortement inclinée ; la ligne oculaire est droite. La patte-mâchoire ressemble à celle du groupe précédent; les articles basilaires sont courts; la seule différence est dans la forme du digital, dont la base est plus large que le sommet et anguleuse. Les pattes postérieures sont beaucoup plus longues que les autres ; quelquefois cependant, chez le mäle, les antérieures sont épaisses et presque aussi longues. 40. ATTUS PAPILLONACEUS Lud. Koch, Verhand. Zool, Bot. Wien. (1867), p. 878. Long. 4 $ 6 mill. Corselet noir à front blanc et rouge. Thorax à ligne médiane blanche. Abdomen noir, avec deux bandes transverses, dont la postérieure est tronquée aux deux bouts. Pattes jaunes; les jambes antérieures brunes. d. Le corselet est épais et large; au-dessous des yeux postérieurs le tégument ne présente aucun sillon. Les yeux de la face forment une ligne droite; les médians sont d’un vert obscur et les autres sont noirs, tous sont entourés de cils rouges ; l'espace qui les sépare des chélycères est glabre et un peu moindre que leur diamètre. En dessus ce corselet est noir de velours; sur le rebord frontal se voit, dans le milieu, une tache transverse d’un blanc éclatant ; de chaque côté de cette tache des poils d'un beau rouge garnissent les angles du front; sur les côtés du thorax quelques poils rouges sont dissé- minés; dans le milieu est une tache allongée très-blanche, qui se termine en avant, un peu au-dessus des yeux postérieurs, par une touffe de poils rOUX. L’abdomen est d’un noir profond; il est orné, en avant, d’une bande transverse large et très-blanche, et dans le milieu d’une tache également blanche et horizontale, arrondie à ses extrémités et rétrécie en arrière, où 536 E. SIMON. (70) elle se prolonge jusqu'aux filières ; quelquefois, en cet endroit, elle porte un petit accent intérieur plus foncé. Le ventre est d’un jaune pâle. La patte-mächoire est remarquable : la cuisse et la jambe sont courtes et grèles, mais le tarse est presque aussi long qu’elles deux réunies; il est aussi très-étroit ; le digital est petit, ovale et n’occupe que sa base infé- rieure; en avant, un long stylet, un peu arqué et aigu, se prolonge jusqu’à l'extrémité de l’article; ce membre est rougeûtre ; la jambe est hérissée de longs poils blancs ; ceux du tarse sont noirs, Les pattes sont jaunes et également velues ; elles portent de plus des poils raides espacés; les antérieures, plus épaisses, ont la jambe brunâtre ; celles de la troisième paire dépassent les autres en longueur. $. Le corselet ressemble à celui du mâle; seulement les poils roux du front sont beaucoup moins nombreux, et la tache blanche, plus dilatée, occupe presque toute la largeur. Le fond de la couleur de l’abdomen est un brun rougeûtre assez clair : en avant, il présente une large bordure blanche en arc de cercle. Une grande tache, plus fauve, occupe presque toute la surface de cet abdomen ; en avant, elle est étroite et ne se joint pas à la bordure; dans le milieu elle est très-large et en arrière elle est encore rétrécie ; cette figure est bordée dans sa portion médiane et postérieure d’un trait brun qui suit tous ses contours; au niveau de son second rétrécissement elle porte un petit arc blanc intérieur. Les pattes-mâchoires, jaune clair, sont hérissées de poils blancs. Les pattes sont toutes jaunes; les antérieures sont courtes, mais les troisièmes sont fort longues ; les jambes postérieures sont légèrement annelées. ILE DE TINos (Gyclades). Cette description est faite sur le type original que M. L. Kach m'a géné- reusement communiqué. LA. ATTUS LATIFASCIATUS. SP. NOV. (PI. I'° du Mémoire, tig. 49.) Long. & 5 mill. l'éte fauve à front blanc. Thorax noir à ligne médiane. Abdomen noir, (71) Monographie des Attides d'Europe. 537 avec deux bandes transverses, dont la postérieure est tronquée aux deux bouts. Pattes jaunes, les antérieures brunes. d. Gette espèce est si voisine de la précédente qu’elle pourrait être con- sidérée comme variété, sans un caractère que nous signalerons plus bas. Aucune différence n’est appréciable dans la forme du corselet ; la tête, couverte de duvet roux doré, est bordée en avant d'une ligne transverse blanche, doublée d’une ligne brune plus interne qui en rehausse l'éclat ; le thorax est noir et moins velu que là tête; il a une ligne médiane blanche, qui n'atteint pas le bord postérieur. Les yeux de la face sont d’un vert brillant; ils sont entourés de cils roux; les autres sont noirs. L’abdomen est tout à fait semblable à celui du précédent. Ce qui distingue cet Attus, c'est la forme de sa patte-mâchoire; le der- nier article est plus large et surtout plus court, il égale à peine la jambe : le digital a l'aspect d’un carré dont l'angle inférieur interne est plus déve- loppé que les autres ; il n’atteint pas le sommet de l’article, mais couvre en partie la face inférieure de la jambe ; en avant est le petit tubercule antérieur surmonté de son stylet. Cette patte-mâchoire est rougeâtre; la cuisse et la jambe sont couvertes de longs poils blancs qui cachent presque le tarse, Les pattes sont jaunes ; elles sont dans les mêmes proportions que chez le papillonaceus ; les jambes antérieures sont également rembrunies, CORFOU. M. O.-P. Cambridge a découvert cette belle espèce et me l’a obligeam- ment communiquée, H2. ATTUS ORNATICEPS. Sp. nov. Long, 4 6 mill, Corselet noir avec une ligne médiane blanche et deux traits obliques sur la tête ; abdomen brun avec une bordure antérieure et une figure triangu- laire postérieure fauves. Pattes antérieures noires. Pattes postérieures fauves et annelées. æ. Le corselet est un peu plus étroit que chez l'A, papillonaceus ; la tête paraît plus plane entre les yeux supérieurs, 53 E. SIMON. (72) Ce corselet est d’un noir profond ; la partie thoracique présente une très- large bordure blanche interrompue en dessus de l'insertion abdominale ; le dos est orné d’une ligne médiane d’un blanc éclatant, linéaire sur la tête, mais élargie en fer de lance sur le milieu du thorax ; le devant de la tête présente de plus deux traits blancs et obliques rapprochés au sommet de la ligne médiane et n’atteignant pas les yeux postérieurs; au-dessus de chacun de ces derniers se voit encore une touffe de poils blancs. Chez quelques individus le carré céphalique est couvert de poils d’un beau rouge, qui forment une large tache échancrée en arrière. Chez d’autres, au contraire, le thorax et les côtés de la tête en sont seuls pourvus. La face est plus inclinée que chez VA. papillonaceus ; ses yeux, qui for- ment une ligne droite, sont verts et entourés de cils blancs. L’abdomen est en dessus d’un noir mélangé de roux; sur les côtés il devient fauve ; son bord antérieur est enveloppé d’un très-large demi-cerele blanc ; son milieu présente une ligne courbe fauve ; sa moitié postérieure porte une grande figure triangulaire également fauve; les angles de ce triangle sont arrondis, son sommet se prolonge jusqu'aux filières et son milieu est orné d’une série de petites lignes superposées. Le ventre, d’un gris rougeâtre, porte une bande brune rétrécie en arrière. La palte-mâchoire a le tarse court et le bord supérieur externe de la jambe armé d’une très-courte pointe verticale ; le digital est formé de deux portions bien distinctes, sa base est un ovale allongé, qui s’étend presque jusqu’à la pointe de l’article, de la moitié inférieure de cet ovale s'élève un petit cône infléchi en dedans ; en dessus ces membres ont le sommet du premier article de la jambe, le second et la base du tarse re- vêtus de poils très-blancs. Les pattes antérieures sont longues et épaisses ; elles sont noires avec l'extrémité du tarse un peu éclaircie ; quelquefois la base de la cuisse est fauve. Les autres pattes sont fauves, avec un large anneau noir au sommet de la cuisse et trois autres plus minces sur la jambe et les tarses. Celles de la troisième paire sont les plus longues. ANDALOUSIE (Maroc). J'ai pris un exemplaire de cet Attus à Gibraltar, mais il est beaucoup plus commun à Tanger, où il vit sur les rochers du bord de la mer. (73) Monographie des Attides d'Europe. 539 A3. ATTUS AGILIS Hahn, Arach., t. I, p. 72, fig. 54 (1) Long. 4 3/4 mill. Tête rousse à ligne médiane blanche. Abdomen fauve, avec un triangle brun en avant el un espace clair en arrière ; pattes jaunes et annelées. d jeune. Le corselet est bien voisin de celui des précédents; son en- semble est cependant plus étroit; le thorax est peut-être un peu plus long et les yeux postérieurs plus divergents ; au-dessous de ces derniers la tête s’abaisse plus brusquement et forme une dépression horizontale peu marquée. Le tégument de la tête est noir, celui du thorax est brun; la tête est couverte de poils d’un rouge vif; elle porte une large bande médiane blanche, rétrécie en avant, et des traits longitudinaux au-dessus des yeux postérieurs. Le thorax paraît glabre. Les yeux de la face, entourés de longs cils roux, sont semblables à ceux de VA. papillonaceus. L'abdomen est blanchâtre ; peu au-dessous de son bord antérieur est un triangle brun; sa moitié postérieure est bordée de deux larges bandes brunes rapprochées eu avant, écartées dans le milieu et rapprochées de nouveau au-dessus des filières, de manière à circonscrire une figure à peu près semblable à celle du papillonaceus @. Toutes les pattes sont également fines, les deux antérieures sont courtes, tandis que les postérieures, surtout les troisièmes, sont très-longues ; toutes sont d’un jaune pâle, avec un anneau brun au sommet de la cuisse et deux sur la jambe. 9. Le corselet est plus étroit; la tête est uniformément couverte de poils roux et fauves mélangés Le triangle de l'abdomen est plus développé et moins régulier. L’ovale, clair, présente une série de petits triangles bruns superposés et peu marqués. Les jambes et les tarses des pattes sont fortement annelés. FRANCE. ALLEMAGNE. ESPAGNE, (1) Le nom d’agilis a été employé depuis par Walckenaer pour une espèce algé- rienne qui est notre Menemerus vigoratus. (Voy. Apt., t.:1, suppl.) 540 E. SIMON. (74) hh. ATTUS DISTINGUENDUS. Sp. nov. Long, 5 mill. Corselet fauve avec une ligne médiane claire et une courbe brune sur le thorax. Abdomen fauve avec quatre points blancs antérieurs et une grande tache, bordée de noir, en arrière. Pattes très-inégales, rouges et annelées d jeune. La tête est élevée, assez courte, plus large que chez lagilis, mais sensiblement rétrécie en avant ; les yeux sont moins saillants; au- dessous des postérieures s'étend une dépression horizontale peu marquée. Ce corselet est couvert de duvet fauve un peu doré, qui devient blanc sur les côtés ; il présente une ligne médiane plus claire qui, en avant, ne dé- passe pas le milieu de la téte et en arrière n’atteint pas le bord postérieur ; le carré céphalique est limité, de chaque côté, par un petit trait brun s'étendant des angles de la face aux yeux supérieurs ; il renferme aussi un accent brun, dont le sommet est tourné en avant ; le thorax porte, peu au-dessous des yeux, une ligne courbe noire. La face est élevée; ses yeux, qui sont noirs, forment une ligne droite et sont fort inégaux ; ils sont entourés de cils jaunes ; au-dessous se voient plusieurs rangs de barbes blanches. L'abdomen est fauve comme le corselet; sa portion antérieure porte quatre petits points blancs disposés en carré; sa portion postérieure est marquée d’une vaste tache claire limitée sur les côtés par des espaces noirs ou bruns ; cette tache, d’abord élargie comme un triangle, est en- suite plus étroite et se prolonge jusqu'aux filières sous la forme d’une large bande; les angles du triangle sont seuls d’un blanc pur ; en arrière se voient trois petits accents bruns intérieurs. Le ventre est fauve. Les pattes-mâchoires sont rougeàtres (non encore développées). Les deux paires de pattes antérieures sont peu longues et assez robustes; celles de la troisième paire sont grêles et très-courtes ; celles de la quatrième, également grêles, sont fort longues ; ces pattes sont rouges et garnies de poils fauves; la cuisse à deux anneaux noirs, l'un au sommet, l’autre à la base ; le premier article de la jambe en a un et le second deux; les tarses sont également annelés. ®. Le corselet est plus large et dépourvu de sillon, L’abdomen estf auve, (75) Monographie des Attides d'Europe. 5! les quatre points antérieurs font défaut et la tache postérieure est peu marquée; les accents intérieurs sont au contraire très-visibles ; les pattes sont jaunes et leurs anneaux sont d’un brun olivâtre. RUSSIE. J’ai vu plusieurs exemplaires pris par M. Karpinski dans les environs de Kiew et de Plotawa. 45. ATTUS ILLIBATUS. Sp. nov. Long. 4 mill. Corselet et abdomen blanchätres. Pattes fauves. 9. Le corselet est semblable à celui du précédent, également élevé et également large ; la tête, qui est limitée en arrière par un sillon horizontal, est seulement un peu plus longue relativement au thorax ; ce dernier est forL épais. Ge corselet est totalement revêtu d’une couche de duvet fauve clair, presque blanc; sur le front s’échappent aussi quelques crins noirs. La face est plus brune que chez les autres espèces du groupe ; elle est couverte de barbes blanches ; ses yeux sont noirs; ils forment une ligne droite et sont plus séparés les uns des autres. L’abdomen est étroit, tronqué en avant et terminé en pointe; il est de même teinte que le corselet et ne porte aucun dessin. Le ventre est comme le dos. Les pattes-mâchoires sont fauves. Les pattes sont dans les mêmes proportions que chez le précédent, c’est- à-dire que les trois antérieures sont fort courtes et que les postérieures sont excessivement longues ; toutes sont d’un jaune rougeûtre clair ; elles sont garnies de poils blancs. RUSSIE. Comme la précédente, celte espèce a élé découverte par M. Karpinski dans les environs de Kiew. 042 E. SIMON. (76) Species invisa. ATTUS FLAVIPALPIS Lucas, Revue de Zocol. 1853. Long. 3 1/2 mill. $. Corselet très-élevé, noir rougeàtre, avec des taches jaunes en avant el sur les côtés; pattes-mächoires jaunes; pattes jaunes avec des poils rouges ; celles de la première paire sont brunes avec les genoux et les tarses fauves ; abdomen jaune avec une grande tache noire ornée d’une ligne longitudinale claire. ÎLE DE CRÈTE. 8° Groupe (PUBESCENS). Le corselet n’est pas très-long, mais élevé ; il ne s’incline pas graduel- lement en arrière, mais est brusquement tronqué; son sommet est à la partie postérieure et c’est en avant qu’il s’abaisse un peu; mais cette pente n’est toujours sensible qu’à partir des yeux de la quatrième paire. En même temps qu'il diminue en hauteur, il se rétrécit un peu en avant; aussi les yeux postérieurs sont-ils plus écartés que les antérieurs. Le front est élevé et l’espace qui sépare les yeux des chélycères est pour le moins égal au diamètre des médians. Les yeux ne sont pas très-grands et tous sont bien séparés; les laté- raux, qui sont un tiers plus petits que les médians, sont plus élevés, leur base étant au-dessus du centre de ceux-ci. L'article génital de la patte-mâchoire n’est pas long; il est assez large et un peu bombé en forme d'olive; le digital est un ovale allongé et plat qui ne le déborde pas. Le premier article de la jambe est plus long que le second ; ce dernier est plus large et caréné en dessous; il porte du côté externe une très- grande apophyse divergente, plate et plus ou moins obtuse, presque aussi volumineuse que lui. La cuisse est cylindrique, mince et aussi longue que les trois articles terminaux. Les pattes sont fines et les postérieures dépassent toujours les autres, surtout chez les mâles. (77) Monographie des Attides d'Europe. 543 46. ATTUS PUBESCENS Fabricius. Walckenaër. — Westring. — Blackwall. Enophrys pubescens Koch, Arach., t. XIV, p. 9, fig. 1278-79. Aranea pugnax Rossi, Fauna etrusca. Long. & 5 mill., @ 6 mill. Corselel gris avec une ligne ou une tache médiane claire. Abdomen gris, avec une bande médiane bordée de traits bruns, renfermant chacun trois points blancs. Pattes fauves el annelées dans l'ordre 4, 4, 2, 3. æ. Le corselet est noir et couvert de poils gris rougeàtres plus foncés en avant; des poils plus clairs entourent les yeux postérieurs et forment une ligne médiane, deux fois interrompue, qui ne dépasse pas en avant le mi- lieu de la tête, Chez certains individus, cette ligne, tout à fait effacée sur le thorax, est remplacée sur la tête par un petit triangle blanc. L’abdomen est d’un gris plus clair ; il porte une bande médiane rou- geâtre, élargie en arrière, où elle parait coupée par de petits accents transverses plus foncés; cette bande est bordée de deux traits noirs assez vagues: chacun de ces traits renferme trois points ronds et blancs : les deux antérieurs sont petits ; le troisième, situé dans l'endroit élargi de la bande, est plus gros. Le ventre est d’une teinte blanchâtre se fondant avec le gris du dos. La patte-màchoire est jaune, avec le dernier article noir; le tarse, large et _bombé à la base, est rétréci, mais tronqué à l'extrémité; le digital se présente sous plusieurs aspects : tantôt c’est un ovale simple, tronqué aux deux bouts ; tantôt sa base paraît séparée en deux masses par un sillon longitudinal ; la pointe tibiale est longue, aiguë et oblique, sa base est large et concave du côté interne. Les pattes, assez longues, sont d’un fauve verdâtre ; la cuisse est ornée de deux tachettes circulaires noires ; les deux articles de la jambe et les trois articles du tarse ont chacun un anneau semblable. ?. La couleur grise de labdomen, la ligne médiane et les bandes noires se fondent en une teinte gris foncé uniforme; les points blancs restent néanmoins bien visibles. Les pattes sont plus courtes. RUSSIE, SUÈDE. ANGLETERRE. ALLEMAGNE. FRANCE. ITALIE. 044 E. SIMON. (78) K7. ATTUS PRATINCOLA Ch. Koch, Arach., &. XIV, p. 32, fig. 1299. ©. Ohlert, Die Aran. prus., p. 160. Long, 5 mill., $ 6 mill. Corselet gris avec un point blanc au centre. Abdomen gris avec deux bandes brunes interrompues par deux taches blanchâtres. Pattes fines, longues et annelées. 4. Le corselet ressemble à celui du pubescens ; il est cependant plus court et plus large en avant ; il est hérissé de poils roux et blancs mêlés ; on distingue entre les yeux de la quatrième paire un point blanc très-vif, précédé d’une autre petite lachette blanche plus diffuse. L’abdomen petit, pointu vers l’anus et terminé par de longues filières, est gris clair ; de chaque côté de la ligne médiane, qui est rousse, s'étend une bande noire, qui est interrompue aux deux tiers de la longueur par deux taches blanches ; au-dessous sont des accents transverses bruns et blancs ; chacune des bandes noires porte dans son intérieur deux infimes points blancs. Les pattes-màchoires sont noires et garnies d’une fourrure blanche ; le tarse a la même forme que chez le précédent, seulement son extré- mité, peu rétrécie, est arrondie; le digital est un ovale plus régulier, dont la base est cependant marquée d’un faible sillon longitudinal ; la pointe tibiale est un peu plus courte et plus divergente, elle est très-large à Ja base et brusquement rétrécie à la pointe, sa face interne est un peu évidée, Les pattes fines et longues, surtout les postérieures, sont rougeàtres, avec des poils roux, fauves, blancs et noirs qui forment une infinité de petites tachettes. ©. Le corselet est gris, il est bordé en avant d’une bande blanche et porte dans le milieu une tache allongée, diffuse et blanchâtre. L'abdomen est d’un gris soyeux; dans le milieu sont deux taches noires, allongées et parallèles, qui renferment chacune un point blanc ; au-dessous est une bande blanche transverse un peu rétrécie dans le milieu ; plus en (79) Monographie des Attides d'Europe. 945 arrière sont encore deux taches blanches triangulaires, posées sur un espace blanc, qui s'étend jusqu'aux filières. Les paltes-mâchoires sont jaune clair. Les pattes sont fauves et moins longues que celles du mäle; elles portent à chaque article un mince anneau brun. Le ventre, le plastron et le dessous des pattes sont gris. Variété. P. Corselet noir, bordé de blanc et orné d’une ligne médiane blanche. Abdomen noir avec deux gros points blancs et quatre infimes tachettes blanches, deux en avant et deux au-dessus des filières. Le corselet porte, comme dans le type, beaucoup de poils roux, mais il est orné d’une bordure et d’une ligne médiane d’un blanc plus vif. L'abdomen, d’un beau noir de velours, ne présente qu’à sa partie anté- rieure quelques poils blancs espacés, qui forment une sorte de croissant gris; dans son milieu, à l'endroit de la bande transverse blanche, sont deux gros points d’un blanc d'argent éclatant, quelquefois réunis par un connectif, mais le plus souvent distincts. Au-dessus sont deux infimes points blancs et au-dessous, c’est-à-dire au-dessus des filières, deux ta- chettes blanches latérales en forme de petits C. Les pattes, les pattes-mâchoires et le ventre sont semblables au type. ALPES. RÉGION ALPINE. ESPAGNE (montagnes du nord). cette espèce, excessivement variable, est commune en Suisse; je lai trouvée jusqu’à la limite des neiges. h8. ATTUS TEREBRATUS Clerck. A. S., p. 120, pl. 5, fig. 15. Euophrys terebratus Koch, Ar., & XIV, p. 12, fig. 1280-81. Attus psyllus Walck., Aran. de Fr., p. 46. — Apt., p. 407. Allus terebralus West., À. S., p. 564. (BL T9 68.92 Long. 4 5 1/4 mill., $ 6 mill. Corselet noir avec une ligne blanche sur le thorax, Abdomen noir avec L° Série, TOME VIT. 09 9/16 E. SIMON. (80) une bande médiane fauve, coupée en arrière par deux laches blanches transverses. Pattes rougeâtres et annelées. d. Le corselet est allongé et carré en avant; les yeux postérieurs sont gros; la tête n’est nullement séparée; la face est assez haute et les yeux touchent à son sommet, de sorte que l’espace du bandeau est grand ; les yeux latéraux sont de moitié plus pelits et un peu plus élevés. Le corselet est noir et presque glabre, ou du moins ne porte que des poils noirs espacés; le thorax est cependant orné d’une tache médiane allongée d’un blanc assez vif. Tous les yeux sont noirs et entourés de cils roux. L'abdomen, d’un beau noir mat en dessus et d’un noir chiné de blanc sur les parties latérales, porte une bande longitudinale d’un gris un peu rosé ; dans sa portion antérieure cette bande, assez large, présente de chaque côté un petit point blanc linéaire ; dans sa portion postérieure elle est coupée par quatre taches blanches transverses droites, ou un peu rele- vées dans le milieu en manière d’accent; la première de ces taches est la plus grande, et la postérieure, qui s'étend jusqu'aux filières, paraît enve- lopper la pointe terminale de l'abdomen. Le ventre est gris clair. Les pattes-mâchoires sont noires; le larse est tout à fait arrondi; le digital est petit, circulaire et marqué d’une strie longitudinale ; lapophyse tibiale est très-épaisse, verticale et accolée au tarse; elle est bifide à son extrémité en manière de fourche ; la branche principale est recourbée en crochet; du côté interne la jambe est hérissée de poils spiniformes. Les cuisses des pattes sont rougeâtres avec un anneau noir au sommet; les jambes, également rougeûtres, portent trois anneaux semblables ; les larses sont fauves. $. Des poils roux se remarquent de loin en loin sur le corselet. La tache thoracique n’est marquée que dans sa portion antérieure, c’est-à- dire entre les yeux de la quatrième paire. La ligne médiane de l’abdomen se prolonge au milieu des taches transverses, de sorte que celles-ci pa- raissent doubles. Tandis que les figures du corselet sont presque effacées, celles de labdomen sont plus accentuées que chez le mâle (1). LAPONIE. SUÈDE. FRANCE. ALPES. ALLEMAGNE. POLOGNE. (1) M. O.-P. Cambridge pense que le Salticus sparsus de Blackwall n’est qu’une variété de cette espece; dans ce cas, il faut ajouter l'Angleterre à la liste des contrées qu’elle habite. (81) Monographie des Attides d'Europe. 547 h9. ATTUS ALGERINUS Lucas, Expl. Sc. Alg., p. 148, pl. 6, fig. 6, $. Atlus armiger Lud. Koch, Verb. Zool. Bot. Wien., 1867, p. 876, d: Attus leporinus Lud. Koch, Verh. Zool., p. 874, & (1). (PI, Le, fig. 21.) Long. é 5 1/2 mill., & 6 4/2 mill. Corselet rouge. Abdomen noir, avec deux lignes fauves transverses. Pattes fines et fauves, les antérieures noîres, avec deux tachettes blanches. d. Cette espèce s'éloigne beaucoup de ses congénères par la forme de son corselet ; la face est large et peu haute; les yeux sont très-inégaux, mais touchent à son sommet, de sorte qu’ils sont de niveau; l’espace qui sépare les médians des chélycères est un peu moins grand que leur dia- mètre; en dessus la tête est plane, large, carrée et un peu rétrécie en arrière; les yeux postérieurs sont peu reculés et aussi gros que les laté- raux ; le tégument de la tête est noir, celui du thorax est brun rougeûtre, mais tous deux sont entièrment couverts de duvet d’un beau rouge ver- millon. Tous les yeux sont noirs. L'abdomen, grêle et long, est noir; il présente dans le milieu deux lignes transverses fauves, un peu ondulées, et en arrière, au-dessus des filières, un point blanc très-vif. Le plastron est triangulaire et brun. Le ventre a deux fines lignes blanches, parallèles, qui se réunissent aux filières, Les pattes-màchoires sont noires ; le tarse est large et bombé en forme d'olive ; le second article de la jambe est rétréci à la base, mais élargi et anguleux au sommet; il présente en dessous et sur les côtés de fortes carènes longitudinales; sur son angle externe est insérée une longue lamelle très-grêle et divergente, peut-être mobile, (1) M. L. Koch m’a communiqué les types de ces deux descriptions. 048 E. Simon. (82) Les pattes sont fines et d’un brun plus ou moins rougeätre ; les anté- rieures, un peu plus fortes, ont la jambe et la cuisse noires et, de plus, sont ornées de louffes de poils blancs, qui forment sur chacune d’elles un élégant anneau. d. Var. La plaque céphalique est noirâtre; l'abdomen, brun sur les côtés, est jaune dans le milieu et irrégulièrement ponctué de noir (Vau- cluse). 9. Le corselet est un plus étroit (1); la plaque céphalique est noire et presque glabre, tandis que le thorax est fauve (2) ; l'abdomen est le plus souvent d'une teinte brunâtre uniforme; les pattes-mächoires sont fon- cées. Les pattes sont d’un fauve clair; elles sont rembrunies aux arliculations. (Tout le bassin de la Méditerranée.) FRANCE (Midi). ANDALOUSIE. SICILE. GRÈCE. CORFOU (Algérie, Maroc). Gelte espèce est commune sous les pierres; sa vivacité est extrème. C'est avec doute que je rapporte à ce groupe les espèces suivantes, dont la femelle est seule connue : 00, ATTUS INNOTATUS. SP. nov. Long. © 5 1/2 mill. Corselet et abdomen noirs. Paltes jaunes ; les antérieures à jambes noires. $. Le corselet est plus étroit que dans les autres Attus de ce groupe. La face est aussi moins large, mais les yeux médians, plus élevés, sont presque de niveau avec les latéraux. (1) Chez le mâle même la forme du corselet est assez varia:le; ies individus de Sicile et de Grèce sont sensiblement plus étroits que ceux d’Espagne. (2) Quelquefois le milieu de la tête est également fauve; dans ce cas, la tache céphalique paraît remplacée par un carré noir. La femelle figurée par M. Lucas appartient à une variélé très-foncée commune en Algérie et au Maroc. (83) Monographie des Attides d'Europe. 9/9 Le corselet est d’un noir brillant et glabre ; de longs poils blancs, très- espacés, garnissent la face et forment en arrière deux lignes inclinées, qui, partant de la base de la tête, divergent jusqu'à la naissance des membres postérieurs. L'abdomen est noirâtre et ne porte de duvet blanc que sur son bord antérieur. Le ventre, brun comme le dos, est sensiblement plus clair sur la ligne médiane. Les pattes-mâchoires sont jaunes. Les deux paires de pattes antérieures sont courtes et robustes ; les autres, plus longues, sont aussi plus grèles; les hanches, les cuisses et les tarses sont entièrement d’un jaune vif sans aucune tache. Les jambes antérieures, très-renflées, soni d’un brun plus où moins noir; les jambes postérieures sont jaunes et ornées, chacune, de deux anneaux noirs. MIDI DE LA FRANCE. 51, ATTUS LEMNISCUS. Sp. nov. Long, ® 4 mill. Corselet gris. Abdomen gris orné de petits cercles noërs. Pattes fines et annelées. $. Le corselet est très-voisin de celui du pubescens, et il est seulement un peu plus large dans le milieu, et un peu plus rétréci en avant; il est noir et garni de duvet gris, plus épais sur la plaque céphalique. L'abdomen, grêle et allongé, est couvert de poils blanchâtres comme le corselet; à la partie postérieure, un peu en dessus des filières, on voit de chaque côté un petit cercle noir, c’est-à-dire dénudé, dont les poils inté- rieurs semblent plus blancs que ceux du fond. Le ventre est rougeûtre et orné de trois fines lignes longitudinales et parallèles, noires et diffuses. Les pattes-mâchoires sont fauves. Les pattes, fines et longues, sont d’un fauve rouge assez vif; la cuisse porte un anneau brun à son sommel ; la jambe en porte deux et le tarse trois. ALPES FRANÇAISES, 550 E. SIMON. (84) 52. ATTUS DIVERSIPES, SP. nov. Long. 5 mill. Tête noire. Thorax et abdomen fauves. Pattes antérieures épaisses, à jambes noires ; pattes postérieures fines, fauves et annelées. Q. Cette espèce diffère de l'Attus algerinus par un corselet plus long, plus rétréci en arrière et graduellement élargi en avant, de sorte que les yeux latéraux antérieurs sont plus écartés que ceux de la quatrième paire: ces derniers sont gros et moins reculés. La tête, d’un noir mat, est garnie de duvet fauve peu épais ; le thorax est d’un fauve plus ou moins rougeàtre. Les yeux sont noirs. L'abdomen, cylindrique et long, est d’un jaune pâle, quelquefois pres- que glabre, mais le plus souvent orné de petites lignes fines et ondulées, transverses, alternativement brunes et blanches. Le plastron, assez rétréci, est d’un brun foncé. Le ventre est gris velouté. Les chélycères sont courtes, renfoncées et fauves. Les pattes-mâchoires, courtes et épaisses, sont noires, avec l'extrémité du dernier article jaune; elles sont en outre couvertes de poils blancs. Les pattes antérieures sont courtes et épaisses : la hanche et la cuisse, très-renflées, sont jaunes; la jambe et le premier article du tarse sont noirs et armés en dessous de poils raides ; l'extrémité du tarse est grêle et fauve. Les autres pattes sont fines, longues et fauves : la cuisse a un anneau gris à son sommet, la jambe en porte deux et le larse trois, un pour chaque article. ANDALOUSIE. Cette espèce est commune à Malaga et à Grenade, surtout dans la Sierra- Nevada. (85) Monographie des Attides d'Europe. 554 9° Groupe (FASCIATUS). Le corselet est peu élevé, très-étroit et long ; il est un peu atténué en avant et sa surface est plane. La tête est remarquable par sa brièveté; elle est presque trois fois plus courte que le thorax; au-dessous des yeux postérieurs elle présente un faible sillon horizontal. La face est élevée, étroite et oblique, c’est-à-dire rentrante ; les yeux sont peu inégaux, les médians n'étant que deux fois plus gros que les latéraux ; ils forment une ligne presque droite, et l’espace qui les sépare des chélycères est souvent plus grand que leur diamètre. La cuisse de la patte-mâchoire est presque cylindrique ; elle est courte et un peu évidée au côté interne. Les deux articles de la jambe sont d’égale longueur et sont inermes (1), mais le second est plus large et se relève un peu en dessus pour encapuchonner la base de Particle génital. Ce dernier est peu allongé, mais il est large et plat, le digital est d'un grand volume; c’est un globule parfaitement lisse, se terminant infé- rieurement par une pointe obtuse, qui couvre tout le côté externe de la jambe. Chez le mâle les pattes antérieures sont plus fortes, mais ne sont pas plus longues que les autres. 93. ATTUS ROGENHOFERI. Nov. sp. (Cambridge.) Long. « 6 mill. Corselet jaune. Abdomen noir, avec trois lignes blanches. Membres noirs garnis de duvet fauve. d. Le corselet est excessivement étroit et long; la tête est faiblement rélrécie el la face fortement oblique ; en dessus, les yeux sapérieurs sont à peine éloignés du front, du tiers de la longueur totale. (1) À. Bresnieri excepté. 559 E. SIMON. (86) Le corselet est entièrement couvert de duvet jaune d’or, plus serré sur les côtés, qui paraissent plus clairs; en avant se dressent d’autres poils plus longs et noirs. Les yeux médians sont verts, tous les autres sont noirs; au-dessous de la rangée oculaire antérieure se remarque une bande horizontale blanche. L'abdomen est étroit, cylindrique et long ; il est d’un noir un peu rou- geâtre et présente trois bandes longitudinales blanches, qui ne se réu- nissent ni en avant ni en arrière. Le ventre est gris. Les pattes-màchoires, d’un brun rouge foncé, sont garnies, sauf le der- nier article, de poils fauve clair; la jambe est inerme, le tarse est court, le digital est une masse globuleuse, arrondie dans le haut et se terminant en bas par une pointe obtuse infléchie en dehors; cette pointe est dépri- mée et couvre une partie de la jambe. Les pattes sont toutes noires; les antérieures. ont la cuisse un peu renflée, comprimée, et de plus ornée en dessus d’une ligne fauve longi- tudinale ; les autres sont simplement garnies de duvet jaune et armées de crins raides aux articulations. AUTRICHE. M. O.-P. Cambridge a pris un individu de cette espèce à Baden aux environs de Vienne. 54. ATTUS FASCIATUS Hahn, Arach., t. I, p. 54, fig. 41. Walck., Apt, t. [, p. 404. Westring, A. S., p. 566. Euoprhys aprica Ch. Koch, Arach., t. XIV, p. 4, fig. 1214, & (1). (PIN he Te) Long, 4 6 mill,, $ 7 1/2 mill. d. Corselet noir, avec deux lignes fauves. Abdomen et pattes noirs. (4) M. Ludvig Koch m’a communiqué le type même de lEuophrys aprica de Ch. Koch. (87) Monographie des Attides d'Europe. 099 @. Tête fauve. Abdomen noir, avec trois bandes blanches. Pattes rou- geâtres et annelées de noir. 4. Le corselet, très-étroit, est cependant plus large que chez le précé- dent ; la tête est courte et la face oblique. Le thorax est un peu plus large et arrondi en arrière. Ce corselet est noir et couvert de longs poils de même couleur, plus abondants en avant; des poils fauves peu serrés et plus courts forment deux lignes parallèles, étroites et peu distinctes, qui, partant des yeux latéraux, s'étendent jusqu’au bord postérieur en passant par les yeux de la quatrième paire, Les yeux antérieurs sont comme chez le précédent; mais la face étant un peu moins haute, ils sont moins séparés de la base des chélycères. Les médians sont verts et les autres sont noirs. L'abdomen, entièrement noir, est garni de courts poils fauves très- espacés. Le ventre est comme le dos. Les pattes-mâchoires sont noires ; elles ont le dernier article rougeàtre et plus atténué à l'extrémité que chez le précédent; la pointe inférieure du digital est très-obtuse, mais sa partie supérieure est un peu rétrécie. Les pattes sont épaisses, surtout les antérieures; elles sont toutes d’un noir profond et brillant, avec la cuisse et le tarse un peu teintés de rouge, $. Les poils qui garnissent la tête sont d’un fauve doré ; ceux du tho- rax sont noirs. Des yeux latéraux antérieurs au pédicule s'étendent deux bandes paral- lèles, blanches, sensiblement rétrécies et atténuées en avant ; quelquefois dans le milieu est une autre ligne semblable, mais plus diffuse ; le cor- selet est, de plus, bordé d’une mince ligne blanche. Les yeux antérieurs sont bronzés. L’abdomen, large et allongé, est noir en dessus et orné de trois larges bandes blanches, qui s'étendent de la base, où elles sont rétrécies, jus- qu'aux filières, où elles se rapprochent, mais ne se réunissent pas. Le plastron est brun. Le ventre est gris et un peu ponctué de noir sur les côtés, Les pattes, d’un rougeûtre foncé, présentent un anneau noir à l’extré- mité de la cuisse, deux autres sur la jambe et un sur chacun des articles du tarse; elles sont de plus garnies de poils roux et noirs qui leur donnent une apparence chinée. 554 E. SIMON. (88) Jeune. Q. La plaque céphalique est noire. Le thorax, fauve et glabre, présente trois lignes longitudinales grises. L'abdomen, rougeâtre, porte deux très-larges bandes noires, qui, réu- nies en avant, sont rétrécies en arrière. Les pattes, d’un jaune diaphane, sont ornées d’anneaux gris. Le dessous du corps est entièrement d’un jaune pâle. SUÈDE. ANGLETERRE. ALLEMAGNE. FRANGE. POLOGNE (Tack.) (1). 55. ATTUS CINEREO-FASCIATUS. Sp. nov. Long. & 8 mill. Corselet noir, avec deux bandes latérales et une médiane grises. Abdo- men gris, avec une grande tache noire et une ligne médiane brune, bordée de blanc. Pattes notres annelées de fauve. Q. La têté est courte, comme chez le précédent, mais le thorax est plus large et plus arrondi en arrière. Ce corselet est d’un noir de velours ; sur la partie thoracique s’étendent deux larges bandes grises, latérales qui, rapprochées en arrière, s’écartent et s’atténuent graduellement jusqu'aux angles de la face; le front est bordé d’une bande transverse semblable, et le milieu parcouru par une ligne longitudinale beaucoup plus mince; il y a de plus, sur la tête, deux points gris assez vagues. Les yeux médians, d’un vert foncé, sont entourés chacun d'un très- mince cercle rouge et surmontés de crins raides. (1) J'ai sous les yeux deux individus (4, Q®,) que M. Cambridge a pris à Jéricho. Ils diffèrent du type occidental par leur grande taille et aussi par les bandes de l'abdomen qui sont visibles chez le mâle ; les yeux médians sont d’un vert doré dans les deux sexes. (89) Monographie des Attides d'Europe. 009 L'abdomen est, sur les côtés, d’un gris rougeàtre ; il porte une grande tache dorsale du plus beau noir ; cette tache, qui n’atteint pas tout à fait le bord antérieur et se rétrécit un peu en arrière, est coupée longitudina- lement par une ligne brune médiane, bordée elle-même de deux fins traits blancs, légèrement ondulés ou denticulés. Le ventre est gris fauve. Les pattes-mâchoires, brunes, sont hérissées de poils clairs. Les pattes sont dans les mêmes proportions que chez le précédent, elles sont seulement plus longues ; toutes sont noires, avec de nombreux petits anneanx formés de poils fauves. FRANCE MÉRIDIONALE (Marseille, Aix. Vaucluse). 56. ATTUS LINEATUS Ch, Koch, Arach., t. XIV, p. 43, fig. 1303 (1848). Long. 4 5 3/4 mill. Tête noire. Thorax fauve, avec deux lignes blanches. Abdomen noir, avec trois bandes blanches. Pattes à cuisses jaunes et à jambes brunes. 4. Le corselet est semblable à celui du fasciatus; la tête est cependant un peu plus étroite, relativement au thorax, qui est arrondi en arrière. Pour la coloration il rappelle aussi celui du fasciatus &; la plaque cépha- lique est noire; les côtes de la tête et le thorax sont d’un fauve rou- geâtre, Ce dernier présente une ligne médiane grise, peu distincte, Des poils blancs garnissent la face et forment sur le thorax deux bandes blanches, parallèles, qui dépassent un peu en avant les yeux postérieurs. Les yeux médians sont verts, les autres sont noirs. L’abdomen, d’un noir mat, présente trois bandes longitudinales blanches, plus larges que chez le Bresnieri et moins que chez le fasciatus $ ; la mé- diane est droite, les latérales sont un peu courbes, mais ne se réunissent ni en avant ni en arrière, Le ventre est d’un jaune pâle. Les chélycères et les pattes-mâächoires sont d’un fauve rouge, Les pattes sont plus longues que chez les précédents; les antérieures sont également un peu plus robustes que les postérieures; les hanches et les cuisses sont d’un brun rougeâtre clair. 506 E, SIMON. (90) La pointe inférieure du digital est épaisse, son sommet est tronqué et même un peu convexe, son angle antérieur externe est assez saillant. GRÈCE (1). Variétés. 1, &. L'abdomen est unicolore et bran comme celui du fasciatus #, CORFOU (2). 2, 4. Le thorax et l'abdomen sont également dépourvus de lignes claires. La tête est noire et hérissée de poils raides et noirs conchés en avant ; le thorax est d’un brun rougeûtre foncé et brillant, c’est-à-dire glabre. L'abdomen, d’un noir olivâtre, est aussi à peu près glabre, ou du moins ne porte de poils que sur son bord antérieur. Les hanches et les cuisses de toutes les pattes sont d’un rougeûtre assez vif; l'extrémité des cuisses et les jambes sont noirâtres; les tarses, égale- ment noirâtres, tirent un peu sur le fauve. ANDALOUSIE. 3 d. Le thorax, noir en dessus et un peu rougeâtre sur les côtés, présente un commencement de ligne à la base. L'abdomen est tout noir. Le ventre est fauve. Les chélycères, le plastron et les hanches des pattes sont brun rouge ; les pattes-mächoires, les cuisses, les jambes et les tarses des pattes sont entièrement noirs. BRUCK EN STYRIE (0.-P, Cambridge). 57. ATTUS FULVASTER. SP. NOV. Long. 5 1/2 mill. Corselet et abdomen d'un brun rouge ; ce dernier orné de deux séries de points noirs. Pattes annelées. (4) Cette description est faite sur le type unique de Ch. Koch que M. L. Koch m’a obligeamment communiqué. (2) Un individu pris par M. Cambridge. (91) Monographie des Altides d'Europe. 997 @. En dessus le corselet est tout à fait semblable à celui du léneatus ; le sillon sous-oculaire est cependant moins marqué. Les veux de la face sont relativement plus inégaux ; les médians, qui sont verts, sont plus rapprochés entre eux et aussi moins séparés des chélycères. Le tégument du corselet est noir et tout couvert de poils rouges et blancs uniformément méêlés, ce qui lui donne un aspect chiné; on dis- tingue deux bandes longitudinales et parallèles, un peu plus claires, qui partent des angles de la face et se rapprochent sensiblement en arrière ; sur le front se dressent de nombreux crins noirs. L’abdomen est de même teinte que le corselet; il est seulement un peu plus clair, son duvet étant plus épais; il est orné dans le milieu de deux lignes parallèles formées de petits points noirs très-rapprochés entre eux et se touchant même en arrière, Le ventre est blanchâtre. Les pattes-mâchoires ont la base de chaque article noire et le sommet jaune clair; elles sont garnies et de poils blancs et de crins noirs. Toutes les pattes sont d’un fauve brun, avec un anneau noir au som- met de la cuisse et deux sur la jambe; les deux antérieures sont plus longues et plus épaisses que chez les espèces voisines ; elles sont aussi plus foncées que les autres. Les parties fauves de ces pattes sont couvertes de courts poils blan- châtres. SICILE. A Catane cet Attus n’est pas rare ; il se trouve à terre sous les feuilles sèches et les pierres. | 08. ATTUS SIERRANUS. SP. nov. Long. $ 7 mill Gris fauve ; deux lignes plus claires sur le corselet. Une bande mcé- diane blanchâtre, bordée de noir, sur l'abdomen. Pattes noires avec des anneaux de poils blancs. 9. Bien voisin du précédent ; le corselet ne diffère que par son thorax un peu plus élargi; il est revêtu de duvet gris fauve ; des angles du front 558 E. SIMON. (92) partent deux lignes longitudinales plus claires, qui passent au-dessus des yeux supérieurs et s’écartent un peu sur le thorax en même temps qu’elles s’élargissent. Les yeux de la face, qui occupent la même place que chez fulvaster. sont verts et entourés de courts cils rouges ; la face est de plus hérissée de barbes blanches. L'abdomen est couvert de poils gris un peu plus foncés que ceux du corselet, mais passant au blanc sur les parties latérales, ce qui figure une bordure vague; sur le milieu du dos s’étend une bande longitudinale un peu plus claire, rétrécie en arrière, et n’atteignant pas en avant le bord antérieur ; cette bande est bordée de deux fins traits noirs atténués en arrière ; vu de près, son milieu renferme une suite de très-petits accents grisâtres. Le ventre, le plastron et les hanches sont noirs. Les pattes-mächoires ont la cuisse brune et les autres articles jaunes; elles sont garnies de crins blancs, mais dépourvues d’anneaux. Les pattes sont dans les mêmes proportions que chez fulvaster; elles sont toutes noires et ornées de petits cercles de poils blancs. ESPAGNE, Cet Attus paraît habiter toutes les montagnes d’Espagne, Je lai pris dans le Guadarrama, la Sierra-Morena et la Sierra-Nevada. 59, Arrus LiPpiens Lud. Koch, Verh, Zool. Bot, Wien., p. 881, (1867). Long. 4 1/3 mill. Corselet noir, bordé de blanc. Téte fauve, avec deux lignes blanches. Abdomen noir, avec trois lignes parallèles. Membres noirs. 4. Quoique courte la tête est relativement plus longue que chez les pré- cédents : la face est aussi plus basse ; au-dessous des yeux postérieurs il n'y a pas trace de sillon. Ce corselet est noir el bordé d’une ligne blanche, qui passe en avant au-dessous des yeux et en arrière est interrompue au-dessus de labdo- men ; dans la portion thoracique cette ligne est distincte du bord. Le carré céphalique, les côtés de la têle et la face sont garnis de duvet (93) Monographie des Attides d'Europe. 999 fauve doré; de plus, les yeux latéraux sont reliés aux postérieurs par de minces connectifs blancs. Les yeux de la face sont verts. L’abdomen est noir et garni de loin en loin de quelques poils fauves; il est orné de trois fines lignes longitudinales blanches, disjointes en avant, mais très-rapprochées en arrière. Le plastron, les hanches et le ventre sont noir glabre. Les pattes-mâchoires sont noires et armées de crins noirs; chacun des articles de la jambe présente en dessus une petite saillie tuberculeuse ; la pointe inférieure du digital est très-développée; son ensemble est pyri- forme. Les pattes sont noires avec les tarses légèrement éclaircis ; les anté- rieures sont assez épaisses ; les postérieures sont fines et plus longues; elles ont la jambe un peu rougeûtre. Tinos. SyrA (Gyclades), Je dois à M, L. Koch la communication du type même de sa descrip- lion. La femelle décrite par cet auteur appartient à une autre espèce. (Voy. p. 36 (46).) 60. Arrus BRESNIERI Lucas, Expl. Alg., p. 154, pl. 7, fig. 8. (PI. II, fig. 2.) Long. é 5 1/2 mill, $ 6 1/4 mill. Corselet noir, bordé de blanc et orné de deux lignes blanches. Abdomen noir, avec trois fines lignes, dont les latérales se réunissent en avant et en arrière. d. Ventre, plastron et pattes noirs. $. Ventre et pattes jaunes. d. Le corselet est sensiblement plus court que chez les précédents; il est également étroit; sa tête est courte, sa face est oblique et ses côtés sont parallèles, c’est-à-dire que le thorax n’est pas plus large que la tête. Ce corselet, noir, profond en avant, est un peu rougetre en arrière et 560 E. SIMON. (94) bordé d’une mince courbe d’un blanc vif; il est orné de deux lignes étroites et longitudinales, qui, partant des yeux antérieurs, passent par ceux de la quatrième paire et sont presque oblitérées en arrière. Le devant de la face est rouge et garni de longs cils blancs. Tous les yeux sont noirs. L'abdomen est d’un noir profond; il porte trois fines lignes blanches longitudinales ; la médiane est droite ; les latérales, un peu courbes, se réunissent en avant et en arrière, de manière à former un ovale allongé, Le ventre et le plastron sont noirs. Les chélycères sont fauves, elles sont très-reculées et presque dissimu- lées par les poils blancs de la face. Par sa patte-mächoire cette espèce s'éloigne de ses congénères ; le tarse est allongé et terminé en pointe; le second article de la jambe est armé extérieurement d’une apophyse obtuse; le digital est long et peu large ; en bas il se termine par une pointe aiguë, en haut il est obtus et marqué d’un pli anguleux; ce membre est noir et garni .de poils fauves. Les pattes sont entièrement noires; les antérieures ont la cuisse et la jambe un peu renflées. Q. Le corselet est plus long et plus aplati; la tête est abondamment couverte de poils dorés; le thorax est bordé de blanc et orné de deux lignes longitudinales, qui ne dépassent pas en avant les yeux postérieurs. - Les trois lignes de l’abdomen sont plus larges et d’un blanc plus vif; le ventre est blanchâtre. Les pattes et les paltes-mâchoires sont entièrement d'un jaune clair et vif. FRANCE (Provence, Auvergne). CORSE. ANDALOUSIE, SICILE. GRÈCE (se trouve aussi en Algérie et en Syrie). 61, ATTUS SUBFASCIATUS SP. NOV. Long. 3 1/2 mill. Corselel fauve, avec une bordure el une ligne médiane blanches. Abdo- men blanchätre. Pattes tres-inégales jaunes. d. Jeune. La têle, un peu inclinée en avant, est plus large el aussi un (95) Monographie des Attides d'Europe. 561 peu plus longue que chez Bresnicri; la saillie des yeux antérieurs est à peine visible en dessus; entre les postérieurs s'étend un sillon à peine marqué, Ce corselet est entièrement revêtu d’un duvet fauve clair: il est bordé d’une ligne d’un blanc vif, qui en avant suit le contour du front, sur les côtés passe au-dessous des yeux et en arrière se termine, en se joignant au bord, sans contourner la partie postérieure du thorax ; il y a de plus une ligne médiane blanche, qui, en avant, ne se joint pas à la bordure. La face, garnie de barbes fauves, est plus inclinée et plus basse que chez l'A, Bresnieri ; ses yeux sont noirs, ils sont plus inégaux et forment néanmoins une ligne droite. L’abdomen paraît blanchâtre (il est en mauvais état chez notre unique individu). La patte-mâchoire (non encore développée) est fauve, Les deux paires de pattes antérieures sont courtes, égales et assez épaisses ; celles de la troisième paire sont grêles et encore plus courtes ; celles de la quatrième sont également grèles, mais très-longues; ces pattes sont d’un fauve obscur avec le sommet de chaque article un peu éclairci ; elles sont garnies de poils blancs. RUSSIE (Kiew). Cette Aranéide fait partie de la collection de M. Karpinski, qui m'a été cominuniquée par M. Taczanowski. 62. ATTUS SEMI-GLABRATUS. Sp. nov. Long. & 5 mill. Corps glabre dans .le milieu, velu sur les bords, Tête noire. Thorax rougcâtre, avec deux lignes noires. Abdomen brun avec une bande mé- diane fauve, coupée par un trail longitudinal brun. Pattes antérieures épaisses el noires ; palles postérieures fauves. 4. Le corselet rappelle celui du Bresnieri ; cependant il parait un peu moins élevé et plus large en avant ; le devant du front et les parties lalé- rales sont couverts de duvet blanchâtre peu épais; le reste du téguwuent est glabre et d’un rougeàtre clair. | La plaque céphalique porte une large tache noire, et le thorax deux L° Série, TOME VIIL 06 562 E. SIMON. (96) lignes longitudinales et parallèles noires, qui, parlant des yeux posté- rieurs, se prolongent jusqu'au pédicule. Les yeux sont tous noirs. L'abdomen, qui est noirâtre, est également glabre dans le milieu et garni de duvet blanc tout autour; il présente une large bande médiane rougeâtre, qui renferme elle-même un trait fin, noir et longitudinal, qui s’élargit un peu à la partie postérieure. Le ventre et le plastron sont d’un gris clair. Les pattes-mâchoires sont noires ; le tarse est court; le digital est un oyale rétréci à ses deux extrémités et plus renflé du côté interne. Les deux paires de pattes antérieures sont épaisses et noirätres, sauf la hanche et le dernier article du tarse, qui sont jaunes. Les pattes postérieures, plus grêles, sont fauves. ESPAGNE (nord). Un seul individu & pris à Reynosa dans les Asturies, Species invisa. ATTUS LINEARIS W. Rossi in Haidinger, Wien., 1847. Long. 4 1/2 lignes. Céphalothorax allongé, brun, un peu comprimé en dessus et rougeatre, avec trois raies longitudinales grises. Abdomen allongé, étroit et gris clair, avec trois lignes longitudinales noires et d’autres petites linéoles dans les intervalles. Pattes rougeàtres marquées de noir ; la première paire est la plus longue ; elle est assez épaisse et brune, sauf le tarse. TOSCANE. SICILE. 10° Groupe (BARBIPES). Ce groupe se distingue du précédent par une tête plus longue et aussi plus large, tout à fait carrée, (97) Monographie des Attides d'Europe. 063 La face est étroite, élevée et oblique ; les yeux occupent la même place el sont dans les mêmes proportions; ceux de la quatrième paire sont cependant presque aussi gros que ceux de la seconde. La patte-màchoire est grêle ; le second article de la jambe porte en avant une mince et courte apophyse ; l'article génital est étroit, mais le digital est très-volumineux; il fait saillie sous la forme d’un gros tubercule à deux pointes, l’une antérieure, l'autre inférieure, plus grosse et recour- bée ; il y a en outre un petit stylet noir, dont la pointe est visible à l'extrémité de l’article. Ce qui caractérise surtout ce groupe, c’est la longueur anormale de la troisième paire de pattes, qui dépasse de beaucoup les trois autres. 63. ATTUS BARBIPES. SP. NOV. (PI, IL, fig. 9.) Long. 4 $ 4 3/4 mill. Tête grise, bordée de rouge. Thorax noir, gris dans le milieu. Abdo- men noirâtre avec une bande médiane fauve. Pattes testacées et courtes, sauf celles de la troisième paire. . La plaque céphalique et le milieu du thorax sont couverts de duvet gris blanc ; les parties latérales sont noires et presque glabres; le front, les côtés de la tête et la portion blanche du thorax sont en outre bordés de poils d’un beau rouge, Sous ces poils, le tégument est noir et présente une ligne médiane fauve en arrière. Les yeux de la face sont vert émeraude et entourés de cils rouges. L’abdomen porte une large bande médiane fauve ; dans sa partie anté- rieure cette bande en renferme une autre rougeûtre : en arrière elle es élargie et coupée par trois petites lignes noires, un peu relevées dans le milieu en manière d’accent. Les côtés de cet abdomen sont noirs et garnis de poils roux espacés. Le ventre est blanchâtre. Les pattes-mâächoires sont jaune clair. Les pattes des deux paires antérieures et de la quatrième sont très- courtes, blanchâtres et armées de loin en loin de poils raides et noirs ; quelquefois, mais rarement, les antérieures sont annelées de petits cercles noirs. 064 E. SIMON. (98) Les pattes de la troisième paire sont singulièrement longues ; la cuisse, seule, égale en longueur la totalité d’une patte antérieure, elle est blan- châtre en dessous et rouge en dessus ; la jambe, dilatée et comprimée, est entièrement rouge; les deux premiers articles du tarse, qui sont encore plus larges, sont aussi de couleur foncée; le dernier est seul petit et jaunâtre ; outre le court duvet vermillon qui couvre les parties rouges de ce membre, la jambe et le tarse sont armés de longs crins raides dis- posés régulièrement, en dessus et en dessous, comme les barbes d’une plume. $. La tèle est couverte de poils gris assez espacés; elle est bordée sur les côlés et en arrière de poils jaunes ; le thorax est noir et marqué d’une ligne médiane plus blanche. Les yeux de la face sont bronzés. L’abdomen est de teinte testacée ; il présente dans le milieu une large bande longitudinale, limitée par deux lignes noires parallèles, fortement festonnées du côté externe ; à l’intérieur cette bande est ornée, comme chez le mâle, en avant d’un trait longitudinal, dans le milieu d’un accent transverse, et en arrière de trois petits points noirs; autcur des filières est un petit cercle noir. Le ventre, jaune clair, porte en arrière une tache foncée. Les paites-mâchoires sont d’un jaune diaphane; leur dernier article est un peu élargi. Toules les palles sont jaune testacé; celles de la troisième paire dé- passent un peu les autres en longueur ; les antérieures portent sur la jambe un mince anneau noir et oblique. FRANCE. Midi (Basses-Alpes, Vaucluse). ITALIE (nord). Le male de cette espèce est beaucoup plus rare que la femelle. Elle se trouve sous les pierres dans les parties herbues et humides des montagnes. 11° Groupe (STRIATUS). Le corselet est peu élevé ; il est trois fois plus long que large et un peu rétréci en arrière; il est dépourvu de sillon; le sommet des quatre yeux antérieurs est de niveau ; la base des latéraux est un peu au-dessus du centre des médians (ils sont trois fois plus petits) ; l’espace qui sépare (99) Monographie des Attides d'Europe. 569 ces derniers des chélycères est un peu moins grand que leur diamètre ; les yeux postérieurs sont un tiers plus petits que les latéraux anté- rieurs. La cuisse de la patte-mâchoire est assez large, mais comprimée en forme de lamelle. Le premier article de la jambe qui lui fait suite est plus cylindrique et de moitié seulement moins long. Le second est très-court et son bord supérieur externe est toujours armé d’une petite pointe. Lé tarse est étroit, plat et plus ou moins long; le digital est pelit, simple et cylindrique ; il est placé obliquement et toujours sa pointe inférieure est du côté interne. Chez le mâle les pattes antérieures sont beaucoup plus longues et plus fortes. Les chélycères sont un peu saillantes. Chez le mâle leur face antérieure est plane et leur bord externe présente souvent une petite carène longi- tudinale. G4. ATTUS PULCHELLUS Hahn., Monog., pl. 4, fig. c. Attus maculatus Walckenaer, Aptères, t, FI, p. 491 (?). Caliethera pulchella Koch, Arachniden, t, XIIT, p. 47, fig. 1115, @. Long. 4 5 4/2 mil, © 6 4/4 mil. Corselet gris, jaunâtre sur les bords. Abdomen blanc, avec deux larges bandes brunes, découpées et interrompues. Pattes jaunes. d. Le corselet est noir et couvert de courts poils blancs entremélés de poils d’un jaune vif, plus abondants sur les parties latérales, qui pa- raissent plus foncées. Des yeux de la quatrième paire au pédicule, et tout autour de la partie postérieure du corselet, s'étend une fine ligne noire, c’est-à-dire glabre. Tous les yeux sont noirs. l L’abdomen est déprimé et blanc; de la base aux filières, où elles se 566 E. SIMON. (100) réunissent, s'étendent deux larges bandes brunes, à contours diffus et découpés, souvent interrompues par des lignes blanches transverses ; ces bandes sont plus foncées et souvent presque noires au point de leur réu- nion; l’espace blanc qu’elles laissent entre elles est marqué de petites lignes noires transverses, en forme d’accents ou de A. Le plastron est brunâtre et le ventre est blanc. Les paites-mâchoires sont fauves (1). Les pattes sont toutes fauves, quoique souvent rembrunies à larti- culation de la cuisse et de la jambe. ©. Semblable. Corselet plus large, plus plat. FRANCE. ALLEMAGNE. POLOGNE (Tack). 65, ATTUS STRIATUS Clerck, A. S. p. 120, pl. 5, fig. 44 (2). (Non. Ch. Koch.) Walckenaer, Apt. t. I, p. 492. — Westring, A. S., p. 568. Icelus notabilis G. Koch, Arach., & XIE, p. 174, fig. 1995, &. Salticus Boryi Lucas, Expl. Alg., p. 157, pl. 7, @. (PL IL, fig. 3.) Long. & 4 3/4 mill., & 6 1/2 mill. &. Corselet noir, bordé de blanc en avant, avec une bande transverse rouge et un triangle blanc dans le milieu. Abdomen noir, avec trois lignes blanches en long, celle du milieu bordée de rouge. Pattes fauves, les anté- rieures épaisses et noires. Le corselet est grand, allongé, épais, noir, et couvert de poils fauves ; le devant et les côtés de la tête sont bordés de blanc. (1) Cet organe n’est pas complétement développé chez les exemplaires que je pos- sède. (2) Ne pas confondre avec une espèce de l’île de Crète à laquelle M. Lucas a donné le même nom. (101) Monographie des Attides d'Europe. 567 Les yeux de la quatrième paire sont réunis par un are transverse rouge, au-dessous duquel est une large tache triangulaire blanche, dont le som- met est tourné en bas. Les yeux antérieurs sont d’un vert foncé et sont entourés de longs cils rouges. L'abdomen est noir, avec quelques poils rouges disséminés; de chaque côté est une ligne longitudinale blanche ; en avant ces lignes sont réunies; dans le milieu elles suivent la courbe du ventre et se confondent de nou- veau au-dessus des filières; sur la ligne médiane s’étend une troisième bande semblable, mais droite et souvent bordée de lignes parallèles rouges. Le ventre est blanchâtre. Les chélycères sont fortes, longues et d’un beau rouge luisant. Les pattes-mâchoires sont fauves, avec la hanche et la base de la cuisse noires; l’article du tarse est étroit et long ; le digital est un petit cône, dont la pointe dirigée en bas est un peu infléchie en dedans; le bord supérieur du second article de la jambe est armé, du côté externe, d’une très-courte pointe. La première paire de pattes, qui est la plus longue, est assez renflée: la cuisse en est noire et les autres articles brunâtres; les autres pattes sont jaunes. ©. Abdomen blanchätre, avec deux bandes longiludinales noires, inter- rompues en arrière, où elles sont suivies de deux accents noirs transver- saux. Pattes fauves. Les poils blancs et roux du corselet sont disposés comme chez le mâle, mais plus ternes. L’abdomen est blanchâtre; sur sa portion antérieure il porte deux larges bandes noires, longitudinales, plus étroites, plus rapprochées et souvent réunies à leur sommet, figurant alors un U renversé. Au dessous sont deux taches transverses noires, superposées, ayant la forme de deux accents plus minces dans le milieu. Tous les membres sont jaunes et les antérieurs sont peu renflés. SUÈDE (rare). FRANCE. ITALIE. SICILE. ESPAGNE (Algérie nord, Lucas). 268 E, SIMON. (102) 66. ATTus Lucasir E. S. Salticus erraticus Lucas, Expl. Alg., p. 149, pl. 6, « (1). Long. & 5 mill., $ 6 14/2 mill. &. Corselet noir, bordé de blanc in avant, avec une bande transverse rouge el deux tachettes blanches au-dessous des yeux. Abdomen blanc avec quatre lignes parallèles rouges. Pattes fauves, les antérieures fortes et tachées de noir. &. La tête est plus plate, plus large et carrée. Le corselet, d’un noir luisant, est couvert de duvet blanc et rouge ainsi disposé : les poils blancs garnissent le front, les côtés de la tête, et forment une tachette au-dessous de chacun des yeux postérieurs; sur le thorax ils ébauchent une ligne médiane; les poils roux sont placés sur le milieu de la tête et les côtés du thorax ; mais c’est entre les yeux supérieurs qu'ils sont surtout abondants: ils forment là une bande horizontale. Les yeux de la face sont noirs et entourés de cils jaunes. L’abdomen est en dessus d’un blanc pur; il est orné de deux lignes parallèles et longitudinales d’un rouge orangé vif qui se rapprochent, sans se réunir ni en avant nien arrière. Les parties latérales de cet abdomen présentent des lignes semblables. Le ventre est gris. Les pattes sont dans les mêmes proportions que chez le striatus; les antérieures sont fauves comme les autres et portent seulement deux taches noires, l'une sur la face antérieure de la cuisse, l’autre sur la jambe. Les pattes-mâchoires ont la cuisse noire et les autres articles jaune clair; le second article de la jambe a du côté externe une petite épine verticale; le digital est pointu à son sommet, sa base est cylindrique, arrondie et faiblement infléchie en dedans. 1) Le nom d’erratieus ayant été donné par Walckenaer à une espèce bien connue de ce genre, nous avons dû le changer ici. (103) Monographie des Altides d'Europe. 569 @. Corselet couvert de duvet blanc et noir. Abdomen blanchätre ou rosé, orné de deux bandes grises, marquées en arrière chacune de trois taches noires. Paltes jaune clair. ®. Le corselet est assez élargi en arrière et faiblement tronqué; la tête est noire, le thorax est rougeâtre ; mais tous deux sont revêtus d’une couche épaisse de poils jaunâtres. L'abdomen est d’un fauve plus ou moins rosé, quelquefois tout à fait orangé ; il est velu comme le corselet; sur le dos s'étendent parallèle- ment deux bandes grises, qui, presque blanches à la partie antérieure, portent chacune en arrière trois taches d’un noir profond et velouté; la première paire de ces taches est allongée, les autres sont triangulaires et transverses ; les deux taches postérieures sont très-rapprochées entre elles et simplement séparées par un mince filet blanc longitudinal (1). Le plastron est brun et garni de poils blancs. Le ventre est tout gris. Les chélycères et les pattes-mâchoires sont testacées. Les pattes sont entièrement d’un jaune clair et ne portent que quelques poils blancs. MiDI DE LA FRANCE. ITALIE. SICILE. ESPAGNE. 67. ATTUS VIGINUS. Sp. no. Long. 5 mill. Corselet rouge, avec une bande frontale et une tache médiane blanches. Abdomen rouge, bordé de blanc. Pattes jaunes, Les antérieures plus fortes et plus foncées. 4. Le corselet est très-voisin de celui du précédent; il ne se distingue que par les faibles saillies sourcilières qu’il présente au-dessus de chacun des yeux postérieurs ; la surface de la tête est peut-être aussi un peu voûtée. La face, les yeux et les cils qui les entourent, sont tout à fait sem- blables. (1) Les deux taches de la seconde paire se touchent souvent par la pointe et figurent alors un accent transverse, très-mince dans le milieu. 570 E. SIMON. (104) Le tégument de ce corselet est noir en dessus el un peu rougeâtre sur les côtés ; il est entièrement couvert de poils d’un rouge orangé vif : e front présente une bande transverse blanche et le milieu du thorax une tache allongée de même couleur ; le thorax est en outre bordé d’une très-fine ligne blanche. L'abdomen, rouge comme le corselet, est bordé d’une ligne très- blanche, un peu amincie en avant; en arrière, les deux côtés de cette bor- dure se rapprochent sans se réunir. Les pattes-mâchoires sont entièrement jaunes; le second article de la jambe est armé extérieurement d’un poil spiniforme; le digital est un cylindre épais, dont le sommet est un peu atténué et droit, dont la base plus enflée est infléchie en dedans. Les pattes sont relativement plus longues , les antérieures sont assez épaisses; elles sont brun rouge avec les tarses jaunes ; le sommet de la cuisse et les côtés de la jambe sont plus foncés; les autres pattes sont fines et jaunes; celles de la seconde paire ont un petit point noir au som- met de la cuisse. @. Comparé à celui de l’Attus Lucasii $, le corselet a une tête plus voûtée, et coupée plus carrément en avant, de manière à laisser voir la convexité des yeux ; les postérieurs sont un peu plus gros et surmontés de saillies sourcilières qui se prolongent en arrière sous la forme de petites carènes convergentes ; le thorax, un peu dilaté au-dessous des yeux, est rétréci en arrière. Le tégument de la tête est noir, celui du thorax est brun ; les côtés verticaux de la tête deviennent fauves au-dessus des pattes ; le tout recou- vert d’une puhbescence blanche. L'abdomen est noir mat et bordé en avant d’une bande blanche, qui se perd promptement sur les côtés ; dans le milieu, il présente deux grands accents blanchâtres superposés; au-dessous est un accent plus petit, puis une simple ligne horizontale; des parties latérales s'élèvent aussi quelques bandes obliques. Les membres sont entièrement jaunes. Le ventre est blanchâtre ; il est orné d’une large bande brune formée de trois lignes parallèles et rapprochées. ANDALOUSIE. Cet Attus n’est pas rare dans la Sierra-Nevada. (105) Monographie des Attides d'Europe. 071 68. ATTUS RAVIDUS. Sp. nov. Long. 4 1/2 mill. Corselet noir à face blanche. Abdomen rouge, avec une large bande noire, chinée de jaune. Pattes jaunes, les antérieures épaisses et courtes. (Je n’ai malheureusement qu'un exemplaire de cette jolie espèce, et c’est un mâle très-épilé, de sorte que cette description ne peut être défi- nitive.) & jeune. Diffère du sériatus par une tête plus large, plus courte et sensiblement rétrécie, mais surtout par une face assez élevée et fortement oblique. Le tégument de ce corselet est glabre et noir, la partie thoracique a une teinte rougeûtre, la tête présente en arrière une petite dépression médiane. | Quelques poils fauves se remarquent sur la partie postérieure et aussi au-dessous des yeux de la quatrième paire. La face est hérissée de cils blancs, les yeux médians sont bronzés, les autres sont noirs. L'abdomen est sur les côtés d’un beau rouge vermillon; dans le milieu il présente une très-large bande noirâtre festonnée sur les bords; cette bande n’atteint pas en avant le bord antérieur; en arrière elle paraît cou- pée de petites lignes transverses, formées de poils jaunes. Les parties latérales sont chinées de poils jaunes et le ventre est entiè- rement de cette couleur. Les pattes-mâchoires sont d’un jaune diaphane. Les pattes sont d’un fauve rouge brillant ; les antérieures sont courtes et très-renflées ; elles ont le sommet de la cuisse et le dessus de la jambe un peu rembrunis. Les postérieures ont deux anneaux bruns : l’un à l'extrémité de la jambe, l’autre à l'extrémité du premier article du tarse. LITHUANIE. M. Wankowiez a pris un exemplaire à Minsk; c’est à M. Taczanowski que je dois sa communication. U D: E. SIMON. (106) 69. ATTUS NEBULOSUS Ch, Koch, Arach., t. XIIL, p. 89, fig. 1154, Q (?). Long. G 5 1/2 mill. Corselet noir, avec un arc fauve en arrière. Abdomen brun, bordé de blanc et orné d'une série d'accents noirs. Patles antérieures épaisses et brunes, les autres fauves. d. Le corselet est grand, noir et presque glabre; la tête seule porte des poils gris disséminés; sur la partie postérieure du thorax se remarque cependant un large demi-cerele fauve. Les yeux médians antérieurs sont verts, les autres sont noirs. L'abdomen est fauve et entièrement bordé d’une fine ligne blanche ; il est garni de poils roux, plus abondants en avant ; il présente dans le milieu une série d’accents bruns, de plus en plus étroits et horizontaux en approchant des filières. Le plastron est brun et le ventre est blanchätre. Les chélycères et les pattes-mâchoires sont d’un rougeâtre foncé ; les articles de cette dernière sont en tout point semblables à ceux du stria- tus ; seulement le petit digital est tout à fait cylindrique, c’est-à-dire que sa portion supérieure n’est pas plus large que l’inférieure. Les pattes de la paire antérieure, qui sont les plus longues, sont d’un brun rougeûtre, plus clair à l’extrémité ; elles ont la jambe et la cuisse renflées,. Les autres pattes sont d’un jaune pâle. ®. Le corselet, plus étroit, présente de petits rebords saillants au-des- sus des yeux de la quatrième paire ; son tégumenrt est d’un brun foncé un peu carminé ; la tête seule est couverte de duvet blanc. ; L’abdomen ressemble à celui du mâle; les figures blanches, fauves et noires qu'il porte sont cependant beaucoup moins tranchées. Les pattes-mächoires sont fauves. Les pattes, très-courles et peu épaisses, sont d’un testacé clair, avec un anneau gris à l'extrémité de la cuisse. FRANCE, Midi. ITALIE. ESPAGNE. [SA SJ ©S (107) Monographie des Attides d'Europe. 70. ATTUS PICAGEUS. Sp. nov. (PI, IL, fig. 4.) Long. g' 5 mill. Corselet noir, bordé de blanc, avec une bande médiane élargie en avant. Abdomen noir, bordé de blanc. Pattes antérieures longues, épaisses et noires ; patles postérieures fines et fauves. d. Le corselet, plus étroit et plus long que chez le striatus, est d’un beau noir de velours; il est entièrement bordé d’une ligne d’un blanc vif ; dans le milieu il présente une bande longitudinale également blanche, qui, très-dilatée en avant, où elle couvre toute la tête, se rétrécit au niveau des yeux postérieurs et devient linéaire en arrière; dans sa partie large, cette bande renferme deux petits traits noirs inclinés. Les yeux antérieurs, d'un vert foncé et brillant, sont entourés de cils roux ; les autres sont noirs. L’abdomen, d’un noir mat, est entouré de deux bandes blanches paral- lèles, qui se rapprochent, mais ne se réunissent ni en avant ni en ar- rière, Le ventre et le plastron sont blanchâtres. Les patles-mâchoires, couvertes de poils blancs, sont fauves, avec le dernier article noir ; elles sont plus robustes que chez les autres espèces du groupe; le dernier article est aussi un peu plus large; le digital est un cylindre tronqué à la base ; le second article de la jambe est armé du côté externe d’une robuste apophyse divergente et tronquée, à la base de laquelle s'élève une petite pointe grêle et verticale. Les chélycères, grêles et longues, sont d’un noir brillant. Les pattes antérieures, très-renflées et plus longues que les autres, sont noires et hérissées de poils raides; les autres pattes, beaucoup plus grèles, sont fauves et ornées d’anneaux peu marqués. SICILE. Je n'ai pris qu'un mâle à Catane ; il chassail au soleil sur un petit mur. | 74 E. SIMON. (108) 71. ATTUS CRASSIPES. Sp. nov. Long. & 4 474 mill., $ 5 1/4 mill. Corselet noir, avec le front blanc. Abdomen noir, bordé de blanc et orné d'une grande tache blanche, formée de trois triangles rapprochés. Pattes fauves, à cuisses brunes, les antérieures renflées, les postérieures plus longues. + : &. Le corselet est pour la forme semblable à celui des espèces précé- dentes ; il est noir profond avec des poils fauves espacés ; son bord anté- rieur porte une petite ligne transverse blanche. Les yeux médians sont noirs et entourés de cils rouges. L'abdomen, d’un noir mat et profond, est entièrement bordé d’une ligne blanche circulaire, plus large en avant et souvent effacée en arrière ; son milieu porte une tache blanche, quelquefois indivise, mais le plus souvent formée de trois triangles blancs, très-rapprochés et superposés ; aux poils blancs de cette figure se mêlent des poils roux, qui constituent de petits triangles plus intérieurs. Le plastron est noir. Le ventre, brun dans le milieu, est plus clair sur les côtés. Les pattes-mâchoires sont d’un jaune clair (1). Les pattes antérieures sont très-renflées, elles ont la hanche fauve, la cuisse en forme de massue et brunâtre, le premier article de la jambe brun, le second article et les tarses fauves, Les autres pattes sont jaunes. ®. La tête est rousse et bordée d’une ligne blanche qui s’étend jus- qu'aux yeux de la quatrième paire. La partie postérieure du thorax porte un demi-cercle fauve assez sem- blable à celui du nebulosus. La bordure de l’abdomen est très-large en avant; la tache dorsale est blanche et ornée de petits accents transverses, formés de poils roux. Les pattes-mâchoires sont jaune clair. Les pattes sont fauves, sauf les antérieures, qui sont brunâtres. ESPAGNE. (1) Je n’ai pas vu le mâle très-adulle. (109) Monographie des Altides d'Europe. 979 Nota. Cette espèce est peut-être le Salticus lèmbatus de Hahn, que la description très-incomplète de cet auteur ne permet pas de reconnaitre sûrement, Voici cette description telle que l’a traduite et transcrite Walckenaer; le lecteur décidera si la mienne doit être mise en synonymie : « Abdomen ovoïde, un peu renflé vers sa partie postérieure, dos -noir entouré d’une raie d’un blanc jaunâtre, formant trois larges festons ou courbes rentrantes; tache triangulaire jaune à la partie postérieure, au- dessous de laquelle est un gros point rond de même couleur. Gorselet noir, avec des taches d’un jaune vif derrière les yeux postérieurs et au bandeau. » (Aptères, 1 I, p. 408, n° 7. — Hahn, Monographie der Arachniden, in-4°, fase. 4, pl. 4, fig. c.) 12° Groupe (HASTATUS). Le corselet est peu élevé et long, surtout chez le mâle ; il parait un peu rétréci en avant. La face est assez étroite ; les yeux latéraux ne sont pas deux fois plus petits que les médians et leur base est au niveau de leur centre. L'espace qui sépare ces derniers des chélycères est moindre que la moitié de leur diamètre. La patte-màächoire du mâle est peu longue et grêle; l’article du tarse est court et paraît tronqué au bout; le digital est plus long que large; il couvre la base interne de Particle ; le premier article de la jambe est beau- coup plus long que le second ; tous deux sont le plus souvent inermes. Les pattes antérieures sont toujours plus épaisses que les autres ; mais tandis que chez le mâle elles sont aussi plus longues, chez les femelles elles sont plus courtes. 576 E. SIMON. (110) 72. ATTUS HASTATUS Clerck, A. S., p. 115, pl. 5, fig. 11. Koch, Arach., t. XII, p. 81, fig. 1145, , 1146, © (gen. Dendry- phantes). Westring, À. S., p. 550. Allus muscosus Sundevall. Attus lunulatus Walck., Apl, & 1, p. 416. (PI. IL, fig. 5.) Long. 4 6 mill, & 9 mill. Corselel fauve. Abdomen fauve, avec deux traits blancs en arriere. Pattes rougcâtres, les antérieures plus épaisses et plus longues. 4. Le corselet est long et faiblement élargi en arrière ; au-dessus des yeux postérieurs le tégument est un peu renflé en manière de sourcils. Ce corselet est noir, mais entièrement couvert de duvet fauve; sur le front se dressent quelques crins noirs ; sur le milieu du thorax le duvet est blanchâtre, L'abdomen est également fauve; dans le milieu, des poils plus clairs forment une large bande longitudidale jaune, bordée en avant de deux fines lignes brunes ; en arrière, s'élève de chaque côté, au-dessus des filières, un trait blanc, un peu crochu, qui présente au milieu, du côté interne, une petite dent rentrante. Le ventre est jaune. Les chélycères et les pattes-màchoires sont rougeûtres ; le digital a la forme d’un triangle irrégulier, aux angles arrondis, dont le sommet est fortement déprimé ; au côté interne de ce sommet est un petit tubercule qui se prolonge en un fin stylet. Les pattes, dépourvues d’anneaux, sont rougeàtres et garnies de poils jaunes ; les antérieures, plus épaisses et plus longues que les autres, sont aussi plus foncées. Q. Le corselet est plus court et plus élevé. L'abdomen, plus gros, est dépourvu de la bande jaune , mais présente la fourche blanche en arrière. Les pattes sont d'un rougéâtre foncé ; les antérieures, assez courtes, sont (111) Monographie des Attides d'Europe. 577 reuflées; les postérieures présentent des traces d'anneaux à peine mar- quées. LAPONIE (Sund.). SUÈDE, RUSSIE, FRANCE. ALLEMAGNE. ITALIE (paraît manquer en Angleterre). 79. ATTUS BOMBYCIUS. SJ} NOV, Long $ 10 mill. Corselet verdätre. Abdomen fauve, avec une bande médiane, blanchätre en avant, foncée el bordée de blanc en arriere. Pattes robustes, brunes et annelées de roux. $. Le corselet a la même forme que chez l’hastatus ; quand on le con- sidère de profil, on remarque cependant que la partie céphalique est un peu plus voûtée. Ge corselet est entièrement revêtu de duvet d’un fauve verdätre, Le devant de la face est hérissé de longs cils blancs, et le milieu du thorax porte une tache blanchâtre, allongée et diffuse. L'abdomen est d’un fauve tirant plus ou moins sur le vert; sa moitié antérieure est marquée d’une bande médiane plus claire qui s’élargit sen- siblement d'avant en arrière; cette bande est brusquemeut tronquée et même un peu échancrée en manière de fourche à son extrémité ; sa moitié postérieure présente une bande de même largeur, seulement plus foncée et terminée en pointe au-dessus des filières : dans sa portion rétrécie cette bande est bordée et rehaussée d'espaces blancs qui diminuent de largeur et de vivacité d’arrière en avant, elle est de plus ornée de deux infimes points blancs intérieurs. Le ventre, blanchâtre, a trois fines lignes parallèles, Les pattes sont encore plus épaisses que chez l’Lastalus femelle; la cuisse en est noirâtre, la jambe également, seulement elle présente un large anneau rouge à la base du second article ; les tarses sont d’un fauve rouge avec le sommet de chaque article sensiblement rembruni, Les pattes-mâchoires ont la même coloration. Tous ces membres sont hérissés de longs poils blancs. POLOGNE, M. Taczanowski n'a donné celte Araignée sous le nom d’Attus hasta= Lus; mais elle parait bien distincte. h° Série, TOME VIIX. ÿ 1 278 E. SIMON, (112) 7h. Artus Mepius Ch, Koch, Arach., t. XIE, p. 77, fig. 1142 (1846). Westring, À. S. p. 556. Attus rudis Sundevall. Long. & 5 4/2 mill., Q 6 1/2 mill. Corselet jaune pâle. Abdomen fauve, avec deux séries de points blancs. Pattes brunes, les antérieures plus épaisses et plus longues. &. Comparé à celui de l’hastatus &, le corselet diffère par la longueur relativement plus grande de la tête; les yeux postérieurs, plus reculés, sont écartés, mais nullement surmontés de saillies sourcilières. La face paraît encore moins large. L Le corselet, dont le tégument est noir et grenu, est totalement recou- vert de duvet jaune clair; il porte aussi des crins longs et raides sur le front. L'abdomen est d’un jaune encore plus vif, surtout dans le milieu ; vers la moitié de sa longueur sont deux paires de points blancs disposées en carré: et en arrière, au-dessus des filières, est une autre paire semblable, mais plus resserrée. Le ventre, jaune comme le dos, présente une ligne médiane peu dis- bncte. Les pattes-mâchoires et les pattes sont comme chez l'hastatus ; elles sont seulement un peu plus foncées. Le digital paraît un peu plus arrondi. ©. Le corselet, plus court et relativement plus petit que chez le màle, est couvert de duvet gris; la tète, qui est carrée, est plus courte et se rapproche en cela de l’hastatus. L’abdomen, volumineux et ovale, est d’un rouge brique plus ou moins vif ; la ligne médiane en est plus brune, mais fondue avec la teinte laté- rale. Quelques poils blancs épars se remarquent de loin en loin, et forment même en avant une sorte de bordure. Les pattes sont courtes : les antérieures, très-renflées, né dépassent pas (113) Monographie des Attides d'Europe. 579 les autres en longueur ; elles sont rouges, avec des anneaux bruns, mais tellement couvertes de duvet blanc que leur couleur disparaît LAPONIE. SUÈDE. ALLEMAGNE. ALPES. POLOGNE. GRÈCE (1). Celte espèce est plus commune que l’hastatus. 75. ATTUS SEXPUNCTATUS, SP. NOV, Long. 6 4/2 mill. Corselel jaune. Abdomen jaune, avec deux taches médianes et six pont blancs en arrière. Cette espèce, dont je ne connais que la femelle, est si voisine de la pré- cédente qu'il me suflira d'indiquer en quoi elle se distingue. ©. L'ensemble du corselet est assez déprimé ; la tête est longue comme chez le medius 4, et les saillies sourcilières peu sensibles. Ce corselet est revêtu d’un duvet jaune peu serré. L’abdomen, blanchâtre sur les côtés, est d’un jaune d’or brillant sur le dos; dans son milieu sont deux taches triangulaires claires, et à sa partie postérieure sont deux séries parallèles formées chacune de trois points blancs placés sur deux petites lignes brunes, qui convergent en arrière, Les pattes sont rougeâtres, avec les cuisses plus foncées, et les autres articles rembrunis au sommet. Cet Attus ressemble à un medius $ ayant gardé les formes el caractères du &. POLOGNE. C’est encore à M. Taczanowski que je dois cette espèce, (1) M. L. Koch m'a envoyé un exemplaire venant de Syra, qui differe un peu par sa petite taille e£ son corselet plus étroit. 580 E, Simon. (114) 76. ATTUS NIGRITARSIS. Sp. NOV. Long. $ 6 mill. Corselet et abdomen jaunes. Pattes rouges, les antérieures à tarses noirs. *, Le corselet est étroit et assez bas, ses côtés sont parallèles; il est en dessus dépourvu de sillon ; il se distingue de celui du medius par la grosseur de ses yeux dorsaux. Il est couvert de poils jaunes qui ne forment aucun dessin. La face, garnie de cils jaunes, est fortement inclinée (elle est verticale chez les autres espèces du même groupe); ses yeux sont noirs et peu inégaux ; l’espace qui sépare les médians des chélycères est égal à leur diamètre. L’abdomen est, comme le corselet, uniformément revêtu de courts poils jaunes, en dessus et en dessous. La patte-mächoire, courte et grèle, est d’un jaune assez vif, les derniers articles sont revêtus en dessus de poils d’un beau rouge orangé ; le digital est peu volumineux, c’est un petit cône simple, presque droit, dont la pointe inférieure est cependant un peu inclinée en dehors, son sommet est recouvert d’un stylet filiforme. Les pattes sont toutes d’un jaune rouge clair sans anneaux; elles sont garnies de poils noirs très-espacés; les antérieures sont plus épaisses et plus longues que les autres, elles ont seules les deux articles du tarse noirs. $. Le corselet est plus allongé et plus bas; la tèté, coupée plus carré- ment en avant, laisse voir en dessus la convexité des yeux ; le corps est entièrement couvert de poils fauves plus ternes que chez le mâle. Les pattes-mächoires et les pattes sont d'un fauve olivâtre; les anté- rieures sont les plus courtes, mais aussi les plus épaisses, PYRÉNÉES-ORIENTALES: (145) Monographie des Attides d'Europe. 081 77. ATTUS XANTHOMELAS Ch. Koch, Arach., 1. XIII, p, 85, fig, 1148 (18/6). Long, © 8 1/2 mill. Corselet noir, avec une fine couronne fauve. Abdomen orangé, avec une tache longitudinale noire, Pattes rougeätres et annelées, g. Le corselet est assez allongé; la tête est cependant peu longue, la dépression médiane est à peine visible. Les côtés de ce corselet sont garnis de légères villosités blanchâtres et la face de longs cils blancs; mais le dos est d’un noir glabre, ou du moins ne porte que des crins raides couchés en avant. On remarque cependant, sur le sommet du thorax, une mince ligne courbe fauve qui se réunit sur les côtés avec les yeux de la face, Ces derniers, très-inégaux, sont verts. L’abdomen est d’un rouge orangé vif; vue de près, cette couleur est produite par de petites zones inclinées et ondulées de poils alternative- ment jaunes et rouges. Selon Ch. Koch, une figure allongée et noire occupe le milieu de cet abdomen (1). Les filières sont noires et le ventre est gris. Les pattes et les pattes-mâchoires sont d’un fauve rouge assez foncé ; chaque article est terminé par un anneau noir. De longs poils noirs protégent ces membres. Les pattes antérieures sont plus épaisses mais plus courtes que les postérieures. ITALIE MÉRIDIONALE. TURQUIE. L'individu qui a servi de type à cette description a élé pris en Turquie par M, Jolski, (1) Cette portion de l'abdomen a été frottée sur notre unique exemplaire. 582 E. SIMON. (116) 78. ATTUS PARCGUS. Sp. nov. Long. & 5 mill, £ 6 mill. Corselet déprimé, noir. Abdomen avec trois bandes fauves, les latérales ponctuées de blanc. &. Pattes noires. $. Pattes jaunes et annelées. 4. Se distingue de la ® par sa taille inférieure et la forme de son cor- selet, plus court et large, surtout en arrière où il est arrondi. Ce corselet, noir, est garni de poils fauves, plus serrés sur les côtés ; le thorax a une très-fine bordure blanche et une ligne médiane fauve peu distincte. Les yeux antérieurs sont noirs et les côtés de la face sont garnis de duvet blanc. L'abdomen est noir, il porte trois larges bandes fauves et parallèles, entre lesquelles le tégument paraît glabre. Sur chacune des bandes latérales se remarquent, en arrière, deux in- fimes points blancs. Le ventre est fauve, il présente un petit point blanc transverse au-dessus des filières. Les pattes-mâchoires sont noires : les deux articles de la jambe sont longs , inermes et égaux; le digital est un petit ovale lisse et parfaitement régulier. Les pattes sont noires et hérissées de poils noirs ; les antérieures sont beaucoup plus longues et plus fortes que les autres. @. Diffère beaucoup du & : son corselet, plus étroit et plus long, a une iête plus courte; il est noir en avant, et d’un brun foncé en arrière , mais entièrement couvert de poils fauves. L'abdomen, plus volumineux, présente deux séries parallèles de petites tachettes de même couleur ; les côtés portent des poils clairs, espacés, qui lui donnent un aspect chiné. Les pattes antérieures sont plus épaisses, mais plus courtes que les (117) Monographie des Attides d'Europe. 583 autres, elles sont d’un fauve obscur ; les postérieures, d’un jaune clair. portent un mince anneau noir au sommet de chaque article. ANDALOUSIE (Sierra-Nevada). SicILE (Etna). Se trouve sous les pierres dans les endroits montagneux. 79, ATTus ENCARPATUS Walck., Apt., t. 1, p. 471 (1836) (4), Long. 5 mill, Tête grise. Thorax noir, bordé de blanc et orné d'une bande médiane blanche. Abdoinen noir, avec deux larges bandes latérales blanchâtres. Pattes courtes et fauves, les antérieures épaisses et brunes. d. Le corselet est plat, étroit et long, il est noir; la tête est couverte d’une couche épaisse de poils noirs, roux et blancs mêlés. Le thorax porte une large bande médiane de poils blancs, un peu ren- ilée dans le milieu et rétrécie en arrière, Au-dessous de chacun des yeux postérieurs est une pefite touffe grise. Ce corselet est, de plus, bordé d’une ligne mince d’un blanc vif, Les yeux sont noirs, sauf les antérieurs, qui sont verts et entourés cha- cun d'un petit cercle de cils roux. L'abdomen est d’un noir de velours très-profond ; il porte deux larges bandes longitudinales et parallèles d’un gris blanc assez pur. Le plastron est noir. Le ventre, brun dans le milieu, est gris sur les côtés. Les pattes-mâchoires, d’un brun rouge foncé, sont garnies de poils fauves; elles diffèrent de celles des autres espèces du groupe en ce que le second article de la jambe est armé extérieurement d’une robuste apo- physe; le digital est un ovale allongé, rétréci aux deux bouts, vers son sommet il présente un pli transversal profond, la masse inférieure, un peu renflée en avant, est tout à fait cordiforme. Les pattes antérieures, beaucoup plus longues que les autres, sont entiè- rement d'un brun foncé; elles ont la jambe et la cuisse renflées. Les autres paltes sont plus grêles et d’un brun rougeâtre, FRANCE. POLOGNE. AUTRICHE (Vienne), (4) La deseriplion de Walekenaer est très-défectueuse. 58/ E. SIMON, (148) 80, ATTUS SEMI-ATER, Sp. nov. (1) Long, 4 5 3/h mil. Corselet noir, avec deux tachettes blanches. Abdomen noir, avec une bordure et une bande médiane blanches. Pattes courtes, foncées. $. Le sorselet, étroit et long comme celui de l’encarpatus, est un peu élevé et élargi dans le milieu, de sorte que les yeux postérieurs sont un peu plus divergents. il est d’un noir brillant, avec la tête garnie de duvet fauve peu serré: il présente une tachette blanche et triangulaire au-dessous de chacun des yeux de la quatrième paire. Les yeux antérieurs, d’un vert foncé, forment une ligne plus arquée. L'abdomen, d’un noir mat et profond, est entièrement bordé d’une bande assez large d’un blanc pur, qui présente, aux deux tiers de sa lon- gueur, une petite dent rentrante. Le milieu du dos est orné d’une bande également blanche, un peu rétrécie en arrière, où elle se prolonge jusqu'aux filières, et tronquée en avant, où elle n’atteint pas la bordure antérieure, Le ventre est gris clair. Les pattes-mâchoires sont d’un jaune diaphane. Les pattes antérieures sont peu longues, très-renflées et noires; les autres sont fines; elles ont les cuisses noires, les jambes d’un brun rouge foncé et les tarses fauves; celles de la seconde paire sont très-courtes, tandis que celles de la troisième sont fort longues. ANDALOUSIE, J'ai pris cette espèce à Malaga et dans la Sierra-Morena, où elle est surtout commune, (4) C’est peut-être au groupe floricola qu'il faut reporter cetie espèce ??? 1. (149) Monographie des Attides d'Enrope. 58% 81. ATTUS BIMACULATUS Ch. Koch, Arach.. t. XIUIT, p. 91, ig. 1153, ©. Long. & 4 mill., $ 5 1/2 mill. Corselet noir, têle et milieu du thorax blanchätres. Abdomen gris blanc. Pattes antérieures fortes et noires; pattes postérieures fines, brunes et anne- ldées. #, Sans être aussi large que chez l'A. medius, le corselet est moins étroit que chez l'A. encarpatus; il n’est pas rétréci en avant et parait un peu plus élevé. Ce corselet est noir; le carré céphalique et le milieu du thorax sont revêtus d’une couche épaisse de poils blancs, auxquels se mêlent, surtout en avant, d’autres poils fauves et rougeûtres. La face porte quelques cils blancs; ses yeux sont noirs. L'abdomen est en entier d'un gris blanc; de loin en loin se montrent des touffes de poils fauves. La cuisse de la patte-mâächoire est brune à la base et jaune au sommet; les deux articles de la jambe sont jaunes : le second est armé, sur son bord externe, d’un gros poil spiniforme ; le tarse est brunâtre et terminé en pointe ; le digital a la forme d’un petit cône dont la pointe est tour- née en bas et infléchie en dedans, sa partie supérieure est surmontée de deux petits tubercules supplémentaires; ce membre est entièrement cou- vert de duvet blanchâtre. Les pattes antérieures sont longues et renflées; la cuisse est noire; la jambe est brun obscur, avec le premier article rougeâtre; le tarse est fauve clair. Les autres pattes sont de même couleur, seulement plus claire: la cuisse est brune avec deux anneaux jaunes, l’un à la base, l’autre au sommet, la jambe et le tarse sont rougeätres avec lextrémité de chaque article un peu rembrunie; la troisième et la quatrième paires sont égales et plus longues que la seconde. g. Le thorax, plus court et plus carré, est entièrement revêtu de poils blancs et roux irrégulièrement mélés; sur la tête se dressent aussi des erins noirs fort longs: au niveau des veux postérieurs il présente nne très- 586 E. SIMON. (120) large bande transverse dénudée et noire, coupée en deux parties égales par un petit trait vertical et blanc. L’abdomen est de même leinte que le corselet; cependant les poils fauves semblent former de petites lignes ondulées et transverses. Chez quelques individus seulement on peut voir une ligne médiane fine et noire qui envoie de chaque côté des ramifications régulières. Les pattes-màchoires sont jaune clair. Les pattes sont toutes assez courtes; elles sont fauves et légèrement annelées de brun. &. Var. Le fond de la couleur de l'abdomen est blanchâtre ; les poils, jaunes, forment de minces petites lignes horizontales; de chaque côté sont deux gros cercles bruns bordés de jaune : les deux premiers dans le milieu, les deux autres près des filières. ITALIE. FRANCE, Midi (Vaucluse). iet Attus habite les collines arides; il se promène et chasse pendant les heures chaudes du jour. 82. ATTUS CANESCENS Ch. Koch, Arach.,t. XII, p, 80, fig. 114/. Long. 8 mill. Tête large et inclinée, Corselet et abdomen couverts de duvet jaunûätre. Pattes rougeûtres el annelées, mais revêtues de poils blancs ; les antérieures non renflées. Digital à stylet. d. Cette espèce s'éloigne de ses congénères sous bien des rapports ; la iête est courte et plus large que chez l'A. hastatus : elle est aussi plus élevée en arrière et s’abaisse sensiblement en avant. Le thorax est long et fortement rétréci à la partie postérieure, La face est plus large, mais les yeux sont dans les mêmes proportions et occupent la même place ; les latéraux sont seulement un peu plus sépa- rés des médians. Cette face est hérissée de cils blancs. Le corselet est recouvert d’une épaisse couche de duvet blanchâtre ou jaunâtre clair. - L'abdomen est de même teinte, peut-être un peu plus gris. (121) Monographie des Atlides d'Europe. 987 Les pattes-mâchoires sont rougeûtres; le tarse est étroit, allongé et recourbé, il est réniforme; le digital a une forme très-particulière : il est presque circulaire et séparé en deux par un profond sillon longitu- dinal, son sommet paraît même bilobé ; de sa base externe part un fort stylet, qui, d’abord infléchien dedans, se relève ensuite pour enrouler le tarse ; le second article de la jambe est deux fois plus court que le pre- mier, et également inerme. Les pattes sont toutes d’égale épaisseur; les quatrièmes, puis les pre- mières, dépassent un peu les autres en longueur; toutes sont d’un fauve rouge, avec le sommet de la cuisse rembruni, deux anneaux noirs sur la jambe et quelques mouchetures noires sur les autres articles ; ces membres sont tellement couverts de longs poils blancs que leur coloration n’est pas visible : ils sont en outre armés de crins noirs, GRÈCE (Nauplie). Cette description est faite avec le type même de Ch. Koch; malheureu- sement cet unique individu est en très-mauvais état. 15° Groupe (FRONTALIS). La tête est carrée, c’est-à-dire ni rétrécie ni inclinée; elle est relative- ment courte. Les yeux de la face forment une ligne droite, car leurs sommets sont de niveau ; les médians ne sont qu'un tiers plus gros que les latéraux. Le plus souvent la face est basse, et l’espace qui sépare les yeux des chélycères est très-étroit (il y a des exceptions). Ge qui caractérise surtout ce groupe, c’est la grosseur des yeux; quand on considère le corselet en dessus, les antérieurs forment une forte sail- lie ; ceux de la quatrième paire sont aussi gros et quelquefois plus gros que les latéraux. Le digital est volumineux (1); il y a une portion de forme variable enchâssée dans l’article et une autre qui fait saillie à la base, toujours du côté externe (2). La cuisse est courte et peu épaisse. La jambe, presque aussi longue et quelquefois plus, est formée de deux (4) 11 est important de noter que le digital n’atteint ce développement que chez les individus tout à fait adultes el peut-être seulement à l’époque de l'amour, (2) Dans tous les autres Attus cette pointe est infléchie du côté interne, 288 E. SIMON. (199) articles égaux, grèles et inermes (satageus excepté) ; l’article du tarse est oviforme et légèrement bombé. Chez la femelle les pattes sont presque égales en épaisseur et en lon- sueur, tandis que, chez le mâle, les antérieures dépassent les autres sons tous les rapports. 83. ATTUS ERRATICUS Walck., Apt., t. I, p. 409 (1). Attus callidus Walck., Apt., t. [, p. 417 (22?) Euophrys tigrina Koch, Arach., t. XIV, p. 6, fig. 1275, 77. Attus tigrinus Westring, A. S., p. 280. Euophrys tigrina Ohlert, A. P., p. 162. Attus distinctus Blakwall, Trans. of Lin. Soc., t. XVII, p. 606. Long. “ 3 1/2 mill., $ 5 mill. Corselet gris. Abdomen gris, avec un accent fauve et une bande mé- diane, portant une série de petits accents bruns. Pattes du mâle brunes. Pattes de la femelle fauves et annelées. æ. La tête est large, carrée, un peu déprimée dans le milieu, mais dé- pourvue de sillon; le thorax est long et étroit, en arrière il est très-fai- blement tronqué; la tête et le milieu du thorax sont couverts d’un épais duvet fauve, un peu doré; les côtés de ce dernier sont noirs et presque glabres. Tous les yeux sont noirs ; ceux de la face sont peu inégaux, ils sont entourés de courts cils rouges. L'abdomen est revêtu de duvet roux et blanc, ce qui lui donne un aspect chiné ; à la partie antérieure on distingue de petites lignes trans- verses, ondulées, noirâtres ; à la partie postérieure, des poils plus foncés forment une large bande transverse ; au-dessus des filières, on remarque encore une touffe de poils blancs. La patte-mâchoire, remarquablement courte, est jaune avec le dernier (1) Ne pas confondre avec PAttus erratieus de M, Lucas, qui est notre Attus Lucasii. (123) Monographie des Attides d'Europe. 089 article un peu rembruni; extérieurement le sommet de la jambe est armé d'une épine longue, grêle et presque verticale ; le digital est d’un grand volume, son sommet, très-large, est fortement échancré et renferme un tin stylet contourné. Les pattes sont toutes longues; les antérieures dépassent cependant les autres; elles sont fauves avec le sommet de la cuisse noir, il y a deux anneaux noirs sur le second article de la jambe et deux sur le premier du tarse, d. Var. Le duvet du thorax est très-obscur et remplacé par trois touffes de poils blancs : l’une sur le thorax, les autres au-dessous de cha- cun des yeux de la quatrième paire. #, Var. L'abdomen est fauve avec un point blanc en arrière et une ligne transverse blanche en avant. (Lithuanie.) $. Les poils de la tête sont d’un jaune doré; en arrière ils deviennent blancs ; le thorax a quelquefois une fine bordure blanche. L’abdomen est couvert de poils fauves, disposés en zones transverses, qui laissent entre elles des espaces plus noirs, c’est-à-dire moins velus, qui forment des bandes obliques; au milieu du dos est un grand accent transverse plus blanc, au-dessous duquel s'étend une large bande longi- tudinale jaunâtre, cette bande est ornée d’une suite de petits accents ou lriangles plus noirs ; souvent toutes ces figures sont couvertes de poils gris; d’autres fois la bande, très-obscure à sa partie postérieure, n’est visible que jusqu’au premier accent. Le ventre et le plastron sont d’un gris soyeux. Les pattes-mâchoires sont d’un jaune clair, Les cuisses des pattes sont rougeûtres à la base, noires au sommet et se terminent par un petit anneau fauve; le premier article de la jambe est fauve avec un mince anneau noir dans le milieu ; le second est noir et fauve à la pointe; le Larse, jaune pâle, a deux cercles noirs. Très-jeune (1° âge). Le corselet est d’un blane teinté de gris. La tête est bordée en avant et sur les côtés d’une large bande noire, qui s’élargit et rentre un peu en arrière, c’est-à-dire autour des yeux posté- rieurs. L’abdomen est d'un jaune pàle et diaphane ; sa portion antérieure porte deux bandes parallèles grises, ondulées et deux fois rétrécies, plus larges et tronquées à leurs extrémités ; au-dessous est un espace clair qui pré- 590 E. SIMON. (124) sente trois points gris, équidistants; au-dessus des filières sont encore deux petites lignes grises horizontales. Les pattes sont blanches et transparentes. Jeune (2° âge). Le corselet est en entier d’un gris plombé obscur; la tête est noire; l'abdomen est fauve : sa portion antérieure est marquée de deux bandes grises longitudinales et sa portion postérieure est coupée de petites lignes grises horizontales. Les articulations des pattes commencent à s’accentuer. FRANCE. RUSSIE. ALLEMAGNE. ANGLETERRE, A Paris cet Attus se promène souvent sur les murs extérieurs des mai- sons; en Auvergne il est très-commun sous les pierres. 84. ATTUS DIFFICILIS. Sp. NOV. Long. 4 $ 4 mill. Corselet noir. Abdomen noir, avec une bande fauve, deux fois élargie el ôrnée en arrière de petits accents noirs. #.: Pattes fortes à cuisses fauves et à jambes brunes. P. Pattes fines, jaunes et annelées. 4. Le corselet est un peu élevé, il est large et carré en avant; la tête est noire et le thorax d’un brun très-foncé ; tous deux sont presque glabres et ne présentent que quelques poils blancs espacés ; la face est large et hérissée de poils jaunes; ses yeux sont noirs et ils forment une ligne droite et serrée ; chacun d’eux est entouré d’un petit cercle de cils roux : ils sont plus inégaux que chez le précédent. Les yeux postérieurs sont aussi très-gros. L’abdomen, noir et couvert de poils fauves peu épais, porte, dans toute sa longueur, une bande médiane dénudée et blanchâtre; cette bande, large en avant, est rétrécie dans le milieu et élargie de nouveau en arrière, où elle affecte la forme d’un triangle, en avant elle renferme (195) Monographie des Attides d'Europe. o91 deux petits traits bruns, longitudinaux et parallèles, en arrière, elle est ornée de quatre petits accents noirs transverses, Le ventre est jaunâtre, Les pattes-mâchoires sont entièrement d’un jaune clair ; l’article géni- tal est petit et pointu; la portion supéro-interne du digital est séparée par un sillon, sa masse inférieure est renflée dans le milieu et atténuée aux deux bouts. Les pattes ont la cuisse jaune avec un anneau noir au sommet: la jambe et le tarse sont d’un brun foncé, sauf le dernier article, qui est jaune. La paire antérieure, beaucoup plus longue et plus épaisse que les autres, est en outre armée de poils raides et noirs. ©. Ressemble à s’y tromper à l'Attus erraticus; le corselet, plus étroit que chez le mâle, est couvert de duvet fauve et marqué d’une ligne mé- diane formée de poils blancs. La première dilatation de la bande abdominale se prolonge sur les par- lies latérales et forme ainsi une bande transverse, perpendiculaire à l'autre. Toutes les pattes sont fines, jaunes et fortement annelées. CORSE. SICILE, NAPLES. GRÈCE. Cette espèce ne vit pas à terre comme ses congénères, mais habite le trone des arbres et les plantes basses, où elle chasse à découvert. 89. ATTUS FINITIMUS, SP. NOV, Long. 3 mill, Corselel noir, garni de poils jaunes. Abdomen noir, avec une bande mé- diane claire, renfermant cinq accents bruns. Pattes jaunes, avec les jambes antérieures noires, 4. Le corselet et les yeux sont excessivement voisins de ceux du pré- cédent , la tête est seulement un peu moins large ; la plaque céphalique est d’un noir brillant; le thorax est brun rouge et couvert de poils jaunes couchés en avant. Comme chez difficilis la face est basse et garnie de poils jaunes, ses yeux sont noirs et entourés de cils roux. L’abdomen est noir et garni de poils blancs assez espacés; il porte dans 092 E. SIMON. (126) le milieu une large bande longitudinale fauve et dénudée , qui n’atteint pas en avant le bord antérieur; les contours de cette bande sont un peu ondulés et son milieu est orné de cinq petits accents bruns superposés : les premiers sont presque triangulaires , les derniers sont au contraire minces et horizontaux. Le dessous du corps est lout gris. Les pattes-mächoires sont entièrement jaune-clair ; le digital est un petit cône simple, dont le sommet est surmonté d’un stylet enroulé et dont la base rétrécie est infléchie en dedans ; le second article de la jambe est armé du côté externe d’un gros poil spiniforme. Les paltes sont épaisses, surtout les antérieures, qui dépassent aussi les autres en longueur ; les premières ont la cuisse jaune et les autres articles noirs, sauf la base de la jambe et l'extrémité du tarse qui sont jaunes ; les pattes postérieures sont toutes jaunes , celles de la seconde paire ont seules la jambe un peu rembrunie. D’autres fois les pattes sont ornées d’anneaux olivâtres. ®. Le corselet, semblable à celui du male, parait seulement un peu plus large en avant. L’abdomen est d’un gris foncé ; il a une bande médiane testacée, rétrecie en arrière et portant elle-même une ligne longitudinale plus foncée (notre unique exemplaire est endommagé). Les pattes sont plus courtes, surtout les antérieures ; le sommet de leur cuisse est un peu rembruni; les postérieures sont plus sensiblement annelées. ALPES. ÎTALIE (Nord). J'ai capturé plusieurs individus à Vaucluse ; M. L. Koch m'a aussi en- voyé deux exemplaires; l'un pris par lui en Tyrol, l’autre venant de Modène. 86. ATTUS FUCATUS. SP. nov. Long. 7 mill. Corselet noër avec trois points blancs sur le front. Abdomen gris. Pattes fauves à jambes annelées. $. La tète est plate et parfaitement carrée, elle est d’un noir glabre et luisant ; l'angle frontal porte néanmoins trois touffes de poils blancs, dont la médiane est la plus grande. (127) Monographie des Attides d'Europe. 595 Le thorax est de niveau avec la tête el présente au-dessous des yeux postérieurs une faible dépression médiane; il est d’un noir un peu plus rougeâtre, et porte en arrière une ligne circulaire fauve peu marquée. La face est large et basse, les veux médians en occupent presque toute la hauteur , ils sont bronzés et entourés de cils blancs. L’abdomen est couvert de duvet gris-rougeâtre, moins serré sur le mi- lieu du dos, qui paraît alors plus foncé. Le ventre est gris, Les paties-mâchcires, d’un jaune pâle, sont hérissées de poils blancs. Les paites sont épaisses et longues, les postérieures dépassent de beau- coup les autres : les cuisses sont d’un fauve brun, les jambes présentent en dessus trois tachetles noires, les tarses sont jaunâtres; ces membres sont revêltus de duvet fauve. Variété $. L'abdomen, gris comme chez le précédent, présente des figures plus foncées assez vagues : sa portion antérieure est coupée par deux lignes transverses , fortement arquées ; en arrière sa ligne médiane porte une série de quatre pelits accents superposés. TURQUIE. M. Taczanowski w'a communiqué deux individus femelles de cette grande espèce. 87. ATTUS GAMBOSUS, Sp, nov, (PL IL, fig. 7.) Long. & 5 mill, $ 5 1/2 mill. . Corselel noër-glabre. Abdomen gris. Patles antérieures tres-lonques à cuisses ct jambes comprimées et noires. $. Paltes égales. Abdomen noir avec des accents fauves. æ. Le corselet, voisin de celui du difficilis, présente de plus une petite dépression au-dessous des yeux postérieurs, qui sont noirs et très gros; il est presque glabre. La tête est noire et le thorax d’un brun foncé. K° Série, TOME VIII. Je 294 E. SIMON. (128) La face est hérissée de cils blancs et les côlés sont garnis de poils jaunes espacés. Les yeux antérieurs, peu inégaux et équidistants, sont d’un brun ver- dâtre assez clair ; leur saillie est moins forte que chez les espèces précé- dentes. L'abdomen et le ventre sont d’un gris fauve. ‘La palte-mâchoire est jaune clair; le tarse est petit; le digital, qui est jaune orange, n’est pas très-gros (1), il est pyriforme , sa portion rétré- cie est inférieure et un peu inclinée en dehors, son sommet est surmonté d’un très-pelit stylet, Les paltes antérieures dépassent beaucoup les autres ; la cuisse renflée est jaune à la base et noire au sommet; la jambe, dilatée et comprimée surtout à l’extrémité , est entièrement noire et armée en dessous de poils raides ; le tarse est d’un jaune pâle. Les paltes de la seconde paire, plus courtes et un peu moins robustes, présentent la même coloration: seulement la partie jaune de la cuisse est plus étendue, Les pattes postérieures, nullement renflées, sont d’un jaune clair à la base et d’un jaune-rougeitre à l’extrémilé. &. L’abdomen est noir, son bord antérieur est entouré d’un demi-cercle fauve: il est orné dans toute sa longueur d’accents transverses également fauves; ces accents, d’abord aigus, sont horizontaux dans le milieu, on en compte six bien distincts. Les pattes courtes, assez robustes et presque égales, sont fauves, avec lextrémilé des articles noirâtre. ESPAGNE. SICILE. GRÈCE. CORSE. Se trouve sous les pierres. 88. ATTUS CALVUS. Sp. nov. Long. 4 mill. Thôrax glabre et bronzé, avec un point blanc au-dessous des yeux. (1) Sous ce rapport, cette espèce et les deux suivantes font presque exception à ce que j'ai dit de la grosseur du digital dans la diagnose du groupe, (129) Monographie des Attides d'Europe. 295 Abdomen noir mat avec une bordure blanche en avant. Pattes noires, Les antérieures épaisses el rougeâtres. d. Le thorax est très court relativement à la tête; les yeux médians de la face touchent presque le sommet du front et la base des chély- cères,. Le corselet, d’un noir bronzé et glabre , porte quelques crins sur la face et une très-petile touffe blanche au-dessous de chacun des yeux postérieurs. Le bandeau est blanc. Tous les yeux sont noirs, sauf les médians antérieurs, qui sont d’un vert glauque. L'abdomen est d’un noir mat, avec son bord antérieur entouré d’une mince courbe blanche. Le ventre est gris, Les pattes-mâchoires sont noires, peu épaisses et garnies de duvet blanc (jeune). Les pattes sont assez fines, elles sont noires avec les tarses fauves ; les antérieures, un peu plus épaisses et plus longues que les autres, ont la cuisse et la base de la jambe d’un brun rougeûtre. CORFOU. Cet Aftus m'a été communiqué par M. 0.-P. Cambridge. 89. ATTUS OBSOLETUS, SP, NOV. Long. 4 mill. Corselet ‘noir et glabre. Abdomen noir avec deux laches claires rap- prochées en avant. d'. Pattes noires, les antérieures très-longues. ©. Pattes jaunes et annelées, les antérieures courtes. d. Le corselet se distingue de celui des précédents en ce qu’il est plus étroit et plus long; il est entièrement glabre et du noir le plus brillant. Les yeux sont énormes et les antérieurs surtout sont très-convexes. Les médians sont d’un vert foncé et les autres sont noirs. 596 E. Simon. (130) L'abdomen, d'un noir mat, présente en ayant deux taches linéaires; mais à peine visibles. Le ventre est tout noir. Les pattes-mächoires sont courtes et noires avec l'extrémité de la cuisse et le premier article de la jambe d’un jaune clair, diaphane. Les pattes antérieures sont beaucoup plus longues et plus fortes que les autres, qui sont toutes égales. Ces pattes sont noires et glabres, avec le dernier article du tarse jaune, sauf les antérieures, qui sont noires jusqu’au bout. ©. Le corselet porte en avant quelques poils jaunes qui entourent les yeux. Les deux taches antérieures de l'abdomen sont mieux marquées et le milieu du dos présente de vagues marbrures de même couleur. Les pattes et les pattes-mâächoires sont d’un jaune vif, avec deux an- neaux noirs sur chaque article ; les antérieures sont plus courtes que les autres. CORFOL. Comme la précédente, cette espèce m'a été communiquée par M. O.-P. Cambridge. 90, ATTUS SULPHUREUS Lud. Koch, Verhand. Zool. Bot, Wien., p. 873 (1867). Long. 5 mill. T'horax noir glabre à face jaune. Abdomen noir avec une bordure diffuse. Pattes antérieures épaisses el noires: pattes postérieures fines et brunes. 4. Cette espèce se rattache au groupe actuel par la grosseur des yeux postérieurs et la brièveté de la tête, mais s’en éloigne sous bien des rap- ports : Ja face est arrondie, les yeux en sont très-peu inégaux et forment une ligne légèrement courbe ; les médians sont séparés du rebord des chély- cères par une hauteur égale à la moitié de leur diamètre. La tête est un peu inclinée, elle est noire; le thorax étroit et long est d’un brun-rouge foncé, tous deux sont entièrement glabres et brillants; le rebord frontal et Ja face sont hérissés de cils jaunâtres, qui au-dessous des yeux de- viennent d’un jaune vif. (131) Monographie des Attides d' Europe. 597 Tous les yeux sont noirs. É L’abdomen est d’un noir mat et glabre, son bord antérieur présenie quelques poils biancs espacés, qui forment un commencement de bor- dure. Le ventre est unicolore. Les pattes-mâchoires sont jaunes et couvertes de poils de même cou- leur; les deux articles de la jambe sont grands, larges, mais étranglés à la base; le tarse est petit et pointu à l'extrémité; le digital, aussi large que long, est arrondi en haut et tronqué en bas, son angle inférieur externe est très-developpé, de son centre s'élève un petit stylet, Les pattes antérieures sont excessivement renflées et comprimées, elles sont noires et armées de nombreux crins noirs, le dernier article est seul d’un jaune pâle; les pattes de la seconde paire sont plus courtes, mais semblables, sauf la cuisse, dont la base est un peu rougeâtre ; les autres pattes sont fines, elles sont brun fauve, avec le sommet de la cuisse et la jambe sensiblement rembrunis; celles de la quatrième paire sont les plus longues. ILE DE Tinos (Cyclades). Le type de la description originale de M. Koch a servi de modèle à celle-ci. 91. ATTUS FRONTALIS Walck., Apt. t. 1, p. 415. Salticus maculatus Wider, Mus. Senck. 1, p. 278. Attus frontalis Westring, A. S., p. 588. — Koch, Arach. t. XIV, p. 44. fig. 1304-1305. Salticus frontalis Blackwall, Hist. Spid., t. 1, p. 52, pl. 3, fig. 27. Salticus prumptus Blackwall, Hist. Spid., t. I, p. 59, pl 3, fig. 32. Long. 4 4 mill., $ 5 mill Téte brune. Thorax jaune Abdomen blanchâtre avec des séries de tachettes noires. Pattes jaunes, les antérieures brunes chez le &. æ. Le corselet, d’un jaune rougeûtre, a la partie céphalique ou inter- oculaire d’un gris plus foncé, souvent presque noir; il est de plus couvert de petits poils blancs très-espacés, 298 E. SIMON. (432) Les yeux sont noirs. L'abdomen, d’un jaune pâle et presque glabre, est orné de tr ois séries longitudinales d’infimes tachettes noires; la forme de ces tachettes est variable et irrégulière, le plus souvent celles de la ligne médiane sont de petits triangles et celles des autres séries affectent la forme des lettres G et O et même celle du chiffre 4. Les parties latérales sont mouchetées de points bruns, Le ventre est lout jaune. Les paltes-mâchoires sont fauves; elles ont les cuisses brunes (1). Les pattes antérieures, longues et fortes, sont brunâtres, avec les han- ches et les tarses jaunes. Les autres sont entièrement fauves. 9. Les pattes-mâchoires ainsi que les pattes antérieures sont fauves - comme les autres membres. Jeune (1° âge). Le corps est entièrement blanc et transparent. Les yeux, qui sont relativement énormes, sont verdâtres et enveloppés d’une large bande noire qui entoure le front. Jeune (2° âge). Syn. Attus prumptus Blackwall, loc. cit. Le corps est d’un jaunätre clair encore presque diaphane ; le front est cependant très-foncé et la partie thoracique du corselet est en outre mar- quée de lignes grises rayonnantes. L’abdomen est orné de points noirs, mais ils ne sont pas disposés comme ceux de l’adulte : à la partie antérieure il y en a trois, allongés et paral- lèles, à la partie postérieure ils semblent constituer des zones transverses. Jeune (3° âge). Les yeux sont encore relativement beaucoup plus gros que chez l'adulte, et le corselet, vu en dessus, paraît d’une forme différente à cause de la (1) Malgré la vulgarité de cette espèce je n’ai pas de mâles très-adultes. (135) Monographie des Attides d'Europe. 599 æillie des antérieurs et de ceux de la quatrième paire. Ce corselet ést d’un jaune clair; la tête est également jaune et les yeux sont seuls en- tourés de noir ou du moins enclavés dans une ligne noire qui, suivant le bord de la tête, a la forme d’un carré ouvert par la base. Chez le mâle les pattes antérieures sont d’un noir plus vif que chez l'adulte. Les patles-mâchoires, dépourvues de poils, sont également noires. L'’abdomen a sa coloration normale. FRANCE. SUÈDE (Wesl.). ALLEMAGNE. ANGLETERRE, POLOGNE (Tackz.). 92. ATTUS SCRIPTUS. Sp. nov. (PI. I, fig. 5.) Loug. 5 3/4 mill Tête noire. Thorax fauve avec deux lignes grises. Abdomen blanc, moucheté de noir, avec une ligne médiane brune suivie de trois accenls. Pattes fauves el annelées. $. Le corselet ressemble à celui du précédent; la tête est néanmoins plus large; elle porte une tache d’un noir profond et luisant qui ferme une ligne droite entre les yeux postérieurs et non une courbe rentrante comme Chez frontalis. Le thorax est d’un jaune rougeâtre et présente deux lignes parallèles grises qui se rapprochent en arrière. Les yeux médians antérieurs sont plus convexes. L’abdomen est glabre et blanchâtre; sa portion antérieure est couverte de petits points ‘noirs peu serrés, égaux et équidistants ; dans le milieu elle présente une tachette noire longitudinale; sa portion postérieure, dépourvue de mouchetures dans le milieu, est ornée de trois petits accents noirs superposés. Le ventre et le plastron sont jaunâtres. Les pattes-mâchoires sont d’un jaune pâle. Les pattes, également jaunes, portent de loin en loin des anneaux gris peu marqués. D'autres fois l'abdomen est blanchâtre et simplement orné de deux lignes 600 E. Simon, (134) parallèles formées de points noirs; les parties latérales sont irrégulière- ment mouchetées; mais le milieu ne présente qu’en arrière quelques petits triangles noirs. ALPEs (Suisse, Vaucluse). ITALIE (Modène). EsPAGNE (Escorial). Le mâle paraît très-rare ; la femelle est au contraire fort commune. Les deux individus que j'ai pris à l’Escorial ont le thorax un peu plus étroit. 93. ATTUS LURIDATUS, Sp. nov. Long. & 4 mill. £ 6 mill. Corselet fauve. Côtés de la tête noire. Abdomen blanchâtre. Pattes fauves, les antérieures plus épaisses. G jeune. Le corselet ressemble excessivement à celui du frontalis; les yeux postérieurs sont seulement un peu moins gros, et les angles du front un peu plus arrondis. Ce corselet est fauve et couvert de poils blanchâtres peu serrés; en avant, au-dessus des yeux médians, des poils plus blancs forment un com- mencement de ligne médiane ; sous ces poils, le tégument de la tête est marqué de chaque côté d’une bande noire longitudinale, amincie dans le milieu et élargie en arrière pour entourer les yeux postérieurs; le centre de la plaque céphalique est de plus orné d’une tachette obscure dont le sommet paraît bilobé. Les parties latérales de la tête sont hérissées de longs crins noirs recour- bés en avant. La face est très-blanche et ses yeux sont noirs. L'abdomen est testacé el couvert, en dessus comme en dessous, de duvet blanchâtre. Les pattes-mâchoires sont d’un jaune diaphane. Toutes les pattes sont fauves; elles sont garnies de duvet blanc et armées de crins noirs très-espacés ; les antérieures sont plus longues et plus épaisses que les autres. $. Le thorax est relativement plus long; l'abdomen est blanchâtre et (135) Monographie des Attides d'Europe. 601 orné en arrière, au-dessus des filières, de deux pelits traits blanes obliques ; les pattes. surtout les antérieures, sont plus courtes, ITALIE (Nord). M. I. Koch m'a communiqué deux individus, lun pris à Modène et l’autre à Venise. 94. ATTUS PAYKULLII Savigny, Égypte, L XXII, p. 409, pl 7. fig. 22, Walck., Apt., t. I, p. 426. — Lucas, Exp. Alg., p. 155. Long. 8 mill., © 41 mill. Tête noire, Thorax orné de trois bandes fauves. Abdomen brun avec une bande médiane rameuse. Pattes antérieures plus épaisses el brunes, paltes postérieures fauves el annelées. d. La tête a le tiers de la longueur du corselet; elle est carrée et un peu voûtée; tous ses yeux sont gros, saillants et visibles en dessus; au- dessus des postérieurs le tégument est faiblement soulevé: le thorax est allongé, nullement dilaté et arrondi en arrière. Le carré céphalique est d’un noir profond et luisant , son côté postérieur est un peu rentrant. Le thorax, d’un brun plus rouge, a une bande médiane fauve rétrécie en arrière et aussi deux bandes marginales de même couleur, qui se pro- longent en avant sur les côlés de la tête. La face est basse et large; ses yeux, qui sont très-inégaux, forment une ligne droite, et sont également espacés; les médians sont à peine séparés des chélycères ; ils sont d’un vert clair. L’abdomen est brun avec une bande médiane fauve clair, faisant suite à celle du thorax et n’atteignant pas les filières, dans le milieu cette bande paraît un peu denticulée, en arrière elle est coupée par un petit trait horizontal ; au-dessus des filières se remarquent aussi deux points fauves. Le ventre est blanchâtre et orné de trois lignes noires qui convergent en arrière. Sur cet abdomen se voit, de loin en loin, une fine pubescence blanche, mais toutes ses figures sont dues à la coloration du derme. La patte-mâchoire, assez allongée, est d’un beau jaune clair, avec un detit point noir à la base de la cuisse : la jambe est inerme: le tarse est 602 E. SIMON. (136) petit, mais rappelle par sa forme celui des Marpissus, c’est-à-dire qu’il est large et très-déprimé en manière de bouclier; le digital est un petit cône à base ovalaire. Le plastron et les hanches des pattes sont jaunes. Les pattes antérieures sont les plus longues et les plus fortes ; elles sont d’un fauve obscur avec la cuisse marquée de deux lignes brunes, et la jambe, ainsi que le premier article du tarse, entièrement brune. Les pattes de la seconde paire sont plus courtes, mais également colorées. Les quatre pattes postérieures sont plus fines et d’un jaune plus clair; la cuisse a en dessus deux larges taches brunes ; la jambe est noire en dessus et ornée de deux anneaux en dessus. Q. Le thorax est semblable ; il y a de plus quelques cils blancs autour des yeux. L'’abdomen est épais et déprimé ; il est testacé, mais couvert de tachettes brunes très-serrées sur le dos, qui paraît brun, et plus espacées sur les côtés, qui semblent chinés ; son bord antérieur porte de longs crins blancs: la ligne médiane est marquée d’une très-large bande jaunâtre, qui pré- sente de chaque côté trois ramifications horizontales. La patte-mächoire est rougetre et garnie de longs poils : le second article de la jambe est un peu moins long que le premier, le tarse es! allongé et pointu. Les deux paires de pattes antérieures sont courtes et très-renflées : la hanche et la cuisse sont rougeâtres, la jambe est noire, et les tarses sont fauves ; les autres pattes, plus fines et plus longues, sont rougeâtres et portent un anneau brun à l'extrémité de chaque article. FRANCE. ALPES. Ce bel Attus est le géant du genre en Europe; j'en ai pris un exem- plaire dans les Alpes, et M. L. Koch m'en a donné un autre venaut de Paris même ; jai vu aussi plusieurs individus capturés en Égypte par M, O.-P. Cambridge. 95. ATTUS RUFIBARBIS. Sp. nov. (PL. IL, fig. 8.) Long. & $ 4 mill. Thorax brun à face rouge. Abdomen gris avec trois lignes de petits accents notrs. (137) Monographie des Attides d'Europe. 605 d. Patlles antérieures à jambes noîres. Q. Pattes fauve verdûtre. d. Le thorax est voisin de celui du frontalis; la tête paraît encore plus longue et nullement inclinée en avant; les yeux antérieurs occupent la même place; mais l’espace qui les sépare des chélycères est beaucoup plus grand. La plaque céphalique est noire ; le thorax est d'un rouge obscur avec un point noir au-dessus de l'insertion abdominale; mais tous deux sont couverts de poils fauves, un peu dorés et couchés en avant. La face, les côtés de la tête et les chélycères sont rouge clair et garnis de poils d’un rouge vermillon très-vif. Tous les yeux sont noirs et les antérieurs sont entourés chacun d'un petit cercle de cils orangés. L'abdomen est testacé ; il présente, comme celui de frontalis, de petites tachettes noires ; mais elles forment trois lignes plus continues; les ta- chettes de la ligne médiane sont des triangles réunis par leur sommet, qui est très-allongé, et dont les angles inférieurs sont déliés et un peu relevés en crochets; les tachettes des lignes latérales sont moins régulières et plus espacées. Les côtés de cet abdomen sont en outre marqués d’une infinité de points noirs; souvent toutes ces figures disparaissent sous une couche de poils gris. Le plastron et les hanches des pattes sont d’un fauve glabre. Le ventre est gris, velu et orné de trois bandes brunes parallèles. La cuisse de la patte-mächoire et le premier article de la jambe sont rouges ; le tarse et le second article de la jambe sont brunâtres : le tarse est peu long, peu épais et terminé en pointe; le digital est pyriforme, sa partie rétrécie est inférieure, son sommet est surmonté d'un très-petit stylet enroulé. Les pattes antérieures ont la cuisse rougeàtre et un peu rembrunie au sommet ; la jambe est large, comprimée et noire, elle est hérissée de crins raides; le tarse, également noir, est fauve à l'extrémité, Les pattes de la seconde paire ont la même coloration, elles sont seule- ment plus courtes. Les palles postérieures sont fauves avec la jambe un peu olivâtre; elles sont fines et très-velues; celles de la quatrième paire égalent en longueur celles de la première. 604 E. SIMox. (138) $. Comparé à celui de frontalis $. le corselet à une tête plus étroite et une face plus élevée. La plaque céphalique et le dessous du thorax sont d’un brun olivâtre, plus clair en arrière, Les côlés inclinés et le devant de la face sont d’une teinte fauve. Ce corselet est en entier revêtu d’une couche de poils grisätres ; la face présente au-dessous des yeux une ligne jaune transverse. Chez les jeunes individus, le thorax est plus fauve et ressemble à celui de frontalis. L’abdomen est comme chez le mâle ; les triangles de la ligne médiane sont seulement plus déliés et leurs angles inférieurs se joignent aux taches latérales. Les pattes-mâchoires sont brunes. Les cuisses des pattes sont Jaune clair avec un anneau gris au sommet; les jambes et les tarses sont un peu plus foncés. Les pattes de la quatrième paire, qui sont les plus longues, ont la jambe et le tarse ornés d’anneaux noirâlres. AUVERGNE. ALPES (Vaucluse). TYROL. Très-commun sous les pierres. 96, ATTUS RETICULATUS Blackwall, Annals and Magaz.. t. XI, p. 14. Long. & 2 4/3 mill., $ 2 4/2 mill. Tête entourée de noir. Thorax jaune pâle. Abdomen blanchâtre avec une série de petits accents gris. Pattes antérieures épaisses el brunes chez le &. d. Le corselet est d’un jaune pâle et testacé; la tête, plus longue ei plus large, relativement au thorax, que chez frontalis, est entourée d’une grande bordure brune qui renferme tous les yeux et a la forme d’un carré non fermé par la base. Les yeux sont gros et plus convexes, surtout ceux de la quatrième paire. L’abdomen, jaune clair, est orné dans le milieu une série de petits accents gris de plus en plus horizontaux en approchant des filières. Le ventre est jaune et présente une large bande grise. La patte-mâchoire est remarquable par sa brièvelé et par le volume de (139) Monograplue des Attides d'Europe. 605 son dernier article, qui égale la totalité des autres, il est ovilorme ; le digi- tal est un ovale globuleux et lisse, qui se termine inférieurement par une pointe obtuse un peu infléchie en dehors. Les pattes sont testacées ; les antérieures, plus épaisses, ont la jambe nolrâtre et garnie en dessous de deux rangs de longs crins raides. ?. Le corselet est plus long. Les pattes-mächoires sont jaune-clair, ainsi que les pattes, qui sont toutes égales el semblables. ANGLETERRE. FRANCE. ALLEMAGNE. 97. ATTUS WESTRINGIL E. S. Attus lætabundus, Westring, A. S., p. 086, n° 28. Long. 3 3/4 mill, Tête noire. Thorax fauve. Abdomen fauve avec des bandes urquées transverses brunes. Pattes jaunes. Q. Ressemble à frontalis; la tète parait cependant moins déprimée, la face un peu plus haute et les yeux médians un peu plus inégaux. La face est fauve et couverte de poils blancs. La plaque céphalique est d’un noir brillant et glabre, sauf sur les cotés, où elle est garnie de duvet blanc. Le thorax est d’un fauve rougeûtre plus foncé que celui du frontalis. L’abdomen est glabre et d’un fauve obscur; sa portion antérieure pré- sente deux larges bandes brunes courbées en demi-cercle : la première, faiblement élargie, est interrompue dans le milieu, la seconde est un peu anguleuse en manière d’accent et se prolonge sur les côtés jusqu'aux lilières. Au-dessous se remarquent deux autres accents semblables, mais plus courts. Entre les deux bandes antérieures, il en est d’autres, plus diffuses, formées de points, Le ventre jaune clair présente une mince ligne médiane grise. Les pattes et les pattes-mächoires sont entièrement d'un jaune diaphance, ALPES, SUËÈDE. ESPAGNE. POLOGNE (Tacz.), 606 E. SIMON. (440) 98. ATTUS MULTIPUNCTATUS. Sp, nov. Long. 4 mill. T'éle brune, entourée de noër, couverte de poils jaunes et blancs. Thorax fauve avec un demi-cercle blanc. Abdomen blanchätre avec quatre zones de points noirs, dont les postérieures sont interrompues. Membres jaunes. 9. Le corselet est plus large que chez les précédents et aussi un peu plus élevé dans le milieu, quoique cependant plus bas en avant, car il est sen- siblement incliné. Le tégument de la tête est brun olivâtre et noir sur les côtés autour des yeux ; celui du thorax est fauve rouge. La plaque céphalique est couverte de duvet jaune vif; elle est ornée en avant, au-dessus des yeux médians, d’un point blanc, et en arrière d’une tachette plus large, également blanche. Le thorax présente une large bande courbe formée de poils blancs peu serrés, dont les côtés, recourbés en avant, se prolongent jusqu'aux angles de la face. Gette face est hérissée de cils blancs et ses yeux sont noirs. L’abdomen est blanchâtre et orné de figures formées de gros points noirs assez espacés ; en avant se remarque une zone courbe, au-dessous de la- quelle en est une seconde plus étroite et plus anguleuse comme un accent ; plus en arrière sont encore deux autres bandes semblables, mais moins marquées, et largement interrompues dans le milieu; au-dessus des filières quelques points noirs forment un commencement de ligne médiane, qui s'étend à peine jusqu’à la dernière zone interrompue. Le plastron, le ventre et les pattes sont entièrement fauves, FRANCE (Midi). SIciLe. Jai découvert cet Attus dans les environs de Palerme, 99. ATTUS SATAGEUS. Sp. NOV: Long. 4 mill. Corselel noir à tête fauve. Abdomen fauve bordé de blanc. Pattes noires. (141) Monographie des Attides d'Europe. 607 <. Le corselet n’est pas large; la tête est assez bombée et la saillie des yeux antérieurs est forte ; en arrière le thorax paraît un peu rétréci; ce corselet est d’un noir très-brillant; le carré céphalique est couvert de poils fauves ; le thorax est presque glabre et orné d’une ligne médiane blanche assez diffuse. « La face est plus haute que chez les précédents; les yeux, qui touchent à son sommet, forment une ligne droite; les médians sont vert foncé et les autres sont noirs; ils sont entourés de nombreux cils jaunes; au- dessous d’eux se remarque une petite ligne blanche horizontale. L'abdomen parait couvert de duvet fauve et bordé de blanc en avant (notre unique individu a l’abdomen fortement épilé). L'article génital de la palte-màchoire est petit et terminé en pointe ; le digital est transversal, il est séparé en deux par un étranglement, sa portion interne parait beaucoup plus dilatée que l’autre ; le second article de la jambe est armé, du côté externe, d’une longue pointe presque ver- ticale ; la cuisse est un peu carénée en dessous ; ce membre est jaune pâle, sauf le dernier article, qui est noir. Le ventre et le plastron sont noirs. Toutes les pattes sont d’un noir brillant avec la hanche et la base de la jambe un peu rougeàtres ; les quatre antérieures, plus épaisses que les autres, sont noires jusqu'à l'extrémité ; les postérieures ont le dernier article du tarse fauve. ITALIE MÉRIDIONALE. J'ai pris un individu à Pile de Capri, 100. ATTUS TRIANGULIFER. Sp. NOV, Long. & 5 mill. Corselet noir, avec une ligne médiane blanche sur le thorax. Abdo- men noir avec une bordure antérieure et un triangle médian blancs. Pattes noires. 4. Le corselet peu large, allongé et élevé, surtout en avant, est bien voisin de celui du satageus; la surface de la tête paraît seulement encore plus plane. Ge corselet est noir et garni de petits poils roux très-espacés, Le thorax est entouré d’une mince ligne marginale blanche et orne 608 E. SIMON. (142) d’une ligne médiane également fine et de même couleur, qui n'atteint pas le bord postérieur. La face est élroite el basse; ses yeux, qui sont verts, sont très-iné- gaux, forment une ligne droite et sont à peine séparés des chélycères ; ils sont entourés de courts cils roux ; au-dessous s’étend une ligne transverse de barbes blanches. Les chélycères sont grêles et plus longues que la face, leur tég'ment est fauve, | L'abdomen, plus court que le thorax, est noir ou d’un brun acajou très-foncé ; sa portion antérieure est entourée d’une large bordure claire couverte de duvet blanc: vers son tiers postérieur il présente un triangle très-large et peu élevé de couleur blanche, qui renferme lui-même un petit triangle intérieur brun. Cette figure est suivie de petits triangles semblables, mais beaucoup moins distincts et nullement revêtus de poils blancs. Les pattes-mächoires, très-courles, sont jaune clair avec le dermier article et le digital noirs; ce dernier est volumineux et cordiforme avec la pointe obtuse infléchie en dehors ; le sommet de la jambe est armé d'une très-petite pointe noire. | Le ventre et le piastron sont noirs. Les hanches des pattes sont fauves. Les pattes antérieures sont assez épaisses el noires jusqu'à l’extrémuie : les autres pattes sont-plus fines, avec le premier article de la jambe rou- zeatre et des anneaux fauves au sommet de la cuisse et sur chacun des articles du tarse. ANDALOUSIE. Jai pris un individu dans le jardin de PAlbambra de Grenade. 101. ATTUS MISER. Sp. uoO\. Long. 5 mill Corselet et abdomen noirs. Patles noires, les poslérieures « tarses an- neles. d. Le corselet est peu large et élevé; la saillie des yeux est très-forte; la têle parait cependant un peu moins étroite que chez le précédent : ses parties latérales sont en pentes presque verticales. (143) Monographie des Attides d'Europe. 609 Ce corselet est d'un noir tres-brillant, avec une fine bordure blanche et quelques poils Hlancs espacés sur le milieu du thorax. Les yeux de la face sont d’un vert foncé, les latéraux paraissent un peu au-dessus des médians, ils sont entourés de cils jaunes; au-dessous passe la ligne marzinale blanche. L’abdomen, d’un noir mat, est également garni de duvet blanc sur les côtés (nos exemplaires sont très-épilés), Le ventre et le plastron sont noirs. Les pattes-mâchoires sont jaunes el couvertes de poils blancs avec le dernier article noir; le tarse, assez large et renflé à la base, est terminé en pointe obtuse; le digital, très-voluminenx, est séparé en deux masses par un pli transversal courbe, la portion inférieure, presque globuleuse, est cependant un peu rétrécie à la base el infléchie en dehors; le som- met du second article de la jambe est armé d’un poil spiniforme. Les pattes antérieures sont beaucoup plus fortes et plus longues que les autres, elles sont d’un noir brillant avec la hancheet la base de la jambe un peu rougeûtres ; les postérieures sont noires avec le sommet de la cuisse et le premier article de la jambe fauves; les tarses sont jaunes avec un anneau noir à l'extrémité de chaque article. ALPES. J'ai pris plusieurs mâles dans le Valais. 102. ATTUS COGCO-CILIATUS Cambridge, Ann, Mag. Nat. Hist., p. 8561 (1863). Long. & 2 1/3 mill, ® 3 4/3 mill. © Tête noire à face rouge. Thorax brun. Abdomen gris. Pattes antérieures noires. Pattes postérieures fauves el annelées. 4. Le corselet est plus élevé et plus étroit que celui du frontalis. La tête et le milieu du thorax sont noirs; les côtés de ce dernier sont d'un brun plus ou moins rougeâtre ; tous deux sont garnis de duvet blan- châtre peu serré; le devant de la face, qui est assez élevée, porte de longs cils d’un jaune orangé vif, Les yeux, gros et saillants, sont tous noirs, N° Série, TOME VIII. y9 610 E, SIMON. (144) L’abdomen est petit, noir el couvert de poils gris, plus serrés que sur le corselet. La patte-mâchoire est noire avec la jambe couverte de duvet blanc; le tarse est assez large, ovale et très-renflé en dessus; le digilal a la forme d'un cœur renversé et parfaitement lisse. Les deux paires de pattes antérieures sont un peu renflées, mais plus courtes que les autres; elles sont d’un noir brillant avec le dernier article des tarses fauve. Les paltes de la troisième et de la quatrième paire ont également la hanche et la cuisse noires; mais la jambe et le tarse sont d’un jaune pâle, avec deux anneaux noirs sur chaque article. $. La face est dépourvue des cils rouges caractéristiques ; l’abdomen, assez volumineux, présente. de chaque côté de la ligne médiane, qui est glabre, einq touffes de poils fauves, également espacées et diffuses. Les palles-m choires, jaune clair, sont hérissées de poils blancs. Les paltes antérieures, fauve rougeàlre, sont annelées de brun. ANGLETERRE (Dorset). Je suis redevable de ceite espèce à M. O.-P. Cambridge. Species invisæ. Attus striolatus Ch. Koch, Arach., t&. XIV, p. 47, fig. 1306. Jaunâtre, avec de rares villosités ; la bordure du thorax, le tour des yeux et les peliles taches de l’abdomen, qui forment quelques séries, sont noirâlres. Les yeux postérieurs sont placés dans la première moitié du corselet. Les pattes n’ont aucune lache , les jambes et les tarses postérieurs portent seuls quelques poils raides (West., A, S,, p. 599). BAVIÈRE. SUÈDE. Atlus conicus W. Rossi, Naiur-Abhand., Wien., 1847. Céphalothorax grisätre; abdomen allongé, conique et d’un gris-rougé; finement sablé de noir, et orné de deux lignes formées de petits points (145) Monographie des Attides d'Europe. 611 noirs plus serrés ; les pattes sont très-courtes : les cuisse de la secon£ paire sont plus longues que celles de la première et sont comprimées les pattes postérieures sont plus longues el moins robustes. ITALIE (Rossi). Altus citus Cambridge, Ann. Mag. Nat. Ilisi., p. 8562 (1865), — Dorset. Attus æqualipes Cambridge (inédit). — Ecosse. 14° Groupe (CERUSSATUS). Le corselet est un peu plus haut que chez le groupe précédent ; la tête est pour le moins aussi longue que le thorax, elle est de niveau avec lui, et plus ou moins retrécie en avant. La face est peu haute et les yeux en sont excessivement inégaux, les médians élant plus de trois fois plus grands que les latéraux. La cuisse de la patte-mâchoire est cylindrique, grêle et longue; le premier article de la jambe est plus long qne le second, mais ce dernier est armé d'une petile pointe; l'article du tarse et soa digital rappellent le groupe hastatus : le tarse est peu large et assez long, le digital est un petit ovale très-simple, qui ne fait aucune saillie au dehors. Ce groupe est remarquable entre tous par le renflement des membres antérieurs dans le sexe male et la grande longueur de ceux de la troi- sième paire, | 103. ATTUS SALTATOR O.-P, Cambridge. Salticus floricola Blackwall., Hist, spiders., p. 55, pl. 3, fig. 30 (1). Long. G' 3 mill, $ 3 1/2 mill Corselet noir, avec une très-large bordure blanche et une ligne médiane diffuse en arrière ; abdomen bordé de fauve et orné de deux grandes taches blanches. Pattes rousses el annelées, les quatrièmes très-longues. (1) Cet Attus est peulsètre le gracilis de Hahn, (Voy. Arach,, t. I, fig, 55.) 612 E. SIMON. (146) d. Le corselet est court et large; la tête est un peu moins longue que le thorax ; le sommet étant au niveau des yeux postérieurs, elle s’abaisse sensiblement en avant et se rétrécit un peu; en arrière le thorax est dilaté et arrondi. La face est très-inclinée; les yeux, placés sur un plan oblique, sont peu inégaux et forment une ligne droite, ils sont peu éloignés des chélycères car le bord antérieur est très arqué ; les médians sont d’un vert foncé, les autres sont noirs. Ce corselet est revêtu d’une fourrure brune presque noire ; le front, la face et les côtés, c’est-à-dire depuis les yeux superieurs jusqu’à la base des pattes, sont couverts de poils d’un blanc pur. Des poils, également blancs, mais peu serrés, ébauchent une ligne mé- diane sur le thorax. L'’abdomen, petit et court, est un peu plus fauve que le corselet ; il est bordé d’une bande blanchâtre analogue à celle de VA, floricola (voy. p. 29), c’est-à-dire étroite en avant et large en arrière ; la ligne médiane est ornée de deux séries parallèles très-rapprochées, de petits traits inclinés et fauves ; au tiers postérieur de sa longueur se voient deux larges taches blanches, anguleuses en avant et arrondies en arrière. Les paltes-mâchoires sont fauves, avec le dernier article noir ; elles sont peu longues et assez robustes; le tarse est court et dépasse à peine le digital; celui-ci est un triangle lisse, presque régulier, dont les angles sont arrondis. Les pattes sont d’un brun olivètre plus foncé au sommet de chaque article : les antérieures sont assez courtes, mais celles de la quatrième paire sont d’une longueur exceptionnelle. Les chélycères sont renfoncées, petites et fauves. ÿ. La têle est un peu plus longue ; le thorax, plus dilaté au-dessous des yeux, est rétréci en arrière. La teinte générale est plus rousse. La bordure du corselet est fauve el s'élend en. arrière sur tout le thorax. Ce thorax présente une ligne médiane plus blanche, qui se termine en avant au niveau des yeux postérieurs par un point blanc. La bordure de l'abdomen est très-large et rougeälre en avant; les deux taches sont comme chez le mâle; la ligne médiane est ornée d’une série de petits accents, alternativement noirs et blancs. Les pattes-mâchoires sont d’un jaune pâle. Les pattes sont fauves, avec les anneaux à peine visibles, celles de la LÀ (147) Monographie des Attides d'Europe. 615 quatrième paire” sont relativement encore plus longues : la cuisse seule égale la longueur totale de la première paire, ANGLETERRE. Je suis redevable de cette espèce à M. O.-P, Cambridge. 10/4. ATTUS PULEX, Sp. nov. Long. 3 mill. Corselet noir à reflets métalliques, garni de poils blancs. Abdomen noir mal. Pattes jaunes el annelées ; les antérieures courtes, les postérieures fort longues. ©. Le corselet est semblable à celui du sa/tator, la tête est seulement un peu plus rétrécie en avant, et les yeux postérieurs plus convexes ; au- dessus de ces derniers se voient de petites carènes sourcilières. Le tégu- ment de ce corselet est d'un beau noir à reflets bleus; la tête, qui a une teinte cuivreuse , est garnie de poils blanchâtres assez espacés, qui deviennent fauves en avant; la partie postérieure du thorax est également pourvue de poils blancs, qui forment une large bordure. La face est un peu plus basse et couverte de barbes blanches; ses yeux sont noirs, un peu plus inégaux et entourés chacun d’un cercle de cils fauves. L’abdomen est d’un noir mat et glabre, ou du moins ne présente qu'en avant et en arrière, au-dessus des filières, de longs poils blancs. Le ventre est entièrement blanc. Les pattes-mâchoires sont d’un jaune pâle. Les pattes sont assez fines ; les trois paires antérieures sont fort courtes et presque égales; les postérieures sont au contraire très-développées, elles dépassent en longueur la totalité du corps; ces pattes sont toutes d’un jaune assez clair, avec la base de chaque article fortement rembrunie. PORTUGAL. M. Ch. P. de la Brûülerie à pris un exemplaire à la Sierra d’Estrella. 61/ E. SImon. (148) 105. ATTUS INÆQUALIPES. SP. NOV. Long. 4 mill. Corselet et abdomen noirs, garnis de poils blanchätres. Pattes jaune clair, très-intgales et annelées. ®. Bien voisin du saltator ; le corselet est semblable, si ce n’est qu’au niveau des yeux postérieurs il n’est pas bompé, son sommet étant plus reculé; le thorax est peut-être relativement un peu plus long. Ce corselet est noir et garni de duvet blane plus abondant sur les côtés et sur le front. La face est oblique et blanchâtre; ses yeux forment une ligne droite ; les médians seuls sont d’un beau vert; tous sont entourés de cils jaunes. L’abdomen est noir et paraît garni de duvet jaune assez vif (notre unique individu est très-épilé). Le ventre et le plastron sont noirâtres. Les pattes-mâchoires sont allongées; elles sont d’un beau jaune clair. Les trois paires e p ttes antérieures sont très-courtes et assez épaisses, surtout les premières, qui sont aussi un peu plus longues que les deux autres; elles sont jaune verdätre avec deux anneaux noirs sur la cuisse, dont le premier, placé au milieu, est interrompu en dessus, dont le second est complet el très-rapproché du sommet; le second article de la jambe a deux anneaux semblables et le tarse en a un à l'extrémité de son premier article. Comme chez le saltator, les pattes postérieures sont de moitié plus longues et un peu plus grêles que les autres; la cuisse, surtout dévelop- pée, est légèrement comprimée ; elles sont fauves et annelées, mais les anneaux sont brunâtres et moins marqués, Tous ces membres sont couverts de duvet blanchâtre peu serré. TYRrOL. M. L. Koch a pris cette espèce à Bolzen, et me l’a communiquée. (149) Monographie des Attides d'Europe. 615 106. ATTUS CERUSSATUS. Sp. nov, Long. 3 1/2 mill. Corselet blunchâtre, bordé de blanc. Abdomen jaune clair. Pattes anté- rieures épaisses et brunes ; pattes postérieures fines, fauves et annelées, les troisièmes très-lonques. d. Le corselet est court ; la tête est plus longue que le thorax et sensi- blement rétrécie en avant: la face est assez haute; tous les yeux sont noirs et les antérieurs sont entourés chacun d’un cercle de longs cils fauves. Ce corselet est entièrement revêtu d’une couche épaisse de duvet jaune clair plus serré en avant ; sur le thorax il présente trois traits d'un fauve plus foncé, lun médian et longitudinal, les autres obliques; il est, de plus, bordé d’une large bande d’un blanc vif, surtout visible en ayant au- dessous des veux antérieurs. | L'abdomen est d'une teinte blanchâtre, irrégulièrement chinée de fauve. Le ventre est gris. La patie-mâchoire est fauve : Particle génital est court, le digital est un pelit ovale régulier, concave dans le milieu, le second article de la jambe porte une longue apophyse, noire et aiguë, accolée an côté externe du tarse, Les pattes antérieures sont très-renflées et très-longues, elles sont d’un brun rouge presque noir; outre quelques poils fauves, qui se remarquent de loin en loin, elles portent en dessous de longs crins raides. Les pattes de la seconde paire sont excessivement courtes ; leur cuisse ésl néanmoins un peu renflée ; elles sont fauves avec de.x taches brunes sur la cuisse et une à l'extrémité de la jambe. Les palles postérieures sont fines et celles de la troisième paire égalent en longueur celles de la première; elles sont jaune clair, la cuisse pré- sente deux anneaux noirs bien marqués, l’un à la base l’autre au som- met, la jambe et le tarse portent chacun un anneau semblable, SICILE. CORFOU, J'ai pris un mâle près de Catane, et M. O.-P. Cambridge un autre à l’île de Corfou; ce sont les deux seuls individus connus, 616 E. SIMON, (190) 107. ATTUS SUPSULTANS. Sp. nov. (1) Long. “ 3 3/4 mill. Corselet noir à tête bordée de blanc. Abdomen noir, avec une bordwr et une ligne médiane blanches. Pattes fauves. sauf les antérieures, qui sont noires, et courtes, excepté les troisièmes. d. Le corselet est tout à fait semblable à celui du précédent ; les yeux postérieurs en sont cependant plus gros et plus dorsaux. Ce corselet est noir et garni de longs poils noirs couchés en avant; la tête est entourée d’une large bande de poils blancs, qui, en avant, passe au-dessous des yeux de la face et en arrière se prolonge un peu au delà des yeux postérieurs et se recourbe sensiblement en dessus. Les yeux antérieurs son! noirs el entourés de quelques cils roux. L’abdomen, petit et court, est d’un noir de velours; il est entièrement entouré d’une bordure d’un blanc éclatant, un peu plus large en avant. Vers ses deux tiers postérieurs il présente une ligne médiane blanche, graluellement atténuée en arrière. Le ventre est gris. Les paltes-mâchoires sont jaune clair et hérissées de crins blancs (2). Les patles antérieures sont courtes, mais singulièrement épaisses; elles sont noires et armées de poils noirs, avec le premier article de la jambe et le dernier du tarse un peu rougeälres. Les autres palles sont fauves, avec un petit anneau noir à la base de la cuisse, el l'extrémité de tous les articles un peu rembrunie; leurs poils sont blancs et noirs. Celles de la seconde et de la quatrième paires sont courtes ; mais celles de la troisième sont pour le moins deux fois aussi longues que les anté- rieures. Cette inégalité remarquable est presque aussi sensible que chez l’Attus barbipes. (Voy. p. 97.) FRANCE, Midi (Vaucluse). (1) L’Attus Levaillantii de M. Lucas est voisin de celui-ci, mais néanmoins bien dis! nc’. (2) Elles ne sont pas assez développées pour être décrites. (154) Monographie des Attides d'Europe. 617 108. ATTUS MEMBROSUS, Sp. no. Long. & 4 1/4 mill., & 6 155 mill. Corselet et abdomen fauve clair. Pattes antérieures épaisses et brunes, Pattes postérieures fines, jaunes et annelées. 4. La tête paraît un peu plus longue que chez les précédents, elle est très-peu inclinée ; les yeux postérieurs sont pelits, obliques et nullement surmontés de sourcils. Le corselet est entièrement couvert d’un épais duvet jaunâtre ; il porte aussi des poils noirs et raides, qui se dressent de loin en loin, Les yeux de la face sont tous quatre noirs; ils sont éloignés des chély- cères d’une hauteur égale au diamètre des médians : cet espace est hérissé de cils blancs. L’abdomen est de même teinte que le corselet: en arrière il présente une succession de quatre petites lignes transverses, brunes, de plus en plus étroiles en approchant des filières ; de chaque côté sont des espaces blancs. Sous cette épaisse couverte de poils, le tégument est fauve et orné de figures noires; en avant est un espace clair en triangle irrégulier, mar- qué d’une ligne médiane coupée elle-même d'une autre ligne en manière de croix; en arrière le milieu présente une série de cinq petits accents noirs, et les côtés des lignes obliques plus larges, Le ventre est grisâtre. Les pattes-mâchoires sont longues et grèles; elles sont jaunes, avec la base de la cuisse brunätre; le tarse est petit, mais la jambe est très-dé- veloppée, le second article porte à son sommet externe une pointe aiguë, courte et noire; le digital est un petit disque simple et régulier. Les pattes antérieures sont très-épaisses et aussi longues que la totalité du corps; elles sont brun rouge, garnies de duvet fauve et armées de crins raides; les autres pattes sont fines et jaunes avec deux anneaux gris sur la cuisse et un à l'extrémité de chacun des autres articles ; celles de la seconde et de la quatrième paire sont courtes, mais celles de la troisième paire sont très-longues, elles dépassent même les antérieures. ?. Le thorax paraît un peu plus long relativement à la tête, et les yeux postérieurs un peu plus dorsaux., 618 E. SIMON. (152) Les pattes-màchoires sont jaune clair. Les pattes antérieures sont épaisses, mais courtes et colorées comme les autres, c’est-à-dire jaunes, avec un anneau noir au sommet de la cuisse et deux sur le second article de la jambe, Contrairement à ce qui a lieu chez le mâle, les pattes de la troisième paire sont courtes et celies de la quatrième sont excessivement longues et ” grêles ; jamais il n’y a d’anneau à la base de la cuisse. ALPES. ESPAGNE. CORSE. C’est avec doute que je rapporte à ce groupe l'espèce suivante, 109. ATTUS ALBIFRONS Lucas, ExpL sc. Alg., p. 179, pl. 9, fig. 9 (?). Long. g' 5 mill. Corselet el abdomen blancs. Pattes fauves et annelées de gris. @. Le corselet trapu, très-haut et court, est presque globuleux; la tête est longue relativement au thorax. Les yeux antérieurs, peu inégaux, forment une légère courbe, c’est-à- dire que les latéraux sont assez au-dessus des médians. Ce corselet est couvert de duvet gris blanc, auquel se mêlent quelques poils plus longs el noirs vers la tête. Tous les yeux sont d’un noir brillant. L'abdomen est comme le corselet entiôrement revêtu d’une couche épaisse de duvet blanchâtre el ne présente aucune figure. Le ventre est comme le dos. Les paltes-michoires, jaune clair, sont hérissées de poils blancs; une petite tache brune se remarque sur les deux derniers articles. Les pattes sont toutes à peu près d’égale épaisseur et d’égale longueur; elles sont d’un. jaune pâle un peu verdàtre et présentent deux anneaux gris sur chacun de leurs articles : l'un à la base, l’autre au sommet. ESPAGNE (Nord de l'Algérie). (153) Monographie des Attides d'Europe. 619 110. ATTUS VWANKOWIEZI. Sp. nov. Long. & 3 mill. Corselet noir brillant. Abdomen noir mat, bordé en avant d'une bande blanche, ornée elle-méme d'écailles dorées. Pattes antérieures longues, ren- Îlées et noires, avec la base de la jambe rouge. Pattes postérieures fauves et fines. æ. L'ensemble du corselet est pius é'roit que chez cerussatus ; la tête est relativement p'us longue que chez tous les précédents; le thorax, qui n’a que le tiers et demi de la longueur totale, est élargi et arrondi en arrière ; les yeux postérieurs sont très-petits et divergents. Le tégument de ce corselet est noir brillant et glabre. la tête a de plus un reflet bronzé ; le thorax est bordé d’une mince ligne blanche et orné d’un point très-petit au-dessous de chacun des yeux postérieurs. La face est étroite et noire ; ses quatre yeux sont noirs; autour des médians se remarquent de courts cils blanchâtres. L'abdomen, d'un noir mat, est garni de poils noirs assez espacés ; sa portion antérieure est bordée d’une bande courbe blanche dans le milieu, c’est-à-dire au-dessus du thorax: elle est elle-même ornée de petites écailles dorées. Le ventre est noir. La patte-mâchoire est d’un fauve rouge; le digital est un petit cône brillant; le second article de la jambe est beaucoup plus petit que le pre- mier, ous deux sont rélrécis à la base. Les pattes antérieures sont singulièrement longues, elles ont la cuisse et surtout la jambe très-renflées et comprimées : la cuisse est noire; la jambe est noire avec le premier article et la base du second d’un rouge foncé , elle est, de plus, hérissée en dessous de crins noirs; le tarse est grêle, son premier article est jaune el son second noir. Les pattes de la seconde paire sont très-courtes et assez renflées , elles ont la jambe et la cuisse fauve rouge et le !arse jaune clair. Les pattes postérieures sont plus fines et plus longues, mais également colorées, elles sont toutes égales. LITHUANIE, Cette espèce a été découverte près de Minsk par M. Wankowiez, et m'a été communiquée par M. Taczanowski. 620 E. SIMON. (15/4) 19° Groupe (ARGENTEO-LINEATUS). Le corselet est bien voisin de celui du groupe Cerussatus, il est seule- ment plus déprimé, la tête élant de niveau avec le thorax. La face est basse, les yeux en sont très-inégaux, les médians étant quatre fois plus larges que les latéraux, ils sont aussi plus avancés, mais non plus élevés ; l’espace qui les sépare des chélvcères est très-mince. La tête est rétrécie en avant, le carré oculaire est cependant presque régulier, la tête étant dilatée en dehors; le thorax est large et arrondi. Les yeux de la troisième paire sont beaucoup plus près des antérieurs. La patte-mächoire est grèle, le premier article de la jambe est le double du second, le tarse est court, le digital occupe sa portion inférieure, c’est un petit disque plat; le stylet est roulé autour. Les deux paires de pattes antérieures, mais surtout les premières, sont singulièrement renflées ; les pattes postérieures sont plus fines et aussi plus longues. Ce groupe est remarquable par l'absence de pubescence, les téguments sont glabres ou garnis de crins noirs, l'abdomen est orné de lignes argentées formées d’écailles arrondies bien caractérisées. 111. ATTUS ARGENTEO-LINEATUS. Sp, nov. Long. 4 7 3/4 mill., £ 8 mill. Corselet jaune, avec les yeux entourés de noir. Abdomen jaune, chiné de blanc, avec une tache noire dans le milieu, ornée d'une croix blanche. Pattes rougeûtres, les antéricures épaisses. <,. Le corselet, parfaitement conforme à la diagnose du groupe, est déprimé et arrondi; la tête a presque la moitié de sa longueur; entre les veux postérieurs elle présente un sillon horizontal à peine visible. Le tégument, dépourvu de pubescence, est entièrement d'un jaune clair: de loin en loin se dressent quelques crins noirs, (155) Monographie des Attides d'Europe. 621 Les yeux médians sont d’un bronzé clair, tous les autres sont noirs ; ceux de la troisième paire sont très-rapprochés des latéraux et placés dans une même tache noire; les postérieurs sont chacun dans un pelit rond noir. Au-dessus de chacun des yeux de la troisième paire est une touffe de longs poils noirs divergents, recourbés en avant et tellement rappro- chés qu'ils simulent de petites cornes. L'abdomen est d’un fauve qui devient rougeàtre en arrière ; il présente de loin en loin des lignes de points noirs et d’autres lignes formées de poils blancs, qui figurent des cercles ou des ovales concentriques. Dans son milieu, de chaque côté de la ligne médiane, qui est argentée, sont deux taches noires allongées et coupées par deux fins traits horizon- taux blanc de nacre. Cette ligne médiane se prolonge jusqu'aux filières et présente dans la partie rouge un élargissement triangulaire couvert de petites écailles d'argent. Tous les membres sont jaune rougeàtre (1), avec de longs poils noirs espacés ; les paltes antérieures, qui sont les plus longues, sont aussi plus renflées. ?. L’abdomen, fauve clair, est couvert de fines lignes blanches innom- brables et ondulées, qui convergent vers le centre. La ligne médiane ne dépasse pas en arrière les deux taches noires, Le ventre est blanchâtre et orné de trois fines lignes longitudinales noires qui convergent près des filières. Tous les membres sont d’un jaune ple. ?. Var. Corselet roussätre, plus foncé à la partie antérieure, Abdomen d'un noir de velours, entouré de poils roussätres et orné de petits traits d’un blanc vif, dont un longitudinal et les autres transversaux; sur ses parties antérieures et postérieures on aperçoit de petits points d’un blanc d'argent, et ses côtés sont parcourus par de petites lignes semi-transver- sales de cette couleur. ANDALOUSIE, TURQUIE. Je connais trois individus : un mâle, pris en Turquie par M. Jolski, et deux femelles, prises par moi, l’une à Carthagène, l’autre à Grenade. {) La patte-mächoire n’est pas tres-développée chez notre unique mâle. 622 E. SIMON. (156) 112. Arrus MoreLErII Lucas, Expl. Alg., p. 447, pl. 6. Long, @ 5 3/4 mill. Têle brune, thorax jaune, yeux entourés de noir. Abdomen noir, bordé de fauve en arrière, orné dans le milieu de deux traits blancs transverses. Membres jaune clair. 9. Le corselet a la même forme que chez le précédent; les yeux occu- pent la même place et sont également entourés de petits cercles noirs; ceux de la troisième paire sont très-rapprochés de ceux de la seconde et surmontés chacun d’une toufle de poils spiniformes. La plaque céphalique est brune et limitée en arrière par un sillon iransverse beaucoup plus marqué ; le thorax est d’un jaune pâle et glabre, L’abdomen est, sur les côtés et en arrière, d’un fauve plus ou moins rougeâtre et hérissé de crins raides; sur ie dos il porte une large tache noire qui enveloppe toute sa porlion antérieure et se termine en pointe un peu avant les filières : la première moitié de cette tache est couverte d’in- nombrables petites lignes longitudinales ondulées et blanches, son milieu est coupé de deux lignes blanches transverses, formées d’écailles argen- iées; l’espace rouge qui sépare la lache des filières présente aussi un accent horizontal de même couleur. Tous les membres sont d’un jaune pâle. ANDALOUSIE (Algérie). J'ai pris un individu à Carthagène, Nora. Bien certainement l’Atfus émperialis de W. Rossi est l'une de ces trois espèces; mais, dans limpossibilité de deviner laquelle, j'ai consi- déré sa courte diagnose comme non avenue. (Voy. dans Haidinger, 1847.) 413. ArTus REGILLUS Lud. Koch, Verhand. Zool. Bot. Wien,, p. 879 (1867). Long, 7 mill, Corselet rougeûtre, à téle brune. Abdomen fauve rouge, avec une ligne médiane blanche coupée de deux traits horizontaux. Membres foncés. (157) Monographie des Attides d'Europe. 625 d. La forme du corselet est plus exagérée, son ensemble est presque Greulaire ; le thorax est à peine plus long que la tête, nullement séparé et arrondi en arrière. Les yeux occupent la même place que chez les pré- cédents; le carré céphalique est brunâtre ; le thorax est fauve rougeàtre et garni de poils blancs espacés. Le front présente une bande transverse de poils blancs ; de chacun de ses angles part une mince ligne blanche, qui suit le contour du thorax et s’arrondit en arrière. Sur le rebord frontal se dressent de nombreux crins noirs, mais les épines crochues font dé aut. Les côtés de la face sont glabres, le milieu est couvert de courts cils blanes (1). L'abdomen est en dessous d’un fauve rouge assez vif; il est orné d’une bande médiane d’un blanc pur, plus large en avant et couverte en arrière de petites écailles nacrées, vers le milieu de sa longueur cette bande est coupée par deux petits traits horizontaux du même blanc. Le ventre est brunätre dans le milieu, mais ses côtés sont d’un blanc necré, ils projettent de petiles dents obliques dans les parties foncées du dos. Les paltes-mächoires sont jaune clair et sont garnies de poils blancs; le second article de la jambe est armé d’un poil spiniforme. Les pattes antérieures sont d’un brun foncé, avec le dernier article du tarse fauve ; les autres paltes sont un peu plus claires, avec la base de la cuisse et les deux articles des tarses lauves. ÎLE DE TINOS (Cyclades). M. L. Koch m'a obligeamment communiqué le type de sa description. 16° Groupe (BREVIPES). Le corselet est encore plus déprimé et plus large que dans le groupe précédent; la lête est aussi longue, quelquefois plus, que le thorax, et toujours rétrécie en avant. (1) C’est dans celte espèce que l'inégalité des yeux atteint son maximum ; les mé- dians sont quatre fois plus grands que les latéraux. 624 E. SIMON. (158) Les yeux antérieurs sont gros ét rapprochés sans être réunis; les exté- rieurs sont de moitié plus petits et un peu plus élevés. Ceux de la quatrième paire sont petits et très-reculés, à cause de la lon- gueur de la tête; ils sont placés sur le bord, de sorte que leur axe visuel est horizontal, ou pour le moins obiique. Les pattes antérieures sont très-renflées, les autres sont fines et plus courtes. Le dernier article de la patte-machoire est étroit et terminé en pointe ; le digital est volumineux, c’est un cylindre plus large à la base et dont le sommet interne paraît tronqué obliquement ; les deux articles de la jambe sont égaux et le second porte à son sommet une petite pointe aiguë; la cuisse est grêle et peu longue. Dans ce groupe la patte-mächoire est presque invariable. 114. ATTUS HETEROPHTALMUS Wider, M. $., p. 279. Ch. Koch, Arach., & XIV, p. 50, fig. 1308. Westring, A. S., p. 590. Altus chalybæus Walckenaer, Apt, t. [, p. 412. Attus depressus Walckenaer, Apt, t 1, p. 469. Attus obscurus Blackwall, Hist. of the Spid., & I, p. 25 (1). Long. é 3 1/3 mill, $ 3 3/4 mill. Corselel noir, garni de poils fauves. Abdomen brun. Pattes fauves, les antérieures renflées et noires. &. La tête est exactement de même longueur que le thorax ; elle est (1) M. O.P. Cambridge m'a communiqué le type même de la descriplion de M. Blackwall. (159) Monographie des Altides d'Europe. 625 très-faiblement rétrécie en avant ; celui-ci n’est ni dilaté ni rétréci, mais arrondi ; la surface de ce corselet est plane, noire, finement chagrinée et entièrement couverte de duvet fauve peu serré, Les yeux sont rapprochés les uns des autres, quoique séparés ; ils sont assez inégaux ; la base des médians est éloignée des chélycères de la hau- teur de leur diamètre; les latéraux sont un peu plus élevés; les médians seuls sont d’un beau vert. L’abdomen, large, ovale, tronqué en avant et pointu en arrière, est d’un brun rouge foncé un peu carminé, quelquefois il est d’un noir mélallique glabre. Le ventre est semblable au dos; le plastron est brun. Les pattes-mâchoires sont fauves. Les pattes antérieures sont remarquables : la cuisse est noire et renflée en forme de massue; la jambe, également épaisse, est d’un brun rouge foncé, elle est, de plus, armée en dessous de deux rangs de longs crins raides. Les pailes des autres paires sont peu robustes, elles sont d’un jaune pâle, avec quelques poils noirs et une ligne longitudinale noire sur la cuisse. 9. Comparé à celui du male, le corselet est plus court; le thorax, plus dilaté au-dessous des veux postérieurs, est aussi plus rétréci en arrière. Les paltes-mächoires sont noires, avéc les deux derniers articles jaune clair. Les paltes sont d'un fauve pale, toutes portent du/ côté interne une ligne longitudinale noire qui se prolonge jusqu'à la”;base du dernier article : sur les antérieures cette ligne est élargie et couvre presque toute la cuisse, sur les postérieures elle forme un mince anneau à la base du second article de la jambe. Les pattes de la première paire ne sont guère pius épaisses que les autres. SUÈDE, ANGLETERRE. FRANCE. ALLEMAGNK. h® Série, TOME VII, h0 626 E. SIMON. (160) 415. ATTus BREVIPES Hahn, Arach., t. 1, p. 75, fig. 56. Westring, A. S., p. 552. Attus annulipes Walck., Apt., & I, p. 469. Attus suturalis Ch. Koch, Ubers. Arach. Sysl, p. 34. Marpissa brevipes Ch. Koch, Arach., t. XII, p. 58, fig. 1128. Long. 3 3/4 mill. Gorselet gris, avec deux taches claires sur le thorax; abdomen blan- châtre, avec une bande médiane amtérieure coupée par deux bandes trans- verses brunes. Pattes jaunes, avec des lignes et des anneaux noirs. $. Le corselet est plus étroit que chez helerophlalmus ; a têle est un peu moins longue que le thorax; celui-ci, faiblement dilaté au-dessous des yeux supérieurs, ne se rétrécil et ne s'abaisse qu’au milieu de sa lon- gueur ; son bord postérieur est tronqué. La face est un peu moins large, mais les yeux sont semblables. Ce corselet, finement chagriné, est couvert de poils blanchâtres peu épais ; sur le thorax sont deux grandes taches plus blanches, allongées et repprochées sur la ligne médiane ; la tête porte aussi deux petits accents blancs qui semblent prolonger en avant les laches thoraciques. L'abdomen est revêtu de poils blancs jaunâires; sa moilié antérieure présente une large bande médiane brune, coupée par deux bandes égale- ment brunes, mais horizontales : l’une à son extrémité, l’autre un peu plus haut; celte dernière est moins large et souvent moins foncée. Les paltes-mâchoires sont noires, avec les deux derniers articles jaune vif. Les pattes antérieures, un peu plus épaisses que les autres, ont la cuisse noire, avec une tache fauve à la base, la jambe noire et les tarses jaunes. Chez quelques individus la cuisse et la jambe, d’un fauve rougeätre, ne sont noires que sur leur face aniérieure. Les patles de la seconde paire sont jaunes: la cuisse porte à son som- met une tache brune, le premier article de la jambe a une ligne noire du côté externe, et le second une ligne semblable du côté interne. (161) Monographie des Attides d'Europe. 627 Les pattes de la troisième et de la quatrième paire, qui sont gréles e jaunes, ont un anneau noir à l'extrémité de la cuisse et deux sur le second article de la jambe, RUSSIE, POLOGNE. SUÈDE. ALLEMAGNE. FRANCE. 116, ATTUS RUFIPES. SPs nOv. (PI, IL, fig. 40.) Long, 3 4/3 mill. Corps noir et velouté. Pattes rouges, les antérieures renflées, à jambes noires. d. Le corselet est moins large que chez heterophtalmus & ; la tête est un peu moins longue que le thorax: {ous deux sont sensiblement rétrécis. La face est un peu moins large, ses angles sont arrondis, mais les yeux sont semblables; les médians sont également d’un vert brillant. Le tégument de ce corselet est finement chagriné, noir, et couvert de duvet gris. L’abdomen, un peu tronqué en avant et pointu en arrière, est d’un noir bleuâtre et velouté. Le ventre et le plastron sont comme le dos. Les pattes-mächoires, d’un brun foncé, ont le dernier article noir. Les pattes antérieures, d’un rouge vif, sont renflées (plus que chez heterophtalmus); le second article de la jambe, qui a la forme d’une mas- sue, est noir et hérissé de poils raides. Les autres pales sont fines et d’un rouge orangé plus clair; les deux articles de la jambe présentent chacun, au côté externe, une petite ligne noire longiludinale, Tous les tarses sont jaunes. $. La tête a la même longueur que le thorax ; elle est plus large que chez le mâle au niveau des yeux postérieurs, et rétrécie en avant: éñ arrière le thorax est également atténué et arrondi. Le tégument est noir, fortement granuleux et garni de duvet blanc: en avant il présente une teinte un peu carminée, Les pattes-mâchoires sont brunes, avec les deux derniers articles un peu dilatés et jaunes. 698 E. SIMON. (162) Les pattes antérieures sont relativement beaucoup moins épaisses; toutes sont d’un jaune rougeûtre et portent une ligue noire sur la face nterne de la jambe; sur les quatre premières cette ligne n’existe que sur le second article; sur les autres elle s'étend sur les deux; la quatrième présente même un gros point noir à la base du second article. SICILE. J'ai pris celte espèce à Catane et à Palerme. 417. ATTUS ÆNESCENS. SP. nov. Long. à mill. Tête noir cuivré. Thorax fauve. Abdomen noir, couvert d’écailles métal- liques. Pattes fauves, les antérieures très-renflées; à cuisses et jambes noires. &. La tête et le thorax sont dans les mêmes proportions que chez bre- vipes; celle-ci est plus rétrécie en avant, et son bord antérieur, moins saillant, laisse voir en dessus la convexité des yeux; les yeux postérieurs sont relativement un peu plus gros; ils sont très-obliques et au-dessus de chacun d’eux le tégument est légèrement soulevé. La face est noire et basse; les veux, très-inégaux, forment une ligne droite ; ils sont peut-être plus serrés que chez les précédents; les médians sont seuls d’un vert obscur, les autres sont noirs. La plaque céphalique est d’un noir à reflets cuivrés, sa surface est presque glabre, mais très-finement chagrinée. Le thorax et les côtés de la tête sont d’un fauve rouge clair ; au-dessous des yeux postérieurs se voient de pelites touffes de poils blancs. Le plastron est fauve brun. Les chélycères sont rouges. L’abdomen (il est très-endommagé) paraît noir sur les côtés et fauve dans le milieu; sur le bord antérieur se voient quelques écailles métal- liques d’un grand éclat. La patte-mâchoire est d’un jaune pale; elle se distingue en ce que le second article de la jambe est armé, sur son bord supérieur interne, d’une pointe fine, noire, presque verticale et accolée au tarse; le digital est un petit cône simple. Les pattes des trois paires postérieures sont, comme la patte-mächoire, (163) Monographie des Attides d'Europe. 629 d’un jaune pâle ; ces membres, dépourvus de pubescence, sont armés de longues soies noires assez espacées. Les pattes antérieures ont la cuisse et surtout la jambe excessivement renflées, comme chez heterophtalmus la cuisse est entièrement noire; le premier article de la jambe est rouge ; le second, rouge à la base, devient noir au sommet; le tarse, remarqua- blement court et grêle, a son premier article d’un jaune pâle et le second brunâtre; il est, de plus, orné de forts poils raides. POLOGNE. M. Taczanowski a pris un individu de cette espèce aux environs de Varsovie. 118. ATTUS TANTULUS. Sp. nov, Long. 4 3 mill., $ 4 mill. Corselet et abdomen noirs. Pattes toutes noires et épaisses, les anté- rieures très-renflées. &. L'ensemble du corselet est plus étroit que chez brevipes : la tête est plus longue que le thorax et rétrécie en avant; celui-ci est arrondi et nou dilaté; les yeux postérieurs sont plus gros; la convexité des antérieurs est aussi plus forte. Le tégument de ce corselet est noir, un peu chagriné et garni de quel- ques poils blancs. Les yeux de la face sont bronzés; ils sont semblables, seulement l’es- pace qui les sépare des chélycères égale à peine la moitié de leur dia- mètre. L'abdomen, d’un noir brillant, a son bord antérieur garni de duvet blanc. Les pattes-mâchoires, noires à la base, sont rougeûtres à l’extrémité. Toutes les pattes sont noires, avec le dernier article du tarse fauve. Les cuisses et les jambes antérieures sont très-renflées ; celles des autres paires, quoique moins épaisses, le sont cependant aussi, ce qui n’a pas lieu chez les espèces précédentes. Q. Semblable. Pattes moins épaisses ; pattes-mâchoires noires, avec le dernier article fauve. ESPAGNE (Escorial), 630 E. SImox. (164) 419. ATTUS DECIPIENS. Sp. NOV. Long. 3 1/2 mill. Corselet pentagonal, fauve. Abdomen fauve, avec une bordure et quatre taches blanches. Membres noirs. Pour la coloration, cet Attus ressemble à s’y méprendre à un Helio- phanus. ©. Il diffère de ses congénères par un corselet plus court, aussi large que long, rétréci en avant et surtout en arrière, dont la tête est égale au thorax ; l’ensemble de ce corselet figure aussi un pentagone: il est d’un noir mat et uniformément couvert de poils fauves assez espacés, plus serrés cependant au-dessous des yeux postérieurs. Tous les yeux sont noirs, el les médians antérieurs sont énormes. La face est hérissée de longs cils blancs qui cachent les chélycères. L'abdomen, de même couleur que le corselet, a sa portion antérieure entourée d’une mince courbe blanche ; sa portion postérieure porte quatre tachettes blanches, deux de chaque côté, qui semblent prolonger la bor- dure ; chacune de ces taches est dans un petit cercle noir, c’est-à-dire dénudé. Le ventre et le plastron sont d’un gris soyeux. Les pattes-mâchoires sont noires. Les pattes sont courtes et épaisses, surtout les antérieures : les cuisses sont noires, les jambes et les tarses sont d’un brun rouge foncé, avec l’ex- trémité de ces derniers fauve. Elles sont, de plus, garnies en dessus d’un léger duvet blanc. ESPAGNE (Escorial). Cette espèce est voisine du Salticus albobimaculatus de M. Lucas (Expl. Ale., pl. 8, fig. 10); peut-être est-ce la même ? (165) Monographie des Attides d'Europe. 631 120, ATTUS SEGUIPES. Sp. n0Y. Long. 4 mill. Corselet et abdomen noïrs, couverts de duvet blanc. Pattes très-courtes, les antérieures épaisses, toutes ornées de lignes noires. Q. La forme du corselet est beaucoup plus exagérée que dans le bre- vipes © ; le thorax est au moins un tiers plus court que la tête ; celle-ci, très-large en arrière, est faiblement rétrécie en avant, La surface est parfaitement plane, finement grenue et couverte de duve blanc peu serré, La face et ses veux sont semblables à ceux de brevipes, les médians sont seuls d’un brun vert. L'abdomen est blanchâtre en dessus et en dessous. Les pattes-mâchoires sont noires, avec les deux derniers articles jaune pâle. Les pattes antérieures sont très-robustes et courtes ; elles sont fauves, avec une bande noire sur la face dorsale de la cuisse et un anneau oblique à son sommet ; la jambe a deux lignes noires parallèles, elle est armée à son extrémité d’une petite pointe aigué. Les autres pattes sont jaunes et fines; celles de la seconde paire sont encore plus courtes, elles ont une ligne noire sur le second article de la jambe ; sur celles de la troisième, cette ligne s'étend sur la totalité de la jambe ; celles de la quatrième sont plus longues, leur cuisse et leur jambe sont ornées d’une ligne noire qui s’élargit à la base de cette deruière en manière d’anneau. DALMATIE. M. L. Koch m’a communiqué cette espèce. Species invisæ et incertæ sedis, Attus mucidus Ch. Koch, Die Arach., t. XIII, p. 86, fig. 1149.— Tyrol. Attus petrensis Ch. Koch., Die Arach., t. XIV, p. 49, fig. 1307.— Bavière. 622 E. SIMON. (166) Attus paludicola Ch. Koch, Die Arach.. t. XIV, p. 37, fig. 1300.— Bavière. Attus notatus Blackwall, Hist. Spid., t, I, p. 58. — Angleterre, Attus Jenynsii Blackwall, Hist. Spid., t. 1, p. 61. — Angleterre. (Les types de ces deux dernières espèces ont élé détruits.) Atius Rosenhaurii (1) L. Koch in Rosenhauer. —- Andalousie, Attus striatus Lucas, Revue de Zool., 4853. « Céphalothorax court, déprimé transversalement en arrière, fauve rougeâtre; la face antérieure est noir cuivré brillant. Pattes-mâchoires rougeâtres. Pattes allongées, robustes, rouges; les jambes antérieures sont noirâtres. Abdomen allongé, fauve, avec quatre points en dessus; les côtés sont profondément striés. » — (Lucas, Candie.) Attus viridimanus Doleschal in Sitzungsber., Akad. Wien., 1852. Très-noir. Abdomen couvert de poils rouge brillant ; la face supé- rieure des palpes est verte ; le premier article de la jambe de toutes les pattes, ainsi que les jambes et les tarses antérieurs, sont jaunâtres. — Dalmatie. Attus biimpressus Doleschal, loc. cit. Corselet et pattes rouges. Abdomen court, conique et brun, marqué sur le dos de deux points enfoncés. Pattes antérieures allongées. à cuisses renflées. Attus leucomelas W. Rossi in Heidinger, 1847. Attus cinereus Westring, A. S., p. 585. Attus caricis Westring, A. S., p. 587. 3° Genre : YLLENUS. Gen. nov. Le tarse de la patte-mâchoire est petit, relevé en crête et inséré au côté de la jambe. Les chélycères sont courtes et verticales dans les deux sexes. (1) Cette espèce, ainsi que le Dendryphantes jugatus, sont actuellement dans la collection de M. Rosenhauer. (167) Monographie des Attidcs d'Europe. 698 La tête est plus étroite et moins longue que le thorax; elle est un peu rétrécie et nullement limitée par un sillon. La face est peu élevée et peu large. Les yeux médians sont deux fois plus grands que les latéraux chez les mâles ; chez les femelles, l'irrégula- rité est encore plus sensible. La base des yeux latéraux est au-dessus de leur centre, de sorte qu’ils forment une ligne courbe. L'article génital de lu patte-mâchoire est petit ; il est rétréci à la base, évidé en dessous et un peu dilaté en dessus, comme une petite crête, il s’insère au côté interne du second article de la jambe; celui-ci, prolongé du côlé externe, concourt à recouvrir le digital; ce dernier, appliqué sur la carène de la crête, a la forme d’une selle de cheval irrégulière, car l'aile interne est plus grande que l’autre; le dernier article est, de plus, armé d’une petite pointe qui s’oppose au prolongement tibial. Le second article de la jambe est remarquablement long et large; la cuisse est épaisse, elle est un peu rétrécie et armée d’un pelit talon à sa base (1). Les pattes antérieures sont peu allongées el assez épaisses. Les deux articles de la jambe sont égaux en longueur et placés bout à bout ; le tarse est très-petit. Les pattes postérieures sont fines ; celles de la quatrième paire dépassent les autres et sont remarquables par le développement et la mobilité de la hanche et de l’article basilaire de la cuisse. 4. YLLENUS ARENARIUS Menge, Schriften-Naturf., Gesellsch. in Danziek, 1866. (PL. LE, fig. 44, 11 et 1 6.) Long. 4 $ 7 mill Tête et thorax rougeûtres, bordés de blanc. Abdomen brun avec une ligne médiane claire et des chevrons blancs. Pattes jaunes, annelées. (1) Afin de faire bien comprendre la structure compliquée de ce membre, j'ai un peu exagéré ses formes dans mes deux figures. 63/ E. SIMON. (168) 4. La plaque céphalique est couverte de courts poils roux assez espa- cés. Une bande blanche, large et diffuse l'entoure et forme ainsi un carré irrégulier ; le cêlé inférieur de ce carré, c’est-à-dire la ligne interocu- laire, est rentrée en manière d’accent. Le thorax, de même couleur que la tête, seulement plus foncé, est éga- lement circonscrit par deux bandes blanchätres, qui, descendant des yeux postérieurs, se rapprochent et se réunissent même en arrière. Les yeux antérieurs, d’un vert brillant, sont entourés de cils fauves. L'abdomen est en dessus d’un brun noir, c’est-à-dire revêtu d’un duvet formé de poils roux et noirs mêlés; la ligne médiane paraîl plus c'aire et se termine au-dessus des filières par un petit triangle blanc, qui renferme lui-même un autre triangle grisàtre. La portion antérieure de cette bande est bordée de chaque côté par deux tachettes linéaires blanches, et sa portion médiane renferme trois pelits accents blancs superposés. Les parties latérales et brunes de cet abdomen sont coupées de chaque côté par trois espèces de chevrons horizontaux el fauves. Le ventre et le plastron sont d’un blanc pur. Les paltes-mächoires sont fauves. Les pattes, inégales en longueur et en épaisseur (voy. Diag. génér.), sont toutes d’un jaune pâle; la cuisse présente deux petites lignes longitu- dinales brunes qui se réunissent au sommet; la jambe a trois anneaux noirs incomplets; elles sont en outre hérissées de très-longs poils blancs. $. La forme est la même; la couleur générale est plus claire et tire sur le jaune; le corselet est souvent entièrement de cette couleur. POLOGNE. PRUSSE ORIENTALE. TRANSYLVANIE. M. L. Koch m'a communiqué un individu pris à Danzig même, au bord de la mer. M. Taczanowski m’a aussi envoyé plusieurs exemplaires de Pologne, où, dit-il, cette espèce est très-commune. h° Genre : DENDRYPHANTES Ch. Koch (ex parte). Attus Walckenaer. Le tarse de la patte-mâchoire est semblable dans les deux sexes. Le (169) Monographie des Attides d'Europe. 635 ‘second article de la jambe est renflé chez le mâle et porte le digital, Les chélycères sont verticales et courtes. Les yeux latéraux sont à peine deux fois plus petits que les médians, leur base est peu au-dessus de leur centre, leur sommet n'est jamais plus élevé. Le corselet est assez élevé et carré en avant; il rappelle celui du groupe falcatus ; la tête est cependant un peu plus courte (1). Les deux sexes se distinguent à peine par la taille, les couleurs et les membres ; cependant chez le mâle les pates antérieures sont un peu plus épaisses. La configuration du membre copulateur éloigne ces Attides, non-seule- ment des autres espèces de la famille, mais encore de toutes les Ara- néides : l’article du tarse est étroit et cylindrique; celui du mäle ne se distingue de celui de la femelle que par sa plus grande longueur; le second article de la jambe acquiert au contraire une taille et une impor- tance inusitées ; il est renflé en dessous et creusé pour contenir le digital, Le premier article de la jambe est court et la cuisse est à peine aussi longue que le tarse. Chez la femelle le second article de la jambe est plus long que le pre- mier. Le dernier article ressemble à celui du mâle; il est également allongé, pointu et légèrement & en dessous. 1. DENDRYPHANTES BILINEATUS Walck., Apt, t. I, p. 405. (PL IL, fig. 13 et 13 a.) Long. 4 6 mill., ® 7 mill. Tête dorée. Thorax noir avec trois lignes jaunes. Abdomen noir avec deux bandes blanches. Pattes brunes et rougeûtres. (1) Par la grosseur et le placement des yeux, ainsi que par la hauteur du corse- let, les Attes de ce genre ressemblent à celles du groupe hastatus, ce qui explique la réunion que Ch. Koch en a faite... Pour nous, qui n’altachons qu'une valeur spécifique à ces formes que l’on voit se modifier insensiblement et graduellement dans chaque espèce, nous avons réduit le genre Dendryphantes aux espèces dont la palte-mâchoire présente les caractères ci-dessus décrits. 636 E. SIMON. (170) . La tête est plane, coupée carrément en avant et courte; elle est deux fois plus large que longue. Le thorax, qui s’abaisse à partir des veux postérieurs, est très-long et fortement rétréci; son bord postérieur est arrondi. Le tégument ne présente ni sillon ni saillies sourcilières. La tête est couverte de poils jaune d’or; le thorax est noir et orné de trois lignes longitudinales de même couleur : la médiane, plus mince, est droite, les latérales sont courbes et se rapprochent en arrière. La face, couverte de cils blancs, est assez large et parait un peu rétré- cie au-dessous des yeux : ceux-ci forment une ligne droite et sont égale- ment espacés ; les médians sont séparés des chélycères de la hauteur de leur diamètre. L’abdomen est revêtu d’une fourrure noir de velours, à laquelle se mêlent de loin en loin quelques poils roux; il porte deux lignes longitudinales et parallèles d’un blanc vif, ces lignes n’atteignent pas, en avant, le bord antérieur, en arrière, elles se rapprochent sans se réunir. Le ventre est jaunâtre. Les pattes-mâchoires ont les articles basilaires bruns, et les articles ter- minaux rougeâtres. Les pattes sont d’un brun noir, avec la base des cuisses et les tarses rougeâtres ; elles sont garnies à la fois de courts poils blancs et de crins noirs ; les antérieures sont plus épaisses, mais plus courtes que les pos- térieures, Q. La tête paraît un peu plus longue; en arrière, elle présente une très- faible dépression transverse et droite. La face est plus basse ; les yeux sont aussi sensiblement plus inégaux : le sommet des médians est un peu au-dessus de celui des latéraux. Des poils blancs se mêlent à ceux de l'abdomen. Les pattes sont plus claires, presque entièrement rougeàtres. FRANCE. POLOGNE. Les deux seuls individus que j'aie vus ont été pris à Varsovie par M. Taczanowski. 2, DENDRYPHANTES LANIPES Ch. Koch, Arach., & XUIL, p. 90, fig. 1152. Long. © 9 3/4 mill. Corselet noir, avec une bordure et des lignes courbes médianes blanches. (171) Monographie des Attides d'Europe. 637 Abdomen jaunâtre, avec une ligne médiane brune, sur laquelle s'adossent des chevrons latéraux noirs. Pattes noires, annelées de roux. ®. La tête est très-haute et plane ; en avant elle est sensiblement rétrécie et ses angles sont arrondis; elle est moins courte que chez le précédent, elle à un peu plus du tiers de la totalité du corselet ; le tégument ne pré- sénte ni sillon ni saillies sourcilières ; le thorax est de niveau avec la tête et la pente ne commence qu’à la partie postérieure. La face est basse et hérissée de cils blancs ; ses yeux sont beaucoup plus inégaux que chez bilineatus ; ils touchent tous à son sommet et sont également distancés ; l’espace qui sépare les médians des chélycères est à peine égal à la moitié de leur diamètre. Ce corselet est noir, avec des poils d’un blanc jaunâtre peu épais : sur le front, sur la partie postérieure (où ils forment une très-large bordure), et dans le milieu au-dessous des yeux de la quatrième paire (où ils constituent deux lignes courbes, rapprochées, mais non réunies à la base). L’abdomen est couvert de poils jaunes : blanchätres sur les côtés, et plus vifs dans le milieu. La ligne médiane est parcourue par une bande rougeàtre qui n'atteint pas le bord antérieur, et se décompose à la partie postérieure en une suite de petits accents noirs superposés; cette bande se termine en avant par une tache triangulaire noire. Dans le milieu, de chaque côté, s’adossent des chevrons noirs, qui, plus larges à la base, diminuent graduellement sur les côtés, où ils se ter- minest en séries obliques de points noirs. Le ventre est couvert de duvet roux assez vif et orné d'une large bande uoire plus étroite en arrière. Les chéyleères sont étroites, glabres et noires. Les pattes-mächoires sont fauves et couvertes de poils blancs. Toutes les pattes sont noirâtres, avec des poils roux, qui forment des annulations; les tarses sont fauves. La paire antérieure des pattes est assez robuste. Variété. $. L'abdomen est blanchâtre ; il a une ligne médiane jaune. bordée en avant de deux fins traits bruns, qui portent chacun trois petites ramifications horizontales peu étendues. Sur les parties latérales sont de très-larges zones obliques d’un jaune vif, FRANCE, Midi, ITALIE. 638 E. SIMON. (272) 3. DENDRYPHANTES DORSATUS Ch. Koch, Arach., & XIV, p. 84, fig. 4147. Dendryphantes leucomelas Ch. Koch, loc. cit., p. 88, fig. 4450. Long. 4 7 1/3 mill., 9 8 mill. Corselet noir, entouré de blanc en avant. Abdomen blanchätre, avec une grande bande noire dans le milieu. Pattes noires et annelées. d. Cette espèce, très-voisine de la précédente, a un corselet à peu près semblable; la tête est cependant sensiblement plus large et nulle- ment rélrécie en avant; au-dessus des yeux postérieurs le tégument pré- sente une strie à peine visible et courbée en avant. ÿ La face est semblable; cependant les yeux latéraux sont relativement un peu plus séparés. Ce corselet est noir et peu velu en dessus; la face et les côtés de la iète sont, au contraire, garnis d’épais duvet d’un blanc jaunâtre. La lêle présente aussi une ligne médiane de celte couleur, mais mince et peu visible. Le milieu de l'abdomen porte une grande tache longitudinale d’un noir de velours, plus large en avant qu'en arrière ; ses bords sont un peu ondulés et son extrémité, rétrécie, présente deux petites denticulalions. Les côtés de cette bande sont d’un gris blanc assez vif, Les parties latérales de l'abdomen sont d’une teinte noirâtre qui ne se fond pas avec la couleur blanche du dos, mais forme avec elle des décou- pures tranchées. Le ventre est fauve; il a aussi une bande médiane plus foncée. Les pattes-mâchoires et les pattes sont noires avec les tarses jaunes et deux anneaux jaunes sur chacun des principaux articles ; elles sont, en outre, hérissées de longs poils blancs. Variété. &. Les poils gris dominent sur l’abdomen ei la tache noire esi remplacée par une simple ligne grise longitudinale, qui envoie de chaque côté des ramifications obliques. (173) Monographie dos Attides d'Europe. 639 . $. Semblable à la variété précédente, Les pattes-mâchoires sont jaune clair: la cuisse est ornée de lignes noi- râtres longitudinales, et la jambe d’un anneau de même couleur. FRANCE, Midi. NAPLES. SICILE. 4. DENDRYPHANTES NEGLECTUS. Sp. nov, (Je ne puis donner qu’une description provisoire de cette espèce, car jé n’ai à ma disposition qu’un individu en très-mauvais état.) Long. 6 mill. ®. La tête est un peu moins large que chez dorsatus ; elle est très- courte et ses angles antérieurs sont arrondis. Entre les yeux postérieurs on voit une très-pelite fossette médiane, à peine visible. Ce corselet est noir et garni de poils fauves espacés ; le rebord fron- tal présente irois tacheltes blanches correspondant aux espaces inler- oculaires. Les yeux sont moins écartés entre eux, ils sont équidistants, et plus inégaux que chez dorsalus. L’abdomen est gris clair ; sa portion postérieure paraît ornée de deux séries parallèles de taches blanches ?? Les paltes-mâchoires sont fauve rouge et abondamment couvertes de longs poils blancs. Les pattes sont longues et fortes ; les antérieures sont cependant plus courtes que toutes les autres; elles ont les cuisses noires et les jambes brunes ; le dernier article du tarse est seul d’un fauve rougeûtre ; ces membres sont couverts de court duvet blanc et armés de crins spini- formes. TURQUIE. M. Jolski a rapporté un exemplaire, qui m'a été communiqué par M. Tac- zanowski, 610 E. Simon. (174) 5. DENDRYPHANTES NIGRICEPS. Sp. NOV. Long. 7 4/4 mill. Thorax gris. Tête noire avec une ligne médiane blanche, Abdomen gras. Patles rougeûtres, annelées. $. Le corselet est très-semblable à celui du dorsatus ; la tête est sensi- blement moins haute en arrière: les yeux de la face sont les mêmes; ils sont également verts. Les yeux postérieurs paraissent un peu plus gros et noirs. Le thorax et les côtés de Ja tête sont d’un gris clair un peu fauve; la face est hérissée de longs crins blancs, tandis que la plaque céphalique est d’un noir profond et ne porte que de loin en loin quelques poils fauves, elle est, de plus, ornée d’une ligne médiane blanche qui n’atteint pas en avant le rebord frontal. L’abdomen paraît chiné de duvet blanc et fauve ; dans le milieu on dis- tingue un triangle plus foncé, suivi d’autres triangles plus étroits (4). Le ventre est gris clair. Les paites-mächoires sont jaune vif, et sont garnies de poils blancs et noirs. Les pattes sont rougeàtres; elles ont un large anneau brun au sommet de la cuisse, le premier article de la jambe foncé, et le second orné de deux anneaux, l’un à la base, l’autre plus grand au sommet. Les pattes antérieures sont peu longues el fort renflées; les posté- rieures sont plus allongées, plus fines et plus claires. ILLYRIE. M. O.-P. Cambridge a pris un individu à Adelsberg, près Trieste. 6. DENDRYPHANTES GESTICULATOR Lucas, Expl. Alg., p. 150, pl. 6 (?). Long. 4 6 1/2 mill., $ 7 1/4 mill. Corselet gris, avec le front blanc. Abdomen gris, avec une bande mé- diane brune. Pattes annelées. (1) Cette partie du corps de notre unique individu étant fort endommagée, il est impossible de la décrire avec certitude. (175) Monographie des Attides d'Europe. 641 4. Le corselet ne diffère de celui du dorsatus que par sa tête, plus déprimée et relativement plus longue. Les yeux de la face sont moins inégaux et équidistants. Le corselet est noir et couvert de duvet jaune, rouge, noir el blanc, irrégulièrement mêlé et peu épais. Le devant du front est hérissé de cils blancs qui se prolongent un peu en dessus entre les yeux médians. Chacun des yeux postérieurs est pré- cédé d’une touffe de poils blancs. L'abdomen présente, comme le corselet, une fourrure chinée ; dans le milieu est une bande brunâtre, très-large en avant, un peu rétrécie dans le milieu, élargie de nouveau en arrière, où elle est formée de petits accents transverses, alternativement bruns et rougeûtres. Le ventre est gris. Les pattes-mâchoires sont fauves. Les pattes antérieures sont un peu plus longues et plus robustes que les autres ; elles sont toutes fauves et couvertes de poils blancs; un anneau noirâtre se remarque à l'extrémité de chaque article, $. L'abdomen est gris clair ; la figure qu'il porte est peu distincte, elle consiste, à la partie postérieure, en une ligne médiane assez mince, qui envoie de chaque côté des branches obliques qui se prolongent jusqu’au ventre. FRANCE, Midi (Algérie). 7. DENDRYPHANTES FULVI-VENTRIS Lucas, Expl. sc, Alg.. p. 101. pl 6, fig. 1 (?). Long. 4 6 1/2 mill., 7 mill. Corselel noir, bordé de blanc en avant. Abdomen moucheté de gris, avec deux taches noires ponctuées. Pattes noires et annelées. d. Le corselet rappelle beaucoup celui de bilineatus; son ensemble est cependant plus étroit; il n’y a pas trace de sillon, mais au-dessus de cha- cun des yeux postérieurs le tégument est très-légèrement soulevé. Les yeux sont saillants, mais moins inégaux que chez les précédents. Le corselet est noir; des poils gris clair, peu serrés, garnissent le devant ke Série, TOME VIII l ki 642 E. SIMON. . (176) de la face, les côtés de la tête; et forment sur le thorax une mince ligne médiane assez diffuse. L'abdomen porte de loin en loin de petites toufies de poils gris, ce qui lui donne une apparence chinée; dans le milieu (ceci n’est visible que sur le vif) sont deux taches noires, allongées et paralèlles, chacune ést ornée d’une série de petits points blancs. Le ventre est jaunâtre. Les pattes-mächoires sont noires, avec le dernier article rougeätre. Les palles antérieures sont assez épaisses, les autres sont longues: elles sont Loutes noires, avec les anneaux gris. ©. Semblable. Les pattes-mâchoires sont d’un jaune päle. ANDALOUSIE. SICILE (Nord de l’Algérie). Nora. Cest avec doute que je place ici l'espèce suivante, qui est peut- èlre un Aftus du groupe falcatus où arcuatus. Sa classification ne sera certaine qu'après la découverte du mâle. 8. DENDRYPHANTES GROssus Ch. Koch, Arach., t. XIE, p. 57, fig. 4195. Marpissa grossa Ch. Koch, loc, cit. Long. 9 mill. T'horax noir, garni de duvet blanc. Abdomen orné, en arriere, de quatre petits chevrons blanchätres. Pattes noires à tarses fauves. ®. Le corselet est un peu moins haut que chez les autres espèces du genre, il est peu large, mais asssez long ; la tête est courte et sensible- ment inclinée en avant, son sommet est marqué d'une strie transverse, à peine visible ; considérée en dessus, la convexité des yeux antérieurs est très-forte. Ce corselet est d’un beau noir brillant ; la plaque céphalique, dépour- vue de duvet, est hérissée de longs crins raides, couchés en avant; le thorax et les côtés de la tête sont garnis de courts poils blancs très- espacés La face est basse et couverte de cils fauves. Les yeux forment une ligne droite, touchant au rebord frontal par le (177) Monographie des Attides d'Europe. 645 sommet et à peine séparés des chélycères par la base; les médians sont d’un noir violacé. L’abdomen, très-volumineux, est d’un noir mat; il est garni de courts poils blancs espacés ; en arrière, un peu au-dessus des filières, il porte de chaque côté deux petits traits obliques blanchâtres. Le ventre est gris. Les pattes-mächoires sont fauves et couvertes de poils blancs, avec la base de la cuisse et la pointe du tarse noirs ; le second article de la jambe est plus long que le premier. Les pattes sont longues, surtout les postérieures; les antérieures sont assez renflées; toutes sont noires avec les tarses jaunes ; les postérieures seulement ont le premier article du tarse orné de deux anneaux noirs, Ces pattes sont armées de poils spiniformes. ALLEMAGNE: M. L. Koch m'a communiqué un individu pris par lui aux environs de Vienne. Species invisa. D. jugatus L. Koch in Rosenhauer, — Andalousie. Nora. Pendant l’impression des premières pages de ce travail, j'ai pris en Espagne plusieurs individus de mon Attus nervosus; je me suis con- vaincu que cette belle espèce, que j'ai placée à tort dans le groupe falca- tus, appartient au genre Dendryphantes; c’est à côté de celle du D. dor- satus qu’il faut placer la description que j'en ai donnée page 59 (49). En Espagne ce Dendryphantes atteint 6 et même 7 millimètres de lon- gueur ; la teinte jaune de son pelage est beaucoup plus vive qne chez les exemplaires français. 6° Genre : PLEXIPPUS Ch. Koch (ex parte). Hyllus Ch. Koch (ex parte : les espèces asiatiques). Patle-mâchoire gréle et très-longue, à tarse aussi étroit et plus court que La jambe, à digilal ovale, aplati et inerme, Chélycères le plus souvent verticales. 644 E. SIMON. (178) Le corselet rappelle celui du groupe sanguinolentus, c'est-à-dire qu’il est en talus; seulement la tête est plus longue et carrée; la pente ne commence pas immédiatement après les yeux postérieurs, mais plus loin, au milieu du thorax. La face n’est pas très-élevée; les yeux médians sont à peine séparés du rebord des chélycères par un espace égal à la moitié de leur diamètre; les yeux lätéraux sont deux fois plus petits et un peu plus élevés, Les yeux postérieurs sont gros. Chez l'espèce européenne les chélycères sont épaisses et verticales, mais chez plusieurs espèces exotiques elles sont longues et horizontales, sans que pour cela les autres parties du corps soient modifiées, ce qui prouve le peu d'importance qu’on doit attacher aux caractères fournis par ces organes (1). La patte-mâchoire est grèle et remarquable par sa grande longueur, qui égale la totalité du corselet; cette longueur tient surtout au dévelop- pement excessif de la jambe qui dépasse la cuisse; l’article du tarse est aussi étroit et de moitié plus court que le second article de cette jambe; le digital est un petit disque plat qui ne fait pas la moindre saillie au dehors; aucun des articles de ce membre singulier ne porte de pointe. Les pattes sont longues, surtout les antérieures; les cuisses sont robustes et les autres articles sont assez effilés. 4. PLEXIPPUS ADANSONII Savigny, Egypte, p. 169, pl. 7, fig. 8. Allus Adansonii Savigny, loc. cit. Attus Adansonit Walckenaer, Apt, t. 1, p. 427, Salticus oraniensis Lucas, Expl. Alg., p. 144, pl. 5? (PL LU, fig. 42: pl. LL fig. 3.) Long. G 7 4/4 mill., & 8 1/2 mill. Corselet noir, avec une ligne courbe blanche. Abdomen noir bordé de blanc en avant, avec une bande médiane fauve entourée de points blancs. Pattes brunes. (1) Tel que nous le concevons ce genre n’a aucun rapport avec celui de Ch, Koch: nous n'avons conservé son nom que pour ne pas augmenter la synonymie. (179) Monographie des Attides d'Europe. 645 d. La coloration du corselet rappelle un peu celle des Attes du groupe falcatus. La plaque céphalique est noire et garnie d’un léger duvet rougetre; le thorax, d’un brun rouge foncé, est orné d’une ligne courbe blanche, tour- née en avant. Les yeux antérieurs, d'un vert glauque, sont entourés de cils roux. L’abdomen, plus étroit que le corselet, est d’un beau noir velouté ; son bord antérieur est entouré d’une large demi-lune blanche; son milieu porte une bande médiane roussâtre assez diffuse; de chaque côté de cette bande se voient, en arrière, deux paires de points blancs et ronds, dont lantérieure est plus grosse et plus écartée que la postérieure. Le ventre est gris et velu. Les chélycères sont d’un brun rouge luisant. Les pattes-mâchoires (voy. Diag. gén.) sont d’un fauve clair. Les pattes, surtout les antérieures, sont fortes et longues ; elles sont toutes d’un brun rouge, plus clair à la base et à l'extrémité ; elles sont peu velues et ne portent que quelques crins raides. CE. Gorselet dépourvu de ligne blanche. Abdomen fauve rougeûtre, avec une bande médiane plus claire. La partie céphalique du corselet est noire, la partie thoracique est rougeâtre et dépourvue de la courbe blanche. L’abdomen, d’un fauve clair, est sur les côtés abondamment chiné de points bruns; dans sa partie médiane, il porte une large bande jaune (c'est-à-dire sans points) un peu élargie vers son tiers postérieur; cette bande est bordée de deux fins traits bruns et renferme les vestiges d’une ligne rougeàtre plus intérieure. Les pattes antérieures sont plus courtes que les autres; toutes sont d’un brun rouge assez vif. ANDALOUSIE. Je suis le premier à signaler cette espèce et par conséquent ce genre en Europe. Le Plexippus Adansonii ne se trouve qu’accidentellement en Espagne ; sa vraie patrie est le nord de PAfrique, l'Algérie et surtout l'Égypte. M. O.-P, Cambridge assure qu'il se rencontre jusque dans Pinde (1). (1) L'Attus Adansonii n'est qu'un représentant dégradé d'une forme d’Attides très-répandue dans la zone tropicale des deux mondes, mais surtout dans l’ancien, En Amérique les Plexippus sont remplacés par les Phidippus, qui doivent 646 E. Simon. (180) 6° Genre : CALLIETHERUS Ch. Koch, Salticus Latreille, Attus Walckenaer. Chélycères du mâle horizontales et très-longues, à tiges cylindriques et le plus souvent armées de crocs au sommet. Patte-mâchoire du mâle à cuisse longue, grêle et un peu courbe, à jambe armée d'une pointe aiquë, a tarse long et plat dépassant beaucoup le digital. Le grand développement des chélycères chez le mâle ne suffirait pas pour justifier la création de ce genre, car ces organes n’ont qu’une im- portance très-secondaire, s’il ne s’y joignait une foule d’autres particu- larités. Le céphalothorax est long et plat; quoique formé d’une seule pièce il présente une faible dépression transverse au-dessous des yeux de la qua- trième paire. Les yeux antérieurs, assez au-dessus du bord des chélycères, touchent au sommet du front; les latéraux sont un tiers plus petits et les posté- rieurs, peu reculés, surtout chez les mâles, forment avec eux un carré plus large que long. Les yeux de la troisième paire sont plus rapprochés des antérieurs chez le mâle et plus reculés chez la femelle. Les pattes sont médiocrement longues, peu inégales et peu robustes ; chez le mâle la première paire dépasse les autres; chez la femelle la quatrième est la plus longue; ces pattes sont toujours dépourvues des poils spiniformes dont elles sont armées chez les autres Attides. Le sternum est large et arrondi. Chez les espèces bien caractérisées les chélycères du mäle sont cylin- driques et leur grande longueur les oblige à prendre une direction hori- zontale ; la tige, dont le tégument glabre paraît finement strié, est armée en dedans, dans le haut, de deux crocs, dont le supérieur est plus grand peut-être simplement former un groupe particulieg du geure Atfus: car je suppose que la dent des chélycères qui les caractérisent n’est pas constante.) (181) Monographie des Attides d'Europe. 647 el plus aigu; chez d’autres espèces les chélycères sont un peu moins longues et leurs erocs plus ou moins rudimentaires. Les pattes-mächoires sont aussi longues, sinon plus, que les chély- cères; l’article du tarse n’est pas large, mais assez allongé, il dépasse sensiblement en avant le digital; celui-ci est un ovale allongé peu volu- mineux; le second article de la jambe est plus court, mais aussi plus large que le premier , il est armé du côté externe d’une apophyse courte et couchée en want; la cuisse est grèle, cylindrique et un peu courbe , elle est surtout remarquable par sa longueur. Chez la femelle les pattes-mächoires et les chélycères sont également courtes. , Le tégument est noir, quelquefois glabre (infimus), mais le plus sou- vent couvert de duvet jaunâtre ou brun; l'abdomen est orné de lignes ou chevrons transverses blancs. 1. CALLIETHERUS SCENICUS Clerck. Walckenaer, Ch. Koch, Westring, Blackwall. Aranea cingulata Panzer, Faun. Germ., p. 40. Attus lineolatus Sundevall, A. O., p. 545. Attus cordicalis Hahn, Mon. Ar., t. IV, pl. 2. (PL IL, fig. 15.) Long. 5 4/4 mill., © 6 1/4 mill. Corselet noir à tête fauve, bordé de blanc et orné de deux tachettes au- dessous des yeux. Abdomen fauve avec trois paires de chevrons blancs. Pattes foncées. Chélycères bidentées. Dent libiale de la patte-mâchoire droîle. d. Le tégument du corselet est noir ; la plaque céphalique est couverte de poils blanchâtres qui, en avant, passent au blanc pur. Le thorax présente une petite tache médiane carrée, jaunâtre; de cha- cun des angles de ce carré ravonne une branche fauve : les deux anté- 618 E. SImox. (182) rieures, qui se joignent à la tache céphalique, sont beaucoup plus blanches ; quelquefois elles sont seules visibles, tantôt réunies par la base en manière de V, tantôt disjointes et élargies. Les chélycères, un tiers moins longues que le corselet, sont d’un noir brillant ; elles portent deux crocs d’égale longueur, dont le supérieur est divergent. Les pattes-mâchoires, longues et effilées, sont noires et garnies d’épais duvet blanc; la pointe de la jambe est droite, cylindrique et obtuse, elle s'élève, presque verticalement, jusqu’au tiers de la longueur du tarse. Le digital est un gros globule simple et sans sillon. Le bord antérieur de l'abdomen est entouré d’une bande blanche ; au- dessous est un large demi-cerele noir, suivi de deux chevrons transverses blancs, réunis par la pointe sur la ligne médiane ; au-dessous est encore une bande noire, plus large, également suivie d’une paire de chevrons semblable, seulement plus étroite et un peu relevée en avant. Cet abdomen porte, de plus, une ligne médiane fauve qui part de la bordure : dans la bande noire antérieure, elle est un peu élargie et noire elle-même dans le milieu comme un petit anneau, dans la seconde, elle affecte la forme d’un infime triangle allongé, enfin, au-dessus des filières, elle s’élargit en triangle et paraît bordée de blanc, Chez quelques individus cette ligne est remplacée par un fin triangle fauve qui occupe le milieu du second espace noir. Les pattes ont les hanches et les cuisses noires, les jambes brunes et les tarses fauves; elles sont couvertes, en dessus, de poils blancs, jaunes et noirs irrégulièrement mêlés, sauf au sommet des principaux articles, où les poils blancs, plus abondants, forment d’élégants anneaux. Le plasiron est noir; le ventre, gris et veln, est plus foncé sur la ligne médiane. &. Jeune. Les chélyeères n’acquièrent leur longueur qu'après la der- nière mue. Tous les individus que j'ai pris en Auvergne, à la fin de l’au- tomne, bien que de même taille que l'adulte, élaient presque semblables aux femelles par le petit développement de leurs chélycères, ©. La tache thoracique est très-grande: elle est simplement échan- crée en avant. Les yeux supérieurs sont un peu plus reculés; les chélycères sont couries et verticales. La ligne médiane fauve de labdomen est large et continue dans (183) Monographie des Attides d'Europe. 619 toute sa longueur ; les bandes noires sont couvertes de poils fauve doré et ne sont bien marquées que sur le dos, dans le voisinage de la ligue médiane. Les membres sont plus courts; ils sont fauves avec le premier article de la jambe et le sommet de la cuisse bruns. LAPONIE (se trouve aussi au Groenland, O. Fah.). SuÈDE. POLOGNE. ANGLETERRE. FRANCE. ALLEMAGNE. ITALIE. 2. CALLIETHERUS OLIVACEUS Lud. Koch, Verh. Zool., Wien., p. 868 (1867). Long. 4-9 5 mill. Corselet noir, bordé de blanc, à front blanc, à thorax biponctué. Abdo- men noîr avec trois ceintures blanches. Chélycires bidentées. Dent tibiale verticale, courte et aiqué. d. Le corselet est un peu moins long que chez scenicus ; la tête paraît relativement plus grande et n’est limitée par aucune dépression. Ce corselet est noir et bordé d’une mince ligne blanche; le front porte une tache transverse blanche, formée d’écailles, et le thorax deux points blancs assez rapprochés et peu au-dessous des yeux postérieurs. La face est noire, L'abdomen, noir mat, est bordé en avant d’une étroite courbe blanche; sur le dos, il présente deux ceintures blanches équidistantes, amincies et un peu relevées dans le milieu, surtout la postérieure. Le ventre est noir; il a deux lignes longitudinales blanchâtres. Les chélycères sont dans les mêmes proportions que chez scenicus; la face interne de la tige est armée de deux erocs, dont le supérieur est plus développé et tourné en avant. Le second article de la jambe de la patte-màchoire porte une pointe assez courte, dirigée en avant, un peu évidée en dessous et aiguë; ce membre est brun foncé, avec le sommet du tarse jaune; le digital est simple. Les pattes ont la cuisse noire, la jambe brun foncé et le tarse fauve clair, $. Le corselet est étroit et long: la tache antérieure, plus développée, 650 E. SIMON. (184) occupe toute la largeur du front ; elle est amincie sur les côtés; les deux points thoraciques sont aussi plus grands, ils ont une forme triangulaire ; il y a, de plus, au-dessus de chacun des yeux postérieurs une touffe de poils fauves. La bordure est plus large et plus blanche. L’abdomen est semblable, si ce n’est que les ceintures sont plus larges el nullement rétrécies dans le milieu. Les pattes-mâchoires sont jaunes et garnies de duvet blanc. Les paltes sont fauve clair avec le sommet de la cuisse et la jambe un pen rembrunis, surtout les antérieures. Le ventre est tout gris. Corrou. SyYrA. TINos (Gyclades). M. 1. Koch m'a généreusement communiqué les types de sa descrip- tion. 3 CALLIETHERUS HISTRIONICUS Ch. Koch, Arach., t. XII, p. 42, fig. 1110-11. Westring, A1 nb nn, L. Attus scenicus (ex parte) Walckenaer, Apt., & 1. (PI. IL, fig. 14.) Long. 4-9 7 mill. Corselel noir, bordé de blanc et orné de trois tachettes blanches. Abdo- men noir avec une lunule et quatre chevrons blancs. Ghélycères biden- tées. Dent tibiale de la palte-mächoire courbe. é. Le corselet est un peu plus étroit et sensiblement plus bombé ; il est noir et garni de poils fauves assez espacés ; il est entièrement bordé d’une ligne circulaire très-blanche ; sur Pangle frontal il présente une tachette blanche de forme triangulaire, et au-dessous des veux postérieurs deux taches blanches, allongées, élargies et rapprochées par la base, mais non réunies. L'abdomen est d’un noir profond, quelquefois un peu rougeûtre ; son bord antérieur est entouré d’un demi-cerele blane et son dos est orné de (185) Monographie des Attides d'Europe. 651 deux paires de chevrons blancs, tout à fait horizontaux et nullement réu- nis sur la ligne médiane. Le ventre est gris, avec une bande médiane foncée. Les chélycères sont plus fortes et plus longues, les crocs en sont plus aigus. C’est uniquement par sa patte-mâchoire que cette espèce se sépare du scenicus : la dent tibiale, en effet, est comprimée, recourbée en dedans et aiguë. Le digital présente aussi un étranglement à son sommet (1). Les pattes sont noires, à l'exception des tarses, qui sont fauves. $. Nè diffère pas du mâle par la coloration. Les pattes sont plus fines que chez scenicus 9; elles sont noires, avec les Larses fauves et sont garnies de poils blancs disséminés. SUÈDE. POLOGNE. ALLEMAGNE. FRANCE. ITALIE. H. GALLIETHERUS MAJOR. SP. nov. (Je ne puis donner une description définitive de cette espèce, car je ne connais qu'un individu complétement épilé.) ( Long. 7 1/2 mill. 9. Le corselet diffère de celui de l’histrionicus, en ce que le thorax est un peu plus dilaté en arrière et qu’en avant la tête est sensiblemeut rétrécie. La face est plus large et plus basse; les yeux sont noirs au lieu d’être vert foncé et ils sont entourés de longs cils blancs. Les chélycères sont robustes, noires et un peu saillantes. Le tégument du corselet est noir brillant et celui de l'abdomen noir mat; en arrière, de chaque côté des filières, sont des espaces testacés. Les pattes-mâchoires sont jaune clair et garnies d'écailles blanches ; les deux derniers articles sont de plus armés, du côté interne, d’une rangée de crins raides. Les pattes sont plus fines et plus longues que chez les espèces précé- dentes: elles sont fauves : le sommet de la cuisse est rembruni, le second article de la jambe a deux anneaux noirs et le premier du tarse en à un (4) C'est à M. Westring que l'on doit la découverte de ce caractère impor- tant. 652 E. SIMON. (186) à son extrémité; la paire antérieure est plus courte et un peu plus épaisse que les autres, elle est aussi plus foncée ; les deux anneaux de $a jambe se fondent en une seule teinte brunätre. ESPAGNE. Je dois ce Callictherus à M. I. Koch. 5. CALLIETHERUS ZEBRANEUS Ch. Koch, Arachn, t. XIIT, p. 40, fig, 1108-09. Long. 4 4 1/2 mill., @ 5 4/2 mill. Corselet gris bordé de blanc. Abdomen blanc, avec une bande médiane brune, coupée de trois accents noirs. Membres fauves. Chélycères bi- dentées. &. (?) (4) Le corselet est plus étroit que chez scenicus ; les yeux sont aussi plus saillants; il est noir, bordé d’une étroite ligne blanche et recouvert d’un épais duvet blanchâtre tirant sur le fauve; les yeux anté- rieurs, d’un vert glauque, sont entourés chacun d’un très-mince cercle de courts cils roux. (Abdomen : Voy. ©.) Les chélycères sont un peu plus courtes ; elles sont brun rouge et se distinguent par la longueur et lPavancement du croc supérieur de la tige. Les pattes-mâchoires ne diffèrent (2) que par leur teinte jaune clair : les deux derniers articles sont rougeàtres et garnis de poils blancs. Les pattes sont également jaunes ; le milieu de la cuisse et la base de la jambe paraissent un peu rougeàtres; les antérieures sont sensiblement plus foncées. $. Le corselet est couvert de poils fauves ; les poils postérieurs, plus blancs, forment une sorte de bordure. (1) Je ne suis pas certain que le seul mâle que j'ai vu soit bien le zebraneus de Ch. Koch ; il m'a été communiqué par M. Cambridge, Quant aux femelles, je les tiens de M. L Koch lui-même. 2) Du scenieus : est toujours sous-entendu. (187) Monographie des Altides d'Europe. 653 L'abdomen, entièrement garni d’une couche de duvet gris blanc, porte dans le milieu une ligne longitudinale brune; cette ligne est coupée transversalement, à des intervalles égaux, par trois accents circonflexes noirs qui se prolongent loin, sur les côtés, dans les parties blanches; à sa partie postérieure, elle est interrompue; au-delà de cette interruption elle s’élargit et se termine par une tache linéaire noire, relevée at arron- die de chaque côté de manière à figurer une lunette transverse, Le ventre est grisâtre, et plus foncé dans le milieu. Les membres, d’un jaune diaphane, sont un peu rembrunis aux arti- culations. ALLEMAGNE. ANGLETERRE, FRANCE. ALPES. 5. CALLIETHERUS DISPAR. SJ. NOV. Long. & 4 1/2 mill., $ 5 1/2 mill. Corselel noir, fauve en arriere el bordé de blanc. Abdomen fuuve ou noir, avec des chevrons blancs. Ghélycères bidentées. Pattes fauves et annelées. 4. Le corselet est noir ; il est plus étroit et plus élevé que celui du sce- nicus ; il est entouré d’une bordure très-blanche; sa partie postérieure est couverte de poils fauves, mais les deux chevrons médians font défaut. L'abdomen est petit et déprimé, aoir et couvert de villosités jaunàtres, qui rendent confuses les figures blanches ; la partie antérieure porte une demi-lune blanche, la partie médiane une paire de chevrons et la partie postérieure une demi-lune semblable à l'antérieure. Les chélycères sont plus courtes, plus épaisses et plus renfoncées ; leur tige est armée de deux crocs : le supérieur, placé tout à fait au sommet de Ja tige, est parallèle au crochet ; le croc inférieur est rudimentaire. Les pattes et les pattes-mâchoires sont d’un jaune clair, avec une tache brune à chaque articulation. Le ventre présente une large bande d’un blanc éclatant. ©. Diffère beaucoup par la coloration. Le corselet ressemble à celui du scenicus $; seulement il est un peu 654 E. SIMON. (188) plus court; il est d'un noir très-brillant et entièrement entouré d’une fine bordure blanche; sur le front est une large bande blanche transverse et au-dessous de chacun des yeux postérieurs est un grand triangle éga- lement blanc. L’abdomen, d’un noir de velours, présente trois fines ceintures blanches non interrompues et également espacées ; la première suit la courbe du bord antérieur, les autres sont horizontales. Au-dessus des filières, sont deux tachettes inclinées et rapprochées qui forment un petit cerele incomplet, Le ventre est tout blanc. Les pattes-mächoires sont jaunes. Les hanches des pattes le sont également, les cuisses sont jaunes et portent une tachette noire au sommet , les jambes sont brunâtres et les tarses fauves. \ ANDALOUSIE. J'ai pris plusieurs exemplaires dans la ville de Grenade. 7. CALLIETHERUS TENERUS Ch. Koch, Arach., t. XIIL, p. 45, fig. 1112, &, 1119509: Long. & 4 3/4 mill, $ 6 mill. Corselet noir, bordé de blanc, orné de trois points blancs. Abdomen blanc avec une bande médiane foncée, bordée de noir de loin en loin. Pattes jaunes el annelées. Chélycères bidentées. d. Le corselet est plus court et plus étroit que chez le scenicus ; le front est coupé carrément; les yeux de la rangée antérieure forment une plus forte saillie lorsqu'on le considère en dessus. Ce corselet est noir, bordé en arrière d’une ligne d’un blanc très-vif et orné de trois tachettes blanches, l’une sur le bord da front, les deux autres dans le milieu du thorax ; ces dernières sont allongées et paral- lèles. L’abdomen est revêtu d’une couche épaisse de poils blancs ; il porte une très-large bande longitudinale plus foncée, c’est-à-dire formée de (189) Monographie des Atlides d'Europe. 655 poils blancs, jaunes, noirs et roux mêlés ; cette bande présente deux forts élranglements également distants; aux endroits non rètrécis elle est bor- dée d’un fin trait noir qui se recourbe en dedans; en arrière, elle se prolonge jusqu'aux filières, mais en avant elle n’atteint pas le bord anté- rieur, qui est alors entièrement blanc. Les patles-màchoires sont d’un fauve clair. Le dernier article est plus court que chez scenicus; le second article de la jambe ne présente pas d’apophyse proprement dite,mais il est sim- plement élargi et un peu dilaté du côté externe. La tige cylindrique des chélycères est plus courte et plus large à la base que chez le scenicus; le croc supérieur est recourbé el beaucoup plus grand que l’inférieur, il est placé, comme chez le dispar, tout à fait au sommet, seulement plus en dessus. Les pattes ont la cuisse et la jambe brunâtres, avec deux anneaux jaunes sur chacune, lun à la base, l’autre au sommet. Les tarses sont d’un jaune diaphane. 9. Le corselet est souvent couvert de duvet fauve qui cache la bordure et les deux taches centrales. L’abdomen est variable et se présente sous plusieurs aspects, Voici les principaux : 1. Au second étranglement la bande médiane est interrompue ; elle est de plus entièrement bordée d’une ligne noire, qui figure alors un 8, dont le centre est grisätre. Au-dessous de linterruption la bande se prolonge jusqu'aux filières et est coupée par deux petits accents noirs transverses. 2°. La bande médiane est étroite et d’un beau jaune; en avant, elle se termine en pointe et est bordée d’une ligne noire qui a la forme d’un accent où d’un fer de lance. 3°. L’abdomen est tout blanc; la bande médiane, d’un fauve irès-clair, est effacée aux endroits étranglés; elle paraît ainsi remplacée par trois taches, dont la première est un arc et les deux autres des triangles un peu rembrunis à leurs angles, qui sont arrondis. Ajoutons que, dans cette dernière variété, les pattes sont entièrement jaunes, tandis que dans les autres elles Sont comme chez le mâle. M1DI DE LA FRANCE. ALLEMAGNE. MIDI DE L'ITALIE. SICILE. En Sicile et à Naples il remplace le scenicus ; il ‘est aussi commun que lui et vit de la même manière, 606 E. Simon. (190) 8. CALLIETHERUS CONFUSUS Lucas, Expl. sc. Alg., p. 163, pl. 8 (?) Long. & 6 mill. Gris blanc sans dessins. Apophyse de la patte-mächoire forte el recour- bée. Deux dents au sommet de la tige des chélycires, l'inférieure obtuse. 4. Le front, coupé carrément, laisse voir la convexité des yeux. Le corselet, dépourvu de sillon, est semblable à celui du fenerus ; il ne diffère que par une tête sensiblement plus courte et plus large; son tégu- ment est noir et entièrement revêtu de poils fauves; sur le bord posté- rieur du thorax quelques poils plus blancs forment une très-mince bor- dure. L’abdomen porte une épaisse couche de duvet gris blanc tirant un peu sur le fauve et ne formant aucun dessin. Le ventre est comme le dos, Les tiges des chélycères sont de même longueur que chez C. tenerus ; elles-sont plus épaisses; leur tégument, d’un noir verdätre, paraît pres- que lisse ; cette tige n’a que deux pointes vers son sommet, lune interne, petite et aiguë, l’autre en dessous plus épaisse, obtuse et presque tron- quée. Les pattes-mächoires sont d’un brun rougeûtre : le second article de la jambe est large et son apophyse externe est plus développée que chez aucune autre espèce, elle est épaisse à sa base, aiguë à la pointe, et for- tement recourbée comme chez l’histrionicus. Les deux paires de pattes antérieures sont noires, avec le premier arlicle du tarse brun et le second fauve. Les deux paires postérieures ont les cuisses noires, les jambes et les tarses fauve olivàtre avec le sommet de chaque article rembruni. Tous ces membres sont ornés, en dessus, de poils en écailles très- blancs. ANDALOUSIE. 4 J’ai pris un individu à Cadix sur les rochers du bord de la mer. (191) Monographie des Attides d'Europe. 65 =! 9. CALLIETHERUS SIMILATUS. SP. NOV. Long. £ 6 mill. $. Le corselet diffère de celui du précédent en ce qu’étant plus long et un peu rétréci en avant, il rappelle celui du scenicus; cependant, la plaque céphalique au lieu d’être plane est légèrement bombée. Ce corselet est noir et bordé de blanc en arrière ; l’espace interoculaire est couvert de poils fauves et les deux chevrons blancs sont réunis par un conneclif transverse. L’abdomen, d’un beau blanc, présente trois zones horizontales de poils jaunâtres; la première est arquée et offre deux tachettes brunes, qui, très-rapprochées entre elles sur la ligne médiane, s’effacent en se dégra- dant sur les côtés ; la seconde est anguleuse, en forme d’accent ou de triangle, elle présente deux tachettes linéaires brunes qui suivent ses bords, l’une en dessus, l’autre en dessous. La zone postérieure, plus courte, enveloppe les filières; elle est Initee par un trail noir. Les pattes sont d’un jaune clair et diaphane avec les jambes légèrement olivâtres. FRANCE. Deux individus de celte espece ont été pris à Saint-Florentin (Yonne), par M. Ch. P, de la Brülerie. 10. CALLIETHERUS CONJONCTUS. Sp. nov, Long. 4 4 3/h mill. F* Corselel noir avec une bordure très-fine. Abdomen noir avec une large bordure festonnée. Patles jaunes el annelées. Ghélycères bidenticulées. Dent de la patle-mächoire bien séparée. #, Le corselet est un peu plus étroit que chez fenerus; les yeux paraissent encore plus saillants :; il est d'un noir parfaitement glabre et !, 4° Série, TOME VIIL h2 658 E. SIMON. (192) fuisant ; il est orné d’une bordure blanche excessivement fine; les yeux de la face, d’un vert foncé, sont entourés de cils blancs. L'abdomen est noir et garni de duvet fauve peu serré ; il présente une large bordure blanche fortement festonnée. Le ventre est blanc, avec une bande médiane grise. Les chélycères sont comme chez Zencrus. La palte-mâchoire est très-grêle et d’un jaune pàle; elle est remar- quable par le rétrécissement de l’article génital, surtout à la base, et par la pointe aiguë, beaucoup plus séparée, que porte la jambe. Les cuisses des pattes, brunes dans le milieu, sont fauves aux deux extrémités ; les jambes et les tarses, d’un jaune pâle, portent un anneau noir à la base de chacun de leurs articles. Les pattes postérieures sont fines. NORD DE L'ITALIE. M. O.-P. Cambridge a pris un individu mâle de ce Callictherus auprès du lac Majeur. 11. CALLIETHERUS MANDIBULARIS. Sp. NOV. (PI. TL, fig. 1.) Long. 4 1/2 mill. Corselet noir, bordé de blanc. Pattes jaunes el annelées. Chélycères bi- dentées, grêles et longues. 4. Le corselet s'éloigne de celui des précédents par son plus de lar- geur; en cela il se rapproche de celui du scenicus ; les yeux sont égale- ment un peu moins convexes. Son tégument, d’un noir glabre et luisant, est orné d’une très-fine bor- dure blanche et d’un gros point blanc sur le milieu du front ; la face est hérissée de cils blancs. - L’abdomen paraît blanc sur les côtés (notre individu est très-épilé). Les chélycères sont très-grêles et sensiblement plus longues que chez les autres espèces du genre; les deux crocs qu’elles portent sont presque égaux et le supérieur assez éloigné du sommet de la tige. Les pattes-mâchoires différent peu de celles du fenerus ; leur croc, un (195) Monographie des Attides d'Europe. 659 peu recourbé, mais plus long, rappelle aussi celui de lhis/réonicus; elles sont jaune clair et garnies de poils blancs, avec la base de la cuisse bru- nâtre. Toutes les pattes sont jaunes avec un anneau très-noir à la base de chaque article; les deux antérieures ont la cuisse et la jambe un peu rembrunies. CORFOU. M. O.-P. Cambridge m'a communiqué un individu mâle pris par lui à Corfou. 12. CALLIETHERUS SCITULUS Sp. NOV. Long. 4 mill, Corselel fauve, bordé de blanc el orné de trois taches blanches. Abdo- men blanc avec une grande tache noire festonnée. Paltes fauves el _annc- lées. Chélycères unidentées. 4. Le corselet est étroit et d’un noir bronzé ; il est couvert de poils fauves peu épais; il porte trois larges taches blanches, l’une sur le front, et les autres au-dessous de chacun des yeux postérieurs : ces dernières sont reliées à l’antérieure par de minces connectifs latéraux. En arrière le thorax est bordé de blanc. Tous les yeux sont noirs. L'abdomen, blanc sur les côtés, porte en dessus une grande tache noire et ovale, dont les contours, un peu ondulés, forment trois festons peu profonds, Le ventre est gris. Les chélycères sont un tiers plus courtes que chez les précédents: elles sont aussi plus renfoncées et armées d’une seule dent placée en dessous, vers le milieu ; ces organes sont d’un fauve rougeâtre foncé: Les pattes-mâchoires, fauves, sont rouges à l'extrémité. Les pattes, dun jaune verdâtre, ont un large anneau noir sur chäque article. 1 1 SICILE. Cette espèce, plus rare que le G tenerus, habite le tronc des vieux arbres et ne se (rouve jamais sur les habitations. 660 E. SIMON. (194) 13. CALLIETHERUS UNCIGER. Sp. nov. Long. & 4 mill., & 6 mill. Les chélycères ont presque la moitié de La longueur du thorax, leur dent supérieure est rudimentaire. L'apophyse tibiale est longue, aiquë et recour-- bée. Les cuisses des pattes sont noires ; les jambes et les tarses sont jaunes el annelés de noir. (Nos deux individus sont presque complétement épilés.) d. Comparé à celui de scitulus, le corselet est un peu moins long et le carré céphaliqne sensiblement plus large; en arrière, le thorax est faible- ment tronqué. Ce corselet est noir et garni de poils fauves; la première moitié de la ièle est couverte d’une large tache formée d’écailles blanches. L’abdomen paraît tout noir (?). Le plastron est noir brillant et les hanches des pattes sont olivatres. Les pattes-machoires sont jaunes avec les deux derniers articles bru- nâtres ; le second article de la jambe est assez élargi et armé extérieure- ment d’une longue pointe aiguë. recourbée comme chez histrionicus. seulement plus grèle. Les chélycères sont un peu moins longues que la moitié du corselel : elles sont cylindriques, grêles et d’un brun rouge brillant ; leur face interne a une petite dent médiane; leur sommet présente une faible saillie obtuse. Les pattes ont les cuisses noires, avec un petit anneau fauve au som- met ; la jambe et les tarses sont d’un jaune vif; le second article de la jambe est orné de deux anneaux noirs : le tarse en a un semblable à l'ex- trémité de chaque article. % Le corselet est noir brillant: il est alténué et arrondi en arrière, mais nullement tronqué. L'abdomen, blanchâtre sur les côtés, présente sur le dos une large tache noire dont les contours paraissent profondément découpés (?). Les pattes-màchoires et les pattes sont d'un beau jaune. TYROL. M. L, Koch m'a communiqué deux individus pris par lui à Méran, (195) Monographie des Attides d'Europe. 661 1. CALLIETHERUS UNICOLOR. Sp. nov. Long, à mill. Corselet étroit, glabre, noir et bordé de blanc. Abdomen noir mat. Chélycères courtes, unidentées. Pattes courtes, jaunes et annelées, &. Le corselet est très-long, très-étroit et assez élevé ; il est presque cylindrique ; son tégument, parfaitement glabre et brillant, est noir; il présente une fine bordure et porte quelques longs poils blancs sur la face et le rebord frontal. | La saillie des yeux antérieurs est à peine sensible quand on les considère en dessus. L’abdomen, petit et grêle, paraît glabre et d’un noir mat. Les chélycères sont relativement courtes et simplement obliques; elles ont à peine le tiers de la longueur du corselet ; leur tige est épaisse et n’est armée que d’un croc, placé en dessous assez loin du sommet et per- pendiculaire. Les pattes-mâchoires sont fauves; l’article du tarse est remarquablement court; les deux articles de la jambe sont égaux, élargis et déprimés ; le second présente en dessous une grande apophyse obtuse dirigée extérieu- rement. Les pattes sont plus courtes que chez les autres Callietherus ; elles sont d’un fauve clair diaphane avec le sommet de chaque article légèrement rembruni; la paire antérieure est sensiblement plus foncée que les autres, CORFOU. M. O.-P. Cambridge a pris un mâle de cette espèce si bien caracté- risée, 15. CALLIETHERUS INFIMUS. Sp. nov, (PL IL, fig. 2.) Long. 4 $ 3 mill. Corps glabre. Corselet et pattes noirs, Abdomen bronzé, Ghélycères courtes, 662 E. SIMON, (196) &. Le corselet, voisin de celui du précédent, est cependant plus court et un peu plus élevé en avant ; il est entièrement glabre et d’un noir bril- lant. | Sur l'angle frontal se dressent cependant des crins raides. Les yeux antérieurs sont d’un vert foncé, les médians seuls ont une mince couronne de cils blancs. L'abdomen, aussi glabre que le corselet, est d’un noir bronzé encore plus brillant. Le plastron et le ventre sont d’un noir mal. Ge qui isole le plus cette espèce, c’est la brièveté de ses chélycères, qui sont à peine plus longues que la face et tombent verticalement au-dessous d’elle ; elles présentent néanmoins une petite pointe rudimentaire près de leur extrémité. Les patles-màächoires, au contraire, sont longues et parfaitement con- formes au type, si ce n’est que la jambe est inerme; elles sont d’un noi- râtre testacé. Les patles sont toutes noires et dépourvue de poils, avec l'extrémité des tarses jaunâtre. ©. Les pattes-mächoires et les pattes ont une teinte olivâtre. Ses chélycères sont plus courtes, plus renfoncées. SICILE. GRÈCE. ESPAGNE. J'ai pris cette espèce en grand nombre dans les ruines d’Aci Gastello, près de Catane. J'ai vu aussi des individus venant de Corfou, de Palerme et de la Sierra- Morena en Espagne. : 7° Genre : MENEMERUS, Gen. nov. Syn. Euophrys Ch. Koch (pars). Attus Walckenaer. Les chélycères sont verticales, mais plus fortes chez le mâle. Les articles basilaires de la patte-mâchoire sont renflés en massue ; l'article génital est ovale, Le corselet est élevé ; la tête est carrée, nullement séparée du thorax et presque aussi longue que lui. (197) Monographie des Attides d'Europe. 663 La face est peu haute ; les quatre yeux antérieurs touchent à son som- met et sont à peine séparés des chélycères par la moitié du diamètre des médians ; les latéraux sont trois fois plus petits ; l’espace qui sépare entre eux les médians est plus grand que celui qui sépare chacun d’eux des latéraux. Le dernier article de la patte-mâächoire, assez étroit, est arrondi et renflé à la base, tandis qu’il est atténué à l'extrémité; le digital est étroit et se prolonge presque jusqu’au sommet, il est rétréci aux deux bouts et un peu dilaté dans le milieu, en bas il se termine par une pointe simple assez aiguë, en haut il est faiblement bifide ; cette séparation se prolonge jusqu’au milieu sous la forme d’un sillon, en cet endroit il y a de chaque côté un tubercule obtus ; les deux articles de la jambe sont égaux : le premier présente en dessous un prolongement conique ; la cuisse renflée, presque aussi large que longue, est cependant un peu rétrécie à ses extrémités; elle est en forme de croissant, c’est-à-dire qu'étant fortement convexe du côté externe, elle est un peu concave intérieurement. | Chez le mâle les quatre pattes antérieures sont très-longues, et sur- tout remarquables par le développement du premier article de la jambe, 1. MENEMERUS VIGORATUS Ch. Koch, Arach., t. XIV, p. 14. fig. 1982 , 1983 Q. Attus agilis Walckenaer, Apt., t. 1 (supplément), p. 464. (PI. IE, fig. 4 et 4 a.) Long. & 7 2/3 mill., $ 8 mill. Corselet noir, bordé de blanc avec une tache blanche entre les yeux. Abdomen gris, avec deux bandes découpées brunes. Pattes jaunes, les anté- rieures fortes et longues, à cuisses noires. Patte-mâchoire du mâle noire el couverte de poils blancs. d. Le corselet est noir et orné de poils fauves, disposés en lignes obliques, convergeant au milieu. Entre les yeux de la quatrième paire est un point blanc très-vif, suivi d’une ligne médiane plus terne qui se prolonge jusqu'au pédicule. 66/ E. SIMON. (198) La partie thoracique est, de plus, bordée d’une large bande circulaire blanche. L’abdomen est en entier couvert de poils gris blanc ; on distingue ce- pendant de chaque côté deux larges bandes plus foncées, brisées el fes- tonnées, qui, réunies en avant, sont atténuées et rétrécies en arrière : l’es- pace intermédiaire est orné de petits accents bruns. Le plastron est noir. Le ventre et les parties latérales de l’abdomen sont blanchâtres. Les chélycères, longues et robustes, sont d’un noir glabre. La cuisse de la patte-mächoire (Voy. Diag. génér.) est couverte de duvet cotonneux d’un blanc éclatant. Les autres articles sont noirs. La jambe est inerme ; l’ensemble de ce membre est conforme à la diag- nose générique. Les pattes antérieures ont Ja cuisse épaisse et noire, sauf à son extré- mité ; la jambe et le tarse sont fauves et très-légèrement rembrunis aux articulations. Les autres pattes sont beaucoup plus courtes et entièrement fauves. ©. Le corselet est plus étroit, les chélycères sont moins longues, les pattes-mâchoires et les pattes sont fauves, avec les cuisses antérieures grisätres (mais non noires). ANDALOUSIE. SICILE. GRÈCE (4). CORFOU, 2. MENEMERUS FALSIFICUS. Sp. nov. (PI. I, fig. 5 et 5 «.) Long. & 7 mill., ® 9 4/2 mill. Corselet gris. Abdomen gris avec une bande festonnée blanchâtre, ornée de lignes transversales. Pattes brunes chez le mâle, fauves et annelées chez la femelle, avec les cuisses antérieures épaisses. *. Ressemble à S'y méprendre au Marpissus muscosus. (4) Je n’ai pas vu le type grec ; mais M. L. Koch a bien voulu le comparer pour moi à l’un de mes exemplaires espagnols. (199) Monographie des Attides d'Europe. 665 Le corselet est beaucoup moins haut que chez vigoratus ; la lèle, de niveau avec le thorax, n’est pas rétrécie, mais limitée par une dépression insensible ; en arrière, le thorax est légèrement dilaté et arrondi. Ce corselet est noir et uniformément couvert de poils gris. La face est plus basse et plus large, mais les yeux sont semblables ; ils sont noirs, sauf les médians antérieurs, qui sont bleuûtres. Les chélycères sont longues. L'abdomen est brunâtre et revêtu d’abondants poils gris tirant sur le fauve ; le dos porte dans toute sa longueur une très-large bande plus claire dont les bords sont plus ou moins vagues et festonnés ; cette bande est elle-même traversée par plusieurs traits diffus et horizontaux; souvent ces traits font défaut. Le ventre est noirâtre. Les pattes-mächoires sont noires avec la cuisse couverte de duvet blanc; celte cuisse est plus étroite que chez vigoratus; elle est trois fois plus longue que large, convexe en dehors et concave en dedans ; le premier article de la jambe est court et un peu dilaté en dessus; le second porte du côté externe un gros tubercule obtus, un peu recourbé, dont le tégu- ment paraît transparent; le tarse est comme chez le précédent ; le digital est énorme, sa partie supérieure est rétrécie et déprimée, tandis que l'inférieure, très-renflée, couvre la face inférieure et le côté interne des deux articles de la jambe. Les pattes antérieures, épaisses et noirâtres, ont la hanche et le dernier article du tarse fauves. Les pattes postérieures, courtes, plus grèleset plus claires, ont de nom- breux anneaux et des lignes longitudinales noires. Q. Le corselet est encore plus long; le corps est entièrement couvert de poils gris. Le ventre est fauve et porte dans le milieu une très-large bande brune. Les pattes sont brunätres et toutes annelées, Les pattes-mâchoires, jaune clair, sont couvertes de poils blancs. ALPES (Basses-Alpes, Vaucluse). Celte espèce est rare: on la trouve se promenant sur les murs exposés an soleil, 9. MENEMERUS HEYDENII Sp. nov. Long. & 6 1/2 mill., $ 8 mill. Corselet noir avec une tache el une bordure postérieure blanches, Abdo- 666 E. SIMON. (200) men rouge avec une bordure et des chevrons blancs. Pattes longues, peu épaisses el brunes. 4. Le corselet est plus élevé que chez vigoratus ; la tête, qui est très- courte, est un peu plus étroite; le thorax est au contraire dilaté et arrondi en arrière ; les yeux postérieurs sont saillants et surmontés de petites carènes sourcilières qui se prolongent en s’affaiblissant jusqu’au milieu du thorax, où elles se réunissent; au-dessous on voit un sillon lon- gitudinal ; en dessus, la convexité des yeux antérieurs est bien visible. Ce corselet est noir luisant et hérissé en avant de crins de même cou- leur ; le bord postérieur du thorax est entouré d’une large bande margi- nale très-blanche, interrompue au-dessus de l'insertion abdominale ; entre les yeux supérieurs il y a, de plus, un gros point formé de poils blancs. La face est peu élevée et plus étroite que chez vigoratus; elle est noire el ses yeux, qui sont plus inégaux, sont vert clair. Les chélycères sont plus longues que la face et verticales; leur tégu- ment est noir et strié ; leur bord interne présente un pli longitudinal. L'abdomen, revêtu de poils d’un roux assez vif, est bordé de blanc en avant, et en arrière au-dessus des filières ; sur le dos il porte d’abord deux tachettes blanches, irrégulières, obliques et écartées, puis quatre chevrons blancs plus rapprochés et disposés par paires. Le ventre est blanchâtre. La cuisse de la patte-mâchoire est un peu plus longue que chez vigo- ratus ; elle est très-convexe en dessus et presque droite en dessous ; sa base est armé d’un talon aigu: elle est couverte en dessus de duvet serré et très-blanc ; les deux articles de la jambe sont également courts: le second présente en dessous une pointe obtuse et lamelleuse ; le tarse est court, noir et couvert de poils noirs ; le digital est cordiforme, son som- met, élargi, est faiblement bifide et marqué de deux petits tubercules, sa base forme une forte saillie au côté interne de l’article. Les pattes sont peu épaisses et très-longues ; les deux paires antérieures, qui dépassent les autres et sont aussi un peu plus fortes, ont les cuisses noires, les jambes brunes en dessus et les tarses fauves; les postérieures sont brunes et deviennent fauves à l'extrémité: celles de la troisième paire sont les plus courtes. Ces membres sont garnis de crins noirs et de duvet blanc. @. L’abdomen est beaucoup plus volumineux; ses taches intérieures sont semblables, mais, le plus souvent, la bordure est complète. Les pattes-mâchoires sont jaune clair et garnies de poils blancs ; elles ont la base de la cuisse noire. (204) Monographie des Attides d'Europr. 667 Les pattes sont plus courtes et les postérieures dépassent les antérieures: elles sont d’un fauve brunâtre et sont ornées d’anneaux plus foncés ; les deux paires antérieures ont cependant les cuisses entièrement noires. ANDALOUSIE, Cette espèce ne se prend qu’accidentellement sur la côte méridionale de l'Espagne ; sa vraie patrie est le Maroc, où elle est commune, Le Menemerus Heydenit est très-voisin de PA#us maurilanicus de M. Lucas ; cependant l’absence de cils rouges autour des yeux ainsi que la coloration et les proportions différentes des pattes m'ont décidé à le décrire comme nouveau. Nora. J'ai sous les yeux une quatrième espèce de ce genre ; M. O.-P, Cambridge la prise dans la Haute-Égyple et compte la décrire bientôt. Elle est un peu plus petite avec un corselet noir, orné chez le mâle de deux taches médianes, dont l’inférieure est triangulaire ; son abdomen est tout jaune ainsi que ses pattes; le renflement de la patte-mächoire est encore plus remarquable que chez les précédents. 8° Genre : HELIOPHANUS Ch. Koch. Syn, Attus Walckenaer. Salticus Latreille. Les chélycéres sont courtes et verticales dans les deux sexes. La patte- mâchoire du mâle a un digital plus long que large, lisse et rarement pourvu d’appendices ; le dernier article, étroit et long, dépasse ce digital en avant (À); les deux articles de la jambe sont inermes ; mais la cuisse, un peu dilalée, est armée en dessous d'une forte dent. Le corselet est semblable dans les deux sexes et diffère à peine de celui des Attus ; le front n’est pas anguleux mais arrondi; les yeux médians sont bien distincts et l’espace qui les sépare de la base des chélycères est (1) Le plus souvent cet article est une lanière étroite et longue ; cette lanière, plate el élalée sur le digital, parait se recourhber en dessous comme un cylindre, dans sa portion antérieure et libre. 668 E. SIMOox. (202) égal à leur diamètre; les latéraux sont presque trois fois plus petits; ils sont peu élevés. Les yeux postérieurs sont un peu plus petits que ces derniers ; ils sont également espacés et peu reculés, car la longueur de la tête est moindre que sa largeur. Le plastron est ovale. Les pattes de la quatrième paire sont toujours les plus longues; les cuisses des deux paires antérieures sont un peu renflées, chez les mâles seulement. Chez la femelle celles de la troisième paire sont les plus courtes, tandis que chez le mâle ce sont celles de la seconde. Les Heliophanus ont tous ou presque tous la même coloration ; leur corselet, d’un noir brillant et glabre, est bordé en arrière d’une mince ligne blanche; leur abdomen, revêtu d'une couche de duvet tantôt noir mat, tantôt cuivré ou doré, est également bordé de blanc seulement en avant: il est, de plus, orné de deux où de quatre taches blanches, dont les postérieures sont plus constantes que les autres ; le ventre est noir, il a aussi une tachette blanche à la pointe; leurs pattes sont noires ou jaune clair. Dans ce genre nombreux, où la nature a si complétement caché la dis- tinction des espèces que l'observateur le plus attentif ne peut les recon- naître à première vue, elle semble s'être dédommagée en variant de toute manière cette bizarre pointe dont l'organe copulateur du mâle est armé ; ainsi le seul caractère qui sépare ce genre des autres Attides est aussi le seul qui sépare entre elles les espèces qui le composent. Les Heliophanus habitent le dessous des pierres et y filent leurs petites coques blanches; dans les heures chaudes du jour ils montent sur les herbes et les plantes basses des environs, où ils chassent en sautant de feuille en feuille avec une excessive vivacité. Quelques espèces, particulièrement celles de montagnes, ne quittent jamais la pierre où est leur demeure. (203) Monographie des Attides d'Europe. 669 1°" Groupe (H. CUPREUS, type). L'apophyse fémorale est simple. L'article du tarse de la patte-mächoire est long, étroit et plat. Le digital est une masse globuleuse assez irrégu- lière qui, placée obliquement sous la base de Particle, forme une saillie externe arrondie et lisse (1). Ce groupe renferme les deux espèces parisiennes, connues de Walckenaer. Le seul caractère qui lui soit exclusif est la simplicité de sa dent fémorale, car la forme du corselet n’a rien de constant, si ce n’est que son sillon est presque toujours visible. Dans les espèces de plaine, la cuisse est d’une largeur ordinaire et sa dent est placée au milieu ; dans celles de montagne, elle est plus Jarge et sa dent est située plus haut. 1. HELIOPHANUS cuPREUS Walck., Apt, & 1, p. 409. — Hahn., Arach., t. IL, p. 492, fig. 198. — Koch, Arach., & XIV, p. 56, fig. 1515-1315. — Westring. — Blackwall. Altus atro-virens Sundevall, V. A. ., p. 210. Long. 4 3/4 mill., $ 5 4/2 mill. î ) J. La cuisse de la patte-màchoire est comprimée el deux fois aussi longue que large ; elle est rétrécie à ses deux extrémités : son point le plus large, c’est-à-dire son milieu, se prolonge en une pointe courte, assez aiguë et un peu recourbée; le premier article de la jambe est beaucoup plus long que le second, L'article génital est aussi long que la cuisse; le digital est un carré irrégulier, dont les angles sont très-obtus, dont la portion supérieure, enchässée dans le tarse, est rétrécie, dont la portion inférieure et large {) L'apophyse fémorale, organe acesssoire et de peu d'importance, varie profon- dément d'espèce à espèce, le digital, organe d'une importance fondamentale, est plus constant dans la forme , aussi ses modifications indiquent des divisions plus con- sidérables. 670 E. SIMON. (204) fait saillie au côté interne ; l'angle supéro-externe est surmonté d’un stylet assez épais, qui se prolonge jusqu’à l'extrémité du tarse. g, élevé, aussi large en avant qu'en arrière, à tête non rétrécie, à sillon transverse à peine marqué, à tégument lisse. Le corps ne présente aucune lache; il est entièrement noir et couvert d’une couche légère de duvet cuivré. Les yeux antérieurs sont d’un vert foncé; les autres sont noirs. Les hanches et les cuisses des pattes sont noires, sauf en dessus, où ces dernières portent une bande longitudinale fauve ; les jambes sont d’un brun fauve, plus foncé à la base. Les tarses sont d’un fauve plus clair, avec des poils espacés et des griffes noires. Le corselel est long Variété 4. Paltes entièrement noires, — (Angleterre.) g 1°. Tous les yeux sont noirs. Le corselet est entièrement couvert de poils blancs argentés très-courls et couchés en avant. L’abdomen est en entier revêtu d’une couche épaisse de duvet jaune brillant; sur le tiers postérieur de sa longueur sont deux assez larges tachettes blanches triangulaires; son bord antérieur est entouré d’une ligne circulaire de poils d’un jaune plus clair, qui se prolonge en se dégra- dant jusqu'aux deux taches blanches. Les pattes-mâchoires sont entièrement jaunes ou très-finement ponc- tuées de noir, avec des poils blancs. Toutes les pattes sont d’un jaune vif; les trois paires antérieures ont l'extrémité interne de la cuisse ornée d’une petite ligne longitudinale noire ; sur la paire postérieure cette ligne se prolonge jusque sur la hanche et aussi en avant sur une partie de la jambe. Le plastron est noir brillant. Le ventre est verdâtre et unicolore. — (Paris. ) @ 2°. Le corselet est couvert de poils courts, blancs et argentés ; le faible sillon qu'il présente en arrière des yeux postérieurs est rempli de poils blancs, qui forment ainsi une ligne transverse. L'abdomen est entièrement revêtu d’une couche de poils dorés. Son bord antérieur porte une ligne transverse très-étroite et très-blanche. Son dos est orné en avant d’une ligne horizontale de poils blancs interrompue dans le milieu, et en arrière de deux points blancs assez espacés. Le plastron et les pattes sont tout à fait comme dans la variété précé- dente, (205) Monographie des Attides d'Europe. 671 Le ventre, noirâtre, présente quelques poils blancs au-dessous des filières. — (Paris.) ® 3°. Le corselel, d’un noir très-brillant, porte de loin en loin de courts poils fauves plus serrés sur la tête. L’abdomen, d'un vert métallique, est bordé d’une bande blanche, très- large en avant, qui se prolonge en se rétrécissant jusqu'aux filières. Sur le dos s'étendent deux très-larges bandes de poils blancs argentés qui, en avant, n’atteignent pas la bordure et se prolongent en arrière jusqu'aux filières en se rapprochant. Le plastron est noir et le ventre est couvert de poils blancs. Les pattes et les pattes-màchoires sont entièrement jaunes. — (Saint- Florentin.) ? 4°. La coloration ressemble beaucoup à celle du type. Les pattes-mâchoires sont d’un jaune transparent; sur la cuisse se remarque une tache noire allongée ; sur chacun des articles de la jambe est une petite tache noire centrale. Les hanches des pattes sont jaunes en dessous et noires en dessus; les cuisses postérieures sont entièrement noires ; les jambes sont jaunes el portent deux lignes longitudinales noires ; les tarses seuls sont entière- ment jaunes. SUÈDE. ANGLETERRE, ALLEMAGNE. FRANCE. ITALIE. ESPAGNE. ALGÉRIE. POLOGNE. Nora. L’Allus cupreus de Savigny est une espèce du même groupe, mais qu’il faut se garder de confondre avec celle-ci : la dent fémorale placée au sommet de l’article est un peu courbée en bas comme chez H. recurvus ; les articles de la jambe sont d’un jaune pàle. Dans l’ou- vrage de M. Cambridge on trouvera une description détaillée de cette espèce, intéressante sous bien des rapports. 2. HELIOPHANUS CUPRESCENS, Sp. nov. Long. & 4 1/2 mill., & 5 1/2 mill. 4. La patte-màchoire diffère de celle du précédent par la dent fémorale plus courte et le premier article de la jambe relativement plus long, 679 E. SIMON. (206) Le corselet est plus bombé et un peu rétréci à partir des yeux de la quatrième paire, Le corps est noir. La plaque céphalique est glabre. Le thorax et l’ab- domen sont couverts d’une fine couche de duvet cuivré. Le plastron et le ventre sont noirs. Les hanches des pattes sont fauves ; les cuisses sont entièrement noires; les jambes, d’un brun rougeàtre, portent en dessous une ligne longitudi- nale noire. Les tarses sont fauves, avec des poils et des griffes noirs. Variélé. &. La parlie antérieure de l'abdomen est entourée d’un demi- cercle blanc. Ç. Le corselet est plus court et plus large que dans le cupreus $; il est, ainsi que l’abdomen, uniformément couvert de courts poils blancs et Jaunes mêlés et peu serrés. Le ventre est noirâtre. Les cuisses des pattes sont noires ; les jambes et les tarses, Jaunes, portent deux lignes longitudinales noires. ESPAGNE. Cette espèce esL commune dans la Sierra-Nevada, 0. HELIOPHANUS GLOBIFER, SP. NOV. (PI. IL, fig. 6.) Long. & 4 1/2 mill. æ. La cuisse est remarquable par sa largeur, qui égale presque sa lon- sueur ; elle est en même temps comprimée ; elle s'élève graduellement jusqu'au tiers de sa longueur, où elle se termine par une petite pointe grêle et droite; au-delà elle s’abaisse brusquement. Le second article de la jambe est moitié plus court que le premier; il est armé d’une petite pointe externe. Le digital est très-volumineux; son angle inférieur interne fait saillie à la base de l’article sous la forme d’un gros globule brillant. La tète est un peu plus longue relativement au corselet; les yeux supérieurs en sont plus convexes; elle est limitée par un sillon à peine sensible. (207) Monographie des Attides d'Europe. 679 Ce corselet est noir et porte de loin en loin quelques poils fauves; il est, de plus, entouré d’une bordure excessivement fine. L'abdomen est entièrement couvert d’un léger duvet cuivreux. Les pattes-màchoires, noires, sont garnies de duvet blanc. Les deux pattes antérieures ont la cuisse un peu renflée et noire, du moins en dessus, la jambe et le tarse fauves; les autres pattes sont fauves, avec la cuisse et la jambe marquées de deux lignes noires longi- tudinales; les tarses de la quatrième paire ont également des lignes noires. FRANCE. AUTRICHE. ESPAGNE (Ronda.). Nora. L'Heliophanus globifer est peut-être une simple variété du cupreus; j'ai vu des individus formant presque le passage entre ces deux formes. 4. HELIOPHANUS SIMPLEX. Sp. nOV. Long, 4 mill. d, La cuisse est épaisse; elle diffère de celle du précédent en ce que la pointe ou apophyse est située plus près de son sommet, et en ce que cette pointe est très-pelite, elle est aussi un peu recourbée. Le premier article de la jambe est plus long que le second; l'article du tarse est plus court que chez cupreus, le digital ne le déborde pas. Le corselet diflère de celui du cupreus par la moindre saillie des yeux antérieurs et par la grosseur de ceux de la quatrième paire. Il est d’un noir cuivreux, un peu rougeûtre sur les côtés; il pré- sente une bordure blanche excessivement fine et est garni de poils fauves espacés. L’abdomen est entièrement bronzé, sans aucune figure. Les pattes-mächoires sont d’un brun olivâtre. Les pattes sont fauve clair, avec deux lignes longitudinales noires, l'une en dessous plus large, et l’autre en dessus. Les cuisses antérieures sont entièrement noiratres, CORFOu. M. O.-P. Cambridge a découvert celte espèce. L° Série, TOME VIIL. 43 ep] =! LE E, Simon. (208) 5. HELIOPHANUS puBius Ch. Koch, Arach., &. XIV, p. 64, fig. 14317 &, 1318 ©. Long, 4 mill., @ 4 3/4 mill. 4. La cuisse de la patte-mächoire est moins large que chez le précé- dent; elle rappelle sous ce rapport celle de cupreus, elle est seulement plus cylindrique; sa dent, relativement plus longue, est placée, comme chez simpleæ, à l’extrémité supérieure, sa pointe est un peu recourbée : le second article de la jambe est beaucoup plus court que le premier; le tarse est peu long; le digital est un ovale régulier du côlé interne et fes- ionné du côté externe, sa base est armée d’une petite dent aiguë, son sommet est surmonté d’un court stylet. Le corselet se distingue de celui des autres Heliophanus par son peu de largeur et sa longueur; la tête est cependant courte; elle est un peu rétrécie et ne présente pas trace de sillon; la saillie oculaire est faible. Le corselet et l'abdomen sont noirs et garnis de duvet fauve peu serré: le bord postérieur du thorax a une très-mince ligne blanche ; l'abdomen est unicolore ; le ventre est tout noir ; les pattes-mâchoires sont brunes, Les pattes sont fauves; les antérieures ont les cuisses marquées de deux larges bandes noires : l’une en dessus, l’autre en dessous; leurs jambes n'ont que deux minces lignes noires; les pattes postérieures sont sem- blables, sauf les cuisses qui, fauves à la base, deviennent noires au som- met, surtout en dessus. $. La saillie oculaire n'est pas visible. Comparé au cupreus ®, le cor- selet se distingue par la surface plus bombée de la tête, qui est aussi un peu rétrécie et dépourvue de sillon. Le thorax est relativement un peu plus dilaté; il est tout noir, sans bordure. L’abdomen est couvert de duvet jaunâtre ; son bord antérieur a une bordure large et peu marquée, Les pattes-màchoires sont jaunes. Les paites sont d’un jaune vif; les postérieures ont un commencement de ligne noire au sommet de la cuisse et un petit trait oblique à la base de la jambe. ALLEMAGNE (Bavière). C'est à M. L. Koch que je dois cette espèce. (209) Monographie des Atlides d'Europe. 675 6. HELIOPHANUS TRUNCORUM Linne, Koch, Arach, t. XV, p. 52, fig. 1309-1310. Attus muscorum Walckenaer, Apt., t I, p. 411. Salticus æneus Hahn, Arach., t. I, p. 6, fig. 49. Salticus chalybæus Hahn, Arach., t. IE, p. A2, fig. 127. Long. 6 mill., & 7 mill. 4. La cuisse de la patte-mächoire est moins large, mais sa pointe est plus longue ; elle est perpendiculaire et recourbée seulement à l'extrémité. Les deux articles de la jambe et l’article génital sont semblables (1), quoique moins volumineux. Le corselet, allongé et à peine rétréci en avant, ne présen{e pas trace de sillon transverse. Son tégument, sans être granuleux, est très-finement chagriné. Il est entièrement d’un noir brillant; quelques poils blancs se remarquent sur la face. Les veux sont noirs. L’abdomen est noir et couvert de poils cuivrés ; il est souvent unicolore, mais quelquefois il présente un demi-cercle blane en avant et deux points blancs parallèles au-dessus des filières. Le plastron et le ventre sont noirs. Les pattes, noires jusqu’à l'extrémité des griffes, sont garnies de duvet blanc en dessus. ®. Le corselet diffère de celui du cupreus $ en ce que le sillon trans- verse est moins accentué, Sans être tout à fait nul comme chez le 4, Considéré en dessus, la saillie du front empêche de voir les yeux de la rangée antérieure, ce qui n’a pas lieu dans les deux précédents. L’abdomen, assez volumineux, est revêtu de courts poils bronzés ou cuivrés; sa partie antérieure est entourée d’une fine ligne blanche qui se (1) À ceux du cupreus est sous-entendu ; toutes nos descriptions sont compara- tives ; étant bien élabli que le terme de comparaison est le type de chaque groupe, il est inutile de répéter son nom à chaque page. 676 E. SIMON. (210) prolouge sur les côtés jusqu'aux deux tiers de sa longueur. En arrière, un peu au-dessus des filières, sont deux petites taches blanches, longues et obliques, rapprochées par la pointe ; au-dessous de ces taches, sur les parties latérales, en sont deux autres semblables ; ces quatre tachettes forment, avec une cinquième, qui est placée sous le ventre, un petit cercle cinq fois interrompu. Le ventre est bronzé comme le dos. La hanche et la cuisse de la patte-màchoire sont noires; les autres articles sont jaune vif. Les hanches des pattes sont brunes; les cuisses son noires; les jambes, noires, portent deux bandes longitudinales fauves ; les tarses, rougeûtres, sont fauves à l’extrémité. SUÈDE. FRANCE. ALLEMAGNE. POLOGNE (parait manquer en Anglererre). Nora. C'est à ce groupe qu'appartient une espèce remarquable que M. O.-P. Cambridge a découverte en Palestine. Chez elle la cuisse, peu épaisse, présente une forte carène au côté interne ; vers le tiers supérieur cette carène est un peu relevée en manière d’apophyse rudimentaire. Le thorax et l'abdomen ont chacun une ligne médiane blanche; les pattes sont jaunes, sauf les antérieures, qui sont renflées et noires. On voit que cette espèce se distingue, par sa coloration, de toutes ses congénères et fait exception à l’uniformité caractéristique des Helio- phanus. 7. HELIOPHANUS INORNATUS. SP. NOV. Long. & 3 3/4 mill., @ 5 mill. 4. La cuisse de la patte-mächoire, énormément dilatée, est aussi large que longue et porle une dent très-forte. Le second article de la jambe est court ; l’article génital est relative- ment très-long. Par son tégument le corselet rappelle celui du #runcorum d ; mais il est plus étroit et plus élevé. Les yeux en sont également noirs. La couleur de ce corselet est noir bronzé ; le devant du front est seul garni de courts poils blancs. (211) Monographie des Attides d'Europe. 677 L'abdomen, le ventre et le plastron sont entièrement noirs. La hanche des pattes est brun noir, la cuisse renflée est noire, le pre- mier article de la jambe est fauve, le second est noir comme la cuisse. et le tarse est d’un jaune vif. ®. Le corselet ressemble à celui du #runcorum $; il est cependant plus court et finement grenu: il est d’un noir brillant; son sillon transverse est très-faible. L'abdomen est en dessus et en dessous d’un noir profond et satiné; son bord antérieure porte souvent une petite ligne très-mince de poils blancs. Les pattes-mächoires sont noires, sauf le dernier article, qui est bru- nâtre. Les hanches des pattes sont brunes, les cuisses et les jambes sont d'un noir brillant ; les farses, brunes, s’éclaircissent à l'extrémité. ALPES. Cette espèce est commune à Zermatt, dans le Valais. 8. HELIOPHANUS APIATUS. Sp. nov. (PI. UE, fig. 7 et 7 a.) Long. 4 4 mill., $ 5 1/2 mill. d. La cuisse est aussi large et aussi courte que chez le précédent, sur- iout au sommet, où elle est tronquée ; sa face inférieure est plane, sa base présente un petit talon et sa face interne un petit tubercule ; son bord supérieur est armé en dessous d'une apophyse peu épaisse, très-aigué, un peu inclinée en bas, qui a la moitié de la longueur de l’article Le premier article de la jambe est plus long que le second, mais ce dernier est anguleux du côté externe; le tarse est petit, sa base est large et son sommet rétréci; le digital est volumineux, son contour est circu- laire et sa surface présente des plis compliqués. Le corselet est plus court, plus large et plus bombé que chez les pré- cédents, surtout au niveau des yeux postérieurs; en cet endroit il ne présente pas trace de sillon (1). ‘1) Ce corselet est presque semblable à celui de l'Heliophanus uncinatus (Voy. plus loin); il est curieux que cette forme bombée se répète dans presque tous les groupes du genre. 678 E. SIMON. (212) La tête est longue, relativement au thorax. Ce corselet, noir luisant, présente une bordure très-fine et peu visible. L'abdomen, noir de velours, porte quatre tachettes d’un blanc éclatant, dont les postérieures, un peu ‘plus petites, sont aussi plus rapprochées que les antérieures; elles forment, avec deux taches latérales et une ven- trale, un petit cercle autour des filières (Voyez #runcorum). L’abdomen est en outre bordé d’une ligne qui se joint en arrière aux taches latérales. Les membres sont noirs, avec les tarses brunâtres. Les pattes-mâchoires seules sont garnies de duvet blanc. ©. Le corselet, large en arrière et rétréci en avant, a un sillon à peine visible et remplacé par une ligne transverse de poils clairs; il est sans bordure et couvert de duvet cuivré. L’abdomen, d’un noir vert, a une large bordure qui se prolonge jusqu'aux filières, où elle s’élargit en manière de tache. Les quatre points dorsaux sont comme chez le mâle. Le ventre est orné de deux larges bandes longitudinales blanches. Les pattes-mächoires sont d’un jaune vif. Les pattes, d’un fauve olivätre, ont les cuisses rembrunies. SICILE. NAPLES. J'ai pris cette espèce en grand nombre; elle est excessivement com- mune. Nora. J'ai sous les yeux un jeune 4 pas assez développé pour être décrit et classé, mais qui me paraît appartenir à cette espèce ; tout son corps est d’un vert clair; son abdomen, bordé de blanc en avant, pré- sente en arrière, au-dessus des filières, quatre petites taches transverses rapprochées. Ses pattes sont fines, blanches et diaphanes, quoiqu’an peu verdâtres aux articulations. C'est probablement une femelle semblable que Ch, Koch à figurée sous le nom de micans ; mais ceci n’est pas certain. (213) Monographie des Attides d'Europe. 679 9. HELIOPHANUS RECURVUS. Sp. noy. (PI. LI, fig. 8.) Long. & 4 mill, d. La cuisse, remarquablement courte et nullement rétrécie à son sommet, est armée en cet endroit d’une dent épaisse et aiguë à l’extré- mité; cette dent, horizontale à sa base, est promptement coudée et recourbée en manière de crochet ou d’agrafe (1). L'article génital, plus long que la cuisse, dépasse cependant peu le digital, qui est oviforme. Le corselet, semblable à celui de l'apiatus, a cependant le front un peu moins saillant, Il est noir, garni en avant de poils fauves espacés et bordé en arrière d’une fine courbe blanche. L’abdomen est bronzé, il présente en avant une bande transverse et dans le milieu deux tachettes triangulaires blanches. Les pattes sont noires,’ elles ont les tarses rougeâtres ; leur face supé- rieure est, ainsi que les pattes-mâchoires, garnie de duvet très-blanc, ALPES. 40. HELIOPHANUS KARPINSKII. NOV. Sp. Long. € 4 1/2 mill., 6 mill. 4. La cuisse, grêle et dépourvue de talon à la base, est fort élargie à son sommet, près de son bord supérieur s'élève une longue pointe verticale et cylindrique dont l'extrémité est tronquée et recourbée en bas comme (4) Cette pointe paraît être supplémentaire ; car, à l'endroit occupé par la dent normale chez les précédents, se remarque un petit tubercule qui semble la repré senter à l’état de rudiment, 680 E. SIMON. (214) un crochet; le premier article de la jambe est sensiblement plus long que le second, celui-ci a son bord supérieur armé de deux petites épines grêles et crochues : l’une en dessous, l’autre du côté externe ; le tarse est peu allongé et large à la base ; le digital est divisé en deux masses par un profond sillon oblique, la masse inférieure est terminée par une pointe courte, l’autre est surmontée d'un petit stylet. Le corselet est étroit et long, tous ses yeux sont visibles en dessus, sa surface est un peu chagrinée et présente au milieu du thorax une dépres- sion sensible ; au-dessus de chacun des yeux supérieurs le tégument est un peu soulevé. Ge corselet est noir ei garni de poils fauves espacés, il est orné en arrière d’une fine ligne marginale blanche. L’abdomen est, en dessus et en dessous, entièrement couvert de poils jaunes un peu cuivrés, il ne porte aucune figure. Les paltes-mâchoires sont d’un brun rouge. Les pattes sont d’un brun très-foncé, elles deviennent rougeâtres à extrémité; sur les jambes se remarquent des poils blancs disposés en lignes régulières. $. Le corselet est plus court, un peu rétréci en avant, avec un sillon sous-oculaire à peine marqué; la saillie des yeux antérieurs est peu visible. Le tégument est noir, un peu chagriné et garni de duvet jaune, les côtés de la tête portent aussi quelques poils blancs. L'abdomen est revêtu de duvet irisé très-brillant, il porte une fine bor- dure blanche qui s'étend jusqu'aux deux tiers de sa longueur. Le ventre est noir, avec une petite ligne transverse blanche au-dessus des filières. Les pattes-mâchoires ont les cuisses noires et les autres articles jaunes : le premier article de la jambe est seul taché de noir. Les hanches el les tarses des pattes sont fauves, les cuisses sont noires, avec un commencement de ligne fauve au sommet: les jambes sont fauve brun, avec une ligne noire en dessous. POLOGNE. M. Taczanowski m'a donné plusieurs exemplaires venant de Varsovie, de Kiew et de Poltava. (245) Monographie des Attides d'Europe. 581 2* Groupe (FLAVIPES. type). La patte-mächoire a les plus grandes analogies avec celle du groupe précédent. Le digital n’a rien de constant dans sa forme; l'article qui le protége est peut-être encore plus allongé. L’apophyse de la cuisse, située à moitié de sa longueur et un peu inclinée en bas, est bifide à son extrémité (1). LH. flavipes de Hahn est le type de ce groupe. C’est la seule espèce bifide qui habite le nord de la France et l'Angleterre, Walckenaer et Blackwall l'ont confondu avec le cupreus. Le corsele{ est dépourvu de sillon ; son élévation est variable, 14. HELIOPHANUS FLAVIPES Hahn. Ch. Koch, Arach., t. XIV, p. 64. fig. 1320-1392, Westring, A. S.. p. 585. Long. & 4 1/2 mill., @ 5 mill. d. La cuissse de la patte-mächoire est moins large que chez le cupreus, elle porte une longue apophyse un peu inclinée en bas et terminée par une pointe aiguë légèrement arquée, près de l'extrémité de cette pointe on en remarque une autre très-petite et rudimentaire. L'article génital est étroit et long. Le digital, qui n’occupe que le tiers de sa longueur, est un triangle (4) M. Karpinski, qui s’est beaucoup occupé de l'accouplement des Araignées, me fait observer que toutes les fois qu’il voit une apophyse simple, elle devient double en la pressant entre deux verres... 11 y a malentendu : M. Karpinski veut parler du digital, organe mou, renfermant un crochet que la pression fait saillir ; j’ai cent fois essayé d’en faire autant avec la cuisse, mais toujours sans succès, 682 E. SIMON. (216) plus large que long, présentant une petite saillie au centre et de courts prolongements à ses angles inférieurs. Le corselet diffère de celui du cupreus en ce qu’il ne présente pas de sillon comme celui du #runcorum ; il est également plus bombé en avant. de sorte qu'en dessus la saillie des yeux est peu visible. La surface de ce corselet est lisse et brillante. il est noir, ainsi que l'abdomen. Le ventre présente deux petites tachettes blanches en arrière. Les pates sont noires, sauf le dernier article des tarses, qui est fauve. ©. Le corselet est noir, il est étroit en avant et dépourvu de sillon. L’abdomen est entièrement verdâtre, avec une bordure antérieure peu distincte. Les membres sont glabres et entièrement d’un jaune vif. SUÈDE. ALLEMAGNE. FRANCE. POLOGNE. Variélé du &. H. FLAVIPES ANGLICUS. La dent inférieure de l’apophyse fémorale est relativement plus longue et recourbée comme la supérieure. Le corselet et l’abdomen sont couverts de poils fauves assez brillants. Les pattes sont d’un rougeàtre clair; la cuisse porte deux lignes longi- tudinales noires, et la jambe, de la paire postérieure seulement, est ornée de très-petites taches linéaires qui forment une ligne interrompue. ANGLETERRE. Je suis redevable de cette intéressante variété à M. Cambridge, qui l'a captivée en Dorset. 42. HELIOPHANUS VARIANS. Sp, nov. Long. -$ 4 à 6 mill. d. L'article génital est aussi long, mais plus large que chez flavipes ; le digital a intérieurement un gros tubercule triangulaire, probablement érectile, car il varie de volume et méme de forme, (217) Monographie des Attides d'Europe. 683 Le second article de la jambe est beaucoup plus court que le premier, il est armé, du côté interne, d’une fine épine; la cuisse est beaucoup plus large, mais comprimée et triangulaire (Voyez sémplex-glabifer); le sommet du triangle est une apophyse arquée et courbée en bas. d. Var, A la base de l’apophyse fémorale, c’est-à-dire à l'endroit rétréci du triangle, est une petite pointe supplémentaire et verticale ; la cuisse est aussi sensiblement moins large. On ne peut signaler aucune différence notable dans la forme du cor- selet ; il est également assez étroit, élevé et très-peu rétréci en avant: chez quelques individus seulement il y a au-dessous des yeux postérieurs un vestige de sillon ; le plus souvent il n’y a que deux faibles renflements oculaires. Ge corselet est noir et revêtu de poils fauves espacés ; le thorax pré- sente une mince bordure blanche, et la tête est ornée de petites écailles irisées. L'’abdomen est d’une teinte vert métallique foncé, il porte en avant une ligne transverse jaunâtre. Le ventre est couvert de duvet gris. Les pattes-mâchoires, noires, ont la jambe et la base du tarse couverts de duvet blanc. Les cuisses des pattes sont noires et ornées de lignes de poils blancs ; les jambes sont fauves, avec une ligne noire sur leur face antérieure; quelquefois les cuisses postérieures sont fauves, avec une ligne noire élargie au sommet en manière d’anneau. $. Le corselet est presque semblable à celui de flavipes ® ; il ne diffère que par le faible silion courbe qui sépare la tête, encore ce caractère n’est pas constant, quelques individus en sont dépourvus. Le corselet et l'abdomen sont revêtus de duvet blanchâtre et argenté : le thorax a une mince ligne marginale blanche et l’abdomen est entière- ment bordé d’une bande de même couleur. Les paltes sont toutes jaunes; quelquefois cependant les cuisses et les jambes postérieures présentent deux lignes longitudinales noires. POLOGNE (très-commur). M. Taczanowski m'a communiqué un grand nombre d'individus. 68! E. SIMON. (218) 43, HFLIOPHANUS BRANICKII. SP. nov. (PI. IE, fig. 9.) Long. & 5 14/2 mill., $ 6 mill. %. La cuisse est courte, elle est rétrécie à la base, mais très-large dans le milieu, où elle se prolonge en une robuste apophyse très-peu inclinée en bas; la dent supérieure est deux fois plus longue que l’inférieure, elle est un peu arquée à la pointe. : Le premier article de la jambe est deux fois plus long que le second. Le tarse est long et cylindrique ; le digital, qui n’occupe que sa base, est globuleux, son angle inférieur interne est armé d’une pointe très- courte. La tête est un peu moins large que le thorax; la dépression qui la sépare est à peine sensible; la saillie des yeux antérieurs est assez pro- noncée. Le corselet est couvert de duvet vert clair doré, avec une mince ligne marginale blanche en arrière, L'abdomen est vert cuivré, avec des reflets irisés très-brillants ; le plus souvent il n’a qu’une bordure jaunâtre en avant, mais il présente quelque- fois dans le milieu quatre tachettes linéaires, dont les inférieures sont plus petiles et plus rapprochées que les supérieures. Les pattes antérieures ont la cuisse noire, avec une tache fauve au sommet, la jambe rougeûtre, avec une ligne longitudinale noire sur la face antérieure ; les pattes de la seconde paire sont semblables, sauf la cuisse, dont la tache est remplacée par une ligne fauve; les pattes posté- rieures sont rougeàtres, avec une tache et un commencement de ligne noires au sommet de la cuisse, et deux lignes longitudinales noires sur la jambe. Tous les tarses sont fauves. Ç. Les taches de l’abdomen, souvent réunies par la pointe sur la ligne médiane, forment aussi, avec la bordure antérieure, trois ceintures égale- ment espacées. ‘Toutes les pattes sont fauves, avec deux lignes longitudinales noires (219) Monographie des Altides d'Eurvpe. 685 sur la cuisse et la jambe; ces lignes, un peu élargies au sommet de chaque article, y forment des espèces d’anneaux incomplets. FRANCE (Provence, Berry). AUTRICHE (Trieste). Cette espèce est très-commune au pied des arbres et sur les arbustes. 14. HELIOPHANUS HECTIGUS. SP. nov. Long. 4 mill. d. La cuisse est lrès-voisine de celle de l'A. Branickii, seulement l’apophyse qui s'élève au milieu est plus grêle et bifurquée plus haut ; la dent supérieure est également plus longue, l’inférieure est oblique ou presque perpendiculaire à l’autre. La jambe est semblable, sauf le second article, qui porte extérieure- ment deux petites pointes. Le tarse est long et mince. Le digital est pyriforme et rétréci dans le haut ; du milieu de sa base s'élève un petit crochet. Le corselet est beaucoup plus étroit que chez le précédent ; la tête est sensiblement rétrécie et la saillie oculaire assez forte ; le sillon médian est à peine marqué. La couleur générale est noir bronzé. Les pattes sont fauves; les cuisses antérieures sont noires; celles des autres paires portent deux lignes longitudinales noires : l’une en dessus, autre en dessous. ALPES. J'ai découvert cette espèce à Zermatt, dans le Valais. 15. HELIOPHANUS EXULTANS. Sp. nov. (L. Koch, inédit). Long. 4 3/4 mill. . Comparée à Branickii, la cuisse est plus grêle et plus longue; mais la double apophyse qui s'élève au milieu est tout à fait semblable ; la jambe 686 E. SIMON. (220) est longue, son second article est deux fois plus petit que le premier; le tarse est grêle et long; le digital est un disque qui paraît simple. Le corselet est bien voisin de celui de Branickii; la têle est cependant relativement plus courte et ses yeux postérieurs plus gros, en arrière elle est limitée par une dépression horizontale. Ge corselet est garni de duvet fauve doré ; le bord postérieur du thorax a une mince ligne marginale blanche; des poils, également blancs, rem- plissent la dépression et forment ainsi une bande transverse médiane. L’abdomen, d’un fauve doré brillant, est orné en avant d’une tache transverse et sur le dos de quatre gros points blancs, dont les postérieurs sont plus rapprochés. Le ventre est noir, il présente au-dessus des filières une étroite ligne blanche transverse. Les pattes-mâchoires sont brunes. Les pattes sont d’un fauve obscur plus clair à l'extrémité : les cuisses, surtout les antérieures, deviennent noirâtres au sommet; les jambes ont de minces lignes noires. Tous ces membres sont garnis de duvet blanc. GRÈCE. M. L. Koch m'a communiqué celte espèce. 16, HELIOPHANUS VIRIATUS. Sp. nov. Long. 5 4/2 mill. 4. La cuisse de la patte-màchoire est courte et large, surtout au som- met, sa face inférieure est plane et présente de chaque côté, dans le milieu, un petit tubercule arrondi, à son extrémité s’élève une épaisse et longue apophyse, sensiblement inclinée en bas et terminée par deux très- petites dents obtuses, dont l’inférieure est cependant un peu plus saillante que l’autre; la jambe est longue : le second article est de moitié plus court que le premier, il est armé d’un poil spiniforme crochu. Le tarse est allongé et terminé en pointe. Le digital, élargi et tronqué à la base, est presque triangulaire, son sommet est divisé par un profond sillon longitudinal, son angle inférieur externe se prolonge en pointe. (221) Monographie des Attides d'Europe. 687 Celle espèce se distingue par sa taille supérieure. Son corselet, grand, élevé et saus sillon, à une tête finement chagrinée et peu saillante, car les yeux antérieurs sont bien visibles en dessus. Ce corselet, noir et glabre, est garni de duvet blanc sur les parties latérales. L’abdomen est noir et bordé en avant d’une simple ligne transverse : dans le milieu il est orné de deux taches linéaires et parallèles, et en arrière de deux points rapprochés. Le ventre est tout noir. Les pattes sont noires ; les trois paires antérieures ont les tarses rou- geâtres à la base et fauves à l'extrémité; les tarses postérieurs sont noirs, avec le dernier article fauve. ALPES. 17. HELIOPHANUS GRAMMICUS. Sp. nov. (PI. I, fig. 40.) Long. 4 1/2 mill., 5 mill. 4. La cuisse de la patte-mâchoire est courte et peu large; de son milieu s’élève une robuste apophyse, un peu inclinée en bas, moins cependant que chez les précédents, et terminée par deux petites pointes, dont l’inférieure est un peu plus longue et plus droite que l’autre ; le pre- mier article de la jambe est plus grand que le second. Le tarse est long et plat ; le digital est allongé et séparé par un profond sillon longitudinal ; chaque moitié a un petit tubercule dans le milieu ; la moitié externe se termine inférieurement par un crochet. Le corselet est un peu rétréci en avant el son front est peu bombé, de sorte qu’examinée en dessus la rangée antérieure des yeux est bien visible, ce qui n’a lieu ni chez le flavipes ni chez l’hecticus. Ce corselet, noir profond, présente au-dessous de chacun des yeux de la quatrième paire une lacheite longitudinale formée de poils blancs. L'abdomen, petit et noir, est bordé d’un court demi-cercle d’un blanc éclatant; sur le dos il porte deux lignes blanches, fines et parallèles, qui en avant n’atteignent pas la bordure; elles se rapprochent, sans se réunir, en arrière, 588$ E. SIMON. (222 Le ventre est noir et porte, en dessous des filières, deux petites taches blanches, linéaires et obliques. Les pattes-mâchoires sont noires. La hanche, la cuisse et la jambe de toutes les pattes sont noires , le premier article des tarses est d’un brun rouge, et le dernier est fauve. &. Var. Souvent le mâle a toutes les pattes jaunes, comme la femelle; la variété inverse, c’est-à-dire la femelle à pattes noires, est encore plus commune. ©. Les pattes et les pattes-mächoires sont d’un jaune vif, sans aucune tache. Le front est garni de poils fauves. L’abdomen est semblable à celui du mâle, PROVENCE. Cette espèce, qui, par sa coloration, rappelle la variété 4 de l'Helio- phanus cupreus, a été prise à Aix par M. Taczanowski, et par moi à Vau- cluse, où elle est très-commune. 18. HELIOPHANUS LINEIVENTRIS. Sp. nO\. Long. & 4 1/2 mill., © 7 mill. d. La cuisse est assez longue et large, surtout au sommet, sa face imfé- rieure est plane et un peu carénée, près de son extrémité s'élève une apophyse peu épaisse et oblique, faiblement bifide à la pointe ; la petite dent supérieure est cependant moins rudimentaire que l’autre ; le second article de la jambe est beaucoup plus court que le premier, il est armé extérieurement d’un gros poil spiniforme, Le tarse est plat et long; le digital, large el tronqué à la base, est rétréci au sommet, il est triangulaire. Le corselet rappelle celui du cupreus, c'est-à-dire qu'il est long et haut ; la tête est fortement bombée, de sorte qu’en dessus la convexité des yeux n’est pas visible ; en arrière son sillon est pour ainsi dire nul, Ge corselet est noir et garni en avant de fines villosités. L’abdomen, couvert de poils cuivrés, porte sur son bord antérieur une (223) Monographie des Altides d'Europe. 689 ligne blanche transverse, dans le milieu il est orné de deux petites fossettes remplies de poils blancs, à la partie postérieure il présente en outre quatre petits points blancs allongés et obliques, dont les postérieurs, beaucoup plus rapprochés, touchent aux filières. Le ventre est noir et porte deux lignes parallèles blanches qui con- vergent, mais ne se réunissent pas à la partie postérieure. Les pattes sont entièrement d’un noir brillant ; le dernier article du tarse est seul d’un brun clair. D’autres fois les hanches et les jambes des trois paires postérieures sont d’un fauve obscur, ©. Ressemble au truncorwm. Le corselet, plus court, est cependant plus bombé en avant et non rétréci; il est noir et son sillon transverse est presque invisible. L'abdomen, volumineux, est d’un vert bouteille foncé; il est entièrc- ment entouré d’une large bande blanche qui s’amincit en arrière; à la partie postérieure du dos, immédiatement au-dessus des filières, sont deux petits points allongés, parallèles et droits. Le ventre est de la couleur du dos, il est orné de deux lignes fines et longitudinales blanches qui s'étendent des orifices respiratoires jusqu'aux filières, où elles se rapprochent. Les cuisses des pattes-mâchoires sont noires et ornées d’une ligne jaune à leur extrémité, les autres articles sont d’un jaune vif, sauf le der- nier, qui est rembruni. Les hanches des pattes sont brunes, les cuisses sont noires, les jambes d’un rougeätre plus ou moins foncé et les tarses fauves. ESPAGNE. SICILE. ITALIE (Rome). Jai découvert cet Heliophanus dans le Guadarrama; je l'ai pris depuis en Sicile; j'ai vu aussi un individu venant de Rome. 19. HELIOPHANUS EQUESTER L. Koch, Verhand. Zool, Wien., p. 869 (1867). Long. 4 3/4 mill. +, La cuisse est peu large el assez longue, vers son milieu s'élève en dessous une apophyse verticale, aiguë, comprimée et recourbée à la 4° Série, TOME VIII. nl 690 E. SIMON. (224) pointe, celte apophyse est un peu dilatée à sa base et présente là une épine excessivement petite et fine. Le premier article de la jambe est plus long que le second, mais ce dernier est armé d’une fine pointe. Le tarse est grêle et long, au-delà du digital il paraît étranglé; celui-ci est volumineux, il est séparé en deux par un sillon, la masse interne se termine par une pointe conique; de ce digital s'échappe un long stylet contourné qui s'élève jusqu’au sommet du tarse. Le corselet est assez élevé et sans sillon, la saillie des yeux est peu sensible; son tégument est noir et un peu grenu; le front, les côtés de la tête et le milieu du Chorax paraissent garnis de duvet blanc. L'abdomen est noir mat (l'abdomen et le corselet sont tellement frottés qu'il est impossible de les décrire). Les cuisses des palles sont noires ; les jambes sont fauve rouge, avec deux lignes noires ; les tarses sont fauve clair. Tixos (Cyclades). M. L. Koch m'a obligeamment communiqué le type unique de sa description. 3° Groupe (UNCINATUS, type). ce groupe diffère du précédent par la direction de l’apophyse fémorale bifide, qui est placée à l'extrémité supérieure de l’article et qui s'élève en avant. L'article génital est plus court et plus large, il se termine par une pointe obtuse, qui ne dépasse le digital que du tiers de sa longueur; celui-ci le déborde rarement, c’est un ovale allongé et aplati, présentant une très-courte pointe à sa base externe. Ces Héliophanes habilent presque tous les hauts sommets des Alpes. (225) Monographie des Attides d'Europe. 691 20. HELIOPHANUS UNCINATUS. SP. nov. (PLUIE ge 142:) Long. & 4 mill., £ 6 mill. d. La cuisse de la patte-mächoire est deux fois plus longue que large, elle porte à son sommet interne une forte apophyse tournée en avant, c’est-à-dire parallèle au membre et terminée par deux pointes d’égale longueur, assez écartées entre elles et un peu recourbées en manière de crochets. Le premier article de la jambe est large et long. Le tarse est court. Le corselet, assez large, est moins long que celui du flavipes; il est également dépourvu de sillon; la saillie du front cache celle des yeux antérieurs. Son tégument est finement chagriné et revêtu de courts poils dorés, plus serrés sur les côtés, il est bordé en arrière d’une très-fine ligne de poils blancs. L'abdomen est noir et couvert de poils dorés, il est orné en arrière d’une petite ligne transverse blanche, plus mince dans le milieu, et bordé en avant d’une bande circulaire blanche qui se prolonge sur les côtés presque jusqu'à la tache postérieure. Le ventre est noir et porte quelques poils blancs au-dessus des filières. Les hanches des pattes sont brunes ; les cuisses sont brunes à la base et noires à l'extrémité ; les jambes sont fauves et rembrunies à leur som- met; les tarses sont jaunes. ®. Ressemble beaucoup au cupreus $ ; son corselet est cependant sen- siblement plus élevé et plus large au niveau des yeux de la quatrième paire, qui sont relativement plus gros; il est noir et couvert de duvet fauve. L’abdomen est verdâtre, il est entièrement bordé d’une bande blanche plus large en avant, dans le milieu il présente quatre petites fossettes remplies de poils blancs. 692 E. SIMON. (226) Les paites et les pattes-mâchoires sont entièrement d’un jaune rou- geàtre. Le ventre est verdâtre et orné de deux petites tachettes au-dessus des filières. ALPES. Cette espèce est très-répandue en Suisse. J'ai vu aussi un individu pris en Grèce. 21. HELIOPHANUS COGNATUS. Sp. Nov. Long. d 4 1/2 mill., $ 6 mill. d. Pour la largeur, la cuisse de la patte-mâchoire est semblable à celle de l’uncinatus ; l'apophyse et ses deux pointes ont la même direction, seulement le crochet interne, au lieu d’être aigu comme l’autre, est un peu élargi et bifide à son extrémité (1). Les autres articles sont iden- tiques. Le corselel, carré en avant et large, ne diffère de celui du précédent que par son tégument lisse, c’est-à-dire non chagriné; il est tout noir. L’abdomen est bronzé, il a sa partie antérieure bordée d’une courbe blanche, qui se prolonge assez loin sur les côtés. Le ventre est noir. Les pattes ont les cuisses noires, les jambes brun rouge et les tarses fauves; elles sont garnies de duvet blanc. +. Le corselet à un sillon bien marqué, il est noir, sans bordure, et garni de poils fauves espacés. L’abdomen est d’un jaune clair et brillant; il présente deux tachettes blanches dans le milieu et deux autres plus grandes, triangulaires et rap- prochées, au-dessus des filières, ces dernières sont entourées d’un fin {rait brun. 1) Sinous wavions vu qu'un seul individu, nous aurions signalé cet élargisse- ment du crochel interne comme un fait tératalogique ; mais ayant sous les yeux trois mäles semblables, nous pensons que cette anomalie est un caractère spéci- fique. (227) Monographie des Attides d'Europe. 59% Les membres sont entièrement jaunes. Le ventre est blanchâtre, avec deux points plus blancs en arrière, ALPES. M. Ludwig Koch a découvert cette espèce en Tyrol et me l'a obligeam- ment communiquée, 99, HELIOPHANUS RUFITHORAX. SP. nov, Long. 4 3 3/4 mill., $ 4 4/2 mill. +. La cuisse de la patte-mächoire est peu épaisse, dépourvue de talon à la base et un peu élargie vers son sommet ; en cet endroit elle porte en dessous une robuste apophyse terminée par deux pointes recourbées en bas: l'externe est très-courte et aiguë, l’interne est beaucoup plus longue et plus eflilée, quoique tronquée à l'extrémité ; le premier article de la jambe est beaucoup plus long que le second; le tarse, à peine plus long que la jambe, est peu large et obtus; le digital présente une petite pointe à sa base et un faible tubercule sur son bord interne. La tête est longue, relativement au thorax; ses yeux sont tous très- gros et visibles en dessus ; sa surface est finement granuleuse, noire et garnie de petits poils dorés; le thorax et les côtés de cette tête sont d’un fauve rouge plus ou moies clair; sur le bord postérieur se voit une fine bordure blanche, et au-dessous de chacun des veux supérieurs une touffe également blanche. L’abdomen est revêtu de poils dorés d’un bel éclat, sa portion anté- rieure est entourée d’une bordure blanche ; au-dessus des filières il porte deux grandes taches blanches rapprochées. Le ventre est fauve. Les chélycères sont brun rouge, La patte-mächoire est fauve, avec le dernier article noir et couvert de poils blancs. Les pattes antérieures sont noires, avec les tarses fauves et les jambes rayées de jaune ; les autres pattes sont fauves, avec le sommet des cuisses et le second article des jambes olivâtres; toutes sont revêlues de poils blan cs. $. La lête est carrée, le thorax est court, un peu plus dilaté et séparé 69/4 E. SIMON. (228) par un profond sillon horizontal; ce corselet est tout couvert de duvet blanchâtre, auquel se mêlent quelques écailles dorées. L'abdomen est comme chez le mâle ; seulement‘la bordure se prolonge plus loin sur les côtés et le dos porte quatre tachettes, dont les anté- rieures sont plus petites et plus séparées que les postérieures. Les pattes sont d’un jaune un peu teinté de vert. Q. Var. Les taches antérieures de l'abdomen sont réunies et figurent un petit demi-cerele ; les taches postérieures sont encadrées dans de petits ovales bruns. CORSE. Cette jolie espèce paraît commune. 23. HELIOPHANUS TRIBULOSUS. Sp. nov. Long. 5 mill., © 6 mill. æ. La cuisse est courte et large, en dessus elle est convexe et lisse, en dessous elle est carénée; vers la partie supérieure (mais pas au sommet) elle projette une rohuste apophyse promptement divisée en deux branches: la plus petite est aiguë, l’autre, un peu coudée vers le tiers de sa lon- sueur, est terminée par deux infimes pointes. Le second article de la jambe est deux fois plus court que le premier, il porte du côté externe une apophyse obtuse accolée au dernier article et armée elle-même d’une épine crochue. Le tarse dépasse peu le digital; celui-ci est triangulaire et ses angles inférieurs sont aigus. Le corselet est bien voisin de celui des précédents, son tégument est un peu chagriné, la saillie de ses yeux est peu visible; une dépression à peine sensible se remarque au-dessous des postérieurs. Il est, ainsi que l’abdomen, couvert de poils jaune d’or légèrement irisés ; ce dernier présente une bordure blanche, qui se prolonge sur les côlés presque jusqu'aux filières, il est orné en arrière de deux petites tachettes blanches, rapprochées et souvent réunies par la pointe. Le ventre a aussi deux points blancs. Les pattes ont la cuisse noire, la jambe brunâtre et le tarse fauve ; elles sont, de plus, ornées de duvet blanc. (229) Monographie des Attides d'Europe. 695 Chez quelques individus, une touffe de poils clairs se voit au-dessous de chacun des yeux postérieurs. ©. Le tégument du corselet a une teinte rougeâtre sur les côtés. Les pattes sont entièrement jaune clair ou jaune rougeàtre, sans aucune marque noire, AUVERGNE. PYRÉNÉES ORIENTALES. 24. HELIOPHANUS CAMBRIDGIL Sp. nov. (PI. III, fig. 12.) Long. & 4 1/2 mill. 7. La cuisse, un peu plus étroite que celle de l'uncinatus, est un peu concave intérieurement ; sa base présente un talon saillant et son sommet porte en dessous, du côlé externe, une longue apophyse un peu inclinée en dedans, très-grêle à sa base et un peu élargie à son extrémité, où elle présente deux infimes pointes divergentes (1); à la base de cette apophyse est un croc aigu qui s'élève dans la même direction. Les autres articles sont semblables. Le corselet diffère peu de celui de luncinatus, il a seulement un sillon à peine marqué ; il est entièrement d’un noir mat et chagriné. L’abdomen est souvent uniformément couvert de poils fauves : d’autres fois il porte une bordure antérieure et deux tachettes postérieures blanches. Les pattes sont noires, avec les tarses jaunes. ©. Le corselet, plus étroit et plus long, est glabre et d’un noir brillant. Toutes les pattes sont d’un jaune vif, AUTRICHE. CORFOU. M. O.-P. Cambridge a découvert cette espèce et me la obligeamment communiquée, (1) I faut peut-être mieux considérer cette double apophyse comme une exagéra- tion de celle du cognatus, le croc de la base représente alors la branche exlerne ; les pelites bifurcalions de la branche interne sont rudimentaires sur l’un de no individus, 696 E. Srmox. (230) 25. HELIOPHANUS FURCILLATUS. SP, nov. Long. G 4 1/2 mill., © 6 mill. «. La pointe placée au sommet de l’article lui est perpendiculaire, elle est beaucoup plus longue que chez les précédents (1) et également ter- iinée par une petite fourche dont les deux pointes égales sont un peu crochues. Le premier article de la jambe est remarquablement long. L'article génital fait exception à la règle; il est étroit de manière à laisser voir le digital et le dépasse en avant de la moitié de sa lon- gueur (2). Le corselet diffère de celui de l'uncénatus en ce qu'étant plus long et moins élevé il rappelle celui du flavipes: il est noir et bordé de blanc en arrière. L’abdomen, d’un noir mat non métallique, a une bordure et quatre taches linéaires transverses moins grandes et moins visibles que chez l'apiatus et le contaminatus. Les membres, d’un noir luisant, ont les tarses brunâtres. ©. Diffère peu du mâle. Son corselet est sans sillon et sans bordure. Ses pattes sont noires et ses pattes-mâchoires d’un jaune vif. ITALIE MÉRIDIONALE. SICILE. CORFOU. Cette espèce est moins commune que l’H. apiatus, qui habite la mème contrée ; elle se trouve particulièrement dans la plaine, tandis que l’autre préfère la montagne. 26. HELIOPHANUS MELINUS L. Koch, Werhand, Zool. Wien.. p. 870 (1867). Long. 4 5 1/2 mill., ® 8 mill. 7. La cuisse de la patte-mâchoire est assez large et peu longue, sa face Sa longueur est égale à celle de l’article. ï. (i \ / {2 L'espèce suivante est dans le même cas, 231) Monographie des Atlides d'Europe. 597 } gra} ( inférieure est légèrement concave et présente un petit talon à la base : vers son sommet, mais pas tout à fait au bord, s'élève une robuste apo- physe un peu comprimée et légèrement oblique, qui n'est fourchue qu'à l'extrémité : la pointe supérieure est recourbée et nullement visible quand on examine le membre de profil, l'autre est plus droite et fortement inclinée en bas, presque perpendiculaire à lapophyse: la face interne de cette cuisse présente aussi un petit tubercule. Le premier article de la jambe est plus long que le second. L'article du tarse dépasse le digital ; celui-ci est allongé et tronqué en bas, son angle inférieur interne est armé d’une petite pointe aiguë. Le corselet est allongé et étroit ; la tète est courte et sans trace de sillon ; la saillie des yeux est bien visible. Ce corselet est noir, sans bordure, mais avec un triangle blanc au- dessous de chacun des veux postérieurs. L'abdomer est d’un noir mat, son bord antérieur porte une bande transverse blanche, qui ne se prolonge pas sur les côtés, et son milieu présente deux lignes blanches parallèles et disjointes, qui se rapprochent en arrière, et en avant ne se joignent pas à la bordure. Les pattes sont assez longues, elles ont la cuisse noire et la jambe brun foncé ; elles sont, ainsi que les pattes-mâchoires, garnies de duvet blanc. Le ventre est noir, avec deux gros points blancs en arrière. @. La tête est un peu rétrécie en avant et limitée en arrière par un faible sillon ; le corselet est noir et sans bordure ; un duvet jaunâtre garnit le front, les côtés de la tête, et forme une tache au-dessous de chacun des yeux postérieurs. L’abdomen, noir mat, est bordé d’une large bande blanche, qui se pro- longe sur les côtés presque jusqu'aux filières ; dans le milieu il y a, comme chez le mâle, deux lignes parallèles, seulement elles sont plus larges et plus marquées. il est important d'ajouter que ces figures ne sont pas uniquement for- mées par les poils, mais tiennent à la coloration même de la peau. Le ventre est jaune clair. Le plastron est noir. Tous les membres sont d’un beau jaune. GRÈCE. DALMATIE. M. L. Koch m'a d’abord communiqué les types mêmes de sa descrip- tion, qui viennent de Tinos et de Syra; plus tard il m'a envoyé un autre individu pris en Dalmatie. 698 E, SIMON. (232) 97. HELIOPHANUS EXPERS. Sp. nov. (Cambridge, inédit}. Long. 5 4/2 mill. +. La cuisse est assez épaisse, elle diffère de celle de ses congénères en ce qu'en dessous elle est un peu plus concave et carénée, et que son apophyse n’est pas située tout à fait au sommet; cette apophyse est très grande, d’abord perpendiculaire, elle se recourbe un peu à son extrémité et est terminée par une petite fourche; à sa base est une légère saillie ; au delà, la cuisse est rétrécie et nullement concave. Les deux articles de la jambe sont égaux; l’article du tarse est plus court que chez furcéllatus; le digital est un triangle dont les angles inté- rieurs, surtout l’externe, sont aigus. Comparé à celui du furcillatus, le corselet ne présente aucune diffé- rence, sice n’est un peu plus de largeur; il est d’un noir glabre, sans bordure, avec quelques poils blanes sur le devant du front et au-dessous des yeux postérieurs. L'abdomen, d’un vert cuivreux, a une fine bordure blanche en avant et deux tachettes linéaires et longitudinales au-dessus des filières. Le ventre est noir, avec deux points postérieurs. Les pattes sont noires, avec les hanches brunes et l’extrémité des tarses fauve. ANGLETERRE. M. O.-P. Cambridge a découvert cette espèce près de Blandfort, en Dorset. ° Groupe (ARMATUS). Le digital a une forme particulière ; il est ovale et ne déborde pas l'ar- ticle , seulement son sommet projette intérieurement un gros tubercule, souvent recourbé et aigu à l’extrémité. L’arlicle du tarse est peu allongé. L’apophyse bifide de la cuisse est très-aiguê. Ce groupe se distingue encore par la forme large et déprimée du cor- selet, dont le tégument est finement grenu. (233) Monographie des Attides d'Europe. 699 28. HELIOPHANUS KOCHII. Sp. nov. (PI. ITE, fig. 13 et 13 «.) Long. 3 3/4 mill., $ 5 mill. (1) . La cuisse diffère de celle de l’uncinatus en ce qu'elle est plus étroite, elle est un peu concave intérieurement, sa base présente un talon saillant et son sommet une apophyse perpendiculaire ; les deux pointes qui la terminent ne sont pas recourbées, mais droites, et la supé- rieure est plus longue que l'inférieure, L'article du tarse est normal (2); le digital, au contraire, est fort sin- gulier ; la pointe que nous avons signalée prend un grand volume, égal à celui du digital lui-même, et se recourbe en agrafe du côté interne. Le corselel est assez large, sans sillon ; son tégument, finement cha- griné, est garni de poils dorés, en arrière il présente une mince bordure blanche. L'abdomen est revêtu d’un duvet doré très-brillant , il est bordé de blanc en avant et orné dans le milieu de quatre tachettes blanches, dont les inférieures sont obliques et plus rapprochées que les supérieures (3). Le ventre est noir. Les pattes-mâchoires et les pattes sont noires et garnies de poils très- blancs. Les tarses sont fauves. $. Le front, plus bombé, masque en dessus les yeux antérieurs. Le corselet est doré comme l’abdomen:; ce dernier est taché comme chez le mâle. Les pattes sont noires. TYROL. FRANCE (Midi). Je suis redevable de cette espèce à M. L. Koch. (1) Les individus français sont plus grands. (2) C'est-à-dire court et large. (3) Cet abdomen est très-voisin de celui de l’apiatus par la disposition des taches, 700 FE. SIMON. (234) 29. HELIOPHANUS ARMATUS. Sp. nov. Long. 4 5 mill., £ 6 1/3 mill. 7. La cuisse de la patte-màächoire est quatre fois plus longue que large. elle est armée, près de son sommet, d’une longue apophyse perpendicu- laire, terminée par une pointe aiguë, à la base de cette pointe en est une seconde, qui forme avec elle un angle droit. L'article du tarse est court et large. La pointe du digital paraît plus grêle et plus aiguë que chez le précédent. Le corselet est plus large et plus déprimé que dans aucun autre Helio- phanus, son tégument est finement grenu; il est tout noir et garni en avant de courts poils fauves. L'abdomen, assez large, est d’un noir de velours et ne porte que sur les côtés quelques poils fauves, son bord antérieur est bordé d’une petite ligre transverse formée de poils d’un blanc vif; en arrière il est orné de deux petites tachettes triangulaires, également blanches. Le ventre, qui est noir, porte deux petites lignes transverses au-dessus des filières. Le plastron, les hanches et les cuisses de toutes les pattes sont d'un noir brillant ; les tarses sont d’un jaune pale. $. Le corselet est large, court et presque carré comme chez le mâle: sa surface est également chagrinée et sa couleur est bronzée, = La tête porte quelques poils blancs espacés, et au-dessous des yeux postérieurs se remarquent deux tachettes triangulaires et transverses blanches. Pour la couleur du duvet et la disposition des figures blanches, l’abdo- men est voisin de celui du #runcorum $ ; seulement la ligne circulaire s'étend moins loin sur les côtés, et au lieu d’être graduellement effacée elle est terminée par un petit crochet oblique. La tache ventrale est double. Les pattes-mâchoires sont noires et portent quelques poils blancs. Les pattes, assez fines, sont entièrement noires, sauf le dernier article (255) Monographie des Attides d'Europe. 701 du tarse, qui est fauve; elles portent aussi une couverture de poils blancs. PYRÉNÉES ORIENTALES. ESPAGNE. Cette espèce est très-commune dans les Pyrénées. Je l'ai prise aussi dans les Sierras Morena et Nevada; je possède même un exemplaire venant de Gibraltar. 90. HELIOPHANUS CALGARIFER. SP. nov. Long. 4 1/2 mill. {. La cuisse est un peu concave en dessous, elle présente un talon saillant, et à son sommet, du côté externe, une apophyse verticale et très-aiguê , dans son milieu, cette apophyse en porte une autre un peu moins longue et formant avec elle un angle droit. Le premier article de la jambe est beaucoup plus grand que le second. Le digital présente, outre sa dilatation interne, une petite pointe à son angle inférieur. Le corselet est semblable à celui de l'ermatus; la tête est peut-être un peu plus carrée. Son tégument est finement chagriné et garni de rares poils fauves. L'abdomen, dépourvu de bordure, est couvert de poils dorés, il est orné de quatre tachettes blanches, qui forment les quatre coins d'un carré presque régulier. Le ventre est noir, il a deux infimes points blancs en arrière. Toutes les pattes sont noires, avec l'extrémité des tarses jaune: elles sont garnies de duvet blanc. CORFOU. M. O.-P, Cambridge à découvert dette espèce. 01, HELIOPHANUS CERNUUS. Sp. nov. Long. & 4 mill,, & 6 mill. . La cuisse de la patte-mächoire est grêle et un peu concave en 702 E. SIMON. (236) dedans, de son bord supérieur s'élève, parallèlement au membre, une fine apophyse, qui est elle-même armée d’une petite pointe à sa base. Les deux articles de la jambe sont d’égale longueur. L'article du tarse est court, large et non renflé; la pointe du digital est un simple tubercule obtus, non recourbé. Le corselet est comme celui de larmatus, carré el large ; sa surface est également chagrinée. il est, ainsi que l'abdomen, le plastron et le ventre, d’un noir profond, et ne porte que quelques poils fauves très-espacés. Les pattes sont d’un noir brillant, avec le dernier article du tarse brun clair. $. Le corselet est plus court que dans les autres Heliophanus; la tête en est un peu grenue et sensiblement rétrécie. L’abdomen, assez épais, est d’un noir profond en dessus et en dessous. Les pattes-mâchoires sont entièrement noires. Les pattes, fines et courtes, sont également noires, sauf le dernier artiele du tarse, qui est fauve. ANDALOUSIE. Jai pris cet Heliophanus à Malaga el à Grenade, où il paraît rare. o° Groupe (ALBO-SIGNATUS). L'apophyse de la cuisse est rudimentaire. La jambe est plus longue que la cuisse, et cela tient au développement anormal du second article, Le tarse est étroit et court. Le digital est un petit disque allongé et simple. 32, HELIOPHANUS ALBO-SIGNATUS L. Koch, Verhand. Zool. Wien., p. 879 (1867). Long. &-$ 5 mill. d. La cuisse de la patte-mächoire est courle et grêle; elle n’a pas (237) Monographie des Attides d'Europe. 705 d'apophyse, mais un renflement presque insensible dans le milieu de sa face inférieure ; elle est lisse en dessus et en dessous. La jambe est plus longue ; son second article est trois fois plus long que le premier et faiblement élargi vers l'extrémité; le tarse est petit et étroit. Le corselet est assez large et sa surface est finement chagrinée; la saillie des yeux est peu visible ; la tête n’est pas limitée par un sillon, mais au-dessus des yeux postérieurs le tégument est un peu renflé. Ce corselet est noir, le devant de la tête et les parties latérales sont garnies de duvet jaunâtre, en arrière seulement se voit une très-fine bor- dure blanche. L’abdomen est noir et couvert de poils jaune cuivré, il est bordé en avant d’une ligne transverse blanche, qui ne se prolonge pas sur les côlés ; en arrière il est orné de deux petits points blancs. Le ventre, noir, a aussi deux points blancs. Les pattes sont noires et glabres, elles ont le dernier article du tarse jaune. Q. Le corselet, semblable à celui du mâle, parait plus glabre et tout à fait noir (cela tient sans doute au frottement). L’abdomen, noir mat, a en avant une fine bordure blanche un peu recourbée sur les côtés, en arrière sont aussi les deux points blancs. Les pattes-mâchoires sont noires. Les pattes sont comme chez le mâle; seulement les hanches et les jambes postérieures sont un peu éclaircies. SyrA (Cyclades). M. le docteur L. Koch m'a obligeamment communiqué les types de sa description. Nora. Dans le genre Heliophanus les mâles sont si exclusivement carac- iérisés qu'il est impossible de donner une description définitive des espèces dont la femelle est seule connue. Aussi nous les avons réunies dans un chapitre à part, sans nous inquié- ter de leur classification ; nous avons gardé aux espèces déjà décrites les noms employés par les auteurs: quant aux nouvelles, nous laissons le soin de leur détermination à ceux qui découvriront leurs mâles. 704 E. SIMON. (238) 90 HELIOPHANUS . . . .« . Sp. nov. Long. 7 mill. ?. Le corselet est plus étroit que dans les espèces parisiennes et aussi plus élevé; son sillon est peu marqué, comme chez le truncorum &; il est noir et couvert de duvet fauve, il présente au niveau du sillon une ligne horizontale claire. L’abdomen est verdâtre et bordé d’une ligne circulaire blanche ; dans le milieu sont deux tachettes très-blanches, allongées et inclinées ; les taches postérieures manquent, mais celles des côtés et du ventre existent comme chez le /runcorum Q. Les pattes et les pattes-mächoires sont d'un jaune vif; les cuisses et les jambes des deux paires postérieures portent chacune une ligne longi- tudinale noire, Plusieurs individus pris en diverses localités : l’un à Paris, les autres dans le Midi et les Alpes. 94. HELIOPHANUS NITENS Ch. Koch, Arach., L. XIV, p. 63, fig. 1319. Long. 6 mill. ?. Le corselet est pelit, étroit et très-élevé en avant; son sillon est profond et fortement courbé en arrière ; il est du noir le plus brillant. Tous les veux sont également noirs. L'abdomen, long et renflé, est noir el couvert d’un duvet très-fin et très-lustré, de couleur changeante et irisée comme les élofles dites gorge de pigeon. Le plastron et le ventre sont unicolores. Les pattes-mâchoires, d’un jaune pâle et diaphane, sont un peu renflées comme celles d’un jeune mâle. Les pattes, courtes et fines. sont entièrement jaunes. \LLEMAGNE. Je pessède deux individus de celle jolie espèce, qui est très-distincte. (239) Monographie des Attides d'Europe. 705 39. HELIOPHANUS NITIDUS Lucas, Expl Alg., p. 173, pl 9. Long, 3 mill. C’est le plus petit de tous les Heliophanus. $. Le corselet est allongé, dépourvu de sillon et peu rétréci en avant ; il est d’un noir luisant ; la saillie des yeux est forte. L’abdomen est d’un noir bronzé, sans bordure et sans tache en dessus comme en dessous. Les membres ont la hanche brune, la cuisse noire, la jambe et les tarses d’un jaune vif, ALGÉRIE (LuCas). SICILE. J'ai pris ce petit Héliophane sur la plate-forme du château d’Acè-Custello, près de Catane. 36. HELIOPHANUS TRICINCTUS Ch. Koch, Arach., t. XIV, p. 67, fig. 1323, ©. Long. 4 mill. ©. Le corselet est plus court que chez cupreus $; la tête est aussi un peu plus large et plus élevée, en arrière elle ne présente pas trace de sillon ; la saillie des yeux est peu apparente. Ce corselet est sans bordure et uniformément couvert de court duvet jaunâtre. L'abdomen, de même couleur, présente dans le milieu une large cein- ture horizontale blanche non interrompue ; plus en arrière est une cein- ture semblable, peut-être encore plus large; de chaque côté des filières sont aussi deux tachettes blanches presque réunies à la ceinture posté- rieure. Le plastron est noir; le ventre est grisätre; les membres sont entière- ment d’un beau jaune. TYROL. CORSE. M. L. Koch m'a communiqué un individu pris par lui à Mérau; j'en ai reçu depuis d’autres venant de Corse. 4° Série, TOME VII. 45 706 E. SIMON. (240) 37. HELIOPHANUS LACTEUS. Sp. nov. (L. Koch, inédit). Long. 4 3/4 mill. ©. Diffère de tous les autres Heliophanus par son système de coloration. Le corselet est allongé ; la tête est sensiblement rétrécie en avant et limitée en arrière par une profonde dépression; la saillie oculaire est faible. Ce corselet est entièrement revêtu d’une couche épaisse de duvet blane, nullement métallique, L'abdomen, de même couleur, est orné de petites lignes transverses plus jaunes, élargies aux deux bouts et amincies dans le milieu. Le ventre est blanc ; le plastron est jaune. Tous les membres sont jaunes; les cuisses postérieures présentent au sommet un commencement de ligne noire. GRÈCE. C’est à M. L. Koch que je dois cette espèce. 38. HELIOPHANUS . « « . . SP. nov. Long. 7 mill. ©. Le corselet est allongé et excessivement voisin de celui du melinus 9; le thorax est seulement un peu moins élargi, et son bord postérieur, au- dessus de l'insertion abdominale, est tronqué, au lieu d’être arrondi. Il est garni, surtout en avant, de court duvet fauve. L’abdomen est noir cuivré; il est entouré d’une très-large bande blanche qui se prolonge jusqu'aux filières, où elle paraît élargie, le tégu- ment de cette bande est blanc comme les poils qui la couvrent. Le plastron est noir et le ventre est blanchâtre. Les membres sont d’un beau jaune ; la face antérieure des cuisses est, au sommet, légèrement olivâtre. SAREPTA. M. L. Koch m'a communiqué un individu. (241) Monographie des Attides d'Europe. 707 39, HELIOPHANUS AURATUS C. Koch, Arach., t, XIV, p. 54, fig. 1811-1312. Long. 6 1/2 mill. Q. Excessivement voisin du éruncorum &; le corselet est semblable, sauf que la dépression sous-oculaire est moins marquée et pour ainsi dire nulle. Ce corselet est noir, sans bordure et sans tache, mais garni de court duvet brillant. L’abdomen est semblable, son bord antérieur porte une ligne transverse blanche. Les pattes-mâchoires ont la cuisse noire et les autres articles jaune pâle. Les paltes ont les cuisses noires ; les jambes rougeâtres, avec le second article marqué de deux bandes longitudinales noires ; les tarses sont jaune clair. ALLEMAGNE. M. L, Koch m'a communiqué un individu pris par lui à Nuremberg. 9° Genre : SALTICUS Latreille. Attus Walckenaer. Tête plus longue que large, pour le moins aussi lonque que le thorax. Chélycères courtes et verticales dans les deux sexes. Patte-mâchoire du mâle grêle, inerme, à Larse ovale, enveloppant le digital. Le corselet est allongé et étroit; la portion céphalique, relativement très-développée, n'est séparée du thorax que par un sillon transverse, à peine marqué. La face est fort basse et carrée; les yeux antérieurs sont très-inégaux, leurs sommets forment une ligne droite, la base des médians est à peine séparée du bord des chèlycères. 708 E. SIMON. (242) Les yeux de la troisième paire sont beaucoup plus rapprochés des ante- rieurs que des postérieurs. Le plastron est étroit et au moins quatre fois plus long que large. Les chélycères sont courtes et verticales; chez le mâle, leur face anté- rieure est plane et le sommet de leur bord interne est un peu denti- culé. La patte-mächoire du mâle est assez gréle, la jambe est étranglée à la base, le tarse est oviforme, le digilal est globuleux avec une petite fos- sette au centre, son contour à la forme d’un losange irrégulier, dont le côté inférieur interne est plus renflé que les autres. L’abdomen, étroit et cylindrique, est attaché au corseiet par un long pédicule. Les pattes sont fines et peu inégales; celles de la première paire sont cependant plus épaisses. Les pattes-mâchoires de la femelle sont légèrement dilatées. Dans ce genre les téguments sont à peu près glabres, ou du moins ne portent que de fines lignes formées d’écailles blanches. 4. SALTICUS FORMICÆFORMIS Lucas, Revue de Zoologie (Guérin), 1850. Salticus formicarius Ch, Koch, Arachn., t. XIII, p. 33, fig. 1101- 1102 (1). (PI. I, fig. 44 et 14 «.) Long. G 6 mill., © 7 1/2 mill. Corselelt tout noir. Abdomen brun rouge en avant et noir en arriere, coupé par une fine ceinture blanche. Pattes jaunes, avec une ligne longi- tudinale notre: cuisses antérieures noires. d. La tête est de même longueur que le thorax; elle est très-faible- ment rétrécie et coupée carrément en avant; au-dessous des yeux posté- rieurs elle présente un sillon horizontal peu marqué; le bord du thorax est arrondi, au-dessus du pédicule il paraît un peu soulevé ; son tégument, (1) Cest bien certainement le formicarius de Koch, mais nullement celui de De Géer. (243) Monographie des Attides d'Europe. 709 entièrement d’un noir mat, est finement chagriné et garni de quelques poils fauves très-espacés. Les yeux médians antérieurs sont d’un vert foncé; les chélycères, un peu plus longues que la face, sont planes et fortement striées. L'abdomen est cylindrique, il est attaché au thorax par un long pédicule; sa portion antérieure est brun rouge foncé, et sa portion postérieure est d’un noir brillant et satiné; entre les deux se remarque une fine ceinture de poils blancs; chez quelques individus l'abdomen présente en cet endroit un étranglement. Le ventre est noir, il porte un triangle clair et dénudé au-dessous des orifices respiratoires. Les pattes-mâchoires sont d’un noir glabre : le second article de la jambe est armé extérieurement d’une courte apophyse obtuse. , Les pattes antérieures ont la cuisse faiblement renflée et noire, la jambe fauve avec une ligne noire longitudinale, et les tarses noirs. Les autres pattes sont fauves, avec une ligne noire sur leur face anté- rieure. Celles de la seconde paire, plus courtes que les autres, sont aussi d’une teinte plus pâle. Variété. &. Le thorax et les côtés de la tête sont d’un beau rouge car. min; la ceinture abdominale est relevée en avant comme chez la femelle. Q. La portion antérieure de l'abdomen est d’un rouge plus clair ; la portion noire est souvent bronzée ; la ceinture est relevée dans le milieu en manière d’accent. Les pattes-mâchoires sont noires, elles ont le dernier article un peu élargi et jaune; une tache claire se remarque au sommet de la cuisse. ALLEMAGNE. FRANCE. POLOGNE. 2. SALTICUS PERESII. Sp. nov. Long. 8 mill. Corselet noir mat. Abdomen noir brillant, avec une fine ceinttre blanche. Pattes fauves avec des lignes noires; cuisses antérieures noires ; cuisses et jambes postérieures brunes. &,. Très-voisin du précédent; au niveau des yeux postérieurs le corse- 710 E. SIMON. (24h) let ést un peu plus large, mais en avant il parait plus rétréci ; sa surface est plane, noire, plus visiblement chagrinée et marquée entre les yeux supérieurs d’un sillon horizontal assez profond; des poils fauves se remarquent de loin en loin. L'abdomen, qui est entièrement d’un noir profond et luisant, est cylin- drique et allongé; sa portion médiane est un peu étranglée ; en cet endroit s'étend une mince ceinture blanche un peu courbée en avant, Le ventre est d’un noir légèrement irisé. Les chélycères sont plus longues que la face et un peu inclinées en avant, tandis que chez S. formicæformis elles sont verticales; leur tégu- ment, d’un brun rouge foncé, est finemennt strié et présente quelques épines vers l'extrémité; à la base se remarquent aussi quelques poils argentés. Les pattes-mâchoires sont noires ét très-semblables à celles de l'espèce précédente ; seulement l’apophyse obtuse dont la jambe est armée exté- rieurement est remplacée par une petite pointe aiguë un peu recourbée en avant. Le plastron est noir et les hanches des pattes sont jaune clair, sauf celles de la quatrième paire, qui sont brunes. Les pattes antérieures ont la cuisse renflée, comprimée et noire, la jambe jaune avec deux lignes noires et les tarses noirs avec l'extrémité du dernier article fauve. Les autres pattes sont d'un jaune testacé clair, avec deux lignes longi- tudinales noires sur les cuisses et les jambes ; celles de la quatrième paire ont la cuisse et le second article de la jambe entièrement noirs, &. Jeune. L'ensemble du corselet est plus étroit; le thorax, plus rétréc; que la tête, est d’une teinte plus rouge, surtout dans sa portion anté- rieure. L'abdomen est tout à fait comme chez formicæformis &, c’est-à-dire rouge en avant, noir en arrière et coupé par une ceinture relevée en accent. Les pattes-mâchoires, brun rouge, sont garnies en dedans de crins noirs. Les deux paires de paltes antérieures, plus courtes que les autres, sont d'un jaune clair transparent, avec une ligne noire sur leur face antérieure; les tarses de la première paire sont seuls entièrement noirs ; les pattes postérieures sont brunes, avec le premier article de la jambe et le der- nier du tarse jaune clair. ANDALOUSIE. Yai pris plusieurs exemplaires de cette espèce à Séville et à Cadix. (245) Monographie des Attides d'Europe. 711 3 SALTIGUS VENATOR Lucas, Rev. Zool., 1838. Attus venator Walck., Apt., t. I, p. 471 Salticus hilarulus Ch. Koch, Arachn., t. XIIE, p, 31, fig. 4099. Long. d-$ 4 1/2 à 5 mill. Corselel noir avec une ligne transverse blanche. Abdomen brun rouge en avant, noir en arrière, coupé par une mince ceinture blanche. Pattes antérieures renflées et brunûtres ; paltes postérieures fauves à cuisses rou- geûtres. d. Comparée à celle du formicæformis, la tête est un peu plus longue ; l'angle frontal, plus saillant, cache presque la saillie des yeux; la dépres- sion médiane est semblable; en arrière, le thorax est plus rétréci. Le tégument est également d’un noir mat, un peu chagriné et finement velu ; entre les yeux supérieurs s'étend une mince ligne horizontale de poils blancs. La face est plus inclinée, ses yeux médians sont d’un beau vert clair : les chélycères sont plus renforcées. L'abdomen étroit, cylindrique et long, est brun rouge à la partie anté- rieure et noirâtre à la partie postérieure ; son tégument, souvent irisé, est garni de fins poils fauves très-espacés ; son bord antérieur porte un demi- cercle blanc très-étroit, et son milieu une autre ligne transverse, égale- ment étroite et blanche, qui sépare la portion brune de la portion noire. Les pattes-mâchoires sont d’un brun rouge et sont couvertes de poils jaunes. Le ventre est tout noir. Les pattes antérieures ont la cuisse et la jambe singulièrement renflées $ elles sont rougeûtres et foncées, souvent presque brunes. Les autres pattes ont la hanche et les tarses d’un jaune pâle, la cuisse rougeàtre et la jambe fauve ; elles sont grêles et ne portent que très-peu de poils fins et jaunes, $. Les pattes antérieures sont moins épaisses ; les pattes-mâchoires sont fauve clair. FRANCE, ALLEMAGNE. ESPAGNE. Plus commun à Paris que le Salticus formicæformis, 712 E, SIMON, (246) h. SALTICUS TODILLUS. Sp. nov. (PL I, fig. 45.) Long. 4 mill. Corselet rougeûtre, avec les yeux entourés de noir et un point blanc au milieu. Abdomen brun rouge en avant, jaunâtre dans le milieu et noir en arrière, avec deux points blancs sur la portion jaune. Membres fauves. ©. L'ensemble du corselet est encore plus étroit que chez les précé- dents; la tête, plus longue que le thorax, est sensiblement rétrécie en avant; son bord antérieur est arrondi et la saillie des yeux est peu visible; dans le milieu il n°y a pas trace de sillon; le thorax est arrondi et peu rétréci. Ce corselet est glabre et d’un fauve rouge plus ou moins foncé ; le front est entouré d’une bande noire qui enveloppe les yeux antérieurs et ceux de la troisième paire qui en sont rapprochés ; chacun des yeux de la qua- trième paire est dans un petit rond noir ; un peu au-dessous de ces der- niers, sur la ligne médiane, on voit un point d'un blanc vif formé d’une touffe de poils. La face est un peu plus élevée; les yeux médians sont bronzés ; les latéraux sont relativement plus hauts. Les chélycères sont renfoncées comme chez venator. La portion antérieure de l’abdomen, un peu renflée en manière de bourrelet, est d’un brun rouge glabre et brillant ; la portion médiane, plus déprimée, est d’un fauve plus pâle, elle porte, de chaque côté, une touffe de poils blancs; la portion postérieure est d’un noir bronzé. Le plastron et le ventre sont bruns. Les pattes-mâchoires sont fauve rouge, avec le dernier article élargi et jaune. Les pattes sont courtes et les antérieures sont renflées comme chez le venator: toutes sont glabres et d’un jaune orangé vif, avec les tarses blanchâtres. SiciLe (se trouve aussi en Syrie : Cambridge). A Catane et à Messine j'ai pris ce Saltique sur les buissons et les haies d’arbustes épineux. (247) Monographie des Attides d'Europe. 715 5. SALTICUS MUTILLOIDES Lucas, Expl. Alg,, p. 185, pl. 40. Long, & 64/4 mill. Noir. Abdomen un peu étranglé et orné d'un anneau blanc. Paltes longues et noires, tachées de blanc. d. La tête est de même longueur que le thorax, elle est fortement rétrécie en avant et plus large dans le milieu que chez formicæformis ; en arrière, le thorax est très-étroit, presque terminé en pointe; entre les yeux supérieurs s'étend un faible sillon un peu courbé en avant. La face et ses yeux sont semblables ; les médians sont seulement d’un vert plus clair. Ce corseletest noir et garni de fins poils blancs très-espacés. L’abdomen est grêle et cylindrique; son tégument est noir, dans le milieu il présente un étranglement, en cet endroit se remarquent deux petits demi-cercles blancs qui forment une ceinture interrompue. Le sternum, le ventre et les pattes-mâchoires sont noirs. Les chélycères sont plus longues que la face et aussi avancées: leur surface est plane et striée. Ce qui distingue surtout cette espèce, c’est la longueur de ses pattes : celles de la première paire sont assez robustes, tandis que les autres sont très-fines, surtout les postérieures. Toutes sont noires et portent une tachette jaune au sommet des prin- cipaux articles ; les tarses et les hanches sont d’un jaune pâle. ESPAGNE. MIDI DE LA FRANCE. SIGILE (Algérie, Lucas). Cette espèce court à terre avec une étonnante agilité. Species invisæ. Salticus berolinensis Ch. Koch, Arach., t. XIII, p. 34, fig. 1103. — Alle- magne. Salticus myrmecinus W. Rossi in Heidinger. — Midi de l'Italie. Salticus myrmecoïides W. Rossi, loc, cit. — Midi de l’Europe. Salticus dalmaticus Keyserling, Verhand, Zool. Wien., 1863, — Dalmatie. 744 E. SIMON. (248) 10° Genre : PYRODERES EF. S. Atius Walck. Salticus Latr., Black. West. Pyrophorus Ch. Koch (1). Tête séparée du thorax par un étranglement. Ghélycères du mâle à tige énorme (aussi longue que la totalité du corselet), plate et denticulée du côté interne. Patte-mâchoire longue, grêle et inerme. Slernum beaucoup plus {ong que large. Le céphalothorax est divisé en deux portions distinctes : l’une anté- rieure, céphalique, bombée et carrée ; l’autre thoracique, plus étroile et plus déprimée. Les yeux médians antérieurs sont très-gros, mais séparés et assez au- dessus du bord des chélycères. Les veux de la quatrième paire forment avec les latéraux un carré régulier; ceux de la troisième sont équidistants. La patte-mâchoire du mâle a la cuisse un peu comprimée, et les deux articles de la jambe inermes : le second est deux fois plus long que le premier ; l’article du tarse n’est pas large, il est aussi long que la jambe et obtus à son extrémité, il dépasse peu le digital ; celui-ci est un disque plat, simple et brillant. Les pattes sont longues, fines et peu inégales. Le sternum est très-réduit, étroit et long, de sorte que les hanches semblent se toucher. Les pattes-mâchoires de Ja femelle ont la cuisse et le premier article de la jambe encore plus grêles que chez le mâle ; mais les deux derniers articles sont excessivement élargis et aplatis en manière de palme. Les chélycères, qui sont énormes chez le mâle, sont courtes, épaisses et renforcées chez la femelle. | Les téguments sont glabres, brillants et ornés de reflets métalliques. (1) Le nom de Pyrophorus ayant été précédemment employé par Illiger pour un genre d’Élatérides, j'ai dû le changer. (249) Monographie des Attides d'Europe. 745 1. PYRODERES FORMICARIUS De Géer, t. VII, p. 293. Attus formicarius Walck., Apt., t. I, p. 470. Attus formicoides Walck., Apt,, t. I, p. 472. Pyrophorus semi-rufus Koch, Arach., t. XIII, p. 24, fig. 1098. Salticus formicarius Westring, A. S., p. 5/2, Salticus formicarius Blackwall, Hist. Spid., t. 1, p. 64, pl. IL, fig. 36. (PI. I, fig. 46, 17 et 48.) Long. & 6 1/2 mill., £ 7 mill. Tête noire, Thorax rouge. Portion antérieure de l'abdomen fauve, avec un anneau brun ; portion postérieure noire. Chélycères vert bronzé. Pattes jaunes avec les cuisses antérieures foncées. d. La portion antérieure ou céphalique du corselet large, élevée et carrée, est d’un noir mat, à l'exception cependant de son bord postérieur, qui est rouge ; la portion thoracique, plus déprimée, plus étroite et gra- duellement retrécie jusqu’au pédicule, où son bord n’est pas arrondi mais un peu relevé en gouttière, est entièrement rouge. Les yeux antérieurs sont vert émeraude. Au-déssous des yeux antérieurs s'insèrent les deux énormes chélycères, à tiges plates en dessus, aussi longues et aussi larges que le corselet, leur bord interne est droit, leur bord externe est faiblement dilaté, leur extrémité est tronquée, leur tégument, d’un vert métallique foncé, est grenu et garni de fins poils blancs, en dessous elles présentent une carène longitudinale arrondie, qui porte du côté interne une série de petites dents aiguës ainsi disposées : il yen a deux à l'extrémité, une au-dessous, plus isolée, et ensuite six ou sept autres rapprochées, et dimi- nuant de longueur du sommet à la base; le crochet est aussi long que 716 E. SImox. (250) cetle tige, il est noir et devient rouge à la pointe, à la base il est forte- ment coudé, dans le milieu il est armé d’une dent ou ramification interne. L'abdomen est cylindrique et allongé, sa portion antérieure, d’un fauve rougeâtre, présente un anneau plus brun, sa portion postérieure est noire et luisante. Les pattes-mâchoires ont la hanche et la cuisse rouges; la jambe et le tarse sont noirs. Les pattes sont assez grêles et médiocrement allongées , elles sont presque glabres; à l'exception de quelques poils bruns sur les tarses, toutes sont d’un fauve clair ; les cuisses de la première paire sont, ainsi que le premier article des tarses, d’un brun plus foncé. Q. Le corselet et les yeux sont semblables à ceux du mâle; les chély- cères sont courtes, épaisses et verticales, leurs tiges, presque aussi larges que longues, s’adossent l’une à l'autre et présentent sur la face anté- rieure une crête luisante, leur extrémité interne est tronquée et garnie de deux rangs de fines denticulations entre lesquelles se replie le crochet, qui est petit et arqué. L’abdomen, plus long et plus large, présente souvent une ou deux taches fauves transverses au-dessus des filières. Le ventre est entièrement d’un fauve pâle. Les hanches et les cuisses des pattes-mâchoires sont rougeâtres , les tarses, élargis et déprimés, sont d’un cuivré obscur et velu. Les pattes sont comme chez le mâle, seulement leurs cuisses anté- rieures ne sont pas rembrunies. Jeune &. La longueur des chélycères s'accroît avec l’âge; avant la dernière mue les mâles sont semblables aux femelles. SUÈDE (très-rare). ANGLETERRE (très-rare). FRANCE (rare dans le Nord, commun dans le Midi). ALLEMAGNE. Dans le midi de la France cette Araignée est commune au pied des arbres, dans les prés humides ; elle paraît vivre en société. Nota. La description de De Géer, sinon la figure qui l’accompagne, ne peut être rapportée qu’à cette espèce ; les notes de Sundevall, reproduites par Westring, ajoutent à cette certitude. Quant à Walckenaer, il paraît ne pas en avoir connu d’autres; le même dessin, qui est celui de notre espèce, porte dans les Aranéides (251) Monographie des Attides d'Europe. 717 d'Europe le nom de formicarius, el dans les Aptères celui de formicuïdes ; au reste les deux diagnoses qui sont dans ce dernier ouvrage ne diffèrent nullement. Je dois à M. O.-P, Cambridge d’avoir établi la synonymie du formica- rius de Blackwall, en comparant le type original avec mes individus français. Species invisæ. P, tyrolensis Ch. Koch, Arach., 1. XIIT, fig. 1097 &', 1098 jeune — Tyrol. P. helveiicus Ch. Koch, Arach., t. XII, fig. 1094 &, 1096 & jeune. — Suisse (Dubendorf). P. siciliensis Ch. Koch, Arach., t. XIIL, fig. 14095 & — Sicile. P, auslriacus Doleschall, Sitzung. Akad. Wien., 1852, « Chélycères comprimées, brun noirâtre, avec une légère pubescence. Céphalothorax et abdomen également allongés; partie céphalique distincte, carrée et élevée, brune ; partie rétrécie ct inclinée du thorax brun clair. Pattes unicolores, fauve clair. » — Autriche. 718 E. SIMON. (252) Liste alphabétique des ATTIDES d'Europe. Nota. Les premiers chiffres entre parenthèses indiquent la pagination spéciale du mémoire, les suivants celle des Annales. Les noms d’espèces en italique sont celles invisæ ; les noms plus rentrés indiquent les synonymies. senre ATTUS-W...... ænescens, Sp. NOV. ..... æqualipes Camb, . nr affinis LUCAS ..---.... albifrons Lucas. ....... albo-ciliatus, sp. nov... algerinus Lucas, ....... armiger 4 L. K. leporinus © L. K. AIO USD MOV: 2. agiis Hahn. or. arcigerus Walck....... areUaus Cl 0 ee Marcgravi Scopl. Gæzeni Schranck. grossipes Walck. argenteo-lineatus, sp. n. atellanus Ch. Koch.... barbipes, sp. nov. ..... bicolor Walck. ........ biimpressus Doleschall. . bimaculatus Ch. Koch... bombycius, sp. nov..... Bresnieri Lucas........ brevipes Hahn......... annulipes W. depressus W. suturalis C. K. breviIS Sp: MOV Eee --0 CalvUS SD NOV ee CUMCLSINN ES RE ETC TEE Pages. (14) 2h (161) 627 (145) 611 (61) 71 (152) 618 (26) 36 (81) 547 (53) 63 (154) 620 (62) 72 (97) 563 (18) 98 (166) 632 (119) 585 (111) 577 (93) 559 (160) 626 (38) 48 (128) 594 (166) 632 Pages. candidus, Sp. n0v...... (60) 70 canescens Ch. K, ...... (121) 587 capreolus L. K......... (59) 69 caslaneus, Sp. nov. .... (21) 91 cerussatus, sp. nov.... (149) 615 cinereo-fasciatus, sp. n. (88) 554 cinereus NESE," 23 ce (166) 632 cingulatus, Sp. nov..... (40) 50 CHLUSICAMD ec (145) 611 cocco-ciliatus Camb, ... (143) 609 conicus W. Rossi. ...... (144) 610 crassipes, Sp. nov...... (74) 108 Cruciserus AV... (34) 4h crux Hahn. crucilerus C. K. decipiens, Sp. nov...... (164) 630 diagonalis, Sp. nov..... (36) 46 lippiens $ L. K. difficilis, Sp. nov....... (124) 590 distinguendus, sp. nov.. (74) 540 diversipes, Sp. nov..... (84) 550 encarpatus Walck...... (117) 583 eTTALICUS Ver (122) 588 tüigrinus C. K. distinctus Black. callidus Walck. FalCALUS (CIN PEER (44) 5 flammatus CI. Blancardi Hahn. abietis Hahn. coronatus Walck. farinosus Ch. K...:.:.. (49) 59 (253) Monographie des Attides d'Europe. 719 fasciatus Hahn....... . (86) 552 | lippiens L. Koch....... (92) 558 aprica & C. K. litteratus W... (58) 68 el(66) 532 finitimus, sp. nov...... (125) 591 striatus Ch. K, flavipalpis Lucas. ...... (76) 542,1 EubasilE. S:.004 14.00 (102) 568 HOUR CICR STI (29) 39 erraticus Lucas. rupicola Ch. K. luctuosus Lucas. ...... (63) 529 frontalis Walck........ (131) 597 | luridatus, sp. nov...... (154) 600 maculatus Wider. Mannii Dolesch......, (42) 52 promptus Black. rHeŒIUS Ch, K:° 29 72 (112) 578 fulvaster, sp. nov...... (90) 554 | membrosus, sp. nov.... (151) 617 fucatus, sp. nov. ....... OGM CMISER Sp; OV. ER. (142) 608 ASUS en e (28) 38 | mitratus L. K......... (50) 60 gambosus, Sp. n0V..... (127) 598 | Monardi Lucas. ....... (56) 66 geniculatus, sp. nov.... (39) A9 Nicoleti Lucas. GVUS, SD. TOV..... ce. 0 (66) 532 | Morelleti Lucas. ....... (156) 622 hæmorrhoichus Ch. K.. (17) 27 | multipunctalus, sp. nov. (140) 606 RAS TAEUS EI SATA (110) 576 | mucidus Ch. K........ (165) 631 muscosus Sund. mustellatus, Sp, nov.... (64) 530 lunulatus Walck. nebulosus Ch. K....... (106) 572 pini Hahn. nervosus, Sp. NOV...... (49) 59 heterophtalmus Wider.. (158) 624 | nigritarsis, sp. nov..... (114) 580 chalybeus Wal. nitelinus, Sp. nov...... (23) 33 obseurus BI. notatus Black. ........ (166) 632 illibatus, sp. nov...... : (75) 541 | obsoletus, sp. nov. .... (129) 596 imitatus, Sp. nov....... (52) 62 | Ogieri,-sp. nov........ (68) 534 imperialis W. Rossi.... (156) 622 | ostrinus, sp. nov...... (42) 52 inæqualipes, sp. nov... (148) 614 | ornaticeps, sp. nov... (74) 537 innotatus, Sp. nov. .,... (82) 548 | paludicola Ch. K...... (166) 632 insignitus Cl.......... (54) 64 | papillonaceus L. K..... (69) 535 V-notatus CI. parcUB; Sp. NOV.:...:04 (116) 582 quinque-partitus Wal. Paykullii Sav.......... (135) 601 Jenynsii Black......... (166) 632 | petrensis Ch. K........ (165) G31 latifasciatus, sp. nov. .. (70) 536 | phrygianus, sp. nov.... (22) 32 laponicus Sund........ (27) 37 | picaceus, sp. nov...... (107) 573 lætabundus Ch. K...... (46) 56 | pratincola Ch. K...,.... (78) 544 lævigatus, Sp. nov..... (k1) 51 | pubescens Fab.,,...... (77) 5438 lemnisceus, sp. nov..... (83) 549 | pulchellus H.......... (99) 565 leucomelas W. Rossi . .. (166) 632 | pulex, sp. nov......... (147) 613 Hinbatna/H: : 550008 0 (109) 575 | quinque-foveolatus Dol.. (43) 53 linearis W. ROssi...... (96) 562 | ravidus, sp. nov....... (105) 571 lineatus Ch. Koch...... (89) 555 ! regillus L. K.......... (156) 622 720 reticulatus Black. ...... riciniatus, Sp. nov..... riparius L. Koch....... ogenhoferii, Sp. nov... Rosenhaurii L. Koch... rufibarbis, sp. nov..... rufipes, Sp: DOV...--. saltator Camb. ........ floricola Black. sanguinolentus Linné... Sloani Scop. satageus, Sp. NOV... .... SaxICOA IC ARE eee scriptus, Sp. nOV....... seguipes, Sp. NOV. ..... semi-ater, Sp. nov. .... semi-glabratus, Sp. nov. sexpunctatus, Sp. nov... sierranus, Sp. NOV...... SUB AC LE en ER notabilis Ch. K. Boryi Lucas. seligerus Dolesch. ..... Striolatus Ch Kent subfasciatus, sp. nov... sulphureus L. K....... subsultans, Sp. nov. .... Taczanowskii, Sp. nov.. Lantulus, Sp. nov. ..... terebratus Cl". 2200 psyllus W. triangulifer, Sp. nov.... trilincatus W. Rossi... vicinus, Sp. NOV. ..:... viridimanus Doleschal. . VaricUS; Sp: NOV-:--267 vulpinus Sund......... Wankowiezil, Sp. nov.. . (139) 605 Westringii, Sp. nov... lætabundus West. xanthomelas Ch. K..... E. SIMON. (138) 604 (27) 37 (33) 43 (85) 551 (166) 632 (136) 602 (161) 627 (145) 611 (6) °%6 (110) 606 (32) 42 (133) 599 (165) 632 (118) 584 (95) 561 (113) 579 (91) 557 (100) 566 (20) 30 (144) 610 (94) 560 (130) 596 (150) 616 (48) 58 (163) 629 (79) 545 (L41) 607 (62) 72 (103) 569 (166) 632 (19) 29 (62) 72 (153) 619 (115) 581 (254) G'< CALLIETHERUS C. K. (180) 646 confusus Lucas. ....... (190) 656 conjonctus, sp. nov. ... (191) 657 dispar, Sp. nov........ (187) 6953 histrionicus Ch, Koch... (184) 650 INHMUS SSD: NOV... 2... (195) 664 MAjOr, SD. NOV... . (185) 651 mandibularis, sp. nov.. (192) 658 olivaceus TR 2 (185) 649 SCORIEUS CL Se (181) 647 cingulatus Panz. lineolatus Sund. cordicalis H. scitulus, Sp. nov....... (193) 659 similatus, Sp. nov...... (191) 657 tenerus Ch, K...... .. (188) 654 unciger, Sp. NOV....... (194) 660 unicolor, Sp. nov...... (195) 661 zebraneus Ch. K,...... (186) 652 Ge DENDRYPHANTES C.K.(168) 634 bilinealus Ve Le (169) 635 dorsatus Ch K.:.27.20 (172) 638 leucomelas Ch. K, FUTUS Us KT een (177) 644 CFOSSUS CN Ke Le (176) 642 fulviventris Lucas. ..... (175) 641 gesticulator Lucas. .... (174) 640 FAnIpES CN RES CR (170) 636 nigriceps, Sp. nov. ..... (174) 640 neglectus, sp. nov. .... (173) 639 G'° HELIOPHANCUS C. K. (201) 667 albo-signatus Lud. Koch. (236) 702 apiatus, Sp. nov. ...... (211) 677 armalus, Sp. nov. ..... (231) 700 auratus Ch: /K 2675. (241) 707 Branickii, sp, nov....., (218) 684 calcarifer, Sp. nov...... (235) 701 Cambridgii, sp. nov.... (229) 695 cernuus, Sp. nOV....... (235) 701 (259) COgnalUuSs, Sp. NOV... CuUprescens, Sp. NOV. ... cupreus Walck........ dubiis Ch. Ke CAUCSICR ES expers CaunD. 0... exullans, Sp. nov...... flavipes Ch. Koch. ..... furcillatus, sp. nov..... globifer, sp. nov....... grammicus, Sp. NOV... hectieus; sp. nov: ....: inornatus, Sp. NOV. .... Karpinskii, sp. nov..... Koch spanoy.: 17. lictens-LKoch:}.r:°:. lineiventris, Sp. nov.... melinus L. Koch....... nitens Ch. Koch. ...... MS AUCAS.: 5. l'eCUTVUS, Sp. NOV...... rufithorax, Sp. nov..... simplex, Sp. no0v....... tricinctus Ch. Koch.... tribulosus, sp. nov..... truncorum Linné....... uncinatus, Sp. nov..... Varians, SD. NOV. ..:,.. viriatus, Sp. nov....... Ge MARPISSUS Ch. K. badius, sp. nov........ Blackwalii Clerck,..... monachus, Sp. nOV..... HMIRGUUSI CL. 11 457 xumphii Scop. lardigradus W. . — (226) 692 (205) 671 (203) 669 .. (208) 674 (223) 689 (232) 698 (219) 685 (215) 681 (230) 696 (206) 672 991) 687 (219) 685 (210) 676 (213) 679 (233) 699 (240) 706 (222) 688 (230) 696 (238) 704 (239) 705 (213) 679 (227) 693 (207) 673 (239) 705 (228) 694 (209) 675 (225) 691 (216) 682 (220) 686 (7) 17 (13) 93 (14) 924 (10) 20 (13) 923 (7) 17 L° Série, TOME VIII. Monographie des Attides d'Europe. POMAUUSEMW-". 22 radiatus Grube.....,.. tæniatus L. Koch. ..... SUMÉDIDESNYEST =. G'* MENEMERUS, g. n. falsificus, sp. nov. ..... Heydenii, sp. nov...... vigoratus Ch. K:.:.... agilis W. Genre PLEXIPPUS C. K. ATANSONIISAVe Rec oraniensis Lucas. Genre PYRODERES E.S, formicarius De Géer... formicoides W. semi-rufus Ch. K, austriacus Dolesch..... RELVELICULS GREEN SICILE SUIS CI RES Genre SALTICUS Latr.. formicæformis Lucas. .…. formicarius Ch. K. mutilloides Lucas...... ÉBrESI SD: NOV... todillus, sp. nov. ...... Nenato Lucas |... ... hilarulus Ch. K. berolinensis Ch. Koch.. myrmecoides W.Rossi.. myrmecinus W. Rossi. . dalmalicus Keys. ...... Genre YLLENUS, g. n. arenarius Menge....... CS = 12 12 1 1 DÙ æ & (196) 662 (198) 664 (199) 665 (197) 663 (177) 643 (178) 64h (248) 714 (249) 715 (251) 717 ibid. ibid. ibid. (241) 707 (242) 708 (247) 713 (243) 709 (246) 712 (245) 711 (247) 743 ibid. ibid. ibid. (166) 632 (167) 633 722 E, SIMON. (256) Errata Er Corrigenda. Page 47, ligne 21 : les membres, lisez : ces membres. — 19, 06, 38, li, l2, 42, L5, 5, 46, 6, 47, L7, 49, 50, 50, 21 : les espèces précédentes, lisez : l'espèce précédente. 41 : gauche, lisez : jambe, 17 : Speciei, lisez : Species. 91 : dense, lisez : droite. 9 : cette inégalité est beaucoup moins sensible pendant la vie. L’abdomen, etc., lisez : cette inégalité est beaucoup moins sensible. Pendant la vie, l’abdo- men, etc. 17 : après AUTRICHE, ajoutez : FRANCE. 20 : Gosnergratt, lisez : Gornergratt. 10 : plus petites et rapprochées, lisez : plus petites et plus rapprochées. 18 : le thorax, roux, présente, etc., lisez : le thorax est roux et présente, etc. 25 : de la floricola, lisez : du floricola. 7 : au-dessous, lisez : au-dessus. 47 : les cuisses de la jambe des pattes-mâchoires sont semblables au floricola, mais menues; lisez : les cuisses et les jambes de la patte-mächoire sont semblables à celles de l’A. floricola, mais inermes. 5 : après 881, ajoutez : (1867). 19 z et est entièrement bordé d’une bande très-blanche et coupée, etc., lisez : il est entièrement bordé d’une bande très-blanche et coupé, etc. 40 : avec bandes, lisez : avec deux bandes. 25 : pattes, lisez : parties. 8 : prolonge, lisez : prolonger. 12 : après Corrou, ajoutez : ESPAGNE (Sierra-Morena). 14 : ajoutez : Long. é 5 mill. (257) Monographie des Attides d'Europe. 723 Page 54, ligne 5 : ATTUS LOEVIGAVUS, lisez : ATTUS LOEVIGATUS. — 52, 53, 58, 59, 60, 60, 64, 64, 65, 65, 66, 67, 68, 69, 69, 72, 590, 559, — 576, — 641, — 24 1 6) 19 17 22 20 91 45 : 207 LS 10 21 2 39 8 90 : Speciei, lisez : Species. semi-linéaires, lisez : semi-lunaires. Corselet, lisez : Thorax. sur les latérales, lisez : sur les parties latérales. : pattes-antennes, lisez : pattes antérieures. : dedens, lisez : dessus. : menue, lisez : inerme. le signe dont Clerck a fait prendre le mot insignitus est le double V que la femelle, etc, lisez : le signe dont Clerck a fait précéder le mot énsignitus est le double V que le mâle, etc. non velouté, lisez : noir velouté. irrégulier, lisez : singulier. pattes, lisez : parties. en dessus, lisez : au-dessus. entourées chacune, lisez : entouré chacun. partie, lisez : paire. : brune, lisez : basse. : Speciei, lisez : Species. : ATTUS MUSTELLATUS. Sp. nOV., lisez : ATTUS ARE- NICOLOR, Sp. nov. Le nom de mustellatus ayant été déjà employé par M. Nicolet pour un Aus du Chili, il est important de le changer ici. — 31 : après le mot noir, effacez la virgule. à la synonymie de l’Attus hastatus, ajoutez : Aranea pini De Géer, Mém., VII, p. 285, pl. 17. Salticus pini Hahn, Arach., t. I, p. 59, fig. 45. ligne 23 : DENDRYPHANTES FULVI-VENTRIS Lucas, etc., lisez : DENDRYPHANTES ALBO-VARIEGATUS. Sp. nov. J'ai pris depuis dans le Maroc le véritable Salticus fulvi-ventris Lucas, qui est un Attus du groupe fasciatus. 724 LYC ARE Er & 10. ie 12. 15. 14. 15, 9 g nu © « E, SIMON. (258) Explication des figures. Planche I (planche 5 des Annales) (1). Marpissus pomatius. Patte-màchoire. me — — muscosus. Jambe de la patte-màchoire. — — Corselet de profil. . Attus sanguinolentus. Corselet de profil. — Chélycère. — Digital. varicus. Digital. castaneus. Face et yeux. arcualus. Gorselet de profil. — Digital. floricola. Digital. crucigerus. Tarse de la patte-màchoire. falcatus. Face et yeux. — Digital. aller. Face et yeux. capreolus. Face et yeux. Monardi. Digital, litteratus. Tarse et jambe de la patte-mächoire en dessus. lalifasciatus. Face et veux. pratincola. Digital et jambe. algerinus. Jambe de la patte-mächoire. terebratus. Jambe de la patte-màchoire. (4) L’indication des planches se rapporle à celles du mémoire. Fig. (259) Monographie des Attides d'Europe. Planche IL (planche 6 des Annales). 4. Attus fasciatus. Corselet de profil. 2 — Bresnieri. Face et yeux. 3 — striatus. Digital. h. — picaceus. Digital. 5. — hastatus. Digital. 6. — scriptus. Face et yeux. 7. — gambhosus. Face et yeux. 8 — rufibarbis. Digital. 9, — barbipes. Corselet et pattes. 10. — rufipes. Gorselet et pattes. 11. Yllenus arenarius. Patte-mâchoire du mâle. Ia — _— Id., tarse et digital en dessous. 110 — — Id., tarse et jambe en dessus. 12. Plexippus Adansonii. Patte-mâchoire du mâle. 43. Dendryphantes bilineatus. Patte-mâchoire du mâle. 13 a. — — Tarse et jambe en dessous. 14. Callictherus histrionicus. Jambe de la patte-mâchoire. 45, — scenicus. Jambe de la patte-mâchoire. Planche IT (planche 7 des Annales). 1. Callictherus mandibularis. Corselet et chélycère du mâle. 2 — infimus. Corselet et chélycère du mâle. 3. Pleæippus Adansonsii (voy. pl. I, fig. 12). Face et yeux. h. Menemerus vigoratus. Patte-mâchoire du mâle. ha. — — Digital. 726 Fig. E. SIMON, — Monographie des Attides d'Europe. (260) 5. Menemerus falsificus. Patte-mâchoire. Da — — Digital et jambe. 6. Heliophanus globifer. Patte-mâchoire du mâle. 1h — apiatus. Patte-mâächoire du mâle. 7a — — Digital. 8. — recurvus. Patte-mâchoire du mâle. 9. — Branickii, Patte-mâchoire du mâle. 10. — grammicus. Patte-mâchoire du mâle. A1: — uncinatus. Patte-mâchoire dû mâle. 42. — Cambridgii. Patte-mâchoire du mâle. 43. — Kochii, Palte-mächoire du mâle, 43a — — Digital 1h. Salticus formicæformis. Corselet et abdomen de profil. Aka — — Patte-mâächoire du mâle. 45. — todillus. Corselet en dessus. 16. Pyroderes formicarius. Chélycères, sternum et hanches en des- SOUS. 17. — _— Corselet en dessus. 18. — = Patte-mâchoire de la femelle, ÉTUDE POUR SERVIR A L'HISTOIRE NATURELLE DE LA Vie évolutive de la XYLOCOPA VIOLACEA, HYMÉNOPTÈRE PERCE-BOIS DE LA TRIBU DES APIENS ; (PI. 12, fig 4, 5 et 6.) Par M. H, LUCAS. (Séance du 28 Octobre 1868.) J'ai communiqué à la Société dans la séance du 24 juin 1868, 4° série, i. VIS, Bullet., p. Lv, un morceau de bois mort de Populus tremula renfermant des larves vivantes de l’Abeille perce-bois ou Xylocopa viola- cea des auteurs. Quand on examine les galeries verticales exécutées dans ce morceau de bois par la Xylocopa violacea femelle, on voit que ces galeries sont divi- sées en plusieurs loges horizontales et que celles-ci sont séparées entre elles par un plancher formé de sciure de bois agglomérée et maintenue par un liquide agglutinant que la Xylocopa violacea femelle a la propriété de sécréter. C’est dans ces loges, ne communiquant pas entre elles, que sont déposés les œufs (un pour chaque loge), ainsi que la provision nécessaire à la larve qui doit sortir quelques jours après. Suivant les auteurs qui ont étudié ces industrieux insectes, ces gale- ries seraient ordinairement au nombre de deux ou de trois; mais si on jette les yeux sur le morceau de bois que j'ai l'honneur de faire passer sous les yeux de la Société, on remarquera, au contraire, qu’elles sont au nombre de quatre. Cette nidification, qui a été trouvée à Paris dans un chantier par 728 H. Lucas. M. Châtelain, qui me l’a obligeamment offerte, est curieuse par la disposi- tion des loges ou cellules et surtout par le nombre des galeries verticales. Réaumur, dans ses admirables Mémoires pour servir à l'Histoire natu- relle des Insectes, t. VI, p. 48 (1742), a fait connaître très au long les mœurs réellement curieuses de l’Abeille perce-bois, dont il figure la larve et la nymphe. Mais cet auteur semble n’avoir attaché aucune importance à l’étude de ces deux premiers états, car il dit (loc. cit., p. 48): «Nous ne nous sommes pas arrêté à décrire ces Vers, pl. 6, fig. 6, qui sont très- blancs et qui ne diffèrent pas dans l’essentiel de ceux des Abeilles ordi- naires, et de ceux des Bourdons velus. » Plus loin, Réaumur ajoute : « Rien aussi n’exige que nous décrivions les figures des nymphes, pl. 3, fig. 10, 12, 13, qui viennent de ces Vers, et la disposition de leurs parties. La différence de grandeur est presque la seule qui se trouve entre ces nymphes et celles des Abeilles. » Comme les figures données par Réaumur de la larve et de la nymphe de la Xylocopa violacea laissent évidemment beaucoup à désirer et pour la forme et pour les détails, j'ai jugé qu’il n’était pas sans importance de les représenter de nouveau. D'ailleurs tous les auteurs qui en ont fait mention depuis Réaumur, tels qu'Olivier (1), Lalreille (2), de Saint-Fargeau (5), Westwood (4), Blanchard (5), ne décrivent nullement la larve et la nymphe, et ce silence semble démontrer que ces deux états n’ont point été observés depuis Réaumur ou ont échappé aux investigations de ces habiles observateurs. En examinant avec attention les galeries formées par la Xylocopa viola- cea, pour en connaître la direction et l’étendue ainsi que les planchers ou cloisons qui séparent les cellules qui y sont établies, j'ai eu la bonne fortune de rencontrer plusieurs larves et une nymphe de cet Hyménoptère perce-bois dans un état parfait de conservation. Mais avant de décrire les états de larve et de nymphe laissés jusqu’à présent dans l’oubli par les hyménoptérophiles, je crois qu’il ne sera pas sans intérêt de dire quelques mots sur l’industrie de la Xylocopa violacea, sur les moyens qu’elle emploie pour creuser ses galeries et de signaler (1) Encyel. méthod., t. IV, p. 63 (1789). (2) Règn. Anim. de Cuvier, t. II, p. 47 (1829). (3) Hist. Nat. des Ins. Hym., t. II, p. 148 (1841). (4) Introd. mod. Classif. of Ins., t. II, p. 278 (1840). (5) Hist. Nat. des Ins., t. 1, p. 40 (1845). Ejusd., Métamorph., Mœurs et Inst. des Ins,, p. 436 (1868). Étude sur la Xylocopa violacca. 729 aussi la prévoyance admirable que montre la femelle pour une progéni- ture qu'elle est destinée à ne pas connaître, car le mâle succombe peu de temps après avoir satisfait à l’accouplement (1), ce grand acte de la nature, et la femelle meurt presque aussilôt après l'achèvement de sa ponte et après avoir préalablement préparé la nourriture nécessaire à chacune des larves qui doivent sortir de ses œufs, Cet Hyménoptère n’est pas rare dans les jardins à Paris et dans ses environs, où on le voit ordinairement butiner dès les premiers jours du printemps et pendant toute la belle saison presque sur toutes les fleurs, particulièrement sur celles dites papilionacées des plantes légumineuses. Quand la femelle, dont les mandibules sont construites sur le modèle de l’outil avec lequel le sabotier enlève les parties intérieures du morceau de bois destiné à faire l'espèce de chaussure qu’on nomme sabot, quand la femelle, dis-je, veut construire son nid, elle s’adresse ordinairement à du bois détérioré et mort, et quelquefois même pourri; il est plus facile de le creuser; elle choisit souvent des solives d’une grosseur considé- rable, le plus souvent placées près du toit des habitations, dans les gre- niers, mais d’autres fois aussi elle se contente d’un morceau de bois assez mince, comme les échalas (2), par exemple, qui soutiennent les vignes, et c’est un fait que j'ai plusieurs fois observé aux environs d'Épône près de Mantes-la-Jolie. (1) D’après de Saint-Fargeau (Hist. Nat. des Ins. Hyménop£., t. I, p. 20, 1841), le mâle après l’accouplement, se détache de la femelle, par laquelle il est rejeté violem- ment, avec les pattes de la troisième paire. Après cet acte, il ne peut plus marcher, ni voler; il se roule sur lui-même par un mouvement des ailes sur la terre et ne tarde pas à périr. En examinant la région anale et surtout en pressant l’abdo- men, de Saint-Fargeau s'est souvent assuré que les mâles avaient perdu entièrement leurs parties génitales, ainsi que les crochets destinés à les maintenir à l’organe femelle. Ce fait, excessivement curieux au point de vue de l’histoire naturelle des Xylocopa et qui, je crois, n’a encore élé signalé que par de Saint-Fargeau, démontre qu'il ny a pas que les mâles des Abeilles qui subissent cette ablation après avoir préalable- ment satisfait à l’accouplement. (2) Suivant M. Laboulbène, M. le docteur Giraud s’est assuré que les Xylocopes volent autour des ormes et que ces insectes semblent sortir des branches latérales de cet arbre à une certaine élévation. Le même entomologiste fait encore observer que le parasite de cet Hyménoptère est rare et qu'il forme une coque d’un noir foncé. M. Maurice Girard dit aussi que dans un jardin de Ja rue Lhomond, à Paris, il a vu plusieurs fois de [jeunes poiriers dont les tiges étaient fortement perforées par des Xylocopa violacea. 730 H. Lucas. Son premier travail est de perforer longitudinalement le bois avec ses mandibules; elle y pratique plusieurs galeries au nombre de deux, de trois et même de quatre, de 18 à 20 millimètres de diamètre et ayant une longueur de 20 à 25 centimètres environ; elle y construit ensuite plusieurs cellules les unes à la suite des autres, séparées par une cloison ayant une épaisseur de 2 millimètres, formées de brins de bois qu’elle a détachés et qu’elle maintient fortement ensemble au moyen d’un liquide agelutinant. Avant de fermer sa cellule, cette prévoyante femelle la remplit de pol- len mélangé avéc du miel qu’elle recueille sur les fleurs ; lorsque la quan- tité est jugée suffisante, elle dépose un œuf au milieu de cette pâtée, puis elle établit au-dessus, au moyen de la sciure de bois, une cloison qui devient le fond d’une autre cellule, où cette femelle va recommencer le même travail. Elle divise de la sorte ses galeries, qu’elle rapproche le plus possible de l'air extérieur en une série de loges ou cellules qui n’ont entre elles aucune communication et qui contiennent chacune un œuf et toute la pro- vision nécessaire à la larve jusqu’à sa transformation en nymphe. Réaumur s'étonne avec raison de l’admirable instinct qui fait connaître à cette prévoyante mère la quantité bien exacte de nourriture qui sera nécessaire pour la vie de chacune de ses larves. En effet, elle n’est jamais sujette à l’erreur; lorsque la larve prend de l’accroissement, sa provision diminue ; et, quand elle a absorbé la totalité, elle remplit à elle seule toute sa cellule ; elle est alors parvenue au terme de sa croissance, Sa métamorphose en nymphe s'effectue aussitôt, et, ce qu’il y a de remar- quable, c’est que la tête de cette nymphe se trouve tournée vers le fond de la cellule, de sorte que l’insecte parfait cherche naturellement à sortir de ce côté. On comprend alors pourquoi la femelle de la Xylocopa violacea a prati- qué ses galeries le plus près possible de la superficie du bois. Sans cette précaution la Xylocope nouvellement transformée en insecte parfait aurait des peines infinies pour sortir de sa cellule et n’y réussirait peut-être pas toujours. D'un autre côté, il lui est interdit de sortir par l'ouverture qui a servi d'entrée à la femelle ; car celui qui occupe le fond de la galerie naît évi- demment le premier, puisque c’est par cette extrémité que la femelle a commencé sa ponte. Si pour opérer sa sortie il suivait la galerie dans le sens de sa longueur, il culbuterait tous les individus qui n’ont dû naître et ne doivent sortir qu'après lui. Étude sur la Xylocopa violacea. 731 La nature, dans sa prévoyance infinie, s'oppose ordinairement à ces sortes de cataclysmes qui seraient contraires à la propagation de l'espèce, Quelquefois il arrive que l’Abeille charpentière met à profit des tubes qu’elle trouve tout formés. Nous en avons eu un exemple, M. Blanchard et moi, il y a une vingtaine d'années environ. Il y avait au Jardin des Plantes de Paris un tube de cuivre d'environ 41 millimètres de diamètre, qui était adapté à un appareil à vapeur dési- gné sous le nom de Nécrentôme et qui restait inactif pendant la belle sai- son. L'extrémité de ce tube était placée au-dessus d’une fenêtre et commu- niquait à l’extérieur. Une femelle de Xylocope, jugeant sans doute qu’un tel domicile serait commode pour y établir le berceau de sa progéniture, parce qu’il lui éviterait au moins la peine de creuser une galerie ou plu- sieurs dans du bois, s'installa dans cette demeure improvisée, où chaque jour on la voyait très-souvent entrer et sortir. Il nous paraît important de signaler ce fait, dit M. E. Blanchard (Hist. Nat. des Ins., t. I, fig. 42, 18/45), auquel j'emprunte ce passage, car il y a véritablement de la part de la Xylocopa violacea dérogation à ses habi- tudes ordinaires, et, comme nous pensons voir cesser l'instinct et appa- raître l'intelligence toutes les fois que l'animal n’exécute pas exactement les mêmes travaux que ceux dont il tient l'existence, dès qu'il modifie, choisit, préfère, il y a intervention de la pensée. Nous ne pouvons appré- cier la nature de cette pensée, mais il est manifeste que c’est un résultat de l'intelligence. DE LA LARVE. (PI, 12, fig. 4.) Long. 25 mill,; lat, 6 1/2 mill. Elle est dans un état de développement très-peu avancé, presque inerte, au moins toute la région thoracique ; fortement courbée et atténuée à sa partie antérieure; elle est entièrement lisse, glabre, finement ridée et d’un beau jaunâtre testacé brillant. La tête est petite, arrondie et pré- sente de chaque côté une convexité ovalaire très-développée et qui semble indiquer la place future que doivent occuper les yeux à facettes: l'espace qui existe entre ces deux convexités est déprimé et on aperçoit dans son milieu un sillon longitudinal assez profondément marqué. De 22 H.:LUuCAS. s] chaque côté, antérieurement, on remarque un petit tubercule arrondi, du centre duquel part un appendice très-court, peu mobile; ces deux appen- dices sont les représentants des antennes. La lèvre supérieure est très- courte, plus large que longue, et offre dans son milieu une échancrure assez profonde. Les mandibules sont robustes, allongées, d’un roux foncé ; elles paraissent composées de trois articles, portées sur un tubercule basi- Jaire, arrondi, peu saillant; elles sont de consistance cornée, armées de deux épines aiguës, dont la première ou supérieure est comprimée et Jamelliforme; ces organes peu mobiles, quelquefois en partie cachés par la lèvre supérieure, paraissent destinés à saisir et à retenir la nour- riture préalablement déposée par la femelle. Les mâchoires sont situées sur les parties latérales, au-dessous des mandibules ; elles paraissent com- posées de deux articles, dont le premier, allongé, est d’un blanc jaunâtre testacé ; le second est beaucoup plus court et de couleur ferrugineuse ; c’est entre ces organes que se trouve placée la lèvre inférieure. Celle-ci est allongée, trianguliforme, tronquée à sa partie antérieure, qui est très- légèrement teintée de ferrugineux. Tous ces organes que je viens de décrire, les mandibules exceptées, sont à peine développées et presque à l’état de vestige; il doit exister, sans aucun doute, des palpes maxillaires et labiaux ; mais ceux-ci sont telle- ment rudimentaires que je nai rien vu qui me permit de faire soupçon- ner la présence de ces organes. Je dois dire aussi que tous les organes qui composent l'appareil buccal sont immobiles et qu’il est difficile de se faire une idée bien nette du jeu des diverses pièces que je viens de signaler. Le prothorax, le mésothorax et le métathorax sont très-courts, divisés en dessus, sur les côtés et en dessous par des sillons obscurément mar- qués ; ces diverses pièces immobiles sont très-finement striées transversa- lement: sur les côtés on aperçoit les stigmates ou ouvertures respira- toires : ces organes très-petits, arrondis, sont constatables à cause de leur périthrèême, qui est très-légèrement teinté de ferrugineux. Les segments qui suivent, ou abdominaux, sont beaucoup plus robustes et surtout plus développés que les segments thoraciques ; ils sont aussi beaucoup plus distincts entre eux et, dans le mouvement de reptation, on remarque que ces segments chevauchent parfaitement les uns sur les autres ; ils sont très-finement ridés et striés transversalement, et quand on les examine en dessus on aperçoit une ligne longitudinale plus claire et que l’on recon- naît à ses mouvements de contraction, c’est-à-dire de systole et de diastole, pour être le cœur ou le vaisseau dorsal. Les stigmates présentés par les segments abdominaux sont plus grands Étude sur La Xylocopa violaceu. 733 que ceux du thorax et leur périthrême est aussi plus fortement teinté de ferruginéux. Le dernier segment est très-court, arrondi et présente en dessous, dans son milieu, une large fente transversale, au centre de laquelle existe l’orifice anal. Le dessous ressemble au dessus, avec cette différence cependant que les rides sont plus fortement accusées. Désirant conserver ces larves, dont je possédais seulement deux exem- plaires, je les plongeai dans l'alcool, après en avoir fait préalablement la description. Quelques jours après cette immersion, je les examinai et je m’aperçus que toute la partie antérieure, c’est-à-dire la tête et la région thoracique, s'était considérablement modifiée. En effet, toute la portion arrondie qui constitue Ja tète chez la larve était très-rejetée en avant, ainsi que les organes buccaux:; et, plus en arrière, à travers le derme, qui est fin et transparent, on apercevait les yeux réniformes composés ou à facettes ainsi que les antennes très-rapprochées et n'ayant pas encore pris la position qu’elles occupent sur la nymphe. Des modifications non moins grandes s'étaient aussi manifestées dans la région thoracique ; ainsi on apercevait très-distinctement les ailes quoique à l’état de moignons, le stigmate situé de chaque côté du thorax dans la nymphe, ainsi que les organes de la locomotion, dont on distinguait nettement, quoique à létat de vestige, les première, deuxième et troisième paires. Quant à l'abdomen, il n'avait encore subi aucune modification ; cepen- dant, chez l’une de ces larves, le dernier segment présentait à sa partie postérieure un petit prolongement faisant soupçonner la présence des lames qui constituent le fourreau dans lequel est placé l'organe vulnérant ou aiguillon, qui est très-distinct dans la nymphe. Quant à l’autre larve, le pénultième segment présentait par transpa- rence, mais dans un état de développement très-peu avancé, les supports de l’aiguillon, des lames qui composent le fourreau ainsi que les diverses pièces qui constituent les organes sexuels femelles. Cette larve est peu agile; cependant j'ai observé que lorsqu'elle est retirée de sa cellule elle devient inquiète et que sa partie postérieure esl très-souvent en mouvement. Dans le fond des cellules habitées par ces larves singulières, j'ai souvent remarqué de petits corps d’un brun foncé, formant des amas plus ou moins considérables ; je les ai examinés à la loupe ; ils sont allongés, de forme oblongue et je les considère comme étant les fèces (1) rejetées par ces larves apodes. (4) M. Th. Lacordaire, Introd. à l’Ent., t. 1, p. 126 (183%), dit au sujet des larves 734 H. Lucas. Je dirai aussi que ces larves se métamorphosent en nymphe, sans for- mer de cocon; c’est un fait dont je me suis assuré en étudiant l’une d’elles, ainsi que la cellule qui la contenait. DE LA NYMPHE. (PI. 49, fig. 5, 6.) Long. 20 mill.; lat. 4 mill. Elle est d’un blanc testacé brillant et entièrement lisse; une teinte, très-légèrement ferrugineuse, colore les yeux, les antennes, les organes buccaux, les ailes, ainsi que la première paire de stigmates, que l’on voit très-distinctement de chaque côté du métathorax, La tête, plus longue que large, est entièrement lisse ; de chaque côtè de l’éminence où sont situés les stemmates on aperçoit une dépression longitudinale assez profondément marquée ; quoique ces stemmates ne soient pas encore visibles, cependant on distingue parfaitement la place trianguliforme que ces organes de vision doivent occuper. En effet, ils font saillie et, de plus, ils sont circonscrits par un cercle très-finement accusé et teinté de ferrugineux; quant aux yeux proprement dits ou composés, ils sont très-constatables, en ce que la place qu’ils occupent est fortement teintée de ferrugineux. La lèvre supérieure est blanche, triangu- laire et terminée par un tubercule mousse. Les mandibules sont blanches et le bord des dents dont ces organes sont armés est teinté de ferrugi- neux, de certains Hyménoptères et Névroptères : « Nous ajouterons à ce qui précède que quelques larves qui ne vivent que des humeurs des animaux ou du fluide mielleux des fleurs n’ont point d'ouverture anale, el, par une conséquence nécessaire, ne rejeltent point de matières excrémentitielles. Celles des Abeilles, des Guêpes, des Fourmilions etc., sont dans ce cas. » Cependant d’après les remarques que j'ai faites plus haut, il n’en serait pas de même pour la larve de la Xylocopa violacea, ni pour celle du Myrmeleo formi- carius. M. L. Dufour, Explicat., Notes, Err. et Add. concern. les Rech. Anat, et Physiol., sur les Orth., les Hym. et les Névropl., p. 34 (1847), fait l'observation suivante au sujet de la larve de ce Névroptère érémophile : « Par une erreur singulière, Réau- mur croyait que la larve n'avait point d’orifice anal. Il est très-pelit et les excré- ments, très-fins, se perdent dans le sable. » Consultez aussi à ce sujet M. E. Blan- chard, Hist, Nat. des Ins., t. III, p. 66 (1841). Étude sur La Xylocopa violacea. 735 Les mâchoires, ainsi que les palpes maxillaires et la lèvre, sont d’un brun ferrugineux; ces organes sont très-distincts et viennent se placer entre les pattes de la première paire, dont ils dépassent les hanches, quoique recourbés. Les antennes sont d’un blanc très-légèrement ferrugi- neux; leur premier article prend un point d'appui sur la partie inférieure des yeux ; quant aux autres articles, ils viennent s'appuyer sur les Libias de la première paire. Le prothorax, entièrement blanc, lisse, présente dans son milieu, et antérieurement, deux tubercules arrondis, séparés par une fossette assez profonde; le mésothorax et le métathorax sont entièrement lisses, arrondis et de même couleur que le prothorax. Quant à la pre- mière paire de stigmates qui occupent les parties latérales du métathorax, elle est d’un brun ferrugineux foncé et remarquable par son développe- ment. Les ailes de la première paire sont ferrugineuses, très-étroites, peu développées et, à travers la membrane plissée et transparente qui les enve- loppe, on aperçoit quelques-unes des nervures qui doivent les parcourir ; elles sont placées entre les pattes des deuxième et troisième paires, sur les- quelles elles trouvent un point d'appui. Les ailes de la seconde paire sont très-petites, fortement plissées, à peine développées, ferrugineuses, cachées par les ailes de la première paire et placées au-dessous de celles-ci, avec lesquelles elles occupent la même position. Les pattes sont entière- ment blanches et repliées sur elles-mêmes; les tarses de celles de la pre- mière paire viennent s'appuyer sur le sternum : ceux des deuxième et troisième paires trouvent, au contraire, un point d'appui sur les segments abdominaux. Quand on étudie ces organes de locomotion ainsi emmaillottés, on dis- tingue d’une manière assez nette les prolongements spiniformes des jambes intermédiaires, ceux, mais simples, des jambes postérieures, ainsi que ceux des tarses, qui paraissent bifides. L'abdomen, plus large que long, est entièrement blanc et finement granuleux en dessus ; les segments qui le composent sont très-distincts, finement rebordés, et comme ils sont sans cesse en mouvement, on voit qu'ils chevauchent très-facilement les uns sur les autres; en dessous, l'abdomen est de même couleur qu’en dessus et entièrement lisse. Les pièces qui composent les organes sexuels sont très-apparentes, ainsi que les lames qui constituent le fourreau dans lequel est contenu l’aiguillon ; comme ces diverses pièces font saillie, elles sont beaucoup plus apparentes que dans linsecte parfait. Lorsqu'on suit cette nymphe dans son développement, on remarque que de blanche qu’elle était elle tourne au ferrugineux de jour en jour. 756 H. Lucas. — Étude sur la Xylocopa violacea. On la voit prendre des nuances qui tendraient au brun ferrugineux, devenir insensiblement tout à fait brunes et ensuite noirâtres. Le corps et le thorax, ainsi que les organes de la locomotion, finissent aussi par devenir peu à peu d’un brun noir luisant ; quant aux ailes, ce n’est qu’au bout de quelques jours et surtout après avoir subi l'influence de l'air et l’action de la lumière qu'elles prennent cette belle couleur violacée qui est le caractère spécifique le plus saillant de celte espèce (1). EXPLICATION DES FIGURES 4, 9 ET 6 DE LA PLANCHE 42. Fig. 4. Larve grossie vue de profil ; 4 «, la grandeur naturelle. >. Nymphe grossie vue en dessous. La même grossie vue en dessus ; 6 «, la grandeur naturelle. 2 a (4) J'ai quelquefois observé sur le métathorax de cet Hyménoptère un parasite qui semble différer de eelui rencontré sur les Osmia tricornis, fronticornis, el auquel LE. Dufour a donné le nom de frichodactylus Osmiæ, Ann. des Sc. natur., 2e série, L. 11, p. 276 (1839). M. Donnadieu, qui a fait une étude zoologique et ana- tomique de ces Acaridies, a reconnu facilement qu'il y avait là deux espèces, el il donne le nom de Frichodactylus Xylocopæ à celle qui vit parasite sur la Xylocopa violacea. Consultez à ce sujet le travail de M. Donnadieu inséré dans les Ann. des Sc. natur., se série, L. X, p. 70, pl. 10, fig. 1, 3, 7 ct 9 (1868). me TES —_—_ ARS (0) EPA QUELQUES MOTS SUR UN Cas de eyelopie observé chez un Insecte Hyménoptère DE LA TRIBU DÈS APIENS (APIS MELLIFICA). (I. 49, fig. 1, 2 et 3.) Par M. H. LUCAS. {Séance du 14 Octobre 1868.) Je ne sache pas qu’un cas de Cyclopie par coalescence ait été jusqu'à présent signalé parmi les Insectes Hyménoptères, et comme c’est un fait excessivement intéressant au point de vue pathologique, je me suis em- pressé de le communiquer en peu de mots dans les Annales de notre Société, Bull., 4° série, t. V, p. xzix (1865). Comme ce cas est très-rare et que l’on n’en connaissait pas d’exemple jusqu’à présent, après ma communication mon collègue et ami M. Île docteur Laboulbène me proposa d’en faire un dessin. J’acceplai immédia- tement l’offre de cet entomophile, dont l’obligeance est bien connue, et les figures qui accompagnent cette note lui appartiennent. J'aurais désiré pouvoir publier plus tôt cet opuscule; mais, par suite de circonstances tout à fait indépendantes de ma volonté, cela ne m'a pas été possible, car pendant un certain laps de temps la planche qui représente ces figures n’a pas été à ma disposition, et ce n’est que tout récemment que je l'ai retrouvée, à ma grande satisfaction, dans un volume du Voyage au Brésil de Spix et Martius, où elle marquait un pas- sage. Qnand M. le docteur Laboulbène me remit ces figures faites avec soin et exactitude et pour lesquelles je le prie de vouloir agréer mes bien sincères remerciements, elles étaient accompagnées d’une note contenant plusieurs réflexions auxquelles je dois répondre, L° Série, TOME VIII. 17 738 H. Lucas. Dans la communication que jai faite, Bull, p. xLIx, j'ai dit que cette Apis mellifica était une jeune reine ou femelle et je crois ne m'être pas trompé. Quoique cette Apis mellifica soit anormale, non-seulement à cause de ses organes de la vue, mais aussi à cause de son peu de développement, cependant, si l’on porte tant soit peu son attention sur la conformation des paties de la troisième paire, on reconnaît bientôt quel sexe on a sous les veux. En effet, les pattes de la troisième paire, chez cette Apis melli- fica anormale, sont conformées comme celles des ouvrières ou femelles à ovaires atrophiés. Ainsi on distingue parfaitement le premier article du tarse, qui a reçu le nom de pièce carrée ; il s'articule avec la jambe par son angle supérieur, de manière à se replier sur elle et à former une sorte de petite pince. De plus, cet article est lisse au côté externe ; mais quand on examine à la loupe sa face interne, on remarque qu’elle est garnie de plusieurs rangées transversales de poils raides, qui l'ont fait nommer la brosse. Comme celle-ci est peu accusée chez cette Apis mellifica anor- male, c’est ce qui me l’a fait considérer comme étant peut-être une jeune reine mal développée. Quant à la jambe, appelée, en considération de sa forme, la palette triangulaire, je dois dire aussi que la cavité qu’elle pré- sente à sa face externe et qui a reçu le nom de corbeille n’est pas non plus normalement développée, mais assez néanmoins pour qu’on ne puisse confondre ces mêmes organes avec ceux des mâles, chez lesquels le pre- mier article des tarses est toujours allongé. L'abdomen est petit et semble arrêté dans son développement ; cepen- dant, par sa forme, il rappelle tout à fait cet organe chez les ouvrières. Si ensuite on examine en dessous le dernier segment abdominal on voit qu’il est allongé, triangulaire, légèrement creusé dans le milieu de son bord postérieur, afin de livrer passage à l’organe vulnérant ou l’aiguillon. Quant aux organes du vol, ils rappellent par leur développement plutôt ceux des reines et des ouvrières que ceux des mäles, chez lesquels les ailes dépassent ordinairement de beaucoup l'abdomen. il est difficile de savoir si cet individu anormal à vécu longtemps; mais cela n’est pas à supposer, car on sait que chez les insectes qui vivent en société, comme les Abeilles par exemple, les individus qui ne font rien, qui ne rendent aucun service à la colonie, sont ordinairement 2xpulsés de la ruche et il a dù en être probablement ainsi pour cet i uvidu anor- mal. Cependant, comme je ne connais pas les conditions Lans lesquelles celte Abeille cyclope ou monocle a été rencontrée, je ne puis rien dire de bien affirmatif à ce sujet. Cyclopie observée chez une Apis mellifica. 759 Le thorax est petit, étroit, resserré et paraît ne pas être normal; il est aussi bien moins convexe que chez les individus normaux, et, de plus, l’espace qui existe sur cet organe entre l’attache des quatre ailes est bien moins grand que dans les Abeilles qui ont acquis tout leur développe- ment. Les seuls organes qui m'ont paru normaux dans cette Apis mellifica sont les antennes ; en effet, quoique mutilées, elles semblent ne différer en rien de ce qui se remarque assez chez les individus normaux. Cepen- dant, quand on étudie ces organes, on voit que les derniers articles ou au moins ce qui en reste a une tendance à être d’un brun roussâtre, comme cela a lieu chez les femelles fécondes, les ouvrières ou femelles stériles, mais jamais pour les mâles, chez lesquels ces organes sont ordinairement entièrement de couleur noire. Maintenant que j'ai fait connaitre les caractères qui déterminent je sexe de cette Abeille anormale et qui démontrent que c’est une femelle mal développée, je passe à la description de la tête et particulièrement des yeux de cette Abeille, Quand on examine à la loupe la région céphalique de cette Apis melli- fica, on voit que la face est très-courte, ramassée et presque aussi large que longue; de plus, elle ne présente qu'un seul œil, particularité qui pourrait à juste titre faire donner à cette Abeille singulière le nom de cy- clope ou monocle et qui est due à l'extension des yeux composés ou à facettes, En effet, si on examine à la loupe les organes de la vue chez une Apris mellifica femelle, féconde ou stérile, à l’état normal, on remarque que les yeux à facettes ou composés sont striés de chaque côlé de la tête et qu'ils se présentent sur ces régions oculifères sous la forme d’un ovale allongé, au moins chez les femelles, car dans les mâles ces organes de la vue envahissent {oute la tête, sans cacher cependant les ocelles ou yeux !sses, qui dans ce sexe sont placés sur le vertex. L'espace qui existe entre ces yeux est ordinairement considérable. C’est iout cet intervalle qui est désigné sous le nom de front par les hyménop- térologistes, et c’est là, chez les Abeilles femelles et ouvrières, que sont situés lés'stemmates ou yeux lisses, organes qui par leur disposilion repré- sentent ord? airement une figure trianguliforme, Maintenant si on examine comparativement à la loupe cette Apis melli- fica, qui présente un cas de cyclopie par coalescence, on remarquera que s yeux à réseaux ou à facettes sont réunis de manière à n’en former 740 H. Lucas. — Cyclopie obserdée chez une Aypris mellifica. qu’un seul envahissant tout le front ainsi que les stemmates ou yeux lisses qui ont complétement disparu, Je dois dire aussi qu’en étudiant cette réunion des yeux j'ai remarqué que les cornéules étaient normales et que ces organes présentaient des poils ou étaient velus comme dans l’état ordinaire. Je termine cette note en faisant remarquer que l’absence complète des stemmates, la réunion des yeux à réseaux en un seul par coalescence, sont deux particularités excessivement curieuses au point de vue patholo- gique. Il y a ici un cas de cyclopie très-remarquable, qui m’autorise à con- sidérer celte Apis mellifica comme étant cyclope ou monocle. EXPLICATION DES FIGURES 4, 2 ET 9 DE LA PLANCHE 12. Fig. 1. Tête anormale $ montrant la réunion des yeux en un seul. 2. Apis mellifica $ cyclope, grossie; 2 «, mesure de sa grandeur naturelle. 3. Tête normale de neutre vue de face. UN MOT SUR LE TETRANYCHUS LINTEARIUS, ARACHNIDE TRACHÉENNE DE LA TRIBU DES ACARIDIES; Par M. H. LUCAS. ne en (Séance du 23 Septembre 1868.) L’ajonc ou Ulex europæus de Linné estabondamment répandu aux envi- rons de Roscoff, où cette plante est employée avec avantage. En effet, les habitants de cette partie du Finistère, dont la principale industrie est la culture maraîchère, s'en servent pour en garnir le haut des murs qui limitent la propriété de chacun, de manière que dans ce pays, dont le territoire semble être divisé à l'infini, tous les enclos présentent une haie d'Ulex europæus. En chassant aux environs de Roscoff pendant les mois d’août et de sep- tembre, je remarquai plusieurs fois dans mes excursions des touffes d’a- jonc entièrement enveloppées d’une toile blanche à tissu très-dense et qui, à cause de sa couleur, tranchant sur le vert foncé de l'Ulex europæus, se faisait remarquer à une assez grande distance. Bien souvent j'ai cherché à surprendre l'artisan de ce tissu délicat, qui ressemble à une fine batiste, mais il m'avait été impossible de le décou- vrir, Je rencontrais bien çà et là sur ces mêmes ajoncs, en les frappant avec le manche de mon filet sur une serviette, des Aranéides appartenant aux genres Epeira, Theridion, etc.; mais j'étais trop familiarisé ‘avec les travaux et surtout la manière de vivre des espèces composant ces diverses 742 H. LUGAS. coupes génériques pour m'en laisser imposer, et je demeurai ainsi pen- dant plusieurs semaines sans pouvoir résoudre ce problème entomolo- gique, à la solution duquel j’attachais beaucoup d'importance. Enfin, en explorant vers le milieu de septembre un champ entièrement couvert d’ajoncs et situé tout à fait dans le voisinage de la mer, mes regards furent attirés par la présence en grand nombre de ces toiles d’un beau blanc laiteux et couvrant plusieurs mètres d’élendue. En examinant avec attention ces touffes d’'Ulex europæus ainsi emmail- lottées, je découvris sur les toiles plusieurs taches qui paraissaient for- mées par une poussière rougeâtre, dont les grains étaient tantôt dissémi- nés, tantôt attroupés ou agglomérés. Je pris d’abord ceux-ci, à l'œil nu, pour des molécules inertes ou excrémentitielles ; mais les ayant soumis à la loupe, je ne tardai pas à m’apercevoir que j'avais affaire à des êtres animés. Je coupai ces branches d’Ulex europæus ainsi envahies et les pla- çai dans une boîte. Cinq ou six heures après cette opération tous ces ani- malcules, au nombre de plusieurs milliers, qui formaient les taches rou- geâtres dont j'ai parlé, se désagrégèrent, se mirent à l’œuvre et établirent dans leur nouvelle demeure, au-dessus des ajoncs et presque sous mes yeux, une toile blanche, que j'ai l'honneur de faire passer sous les yeux de mes collègues, Si l’on examine cette toile, on remarquera que la plupart des ouvriers tisserands dont elle est l'ouvrage sont encore pleins de vie et d’une très- grande agilité. Il y en a de tous les âges et les deux sexes y sont proba- blement représentés. On peut dire que la nature les a doués d’une activité incroyable, car lorsqu'on étudie leurs allures on ne peut S’empêcher d'admirer leur ardeur au travail et je puis affirmer qu’elle ne les abandonne ni le jour, ni la nuit. Pour la fabrication de leur toile, on reconnaît visiblemeut qu’ils sont placés Jes uns au-dessous de la trame, les autres au-dessus d’elle ; ceux-ci descendent, ceux-là montent. On les voit souvent se croiser obliquement ; mais, loin de se heurter ou de s’embarrasser, ils se cèdent mutuellement le pas, de manière qu’il n’en résulte aucune lacune, aucune faute dans le tissage de la toile. Si parfois la rencontre inopinée d’un grand nombre d'ouvriers sur un même point amène de l’encombrement, celui-ci n’est que momentané, et après quelque échange de menaces faites au moyen des palpes, ces adroits tisserands finissent par se séparer NEA ét par prendre chacun une direction convenable. Tetranychus lintearius. 745 J'ai observé aussi que le fil dont ils forment la toile qui les abrite n’est pas agglutinant au toucher, comme cela a lieu pour celui avec lequel sont fabriquées les toiles des Aranéides proprement dites. Un Acarien aussi abondamment répandu, et dont j'avais déjà observé les curieuses habitations en 1852 aux environs dé la Teste et d'Arcachon, n'avait pas dû échapper aux yeux scrutateurs des arachnophiles, En effet, rentré à Paris, je fis des recherches et je découvris que cette Acaridie, qui par sa forme rappelle les Trombidium, avait déjà été observée par le savant L. Dufour dans ses excursions rurales aux environs de Saint-Sever. Ce naturaliste, de regrettable mémoire, a parfaitemeut connu et étudié cette Acaridie, qu'il a décrite et figurée dans les Ann. des Sc. Nat., 4" série, t, XXV, p. 276 (1832) ; il en a même formé une coupe générique nouvelle, qu’il a désignée sous le nom de T'efranychus lintearius, loc, cit., p. 279 et 281, pl. 9, fig. 4 à 5. Ayant à ma disposition un très-grand nombre d'individus de tous les âges du Tetranychus lintearius, j'ai remarqué que les jeunes sont hexa- podes, et ce n’est qu'après plusieurs mues qu’ils deviennent octopodes. Quand ils n’ont que six pattes, ils sont d’un rouge pâle; mais quand ils sont adultes, ils prennent une teinte d’un rouge miniacé plus ou moins foncé, avec une ou deux mouchetures noires sensiblement accusées de chaque côté de la région dorsale, Quant aux organes locomoteurs, ils sont toujours d’un rouge plus pâle et hérissés de longs poils blancs, Examinée à une bonne loupe, la région dorsale de cette espèce, qui égale tout au plus un millimètre de longueur, met aussi en évidence d'assez longs poils blancs disposés assez régulièrement sur deux ou quatre séries longitudinales, Je ne m'étendrai pas davantage sur cette curieuse Arachnide, très- abondamment répandue parmi les ajoncs des environs de Roscoff et dont L. Dufour a fait connaitre parfaitement la structure en 1832 dans la pre- mière série des Annales des Sciences Naturelles. Enfin je terminerai cette petite note en faisant remarquer que l’Acaridie qui en est l’objet est curieuse aussi au point de vue de la géographie entomologique, car le Tetranychus lintearius n'avait encore été signalé que des environs de Saint-Sever, de la Teste et d’Arcachon (1). (1) Le Tetranychus lintearius habite aussi la Normandie, particulièrement les environs de Fécamp, où des loiles de cette Acaridie ont éle découvertés par M. le docteur Giraud, entomologiste observateur, consciencieux et habile, NOTE SUR UN Cas d'hermaphrodisme observé chez un LYCÆNA ALEX, Par M. H. LUCAS. {Séance du 28 Octobre 1868.) J'ai l'honneur de faire passer sous les yeux de mes collègues un cas d’hermaphrodisme curieux présenté par un Lycæna Alexis Fabr. Ce n’est pas la première fois qu'un cas semblable est signalé à la Société, car Alexandre Lefebvre a décrit et figuré dans nos Annales, 4"° série, {, [V, p. 145, pl 1, fig. B 4 (1835), un Lycæna Alexis mâle à droite et femelle à gauche. Je ne m’étendrai donc pas beaucoup sur cet hermaphrodisme, que je n'aurais même pas communiqué si je n'avais observé un fait curieux qui n’a pas été signalé par Alexandre Lefebvre et qui est présenté par les organes du vol. L'envergure de ce Lycæna Alexis hermaphrodite égale 29 millimètres ; mais il est à remarquer que les ailes du côté mâle sont sensiblement plus grandes que celles du côté femelle. Dans la figure donnée par Alexandre Lefebvre le contraire a lieu, c’est-à-dire que les ailes du côté femelle sont plus grandes ou au moins égalent en largeur celles du côté mâle. Je ne terminerai pas celte communication sans faire connaître que le Muséum de Paris doit la possession de ce Lycæna à M. Dillon, qui se livre avec zèle à l'étude de l’entomologie appliquée et auquel une médaille d’or a été décernée par M. le minisire de l’Instruction publique pour sa collec- tion d’insectes utiles et nuisibles que l’on a pu voir à l’Exposition inter- nationale des Insectes. C'est dans les environs de Tonnerre que ce Lycæna Alexis hermaphro- dite a été rencontré. NOTE SUR LES Pattes membraneuses des Chenilles, Par M. Tu. GOOSSENS. ‘Séance du 14 Octobre 1868.) Dans les larves des Lépidoptères, les pattes membraneuses ou fausses pattes varient de nombre et de conformation. Les chenilles des Limacodes n’en ont point, car on ne peut vraiment pas donner le nom de pattes aux deux rangées de protubérances dont elles sont pourvues. Les chenilles des Geometræ ont quatre fausses pattes, à l'exception des genres Metrocampa, lequel en a six, Rumnia et Odontopera, qui en ont quatre, plus deux paires ventrales demi-avortées et ne pouvant pas ser- vir à la marche. Dans les Noctuélites, le genre Acontia (en partie) n’a que quatre fausses pattes; les genres Agrophila, Erastria,Bankia, Micra, Euclidia, Plu- sia, etc., en ont six; les genres Metoponia et Brephos en ont huit, et presque tous les autres , comme chez les Diurnes, les Sphingides et les Bombyx, possèdent toutes leurs pattes, c’est-à-dire qu’ils en comptent seize, y compris les écailleuses, Au-delà de ce nombre, les larves n’ap- partiennent plus à l’ordre des Lépidoptères ; s’il y a douze, quatorze ou seize pattes membraneuses, ce sont des Hyménoptères des genres Cimbex, Tenthredo, Hylotoma, etc. Ce que je viens de dire est connu de tous les lépidoptéristes ; mais ce qui ne l’est pas, ou du moins ce que je n'ai lu ni entendu dire nulle 716 TH. GOOSSENS. part, c'est que chez un même individu le nombre des fausses-pattes puisse varier selon les mues, Cela est pourtant pour moi une vérité parfaitement constatée, et voici comment je suis arrivé à cette découverte: En 1865, je trouvai sur le genêt uné ponte de Lépidoptère. A l’éclo- sion, les petites chenilles étaient vertes et arpentaient; c’étaient donc des Géomètres ; mais voilà qu’en les regardant à la loupe, je comptai six pattes membraneuses. Je fus un peu surpris; était-ce une Noctuelle ou une Géo- mètre ? Dans ces deux divisions, en effet, nous avons des genres à douze pattes. Mais ce qui me déroutait c’était l’époque, la plante, et surtout un certain aspect de l’insecte. Je pris intérêt à l’éducation; bientôt la deuxième mue eut lieu, mes chenilles devinrent jaunes et se fixèrent de préférence sur les fleurs; elles avaient toujours douze pattes, Enfin la troisième mue arriva. Les larves reprirent une couleur verte et descendirent sur les feuilles ; mais là je m’aperçus qu’elles n’arpentaient plus et l'examen me fit voir qu'avec la troisième mue elles avaient pris seize pattes ! Elles étaient devenues de véritables Noctuelles , et je pus reconnaître alors la Xylomyges conspicillaris. J'avais vu, mais je résolus de ne parler qu’après avoir constaté de nou- veau ma découverte. N’est-on pas déjà assez émerveillé quand on suit dans toutes ses phases un insecte à métamorphoses complètes ? Que de chan- gements de forme, que de différentes colorations, que de manières de vivre diverses ! N’était-ce pas déjà assez, et n’avais-je pas raison de douter d’une nouvelle prodigalité de la nature ? Pour me convaincre de la réalité de mes observations, je cherchai à obtenir une nouvelle ponte de X. conspicillaris. J'y réussis en 1867 et je fus encore témoin de la même singularité qui n'avait tant étonné deux ans auparavant ; je pus même cette fois la faire constater par quelques entomologistes. Le fait est donc hors de doute. Mais on dira, comme je l’ai pensé moi- même en présence de cette bizarrerie de la nature, que ce genre Xylo- myges peut être le seul à offrir cette particularité et que rien n’autorise à supposer une semblable métamorphose dans d’autres espèces ; d’ail- leurs, le conspicillaris est seul de son genre, et si le papillon n’a point d’affinités immédiates avec les autres, la chenille peut aussi être en de- hors de la règle. Cette objection paraît parfaitement fondée; seulement un second Pattes membraneuses des Chenilles. 217 cas vient élargir mon observation. Cette fois, il ne s’agit plus d’un genre qui ne comprend qu'une seule espèce , mais bien d’un groupe très- important, En septembre dernier je frouvai une ponte sous une feuille de Ghe- nopodium. Quand les petites chenilles sortirent de l'œuf, elles étaient vertes et avaient douze pattes. Je crus avoir affaire à la vulgaire Plusia gamma , et j'allais m’épargner cetle éducation inutile, lorsque l'histoire de mes Xylomyges me revint à l'esprit. J’attendis. A la troisième mue, mes larves prirent seize pattes ét je me trouvai en présence de la Mamestra brassicæ ! Il n’est pas exagéré de dire que ces deux faits isolés révèlent une règle plus générale, laquelle n2 doit pas se montrer seulement dans la tribu des Apamides dont ces deux espèces font partie, mais bien dans toute la division des Noctuelles, Chacun de nous a pu remarquer que dans les boîtes de chasses où nous mettons pêle-mêle des Lépidoptères pris en liberté, il éclôt souvent des petites arpenteuses ; ne sachant à quelle espèce elles appartiennent, on les abandonne sans se donner la peine de les élever. Cependant, d’où vient que l’on voit presque toujours des arpenteuses plutôt que d’autres? C’est incontestablement parce que, chez beaucoup de Noctuelles, les che- nilles n’ont que douze pattes pendant leur jeunesse. D'ailleurs, à quoi servent les pattes ? Les vraies, les écailleuses, sont les organes de la locomotion de la larve; il faut qu’elles marchent; aussi les chenilles ont-elles toujours celles-là. Les fausses, les membraneuses, ne servent qu'à maintenir le corps en équilibre. Par conséquent si la chenille a une forme élancée, si la partie antérieure est effilée, comme par exemple chez les Plusides, où le poids de tout l'animal se trouve à la partie anale, six pattes membraneuses suffisent pour empêcher le corps de dévier d’un côté ou de l’autre; quand d’autres pattes ventrales surgissent , elles sont à ce point inutiles qu’elles avortent en partie comme chez les Abrostolu. Si au contraire la chenille doit prendre une forme cylindrique , égale, épaisse, ainsi que dans le plus grand nombre, alors l’équilibre serait dif- ficilement maintenu sans de nouveaux supports; c’esl dans ce cas que les pattes ventrales se développent. Je me hâte de dire que, tout en donnant cette raison, j'en accepterais très-vivement une autre, parce que je sais très-bien que beaucoup de Noctuelles viennent au monde avec toutes leurs pattes; mais où n’y a-t-il 7h18 TH. GOOSSENS. — Pattes membraneuses des Chenilles. pas d'exception en Entomologie ? Combien avons-nous de lois rigou- reuses ? Mes collègues trouveront , j'en suis certain, que je m’étends trop lon- guement sur un fait secondaire ; pourtant c’est un fait nouveau. N'’est-il pas du reste bien étrange que, dans une division établie sur des larves à seize pattes, il y en ait qui en possèdent douze seulement pendant leur jeunesse, ce qui revient à dire que, à ce moment de leur vie, elles ne sont pas de leur genre ! Je crois en donnant tous ces détails intéresser les physiologistes et ouvrir une nouvelle route d’observation aux classificateurs partisans de la méthode naturelle, la seule rationnelle et raisonnable, puisqu'elle s'appuie et se fonde sur tous les états de l’'insecte. Enfin, j'ai la conviction que beaucoup d’entomologistes ont fait jusqu’à présent des remarques analogues à la mienne.et que bientôt il sera clai- rement démontré que l’obserservation d'aujourd'hui est, non pas l’excep- tion, mais bien la règle elle-même. NOTES SUR LA MONOCENTRA LÉPIDOPTERA de Rambur (Phryganides). (PI. 19, fig. 7 à 13.) Par M. Rogent MAC-LACHLAN. (Séance du 8 Avril 1868.) Dans l'Histoire naturelle des Névroptères, par M. le docteur Rambur, on trouve à la page 489 la description d’un genre et d’une espèce nou- velle sous le nom de Monocentra lepidoptera. Les caractères donnés pour cet insecte sont assez extraordinaires ; aussi le genre et l'espèce ont bien intrigué les névroptéristes. Le docteur Hagen a même dit (Mémoires de la Société entomologique Belge, 1860, p. 72) : « Qu'on pourrait douter si elle n’est pas un Microlépidoptère, » mais en ajoutant avec vérité que « M. Rambur est si connu comme lépidoptériste expert, qu'on ne peut soupçonner chez lui une erreur de ce genre. » M. Rambur place l’in- secte à la fin de sa sous-famille des Phryganides, et d’après lui les carac- tères les plus tranchés se montrent dans les ailes qui sont légèrement couvertes de poils et d’écailles entremêlés; et il ne donne aucun détail sur les éperons, excepté en disant que les quatre tibias postérieurs n’en ont qu'un seul vers le milieu. Pour le reste , il dit que les autres caractères sont les mêmes que ceux du genre Limnephila, chez lequel, d’après lui, la formule des éperons doit égaler 4, 3, 8. Mais il se trompe sur ce dernier caractère, car la plupart de ses espèces, excepté les plus typiques, ont 1, 3, 4 éperons, et il en est seulement quelques-unes, comme £essellala, chrysota, elc., maintenant placées dans le genre Halesus, où lon ne voit que 1, 3, 8. Quant aux écailles (je me sers du mot de M. Rambur, mais chez les Phryganides on ne trouve point de vraies écailles comme celles des Lépidoptères, seulement des poils courts et renflés) on les trouve chez les Séricostomides, surtout chez le genre Mormonia, el sans doute cette circonstance a déterminé M. Hagen (Phryganidarum Synopsis synony- mica) à placer le genre Monocentre dans celte famille, en lui donnant la formule 1, 14, 1, pour les éperons, 750 R. MAC-LACHLAN. Grâce à la bonté de mon compatriote M. Haliday et à celle de M. le chevalier Ghiliani, du Musée de Turin, j'ai reçu l'individu unique qui a servi à M. Rambur pour type et qui a été découvert par M. Géné dans l’île de Sardaigne. En même temps M. Ghiliani m'a communiqué un indi- vidu provenant de Piémont, parfaitement identique avec le type. Tous les deux sont mâles. J'ai donc l'honneur de présenter à la Société des éclair- cissements sur cette espèce singulière, avec des dessins à l'appui. Au premier coup d'œil je paraissais avoir sous les yeux une petite espèce du genre Halesus, et en examinant les éperons j'en trouvais 1, 3, 5, fait qui m'a le plus convaincu de l'exactitude de mon opinivn ; mais véritablement les ailes étaient plus que légèrement couvertes d’écailles , caractère unique parmi les Limnephilides. Néanmoins Pinsecte est très- rapproché des Halesus, et on devrait couper ce genre pour le retenir à part. Il se range parmi les espèces qui ont une poche aux ailes infé- rieures (chrysotus Rambur, etc.). Mais cette poche, au lieu d’être courte et remplie de poils longs, est très-longue et profonde, et contient simple- ment des écailles plus longues et plus fortes. J'en donne la description exacte : &. 2h mill. d'envergure, — Noire. Tête au-dessus et au-dessous cou- verte de poils longs et forts d’un brun noirâtre; palpes maxillaires ochra- cées, chaque article un peu d’un brun noirâtre au bout, le deuxième et troisième un peu courbés en massue, Prothorax d’un brun rougeâtre, avec des poils d’un brun noirûtre. Méso- et métathorax presque sans poils et assez luisants. Ailes antérieures d’un brun noirâtre vif, à peine luisantes, vêtues de poils procumbents longs et forts et parsemées d’écailles en massue de la même couleur, surtout sur la cellule entre le radius et le ramus discoida- lis. Ailes inférieures d’un noir fuligineux, presque sans poils ordinaires, excepté au bord apical, mais avec les écailles beaucoup plus nombreuses et plus serrées, placées presque également sur toute la surface; vers la marge inférieure on voit une grande poche longitudinale, large et pro- fonde, qui s’étend de la base presque jusqu’au bord, et au point où cette poche s'arrête, le bord même est un peu évidé; la poche contient des écailles noires plus longues et plus fortes quê celles placées sur la mem- brane. La nervulation est forte et disposée tout à fait d’après la manière des autres petits Halesus. La cellule discoïdale est longue ; toutes les cellules apicales sont larges à la base ; la première s'étend un peu sur la surface supérieure de la discoïdale; la seconde est légèrement plus courte et tron- quée ; la troisième à peine plus courte que la seconde, et commençant en deux angles; la quatrième égale à la seconde; elle est également Monocentra Lepidoptera 751 tronquée ; la cinquième plus longue et obliquement tronquée ; la sixième, la plus longue de toutes, est elliptique. Aux ailes inférieures le ramus thyrifer fourche à peu près sous le milieu de la cellule discoïdale. Abdomen noirâtre en dessus, plus brunâtre en dessous ; une ligne sur chaque côté et le segment terminal au-dessous ochracés. Les appendices sont disposés tout à fait d’après la manière des petits Halesus. Le bord terminal du dernier segment se prolonge au milieu du dessus et forme une partie renflée et rugueuse d’un noir très-intense; vue de face cette partie offre deux excavations assez profondes, divisées par une pièce lan- céolée et aiguë (cette partie renflée forme « les pièces supérieures non saillantes , tronquées, paraissant réunies en une seule,» dont parle M. Rambur); les vrais appendices supérieurs sont très-pelits, en cuil- lère, frangés de poils; les appendices inférieurs sont presque parallèles, très-forts, courbés en haut, et à peu près aigus au bout; appendices inter- médiaires très-petits, à peine visibles, placés sous’ la partie renflée; le pénis est placé entre la base des appendices inférieurs ; il est droit et très-mince, Toute la partie excavée entre les appendices, vue de face, est d’un jaune ochracé. Pieds d’un brun testacé. Toutes les hanches et cuisses (excepté au bout), la moitié apicale des tibias postérieurs et les tarses (excepté le premier article des antérieurs et intermédiaires), sont d’un brun noirâtre : les tibias portent des épines noires et rares. Les éperons sont arrangés comme suit: aux tibias antérieurs on voit un seul éperon au bout ; aux inter- médiaires et postérieurs, un seul placé plus vers le bout que le milieu, et une paire apicale plus longue et presque égale. J'ai déjà dit que l'individu du Piémont s'accorde parfaitement avec le type de Sardaigne ; mais je dois ajouter que ce dernier est vieux et mal conservé, et que les couleurs sont moins foncées, effet de l’âge : autre- ment tous les deux sont absolument identiques, Il me reste à dire quelques mots sur la position générique de cet insecte extraordinaire. Dans ce moment, tout le but de la science sera satisfait si on le place dans le genre Halesus; mais, d’un autre côté, on doit considérer que nous n’avons fait que commencer l’étude des Phryga- nides, et comme ce genre contient à présent des formes différentes, il me semble mieux de le diviser provisoirement en trois; c’est-à-dire : 4, Hazesus Stephens, Ailes sans écailles ; postérieures sans poche. Éperons 4, 3, 8, — Types: H. digitatus Schrank (le plus grand); H. flavipennis Pictet (le plus petit). — Ce genre contient encore des formes mal assorties, 792 FR, MAG-LACHLAN. — Monocentra lepidoptera. 2. Drusus Stephens (Cat. Brit. Insects). Aïles sans écailles ; postérieures à poche courte remplie de poils longs. Éperons 4, 3, 3. — Type : D. annulatus Stephens (flavipennis Stephens, Kolenati). 3. MONOCENTRA Rambur. Aïles avec des écailles; postérieures à poche longue et profonde, remplie d’écailles plus fortes. Éperons 1, 5, 8. — Espèce unique : M. Lepidoptera Rambur, Note additionnelle. J'ai reçu de M. Ghiliani, depuis la rédaction de ce travail, plusieurs indi- vidus du M. lepidoptera, tant mâles que femelles, pris par lui en juin 1868, dans les Alpes maritimes occidentales (vallée du Mont-Viso, à une hauteur de 1,500 mètres). La femelle est un peu plus grande que le mâle et les écailles manquent tout à fait; il n'existe pas de poches aux ailes infé- rieures ; les poils forts sur le corselet, sur les nervures et à la base des ailes supérieures sont roussâtres au lieu d’être noirs. Le bout de l’abdo men offre en dessus une pièce rouge profondément évidée et de plus inférieurement une pièce renflée avec deux petites valvules incurvées. Quand les ailes sont fermées, les deux sexes de l’insecte, à l’état frais, sont d’un noir intense; mais les ailes paraissent un peu plus claires quand elles sont étalées. EXPLICATION DES FIGURES 7 À 19 DE LA PLANCHE 12. Fig. 7. Aile antérieure très-grossie. 8. Poil ordinaire, id. 9. Poil renfié (écaille), id. 10. Palpe maxillaire, id. 11. Segment terminal de labdomen vu en dessus, id.; 414 a, partie renflée et excavée ; 41 b, appendice supérieur ; 41 c, appen- dice inférieur ; 44 d, appendice intermédiaire ; 41 e, pénis. 12, Segment vu de côté. 13. Segment vu en dessous. Dans les figures 42 el 45 on a reproduit fes lettres indiquées dans la figure 14 et désignant certains organes. dm OO ne, NOTES sur les COLÉOPTÈRES RECUEILLIS PAR CHARLES COQUEREL n Madagascar et sur les côtes d'Afrique, Par M. Lion FAIRMAIRE,. {re PARTIE, (Séance du 22 Avril 1868.) ELLE La famille de notre regretté Charles Coquerel à bien voulu me faire don de sa collection, en souvenir de l'amitié qui nous unissait. Je crois remplir un devoir envers la mémoire de notre collègue en faisant connaître les insectes intéressants qu'il avait récoltés dans ses voyages, notamment à Madagascar et dans les îles voisines. Ce serait une perte pour la science que de laisser dans l'oubli les résultats des recherches auxquelles il se livrait avec tant d’ardeur et de succès, et auxquelles la faune de ces contrées devra un développement extrêmement important. En présentant ces premières notes à la Société, j'ose compter sur l'accueil favorable et sympathique qui était toujours réservé aux commu- nications de notre collègue. 4° Série, TOME VIIL 18 75! L. FAIRMAIRE. Carabidæ. 1. SCARITES (CREPIDOPTERUS) COQUERELIT. — Long. 40 mill. —Oblongus, cr'Assus, Supra parum convexus, fusco-niger, subopacus, pedibus sat nitidis, capilte magno, subquadrato, antice profunde bifoveato, mandibulis magnis, latis, basi fere contiguis, apice falcatis, prothorace brevi, lato, cyathi- formi, elytris brevibus, lateribus unicarinatis, marginatis, humeris obtuse rotundatis, disco leviler costulato. Oblong, assez épais, peu convexe en dessus, noir, presque mat en dessus, un peu plus brillant en dessous et sur les pattes. Tête grande, presque carrée, ayant en avant deux fossettes allongées, rapprochées, très- profondes, un peu élargies en arrière; de chaque côté, en arrière des ÿeux, un espace corrodé; en arrière, une strie transversale, parallèle au bord antérieur du corselet, aboutissant de chaque côté à une carène laté- rale, courte. Yeux pelits. Mandibules énormes, aplaties, contiguës, falci- formes et croisées à l'extrémité. Antennes assez grandes, atteignant la base du corselet; premier article assez épais, presque aussi long que les quatre suivants. Corselet très-court, fortement rétréci à la base, un peu coriacé, ayant un sillon médian assez profond et aboutissant dans un autre sillon parallèle au bord antérieur, l’espace entre ce sillon et ce bord finement et densément striolé en long; côtés rebordés ; angles antérieurs assez sail- lants. Élytres courtes, ovalaires, tronquées à la base, arrondies à l’extré- mité, couvertes de côtes arrondies peu marquées; bord latéral caréné, tranchant, un peu rebordé, surtout aux épaules, qui sont obtuses. Tibias antérieurs terminés en dehors par deux épines ayant au-dessus une dent bien marquée et en dedans par une épine longue, aiguë ; épine de l’échan- crure àrquée, aiguë. — Nossi-Bé (CH. COQUEREL). 2. S. DonrNni. — Long. 31 mill. — Oblongo-elongatus, niger, sat nili- dus, capite quadrato, antice profunde bistriato et ulrinque strigosulo, prothorace transverso, postice oblique utrinque truncato, angulis promi- nulis, elytris oblongis, subparallelis, utrinque quadricostatis, sutura ele- valu, interstitiis Serie duplice grosse punctata impressis, seriebus linea parum elevata separatis. Oblong, un peu allongé, déprimé en dessus, noir, médiocrement bril- Coléoptères de Madagascar, etc. 759 lant. Tête quadrangulaire, un peu plus étroite que le corselet, ayant en avant deux forts sillons et de chaque côté de fines rides un peu obliques, le reste de la tête à ridulations très-fines, irrégulières. Corselet transversal, coupé obliquement de chaque côté avec les angles postérieurs formant une petite dent saillante, les antérieurs obtus; côtés obliques, légèrement sinués, tout le bord relevé; au milieu du disque un sillon longitudinal profond, aboutissant en avant dans un sillon parallèle au bord antérieur. Élytres oblongues, un peu ovalaires, atténuées en arrière après le milieu, ayant chacune quatre côtes saillantes, outre la suture, qui est aussi relevée, ces côtes un peu atténuées à l'extrémité ; intervalles remplis par deux lignes de gros points peu enfoncés, séparées par une ligne relevée peu saillante; l'intervalle entre la troisième et la quatrième côte, qui forme le bord externe, n'ayant qu’une seule rangée de points ou fovéoles; bord réfléchi caréné assez finement. Tibias antérieurs triangulaires, armés en dehors de dents aiguês. — Madagascar (CH. COQUEREL). 3. S. (TÆNIOLOBUS) CONVEXIPENNIS. — Long. 27 mill. — Oblongo-elon- gatus, niger, nilidus, antennis tarsisque piceis, conveæus, capile pro- thorace vix angustiore, mandibulis valde plicalis, prothorace postice anguslalo, angulis rotundatis, elytris postice allenuatis, salt profunde strialis, stria tertiæ multipunctata, sulco lato marginali tenuissime dense granulato. Oblong, un peu allongé, épais, assez convexe, d’un noir brillant, antennes et tarses d’un brun roussâtre, Tête à peine moins large que le corselet, ayant de chaque côté deux sillons longs, profonds, obliques, réunis antérieurement. par un sillon transversal ; mandibules fortement plissées en dessus. Antennes robustes, ne dépassant pas le milieu du cor- selet. Corselet droit sur les côtés, qui s’arrondissent un peu aux angles antérieurs, puis plus fortement en arrière ; base formant un angle obtus; sillon médian entier. Élytres assez courtes, s’élargissant faiblement jus- qu'aux deux tiers, puis se rétrécissant sensiblement en arrière, coupées très-obliquement aux épaules, qui sont rebordées et forment une petite dent ; stries assez profondes, lisses, la troisième ayant cinq ou six gros points ; le long du bord externe un large sillon rempli de fines granula- tions très-serrées, avec une rangée de points enfoncés. Tibias antérieurs ayant en dedans deux épines longues et fortes, et en dehors trois dents, avec trois peliles saillies peu distinctes au-dessus; tarses robustes. — Madagascar (CH. COQUEREL). La forme rappelle beaucoup en grand celle du Scariles corvinus, de Cayenne, 756 L. FAIRMAIRE. 1. HLÆNIUS PORICOLLIS. — Long. 44 mill. — Oblongus, crassus, con- veaus, antice attenuatus, niger, capile prothoraceque supra æneis, nitidis, antennis, ore, pedibus elytrorumque margine exlerno tlestaceo-flavis, capite oblongo, antice parce punctato, prothorace subcordato, tenuissime alu- laceo punctis majoribus sparsis, postice biimpresso, elytris valde striatis striis levibus, interstiliis subconvexis. Oblong, épais, assez convexe, d’un noir presque mat, avec la tête et le corselet d’un vert doré brillant, antennes, bouche, pattes et bord interne des élytres d’un jaune testacé pâle. Tête ovalaire, un peu ponctuée en avant, convexe, non impressionnée vers la base des antennes, lisse au sommet. Antennes un peu plus longues que la moitié du corps. Corselet oblong, un peu cordiforme, convexe ; angles postérieurs presque droits, peu pointus, les antérieurs arrondis ; surface finement réticulée, parsemée de gros points écartés ; au milieu un sillon longitudinal bien marqué; de chaque côté à la base une strie profonde allongée presque jusqu’au milieu du corselet; vers la base une légère dépression transversale. Écusson triangulaire, relevé au milieu. Élytres oblongues, deux fois au moins aussi larges que ie corselet, convexes, presque également arrondies aux deux extrémités, à stries profondes, lisses; intervalles légèrement convexes. Dessous du corps mat; ponctuation écartée sur le prosternum, plus fine el serrée sur le métasternum, moins serrée sur le milieu de l’abbomen. Pattes assez grandes. — Madagascar (CH. COQUEREL). Voisine de l'attenuatus, en diffère par la taille plus grande, par le cor- selet plus large, à sillons postérieurs moins larges, moins profonds, par les élytres bien plus grandes, plus longues, à intervalles sans points dis- tincts le long des stries. 2, C. COoQUuERELIL. — Long. 8 mill. — Oblongus, subdepresus, nigro- cæruleus, ore, prothorace, pedibus elylrorumque margine externo tes- taceo-flavis, opacis, abdomine nitido postice rufescente, antennis infus- calis, basi pallide testaceis, capite dense punctato, prothorace subquadrato, planato, antice posticeque leviler angustalo, lenuissime asperalo, elytris pubescentibus, strialis, interstiliis plants, tenuiler asperatis. Oblong, déprimé en dessus, d’un bleu brillant sur la tête et noirâtre sur l'abdomen; bouche, corselet, bordure des élytres et pattes d’un testacé jaunâtre pale, mat ; élytres d’un brun noir mat, à pubescence courte, fauve; antennes brunâtres, d’un roux clair à la base ; abdomen roussâtre à l'extrémité. Tête brièvement ovalaire, densément et assez finement Coléoptères de Madagascar, etc. 757 ponctuée, à peine impressionnée de chaque côté, vers la base des antennes ; yeux assez gros. Antennes assez grêles, ne dépassant guère le milieu du corps. Corselet presque quadrangulaire, également rétréci en avant et en arrière, faiblement arrondi sur les côtés ; angles antérieurs obtus, les postérieurs obtusément arrondis; surface très-finement rugu- leuse, à fine pubescence noirâtre, au milieu un sillon longitudinal attei- gnant la base; de chaque côté, en arrière, une impression qui relève l’angle postérieur. Élytres de moitié plus larges que le corselet, dépri- mées, à stries assez fines, mais bien marquées, non ponctuées ; intervalles plans, très-finement ruguleux, à pubescence courte, couchée. Poitrine et abdomen finement rugueux. Prosternum lisse. Paltes assez courtes. — Nossi-Bé (CH. COQUEREL). Ge joli Chlænius rappelle plulôt le faciès des Callistus; il doit se placer près du Chlænius venustulus. OODINUS. N. CG. Corps glabre. Corselet empiétant un peu sur la base des élytres, rétréci à la base. Dent du menton simple, large, tronquée. Tête assez grosse. Dernier article des palpes allongé. Troisième article des antennes notable- ment plus long que le quatrième. Prosternum assez large, tronqué. Hanches antérieures globuleuses, très-saillantes. L'unique espèce que forme ce genre ressemble un peu à un Omaseus ; son corselet, un peu rétréci en arrière, paraît anormal au premier abord dans le groupe des Oodites, mais il établit très-bien la transition avec les véritables Chlænius, car il recouvre un peu la base des élytres. O. CHAupoirt. — Long. 49 mill. — Ovato-oblongus, parum con- veæus, niger, nilidus, prothorace lateribus rotundato, postice profunde bistriato, elytris ovatis, basi truncatis, profunde ac late striatis, striis lævibus, interstitiis planis, énterstitio octavo postice valde angustato, cari- nato et usque ad suturam prolongato, margine eaterno carinulato, subtus lævis. Ovalaire-oblong, très-peu convexe, d’un noir luisant. Tête assez grande, ayant entre les antennes une ligne arquée très-fine et près des yeux quelques rides peu distinctes. Corselet ample, transversal, également 758 LE FAIRMAIRE. rétréci en avant et en arrière; côtés arrondis et assez épaissement mar- ginés ; largement sinué au bord antérieur et presque autant à la base, les angles postérieurs très-oblus ; de chaque côté, en arrière, une profonde strie lisse, dépassant un peu le tiers de la longueur ; au milieu, une strie longitudinale assez fine. Élytres courtes, ovalaires, tronquées à la base, à stries lisses, larges et profondes ; une très-courte strie à la base, entre la première et la deuxième, rejoignant presque la première ; intervalles plans vers la suture, plus étroits et un peu convexes sur les côtés et vers l’extré- mité, le dernier intervalle devenant très-étroit après le milieu et contour- nant l'élytre jusqu’à l'extrémité, recevant les troisième et cinquième intervalles; bord externe marginé et rebordé, légèrement sinué avant l'extrémité. Dessous du corps lisse ; prosternum impressionné dans sa lon- gueur, — Madagascar (CH. COQUEREL). HOPLOLENUS AGABOIDES. — Long. 10 mill. — Ellipticus, parum con- vexus, niger, nilidus, subtus paulo minus, antennis testaceis, prothorace amplo, haud impresso, elytris haud sensim strialis, basi utrinque puncto magno, profunde impresso, margine externo reflexo, intus sulcatc et cate- nulato. Elliptique, très-peu convexe, d’un noir très-brillant en dessus, un peu irisé en dessous; antennes testacées. Tête petite, ayant un sillon trans- versal derrière les yeux. Corselet très-ample, mais pas sensiblement plus large que les élytres, rétréci en avant, largement sinué à la base en arc de cercle, fortement échancré pour recevoir la tête, avec les angles anté- rieurs très-déclives, assez pointus ; bord antérieur biimpressionné au milieu; bords latéraux finement marginés. Écusson triangulaire, large. Élytres à stries presque indistinctes, écartées ; bord externe marginé, for- mant en dedans un sillon assez large, contournant toute l’élytre et pré- sentant une chaîne granulée interrompue au milieu, Prosternum s’avan- çant en forme de lancette au delà des pattes antérieures, puis tronqué. — Madagascar (GH. COQUEREL). Cet insecte ressemble à un Agabus où à un Pedinus, mais il ne présente pas de stries visibles, ce qui le distingue de l’Hoplolenus insignis. Sur l'avis de M. de Chaudoir, je classe cette espèce nouvelle avec les Hoplo- lenus, mais elle me semble offrir des différences assez notables sous le rapport de la conformation des antennes, dont le premier article est grand, épais, les deuxième et troisième petits, grêles, égaux; en outre le dernier article des palpes labiaux est allongé, grêle, aigu ; celui des maxil- laires manque. Coléoptères de Madagascar, etc. 759 Genre PHEROPSOPHUS, 4, P. MADAGASCARIENSIS Dej., Sp., V, 414 (Brachinus), — Long. 12 à 13 mil. — Flavus, vertice macula apice bifida, prothorace margine omni vittaque longitudinali media, femoribus apice elytrisque nigris, his costu- latis, margine externo macula humerali, fascia externo-media dentata apiceque flavis. Var. Elytris nigris, macula parva humerali, vitta marginali angusta et apice anguste flavis (P. humeralis Chaud.). Madagascar ; Nossi-Bé (CH. COQUEREL). 2. P. Gouporir Dej., Sp., V, 414 (Brachinus). — Long. 12 mill. — Flavus, vertice puncto, prothorace basi, macula magna apicis vittaque media angustiore continuis nigris, elytris costulatis, nigris, puneto parvo subscutellari, macula humerali parva elongata, fascia angulata media, margine externo, lineolis abbreviatis ad apicem apiceque tenuissime flavis, femoribus subtus puncto apicali minutissimo fusco. 3. P. FLAVIGOMUS. — Long. 18 mill. — Major, flavus, prothorace nigro sal angusle marginalo, elytris costulatis nigris, macula humerali, mar- gine exlerno macula media dentata, lineolis ad apicem apiceque angusto flavis, genubus paulo fuscis. Plus grand que le madagascariensis. Tête sans tache, moins impres- sionnée à la base, n'ayant qu'un gros point, Corselet moins rétréci à la base. Écusson impressionné. Élytres plus longues, à côtes moins étroites. Ressemble beaucoup à l’insignis Boh., de Natal, dont il pourrait n'être qu’une variété; mais ce dernier n’a pas de bandes marginale et apicale jaunes aux élytres; les impressions antérieures de la tête sont plus rugueuses ; le sommet, plus rugueux, n’a pas le gros point médian, et les épaules sont plus effacées, — Nossi-Bé (CH. COQUEREL). h. P, BIPARTITUS, — Long. 49 mill, — Oblongo-elongatus, flavo-ochra- ceus, elylris antice attenuatis, basi angustle flavis, apice oblique truncatis, anguste coslulalis, abdomine supra apice fusco-nigro, subtus vix obscu- rius testaceo. 760 L. FAIRMAIRE. Oblong, un peu allongé, d’un jaune d’ocre, enfumé sur le dessous de l'abdomen, noirâtre sur le dessus; élytres d’un noir un peu ardoisé, ayant à la base un petit rebord étroit jaune. Têle rugueuse à la base, ayant de chaque côlé en avant une impression allongée, très-marquée, un peu ridée. Corselet sensiblement rétréci à la base, parsemé de points écartés ; sillon médian assez profond ; côtés un peu déprimés en arrière. Écusson jaune. Élytres notablement atténuées en avant, tronquées très-obliquement à l'extrémité, à côtes fines, les intervalles presque plans, très-finement striolés. Dessous à peine plus foncé; pattes sans taches. — Madagascar (CH. COQUEREL). Cette espèce rappelle plutôt la forme de l’Aptinus mutilatus que celle des autres Pheropsophus. Genre MADECASSA, N. G. Corps oblong, assez convexe. Tète saillante, oblongue-ovalaire ; yeux saillants. Palpes maxillaires à dernier article très-long, grêle, obtusément tronqué à l'extrémité, ainsi que celui des labiaux, qui est également grêle. Mandibules assez saillantes, légèrement arquées. Labre grand, coupé droit. Antennes assez épaisses; premier article à peine plus long que le troi- sième, le deuxième un peu plus court. Corselet un peu cordiforme, les angles postérieurs non arrondis. Élytres beaucoup plus larges que le cor- selet, assez convexes, échancrées à l'extrémité, profondément striées. Pattes médiocres ; tarses non déprimés ni sillonnés en dessus, les anté- rieurs plus courts, à articles 1-4 presque égaux, un peu cordiformes, ciliés en dessous, les postérieurs grêles, le premier article aussi long que les deux suivants réunis, le quatrième entier ; crochets pectinés jusqu'aux deux tiers de leur longueur. Ce genre me paraît très-distinct des Glyphodactyla par les tarses non sillonnés, les palpes grèles, le labre non échancré, le corselet non arrondi, les élytres convexes, etc.;: des Hystricopus, par les tarses non dilatés, à quatrième article non échancré, la tête plus étroite, le deuxième article des antennes plus long, les élytres convexes, etc. MADECASSA COQUERELIT. — Long. 5 1/2 mill. — Niger, nitidus, antennis, palpis, larsisque obscure testaceis, pedibus piceis, prothorace elytris valde äangustiore, convexo, subcordato, elytris apice emarginatis, late et pro- funde sulcatis, sulcis valde crenatis, interstitiis convexis. Coléoptères de Madagascar, etc. 761 Oblong, assez convexe, d'un noir brillant; palpes, antennes et tarses d’un testacé un peu obscur ; pattes d’un brun foncé. Tête triangulaire en avant, fortement impressionnée près des yeux, qui sont gros et saillants. Antennes grossissant faiblement vers l'extrémité, n'atteignant pas la base du corselet. Celui-ci pas plus large que la tète, convexe, plus étroit en arrière, arrondi sur les côtés, qui se redressent à la base; angles posté- rieurs droits ; bord postérieur relevé par une dépression transversale qui forme de chaque côté une impression plus profonde ; sillon médian assez profond. Élytres beaucoup plus larges que le corselet, échancrées à l’ex- trémité, à sillons larges et profonds, fortement crénelés, les intervalles assez étroits, convexes, le troisième marqué de trois points. Dessous non ponctué. — Un seul individu, trouvé dans l’île Marotte, baie d’Antongil, côte N.-0. de Madagascar (GH. COQUEREL). APRISTUS ÆQUATORIUS. — Long. 3 1/4 mill. — Niger, parum nitidus, dense tenuiter punctatus, antennis sut validis, prothorace lato, medio sul- cato, elytris basi fortius punctatis, obsolete striatulis. Oblong, déprimé, d’un noir peu brillant. Tête ayant de chaque côté une dépression bien marquée. Antennes assez épaisses. Corselet large, assez convexe, rétréci en arrière, fortement sillonné au milieu ; côtés fortement arrondis en avant, se redressant un peu à la base ; angles postérieurs un peu pointus; surface très-finement ridée en travers, à poncluation très- marquée, médiocrement serrée. Élytres déprimées, à ponctuation fine, serrée, un peu rugueuse, plus grosse vers la base, offrant des traces de stries peu distinctes. Pattes et antennes noires. — Sainte-Marie de Mada- gascar (CH. COQUEREL). Genre THYREOPTERUS. 4. T. ocuLaRrISs. — Long. 16 mill. — Ovatus, fusco-niger, sat nitidus, prothoracis lateribus vage rufescentibus, elytris margine laterali opaco, macula ante apicem communi rufa, utrinque nigro unipunctala, antennis apice rufescentibus, elytris valde striatis, interstiliis convexis, apice obli- que bisinuatis et acute breviter spinosis, sublus nilidior. Ovalaire, d’un brun noir, médiocrement brillant en dessus, plus en dessous; corselet obscurément roussâtre sur les côtés: élytres à bord latéral plat, mais finement rebordé, presque mal: avant l'extrémité une 762 L. FAIRMAIRE. large tache commune, d’un jaune un peu orangé, se prolongeant en arrière sur les bords des stries, avec un gros point noir de chaque côté de la suture ; antennes d’un brun roussâtre, les trois premiers articles d’un brun noir luisant. Tête striolée près des yeux, ayant au milieu, en avant, une petite impression triangulaire. Corselet transversal, les côtés indis- tinctement sinués en arrière; finement ridulé en travers. Élytres très- amples, très-arrondies aux épaules, à fines stries bien marquées, les intervalles assez relevés ; extrémité bisinuée obliquement ; épine suturale courte, conique, aiguë. — Madagascar (CH. GOQUEREL). Ressemble beaucoup, mais en plus grand, au T. mormolycoides Coq.; en diffère par la coloration plus brillante, la tête moins impressionnée, le corselet bien cordiforme, plus mat, les élytres plus amples, plus arrondies aux épaules et sur les côtés, non tronquées, à épine suturale très-courte et à bord marginal non tacheté, 2, T. RUrOTINCTUS. — Long. 15 mill. — Valde planatus, nigro-fuscus, capile, prothoracis lateribus, abdomine , pedibus elytrorumque fasciis 2 transversis, valde dentalis, rufo testaceis, antennis obscure testaceis, capite biimpresso, ad oculos strigosulo, prothorace brevi, lateribus pos- tice vix sinuatis, elytris striatis, interstitiis leviler conveæis, apice leviter truncato-sinuatis, spina suturuli acuta, sat brevi. Large, lrès-déprimé, d’un brun noir à peine brillant ; tête, côtés du corselet, abdomen, pattes et deux taches transversales sur les élytres, fortement dentelées, d’un roux testacé ; antennes d’un testacé brunâtre. Tête ayant deux impressions oblongues, l'intervalle peu relevé, avec une très-petile fossette ; striolée près des yeux. Gorselet assez court, les côtés à peine sinués en arrière, le bord postérieur coupé moins obliquement près des angles. Élytres larges, assez courtes, à stries médiocrement pro- fondes, les intervalles faiblement convexes; extrémité tronquée un peu obliquement, faiblement sinuée; épine suturale conique, très-aiguê, assez courte, roussâtre ; première bande transversale placée derrière l’écusson, se dilatant sur le bord externe, mais presque interrompue avant le rebord ; bande postérieure occupant toute l'extrémité, avec de petites taches noires près de la suture et du bord externe, et une plus grande, margi- nale, près de la sinuosité postérieure. — Forêt de Kalalou, Sainte-Marie de Madagascar (CH. COQUEREL). Cette belle espèce semble avoir de l’analogie avec le T. armatus ; mais chez ce dernier les bandes des élytres sont réduites à trois taches, dont Coléoptères de Madagascar, etc. 763 deux en avant et une; commune, en arrière ; l’épine suturale est aussi plus longue. 3. T. AcuTISPINA. — Long. 13 mill. — Négro-fuscus, nilidus, subtus obscure rufescens, antennis, pedibus, prothoracis elytrorumque margine Laterali piceis, capite late biimpresso, prothorace subcordato, elytris valde strialis, interstitits convexis, apice oblique valde Sinuatis, spina sulurali elongala, acutl«. D'un brun noir brillant, dessous d’un testacé rougetre obscur, bril- lant ; pattes, antennes, bords latéraux du corselet et des élytres d’un brun roussâtre. Tête ayant deux larges impressions striolées vers les yeux ; intervalle assez large, ayant au milieu une très-petile fossette. Corselet presque cordiforme, les côtés légèrement sinués en arrière ; angles posté- rieurs obtus, mais bien marqués. Élytres arrondies au bord externe et aux épaules, finement rebordées tout autour, à stries assez profondes, les intervalles convexes vers la suture, s’aplanissant en dehors; extrémité fortement sinuée, un peu obliquement; épine suturale longue et aiguë. — Forêt de Kalalou, Sainte-Marie de Madagascar (CH. COQUEREL). Diffère de lunicolor par les intervalles des stries des élytres unis, non ponctués, et par l’épine suturale noire. h. T. semIopAGUS. — Long. 15 mill. — Ovatus, fuscus, opacus, capite vage rufescente prothoraceque paulo nitidioribus, elytris brunneo margi- natis, parum profunde striatis, interstiliis viæ convextusculis, apice truncalis et brevissime acute dentatis, sublus cum pedibus rufescens, femo- ribus obscurioribus. Ovalaire, d’un brun noirâtre mat; tête et corselet à peine plus brillants; élytres à bord marginal tranchant, d’un brun faiblement roussâtre; des- sous, antennes et pattes d’un roussâtre obscur ; fémurs plus foncés. Tête ayant deux larges impressions dont les bords sont relevés vers les yeux, le milieu un peu relevé, avec une petite impression antérieure. Corselet cordiforme ; côtés légèrement sinués en arrière. Élytres très-déprimées, largement rebordées, le rebord presque plat, très-tranchant ; stries fines, peu profondes ; intervalles très-faiblement convexes, le troisième ayant deux points ; extrémité tronquée presque droit, faiblement sinuée ; épine suturale très-courte, roussâtre, — Madagascar (CH. COQUEREL). 5. T, INTEGER. — Long. 9 milk — Ovatus, convexiusculus, supra fuscus, vix nilidus, prothoracis elytrorumque lateribus piceis, subtus 76! L. FAIRMARE. cum pedibus, obscure testaceus, nilèdior, capite impressionibus 2 oblongis, prothorace transverso, poslice vix angustato, elytris lateribus arcuatis, apice haud altenuatis, truncatis, inermibus , striatis, intersliliis con- vexiusculis. Ovalaire, un peu convexe en dessus, d’un brun noirâtre médiocrement brillant ; dessous d’un roux testacé brillant, ainsi que les pattes; antennes d’un brun roussâtre. Tête ayant deux impressions allongées, l'intervalle assez convexe. Corselet large, à peine rétréci en arrière, le bord posté- rieur coupé à peine obliquement près des angles; impressions discoïdales très-marquées. Élytres arrondies sur les côtés, nullement atténuées en arrière ; extrémité tronquée presque droit, très-faiblement sinuée, sans épine suturale ; stries assez profondes; intervalles assez convexes. — Forêt de Kalalou, Sainte-Marie de Madagascar (CH. COQUEREL). Je ne puis séparer cel insecte des espèces précédentes, malgré l'absence d’épine suturale ; il se rapproche, du reste, des véritables Thyreopterus plus que des Eurydera par la forme du corselet et des élytres. LOBODONTUS FULVIPES. — Long. 10 mill, — Depressus, niger, nilidus, labro, antennis, femoribus tarsisque fulvis, palpis piceis, apice rufescen- libus, capite utrinque impresso-punctalo, prothorace brevi, postice angus- tato, lateribus punctato, elytris truncatis, profunde striatis, striis lenuiter punctalis. Ovalaire, large, déprimé, d’un noir brillant; labre, antennes, fémurs et tarses d’un roux testacé; palpes d’un brun rougeätre, avec l'extrémité fauve. Tête lisse, ayant de chaque côté une longue impression plissée et ponctuée. Corselet presque deux fois aussi large que long, rétréci en arrière, fortement arrondi en avant sur les côtés, qui ne se redressent que tout à fait à la base; côtés rugueusement ponctués et relevés; un fort sillon longitudinal. Élytres beaucoup plus larges que le corselet, tron- quées à l'extrémité, profondément striées, les stries finement ponctuées ; intervalles assez convexes, le troisième ayant deux gros points enfoncés, Dessous lisse, très-brillant. Tibias d’un brun noir. — Trouvé à Sainte- Marie de Madagascar par Ch. Coquerel, Get insecte diffère notablement des véritables Lobodontus par les élytres à peine marginées, le corselet convexe au milieu, plus court, plus cordi- forme, plus large, par le labre plus court, non rétréci en avant, et par le premier article des tarses beaucoup plus court ; les crochets sont du reste simples. D Coléoptires de Madagascar, elc. 765 Genre SPHÆROSTYLUS Chaud. Ce genre, dont on ne connaissait que trois espèces, a été enrichi de deux autres par Coquerel; toutes cinq sont propres à Madagascar; en voici la diagnose d’après le travail de M. de Chaudoir, publié dans les Annales de la Société entomologique de Belgique, 1868, p. 46 : 4. S. DITOMOIDES Brullé, Hist. Ins., IV, 257 (O:æna). — Sequente paulo minor, differt elytris evidenter brevioribus, convexioribus, magis ovatis, humeris magis rotundatis, multo profundius striatis, striis summa basi evanescentibus, cæterum lævibus, interstitiis valde elevatis, subcos- tatis, lævigatis. 2. S. Goryi Lap., Étude Entom., 145 (O:æna). — Long. 12 1/2 mill. — Nigro-piceus, parum nitidus ; caput biimpressum, antennæ crassæ, arti- culis mediis quadratis. Thorax latitudine brevior, subtransversus, valde cordatus, angulis omnibus apice rotundatis, posticis subrectis; elytra thorace parum latiora, ovata, basi transverse impressa, subconvexa, striis internis distinctis sublævibus, externis omniumque apice evanes- centibus, interstitiis quatuor primis subelevatis, lævibus, subserialo punc- tatis ; femora antica medio angulata. 3. S. PUNCTATO-STRIATUS Chaud., loc. cit., 47. — Long. 11 mill, -— Piceus, parum nitidus, antennis basi, palpis pedibusque rufescentibus ; præcedenti valde similis, differt capite paulo minore, elytris basi magis emarginalis, striis omnibus magis impressis, evidenter punctalis, antennis brevioribus, articulis mediis subtransversis. — Forêt de Kalalou, Sainte- Marie de Madagascar (CH. COQUEREL). h. S. sTriaArus Chaud., loc. cit., 46. — Long. 143 mill. — Niger, nitidas, coxis et pectore medio rufescentibus ; à S. Goryi abunde diflert elytris elongatis, parallelis ; caput minus, oculis, collo angustato ; thorax sumo apice haud angustatus, lateribus antice paulo latius reflexis, vix rotun- datis, angulis anticis subrectis, posticis oblusioribus, basi bisinuata, ad angulos obliquata; elytra longiora, parallela, basi quadrata, humeris modice rotundatis, lateribus rectis permodice marginatis, supra depres- siuscula, striata, striis vix impressis, lævibus, interstitiis lævigatis suh- 766 L. FAIRMAIRE. carinatis vix distincie seriepunctatis, extus apiceque evanescentibus ; antennæ et pedes paulo longiores. — Forêt de Loucou-Bé, à Nossi-Bé (CH. COQUEREL). 5. S. LONGIPENNIS Chaud., Bull. Mosc., 1854, 1, 299. — Præcedente differt corpore nitidiore et elytris haud costatis. 4. PERIGONA COQUERELIL, — Long. 8 1/2 mill. —Oblonga, paulo depressa, nigra, nitida, antennis, palpis pedibusque rufo-testaceis, Sutura late, mar- gine apiceque nigris ; prothorace postice parum angustato, angulis posticis obtusis, elytris leviler striatis, striis extus obsoletis. Oblong, un peu déprimé, d’un noir brillant, bouche, antennes et pattes d’un noir testacé rougetre ; élytres de cette dernière couleur, avec les côlés, une large bande suturale et l'extrémité noirs. Tête assez large, ayant de chaque côté, en avant, une strie formant un pli en dehors. Antennes robustes, atteignant presque la base du corselet, à articles trans- versaux, le premier oblong. Corselet légèrement rétréci en arrière; angles postérieurs obtus, émoussés ; au milieu un sillon longitudinal; base ayant de chaque côté une impression transversale. Élytres plus larges que le corselet, presque parallèles, rebordées latéralement, obtusément arrondies à l'extrémité, à stries bien marquées vers la suture, effacées en dehors el à l'extrémité ; sur la troisième strie un assez gros. point vers la base, — Sainte-Marie de Madagascar ; Nossi-Bé (CH. COQUEREL). 2. P. SUTURELLA. — Long. 3 mill — Oblonga, paulo depressa, nitidu, brunneo-castanea, capite nigro, antennis, palpis, pedibus villaque suturali, vix limitata, rufo-teslaceis, prothorace cordato, angulis posticis promi- nulis, elytris evidentius striatis, ad latera tantum obsoletis. Oblongue, assez déprimée, brillante, d’un marron un peu brunâtre ; tête noire; antennes, palpes, pattes et une large bande suturale d’un ieslacé roussâtre, cette dernière se fondant sur les côtés avec la couleur du fond. Tête ayant en avant deux impressions comme chez l'espèce pré- cédente. Antennes plus grêles, atteignant la base du corselet, à articles moins larges, plus moniliformes. Corselet cordiforme, notablement rétréci en arrière, les angles postérieurs pas tout à fait droits, mais pointus; sillon médian bien marqué; base impressionnée au milieu et ayant de chaque côté une toute petite impression près des angles. Élytres parallèles, rebor- dées en dehors, à stries bien marquées, effacées tout à fait en dehors; sur la troisième un point en arrière, sur la quatrième un point en avant ; Coléoptères de Madagascar, etc. 767 extrémité coupée un peu obliquement el arrondie, — Madagascar (Cr. COQUEREL). Chez ces deux insectes le dernier article des palpes est très-allongé, presque fusiforme, acuminé, et non tronqué, comme on l'indique pour le genre Somoplatus, avec lequel on paraît vouloir confondre les Perigona. Ces derniers me semblent au contraire avoisiner les Ozæna d’une manière évidente. MORIO GRAGILIS. — Long. 43 mill. — Oblongus, parallelus, niger, niti- dus, antennis rufis. articulis H-primis nigris, nitidis, pedibus piceis, capite antice profunde bisulcato, post oculos constricto, prothorace postice leviler constricto, angulis posticis, prominulis, elylris profunde striatis, striis haud punctatis. Allongé, parallèle, d’un noir brillant ; antennes d’un roussâtre obscur, mat, avec les quatre premiers articles d’un noir brillant; pattes d’un brun rougeâtre. Tête un peu moins large que le corselet, brusquement rétrécie derrière les yeux, ayant en avant deux profonds sillons réunis antéricure- ment par un sillon transversal moins marqué. Corselet plus large que long, parallèle sur les côtés, qui se rétrécissent tout à fait en arrière de manière à former des angles droits, pointus ; sillon médian profond ; de chaque côté, à la base, une profonde impression oblongue. Élytres paral- lèles, faiblement sinuées au bord externe avant l'extrémité, qui est arron- die ; stries profondes, lisses; intervalles convexes, ayant un point en arrière. Dessous lisse. — Madagascar (CH. COQUEREL). Le M. parallelus Klug est bien plus grand, plus large, plus déprime ; le renflement derrière les yeux est plus grand, le col plus court; le cor- selet est plus échancré en avant, plus fortement rétréci en arrière: les élytres forment, aux épaules, une dent saillante ; le corselet est aussi plus . fortement rebordé sur les côtés. Genre DRIMOSTOMA. 4. D. ANTHRACINUM Klug, Ins. Madag., 132, pl. 1, fig. 11, — Long. 7 mill. — Elongatum nigrum, elytris crenato-strialis, antennis pedibusque rufis. Affinis sequenti. Corpus magis elongalum, supra alerrimum, Capul 768 L. FAIRMAIRE. utrinque ante oculos impressum, labro mandibulisque piceis. Palpi et antennæ omnino ut in præcedente. Thorax dorso obsolete transversim rugosus, modice convexus, antice anguslior, postice vix coarctatus, sulco utriuque lineaque media longitudinali impressis. Pectus, abdomen, pedes utin D, cbenino. Elytra elongata, aterrima, nec micantia, profunde cre- nalo-striala, interstitiis vix elevatis, lævibus. — Sainte-Marie de Mada- gascar (CH. COQUEREL). 2, D. EBENINUM Klug, Ins. Madag., 131, pl. 1, fig. 10. — Long. 6 à 7 mill, — Ovatum, nigrum, nilidum, elytris punctato-striatis, interstitiis elevatis, antennis pedibusque rufis. Corpus oblongo-ovatum. Caput sulco utrinque longitudinali ante oculos obliquo impresso, læve, nitidissimum, nigrum, labro mandibulisque rufo- piceis. Palpi rufo-testacei. Antennæ vix thorace longiores, rufo-testaceæ, articulis baseos tribus lævibus, reliquis pubescentibus. Thorax capile duplo latior, convexus, subquadratus, marginatus, antice truncatus, late- ribus rotundatus, postice vix coarctatus, angulis rectis, dorso niger, lævissimus, micans, sulco utrinque profundo abbreviato postico lineaque longitudinali media impressis. Pectus abdomenque picea, lateribus segmen- ltorumque marginibus sparsim impresso-punctatis. Elytra ovata, convexius- cula, nitidissima, nigra, micantia, profunde punctato-striata, interstitiis elevalis, lævibus, ad marginem externum impresso-punctata. Epipleura rufo-piceæ. Pedes rufo-testacei. 3. D. CHAUDOIRI Coq. én coll. — Long. 6 mill — Ovatum, nigrum, nitidumn, antennis, palpis pedibusque rufo-lestaceis, prolhorace postice angustato, elytris valde punctato-striatis, sublus inæquale punctatum, antennis incrassalis. Court, ovalaire, d’un noir brillant, avec les palpes, les antennes et les pattes d’un roux testacé; bord réfléchi des élytres d’un brun roussâtre. Tête fortement sillonnée près des yeux. Antennes grossissant notablement à partir du cinquième article. Gorselet court, large, plus étroit que les élytres, convexe; sillon médian profond ; à la base, de chaque côté, un profond sillon n'atteignant pas le milieu; côtés fortement arrondis, rebor- dés; angles postérieurs formant une très-petile dent. Élytres en ovale court, à stries profondes, fortement ponctuées; intervalles assez convexes. Dessous du corps très-fortement ponctué sur les côtés. — Forêt de Kala- lou, Sainte-Marie de Madagascar (CH. COQUEREL). Coléoptères de Madagascar, etc, 769 h. D. KLüGI Coq. èn coll. — Long. 5 1/2 mill. — Ovatum, nigrum, nilidum, antennis, palpis pedibusque rufo-tlestaceis, prothorace postice utrinque longe bifoveato, lateribus sulcatis, margine postico utrinque obli- que truncato, sulco medio postice profundo, elytris brevibus, late sulcatis, sulcis valde crenatis, sublus parum punctatum ; antennis parum incras- sais. Ovalaire, large, d’un noir brillant, avec les antennes, les palpes et les pattes d’un roux testacé. Tête fortement sillonnée près des yeux. Antennes un peu comprimées, grossissant un peu vers l'extrémité. Corselet arrondi sur les côtés; bord postérieur coupé très-obliquement de chaque côté, avec les angles pointus; sillon médian profond, s’élargissant en arrière; de chaque côté deux profondes et larges impressions ; une autre le long du bord externe jusqu’en avant. Élytres brièvement ovales, à sillons larges el profonds, fortement crénelés au fond; intervalles convexes. Dessous à peine ponctué. — Sainte-Marie de Madagascar (CH. COQUEREL). La sculpture du corselet et des élytres rend cet insecte extrêmement remarquable. Genre ABACETUS, 1. A. cORvINUS Klug, Ins. Madag., 134, pl. 4, fig. 9.— Long. 12 mill. — Nigerrimus nilidus. Caput læve, ante oculos utrinque impressum, mandi- bulis striatis, labro antennisque piceis: Thorax subquadratus, antice pos- ticeque parum coarctatus, obsolete angulatus, lateribus rotundatus , marginatus, marginibus reflexis, dorso linea media longitudinali rugisque flexuosis plurimis transversis obsoletis, basi sulco utrinque longitudinali abbreviato, ad medium thoracis usque oblique adscendente striaque mar- ginali transversa impressis. Abdomen subtus punctis impressis obsoletis confluentibus subrugosum. Elytra striata, striis lævibus, intermediis apice per paria cœuntibus, interstitiis parum elevatis, subtilissime punctulatis, puncto parvo medio ad striam secundam punctisque quindecim minoribus ad striam octavam impressis. Pedes nigri, tibiarum spinulis tarsisque rufo-piceis. — Madagascar. C’est, à ma connaissance, la seule espèce madécasse encore décrite ; Ch. Coquerel en a découvert plusieurs autres. 2, A. PERCOIDES. — Long, 8 à 10 mill. — Oblongo-ovatus, niger, niti- h° Série, TOME VIII. 49 770 L. FAIRMAIRE. dus, prothorace lato, antice angustiore, lævi, utrinque ad basim sulcato et extus oblique impresso, elytris prothorace haud latioribus, valde striatis, striès lævibus, interstitiis vix convexis, 2° unipunctalo. Oblong-ovalaire, déprimé en dessus, d’un noir brillant, palpes, antennes et tarses d’un rougeatre obscur. Tête lisse, ayant une faible impression près de chaque œil. Antennes robustes, ne dépassant pas le bas du cor- selet; ce dernier aussi large que les élytres, court, rétréci en avant, rebordé latéralement, ayant au milieu un sillon longitudinal, et de chaque côté, à la base, une forte strie lisse, avec une impression externe assez oblique. Élytres courtes, fortement striées; stries lisses ; intervalles faible- ment convexes, le deuxième ayant un point au milieu, la deuxième strie avec un gros point à sa base. Dessous brunâtre, lisse. — Madagascar, Mayotie, Zanzibar (CH. COQUEREL). Se distingue du précédent par la taille plus petite, le corselet plus large, uni sur le disque et non rétréci à la base. 3. A, ELONGATUS. — Long. 5 1/2 mill — Oblongus, nigro-æneus, nitidus, antennis fuscis, articulo primo piceo, prothorace elytris sensim angustiore, lateribus rotundato, basi medio punctulato et utrinque longe sulcato, elytris oblongo-ovatis, modice striatis, striis lævibus, interstitiis fere planatis. Oblong, assez convexe, d’un noir bronzé brillant; antennes d’un brun noir, premier article d’un brun rouge. Tête ayant près de chaque œil, en avant, un fort sillon arqué, limitant en dehors un espace finement striolé. Corselet plus étroit que les élytres, convexe, très-arrondi sur les côtés, également rétréci en avant et en arrière, ayant au milieu un sillon longi- tudinal; base ponctuée au milieu ; de chaque côté un fort sillon arqué en dedans, atteignant presque le milieu ; angles postérieurs pointus. Élytres oblongues-ovalaires, à stries médiocrement enfoncées, mais plus pro- fondes tout à fait à la base et à l'extrémité; lisses; intervalles plans, le deuxième ayant un point à la base et un vers l'extrémité. Dessous lisse ; pattes d’un brun noir foncé. — Zanzibar (CH. COQUEREL). hi. A, IRIDIPENNIS. — Long. 6 1/2 mill. — Oblongus, niger, nitidus, elytris irideis, antennès, palpis pedibusque rufo-testaceis, femoribus infus- catis, prothorace elytris sensim angustiore, postice constricto, medio punc- tato et utrinque sulcato, elytris ovatis, profunde striatis, interstitiis fere planalis. Coléoptères de Madagascar, etc. 771 Oblong, d’un noir brillant, à reflets irisés sur les élytres ; antennes, palpes et pattes d’un noir testacé, fémurs obscurs. Tête impressionnée de chaque côté. Corselet plus étroit que les élytres, rétréci en arrière, arrondi sur les côtés, qui se redressent à la base ; sillon médian n’attei- gnant ni la base, ni le bord antérieur ; base très-ponctuée au milieu, ayant de chaque côté un profond sillon, dépassant seulement le tiers du cor- selet. Élytres ovalaires, fortement et largement striées ; intervalles presque plans, le deuxième ayant un point vers le milieu. Abdomen un peu rou- geâtre. — Ile Mayotte, dans les Comores (CH. COQUEREL). Facile à reconnaître à la forme du corselet et à la coloration. 9. À, VIRIDULUS. — Long. 4 1/2 mill — Oblongus, convexus, nigro- æneus, nitidus, palpis piceis basi testaceis, antennis fuscis, articulo primo testaceo, tibiis tarsisque piceo testaceis, prothorace postice angustato, basi medio haud punctato, elytris parum profunde striatis, stris apice minus profundis. Oblong, convexe, d’un noir bronzé très-brillant; palpes bruns, testacés à la base; antennes d’un brun foncé, premier article testacé ; tibias et tarses d’un roux testacé. Tête ayant de chaque côté une profonde impres- sion un peu arquée, Corselet bien plus étroit que les élytres, fortement arrondi sur les côtés, qui se redressent à sa base ; angles postérieurs très- pointus; base lisse, ayant de chaque côté un profond sillon, large ; ligne médiane entière. Élytres un peu ovalaires, droites sur les côtés, à stries peu enfoncées, surtout en arrière, plus profondes à la base et sur les côtés ; deuxième intervalle ayant un gros point à la base et un autre au tiers. — Sainte-Marie de Madagascar (CH. COQUEREL). Cette espèce se rapproche, pour la forme, du précédent ; mais elle est beaucoup plus petite, sa coloration est différente et le corselet n’est pas ponctué à la base. CAMPTOSCELIS MINOR. — Long. 44 mill. — Apierus, niger. convexior, prothorace lateribus et ad angulos posticos rotundato, postice utrinque leviter impresso, elytris oblongo-ovalis, striatis, antennis, palpis, tarsisque piceo-rufescentibus. Oblong, convexe, d’un noir peu brillant en dessus, plus brillant en dessous. Tête à peine moins étroite que le corselet, biimpressionnée en avant. Corselet fortement arrondi sur les côtés et aux angles postérieurs; bords latéraux assez fortement relevés, surtout en arrière; aux angles 172 L. FAIRMAIRE. postérieurs une faible impression. Élytres oblongues-ovalaires, striées. Antennes, palpes et tarses d’un brun rougeâtre; extrémité des palpes plus claire. — Simon’s-Bay (CH. COQUEREL). Cette espèce ressemble beaucoup au C. hottentota; mais elle est plus petite, plus convexe; les élytres sont plus courtes, plus ovalaires, plus rétrécies en avant et en arrière; le corselet est plus arrondi sur les côtés et en arrière; en dessous la pointe du prosternum est plus étroite et mar- quée d’une fossette. CRATOGNATHUS FLAVILABRIS. — Long. 7 1/2 mill. — Oblongus, convexus, niger, nitidus, labro, palpis, pedibusque rufo-lestaceis, antennis obscurts, basi rufo-testaceis, capile magno, lævi, prothorace brevi, postice biim- presso et punctato, angulis posticis rolundatis, elytris anguste piceo mar- ginatis, apice truncato rotundatis, parum profunde striatis. Oblong, assez convexe, d’un noir très-brillant ; labre, palpes et pattes d’un roux testacé; épistome brun, antennes brunes, base d’un roux testacé. Têle grande, à peine plus étroite que le corselet, unie. Gorselet court, à peine plus étroit que les élytres, arrondi sur les côtés, qui sont étroitement bordés de roux, et aux angles postérieurs; de chaque côté, en arrière, une impression peu profonde, mais très-ponctuée ; avant le bord postérieur une faible impression transversale, une autre en avant, toutes deux réunies par un faible sillon médian. Élytres assez courtes et assez brusquement arrondies à l'extrémité, étroitement marginées de roux, à stries médiocrement profondes, lisses, les intervalles plans; suture un peu rougeâtre. — Madagascar (CH. COQUEREL), Voisin du capensis. Genre STENOLOPHUS. 1. S. CRENULATUS Dej., Spec., IV, 432. — Long. 7 mill, — Fusco-niger, valde nitidus, subtus fusco-piceus, minus nitidus, ore, antennis pedibus- que rufo-testaceis , capite sat magnis, oculis prominulis, mandibulis magnis, antennis apice crassioribus, prothorace transverso, postice angus- tiore, lateribus valde rotundato, basi valde punctato, utrinque sat pro- funde impresso, angulis posticis obtuse rotundatis; elytris valde striatis, striis valde punctatis, apice sinuato. — Mayotte, Nossi-Bé, Sainte-Marie de Madagascar (CH. COQUEREL). Coléoptères de Madagascar, etc. 773 2, S. IRIDESCENS. — Long. 7 mill. —Supra niger, nitidissimus, iridescens, subtus nigro-fuscus, minus nitidus, labro, palpis pedibusque rufo-testaceis, antennis brunneis, basi testaceis; capite lato, ad oculos foveolato, pro- thorace lato, lateribus leviter arcuato, testaceo anguste marginato, utrin- que postice impresso-punclato, elytris apice abrupte rotundatis, valde striatis. — Sainte-Marie de Madagascar (CH. COQUEREL). 8. S. IRINORUFUS. — Long. 6 à 7 mill. — Obscure testaceus, nitidus, iridescens, capite, ore excepto, fusco, prothorace transverso, lateribus leviter arcuato, utrinque postice late impresso-punctato, angulis posticis rotundatis, elytris fuscis, irideis, macula magna humerali, sutura et macula oblonga ante apicem externa testaceis, antennis pedibusque palli- dioribus. — Madagascar (CH. COQUEREL). h, S. IRINOVIRIDIS. — Long. 5 14/2 mill. — $, iridescenti similis, sed multo minor, capite paulo latiore, prothorace lateribus et ad angulos pos- ticos magis rotundato, rufo-marginato, elytris ad suturam et lalera rufo- marginatis, margine reflexo testaceo, striis minus profundis, prothorace postice utrinque latius impresso. — Sainte-Marie de Madagascar (CH, COQUEREL). 5. S. DORSIGER. — Long. 5 1/2 mill. — Supra testaceus, nitidus, capite fusco, ore testaceo, prothorace medio infuscato, minus transverso, postice utrinque impresso, punctato, angulis posticis rotundatis, elytris plaga magna dorsali nigra, iridea, extus angulata, vittaque angusta marginali nigra, subtus fusca, segmentis abdominalibus testaceo marginatis. — Sainte-Marie de Madagascar (CH. COQUEREL). 6. S. HUMERALIS. — Long. 5 mill, — Nigro-fuscus, nitidissimus ; antennis, ore, pedibus plagaque humerali rufo-testaceis, prothorace transverso, late- ribus rotundato, et anguste rufo marginato, angulis posticis rotundatis, ad angulos postice utrinque late impresso, impressione valde punctata, medio tenuiter punctulata, elytris ad suturam extusque angustissime rufo- marginatis, apice abrupte rotundatis, striis mediocre profundis, tenuissime punctulatis. — Madagascar (CH. COQUEREL). 7. S. TRIVITTIS. — Long. 3 1/2 mill. — Convexior, niger, nitidus, ore, antennis, pedibus, elytrorum sutura, vitta dorsali et vitta angusta margi- nali rufo-testaceis; prothorace transverso, lateribus rotundato, postice utrinque profunde impresso et punctato, basi medio transversim impresso, punctulato; elytris striatis, apice sinuatis, — Madagascar (CH. COQUEREL). 774 L, FAIRMAIRE. 8. S. TERMINALIS Chaud., Bull. Mosc,, 1843, 790. — Long. 5 mill. — Oblongus, sat convexus, niger, nitidus, iridescens, ore, palpis, pedibus antennarumque basi testaceis, prothorace minus lato, anguste testaceo marginato, angulis posticis obtusis, elevatis, utrinque profunde impresso et punctato, elytris anguste testaceo marginatis, apice rufescentibus, pro- funde striatis, striis tenuiter punctatis, margine reflexo testaceo. — Sainte- Marie de Madagascar (CH. COQUEREL). 9, S. AGYZIMBANUS. — Long. 5 1/2 mill. — Magis oblongus, sat con- vexus, nigro-fuscus, valde nitidus, irideus, ore, antennis, pedibus, pro- thoracis limbo elytrorumque vitta lata marginali testaceis, prothorace angustiore, minus brevi, lateribus magis marginatis, posticis reflexis, angulis posticis obtusis, utrinque late impresso et punctato, elytris sat valde striatis, striis externis nigris, apice rotundato ; subtus fuscus, pro- sterno, abdominisque segmentis apice testaceis, ano testaceo. — Zanzibar (CH. COQUEREL). Nitidulidie. STELIDOTA CLAVICORNIS. — Long. 2 mill. — Ovalis, postice attenuata, sat convexa, brunnea, antennis pedibusque testaceis, prothorace lateribus pallidiore, antennis corpore dimidio paulo longioribus, articulis ultimis compressis, latis. Ovalaire, convexe, rétréci en arrière, d’un brun peu foncé, un peu brillant, corselet roussâtre sur les côtés, antennes et pattes d’un rous- sâtre clair ; couvert d’une ponctuation extrêmement fine et serrée, et à pubescence excessivement fine. Tête large. Antennes dépassant presque le milieu du corps, grèles, les six derniers articles larges, aplatis, dentés en dedans. Corselet un peu plus large que les élytres qu’il embrasse à la base, rétréci en avant. Écusson large, en triangle arrondi. Élytres presque tronquées à l'extrémité ; strie suturale n’atteignant pas tout à fait la base: rebordées latéralement comme le corselet. — Sainte-Marie de Madagascar (CH. COQUEREL). Distincte de ses congénères par les antennes terminées par une massue de quatre articles. ÆTHINA PUBESCENS. — Long. 4 à 6 1/2 mill. — Brevis, parallela, mo- dice convexæa, testacea, sat nitida, capite parvo, prothorace elytris haud Coléoptères de Madagascar, etc. 775 angustiore, dense punclato, lateribus antice arcualis, basi utrinque sinuata, elytris apice truncato-rotundatis, tenuiler dense punctulatis, tenuissime striatulis. Corps court, parallèle, médiocrement convexe, entièrement d’un-roux testacé peu brillant, à pubescence rousse extrêmement fine. Tête petite, rétrécie en avant, ponctuée, convexe en avant. Labre bilobé. Corselet transversal, aussi large que les élytres, côtés très-arrondis en avant, bord antérieur assez fortement échancré, le postérieur sinué de chaque côté avec les angles saillants en arrière ; ponctuation très-fine, serrée, Écusson large, en triangle très-arrondi, ponctué. Élytres faiblement arquées sur les côtés, presque tronquées à l'extrémité, avec l'angle sutural effacé : côtés finement rebordés; ponctuation très-fine et très-serrée, avec de petites stries très-fines, serrées. Pygidium assez grand, triangulaire et pointu dans l’un des sexes, fortement tronqué chez l’autre, très-ponctué, Pattes courtes, comprimées, robustes, les fémurs larges, les tibias élargis à l'extrémité ; tarses ayant les trois premiers articles longuement élevés, très-larges dans l’un des sexes. — Sainte-Marie de Madagascar (CH. Co- QUEREL). 4. LORDITES COSTULATUS. — Long. 6 à 7 mill. — Ovalis, subdepressus, fuscus, sat nitidus, ore, antennis pedibus, prothoracis lateribus, elytro- rum maculis margineque externo rufo-testaceis, prothorace tenuiter dense rugosulo, ad angulos posticos impresso, elytris amplis, tenuiter asperato- rugosis, leviter costulatis. Ovalaire, à peine atténué en arrière, très-peu convexe ; élytres dépas- sant notablement l'abdomen, d’un brun foncé, un peu brillant, avec la bouche, les antennes, les pattes, les côtes du corselet et des élytres et des taches sur ces dernières, d’un roux obscur. Tête fortement ponctuée, un peu impressionnée près des yeux. Corselet grand, rétréci en avant à partir du milieu; bord postérieur largement mais faiblement sinué de chaque côté ; angles postérieurs un peu aigus; surface très-finement et très-densément rugueuse; une légère impression près des angles posté- rieurs. Élytres grandes, obtusément arrondies à l'extrémité, un peu rebor- dées ; à ponctuation râpeuse et à côtes peu saillantes, assez nombreuses, couvertes d'une villosité courte, roussâtre, hérissée, formant une ligne sur chaque côté. — Madagascar, Bourbon (CH. COQUEREL); Ceylan (DoHrN\). 2. L. BREVIUSCELUS. — Long. 4 Mill. — Breviter, ovalis, subdepressus, 776 L. FAIRMAIRE. brunneus, pubescens, sat nitidus, fulvo varicgatus, antennis pedibusque fulvis, prothorace dense ruguloso, elytris sat amplis, ruguloso-punc- tatis, sat dense costulatis. Brièvement ovalaire, arrondi à l'extrémité, déprimé, d’un brunâtre assez brillant, pubescent, varié de nombreuses petites taches fauves, antennes et pattes de cette dernière couleur. Tête ponctuée avec une impression arquée. Corselet rebordé et roussâtre latéralement, couvert d’une ponctuation rugueuse, rétréci en avant; bord postérieur largement arrondi et légèrement sinué de chaque côté. Élytres rugueusement ponc- tuées, couvertes de petites côtes fines assez serrées, à lignes de fine pubescence fauve un peu hérissée; angle sutural effacé. — Sainte-Marie de Madagascar (CH. COQUEREL). Bien distinct du précédent par la taille plus petite, le corselet plus ample, plus rugueux, avec les angles postérieurs moins marqués et par les élytres à côtes plus serrées, plus fines, plus marquées, avec l’angle sutural plus arrondi. Trogositidsæ. ALINDRIA SPECTABILIS Klug, Ins. Madag., 204, pl. 5, fig. 1 (Trogosita). — Long. 21 à 28 mill. — Elongata, cylindrica, nigra, elytris æneis aut cupreo-æneis; capite prothoraceque parsim punctatis ; capite ante oculos sulcato, antice late emarginato, antennis ferrugineis, prothorace quadrato, versus basin parum attenualo, antice bisinuato, angulis productis acutis, postice rotundato, angulis rectis ; elytris marginatis, basi vix prothorace latioribus, conjunctim apice rotundatis, dorso transversim subrugosis, longitudinaliter striato-punctatis, medio alternatim striatis. — Madagascar (CH. COQUEREL). NEMOSOMA FASCIATA. — Long. 4 mill. — Féliformis, subcylindrica, fusca, nitida, elytris fascia transversa, ad suturam interrupta, pallide flava, capite punctato, medio sulcato, prothorace elongato, postice leviter attenuatlo, elytris prothorace haud duplo longioribus, antennis brevibus, validis. Allongée, filiforme, presque cylindrique, entièrement d’un brun noi- râtre brillant avec une bande transversale d’un roussâtre pâle au tiers Coléoptères de Madagascar, etc. 777 antérieur des élytres, interrompue par la suture. Tête de même largeur que le corselet, à ponctuation assez serrée et assez forte; au milieu un sillon longitudinal court, mais bien marqué. Antennes assez courtes, robustes. Corselet très-allongé, faiblement atténué en arrière, à ponctua- tion extrèmement fine. Élytres pas deux fois aussi longues que le corse- let, presque tronquées à l'extrémité, à ponctuation très-fine, un peu dépassées par l'abdomen. — Forêt de Kalalou, Sainte-Marie de Mada- gascar (CH. COQUEREL). PELTIS COLOBICOIDES. — Long. 4 mill, — Oblongo-ovata, supra planata, fusco-brunneus, pilis squamosis , testaceo-sericeis, subaureis, dense varie- gatus, capile prothoraceque granulatis, hoc elytris latiore medio sulcato transverso, lato, elytris anguste marginalis, sat profunde striatis, inter- stètiis transversim rugulis; subtus, cum pedibus rufo-testacea. Oblong-ovalaire, arrondi aux deux bouts, déprimé en dessus, d’un brun foncé, couvert de larges fascies formées par des poils écailleux assez gros, d’un roux soyeux, presque doré, dessous, pattes et antennes d’un roux ferrugineux, mat. Tête assez petite, ayant en avant une forte im- pression arquée, granuleuse; antennes terminées par une massue de trois articles. Corselet un peu plus large que les élytres, les angles posté- rieurs arrondis, débordant un peu les derniers, rétréci en avant, étroite- ment rebordé ; bord postérieur assez fortement sinué de chaque côté et un peu au milieu; sillon médian assez fin, finement rugueux. Écusson large, court. Élytres parallèles à la base, se rétrécissant en s’arrondissant à l'extrémité, étroitement marginées, fortement striées; les intervalles rugueux transversalement; épipleures largement creusées à la base, — Forêt de Kalalou, Sainte-Marie de Madagascar (CH. COQUEREL). Ce joli Peltis rappelle les Colobicus pour la vestiture du corps, qui est assez allongé; mais la conformation des hanches antérieures ne permet pas de le séparer des autres Peltis. Colydidæ. Genre RECHODES Er. Ce genre, peu connu, a été créé par Erichson pour deux insectes iné- dits de l’Afrique australe et de Madagascar. I ressemble extrêmement aux 778 L. FAIRMAIRE. Pristoderus de l'Australie , mais en diffère par les élytres largement dépri- mées, dilatées et finement crénelées sur les côtés comme le corselet, Le corps est bien plus court, le troisième article des antennes est égal au quatrième et non presque deux fois aussi long, les antennes sont du reste notablement plus courtes, 4, R. COQUERELIT. — Long. 6 mill. — Oblongus, subparallelus, fusco- brunneus, indumento griseo-lerreo obtectus, prothorace brevi, lato, lateri- bus dentato, medio serie duplici quadri-tuberculata, elytris lateribus valde dentatis, dorso longitudinaliter tuberculato, tuberculis posticis majoribus. Oblong, assez court, presque parallèle, d’un brun assez foncé, couvert en dessus d’une couche terreuse grisâtre. Tête couverte de granulations assez fines. Corselet aussi large que les élytres, court, déprimé sur les bords latéraux qui sont dentés et crénelés au-dessus ; largement et forte- ment échancré en avant; partie médiane seule contiguë aux élytres, les parties latérales déprimées, laissant un espace notable entre elles et les élytres; disque granuleux; rangées longitudinales chacune composées de quatre tubercules, les côtés ayant quelques petites granulations. Élytres arrondies à l’extrémité, fortement crénelées et déprimées tout autour; par- tie médiane très-convexe, offrant de chaque côté de la suture, qui elle- même présente une rangée de très-petits points saillants, écartés, deux rangées tuberculées peu régulières, les derniers tubercules plus gros que les autres, et des lignes de gros points ocellés se rejoignant par des rides transversales ; intervalles faiblement granulés. Dessous couvert d’une gra- nulation serrée. — Sainte-Marie de Madagascar (CH. COQUEREL). 9, R. FUNGOSUS, — Long. 5 mill. — Brevis, fuscus, inæqualis, tubercu- lis brunneo-tomentosis, prothorace brevi lato, antice angustato, lateribus minus dentato, disco circiter 6 tuberculato, utrinque transversim plicato, elytris brevibus, minus crenatis, minus punctato-lineatis, dorso utrinque crista compressa, medio interrupta, extus tuberculis sal grossis margi- nata, lateribus asperalis. Court, d’un brun assez foncé, très-inégal, les saillies couvertes d’une tomentosité brune. Tête finement granulée. Corselet court, rétréci en avant, conformé comme chez l’espèce précédente, mais moins fortement denté sur les bords ; sur le disque deux rangées de tubercules très-iné- gaux, un gros de chaque côté, les autres plus petits et moins distincts; Coléoptères de Madagascar, etc. 779 de chaque côté un pli oblique, relevé, et les granulations assez fortes, surtout vers le bord externe en avant. Élytres très-courtes, moins forte- ment crénelées en dehors; partie suturale offrant de chaque côté deux rangées de gros points et des granulations éparses; de chaque côté de cet espace une crête comprimée, tomenteuse, interrompue au milieu, bordée en dehors de tubercules assez gros, le reste inégal, plissé en tra- vers sur la partie déprimée et fortement granuleux sur le bord externe, — Sainte-Marie de Madagascar (CH. COQUEREL). Plus petit et beaucoup plus court que le précédent, les rugosités moins régulières, notamment sur le corselet, et lignes ponctuées des élytres moins visibles, moins régulières, composées de points plus gros. Genre MICROPRIUS. N. G. Corps étroit, presque parallèle, faiblement atténué en avant, médiocre- ment convexe. Tête saillante. Antennes rélractiles, à massue de deux gros articles. Corselet en carré transversal, nullement rétréci, finement crénelé sur les côtés, qui sont médiocrement marginés; sur le disque deux côtes de chaque côté. Élytres longues, arrondies à l'extrémité, non dilatées en dehors, ayant chacune trois côtes entre la suture; saillie pros- ternale très-étroite. Pattes courtes ; tibias inermes, assez grêles; cuisses assez grosses. Abdomen à premier segment à peine plus long que le deuxième, Ce genre se place à côté des Coxelus ; mais sa forme rappelle plutôt celle des Bitoma. M. TERRENUS. — Long. 2 à 3 mill. — Oblongo-elongatus, fusco-brun- neus, opacus, prothoracis lateribus, antennis pedibusque rufescentibus, ely- tris costatis, interstitiis transversim valde plicatis. Oblong, un peu allongé, d’un brun mat, antennes, pattes et côtés du corselet roussâtres. Tête assez grande, rebordée de chaque côté, rugueuse, avec deux plis transversaux. Antennes courtes, se repliant dans un sillon bien marqué sous les côtés du corselet. Corselet largement, mais faible- ment sinué au bord antérieur, fortement ponctué, inégal, ayant de chaque côté deux carènes parallèles; côtes formant un peu la gouttière. Élytres allongées, arrondies à l'extrémité, ayant chacune trois carènes, les internes TT 780 L. FAIRMAIRE. faisant suite à celles du corselet; bord nullement dilaté ni crénelé; suture carénée ; intervalles fortement ridés en travers. Prosternum rugueux, métasternum ayant un fort sillon longitudinal. — Simon’s-Bay, Cap de Bonne-Espérance (CH. COQUEREL). Genre APROSTOMA Guér. Ce genre curieux, publié par M. Guérin en 1839, dans la Revue Zoolo- gique, est évidemment le même que celui indiqué par Erichson sous le nom de Mecedanum, mais sans description d'espèce (Naturg. Ins. Deut., II, 274) et sans détails vraiment suffisants. A. FILUM Guér., 1 ©. — Long. 14 à 19 mill, — Valde elongatum, fili- orme, subcylindricum, atrum, nitidum, capite & profunde excavato, late- ribus elevato-compressis, $ medio sulcato, antennis compressis, prothorace medio parum longioribus, articulo ultimo longiore, prothorace longo, pos- tice attenuato, sulco medio profundo, integro, antice sulco transversali terminato, elytris prothorace dimidio longioribus, medio compressis, punc- tato-substriatis, interstitiis planis, ad apicem alternatim valde carinatis, femoribus tibiisque brevibus, his sinuatis, tarsis tibiis fere duplo longiori- bus, articulo 4° longissimo.—Sainte-Marie de Madagascar (CH. COQUEREL). Le faciès de ce singulier insecte explique comment Erichson et Lacor- daire ont pu méconnaître ses affinités et le ranger parmi les Brenthides ; mais c’est évidemment un Colydium exagéré dans ses proportions et devenu tout à fait filiforme. PYCGNOMERUS CRIBRICOLLIS. — Long. 3 à 3 1/2 mil. — Oblongus, subpa- rallelus, depressus, rufo-testaceus, nitidus, antennarum clava biarticu- lata, capite punctato, antice profunde bifoveato, prothorace postice angus- tato, dense grosse punctato, antice bipunctato, elytris valde crenato-stria- tis, interstitits angustis, elevatis. Oblong, presque parallèle, déprimé, d’un rougeûtre brillant. Tête for- tement ponctuée, ayant en avant, de chaque côté, une fossette profonde. Antennes robustes, de onze articles, le premier gros, les médians trans- versaux; massue grosse, de deux articles distincts. Corselet aussi long que large, se rétrécissant d'avant en arrière, angles antérieurs saillants, bord Coléoptères de Madagascar, etc. 781 antérieur coupé droit, côtés étroitement rebordés; surface fortement et densément ponctuée ; en avant deux gros points plus ou moins marqués. Élytres fortement et largement striées, ces stries fortement crénelées; les intervalles étroits, saillants, presque carénés; extrémité un peu prolon- gée en s’arrondissant et rebordée. — Ile de Mamoukou, dans la baie de Passandava, Madagascar (CH, COQUEREL). 1. BRONTES CINNAMOMEUS, — Long. 6 mill. — Elongatus, valde depres- sus, rufescens, opacus, elytris nitidioribus, capite prothoraceque tenuis- sime punctulatis, hoc oblongo postice attenuato, utrinque obsolete sulcato, elytris extus carinatis, striatis, striis crenatis, interstitiis planis, obso- lete transversim rugosulis; & antennis corpore fere longioribus, mandi- bulis acute cornulis. Allongé, très-aplati, d’un roux mat, un peu plus brillant sur les élytres. Tête et corselet à ponctuation excessivemment fine, serrée. Ce dernier oblong, rétréci en arrière, angles antérieurs en forme de très-petite dent, les postérieurs convexes; de chaque côté, en arrière, une faible ligne enfoncée, parallèle au bord interne, aboutissant à cette échancrure ; bords antérieur et postérieur faiblement relevés. Écusson grand, triangulaire. Élytres à stries bien marquées, crénelées, les intervalles plans, obsoléte- ment ridulés en travers, l’externe caréné. Dessous plus brillant que le dessus. 4 Mandibules armées en dessus d’une grande dent arquée. Antennes presque plus longues que le corps, premier article plus long que le corselet, deuxième ayant les deux tiers du troisième. — Madagascar (CH. COQUEREL). 2. B. QUADRATICOLLIS. — Long. 4 1/2 mill, — Precedenti affinis, minus opacus, prothorace latitudine breviore, postice partm. angustato, cviden- tius punctulato, elytris brevioribus, extus magis carinatis, interstitris evidentius transversim rugosis. Forme et coloration du précédent, mais plus brillant ; corselet presque carré, bien plus court, à peine rétréci en arrière, à ponctuation moins fine ; élytres plus courtes, plus fortement carénées le long du bord externe, à stries plus crénelées et à intervalles plus fortement ridés en travers. — Madagascar (CH. COQUEREL). 782 L,. FAIRMAIRE. Rhyzodidæ. 4. RHYZODES PARUM-COSTATUS. — Long. 5 1/2 mill. — Elongatus, niger, opacus, costis lævibus, nitidis, capite ovato, tricarinato, antennis crassis, prothorace sexcarinato, carinis 2 mediis longioribus, elytris elongatis, utrinque carinis duabus validis, intervallis concavis, striis angustis cre- natis, carinis lateribus minutis, carina 8° usque ad suluram prolon- gata, pedibus validis. Allongé, d’un brun noir, presque mat avec les côtes en carènes lisses, brillantes, Tête un peu ovalaire, à peine atlénuée en avant, ayant trois carènes assez longues, l'intermédiaire un peu plus courte ; antennes cylin- driques, épaisses, premier article gros, les suivants transversaux, le der- nier acuminé. Corselet allongé, ayant six carènes, les deux médianes les plus longues, se rapprochant à l'extrémité antérieure, les deux externes tout à fait latérales, les deux intermédiaires n’atteignant pas la base. Élytres deux fois aussi longues que le corselet, à peine plus larges, ayant chacune deux grosses côtes, finement carénées au sommet, et deux laté- rales moins saillantes, plus serrées; intervalles concaves, ayant au fond une strie crénelée; suture également déprimée, creusée à l’écusson ; pre- mière côte n’atteignant pas tout à fait l'extrémité qui est impressionnée ; la troisième côte en dehors se prolongeant jusqu’à la suture à la ren- contre de celle de l’élytre opposée. Pattes courtes. — Madagascar (CH. COQUEREL). 2, R. TUBERIGEPS. — Long. 6 mill. — Oblongo-elongatus, niger, niti- dus, capite plagis tribus elevatis nitidis, prothorace carinis quatuor latis nitidis, elytris subparallelis, carinis seplem utrinque angustis, interstitiis latis, valde crenatis, apice impresso, extus valde plicato, pedibus sat gra- cilibus. Allongé, d’un noir brillant. Tête rétrécie en avant des yeux, creusée au sommet d’un fort et large sillon quise divise en avant en quatre sillons entourant des saillies aplaties, lisses, une longue entre les antennes, une plus petite de chaque côté et une autre près des yeux. Antennes fortes, cylindriques, premier article gros, les suivants assez transversaux. Cor- selet ovalaire, creusé de cinq sillons, les intervalles larges, saillants, apla- Coléoptères de Madagascar, etc. 783 tis, lisses. Élytres presque parallèles, ayant chacune sept côtes étroites, n’atteignant pas tout à fait l'extrémité, intervalles larges, fortement cré- nelés ; extrémité ayant une impression bordée en dehors par un pli oblique très-saillant, Pattes assez grêles, — Madagascar (CH. COQUEREL). Scarabæidæ, SUR LES ORPHNIDES DE MADAGASCAR. Le groupe des Orphnides, qui comprend quatre genres, dont un seul étranger à l’ancien continent, n’est encore représenté que par un bien petit nombre d'espèces, dont deux sont particulières à Madagascar. Il n’est donc pas sans intérêt de faire connaître trois nouveaux insectes appartenant à ce groupe et trouvés par Coquerel soit à Madagascar, soit dans les petites îles qui l’avoisinent. 1. ORPHNUS NITIDULUS Guérin, Icon. Règn. Anim., Ins, p. 86 — Long. 7 mill. — Ovatus, brunneo-fuscus, nitidus, subtus cum pedibus castaneus, capite prothoraceque ciliatis, vertice utrinque ad oculum pli- cato, cornu erecto, apice vix recurvo armato; prothorace antice angustalo, truncato, utrinque late excavato, medio tantum impresso, margine supe- riore medio trinodoso, utrinque sinuato, margine laterali antice reflexo, angulis anticis deflexis, acutis, scutello vix punctato, elytris breviter ova- tis, postice rotundalis, striis parum profundis, lævibus, lateribus minus impressis. — Madagascar. Moins convexe, plus ovalaire, plus court que le suivant ; le dessous du corps est brillant; le bord antérieur de la tête est plus uniformément arrondi et moins sinué de chaque côté; les élytres sont plus courtes et moins convexes, 2. O. Hova. — Long. 11 à 15 mill. — Ovalo-oblongus, fusco-niger, nitidus, subtus subopacus, pedibus piceis, capite prothoraceque ciliatis, vertice cornu erecto armato et utrinque tuberculato, prothorace antice anguslato, oblique truncato, utrinque late impresso, margine superiore medio trinodoso et utrinque valde sinualo, postea uninodoso, margine 784 L. FAIRMAIRE. laterali denticulato, antice reflexo, scutello basi lantum punctato, elytris ovatis, parum profunde striatis, striis externis minus impressis. — Trouvé à Nossi-Bé par Coquerel. Cette espèce est plus grande que la précédente et s’en distingue facile- ment par sa forme plus oblongue, plus parallèle et par le tubercule juxta- oculaire, qui est arrondi et ne forme pas un pli comme chez le nitidu- lus ; en outre le dessous du corps est mat. La femelle diffère par la taille plus petite, la corne du chaperon réduite à un cône assez court et les sculptures du corselet effacées, indiquées seulement de chaque côté par un petit relief sinueux. 8. O. COQUERELIL — Long. 9 mil — Ovatus, nigro-fuscus, nilidus, subtus piceus, opacus, pedibus brunneis, capite basi dense punctato, mar- gine antice plicato, in cornu brevi medio proeminente, prothorace medio profunde excavato, lævi, excavationis lateribus valde compressis, angula- tim elevatis, obtusis, prothoracis lateribus valde plicato-rugosis, medio angulatis, scutello punctulato, elytris brevibus, convexis, stria suturali impressa cæteris, discoidali excepta, nullis. — Nossi-Bé. Ce bel Orphnus est très-distinct par l’excavation profonde et la forte rugosité des côtés du corselet et par la saillie comprimée du bord anté- rieur du chaperon. La forme générale est encore plus ovalaire que chez le nitidulus. La femelle présente la même rugosité sur tout le corselet, et le milieu offre à peine un espace étroit, lisse et uni ; la tête est rugueusement ponc- tuée, inerme; les élytres sont un peu moins brillantes. Genre OCCHODÆUS. Ce genre n’est encore connu, pour Madagascar, que par la description d’une espèce dans le travail de Klug : 1. OcHoDÆUS MiILIARIS Klug, Inseckt. Madag., 164. — Long. 3 lignes. — Brunneus, capile, Thoraceque granulatis, elylris punctato-striatis, in interslitiis elevato-punclalis. Stalura O. chrysomelini. Obscure brunneus, ferrugineo-pilosus. Caput Coléoptères de Madagascar, etc. 785 punctis elevatis scabrum, postice obsolete punctatum, labro emarginato, producto, mandibulis arcuatis, validis, intus unidentatis, antennis palpis- que concoloribus. Thorax ubique confertim elevato-punctatus. Pectus vage impresso-punctatum. Segmenta ventralia vix punctata, testacea. Scu- tellum vage punctatum. Elytra punctato-striata, punctis magnis impres- sis, in interstiliis punctis sparsis elevatis scabra. Pedes concolores. J'ai sous les yeux deux Ochodæus trouvés à Sainte-Marie par Coquerel eL il m'est impossible de les rapporter d’une manière satisfaisante à l’es- pèce décrite par Klug ; il me semble donc indispensable d’en donner la description. 2, O. CANNELLINUS. — Long. 8 mil. — Rufo-testaceus, sat nitidus, subtus cum pedibus dilutior, capite prothoraceque dense rugoso-asperatis, labro antice sinuato, prothorace laleribus rotundato, dense rugoso-asperato, scu- tello oblongo, parce asperato, elytris slrialo-punctatis, punctis grossis, distantitus, interstitiis sat lenuiter asperatis, abdomine nitido, segmentis basi anguste rugosis. D'un roux testacé assez brillant. Pattes et massue des antennes plus claires. Tête large, couverte d’une granulation assez fine, serrée. Labre sinué. Mandibules fortement arrondies et tranchantes au bord interne. Corselet transversal, rétréci en avant, arrondi sur les côtés, couvert den- sément d’une fine granulation. Écusson oblong, légèrement concave, un peu rugueux, en pointe obtuse à l'extrémité, Élytres à stries fortement ponctuées, les intervalles plans, couverts de fines aspérités médiocrement serrées. Dessous plus brillant que le dessus, à villosité jaunâtre, poitrine et abdomen presque lisses, la base des segments très-étroitement et fine- ment ridée, — Sainte-Marie de Madagascar (CH. COQUEREL). Resssemble à l'O. chrysomelinus, mais bien plus grand, plus déprimé ; tête plus large ; corselet plus arrondi latéralement, plus court ; élytres plus fortement striées, plus courtes, plus déprimées sur la suture, Sauf la couleur, cette espèce rappelle assez bien les caractères du mitia- ris ; la sculpture serait identique, mais la tête est entièrement rugueuse et n’est pas obsolétement ponctuée à la base. 3. O. INFUSGATUS. — Long. 7 mill. — Fusco-brunneus, parum nilidus, subtus nilidior, pedibus dilutioribus, antennarum clava testacea, capite prothoraceque dense rugoso-asperatis, labro sinuato, prothorace lateribus minus rotundatis, dense rugoso-asperato ; scutello oblongo, asperato, ely L° Série, TOME VIIL 50 786 : L, FAIRMAIRE, tris slrialo-punotatis, punctis minoribus, intersliliis lenuiler asperatis, abdomine nitido, apice asperato. Ressemble extrêmement au précédent, mais entièrement brun, presque mat en dessus, brillant en dessous avec les pattes et le labre rougeûtres ; les palpes et les antennes d’un brun testacé. Granulations de la tête et du corselet moins saillantes, moins râpeuses, plus aplaties, plutôt ridées sur la tête. Corselet moins arrondi aux angles postérieurs. Élytres plus déprimées sur le dos, à stries plus fines et moins grossement ponctuées, intervalles à aspérités plus fines. — Sainte-Marie de Madagascar (CH. COQUEREL). Par la coloration, cet Ochcdæus se rapporte plus que le précédent à la description de Klug; néanmoins la tête est plus fortement ridée que rugueuse avec des points élevés et elle n’est pas faiblement ponctuée à la base ; les stries des élytres sont assez fines et les points qui y sont impri- més sont assez petits; enfin l’écusson n’est pas vaguement ponctué; il présente de fines rugosités et est un peu concave, comme chez le canel- linus. L'espèce que je décris ci-après est extrêmement curieuse par le déve- loppement des mandibules, qui lui donnent un faux air de Lucanide : h. O. maxiLLosus, — Long. 8 mill., cum mandibulis 10 1/2 mill, — Bre- vis, crassus, supra depressus, fulvo-testaceus, luteo-pubescens, capite lato et prothorace dense granulatis, hoc brevissimo, medio canaliculato, scutello acuto, elytris punctato-striatis, punctis distantibus, interstitiis planis, dense granulatis & capile magno, mandibulis exsertis arcuatis, acutis, capite longioribus. Ovalaire, très-court, épais, déprimé en dessus, d’un roux cannelle tes- tacé, presque mat, à pubescence fauve et couvert d’une granuiation assez forte, serrée. Tête énorme, un peu moins large que le corselet ; labre grand, lisse, d’un roux clair, élargi et fortement échancré en avant en forme de croissant; les angles antérieurs aigus. Mandibules plus longues que la tête, arquées, brunes à l'extrémité, ciliées. Antennes à massue ovalaire, d’un roux clair, mat, Corselet très-court, presque trois fois aussi large que long, à peine rétréci en avant; au milieu, un fort sillon longitudinal; bord antérieur coupé droit avec les angles un peu saillants ; bord postérieur largement arrondi, avec les angles obtusément arrondis. Écusson en triangle très-aigu, ayant les points ocellés. Élytres presque carrées, arrondies en arrière, déprimées en dessus, à stries fortes, forte- Coléoptères de Madagascar, etc. 787 ment ponctuées, les points gros et espacés. Dessous et pattes à villosité cendrée assez longue. Tibias antérieurs à trois dents fortes et longues ; éperon inerme aussi long que la dent terminale. — Madagascar (CH. COQUEREL). SERICA UMBROSA. — Long. 7 mill. — Brevissime ovata, valde convexa, æneo-nigricans, submetallica, tenuissime velutina, abdomine, pedibus anten- risque rufo-piceis, capite grosse punclato, antica reflexo, prolhorace brevi parum profunde, sat dense punctalo, scutello punclato, elytris brevibus lineato-punctatis, utrinque lineis viæ elevatis, pectore grosse punctato, abdomine sat tenuiter punctulato. En ovale très-court, très-convexe, d’un brun noir obscurément bronzé, à peine brillant, recouvert d’une fine pubescence veloutée, serrée. An- tennes, pattes et abdomen d’un brun rougeâtre. Tête relevée au bord antérieur, couverte de gros points assez serrés. Corselet court, fortement échancré en avant, couvert de points assez gros, médiocrement serrés, peu profonds; côtés arrondis, un peu rétrécis en avant; bord postérieur largement arrondi. Écusson oblong, triangulaire, assez pointu, un peu ponctué, ayant de chaque côlé une sorte de sillon parallèle au bord externe. Élytres courtes, pas plus larges à la base que le corselet, mais s’élargissant rapidement, brusquement arrondies, presque tronquées en arrière, à lignes de points régulières mais ne formant pas de stries, sur chacune trois intervalles faiblement saillants, Poitrine densément et forte- ment ponctuée; abdomen finement ponctué, — Forêt de Kalalou, dans File Sainte-Marie de Madagascar (CH. COQUEREL). Cette Serica rappelle la forme des Trochalus ; elle a trois articles à la massue des antennes, mais son mésosternum n'est pas saillant en avant comme on le voit chez les espèces de Madagascar décrites par Klug. Genre PAGHYCOLUS Er, Ge genre rappelle beaucoup les Elaphocera et les représente à Mada- gascar; il ne compte encore qu’ung espèce décrite dans le Catalogue du Muséum. 4. P, MADAGASCARIENSIS Blanch., Cat., 165, — Long. 12 à 13 mill, — Fusco-rufescens; capite piceo, profunde punctato, rugoso, clypeo rotun- 788 L, FAIRMAIRE. dato, leviler reflexo, punclis latis, profundis, sparsis ; antennis rufescen- tibus ; prothorace late, subplano, fusco-rufo, vage punctato, lateribus cilialo; scutello lævi, impunctato ; elytris thorace vix latioribus, ovatis, fuscis, nitidis, crebre punctatis, subtergeminato-striatis, sutura lævi, ele- vata; pedibus pilosis rufis, femoribus præsertim; sterno dense fulvo- piloso; pygidio fere glabro, dense punctato. 2. P. Donrnit. — Long. 10 mill. — Oblongus, parum convexus, fuscus, elytris obscure castaneis, sat nitidus, subtus et ad latera longe luteo-hir- tus, capile punctato, basi dense piloso, prothorace lato, laxe punctulato, sculello lævi, elytris fortiter sat dense punctatis, utrinque seriebus 3 geminatis punctatis parum distinctis, sutura lævi, elevata, pygidio grosse parum dense punctato, spatio medio lævi. Oblong-ovalaire, assez déprimé en dessus, d’un brun foncé brillant avec les élytres d’un brun marron brillant ; couvert en dessus et sur les côtés de poils d’un roux soyeux assez longs et assez serrés. Antennes d’un roux testacé. Tête rebordée et arrondie en avant, ponctuée, couverte à la base d’une touffe de poils roux. Gorselet rétréci en avant; bord postérieur lar- gement bisinué ; ponctuation médiocrement forte et assez écartée. Écusson grand, lisse, Élytres faiblement dilatées après le milieu, arrondies à l’ex- trémité, à ponctuation assez forte, et assez serrée, ayant chacune trois séries ponctuées, géminées, très-peu distinctes; suture lisse, un peu rele- vée par la strie suturale profonde. Dessous du corps assez finement et densément ponctué. Pygidium lisse au milieu, ayant de chaque côté d’as- sez gros points peu serrés. Fémurs postérieurs très-gros, ponctués ; tarses longs et grêles. — Madagascar (CH. COQUEREL). Diffère du précédent par la taille plus petite, les élytres plus claires, le corselet entièrement d’un brun noir, la tête moins rugueusement ponc- tuée, garnie au sommet d’une touffe de poils serrés, par les pattes d’un brun noir et le pygidium à ponctuation peu serrée, nulle au milieu. 1. ABLABERA LÆVIGATA. — Long. 6 à 7 mill. — Ovata, antice atte- nuala, valde convexa, rufo-micans cupile sparse punctulato, lateribus, marginato, antice leviter sinuato, prothorace fere lævi lateribus valde rotundato, scutello lævi, elytris sat grosse, sat dense punctatis, vage tri- costulatis, pygidio, pectore abdomineque grosse punctatis. Ovale, atlénué en avant, très-convexe, entièrement d’un roux testacé très-brillant. Tête rebordée latéralement, relevée au bord antérieur, qui Coléoptires de Madagascar, ets. 789 est bisinué chez le mâle, sinué chez la femelle; une forte strie transver- sale en avant des yeux; ponctualion fine, assez écartée, Corselet très-con- vexe, très-arrondi latéralement et au bord postérieur, presque lisse, ponc- tuation fine très-écartée. Écusson oblong, assez pointu, lisse. Élytres à ponctuation assez grosse, assez serrée ; sur chacune une ligne élevée, lisse, à peine indiquée. Pygidium et dessous du corps grossement ponc- tués ; les premiers segments abdominaux presque lisses au sommet. Q. Plus grosse, plus ovalaire, à pattes postérieures plus robustes. — Mada- gascar (CH. COQUEREL). 2. A, GrACILIS. — Long. 5 1/2 mill. — Oblonga, postice leviter dila- tata, brunneo fusca, nitida, pedibus vix dilulioribus, capite grosse punc- tato, antice et lateribus marginato, antice vix sinuato, prothorace parum dense evidentius punctato, scutello parse punctalo, elytris grosse sat dense punctatis, pygidio, abdomine pectorisque lateribus grosse punctatis. Oblongue, un peu ovalaire, convexe, entièrement d’un brun foncé bril- lant. Tête assez fortement ponctuée, rebordée sur les côtés et en avant, indistinctement sinuée au bord antérieur ; au devant des yeux une ligne saillante à peine arquée, déprimée en arrière. Corselet court, rétréci en avant, arrondi sur les côtés; angles postérieurs obtusément arrondis ; ponctuation médiocrement fine, assez écartée, plus forte sur les côtés; bord postérieur légèrement sinué de chaque côté. Écusson grand, n'ayant que quelques points. Élytres ovalaires, s'élargissant jusqu'aux deux tiers de leur longueur, puis assez brusquement arrondies, couvertes d’assez gros points assez serrés, les intervalles formant de petites rides trans- versales ; espace sutural lisse, élevé; sur chaque élytre une trace ou deux de lignes un peu relevées. Pygidium et dessous du corps grossement ponctués. — Mayotte, dans les Comores (CH. COQUEREL). Ge genre, propre à l'Afrique australe, n’avait pas été encore signalé à Madagascar. La première espèce est bien distincte par sa coloration rou- geâtre, uniforme ; la seconde ressemble extrêmement à une espèce inédite du Cap (A. nigritula Mus. Berl.); elle diffère par la coloration plus bril- lante, la ponctuation moins serrée sur la tête et le corselet et le pro- notum plus arrondi et moins anguleux latéralement, plus rétréci en avant avec les angles antérieurs bien moins aigus. PARASTASIA COQUERELII — Long. 18 mill. — Ovata, convexa, casta- neo-brunnea, nilida, elytris dilulioribus, capite grosse punctato, antice rugoso, humero lævi, clypeo antice bidentato, prothorace antice valde angustato, lateribus antice leviter sinuatis, parce punctato, antice obsolete 790 L, FAITRMAIRE. impresso, scutello magno, lævi, elytris punctato-lincatis, spatio suturali lato irregulariter punctato. Ovalaire, mais très-peu atténué en avant, très-convexe, d’un brun mar- ron brillant, plus clair sur les élytres. Tête large, grossement ponctuée, rugueusement en avant avec un espace lisse, transversal, au sommet; bord antérieur relevé en demi-pointes obtuses, contiguës. Corselet trans- versal, fortement rélréci en avant, à partir du milieu avec les côtés sinués antérieurement ; surface à ponctuation grosse, mais peu profonde, écartée, plus serrée sur les côtés, presque lisse en arrière, avec plusieurs impressions assez faibles, une en avant au milieu, et deux autres de chaque côté : une vers le milieu des bords latéraux assez bien marquée, l'autre oblique, près des angles postérieurs. Écusson grand, triangulaire, lisse. Élytres assez courtes, s’élargissant en arrière, à lignes d’assez gros points formant de faibles stries ; espace juxta-sutural largement couvert de points irréguliers; les intervalles des lignes ponctuées, alternativement plus larges, et marqués d’une série de points transversaux sur le premier de ces intervalles larges; calus huméral lisse. Pygidium grand et propy- gidium presque mats, couverts d’une fine rugosité serrée. Poitrine rugueu- sement ponctuée, mais presque lisse au milieu du mésasternum, qui est presque sillonné; abdomen finement ridé. — Ile Mahé, dans les Sey- chelles (CH. COQUEREL). Cette Parastasia est jusqu’à présent l’unique représentant sur la côte d'Afrique d’un genre répandu dans l’Inde et dans les îles de la Sonde; elle ressemble extrêmement à la rufopicta Westw., de Ceylan; elle en diffère par la coloration pâle, les deux pointes du chaperon plus larges, plus rapprochées, les angles postérieurs du corselet très-arrondis, l’écusson triangulaire, au lieu d’être redressé sur les côtés à la base et par les élytres nettement striées. SUR LE GENRE TEMNORHYNCHUS Hoprr. Ge genre, fort remarquable par l’armature de la tête, ne compte, dans le Genera de M. Lacordaire, que cinq espèces déjà énoncées par M. Bur- meister dans le 5° volume du Handbuch. Je crois utile de redonner les descriptions de ces insectes en y ajoutant le Temnorhynchus de Syrie, décrit par M. Reiche, et quelques nouvelles espèces soit découvertes par Coquerel à Madagascar ou à Zanzibar, soit existant dans sa collection. Coléoptères de Madagascar, etc. 791 E Carène frontale cornue ou au moins échancrée. Mandibules dentées en dehors. Tibias antérieurs à trois dents. A. Éperons n'’atteignant pas l'extrémité des tibias. Dents des tibias antérieurs obtuses. 4. T. coroxaTus Fabr,, S. EL, I, 17, 56.(Geotrupes). — Burm., Handb., V, 181. — Long. 20 à 30 mill. — Ferrugineo-fuscus, clypei carina & bicorni, $ profunde sinuata, pronoto & reluso, $ convexo. D'un brun raugeàtre assez foncé, dessus des élytres un peu plus clair. Bord antérieur de la tête avec deux petites Saillies écartées, arquées ; carène frontale élevée, échancrée au milieu chez les femelles, formant deux cornes chez les mâles. Corselet des mâles ponctué avec une impres- sion antérieure lisse ; ® également convexe partout, grossement ponctué, surtout en arrière. Élytres presque lisses, ayant vers les épaules quatre faibles lignes ponctuées qui se perdent au milieu. Pattes robustes, même les dents des tibias antérieurs, qui sont pointues ; du reste, sans parti- cularités notables. — Indes orientales. 2, T, DiANAa Palis. Beauv., Ins. Afric., 4, pl. 1, fig. 4 (Scarabæus). — Burm., Handb., V, 482. — Long. 20 à 24 mil — Supra fuscus, subtus castaneus, clypei margine medio subbinodoso, carina frontis pro- funde emarginata, maris bicornuta; &'pronoti foveola in margine pos- tico erecta, nodosa ; ® parva, mutica, clypeo antice polilo; tibiis anticis angustis, obtusissime dentatis, prothorace lateribus punctato, elytris fere lævibus. D’un brun noir foncé, rougeâtre en dessous ainsi que sur les pattes. Mandibules obtusément dentées. Bord antérieur de la tête tranchant avec deux petits tubercules au milieu; carène frontale des mâles élevée en deux cornes droites aiguës, seulement échancrée chez les femelles ; face anté- rieure unie, mate, Corselet ayant une impression aplatie, dont le bord pos- térieur est tranchant chez les mâles, et muni au milieu d’une dent aiguë; surface grossement ponctuée de chaque côté de l'impression. Élytres presque lisses, seulement quelques lignes ponctuées partant de l'épaule. Pygidium lisse, ayant à la base quelques points pilifères. Tibias antérieurs étroits, très-obtusément dentés, — Sénégambie. 792 L. FAIRMAIRE. M. Burmeister fait remarquer que cette espèce présente beaucoup de variétés quant à la forme des cornes céphaliques et de leur écartement, et quant à la dépression du corselet. qui est en rapport avec le développe- ment des cornes ; il dit aussi que les petits individus sont généralement plus clairs et même entièrement d’un brun rougeàtre. Mais je crois qu’il a réuni deux et même trois espèces sous le nom de Diana, car il étend la patrie de cet insecte depuis la Sénégambie jusqu’à la Cafrerie et il lui réunit le Scarabæus Antiochus Dej., qui constitue une espèce très-distincte, propre à la côte orientale d'Afrique. 3. T. RETUSUS Fabr., S. El, I, 19, 65 (Geotrupes). — PBurm., Handb., V, 482. — Long. 17 mill.— Nitidus, supra fuscus, subtus castaneus, clypei margine antico acute bidentato, carina frontali apèice breviter el anguste emarginala, prothorace omnino grosse punctalo; impressione lævi, margine postico haud acuto, medio obsolete dentato, spalio medio postico lævi, cly- peo antice dense asperulo, tibiis anticis sat obtuse dentatis, elytris postice ampliatis tenuissime punctatis et punclato-lineatis, apice sat fortiter punc- tatis, pygidio sat dense asperato punctato, villoso, basi anguste lævi. Court, convexe, d’un brun foncé brillant; paltes et dessous du corps d’un brun marron. Bord antérieur du chaperon armé de deux petites dents assez aiguës, écartées; face antérieure du front ovalaire, couverte de rugosités assez fines, serrées ; peu oblique, sommet légèrement et briè- vement échancré. Corselet couvert de gros points serrés avec un espace lisse vis-à-vis l’écusson ; impression bien marquée, lisse, à bord posté- rieur non relevé, formant au milieu une petite dent à peine sensible. Élytres courtes, un peu élargies en arrière, puis arrondies, presque lisses, mais ayant des séries géminées ponctuées, ainsi que les intervalles, tou- tefois peu visiblement; extrémité assez fortement ponctuée ; strie suturale bien marquée. Pygidium convexe, couvert de points räpeux et pilifères, moins serrés vers l'extrémité; base lisse. Tibias antérieurs à dents obtuses ; éperons assez grêles, très-courts. — Cap de Bonne-Espérance. Chez cette espèce, comme chez les sennariensis et Baal, la forme de la troncature du front est celle d’un ovale dont le bout étroit serait en haut et porterait une petite échancrure. &. T. SENNARIENSIS. — Long. 17 mill. — Omnino rufo-castaneus, niti- dus, clypei margine antico acute bidentalo, carina frontali apice pro- fundius emarginata, prothorace rugoso, punctato, utrinque plaga mi- Coléoptères de Madagascar, etc. 795 nuta elevata lævi; ümpressione lævi, margine postico haud acuto, me- dio leviter dentato, clypeo antice dentissime asperulo, opaco, tibiis anti- cis fere acute dentalis, elytris postice attenuatis, tenuiler punctatis et punctato-lineatis, apice magis grosse punclalis, pygidis basi anguste lævi, mox punctato-asperato, apice lævi. Ressemble extrêmement au précédent, mais en diffère, outre la colora- tion peut-être variable, par la forme beaucoup moins courte, par les élytres plus longues, se rétrécissant du milieu en arrière d’une manière très-sensible, à ponctuation fine, mais plus visible, par la forme de la troncature frontale moins arrondie sur les côtés, plus fortement échan- crée au sommet, à rugosités plus fines, plus serrées, plus transversales, par le corselet couvert d’une ponctuation assez grosse, mais plus serrée, confluente et rugueuse, ne laissant qu'un petit espace lisse au milieu, n’allant pas jusquà l’écusson, et de chaque côté une petite place un peu seillante, lisse; par l'impression lisse, non rebordée en arrière, avec une dent très-faible au milieu de ce bord; par l’écusson moins échancré à la base ; par l'extrémité des élytres plus tronquée avec l'angle sutural droit, pointu ; enfin par les dents des tibias antérieurs moins obtuses, — Sen- naar. B. Éperon antérieur atteignant l'extrémité des tibias, a. Dents des tibias antérieurs très-obluses. 5. T. BAAL Reiche, Ann. Soc. Ent. Fr., 1860, 999. — Long. 16 mill. — Fusco-brunneus aut rufescens, nitidus, infra dilutior, clypei margine an- tico truncato, angulis vix prominulis, fronte plana, lævi, Carina frontali apice breviter emarginata, prothorace lateribus rugoso vermiculato, im- pressionne lævi, margine poslico vix evidente, medio obtuse angulato, supra late impresso, elytris obsolete utrinque bilineatis, sparsim tenuiter punctulatis, ante apicem lævigatis, margine apicali pnnctato, pygidio parum dense aspero-punctato, apice lævi. — Syrie ; El-Arisch (BIGOT). Ressemble beaucoup aux précédents, surtout au retusus, dont il diffère sensiblement par la troncature frontale finement ponctuée ; les éperons antérieurs varient un peu de longueur et sont parfois un peu plus courts que l'extrémité des tibias. 6. T. AGYSIMBANUS Coq. in coll, — Long. 18 à 19 mill. — Oblongus, 79/4 L. FAIRMAIRE. fusco-niger, sat nitidus, capile antice bicornuto, punctato, postice lævi, margine antico mutico, prothorace grosse punctato, medio impresso, im- pressione fere lævi, postice unidentata, elytris geminatim punctato-linea- tis, interstilits grosse punctatis, pygidio basi punctato-asperato. Oblong-ovalaire, d’un brun noir en-dessus, un peu rougeàtre en des- sous, assez brillant. Ghaperon tronqué, très-oblique, sans dents, profondé- ment échancré en dessus, cette échancrure formant deux cornes saillantes en forme de houe ; face antérieure un peu ruguleusement ponctuée, partie interne lisse. Corselet très-faiblement arrondi sur les côtés, se rétrécis- sant assez brusquement en avant, couvert de très-gros points peu enfon- cés, serrés, rendant les côtés rugueux; en avant une impression assez petite, mais bien marquée, lisse, ayant au milieu du bord basilaire une dent saillante. Élytres un peu élargies en arrière, ayant chacune trois séries géminées asssez obliques de points, les intervalles larges, irrégu- lièrement ponctués, ces lignes ét ces points un peu effacés en arrière et sur les côtés. Pygidium ayant au milieu une rangée de points râpeux assez gros et garnis de poils. Tibias antérieurs à dents très-obtuses; épe- rons antérieurs aussi longs au moins que l'extrémité du tibia. -— Zanzi- bar (CH. COQUEREL). L'armature de la tête, la forme du corselet et des dents des tibias anté- rieurs, rapprochent cette espèce du T. Diana ; mais le bord antérieur du chaperon est dépourvu de dents, l’éperon des jambes antérieures atteint leur extrémité, les stries des élytres sont nettement ponctuées ainsi que les intervalles ; en outre la face antérieure du chaperon est très-inclinée en arrrière, Je ne connais que le mâle dé cette espèce. b. Éperons aussi longs que l’extrémité des tibias. Tibias antérieurs à dents aiguës. 7. T. Luna. — Long. 23 mill. — Castaneus, valde nitidus, clypei margine antice utrinque acute dentalo, carina frontis profunde emargi- nata, & bicornuta, pronoti foveola in margine postico erecta, medio acute dentata ; clypeo antice dense punctato, tibiis anticis latis, acute dentatis, prothorace lateribus parum punctato, elytris fere lævibus, pygi- dio loto lævi. Je crois que cette espèce a été confondue par M. Burmeister avec le T. Diana, avec lequel il a une extrême ressemblance ; mais il en diffère Coléoptères de Madagascar, etc. 795 d'abord par la forme des tibias antérieurs, qui sont très-larges, très-forte- ment dentés et à dents aiguës, avec l’éperon robuste, aussi long que l’ex- trémité du tibia; ensuite par le chaperon à face antérieure très-inclinée, densément ponctuée, à bord antérieur muni de deux dents assez écartées, saillantes; par le corselet à peine ponctué de chaque côté et par le pygi- dium entièrement lisse ; les élytres sont de même lisses et ne présentent à la base qu’une vague ponctuation. — Sénégambie (CH. COQUEREL). 8 T. AnrTIocHus. — Long. 21 mill. — Fusco-castaneus, sat nitidus, clypei margine antico bidentato, fronte bicornuta &, profunde emargi- nata ®, prothorace dense grosse punctato, subrugoso, impressione antica sat profunda lævi, postice acule marginata, medio angulata, elytris sat grosse punctalo-lineatis, interstitiis punctatlis, pygidio basi punctato- asperato. D'un brun marron foncé, assez brillant, un peu plus clair en dessous et sur les cuisses. Tète relevée en deux cornes presque droites, assez pointues, plus courtes seulement chez les femelles; face antérieure assez grossement ponctuée, ridée inférieurement ; bord antérieur muni de deux petites dents assez pointues, assez écartées; l’espace intermédiaire arqué. Corselet couvert de gros points serrés qui le rendent rugueux, plus fins et bien plus écartés sur les bords inermes; au milieu, en avant, une impression lisse, bien marquée, ayant le bord postérieur tranchant et formant au milieu un angle relevé, mais peu aigu. Élytres un peu arquées en arrière, à lignes géminées d’assez gros points qui forment presque des stries ; intervalles grossement ponctués, un peu ridulés sur le disque; bord externe presque lisse. Pygidium ayant la moitié basilaire couverte de gros points un peu râpeux avec quelques poils; tibias antérieurs à dents peu aiguës; éperons atteignant l'extrémité du tibia. — Zanzibar (CH. GOQUEREL). EH, Carène frontale entière, parfois double, peu saillante, Mandibules non dentées en dehors. Éperons antérieurs atteignant l'extrémité des tibias. Élytres non ponctuées. A. Tibias antérieurs à trois dents aiguës, Élytres lisses, 9. T. rruNCATUS KI., Ins. Mad., 165 (Geotrupes). — Long. 414 à 18 mill. — Caput glaberrimum, fronte perpendiculari, marginata, margine 796 L, FAIRMAIRF. incrassato, medio obsolete tuberculata, impressione semi-circulari pro- funda a clypeo separata. Thorax marginatus, dorso conveæus, lævis, an- tice profunde impressus in cornu lriangulare, breve, pone impressionem medio elcvatus. Elytra basi thorace vix latiora, glaberrima. — Mada- gascar. 40. T. REPANDUS Burm., Handb., V, 183. — Long. 13 à 15 mill. — Rufo-castaneus, nilidissimus, lævis, clypeo truncato, reclinato, carina frontis altissima, arcuala, integra. Tout à fait conformé comme le #runcatus; également d’un brun mar- ron clair et brillant, mais très-nettement distinct par la troncature du chaperon beaucoup plus haute, plus inclinée en arrière, et qui ne pré- sente aucun pli transversal ; la carène frontale est plus haute, fortement inclinée, arquée, sans échancrure. L’impression du corselet est cordi- forme, rétrécie en arrière, sans rebord saillant et souvent sinuée au mi- lieu. Pygidium, abdomen, côtés de la poitrine et pattes tout à fait comme chez le truncatus. — Sénégambie. B. Tibias antérieurs à deux dents obluses. Élytres ayant quelques fines aspérités. A1. T. COQUuERELITL. — Long. 13 mill. — Oblongus, subparallelus, fuscus aut rufo-castaneus, nitidus, subtus dilutior, impunctatus, capite biplicato, clypeo vix elevato, margine antico simplici, prothorace antice leviter impresso, elytris tenuissime longitudinaliter asperatis, pygidio medio transversim punctalo-asperato. Oblong, presque parallèle, d’un brun foncé ou rougeâtre brillant, plus clair en dessus. Corps lisse sans ponctuation. Tête formant en avant deux plis transversaux peu saillants; l’antérieur plus bas que l'autre; le bord antérieur est très-densément cilié, sans dents saillantes. Corselet ayant en avant une faible impression transversale dont le bord postérieur est un peu relevé, bord antérieur relevé, le postérieur marginé, ce rebord inter- rompu au milieu. Écusson grand, triangulaire. Élytres sans stries ponc- tuées, ayant quelques lignes de très-fines aspérités, peu distinctes; strie suturale à peine indiquée à la base. Pygidium ayant au milieu une ran- gée transversale de gros points râpeux. Tibias antérieurs armés de deux grandes dents aiguës: éperon notablement plus court que la partie Coléopteres de Madagascar, elc. 797 apicale du tibia. — Sainte-Marie de Madagascar, dans le sable (CH. Co- QUEREL). Cette espèce est très-remarquable par son corps allongé, la forme de la tête qui offre deux plis transversaux très-peu saillants, les élytres sans ponctuation et les tibias antérieurs n'ayant que deux dents au lieu de trois. Les mandibules ne sont nullement dentées en dehors, Æ'enecbrionidæ. CEROPRIA COQUERELII. — Long. 10 mill. — Ovato-elliptica, parum con- vexa, fusco-cyanea, sat nitida, prothorace subopaco, antennis nigris, capile ante oculos faveolato, prothorace brevi, antice angustato, fere haud punctato, margine postice utrinque breviter impresso, elytris punctato- striatis, interstiliis fere planis, 4° reliquis paulo angustiore. Ovalaire, elliptique, médiocrement convexe, d’un brun noir bleuâtre assez brillant sur les élytres, un peu mat sur le corselet, plus brillant mais moins bleuâtre en dessous ; antennes et pattes noires, larses un peu rougeàtres. Tête à ponctuation extrèmement fine; une petite impression au devant de chaque œil. Corselet court, assez fortement rétréci en avant, nettement rebordé sur les côtés, à ponctuation à peu près nulle ; de chaque côté, à la base, une petite strie ou impression courte sur le milieu de chaque sinuosité. Écusson en triangle très-arrondi, lisse. Élytres grandes, à stries ponctuées, les points crénelant les bords des stries, mais non le fond ; intervalles presque plans, lisses. Poitrine ponctuée sur les côtés ; abdomen un peu ponctué sur la base des élytres. — Sainte- Marie de Madagascar (CH. COQUEREL). Ressemble extrêmement à L. janthina, du Sénégal; en diffère par la tête et le corselet presque indistinctement ponctués, ce dernier à angles antérieurs plus arrondis, à impressions basilaires plus nettes et plus en forme de stries, par les côtés du prosternum non ridulés, ceux du métas- ternum moins ponctués, enfin par la taille plus petite et le corselel pres- que mal. PHALERIA PROLIXA. — Long, 8 mill. — Oblonga, sat convexa, rufo- leslacea, nilida, capite antice bipunclalo, antennis articulis 6 ullimis transversis, prothorace postice breviter tristrialo, elytris oblongis, lenui- ler striatis, striis tenuissime punctatis. 798 L. FAIRMAIRE. Oblongue allongée, médiocrement convexe, d’un roux testacé brillant. Tête indistinctement ponctuée, ayant deux gros points en avant des yeux. Antennes assez courtes, atteignant à peine la moitié du corselet, les six derniers articles transversaux. Corselet transversal, un peu plus étroit à la base que les élytres, rétréci en avant à partir du milieu, lisse, ayant à la base trois courtes stries longitudinales. Écusson presque cordiforme. Élytres oblongues, à stries fines, mais assez bien marquées, très-finement poncluées ; intervalles unis, lisses. — Aden (CH. COQUEREL). BOLITOPHAGUS ASPERICOLLIS. — Long. 8 mil — Elongatus, fuscus, subopacus, subtus nitidior, ore, antennis pedibusque piceis, prothorace dense rugoso-asperato, lateribus leviter undulatis, angulis acutis, elytris punctato-striatis, interstitiis carinalis. Oblong, presque parallèle, d’un brun foncé presque mat en dessus, plus brillant en dessous. Antennes, bouche et pattes d’un brun noirâtre. Tête presque arrondie en avant, au sommet rugueuse, très-finement en avant, fortement à la base. Corselet transversal avec les côtés déprimés, tranchants, légèrement ondulés ; bord postérieur largement bisinué, tous les angles saillants, aigus; surface densément rugueuse; au milieu une ligne longitudinale déprimée, peu distincte. Écusson en triangle arrondi, rugueux. Élytres oblongues, presque parallèles, à stries larges, fortement ponctuées au fond ; intervalles étroitement relevés en côtes. Dessous den- sément et assez fortement ponctué. — Ile Mayotte, dans les Comores (CH. COQUEREL). Ressemble au B. amicorum; en diffère par les côtés du corselet moins sinueux et par les carènes des élytres entières, sans lignes de points élevés. 1. ULOMA INTRUSICOLLIS. — Long. 9 à 10 mill. — Oblonga, parallela, nigra, nitida, subtus cum pedibus, ore antennisque rufescens, capife an- tice sulco arcuato valde impresso, prothorace dense punctulato, antice tantum angustato, elytris sat profunde punctato-striatis, interstitiis vix convexis; & prothorace antice impresso. Oblongue, parallèle, d’un noir brillant avec les antennes, la bouche, les pattes et le dessous du corps d’un brun rougeâtre. Tête très-finement ponctuée, presque arrondie au bord antérieur, ayant en avant une impres- sion arquée assez profonde. Antennes grossissant beaucoup vers l’extré- mité, les derniers articles très-courts et larges. Corselet faiblement rétréci en avant, finement et densément ponctué, ayant en avant, chez les mâles, Coléoptères de Madagascar, elc. 799 une impression assez large, bien marquée. Élytres à stries assez pro- fondes, ponctuées; intervalles lisses, légèrement convexes. — Mayotte, dans les Comores (CH. COQUEREL). Espèce ressemblant beaucoup à VU. encausta, mais distincte par la ponctuation du corselet, l'impression des mâles et les élytres profondé- ment striées, 2, U. GRENATOSTRIATA. — Long. 8 mil — Oblonga, minus parallela, fusco-brunnea, nilida, sublus cum pedibus, antennis oreque rufescens, capite impresso, prolhorace antice angustalo, mènus dense punctato, ely- tris late ac profunde strialis, striis grosse punctlatis, interstiliis valde convexis ; S prothorace antice impresso. Oblongue, moins parallèle, d’un brun foncé brillant, avec le dessous du corps, la bouche, les antennes et les pattes rougeâtres. Tête à peine dis- tinctement ponctuée, largement impressionnée au milieu; en avant, une ligne arquée. Antennes courtes, épaisses, les cinq ou six derniers articles courts, transversaux, Corselet presque plus large que les élytres, atténué en avant, ponctualion moins serrée ; en avant, chez les mäles, une impres- sion bien marquée. Elytres à stries larges, profondes, avec de gros points enfoncés ; intervalles très-convexes. Poitrine et côtés de l'abdomen forte- ment ponctués, — Mahé, dans les Seychelles (GH. COQUEREL). Cette Uloma est bien distincte par l'impression de la tête qui déprime tout le front jusqu’au sommet, et par la sculpture des élytres. 1. AMARYGMUS GUPROOENEUS. — Long. 12 mill. — Elliplicus, parum conveæus, tenuiler sat dense punctulatus, niger, subcyanescens, parum nilidus, elytris purpureis, nitidis, sutura margineque externo viridi œneo tinctis, antennis gracilibus, prothorace antice tantum angustato, elytris punctato-lineatis. Elliptique, médiocrement convexe, couvert d’une ponctuation fine, assez serrée, un peu plus marquée sur les élytres; d’un noir très-faible- ment bleuâtre, peu brillant; élytres cuivreuses, brillantes, avec une teinte étroite d'un vert bronzé sur la suture et sur le bord externe. Tête plus fortement ponctuée au milieu, à peine sur les oreillettes en avant des yeux; ceux-ci très-rapprochés sur le front. Antennes grèles. Corselet transversal se rétrécissant insensiblement de la base au milieu, puis plus fortement en avant; angles antérieurs très-déclives, peu saillants, les postérieurs obtus, mais à pointe marquée; bords latéraux finement mar- 800 L. FAIRMAIRE. ginés. Écusson triangulaire, mais un peu cordiforme, à sommet pointu, lisse. Élytres grandes, à lignes de points assez gros, mais ne formant nullement de stries, les quatrième et cinquième n’atteignant pas tout à fait l'extrémité ; bord réfléchi, lisse, uni. Poitrine à ponctuation presque indistincte. Abdomen très-finement ridulé et ponctué. — Madagascar (CH. COQUEREL). 2, A, FUNERARIUS. — Long. 44 mill — Oblongo-ovatus, fusco-niger, subcyanescens, nitidus, capite prothoraceque tenuiter punctatis, hoc postice utrinque vage impresso, elytris lineato-punctatis, punctis grossis, inters- titiis fere planatis, tenuiler punctulatis, pectore lateribus lævi. Oblong-ovalaire, peu convexe, d’un brun noir très-faiblement bleuûtre, assez brillant. Tête et corselet très-finement, mais visiblement ponctués. Ce dernier court, très-rétréci en avant, nettement rebordé sur les côtés, ayant de chaque côté, en arrière, une vague impression. Écusson trian- gulaire, pointu, lisse. Élytres à lignes de très-gros points, ne formant pas de véritables stries; intervalles presque plans, très-finement ponctués. Dessous lisse, même sur les côtés. — Madagascar (CH. COQUEREL). La sculpture des élytres fait distinguer facilement cette espèce, dont le prosternum et les antennes sont conformés comme chez les Amaryg- muse Genre NYCTEROPUS Klug. 1. N. SUBCYANEUS. — Long. 22 mil. — Elongatus, nigro-subcyanes- cens, parum nilidus, prothorace lalo, antice attenuato, postice minus angustato, tenuissime punclulato, ante basim leviter transversim impresso, angulis omnibus acutis, elytris tenuissime punctato-lincatis. Allongé, mais moins que les suivants et surtout moins convexe, d’un noir un peu bleuàtre, un peu luisant en dessus, plus foncé et plus mat en dessous. Tête densément ponctuée, un peu relevée aux angles anté- rieurs; de chaque côté une forte strie juxta-oculaire. Corselet assez large, légèrement rétréci en avant à partir du tiers postérieur, plus faiblement mais évidemment rélréci en arrière; côtés fortement rebordés; angles saillants ; bord postérieur peu fortement mais largement bisinué; avant ce bord, une légère impression transversale, parfois peu distincte ; ponc- tuation extrêmement fine. Écusson transversal, un peu ponctué. Élytres Coléoptères de Madagascar, etc. 801 plus larges à la base que la base du corselet, atténuées de là jusqu’à l'extrémité, à lignes finement ponctuées, peu marquées. — Nossi-Bé (CH. COQUEREL). Ce Nycleropus se rapporterait pour la taille à l’ebeninus, ainsi que pour la forme de la tête relevée aux angles intérieurs; mais la coloration est différente. Le corselet n’est pas quadrangulaire, il est au contraire rétréci en avant et en arrière, quoique assez légèrement et les côtés sont sinués tant en avant qu’en arrière et sont plutôt légèrement angulés qu’arron- dis. L’écusson est transversal et non triangulaire. Les élytres sont atté- nuées dès la base et le bord latéral ne forme aucun tubercule saillant aux épaules. 2, N. vIRESCENS. — Long. 19 mill — Elongatus, sat convexus, atro- virescens, nilidus, Subtus subopacus, prothorace sat lato, antice sensim attenuato, postice subparallelo, tenuissime punctulato, angulis anticis den- tatis, elytris dorso vix perspicue punctato-lincatis. Plus allongé et plus convexe que le précédent, d’un noir verdâtre bril- lant en dessus, moins en dessous. Tête ponctuée avec une strie à chaque œil. Corselet notablement rétréci en avant avec les angles antérieurs sail- lants en pointe, presque parallèle dans le tiers postérieur, fortement bisi- nué à la base avec les angles postérieurs aigus; ponctuation très-fine ; au devant de l’écusson une petite dépression à peine distincte. Écusson un peu concave. Élytres très-atténuées en arrière, à lignes ponctuées à peine distinctes vers la suture, presque nulles sur les côtés. — Madagascar. Diffère du subcyaneus par sa forme moins large, plus convexe, le cor- selet plus rétréci en avant et moins en arrière; du cœlestinus par le cor selet plus allongé, plus étroit, à angles plus saillants, par les élytres moins acuminées, à lignes ponctuées plus marquées ; de l’ebeninus par la forme bien moins convexe, les élytres plus longues, le corselet non rétréci en arrière. 3 N. EBENINUS KL, 1ns. Madag., 177, pl. 4, fig. 2. — Long. 22 mill. — Elongatus, valde convexus, nigerrimus, prothorace antice sat postice angustalo acute angulato, obsolete punctalo, elytris sal brevibus, obsolete punctato-lineatis. Allongé, très-convexe, d'un noir foncé brillant. Tête subquadrangu- laire, rugueuse en dessous, densément ponctuée en dessus, obliquement sillonnée de chaque côté près des yeux, tronquée en avant, un peu rele- L° Série. TOME VIII. 51 802 L. FAIRMAIRE. vée de chaque côté; labre ponctué, obsolètement sinué. Antennes de la longueur du corselet, d’un brun noir, les quatre derniers articles en mas- sue comprimée, couverts d’une pubescence cendrée. Corselet oblong, un peu quadrangulaire, convexe, très-finement ponctué, un peu élargi au milieu, à peine plus atténué en avant que vers la base; bords latéraux rebordés ; angles saillants, aigus, surtoul les postérieurs. Écusson trian- gulaire à peine ponctué. Élytres plus courtes que chez les autres espèces, notablement plus larges à la base que le corselet, atténuées dès la base vers l'extrémité qui est arrondie, à lignes ponctuées obsolètes; bord laté- ral caréné, rebordé, formant presque un tubercule saillant aux épaules. — Madagascar. Cette espèce est bien reconnaissable à sa forme convexe, son corselet à peine plus rétréci en avant qu’en arrière et à ses élytres proportionnel- lement plus courtes, ses antennes plus longues. h. N. COELESTINUS. — Long. 48 mill. — Elongatus, postice altenualus, cæruleus, nitidus, subtus cæruleo-fuscus, nilidus, pedibus antennisque obscuris, nitidis, prothorace conico, angulis exsertis, obsolete punctulato. margine postico leviter bisinuato, elytris prothorace plus duplo longiori- bus, postice attenualo, levissime punctato-lineatis. Allongé, étroit, d’un bleu brillant en dessus, plus foncé et un peu noi- râtre en dessous, ainsi que sur les pattes et les antennes. Têle assez petite, densément et assez finement ponctuée, ayant une forie sirie en avant de chaque œil. Gorselet se rétrécissant notablement en avant dès le tiers postérieur, les bords restant droits en arrière ; angles saillants ; bord postérieur légèrement bisinué ; ponctuation extrêmement fine. Écus- son pentagonal. Élytres deux fois et demie aussi longues que le corselet, atténuées vers extrémité, à lignes de points extrêmement fins. — Mada- gascar (CH. COQUEREL). La forme de ce Nycteropus le rend intermédiaire entre le N. Coquerelii et le suturatus ; il est plus étroit et plus atténué que le premier, mais bien moins que le second et ne présente pas, comme ce dernier, une suture violette relevée par une strie suturale; les lignes ponctuées sont d’ailleurs visibles sur les élytres, tandis qu’elles sont effacées chez le sulwratus; il diffère du Coquerelii par la forme étroite, le corselet plus rétréci en avant et les élytres atténuées dès la base. 5. N. ANTHRACINUS KL, Ins. Madag., 178. — Long. 16 à 18 mill. — Coléoptères de Madagascar, elc. 805 Elongatus, nèigro-subcyanescens, nitidus, prothorace antice atltenuato, tenuëssime dense punctato, basi obsolete impresso, elytris tenuiler sed evi- dentius punclato-striatis, Allongé, d’un noir faiblement bleuätre, assez brillant, Tête allongée, ponctuée, tronquée en avant, sillonnée près des yeux, à peine convexe en avant. Corselet atténué en avant, insensiblement rétréci en arrière, à la base une faible impression transversale de chaque côlé et vis-à-vis l'écusson ; angles à peine saillants ; surface assez finement et densément ponctuée. Écusson pentagonal, ponctué. Élytres trois fois aussi longues que le corselet, à peine plus larges à la base que ce dernier, atténuées à l'extrémité, rebordées latéralement, à lignes ponctuées, bien visibles, sur- tout vers la suture, effacées latéralement. Diffère de l’ebeninus par la forme bien moins courte, la couleur un peu bleuâtre, les antennes plus courtes, le corselet plus atténué en avant et plus nettement ponctué, à angles moins saillants et par les élytres dis- tinciement striées. Ressemble beaucoup au cælestinus ; en diffère par le corselet plus court, plus convexe, moins rétréci en avant, un peu plus fortement ponctué, surtout à la base, par les élytres plus étroites, plus acuminées, à suture plus relevée. 6. N. sErtATOPORUS. — Long. 15 mill. — Elongatus, niger, subvires- cens, nitidus, subtus, nigro-fuscus, minus nilidus, prothcrace antice tan- tum atlenuato, angulis anticis fere nullis, posticis subacutis, dense punc- tulato, scutello transverso lævi, elytris prothorace triplo fere longioribus, evidenter punctato-substriatis. Allongé, d’un noir brillant, plus brun et moins brillant en dessus. Tête densément et assez fortement ponctuée, à peine relevée aux angles anté- rieurs, ayant de chaque côté une forte strie oblique. Antennes pas plus longues que le corselet. Corselet plus court que chez les espèces sui- vantes, rétréci en avant à partir du tiers postérieur ; côtés assez fortement rebordés; bord postérieur largement mais légèrement bisinué, avec les angles un peu aigus, les antérieurs presque nuls; ponctuation fine, serrée ; une pelite impression vis-à-vis lécusson. Celui-ci presque pentagonal, mais émoussé, ponctué. Élytres sensiblement plus larges à la base que le corselet, atténuées peu à peu vers l'extrémité, et à partir seulement du milieu presque trois fois aussi longues que le corselet; à stries ponc- tuées, à peine enfoncées, mais bien distinctes, à peine affaiblies tout à fait à l'extrémité. — Madagascar (CH. COQUEREL). 80/4 L. FAIRMAIRE. On pourrait au premier abord prendre cette espèce pour le N. anthra- cinus; la taille, la sculpture, la proportion des élytres, sont les mêmes. Cependant notre insecte est plutôt un peu verdälre, son corselet est plus large, plus latéralement rebordé, les antennes, d’un brun noir, sont plus courtes que le corselet ; ce dernier est à ponctuation extrêmement fine et les élytres sont évidemment plus larges et plus fortement ponctuées, presque striées. 7. N. COQUERELIT. — Long. 18 à 20 mill. — Elongatus, supra cupreus, nilidus, sublus cum pedibus obscure æneus; antennis nigro-æneis, apice opacis, prothorace paulo brevioribus, prothorace antice attenuato, angu- lès prominulis, lenuiter dense punctulato, elytris prothorace non triplo longioribus, tenuissime punctato-linealis, postice vix attenuatis. Allongé, d’un cuivreux assez éclatant en dessus; dessous et pattes d’un bronzé peu brillant ; antennes d’un noir bronzé, les quatre derniers articles mats. Tèle densément ponctuée, ayant en avant de chaque œil une strie oblique. Corselet presque conique, les côtés un peu redressés à la base, finement rebordé sur les côtés, angles antérieurs saillants, bord posté- rieur sinué de chaque côté; surface très-finement et densément ponctuée ; un gros point vis-à-vis l’écusson. Écusson verdâtre, transversal, creusé au milieu. Élytres un peu plus larges à la base que le corselet, à peine alténuées en arrière, deux fois et demie aussi longues, à lignes finement poncluées; bord réfléchi, d’un bronzé mat. — Madagascar, côte N. O. (CH, COQUEREL). Ce beau Nycteropus est un des plus grands du genre; sa forme est plus régulièrement elliptique et moins atténuée en arrière, 8. N. SUTURATUS. — Long. 14 à 16 mill. — Elongatus, angustus, supra cupreus, nitidus, elytris ad suturam aureis, sutura ipsa violacea, subtus æneus nitidus, prosterno opaco, capile dense punctato, prothorace antice angustalo, angulis prominulis, tenuissime punctulato, elytris, prothorace fere triplo longioribus, haud striatis. Allongé, étroit, d’un cuivreux brillant en dessus, d’un bronzé plus bril- lant en dessous avec le prosternum mat, élytres dorées le long de la suture, qui elle-même est violacée. Tête densément ponctuée, avec deux forts sillons obliques. Corselet légèrement atténué en avant avec les angles saillants, très-faiblement rétréci tout à fait à la base; bord postérieur for- tement sinué de chaque côté, embrassant presque la base des élytres ; Coléoptères de Madagascur, etc. 805 ponctuation extrêmement fine; un gros point vis-à-vis l'écusson. Celui-ci transversal, tronqué. Élytres deux fois et demie aussi longues que le cor- selet, se rétrécissant insensiblement de la base à l'extrémité, à lignes de points indistinctes. Prosternum un peu ridé. Pattes cuivreuses. — Mada- gascar (CH. COQUEREL). Ressemble au N. Coquerelii, mais plus petit, bien plus étroit, tête bien plus ponctuée, corselet à bord postérieur fortement bisinué, pas plus étroit que les élytres, ces dernières beaucoup plus étroites, plus acumi- nées, atténuées dès la base et sans stries visibles. Il ne me paraît pas possible de rapporter cette espèce au N. resplendens Cast., Hist. Nat. Ins., II, 205. — Long. 17 mill. — Corps un peu ova- laire, finement ponctué, d’un bronzé obscur ; tête et corselet avec des nuances d’un beau rouge cuivreux, le dernier conique ; élytres à peine striées, ponctuées d’un vert doré très-éclatant; dessous du corps d’un vert bronzé obscur ; pattes et antennes noires. Je ne connais pas les deux espèces suivantes ; peut-être la première est-elle le serialoporus, mais c’est difficile à croire. 9, N. ovaLIS Cast., |. c., 203. — Long. 13 mill. — Corps assez court, noir, très-finement ponctué; corselet longitudinal, arrondi sur les côtés, aussi large en avant qu’en arrière et offrant près du bord postérieur une petite impression transversale; élytres ovalaires, faiblement striées, ponc- tuées ; parties de la bouche et antennes, à l'exception de leur extrémité, brunâtres; tarses de cette dernière couleur. 10. N. rurIPES Cast., Hist. Nat. Ins., II, 202.—Long. 18 mill,. — Fine- ment ponctué, noir; corselet long ; élytres striées, ponctuées ; antennes, à l’exception de la massue, et pattes d’un brun rouge. — Madagascar, Genre ARTHRODACTYLA. Ce genre, créé par Klug, qui n’en donne pas les caractères, publié ensuite par M. L. de Castelnau dans son Hist. Nat. des Insectes (I, 244), a été omis par M. Lacordaire dans son excellent Genera, Il se rapproche extrêmement des Calcar et n’en diffère que par la taille plus grande, les tarses à articles prolongés en dessous en lamelles épaisses, velnes, se 806 L. FAIRMAIRE, recouvrant presque l’une l’autre, le dernier article des palpes maxillaires tronqué très-obliquement; les labiaux petits, ovalaires, presque tronqués, les antennes grossissant peu à peu, à dernier article ovoïde, un peu acu- miné, la saillie intercoxale assez étroite, en ogive, le mésosternum large, se joignant étroitement au prosternum et tronqué entre les hanches inter- médiaires. Klug a décrit deux espèces d’Arthrodactyla, auquel j'ajoute une autre découverte à Madagascar par Ch. Coquerel. A. A. ELONGATA Kl., Ins. Madag., 178, pl. 4, fig. 3. — Long. 18 mill. — Elongata, nigra, nilida, capile prothoraceque tenuiter punctulatis, hoc elytris vix angustiore, ad latera medio obsolete impresso, elytris punctato-substriatis, stria suturali magis impressa, apice latius margi- natis fere rotundatis, haud oblique truncatis; & pedibus validis, femori- bus incrassatis, ? anticis et 2 posticis sublus dense fulvo-pilosis, tibiis anticis apice valde arcuatis, intus obluse dentatis, tibiis posticis apice valde arcuatis et intus fulvo-pilosis, tarsis latis, fulvo-tomentosis. Cette espèce est bien distincte par la forme du corselet qui est grand, à peu près aussi large que les élytres, très-légèrement arrondi sur les côtés, qui présentent au milieu une impression peu marquée et rentrent un peu à la base pour former les angles postérieurs, presque obtus, mais pointus, le bord postérieur arrondi; le corselet est également rétréci aux deux extrémilés, mais peut-être plutôt en avant que vers la base, — Madagascar. 9, À. INTERMEDIA. — Long, 45 mill. — Elongala, nigra, nitida, an- tennis tarsisque piceis, capite prothoraceque tenuiter punctulatis, hoc ely- tris sensim angusliore, ad latera haud impresso, elytris punctato-substria- tis, stria sulurali profundius impressa, apice latius marginatis, paulo oblique truncatis; d'tibiis anticis magis arcuatis, apice tantum aureo- sericeis. Ressemble à l’elongata, mais plus déprimée et bien distincte par le cor- selet moins ample, notablement plus étroit que les élytres, plutôt rétréci en arrière qu’en avant, à angles antérieurs moins fortement arrondis ; cette forme du corselet le rapproche davantage de l’attenuata ; mais il est moins fortement rétréci à la base, le corps est moins étroit, les stries des élytres sont plus nettement ponctuées ; les intervalles sont également plans et l'extrémité des élytres présente un rebord très-distinct, assez Coléoptères de Madagascer, etc. 807 large, qui est à peine indiqué chez l'attenuata. Chez le mâle, les tibias antérieurs sont seulement plus fortement arqués, mais ils ne présentent pas de rangées de poils dorés, pas plus que les tibias potérieurs. — Sainte-Marie de Madagascar (CH. COQUEREL). 3 A. ATTENUATA KI, Ins. Madag., 1479. — Long. 8 à 40 mill — Elongala, angustior, fusco-nigra, minus nitida, antennis piceis, ante apicem nigris, capile punclulalo, prothorace haud distincte punctato, postice angustato, anqulis magis acutis, elytris punctato-lineatis, stria sulurali depressa, interstitio 5° leviler elevato, apice haud marginatis ; subtus paulo nitidior, haud distincte punctata ; & pedibus haud cras- sioribus, tibiis anticis apice leviler incurvis, tarsis latis. Ressemble tout à fait à nos Calcar d'Europe; diffère des espèces pré- cédentes par la taille plus petite, la forme plus étroite, les antennes teintes de noir à l'extrémité avec la pointe du dernier article rougeâtre, par le corselet plus rétréci à la hase, les élytres à lignes de points formant encore moins de slries, à cinquième intervalle un peu convexe, à extré- mité nullement marginée et par le dessous du corps imponctué. — Sainte- Marie de Madagascar {CH. COQUEREL). NYCTOBATES GLOBULICOLLIS. — Long. 48 mil, — Oblongus, subcylin- dricus, aler, parum nilidus, capile prothoraceque tlenuissime punctula- tis, hoc convexo, lateribus rotundatis, postice marginato, scutello trian- gulari, lævi, elytris valde striatis, striis grosse punctatis, femoribus incrassalis. Oblong-allongé, très-convexe, d’un noir peu brillant, Massue des an- tennes formée par les six derniers articles, mais le sixième à peine plus large que le précédent. Tête et corselet à ponctuation extrêmement fine ; ce dernier convexe, uni, n'ayant au milieu qu'un vestige peu distinct d’une ligne longitudinale ; arrondi latéralement, rebordé à la base. Écusson assez grand, triangulaire, lisse. Élytres fortement striées, les stries très- fortement ponctuées; intervalles assez convexes, surtout à la base, Des- sous du corps imponctué. Pattes assez grandes ; fémurs robustes, épais ; tibias antérieurs légèrement arqués, simples en dedans chez l'un des sexes, sinués dans la moitié apicale chez l’autre. — Ile Mayotte (CH. COQUEREL). Cette espèce ressemble au rolundicollis, mais elle est beaucoup plus grande, le corselet est plus globuleux, la massue des antennes est formée moins brusquement, son premier article étant à peine distinct du précé- 808 L. FAIRMAIRE. dent: les élytres sont aussi proportionnellement plus larges et plus relevées en arrière. 1. TETRAPHYLLUS COQUERELIL. — Long, 143 mill — Ovalis, convexus, nigro-cyaneus, subopacus, elytris viridi-æneis, nitidis, capite haud sul- cato, tenuissime punclulato, prolhorace antice angustato, ltenuissime punc- calo, elytris ovatis, minus convexis, profunde punctato-striatis, extus apiceque profundius, interstiliis leviter conveæis, lateribus sulcatis, mar- gine ante apicem énterruplo, slria 5° et 6°, 7° el 8° conjunctis el pro- longatis. Ovalaire, assez convexe, d’un noir bleuâtre presque mat, élytres uni- colores, d’un vert bronzé brillant, Tête très-finement ponctuée ; ligne arquée presque droite au sommet, antennes d’un brun noir; à massue assez étroite. Corselet bien plus étroit que les élytres, légèrement sinué au bord antérieur avec les angles presque arrondis; rétréci seulement en avant et à partir du milieu, très-finement ponctué ; bord postérieur légè- rement rebordé au milieu. Écusson triangulaire, aigu, indistinctement ponctué. Élytres ovalaires, très-faiblement arrondies sur les côtés avec les épaules obtusément arrondies; stries profondes, plus fortement encore sur les côtés et à l'extrémité, la suturale pas plus que les autres, la plus externe creusée en une forte gouttière qui détermine une sorte de rebord autour de l’élytre ; 5° et 6° stries, 7° et 8° réunies avant leur extrémité et se prolongeant jusqu’au bout; intervalles assez convexes sur les côtés et à l'extrémité, beaucoup moins sur la partie dorsale ; intervalle bordé en dehors par la dernière strie, très-relevée vers l'extrémité. Dessous imponctué, Abdomen à peine ridulé. — Madagascar (CH. COQUEREL). Chez cette espèce les élytres sont plus déprimées transversalement à la base et semblent présenter vaguement une ligne déprimée sur laquelle viennent aboutir les stries longitudinales; dans le T. consobrinus, cette dépression est presque nulle et il y a en revanche une impression intra- humérale. Ce Tetraphyllus et le suivant doivent se ranger près du cuprinus Coq. Ils en diffèrent par les élytres unicolores non comprimées latérale- ment, à strie préscutellaire très-courte, à points des stries réguliers et par le prosternum non ponctué. 2. T, coNsOBRINUS. — Long. 41 mill — Breviter ovalus, valde con- verus, nigro-fuscus, vix Cyanescens, clytris æneo-cupreis, nitidis ; capite Coléoptères de Madagascar, elc. 809 haud sulcato, tenuissime ponctulalo, prothorace antice angustato, tenuis- sime punctulato, elytris brevibus, subgibbosis, punctalo-striatis, stria sulurali sola apice profundiore, interstitiis planis, lateribus haud sensim marginalis, stria 5° cum G° conjuncta, haud prolongata. Brièvement ovalaire, très-convexe, d'un brun noir, à peine bleuàtre, surtout en dessous ; élytres unicolores, d’un bronzé cuivreux brillant. Tête très-finement ponctuée, ligne arquée, fortement arrondie et enfoucée au sommet ; une petite fossette au devant de chaque œil. Gorselet très-con- vexe en avant, ce qui fait paraitre le bord antérieur arrondi au milieu ; angles antérieurs prononcés; rétréci seulement en avant et à partir du milieu, très-finement ponctué. Écusson triangulaire, très-finement ponc- tué. Élytres courtes, fortement convexes, à rebord presque nul; épaules arrondies; stries médiocrement profondes, plus finement ponctuées; la suturale seule plus profonde vers l'extrémité, ce qui relève la suture; intervalles presque plans, très-finement réticulés ou ponctués ; 5° et 6° stries réunies à leur extrémité, sans se prolonger, dans l'intervalle des /° et 7° stries qui se prolongent et se rapprochent sans se réunir et se joignent, la 4° à la 3° et la 7° à la 8°. Dessous imponctué ; abdomen fine- ment ridulé. — Madagascar (CH. COQUEREL). Cette espèce présente une coloration analogue à celle de la précédente, mais plus cuivreuse, et fait aussi partie du groupe Tetraphyllus sans sil- lon longitudinal sur la tête. Elle est bien plus courte et plus convexe que le T,. Coquerelii; le corselet est plus convexe en avant avec les angles antérieurs plus marqués, ses côlés sont plus nettement marginés, l’écus- son est plus grand, moins aigu, les élytres, beaucoup plus courtes, sont plus convexes, munies d’un rebord bien visible, les stries, moins pro- fondes, sont également enfoncées, sauf la suturale, et se réunissent à l'extrémité d’une manière différente. 1. STRONGYLIUM GUPRIPENNE Mækl., Monog. Strong., 261.— Long. 21 à 25 mill, —Subcylindricum, viridi-æneum, nilidum, elytris obscurius pur- pureo-cupreis, medio longitudinaliter magis et lætius viridi æneis, pedi- bus cyaneo-violaceis, antennis apicem versus nigricantibus, prothorace transversim subquadrato, et transversim parum convexo, densius pro- fande punctato; elytris sat convexis, profunde striatis, striis fundo basin versus carinulis transversis crebris, interjectis fossulis minutis transversa- libus, ornatis, apicem versus punctis obsoletioribus impressis, interstitiis inter strias sat convexis, — Madagascar, 810 L, FAIRMAIRE. 2, $, rupICOLLE. Long. 20 mill. — Elongatum, minus parallelum, valde convexzum, nigro-Subcyanescens, supra opacum, subtus nitidum, elytris canellino-brunneis, capile prothoraceque densissime sat tenuiter punclato-rugosis, illo antice arcualim impresso, hoc transverso, lateribus rotundato, antice posticeque valde marginato, scutello oblongo, apice rotundalo, punctulato, elytris slriato-punctatis, striis parum profundis, interstitiis planatis, apice nrucronatis. Allongé, moins parallèle, {rès-convexe, d’un noir faiblement bleuâtre, mat en dessus, brillant en dessous. Élytres d’un brun un peu roussâtre, males, Tête rugueusement ponctuée, ayant en avant une impression en sillon arquée. Antennes assez courtes, n’atteignant pas le milieu du corps, noires. Corselet court, assez large, convexe, arrondi sur les côtés, cou- vert d’une ponctuation rugueuse, serrée, assez fine ; bord antérieur et postérieur fortement relevé. Écusson large à la base, puis rétréci et arrondi à l'extrémité, parsemé de points. Élytres très-convexes, s’abaissant peu à peu en arrière, à stries médiocrement profondes, fortement ponctuées, les points allongés et non transversaux, intervalles plans; extrémité un peu rebordée, formant une pointe obtuse. Côtés de la poitrine ponctués ; abdomen à ponctuation inGistincte. Pattes assez finement mais densément ponetuées; tarses plus grêles. — Madagascar (CH. COQUEREL). Cetie espèce est très-remarquable par la rugosité serrée de la tête el du corselet, la brièveté des antennes, les stries à points allongés. PRAOGENA PURPURINA, — Long. 43 mill — Elongata, elytris subpa- rallelis, conveæa, nigra, subcyanescens, nitida, elytris violaceis, capite antice punclato, antennis sat validis, elongatis, prothorace transverso, angulis anticis valde rotundalis, parce punctato, elytris elongatis, pro- funde punclato-striatis, interstitiis convexis, lævibus, pectore lateribus punctato, abdomine fere lævi, segmentis utrinque foveolatis. Gonvexe, allongé: élytres parallèles; d’un noir brillant, faiblement bleuâtre en dessous, d’un cuivreux brillant. Tête finement ponctuée, un peu plus en avant avec un sillon transversal arqué très-profond, se rejoi- gnant aux sillons juxta-oculaires; yeux gros, saillants, oreillettes assez bien marquées. Antennes assez robustes, atteignant les deux tiers du corps. Labre très-cilié. Corselet notablement plus étroit que les élytres, transversal, à côtés presque parallèles, fortement arrondis aux angles antérieurs ; surface convexe, finement et assez densément ponctuée ; bord Coléoptères de Madagascar, etc. 811 postérieur marginé. Écusson triangulaire, ponctué. Élytres grandes, allon- gées, à fortes stries ponctuées ; intervalles convexes, lisses. Poitrine ponc- tuée sur les côtés, Abdomen presque lisse, ayant une impression sur le côté de chaque segment. Pattes grandes; fémurs robustes. — Madagas- car (CH. COQUEREL). Gette jolie espèce ressemble au P. resplendens de Natal, mais en beau- coup plus petit; sa forme est en outre plus étroite, plus cylindrique, le corselet est plus étroit, les élytres sont plus allongées et les intervalles des stries, au lieu d’être très-finement pointillées, sont très-légèrement ridées, au moins sur les côtés et à la base, Genre NESOGENA Mæklin, Corps ovalaire-elliptique, très-convexe. Tête petite, saillante. Yeux grands, convexes, se rejoignant presque en dessus, entamés par les oreil- lettes. Dernier article des palpes maxillaires et des labiaux triangulaire, oblong, tronqué obliquement. Antennes insérées devant les yeux, sous les oreillettes, atteignant presque le milieu du corps, deuxième article court, les suivants allongés, subégaux. Corselet petit, à peine convexe, rétréci darrière en avant, angles antérieurs nuls, les postérieurs nn peu aigus. Élytres grandes, convexes, oblongues-ovalaires, fortement striées ; bord réfléchi, plan, très-large à sa base. Saillie prosternale assez large, arquée; mésosternum presque perpendiculaire, entaillé en devant ; métasternum avançant en pointe obtuse jusqu’au milieu des hanches. Pattes assez grandes ; tibias grêles ; éperons courts. Ce genre est très-voisin des Praogena; il n’en diffère que par la forme ovalaire, la tête beaucoup plus petite, plus dégagée du corselet, ce der- nier trapézoïdal, très-rétréci en avant, les yeux plus gros, plus rappro- chés, les palpes et les tibias plus grêles ; le prosternum et le mésosternum sont du reste conformés identiquement. Le faciès général de ce genre rappelle celui de plusieurs Cistélides, notamment celles des groupes des Isomera et Hymenalia; mais les crochets ne sont nullement pectinés et les tarses ne sont pas lamellés. 4. N. Gouporir. — Long. 16 mill. — Oblonga, modice convexa, fusco- ænea, Capile prothoraceque subopacis, elytris melallicis, sat nilidis, sub- tus ænea, nilida, capite prothoraceque obsolete punclulatis, hoc elytris 812 L. FAIRMAIRE. parum angustiore, basi marginato et transversim impresso, elytris amplis, oblongis, punclato-striatis, inlerstitiis convexiusculis, alutaceis. Oblong, médiocrement convexe. Tête et corselet d’un bronzé obscur, presque mat. Élytres d’un bronzé assez brillant, dessous d’un vert bronzé assez brillant ; palpes et antennes d’un brun noir. Tête ovalaire, pro- longée en avant, à ponctuation obsolète ; sillons juxta-oculaires se réunis- sant en s’arrondissant vers le sommet, aboutissant en avant dans un fort sillon transversal. Antennes ne dépassant pas le milieu du corps. Corselet transversal, pas beaucoup plus étroit que les élytres, très-rétréei en avant avec les côtés fortement arqués ; ponctuation excessivement fine; bord postérieur marginé avec un fort sillon transversal terminé de chaque côté par un très-gros point. Écusson triangulaire, presque lisse, sillonné au milieu. Élytres très-grandes, allongées ; stries ponctuées assez profondes; intervalles assez convexes, très-finement réliculés. Dessous lisse. — Madagascar. Cette espèce est remarquable par la grosseur des élytres, la largeur du corselet et sa forme moins elliptique et moins convexe. 2, N, IODOLIMBATA. — Long. 18 mill — Ovalo-elliptica, convexa, capile prothoraceque obscure æneis, subopacis, elytris magnis, æneo-me- lallicis, nilidis, cupreo et violaceo marginatis, sublus fusco-ænea, sub- opaca, capile prothoraccque dense punctulatis, hoc antice angustato, basi transversim sulcato, elytris profunde striatis, striis crenato-punctatis, interstiliis convexis, lævibus. Elliptique, assez large et convexe. Tête et corselet d’un bronzé presque mat, élytres d’un vert bronzé brillant avec une bordure cuivreuse, viola- cée en dedans ; dessous d’un brun bronzé presque mat. Tête finement ponctuée, ayant de chaque côté un sillon assez profond, un peu arquée, longeant les yeux. Antennes noires, cylindriques, dépassant un peu le milieu du corps. Corselet assez fortement rétréci d’arrière en avant, arrondi latéralement; ponctuation médiocrement fine, assez serrée, sur- tout en arrière ; le long du bord postérieur un sillon transversal attei- gnant les bords, mais interrompu de chaque côté par un gros point. Écusson triangulaire, petit, assez convexe, un peu ponctué, Élytres grandes, ovalaires, tronquées à la base, en ogives à l’extrémité; à stries profondes, ponctuées-crénelées ; intervalles convexes, lisses, les 3° et 4°, 5° et 6° stries réunies avant l'extrémité ; bord réfléchi, d’un beau violet, Abdomen finement striolé en long, — Madagascar. Coléoptcres de Madagascar, cle. 319 9. N. COQUERELH. — Long. 15 mil — Oblonga, valde convexa, obscure violacea, metallico-nitida, prothorace subopaco, elytris æneis, niti- dis, capite prothoraceque tenuiter punctulalis, hoc elytris valde angus- liore, antice attenualo, angulis anticis nullis, elytris profunde punctato- slrialis, interstitiis convexis, lævibus. Oblong, très-convexe, d’un brun foncé violacé à reflets métalliques, brillant, sauf sur le corselet qui est presque mat. Élytres d’un bronzé très- brillant; antennes et pattes d’un bleu d’acier. Tête petite, assez finement ponctuée, ayant de chaque côté une profonde strie juxta-oculaire et une légère dépression transversale derrière les yeux. Corselet beaucoup plus étroit que les élytres, assez court, se rétrécissant peu à peu jusqu’au mi- lieu, puis plus fortement en s’arrondissant avec les angles antérieurs qui sont nuls, les postérieurs un peu aigus: bord postérieur très-légèrement sinué de chaque côté; ponctuation très-fine, assez serrée, bords latéraux finement rebordés et finement marginés de vert doré; au milieu de chaque sinuosité du bord postérieur, une très-faible impression ou striole oblique bien distincte. Écusson triangulaire, pointu, un peu cuivreux, ponctué. Élytres très-grandes, très-convexes, presque droites à la base, coupées obliquement aux épaules, fortement striées ; les stries fortement ponc- tuées, la dernière formant un large sillon le long du bord externe qui forme un rebord un peu ridulé; intervalles convexes, lisses ; bord réflé- chi, uni. Dessous à ponctuation presque nulle ; côtés du prosternum et abdomen très-finement ridés. — Sainte-Marie de Madagascar (CH. Co- QUEREL). h. N. ÆNEIPENNIS. — Long. 16 mill. — Oblongo-ovata, minus convexa, prothorace ænco, subopaco, elytris viridi-æncis, nitidis, sublus cupreo- æneo, sat nitida, pedibus violaceis, prothorace sat tenuiler dense punc- lato, angulis anticis oblusis, elytris amplis, valde punctalo-strialis, interstitiis convexis, lævibus. Ressemble extrêmement au précédent; en diffère par la forme moins convexe, un peu plus allongée, la coloration plus verte, le corselet plus fortement ponctué, plus grand, à côtés moins arrondis en avant, par l’écusson moins court, les élytres plus longues, — Madagascar. "1 5. N. VIRIDICUPREA. — Long. 44 mil — Oblonga, modice convexa, viridi-metallica, nitida, elytris cupreo-cinctis, sublus viridi-cyancescens, 81/ L. FAIRMAIRE. nitida, antennis nigris, prothorace tenuiter punctalo, basi utrinque trans- versim slriato, elytris valde punctato-striatis, interstitiis convexis, læ- vibus. Oblong, médiocrement convexe, d'un vert métallique brillant avec les élytres cuivreuses sur les bords ; dessous d’un vert bleu brillant; antennes noires. Tête obsolètement ponctuée, striolée à la base, fortement sillonnée le long des yeux. Corselet fortement arrondi en avant, à ponctuation fine, serrée; le long du bord postérieur, de chaque côté, un sillon parallèle, court. Élytres assez fortement striées-ponctuées; les intervalles médio- crement convexes. — Madagascar. Plus étroite que les deux espèces précédentes, à tête proportionnelle- ment un peu plus grosse, mais distincte par les deux stries parallèles au bord postérieur du corselet et par sa coloration d’un vert brillant. 6. N. TESTACEIPES. — Long. 19 mill. — Oblonga, convexa, æneo-metat- lica, Sublus cyanco-virescens, metallica, antennis, palpis pedibusque rufo- testaceis, capite oblongo, prothorace antice tantum angustato, tenuiter punctulato, basè marginato, elytrès postice rotundatis, punctato-striatis, interstiliis convexis. Oblongue, convexe, d’un vert bronzé métallique foncé, mais assez bril- lant, dessous d’un bleu un peu verdâtre, plus brillant, antennes, palpes et paltes d’un roux testacé. Tête oblongue, en museau, indistinctement ponctuée, fortement sillonnée le long des yeux. Corselet assez étroit, rétréci seulement en avant, rebordé à la base, à ponctuation très-fine, médiocrement serrée. Écusson triangulaire, ponctué, sillonné au milieu. Élytres oblongues, notablement plus larges que le corselet, presque droiles sur les côtés, qui s’élargissent un peu en arrière et s’arrondissent à l'extrémité; stries profondes, ponctuées; intervalles convexes, lisses. Dessous du corps presque lisse. — Madagascar. Espèce bien reconnaissable à la coloration des antennes et des pattes et à la forme plus parallèle des élytres. Il faut ajouter à ce genre l'Adelphus Guerinii Coq., Ann. Soc. Entom. Fr., 1852, 381, qui en constitue la première et la plus grande espèce : Ellipticus, convexus, viridi-nilens, prothorace basi transversim sulcato, elytris cupreis, marginatis, sltriato-punctatis, interstitiis elevatis, pedi- bus antennisque obscure ænets. Coléopteres de Madagascar, etc. 815 Cistelidæ, CISTELA PUBENS. — Long. 40 mill. — Oblonga, clliptica, sat convexa, rufo-brunnea, vix nilida, capite prothoraceque vix obscurioribus, dense rufo-cinereo pubescens, tenuissème dense punctato, antennis corpore medio paulo longioribus, prothorace antice valde angustato, medio tenuiter cari- nuläto, elytris oblongo-ovatis, slrialo-punctalis, interstiliis convexius- culis, subtus nilida, pedibus dilutis. Oblongue, elliptique, médiocrement convexe, d’un roux brunûtre, presque mat en dessus, brillant en dessous, avec la tête, le corselet et la poitrine un peu plus foncés, les antennes et les pattes plus claires, cou- vertes d’une fine ponctuation rugueuse, serrée, et d’une pubescence d’un cendré roussâtre courte, serrée. Tete ovalaire. Antennes à peine plus longues que la moitié du corps; premier article assez épais, plus court que le troisième, celui-ci bien plus grand que le deuxième, un peu plus long que le quatrième, les suivants subégaux. Corselet trapézoïdal, à peine plus étroit à la base que les élytres, assez fortement rétréci d’arrière en avant; bord postérieur faiblement sinué de chaque côté de l’écusson avec les angles obtus; au milieu une ligne élevée longitudinale peu distincte, remplacée en arrière par une ligne enfoncée. Écusson finement rugueux. Élytres oblongues, grandes, à peine élargies en arrière, puis atténuées en s’arrondissant, à stries ponctuées, bien marquées, mais médiocrement profondes ; intervalles à ponctuation rugueuse plus fine que celle du cor- selet. Poitrine densément ponctuée, ce qui la rend un peu mate. Abdo- men à ponctuation fine et écartée. — Baie de Bararata, Madagascar (CH. COQUEREL). Cette Cistela peut se ranger à côté des Hymenalia, le pénultième article des tarses présentant une lamelle à peine distincte , mais le troi- sième article des antennes est un peu plus long que le quatrième, le der- nier article des palpes maxillaires est allongé, très-obliquement tronqué comme chez les Isomira, la saillie intercoxale est étroite, enfin la pubes- cence qui recouvre le corps rappelle encore les Zsomira, NEMOSTIRA. N. G. Corps allongé, étroit, convexe. Tête saillante, allongée en forme de mu- seau. Labre aussi grand que l’épistome, ce dernier séparé du front par 816 L. FAIRMAIRE. une impression transversale. Yeux gros, saillants, presque contigus en dessus et en dessous, un peu échancrés en avant. Dernier article des palpes maxillaires cultriforme, celui des labiaux presque de même forme, mais beaucoup plus petit. Antennes aussi longues que les trois quarts du corps. Corselet allongé, subcylindrique, côtés sinués en arrière, bord postérieur relevé et tranchant. Élytres convexes, fortement striées. Pattes grandes ; fémurs médiocrement épais ; premier article des tarses aussi long que les trois autres réunis. Ge genre, voisin des Statyra, en diffère par la tête allongée en museau, à labre très-grand, par les yeux très-gros, presque contigus en dessous et très-rapprochés en dessus, par les antennes aussi longues que les deux iers du corps, à dernier article aussi long que les trois précédents, par les pattes beaucoup plus grandes, le premier article des tarses posté- rieurs bien plus long et par sa coloration fauve. Diffère des Eutrapela par la tête et le corselet allongés, les antennes et les pattes longues, par les hanches antérieures bien séparées, par le corps glabre, les yeux gros et rapprochés, les élytres convexes, les fémurs non renflés. 1. N. CoquerELir. — Long. 12 mill. — Elongata, subcylindrica, rufo- testacca, parum nilida, elytris post medium plaga fusca, transversa, late- ribus protongala, signatis, prothorace lævi, elytris profunde striato-punc- lalis, interstiliis convexis. Très-allongé, très-convexe, d’un roux testacé, médiocrement brillant, antennes, palpes et pattes un peu plus claires ; sur chaque élytre, après le milieu, une tache noirâtre n’atteignant pas tout à fait la suture, échancrée en arrière et se prolongeant postérieurement sur les côtés. Tête non ponctuée, un petit sillon entre les yeux, qui sont peu écartés. Corselet allongé, non ponctué, atténué en avant, les côtés sinués avant le bord postérieur, qui est forlement relevé et saillant aux angles postérieurs. Écusson oblong, imponctué. Élytres à profondes stries, fortement ponc- tuées ; intervalles convexes, présentant chacun une rangée de soies très- écartées. Poitrine un peu rembrunie ; métasternum très-ponclué. — Sainte- Marie de Madagascar (CH. COQUEREL). 2. N. SERVILLEI Cast., Hist, Nat. Ins., IL (S{alyra). — Long. 41 mill. — Elongata, fusca, sal nilida, antennis, palpis pedibusque dilutioribus, femoribus apice fuscis, prothorace tenuiter punctulato, lateribus postice magis sinualo, elylris punctato-striatis, interstiliis minus convexis, ocu- lis supra subcontiquis. Allongé, d’un brun foncé assez brillant en dessus, un peu moins en Coléoptéres de Madagascar, elc. 817 dessous, avec les antennes, les palpes et les pattes d’un roux brunätre, extrémité des cuisses d’un brun foncé. Tête ayant quelques points et ua court sillon entre les yeux, qui sont presque contigus. Gorselet arrondi e8 avant sur les côtés, qui sont assez fortement sinués vers la base; bord pog- térieur relevé et formant des angles postérieurs très-divariqués; surfacs finement ponctuée. Écusson plus étroit. Élytres à fortes stries ponctuées ; intervalles un peu moins convexes, présentant alternativement une rangée de points assez gros très-écartés. Poitrine très-densément ponctuée; pros- ternum finement ridé. — Sainte-Marie de Madagascar (CH. COQUEREL). Il faut sans doute rapporter au même genre la Statyra flava Cast., Hist. Nat. Ins., IT, 257. — Long. 4 1/2 lign. — Corps plus ovalaire, jaune. Tête et seconde moitié des antennes un peu obscures ; élytres ova- laires, striées, ponctuées ; genoux et extrémité des jambes bruns. — Madagascar. Quant à la S. ovalis du même auteur et du même pays, il est très-pro- bable qu’elle doit rentrer dans un autre genre. M. de Castelnau propose de la nommer Eubalia, mais sans la caractériser. — Long. 3 lign. — Corps ovalaire, finement granuleux, d’un vert bronzé; élytres ovales, fortement striées, ponctuées, fauves ; milieu du mésothorax, abdomen, base des cuisses et parties de la bouche d’un brun clair. — Mada- gascar. 2 Ædemerideæ, 1. NACERDES NIGRIFRONS. — Long. 6 mill. — Fusca, sericea, orc, pedibus prothoraceque pallide testaccis, antennis teslaceis, apice fuscescentibus, capile lalo, prothorace subcordato, convexo, medio utrinque leviler im- presso, elytris brevibus, tenuiler costulatis. Oblong, d’un brun assez foncé, un peu ardoisé, à fine pubescence cen- drée ; bouche, pattes et corselet d’un roux testacé; antennes testacées, brunissant vers l'extrémité. Tête plus large que le corselet ; yeux gros, saillants. Antennes assez grêles, un peu moins longues que le corps. Cor- selet presque cordiforme, convexe, ayant au milieu, de chaque côté, une légère impression transversale ; bord postérieur assez largement rebordé. Élytres courtes, atténuées en arrière, à cal huméral saillant, ayant cha- cuve trois fines côtes longitudinales. — Sainte-Marie de Madagascar (CH. COQUEREL). 2, N. FOVEICOLLIS. — Long. 8 à 10 mill. — Elongala, lutea, fronte L® Série, TOME VII, 52 518 L. FAIRMAIRE. prothoraceque fusco maculatis, antennis infuscalis, articulorum apice summo lutleo, elytris apice, genubus abdominisque segmentis basi infus- catis, prothorace medio profunde bifoveato, postice medio foveolato, ely- très ulrinque lenuissime tricostulatis. Aïlongé, d’un roussâtre sale, front brunätre au milieu, corselet brun dans les fossettes, extrémité des élytres, genoux et base des segments abdominaux brunâtres, antennes brunâtres, extrémité de chaque article roussàtre. Tête un peu impressionnée en avant et à la base, pas plus large que le corselet. Antennes assez fortes, plus courtes que le corps. Corselet atténué en arrière, creusé au milieu de deux profondes et larges fossettes, séparées par une mince carène; au milieu de la base une fos- sette bien moins profonde, avec les côtés un peu relevés. Élytres allon- gées, à ponctualions indistinctes, couvertes d’une pubescence excessive- ment fine et serrée, ayant chacune trois lignes élevées à peine visibles, — Madagascar (CH. COQUEREL). La sculpture du corselet distingue suffisamment cette espèce de toutes ses congénères. 4. SALPINGUS COQUERELIH. — Long. 4 1/2 mil. — Æneus, metallicus, ore pedibusque piceis, antennis fuscis, basi piceis, capite magno, luto, planato, dense punctalo, antennarum articulis 6 ultimis majoribus, pro- thorace cordato, dense punctato, elytris basi punctatis et utrinque oblique émpressis, apice lenuiler punctulatis. Allongé, assez épais, d’un vert bronzé métallique avec la bouche et les pattes d’un brun rougeûtre, fémurs bronzés, antennes d'un brun noirâtre avec la base d’un brun rougeûtre. Tète très-grande, aplatie, aussi large que le corselet, fortement et densément ponctuée, un peu impressionnée en avant entre les antennes; celles-ci atteignant la base du corselet, les premiers articles assez grèles, les six derniers plus gros. Corselet cordi- forme, fortement ponctué, ayant de chaque côté de son étranglement pos- térieur une impression transversale, Élytres oblongues, convexes, à ponc- tualion bien marquée à la base, s’atténuant beaucoup en arrière, ayant de chaque côté, à la base, une forte impression oblique partant de chaque épaule, ce qui détermine une élévation bien marquée de chaque côté de Fécusson, la suture étant aussi déprimée à la base ; extrémité des élytres brusquement inclinée, Fémurs assez robustes, — Simon’s-Bay, Cap de Bonne-Espérance (CH. GOQUEREL). Ceile espèce est remarquable par sa lète large, carrée, aplalie, assez rétrécie en avant. Coléoptères de Madagascar, ele. 819 2. N. scuLpriLis. — Long. 3 mill. — Æneus, metallicus, ore pedi- busque rufo-piceis, antennis fuscis, basi rufo-piceis, capile ovalo, antice atlenuato, prothoraceque cordato dense rugoso-strigosis, hoc basi ulrinque nodoso, elytris basi punctatis, utrinque gibbosis, apice tenuiler punc- tulalis, antennis apicem versus incrassatis, arliculis 4-5 ullimis crassio- ribus. Coloration du précédent. Tête rétrécie en avant, de grosseur ordinaire, couverte, ainsi que le corselet, de gros points très-serrés, un peu striolés, qui leur donnent un aspect un peu mat. Antennes grossissant peu à peu, les quatre ou cinq derniers articles paraissant plus gros que les autres. Corselet fortement cordiforme, ayant de chaque côté de l’étranglement un tubercule un peu lisse. Élytres à ponctuation bien marquée à la base, mais diminuant beaucoup ensuite ; de chaque côté de l’écusson une élé- vation arrondie, très-marquée, limitée d’un côté par une large impression partant de l’épaule, mais peu profonde et se perdant derrière l'élévation. — Simon’s-Bay, Cap de Bonne-Espérance (CH. COQUEREL). Ce Salpingus est voisin du précédent comme forme générale, mais la tète est bien différente, atténuée en avant et non aplatie en museau carré, la sculpture de la tête est aussi bien plus forte, plus profonde et plus serrée. 1 €Cerambycidæ. Genre MACROTOMA Serv. À. M. sesunum Klug, Ins. Madag., 204, pl. 5, fig. 2. — Long. 52 à 60 mill. — Fusco-nigrum, nitidum, antennis, apice castaneis, elytris testaceis parum nitidis, anguste fusco-marginatis, angulo suturali spinoso ; d minus prothorace transverse, subquadrato, lateribus acute denticu- lato opaco, spatiis 2 dorsalibus elevatis nitidis, minus lateribus granula- Lis, antennis basi asperalis ; ? majus, prothorace antice angustato, valde carioso, spatio medio longo polito, lateribus longe spinosis, spina ad an- gulos posticos longiore recurvo, antennis basi lævigatis. — Madagascar (CH. COQUEREL). 2. M. CORTIGINUM SCh., Syn. Ins., INT, 345 (Prionus), — Long. 59 à 60 ill. — Elongatum, fusco-nigrum, elytris testaceis anguste fusco-margi- natus, precedenti simillimum, multo minus magis convexum, prothorace 820 L. FAIRMAIRE, — Coléopteres de Madagascar, etc. PA lateribus minus dentato, elytris minus postice altenuatis, antennis basi vix rugosis. — Madagascar (CH. COQUEREL). 3. M. CcRASSUM. — Long, 25 mill. — Totum rufo-testaceum, opacum, subtus cum pedibus paulo magis nitidum, antennis, articulo primo excepto, fuscis, dense tenuiter asperatum, capite 4 medio sulcato, prothorace valde convexo, d antice angustato, disco leviter biimpresso, lateribus integris, angulis posticis dentatis, ® angulis anticis posticisque spinosis ; elytris nterdum angustissime fusco-marginatis, angulo suturali valde spinoso. — Madagascar (CH. COQUEREL). h. M. RUDE. — Long. 26 mill — Totum fuscum, # subopacum, 9 nitidulum, tarsis brunneo-rufescentibus, convexum, capite prothoraceque grosse punctatis, rugosis, hoc valde convexo, lateribus parce denticulato, ad angulos posticos emarginato et acute spinoso, disco medio sulcato, ely- iris dense tenuiter asperatis, angulo suturali breviter spinoso, & æqualibus, @ leviter utrinque tricostatis. — Sainte-Marie de Madagascar (CH. Co- QUEREL). 5. M. LOVE. — Long. 49 à 25 mill — Convexum, fuscum, nitidum, tarsis rufescentibus, capite prothoraceque parce punctatis, hoc antice atte- nuato, postice breviter angustato, dorso impresso, lateribus obtuse den- tatis, angulis anticis dente majore, sed obtuso, armatis, angulis posticis laminatis reflexis, angulatis, elytris sat dense punctatis, utrinque 8 costa- üs, sutura elevala, interstitiis leviter concavis, apice rotundatis, angulo suturali sat acute spinoso, — Sainte-Marie de Madagascar (CH. Co- QUEREL). Ressemble au précédent pour la forme générale, et surtout à la femelle, mais il est ponctué au lieu d'être finement granuleux, le corselet et la têle sont presque lisses, au lieu d'être fortement corrodés, et les élytres sont garnies de côtes dans les deux sexes. HISTOIRE DES Métamorphoses de l'OLIBRUS AFFINIS, (PI. 19, fig. 44 à 98.) Par M.le Dr ALExANDRE LABOULBÈNE. (Séance du 14 Mai 1862.) En inaugurant comme Président d'honneur le congrès de la Société botanique de France, tenu à Bordeaux au mois d’août 1859, Léon Dufour donnait à son allocution le titre suivant : De la valeur historique et sentimentale d’un Herbier. Dans des pages éloquentes (1) l’éminent naturaliste déroule sa vie passée ; il attache à chaque plante un souvenir, une date, une pensée douce ou triste; il se rappelle ses excursions d’étu- diant, il revoit ses amis disparus, il parcourt le Midi de la France et l’Es- pagne, il assiste aux siéges, aux combats, et, guéri du typhus dont on l'avait cru mort, il dit : J’eus le rare bonheur, malgré le caprice des armes, de rentrer dans le foyer domestique avec mes plantes, avec mon trésor botanique, qui ne coûta à personne ni une plainte, ni un reproche et qu’on ne me disputa jamais. Ce que le vénéré Maître disait de son Herbier peut s'appliquer avec la plus grande vérité à la Boîte entomologique. Et qui, parmi nous, ne recon- naît les premiers insectes qu'il a recueillis et ne les revoit avec bonheur ? Qui peut sans plaisir contempler telle espèce montagnarde ou maritime prise avec d'excellents amis et qui est intimement liée au souvenir d’une excursion lointaine? Si médiocre que soit la larve ou l'insecte, si humble (1) Bulletin de la Société botanique de France, 1859, p. 526, et 1860, séances de février et de mars. 822 AL. LABOULBÈNE. ou si dédaigné que soit le Moucheron (1), il retrace à notre imagination le pays, les personnes, le voyage, la présence d’un ami auprès de nous. C’est un insecte de souvenir, et un de ceux que je n’oublierai jamais, qui va faire le sujet de cette notice; il me rappelle la mort du prince Jérôme-Napoléon et le domaine de Villegenis. Je lai recueilli pour la pre- mière fois après avoir fermé les yeux au prince et lorsque, ayant quitté la chambre funèbre pour respirer lair du dehors, j'ouvris des fleurs qui avaient frappé mes regards, j'y trouvai une larve qui me donna bientôt l'Olibrus affinis. Depuis cette époque j'ai presque chaque année recueilli les mèmes plantes et vu éclore le même insecte. S 1°. LARve. (PL 49, fig. 14-21.) LARVA hexapoda, capilata, elongata, fere depressiuscula ; luteo-albida ; capite subcorneo; antennis triarticulatis ; slemmatibus lateraliter quin- que; ultimo segmento emarginato, vix bihamalo; pedibus unco, setaque apice dilatata, seu in formam spathæ consimili terminatis. Longitudo lineam cum dimidia fere æquat (3 mill.). Habitat in floribus Tragoponis pratensis; Campo Lutetiano haud in- frequens. LARVE allongée, un peu aplatie, presque parallèle quand elle marche, élargie et un peu renflée au prothorax et en arrière pendant le repos ; d’un blanc jaunâtre, avec la tête et les parties buccales d’un jaune un peu fauve. (1) Dans un ouvrage intitulé : Causeries sur l'Histoire naturelle, Oiseauæ et Papillons, publié en 1868, M. Anatole Carteron, qui ne partage point ces idées, jette la pierre à la Société entomologique, à laquelle j’avais eu l'honneur de le présenter (séance du 14 novembre 1866). M. Carteron, à propos de la Teichomyza fusca, m’a vivement attaqué; mais j'aime trop la liberté de discussion pour me plaindre. Je regrette seulement qu'avant de se livrer à une critique aussi violente et aussi acerbe envers la Société et envers moi, M. Carteron n'ait pas relu ce que j'avais dit dans ce même travail sur la Teichomyza fusca : La science n’a rien à voir avec les dédains du vulgaire et avec les sarcasmes inintelligents (Annales de 1867, page 34, lignes 23 el 24). (Mars 1869.) Mélamorphoses de lOlibrus affinis. 825 Tête arrondie, faiblement cornée, avec une suture fine et claire en forme d'Y (fig. 14). Antennes et parties de la bouche peu saillantes, les première n'étant pas plus colorées que le reste du corps. Antennes de trois articles : le premier épais et large, le second taillé en biseau à sa partie interne, où il porte un petit article supplémentaire ; le dernier, arrondi, menu, ter- miné par trois poils (fig. 15). Labre presque droit en avant, arrondi sur les côtés, deux à trois poils à droite et à gauche de la ligne médiane (fig. 47). Mandibules fortes, bidentées à leur extrémité, ayant à leur par- tie interne un bouquet de poils raides (fig. 18). Méchoires à base épais- sie, à lobe assez large et terminé par des poils spinuleux ; palpe maxil- laire de trois articles, le premier le plus gros et le plus long, les deux autres presque égaux (fig. 19). Lèvre inférieure portant deux petits palpes biarticulés, languette médiane un peu avancée (fig. 20). Yeux formés par la réunion de cinq très-petits ocelles disposés sur deux rangées, une exté- rieure formée de trois ocelles, l’autre interne composée seulement de deux (fig. 46). Prothorexæ grand, plus long et plus large que les autres anneaux du corps, avec une ombre jaunâtre de chaque côté du milieu. Côtés large- ment arrondis ; une rangée de trois poils à droite et à gauche de la ligne médiane dorsale. Les méso et métathorax sont presque égaux en volume et ont cinq à six poils disposés comme ceux du prothorax. Les segments abdominaux, à part le dernier, ressemblent beaucoup à ceux du thorax; ils sont arron- dis au bord latéral, avec une rangée de quatre ou cinq poils de chaque côté, à partir du milieu ; le dernier segment, un peu trapézoïde, large- ment échancré, est terminé par deux petites pointes un peu relevées et à peine divergentes (fig. 44). Dessous du corps L'un blanc jaunâtre comme le dessus, présentant les trois paires de pattes sur le prothorax et l’anus sur le dernier segment, Pattes courtes, assez robustes, ayant les derniers articles allongés et coniques, le terminal petit, muni d’un ongle fort, peu recourbé ; à la base de cet ongle naît un poil qui se dilate en forme de palette, ou de spa- lule, à l'extrémité (fig. 21). Stigmates situés, le premier au bord antérieur du mésothorax, les autres sur les 1, 2°, 3°, 4°, 5°, 6°, 7° et 8° segments de l'abdomen. Des poils allongés existent sur la tête et au bord des segments abdo- minaux, ainsi que sur le dernier, où ils sont dirigés plus en arrière, Le caractère ie plus remarquable de la conformation de cette larve est fourni par la présence des poils dilatés et spatuliformes de tous les 824 AL. LABOULBÈNE. tarses ; ils sont placés au-dessous des ongles en dedans plutôt qu’en dehors, et en avant plutôt qu’en arrière, chez la larve vivante cherchant à marcher. Ces appendices curieux ne sont pas exclusifs à la larve de l'Otibrus affinis, car j'ai constaté avec M. Édouard Perris (dans son cabinet, le 4° juin 1861) qu'ils se retrouvent sur deux autres larves de ce genre encore inédites et qui font partie de sa riche collection. La larve de l'Oli- brus millefolii, qui se trouve à Mont-de-Marsan dans les fleurs de lAchil- Læa millefolium, possède à chaque tarse un poil spatuliforme évident, quoique moindre, et plus court que celui que j'ai décrit (Voy. pl. 42, fig. 29). Enfin la larve de l’Olibrus æneus que M. Perris prend dans les capitules de l’Anthemis mixta offre toujours un poil appendiculaire, tarsal ; seulement ce poil est très-court, atteignant au plus les deux tiers de l'ongle ; il est droit, conique et non dilaté à son extrémité (fig. 23). On n’a encore décrit, à ma connaissance, qu’une seule larve du genre Olibrus, c’est la larve de l'Olibrus tricolor FAB.; Héeger l’a soigneuse- ment étudiée dans les Mémoires de l’Académie de Vienne (1). [était curieux pour moi de savoir si la description que j'ai faite se rapportait à celle de l’auteur précité. Or, la figure donnée par Héeger montre de suite les poils dilatés et spatulés caractéristiques (loc. cit, tirage à part, pl VI, fig. 2 et 9); l’ongle est dilaté à la base et le poil part au-dessous : il est même plus que spatulé, il est renflé en bouton (2). La figure de la larve de lOlibrus tricolor donnée par Héeger représente celte larve renflée au milieu, atténuée en avant et en arrière, le dernier segment terminé par deux appendices gros et obtus, Le labre (loc. cit., fig. 4) arrondi, cilié; les mandibules bidentées (5 «, 5 b) offrent au côté interne, vers la base, quelques poils élargis; la mâchoire (loc. cit., fig. 6) est grêle, à poils mous et à palpe maxillaire 4-articulé ; la lèvre avec deux palpes petits, bi-articulés. On voit que Héeger a vu comme moi les bouquets de poils mandibulaires et les palpes labiaux; mais il admet quatre articles aux palpes maxillaires, tandis que je n’en ai trouvé que trois. Il repré- sente l'antenne (loc. cit., fig. 8) avec deux articles gros, puis le second (1) Beiträge zur Naturgeschichte der Insecten-Sechzente Fortsetzung, S. 18, Tafel VI (Sitzungsberitche der mathem.-naturwiss. Classe der Kaïis. Academie der Wissenchaften, Band XXIV, 1857). (2) La larve du Gryphinus piceus Comozrx (Arthrolips obscurus SAHLBERG), décrite par M. Pertis serait jusqu’à présent la seule, avec celle des Olibrus, où l’on ait trouvé des poils spatuliformes aux tarses, Je Liens à la signaler ici. (Voy. Histoire des Métamorphoses de divers Insectes, Mém. de la Soc. royale des Sciences de Liége, t. X, p. 270 et 280, pl. VI, fig. 93, 98 et 99, 1855.) Métamorphoses de l'Olibrus afjinis. 825 est surmonté de deux articles pelits. Je crois avoir mieux saisi et repré- senté la disposition en biseau de ce second article. Héeger a observé l'œuf que je n’ai point vu; cet œuf est allongé, d’un blanc jaunûâtre. Mais le point sur lequel nous sommes en désaccord total avec l’es- timable auteur allemand est la position et le nombre des stigmates. Je trouve sur mes notes que les stigmates sont en dessous du corps, visibles quand la larve est renversée et qu'on l’examine par la région ventrale. Les stigmates que j’ai dessinés occupent, comme je l’ai dit, pour la pre- mière paire le bord antérieur du mésothorax, pour les huit autres paires la place accoutumée chez la majeure partie des larves de Coléoptères, c'est-à-dire les huil premiers segments abdominaux. Héeger dit que les sligmates existent sur le onzième segment en dessus et rappellent ceux des Diptères ; il les représente gros (loc. cét., fig. 2 et 10) et comme des éminences boutonneuses. J'ai cherché, sur les larves d’Olibrus aflinis conservées dans l'alcool, à trouver les stigmates; mais les téguments, trop durcis el contractés, ne me l'ont pas permis; il faut avoir des larves vivantes ou récemment mortes pour bien apprécier ces organes délicats et difficiles à apercevoir. C’est un fait à élucider et que je signale, me con- tentant de dire que je n’ai pas trouvé sur le onzième segment les saillies stigmatiques représentées par Héeger el qui seraient exceptionnelles, La larve décrite par Héeger se trouve dès le printemps dans les fleurs des Leontodon taraxacum et Tussilago farfara. On à vu que j'avais trouvé les larves de lOlibrus affinis dans les fleurs du Salsifis sauvage, ou des prés (Tragopogon pratensis). Il est probable qu’elle doit habiter dans plusieurs plantes composées, de genres voisins les uns des autres. C’est au milieu des prairies humides et principalement dans les fleurs déjà passées et fermées du Tragopogon pratensis, surtout dans celles qui offrent sur le côté une dépression allongée, une trace en quelque sorte pathologique et anormale, qu'on est presque sûr de rencontrer au mois de juin la larve que j'ai décrite. Elle cohabite souvent, peut-être toujours, avec des larves de Diptères d’où provient une charmante Mouche à ailes vibrantes, avec les yeux verts et les ailes tachetées (Tephritis serotina LOEW). Je ne pense pas que la larve de l'Olibrus uffinis soit herbivore, mais je ne crois pas non plus qu'elle vive en parasite, faisant périr les larves de la Tephritis; elle mangerait plutôt les déjections de cette dernière ou quelque proie renfermée dans la fleur du Tragopogon. Quand le moment de Ja transformation approche, la larve construit une petite loge entre les 826 AL. LABOULBÈNE. paillettes près du capitule ; elle s’y place la tête tournée vers lextrémité de la fleur, qui s’est refermée comme l’on sait après la floraison et dont le calice et les fleurons se sont rapprochés. La larve se contente de creuser en cet endroit une petite loge sans produire aucune espèce de cocon, sans enduire les parois d’une substance particulière, S 2. NYMPHE, NyMPHA albida, oculis fuscis, obvoluta, latior, pastice fere altenuata; segmento ultimo pilis latioribus duobus terminato. Habitat nuda in floribus Tragoponis pratensis. Nympxe blanchâtre, ramassée sur elle-même, à 1é{e très-grosse, inclinée en avant. Feux brunètres. Prothorax très-grand, largement arrondi, por- tant quatre grands poils de chaque côté. Ailes à larges fourreaux sillon- nés, réunis en avant sur la ligne médiane et ne laissant qu’un espace restreint pour loger les antennes et les pattes repliées. Abdomen d'abord parallèle, puis brusquement rétréci, tronqué à l'extrémité, qui est terminée par deux poils élargis. Tout le corps avec une très-fine villosité, et sur les côtés des poils allongés. Au moment où la larve se prépare à se transformer en nymphe elle recourbe très-fortement la tête en avant ainsi que le prothorax. La partie abdominale Qu corps s’aplatit et s’élargit. On trouve souvent des larves dans cet état, et leur aspect est tout à fait caractéristique. Peu après la nymphe apparaît; elle est d’abord d’un blanc diaphane, ensuite d'un blanc laiteux; les yeux puis les parties de la bouche se colorent, plus tard le dos et les ailes prennent une teinte très-légèrement bronzée, enfin l’éclo- sion de linsecte parfait a lieu environ dix à quinze jours après la transfor- mation de la larve en nymphe. Métamorphoses de lOlibrus affinis. 827 &$ 3. INSECTE PARFAIT. Olibrus affinis Srurm, Deutschlands Insecten, IT, 76, tab. xxx1, A (1807), — Erichson, Insect. Deuts., IIT, 448, Ovatus, conveæus, supra piceo-niger, nilidissimus, infra cum antennis pedibusque testaceus ; elytris substriatis, striis ? suluralibus distinctis, apice dilute piceis. Longitudo unam lineam attingit (2 mill.). Beaucoup d'espèces du genre Olibrus, démembré des Phalacrus, sont très-difiiciles à décrire et à distinguer entre elles, parce qu’elles pré- sentent une grande ressemblance dans la forme générale et parce que leurs téguments extrêmement lisses et brillants offrent peu de bons carac- tères. La coloration elle-même est variable suivant le degré de consis- tance du corps, consistance due à l’époque récente ou éloignée de léclo- sion. J'ai pu m'assurer à plusieurs reprises que les individus de lOlibrus affinis éclos chez moi présentaient une teinte brunâtre tantôt pâle, tantôt foncée. Le moyen de contrôle le plus sûr pour établir la légitimité des espèces et les limites de leur variabilité serait d'élever les larves ; on à pu voir que M. Édouard Perris, entré depuis longtemps dans cette voie utile, était arrivé à des résuitats dignes du plus grand intérêt; grâce à lui, J'ai pu en effet montrer que des insectes voisins différaient à leur premier âge comme à l’état de complet développement. Je crois que le petit Coléoptère dont la larve vit au mois de juin dans les fleurs du Salsifis des prés, si commun aux environs de Paris, est l’'Oli- brus affinis de Sturm et d’Erichson. Il sera toujours très-facile de se le procurer, Car il suffit pour cela de récolter des fleurs déjà flétries et fermées de cette plante, et de les placer dans une boîte à observation où les Coléoptères se développent entièrement au bout de peu de temps, ainsi que le Diptère dont j'ai parlé. Je dirai en terminant que MM. Léon Fairmaire et Charles Brisout de Barneville ont rapporté comme moi à l’Olibrus affinis les insectes prove- pant de plusieurs éclosions successives, ayant eu lieu pendant des années diflérentes et sortis des fleurs du Tragopogon pratensis. 828 Ar, LABOULBÈNE. —- Métamorphoses de l'Olibrus affinis. EXPLICATION DES FIGURES 1/4 A 23 DE LA PLANCHE 12. Fig, 14. Larve de l'Olibrus affinis grossie, et à droite, en bas, mesure de sa grandeur naturelle. 45. Antenne droite de cette larve (elle .a été représentée couchée, faute d'espace). Gette antenne est très-grossie ainsi que toutes les figures suivantes. 16. Ocelles du côté gauche, au nombre de cinq, disposés sur deux rangées. 47. Labre ou lèvre supérieure, 18. Mandibule gauche. 19. Mächoire du côté droit de la bouche. 20, Lèvre inférieure, avec la languette médiane et les deux palpes biarticulés. 21. Une patte de Ja larve de l'Olibrus affinis, montrant le poil allongé et dilaté en raquette ou en spatule, situé sous l’ongle terminal. 29, Patte de la larve de l'Olibrus millefolit, vivant à Mont-de-Marsan dans les fleurs de l’Achillea millefolium. (Observée avec M. E. Perris.) 93. Patte de la larve de l'Olibrus æneus, vivant à Mont-de-Marsan dans les fleurs de lAnthemis mixta. (Observée avec M. E. Perris.) ESSAI SUR LES COCHENILLES (HOMOPTÈRES — COCCIDES) (1), 2e PARTIE (2). Par M. le docteur V. SIGNORET. (Séance du 25 Mars 1868.) D | Avant de commencer cetle partie, qu’il nous soit permis de remercier nos collègues qui ont bien voulu nous adresser leurs félicitations sur ce travail que nous considérons comme un essai, ayant seulement pour but de faciliter à d’autres l'étude si difficile de cette famille. Ceci vient répondre à ceux de nos collègues qui ont cru devoir nous reprocher l'oubli réel ou l’omission volontaire de quelques auteurs qui n’apportaient rien d’im- portant au point de vue entomologique. Parmi les auteurs oubliés, il convient de citer et d'ajouter à notre liste : VALLOT (1829). Mémoires de l'Académie de Dijon, une note sur diverses Cochenilles. PERROTET (1834). Mémoire sur les moyens à prendre pour débarrasser la Cochenille sylvestre de l'enveloppe cotonneuse qui la caractérise (extrait des Annales maritimes, mars et avril 1834). Note que je dois à l’obligeance de notre savant collègue M. le professeur Girard, mais qui n'offre rien d’imporlant pour la science qui nous occupe. (4) Dans la première partie, une erreur lypographique me fait dire Galles-In- sectes, alors que c’est Gallinsectes qu'il faut lire. (2) Voir, pour la {re partie, page 503. 830 V. SIGNORET. (28) CARTER (1861). Annals and Magaz. Natur. His, vol. VIL, 5° série, On the Natural Hist. of the Lac Insect (Coccus lacca), avec planche. Ce travail est des plus importants à consulter et le premier après Herr (1781) indiquant d’une manière aussi complète l'historique de cette espèce. GERNET (1863), dans les Bulletins de la Société impériale des Naiuralistes de Moscou, reproduit le même travail, page 454, pl. 4, fig. 4,2, 5, 4. Au Catalogue synonymique qui doit terminer cette partie l’on verra du reste un grand nombre d'auteurs cités que nous n'avons pas cru devoir ajouter à notre liste bibliographique déjà si longue. Je dois aussi rectifier de suite une erreur à Particle de M. Planchon, page 525. Je dis que son emerici est connu et n’a jamais été confondu avec le précédent et j'ajoute que c’est le quercüs Linné, Réaumur. C'est une faute de ma part, et, l'ayant reçu depuis, je dois à la vérité de dire que c’est une espèce tout à fait distincte. De l’ensemble des publications que nous avons énumérées dans le précé- dent mémoire nous voyons qu'il a été grandement question des Cochenilles en général; mais malheureusement, jusqu’à ce jour, aucun travail mono- graphique sérieux n’est venu en donner un ensemble ; de manière que, pour les connaître et les étudier, il faut absolument consulter tous les . ouvrages ayant traité la matière ; encore est-il souvent difficile de pouvoir se faire une idée exacte de ce que certains auteurs ont voulu dire, par suite du défaut d'ensemble, Beaucoup d'auteurs modernes ont traité de telles ou telles espèces sans les placer dans le genre véritable et surtout sans s'occuper de savoir ce qui avait été fait et dit d’intéressant sur ce sujet avant eux : aussi voyons-nous une synonymie si embrouillée, que nous ne sommes pas certain de ne pas avoir fait quelques erreurs, dont la rectification sera facilitée par notre travail. Même pour les divisions géné- riques, là plus grande incertitude n’a cessé d'exister. Jusque dans ces derniers temps à peine savait-on qu'il pût exister plusieurs genres, et encore parmi eux confondait-on l’un avec l’autre. Les changements de noms ont amené aussi la plus grande confusion. Ainsi Linné attribue à un Aphidien le nom générique de Kermès, alors que dès les temps les plus reculés nous voyons une seule espèce, et toujours la même, (29) Essai sur Les Gochenilles. 891 porter le nom de Kermès, nom qui devrait sans aucun doute lui être reslilué, si ce n’est génériquement, au moins spécifiquement. Quant au nom de Coccus, toutes les espèces de cette famille portaient indifférem- ment ce nom générique ; mais aussi ne pouvait-on savoir de quelle espèce il était question quand on indiquait un nom, car souvent nous lrouvons le même nom spécifique faisant partie de genres différents : ainsi abielis, que nous voyons faire partie des Déaspis el des Lecanium ; bromelia, que nous trouvons dans les Goccus vrais et dans les Déaspis ; belulæ, qui fait partie et des Déaspis et des Coccus vrais ; epidendri, dans les Déaspis et les Lecanium ; ulmi, qui existe dans le genre Zecanium et dans le genre Coccus; aceris, qui est indiqué dans les Aleurodes (que nous éloignons de la famille des Coccides). dans le genre Lecaniwum et dans les Coccus. Je disais ci-dessus que le nom de Kermès devrait être restitué à l'espèce portant autrefois ce nom; cela ne fait aucun doute d’après les règles sui- vies jusqu’à présent; mais comme il y à un autre nom de genre déjà adopté, et comme ce nom de Kermès est attribué à une autre famille, dont il faudrait par conséquent changer aussi le nom, ne voulant pas embrouiller encore plus l'étude de cette intéressante, mais si difficile famille, je laisse les choses subsister telles qu’elles sont, ce que je crois de beaucoup préférable. La famille des Coccides est certainement la plus anormale qu'il soit possible de trouver : les mâles (pl 11, fig. 4), à l'état adulte, sont telle- ment différents des femelles (fig. 2) que l’on a été souvent tenté de les prendre pour un insecte d’un autre ordre, et cependant, dans le jeune àge, ils. sont identiques. La femelle prend aussi, dans un âge avancé, une figure si différente (fig. 3) de ce qu’elle était d’abord (fig. 2), que ce n’est qu’en suivant les diverses phases de sx vie que l’on à pu se convaincre de l'identité de lindividu. Le mâle offre peut-être encore plus d’anomalie ; car, comme nous le disions, jeune il ressemble à la femelle, tandis qu’à l'état adulte il est ailé, mais n'ayant que deux ailes, comme un Diptère; les deux ailes inférieures sont remplacées dans la plupart des cas par deux balanciers; de plus, ces insectes sont remarquables par l'absence du rostre ou bouche (fig. 4), lequel est remplacé par deux mamelons qui ne peuvent être que des yeux; le rostre reste avec la dernière dépouille, Ayant eu à ma disposition une grande quantité de Coccus cacti sur une raquette d'Opuntia, j'ai pu récolter dessus beaucoup de dépouilles de larves de mâles, et loujours j'ai trouvé avec la dépouille les filets ros- traux, depuis leur naissance du point d'attache frontale jusqu’à l'extrémité rostrale, Dans ces dépouilles l’on peut remarquer la longueur démesurée 832 V, SIGNORET. (30) _… de ces filets rostraux, qui sont quelquefois deux fois plus longs que l’in- secte lui-même et qui, d’après moi, sont susceptibles de sortir ou de ren- trer selon les besoins de lanimal. Presque toutes les espèces de cetle famille sécrètent une matière plus ou moins farineuse, cireuse et même calcaire : cette sécrétion prend divers aspects et formes, ce qui a servi pour créer des divisions ou genres. Devant traiter ce chapitre plus au long lorsque nous classerons les espèces, nous nous en tenons à ce simple énoncé. Tous les organes, suivant les sexes, sont différents : ainsi, les antennes, courtes pour les femelles (fig. 5) et de peu d'articles, sont généralement longues et présentent un plus grand nombre d’articulations pour les mâles (fig, 6); généralement de 6 à 41 pour les premières et 10 à 25 pour les seconds. Le corps des femelles est court, à segmentations plus ou moins visibles, disparaissant quelquefois entièrement de manière à former des masses inertes conservant à peine les caractères d'animaux : ainsi, les Lecanium ilicis (fig. 7), gebber (fig. 5), etc. Le mâle ailé est plus ou moins élancé, présentant à l'extrémité de l’abdomen des filets plus ou moins nombreux : deux dans le Coccus’ adonidum, quatre dans le Goccus lauri (fig. 9), et dans le genre Tessarobelus : ou des houppes soyeuses, comme dans les genres Dorthezia et Gallipalpus, où présentant des appendices laciniés, comme dans le genre Monophlebus. Ges divers appen- dices sont pour la plupart le résultat d’une sécrétion farineuse caduque, que l’on peut faire disparaitre au moyen de l'alcool ou de l’éther ; mais, en examinant avec attention et au microscope, on voit que cette sécrétion est produite par des tubes en forme de poils plus ou moins abondants ou uniques, ou courts ou longs. Quelques genres de cette famille offrent encore pour les femelles et pour les mâles avant leur état adulte cette particularité, d’être protégés par une écaille-en forme de carapace ou bouclier, comme pour les Dias- pides; cette carapace, formée par les dépouilles successives ou mues, est une sécrétion produite par des appareils sécréloires ou filières, que l’on peul voir à l’aide du microscope sur le dernier segment abdominal ; pour cela il est nécessaire de faire macérer quelque temps l’insecte dans une solution potassique. D’autres présentent des tubes complets ou même de véritables galles, comme pour les genres Brachyscelis, Opliscelis et Ascelis, si bien décrits par Schrader. Dans quelques genres nous voyons la femelle sécréter une matière cireuse, qui, dans certains cas, est assez abondante pour servir industriel- (31) Essai sur les Cochenilles. 838 lement; ainsi divers Ceroplastes, dont le C. rusci L, (Coccus caricæ F.) peut servir de type européen. Nous représentons (fig. 12) le Ceroplastes psidii, dont on se sert au Brésil pour faire des bougies, Quelquelois, au lieu d'être la femelle, c’est le mâle qui est enveloppé dans un amas cireux considérable, comme pour le G. Pé-là ou cire de la Chine. D’autres séerètent une matière simplement farineuse, pour envelopper et mettre les œufs à l'abri; ainsi les L. vitis, tremulæ et gasteralpha. Quelquelois cette sécrétion prend un aspect lamelleux, comme pour les femelles du genre Dorthezia (fig. 13). La plupart des espèces sont disséminées, séparées plus ou moins ; mais dans quelques genres elles sont agglomérées, ainsi qu’on le voit pour le mâle de l'Ericerus Pé-là, qui est enfoncé dans une masse cireuse, spu- meuse et non compacte qui entoure les branches dé l'arbre, dont au con- traire la femelle est libre. D'autres fois la femelle est renfermée jusqu’à un certain moment de la vie dans une espèce de poche, d’où elle ne sort que pour les besoins de laccouplement, comme dans le genre Porphyrophora et probablement le genre Margarodes. Les mâles sont toujours ailés (1), grèles, plus petits que les femelles; la tête, généralement horizontale, offre des antennes grêles, très-longues, plus ou moins pubescentes, ayant de 40 à 25 articulations, et des yeux multiples. Ainsi, en dehors des deux yeux ordinaires, on en voit dans quelques espèces plusieurs autres plus petits (fig, 4) et, en outre, deux mamelons, qui ne peuvent être que des yeux et qui sont à la place que devrait occuper le rostre; ces deux mamelons oculaires présentent une masse pigmentale qui se continue avec celles des yeux ordinaires, ainsi qu'on peut s’en assurer en écrasant une tête quelconque de Diaspis et en la plaçant sous lPobjectif du microscope. C'est là un fait des plus remar- quables que cette absence du rosire el qui se comprend jusqu’à un cer- tain point dans ces animaux qui, à l’état parfait, ne vivent que le temps nécessaire pour l’accouplement, tandis qu'au contraire la femelle a une existence beaucoup plus vitale et beaucoup plus longue. J'ai conservé quelques espèces des mois entiers sans renouveler les feuilles et restant cependant encore en pleine vie, surtout des femelles de Dorthezia, que (1) Bouché dil avoir trouvé les mâles d’Aspidiolus salicis toujours aptèrese Je pense que c’est un fait accidentel. L° Série, TOME VIIL 53 83/4 V. SIGNORET. (32) j'avais mises dans des boîtes pour pouvoir me procurer des mâles, et que j'ai gardées vivantes du mois de juin au mois de novembre. Le thorax en général est très-grand, le prothorax court, séparé de la tête par un léger élranglement ; le mésothorax très-grand, avec des bosse- lures; le métathorax un peu plus petit. | L’abdomen, plus ou moins allongé, est composé de sept segments; le septième ségment donne naissancé aux organes sexuels et aux divers appendices qui les accompagnent, tels que filets ou touffes. Dans le Diaspis, c'est un long appendice composé de deux valvules (fig. 44), qui sont destinées à protéger le pénis; dans le Lecanium (fig. 1), c’est égale- ment un appendice droit à deux valves qui dirigent le pénis, et dans les Coccus (fig. 9), c’est un appendice en forme de crochet dirigé en dessous, Les élytres sont longues, présentant une nervure basilaire, qui bientôt se bifurque pour envoyer une branche vers le bord supérieur ou côte, et une autre qui suit plus ou moins la courbe du bord inférieur de l’élytre (dans les Monophlebus il y en à davantage, ainsi que dans les Porphyro- phora). En dessous on observe deux balanciers plus ou moins longs et plus ou moins larges, paraissant articulés et finissant généralement par une soie en forme de crochet. Les pattes, très-longues (fig. 45, pattes du Lec. vitis 4), sont surtout remarquables par la longueur des trochanters; elles sont plus où moins grêles et pubescentes, terminées par un tarse uniarticulé, ayant à l’extré- mité un ongle, et non bi ou triarticulé, comme le dit et le figure Bur- meister. Les tibias de quelques-unes des pattes sont échancrés au côté interne, surtout ceux des membres intermédiaires. Les femelles, très-grosses en comparaison des mâles, sont arrondies, allongées, hémisphériques ou plates, avec des segmentations visibles ou invisibles, à surface plus ou moins lisse, couverte où non de matières floconneuses blanches, irrégulières ou rayonnées, ou cireuse compacte, ou recouverte d’un bouclier en forme de coquille (Déaspis), ou de tube (Brachyscelis), ou de galle entière (Ascelis), perdant quelquefois toute trace de segmentation el de membres, comme dans les Déaspis, n’en per- dant que quelques-unes, comme dans les Ascelis et Ophiscelis, et formant des masses arrondies plus ou moins gonflées. La tête, visible dans quelques femelles et d’autres fois confondue avec la musse générale, offre des yeux petits, à peine visibles dans les Lecanium, invisibles dans les Déaspis adultes, avec des antennes à articulations vafiables (6 à 41) : elles sont courtes et épaisses en général; dans les Diaspis elles manquent, ainsi que les pattes. (33) Essai sur les Gochenilles. 835 Les pattes (fig. 16 : pattes de Lec, vitis © ; fig. 16 « : extrémités de Lec, coffeæ), courtes et épaisses, manquent quelquefois, comme dans les Diaspides ; mais généralement, comme le corps des femelles prend dans les derniers temps un très-grand accroissement, elles paraissent s’atrophier, Le bec, qui prend naissance en dessous, est formé d’un tubercule court, triarticulé, d’où s’échappent entre les pattes les soies rostrales au nombre de quatre et quelquefois d’une longueur qui dépasse considérablement le corps de la femelle. Ges soies sont, à mon avis, plus ou moins rétractiles et sortent du corps à la volonté de lanimal, où on peut presque tou- jours les apercevoir formant une anse, qui elle-même est plus ou moins éloignée du point de départ, et qui est très-bien représentée dans la figure 40 de Burmeister ; dans la figure 41, l’anse manque, mais elle existe : seulement Burmeister ne l’aura pas vue. Ces soies, sorties entière- ment, sont très-longues, quelquefois presque trois fois plus longues que l'insecte lui-même. Le thorax est plus ou moins tuberculeux ; les segmentations sont visibles dans les Coccus el dans d’autres genres, et presque invisibles dans les Diaspides et les Lecanium. L’abdomen offre des segments visibles au nombre de sept, avec des sécrétions filamenteuses plus ou moins caduques dans les Goccus et autres genres; ou des segments plus ou moins visibles, comme dans les Diaspides et les Lecanium; disparaissant même entièrement dans ces derniers. Quelques auteurs se sont préoccupés de savoir si les femelles étaient ovipares ou vivipares ; quelques-uns ont dit qu’à l'exemple des Aphis elles possédaient ces deux modes de reproduction. On peut défendre chacune de ces opinions; mais, pour moi, je dis qu’elles sont généralement ovi= pares ; seulement la femelle pond les œufs ou les conserve dans son corps, ce qui n'empêche pas les petils de naître et de s'échapper de l'abdomen plus où moins décomposé., Aussi, souvent dans les Déaspides il m'a été donné de trouver des femelles dont l'abdomen présentait des points noi- ràtres dus à un commencement de décomposition et d’où s’échappaient les pelits éclos, Dans quelques espèces, surtout celles que j'appellerai Mytilaspis, en forme de coquille de moule ou de grosse virgule, la femelle pond vérita- blement des œufs que l’on trouve tout l'hiver à l’extrémité du fourreau que forme le bouclier ; les résidus de la femelle occupent la portion supé- rieure ou tête. Quant aux femelles de Lecanium, elles pondent également leurs œuf ou les conservent quand elles n’ont pas la force de les expulser, probable- 836 V. SIGNORET. (84) ment surtout pour les espèces qui deviennent hémisphériques comme une galle; alors les petits s’échappent de dessous le corps; mais d’autres fois ils sont pondus et expulsés dans un amas considérable de matière flocon- neuse, comme pour le Lecanium vitis et le Gasteralpha du docteur Icéry. Pour les Coccus, je ne sais réellement pas si l’on peut dire que les œufs sont pondus : ils sont tellement nombreux qu’au fur et à mesure qu'ils s’accroissent ils ne trouvent plus de place et que les premiers, arrivés à eur grosseur, sont expulsés par le fait mécanique de l'accroissement des autres, les femelles devenant, dans ce dernier âge, presqué inertes et sans vie. En même temps que les œufs sortent, il y a une sécrétion floconneuse abondante qui se forme et les enveloppe de toute part de manière à cou- vrir entièrement la femelle et à la cacher. Si l’on vient, avec la pointe d'une aiguille, à diviser celte masse, on trouve pêle-mêle les œufs, les petits et la mère dans un coin. Dans quelques espèces cependant on peut dire réellement, je crois, qu’il y a ponte. Ainsi, pour le Goccus du néflier et du marronnier, les femelles forment des espèces de cocon blanc d’une matière feutrée, aux extrémités duquel, comme pour les Diaspides (Mytrlaspis), on aperçoit les œufs d’un côté et la femelle de l’autre, plus ou moins dégonflée, mais renfermant encore une assez grande quantité d'œufs; ce qui, du reste, ne vient pas cependant contredire l'opinion que j'émets ci-dessus des œufs chassés mécaniquement les uns par les autres. Quoiqu'il en soit, les œufs donnent naissance à de très-petites larves (fig. 17) qui dnt presque toutes le même aspect et sont semblables pour 4e mâle et la femelle et offrent toutes les caractères complets d’un insecte, moins les élytres qui n’existent pas et les organes générateurs qui n’offrent, je crois, aucun caractère sexuel spécial. l Les antennes, le rostre, les yeux, les membres et les segments du corps sont très-visibles ; les premiers offrent à l’extrémité un faisceau de ‘poils, dont quelques-uns très-longs : ainsi, dans le Lecanium festucæ, il y en a un (fig. 18) qui est presque aussi long que le corps de l’insecte lui-même. Les articulations sont assez difficiles à distinguer et il me serait à peu près impossible d'en dire le nombre. Les bords latéraux et le devant de la tête présentent quelques poils, ainsi que l'extrémité de l’abdomen, où on en voit deux très-longs. Après la deuxième mue, les membres et les antennes disparaissent avec la dépouille ; on peut les voir dans les Diaspis, et les yeux sont invisibles. Les poils disparaissent également dans ce dernier genre. (35) Essai sur les Cochenilles. 837 Les pattes présentent à Fextrémité du tarse, dans les larves et les insectes parfaits, quatre poils longs accompagnant le crochet qu’ils en- tourent et dont les extrémités sont épaissies en forme de cornets (fig. 15 a et 16 à). La larve du mâle, dans son jeune âge, est semblable à celle de la femelle; mais bientôt elle change et se transforme en pupe, puis en insecte parfait présentant deux ailes. Ces insectes sont assez difficiles à se procurer, sauf pour les Déaspides. En effet, chez ces derniers, ils diffèrent déjà assez par le caractère exté- rieur de la coquille ou bouclier qui les recouvre pour qu'on puisse, en les soulevant, trouver sûrement dessous un mâle qui, suivant les diverses circonstances, sera peut-être à l’état parfait, On a souvent dit et répété que ces mâles sortaient en arrière, avec les ailes rebrousées sur la tête. Cela n’existe pas toujours, et j'ai souvent vu des mâles tout prêts à sortir de dessous leur coque avec les élytres étendues comme dans leur état normal, et je ne saurais expliquer la cause déter- minante de l’un ou de l’autre, Dans l’état de pupe, les élytres sont étendues le long du corps et non par-dessus la tête; on ne s'explique donc que difficilement comment elles deviennent quelquefois à l’état parfait dans cet état. On n’a qu’à examiner la plus commune des espèces pour s'assurer de ce que nous avançons ici, Pour les Lecanium, il est très-difficile de rencontrer des mâles, et par conséquent de décrire comment ils sont généralement; ce n’est que dans ces derniers temps que j'ai pu trouver des mäles de quelques espèces du Lecanium ulmi et des Lecanium festucæ, pyri, aceris et vitis. Je pense que les autres doivent ressembler beaucoup à ceux-ci. L'état de larve, dans ce groupe, se rapproche tellement de l'état de pupe que cette dernière est invisible; il n’y a pas ici de mue visible, L'insecte une fois fixé reste immobile et augmente progressivement de volume ; comment pouvoir dire quand il arrive à l’état de pupe ? C’est l'hiver que j'ai pu découvrir celle de l’ulni. En explorant des fagots de branches d’ormes, mon attention, attirée par une espèce de Fumagine que je remarquais sur les branches, me fit bientôt trouver des Coccus véritables mâles à l’état de larve et des Coccus femelles ; puis, en conti- nuant mon examen, je finis par découvrir encore des Déaspides, puis enfin des coques de Lecanium, que je considérais comme de jeunes femelles non fécondées. Cependant ces coques, d’un aspect transparent et cireux, me semblaient toutes particulières, ce qui me les fit mettre de côté : et quelle ne fut pas ma satisfaction en trouvant au bout de quelque temps un mâle à l’état partait ! 838 V. SIGNORET. (36) Pour celui du Lecanium festucæ, C’est encore par un examen plus minu- tieux et plus attentif que j'ai pu découvrir les mâles. En examinant une tige de Festuca sur laquelle il y avait une quantité de ce que l’on consi- dérait jusque-là pour un Coccus festucæ, je fus tout étonné de trouver sur l'amas cotonneux dont il s’entoure des espèces de coques vides très- fragiles du même aspect cireux transparent que pour l’espèce précé- dente, et il y en avait même une assez grande quantité qui paraissaient sortir et exister sous l’amas cotonneux; d’où me vint la pensée qu'il y avait là, non-seulement un Goccus, mais aussi un Lecanium et peut- être même qu'un Lecanium. En voulant approfondir cette question et pouvoir la vider à fond il fallait donc débarrasser l’insecte de toute la sécrétion cotonneuse dont il s’enveloppe : pour cela je l’ai successivement soumis à l'action de l'alcool et de l'éther sans pouvoir dissoudre cette matière, mais en la ramollissant cependant assez pour pouvoir diviser le tout avec la pointe d’une aiguille ; quelle ne fut pas ma satisfaction en constatant, parmi cette matière cotonneuse , la présence de plusieurs mâles qui, en naissant de coques recouvertes par cette matière sécrétée par les femelles environnantes, avaient été emprisonnés dans ce réseau inextricable pour eux ! Restait pour moi à constater la nature du corps de la femelle, ce qui, je l'avoue, n’est pas facile et peut laisser beaucoup de doute à des personnes peu initiées à l'étude de cette famille; mais cependant je n’ai aucun doute, et je puis certifier que ce sont bien des coques sèches de Lecanium femelle qui s’y trouvaient, La coque mâle était petite, allongée, trois fois plus longue que large et vide ; elle avait l’aspect d’une substance transparente et cireuse, présen- tant vers son tiers inférieur un sillon transverse profond. Pour les Coccus véritables, les larves mâles (qui ressemblent aux larves femelles), pour se transformer en insectes parfaits, s’enveloppent d’une matière cotonneuse plus ou moins compacte et formant comme un pelit fourreau dans lequel l'animal se transforme en pupe, puis en insecte ailé. Ainsi qu’on peut le voir sur les plantes des serres où abondent les Cocous adonidum, toutes les fois qu'avec les femelles vous trouverez de ces four- reaux cotonneux plus petits que les femelles, vous pouvez être certain d’y trouver un mâle à l’état parfait ou à celui de pupe. Je n’ai pas suivi le nombre de mues, qui semblerait devoir être de trois d’après les auteurs. En examinant un bouclier de Déaspis, il est facile de distinguer les peaux des deux premières mues, dont la supé- rieure porte les traces des antennes, la seconde, un peu plus grande, ayant de chaque côté la matière sécrétée par les insectes et présentant pour celle cause des filières de diverse nature, suivant les espèces et les genres. (37) Essai sur les Cochenilles. 839 Geci m’entraînerait beaucoup plus loin que je n’ai en vue ici, et, pour ces détails divers, je renverrai à l'ouvrage remarquable de M. Targioni- Tozzeili (1867) : Studie sul Coccineglie (1). Quant à l'habitat, nous trouvons des Cochenilles à peu près dans tous les pays, maïs c’est surtout dans les pays chauds que ces insectes sont le plus communs. C’est généralement sur les jeunes rameaux des plantes vivaces qu'ils se rencontrent en plus grande abondance ; cependant on en voit aussi sur les feuilles des plantes vertes el même sur celles des plantes à feuilles caduques. On en rencontre aussi plusieurs espèces sur les racines de diverses plantes, généralement sur les herbacées ; mais c’est surtout dans les serres qu'ils sont le plus communs. En effet, là ils ne sont pas sujets à craindre des ennemis comme dans leur état naturel, et alors ils pullulent d’une manière réellement extraordinaire, En plein air, au contraire, ils sont la proie d’un grand nombre d'Hyménoptères, Encyrtus, cocophagus, ete., d’'Hémérobes, de Coccinelles et même de larves de Diptères. Là où ils sont communs il n’est pas rare de voir les plantes couvertes d’une malière noirâtre, qui n’est autre qu’une espèce de Champignon nommé Morphée où Fumagine. Dans le midi de la France, où les Cochenilles (Goccus et Lecanium) sont si communes sur presque toutes les plantes, mais surtout sur les Oliviers, Amandiers, Orangers et Citronniers, tous les arbres, dans des contrées entières, telles que le département des Alpes-Maritimes, sont d’un aspect noiràtre désagréable à l'œil et présentent à l'examen une quantité consi- dérable de GCoccus et de Lecanium. Le même aspect ne se présente pas avec les Déaspides, qui cependant sont peut-être plus communs encore que les premiers ; mais, dans le premier cas, la Fumagine est due aux gouttelettes lancées par les appareils sécrétoires des premiers, tandis que pour ces derniers la sécrétion se concrète au-dessus d’eux sous forme de boucliers solides. En fait, les arbustes et même les arbres en sont telle- ment couverts quelquefois que le tronc de larbuste ne s'accroît plus, et là il n’y a pas de Fumagine ou Morphée ; tandis que, sur les Oliviers, les Orangers et les Cilronniers, où ce sont surtout des Coccus et des Leca- nium, le tronc, les rameaux et les feuilles sont entièrement noirâtres. Que ce soit les premiers ou les derniers qui envahissent les arbres, arbustes et plantes herbacées, ils n’en souffrent pas moins, et certainement il est (1) Du même auteur vient de paraître un autre ouvrage sur les Cochenilles, travail qui présente un grand nombre de coupes génériques nouvelles et dont nous parle rons plus loin. ’ 8/0 V. SIGNORET. (38) important d’y chercher un remède, ce qui est des plus difficile. Si, dans nos serres, nous pouvons, avec du soin, des bassinages, brossages et net- toyages à la main, enlever ces divers insectes, il n’en est pas de même lorsque c’est une culture en gran qui en est envahie. C’est à l’agriculture à trouver le remède, qui réside, selon moi, dans le changement d'espèces cultivées dans un terrain. Comment, en effet, voulez-vous cultiver tou- jours la même sorte de plante dans le même terrain ? Il faut varier, et là seulement est, je pense, le remède, L’on aura beau faire, auprès de Paris, pour les Pêchers, dans le Midi pour les Oliviers et les Orangers, aux iles Bourbon et de la Réunion et au Brésil pour les Cannes à sucre, ainsi qu’à Ceylan dans les cultures de café, pour changer cet état de choses, rien ne réussirait mieux que le changement de culture. En attendant le travail monographique qui doit suivre, nous pensons devoir donner le Catalogue des espèces décrites, mais en suivant un ordre différent de celui que l'on est habitué de faire. Croyant plus utile de donner d’abord le nom de l’espèce, en renvoyant ensuite aux genres, ce qui rendra les recherches beaucoup plus faciles, vu l’état peu connu de cette famille; le nom d'espèce sera suivi du nom de l’auteur, de l’in- dication monographique et ensuite du nom du genre et de FPhabitat. Ainsi : aceris Geoffroy. — ALEURODES........ Le RNEUTOpe: aceris Fabricius. — COCCUS. ....... nee ele. MÉUTODE, aceris Bouché — LECANIUM.........,.. EUTOBE: On saura donc de suite qu’il y a plusieurs genres dont le mot spéci- fique aceris peut faire partie; tandis que si je classais par genre, on ne pourrait voir de suite qu'il y a en même temps un Lecanium et un Coccus portant le même nom. Lorsque le nom sera synonyme, je le renverrai à celui typique, ou du moins celui le plus ancien. Dans le travail monographique viendra alors ja classification ordinaire générique et spécifique. Ma prochaine publication traitera des divisions génériques. (39) Essai sur les Cochenilles. 841 CATALOGUE DES Coccides ou Cochenilles connus jusqu'à ce jour. abietis Schrank. — MYTILASPIS.......... ERA PEL ES Her Europe: Coccus abielis Sch., Beit. zur Naturg. (1776), 48, 5. C. arborum Sch., Enum. Ins. Aust. (1781), 295, 585. C. pineli Sch., Fauna Boïca (1801), 446, 1269. ahietis GE0Nroy. -"'LECANEUNT RES A RE De date Europe. C. abielis rotundus Geoff., Hist. abrég, Ins. (1764), IL, 507, 7. — Modeer, Acta Goth. (1778), 4, 27, 29, —Gmelin, Syst Nat. (1791), 999; GC. piceæ Schr., Fauna Boïca (1801), 446, 1270. C. hemicryphus Dalm. (1826), om Nagr. Swensk. Arter af Coccus, 22, pl. 1v, fig. 48-26. CG. racemosus Ratzeb., Entom. Zeit. Slett. (1843), IV, 204, — Id., Forstins. (1844), II, 491, 1, pl. x1, fig, 8. — Goureau (1867), Insectes nuisibles aux forêts, 159, 161. C. piceæ Boisduval, Entom. Hort, (1867), 320. aceris Geoffroy. — ALEURODES......,..... diese delete Europe. aceris Signoret. — PHILIPPIA..,.....7,,.....,... RAS Autriche, aeerls Fabricius =, COGBUS NE near aie Europe. GC. aceris Fab., Ent. Syst. (1794), IV, 225, 9. — Id., Syst. Ryng. (1803), 308, 10. — Curtis, Brit. Ent. (1838), 717, pour la Q. — Westw., Ent, Introd, (1840), IE, 446. 842 V. SIGNORET. (40) acerfs Schrank..— LECANIUM 454 000.2. Europe. C. accris Schr., Fauna Boïca (1801), I, 1, 447, 4274. — Bouché, Ent. Zeit. Stett. (1844), V, 293, 4. — Bärensprung, Journ. d’Alton et Burm. (1849), 469, 4. — Curtis (1838), Brit. Ent., 747, pour le d#. — ? Modeer, Act. Gothenb. (1778), I, 21, 43. adonidum Linné, — COCGUS.......,.....,...,, Do cr Europe. C. adonidum Lin., Syst, Nat. (1767), 740, 4. Pediculus coffeæ Lederman (1762), Microscop., pl. 9. C. adonidum Geoff. (1764), Ins., I, 514, 1.—Fab., Syst, Ent. (1775). — Id., Spec. Ins. (1784). — Id., Ent. Syst. (1794), IV, 294, 4. — Id, Syst. Ryng. (1801), 307, 4. — Modeer, Act. Goth. (1778), I, 48, 34. — Gmelin, (1788), 2215, 4. — De Villers, (1789), 559,2. — Fourcroy (1785), Ent. Paris., 231, 1, — Oliv., Encyc. Méth. (1791), VI, 94, 5. — Haworth, Ent. Trans. (1812), I, 308. Diaprostetus acdonidum Costa (1828), Prospetto di una nova divi- sione, etc. C. adonidum Bouché, Gart, Ins. (1833), 51. —- Burmeister, Handb, der Ent. (1835), I, 74, pl. 2, fig. 2. — Blanchard, Hist, Nat. Ins. (1840), 213, 2. — Id. (1843), Dict. univ. Hist. nat., article Goche- nille, — Amyot et Serville, Hist. Nat. Ins. Hém. (1843), 629. Trechocorys adonidum Curtis, Ruric. Gard. Chron, (1843), III, 448. Cocconidia Amyot, Mononymie (1848), 476, 546. ? Coccus zamiæ Lucas, Ann. Soc. Ent. Fr. (1855), Bull., cvir. G. adonidum Nietner, Ins. nuisibles aux plants de Gafé à Ceylan (1861), 4. — Boisduval, Entom. Hort. (1867), 347, fig. 47. Dactylopius adonidum Targioni, Cat. (1868), 39, 2. æsculi Sisnoret. —1COCOUS LAN. 60e Rene Autriche. seuls Kollar. —'LECANIUMI LOT MERE Re Europe. C. æsculi Kollar (1848), Sitzungsb. Akad. Wissensch. Wien., I, 45. affinis Targioni. — ASPIDIOTUS..........,,.4....: Europe mérid, Asp. affinis Targ., Cat. (1868), 43, 3. alchimäilæ Bergen, — PORPHYROPHORA ?.,....,....... Europe. C. alchimillæ Bergen, de Alchimilla Supina ejunsque Coccis, Francfort (1748), 2. (41) Essai sur Les Cochenilles. 843 alni Modeer, — LECGANIUM, .... PAS L Sponc ARE er Europe. C. alni Modeer, Act. Gothenb. (1778), I, 23, 17, — Gmelin, Syst. Nat. (1788), 2221, A1. — Schranck, Fauna Boïca (1801), II, 4, Al4, 1259. C. farinosus alni De Géer, pl. 28, fig. 17 et 18. aloes Boisduyal. — ASPIDIOTUS.................. Serres, Europe. Chermes aloes Boisduval, Ent. Hort. (1867), 327, fig. A2. americana Walker. — DORTHESIA.........,. Amérique du Nord, Dorthesia americana Walk., List of Homopt. (1852), 1094, 5. aumygdali Schrank, Blanchard, Boisduval. (Voir persicæ Fabricius.) angræci Boisduval. — LECANIUM.........,... «...... Madagascar. Chermes angræci Boisduvyal (1867), Ent. Hort., 337. anthurii Boisduval. — LECANIUM......., RHONE SAT Ve SETeS, Chermes anthurii Boisd, (1867), Ent, Hort., 329, fig, 43. aonidum Linné. — DIASPIDE (1)........ PE ER PR Pn Europe. C. aonidum Linné, Syst. Nat. (1767), II, 739, 2 — Modeer, Act. Goth. (1778), I, 30, 26.— Gmelin, Syst. Nat. (1788), 2215, 2. — Fabr., Ent. syst. (1794), IV, 22/4, 2, et Syst. Ryng. (1801), 307, 2. — Olivier, Encyc. Méth. (1791), VI, 94, 3 Diaspis aonidum Targioni-Tozzetti (1867), Études sur les Coch., 10 Aspid. lauri Bouché, Schald. (1833), 53, 4. arborum Schranck, (Voir abietis Schranck.) arbuti Fabricius. (Voir C. uvæ ursi.) arecæ Boisduval, (Voir pellucida.) armeniaea Burmeister. (Voir Hamelii.) arlemisiæ Rossi. — LECANIUM..........,...., COTE Italie. C. artemisiæ Rossi (1794), IE, 56, 514 (CG. rusci ? Linné, mihi), asari Schranck, — LECGANIUM............,..4 41 Europe. C. asari Schranck, Fauna Boïca (1801), IT, 4, 446, 1965. (1) Depuis, celte espèce est devenue le type d’un genre nouveau : AONODIA EAURI Bouché. 8h V. SIGNORET. (42) acpidistrsæ Signorct. — CHIONASPIS..... Pre ter Serres. Ch. aspidistræ Signoret, nov. spec. aterrimuimm Costa. — LECANIUM. ....,............s..... Italie. Calypticus aterrimus Gosla (1857), Esp. 4 (Lecanium ilicis mihi ?). atripennis Burm. — MONOPHLOEBUS...............,. se ee NTAVA, Monophlæbus atripennis Burm. (1839), Handb, der Ent., II, 80. — Westw., Arcan. Ent. (1841), 22, 14, auraméii Boisduval. (Voir séziphus Lucas.) aureus Boisduval. — ASTEROLEGANIUM. ....... Nouvelle-Hollande. C. aureus Boisd., Insectol, Agric, (1868/ nov.). — Targioni, Catal. (1868), 41. australe Walker. — LECGANIUM.................... Van-Diemen. Lec. australe Walk. (1851), List of Hom., 1079, 60. australie Walker. — CEROPLASTES.....,....,....,,.. .. Sidney. Cer. australiæ Walk. (1851), 1097, 6. axinus Hernandez: — GOCGUS...1.0210e RASE TS Mexique. C. axinus Hern., Seu vermium quorumdam, etc., Cap., V, 917. — De La Llave, Regist. trimest, o Collec., etc. (1832), 149. — Sallé, tev. et Mag. Zool. (1861). bassi Targioni. — COCCUS....,.....,.....,.,.....,. Mexique. G, bassi Targioni, Stud. sul Cocc. (1867), 29, et Catal. (1868), 32, 5. FBauhinii Planchon. (Voir i/icis Linné.) berberidis Schrank. — LECANIUM...................... Austria. C. berberidis Schrank, Fauna Boïca (4801), IT, 4, 146, 1270.— Loew., Verh. Bot. Zesells zu Wien. (1862), XII, 410, v. Betulæ Bärensprung. — ASPIDIOTUS. ..... ses. . Europe. A. betulæ Bärensprung, Journal d’Alton et Burm. (1849). —Targioni, Cat. (1868), 43. betulæe Die = \COCCUS OR ARE URI ONE ES Europe. C. betulæ Linné, Syst. Nat. (1767), 740, 7.—1d., Faun. Suec. (1746), 1017.— Fabr., Sp. Insect., 394, 8. —Id., Mantiss., IT, 319, 40.— Id., Ent. Syst. (1794), IV, 226, 19,—Td., Syst, Ryng. (1803), 308, (43) Essai sur les Cochenilles. 810 13.—Modeer, Act. Goth. (1778), 1, 23, 16. —Gmelin, Syst, Nat. (1788), I, 4, 2216, 7. — De Villers (1789), 560, 5 bicarinatus Walker. — DIASPIDE..........,............. Chine. Asp. bicarinatus Walk.; List of Hom., Suppl. (1858), 306. biplieata Targioni. (Voir mesembrianthemt.) bitubereulatum Targioni. — LECANIUM................ Euroge. L. biluberculatum Targioni, Catal. (1868), 38, 18. Blanchardii Targioni. — COCCUS..........,..,...,... Australie, C. Blanchardii Targ., Gatal. (1868), 32, Houcheïi Targioni. (Voir Nerii Bouché.) brasiliensis Walker. — MONOPHLEBUS.......,...,.,,... Brésil, M. brasiliensis Walk. List of Hom. (1851), 1089, 9. bromeliæ Bonché. — COGGUS:. 2.22 ee Paca Serres. C. bromeliæ Bouché, Naturgesch, (1833), 20, 2, — Heyden, Rev. Silb, (1834), IX, 47. bromellsæ Kerper: — DIASPIS 4: eh ae esse eteatchete SCITESe C. bromeliæ Kerner (1778), Naturgeschichte der Coccus bromeliæ, avec planche. — Bouché, Ent. Zeit. Stettin (1844), 295, — Bois- duval, Ent. Hort. (1867), 334. bromeliæ Bouché. — LECANIUM............,.... POBCEn serres. Lec. bromeliæ Bouché, Schadl. Gart. Ins. (1833), 49, 2. — Id., Naturg. (1834), 20, 2, pl. 1, fig. 14. — Id., Ent. Zeit. Stellin (1844), V, 293, 2. — Burmcist., Handb. der Ent. (1839), IL, 4, 70, 2. — Curtis, Ruric. Gardn. Chron. (1841), 131, fig. 1-6. budleiæ Signoret. — ASPIDIOTUS................. AC UOe serres. A. budleiæ, nov. spec. iBurmeisteri Weslwood. — MONOPHLOEBUS.....,,.,.., sue END UE M. Burmeisleri Westw., Arcan. Ent. (1841), 22, 4, pl. 6, fig, 2. DR TAB I0n -PRIOEDOCUR LL one eee Europe. Er. buxi Targioni, Catal, (1868), 53. buxi Fonscolombe. — FIORINA ?,..................ss... Europe. C. buxi Fonscol., Ann. Soc. Ent. Fr, 834), : 218, 19, pl. 4, fig. 13, Asp. buxi bouché, Ent. Zeit Slelt, (1851), XIT, 110, 3. 846 V. SIGNORET. (44) eaëti auct. — COCCUS.... Indes, Amérique, Mexique, Europe mér. C. cacti Hernandez (1654), Mexique, Nov. Planiar, etc, — Richter (4704), Traité physique de la Cochenille. — Rauscher (47..), Hist. nat. de la Cochenille, tab. 4, fig, 4-5.— Petiver, Gazop. (1711), 8, tab. 1, fig. 5.—Sloane, Jamaica (1725), 2, 153, pl. 9.— Melchior, Nat. Hist. de la Cochenille (1729). — Linné, Syst. Nat. (1756), 742, 22. —Réaumur (1738), IV, tab. 7, fig. 41-19, — Breyn, Hist. nat. de Ja Cochenille (1739), — Bosc., Dissert, Cocc. (1739). — Schultze (4743), Dissert. de Granorum.—Brown, Jamaica (1756), 435. — Cartheuser (1759), Vermischte, Stuck Francfort, — Acta anglia (1762). — Anderson (1773), Lelt. 10 Bancks. — De Géer (4776), VI, 447, 1, tab. 30, fig. 412, 43, 14. — Modeer, Act. Goth. (1778), 1, 44, 33. — Fabricius, Spec. Ins. (1781), IE, 395, 19. — Id., Mantissa (1787), II, 349, 24. — Thierry de Méronville (4787), De la Cochenille. — Gmelin, Syst. Nat. (1788). — Olivier (4794), Encycl. Méth., VI, 98, 147.—Fabricius, Ent. Syst. (1794), IV, 227. — Asiatic Researches (1795), Mémoire sur la Cochenille.. — Alzate (1795), Memoria del Insecto grana à Cocchin., Madrid. — Fabricius, Syst. Ryng. (1803), 311, 27. — Jameson, Uber die Kultur (1825), Edinb. new Phil. Jorn., vol. HE, fase. 5 — Kirby et Spence (1828), 1, 321. — Latreille (1829), Règne An., EH, 234. — Brandt et Patzeburg (1830), Mediz Zool, EF, 217, pl. 26, fig. 6-12. — Brandt (1833), Naturhislorich Bemerk vurzel- Cochenille, — Burmeister (1835), Handb. der Ent., 72, 4, pl. 44, fig. 4, — Audouin (1836), Ann. Soc. Ent. Fr., Bull, LXVIIT, LEX. — Lherminier (1837), Ann. Soc. Ent, Fr., VI, 507, en note. — Costa, Faun. Nap. (1837), 17.— Curtis (1839), Botan. Mag., no 6, new ser., pl. 2742, fig. 8, 11. — Blanchard (1840), Hist. nat. Ins., IL, 213, 4, — Westwood (1840), Modern Classific., 445, fig. 418, 7 (Pseudococcus cacti). — Guérin (148 }), Icon. Règne Anim., pl. 59, fig. 47, — Amyot et Serv. (1843), 629, 1. — Amyot, Monon. (1848), 475, 545.— Moquin-Tandon, Zool. méd. (1860), 56. | caldesii Targioni. — ASPIDIOTUS. ....,....,,,,... Europe mérid. Aspid. caldesit Targ., Catal., 1868, 43. calyptroïides Costa. — DIASPIS...............,.,,.,... Europe, D. calyplroides Cosia (1827) Faun. Nap., pL 6, fig. 2. Aspidiotus echinocacti Bouché, Schadi, (1835), 53, 3. — Id., Naturg. (1834), IE 15, d. > Burm., Handb, (18/1 » 11 Es 66, li, pl. 2, (45) Essai sur les Gochenilles. 847 fig. 5, — Boisduval, Ent, Hort. (1867), 339. — Targioni-Tozzelli, Stud. sul Cocc, (1867). — Id., Catal. (1868), 42. cambii Ratzeburg. — LECANIDE,....,......,.....,,., Allemagne, CG. cambii Ratzeb., Forstins, (1837), 194.-—Targ., Catal. (1868), 41. cameliæ Boisduval, — ASPIDIOTUS....,........... Su serres, Asp. cameliæ Boisduv., Ent. Hort. (1867), 334. camdida Targioni. (Voir péni.) eapensis Linné. — LECANIUM ?......... Cap de Bonne-Espérance. C. capensis Linné (1735), 740, 3. — Id, Amœn. Acad., VI, 404, 47. — Modeer (1778), Acta Goth., I, 31, 28. —Gmelin (1788), 2245, 8. — Fabricius, Ent. Syst (1794), IV, 224, 3. — Olivier (1791), VI, 94, 4. — Fabricius, Syst, Ryng.#%1803), 307, 3. — Walk., List of Hom. (1851), 1079, 59. aprem Linné. )LECANIUM:.;- 4 0 efrunes. oise Europe. C. capreæ Linné, Syst. Nat, Il, 741, 14 (1735). C. rotundus De Géer, Ins., VI (1776), 440, 2, tab. 98, fig. 13, 14, 15. — Fabr., Ent. Syst. (1791), IV, 296, 17, et Syst. Ryng., 309, 18. — De Villers (1789), 564, 411. — Modeer, Act. Goth. (1778), I, 29, 15. — Gmelin (1788), 2218, 14.— Fonscolombe, Ann. Soc. Ent. Fr. (1834), 213, 13. Lec. salicis Bouché (1851), Ent, Zeit, Stett,, XII, 444, 2. earieæ Fabricius. (Voir rusci Linné.) carpini)Einné. — LEGANIUM ; ..4u. ce cu e nova o 00 0 » » vois Europe, C. carpini Linné (1736), Syst. Nat., 740, 8 — Id., Fauna Suecia (1746), 1048. —FRéaumur, Mem, Ins. (1738), tab. 6, fig. 5, 9, 11.— Geoffroy (1762), 508, 15. —Modeer, Act. Goth. (1778), 29, 24. — Gmelin, Syst. Nat. (1788), 2216, 8.— De Villers, Syst. Nat., 560, 6. — Fabr., Ent. Syst. (1790), IV, 226, 18, et Syst. Ryng, (1803), 309, 44. Lec, carpini Ratzcburg, Forst. Ins. (1844), ILE, 194, pl. 44, fig, 6. carueli Targioni, (Voir juniperi Bouché.) * earyæ Fitch, — LECANIUM............,..,... Amérique du Nord. Lec. caryæ Asa Fitch, Annual Report of New York States (1859), 125, n° 160. 818 V. SIGNORET. (46) cassiæ Chavannes. — CEROPLASTES.. ..............,e. Brésil. C. cassiæ Chavannes, Ann. Soc. Ent. Fr. (1848), 2° série, VI, 144, 2. . Gray Targioni, Catal. (1868), 35, 9. [en cataphracta Schaw, — DORTHESIA.................. Angleterre. Dorth. cataphracta Schaw., Miscel. Nat, V, pl. 182. —Gener. Zool., VI, 194, pl 62 — Stew., Elem. Nat. Hist., IT, 114. — Turtis, Syst, Nat., II, 714. — D’après Walk., List of Hom., 1094, 5. caudatus Walk: — COCCUS.....0.0H5 MN. xolombie. C. caudalus Walk., List of Hom., 1085, 31. cérasi: Fitch." DIASPIDES. / 210.304 HOUR États Unis, nord. Asp. cerasi Asa Fitch, Ann. Report of New York States (4859), n° 75. cerasifex Asa Fitch. — LECANIUM................... États Unis. Lec. cerasifex Fitch, Ann. Report of New York States (1850), n° 74. cereus Walker. (Voir G. Pe-là.) cerifera Targioni. (Voir C. Pe-là.) ceriferus Anderson. — CEROPLASTES......,,............ Indes, C. ceriferus Anderson, Monog, Cocc. Cerifer. Madras (1794). Lacca alba Pearson, Transaction Phil. (1794), 383. À Vax like subs- tance ressembling the Pe-là of Chinese. — Fabricius, Ent. Syst. Suppl. (1798), 546, 27, et Syst. Ryng. (1803), 311, 28.— Lemaire, Bull. de Ferussac Sc. Méd,, et Jourr. Pharm., 8 — Chavannes (1848), Ann. Soc. Ent. Fr., 2° série, VI, 444, 1. — Walker, List of Homopt. (1852), /i. — Westw., Gard. Chron. (1853) (Cero- plastes), 484 et figure. Columnca ceriferus Targioni, Ali Georgof. (1866). ceriferus Guérin-Méneville. — ERICERUS, (Voir C. Pe-là.) COSÉRI BOUCHE CE DEC AINIUN TER I REA Serres. L. cestri Bouché, Garten. Insect. (1835). — Boisduval, Ent, Agricole (1867), 336. characias. (Voir wrlicæ.) chamæropsis Signoret. — ASPIDIOTUS.............,,.,.. Serres. Asp. chamaæropsis Signorel, nov. sp. (47) Essai sur les Cochenilles. 819 ehilensis Gray. — CEROPLASTES.......,.,......,........ Chili. Cer. chilensis Gray, Spicilegia (1828), 7, pL 8, fig. 7. ehiton Zetterstedt. — DORTHESIA...................... Laponie. Dort. chiton Zetterst. (1828), I, 562, 51, et Insecta Lapponica (1840), 314, 1. chlœon Anderson. — COCCUS ?...,..................,.,.. Indes C. chlæon Anderson, Lett. to Banks (1789), n° 1. OR BURIUVAL — COCOUS M Se rene eue Gallia. Cecidomia del Limone (3) Costa, Nuov. Observ. (1835), 23, fig. 9, 9 b. C. citri Boisduval, Ent. Hort. (1867), 348, fig. 48. eltricola Schrader. — BRACHYSCELIS.....,.............. Sidney. B. citricola Schrader, Transact. of New South Wales (1863), 1"° part., 4® vol., p. 3. elematidis Geoffroy. — LECANIUM............,.......... Gallia. Ch. clematidis rotundus Geoff. (1762), 506, 3, — Gmelin (178), Syst. Nat., 2220, 30. clypeata Targioni. (Voir {uzulæ.) coffeæ Walker. — LECANIUM..............,..,...,.,... Ceylan. L, coffee Walker, List of Hom. (1852), 1079, 58. L. coffeæ Nietner, Observ. on the Enemies of the Coffee, Ceylan (1861), 6, 2, d et $. — Targioni, Catal. (1869), 87, 10. complanatum Bürensprung. — LEGANIUM, .......... Allemagne. L. complanatum Bärensprung, Journ. Alton. et Burm. (1849), 169, 8. conchiformis Gmelin, — MYTILASPIS..,....,.....,.,., Europe, Ch. conchiformis Gmelin (1788), Syst. Nat., 2221, 37, C. arborum linearis Geoffroy (1762), 509, 17. Le Chermès en écaille de Moule, Réaumur (1738), Mém. IV, tab, 5, fig. 5, 6, 7. Asp. conchiformis Curtis, Ruricola Garden. Ghron. (1843), fig, 736. A. pomorum Bouché, Ent, Zeitung Stelt, (1851), XII, n° 4, A. pyrus malus Rob. Kenuicot (1854), Acad. Science of Cleveland. A. arborum Asa Fitch (1855), First Report Ann. of New York Stat. 31. — 1d., même ouvrage (1859), 15-15, 4° Série, TOME VIII, 64 850 V. SIGXORET. (48) Diaspis linearis Costa, Faun. Regn. Nap. (1837), Gall. Ins., 24, 3, Cherm. conchiformis Boisduval, Ent. Hort. (1867), 315. Mytilaspis linearis Targioni, Catal. (1869), 45, 4. contrahens Walker. — DROSICHA. ........... Nord de la Chine. D. contrahens Walk., List of Hom., Suppl. (1858), 306, 4 (Ç de monophlæbus mihi). coryli Linné. — LECANIUM........,........ Europe et Amérique. C. coryli Linné, Syst. Nat., 740, 40, — Id., Fauna Suecia (1746), 1020. — Réaumur (1738), IV, tab. 3, fig. 4-10. — Geoffroy (1762), 507, 10. — Modeer, Act. Gothenb. (1778), I, 29, 23. — De Villers (1789), Syst. Nat, I, 560, 8. — Gmelin (1788), Syst. Nat., I, IV, 2217, 10. — Olivier, Encycl. Méth. (1791), pl. 120, fig. 2-8. — Fabricius, Ent. Syst. Ryng. (1803), 308, 12. — Müller, Faun. Frid. (1767), 31, 298. — Turton, Syst. Nat. (1806), 44, 713. Calypticus lævis Costa, Faun. Ins. Nap. Gallinsectes, II, 3 (1837). L. corylifex, Asa Fitch, Ann. Report of New York States (1854), n° 202. corni Bouché. — LECANIUM......................... Allemagne, L. corni Bouché, Ent. Zeit, Stett. (1844), 298. € costæ Targioni. (Voir Cocc. pollinia.) costatus Schrank. (Voir persicæ.) cratægi Fabricius. (Voir oxyacanthæ.) erispus Fonscolombe. — GOCCUS ?..........,,..... France mérid. G. crispus Fonscolombe, Ann. Soc. Ent. Fr. (1834), III, 204, 3, pl 8, fig. 3. Eriococcus crispus Targioni Catal. (1869), 33, 4. cryptogamus Dalman. (Voir salicis.) cryptus J. Kævall — ASPIDIOTUS ?................, Allemagne. Asp. cryptus Kævall, Misc. Ent. Zeit. Stettin (1867), 122. eyanophilli Signoret. — ASPIDIOTUS...,...,.....,... Venezuela. A. cyanophilli Signoret, nov. sp. cycadis Boisduval. — LECANIUM....,....... ii énais ss Serres, Chermes cycadis Boisduval, Ent. Hort. (1867), 323, fig. 40. C. testudo Curtis d’après Targioni, Catal. (4868), 39, 28. (49) Essai sur les Cochenilles. 854 cyecadicola Boisduval. — ASPIDIOTUS......... sine déni CERTES Chermes cycadicola Boisduval, Ent, Hort. (1867), 344, fig. 46. cymbidii Bouché. — ASPIDIOTUS.............,.,....... Serres. Asp. cymbidii Bouché, Ent. Zeit. (1844), V, 296, — Boisduval, Ent. Hort, (1867), 338. — Targioni, Catal. (1868), 43. cynosbati Asa Fitch, — LECANIUM.......... Amérique du Nord. L. cynosbati Asa Fitch, Ann. Report of New York States (1859), n° 147. cypræola Dalman. — LECANIUM..............,.......... Suède. GC. cypræola Dalm., Act. Holm. (1825), 367, 5, pl. 4, fig. 13-17, — Targioni, Catal. (1868), 38, 21. denticulatus Targioni. — ASPIDIOTUS......,............ Italie. Asp. denticulalus Targioni, Catal. (1868), 43, 5. depressum Targioni. — LECANIUM....................... Italie, L. depressum Targioni (1867), Stud. sul Coccin., 29, et Catal. (1868), 97, 8. destruetor Signoret. — ASPIDIOTUS........... Ile de la Réunion. Asp. destructor Signoret, nov. Sp. diacopeis Anderson. — COCGUS ?................,,...... Indes C. diacopeis And., Lett. Bank. (1789), 7. dionis Boisduval. — DIASPIDE. ..........,...:........... Serres, Ch. dionis Boisd., Ent. Hort. (1867), 327. | diosmatis Modeer. — LECANIUM........ Cap de Bonne-Espérance, C. diosmatis Modeer, Act. Gothenb., I, 21, 11 (1778). — Gmelin, 2991, 40. dryoceris Amyot. (Voir quercüs.) dubius Fabricius. — MONOPHLOEBUS. ..........,...... Sumatra, Chironomus dubius Fabr., Syst. Antliatorum (1805), 46, A0 (nec Coccus dubius Fabricius, Ent. Syst.), — Targ., Catal, (1868), 34, Monophlebus Fabricii Westw., Arcan. Ent, (1841), I, 22, 4. duplex Schrader, — BRACHYSCELIS.................,... . Sidney, Br. duplex Schrader, Transact, Ent. of New. South. Wales, (1803), EL pat. 1,p 2, ph 2, fig. h, 0,5. 852 V. SIGNORET. (50) echinoeneti Bouché. — (Voir calyptroides.) emeriei Planchon. — LECANIUM........................ Europe. Ch. emerici Planchon, Le Chermès du Chêne (1864), 21, 2. — Tar- gioni, Catal. (1868), 40, 5. epidendri Bouché. — ASPIDIOTUS. ...................:. serres. Asp. epidendri Bouché, Ent. Zeit. Stett. (1844), V, 293, 5. Cherm. epidendri Boisduval, Ent. Hort. (1867), 339. epidendri Bouché. — LECANIUM........,............... Serres. L. epidendri Bouché, Ent. Zeit. Stettin (1844), V, 300. — Id., même ouvrage (1851), XII, 111. erieæ Boisduval. — ASPIDIOTUS. . ....sesesseeneronese Europe. Ch. ericæ Boisduval, Ent. Hort. (1867), 330. erion’Anderson: —1COCCUS 2: AI MRC Eee Ce Indes. C. erion Anderson, Lett. to Banks (1789), n° 4. eucalyptus Newport, Walker. — Inconnu. fabæ Guérin. (Voir picridis.) Fabrieii Westwood. (Voir dubius.) fask Bärensprung. .-—. COCCUS... ,,,, 242400... mp. Allemagne. C. fagi Bärensprung, Journ. Alton et Burm, (1849). — Walker, List. of Hom. (1852), 1086, 52. Fairmairei Targioni. — CEROPLASTES, ...,,,.,..... Montevideo. C. Fairmairei Targioni, Catal., (1868), 25, 7. falciformis Bärensprung. (Voir lénearis.) farinosus De Géer. — COCCUS. ........................: Gallia. C. farinosus alni De Géer, Mém. Insect., VI (1776), 442, 3, pl. 38, fig. 46-17. — Modeer, Acta Gothenb. (1778), 1, 50, 38. — Gmelin (1788), 2220, 29. — Olivier, Encycl. Méth., VI (1791), 98, 18. fasciatum Costa. — LEGANIUM.................... ARR Europe. Calyp. fasciatus Costa, Faun. Règ. Nap. Gallinsectes, 14, 6. Ulmi ovatus De Géer, Insect., VE, 436, fig. 7 (nec Linné).— Gmelin, Syst. Nat., I-IV, 2217, ©. L. fasciatum Walk., List of Hora. — Targioni, Catal. (1868), 37. (54) Essai sur Les Gochenilles. 853 festucæ Fonscolombe. — ERIOCOCGUS Targ.....,........ Europe. C. festucæ Fonscol., Ann. Soc. Ent. Fr. (1834), III, 216, 17, pl 3, fig. 9 (An. phalaridis ? Encycl.). — Olivier, Encycl. (1791), VI, 97, 13. Eriococcus festucæ Targioni-Tozzetti (1868), Catal., 33. ficus Fabricius. (Voir {acca.) Hous Sipnorel — MYTILASPIS. 7.110100... ,000.8.8 Europe, M. ficus Signoret, nov. spec. filicum Boisduval. — LECANIUM................,...,.... Serres. Cherm. filicum Boisduval, Ent. Hort. (1867), 336. ? Id. punctiformis Poisduval, Ent. Hort., 337, qui me semble le même ichneumonisé. L. hæmisphericum Targioni, Catal. (1867 et 1868), 38, 17. fimbriatum Fonscolombe. — LEGANIUM........... France mérid. Coc. fimbriatus Fonscolombe, Ann. Soc. Ent. Fr. (1834), III, 209, pl. 8, fig. 7. Eriococcus fimbriatum Targioni, Catal. (1868), 33, 5. fioriniæ Targioni — DIASPIDE (1)........................ Italie, D. fiorinæ Targioni-Tozzelti (1867), Studi sul Coccineglie, 14. Ch. arecæ Boisduval, Insect. Agric. (1868). | Fiorinia pellucida Targioni, Catal. (1868), 42. flava Targioni. — MYTILASPIS,. ............,....... Europe Mérid, Myt. flava Targioni, Catal. (1868), 44, 4. flavus Hartig. — DIASPIDE............... Ps VE Allemagne. C. flavus Hartig, Sabresbericht uber die Forschritte, I, keft IV (d’après Ratzeburg). Aspid. salicis Targioni, Catal. (1868), 43, 8. flocosa De Géer. — DORTHESIA...................... Angleterre. Cocc. floccosus De Géer, Mém. Ins., VIL (1778), 604, pl. 44, fig. 26. Dorthesia flocosa Kirby et Spence, Introd., IIT, 183. (1) Depuis, celte espèce est devenue le type d’un genre nouveau : FIORINIA PEL- Lucipa Targioni, Catal. (1868), 42, 1. — Cocc. arecæ Boisduval, Ins. Agric. (1868). 85! V. SIGNORET. (52) floriger Walk. — GOCCUS.............................. Ceylan. C. floriger Walk., List. of Hom. (1858), Supplém., 205. follicularis Targioni. — PHILIPPIA...................... Italie. Cocc. oleæ Costa (1827), Degli Insect. dell Olivo., tabl. 4, fig. 4 et 40, nec 9, 8, 12. P. follicularis Targioni (1867), Studi sul Coccin., 23, et Catal. (1868), 33, 4, formicarum Guilding. — MARGARODES................ Antiqua. Marg. formicarum Landsdown Guilding, An Anonus of Margarodes Transact. Soc. Linn. Lond. (1833), XVI, 115, pl. 42. Porphyr. Margarodes Burm., Handb., IE, 79. fragariæ Gmelin. — ? COCCUS.......................... Europe. C. fragariæ Gmelin, Syst. Nat. (1788). ? C. Poterit Ray, Hist. Plant., I, 401, 17140. — Kirby et Spence, Introd. Ent., 1, 320. ? C. potentillæ Mayer, Act. Societ. Priv. Boh. (1760 ou 1780), 152, 184 (ouvrage non consulté). C. fragariæ Olivier, Encycl. Méth., VI (1791), 97, 42. fraxini Signoret. — CHIONASPIS...............,........ Europe. Chion. fraxini Signoret, nov. sp. fraxini Chayannes. — GOCCUS ?......,..............,...... Italie. C, fraxini Chavannes, citation seule dans Ann. Soc. Ent, Fr, (1848), VI, 2° série, 143. Fritehii Brandt. (Voir polinica.) fulchironia Boisduval. — DIASPIDE.........,...,....... Serres. Ch. fulchironia Boisduval, Ent. Hort. (1867), 330. furfurus Asa Fitch. (Voir ostræformis.) fuscipennis Burmeister. —MONOPHLOEBUS. Allemagne. France mér. Mon. fuscipennis Burm., Handb. Ent. (1835), IE, 1, 80, pl. 2, fig. 4. — Westwood, Arcan. Ent. (1841), 146, 8. — Ratzeburg, Fort. Insecten., (1844), IT, 194. — Hartig Jahresb. Si 644, d’après Pre M. hirticornis Targioni, Catal. (1868), 31, 2 (53) Essai sur Les Gochenilles. 855 fuseus Geoffroy. — LECGANIUM..............,..,........ Europe. C. quercûs rotundus fuscus Geoffroy, Insect. (1764), 507, 11. — Réaumur, pl. 5; fig. 2, — Modeer (1778), Act. Gothenb. — Gmelin (1788), 2221, 33. Kermès rond du Chêne, Encycl. Mét., VII, 440, 40. — Fourcroy, In Paris, 229, 41. — Targioni, Calal. (1868), 40, 4. galliea Signoret. (Voir polonica.) genevense Targioni. — LECANIUM...............,....... L. genevense Targioni, Catal. (1868), 38, 16. genistæ Westwood. — ASPIDIOTUS. .................... Europe. C. genistæ Westw. (1840 ?), Synopsis of Genera of British Insect., 118. gibber Dalman. (Voir reniformis.) gossypii Asa Fitch. — ASPIDIOTUS.................. États-Unis. Asp. gossypit Asa Fitch, 3° Annual Report of New York Stat. Agric. Soc. (1859), 14, n° 16. gracilis Schrader. — OPLISCELIS. ........ AE CCE Sidney. Opl. gracilis Schrader (1863), Trans. of New South Wales, 10. Gramuntii Planch. — NIDULARIA.............,...,.... Europe. C. Gramuntii Planch., le Kermès du Chêne (1864), 24, 4, Nid. Gramuntii Targioni, Catal. (1868), 34, 1, Gray Targioni. (Voir cassiæ Chavannes.) Guerinii Montrouzier, — TESSAROBELUS...... Nouvelle-Calédonie. Tess. Guerinii Montrouzier, Ann. Soc. Lin. Lyon, XI (1864), 246. — Gerstäcker (1867), 457. Hamelii Brandt. — PORPHYROPHORA................. Arménie. C. Hamelii Brandt, Méd. Zool. (1827), II, 355, 4 — Id., Mémoire Acad, Saint-Pétersb. (1834), ILE, 2 et 9. — Id. (1835), I, 66. Porph. Hamelii Brandt, Mém. Acad. Saint-Pétersb. (1835), série 6, [, 65-68. Porph. armeniaca Burm. (1835), Handb. der Ent., 78, 1. P. Hamelii Targioni, Catal. (1868), 30, 1. 856 V. SIGNORET. (54) hederæ Vallot. — ASPIDIOTUS, .....,............4...... Europe. C. hederæ Vallot, Mém. Acad. Dijon (1829). hemicryphus Dalman. (Voir abietis.) hemisphærieum Targioni. — LECANIUM................. Italie. L. hemisphæricum Targioni-Tozzetti, Stud. sul Coccin. (1867), 27.— Ch. filicum Boisduval (1867), 336.— Targioni, Catal. (1868), 38, 17. hesperidum Linné. — LECANIUM...................... Europe. C. hesperidum Linné, Syst. Nat. (1735), Il, 789, 4. — Id., Faun. Suec. (1746), 1015. — La Hire et Sedileau (1692), Cocc. hesp., Hist. Acad. Sciences, X. 7-9, et Mém. Acad. Sciences (1704), VI, h5. — Réaumur (1738), IV, tab. 4, — Frish., Ins. (1736), 42, 12. — Geoffroy (1762), Ins., I, 505, 2. — Sulzer, Ins. (1761), 1091, tab. 12, fig. 8. — Schäffer, Element. (1766), tab. 48. — Modeer (1778), Act. Gothenb., I, 19, 8. — Gmelin, Syst. Nat. (1788), 29145, 4. —De Villers, Syst. Nat. (1789), 558, 1. — Olivier, Encycl. Méthod. (1791), VI, 93, 1. — Fabricius, Ent. Syst. (1794), IV, 24h, 4, et Syst. Ryng., 806, 14. — Schrank, Enum. Aust. (1783), 295, 583. — Fonscolombe, Ann. Soc. Ent. (1834), 3° vol., 208. — Burm., Handh. Ent. (1835). — Blanchard, Hist, Nat. Ins. (1840). Calymnatus hesperidum Costa, Nuev. Observaz. (1835), pl 1, fig. 1? et fig 9? pour le 4, qu'il prend pour un parasite. Calypticus hesperidum Costa, Faun. Ins. Nap. Gallinsect. (1837), 8, 1. — Lubbock (1858), Proceeding of Roy. Soc., IX, 480, avec fig., et Ann. of Nat. Hist. (1859), LIL, 306. — Beck., Transact. microsc. Soc. Lond., new series (1861), 47, avec planche. — Boisduval, Ent. Hortic. (1867), 331. — Targioni, Catal. (1868), 37, 5. hibernaculorum Boisduval, — LEGANIUM............... Serres. Ch. hibernaculorum Boiïsd., Ent, Hortic. (1867), 337. — Targioni (1868), Catal., 37, 9. hirticornis Fonscolombe, Mon, : fuscipennis, d’après Targioni. hirticornis Targioni. (Voir fuscipennis.) hordeolum Dalman. — LEGANIUM................,...... Suède. C. hordeolum Dalm., Act, Holm. (1825), 365, pl. 4, fig. 4-9. — Targ. (1868), Catal., 38, 11. (55) Essai sur les Cochenilles. 357 hyperlcornis Gmelin. — ? GOCCUS..................... Europe. C. hypericornis Gmelin (1788), 2219, 25. — Pallas It, I, 24. hyppocastani Signoret. — ASPIDIOTUS. ...... Romus sta Europe. Asp. hyppocastani Signoret, nov. sp. hystrix Bärensprung. — COCCUS..........,:...,....... Allemagne. C. hystrix Bärensp., Zeitung fur Zool. Zoot Alton et Burm. (1849), 173. Iceryi Guérin. — LEGANIUM.......,..............., Ile Maurice. C. Iceryi Guérin, Soc. d’Acclim. (1867). Le Pou à poche blanche A. Berg, Soc. d’Acclim. (1862), IX, 939. Gasteralpha docteur Icery, Mém. sur le Pou à poche blanche, avec planches (1864) (le est un parasite), pl. 4, 2, 3 et 6, $. L. Iceryi Signoret, Ann. Soc. Ent. (1868). Micie. Dm DECANIEM. 0.00 Eee Europe mérid, C. ilicis Linné, Syst. Nat., 740, 6 : et avant lui Strobelberger, Tractat. Cocc. (1620). — Lister, Trans. Phil. (1671), VI, n° 71, 2165, n° 73, 2196 (1672), VII, n° 87, 3059. — Bochart, Hierozoicon (1675), I, 4, 27. — Marsilli (1711), Ann. Int. all Grana Cestone (1714). — Id., Istoria dell Grana dell Kerm. operes Vallisnieri (1714), I, 457. — Garidel et Emeric, Histoire des Plantes (1715), 247. — Nissole, Dissert. sur l’origine et la nature du Kerm., Mém. Acad. Sc, (1714), 434. — Sloane, Voy. à Madère, Bar- bados, etc. (1725), — Réaumur, Mém. Ins., IV (1738), tab. 5, fig. 1. — Geoffroy (François) (1756), Mat. Médic. — Geoffroy (Louis) (1762), Insect., 509, 6. — Ledermull., Microsc. (1764), 72, tab. 16. — Cassals (1768), Dissert. Kerm. — Modeer, Act. Goth. (1778), 1, 24, 19. — Berkman, Kerm. et Cochen. (1790). — Id., Beitrage zur Geschichte der Erfindengen, III, 4, 1-46. — Fabricius, Syst. Insect. (1775), 743, 4 — Id., Spec. Insect. (1781), 393, 5. — Id., Mantissa (1787), 318, 6. — Id., Ent. Syst. (1794), IV, 225, 6. — Id, Syst. Ryng. (4803), 308, 7. — Gmelin (1788), 2216, 6. — De Villers (1789), 559, 4. — Olivier, Encycl. (1791). —Truchet, Traité complet de Kerm, (1811). — Kirby et Spence, Int. Ent. (1828), 1, 319, 5° édit. — Brandt et Ratzeb., Méd, Zool. (1830), I, 223. — Fonscolombe, Ann. Soc, Ent. Fr. (1834), 210, 10. — Burmeister, Handb. der Ent. (1835), 41, 71, — Blanch., Hist, Nat. 858 V. SIGNORET. (56) Ins. (1840), 214, 3. — Westwood, Int. Ent. Cocc. (1840), 447. — Amyot et Serv. (1843), 633. — Amyot, Monon. (1848), n° 550. ._... — Landerer, Journ. de Pharm., vol. XI (1852). Cherm. Bauhinii Planchon, Le Kermès du Chêne (1864), 2, esp. 3. ? Callypticus aterrimus Costa, Faun. Nap. (1837), IL. 4, pl. 6, fig. 4 a et À (nec Calypticus lævis Costa, qu’il confond avec Goccus ilicis, vide Faun. Nap. Gall. (1837), IL, 3, note). — Targioni (1867). Hligeri Wesiwood. — MONOPHLOEBUS. ............. Van Diemen. M. Illigeri Westw., Arcana Ent. (1841), 22, 7, pl 6, fig. 4. Jamaicensis White. — CEROPLASTES......,,........ Jamaïque. C. Jamaïcensis White, Ann. and Mag. Nat. History (1846), XVII, 333. — Westwood, Gard. Chron. (1853), 184. Janeirensis Gray. — CEROPLASTES..........,,.....4.. Brésil. C. Janeirensis Gray (1828), Spicil. Zool., 7, tab. 3, fig. 6, 4. — Wesiwood, Gard. Chron. (1853), 484. — Targioni (1866), Atti dei Georgofili, XIII, nouv. série et tirage à part, 33, 4. — Id., Stud. sul Cocchin. (1867), 28. — Id., Sectoni su di una nuova qualita di cera por Fausto Sestini (1866), 3, 4. jaglandis Asa Fitch, — DIASPIDES,. ...........,...... États-Unis. Asp. juglandis Asa Fitch, Annual Report of New York States (1857), 145, n° 188. juglandis Bouché. — LEGANIUM..................... Allemagne. L. juglandis Bouché, Ent. Zeit. Stett. (1844), V, 293, 3. L. juglandifex Asa Fitch, 3 et 4, Annual Report (1857), 145, n° 189. juniperi Bouché. — DIASPIS.......:..,.., 4%... 0 Europe. Asp. juniperi Bouché, Ent. Zeit. Stett. (1851), XII, 411, 9. Diaspis Garuelè Targioni-Tozzelti, Catal. (1868), A3, 3, qui paraît devoir être une espèce distincte. kennedyæ Boisduval. — ASPIDIOTUS.............,...... Serres. Ch. kennedyæ Boisduval, Ent. Hort. (1867), 396. C. koleos And., Lett to Banks (1789), n° 6. (57) Essai sur les Cochenilles. 839 nova Kerr, —— 1 LECANIDE: Lee. de. UE ah Te à 8e 0 Indes orient. C. lacca Kerr., Phil. Transact. (1781), 374, fig. a, 6. C. ficus Fab., Mantissa (1787), IL 319, 7. — Id., Ent. Syst. (1794), IV, 225, 7. — Id, Syst. Ryng, 308, 8. — Gmelin. (1788), 2218, 23. C. lacca Noxburg, Phil. Transact. (1791), II, 229. C, ficus Olivier, Encycl. Méth. (1791), VI, 96, 10. C. lacca Roxburg, Transact. Soc. of Beng. (1790), II, 361, planche. — Anderson, Lett. (1790), avec figures. — Virey, Recherch. Ins. de la gomme laque, Journ. Pharm. (1810).— Kirby et Spence Introd., Entom. (1895), I, 324. — Brandt et Ratzeb. (1830), Med. Zool., IE, 226, pl. 26, fig. 13, 14. — Burm., Handb. Ent. (1835), II, 75, 4. — Blanch., Hist. Nat. (1840), 213, 3. — Amyot et Serv., Suites à Buffon (1843), 629. — Moquin-Tandon, Zool. Med. (1860), 62, 3. — Carter, Ann. of Nat. Hist. (1861), 1, 10, pl 4 — Gernet, Bull. Nat. Mosc. (1863), 154, pl. 1, fig. 4, 2, 3, 4. lævis Targioni-Tozzetti. — LECGANIUM...................... Italie. L. lævis Targioni, Studd, sul Coccin. (1867). (? Lec. hesperidum mihi.) L. cymbiformis Targioni (1868), 37, 6. Jlanatus Gmelin. — PULVINARIA................s..euse Europe. C. lanatus Gmelin, Syst. Nat. (1788), 2221, 35. — Réaumur, pl. 6, fig. 8, 9 et 10. Kermes ovale et cotonneux Geoffroy (1762), 508, 14. Ch. sericeus Fourcr., Ent. Par., 230, 44. — Oliv. Encycl. (1792), LlA, 13. L. quercifez Asa Fitch, Annual Report of New York Stat. (1859), 25, 207. Pulv. mar ginata Targioni, Catal. (1868), 34. lanigera Gmelin. — NIDULARIA. ...........ssu.sc.seas Europe. Cocc. laniger Gmelin. | Nidul. lanigera Targioni, Catal., 1868, 34, 1, sans la synonymie. larieis Bouché. — COCCUS..............,.4 A. AM 4 Europe. C. laricis Bouché, Nat, Gesch. Ins. (1834), 22. — Ratzeb., Fort. 850 V. SIGRORET. (58) Insect., ILE (1844), 494. — Bärensprung, Journ. Alton et Burm. (1849), 165. latanisæ Signoret. — ASPIDIOTUS.........:.......... CEE Serres. Asp. lataniæ Signoret, nov. spec. Jataniæ Boisduval (nec Coccus). Jauri-Bouché. — AONIDIA.. :. ne souedoecnenceneee te Europe. Asp. lauri Bouché, Schald. (1833), 53, 4. —Id., Naturgesch. (1834), 1, 46, 4, pl. 4, fig. 7 et 8. — Burm., Handb. Ent., IL, 1, 68, 3. Cherm. lauri Boisduval, Ent. Hort. (1867), 340. Aonidia purpurea Targioni, Catal. (1868), 43, 4. Jauri Boisduval. — COCEUS:. 7: 208 RON EL France mérid. C. lauri Boïisduval, Ent. Hort. (1867), 353. Leachii Westwood. — MONOPHLOEBUS................. Malabar. M. Leachii Westwood, Zool. Journ., n° 20, 452, et Arc. Ent. (1841), 29, 3, pl. 6, fig. 4. Hllaccorum Bouché. — COCCUS......................... Serres. C. liliaceorum Bouché, Ent, Zeit. Stett, (1844), V, 293. — Boisduval, Ent. Hort (1867), 351. Jimonii Signoret. — ASPIDIOTUS.................. Europe mérid. Asp. limonii Signoret, nov. spec. linearis Geoffroy, Modeer, Costa. (Voir conchiformis.) liriodendri Gmelin. — COCGUS..................,,..... Europe. C. liriodendri Gmelin, Hamb. Magaz., XII, 1-24. Jongispinus Targioni. — DACTYLOPIUS................. Europe. Dact. longispinus Targ., Catal. (1868), 32, 1. Lueasii Targioni. (Voir ziziphus.) Inteus Costa. — CHELONICOGCUS. ......................., Italie. Non est Coccus mihi. luzulæ L. Dufour. — SIGNORETIA Targ............. France mérid. Asp. luzulæ L. Dufour (1864), Ann. Soc. Ent. Fr. (1864), IV, 3° série, 208, pl. 5, fig. 4. 6 Signoretia clypeata Targ., Catal. (1868), 34. (59) Essai sur les Cochenilles. 861 mamillarisæ Bouché. — COCCUS.....,,.......... codecs RITES C. mamillariæ Bouché, Ent. Zeitung Stett. (1844), V, 302, 2. — Boisduval, Ent. Hort. (1867), 353. manniparus Klug et Ehrenberg. — CEROPLASTES, ......... Asie. C. manniparus Klug et Ehrenb., Symbolæ Physicæ, {, pl. 40. — Burm., Handb. (1835), II, 74, 3.—Chavannes, Ann. Soc. Ent. Fr. (1848), 2° série, VI, 145, 3. marginata Targioni. — PULVINARIA.................... Europe. Pulv. marginata Targioni, Catal. (1868), 34, 4. C. lanatus Gmelin, d’après Targioni. mesembrianthemi Costa. — PULVINARIA. .............,. Italie. Calypticus mesembrianthemi Costa, Ann. della Acad. Asp. Nat. Nap. (1844), 273. k Pulvinaria mesembrianthemi Targioni-Tozzetti (1867), 30. Pulvin. plicata Targioni, Catal. (1858), 34. mespili Geoffroy. — COCCUS................... tata France. Cherm. mespili Geoffroy, Hist. ab. Ins. (1764), 508, 16. — Gmelin, Syst. Nat. (1788), 2221, 36. — Fonscolombe, Ann. Soc. Ent. Fr. (1834), ITE, 214, 15 (nec cratægi Fab.). microogenes Anderson, — COCGUS ?....,....,.,........ Indes. C. microogenes Anderson, Lett. to Banks (1789), n° 5. minima Targioni — DIASPIS........,...0,....00.4 70% [talie. D. minima Targioni, Catal. (1868), 45, 4. minimus Bärensprung. (Voir salicis.) munita Schrader. — BRACHYSCELIS..................... Sidney. Br. munita Schrader, Trans. New South Wales (1863), part. 1, vol: Lp.2,pl 24 fie. 10, myriecæ Linné. — CEROPLASTES..,...... Cap de Bonne-Espérance. C. myricæ Linné, Sc. Nat., 741, 13. — Modeer, Act. Goth. (1778), 31, 27. — Gmelin, Sc. Nat, (1788), 2217, 43. — Fabr., Ent. Syst. (1794), IV, 227, 16. — Olivier, Encycl. Méth. (1791), VI, 96, 8. Columnea myricæ Targioni, Catal. (1868), 35. 862 V. SIGNORET. (60) myrthi Bouché. — DIASPIS...........,............ Sud Europe, Asp. myrthi Bouché, Ent. Zeit. Stett. (1851), XIX, 114, 10. — Tar- gioni, Catal. (1868), 45, 5. narcodes Anderson. — COCCUS 2...........,........,.... Indes C. narcodes Ander., Lett, a Banks (1789). neril.Bouché. —:DIASPIS" ...., 00e et PME PR Europe. Asp. nerii Bouché, Schadl. Gart. Ins. (1833), 52. — Id., Naturgesch. (1834), 12, 4, pl. 4, fig. 4 et 2. — Burm. (1835), I, 4, 67, pl. 4, fig. 40. — Blanch. (1840), 214, 4. — Curtis, Ruric. Gard. Chron. (1863), III, 588. D. obliquus Costa, Faun. Nap., 21, 2, pl. 6, fig. 6-13, 13°. G. nerii d Signoret (1852), Ann. Soc. Ent. Fr., Bull., LvI. — Bois- duval (1867), Ent. Hortic., 340. — Id., Insectol. (janvier 4868), 4® vol., 331, avec pl. Diaspis Bouchei Targioni-Tozzetti (1867), Stud. sul Coccin. Aspidiotus Bouchei Targioni, Catal. (1868), 45, 1. nidularia Targioni. (Voir C. uwlmi.) niger Signoret. — ASPIDIOTUS........................ ." Europe. Asp. niger Signoret, nov. spec. nigra Signoret. — TARGIONIA.........,........... Europe mérid. Targ. nigra Signoret, nov. spec. (Kermesoides id., olim). niveus Bremi. (Voir vaccinit.) obliquus Costa. (Voir ner.) œstræformis Curtis. — DIASPIS............ Europe et Amérique. … A. æstræformis Curtis, Ruric. Gard. Chron. (1843), I, 505, fig. et ©. A. furfurus Asa Fitch, 3° Report annual (1859), 84, 54. Ch. pyri Boisduval, Ent. Hort. (1867), 315 (nec synonymie, pyré Linné, étant un Psylle ; pyri Schr., étant un Lecanium). olesæ Bernard. — LECANIUM...................... Europe mérid. Cherm. oleæ Bernard, Mém,. d’Hist. Nat. Acad. (mars 1782), 108, pl. 2, fig. 25. — Olivier, Encycl. Méth. (1791), 95,6. — Giovene, Mém. Soc. Italie (1809), XIV, 128, 1. — Fonscolombe, Soc. Ent. (61) Essai sur les Cochenilles. 863 Fr. (1834), 206, 5, fig. 5. — Costa, Osseuv. Ins. del ulivo e dell oliv. (1840), 144. — Goureau, Ann. Soc. Fr., 2° série, 11. — Boisduval, Ent. Hort. (1867), 319, fig. 38. — Targioni, Catal. (1868), 39, 22. oogenes Anderson. — COCCUS ?..............,.......s.. Indes C. oogenes And., Lett. to Banks (1789), n° 2. orbiculare Targioni. — LECANIUM. ................... Australie. L. orbiculare Targioni, Catal. (1868), 39, 25. orbicularis Targioni. — (Voir proteus.) ostræformis Curtis. (Voir pyré.) ovicola Schrader. — BRACHYSCELIS. .................... Sidney. Br. ovicola Schrader, Trans. New South Walles (1863), part. 4, vol. I, p. 3, pl. 2. fig. a-e. oxyacanthæ Signoret. — ASPIDIOTUS......,............ Europe. Asp. oxyacanthæ Signoret, nov. sp. oxyacanthæ Linné. — LECANIUM....................... Europe: C. oxyacanthæ Linné, Syst. Nat., IF, 742, 21, — Réaumur (1738), Mém., vol. IV, pl 6, fig. 11 et 42. — Modeer (1778), Act. Goth., I, 20, 10. — Gmelin (1788). Syst. Nat., IV, 2219, 921. _Kermes Olivier, Encycl., pl. 119, fig. 5. Kerm. cratægi Fabr., Ent. Syst. (1794), IV, 227, 21, et Syst. Rhyng,., 310, 22. — De Villers (1789), I, 563, 18. — Bärensprung, Journ. d’Alton et Burm. (1849), 165, 76. padi Schrarnk. — DIASPIDE,", 1.000, ag, os 2 Allemagne. Ch. padi Schrank, Fauna Boïca (1804), II, 4, 145, 4267. palmarum Bouché. — ASPIDIOTUS, .....,............... Serres. Aspid. palmarum Bouché, Naturg. Ins. (1834), I, 47, 5, pl 1, fig. 15 (antennes). — Burm., Handb. Entom, (1835), If, 4, 69, 5. Asp. palmatum Blanch., Hist. Nat. (4840), LIL, 215, 5. pandani Signoret. — ASPIDIOTUS.................,...:. Serres. asp. pandani Signoret, nov. spec. parlatoris Targioni-Tozzelti. (Voir proteus.) patellæformis Curtis, (Voir persicæ Fabr.) 864 Y. SIGNORET. (62) Pe-lù des Chinofs Westwood. — ERICERUS............. Chine. C. Pe-là Westwood, Gard. Chron. (1853), 532, avec figure, — Julien (1840), Comptes rendus Acad., X, 550 et 618, Note sur l'arbre à cire. (Virey, même volume, Comptes rendus Acad., 666, confond cette espèce avec le Cer.. ceriferus Fab.-Anderson.) Cocc. Pe-là Chavannes, Ann. Soc. Ent. Fr, (1848), 145, 2. C. cereus Walk., List of Hom. (1852), 1087. — Julien (1857), Notice sur la cire végétale de Chine. Ericerus ceriferus Guérin, Ann.,-Soc. Ent. Fr. (4858), Bull., Lxvi (nec Fabr.). Pe-là cerifera Targioni-Tozzetti (1866), Atti dei Georgofili, nov. ser. XIII. — Id. (1867), Stud. sul Coccin., et Catal. (1868), 36. pellueida Targioni. — FIORINIA........................ Serres. Fiorinia pellucida Targioni (1868), 42. Diasp. Fiorinia Targioni (1867), Stud. sul Cocc. C. arecæ Boisduval. persieæ Fabricius. — LECANIUM........................ Europe, Ch. persicæ Fab., Gen. (1766), 304. —Id., Ent. Syst. (1794), 222, 8. — JId., Syst. Ryng. (1803). oblongus persicæ Réaumur (1738), pl. 4, fig. 4, et pl. 2, fig. 1-5. — Geffroy (1764), 505, n° 4, pl. 40, fig. 4. costatus Schr., Enum. Ins. Aust. (1781), 589, pl. 40, fig. 41 et 12, — Modeer, Act. Goth., 1, 28, 22. C. persicorum Ramer (1789), Gener., pl., 41, fig. 9. C. persicæ Oliv., Encycl. Méth., VII (1792), 439, pl. 119, fig. 4. — Schrank, Fauna Boïca (1081), 1262. — Bouché, Naturg. (1833), 51, 6. — Fonscolombe, Ann. Soc. Ent. Fr. (1834), IlI, 207, 6.— Burm., Handb. Ent., Il, 1, 71, 3. — Bouché, Ent. Zeit. Stett. (1844), V, 293, 1. — Blanchard, His. Nat. (1840), IL, 214. C. patellæformis Curtis, Ruric. Gard. Chron, (1843), 517, avec figure. — Ratzeburg, Forst. Insect. (1844), II, 194. — Asa Fitch (1857), 3* Report Ann. of nox Ins., New York States, 39, — Boisduval, Ent. Hort. (1867), 343. C. amygdali Fourcroy (1785), {ns. Par., I, 228, 5. L. cymbiformis Targioni (1868), Catal., 37, 6. L. persicochilense ? Targioni (1868), Catal., 38, 14. (63) Essai sur les Cochenilles. 865 phalaridis Linné, — COGCUS......,...,...... RE .. Europe, G. phalaridis Linné, Syst. Nat. (1735), 749, 20. — Id., Fun. Suec., n° 4026. — Fabr., Syst. Ent. (1775), 744, 11. — Id., Spec. Ins. (1781), 395, 45. — Id., Ent. Syst. (1794), IV, 20. — Id., Syst. Ryng. (1803), 310, 21.— Geoffroy, Ins. (1764), 512, 2, pl. 10, fig. 5. — Modeer, Act. Goth. (1778), 1, 48, 85.— Fourcroy (1785), Ins. Par., 1, 281, 2. — Gmelin (1788), 2219, 20. —De Villers (1789), I, 562, 17 (nec Olivier, qni est L. festucæ de Fonscolombe). C. r'adicum Fonscolombe, Ann. Soc. Ent. Fr. (1834), IT, 212, _pharetrata Schrader. — BRACHYSCELIS....... see ei SIUNEY. Brach. pharetrata Schrader (1863), Trans. of New South Wales, vol "EApartl p.93, pl, L, f8.02, D; Gael PL 2, 9, ©. phormii Bremi. — ASPIDIOTUS.......,,..........0. A OUISte: piceæ Schrank. (Voir abielis,) picridis Fonscolombe. — COCCUS........,.....,......., Europe. CG. picridis Fonsc. (1834), Ann. Soc. Ent. Fr., IL, 281, pl. 8, a fig. 4. C. serratulæ ? Fabr. C. fabæ Guérin, Ann. Soc. Ent. Fr. (1855), Bull., LxvIIL. — Id., même ouvrage (1856), Bull., Lxx1v. — Id., Revue et Mag. Zool. (1856), ILL, 347. — Boisduval, Ent. Hort. (1867), 254 (Ne serait-ce pas la même espèce que potentillæ Meyer, Act. Soc. Priv. Boh., IV, 152, 18/4 ?). Gucrinia tinctoria Targioni (1869), Catal., 81, 4. pictum Targioni. — LECANIUM......................... Europe. L. pictum Targioni, Calal. (1868), 38, 19. piliata Schrader, — BRACHYSCELIS......:....,........., Sidney. Brach. piliata Schrad., Trans. of New South Wales (1863), vol. I, part Loop M4 de, 260, cd,.e,-f, q: pilosellæ Linné (nec Coccidæ mihi). — Modeer, Act. Goth., I, 49, 35. pimeti Schrank, (Voir abielis.) pini Harlig. — LEUCASPIS, .....,......,...cossssus ee Europe. C. pini Hart., Jahr. uber die Forsh. des Forstwess. (1839), 642. L° Série, TOME VIII. 55 866 V. SIGNORET. (6/4) A. pini Bouché, Ent. Zeil. Stett. (1851), XII, 110, 2. A. pinifolia ? Asa Fitch (1857), Second Report ann. of New York Stat., 256, 1. Leucaspis candida Targioni (1869), Catal., 44, 4. pinicortieis Asa Fitch. — An COCCUS ?.........,.... États-Unis. C. pinicorticis Asa Fitch (1858), 46, 254. pinnæformis Bouché. — MYTILASPIS...,,...,,..,...., Europe. A. pinnæformis Bouché, Ent. Zeit. Stett. (1851), XIT, 410, d (proteus Curtis ?). planchonii Targioni — LECANIUM.......,...,.... Europe mérid, L. glanchonii Targioni, Catal. (1868), 39, 24. — Planch. (1864), 25. _"pollina Costa. — POLLINIA.......:. ME U0 ee Re Italie. Cocc. nollina Costa, Degli Ins. attac, l’albero ed il frutto del oliv. (1867). Pollinia Costæ Targioni (1868), Catal., 44, 2. poloniea Linné. — PORPHYROPHORA..............,.,.. Europe. C. polonicus Linné, Syst. Nat. (1735), 741, 17. — Id., Faun. Suec., 1023. — Fabricius, Syst. Ent, (1775), 744, 15. — Id., Spec. Ins. (1781), Il, 395, 20. — Réaumur, IV (1725), Mém. 8.— Geoffroy, Insect. (1764), I, 504, 4. — Modeer, Act. Goth. (1778), I, 34, 31. — Gmelin radicum purpureus Geoffroy, Hist. Nat. Cherm., n° 4. (1788), Syst. Nat. — Fourcroy, Ins. Paris (1765), I, 228, 4. — De Villers (1785), Ent., I, 561, 14. — Olivier, Encycl. Nat., VI (1791), 96, 11, — Schulze (1771), Leipsig OEkon. Societ., 117, 184. Porph. Fritchii Brandt, Ueber Cochenille (1834), 8, 2 — Brandt et Ratzeb. (1834), Med. Zool., 11, 356, 2. P. polonica Burm., Handb. der Ent. (1835), Il, 78, 2. — Blanch., Hist. Nat. (1840), 212, 2. — Amyot, Monon. Spec., n° 564. — Hagen (1855), Ent, Zeit. Stelt., 16, 110. Dactylopius polonicus Costa, Faun. Reg. Nap. Gall., 47, 2. Porph. gallica Signoret, Ann. Soc. Ent. Fr. (1854), Bul., 111. P, Frilchii Targioni, Catal. (1868), 30, 2, Et quantité d'auteurs anciens, dont l’énuméralion serait un peu (65) Essai sur Les Cochenilles. 867 longue et parmi lesquels il convient cependant de citer en pre- mière ligne BREvN (1731), Hist. Nat. Cocci radicum tinctorii, avec une planche remarquable pour l’époque surtout où elle a été faite. pomorum Bouché. (Voir conchiformis.) populi Bärensprung. — CHIONASPIS....,..........,..... Europe. Asp. populi Bärensprung, Zeitung fur Zool. Zoot. Allon et Burm. (1849), 167. — Bouché, Ent. Zeit, Slett, (1851), XII, 414. potentillæ Mayer. — COCCUS ?................,..,..... Europe. C. potentillæ Mayer (1760), Act. Soc. Priv. Boh., IV, 152, 18/4. C. ? fragariæ vescæ Gmelin (1765), Chili Transact., 94, pl. 10, — Id., Syst. Nat. (1788), 2249, 24, — Olivier (1791), 97, 12. ? poterii Ray (1710), Hist. Plant., I, 404. — Kirby et Spence, même ouvrage (1815), I, 320. poterii Ray. (Voir potentillæ.) præmoillis Schrader. — ASCELIS.......... ana ds da Sidney. A. præmollis Schrader, Transact. of New South Wales (1863), part. I, vol. I, p. 40, pl, 3, g; r, p, s, t, Q, et uv, y, æ, di prenanthis Schrank, — ALEURODES......,.......... Allemagne. Schrank dans sa description indique quatre ailes. proton OS = PARLATORLA ni oc osu escort serres. Asp. proleus Curtis, Ruric. Gard, Chron. (1843), III, 674, avec figure. Parlatoria orbicularis Targioni, Catal. (1868), 42. prunastri Fonscolombe, — LECANIUM.........,..,..,,,, Europe. C. prunastri Fonsc. Ann, Soc. Ent, Fr. (1834), X, 2414, 11. pruni Burm, — COCCUS..... HER LA NS AU DS de le ne ele Allemagne, C. prun: Burm. (1849), Zeitung fur Zool, et Zoot. Alton et Burm. psidii Chavannes. — CEROPLASTES. ...,,...,...,,..,...,. Brésil, CG. ? psidii Chav,, Ann. Soc. Ent. Fr. (1848), 2° série, VI, 139, 4. — Targioni (1866), Atti dei Georgofili, XIII, nouv. série, 38, 4. — Sestoni, Su di una nuova qualita di cera (1866), 3, 4. — Targioni (1867), Studii sul Gocc., 28, el Catal. (1868), 35, 868 V. SIGNORET. (66) pulchella Signoret. — VINSONIA............... Ile de la Réunion. Vins. pulchella Signoret, nov. spec. pulvinaria Targioni. (Voir mesembrianthemi.) pulvinata Planch. — NIDULARIA.................. PRO Europe. Cocc. pulvinata Planchon, Le Chermès du Chêne (1864), 25, 2. Nid. pulvinala Targioni, Catal. (1868), 34, 2. punetiformis Boisduval. (Voir filicum.) punetulata Targioni. — PULVINARIA................... Europe. Puly. punctulata Targioni, Catal. (1868), 3, sans la synonymie. purpuratus Dalman. — LECANIUM............... PRE Suède. C. purpuratus Dalm., Om. Nagra Svensk, (1826), 16, pl. 3, fig. 13. purpurea Targioni. (Voir lauri.) purpureus Geoffroy. (Voir polonicu.) pyriSchank.="DECANIUM: 006 AV PR Rene Rene Europe. C. pyri Schrank, Enum. Ins. Aust. (1781), 295, 587. — Id.. Fauna Boïca (1804), IL, 4, 1263. — Asa Fitch (1851), I, Report annual New York States, 405, fig. 106. — Boisduval, Ent. Hort. (1867), 915. quercicola Bouché. -— LEGANIDE......................, Europe. Lecanium quercicola Bouché, Ent. Zeit. Slett. (1851), XII, 411, 3. — ? Audouin, Ann. Soc. Ent. Fr. (1836), Bull., xxIx. quereifex Asa Fitch. (Voir lanatus.) quereitronis Asa Fitch. — LECANIUM............... États-Unis. L. quercitronis Asa Fitch (1859), Ann. Report of New York States, XXV, 208. quercüs Signoret, — ASPIDIOTUS. ...........,.., SET Europe, Asp. quercüs Signoret, nov. spec. quercüs Linné. — LEGANIUM....... uen secs Europe. Cocc. quercüs Linné, Sc. Nat. (1735). — Id., Faun. Succiæ (1746). 1016. GC. variegalus Gmelin, Syst. Nat. (1788), I, 4, 2216, 5. — De Villers, Syst. Nat, (1789), 559, 5. — Fourcroy, 229, 12. — Olivier, Encycl (67) Essai sur les Gochenitlles. 869 Méth. VIT, 441, 44, pl 419, fig. 5-8. — Geoffroy (1764), 508, n° 12. — Réaumur, IV, pl. 5, fig. 3 et 4. C. roboris Schrank, Fauna Boïca, 146, 272. — Bouché, Ent, Zeit. Stett. (1851), XIT, 411, n° 5. C. dryocoris Amyot, Mon. (1848), n° 552, Kermes variegatus Targioni, Catal, (1868), 40. racemosus Ratzeburg. (Voir L. abietis.) raddoni Westwood. — MONOPHLOEBUS............ Afrique occid. Mon. raddoni Westwood (1841), Arcan. Ent., VI, 29, pl. 6, fig. 3. radiatus Costa. (Voir ruscr.) radieuim Rabouan, (Nec Coccus.) radieum purpureus Geoffroy. (Voir polonica.) radieum Geoffroy. (Voir phalaridis.) radieum Gedani, Breyn (1731). (Voir polonica.) reniformis Réaumur. — LEGANIUM........,....,........ Europe. Kermes Réaumur, Mém. IV (1738), lab. 6, fig. 1-4. — Geoffroy (1764) (Kermes quercüs, reniformis), 508, 13. C. gibber Dalman (1825), Om. Nagra Vet. Akad., 19, pl. 4, fig. 6-12. Physokermes rentformis Targioni, Catal, (1868), 41. rhyzophila Targioni. — LEGANOPSIS..................... Italie. L. rhyzophila Targioni, Stud sul Coccin. (1867), et Calal. (1868), At ribis Asa Fitch. — LECANIUM. ....................... États-Unis. L. ribis Asa Fitch, Ann. Report of New York States (1859), 109, 440. roboris Schrank. (Voir L. quercüs.) rorismarinis Fonscolombe. — COCCUS,...,........ Europe mérid,. C. rorismarinis Fonscol., Ann. Soc. Ent. Fr. (1834), 217. pl. 4, fig. 10, 41 et 12. Eriococcus rorismarinis Targioni, Catal. (1868), 33, 2. rosæ. Sandherg, — DIASPIS, 4. ua duale aidons uv Europe. Asp. rosæ Sandberg (1784), Abhand., priv. Boh., n° 6, p, 317. — 870 V. SIGNORET. (68) Bouché, Schadl. Naturg. (1834), E, 44, 2, pl 1, fig. 6. — Burm., Handb., Il, 1, 68, 2. poste Mini — LECANIUM mL es sn uen ss + Paris, rotundus-fuseus Geoffroy. (Voir L. fuscus.) rotundus Réaumur. — LEGANIUM..............,........ Europe. L, persicæ-rotundus Réaum. (1738), pl. 2, £g. 6 et 9, et pl. 4, fig. 1 à 48 (1 à 41 &, 12 à 45 9, 16 à 18 G). — Geoffroy (1764), Ins., I, 506, 5. — Gmelin (1788), 2220. — Olivier (1792), Encyc. Méth., VI, 439, A. L, persicæ Fourc. (1785), Ins. Par., I, 228, /. L. amygdali Schr. (1801), Fauna Boïca (persicæ Schr., Enum.) G, persicæ Bouché (1833), Nalursg., 50, 5. Ch. amygdali Boisd. (1867), Ent. Hort., 314. L. Blanchardii Targioni, Catal. (1868), 38, 15. rotundus De Géer. (Voir L. capreæ.) rubi Schrank. — LECGANIUM ?...............s..ss..se, Allemagne. Ch. rubi Schr. (1804), Fauna Boïca, I, 146, 1260. rusei Linné. — CEROPLASTES...........,,........ Europe mérid. C. rusci Linné, Syst. Nat., 741, 12, — Fabricius (1775), Syst. Ent., 743, 8 — Id., Spec. Ins. (1781), 794, 11. — Id., Mantis. Ins. (1787), 319, 13. — Id., Ent. Syst. (1794), 226, 15. — Id., Syst. Ryng. (1803), 809, 16. — Columna, de purpura (1616), 46, pl. 47. — Ginani, Adv., I, 60, pl. 3, fig. 27. — Boccone (1697), Mus., pl. 107, fig. 33. — Modeer, Act. Goth. (1778), E, 31, 29. — Gmelin (17914), Syst. Nat., 2217, 10. — Oliv., Encycl. Méth. (1791), VI, 09, 2 C. caricæ Fabr. (1794), Ent. Syst., IV, 225, 8. — Id. (1804), Syst. Ryng., 308, 9. — Olivier (1791), Encycl., VI, 93, 2. — Bernard, Mem. Hist. Nat., I, 167, et Mem. Acad. (mars 1773), pl. 1, fig. 7. — Fonscol. (1834), Ann. Soc. Ent. Fr., IN, 205, pl 3, fig. 4. — Boisd. (1867), Ent. Hort., 321, avec fig. Lopus tesselata Klein (1734 ?), Ostr., 116. Calypticus testudineus Costa (1837), Faun. Regn, Nap. Gallins, 42, 5, fig, 11. (69) Essai sur les Cochenilles. 871 C. hydatis Costa, état adulte. GC. radialus Costa, état jeune. Columnea testudinata ‘Yargioni (1866), Ati dei Georgof., n. ser., XIII, 31, 4. — Id. (1867), Studi sulle Coccinig., ext. Soc. Ilak Scien. Milan, 8, et Gatal. (1868), 35, 1. sacchari Guérin. — COCCUS........................ Ile Maurice. C. sacchari Guérin (1867), Soc. d’Acclim., le Pou à poche blanche. — Berg, Soc. d’Acclim. (1862), & nec @&, qui est un Aleurodes, p. 942. — Proceeding Soc. Ent. London, IT, 3° série, 25 et 51, — Signoret (1869), Ann, Soc. Ent. Fr., Bulletin. salieis Linné. — CHIONASPIS, ................4., corses Europe, C. salicis Linn., Syst. Nat., 741, 15, — [d., Faun. Suec,, 1022. — Mueller, Fauna Fridisch. (1767), 31, 30, — Modeer, Act. Goth. (1778), 1, 24, 12. — Gmelin (1788), Syst. Nat., 2218, 145. — De Villers (1789), Syst. Nat., 560, 10. —Oliv., (1791), Encycl. Méth., VI, 96, 9. — Schr. (1804), Fauna Boïca, IT, 4, 143, 1258. 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(1794), 297, 25. seychellarum Westwood. — DORTHESIA.................. ALES Dorth. seychellarum Westwood, Gard. Chron. (1855). Dorth. seychellarum Targioni, Catal. (1868), 30, 3. Signoreti Targioni. — LEUCASPIS...........,........ +. Euroqge. Leuc, Signoreli Targioni, Gatal. (1868), 42, 2. sinensis Walker. — COCCUS......!: 4444840004 un ie Chine. C. sénensis Walk. (1852), List of Hom, 1085, 28. spumosum Costa. (Voir L. vitis.) spurius Modeer (1778), Ac. Goth., 43, 82. — Gmelin. (Voir GC. wbmi.) strobi Bärensprung. — COCCUS....................... Allemagne. C. strobi Bärensp. (1849), Zeitung. fur Zoolog. Zoot., Alton et Burm., 174, 3. subrotunda Schrader. — OPLISCELIS.................... Sidney. Opl. subrotundus Schrad. (1863), Trans, of new South Wales, part. I, vol. Ep: 10: pl./3.fis. 0, Lino, (ph fie inner T'argionii Signoret. — CHIONASPIS..................,.. Europe. Chion. Targionii Signoret, nov. spec. testudinaceus Costa, Targioni. (Voir rusct L.) testudo Curtis. — LEGANIUM.................... See Serres. C. testudo Curt. (1843), Ruric. Gard. Chron., III, 443, avec fig. — Targioni, Catal. (1868), 39, 23. C,. cycadis Boisduval, d’après Targioni. thymi Schrank = ICOGGUS 2. 00h. Len ee Allemagne. G. thymi Schrank (1804), Fauna Boïca, 146, 1268. tiliæ Tinné:— LECANIUM 2: 4540 OA RE Europe. C, tiliæ Linné, Syst. Nat., 741, 114. — Id., Fauna Suecia, 1021. — Fabr., Ent. Syst., IV, et Syst. Ryng., 309, 15. — Geoîff. (1764), Ins., 507, 9. — Réaumur, IV, tab. 3, fig. 4 à 3. — Modeer (1778), Act. Goth. — Gmelin (1788), 2217, 11. — De Villers (1789), 560, 9. — Olivier (1792), Encycl., VIL, 440, 8, pl 120, fig. 9 à 41. — Bärensp. (1849), Zeit. fur Zool, Zoot., etc., Alton et Burm., 168, 1. (71) Essai sur Les Gochenitles. 875 tie BOUChé. M ASPIDIONUS:: 1.7, AMIE. 1 ue Europe. Asp. tiliæ Bouché (1851), Ent. Zeit. Stett., XIT, 111, 6. tomentosus Lamark. — COCGUS............,.......,.. Mexique. C. tomentosus Lamark, d’après Targioni, Catal. (1868), 32. Coch. sylvestre Thiery de Meronville. — Targioni, Catal. (1868), 32. Coch. sylvestre Perrotet, Ext. des Ann. marit. (1834). timetoria Targioni, (Voir picridis.) tremulæ Signoret. — LECGANIUM......,...... ondes Europe. L. tremulæ Signoret, Mss. tricodes Anderson. — COCCUS?......... MA ele end alarers tee Indes. C. tricodes Anders., Lett, Banks esp., 3. tubereulatus Bouché. — COCCUS.............. ........ Serres. C. tuberculatus Bouché (1834), Naturg. Ins., [, 18, pl, 4, fig. 9-13. tuliparum Bouché (1844), Ent. Zeit. Slett., V, 201, 2. unit Ge0froys — COCCUS: 2e Na ee ben Tenne n Europe. C. ulmi Geoff. (1764), Hist. Nat. Ins., 519, 5. C. spurius Modeer (1778), Act. Goth., [, 45, 32, — Réaumur, IV, pl. 7, fig. 1. — Gmelin (1788), Syst. Nat., 2299, 43. — Fabr., Ent. Syst., IV, 225, et Syst. Ryng., 208, 11. — Schrank (1804), Fauna Boïca, 445, 1964. — Olivier, Encycl. Méth., VI, 97, 44. — Fonscol. (1834), Ann. Soc. Ent. Fr., HI, 215, 16. — Bärensp. (1849), Zeit. fur Zool. Zoot., etc., Allon et Burm., 173, 1, Nidularia lanigera ? Targioni (1868), Catal., 34, 1 uen TINRÉTECANEOME SES A RUE ne, Europe. Ch. ulmi Linné, Syst, Ryng, 740, 9, et Fauna Suecia, 2019. — Geoff. (1764), Ins., 507, 8 — De Villers (1789), 560, 71. — Latreille (1796), Mag. Encycl., 41. — Modecr (1798), Act. Goth., I, 27, 21. — Olivier, Encycl., VII, 439, 1. [Nec Fabricius, qui décrit le Coccus ulmi lorsqu'il se fixe et qui en cet état ressemble beau- coup à un Lecanium ; nec Schrank et Fonscolombe qui — Coccus ulmi.] — Targioni, Catal, (1868), 56, 2. ulmi De Géer, (Voir fasciatus Costa.) 874 V. SIGNORET. (72) uÿtiés Linné, — DORTHESIA: : : 24 400 MIRE Im Europe. Aphis urticæ Linné (1755), Syst. Nat., I, 2736, 80. C. characias Dorth. (mars 1785), Jouru. Phys., 207, pl. 4, fig. 44, 15210: Dorthesia characias Bose (février 1784), Journ. Phys., 174, tab. 1, fig. 2, 8, 4. — Olivier (1791), Encycl., VI, 99, 49. — Rossi (1790), Faun. Etrusc., 262, 1389. — Fabr., Ent. Syst., IV, 228, 27, et Syst. Ryng, 311, 29. — Gmelin, Syst. Nat., 2208, 30. — ErISC RMS 80/47: C. dubius Panzer, Faun. Germ., 35, 21. —Westwood (1840), Introd., ï, pl. 1, fig. 8. — Kirby et Spence (1828), Introd., III, 183. — Blanchard, Hist. Nat., 212. — Léon Dufour (1833), Rech. Hém., 102, pl. 9. — Burmeister (1835), 76. 1 Orthezia characias Amyot (18/48), Monon., 544. — Newmann (1856), Proceed. Soc. Ent. London, IV, 5. — Targioni, Catal. (1869), 30. uva Modeer. — DORTHESIA ?2..,.........., RL ve amet Suède. C. uva Modeer (1778), Act. Goth., I, 32, 30, — Gmelin (1791), Syst. Nat, 0222202, Orthezia Targioni, Gatal. (1868), 30. uvæ ursi Linné. — COCCUS ? (1) ..........,...,......... Europe. C. uvæ-ursi Linné (1735), Syst. Nat., 742, 19, Faun., 4025. — Modeer (1778), Act. Goth., I, 49, 37. — De Villers (1789), 562. C, arbuti Fabr. (1775), Syst. Ent., 744, 10. — Id. (1794), Ent. Syst., IV, 742, 19. — Id. (1803), Syst. Ryng., 319, 20. — Gme- lin (1794), Syst. Nal., 2219, 19. — Olivier (1791), Encycl. Méth., VI, 98, 16. — Kirby et Spence (1825), 321, vaccinii Bouché. — CHIONASPIS....................s... Europe. Asp. vaccinii Bouché (1851), Ent. Zeit. Stett., XIE, 114, 7. Diasp. niveus Bremi. coll. Mayr. (4) Iy a,ce me semble, une grande incertitude pour ja détermination du genre auquel doit appartenir cetle espèce, qui pourrait bien, d’après la descriplion de la Fauna Suecia, être un Diaspis, car le tandem indutum FOLLICULO LAXO ALBO OVATO ferait penser que l'espèce est recouverte d’un bouclier blanc, — Alors ce serait le Diaspis si commun dans le Midi sur l'arbousier, et cependant cela ne s’accorderait pas avec la description habitat in radicibus uvæ-ursi de Linné et Fabricius. (73) . Essai sur Les Cochenilles. 875 variegatus Geoffroy. (Voir quercüs Linné.) vermilio Planchon. — KERMES...........,,....., Europe mérid. K. vermilio Planchon, Le Kermès du Chêne (1864), 19, 4. C. ilicis pro parte, Kermes vermilio Targioni, Catal. (1868), 40, 4. villosus Targioni. — ASPIDIOTUS................, Europe mérid. Asp. villosus Targioni, Catal. (1868), 43, G. virgatum Targioni. — LEGANIUM...................,, Australie. L. virgatum Targioni, Catal. (1868), 39, 26. vise SCT ASPIDIOQUS ER Dane ous eee Europe, GC. visci Schrank (1781), Enum, Inst. Aust., 296, 588. Asp. visci Loew, Verh. Zool. Bot. Gesells. zu Wien., XIT, 410, 1v. vitis Dinné. — LEGANIUM Sn ane ananas do, es aan ve Europe. G. vitis Linné (1735), Syst. Nat., IT, 741, 16. — Fabr. (1775), Syst. Ent., 744, 14. — Id. (1780), Spec. Ins., II, 395, 48. — Id. (1787), Mantissa, 319, 21. — Id. (1794), Ent. Syst., IV, 227, 93, — Id. (1804), Syst. Ryng., 310, 24. — Réaumur, Ins., IV, tab. 1, fig. 9, et tab. 6, fig 5 à 7, p.20. — Modeer (1778), Act. Goth., III, 20, 9. — Geoffroy, I, 506, 6. — Schrank (1781), Enum. Ins. Aust., 295, 584. — Fourcroy (1785), Ent. 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(74) vrieseiæ Signoret. — ASPIDIOTUS. .........cesssee se ve Serres, Asp. vriesciæ Signoret, nov. spec. WWestwoodii Guérin. — CALLIPAPPUS........ Nouvelle-Hollande. Call. Westioodii Guérin (1841), Revue Zool., 129, — Am, et Serv., Hist, Nat. Hém. (18/47), 620, 1. xylostei Schrank. — LECANIUM.........,..... ..../ Allemagne. C, æyloslei Schrank (18041), Fauna Boïca, Il, 4, 145. zamise Lucas. (Voir «donidum.) zeæ maïidis L. Dufour. — APHIDIEN. ziziphus Lucas, — PARLATORIA........................ Algérie. 2, ziziphus Lucas (1853), Ann. Soc. Ent. Fr., Bull. xxvuti. Kermes aurantii Boisd. (1867), Ent. Hort., 338. Parlatoria Lucasit Targioni, Catal. (1868), 42, 2. zosteræ Fabricius. — An COCCUS ?...... ..........,..... Suède. C. zosleræ Fabr. (1776), Gener., 304. — Id. (1794), Ent. Syst., IV, 227, 24. — Id., Syst. Ryng., 310, 25. — Gmelin (17914), 2220, 17. — Costa (1828), Gallins. Faun. Nap., 21. a —— NOTICE sur la vie el les travaux entomolosiques D'ALEXANDRE LEFEBVRE Membre honoraire de la Société entomologique de France, Par M. E. DESMAREST (1). (Séance du 28 Octobre 1868.) Alexandre-Louis Lefebvre naquit à Paris le 14 novembre 1798. Son père appartenait à une ancienne famille de la Bourgogne; sa mère, qu'il perdit de bonne heure, était fille de Calmer de Picquigny. Tout en sui- vant les cours du lycée Bonaparte le jeune Lefebvre reçut son éducation dans la maison paternelle. En 1848, il entra conne clerc chez un avoué où travaillait déjà M. Percheron, avec lequel il entretint dès lors des rap- ports amicaux qui ne devaient cesser que cinquante après au moment de sa mort; mais la vie sédentaire d’un employé, assis du matin au soir devant un bureau, ne convenait nullement à une nature remuante comme l'était la sienne, Aussi, dès qu'il eut atteint sa majorité et que son indé- pendance ful assurée par la reddition de ses comptes de tutelle, ne conti- nua-{-il plus la carrière que son père désirait lui faire entreprendre. Dès son enfance Lefebvre avait toujours eu l'habitude de passer une grande partie de l'été à la campagne ; naturellement observateur, il exa- minait avec soin tout ce qui l’entourait et cherchait à s’en rendre compte. Un de ses amis lui prêta quelques livres d'histoire naturelle dans lesquels il était parlé des Insectes; et dès lors, seul, sans autre secours, il com- (1) M. Percheron a bien voulu communiquer à la Société des documents qui n'ont été d’une grande utilité pour la rédaction de celte notice. 878 E. DESMAREST. mença à se former une collection de Lépidoptères. Mais bientôt Il voulut le faire d’une manière plus scientifique ; ayant pu entrer en relation avec Godard, il fut enfin guidé dans ses travaux, étudia lesouwrages des maîtres, se livra de plus en plus aux recherches pratiques et devint véritablement entomologiste. Voulant observer par lui-même, découvrir de nouvelles espèces, étudier les mœurs des Insectes, se mettre directement en rapport avec les natura- listes des diverses parties de l’Europe et arriver à posséder une nombreuse collection, il entreprit chaque année une excursion scientifique plus ou moins prolongée, Il avait bien des qualités propres à le faire réussir dans des voyages d'exploration : physiquement grand et fort, malgré un tic nerveux qui paralysait parfois ses moyens et lui donnait un peu de brusquerie , d’une bonne santé, d’un courage allant quelquelois jusqu'à la témérité, ayant une ardeur et une activité remarquables, supportant aisément la fatigue, la douleur et le mal, très-sobre, indifférent sur le choix de toute nourri- ture et sur le moment de la prendre, dormant également bien couché, assis, dans un lit ou sur la terre ; au moral instruit, ayant des connais- sances générales approfondies dans toutes les branches de l’histoire natu- relle, très-intelligent, dessinant assez bien pour faire des croquis utiles, prenant avec soin des notes indispensables ; enfin ayant en outre la faculté naturelle de s'approprier facilement la langue des pays dans les- quels il séjournait. Mais ce qui pouvait lui manquer, c'était peut-être des connaissances étendues en mathématique et en physique; on devait aussi redouter pour lui sa nature trop excitable, son caractère trop liant, un peu brouillon, parfois entêté, sa pétulance extrème et sa franchise trop grande. C'est en Europe qu'eurent lieu ses premiers voyages ; en 1822 il alla passer tout l’été dans les Pyrénées; en 41895 il parcourut la Provence avec M. Percheron ; en 4824 il explora la Sicile en compagnie de Bibron, le savant aide-naturaliste du Muséum, trop tôl enlevé à la science; plus lard, et sans parler des excursions nombreuses qu’il fit, qu’il faisait encore pendant l'été de 4867, dans toutes les parties de la Normandie, il se rendit eu Angleterre, en Suisse, en Allemagne, etc.; enfin ce fut en 1828 et 1829 qu'il entreprit en Égypte sa plus importante exploration. 1 partit de Toulon en septembre 1898, et la frégate sur laquelle il avait oblenu passage lui fit voir Navarin, Zante, Missolonghi, Patras, au mo- ment même de la guerre faile par la France à la Turquie en faveur de la Grèce. Arrivé à Alexandrie il se rendit immédiatement au Caire, où devaient Notice nécrologique sur Alexandre Lefebvre. 879 se faire les préparatifs nécessaires à l'expédition lointaine qu'il comptait exécuter, non-seulement dans la basse et haute Égypte, mais aussi dans le Sennaar et le Darfour. Ce ne fut que vers le milieu de décembre qu'il se mit en route sur le Nil, voyageant lentement en remontant le cou- rant et descendant à terre dès qu'il croyait le pays favorable à ses recherches. Arrivé à Thèbes il fit quelques excursions rayonnantes qui lui firent visiter Casseir et l’oasis de Bahrych. C’est au retour d’un de ces voyages qu'il fut mis en relation avec la commission médicale présidée par le docteur Pariset et envoyée par le gouvernement français pour étu- dier la peste qui, en ce moment, ravageait diverses provinces de l'Égypte. Pariset, avec lequel il fut bientôt lié, lui démontra les dangers du voyage qu'il entreprenait et le décida à renoncer à son projet. Geite résolution prise, le retour eut lieu rapidement, et, revenu au Caire, Lefebvre fit encore quelques excursions, une entre autres dans le Fréioum. Embarqué à Alexandrie vers le mois d'avril, il vit de nouveau une partie de la Grèce et de ses îles; puis, débarqué à Smyrne, il alla par terre jusqu’à Constanti- nople. De là il revint en cavalier par la Turquie d'Europe, la Servie, la Hongrie, l’Autriche, la Bavière, etc., et rentra en France le 30 sep- tembre 4829, Les matériaux recueillis pendant ce voyage, ainsi que ceux provenant de ses autres excursions, donnèrent lieu à des publications sur divers Insectes nouveaux et sur des faits intéressants relatifs à des espèces déjà connues, ainsi qu'on pourra le voir dans la liste de ses travaux d’Ento- mologie qui termine cette notice. L Ce que Lefebvre avait recueilli en Lépidoplères par ses chasses et par ses échanges avait rendu sa collection importante ; mais il éprouvait une grande difficulté pour la ranger, selon lui, d’une manière véritablement naturelle d’après les méthodes jusque-là proposées par les naturalistes. Il eut alors l’idée de prendre comme caractère de premier ordre dans la classification la disposition des nervures des ailes, dont on avait tiré un si bon parti pour l’arrangement systématique des Hyménoptères, et qu’on avait essayé également d'appliquer à d’autres ordres d’Insectes. Vers l’é- poque de son retour d'Égypte il commença à faire quelques études dans ce sens; ce travail, dont il a donné une esquisse dans nos Annales de 1842, qu'il a continué jusqu'à ces derniers temps et qui contient une centaine de dessins exécutés consciencieusement, n’a malheureusement pas été publié. Cependant le manuscrit de ses longues recherches, ainsi que toutes les figures qui l’accompagnent, démontrant à la fois la patience à toute épreuve et le savoir profond de Lefebvre, a été offert à la Société 880 E. DESMAREST. par M. Percheron, et, aujourd’hui déposé dans nos archives, pourra être utilement consulté par tous ceux qui s'occupent de l’étude des Lépidop- tères ou de l’Entomologie d’une manière générale. Gollectionneur par excellence, Lefebvre avait également formé un volumineux recueil de sa correspondance avec tous les entomologistes du monde; ce recueil intéressant est actuellement dans notre biblio- thèque. Depuis longtemps Lefebvre sentait l'importance qu’il devait y avoir pour l'avancement de la science de réunir en société les naturalistes qui s’oc- cupaient spécialement de l’Entomologie. Ce besoin lui parut encore plus impérieux alors que la destruction de la Société Linnéenne de Paris laissa se disperser la petite phalange entomologique qu’elle contenait. Aussi fit-il tous ses efforts pour démontrer cette nécessité, et, cnose plus difficile, pour arriver, une fois l’idée admise, à la mettre en pratique. Aucune démarche ne lui coùta, et, secondé par quelques entomologistes, dont plusieurs, hélas! ne sont plus parmi nous, il parvint enfin le 29 février 1832 à réunir, sous la présidence honoraire de Latreille, vingt-cinq zoolo- gistes, qui fondèrent cette Société entomologique de France qui devait peu après donner l'idée de la création de tant d’autres réunions ayant le même but. Lefebvre fut le premier secrétaire de la Société, alors que le secré- taire avait à lutter contre des obstacles de toutes sortes et qu'il représen- lait à peu près seul lPadministration entière de l'association naissante. Quelques années après, le 16 novembre 1836, laissant à ses successeurs une œuvre définilivement fondée et en bonne voie de prospérité scienti- fique, grâce à son activité à toute épreuve, à son abnégation complète et à un travail incessant, il donna sa démission de secrétaire ; car son départ de Paris, où il ne devait plus revenir que momentanément et à de rares intervalles, ne lui permettait pas de conserver des fonctions dans les- quelles la résidence habituelle est indispensable. La Société, qui avait d’abord cherché à retenir comme secrétaire son véritable fondateur, n’ou- blia pas les services qu'il lui avait rendus ; aussi aurait-elle désiré en 1838, lors du départ pour Dijon de M. Brullé, son second secrétaire, qu’il pût reprendre des fonctions qu'il avait si bien remplies, et, plus tard, le 9 avril 1856, lui conféra-t-elle le titre de membre honoraire, C'est à Bouchevilliers, près Gisors, dans le département de l'Eure, au lieu même où il passait autrefois quelques mois chaque année, que Lefebvre s'était retiré. Là encore il continua les recherches scientifiques de toute sa vie, s'occupant principalement de son grand ouvrage sur la plérologie des Lépidoptères; et, son activité n'étant pas encore salisfaile, Notice nécrologique sur Alexandre Lefebvre. 881 i se livra aussi à l'étude de la musique et de Ja poésie qu'il avait jadis étudiées et qu’il n'avait jamais complétement délaissées. Vers le commencement de 1867 Lefebvre éprouva les premières atteintes de la longue et cruelle maladie qui devait l'emporter. C’est le 12 décembre, quelques jours après avoir accompli sa soixante-neuvième année, qu'il rendit le dernier soupir. Lefebvre était depuis 1848 chevalier de la Légion d’honneur; il était membre de plusieurs Académies ét Sociétés savantes françaises et étran- gères, et toutes les Sociétés entomologiques s'étaient empressées de l’ins- crire parmi leurs membres. Les travaux entomologiques de Lefebvre sont les suivants : 4° Description de trois Papillons nouvellement observés ; les : Orgya ericæ, de Sicile; Satyrus. evias, des Hautes-Pyrénées et Polyommatus agestor, de Provence. (Mémoires de la Société Linnéenne de Paris, 1827, tome V, page 486 et pl. 11.) 2° Description de divers Insectes inédits recueillis en Sicile (Heliotis cailino, Plusia accentifera, Cossus nonagrioides, Gryllus megacephalus, Scutellera bilunata, Getonia squamosa et Chrysomela sicula); avec des notes sur plusieurs Insectes, principalement sur les : Chlænius Borgiæ, Carabus Lefebvrei et Siagona europæa. (Mém. Soc. Lin,, 4827, t. VI, p. 94, pl. 5et 6.) 8 Description de cinq espèces de Lépidoptères Nocturnes des Indes orientales ; les Gastropacha Vishnoa, Bombyx Brahma, Buddha, Siva et Ganesa. (Zoological Journal, 4827, t. VIE, n° 10, p. 205.) k° Description du Satyrus authelea Hubner. (Magazin de Zoologie, 1834, t. I, n° 3, fig. col.) 5° Description de l’Ephippiger macrogaster. (Mag. de Zool., 1831, & 1, fig. col.) 6° Description du Polyommatus ottomanus. (Mag. de Zool., 1834, t. I, fig. col.) 7° Description de la Pentatoma ægyptiaca. (Mag. de Zool., 1831, t. I, fig. col.) L° Série, TOME VII, 56 882 E. DESMAREST. 8 Description de l'Halis hellenica. (Mag. de Zool., 1831, t. T, fig. col.) 9° Description de l’'Halis spinosula. (Mag. de Zool., 1831, t I, fig. col.) 10° Description de la Fidonia Duponchelaria. (Mag. de Zool., 1831, t. Le 100) 41° Monstruosité dans un Scarites pyracmon : deux pattes surnumé- raires au trochanter de la patte antérieure gauche. (Mag. de Zool., 1851, t..T fie, col:) 19° Description de la Fidonia spoliaria. (Mag. de Zool, 1832, & I, fig. col.) A3 Description de la Syntomis Kuhlweinii. (Mag. de Zool., 1832, t. I, fig. col.) 44° Caractères distinctifs entre quelques Satyres européens de la sec- tion des Leucomélaniens, tirés de la disposition des nervures des ailes. (Annales de la Société entomologique de France, 1832, pages 80 et 440, avec pl.) 15° Note sur l’accouplement des Pædisca semimaculana et ratana. (Ann. Soc. ent. Fr., 1832, Bull., p. 231.) 16° Acccouplement d’une Zygæna cphialtes mâle avec une Z. filipen- dulæ femelle. (Ann. Soc. ent. Fr., 1832, Bull., p. 232.) 17° Note sur une apparition considérable de Hannetons (Melolontha vulgaris). (Ann. Soc. ent. Fr., 1832, Bull., p. 256.) 18° Note sur les habitudes naturelles du Graphipterus variegatus. (Ann. Soc. ent. Fr., 1832, p. 311.) 19° De la phosphorescence de la chenille de la Noctua occulta. (Ann. Soc. ent. Fr., 1832, Bull., p. 424.) 20° Observations sur la facilité qu'ont quelques Insectes de pouvoir vivre dans la neige pendant un temps assez long, et observations sur un Gyrinus lineatus trouvé au pied du dernier cône de l'Etna à 10,000 pieds au-dessus de la mer. (Ann. Soc. ent, Fr., 1832, Bull., p. 425, et 1833 Bull., p. XXXvIIL.) 21° Remarques sur le Satyre D'Arcet. (Ann. Soc. ent. Fr., 1832, p. 440.) 29° Scolopendre qui aurait été ‘rejetée par des éternuements des sinus frontaux d’une femme. (Ann. Soc. ent. Fr., 1833, Bull., p. Lxv.) Notice nécrologique sur Alexandre Lefebvre. 883 28° Chrysalide pouvant résister à une température de plus de 60 degrés de froid. (Ann. Soc. ent. Fr., 1834, Bull, p. xx1v.) 24° Identité de la Megacephala Adonis avec la M. Laportei. (Ann. Soc. ent. Fr., 1834, Bull., p. xxv.) * 25° Identité des Saiyrus anthelea et telephussa. (Ann. Soc. ent. Fr., 1834, Bull., p. xxv.) 26° Chrysalide de Bombyx rubi qui, après avoir été gelée, s’est méta- morphosée au printemps. (Ann. Soc. ent. Fr., 1834, Bull., p. Xxx111.) 27° Rectification de la Nyssia pomonaria. (Ann. Soc. ent. Fr., 1835, p. 406.) 28° Description d’un Argus Alexis hermaphrodite, suivie d’une liste des Lépidoptères hermaphrodites mentionnés dans les auteurs. (Ann. Soc. ent. Fr., 1835, p. 145, fig.) 29° Nouveau groupe d'Orthoptères de la famille des Mantides; genres : Eremiaphilus et Heterotarsus. (Ann. Soc. ent. Fr., 1835, p. 449, pl. et ibid, 1833, Bull, p. LxvII1.) 30° Description d’un Coléoptère nouveau du genre Clerus (C. Buquetii) sous ses divers états. (Ann. Soc. ent. Fr., 1835, p. 575.) 31° Critique de l'opinion de M. Spinola sur la cause des anomalies chez les Coléoptères. (Ann. Soc. ent. Fr., 1835, Bull. p. xL.) 32° Dégâts causés dans le département de l'Eure par une espèce de Cecidomyia. (Ann. Soc. ent. Fr., 1835, Bull., p. Lv.) 38° Observations géographiques sur le Gryllus megacephalus. (Ann, Soc. ent. Fr,, 1835, Bull., p. LXXVIL.) 34° Remarques de géographie sur les Arge. (Ann. Soc. ent. Fr., 1835, Bull,, p. LXXXVII, et non LXXVII.) 35° Notice sur le Conopus obtectus. (Mag. de Zool., 1835, t. V., p. 23, fig.) 36° Description de la Leptura Silbermanni. (Revue entomologique de Silbermann, 1835, t. II, p. 303.) 37° Description d’une nouvelle espèce de Coliade (Colias hecla). (Ann. Soc. ent. Fr., 1836, p. 383, fig.) 38° Description de quelques Lépidoptères Nocturnes hyperboréens ; les : Hadona Sommeri, exulis, gelata, implicata; Anarta algida, amissa : Larentia Brullei, el Eudorea borealis. (Ann. Soc. ent. Fr., 1836, p. 389.) 39° Anthocharis eupheno synonyme des A. gallo-algirus et Doüer, (Ann. Soc. ent, Fr., 1836, Bull,, p. vi.) 884 E. DESMAREST. — Notice nécrologique sur Alexandre Lefebvre. L0° Variations des taches noires dans les ailes des Satyres leucoméla- niens. (Ann. Soc. ent. Fr., 1836, Bull, p. Lxx11 et errata à lafin du volume.) 41° Description de l’Argynnis selenis Eversmann. (Ann. Soc. ent. FT., 4837, p. 15, fig.) 42° Remarques sur le sentiment olfactif des antennes. (Ann. Soc. ent. Fr., 1839, p. 395, et Annales des Sciences naturelles, 2° série, t. TX (1839), p. 191.) L3° Communication verbale sur la ptérologie des Lépidoptères. (Ann. Soc. ent. Fr., 1842, p. 5, pl.) h4° Communication sur une larve d’Ascalaphus trouvée auprès de Toulon (Ann. Soc. ent. Fr., 1842, Bull., p. xvir.) h5° Sur le système ptérologique des Hémiptères-Homoptères de la tribu des Membracides. (Ann. Soc. ent. Fr., 1842, Bull., p. xx.) A6° Monographie du genre Ascalaphus ; espèce nouvelle PA. Napoleo. (Mag. de Zool., 1842, p. 10, Ins., pl. 92.) 47° Réclamation au sujet du genre Macroceraria Amyot et Serville, (Ann. Soc. ent. Fr., 1848, p. 199.) h8 Observations relatives à l'empreinte d’un Lépidoptère fossile, le Cyllo sepulta Boisduval. (Ahn. Soc. ent. Fr., 1854, p. 71, fig., et Bull., p. XLVI.) A9° Note sur l'Empis platyptera. (Ann. Soc. ent. Fr., 1851, p. 125, fig.) 50° Note sur certains Insectes qui prennent la couleur des terrains sur lesquels ils se tiennent. (Ann. Soc. ent. Fr., 1854, Bull., p. xx1v.) 51° Remarques sur une chenille qui est venimeuse, mais seulement quand la plante qui lui sert de nourriture l’est elle-même, (Ann. Soc. ent Fr 1851-Bull pxxy:) 52° Observations sur les métamorphoses des Coléoptères du genre Cebrio, (Revue et Magasin de Zoologie, 1853, 8° série, t. V, p. 244.) NOTICE NÉCROLOGIQUE sur la vie et les travaux scientifiques D'ADOLPHE DOUMERC, Docteur en médecine, Membre fondateur de la Société entomologiqué de France, Par M. Maurice GIRARD. {Séance du 10 Février 1869.) Peu d'années après la révolution de 1830 un certain nombre de savants et d'amateurs instruits se réunissaient dans un accord commun de leurs études et de leurs goûts pour fonder la Société entomologique de France. On peut dire qu’il y avait là une conséquence naturelle du mouvement littéraire et scientifique qui accompagne de soi-même loutes les époques d'expansion libérale; la France intelligente vibrait alors sous ces dis- cussions passionnées, mais fécondes, qui avaient pour centre les grandes figures de G. Guvier et de Geoffroy Saint-Hilaire. Aujourd'hui que nous avons l'expérience de trente-huit ans pour nous, aujourd'hui que l'exemple donné par la France en 1832 a rayonné sur le monde entier, puisque l'Australie même, dont on ne connaissait pas entièrement le con- tour au commencement du siècle, possède une Société entomologique, c’est avec un respect en quelque sorte filial que nous devons honorer nos fondateurs. Si quelques-uns, en bien petit nombre, ont senti s'évanouir une vocation éphémère, constatons que presque tous ont persévéré jus- qu’à la fin de leur existence, La mort a fait sa grande moisson, et c’est dans leurs rangs déjà si éclaircis qu’elle à frappé récemment un coup douloureux et imprévu. La Société m'a déféré l’honneur, à moi presque nouveau venu, d’être l'interprète de ses regrets et de son émotion Sym- pathiques, 886 MAURICE GIRARD. M. Adolphe-Jacques-Louis Doumerc était né à Hambourg le 17 mai 1802 Sa famille est originaire de Montauban, et compte parmi les plus distinguées et les plus honorables du département du Tarn-et-Garonne, où elle subsiste encore. Le père de notre collègue, Anguste Doumerc, rem- plit quelque temps les importantes fonctions de munitionnaire général des armées. Son aïeul, Daniel Doumerc, qui avait dès l’ancien régime occupé des fonctions analogues, fut député du Lot au Conseil des Cinq- Cents, et, malgré sa modération, n’échappa point, d’une manière com- plète, aux terribles secousses de la Révolution ; condamné après le 48 fruc- tidor an V à la déportation, il n'avait évité qu’à grand'peine d’être envoyé à Cayenne, de même que l’illustre entomologiste Latreille. Un autre membre de la famille Doumere, le comte J.-P, Doumere, fut Fun des plus brillants généraux de la République et de l’Empire, et a laissé un glorieux souvenir dans l'histoire de leurs campagnes. Adolphe Doumerc suivit, après l'achèvement de ses études classiques, les cours de la Faculté de droit de Paris ; mais il avait été initié de bonne heure aux sciences naturelles et avait pris promptement pour elles un goût el une aptitude prononcées. M. Auguste Doumerc possédait dans le bois de Boulogne le beau domaine de Madrid-Maurepas, et Adolphe Dou- merc, élevé près de sa famille, y passait avec elle la belle saison. Le bois de Boulogne n’était pas au commencement de ce siècle ce qu’il est aujour- dhui, après les embellissements de lédilité municipale, si odieux aux amis de la nature. Les larges allées poudreuses, les terrassements, les déblais et remblais, la construction de maisons d'habitation dans l’inté- rieur du bois, ont fait disparaitre les insectes, en même temps que le rateau et le balai administratif ont détruit toutes les plantes sauvages. L'entomologiste Geoffrey et les illustres de Jussieu faisaient autrefois dans le bois de Boulogne de riches moissons, et il est cité fréquemment par Duponchel comme une des bonnes stations entomologiques des environs de Paris. Les séjours prolongés @u jeune Doumerc dans une vaste ei agréable résidence, qui, bien qu'aux portes de Paris, avait tous les charmes de la campagne, contribuèrent sans nul doute à développer ses disposi- tions innées et durent le porter principalement à l'étude de l’entomologie et de la botanique, sciences qui occupèrent toute sa vie. I n'avait encore que vingt et un ans quand une heureuse occasion s’of- frit à lui d'étendre à une faune et à une flore inconnues et d’une admi- rable richesse des connaissances approfondies de l’histoire naturelle fran- çaise. Il commençait ainsi de bonne heure, à l’âge où tant de jeunes gens des hautes classes sociales semblent mettre leur vanité dans de stériles dissipations, à se créer ses premiers titres à l'estime du monde savante Notice nécrologique sur Adolphe Doumerc. 887 En 14823, un ami de la famille Doumerc, M. Leschenault de la Tour, naturaliste du roi, fut chargé par le ministère de la Marine de visiter les territoires de la Guyane française, de Surinam, de Demerari, les îles de la Guadeloupe, de la Martinique et de la Jamaïque. Adolphe Doumerc fut adjoint à cette mission ; elle avait pour but principal les progrès agricoles de nos colonies de l'Amérique du Sud. Mais M. Leschenault se concerta avec les professeurs du Muséum afin qu’elle servit en même temps à l’avan- cement des sciences naturelles, el G. Cuvier ne cessa à ce point de vue de suivre l'expédition avec un grand intérêt. Adolphe Doumerc partit de Paris, avec M. Leschenault de la Tour, le 25 mai 1823, et le 41 du mois suivant ils quittèrent Brest sur la cor- vette le Rhône, Le Rhône se rendait d’abord au Brésil. Arrivé à Rio de Janeiro, le 29 juillet, le jeune naturaliste mit à profit son séjour, fit diverses courses aux environs, et recueillit des plantes, des oiseaux, des insectes peu connus. Le 29 août il partit pour Bahia, et n’y arriva que le 28 sep- tembre, après une longue et difficile traversée, comme il s’en rencontrait fréquemment à cette époque de pénible navigation à voiles. 11 resta seule- ment huit jours dans le pays et y trouva diverses espèces nouvelles d’Urti- cées, Le 5 novembre il arrivait à Cayenne, dans cette colonie qui un quart de siècle auparavant avait failli servir de lieu d’exil à son aïeul, et qui fut le tombeau de {ant d’autres victimes. Adolphe Doumerce apportait dans la Guyane l'arbre à thé, sur la cul- ture duquel il avait fait un mémoire, de concert avec M. Leschenault. L’essai d’acclimatation fut fait au Jardin botanique de Cayenne, M. Doumerc se rendit bientôt après, avec M. Leschenault de la Tour, dans la colonie de la Nouvelle-Angoulême, sur les bords de la rivière de la Mana, d’où il envoya divers objets que G. Cuvier avait demandés, par- ticulièrement le squelette d’un grand Tamanoir, le squelette d’une Py- gargue, etc. Il visita dans cette excursion les peuplades sauvages des Galibis et des Arrowalis. M. Leschenault partit pour Surinam vers le milieu de décembre sans pouvoir emmener M. Doumerce, par la nécessité de diminuer les dépenses d’une mission qu'il considérait comme devant être très-coûteuse; il séjourna alors pendant trois mois à la Guyane hollandaise, malgré l’in- salubrité naturelle au climat, qu'augmentait encore une épidémie. Au commencement d'avril 4824 MM. Leschenault et Doumerc firent au Muséum d'histoire naturelle de Paris une expédition des objets qu'ils avaient rassemblés jusque-là et qui ne remplissaient pas moins de treize caisses. Pendant les mois suivants M. Doumerc resta à Cayenne avec M. Leschenault , sans discontinuer ses études et ses recherches. Il fit 888 MAURICE GIRARD, quelques excursions aux environs, notamment sur la rivière l'Oyaek. Les objets réunis pendant cette période de voyage furent compris dans un nouvel envoi au Muséum, qui parvint en France en même temps que les deux naturalistes et sous leur garde. Les voyageurs comptaient partir en novembre pour les Antilles, et supposaient devoir encore prolonger leur absence de deux ans pour achever les travaux de leur mission; mais la santé de M. Leschenault, depuis quelque temps ébranlée, se trouva tout à fait compromise, et il dut revenir en France sans donner suite à ses projets. Adolphe Doumerc s’embarqua avec lui le 31 août à Cayenne sur la gabare de la marine royale la Bayonnaise. Dans la nuit du 9 au 10 octobre une tourmente surprit le navire et lemit plusieurs jours en grand danger. La gabare, désemparée de ses agrès, fut forcée de relâcher à la Corogne. Enfin, le 15 novembre, les parents de M. Doumerc furent pré- venus que, d’après un avis du télégraphe aérien, la Bayonnaise venait d’entrer au port de Lorient, et le 22 le jeune naturaliste était au milieu de sa famille. Adolphe Doumerc, après son retour en France, continua à marcher dans la voie que lui traçaient ses aptitudes scientifiques; il avait déjà su mériter l'attention des naturalistes les plus distingués, et s’attirer la bienveillance de G. Cuvier et de Walckenaër. Abandonnant ses pre- mières études de droit, bien qu’il füt parvenu presque à la licence, il suivit les cours de la Faculté de médecine de Paris. En 1828 il présenta un mémoire à la Société des lettres, sciences et arts de Metz et fut reçu membre de cette Société. Il soutint à Paris le 4 juin 1830 sa thèse inau- gurale de doctorat, dont le sujet était : Essai sur l'usage du seigle ergoté dans l'accouchement et examen thérapeutique sur l'emploi de ce médicament dans le cas d'inertie de la matrice. Peu de temps après avoir ainsi conquis sa position dans la carrière médicale, qui s’allie d’une manière si directe aux études de l’histoire naturelle, M. Doumerc épousa, le 9 juillet 1833, mademoiselle Sophie Fargues, fille de M. François Fargues, à deux reprises préfet de la Haute- Marne sous le premier empire et sous le règne de Louis-Philippe, et petite- fille du sénateur Henri Fargues. Le docteur Doumerc commença à s'occuper d’une manière plus spéciale d’entomologie et de botanique à partir de la fondation de notre Société. En 1836, se trouvant à Boulogne-sur-Mer, il donna ses soins à la classi- fication des collections entomologiques du Muséum de cette ville, et le 3 août de cette année les administrateurs de cet établissement scienti- fique l'en remercièrent par une lettre pleine d’éloges. Ses efforts pour les progrès des sciences naturelles lui valurent, comme récompense du Notice nécrologique sur Adolphe Doumerc. 889 passé el comme encouragement pour l'avenir, la décoration de la Légion d'honneur le 20 février 1839. Il avait successivement eu les projets d’être attaché au Muséum d'histoire naturelle, en raison des études spéciales de sa mission ; puis, dans le sens de la profession médicale, de s’adonner à la chirurgie dans l’armée de terre ou de mer; mais le manque d'occasion favorable pour la première carrière, les règlements d'âge imposés pour la seconde, le rejetèrent dans d’autres directions. En juin 4841 il fut nommé comme chirurgien à l'état-major de la flotte spéciale que le département des finances avait organisée dans la Méditerra- née pour effectuer le service postal avant qu'il fût exéculé par les compa- gnies de navigation qui en eurent depuis la concession. Une semblable si- tuation avaitun intérêt tout particulier pour M. Doumerc, puisqu'elle lui permettait de continner sur un théâtre, plus restreint il est vrai, mais varié encore, des observations de même genre que celles dont il s'était occupé avec ardeur dans le voyage de sa jeunesse en Amérique. Néan- moius il ne conserva cette place que pendant deux ans et revint se fixer définitivement à Paris. M. Doumerc ne se livra qu'à une pratique médi- cale restreinte, et son extrême désintéressement lui était fort nuisible dans une profession à l'égard de laquelle tant de personnes méconnaissent et oublient les services et le dévouement. Presque tout le temps de M. Doumerc fut dès lors consacré à ses études favorites. La Société ento- mologique eut la première part dans ses travaux originaux et ses vbser- vations directes. Il suivait avec assiduité les séances de la Société, dont les débuts furent parfois pénibles, à l’instar de tant d'idées justes et utiles. II s’associa aux travaux entomologiques d’un savant distingué, Audinet-Serville, devenu allié de sa famille, et qui mourut un des doyens d'âge de la Société entomologique. Dans la séance du 3 janvier 1838 M. Doumerc avait été élu archiviste, à la suite de la démission de M. Au- dinet-Serville. On lui doit, dans son passage assez court à ces fonctions, l'adoption par la Société d’une mesure importante, demeurée toujours en pratique depuis. Il fut decidé sur sa demande, le 17 janvier 1838, que les manuscrits des mémoires destinés aux Annales seraient déposés aux archives, afin de former une collection intéressante d’autographes et sur- tout de documents pour l'avenir, dans le cas d'impression partielle. M. Doumere, parliculièrement connu d’un certain nombre de membres, s’élait attiré immédiatement leur estime et leur affection par!sa parfaite obligeance, son affabilité extrême, par son empressement à communiquer tout ce qui pouvait intéresser la science, à mettre au service de tous sa bibliothèque et ses connaissances {si fétendues. M. Doumerc avait une vaste érudition entomologique, et nul mieux que lui ne pouvait renseigner 890 MAURICE GIRARD. sur les anciens auteurs, sans cesse compulsés dans ses travaux. Il se plaisait à faire des catalogues systématiques des ouvrages de Geoffroy, de Linnæus, de Fabricius, et à traduire des livres estimés en Allemagne. Persuadé que la vie humaine doit être une suite persévérante d’études non interrompues, et c’est là la marque du savant véritable, tandis que pour d’autres la science n’est qu’une distraction éphémère, M. Doumerc a toujours fréquenté les bibliothèques et assisté aux cours publics sur les sciences naturelles, particulièrement à ceux des éminents professeurs du Muséum, dont il élait un des auditeurs les plus éclairés. Par une consé- quence de ses goûts et de ses études préférées, il faisait du laboratoire d’entomologie l’objet de ses visiles, pour communiquer ses récoltes et déterminer ses espèces. Il y rencontrail de la part de tous celte complai- sance parfaite que peuvent constater les entomologistes et à laquelle j'ai déjà rendu hommage plusieurs fois; M. Doumerc savait apprécier cette urbanité traditionnelle, soit sous Victor Audouin, soit avec le savant illustre qu'il eut pour collègue dans la fondation de notre Société, soit sous son digne successeur. Les dernières années de M. Doumerc furent attristées par un accident qui lui rendait l’étude fort pénible, la paralysie des paupières supérieures; aussi fut-il souvent privé, à son grand regret, de pouvoir assister aux séances de la Société; snrmontant ses souffrances il y venait cependant encore de temps à autre, dans le désir d’apporter à la science objet de ses affections une observalion utile, et peu de jours avant la mort de M. Doumerc la Société voyait encore au milieu d'elle, avec le plus bien- veillant intérêt, un de ses fondateurs devenus si peu nombreux. La science médicale de M. Doumerc lui avait fait pressentir et prévoir plusieurs années à l'avance la mort si prompte à laquelle il était destiné. Dans l'après-midi du 23 septembre 1868 il fut inopinément frappé par l’apo- plexie, chez lui, au retour d’une course ; il perdit presque immmédiale- ment connaissance et mourut le 25 septembre sans avoir repris ses sens, malgré les soins immédiats les plus empressés. Dans l’accomplissement du douloureux devoir qui me fut confié par la Société entomologique, j'ai dû me mettre en relations nécessaires avec la famille de notre collègue si regretté. Qu'il me soit permis d'apporter à M®° Doumerc le respectueux hommage de toute mon estime, et de la remercier, au nom de nous tous, pour la grâce exquise de son accueil, bien que ma démarche dût-réveiller chez elle les plus cruels souvenirs. M®°,Doumerc sait du reste que dans sa famille le présent et l’avenir sont dignes du passé. M. Doumerc a laissé un fils, M. Armand Doumerc, à qui ses brillants débuts au barreau de Paris ont ouvert immédiatement l’en- Notice nécrologique sur Adolphe Doumerc. 391 trée de la magistrature, et qui vient de s’allier à un des conseillers les plus éminents de la Cour impériale de Paris; il a laissé aussi une fille mariée à M. Charles Tranchant, secrélaire général de la Compagnie des services maritimes des Messageries impériales, et membre du conseil général du département de la Vienne. M. Doumerc avait pour sœur M*° Béhic, femme de l’ancien ministre de . l'agriculture, du commerce et des travaux publics. M. Doumerc avait rassemblé une collection entomologique comprenant tous les ordres des Insectes ; cette collection, à titre de souvenir du pays d'origine, a été offerte par sa veuve à la ville de Montauban et a été placée dans son Musée d'histoire naturelle, Elle comprend quelques types inté- ressants comme ayant servi aux descriptions originales de Latreille et d’Audinet-Serville, Elle se compose d'environ cinquante boîtes de Coléop- tères, vingt-cinq de Lépidoptères, vingt-quatre d'Hyménoptères, vingt d'Hémiptères, quinze de Diptères, huit d’Orthoptères, quatre de Névrop- tères et une d’Arachnides. L'avantage de cette collection est surtout dans sa généralité entomologique, qui lui permettra de rendre des services aux études dans une ville dont les ressources scientiques sont probablement assez restreintes comme celles de la plupart des villes de province. La collection se compose d’Insectes de tous pays, avec la distribution géo- graphique indiquée par les paillettes pareilles à celles de la collection du Muséum (blanc pour l'Europe, jaune pour l'Asie, bleu pour l'Afrique, vert pour l'Amérique et rose pour l'Australie). Une partie des Insectes ne porte que des noms génériques. M°° Doumerc a désiré que la Société entomologique gardàt un souvenir durable etutile pour les travaux d’un de ses membres fondateurs les plus zélés. Continuant une pensée qui, du vivant de M. Doumerec, avait reçu un commencement d'exécution, elle a offert à nos archives un certain nombre de manuscrits inédits, soit mémoires originaux, soit traductions, La Société ne peut que remercier M"° Doumerc de cette bonne pensée, qui permettra à certains de ses membres de trouver des documents pour leurs études. J'ai relevé, comme indication excellente à consulter, la liste des manuscrits ainsi remis aux archives : Almanach des chenilles ou description systématique de toutes les che- nilles connues en Allemagne, par J.-J. Schott. — Francfort-sur-le- Mein, 1830. — Traduction presque complète, s'arrêtant au genre Boarmia dans les Phalénides. Monographie des Carabiques, 1° partie, par Zimmermann, 1831, — Tra- duclion. Histoire naturelle des Aranéides, 1824. 892 MAURIGE GIRARD. Mémoire sur l'anatomie des Araignées. Mémoire sur l’Epéire calophylle, 1824. Mémoire sur l'anatomie des Scorpions. Notice sur un Scorpion amphibie de la Nouvelle-Hollande. Notice sur les mœurs de l’Ichneumon purgator (Hymén.). Note sur trois nouvelles espèces d’Acridites qui habitent les hautes mon- tagnes de France. Notes sur les genres Zabrus (Clairv.) et Pelor (Bon.), Coléoptères car- nassiers. Notes (incomplètes) sur divers Hyménoptères. Entomologie parisienne ou catalogue des Insectes recueillis par Geoffroy aux environs de Paris, avec les noms génériques et spécifiques des auteurs les plus récents (en latin). Méthode d’entomologie ; classifications. Répertoire d'entomologie agricole, ou Catalogue général des Insectes dont les larves ou les chenilles se nourrissent aux dépens des végétaux indigènes et exotiques, 1861. Notes sur des Papillons et Insectes divers étrangers. Wandsback, sep- tembre 1819. Petit carnet contenant quelques descriptions d’Insectes des environs de Paris. Catalogue de Coléoptères et d’Orthoptères de la faune française (en latin). — id. d'Hyménoptères. — 2d. de Mammifères, Oiseaux, Reptiles et Poissons. Notes sur les Diptères de Meigen (traductions). Anatomie comparée. — Considérations générales sur la distinction des sexes des animaux d’après les caractères extérieurs de leurs organes, 1836. Il ne me reste plus pour achever de faire connaître les travaux de M. Adolphe Doumerc, dans celte vie si bien remplie par l'étude des sciences naturelles, qu'à présenter un sommaire des mémoires, observa- tions ou propositions qui ont reçu la publicité de nos Annales, J'ai été considérablement aidé dans cette dernière partie de l'hommage rendu à la mémoire de notre collègue et fondateur par M. J. Fallou, qui a désiré s'associer à moi dans ce souvenir sympathique. Notice nécrologique sur Adolphe Doumerc. 893 LISTE DES TRAVAUX D’ENTOMOLOGIE PUBLIÉS DANS LES ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE DE 14852 à 1868 Par le docteur Adolpbe DOUMERC ET EXFRAITS DIVERS RELATIFS A DES COMMUNICATIONS FAITES PAR LUI A LA SOCIÉTÉ. Séance du 5 décembre 1832. — Mémoire sur le Psalidomyia fucicola, nouvelle espèce de Diptère vivant sur les bords de la mer et formant un nouveau genre dans la famille des Athéricères, tribu des Muscides. Séance du 13 février 1833, — Lecture d’une notice sur quelques mons- truosités relatives aux Coléoptères ci-après : 4° Melolontha vulgaris à plusieurs jambes sur la même cuisse. 2° Carabus auratus qui porte une antenne. bifurquée. 3° Bombus agrorum à antennes assez difformes pour empêcher de reconnaître par cel organe à quel sexe l’Insecte appartient, Séance du 6 mars 1833. — Sur la demande de MM. Doumerc et Ra- diot, la Société décide que tous les ouvrages imprimés ou manuscrits en allemand, anglais et espagnol qui lui seraient envoyés, seront, par ces deux membres, examinés et traduits en totalité ou par extrait s'ils le jugent necessaire, — M, Doumerc offre à la Société la tradncetion qu'il vient de faire d’un ouvrage allemand envoyé dernièrement par M. Klüg (Mémoire sur le rap- port des yeux simples frontaux et verticaux avec les yeux latéraux chez les Insectes). — Remis aux archives de la Société en 4869, 894 MAURICE GIRARD. Séance du 3 juillet 4833. — Notice sur quelques monstruosités ento- mologiques. — Dessin d’un Melolontha vulgaris présenté par M. Doumerc (Co- léoptère). Séance du 48 février 1835, — M. Doumerc fait part de la découverte qui vient d’être faite par M. Dugès des organes de la respiration dans les Aranéides Dysdères et Ségestries. Séance du 19 avril 1837. — Monographie du genre Pharasis, de la tribu des Blattiens, par M. E. Blanchard. A ce sujet M. Doumerc mentionne une observation faite en Amérique sur les habitudes de plusieurs espèces de Blattes. Séance du 4 septembre 1839. — Présentation à la Société d’un Lépi- doptère de la tribu des Tordeuses, accompagné du noyau endocardique d’une pêche, où elle a subi ses métamorphoses. Ce Lépidoptère, suivant M. Duponchel, ne serait autre que la Pyralis ribeana de Fabricius. M. Doumerc termine sa communication en demandant si la larve de l'Insecte présenté à la Société se nourrit spécialemenf de l’amande amère des fruits à noyaux, pour se métamorphoserensuite dans la demeure qui lui a fourni sa pâture ; ou bien si elle se nourrit des feuilles de différents arbres fruitiers, ne rongeant l’amande des noyaux qu’au moment de la métamorphose, afin de s’y loger et se mettre à l'abri des agents extérieurs. M. Duponchel fait observer que les larves du Lépidoptère dont M. Dou- merc entretient la Société sont polyphages et offrent les plus grandes varia- tions dans le choix des substances qui doivent servir à leur nourriture. Séance du 20 novembre 1839. — M. Doumerc apporte à la Société une larve se nourrissant de la pulpe des châtaignes, et qu’il croit appar- tenir à une Teigne ; il fait remarquer que c’est là un exemple à l’appui de celui cité dans la séance du 4 septembre 1839 et qu’il confirme son opi- nion qu'en général les larves de ces sortes de Lépidoptères se nourrissent de la pulpe des fruits et presque jamais des feuilles. Séance du 48 novembre 1840. — Notice sur les cocons à pontes uni- sexuellipares d’une Aranéide (Theridion triangulifer Walck.). 4855. — Note sur le Microgaster perlæ, parasite de l’Hémerobe perle (Hyménoptères). 4856. — Note sur les mœurs de l’Erirhinus vorax (Coléoptères). Notice nécrologique sur Adolphe Doumerc. 895 1859. — Fait tératologique curieux chez une Coccinella (Goléoptères). 1859. — Notice sur les métamorphoses des Eulophus (Hyménoptères.) 1859, Bull., p. xxx1x. — Note sur l’origine orthographique du nom de Leucospis de Fabricius. 1859, Bull., p. iv. — Note sur la Pyrale à frange en guipure. 1859, Bull., p. cv. — Note sur une Géomètre dont la larve vit des feuilles de Rosier. 1860, p. 317-321. — Notice sur les mœurs de l’Ichneumon fasciatus (Fourcroy), parasite du Petit Paon (Attacus carpini, Lépid.). 1860, p. 322-325. — Notice sur la Teigne du Chanvre. Séance du 11 janvier 1860. — Notices : 1° Sur les mœurs du Botys du Cobæa (Costalis? Fabr.). — 2° Sur un cas tératologique observé dans un Smerinthus ocellatus. Séance du 22 février 1860. — Notice sur la Teigne des toiles d’Arai- gnées. Séance du 8 août 1860. — Notice sur la Teigne à losange de l’Orthc- - triche (p. 579). En terminant son travail, M. Doumerc fait observer que cette Teigne est facile à apercevoir par laspect de la blancheur éclatante de ses ailes supérieures ; elles sont traversées seulement par un filet noir en losange qui forme le chevron dans leur milieu; elles offrent près de leur base une tache oblongue noire et à leur bord postérieur une série de petits points de la même couleur, ® M. Doumerc indique qu’il donne, au moins provisoirement, à cet insecte la dénomination de Téinea orthotrichiella, relativement à son habitation sur l'Orthotriche (Muscédinée des arbres). Séance du 22 mai 1861. — Description d’une nouvelle espèce de Né- vroptère de la tribu des Hémérobiens. Cette espèce, que M. Doumerc nomme Chrysopa parvula et qu’il croit nouvelle, pourrait peut-être recevoir par les néologistes la dénommina- tion générique de Melanops, par opposition à celle de Chrysops, si ses mœurs, inconnues pour le moment, se trouvaient ultérieurement diffé- rentes des autres Hémérobiens. M. Doumerc aurait volontiers nommé celte espèce nigricornis, si Bur- 896 MAURICE GIRARD, — Notice nécrologique sur Adolphe Doumerc. meister n'avait déjà employé ce nom spécifique pour une espèce améri- caine de ce genre. Séance du 28 août 1861. — Présentation à la Société d’un Insecte à l'état parfait et d’une chrysalide. L’Insecte est éclos au printemps de 1860 sur des feuilles de hêtre, au lieu de se nourrir de celles des Muffliers et des Linaires ; il a paru différer un peu du type général, pour se rapprocher de la Cleophana serrata (Treitshke), qui n’a encore été prise que dans le midi de l’Europe. MM. Depuiset et Fallou (séance du 11 septembre) montrent comparati- vement plusieurs Cleophana linaria à l’état de papillon et à celui de nymphe, et font remarquer que, pour eux, l’Insecte de M. Doumerc n’en diflère pas spécifiquement. Peut-être aussi, ajoutent-t-ils, la chenille ne se nourrit-elle qu’accidentellement des feuilles du hêtre, et ne se trouvait- elle sur cet arbre que pour chercher à se chrysalider sous les écorces. Séance du 42 février 1862. — Note sur un Coléoptère qui vit aux dépens des feuilles de houblon. Il a paru, après un examen attentif, que c'était le Syncalypta spinosa de Rossi, de la famille des Byrrhides. — M. Doumerc rapporte un nouveau fait relatifà la longévité des Insectes dans certains cas. Il conserve vivante, chez lui, depuis le 29 octobre 1861, une Pyrameis alalanta femelle (le Vulcain), qui, logée dans un bocal, est restée exposée à la rigueur du froid dans une armoire placée sur une terrasse en plein air. Séance du 27 janvier 1864. — Notice sur deux nouvelles espèces d’Aranéides propres au Sénégal : les Thomisus yolosus et Epeira armil- lipes. Séance du 41 septembre 1867. — Lettre pour offrir à Ja Société la tra- duction française du grand ouvrage de Meigen sur les Diptères d'Europe. Ce travail manuscrit a fait partie de la bibliothèque d’Audinet-Serville. La Société accepte l'offre de M. Doumerc, et charge son secrétaire de lui adresser ses remerciments. Séance du 9 septembre 1868. — Communication à la Société d’un Cleo- nus (Coléopt. Curcul.) ravageant les betteraves dans les environs de Mos- cou (Bull. Lxxxv). BULLETIN ENTOMOLOGIQUE Recueilll par M. E. DESMARENT, Secretaire, ANNÉE 1968. RASE PREMIÈRE PARTIE. —0#$0- SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE| FRANCE. —0Ko- MEMBRES DU BUREAU : BRESLLER ARS NN NEA MM. BERCE. Picemrésidentel AUS Paul GERVAIS. SÉBRÉDAIT ER NT N le An ete der le é Eugène DESMAREST, Secrétaire-adjoint. . . . . .. Hippolyte Lucas. DESCENTE A ECRRE Lucien BUQUET. Trésorier-adjoint . . , . . .. Léon FAIRMAIRE. MrARUSÉA NE fn td Hypera (genus) 72, Barnevillei 74, 79, Chanel 76, 97, cir- cumvaga 7h, 95, crinita 76, 102, Delarouzei 75, 87, Deyrollei 76, 99, dubia 82, Fairmairei 7h, 81, quitipes 76, 97, hiero- chontica 76, 109, hispanica 75, 86, hispidula 76, 108, tbe- rica 74, 76, idriensis 273, lusitanica 74, 89, Marmottani 107, montivaga 75, 91, oblusa 75, 90, perplera 76, 105, Perrisi 75, 93, Piochardi 75, 85, porcella 73, 78, Reichei AA, ru- dicollis 7h, 82, Saulcyi 113, sierrana 75, 83, tumida, G. Capiomont is. Aa ne SEnE Hypérides, Lacordaire, ci en ARE eee H, ypera, Germ., Limobius, Schôünh., et Coniatus (Germ.) Schônh., ren- fermant la description de plusieurs genres nouveaux et de 88 espèces nouvelles (Suite et fin de la révision de la tribu des), G. Capiomont. Insectes : Blaps mortisagu, Blatta americana XXV1 et Polistes gallica (Quelques faits physiologiques relatifs à divers), H. Lucas. Remarque au Seb de ectte More Emaud ab Insectes qu’il a recueillis en Alsace (Note sur les), Fettig. Insectes de la Corse (Notice sur les), P. Mabille. Insectes qui nuisent aux rosiers (Nole sur les), Coret. . Remarques au sujet de cette note, Goossens et H. Lucas. Insectes qui vivent dans les glaciers (Remarque relative aux), Glaudont 2H EEE E Insecte vulnérant (Note sur Ces excroissances dues! à la Poe d’un), H. Lucas. Insectes (Sur l’action d’une ion alcoolique de noix nvorique sur les), A. Claudon. Insectes (Sur l’emploi de l'alcool ne en pe 1e) Robert, Sallé . 758 XLV 76, 101 75 XXV XXVII LXII LXXXIX XX XX XX XXXIIT LXXVHIT XCV Année 1868. L. Lasiocampa pini (Observations sur une seconde éclosion annuelle du), Millière. . Lebia chlorocephala (Note réttite aux “Yébitudes de 1), Gadtiore Lecanium aceris (Note relative au), V. Signoret. Remarque au sujet de cette note, Goureau. £ Lecanium vitis (Note sur le mâle du), V. Signoret. . . . . . Leistes semi-nigra rencontré dans la forêt de Fontainebleau (Note sur le), Marmottan. à Lépidoptères de l'Exposition upiver Te de 1867 (Une Seite Fr ARENA KE ON RE Res Us y Lépidoptères producteurs. de LA soie, Emme ons en Rrances{Nolersurles) Girard Mu in SRE Lépidoptères (Note sur l'apparition tardive de plusieurs), Sylvain Ebrard . re Lépidoptères (Note sur le Sones d on Fee en Lepisma saccharina (Observations relatives aux dégâls causés par le), H. Lucas. Remarque au sujet de ces c. He Leptura rufipennis (Note sur la) Bauduer, Buquet. é Leucophasia sinapis, Var. erysimi (Note sur la), L. Fairmaire. Libellula flaveola (Note géographique sur la), Girard . Libellula leucosticta (Note géographique sur la), Girard. Limobius (genus) 244, dissimilis 248, Hampei 250, miatus, G. Capiomont . : 4e Linyphia (À) bucculenta (Note « sur nl), H. ras L Liophlæus maroccanus (sp. nov.), L. Fairmaire . : Lithocolletis Klemmannella St. (Note sur la chenille et la D RanRe de Rand a ere. ae ou late Lixus bicolor et de la Saperda nuls (Note sur la manière de vivre des larves du), Goureau. Lobodontus fulvipes (sp. nov.), L. Fairmaire . : Lordites breviusculus, costulatus, L. Fairmaire. . . . (1) Et non Leniphia, par erreur typographique. CLAXXIX xCI XXXIX XXXI XXXI XGVI LXII XCVIT CXY CVIL XXII XXII XCVI LXIX CXII CVviit 246 XCIII A94 XVII CXIII 764 775 exc Table des matières. Lucilia dispar, ainsi que des larves et des pupes rencontrées en grand nombre dans des nids d’hirondelles (Note sur des), Al. DabonIDene ALL SMART ASP Ne LXIX Lucilia hominivorax (Observations sur he larves et les pupes de 1 POE © DL 1 HD RP DA VER 2 M CAE Ut XL Lucilia hominivorazx produisant des accidents graves chez l’homme au Mexique (Note relative aux larves de la), Al. Laboulbène. . xxxvi Renarque au sujet de cette note, H, Lucas et Sallé . . . . XXxv11 Lybithea carinenta et du Timetes Chiron (Sur un nombre excessif ébinusité dé la). 7 Nietb et Salé 2 0e Nes En LXXXIII Lycæna Alexis (Note sur un cas d’hermaphrodisme observé chez UN) HS RUEAS ART UNE A ne ANT SANT CO NOEL £ 744 Lycosa andrenivora et riparia (Note sur les), H. Lucas, . . . . XCII M. Macromia splendens (Note géographique sur la), Delamain. . . CvIt Macrotoma corticinum 819, crassum 820, jejunum 819, læve 820, rte ER AITNAITE 21 2e PNR CRIE PRE dre 820 Madecassa (gen. nov.) 760, Coquer. el, L. il RE AeS 760 Marpissus (genus) 17, badius 25, Blackwallit 24, hamatus 20, monachus 23, muscosus 17, tæniatus, E. Simon . . . . 22 Mecinus janthinus rencontrés aux environs de Paris (Note : sur DIUSIBUTS); DOUBS 4 ME MAIRES LXXII! Mecinus qui doivent être réunies en une seule et mème espèce {Note sur\troiS espéCes/de); GTÉRIET 0 PCR PAM PENSE LXXIII Megapenthes sanguinicollis (Note sur le), Bauduer, Buquet. . . XCVI Melanophila Marmottanti (Sp. nov.), L. Fairmaire. . . . . . . 183 Melasis flabellicornis (Note sur l’accouplement du), Berce). . . XLIX Melitæa Athalia (Note sur deux variétés de la), Fallou . . . . EXXXV Menemerus (genus nov.) 662, agilis 665, on cus 664, Heydenit, DAS CC aa A A as 665 Metadonus (2° groupe), G. Con ro ent) AN Mere er eltente 116 et 153 Microprius (gen. nov.) 779, terrenus, L. Fairmaire. . . . . . 779 Monocentra lepidoptera de Rambur (Phryganides) (Note sur la), Mac=Laehians 400 eRNNenNENnRsMenrIRer ir 1: 0749 et 752 Monocentra lepidoptera (Note relative à la), Mac-Lachlan . . . xXxu1 Année 1868, exci Mordellistema subtruncata (Note sur les métamorphoses de la), BoureAU RC Se ent: RS at 04 DO TONER CxIV Morio gracilis (Sp. nov.), L. FR MCE : 767 Morpho Cypris, Papilio Montrouzieri, Bhiliséeou 3 squamosa qui remplacent ou sont mêlés aux fleurs artificielles préparées pour les riches parures des dames (Note sur les), Reiche et H. Lucas Ur, LiSLETe L Mycetophagus hs rencontrés dans la forêt de Fontainebleau UNOie SUP rois) MAT El 7. je airs dus LiR LXH Myrmedonia bituberculata rencontrée aux environs de Paris (Note STUNT NAMUR ST EL AUS un de XXX Mygale bicolor (Note sur la taille acnise 0 D H Lucas... xix et xx N. Nacerdes foveicollis, nigrifrons, 1. Fairmaire . . . . 817 Nécrologie. . . . . 297, 801, 875, 883, xIII, LVI, D XCIX et Cv! Necrophorus humator rencontré en Algérie (Note sur un), Buquet, Résine eh 2 PES DOS EP PRE Cv Nemosoma fasciata (Sp. nov.), L. Rte UA A . 776 Nemostira (gen. nov.) 815, Coquerelii, Servillei, L. Fainmtaine ; 816 Nemura nebulosa (Note relative à une matière BU fournie par la), A. Laboulbène . . . . . nt ERRIE Neopora diadema (Note sur une var jété de la), &. ne SANS IE XCIII Nephodes subdepressus (Sp. nov.), L. Fairmaire, . . . : . . . 195 Nesogena (genus) 814, æneipennis, Coquerelii 813, Goudotii 811, iodolimbata 812, testaceipes 814, viridicuprea, L. Fairmaire. 813 Nycteropus anthracinus, cælestinus 802, Coquerelii 804, ebeninus 801, ovalis, rufipes 805, serialoporus 803, subcyaneus 800, suturatus 804, virescens, L. Fairmaire. . . . . 801 Nymphalis Ilia et populi (Note sur des éclosions rapides obser- vées COPAIN rando ru ter sul LXI 0. Ochodæus aguathensis (Note sur une nouvelle espèce d'), L, MAIQUEL , 0 6 à 0e PONT ever 0 0 70 bel latle. lat Me Es LXI! CxcCII T'able des matières. Ochodæus cannellinus, infuscatus 785, mazxillosus 786, miliaris, L. Fairmaire. Olibrus affinis (Histoire des Eopuaes de l) 821, re 892, nymphe 823, insecte parfait, Al. Laboulbène. Oodinus (gen. nov.), Chaudoirii, L. Fairmaire. Ophonus carteroides (Sp. nov.), L. Fairmaire. ; Oreina luctuosa, nigriceps Cut, et nigrina (Note sur (es Bellier de la Chavignerie. . . . . LEE NN LS Orphnides de Madagascar (Sur te ne PA Orphnides Coquerelii 784, Hova, nitidulus, L. Fairmaire. Orchestes loniceræ (Note sur l’), L. Fairmaire . . Orchestes 5-maculatus Chev. rapporté à tort au snéafes, de Gyllenh. par M. H. Brisout (Note sur l), de Marseul. Ornithomyia viridis rencontrées en grand nombre dans des nids d’hirondelles (Note sur des), Al. Laboulbène. ES Pachycolus Dohrnii 788, madagascariensis, L. Fairmaire . Pachydema Cartereaui 479, Marmottani, L. Fairmaire . Papilio Duponchelit & trouvé aux environs de l’Assomption (Note sur le), H. Lucas. : Papilio Machaon NRMEUNCE tendant Re és Fe tions présentées par M. $S. Ebrard, relativement à la couleur que prend la chrysalide Feltig. REC RMS Papilio Podalirius {Observations sur les chrysalides couleur jaune roussâtre ou colorées en jaune brunâtre du), Fettig . Parastasia Coquerelit, L. Fairmaire. . Peltis colobicoides (sp. nov.), L. Fairmaire. Perigona Coquerelii, suturella, L. Fairmaire. à Periphyllus laricæ Haliday (Description et figure du), V. SnnE Perla parisina (Note sur une liqueur jaunâtre fournie par la), Al. Laboulbène . En A Phaleriæ prolixa\(sp. nov.) E-:Fairmaires 0. uen : Pheropsophus bipartitus, Goudotii, flavicomus, L. Fairmaire . Pholcus phalangioides (Note sur le), H. Lucas . Phyllotreta lepidii, melæna et nigripes (Note sur ke dégats causés par les), Girard . De À Remarque au sujet de cette note, v. Siguoret : 78h 827 757 475 CII 783 785 LXIX LXXVI LXIX 787 178 LXIIS LXIII 789 777 766 I1 el XII XXXVII 797 759 XCIII XCIV XCIV Année 1868. €ExXCIII Phylloxera. À ce genre doit être rapporté le Rhïzaphis vaslatrix de M. Planchon. Note sur les dégâts causés par cet Hémiptère, Étehtensteme Sisnoret li ne US un etude nat LXX, XCOVI Physogaster larvarum vivant aux Fee de Jar ves des Hymé- noptères (Note sur le), P. Gervais, Lichtenstein. . . . . . . LXXXVI Phytlæcia canaliculata nouvelle pour la faune française (Note sur-la), Rérehe2 2), mer ASTRA PET ANNE Cxv Phylonomidius (7° groupe), G. one ses Ne CU AT 116 et 21/4 Phytonomus (6° groupe), G. Capiomont . . . . . . . . . 116 et 197 Phylonomus (genus) 414 et 187, ægyptiacus 189, albicuns 176, 183, allernatus 150, 155, anceps 134, 137, armillatus 273, angusticollis 150, 156, arundinis 150, 157, aurifluus 216, 230, balteatus 215, 237, Bohemani 150, 157, brevicollis 135, 147, brunnipennis 188, 203, contaminatus 164, 170, curtus 135, 146, dapalis 164, 165, decipiens 134, 144, denominatus 188, 211, distinguendus 134, 139, dorsatus 188, 194, egregius, 215, 243, elongatus 188, 197, fallax 117, 124, farinosus 216, 219, fasciculatus 118, 129, gracilentus 233, Grandini 118, 131, Heydeni 18h, 141, incilus 134, 142, incompletus 915, 238, irroratus 118, 120, isabellinus 118, 119, jucundus 216, 281, Julini 150, 155, Kunzei 150, 151, laticollis 276, lepidus 187, 198, Leprieuri 125, Lethierryi 215, 242, maculipennis 176, 477, melarhynchus 217, 919, meles 465, 173, murinus 188, 199, mongolicus 279, nigrirostris 217, 227, nigrovelutinus 118, 127, Olivieri 177, 181, ononidis 216, 221, ornatus 189, 210, Pandellei 187, 189, pastinaceæ 177, 179, pictus 275, plantaginis 189, 212, Pollux 150, 159, ponticus 189, 208, polygoni 187, 191, Poupillieri 176, 186, punctatus 117, 121, puncticauda 279, Rogenhoferi 281, rumicis 150, 161, scapu- laris 118, 252, scolymi 215, 234, sejunclus 176, 183, signatus 176, 18/4, sinuatus 215, 217, steppensis 278, Stierlini 217,293, subcostatus 202, subdepressus 277, subsulcatus 275, subvittatus 164, 166, suspiciosus 188, 194, tibialis 278, tigrinus 176, 181, trilineatus 216, 225, tychioides 164, 168, variabilis 189, 205, viciæ 216, 240, Vuillefroyanus, G. Gapiomont. . . . . ... 134, 435 Pitneha Simonis (Sp: nov), L. Buquetr 1. . +. 740, LXIX Plexipus (genus) 643, Adansontii, E. Simon . . . . OU Plexippus Montrouzieri (Note sur une nouvelle espèce d'Ara- HIER ERA AURA NA EN PEACE EL CESR XLI L° Série, TOME VII. Bulletin XII. CXCIV Table des matières. Plocæderus (Observations sur les métamorphoses d’une espèce nouvelle ? de), de Marseul . . : . . . . . A: Pogonocherus Caroli (Note sur le), Bauduer, Pt Polyarthron Desvauxii (sp. nov.), L. Fairmaire . . . . . . . Progena purpurina (Sp. nov.), L. Fairmaire . , . . . . . . Pseudhypera (4° section), G. Gapiomont. . . . . . . . . Pseudomorphus (genus) 335, 338, 456, elongatus, Den re deslanes, 00. US NA EE PE RER SAR 2e Plenidium (Note ue à a espèces du genre), de Marseuli tt 4 dust D OR tre M A A MR TN UIRE Le Pycnomerus cribr calé ue nov. . ne Eairmdirers mis 4 Pyroderes (gen. nov.) 714, austriacus 717, formicarius, E. SIMON RS LR SE IEUR 276 PEN Le tn MAT TOREES R. Rhecodes (genus) 777, Coquerelii, fungosus, L. Fairmaire. . Rhizotrogus holoxanthus 480, læviscutatus 481, Olcesii, L. Fair- MATE PNR VOUS MT ANNE NE Rhizotrogus Ro ne drêt ® Le en Fe us à Paris par M. Poujade (Note sur des), H. Lucas. k Observations relatives à cette note, A. Chevrolat et Al. LaboulDéneE se DAR Sr MARS Rhynchites (4) auratus rencontré Com taéent ‘ne (Es. envi- rons d’Autun par M, Gonstant, Fallou. de Rhyzodes parumpunctatus, tubericeps, L. Fairmaire. . . . . . Salpingus Coquerelii 818, sculptilis, L. Fairmaire . . . . . Salticus (genus) 707, formicæformis 708, mutilloides 715, Peresii 709: 10dllus 719) venator. EL SIMON EI PEN ERNE Salticus (Attus) floricola (Note sur le), H, Lucas. (1) Et non Rychites, par erreur typographique. LI XCVI 199 810 111 158 XLVI 700 715 778 180 LXVIII LXVIII LIX 782 819 711 XCIV Année 1868. Saprinus virescens (Quelques remarques sur les mœurs du), AUDE ONCE CHE Heure : 7 Ée Saturnia pyri rencontrées en sud nombre (Sur des Chile de SET EL USE FR or : Scarites Coquerelii 754, convexipennis 755, Dohrni L. Fi INAITÉ RSA U AUS 2 Sphærostylus disohorIles. Gorÿil 765, nées 766, nées Série striatuss TD FOlPRRE ME LE MR EN PULLS MTS Sciaphilus pertusicollis (Sp. nov.), L. Fairmaire - Scolopendra (Note sur un nouveau cas d’ovoviparité observé cie une), H. Lucas, . : Serica umbrosa (Sp. nov.), L ne ; no Segestria florentina (Note sur une variété de la), H. Lucas. Sériciculture relatifs aux produits exposés cette année au Palais de CXCV LVI XG 754 765 h94 XLVII 787 XCIIL l'Industrie (Quelques renseignements de), Girard. LXXI, LXXIX, LXXXIII Simulium (Note relative aux mœurs et aux métamorphoses d’une espèce de), Al. Laboulbène . : : Sphenoptera gemellata dévastant des dr. d Dnobr yéhts saliva (Note sur le), Gervais, Lichtenstein. . . . . RL Solenobia lichenella (Quelques renseignements sur A BérCé. Remarques relatives à cette note, Girard . . . . . . . . Solenobia lichenella (Réponse relative à la note de M. Girard sur la), Berce . À Solenobia et contenant une full re Femmes sur un fourreau se rapportant à une espèce du genre), Berce et JORAMIB EE RER CN NE RR A LIR sa Observations relatives à ces remarques, Girard, k Spathegaster flosculi Liv, tricolor (Note sur les galles des), Girard . Te RECENT Stelidota clavicornis ee nov. rs Rene Siret Stenolophus agyrimbanus 774, crenulalus 772, dorsiger, hume- ralis, tridescens, trinoviridis 773, terminalis 774, triviltis, L. Fairmaire. : Strongylium cupripenne 809, TE A Denmaite, Strophosomus pericollis (Sp. nov.), L. Fairmaire. : t Swammerdamia egregella rencontrées par milliards aux environs de Fontainebleau (Note sur les chenilles de la) Berce. . LAXXI LXXXI XLIX L CVI LXIII LXIII LIIT 77 773 810 193 LXII CXCVI Table des matieres. T. Tegenaria (4) domestica (Note sur la), H. Lucas. . . . . . . . XCIIL Temnorhynchus (genus) 790, Antiochus 795, agysimbanus, Baal 793, Coquerelii 796, coronatus, Diana 791, luna 79/4, repandus 796, relusus 792, sennariensis 792, truncalus, L. Fairmaire. . 795 Tephrina binævala (sp. nov.), P. UE NT RE AMEN € 0 € à Tephritis Zoe (Note sur les transformailons de la), Goureau. . CXV Tetranychus lintearius, Arachnide trachéenne de la tribu des Acaridies (Un:mot sur ile) AR IEUCAS 00. NE RNCS À 741 T'etraphyllus consobrinus, Goquerelit, L. Fairmaire . . . . . . 808 Theridion bipunctatum (Note sur le), IL Lucas. . . . . . . . XGIIL Thyreopterus acutispina, integer 763, ocularis 761, rufolinctus 762 eropacus Len F aire 0e NUM ASE PA ANSE 765 T'igrinellus (5° groupe), 1G:1Capiomont. LMP. MAG ETAT Tortrix roserana (Note sur les dégâts causés dans les vignobles des environs de Puteaux par la chenille de la), Goret. . . . XCIX Trichius gallicus et zonatus rencontrés en grand nombre par M. Constant FAUOU. 24e 2e Sante US NT PERS CR LIX Tréplax breviscutata (sp. nov.), L. Fairmaire . . . . . . ... 202 Trox Perrisie (ep-:nov.)LoFairmaire ee ee ONE 482 U. Uloma crenatôstriata 799, éntrusicollis, L. Fairmaire. . . . . 798 Urania fulgens (Détails sur une migration de l), Josè A. Nield, SAUE PT QE TR SE TA RIVES EN EE CO FORCE V. Ver à soie du Chêne (Note relative au), Guérin-Méneville. . . . c (4) Etnon Tagenaria, par erreur typographique, Année 1868. Xylocopa violacea (Note sur la larve et la nymphe de la), H. Lucas. . 5 Remarques “eat à ve ne a " Daboulbene ù Xylocopa violacea, Hyménoptère perce-bois de la tribu des Apiens (Étude pour servir à l’histoire naturelle de la vie évo- lutive de la), H, Lucas . PR me Pal oies Xylotrechus quadrupes (Note sur les dég âts causés dans les plan- tations de café de l’Inde par le Borer blanc ou larve du), COOMSRATION ECO EAU LT ENTER SOL NM PEN Xyslicus cristatus, horticola et sabulosus (Nole sur les), H, Lucas. . M Yllenus (gen. nov.), 632, arenarius, E. Simon. Yponomeuta cvonymella : variabilis qui ravagent les Ones des routes, comme aussi ceux des vergers et des jardins (Note relative aux), Girard. : Yponomeuta ravageant les pommiers aux environs \E Creil (Note SUPONIE) AO Le eee cp Sie n Zilla montana et segmentala (Note sur les), H. Lucas. Zopherus Jordani (Note sur deux Coléoptères vivants : le), H LUCas: lt r SAME CRETE Zygæna meliloti (Note sur 0 L. TEA CEE ANA EVA LIFE CXCVII LX LX 727 CIL XGIIT LXI LXIT XCIII XLVII LXIX IL. TABLE ALPHABÉTIQUE PAR NOMS D'AUTEURS DES MÉMOIRES CONTENUS DANS CE VOLUME (1). ANDRÉ (Ernest). Notice nécrologique sur don José Arias Teijeiro. BoispuvAL (D' A.). Note sur la tribu des Cératocampides. . . . . CAPIoMonT (G.). Révision de la tribu des Hypérides, Lacordaire, et en particulier des genres Hypera Germar, Limobius Schônherr et Contatus (Germar) Schônherr, renfermant la description de plusieurs genres nouveaux et de 88 espèces nouvelles. —-#Planches 1,9 Sete Trente DESBROCHERS DES LOGES (J.). Monographie des Balaninidæ et An- thonomidæ d'Europe et des confins méditerranéens. 331 et A1 DESMAREST (E.) Notice sur la vie et les travaux entomologiques d'Alexandre Lefebvre, Membre honoraire de la Société ento- mologique de France . . . . . ER AC ES dut er FAIRMAIRE (Léon). Notice nécrologique sur Charles Coquerel. . . — Essai sur les Coléoptères de Barbarie (6° partie). . . . . . . — Notes sur les Coléoptères recueillis par Charles Coquerel à Madagascar et sur les côtes d'Afrique. 1... M 2. GIRARD (Maurice). Note sur l'entomologie de l'Amérique du Nord considérée spécialement au point de vue des espèces iden- tiques et analogues à celles d'Europe, avec indication de mœurs inédites d’après les collections du Canada et de la Nouvelle-Écosse du palais de lExposition universelle de 1867 et la collection du Mexique exposée au ministère de L'IMSLUCHONNBUDIQUE MARNE EN ICIE NICE 877 901 L74 287 (1) Pour les noms d’auteurs des communications du Bulletin, nous renvoyons à la Table des matières. Table des Auteurs. — Année 1868. GIRARD (Maurice). Notice nécrologique sur la vie et les travaux scientifiques d’Adolphe Doumerc, Docteur en médecine, Membre fondateur de la Société entomologique de France. . Goossens (Th.). Note sur les pattes membraneuses des chenilles. GUENÉE (A.). Une visite aux Lépidoptères de l'Exposition univer- SEE T6 7 SR NE ANT à dE ESS — Le Bombyx quercüs et ses analogues . . .. .. . . . . . . JOURDHEUILLE. Note sur les ravages causés dans les plantations d'osiers par l’Halias clorana (Duponchel, t. IX, pl. 237, fig. 4), l’'Earias clorana Au Catalogue de Staudinger. . . . LABOULBÈNE (le D' Alexandre). Histoire des métamorphoses de l'Olibrus affinis. — Planche 12, fig. 14 à 23. . . . . . .. Lucas (H.). Observations sur un nouveau genre d'Orthoptère sau- teur (Cosmoderus erinaceus) de la famille des Locustiens. — (PET GIE TRUC TE PERMANENCE — Étude pour servir à l’histoire naturelle de la vie évolutive de la Xylocopa violacea, Hyménoptère perce-bois de la tribu des Apiens. — Planche 412, fig. 4, 5 et 6. . . . . . . — Quelques mots sur un cas de cyclopie observé chez un insecte Hyménoptère de la tribu des Apiens (Apis mellifica). — PCR MR ADI RU CR Re MS Ne — Un mot sur le Tetranychus lintearius, Arachnide trachéenne de la tribu des Acaridies. . . . . . . Fatals Rare ee ne — Note sur un cas d'hermaphrodisme observé chez un Lycæna PA COR ROLE NERO PER RE Abe lotion en ceeeie Dee MAC-LAcHLAN (Robert). Note sur la Monocentra lepidoptera de Rambur (Phryganides). — Planche 12, fig. 7 à 13. . . . . SIGNORET (V.). Essai monographique sur les Aleurodes. — PI. 10. — Essai sur les Cochenilles (Homoptères-Goccides), 4" et 2° par- HER PIQNGRE NAN EN PR MNT CU ARS 503 — Catalogue des Coccides ou Cochenilles connus jusqu’à ce jour. SIMON (Engène). Monographie des espèces européennes de la fa- mille des Attides (Attidæ Sundewall — Saltigradæ La- treille). — Planches 5, 6 et 7. ........ ... 11 —— GO CXCIX 320 821 727 7h41 7h 749 369 et 829 841 et 529 Ainales de la Societe entomologique de France Serte, Tome VIL l1868)P1 DL E Simon del. Aides, PEU. Imp. Houiste 5, rMignon Debray re rr Ps Fes DS 147. : ur Lau , Au tir fl AT SUR ur vo OLA : URL AR : Le , EN DIU _ ART AR Annales de la Socwte entomologique de France 'oujade del. , , : LL, Cosmoderus ertnaceus 9 4 10, id. td. np. Houirte, 5. r Mignon 424 male 3 femelle , Æ rie Tôme. VIL (1868) PL. 8. Debray we: À | Annales de la Societe entomologique de France 4 Serie Tome VIL (1868) F Lg. J'ignoret del. Pebray se. 2 lleurodes PL 1 np. Horuste, Sr. Mignon Annales de la Societe entomologigue de France PA 2 lleurodes mp. Hourste, 6 r TE /OUIIE Vyner 7e Tôme WI. (1868) PL 10 D AT du, ,-* : ï J e # + ue. 7 o a "+ À Î 2, 4 ; : + <= x _ € , j . ATLAS Des mer LE RES LS “ 4‘ Ver, lome VIL/1868/ ll. nnales de la Socité entomologique de France. Debray re Simnoret de. 107) (PI: Ÿ À N © re NN np. Hourste, 6, r. Mignon . Annales de la Societ entomologique de France ED Laboulbene del. 1 &æ 3, Apis mellifica, feyclope 4° Jerte, Tome VII 4868/PL. 12. Mac Lachlan del. 22 10 " | = = 9 23 LME — A Debray se. 4 à 6. Larve et Nymphe du Aylocopa. violacex . 7 à13. Halerus / Monocentra "1 leprdoptera 1 a23, Olibrus affirus { Larva / Amp. Housrte. &, r. Mignon , ut Four . où 4 bé CPU AE 4 . nnales de la Jocieté entomolegique de France. e lapiomont del . + d Î "| Hyperides. PI. I. Amp, Hourrle, 5, r. Mignon 4 Serie. Tone VII. 1868.) PL 1. Debray re. LS ES AC EN Da nt AP SN ca de L MER" LA be - ‘4e Annales de la Societé entomologique de France. 4° Jerie. Tome VI. 1868.) PL, 2. Lapiomont del. Debray Hyperides, PI. IV mp llouste, #.r. Mignon Annales de la Societe entomologique de France. | 4“ Jerte Tome VII (1868). PL 8. Capiomont del . Debray re. Hypéerides, PLV. 4 Amp. Houiste, 6,7. Mignon , ce Nan 2 1 Annales de la Société entomologique de France. 4° Serie Tome VII [Annee_1868.) PL. 4. Capiomont del. ne Debray re Hypéerides PDT, | mp Louirte, 5, r Mignon . = # F * ' nd Annales de la Société entomologique de France. L ‘Jerte, lome VI. 1868) PL. $. 72 2 7 ci | E Simon del. Debray se Aides, PIL dop Housrte, 6.» Manon LE 11 PO CU NPA RME NT MONA ONE MENT Annales de la Societe entomologique de France. . 4° Jerte, Tome VI. 1868 ) PL 6. £. J'imon del Debray se 4 Ataides, PLI. mp, Houtrte. 6,7. Mignon “ L D ve : k : 2 ) | h ne | | ! L2 4 N L en L » ce Ÿ | me [EU D | Fe | W ! . 4 Ve . L : . me DM ni IL à EL PR ES . Ra 1 | DUR | _ | : e : ! Le | Le | pe 14 : L . LL _ n 4 À © LL, « © ASS + (o) Z ES SMITHSONIAN_ INSTITUTION NOIINIILSNI NVINOSHIINS S314VE “ Z Li = KE é ACER : + Û NS x YA à & IQN = GA IREN EYE, . A =. K m o GW : s Ÿ s = Z — Ps nee LSNI_NVINOSHLINS_S3IUVYg17 LIBRARIES. SMITHSONIAN_INSTITU LR REC = T 2 U LM L 200 œ à Es œ dl G w 7 NY 5 : E 244,2 > NN Er > = H., ns Z | NS = ss ee FA CA dé ; = mn SN 2 : 2 ms IES SMITHSONIAN INSTITUTION NOILNIILSNI NVINOSHIINS S313v4 a _ un = < £ <Æ Es A NS & u) . 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