U. S. NATIONAL MUSEUM

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= DONATED IN 1902

ACCESSION wo} 41).

ANNALES

NRDERTA

SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE

DE FRANCE

ANNALES

DE LA

SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE

FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832

RECONNUE COMME ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE par décret du 23 août 1878

Natura maxime miranda in minimis

SÉRIE. TOME DIXIÈME.

PARIS

AU BUREAU DU TRÉSORIER DE LA SOCIÉTÉ M. LUCIEN BUQUET

rue Saint-Placide, 52 (Faub. Saint-Germain).

1880

4

ARTICLE 32 pu REGLEMENT. Les opinions émises dans les Annales sont exclusivement propres à leurs auteurs. La Société n'entend aucune- ment en assumer la responsabilite.

Paris Typographie FÉLIX MALTESTE gr Cie, frue des Deux-Portes-St-Sauveur, 22.

47° PARTIE

ANNALES

DE LA

SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE

DESCRIPTIONS

DE

Coléoptères nouveaux du nord de l'Afrique

3e Partie (1).

Par M. Léon FAIRMAIRE.

(Séance du 10 Avril 1878.)

754. MALACHIUS SEMIMARGINATUS. Long. 3 4/2 mill. Z. Oblongo- parallelus, atro-cyaneus, elytris magis cyanescentibus, apice rufis, anten- narum articulis 4 primis rufis, nigro maculatis, capite parte antica et ore rufis ; capite inter antennas antice sat acute producto, antennis dimi- dio corpore longioribus, articulo secundo inflato, articulis primo tertioque crassiusculis ; prothorace subovato, postice angustalo, convexo, postice vittu pallida änguste marginato; elytris oblongis, convexis, apice rotun- datis et leviter impressis, pilis nigris parum dense hirtulis ; pedibus sat elongatis, tarsis anticis basi testaceis.

®. Oblonga, postice valde dilatata, atro-cyanea, minus nitida, aptera, elytris immaculatis, a medio postice ampliatis, apice rotundatis, capite

(14) Voir Annales 4879, 1'° partie, page 155 ; partie, p. 245.

6 L. FAIRMAIRE.

mutico, antice anguste testaceo, antennis simplicibus, elytris minus lævi- gatis. Ô Lambessa (R. Oberthür). Ressemble au M. angusticollis, mais en diffère notablement par la con- formation de la tête armée d’une pointe, des antennes à articles basilaires renflés, par le corselet étroit, plus rétréci en arrière, et par les élytres

bien arrondies à l'extrémité.

55. MALACHIUS PALLITARSUS. Long. 3 1/2 mill. Oblongus, paral- lelus, obscure cyanescenti-æneus, nitidus, prothorace rufo, margine postico dilutiore, elytris apice rufis, capite margine antice pallide flavo, antennis fuscis, basi rufis, tarsis flavo-testaceis, unguibus fuscis.

&. Gapite medio late impresso, impressione medio elevata, antennis corpore vix sensim brevioribus, articulis 4 primis crassioribus, supra fusco-plagiatis ; prothorace transverso, elytris fere latiore, lateribus arcuato, ante marginem posticum transversim impresso, ad angulos pro- fundius ; elytris apice oblique truncatis, intrusis, angulo suturali late rotundato ; pedibus elongatis, tibiis posticis leviler arcuatis.

©. Simillima, elytris longioribus, macula apicali minus lata, capite minus impresso, antennis basi æqualibus, articulo primo fusco, protho- race elytris sensim angustiore.

Biskra (R. Oberthür).

Ressemble beaucoup au rubricollis Marsh. (ruficollis O1.), mais plus grand, à antennes plus longues, non dentées à la base, à corselet forte- ment impressionné à la base et à élytres glabres.

56. TROGLOPS EXOPHTHALMUS. Long. vix 2 Mill. Oblongus, atro- cyanescens, nilides, capite (basi excepta) pallide flavo-testaceo, prothorace flavo-rufo, disco transversim lute nigro, pedibus flavo-rufis, antennis fus- cis, articulis basi rufescentibus, primo rufo ; capite brevi latissimo, pro- thorace longe latiore, inter oculos profunde intruso, antice lobo medio profunde excavato munilo, oculis magnis; prothorace breviter ovato, antice cum angulis rolundato, postice angustato, angulis posticis fere obtusis, medio valde convexo, basi transversim impresso ; elytris protho- race valde lativribus, postlice ampliatis et rotundatis, tenuiter sat dense punctulatis, basi leviter elevalis. g,

Biskra (R. Oberthür).

Coléopteres du nord de l'Afrique. 7

ce joli insecte est très-remarquable par sa tête courte et large, profon- dément excavée en devant et présentant, au bord antérieur, un renflement également creusé au milieu.

Le T. latifrons Peyr. (Abeïlle, 1877, 238), de Biskra, paraît très-voi- sine de cette espèce. En voici du reste la diagnose :

Niger, antennis pedibusque testaceis, femoribus poslicis nigris, thorace rufo, disco nigro ; thorace poslice coarctato; & capite latiore, flavo, ver- tice nigro, medio excavato, antice biplicato. Long. 2 mill.

Les antennes seraient entièrement testacées, les fémurs postérieurs seraient noirs, la ponctuation des élytres 'serait assez forté, les élytres du mâle seraient parallèles, le front serait profondément excavé transver- salement avec le bord antérieur limité par une plaque placée derrière l'épistome, divisée en deux plis par une profonde impression presque bifide au sommet, le fond de l’excavation muni d’un tubercule mousse peu apparent.

Algérie (Marmottan).

D7. TROGLOPS BASICOLLIS Fairm., Pet. nouv, entom., 1877, 141, Long. 4 3/4 mill. S. Oblongus, dorso planiusculus, ante apicem leviter dilatatus, apice rotundatus, niger, valde nilidus, antennarum basi, pro” thoracis margine postico tibiisque anterioribus rufo-testaceis ; capite pro- thorace paulo latiore, oculis valde prominulis, antice profunde ac late, fere triangulariter excavato, margine antice medio leviter tuberculato ; antennarum articulo primo infuscato, tertio extus apice acuto; prothorace postice constricto, antice convexo, postice transversim impresso et utrinque leviter tuberculato, fere lævi; scutello fere lævi; elytris vix perspicue asperatis, post scutellum transversim leviter impressis.

Algérie (G. Allard). Ce Troglops paraît très-voisin du T. ängustatus Reitt., Berl, Ent. Zeit, 1872, 181 :

Long. vix 2 mill. Niger, nitidus, fronte, ore, antennarum basi pro- thoraceque postice, femoribus tibiisque 4 anticis apice testaceis ; therace basi angustato, laleribus et antice rotundato.

Assez étroit, d’un noir brillant, base des antennes, hanches et tête, sauf

8 L. FAIRMAIRE.

une étroile partie postérieure du front, bord postérieur du corselet, extré- mité des quatre fémurs antérieurs et les quatre tibias antérieurs d’un jaune rougeâtre. Tête du mâle beaucoup plus large que le corselet, front largement et profondément creusé, la partie postérieure de l’impression plus fortement creusée en travers, longuement sillonné en avant vers la bouche et échancré en rond antérieurement. Corselet presque aussi large, fortement rétréci à la base, ‘arrondi latéralement, bord antérieur for- tement dilaté-arrondi sur le front, angles postérieurs presque droits. Élytres brillantes, unies, très-finement et indistinctement ponctuées, étroites au milieu, un peu élargies vers l’extrémilé et obtusément arron- dies ensemble.

Frendah, province d'Oran.

La coloration de la tête et la conformation de la cavité frontale ne per- mettent pas de confondre celte espèce avec le T. basicollis, auquel elle doit du reste ressembler beaucoup.

Le Troglops marginatus Er. se retrouve aussi à Tanger et aux environs d’Alger (G. Allard); les individus algériens sont un peu plus grands que ceux d’Andalousie.

58. TROGLOPS CORALLIFER Fairm., Pet. Nouv. entom., 4877, 441. Long. 2 1/2 à 3 milll &. Oblongus, postice dilatatus et convexus, cæruleo-niger, nitidus, antennarum articulis 2-5 flavo-testaceis, protho- racis parte fere dimidia basali rufa, tibiis tarsisque k anticis obscure testaceis ; capite prothorace haud latiore, medio leviter impresso, protho- race postice constricto, antice convexiusculo, basi valde producto et profunde subarcuatim impresso ; elytris basi prothorace latioribus et planatis, sed mox valde ampliatis, convexis, postice rotundatis, laxe tenuiter aspero-punctatis.

Lambessa (R. Oberthür),

Ressemble extrêmement au basicollis et en est peut-être la femelle ; mais la taille est bien plus grande, le corselet est plus rétréci, plus pro- longé à la base qui est à peine tuberculée, et la sculpture des élytres est un peu plus ponctuée.

59. ‘TELEPHORUS DEPORTATUS Fairm., Pet. Nouv. entom., 1876, 38. Long. 143 mill. Elongatus, pallide luteo-flavescens, nitidus, elytris pal-

Coléoplères du nord de l'Afrique. 9

lide luteis, sat dense pubescentibus, mandibularum apice, genubus tibiisque nigricantibus, antennis corpore medio vix longioribus, infuscatis, arti- culis 2 primis lutleo-flavis, tertio quarto viz sènsim breviore et secundo vix dimidio longiore ; capite inter oculos linea angulata impresso ; pro- thorace brevi, elytris valde angustiore, ad angulos late rotundato, mar- gine postico arcuatim sinualo et leviter elevato, linea media ante basin in punclo lerminata, utrinque late impresso; scutello triangulari, apice obtuso, medio obsolete lineato; elytris elongatis, parallelis, prothorace latioribus, apice fere truncatis, dense tenuiter rugosulis, utrinque lineis 2 obsolete elevatis ; unguibus simplicibus, basi obtuse angulatis.

Lambessa.

Paraît voisin des T. antennalis et barbarus, maïs les crochets des tarses sont tout à fait simples et ne présentent à la base qu’un angle très- obtus.

60. TELEPHORUS OCCIPITALIS Fairm., Pet. Nouv. entom., 1876, 38. Long. 41 1/2 mill Elongatus, squalide lutescens, pubescens, antennis obscuris, articulis 2 primis totis et ceteris apice anguste luteis, macula occipitali, femorum apice tibüsque infuscatis ; capite antice, infra anten- nas, arcuatim impresso, palpis luteis, maxillarium articulo ultimo fere cultriformi ; antennis corpore vix brevioribus, articulo secundo tertia plus dimidio breviore, tertio quarto paulo breviore, ceteris elongatis, api- cem versus paulo longioribus ; prothorace longitudine haud latiore, mar- gine antico cum angulis late rotundato, angulis posticis minus rotundatis, margine postico medio vix sinualo, leviter elevato, dorso linea media impressa, antice medio abbreviata, postice in impressione transversa basali lerminata, antice transversim obsolete impresso et infuscato, utrinque late impresso ; sculello triangulari, apice truncato; elytris elongatis, apice fere truncatis, prothorace sensim latioribus, tenuissime dense asperulis, utrinque lineis duabus leviter elevatis ; unguibus omnibus simplicibus.

©. Magis opaca, antennis brevioribus, prothorace antice arcuatim im- presso et magis infuscato.

Maroc.

Cette espèce se rapproche aussi du T. antennalis.

61. PHLÆOCOPUS PALLICOLOR Fairm., Pet. Nouv. ent., 1876, 49. Long. 7 4/2 mill. Elongatus, subcylindricus, griseo-villosus, testaceo-

10 L. FAIRMAIRE.

rufus, nitidus, postice paulo dilutior, antennis obscuris, basi testaceis ; capite antice tenuissime striolalo et utrinque foveolato ; oculis grossis, grosse granulatis ; antennis apice compressis, leviter serratis, articulo ultimo compresso, duobus præcedentibus conjunctis paulo longiore, apice angustle rufescente ; prothorace oblongo, tenuissime striolato, lateribus postice constricto et utrinque impresso ; elytris parallelis, a basi ad medium sat fortiter punctato-substriatis, post medium tenuiter punc- tulato-rugulosis, medio utrinque oblique vage fusco-signatis.

Biskra (Gaston Allard), Trouvé dans le pédoncule d’une feuille de palmier.

Je n’ai vu qu’une seule femelle de cette espèce qui paraît très-dislincte du P. Buquetii Spin., du Sénégal; ce dernier présente une sculpture à peu près semblable sur les élytres, mais la coloration d’un brun marron avec une bande transversale blanche sur le milieu des élytres est très- différente ; en outre, le corselet est brusquement déclive en avant, le disque est concave au milieu, etc.

L’unique individu que je décris n’est pas en parfait état, et sa colora- tion est peut-être incomplète ; les élytres présentent de chaque côté une teinte brunâtre vague, dirigée obliquement, et sur le bord externe on voit une teinte pâle également vague et inégalement indiquée de chaque côlé,

62. APATE HAMATICOLLIS Fairm., Pet. Nouv. entom., 1874, 407. Long. 7 à 41 mill. —Oblonga, cylindrica, brunneo-fusca, elytris interdum brunnets ; capite basi transversim impreso, fere lævi, antice convexiusculo, punctato ; prothorace antice muricato, postice granulato, linea media lævi subimpressa antice abbreviata, angulis anticis utrinque in cornu antice reclinato, supra dentato, apice obtuso aut bidentulo productis; elytris seriatim foveolatis, intervallis leviler punctulatis et leviter transversim rugosulis, apice declivibus, rotundatis, margine externo tenuiter denticu- lato, sutura postice profundiore; pectore aspero-punctato, abdomine tenui- ter dense aspero-punclulato, fulvo-sericante, antennis testaceis.

Souf (Thiébault). Varie beaucoup de taille ; chez les petits individus, les angles antérieurs

du corselet sont bien moins développés. Ressemble à VA. cornuta; en diffère par l'absence de côles sur les élytres qui sont beaucoup plus

Coléopières du nord de l'Afrique. 11 \

courtes, par le corselet moins parallèle, plus rétréci en avant, par la tête fortement impressionnée au sommet, par l'absence de pubescence et par la coloration assez brillante, plus brune.

Ce doit être le même insecte décrit par M. de Marseul (Abeille, 1867, p. xxx1v), sous le nom de Zickelr,

63. ERODIUS THIEBAULTII Fairm., Pet, Nouv. entom., 1871, 441. Long. 41 mill. Ovatus, postice attenuatus, valde convexus, castaneo- brunneus, nilidus, postlice minus subtus nitidior; capite opaco, antice infuscato, dense tenuiter asperato, antice fortius ac rugosius, summo anguste lævi; antennis apicem prothoracis angulorum attingentibus, arti- culo ullimo pallidiore; prothorace brevi, basi late ac valde utrinque sinuato, angulis poslicis latis, postice productis, lenuiter asperulis, intus impressis ; elytris dense sut tenuiter granulato-asperulis, medio laxe, basi lævigalis, incostatis, lateribus lævibus ; prosterno medio tenuiter trans- versèim striguloso, meso- et melasterno et abdominis basi leviter impressis, tenuiler dense asperulo-strigosis, segmentis ceteris medio asperulis, ultimo dense asperulo ; tibiis rugoso-punctatis, anticis acute bidentatis, calca- ribus valde inæqualibus, tibiis poslicis arcuatis, basi leviter sinualis, cal- caribus inæqualibus, uno cultriformi, apice obtuso, altero graciliore, lon- giore, acuto, leviler arcuato,

Tougourt (Thiébault).

Cet Erodius, sans côles sur les élytres, se rapproche beaucoup de l'exitipes, dont il diffère par sa coloration brune, son corps demni-transpa- rent, sa taille bien plus petite, les élytres plus atténuées en arrière, plus longues, le corselet à angles antérieurs plus saillants, plus pointus, les postérieurs à peine anguleux, avec le bord postérieur très-déprimé près de ces angles ; la Lête est aussi plus large.

64. ERODIUS EXTERNUS Fairm., Pet. Nouv. entom., 14875, 543. Long. 3 4/2 mill. E. Wagneri sémillimus, elytris paulo minus brevibus, pro- thorace antice minus angustato, et presertim costis elylrorum exlus magis approximats, elytris postice magis asperatis, punctis asperis fere ad me- dium euntibus, spalio externo paulo minus usque ad basin asperulo. Mogador.

Ne diffère de l'E. Wagneri que par les trois côtes extérnes des élytres

12 Le FAIRMAIRE.

plus rapprochées, ce qui-rend l’espace sutural plus large, et par les fines granulations de l'extrémité des élytres qui sont plus nombreuses, plus marquées, remontent presque jusqu’au milieu et remplissent, en devenant plus fines, l’espace des deux côtes externes.

65. PACHYCHILA ANGULICOLLIS Fairm., Pet. Nouv. entom., 1875, 543. —Long. 145 mill. Ovato-oblonga, postice leviter dilatata, dorso depressa, nigra, sat nitida, lævis; capite antice truncalo, incrassato, transversim sat profunde impresso, impressione utrinque puncto impresso signata, utrinque ad oculos plica longitudinali elevata, antennis validis, protho- racis basin haud attingentibus ; prothorace valde transverso, antice leviter attenuato, lateribus fere rectis, ad angulos posticos rotundatis, angulis anticis productis, basi profunde transversim impresso, margine postico medio arcuatim ampliato; elytris ovatis, basi truncatis ad humeros pli- catis ; capite subtus basi profunde ac late impresso, pedibus sat brevibus.

Mogador.

Ressemble au P. impunctata, mais bien distinct par le corselet à angles antérieurs saillants, à bords latéraux presque droits et à bord postérieur largement arqué-rebordé.

66. MESOSTENA POLITIPENNIS Fairm., Pet. Nouv. entom., 1877, 161. Long. 9 1/2 mill. Elongata, postice acuminata, parum convexa, nigra, nitida, prothorace elytrisque lævigatis, capite obsolete punctulalo, medio convexo, utrinque longitudinaliter impresso, supra oculos carinato, carina inferiore extus acute angulata; antennis sat validis, basin prothoracis attingentibus, articulo primo crasso, secundo tertioque æqualibus, sequen- tibus vix decrescentibus, ultimo parvo, rufulo ; prothorace breviter ovalo, postice leviter angustiore, lateribus leviler arcuatis, basi dense punctato, stria transversa sat profunde imprssso, angulis posticis obtusis, sed apice acutiusculis ; elytris basi prothorace vix lateribus, medio ampliatis, pos- tice acuminatis, basi angusle marginatis; subtus lævis, mesosterno basi rugose punctato, inter coxas convexo, polito ; femoribus apice punclatis, tibiis rugose punctatis.

Tougourt (Thiébault).

67. MELANCRUS ALUTACEUS Fairm., Pet. Nouv. entom., 1875, 95. Long. 6 mill.—Ovato-oblongus, postice subdilatatus, sat conveæus, piceo-

Coléoptéres du nord de l'Afrique. } 43

fuscus, elytris magis infuscatis, sat nitidus ; capite sat tenuiter sat dense punctulato, ac oculos utrinque obsolete plicato, antennis prothoracis medio longioribus ; prothorace transversim quudrato, lateribus fere rectis, antice posticeque latitudine æquali, tenuiter sat dense asperulo, margine postico late arcualo, ad angulos posticos fere reclos vix sensim sinualo; elytris ovalis, postice leviter dilatatis, apice obtuse acuminatis, subtiliter coria- ceis et parum dense tenuiter asperulis ; subtus nitidior, pectore dense tenuiter asperato, abdomine minus dense; pedibus sal brevibus, sat graci- libus, tibiis anticis intus breviler ac tenuiter setulosis, apice spina valida arcuata terminatis.

Biskra, fort rare (Puton et Lethierry).

Voisin du pygmæus, mais bien distinct par sa forme oblongue, le cor- selet plus long, plus carré, non atténué en avant, ni sillonné à la base, à angles postérieurs émoussés, les plis juxta-oculaires courts, moins mar- qués, et les élytres bien moins courtes, à aspérités plus fines et plus rares,

68. SGAURUS CONTRACTUS, Long. 13 mill Oblongo-ovatus, brevis, crassus, sal convexus, niger, nitidus ; capite medio convexiusculo, utrin- que plicato, antennis basin prothoracis attingentibus, articulo ultimo elon- gato, acuto, præcedentibus 2 conjunctis fere longiore; prothorace convexo, subquadrato, lateribus arcuatis, tenuiter sat dense punctato, ante mar gi- nem posticum transversum impresso; elytris breviter ovatis, lateribus arcuatis, medio ampliatis, sat tenuiter punctato-lineatis, margine externo el costa interna parullela costatis ; subtus tenuiter punctulatis.

Mogador (coll, Sédillot).

Ce Scaurus est fort curieux par sa forme ramassée, son corps assez convexe et ses élytres courtes, arrondies sur les côtés et ayant chacune deux carènes externes ; les fémurs antérieurs sont épais, mais non en forme de massue et armés en dedans, avant l'extrémité, d’une dent conique assez pointue ;.les tibias antérieurs sont légèrement arqués, et toutes les paties sont anguleuses, surtout les antérieures, en dessous. Il est difficile de lui trouver une affinité bien posilive; le Scaurus dont il se rapprocherait un peu serait l’ovipennis.

69. PIMELIA SEMIASPERULA Fairm., Pet. Nouv. entom., 1865, 38. Long. 40 mill. Brevis, modice convexa, nigra, modice nitida, glabra ;

Al / L. FAIRMAIRE.

capite asperato, lateribus et antice densius, haud sensim impresso, anten- nis brevibus, crassiusculis; prothorace transverso, lateribus valde rotun- dato, sat tenuiter dense ac æqualiter granulato, linea media lævi vix perspicua ; elytris fere globosis, latis, basi late truncatis, apice obtusis, parum regulariter transversim plicatulis, basi tuberculis depressis, et utrinque lineis 3 longitudinalibus elevatis granulatis, prima obsoleta, tertia evidente, costa externa tenuiter granulata, intervallis laxe tenuiter asperulis , spatio externo densius ac evidentius ; sublus subopaca, sat dense asperata, prosterno inter coxas sat angusto, impresso, abdominis segmento primo basi profunde transversim sulcato ; pedibus sat brevibus, validis, asperatis, tarsis posticis articulo primo leviter compresso.

Province de Constantine.

Voisine de la P. tuberculifera Luc. (serieperlata Fairm. et dayensis Muls.), à peine plus grande et un peu plus convexe, avec les élytres cou- vertes de rugosités peu saillantes, un peu transversales, avec de fines granulations ou aspérités, formant de chaque côté trois rangées dont lin- terne à peine distincte, les deux autres plus nettement marquées, assez saillantes, l’espace externe couvert de fines aspérilés médiocrement ser- rées, les autres intervalles parsemés irrégulièrement d’uspérités moins marquées.

70. BRACHYESTHES APPROXIMANS Fairm., Ann. Soc, ent. Fr., 1873, 391. Long. 8 1/2 mill.— Brevis, convexæus, niger, nitidior, lateribus fulvo- ciliatis, pedibus tarsisque fulvo-pilosis, asperulus, prothorace amplo, late- ribus rotundato, angulis posticis evidentioribus, parum dense asperulo, scutello striolato , elytris apice obtuse rotundatis, sutura obsolete elevata, aspero-punctatis ; tibiis anticis dente magno apicali armatis, basin versus pluridenticulatis.

Souf; communiqué par M. Gaston Allard.

Ressemble extrêmement au pélosellus, mais sensiblement moins court, un peu oblusément arrondi en arrière, proportionnellement plus convexe, plus brillant; la tête est un peu moins densément ponctuée, l’échancrure est moins profonde; le corselet présente une ponctuation ràpeuse médio- crement serrée ; elle est très-serrée chez le pélosellus ; les angles antérieurs ne sont pas seulement obtus, ils sont tout à fait émoussés, presque arron- dis ; le bord postérieur est finement marginé, un peu sinué de chaque côté, ce qui rend les angles plus marqués ; l’écusson est très-finement

Coléoptères du nord de l'Afrique. 15

striolé en long, les élytres ont une ponctuation râpeuse presque égale- ment serrée, mais un peu moins forte et présente des vesliges de lignes presque indistinctes ; la suture est faiblement élevée ; les tibias el les tarses sont moins fortement velus ; les tibias antérieurs présentent à l’ex- trémité externe une forte dent, et au-dessus, au lieu de la dent ordi- naire, une petite saillie avec trois ou quatre très-petits denticules, suivis, vers la base, de petites crénelures,

71. BRACHYESTHES GASTONIS Fairm., Ann. Soc, ent Fr., 1873, 399, Long. 6 1/2 mill. Brevissimus, convexus, niger, subnitidus, lateribus pallido-ciliatis, pedibus pilosis, dense asperatis, pedibus obscure piceis, brevibus, tibiis anticis valde bidentatis, elytris latitudine haud longio- ribus, basi leviter angustatis, ruguloso-asperatis, apice obtuse rotundatis.

Extrêmement court, très-convexe, d’un noir médiocrement brillant, bordé de cils pâles ; dessous et pattes d’un brun foncé, à villosité grise ; couvert d’aspérités serrées. Têle largement et fortement échancrée au bord antérieur. Antennes extrêmement courtes, rougeâtres, les cinq ou six derniers articles transversaux. Corselet près de trois fois aussi large que long, largement sinué au bord antérieur, rétréci seulement en avant; angles postérieurs obtusémeni arrondis, le bord postérieur indistincte- ment sinué. Élytres pas plus longues que leur plus grande largeur, à peine plus larges que le corselet, arrondies aux épaules, couvertes d’aspé- rités serrées el d’inégalités qui les rendent un peu rugueuses, ayant quelques vestiges de lignes longitudinales à peine distinctes ; côtés arron- dis, ne laissant pas voir en dessus le rebord externe qui est très-élroit et très-faiblement sinué ; bord réfléchi assez large, très-finement granuleux, à peine creusé en gouttière à la base. Dessous et pattes très-finement gra- nuleux ; tibias antérieurs armés en dehors de deux dents très-fortes, sur- tout la dernière ; au-dessus de la première, deux très-petites denticula- tions; tibias intermédiaires finement crénelés en dehors, ainsi que les postérieurs, qui sont en outre garnis de soies raides, plus courtes que les poils, et qui sont terminés par un lobe externe en palette relevée.

Dans cette espèce, la saillie prosternale est coupée en arrière à angle droit et forme une pointe.

Souf; communiqué par M. Gaston Allard.

Notablement plus petit que le pilosellus de Biskra, bien moins arrondi en arrière, avec le corselet moins ample, plus rétréci en avant, les élytres

46 L. FAIRMAIRE.

plus ovalaires, les pattes plus courtes, les Libias antérieurs plus fortement dentés et les postérieurs terminés par un lobe bien plus grand; les tarses sont aussi plus courts.

Cet insecte diffère de ses congénères par la brièveté des tarses, les antérieurs dépassant à peine la dent terminale des tibias; les antennes sont également plus courtes, à articles très-courts, les sept derniers trans- versaux et plus larges. Chez les autres espèces, les premiers articles sont allongés et les suivants diminuent peu à peu de longueur en s’élargissant, sans devenir aussi courts. ,

72. MICROSITUS COMPACTUS. Long. 8 à 9 mill. Oblongo-ovatus, convexus, fuscus, modice nitidus, palpis tarsisque piceo-rufescentibus, pilis pallide luteis sat dense ciliatus ; capite antice sat fortiler emargi- nato, densissime punctato, fere ruguloso, transversim biimpresso, impres- sione antica magis depressa et utrinque profundiore, labro piceo-rufescente, leviter sinuato; antennis sat gracilibus , medio prothoracis longioribus, apicem versus vixæ crassioribus ; prothorace longitudine plus duplo latiore, antice paulo angustato, lateribus leviter arcuatis, angulis anticis obluse angulatis, posticis obtuse rotundatis, dorso densissime punctato, Œ fere strigosulo; scutello brevissimo , punctatulo ; elytris lateribus leviter arcualis, basi levissime angustatis, apice oblusis, humeris fere rotundatis, dorso suturam versus bi aut tristriatis, striis tenuibus, tüitervallis leviter elevatis, tenuiter granulatis, extus dense sat regulariter asperulis et punc- tatis, striis obsoletis et inlervallis obsolete elevatis, intervallo externo magis elevato; subtus dense punctatus, prosterni lateribus plicatulis, abdomine fere strigosulo-punctato, segmento ultimo dense punctato ; pedibus rugosis, tibiis anticis extus denticulatis, ante apicem emarginatis et apice dente valido armatis.

El-Aghouat (Ernest Olivier).

Se rapproche du M. tumidus, mais bien plus petit et plus étroit, avec les antennes un peu plus longues, la tête et le corselet plus fortement ponclués, ce dernier à angles postérieurs presque arrondis ; la sculpture des élytres est presque la même, avec les stries plus effacées en dehors ; les tibias antérieurs sont différemment conformés et ne présentent pas deux grandes dents séparées par une large échancrure comme chez le tumidus.

73. OPATRUM INSIDIOSUM. Long. 44 mill. Oblongum, subparalle-

Coléoptères du nord de l'Afrique. 17

lum, modice convetum, fuscum, subopacum, pilis brevissimis rufo-luteis sat dense veslilum, tarsis palpisque piceis ; capile tenuiter punctato-aspe- rulo, antice h'ansversim impresso, clypeo valde triangulariter emarginato, labro sinuato, margine laterali ad oculos rotundatim angulato, intus impresso; antennis basin prothoracis haud attingentibus, apicem versus leviter incrassatis, articulo tertio duobus sequentibus conjunctis longiore; prothorace transverso, lateribus late explanato et rotundato, antice paulo magis quam postice angustato, tenuiter punctato, utrinque arcuatim impresso, angulis anticis sat productis margine postico medio recto, utrinque sinualo, angulis latis parum productis ; scutello brevi, asperulo ; elytris oblongis, post medium obsolete ampliatis, parum profunde punc- talo-striatis, intervallis fere planatis, tenuiter asperulis ; sublus dense tenuiter asperatum, abdominis segmento quarto breviorc ; pedibus asperis, libiis anticis apicem versus parum latioribus, tarsis anticis articulo primo sequenti parum longiore secundo tertio quarloque æqualibus, pos- licis articulo primo quarlo æquali. Mogador ; communiqué par M. Sédillot.

Cet Opatrum a un faciès fort diffèrent de ses congénères d’Espagne et du nord de l'Afrique; il ressemble beaucoup au nebulosum P. B., du Sénégal, mais il en diffère par le corselet plus étroit et plus rétréci en avant, par les joues non anguleuses, presque tronquées, par l’écusson court et par les stries des élytres neltement ponctuées.

74. OparTRuM Hooker: Bates, Entom. monthl. Mag., 1875, 219. Long. 8 mill, Oblongum, nigrum, rugulosum, opacum, subcalvum (subtilissime, brevissime et parcissime griseo-pubescens) ; genis ante oculos valde exstantibus, rotundato-angulatis ; capite prothoraceque dense, profunde et confuse asperato- (aut granulalo-) punctatis, hoc lato, ad latera æqualiter rotundato, angulis posticis acutis, postice in medio obsolete carinulato ; elytris antice prothorace angustioribus, humeris acute angulatim exstantibus, obsolete punctalo-strialis, minute sed vix dense granulatis, interstitiis alternis obsolete obluse elevatis ; antennis tarsisque rufo-piceis.

Habitat editiores montium « Atlas » in ascensu Djebel-Tezah (inter 9,000 et 41,000 s. m.). A D'° Hooker reperlum.

Well distinguished amongst the Opatra by its rather largely developed (1880) 1'° partie, 2.

18 L. FAIRMAIRE.

and équally-rounded prothorax (which, together with the head, is closely and coarsely subpunctate-granulate), by its nearly bald surface, and by its elytra (which are a little narrower anteriorly than the prothorax, and have their humeral angles acute and prominent) being less densely sprin- kled with much smaller granules, and with their alternale interstices obtusely and obsoletely raised.

Genre PSEUDOLAMUS Fairm., Pet, Nouv. entom., 1874, 387.

Ce nouveau genre est voisin de celui des Gonocephalum ; il en diffère par le dernier article des palpes maxillaires en ovale tronqué, non sécuriforme, l’épistome est médiocrement échancré, le labre est presque tronqué, les yeux sont pelits, profondément entamés, les antennes attei- gnent la base du corselet, grossissent vers l'extrémité, le deuxième article aussi long que le troisième : elles sont un peu villeuses; le corselet est transversal, contigu aux élytres; les tibias antérieurs ne sont ni dilatés, ni dentés ; l’écusson est transversal, obtus au bord postérieur.

754 PSEUDOLAMUS SERIATOPORUS Fairm., loc. cit. Long. 3 1/2 mill. Oblongus, subparallelus, parum convexus, fusco-brunneus, mediocriter nitidus, sublus picescens, pilis griseis brevissimis parce obsitus, antennis, palpis tarsisque rufescenti-piceis ; capile dense sat tenuiter punctato, antice picescente, prothorace transverso, lateribus anguste marginatis, antice bre- viler arcuatis, grosse sat dense punctato, elylris punclis grossis sub- strialis, striis postice profundioribus, intervallis transversim leviter inæ- qualibus, poslice magis convexis.

Tanger.

Je crois qu’il faut rapporter à cet insecte le Pachypterus pusillus Baudi, Deut. Ent. L., 1876, 61, dont la description me semble convenir parfaile- ment au Pseudolamus comme espèce, et fait voir en même temps les diffé- rences qui s'opposent à son classement parmi les Pachypterus : corselet non crénelé latéralement, contigu aux élytres ; derniers articles des an- lennes transversaux ; vestiture non pubescente, ni hispide. Voici, du reste, la diagnose :

P. PUSILLUS. Long. 8 mil. Nigro-piceus, nitidulus, parce brevi- terque pubescens, capite thoraceque parum crebre fortiterque punctatis, hoc

Coléoptères du nord de l'Afrique. 19

transversim subquadrato, lateribus valde marginato, basi elytris conti- guo; hisce oblongo-ovatis, humeris prominulis, fortiter punctato-striatis, interstiliis uniseriatim punctulatis, epipleuris ante apicem subilo alte- nualis.

Les individus qui ont servi à la description de M. Baudi existaient dans la collection Dejean et provenaient de l’Andalousie, landis que les miens sont originaires de Tanger.

76. TRACHYSCELIS ANISOTOMOIDES Fairm., Pet. Nouv. entom., 1876, 38. Long. 2 2/3 mill. Ovatus, valde convexus, fulvo-testaceus, nitidus ; capite sat dense punctato, oculis nigris, antennis crassis; brevibus, basin prothoracis haud altingentibus ; prothorace transverso, longitudine plus duplo latiore, lateribus fere angulatim rotundato, antice paulo angustiore, angulis posticis valde deflexis, rotundatis ; scutello triangulari, sat dense punctato i elytris vvatis, punctato-substriatis, stria suturali postice pro- fundiore, intervallis planis, tenuissime sparsim punctalis, pedibus sat validis, ciliatis, tibiis anticis extus angulatis apice longe bimucronätis, Larsis anticis gracilibus, posticis basi crassatis, apicem versus attenuatis, prüno duobus séquentibus conjunctis #quuli.

Bou-Saada.

Cet insecte ressemble assez au T. aphodioides, mais il en diffère nota- blement, outre la coloration, par la forme des tibias antérieurs qui sont obtusément angulés au milieu en dehors, avec deux ou trois épines ; les élytres sont aussi moins fortement striées, et les antennes sont plus grèles à la base.

77. TENEBRIO FULIGINOSUS Fairm., Pet, Nouv. entom., 1874, 388. Long. 17 mill. Elongatus, parallelus, parum convexus, fuliginoso- niger, opacus, Sublus minus opacus, tibiis apice piceis, abdomine apice ® picescente ; capile prothoraceque densissime ac tenuissime punclatis, hoc transverso, elytris haud angustiore, laleribus arcuatis, basi tantum rectis, ante basin linea transversa, utrinque stria longitudinali brevi abbreviata, angulis poslicis rectis ; scutello dense tenuiter punctalo, transverso; elytris elongatis, apice fere rotundatis, marginatis, margine postice latiore, obsolelissime punctato-sublineatis, inlervallis Gbsolete conveæis, obsoletis- sime dense reticulatis, punctis minulis elevatis uniseriatim instructis,

20 L. FAIRMAIRE.

margine reflexo lato, fere planato ; subtus dense tenuiter punctatus, pedi- bus punctatis, tibiis anticis valde arcuatis.

Maroc.

Ressemble extrêmement au T. opacus ; en diffère par le corselet plus large, plus arrondi sur les côtés qui sont plus aplanis, le chaperon dis- tinctement sinué de chaque côté, les élytres un peu plus courtes, plus arrondies et plus largement marginées en arrière, à lignes ponctuées, obsolètes, à réticulation presque indislincte au lieu d’une ponctuation bien visible.

78. PHYLAX OXYHOLMUS Fairm., Pet. Nouv. entom., 1876, 38. Long. 9 mill. Ovatus, convexiusculus, niger, parum nitidus ; capite antice emarginato, medio sat profunde transversim impresso, tenuissime punc- tato; prothorace transverso, lateribus antice tantum arcuatis, tenuiter refleæis, angulis anticis acute reclis, margine postico utrinque sinuato, angulis posticis retro produclis, acutis, dense tenuissime punclulato ; scutello brevissimo ; elytris postice leviler ampliatis, ad huïmeros obtuse angulato-lobatis, hoc lobo marginato, tenuissime sublineato-punctatis, linea suturali paulo evidentiore; prosterno lateribus obsoletissime stria- tulo, medio cum meso- et metasterno dense tenuiler punctato ; abdomine tenuissime sat dense punctulato, segmento primo basi strigosulo ; pedibus punclatis, pedibus asperatis, extus fere crenulatis.

Trouvé à Biskra par M. E. Olivier.

Voisin du P. ovipennis Fairm., mais plus large, plus grand, moins atténué en avant, à tête plus fortement impressionnée, à corselet plus large, sans impression à la base, plus rebordé latéralement, et à élytres non déprimées sur la suture, à lignes tout à fait obsolètes ; la coloration est aussi presque mate.

La description du P. éncertus Muls., Opusc., 44° cah., 1870, 23, se rapporterait assez bien à notre insecte, mais elle indique les intervalles des stries des élytres comme fajblement granulés et faiblement saillants à leur extrémité postérieure, et l'abdomen comme obsolètement ponctué ; elle ne parle pas de la forme des angles postérieurs du corselet.

79. CATOMUS CONVEXIFRONS Fairm., Pet. Nouv. entom., 1877, 441 Hedyphanes). Long. 9 milll Elongatus, convexus, obscure æneus,

PP D PS ET ee OS PER RO EP EE

Coléoptères du nord de l'Afrique. 21

nilidus, glaber, subltus brunneo-æneus, pedibus rufescenti-æneis, tarsis rufescentibus ; capite dense punctato, fere strigoso, inter oculos convexo, punclo frontali lævi, antice transversim impresso, antennis obscure testa- ceis, basin prothoracis superantibus, articulo primo crasso, sal brevi, secundo minuto, tertio sequentibus subægualibus , penullimis leviler com- pressis, ultimo longiore, compresso ; prothorace vix transverso, lateribus valde rotundato, margine antico arcuato, basi late sinualo, angulis omni- bus nullis, dense acupunctato, lateribus præsertim fere strigosulo ; elytris elongatis, basi prothorace haud latioribus, versus medium leviler am- pliatis, postice attenuatis, apice obtusis, tenuiter striato-punctatis, striis vixæ impressis, inltervallis vulde planis, punctatis ; sublus dense punctatus.

Bou-Saada (G. Allard et R. Oberthür).

La forme de cet insecte le rend facile à reconnaître ; elle est allongée, très-convexe, la tête est rugueusement ponctuée, striolée, avec un point lisse au milieu, et fortement impressionnée en travers entre les yeux ; le le corselet est fortement arrondi sur les côtés et à la base, avec les bords latéraux finement tranchants ; les élytres sont fortement convexes, suh- cylindriques, à lignes ponctuées, formant de légères stries et à intervalles tout à fait plans.

80. OCHTHENOMUS BIVITTATUS Truqui, Anthic., 33, fig. 16. Long. 2 4/2 mill. Oblongus, antice attenuatus, convexiusculus, dense punc- taius, capite prothoraceque tenuiter, elytris rugosuis, lestaceo-rufus, vix nilidus, haud pubescens, capite obscuriore, antennis articulis 5 ultimis fuscis, elytris vittis 2 latis, transversis, nigris, prima ante medium, secunda ante apicem ; capite sat magno, ovato, convexo, postice rotundala, antennis articulo primo crasso, sequentibus gracilibus, 5 ultimis latio- ribus, prothorace capile minore, antice anguslato, elytlris basi truncatis, medio leviter ampliatis fapice rotundatis.

Biskra (R. Oberthür).

Gette jolie espèce se rapporte tout à fait à la description de l'O. bivit- tatus Truqui, de Chypre ; la disposition des couleurs est la même, la colo- ration si remarquable des antennes est identique ; seulement la taille est un peu plus grande chez notre insecte et je ne vois aucune trace de pubescence. Il est curieux de voir cet insecte se trouver à la fois à Ghypre et dans le nord du Sahara.

22 L. FAIRMAIRE.

Genre DIAPHOROCERA Heyden. x

Ce genre, créé par M. von Heyden dans le Berl. Entom. Zeitsch., 1863, pour une espèce égyplienne, s’augmente lentement, mais paraît devoir remplacer, au delà de l’Atlas et dans une région plus australe, les Cero- coma de la faune méditerranéenne, dont les Diaphorocera diffèrent par les antennes de 41 articles et beaucoup moins compliquées chez les mâles. Ces derniers présentent en outre, de chaque côté du corselet et en avant, une fossette profonde, allongée, qui disparaît chez les femelles.

Le voyage de nos collègues René Oberthür et Gaston Allard enrichit ce genre d’une espèce nouvelle, ce qui porte à quatre le nombre des Dia- phorocera connues aujourd'hui, savoir :

81. DIAPHOROGERA HEMPRICHIT Heyd., loc. cit., 427, pl 4, fig. 7. Long. 2 1/2 à 4 1/2 mill. Cæœruleo-viridis, subtus cum pedibus et antennis flava (1), capite nitidissimo, vix punctato, thorace nitido, for- tiler punclalo, angustissimo.

Écypte.

Les antennes ont le premier et le dernier article allongés ; chez le mâle les articles intermédiaires sont courts, dentés, les 2°, 3°, et très- courts, le en forme de cuillère et fortement denté à la base.

82. DiAPHOROCERA KERIMIT Fairm., Col. de la Tunisie, in Ann. Mus. Civic. Genova, 4875, 475. Long, 40 mill Læte véridi-metallica, nitida, albido pubescens, subtus aureo-viridis, antennis, palpis pedibusque teslaceo rufis, capite sat fortiter parum dense punctato, medio fere lævi, prothorace antice lantum angustalo, fortiter inæqualiter punctalo, basi medio leviler transversim impresso, elytris dense punctato-rugosis ; subtus densius el longius pubescens.

Gafsa.

Gette espèce, dont je n’ai vu qu’une seule femelle, parait extrêmement voisine de la suivante, mais le corselel est plus large et présente au milieu de la base une légère impression transversale.

(1) La diagnose dit : subtus fluva, et le texte allemand : die Unterseile und der ganze Bauch in Leiden Geschlechtern eintarbig, bald grün, bald blauviolelt. Je crois que celte derniere indication de couleur est la vraie.

Coléoptères du nord de l'Afrique. 23

83. DIAPHOROCERA CHRYSOPRASIS Fairm., Ann. Soc. Ent, Fr., 1863, 644. Long, 5 à 8 mill, Læte viridi-metallica, sat dense albido-pubes- cens, antennis palpisque fuscis, pedibus obscure testaceis, supra fuscis ; capile vix punctato, prothorace oblongo, antice magis angustato, lateribus haud sulcato, elytris densissime rugulosis, minus nitidis.

Biskra.

Un individu de cette espèce, trouvé par M. René Oberthür entre Bou- Saada et Biskra, présente des antennes et des pattes d’un jaune roux clair, Malheureusement je n’ai encore vu que deux femelles. 11 offre en arrière, de chaque eôté du corselet, une petite fosselte à peine indiquée,

84. DIAPHOROCERA PROMELÆNA Fairm., Pet, Nouv. entom., 1876, 49.— Long. 9 mill Fusco-nigra, albido villosa, elytris viridi-metallicis, interdum basi aut lote cyanescentibus, antennis, palpis pedibusque rufo- testaceis, tarsorum articulo ultimo infuscato, labro obscure testaceo,

d. Capite transversim subquadrato, vix sparsim punctato, inter oculos longiludinaliter sulcato ct utrinque tuberculo polito signato, antenrus articulo fusco, articulis 4, 5, 6, dense adpressis, dilatatis, intus anguste productis, intus acute, intus compresso longiore, lobatis, éntus producto breviori, angustiore, 10° brevi, transverso, 11° oblongo majore obluse acuminato, tribus præcedentibus conjunctis haud breviore ; prothorace brevi, convexo, antice anguslato, lateribus medio fere angu- lato, dense sat fortiler punctato, antice utrinque fovea profunda oblique impresso, postice medio obsolete imipresso ; scutello nigro, punctato ; ely- tris a medio versus apicem sensim allenualis, apice obtusis, dense sat tenuiter rugosis ; tibiis anticis sulcalis, apice extus dilatatis.

Q. Capite evidentius punctato, labro fusco, antennis simplicibus, cla- valis, articulis brevibus, densis, articulo fuscescente, apice testaceo, prothorace antice minus angustato, haud bifoveato, tibiis simplicibus.

Entre Bou-Saada et Biskra (R. Oberthür et G. Allard). Bien distinct des précédents par le corselet court, convexe, arrondi sur

les côtés, outre la forme des antennes des mâles et la coloration sombre du corselet et de la tête,

85. PACHYTYCHIUS TRANSVERSICOLLIS Fairm., Pet. Nouv, entom., 4877, 445. Long. 2 23 mill. Oblongo-ovatus, convexus, rufo-brunneus,

2/ L. FAIRMAIRE. [l

nitidus, elytris paulo dilutioribus, rostro, antennis pedibusque rufescen- tibus, griseo-pilosus, in pedibus densius; rostro nitido, tenuiter punctu- lato, prothorace longiore, levissime arcuato ; prothorace transverso, late- ribus valde rotundato, elytris basi sensim, medio haud angustiore, dense sat fortiter punctato, linea media antica obsoleta; elytris sat brevibus, fere ovatis, basi truncatis, punctato-lineatis, punctis sat grossis, oblongis, intervallis haud distincte punctulatis ; pedibus robuslis : anteñnarum clava subopaca.

Lambessa (R. Oberthür).

Get insecte se rapproche beaucoup, pour la forme, du P. hæmatoce- phalus, mais ses fémurs sont inermes et il n’est pas revêtu d’écailles ; sa coloration et sa vestiture lui donnent de l’analogie avec le P. scabricollis, mais il est bien plus court et plus trapu; il est remarquable par son cor- selet large, fortement arrondi sur les côtés, densément et assez forte- ment ponclué, et par ses élytres qui sont légèrement arquées au bord externe et un peu rétrécies à la base.

86. SIBYNES CRETOSOsPARSUS Fairm., Pet. Nouv. entom., 1877, 145.

Long. 3 mill. —Oblongo-ovatus, antice leviter attenuatus, convexus, squa- mus fulvo-luteis dense tectus, maculis numerosis cretaceis variegatus ; rostro gracili, leviter arcuato, testaceo-rufo, nitido; antennis gracilibus, rufo-testaceis; prothorace elytris angustiore, longitudine vix latiore, antice fere a basi angustato, tenuiter densissime punctato, fere rugosulo ; scutello parvo, cretaceo ; elytris apice separatim rotundatis , dense punc- tatis, indistincte lineatis ; subtus cum pedibus cretaceeo-griseus, tarsis femoribusque luteo-tinctis.

Biskra (R. Oberthür).

Get insecte se rapproche, à première vue, du S. niveivittis, mais il est plus étroit, son rostre est bien plus mince et sa vestiture est toute diffé- rente ; elle se compose, sur les élytres, non d’une pubescence, mais de petites squamules concaves, imbriquées comme des écailles de poisson ; sur le corselet, ces squamules sont plus petites et ne paraissent pas imbriquées. C’est une disposition semblable à celle qu’on remarque chez le Tychius Morawitzi.

87. ERIRHINUS GRACILENTUS Fairm., Pet. Nouv. entom., 1877, 145. Long. 2 1/2 mill. Oblongus, antice attenuatus, sat convexus, obscure

LL tete”

Coléopteres du nord de l'Afrique. 25

rufescens, squamulis cènereis dense vestitus, elytris macula communi post medium transversa albicante, rostro, antennis pedibusque rufescentibus, setulis aibidis sparsutis, in elytris sat longis et seriatim laxe dispositis ; rostro elongato, levier arcuato, apice obsolete carinulato, inter oculos stria transversa impresso, antennis gracilibus, funiculi articulis oblongis, primo longiore; prothorace elytris valde angustiore, breviter ovato, antice angustato, dorso obscuriore, setis utrinque divaricatis; scutello minutis- simo, angusto ; elytris basi ad humeros oblique late truncatis, postea sub- parallelis, postice paulatim angustatis, lenuiter sed evidenter striatis ; femoribus muticis, anticis sat crassis subtus ante apicem emarginatis.

Biskra (R. Oberthür).

Cet Erirhinide ressemble assez à l'Erérhinus pilunnus à cause de sa vestiture et des soies ou poils squamiformes qui revêtent le corps; la con- formation des pattes et des antennes l’en rapproche aussi, mais ces der- nières sont plus longues, plus grêles, les articles du funicule sont tous allongés, avec le premier plus long, mais non plus court ; le rostre est long et grêle ; les yeux, plus gros, se touchent presque en dessous ; le corselet est plus étroit, plus détaché des élytres.

88. CRYPHARIS OBERTHÜRIL Fairm., Pet. Nouv. entom., 1876, 38. Long. 2 1/2 mill. Elongatus, planatus, piceo-brunneus, nitidus ; capite dense punctato, a rostro sulco transverso profundo, medio leviter arcuato, apice sublatiore, medio valde carinato; prothorace ovato, antice attenuato, postice leviler angustalo, tuberculis planatis, squamiformibus , dense obsito, linea media lævi tenuissima, ad marginem anticum evidentiore et paulo dilatata ; elytris oblongis, basi prothorace haud sensim latioribus sed mox dilatatis, ad apicem attenuatis, apice ipso rotundato, sat dense striatis, striis mediocriter profundis, laxe punctatis, intervallis planis, transversim leviter plicatulis ; seriatim brevissime fulvo-setosis, ad api- cem duobus internis leviter elevatis ; sublus tenuiter rugoso-punctatus, haud impressus, pedibus validis, tibiis posticis femoribus sensim brevioribus.

Bou-Saada (R. Oberthür).

Cette nouvelle espèce est bien distincte de ses congénères par la forte carène que forme le milieu du rostre ; le fort sillon transversal qui sépare la tête du rostre est un peu interrompu au milieu et paraît déterminer une échancrure de chaque côté ; les intervalles des stries, sur les élytres, sont plans, mais les plus internes sont un peu relevés tout à fait à l’ex-

26 | L. FAIRMAIRE.

trémité, ce qui fait paraître le bout des élytres eomme faiblement denté. Le corselet paraît couvert de petites écailles rondes qui me semblent être des tubercules aplatis, mais qui, d’après M. Tournier (1), recouvriraient une grosse ponetualion.

89. CAMPTORHINUS SIMPLEX Seidl., Berl. Ent. Zeit., 1867, 189, Long. & à 6 mill. —Elongatus, subparallelus, densissime griseo-fusco-squamosus, rostro cum antennis rufo, basi squamulato, disperse subseriatim punctu- lato ; prothorace latiludine longiore, lateribus parum rotundatis, apice supra rotundato-producto, basi subtruncato, disco subplano confertim punctato ; elytris prothorace duplo longioribus, paullo latioribus, punc- talo-striatis, interstiliis subæqualibus, fusco-squamosis, humeris et fascia transversa pone medium pallidioribus griseis ; femoribus obtuse dentatis.

Tanger.

Les individus du Maroc se raportent très-bien à la description de cet insecte, dont un seul exemplaire avait été trouvé sur un pin dans la Sierra de Jaen. Cette espèce diffère du statua par le ‘corselet oblong, étroit, les intervalles alternes non carénés, les fémurs obtusément dentés. Se trouve aussi en Sicile.

90. OCLADIUS HOLOMELAS Fairm., Pet. Nouv. entom., 1877, 97. Long. 3 1/4 mill. Brevissime ovatus, antice magis altenuatus, valde convexus, lotus nigr, modice nilidus, glaber fere, impunctatus, tibis obscure picescentibus ; prothorace breviler conico, basi lato, elytris vix angustiore, lateribus et sublus cicalricoso-punctatus ; his subglobosis, basi truncalis, humeris angulalis, apice angustatis, et abrupte declivibus ; femoribus valde striatis.

Bou-Saada {Leprieur).

(4) CRYPHARIS LONGICOLLIS Tourn., Ann. Soc. ent. Fr., 1874, Bull., p. CCxxxV. Cel insicte, trouvé à Guelma par nolre ami Puton, se rap- proche beaucoup de C. strigirostris, et en diffère par le corselet allonzé, rétréci antérieurement pour former un col médiocrement accentué, mais assez long, ainsi que par les élytres tres faiblement concaves vers le milieu de la suture. Le corselet présente une ponclualion ronde, fine et serrée, sans trace de lignes lisses ou d'impression ; chaque point se trouve couvert par une écaillette arrondie, ce qui fait qu’à premiere vue le prothorax paraît presque lisse.

Coléoptères du nord de l'Afrique. 27

Ressemble beaucoup à l'O. salicorniæ, mais plus court ; le corselet est plus large, plus court, plus brusquement alténué en avant, et les élytres n'offrent pas de ponclualion marquée.

Genre MECINUS,

Les espèces de Mecinus trouvées en Algérie sont encore peu nom- breuses. Nous en ajoutons deux à celles décrites par M. Tournier dans les Annales de la Soc. ent. Belg., 1874, p. 40 et suivantes.

A. Corps noir, rostre arqué.

94. MECINUS SUBLINEELLUS, Long. 3 mill. Elongatus, subpa- rallelus, niger, modice nilidus, pube cinerea brevi, in elytris longiore, reclinata, seriatim disposita vestitus, rostra apice, scapo buasi tar- sisque (unguibus exceptis) obscure rufescentibus ; capite dense punctato, inter oculus obsolete impresso, rostro arcualo, fere lævi ; antennis sab gracilibus, clava ovata, funiculi articulis ullimis brevibus ; prolhorace longitudine parum latiore, antice attenuato, dense punctato, elytris paulo angustiore; scutello minuto, dense punctato; elylris parallelis, apice obtusis, punctato-substriatis, punctis oblongo-subquadratis, striis apice profundioribus, intervallis planatis, dense punclulatis, seriatim villosulis, postice densius ; Subtus dense punctatus, parsius pubescens.

Alger (R. Oberthür).

Se rapproche assez du pyraster, mais bien plus petit, bien plus étroit, avec les élytres moins fortement siriées el les intervalles à villosité en série régulière plus marquée en arricre.

B. Corps plus ou moins testacé.

92. Menus REICHEL Tourn. Long. 2 3/4 à 3 mill. Allongé, peu convexe. Entièrement d’un leslacé rougeâtre, densément recouvert sur le front, la base du rostre et toute la page supérieure, d’une pubes- cence fine, couchée, un peu soyeuse et d’un jaune doré, à l'exception de trois lignes longitudinales sur le prothorax el les élytres, elle est blanche ; dessous du corps et pattes recouverts d’une pubescence blan- châtre. Tête ronde, densément el assz fortement ponctuée, une petite fosselle entre les yeux; rostre assez fort, peu courbe, Prothorax plus large que long, régulièrement arrondi sur les bords ; Lord autérieur à

28 L. FAIRMAIRE.

bourrelet antérieur très-étroit ; surface peu convexe, assez grossièrement et densément ponctuée. Élytres un peu plus larges que le corselet, sub- parallèles jusqu'aux deux tiers, à épaules bien saillantes et à extrémité arrondie ; peu convexes, à stries peu fortes, ponctuées; intervalles faible- ment convexes, finement chagrinés.

Algérie.

93. MECINUS FAIRMAIREI Tourn. Long. 4 à 4 1/2 mill. Court, large, convexe, d’un noir un peu brunâtre, antennes, moins la massue, élytres, à l’exception de la région scutellaire, et pattes, d’un rougeâtre assez clair, couvert très-parcimonieusement en dessus de longs poils rigides, dres- sés, blanchâtres. Tête lisse, ayant une petite fossette entre les yeux; rostre long, mince, mat (4), brillant (@). Prothorax d’un quart plus large que long, brillant, marqué de points fins très-espacés. Élytres courtes, brillantes, régulièrement striées, stries à gros points peu serrés, inter- valles obsolètement chagrinés. Cuisses épaisses, surtout chez les mâles.

Tanger.

94. MEciNus TouRNIERI Fairm., Pet. Nouv. entom., 4876, 50. —Long. 3 mill. Oblongus, subcylindricus, fuscus, brunneo-pubescens, protho- race elytrisque vitta lata laterali, apice obsoleta, alba ornatis ; scutello et vittula tenui media prothoracis, antice evanescente, ad scutellum evidente albis ; rostro leviter arcuato, apice lævi; antennis testaceis, clava nigra, tibiis tarsisque rufescentibus ; prothorace longitudine latiore, elytris vix sensim angustiore, lateribus antice rotundato, dense punclato; elytris striatis, striis intus tenuiter albido pubescentibus ; femoribus inermibus.

Bou-Saada.

Ce Mecinus ressemble au circulatus, mais il est plus grand, plus robuste, le corselet est plus large, à côtés presque droits en arrière, mais bien arrondis en avant ; la coloration est plus tranchée, bien que très- analogue, et la bande latérale des élytres s'éteint en arrière en se divi- sant, en tournant au roussâtre, et se termine aussi par un point pubes- cent ; la pubescence paraît plus serrée, et les stries, beaucoup plus fines, ne laissent pas voir de ponctuation.

95. PHYTÆCIA TENUILINEA Fairm., Pet. Nouv. entom., 4877, 97.— Long. 8 mill. Elongata, supra planata, nigro-fusca, vix nitida, tenuiter albido-

Coléoplires du nord de l'Afrique. 29

villosa, prothoracis linea media angusta evidentius ac densius albida, elytris utrinque vage albido' bivittatis, vittis sat latis, sutura scutelloque eviden tioribus; capite prothorace haud angustiore, dense punctato, inter antennas transversim elevalo; antennis corpore brevioribus, cylindricis, articulo tertio primo secundoque conjunctis fere longiore; prothorace transversim subquadrato, elytris paulo angustiore, lateribus fere reclis, dense sat for- titer punctato, dorso medio, paulo ante medium, granulis 2 denuduatis, sub- depressis ornato; scutello truncato, griseo; elytris ab humeris paulalim attenuatis, apice separatim rotundatis, ad basim fortiter punclatis, ad apicem obsoletius, dorso deplanatis, sutura elevata, et utrinque costula sat lata, vix elevata, apice obsoleta; subtus griseo-pubescens d', segmentorum margine apicali denudato, segmentis primo et secundo medio apice unct- natis, ultimo utrinque sinuatis. $, abdomine simplici.

d, Algérie (G. Allard); $, Aïn-Zimara (D' Reboud, ma collection).

Voisine de la molybdæna par ses caractères sexuels, mais plus grande, plus grise, à corselet plus court, à élytres moins rugueuses, plus atté- nuées en arrière, avec une côte discoïdale.

96. LEPTURA RUFA Brull. Cette belle Leplure, répandue, sans être commune sur les côtes méditerranéennes occidentales, présente aux envi- rons de Tanger des variétés fort curieuses chez lesquelles la couleur noire, bornée, dans quelques individus, à une bande suturale atténuée en arrière, se répand ensuite de manière à ne laisser qu’une large tache humérale el finit par envahir toute l’élytre. Les pattes, qui sont rouges dans le type, passent aussi peu à peu à la teinte noire en suivant la progression intensive du dessus du corps.

M. v. Heyden (Deut. Ent. Z., 421), émet l'opinion qu'on ne connaît encore que le mâle de la Leptura rufa et la femelle de la L. Silbermanni, avec laquelle ma L. nigropicta seraient identiques. Sur l'identité des espèces, je suis persuadé que M. v. Heyden a raison, mais il n’en est pas de même pour le reste. D'abord ma Leptura trisignata, qui est une femelle, a été décrile, non comme une espèce, mais comme une simple variété, intéressante pour sa coloration. En outre, je possède les deux sexes de la L. Silbermanni ; chez la première, la ponctuation du corselet est très- grosse, très-serrée, très-rugueuse ; il existe, à la base, une forte impres- sion transversale rebordée en devant par un relief, formant au milieu un empätement oblong dirigé en avant. Chez la S,. Sélbermanni, le corselet

90 L. FAIRMAIRE.

offre des points très-peu serrés, sa surface n’est nullement rugueuse, et au lieu d’un relief il existe en arrière un sillon assez fin ; le bord posté- rieur est aussi moins fortement bisinué, Les élytres présentent aussi, chez la rufa femelle, une ponctuation bien plus grosse, plus serrée, formant des rides vers la suture, et leur extrémité est un peu moins échancrée, La ponctuation de l'abdomen est plus fine et plus serrée chez L. Silber- anni, dont l'abdomen varie pour la coloration. Les localités sont aussi différentes : la L, rufa est propre aux régions méditerranéennes, depuis le détroit de Gibraltar jusqu’à la Grèce, tandis que la Si{bermanni paraît spéciale aux montagnes de l'Asie occidentale,

97. GYNANDROPHTHALMA APICITARSIS Fairm., Pet. Nouv. éentom., 1876, p. 50. Long. 4 mill. G. ferulæ simillima, capile nigro-cyanco, anten- nis nigris, basi rufu-testaceis, prothorace rufo-testaceo, nitido, elytris cyaneis nitidis, pedibus rufo-testaceis, tarsorum articulis 2 ultimis nigris ; capite summo fere lævi, antice sat dense punctulalo-striolalo, inter oculos angulatim impresso ; prothorace brevi, lateribus arcuato, antice haud sensim angustato, angulis omnibus fere rolundatis, lævi, antice poslice- que angusle tenuiter punctulato ; scutellu nigro, lævi, apice obtuso ; elytris grosse punctatis, leviter rugulosis, apice singulatim rotundatis.

Lambessa (R. Oberthür).

Ressemble extrêmement au G. ferulæ; en diffère par le corselet nulle- ment rétréci en avant, arrondi sur les côtés, l’écusson obtus, la bouche entièrement noire ainsi que l'extrémité des tarses.

98. LITHONOMA FAvIERI Fairm., Pet. Nouv. entom., 1874, 388. L. cyanea Tourn., Pet. Nouv. entom., 1875, 475. Long. 5 mill. Oblongo- ovala, obscure cyaneo-metallica aut cyaneo-virescens, supra densissime sat fortiler punctata, subtus sat tenuiter minus dense punctata ; protho- race transverso, lateribus angusté marginato; scutello fere lævis elytris utrinque tricostatis, costis postice abbreviatis, femoribas posticis ovalis, apice punclato-subrugosis.

Maroc.

Ressemble pour la forme à la L. andalusica, mais très-distincte par la coloration üniforme et les côtes bien marquées des élytres. Chez quelques individus de l’andalusica, les bandes rougeâlres sont obscures, ce qui

Coléoptères du nord de l'Afrique. 31

donné à l’insecle une certaine ressemblance avec notre espèce, mais les côtes ne sont pas aussi saillantes et l’externe est effacée.

Paraît se retrouver en Espagne, à Malaga, et aurait été décrite par M. v. Kiesenwelter sous le nom de L. unicolor (ubi ?).

99. HIPPODAMIA IMPICTIPENNIS Fairm. Long. 5 mill. Quata, antice attenuata, nigra, elytris rubris, immaculatis, capite antice, prothoracis lateribus late (cum punclo nigro) margineque antico anguste pallide flavis, palpis antennisque flavo-teslaceis, apice exlremo fuscis, meso- melasterno- que utrinque pallido maculatis, tibiis apice tarsisque basi interdum obscure piceis.

Oran; communiqué et donné par notre collègue M. Reiche avec son obligeance habituelle.

Ressemble extrêmement à l’H. 13-punctata; en diffère par la taille généralement un peu plus petite, les élytres un peu plus courtes, sans taches, d’une coloration plus vive, par la ponctuation plus fine, les côtés du corselet moins fortement arrondis, l’écusson plus pelit, les tibias con-

, colorés. |

100. EXOCHOMUS NIGROPICTUS Fairm., Pet, Nouv. entom., 1876, 50 (Chilocorus). Brevissime ovalus, sat conveæus, niger, sal nilidus, pro- thoracis capilisque margine antico anguste pallidis, elytris rufis, anguste nigro-marginatis, villa suturali ante medium transversim dilatata, post medium maculiformi ampliata, apice late expansa nigra, et utrinque macula subbasilari et macula post medium sila, ad marginem extensa, nigris ; prothorace elytris valde angustiore, angulis posticis late rotun- datis, anticis, subaculis, impressis; scutello parvo, acuto; elylris anguste marginatis, ad humeros angulatis, subtilissime vixæ perspicue dense punc- tulatis.

Lambessa (R. Oberthür).

Ressemble beaucoup à l'E. quadripustulatus; en diffère à première vue par la coloration qui paraît constante et dont la disposition, notamment pour la tache humérale, semble contraire à ce qui existe dans cette der- nière espèce ; la forme est en outre moins convexe en arrière et les épaules sont plus angulées.

92 L. FAIRMAIRE, -- Coléoptères du nord de l'Afrique.

101. EXOCHOMUS PIGTURATUS Fairm., Pet. Nouv. entom., 1856, 50 (Ghilocorus). Long. 3 mill. Breviter ovatus, valde convexæus, niger, supra rufo-teslaceus, nitidus, prothoracis macula basilari nigra lata, antice undulata, elytris anguste nigro-marginatis, villa suturali ante medium dilatata, nigra, medio subinterrupta, apice dilatata, et utrinque maculis 2 nigris, prima subbasilari, magna, secunda discoidali, post medium sita parva ; prothorace angulis posticis parum rotundatis, anticis obtusis ; scutello minutissimo, nigro; elytris subtilissime dense punctu- lalis, anguste marginutis.

Algérie ; communiqué par notre collègue M. Reiche.

Ressemble à l'E. négropiclus, mais bien plus petit, plus court, plus convexe, et bien distinct par sa coloration.

102. LITHOPHILUS CRIBRATELLUS Fairm., Pet. Nouv. enlom., 1876, 50. Long. 3 1/2 mill Oblongo-ovatus, parum convexus, obscure rufus, parum nitidus, elytris fuscis, sat dense cinereo-pubescens; capite protho- raceque dense tenuissime punctatis, hoc brevi, transverso, lateribus valde areuatis, basi vix sensim sinuatis ; elytlris ovatis, angusle marginatis, sat grosse subseriatim punclatis, intervallis tenuissime parum dense punc- talis. ï

Bou-Saada (R. Oberthür).

Cette espèce ressemble au premier abord aux L. connatus et cordatus, mais elle diffère de toutes les deux par la ponctuation des élytres qui, au lieu d’être fine et extrêmement serrée, est assez grosse, disposée en lignes presque régulières, avec les intervalles finement et peu densément ponctués ; elle se distingue en outre du cordatus par le corselet moins anguleux sur les côlés, qui sont moins sinueux en arrière, et par les élytres qui sont moins élargies en arrière et moins rebordées latérale-

ment.

QUELQUÉS MOTS

SUR LA

NOMENCLATURE ENTOMOLOGIQUE

La Loi de priorité et la Loi de prescription

Par M. le docteur A. PUTON.

(Séance du 26 Mars 1879.)

Mutatio nominum scientiam occidit.

Ce n'est pas d'aujourd'hui que les naturalistes se sont préoccupés d'établir la stabilité dans la nomenclature scientifique ; tous la désirent et l’appellent de tous leurs vœux, mais ils ne sont pas encore d’accord sur les moyens d’y arriver.

La loi de priorité a paru le moyen infaillible et unique pour amener ce résultat. On s’est jeté sur les vieux auteurs oubliés, interprétant leurs descriptions énigmatiques, chacun à sa façon, consultant les prétendus types des vieilles collections ; on a recueilli précieusement les noms anciens, comme d’autres antiquaires un débris de faïence ou un morceau de silex; on a disserté longuement et savamment sur une description d’une ligne, comme un Schlieman sur le collier de la belle Hélène, et on est arrivé, sous prétexte de stabilité, à changer tous les noms d’un usage universel.

Ces recherches savantes (1) ont été une mine dans laquelle on s’est

(4) J'ai voulu me rendre compte de la difficulté de ces recherches par l'examen de quelques vieux auteurs trailant des Hémiptères : il ne serait pas très-difficile de bouleverser leur Catalogue comme celui des Coléo- ptères. Ainsi je trouve dans Fourcroy des noms qui auraient sans doule la priorité, par exemple : Cimex stellifer (Lygæus familiaris Rossi), C. nobilis (Lygæus punctatoguttatus Fab.), GC. tessellatus (Lygæus saxa-

(1880) 1'° partie, 3.

34 A. PUTONn.

jeté à corps perdu; le filon paraissait cependant épuisé par MM. de Harold et Crotch, et les entomologistes français avaient en général résisté à cet entraînement ; pourtant M, Fauvel, dans sa Faune, M. Bedel, dans un important et récent mémoire, ont prouvé qu’il y a encore de nombreuses veines à exploiter et que, pour arriver à la stabilité, il y a encore beau- coup à changer.

Cette loi de priorité a amené par son exagération même un tel boule- versement dans la nomenclature, une telle confusion des noms, que per- sonne ne sait plus de quel insecte on veut parler, et je n’ai pas été sur- pris de voir l’un des auteurs qui ont le plus contribué au vote de cette loi, M. de Kiesenwelter, le législateur de Dresde lui-même, reconnaître les abus qu’on a faits de ce principe. Voici ce qu’il dit à propos du Cata- logue de Berlin (Deutsch. Ent. Zeit., 1878, p. 176) :

« Harold, dans un article des Petites Nouvelles entomologiques du « D' Katter, a salué avec satisfaction l’empresement mis par les auteurs « à admettre volontiers la restitution des noms les plus anciens. Moi- « même je ne saurais trouver en principe aucun mérite à une tendance « semblable. Il faut convenir que les auteurs peuvent admettre les chan- « gements de la nomenclature courante, quand ces changements sont « proposés de source digne de confiance, et cela même sans qu’ils soient « en mesure de contrôler eux-mêmes la validité de ces changements. « D’un autre côté cependant il faut convenir aussi qu’on a beaucoup « péché en la matière, et que Crotch surlout a établi dans ses travaux de « nomenclature de nombreuses affirmations autoritaires, nullement justi- « fiées. La question de savoir s’il faut admettre un nom jusqu'ici inusité « n’est pas celle de sympathies ou d’antipathies pour des innovations, « mais doit faire l’objet de müres réflexions et ne doit être décidée « qu'après avoir bien pesé le pour et le contre. La date de ces noms « nouveaux est en général facile à établir, mais il reste encore à prouver « que l’écrivain ancien a aussi eu en vue l’objet auquel on veut ramener « sa description, et ceci est à examiner sans parti pris. Il faut avant « tout reconnaître qu’un nom usuel, bien admis, ne doit être supplanté « par un nom nouveau plus ancien, que quand on peut PROUVER avec

tilès Scop.), C. chelifer (Phymata crassipes F.), C. carthusianus (Monan- thia eryngi Latr.), et beaucoup d’autres; mais ces noms doivent, à mon avis, rester dans l’oubli ils sommeillent depuis 1785,

Sur la nomenclature entomologique. 35

« de bonnes raisons que ce dernier se rapporte indubitablement à l'objet « en question. Le droit de priorité n’est pas acquis à l'innovation pro- « posée, mais à l'usage universalement admis. Combien n’y a-t-il pas de « noms ressuscités dans ces derniers temps qui sont si peu justifiés qu’il « est non-seulement douteux qu'ils se rapportent à l’objet auquel on veut « les appliquer, mais qu’il est encore possible de fournir la preuve qu’ils « ne s’y rapportent pas du tout ? »

Et l’auteur donne l'exemple en protestant contre un grand nombre de noms anciens exhumés à tort, tels que Silpha tyrolensis Laich., Lesteva longelytra Gœze, Omalium rufipes Fourcr., Bytlurus rosæ, sambuci SCop., etc.

Le regretté et savant Stàl, frappé des mêmes inconvénients (Recensio Orthopterorum, I, p. 3), disait :

« Il ne peut être mis en doute que la stabilité et la sûreté dans la « nomenclature spécifique ne soient le principal et que l’on ne puisse « mieux employer son temps qu’à soulever ou à discuter des questions « puériles de priorité, et à disputer sur le sens à donner à des descrip- « tions spécifiques péchant par leur manque de clarté et sans portée « réelle ou sur la signification de mauvaises figures. »

Il y a donc une première restriction à faire à la loi de priorité : elle ne doit s'appliquer que quand le nom est tout à fait certain el quand la des- cription est parfaitement claire et ne peut s’appliquer à un autre insecte.

Cette restriction doit-elle être la seule ? Oui, pour beaucoup d’ento- mologistes. Non, pour plusieurs autres, qui pensent avec raison, selon moi, que la loi de prescription doit intervenir et qu’on ne doit pas chan- ger par un nom ancien, tombé dans l'oubli, un nom d’un usage bien établi et universel depuis un laps de lemps suffisant.

Schaum (Ann. Soc. ent. Fr., 1859, Bull., p. cCLiIv) a élé un des pre- miers à trouver dans la loi de prescription le tempérament aux abus de la loi de priorité :

« ...... Par ces motifs, dit-il, et pour couper court à ces discussions « sur un nombre de noms de quelques anciens auteurs, qui n’ont que « fort peu d'intérêt aujourd’hui pour la science, vu surtout que les « anciens auteurs confondaient très-souvent plusieurs espèces sous un « seul nom, j'avais proposé au Congrès entomologique de Dresde d’ad-

36

«

«

A. PurTox.

mettre une règle de prescription, telle qu’elle est admise dans les Codes civils de toutes les nations, portant qu’un nom en usage uni- versel ou à peu près universel dans les ouvrages descriptifs depuis un certain nombre d'années (25 ou 30) devait rester de droit malgré les noms antérieurs que l’on pourrait découvrir se rapporter avec plus ou moins de vraisemblance aux espèces en question, et que ces noms antérieurs devaient être mis dans les synonymies. Cette proposition n’a pas réuni la majorité des voix à Dresde, mais j'ai le plaisir de pouvoir dire que, depuis, elle a obtenu l'approbation complète de M. de Chaudoir, de M. Suffrian, de M, Herrich-Schæffer. Or, en science, selon le beau dire de votre illustre Arago, l’on ne doit pas compter, mais peser les voix. »

M. de Marseul (Nouvelles, série, 4, 1873) n’est pas moins aflir-

matif :

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P:

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« ...... Alors nous, pauvres entomologistes, il nous faudra tout changer dans nos habitudes, oublier les noms consacrés, nous fami- liariser avec d’autres, jusqu’à ce qu’une antiquaille sauvée des mains de l’épicier, étatée sur les quais, tombe entre les mains de M. Old Bookisch, qui remaniera tous les noms ! Quand donc comprendra-t-on que le droit de prescription doit nous garantir, comme nos propriétés, les noms d’Erichson, de Dejean, de Gyllenhal, de Schônherr et de tant d’autres, dont les savants ouvrages sont, depuis bien des années, entre les mains des vrais entomologistes ? »

Le même auteur (Préface de la Monographie des Cri 2 1874, 3), insistant sur le même sujet, dit :

« ...... Plusieurs espèces portent des noms substitués à d’autres plus anciens et ne doivent ce privilége qu’à la vogue dont ils jouissent. Fallait-il consacrer cetle injustice, comme on dirait ? M. de Harold et son école remettraient bien vite les intrus à leur place... Pour moi, je préfère laisser à ces espèces ces noms si connus, si répandus, quoi- que usurpés, qu’elles portent depuis longues années, prolongeant en leur faveur la prescription, qui vaut bien, malgré qu’on en dise, le droit de vétusté. Je maintiens donc le droit de prescription comme le seul moyen efficace pour arriver à une nomenclature stable, droit établi en faveur de tous, etc. »

Ce principe a aussi été appliqué par M. Abeille de Perrin, qui, dans sa

Sur la nomenclature entomologique. 37

Monographie des Cisides, 1874, p. 6, traite le sujet d’une manière très- nette et très-spirituelle; il s'y occupe surtout de la confiance que l'on doit donner aux types; je ne puis résister au plaisir de citer ce passage :

« Étudiez les types, me diront les paléontologues de la science. Mais, « qui ne le sait ? ces types fameux sont plus ou moins dispersés, parfois « intervertis, souvent détruits, et ce qui.est pis, remplacés au hasard. Il « y a plus : sous un seul nom les premiers auteurs (4) comprenaient des « espèces différentes, voire même des représentants de genres ou de « familles disparates. A quoi donc peuvent aboutir ces recherches et quelle « en est l’utilité ? Ne perdons pas de vue que pour débaptiser un insecte « dont une longue prescription a établi l’état civil, il faut de très-graves « molifs. Vous croyez, par ces procédés, terminer les incertitudes et fixer « définitivement la nomenclature ? C’est une erreur manifeste : en réalité « vous donnez ouverture à des discussions interminables, parce qu’elles « ne reposent sur aucune base sérieuse et à des novations perturbatrices. « Au lieu de faire progresser la science, c’est l’entourer de tels brouillards « qu’elle devient inabordable et qu’on la délaisse. »

On voit donc par ces citations que d’excellents esprits ont reconnu les inconvénients de la loi de priorité poussée à ses dernières limites, et je crois, comme les auteurs précités, qu’il est sage de ne l'appliquer qu'avec une extrême prudence et de la tempérer par le droit de prescription qui devrait s'exercer surtout, comme le dit Stàl (loc. cit., p. 5) en faveur des travaux monographiques sérieux.

(4) On ne peut citer un meilleur exemple de ce fait que le Carabus granulatus de Linné, et il faut lire sans rire, si on le peut la longue dissertation par laquelle Suffrian (Stettin. Ent. Zeit., 1855) établit que sous ce nom il y avait dans la collection de Linné quatre espèces diffé rentes (morbillosus, granulatus, cancellatus et arvensis), que c’est le morbillosus qui portait l'étiquette et par conséquent devrait théoriquement prendre le nom de granulatus (bien que la description porte Suecia), mais que pratiquement il vaut mieux faire l’attribution comme Illiger, Gyllenhal et presque tous les auteurs.

Si Linné a confondu quatre espèces de cette laille, quelle confusion ne doit-il pas y avoir dans les petites ? et quelle confiance peut-on donner aux prétendus types de Stephens, par exemple, cet auteur inextricable (Fauvel, p. 177), cet auteur déplorable s’il en fut (Fauvel, p. 603), ce qui n'empêche pas qu’on ne lui donne le pas sur Erichson, Kraalz, Thomson, Rey, elc., ainsi Homalola lalicollis Steph. à la place de vernacula Er., KT: TR, REY.

38 A. PUTON.

,

Je me permets d'appeler sur cete question l'attention de la Société entomologique, et peut-être de provoquer une discussion qui pourrait donner d’utiles résultats. Que mon savant collègue M. Bedel ne consi- dère pas l'expression de mon opinion comme une critique spéciale de son récent mémoire ; celui-ci n’en est que l’occasion; je reconnais tout l’in- térêt de ces recherches, seulement je n’en tire pas les mêmes consé- quences. Les citations précédentes prouvent que la question est contro- versée et mérite encore un nouvel examen.

Après ces considérations générales sur la nomenclature, je demande la permission de traiter deux points spéciaux du même sujet :

On lit dans le mémoire de M. Bedel : « Nous attribuons le genre Pogonus à Nicolaïi et non à Dejean, parce que nous considérons la des- cription détaillée de deux Pogonus et l'addition de remarques sur leurs mœurs comme suffisant parfaitement pour déterminer la date de publica- tion d’un genre. » Je suis tout à fait de l’avis de M. Bedel, mais je crois qu'il est, comme moi, sur ce point, en opposition avec les puristes de la nomenclature, et qu’il a soulevé un principe sujet à controverse et que cependant je voudrais étendre plus peut-être que lui-même.

Si une espècene peut être définie que par une description, en est-il de même d’un genre ? Je crois que pour le genre la description n’est pas indispensable (character non facit genus), et qu’un genre est suffisam- ment défini par l’énumération des espèces décrites qui composent ce genre. Ainsi les genres de Chrysomélines, Oreina, Lina, Gonioctena, Gas- trophysa, etc. (1), me paraissent devoir être maintenus avec le nom de leur auteur M. Chevrolat et non avec celui de Redtenbacher, qui n’a fait qu'y ajouter quelques mots de description.

(1) Quelques-uns de ces genres d’ailleurs sont brièvement caractérisés par M. Chevrolat dans le Dictionnaire de d’Orbigny, qui est antérieur à Redtenbacher,

Sur La nomenclature entomologique. 39

Doit-on donner des noms aux races ou variétés importantes ? Doit-on, par conséquent, écrire :

CARABUS AURATUS Lin., et non Prades L, var, Lotharingus Dej. Lotharingus Dei.

PHYLLOBIUS CALCARATUS Fab., Gyll. » so Fab., Gyll var. atrovirens GYll atrovirens Gyl].

PHILORHINUM HUMILE Er. var. nitidulum Kr. » cadomense Fauv.

HUMILE Er. nilidulum Kr. cadomense Fauv,

Celte question avait été jusqu'alors résolue par l’affirmative, et ce n’est pas sans un profond étonnement que je vois plusieurs de nos auteurs français repousser cette manière de faire dans leurs ouvrages, et non- seulement ne pas donner de noms aux variétés qu'ils découvrent, mais encore réunir au nom de l'espèce, comme de simples synonymes, les noms des variétés décrites par les auteurs soit comme variétés, soit comme espèces distinctes.

Cette manière de faire est à mes yeux illogique et présente de nom- breux inconvénients, aujourd’hui surtout qu’on est si peu d’accord sur ce que l’on entend par espèces, races, formes, variétés, etc.

Dans une description bien faite, on doit non-seulement caractériser le type, mais aussi les races et variétés comme le type lui-même ; vous pouvez discuter sur le rang à donner aux diverses formes, vous ne pouvez pas empêcher ces formes d’exister, et précisément de ces divergences d'opinion sur l'espèce, suivant les systèmes philosophiques, il résulte la nécessité de distinguer parfaitement et par des noms spéciaux les diffé- rentes formes des êtres. ue

D'un autre côlé, en réunissant comme simple synonyme une variété à une espèce sans faire précéder son nom de l’abréviation var., vous con- fondez la. variété avec le synonyme, vous faites croire qu’un auteur a sim- plement décrit, par ignorance ou par mauvaise foi, une forme déjà publiée, tandis que votre intention n’est cependant que de montrer que, dans votre système philosophique, telle espèce ou telle variété d’un auteur doit être réunie à une autre. Une variété a ses synonymes comme l'espèce elle-même, il faut donc les distinguer.

Enfin si vous décrivez sans lui donner un nom une variété importante, cette variété pourra être considérée comme une espèce distincte par un \

L0 A. PuTow. Sur la nomenclature entomologique.

autre auteur qui n'aura pas les mêmes idées que vous sur les limites de l'espèce et sera obligé de donner un nom à votre variété. En voici un exemple : l'Elasmostethus Fieberi Jak. avait été décrit par Fallen et ensuite par Flor comme simple variété; si, avec Jakowleff, je considère cette forme comme une espèce, je suis obligé d'écrire, pour être complet :

ELASMOSTETHUS ( FIEBERI Jak., 1864. agathinus, var. y, Fall., 1829, griseus Var. Flor., 1860.

Si Fallen avait donné un nom à sa variété, toute cette synonymie eût été évitée.

Je n'ai pas besoin d’ajouter que je n’entends parler que des formes et variétés importantes, notamment de celles qui, suivant les systèmes des : auteurs, ont été tour à tour élevées au rang d’espèce ou abaissées à celui de variété ; mais je trouverais presque ridicule de donner des noms aux simples variations peu importantes et peu stables que l’on observe dans beaucoup d’espèces, et je n’irais pas donner des noms à toutes les varia- tions (1) du Carabus alpinus, qui, s’il faut en croire quelques fanatiques, aurait une variété sur chaque montagne, ou à celles de la Lasia globosa, dont les points peuvent varier de 0 à 42 sur chaque élytre. Il faut en cela, comme en toutes choses, savoir user de son bon sens, et je me trouve en bonne compagnie sur ce point avec Héer, Erichson, Mulsant, Rey, Fieber, Reuter, J. Sahlberg, etc.

(1) Je ne veux pas parler non plus des variétés décrites et nommées dans un but non scientifique, mais purement mercantile, épicerie et entomologie réunies ; ne dévoilons pas ces petites misères.

Essai sur les JASSIDES Stal, Fieb.

ET PLUS PARTICULIÈREMENT SUR LES Acocéphalides PuToN

Suite (1)

Par M. Vicron SIGNORET.

(Séance du 28 Août 1878.)

Luce

Genre PARABOLOCRATUS Fieber. Voir Annales 4879, p. 275 (63).

7. P. THomsonii Stàl, Vet. Akad. Forh., 1870, Hem. Phil., 737, 4 (Hecalus).

(PL A De. 60.) 2 Iles Philippines (Mus. Stockh.). ©. Long. 8 mill.; larg. 2 mill.

D'un jaune pâle uniforme, les élytres et les ailes d’un hyalin blanchâtre.

Tête angulaire en avant, avec le rebord relevé et foliacé, moins large et moins longue que le prothorax. Vertex concave, lisse, les côtés anté- rieurs arrondis, le front convexe, à peine plus long que large en avant, présentant au bord antérieur deux impressions, les sutures arrondies, un peu échancrées au niveau des antennes. Clypéus une fois et demie plus long que large, les côtés parallèles, le bord des joues sinueux, l'angle obtus, largement arrondi. Antennes éloignées du bord antérieur de la tête, presque au milieu de la suture frontale et même plus près du cly- péus que du bord de la tête. Pas de scrobes. Ocelles près des yeux et très-éloignés de la suture frontale. Prothorax plus large postérieurement qu’antérieurement, ce qui donne les bords latéraux obliques, le bord antérieur à peine convexe, le postérieur légèrement concave, le disque

(1) Voir Annales 4879 : 4"° partie, p. 47; partie, p. 259.

42 V. SIGNORET. (70)

finement strié transversalement. Écusson très-large. Élytres très-grandes, acuminées à l'extrémité, les nervures à peine visibles; quatre cellules anti-apicales et quatre apicales ; limbe étroit, très-long ; les deux premières cellules presque toutes deux légèrement en recouvrement, les troisième et quatrième courtes et à nervure oblique de dedans en dehors. Une seule nervure dans le clavus et bifurquée à la base. Par ce caractère, par celui de la tête moins large que le prothorax, par le rebord foliacé de la tête, celte espèce se distingue de toutes les autres et pourrait former un genre. Abdomen long, atteignant l’extrémité des élytres. Dernier seg- ment ventral (®) trois à quatre fois plus long que le précédent, le bord un peu concave au milieu et les angles largement arrondis. Valvules deux fois au moins plus longues que le dernier segment et pubescentes au sommet. Oviducte les dépassant de plus d’un quart.

HECALUS FENESTRATUS Uhler. (PI. 1", fig. 37.)

Page 268 (56) des Annales de 1879, nous avons donné la description de l’Hecalus fenestratus, dont nous n'avions pu représenter la figure, les planches étant déjà gravées ; nous avons donc pensé devoir la donner dans la planche de ce volume, figure 37, pour tenir notre promesse.

, Dans les Hemiptera Argentina de M. Carolus Berg, nous trouvons une nouvelle espèce du genre HecaLus, H. LiNcII, de Buenos-Ayres, dont l’auteur donne la description suivante :

d. Supra dilute virescenti stramineus subtilissime punctulatus, subtus cum pedibus albidus, capite pronotoque lineis duabus antrorsum conver- gentibus miniatis, late glauco-marginatis, ornatis, venis tegminum dilute luridis ; capite margine antico late foliaceo, subrotundato medio fere carinato, parte postica medio linea obsoleta fuscescenti instructa lineis duabus miniatis tantum ad medium capitis extenuis ; fronte leviter con- vexo; pronolo subtransverso, margine poslico modice sinuato, lineis miniatis percurrentibus ; sculello lato obsolete glauco bivittato, legminibus areolis apicalibus glauco bivittato, tegminibus areolis apicalibus quatuor instructis, venis transversis discoidalibus nullis, alis albido hyalinis.

Long. corp. cum tegm. 7 mill.; lat. pron. 1 2/3 mill,

(71) Essai sur les Jassides. 43

Gette espèce pourrait bien être la Spangbergiella vulneratus Uhler, que nous avons décrite page 274 (62), 1879, de notre précédent mémoire.

Ayant reçu, depuis l'impression de notre dernier fascicule, deux Dorydium nouveaux, nous en donnons ici les descriptions et les figures :

Genre DORYDIUM, Voir Annales 1879, p. 261 (49).

3 D. Wesrwoopit J. Buchanan White, Ent. monthly Mag. (1879).

(PI. 4°, fig. 38.)

Nouvelle-Zélande, 4. Long. 11 mill.; larg, 4 1/4 mill. (Coll, Scott et Signoret,)

D'un gris jaunâtre, avec deux macules sur la base de l’écusson, une bande médiane dorsale, une macule à l'angle de chaque segment dorsal, une plus petite à l’angle interne basilaire de chaque segment ventral et l'extrémité du rostre, noires.

Gelte espèce, comme forme, ressemble à nos espèces européennes, mais, en outre de sa taille beaucoup plus grande, s’en distingue de suite par les élytres qui présentent de chaque côté de toutes les nervures une ligne de points arrondis, ce qui fait que chaque cellule a deux lignes de points qui se touchent, et cela dans toute l'étendue de l’élytre.

Corps très-long. Tête très-longue, occupant 4 4/2 mill. au-delà du prothorax, le reste marquant 6 mill., le prothorax 1/2 mill, Le vertex est caréné dans la partie médiane, les côtés très-faiblement carénés, l’extré- mité finissant en une pointe arrondie. Front bombé, avec une excavation un peu au-dessus des yeux pour l’insertion des antennes, qui sont très- petites. Clypéus beaucoup plus large au sommet qu’au milieu. Rostre très-court, épais, noir au sommet. Lora très-long. Joues longues, arron- dies vers le clypéus, droites sur les côtés en dessous de l’œil, avec une échancrure avant cette portion. Prothorax avec le bord antérieur convexe, arrondi jusqu'aux bords latéraux ; angles postérieurs droits; bord posté- rieur presque droit. Écusson plus large que long, avec deux macules noires de chaque côté de la ligne médiane. Élytres très-longues, avec une teinte brune depuis l’angle apicale, presque aigu, jusque vers le milieu,

lil V. SIGNORET. (72)

Ailes à l’état rudimentaire. Pattes petites, jaunes, faiblement spineuses ; tarses postérieurs avec les articles presque égaux. Dernier segment de l'abdomen un peu plus court que le précédent ; une valvule génitale trian- gulaire, les deux lamelles très-longues, finissant en pointe mousse au même niveau que l’hypopygium qui est prolongé par deux longs appen- dices. Tube anal très-long.

Nous devons cette jolie espèce à l’obligeance de M. J. Scott, de Londres, qui nous l’a envoyée en même temps que la suivante.

4. D.'? FOVEOLATUM Signoret. (PI. 4e, fig. 39.)

Australie (ouest). Long. 6 1/2 mill.; larg. 4 mill. (Coll. Scott.)

C’est avec doute que nous mettons cette espèce parmi les Dorydium, ne voulant pas créer un genre, malgré quelques caractères qui nous pous- saient à le faire : tels que la structure de la face et surtout des organes sexuels principalement.

D'un jaune grisàtre, avec quelques traits noirâtres sur le vertex et sur les nervures des élytres ; tout le corps perforé de points arrondis; deux macules sur chaque segment ventral et le dos brunâtres.

Tête protubérante, les bords tranchants et avec une carène médiane sur le vertex ; le sommet arrondi ; de chaque côté de la ligne médiane, à la base, deux fossettes longitudinales, et au-dessus deux petits tubercules lisses simulant des ocelles, lesquels sont très-peu visibles, difficiles à voir, de chaque côté, un peu au-dessus de l'œil, dans un espace perforé et ponctué de noir. Front concave, aplati au milieu, formant une large gout- tière du niveau des yeux au sommet et laissant deviner une très-légère carène médiane. Suture frontale presque droite, légèrement oblique au niveau des yeux, puis se courbant brusquement au-dessus de ceux-ci pour se rendre près d’eux au bord latéral et former une excavation profonde d’où nait l’antenne, très-petite. Clypéus très-étroit à la base, puis s’élargissant vers le milieu, formant comme une lance de pique. Lora très en relief, ainsi que la base du front et le clypéus, laissant entre celui-ci et le front un espace enfoncé formant le sommet de la joue. Rostre atteignant les pattes intermédiaires. Prothorax deux fois plus large que long, oblique

(73) Essai sur les Jassides. h5

aux angles, presque droit au bord antérieur, avec une petite échancrure médiane concave au bord postérieur, une impression concave sur la ligne médiane et deux fosselles de chaque côté, près du bord antérieur. Écusson petit, aplati, avec une ligne transverse courbe. Élytres en forme de coquille, avec l'extrémité acuminée et dépassant l’abdomen, les nervures très-saillantes, présentant quelques traits noirâtres, les cellules fortement ponctuées de perforations arrondies, les nervures offrant le nombre normal, mais avec un assez grand nombre de nervures transverses, ce qui donne par conséquent un nombre de cellules supplémentaires : dans la ceilule marginale ou costale, par exemple, nous comptons 8 à 9 trans- verses, donnant par conséquent 9 à 40 cellules. Ailes atrophiées, ne con- sistant qu’en une très-petite écaille blanchâtre. Abdomen long, étroit, brunâtre en dessus, jaunâtre en dessous, avec deux macules arrondies, brunes, sur chaque segment. Mâle avec une valvule génitale petite, trian- gulaire ; deux lames génitales plus larges que longues, anguleuses au sommet, ces deux lames appliquées sur deux autres lames supplémen- taires qui ne sont que des prolongements lamelleux de l’hypopygium qui donne sur les côtés, en dessus, deux prolongements en forme de corne terminée par une épine noire. Tube anal assez gros, droit, arrondi vu en dessus, avec le style anal le dépassant. Voir, pour ces détails, les figures, car, avec des mots, il est difficile de définir ces divers caractères.

Genre REUTERIA Signoret. (PI, 4°°, fig. 40.)

Ce genre ne serait qu’un démembrement du genre Glossocratus, dont il diffère par le clypéus spatuliforme, par des nervures transverses sur le clavus et par le prothorax plus large postérieurement qu’antérieurement.

Tête déprimée, foliacée antérieurement, sans sillon sur la tranche, les ocelles placés dans un triangle près des yeux. Clypéus large, spatuli- forme, arrondi, avec une faible échancrure au milieu. Rostre assez long, grêle. Élytres avec des nervures transverses dans la cellule costale, de manière à former plusieurs cellules : quatre cellules discoïdales, dont deux anti-apicales ; des nervures transverses sur le clavus. Aïles avec cellules superflues, le troisième secteur bifurqué, la tige moins longue que les branches de la bifurcation.

46 V. SIGNURET, (74)

REUTERIA FLAVESCENS Signorelt. (PI. 1°°, fig. A0.)

Tasmanie, Long. 40 mill.; larg. 8 mill. (de notre collection).

D'un jaune grisâtre, avec les cellules plus blanches vers le milieu; deux petits points noirs à la base du vertex, à égale distance des yeux et de la ligne médiane; deux autres plus obsolètes vers le milieu transverse du prothorax, et deux au sommet du clavus.

Tête prolongée en avant, très-foliacée, avec un sillon sus-oculaire seule- ment ; un peu moins longue que large entre les yeux, infléchie en dessous. Ocelles près des yeux, dans un espace triangulaire. Front avec les sutures ne dépassant pas le scrobe et finement sillonné. Clypéus large, à peine une demi-fois plus long que large, spatuliforme. Rostre très-étroit. Lora large, laissant un espace entre le bord des joues et la suture frontale. Joues avec l’angle largement arrondi, sinueuses en avant. Prothorax plus de deux fois plus large que long, plus étroit en avant qu’en arrière, le bord antérieur presque droit, le postérieur faiblement échancré. Élytres avec les cellules apicales très-longues : quatre discoïdales, dont deux anti- apicales; sur la cellule costale, plusieurs nervures transverses; sur le clavus, des transverses entre les nervures. Ailes avec cellules superflues et le troisième secteur bifurqué à l'extrémité. Le sommet de l'abdomen nous manque. Pattes antérieures avec de rares et petites épines, les postérieures beaucoup plus spineuses et avec un point obscur à la base des dents.

Gente PSEGMATUS Fieber, Reïb. (1875), Rev. et Mag. Zool., 414, pl. 51, fig. 51-53, et (1876) pl. 11 (Euscelis ? Brullé, Voy. en Morée (1832), p. 187, 90, pl. 34, fig. 40).

(PI. 4°, fig. 41.)

Téte triangulaire, à bord foliacé, le vertex un peu plus long que le pro- thorax, les ocelles placés sur la tranche près des yeux. Front convexe, les sutures arrondies, convexes, la plus grande largeur au niveau du scrobe, presque rhomboïde. Clypéus largement spatuliforme, un peu plus

(75) Essai sur les Jassides. 47

fong que large dans sa plus grande largeur. Joues larges, avec l’angle lar- ‘gement oblus, arrondi, et remontant presque verticalement jusqu’au milieu de l’expansion au-dessous de l’œil, Antennes logées en dessous du scrobe, très-près de la suture frontale et au-dessus du niveau de l’angle supérieur de l’œil. Prothorax deux fois plus large que long, les côtés parallèles, les angles arrondis. Écusson plus large que long. Élytres longues, largement arrondies à l'extrémité : quatre cellules discoïdales, dont deux anti-apicales; quatre apicales; plusieurs transverses dans l’es- pace marginal; limbe étroit. Ailes avec cellules superflues, la radiale inférieure bifurquée à l'extrémité el reliée à la radiale supérieure, assez loin de la bifurcation, par une transverse oblique. Pattes postérieures longues ; tibias élargis et avec de nombreuses spinules en dedans et en dehors. Abdomen ne dépassant pas les élytres et ne présentant pas de valvule génitale dans le mâle, seul sexe connu ; lames larges à la base et se rétrécissant brusquement pour finir en une pointe longue, arrondie à l'extrémité. Hypopygium pubescent, plus long que les lames, échancré en dessus, les bords inférieurs circulaires et finissant en pointe au sommet de l’échancrure.

P. LeTHIERRY1 Fieb., Calal. (1872). Put., Cat. (PI, 4'°, fig. 41.) Géorgie russe. 4. Long. 8 mill. (coll. Lethierry).

Jaune maculé et linéolé de noir.

Tête triangulaire, aplatie sur les bords, qui sont foliacés et un peu inflé- chis. Vertex un peu plus long que le prothorax, avec une bande com- posée de points noirs plus ou moins confluents le long du bord antérieur, une linéole sur la ligne médiane et deux plus courtes, plus épaisses, de chaque côté, formant comme deux macules entre les yeux. Ceux-ci courts, ne dépassant pas le prothorax. Front avec le bord antérieur noirâtre, ce qui est à des points noirs confluents; deux macuJes entre les yeux et la suture frontale, les sillons frontaux, et de nombreux points disséminés sur le front, le clypéus et les joues. Prothorax deux fois plus large que long, en parallélograrame allongé, strié transversalement, avec deux linéoles noires de chaque côté de la ligne médiane, près du bord antérieur; deux pelites macules près et en dessous des yeux et quelques petits points disséminés

8 V. SIGNORET. (76)

sur le disque, les bords antérieur et postérieur et les latéraux presque droits. Écusson plus large que long, avec deux macules basilaires noires et entre elles deux linéoles. Élytres jaunes, linéolées et vermicellées de noir dans les cellules. Aïles enfumées, avec les nervures noires. Pattes jaunes, les cuisses antérieures noires, les Libias et les cuisses posté- rieures linéolées de noir; à la base de chaque spinule, un point noir. Abdomen noir en dessus, jaune en dessous, mais tellement maculé de taches noires confluentes qu'il paraît noir aussi en dessous. Organes sexuels jaune ponctué de noir, l’hypopygium spinuleux, avec une tache noire à la base de chaque spinule. Pas de valvule génitale ; lames larges à la base, rétrécies brusquement pour finir en pointe à extrémité arrondie, les lames atteignant à peu près les deux tiers de l'hypopygium, celui-ci allant en diminuant de la base au sommet, jaune en dessous, noir en dessus.

Femelle inconnue.

Nous allons faire suivre cette description par celle de l’Euscelis lineolata Brullé, espèce qui nous semble très-voisine de celle-ci et en est peut-être synonyme comme genre, en ne tenant pas compte du caractère de l'absence des ocelles que l’auleur signale à la fin de sa description.

EUSCELIS LINEOLATA Br., 109, 90 (1832), pl. 34, fig. 10.

Atra thorace transverso tenuissime striato. Capite thorace lineis tribus longitudinalibus et punctis nonnullis flavis. Scutello flavo bifasciato. Ely- tris vitreis, fusco variegatis ; femoribus h anticis flavo annulatis, femina, mas. Long. 3 1/2 lig.; lat. 4 4/2 lig. (8 mill.).

Ge petit insecte est noir et la tête ornée de deux laches jaunâtres de chaque côté en dessous des yeux, de trois pelites lignes longitudinales en dessus, dont les latérales sont quelquefois interrompues, et en outre d’un petit point de chaque côté, près des lignes latérales el en dedans de ces lignes. Toutes sont de couleur jaunâtre. Corselet finement strié en travers, marqué de trois lignes jaunes qui sont la continuation de celles de la tête ; les côtés marqués de deux taches arrondies, jaunes, placées l’une au-dessus de l’autre, les supérieures ocellées, l’autre entière. Quel- quefois les lignes jaunes du corselet s’élargissent irrégulièrement, com-

(77) Essai sur les Jassides. 49

muniquant même entre elles par quelques traits transversaux. Deux bandes jaunes, larges, irrégulières ou sinuées, parcourent l’écusson dans sa longueur et s'étendent presque entièrement sur les bords latéraux; cependant on y voit encore un peu de noir.

Élytres transparentes comme de la corne, très-minces et de la même couleur, variées de mouchetures brunes #n travers, les côles longitudinales elles bords bruns. Ailes inférieures irisées, obscures. Cuisses noires, annelées de fauve, les deux dernières noires latéralement, fauves en dessus £t en dessous. Jambes antérieures pales, les suivantes noirätres sur les côtés ; larses noirätres ; épines des jambes pales. Les deux sexes ne paraissent pas différer notablement.

Trouvé dans les environs de Sparte.

Cette espèce ne rentre pas dans les divisions établies par MM. Lepeletier et Serville à l’article Teitigones de l'Encyclopédie. Je suis donc forcé, dit M. Brullé, d’en faire un geure particulier qui sera caractérisé par l'absence d’ocelles.

_

Je renvoie, pour les autres caracières, à l'article de l'Encyclopédie (Brul., loc. cit.).

Genre ECTOMOPS, gen. nov.

(PL. 4°, fig. 42.)

ce genre se rapproche du précédent et du suivant surtout, seulement le sillon vertical ne présente pas de carène médiane, et il se distingue de tous les voisins par l’ocelle tellement voisin de l'œil, que celui-ci en est échancré; vu à une simple loupe, l’ocelle semble posé sur l'œil

Tête prolongée en avant, aplatie, un peu moins large, compris les yeux, que le prothorax postérieurement. Front un peu plus long que large, cly- péus plus large au sommet qu’à la base, joues avec un angle presque aigu. Élytres avec quatre cellules discoïdales. Ailes avec cellules supplé- mentaires et le troisième secteur bifurqué à l'extrémité, le second réuni au premier par une transverse courte. Le reste comme dans Hecalus et Chelusa surtout, dont il s’en éloigne par l'œil échancré et les quatre cellules discoïdales.

(1880) 1" partie, 4.

50 V. SIGNORET. (78)

ECTOMOPS CHINENSIS Signorel. (PI. dre, fig. 49.)

Chine. Long. 9 mill.; larg. 2 mill. (de notre collection).

Jaune clair, parsemé de petits points bruns disposés en bandes sur le vertex et le prothorax et formant des traits dans les espaces cellulaires des élytres.

Tête moins longue que large entre les yeux, un peu moins longue que le prothorax, angulairement arrondie en avant ; bord aplati, formant un angle au-dessus de l’ocelle; le long de la ligne médiane du vertex, deux bandes longitudinales ; sur le bord même du vertex, une ligne composée de petits points bruns ; entre les yeux et la ligne méäiane, deux petites taches composées de même ; à l'extrémité de celles-ci, un point noir. Front sillonné et parsemé de petits points bruns, ceux-ci beaucoup plus nombreux le long du bord antérieur, l’on remarque deux points noirs ainsi qu’à la suture du clypéus; celui-ci plus étroit à la base qu’au som- met, une fois et demie plus long que large. Rostre robuste, court. Joues sinuées, concaves vers le clypéus, avec un angle aigu, et de celui-ci en ligne droite sur la base de l'œil. Prothorax plus de deux fois plus large que long, avec deux bandes principales médianes ; deux autres latérales, interrompues, et les bords latéraux composés de petits points bruns, le bord antérieur presque droit, le postérieur concave. Écusson large, avec quatre macules de points bruns disposés en une ligne circulaire trans- verse, Élytres avec des points et des traits bruns dans les cellules. Extré- mité arrondie, un limbe marginal étroit, cinq cellules apicales, quatre discoïdales, dont deux anti-apicales. Ailes hyalines, laiteuses, avec le troisième secteur bifurqué à l'extrémité, la tige de la bifurcation deux fois plus longue que la transverse. Poitrine jaune, avec deux bandes laté- rales noires. Abdomen jaune, un peu nuancé de brun, L’extrémité manque. : Pattes fauves,

Gelte espèce pourrait bien être la Ledra guttata Walker, Catalogue des Homoptères (1851), 429, 43, de Ghine également, ét que Stàl, dans sa Synonymie sur les Catalogues du British Museum; place dans les Se/eno- cephalus (1862), 494.

(79) Essai sur les Jassides. 51

«Notre espèce n’est ni un Selenocephalus, à cause du sillon du bord tran- chant de la tête qui ne présente pas de carène médiane, ni un Parabolo- cratus, ce dernier n'ayant pas de sillon; ce ne peut être un Glossocratus, surtout par la position de l’ocelle contre l'œil. Il aurait donc fallu faire une division dans l’un ou l’autre de ces genres : nous avons préféré créer un genre nouveau,

Genre CHELUSA Signoret (Hecalus Slàl pro parte), (PI. 1°, fig. 43.)

Tête prolongée au delà des yeux en anglé arrondi, aplatie sur les bords, concave en dessus, aussi longue ou un peu moins longue que large entre les yeux, un peu plus étroite, compris les yeux, que le bord antérieur du prothorax. Bord tranchant du vertex avec un sillon très-fin. Ocelles très- près des yeux et dans le sillon même. Élytres avec cinq cellules dis- coïdales, dont trois anti-apicales et cinq apicales. Le reste comme dans le genre Hecalus Stàl.

Ce genre se rapproche beaucoup du genre Ectomops, maïs s’en distingue par les cinq cellules discoïdales et par les yeux non échancrés pour rece- voir l’ocelle.

CHELUSA MADAGASCARIENSIS Signoret (Acocephalus Sign., Ann. Soc. ent. Fr, (1860), 205, 65; Hecalus Slàl, Hém. Afric. (1866), 114, 2),

(Pl. 1°, fig, 43.)

Madagascar. ®. Long. 7 mill.; larg. 2 4/2 mill. (coll. Signorel).

D'un gris jaunâtre entièrement varié de brun, avec trois macules à la base du vertex, formées de points très-pelits, sept sur le disque thora- cique, quatre antérieures près du bord et trois après le milieu, toutes dis- posées en lignes transversales, deux également sur le disque de l’écusson.

Tête foliacée, tranchante, protubérante en un angle arrondi, concave en dessus, avec un très-fin sillon sur le bord même. Ocelles très-rap- prochés des yeux, dans le sillon même qui s’arrondit pour les englober.

52 V. SIGNORET, (80)

Front un peu convexe, avec les sillons très-peu marqués, les sutures s’arrêélant au scrobe, au niveau des ocelles. Antennes un peu au-dessus . des yeux. Lora très-prolongé sur les sutures frontales. Clypéus à sommet arrondi, plus large que la base. Joues avec l’angle obtusément anguleux. Prothorax deux fois plus large que long, plus étroit en avant, le bord antérieur très-légèrement convexe, le postérieur concave, les bords laté- raux obliques. Élytres dépassant à peine l'extrémité abdominale; suture droite, à peine marginée et présentant cinq cellules discoïdales et cinq apicales à peine plus longues que larges. Poitrine jaunâtre, avec deux bandes latérales noires. L’abdomen manque.

Genre THOMSONIELLA Signoret. (PI. 4'°, fig. 44.)

Ce genre, distrait des Hecalus Stàl, s’en distingue facilement par la présence de six cellules discoïdales au lieu de cinq et même quatre que présentent toutes les espèces de ce groupe. Pour nous, c’est une cellule supplémentaire anti-apicale (Sahlberg) prise sur la cellule médiane.

Corps déprimé. Tête prolongée en avant, foliacée sur le bord antérieur du vertex, avec un sillon dans toute son étendue. Vertex déprimé, ainsi que le front, celui-ci avec les sillons et les sutures latérales atteignant le bord antérieur de la tête. Joues sinueuses, arrondies au milieu. Lora occupant toute l'étendue entre le bord des joues et la suture du front. Clypéus avec les côtés presque parallèles, arrondi au sommet, une fois et demie plus long que large. Prothorax transversal, presque plus large que

a lête, compris les yeux. Élytres transparentes, hyalines, avec un limbe marginal étroit. Le reste comme dans le genre Hecalus.

THOMSONIELLA KiRCHBAUMI Slàl, Vet. Ak. Forh., 1870, Hem. des Philipp. (Hecalus), 737, 3.

(PL. 4re, fig, 44.)

Indes. Q. Long. 6 mill.; larg. 2 mil Philipp. (coll. Stockh.), Ceylan (coll. Signoret). :

(81) Essai sur les Jassides. 53

D'un jaune pâle, brillant, avec un point au sommet du olavus et sur le milieu de la première cellule apicale noir, le bord marginal antérieur du vertex noirâtre.

Tête un peu moins longue que large entre les yeux, le bord antérieur faiblement angulairement arrondi et réfléchi, le vertex concave, les ocelles dans le sillon très-près des yeux. Front convexe, presque aussi long que large, les côtés très-arrondis. Joues larges, avec l’angle très-obtusément arrondi. Prothorax convexe antérieurement, concave postérieurement, les bords latéraux très-légèrement convexes, presque parallèles ; finement strié transversalement, Clypéus à côtés parallèles, arrondi au sommet. Élytres arrondies à l’extrémilé, présentant quatre cellules apicales larges et six discoïdales, la sixième consistant en une petite cellule hexagonale à côtés égaux, au-dessus de la troisième apicale; il y aurait, quel que soit le nom que l’on donne aux cellules, une cellule supplémentaire ; limbe très-étroit. Une nervure transverse entre les deux nervures du clavus. Abdomen long, le dernier segment (?) le double plus long que le précédent, avec le bord sinueux, échancré au milieu et présentant un lobe arrondi médian ; valvules d’une moitié plus longues et l’oviducte les dépassant d’un bon tiers.

Cette espèce ressemble à P. Wallengrenii, dont elle diffère par la tête plus arrondie, par le nombre des cellules discoïdales et par le sillon du bord céphalique.

Genre CITORUS Stäl, Hemipt. Afric., 1866, IV, 111. (PI, 2°, fig. 45.)

Corps ovale, épais. Tête de même forme et aspect que celle d’un Aco- . cephalus, angulairement arrondie en avant, plus large au milieu que vers les yeux et présentant un sillon près de ceux-ci, qui n’occupent de chaque côté que le cinquième environ de la tranche céphalique, qui est arrondie dans le reste de l’élendue. Ocelles invisibles, mais qui doivent occuper, s’ils étaient visibles, un point au sommet de ce sillon et plutôt sur le vertex que sur la tranche même; ce point est du reste indiqué par un espace noirâlre, l’insecte élant une forme brachyptère, par conséquent encore incomplétement développé; peut-être dans la forme macroptère ces ocelles serait-ils tout à fait visibles. Prothorax très-transversal, plus

54 V. SIGNORET. (82)

de trois fois plus large que long, à peine plus long que le vertex et de même longueur que l'écusson. Élytres plus courtes que l'abdomen, coriaces, rugueuses, avec les nervures à peine visibles, mais distinctes par transparence, vu leur teinte noirâtre. Clavus très-visible; les ner- vures sont très-nombreuses au sommet et les cellules coupées par un grand nombre de transverses. Extrémité des élytres subtronquée, arrondie et large. Ailes nulles. Pattes avec les tibias postérieurs très-longs, larges, aplatis et très-pubescents sur les arêtes.

C. DECURTATUS Stäl, Vet. Ak. (1855), 98, 1, el Hem. Afric. (1866), LV AAA

(PL. 2°, fig. 45.)

Cafrerie. Long. 5 4/2 mill.; larg. 8 mill. (coll. Mus. Stockh.).

D'un brun ferrugineux ruguleux, brillant, avec des macules et des stries noirâtres.

Tête, compris les yeux, quatre fois plus large que longue; vertex con- cave, un peu relevé vers le bord apical et présentant quatre points noi- râtres, dont deux médians, plus larges, une ligne médiane basilaire, et de chaque côté, à la base, deux petits points. Front comprimé à la base, les sutures frontales se rendant au bord au niveau du sommet des sillons sus-oculaires, ce qui indique le point devraient aussi se trouver les ocelles. Clypéus une fois et demie plus long que large, plus large au milieu qu'au sommet. Joues avec le bord presque droit, bisinueux. Antennes courtes, le deuxième article court, épais, le troisième à peine plus long, plus étroit. Prothorax très-large, pas plus long ou à peine plus long que le vertex et l’écusson, avec un fort sillon transverse, la partie en dessus presque lisse, celle en dessous ruguleusement striée transversa- lement près du bord antérieur, et au delà du sillon transverse quelques petites macules noirâtres. Écusson plus large que long, avec une forte macule noirâtre médiane à la base et une plus petite vers le sommet. Élytres rugueuses, plus courtes que l’abdomen dans la forme brachyptère, la seule connue, le sommet tronqué, arrondi, les nervures visibles seule- ment par transparences et assez irrégulières, avec de nombreuses trans- verses vers les cellules apicales, ces nervures noires vues par transparence; le long de la suture, au sommet des nervures, un point noirâtre, plus

(83) Essai sur les Jassides. 25

bas, moins fort, Ailes nulles. Dessous de l’insecte jaune, la base du front noirâtre ; poitrine noire, avec les segmentalions jaunes; abdomen et pattes jaunes; des macules sur le milieu de chague segment et des linéoles noires sur les côlés des cuisses.

©. Dernier segment ventral trilobé, le lobe médian échancré au milieu, plus court que les lobes latéraux. Valvules larges, courtes, mais un peu plus longues que la largeur à la base, faiblement pubescentes au sommet. Oviducte les dépassant un peu.

d. Inconnu. Genre SELENOCEPHALUS,

(PI, 9°, fig. 46 à 592.)

Tête circulaire en avant, trois fois plus large entre les yeux que longue. Verlex concave, Rebord antérieur relevé et présentant un sillon avec une carène médiane. Ocelles à l'extrémité du sillon, près des yeux. Front con- vexe, plus long que large. Prothorax un peu moins large que la tête, trois fois à peu près aussi large que long. Élytres plus longues que l’abdo- men, plus larges au milieu qu’à la base ét un peu acuminées à l’extré- mité; quatre cellules discoïdales, dont deux anti-apicales, longues ; quatre cellules apicales longues, excepté la première interne très-petite, les ner- vures obliquement dirigées en dehors ; limbe marginal très-étroit, légère- ment en recouvrement. Pattes longues, les tibias postérieurs comprimés, très-épineux.

1, S, GRiseus Fab., Ent. Syst., IV, 43, 69 (1794). Sec. Stàl, Hemipt. Fab., 2, 82, 4 (1869). obsoletus Germ., Lter. (1817), 251, 459. Id. (1821), Magas., IV, 95, 35. —Burm. (1835), III, Gener., figure. Blanch., H. N. (1840), 197. conspersus H. Sch., Faun. Germ. 124, 12, et nom. (1835). punctato-nervosus Si], Vet. Ak. Forh, (1854), 254. pallidus Kh. (1868). corsicus Leth. (= conspersus H. Sch., 124, 12), Soc. ent. Belg., vol. XIX (1876), Bull. 76, var. foncée qui se rapproche de la figure d’Her, Sch.

(PI 2°, fig. 46 A; B, var. corsicus.)

Europe. Long. g 7 mill.; © 8 à 9 mill.

Espèce très-variable, d’un jaune plus ou moins clair, avec des traits

56 V. SIGNORET. (84)

plus ou moins nombreux, plus ou moins confluents, quelquefois entière- ment pâle (pallidus Kschb.), quelquefois jaune, avec des fascies obsolètes blanchâtres, et quelquefois presque entièrement brune, avec quelques petits espaces plus ou moins hyalins (corsicus Lethierry).

Tête circulairement arrondie en avant. Vertex plus large au milieu que vers les yeux, réfléchi au sommet, jaune, strié longitudinalement de noir, avec deux espaces basilaires pâles. Bord tranchant de la têle avec un sillon bicaréné au milieu, l’ocelle dans l’espace circonscrit circulairement par les deux carènes réunies à leur extrémité el assez près des yeux. Front convexe, aussi long que large, jaune, sillonné et maculé de noirâtre. Clypéus spatuliforme, maculé de noir au milieu. Joues très- larges, le sommet oblique, très-sinueux, avec un angle arrondi, obtus vers le milieu. Prothorax plus de deux fois et demie plus large que long, arrondi en avant et sur les côtés, concave postérieurement, strié transver- salement de noir, avec des espaces pâles sur le bord antérieur, en des- sous des yeux surlout. Écusson plus large que long, plus ou moins maculé de noir. Élytres jaunes, avec des linéoles noirâtres plus ou moins vermi- cellées, plus ou moins libres ou confluentes, avec deux larges macules costales blanches, la première médiane, large, avec une fascie noire, la seconde moins grande, et quelquefois un point dans le milieu de la qua- trième cellule apicale, ces macules circonscrites par des espaces bru- nâtres, les nervures exceptées ; les apicales sont jaunes, ponctuées de noir, excepté la suture clavienne. Aïles enfumées. Poitrine jaune, plus ou moins maculée de noir. Patles jaunes, les cuisses quelquefois un peu brunâtres, la base des spinules des tibias plus ou moins largement noire. Abdomen noirâtre en dessus, surtout dans le mâle, avec le bord apical des segments jaune ; jaune en dessous, avec des macules longitudinales noirâtres ; quelquefois le premier et le second segment entièrement noirs; la femelle généralement plus pâle et jaune. Dernier segment ventral chez le mâle un peu plus large et un peu plus long que le précédent. Valvule génitale (appendice mâle) large, presque aussi longue que le dernier seg- ment, avec le sommet tronqué, arrondi. Lames génitales très-larges, jaunes, pubescentes au sommet, la surface médiane aplatie, un peu con- cave, relevée à la suture et formant un angle avec les côtés arrondis; vues de côté, elles dépassent les autres parties. Hypopygium très-court, n’étant visible que de côté et laissant à découvert les plaques latérales qui longent les lames génitales et se terminent par une lamelle étroite et presque épineuse au sommet. Tube anal libre et envoyant de chaque côté, au sommet, un appendice en forme de croissant qui se dirige vers les lamelles.

(85) Essai sur les Jassides. 57

Abdomen de la femelle avec le dernier segment ventral moins large, mais plus long que le précédent, le bord apical concave, et près de ce bord une ligne courbe noire ; le reste jaune. Valvules larges, obtuses, pubes- centes à l'extrémité, l’oviducte dépassant à peine. Les valvules offrent quelquefois des macules longitudinales brunes.

Variété beaucoup plus foncée, mais généralement ce sont des mâles, et lorsqu'ils sont frais ils semblent recouverts d’une pruinosité blanchâtre qui disparaît avec le pinceau. L’abdomen est entièrement noir en dessus, jaune en dessous, avec des macules plus ou moins larges, les cuisses plus brunes. C'est la variélé corsicus Lethierry, que notre collègue indique d'une taille plus petite, plus étroite, comme le sont tous les mâles, et qui est figurée par Herr. Schäff. sous le nom de conspersus,

Variété pâle, avec des stries sur la côte externe et quelquefois des bandes plus päles. C’est la pallidus de Kirschbaum., et ce sont des indi- vidus immatures.

Ces variétés se distinguent des autres espèces par une rugosité relative comparée aux autres,

Ne peut être confondu avec luséitanicus, celui-ci étant lisse et le vertex un peu plus angulairement arrondi; il se distingue du stenopterus, dont l'anus est moins long, non libre, par les lames moins larges, débordées par l’hypopygium plus long, recouvrant les plaques latérales, par le vertex moins large ; du Flori par l’hypopygium large à l'extrémité, entourant le tube anal, par le dernier segment abdominal très-long. Du reste, celte dernière espèce est tellement différente des autres, qu’elle ne peut être confondue avec aucune autre et qu’elle mérile de former un genre à part, se rapprochant plus des Strongylocephalus que des Selenocephalus, car le sillon du vertex est tellement obsolète que ce sont plutôt des stries qu’un sillon, comme dans le genre Strongylocephalus, dans lequel nous n’ayons pu la mettre par suite de la différence de l’innervation des ailes qui la rapproche des Selenocephalus. )

Dans la nomenclature d'Herrich Schäffer, il règne une assez grande confusion à l’égard de son espèce de la page 72, genre 74, il indique le Selenocephalus conspersus, puis, page 115, il indique agrestis et obso- letus, el au premier, comme synonymie, il renvoie à sa figure 124-192 des Suites à Panzer. Or, agrestis Fallen est du genre Sérongylocephalus actuel, et sa figure 12 du fascicule 124 est synonyme de S. obsoletus.

58 V. SIGNORET. (86)

2. S. LUSITANIGUS Fieb., Cat. (1870) et dess. manusc, Puton, Cat. (PI. 2°, fig. 47.)

Espèce très-voisine de la précédente, dont elle diffère par la tête plus longue, moins large, par les organes sexuels, l’hypopygium très-court comme pour le griseus, les styles latéraux plus libres et plus longs à l’ex- trémité, et surtout par le tube anal moins long, plus fusiforme, n’en- voyant pas de chaque côté les appendices en forme de croissant, et par les filets du pénis cachés par les styles latéraux.

De même couleur que le précédent, mais d’un jaune clair varié, avec des stries et macules brunes.

Tête très-légèrement angulairement arrondie en avant, le vertex un peu plus long que dans le précédent, lisse, réfléchi antérieurement, fine- ment maculé de brun, avec des nuances päles vers le bord postérieur. Front large, avec les sillons bruns, le clypéus spatuliforme. Joues larges, l'angle plus obtus. Prothorax un peu moins large que dans le précédent, plus finement strié et maculé. Élytres d’un jaune pâle, les nervures sail- lantes ; une transverse entre les deux nervures du clavus, bien visible, les cellules étant plus lisses que dans griseus, landis que dans cette der- nière espèce il y a des rugosités transverses assez nombreuses, avec les- quelles elle se trouve- confondue ; les stries, linéoles et macules beaucoup plus rares ; cependant, vers le côté, existe aussi l’indice de macules laté- rales, par suite de quelques traits noirâtres. Les nervures sont beaucoup moins ponctuées, mais cependant, dans les exemplaires les plus foncés, on observe une faible ponctuation vers le sommet des nervures longitudi- nales, au niveau des cellules anti-apicales. Poitrine et pattes jaune pâle, avec les spinules des tibias ponctuées de noir à la base. Abdomen bru- nâtre sur le dos, jaune pâle en dessous, maculé de brun sur les segments, surtout à la base. Dernier segment ventral chez le mäle plus large et un peu plus long que le précédent, la valvule aussi large et presque aussi longue, largement tronquée, arrondie au sommet. Lames génitales larges, obtusément arrondies à l’extrémilé, largement impressionnées, concaves, avec les bords intérieurs relevés. Hypopygium très-court, à peine visible en dessus, englobant à peine la naissance du tube anal, celui-ci complè- tement arrondi, sans appendices latéraux au sommet, les filets du pénis cachés par les styles latéraux, très-larges à la base et finissant par une

(87) Essai sur les Jassides. 59

pointe acérée. Ge sont surtout les caractères sexuels chez le mâle qui différencient cette espèce de la précédente. Abdomen de la femelle comme dans le griseus, avec le même trait noir au-dessous de l’échan- crure du sommet du segment ultime.

3. S. sTENOPTERUS Fieb., Cat. (1870) et dess, mss, Puton, Cal. (1875).

(PL 2°, fig. 48.)

Trébizonde (Coquerel), Garniolie, Dalmatie et Grèce sec. Fieber. Long, d', 7 mill; @, 8 1/2 mill.

Gette espèce, très-voisine encore des deux précédentes, ne s’en dis- tingue que par les organes sexuels du mâle, dont la valvule génitale est plus angulairement arrondie au sommet, par les lames génitales moins larges à la base, ne porlant pas l’impression concave des autres, et dont le sommet est plus anguleux. Pour les autres caractères, elle ressemble au griseus,

Couleur plus pâle que chez les précédentes.

Tête, prothorax et écusson comme dans griseus, le front pâle, avec une ligne concave suivant le bord de la tête, le sillon du rebord de la tête n'ayant qu'une seule carène se bifurquant à l'extrémité pour englober en partie l’ocelle. Clypéus moins spatulé à l'extrémité. Joues plus droites au sommet, l'angle plus rapproché des yeux et très-court entre lui et les yeux, la pièce sous-oculaire très-large, Élytres comme dans les types pâles du griseus, mais lisses, les nervures ponctuées de noir, et fasciées largement de blanc hyalin dans la femelle, Abdomen du mâle ayant le dernier segment ventral un peu plus long que le précédent, Valvule géni- tale un peu plus courte, plus angulairement arrondie que dans griseus. Lames génitales plus longues, moins larges. Styles très-longs et efilés à l'extrémité. Tube anal très-long, libre dès la base, avec les appendices latéraux du sommet très-longs. Filets du pénis visibles de côté. La femelle comme dans griseus, les valvules plus maculées de brun, la poitrine noi- râtre, avec la segmentation plus päle, les fémurs largement maculés de brun,

60 V. SIGNORET. (88)

h. S. varIUS Sign., Arch. Thoms. (1858), II, 343, 642. Stàl, Hem. Afric., IV (1866), 107, 1.

(PL. 2°, fig. 49.)

Old Calabar. Long. ® 8 mill. (coll. Signoret).

D'un jaune brun, brillant, varié de macules et linéoles brunâtres sur le vertex, le prothorax el les élytres.

Vertex le double plus large que les yeux, pas plus long au milieu, le bord apical et le postérieur présentant la même courbe. Front plus large que long, noir à la base le long du sillon et déprimé, Clypéus spatuli- forme. Lora très-arrondi. Joues très-larges, l’angle très-obtusément arrondi. Antennes noires, le vertex est réfléchi en avant, le sillon offre au milieu une carène très-prononcée, l’ocelle, à l’extrémité, touchant presque l'œil. Prothorax trois fois plus large que long, deux fois plus long que le vertex, jaunâtre, avec une bande fugace plus pâle, ruguleux (mais lisse) transversalement et maculé de brun. Élytres d’un jaune hyalin transparent, finement striolées et maculées dans les cellules, avec nuance transversale plus brune vers le milieu et une autre bande un peu en dessous. Abdomen brun. Dernier segment chez la femelle un peu plus long que le précédent, trilobé, le lobe médian échancré au milieu, les deux autres formant les angles angulairement arrondis. Valvules obtuses, très-peu pubescentes à l'extrémité, l’oviducle ne les dépassant pas.

Nous ne connaissons pas le mâle.

5. S. NITENS Stàl, Hemipt. Afric. (1866), IV, 110, 4. (PI, 2°, fig. 50.)

Old Calabar. Long. $ 7 mill. (coll. du Mus. de Stockholm).

Getle espèce est très-voisine du S. varius Sign., et n’en diffère sensi- blement que par la forme du dernier segment abdominal. Dans varius, il est échancré au milieu, tandis que dans celui-ci il forme une dent, puis une échancrure limitée par une nouvelle dent moins longue, et enfin une autre échancrure s’avançant jusque auprès du milieu du segment et limitée par l’angle latéral, très-anguleux, de manière qu’on peut dire le

(89) * Essai sur les Jassides. 61

bord supérieur du dernier segment formant cinq dents, dont trois médianes et deux, plus grandes, latérales.

D'un brun jaunâtre très-brillant, avec quelques petites macules bru- nâtres sur le vertex et le prothorax, des macules plus ou moins larges ou des stries dans les cellules des élytres, mais moins nombreuses que dans varius, il n’y a que des stries ou linéoles et pas de macules,

Tête avec le vertex plus long au milieu que sur les côtés et occupant presque les deux tiers de la longueur du prothorax. Face plus longue que large. Prothorax deux fois et demie plus large que long. Le reste comme dans S. varius.

Dans sa description, Stàl compare celte espèce à S. micans, qu’il dit très-semblable.

6. S. micans Stàl, Hem. Afric. (1866), 109, 2.

Calabar. Long. ? 8 mill., lat. 2 4/2 mill. (coll. Dohrn).

Ne connaissant pas cette espèce, nous ne pouvons en donner que la diagnose :

Dilule fusco ferrugineus, nitidus ; tegminibus pellucidis, remotissime obsoleteque minute fusco conspersis, margine costali pone medium maculis parvis tribus vel quatuor nigro fuscis notalo venis obscurioribus, costa infuscata.

®. Segmento ultimo truncato apice medio leviler inciso, angulis posticis retrorsum obtuse paulo productis.

Præcedenti (varius) maxime affinis tegminibus vix fusco compressis vel lituralis formaque segmenti ventris ultimi differt. (Stàl, loc. cit.)

On pourrait croire, d’après la localité, que c’est notre varius, qui est

du même pays; mais le caractère du dernier segment venlral le distingue facilement.

7. S. AFRICANUS Slàl, Vet Akad. (1854), 254, 2, Hemipt.'Afric. (1866), 110. 4.

(PI. 2e, fig. 51.)

Sierra-Leone. Long. g 6 mill.; larg. 2 mill. (coll, Mus, Stockholm),

62 V. SIGNORET. (90)

D'un jaune brun grisâtre, brillant, maculé et linéolé de brun noirâtre sur les élytres.

Vertex concave transversalement, la moitié aussi long que le prothorax, un peu plus long au milieu que vers les yeux et du double plus long que les yeux, le front pas plus long que large, déprimé à la base et striolé de brun. Clypéus spatuliforme ; bord apical des joues bisinueux. Prothorax très-convexe en avant, nuancé de brun. Élytres plus larges que dans les espèces congénères, presque tronquées à l'extrémité, finement et irrégu- lièrement linéolées el maculées de brun noirâtre, avec deux macules au bord latéral, une au milieu de la côte et l’autre vers les cellules apicales, le bord apical fascié de brun, les cellules longues, avec les nervures droites et non courbes comme dans vartus; une transverse entre la seconde nervure du clavus et la suture clavienne. Ailes légèrement enfumées. Dernier segment ventral du mâle de même longueur que le précédent ; valvule génitale deux fois plus longue que lui et triangulaire ; lames génitales plus larges et moitié plus longues, avec une impression de chaque côté et pubescentes au bord externe de côté; l’hypopygium est court, triangulaire, arrondi à l'extrémité, laissant la naissance du tube anal libre. Styles latéraux larges à la base et finissant par une pointe en crochet se dirigeant vers le tube anal, celui-ci très-largement arrondi à l'extrémité, le style anal à peine sorti. Les organes sexuels sont plus pâles que le reste de l’abdomen.

8. S. EGREGIUS Stal, Ann. Soc. ent. Fr. (1864), 66. (PI. 9°, fig. 52.)

Birmah. Long. © 8 mill. (coll. Mus. Stockh.).

D'un vert olive clair, avec des macules miniacées sur la tête, le pro- thorax et l’écusson ; lisse.

Tête très-peu plus large que le prothorax, arrondie en avant, le vertex pas plus long au milieu que vers les yeux et présentant en avant une fascie biarquée, d’un rouge minium, le bord avec un sillon léger, les ocelles un peu éloignées des yeux. Front avec les sutures concaves, puis convexe au sommet, faiblement impressionné en avant. Clypéus une fois et demie plus long que large, spatuliforme. Lora très-arrondi. Joues larges, le sommet convexe, un peu sinueuses avant la pièce sous-oculaire. Pro-

(91) Essai sur les Jassides. 63

thorax deux fois et demie plus large que long, trois fois plus long que le vertex et présentant en avant une fascie miniacée qui, partant du milieu du bord antérieur, se rend obliquement vers le milieu des bords laté- raux, il finit par une macule arrondie. Écusson plus large que long, avec quatre points arrondis à la base, deux latéraux vers la strie trans- verse et le sommet miniacé. Élytres d’un jaune hyalin doré, avec la côte forto et miniacée jusqu’au delà du milieu, les nervures noirâtres, avec les transverses plus noires et présentant deux macules latérales, le long du bord, trois à la suture et l'extrémité noires. Ailes légèrement enfumées, avec un espace plus clair dans la cellule supplémentaire. Corps el pattes d’un jaune olivâtre, avec des nuances plus foncées à la base des segments abdominaux. Dernier segment ventral de la femelle à peine plus long que le précédent, le milieu échancré, avec un lobe médian, les côtés très- obliques, trilobés pour mieux dire, avec les angles latéraux fuyants. Vai- vules épaisses, arrondies, pubescentes à l'extrémité, les poils jaunes à la base, noirs à l'extrémité. Oviducte noirâtre, dépassant à peine les valvules.

Selenocephalus qui nous sont inconnuz.

4, S. isvariA Walk., sec. Slal synon. (1862), Vet. Akad., 494. Ledra invaria Walk, Cat., II (1851), 828, A0,

Localité ? Long. 4 3/4 lin. Testacea subfusiformis, nigro-punctata, pectus nigro bivillatum ; abdo-

minis latera subtus ferruginea ; alæ posticæ limpide.

2, S. parvA Walk., sec. Stàl synon. (1859), Vet. Akad., 494. Ledra Walk., Cat. Hom. (1851), 898, 41.

Hong-Kong. Long, 4 4/2 lin

e Testacea subfusiformis, subtessellata; alæ sublimpidæ ; alæ anticæ piceo strigatæ.

64 V. SIGNORET. (92)

3. S. GuTTATA Walk., sec, Stàl synon. (1862), 494. Ledra Walk., Cat. Hom, (1851), 479, 43.

Chine. Long. 3 lin.

Testacea fusiformis, nigro-punctata ; abdomen nigro quinque viltata ; pedes fusco varit ; alæ anticæ piceo strigatæ, alæ posticæ sublimpidæ.

h. S. noruzus Walk., Hom. Arch. Ind., Lin. Soc., vol. X, p. 326, 435.

Mysol. Long. 6 mill.

Testacé, robuste. Écusson avec une fascie jaune et deux points noirs au bord antérieur ; front fascié de noir; prothorax nuancé de noir ; pieds noirs, tibias et tarses testacés, fasciés de noir; élytres demi-hyalines, veinées de noir à la partie marginale ; ailes postérieures brunâtres.

Testacé, épais. Tête aussi large que le prothorax. Vertex arqué, à peu près trois fois aussi large que long, avec une bande transverse jaune et deux points noirs en avant. Front aplati, oblique, avec une bande noire près du vertex. Thorax taché de noir (mottled, pommelé). Pattes longues, avec une bande noire. Coxis et fémurs noirs, ceux-ci testacés vers le sommet. Élytres demi-hyalines. Ailes brunes, les veines noires, (Walk., loc. cit.)

5. S. MARMOREUS Walk., Hom, Archip. Ind., Linn. Soc., vol. X, 325, 484.

Morty, Nouvelle-Guinée, Sula. Long. 5 mill.

Testacé. Verlex avec quatre points noirs, deux roux et une linéole brune; front et face noirs ; prothorax avec une ligne transverse et six gouttes noires; écusson 4-maculé de noir; poitrine, ventre et pieds blan- châtres, les tibias et les tarses postérieurs noirs au sommet ; ailes anté- rieures d’un testacé brillant, avec des bandes noirâlres, deux macules costales et une apicale blanchätres ; ailes postérieures brunâtres.

get 9. Testacé. Tête aussi large que le thorax. Vertex arqué, deux fois aussi large que long, avec un sillon transverse et une courte ligne brune au sommet, avec deux points rouges et un noir au milieu à la partie postérieure. Front et face noirs. Prothorax deux fois aussi large

(93) Essai sur les Jassides. 65

que long, arrondi en avant, avec une suture transverse, laquelle est accompagnée de trois points noirs de chaque côté. Écusson avec deux points marginaux noirs de chaque côté. Poitrine, abdomen en dessous et pattes blanchâtres. Tibias et tarses postérieurs avec le sommet noir, les derniers avec une bande noire. Ailes antérieures de teinte cuivrée, avec les veines noires et avec de petites marques variées de roussâtre dans les cellules, trois taches blanchätres, dont deux costales et la troisième api-

cale; ailes postérieures brunâtres, avec les nervures noires. Walk., loc. cit.)

6. S. Lucrpus Schaum, Bericht uber die zur Bekanten. Verandl. Kon., Preuss. Akad. der Wissensch. zu Berlin., 1853. Peters. et Schaum, Hemipter. aus Mozambic, 359, 18,

Long. 3 3/4 lin. (8 mill.).

Prasinus, elytris nitidissimis, alis hyalinis, vertice obtuse trigono.

Cette espèce pourrait bien être un Parabolocratus ; dans tous les cas, il est difficile de reconnaître un insecte avec une description si écourtée, (Voir Parabolocratus ægyptiacus nobhis.)

Genre DISTANTIA Signoret. (PI. 2, fig. 53.)

Ce nouveau genre se distinguera du précédent par le bord de la tête occupé par plusieurs sillons, et encore plus, par des transverses obliques du dehors en dedans, dans l’espace marginal.

Élytres avec cinq cellules discoïdales, une des élytres porte au sommet des anti-apicales une cellule supplémentaire, mais elle est anor- male. Des cellules apicales, les trois internes sont les plus grandes, avec les nervures dirigées, en dedans pour la première et en dehors pour les trois autres; en dessus des quatre cellules apicales, le long de la côte, quatre nervures transverses formant quatre cellules, dont la première et

dernière les plus grandes, l’espace occupé par ces cellules aussi grand

_ 1880 4"° partie, 5.

66 V. SIGNORET. (94)

que la grande cellule marginale qui occupe la moitié basilaire de l’élytre; une transverse entre les deux nervures claviennes. Le reste comme dans les genres voisins.

D. FRONTALIS Signoret. (PI. 2°, fig. 53.)

Port-Natal. Long. 7 mill. (coll. Distant).

Jaune brun, avec deux fascies transverses noires, une au sommet du vertex, l’autre à la base du front.

Tête arrondie en avant, le rebord multisillonné, avec une fascie noire interrompue au milieu, au sommet du vertex, et occupant l’espace réflé- chi de celui-ci, le milieu un peu plus long que près des yeux. Front aussi large à la base que long, légèrement strié sur les côtés, d’un jaune plus pâle et présentant une ligne noire à la base, interrompue au niveau des tempes, celles-ci très-petites, striolées. Clypéus à côtés parallèles, arrondi au sommet, deux fois plus long que large, avec une faible carène à la base ne se prolongeant que jusqu’au milieu. Joues larges, avec l’angle très-obtusément arrondi, presque convexe depuis le clypéus et concave après jusqu’à la pièce sous-oculaire. Lora très-arrondi, les antennes insé- rées très-près de la suture frontale, au niveau du milieu des yeux. Pro- thorax deux fois et demie plus large que long, avec le rebord antérieur très-convexe, aplati sur la portion médiane et très-fuyant jusqu’à l'angle latéral, concave au-dessus de l’écusson, avec une bande transverse mé- diane pâle. Écusson plus large que long, avec deux bandes plus pâles le long de la ligne médiane. Élytres plus grandes que l'abdomen, avec cinq discoïdales ; quelquefois une cellule supplémentaire au haut de la pre- mière cellule anti-apicale et une transverse entre les deux nervures du clavus; dans l’espace marginal, quatre nervures transverses très- obliques, très-teintées de brun noirtre, surtout près de la côte, et formant quatre cellules supplémentaires, ce qui, avec la basilaire, forme cinq cellules, plus les quatre cellules apicales ordinaires, celles-ci teintées de brun léger, ainsi que le sommet des cellules du clavus et le limbe marginal ; dans les cellules, une bande irrégulière, brunâtre. Ailes légère- ment enfumées. Poitrine jaunâtre. Pattes jaunes, avec un point noir à la

(95) Essai sur les Jassides. 67

base des spinules. Abdomen jaune brun, le dernier segment chez la femelle un peu plus long que-le précédent, trilobé, le lobe médian avec une sinuosité au milieu; en dessous, deux macules noires, remplaçant la bande noire des espèces européennes ; les valvules longues, puhescentes au sommet, l’oviducte les dépassant d’un cinquième.

Nous ne connaissons pas le mâle.

Cette espèce nous semble très-voisine de la mécans Stäl. Elle est remar- quable par le bord céphalique, dont le sillon ordinaire est remplacé par plusieurs autres très-légèrs, mais très-visibles au microscope ; l’ocelle est placé au bout de l’espace clair entre les deux fascies apicales de la tête et assez près des yeux, dont elles sont séparées par un prolongement des tempes.

Nous devons cette espèce à l’obligeance de M. Distant, de Londres.

Genre FIEBERIELLA Signoret. (PL 2°, fig. 54.)

Ce genre nouveau ressemble en tout à un Selenocephalus, mais en diffère par l’absence du sillon du rebord de la tête ; aussi éliminons- nous de ce genre le S. Flori, qui devient le type de celui-ci.

Tête angulairement arrondie en avant ou en forme de croissant, plus large, compris les yeux, que le prothorax, les ocelles placés sur le rebord et plus ou moins près des yeux. Front plus long que large ; quatre cel- lules discoïdales et quatre apicales ; quelques transverses dans le champ marginal ; rebord marginal ou limbe à l'extrémité des élytres et légère- ment en recouvrement. Pattes spinuleuses. Abdomen avec valvule géni- tale visible dans le mäle, Le reste comme dans Selenocephalus et Phlepsius.

F. FLORI Stäl, Ann. Soc. ent. Fr. (1864), 67, 3. Fieb., Cat. et dessins mss. Puton, Catal. (PI. 2°, fig. 54.)

Grèce (coll. Stäl); Gal. mer., Lyon (coll. Rey); Perse et Caucase (de ma coll). Long., get 9, 7 mill.; larg. 2 mill.

68 V. SIGNORET. (96)

D'un jaune blanchâtre, parsemé de petits points noirs.

Tête obtusément triangulaire, un peu réfléchie au sommet. Vertex le double plus large que long entre les yeux, les ocelles sur la tranche très- près des yeux. Front plus long que large, présentant à la base une bande transverse noire linéolée de blanc jaunâtre, le reste blanchâtre, sans ponc- tuation et présentant des stries sur la tranche qui le sépare du vertex. Prothorax transversal, deux fois au moins plus large que long, striolé transversalement, presque lisse au bord antérieur et finement ponctué dessous, ainsi que l’écusson, celui-ci plus large que long, les élytres avec quatre cellules discoïdales, finement ponctuées dans toute l'étendue, excepté dans des espaces des cellules apicales, nous voyons des fascies noires le long des nervures, au nombre de quatre. Aïles légèrement enfumées, avec cellules superflues. La nervure marginale complète éloigne cette espèce du genre Sérongylocephalus, car, dans ce cas, elle est incomplète, comme nous l’avons vu. Pattes jaunes, avec la base des spinules postérieures noire. Abdomen noir en dessus, jaune en dessous; celui du mâle fascié de noir sur le ventre, les organes sexuels, rouge brique, pointillés de noir, le cinquième segment de la femelle d’un rouge moins foncé et pointillé également.

&. Valvule génitale petite (appendice mihi olim), très-étroite, le der- nier segment plus étroit que le précédent, les lames génitales larges à la base, puis se rétrécissant pour finir en pointe plus ou moins obtuse, largement pubescentes au sommet; hypopygium les dépassant, arrondi largement sur les côtés et échancré largement en dessus pour le passage du tube anal, qui les dépasse un peu.

®. Dernier segment près de quatre fois plus long que le précédent, tronqué au sommet, sinueux et échancré vers le milieu, les angles laté- raux droils. Valvules très-longues et dépassées un peu par l’oviducte.

Genre PHLEPSIUS Fieb., Verh. d. K. K. Zool. Botan. Gessels. in Wien. (1866), p. 503, pl. vir, fig. 15. (PI. 2°, fig. 55, et pl. 6°.)

Ce genre, très-voisin du précédent, s’en distingue par la tête moins aplatie, le bord plus épais, arrondi, sans sillon ni strie, et par la largeur

(97) Essai sur les Jassides. 69

moins grande que le bord antérieur du prothorax. L’ocelle est placé sur la tranche et très-près des yeux, caractère qui me fait placer ce genre ici au lieu de le laisser près des Allygus, dont il a le faciès.

Dans la classification Reiber Fieber, ce genre est formé sur le carac- tère indiqué de réticulations dans les espaces cellulaires.

Dans les dessins de Fieber, nous trouvons plusieurs espèces qui sont indiquées au Catalogue et dont une au moins, le Ph. binotatus, pourrait faire partie du genre précédent, la forme antérieure de la tête le rappro- chant des Se/enocephalus, ce que Fieber avait aussi indiqué dans une note manuscrite. Plusieurs autres espèces sont indiquées comme faisant partie du genre Platymetopius, d'où nous les extrayons pour les mettre ici, ne conservant pour ce dernier genre que les espèces dont la têle est plus ou moins franchement prolongée en un cône plus ou moins angulé en avant, comme Platymetopius undatus.

1. PHL. LACERDÆ Signoret. (PI: 2°, fig. 55.)

Bahia. Long. 4 mill.; larg. 2 mill. à peine (de ma collection).

Jaune brun, avec quatre macules noires au bord antérieur de la tête, les élytres linéolées de noir et de brun.

Tête angulairement arrondie en dessus, à rebord anguleux et un peu relevé. Vertex un peu plus large au milieu que près des yeux, une fois et demie plus large entre les yeux que long, varié de jaune, de blanc et de brun ; quatre macules noires, dont deux médianes plus larges au bord de la tête, et en dessous une bande transverse brune, interrompue au milieu. Ocelles sur la tranche même de la tête, très-près des yeux. Front plus long que large, brun, les sillons latéraux jaunes. Clypéus spatuli- forme, ayec une macule médiane. Lora avec le milieu brun. Joues for- mant au sommet, très-près des yeux, un angle obtus largement arrondi. Prothorax de même largeur que la tête ou à peu près plus long que le vertex, très-convexe au sommet, concave, presque droit, au-dessus de l’écusson, nuancé de brun, ainsi que ce dernier. Élytres hyalines, linéo- lées transversalement de traits bruns; nervures jaune brun, l'extrémité circonscrite de brun ; dans le champ marginal, partant de la côte, cinq à

70 V. SiGnoRET. Essai sur les Jassides. (98)

sept nervures obliques de bas en haut, noires, quatre cellules discoïdales, dont deux anti-apicales, quatre cellules apicales courtes et larges. Ailes enfumées, avec les nervures noires. Pattes jaunes, cuisses bi-annelées de brun, la base des spinules des tibias, noire. Abdomen brunâtre, le sommet des segments pâle.

d. Dernier segment ventral à peine plus long que le précédent. Valvule génitale courte, convexe au sommet ; lames génitales quatre fois plus longues et finissant en angle émoussé, fortement pubescentes sur les côtés. Hypopygium large, un peu moins long que les lames, pubescent. Tube anal courbe, redressé et large au sommet qui déborde peu l’hypopy- gium ; au sommet interne, deux petits appendices comme deux points forts. Style anal court.

®. Dernier segment ventral trois fois plus long que le précédent, large- ment échancré, concave, avec les angles latéraux arrondis. Valvule deux fois plus longue, pubescente, l’oviducte à peine plus long.

Dans la prochaine partie viendra la suite du genre Phlepsius, Gont les espèces sont les suivantes : 4

Phlepsius Lacerdæ mihi. Bahia. binotatus Fieber. Russie mér. et Perse. intricatus H. Schäff. Europe mér. viridincervis Kschb. Europe mér.

obsoletus Fieber. Russie mér.

LE

2

6)

l

b. guttatus Fieber. Europe. 6.

de filigranus Scott. Italie. 8.

reticulatus Fieber. Europe.

Note sur les Locustiens cavernicoles d'Europe

Par M. J. BOLIVAR.

(Séance du 23 Juillet 1879.)

Léon Dufour a décrit dans les Annales de la Société entomologique de France, 1865, p. 13, sous le nom de Phalangopsis Linderi, un Ortho- ptère découvert par Linder dans les grottes des Pyrénées-Orientales ; quoique la description soit très-incomplète, L. Dufour n’ayant connu que la femelle et employant des caractères plutôt génériques que spécifiques, je n’hésite pas à rapporter à son espèce un Orthoptère trouvé en avril 1879, par M. E. Simon, dans les grottes de Belvis et d’Espezel (département de l'Aude). Mais la priorité n’appartient pas à L. Dufour, car il m'est impossible de trouver aucune différence entre les exemplaires de M. E. Simon, et ceux de la Locusta palpata Sulzer, de Sicile et de Dalmatie, qui font partie de ma collection.

Il est singulier que la description de la Locusta palpata Sulzer (Abgeküvzte Geschichte Schw. Ins., 1776), reproduite par Burmeister (Handb. der Ent.) soûs le nom de Phalangopsis araneiformis et par plu- sieurs autres auteurs bien connus, soit restée inconnue à L. Dufour et à Audinet-Serville, qui ne mentionne aucune des deux espèces d’Orthop- tères cavernicoles d'Europe dans son Hist. nat, des Orthopières.

Ces deux espèces ont été très-diversement classées par les auteurs et successivement rapportées à plusieurs genres auxquels elles n’appar- tiennent pas.

L. Dufour les rapportait au genre Phalangopsis de Serville. Ge genre élait très-imparfailement connu, car Serville l’avait d’abord classé dans la famille des Locustiens, puis dans celle des Gryllides, est sa vraie place; il est dès lors presque inutile d’ajouter que les espèces caverni- coles d'Europe n’ont aucun rapport avec les Phalangopsis, ne rentrant même pas dans la même famille, car ce sont des Locustiens bien caractérisés.

Charpentier a placé l’une des espèces dans le genre Rhaphidophora; il a été imité en cela par Fischer, qui, n’ayant pas connu la palpata en nature, se contente de la rapprocher de la cavicola. M. Scudder, de Cambridge, a créé depuis le genre Hadenæcus, dans lequel il place trois espèces : Locusta palpata Sulzer, Rhaphidophora cavernarum Sauss., et une espèce nouvelle de Nouvelle-Zélande qu'il décrit sous le nom de

72 J. BOLIVAR. Locustiens cavernicoles d'Europe.

H, Edwardsi. Enfin, le dernier auteur qui se soit occupé de cette question, M. Krauss, de Vienne, dans son excellent travail Die Orthopt. Fauna Istriens, 1878, a décrit une espèce européenne nouvelle sous le nom de neglectus, voisine du cavicola, et a en même temps proposé pour ces deux espèces un genre nouveau sous le nom de Troglophilus.

Il est d’abord évident que la Z. palpata Sulz. ne peut figurer ni dans le genre Rhaphidophora, créé par Serville ‘pour une espèce de Java, ni dans le genre Hadenæcus Scudder ; c’est ce qui m'avait déterminé, dans mon Catalogus Orthopterorum Europæ, à donner la préférence, pour les espèces européennes, au nom de Troglophilus Krauss.

Aujourd’hui que, grâce à la communication de M. E. Simon, j'ai pu étudier à fond ces curieux insectes, je reconnais que le genre Troglo- philus Krauss doit être restreint aux cavicola Koll et neglectus Kr., et que la palpata Sulzer doit devenir le type d’un genre nouveau.

Le tableau suivant résume les caractères des genres de Locustiens cavernicoles, à l’exception du genre américain Udeopsylla qui m'est encore inconnu. -

a. Pattes très-longues et grêles ; fémurs postérieurs plus longs que le corps, filiformes dans leur seconde moitié.

b. Tibias postérieurs garnis sur leurs deux bords postérieurs d’une double rangée d’épines peu serrées... DOLICHOPODA, nov. gen. Type : Locusta palpata Sulz. = Phalangopsis Linderi L. Duf.

bb. Tibias postérieurs garnis sur leurs deux bords postér. d’une double

rangée d’épines courtes, nombreuses et très-serrées, et en outre de cinq ou six grandes épines espacées.. HADENOECUS Scudd,

Type : H. cavernarum Saussure.

bbb. Tibias postérieurs garnis sur leurs deux bords postérieurs d’une double rangée d’épines nombreuses et serrées, sans épines plus ORENES "0 02 sesssssse.ssee RHAPHIDOPHORA Serv.

Type : R. picea Serville.

aa. Pattes courtes ; fémurs postérieurs pas plus longs que le corps, nullement filiformes dans leur seconde moitié.

c Fémurs antérieurs inermes en dessous ; -1*_.article des tarses postérieurs épineux en dessus....... TROGLOPHILUS Krauss.

Type : T. cavicola Kollar.

cc Fémurs antérieurs pourvus de quelques épines en dessous ; art. des tarses postérieurs inerme en dessus.. CEUTOPHILUS Scudd.

Type : C. maculatus Scudd.

TL T2 ——

DESCRIPTIONS

DE

Chenilles de Microlépidoptères inédites ou peu connues

Par M. C. LAFAURY. (Séance du 14 Mai 1879.)

1. Borys (Tr.) FERRUGALIS (Hb.).

J'ai déjà donné dans nos Annales (1876, trim., p. 424) une courte description de la chenille de cette espèce prise sur un seul individu vivant du Cirsium palustre.

Depuis cette époque, je l’ai trouvée sur bien d’autres plantes et j'ai pu la décrire avec plus de soin ainsi que sa variélé que je ne connaissais pas alors. Celte dernière diffère tellement du type qu’il m'a fallu léclo- sion des insectes parfaits et l'avis, sur leur compte, de. notre collègue M. Ragonot, pour me persuader qu’elles appartiennent, toutes deux, à la même espèce.

TyrE, Long. 148 mill. Luisante, fusiforme, d’un vert blanchâtre ou jaunâtre dessus et dessous avec l’espace dorsal blanchâtre. Vaisseau dorsal visible par transparence d’un vert foncé. Tête petite, aplatie, d’un roux verdâtre pâle, parsemée dans sa partie postérieure, en dessus, d’un fin pointillé roussâtre, lequel est coupé par trois éclaircies de la couleur du fond; la première occupe le milieu de la tête et les deux autres, en venant la joindre à sa partie antérieure, forment avec elle deux angles très-aigus. Ocelles noirs en demi-cercle au nombre de 4 de chaque côté, suivis en arrière d’un point noir presque entièrement caché par le repli du segment suivant. Deuxième segment ne présentant pas d’écusson bien marqué; en dessus il est vaguement pointillé de roussâtre à l’arrière. De chaque côté de son milieu, ce segment porte, toujours en dessus, un fort point noir, large antérieurement et finissant

74 C. LAFAURY.

en pointe au bout opposé. Touchant presque la pointe, on en voit un autre très-petit, rond. Tous deux ressemblent à un point d'exclamation irapu et court (!). De chacun de ces points partent les sous-dorsales qui sont blanches. Trapézoïdaux et stigmataux peu visibles, de la couleur du fond, surmontés chacun d’un poil roussâtre raide, assez long. Stigmates noirs, petits, quelquefois de la couleur du fond ou un peu plus jau- nâtres que lui. Pattes écailleuses blanches, luisantes, transparentes, à crochet petit, d’un ferrugineux pâle; la première paire ayant chacune à leur base, du côté externe, une plaque d’un roux pâle, qui a la forme d’un grain de haricot, et au-dessus ou au-dessous de laquelle se voit le stigmate. Dans l’un des individus, qui ont servi à ma description, le stigmate est au-dessus d’un côté et au-dessous du côté opposé. Membra- neuses hautes, grêles, de la couleur du dessous.

Cette chenille se trouve, comme le papillon, pendant toute la belle saison. :

Voici à quelles époques et sur quelles plantes je l’ai trouvée :

Au printemps 1877, sur l’Arctèum lappa; en août, sur la Scrophularia aquatica; en novembre, sur les choux de mon jardin; en juin 1878, sur les feuilles d’artichauts je l’avais déjà rencontrée; en juillet, sur les Beta, V'Atriplex hortensis et le Cassis (Ribes nigrum). Le 4 septembre 1878, je la prenais en nombre sur Lycopus europæus, Solanum nigrum, Cheno- podium lanceolatum, Convolvulus sepium, Mentha rotundifolia, Centaurea nigra, Plantago lanceolata et Leycesteria formosa, Caprifoliacée du Nepaul dont elle s’accommode fort bien. Enfin, le 26 septembre, je la trouvai sur le Tussilago farfara.

Voici comment elle se comporte sur toutes ces plantes : Sur celles à grandes feuilles, elle file, en dessous, une petite toile très-fine et très- claire, dans laquelle elle se tient pour attaquer la feuille, en respectant toujours la membrane supérieure. Dès que la partie occupée par sa toile est mangée, elle file une toile semblable sous la feuille voisine pour répéter la même opération. Quand elle se nourrit sur une plante dont les feuilles n’ont pas de grandes dimensions, elle les roule longitudina- lement en dessous, ou rabat seulement l’un des bords sur la nervure principale et ainsi abritée, elle attaque la feuille en respectant toujours la membrane supérieure qui prend, dans les deux cas, une teinte blan- châtre ou d’un blanc verdätre, suivant qu’elle l’a mordue depuis plus ou moins longtemps.

Chenilles de Microlépidoptères. 75

A l'approche de sa transformation, elle prend une teinte d’un jaune paille.

Pour la subir, elle confectionne une coque de soie fine et blanchâtre, presque ronde, qu’elle recouvre d’une feuille ou d’un fragment de feuille.

La chrysalide est allongée, luisante, jaunâtre, avec les yeux noirs, le corselet et la région dorsale rougeâtre. Son extrémité postérieure est terminée par une pointe, quelquefois bifide, assez longue, légèrement courbée de dessus en dessous et dont le bout est brusquement replié en hameçon. Cette pointe recourbée est accrochée aux soies qui tapissent l'intérieur de la coque et retiennent solidement Ja chrysalide, quand l'insecte parfait est éclos.

Il résulte de mes observations que le papillon reste de 415 à 20 jours en chrysalide pendant la belle saison.

VARIÉTÉ. Long. 23 milll Beaucoup plus longue et plus grosse que le type. Luisante à peau fine et transparente, d’un jaunâtre sale dessus et dessous. Région dorsale paraissant verte quand le canal alimentaire est plein.

Tête d’un noir luisant, intense, ayant au milieu, à l'avant, une éclair- cie triangulaire jaunâtre et, de chaque côté, une autre de même couleur, ronde, Quelquefois, ces dernières sont jointes à celle du milieu, ce qui donne à cette tache ou éclaircie, la forme d’une barrette de prêtre, lorsqu'on regarde la chenille de face. Dans les deux cas, au-dessous de ces deux dernières, et à la partie postérieure, on en voit deux autres semblables, un peu plus écartées entre elles. Mandibules noires à l’extré- mité. Palpes blancs, longs, à dernier article noir. Écusson peu corné, large, de la couleur du dessus, portant de chaque côté une grosse tache noire, allongée, luisante, plus large à sa partie antérieure, de forme vir- gulaire et occupant chaque bord dans toute sa longueur (e 3). Au-des- sous de chacune d’elle, on voit le premier stigmate qui est noir. Sous- dorsales fines, blanches, prenant une teinte d’un jaune citron, quand la . chenille approche de sa métamorphose. Trapézoïdaux et stigmataux peu visibles, de la couleur du dessus, surmontés chacun d’un poil roux assez long. Ceux des trapézoïdaux antérieurs de chaque segment, infléchis en avant, ceux des postérieurs dirigés en arrière. Stigmatale vague, blan- châtre, peu marquée. Stigmates noirs. Pattes antérieures transparentes, longues, blanches, luisantes, à crochets roux; membraneuses de même couleur, grêles, hautes, à couronne largement rougeûtre ; les postérieures écartées à leur extrémité. Pas de plaque anale cornée.

76 C. LAFAURY.

Cette chenille se tient dans une feuille pliée longitudinalement dans son milieu et quelquefois roulée, avec les deux extrémités ouvertes. Elle quitte la nuit sa cachette pour manger et crible les feuilles de trous affectant toutes les formes.

Quelques jours avant sa transformation, elle devient d’un joli rouge.

Le 23 août 14877, je trouvais pour la première fois cette chenille sur le Lycopus europæus ; elle me donna son papillon le 5 septembre suivant. Le A septembre dernier, je l’ai rencontrée en nombre sur Convolvulus sepium, Mentha rotundifolia et Lycopus europæus. Toutes ont filé, vers la fin de ce mois, leur coque en l’entourant d’un lambeau de feuille, et ont passé l'hiver dans cet état. Elles ne sont pas encore chrysalidées ce jour, 25 mars.

2. PEMPELIA (Hb.) SUBORNATELLA (Dup.).

Long. 45 mill. Cylindrique, d’un vert blanchâtre en dessus, avec plusieurs lignes rosées, d’un blanc un peu verdâtre en dessous. Tête un peu bombée postérieurement, d’un roux noirâtre, tachée de noir, surtout au milieu et en dessous, à sa partie postérieure. Pièces de la bouche blanchâtres en dessous; palpes d’un noir rougeâtre en dessus, avec l'extrémité du dernier article noir. Écusson noir, chagriné, court, demi- circulaire à sa partie postérieure, vaguement coupé en ligne droite anté- rieurement, partagé dans son milieu par une fine éclaircie verdâtre. En dehors et près de chaque bord latéral existe une plaque cornée, de même couleur que lui, en arrière de laquelle est le premier stigmate. Vascu- laire fine, d’un rougeâtre vineux sale. Sous-dorsales sinueuses, de même couleur. Entre le vasculaire et chacune d’elles on distingue, de chaque côté, deux autres lignes sinueuses d’un vineux un peu plus faible; sur l'interne sont placés les trapézoïdaux supérieurs, les inférieurs se voient dans l'intervalle qui sépare ces deux dernières lignes. Stigmatale d’un rose briqueté très-faible et à peine marqué. Trapézoïdaux et stigmataux noirs, surmontés chacun d’un poil blanchâtre, de médiocre longueur. Les tra- pézoïdaux externes du 3e segment noirs, beaucoup plus gros que les autres et très-bien marqués. Stigmates jaunâtres, petits, cerclés de noi- râtre et peu apparents, à part la 4"° et la paires. Plaque anale non cornée, d’un vineux noirâtre, pointillée de noir. Pattes écailleuses d’un noir luisant, fortement bordées à la base de leurs mamelons, antérieu- rement et postérieurement, par deux traits noirs en forme de parenthèse

Chenilles de Microlépidoptères. 77

renversée ( TZ ). Membraneuses de la couleur du dessous avec leur cou- ronne rosée, Le dessous, depuis le segment jusqu’au 13°, présente, entre les pattes, une ligne rosée faible,

Vit sur le Thymus serpyllum.

Elle file, sous leurs touffes, un léger tuyau de soie, reliant plusieurs tiges, et le prolonge sous terre, en l’entourant de sable et de débris divers qu’elle trouve à sa portée. Ce conduit peut avoir 2 ou 3 centi- mètres de longueur.

Lorsque la chenille veut manger, il lui arrive souvent, au lieu de se tenir à l'extrémité du boyau pour dévorer les feuilles, d'en couper une et de la porter dans sa demeure pour la manger plus tranquillement.

Les quatre chenilles que j'ai trouvées, le 12 juillet 1877, se sont enter- rées le 22 du même mois. Chacune d’elles a construit une coque ovoïde, un peu molle, tapissée, à l’intérieur, de même soie blanche et recouverte de grains de sable, de fragments de feuilles sèches et de mousses. Ces coques étaient presque à la surface de la terre.

La chrysalide est d’un roux luisant, très-finement chagrinée, avec la partie postérieure d’un roux noirâtre. Son dernier segment est noir et arrondi à l'extrémité; à l’aide de la loupe on distingue, à la place de la pointe qui termine ce segment dans beaucoup de chrysalides, six poils raides, d’inégales longueurs, dont un au milieu plus long.

Les insectes parfaits sont éclos les 8 et 9 août 1877.

3 EUCARPHIA (Hb.) ILIGNELLA (Z.).

Long. 22 mill. Longue, d’un gris verdâtre, pâle en dessus, avec quelques vagues reflets rougeätres, d’un vert jaunâtre en dessous. Tête luisante, zébrée de noirâtre et de jaunâtre ; cette dernière couleur domi- nant à la partie supérieure, la première, au contraire, dominant à l'avant et sur les côtés. Ocelles noirs. Labre de même couleur, bordé posté- rieurement de blanchâtre. Palpes blancs à dernier article noir. Écusson grand, d’un jaunâtre un peu mat, recouvrant la partie postérieure de la tête, partagé dans sop milieu par deux fines lignes noirâtres et ayant à chacun de ses bords une ombre noire bien marquée, de laquelle partent les sous-dorsales. Espace compris entre les ombres et les fines lignes qui partagent longitudinalement l’écusson , finement pointillé de noir,

78 C. LAFAURY.

De chaque côté des bords existent, sur les flancs, six points noirs dont le postérieur beaucoup plus gros. Vasculaire fine, verdâtre, bien marquée. Deux sous-dorsales de chaque côté, très-fines el de même couleur que la vasculaire, bien marquées aussi. Troisième segment portant, entre elles, de chaque côté, une petite verrue blanchâtre fortement bordée noir intense postérieurement. Trapézoïdaux fins, bien visibles, noirs, placés en carré parfait sur les 5, 6, 7, 8, 9 et 10° segments; les deux postérieurs plus rapprochés sur le 11°, plus rapprochés encore sur le 12° et bien plus gros que les deux antérieurs de ce segment. Stigmataux bien appa- rents, noirs, ayant chacun, comme les trapézoïdaux, un fin poil roussâtre. Plaque anale, triangulaire, non cornée, de même couleur que le dessus et finement pointillée de verdâtre. Les côtés des trois premiers segments, d’un blanchâtre légèrement rosé. Pattes écailleuses, annelées de noi- râtre et ayant leurs crochets roux. Membraneuses de la couleur du dessous. ;

Cette chenille s'établit dans le sable de nos dunes littorales, sous les pieds de Lotus crassifolius. Elle confectionne un tuyau de soie lâche, recouvert de grains de sable et présentant, surtout quand la chenille est jeune, plusieurs bifurcations. Ce tuyau plonge verticalement dans le sable et la chenille se tient à la partie inférieure, qui est toujours plus large. Lorsqu'elle veut manger, elle remonte pour atteindre les feuilles de la plante auxquelles elle a soin d'arrêter l'extrémité de son tuyau, qui a environ sept centimètres de longueur quand la chenille est à sa taille. Il est facile de la trouver en cherchant sous les pieds de Lotus dont les feuilles ont des taches blanchâtres que fait la chenille en mangeant la feuille en dessous, sans jamais attaquer sa membrane supérieure.

Je lai trouvée le 44 juin 1876. Elle s’est métamorphosée vers le 10 juillet. A cette époque, elle a quitté le boyau dans lequel elle avait vécu et a bâti, à peu de distance, une coque ovoïde de 43 mill. de long sur 7 mill. de large, composée de soie et copieusement recouverte de grains de sable. Je ne puis mieux la comparer qu’à une coque de Cucul- lia, moins les dimensions.

L’éclosion a eu lieu le 28 juillet.

L’individu que j’ai obtenu est plus petit que l’élignella typique (dilu- cidella Dup.). Il est d’une teinte plus pâle, les lignes sont beaucoup moins distinctes, même presque effacées et la côte est blanchie.

Chenilles de Microlépidoptères. 79

L. BACTRA LANCEOLANA.

Long. 41 mill. Chenille longue, amincie aux deux extrémités, d’un blanc luisant, tant en dessus qu’en dessous. Tête couleur d’os, à labre noirâtre, marquée de chaque côté, en regard des ocelles, d’une tache noire, triangulaire. Trapézoïdaux et stigmataux visibles à la loupe, d’un ardoisé pâle, surmontés d’un poil fin très-court à peine visible. Écusson roussâtre, plus pâle que la tête, plaque anale de même couleur. Pattes antérieures et membraneuses de la couleur du dessous, ces dernières à couronne noirâtre.

Jai trouvé cette chenille dans les tiges du Juncus effusus, le 27 août 1875. Elle s’est chrysalidée le 6 septembre et l’éclosion a eu lieu le 28 du même mois.

La femelle dépose sur chaque tige un œuf à 2 centimètres de terre et la jeune chenille se nourrit de la moelle, sans pénétrer dans la racine. Elle établit sa coque dans la tige même après avoir ménagé, pour la sortie de l’insecte, une ouverture habilement dissimulée. Sa coque qui est molle, composée de fine soie, est très-longue et fusiforme. La chrysalide, après la sortie du papillon, reste engagée dans le trou de sortie.

5. COPTOLOMA JANTHINANA,

Long. 7 mill. Chenille courte, trapue, amincie antérieurement, d’un rose luisant en dessus, avec les incisions jaunâtres ; d’un rose pâle en dessous. Tête petite, cordiforme, d’un roux noirâtre, marquée de chaque côté, à l'arrière des ocelles, d’une tache noirâtre; labre plus foncé que la tête. Écusson jaunâtre, luisant, ayant, de chaque côté de son milieu, dans la partie postérieure, deux taches ou ombres noirâtres peu appa- rentes. Trapézoïdaux et sligmataux jaunâtres ; le poil qui les surmonte * très-court et peu visible. Stigmatale jaunâtre bien indiquée. Stigmates noirs, petits, cerclés de jaunâtre. Plaque anale cornée, de mème couleur que la tête. Pattes antérieures jaunâtres; les membraneuses rosées, comme le dessous, avec leur couronne ferrugineuse.

Vit dans les baies du Cratægus oxyacantha, les réunit par paire ou par trois, à l’aide d’une substance gommeuse et communique de l’une à l'autre sans s’exposer au contact de l'air. Mange seulement la partie pulpeuse du fruit sans toucher à la peau.

U

80 C. LAFAURY.

Sa métamorphose s'opère entre le noyau et la peau, dans le voisinage du point de réunion des baïes. Elle confectionne sa coque vers la fin d'août, pour se changer en chrysalide vers le 15 mai de l’année sui- vante. L’éclosion a lieu environ-un mois après, C'est-à-dire vers la fin juin,

6. TINEA (Z.) FUSCIPUNCTELLA (Hw.).

Long. 10 mill. Chenille lourde, d’un blanc mat, légèrement jau- nâtre dessus et dessous. Tête chagrinée, d’un roux ferrugineux, marquée de chaque côté, en arrière des ocelles peu apparents et de même cou- leur qu’elle, d’un fin trait noir. Mandibules noires, palpes d’un ferrugi- neux clair. Deuxième segment recouvrant la partie postérieure de la tête, portant un écusson de couleur rouille clair, transparent, peu corné, étroit, partagé dans son milieu par une éclaircie d’un jaune plus clair. Près de chacun de ses bouts, on voit, en outre, une petite plaque peu cornée et de même couleur que lui. Trapézoïdaux et stigmataux de la couleur du dessus, luisants, peu visibles et surmontés chacun d’un poil blanc raide bien apparent. Stigmates invisibles. Pas de plaque anale bien marquée, le clapet présentant seulement une légère teinte jaunâtre. Pattes _ antérieures d’un blanc légèrement roussâtre, les membraneuses de la couleur du dessous.

J'ai trouvé plusieurs chenilles de cette espèce, le 8 mai 1877, dans le fond d’une caisse renfermant des débris de plumes, bouchons et ficelle. Elles se tenaient aux angles, chacune dans un tuyau de soie recouvert de débris et de poussière. A l’exemple de la granella, elle ajoute au tube, dans lequel elle se tient, les détritus dont elle se nourrit.

Pour subir sa métamorphose, qui s’opère vers le 15 mai, ces chenilles se réunissent par groupes de 8 à 10 et construisent leurs coques à côté, l’une de l’autre ; cependant j’en ai trouvé d’isolées.

Ces coques sont de fine soie blanchâtre et recouvertes de poussières ; elles ont la forme et les dimensions d’un grain d'avoine dont les bouts seraient arrondis.

Chrysalide luisante, d’un jaune paille avec l’enveloppe des ailes, du corselet et des pattes, plus foncée et la tête d’un roux luisant, terminée en pointe arrondie. Le dessus de chaque segment abdominal est pourvu, près de l’incision, d’une fine rangée d’épines, à l’instar des chrysalides de Sesia. Aussi reste-t-elle à demi engagée dans la coque, lorsque l’in-

Chenilles de Microlépidoptères. 81

LE

secte parfait la quittée. Dernier segment présentant, de chaque côté, une petite pointe obtuse de couleur ferrugineuse.

L’éclosion a lieu vers le 45 juin,

7. TINEA (Z.) ARGENTIMACULELLA (Stg.).

Long. 6 mill. Longue, mince, cylindrique, d’un jaunâtre sale dans le jeune äge, et d’un vert jaunâtre, sali de noirâtre à l’âge adulle; ces couleurs un peu plus claires en dessous qu’en dessus. Tête globuleuse, d’un noir luisant, intense, avec les pièces de la bouche d’un ferrugineux foncé en dessus et d’un verdâlre sale en dessous. Écusson grand, de même couleur que la tête, séparé d’elle par une éclaircie blanchâtre qui est due à la peau qui joint des deux segments; coupé en ligne droite à la partie antérieure, demi-circulaire postérieurement, partagé, dans son milieu, par une très-faible éclaircie de la couleur du dessus et visible seulement à la partie postérieure de l’écusson, lequel occupe toute la longueur du segment. A chaque bord et séparé de lui par une fine éclair- cie, visible à l’aide d’une forte loupe, on voit une plaque cornée, longue, étroite, de même couleur et consistance que l'écusson. De plus, et le touchant presque, on aperçoit, à un grossissement “convenable, un peu en arrière de léclaircie qui sépare l’écusson de la plaque cornée, un petit point noir de chaque côté. Ce point est peu apparent quand la chenille est jeune, mais paraît assez bien chez les individus qui ont toute leur taille, surtout quand la tête est allongée. Troisième et quatrième segments portant chacun, en dessus et de chaque côté de leur milieu, deux plaques cornées, luisantes, allongées, d’un noir moins foncé que la tête, placées obliquement à côté et un peu en arrière l’une de l’autre. L'interne plus grande, légèrement courbée en dedans, tendant à se réunir par le bas à celle qui est placée du côté opposé et ayant un peu la forme d'un grain de haricots long. L'extérieure presque droite, mince, beaucoup moins longue que la précédente. Toutes deux placées à la partie postérieure du segment. Entre les deux grandes plaques de chaque anneau on voit, à un bon grossissement, quatre très-petits points noirs placés près de leur bout antérieur dont deux de chaque côté du milieu et se tou- chant presque. Trapézoïdaux noirâtres, luisants, placés en carré long, bien apparents. Stigmataux de même couleur, moins visibles: les uns et les autres portant chacun un poil blanchâtre, assez long aux trapézoï- daux, et plus court aux stigmataux. Stigmales noirs, très-pelits, parais- sant à peine. Plaque anale d’un roux noirâtre, assez grande, coupée en

(1880) partie, 6.

82 C. LAFAURY.

ligne droite à sa partie antérieure, demi-circulaire postérieurement, Pattes antérieures de la couleur du dessous, finement annelées sur les mamelons à l’avant et à l'arrière, en forme de parenthèse renversée (TZ). Membraneuses de la couleur du dessous avec leur couleur noirâtre.

On trouve fréquemment cette chenille sur les thalles stériles de Leca- nora calcarea dans les lieux frais et ombragés, pendant les mois de mai, juin et au commencement de juillet.

Elle file, à la surface de ces Cryptogames, un petit boyau très-fin, plus ou moins sinueux et sans forme bien déterminée, l’allonge suivant ses besoins et le recouvre de particules appartenant aux thalles dont elle se nourrit. Sa longueur est de 3 à 4 centimètres et sa largeur de 4 mill

Sa transformation a lieu vers le 40 juillet à l'extrémité du tuyau qu’elle élargit un peu et qu’elle renforce aussi à l’intérieur par un tissu de fine soie blanche formant coque. Cette dernière partie se détache facilement du tube et ressemble alors à un petit fourreau de Ténea pellionella, qui serait fixé à plat sur le thalle. Ce cocon ou fourreau à 6 mill. de longueur. -

Quelquefois, il est séparé de ce tuyau par un espace de plusieurs milli- mètres; d’autres fois, enfin, il est lout à fait isolé et placé même assez loin du bout, mais cela est plus rare.

La chrysalide est allongée, d’un blanc jaunâtre uniforme, avec les yeux noirs. À l’approche de l’éclosion, qui a lieu vers la fin juillet, le dos, la tête, les ailes deviennent noirs et l’abdomen prend une couleur d’un blanc verdâtre.

Les jeunes chenilles naissent avant l'hiver; j'ai trouvé leurs tuyaux habités le 4 novembre 1878; ils avaient, à cette époque, 4 mill. de lon- gueur et la chenille mesurait de 4 à 4 mill. et demi. Je ne serais pas étonné que cette chenille mangeât aussi les mousses qui avoisinent ces thalles, car leur canal alimentaire el leurs déjections sont verts à cet âge, tandis que le thalle elles vivent est blanc.

8. DASYGERA (HW.) OLIVIELLA (F.),

Long. 45 mill Longue, mince, d’un blanc sale légèrement vineux, par transparence, en dessus, blanchâtre en dessous ou d’un blanc sale, mat et uniforme suivant l’âge. Tête d’un roux un peu luisant, bombée à la partie postérieure, bordée en arrière d’une fine ligne noire visible à

Chenilles de Microlépidopteres. 83

travers la peau du segment, lorsque la chenille rentre la tête, Ocelles noirs. Écusson de la largeur de la tête, vaguement arrêté à sa partie antérieure, qui conserve la transparence de la peau, demi-circulaire pos- térieurement, d’un roux noirâtre, plus intense à l'arrière, partagé dans son milieu par une fine éclaircie jaunâtre ; près de chaque bord, existent deux petites plaques transverses de même couleur, placées l’une au des- sus de l’autre et très-rapprochées entre elles, En arrière de la supérieure, on voit le premier stigmate plus grand que les suivants. Trapézoïdaux bien apparents, noirâtres, surmontés, chacun, d’un poil fin roussâtre, placés en ligne transverse sur les et segments ; presque en carré parfait sur les 5, 6, 7, 8, 9,10, 41 et 12°, ayant les antérieurs plus écar- tés entre eux que les postérieurs sur le 43°. Stigmalaux plus pelits, de même couleur, Stigmates peu visibles, noirâtres. Plaque anale grande, d'un noir rougeâtre, très-finement chagrinée, touchant presque à son bord antérieur, qui est coupé en ligne droite, les deux derniers trapézoï- daux du 13° segment, demi-circulaire postérieurement. Pattes antérieures et membraneuses de la couleur du dessous; les premières ayant à leur base, en avant, une fine ligne circulaire noirâtre ; les secondes assez grèles et courtes, avec leurs couronnes légèrement ferrugineuses.

En avril 1877, j'ai trouvé cinq chenilles de cetle espèce dans une vieille souche d’aulne, au milieu d’une colonie de Termites. Elles se métarmophosèrent vers le 6 mai et les éclosions eurent lieu les 5 et 6 juin.

Le 3 mai 1878, je l’ai rencontrée dans une souche pourrie d’acacia, La métamorphose s’est opérée vers le 10 mai el j'ai eu l’éclosion le 9 juin,

Elle vit dans un conduit de soie peu serré, couvert de rognures et de détritus de bois et se chrysalide au milieu des débris, à peu de distance de son tuyau, dans une coque d’un tissu mou, recouverte de ses croites et de bois pourri.

La chrysalide est d’un roux luisant et terminé à sa partie postérieurs par une pointe, d’un roux noirâtre, sensiblement courbée de dessus en dessous.

9. LAVERNA (Curt.) SCHRANCKELLA (Hb.).

Long. 6 mill. Amincie postérieurement, d’un jaune d'os dessus et dessous. Incisions des segments étrangiées, les et plus larges que tous les autres, chacun élargi dans son milieu et rétréci à ses extrémités,

8! C. LAFAURY. Chenilles de Microlépidoptères.

Tête peite, aplatie, cordiforme, d’un roux noirâtre pâle, à moitié cachée sous le segment, qui est beaucoup plus long qu’elle, lavée de noirâtre plus foncé antérieurement et latéralement, Écusson petit, peu corné, d’un roux noirâtre, plus pâle que la tête, pas plus large qu’elle, coupé longi- tudinalement dans son milieu par une éclaircie étroite, de la couleur du fond, ayant sa partie antérieure bi-concave et sa partie postérieure demi-cireulaire. Trapézoïdaux et stigmataux de la couleur du dessus, surmontés chacun d’un poil très-court, raide, fin, roussâtre, visible à l’aide de la loupe. Stigmates noirs, fins. Plaque anale peu appréciable, à contours vagues, d’un roux un peu plus foncé que le dessus. Pattes écailleuses écartées, robustes, courtes, annelées de noir et de roussâtre. Membraneuses de la couleur du dessous.

Très-abondante en août sur l’Lsnardia palustris. Cette plante formant dans nos fossés humides un tapis serré, il est assez difficile de trouver celte chenille qui se tient toujours dans la partie basse et fraîche. Elle attaque les feuilles en dessous et se loge dans leur épaisseur au fur et à mesure qu’elle mange le parenchyme. Beaucoup d’entre elles ont les 2 ou 3 derniers segments hors de la mine et leurs crottes sont en petit tas, retenues par leur propre adhérence à la paroi inférieure de la feuille qu'elles mangent. D'autres sont toul à fait logées dans son épaisseur, mais dans ces cas aussi, les crottes sont agglomérées en dehors de la mine.

Quand arrive l’époque de sa métamorphose, qui s’opère vers le 25 août, la chenille quitte l’intérieur de la feuille et prend place sur l’une de celles qnt l'entourent. elle file une petite coque ovale de soie très- blanche, fine et serrée qu’elle place, le plus ordinairement, vers l’extré- milé de la feuille en dessus. Les soies fixées aux deux bords, la forçant à se replier, elle se trouve de la sorte recouverte par les deux côtés de la feuille qui viennent se toucher en dessus.

Bien que cette chenille soit préservée par la végétation serrée qui l’en- toure, elle est très-sujette à être piquée.

L’éclosion a lieu dix jours après, ordinairement vers midi. Les papillons courent avec agililé en relevant la partie postérieure de leur corps, ce qui leur donne toutes les allures de grosses puces. Je les ai souvent vus volant, en nombre, avant le lever du soleil, au-dessus de la plante qui nourrit sa chenille, mais e ne les ai jamais vus voler pendant le reste de la journée.

DIPTÈRES NOUVEAUX OU PEU CONNUS

12e PARTIE (1)

Par M. J.-M.-F. BIGOT.

(Séance du 23 Janvier 1878.) (2)

XVIII

GENRES Plagiocera (MAco.), Formosia (GUÉRIN) ET Rutilia (ROB.-DESv.).

Genre Plagiocera (Macq.)

Je rapporte au genre Plagiocera (Macquart) deux belles Syrphides dont on trouvera plus loin la description; mais je ne vois pas clairement pour- quoi notre savant maître a démembré le genre Mallota, assez pauvre en espèces ? Par exemple, la villosité du corps n’est pas un caractère suffisant pour servir à l’établissement d’un genre !

4, P. MAGNIFICA d (mihi). Long. 16 mill.

Antennis basi nigris, segmento Lertio bast latè castaneo, chæto testaceo ; facie nigrâ, utrinque argenteû ; fronte nigré, utrinque auraté ; thorace

(1) Voir les Annales de 1874 : 1'° partie, I, p. 407; II, p. 116; partie, IL, p. 235, IV, p. 454. Annales 1875 : partie, V,p. 237; partie, VI, p. 469, et VII, p. 483, Annales 1876 : partie, VIII, p. 389. Annales 4877 : partie, IX, p. 35 ; partie, X, p. 243 ; XI, p. 260. Annales 1878 : partie, XII, p. 31; XII, p. 40; XIV, p. 48; 10° partie, XV, pars prima, p. 213; pars secunda, p. 401, Annales 1879 : 11° partie, DAVID 2607 A %XVIE) p. 255.

(1) Le manuscrit de ce travail a été revu et complété par l’auteur en janvier 4880.

86 J.-M.-F. BIGOT.

= nigro, velutino, vittis longitudinalibus transversis maculisque fulois ; scutello fulvo; abdomine hyacintho, utrinque, basi, flavo villoso late ma- culato ; pedibus fulvis, femoribus posticis, supernè, apice parum infus- catis; calyptris fulvis, fusco marginatis:; alis hyalinis, basi fulvis, extrinsecus lalè fuscis.

Antennes noirâtres, troisième segment brun, largement teinté d’un fauve obseur à la base, chète testacé; face et partie antérieure de la bande frontale d’un noir luisant, partie postérieure de la dite bande noir brunâtre, côtés de la face blanc argenté, joues noirâtres, côtés du front et derrière de la tête d’un jaune doré; thorax velouté, d’un noir foncé, au milieu, deux larges bandes paralleles, réunies par une bande transversale sise au bord postérieur, une ligne intermédiaire, s’arrêlant à la suture de chaque côté, une bande étroite, transversale, à la suture, épaules et, de chaque côté, en arriere d’elles, une large macule d'un beau jaune doré, flancs à poils soyeux, jaunes; écusson lisse, d’un fauve obscur; abdomen d’un beau violet métallique, avec deux larges macules latérales, triangulaires, à sa base, jaunes et duvetées de jaune, ventre blanchâtre à la base; cuillerons fauves, bordés de brun; pieds fauves, cuisses postérieures teintées de brun en dessus, vers leur extré- milé ; ailes hyalines, base, extérieurement, largement teintée de jaunâtre, une large macule noirâtre, sise vers le bord externe, s'étendant jusqu’à l'extrémité,

Colombia.

2. P. NITENS @ (mihi). Long. 20 mill.

Cupreo aurato; thorace virescente, viltis quatuor obscurè cupreis ; antennis fuscis, chæto, basi, testaceo ; facie nigrâ, utrinque albidä ; palpis nigris, apice fulvis ; calyptris fuscis ; pedibus nigro cærulescente, femo- ribus obscure æneis ; alis obscurè fuscis, cellulis albido notalis.

D'un cuivreux brillant ; thorax verdâtre, avec quatre bandes longiludi- nales interrompues, d’un rouge cuivreux ; antennes noirâlres, chète fauve à la base; palpes bruns, fauves à l'extrémité; face et joues d’un noir bleuâtre, côtés blancs ; front d’un vert luisant ; flancs d’un noir verdâtre; abdomen d’un cuivreux doré, ventre plus obscur; cuillerons noirâtres ; pieds d’un noir bleuâlre foncé, cuisses d’un bronzé obscur, pelotes fauves ; ailes noirâtres, toutes les cellules avec le milieu blanchätre,

Dorei, Nov.-Guinea. Découvert par M. L. Laglaise.

Diptères nouveaux peu connus. 87

Genre Formosia (Guérin).

F. PAPUA d. Long. 18 mill,

Gæruleo metallico. Facie pallide flavä, viltà frontis nigr4; thorace, antè, cinereo pruinoso, viltis quatuor nigris retro abbreviatis ; abdominis incisuris el villà median& nigris ; antennis fuscis ; palpis obscurè fuscis ; pedibus nigris, tibiis latè obscurè testaceis ; alis pallidè infuscatis, et basi nigro lalè unimaculatis.

Chète très-brièvement villeux ; face concave; deuxième segment abdo- minal avec deux macrochèles au milieu du bord postérieur ; ailes, pre- mière nervure postérieure transversale peu oblique, cinquième longitudi- nale notablement concave après le coude.

Entièrement d’un bleu métallique à reflets verdâtres. Face d’un jaune pàle, bande frontale noire, élargie inférieurement, carène testacée, une courte bande de reflets noirâtres, sise en haut du front, de chaque côté, au bord des orbites ; thorax avec quelques reflets blanchâtres en avant, et quatre bandes longitudinales noires, les intermédiaires dépassant très- peu la suture, flancs noirätres; écusson et abdomen ornés de reflets violacés, bords des segments, ligne médiane peu distincte, noirâtres ; cuillerons bruns; pieds noirâtres, tibias d’un roussâtre obscur, pelotes blanchâtres ; ailes d’un brunâtre clair, avec une large bande, en forme de macule noirâtre, à la base.

Mas, Nov-Guinea. Découverte par M. L, Laglaise, Genre Hutilia (Rob.-Desv.).

4. R. GASTANIPES d, ® (mihi). Long. 4 18 mill, ® 20 mill.

Pas de macrochètes au bord postérieur du deuxième segment abdo- minal ; face concave ; chèle presque nu; ailes, cinquième nervure longi- tudinale sensiblement concave après le coude,

Antennis palpis et facie fuscanis, carin@, genis, peristomo, rufo-casta- neo ; thorace nigro fusco, obscurè ænescente, lateribus scutelloque rufo- castaneo ; abdomine cupreo nigro ; calyptris pallidè fulvis ; pedibus fuscis, tibiis fusco-castaneo, pulvillis fulois : alis pallidè cinereis, basi nigro unt- maculatis,

88 J.-M.-F. BIGOT.

Antennes et palpes d’un brun roussâtre; front et milieu de la face noi- râtres, carène, côtés de la face, joues et péristome d’un rougeâtre obscur ; thorax noirâtre, avec quelques reflets d’un bronzé obscur, ibords latéraux et postérieurs, écusson, rougeâtres, flancs noirs ; abdomen noirâtre, avec reflets d’un bronzé obscur; cuillerons roussâtres; pieds bruns, tibias un peu rougeâtres, pelotes fauves ; ailes d’un gris très-pâle, une bande, en forme de macule noirâtre, à la base.

Australia. 2. R. RUFICORNIS S (mihi). Long. 46 mill.

Mêmes caractères génériques que la précédente espèce.

Antennis el capite undique fulvis, fronte nigro villosä, mystace nigré, genis fulvo villosis; haustello fusco ; thorace obscure viridi, scapulis, angulis posticis scutelloque fulvis, pleuris nigris ; calyptris pallide testa- ceis ; abdomine fulvo, parum ænescente, vittä latä, medianä, incisuris, apice, nigris ; pedibus nigris, pulvillis fuscis; alis ferè hyalinis, basi, maculä fuscà.

Antennes, front, face, carène et joues, fauves; chète, et, de chaque côté, une ligne fasciale peu distincte, noirâtres, villosité frontale noirâtre, mous- tache noire, villosité des joues fauve; trompe noirâtre; thorax d’un ver- dâtre obscur, épaules, angles postérieurs, écusson, roussâtres, flancs noirâtres; cuillerons d’un testacé pâle; abdomen fauve, une large bande médiane, marge des segments, extrémité, noires, avec quelques reflets verdâtres et violacés ; pieds noirs, pelotes noirâtres ; ailes presque hya- lines, avec une bande en forme de macule, assez étroite, d’un fauve brunûtre, à la base.

Australia.

3. R. CASTANIFRONS ® (mihi). Long. 47 mill.

Mêmes caractères génériques que l’espèce précédente, si ce n’est que la cinquième nervure longitudinale est presque droite après le coude.

Antennis fuscanis ; vitta frontali genisque obscurè fuscis, fronte utrin- que castaneâ, palpis fulvis ; thorace fulvo castaneo, vittis tribus inde- terminatis fuscis; scutello fulvo, pleuris fusco cinerascente ; calyptris pallide testaceis ; macrochætis undique nigris ; abdomine nigro fusco ; pedibus obscurè testaceis, femoribus, apice, tibiis, basi et apice, tlarsis,

Diptères nouveaux ou peu connus. 89

fuscis ; pulvillis castaneis; alis pallidè cinerascentibus, basi fusco pallido notatis.

Antennes brunâtres, chèle noirâtre, palpes rougeàtres, front roux, bande frontale brune, face et carène rougeûtres, joues noirâtres ainsi que les côtés de la face. Thorax couvert d’un duvet roussâtre, écusson rou- geàtre, flancs bruns, à reflets gris ; cuillerons d’un rougeâtre clair ; abdo- men noirâtre; cuisses brunes, base largement rougeûtre, tibias bruns, teintés de rougeâtre intérieurement, tarses bruns, pelotes d’un roux obscur; ailes presque hyalines, marquées de brunâtre à la base.

Australia.

&. R. SEMIFULVA d' (mihi). Long. 16 mil.

Mêmes caractères génériques que la précédente espèce.

Antennis fulvis ; fronte obscure fulvo et nigro-villosä, vittà fulvé ; palpis testaceis; facie testaceä, testaceo villosä ; thorace nigro, scapulis parum albido micantibus, villis quinque interruptis viridi metallico, maculà latä, retrorsum, fulvä ; scutello fulvo, hyacintho nitente, pleuris fuscis ; abdomine testaceo, lateribus et in medio parum virescente, viltä medianä et segmenti terlii parte posticä, nigris, segmento quarto nigro, utrinque maculà lat, trigonä, cupreo aurato ; calyptris cinereis, testaceo margi- natis ; pedibus castaneo fusco; alis hyalinis, vittä basilari fuscä.

Antennes fauves, chèle brun; palpes testacés ; front d’un fauve obscur, à poils noirs, bande fauve, face et carène fauves, à poils fauves, mous- tache noire; thorax noir, épaules à reflets blanchâtres, cinq bandes lon- gitudinales, interrompues, d’un vert brillant, à reflets violacés, bord pos- térieur avec une large macule rougeûtre, flancs noirâtres: cuillerons blanchâtres à bords testacés ; écusson testacé, avec reflets violacés sur les côtés ; abdomen d’un fauve testacé, bande médiane, moitié postérieure du troisième segment, noires, quelques reflets verts et violets sur les côtés, ainsi qu'aux bords de la bande médiane, quatrième segment noir, avec deux larges macules trigonales, d’un vert doré brillant, ventre fauve à la base el latéralement, extrémité noirâtre ; pieds d’un brun roussâtre, pelotes brunes; ailes presque hyalines, avec une courte bande transversale noirâtre à la base.

Australia.

90 J.-M. -F. BIcor.

XIX

DIOPSIDÆ (MAco., J. BIGOT).

Depuis la publication de mon travail sur le genre Diopsis (Ann. Soc. ent. Fr., 1874, Diplères nouveaux ou peu connus), les opinions que j'avais exprimées se sont trouvé appuyées par mon savant confrère C. Rondani (voy. Ann. Mus. civ. d. Hist. nat, d. Genova, V0l. VII, 1875, Frag. HI, Spec. in Insul. Bonæ-Fortunæ). Le présent travail comprend un tableau synoptique plus complet, plus détaillé, que celui proposé par moi (loc. cit.). Dans cette seconde édition, tout en adoptant, à peu près (non pas certes, sauf pour mémoire, toutes ses coupes génériques!), le cadre de Rondani, j'introduis certaines modifications et quelques genres nouveaux, Anæropsis (J. B.), Laglaisia (J. B.), dont on trouvera, ci-dessous, les diagnoses. Je ne trouve pas suffisamment précis les caractères tirés de /a longueur respective des cellules basilaires, Sur lesquels Rondani a cru pouvoir baser ses deux divisions prémordiales (A et AA); j’ajouterai que les antennes, dans le genre Sphyracephala (Say), ne sont assurément pas insérées, in medio frontis, comme il l’a dit.

Ce groupe, des plus intéressants, paraît avoir de nombreuses affinités avec les Ortalidæ ou les Tephritidæ; des palpes bien développés le dis- tinguent, ainsi que les yeux et les épines thoraciques, des Sepsidæ ; la conformation des organes génitaux, principalement chez les mâles, semble, entre autres choses, l’éloigner des Calobates (Leptopodidæ Tanypezidæ).

Parmi les divers types qu’il embrasse, quelques-uns ont la deuxième nervure longitudinale des ailes épineuse (Achias); d’autres possèdent un oviducte corné, segmenté : chez la plupart, malheureusement, nous ne connaissons encore qu’un des sexes.

J'en exclus le genre Péeroduntia (Griffith), lequel possède un Empodium ; d’ailleurs, ici, les yeux ne sont point pédonculés, et la conformation des ailes est absolument différente.

Mon genre Anæ'opsis (Ann. Soc. ent. Fr., 1866, p. 201), peut trouver place à la suite du genre Achias ; je complète, plus loin, sa diagnose.

Mon nouveau genre Laglaisia se casera facilement près du genre Zygo- tricha : je le dédie à M. Léon Laglaise, lun des courageux et récents explorateurs de la mystérieuse Nouvelle-Guinée.

Diptères nouveaux ou peu connus. 91

TABLEAU SYNOPTIQUE DES GENRES.

Antennes insérées sur le front, ou, loin des yeux ; écusson mu-

A LIL Le OMR PRET PRE AR A EE LU Id. sur les pédoncules oculifères, assez près des yeux ; écusson

CRE ne NE re le aré ofe se ve 5 4. Cuillerons de grandeur normale ; cuisses épineuses en dessous, 9 Id, atrophiés ; cuisses de forme variable..... NE de 3 2, Chète nu ou tomenteux......,,........ G. Achias (Fabr., 1805). Id. largement plumeux..,.,.,..... G. Zygotricha (Wied., 1832). 3. Ailes trilobées au bord postérieur... G. Plagiocephala (Gray, 1822), Id. simple, ou, de forme normale........ RE NS EU 2 L.

k. Chète tomenteux; palpes grêles, allongés; ailes, cellule basi- laire externe au moins trois fois plus courte que Fin- terne. . ... MAG EN DAME, 3 ... Anæropsis (J. Bigot, 1866). Id. plumeux; palpes courts, ovaloïdes; ailes, cellules basi- laires presque d’égale longueur, G. Laglaisia (J. Bigot, Bullet. bi-mensuel, 1878). 5. Thorax mutique; &, pélioles oculifères de moyenne lon- BUEUrS., #207; HE T ... G. Zygocephala (Rond., 1875). Id. épineux; &, pétioles oculifères de forme variable. ...... 6. 6. Thorax très-brièvement bis-épineux; &, pétioles oculifères assez courts, assez épais. G. Sphyracephala (Say. Westw., 1818). Id. longuement épineux; «, pétioles oculifèers allongés,

F1 A (ee OPA VIRE VRP RER Pl ARR PEN TRE LL vs 7. Thorax armé de quaire épines, ........ G. Teleopsis (Rond., 1875). Le de deUr ÉPINCSN PNEU MERE PRE n 8,

8. 4, Pétioles oculifères grèêles, relativement allongés ; écusson avec les épines très-longues et dénuées de soie à leur

extrémité... ..... AN RE . G. Diopsis (Linn., 1775). d, Id. de forme variable; écusson avec les épines relative- ment courtes et sétigères à leur extrémité...,.,..... 9.

9, d\, Pétioles oculifères grêles, allongés ; soies terminales des épines scutellaires à peu près aussi longues que lesdites

CPR en elfe a laa aielns die a « G. Diasemopsis (Rond., 1875). d\, Id. assez courts, assez épais ; soies terminales des épines scutellaires beaucoup plus longues que lesdites épines.

G. Hexechopsis (Rond., 1875).

92 J.-M.-F. BiGor.

Genres Anæropsis (J. Bigol), Laglaïsia (J. Bigot), Æygotricha (Wied.), Felcopsis (Rondani).

Genre ANÆROPSIS (J. Bigol, 1866).

&. Pedunculi oculorum graciles, capite thoraceque simul sumptis, lon- giores ; antennis in fronte locatis, chæto brevissime tomentoso, segmento tertio elongato, oblongo ; palpis longis, ferè subulatis ; alis, areolis basa- libus completis, internû ter externt longiore, venä secundä longitu- dinali muticä, venis 4 et 5 longitudinalibus apice leniter approximatis ; thorace scutelloque muticis ; femoribus gracillimis, muticis ; calyptris obsoletis.

Genre LAGLAISIA (gen. nov. J. Bigot).

&. Pedunculi oculorum graciles, capite thoraceque simul sumptis, multo longiore ; antennis in fronte locatis, chæto longe villoso, segmento tertio gracile, elongato ; palpis brevis, ovatis ; alis, areolis basalibus completis, externû vix intern& breviore, venis -longitudinalibus quartis et quintis apice haud approximatis, secundû muticä; thorace scutelloque haud spi- nosis, sed, utrinque, macrochætis elongatis, sparsis, armalis ; femoribus gracillimis, infernè brevissime spinosulis ; calyptris obsoletis.

Q. Capite incrassato, utrinque parum dilatato, oculis haud peduncu- latis ; oviscapo breviusculo, sulciolato, apice acuminato.

L. Laglaisi inventori dicatum.

L. CALOPTERA d', © (mihi). Long. d' 40 mill.; peduncul. ocul. 9 mill. Long. & 9 mill.; latitud. capitis 4 mill.

d. Capite parvo ; Q, id. crasso, oculis haud pedunculatis, oviducto gra- cile, acuminato.

&. Undique testacea, exceplis : fronte et chæto fuscis ; oculis nigris ; dorso thoracis parum hyacinthino ; abdomine obscur et dilutè fusco picto; halterum clavä fuscä ; tibiis pallidè castaneis, tarsis nigris ; alis albidis, extrinsecus, basi, latè et dilutè testaceis, viltà extlernû, versus apicem sinuosä, vittä quâdam internâ maculâque magnä, quadratä albido fenes- tratä, fuscis; macrochætis nigris.

©. GColore simillimä, exceptis : macul& frontali majore, abdominis basi, utrinque et apice, fusco nigro ; oviduclo testaceo.

Diptères nouveaux ou peu connus. 93

d. Tête pelite, pédoncules oculifères très-grèles et fort allongés; ®, tête épaisse, notablement élargie, mais dépourvue de pédoncules oculifères proprement dits ; oviducte allongé, grêle, acuminé, segmenté.

d. Entièrement d’un fauve testacé, excepté : chète brunâtre; front brun en dessus ; yeux noirs; thorax, écusson, avec reflets violacés en dessus ; massue des balanciers brunâtres ; les macrochètes noirs ; abdo- men vaguement nuancé de brunâtre ; tibias brunâtres, tarses noirs; ailes blanchâtres, base et bord externe, largement, d’un fauve testacé, à partir du milieu existe une bande marginale qui se termine avant l'extrémité, sinueuse intérieurement et s’anastomosant avec l’angle supérieur d’une grande macule carrée, fénestrée de blanchätre, et sise avant l’extrémité du disque, s’anastomosant elle-même, par l’un de ses angles inférieurs, avec une large demi-bande transversale, sise vers le milieu du bord interne et diluée en arrière, d’un brun noirâtre.

Ç. De mêmes nuances, si ce n’est : macule frontale plus grande, plus foncée, s'étendant plus bas en dessous, elle est fortement échancrée ; base de l'abdomen latéralement teintée de brunâtre, dernier segment noi- râtre, ainsi que la base de l’oviducte, ce dernier teslacé.

Quatre exemplaires mâles, el un, femelle (découverts par M. L, Laglaise). Amberbaki, Nov.-Guinea.

Genre ZYGOTRICHA (Wied.). Z. ROBUSTA (mihi). Long. 12 mill.

Pedunculis oculorum incrassatis, latitudinem frontis haud superanti- tibus ; alarum venä longitudinali secund& spinosulä; antennis fuscis ; fronte fuscä, facie nigrâ, maculä subantennali trigon@, pallidè flavä, ore teslaceo ; pedunculis pallidè flavis, villä longiludinali antic@ basi acu- minalä, vèllis duo, supernè et infernè, latis, nigris, genis nigris ; thorace fusco, vittà medianä cinered ; scutello fusco ; calyptris albidis ; abdomine fulvo obscuro, basi et, apice, utrinque, énfuscato ; halteribus albidis, clavä fuscä ; femoribus fuscis, basi latè testaceis, tibiis fuscis, tarsis ejusdem coloris, subtus testaceis; alis pallidè testaceis, extrinsecus, latè fusco marginatis.

Pédoncules oculifères épais, chacun d’eux égalant environ la largeur du front; deuxième nervure longitudinale des ailes épineuse ; antennes brunes ; palpes bruns; front brun, face noire, avec une grande macule trigonale, atténuée inférieurement, d’un jaune pâle, bords de l’ouver-

94 J.-M.-F. BIGOT. Dipières nouveaux ou peu connus.

ture buccale fauves en dessus, tout le reste de la tête, ainsi que les pédon- cules oculifères, d’un jaune pâle, sauf, pour ces derniers, une large bande tant en dessus qu’en en dessous, et, une bande antérieure, acuminée du côté des orbites, joues, noirâtres ; thorax, écusson, noirâtres, une bande dorsale et côtés, grisâtres ; cuillerons blanchâtres ; abdomen d’un fauve terne, avec la base, les incisions et les côlés des segments postérieurs, brunâtres ; pieds noirâtres, base des cuisses largement jaunâtre, ainsi que le dessous des tarses ; ailes un peu roussätres, bord externe largement teinté d’un brun roussâtre foncé, dilué intérieurement.

Nov.-Guinea (découverte par M. L. Laglaise).

Genre TELEOPSIS (Rondani).

T. FULVIVENTRIS (mihi). Long, 6 mill

d. Capite et pedunculis castaneo rufo ; thorace fusco; abdomine fulvo obscuro, basi parum fuscano , pedibus teslaceis, femoribus apice, tibiis extrinsecus, tarsis anticis et ceteris apice, nigris ; spinis sculelli fusco rufo; alis albidis, apice, viltis transversis latis, diffusis, pallide fuscis.

d. Tête, pédoncules oculifères, épines de l’écusson, d’un brun rou- geâtre ; front brun, thorax noirâtre ; abdomen rougeûtre, à base noirâtre, deux macules latérales, peu distinctes, grisätres, sises à la base du qua- irième segment; pieds testacés, hanches des intermédiaires et postérieurs noirâtres à la base, extrémité des cuisses, tibias extérieurement, tarses antérieurs, extrémité des aulres, noirs ou noirâtres, ailes blanchâtres, extrémité, trois larges bandes diffuses transversales, noirâtres, la bande sise vers l'extrémité élant plus large et plus foncée, celle de la base peu distincte.

India.

Nora. Mes Diopsis : Fallaxæ et Belzebuth doivent rentrer dans le genre Teleopsis (Rondani). |

Tous les insectes ci-dessus décrits font partie de ma collection. J. B.

CE nr —————

NOTE

SUR UNE

Mouche à larve mineuse des feuilles du Houx

(Phytomyza aquifolii Goureau, RP. flieis KALTENBACH)

Par M. le D' ALExANDRE LABOULBÈNE,

(Séance du 13 Août 1879.)

Le 48 mai de la présente année (1879), j'ai observé, dans le jardin d’un de mes amis, M. C. de Blignières, à Neuilly, un Houx transplanté dont un grand nombre de feuilles étaient minées par des larves. J'ai récolté une vingtaine de ces feuiles et j'ai vu qu’elles offraient une surface sou- levée, au-dessous de laquelle se trouvait une galerie assez vaste et con- tinue, irrégulièrement ovale, sans boyau de prolongement, La partie minée appartient exclusivement à la face supérieure de la feuille et à l’un des côtés de la ligne médiane se voit la grosse nervure principale. Il n'est pas rare de trouver deux mines ou loges, une de chaque côté, et même jusques à trois, mais chaque larve occupe une loge à part et vit séparément ; jamais on n’en rencontre deux ensemble,

La teinte grisâtre de la portion soulevée de la feuille devient plus foncée, même brunâtre en vieillissant. Un des points de la mine est forte- ment aminci par la larve arrivée au terme de sa croissance ; il y a de la sorte un petit espace arrondi, très-peu résistant, contre lequel est appuyée la partie antérieure de la pupe. Après l’éclosion, la partie amincie est déchirée, ou mieux soulevée comme une valve, et la pupe est placée tout contre.

L'année étant fort pluvieuse et retardée, les pupes, au 48 mai, n'étaient pas encore toutes transformées, mais les larves avaient pris l’état nym- phal. Les pupes sont un peu aplaties et non cylindriques, d’une couleur blond-ferrugineux. Les insectes parfaits, au nombre de quatre seulement, sont éclos de suite chez moi, Le plus grand nombre des pupes n’est pas venu à bien; elles se sont desséchées dans les feuilles. J’attribue cette dessiccation au manque d'humidité ; j'ai mouillé les feuilles à plusieurs reprises, mais cette précaution n’a pas été suffisante, Pour assurer l’éclosion

96 AL. LABOULBÈNE. Phylomyza aquifolii (Diptere).

des Mouches, il faudrait placer dans l’eau la tige d’un rameau de feuilles minées; ce moyen m'a réussi pour faire éclore les Cécidomyies à larves mineuses des feuilles du Buis, qui, sans cette précaution, mouraient dans ies feuilles par défaut d'humidité (Métamorphoses de la Cécidomyie du Buis, in Annales de 1873, page 314, planche 9, figure 1).

Le colonel Goureau est le premier auteur qui ait fait connaître les mœurs de la larve et les formes de la Mouche mineuse des feuilles du Houx. Il a donné à cette petite Muscide le nom de Phytomyza aquifolii; il l'a décrite et figurée dans son remarquable Mémoire pour servir à l’histoire des Diptères dont les larves minent les feuilles des plantes el à celles de leurs parasites, publié dans nos Annales de 1851, page 443, planche 5, vi. Malheureusement, les figures de la larve, de la nymphe et de l’in- secte parfait, dessinées par le colonel Goureau sont trop petites. J'en dirai autant pour celles des deux parasites qu'il a observés : Dacnusa maculata GouREAU et Entedon Latreillei ? WALKER.

J'ai tenu à insérer de nouveau dans nos Annales l'observation que je viens de faire sur la petite Mouche mineuse des feuilles de l’Ilex aquifo- lium et à bien établir le nom qui lui avait été donné par le colonel Goureau, R. Schiner, dans la Fauna austriaca (Die Fliegen, Theil IE, Seit 318, 1864, Wien), cite la Phylomyza aquifolii GOUREAU, parmi les espèces européennes non observées en Autriche. D'autre part, J.-H. Kal- tenbach a traité assez longuement de la Mouche mineuse du Houx (Die Planzenfeinde aus der Klasse der Insekten, Seit 427, Stuttgart, 1874), mais il en a changé le nom. Il l’a décrite comme Phytomyza ilicis Mini, et lui donne pour synonyme PA. aquifolii Durour. C’est un double tort, car en metlant sans nécessité un nom nouveau, par amour-propre d'auteur, Kal- tenbach surcharge la synonymie, et, en rapportant à Léon Dufour la déno- mination très-bien faite par le colonel Goureau, il se trompe absolument.

Je termine par une brève diagnose de la petite Mouche qui fait le sujet de cette note, afin de mettre les observateurs à même de la reconnaître :

Phytomyza aquifolii GOUREAU. Corps noir, thorax mat, abdo- men plus luisant et légerement bleuâtre ou violacé; trompe et balanciers blancs, devenant jaunâtres après dessiccation. Yeux rouges sur le vivant, bruns après la mort. Ailes transparentes, mais un peu enfumées, avec la base légèrement roussâtre. Long. 2 mill. 4/2. Espèce vernale, apparais- sant en avril el mai, ayant peut-être une seconde généralion en automne.

on OR De

ÉTUDES ARACHNOLOGIQUES

11: Mémoire (1)

Par M. EucÈne SIMON.

XVII

Arachnides recueillis aux environs de Pékin

Par M. V. Collin de Plancy

attaché à la Légation française de Chine.

(Séance du 12 Février 1879.)

ES

Les Arachnides qui font l’objet de ce travail ont été recueillis aux environs immédiats de Pékin, notamment dans les jardins du Palais- d’Été, par M. V. Collin de Plancy, qui consacre à des recherches d’his- toire naturelle les moments de loisir que lui laissent ses fonctions à la Légation française.

Le nombre total des espèces est jusqu'ici de trente-huit; à part deux types que nous décrivons sous les noms de Plator et de Déeta, leur faciès

(1) Voir Annales 1873 : mémoire, I, p. 109 ; mémoira, n°* II, IL et IV, p. 327. Annales 1874 : mémoire, n* V'et VI, p. 241. Annales 1876 : mémoire, VII et VIIE, p. 57. Annales 1877 : mémoire, IX, p. 53; mémoire, X, p. 225. Annales 1878 : mémoire, XI, XII et XIIL, p. 445 ; mémoire, XIV, p. 201 ; mémoire, XV, p. 399. Annales 1879 : 10° mémoire, XVI, p. 95.

(1880) 1'° partie, 7.

98 E, SIMON.

n’a rien de spécial et rappelle d’une manière frappante la faune des régions méditerranéennes.

Neuf espèces se retrouvent en Europe sans variation appréciable, ce sont : Synæma globosum, Thomisus onustus, Tibellus oblongus, Epeir4 sclopetaria, Drassus lapidosus, Pholcus opilionoides, Drepanodus mandi- bularis, Théridion tepidariorum et formosum.

Deux autres restent douteuses, étant déterminées sur de très-jeunes individus, ce sont : Agelena labyrinthica et Drassus fugax.

A côté de ces espèces tout à fait européennes, nous signalerons dix- neuf espèces voisines d'espèces européennes et pour ainsi dire représen- tatives ; pour en citer quelques exemples : le Drassus pugnans remplace à Pékin le Drassus troglodytes; V'Attus fasciger remplace l’Attus pubes- cens ; le Buthus Confucius remplace le Buthus europæus, elc., etc.

Deux espèces étaient décrites du Japon, ce sont : Pardosa astrigera et Uroctea compactilis ; deux autres appartiennent à un groupe qui est surtout représenté au Japon (1) et aux États-Unis d'Amérique (2), ce sont : Cælotes Plancyi el spinivulva.

Enfin une seule espèce, Déctis nigrolinceata, appartient à un genre de la Polynésie qui ne renfermait jusqu'ici qu’une seule espèce (Düctis strialipes L. Koch).

Il est probable que de nouvelles recherches augmenteront le nombre des types franchement asiatiques ; en effet, parmi les Arachnides recueillis par le R. P. David dans les montagnes au nord de Pékin, il s’en trouve plusieurs qui ont jusqu'ici échappé aux recherches de M. Collin de Plancy, notamment un Calommata, un Rhomphæa, etc. !

(4) Cælotes insidiosus L. Koch. (2) Cœlotes (Tegenaria) medicinalis Heniz.

Arachnides des environs de Pékin. 99

ORDRE. ARANEZÆ,

Sous-ORDRE. Araneæ oculntæ, 1" FAMILLE. Attidæ.

1, ATTUS FASCIGER, SP. nOV. (PI. 3, fig. 1.)

d. Long. 5 mill. Céphalothorax noir garni en dessus de pubescence rouge brique très-longue mêlée de poils blancs, sur les pentes latérales de pubescence blanche ; en dessus une bande médiane longitudinale blanche, étroite et deux fois interrompue sur la partie céphalique, plus large et un peu alténuée en arrière sur la partie thoracique. Yeux dorsaux peu débordés; yeux de la face presque connivents et formant une ligne fortement courbée, la base des latéraux étant au-dessus du centre des médians. Cils rougeâtres au-dessus des yeux, blancs au- dessous et dans leurs intervalles. Barbes blanches, très-longues et peu serrées. Chélicères noires. Pattes fauve obscur, garnies de pubes- cence blanche, celles des deux premières paires presque concolores, aux deux paires postérieures extrémilé des fémurs rembrunie, tibias el méla- tarses marqués chacun d’un anneau basilaire et d’un anneau terminal bruns. Patte-mâchoire brunâtre avec le dessus du fémur et de la patella garni de pubescence blanche très-longue, le tibia surtout au côté interne et la base du tarse de pubescence jaune claire, le dessus du tarse de pubescence blanche beaucoup moins serrée, Apophyse tibiale noire, presque deux fois plus longue que le corps de l’article, dirigée très en avant à peine divergente, robuste, graduellement atténuée, droite dans ses deux tiers inférieurs, recourbée en dedans dans le der- nier tiers; dessous du tibia présentant de plus un faisceau de longs crins perpendiculaire ; tarse grand, déprimé, presque arrondi, son rebord cilié en dessous ; bulbe noirâtre, simple, presque arrondi, entouré d’un stylum,

$. Long. 6 mill. Céphalothorax et yeux comme chez le mâle, Pattes des quatre paires plus fortement et presque également annelées. Abdo- men noir, garni de pubescence noire mêlée de poils blancs et rougeîtres :

100 E. SIMON.

en avant des poils blancs plus serrés ; vers le milieu deux petits points rougeàtres obliques ; vers le tiers postérieur deux très-grandes taches blanches ovales ou obtusément triangulaires, occupant presque entière- ment la largeur de, l'abdomen et précédées d’espaces plus noirs; extré- mité de l’abdomen garnie de poils rougeâtres et blancs plus serrés qu’en dessus. Patte-mâchoire brun rougeâtre clair avec le tarse noir, garnie, sauf la pointe tarsale, de très-longs poils blanc-jaunâtre divergents.

Voisin de l’A. pubescens Fabr., il en diffère chez le mâle par l’apophyse tibiale beaucoup moins divergente, nullement déprimée, atténuée et recourbée à l'extrémité; chez les deux sexes par la coloration, la bande médiane céphalothoracique très-nette, les deux grandes taches posté- rieures de l’abdomen, etc.

2. ATTUS NIVEO-SIGNATUS, SP. nov.

d. Long. 3 mill. Céphalothorax court et élevé, noir; partie cépha- lique entièrement couverte de pubescence gris-blanc serrée; partie tho- racique noire avec une bande médiane blanc pur se fondant en avant sur la partie céphalique, atténuée en arrière et n’atteignant pas le bord postérieur ; parties latérales gris-blanc, limitées dans le haut, au niveau des yeux, par une bande d’un blanc pur, partant des yeux latéraux anté- rieurs et atteignant en arrière le bord postérieur du céphalothorax. Yeux dorsaux non débordés; yeux de la face très-inégaux, presque connivents, en ligne droite par leurs sommets. Cils blancs au-dessus des yeux et en dessous, rougeâtres dans leurs intervalles et sur leur côté externe. Abdomen ovale court, noir, garni pubescence gris-blanc mêlée de crins fauves ; une bordure très-blanche continue, marquée, vers le tiers postérieur, d’une denticulation rentrante et une large bande médiane également blanche, marquée, vers le milieu, de deux paires de denticulations horizontales. Pattes fauve obscur, légèrement, peu distinctement, annelées de brun et couvertes de pubescence blanche ; tibia 1 un peu plus long que la patella; fémur 1v très-long, atteignant au moins en arrière l’extrémité de l’abdomen. Patte-mächoire fauve obscur avec le tarse noir, fémur et patella garnis en dessus de poils très- blancs et serrés, tibia garni de poils fauves avec une touffe blanche au côté externe ; tarse garni de poils noirs; patella un peu plus longue que large, parallèle; tibia plus court presque aussi large, pourvu d’une

Arachnides des environs de Pékin. 101

courte apophyse externe conique aiguë, cachée par une touffe de longs crins; tarse grand, ovale allongé, assez élroit; bulbe simple, triangu- laire, obtus.

Q. Long. 4 mill. Céphalothorax court, large et élevé, garni en des- sus de pubescence gris rougeâtre, moins serrée sur la pente postérieure, sur les côtés de pubescence blanche; partie céphalique marquée en dessus en arrière d’une petite tache longitudinale blanc jaunâtre, en avant et sur les côtés d’une bordure de même teinte mais très-vague, Yeux de la face presque connivents ; cils et barbes comme chez le mâle. Abdomen à pubescence gris-fauve passant au blanc sur les côtés et en arrière et ponctué de brun; vers le milieu deux paires de points blancs disposés en carré, vers le tiers postérieur deux grandes taches brunes obliques. Ventre gris-blanc. Pattes comme chez le mäle, seulement d’un fauve plus clair et plus nettement annelées. Paite-mächoire fauve avec le fémur et le tibia tachés de brun en dessus, garnie de très- longs poils blancs espacés, mêlés, surtout au tarse, de crins noirs.

Voisin d’A. saltator E. S., dont il diffère surtout par ses yeux de la face presque connivents et ses pattes postérieures relativement moins allongées. Chez le mâle la coloration est totalement différente étant formée de larges bandes blanches ; à la patte-mâchoire les poils blancs ne dépassent pas la patella, tandis que chez A. sallator ils couvrent le tibia et une grande partie du tarse.

FAMILLE. Lycosidæ.

9. DOLOMEDES SENILIS, SP. nov.

@. Céphaloth., long. 5,7 mill.; larg. 4,6 mill. Abd., long. 8 mill. Pattes, paire 18 mill.

Céphalothorax brun olivâtre très-foncé, avec une ligne submarginale claire étroite à peine indiquée, garni de pubescence blanchâtre courte et peu serrée passant au jaune vif dans la région oculaire, Yeux anté- rieurs en ligne à peine plus large que la seconde et un peu courbée en arrière, les médians au moins d’un tiers plus gros et plus séparés, leur intervalle cependant un peu plus étroit que leur diamètre; yeux de la seconde et de la troisième ligne très-gros et presque égaux; intervalle de

102 E. SIMON.

ceux de la seconde plus large que leur diamètre. Bandeau visiblement moins large que les deux premières lignes oculaires et presque vertical. Plastron brun foncé garni de longs poils blancs. Abdomen brun garni de pubescence d’un fauve assez vif en dessus, blanchâtre sur les côlés principalement en avant, orné en dessus de quelques petits points très-blancs épars. Pattes robustes, médiocrement longues, brun oli- vâtre à pubescence courte et blanchâtre ; fémurs vaguement maculés en dessus ; patella et tibia 1v à peine plus longs que le céphalothorax; tarse et métatarse 1 et 11 garnis de scopulas peu serrées; à la paire, sco- pula restreinte au tarse, à la pas de scopula. Épigyne en plaque noire marquée d’une fossette profonde, étroite, longue et parallèle, divisée, dans toute sa longueur, par une fine carène élargie en arrière en triangle allongé.

Celte espèce paraît un peu intermédiaire entre les Lycosa et les Dolo- medes, son bandeau est en effet beaucoup plus étroit que les deux pre- mières lignes oculaires el la première ligne est presque de même largeur que la seconde.

Distincie du D. sulfureus L. Koch, du Japon, dont la ligne oculaire est droite et dont le céphalothorax est revêlu de pubescence brun jaunâtre.

LH. LYCOSA ERUDITA, Sp. NOV.

d. Céphaloth., long. 6,5 mill.; larg. 4,5 mill. Pattes, paire 49 mill.; paire 17,5 mill.; paire 17 mill.; paire 21 mill.

Céphalothorax noirâtre garni de pubescence brune et fauve, avec une bande médiane assez large, fauve-rouge obscur, couverte de pubescence gris blanc, légèrement élargie et un peu denticulée sur la partie thora- cique; de plus une fine ligne marginale et quelques petites taches sub- marginales très-irrégulières, fauves, formées de pubescence. Chéli- cères brun très-foncé, lisses, garnies dans la première moitié de pubes- cence jaunâtre, courte et très-espacée, dans la seconde de crins noirs longs. Plastron, hanches et épigastre très-noirs, ventre gris testacé, à pubescence blanche. Pattes fauve rougeâtre obscur, avec les fémurs et la base des patellas, surlout les antérieurs, vaguement rembrunis en dessus; tibia 1 beaucoup plus long que la patella, presque de même lar- geur à la base, à peine atténué; métatarse 1 visiblement plus long que le

Arachnides des environs de Pékin. 403

tarse; tibia 11 plus long que la patella ; patella et Libia 1v un peu plus courts que le céphalothorax; métatarse 1v plus long que le tibia, au moins de la moitié de la patella. Patte-mâchoire à fémur fauve très- obscur; patella et tibia fauve plus clair et garnis de pubescence blan- châtre ; tarse noir; tibia plus de deux fois plus long que large, plus long que la patella, un peu plus étroit à la base; tarse pelit, plus court que les deux articles précédents, à peine plus large que le tibia, terminé en pointe presque aussi longue que le bulbe et dépourvue d’épines en des- sous ; bulbe petit, lobe interne noir, arrondi dans le haut, apophyse médiane dentiforme un peu arquée et carénée, dirigée horizontalement en dehors.

?. Céphaloth., long. 7,2 mill.; larg. 5 mill. Abd., long. 9 mill.; larg. 6 mill. Pattes, 1" paire 18 mill.; paire 17,2 mill,; paire 16,5 mill.; paire 21,5 mill.

Céphalothorax brun-rouge à pubescence fauve obscur avec une large bande longitudinale d’un fauve plus clair, mal définie. Yeux antérieurs en ligne peu courbée, les médians un peu plus gros, presque équidistants, leurs intervalles environ égaux au rayon des médians:; intervalle des yeux médians de la première ligne à ceux de la seconde à peine égal à leur diamètre. Intervalle des yeux de la seconde ligne presque égal à leur diamètre. Yeux dorsaux seulement un peu plus petits que ceux de la face. Abdomen en dessus revêtu de pubescence gris-fauve et ponc- tué de brun, avec une large bande médiane mal arrêtée, un peu plus claire, souvent teintée d'oranger, renfermant dans la première moilié une bande longitudinale lancéolée gris-brun, coupée dans la seconde moitié de quatre ou cinq accents transverses, bruns, très-fins, Ventre blanc pur, avec l’épigastre au contraire très-noir et nettement tranché. Plastron et hanches très-noirs. Pattes robustes et courtes, fauve olivâtre obscur avec les fémurs et les tibias vaguement tachés de brünâtre en dessus, garnies de pubescence blanche, courte, mêlée de crins et de poils noirs. Épigyne en fossette transverse, renfermant une pièce presque deux fois plus large que longue, arrondie et convexe latérale- ment, un peu rétrécie et tronquée en arrière,

Parait assez commun,

Espèce remarquable par l’opposition de couleur de l’épigastre et du venire.

404 FE. SIMON.

5. PARDOSA ASTRIGERA L. Koch, Jap. Arach., p. 42, pl. xvi, fig. 37, 38 (1878).

Très-commun aux environs de Pékin; il habite également le Japon (L. Koch).

6. PARDOSA MULTIVAGA, SP. nov. (PL. 3, fig. 2 et 3.)

d. Long. 4,4 mill. Céphalothorax brun foncé ou noir avec une bande marginale fauve étroite, très-découpée et une bande médiane très-large, plus large que les parties brunes, presque parallèle sur la partie céphalique, élargie, ovale et un peu denticulée sur la partie tho- racique, alténuée en arrière. Pattes courtes et robustes, fauve testacé, fémurs marqués de trois anneaux bruns : un basilaire effacé en dessous, un médian complet et très-découpé et un terminal le plus souvent inter- rompu en dessus, ces anneaux beaucoup plus larges et souvent confluents aux deux premières paires ; tibias très-légèrement et à peine distinctement annelés; métatarses et tarses concolores, non rembrunis à la pointe. Patte-mächoire brun foncé, avec la patella et le tibia un peu éclaircis, entièrement garnie de poils noirâtres; tibia aussi long que la patella, aussi large et parallèle ; tarse environ de même longueur que les deux articles précédents et de même largeur, terminé en pointe plus de moi- tié plus courte que le bulbe. Bulbe pourvu d’une apophyse médiane courle et large, en triangle très-obtus avec la base échancrée, l’angle interne un peu prolongé et tronqué.

©. Long. 6 mill. Parties fauves du céphalothorax très-étendues et couvertes de pubescence blanc jaunâtre serrée; parties brunes réduites à une très-fine ligne marginale, interrompue au niveau des intervalles des hanches, et à deux bandes dorsales, commençant en avant aux stries céphaliques, faiblement rapprochées en arrière, à bord interne presque droit et net, à bord externe obtusément festonné ; espace oculaire noir garni de poils blanc jaunâtre. Yeux antérieurs en ligne peu courbée; les médians plus gros, à peine plus séparés, leur intervalle beaucoup plus étroit que leur diamètre; intervalle de ces yeux à ceux de la seconde ligne à peine égal à leur diamètre; intervalle des yeux de la seconde ligne plus étroit que leur diamètre. Plastron fauve-rougeûtre clair, concolore, à pubescence blanc jaunâtre peu serrée. Abdomen

Arachnides des environs de Pékin. 105

en dessus fauve rougeâtre testacé, gris plus ou moins obscur sur les côtés, revêtu de pubescence jaunâtre serrée, marqué, vers le milieu, de deux points noirs assez petits et arrondis, écartés transversalement ; ventre gris testacé, éclairci en avant. Pattes fauve testacé avec les fémurs marqués de trois anneaux olivâtres, assez étroits et découpés, interrompus en dessous. Épigyne présentant une pièce médiane fauve rougeâtre, plane et lisse, en trapèze un peu atténué en arrière, et deux pièces latérales brun-rouge, arquées en forme de G.

Assez voisin de P. bifasciata C. K., vittata Keys. et palitans E. S. se distingue surtout des deux derniers par les poils des métatarses 1 el 11

semblables et espacés. Paraît commun aux environs de Pékin.

Sous-ORDRE. Araneæ veræ,.

1" FAMILLE. Sparassidæ.

Gènre PLATOR, nov. gen.

Céphalothorax très-déprimé, plan, beaucoup plus large que long, réni- forme transverse, avec la partie céphalique brusquement rétrécie, petite, sourle et tronquée carrément. Yeux disposés en deux lignes, la 4"° droite, la beaucoup plus large et un peu arquée en arrière; yeux mé- dians formant un trapèze plus étroit en avant et plus large que long; yeux médians de la 4"* ligne plus resserrés que les latéraux ; yeux de la seconde ligne presque équidistants et largement séparés, les médians très- petits, les latéraux, au contraire, plus gros que les antérieurs. Ban- deau beaucoup plus étroit que les yeux antérieurs. Pièce labiale très-longue, plus de deux fois plus longue que large, graduellement atténuée et arrondie au sommet; lames maxillaires allongées, étroites, parallèles depuis linsertion du trochanter, ne dépassant la pièce labiale que du de leur longueur. Plastron beaucoup plus large que long, plan, en trapèze très-obtus, plus étroit en avant. Pattes assez allon- gées, inégales, dans les proportions 2, 3, 4-1, celles de la 1'° paire plus robustes; fémurs, tibias et métatarses, surtout aux premières paires, garnis sur leur face antérieure de très-longues et nombreuses épines ;

106 E. SIMON.

hanches très-longues (plus que chez Hemiclæa) visibles en dessus. Tarses et mélalarses sans scopulas.

Ce genre est des plus singuliers et s’éloigne de tous les Sparassidæ connus par la forme de ses pièces buccales et de son sternum. Le céphalothorax rappelle celui des Senelops, la longueur exagérée des hanches n’a d’analogue que dans le genre Hemiclæa.

7. PLATOR INSOLENS, Sp. nov. (PI. 3, fig. 4 et 5.)

@. Céphaloth., long. 2,8 mill.; larg. 3,5 mill. Abd., long. 4,5 mill.; larg. 4 mill. Pattes, L'° paire 9,5 mill.; paire 13,5 mill.; paire 13,2 mill.; paire 41 mill,

Céphalothorax fauve rougeâtre lisse, à stries rayonnantes bien mar- quées, parsemé de crins très-couris et espacés, présentant de plus quel- ques crins plus longs dans la région frontale et une ligne marginale serrée de petits crins épineux. Abdomen très-déprimé, à peine plus long que large, arrondi en avant et en arrière, fauve brunâtre testacé, garni de pubescence fauve couchée, mêlée de crins noirs courts. Plastron et pattes fauve rougeâtre, lisses ; pattes de la 4"° paire un peu plus foncées ; fémurs, tibias et métalarses 1 et 11 pourvus en dessous de deux lignes serrées de très-longues épines noires, avec des épines plus courtes dans les intervalles; ces mêmes articles pourvus de lignes d’épines plus courtes aux deux paires postérieures. Patte-mâchoire courte, robuste, fauve rouge brunâtre, très-épineuse. Épigyne en dépression cordiforme peu profonde, renfermant une pièce rougeâtre triangulaire, dont le sommet très-aigu dirigé en arrière.

FAMILLE, Thomisidæ.

8. SYNÆMA GLOBOSUM Fabr. E. Simon, Ar. Fr., t, II, p. 202.

Environs de Pékin; entièrement semblable aux exemplaires de France.

Arachnides des environs de Pékin. 107

9. Taomisus onusrus Walck. E. Simon, loc, cit., p. 254,

Deux jeunes trouvés aux environs de Pékin.

40. XYSTICUS EPHIPPIATUS, SP. NOV. (PI. 3, fig. 6.)

©. Long. 9 mill. Géphalothorax assez court et large, convexe dans le milieu, incliné en avant, à front large et obtus, fauve-rouge plus ou moins obseur, un peu plus foncé en avant, au contraire très-éclairci sur la pente postérieure; deux larges bandes brunes longitudinales, ponctuées réticulées, écartées et parallèles, partant des yeux latéraux; en dessus de forts crins noirs très-inégaux, les plus longs en avant au bord du ban- deau et sur les côtés de la partie céphalique. Yeux de la seconde ligne presque équidistants. Yeux médians égaux formant un quadrilatère plus large que long, les antérieurs aussi écartés que les supérieurs, Abdomen court, arrofdi en avant, élargi et arrondi en arrière, garni de crins noirs inégaux, assez courls en dessus, plus longs latéralement et en avant; jaunâtre testacé, couvert en dessus d’une grande tache bru- nâtre plus foncée à la marge, obtusément triangulaire, non découpée sur les bords et très-légèrement échancrée en arrière, renfermant une large bande longitudinale jaunâtre, parallèle dans la première moilié, marquée dans la seconde de trois paires de dents horizontales aiguës, Pattes très-robustes, fauve rougeâtre testacé, concolores sauf une tache brune au sommet du fémur de la paire ; fémur 1 pourvu en avant de deux lignes de grandes épines, la première de cinq dont la 4"° pelile, les trois suivantes longues, équidistantes, la semblable mais plus isolée, seconde rangée formée de deux épines semblables, de plus une seule épine dorsale; fémurs 11 et 1v pourvus d’une seule épine en dessus vers le milieu, fémur 111 de deux épines dorsales ; tibia 1 pourvu en dessous de deux rangées de 6-5 épines inégales, présentant de plus en dessus une ligne de 3 épines latérales plus petiles et en dessous une épine latérale subterminale ; tibia 11 pourvu en dessous de 5-3 épines, ses épines latérales comme au tibia 1; métatarses 1 et 11 pourvus en des- sous de 6-6 très-robustes épines, en dessous de 2, en dessus de 3 épines latérales. Épigyne en fossette profonde, plus large que longue, arron-

108 E. SIMON.

die latéralement, non divisée par une‘fcarène, largement séparée du pli épigastrique, mais reliée à ce pli par un profond canal parallèle.

Voisin des X. bifasciatus CG. Koch et Kochi Th., dont il diffère par la disposition des épines et la forme de l’épigyne.

Une femelle adulte et trois jeunes.

Genre DIETA, nov. gen.

Céphalothorax à peine plus long que large, sub-orbiculaire. Front peu large, droit, sans carène transverse, ni tubercules coniques angulaires. Bandeau vertical, visiblement plus étroit que l’aire oculaire. Yeux antérieurs en ligne légèrement courbée en avant, équidistants, les mé- dians beaucoup plus petits. Yeux supérieurs en ligne plus fortement courbée en avant, les médians beaucoup plus resserrés que les latéraux. Yeux médians formant un quadrilatère beaucoup plus long que large, les postérieurs plus resserrés que les antérieurs ; yeux latéraux élevés sur de larges saillies basses, arrondies et séparées, leur intervalle égal à celui des médians antérieurs aux postérieurs. Chélicères courtes, robustes, très-atténuées, planes en avant. Pièces buccales, plastron et pattes comme chez les Diæa.

Voisin du genre Diæa, dont il diffère surtout par les yeux médians de la seconde ligne beaucoup plus rapprochés l’un de l’autre que des laté- raux et par le quadrilatère des yeux médians visiblement plus étroit en arrière qu’en avant, 11 paraît aussi se rapprocher du genre Cerinius Th. (Rag. Mal., [, p. 178), mais il s’en distingue par la seconde ligne ocu- laire visiblement plus large que la première et par l'intervalle des yeux latéraux qui n’est pas plus large que celui des médians.

41. DIETA PARALLELA, SP. NOV. (PL. 3, fig. 7.)

@ jeune. Long. 7 mill Céphalothorax fauve teslacé -rougeûtre, concolore, chagriné et parsemé de crins très-courts; tubercules des yeux latéraux blanc mat. Abdomen très-étroit, long et parallèle, arrondi en avant, faiblement accuminé en arrière, blanc jaunâtre testacé, marqué en dessus de deux séries de 3 points enfoncés, allongés, Pattes fauve

Arachnides des environs de Pékin. 109 testacé ; fémur 1 pourvu en avant de 4 épines sétiformes très-grêles dont les deux médianes plus longues et plus resserrées ; tibias 1 el 11, de deux séries inférieures de 3-3 très-longues épines et en dessus d’une épine laté- rale près l'extrémité; métatarses r et 11 en dessous, de 3-3 épines sem- blables et en dessus d’une épine latérale un peu avant le milieu; fémur 11 et pates 1v entièrement inermes. (Épigyne non développée.)

Une jeune femelle. 12. OXYPTILA PSEUDO-BLITEA, SP. NOV.

Q. Long. 4,5 mill. Céphalothorax brun noirâtre, un peu teinté de rouge en dessus, sans bande longitudinale bien définie, avec une étroite ligne blanche marginale et sur la pente postérieure une grande tache testacée bilobée ; assez convexe, à front large et oblus, garni de crins très-forts et très-longs, inégaux, simplement obtus ; téguments finement rugueux et squammeux. Yeux supérieurs formant une ligne courbée en avant; les médians plus petits, à peine plus resserrés. Yeux médians formant un carré presque régulier, les antérieurs un peu plus gros. Abdomen presque aussi large que long, obtusément tronqué en avant, élargi et arrondi en arrière, brun clair terne et terreux, un peu varié de brun latéralement en arrière, présentant en avant et sur les côtés une bordure claire mal définie, garni de crins claviformes très-petits, égaux, épars en dessus, disposés sur les côtés en zones longitudinales peu régulières. Pattes assez courtes et robustes; celles des deux pre- mières paires brun foncé avec la face antérieure des fémurs et les tarses testacés; celles des deux paires postérieures brunâtres et fortement variées de fauve; fémur 1 présentant une rangée oblique de 3 épines sub-aiguës assez longues et grêles, une seule en dessus aux fémurs des trois autres paires ; au métalarse 1 deux rangées inférieures et une ran- gée latérale supérieure de deux épines dont la seconde terminale; crins robustes, assez longs, sub-claviformes, formant une crête en dessus aux tibias 1 et 11. (Épigyne non développée.)

Environs de Pékin. :

Très-voisin d’O. blilea, en diffère surlout par les yeux médians un peu inégaux, disposés en carré presque régulier el par l'abdomen garni de crins très-pelits el semblables, nullement entremélés d’épines plus longues.

410 E. SIMON.

13. CORIARACHNE MELANCHOLICA, SP. nOV.

@ jeune. Long. 3 mill. Céphalothorax fortement chagriné, brun oli- vâire, légèrement réticulé de fauve très-obscur et marqué d’une bande mar- ginale noire très-découpée et interrompue ; partie céphalique limitée par de profondes stries réunies à angle aigu et marquée dans la seconde moitié de deux petites impressions arrondies, placées sur des taches noires irré- gulières ; front et bandeau garnis de crins longs très-robustes et tronqués. —Yeux supérieurs presque équidistants, les médians beaucoup plus petits ; yeux antérieurs en ligne très-légèrement arquée en avant, les médians presque trois fois plus petits et un peu plus éloignés l’un de l’autre que des latéraux. Plastron noir, presque lisse, Abdomen court, large et déprimé, tronqué droit en avant, arrondi en arrière, fauve testacé obscur, irrégulièrement ponctué et veiné de noirâtre, présentant une large bande médiane claire, denticulée, mal définie, renfermant dans la première moilié deux fines lignes noires longitudinales rapprochées, coupée dans la seconde de plusieurs fines lignes transverses. Pattes courtes et robustes, fauve olivâtre, fortement variées et annelées de brun, avec les larses jaune testacé. (Les épines manquent, l’épigyne n’est pas

développée.) Se distingue surtout de Coriarachne depressa GC. Koch par les crins- du bandeau tronqués et par les patles beaucoup plus courtes.

Ah. TiBELLUS OBLONGUS Walck. —E. Simon, Ar. Fr., t. I, p. 311.

Gelte espèce, répandue dans toute l’Europe, se trouve aussi aux États- Unis d'Amérique. 15. THANATUS MINIACEUS, Sp. nov.

&. Long. 5 mil Céphalothorax brun très-foncé, garni de pubes- cence rouge vif et orné d’une large bande longitudinale rougeâtre, cou- verte de pubescence lanugineuse très-blanche, aussi large que le groupe oculaire et presque parallèle; partie céphalique assez étroite et assez longue ; stries rayonnantes bien marquées. Yeux supérieurs équidis- lants, les médians un peu plus petits. Abdomen noirâtre, garni de pubescence blanc jaunâtre vif, très-serrée, passant au rouge sur les côtés, un peu obscurci en arrière, orné en dessus d’une grande tache longi-

Arachnides des environs de Pékin. ait

tudinale rhomboïdale, formée de pubescence d’un rouge vermillon très- vif, Pattes médiocrement longues; tous les fémurs noirs en dessous, un peu éclaircis et garnis en dessus de pubescence fauve-rouge brillante, tous les autres articles fauve rougeûtre testacé ; tibia 1v de même lon- gueur que le céphalothorax., Patte-mâchoire fauve obscur avec le fémur noir; patella un peu plus longue que large, peu convexe; tibia un peu plus étroit, nullement convexe au bord externe, son apophyse externe assez inférieure, plus de moitié plus courte que l’article, noire, grêle dès la base, dirigée en avant, presque droite, faiblement arquée dans le haut seulement à la pointe ; tarse relativement court, étroit et sub-aigu ; bulbe pourvu à l'extrémité d’une petite apophyse styloïde recourbée en arrière.

Voisin de T. gratiosus E. S., il en diffère par sa coloration d’un

beau rouge, par le tibia de la patte-mâächoire nullement dilaté au bord externe et par l’apophyse tibiale presque droite.

FAMILLE. Epeiridæ.

16. EPEIRA SCLOPETARIA Clerck. E. Simon, Ar. Fr., t. I, p. 103.

Une femelle jeune entièrement semblable aux exemplaires de France.

Nora. De plus, quelques jeunes Epeira indéterminables du groupe de l'E. angulata et du groupe de l'E, adianta.

Lh° FAMILLE. Uloboridæ.

47, ULOBORUS SINENSIS, Sp. NOV (PI. 3, fig. 8 et 9.)

d. Long. 4,5 mill. Céphalothorax brun olivâtre clair, garni de pu- bescence blanc jaunâtre épaisse, marqué d’une large bordure mal arrêtée et d’une tache postérieure triangulaire fauve testacé, déprimé et plan, à dépression large, peu profonde et très-reculée; stries peu marquées; large et arrondi sur les côtés ; partie céphalique fortement rétrécie en avant depuis les hanches de la 1°* paire seulement. Yeux supérieurs en ligne assez fortement arquée, égaux et assez gros, intervalle des mé- dians au moins d’un tiers plus large que celui des latéraux, ceux-ci

112 E. SIMON.

largement séparés des bords latéraux. Yeux médians antérieurs beaucoup plus gros que les supérieurs et beaucoup plus resserrés, leur intervalle plus étroit que leur diamètre ; les latéraux très-petits, obliques et large- ment séparés des médians. Yeux médians formant un trapèze aussi large que long. Abdomen étroit et allongé, obtusément tronqué en avant, graduellement atténué et abaissé en arrière, en dessus noirâtre, ponctué de testacé et garni de pubescence jaunâtre épaisse ; en dessous brunâtre testacé avec une large bande transverse blanc jaunâtre mat en arrière près des filières. Plastron brun, triangulaire, très-allongé. Pattes fauve rougeâtre avec les tibias antérieurs un peu obscurcis, les fémurs légèrement rembrunis au sommet, et les tibias marqués d’un anneau terminal brun, épines courtes et robustes, nombreuses aux tibias 1 et 11; fémurs 111 et 1V ne présentant qu'une seule épine en dessus. Paile- mâchoire très-courte et robuste : patella plus large que longue, convexe, pourvue en dessus d’un très-long crin noir dressé; tibia presque aussi long, un peu plus large, un peu dilaté et arrondi au côté externe ; tarse ovale très-grand ; bulbe assez simple, son lobe terminal coupé d’une échancrure oblique.

©. Long. 4,5 mill. Céphalothorax et yeux comme chez le mäle. Abdomen plus large et plus convexe, arrondi et légèrement échancré au bord antérieur, élargi jusqu’au milieu, puis très-atténué et abaissé, marqué en dessus de plusieurs plis transverses saillants, fauve olivâtre plus foncé sur les côtés, marqué en dessus d’une bande médiane bru- nâtre, plus ou moins large, présentant, surtout dans la seconde moitié, une série d’élargissements anguleux ; pubescence blanc jaunâtre et fauve, très-épaisse. Pattes antérieures brunâtres, avec un anneau subterminal testacé aux fémurs, des anneaux basilaires et médians aux tibias; pattes postérieures fauve testacé avec des anneaux médians et terminaux bruns aux fémurs, tibias et métatarses. Épigyne présentant un rebord transverse portant deux tubercules rougeâtres, ovales, géminés.

Très-commun à Pékin. FaAMiLze. Theridionidæ.

18. THERIDION TEPIDARIORUM C. Koch, 1844. Theridion vulgare Hentz, Bost. Journ., IV, p. 274, pl 1x, fig. 4 (4850).

Gette espèce, qui se trouve dans l’intérieur des maisons et particuliè-

Arachnides des environs de Pékin. 113

rement dans les serres chaudes, paraît cosmopolite; elle est également répandue en Europe, en Asie, en Afrique, en Amérique et en Océanie.

19. THERIDION FORMOSUM Clerck, 1757 (sub Araneus).

Theridion sisyphium Walckenaer, Blackw., etc.

Un seul mâle trouvé à Pékin.

20. DREPANODUS (1) MANDIBULARIS Lucas, Expl. Alg., Ar.; p. 260, pl. xvu, fig. 4 (1845).

Epcira diversa Blackw., Ann. and Mag. Nat. Hist., série, IV, p. 262 (1859).

Zilla Rossi Thorell, Rem. on Syn. Eur. Spid., p. 33 (1870).

Cette espèce paraît aussi commune en Chine que dans le midi de l'Europe ; le dernier envoi de M. de Plancy en contenait plus de cinquante

individus. 21. ERIGONE PLANCYI, Sp. nov.

(PL 3, fig. 10 et 11.)

d. Long. 2 mill Céphalothorax brun-rouge très-foncé presque noir, finement et uniformément chagriné. Front assez large, tronqué presque droit. Partie céphalique sensiblement convexe. Yeux antérieurs en ligne à peine arquée en arrière, presque équidistants et resserrés, les médians à peu près d’un tiers plus petits que les latéraux. Yeux supé- rieurs en ligne très-légèrement arquée en arrière, gros, égaux, presque équidistants, leurs intervalles un peu plus étroits que leur diamètre. Yeux médians formant un trapèze plus long que large. Bandeau environ de la largeur de l'aire oculaire, vertical, légèrement creusé au-dessous des yeux. Ghélicères faibles, parallèles, un peu plus longues que le bandeau. Plastron convexe, brun-rouge foncé, lisse brillant, éparse-

A É (1) Le genre Drepanodus, créé par Menge en 1869 (Preuss. Spinn., IE, p. 241), a pour type le T. thoracicum Hahn (= Drepanodus obscurus Menge).: (1880) 1A'< partie, 8

Aiû E. SIMON.

ment ponctué, Abdomen ovale court, convexe, noir de poix, recouvert en dessus d’un scutum fortement et assez densément ponctué et garni de poils fauves assez longs, peu serrés. Paties assez courtes et robustes, fauve-rouge vif, concolores, garnies de crins fins, tous plus courts que ie diamètre des articles. Palte-mâchoire fauve-rouge obs- cur avec le tibia et le tarse brun-rouge foncé; patella petite, convexe, presque parallèle; tibia un peu plus court, beaucoup plus large à l’ex- trémité, mais alténué à la base, tronqué très-obliquement, le milieu de son bord antérieur avancé en pointe courte et conique sur la base du tarse, son côlé externe pourvu d’une robuste apophyse à peu près perpen- diculaire et presque aussi longue que le diamètre de l’article, déprimée, un peu courbe et terminée en pointe aiguë ; tarse grand, ovale, beau- coup plus long et plus large que les deux articles précédents; bulbe pourvu à l'extrémité d’un stylum détaché. formant boucle.

Un seul mâle.

Voisin des E. brevis Wid., brevipes Wst. et surtout Wideri Th., il se distingue surtout de ce dernier par ses yeux supérieurs plus gros et plus resserrés et par son apophyse tibiale presque perpendiculaire.

& FAMILLE. Pholcidæ.

22. PHOLCUS OPILIONOIDES Schrank. E. Simon, Ar. Fr., t. I, p. 259.

Entièrement semblable au type européen.

Un grand nombre d’exemplaires.

FAMILLE. Urocteidæ. 23, UROCTEA COMPACTILIS L. Koch, Jap. Arach., p. 17, pl. xv, fig. 11 (1878).

Deux jeunes individus parfaitement conformes à la description du D' L. Koch, :

Cette espèce est commune à la Chine et au Japon.

Arachnides des environs de Pékin. 415

FAMILLE. Agelenidæ.

24. COELOTES PLANCYI, Sp. nov (PI. 3, fig. 12, 13 et 44.)

. &. Long. 14 mill. Céphalothorax fauve rougeâtre, un peu obscurci en avant, marqué de traits olivâtres rayonnants, élargis du dedans au dehors, n’atteignant pas la marge et formant par leur ensemble deux larges bandes longitudinales ; partie céphalique très-longue, assez étroite et convexe. Yeux supérieurs formant une ligne presque droite, égaux et assez gros, presque équidistants, leurs intervalles plus de moitié plus larges que leur diamètre. Yeux antérieurs en ligne presque droite, les médians beaucoup plus gros que les latéraux et que les yeux de la seconde ligne, leur intervalle à peine moitié de leur diamètre, Abdo- men ovale, blanc testacé varié de noir, présentant en avant une bande longitudinale, étroite, bordée sur les côtés, et en arrière de 5 ou 6 lignes transverses très-arquées en avant en angles aigus, sinueuses, élargies extérieurement. Plastron fauve rougeâtre, Ventre testacé, à peine ponctué. Chélicères lisses, brun-rouge, robustes, bombées et géni- culées à la base, dépassant en dessus le bord frontal, Patte-mächoire . fauve rougeâtre ; patella aussi large que longue, un peu dilatée et angu- leuse au côté externe, cet angle prolongé en apophyse grêle, droite, aiguë, un peu plus courte que l’article; tibia presque de même longueur que la patella et plus étroit, fortement caréné en dessous dans la seconde moitié et pourvu d’une très-petite apophyse dentiforme à l’angle supéro- externe; tarse beaucoup plus long que les deux articles précédents, assez étroit, déprimé et arqué, prolongé en avant en pointe grêle presque aussi longue que le bulbe, son côté externe marqué d’un large rebord vertical un peu concave et limité supérieurement par une fine carène, sa pointe terminale pourvue au côté externe, près la base, d’une forte . saillie conique; bulbe complexe, projetant en arrière une apophyse falciforme. Pattes relativement courtes et robustes fauve-rouge ; fémurs et tibias, surtout aux deux paires postérieures, largement et vaguement annelés d’olivâtre, Filières testacées, second article des supérieures au moins aussi long que le basilaire et accuminé.

Je dédie cetle espèce à M. V. Collin de Plancy, qui l’a recueillie aux

environs de Pékin, ainsi que tous les Arachnides qui font l’objet de ce travail,

116 E. SIMON.

Le C. Plancyi est intermédiaire aux Tegenaria et aux Cælotes, il se rapproche beaucoup de Tegenaria bucculenta L. Koch, du midi de l'Europe, et de Tegenaria medicinalis Hentz, des États-Unis, mais il paraît surtout voisin de Cælotes tnsidiosus L. Koch, du Japon; le bulbe du mâle offre cependant quelques petites différences de détail (Cf., Jap. Arach., p. 751 et 752, pl. 1, fig. 19 à 16).

+

25. COELOTES MODESTUS, SP. nov. (PI. 3, fig. 15.)

£. Long. 12 mill. Céphalothorax un peu plus court que la patella et le tibia de la paire, lisse, brun rougeâtre clair, un peu plus foncé en avant; sirie reculée longue ; partie céphalique longue, convexe, inclinée dans la région frontale. Yeux supérieurs formant une ligne droite, assez petits, égaux, intervalle des médians environ égal à leur diamètre, celui des latéraux double. Yeux antérieurs en ligne droite, les médians aussi gros que ceux de la seconde ligne, mais un peu plus petits que les latéraux, .presque équidistants, leurs intervalles à peine plus larges que le rayon des latéraux; les latéraux presque arrondis. Chéli- cères brun-rouge, lisses, très-légèrement striées en travers, dépassant peu le bord frontal. Abdomen brun testacé, éclairci en dessus, présen- ant le même dessin que chez C. Plancyi, maïs beaucoup moins distinct. Plastron brun rougeâtre presque lisse. Pattes brun-rouge clair nulle- ment annelées ; tarse de la paire pourvu d’une seule épine latérale interne et de deux épines latérales externes. Épigyne en grande fos- , sette au moins trois fois plus large que longue, marquée en arrière d’un épais rebord rougeâtre en demi-cercle et entièrement divisée par une carène assez étroite se rejoignant au rebord.

26. COELOTES SPINIVULVA, SP. NOV. (PI. 3, fig. 16.)

® Long. 40 mill. Céphalothorax un peu plus long que patella et tibia de la paire, lisse, brun-rouge éclairci en arrière; sirie reculée assez longue; partie céphalique longue, convexe, inclinée dans la région frontale. Yeux supérieurs formant une ligne très-légèrement arquée en arrière, gros, égaux, intervalle des médians égal à leur dia- mètre, celui des latéraux au moins de moitié plus large, Yeux antérieurs

Arachnides des environs de Pékin. 117 |

en ligne à peine ärquée en arrière, un peu plus gros que les supérieurs, égaux, presque équidistants, leurs intervalles plus étroits que leur rayon, Chélicères brun-rouge, un peu rugueuses, garnies de crins nombreux, dépassant fortement en dessus le bord frontal. Abdomen brun noirâtre concolore, à pubescence fauve. Plastron brun rou- geâtre presque lisse, garni de crins. Pattes brun rougeâtre plus ou moins foncé; tarse de la paire pourvu d’une seule épine latérale interne et de deux épines latérales externes. Épigyne en grande fos- sette un peu plus longue que large,sarrondie en avant, un peu rétrécie en arrière, divisée par une carène testacée, atténuée en arrière et n’attei- gnant pas le bord postérieur, ses bords latéraux pourvus, vers le milieu, d’une pointe testacée assez grêle et longue, obliquement dirigée en arrière.

Deux femelles.

27 (?). AGELENA LABYRINTHICA Cl. E. Simon, Ar. Fr., t. IL, p. 141.

Je rapporte avec beaucoup de doute à l’Agelena labyrinthica, une très-

jeune Agélène faisant partie du dernier envoi de M. Collin de Plancy.

FAMILLE. Drassidæ.

28. PROSTHESIMA FOVEOLATA, SP. NOV, (PI. 3, fig. 17.)

$. Long. 9 mill. Céphalothorax brun-rouge très-foncé, finement réticulé en dessus, un peu plus fortement sur les côtés. Yeux anté- rieurs en ligne fortement courbée, presque égaux, intervalle des médians au moins égal à leur diamètre, celui des latéraux beaucoup plus étroit que leur rayon. Yeux médians supérieurs plus gros que les antérieurs, triangulaires, larges et presque connivents, les latéraux un peu plus petits que les médians, un peu plus avancés, ovales, leur intervalle un peu plus étroit que leur diamètre. Bandeau de même largeur que les yeux latéraux antérieurs. Abdomen ovale, oblusément tronqué en avant, marqué en dessus de quatre points enfoncés, élargis en grandes fosselies arrondies, en dessus noir profond à reflets bleus, en dessous brun

418 E, SIMON.

testacé, garni de pubescence ‘très-courte, égale et peu dense. Plastron brun-rouge presque lisse, finement ponctué. Ghélicères garnies en avant, au côté interne, de crins serrés, formant brosse, Pattes brun rougeâtre très-obscur avec les hanches, le dessous des fémurs, les méta- tarses el les tarses éclaircis; patella et tibia 1v environ de même lon- gueur que le céphalothorax ; tarse 1 un peu plus court que le métatarse; tibias et métatarses 1 et 11 inermes, ne présentant que des crins courts, égaux ; scopulas formées de poils courts. Épigyne en très-grande fossette testacée, cordiforme, ouverte en avant, limitée en arrière par un très-large rebord rougeâtre lisse, arqué en avant et prolongé dans le milieu en pointe obtuse et tronquée, divisant la fossette.

Paraît commun à Pékin.

Voisin de P. mutabilis E, S., barbata L. K., et surtout holosericea E. S., il s’en distingue principalement par la disposition de son épigyne et la grosseur de ses yeux médians de la seconde ligne qui sont presque connivents.

29, DrRAssuS LAPIDOSUSs Walck. E. Simon, loc. cit., t. IV, p. 108.

Paraît commun aux environs de Pékin.

30 (2). DRASSUS FUGAX E. Simon, loc. cit., p. 114.

Je rapporte avec doute à cette espèce un Drassus en très-mauvais état provenant des environs de Pékin.

91. DRASSUS PUGNANS, Sp. nov.

(PL 3, fig. 20 et 21.)

d. Long. 8,5 mill. Patte-mâchoire assez robuste ; fémur comprimé à la base, sensiblement élargi à l'extrémité; patella au moins deux fois plus longue que large, légèrement atténuée à l'extrémité ; tibia environ d’un tiers plus court, un peu plus étroit, à peine atténué à la base, son angle supéro-externe prolongé par une apophyse noire, plus courte que le corps de l’article, peu robuste, très-légèrement élargie à l'extrémité et tronquée en biseau ; tarse ovale allongé, relativement étroit, à peine auss long que les deux articles précédents, Bulbe comme chez D. troglodytes'

Arachnides des environs de Pékin. 119

seulement apophyse médiane du lobe interne plus étroite, parallèle, nul- lement élargie ni sécuriforme, dépourvue de saillie près l'extrémité.

® Long. 40 mil. Céphalothorax convexe à front large, brun rou- geätre, plus foncé en avant, avec une ligne marginale et quelques traits rayonnants noirâtres. Yeux disposés comme chez D. troglodytes, ceux de la première ligne seulement un peu plus séparés et en ligne un peu plus courbée. Abdomen ovale large, tronqué en avant, brun testacé, concolore, à pubescence fauve, Pattes fauve rougeätre obscur; tibias r et.1r inermes ; métatarse r inerme ; mélalarse 11 pourvu d’une longue épine à la base; tibias 11 et 1v sans épines dorsales; des scopulas peu serrées aux larses et à l'extrémité des mélatarses 1 et 11, des scopulas à peine sensibles aux tarses 11 et 1v. Épigyne comme chez D. troglodytes.

Très-voisin de D, troglodytes, dont il diffère, surtout chez le mâle, par la patella, le tibia et le tarse de la patte-mâchoire beaucoup plus étroits et plus allongés et par une disposition un peu différente des lobes du bulbe.

Commun aux environs de Pékin,

32. DRASSUS REBELLATUS, SD. nov. - (PI. 3, fig. 48 et 19.)

&. Long. 8 mill. Céphalothorax peu convexe, ovale allongé, forte- ment atténué en avant, à front étroit, presque lisse, fauve rougeâtre, à . pubescence blanche satinée, courte. Yèux antérieurs en ligne assez for- tement courbée en arrière (la base des médians au niveau du centre des latéraux), gros, égaux, arrondis et resserrés, les médians un peu plus séparés, leur intervaile néanmoins plus étroit que leur rayon. Yeux mé- dians supérieurs un peu triangulaires très-oblus, plus gros que les anté- rieurs et plus resserrés, les latéraux à peine plus petits, presque arron- dis, séparés de ceux de la première ligne par un espace environ égal à leur diamètre. Abdomen ovale assez étroit, déprimé, tronqué droit en avant, blanchâtre testacé, garni de pubescence fauve longue, et au bord antérieur de forts crins dressés, cachant en dessus la base du cépha- lothorax. Plastron fauve-rouge lisse, à pubescence blanchâtre, ovale, plus fortement atlénué en arrière qu’en avant, non impressionné, Ché- licères robustes, verticales et parallèles, brun-rouge clair, garnies de

120 FE. SIMON.

forts crins fauves. Pattes assez longues, fauve rougeâtre; patella et tibia 1v un peu plus longs que le céphalothorax ; tarse 1 plus court que le métatarse; tibias 1 et 11 inermes en dessous; métatarses 1 et 11 pour- vus d’une épine basilaire interne; tibia 111 pourvu d’une épine dor- sale et tibia 1v de deux épines dorsales, indépendamment de nombreuses épines latérales et inférieures ; des scopulas aux tarses des quatre paires, aux mélilarses 1 el 11 jusqu’à la base, à l'extrémité des sétatarses 711 et 1v. Épigyne en grande plaque brun-rouge plus longue que large, parallèle sur les côtés, un peu arquée au bord postérieur, marquée d’une très-grande fosselle ovale, renfermant une pièce testacée de même forme, pourvue en arrière d’un tubercule brun-rouge très-lisse. Filières teslacées très-longues et cylindriques.

Gelte espèce se rapproche un peu de D. quadripunctatus L., mais elle s’en distingue de suite par ses libias antérieurs inermes, et ses tibias postérieurs, au contraire, pourvus en dessus de deux fortes épines, ce dernier caractère la rapproche du groupe de D. lapidosus.

33. PYTHONISSA FLAVITARSIS, SP. nOY. (PI. 3, fig. 25.)

®. Long. 7 mill. Céphalothorax noir, garni de pubescence blanc jau- nâtre brillant, épaisse et serrée, manquant sur le bord postérieur incliné; front étroit. Yeux antérieurs en ligne très-fortement courbée, les médians un peu plus pelits, un peu plus séparés. Yeux supérieurs for- mant une ligne à peine courbée, les médians plus petits, beaucoup plus écartés, ovales transverses, leur intervalle au moins aussi large que leur diamètre. Plastron noir, presque lisse, ponclué, garni de crins noirs fins et espacés. Abdomen noir, marqué en avant d’une grande tache, vers le milieu, de deux petites taches transverses et obliques, et en arrière d’une grande tache un peu arquée, formées de pubescence jaune clair. Ventre noir. Pattes antérieures peu longues et robustes, les postérieures plus longues et grêles, surtout aux extrémités ; fémurs presque noirs, légèrement rayés de fauve obscur en dessus et à l’extré- mité, patellas et tibias brun-rouge foncé, métatarses et tarses fauve rouge vif; tibias 1 el 11 présentant en dessous deux rangées de 3-2 lon- gues épines; métatarses 1 et 11 pourvus d’une paire d’épines un peu avant le milieu et de deux petites épines terminales; patellas 111 et 1v

Arachnides des environs de Pékin. 121

pourvues d’une longue épine interne; patella et tibia rv beaucoup plus longs que le céphalothorax ; métatarse 1v très-long et grêle; scopulas nulles ou à peine sensibles. Épigyne en fossette transverse, au moins deux fois plus large que longue, droite en avant, atténuée latéralement, entièrement divisée par une très-épaisse carène rougeätre lisse, partant du bord supérieur, très-épaisse et arrondie à l'extrémité, mais un peu resserrée à la base, Une femelle.

Très-voisin de P. nocturna, dont il diffère surtout par ses pattes postérieures beaucoup plus longues et plus grêles.

34. GNAPHOSA SINENSIS, Sp. nov. (PI. 3, fig. 22, 23 et 24.)

d. Long. 6 mill. Patella et tibia 1v environ de même longueur que le céphalothorax; tarse 1 un peu plus court que le métatarse ; tibias 1 et ir présentant en dessous deux rangées de 3-2 épines; métatarses 1 et 11 deux paires de fortes épines. Abdomen garni de pubescence fauve rougeâtre vif, mêlée de crins noirs très-longs et formant touffe au bord antérieur, marqué de points noirs très-nets, espacés en dessus, plus denses sur les côtés. Patte-mâchoire : fémur ne présentant que des crins isolés courts et en dessus trois grands crins spiniformes ; tibia visi- blement plus court que la patella, un peu plus large, pourvu d’une apo- physe supéro-externe, un peu plus-courte que le corps de l’article, droite aiguë, un peu recourbée seulement à l'extrémité ; tarse plus long que les deux articles précédents, plus large et ovale, longuement atténué. Bulbe allongé simple, prolongé en avant par une apophyse déprimée assez longue, presque parallèle, tronquée en biseau avec l’angle interne un

peu prolongé.

$. Long. 8 mill, Céphalothorax assez convexe, relativement large en avant, brun-rouge clair avec une ligne marginale et dans le milieu deux larges bandes réunies en forme de V, brun noirâtre:; rebord vertical peu large. Yeux antérieurs formant une ligne courbée, le sommet des latéraux étant au niveau du centre des médians; les médians un peu plus petits, un peu plus écartés, leur intervalle néanmoins plus étroit que leur diamètre, les latéraux ovales, larges. Yeux supérieurs en ligne

422 E. SIMON.

relativement peu courbée, les médians un peu plus petits que les anté- rieurs, légèrement anguleux, leur intervalle plus étroit que leur rayon, les latéraux largement séparés et soulevés, mais peu reculés. Abdomen brun à pubescence gris-blanc épaisse, irrégulièrement parsemée de petits points noirâtres. Pattes fauve-rouge obscur; tarse 1 un peu plus court que le métatarse et plus grêle ; métatarses 1 et 11 présentant en dessous, un peu avant le milieu, une paire de fortes épines, mais point d’épines terminales; tibias r et 11 une seule épine supéro-interne ; sco- pulas peu serrées, atteignant presque la paire d’épines aux métatarses r et 11 (pas de scopulas aux métatarses 111 et 1v). Épigyne en fossette assez petite, étroite et longue, au moins deux fois plus longue que large, présentant en arrière une pelite pièce brunâtre presque carrée, avance de son bord antérieur étroite, n’atteignant pas le milieu. Environs de Pékin.

Voisin de G. alacris E. Simon, il en diffère surtout par ses yeux supérieurs en ligne plus courbée, ses yeux antérieurs moins inégaux, la fossette de son épigyne plus étroite.

35. LIOCRANUM LUBRICUM, SP. nov. (PI. 3, fig. 26 et 27.)

d. Long. 7 mill. Patte-mâchoire très-grêle, presque aussi longue que le corps, fauve clair testacé; fémur allongé, comprimé, presque parallèle et presque droit; patella plus de quatre fois plus longue que large, assez fortement et graduellement atténuée à la base; tibia au moins d’un tiers plus court, son bord antérieur prolongé en avant en une grande apophyse droile, presque aussi large et aussi longue que l'article, inégalement bifurquée; la branche interne très-courte et conique, l’externe longue, sub-aiguê et droite; tarse plus long que le tibia, un peu plus large, obtusément rebordé à la base du côté externe, terminé en pointe grêle de moitié plus courte que le bulbe et pourvue en dessous d’un très-long crin robuste, Ghélicères longues, robustes, presque verticales, garnies de très-longs crins.

©. Long. 9 mill. Céphalothorax fauve rougeâtre, lisse, à pubescence jaunâtre, courte et serrée; marge verticale assez large et testacée ; front large et obtus. Yeux antérieurs en ligne droite, les médians

Arachnides des environs de Pékin. 193 à peine plus petits, touchant presque aux latéraux, leur intervalle un peu plus large que leur rayon. Yeux supérieurs (vus en dessus) en ligne très-légèrement courbée en avant, presque équidistants, les médians plus petits. Bandeau à peine aussi large que les yeux médians anté- rieurs. Abdomen fauve testacé obscur, concolore. Plastron fauve rougeâtre, sans bordure. Pattes fines et longues, fauve testacé clair ; tibias r et 11 présentant en dessous deux paires de longues épines; méta- tarses x et rr une paire d’épines semblables près la base, ces articles présentant, de plus, deux bandes serrées de crins spiniformes; plus courts que les épines. Épigyne en grande plaque testacée, légèrement plissée en avant, marquée en arrière de deux petits tubercules rougeûtres, obliques, séparés par une carène teslacée.

Très-répandu aux environs de Pékin. Très-voisin de L, tenuissimum L. K., dont il se distingue surtout par

la patte-mâchoire du mâle, par les chélicères plus robustes et nullement projetées en avant.

Sous ORDRE, Aranecæ gnaplhosæ. 1" FAMILLE, Scytodidæ. 96. DICTIS (1) NIGROLINEATA, SP. nov,

®. Céphaloth., long. 4 mill.; larg. 3,1 mill. Abd., long. 5 mill. Pattes, 1" paire 15,8 mill.; paire 12,8 mill.; paire 13,2 mill.

Céphalothorax ovale, assez convexe et incliné verticalement en arrière, longuement et graduellement atténué en avant, finement et uniformé- ment chagriné et garni de forts crins noirs dressés et espacés; fauve rougeâtre obscur, avec une fine ligne noire marginale, une ligne

(4) Le genre Dictis, qui a élé créé par le D°L. Koch (Ar, Austr,, fasc. VI, p. 294), diffère surtout du genre Scylodes par les griffes tarsales, qui sont au nombre de deux seulement, Il ne renfermait jusqu'ici qu’une seule espèce : D. strialipes L. Koch (loc. cit., p. 294 pl xx1v, fig. 5), des îles Samoa et Viti. ;

424 E. SIMON.

submarginale noirâtre plus large et fortement festonnée, en dessus deux larges bandes dorsales presque confluentes sur le front, parallèles ensuite, très-rapprochées vers le tiers postérieur, puis un peu diver- gentes, n’atteignant pas l'extrémité, de plus une très-fine ligne médiane droite; ligne submarginale et bandes dorsales reliées par quelques traits obliques; souvent fond de la coloration obscurci et dessins peu distincts, Front déprimé, découpé par l'avance du bandeau, celle-ci relativement étroite et tronquée carrément. Yeux antérieurs gros, connivents; yeux latéraux un peu plus petits, également connivents et légèrement soule- vés; intervalle des yeux médians aux latéraux au moins deux fois plus large que la paire médiane. Bandeau de moitié plus large que les yeux médians antérieurs. Plastron ovale très-allongé, lisse, fortement impressionné, fauve, légèrement ponctué de brun sur les côtés. Abdo- men ovale, court, convexe, blanchâtre testacé, ponctué de noir.en des- sus et traversé de cinq ou six bandes noires, amincies et un peu arquées dans le milieu. Pattes fines et longues, garnies de crins fins un peu plus courts que le diamètre des articles, blanc jaunâtre testacé, avec les patellas noirâtres et un anneau étroit à l’extrémité des tibias; fémurs de quatre paires marqués en dessous de deux fines lignes noires longi- tudinales parallèles ; tibias et métatarses marqués en dessus d’une ligne semblable n’atteignant pas les extrémités. Patte-mâchoire fauve très- obscur, lachée de brun; fémur très-robuste et court; tibia au moins d’un tiers plus long que la patella.

Paraît différer de D. striatipes L. Koch par les pattes plus longues, le céphalothorax moins large, plus longuement atténué en avant et par la coloration. :

2* ORDRE. SCORPIONES.

37. BUTHUS CONFUCIUS, Sp. nov.

&. Port. larg. 21,5 mill.; port. caud. 27 mill. ©. Port. larg, 25,7 mill.; port. caud. 27,5 mill.

Géphalothorax et segments abdominaux de la portion large de l’abdo- men brun olivâtre plus ou moins foncé; chélicères, pattes-mâchoires et pattes fauve clair, partie caudiforme fauve clair avec le pénultième seg-

Arachnides des environs de Pékin. 495

ment plus ou moins rembruni. Céphalothorax un peu plus large que long, assez fortement alténué en avant et tronqué droit au bord anté- rieur ; ses carènes granulifères disposées comme chez B, europæus, seule- ment les deux antérieures beaucoup plus divergentes en avant, nullement recourbées en dedans, devenant larges et indistinctes près des angles ; les deux postérieures moins écartées transversalement, leur intervalle à peine plus large que le mamelon oculaire, divergeant faiblement en arrière. Yeux latéraux principaux égaux, presque connivents et en ligne droite. Segments abdominaux sensiblement granuleux au bord postérieur et sur les côtés, très-finement rugueux en dessus, présentant chacun trois fines côtes longitudinales finement denticulées : sur les six premiers les latérales n’occupant pas entièrement la largeur du segment, droites, nullement divergentes en avant comme chez B. europæus, sur le seg- ment la médiane n’atteignant pas le milieu, les latérales prolongées jus- qu’à son bord postérieur, divergentes en avant et recourbées en dehors. Portion caudiforme (sans la vésicule) plus longue que le tronc, environ de la longueur du segment, assez épaisse, parallèle, de même forme que chez B. europæus; segments 4 à 4 lisses en dessus, fortement cana- liculés, pourvus de chaque côté d’une carène élevée, formée de tuber- cules très-obtus, presque égaux ; sur les côtés, les segments 4 et 2 pré- sentant deux côtes granuleuses bien nettes, le une côte supérieure, l'inférieure étant presque effacée, le sans côtes, seulement un peu iné- gal et plissé dans le haut ; segment très-faiblement atténué, moins for- tement canaliculé, un peu granuleux en dessus et latéralement: en dessous, segments 1 à 4 présentant quatre côtes parallèles, les deux médianes plus rapprochées, lisses sur les trois premiers, faiblement denti- culées sur le 4°; segment présentant en dessous une côte médiane et des côtes marginales obtusément et également denticulées, de plus quel- ques tubercules épars dans les intervalles; de chaque côté de. la vésicule un lobe simple conique non divisé. Vésicule ovale, longuement atténuée entièrement lisse, brillante. Patte-mâchoire peu épaisse comme chez B. curopæus; chez le mâle, la main ovale beaucoup plus large que le tibia et de même longueur que le doigt fixe; doigt fixe coupé à la base, au bord interne, d’une grande échancrure ovale correspondant à un lobe de même forme du doigt mobile ; chez la femelle, main beaucoup plus étroite, à peine plus large que le tibia et plus courte que le doigt fixe, doigts ni échancrés, ni lobés. Hanches très-finement granuleuses sur és bords. Peignes présentant de 146 à 22 lamelles,

496 E. SIMON.

| Très-commun sur les rochers de l’île du phare de Tchefou (1); égale- ment commun à Pékin dans les jardins du Palais-d’Été.

3t Orpre. OPILIONES.

38. AGANTHOLOPHUS BIDENS, SP. NOV,

Long. 4 mill -— Gris noirâtre varié de fauve, avec le céphalothorax éclairci, presque fauve-et marqué de taches latérales obliques, ondulées, très-irrégulières ; denticules blanchätrés. Bord antérieur du céphalo- thorax droit, pourvu au milieu de deux forts denticules verticaux, coni- ques, obtus, séparés de leur diamètre à la base; angles mutiques; bords latéraux pourvus, en avant du pore latéral, de 2 ou 3 très-petits denti- cules espacés, en arrière de 3 denticules connivents dont le médian plus fort; en dessus pourvu de petits denticules très-espacés, disposés en deux lignes convergeant en avant, et en arrière d’uné ligne transverse de denticules semblables, Abdomen garni de denticules plus forts, épais, coniques et obtus, disposés en lignes transverses assez serrées, peu régulières, ces denticuleés inégaux, plus forts aux séries postérieures, Mamelon relativement assez grand, presque arrondi, à peine plus long que large, non canaliculé, pourvu de deux séries de 3 pelits tubercules obtus, espacés. Ghélicères fauves avec le 1°° article ponctué de brun, inermes et lisses. -= Paile-mâchoire Lestacée avec la seconde moitié du fémur, le côté externe de la patella et le dessous du tibia largement tachés de brun ; fémur garni en dessous de crins courts, ceux de la base légèrement soulevés; patella et tibia sans brosse de crins au côté externe, patella pourvue en dessus, à l'extrémité et au côté externe, de quelques très-faibles denticules irréguliers; tibia et tarse inermes, Pattes brunâtres, plus ou moins variées et ponctuées de testacé avec des anneaux blancs terminaux aux fémurs, palellas et tibias ; assez longues, celles de la seconde paire beaucoup plus longues que celles de la qua- trième ; fémurs anguleux, pentagonaux, armés de séries de pelits denti-

LE

(1) L'ile se trouve le phare, en face de Tchefou et abondent les Scorpions, porte le nom de île Kong-Tong-Tao, latitude N. 37°, 34°, 10”; longitude E. 121°, 31”, 30” (mesures anglaises).

Arachnides des environs de Pékin, 427

cules égaux et serrés{sur les arêtes, plus faibles aux séries inférieures, surtout aux deux premières paires ; tibias fortement anguleux, pourvus sur les arêtes de séries de très-petits spicules; métatarses cylindriques inermes.

Un seul individu, jeune.

Les caractères de cette espèce sont très-remarquables. Elle joint à un mamelon assez grand et pourvu de très-petils tubercules, comme chez les A. spinosus Bosc et gallicus E. S., un abdomen pourvu de forts den- ticules coniques et des fémurs armés de denticules aigus, presque comme chez les A. horridus Herbst et echinatus Lucas. Elle est aussi caracté- risée par la forme des denticules abdominaux qui sont très-larges et obtus, et par le front qui n’offre que deux denticules, tous les autres Acantholophus en ayant trois.

EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 9°.

Fig. 1, Aitus fasciger E. Simon, Tarse et tibia de la patte-mâchoire du mâle, en dessous, . Pardosa multivaga E. Simon. Tarse et bulbe du mâle, en des- sous.

©

8. Id. Épigyne,

L. Plator insolens E. Simon. Femelle un peu grossie.

5. Id. Pièces buccales et plastron. 6. Xysticus ephippiatus E. Simon. Épigyne.

7. Dieta parallela E. Simon. Front et yeux, en dessus. 8. Uloborus sinensis E. Simon. Position des yeux. 9

à Id. Palte-mâchoire du mâle. 10. Erigone Pluncyi E. Simon. Patte-mâchoire du mâle, de profil, 44. Id. Tibia de la patte-mâchoire, en des-

sus,

128 E. SIMON. Arachnides des environs de Pékin.

Fig. 12. Cælotes Plancyt E. Simon. Patte-mâchoire du mâle, de profil.

15. Id. Patella et tibia de la patte-mâchoire, en dessus. 14. Id. Pointe tarsale, en dessous.

15. Cœlotes modestus E. Simon. Épigyne.

16. Cælotes spinivulva E. Simon. Épigyne.

17. Prosthesima foveolata E. Simon. Épigyne.

18. Drassus rebellatus E. Simon. Front et yeux, en dessus.

19. Id. Épigyne. 20. Drassus pugnans E. Simon. Bulbe du mâle, en dessous.

21. Id. Patella et tibia de la patte-mâchoire du mâle, en dessous.

29. Gnaphosa sinensis E. Simon. Tibia et tarse de la patte-mâchoire du mâle, de profil.

23. Id. Bulbe, en dessous.

24. Id. Épigyne.

25. Pythonissa flavitarsis E. Simon. Épigyne.

96. Liocranum lubricum E. Simon. Patte-mâchoire du mâle, 27, Id. Épigyne.

Notice nécrologique sur le docteur BOISDUVAL

Par M. Cuares OBERTHUR.

(Séance du 14 Avril 1880.)

Messieurs,

Il y a des hommes pour qui la Providence s’est montrée plus spéciale- ment généreuse et qu’elle s’est plue à combler de ses dons. C’esl à ces natures privilégiées qu'est réservé l'honneur de faire progresser les connaissances humaines et de projeter au milieu des scie ces un rayon de lumière. Le savant dont nous regrettons tous la perte récente fut une de ces intelligences lumineuses dont les travaux restent une gloire pour le pays même qui les a vu naître et grandir, Fut-il, parmi les entomologistes, un nom plus populaire que celui du docteur Boisduval ? Le monde, pendant un demi-siècle, a-t-il connu un lépidoptériste qui fût plus illustre ?

Écrire la vie de feu notre savant collègue, c’est retracer l’histoire des progrès de la science que nous aimons; c’est étudier principalement celle renaissance scientifique que la France surtout vit fleurir, quand, aux agilations les plus sanglantes et aux guerres les plus terribles qu'on ait peut-être jamais vues, succédèrent enfin les bienfaits féconds de la paix.

Jean-Baptiste-Alphonse Déchauffour de Boisduval naquit en l’année 4799, au petit village de Ticheville, en Normandie.

Un digne ecclésiastique avait fondé à Vimoutiers un collége le jeune Boisduval reçut les premiers éléments de cette instruction solide et variée dont plus tard il devait tirer tant de fruits. A 48 ans, Boisduval allait à Rouen étudier la pharmacie; à 20 ans, il subissait avec éclat la double épreuve du baccalauréat, et s’adonnait alors tout entier à l’étude des sciences médicales et nalurelles. La Facullé de Paris a conservé le souvenir des succès du jeune étudiant qui oblenait divers prix et récom- penses pour ses travaux de médecine et s’apprêlait ainsi à soutenir

(1880) 4'° partie, 9.

130 CH. OBERTHÜR,.

dignement le noble héritage de science et de dévouement que lui léguait l'antique famille de médecins dont il était issu. Boisduval, plus que per- sonne, était obligé par ses ancêtres à maintenir l'honneur d’un nom que depuis près de cinq siècles n’avaient cessé d'illustrer les praticiens les plus émérites et les plus respectés. Vous verrez, Messieurs, combien notre éminent collègue a su dignement conserver celte glorieuse tra- dition.

En 1827, Boisduval était brillamment reçu docteur en médecine et an plus tard docteur ès-sciences naturelles.

C’est alors qu'il commence à publier des travaux de botanique et d’en- tomologie. En 1828, Boisduval fait imprimer un Manuel complet de Botanique, ouvrage en 2 volumes in-12 de 350 pages chacun, et, en 1829, l’Essai sur une Monographie des Zygénides, suivi du Tableau méthodique des Lépidopières d'Europe. Gette Monographie élait écrite depuis 4827. Elle avait élé présentée par l’auteur à l’Académie des Sciences le 10 septembre de cetle mème année. Une commission avait été chargée par la savante Compagnie de rédiger un rapport sur cette étude lépidoptérologique, et le rapporteur avait été lillustre Latreille, à qui, nous le savons tous, son goût pour l’entomologie avait sauvé la vie pendant la sombre époque de la Terreur. Je ne saurais mieux faire que de m’associer aux justes éloges du savant académicien félicitant M. Bois- duval « de s'être soigneusement préparé à l'étude des Zygénides par beaucoup d’observations recueillies sur le vivant, » C'était surtout pen- dant un voyage aux Alpes françaises, en compagnie de M. de Brébisson, voyage dont le lointain souvenir était toujours reslé cher à son cœur, que notre regretté collègue, aussi zélé botaniste qu’entomologiste ardent, avait fait sur la nature même ces remarques pleines de tact et de justesse qu’il devait continuer à réunir toute sa vie et dont sa Monographie conte- nait les prémices.

La Monographie des Zygénides est suivie d'un Index methodicus euro- pæorum Lepidopterorum. L'ouvrage s'arrête aux Noctuelles inclusivement ; mais à l'époque il parut, ce Catalogue rendit à l’entomologie le plus signalé service. L'esprit de classification raisonnée et de distribution méthodique, dont les travaux postérieurs du docteur Boisduval portent à un si haut degré l'empreinte, apparaissait dans cet Indeæ, d’après lequel les collections françaises devinrent bientôt toutes rangées. On posséda la liste des espèces européennes connues à celte époque, et une grande

Notice nécr wogique Sur le docteur Boisduval. 151

émulalion s’emparant des entomologistes de notre pays, il en résulla un progrès très-rapide et très-considérable, principalement dans la connais- sance des papillons de la Provence et du Languedoc.

Permettez-moi, Messieurs, d'adresser ici un respectueux et sympathique souvenir à lous ces naluralistes dont les noms sont intimement liés aux œuvres du docteur Boisduval, La mort, hélas ! a depuis trop longtemps fauché parmi ces amateurs et ces chasseurs si ardemment animés de la flamme scientifique ; mais ce n’est point parmi nous que leur mémoire court risque de lomber dans l'oubli.

Cependant le docteur Boisduval ne devait point s’en tenir à ces pre- miers travaux. Il était devenu d’ailleurs conservateur de la célèbre collec- tion du général comte Dejean, et ses études entomologiques ne se bor- nant point aux seuls Lépidoptères, il allait entreprendre des ouvrages sur les Coléoptères, et même sur tous les ordres d’Insectes,

Successivement on vit paraître : l’Iconographie et histoire naturelle des Coléoptères d'Europe, lravail écrit en collaboration du général Dejean (1829-1836); l’Iconographie des Lépidoptères et des Chenilles de l’Amé- rique septentrionale, ouvrage auquel coopéra John Le Conte (1830 18/42); la Faune des Lépidoptères de Madagascar, Bourbon et Maurice (1834); la Faune entomologique de lOcéun Pacifique, d'après les documents recueillis par Dumont d’Urville, dans le voyage de découvertes exécuté par l’ordre du Roi, pendant les années 1826 à 14829, sur le navire l’Astro- labe (1835); l'Icones historique des Lépidoptères nouveaux ou peu connus (1832-1841); la Faune entomologique des environs de Paris (Colvopteres), en collaboration de Lacordaire (1835); le Species général des Lépi- doptères, dans les Suites à buffon, 1 volume (1836); la Collection iconographique et l'Histoire naturelle des Chenilles d'Europe, avec la coopération de MM. Rambur et de Graslin (1832-1837); enfin le Genera et Index methodicus europævrum Lepidopterorum (1840). Tous ces livres sont pour ainsi dire classiques, Ils font partie des bibliothèques de tous les entomologistes, et chacun de nous les a consultés maintes fois,

À part la Faune de l'Océan Pacifique, je n'hésite pas à reconnaitre que les descriptions, en général trop concises, auraient être toutes éclairées par des figures, je sais être l'interprète du sentiment unanime des entomologisies en louant, sans aucune réserve, la savante clarté, la simplicité précise, la correction méthodique que le docteur Boisduval a su loujours apporter dans ses autres écrils. Deux ouvrages surtout sont, suivant moi, dignes des plus grands éloges et je crois devoir m’y arrêter

132 CH. OBERTHÜR,

en raison de leur importance scientifique et des progrès dont ils ont été la cause, Je veux parler du Species général des Lépidoptères et de l'Index methodicus de 1840.

Et ce qui caractérise mieux le degré de perfection auquel était par- venu l’auteur du premier volume des Lépidopteres des Suites à Buffon, c’est l'unanimité de nos regrets d’avoir vainement espéré que le docteur Boisduval ne se serait pas arrêté aux Papilionides et aux Piérides. En effet, l'histoire de ces deux intéressantes familles de Rhopalocères est traitée d’une façon si savante et si complète, qu’on peut à bon droit la considérer comme un modèle que nul n’a jusqu'ici dépassé.

L’Introduction est le résultat de l'observation la plus expérimentée, et le corps même de l’ouvrage était assurément le dernier mot de la science à l’époque le docteur Boisduval publia son livre. Gertes, depuis 1836, les découvertes se sont multipliées ; de toutes parts sont arrivés de nou- veaux el importants documents ; mais le Species général reste encore la base pour tout nouveau travail que quiconque tenterait aujourd’hui sur le même objet.

Avant de quitter cet important ouvrage, qui consacra définitivement la supériorité lépidoptérologique du docteur Boisduval, me permettrez-vous, Messieurs, de n'arrêler un instant sur une question qui n’est pas absolu- ment scientifique, mais qui, à mon sens, est loin d'être dénuée d'intérêt. C'est le choix des dénominations appliquées par Boisduval aux espèces qu’il reconnuissait être nouvelles. Le génie de Linné, si distingué et si délicat dans toutes ses formes, avait ouvert une voie poétique aux des- cripteurs de papillons. Les souvenirs héroïques de l’antiquité avaient fouroi au naturaliste suédois la plupart des noms pour les Lépidoptères qu’il avail décrits. Le docteur Boisduval est certainement resté à la hau- teur du vieux maître, el peut-on distinguer à leur sonore harmonie les dénominations dont Linné ou Boisduval ont été les auteurs ?

Tous les entomologistes cependant, il faut bien le reconnaître, ne peuvent pas embrasser l'étude des Lépidoptères du monde entier, et d’ailleurs le champ est tellement vaste qu'il est bien utile de le restreindre çà et pour permettre à chacun de faire, dans la spécialité qu'il s’est choisie, de soigneuses et utiles observations. Puis le premier volume du Species général ne conlenail l’histoire que des deux premières familles de Rhopalocères, et il fallait aux amateurs de Lépidoptères d'Europe un nouveau guide méthodique et qui füt au niveau de la science, afin de ranger leurs collections.

Notice nécrologique sur le docteur Boisduval, 133

Le Genera et Index methodicus europæorum Lepidopterorum de 1840, écrit sur le même plan que le Tableau méthodique des Lépidoptères d’Eu- rope de 4829, fut le perfectionnement attendu et désiré de tous, à cette œuvre si utile, mais désormais vieillie, Un Catalogue méthodique, vous le savez, Messieurs, est, sous sa forme modeste, la quintescence de la science. Pas un mot n’est sans valeur; tous les renseignements doivent avoir la plus absolue précision. Puis un Catalogue doit être absolument complet, et tous les points liligieux sont à éclaircir. J'ai bien des fois étudié l’Indexæ de 1840, et je retrouve encore sur l’exemplaire de ma bibliothèque les observations que j'y avais écrites il y a vingt-deux ans. Longtemps ce Catalogue a été la base de classification de la collection que j'ai commencée à former, il y a déjà un quart de siècle; c'est donc un vieux compagnon dont j'ai bien souvent feuillelé les pages, et j'en parle avec le respect aux anciennes affections. Pour moi ce livre es resté l'idéal de l'exactitude et de la clarté, Il révèle une science profonde, et pas un ouvrage de ce genre, bien que des Catalogues très-savamment écrits aient paru depuis, n’a atteint la même popularité.

Paris lui a le beau rangement de ces collections qu’on aimait autre- fois à venir admirer dans son enceinte. Beaucoup ont été dispersées, sui- vant le retour fatal et souvent inévitable des choses d’ici-bas. Mais une encore, formée à l’ancienne école, reste en celte ville comme un modèle et nous attire toujours par l’ordre parfait qui y règne et l’aménité univer- sellement connue de notre ami et cher collègue, l'honorable M. Jules Fallou. Lui-même m'a dit bien des fois ce dont il se croyait redevable envers le Catalogue du docteur Boisduval, et je me fais un devoir de joindre à l'expression de mon sentiment le témoignage de son expé- rience,

Me laissant entraîner, Messieurs, par l'énumération des travaux qu'avec la plus infatigable ardeur le docteur Boisduval a publiés pendant les dix années qui suivirent l’impression de son premier ouvrage d’entomologie, je n'ai point encore parlé d’un des actes qui a le plus honoré la carrière médicale de feu notre collègue, et qui contribuera surtout à rendre sa mémoire chère à ceux qui estiment la charité comme le premier des devoirs. On n’a point encore oublié la terrible épidémie qui épouvanta Paris en 1832 et afligea la grande ville de tant de deuils cruels. Le corps médical français a toujours, on le sait, prodigué dans les calamités publiques l’abnégation la plus courageuse et le plus parfait dévouement. Bien souvent les annales de la charité ont enregistré des actes .de l’hé-

43 CH. OBERTAÜR.

roïsme le plus pur accompli par des médecins, et tout dernièrement encore, dans une séance de notre Société entomologique, retentissait le nom d’un jeune étudiant en médecine, M. Reverdy, qui avait généreuse- ment sacrifié sa vie près du lit d’un petit enfant. En 1832, le zèle et le dévouement des médecins fut admirable ; mais entre tous, Messieurs, se distingua le docteur Boisduval. La croix d'honneur, juste récompense de la charité la plus ardente et que l’imminence du danger ne faisait qu’en- flammer, fut décernée à feu notre collègue par le Gouvernement, fidèle interprète de l'opinion publique.

N’esi-ce pas, Messieurs, une bien consolante pensée et bien capable de relever à nos yeux la dignité humaine, de constater que s’il n’est pas pour l'esprit de l’homme uue jouissance supérieure à celle d'étudier la nature et de se rapprocher ainsi du divin Auteur de toutes choses, il n'est pas non plus pour son cœur une satisfaction plus noble que celle d'exercer envers ses semblables les devoirs de la charité !

Vous avez vu, Messieurs, le docteur Boisduval se préparer à la vie scientifique par les études les plus sérieuses; puis, expert dans toutes les branches de l’histoire naturelle, se reposer de ses longues veilles près du chevet des malades, en produisant une quantité d'œuvres en botanique et en entomologie, dont une seule suflirait à assurer la réputation de son auteur. Aussi, vers 4840, le docteur Boisduval occupe-t-il dans notre science la place la plus haute qu'aucun lépidoptériste ait jamais conquise dans l'opinion de ses contemporains. De toutes parts il se trouve entouré des plus honorables amitiés; sa collection, déjà très-considérable pour le temps, s'enrichit de nombreuses espèces que, de tous les points du monde, lui adressent les entomologistes formés à son école ou instruits par ses livres. On vient exprès à Paris pour voir le docteur Boisduval, étudier sa collection, tant d'exemplaires typiques, de papillons nouveaux ou rares se trouvent réunis. On le quitte enthousiasmé par l’étendue de sa science, la nelteté de son jugement, charmé par la cordialité de son hos- pitalité toujours facile el gracieuse. Les savants étrangers, profitant des progrès réalisés sur le sol de notre patrie, produisent à leur tour des ouvrages demeurés célèbres. Avec cetté générosité confiante, qui était un des traits distinctifs de son caractère, Boisduval prodigue les commu- cations à Herrich-Schälfer, dont des planches entières des Aussereuro- päische Schmetterlinge reproduisent les Hétérocères de la collection du Docteur. De même de nombreuses espèces de Rhopalocères sont prêlées à MM. Doubleday et Westwood pour le Genera of diurnal Lepidoptera ;

Notice nécrologique sur le docteur Boisduval. 135

à notre regretté collègue Hewitson, qu’une mort récente a enlevé à notre respectueuse affection, pour les Illustrations of exotic Butterflies; à MM. Grote et Robinson pour leurs études sur les Lépidoptères de l’Amé- rique du Nord.

Le docteur Boisduval cependant reprenait ses travaux, pendant quelques années interrompus, et, en 4859, il écrivait la Faune de Californie, au moyen des documents que lui avait fournis le voyageur Lorquin; puis, en 1869, complétait cette intéressante notice, sur un pays jusque à peu près inconnu au point de vue des Lépidoptères, en publiant dans les Annales de la Société entomologique de Belgique un important supplé- ment.

Entre temps, le docteur Boisduval préparait des matériaux pour l'his- toire des Bombycides, œuvre que nul n’a encore tenté d'écrire, en faisant imprimer dans les Annales de la Société entomologique de France (1868) la Monographie des Cératocampides, et, dans celles de Belgique, des Études sur les Adélocéphalides (1871-72) et le genre 10, l'un des plus importants de la grande division des Saturnides (1875).

Dans le commencement de l’année 1870 paraissaient aussi des Conside- rations sur les Lépidoptères du Guatemala, ouvrage contenant un grand nombre de renseignements sur certains groupes de Rhopalscères et même d'Hétérocères de l’Amérique centrale.

Enfin, après la funeste guerre de 1870-71 et les désordres qui la sui- virent, le docteur Boisduval publia, dans les Suites à Buffon, son dernier ouvrage de science pure, l'Histoire naturelle des Sphingides, des Sésiides et des Castnides, Paris, Roret, 14874. Boisduval avait toujours ressenti une prédilection pour ces robustes papillons, dont il avait réuni une collection fort nombreuse. De plus, il avait visité le Musée britannique et depuis de longues années avait amassé des documents sur les premiers états, des observations sur les mœurs et beaucoup de beaux dessins. Si, au lieu d'attendre aussi longtemps pour faire imprimer son livre, le docteur Boisduval, cédant aux sollicilalions de ses amis, avait, quelques années plus tôt, considéré son œuvre comme achevée, je n'aurais ici aucune réserve à faire sur les éloges que mérite le travail par lequel notre savant collègue voulut terminer sa carrière, Malheureusement, de nombreuses descriptions de Sphingides avaient paru, en Angleterre principalement, pendant les années qui précédèrent la publication du volume des Suites à Buffon, et il en est résulté une confusion synonymique que j'ai l’inten- tion de chercher à éclaircir un jour,

136 CH, OBERTHÜR,

La lépidoptérologie était peu à peu devenue l'étude spéciale à laquelle s’adonnait le docteur Boisduval. Cependant il avait mis au service d’une science aimable comme l’entomologié je veux dire l’horticulture ses connaissances étendues en botanique, et il n'avait point tardé à acquérir dans l’art de cultiver les fleurs une compétence que la Sociélé centrale d'Horticulture de Paris avait reconnue en décernant au docteur Boisduval l'honneur de la présider. Très-aimé des jardiniers parisiens, qui se plai- saient à décorer de leurs plus belles plantes l’appartement qu'il habitait rue des Fossés-Saint-Jacques, le docteur Boisduval rédigea pour eux dans un style populaire l’Essai sur l’Entomologie horticole, Paris, Donnaud, 1867.

+ Mais le docteur Boisduval désirait quitter Paris, et il faisait part à ses amis de son intention de se retirer en Normandie, dans le village il était né, près de son fils et de sa belle-fille et avec ses pelils-enfants qu'il aimait d’une si vive et si touchante affection. C’est alors que je fus l'objet d’une faveur dont j'ai senti tout le prix. Bien que des offres aient élé faites de divers côtés au docteur Boisduval pour lachat de sa collec- tion qu’il ne désirait pas emporter à Ticheville, il voulut bien me choisir pour être en quelque sorte son légataire entomologique, et, cédant à notre ami commun, M. Depuiset, sa belle bibliothèque, il me mit à même d’ac- quérir sa collection. Grâce aux soins que M. Depuiset voulut bien prendre, avec une obligeance dont je lui serai toujours reconnaissant, la précieuse collection du docteur Boisduval arriva à Rennes dans le meilleur état et sans que les chocs inévitables du voyage aient détruit un seul papillon. Je procédai aussitôt à une installation plus large de la collection du Docteur, à laquelle je joignis du reste celle que je possédais déjà. Mais, respectueux conservateur de l’ordre même que M. Boisduval avait adopté pour ses Lépidoptères, je m’abstins de toute modification à sa classification. Je con- servai même ses étiquettes, qui existent toujours chez moi telles qu'il les avait écrites, et afin que la collection du docteur Boisduval restât toujours elle-même dans la mienne, avec laquelle elle faisait corps désormais, je pris soin de fixer à l’épingle de tous les papillons une étiquette imprimée portant : « Ex Musæo Doctoris Boisduval. » Dès que installation fut ainsi faite davs la salle que nous avons fait construire et aménager spécialement pour notre musée entomologique, j’eus l’honneur de recevoir la visite du Docteur, venant revoir ses Lépidoptères et constater que toutes les pré- cautions avaient été prises pour lés conserver bien longtemps.

C'était, Messieurs, à la fin d'un bel été, dans les premiers jours du

Notice nécrologique sur le docteur Boisduval. 137

mois d'octobre 14876. Le commencement de l’automne est souvent, dans nos contrées, la plus belle saison de toute l’année. Les parterres resplen- dissent encore des fleurs que les premières atteintes du froid n'ont point flétries, et le soleil, plus constant avant les longues et brumeuses tris- tesses de l'hiver, colorant de sa chaude lumière les tons variés des feuilles de nos bois, donne aux campagnes un éclat doux et charmant. Vous m’ex- cuserez, Messieurs, de m'’arrêter un peu longuement peut-être sur ces souvenirs qui me sont tout personnels. Mais ce furent les dernières jour- nées que je passai avec celui qui fut mon ami et mon maître vénéré! Nous partagions le temps entre l’examen de la collection et les prome- nades aux environs de Rennes. Nous fimes une excursion au bord de la mer, à Saint-Malo et à Cancale, nos amis ont conservé de notre hôte un souvenir sympathique et qui n’est point effacé. C'est que, Messieurs, si le docteur Boisduval, dans les jardins ou dans les champs, était le compagnon le plus intéressant et le plus instructif, trouvant partout matière à observations et à enseignements, ici déterminant une plante, donnant un conseil toujours judicieux et précieux à retenir, on pouvait aussi dire de lui qu’il était le causeur le plus spirituel et le plus aimable, trouvant pour chacun une attention affectueuse, savant et expérimenté en toute chose, affable et bon pour les malades et les pauvres, désireux de mettre sa science au service de tous ceux à qui elle pouvait profiter,

Je n’ai pas connu d’homme jouissant d’une mémoire supérieure à la sienne. Il observait si bien que tout ce qu’il avait vu restait gravé dans son esprit. En regardant les papillons de sa collection, il me disait les renseignements les plus intéressants sur chaque insecte, dont quelques- uns ayant appartenu au vénérable père Engramelle, puis à M. Gigot d'Orcy, tous deux viclimes de la Terreur, ensuite à MM. Gerning, Schranck, etc., ont une véritable histoire. Sous sa dictée, j'écrivais toutes ces choses, et ce n’est pas sans émolion que je les relis aujourd'hui,

Lorsque le docteur Boisduval me quilta, j'espérais bien encore un jour ‘le revoir ; mais Dieu n’a pas voulu qu’il survécût au terrible hiver qui a ruiné nos jardins et qu’il eût sa part dans la désolation de tous les amis de l’horticulture.

Nous n'avons pas besoin de ramener bien loin nos regards en arrière pour nous reporter au lemps la neige couvrait nos champs et nos villes d’un linceul épais et glacé. Des bords de l'Océan jusqu'aux limites orientales de la France, un froid tel que nos pères n’en avaient pas sou- venir, exerça sur nos contrées ses terribles rigueurs. Les enfants et les

158 CH OBERTRÜR, Notice nécrologique sur Boisduval,

vieillards devaient, hélas ! être plus spécialement victimes d’un semblable fléau, Au mois de novembre, le docteur Boisduval sentit les premières atteintes d’un catharre de vessie, compliqué d’une violente inflammation des voies digestives, et, dès les premiers moments, il ne se fit aucune illusion sur l'issue fatale de son mal. I envisagea sa fin prochaine avec une admirable résignation, et édifia par sa patience, par sa confiance en la miséricorde divine, tous ceux qui l’approchaïient pendant sa cruelle maladie, Vous avez tous connu, Messieurs, sa devise pleine d'espérance el d’immortalité : « Cœlum, quid qurimus, ultrà ? » Aussi s’'empressa-t-il de demander les derniers sacrements; il les reçut avec les marques de la foi la plus vive, et, réconforté par les secours de la religion, il supporta, sans se plaindre, neuf longues semaines de souffrance qui furent sa pré- paration à quilter la terre.

A la fin de sa maladie, le docteur Boisduval ne pouvait plus prendre aucune nourriture, même liquide. Il mourait littéralement de faim. Mais son âme domplait la douleur atroce de son corps et il jouissait de la plé- nitude de son intelligence. Quelques heures avant de rendre le dernier soupir, il réunissait autour de lui ses enfants et petits-enfants pour leur donner rendez-vous dans la céleste patrie et les bénir une dernière fois. Puis, le collègue que nous avons tous connu et aimé, le savant illustre qui durant sa vie avait accumulé lant de travaux et reçu tant de distinc- tions honorifiques, rendait son âme à Dieu, le 30 décembre 1879, à quatre heures du matin, et paraissait devant Celui dont il avait si bien étudié et admiré les œuvres.

Et maintenant, Messieurs, que nous avons payé un juste tribut d’éloges à la mémoire du grand Lépidoptériste dont s'honorera toujours notre patrie, donnons encore au souvenir cher et vénéré de celui qui fut membre fondateur et ensuite membre honoraire de la Société entomolo- gique de France, l'hommage de notre fidèle affection en nous inspirant sans cesse des nobles exemples de travail et de dévouement que nous a laissé sa vie tout entière,

DIPTÈRES NOUVEAUX PEU CONNUS

136 parTIE (1)

Par M. J.-M.-F. BIGOT.

XX

‘Quelques Diptères de Perse et du Caucase

‘(Séance du 12 Mars 1879.) (2)

Notre vénérable et savant collègue, M. le professeur Waga, de Varsovie, ayant bien voulu enrichir ma collection de quelques Diptères, recueillis au nord de la Perse et sur le versant méridional du Caucase par M. Mlo- kosiewicz, je décris ici ceux que je considère comme nouveaux, et j'ajoute la liste des autres. Les espèces nouvelles sembleront nombreuses, par l'éternelle raison que les collécteurs, en ces contrées et comme ailleurs, au grand détriment de l’entomologie, ont dédaigné de recueillir les Insectes Diptères,

(4) Voir les Annales de 1874 : partie, 1, p. 407; I, p. 116; 9e partie, III, p. 235, IV, p. 454. Annales 1875 : partie, V,p. 237; partie, VI, p. 469, et VII, p. 483. Annales 4876 : partie, VIII, p. 389, Annales 4877 : partie, IX, p. 35 ; partie, X, p. 243 ; XI, p. 260. Annales 1878 : partie, XII, p. 31; XILL, p. 40; XIV, p. 48; 10° partie, XV, pars prima, Pp. 213; pars secunda, p. 401. Annales 1879 : 11° partie, XVI, p. 183; XVII, p. 235. Annales 1880 : 12° partie, n°* XVIIL el XIX; p. 85.

(2) Mémoire revu et complété par l’auteur le 40 mai 1880.

140

J, -M.-F, BIGOT.

Rhyphus fenestralis (Meig., Schin.), Sciara thomæ (Lin., Schin.). Bibio hortulanus ? © (id., id.), Détérioré. Tabanus infuscatus (L@w, Schin.).

fulvicornis (Meig., Schin.),

bromius (auclor.),

auripilus, var. & (Schin.).

cordiger $ (Meiïg., Schin.).

vicenus © (Egger, Schin.). Atylotus albipes = var. T. tricolor & Zeller ? (Meig.). Silvius vituli (auctor. et Schir,). Chrysops marmoratus (Rossi). Hæmatopota italica (Meig., Schin.). Stratiomys concinna (id., id.). Thyreodonta strigata (Fall, Rond.). Chrysomyia formosa (Scopoli, Schin.). Chrysogaster chalybeatus (Meig., Schin.). Leptis annulata ? G (Schin.). Antennes manquent. Seilopogon diadema (Fabr., Rond.). Stenopogon ochreatus (Læw, Schin.). Dioctria atricapilla ? (Meïig., Schin.). Détérioré. Holopogon clavipes ? (Læœw, Schin.). Détérioré, Eutolmus apicatus ? (Læ@w).

= periscelis ? (= Asilus id. L@W).

rufibarbis ? (Læw). Mochtherus brunnipes ? (Fabr., Schin.). Détérioré. Machimus rusticus (L@w, Schin.). Empis lutea (Meig., Schin.). Bombylius punctatus (id., id.).

lugubris (id., id.).

_ major (Lin., Schin.).

Diptères nouveaux ou peu connus.

Systoechus sulphureus (Mikan., Schin.). Mulio holosericeus (Lœw, Schin.). Anthrax velutina (Meig., Schin.). Argyromæba sinuata (Fall., Schin.). Lomatia Atropos (Egger, Schin.). Thereva fulva (Meig., Schin.). Gymnopternus exarticulatus ? $ (L@w, Schin.). cherophilli (Meig., Schin.). Sympicnus annulipes (id., id.). Dolichopus simplex ? $ (id., id). = Détérioré. Medeterus diadema ® (Lin., Schin.). Scenopinus glabrifrons (Meig., Schin.). Eristalis arbustorum (Fall., Schin,), Eristalomyia tenax (Lin., Rond.). Helophilus trivittatus (Fabr.). Syritta pipiens (Lin. et auctor.). Merodon armipes (Schin., Rond.). Paragus albifrons (Meig., Schin.). thymiastri (Rond.). tibialis var, (Fabr., Schin.). Chrysotoxum elegans (Læœw, Schin.). arcuatum (Meig., Schin.). Cheilosia carbonaria (Egger, Schin.). canicularis (Panzer, Schin.). pubera (Zett., Schin.). Pipiza fulvimana (id., id.). Sphærophoria tæniata? $ (Meig., Rond.). scripta? @ (auctor.) Syrphus vitripennis (Meig., Rond.). ballcatus (auctor.).

Melanostoma mellina (Lin; Schin,).

UE

142

J.-M, -F, BIGOT,

Conops vittatus (Fabr., Schin.). flavifrons (Meig., Schin,)},

Myopa dorsalis (Fabr., Schin,), buccata (Lin., Schin,),

Gymnosoma rotundata (auctor.).

intermedia (L@W). Cystogaster globosa (Fabr,, Schin.). Echinomyia præceps (Meig., Rond,),

fera (Lin., Rond.), Platychira cæsia (Fall., Rond.) Trixa æstroïidea (Meig,, Rond.), Theria noverea (Rond.).

Ceromasia interrupta (Maeq., Rond). Stevenia parthenopea (Costa, Rond.) Phorichæta carbonaria (Panz., Schin., Rand.) Ocyptera brassicariæ (Fabr., Rond.),

coarctäta? (Læw, Schin,), Ocypterula pusilla (Meig., Rond.) Sarcophaga privigna ? $ (Rond.), Somomyix sericata (Meig., Rond.) Calliphora erythrocephala (Meig., Schin.). Pollenia vespillio (Fabr., Schin.). Curtlonevra simplex (Læw, Schin.) Graphomyia maculata (Rob.-Desv., Schin,), Stomoxys calcitrans (Lin., Schin.). Spilogaster quadruin ? (Fabr.). Détérioré Scatophaga merdaria (Rob.-Desv.).

Scatina squalida ? (Meig., Schin.), = Détérioré. Helomyza ustulata (Meig., Rond.)

Scyomiza dubia (Fall., Schin,, Rond.) Drymeia hamata (Fall,, Rond.). =

Diplères nouveaux ou peu Connus. 145

Leria cœsia? (Meig,, Rond.). Détérioré.

lœta (Meig., Rond.). Hydrophoria ambigua ? $ (Fall., Rond.) Platystoma gilvipes (Meig.).

suavis? (L@W). Détérioré.

Urophora affinis (Frauenfeld). Tephritis formosa (LϾw).

helianthi (Rossi, Rond.), Herina mærens (Meig., Rond.) Sepsis violacea (Meig., Schin.). Piophila pusilla ? $ (Meig., Rond.). Scyphella flava (Lin., Schin.). Drosophila funebris ? (Zett.). Délérioré. Chlorops gracilis (Meig., Schin.). Phortica variegata (Fall,, Schin.). Hippobosca equina (auclor.),

Espèces nouvelles.

PANGONIA TIGRIS, d', $ (mihi), Long, 18 mill.

d, Fusca, Tibiis posticis apice longe bispinosis ; antennis fuscis, seg- mentis basi rufis; haustello nigro, breviusculo, labris latis ; palpis pallide carneis ; oculis nudis, inferne et relrorsum nigris; ocellis invisis ; dorso thoracis obscurè viltato ; abdomine utrinque late, segmentorum apice, fuluis; femoribus fuscis, tibiis teslaceis, anticis, apicè late, tarsis, fus- cis, Larsis intermediis et posticis teslaceis apice pallidè infuscatis ; alis ferè hyalinis, maculä parvd stigmaticali fulvida,

®. Simillima, exceptis : fronte obscure cinered, callositate nigré ; oculis

All J.-M.-F. BIGOT.

unicoloribus ; thorace cinereo flavido undique pruinoso; alis parum cine- rascentibus.

Extrémité des tibias postérieurs munie de deux longues épines.

d. D'un noir brunâtre, bords des segments rougeâtres. Trompe nola- blement plus courte que la hauteur de la face, lèvres élargies, noires ; palpes d’un blanc carné, parsemés de petits poils noirs; barbe d’un. blanc jaunâtre ; yeux nus, bruns, moitié inférieure et bords postérieurs noirâtres ; thorax très-obscurément marqué de lignes étroites, grisâtres, avec quelques villosités grisâtres et brunâires ; une callosité roussâtre au-dessus de la base des ailes ; écusson noirâtre ; flancs couverts de poils roussâtres ; abdomen un peu fauve, de chaque côté, vers la base, ventre fauve, un peu brunâtre au milieu, extrémité brune ; balanciers bruns, massue blanchâtre ainsi que les cuillerons, lesquels sont liserés de brun; hanches noirâtres à poils gris, cuisses de niême nuance à duvet gris, genoux teslacés, tibias teslacés, antérieurs avec la face pos- térieure largement ainsi que les tarses, noirâtres, tarses intermédiaires et postérieurs avec l’extrémité largement brunâtre, pelotes blanchâtres ; ailes d’un gris très-clair, bifurcation externe de la quatrième nervure longitudinale dénuée d’appendice et coudée à sa base suivant un angle médiocrement prononcé arrondi au sommet, toutes les cellules posté- rieures largement ouvertes, les nervures bordées d’un roussâtre très- pâle, avec une petite macule diffuse, allongée ; roussâtre au stigmate.

©. Semblable au &, excepté : un peu plus de rougedtre à la base des antennes (le troisième segment manque); face et barbe blanchâtres ; palpes sans poils noirs; front grisätre, callosité noirâtre, inférieurement de forme ovaloïide, en haut linéaire, élroite, légèrement élargie vers son extré- milé; yeux entièrement bruns ; thorax, écusson, entièrement recouverts d'une pruinosité gris-jaunâtre, flancs moins velus; bords des segments abdominaux d’une nuance plus pâle.

Cet insecte appartient au genre Philoliche (Hoffim.), et, par conséquent, au groupe des Pangonies, ce que démontrent d’une part, l’absence des ocelles et la nudité des yeux, de l’autre, les deux épines saillantes à l'extrémité des tibias postérieurs, nonobstant la brièveté de la trompe et la largeur relative des lèvres.

Trois exemplaires.

Diptères nouveaux ou peu connus. 145

TABANUS NIVEIPALPIS, ® (mihi), Long, 12 mill.

Nigro fusco. Oculis nudis; ocellis invisis. Antennis basi fulvis (seg- mentis secundis et tertiis ?); palpis albidis; facie tomento albido, super antennas cinereâ, fronte fuscà, callositate parvâ, nigré ; callositale hume- rali fulv&; abdominis segmentis anguste flavido marginatis, secundo et lerlio, utrinque, latè rufo maculatis; halleribus castaneis clavà ferè albidä, calyptris albidis ; femoribus obscurè fuscis, tibiis albido testaceo, anterioribus latè, tarsis, tolis infuscatis ; alis ferè hyalinis.

Noirâtre. Yeux nus ; point d’ocelles; palpes renflés; ailes, bifurcation externe de la quatrième nervure longitudinale dénuée d’appendice et coudée suivant un angle arrondi au sommet, toutes les cellules posté- rieures largement ouvertes ; callosité frontale petite, paraissant un peu bilobée ou cordiforme et terminée en haut par une ligne fort étroite. Trompe brune; palpes d’un blanc pur; antennes (incomplètes), premier segment fauve, avec un peu de brun à son extrémité; face blanche, à duvet blanc ; front, au-dessus des antennes, d’un blanc grisâtre, puis noirâtre, callosité plus foncée ; yeux unicolores, bruns ; thorax, écusson, d’un noirâtre un peu luisant et dépourvus de lignes ou bandes bien dis- tincles, callosité humérale, au-dessus de la base des ailes, roussâtre ; flancs à duvet blanchâtre ; cuillerons blancs, balanciers testacés avec la massue blanchâtre, un peu brune à la base ; abdomen noirtre, avec le bord des segments finement liseré de jaunâtre et une large macule ova- loïde sise latéralement vers le milieu des deuxième et troisième segments, atteignant à peine les bords, d’un fauve rougeàtre, ventre rougeâtre avec les côtés et l'extrémité noirâtres ; hanches et cuisses noirätres, couvertes d’un très-fin duvet blanchâtre, genoux testacés, tibias antérieurs blan- châtres, avec le côté externe et l'extrémité assez largement, ainsi que . les tarses, noirâtres, les autres tibias avec un peu de brunâtre à leur extrémité et les tarses moins foncés avec un peu de roussâtre à la base du segment basilaire ; ailes presque hyalines.

Get insecte appartient, sans nul doule, au genre Tabanus proprement dit, c’est-à-dire, tel qu’il est actuellement caractérisé et délimité par les auteurs modernes.

Un seul exemplaire. (1880) 4"° partie, 10.

146 J.-M.-F. BIGOT.

TABANUS ABAZUS, ® (mihi). Long. 42 mill.

Niger : antennis nigris, palpis pallidè testaceis, albido pruinosis et fusco tomentosis ; haustello fulvo, basi nigro ; facie, genis, pectore, albido villosis ; thorace vitlis quatuor obsolelis cinereis ; abdomine obsoletè tri- fariè cinereo notato, segmentis cinereo anguste marginatis ; halteribus nigris, basi, fulvis; pedibus nigris, tibiis, basi, latè pallidè testaceis ; alis ferè hyalinis. Ocellis invisis.

Noir, avec quelques reflets grisâtres ; antennes noires, troisième seg- ment dilaté à sa base, mais dépourvu d’échancrure et de dent au bord supérieur, l’on voit seulement une saillie médiocre assez obtuse ; yeux très-brièvement clairsemés d’une villosité peu distincte, bifurcation externe de la quatrième nervure longitudinale des ailes dénuée d’appen- dice ; toutes les cellules postérieures largement ouvertes, anale fermée près du bord et brièvement pétiolée ; palpes d’un testacé pâle à reflets blancs, semés d’une courte villosité brune ; trompe fauve à base noi- râtre ; face, menton, joues, gris, Gouverts ainsi que la poitrine, d’une villosité blanche assez épaisse; front gris, avec une callosité cordiforme, prolongée en haut et jusqu’au vertex par une ligne étroite, saillante, par- fois légèrement élargie vers la partie inférieure, d’un noir brillant ; der- rière des orbites à peu près nu; thorax avec quatre bandes grisàtres, peu distinctes; écusson clairsemé de poils bruns ; abdomen avec tous les segments très-finement bordés de blanchâtre, en dessus et en dessous; trois rangs de petites macules, peu distinctes, grisâtres ; ventre couvert de reflets gris ; balanciers fauves à la base, le reste noir; pieds noirs à duvet grisâtre, tibias largement teintés d’un testacé pâle avec duvet pruineux, blanchâtre, à la base, ailes d’un gris hyalin, nervures brunes; cuillerons grisätres. Pas d’ocelles distincts.

æ Deux exemplaires.

CHRYsOPs MLOKOSIEWICZI, P (mibi). Long. 10 mill.

Fuscus, flavido pictus. Antennis segmento primo fulvo, secundo casta- neo (tertio ?); palpis testaceis, facie testaceä, fulvo nitido bis callosä ; fronte flavido pruinoso, callositate fulvâ, nitidû ; thorace nigro obscuro, cinereo bivittato, ulrinque flavido ; scutello nigro, flavido pruinoso, pleu- ris cinereo flavescente ; halteribus fuscis, calyptris albidis, pallide fusco

Diptères nouveaux ou peu connus. 147

limbatis ; abdomine nigro, Segmentis sat latè leslacco limbalis, nigro qua- driviilato, segmentis primis et secundis macul& lalä quadratä, nigrä; pedibus fulvis, geniculis, apice, tarsisque fuscanis, femoribus postice fus- cis, apice maculé latà, externà et tarsis, basi, fulvis; alis hyalinis, limbo externo, ante apicem evanescente, viltà lat transversali, intus eva- nescente, maculis tribus obscurè hyalinis notat4, margine nervi longiludi- nalis nont fusco nigro, limbo externo parum fulvido picto.

Noir, varié de jaunâtre. Antennes, premier segment fauve, deuxième et base du troisième un peu brunâtres (Le reste manque); palpes testacés ; face d’un testacé fauve, avec les deux macules latérales luisantes ; front d’un brun noirâtre, saupoudré de jaunâtre, callosité transversale, cordi- forme, d’un fauve luisant; thorax d’un noir assez luisant, avec les bords et deux larges bandes longitudinales d’un gris jaunâtre pruineux, côtés jaunâtres, flancs d’un jaune grisâtre ; écusson noir, couvert d’une prui- nosité jaunâtre ; balanciers brunâtres, cuillerons blanchâtres, finement liserés de brun ; abdomen d’un jaune pâle, quatre bandes longitudinales noires, allant de la base au sommet et formées de taches presque trian- gulaires fort allongées, les segments finement bordés de fauve, les pre- mier et deuxième avec une large macule quadrangulaire noire ; ventre grisâtre ; pieds fauves, trochanters bruns, genoux un peu brunâtres, tarses bruns à base fauve, les tibias antérieurs largement brunâtres à l'extrémité avec les tarses noirs; ailes hyalines, bord externe avec un limbe noirâtre, s’arrêtant un peu avant l'extrémité de la troisième nervure longitudinale, une large bande transvérsale de même nuance, s’arrêtant avant le bord interne, mais se prolongeant le long de la neuvième nervure longitudi- nale, marquée de trois larges taches diffuses presque hyalines, l’intermé- diaire, plus grande et plus claire, de forme ovale, entre le bord externe et la deuxième nervure longitudinale, à l’extrémité externe de la bande _ transversale, s'étend une nuance d’un fauve jaunâtre.

Un seul spécimen. HÆMATOPOTA OBSCURA, d' (mihi). Long, 9 mill.

Nigra. Antlennis basi fulvis, segmento secundo crassiusculo, caslanco, tertio (?); facie cinerc&, fronte nigro opaco, maculis binis nigris et super antennas, nitidà ; palpis haustelloque Lestaceis ; segmentis abdominis flavido anguste marginatis ; pedibus anterioribus nigris, tibiis basi albi- dis, femoribus intermediis pallide fuscis, annulo lato, tibiis annulis duo-

118 J.-M.-F. BIGOT.

bus, albidis, posticis simillimis, sed femoribus ferè totis albidis, tarsis fuscis ; halterum, clavä fere albid&, alis cinereis, albido punctatis, stigmate fuscano.

D'un noir opaque. Antennes, premier article assez épais, brun, à base rougeâlre (le reste manque); palpes et trompe testacés ; face noirâtre avec un fin duvet gris ; front, au-dessus des antennes, d’un noir luisant, le reste d’un noir opaque à reflets gris, avec deux macules rondes d’un noir profond ; segments abdominaux finement liserés de jaunâtre ; balan- ciers blanchâtres; pieds antérieurs noirâtres, avec la base des tibias largement blanchâtre, intermédiaires avec les cuisses brunes, largement blanchâtres au milieu et, les tibias, avec deux anneaux de même couleur, tibias postérieurs semblables, cuisses postérieures blanchâtres, teintées de brun à l'extrémité, tarses noirâtres ; ailes grises, finement maculées de blanchâtre, principalement au bord interne, lesdites macules formant deux grands cercles irréguliers vers le bord externe, stigmate d’un brun foncé,

Unique spécimen défraichi, en majeure partie dénudé. SUBULA TRINOTATA, d' (mihi), Long, 11 mill.

Nigra nitida. Antennis.....? bast castaneis ; palpis, haustello, rufis ; angulis thoracis posticis, scutelli apice, flavis; halteribus fulvis ; pedibus fulvis, trochanteribus nigro nitido; geniculis, tibiis posticis apice, tarsis cunctis, fuscis ; alis pallide flavis, venis fulvis.

D'un noir luisant, excepté : palpes, trompe, base des antennes (Le reste manque), fauves ; angles postérieurs du thorax avec deux macules lunu- lées, extrémité de l’écusson, jaunes ; balanciers fauves; hanches d’un noir luisant; pieds fauves, postérieurs, extrémilé des cuisses et des tibias et tous les tarses, noirâtres, ces derniers avec la base roussâtre ; ailes jau- nâtres, nervures fauves, principalement celles de la base et du bord externe.

Un seul exemplaire. ALCIMUS PONTICUS, d (mihi). Long. 27 mill.

Fuscus, Antennis basi castaneis, segmento lertio (?); palpis albido villosis ; facie cinereä, mystace pallidissime testaceä, barb@ atbidä ; tho-

Diptères nouveaux ou peu connus. 149

race pruinoso, castaneo, retrorsum cinerascente, macrochætis sparsis albidis ; scutello cinerascente ; halteribus fulvis ; abdomine jusco, lateribus incisurisque obscure castaneis, macrochætis marginalibus albidis, genita- libus nigris ; pedibus fuscis, cinereo parcè tomentosis et macrochælis sub- albidis, femoribus, intus, tibiisque, basi, lalè obscurè rufis, tarsis fusca- nis, pulvillis fulvis ; alis, abdomine multo brevioribus, pallidissime fulvis.

D'un brun noirâtre, Antennes à base roussâtre (le reste manque); palpes noirs à poils blanchâtres; moustache, assez dense inférieurement, blanchâtre, callosité faciale médiocrement proéminente, barbe et poils derrière les orbites, blancs ; front d’un gris jaunâtre; trompe noirâtre, rougeâtre à l’extrémité; thorax très-obscurément marqué. de bandes brunâtres, entièrement couvert d’une pruinosité, de nuance grisâtre en avant, blanchâtre en arrière, là, quelques macrochètes albides ; écusson de même couleur avec quelques macrochètes noirs, clair-semés, flancs noirâtres à reflets gris; balanciers fauves ; abdomen , beaucoup plus long que les ailes, noirâtre, obscurément teinté de rougeâtre sur les bords postérieurs des segments, quelques macrochètes latéraux blan- châtres ; organe mâle entièrement noirâtre ; hanches d’un brun rougeûtre, cuisses brunes, couvertes d’un gris pulvérulent avec quelques courtes épines noires en dessous, obscurément rougeûtres à la face interne, tibias rougeàtres, brunâtres vers l’extrémité ainsi qu’aw côté interne avec un peu de duvet gris et des macrochèles blancs, ceux des tarses semblables, tarses bruns, pelotes fauves ; ailes d’un roussâtre très-pâle,

Échantillon unique, en majeure partie dénudé.

SPHYXOSOMA FLAVICAUDA, ® (mihi). Long, 15 mill.

Crocea. Antlennis, ertremo apice tarsisque nigris ; vertice "castaneo ; facie segmentisque quartis et quintis abdominis flavis ; alis testaceis apice, cinerascentibus.

Entièrement d’un rouge safrané, excepté : l'extrémité du dernier article des antennes et les tarses, noirs, le premier article antennaire un peu brunâtre à sa base, le haut du front avec une large bande transversale, rétrécie en son milieu, d’un brun rougeûtre; face jaune ainsi que les quatrième et cinquième segments abdominaux, le troisième un peu bru- nâtre ; balanciers d’un testacé pâle ; ailes testacées, nervures fauves, extré- milé grisâtre.

Un seul exemplaire.

150 J,.-M.-F, BIGOT.

ORTHONEVRA VARIPES, @ (mihi). Long. 6 mill.

Nègra, metallica, exceptis : antennis fuscis ; facie utrinque albidä ; pedibus tlestaceis, femoribus basi latè nigris, apice sicut ac tibiarum basi albidis ; alis hyalinis.

Entièrement noire, avec de légers reflets métalliques et très-finement ponctuée, excepté : antennes brunes; face blanche avec une bande médiane noire; balanciers avec la tige brunâtre, la massue ainsi que les cuillerons, d’un jaune clair ; pieds d’un fauve pâle, base des cuisses teintée de noir, plus largement aux cuisses postérieures, leur extrémité ainsi que la base des tibias, blanchâtres ; ailes hyalines,

Un seul échantillon. THERIA PERSICA, d et $ (mihi). Long. 14-16 mill.

d. Cinereo nigroque variegata. Antennis obscure caslaneis ; palpis ful- vis ; facie albida ; cheto brevissime villoso ; thorace nigro pluri-vittato; halteribus fuscis, apice et calyptris albidis ; abdomine cinereo flavo, vittä median& ad apicem segmenti tlerlit truncatä, et, utrinque, maculis tribus, nigris ; pedibus nigris, inferne, latè et densè nigro pilosis, macro- chætis nigris ; alis ferè hyalinis, basi pallide testaceis.

©. Simillima ; viltä abdominali subinterrupté, et, frontali, cinereis.

&. D'un gris varié de noir. Chète très-brièvement villeux jusque vers le milieu de sa longueur ; antennes, troisième arlicle au moins triple du deuxième, front avec deux rangs de macrochètes plus ou moins distincts ; bords de l’épistome avec des macrochètes clair-semés ; premier et deuxième segments abdominaux dénués de macrochètes, mais huit ou dix sont insérés sur les bords des. troisième et quatrième; pieds longuement et densément villeux, principalement en dessous, et munis de longs macro- chètes ; ailes, coude de la quatrième nervure longitudinale assez aigu, pas d’épine distincte au bord externe, et la troisième nervure longitudi- nale seule, munie de quelques courtes épines à sa base. Antennes noi- râtres, face blanche, vertex et haut du front à reflets noirâtres, bord extrême de l'ouverture buccale un peu fauve, palpes d’un fauve obscur ; thorax avec plusieurs bandes étroites, irrégulières, d’un noir luisant, épaules grises, flancs noirs, cicatrice sous-humérale brune ; balanciers blancs à tige brunâtre, cuillerons blancs ; abdomen d’un gris jaunâtre

Diptères nouveaux peu connus. 151

une bande médiane, élargie à sa base et fortement sinueuse sur ses bords, tronquée au bord postérieur du troisième segment, trois macules rondes de chaque côté, la première plus grande que les deux autres, d’un noir luisant, quelques reflets noirâtres à l'extrémité abdominale, ventre noi- râtre en son milieu; pieds et leurs villosités, noirs, pelotes fauves ; ailes hyalines, légèrement teintées de jaunâtre à la base.

®. Semblable, excepté : quatre rangs de macrochètes frontaux, cuisses et pieds à villosité rare et courte, munis de nombreux macrochèles ; bande frontale large, grisâtre ; bande dorsale de l’abdomen formée d’une macule arrondie sur le premier segment et de deux autres en forme de cœur très-allongé, sur les deuxième et troisième.

Trois spécimens. THERIA FLAVIDULA, ® (mihi). Long. 42 mill:

Flavido cinereo. Chæto antennali longe villoso, Antennis fuscis ; palpis nigris ; facie pallidè auratà ; vilté frontali fuscà ; thorace nigro quinque villato, viltis externis antè abbreviatis ; abdomine lineä median& tesselis- que latis, nigris; calyptris albis, halleribus tlestaceis; alis hyalinis ; pedibus nigris ; ano croceo.

Caractères génériques semblables à ceux de lespèce précédente, si ce n’est, que le chète est largement villeux vers sa base et que les macro- chètes des quatrième el cinquième segments abdominaux sont en moindre quantité; en outre, les pieds sont presque dénués de villosité et les ner- vures alaires sont privées d’épines.

Entièrement d’un gris jaunâtre; antennes brunes ; palpes noirs ; face jaunâtre, légèrement dorée, barbe jaunâtre, front à bande noire ; thorax avec cinq bandes longitudinales, l’intermédiaire prolongée sur l'écusson, les latérales plus étroites n’atteignant pas le bord antérieur ; cuillerons blancs, balanciers testacés ; abdomen avec une ligne médiane, les côtés, le bord des segments et deux rangs de quatre grandes macules triangulaires sises à leur base, noirâtres; ventre noirâtre au milieu ; extrémité apicale d’un rouge orangé; pieds noirâtres à reflets gris, pelotes fauves ; ailes presque hyalines. Les poils et les macrochètes sont tous noirs.

L'insuflisance notoire des descriplions, consacrées aux espèces de ce geure, très-peuplé et très-difficile, par les auteurs, l'ignorance presque

452 J.-M.-F, BIGOT.

absolue, nous demeurons encore, relativement aux différences sexuelles d’une même espèce, ne me permettent pas d'affirmer que celle-ci soit bien réellement inédite,

Trois spécimens. THERIA BIRUFA, d' (mihi), Long, 9 mill.

Cinereo nigro. Antennis fuscis, basi obscure rufis ; facie albido flavo, in medio el epistomo obscure flavidis ; vittä frontali nigrâ, latä ; palpis fulvis ; thorace quinque nigro vittalo; scutello apice rufo; calyptris albis, halteribus testaceis; abdomine, apice toto croceo, lineis tribus, subinterruptis, maculisque lateralibus, nigris ; pedibus nigris, satis longè nigro villosis et macrochætis nigris armatis ; alis hyalinis.

Get insecte présente les mêmes caractères génériques que le précé- dent; toutefois, les macrochètes des cuisses et des tibias sont plus nombreux.

D'un gris obscur; antennes brunes, un peu plus clair à la base; palpes fauves ; face d’un jaune pâle, milieu et bords de l'ouverture buccale rou- geâtres ; bande frontale large, noirâtre ; barbe blanche; thorax avec cinq bandes longitudinales noires, l'intermédiaire prolongée sur l’écusson, les deux latérales atteignant les bords ; écusson largement bordé d’un rouge orangé; flancs noirâtres ; cicatrice sous-humérale grisâtre ; cuillerons blancs, balanciers testacés ; abdomen avec l'extrémité du quatrième seg- ment et tous les suivants d’un rouge orangé, cinq lignes dorsales, for- mées de macules triangulaires fort allongées et ordinairement soudées bout à bout, principalement les intermédiaires, d’un noir luisant, quelques reflets gris, ventre noirâlre au milieu; pieds noirs, pelotes brunâtres ; ailes hyalines; tous les macrochètes noirs.

Trois spécimens. PYRGOTA VAGÆ, d', ® (mihi). Long. 8 mill.

d. Antennis, palpis, capite, testaceis, fronte lineis duabus divergen- libus, facie vittis duabus infernè divergentibus et, suboculis, maculis duabus, nigris ; thorace, scutello, testaceis, vittis dorsalibus, retro abbre- viatis, utrinque, antice maculis duabus, postice maculis duabus lunu- latis, mar gine postico, metathorace, pleurarum vittis duabus, nigro fusco ;

Diptères nouveaux ou peu connus. 153

abdomine fulvido, vittis duabus transversis, punctis basalibus, nigris, apice, latè rufo; pedibus testaceo fulvo, trochanteribus femoribusque basi, latè fuscis; halteribus testaceis: alis pallidè flavis, venis fulvis, apice maculà quadam latä, externâ, pallidè fuscà.

©. Simillimä, pallidiore, oviducto rufo, pedibus totis pallide fulvis.

d. Antennes, palpes, d’un fauve testacé, têle de même nuance, un sillon étroit, divisant Les yeux et formant une sorte de cloison de couleur fauve, une macule, en forme de V, sise en dessus des antennes, deux lignes divergentes inférieurement, au-dessous des antennes, en outre, une courte bande perpendiculaire sur les joues, au-dessous des yeux, toutes d’un noir brunâtre. Thorax, écusson, d’un testacé pâle, le premier avec deux bandes longitudinales, dépassant un peu la suture et deux larges macules ovalaires, une de chaque côté, au-dessus de la suture, deux macules lunulées au-dessous, bord postérieur, métathorax sous l’écusson, deux bandes transversales irrégulières sur les flancs, sternum, le tout d’un noir brun ; abdomen d’un fauve testacé, plus foncé à l'extrémité, avec deux petites bandes divergentes sur le premier segment et trois larges bandes transversales à la base des autres, la dernière prolongée latéralement en dessous , noirâtres. Balanciers testacés ; pieds d’un fauve pâle, bases des hanches et des cuisses largement brunâtres ; ailes d’un jaunâtre pâle plus foncé sur les nervures et le long du bord extérieur, extrémité teintée extérieurement de brunâtre, ainsi que les bords des nervures transver- sales.

®. Semblable, si ce n’est : nuances plus pâles, oviducte rougeûtre, lui- sant ; bandes de l’abdomen plus étroites et pieds entièrement d’un fauve pâle.

Sept exemplaires, 4 et Q.

,

SPILOGRAPHA CAUCASICA, ® (mihi). Long. 6 mill.

Rufa; pectus nigrum ; pedibus teslaceis ; thorace, retrorsum, viltis qua- tuor ferè obsoletlis, rubidis ; oviduclo castaneo rufo; alis hyalinis, apice fusco notatis, viltis quatuor transversis, latis, fulvis, parum undatis, fusco adumbratis, basi tribus, ante marginem inlernam evanescentibus, in medio cum vill& unic4 longitudinali, retrorsum fenestratä, conjunctis, vitlà quart, in medio subinterruptà, usque ad margines producté, ejusdem coloris.

154 J.-M.-F. BIGOT. Diptères nouveaux ou peu connus.

D'un fauve rougeâtre luisant, macrochètes noirs, quelques longs poils bruns vers l’extrémité de l'abdomen; vertex roussâtre, quatre bandes roussâtres, peu distinctes, sises à la partie postérieure du thorax : ster-. num noirâlre; oviducte roussâtre; balanciers, pieds, d’un testacé pâle; ailes hyalines, extrémité avec une macule marginale allongée, brunâtre et quatre larges bandes transversales, irrégulières, dont les trois basi- laires n’alteignant pas le bord interne, s’anastomosent vers leur milieu, avec une large bande longitudinale semblable, laquelle contient une lunule claire, sise au milieu de la cellule basilaire interne, la quatrième bande joint les bords de l’aile et, vers son milieu, semble légèrement interrom- pue ; toutes lesdites bandes irrégulièrement ombrées de brunâtre vers leurs bords et leurs extrémités.

Un seul exemplaire.

Je crois devoir rapporter cette espèce au genre Spilographa (LœW), adopté par Schiner et Rondani, quoique les caractères présentés par ces savants diptéristes n'offrent pas, à vrai dire, la valeur ou la clarté dési- rable.

OCHTHIPHILA PALLIPES, @ (mihi). Long, 4 mill.

Testacea; fronte cinereä, disco thoracis fuscano, pleuris vittà latä trans- versali castaneä, segmentis abdominis late, basi, ejusdem coloris; pedibus ferè albidis, larsis apice parum infuscalis ; alis pallidissimè flavis.

D'un testacé fauve à reflels gris, macrochètes noirâtres, thorax brun en dessus, une large bande transversale sur les flancs, formant ceinture jusque sur le sternum, d’un brun roussâtre; écusson jaune blanchâtre ; abdomen un peu rougeàtre, base du premier segment largement teintée de brun; pieds d’un blanc jaunâtre, antérieurs avec les genoux et tous les tarses brunâtres ; ailes d’un jaunâtre fort pâle.

Un seul exemplaire.

Tous les insectes mentionnés ci-dessus font partie de ma collection. —1d. B,

Observations sur la GORTYNA FLAVAGO

Par M. Tn. GOOSSENS:

(Séance du 26 Novembre 1879.)

Beaucoup de Lépidoptéristes ont pu déjà remarquer que l’artichaut contient parfois une assez forte chenille; mais, soit qu'ils n'aient vu la larve que cuite avec le légume, soit, vraisemblablement, qu’ils aient vue vivante et qu’ils aient tenté son éducation, demeurée infructueuse, on en est encore réduit aux conjectures sur l’état civil de l’intruse.

Il m'a paru intéressant de connaître cette chenille nuisible à nos cul- tures ; j'avais été averti l’an dernier par lenvoi d’un artichaut attaqué, et dès les premiers mois de l’année j’ai commencé mes recherches ; le résultat obtenu m’a semblé assez important pour être communiqué à la Société, et si mes collègues veulent tenter cette longue et difficile éduca- tion, ils vont savoir ce qu'ils pourront obtenir.

Dès le milieu de février nous voyons apparaître sur. nos marchés des artichauts venant d’Algérie ; c’est dans ceux-là qu'il faut chercher de préférence (1). D’abord je ne réussis pas ; je regardais les plus beaux artichauts ; persuadé ensuite que leur développement avait être gêné par la chenille, j’eus l’idée de visiter les moins gros.

Ces légumes se vendent de 40 à 20 fr. le cent environ; je ne recherchai plus que ceux qui étaient d’un prix inférieur, et je pus constater en quel grand nombre ils élaient attaqués par notre chenille inconnue ; les tiges creusés prouvaient leur passage, mais presque toujours les coupables

(1) Les artichauts d'Algérie alimentent exclusivement nos marchés jusqu'à la fin d'avril; à cette époque ils sont remplacés par ceux de Narbonne et d’Espagne; ce n’est qu’en juin-juillet que sont apportés ceux des environs de Paris.

156 TH. GOOSSEKS.

étaient restées soit sur la terre algérienne, soit dans les paniers, car, dans son jeune âge, l’insecte habite la tige.

En mars-avril j’eus plus de succès, l'expérience m'était venue; la chenille, plus grosse, monte dans la têle même de l’artichaut, et son transport est mieux assuré.

Mais l’éducation d’une chenille endophyte n’est pas chose facile ; la plante se dessèche ou moisit intérieurement ; les changements fréquents offrent le danger de troubler la chenille en pleine mue ; j'ai en perdre beaucoup par celte cause. Et puis la bête se creuse une galerie dans le réceptacle et y laisse ses excréments; il en résulte qu'après huit jours l’artichaut répand une odeur infecte ; il est de toute nécessité de le chan- ger, et, comme les feuilles tiennent encore, il arrive qu’on blesse la che- nille et qu’elle est perdue.

Si maintenant, soit manque de temps, soit dégoût, on remet de quelques jours ce nettoyage fastidieux, la chenille sort, va dans un autre artichaut déjà habité, et, comme chaque larve veut être seule en sa demeure, il en résulle un combat à la suite duquel toujours une des deux chenilles est dévorée.

Il y à bien d’autres causes de pertes inévitables. Cette espèce d’ailleurs est très-lente à venir : mon éducation, commencée le 22 février, ne s’est terminée que fin septembre, après plus de sept mois !

Je craignais d’élever simplement notre Gortyna flavago, la chenille n’en différait en rien; mais j'avais d’abord pour m'encourager, entre autres stimulants, cette raison que la chenille de flavago n’a pas été signalée comme nuisible à nos cultures; quoiqu’elle attaque un grand nombre de plantes, aucune de celles qui sont citées n’entrent dans l'alimentation ; ensuite, c’est seulement en juin que nous commençons, ici, à voir flavago dans les petites tiges de l’Yèble, de la Bardane, elc., et c’est en juillet qu’elle descend dans la tige principale pour continuer son évolution et se chrysalider. Je pourrais ajouter que notre flavago donne son papillon fin août, et j'élevais encore mes chenilles fin septembre.

Enfin, en octobre, j'obtins quelques papillons ; ils m’étaient inconnus, lorsqu'une éclosion n’apporta la G. flavago typique : c'était une révéla- tion ; je n'avais donc obtenu que des variétés ; mais si l'intérêt que peut offrir une espèce inconnue n'existait plus, celle variélé avait ceci de particulier qu’elle se révélait chez une espèce jusqu'alors rien de sem-

Gortyna flavago. 157

blable n'avait été signalé ni dans les classifications, ni dans les cata- logues.

Elle se distingue du type par la teinte du fond, qui est jaune päle ou gris ferrugineux ; les trois taches peu visibles, indiquées seulement par un cerné fin en brun rougeâtre ; un large empätement foncé entre l’orbi- culaire et la réniforme ; la ligne extra-basilaire peu ou point marquée ; l'espace entre la subterminale et la frange, soit couleur du fond, soit entièrement brun violâtre sans éclaircie à l’apex; l'aile inférieure sans dessin ni point cellulaire, parfois d’une teinte gris uni, parfois blanche ou hyaline ; le thorax comme le fond des ailes, c’est-à-dire plus clair que chez flavago. Elle est au type ce que palleago est à la Xanthia gilvago. Ce papillon éclôt vers huit heures du soir.

Je propose de nommer cette variété cénarea; si je lui donne un nom, c’est parce qu’il n°y a pas une aberration accidentelle ou forcée comme chez la G. Boreliï ; il est bien certain que ce changement tient à l’action de causes naturelles régulières ; ma variété existe et se reproduira; c’est une race de région. La cinarea sera retrouvée quand on voudra. J’ajou- terai que l’on a été excusable den faire une espèce distincte, sous le nom de œanthenes, parce que cela avait eu lieu sans la connaissance de la chenille.

La Gortyna æanthenes, Germ., vit, selon les livres, dans l’artichaut ; elle appartient à la faune méridionale. Je dois dire que la description de cette rare espèce se rapporte en tous points à ma variélé, et les quelques exemplaires que j'ai pu voir sont semblables; il me paraît donc certain que æanthenes n’est qu’une modification méridionale de flavago.

Je ne connais pas G. mæsiaca, H.-S., mais le fond des ailes plus pâle que celles de flavago et l'aile inférieure blanche se rapporteraient à l'aspect que présentent plusieurs de mes sujets, Je ne veux rien affirmer : l'unique mæsiaca m'étant aussi inconnue qu’à tous mes collègues.

J'ai obtenu un seul papillon tout le fond de l'aile supérieure est uni, d'un brun violâtre, luisant; seules les taches sont indiquées par quelques points jaunes, et le point blanc de la base des antennes persiste et semble plus visible. Si ce papillon avait été pris isolément, nous aurions certai- nement une Gortyna de plus sur les catalogues.

Ici, la G. flavago est commune et s'adresse à beaucoup de piantes à grosse tige ; l’artichaut semble avoir été épargné; pourtant j'ai appris,

158 Ta. GOOSSENS. Gortyna flavago.

trop tard pour m’assurer du fait, que, l’an dernier, aux environs d'Épinay- sur-Seine, beaucoup d’artichauts avaient été détruits par une chenille vivant à l’intérieur. Faut-il croire au même ennemi ? Mais que cela soit au Nord ou au Sud, il y a, de toute manière, un insecte nuisible à ajouter à ceux de nos cultures françaises et algériennes.

Genre GORTYNA, Och. Chenille vivant à l’intérieur des tiges, y subis- sant ses métamorphoses et se ménageant une ouverture pour l’éclosion papillon, lequel a sur la tête une vésicule contenant une sécrétion liquide, incolore, qui se répand au moment de l’éclosion pour ramollir la tige et faciliter sa sortie.

1. GORTYNA FLAVAGO, S. V. == ochracea, Hb. Var. cinarea, GOSS. æanthenes, Germ.

—S ? mæsiaca, H.-S.

2. GORTYNA LUNATA, FIT. = leucographa, Bkh. Aberr. Boreli, Pierr.

RE © EE Cannes

Métamorphoses et Mœurs de la DEJOPEIA CRIBRARIA Lin.

(PI. 4, fig. 3, 3 a et 3b)

Par M. Juces KÜNCKEL D'HERCULAIS.

(Séance du 27 Août 1879.)

Eee met

Sous le nom de Dejopeia cribraria, les plus anciens auteurs, Clerk, Drury, Cramer (1), ont représenté une Lithoside ; mais il ne paraît pas absolument certain que ces auteurs aient eu sous les yeux la même espèce de Lépidoptère, les figures offrant entre elles des différences très- sensibles; toutefois il faut tenir compte de leur imperfection et de leur infidélité et reconnaître qu’il y a une grande variabilité dans les repré- sentants de l’espèce. Ainsi j'ai sous les yeux une nombreuse série de D. cribraria (collection du Muséum) ayant les origines les plus diverses : îles de l’Océan Pacifique (Dumont d’Urville), Manille (Lorquin), Cochin- chine (M. Pierre), côte de Malabar (Dussumier), Ile de France (Des- jardin), côte est de Madagascar, et l’on peut observer les passages les plus manifestes entre toutes les formes ; la variation des taches est infi- nie : ces macules sont tantôt noires, tantôt noires cernées de blanc, et on peut reconnaître sur certains individus des macules présentant les deux aspects.

Les mœurs de cette Dejopeia étaient demeurées jusqu'ici inconnues. M. Pierre, dirécteur du Jardin botanique de Saïgon, m'a donné des rensei- * gnements précis accompagnés de maquettes qui me permettent de publier l'histoire de cette Lithoside. Je le prie de vouloir bien agréer mes meil- leurs remerciements.

(4) Car. Clerk, Icones Insectorum, Holmiæ, 1759, tab. 54. Drury, Illustrations, London, 4773, t. Il, tab. 6, fig, 3. Cramer, Papillons Rratiques, Amsterdam, 1782, t, III, p. 26, pl. covini, fig. c, et pl. ccLxxvIn, ig. D,

160 KÜNCKEL D'HERCULAIS, Dejopeia cribraria.

Il est une plante qui donne aux Hindous leur meilleur chanvre, quoique le véritable chanvre soit indigène dans toutes les parties de l’Inde, c’est le Crotalaria juncea Lin., connu vulgairement sous le nom de Sunn, Sunn Hemp, Janapa, Calcutta Hemp, Chanvre de Madras; c’est sur celle plante que vivent les chenilles de la Dej. cribraria; non contentes de s'attaquer aux feuilles mêmes des plantes, elles rongent les gousses rem- plies de graines et causent ainsi des dégâts sérieux. Les Crotalaria culli- vées au Jardin botanique de Saïgon ont permis d'étudier à loisir les habi- tudes des Dejopeia. Il est important de faire observer, tout d’abord, que, parmi les Légumineuses, le genre Crotalaria est un des plus nombreux en espèces et des plus répandus ; que la dispersion de ces espèces botaniques a par conséquent favoriser singulièrement l'extension géographique de la Dej. cribraria.

La chenille de cette Lithoside est d'une teinte générale jaune pâle, la région ventrale ainsi que les paltes membraneuses étant légèrement tein- tées de bistre; la tête est colorée en rouge vermillon ; comme la chenille de Dej. pulchra, elle porte à la région dorsale dsux lignes de points dis- posés quatre par qualre sur chaque anneau; comme elle, elle est garnie de poils clair-semés.

La chrysalide est d’une teinte brune assez claire; du pourtour infé- rieur de chaque anneau partent des taches triangulaires noires, dans l'intervalle desquels se trouve un point noir.

J'ignore et comment s’accomplissent les métamorphoses ; il ne m'a pas été donné de notes à ce sujet.

Quels qu’incomplets que soient les documents qui m'ont élé fournis, j'ai pensé qu’il y avait intérêt à faire connaître les mœurs encore incon- nues d’un Lépidoptère répandu dans les régions intertropicales asiatiques et même africaines.

Nous représentons, pl. 4, fig. 3, le papillon femelle; fig. 34, la che- nille sur une branche de Crotalaria juncea; et, fig, 3 b, la chrysalide.

NOTE

POUR SERVIR A

l'histoire du BOMBYX (ACTIAS) SELENE

(PI. 4, fig. 4, Aa et 4b.)

Par M. A.-L. CLÉMENT.

(Séance du 22 Octobre 1879.) (1)

J'ai l'honneur de communiquer à la Société une observation relative au cocon d’Actias Selene, que je crois nouvelle,

Dans la séance du 10 septembre 1879 j'ai montré des chenilles adultes de cette belle espèce. Ces chenilles provenaient d'œufs qui m'avaient été remis par la Société d’Acclimatation vers le commencement de juillet, et quoique, sur 25, huit seulement aient donné des chenilles, j'ai pu en faire l’éducation avec plein succès.

L’éclosion de ces œufs commença le 26 juillet. Au premier âge, la jeune chenille est jaune orangé, avec une zone noire vers le milieu du corps. La tête et une partie du dernier segment, les pattes et les tubercules sont également noirs, ainsi que les points parsemés sur les parties jaunes.

81 Juillet, mue. La chenille ne présente plüs de bandes noires. Sa couleur générale est rouge brique vif. Les tubercules seuls sont noirs à l’extrémité, ainsi que leurs épines, les pattes et la tête. La couronne des fausses pattes est gris rouge, de même que le ventre. Les quatre pre- miers tubercules dorsaux portent chacun à leur sommet un poil plus long que tout le corps, noir à la base, blanc à l'extrémité.

& Août, mue. La chenille est maintenant d’un beau vert d’eau, avec les tubercules orangés ou quelquefois rosés. Les quatre premiers dorsaux sont très-développés ; leur extrémité, d’un beau jaune pâle, est

(1) Travail complété par l’auteur en juillet 1880. (1880) 1'° partie, 11.

162 A.-L. CLEMENT.

nettement limitée par un anneau noir, et ils portent toujours un long poil. La tête est jaunâtre, ainsi que les pattes. Les fausses pattes sont roses, les plaques anales grenat foncé. Cette chenille ressemble alors à celle de Pernyi, surtout à cause de la bande claire sur laquelle sont placés les stigmates.

10 Août, mue. Peu de changements. Les tubercules sont plus clairs, les latéraux et tous ceux des derniers anneaux sont d’un beau vert véronèse. La bande claire qui porte les stigmates s’accentue davan- tage et est bordée de roux carminé. Les stigmates sont orangés, la tête est plus foncée que précédemment, et les longs poils des tubercules per- sistent toujours.

16 Août, mue. Tête fauve, bande latérale rouge d’ocre, bordée de blanc, et partant du troisième anneau pour s’arrêter à l’avant-dernier ; stigmates roux, avec la fente blanche. Pattes nee et fausses paltes vertes, avec une bande violacée.

La chenille adulte est complètement d’un beau vert tendre; sa l’al- lure, elle rappelle un peu celle de Cynthia, et, comme elle, se tient forte- ment aux branches. Elle se nourrit de feuilles de noyer et est d’une voracité extraordinaire, aussi son développement est-il rapide, et en vingt-six jours seulement elle atteint largement un décimètre de lon- gueur. Son cocon est ovoïde, complètement enveloppé dans les feuilles et sans aucune altache, ce qui indique une éclosion rapide, et, en eflet, le 29 septembre nous oblenons nn papillon mâle parfaitement développé.

Nous ne dirons rien de ce magnifique papillon que tous les entomolo- gistes connaissent, et nous reviendrons au cocon, dont la soie est fine, brillante, et douce au toucher.

En ouvrant le cocon après l’éclosion, nous avons constaté l’existence d’un réseau de soie à larges mailles, qui le tapisse intérieurement, sans lui être adhérent autrement que par quelques fils; mais ce qu’il y a sur- tout de remarquable, c’est que la chrysalide est fortement fixée au fond de ce réseau par un faisceau de fils serrés. Sa base est en outre étroite- ment entourée par la dépouille de la chenille qui la cale pour ainsi dire, * de sorte que cette chrysalide se tient debout, isolée, au milieu du cocon ét ne reposant que sur sa pointe.

Nous avons ouvert des cocons contenant des chrysalides vivantes, ils étaient absolument semblables ; aussi avons-nous pensé vous intéresser en joignant à cette note une figure représentant (pl. 4, fig. 4, ka et 4b)

Bombyx (Actias) Selene. 163

le réseau intérieur du cocon et montrant l’attache de la chrysalide ainsi que les crochets qui la fixent au fond du cocon. Chacun de ces crochets forme une boucle irrégulière dans laquelle passe un fil. Ils sont plus ou moins contournés sur eux-mêmes, mais tous d’une manière un peu dif- férente ; il y en a. même qui sont à peine repliés, la boucle restant ainsi complètement ouverte, Il semblerait qu’au moment de la métamorphose c'étaient des épines à peu près droites, qui, en se desséchant, se sont enroulées sur elles-mêmes en accrochant les fils du réseau de soie qui tapisse le fond du cocon. C’est un fait que nous espérons pouvoir vérifier plus tard sur la nature au moment de la chrysalidation. Très- nombreux, ces crochets sont difficiles à compter, et la difficulté est encore augmentée par les aspérités qui les entourent.

Nous ajouterons que la chrysalide présente, elle aussi, une forme toute particulière, que l’on pourrait comparer à un cône terminé par une demi- sphère, la partie la plus large correspondant comme chez le papillon à ce qu’on pourrait appeler les épaules,

Grâce à l’obligeance de notre savant collègue M. Millière, nous avons pu examimer le cocon d’Isabellæ; nous avons constaté que, comme celui de Selene, il présente un double réseau intérieur, et que la chrysalide de cette belle et rare espèce présente aussi des croches nombreux, très- développés, et quoique M, Millière n'ait pu s’assurer sur les cocons qu'il possède que la chrysalide est attachée, M. Poujade qui, de son côté a exa- miné la chrysalide de cette espèce, nous assure qu’elle est fixée exacte- ment comme celle de Selene. Il en est de même pour la Saturnia Mimosæ, et nous regrettons vivement de n’avoir pu nous procurer le cocon de Luna, qui, très-probablement, présente aussi la même particularité, cette espèce étant très-voisine de celle qui nous occupe en ce moment.

Pendant le rude hiver 1879-1880 les cocons furent conservés dans une pièce sans feu, et quoique cette espèce, provenant des Indes orientales, ne semble pas destinée à supporter le froid, aucune chrysalide ne périt, . mais l’éclosion des papillons eut lieu à une époque relativement tardive, ce qui nous faisait dire, en présentant à la Société, dans la séance du 28 juin 1880, une femelle de ce superbe Lépidoptère : « Il est fort pro- bable que chez nous, si l’on réussit à faire reproduire cet intéressant Bombyx, il n’aura qu’une seule génération par an, tandis qu’aux Indes il en à ordinairement deux. »

Nous disions aussi à ce même propos, que, contrairement à ce qui à lieu chez la plupart des autres Bombyciens, nos femelles de Selene ont

464 A.-L. CLÉMENT. Bombyx (Actias) Sclene.

éclos les premières, et que, dans l'éducation de cette espèce, on n'aurait sans doute pas à redouter ce qui arrive pour Cecropia, à savoir que, quand les femelles commencent à paraitre, les mâles sont presque tous morts, de sorte qu'avec un grand nombre de cocons on n’obtient que fort peu d’accouplements.

C’est seulement le 49 juin de cette année que nous avons eu la satis- faction de voir éclore une magnifique femelle, et les éclosions se sont alors succédées à deux ou trois jours d'intervalle pour chacune. A peine sèches, les femelles commençaient à pondre et étaient par conséquent per- dues pour la reproduction. Nous ignorons donc si l’accouplement se fut accompli sous notre climat, et si le produit en eût été fécond, car si la chenille de ce beau Lépidoptère a déjà été élevée en France avec succès, nous croyons savoir que, jusqu’à présent, on s'est toujours servi pour la reproduction de papillons provenant de cocons directement importés en Europe.

Nous ne croyons pas devoir faire ici la description de ladulte ; nous dirons seulement que les individus provenant de notre éducation sont absolument semblables au type indien pour la forme, la couleur et la taille. La femelle que nous ayons eu l'honneur de présenter à la Société mesure 46 centimètres d'envergure étalée, c’est-à-dire les ailes assez fortement relevées. Dans le vivant, l’allitude est bien différente : la côte des ailes supérieures est parfaitement horizontale, c’est-à-dire perpendi- culaire à l’axe du corps. Dans cette position l'envergure est sensiblement augmentée. Cette femelle était de taille moyenne, nous en avons eu d’un peu plus grandes et de plus petites.

L'une d'elles présente une particularité remarquable dans la disposition des nervules des ailes supérieures, la première et la quatrième s’arrêtant à plus d’un centimètre du bord marginal, qui est plus festonné que dans le type normal, et la forme générale de l'aile élant plus arrondie qu’à l'ordinaire, donne à cette femelle un faciès tout particulier.

Nous espérons pouvoir reprendre, avec un plus grand nombre d'œufs, l'éducation de cette belle espèce dont la soie nous paraît présenter des qualités remarquables, et compléter son histoire en observant les particu- rités relatives à sa reproduction.

NOTE

SUR UNE

Nouvelle espèce de Coléoptère de la tribu des Cétonides (RANZANIA BERTOLONII)

Par M. H. LUCAS. (Séance, du 9 Juillet 1879.)

M. Bertoloni, dans les Memorie della Accademia delle Scienze dell'Isti- tuto di Bologna, t. VI, p. 420 (mars 1855), désigne sous le nom de Ranzania (1) un genre de Gélonides que n’ont pas adopté MM. Gemminger et de Harold dans leur Catalog. Coleopt., p. 4277 (1869), et qu'ils rap- portent au groupe des Ceralorrhina de M. Westwood, Arcana entomolo- gica, p. 170 (1845). Ce genre ne comprend qu’une espèce décrite et figurée par M. Bertoloni, loc. cit., p. 420, pl. 21, fig 4 & à 7 Q, sous le nom de splendens, de Mozambique. Gelte désignation spécifique n’a pas été non plus adoptée par les auteurs du Catalog. Coleopt., p. 1278, Klug, suivant MM. Gemminger et de Harold, ayant décrit antérieurement cette espèce sous le nom de Rhamphorrhina petersiana dans le Monatsbericht Berl. Acad., p. 659, 660, 54 (octobre 4855), Ayant fait des recherches à ce sujet, je dois dire que le travail du docteur Klug étant postérieur (octobre 1855) à celui de M. Bertoloni (mars 1855), c’est le nom de ce dernier naturaliste qui doit prévaloir.

Un Goliathide recueilli aux environs de Bagamoyo, ville située sur le continent en face de Zanzibar (Afrique orientale), par le Père Étienne, de la Mission du Saint-Esprit, a été adrèssé dernièrement au Muséum de Paris. Quand on examine cette espèce, et surtout qu’on la compare au Ranzania splendens (2) Rhamphorrhina petersiana (3), on remarque que cet insecte, dont les collections entomologiques du Musée de Paris

(1) Coupe générique que n’a pas connue Lacordaire dans son Genera des Coléoptères.

(2) Thoms., Ann. Soc. ent. Fr., p. 320, pl. 7, fig. 2, 2 «, 4, 3, $ (1856).

(3) Klug, in Naturwiss. Reise Nach Mossambique, Zool., p. 262, pl. 15, fig, 7, 3 (1862).

166 H. Lucas.

possèdent mâle et femelle, forme une espèce nouvelle qui vient se ranger tout à côté du Ranzania splendens petersiana, dont elle a la couleur et la forme, mais avec laquelle cependant elle ne pourra être confondue à cause de la tête qui, dans le mâle, au lieu d’avoir un chaperon prolongé l’absorbant entièrement, relevé, échancré dans son milieu, comme cela se voit chez le Ranzania splendens 4, est au contraire court et armé de trois cornes, dont une médiane et deux latérales ; elle en diffère encore par d’autres caractères, qui seront exposés dans la description compara- tive de ces deux espèces.

RANZANIA BERTOLONII (4) G' Luc., Bullet, Soc. ent., p. Lxxx11, G (1879). (PI. 4, fig. 4, 4 à.)

R. Viridi-smaragdino micans ; capite bicornuto, cornibus fortiter recurvatis; clypeo profunde excavato, parum porrecto, albido-farinoso, tricornuto, cornu medio recurvato, ad apicem subtiliter emarginato, late- ribus compressis; thorace postice biimpresso, albido-farinoso circum- cincto; elytris albido-farinosis ad humera nigro-nilido ulrinque uni- maculatis ; prosterno in medio fortiter unispinoso ; abdomine rubescente ; pygidio albido-farinoso, ad latera sinuato posticeque rotundato. Long. 28 mill.; lat. 12 mill.

Mâle. La tête, plus petite que celle du R. splendens, est d’un vert brillant et présente au dessus des yeux, qui sont testacés et maculés de brun, deux cornes d’un noir brillant, fortement recourbées à leur extré- mité. Le chaperon, bien moins prolongé que celui du R. splendens, est entièrement recouvert de blanc farineux ; il est profondément excavé en dessus dans son milieu, il présente deux saillies tuberculiformes peu accusées ; il est relevé antérieurement et sur les côtés, et au lieu d’être inerme comme celui du R. splendens, il est armé de trois cornes dont une médiane et deux latérales ; ces cornes sont comprimées, surtout les laté- rales, en arrière desquelles on aperçoit de chaque côté un petit tubercule spiniforme ; quant à la médiane, elle est recourbée et légèrement échan- crée à son sommet ; elles sont d’un brun foncé, avec tout leur côté externe d’un brun rougeâtre chatoyant. Les organes buccaux sont d’un brun noi- râtre brillant. Les antennes, dont les articles sont très-peu ponctués et

(1) Je dirai aussi que M. J. Thomson forme avec cetle espèce une coupe générique nouvelle, à laquelle il donne le nom de Mephistia, Bullet. des séances de la Soc. ent. Fr., p. 155, 13 août 1879.

Ranzania Bertolonit. 167

qui présentent des poils testacés placés çà et là, sont d’un brun ferrugi- neux brillant, Le thorax, plus large que long, convexe, arrondi sur les côtés, est d’un beau vert émeraude chatoyant ; il présente une ponctua- tion obscurément marquée, très-peu serrée, et sa base, au lieu d’être lisse comme chez le R. splendens, est marquée de deux impressions pla- cées sur une petite tache d’un vert foncé ; il est finement marginé et bordé, à l'exception de sa partie postérieure, de blanc farineux. L’écusson est lisse et entièrement d’un vert émeraude chatoyant. Les élytres, moins rétrécies postérieurement que celles du R. splendens, sont entièrement recouvertes de blanc farineux et ne présentent ni bandes vertes, ni points de cette couleur, comme cela se voit chez le R. splendens ; la suture est d'un vert chatoyant, teinté de brun dans le voisinage de l’écusson, avec les épaules arrondies et maculées de noir brillant, En dessous il est vert, et au lieu d’être mutique comme chez le R. splendens (pl. 4, fig. 2), le pronotum (pl. 4, fig. 4 a) présente dans son milieu une épine ou apophyse très-grande, droite et d’un brun foncé. Les pattes, d’un beau vert brillant, sont finement ponctuées, avec celles de la première paire bien moins grandes que chez le R. splendens ; quant aux tarses, au lieu d’être bruns ou d’un rouge brun comme dans cette espèce, ces organes au contraire sont d’un beau vert brillant, avec les griffes d’un brun foncé ; le sternum est d’un beau vert brillant, avec la pointe sternale teintée de brun rou- geâtre vers son sommet. L’abdomen est rougeätre, avec le dernier segment bordé de vert; quant au pygidium, il est entièrement d’un blanc fari- neux, sinueux sur les côtés et arrondi postérieurement.

RANZANIA BERTOLONI & Luc., Bullet, Soc. ent., p. LxxxI1, L (1879). (PI: K, fig. b, Le.)

R. Clypeo nigro, antice trilobato, albido-farinoso ; thorace viridi-cyanco, fortiter laxeque punctato lateribus subtiliter albo-farinoso circumecinctis ; scutello viridi-cyanescente ; elytris albido-farinosis, nigro-nitido quadri- maculatis ; prosterno in medio tuberculiformi ; pedibus viridi-cyaneis larsis nigris ; abdomine fusco-rubescente ; pygidio omnino albo-farinoso, trianguliformi, subtililer viridi-cyanco marginato. Long. 28 mill.; lat. 43 mill.

Femelle. Plus large que la femelle du R. splendens. La tête est petite, d’un vert foncé ; le chaperon, plus étroit que celui du R. splendens, est noir, ponctué, relevé sur les côtés et antérieurement, il est trilobé ; il est excavé dans son milieu, ponctué et recouvert de blanc farineux. Les

168 H. Lucas. Ranzania Bertolonu.

yeux sont lestacés. Les organes buccaux sont d’un noir foncé briflant, avec la lèvre inférieure teintée de vert dans son milieu. Les antennes, ponciuées, sont d’un brun brillant. Le thorax, un peu plus large que celui du R. splendens, est d’un vert teinté de blanc en dessus et sur les côtés, avec la ponctuation dont il est couvert plus fortement accusée que chez celte espèce; il est finement rebordé et marginé de blanc farineux qui forme une bande étroite, interrompue antérieurement et avant les angles latéro-postérieurs. L’écusson, ponctué çà et là, est de même cou- leur que le thorax. Les élytres, plus larges que celles du R. splendens, surtout postérieurement, sont entièrement recouvertes de blanc farineux ; elles sont d’un noir foncé brillant, ainsi que la suture, et, au lieu d’être parcourues longitudinalement de chaque côté par une bande verte comme cela se voit chez la femelle du R. splendens, ces organes présentent quatre taches oblongues d’un noir foncé brillant, dont deux humérales et deux postérieures. Toute la région sternale est d’un vert bleu brillant ; le des- sous du thorax est brun, et le prosternum (pl. 4, fig. 4 c) présente dans - son milieu une saillie tuberculiforme. Les pattes, ponctuées, sont d’un vert bleu brillant, avec les tarses et les griffes noirs. L’abdomen est d’un brun rougeâtre, avec le pénultième et le dernier segment bordés de vert bleu; le pygidium, sinueux sur les côtés, est plus triangulaire et moins arrondi postérieurement que celui du R. splendens ; il est entièrement d’un blanc farineux et finement bordé de vert bleu.

Dédié à M. Giuseppe Bertoloni, professeur d'histoire naturelle à l'Uni- versité de Bologne, conservateur des collections entomologiques du Musée de cette ville, etc.

Cette belle espèce habile aussi N’Gourou, chaîne de montagnes située à l’ouest de Zanzibar (continent), les deux sexes ont été rencontrés par MM. de Montdésir et Sergère.

EXPLICATION DES FIGURES À 2 DE LA PLANCHE 4°.

Fig. 4, Ranzania Bertolonii &, de grandeur naturelle; 414, Tête et thorax vus de profil; 1 b, Ranzania Bertolonii $, de gran- deur naturelle ; 1c, Tête et thorax vus de profil.

2, ‘Tête et thorax du Ranzania splendens & vus de profil.

ne G COS

CUCUJIDES nouveaux ou peu connus

MÉMOIRE (1)

Par M. AnroNE GROUVELLE.

(Séance du 13 Août 1879.)

G2, TELEPHANUS PROCERULUS Reit.

(PI. 5, fig. 4.)

Subnitidus, pubescens; antennis nigris, ultimo articulo ad apicem testaceo ; capite prothoraceque nigris, profunde et dense punctatis, hoc subelongato, line& longitudinali media subelevala impunctala; elytris testaceis, sutura et lateribus nigris ; pedibus nigris. Long. 6 1/2 mill.

T. procerulus Reit., Zool. Bot. Ges. Wien, XXIV, 1874, p. 520.

Un peu brillant, couvert d’une pubescence brunâtre. Antennes noires, avec l'extrémité du dernier article testacée. Têle noire, à ponctuation profonde mais assez écartée ; sirie interantenuaire bien marquée. Pro- Lhorax ur peu plus long que large, noir, à ponctuation dense et profonde, laissant sur le disque un espace longitudinal lisse un peu élevé ; bords latéraux parallèles dans les trois quarts antérieurs et se resserrant vers la base dans le dernier. Écusson noir. Élytres atténuées vers le sommet, elles sont tronquées et laissent à découvert le dernier segment de l'abdomen, testacées, avec la suture et les bords étroitement marginés de noir; stries ponctuées, bien marquées vers la base, mais s’atténuant vers le sommet. Dessous noir. Segments abdominaux très-étroitement bordés de roux.

Colombie : La Luzéra. (Collection R. Oberthür.), Cet insecte a été dessiné d’après le type de M. Ed, Reitter.

(1) Voir Annales 1876 : 1** mémoire, p. 487. Annales 1877 : mé- moire, p. 205. Annales 1878, mémoire, p. 67; mémoire, p. 261.

470 ANT. GROUVELLE.

63. TELEPHANUS ARGENTATUS Reit. (PL -h;1f632.)

Nitidus, pubescens ; capite prothoraceque obscure-ferrugineis, profunde punctalis; hoc subelongato, linea longitudinali media subelevata impunc- tata; elytris pallidis subalbido-argentatis, truncatis, punctato-striatis, striis ad apicem obsoletioribus ; pedibus pallidis. Long. 5 mill.

T. argentatus Reit., Zool. Bot. Ges. Wien, XXIV, 1874, p. 521.

Brillant, couvert d’une pubescence brune. Tête et prothorax rous- sâtres, plus ou moins enfumés ; ponctuation profonde, plus dense sur le prothorax. Strie inlerantennaire bien marquée. Prothorax un peu plus long que large; disque subsillonné, présentant dans son milieu un espace longitudinal lisse, un peu élevé; bords latéraux subanguleux dans leur milieu. Écusson ferrugineux. Élytres acuminées vers le sommet, d’un testacé pâle très-brillant, ce qui leur donne un aspect argenté, tron- quées au sommet et laissant à découvert le dernier segment de l’abdo- men; stries ponctuées, bien marquées à la base, disparaissant avant le sommet. Pattes d’un testacé pâle. Dessous testacé.

Colombie : La Luzéra. (Collection R. Oberthür.)

Cette description et le dessin qui l'accompagne ont été faits d’après le type de Reitter; malheureusement le mauvais état de l’insecte, qui était encore immature, laisse régner une certaine indécision dans la fixation des caractères spécifiques de l’espèce. L'aspect argenté des élytres pour- rait bien disparaître chez l’insecte complétement développé, et la suture pourrait également devenir plus sombre. Enfin, l’insecte déerit par Reitter n’a pas d'antennes.

64. TELEPHANUS DUBIUS.

(PI. 5, fig. 3.)

Pubescens, nitidus; antennis nigris, ultimo articulo teslaceo ; capite prothoraceque nigris, dense punctatis ; elytris teslaceis, sutura lateribus nigris, striis ad apicem obsoletioribus ; pedibus rufis. Long. 4 mill.

Brillant, couvert d’une pubescence flave. Antennes noires, avec le der- nier article testacé. Tête et prothorax noirs, couverts d’une ponctuation dense et médiocre, Strie interantennaire bien marquée. Prothorax presque

Cucujides nouveaux ou peu connus. 174

carré, rétréci en arrière et en avant ; bords latéraux anguleux, Écusson noir, Élytres en ovale très-allongé, acuminées vers le sommet, lestacées, avec la base, la suture et les marges latérales étroitement noires. Stries ponctuées, assez fines, diminuant vers l’extrémité ; intervalles plus larges que la ponctuation; sommet tronqué, laissant à découvert le dernier segment de l’abdomen. Pattes roussätres. Dessous noir; segments abdo- minaux étroitement marginés de roux.

Colombie : au-dessus de Muzo. (Collection R, Oberthür.)

65. TELEPHANUS FALLAX. (PI. 5, fig. 4.)

Nitidus, pubescens; antennis nigris, duobus ultimis articulis flavis ; capite prothoraceque nigricantibus, dense subtiliterque punctatis; elytris testaceis, plus minusve infuscatis, punctato-striatis, striis ad apicem obsoletioribus ; pedibus testaccis. Long. 3 3/4 mill.

Brillant, couvert d’une pubescence flave. Antennes noires, avec les deux derniers articles testacés. Tête et prothorax densément et finement ponctués; devant de la tête roussâtre, occiput noirâtre, strie interanlen- naire bien marquée. Prothorax subcarré, rétréci vers la base. Écusson noir. Élytres testacées, plus ou moins enfumées sur le disque, en ovale très-allongé, tronquées au sommet et laissant à découvert le dernier seg- ment de l’abdomen; stries ponctuées, assez fines, disparaissant avant le sommet; interstries plus larges que la ponctuation. Pattes testacées. Dessous brun de poix.

Colombie : au-dessus de Muzo. (Collection R, Oberthür.) 66. TELEPHANUS MICANS.

(PL, 5, fig. 5.)

Pubescens, nitidus ; antennis nigris, articulis 2-6 rufis, duobus ultimis testaceis ; capite prothoraceque dense et profunde punctatis, testaceo-rufis, leviter infuscalis ; elytris testaceis, sutura nigra, striis ad apicem obso- lelioribus. Pedibus testaceis. Long. 4 mill.

Brillant, couvert d’une pubescence flave. Antennes noires, avec les.

172 ANT. GROUVELLE.

articles 2 à 6 roussâtres et les deux derniers testacés. Tête et prothorax d’un testacé roussâtre, légèrement enfumés, densément et profondément ponclués ; strie interantennaire bien marquée. Prothorax suballongé, parallèle dans la moitié antérieure, rétréci vers la base dans l’autre moitié. Écusson roussâtre. Élytres acuminées vers le sommet, qui est tronqué et laisse à découvert le dernier segment de l’abdomen, testacées, avec la suture étroitement rembrunie ; stries ponctuées, s’effaçant avant le somme! ; interstries plus larges que la ponctuation. Pattes testacées. Dessous couleur de poix assez claire.

Colombie : au-dessus de Muzo. (Collection R. Oberthür.)

67. TELEPHANUS SIGNATUS. (PL 5, fig. 6.)

Subnilidus, pubescens ; antennis nigro-brunneis, duobus ullimis arti- culis testaceis ; capite prothoraceque rufo-brunneis, dense et profonde punc- tatis ; elylris obscure testaceis, plaga ullra medium nigra, profunde punctalo-striatis. Long. 3 3/4 mill.

Assez brillant, convexe, couvert d’une pubescence flave, Antennes noi- râtres, avec les premiers articles faiblement plus clairs et les deux der- niers testacés. Tête et prothorax brun-rougeâtre, couverts d’une ponc- tuation profonde et serrée; strie interantennaire bien marquée. Prothorax carré; bords latéraux presque parallèles dans les trois quarts antérieurs, anguleux vers la base dans le dernier quart. Écusson de. même couleur que la tête et le prothorax. Élytres en ovale très-allongé, subacuminées vers le sommet, tronquées et laissant à découvert le dernier segment de l'abdomen, d’un testacé un peu obscur, avec la suture étroitement rembrunie et une tache noire au delà du milieu, Pattes de la couleur des élytres. Dessous couleur de poix claire, avec une petite lache noire sur le premier segment abdominal.

Cauca : Las Babas. (Collection R. Oberthür.)

68. TELEPHANUS DECORATUS. (PL-5, 45, 7.)

Nilidus, pubiscens; antennis, capile prothoraccque rufo- leslaceis, dense

Cucujides nouvea:x peu connus. 173

profundeque punctatis ; elytris testaceis, ultra medium fascia nigra angu- lata, fortiler strialo-punclatis; pedibus testaceis. Long. 4 mill,

Brillant, assez convexe, couvert d’une pubescence flave. Antennes d’un roux ferrugineux. Tête et prothorax de même couleur, couverts d’une ponctuation dense et profonde ; strie interantennaire bien marquée. Pro- thorax carré, rétréci vers la base, à bords latéraux obtusément dentés et assez régulièrement arqués. Écusson roux ferrugineux. Élytres en ovale allongé, testacées, avec une bande noire transversale très-angu- leuse, formée par deux centres de coloration, le premier discoïdal, un peu en arrière du milieu de Pélytre, le deuxième sutural et placé vers les trois quarts de la longueur de lélytre; ces centres sont réunis par une bande oblique plus ou moins accidentée, Élytres tronquées au som- met, laissant à découvert le dernier segment de l'abdomen, ponctuées- striées; stries effacées vers le sommet. Paltes testacées. Dessous d’un roux testacé.

Colombie : Muzo. (Collection R. Oberthür.)

69. TELEPHANUS ORNATUS Reit. (PI, 5, fig. 8.)

Nilidus, pubescens; antennis testaceis, arliculis 6-9 nigricantibus ; capile prothoraceque nigris, dense profundeque punctatis ; elytris fortiter strialo-punctatis, rufo-lestaceis, basi, sulura, apice el fascia transversa nigris ; pedibus lestaceis. Long. 4 mill.

T. ornatus Reit., Zool. Bot. Ges. Wien, XXIV, 4874, p. 521.

Brillant, couvert d’une pubescence flave. Antennes testacées, avec les articles 6 à 9 noirâtres. Tête et prothorax densément et profondément ponctués. Sillon interantennaire médiocrement marqué. Prothorax presque carré, rétréci vers la base. Écusson noir. Élytres d’un roux testacé, avec la base, la suture, le sommet et une bande transversale noirs ; stries ponctuées, bien marquées, atteignant le sommet, qui est tronqué et cache presque complétement le dernier segment de l'abdomen. Pattes testa- cées. Dessous de la tête et du prothorax brun de poix ; abdomen roux teslacé,

Colombie : Näre, Rio-Magdaléna et Muzo, (Collection R. Oberthür.)

A7! ANT. (GROUVELLE.

=

Espèce voisine du T. crux, mais plus large, un peu moins convexe, d’une teinte rougeâtre plus claire et à tache transversale des élytres plus étroite. Enfin les antennes du T. cru sont entièrement lestacées.

Dessiné d’après le type de Reitter.

70. TELEPHANUS NIGER Reit. (PL. 5, fig. 9.)

Niger, nitidus, pubescens ; antennis pedibusque ferrugineo-testaceis, art. 1, 7, 8, 9 nigricantibus ; capite prothoraceque sat dense profundeque punctatis ; elytris striato-punctalis. Long. 4 mill.

T. niger Reit., Zool. Bot. Ges. Wien, XXIV, 1874, p. 523.

Noir, brillant, couvert d’une pubescence flave. Antennes d’un testacé ferrugineux, avec les articles 4, 7, 8, 9 noirâtres. Tête et prothorax cou- verts d’une ponctuation assez dense et assez profonde; sillon interanten- naire bien marqué. Prothorax carré, à bords latéraux parallèles dans les deux tiers antérieurs, rétrécis vers la base dans le dernier. Écusson noir. Élytres en ovale relativement large, tronquées au sommet et laissant à découvert le dernier segment de l’abdomen; stries ponctuées, profondes. Pattes d’un testacé ferrugineux. Dessous brun de poix, plus clair sur le milieu des segments abdominaux.

Colombie : Ibagué, Las Täpias. (Collection R. Oberthür.) ‘Dessiné d’après le type de Reitter.

74. TELEPHANUS INSIGNIS. (PI. 5, fig. 10.)

Nitidus, pubescens ; antennis nigro-piceis, uliimo articulo flavo; capite prothoraceque nigricantibus dense profundeque punctalis; elytris nigro- piceis ad apicem testaceis, fortiter punclato-striatis; pedibus testaceo-sub- infuscatis. Long. 4 will.

Brillant, couvert d’une pubescence flave dorée. Antennes noir de poix, avec le derhier article testacé. Tête et prothorax également noir de poix, avec l’occiput plus clair, densément et profondément ponctués ; strie inter-

Cucujides nouveaux ou peu connus. 175

antennaire bien marquée. Prothorax carré, à bords latéraux obtusément dentés, presque parallèles dans la moitié antérieure, rétrécis vers la base dans la seconde moitié. Écusson noir de poix. Élytres en ovale allongé, tronquées au sommet et laissant à découvert le dernier segment de l’abdomen, noir de poix, avec la marge apicale testacée; stries ponc- tuées, profondes, s’effaçant un peu avant le sommet, Pattes testacées, enfumées légèrement vers le sommet des tibias. Dessous noir de poix, plus clair sur la face inférieure de la tête et sur la poitrine.

Colombie : au-dessus de Muzo. (Collection R. Oberthür.)

72. TELEPHANUS TERMINATUS. :

(PL 5, fig. 41.)

Nitidissimus, pubescens ; antennis piceis, duobus ultimis articulis fla- vis ; capile prothoraceque piceis, dense profundeque punctatis ; elytris piceis, fortiter striato-punctatis ; pedibus flavis, Long. 4 mill.

Très-brillant, couvert d’une pubescence flave. Antennes d’un noir de poix, moins foncé vers la base, avec les deux derniers articles flaves. Tête et prothorax couleur de poix, densément et profondément ponctués ; strie interantennaire bien marquée. Prothorax subtransversal, rétréci vers la base à partir du milieu ; bords latéraux parallèles dans la moitié anté- rieure. Écusson de la couleur du prothorax. Élytres couleur de poix un peu plus claire, avec les bords latéraux finement marginés de testacé, ovalaires, tronquées au sommet et cachant presque complétement le dernier segment de l’abdomen ; stries ponctuées, bien marquées presque jusqu’au sommet. Pattes flaves. Dessous du corps testacé clair, un peu rembruni sur les côtés de l’abdomen et du thorax.

Caracas. (Collections Grouvelle et R. Oberthür.) 73. TELEPHANUS PARADOXUS Reit. (PI. 5, fig. 12.)

Nitidus, pubescens, ochraceo-testaceus ; capite prothoraceque profunde punclatis ; thorace transverso, basin versus angustato, angulis anticis

176 ANT. GROUVELLE. Cucujides nouveaux ou peu connus.

incrassatis ; elytris haud truncatis punctato-striatis, fascia nigra ultra medium angulata. Long. 3 1/2 mill.

Brillant, d'un testacé jaunâtre, couvert d’une pubescence flave mêlée, sur le prothorax et sur les côtés des élytres, de poils épineux roussâtres, Tête et prothorax à ponctuation profonde médiocrement serrée ; strie interantennaire bien marquée. Prothorax transversal, près d’une fois plus large en avant qu’à la base; bords latéraux sensiblement parallèles dans la moitié antérieure ; angles antérieurs dilatés et obtusément denti- culés. Élytres atténuées vers le sommet, non tronquées et couvrant entièrement l'abdomen, présentant au delà du milieu une bande noire transversale et anguleusc; stries peu profondes, très-fortement ponc- tuées. Dessous teslacé.

Colombie : Ambaléma, Cartägo, Honda; Caracas. (Collection R. Ober- thür.)

Notice nécrologique sur Jean-Étienne BERCE

Par M. A.-L. CLÉMENT.

(Séance du 28 Juillet, 1880.)

Messieurs, dans volre séance du 14 janvier, vous avez bien voulu me charger de faire une notice nécrologique sur notre regretté collègue Berce. Je viens aujourd’hui remplir celte mission, en vous priant de m’excuser d’avoir tant tardé pour répondre à votre désir.

Berce (Jean-Étienne) naquit à Saint-Dié, dans le département des Vosges, le 24 avril 1803. Orphelin de bonne heure (car il perdit son père à l’âge de cinq ans et n’en avait que onze quand sa mère mourut), un oncle établi à Paris le recueillit ; puis, lui ayant fait faire ses études à Bourg-la-Reine, le prit à son atelier pour lui enseigner la gravure héraldique, art dans lequel il excellait, et l’élève ne tarda pas à marcher sur les traces de son maître.

Berce se maria le 7 septembre 1824 (c'est de cette époque que semblent dater ses premières études entomologiques) et devint veuf le 2 juin 1863. Profondément touché dans ses affections, ne trouvant de consolation que dans le travail, il s’y livra plus assidûment que jamais, et se retira com- plétement dans sa jolie propriété de Fontainebleau, il comptait désor- mais finir ses jours, absorbé tout entier par le culte de la nature. Mais des revers de fortune devaient bientôt l’assaillir. Victime de la mauvaise foi d'autrui (lui qui était si droit et si honnête), force lui fut de quitter cette chère retraite en 1871, après avoir cruellement souffert de l’occu- pation allemande.

Il vint alors à Clamart. Là, une nouvelle installation coquette, à proxi- mité du bois, le consola de Fontainebleau. Mais, la mauvaise fortune le poursuivant toujours, il dut de nouveau abandonner ses rêves pour venir habiter Paris, qu’il quitta bientôt pour Saint-Mandé : c'était en 1874. Hélas ! il n’y resta pas longtemps, el, en 1877, revint définitivement à Paris.

Dans ses diverses résidences, Berce, chassant avec beaucoup d'activité, fit connaître un grand nombre d'espèces signalées alors pour la première fois comme faisant partie de la faune parisienne.

(1880) parties 42,

178 A.-L. CLEMENT.

Il aimait volontiers parler de ses voyages. Après avoir beaucoup chassé aux environs de Paris, à ure époque l’entomologisie y rencontrait encore un grand nombre d'espèces aujourd'hui disparues, il entreprit des excursions lointaines.

Lié d'amitié avec Feisthamel, garde général au bois de Vincennes, il explora tout particulièrement cette localité ; et la forêt de Fontainebleau, qui contribua pour une si large part à errichir sa collection, n'avait plus de secrets pour lui; il la parcourait fréquemment accompagné de Denne- court, qui lui dédia plus tard une magnifique roche.

En 1846, ayant fait un voyage à Hyères et à Gette, il eut la bonne for- tune d’en rapporter une espèce nouvellé du genre Naclia et la nomma servula.

En 1863, notre regretté collègue suivait la Société botanique en Savoie, au mont Cenis et dans l'Italie septentrionale, avec son ami le docteur Boisduval, qui devait le suivre de si près dans la tombe, laissant parmi nous un vide qui ne se remplira jamais.

Plus tard il explora les environs de Bar, de Troyes, de Soissons et de Saint-Dié, sa ville natale, et accompagna bien des fois notre Société dans les lointaines exeursions qu’elle faisait alors chaque année.

Depuis son retour à Paris, quoique ne chassant plus guère, Berce n€ cessa jamais d’élever des chenilles, et, pendant ses dernières années, tous ses loisirs étaient consacrés à l'éducation d’espèces séricigènes exotiques qui l’intéressaient alors tout particulièrement et sur lesquelles il publia dans le Bulletin de la Société d’Acclimatation des mémoires du plus haut intérêt, qui attirèrent l'attention de la Commission des récompenses. Gelte Société lui décerna, en 1878, un prix de 300 francs pour une éducalion d’'Attacus Yama-Maï couronnée de succès, quand partout, cette année-là, on avait échoué; puis, en 1875, une médaille de première classe pour ses éducations, pendant cinq générations consécutives, de métis d’Attacus Yama-Maï & Pernyi; et enfin, en 1879, un nouveau prix pour une édu- cation d'Attacus Cecropia. 11 dirigea aussi pendant quelques années la magnanerie que possédait le Jardin d’Acclimatation.

Nous n’insisterons pas ici sur les nombreuses relations scientifiques de Berce ; son intéressante collection, que nous avons vu avec peine passer à l'étranger, en dirait long à ce sujet. Rambur, Lederer, Mannerheim, lui envoyèrent nombre d’espèces de la plus grande rareté, recueillies sur les points les plus éloignés de l’Europe, et quantités de Lépidoptères intéres-

Notice nécrologique sur Jeun-Élienne Berce. 179

sants lui étaient journellement adressés par les entomologisies de toute la France.

Il ne se borna pas à recueillir des Lépidoptères et chassa aussi, surtout à Fontainebleau, les Coléoptères, dont il possédait une belle collection d'espèces européennes qu’il a léguée à son petit-fils, notre collègue, M. Édouard Monnot,

Les travaux scientifiques de Berce, difficiles à apprécier, consistent en un assez grand nombre de communications faites à nos séances et de notices publiées dans divers recueils, notamment dans les Petites Nouvelles entomologiques.

Il collabora au Guide de l'Amateur d’Insectes, qui a déjà quatre éditions et rend journellement de si grands services aux débutants.

Son Guide de l'Éleveur de Chenilles, également écrit tout spécialement à l'usage des commençants, est plein de renseignements précis que lui suggéra sa grande expérience en la matière.

Mais son œuvre capitale est la Faune des Lépidoptères de France, que nous r’avons pas à juger ici après l'appréciation que vous en avez faite vous-mêmes en décernant à son auteur le Prix Dollfus, dont il fut le premier lauréat. Le premier volume de cet ouvrage parut en 1867. Nous sommes heureux de pouvoir relever ici quelques lignes de l'excellent rap- port qui vous fut alors présenté par M. Maurice Girard : « M. Berce, « disait ce rapport, est un véléran de l’entomologie, et son Histoire des « Papillons de France est comme le couronnement d’une vie consacrée « tout entière à l'étude de cet ordre d'insectes. La famille des Géomé- « trides, qui forme le volume publié en 1873, est un travail très-soigné, « rempli de bonnes descriptions. Ce volume a été précédé de quatre « autres, de manière à compléter une œuvre importante et qui rendra de « grands services. » Nous ajouterons qu’un sixième volume, dont le mérite égale celui des cinq premiers, est venu depuis augmenter encore la valeur de cet intéressant ouvrage. La Commission concluait en vous proposant Berce comme seul candidat au Prix Dollfus en 1878, et c'est à une grande majorité que vous avez adopté ces conclusions, malgré le mérite incontestable de ses concurrents, MM. de Marseul et Fauvel, qui s'étaient également présentés cetle année-là et qui ont été couronnés depuis. Ceci nous dispense de tout éloge ; nous dirons seulement que l'appréciation de M. le Rapporteur relativement au volume récompensé s'applique sans réserve à l'ouvrage tout entier.

Berce, Messieurs, était en effet un vétéran, et fut admis membre de la

180 A.-L, CLÉMENT. Notice nécrologique sur Jeun-Élienne Berce.

Société entomologique de France le 6 octobre 1835, sous la présidence du baron Walckenaer. Il aimait la Société et contribua beaucoup à ses pro- grès. Son assiduité à ses séances élait remarquable; aussi, en 1867, son- gea-t-elle à lui donner un témoignage de sympathie et d’estime en le nommant président, honneur auquel il fut extrêmement sensible.

Malgré ses soixante-dix-sept ans, Berce élait jeune encore quand la mort vint le surprendre le 29 décembre 1879. Rien ne pouvait faire prévoir une fin aussi prochaine chez l'homme qui, quelques jours auparavant, assistait à notre séance, plein de verve et d’entrain. Un refroidissement, contracté par ce rude hiver qui devait tout éprouver, l’emporta en quelques jours, sans que la plupart de ses amis eussent mème le temps de venir lui serrer une dernière fois la main. A sa dernière heure, la mauvaise fortune le poursuivait encore : les billets de faire part qui devaient nous annoncer la triste nouvelle vinrent se mêler‘ à cette correspondance exubérante que reçoivent chaque année à semblable époque tous les bureaux de poste; et il en résulta que quelques rares privilégiés furent seuls informés à temps pour avoir la consolation de l’accompagner à sa dernière demeure.

Berce, Messieurs, ne fut pas seulement un entomologiste distingué, les travaux les plus divers occupèrent constamment son esprit.

Nous le voyons, au moment de la découverte du daguerréotype, obtenir des épreuves remarquables par leur netteté et d’une préparation si par- faite que nous les retrouvons encore aujourd’hui admirablement conser- vées. Il s’occupa beaucoup aussi de galvanoplastie et obtint par ce procédé des reproductions de bronzes anciens, de sceaux et de médailles qui sont de véritables objets d’art exécutés avec une telle habileté qu’il devient parfois difficile de discerner l’original de la copie.

Berce, d’ailleurs, était par dessus tout un artiste, esprit fin et délicat, admirateur sincère des grands maîtres qu’il savait apprécier avec la jus- tesse et l’impartialité qui faisaient le fond de son caractère, et tout ce qui touchait à l’art d’une manière quelconque l’intéressait au même point que l’entomologie. Son mérite, vous le savez, n'avait d’égal que sa com- plaisance que vous avez tous pu apprécier bien des fois, aussi laisse-t-il parmi nous les plus vifs regrets et un souvenir ineffaçable.

EL D ED ———

Remarques sur des Aberrations de PATTACUS PERNYI

Par M. A.-L. CLÉMENT.

(Séance du 24 Décembre 1879.)

J'ai l'honneur de présenter à la Société une série d’aberrations de l’Attacus Pernyi, remarquables en ce qu'ici ce n’est plus la couleur, mais la forme même des ailes qui est modifiée.

La première de ces aberrations montre sur le bord marginal de chaque aile une échancrure située près de l’angle apical. Ces quatre échancrures sont placées symétriquement à gauche et à draite, et celles des ailes infé- rieures sont beaucoup plus profondes que celles des supérieures. La figure ci-jointe en donne une idée parfaitement exacte.

La deuxième de ces aberra- tions montre seulement trois

échancrures. Elle est sembla- ble à la premiè- re,sauf que l'aile supérieure droile n’est pas modifiée.

y)

PE

La troisième aberration ne montre qu’une

À.L. Clément

seule échancrure à l'aile inférieure gauche, el la quatrième également une seule échancrure, mais silute à l’aile inférieure droite. Les échan- crures de ces deux dernières aberrations sont exactement semblables comme forme et comme situation à celles qui leur correspondent dans les deux premières, de sorte qu’elles établissent le passage entre celles-ci et le type ordinaire,

182 A.-L, CLÉMENT. Atlacus Pernyt

M. Maurice Girard a communiqué à la Société d’Acclimatation, il y a environ un an, deux aberrations présentant quelque analogie avec celles qui font l’objet de cette note, mais qui pourtant en diffèrent notablement, et il faisait judicieusement remarquer tout l'intérêt que présentent chez les Lépidoptères les modifications dans la forme des ailes, cette forme ayant souvent servi de caractère pour la classification (et j’ajouterai aussi pour la détermination) de ces insectes. La première aberration de notre collègue appartenait à l’Attacus Yama-Maï, l'autre à l’Aftacus Pernyi, de même que les nôtres, et font, je crois, partie de la collection du Muséum,

J'ai obtenu ces quatre aberrations d’une éducation tardive faite dans des conditions qui, je crois, méritent d’être signalées.

Je reçus, l’automne dernier, de la Société d’Acclimatation, une boîte contenant des œufs en pleine éclosion de l’Attacus Pernyi, La saison était trop avancée pour pouvoir compter sur le chêne, qui allait devenir néces- saire pour élever ces jeunes chenilles, aussi tentai-je de les nourrir avec d’autres plantes. Le prunier fut la seule qu’elles se résignèrent à manger, et je pus faire ainsi deux éducations comparatives, l’une avec cet arbre, l’autre avec du chêne. Le résultat de ce double élevage fut des plus inté- ressants : les chenilles qui mangeaient le prunier se développèrent beau- coup plus rapidement que celles qui mangeaient le chêne; elles acquirent une taille bien supérieure, filèrent de bonne heure, et lorsque tous leurs cocons furent terminés, les chenilles élevées avec du chêne com- mençaient seulement les leurs; aussi, la plupart, engourdies par les premiers froids, languirent jusque vers la fin de décembre et moururent sans avoir pu donner de cocons.

Cette double éducation ne présente pas un grand intérèt au point de vue séricicole, mais il n’en est pas de même à un point de vue plus res- treint, car nombre d’entomologistes, habitant les grandes villes, trouve- ront toujours dans leur jardin du prunier pour suflire à de petites éduca- tions, alors qu’il leur serait souvent très-difficile de se procurer du chêne en quantité suffisante; et le prunier pourrait certainement rendre de grands services pour le grainage de l’Altacus Pernyi, qui, dans certaines localités, s'élève aujourd’hui sur une assez grande échelle, et dont la soie pourrait certainement rendre à l’industrie des services très-imporlants,

en JO ee r—

OBSERVATIONS

SUR LES

Métamorphoses de l'ATTACUS ATLAS

Par M. G.-A. POUJADE,

(Séance du 28 Janvier 1880.)

Au commencement du mois d'août 1878, M. Wailly, de Londres, reçut de Bangalore, ville située au sud de la péninsule de l’Inde, une trentaine d'œufs de l’Aftacus Atlas Lin.; ils me furent confiés afin d'en tenter l'élevage.

Ces œufs sont elliptiques, légèrement déprimés, ayant 8 millimètres dans leur plus grand diamètre et 2 4/2 dans leur plus petit; ils sont d’une teinte rosée, avec de larges taches longitudinales brunes. Leur sur- face, vue à la loupe, est criblée de points enfoncés très-serrés et très- réguliers,

Les 9, 10 et 41 août, les peites chenilles vinrent à éclore ; je leur donnai aussitôt de petites tiges d’épine-vinetlte (Berberis vulgaris) mises dans l’eau et dont elles entamèrent les feuilles sur les bords. Ces che- nilles ont, à cette époque, environ 5 millimètres de longueur et paraissent noires avec des épines blanches, mais en réalité elles présentent sur un fond blanc des bandes transverses noires disposées par paires sur chaque segment et interrompues sur le dos, Ces bandes s'arrêtent sur les côtés ; celles qui bordent les incisions sont fourchues vers la partie dorsale, les autres s’élargissent en descendant vers les stigmates et contournent les épines latérales placées au-dessous de ces organes. Les épines sont au nombre de quatre-vingt-trois : les cinq premiers segments en portent chacun huit, les cinq suivants six, le onzième cinq et le douzième huit ; elles mesurent environ un demi-millimètre, excepté celles de la première paire dorsale du douzième segment et la paire caudale qui n’ont guère que la moilié de la longueur des autres, puis celles des dernières

48! G.-A, POUJADE,

rangées latérales des cinq premiers segments qui sont excessivemeny courtes. Toutes sont blanches comme le fond et munies de huit ou dix poils noirs qui, au sommet, forment une éloile de cinq ou six rayons presque de la longueur de l’épine elle-même. La tête et les pattes écail- leuses sont d'un noir brillant, les paltes membraneuses et le ventre d’un gris ardoisé. Je les élevai en chambre en les plaçant autant que possible au soleil, et soir et matin je leur envoyai de l’eau en brouillard à l’aide d’un pulvérisateur, afin de leur donner la fraicheur bienfaisante de la rosée des contrées chaudes qu'elles habitent. Je n’en perdis que trois à ce moment.

Le 18 août j'en vis qui cessèrent de manger, filèrent un peu de soie sur les feuilles pour s’y accrocher, et, courbant la partie antérieure de leur corps, soit à droite, soit à gauche, attendirent le moment de la pre- mière mue; le 22, toutes furent délivrées de celte crise, elles parurent alors bien différentes de leur premier âge : d’abord entièrement d’un blanc jaunâtre avec les épines latérales bleuâtres, elles furent bientôt cou- vertes d’une substance farineuse d’une blancheur éclatante ; sur les côtés des second, troisième, quatrième, neuvième et dixième segments parurent des taches d’un rouge minium entourant les épines ; ces dernières, tout en conservant la même disposition, devinrent relativement plus longues, avec les poils à peine visibles et blanchâtres ; la tête, qui était noire, devint bai clair; les pattes écailleuses restèrent noires et les membra- neuses bleuâtres ; le dessous du corps, entre les premiers segments, fut d’un noir bleuâtre. Lorsqu’elles se disposèrent à muer une seconde fois, les 26 et 27 août, elles mesuraient de 9 à 11 millimètres de longueur,

Le troisième âge ne présenta pas de grandes différences : la tête s’orna * de bandes blanches en forme de moustaches, tranchant sur le fond bai clair; la partie triangulaire des pattes anales parut tachée de rouge minium, et les épines latérales situées au-dessus des pattes se colorèrent on noir. Elles parvinrent alors à une longueur de 2 centimètres 1/2 envi- ron. J'en perdis encore une à ce moment.

Vers le septembre elles se préparèrent à la troisième mue, toujours en prenant la position déjà décrite. Lorsque ce moment pénible fut accompli, de notables changements s’opérèrent : les quatre épines mé- dianes du premier anneau se raccourcirent considérablement, les huit épines du milieu des deux segments suivants disparurent pour faire place à des mamelons, de même que six épines du douzième segment ; les

Allacus Atlas. 185

épines caudales persistèrent, mais furent très-courles. La têle devint blanc verdâtre avec deux points bruns ; les pattes n’eurent qu’une légère teinte bleuâtre ; les épines latérales, qui étaient noirâtres à l’âge précé- dent, prirent une teinte plus bleue; la partie triangulaire des pattes anales se colora en bleu ardoisé bordé de rouge orange, et les taches latérales rouges disparurent presque totalement. Enfin, sur le fond d’un blanc de neige se dessinèrent des lignes diagonales placées sur les flancs et formées d’un pointillé grisâtre très-léger. A ce moment je mélangeai des branches de prunier (Prunus domesticus) aux branches d’épine-vinette qui formaient leur nourriture habituelle et elles mangèrent indistincte- ment de l’un et de l’autre, puis, d’après les conseils de M. Wailly, pensant qu'elles profiteraient mieux avec le feuillage plus solide du prunier, je ne leur donnai que de ce dernier que j'arrosai toujours matin et soir d’eau en brouillard,

Les quatrièmes mues commencèrent le 9 septembre. Leurs couleurs changèrent un peu : d’abord d’un vert pomme avec les épines bleu clair lorsqu'elles venaient de quitter leur ancienne peau, cette couleur s’affaiblit un ou deux jours après et la sécrétion blanche parut sur le dos seulement, avec une ponctuation grisâtre s’accentuant en noir sur le der- nier segment qui prit une teinte bleuâtre ; les épines latérales placées sous les stigmates noircirent plus ou moins aux extrémités, enfin les quatre épines du premier anneau et les épines caudales, qui s'étaient considérablement raccourcies après la troisième mue, disparurent pour faire place à de petits tubercules. Ges tubercules, ainsi que ceux des deuxième et troisième segments, sécrètent, lorsque la chenille est violem- ment heurtée ou jetée à terre, des gouttelettes d'une eau claire légèrement verdâtre et répandant une odeur assez forte analogue à celle des feuilles dont elle se nourrit. Ils présentent chacun, vus à la loupe, une série de six ou sept petites ouvertures arrondies.

Du 24 septembre au 16 octobre leur taille mesura 5 à 6 centimètres et elles effectuèrent leur cinquième mue. L'état maladif qui la précéda dura jusqu’à huit jours, assurément à cause de la température qui commençait à baisser. J'ai eu l’occasion à ce moment d’examiner l’opération de la mue : après s'être forlement pliée en deux, tantôt à droite, tantôt à gauche, au point de faire quitter de leur peau les premières pattes mem- braneuses, la chenille se raidit ensuite de toutes ses forces en rejetant sa tête en arrière, ne se tenant plus que par les quatre dernières paires

186 G.-A. POUJADE.

de paties, puis cette tension extrême et le gonflement du corps firent craquer la vieille peau sur les côtés du thorax; enfin ces deux ouvertures s’agrandirent, l'ancienne têle tomba, et la chenille, par ses contorsions, se ébarrassa de celte peau en la refoulant en arrière. Dans cet état, on voit distinctement les dépouilles des trachées entraînées par les stigmates,

et les nouvelles épines se séparer des anciennes dans lesquelles elles étaient emboîtées.

Pendant ces pénibles crises, j’ai constaté que non-seulement les parties dures, telles que la tête, les pattes écailleuses, la couronne de crochets des pattes membraneuses et Ja partie triangulaire des pattes anales se développent soudainement et non par degrés lents comme le reste du corps, mais que les épines croissent aussi dans un temps très-court ; en éffet, ces parties, qui sont emboîtées les unes dans les autres sous la vieille peau, sont comprimées par celle-ci et sont fort courtes lorsqu'elles viennent d’en sortir ; si à ce moment on les examine à Ja loupe, on les voit toutes plissées, puis, petil à petit, elles s’allongent jusqu’à ce qu’au bout d’une demi-heure environ elles acquièrent leur longueur complète qu’elles gardent intégralement jusqu’à la mue suivante. Si on les examine de nouveau à la loupe, on voit que leur surface est devenue lisse et com- plétement dépourvue de plis.

Au sixième âge, elles ne diffèrent ni en forme ni en couleur du cin- quième. Elles acquirent de 8 à 9 centimètres de longueur lorsqu'elles furent prêtes à filer.

Les chenilles de l’Atéacus Atlas sont fort tranquilles pendant toute leur évolution et ne passent d’une branche à l’autre que lorsque la première est épuisée, Soit qu’elles mangent ou qu’elles se reposent, elles se placent toujours sous les branches et très-souvent la tête en bas. Comme beau- coup d’autres chenilles, elles dévorent presque toujours leur vieille peau. Elles se nourrirent très-bien de feuilles de pêcher que je mêlais avec le prunier, mais ne voulurent plus toucher aux feuilles de Berberis dont elles vécurent si bien pendant leurs .deux premiers âges.

Le 22 octobre, il y en cut qui se disposèrent à filer : après avoir cessé de manger et être restées immobiles pendant un ou deux jours, elles ren- dirent par la partie anale un liquide inodore brunâtre ou verdâtre et choisirent ensuite une ou plusieurs feuilles dont elles fixèrent solidement les pédicules en les entourant de soie, absolument comme la chenille de FAtlacus Cynthia, puis elles filèrent dans ces feuilles un cocon bien

Allacus Atlas. 487

opaque, assez dur el d’une soie blanche, brillante, qui devint hientôt terne et d’un roux clair, La forme de ce cocon est plus ou moins elliptique, l'ouverture est disposée en nasse, comme dans presque lous ceux des Attacus, et placée du côté du pédoncule de la feuille qui l'enveloppe. La soie qui le compose est très-solide, car, d’après M. l'abbé David, ancien missionnaire en Chine, les habitants de cet empire s’en confeclionnent des ceintures très-résistantes.

Malheureusement celte éducation, qui jusque-là paraissait réussir, n’aboutit pas à bien. La saison trop avancée du climat parisien dans laquelle les chenilles sont écloses, devenant de plus en plus froide, fut cause de l’extrême lenteur avec laquelle ces insectes accomplirent les diverses phases de leur existence, et, malgré la température élevée qui leur fut procurée artificiellement, un certain nombre périrent au sixième âge, après avoir rendu par la partie anale une matière noirâtre, épaisse et félide, obstruant l'ouverture; celles qui parvinrent à filer sont mortes sans se chrysalider, après avoir donné la plupart de fort pelils cocons pour une espèce de si grande taille. :

Les métamorphoses de ce bel Atfacus ont élé mentionnées par les auteurs suivants :

LAPpoRTE : Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, t, IV, 1830, p. 153, avec figure du cocon, pl. 1, fig. 2 et 3,

LE MÊME : Bulletin des Sciences naturelles et de Géologie sous la direc- tion du baron de Férussac, t, XXII, 1830, p. 474,

VER HuELL : De rups van den Bombyx (Sat.) Atlas (Téjdschrift voor Natuurlijke geschiedenis en physiologie), Amsterdam, 1836, p. 28-80, pl. 111, figures de la chenille adulte, du cocon et de la chrysalide.

T, HorsriELD et F. MOoRE : Catalogue of the Lepidopterous insects in the Museum of nalural History at the East-India House, London, 1858- 1859, t. IL, p. 405, pl. 20, fig. 2 et 2 4,

A. BRAINE el MAURICE GIRARD : L’Atlacus Atlas, le géant des Papillons, son introduction en France, extrait du Bulletin de la Société d’Acclima- tation, juin 1873.

PaiLip-HenrY Gosse, F. R. S. : The Great Atlas moth of Asia (Attacus Atlas Linn.), London, 1879, avec une planche représentant la chenille aux

188 G.-A. POGIADE. Alacus Atlas.

quatrième et sixième âges, le cocon et la chrysalide. Dans cet ouvrage l'auteur décrit avec développements tous les âges de l’insecte et finit par déclarer que sur une éducation d’un grand nombre de chenilles il n’a pu obtenir un seul cocon.

EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE 8°.

Fig. 1. Œuf de l’Attacus Atlas.

4:0...: grossi,

2. Chenille au âge.

2 a. grossie,

2 b, grossie, vue en dessus. +

2 Une de ses épines fortement grossie.

3. Chenille au âge.

h. Chenille au âge après une feuille de Berberis.

5. Chenille au âge.

5a. se disposant à muer,

6. Chenille au âge en train de muer.

7. Chenille au âge venant de muer et présentant ses épines très- courtes et refoulées.

7 a, Partie antérieure de la même chenille une demi-heure après, montrant ses épines développées et allongées.

7 b. Une épine fortement grossie, au moment immédiat du chan- gement de peau.

7 c La même épine développée. 8. La chenille adulte au repos. 9, Le cocon suspendu à une tige de prunier.

Essai sur les JASSIDES Stal, Fieb.

ET PLUS PARTICULIÈREMENT SUR LES Acocéphalides PuTtox

Suite (1)

Par M. Vicron SIGNORET.

(Séance du 28 Août 1878.)

Genre PHLEPSIUS Fieber. Voir Annales 1880, p. 68 (96).

(PI. 6°, fig. 55 à 62.) A, Paz. LACERDÆ Signoret. Voir page 69 (97).

2. PH1. BINOTATUS Fieb., Cat.; Put., Cat. (PI. 6°, fig. 56.)

Sarepta (Jakowleff). Long. 6 mill.; larg. 2 mill. (coll. Lethierry el Puton, Reuter, Signoret). Perse (Mlokosiewicz).

D'un jaune blanchâtre, linéolé et maculé de brun; ressemble à PAL intricatus H. S., mais s’en distingue par la tête aussi large que le pro- thorax, par le bord comprimé formant arête arrondie, et par le sommet

u dernier segment abdominal concave, sans lobe au milieu.

Tête arrondie, comprimée en avant, presque deux fois plus large entre les yeux que longue, plus longue au milieu que vers les yeux et présen-

(4) Voir Annales 1879 : 1°° partie, p. 47; partie, p. 259, An- pales 1880 : partie, p. 41.

490 V. SIGNORET. (100)

tant six macules noires, dont deux très-grandes et quatre pelites, près du bord antérieur, celui-ci relevé, aplati; bimaculée et quelquefois noi- râtre à la base du front. Ocelles sur le rebord, un peu éloignés des yeux. Front un peu plus long que large. Clypéus arrondi à l'extrémité et un peu plus large au sommet qu’à la base. Bord des joues très-oblique, très- largement arrondi vers l’angle, un peu sinueux avant, remontant presque droit après. Prothorax deux fois et demie plus large que long, très-finc- ment strié, linéolé de brun, convexe en avant, les bords latéraux très- obliques, finissant en angle au-dessus de l'insertion des élytres, droit au-dessus de l’écusson. Celui-ci plus large que long, avec des macules noires à la base et deux petits points médians au-dessus du sillon trans- versal, quelquefois deux plus grands au delà de celui-ci. Élytres hyalines, avec des linéoles brun noirâtre ; quelques macules le long du bord costal ; trois ou quatre nervures transverses dans le champ marginal ; dans les cellules anti-apicales, quelques nervures transverses supplémentaires ; quatre cellules discoïdales, dont deux anti-apicales, et quatre cellules apicales, les deux internes plus claires, les deux externes plus maculées. Abdomen jaune, la base noirätre. Pattes jaunes, les cuisses linéolées et ponctuées de noir, les spinules maculées de brun noir à la base.

d. Dernier segment ventral plus long que le précédent, avec la valvule génitale étroite, formant un triangle à côtés égaux, les lames génitales le double plus longues et plus larges, angulairement arrondies au sommet et pubescentes. La base du premier segment noirâtre,

9. Dernier segment ventral un peu plus long que le précédent, pro- fondément concave, les angles un peu arrondis. Valvules longues, très- convexes sur les côtés, pubescentes, Oviducte les dépassant sensiblement. La base du dernier segment noirâtre.

8. Paz, iNTRicaTUs H. Schäff., Suites à Panz., fasc. 54, fig. 5.— A. or- nalus Perris, Exc. Land., 1857, 94. Kirshhb., Cic. Wicsh., 1865; Sp., 5, ?. P. maculatus Fieb., Neu. Galt. und art. Hom, Verh., 1866 508 et 514, pL vis, fig. 15.

(PL. 6°, fig. 57.)

Europe méridionale. Hongrie (H. Schäff.); Gênes (coll. Puton); Landes (coll, Perris et la mienne). Long. 5 mill., larg 2 mill,

(101) Essai sur les Jassides. 191

D'un blanc hyalin réticulé et maculé de brun roussätre quelquefois presque noir.

Tête angulairement arrondie en avant, avec le rebord arrondi, sans ligne de démarcation entre le vertex et le front, ce qui la rapproche des Allygus, ainsi que la forme de la tête, mais s’en éloignant par la position de l’ocelle sur la tranche de la tête et très-près des yeux. Vertex un peu plus long ou de même longueur que la moitié de l’espace entre les yeux, présentant deux macules en avant, deux autres, plus larges, plus foncées, en arrière, celles-ci quelquefois réunies au sommet. Front plus long que large, avec des linéoles irrégulièrement disposées, surtout à la base, les sutures latérales presque droites ; faiblement convexe, avec une sinuosité au tiers supérieur, à l'insertion des antennes. Clypéus spa- tuliforme, plus long que large. Joues avec le sommet formant un angle obtus arrondi au milieu, Sinueux en avant, remontant en ligne droite vers l'œil, il forme un angle rentrant avec la pièce sous-oculaire. Pro- thorax très-large, pas plus long que le vertex ou l'écusson, finement ponclué et strié transversalement, jaune plus ou moins fortement linéolé ou maculé de brun. Écusson plus large que long, brun avec des macules jaunes, ou jaune avec des macules brunes, suivant les exemplaires. Élytres d’un blanc hyalin linéolé et maculé de brun; dans les types foncés, les nervures sont très-ponctuées de noir, et le long de la côte externe, à cheval sur des nervures transverses, on voit cinq ou six macules larges; dans des individus il y a sur la suture des places entière- ment libres, formant, avec celles de l’autre élytre, des macules hyalines au nombre de deux ou trois. Ailes légèrement enfumées à l'extrémité. Pattes jaunes, linéolées et pointillées de noir sur les cuisses ; celles-ci, au bord postérieur, très-finement épineuses, les tibias fortement épineux, surtout les postérieurs qui sont aplalis et présentent à la base de chaque spinule une macule noirâtre. Abdomen jaune en dessous, un peu bru- nâtre à la base ventrale, noir en dessus, avec les bords latéraux jaunes,

Q. Dernier segment ventral plus long que le précédent, le bord forle- ment biconcave, formant trois lobes, dont le médian très-faiblement échancré au sommet. Valvule une demi-fois plus longue que large, faible- ment pubescente. Oviducte les dépassant à peine.

Nous ne connaissons pas le mâle de cette espèce.

192 V. SIGNORET. (102)

&. PHL, VIRIDINERVIS Kirschb. Cicada Wiesb. (1865), 97, 29, (PI. 6°, fig. 58, Fieb.) Syracuse (Kchb.). Long. 6 mill.

Cette espèce, d’après la description et la figure de Fieber, doit se rap- procher beaucoup du PAl. filigranus de Scott, et n’en diffère que par l'absence âe la ponctuation sur les nervures et dans les cellules des élytres, ponctuation qui n’est indiquée ni dans la figure de Fieber, ni dans la description de Kirschbaum.

D'un jaune pâle plus ou moins nuancé d’une teinte plus foncée. Élytres à peine colorées, transparentes, avec les nervures vertes.

Têle arrondie en avant, un peu plus large au milieu que vers les yeux, présentant au sommet deux petits points noirs. Front presque deux fois plus long que large, les sutures peu arquées. Angle des joues à peine arrondi au milieu. Clypéus un peu plus large au sommet qu’à la base. Prothorax avec deux bandes longitudinales et le bord antérieur un peu plus foncés; deux très-pelits points vers le bord antérieur et quelques-uns sur le disque des individus mâles. Écusson avec des espaces aux angles basilaires plus foncés et deux petils points médians noirs, Élytres hya- lines, avec les nervures vertes, un peu plus foncées vers le milieu ; des nervures nombreuses dans la cellule marginale ; le bord apical brunâtre et un point noir dans les trois cellules apicales externes. Abdomen jaune en dessous, noirâtre en dessus.

d. Dernier segment ventral un peu plus long que le précédent. Val- vule génitale triangulaire, presque aussi longue que large, les lames génitales le double plus longues, les côtés arrondis et pubescents, l’hypo- pygium très-court, avec un prolongement le long des lames génitales et une échancrure en dessus pour le tube anal, presque entièrement libre. C’est surlout par ce caractère que les deux espèces paraissent différer, celle du filigranus de Scott présentant un hypopygium circulairement arrondi sur le côté avec l’échancrure anale beaucoup plus grande et sans le prolongement le long des lames, ce qui donne une échancrure latérale profonde.

©. Dernier segment ventral plus de deux fois plus long que le précé-

(103) Essai sur les Jassides. 195

dent et profondément échancré, l'échancrure atteignant presque le milieu du segment, les valvules très-grandes, pubescentes et ponctuées de points noirs. Sur chaque connexivum un point noir.

5. PHL, GUTTATUS Fieb. Platymetopius guttatus Fieb. (1869), Verhandi. K. K. Zool. Bot. Gesselsc. Wien., p. 202, tab. vi, fig. 65; Cat. (1870). Puton, Cat. (1875).

(PL 6°, fig. 59.)

Paris. Long. 7 mill. Allem., Fieb. (coll. Lethierry et la mienne).

Cette espèce, que Fieber indique comme devant être dans les Platyme- topius, sera mieux placé avec les PAlepsius, ne réservant pour le premier que les espèces dont la tête est franchement anguleuse en avant ; elle se rapproche, du reste, par la tête et par tous les caractères, des Phlepsius viridinervis et filigranus.

D'un jaune pâle, avec des gouttes blanches dans les cellules, le fond de l’élytre qui entoure ces macules, un peu plus foncé que les nervures mêmes.

Tête de même largeur que le prothorax. Vertex angulairement arrondi en avant, de même longueur que la moitié de l’espace entre les yeux à la base; de chaque côté de la ligne médiane, qui est pâle, une bande un peu plus foncée. Rebord de la tête aigu-arrondi, avec une dépression à la base du front. Celui-ci plus long que large à la base, les sutures con- vexes au sommet, concaves au niveau des antennes, les sillons à peine visibles, le milieu du front très-convexe au sommet, concave vers la base. Clypéus spatuliforme. Joues larges, le bord à peine sinueux, l’angle arrondi, très-près de la pièce sous-oculaire qui est largement arrondie. Prothorax uu peu plus long que le vertex, finement rugueux lransversa- lement, les côtés arrondis, le bord antérieur convexe, le postérieur faiblement concave au-dessus de l’écusson. Écusson plus large que long. Élytres longues, faiblement rebordées et ayant six cellules discoïdales, la cellule anti-apicale externe présentant une transverse au milieu ; la cellule marginale offre sept transverses, avec une cellule uni-ocellée de blanc au milieu; les cellules apicales sont longues, avec les nervures plus

(1880) partie, 13.

194 V. SIGNORET. (404)

ou moins courbes ; dans le clavus, plusieurs nervures transverses. Ailes d’un blanc hyalin. Abdomen jaune, plus vif en dessus qu’en dessous.

©. Dernier segment ventral trois à quatre fois plus long que le précé- dent, fortement échancré au milieu, les angles arrondis et présentant au milieu de l’échancrure une fente qui dépasse les trois quarts du segment. Valvules longues, pubescentes, atteignant l'extrémité de l’oviducte, le con- nexivum du dernier segment atteignant le milieu des valvules.

d. Inconnu pour nous.

Gette espèce, avec le viridinervis et le filégranus, forme une série à part par l'absence des réticulations sur lesquelles le genre est fondé, et qui, en somme, ne sont que des traits colorés et non des nervures.

6, PHL. OBSOLETUS Fieb. (PL 6°, fig. 60.)

Long. 7 mill.; larg. 2 mill. Sarepta (Fieb.), coll, Lethierry; Caucase (Mlokosiewicz), coll. Signoret.

Cette espèce est très-voisine du P. guttatus, et, comme lui, Fieber le place dans les Platymetopius ; mais, par la tête et la position des ocelles, c'est un véritable PAlepsius.

D'un jaune pâle, avec des taches brunâtres, pâles. Élytres brun päle, avec de nombreuses nervures transverses et les nervures ordinaires jaune pâle ; dans chacune des cellules que forment toutes ces nervures, un ou deux espaces ocellés pâles, comme dans guttatus, dont il diffère par deux petits points médians noirs sur le bord de la tête; dans quelques exem- plaires, entre ces deux points médians et les yeux, deux autres points se voient quelquefois, ou même ces points disparaissent. Mais c’est surtout par le dernier segment ventral que cette espèce diffère de l’autre. Le bord du segment est lobé, avec une petite échancrure au milieu, et de ce lobe, qui occupe le tiers de l’espace transverse, une forte échancrure, les angles latéraux très-arrondis, en sorte que le dernier segment est comme trilobé et une demi-fois plus long que le précédent.

Le mâle de cette espèce nous est inconnu.

(105) Essai sur les Jassides. 195

7. PHL. FILIGRANUS Scott, Ent. Month. Mag., 1876, 8/4. (PL 6°, fig. 61.)

d', $. Long. 5 mill Nimes (coll. Scott et Signoret); Gênes (coll. Puton). Reçu ce dernier sous le nom de wéridinervis.

Blanc jaune nuancé de plus pâle et de plus foncé, avec les nervures des élytres jaunes, finement ponctuées de brun noir et présentant des transverses nombreuses dans la cellule marginale et dans les cellules. anti-apicales.

Tête arrondie en avant. Vertex plus long au milieu que vers les yeux, légèrement concave vers le bord antérieur, qui est relevé, arrondi, et offre les ocelles très-près des yeux. Front plus long que large, les sutures concaves vers les antennes, convexes vers le clypéus; celui-ci spatuli- forme. Lora très-arrondi. Joues arrondies, sinueuses, avec l’angle large- ment arrondi ; une faible échancrure en dessous des yeux, sur la suture du lora, au tiers inférieur ; en dessous, près des yeux et à l’angle de l'échancrure, un petit point noir; au sommet de la tête, de chaque côté de la ligne médiane, un point noir. Le vertex est nuancé de plus pâle, le front également, mais avec une ligne médiane et les sillons jaune pâle. Le prothorax est arrondi en avant, faiblement brunâtre, avec le bord antérieur el le disque nuancé de blanc. Écusson d’un blanc jaunâtre, avec les angles basilaires plus foncés. Élytres blanches, avec toutes les nervures et les transverses jaunes, présentant une très-fine ponctuation noire dans les cellules. Sur le corium il y a des espaces avec des agglo- mérations de très-petits points noirs, qui, sur le clavus et même le corium, forment des lignes sinueuses circonscrivant des espaces blancs. Dans les deux cellules apicales médianes on voit un point noir plus grand, et le bord apical présente une ligne noirâtre. Abdomen jaune pâle en dessous; dos noir, avec les segmentations jaunes.

d. Dernier segment ventral un peu plus long que le précédent. Valvule génitale triangulaire, plus longue que le dernier segment. Lames géni- tales dépassant de moitié la valvule, pubescentes au bord. Hypopygium court, convexe, arrondi au bord, avec une large échancrure pour le tube anal, lequel envoie un appendice vers les lames génitales, en arrière de celles-ci, les styles latéraux atteignant presque l'extrémité des lames

196 V. SIGNORET. (106)

génitales. Le tube anal est long, noir, avec un tubercule jaune en dessus. Style anal dépassant légèrement et pubescent,.

©. Dernier segment le double plus long que le précédent et forman un bord arrondi avec une échancrure médiane.

8. PHL. RETICULATUS Fieb., Cat., et Put., Cat., 1875. (PI. 6°, fig. 62.)

Long. 6 mill. Sarepta (coll. Puton).

Jaune clair, avec de nombreuses linéoles brunes sur le prothorax, le front el les élytres.

Tête un peu plus étroite que le prothorax, un peu relevée en avant et présentant sur le bord même deux macules allongées, médianes; de chaque côté, deux ou quatre petits points noirs; en dessous, une fascie brune. Vertex un peu concave en avant, plus long au milieu que vers les yeux et plus long que la moitié de l’espace entre les yeux. Front avec quatre points noirs à la base et des linéoles transverses brunes ; plus long que large. Clypéus spatuliforme. Joues convexes , faiblement anguleuses au milieu du bord. Antennes insérées près de la suture, au milieu de l’espace du clypéus au bord de la tête. Ocelles très-près des yeux, sur le bord même. Prothorax deux fois et demie plus large que long, à peine aussi long que l’écusson, finement strié transversalement et linéolé de brun ; bord antérieur convexe, bord scutellaire droit, les bords latéraux angu- leusement arrondis. Écusson avec les angles, une tache médiane et deux points médians bruns. Élytres jaune pâle, avec des linéoles très-fines, brunes, et quatre à cinq transverses dans le champ marginal, formant quatre à cinq cellules marginales ayant chacune une macule près du bord. Ailes blanches. Abdomen jaune, avec la base des segments dorsaux plus ou moins noire, la base du premier segment ventral noire, le reste jaune. Pattes jaunes, ponctuées de noir à la base des spinules des tibias et linéo- lées de noir sur les cuisses. Une ligne noire sur la face supérieure des tibias postérieurs.

d. Dernier segment ventral une demi-fois plus long qne le précé- dent. Valvule génitale triangulaire, aussi longue que le dernier segment. Lames génitales le double plus longues, arrondies sur les côtés, angu-

(107) Essai sur les Jassides. 197

leuses à l'extrémité et fortement pubescentes sur les bords. Hypopygium plus court, large; échancré sur le dos pour le passage du tube anal ; celui-ci relevé, arrondi, laissant dépasser de très-peu le style anal. Sur le côté de l'hypopygium on voit un grand nombre de poils épineux qui, par leur longueur, cachent les autres organes.

©. Dernier segment plus long que le précédent sur les côtés seulement et fortement échancré au milieu. Valvules très-longues, près de cinq fois plus longues que le dernier segment, très-légèrement pubescentes; l’ovi- ducte les dépassant de près d’un cinquième.

Nous devons à M. Puton et à M. Lethierry la communication de la plu- part de ces espèces assez rares.

Genre SIVA Spin., Tav. Sinot., 1852, 467. (PI. 6°, fig. 63 et 64.)

Corps ovalaire, un peu déprimé. Tête plus étroite que le prothorax, courte, angulairement arrondie en avant, le bord arrondi, un peu aigu, mais non foliacé. Vertex horizontal, plus large que long. Front plus long que large. Clypéus spatuliforme. Joues larges, avec l’angle plus ou moins anguleux et plus ou moins échancré. Thorax deux fois plus large que long, finement échancré, convexe en avant, presque droit au-dessus de l’écusson, les angles latéraux angulairement arrondis. Écusson un peu plus large que long. Élytres un peu plus longues que l’abdomen, un peu en recouvrement, le sommet étroit, avec les nervures irrégulières, réti- culées.

| 4 1. SIvA GRAVIS Stäl, Af. Vet. Ak. Forh., 1858, 450, 1, et Hemipt. Afric., 1866, 1V, 119, 1.

(PL 6°, fig. 63.)

Old Calabar. Long. £ 15 mill, (coll. Dohrn et Signoret).

D'un jaune plus ou moins brun ou pâle, avec deux macules au bord antérieur du vertex, strié obliquement sur celui-ci et très-fortement en ravers sur le prothorax, les élytres rugueuses, les nervures fortes, les

198 V. SIGNORET. (108)

cellules fortement poncluées:; quelques nervures transverses dans les cellules apicales et anti-apicales. Une teinte un peu plus foncée au sommet du clavus. l

Cette espèce ressemble beaucoup à la sérégicollis, dont elle diffère par la grandeur, par l’aspect plus obtus, par les sillons plus fortement prononcés, par la plus forte ponctuation des cellules, par les nervures transverses de la portion apicale des élytres beaucoup moins nombreuses, et surtout par la forme de la face, dont le front est beaucoup plus long, plus aplati sur les côtés ; le clypéus est plutôt en forme de cône que spatuliforme; le rostre est moins long; l’angle du sommet des joues est presque droit, sinueux, concave depuis le clypéus et après l'angle remontant vers l'œil pour se porter obliquement à l’angle externe de la pièce sous-oculaire. En examinant les deux figures de la face de ces deux espèces on jugera mieux de la différence que par n’importe quelle description.

©. Dernier segment ventral un peu plus long que le précédent, très- sinueux, les angles latéraux angulairément arrondis, le milieu concave et de chaque côté une sinuosité. Valvules courtes, robustes, le sommet très- obtus, l’oviducte moins long que celles-ci.

2. SIVA STRIGICOLLIS Spin., Tav. Sinot., 1852, 53, p. 127. S, costalis Stàl, Ann. Soc. ent. Fr., 1864, p. 66.

(PI. 6°, fig. 64.)

Coromandel (Spin.). Long. 10 à 41 mill. Ind. (coll. Distant, de Londres); Manille (coll, Mus. Stockh.).

D'un jaune très-pâle, avec deux taches noires sur le sommet du vertex et une au sommet du clavus. Têle et prothorax striés transversalement.

Tête plus étroite que le prothorax, arrondie en avant, le bord même épaissi et réfléchi, avec deux peliles macules médianes noires, une ligne médiane et les stries transverses légères, la largeur entre les yeux un peu moins grande que les deux yeux réunis. Face striée transversale- ment, plus obliquement et plus fortement sur les côtés. Front plus long que large, aplati à la base, plus convexe au sommet, les sillons et la base d'un jaune citron plus vif. Joues avec des stries circulaires parallèles au bord supérieur, qui est circulaire, sinueux légèrement au-dessous des

(109) Essai sur les Jassides. 199

yeux, la portion sous-oculaire et sous-antennaire lisse. Clypéus deux fois plus long que large, largement spatuliforme au sommet, strié transversa- lement et un peu caréné à la base. Lora plus long que large. Prothorax deux fois plus large que long, fortement et presque parallèlement sillonné, le bord antérieur légèrement convexe, les côlés obliques et le bord pos- térieur presque droit, les angles obliques. Écusson plus large que long, avec trois espaces limités aux angles, ceux de la base presque lisses, celui du sommet fortement strié transversalement, Élylres rugueuses, ponc- tuées, plus longues que l'abdomen, les nervures fortes. On retrouve les cinq cellules discoïdales et les apicales, mais au delà des deux discoïdales; ces cellules sont formées d’un assez grand nombre de transverses, comme dans le S. costalis Stàl, ce qui nous fait penser que l'espèce de cet auteur n’est qu'une simple variété de couleur de celle-ci. Aïles grandes, laiteuses, avec les nervures ordinaires. Poitrine jaune, avec des espaces plus pâlés. Pattes jaunes, grandes, lous les fémurs aplatis, les tibias pos- térieurs très-épineux. Abdomen d’un jaune uniforme.

g. Dernier segment ventral beaucoup plus grand que le précédent, mais moins large, pubescent, presque carré, avec le bord apical presque droit, un peu sinueux au milieu, les angles arrondis ; recouvrant presque en entier les lames génitales et de moitié l’hypopygium, les premières très-étroites, légèrement pubescentes, le dernier formant deux valves à extrémité angulairement arrondie, et muni sur le disque et sur les côtés de rares poils épineux.

©. Dernier segment ventral un peu plus long sur les côtés que le pré- cédent, pas plus lang au milieu, les angles latéraux aigus, arrondis à l'extrémité, le milieu concave, sans sinuosités, les valvules quatre fois plus longues, à peine pubescentes, dépassant un peu l’oviducte qui est court et comme englobé par l'extrémité dorsale des valvules, l’extrémité anale se laissant apercevoir de la partie ventrale et invisible de la partie dorsale.

Nous prenons le type de Stàl comme femelle du strigicollis Spinola, ne trouvant pas de différence assez essentielle pour en former une espèce distincte, car elle ne varie que par les taches du bord vertical plus dis- tinctes et par le moins grand nombre de transverses dans la portion api- cale des élytres.

200 V. SIGNORET. (110)

Genre TYLISSUS Stàl, Hem. Philipp., Vet. Akad., 1870, 739, (PI, 6°, fig. 65.)

Par les ocelles placés sur le vertex aussi près de la ligne médiane que des yeux, par la face large et le front étroit, se rapproche plus des Thamno- tettix que du genre Tartessus, auquel Stàl le compare, et ce n’est que pour rappeler ce genre très-peu connu que nous l’intercalons ici, ayant une place libre sur la planche.

Tête transverse, arrondie, un peu aplatie en avant. Vertex trois fois plus large que long, les ocelles placés près du bord antérieur, à égale distance de la ligne médiane que des yeux. Face plus large que longue, les joues aussi larges que le front, celui-ci avec la suture atteignant le bord antérieur, sans sillons latéraux. Yeux très-grands. Antennes avec la soie très-longue et insérées sous un scrobe près du bord antérieur, presque au-dessus des yeux. Prothorax deux fois plus long que large, le bord antérieur arrondi, le postérieur presque droit. Écusson équilatéral. Élytres avec un limbe marginal très-large, occupant le sommet entier ; cellules apicales très-obliques, dont deux seulement occupent l’étendue du limbe, les deux autres très-latérales, avec le sommet sur la côte externe ; quatre cellules discoïdales, dont deux: anti-apicales; deux transverses sur le clavus. Ailes avec la quatrième cellule apicale très-grande, les pervures longitudinales dirigées l’une en avant, comme généralement, l'autre, ou troisième secteur, dirigée en arrière. Le reste comme dans le genre Thamnotettix.

Tyzissus NITENS Stàl, Hem. Philipp., Vet. Akad., 1870, 739. (PI. 6°, fig. 65.)

Philippines. Long. $ 7 mill.; larg. 2 1/4 mill.

Jaune plus ou moins pâle, plus ou moins brunâtre, brillant.

Tête obtuse, arrondie, aplatie en avant, noire en dessus, linéolée de jaune; une ligne médiane transverse en avant, une partant de chaque ocelle pour se diriger vers les yeux ; des points médians vers le bord

(141) Essai sur les Jassides. \ 2

postérieur, et une tache près des yeux. Dessous noir d’un œil à l’autre sur le sommet du front ; le lora, la moitié apicale des joues, la ligule, jaunes. Clypéus et rostre noirs. Prothorax d’un jaune brun, finement strié transversalement. Élytres hyalines, d’un jaune doré, la côle ponctuée de brun au-dessus d’une macule costale brunâtre, dans laquelle on observe des petites laches arrondies plus pâles ; cette macule est plus obscure à la base et occupe le sommet de la première cellule marginale et presque entièrement la seconde costale, toute la première cellule anti-apicale et partie de la première discoïdale et de la seconde anti-apicale. On remarque une nuance enfumée avec une tache pâle sur le sommet de la cellule cla- vienne anale et partie du sommet de la cellule clavienne des élytres. Il est probable qu'on trouverait des variétés formant une large fascie transverse par l’augmentation de cette teinte dans la cellule longitudinale discoïdale. Ailes hyalines, un peu enfumées. Poitrine jaune. Pattes jaunes, avec les quatre tibias antérieurs un peu obscurs. Abdomen noi- râtre en dessus, avec le sommet des segments jaune ; jaune en dessous, avec la base des segments un peu brunâtre.

Q. Dernier segment plus étroil que le précédent, sinueux, avec une échancrure médiane et les angles arrondis. Valvules courtes, obtuses, dépassant l’oviducle.

Genre STEGELYTRA Mulsant et Rey, Opusc. (1855). (PI. 7°, fig. 66 à 68.)

Tête épaisse, moins large que le prothorax, angulairement arrondie en avant. Verlex excavé, plus fortement dans le mâle, beaucoup moins dans la femelle, presque aussi long que large entre les yeux. Yeux très-grands, arrondis et couchés sur le prothorax. Ocelles sur la tranche épaisse de la tête el très-près des yeux, ce qui nous fait mettre ce genre ici. Front très-long, étroit, convexe. Clypéus spatuliforme, lora allongé. Bord des joues très-oblique, à peine angulé vers le milieu. Prothorax beaucoup plus large que la tête, deux fois et demie plus large que long. Écusson plus large que long. Élytres larges, opaques, coriaces, les nervures à peine visibles et très-réticulées dans la femelle à partir du milieu. Pattes épineuses, surtout les postérieures,

202 V. SIGNORET, (149)

1. ST. psymmirTimAs Amyot, Soc. ent. Fr., 1848, 416, spec. 476, S£, alticeps Mulsant et Rey, 1855. Put,, Cat. Reib,

(PL 7°, fig. 66.)

d'et 9. Long. 6 mill.; larg. 2 4/2 mill.=Gal. mer, (Rey); Nice (mihi).

D'un brun grisâtre, ruguleux. Élytres du mâle avec trois fascies blan- châtres, l’une scutellaire, l'autre au milieu, la troisième au-dessus des cellules apicales.

Tête angulairement arrondie en avant, les boras du vertex relevés en avant et sur les côtés. Vertex blanchâtre, noir dans la portion concave. Face pointillée de brun. Front plus long que large. Clypéus largement spatuliforme au sommet. Prothorax finement strié transversalement et finement ponctué de brun. Écusson brunâtre, blane au sommet. Élytres (4) jaune ponctué de brun et présentant trois fascies blanches un peu en relief, l’une le long du bord scutellaire, l’autre vers le milieu de l’élytre et la dernière au-dessus des cellules apicales, comme si l’on avait taché l’élytre avec de la céruse. Nervures distinctes dans toute l'étendue. Élytres (@) jaunes, avec des nervures blanches ponctuées de brun, plus pâles généralement et ne présentant pas les fascies blanches, les nervures distinctes à la base et peu au delà du milieu, alors elles deviennent réticulées. Poitrine brunâtre, avec les segmentations jaunes. Pattes jaunes, les cuisses largement maculées ou linéolées de noir, les tibias spinuleux, avec un point noirâtre à la base de chaque épine. Abdomen noir, le sommet des segments jaune, le segment basilaire en dessous jaune.

d. Dernier segment ventral jaune, ainsi que la valvule génitale et les lames; pas plus long que le segment précédent. Valvules presque aussi longues, en arc de cercle au sommet, et les lames génitales trois fois plus longues, moins larges que l’hypopygium et arrondies à l'extrémité. Hypo- pygium plus large et plus long que les lames, ponctué et faiblement pubescent sur les côtés, dont le sommet est arrondi, un peu anguleux en dessus. Tube anal visible en dessus, court et relevé,

©. Dernier segment ventral deux fois plus long que le précédent, pro- tubérant et échancré au milieu, les angles latéraux obtus, arrondis, Val-

(115) Essai sur les Jassides. 205

vules trois fois plus longues que le dernier segment, finement ponctuées faiblement pubescentes, l’oviducte ne les dépassant pas.

La couleur générale est plus pâle dans la femelle, et l’on ne voit aucune fascie sur les élytres ; de plus, le vertex est moins creusé, par conséquent les bords moins carénés.

2. ST. Bozivart Signoret. (PI. 7°, fig. 67.)

Long. 5 à 6 mill. Espagne (Musée de Madrid eêt ma collection).

Ressemble beaucoup à la précédente. En diffère, pour le mâle : par les élytres moins tachés de blanc au bord scutellaire et par les cellules api- cales beaucoup plus anastomosées et irrégulières, mais toutes les nervures ponctuées régulièrement de points blancs; par l’hypopygium, vu de côté, beaucoup plus large et échancré au sommet ; par la valvule génitale pré- sentant une dent au milieu; par les lames plus longues et échancrées sur les côtés; par la tache irrégulièrement linéolée de brun et par le vertex moins concave et unicolore; par le prothorax irrégulièrement maculé de blanchâtre avec rebord brunâtre; pour la femelle, dont les élytres sont blanchâtres avec les nervures très-irrégulières, et surtout par le dernier segment abdominal offrant de chaque côté une échancrure profonde. Sans cette différence très-sensible, et à part la couleur, nous aurions pensé avoir en main le mâle du Sé. Putoni Rey, que l’on ne con- naît pas.

Cette espèce nous a été donnée par M. le docteur Bolivar, auquel nous nous faisons un devoir de la dédier. Elle a été récoltée à Bruneto, près

Madrid. 8. ST. PuTONI Rey, Opusc. Ent., 16, 1875, 169. (PI. 7°, fig. 68.)

©. Long. 5 mill. Hyères (Rey) (coll. Put., Rey, Signoret el Mus. de Madrid.

D'un jaune pâle, avec le dos noir.

204 V. SIGNORET. (114)

Tête angulaire en avant. Vertex plat, mais paraissant concave par suite du rebord antérieur un peu relevé ; aussi long que large centre les yeux. Suture frontale plus parallèle, le front très-convexe. Prothoràx ruguleux, finement strié transversalement. Écusson plus large que long, très-fine- ment ponctué de noir, ainsi que le prothorax. Élytres larges, tronquées à l'extrémité et finement réliculées dans toute leur étendue, excepté la moitié basilaire de la cellule marginale. Ailes plus obtuses au sommet. Pattes jaunes, très-finement poncluées de noir sur les cuisses et à la base des spinules des tibias.

©. Dernier segment trois fois plus long que le précédent, circulaire- ment arrondi au sommel, sans angles latéraux; une petite échancrure au milieu. Valvules courtes, obluses, finement pubescentes, l’oviducte ne les dépassant pas.

Cette espèce, dont nous ne connaissons pas lefmäle, diffère essentielie- ment de la femelle précédente par la tête plus anguleuse en avant, par le vertex plus plat, et surtout par la réticulation générale des élytres, par les valvules plus courtes, plus obtuses, et par le dernier segment plus long'que dans l’autre espèce, et dont le bord est arrondi, sans angles latéraux.

Genre DARDANIA Stàl, Hemipt. Afric., 1866, vol. IV, 113. (PI. 7°, fig. 69.)

Corps épais, oblong. Tête courte, angulairement arrondie en avant. Vertex très-court, un peu plus long au milieu que vers les yeux, strié longitudinalement, plus de quatre fois plus large que long, le bord anté- rieur paraissant relevé, ce qui donne un aspect concave au verlex. Face large. Front un peu aplati, ruguleux. Clypéus plus long que large, caréné au milieu. Joues larges, avec l'angle très-arrondi. Yeux transversaux, deux fois plus larges que longs. Ocelles sur la tranche, placés au quart de a distance entre les yeux et le sommet de la tête. Rostre court. Prothorax transverse, plus de deux fois plus large que long, fortement rugueux, strié transversalement. Élytres demi-coriaces, les nervures irrégulières et obsolètes au sommet ; pas de limbe marginal et aspergées de points élevés plus ou moins confluents. L’on remarque ces mêmes points sur le

(115) Essai sur les Jassides. 205

prothorax. Ailes avec cellules superflues. Pattes fortes, la pubescence courte et faible sur les antérieures, plus nombreuse et plus forte sur les postérieures. Abdomen large, épais, un peu plus court que les élytres.

D. GRANULOSA Slàl, Hem. Afric., 1866, vol. IV, p. 213. (PL. 7°, fig. 69.)

Zanzibar. ©. Long. 10 à 12 mill. (collection Signoret).

. D'un jaune olivâtre, avec les élytres rougeâtres, aspergées de granules jaunes plus ou moins confluentes, ainsi que sur le prothorax.

Tête plus large que le prothorax, angulairement arrondie en avant, le vertex plus large entre les yeux que ceux-ci réunis ; le long du bord antérieur, ainsi que le long du bord frontal, une dépression qui, en dessus, fait paraître le vertex concave; celui-ci strié longitudinalement, Front un peu aplati, ruguleux, les sutures frontales obliques. Clypéus plus long que large, caréné au milieu et rugueux de chaque côté. Lora plus long que large, convexe au milieu, concave vers les bords du cly- péus. Joues un peu obliques, sinueuses, avec l’angle très-arrondi et échancré en dessous des yeux. Geux-ci très-larges et couchés obliquement sur le prothorax. Prothorax plus de deux fois plus large que long, forte- ment strié transversalement et présentant des pustules jaunes plus ou moins visibles suivant les individus. Écusson équilatéral, le sommet très- acuminé, Élytres sans membrane en recouvrement, un peu plus longues que l’abdomen, d’un brun rougeätre, avec des nervures saillantes, irré- gulières, presque obsolètes à l’extrémité et recouvertes par place d’une ponctuation pustuleuse jaune, plus ou moins confluente. Ailes enfumées, les cellules apicales très-longues. Pattes épaisses, à peine pubescentes, les postérieures courbes, un peu aplaties, avec une pubescence courte. Abdomen épais, d’un brun jaunâtre, avec le sommet des segments plus pâle. Dernier segment (©) trois fois plus long que le précédent, le sommet acuminé, tronqué. Valvules obtuses, courtes, l’oviducte dépassant à peine et à peine visible.

Genre GÆLIDIOIDES Signoret. (PI. 7°, fig. 70.)

Au premier aspect ce genre ressemble à un Tartessus, dont il diffère

206 V. SIGNORET, (116)

par la pelitesse du limbe des élytres, par l'absence du limbe des ailes se prolongeant sur le disque clavien ; des Tylissus par quatre cellules discoïdales. D'un autre côté, il ressemblerait à un Cælidia par des espèces de carènes sur le disque du verlex, par une carène médiane frontale se prolongeant sur le clypéus ; mais s’en éloigne par la présence des ocelles sur le bord du vertex, très-près des yeux.

Têle obtuse ; ocelles sur le bord, lrès-près des yeux ; le vertex pas plus long que les yeux, formant à peu près le tiers de la largeur de la tête, compris les yeux. Vertex sillonné sur le disque, formant comme plusieurs carènes longitudinales. Froni avec une carène médiane se prolongeant sur le clypéus; celui-ci cordiforme à l'extrémité, Antenues en dessous des yeux, le front séparé du vertex par une carène transverse. Joues très- larges en dessous des yeux, très-étroites entre la sulure frontale et l'œil. Prothorax plus de deux fois plus large que long. Écusson triangulaire, équilatéral. Élytres plus longues que l’abdomen; cinq cellules discoïdales, dont trois anti-apicales ; quatre cellules apicales ; limbe très-étroit et court. Ailes avec cellules superflues et une nervure entre le troisième secteur et la bifurcation du second. Pattes très-épineuses, surtout les posté- rieures. Abdomen du mäle avec valvule génitale très-petite. L’anus comme dans le genre T'artessus.

CÆLIDIOIDES CARINATUM Signoret.

(PI. 7°, fig. 70.) Madagascar. Long, 6 mill.; larg. à peine 2 mill, (coll, Signoret).

Noir, avec les quatre libias antérieurs jaunes; un anneau noir à la base des intermédiaires ; le bord des segmentalions thoracique et abdominale, ainsi que des macules sur le vertex, rostre et antennes, d’un brun jau- nâtre ; élytres d’un hyalin doré très-enfumé, avec les nervures largement noires, la côte et deux macules, l’une sur la première transverse de la cellule marginale, l’autre sur la dernière nervure apicale, les deuxième et troisième cellules apicales, noires.

Tête obtuse, arrondie en avant. Vertex presque deux fois plus large que long, pas plus large qu’un œil pris séparément ; sur le disque plu- sieurs sillons longitudinaux. Ocelles placés sur le bord de la tête, très- près des yeux. Ceux-ci obliquemeñt couchés sur le prothorax, très-larges, très-fortement échancrés en dessous, sur les côtés, pour la réception des

(17) Essai sur les Jassides. 207

joues. Face avec une carène médiane très-prononcée sur le front et le clypéus; celui-là deux fois plus long que large, fortement spatuli- forme, avec une échancrure médiane. Joues larges en dessous des yeux, mais presque linéairés entre ceux-ci et la suture frontale, fortement striées, surtout près du sommet; celui-ci sinueux, avec l’angle très-obtu- sément arrondi et formant une échancrure en dessous de l’œil. Prothorax fortement avancé en avant, échancré faiblement en arrière, rugueusement strié transversalement. Écusson faiblement strié et présentant une petite fossette au sommet. Élytres plus longues que l’abdomen ; cinq cellules discoïdales, dont trois anti-apicales, les nervures claviennes réunies entre elles et la suture par des nervures transverses ; quatre cellules apicales, un peu plus longues que larges; limbe marginal très-étroit, dépassant à peine la première cellule; celle-ci triangulaire, moins grande que la seconde, qui est la plus longue. Ailes avec cellules superflues, le troisième secteur réuni par une transverse très-courte à la bifurcation du second secteur ; les cellules apicales très-longues ; limbe marginal s’arrêtant à la suture clavienne ; clavus très-grand, très-arrondi.

d. Abdomen avec le sixième segment un peu plus long que le précé- dent. Valvule génitale peu large et prolongée au milieu en une pointe acuminée ; lamelles le double plus longues que lhypopygium, formant deux écailles plus longues au milieu ; sommet anguleux, pubescent. Anus très-long, avec le style anal atteignant l'extrémité des lamelles. Hypopy-

gium formant entre les deux une valve arrondie, fortement échancrée en dessus.

Genre DABRESCUS Stàl, Hem. Philip., 1870, p. 738. (PL 7°, fig. 71 à 73.)

Stäl définit ce genre, dont il ne faisait qu’une sous-division des Seleno- cephalus, par : Ocelles éloignés des yeux et plus loin que les antennes des yeux. Tibias antérieurs largement dilatés à l’arête supérieure.

Nous trouvons une telle différence d'aspect avec les Sélénocéphalides que, avant la connaissance du type, nous avions déjà créé un genre pour les espèces de notre collection, qui ressemble plutôt de forme aux Bytho- copides et que nous décrirons comme suit :

Tête transversale, obtuse, à rebord à peine anguleux. Vertex formant avec la face un angle arrondi ou creusé en goutlière, Face largement

208 V. SIGNORET. (148)

transversale, presque deux fois plus large que longue, compris les yeux. Front un peu plus long que large à la base. Ocelles assez éloignés des yeux, presque au milieu de l’espace entre les yeux et la ligne médiane. Ceux-ci plus ou moins gloluleux, arrondis ou en ovale allongé. Clypéus un peu plus long que large, spatuliforme. Tibias avec les arêtes très- accusées, celles supérieures des tibias antérieurs dilatées. Élytres plus ou moins rugueuses, excepté à l'emplacement des cellules apicales, qui est hyalin et lisse; quatre cellules discoïdales, dont deux anti-apicales, et quatre cellules apicales, longues ; un limbe marginal en recouvrement et atteignant au moins l'extrémité de la deuxième nervure apicale ; les ner- vures généralement ponctuées, excepté celles des cellules apicales, et finement pubescentes.

Ce genre se rapproche beaucoup des Tartessus par la forme de la tête, l’aspect général et même la taille des espèces, mais en diffère essen- tiellement par la forme transversale de la face et par l'absence de l’espace basilaire du front, qui est très-grand dans Tartessus et toujours strié transversalement ; par la présence de cinq cellules discoïdales, tandis qu'ici il y en a quatre; mais c’est surtout par la présence du limbe mar- ginal du clavus dans l’aile des Tartessus que ce genre se distingue.

1. D. RemOTUuS Walk., Cat. Homopt. (1851), 866, 32. ater Walk., Cal. Homopt., 874, 43. —Stàl, Hem. Phil., Vet, Akad. Forh. (1871), 738.

(PL 7°, fig. 71.)

Iles Philippines. Long. 10 mill.; larg. 8 4/2 mill. (coll. Stockh. et Brit. Museum)

Jaune brunâtre, criblé de gouttes jaunes, au centre desquelles mêmes on aperçoit souvent un point noir.

Tête arrondie en arc de cercle en avant, le rebord creusé un peu en gouttière, comme un Sélénocéphalide, ce qui le distingue des autres espèces. Vertex concave, pas plus large au milieu que sur les côtés, relevé en avant et en arrière, jaune brun, avec des points jaunes plus ou moins confluents. Face très-transversale, presque noire, avec les mêmes taches plus ou moins confluentes sur le front, les sillons jaunes. Front à peine plus long que large au bord antérieur, presque lisse, strié en avant. Clypéus court et-déprimé près du bord, un quart plus long que large,

(119) Essai sur les Jassides. 209

spatuliforme. Joues grandes, larges, l’espace entre les sutures frontales et l'œil assez large ; bord des joues oblique, à peine angulé vers les yeux. Prothorax presque noir, finement strié transversalement, trois fois plus large que long et maculé de gouttes jaunes avec un point central noir. Écusson très-convexe; sillon transverse très-profond, le sommet très- concave, un peu plus pâle, ainsi que les angles basilaires, que le reste, et présentant les mêmes macules, mais sans le point noir central. Élytres rugueuses, d’un jaune hyalin brun, avec les rugosités plus pâles, les nervures jaunes, ponctuées de noir; les cellules apicales lisses, hyalines, brunes au sommet ; vers le milieu de l’élytre, une fascie blanche, formée par les rugosités qui sont tout à fait blanches dans cet espace. Ailes enfu- mées au sommet, le reste d’un blanc hyalin vitreux. Poitrine et paltes jaune brun, les pattes antérieures noires, avec les tibias visiblement dilatés. Abdomen jaune brun, la base des segments dorsaux noirâtre.

Ç. Dernier segment à peine plus long que le précédent, trilobé, le médian le plus long, anguleux et faiblement échancré au milieu. Valvules courtes, obtuses, arrondies, à peine pubescentes ; oviducte ne les dépas- sant pas.

Ressemble au D. nervosopunctatus, mais en diffère par les gouttes plus nombreuses, par la fascie blanche des élytres, par le dernier segment franchement trilobé; dans nervosopunctatus, le bord est presque droit avec un petit angle sortant au milieu, et la face est plus large transver- lement.

Diffère du D. angulatus par la tête convexe régulièrement, et par le bord du dernier segment largement échancré au milieu.

2. D. NERVOSOPUNCTATUS Signoret (PI. 7°, fig. 72.) Indes nord. Long. 9 10 mill.; larg. 3 1/2 mill (coll, Signoret).

Jaune maculé de brnn.

Vertex très-court, au moins quatre fois plus large que long entre les yeux, un peu plus long vers les yeux qu’au milieu; en avant, un trait noirâtre et au milieu une ligne médiane noire. Ocelles aussi éloignés des yeux que de la ligne médiane. Front noir, très-finement rugueux, presque aussi long que large à la base qui est jaunâtre, mais limité sur le rebord

(1880) 1'e partie, 14.

210 V. SIGNORET. (120) même de la tête par une ligne plus noire, laquelle se continue même sur les yeux, mais par une teinte plus claire. Scrobe oblique, atteignant le vertex même au niveau des yeux. Clypéus noir, caréné, spatuliforme, rugueux et avec deux petites fossettes au sommet. Joues jaunes, avec une macule noirätre en dessous des antennes, laquelle est ponctuée de points jaunes; presque aussi larges que longues, avec le bord libre, droit du clypéus à l'angle externe de l'œil, avec une faible sinuosité au-dessus du coxis antérieur et une plus forte en dessous des yeux. Antennes très- courtes, jaunes, la base du second article et le troisième article noirs. Prothorax près de trois fois plus large que long, jaune brun, avec des macules brunes présentant des points arrondis jaune clair; finement strié transversalement dans toute son élendue. Écusson brun, avec des points irréguliers, longs ou arrondis, jaunes. Élytres d’un jaune hyalin doré, d’un aspect rugueux, et présentant des nervures brunes, presque noires, avec des points blancs assez régulièrement espacés, la côle brune ponc- tuée de blanc ; en outre, une fascie, au tiers basilaire et presque la moitié supérieure, brune, plus claire au milieu, mais formant des macules fon- cées sur la côte au niveau des transverses discoïdales, sur la suture au niveau du sommet du clavus, plus au niveau des transverses des cellules apicales ; l'extrémité même des cellules apicales et le limbe, noirâtres. Ailes hyalines, enfumées au sommet. Poitrine d’un jaune brun. Pattes d’un jaune brun, avec la base des épines des tibias postérieurs et le sommet des crochets, noirâtres. Abdomen jaune, avec la partie médiane du dos largement, une bande étroite médiane sur le ventre, l’extrémité du dernier segment et l’oviducte, noirs.

@. Dernier segment deux fois plus long que le précédent, faiblement, sinueux au sommet, avec un très-pelit prolongement au milieu.

9. D. ANGULATUS Signoret. (PL 7°, fig, 734) Indes nord. Long. 9 mill.; larg. 3 mill. (coll, Signotet),

Comme couleur et aspect, ressemble beaucoup à la précédente espèce, dont elle diffère : par le vertex anguleux au milieu, par le front plus long, par les élytres rugueuses quoique hyalines, ces rugosités très-rapprochées entre elles, jaunes, blanchâtres au sommet et vermicellées de noir dans les sinuosités qu’elles forment, les nervures brunes, altérnées de points

(121) Essai sur les Jassides. 211

blancs ; par le clavus, qui présente deux transverses, une entre les deux nervures et une entre la nervure anale et la suture clavienne. L'ensemble de l’élytre offre une fascie basilaire rugueuse, hyaline, blanche, une large fascie avec le vermicellé noir, une fascie hyaline blanche, une large fascie vermicellée de noir sur les cellules anti-apicales, puis l’étendue des cellules apicales d’un jaune hyalin doré, lisse, sans rugosité, le bord mar- ginal plus foncé, enfumé, avec une macule brune au sommet de la qua- trième apicale externe.

Vertex très-court, angulairement arrondi en avant, un peu plus lông au milieu que vers les yeux, concave vers ceux-ci, convêxé au milieu, le rébord extrême formant une carène jaune clair limitée sur le vertex par une ligne noire, sur le front par une bande noire se confondant avec le front lui-même qui est noir, brun jaunâtre au sommet et sur les côtés ; strié longitudinalement et sans sillons latéraux, Le réste comme dans la pré- cédente espèce, excepté pour le dernier segment ventral de la femelle qui ést fortement échancré au milieu, fortement sinué sur les côtés, les angles angulairement arrondis, et à ce point le double plus long que le : segment précédent, tandis qu'au milieu il est à peine aussi long, Oviducte et valvules jaunes, celles-ci un peu plus courtes que celui-là,

Genre SARPESTUS Spängberg, Vet. Akad., 1878, 1. (PI. 40°, fig, 88 [viendra dans la prochaine partie].)

Très-Voisin, comme forme et aspect, du genre Tartessus ; en diffère par l'absence de nervure discoïdale (ou radiale interne Stàl), de manière qu’il n’y a qu'une seule cellule discoïdale basilaire, la première bifurcation de la radiale inférieure se réunissant à la radiale supérieure et la seconde avec la seconde bifurcation de la radiale supérieure pouf donner une nervure ; il n'y a pas moins {rois cellules anti-apicales ; les apicales et le limbe marginal comme dans le genre Tartessus qui suit.

S. SPECULARIS Spangb., Vet. Akad., 1878, 11, 1, (PI. 40°, fig. 88.)

Mysol. Long. 4 8 mill., £ 40 mill.; larg: 3 à 8 1/2 mill. (Mus. roy: Stockholm et coll. Signoret).

249 V. SIGNORET. Essai sur les Jassides. (122)

D'un jaune päle; abdomen brun en dessus, avec deux bandes latérales jaunes ; pattes jaunes.

Tète angulairement arrondie, tranche très-obscure, Vertex obliquement strié, à peine plus court au milieu que vers les yeux. Front présentant une carène médiane ainsi que le clypéus, convexe, arrondi, avec un rebord au sommet, celui-ci plus large et échancré légèrement au milieu, la base du front striée légèrement transversalement, puis aplatie et séparée des joues par un rebord élevé; strié longitudinalement après l’espace basilaire et finement rugueux sur le reste de l'étendue. Joues à surface bosselée, surtout vers le front, le sommet sinueux, une pièce sous-oculaire assez grande. Lora très-arrondi. Ocelles placés sur le vertex, près des yeux. Prothorax angulairement arrondi en avant, le sommet dépassant à peine les yeux, finement strié transversalement, avec deux espaces lisses sous les yeux, les bords latéraux noirs. Écusson très-long, très-finement strié ou ponctué, les angles latéraux lisses. Élytres d’un jaune hyalin, excepté la grande cellule discoïdale qui est incolore, les cellules marginales noires, l'angle scutellaire du clavus également. Aïles hyalines, un peu enfumées. Poitrine jaune. Pattes jaunes. Abdomen brun en dessus, avec deux bandes latérales jaunes, les segments ventraux plus ou moins pâles, les deuxième et troisième segments brurs, les connexivum jaunes, excepté les deux derniers qui sont noirs, le sixième présentant une macule basi- laire jaune pâle.

&. Dernier segment presque deux fois plus long que le précédent, le sommet subtronqué et légèrement échancré au milieu, les lames trois fois plus longues, très-inclinées et présentant plusieurs sillons, dont le pre- mier, à la base, fait croire à une valvule génitale qui n'existe pas. Hypo- pygium tronqué obliquement et présentant une dent au sommet interne, bisinueux au bord anal. Tube anal très-long, envoyant un frein ou filet vers l’hypopygium ; le sommet des segments brun noirâtre, excepté les deux premiers,

@. Dernier segment deux fois plus long que le précédent, le sommet brun, arrondi, présentant une échancrure médiane. Valvules d’un jaune brun, l’oviducte plus foncé, dépassant d’un quart ces dernières.

DIPTÈRES NOUVEAUX OU PEU CONNUS

14e PARTIE ({)

Par M. J.-M.-F. BIGOT.

XXI

Syrphidi (mir). GEexre Eristalis (Fapr.). (Séance du 26 Juin 1878.) (2)

L'ancien genre Eristalis, non pas tel que Fabricius l’a fondé, mais tel qu'il a été caractérisé et délimité par les auleurs modernes, renferme actuellement un si grand nombre d’espèces, que, partageant l’opinion du regretté G. Rondani, je crois utile de le subdiviser. J’admets donc volon- tiers les fractionnements opérés par le savant diptérologiste, tout en les distribuant d’après un ordre un peu différent du sien, ordre dont mon tableau synoptique présente l’expression.

Le genre Simoides (Loew, Afrik. Dipler., 1857), dont les caractères principaux pourraient se résumer en : nudilé des yeux, renflement des cuisses et dilatation des tibias postérieurs, ne me semble pas établi sur

——

(4) Voir les Annales de 1874 : 1'° partie, I, p. 107; I, p. 416; partie, III, p. 255, IV, p. 454. Annales 1875 : partie, V,p. 237; parlie, VI, p. 469, et VII, p. 483. Annales 1876 : partie, VIII, p. 389. Annales 4877 : partie, IX, p. 35 ; partie, X, p. 245 ; XI, p. 260. Annales 1878 : parlie, XII, p. 31; XII, p. 40; XIV, p. 48; 10° partie, XV, pars prima, p. 213; pars secunda, p. 401. Annales 1879 : 11° partie, XVI, p. 1483; XVII, p. 235. Annales 1880 : 49° partie, n°* XVIII et XIX, p. 85; 15° partie, XX, p. 139.

(2) Mémoire revu par l’auteur en août 1880.

244 J.-M.-F. BIGOT.

des bases fort solides? ce qu’on pourrait reconnaitre en étudiant une nombreuse série d'espèces appartenant au genre Eristalis? aussi ne l'ai-je point inscrit dans ledit tableau.

1, Ailes, et nervures longitudinales soudées en deçà du bord, ou, sur le bord même......... 2: Id. id. atteignant le bord séparément. ...... ... G. Myalhropa. (Rond., Prodromus, 1856.) 2. Antennes et chète nus, ou très-briévement tomen- LOUXS 2e. --R rec ETES 086e = Id. id; notablement villeux.: esse. eux asser GE stats. (Fabr., N. Dict. d’Hist. nat., 14804, et, es

3. d. Yeux contiguS..,,...s ds xd 0 Hits nés daanèbts - - Ge Pris talon - (Rond., Prodr., 1857.)

=" ID'BÉpArTÉS en serres cie UE Sd G. Eristalinus. (Rond., Prodr., 1857.)

Espèces nouvelles.

Genre ERISTALIS (Fabr. Rond.).

4, E, BARBATUS d. Long. 6 mill,

Oculis hirtis, chæto longe villoso; antennès castaneis ; facie nigrà, cine- reo tomentosd et, infra, satis longe cinereo villosà ; fronte fusco pilosä ; thorace nigro, dense pallido fulvo velutino ; seutello et calyptris testaceis; abdominis segmentis, primo cinerascente, secundo et ceteris nigris, anguste fulvo marginatis, secunda macul& lat& utrinque, terlio macul& intus bifidà, utrinque fulv@, in medio parum nigro-metallico, quarto vittà trans- versali, nigro-metallico; pedibus nigris, geniculis, libiarum basé, latè testaceis ; alis ferè hyalinis.

Yeux brièvement velus; face noire, couverte de duvet gris, menton à poils gris assez allongés, front à poils noirâtres ; thorax noir, couvert d’un

Diptères nouveaux ou peu connus. 215

épais duvet roussätre; écusson et cuillerons d’un testacé pâle ; abdomen d’un noir opaque, avec duvet roussâtre sur les côlés, tous les segments bordés d’un liseré testacé, blanchâtre, avec une large macule trian- gulaire, fauve, de chaque côté, avec deux macules allongées à la base, une de chaque côté, bifides intérieurement, séparées par une bande d'un noir métallique, avec une bande transversale d’un noir métallique ; pieds noirs à duvet roussâtre, genoux, base des Libias et des tarses anté- rieurs et intermédiaires, largement testacés ; ailes presque hyalines, ner- vures brunes, rougeâtres à la base.

Indostan, 2, E, URSINUS , Long. 17 mill,

Oculis hirtis ; nigér, longe et satis dense pilosus; antennis nigris; facie nigro nitido, utrinque flavido pilosd, fronte fusco pilosul&; thorace fla- vido dense piloso ; sculella fulvescente, pallide villoso ; calyptris sub- albis ; abdomine flavido cinereo, segmentis duobus ultimis nigro pilosis ; pedibus nigris, tibiis anterioribus et intermediis, basi, late carneo pallido ; alis pallidissime cinereïs, in medio dilute et late fuscano pictis.

Yeux velus ; noir, longuement el assez densément villeux ; antennes noires, chète largement plumeux ; face d’un noir luisant, couverte sur les côtés de poils jaunâtres, menton et derrière de la tête avec une villosité semblable, front et vertex à poils noirâtres; thorax couvert de poils jaunâtres; écusson fauve, velouté jaunâtre pâle, cuillerons blanchâtres; abdomen, les deux premiers segments et la base du troisième couverts de poils jaunâtres, bord postérieur du finement testacé, les autres à poils noirâtres ; vertex à poils gris; pieds noirs à poils gris, genoux et base des tibias antérieurs et intermédiaires de nuance carnée, avec duvet d’un blanc jaunâtre ; ailes d’un gris très-pâle, largement teintées, vers leur milieu et le long des nervures, d’une nuance brune plus foncée extérieurement,

Indoslan.

9. E. ALBIBASIS G, Long. 13 mill,

Oculis hirtis, cheto longe villoso : antennis castaneis ; facie nigrä, ulrinque cinereo vèllosé ; thorace nigro, flavido cinereo villoso ; scutello fulvo et flavido piloso ; calyptris ferè albis ; abdomine nigro, fusco et cinereo villosulo, segmento primo albido-argenteo, et, utrinque, flavido- aureo dense villoso, secundo, utrinque, basi, fulvo nolato et flavido

216 J,-M.-F, BIGOT. V

piloso; femoribus anterioribus nigris, geniculis tibiisque, basi, obscure fulvis, femoribus intermediis nigro castaneo, tibiis tarsisque testaceo obs- curo, posticis..….? Alis fere hyalinis, venis fuscis.

Yeux velus, chète largement villeux : antennes brunes; face noire, côtés à duvet gris jaunâtre; thorax noir, couvert de poils courts et denses, d’un jaune grisâtre ; écusson fauve à poils jaunes; cuillerons blanchâtres ; abdomen, 1‘ segment blanc, couvert de longs poils argentés, sur les côtés à longs poils d’un jaune doré, les autres segments noirs avec une villosité courle, noirâtre, avec le bord postérieur finement bordé de fauve, une macule triangulaire fauve de chaque côté, couverte d'une villosité jaune dorée; ventre noir à base blanchätre ; pieds anté- _rieurs noirätres, genoux et base des tibias d'un fauve obscur, cuisses intermédiaires noires, genoux, tarses et tibias d’un fauve pâle, couverts d'un fin duvet jaunâtre ; les pieds postérieurs manquent; ailes presque hyalines, nervures, un point stigmatique, noirâtres.

Indostan. h. E. PARENS Z. Long. 13 mill.

Oculis hirtis, cheto basi breviter villoso (E. axbuslorum sémillimo) : antennis castaneis ; facie nigrâ, ulrinque cinereo obscuro villosä ; thorace nigro, dense fulvo velutino ; scutello fulvo ; calyptris testaceis; abdomine, segmento secundo, utrinque, macul& latä, trigonä, fulvä, tertio maculis simillimis, sed angustioribus, cunctis anguste fulvo marginatis ; femo- ribus obscurè custaneis, geniculis et tibiis pallide testaceis, apice late castaneis, tarsis obscure rufis, apice parum infuscalis; alis ferè hyalinis, basi, et, extrinsecus, dilute ct pallidissime infuscatis.

Ressemble à l’arbustorum. Yeux velus, chète brièvement velu à sa base. Antennes brunâtres ; face noire, couverte, de chaque côté, par un duvet grisâtre ; thorax noirâtre, couvert d'un duvet roussâtre assez dense, flancs à poils roussâtres ; écusson d’un {estacé foncé; cuillerons testacés ; abdomen d’un noir luisant, presque nu, tous les segments finement bordés de fauve, base du à poils grisätres, et 8°, de chaque côlé, avec une macule fauve, triangulaire, beaucoup plus étroite sur le 3°, ventre d’un gris jaunâtre ; pieds d’un brun rougeâtre avec un fin duvet gris, genoux et tibias, à la base, d’un testacé blanchâtre devenant plus foncé vers leurs extrémités; ailes presque hyalines, nervures, base, bord externe, d’un roussâtre très-clair.

Amer, boreal,

Déptères nouveaux ou peu connus. 247

5. E. ZONATUS &. Long. 9 mill.

Cheto oculisque villosis, femoribus haud incrassatis. Antennis fulvis, facie albido tomentosä, fronte, vittä, genis, nigro nitido ; thorace nigro velutino, vittis duabus transversis cinereo nitido; scutello citrino ; abdo- mine nigro opaco, maculis quatuor latis, mar ginibusque segmentorum flavo- citrino, segmentis tertiis et quartis viltä transversali metallica notatis ; pedibus nigris, femoribus, tibiis anticis et intermediis apice, tarsis anticis et intermediis basi, tibiis posticis basi, flavis, femoribus posticis anguste, basi, fulvis, geniculis flavis ; alis pallidissime flavidis, nubeculo stigmati- cali fuscano.

Yeux velus, chète villeux, cuisses grèles. Antennes jaunes, base, bord supérieur du segment, extrémilé du chète, brunûtres; face blanche, front, bande médiane, bords de l’épistome et joues, d’un noirâtre luisant, villosité frontale noirâtre; thorax d’un noir velouté, avec un fin duvet jaunâtre plus dense aux épaules, deux bandes transversales d’un gris d'acier; cuillerons et balanciers testacés; écusson jaune ; abdomen d’un jaune citron, bords postérieurs des segments, deux larges macules trian- gulaires sur le 2°, atteignant les bords, deux autres plus petites, à peu près carrées, ne joignant pas les bords en arrière, d’un jaune citron, une bande transversale étroite, d’un bleu métallique sur le milieu des et seg- ments; pieds noirs, excepté : extrémité des cuisses, tibias antérieurs et intermédiaires, largement, base des tarses antérieurs et intermédiaires, base des tibias postérieurs, jaunes, base des cuisses postérieures avec un peu de fauve; ailes d’un jaunâtre très-pâle, un peu roussâtres à la base et le long du bord externe, un peu brunâtres vers le stigmale,

Amer. boreal. 6. E. INCA &. Long. 13 mill.

Oculis hirtis, cheto longe villoso. Antennis fuscis ; facie nigr&, utrin- que cinereo-flavido pollinosä ; fronte nigrâ, fusco villosä, maculä fulvä prope ad antennas notatä : thorace nigro, fulvo piloso; scutello fulvo ; calypiris pallide fuscis ; abdomine nigro, flavido parce villosulo, segmento primo cinereo, secundo anguste fulvo marginalo, et, utrinque, maculä magnâ, trigonà, fulvidä, notato ; pedibus testacèis, femoribus, tibiis apice, tarsis posticis totis, nigro-fusco ; alis hyalinis, puncto stigmaticali fusco.

Yeux très-velns, chète plumeux, Antennes brunes ; face et front d’un

216 J,-M.-F,. BIGOT,

noir assez luisant, la première, de chaque côté, couverte d’un duvet gris jaunâtre, le second à poils noirâtres ; thorax noirâtre, couvert d’un velouté gris roussâtre ; écusson fauve; flancs noirs à poils gris; abdomen d’un noir assez luisant, clair-semé, sur les côlés, à l'extrémité, ainsi qu’en des- sous, de poils grisâtres, segment gris à poils blanchâtres, très-fine- ment bordé de fauve, avec une large macule triangulaire, fauve, de chaque côté, ventre noirâtre; pieds noirâtres, genoux et tibias testacés, ces derniers noirâtres à l'extrémité, cette nuance p'1s foncée aux pieds antérieurs et postérieurs, tarses fauves, postérieurs bruns ; ailes hyalines, un point stigmatique brun,

Peruvia.

Genre ERISTALOMYIA (Rondani). 4. E. ParIA d, ®. Long. 7 mill,

d. Antennis ?,.. Oculis nudis, Facie nigra, utrinque parce cinereo

villosû ; fronte inferne fulvä; thorace parum cinereo villoso, scapulis et angulis posticis testaceis; scutello testaceo cuprino; calyptris fere albidis ; abdomine nigro-nitido, segmentis, primo, maculà utrinque, secundo, viltä interruplä, tertio et quarto, vittis integris, fulvo-testaceo ; femoribus nigris, posticis cuprinis, apice, tibiis, tlarsis, lestaceis, tibüs posticis basi late et obscure rubiginosis, larsis apice nigris ; alis hyalinis, venis fusois, : Q?. Simillima, exceptis : antennis fuscis, basi et subtus fulvis; cheto fulvo, nudo ; fronte nigrâ, cinereo lomentosd; facie similiter colorata et villosula, vittis tribus nigris nilidis; oculis fusco quinque limbatis ; tho- race cinereo villato; tibiis poslicis, apice, lale nigris ; vittà segmenti secundi abdominis inlegrä, cinerascente,

&. Yeux nus; antennes ?.… (incomplètes), segment roussâtre ; face peu luisante, noire, clair-semée latéralement de duvet gris ; thorax noi- râtre, couvert d’un duvet assez clair, grisâtre, épaules, angles postérieurs, fauves ; écusson testacé avec reflets cuivreux et duvet testacé ; cuillerons blanchâtres; abdomen d’un noir luisant, segment avec une macule de chaque côté, 2°, une large bande médiane interrompue au milieu et s’élargissant sur les côtés, et avec des bandes plus étroites, entières,

d'un fauve testacé, ventre testacé pâle, brunâtre au milieu des segments ; cuisses noires, postérieures à reflets cuivreux, leurs extrémilés, tibias et

Diplères nouveaux ow peu connus. 219

tarses lestacés, ces derniers noirs à l'extrémité; ailes hyalines, nervures brunes, stigmate d’an testacé pâle.

E?. Un individu de la même provenance, et que je considère (avec quelques doutes) comme la femelle de cette espèce, nonobstant la couleur de ses yeux, diffère encore du précédent-par : antennes brunes, rougeâtres à la base et en dessous, chèle nu, rougeâtre ; face avec trois bandes lon- gitudinales d’un noir assez luisant; front à duvet gris et noirâtre; yeux avec cinq bandes rougeâtres ; thorax avec trois bandes peu distinctes de duvet gris; bande transversale du segment abdominal d’un testacé blanchâtre, entière ; tibias postérieurs largement noirâtres à leur extré- milé,

Un individu femelle, semblable, de plus petite aille, a les pieds plus pâles, le noir s’y trouve remplacé par une couleur rougeâtre ; les bandes abdominales sont blanchâtres. Je le considère comme immature ?

Indostan, à 2, E. pictA &, Long. 9 mill.

Oculis brevissime hirtis. Antennis rufis; facie nigro nitido, utrinque cinereo fulva tomentosà ; thorace nigro nilido, vittis quinque, retrorsum evanescentibus, fulvis, margine postica cinerascente, pleuris nigris, albido cinereo notatis ; scutello castaneo rufo, nitido ; calyptris pallidè castanets ; abdomine nigro, segmento primo, basi, cinerascente, 2, 3 et 4, fulvo villatis, nigro nitido marginatis et, vittis fulvis, in medio ferè inter- ruplis, utrinque dilatatis ; tibiis nigris, femoribus posticis nitidis, geni- culis, libiarum tarsorumque basi, late pallide-testaceis ; alis hyalinis, venis extrinsecus tlestaceis, punctis binis sligmaticalibus fuscis.

Yeux très-brièvement velus ; antennes rougeätres, face d’un noir lui- sant, couverte de chaque côté d’un duvet pulvérulent gris jaunâtre ; tho- rax d’un noir fort luisant avec cinq bandes longitudinales testacées très- atténuées en arrière, milieu du bord postérieur blanc grisâtre, les angles postérieurs ainsi que l’écusson d’un roux brunâtre très-luisant, flançs noirs, largement maculés de reflets gris ; cuillerons roussâlres : abdomen noir, base du 4% segment blanchâtre, 2°, et largement bordés d'un noir fort luisant et portant, chacun, une large bande médiane fauve, élar- gie de chaque côté, fortement rétrécie au milieu, ventre blanchâtre avec l'extrémité noirâtre; pieds noirs, cuisses postérieures luisantes, genoux, base des tibias el tarses testacés, ceux-ci avec le dernier artiele noirâtre ;

290 3,-M.-F. BIGOT.

ailes hyalines, nervures externes d’un roux pâle, stigmale avec deux très- petits points bruns.

Indostan. 3 E. FO & Long. 8 mill.

Oculis nudis. Antennis fulvis ; facie flavidä, flavido tomentosä ; oculis obscure punctatis ; thorace nigro, parce flavido villoso, utrinque late flavido fulvo, vittis tribus latis testaceis (vel parce cinereis), maculà posticä quadratä fulv&, pleuris pallidè flavis; scutello fulvo, in medio infuscato ; calyptris testaceis ; abdomine flavido, vittä median& indetermi- nat, segmentisque retro rufo-obscuro, incisuris fuscis, segmento penul- timo viltis utrinque obliquis, flavidis, ultimo nigro nilido; pedibus testaceis, femoribus totis, tibiis apice, latë, tarsis apice, fulvis, femoribus basi, subtus, punclo nigro ; alis hyalinis, venis testaceis, punctis duobus stigmaticalibus fuscis.

Yeux nus. Antennes fauves; face jaunâtre, couverte d’une pruinosilé de même nuance ; yeux obscurément ponctués de brun ; thorax noir, côtés largement bordés de fauve, trois larges bandes jaunes (souvent en partie effacées ou virant au grisâtre), flancs fauves à duvet jaunâtre; écusson fauve à duvet jaunâtre, au milieu brunâtre avec duvet de même nuance ; cuillerons testacées; abdomen fauve, une ligne médiane indécise et bord postérieur des segments, largement rougeâtres, marges noirâtres, dernier segment d’un noir fort luisant, pénultième avec, de chaque côté, une bande oblique jaunâtre, ventre fauve, grisâtre au milieu; pieds testacés, cuisses, extrémité des tibias et des tarses largement rougeâtres, un point noirâtre à la base des cuisses, en dessous; ailes hyalines, nervures Les- tacées avec deux frès-petites macules brunes près du’stigmate.

Amoy. h. E. FLAVEOLA ®. Long. 40 mill.

Oculis breviter hirtis. Antennis fulvis ; facie flavo-pruinosa ; oculis fusco punclatis ; thorace flavo-fulvido, vitlis quatuor latis, nigris, flavo velutinis ; scutello fulvo, basi fusco; calyptris obscure fuscis ; abdomine fulvo, apice nigro nitido, segmentis retrorsum vittis fuscis marginalis, ante, in medio dilatatis ; pedibus flavo villosis, testaceis, femoribus fusco annulatis et tibiis, apice, late fuscis, posticis (parum dilatatis) et, utrin- que, nigro breviter ciliatis, tarsis pallidis, apice obscurioribus ; alis hya- linis, punctis duobus minutis, stigmaticalibus, nigrès.

Diptires nouveaux peu connus. RE

Yeux brièvement veius ; tibias postérieurs un peu dilatés. (Cette parti- cularilé, ainsi qu'un très-léger épaississement des cuisses postérieures, pourraient peut-être déterminer le classement de l'espèce parmi les Simoïpes de Loew). Antennes fauves ; face entièrement d’un jaune pulvérulent ; front avec quelques poils bruns; yeux finement ponctués de brun; thorax d'un jaune fauve, couvert de duvet fauve, quatre larges bandes noires n’at- teignant pas les bords, flancs couverts d’un duvet fauve assez épais; écusson fauve, largement brunâtre à Ja base ; abdomen d’un fauve pâle, tous les segments assez largement bordés de brun, cette nuance s’at- ténue au milieu, elle se dilate de façon à former une saillie conique, dirigée en avant, dernier segment d’un noir luisant, ventre blanchätre, extrémité rougeâtre ; pieds testacés à duvet fauve, un large anneau bru- nâtre vers l'extrémité des cuisses, tibias largement bruns à leur extré- mité, brièvement frangés de soies noires en dessus et en dessous, tarses d’un blanc teslacé, un peu roussâtres au bout; ailes hyalines, deux petits points noirâtres au stigmale.

Senegal. 5. E. RUFOSCUTATA d', $. Long. G' 11 mil., 9 14 mill.

d. Oculis hirtis. Antennis fuscis ; facie nigro nitido, utrinque, albido villosul& ; fronte rufo villosä; thorace nigro nitido, flavo-fulvo parce velutino; scutello nitido, rufo obscuro ; calyptris testaceis ; abdomine fulvo-rufo, segmentis angustè flavo marginatis, vittä medianä, ct, apice, nigro nitidis, ventre nigro late vittato; pedibus nigris, geniculis tibia- rumque basi fulvis ; alis hyalinis, basi fuscanis, extrinsecus parum cas- taneo pictis.

@. Similiima, exceptis : sculello rufo; abdomine segmentis prünis et secundis, ulrinque, late rufo notatis ; alis, basi et extrinsecus, rufis.

d. Yeux velus. Antennes brunes; face d’un noir luisant, côtés à duvet pulvérulent blanchâtre ; front à duvet roussâtre ; thorax d’un noirâtre luisant, couvert d’un duvet roux jaunâtre assez clair-semé ; écusson lui- sant, d’un rougeàtre obscur ; cuillerons testacés; abdomen d’un fauve rougeâtre, bords des segments finement bordés de fauve, une large bande médiane, assez irrégulière et dernier segment, d’un noir très-luisant, le tout couvert d’un rare duvet et de quelques courtes soies jaunâtres, ventre avec une large bande noirâtre; pieds noirs, genoux et base des

999 J.-M.-F. BIGOT.

__…

tibias fauves ; ailes claires, un peu brunäâtres à la base, bord externe, surtout vers la base, d’un roux pâle, nervures basilaires rougeâtres.

®. Semblable, excepté : écusson rougeâtre; abdomen noir, bords des segments plus foncés, et 3°, de chaque côté, largement teints de rou- geâtre; ailes, nervures basilaires d’un rougeâtre plus marqué.

Mexicus.

6. E.? INCERTA ©. Long. (sans la léte) 8 mill.

Capile..…...? Tota nigra, parum nitida et parce r'ufo villosula, eæccplis : calyptris testaceis ; abdomine, Segmentis, basi et vittà interrupté cinereo- obscuro : pedibus cinereo tomentosis, tarsis fulvis, apice lalè nigris ; alis pallidissimè testaccis, puncto stigmaticali nigro.

(La tête mangue.) Entièrement d’un noir assez luisant et parsemé d’un duvet roussâtre, excepté : cuillerons testacés ; segments abdominaux, de chaque côté, marqués vers leur base d’une bande transversale, étroite, d’un gris obscur ; pieds couverts d’un duvet blanchâtre, tibias et tarses largement fauves à la base; ailes claires, un peu roussâtres vers la base et sur les nervures du bord externe, un point noirâtre au stigmate.

Brazil. 7. E ZeBRINA di Long. 12 mill

Oculis hirtis. Antennis nigris, basi et cheto rufis; facie cincreo flavido pulverulenté , vitlis tribus nigris, nilidis; fronte nigro pilosd; oculis fusco quinque vittatis ; thorace nigro, utrinque, retrorsum, vêliis quatuor latis, flavido-obscuro metallico; scutello aurato basi infuscato, lateribus obscurè cupreis ; calyptris fuscanis ; abdomine nigro, segmentis nigro melallico marginatis, secundis et lertiis vilià& lat, in medio angustatä, fulva, penultimum vittà arcual& subalbä ; pedibus nigris, parcè flavido pilosis, tibiis anterioribus basi, latè, intermediis, ferè tolis, et, tarsorum basi, deinde posticis basi tarsorum, tlestaceis; alis ferè hyalinis, venis intermediis externisque fuscano pallido limbatis, punctis stigmaticalibus duobus fuscis.

Yeux velus. Antennes noires, un peu de rougeâtre à la base, chète de même couleur; yeux avec cinq larges bandes noirâtres ; face couverte de duvet jaunâtre avec trois bandes d’un noir luisant; thorax noir, à peine velu, côtés fauves, quatre bandes jaunâtres, bord postérieur jaunâtre à

12! CS

Diplires nouveaur peu connus. 2

reflets métalliques; flancs velus, grisètres à reflets cuivreux ; écusson doré à base foncée; cuillerons brunâtres; abdomen fauve, bords posté- rieurs des segments d’un noir fort luisant, et avec, chacun, une large bande fauve, fort rétrécie en son milieu, avant-dernier avec une bande arquée d’un jaune très-pâle, ventre blanchâtre ; pieds noirs à villo- silé jaunâtre clair-semée, antérieurs, base des tibias'et des tarses, inter- médiaires, presque entièrement ainsi que les tarses, postérieurs, segment basilaire des tarses, fauve pâle ; ailes presque hyalines, nervures médianes et extérieures bordées d’une nuance brunâtre pâle, stigmate avec deux points bruns.

Ternate. 8. E. TRICOLOR &. Long. 7 mill.

Oculis nudis. Antennis fulvis; facie pallidè auraté ; fronte viltâque medianà lalà, nigro-nilido ; tuberculo faciali et epistomio, rufo nitido ; thorace nigro opaco, humeris fulvis, ulrinque maculà quâdam indetermi- natâ magnâ, fere pupillatä, flavido pallido, viltis ante duabus latis, cinereo flavido, lateribus fulvis, retrorsüm albido flavo, pleuris nigro, testaceo et cinereo variegatis ; scutello croceo ; calyptrès pallidè testaceis ; abdomine auralo, segmento basali, basi cinereo, apice nigro, secundo et tertio vitlà ante sinuosé lalä, rufo-[usco, segmento ullimo nigro nitido; pedibus testaceis ; libiis tarsisque apice fuscis, femoribus basi, subtus, punclo fusco ; alis hyalinis, stigmate cinereo.

Yeux nus. Antennes, proéminence fasciale, épistomé, bords de l’ouver- ture buccale, d’un fauve luisant ; front et milieu de la face d’un noir lui- sant, côtés d’un jaune doré pâle, quelques poils noirs sur le front ; thorax noirâtre, largement bordé de fauve, chaque épaule avec une large macule d’un jaunâtre pâle, paraissant, sous cerlains aspects oculée, en avant, deux demi-bandes accolées, larges, en arrière, une large macule lunulée d’un blanc jaunâtre, flancs avec divers reflets bruns, testacés et blanchâtres ; écusson orangé; cuillerons blanchâtres; abdomen, seg- ment blanchâtre, fauve, largement bordé de noir, et, marge dorée, les suivants dorés avec le bord postérieur brunâtre, cette nuance se prolon- geant un peu en avant, au milieu, marges dorées, dernier segment d’un noir foncé ; pieds d’un fauve testacé, un point noir en dessous à la base des cuisses, extrémité des tibias et Dase des tarses antérieurs brunes, derniers articles des tarses noirâtres, pieds intermédiaires presque entière. ment testacés, tarses avec l'extrémité noirâlre, postérieurs avec l’extré-

224 J.-M.-F. BIGor.

mité des Libias el des larses noire ; ailes hyalines, stigmate d’un gris pâle.

Tidore. 9. E. SACkENIS S. Long. 41 mill.

Oculis brevissime hirtis, femoribus posticis parum incrassatis, tibiis posticis, intus ct externe, nigro breviter ciliatis. Antennis fulvis, superne parum infuscatis; facie castaneä, utrinque cinereo tomentosä; thorace nigro, parum flavido velutino, utrinque, ct, scutello, fulvis, pleuris nigris cinereo villosis; calyptris teslaceis; abdomine nigro nitido, segmentis angusle testaceo marginatis, secundo, ulrinque, maculä trigon& testaceà, tertiis et quartis vitlä transversali interruptä, albido flavido villosulé ; pedibus fulvis, femoribus obscurius, subtus, basi, nigro unipunctalis, tarsis fulvis, tibiis basi testaceis ; alis ferè hyalinis, venis testaceis.

Yeux très-brièvement velus, cuisses postérieures peu renflées, tibias postérieurs brièvement frangés de poils noirs en dessus et en dessous. Antennes fauves, brunâtres en dessus ; face brune, couverte latéralement d’un duvet jaune pâle; thorax noirâtre, brièvement velouté de jaunâtre, flancs noirâtres à poils gris, bords latéraux, écusson, fauves ; cuillerons testacés ; abdomen d’un noir assez luisant avec un fin duvet jaunâtre clair- semé, segments finement marginés de fauve, quelques poils blancs à leurs bases, avec deux larges macules trigonales, testacées, avec deux macules allongées, étroites, situées à la base, de même nuance, avec une bande transversale de duvet jaunâtre, interrompue au milieu ; pieds fauves, villosité blanchätre, cuisses d’une nuance plus foncée, ainsi que l'extrémité des tibias, un point noir en dessous à la base, base des libias testacée ; ailes claires, nervures testacées, surtout au bord externe.

Mexicus. Dédié au savant diplériste baron Osten-Sacken.

10. E. pACHYPODA 9. Long. 44 mill.

Oculis hirlis, tibiis posticis salis dilatatis, extrinsecus nigro breviter ciliatis. Antennis obscure fulvis, supernè infuscalis ; facie cinereä, callo- sitate nilidä, fulvä; fronte fulvo villosä, super antennas parum fusco pilosà ; thorace fulvo dense velutino, pleuris nigro cinereo tomentosis ; scu- tello fulvo ; calyptris lestaceis ; «abdomine nigro, breviter et parcè cinereo villoso, segmentis 2, 3 cl L angustè flavido marginalis ; femoribus nigris, cælerne fulvo notalis, geniculis fulvis, albido hirtis, libiis larsis-

Diptères nouveaux ou peu connus. 225

que fulvis, breviter albido hirtis, anterioribus apice infuscatis, mosticis intus albido villosis ;- alis pallidè cinereis, in medio fulvido nubecu- losis.

Ressemble à VE. obsoletus Wiedm. Yeux velus, tibias postérieurs assez élargis et brièvement frangés de noir en dessus. Antennes roussâtres, brunes en dessus; face noirâtre, proéminence d’un roux luisant, latérale- ment couverte de duvet gris ; front à duvet roussâtre, noirâtre au-dessus des antennes; thorax couvert d’un velouté fauve, flancs noirâtres à duvet grisâtre, écusson d’un fauve orangé ; cuillerons testacés; abdomen d’un « noir assez luisant, 2°, et segments finement bordés de fauve, clair- semés d’un duvet grisâtre, lequel est plus long et plus dense à leur base, ventre couvert de poils blanchâtres ; pieds semés de poils courts assez denses, blanchâtres, cuisses noirâtres, une large macule fauve à leur base interne, genoux fauves, tibias fauves, les antérieurs bruns à l'extrémité, tarses fauves, noirâtres à l'extrémité, pieds postérieurs semblables, si ce n’est, que leur villosité est plus prononcée et que les tibias sont presque entièrement noirâtres ; ailes d’un gris clair, teintées de brunâtre vers le milieu du disque.

Mexicus, A1, E, FULVIPES ®. Long, 43 mill.

Oculis hirtis, femoribus posticis incrassatis, tibis posticis utrinque nigro breviter ciliatis. Antennis rufis ; capite fulvo, fronte in medio fus- cescente et flavo velutinâ, facie cinereo villosé ; thorace nigro, utrinque et scutello, fulvis, fulvo tomentosis ; calyptris fulvis ; abdomine nigro, seg- mentis angustè fulvo marginatis, secundo, utrinque, maculâ magné tri- gonû fulvà ; pedibus fulvis et pallidë, villosulis; femoribus, basi, puncto nigro notatis, basi late castaneis, posticis, fere totis, fulvis, tibiis basi testaceis, tibiis anterioribus et tarsis cunctis apice infuscatis ; alis hya- linis, venis basi fulvis, areolis, ferè cunctis, in medio, cinereo late notatis.

Yeux brièvement velus, cuisses postérieures renflées, tibias postérieurs dilatés et brièvement frangés de poils noirs en dessus et en dessous. Antennes rougeâtres ; face et front fauves, la première couverte de duvet blanchâtre de chaque côté, front à duvet roux, avec une large bande brune longitudinale ; thorax noir, bordé latéralement de rougeâtre ; écusson fauve, tous les deux brièvement couverts de poils fauves, flancs noirâtres à duvet gris; cuillerons fauves ; abdomen d’un noir luisant, avec

(1880) 1"° partie, 15.

226 J.-M.-F. BIGOT.

un fin duvet, clair-semé, blanc jaunâtre, segments finement bordés de fauve, 2°, de chaque côté, avec une large macule trigonale fauve, ventre noir, incisions fauves et duvet blanchâtre ; pieds rougeâtres, base des tibias testacée et clair-semée de duvet blanchâtre en dessus, en dessous jaunâtre, un point noir en dessous, à la base des cuisses, les postérieures un peu brunâtres en dessus, les autres presque entièrement brunes, tibias antérieurs et tous les tarses, brunâtres à l’extrémité; ailes hyalines, ner- vures fauves à la base et le long du bord externe, la plupart des cellules grisâtres en leur milieu. Mexicus. 49, E. MILESIOIDES G. Long. 12 mill,

Oculis nudis, femoribus parum incrassatis. Antennis fulvis superne et apice fuscaris; fronte fuscâ; facie utrinque argenteo pruinosd, vittà genisque castaneo nitido; thorace nigro, scapulis, et, utrinque, testaceis, viltà intermediâ retrorsum dilatatä, margine postica, lined scapulart, utrinque, litteræ NV simili, flavo pollinoso, pleuris vittis duabus trans- versis flavo tomentoso; scutello et calyptris testaceis; abdomine fulvo, segmentis primis, tertiis et quartis, basi, anguste, villisque lalis, geminis, longitudinalibus, ad secundum parum perspicuis, flavo pollinosis; tro- chanteribus argenteis ; pedibus fulvis, femoribus basi, subtus, puncto nigro notatis ; tarsis anterioribus fuscis ; alis hyalinis, externè late fusco lim- batis.

Yeux nus, cuisses postérieures un peu renflées. Antennes fauves, brunes en dessus et à l'extrémité ; front noirâtre au milieu ; face couverte sur les côtés d’un duvet pruineux argenté, une large bande médiane et joues, d’un brunâtre luisant ; thorax noir, épaules et bords latéraux tes- tacés, une bande médiane, élargie en arrière, elle se soude avec une bande transversale lisse, au bord postérieur, et deux lignes formant un V, sises aux épaules, deux bandes transversales sur les flancs, toutes, cou- vertes d’un fin duvet jaune vif; écusson et cuillerons testacés ; abdomen d’un fauve rougeâtre, un peu plus clair sur le milieu et vers son extré- mité, segment, base des et à duvet d’un jaune vif, deux bandes longitudinales courtes, larges et géminées, peu distinctes, sur le milieu du segment, toutes, couvertes d’un fin duvet jaunâtre ; pieds fauves, cuisses marquées d’un point noir en dessous, à la base, tarses antérieurs noirâtres ; ailes hyalines avec une large bande longitudinale brune, le long du bord externe,

Brazil

Dipières nouveaux ou peu connus. 227

13. E. CROCEIPES @. Long. 12 mill,

Oculis brevissime tomentosis, femoribus posticis parum incrassatis et tibiis poslicis parum dilatatis, intus et externè nigro breviter ciliatis, Antennis obscurè fulvis ; facie et fronte fulvis, parcè flavido tomentosis ; thorace nigro, lateribus, pleuris, scutello et calyptris rufis; abdomine fusco, apice flavido villosulo, segmentis fulvo marginatis, secundis et tertiis vittis latis, interruptis, transversalibus, fulvis, quartä vittä simili flavido villosä ; pedibus flavo-croceo, flavido parcè villosis, femoribus basi, subtus, punclo nigro notatis ; alis cinereis, extrinsecus latè fusco pallido nubeculosis.

Yeux très-brièvement tomenteux, cuisses postérieures un peu renflées, tibias postérieurs un peu dilatés et frangés, en dessus et en dessous, de courtes soies noires. Antennes d’un fauve obscur plus foncé en dessus ; face et front fauves, parsemés de duvet blanchâtre, vertex brun; thorax noir, bords latéraux, flancs, écusson et cuillerons fauves, flancs couverts de poils roussâtres ; abdomen noirâtre, clair-semé de duvet jaunâtre, surtout vers l'extrémité, segments bordés de fauve, et avec une large bande transversale, interrompue au milieu, fauve, avec une bande analogue, peu distincte et couverte de poils courts, jaunâtres, ventre fauve ; pieds d’un fauve rougeälre, clair-semés d’un duvet jaunâtre pâle, un point noir en dessous, à la base des cuisses ; ailes presque hyalines avec une nuance brune diluée vers le milieu du disque, plus foncée exté- rieurement,

Amer. merid. 14. E, CALOPS ©. Long. 8 mill.

Oculis hirtis, femoribus posticis parum incrassatis. Antennis rufis, basi et supernè nigris ; totus nigro metallico, et breviter parce villoso, excep- tis : facie cinered, cinereo albido utrinque tomentosä, oculis pallidè casta- neis, fusco crebrè punctatis; thorace vittis quinque cinereis, intermediä angustiore; calyptris albis; pedibus albido villosulis, geniculis tibiisque basi, fulvis ; alis hyalinis, puncto stigmaticali nigro.

Yeux velus, cuisses postérieures médiocrement renflées. Antennes rou- geâtres, noirâtres à la base et au bord supérieur ; face grise, couverte de duvet blanchâtre, callosité d’un noir luisant; front noirâtre, à duvet rous- sâtre; yeux d’un châtain rougeâtre avec de nombreux points noirâtres ; entièrement d’un noir métallique avec reflets violacés sur le thorax

298 J.-M.-F, BIGOT.

clair-semé de poils jaunâtres courts, plus abondants aux bords des sèg- ments abdominaux ainsi que sur les pieds; thorax avec cinq bandes lon- gitudinales, interrompues à la suture, l'intermédiaire très-étroite, d’un gris blanchâtre, flancs à reflets grisâtres ; cuillerons blancs; genoux et base des tibias testacés ; ailes hyalines avec un point noir au stigmate,

Colombia.

45, E. SOULOUQUENSIS ®. Long. 40 mill.

Oculis brevissime tomentosis, femoribus posticis incrassatis, tibiis pos- dicis, supernè, nigro breviter ciliatis. Antennis rufis ; capite fulvo, fronte et facie parce albido tomentosis ; thorace fulvo ochraceo, utrinque fulvo marginato, et, vittis duabus transversis interruptis, fulvis, parum pers- picuis, retrorsum flavido pallido maculato, pleuris fulvis ; scutello et calyptris pallidè fulvis; abdomine castaneo, apice flavo villosulo, seg- mentis fulvo marginatis, secundo, utrinque, maculä lunulatà, ceteris vittà inlermedià transversali, interruptä, fulvä, parum flavo villosä ; pedibus fulvis, femoribus basi, subtus, puncto nigro notatis, posticis supernè parum infuscatis, tibiis anterioribus apicè pallidè castaneis ; alis hyalinis, plerumque in medio cinereo pictis.

Yeux très-brièvement velus, cuisses postérieures sensiblement renflées, et tibias postérieurs assez dilatés, brièvement frangés de noir extérieure- ment. Antennes rougeûtres ; face et front fauves, un peu de duvet blan- châtre ; thorax fauve, milieu d’un brun rougeâtre, bord postérieur cou- vert de duvet jaune pâle, deux larges bandes brunûâtres, transversales, peu distinctes, interrompues; écusson et cuillerons fauves; abdomen brun avec des poils blanchâtres à l'extrémité, segments bordés de fauve, avec une large macule lunulée de chaque côté, les suivants, avec une large bande transversale interrompue au milieu, fauves; ventre brunâtre ; pieds entièrement fauves, clair-semés de poils jaunâtres, principalement les postérieurs, cuisses avec un point noir à la base, en dessous, posté- rieures un peu brunâtres en dessus, tibias antérieurs brunâtres à l’ex- trémité ; ailes hyalines, la plupart des cellules extérieures grisätres au milieu.

Haïti.

16. E. ALBIVENTRIS ®. Long. 8 mill.

Oculis brevissimè hirtis, femoribus posticis parum incrassalis. Antennts fulvis; facie albido villosulä, nigro nilido late vittatä; fronte fusca ; tho-

Dipières nouveaux ou peu connus. 229

race nigro, vittis duabus transversalibus, albido cinereo, pleuris cine- rascentibus ; scutello nigro , apice rufo; calyptris obscure testaceis ; abdomine nigro, segmentis flavo marginatis, primo, utrinque, obscure cinereo late notato, ceteris vittâ transversali nigro nitido ; pedibus nigris, geniculis, tibiarum basi, angustè fulvis; alis hyalinis, puncto stigmatico minimo, nigro,

Yeux très-brièvement velus, cuisses postérieures un peu renflées. An- tennes fauves, face couverte d’un duvet blanchâtre, avec une large bande médiane d’uu noir luisant ; front brun à duvet roussâtre, un peu de fauve à la base des antennes ; thorax noir avec deux larges bandes transver- sales grisâtres, flancs noirs avec duvet blanchâtre ; cuillerons d’un fauve obscur ; écusson noir bôrdé de rougeâtre ; abdomen noir, segments fine- ment bordés de jaune, 1°* avec deux larges macules latérales de reflets grisâtres, les autres avec une large bande transversale, médiane, d’un noir luisant; pieds noirs, cuisses avec un peu de duvet blanc en dessous, genoux et base des tibias fauves; ailes hyalines, un petit point brun au stigmate.

Monte-Video. 47. E.? CALOMERA ©. Long. 41 mill

Oculis superne villosis, femoribus haud incrassatis. Antennis ?..... basi fulvis ; facie albidä, vertice fusco, fronte castaneä, viltâ, genis, nigro nitido; thorace nigro, ante flavido villoso, vittis transversis duabus obs- cure metallicis ; scutello flavo; abdomine nigro, incisuris, maculis basa- libus trigonis, flavis; pleuris flavido villosis; pedibus flavo-fulvido, exceptis : tibits, larsis anticis apice, tarsis intermediis apice, femoribus et tibiis posticis apice, tarsis posticis lotis, nigris ; alis fere hyalinis, basi et stigmate pallide infuscatis.

Yeux velus à la partie supérieure ; (antennes incomplètes); cuisses assez grêles. Base des antennes rougeûtre ; vertex noir, front brunâtre à duvet noir; face blanche, bande médiane, bords de l’épistome, joues, d’un noir luisant ; thorax d’un noir velouté, avec une villosité antérieure roussätre, jaunâtre sur les flancs, deux bandes transversales d’un bleu d’acier; écus- son d’un jaune opaque; cuillerons et balanciers testacés ; abdomen noir, bords postérieurs des segments, deux larges macules triangulaires sur le 2°, joignant les bords, deux macules étroites, allongées transversale- ment à la base du 3°, d’un fauve jaunâtre; pieds d’un fauve pâle, extré-

230 J-M.-F. BIGOT. Diptères nouveaux ou peu connus.

mité des tibias et des tarses antérieurs, extrémité des tarses intermé- diaires, extrémité des cuisses et des tibias postérieurs, largement noirs, tarses postérieurs entièrement noirâtres, hanches noires; ailes presque hyalines, avec la base et le stigmate un peu roussâtres,

Amer, merid.

18. E. SAPHIRINA ®. Long, 8 mill,

Oculis nudis, femoribus parum incrassalis. Cæœrulescente nigro, eæcep- dis : antennis fulvis, superne infuscatis ; fronte nigrd; facie fulvd, utrin- que latè cinereo pruinosé ; scapulis vitté lat4 longitudinali vittâque transversali, utrinque, nigris ; abdomine, segmento secundo, vittis latis, litteræ X, tertio et quarto, vittis latis litteræ NV, similibus, nigris, segmentis posticis hyacinthinis; calyptris fuscis; tibiis tlotis tarsisque, basi, latè castaneis ; alis hyalinis, stigmato parum infuscato.

Yeux nus, cuisses postérieures peu renflées. Corps à peu près glabre et presque entièrement d’un bleu métallique foncé, à reflets violacés, excepté : antennes et face fauves, article un peu brunâtre en dessus, côtés de la face entièrement couverts d’un duvet pulvérulent blanchâtre ; front noir, deux bandes grisâtres peu distinctes ; thorax, une large bande longitudinale et deux demi-bandes latérales, transversales, d’un noir vélouté; abdomen, segment avec une large bande en forme d’X, avec une bande semblable en forme de V renversé, également d’un noir velouté, derniers segments à reflets violacés, ventre à reflets gri- satres ; cuillerons brunâtres ; tibias et base des tarses d’un châtain foncé ; ailes hyalines, stigmate un peu brunâtre.

Nov.-Guinea.

Les insectes décrits ci-dessus font partie de ma collection. —3. B,

DESCRIPTIONS

DE

Coléoptères nouveaux d'Europe

Par M. CHances BRISOUT DE BARNEVILLE,

(Séance du 11 Février 1880.)

APION LEMOROI Ch. Bris.

Brevirostre, nigro-plumbeum, longius griseo-pilosum, thorace cylin- drico, subtiliter punctato, elytris oblongo-ovalibus, punctato-sulcatis, interstitiis convexis, Long, 2 à 2,5 mill.

Oblong, assez étroit, revêtu d’une pubescence grise ou gris jaunâlre assez longue. Tête déprimée, à ponctuation fine el serrée, obsolétement ridée entre les yeux ; rostre à peine arqué, cylindrique, chez le mâle un peu plus long que la tête, finement ponctué et pubescent, chez la femelle de moitié plus long que la- tête, glabre, brillant et à ponctuation éparse dans la seconde moitié ; antennes peu épaisses, submédiaires chez le mâle, subbasilaires chez la femelle. Prothorax plus long que large, à ponclua- tion fine et assez serrée, avec un petit trait longitudinal devant l’écusson. Écusson allongé, étroit, plus ou moins sillonné. Élytres en ovale allongé, leur plus grande largeur vers les deux tiers, à stries profondes et dislinc- tement ponctuées ; intervalles assez étroits et assez convexes, Pattes assez courtes ; crochets des tarses simples.

Se distingue de l'humile par sa forme plus étroite, sa longue pubes- cence, sa ponctualion plus fine, son rostre un peu plus long et plus étroit ; elle s'éloigne du Marseuli par la ponctuation plus fine et ses stries avec une série poils,

Saint-Germain-la-Varenne, {rès-rare ; plus commun à la Bernerie (Loire- Inférieure) et à Belle-Ile-en-Mer, nous l’avons trouvé avec MM. le

232 à CH. BRISOUT DE BARNEVILLE,

docteur Marmottan et Lemoro. M. Bedel a retrouvé cette espèce dans le Calvados, dans un endroit rempli de Polygonum ; elle est aussi signalée comme des environs de Naples.

APION BONVOULOIRII Ch. Bris.

Nigrum, glabrum, rostro breviore, crassiusculo, capite thoraceque subcylindrico, grosse punctatis, elytris obovatis, basi truncatis, con- vexis, cœruleo-virescentibus, sulcato-punctatis, humeris nullis. Long. 2 à 2,5 mill.

Tête un peu allongée, élargie en arrière, à ponctuation plus forte et moins serrée sur le vertex, avec un sillon longitudinal obsolète entre les yeux légèrement saillants. Rostre fort, à peine arqué, cylindrique, de la longueur du prothorax, à ponctuation fine el serrée à la base, plus éparse vers le sommet. Antennes courtes et fortes, septième article du funicule transversal, massue ovalaire. Prothorax assez convexe, subcylindrique, un peu plus long que large, légèrement élargi à la base, à ponctuation forte et assez serrée, avec un sillon longitudinal sur sa moitié postérieure. Écusson ponctiforme, excessivement petit. Élytres bleues, vertes ou vio- lacées, très-convexes, à peine plus larges que le prothorax à leur base, qui est coupée presque en ligne droite, arrondies régulièrement sur les côtés, leur plus grande largeur après le milieu, sans trace de calus humé- raux ; surface avec des sillons profonds fortement ponctués, intervalles légèrement convexes, étroits vers la base, plus larges sur le disque, très- finement coriacés. Pattes fortes, tarses épais, crochets simples. Côtés de la poitrine avec des gros points enfoncés, les deux premiers segments abdominaux à ponctuation superficielle et éparse, dernier segment à ponctuation très-serrée.

Par suite de la forme de son rostre, cette espèce vient se placer près du marchicum, mais elle s’en éloigne considérablement par sa forme et sa ponctuation.

Nous avons trouvé cet Apion en 1867 avec M. Henry de Bonvouloir, au Rothorn, près Brientz (Suisse), à 3,000 mètres de hauteur, en arrachant des touffes d'herbes.

POLYDROSUS CURTULUS Ch. Bris. nd

Oblongo-ovatus, niger, brevissime fusco-pubescens, squamulis viridi-

Coléoptères nouveaux d'Europe. 233

bus opacis tectus, antennis elongatis pedibusque pallide-testaceis, rostro brevissimo plano, thorace transverso, elytris subovatis subtiliter striato- punctatis, femoribus muticis. Long. 4 1/3 à 5 4/2 mill.

Corps entièrement couvert de squamules rondes, d’un vert opaque, et de petits poils raides peu visibles, qui sortent d’un point obscur, ce qui fait paraître l’insecte éparsément piqueté de noir. Tête grosse, transver- sale, convexe sur le vertex, plane entre les yeux, avec un sillon longitu- dinal très-fin ; yeux petits, semi-globuleux; rostre plus étroit et un peu plus court que la tête, assez plan ; antennes grêles, scape atleignant au delà des yeux ; premiers articles du funicule allongés, le premier et le deuxième subégaux, cinquième à septième obconiques; massue étroite en ovale très-allongé. Prothorax transversal, tronqué à la base et au sommet, très-légèrement arrondi sur les côtés. Écusson petit, subtriangulaire. Élytres courtes, convexes ; dans leur plus grande largeur, qui se trouve après le milieu, presque deux fois plus larges que le prothorax ; épaules peu élevées, peu arrondies en dehors. Dessous du corps squameux comme le dessus ; deuxième segment abdominal arqué au milieu de son bord anté- rieur. Pattes assez fortes, couvertes d’une squamosité cendrée, qui devient piliforme sur une partie des tibias et les tarses; crochets soudés à leur base. Dernier segment abdominal du mâle subtronqué, avec une faible dépression; il est étroitement arrondi chez la femelle.

Cette espèce vient se placer près de l'impressifrons, mais elle s’en éloigne, ainsi que des espèces voisines, par sa forme courte et large, son front plus plan et sa pubescence extrêmement courte.

Rapporté de Carthagène par M. le D' C.-H. Martin et M. P. Léveillé.

CATHORMIOCERUS ATTAPHILUS Ch. Bris.

Oblongo-ovatus, opaco-squamosus, thorace subelongato, lateribus rotun- dato, scrobe lineari ad oculos descendente, scapo basile, fortiter subangu- lato curvato, funiculo crasso, elytris breviter cinereo-hispidis. Long, 8,2 à 4,2 mill.

Corps couvert de squamules écailleuses, arrondies, déprimées dans leur milieu, et de soies mi-redressées, claviformes, Tête à ponctuation très- dense, comme le rostre, celui-ci peu à peu rétréci en avant, déprimé,

234 CH. BRISOUT DE PARNEVILLE.

avec un sillon longitudinal dans son milieu; scape épais, très-aminci vers la base, courhé en arc entre celle-ci et le milieu ; funicule épais, à articles transversaux à partir du troisième, le premier conique, un peu élargi en dedans, le deuxième ordinaire, presque aussi long que large. Prothorax un peu plus long que large, tronqué en avant, un peu arrondi en arrière, assez fortement sur les côtés, ponctué comme la tête, Élytres ovalaires, plus de moitié plus larges que le prothorax, assez planes en dessus, finc- ment ponctuées-striées ; intervalles avec une série de petites soies cen- drées, un peu redressées, claviformes. Pattes assez fortes, avec les ongles des tarses libres. Deuxième segment abdominal arqué anguleusement en avant.

cette espèce est voisine du G. Ghevrolati, mais elle est un peu plus grande, moins convexe, le prothorax est plus long et moins dilaté sur les côtés, les élytres sont plus longues, les deux premiers articles du funi- cule présentent une autre forme, les scrobes sont mieux limités et atteignent les yeux.

Nous avons trouvé, avec M. le docteur Marmottan et M. Lemoro, à Belle-Ile-en-Mer, une vingtaine d'exemplaires de cet insecte, sous des petites plantes autour des nids de l’Atta barbara, en compagnie de plus de 450 Cathormiocerus curvipes.

CASSIDA ARTEMISIÆ Ch, Bris.

Breviter ovata, fortius convexa, supra viridis, nitida, subtus pedi- busque testaceis, thorace disco posteriori convexo, parce punctato, angulis posticis obtusiusculis, elytris sat crebre profunde subrugulariter punctato- striatis, humeris modice productis, basi sanguineo-maculatis, singulo tricostato Long. 5,5 à 6 mill.

Prothorax beaucoup plus large que long, très-convexe en arrière sur le disque, fortement et largement déprimé sur les côtés, incliné en avant en forme de toit ; saillie scutellaire tronquée en arc léger et marquée d’une fossette assez profonde ; de chaque côté on remarque le plus souvent une ou deux fossettes arrondies, placées l’une non loin du bord postérieur, l'autre en avant ; angles postérieurs obtus. Écusson triangulaire, légère- ment déprimé en arrière. Élytres très-convexes, à leur base à peine un peu plus larges que le prothorax, avec un enfoncement longitudinal bien

Coléopteres nouveaux d'Europe. 235

marqué sous le calus huméral; côtés peu déprimés ; la courbure des élytres arrive en forme de toit jusqu'aux bords latéraux ; surface inégale, avec trois ou quatre côtes élevées : la première arrive près de l’extrémité, la deuxième. s’arrêle bien avant, la troisième ne commence que vers le milieu de la longueur, pour aller aboutir près de l'extrémité de la première; quelquefois on aperçoit après les traces d’une quatrième ; ponctuation assez forte, formant entre les côtes deux séries striales irré- gulières de points enfoncés; base avec une tache subtriangulaire, san- guine, les calus qui terminent les deux premières stries, restant de la cou- leur foncière. Dessous du corps d’un testacé plus ou moins jaunâtre ou verdâtre ; tête à ponctuation assez serrée, les deux premiers segments abdominaux à ponctuation fine et éparse.

Gette description est faite sur l’insecte mort ; voici maintenant l'aspect de l’insecte vivant, relevé par M. Ch. Martin :

Dessus de l’insecte d’un vert bronzé, sur lequel se dessinent de larges taches d’un or vert brillant. Prothorax, avec le dessus de la tête, d’un noir verdâtre ; une bande transversale basilaire, et deux bandes longitu- dinales, arquées en dehors, d’une couleur d’or très-brillante, Écusson vert brillant, Élytres d’un beau vert, chacune avec cinq taches allongées, d’un doré brillant; calus huméraux rougeâtres chez le mâle. Dessous du corps d’un vert doré très-brillant.

Lorsque l’insecte est desséché, les taches sont à peine indiquées par une coloration plus pâle.

A l’état vivant cette espèce est bien reconnaissable, mais à l’état mort elle se rapproche assez de la stygmatica; elle s’en distingue facilement, ainsi que de ses voisines, par sa plus forte convexité et la coloration testacée du dessous du corps.

J'avais pris un exemplaire de celte magnifique espèce, en 1865, à Aranjuez, MM. Ch, Marlin et P, Léveillé l'ont repris en novembre, il y a deux ans, dans la même localité, sur une grande Armoise,

DESCRIPTION D’UNE ù

Nouvelle espèce de CORTICARIA

Par M. HENn1 BRISOUT DE BARNEVILLE.

(Séance du 24 Décembre 1879.)

CORTICARIA CONCOLOR H. Bris.

Elongata rufo-ferruginea, breviter pallide pilosa, thorace subcordato ante medium rotundato, sat crebrei punctato, obsolete at distincte crenu- lato, postice sat fortiter foveolato, elytris thoracis basi parum latioribus, parum profunde striato-punctatis, interstitiis seriatim tenuiter punctu- latis, antennis pedibusque ferrugineis, abdominis segmento ultimo vix depresso. Long. 2 mill. environ.

d. Tibiis anticis intus apice paulo sinuatis, tarsis anticis articulo primo subdilatato.

Gette espèce ressemble à la fulva, mais elle est un peu plus étroite, la ponctuation du prothorax est un peu plus forte, la pubescence est bien plus courte, les tibias antérieurs sont assez fortement sinués dans le mâle; les antennes comme dans la crenulata et la fulva ; le prothorax est crénelé finement et un peu écarté, distinctement, les crénelures visibles presque jusqu’au bord antérieur ; les élytres sont un ne plus fortement ponctuées que dans la fulva.

Deux exemplaires de Corse.

DESCRIPTIONS

DE

Coléoptères d'Espagne et de Turquie

Par M. Léon FAIRMAIRE.

(Séance du 14 Janvier 1880.)

|

4. Opnonus Contr. Long. 10 mill. Oblongo-elongatus, modice con- veæus, fusco-brunneus, sat nitidus, parce fulvo-pubescens, subtus cum pedibus rufo-piceus, antennis palpisque paulo dilutioribus; capite parum dense punctato, utrinque impresso ; prothorace cordato, longitudine parum latiore, lateribus ante basin sinuatis, sat dense punctato, stria sat pro- funda, basi utrinque'oblonge impresso; elytris medio leviter ampliatis, apice obtusis, fortiter striatis, striis parce punctatis, intervallis parum planatis, modice punctatis.

Catalogne (Cuni y Martorell).

Ressemble à l'O. ditomoides, mais bien plus petit, à corselet un peu moins convexe, plus nettement marginé sur les côlés qui sont redressés à la base, avec les angles postérieurs bien marqués, droits, le sillon médian et les impressions de la base sont plus enfoncés ; les élytres sont un peu moins longues et un peu moins parallèles, moins arrondies à l’extrémité, les stries sont plus profondes, plus ponctuées, et les intervalles sont bien moins densément ponctués. Cet Ophonus ne peut être confondu avec l’incisus, dont la ponctuation est irès-fine, très-serrée, et dont le corselet est large et peu convexe.

2. BYRRHUS RUDIS Fairm., Pet. Nouv. entom., 1875, 25 (Curimus). Long. 4 mill. Subglobosus, fusco-niger, nitidus, indumento luteo-terreo rude veslitus, antennis tarsisque testaceis, prothorace vage brunneo tri- vittato, setis sat longis sat dense hirsutus ; capite rugoso-punctato, pro-

238 L. FAIRMAIRE.

thorace lateribus leviter sinuatis, angulis posticis productis, medio cana- liculato ; elytris fortiter late crenato-striatis, intervallis alternatim plagulis brunneo-velutinis, leviter elevatis ornatis; subtus sat dense et grosse aspero-punctatus ; palpis antennisque ferrugineis, his articulo primo fusco, articulis octavo, nono decimoque transversis.

Cet insecte a été trouvé en Crète par M. Cor, et m’a été communiqué par M. Alléon. Je l’ai rangé à tort parmi les Gurèmus, car les yeux sont un peu visibles, et les soies qui hérissent le corps ne sont pas claviformes. ïl doit se placer à côté du Byrrhus murinus. Quand il a été frotté, il est d’un brun noir brillant, et les stries des élytres, qui sont assez larges, sont ponctuées de manière à imiter une caténulation.

Le Curimus submaculatus, que j'ai décrit dans le Bulletin de nos Annales, 1875, p. exc, doit aussi rentrer dans le genre Byrrhus, à côté de l’espèce précédente.

3. GEOTRUPES CRETICUS Fairm., Pet, Nouv. entom., 1876, 25. —Long. 43 mill Breviler ovatus, convexus, niger, viæ nilidus, marginibus anguste cyancis, elytrorum margine reflexo cyanescente, pedibus paulo nitidioribus, cyaneis; capile dense rugosulo, antice late arcuato, medio tuberculo minuto instructo, genis angulato-rotundatis ; prothorace longi- tudine duplo latiore, fere a basi antice angustato, margine antico leviter emarginato, angulis rectis, margine postico fere recto, medio vix arcuato, angulis valde rotundatis, sat lenuiter sat dense punctato, postice parce punctato, antice obsoletistime transversim impresso, lateribus et basi mar- ginato ; scutello lato, triangulari, lævi; elytris brevibus, ad humeros angulatim rotundatis, sat anguste marginatis, subtilissime lineato-punc- tatis, lineis haud geminatis et suturali excepta, extus apriceque obsoletis ;- sublus cum pedibus nitidior, cyanescens, abdomine nigro-villoso, tenuiter dense ruguloso-punctato, medio minus.

Crète.

Ressemble beaucoup au vernalis; en diffère par les joues bien plus angulées, le tubercule de la tête petit, non allongé, la tête bien plus arrondie au bord antérieur, le corselet moins densément et moins fine- ment ponctué, à angles antérieurs plus pointus, à bord postérieur entière- ment marginé, quoiqu’un peu plus faiblement de chaque côté du milieu, par l’écusson plus court, par les élytres à lignes ponctuées, non gémi-

Coléoptères d'Espagne et de Turquie. 239

nées, sans Col huméral marqué, et par l’abdomén moins fortement rugueux, Il a aussi une grande analogie avec le G. hemisphæricus, mais la tête est plus rugueuse, le tubercule du vertex ne se prolonge pas en avant, le corselet est un peu plus court, moins régulièrement convexe, bien plus ponctué, avec les angles antérieurs moins tombants, plus mar- qués, les élytres ont les lignes ponctuées bien plus fines, non géminées, effacées sur les côtés et en arrière, et l'abdomen est bien plus rugueux.

li. RHIZOTROGUS VARIOLATUS. Long. 46 4/2 mill. Alatus, oblongo= ovatus, postice ampliatus, convexæus, castaneo-brunneus, parum nitidus, subtus vix dilutior, pectore fulvo-villoso; capite antice reflexo, haud sinualo, rugoso-punctato, inter oculos linea lenuissime impresso et supra carinula obtuse elevata signata ; prothorace valde transverso, antice angus- tato, postice leviter angustiore, lateribus ante medium angulatum rotun- datis valde crenatis, antice late emarginatis, angulis anticis obtusis, mar gine postico medio late lobalo, ante angulos sinuato, angulis recte acu- tiusculis, dorso grosse sat dense punctato, punctis ad angulos posticos minus densis, intervallis lenuissime punctulatis ; scutello ogivali, parce grosse punctlato; elytris minus grosse fortiler punctatis, spatio suturali et utrinque costis 3 latis elevatis, primus minus punctatis; abdomine tenuiter ac laxe asperulo, pygidio sat laxe punctato, punctis mediocribus, tibiis anticis tridentatis, dentibus 2 primis obtlusis, unguibus intus medio dente acuto armatis, $.

Sierra-Morena.

Ce Rhizotrogue est facile à reconnaître par la grosse ponctuation et forte crénulalion des bords laléraux du corselet, la forte sculpture des élytres et la dent aiguë des crochets tarsiens. Il présente le faciès du R. litigiosus, du Maroc, mais la tête est bien différente, ainsi que la ponc- tuation. Malheureusement je n’ai vu qu’une femelle, en assez mauvais état, communiquée par M. Marlorell y Peña,

5. RHIZOTROGUS CARTHAGENÆ, Long. 11 à 19 1/2 mill. Ovatus, convexus, d subparallelus, $ postice levier ampliatus, testaceus, nitidus, sutura vix obscuriore, peclore longe ac dense pallide villoso ; capite dense rugoso-punctato, margine antico leviter sinuato, fronte carinula transver- sim arcuala et supra plica vix elevata signata; prothorace transverso, lateribus postice subparallelis, antice a medio convergentibus, crenulatis,

240 L. FAIRMAIRÉ.

antice fere truncato, margine postico levissime ante angulos sinuato, angulis posticis rectis, dorso sat fortiter sat dense punctato; scutello parum dense minus fortiter punctato, interdum medio lævi ; elytris apice fere truncatis, extus rotundatis, sat fortiter dense punctalis, transversim leviter rugatulis, spalio suturali lato, basi attenuato, leviter elevato, et utrinque lineis À vel 2 obsolete elevatis; propygidio tenuiter densissime punctato, apice magis fortiler, pygidio grosse sat dense punctato ; tibiis anticis tridentatis, dentibus 2 primis valde oblusis, unguibus basi vix sensim angulatis.

Carthagène (Martorell y Peña).

Voisin du R. vicinus Muls., mais bien plus large, le corselet moins étroit, à côtés presque parallèles en arrière, le front présente une ligne élevée très-arquée et placée plus en avant, les élytres sont bien plus ponc- tuées et sans côles lisses ; le R. patruelis Reiche, d’Espagne, a les angles postérieurs du corselet arrondis et les côtés rétrécis en arrière, et le pygidium paraît finement ponctué; le R. subemarginatus Reiche n’a pas de carène sur le front, les élytres sont notablement élargies en arrière et présentent trois côles, et le pygidium paraît plus finement ponctué.

6. CEBRIO ALLEONIS Fairm., Naturaliste, 4880, 150. Long. 16 mill. Oblongus , convexus, capite prothoraceque nigro-fuscis, fulvo-villosis, antennis fuscis, arliculis 3 primis testaceis, supra fuscis, pectore fusco, fulvo-villoso, femoribus pallidius testaceis, genubus anguste, tarsis tibia- rumque basi fuscis, his apice testaceis; capite dense punctuto, antice émpresso, ad latera profundius, margine antico arcuato, sat acute margi- nalo; antennis latis, dinidio corpore valde longioribus, articulis 4-11 subæqualibus, angulo interno sat producto, articulo 11° sat longe graci- liter appendiculato, subtus villosis ; prothorace dense sat fortiter punctato, angulis posticis elongatis, sed parum acutis, lateribus ante angulos leviter sinuatis, dorso basi media carinula lævi breviter signato et medio utrinque leviter impresso ; scutello subtriangulari, lateribus arcuatis, depresso, punctulato ; elytris dense sat fortiter punctulatis.

. Ce Cebrio, que M. Alléon m’a obligeamment communiqué, ressemble au dubius Rossi; il en diffère notablement par la tête plus fortement impressionnée en angle, avec un gros point enfoncé au sommet de cette impression, et dont le bord antérieur est arqué, un peu tranchant; les antennes sont un peu différemment colorées, un peu moins pubescentes

Coléoptèeres d'Espagne ct de Turquie. 21

en dessous, pas du tout en dessus ; le bord antérieur du corselel est moins fortement arqué au milieu, les angles postérieurs sont moins minces et moins pointus, les bords latéraux sont légèrement sinués avant les angles, et au milieu de la base il y a une petite bande élevée, lisse, dont il n'existe qu’une trace indistincte chez le dubius; les élytres sont plus larges, un peu plus convexes, et les côtes sont un peu plus marquées.

La découverte d’un Cebrio albanais est assez intéressante, car on ne connaît, vers l’est de l’Europe, que le C. dubius trouvé dans l’île de Lessina et le G. fuscatus trouvé à Corfou.

7. DANACÆA FUSCO-ÆNEA. Long. 3 mill, F'usco-ænca, subcærules- cens, parce lenuiler griseo-pubescens, antennis pedibusque ferrugineis, illis apice obscuris; capite cum oculis prothorace vix latiore & $, densissime tenuiler punctato, antice biimpresso; prothorace longitudine haud latiore, antice fere a basi leviter attenuato, postice breviter angustato, lateribus leviler arcuato, tenuissime densissime punctato; scutello brevi, convexius- culo, punctulato ; elytris prothorace paulo latioribus, oblongis, densissime minus lenuiler punctato-rugosulis, extus linea subelevala signalis,

Espagne (Martorell y Peña).

Paraîl voisine de la D. lata KswW., mais plus petite, à pubescence très- fine, rare, grisâtre, sans ligne de squamules convergentes sur le corselet, qui n’est pas plus large que long; se rapproche aussi beaucoup de la D. nana KswW., mais deux fois aussi grande, sans ligne de squamules con- vergentes sur le corselet, et avec les élytres moins larges, non ferrugi- neuses à l'extrémité et presque carénées latéralement.

8. MESOCOELOPUS CRETICUS. Long. 4 mill. Ovato-oblongus, valde convezus, cylindricus, postice leviter attenuatus, brunneo-fuscus, nitidus, postice vix dilulior, subtilissime punctulatus, tenuiler dense cinereo- pubescens, antennis pedibusque rufo-lestaceis ; antennarum articulis trian- gularibus , acute dentatis, quinque ultimis paulo majoribus ; palpis maxillaribus articulo ullimo lato, lævi, securiformi, angulo interno rotundato; prothorace antice angustato, margine postico medio arcuato et utrinque sinualo, angulis posticis rotundatis ; elytris apice rotundatis, lateribus longitudinaliter impresso ct tenuissime asperulis.

Ile de Crète; découvert par M. Cor et communiqué par M. Amédée Alléon, (1880) partie, 16.

242 L. FAIRMAIRE.

Ressemble, mais en beaucoup plus grand, au M. niger (hederæ Duf.}); en diffère par les élytres moins brusquement et moins fortement sillonnées le long du bord externe, par le bord postérieur du corselet moins forte- ment lobé au milieu, et surtout par la forme des palpes maxillaires dont le dernier article est large, pas plus long que large, tronqué, fortement arrondi à l’angle interne, avec l’angle externe presque droit.

9. LAGRIA ELLIPTICA d. Long. 7 mill, Elongata, convexiuscula, postice vix sensim ampliata, nigra, nitida, elytris testaceis, pallide fulvo- villosis ; capite leviter impresso, fere rugose punctato ; antennis corporis medium fere atlingentibus, crassiusculis, articulo ultimo tribus præceden- libus conjunclès haud breviore; prothorace parvo, subquadrato, lateribus ad angulos anticos roltundatis, ad posticos productis, acutis, dorso sat dense punctato, linca basali transversim impressa; scutello sat magno, lriangulari, punctato ; elytris elongatis, apice conjunctim rotundatis, sat dense punctalis, lransversim lenuiler rugosulis, longitudinaliter subsul- calis, basi el apice obsoletis.

Espagne centrale (Martorell y Peña).

La femelle ressemble extrêmement à celle de L. glabrata, mais le mäle est plus allongé que celui de cette dernière espèce, avec les élytres plus sillonnées, et le dernier article des antennes est un peu moins long que chez L. glabrata &.

10. GNEORHINUS MARTINI. Long. 10 à 41 mill. Ovato-oblongus, postice leviler compressus, niger, squamulis carneis, virescentibus parce immivlis adspersus, punctis el plicatulis denudatis sparsus ; capite antice sulco longitudinali brevi impresso, a rostro sulco profundo, minus angu- lato, lransversim separato; rostro oblonge quadrato, medio carinulato, antice emarginato ; funiculi articulo secundo primo vix breviore ; protho- race longitudine parum latiore, lateribus postice parallelis, antice a medio angustato, tenuiler ac subtransversim plicatulo-rugoso, interstitiis punc- latis, medio carinula tenui, basi abbreviata signato ; elytris ovatis, basi wir sensim emarginalis, ad humeros haud acutis, regulariter punctato- substrialis, punctis distantibus, mediocribus, intervallis transversim plicatulis «ut denudato-cicatricosis.

Trouvé aux environs de Lisbonne par notre collègue et ami le docteur Ch. Martin.

Coléoptères d'Espagne et de Turquie, 243

Ce joli insecte ressemble extrêmement, pour la coloration surtont, au C. prodigus, mais il s’en distingue par un caractère fort curieux et omis par tous les spécialistes qui ont travaillé ce groupe. Le prodigus n’a qu'un seul crochet à tous les tarses et notre espèce nouvelle en a deux, comme le C. ludificator ; elle diffère de ce dernier par la forme plus oblongue, le corselet bien moins large, parallèle en arrière, les élyires à peine sen- siblement échancrées à la base; la sculpture des élytres est aussi bien plus fine et les rugosités transversales sont bien moins fortes, et chez le mâle le premier segment abdominal est visiblement impressionné au milieu. |

Al. OriorayNGHUs Nour Fairm.—- Celte espèce, spéciale aux Pyrénées- Orientales et surtout au massif du Canigou, se retrouve dans les Pyrénées catalanes, elle a été découverte par M. Guni y Martorell. C’est à tort que les divers monographes qui ont traité le genre Otiorhynchus réu- nissent à cette espèce l'O. prælongus Fairm., dont l'habitat est limité aux Hautes-Pyrénées. L’O. prè&longus se distingue par ses élytres moins con- vexes, plus acuminées, avec les intervalles des stries plus convexes vers la suture ; le rostre est presque tronqué au lieu d’être échancré, il pré- sente au milieu un petit espace longitudinal un peu relevé, les côtés qui le bordent, au lieu d’être parallèles, convergent vers la base ; il offre un gros point entre les yeux; les antennes sont plus longues, le premier article du funicule est notablement plus long que le deuxième, les sui- vants sont moins courts et la massue est bien plus allongée ; le corselet est bien moins dilaté latéralement; les stries des élytres sont plus mar- quées, les intervalles rugueux ; les fémurs sont plus renflés en dessous et paraissent presque échancrés avant l'extrémité ; enfin le mâle, outre la dépression de la base de l’abdomen, présente une grande fossette sur le dernier segment. Il se rapproche bien davantage du planidorsis, dont il diffère par ce dernier caractère du mâle, la forme moins allongée, les élytres plus ovalaires, plus rugueuses, plus convexes, et les fémurs moins anguleusement renflés.

49 et 13. Arlon TruQuII Reiche et RHYNCHITES CRIBRIPENNIS Tourn.— Ces deux Curculionides, qui n’avaient été rencontrés jusqu’à présent qu’en Syrie, ont été trouvés par M. Amédée Alléon aux environs de Constanti- nople et doivent être inscrits dans la Faune européenne.

14. CYRTONASTES SERIATOPORUS, Long, 3 à 4 1/2 mill, Ovatus,

24h L.® FATRMAIRE. Coléoptères d'Espagne et de Turquie.

convexus, æneus, valde nitidus, corpore subtus, antennis, palpis, pedibus (sumimo cxceplo) capiteque læte rufo-testaceis ; capite antice arcuatin impresso, aul utrinque breviter foveolato, summo haud sulcato ; protho- race transverso, ad latera rufescente, antice leviter angustato, lateribus fere rectis, angulis anticis lobato productis, punctis sat grossis sparsuto, ud lalera densius, angulis posticis rectis; scutello lævi ; elytris ovatis, punctis sat dislantibus, grossis, regulariter et uniseriatim impressis,

Forme et coloration des Cyrlonastes déjà décrits; s’en distingue par la sculpture des élytres qui présentent des lignes régulières et unisériales de points assez gros, peu serrés; diffère en outre du premier par les angles du corselet saillants et le corps plus rétréci en avant et en arrière, et du second par le corselet indistinctement sinué au bord postérieur, à ponctuation plus rare et plus forte, à bords latéraux non distinctement marginés, el par le bord réfléchi des élytres non creusé en gouttière à la base. La taille est aussi plus grande.

Get insecte intéressant a été trouvé dans l'île de Crète par M. Cor, auquel nous devons déjà la découverte de plusieurs espèces nouvelles du même pays, et il m'a été obligeamment communiqué par M. Amédée Alléon. C’est un nouveau genre à inscrire dans la Faune européenne, les deux espèces déjà connues n'ayant élé encore signalées qu’en Syrie.

45. CassipA Corit Fairm., Pet. Nouv. entom., 1876, 25. Long. 5 mill. Breris, convera, læte viridis, subtus capite pecloreque tantum profunde nigris, antennis luleis, apice infuscatis; prothorace antice obtuse arcualo, angulis lateralibus obtusiusculis, margine poslico ad seutellum recle truncalo, utrinque leviter sinuato, medio fere lævi, utrinque et antice ruguloso-punctato ; scutello triangulari sat acuto, fere læviz; elytris apice rotundatis, punctis grossis dense impressis, ulrinque lineis 3 obsolele et anguste læviusculis, ad latera leviler impressis, callo humerali cvidente ; sublus rugosula, metasterno lransversim strigosulo ; abdomine apice punctato.

Ile de Crète (Gor).

*essemble à la C. kemisphærica pour la forme, la sculpture et la dis- tribution des couleurs, mais bieu plus grande, d’un vert gai en dessus et en dessous, sauf la poitrine noire ; la ponctuation des élytres est irrégu- lièr® aussi, mais beaucoup plus grosse et serrée.

—<$508—

DESCRIPTIONS

DE

Coléoptères nouveaux du nord de l'Afrique

4e Partie (1).

Par M. Léon FAIRMAIRE.

(Séance du 24 Mars 1880.)

103. LEISTUS AMPLICOLLIS Fairm., Naturaliste, 1880, 190. Long. 10 4/2 mill. Oblongus, parum convexus, atro-cyaneus, nitidus, anten- nis ferrugineis, articulis 3 primis fuscis, apice anguste ferrugineis, tarsis piceis, ore palpisque luteo-piceis ; capite fere lævi, inter oculos puncto medio impresso, antice spalio leviter elevalo signato et utrinque impresso; prolhorace valde transverso, longitudine duplo latiore, lateribus fere angulatim rotundato-ampliatis, basi tantum breviter reclis, angulis pos- ticis acutis, dorso transversim convexo, medio sat fortiter sulcato et fere bilobo, basi sat fortiter transversim depresso et punctato, margine antico depresso et punctato; lateribus reflexis, punctatis ; elytris amplis, fere ovatis, ad humeris rotundatis, profunde striatis, striis sat tenuiter punc- tatis, post medium fere lævibus, intervallis conveæiusculis ; meso- et metasterni abdominisque segmentis 2 primis lateribus grosse punctatis, prosterno antice medio et basi punctato.

Maroc.

Se rapproche du crenalus par la forme du corselet, qui est pourtant

(1) Voir Annales 1879, 1"° partie, page 155 ; partie, p. 245. Ann. 1880, partie, p. 5.

2/6 L. FAIRMAIRE.

plus court et plus dilaté latéralement et moins nettement bilobé sur le disque ; les élytres sont aussi moins courtes, avec les stries bien plus finement ponctuées, non crénelées, et les bords un peu moins relevés.

4104. CARABUS FAVIERI, Var, : PIRATICUS. Forme générale et colora- lion du C. Favieri, même taille, mais avec le corselet plus large ainsi que les élytres dont le rebord est un peu plus large, formant mieux une goultière. Leur sculpture est très-différente; on feconnail, sur chaque élytre, les trois séries moniliformes, mais la ligne intermédiaire est com- plétement brisée et remplacée par des tubercules ovalaires, un peu plus saillants et même un peu pointus en arrière; le corselet est un peu plus large, mieux arrondi sur les côtés, et le troisième article des antennes présente une impression oblongue à la base.

C'est une variété locale et intéressante qui provient de Larache.

105. DromiIus PRODERUS, Long. 4 1/2 mill. Elongatus, testaceus, nilidus, capite obscuriore, prothorace rufo, elytris post medium plaga fusca communi, transversa, dentala, maärginem haud allingente, antice per suturum anguste prolongata, postice utrinque vage arcualèm retror- sun producta; capile ovato, inter antennas dense tenuiter strigoso , pro- thorace ovato, longiludine haud latiore, postice leviter angustato, lateribus antice leviter arcuatis, postice vix sinualis, angulis posticis valde obtusis, dorso linca longitudinali impresso, basi transversim leviler depressa ; elytris elongatis, angustis, postice paulo latioribus, striatis, striis inler- ruplo-punclatis, prima basi breviter sulciformi, intervallis fere planatis, secundo ante medium punclo grosso impresso.

Maroc.

Ce Dromius est remarquable par sa forme allongée qui le rapproche du longiceps ; mais il est plus petit, sa tête est moins oblongue, son corselet est moins large en avant, avec les côtés plus arrondis antérieurement, moins rebordés et le dos plus convexe, ses élytres sont plus fortement et plus complétement striées, la tache foncée est placée moins en arrière et est bien plus distincte.

106. ZABRUS DEFLEXICOLLIS. Long. 10 mill. Ovato-oblongus, valde convexzus, rufus (immaturus), nilidus ; capile sumino sat lenuiter dense

Coléopteres du nord del’Afrique. 247

punctato, inter oculos utrinque longitudinaliter sat fortiter impresso, stria transversal utrinque puncto magno terminala; antennis gracilibus, basi prothoracis haud longioribus ; prothorace transverso, longitudine démidio latiore, antice posticeque fere æqualiter angustato, lateribus antice valde rotundatis, postice magis rectis, angulis posticis oblusis, anticis fere rolundatis, dorso utrinque lævi, medio lenuiter ac breviter striato et lenuiter lransversim strigosulo, antice punctulato, postice transverso ct punctato, lateribus declivibus, anguste marginatis ; elytris ovalis, basi truncatis, plica basali fere recta, lateribus vix arcuatis, striis profundis, regularibus, haud punctatis, intervallis planiusculis, lævibus; subtus haud punctatus.

Maroc. ,

L’unique individu de cette espèce est immature, mais ses caractères sont bien nets ; elle se rapproche du maroccanus par son corselet à peine rebordé, mais la ponctuation est très-différente et les angles postérieurs ne sont pas arrondis: elle diffère du puncticollis Dej. par le corselet à côtés moins fortement arrondis, presque droits en arrière avec les angles postérieurs obtus, mais bien marqués; les siries des élytres sont plus profondes, le pli basilaire est bien moins arqué ; tout le corps est un peu moins large et la tête est plus petite; la sculpture du corselet est presque la même, mais le disque est plus lisse de chaque côté de la strie médiane.

107. HYDROPORUS DORSOPLAGIATUS. Long. 2 3/4 mill. Oblongus, modèce convexus, postice leviter attenuatus, fuscus, capite, antennis pro- thoracisque margine lateral rufo-testaceis, elytris flavido-testaceis, ma- cula magna transversa, medio sita, postice longe per suturam prolongata, mar ginem exlernum haud attingente, sed postice anguste producta infus- cata, pedibus rufescentibus ; capite convexiusculo, ad oeulos impresso ; prothorace brevi, antice leviter angustato, lateribus leviler arcuatis, utrin- que striola laterali parallela signato, margine postice medio obtusissime angulalo, antice lineola transversa leviter impresso; elytris oblongis, pos- tice a medio atlenuatis, apice obluse acuminalis, lævigatis, utrinque lineis 2 leviler impressis et tenuiler punctulatis, apicem versus obsoletis ; pectore ulrinque tenuiter punctulato et vage infuscato,

Algérie.

248 L. FAIRMAIRE.

Voisin du sexguttatus, mais bien plus grand, plus allongé, un peu plus parallèle vers le milieu ; les élytres ne sont pas distinctement ponctuées, leur coloration est différente, la grande tache dorsale n’est pas nettement arrêtée, ne se prolonge pas autant en avant et ne détermine pas de taches jaunes en arrière, leur surface longitudinale est aussi bien moins convexe.

108. HYDROPORUS CRIBRATELLUS. Long. 3 mill. Oblongus, sub- parallelus, depressiusculus, nitidus, luteo-testaceus, elytris piceo-testaceis, margine luteo-testaceis ; capite haud distincte punctato, valde biimpresso ; prothorace basi, antice tantum angustato, lateribus a medio leviter arcua- lis, margine postico medio oblusissime angulalo, et utrinque obsolete sinuato, dorso haud sensim punctato, ante basin linea transversa leviter impresso ; elytris oblongis, basi parallelis, ante apicem tantum attenuatis, apice acuminato, graciliter spinoso, dorso sat dense punctatis, utrinque linea fortius punctata signatis.

Batna.

Ressemble, pour la coloration, à l'A. obsoletus, mais la forme subpa- rallèle le rapproche du productus, dont il diffère notablement par la forme un peu plus courte, les élytres très-ponciuées et terminées chacune par une pointe aiguë. L’unique individu de cette espèce n’a peut-être pas toute sa coloration ; il serait possible que les élytres fussent brunes avec le limbe clair.

409. HYDROPORUS PRODUCTUS. Long. 3 1/4 mill. Elongatus, sub- parallelus, antice posticeque fere æqualiter angustatus, dorso planatus, fusco-niger, nitidus, ore, antennis pedibusque obscure testaceis ; capite lato, parum convexo ; prothorace brevi, antice angustato, lateribus leviter antice arcuatis, margine postico medio obtuse angulato, ante busin linea arcuatim transversa obsolete impresso, ad angulos posticos evidentius impresso ; elytris elongatis ad apicem tantum angustlatis, apice ipso obluso, subtilissime vix perspicue sat dense punctulatis, ulrinque lineis 2 fortius punctatis impressis.

Batna.

Remarquable par sa forme allongée, presque parallèle, et sa ponctua-

Coléoptères du nord de l'Afrique. 249

tion excessivement fine, à peine distincte, mais assez serrée. Sa forme rappelle assez celle des H. notatus et neglectus, mais elle est plus allon- gée, plus parallèle, plus acuminée en arrière et la partie dorsale est plus déprimée ; la ponctuation est aussi toute différente et n’est visible qu'avec un fort grossissement, aussi le dessus est-il plus brillant. La coloration, d’un brun noir foncé, est un peu rougeâtre sur la tête, qui est très-fine- ment et densément poncluée, avec les deux impressions bien marquées.

410. Eucrpus BRULLÆI Woll. L'insecte indiqué sous ce nom par M. Bales (Ent. month. Mag., 4875, 219) comme trouvé à Mogador par M. Trovey-Blackmore est l’E. subelegans Faïrm., Ann. Soc. ent. Fr., 1870, p. 386 (Tenlyria), qui se rapporte en effet au genre Eulipus, distinct des Tentyria par le labre saillant au devant de lépistome. Cette dernière espèce ressemble extrêmement à l'E. Brullæi, mais elle en diffère par la forme du bord postérieur du corselet qui forme un angle un peu obtus au lieu d’être droit, par la ponctuation des élytres bien moins forte, par le pli supérieur des épipleures se prolongeant jusqu’à la base même au devant du pli qui remonte à l’écusson, et par les derniers articles des antennes un peu plus larges; le sillon transversal à la base de la tête, en dessous, est aussi plus profond.

111. AsiDA FaAviert Fairm., Naturaliste, 14880, 190. Long, 41 à 44 mill Breviler ovato-subquadrata, crassa, modice convexa, fusca, opaca, tenuiler sat dense lulco-sericans, elytris ad suluram costula parum regulari, sæpius duplicata, brunneo-velutina ; capite lævi, antice utrinque impresso ; antennis sat gracilibus, medium prolhoracis superantibus ; pro- thorace transverso, lateribus explanato et valde rolundato, medio elytris latiore, antice profunde emarginato, angulis magnis, latis, sat productis, margine postico utrinque lale sinuato, angulis posticis latis, rectis, parum retro productis, dorso tenuissime asperulo, leviter inæquali, utrinque arcuatim late impresso, lateribus magis asperis ; elytris quadratis, apice sat abrupte declivibus et obtusis, carina externa acuta, dorso, prope sutu- ram, utrinque costula duplici, interrupta, post medium abbreviata, for- titer et dense fusco-velutina, parte laterali leviter concava, subtus tenuis- sime dense asperula; $ major, latior, elytris latioribus et magis convexis, magis ampliatis. |

Fez.

250 L. FAIRMAIRE.

Gelte curieuse Asida est remarquable par sa forme courte, son corselet fortement arrondi sur les côtés, plus large au milieu que les élytres ; celles-ci sont ornées d’une ou deux bandes d’un velouté foncé, très- épaisses, irrégulières, interrompues. Elle se rapproche de VA. Kraatzi, mais elle est plus courte, le corselet est bien plus ample, non ponctué, et ses angles postérieurs sont larges, en angle droit et non en forme de crochet.

112, ASIDA ACUTICOSTA Fairm., Naturaliste, 1880, 490. Long. 15 à 45 mill. Ovata, crassa, dorso lantum depressa, nigra, parum nitida, subtus vix nilidior ; capile dense punctato, arcuatim ac leviter impresso ; antennis prothoracis medio paulo longioribus, articulo penultimo brevi, transverso, laleribus rotundato, antice vix sensim angustiore, dorso con- vexiusculo, lateribus explanato ac longitudinaliter impresso, dense fortiter oblongo-punctato, lateribus granatis, margine postico medio recto, utrin- que leviler sinuato, angulis postlicis magnis, recte acutis, modice pro- ductlis ; elytris ovatis, post medium ampliatis, sutura vix elevata, utrinque cosla compressa, acula, ante apicem obliterala, intervallis, leviter con- cavis, tenuiter asperulis extus granalis et obsolele plicatulis ; ® elytris magis amplis, postice magis dilatatis, intervallo externo magis plicaio et costula longiludinali, irregulari aut interrupla signato ; margine reflexo asperato ; subtus dense punctata, pectore rugoso, abdomine strigoso.

Ouazan.

Très-voisine de l'A. Olcesii, mais bien distincte par le corselet couvert de gros points oblongs, serrés, avec les côtés granulés et plus arrondis, et par les élytres, bien plus atténuées à la base, à côte très-saillante, tran- chante, commençant dès la base, bien marquée aussi chez la femelle, avec les intervalles plus fortement granuleux; la réticulation de Pinter- valle externe est assez remarquable.

113. ASIDA TENUECOSTATA Kairm., Naturaliste, 1880, 190. Long. 42 à 43 mill Oblonga, subparallela, dorso paulo planata, nigro-fusca, tenuiter sat dense luteo-sericans ; capile dense parum profunde punctato, subrugosulo, ante oculos lobato ; antennis gracilibus, medium prothoracis superantibus articulo, penullimo laliore, cum ullimo rufo ; prothorace subquadrato, antice leviter angustato, margine postico recto, angulis pos-

Coléoptèeres du nord de l'Afrique. 251

ticis latis, acutis, leviter retrorsis, margine antico sat fortiler emargi- nato, angulis anticis productis, margine laterali leviter arcuato, dorso dense sat tenuiter punctato, punclès ad marginem posticum majoribus, ad margines laterales majoribus et rugosis ; scutello triangqulari, punctulato; elytris oblongis, tenuiler densissime punctato-granulutis, sutura parum et anguste elevata, utrinque costis 3 angustis, elevatis, lævibus, duabus prümis post medium conjunctis, exlerna basin haud' altingente, margine exlerno aculo, mar gine reflexo parce ac lenuiter asperulo ; sublus sat dense et sal lenuiter punctalo-asperula ; tibiis anticis eatus haud denticulatis, apice extus in dente obluso productis.

d. Angustior, prothorace paulo longiore, lateribus minus œr'cuatis, elytris subparallelis.

@. Prothorace breviore, lateribus magis rotunduto, antice magis angus- tato, elytris magis ovalis el magis convexrris.

Fez.

114. CRYPTIGUS PUNCTATOLINEATUS. Long. 6 mill. Oblongus, con- vexus, antice paulo latior, fusco-brunneus, sat nitidus, glaber, pedibus antennisque piceo-rufescentibus ; caprite prolhoraceque densissime lenuissime punctalis, hoc amplo, longitudine dimidio latiore, antice tantum leviter angustato el arcuato, postice elytris fere latiore, margine postico late sinualo, anqulis fere oblusis, anticis rolundatis, limbo rufescenti-piceo ; sculello parvo, medio punctalo; elytris post medium attenuatis, striato- punclatis, punclis $at grosse, stris parum êmpressis, intervallis lævibus, postlice præsertim convexiusculis ; sublus dense punctatus.

Fez.

Ressemble un peu au C. gébbulus, mais bien plus étroit, plus convexe, plus atténué en arrière, avec le corselet plus ample, plus arrondi sur les côlés en avant, et les élytres à stries peu profondes, mais fortement poncluées.

115. PHYTÆCGIA GOUGELETIL Long. 40 à 12 mill. Elongata, postice leviler attenuata, supra planata, lota fusco-nigra, vix nitida, tenuiter griseo-pubescens, corpore sublus densius pubescente, subsericante ;

252 L. FAIRMAIRE. Coléopleres du nord de l'Afrique.

capite dense ac fere rugose punctato, medio leviter late impresso, lineola media longitudinali leviter elevata, antennis sericantibus, subtus parce hirtulis, prothorace quadrato lateribus fere rectis, obsolete undulatis, densissime sat lenuiter punctato, scutello fere truncato, tenuissime punc- tulato, elytris apice angustatis, d' truncalis, $ rotundatis, ab humeris leviter attenuatis, dense punctatis, exlus longiludinaliter convexiusculis ; subtus subtilissime dense punctulata.

d. Antennis corpore paulo longioribus, articulis 3-10 apice setosis, abdominis segmento ullimo lale excavato.

$. Antennis corpore brevioribus, abdominis segmento ultimo nitidiore, . « . . ° convexo, minus dense ac grossius punctalo, basi tenuiler sulcatulo.

Maroc.

Cette Phytæcia est voisine des P. flavipes et femoralis ; elle s’en dis- tingue facilement par la coloration et par les articles des antennes munis à l’extrémilé de soies spinuliformes.

DESCRIPTIONS d'Espèces et de Genres nouveaux de Cureulionites

Par M. Auc. CHEVROLAT, Membre honoraire.

k

Nouvelles espèces du genre ARTIPUS

(Séance du 26 Novembre 1879.)

Ce genre n’ést composé, dans le Genera Curculionidum de Schünherr, que de deux espèces des Antilles : Artipus psittacus Gyl. in Sch., & IT, p. 95, de Saint-Domingue, et À. corycœus Sahlb., Peric. Entomol., 1862, p. 22; Gyl., loc. cit., de l’île de Saint-Barthélemy.

J'ai observé une très-grande différence de taille et aussi de coloralion entre les deux sexes : le mâle du pséftacus a 6 millim. de longueur et 2 de largeur, tandis que la femelle en offre 9 sur 3. Le mâle a la trompe, la partie antérieure de la tête, le dessous du corps et les pattes d’un blanc rosé, avec le ventre, le prothorax et les étuis d’un vert tendre végétal avec çà et des écailles scintillantes et diamantées ; la femelle est robuste et d’un vert seulement tendre uniforme.

Le mâle du corycœus à 6 1/2 millim. de longueur et 3 de largeur. La femelle m'est inconnue.

Une troisième espèce a élé décrite par le docteur J. Le Conte, A. flori- danus, The Rhynchophora of America, 4876, p. 92.

Je vais en décrire quatre nouvelles, ce qui en porte le nombre à sept.

1. A. GRISESCENS. G', long. 8 1/2 mill., lat. 2 mill.; ©, long. 9 4/2 mill., lat. 3 4/2 mill. Elongatus, squamulis sordide griseis dense tectus ; rostro angulose emarginato usque ad frontem sulcato; oculis nigris, clava fusca; prothorace antice recto, supra scutellum paululum angulato, supra convexo, punctis vagis porosis ; scutello punctiformi; elytris prothorace

254 A. CHEVPROLAT.

_

paululum latioribus, ultra medium ampliatis, singulatim in apice angüs- talis, punctato-striatis. Femina valida pallidiora ; elytris planiusculis conjunctim rotundatis.

Jamaïca. Trois exemplaires.

2. A. POROSICOLLIS. d', long. 6 mill., lat. 2 mill.; ©, long. 9 1/2 mill., lat. 3 3/4 mill Elongatulus, validus, squamulis albicantibus tectus; rostro cum capite contiguis in apice albo limbalo, et angulose emarginalo, longitudine sulcatis ; oculis nigris ; prothorace latitudine fere longitudinis, antice truncalo, lateribus mediis rotundato, supra plano, punctis vagis nigris impresso, linea longitudinali nigra medio interrupla ; sculello transverso ; elytris punctalo-striatis, singulatim bicostatis. Sutura feminæ elevata, postice gibbosa.

Cuba (île des Pins). A D. D. Gundlach missus.

3. À. UNGUICULATUS. d', long. 4 1/2 mill., lat. 2 mill. Elongatus, angustus albidus ; rostro brevi lato, antice angulose emarginato usque ad frontem sulcato ; oculis unguiculisque nigris ; clava breve fusca ; protho- race cylèndrico antice posliceque recto, obsolele el vage punctulato, in late- ribus albo; scutello triangulari jarvo ; elytris vix prothorace latioribus, parallelis, conjunctim rotundatis, longiludine convexis, in sutura et in mar gine albis punctalo-striatis ; femoribus tibiisque rectis, Femina latet.

Cuba. A..D. Poëy amice missus.

h., À, ALBOSCUTELLATUS. d', long, 5 1/2 mill., lat. 4 4/2 mill,; ?, long. 6 4/2 mill., lat. 3 4/2 mill. Elongatus, indumento cervino tec- lus, rostro elongato, infuscato, profunde canaliculato, lateribus bicostato, capile cano, oculis nigris posticis; clava ovata fusca ; prothorace subqua- drato, supra vage foveato ; scutello elongato albo, lateribus nigro; elytris punctato-striatis, longitudine convexis, sutura et interstitio tertio ele- vatis, macula magna laterali media obscura ; corpore infra pedibusque rhodinis. Femina obscure fusca ; elytris cum macula magna communi infra scutellum antice posliceque angulata, fasciaque lata media nigris, sed tertia parte apicale cinerea.

Guadulpia (Basse-Terre). À D, Delauney captus et missus.

Gette espèce n’a pas le chaperon largement et anguleusement échancré ; les yeux sont appuyés au bord du prothorax.

Curculionides nouveaux. 255

IL.

Un Genre et un Sous-Genre formés aux dépens des TANYMECUS

ET ESPÈCES QUI S’Y RAPPORTENT

(Séance du 26 Février 1880.)

À. GENRE ESAMUS CHEvr.

Tel qu’il est établi dans divers catalogues, le genre Tanymecus devra subir quelques modificalions et devra être partagé en plusieurs groupes génériques. Déjà à lépoque Schünherr (Curculionidum dispositio methodica, 1826, p. 129) s’en est occupé il a proposé d’y former le sous- genre Asemus. J'adopte cette division dont je fais un genre propre ; mais toutefois, comme cette dénomination fait double emploi avec celle d’Ase- mum (Genre de Longicornes antérieurement créé), j'ai proposé (Bulletin 1880, page cz) de remplacer ce nom par celui d’Esamus, formé des mêmes lettres et dont deux se trouvent déplacées.

Indépendamment des caractères de ce genre exposés par les auteurs, on peut ajouter : élytres généralement coniques, se terminant le plus souvent en pointe plus ou moins aiguë sur chacune de leurs extrémités,

Espèces décrites. Espèces d'Afrique.

A. ALBOMARGINATUS Gyl. in Sch., Gen. Curcul., t. Il,

AE NA UE RSR EI LE +. Ægyptus.

Mäk.. Act. Soc. Fenn., VII, p. 129. Senegalia,

Let, CHPERE, 3, PAL se ..... Kordofan. circumdatus Sch., Gen. Gurc., VI, 4, 224....,.... .. Senegalia.

tateralir: Doi CAES Ge debate à à dec n Mb ovdief es ATADIRs

256 A. CHEVROLAT.

2. AGUTUS GPL Me. Cit., P: 82,2. deestt eee UP 3 CONFINIS Gyl., loc. cit., p. 83...... Se he à ele date SO ON.

h. niLoricus Gyl., loc.; p. 77...........,,,,..... Sicilia, Ægyptus.

Espèces d'Asie.

5. LONGULUS Fhs, in SCh. VE 4, p.236... . ..... Bengalia, (Gette espèce pourrait bien n'être qu’une variété du néloticus.)

6. RusSTICUS Sch., Disp. Meth., non Fab., p. 11......... Id. falsus ? Chevr. 7. MARGINALIS GYL, "100 CH, 2 D. fasses vos AN Sibiria. Germ. in Wied., Mag., IV, p. 156. ....... Bengalia, 8. "GikcuMDATUS, Mäk:; loc. -cit,, p. 199000 ME dt ee PMEMAMOr: Lab. Imh. Gen. Curc., 2, 19:.....2 Bengalia, 9.:1CnEvRQuAIRT, ÆEhs.,100;"cite, D. 242.24 nude clatogte s Id.

AL PROTERVOS DT OC CH DD. BE eueess Id.

A1: æunrs1GyL. loeueit. ip. 8... RS ERRN Ind. or., Bengalia. 12. cHLOROLEUCUS Wied., Zool. Mag., 1-3, 1819, p. 176. Id.

—— Gyl, loc. fcit.;12/p. 79/20 PT LUE Id.

ENS TRSCISS VE DATA AA ETAT Id.

43. rusrTicus Ol., Ent. V, 83, p. 3829-35, pl. 120, fig. 265. Ind. or. 44. scrurus OI, loc. cit., p. 328, pl. 24, fig. 37......... Bengalia.

A5. LATERALIS Fhs., loc. cit., VI, 4, p. 224............. Id.

Descriptions d’espèces nouvelles.

Espèces d'Afrique.

16. Esamus PRODUCTUS. Long. 44 mill,; lat. 5 1/3 mill. Elongatus oblongus, indumento cinereo tectus, rostro plano, in apice anguste emar-

Curculionides nouveaux. 257

ginato, anténnis et oculis transversim oblongis nigris, clava ovali acuta apice grisea; prothorace lincis tribus nigris ; scutello elongato ; elytris elongatis , conveæis bispinosis, fuscis griseo-pubescentibus, in humero, sutura et prope illam breviter denudatis et callosis, lineola lateral medio el notula subapicale circumflexa ; capite, pectore et abdomine basi albidis, abdomine ct pedibus fusco nitidis leniter cinereo pubescentibus.

Ægyptus. À D. Maire olim datus. ,

17. E. LUTEOGINCTUS. Long. 13 mill.; lat. 4 4/2 mill. E. albo- marginato proæimus, sed prothorace coriacco fusco nitido elytrisque minus altenuatis ; elongatus convexus fuscus, dense cinereo pubescens ; rostro inter oculos depresso, antice tenue sulcato apice emarginato ; antennis nigris, cinereo revestitis, clava clongata acuta cinerea, oculis transversim oblongis nigris albo-marginatis ; prothorace late flavo marginato ; scutello oblongo albo ; elytris a basi ultra medium sat fortiter punctato-striatis, sed ultra minutius breviter biacutis, basi apice suturæ et lateribus albido marginalis ; corpore infra albo, pedibus fuscis, minute cincreo-squa- mosis, d.

Ægyptus. À D. Olt. olim missus, Espèces d'Asie.

48. E. rALSUS. Long. 49 mill; lat. 6 mill Elongatus, griseo- squamosus ; capite rostroque aureis, illo plano tricarinato, antennis ocu- lisque nigris, prothorace cylindrico, antice recto, viridi-aureo, lineis 3 nigris vittaque laterali ochracea ; scutello angusto longo ; elytris longe conicis, apice nigro pilosis, basi punctlato-striatis, late luteo-marginatis ; corpore infra dense albido ; pedibus nigris breviler cinereo-pilosis, tarsis nigris. d.

India bor., Almorah.

Cette espèce m'a été renvoyée de Suède sous le nom de Tanymecus rusticus Schr., Gyl. in Schr., p. 83 ; Fhs., I, loc. cit., VE, 4, non Fab., OI.

49. E. LINEOLA. Long. 41 mill.; lat. G mill. Elongatus acutus, murinus, rostro plano, quadrato, cinereo pubescenti rugis elongatis tecto, carina longitudinali nigra nilida usque ante oculos projecta, oculis nigris albido cinctis; prothorace cylindrico, fusco griseo-pubescente minute et

(1880) 1'° partie, 17,

258 | A, CHEVROLAT,

dense granuloso antice tenue et cylindrice constricto; scutello triangulari ; elytris a basi usque ad medium regulariter et sat fortiter punctato- striatis sed ultra minutius breviter flavido bispinosis, vita laterale flavida véridi aureo mixta lineolis 2 nigris signata; corpore infra pedibusque dense cinereis, pectore virescenti-aureo notato. &.

Ind, or., Cambodge. À D. Castelno missus.

Voisine de VE. circumdatus Wied., mais le prothorax est étroit, allongé et cylindrique.

90. E. ALBICINCTUS. Long. 145 1/2 mill.; lat, 5 8/4 mill. Elon- gatus valde acutus, linea laterali in prothorace et extra humeros in ely- tris, albidis, usque ad apicem suturæ ducta ; rostro plano 3 carinato, carina longiludinali fusca usque ad frontem projecta ; oculis rotundatis nigris ; prothorace subcylindrico lineis 8 fuscis ; scutello oblongo; elytris conicis, aculis apice emarginatis, punctato-strialis, singulatim rutilo tri- lineatis ; corpore infra pedibusque dense cinereis. G

Ind. or., Assam.

Cette espèce se placera avant l'E. circumdatus de Wied.

91, E. POLYGRAMMUS. Long. 15-16 mill.; lat. 5-6 mill. Elongatus, conicus, aculus, in prothorace lincis tribus et in singulo elytro lincis tri- bus fuscis laterale alba; rostro capiteque viridi-awr'eis punctulatis, cari- nula longitudinali obsoleta obscura, oculis suboblongis nigris ; prothorace lineis 8 nigris granulosis lateralibus latis, linca externæ ochracea ; seu- tello subrotundatoz; elytris margine albidis, epipleuris flavidis, valde aculis ; corpore infra dense albido ; pedibus viridi aureis, femoribus cras- sés, tibiis posticis longe et æqualiter oblique pilosis. d\, $.

India or., Assam (Mussorie).

Cette espèce est plus courte et plus épaisse que les précédentes.

99, E. LEUCOCEPHALUS, Long. 42 mill.; lat. 4 3/4 mill. Élongatus, latus, brevis convexus biacutus, fuscus, infra albidus, vitta lalerali alba prothoracem et elytrorum percurrente ; rostro plano, albo et aureo setoso, antice angulose emar ginato, carina breve nigra, antennis (clava elongata ovali acuta fusca) oculisque transversim oblongis nigris ; prothorace sub- cylindrica fusco nitido minute et dense granuloso ; scutella fere triangu-

Curculionides nouveaux. 259

lari; elytris punctato-striatis fuscis aureo-mixtis ; pedibus nigris cénereo- squamosis et pilosulis. _Ind. or., Siam. Cette espèce est encore plus raccourcie que la précédente.

23. E. VIRIDIVENTRIS. Long. 11 mill.; lat. 3 mill, Elongatus, supra pallide-fuscus, coriaceus, acutus, late flavo-marginatus , infra albo-vires- centi punñctalus ; rostro breve, plano, strialo, antice emaginato ; antennis fuscis clava elongata acuta cinerea, oculis transversim oblongis nigris niveo-cinctis ; prothorace antice recto, lateribus anticis anquste constricto nigro ; scutello parvo suboblongo ; elytris ad basin sat fortiter punctato- strialis sed ultra anguste strialis in sutura biacutis pallide fuscis, minu- tissime albo-squamosis sulura usque versus medium, alba; pedibus rubi- dis, unguiculis nigris. ©.

Ind. or.

B. Sous-GENRE CERCOPHORUS Cuevr.

(xsouos, queues gnpoc, qui porte.)

Sous ce nom j'établis un sous-genre qui ne se distingue des Esamus qu’en ce que les élytres des mâles se prolongent en deux longues queues tomenteuses et velues à leur extrémité; le rostre est plus étroit et allongé, les pattes plus courtes et plus renflées.

4. CERCOPHORUS FLOCCOSUS. Long. 44 mill,; lat. 4 4/9 mill.

Elongatus, supra indumento ochraceo et viridi dense tectus,

elytrès in apice longe productis, peclore abdomine et pedibus

viridibus ; rostro plano, antice viridi breviter et anguste cos-

tato, antennis plumbeis, clava elongata pilosa cinerea, oculis

rotundatis nigris ; prothorace elongato, planiusculo, ochraceo, antice

posticeque truncato et in marginibus viridi costula longitudinali nigra ;

scutello rotundato; elytris a basi ad medim atque longe suturam ochraceis in margine postica et in humero véridibus, &

Ind. or., Timor,

2, C. FISTULOSUS. d, long, 14 mill., lat, 4 mill; ®, long. 40 4/2

260 A. CHEVROLAT. Gurculionides nouveaux.

mill., lat. 4 4/2 mill. Elongatus granulosus viridi-prasino aureo mixtus, vel albido minute squamosus elytrorum maris postice longe pro- ductis flavo floccosis feminæ breviler bispinosis ; rostro longitudine obsulcato ; antennis nigricantibus pilosis, oculis rotundatis nigris; pro- thorace longulo, modice convexo, lateribus mediis modice rotundato ; scutello subtriangulari postice rotundalo ; corpore infra et pedibus viri- dibus subpunctulatis. &, $. Ind. or., Cambodge.

3. C. crassipes. Long, 15 mill.; lat. 5 mill Elongatus supra véridis, capile prothorace et margine elytrorum ochraceis ; corpore infra pedibusque punctulatis, viridibus pallidiis ; rostro quadrato plano, viridi aureo-nitenti crebre punclato, carina longitudinale nigra; antennis nigri- cantibus, clava elongata ovali 5 art., cinerea, oculis nigris albo margi- natis; prothorace elongato ochraceo longitudine elevato viride ; scutello rotundato ; elytris punctato-striatis, coriaceis, viridibus, in margine late ochraceis longe bicaudatis ct apice floccosis. &.

Ind. or., Siam. A D. Horsfeld olim datus.

Cette espèce n’est peut-être qu'une variété locale de la précédente ; néanmoins elle offre quelques caractères distinctifs : ainsi les élytres sont d’un vert plus foncé, avec la marge largement ocracée, etc.

h. C. XANTHUREUS, Long. 45 mill.; lat. G mill. Elongatus fuscus, sat dense albo-squamoso-variegatus, lateribus prothoracis albis et apice elytrorum productis, floccosis ochraceis ; rostro plano, nigro nitido, stri- goso, longitudine impresso et carinalto, setulis griseis tecto ; antennis nigri- cantibus, clava oblonga, acuta cinerea ; oculis nigris ; prothorace paulu- lum longiori latiludine nigro, cinereo pilosulo, antice posticeque recto, infra marginem anteriorem circuiter constricto ; scutello triangulari albo; elytris griseo-fuscis albo-variegatis apice singulatim productis tantum in basi fortiter punctato-striatis ; corpore infra pedibusque nigris, squa- mis elongatis albis tectis. &!.

Ind. or. A. D. Wachanru datus.

DESCRIPTION

DE QUATRE

Nouvelles espèces appartenant au genre PIMELIA

Par M. le Dr SÉNAC.

(Séances des 11 Février et 14 Avril 1880.)

PIMELIA ANOMALA, (Diagnose latine au Bulletin de ce volume, page xxIv.)

Description. Long. 20 à 22 mill. —Ovale, très-aplatie, couverte d’une pubescence grise, généralement bien conservée.

Tête ponctuée, lächement sur le front, avec une rangée transversale de points plus gros le long du bord antérieur ; il y a quelquefois, en arrière de celle-ci, une deuxième ligne irrégulière, transversale, formée de quelques points. Épistome brun luisant, rétréci postérieurement, très-peu ou point échancré en avant, il est cilié de poils fauves, rugueusement ponctué en dessus, ainsi que le labre. Celui-ci présente une échancrure profonde qui sépare le bord antérieur en deux lobes très-régulièrement arrondis en avant. Antennes brunes, à articles 3-9 allongés, le 10° en triangle équilatéral ; elles sont hérissées de poils courts d’un jaune grisâtre.

Pronotum transversal, à peu près de même largeur en avant et en arrière ; angles antérieurs, vus en dessus, paraissant aigus et saillants en dehors ; angles postérieurs oblus. Bords latéraux à courbe peu prononcée. Pronotum rebordé, couvert de petits granules égaux, médiocrement serrés, un peu plus confluents sur les côtés.

Élytres de la largeur du pronotum à la base, s'élargissant rapidement en ovale très-régulier, couvertes de pelits poils serrés et couchés, d’un gris jaunätre, partout, exceplé sur la sulure et les côles. Côtes éga- lement saillantes (cependant la première dorsale est quelquefois un

262 H. SÉNAC.

peu plus forte), crénelées de petites dents un peu plus marquées en arrière. Première dorsale commençant généralement un peu après les autres et dirigée à son origine légèrement en dehors ; elle se termine avant l’extrémité des élytres. La deuxième dorsale peut, parfois, être suivie jusqu’à la base; formée en avant de granulations isolées ; rac- courcie en arrière. La côte latérale commence à la base par des points espacés ; placée à égale distance de la marginale et de la deuxième dor- sale, elle dépasse en arrière la première dorsale et se réunit, parfois, à la marginale. Celle-ci, peu saillante à l’épaule, se termine avant l'extrémité de l’élytre, qui est limitée en arrière par le bord inférieur de l’épipleure qui va se réunir à la suture. Les intersiries sont parsemés de petites gra- nulations égales, tranchant en noir sur la pubescence grise. Épipleures à pubescence plus fine et plus rare, avec quelques granulations très-pelites et très-écartées. Dessous densément et finement granuleux, avec une pubescence plus fine et plus jaune que celle du dessus.

Pattes assez longues, brunes, à poils fauves. Tibias antérieurs terminés par une dent assez forte dirigée en dehors. Tibias intermédiaires aplatis ou légèrement canaliculés sur leur face dorsale. Dans les tibias posté- rieurs, cette face est au contraire parfaitement cylindrique. Quatre tarses postérieurs ciliés de longs poils fauves et dressés.

Diffère de toutes les autres Pémelia, au moins dans le premier groupe de Solier, auquel elle appartient, par un caractère bien remarquable et qui n’a jamais élé signalé chez aucune autre espèce de ce genre : nous voulons parler de la forme cylindrique de la face postéro-supérieure des tibias postérieurs, les tibias intermédiaires conservant la forme aplatie et canaliculée qui est un des caraclères primordiaux assignés au genre Pimelia. On pourrait donc hésiter à ranger notre espèce dans ce genre, si tous les autres caractères pouvaient laisser quelques doutes. Ajoutons que nous n’avons pas songé à créer pour celle espèce un genre nouveau dans la famille des Pimélites, il y en a peut-être déjà trop.

Elle diffère en outre-de la Pim. Valdani Guér. par la forme du corps beaucoup plus aplati, plus régulièrement ovale, proportionnellement plus large, par l'absence de poils noirs dressés sur les parties latérales et à la base des élytres, tandis qu’il en exisle toujours, au moins des vestiges, dans la P. Valdani. Enfin, chez celle-ci on voit dans les intersiries une ponctuation double. La plus grosse est formée de points en séries longi- tudinales et irrégulières.

Nouvelles espèces du genre Pimelia. 265

Algérie méridionale (Biskra, Bou-Saada). Un individu de la collection Réiche portait comme localité Oran. Cette provenance me paraît être très- douteuse.

Collections Sédillot, E, Olivier, la mienne.

PIMELIA LETOURNEUXI. (Diagnose latine au Bullelin de ce volume, page xXIv.)

Description. Long. 24 mil. D'un noir intense, assez brillant; courte ; convexe, avec une légère dépression du dos des élytres en avant. Vue latéralement, la courbe des élytres continue exactement celle qui est formée par la tête et le prothorax ; son point culminant es! situé au tiers postérieur.

Tête à ponctuation fine el écartée sur le front, rugueuse au bord antérieur, présentant latéralement quelques petites granulations donnant naissance à un poil noir, dressé s’il est court, couché plus ou moins, et dirigé de dehors en dedans lorsqu'il est long. Épistome rugueuse- ment ponctué, peu ou point échancré en avant. Labre assez fortement échancré, ayant quelques granulations portant un poil noir dirigé en avant. Antennes d’un noir profond, assez épaisses, hérissées de poils courts et raides, exceplé sur le dernier article, ces poils sont plus longs; articles 2-8 beaucoup plus longs que larges, et à peu près . aussi larges que longs, 40° transversal, 11° large, mais très-court, dispa- raissant presque dans la cupule formée par le 40° article.

Pronotum deux fois, au moins, plus large que long ; bords latéraux, à courbe assez régulière, présentant leur point culminant au niveau du tiers postérieur ; bord postérieur un peu plus large que le bord antérieur, Vus en dessus, les angles antérieurs paraissent peu aigus. Angles postérieurs obtus, précédés d’une légère sinuosité du bord latéral. Dos du pronotum convexe latéralement, paraissant lisse, mais présentant quelques granu- lations obsolètes et les vestiges d’une carène médiane longitudinale, fine. Cette carène manque parfois ; parfois aussi sa partie antérieure est entourée d’un groupe de très-pelits points. 11 existe en outre deux dépressions transversales assez nettes, l’antérieure au premier tiers, la postérieure au dernier tiers de la longueur du pronotum. Côtés du prono- tum couverts de granulations assez fortes, aplaties, inégalement espacées el peu confluentes. Proslernum granuleux, sillonné à son extrémité postérieure,

264 H. SÉNAC.

Élytres un peu plus larges, à la base, que le bord postérieur du pro- notum, s’arrondissant rapidement à l’épaule; leur plus grande largeur est placée avant la moitié; elles sont couvertes de grosses pustules entourées, dans toute l’étendue de l’élytre, chez les individus bien frais, d’une pubescence formée de poils courts el soyeux, de couleur grise tirant plus ou moins sur le jaune. Ces pustules forment les deux côtes dorsales et la côte latérale ; elles présentent à la base, dans toute l'étendue de la côte latérale, et dans la partie postérieure de la deuxième dorsale, un mamelon anguleux, dirigé en arrière, qui leur donne l’aspect d’épines mousses. Celles qui constituent la première côte dorsale sont réunies en avant et en arrière par une carène assez épaisse et qui paraît formée par la : substance même des pustules qui aurait coulé de l’une à l’autre; elles sont pyriformes, à sommet dirigé en avant. Les pustules des intervalles sont arrondies ou plus ou moins déformées; elles sont entremêlées, à la base, latéralement et en arrière, de tubercules de grosseur variable et acuminés. Côte marginale formée de crénelures dentiformes, peu développées. Épi- pleures pubescentes, présentant des tubercules acuminés, peu confluents. Abdomen à granulations assez denses, portant un poil noir dirigé en arrière.

Jambes antérieures terminées par une dent forte en dehors. Tarses postérieurs et intermédiaires comprimés, hispides, à poils courts, raides et couchés en arrière.

Cette espèce, que plusieurs collègues, et moi-même, avions cru d’abord reconnaître pour une des Pémelia d'Alexandrie décrites par Klug, fut envoyée par moi à M. le baron de Harold, qui eut l’obligeance de la comparer minutieusement aux types de Klug appartenant au Musée de Berlin. Sa réponse ne peut laisser le moindre doute. Notre espèce se rapproche de la fuberosa et de l'exanthematica K]., mais en est différente et constitue vraisemblablement une espèce nouvelle, Rien de semblable n'existe au Musée de Berlin. |

Dans l’exanthematica vue de profil, le dos ne présente pas une courbe continuant celle du pronotum ; les élytres ont leur courbe propre de la base à l'extrémité. Dans l’exanthemalica le corselet est plus voûlé, moins transversal, à côtés, vus d’en haut, plus fortement arrondis, à granula- tion latérale plus fine et plus espacée. La sculpture des élytres est très- différente : côtes plus saillantes, composées de tubercules plus allongés et plus écartés ; les tubercules des intervalles sont également très-diffé- rents : dans l’exanthematica il existe dans le deuxième interstrie un grand

Nouvelles espèces du genre Pimelia. 265

nombre de gros et petits tubercules placés sans ordre; dans la P. Letour- neuxi il n’y a qu'une douzaine de grosses pustules presque égales entre elles. Dans notre espèce, les tubercules de la partie postérieure sont sen- siblement acuminés; dans l’exanthematica, c’est à peine si l’on aperçoit de petites aspérités pas plus grandes que celles de la strie marginale. Antennes beaucoup moins épaisses et à articles beaucoup plus allongés dans l’exanthematica, même les huitième et neuvième.

Quant à la éuberosa, ajoute M. le baron de Harold, elle est bien plus étroite, et les tubercules des élytres sont beaucoup plus petits el plus nombreux sur les côtés.

Cette belle espèce a été trouvée, en assez grand nombre, en Marmarique par M. Letourneux, auquel la science entomologique doit la connais- sance d’espèces nombreuses appartenant à la faune d'Égypte et à celle d'Arabie.

Collections Leprieur, R. Cberthür, Olivier de la Marche, Sédillot, Fair- maire, la mienne.

Un exemplaire de cette espèce, sans nom, existait dans la collection de M. E. Allard, il était indiqué d'Égypte (?).

PIMELIA DAMASCI. (Diagnose latine au Bulletin de ce volume, page xXLVIIL.)

Description. Long. 14 à 16 mill.; larg. 10 à 14 mill. Courte, à arrière-corps subhémisphérique ; d’un noir intense, très-mat sur les élytres, légèrement brillant sur la Lête et le pronotum.

Tête couverte de petites granulations assez également réparties; en dedans des yeux existent parfois les vestiges d’une pubescence formée de petits poils jaunes couchés et dirigés en avant. Bord antérieur cilié de poils noirâtres. Épistome petit, brunâtre, marginé de points quelquefois confluents de manière à former des rides ; presque lisse au milieu dans a partie postérieure. Antennes dépassant en arrière, assez notablement, la base du pronotum, médiocrement épaisses, à articles 4-8 obconiques, le plus épais, le 40° plus petit. ainsi que le 44°, Les derniers articles ont une teinte brune assez prononcée, et sont hérissés de quelques poils dressés, indépendamment du revêtement de poils courts qui recouvre toute antenne. Labre d’un brun noirâtre, ponctué, à échancrure mé- diane étroite, mais bien prononcée.

266 H, SENAC.

Pronotum deux fois plus large que long, marginé dans {out son pour- tour, frangé en avant et en arrière d’une pubescence formant une ligne étroite de poils très-serrés, d’un jaune presque blanc. Il est arrondi latéralement, et son maximum de largeur est au delà de la moitié de sa longueur ; bords antérieur et postérieur sensiblement égaux. Angles antérieurs, vus en dessus, paraissant aigus et proéminents; angles postérieurs obtus, peu marqués. Le dessus du pronotum est parsemé de granulations arrondies, un peu plus fortes latéralement et inégalement distribuées ; au milieu du disque se trouve un espace étroit longitudinal, lisse; en arrière, quelques vestiges d’une carène médiane. Il existe sur l'espace lisse et entre les granulations du milieu du disque quelques granulations très-pelites, à peine visibles et réunies par groupes. Entre les granulalions on voit, en arrière et latéralement, quelques poils couchés, d’un blanc argenté brillant.

Écusson petit, impressionné transversalement.

Élytres régulièrement hémisphériques, mais un peu déprimées sur le dos, d’un noir tout à fait mat. Les deux côtes dorsales y sont repré- sentées par des séries de douze à quinze petits tubercules très-espa- cés; la deuxième dorsale est raccourcie en arrière. La côte latérale est constituée de même; les granulations y sont un peu plus fortes et plus rapprochées ; elle est placée un peu plus près, peut-être, du bord de l’élytre que de la deuxième dorsale. La côte marginale est formée de petits denticules assez rapprochés qui deviennent épineux en arrière, Dans les intervalles des côtes on aperçoit quelques fines granulations peu appréciables à l'œil nu et qui semblent disposées en séries longitudi- nales. Les granulations des côtes et même celles qui sont disséminées dans les intervalles portent un poil dressé, d’un gris noirâtre. Épipleures avec quelques granulations minuscules, disséminées çà et là.

Tibias antérieurs terminés en dehors par une dent bien marquée qui paraît surajoutée. Tibias intermédiaires assez profondément canaliculés sur le dos, très-hispides. Tibias postérieurs aplatis seulement sur leur face dorsale, beaucoup moins densément hispides. Les quatre tarses pos- térieurs ont leurs articles allongés, trigones, densément hérissés de poils noirâtres, courts et couchés,

Dessous de l'abdomen finement granuleux et ponctué, parsemé de petits poils jaunes couchés, peu serrés.

Cette espèce se reconnaît facilement à la forme hémisphérique, courte, de l’arrière-corps, et à sa teinte mate, dépolie, toute particulière, La

Nouvelles espèces du genre Pimelia. 267

description donnée ci-dessus nous parail suffisante pour qu’on ne puisse la confondre avec aucune autre.

Nous en connaissons deux individus, L’un, provenant de Damas, nous a été généreusement offert par notre excellent collègue M. Fairmaire, bien qu’il fût unique dans sa collection ; l’autre est identique, mais d’une taille un peu supérieure, et fait partie de la collection de M. de Marseul, il est indiqué de Syrie.

PIMELIA THEVENETI. (Diagnose latine au Bulletin de ce volume, page XLIX.)

Description. Long. 17 à 21 mill.; larg. 8 à 41 mill. —Oblongue-ovale, couverte d'une pubescence grisàtre dans toute son étendue, excepté sur le milieu du disque du pronotum et sur le milieu des élytres, dans la partie antérieure.

Tête couverte de la même pubescence que le reste du corps, avec la partie antérieure et le vertex rendus glabres par le frottement ; front presque lisse, avec quelques granulations fines et écartées. Bord antérieur marqué d’une rangée transversale de points rugueux. Épistome court, d’un brun luisant; labre ponctué, assez largement et profondément échancré. Antennes presque glabres, grêles, à articles allongés, le plus large, triangulaire, plus court que les précédents; le 40° est plus court encore et transversal; 14° pelit, acuminé; les trois derniers arlicles offrent une teinte rouge assez prononcée, Le reste de l’antenne est d’un noir brunâtre, luisant:

Pronotum d’un tiers plus large que long, cylindrique, légèrement et régulièrement arrondi latéralement ; bords antérieur et postérieur de largeur sensiblement égale. Angles antérieurs, vus en dessus, légèrement proëéminents en dehors. Angles postérieurs faiblement arrondis. La surface du pronotum es! couverte, presque uniformément, de petites granulations assez écartées.

Élytres pas plus larges à la base que le pronolum à son bord postérieur, s’arrondissant en s'élargissant jusqu'aux deux tiers de leur longueur, densément couvertes d’une fine pubescence couchée, peu déprimées en dessus, un peu globuleuses. Toule leur surface est parsemée de pelites granulations cachées par la pubescence et écarlées, surtout en arrière. Côte marginale nulle, remplacée par de petites dents écartées et de plus en plus fortes à mesure qu'on se rapproche de l'extrémité, elles sont,

268 H, SÉNAG. Nouvelles espèces du genre Pimelia.

parfois, alternativement plus fortes et plus petites, et elles forment des épines dressées et saillantes. Chacune de ces épines porte un petit poil placé sur le sommet un peu en arrière de ce sommet. Côte latérale indiquée par de petits tubercules, très-écarlés en avant ils sont plus gros que ceux des intervalles et devenant épineux en arrière. Deuxième dorsale formée dans la moitié postérieure par de petites épines, raccourcie en arrière. La première dorsale est également indiquée, seulement, par de petites épines très-écartées ; elle se prolonge un peu plus en arrière et manque complétement en avant. Épipleures pubescentes, à granu- lations écartées, à peine visibles. Dessous de l’abdomen densément couvert de granulations un peu plus fortes, serrées et entremêlées d’une pubescence qui ne manque que dans la partie médiane en avant. Prosternum peu profondément canaliculé, Mésosternum pubescent et granuleux. Prosternum glabre, divisé en deux, dans l’exemplaire mâle que nous décrivons, par un sillon longitudinal qui n’est peut-être pas constant,

Pattes longues et grèles, granuleuses. Tibias antérieurs terminés par un prolongement externe assez fort, dirigé en bas plutôt qu’en dehors. Tibias des quatre paires postérieures de pattes plutôt aplatis que cana- liculés sur le dos et munis à leur extrémité de poils fauves assez longs, Tarses intermédiaires et postérieurs à articles comprimés très-allongés et ciliés sur leurs bords de longs poils dressés, isolés, d’un fauve clair.

La P. Theveneti rappelle par sa forme la P. Valdani et surlout la P. Barthelemy Sol. La forme et la ciliation des tarses la distinguent settement de cette dernière. On peut se demander si M. Baudi de Selve n’a pas confondu des individus de notre espèce avec la P. Barthelemyt Sol., placée par lui, à tort, dans le premier groupe de Solier.

Cette espèce, rapportée de l’isthme de Suez par notre regretté collègue Thévenet, auquel nous la dédions, existait également, sans nom, dans les collections de MM. de Marseul et Reiche, elles étaient indiquées d'Égypte.

Types : collections Sédillot, Marseul, Sénac.

ESSAI DE CLASSIFICATION

BLAPSIDES DE L'ANCIEN MONDE

PARTIE.

Par M. Enxesr ALLARD,

(Séance du 23 Juin 1880.)

L'étude des Blapsides a tenté plusieurs fois les entomologistes, mais aucun d'eux ne l’a faite d’une manière complète.

Gebler, Zoubkof, Menetriès, Fischer de Valdhem, en ont décrit de la Russie méridionale, ces insectes sont les plus nombreux. Falderman nous a fait connaître ceux du Caucase, M. Reiche ceux de Syrie. Mais ces divers auteurs se sont maintenus dans un cercle de pays fort restreint.

Solier a essayé un travail plus général, mais, ne tenant pas assez compte des descriptions des auteurs étrangers, il a augmenté la confusion de la nomenclature de ces insectes. On lui doit néanmoins la découverte d’un assez grand nombre d'espèces du nord de l'Afrique et des Indes.

Motschulski est le seul entomologiste qui ait vu à la fois les Blaps signalés par les auteurs russes, par Solier et par M. Reiche. Aussi n’a-t-il pu résister à l'attrait d’en classer l’ensemble, et il a tracé, à grands coups de plume, un certain nombre de divisions basées sur l'assimilation des formes. Par malheur, ses définitions, publiées en 1860 dans le Bulletin académique de Saint-Pétersbourg, sont si succinctes qu’elles sont insufli- santes pour permettre de reconnaître sûrement les insectes qu’il avait en vue.

Je me suis demandé s’il n’y aurait pas moyen de reprendre l’œuvre de Motschulski en se remettant en présence des insectes qui ont lui passer sous les yeux, Or, des recherches patientes, heureusement favo- risées par le concours amical ou tout au moins complaisant de quelques entomologistes, m'ont donné l'espoir d’atteindre ce but.

270 E. ALLAPD.

Ainsi, jai trouvé et examiné dans notre Muséum de Paris un certain nombre de types provenant de Menetriès.

Mon ami M. Ghevrolat m'a prêté plusieurs autres types très-authentiques qu'il a reçus de Fischer.

M. H. Deyrolle m'a obligeamment confié d’autres types, non moins précieux, appartenant à M. le comte de Mniszech et provenant de la collec- tion de Falderman. Les uns sont ceux décrits par l’auteur de la Faune transcaucasienne, les autres lui viennent de Gebler. |

M. Dohrn, le savant président de la Société entomologique de Stettin, m'a envoyé toute sa collection, abondent des espèces sibériennes qu’il a reçues du Musée de Moscou et de Motschulski.

M. von Heyden, qui continue si habilement la précieuse collection de son illustre père, m'a communiqué un nombre considérable de Blapsides, dont beaucoup avaient le mérite de provenir, tout nommés, de Dahl, de Ziegler, de Kuster, etc.

M. Faust, de Saint-Pétersbourg, a eu l’obligeance de m'envoyer les curieuses espèces de Perse qu’il a décrites et celles qu’il a capturées sur les bords de la mer Caspienne, dans les localités Menetriès avait recueilli celles de son Catalogue raisonné.

M. Fred. Bates, de Leicester, m'a communiqué, avec sa complaisance habituelle, toute sa riche collection, j'ai vu des espèces remarquables et inconnues de Mésopotamie et surtout celles recueillies par le docteur Stoliezka dans l'expédition Forsyth à Kashgar, en 1873-1874. Ces der- niers, dont les descriptions ont paru dans le Cistula Entomolog., vol. I, n’existent ailleurs qu’au Muséum de Calcutta.

M. de Marseul a mis à ma disposition la collection de Solier ; M. ie docteur Sénac celle de M. Reiche.

M. Hénon et le docteur Ridereau m'ont procuré un grand nombre d’es- pèces algériennes. MM. Leprieur, Javet (de Paris), Haag (de Francfort), Schneider (de Dresde), Champion (de Londres), Marquet (de Toulouse), m'en ont fourni également de très-inléressantes.

Enfin, mes excellents amis Fairmaire et le vicomte de Bonvouloir m'ont laissé, pendant de longs mois, étudier à loisir leurs cartons copieusement remplis.

Je me suis ainsi trouvé en présence, non-seulement de nombreux types authentiques des divers auteurs, mais d’une masse énorme de Blapsides.

Blapsides de l'Ancien Monde. 274

Dès lors je les ai groupés avec la méthode de Motschulski et j'ai cherché à assigner les caractères précis propres à chacun des groupes formés par cet auteur.

Mes consciencieux efforts m'’ont-ils conduit à reconnaître l’ordre naturel qui règne dans cette catégorie d'insectes, comme dans tous les autres êtres de la création ? Je l'ignore. Mais si mon essai est jugé utile et bien accueilli par mes collègues, je leur demande de ne pas oublier que le mérite et l’honneur en doivent surtout revenir aux généreux et savants entomologistes qui m'ont prêté leur concours et dont j'ai cité plus haut les noms.

La tribu des Blapsides, telle qu’elle a été étudiée par Lacordaire dans son Genera des Coléoptères, comprend six genres propres à l'Ancien Monde : Tagona, Gnaptor, Blaps, Prosodes, Dila, Leptomorpha; et deux genres propres à l'Amérique : Eleodes et Nycterinus.

Je vais étudier les six premiers genres ainsi qu’un genre nouveau créé par M. Bates, de Leicester, sous le nom de Cælocnemodes :

Ï, Un seul éperon aux jambes antérieures, a, Articles 4-7 des antennes en cône allongé. 1. Tagona.

aa Id. id transversaux, DETTONÉS. 0 Na salue dus euetae 02 2, CAPOT, IT. Deux éperons aux jambes antérieures. b. Cuisses antérieures dentées en dessous. c. Menton tronqué en devant............. 8. Dila.

cc Menton arrondi en devant..........,.. 4. Cœlocnemodes,. bb. Cuisses antérieures inermes, d. Les quatre jambes postérieures compri- dune Leu ate t dbx «NI RIMNRES EN dd. Les quatre jambes postérieures arrondies, e. Prosternum horizontal entre les hanches. 6, Leptomorpha. ee, Prosternum recourbé au-dessous des han- CNED one en en I PONTS PP RE,

279 E. ALLARD.

1% Genre. Tagona Fischer de Waldh., Entom. d. 1. Russ., I, p. 179.

Menton fortement rétréci à sa base, évasé et coupé carrément en avant. Palpes robustes : le dernier article des labiaux ovalaire et obtus au bout; celui des maxillaires fortement sécuriforme. Labre transversal, entier. Tête assez courte, peu rétrécie en arrière; épistome rectangu- laire et quadrangulairement échancré. Yeux grands, saillants, presque entiers, munis d’une forte orbite en arrière. Antennes assez longues, peu robustes, à articles 3 très-long, 4-7 obconiques, subégaux, 8-10 glo- buleux, perfoliés, 11 ovoïde. Prothorax au moins aussi long que large, peu convexe sur le disque, finement caréné sur les côtés, un peu rétréci près de la base, à peine échancré en avant, tronqué en arrière. —Écusson trigone, cilié. Élytres ovalaires, fortement déclives et atténuées en arrière, leur repli épipleural très-large, arrivant au niveau des épaules, graduellement rétréci dans sa moitié postérieure. Pattes longues ; cuisses en massue comprimée ; jambes arrondies ; les antérieures terminées par un seul éperon; tarses allongés, comprimés; le article des posté- rieurs plus long que le 4°; crochets grèles et très-longs. Prosternum vertical, recourbé en arrière ; mésosternum subvertical, plan.

TAGONA MACROPHTHALMA Fisch., Lettre à Pand., 1891, p. 13; Ent. Russ., I, p. 182. Solier, Stud. Ent., 1848, p. 284.

T. acuminata Fisch. (3), Ent. Russ,, 4, p. 181. Sol, Slud, Ent, 1818, p. 283.

T. tinodactyla Fisch., Spicil., p. 124.

Long. 40 à 43 1/2 mill.; larg. 5 1/3 à 6 1/2 mill, &. Tête

? fortement rétrécie antérieurement, presque lisse, avec quelques d petits points sur les côtés, en avant des yeux, et deux fossettes orbiculaires, en forme de très-gros points, entre les antennes,

Fig. 1"e. en arrière desquelles on voit une troisième fosselte légèrement oblongue, moins marquée et paraissant accompagnée de deux autres semblables, plus petites et très-oblitérées, une de chaque côté de cette troisième. Prothorax à peu près aussi long que large, médiocrement

Blapsides de l'Ancien Monde. 273

convexe antérieurement, très-lisse en dessus, avec les angles postérieurs arrondis, mais sensiblement prolongés en arrière. Élytres lisses, avec de petites rides fines, oblitérées et irrégulièrement réticulées. Abdomen assez fortement granuleux. Pattes postérieures longues et grêles (les cuisses dépassent l'extrémité des élylres). Cuisses antérieures crénelées au bord interne, peu renflées et pas sensiblement unidentées. (Sol.)

Q. Tête plus épaisse, moins rétrécie antérieurement et poslérieure- ment ; les deux fosseltes en forme de points, entre les antennes, manquent, mais les trois autres en arrière sont plus marquées. Yeux moins saillants et moins gros. Élytres plus ovales, plus larges, moins acuminées en arrière. Pattes postérieures plus épaisses, plus courtes ; les cuisses n’al- teignent pas l'extrémité de l'abdomen.

Turcomanie, Coll. Fairmaire, Bates, de Mniszech.

Les Catalogues mentionnent une seconde espèce de T'agona sous le nom de ténodactyla Fischer (Bull. Mosc., 1844, 1, p. 121). Je ne puis voir dans cette espèce que le mâle de la #acrophthalma. Fischer dit en effet qu'il ne diffère d’elle que par son corps plus étroit et surtout par ses tarses très-longs ; ce sont évidemment les différences sexuelles qui dis- tinguent le mâle dans cette espèce.

Genre. Gnaptor Solier in Baudi et Truqui, Studi Entom., p. 279.— Fisch. de Waldh., Mus. univ. Mosqueus, I, p. 69, 1829. Genre Petrobius Brull., Bull. Expéd. de Morée; Entom., p. 202.

Fischer de Waldhem a le premier, en 1829, donné le nom de Gnaptor à ce genre, mais il n’en a pas indiqué les caractères. C’est Brullé qui les a publiés le premier, en appelant ce genre Petrobius, Mais je crois, avec Lacordaire et Solier, qu’il faut néanmoins maintenir le nom de Gnaptor, parce que le nom de Petrobius a élé employé longtemps auparavant par Leach pour des oiseaux,

Les caractères de ce genre ont été ainsi fixés par Lacordaire :

Menton plan, cordiforme et tronqué en avant. Dernier article des palpes labiaux triangulaire, celui des maxillaires fortement sécuriforme. Labre un peu sinué en avant, avec ses angles arrondis. Tête des

(1830) partie, 18

27/ E. ALLARD,

L

Blaps, avec l’épistome médiocrement échancré en arc de cercle. Yeux étroits, allongés, transversaux, sinués en avant, Antennes médiocres, à articles 3 très-allongé, déprimé, 4-7 courts, subcylindriques, perfoliés, ainsi que les suivants, 8-10 moniliformes, transversaux, 11° ovoiïde, tron- qué obliquement. Prothorax transversal, légèrement convexe, arrondi et muni d’une arête tranchante sur les côtés, faiblement échancré en avant, un peu rétréci et tronqué à sa base. Écusson très-petit, trigone. —Élytres brièvement ovalaires, convexes, fortement déclives et atténuées en arrière; leur repli épipleural partant des épaules et se rétrécissant peu à peu. Pattes médiocres, robustes ; jambes antérieures comprimées, triquêtres, terminées par nn seul éperon, les autres graduellement élar- gies ; tarses médiocres, robustes, un peu comprimés. Saillie prosternale fortement recourbée en arrière. Mésosternum fortement déclive, cana- liculé.

Les Catalogues indiquent trois espèces de ce genre, mais il me parait fort difficile de les maintenir, et je crois qu'elles se réduisent réelle- ment à deux, différant alors bien nettement par la conformation de leurs élytres :

Élytres obtusément arrondis postérieurement, prosler-

num non ou à peine canaliculé...,,......,..... spinimanus Pall. Élytres prolongées en bec postérieurement, prosternum

fortement canaliculé,...........,...., Se prolitus Fairm.

1. GNAPTOR SPINIMANUS Pallas, J. C. Icon. Ins., p. 55. Solier, Stud. Ent., p. 268.

G. glabratus Mérb., Käf., VIII, p. 56. Pimel. lævigata Fab., Ent. Syst., 1, p. 100.

G. Boryi Casteln., Hist. Nat., 1840, p. 208. G. græcus Kust., Käf. Eur., 1848, 15, 64.

Long. 20-92 mill.; larg. 40-12 mill. D'un noir brillant. Corselet fine- ment et assez densément pointillé. Élytres criblées également de points qui s’écartent sur le dos et à la base des élytres, et qui deviennent rugueux postérieurement sur la partie déclive, Le mâle est oblong-

Blapsides de l'Ancien Monde. 275

AA ovale; la femelle est extrèmement ventrue, et l'unique éperon qui termine ses jambes antérieures est beaucoup plus robuste. Mais dans les deux sexes les élytres se terminent très-obtusé-

| ment, sans former de bec qui dépasse l’abdomen. Quelquefois

À les côtés du prothorax sont un peu plus arrondis ; les points ? s'étendent plus haut sur les élytres et gagnent toute leur Fig. 2. surface; quelquefois aussi la sulure s'élève en carène ou est

déprimée dans toute sa longueur.

C’est sur ces différences qu'on a séparé le græcus du spinimanus, mais elles sont trop variables et trop fugitives pour constituer des caractères d'espèce. En tout cas, elles ne me paraissent coïncider avec aucune diffé- rence dans le dessous du corps de l’insecte.

Je trouve dans le spinimanus et ses variélés quelques caractères cons- tants : le prosternum, qui forme presque un angle droit entre les hanches, n’est pas canaliculé entre elles; il est seulement légèrement sillonné au-dessus et forme au-dessous une carène obtuse, droite, sans éperon. Les trois premiers segments abdominaux sont ridés en long; les deux derniers densément ponctués.

Grèce, Hongrie, Crimée, Asie-Mineure ; commune. 2. GNAPTOR PROLIXUS Fairm., Ann. Soc. ent Fr., 1866, p. 264.

Es. 4 Long. 25-26 mill.; larg. 10-13 mill. Le prolivus diffère ( du spinimanus par tue forme plus allongée. La déclivité de sie ses élytres par derrière est moins brusque et elles se rétré- / \ cissent et s’allongent en un large bec ogival. Leur prothorax est moins ovale. Le corps entier, de la tête à la queue, est ere } beaucoup moins courbé, c’est-à-dire plus horizontal, avec une M large dépression sur le dos. La ponctuation du prothorax est

Fig. 3. plus grosse, les élytres ont des points confus, inégaux, entre- mêlés de rugosités bien plus fortes. La couleur n’est plus un noir bril- lant, mais un noir presque terne.

En dessous, le prosternum est fortement canaliculé entre les hanches et même au-dessous. L'abdomen est bien plus densément et plus confusé- ment rugueux. Les tibias postérieurs du mâle sont bien plus courbés en dedans, La femelle est bien moins ventrue, etc.

Boszdagh, Asie-Mineure, Coll. Dohrn, von Heyden, la mienne,

276 E. ALLARD.

Genre. HDila Fisch. de Waldh., Bull. de Mosc., 1844, I, p. 411. Lacord., Genera, V, p. 147.

Mêmes caractères que les Blaps, avec les différences suivantes :

Cuisses antérieures armées d’une dent assez prononcée, près de leur extrémité, au côté interne. Menton très-large, très-court, coupé carré- ment en devant avec les angles arrondis. Repli épipleural rétréci à ses deux extrémités. Abdomen lisse et uni dans la femelle, avec des points épars extrêmement fins, fortement plissé transversalement sur les trois pre- miers segments, sans brosse de poils. Le mâle a les pattes plus longues que la femelle, et les tibias des six paltes sont courbés en dedans. Les élyires du mâle se terminent bien plus en pointe que celles de la femelle.

4 DILA LÆvicoLLus Gebl.., Bull. de l’Acad. de S'-Pélersh,, VIT, p. 374.

RS Long. ®? 29 mill., 4 32 mill.; larg. © 10 mill., & 41 mill.

—- Allongé, étroit, subeylindrique, d’un noir assez brilant,

k. paraissant lisse; mais la loupe révèle sur toute la surface | supérieure l'existence de points enfoncés et distants.

Labre échancré en devant, cilié. Épistome tronqué en

devant, séparé du front par un trait transversal, enfoncé, courbé en devant à ses extrémités. Front plat. Tête finement | el densément pointillée. Antennes grêles, longues, les articles

\/ h-7 plus de deux fois plus longs que larges, les 8-9-10 elli- Fig, 4. ptiques.

Prothorax presque aussi large que les élytres, présque aussi long que large, tronqué au sommel, un peu échancré à la base, arrondi assez régulièrement sur les côtés; il est peu convexe et très-uni,

Élytres de la largeur du prothorax à la base, s’élargissant légèrement, subparallèles ensuite et s’atténuant à l'extrémité, de manière à finir triangulairement ; chez la femelle le rétrécissement est assez prompt, mais chez le mâle il est plus lent, ce qui rend les élytres bien plus acu- minées ; elles sont assez convexes; la carène latérale ne s’apercoit du

Blapsides de l'Ancien Monde. 277

dessus que près de la base des élytres ; le repli épipleural, médiocrement large, est assez étroit antérieurement, s’élargit un peu dans son premier quart et se rétrécit de nouveau postérieurement.

Le prosternum est fortement canaliculé entre les hanches, au-dessous desquelles il s’aplatit et se termine par un tubercule oblus.

Songarie. Coll. -Fairmaire, #, $. Je l’ai reçu de M, Faust.

La femelle est d’un noir un peu plus brillant que le mâle, ses élytres sont moins acuminées, moins parallèles, légèrement ovales; les pattes sont plus grêles. Elle ressemble assez au Prosodes Karelini Geb.

2, DiLA MNIszECHI Allard.

Cette espèce esi très-voisine de la {ævicollis. 11] y a une grande simili- tude de formes. Je crois qu’il suffira de dire en quoi elle diffère de l’es- pèce de Gebler.

Long. 27 mill.; larg. 9 mill. Un peu moins large et moins longue et d’un ‘noir extrêmement luisant, tandis que la (ævi- collis est d’un noir presque terne. La têle et les antennes sont pareilles, mais le corselet de la Mniszechi est beaucoup plus court, plus transverse; il n’est pas rétréci avant la base comme celui de la {ævicollis et n’a pas sa plus grande largeur au- dessus du milieu ; ses côlés sont assez régulièrement et éga-

Fig. 5. lement arqués sans dilatation antérieure; sa base est tronquée au lieu d’être échancrée et il est plus finement, plus superficiellement et moins distinctement pointillé. 11 en est de même de la ponctuation des élytres.

En dessous (je compare deux mâles), les deux premiers segments abdo- minaux du Mniszechi sont ridés en travers beaucoup moins fortement que dans le /ævicollis ; les six Libias sont courbes et tortueux comme dans celte espèce, mais ceux des palles anlérieuies ne sont pas crénelés en dessous.

J'ai vu deux exemplaires mâles de ce Blapside dans la collection de M. le comte de Muiszech, à qui je me fais un vif plaisir de dédier celte espèce. Elle est originaire de Perse,

278 E. ALLARD.

Genre. Cœloenemodes Fred. Bates, Cistula Entom., vol. IL, p. 474.

Mêmes caractères que les Blaps, avec les différences suivantes :

Cuisses antérieures armées d’une dent assez prononcée, près de leur extrémité, au côté interne. Le dernier article des palpes maxillaires est à peine sécuriforme. Le labre n’est pas échancré dans son milieu, en avant, Les yeux sont transversaux, très-élroits ; l'oreillette ne vient pas jusqu’à eux et ne les échancré pas; ils en sont séparés par un petit bourrelet étroit qui maintient leur intégrité.

Les Cœlocnemodes se rapprochent des Dila par la dent de leurs cuisses antérieures, mais leur forme est toute différente, el elles sont toutes cou- verles en dessus de granulosités. En outre, leur menton, au lieu d’être large el coupé carrément en devant, est étroit el très-arrondi. Leurs paltes et leurs antennes sont beaucoup plus courtes, etc.

COELOCNEMODES STOLIGZKANUS Bal., Gist. enlom., vol. IT, p. 475,

D. Long. 23 mill.; larg. 10 milll Oblongue-ovale, d’un

{7 Ÿ brun noirâtre obscur. Labre cilié, mais non échancré. Épis-

sr ( tome tronqué en devant, légèrement convexe longitudinale-

/ | \ ment, ce qui fait que la sulure avec le front n’est pas marquée

| par un simple trait transversal, mais par une impression en

} travers. Le front est un peu déprimé, très-rugueux, tandis

\ 4 que l’épistome est ponctué et que les points, fort gros, sont

Fig. 6. distants. Les antennes sont courtes, les articles 4-7 sont

égaux, obconiques, à peine une fois et demie aussi longs que larges, les 8-9 -10 arrondis, perfoliés et couverts de pelites soies jaunes.

Prothorax un peu plus large que long échancré en devant, tronqué à la base, dilaté et arrondi latéralement de manière à paraître un peu cor- diforme, c’est-à-dire qu'il se rétrécit assez fortement du milieu à la base et que la plus grande largeur est au-dessus du milièu. Il est assez con- vexe, avec une étroite goultière le long des côtés qui sont finement rebordés. Il est couvert de petites aspérités granuleuses, brillantes, très- serrées, mais disparaissant dans la gouttière latérale.

Blapsides de l'Ancien Monde. 279

Élytres fort rétrécies à la base, elles ne sont pas plus larges que le prothorax, environ deux fois et demie aussi longues que lui, se dilatant en s’arrondissant de manière à former un ovale qui se lermine postérieu- rement en ogive. La carène latérale n'est visible, quand on regarde lin- secte du dessus, que tout à fait à la base et à l'extrémité dans la partie en ogive. Elles sont convexes et couvertes des mêmes aspérilés que le corselet, seulement celles des élytres sont moins denses et il y a quelques vestiges de côtes sur le dos. Le repli épipleural est font étroit. Le menton est très-arrondi. Le prosternum, fortement canaliculé entre les hanches, esi courbé el aplati au-dessous, à angles aigus, comme dans les Blaps.

L'abdomen est finement et densément rugueux, avec les deux derniers segments ponctués. Les pattes sont assez robustes ; la plantule est courte et coupée carrément ; les quatre cuisses postérieures sont un peu compri- mées ; tous les tibias sont arrondis; les antérieurs sont échancrés à leur base.

Cette espèce, d’après M. Bates, ressemble à un Cælocnemis Mann. Pour moi, elle tient beaucoup de mon Blaps emoda ; c’est la même cou- leur, à peu près la même taille, le même système de granulosités sur le dessus; mais lemoda à le corselet bien plus rétréci postérieurement, moins arrondi latéralement, et n’a pas de dent aux cuisses antérieures.

Je dois la communication de cette curieuse espèce à M. Fred. Bates. Elle a été recueillie à Murree par le docteur Stoliczka dans l'expédition à Kashgar faite en 1873-1874.

Genre. Prosodes Esch., Zool. Atlas, Heft., 41 p. 9.

Ce genre a bien élé créé par Eschscholtz, mais les deux seuls caractères qu'il mentionne pour le différencier des Blaps sont d’avoir le menton un peu élargi et épaissi en avant, et la carène qui limite supérieurement le repli épipleural des élytres située plus bas. Le premier esi sans aucune importance, le second est inexact; il y a des Blaps qui ont la carène en question placée de même.

C'est Lacordaire qui a réellement indiqué les caractères distinctifs des Prosodes, qui sont les suivants :

Dernier article des palpes labiaux brièvement ovalaire, Jambes inter-

1

280 E. ALLARD.

médiaires et postérieures fortement comprimées, ainsi que les tarses ; ceux-ci très-longs à toutes les patles. Sexes dissemblables.

Voici comment j’analyse les espèces qui me sont connues :

I. Élytres subdéprimées sur le dos, rabattues anguleusement sur les côtés.

a?, Tibias antérieurs denticulés en dehors. 4. angustata Zub.

a. Tibias antérieurs non denticulés en de- hors.

b7, Corselet bifossulé à la base, très-finement et peu densément pointillé, « $; ély- tres planes, finement pointillées.....

[ee]

. Karelini Geb.

b6. Corselet impressionné devant la base, densément pointillé.

d?, Disque des élytres presque plat; elles ont les côtés parallèles. . ARE US ;

©

. nitidula Mots.

di. Disque des élytres convexe; elles ont l'arrière-corps ovale....... rep AN

=

. gracilis Faust.

b5. Corselet biimpressionné à la base, très- densément et également ponctué ; ély- tres obsolètement &, très-fortement rugueuses ®........ NUE RE eRRS 5. rugulosa Geb.

b4 Gorselet fortement variolé avec des pla- ques lisses sur le milieu du dos ; ély- tres avec une fosselte humérale ronde et quelques grains épars sur un fond uni 4, fortement rugueuses $......

S

cribrella Baudi.

b3, Corselet couvert de gros points con- fluents ; élytres granulées ça et sur un fond chagriné, recouvert d’une pubescence couchée, jaunâtre $....

SJ

. vestita All.

b?, Corselet presque plan; élytres ayant chacune trois fortes côtes.

©

e?, Corps de couleur marron.....,.,... . trisulcala Bal.

Blapsides de l'Ancien Monde. 281

el, Prothorax, dessous du corps et pattes d’un noir brillant. ........ s'uvent LU Qpicinr Bat.

b1, Corselet presque plan ; élytres ayant sur le dos des sillons transverses forte- Mmenticreusésnt 55 Pure roues . A0, transverso-sulcala B.

Il, Élytres subcylindriques G\, subovales @, ar- rondies sur les côlés.

f*. Tibias antérieurs denticulés en dehors ®. 41. phylacoides Fisch.

f5. Tibias antérieurs non denticulés en de- hors, mais fortement unidentés en DOM en eee à sie SG mere Eee stat 19, Solskyi Faust.

f°. Tibias antérieurs ni denticulés en dehors, ni dentés en dedans, droits g' ou légè- rement courbes $ à l’intérieur.

g?. Cuisses postérieures plus courtes que

FRE Ames die taleiue 13. oblusa Fab. g'. Cuisses postérieures plus longues que

Pabdomentiii 2 310.2 CURE 8 et 14: dilaticollis Mots. ['. Tibias antérieurs échancrés en dedans

avant leur extrémité &............ 15. lævigata Baudi.

4. PROSODES ANGUSTATA Zub., Bull. Mosc., VI, 1833, p. 399.

P. asperata Fisch., p. 120.

P. carinata Fisch., G', SPic., p. 419.

P. coriacea Sol., ®, Stud. Ent., p. 289.

P. mammillata Fald., ®, Bull. Mosc., 1836, p. 382.

Long. 49-21 mill.; larg. 7-9 mill. Corps allongé, étroit, d’un noir non luisant. Labre fortement échancré, assez proéminent, glabre en dessus, mais pubescent au bord antérieur, surtout vers les angles. Épistome légèrement échancré en are, avec les côtés presque droits,

289 E. ALLARD.

=. limité postérieurement par un sillon profond légèrement arqué 4 | } et atteignant les bords; au-dessus de ce sillon il y a une [ \ impression transversale au milieu du front.

| Prothorax à peine plus large que long, coupé presque droit # antérieurement, échancré en arc à la base, un peu plus étroit en devant qu'en arrière, faiblement arqué latéralement de la base aux deux tiers environ, puis s’arrondissant davantage en se rétrécissant jusqu’au devant; les angles antérieurs sont arrondis, les postérieurs sont émoussés ; il n’y a pas de rebord autour, mais les bords latéraux se relèvent fortement en formant goullière. Le disque est médio- crement convexe et marqué de quelques points très-fins et très-écartés, peu distincts, ce qui le fait paraître lisse. Il y à une impression transver- sale le long de la base.

L'écusson est large, triangulaire, couvert de cils cendrés.

Élytres en ovale étroit, un peu plus étroites chez le mâle, un peu plus larges chez la femelle que la base du prothorax, faiblement convexes sur le dos, assez brusquement déclives postérieurement, elles s’arron- dissent sans prolongement caudal. Il y a deux côtes obsolètes longitudi- nales sur chacune d'elles. Le disque est limité latéralement par une carène, plus tranchante dans le mâle que dans la femelle, qui commence au repli épipleural, en avant, el va jusqu'a l'extrémité. Au-dessous de cette carène, le corps est fuyant. Le repli épipleural, assez large dans son premier tiers, se rétrécit de moitié assez subitement ensuite.

Le menton est transverse et arqué en devant ; le prosternum est bisil- lonné entre les hanches, recourbé au-dessous en carène obtuse ; l’abdo- men est lisse et marqué de points fins et très-écartés, et a une pubescence fine et écartée qui s'étend sur les cuisses.

Les pattes sont épaisses, les quatre cuisses antérieures renflées en massue ; les postérieures ne le sont pas, mais, avec les intermédiaires, elles sont fortement comprimées. Les quatre tibias antérieurs sont arqués extérieurement et dentelés ; les postérieurs sont dentelés aussi, mais pas arqués.

Le mâle a le fond des élytres assez uni, mais orné de pelits grains onds, épars, très-écartés ; les articles des tarses antérieurs sont plus longs que larges.

La femelle a les élytres plus larges et plus convexes que le mâle,

Blapsides de l'Ancien Monde. 283

hérissées de petites soies courtes, clair-semées, et ornées de grains sen- siblement plus gros que chez le mâle. Les articles des tarses antérieurs sont transversaux.

J'ai eu sous les yeux les deux sexes de cette espèce, provenant de Tur- comanie et appartenant à mon ami Fairmaire. M. Bates les possède aussi. M. Dohrn, de Stetlin, m'en a communiqué un mâle provenant du même

pays.

2. Prosones Karezini Gebl., Bull. Mosc., 1841, p. 595.

P, Bæri Fisch., Spic., p. 414. P. marginata Fisch., Spic., p. 108. P. Herbsti Fisch., Spic., p. 144.

D Long. 28 mill.; larg & 9 mill., £ 14 mill. Gorps allongé, étroit, d’un noir luisant. Labre échancré, glabre en dessus et ponctué. Épistome échancré en arc, canaliculé longitudi- nalement en dessus, séparé du front par une impression transverse assez profonde; le front est bombhé; la tête est assez fortement ponctuée, les points, sans être serrés, sont plus nombreux en avant qu’en arrière, Les antennes ont

NL# les articles 4-7 épais, coniques, d’un tiers environ plus longs

Fig, 8. que larges; les 8-9-10 sont ronds et diminuent de grosseur.

Prothorax presque carré (4), plus large que long (@), coupé droit anté- rieurement, échancré en arc à la base, plus étroit en devant qu’en arrière ; il s’élargit en s’arrondissant dans son tiers antérieur, puis descend obli- quement et presque directement sur la base ; les angles antérieurs sont arrondis, les postérieurs sont émoussés; les bords latéraux se relèvent assez pour former une goultière bien manifeste. Le disque est médiocre- ment convexe, très-finement pointillé; les points sont plus écartés dans le milieu que sur les côtés. Il y a une fossette arrondie, bien distincte, rugueuse au fond, en face de chaque angle postérieur près de la base.

L’écusson est large, triangulaire, couvert de cils cendrés.

Élytres allongées, terminées en pointe obtuse, un peu plus larges que la base du prothorax, très-peu (4), médiocrement (£) convexes sur le dos, assez déclives postérieurement ; à côtés rabattns anguleusement (7);

28/4 E, ALLARD.

chez la femelle, la courbure est moins brusque et plus arrondie. Le repli épipleural est moins large que dans les Blaps ; il diminue de largeur du sommet à l'extrémité. Tout le dessus des élytres est un peu gercé, un peu inégal, et couvert de nombreux petits points enfoncés sans ordre.

Le menton est transverse el faiblement échancré en devant ; le proster- num est échancré entre les hanches et recourbé au-dessous en carène obtuse, droite, nullement concave, L’abdomen est rugueux à la base, lisse et ponctué sur les deux derniers segments.

Les pattes sont épaisses ; les quatre cuisses antérieures, assez courtes, sont renflées en massue ; les tibias des mêmes pattes sont droits à l’inté- rieur et courbes à l’extérieur. Les quatre cuisses postérieures sont com- primées. Les tarses des deux sexes me/paraissent semblables.

Je possède une femelle de cette espèce, originaire de Sibérie, qui m'a été donnée par M. Schneider, et M. Dohrn m'a communiqué un mâle pro- venant de Schah-Rud, en Perse.

3. PROSODES NITIDULA Motsch., Bull. Ac. Petr., I, 1860, p. 308.

Gette espèce, comme l’a dit Motschulski, est une des plus déprimées sur le dessus du corps.

Long. 18 mill; larg. d 6 1/2 mill., & 8 4/2 mill. Corps allongé, étroit, subparallèle (4), ovale (9), d’an noir luisant sur le prothorax, presque terne sur les élytres. Labre échancré, pubescent en dessus. Épistome à peine échancré en arc, plat par rapport au front qui est convexe et séparé de lui par un trait enfoncé, fin, et par une impression transverse. La tête

Fig. 9. est densément ponctuée. Les antennes sont comme dans P. Ka- relint.

Prothorax un peu plus large que long (4), transversal (©), échancré en arc très-légèrement en devant, plus fortement en arrière ; antérieurement les côtés sont assez fortement arrondis et dilatés et descendent oblique- ment en ligne presque droite du milieu à la base. Les angles antérieurs sont arrondis, les postérieurs sont droits et non émoussés. Les bords sont assez distinctement relevés en goullière ; le disque est convexe dans ses trois quarts antérieurs ; dans le dernier quart il s’aplatit le long de la base, et cette dépression est limitée en avant par une ligne enfoncée

Blapsides de l'Ancien Monde. 285

bisinuée ou en forme d’accolade renversée, Tout le dessus est couvert de points très-serrés sur les bords et à la base, plus écartés dans le milieu, il y a un léger sillon longitudinal lisse.

L'écusson est pelit, triangulaire.

Élytres allongées, étroites, parallèles (4), plus larges et ovales (9), ter- minées en pointe obtuse, un peu plus étroites que le prothorax (3), plus larges ($), presque plates sur le dos (4), légèrement convexes (©), déclives postérieurement, à côtés‘ rabattus anguleusement. Le repli épipleural est assez large tout au commencement, mais il se rétrécit de moitié assez vite, puis après graduellement jusqu'à l'extrémité. Tout le dessus des élytres est un peu raboteux (Z), distinctemeut rugueux {@), mais il n’y a pas de ponctuation. |

Le menton est arrondi en devant ; le prosternum est canaliculé entre les hanches, aplati au-dessous d'elles, et se termine en se retroussant en pointe. L’abdomen a des rides longitudinales sur les premiers segments, mais les deux derniers sont lisses et finement pointillés. Les pattes sont assez longues, les cuisses antérieures sont faiblement en massue. Tout le dessous du corps est très-brillant.

Un mâle de Songarie dans la collection Fairmaire ; un mâle et une femelle des monts Tarbagatai dans la collection de M. Dohrn ; un mâle des Kirghises dans la collection Bates.

Gette espèce rappelle un peu le P. angustatus Zub., mais elle est plus plate sur les élytres, plus parallèle ; elle n’est pas granulée comme cette espèce, et les pattes sont autrement conformées.

h. PROSODES GRACGILIS Faust (p. 79).—Ilor. Soc. Rossic, Ent., IX, p. 222,

Lx Long. 16-18 mill.; larg. 6 4/2-7 1/2 mill. Corps allongé, R étroit, d'un noir terne. Labre échancré en avant, ayant une - fossette arrondie dans son milieu. Épistome légèrement échan-

cré en arc; ses côlés sont obliques el forment un angle obtus

à leur jonction avec les oreillettes qui sont très-proéminentes.

7 La suture frontale est marquée par un sillon arqué, inter-

Fig. 10, rompu dans son milieu et par une impression transversale qui donne à l’épistome une apparence convexe. Toute la tête est couverte

286 E. ALLARD.

22

de très-gros points très-serrés, excepté sur le front, ils le sont un peu moins.

Les antennes manquent dans l’exemplaire que je possède.

Le prothorax est carré, fortement échancré en arc au sommet et à la base ; il s’élargit un peu en s’arrondissant en devant sur les côtés, qui descendent ensuite obliquement en droite ligne sur la base. Il est très- faiblement convexe en dessus et tout à fait plan le long de la base. Ses côtés ont un bourrelet lisse à peine relevé. Sa surface est criblée de gros points très-serrés, dont beaucoup sont confluents.

L’écusson est à peine visible.

Les élytres sont de la largeur du prothorax à la base ; elles s’élar- gissent très-légèrement en formant un ovale étroit, terminé en pointe obtuse ; elles sont médiocrement rabattues sur le dos et rabattues forte- ment sur les côtés, mais sans qu’il y ait de carène prononcée. On aperçoit à la loupe sur le milieu de chaque élytre deux vestiges de côtes fort rac- courcies et des points très-superficiels, écartés et obsolètes. Le repli épi- pleural, légèrement élargi à la base, reste d’une largeur très-médiocre jusqu’au delà des deux tiers et se rétrécit ensuite jusqu’à l'extrémité.

Le menton est arrondi en devant. Le prosternum, à peine sillonné entre les hanches, se recourbe au-dessous en carène largement obtuse, droite, non concave. L’abdomen est lisse et luisant; les premiers segments sont à peine pointillés, mais le dernier l’est bien plus distinctement. Les palles sont de médiocre longueur.

Je possède un mâle de cette espèce qui provient du Turkestan et m’a été donné par M. Faust.

Cette espèce paraît tenir à la fois des P. nitidula Mots. et crébrella Baud., c’est-à-dire que son prothorax ressemble un peu à celui de la nitidula, et son arrière-corps à celui de la crébrella.

5. PROSODES RUGULOSA Gebl., Bull. Ac. Petr., VIII, 1841, p. 373.

P, bicostata Fisch., $, Spic., p. 108, P. foveata Fisch., &, Spic., p. 116.

Long. 49-20 mill.; larg. 9-10 1/2 mill, Corps oblong-ovale, d’un noir brillant en dessous, d’un noir Lerne et un peu terreux en dessus, :

Blapsides de l'Ancien Monde. 287

Labre échancré, pubescent en dessus. Épistome fortement échancré en arc ; sa suture avec le front est indiquée par une impression transversale assez large, au fond de laquelle il y a parfois une ligne lisse. Les côtés de l’épistome sont obliques. Le front est convexe et marqué quelquefois d’une impression semi-circulaire. La tête est densément et fortement ponctuée, Les antennes n’atleignent pas la base du prothorax ; les articles 4-7 sont d’un tiers plus longs que larges, les 8-10 sont ronds.

Le prothorax est transversal, environ d’un quart plus large que long; il est coupé presque droit par devant, échancré en arc par derrière, assez arrondi en devant sur les côtés, qui sont relevés en gouttière ; un peu déprimé le long de la base ;" assez convexe au-dessus de cette dépression ; il y a enfin une fossette arrondie assez marquée en face de chaque angle postérieur. Les angles antérieurs sont arrondis et les postérieurs sont droits et non émoussés. Ils paraissent ainsi, malgré l’obliquité des côtés, grâce à l’échancrure basale. Toute la surface du prothorax est couverte de points fins et très-serrés. 11 y a parfois un sillon longitudinal profond dans le milieu du disque.

L'écusson disparaît sous une épaisse couche de cils jaunes.

Les élytres, de la largeur du prothorax à la base, se dilatent en s’ar- rondissant et forment un ovale très-déclive postérieurement, il se ter- mine en pointe obtuse ; le dos est assez convexe; les côtés se rabattent anguleusement, et l’endroit la courbure a lieu est en carène bien pro- noncée. Le repli épipleural est assez étroit. Dans les deux premiers tiers des élytres, elles sont soulevées longitudinalement, ce qui produit deux vestiges de côtes sur chacune d'elles. Tout le dessus est couvert de fortes rugosités qui cessent et sont remplacées par des points écartés sur les parties réfléchies de l’arrière-corps.

Le menton est large et presque droit en devant. Le prosternum, cana- liculé entre les hanches, forme au-dessous une carène très-obtuse, non concave. L’abdomen est luisant, ridé longitudinalement sur les premiers segments, lisse et à points épars sur les deux derniers. Les pattes sont courtes et luisantes. Les tibias antérieurs sont légèrement courbes ; les quatre postérieurs sont fortement épineux.

Le mâle a les élytres allongées, étroites, à côtés parallèles : elles ne sont pas plus larges que la base du prothorax et se rapprochent beaucoup de celles du P. nitidula &, sauf qu’elles sont plus convexes. Elles sont

288 E. ALLARD,

couvertes de points assez nombreux, inégaux, qui sont remplacés dans le dernier liers des élytres par de légères rugosités.

Cette espèce est originaire de Songarie. J'en ai vu une paire dans la collection Dohrn, une femelle dans la collection Fairmaire.

Le mâle ressemble à celui de la P. nitidula et la femelle à celle de l'obtusa, Leur couleur terreuse, leur£sculpture, les feront aisément recon- naître.

6. PROSODES CRIBRELLA Baudi, Deuts. Ent. Zeit., 1875, p. 104.

P. pustulata Faust, Hor. Soc. Ross. Ent., t, XI, p. 218.

. Long. 22 mill.; larg. 41 mill, Corps oblong-ovale, rappelant au pre- mier aspect la forme d’un Zabrus.

D'un noir brillant, sauf les élytres du mâle qui sont ternes.

Labre échancré en devant, glabre en dessus. Épistome légère-

ment échancré en arc; il y a entre lui et le front une impres-

sion transversale assez large qui s’approfondit en fossette à ses

extrémités derrière chaque oreillette, La tête est couverte de

gros points qui disparaissent sur le milieu de l’épistome et du

front. Les antennes sont courtes et n’atteignent pas la base du

Fig. 11. prothorax ; elles sont assez épaisses et les articles 4-7 sont à peine d’un liers plus longs que larges.

Prothorax plus large que long, échancré en arc très-légèrement en avant, plus fortement à la base, assez fortement arrondi latéralement, avec les bords latéraux relevés en goutlière ; le disque est médiocrement convexe, avec un sillon longitudinal dans son milieu ; il est couvert de gros points enfoncés qui, dans les deux tiers antérieurs du prothorax, sont séparés et même laissent de chaque côté du sillon médian deux espaces assez larges très-lisses, mais, dans le dernier tiers, ils se rap- prochent et se transforment en véritable rugosité. Il y a enfin, tout près de chaque angle postérieur, une fossette profonde, bien distincte: Les angles antérieurs sont arrondis, les postérieurs, par suite de l’échancrure basale, sont droits et à peine émoussés.

L'écusson, à peine visible (4), l’est davantage (£) et disparaît sous une couche de poils grisâtres.

Blapsides de l'Ancien Monde. 239

Les élytres, un peu plus larges que le prothorax à la base, se dilatent en s’arrondissant et forment un ovale (@) déclive postérieurement ; elles se terminent en pointe obtuse; chez le mâle, l’ovale est d’un quart plus étroit que chez la femelle ; le dos est assez convexe ; les côtés se rabatlent anguleusement, mais l'endroit la courbure a lieu ne forme pas une carène bien prononcée. Le repli épipleural, assez dilaté dans son premier quart, se rétrécit ensuite sensiblement et va en diminuant jusqu’à l’extré- mité. Les élytres du mâle ont le fond terne, un peu gercé et couvert çà et de petites granulations ; on y voit en outre plusieurs vestiges de côtes ou sillons. Celles de la femelle sont brillantes; les granulations y sont plus nombreuses et mêlées à des rugosités assez fortes dont il est difficile de les distinguer,

Le dessous du corps, y compris les, pattes, est d’an noir très-luisant ; le menton est transverse et légèrement échancré en devant; le proster- num est canaliculé entre les hanches et forme au-dessous une carène obtuse, légèrement concave. L'abdomen a des rides longitudinales sur les trois premiers segments ; les deux derniers sont lisses et ponctués çà et là. Tous les tibias sont un peu courbes et épineux extérieurement ; les anté- rieurs du mâle sont légèrement échancrés avant l'extrémité à leur côté interne.

Cette espèce est originaire du nord de la Perse (Schah-Kuh). M. Schnei- der, de Dresde, me la envoyée. J’en ai vu plusieurs dans les collectious Dohrn, Haag, von Heyden et F. Bates.

Elle est facile à reconnaître à la grosse ponctuation de son prothoraxs

7. PROSODES VESTITA All.

Long. 25 mill.; larg. 10-12 mill, Corps oblong ovale, d’un noir ter- reux, non brillant en dessus, avec une pubescence ferrugineuse sur les élytres.

Labre échancré, pubescent en dessus. Épistome échancré en arc, à côtés obliques, convexe, séparé du front par un trait enfoncé profondé. ment, très-droit; front marqué d’une impression en forme de V entre les yeux; tête marquée de gros points, excepté un espace lisse triangulaire au-dessus de la suture frontale, un autre dans l’impression en V et le vertex, qui sont lisses. Les antennes sont courtes comme dans les précé- dentes espèces.

(1880) 1"° partie, 19.

290 E. ALLARD.

Prothorax transversal, légèrement échancré en arc en devant, bien plus fortement à la base; plus étroit au sommet qu’en arrière ; ayant les côtés très-arrondis antérieurement, puis descendant obliquement du milieu sur Ja base avec une légère sinuosité ; les côlés ont un léger rebord, lisse, à peine relevé ; le dus du prothorax est convexe, un peu en dos d’âne, légèrement sillonné longitudinalement dans le milieu, et criblé de gros points dont beaucoup sont confluents: il ya parfois sur les côtés des places lisses sans aucun point, et l’on aperçoit une faible impression arrondie tout proche de chaque angle basal.

L’écusson est à peine distinct et caché sous des poils ferrugineux.

Les élytres, un peu plus larges que le prothorax à la base, se dilatent faiblement jusqu'au delà du milieu, elles ont leur plus grande lar- geur ; elles se rétrécissent ensuite plus brusquement et se terminent en pointe obtuse au bas d’une assez forte déclivité. Les côtés se rabattent anguleusement, et l'endroit la courbure a lieu forme presque un angle droit. Le dos des élytres est comme chagriné au fond et couvert en grande partie de petites soies ferrugineuses, courtes el couchées ; on y aperçoit en outre, épars, des petits tubercules brillants d’inégale grosseur et les vestiges de trois côtes peu saillantes. Les parties réfléchies de l’arrière- corps et tout le dessous sont d’un noir luisant. Le repli épipleural, assez large à la base, diminue graduellement de longueur jusqu’à l'extrémité.

Le menton, transversal, est arrondi en devant. Le prosternum, canali- culé entre les hanches, forme en dessous une carène courte, très-obtuse el très-concave. L'abdomen a les trois premiers segments ridés longitudi- ualement et les deux derniers lisses et assez fortement ponclués. Les pattes sont médiocrement longues et assez épaisses ; les quatre tibias antérieurs sont légèrement arqués en dehors, et les quatre postérieurs sont épineux extérieurement.

Gette espèce a été trouvée à Astrabad et m'a élé communiquée par M. Dohrn.

Elle est aisée à reconnaître à sa grande taille, à sa couleur terreuse, à la pubescence jaunâtre qui la recouvre, et aussi à la plus grande largeur de ses élytres qui se trouve au delà de leur milieu, contrairement à ce qui a lieu dans les autres Prosodes.

Blapsides de l'Ancien Monde. 291

8. PROSODES TRISULCATA Bat., Cistu]. Enlom., vol. 11, 1879, p. 473.

Long. 19 mill.; larg. 6 1/2 mill. Corps allongé, étroit, entièrement d’un brun rougeâtre, avec les paltes d’un rougeâtre plus clair.

D Labre légèrement échancré, pubescent en dessus. Épistome 5 échancré en arc, à côtés très-obliques, ne formant qu’un même plan avec le front, dont il n’est séparé que par un trait en- foncé, transversal. Il y a une fossette assez profonde derrière Chaque œil. La tête est couverte de points fins et serrés. Les antennes n’alteignent pas la base du prothorax ; elles ont les articles 4-7 une fois et demie aussi longs que larges; le est

Fig. 12. élarei en triangle ; les 8-9-10 sont petits et ronds.

Prothorax à peine plus large que long, tronqué au sommet, un peu échancré en arc à la base, arrondi en se dilatant antérieurement sur les côtés, mais cette dilatation est très-faible, suffisante néanmoins pour qu'il soit plus large au-dessus du milieu qu’à la base ; les côtés descendent obliquement en droite ligne sur la base à partir du premier tiers environ. Le disque est faiblement convexe, uni et criblé de points très-fins, super- ficiels et serrés.

Élytres de la largeur du prothorax à la base, en ovale allongé, étroit, terminé en pointe obtuse; les côtés se rabattent anguleusement en for- mant une carène saillante de la base à l'extrémité de l’élytre. Le dos de l'élytre est faiblement convexe, et sur chacune d'elles il y a deux fortes côtes saillantes qui n’atteignent pas la base. La suture est également relevée en côle. Ges diverses côtes sont luisantes, mais les larges sillons qui les séparent sont finement chagrinés et ternes. Les parties latérales réfléchies sont unies et luisantes. Le repli épipleural, fort large dans son premier tiers, diminue ensuile très-sensiblement de largeur jusqu’à son extrémité.

Le menton est légèrement échancré; le prosternum est canaliculé entre les hanches et recourbé au-dessous en carène très-obtuse dont l'extrémité est un petit éperon pointu. L’abdomen est très-luisant; les premiers seg- ments sont ridés et les deux derniers couverts de points écartés. Les pattes sont longues el assez grêles.

Le mâle est plus étroit que la femelle,

Dras, Kargil et Leh. Collection F, Bates,

299 E. ALLARD.

9. PROSODES viciNA Bat., Cist. Entom., vol. Il, 1879, p. 474,

Je n'ai pas vu cette espèce. D'après M. F. Bates, elle a à peu près la même longueur que la précédente, mais est un peu plus large; le pro- thorax, le dessous du corps et les pattes sont d’un noir brillant ; les côtés du prothorax sont plus étroits en avant, ses angles antérieurs sont plus largement arrondis; ses élytres sont plus graduellement déclives posté- rieurement ; les côtes dorsales sont plus élevées, plus étroiles et rugueu- sement poncluées; les ‘épipleures sont rugueuses; les antennes et les pattes sont plus fortes, les articles 4-7 sont moniliformes.

Vallée du Sind.

= 40. PROSODES TRANSVERSO-SULCATA (Bal. in musæo).

Au premier aspect, celte espèce a le profil de P. trisulcato Bat. Elle est d’un noir brillant,

Long. 19 à 20 mill.; larg. 6 1/2 à 8 4/2 mill. Labre légèrement échancré, cilié. Épistome échancré en arc, à côtés très-obliques, séparé du front pay une large impression trans- verse. Il y a deux fossettes rondes, disposées en travers, entre les yeux. La tête est couverte de points assez forts, plus serrés sur les côtés que dans le milieu. Antennes courtes,

pig, 13. ayant les articles 4-7 une fois et demie aussi longs que larges ;

le est élargi en triangle ; les 8-9-10 sont pelits et ronds.

Prothorax à peine transversal comme celui de trisulcata, très-légère- ment échancré au sommet, tronqué à la base, arrondi en se dilatant anté- rieurement sur les côtés, mais cette dilalation est très-faible, suffisante néanmoins pour qu’il soit plus large au-dessus du milieu qu’à la base ; les côlés descendent obliquement en droite ligne sur la base à partir du premier liers environ. Le disque est peu convexe, mais les bords latéraux sont bien plus déclives que dans #risulcata; la ponctuation est la même que dans cette espèce. La base du prothorax est ciliée ; les poils, d’un jaune grisâtre, cachent en grande partie l'écusson, qui est large, court, triangulaire.

Élytres de la largeur du prothorax à la base, en ovale allongé, étroit,

+

Blapsides de l'Ancien Monde. 295

terminé en pointe obtuse; le dos est médiocrement convexe comme dans trisulcata ; les côtés se rabattent anguleusement en dessous, mais sans former de carène saillante. Chaque élytre porte une vingtaine de gros sillons transversaux, ondulés, qui s'arrêtent avant la suture, en sorte que le milieu de l’élytre, le long de la suture, paraît lisse ; les côtes ondulées qui séparent les sillons sont rugueuses, surtout dans la seconde moitié des élytres. Le repli épipleural est étroit et se rétrécit de la base à l’ex- trémité.

Le menton est large, légèrement échancré au milieu en devant; le prosternum est canaliculé entre les hanches et recourbé au-dessous en carène très-obtuse, Le dessous du prothorax et les trois premiers seg- ments abdominaux sont ridés longitudinalement ; les deux derniers sont ponctués. L’abdomen est d’un noir très-brillant. Les pattes sont comme dans {risulcata.

Cette bien curieuse espèce appartient à M. F. Bates, de Leicester; il en possède deux exemplaires dont l’un est plus étroit que l’autre; je sup- pose que c’est le mâle et que le plus large est la femelle. Ges deux insectes proviennent de l'Inde orientale; l’analogie qu’ils ont avec la P, trisulcata me fait penser qu’ils sont des mêmes régions.

11. PROSODES PHYLACOIDES Fisch,

P. brevis Gebl.

On a dit avec raison (Motschulski, Bull. Soc. de Moscou, LI, 18, 1845, p. 71) que cette espèce ressemblait un peu à un Platyscelis.

£ Long. 41-14 mill.; larg. 5 4/2-7 mill. Corps ovale et très- Cd convexe, d’un noir un peu brillant. Labre échancré, pubescent en dessus. Épistome coupé droit par devant, convexe, séparé du front par un sillon droit au fond d’une impression trans- ' versale, Tête fortement et densément ponctuée. Antennes Pis. 14 courtes et conformées comme dans les précédents Prosodes. Prothorax d’un quart environ plus large que long, coupé droit par devant, presque droit ou à peine échancré à la base, plus étroit au som- met qu’en arrière, canaliculé longitudinalement dans son milieu, ayant les côtés très-arrondis ; les angles antérieurs sont arrondis, les postérieurs

294 E. ALLARD.

sont obtus. Les côtés sont légèrement relevés en gouttière ; il y a une impression transversale le long de la base. Il est très-convexe et criblé d’assez forts points très-serrés.

L’écusson est large, court, triangulaire.

Élytres très-ovales, assez courtes, arrondies postérieurement, très-con- vexes. Le repli épipleural, assez peu large du reste, est un peu dilaté à la base, mais ensuile il conserve assez longtemps sa largeur el ne diminue sensiblement que dans le dernier tiers. Le dos des élytres présente deux vestiges de côles longitudinales assez courtes ; leur surface est couverte, dans les deux tiers antérieurs, de rugosités fines et serrées qui, dans le dernier tiers, disparaissent et sont remplacées par des petits grains ronds écartés les uns des autres et disposés sans ordre,

Le menton est arrondi en devant. Le prosternum, échancré entre les hanches, est écrasé au-dessous d'elles. L’abdomen est lisse, luisant et à ponctuation éparse. Les pattes sont médiocrement longues, les tibias intermédiaires sont un peu cintrés en dehors et épineux, ainsi que les postérieurs.

Cette espèce se trouve en Songarie, Elle m’a été communiquée par MM. Dobrn et Fairmaire. L’exemplaire de M. Dohrn est plus petit et plus étroit, plus oblong que celui de la collection Fairmaire. Je suis porté à croire que c’est un mâle et que le deuxième est une femelle.

19, ProsoDESs SOLsky1 Faust, Beitr. zur Kesm. Kaf. Asiat. Russl., p. 77. Hor. Soc. Entom. Rossic., t. XE

Long. 20 mill.; larg. 8 4/2 à 10 mill. Corps en ovale allongé, d’un noir brillant.

Labre échancré, pubescent en dessus. Épistome tronqué carrément, plat, séparé du front par un trait enfoncé un peu courbé à ses extrémités ; à partir de ce trait, le front s’élève assez subitement. La têle est couverte de points très-fins et très-écarlés. Les antennes n’alteignent pas la base du prothorax ; les articles 4-6 sont d’un lLiers environ plus longs que larges, le est aussi long que le précédent, mais plus large; les articles 8-9-10 sont ronds.

Prothorax un peu plus large que long, coupé droit par devant, à peine échancré en arc à la base, arrondi latéralement ; les bords latéraux se

Blapsides de l'Ancien Monde. 295

relèvent en bourrelet et forment gouttière. Le disque est médiocrement convexe et s’aplatit vers les angles postérieurs qui sont obtus; il a une ponctuation extrêmement fine et écartée, qui est remplacée par de fines rugosités dans la partie aplatie devant les angles postérieurs.

L'écusson est large, court, en triangle arrondi, et couvert de soies couchées.

Élytres en ovale allongé, déclives en arrière elles se terminent en pointe obtuse. Elles sont de la largeur du prothorax à la base et se dilatent en s’arrondissant ; elles atteignent vers le milieu leur plus grande lar- geur, qui est chez le mâle de 8 1/2 miilimètres et chez la femelle de 10 millimètres. Chez le mâle elles sont étroites et convexes comme dans l'obtusa, sans ponctuation ni rugosité; cependant on y distingue à la loupe quelques rides obsolètes. Chez la femelle, elles sont beaucoup moins con- vexes et se rapprochent par la forme de celles de P. cribrella Baudi : en outre elles sont couvertes de tubercules arrondis et luisants, d’inégale grosseur, mais dont plusieurs sont assez gros. Le repli épipleural est de largeur moyenne et se maintient à cette largeur jusqu'à un peu au delà de sa moilié; ce n’est qu’ensuite qu’il se rétrécit.

Le dessous du corps est d’un noir très-luisant.

Le menton est rond ; le prosternum, échancré entre les hanches, forme au-dessous une carène obtuse, très-concave, terminée en fort éperon. L'abdomen a les deux premiers segments ridés, les trois derniers ont une ponctuation éparse. Les pattes sont plus longues et plus étroites que dans la plupart des autres Prosodes ; cela tient à la longueur remarquable des cuisses et des tarses, Les tibias antérieurs du mâle sont courbes extérieu- rement et se dilatent intérieurement de manière à former une forte dent vers le milieu du tibia ; les quatre tarses postérieurs sont au moins aussi longs que les tibias.

Gelte curieuse espèce est originaire de Krasnowodock; M. Faust, qui l’a découverte, m'en a gracieusement donné une paire ; j'en ai vu plusieurs mâles dans la collection de M. Dohrn.

13. PROSODES OBTUSA Fab., Syst, EL, I, p. 141,

P. cylindrica Herbst, Sol, &, Käf., VIII, p. 185, Sol., Stud. Ent., p. 290.

296 E. ALLARD,

P. cylindro-pastica Kryn., Bull. Mosc., V, 1832, p. 125. P. pastica Sol., $, Stud, Ent., p. 290.

P. attenuata Fisch., Ent. Ross., I, p. 188.

P. punctata Fisch., Spicil., p. 100.

P. taurica Stev., Sturm., Cat., 1823, p. 101.

Long. 22 mill.; larg. 7-9 mill. Corps allongé, étroit, subcylindrique, d’un noir brillant.

Labre échancré, pubescent en dessus. Épistome échancré en arc, con- vexe, à côtés obliques, séparé du front par un trait arqué, plus ou moins marqué, et une impression transverse. La tête est densément pointillée. Il y a parfois une impression sur le front, entre les yeux. Les antennes sont courtes et n’atieignent pas la base du prothorax. Les articles 4-5-6 sont une fois et demie aussi longs que larges, le est plus large et trian- gulaire, les 8-9-10 sont ronds, le 11° acuminé.

Prothorax un peu plus large que long, tronqué au sommet, échancré en arc à la base, plus étroit devant que derrière, arrondi en se dilatant dans le premier tiers sur les côtés, puis descendant obliquement en ligne presque droite sur la base. Il est médiocrement convexe, finement ponctué de points plus denses sur les côlés que dans le milieu, Les côtés forment un bourrelet lisse qui se relève légèrement en gouttière. Il y a une fos- sette peu profonde dans chaque angle postérieur.

L'écusson est triangulaire, généralement couvert de poils gris, couchés.

Les élytres sont de la largeur de la base du prothorax; chez le mâle elles s’élargissent à peine, sont trois fois environ aussi longues que larges et ont une forme presque cylindrique ; elles sont plus étroites que le pro- thorax dans sa plus grande largeur. Chez la femelle, elles s’élargissent à partir de la base, forment un ovale allongé, très-convexe, bien plus large que le prothorax. Le repli épipleural est étroit. Le dos des élytres a une ponctuation rugueuse très-fine. Celle ponctuation varie beaucoup ; en général elle est plus forte dans les femelles que dans les mâles; mais, même chez certains mâles, elle est très-obsolète, en sorte qu’ils paraissent avoir les élytres lisses.

Le menton est rond ; le prosternum, échancré entre les hanches, forme au-dessous une carène droite, non concave, assez avancée et peu obtuse. L’abdomen est très-luisant ; les trois premiers segments sont ridés en

Blapsides de l'Ancien Monde. 297

divers sens, les deux derniers finement ponctués. Les pattes sont assez longues; les cuisses antérieures forment une massue plus grosse que les intermédiaires.

Cette espèce est la moins rare des Prosodes. J'en ai vu un grand nombre d'exemplaires ; elle provient de la Russie méridionale re surtout) et de la Sibérie.

A4. PROSODES DILATICOLLIS Faust, p. 72, Hor, Soc. Rossic., &. XI, Motsch., Mélang. biolog., III, p. 302.

Cette espèce, d’un noir très-luisant, peut être confondue avec P. obtusa Fab., à laquelle elle ressemble beaucoup. Elle en diffère cependant par plusieurs caractères faciles à reconnaître,

Long. 23 mill.; larg. 8 mill. Le front et l’épistome forment un même plan e! ne sont séparés que par un trait enfoncé, distinct à ses extrémités seulement, tandis que dans lobtusa il y a une impression transversale bien accusée en ce point. Le prothorax de l’obtusa a sa plus grande lar- geur en avant bien au-dessus du milieu, et ses bords descendent oblique- ment presque en droite ligne vers la base. Chez la délaticollis, les côtés du prothorax sont presque régulièrement arqués, et sa plus grande lar- geur se trouve au milieu. Les élytres du délaticollis sont lisses, et l'on n’y voit pas le pointillé fin que l’on distingue dans l'obtusa. Les jambes de dilaticollis sont fort longues et ses cuisses postérieures dépassent l’extrémité de l’abdomen, tandis que dans l’obtusa elles sont plus courtes que celte extrémité.

Je possède un mäle de cette espèce, originaire de Songarie, que je dois à la générosité de M. Faust.

15. PROSODES LÆVIGATA Baudi, Deut. Enlom. Zeit., 4875, p. 101.

P. persica Faust, p. 74, Hor. Soc. Ross., t. XI.

Long. 19 mill.; larg. 7-8 1/2 mill. Corps allongé, subcylindrique (4), allongé-ovale (9), d’un noir remarquablement luisant (&); chez la femelle les élytres le sont moins à cause de leur rugosité.

298 E. ALLARD.

Labre échancré en devant ; épistome tronqué, à côtés très-obliques ; il est plan et séparé du front par un trait enfoncé transversalement, bien marqué. Le front est peu convexe et impressionné en travers entre les yeux. Toule la tête est couverte de points fins et peu serrés. Les antennes v’alleignent pas la base du corselet ; elles ont les articles 4-7 une fois et demie aussi longs que larges chez le mäle, plus courts dans la femelle.

Prothorax un peu plus large que long, tronqué au sommet, légèrement échancré en arc à la base; les côtés se dilatent en s’arrondissant assez régulièrement; la courbure est plus forte aux angles antérieurs; les angles postérieurs sont obtus et émoussés; les bords latéraux sont un peu relevés en gouttière. Le disque est médiocrement convexe, extrême- ment luisant; il a une ponctuation très-fine, très-superficielle, très- écariée, sauf près des bords latéraux, elle devient très-dense; elle est même finement rugueuse dans les angles postérieurs.

Écusson triangulaire, à peine visible.

Élvtres de la largeur du prothorax à la base; dans le mâle elles sont très-convexes, longues, étroites, subcylindriques, moins larges que le pro- thorax dans sa plus grande largeur, terminées en pointe obtuse, extrêéme- ment luisantes, lisses, mais il y a cependant çà et quelques inégalités superficielles.

Dans la femelle, les élytres s’élargissent en s’arrondissant à partir de la base et forment un ovale oblong, convexe; elles ont leur plus grande largeur vers leur milieu et elle est en ce point égale à la moitié de leur longueur. Le repli épipleural va en diminuant de la base à l’extrémité. Tout le dos des élytres est couvert de grosses rides lisses, élevées en tous sens sur un fond terne, ces irrégularités donnant aux élytres une appa- rence couturée ou variolée.

Le dessous du corps est d’un noir très-luisant.

Le menton est arrondi; le prosiernum est canaliculé non-seulement entre les hanches, mais la carène qu’il forme en dessous l’est aussi; cette carène se relève un peu en éperon à l'extrémité.

Les tibias antérieurs du mâle s’épaississent de la base au delà des deux tiers, puis sont assez fortement échancrés en dedans; extérieurement ils soni arqués. Celte échancrure n'existe pas chez la femelle, et les tibias sont épaissis jusqu’à leur extrémité.

Cette espèce est originaire de Schakuh, en Perse. Elle m’a été commu- niquée par M. Dohrn.

ù Blapsides de l'Ancien Monde. 299

Genre. Leptomorpha Falderm., Col. ab. ill. Bungio, etc. p. 70.

Menton court, large, obtusément arrondi el presque tronqué au bout, bifovéolé sur la face externe. Languette subcarrée, obliquement tron- quée de chaque côté, en avant, profondément et triangulairement échan- crée, Dernier article des palpes labiaux obconique, celui des maxiliaires fortement sécuriforme. —Labre saillant, un peu rétréci en arrière, arrondi avec une faible échancrure en avant, Tête large, très-saillante, rétrécie en arrière, dilatée en avant, avec son bord antérieur (épistome) largement mais médiocrement échancré., Yeux petits, étroits et transversaux. Antennes longues, grêles, à: articles 1°" en massue arquée, très-court, très-long, 4-7 allongés, cylindriques, égaux, 8-10 beaucoup plus courts, obconiques (c’est-à-dire rétrécis à leurs deux extrémités et élargis au- dessus du milieu), 41° ovalaire et acuminé. Prothorax faiblement con- vexe, en carré subéquilatéral, finement rebordé sur les côtés, tronqué à sa base, faiblement échancré en avant, Écusson transversal, cilié. Élytres oblongo-ovales, rétrécies à leurs deux extrémités, carénées latéra- lement, avec leurs épipleures assez larges. Pattes longues, grêles. Les deux pénullièmes segments abdominaux assez fortement excavés de chaque côté.

LEPTOMORPHA CHINENSIS Fald., Col. ab. ill. Bungio, etc., p. 74.

Ce genre n’a qu’une espèce connue, originaire de la Chine.

Long. 15 mill.; larg. 5 mill, D’un noir terne, étroite, allongée, médiocrement convexe, avec les élytres déprimées en dessus. La "| tête et le corselet sont ponctués de points extrêmement fins, superficiels et distants. Il y en a de plus distincts sur les élytres, qui ont huit côtes bien marquées. Fig. 15.

Je crois que Lacordaire n’a pas vu cette espèce, car il dit à tort que son labre a une échancrure étroite et profonde en avant. Celte échancrure est au contraire assez faible. Les élytres ne sont pas, comme il le dit, sillonnées d’une manière obsolète, mais au contraire fortement sillonnées.

300 E. ALLARD.

Enfin les antennes ne me paraissent pas du tout ressembler à celles des Akis.

De plus, il ne parle pas du prosternum, qui me paraît très-remarquable en ce qu’il ne se recourbe pas au-dessous des hanches, comme dans les autres Blapsides, mais est fortement canaliculé entre elles, puis se con- tinue presque horizontalement et finit en pointe.

Genre. Blaps Fab., Syst. Entom., p. 254. Lacord., Gen. d. Col., V, p. 148.

Menton transversal, plan, rétréci à sa base, tantôt trapéziforme, tantôt arrondi sur les côtés el en avant; son bord antérieur rarement sinué. Palpes maxillaires allongés ; leur dernier article notablement sécuriforme, plus long que large; celui des labiaux triangulaire. Labre saillant, rectangulaire ou subcordiforme, arrondi aux angles antérieurs et plus ou moins échancré en avant. Tête plus ou moins saillante ; épistome gra- duellement rétréci, faiblement échancré en avant. Yeux fortement transversaux, sublunulés. Antennes médiocres, assez robustes, à articles très-long, 4-7 de longueur variable, obconiques, 8-10 globuleux, per- foliés, 11° aussi épais que le 10°, en ovoïde allongé et fortement atténué au bout. Prothorax tantôt presque plan et rectangulaire, tantôt un peu convexe et arrondi sur les côtés, qui sont toujours finement rebordés, légè- rement échancré en avant el souvent à sa base, Écusson de grandeur variable, le plus souvent petit et cilié. Élytres un peu plus ou un peu moins larges que le prothorax en avant, de forme et de longueur variables, alténuées et assez souvent mucronées à leur extrémité; leur repli épi- pleural commençant toujours au niveau des épaules et s’abaissant par une pente plus ou moins rapide. Pattes généralement longues, surtout les postérieures ; cuisses antérieures en massue, canaliculées en dessous, ainsi que les autres ; jambes arrondies, àâpres ou épineuses, surtout sur leur face interne et leur tranche dorsale, échancrées à leur sommet ; tarses médiocres, le article des postérieurs aussi long que le 4°; celui-ci souvent sillonné en dessus à son extrémité. Saillie prosternale fortement recourbée, parfois mucronée au bout. Mésosternum plan, déclive.

« Les Blaps mäles, dit M. Mulsant, Latigènes, p. 106, ont en général

Blapsides de l'Ancien Monde. 301

le corps moins large, la ponctuation plus fine, le prolongement caudal plus long ou moins court. La plupart offrent sous le ventre une touffe de poils roux ou d’un roux fauve, insérée sur la partie médiane entre le premier et le deuxième arceau. A la base de cette marque distinctive se trouve, au-dessous des viscères, un groupe fort serré de vésicules blanches, ovales et sessiles (L. Dufour, Ann. des Sc. nat., t. VIII [1836], p. 47). La parlie antéro-médiane de leur premier arceau ventral est souvent chargée d’un tubercule destiné à produire, par son frottement contre d'autres corps, un bruit particulier, destiné à favoriser la rencontre de ces animaux dans l’obscurité. Quelquefois ils font entendre une sorte de frôlement, en faisant mouvoir l'extrémité de l'abdomen contre l’appendice des étuis.

« Ces insectes, d’un aspect triste et lugubre, se tiennent dans les endroits humides et ténébreux ; ils habitent les caves, les ruines, les tom- beaux et souvent les lieux les plus orduriers; ils vivent de matières fécales, de substances animales ou végétales altérées ou décomposées ; ils marchent avec lenteur, s'arrêtent quand quelque danger semble les mena- cer, fuient la lumière, mais se rencontrent cependant quelquefois hors de leur retraile pendant les heures diurnes. La nature leur a donné, comme moyen de défense, la faculté de laisser suinter une huile d’une odeur pénétrante, d'une persistance désagréable, qui empeste pendant long- temps les doigts qui se sont mis en contact avec elle. Cette propriété dégoûtante avait fait donner par les anciens à ces insectes le nom de Blattes fétides. Autrefois un préjugé populaire les faisait considérer comme des animaux de mauvais augure.

« Forskäl (Descriptiones animalium..... quæ in itinere orientali obser- vavit Petrus Paskal, Hanniæ, 1775, in-4°, p. 80) raconte, et divers auteurs, Fabricius, entre autres (Species Insector, t. 1, p. 321), ont répété après lui, que les femmes turques, pour acquérir plus d'embon- point, genre de beauté fort prisé comme on sait dans l'Orient, mangent, cuite dans du beurre, une espèce de ce genre (polychrestus Forsk., sulcala Fab.); mais ce récit est Lrop singulier pour ne pas mériter une nouvelle confirmation. Il est plus croyable que dans le même pays on se serve de ces insectes infusés dans de l’huile contre les douleurs d'oreilles et les piqûres des Scorpions; mais dans ce cas le liquide oléagineux est sans doute le seul dont la vertu ait quelque action.

« Les larves des Blaps ont le faciès général de celles des autres insectes

302 E. ALLARD.

de ce groupe; mais elles offrent, selon les espèces, des différences qui reposent priucipalement sur la manière dont le dernier anneau de l’abdo- men ést armé et sur les callosités ou sur les poils spinosulés dont les pieds antérieurs sont munis.

« Elles se tiennent cachées dans la terre d’où elles font parfois sortir la partie antérieure de leur corps, quand cette opération est nécessaire pour atteindre les matières alimentaires placées au-dessus de leur retraite. Malgré leur vie obscure, elles trouvent dans les larves des Sphodrus, sortes de Coléoptères carnassiers, des ennemis chargés de les décimer. Elles se nourrissent des mêmes substances que l'insecte parfait, mais souvent elles sont obligées de se contenter des parties fluides, produits de la décomposition de ces corps, qui ont pénétré dans le sol. Elles peuvent du reste sous cette forme, comme après avoir subi toutes leurs métamorphoses, rester longtemps privées de nourriture.

« Quand le moment est venu pour elles de passer à un autre état, elles se pratiquent dans la terre une retraite et, au bout de quelques jours, s’y transforment en nymphe. Celle-ci est munie de petites aspérités destinées à faciliter les divers changements de position de son corps. »

Si l’on étudie quelque peu les Blaps, on est rapidement amené à recon- naître que la plupart des grandes espèces ont plusieurs points de ressem- blance qui sont l'inverse dans les espèces moyennes ou petites. Aïnsi on remarquera que la plupart des grandes espèces ont le prothorax convexe, jamais aplati sur le dos, et que la convexité se maintient jusque près de la base ; que son disque est presque toujours lisse, que, s’il y a des points, ils sont très-pelits, très-écartés, très-superficiels et peu apparents; que les élytres elles-mêmes sont presque toujours lisses et que si elles ont des côtes, tout au plus voit-on entre ces côtes une ou deux lignes de points, mais le fond de l’élytre n’est pas, à proprement dire, distinctement ponctué ; que les élytres sont toujours convexes sur le dos. Ces mêmes espèces auront toujours deux caractères bien accusés :

Une plantule en triangle ou en forme de dent graduellement rétrécie d’arrière en ayant ;

Un épistome tronqué, mais sensiblement avancé en spèce de dent à chacun de ses angles de devant.

Ajoutons qu’en général les espèces ainsi caractérisées ont les antennes

Blapsides de l'Ancien Monde. 303

assez longues, assez déliées, que les articles 4-7 notamment sont grêles et souvent deux fois plus longs que larges.

Par contre, les espèces qui ont la plantule plus ou moins courte et largement tronquée, ainsi que l’épistome tronqué ou à peine avancé en dent obluse à chacun de ses angles antérieurs, se distinguent des autres généralement : par un prothorax très-médiocrement convexe, aplali sur le disque et, en tout cas, presque plan postérieurement; par la surface de ce prothorax toujours ponctuée ou granulée distinctement et presque toujours d’une manière dense ; par les élytres toujours déprimées sur le dos et à fond parsemé de points, de granulosités ou de rugosités habi- tuellement forts et bien distincts ; par les antennes ordinairement plus courtes et dont les articles 4-7 sont rarement plus d’une fois et demie aussi larges que longs.

Je ne dis pas qu’il n’y a pas quelques exceptions partielles dans cer- taines espèces, mais elles ne s'étendent jamais à l’ensemble de ces signes distinctifs, el je crois qu’on peut établir ainsi deux divisions faciles à reconnaître. Ce sont celles que j'ai adoptées.

Premiere Division.

Plantule en triangle ou en forme de dent graduellement rétrécie d’ar- rière en avant. Épistome avancé en espèce de dent à chacun de ses angles antérieurs. Prothorax convexe jusque près de la base, lisse ou imperceptiblement pointillé. Élylres à dos convexe, lisses ou parfois ponctuées en lignes longitudinales.

Gelte division comprend les Uroblaps, les Lithoblaps et les Rhizoblaps

de Motschulski, soit une quarantaine d'espèces de Blaps.

A?. Élytres munies latéralement d’un rebord non visible dans toute sa longueur, quand l’inseete est examiné perpendiculairement en dessus.

4 Sous-Genre. Uroblaps Mots.

B?, Arrière-corps ovale, convexe, terminé par un prolongement caudal,

304

h?,

E. ALLARD.

souvent très-long &\, arrondi ou triangulaire au bout, ou avec un

sinus très-petit. Dos des élytres notablement ponctué-strié.

Prolongement caudal très-long &, court et triangulaire $; interstries un peu con- vexes, finement ridés; tibias antérieurs échancrés à la base........ Pen tte ed

Prolongement caudal long 4 $ ; interstries obsolèlement convexes, ponctués ; Libias antérieurs non échancrés...........

Prolongement caudal court et triangulaire dans les deux sexes.

Interstries formant des côtes alternativement fartesetsfaiblestou esse Ava NE

Interstries formant huit côtes saillantes, por- tant des épines espacées dont la pointe est dirigée en arrière. ...... SR à Rens KA

Dos des élytres creusé de forts sillons longi- tudinaux sans poncluation en séries. ...

Dos des élytres sans stries ponctuées appa- rentes.

Prolongement caudal très-long dans les deux sexes, large au boul. ...... ie He

Prolongement caudal très-long dans les 4, nul dans les £ ; corps alutacé, d’un noir mat; menton échancré ; épistome proémi- nent dans son milieu,......... Ste

Prolongement caudal médiocrement long et triangulaire dans les deux sexes, non re- courbé en dessous à l'extrémité.

Épistome proéminent dans son milieu.

Antennes plus courtes que le prothorax, qui est fort rétréci postérieurement ; élytres en

5)

4

5

. ortentalis Sol,

Tilana Men.

allernans Br.

spénosa All.

prodigiosa Er.

. omainosa Men.

Batesi AI.

hi,

h #4,

hs,

Blapsides de l'Ancien Monde.

ovale très-larges, à côtes obsolètes. Callo-

sité abdominale du 4 très-transverse,

échancrée triangulairement dans son mi- HE A M EE

Antennes plus longues que le prothorax; élytres en ovale oblong, sans côles ; corps D CA D PRES DO LA PE CRE A Cr 2

. Épistome non proéminent dans son milieu.

Le dos des élytres est orné de sept côtes, assez fortes, lisses; prothorax non ou à peine rétréci postérieurement; callosité abdominale du & formant un cône épais, usé par le frottement..." 2.2 HT 2

Le dos des élytres est très-convexe, uni ou plutôt avec des vestiges de côtes très-ob- solètes, sans ponctuation. Prothorax trans- verse, arrondi en devant, rétréci en arrière, Callosité abdominale du & transverse, échancrée triangulairement dans le milieu.

Le dos des élytres est subdéprimé; carène prosternale écrasée ; g' sans brosse de poils ADUODINAle. dead en ns an danoise

Le dos des élytres est plus rond; carène prosternale obtuse, peu concave; &' avec une brosse de poils abdominale.........

Prolongement caudal assez long 4, court ©, légèrement recourbé en dessous au bout.

2, GCorselet très-large, très-transverse ; élytres

subdéprimées, finement réticulées., .....

Corselet bien moins large, presque carré ; élytres subcylindriques, très-lisses et lui- SAME. Jr ennnpene dent sos de Ne at nes

(1880)

305

8. lingilana AI.

9, antennalis AI.

10. énflala Cher.

11. Heydeni AN.

12. lusitanica Herb.

13. hispanica Sol.

A4. Emondi Sol.

15. nitidula Sol,

1" partie, 20.

306 E. ALLARD.

Sous-Genre. Lithoblaps Mots.

B'. Arrière-corps en ovale oblong, deux fois au moins aussi long que large, terminé par un prolongement caudal médiocrement long, manifestement fourchu ou bidenté à l’extrémité.

k2?. Élytres lisses, sans côtes, sans stries et sans ponctuation appréciables.

12, Appendice caudal non brusque, accompagné par le bord aminci des élytres et formé de deux fortes branches peu allongées, di- vergentes et courbées en dessous à l’extré- MAÉ) LT Rs Ne NN SN AUS 16. caudigera Gemm.

{1 Appendice caudal plus brusque, peu allongé ou court, avec un hiatus bien prononcé à l'extrémité et non courbé au bout.

m °. Corselet transverse, sinueux latéralement au

devant de la base; prosternum fortement

courbé au dessous des hanches et terminé

par un fort éperon............ N'a h 17. gages Lin. m?. Corselet à peine plus large que long ; élytres

larges et très-ovales; prosternum s’avan- çant au-dessous des hanches en carène

APADCHARIES . Le ceeecee Asa o ie oc mte 18. cognata Sol. m1. Corselet à peine plus long que large ; élytres cylindriques. ...... Re Das er Ne 19. brachyura K.

k1. Élytres avec de nombreuses côtes ou de nom- breuses stries ponctuées. Arrière-corps en ovale oblong, convexe.

n 2. Les côtes sont au nombre de 17 à 18, sépa-

rées par une seule strie ponctuée ; prolon- gement caudal court....... PR SO AONT 20. Wiedemanni 501.

n!. Les côtes sont nulles et remplacées par de nombreuses stries ponctuées. Queue très- courte et fourchue.

.

19 .

Blapsides de l’Ancièn Monde. 307

. Interstries presque imperceptiblement poin- tillés.

Corselel presque carré; élytres oblongues.. 21. punclostriata Sol.

Corselet très-arrondi latéralement; élytres larges et très-ovales....... ee D ... 22. rotundala Sol,

. Interstries remplis de fines rugosilés et de HE CODE ONAR. se. ces so co .... 23. pruinosa Fald,

Sous-Genre. Rhizoblaps Mots.

. Élytres munies latéralement d'un rebord tranchant, constituant une goutlière étroite entièrement visible quand l’insecte est examiné perpendiculairement en dessus, 4 au moins. Le prolongement caudal est court ou médiocrement long et toujours bidenté ou avec un hiatus au bout.

Abdomen garni de poils jaunes assez longs qui s'étendent sur le repli épipleural des élytres et les pattes, avec des granulations rondes, saillantes. na riibmét + onu .«. 24. pubescens Al.

Abdomen glabre et sans granulations.

Corps large. Élytres largement ovales, jamais parallèles.

Dos des élytres lisse ou avec des vestiges obsolètes de côtes, sans poncluation sen- sible.

. Prothorax très-légèrement convexe, subdé- primé ainsi que les élytres. Prosternum se recourbant au-dessous des hanches sans FOTO ARC TN NOUS Luna re ques 25. magica Er.

Prothorax convexe, très-large, très-fortement arrondi latéralement. Prosternum formant au-dessous des hanches une lame courbe, très-obtuse, terminéo par une dent...... 26. judæorum Mill,

308 E, ALLARD.

s!, Prothorax convexe, médiocrement arrondi latéralement et médiocrement large.

Proslernum fortement recourbé au-dessous des hanches et terminé par une dent. Ab- domen ridé mais non rugueux..........

Prosternum formant au-dessous des hanches une carène tranchante droite. Abdomen OTIGIMENT TUSUEUX, ane esse aan

Dos des élytres avec 7 ou 8 côtes très-sail- lantes dont les intervalles sont lisses.

r°?

Corselet très-large, cordiforme......,.,.... Gorseletrétroites 4e ere seen ee eee

r', Dos des élytres avec 6 ou 7 côtes, apparais- sant postérieurement, et, dans leurs inter- valles, deux séries de points...,........

g !, Corps étroit ; élytres allongées, subcylindri- ques, avec les côtés souvent parallèles.

2, Menton arrondi en devant. Prolongement caudal formé de deux branches filiformes assez longues.

u3, Élytres d’un noir luisant, lisses ; queue pro- fondément divisée au bout..... PA PTE

= A

Élytres d’un noir satiné, non luisant ; queue avec un léger hiatus au bout...,..... .

ut. Élytres ayant huit côtes avec deux séries de points dans chaque intervalle...........

t1. Menton échancré à son bord antérieur, pro- longement caudal très-court et bidenté.

Élytres d’un noir terne, avec des côtes et deux lignes régulières de points enfonrés dans les intervalles,

» À

27. propheta Reiche.

28. superstitiosa Er.

29, cordicollis Soi.

30. Strauchi Reiche.

31. bifurcata Sol.

92. armeniacu Fald.

93. tæniolata Men.

34. polychrestaForsk.

Blapsides de l'Ancien Monde. 3 309

Côtes des élytres rapprochées ct très-sail- lantes jusque près de la base........... 35. sulcata Sol.

Côtes des élytres écartées et peu saillantes, surtout antérieurement....,......... .. 96. barbara Sol.

v3, Élytres d’un noir terne, avec des côtes n’ap- paraissant que vers l'extrémité de l’élytre

et pas de séries de points dans les inter- valles. |

Prosternum formant au-dessous des hanches une carène tranchante, droile...,...... 37, divergens Fairm.

Prosternum formant au-dessous des hanches une carène tranchante, courbe........., 88 Requieni Sol.

v?, Élytres d’un noir très-luisant, sans côtes ni

ponctuation apparentes. Prosternum se re-

courbant et s’aplatissant au-dessous des

hanches et se relevant à l'extrémité en

éperon proéminent.......... ARRETE 39, nilens Cast. wt. Élytres d’un noir luisant avec des côtes ob-

solèles, lerminées en ogive, sans aucun

prolongement caudal...........,....,. 40, pénguis AI.

Deuxième Division.

Plantule plus ou moins courte et largement tronquée, Épistome tronqué, ou à peine avancé en dent obluse à chacun de ses angles antérieurs, Prothorax déprimé sur le disque el presque plan le long la base, distinctement ponctué ou granulé. Élytres déprimées sur le dos, confu- sément ponctuées, ou granulées, ou ridées,

Cette division comprend les Blapisa, Platyblaps, Blapimorpha, Blaps, Dineria, Agroblaps de Motschulski et le sous-genre nouveau Leptocolena Allard, soit plus de 70 espèces.

9310 E. ALLARD.

L

A?. Pattes robustes. Les cuisses antérieures en massue, plus grosses que les postérieures.

Sous-Genre. Blapisa Mots,

B?. Dos des élytres convexe, ne paraissant nullement aplati; élytres ovales, avec un prolongement caudal nul ou très court; corselet transverse, convexe, ayant les côtés plus ou moins arrondis, jamais parallèles.

a?, Prothorax ayant sa plus grande largeur vers son milieu.

b56, Corselet transverse, arrondi latéralement, densément ponctué. Élytres ovales, fine- ment et assez régulièrement poncluées- striées ; les intervalles très-légèrement con- vexes ; articles 8, 9, 40 des antennes plus longs que larges. .....:..... FES MES UM. convexa Reiche.

b5. Corselet transverse, arrondi latéralement, finement pointillé. Élylres ovales, finement et obsolètement pointillées. Articles 8, 9 des antennes plus longs que larges, le 40° PO R Se ae amet ee Mere Rire etes U2. gibba Cast.

b4. Corselet très-large, court, très-arrondi laté- ralement, finement et assez densément pointillé. Élytres obsolètement ponctuées- AE SE MA NAS CRDP LA 3. laticollis Sol.

b3, Corselet transverse, arrondi latéralement, finement et densément pointillé. Élytres ovales, très-finement chagrinées et confu- sément poinlillées, Articles 8, 9, 10 des antennes plus longs que larges. ..... ..…. Lh, brevis Fisch.

b?, Corselet pas plus large que lonÿ, très-peu arqué latéralement , imperceptiblement pointillé, Élytres en ovale étroit, terminées en pointe lriangulaire, légèrement striées-

bi,

at.

d 5,

di.

ds.

d?

Blapsides de l'Ancien Monde.

ponctuées. Articles 8, 9, 10 des antennes ÉPADANOAUR 25 0 sr Patents enr En ic

Corselet à peine transverse, arrondi latérale- ment, lisse et sans points. Élytres en ovale étroit, avec un léger hiatus à l'extrémité caudale, obsolètement pointillées. Articles 8, 9, 10 des antennes elliptiques........

Prothorax transverse, ayant sa plus grande largeur au-dessus du milieu et par consé- quent ses côtés arrondis en devant.

. Élytres en ovale oblong, ayant leur grande

largeur vers le milieu.

Corselet très-densément ponctué. Élytres ru- gueusement ponctuées, souvent striées- ponctuées, d’un noir terne. Articles 8, 9, 10 des antennes ronds, mais diminuant successivement de grosseur, ........,. ,.

Corselet peu densément pointillé. Élytres à ponctuation fine et écartée, d’un noir terne. Articles 8, 9, 40 des antennes trans- VETSAUX ...... des Mn nus Crs Ka

Corselet à côtés un peu sinueux au devant des angles postérieurs, qui sont presque droits, ayant, ainsi que les élytres, une ponctuation très-fine et très-éparse. Ar- ticles 8, 9, 40 des antennes transversaux. D'un noir.brillant., ss ee.

Corselet couvert de points fins peu serrés. Élytres finement ponctuées-siriées, avec les intervalles alternativement plats et en légères côtes. Articles 8, 9, 10 des an- UNE FU RU TU es +

Corselet couvert de points assez forts el assez serrés, à côtés très-légèrement sinueux au devant des angles postérieurs, qui sont

311

45. acuminata Fisch.

46. kashgarensis Bat.

47. cribrosa Sol,

8. crassa Reïche.

49. Jægeri Humm.

50. Juliæ All.

912 E. ALLARD.

obtus. Élylres couvertes de points râpeux et un peu rugueuses. Articles 8, 9, 10 des

antennes transversaux. .........,...... D, orbicollis Mots.

d1, Corselet très-peu transverse, couvert de points peu serrés, plus fins et plus écartés dans le milieu, à côtés arrondis en devant, presque droits du milieu à la base. Ély- tres à ponctuation vague, très-fine et très- EEE RM ar dde 2 à à D arc L ( 52, sodalis Reiche.

ct. Élytres larges, courtes, très-obtuses poslé- rieurement, ayant leur plus grande lar- geur après le milieu.

e?, Bord antérieur du prothorax notablement courbé vers le bas...... Da pénal ie 09. tenuicollis Sol.

et, Bord antérieur du prothorax pas notablement courbé vers le bas.

f. Disque du corselet densément et rugueuse- ment ponctué-strié. Insectes d’un noir terne.

l'lytres ponctuées-striées. ..... Le tel 2. 54. abbreviala Men. Élytres à ponctuation tuberculeuse en râpe. Var. indagator Reiche.

f?. Disque du corselet assez densément ponctué ; élytres à ponctuation confuse et peu serrée. Corselet cordiforme. Insectes d’un noir brillant, :......: cms mets sosie Vars rotundicollis Reic.

f'. Disque du corselet et élytres densément ponc- tués; celles-ci, quoique courtes, bien moins larges que dans les trois précédentes ÉSpÉCes 7.5 08.4 00 UMR .. 55. luctuosa Men.

B', Dos des élytres aplati plus ou moins. Corselet très-faiblement con- vexe.

C3. Les élytres sont larges, ovales, fortement arrondies latéralement:

Blapsides de l'Ancien Monde. 919

terminées non brusquement, mais en triangle, qui se prolonge en pointe souvent assez longue dans les mâles. Le corselet est large et ses bords généralement retroussés en goutlière.

Sous-Genre. Platyblaps Mols.

D? Carène latérale des élylres non visible entièrement quand on regarde l'insecte perpendiculairement en dessus.

g°?. Angles antérieurs du prothorax proéminents et embrassant la tête......... sos. D6. scutellata Fisch.

g'. Angles antérieurs du prothorax beaucoup moins proéminents et n'embrassant pas la tête. k?, Élytres presque deux fois aussi larges que la base du prothorax, très-finement rugueu- ses dans les interstries, qui sont très-légè- rement soulevés en côtes. ....,..,..,.., 57. stenothorazx Fisch.

h1, Élytres d'un tiers ou d’un quart seulement plus larges que le prothorax.

i2, Bords latéraux du corselet largement aplatis.

j?2 Côtés du corselet arrondis en devant, des- cendant obliquement en ligne droite vers

la base. | Élytres striées-ponctuées, avec les interstries

légèrement en forme de côles.......... 58. holconola Fisch, Élytres planes, sans côtes. ......,...,..... 59. deplanata Men.

j'. Gûlés du corselet ayant une courbure qui existe depuis les angles antérieurs jus- qu'aux postérieurs. k3, Élytres striées-poncluées, avec les interstries alternativement plats et en côtes...,..... 60. 5-costata Fisch.

k?, Élytres obsolètement striées, planes, confu- sément ponctuées et finement rugueuses. 61, muricata Fisch.

344 E. ALLARD.

k1. Élytres finement réticulées et à côtes. ..... 62. corrosa Fisch.

i1, Bords latéraux du corselet finement rebor- dés, sans le large aplatissement en forme de goutlière des précédentes espèces.

{5, Ponctuation des élytres confuse, mais assez forte, en ràpe el un peu rugueuse....... 63. planicollis Mots.

{?. Ponctuation des élytres confuse, mais ni en râpe, ni rugueuse.

Tibias postérieurs grêles.........,....... G4. indicola Bat. Tibias postérieurs épaissis fortement. ...... 68. ocreata All.

(1. Poncluation des élytres formant des stries ponctuées.

Les interstries sont en côtes. ....... ses... 65. striatopunctata M.

Les interstries sont plans et les tibias anté- rieurs sont fortement échancrés à la base.

Côtés du corselet un peu en gouttière...... 66. libialis Reiche.

Côtés du corselet nullement en gouttière ; Élyires DUB MATE mme rene temese sa 67. rectangularis Sol.

Sous-Genre. Blapimorpha Mots.

D'!, Carène latérale des élytres visible entièrement quand on examine l'insecte perpendiculairement en dessus.

m1. Surface du corselet criblée de gros points rudes, serrés et confluents. Élytres cou- vertes de granulations fines et inégales qui les rendent comme chagrinées....... 69. granulata Gebl.

ms, Surface du corselet à ponctuation moins grosse, moins rugueuse, plus ronde. Les granulations des élytres sont moins sail- lantes et plus obsolètes. ............... 70. caudata Gebl.

mi.

mi.

m3.

m2.

m1.

0 6,

Blapsides de l’Ancien Monde.

Surface du corselet à ponctuation non con- fluente; élytres ponctuées près de la su- ture, granulées sur les côtés.....,...,...

Surface du corselet à ponctuation fine, à peine distincte. Élytres couvertes de gra- nulations fines et écartées..,....... TR

Surface du corselet alutacée, avec de fins points granuleux. Élytres couvertes de grosses rugosités tuberculeuses transver-

LL RS PE NÉE bus saisie.

Surface du corselet couverte de gros points peu profonds, écartés, remplacés sur les bords par des granulations fines. Élytres couvertes de grosses rugosités dirigées sur- FouÉFORANETS: 2408 nan ai

Surface du corselet alutacée et obsolètement rugueuse. Élytres couvertes de grosses ru- gosités ondulant en travers; leur dos est plus convexe que dans les précédentes ESPÈCES. ... + « » ° SEA EE AE RE Ma ne

345

71. obliterata Men.

72. maliaria Fisch.

73. variolata Gemm.

7h. variolosa Fald.

75. reflexu Gebl.

. Les élytres sont étroites, allongées; elles se rétrécissent triangulai-

rement à l’extrémité et se terminent souvent dans les mâles par

un prolongement très-long.

Sous-Genre. Blaps Mots.

. Le prothorax est subaplati et ses bords latéraux sont plats ou légè-

rement retroussés en gouttière. De plus, il est transverse et sou- vent presque aussi large que les élytres, au moins dans sa partie

antérieure.

. Corselet notablement rélréci à la base,

Corselet et élytres finement et peu densément DONGRUORE IR 0, PNR IEEE

76. mortisaga.

346 E. ALLARD.

oÿ, Corselet et élytres densément ponctués..... 77, dorsata Fisch.

ot, Corselet ayant des points fins au milieu, gros sur les bords; élytres rugueuses, avec des tubercules épineux.......,,.,.., 79, coriacea Fisch.

oë, Corselet densément et finement granulé ; élytres avec une double carène latérale, couvertes de granulations plus grosses et moins serrées que sur le corselet........ 80, brunnea All.

o?. Corselet cordiforme, tronqué à la base, à ponctuation peu dense; élytres substriées et finement rugueuses....,.....,...... 81, montana Mols.

ot. Corselet échancré à la base, à ponctuation très-dense ; élytres finement et densément

chagrinées.......... PARC 20! ses... 82. Stoliezkana Bat.

n'!, Corselet très-peu rétréci à la base.

p*. Corselet et élytres finement et peu densément

ponctués . .:..:1497 define. saut a 78. longula Reiche.

p1. Corselet criblé de points serrés sur le devant, plus écartés et plus gros vers les angles postérieurs ; élytres à ponctuation assez forte, serrée et un peu rugueuse...... .. 83. græca Sol.

»

pè. Corselet couvert de très-gros points inégale- ment serrés ; élytres fortement rugueuses. 84. variolaris Gemm.

p?. Corselet finement et densément pointillé ;

élytres finement et densément chagrinées. 85. énflexa Zoub.

p', Gorselet criblé de gros points variolés el confluents ; élytres couvertes de fortes rugosités lransverses.......... sosss.s 86. Clotzeri Kar.

Sous-Genre, Dineria Mols.

E‘, Le prothorax est plan, mais penché en devant et sur les côlés, qui sont étroitement rebordés et nullement relevés en gouttière.

q?.

t?,

u1,

us,

Blapsides de l'Ancien Monde.

Corselel carré ou plus long que large, avant les côtés droits et parallèles.

Dessus terne, à ponctuation confuse, peu TER ANON CTNPERR diet sole 22

Dessus terne, à poncluation plus forte, avec des stries le long de la suture des élytres.

Dessus très-luisant, à ponctuation écartée et PRE. nee referme ee es LOT EN

Corselet un peu plus large que long et ayant les côtés légèrement arqués.

Élytres ovales oblongues et assez convexes.

. Élytres très-étroitement ovales, déprimées

strrle dos. : 4. AU AUD OUR ENEN

Élytres ovales, médiocrement acuminées à Pexirémilé uut cécen mes ras eds eee

917

87. confusa Men.

88. conflucns Fisch.

89. songorica Fisch.

90. Solicri Reiche.

914. puella AN.

92, ladakensis Bat,

Sous-Genre. Agroblaps Mots.

Les élytres sont larges, à côtés subparallèles, brusquement arrondies postérieurement, avec un prolongement caudal nul $, court 4.

Le corselet est plan en dessus, avec sa partie antérieure penchée; il est beaucoup plus étroit que les élytres.

Corselet carré ou lrès-peu rétréci à la base,

Bords latéraux du prothorax parallèles, ar- rondis en devant; il est presque lisse. Élytres couvertes de larges rides transver- sales ondulees .. .:003 1149 vents .k

Bords latéraux du prothorax relroussés en goultière, presque parallèles ; il est très- finement pointillé. Élytres planes sur le dos, à ponctuation fine, confuse et super- fnielletisiacs, 102... 3hde HO. sol

98. transversalis Geb.

94. reflexicollis Fisc.

918

u 1,

u 6.

u i.

u 1.

E. ALLARD,.

Bords latéraux du prothorax à peine en gout- tière, presque parallèles ; il est finement pointillé; son milieu et le dos des élytres sont plus convexes que dans la précé- dente espèce. Ponctuation des élytres écartée et un peu râpeuse.......... déss 095.

Bords latéraux du prothorax retroussés en gouttière, droits et parallèles ; il est den- sément ponctué en dessus. Élytres larges, convexes, assez distinctement striées, à ponctuation râpeuse, d’un noir terne.... 96.

Bords latéraux du prothorax retroussés en gouttière, légèrement sinueux avant la base; il est densément ponctué. Élytres plus courtes, plus plates que dans putrida, DONGHIÉES AE NME... s ARE 97.

Bords laléraux du prothorax retroussés en gouttière ; il est carré, très-petit, à ponc- tuation écartée et superficielle. Élytres larges, convexes, distinctement striées, à. ponctuation fine et écartée ; d’un noir bril- OR somme: cab diuabe de 98

3, Bords latéraux du prothorax comme légère-

ment échancrés du milieu à la base, paral- lèles dans cette échancrure et formant une large gouttière. Élytres couvertes de 18 petiles-coles légères. uns etes 99.

Bords latéraux du prothorax comme légère- ment échancrés des deux tiers à la base, parallèles dans cette échancrure et for- mant une très-étroite gouttière. Élytres striées, à intervalles alternativement con- vexes ét plats. de au ads Ce. 100.

Bords latéraux du prothorax non retroussés ; il est presque carré, non distinctement pointillé. Élytres longues, subdéprimées, striées, les intervalles un peu convexes.. 101.

robusta Mois.

putrida Mots.

amurensis All.

nitida Fisch.

pterosticha Fisch.

striola Mots.

pulvinata Men.

1,

DEA

p4

v3,

v?

DL

si,

æ?

y?

y! FAR

Blapsides de l'Ancien Monde. 319

Corselet notablement rétréci à la base, c’est- à-dire cordiforme ou trapézoïdal.

Bords latéraux du prothorax retroussés en gouttière ; il est densément ponctué. Ély- tres subcylindriques, obsolètement striées, à intervalles plats, à ponctuation râpeuse, parfois granuleuse...,......... PTT

Bords latéraux du prothorax légèrement re- troussés; il est indistinctement pointillé. Élytres très-déprimées, assez fortement striées ; les intervalles un peu convexes..

Bords latéraux du prothorax légèrement re- troussés ; il est finement et peu densé- ment ponctué. Élytres courtes, substriées, couvertes d'une ponctuation fine, subtu- DETÉUIEUSC 7. us Re PL RE OPA à

Bords latéraux du prothorax non retroussés ; il est densément ponctué. Élytres grossiè- rement granuleuses et rugueuses...,...

Bords latéraux du prothorax non retroussés ; il est rugueusement ponctué. Élytres cour- tes, finement et densément granuleuses..

Le corselet est aussi large ou presque aussi large que les élytres, au moins en devant. Il est généralement impressionné en tra- vers le long de la base. Les élytres sont oblongues, à côtés subparallèles,

Côtés du prothorax arrondis en devant, ré- trécis et sinueux avant la base; angles postérieurs droits.

Insecte d’un noir luisant.

Prothorax très-transverse et fortement im- pressionné transversalement à la base...

Insectes d’un noir terne.

Prothorax ponctué de points fins et serrés dans le milieu, plus gros et écartés sur les

402. vicina Men.

403. seriata Fisch.

104. parvicollis Esch.

105. rugosa Geb,

106. mærens All.

107. scabriuscula Men.

côtés ; élytres à points räpeux, confus.... 108. anthracina Fald.

920 E. ALLARD, Blapsides de l'Ancien Monde.

z?, Prothorax ponctué de points fins et écartés, rétréci et sinueux latéralement avant la base, le long de laquelle il est faiblement

, impressionné en travers: 2... 1000:

z!, Prothorax ponctué de points fins et écartés, ayant les côtés rétrécis et presque paral- lèles dans le dernier tiers, fortement im- pressionné en travers le long de la base. Angles postérieurs obtus.,.............

æ3, Élytres rugueusement ponctuées et habituel- 1IÉMENRT'SMICES SARL ES UE sa ue

æ?, Élytres à points fins et très-écartés, non SITIERS, :. 04e Eat RE A TA PQ UE

æf, Élytres rugueuses; corselet rugueusement ponctué avec deux gros poinis en travers sur le milieu du disque... varpiaieies

109. subalpina Men.

110. ptcrotapha Men. 111. similis Lat.

112. subquadrata Br.

113. bipunctata Al,

10° Sous-Genre. Leptocolena All.

At, Pattes grèles; les cuisses antérieures ne sont pas plus épaisses que les autres et n’ont pas une forme de massue.

Les élytres sont ovales, s’élargissent jusqu’au delà du milieu et

sont fort déprimées en dessus. Le prothorax est relativement petit

et un peu cordiforme. aa? Bords latéraux du corselet très-fortement relroussés en gouttière. Élytres el cor- selet couverts de pelites aspérités ron- (LE REC CN MU 7 22 RE OR e aa!, Bords latéraux du corselet non relroussés. Il est presque plan. bb3, Élytres et corselet obsolètement poinlillés.. bb?, Élytres couvertes de pelites gerçures et de points, avec le corselet liès-sculplé..…. bbt, Élytres finement rugucuses et granuleuses. Gorselet couvert de gros et larges points.

114. cmoda AI.

415. mnucronala Lal, 116. foveicollis AI.

117. japonensis Mars.

ce mea ne ee een Co CE Eee

DESCRIPTIONS

DE

quelques Coléoptères de Nossi-Bé :-

(Planche 11, figures 4 à 9.)

Par M. Léon FAIRMAIRE.

(Séance du 24 Mars 1880.)

La faune de Nossi-Bé est fort intéressante en ce qu'elle reproduit en grande partie celle de la côte de Madagascar, dont cette terre est fort rapprochée ; malgré son peu détendue, et contrairement à ce qu’on observe, dans la plupart des îles, on y rencontre des espèces nombreuses et de grande taille, ce qui prouverait qu’elle n’est qu’une parcelle déla- chée de la grande terre madécasse. Déjà, grâce à feu notre collègue et ami Charles Coquerel et au docteur Raoul Le Roy, j'ai donné les descrip- tions d’un assez grand nombre de Coléoptères nouveaux de Nossi-Pé; mais, par l’obligeance de notre pauvre collègue Just Bigot, je puis aujour- d’hui augmenter la faune de cette île, d’après les récoltes intéressantes faites par M. Pierron, dont les recherches ont enrichi la faune madécasse de plusieurs genres qu’on n'avait pas encore signalés dans cette région, tels que : Odacantha, Galerila, Microcosmus, Paussus, Laius, Hima- tismus. On ne peut que désirer la continuation des recherches faites par ce collectionneur, qui ne s'attache pas exclusivement aux espèces de grande taille, ce qui nous promet des découvertes dans des groupes trop négligés jusqu’à présent.

1. CIGINDELA PIERRONII Fairm., Naturalisle, 1880, 236. Long. 6 mill. Sat elongala, convexa, ænco-metallica, nilida, elytris postice leviter obscuralis, utrinque macutis 2 albidis ad marginem exlernum oblique silis, mediana, ante amicem, pedibus fuscis, femoribus libiisque basi

(1880) 1" partie, 21.

322 L. FAIRMAIRE.

rufescentibus, antennis fusco-metallicis ; capite cum oculis elytris haud angustiore, dense sat tenuiter strigoso, utrinque leviter impresso, medio longitudinaliter elevato, antice tenuiter rugosulo, clypeo angulatim emar- ginato, labro magno, medio elevato, apice acute angulato, margine utrin- que punctis 8 grossis piliferis impresso, oculis magnis exsertis; antennis valde gracilibus, basi prothoracis paulo longioribus ; prothorace subcylin- drico, longitudine vix sensim latiore, antice et ante basin leviter constricto, tenuiter transversim strigosulo, dorso tenuissime strigosulo-punctato, stria media tenu, antice et basi profundiore; elytris subparallelis, ante apicem angustatis, apice fere truncatis, basi sat fortiler, a medio obsolete punc- tatis, basi extus fere rugosulis, utrinque vittis 2 discoidalibus leviter ëmpressis, lævigatis et infuscatis, prima regulari, foveolis parum pro- fundis, viridi-æneis distantibus impressa, externa antice obsoleta, postice haud foveolata ; subtus obscuro-ænea, nitida, albido-villosa ; pedibus gra- cillèmis ; palpis gracilibus, pallidis, maxillaribus articulo penultimo longe seloso, ultimo æneo.

Cetle petite Cicindèle est remarquable par sa forme étroite, la gracilité des palpes et des pattes ; elle se rapproche de l’aberrans Fairm., de Madagascar, et me paraît voisine, comme celte dernière, de la C. ægyp- tiaca.

2. ODACANTHA NOSSIBIANA Fairm., Naturaliste, 1880, 236. (PI. 44, fig. 1.) Long. 5 mill. Oblonga, nigra, nitida, pedibus pallidis, tarsis apice infuscatis, antennis fuscis, basi lestaceis, elytris apice striga breur testacea utrinque signatis ; capite bruviter ovalo, convevo, post oculos alte- nuato, inter antennas utrinque impresso, labro oreque obscure testacco ; antennis basin prothoracis haud attingentibus ; prothorace capite angus- tiore, sed vix breviore, ovato, antice lageniformi, postice angustalo, fere constricto et transversim depresso ; elytris subquadrato-ovatis, brevibus, capite prothoraceque conjunclis vix longioribus, sed capile plus duplo latioribus, sat fortiter punctlato-striatis, punctis postice obsolescentibus, apice paulo oblique truncatis et fere sinuatis. :

Ressemble à l'O. apicalis Chaud., de Singapour, mais plus petite, à tête plus longuement atténuée en arrière et à corselet plus long, plus atténué en avant, plus rétréci en arrière.

3. GALERITA MADECASSA Fairm,, Naluraliste, 1880, 236. Long, 22 mill,

Coléoptères de Nossi-Bé, 323

Elongata, parum convexa, atra, subopaca, vix vage cœrulescens, capite, prothorace et corpore subtus paulo nilidioribus, antennis piceis, articulis L primis nigris; capite grosse sat dense punctato, antice biimpresso, spatio medio leviter elevato ; antennis dimidio corpore longioribus, breviter fulvo- villosis ; prothorace ovato, lateribus antice sat arcuatis, postice leviter sinuatis, angulis posticis obtusis, dense sat grosse punctato, medio leviter canaliculato, basi utrinque sat fortiter impresso; scutello acuto, dense punclato; elytris oblongis, medio vix sensim ampliais, acute costatis, äntervallis parum profunde et parum dense punctatis ; subtus tenuiler dense aspero-punctata; tibiis apice tarsisque subtus fulvo-villosis.

Cette Galérite ressemble à l’africana, mais elle est un peu plus petite, plus étroite, la tête et le corselet sont plus rugueux, ce dernier a les côtés plus arrondis en avant, la ligne médiane plus marquée, il est plus étroit, le menton est plus caréné au milieu, la pointe prosternale l’est moins fortement, et les fémurs sont plus renflés.

h. EURYDERA OBSCURATA Fairm., Naturaliste, 14880, 308. Long. 43 mill, Ovata, planata, fusca, sericea, fere opaca, capite prothoraceque paulo nilidioribus, capite obscure rujescente, summo et inter oculos infus- calo, mandibulis apice fuscis, palpis antennisque obscure rufescentibus, abdomine rufescente, segmentis apice anguste fuscis, coxis omnibus et pro- sterni apice rufescentibus, femoribus sat dilute rufo-testaceis, libiis tarsis- que obscuris ; capile sat magno, tenuiter strigosulo, inter oculos biim- presso et medio stria brevi longiludinaliter signato; antennis brevibus, basi prothoracis vix longioribus ; prothorace transverso, postice leviter angustiore, lateribus angulatim arcuatis, antice anguste rufescentibus, margine postico utrinque obliquato, angulis obtusis, dorso subtiliter transversim strigosulo, medio stria longitudinali integra signato, basi ulrinque et transversim impresso, ad latera ulrinque lineis 2 arcuatis obsolete impresso ; scutello triangulari, tenuiter asperulo; elytris amplis, lateribus regulariter arcuatis et anguste r'ufescentibus, apice obliqua leviler sinuatis et subtilissime crenulatis, spina suturali acuta, dorso tenuiter strialis , intervallis convexiusculis , subliliter laxe asperulis, externo punctis ocellalis signato.

Ressemble beaucoup à l'E. semiopaca Fairm., qui provient également de Nossi-Bé; en diffère par le corselet moins cordiforme, bien moins rétréci en arrière, avec les côlés à peine sinués, les angles antérieurs

924 L. FAIRMAIRE.

sont moins saillants et les postérieurs plus obtus ; les élylres son un peu plus courtes, moins largement marginées, leur extrémité est sinuée plus obliquement, les intervalles des stries sont plus relevés, un peu granu- leux; les segments de l'abdomen sont marginés de brun, et les fémurs sont roussâtres.

5. Microcosmus PIERRONIT Fairm., Naturalisie, 1880, 236. (PI, 11, fig. 2.) Long. 7 mill Ovatus, parum convetus, fusco-niger, modice nitidus, pilis luteis sat longis sat dense vestitus, prothoracis lateribus postice, elytrorum maculis utrinque 2, prima majore, humerali, intus lobata, secunda minore ante-apicali, inclusa, pedibus, palpis antenna- rumque basi testaceo-rufis ; capite rugoso, antice Lævi, nitidiore et utrin- que valde impresso ; antennis medium corporis fere attingentibus, piceis, basi excepta articulo tertio valde breviore ; prothorace transversim hexagono, antice paulo magis angustato, angulis nullis, angulis latera- libus fere rotundatis, posticis acutis, dorso fortiter sat dense punctalo, rugosulo, longitudinaliter medio obsolete, basi utrinque fortiter ac longe impresso ; elytris profunde punctalo-striatis, fere crenulatis, intervallis sat convecis, tenuiter strigosulis; subtus nitidior, pectore omnis et abdo- mini basi ad latera grosse punctatis, fere cariosis, abdomine tenuiter asperulo-punctalo,

Ressemble beaucoup au M. tenuipunctatus Laf. (notulatus Dej.), mais plus pelit, avec la tête plus rugueuse entre les yeux, les impressions : antérieures courtes, les antennes à deuxième article plus court, le cor-. selet moins court, avec les angles latéraux plus marqués, les élytres plus : fortement striées, avec la première tache plus développée sur l'épaule.

Le groupe des Panagéites ne compte encore que deux représentants à! Madagascar ; la découverte d’un nouveau Microcosmus présente un véri- table intérêt.

G. ABACETUS RUFOGUTTATUS Fairm., Naturaliste, 4880, 308. Long. 8 mill. Ovato-oblongus, parum convezus, niger, nilidissimus, leviler iridescens, pedibus, antennis, palpis, ore maculaque elytrorum ante-api- sali subtriangulari testaceo-rufis ; capite lævi, antice stria longiludinali ulrinque tmpresso ; prothorace elytris angustiore, longitudine dimidic latiore, lateribus arcuatis, margine antico vix emarginalo, angulis obtu- sis, margine poslico medio obsolete sinuato, angulis obtuse rotundalis\

Coléoptères de Nossi-Bé. 925

punclo impressis, dorso stria media longitudinali et ulrinque ad basin stria brevi valldiore impresso ; elytris medio vix ampliatis, apice obtusis, sal fortiter striatis, striis lævibus, intervallis lævibus, convexis, margine externo apice anguste rufescente ct intus punctis ocellatis scriatis sat grossis impresso; subtus lævis, abdomine lateribus tenuiter punctato.

Cet Abacetus diffère des autres espèces du même genre trouvées à Madagascar par la forme du corselet qui est presque arrondi, ce qui le rapprocherait de l'A. audax, mais je ne vois aucune trace de sillon sur les tarses postérieurs; les tibias antérieurs sont lerminés par une épine simple, les fémurs antérieurs du mâle sont inermes, les sillons frontaux sont courts et les épisternums du mélasternum sont allongés,

7. ORECTOCHILUS PALLIDOCINCTUS Fairm., Naturaliste, 4880, 236. Long. 8 mill, Ovato-oblongus, valde convexus, olivaceus, leviter viridi- micans, tenuiter murino-sericans, villa laterali distinctius murina, mar- gène externo anguste pallido-lutescente, corpore subtus cum pedibus anten- nisque rufo-testaceo ; capile prothoracisque disco lævibus lateribus late sericeis ; elytris fere a basi postice attenuatis, apice leviter arcuatis, angulo suturali acute recto, cxterno dentiformi, Sericeis, plaga scutellari communi lævi, medium baseos haud superante, brevi, postice utrinque enarginata, ad suluram acuta, et utrinque plaga costiformi lævi, sat lata sed ante medium abbreviatx.

Se rapproche du cyanicollis Aubé, mais plus petit, étroitement marginé de couleur pâle, les élytres n'ayant qu’une côte à peine convexe, courte, située presque sur le côté et avec une petite plaque lisse commune sur la région scutellaire ; le bord réfléchi des élytres est pâle, et l'abdomen est un peu brunâire au milieu.

8. OXYTELUS AURANTIACUS Fairm,, Naluraliste, 1880, 236, Long. 8 1/2 mill. Sat robustus, flavus, capite aurantiaco, elytris infuscatis, humeris flavidis, pedibus dilulioribus, segmentis abdominalibus basi anguste fusco-cyanescentibus, anlennis apicem versus leviter infuscatis ; capite subtiliter coriaceo, antice transversim impresso, summo angulatim sulcatulo, mandibulis validis; antennis ab articulo paulatim incras- satis ; prothorace brevi, transverso, elytris haud sensim angustiore, tenui- ter dense punctato, quinque striato, stria media integra, extlerna latiore ac antice valde profunda, mar ine postico cum angulis rotundato, angulis

326 L. FAIRMAIRE.

anticis rectis ; elytris prothorace paulo longioribus, sat tenuiter dense stri- gosis, basi potius punctatis ; abdomine lævi, segmentis basi sulco, utrin- que abbreviato, transversim impressis.

Diffère du madagascariensis par la coloration d’un jaune orange avec les élytres seules brunâtres, le corselet à cinq stries et la tête impres- sionnée transversalement en avant avec un sillon angulé au sommet.

9. CHASOLIUM IMPRESSICOLLE Fairm., Naturaliste, 1880, 236. Long. vix 4 mill. Elongatum;, postice haud sensim atlenuatum, planatum, nigrum, nitidum, elytris pallide testaceis, regione scutellari et apice angusto infuscalis, segmentis abdominalibus anguste pallido marginatis, ore antennisque rufis, his apice obscurioribus, femorum apice, tibiis tar- sisque rufo-testaceis ; capite subquadrato, utrinque striato, margine antico paulo magis angulato ; prothorace transverso, cupuliforimi, medio longi- tudinaliter sat late impresso, antice utrinque leviler foveolato, lateribus utrinque ante basin denticulo brevi acutiusculo munitis ; elytris subqua- dratis, basi vix atlenuatis.

Ressemble extrêmement au C. Ernestini, mais un peu plus petit, bien distinct par le corselet plus court, largement impressionné au milieu, ayant de chaque côlé un pelit denticule, et par les élytres presque uni- colores; la bouche et les antennes sont aussi d’une cojoration beaucoup plus vive. (

40. C. RAOULTIL Fairm., Naturaliste, 1880, 236. Long. 7 mill Elongatum, postice atlenuatum, planatum, nigrum nitidum, elytris tes- taceis, limbo externo ct apicali anguste fuscis, segmentis abdominalibus pallido apice marginalis ; pedibus piceo-testaceis, antennis brunneis ; capite magno, subquadrato, medio obsolete ad latera profunde striato; mandi- bulis validis, exsertis ; prothorace cupuliformi, antice elytris paulo latiore, postice constricto, lineola media obsoletissime elevata, utrinque ad margi- nem anticem et postice ad latera ante basin profunde impressa ; elytris quadratis, lævibus, ad angulum apicali-externum leviter émpressis ; abdo- mine lævi.

Difère du GC. Ernestini par la taille plus grande, le corselet plus large, ayant une profonde impression de chaque côté vers la bage, et les élytres plus carrées, plus courtes, non atténuées vers la base.

Coléoptères de Nossi-Bé. 327

11, PAussus PIERRONII Fairm., Naturaliste, 1880, 236. (PI, 11, fig, 3.) Long. 5 mill. Oblongus, brunneus, nitidus , capite prothoraceque medio, antennis, elytrorum angulo apicali, genubus tarsisque piceo-rufis, abdomine pygidioque rufo-testaceo ; antennarum clava basi in spinam intus producta, valde compressa, parte apicali dilatata, cochleato-exca- vata, intus sulcata; capile profunde et late sulcato, sulci lateribus ele- valis et sulco basi profundiore; capite extus tenuiter rugoso-punctato, angulis posticis obtusis ; prothorace bipartito, parte antica lateribus acute angulata, concava, medio sulcata, parte postica anteriore paulo angustiore, medio excavata et utrinque elevato, lateribus haud angulata; elytris parallelis, ad angulum externo-apicalem leviter extus truncato-productis, sublilissime punctatis et subtiliter fulvo-pubescentibus ; pygidio medio transversim grosse plicato, plica medio emarginato ; pedibus modice com- pressis, parum latis.

Voisin du P, cochlearius à raison de la conformation des antennes, mais la massue est plus concave en dessus, et l’épine basilaire est plus longue, plus aiguë et dirigée en dedans ; la tête présente un sillon large et profond, plus profond en arrière, avec les bords très-relevés, surtout à la base ; le corselet est plus étranglé, la partie postérieure est moins longue et moins angulée sur les côtés et en avant: les élytres sont plus étroites, plus finement et plus densément ponctuées, et le pygidium est tout différent.

12. GERYLON AMPLICOLLE Fairm., Naturaliste, 1880, 236. Long. 3 4/2 mill. Oblongum, subparallelum, sat planatum, fusco-piceum, valde nitidum, tarsis et antennarum clava testaceis ; capite subtiliter punc- tulato ; prothorace subquadrato, antice leviter ampliato, lateribus rectis, antice tantum arcuatis, margine postico utrinque late sinuatr, angulis posticis acute rectis, dorso parum dense tenuiter punctato, ad latera impressione elongata, sat profunda, medio interrupta, antice abbreviata signato ; scutello breviter ogivali, lævi ; elytris subparallelis, postice atte- nuatis, punctato-striatis , stria basi arcuata et profundiore, sutura apice valde depressa, intervallis planatis, lævibus.

Bien remarquable par sa grande taille et son corselet élargi en avant, fortement impressionné sur les côtés.

43. ENARIA RUFOFULVA Fairm., Naturaliste, 1880, 308, Long, 14 mill.

328 EL FAIRMAIRE,

Oblongo-ovata, valde convexa, pallide flavo-testacea, nitidu, prothorace rufescente, capite obscuro-rufescente, supra glabra, pectorce sat longe luteo- villoso, abdomine luteo-pubescente, pedibus antennisque paulo dilutioribus ; capite lato, grosse punctato, inter oculos antice carina transversa fere recta, nigricante signato, margine antico reflexo nigricante, medio sinuato, labro emarginato, profunde intruso et utrinque intus villaso, oculis ma- gnis ; prothorace brevissimo, longitudine fere duplo latiore, antice paulo angustiore, lateribus leviter arcuatis, crenulatis, margine antico fere recto, dorso punctato, basi paulo minus, margine postico utrinque late leviler sinualo, anguste nigricante ; sculello magno, triangulari-rotun- dato, nitido, obsolete punctulato ; elytris post medium leviter ampliatis, apice extus roturdatis, grosse sat dense punctatis, sutura leviter elevala, fere lævi; propygidio et pygidio dense sat fortiter punctatis ; pectore densissime sat fortiter punclalo, testaceo-villoso, abdomine medio laxe ac grosse, laleribus dense mediocriler punctato.

Ressemble à l'E. melanictera ; en diffère au premier coup d'œil par la coloration fauve et uniforme des élytres, avec le corselet rougeûtre et la tèle plus foncée ; la tête et le corselet sont bien plus ponclués, l’écusson au contraire est lisse, les élytres sont, à la base, un peu moins larges que le corselet, puis s’élargissant en arrière, leur ponctuation est surtout plus profonde et un peu plus serrée, le pygidium est fortement, densément et uniformément ponctué.

EPISTALAGMA, nov. gen., Fairm,, Naturaliste, 1880, 256.

Clypeus subquadratus, antice vix sensim sinuatus. Prothorax parvus, suborbicularis, postice cum angulis rotundatus, lateribus fere angulatus, angulis anticis acutiusculis. Elytra plana, basi prothorace multo latiora, ad humeros dilatata, postea angustiora. Mesosternum oblusum, «a meta- slerno sutura separatum. Abdomen elytris latius. Pedes sat breves, gra- ciles, tibiæ anticæ tridentatæ, L posticæ extus tenuiter unidentatæ, 2 pos- teriores intus tenuiter ciliatæ,

Ge genre me paraît voisin des Liostraca et des Epivanthis, mais la tèle est presque carrée, avec le bord antérieur à peine sinué; le corselet est pelit, presque arrondi; l’écusson est triangulaire, presque arrondi au sommet; les élytres sont très-larges à la base; avec les épaules un peu obliques en devant et formant un lobe saillant en dessous, puis assez

Coléoptères de Nossi-Be. 329

élroites, largement débordées par l'abdomen, presque tronquées à l’extré- mité, avec tous les angles arrondis; le prosternum n'a pas de saillie anté- coxale, la saillie sternale est obtuse, séparée du mélasternum par une suture; l'abdomen est gros et le pygidium grand; les pattes sont mé- diocres, mais grêles, surtout les tarses, et les tibias postérieurs sont fine- ment ciliés.

44. E. MULTIIMPRESSA Fairm., loc. cit. (PI. 11, fig. 4.) Long. 41 1/2 mill. Oblongo-ovala, supra planiuscula, infra valde convexa, nigra, nilidissima, plagulis impressis albido-pubescentibus sparsuta ; capite cum clypeo subquadrato, antice haud attenuato, margine antico obsolete sinuato, dense ac fortiter punclato, rugosulo, summo medio fere lævi; prothorace poslice cum angulis late rotundato, lateribus medio angulatim rolundato, antice angustato, angulis acutiusculis, margine pos- tico medio sinualo, dorso laxe punctato, ulrinque impressione marginali albido-pubescente; scutello basi utrinque punctato, apice impresso ; elytris ulrinque bicoslatis, costis sat latis, postice conjunctis et apice callosis, sutura elevata, intervallis punctis sat grossis, parum regulariter impressis, et parce fulvo-setosulis, post medium utrinque maculis 2 transversim dis- positis el impressione apicali depressis, albido-pubescentibus ; pectore et femoribus sat dense fulvo-villosis ; abdomine fere lævi, segmentis utrin- que ad latera macula impressa signalis, pygidio magno, convexiusculo, rugosulo, utrinque macula impressa signato.

Les taches déprimées des élytres, de l'abdomen et du corselet sont malheureusement remplies d’une terre couleur d’ocre; mais il me semble que la pubescence dont elles sont garnies doit être blanche, ce qui donnerait à notre insecte une certaine ressemblance avec l'Oxythyrea stictica.

15. FORNAX SUBFLABELLATUS Fairm., Naturaliste, 1880, 246. Long. 7 4/2 à 9 mill. & Oblongo-elongatus, rufo-castaneus, vix nitidus, pube subtili fulvescente dense, ad prothoracis basin medium et angulos densius vestitus, antennis pedibusque dilutioribus ; capite convexo, medio cbsole- tissime lineolato, cum prothorace dense tenuiter granuloso ; antennis medium corporis longioribus, ab articulo tertio fere flabellatis ; prothorace elytris paulo latiore, lateribus fere rectis, postice obosolete sinuatis, antice tantum angustato basi medio elevalo el utrinque impresso, angulis pos- ticis retroversis, sat acuminatis ; scutello quadrato, ruguloso; elytris ante

380 L. FAIRMAIRE,

medium postice attenuatis, obluse acuminatis, striatis, striis vix punc- tatis, intervallis fere planatis, dense punctulatis, abdomine apice haud truncato, dense fulvo-sericante, lobo prosternali basi leviler impresso, apice obtuso.

®. Niger, postice minus attenuata, antennis simplicibus brevioribus, prosterno profundius impresso.

Bien distinct de ses congénères madécasses par ses antennes assez brièvement flabellées chez le mâle.

16. F. SUBQUADRICOLLIS Fairm., Naturaliste, 1880, 246. Long. 12 mill Oblongo-elongatus, fusco-brunneus, pube subtili cinereo-ful- vescente dense vestitus ; capite convexo et prothorace dense ac fere rugose punctatis, fronte convexo, æquali ; antennis filiformibus, basin prothoracis vix superantibus, apicem versus attenuatis, nullo modo dentatis ; pro- thorace latitudine breviore, latribus postice parallelis, ante medium tan- tum angustato, angulis posticis retroversis, acutis, basi media ante scutel- lum leviter elevato, dorso utrinque obsolete impresso ; elytris a medio postice leviter attenuatis, sat fortiter striatis, intervallis vix convexius- culis, dense sat tenuiter punctatis, transversim leviter rugosulis; subtus sat tenuiter dense punctalus, lobo prosternali apice obtuso, basi obsolete impresso.

Ressemble extrêmement au F. madagascariensis, maïs distinct par le corselet parallèle en arrière, sans sillon médian, les antennes dépassant à peine les angles du corselet, la tête plus convexe, les élytres à intervalles un peu plus convexes, et la taille moins grande.

17. LUCIOLA AMPLIPENNIS Fairm., Naturaliste, 1880, 246. (PI. 41, fig. 5.) Long. 13 mill. Oblongo-ovata, postice leviter ampliata, con- vexiuscula, nigro-fusca, parum nilida, scutello prothoraceque aurantiacis, hoc basi punctis 2 magnis et ad marginem anticum puncto medio nigris, pectore testaceo-flavo, abdominis cingulo ante-apicali pallido; capite dense punctato, medio longitudinaliter impresso ; prothorace brevi, lato, longi- tudine fere plus duplo latiore, margine antico utrinque leviter sinuato, angulis anticis rotundatis, margine postico medio levissime sinuato, utrin- que distinctius sinuato, angulis posticis obtuse rolundalis, dorso sat for- titer dense punctato, medio longitudinaliter ac leviter impresso, basi utrinque ad punctos nigros fortiter impresso ; scutello densissime sat

Coléoptères de Nossi-Bé. 391

tenuiter punctato, apice truncato ; elytris basi prothorace paulo angustio- ribus, mox leviter ampliatis, apice separatim obtuse rotundatis, dense parum tenuiler punctatis, sutura et utrinque lineis 4 leviter elevalis, dua- bus externis brevioribus, fere obsoletis.

Cette Luciole présente un faciès un peu différent de ses congénères à cause de la forme large et elliptique du corps; en outre, le article des antennes est notablement plus court que le 8°, et le article des tarses n’est pas aussi long que les deux suivants réunis; les yeux sont aussi moins globuleux et moins rapprochés.

18. COENIA BAILLYI —Long. 9 mill. Elongata, fere parallela, nigra, opaca, prothorace coccineo, plaga magna postice discoidali nigra; capite inter oculos transversim profunde impresso, antennis medium corporis attingentibus, ab articulo graciliter flabellatis ; prothorace basi lon- gitudine parum latiore, antice angustato, et rolundatim ogivali, areola lanciformi angusta, lateribus haud sinuatis ; elytris utrinque costis L ele- vatis, sutura elevata, intervallis biseriatim punctatis, punctis quadratis.

Voisin de C. Klugü Fairm., mais notablement plus petit, avec les articles des antennes émettant une lamelle comprimée bien plus étroite au lieu de langle apical externe simplement prolongé ; le corps est plus étroit, surtout le corselet, dont les côtés ne sont pas sensiblement sinués, de sorte que l'angle médian latéral est nul et que les angles postérieurs sont moins saillants, la fossette discoïdale est beaucoup plus étroite, le bord antérieur est plus angulé, les élytres sont plus arrondies à l’extré- milé et les côtes sont prolongées plus fortement jusqu’au bout.

Le G. Dohrni Fairm. se rapproche beaucoup de cette espèce par la flabellation des antennes, mais, outre la taille plus petite, le corselet est plus court, angulé latéralement, l’aréole discoïdale est moins étroite, les élytres sont arrondies ensemble à l'extrémité, avec l’angle sutural droit, et les intervalles des côtes sont plus nettement plissés en travers,

19, LAlUS POLITUS Fairm., Naturaliste, 1880, 246. Long. 4 mill. Oblongo-ovatus, sat convexus, niger, nitidus, elytris cyaneis, antennis nigris, articulis 2 primis flavis, sublus cum pedibus albido-sericans, labro el ore piceo-fulvis ; capite lenuissime dense punctulato, inter oculos obso- lele longitudinaliter impresso, inter antennas obsolele longitudinaliter

382 L. FAIRMAIRE.

clevato ; antennis basin prothoracis superantibus, articulis 2 primis elon- gatis, primo crasso, intus emarginato, cæteris sat brevibus, subæqualibus, ultünis paulo longiore; prothorace transverso, lateribus antice præsertim arcualis, antice utrinque impressione tenuiter punctato, nigro-villosa signalo, postice ct ad latera tenuiter marginato, lævigalo, angulis posticis rotundatis ; scutello quadrato, subtilissime dense punctulato ; elytris pos- tice ampliatis, apice sat abrupte rotundaltis, lævigatis, ante medium trans- versim obsolelissime impressis. %,

Voisin du L. cyaneus, mais distinct par sa taille plus petite, le deuxième article des antennes aussi long que le premier, ce dernier échancré sur le côté vers la base, le troisième article un peu plus court que le suivant ou au plus égal et semblablement coloré.

20. L. ANOMALIPUS Fairm., Naturaliste, 1880, 246. (PI. 11, fig. 6). Ovalo-oblongus, convexiusculus, cyaneus, nitidus aut leviter virescens, pedibus atro-cyancis, gr'isco-sericantibus, antennis fuscis, opacis, articulis 2 primis sublus, epistomale tibiisque d'testaceo-flavis ; cupite antice biim- presso et medio obsolete foveolato ; antennis sat brevibus, basin prothoracis paulo superantibus ; prothorace transverso, elytris vix angustiore, late- ribus vix arcuatis, postice cum angulis rotundalo, margine antico leviler arcuato, basi transversim sat fortiler impresso, antice minus fortiter et utrinque punctalo; scutello brevi, punctato; elytris postice vix ampliatis, apice simul rotundatis, dense sat fortiter punctatis, stria suturali integra.

d. Antennarum articulo obconico et secundo paulo longiore ; tibiis anticis brevibus, incrassalis, apice arcuatis et acutis, tarsis anticis elon- galis, articulo longiore, inlus concavo, apice arcuatim producto, elongato, tibiis intermediis valde crassatis, sed basi tenuibus, apice üntus emarginalis et spinula armatis.

S. Antennis paulo brevicribus ; pedibus simplicibus.

Get insecte diffère un peu des Laius typiques en ce que les antennes des mâles ne présentent aucune dilatation et que le deuxième article est à peine plus long que le troisième ; le premier est seul un peu allongé ;

en outre, les paltes antérieures des mâles sont conformées d’une manière assez singulière.

21. APATE CONFOSSA Fairm., Naturaliste, 14880, 308. Long. 8 mill, Oblonga, cylindrica, nota nigra, nitida, tarsis vix fusco-piceis, antennis

Coléoptercs de Nossi-Bé. 333

piceis ; capile stunmo lenuiler ruguleso, inter oculos transversim læviorce ; prolhorace subquadrato, lateribus vix arcuatis, dense granulalo, granulis in dimidia parte basali dcpressis, antice minus densis sed magis aspe- ratis ct ad latera majoribus, uncinatis, angulis anticis valde defleæis ct spina valida recurva, basi supra spinosa armatis, margine antico emar gti- natlo, parle antica declivi tenuiter dense asperata ; elytris seriatim dense foveatis, serie suturali profundiore, intervallis leviter elevatis, parum regularibus, 5°que apice breviter costiformibus, elytrorum postice sat abrupte declivibus, punctis serierum minoribus ct apice irregulariter sat dense punctato.

Extrêmement voisin de l'A. jesuita, mais beancoup plus pelit, à sculpture presque identique, mais avee les élytres offrant chacune à l’ex- trémité deux reliefs oblongs, formant un peu saillie sur la troncature postérieure, qui est en outre un peu plus tranchée; l'écusson est uni et ne forme pas à l'extrémité une sorte de tubercule.

22. XYLOPERTHA PIERRONIT Fairm., Naturaliste, 1880, 246. (PI. 11, fig. 7 a et 7 b.) Long. 5 à 5 4/4 mill. Oblonga, cylindrica, rufo- testacea, nitida, elytris apice late fusco-nigris, capite et prothoracis parte antica infuscalis, antennis dilutioribus ; capile tenuiler densissime punc- lato, prothorace quadrato, antice fere truncato et granulato, ad angulos tuberoso, parte marginali lævi, dorso lævi, medio vitta punctata signato: elytris tenuiter punctato-lineatis, intervallis postice altcrnatim elevatis et apice in dente prolongatis, alternatim valde et sat longe hamato-spinosis, spinis infcrioribus validioribus, intus arcuatis.

Q. Simillima, elytris paulo longioribus, dentibus er minus pr'o- ductis, omnibus sex æqualibus.

Cet insecte est fort remarquable par les quatre épines qui arment l'ex- trémité des élytres et dont les deux inférieures, un peu plus grandes, sont fortement arquées en dedans à l'extrémité, Celle armature rappelle un peu celle de l'Enncadesmus lrispinosus, mais notre insecte est plus allongé el ses antennes sont celles du genre Xylopertha.

23. UIMATISMUS JusTI Kairm., Naluraliste, 1880, 246, (PI. 11, fig. 8.) Long. 18 mill, Oblongus cllipticus, sat convexus, glaber, fusco- brunneus, modice nitidus, elylris interdum castanescentibus, subtus niti- dior et selulis brevissimis cincerco-luteis vestilus cum pedibus ; capite

394 L. FAIRMAIRE.

densissime punctato, fere rugoso, anlice utrinque ct medio inter oculos obsolelissime impresso; antennis brunneis, articulo et apicem versus piceis; prothorace transverso, longitudine dimidio latiore, lateribus arcua- lis, basè leviter sinuatis, margine antice fere recto, angulis valde obtusis, margine postico ulrinque leviler sinuato, angulis acutiusculis, dorso den- sissime punctato; sculello brevi, obtuso, obsolete punctulato; elytris pro- thorace lalioribus, medio leviter ampliatis, post medium paulatim atte- nualis, apice obtuse acuminatis, sat fortiter striatis, striis dense punctatis, punctis transversis, striis omnibus usque ad apicem productis, 2 primis apice paulo latioribus, intervallis convexiusculis, subtiliter punctulato- asperulis ; peclore omnis valde aspero-punctato, medio paulo obsoletius, abdomine dense sat tenuiter asperulo-punctato ; pedibus valde punclatis, larsis sublus fulvo-villosis.

Cet insecte ne présente pas le faciès ordinaire aux Hématismus, car il est glabre et assez brillant, mais je ne puis trouver de caractères qui puissent l’en séparer génériquement. Les antennes sont courtes, grêles, ne dépassant guère le milieu du corselet; l’épistome est en angle obtus, le labre est bien visible, les mandibules sont assez robustes, le dernier arlicle des palpes maxillaires est tronqué un peu obliquement, le pro- sternum forme un angle droit un peu pointu.

Je dédie cet insecte à notre regrelté collègue M. Just Bigot, à la géné- rosité duquel je dois les Coléoptères nouveaux recueillis par M. Pierron.

94. HOLOCEPHALA INÆQUIDENS Fairm., Naluraliste, 1880, 308. Long. 8 1/2 mill. Oblongo, valde convexa, nilida, nigro-fusca, elytris utrin- que maculis 2? magnis rufis, prima late humerali, suturam nec basin attin- gente, dentata, secunda apicali communi, pedibus, capitis margine et cornubus, antennarumque articulo primo testaceo-rufis ; capile profunde excavato, vertice cornu sinistro armato, cornu recto nullo aut denticulo compresso brevissimo siümulalo, cornu clypeali brevi, conico; antennis validis, arliculis 8 ullimis fere æqualiter latis; prothorace transverso, antice angustato, dense tenuiler punctato, margine postico medio arcualo ; elytris oblongo-ovalis, subparallelis, striato-punctatis, striis basin versus obsolescentibus, apicem versus, profundioribus, intervallis vix convexius- culis, vix perspicue punctulatis.

Doit ressembler extrêmement à la Diaperis tricornis Klug; mais cette

Coléoptères de Nossi-Bé. 339

dernière paraît un peu plus grande, la corne antérieure de la tête sera obtuse, tandis qu'ici elle est conique et un peu pointue, le corselet aurait une ponctuation obsolète et éparse au lieu de fine et serrée ; quant à la coloration, elle est fort différente, mais l'individu examiné par Klug était peut-être immature.

95. HOPLOCEPHALA CERCYONOIDES Fairm., Naturaliste, 1880, 308. Long. 2 mill. Ovoridea, modice convexa, nigro-fusca, nitida, elytris maculis 3 baseos, humerali majore et apice late flavo-testaceis, ante apicem macula valde arcuala nigro-fusca, sulura nigro-fusca, scutello, capite antice antennarumque basi testaceis ; capite tenuiter dense punctulato, inter antennas transversim impresso, his brevibus, apicem versus vix incras- satis ; prothorace trapeziformi, elytris angustiore, antice angustato, late- ribus vix arcuatis, sat tenuiter dense punctato, postice arcuatim leviter impresso, margine producto ulrinque leviter sinuato ; scutello triangulari, fere lævi; elytris ovatis, basi lruncatis, sat fortiter striato-punctatis, intervallis leviter convexiusculis, lævibus.

Ressemble à un Cercyon pour la forme générale et par ses élytres assez fortement striées-ponctuées.

26. HYPOPHLÆUS RUFO-SELLATUS Fairm.— Long. 6 mill. Elongatus, parallelus, valde convexus, niger, nitidus, elytrorum plaga magna com- muni paulo post basin incipiente, post medium terminata, marginem externum attingente rufa, pedibus rufis, antennis piceo-fuscis, articulo ullimo rufo-piceo; capite subtilissime dense punctulato, minus nitido, utrinque longitudinaliter impresso, medio obsolete lineato ; prothorace oblongo, latitudine bascos fere duplo longiore, laleribus fere recto, postice levissime attenuato, angulis posticis acutiusculis, anticis valde declivibus, paulo productis, dorso subtiliter dense punctulato ; scutello transverso, punctulato ; elytris prothorace fere duplo longioribus, parallelis, apice conjunctim rotundatis , tenuiler linealo-punctulatis ; pygidio convexo, tenuiter dense punctato; pedibus brevibus, validis.

Forme de l’H. castaneus, mais taille plus petite, ponctuation plus fine et coloration très-différente ; les articles des antennes sont moins trian- gulaires et plus serrés.

27. H, DIMIDIATIPENNIS Fairm. Long. 4 mill. Oblongo-ellipticus,

a

396 L. FAIRMAIRE.

sal planatus, nilidus, nigro-fuscus, clytris parte basali usque ad medium et apice rufis, sulura fusca, capite antice peclore pedibusque rufescenli- bus, antennis piceis; capile tlenuissime punctulalo, antice linea tenui arcuala impresso; prothorace quadrato, antice vix sensim allenuato, lateribus rectis, angulis anticis aculis, margine postico utrinque late sinualo, dorso tenuiler sat dense punctalo, basi utrinque foveola oblonga, impresso; scutello transverso, fere lævi, rufo ; elytris basi prothorace vix latioribus, et postice paulatim attenuatis, apice obtusis, tenuiter punctato- lineatis, éntervallis planis, subtilissime punctulatis.

Cet insecte présente un faciès assez différent de celui des Hypophlæus à cause de son corselet presque aussi large que les élytres et de son corps déprimé ; mais les antennes sont bien celles du genre.

28. BLOSYRUS NOSSIBIANUS Fairm., Naturaliste, 1880, 316. Long. 8 mill. Ovatus, valde convexus, fuscus, indumento terreno, griseo-vario oblectus, prothorace denudato, lateribus tantum terreno, elytris sub- humeros denudatis, pedibus brunneo griscoque variegatis; capüle, inter oculos profunde trisulcato, sulco medio majore, ante oculos transversim profunde sulcato, roslro brevi, medio late hac fortiter sulcato, antice angulatim fortiter emarginato, intus ciliato ; antennarum funiculo gra- cili; prothorace longitudine vix sensim latiore, lateribus ampliato, pro- funde plicato et foveato, plagula discoidali fere hastiformi lævi; elytris subglobosis, ad humeros oblique truncatis, fortiter seriatim foveolatis, intervallis alternatim et sutura costatis, costa ante basin obsoleta et ad basin tuberculo terminata, costa basi valde tuberculala, -intervallis ceteris vix convexis, ° apice luberoso; abdomine laxe sat fortiter punctato, segmento basi truncalo et stria impressa marginalo.

Ressemble un peu au costatus, mais plus pelit, plus svelle, avec la tête et le corselet plus étroits, les élÿtres plus rétrécies à la base, plus acu- minées, avec les points moins gros, plus réguliers et les intérvalles non plissés transversalement.

99, DESMIDOPHORUS LUTEOVESTIS Fairm., Naturalisite, 1880, 316. Long. 9 mill, Brevis, valde conveæus, rufescens, capile picescente-rufo, prothorace dorso brunnco, elytris tuberculis pilosis, apice fuscis, ornatis ; capite cum rostro dense sat tenuiler rugoso-punctalo, rostro vix arcuato, crasso, medio tenuiter carinalo, apice summo nigricante ; prothorace ely-

Goléoptères de Nossi-Bés 397

tris valde angustiore, conico apice rotundato, punctis grossis dense im- presso, fere rugoso, rufo-villoso, antice transversim leviter depresso, Linea media longitudinali obsolete elevata, medio utrinque leviter depresso et obtuse elevato; elytris luteo-pallido pubescentibus et parce setulosis, grosse foveolato-substriatis, sulcis transversim plicatulis, intervallis convexis, alternatim tubereulis nigro-villosis, transversim triseriatis, ornatis, hume- ris obtuse lale angulatis, lateribus inæqualibus, grosse lineatim foveatis, intervallis tuberculosis ; subtus laxe sat fortiter punctatus, setulis pallidis sat longis veslitus, metasterno et pedibus dense pallido-villosis, tibiis anticis apice breviter trispinosis.

Se distingue des autres Desmidophorus par l’'enduit d’un roux terreux qui le recouvre presque sur le rostre et qui est à peine relevé par les tubercules des élytres.

LITOTROPIS, nov. gen., Fairm., Naturaliste, 1880, 316.

Ce nouveau genre se rapproche beaucoup des Basitropis par le corps cylindrique, les antennes ne dépassant guère le milieu du corselet, ter- minées par une massue de trois articles, et les scrobes rostrales sulci- formes, recouvertes. Il en diffère notablement par la forme du rostre élargi en avant et un peu échancré près des yeux, non caréné en dessus ; par les antennes grêles, à articles 2-4 allongés, les suivants plus courts, mais non transversaux ; par le corselet un peu plus large que long, rétréci en avant, à côlés droits, arrondis seulement en avant ; par les élytres tronquées à la base, avec le repli basilaire marqué, et par la saillie méso- sternale presque perpendiculaire.

30. L. LATERITIUS Fairm., loc. cit, Long. 4 mill Oblongus, fere cylindricus, fuscus, pube lutescenti-albido mixta vestitus, protho- racis lateribus macula magna, antice angusta, elytris plaga magna late- rali plagulaque communt transversa ante apicem et punctis pluribus spar- sulis denudatis, antennis rufo-piceis, clava infuscata, femorum basi tibiis- que rufescentibus, his brunneo annulatis ; rostro lato, planato, ante oculos angustato, apice sinuato, oculos ovatis; antennis gracilibus, basin pro- thoracis vix attingentibus, arliculis 3 ultimis latis, compressis, æqua- libus; prothorace longitudine parum latiore, antice a medio angustato,

(1880) 1" partie, 22.

338 ë L, FAIRMAIRE.

dense ruguloso-punctato ; scutello punctiformi, albido pubescente ; elytris punctato-linealis, punctis distantibus ; pygidio dense luteo-pubescente.

31, EXOCENTRUS MADECASSUS Fairm. Long. 5 mill Oblongus, parum convexæus, brunneus, pubescens, cinereo variegatus, pilis longis erectis parum dense hirsutus ; capite medio striato, antennis corpore paulo longioribus, longe fusco-hirtis, articulo fusiformi, 3°que conjunctis æquali, ceteris paulatim brevioribus, omnibus basi rufescentibus ; protho- race brevi, medio lateribus parum ampliato et sat acute spinoso ; scutello triangulari ; elytris subparallelis, apice tantum angustatis, sat fortiter parum regulariter punctatis, basi paulo seriatis, punctis apice obsoletis ; femoribus grossis, fuscis, tibiis basi rufescentibus, longe in <

Ressemble extrêmement au balleatus ; en diffère par les antennes brunes, avec la base des articles päles, les élytres bien plus fortement ponctuées et presque jusqu’à l'extrémité, leur pubescence est fauve, non grisâtre, la bande transversale est placée plus en avant et il y a une teinte obscure, mais plus vague, à l'extrémité; en outre, les tibias sont d’un brun foncé à l'extrémité. d

32. CRIOCERIS INÆQUALIS Fairm., Naturaliste, 1880, 316. Long, h 1/2 mill. Oblongo-ovata, nigra vix ænescens, nitida, antennis fuscis, luteo-cinereo vestilis ; capile summo sulco transversim biarcuato, medio antice breviter producto signato; antennis validiusculis, apicem versus crassioribus, articulo tertio breviore, quarto breviore, duobus præ- cedentibus conjunctis æquali, ceteris subæqualibus; prothorace me- dio constricto, antice elevato et obsolete binoduloso, angulis anticis extus productis, dorso inæquali, tenuissime dense punclulato, basi transversim plicatulo ; elytris prothorace fere duplo latioribus, sat brevibus, apice conjunctim rotundatis, grosse subseriatim foveolatis, grosse transversim plicato-elevatis, apice serierum intervallis longitudinaliter elevatis.

Get insecte est remarquable par ses élytres à gros points ou fosseties en séries interrompues par de gros plis transversaux et formant à l’extré- mité de courts sillons, par ses antennes à derniers articles plus longs et plus épais, par son corselet fortement bisillonné en travers, avec les côtés formant en avant une pointe assez saillante.

33, PACHNEPHORUS TESTACEIPES Fairm., Naturaliste, 4880, 316.

d Coléoptères de Nossi-Bé, 399

Long. 3 mill. Oblongo-ovatus, umbrino-æneus, squamulis cinereis et albidis vestilus, antennarum basi tarsisque rufo-testaceis ; capite protho- raceque dense punctatis, fere rugosulis, hoc elytris angustiore, longitudine haud latiore, medio lateribus leviter ampliato ; elytris ovatis, basi trun- catis ad humeros obliquis, punctato-striatis, punctis subquadratis, inter- vallis leviler crenatulis, tenuissime punctulatis, sutura elevata, denudala.

Ressemble au P. ëmpressus, mais plus court, à corselet plus large et à élytres plus fortement ponctuées dans les stries, sans impressions.

34. SPHÆRODERMA DORCATOMOIDES Fairm., Naturaliste, 1880, 316. Long. 2 mill. Brevis, subhemisphærica, flavo-rufa, elytris obscurioribus, rufo-caslaneis, nitida, pedibus antennisque pallide flavescentibus, his apice infuscatis ; prothorace brevi, elytris angustiore, antice valde angustato, lateribus vix arcuatis, margine postico utrinque sinuato, medio fere lobato, subtilissime punctulato ; elytris apice obtusis, lineato-punctatis, sed punctis post medium sat confusis et apice obsoletis, callo humerali lævi.

Ce Sphæroderma présente les caractères du genre, mais sa forme et la ponctuation des élytres rappellent quelques Dorcatoma.

35. AULACOPHORA CAVICOLLIS Fairm., Naturaliste, 1880, 316. (PI, 44, fig. 9.) Long. 5 mill. Ovata, convexa, ochraceo-flava, nitida, anten- nis (articulo excepto) infuscatis, elytris plaga transversa ante medium, ad suturam dilatata, marginem externum attingente et ad angulum sutu- ralem per marginem prolongata, intus lobata, nigra, tibiis tarsisque infuscatis, sericeis; capite inter oculos punctis 3 grossis transversim sitis impresso, inter antennas canaliculato; antennis medio corporis paulo longioribus ; prothorace transverso, elytris angustiore, medio profunde emcavato ct transversim sulcalo, utrinque tuberculis 2 conicis, medio tubercula minore obtuso munilo, margine antico emarginato ; elytris ovatis, ante medium postice dilatatis, apice rotundatis, tenuissime punc- tulatis.

Forme et coloration de l'A. bispinosa Fab., du Congo, mais les appen- dices de la base des élytres sont reportés sur le corselet; en outre la suture n’est pas noire en arrière, et la bordure noire, vers l'extrémité, se dilate en un lobe interne, et le bord externe de l’élytre est étroitement marginé de pâle,

340 L. FAIRMAIRE, Coléoptères de Nossi-Be.

36. OOTHECA CYANEOVITTATA Fairm., Naturaliste, 1880, 316. Long. 6 1/2 mill Ovato-oblonga, parum ampliata, modice convexa, flavo- lutea, modice nitida, tenuiter luteo-pubescens, prothorace vitta laterali ct elytris vitta lata submarginali, apicem attingente et vittæ suturali anguste connexa cœruleis,-nitidis ornatis, scutello nigro, subtus pallidiore, albido- sericans, tibiis tarsisque fuscis, femoribus supra fusco-linealis, labro nigro, nitidissimo, antennis fuscis, articulo luteo; capite summo tenuiter punctato, post oculos macula cyanea signato, antice medio tenuiter carinulato, inter oculos stria transversa, hac medio antice in striola basi producta; antennis corporis medio longioribus, articulo sat brevi, sequenti sensim breviore, ceteris subæqualibus ; prothorace trans- verso, lateribus medio obtusissime angulatlo, angulis anticis dentiformi- bus, posticis acutis, dorso subtilissime transversim striolato, antice linea obsolete transversim elevata ; scutello lævis elytris ante medium paulatim postice amplialis, apice abrupte rotundatis, dense sat tenuiter punctato- rugosis, costula submarginali sat elevata.

Les antennes dépassent un peu le milieu du corps, elles sont filiformes, le deuxième article seulement un peu plus court que le troisième, lequel est aussi sensiblement plus court que le quatrième, ainsi que les articles 5 à 41 qui sont subégaux; le premier article des tarses postérieurs est égal aux deux suivants réunis.

37. LUPERUS QUATERNUS Fairm., Naturaliste, 1880, 316. Long. 3 4/2 mill. Oblongus, convexus, niger, nitidus, prothorace et elytris testa- ceis, his utrinque vittis 2 nigris, externa marginali angusta, secunda prope suturam latiore, basi utrinque dilatata, apice cum externa con- juncta, tibiis testaceis, antennis fuscis, articulis 8°, 10°que sat pallide testaceis, basi obscurius testaceis ; capite inler antennas sulcato ; protho- race elytris fere dimidio angustiore, longitudine paulo latiore, lateribus eviter arcuatis, angulis posticis rotundatis, tenuiter dense punctato ; scutello minuto, fere lævi ; elytris post medium leviter ampliatis, apice separatim rotundatis, dense sat tenuiter punctatis.

Var. B. Elytrorum vitta interna pallidiore et externa deficiente.

OBSERVATIONS

SUR LES

Premiers états du SCYMNUS MINIMUS Payk.

(Planche 12.)

Par M. A.-L. CLÉMENT.

(Séance du 13 Octobre 1880.)

Vers le commencement de septembre, les feuilles de plusieurs plantes de mon jardin, principalement celles des soleils et de diverses espèces de haricots, jaunirent et se desséchèrent. Désireux de connaître la cause de cette altération, je les examinai attentivement : leur surface infé- rieure abritait tout un monde d'insectes. Il y avait surtout plusieurs espèces de Psylles et de Pucerons, au milieu desquels erraient çà et de petits Coléoptères noirs, hémisphériques, que je reconnus de suite pour être des Scymnus, et je pus même bientôt m’assurer que j'avais affaire au Scymnus minimus Payk.

En continuant mes investigations, je ne tardai pas à rencontrer de petites larves de différentes tailles (les plus grandes ayant environ deux millimètres et demi) que leur ressemblance avec celles des Coccinelles me fit de suite considérer comme les larves du Scymnus minimus, ce dont je fus bientôt convaincu lorsque je trouvai sur certaines feuilles, en même temps que des larves, des nymphes venant à peine de se transfor- mer, d’autres plus anciennes et même quelques Scymnus venant à peine d’éclore, ayant encore le corselet orangé et les élytres jaune pâle.

J'examinai alors attentivement ces larves, dont les allures me sem- blaient singulières. Elles couraient sur les feuilles dans toutes les direc- tions, s’arrêlant de temps à autre, puis reprenant bientôt leur course. M'’étant muni, pour les mieux voir, d’une forte loupe, je m’aperçus que les feuilles étaient liltéralement couvertes d’un Acarien, cause première

942 A.-L. CLEMENT.

de la maladie de mes plantes, répondant parfaitement à la description donnée par Boisduval dans son Essai sur l’entomologie horticole de l’'Acarus telarius Lin., et que les larves de Scymnus dévoraient avec avi- dité. Ayant recueilli un assez grand nombre de ces larves, j'ai pu les élever assez facilement et en suivre tout le développement.

Historique. Grâce à l’obligeance de M. Bedel, dont on connaît la compétence en pareille matière, et qui s’empressa de me communiquer les renseignements bibliographiques relatifs aux Scymnus et à leurs larves, je pus bientôt m’assurer que celle de l'espèce en question n’avait été étudiée que d’une manière très-sommaire par Bouché (Stettin. Ent, Zeit., 1847, 8, p. 164). Cet auteur ne donne qu’une courte description de la larve et de la nymphe du Scymnus minimus, description qui n’est accompagnée d'aucune figure. Aussi ai-je pensé que la Société accueillerait favorablement une étude plus complète des premiers états de ce Coléo- ptère, ainsi que les dessins qu’il m'a été facile d’en exécuter d’après le vivant.

Les métamorphoses des Scymnus arcuatus Rossi et ater Kugel ont été au contraire fort bien étudiées par Hegeer (Sitzb. Ak. Wien., 1857, 24, p: 326, pl. 5, et 1853, 40, p. 467, pl. 8), et les excellentes planches qui accompagnent ces deux mémoires présentent des qualités qui en garan- tissent suffisamment l’exactitude.

Une autre espèce, le Scymnus interruptus Güze (marginalis Rossi), a été décrite, ainsi que sa larve et sa nymphe, par Perris (Histoire du pin maritime, Annales 1863, 1, p. 514, fig. 606-610), mais ce travail, sur lequel nous aurons à revenir, n’est accompagné que de figures médiocres et tout à fait insuffisantes. |

Réaumur, dans ses Mémoires (t. III, Mémoire 41, p. 31, fig. 20-29), parle aussi de larves vertes recouvertes d’une poussière blanche, cireuse, se nourrissant de Pucerons, et qui sont bien évidemment des larves de Scymnus ; mais il serait, je crois, bien difficile de savoir à quelle espèce on doit les rapporter.

Nous n'avons pas cru devoir nous étendre davantage sur cette partie historique, préférant, au cours de nos descriptions, noter les différences qui existent entre la nymphe et la larve du Scymnus minimus et celles des espèces déjà décrites et figurées dans les travaux que nous venons de mentionner.

Séymnnus minimus. 943

OEuf. Quoique nous ayons conservé sur notre table de travail un flacon contenant une cinquantaine d'adultes vivants et bien nourris que nous ne perdions pas de vue, nous n’avons pu observer que des tentatives d’accouplement. Hegeer nous apprend que, pour le Scymnus ater, l'ac- complissement de celte fonction a lieu le matin quand le temps est beau, qu’il dure assez longtemps, et que, deux jours après, la femelle pond, par groupes d’une vingtaine, des œufs qui sont blancs et cylindriques.

Nous avons cru voir ceux du Scymnus minimus dans de petits corps presque sphériques, noirs, collés par pelits groupes à la face inférieure des feuilles ; il y en avait bien quelques-uns de blancs, mais ils nous ont semblé être des œufs déjà éclos.

Ils sont en tout cas fort difficiles à étudier, non-seulemént parce qu’ils sont extrêmement petits, mais surtout à cause de leur intime adhérence aux feuilles qui empêche de les voir par transparence. Nous comptons revenir un jour sur cetle étude et ne voulons donner de figure de l'œuf que quand nous aurons assisté à la pente et serons par conséquent à l'abri de toute méprise.

Larve (pl. 42, fig. 4 à 16). D’après Hegeer et Perris, les larves de Scymnus arcuatus el marginalis sont elliptiques ei recouvertes d’une toison blanche, floconneuse, qui se détache au moindre attouchement et que Hegeer compare à la poussière (c’est-à-dire aux écailles) des ailes des paipllons.

Perris considère la présence de cette malière pulvérulente comme le principal caractère permetlant de distinguer les larves de Scymnus de celles des Coccinelles. Ce caractère doit être considéré comme nul, car la larve du Scymnus minimus en est complétement dépourvue; elle est allongée (fig. 4 à 5), légèrement aplatie, atténuée aux extrémités, ressem- blant assez pour la forme à celles des Coccinelles, quoique un peu plus ramassée et surtout moins agile, et si les Acariens, au milieu desquels elle vit et dont elle se nourrit, étaient moins nombreux, il lui serait sans doute difficile de satisfaire sa voracité.

Sa couleur générale est d’un brun roux tirant sur le rosé; elle est hérissée de poils raides et nombreux, d’un roux vif, qui, quand elle marche, produisent, en ondulant au soleil, le plus bel effet qu’on puisse imaginer. Fortement grossie, elle paraît d’un jaune gris mélangé de brun finement chagriné, avec six rangs de taches dorsales fondues et plus

4! A.-L. CLÉMENT.

foncées que le ton local, formant autant de saillies légères sur lesquelles les poils sont implantés (la figure 16 représente une de ces taches très- grossie). Sur la tête et le corselet on ne distingue que deux grandes taches presque noires et un peu diffuses.

Le dessous de la larve (fig. 3) est pâle, jaunûtre, lisse, présentant une sorte d’enfoncement ou sillon longitudinal qui règne seulement sur les deux tiers supérieurs de l’abdomen.

La tête (fig. 6 à 10) porte sur les côtés des sortes d’armatures cornées, dont les prolongements entourent et semblent protéger les yeux, qui sont lisses (fig. 6). La bouche fonctionne comme une véritable ventouse ; elle est circulaire, s’entr’ouvrant largement, et les pièces buccales qui l’en- tourent sont modifiées de manière à ne plus représenter que des sortes de tentacules rétractiles. On distingue pourtant au bord de la bouche et dessous de très-petiles pointes acérées qui rappellent les mâchoires et les mandibules.

Lorsqu'un Acarien passe à proximité de cette bouche, il est comme aspiré et se trouve saisi sans qu’on ait pu voir comment, puis il est sucé : son corps se gonfle et se dégonfle alternativement, se vide peu à peu et la larve le rejette quand il ne reste plus que la peau. De même que Hegeer pour la larve des Scymnus arcuatus et ater dans l'examen de la bouche, nous n’avons pu trouver de véritables lèvres.

Les antennes (fig. 6), petites et perdues dans les poils, sont formées d’une partie basilaire, demi-globuleuse (dans laquelle nous n’avons pas voulu compter d’articles de crainte d’être induit en erreur par de simples plis de la peau), surmontée d’une soie raide un peu plus courte et un peu plus grosse que les poils, avec lesquels elle se confond.

Les pattes, au nombre de six (fig. 44), sont munies d’un crochet (fig. 15) et garnies de poils dont quelques-uns se terminent par un renflement ou petit bouton, caractère que Perris considère à tort comme exclusivement propre aux Coccinelles.

L'extrémité de l'abdomen (fig. 11 à 13) se termine par un mamelon charnu, mou, rétractile, servant de point d’appui dans la marche, quoique ne portant aucun organe qui pût être comparé à des pattes, et l’on a beaucoup de peine à trouver l'ouverture anale, d’où sortira l'humeur gluante servant plus tard à fixer la larve quand elle sera prête à se trans- former en nymphe.

Scymnus minimus. 9119

D’après Hegeer, il y a chez la larve du Scymnus arcuatus, près de l’anus, deux appendices, comme chez celles des Coccinelles, et chez celle du Scymnus ater le mamelon serait bordé de crochets ; chez la larve du Scymnus minimus nous n'avons rien vu de semblable.

Nous n'avons pu observer la durée exacte de chaque mue, nos larves ayant été élevées toutes ensemble, mais nous avons constaté qu’il y a trois mues, espacées chacune d’une huitaine de jours environ, et dont la durée doit d’ailleurs varier avec l’abondance de nourriture que la larve peut se procurer.

Cette larve, nous l’avons déjà dit, se nourrit d’Acariens (Acarus telarius Lin.). Suivant Hegeer, celle du Scymnus arcuatus ne mange, pendant le premier âge, que les œufs des Acariens, et paraît d’ailleurs les rechercher plus tard. Les Scymnus sont donc des insectes éminemment utiles, et Bouché fait remarquer, au sujet de l'espèce qui nous occupe, qu’elle est, avec l'Anthocoris cursitans, le seul ennemi connu des Acariens phyto- phages. Nous ferons remarquer ici que, d’après Perris, la larve du Scym- nus marginalis vit de Pucerons.

Au moment de se chrysalider, la larve du Scymnus minimus'se fixe, _comme celle des Coccinelles, au moyen d’une matière gommeuse, par la partie anale, à la surface inférieure des feuilles, généralement près d’une nervure qui suflira pour lui tenir lieu d’abri protecteur. La peau se fend sur le dos, comme chez la plupart des larves, et, en se rétractant (tou- jours comme chez les Coccinelles), vient embrasser étroitement la base de la nymphe comme le représentent nos figures 17 à 19,

Nymphe.— La nymphe nouvellement formée est d’abord jaune orangé et se colore ensuite en un brun plus foncé que la iarve, avec les poils roux également plus foncés que ceux de cette dernière.

Ayant représenté la nymphe du Scymnus minimus (fig. 16 à 17) sous ses trois faces (dessus, dessous et profil), nous croyons inutile de la décrire en détail. Nous dirons seulement qu’elle ne porte pas de pointes anales comme celle du Scymnus arcuatus figurée par Hegeer. La partie terminale, au contraire, même vue à un fort grossissement, apparaît tou- jours parfaitement lisse ; elle est arrondie et semble en contact direct avec la feuille à laquelle elle s'est fixée, la peau de la larve formant, comme nous l'avons dit précédemment, une sorte de couronne autour de la base de cette nymphe, dont les mouvements sont très-limilés, car c’est seule-

346 A.-L. CLÉMENT. Scymnus minimus.

ment quand on l’irrite qu’elle s’agite, se redressant et se repliant alterna- tivement avec une certaine rapidité, sans jamais se mouvoir latéralement, ce qui lui serait d’ailleurs impossible en raison de sa forme aplatie.

Cet état de nymphe dure une dizaine de jours, mais il n’est pas dou- teux que la température doit avoir sur celte durée une influence consi- dérable, la chaleur activant toujours le développement d’une manière très-accentuée.

Les auteurs disent généralement que les Scymnus ont deux générations par an. Nous sommes hien convaincu qu’ils en ont davantage, car au commencement de septembre nous avons observé simultanément des larves à tous les âges, des nymphes et des adultes ; or, toutes nos larves étaient chrysalidées avant la fin du même mois et ont donné peu de temps après des adultes, c’est-à-dire que nous avons eu en réalité deux générations pendant le mois de septembre, ce qui ferait déjà trois avec celle du printemps.

On sait en outre que certaines femelles hivernant pondent leurs œufs dès les premiers beaux jours; or, le développement de cette espèce étant très-rapide quand les larves trouvent une nourriture suffisamment abon- dante, l’année doit certainement voir un assez grand nombre de généra- tions successives.

Hegeer indique deux générations en automne pour le Scymnus arcuatus, ce qui concorde parfaitement avec nos observations, Nous espérons d’ail- leurs élucider cette question en reprenant l’année prochaine de nouvelles éducations du Scymnus minimus, et compléter cetle étude en observant la ponte et l’accouplement qui, cette année, nous ont échappé.

Essai sur les JASSIDES Stal, Fieb.

ET PLUS PARTICULIÈREMENT SUR LES Acocéphalides Puron

Suite et fin (1),

Par M. Vicror SIGNORET.

(Séance du 28 Août 1878.)

——————————

Genre TARTESSUS Stàl, Homopt. nov. vel minus cognita Vet. Akad., 1865, 156. Spangberg, Vet. Akad., 1878.

(PI. et 10°, fig. 74-87.)

Corps oblong. Tèle large, obtusément et plus ou moins triangulairement arrondie en avant, très-courte, bord obtus, avec les ocelles plutôt en dessus qu’en dessous et plus ou moins près des yeux; ceux-ci très-grands, dirigés obliquement. Prothorax très-grand, avec le bord antérieur plus ou moins fortement prolongé, plus ou moins angulairement arrondi en avant. Écusson plus long que large, très-acuminé au sommet. Élytres oblongues, un peu en recouvrement au sommet, avec un limbe marginal comprenant les quatre cellules apicales, une cellule basilaire, deux dis- coïdales, trois autres apicales, deux costales et une suturale, le radius médian réuni au radius interne par une nervure transverse, droite. Ailes avec une cellule superflue, ce qui donne quatre cellules apicales, et remar- quables par le limbe marginal qui s'étend sur le lobe clavien au lieu de s'arrêter à la suture clavienne, caractère des plus importants, que nous n’avons encore vu dans aucun Homoptère et qui n’est signalé par aucun

rt

(1) Voir Annales 1879 : partie, p. 47; partie, p. 259. An- nales 1880 : partie, p. 41 ; partie, p. 189,

048 V. SIGNORET. (124)

auteur. Tibias postérieurs densément épineux. Tube anal plus ou moins libre, quelquefois retenu par une bride consistant en un ou deux filets.

M. Spängberg fait deux divisions dans ce genre, suivant que le clavus possède ou non des nervures transverses. Nous ne pouvons suivre cet ordre, les nervures transverses dont il est question étant très-variables dans la même espèce et souvent pour le même individu. Ainsi, dans Tar- tessus fulvus nous en trouvons trois dans une élytre, deux dans l’autre ; nous avons même un individu, le flavipes, il y en a quatre; le type porte une transverse, et dans notre exemplaire il n’y en a pas. Nous pensons donc qu'il ne faut pas attacher trop d'importance à ce caractère ; il en est de même pour la transverse discoïdale postérieure, à laquelle M. Spängberg attribue un caractère trop grand et qui est très-variable aussi, puisque nous possédons un T. ferrugineus dont la transverse est après la bifurcation de la nervure discoïdale et non avant.

Nous commencerons comme cet auteur par le fulvus, mais simplement parce que la tête et le prothorax sont à peine anguleux, et les autres sui- vront par taille ou caractère similaire.

4, T. FruLvus Walk., List. of Homopt., 1861, 866, 33 (Bythoscopus). T. australicus Spangb., Vet. Akad. Forh., 1878, 3, 1.

(PL. 9°, fig. 74.)

Australie boréale et orientale. G', long. 7 mill., larg. 2 4/2 mill.; ®, long. 8 à 40 mill., larg. 2 4/2 à 3 4/2 mill. (coll. Mus. roy. de Stockholm; Nouvelle-Calédonie (coll. Signoret).

Jaune verdâtre.

Tête arrondie en avant; bord très-obtus, avec une large bande trans- verse, noire. Vertex strié, plus court au milieu que vers les yeux. Front plus long que large, noir, avec les sillons, un espace médian et un latéral, près de la suture latérale, jaunes, les parties jaunes presque lisses, les portions noires rugueuses; strié transversalement. Clypéus spatuliforme, jaune au milieu, noir sur les côtés et sur le Liers apical. Lora jaune, avec la suture noire, se perdant avant d'arriver à la suture frontale ; tempes noires au sommet, en continuation de la bande frontale supérieure, jus-

(125) Essai sur les Jassides. 049

qu’au scrobe, striées longitudinalement, Joues mi-partie basilaire noires, jaunes au sommet, dont le bord est presque droit, à peine sinueux et se prolongeant jusqu’au bord externe de l'œil. Antennes jaunes, la base du second article noirâtre. Rostre jaune; extrémité jaune, avec la partie médiane, d’où s’échappent les filets, noire. Prothorax, fortement strié transversalement, jaune, avec une ligne latérale noire en dessous des yeux. Bord antérieur très-convexe, presque lisse; bord postérieur concave au milieu, puis convexe jusqu'aux bords latéraux, qui ne forment presque qu'un angle. Écusson très-grand, très-acuminé au sommet, et d’un jaune plus vif. Élytres d’un jaune brun, avec des fascies brunes à la base le long du bord scutellaire, au sommet sur les cellules apicales et au delà du milieu sur les nervures discoïdales postérieures ; les nervures sont granuleuses et teintées de noir : pour la transverse supérieure qui est droite transversalement ; pour les bifurcations de la radiale externe et de la radiale médiane, en dessus des cellules antiapicales ; et de la transverse discoïdale postérieure qui est obliquement dirigée de dedans en dehors et le double plus longue que la première transverse ; les cellules apicales longues, la troisième étroite, le double plus longue que large. Extrémilé de l’élytre légèrement acuminée, moins arrondie que dans l’espèce suivante. Poitrine noire. Pattes antérieures jaunes, .les coxis noirs, les cuisses postérieures noires à la base et sur la surface interne, les épines jaunes, mais l’extrémité d’où elles sortent noire au sommet. Abdomen jaune en dessus, avec les sommets des segments latéralement et les segments entiers à la partie médiane, noirs ; ventre noir, avec le sommet des segments sur la partie médiane plus ou moins jaune, z

d. Dernier segment ventral de même longueur que le précédent. Hypo- pygium aussi long que les lames génitales, tronqué à l'extrémité, le tube anal libre et envoyant deux filets ou frein vers l’hypopygium. Au-dessus du dernier segment on voit distinctement une valvule génitale très-petite. Il est probable que dans les autres espèces elle existe également, mais qu’elle est cachée par la longueur du dernier segment.

g. Dernier segment ventral presque trois fois plus long que le précé- dent, la moilié supérieure s’amoindrissant progressivement pour finir en pointe émoussée, arrondie, jaunâtre; le milieu caréné en dessus, canali- culé en dessous, vu par l'extrémité,

350 V. SIGNORET. (126)

2. T. SUBNIGER Signorel.

(PI. 9°, fig. 75.)

Nouvelle-Hollande, 4. Long. 8 mill.; larg. 2 4/2 mill, (collection Signoret).

Noir en dessous, jaune ferrugineux en dessus; élytres avec les nervures noires, le limbe marginal noirâtre ainsi que le sommet des cellules api- cales; pattes antérieures entièrement jaunes, les fémurs intermédiaires demi-noirs à la base, jaunes au sommet; pattes postérieures entièrement noires, les tibias largement noirs au côté interne, jaunes au côté externe.

Tête très-obtuse. Vertex très-étroit, plus court au milieu que vers les yeux, jaune postérieurement, noir vers la face qui se confond avec lui. Front, tempes, joues, clypéus, noirs. Rostre, ainsi que les antennes, excepté la base et les sillons frontaux, jaunes. Prothorax jaune ferrugi- neux, transversalement strié, fortement convexe en avant, concave posté- rieurement, les angles latéraux noirs. Écusson jaune brun à la base, jaune plus clair au sommet. Poitrine et abdomen noirs, le bord apical des

segments jaune.

&. Dernier segment un peu plus long et plus large que le précédent, très-arrondi sur les côtés, un peu tronqué, concave vers le milieu. Val- vule génitale un quart de la longueur de la valvule, les lamelles très- longues, sinueuses; fortement convexe à la. base, puis constrictée au milieu, on observe une petite macule latérale jaune, puis diminuant progressivement et finissant par un sommet angulairement arrondi ; très- pubescente. Hypopygium un peu plus court, étranglé dans son milieu, largement dilaté, mais formant un angle arrondi au sommet, près des lamelles. Anus très-long, presque vertical et retenu par une bride à l’extrémité et très-longue.

Sans les veinules transverses du clavus, au nombre de deux, nous aurions pensé avoir le mâle du T. Sahlbergüi, la couleur n'étant qu'une question assez secondaire ; mais il en diffère aussi par les nervures trans- verses : ici le rameau de la seconde bifurcation de la discoïdale interne, le double plus long que le rameau interne de la discoïdale, se réunit à celui-ci au même niveau que le rameau interne de la radiale externe avec

le rameau externe de la discoïdale.

(127) Essai sur les Jassides. 851

n’est pas non plus le mâle du flavipes Spängberg, car il en diffère, d’après la description, surtout par la coloration des pattes et la face infé- rieure de la tête noire, tandis que le vertex est jaune.

La tête ressemble à celle du fulvus W.; en diffère par la face entière- ment noire, sauf les sillons latéraux du front formant un trait jaune en ‘dessous des yeux, par une tache jaune sur le reste noir et surtout par le

dernier segment arrondi sur les côtés et concave au milieu et par la forme de l’hypopygium vu de côté.

3. T. SAHLBERGII Signoret, (PI. 9°, fig. 76.)

Nouvelle-Hollande. ©. Long. 7 à 8 mill.; larg. 2 1/2 mill, (collection Signoret).

Cette espèce est très-voisine du T. Sfälé, dont elle diffère par le vertex plus étroit et par les nervures apicales beaucoup plus longues, ce qui donne des cellules plus longues; ainsi, pendant qu’elles sont presque carrées dans la Séälii, ici elles sont presque le double plus longues que larges ; de plus, la première nervure transverse de la radiale interne, au lieu d’être presque droite, est oblique.

Jaune verdâtre.

Tête arrondie en avant; bord antérieur très-obtus. Ocelles plus près des yeux que de la ligne médiane, le vertex plus large qu’un œil, plus long près des yeux qu’à la ligne médiane. Front presque deux fois plus long que large, strié transversalement à la base sur un espace comprenant le tiers de la longueur du front. Tempes très-longues, descendant jusqu’au milieu de l’œil et obliquement striées de dedans en dehors. Au-dessous, les antennes et une surface noire. Clypéus plus de deux fois plus long que large, caréné et un peu plus large au sommet qu’à la base. Joues très- longues, avec le bord très-oblique, légèrement convexe dans le milieu et faiblement sinué près du clypéus et des yeux, Prothorax plus de deux fois plus large que long, très-convexe et angulairement arrondi en avant, fortement strié transversalement ; bords latéraux anguleux, puis oblique- ment arrondis vers l’écusson, concaves au-dessus de celui-ci, qui est équi- latéral, très-aigu au sommet. Élytres plus longues que l'abdomen, le rameau de la bifurcation de la radiale interne très-oblique, presque aussi

352 V. SIGNORET. 1110628)

long que le rameau de la bifurcation de la radiale externe ; la seconde bifurcation très-oblique et formant un rameau trois fois plus long que le rameau de Ja bifurcation de la nervure discoïdale, qui est très-court ; cette disposition forme une cellule discoïdale interne très-large avec un sommet très-étroit. Dans le Stälit, ces deux bifurcations sont noires, ici elles sont de même couleur que le reste; dans le clavus, aucune ner- vure transverse, la couleur générale est d’un jaune sale plus ou moins enfumé, avec une fascie hyaline plus claire en dessous des nervures transverses discoïdales sur les cellules anti-apicales, et une teinte un peu plus claire à la base des cellules apicales. Ailes hyalines, enfumées au sommet, avec les nervures noires. Poitrine et abdomen noirâtres, le som- met des segmentations plus pâle. Pattes jaunâtres, avec une teinte noi- râtre à la base des cuisses.

d. Inconnu.

©. Dernier segment brun noir, entre les côtés internes jaune, cinq à six fois plus long que le précédent, avec le sommet prolongé en pointe mousse et sinué sur les côtés ; valvules presque aussi longues, noirâtres ; oviducte les dépassant d’un quart et noir.

L. T. STALII Signoret.

(PI. 9°, fig. 77.)

_Nouvelle-Calédonie. ©. Long. 7 mill.; larg. 2 4/2 mill. (collection Signoret).

Jaune verdâtre, plus foncé sur le prothorax et le vertex.

Tête arrondie en avant; bord antérieur très-obtus. Ocelles près des yeux. Vertex très-court, moins long au milieu que vers les yeux, oblique- ment strié longitudinalement. Front beaucoup plus long que large, les sillons très-prononcés et noirs, ainsi que les sillons latéraux, la base et le sommet ; les tempes sillonnées longitudinalement et obliquement, la fossette antennaire noire, les joues longues, le bord supérieur sinueux, un peu nuancé de brun. Lora incolore. Clypéus rugueux, deux fois plus long que large, spatuliforme , avec deux fosseltes noirâtres de chaque côté, ainsi que le sommet; celui-ci arrondi. Rostre jaune brun, avec le sommet noir. Prothorax fortement convexe en avant, concave en arrière, fortement strié transversalement, le sommet presque lisse, les bords laté-

(129) Essai sur les Jassides. 353

raux anguleux en dessous des yeux, obliques après jusqu’à l’écusson : celui-ci large, très-finement rugueux à la base, avec deux macules obso- lètes noirâtres, le sommet très-acuminé et strié transversalement. Élytres d’un jaune plus clair, avec deux fascies obsolètes plus brunes au niveau des nervures transverses, en dessus et en dessous des cellules anti-api- cales, les nervures longitudinales brunes, ainsi que les nervures trans- verses, dont deux sont presque noires, celles en dessus et en dessous de la seconde cellule discoïdale ; extrémité largement arrondie, les cellules apicales larges, la troisième presque carrée, la membrane marginale large et s’élendant du sommet du clavus au sommet de la cinquième nervure, caractère du genre. Ailes blanches, subhyalines. Dos noirâtre, ainsi que la poitrine. Patles jaunes, les cuisses noirâtres à la base, surtout à la face interne. Nous ajouterons, pour suivre les auteurs qui paraissent atta- cher une grande importance à la position et à la présence de certaines nervures : pas de nervure transverse sur le clavus entre la nervure anale et la suture clavienne. Abdomen noir, varié de jaune en dessus, Ventre noir, avec le sommet des segments jaunâtre.

Q. Dernier segment ventral plus de trois fois plus long que le précé- dent et se rétrécissant un peu au-delà du milieu pour finir par une pointe très-acuminée, ce qui rapproche cette espèce de la précédente, qui en diffère surtout par la pointe qui est arrondie mousse. Valvules longues, avec l’oviducte les dépassant un peu.

5. T, TRIVIALIS Spängberg, Vet. Akad,, 1878, 5, 5. (PI. 9°, fig. 78.)

Mysol, Nouvelle-Guinée. &, long. 8 4/4 mill., larg. 8 mill.; Q, long. 3 mill., larg. 4 mill. (coll. Stockh.).

D'un jaune ferrugineux, plus pâle en dessous, ainsi que les pattes, et présentant une fascie noire transverse sur le bord obtus de la tête, à la base de la face.

Tête obtusément arrondie en avant, à peine anguleuse. Vertex très- étroit, plus court au milieu que vers les yeux, la face transversalement striée. Front rugueux, avec les sillons latéraux visibles au bord. Clypéus finement ponctué, le sommet dilalé, légèrement sinué dans le mâle ou dilaté au milieu, le sommet presque droit dans la femelle. Pronotum

(1880) 1'"° partie, 23,

354 V, SIGNORET. (130)

transversalement strié, le bord antérieur arrondi, ne dépassant pas le niveau des yeux et presque lisse, ainsi que deux espaces en dessous des yeux. Élytres jaune hyalin, plus obscure sur la cellule marginale et sur le limbe marginal, les cellules apicales et partie du sommet des anti-api- cales plus claires ; une seule nervure sur le clavus, entre la suture et la nervure anale ; nervure transverse discoïdale réunie à la nervure radiale médiane un peu avant sa bifurcation. Ailes hyalines, légèrement enfumées au sommet et présentant une fascie oblique, obscure, entre la troisième suture et la première nervure, rayonnante.

d. Dernier segment le double plus long que le précédent, arrondi au sommet, les lames deux fois êt demie plus longues et terminées par un lobe arrondi, contourné et pubescent ; vues de face, elles semblent se terminer par un angle aigu. Hypopygium court en dessus, plus long en dessous le long des lamelles et terminé par une dent. Tube anal très-long, plus large au sommet qu’à la base et envoyant un appendice vers l’hypo- pygium.

£. Abdomen brun en dessus, avec des macules obsolètes plus claires sur les côlés ; jaune en dessous. Dernier segment deux fois plus long que le précédent, arrondi au sommet, caréné au milieu, ainsi que les autres segments. Valvules très-longues, l’oviducte les dépassant d’un quart et légèrement pubescent au sommet,

6. T. PLEBEJUS Spangb., Vet. Akad,, 1878, 5, 8. (PI, 9°, fig. 79.)

Mysol. Q. Long. 8-9 mill.; larg. 8 mill. (coll. Stockh.).

Brun jaune, marbré de jaune plus clair, le dessous et les palies plus ples.

Tête angulairement arrondie en avant. Vertex finement strié longitudi- nalement ; milieu plus court que près des yeux et séparé de la face par une carène. Ocelles très-près des yeux et en dessous de cette carène. Face striée transversalement. Front finement rugueux. Clypéus plus large au milieu qu'à la base et au sommet ; celui-ci est tronqué et un peu plus large que la base. Joues avec le bord oblique, légèrement arrondi, à peine sinué près des yeux. Pronotum fortement arrondi en avant et dépassant

(151). Essai sur les Jassides. 3955

le sommel des yeux, strié transversalement. Écusson ruguleux et présen- tant en dessous du sillon transversal deux espaces latéraux lisses, d’un blanc jaunâtre. Élytres avec une seule nervure transverse de la nervure anale à la suture clavienne ; nervures pubescentes ; sommet de l’élytre arrondi; la transverse discoïdale postérieure réunie, assez loin de la nais- sance, au rameau interne de la nervure radiale médiane. Ailes hyalines, un peu enfumées à l'extrémité. Poitrine jaune clair, surtout le métaster- num. Paltes jaunes; la naissance des épines des tibias postérieurs à peine plus obscure.

®. Abdomen jaune ferrugineux en dessus, plus pâle en dessous. Der- nier segment une fois et demie plus long que le précédent, le bord apical à peine sinueux, presque droit, les valvules près de trois fois plus longues et pubescentes, l’oviducte les dépassant d’un cinquième.

7. T. unirormis Spängb., Vet. Akad., 1878, 6, 5. , (PI. 9°, fig. 80.) Mysol. ®. Long. 44 mill.; larg. 4 mill. (coll. Stockh.).

Jaune ferrugineux varié de jaune plus clair et présentant, comme le trivialis, une bande étroite noire au bord de la tête, en dessous, à la: base du front, l’ocelle un peu au-dessus.

Tête très-angulairement arrondie en avant. Vertex subparallèle, n’étant pas plus court au milieu que près des yeux. Face finement striée trans- versalement. Front finement ruguleux, à peine sillonné sur les côtés. Cly- péus arrondi au sommet, caréné, Lora tuberculeux. Joues. très-sinueuses au sommet. Scrobe peu apparent. Antennes noires. Prothorax fortement et angulairement arrondi en avant, dépassant la moilié de l’espace entre les yeux et le sommet du vertex, strié transversalement, avec les deux espaces lisses au-dessous des yeux, Élylres avec la transverse discoïdale postérieure réunie au rameau interne de la bifurcation de la radiale médiane après la naissance de celle-ci ; extrémité de l’élytre angulaire- ment arrondie.

&. Inconnu.

@. Abdomen d'un brun ferrugineux en dessus, avec les côtés plus pâles à la base des segments; uniformément ferrugineux en dessous. Dernier

306 V. SIGNORET. (132)

segment plus du double du précédent, arrondi sur les côtés, l'extrémité presque droile, un peu angulée au milieu, les valvules beaucoup plus longues que dans toules les autres espèces, quatre fois et demie plus longues que le dernier segment.

8. T. FERRUGINEUS Walk., Bythoscopus ferrugineus Walk., Cat. Brit. Mus., 1856, 815, 31. Stäl, Vet. Akad., 1870, 738, Spangb., Vet. Akad., 1878, 7, 6.

(PI, 9°, fig. 84.)

&, long. 40 mill., larg. 3 mill.; Q, long. 13 mill., larg. 4 mill. Cambodja, Mysol (coll. Stockh.); Java (coll. Brit, Mus, et coll, Signoret).

Jaune brun ferrugineux.

Tête angulairement arrondie en avant: bord obtus, avec une fascie noire, striée, d’un œil à l’autre. Ocelles près des yeux. Vertex plus court au milieu que vers les yeux. Front strié transversalement à la base, rugueux, aplati au milieu, les sillons frontaux à peine visibles. Face avec un tubercule près de la suture frontale, au-dessus du lora; celui-ci allongé. Clypéus deux fois plus long que large à la base, plus large avant le sommet, qui est arrondi. Rostre jaune, brun au sommet. Prothorax très-convexe au bord antérieur, lequel s’avance bien au delà des veux et même des ocelles; strié transversalement. Écusson plus brun, très- finement rugueux et très-acuminé au sommet. Élytres longues, arrondies à l'extrémité, avec les nervures et les cellules costales d’un brun ferru- gineux, la troisième cellule apicale deux fois et demie plus longue que large, moins longue et moins large que la seconde nervure discoïdale, réunie quelquefois au rameau interne de la nervure radiale médiane un peu avant la bifurcation interne de la nervure radiale externe, le rameau interne de la nervure médiane ne formant qu’un tronc très-court, à peine le cinquième de la longueur de la nervure discoïdale ; la cellule anti-api- cale et la cellule discoïdale externe très-étroites, la cellule anti-apicale interne beaucoup plus large. Nous avons dessiné dans l’élytre (fig. 84) les deux positions de la transverse postérieure. Ailes hyalines, le limbe marginal et le sommet enfumés; de la nervure interne au sommet de la première nervure rayonnante, une bande noirâtre. Poitrine jaune au

© (133) Essai sur les Jassides. 357

milieu, noire sur les côtés, Abdomen jaune en dessus, avec le sommet de chaque segment, largement, et les côtés, noirs. Ventre jaune, avec la portion médiane du second segment et la base du troisième noires; les connexivum avec une macule exlerne noire,

d. Dernier segment deux fois plus long que le précédent, arrondi au sommet, très-légèrement échancré au milieu. Lames génitales le double plus longues, pubescentes. Hypopygium plus court, finissant en angle arrondi et n’englobant pas la base du tube anal qui sort directement du dernier segment dorsal; le tube anal très-long et envoyant au sommet * deux appendices vers l'hypopygium. Style anal assez long.

Q. Dernier segment entièrement jaune, plus de deux fois plus long que le précédent, avec le sommet largement arrondi et présentant au milieu une faible échancrure, les angles latéraux arrondis, le connexivum du dernier segment noir. Valvules près de trois fois aussi longues que le dernier segment, entièrement brun noir, ainsi que l’oviducte, qui les dépasse sensiblement.

Gette espèce est très-remarquable et tout à fait distincte des autres par la grandeur du prothorax, qui s’avance en un lobe arrondi sur le vertex, dépassant de beaucoup une ligne tracée d’un œil à l’autre.

9. T. MALAYUS Stäl, Freg. Eugenies, 1859, 290 ; Vet. Akad., 1865, p. 156. ferrugineus Stàl, Vet. Akad., 1870, 738; p. p. secundum Spängb., Vet. Akad., 1878, 7, 7.

(PI. 9°, fig. 82.)

Philippines, Malacca, G\, long. 8 4/2 mill., larg, 2 3/4 mill,; ©, RIDE: 42 mill, larg. 2 1/2 mill. (coll. Stockholm).

Jaune, avec deux fascies à la base du front, les tempes, la partie des joues près des yeux, les loras, le sommet du front et du clypéus, les côtés de la poitrine, la base des segments et des connexivums, les val- vules, noirs.

Tête et prothorax comme dans le ferrugineus.

d. Le dernier segment est de moitié plus long que le précédent, avec le sommet arrondi et un peu caréné; les lames génitales plus longues que

358 V. SIGNORET. (134)

l'hypopygium et deux fois et demie plus longues que le dernier segment ; l'hypopygium, en triangle, aussi long que le tube anal et présentant à l'extrémité libre une petite dent ou griffe; le tube anal libre dès la base, qui est plus large que le sommet, avec un appendice médian. Style anal dépassant un peu. |

©. Dernier segment ventral jaune pâle, de moitié plus long que le pré- cédent, le sommet presque droit, quelquefois un peu sinueux sur les côtés. Oviducte dépassant d’un cinquième environ.

Gette espèce est très-voisine de la ferrugineus et n’en diffère que par les fascies et les macules noires de la face. Du reste elle varie beaucoup, et l'individu décrit par Sal est sans aucun doute immature (sec. Spangb.), car ilest privé des fascies de la face dans le type envoyé par M. Späng- berg, l'abdomen de la femelle en dessus est jaune, avec des macules laté- rales sur les troisième et quatrième segments, les connexivums sont noirs, bordés de jaune sur les deuxième, troisième et quatrième ; le premier est incolore et le dernier est entièrement noir. Quant aux élytres, elles pré- sentent la transverse discoïdale postérieure réunie à la transverse radiale médiane avant la bifurcation. .

10. T. GUTTULATUS Spängb., Vet. Akad., 1878, 9, 8. (PI. 9°, fig. 83.)

Nouvelle-Guinée. & Long. 9 mill.; larg. 3 4/2 mill. (Mus. Stockh.).

Noir ferrugineux, maculé de jaune.

Tête angulairement arrondie, le vertex moins long au milieu que sur les côtés, visiblement strié longitudinalement. Ocelles près des yeux, sur le bord du front, la face fortement striée, ainsi que les tempes ; le front ruguleux, les sillons latéraux jaunes. Clypéus noir, fortement caréné et finement pouctué sur les côtés, plus large au sommet, un peu échancré à la base ; toutes les pièces en dessons marginées de jaune. Prothorax angulairement arrondi en avant et dépassant très-peu le niveau supérieur des yeux, strié transversalement, les espaces lisses en dessous des yeux jaunes, le reste du disque noir, finement maculé de taches arrondies, j aunes. Écusson ruguleux au milieu, strié transversalement, guttulé de aune, et deux macules latérales, angulaires, jaunes et lisses. Élytres

(135) Essai sur les Jassides. 359

jaunes, hyalines, avec la côte plus obscure, ainsi que le limbe marginal ; la transverse discoïdale réunie presque à la bifurcation de la radiale médiane. Limbe large, les nervures noires, excepté les cubitales et la naissance des radiales, et finement ponctué de noir. Poitrine jaune sale, plus clair vers l'abdomen. Pattes d'un brun ferrugineux, avec les tibias moins foncés, plus clairs. Abdomen brun, plus ou moins foncé, presque noir, avec le sommet des segments jaune.

d. Dernier segment de moitié plus long que le précédent, arrondi au sommet, d’un noir brillant, ainsi que les lames génitales, qui sont un peu pubescentes au sommet et finissant en pointe mousse, vues de côté. Les lames dépassent d’un bon tiers le canal anal et l’hypopygium ; celui-ci le plus court, obliquement arrondi au sommet et très-peu pubescent (pl. 9°, fig. 83).

La femelle nous est inconnue.

11, T. FieBeri Stàl, Vet. Akad. (1865), 156, et (1870) 738, 2. Spängb., Vet. Akad., 1878, 9, 9.

(PI, 40°, fig. 84.)

Mysol, îles Philippines. 4, long. 40 mill., larg. 3 1/2 mill.; ©, long. 41 à 16 mill., larg. 3 1/2 mill. (coll. Mus. Stockholm).

Noir maculé de jaune ; rostre et pattes jaunes,

Tête angulairement arrondie. Vertex jaune, bordé de noir en avant, finement strié longitudinalement, presque lisse, la tranche obtuse, avec les ocelles presque sur le vertex, la face noire, formant le rebord noir du vertex, fortement striées transversalement. Front finement rugueux, aplati, et ayant avec les joues un rebord marginé plus ou moins jaunâtre. Clypéus noir (ou jaune, Spängb.), fortement caréné, arrondi à l'extrémité, avec une échancrure médiane. Lora avec les côtés irrégulièrement arron- dis, dirigé brusquement au sommet vers la suture frontale. Joues plus larges que longues, avec une plaque sous-oculaire large, le bord presque horizontal, sinueux au milieu, convexe-arrondi aux deux extrémités. Antennes jaunes. La forme générale de la tête, en dessous, est plus trans- verse que dans les autres espèces. Prothorax noir, avec deux macules jaunes, très-protubérant, les macules quelquefois réunies et formant alors

360 V. SIGNORET. (136)

une fascie antérieure (Spängb.). En avant, l'extrémité angulairement arrondie, dépassant les deux tiers de l’espace compris entre les yeux et le sommet de la tête; fortement strié transversalement’ en avant, très-fine- ment et presque lisse vers le bord postérieur. Élytres d’un jaune hyalin, les nervures noires, largement enfumées, les cellules marginales, la pre- mière discoïdale et la première anli-apicale presque noires, la transverse discoïdale postérieure réunie au rameau interne de la veine radiale mé- diane presque au même point que le rameau externe. Ailes d’un brun vineux clair, plus obscures vers le sommet, Poitrine avec les pièces mar- ginées de jaune. Pattes jaunes, la base des épines des tibias postérieurs, le sommet de ceux-ci et les ongles noirs. Abdomen noir, le sommet des segments marginé de jaune,

d. Dernier segment deux fois plus long que le précédent, le bord apical largement arrondi, formant un demi-cercle, un peu tronqué au milieu, les lames plus longues, infléchies, larges à la base et finissant en angle arrondi à l’extrémilé, qui est légèrement pubescente ; vu de côlé, l'hypopygium est plus large à la base qu'au sommet, qui est tronqué (fig. 84) obliquement, incliné de haut en bas (ou de l’anus aux lamelles), sinueux en dessus et en dessous, fortement et presque entièrement échancré pour le tube anal qui le dépasse un peu.

Q. Dernier segment presque deux fois plus long que le précédent, le sommet arrondi, échancré au milieu, sinueux de chaque côté, les angles latéraux arrondis,

12, T, FLAVIPES Spängberg, Vet. Akad,, 1878, 3, 2,

(PL. 40°, fig. 85.)

Tasmanie, d. Long. 8 mill.; larg, 2 4/2 mill, (Mus. Stockh. et coll. Signoret). :

Noir, avec deux macules transversales angulèéuses, jaunes, sur le bord antérieur du prothorax, en dessous des yeux ; la moitié des cuisses, les tibias et les tarses jaunes; les élytres d’un hyalin jaunâtre et maculées de brun au sommet ; ailes hyalines, brunes au sommet, les nervures noires,

(137) Essai sur les Jassides. 961

Tête obtusément arrondie en avant. Verlex court, plus long vers les yeux qu'au milieu, strié longitudinalement. Face transversalement striée sur le milieu, longitudinalement sur les tempes. Front rugueux, presque lisse, légèrement jaune dans les sillons. Clypéus faiblement caréné au milieu, strié transversalement vers le sommet, qui est arrondi, un peu marginé, Rostre noir. Antennes noires à la base, jaunes au sommet du dernier article, ainsi que la base et la soie, Prothorax s’avançant sur le vertex jusqu’à la hauteur de la moitié des yeux, deux fois plus large que long, transversalement strié et présentant en dessous des yeux deux macules irrégulières transverses jaunes. Écusson finement rugueux, jau- nâtre au bord apical. Élyires d’un hyalin jaunâtre, les nervures noires, transparentes vers le bord apical marginal, qui est noir, ainsi que la moitié des cellules apicales; une teinte également à la suture, à la base et au sommet du clavus, Ailes transparentes, avec les nervures noires et le sommet fortement enfumé. Poitrine noire. Pattes jaunes, avec la base des fémurs noire ; sur les tibias postérieurs, au côté interne, une linéole noire, ainsi que le sommet, Abdomen noir, avec le bord apical des seg- ments jaune.

g. Dernier segment plus large et une demi-fois plus long que le pré- cédent, arrondi au sommet, avec une échancrure au milieu; valvule génitale à peine visible, les lamelles très-longues, pubescentes, coudées et très-convexes au tiers basilaire ; hypopygium à peine plus long, pubes- cent, le sommet, vu latéralement, finissant en lame ‘arrandie ; anus très- long, suivant la même direction, c’est-à-dire un peu couché sur lui et retenu par une très-courte bride,

Q. Inconnue,

13. T, REUTERI Signoret,

(PI. 40°, fig. 86.)

Nouvelle-Calédonie, Long. 7 mil; larg. 2 1/4 mill, (coll. Signoret).

Noir, la base du vertex près des yeux, l'extrémité de l’écusson, le som- met des fémurs, la base et le sommet des tibias, la base des articles des tarses d’un brun jaune.

Tête obtusément arrondie en avant. Vertex lrès-court au milieu, Front

362 V. SIGNORET. (158)

aplati, strié transversalement à la base, rugueusement ponctué et strié sur les côtés, avec deux impressions à la base, Clypéus fortement caréné à la base, plus large vers le milieu qu'à la base et au sommet. Joues * tuberculeuses, le bord obliquement sinueux, la pièce sous-oculaire très- large. Ocelles très-près des yeux; ceux-ci très-obliquement couchés sur le prothorax; celui-ci strié transversalement, longitudinalement près du bord antérieur, qui est très-prolongé, arrondi en avant et dépassant le sommet des yeux. Écusson très-rugueux à la base, lisse au sommet. Élytres d’un jaune brun hyalin, avec les nervures noires et ponctuées, la cellule marginale, les cellules apicales et le limbe marginal brun noirâtre enfumé, la première transverse de la radiale interne droite, atteignant la radiale médiane presque au point de la bifurcation de la radiale externe, la seconde transverse très-longue, atteignant la bifurcation de la radiale médiane peu après son point d'émission; une transverse sur le clavus, entre la suture clavienne el la nervure anale. Aïles hyalines, plus ou moins enfumées au sommet et le long du limbe marginal. Abdomen manque.

44, T, PULCHELLUS Spangb., Vet. Akad., 1878, 10, 10. (PI, 10°, fig, 87.)

Cap York, , long. 6 1/2 mill., larg. 2 mill.; ®, long. 8 1/2 mill., larg. 2 1/2 mill. (Mus, Stockh.).

Jaune clair un peu verdâtre, avec l'abdomen et des macules noirs,

Tête angulairement arrondie en avant, tranche obtuse. Vertex très- finement rugueux longitudinalement, presque plus large au milieu que vers les yeux. Front sillonné transversalement à la base, rugueux, aplati, les bords circulairement arrondis; sillons visibles. Joues avec un trait noir en dessous des yeux, le bord presque obliquement droit. Clypéus une fois et demie plus long que large, à peine caréné. Prothorax très- angulairement arrondi en avant, finement strié transversalement, avec un espace lisse en dessous des yeux. Écusson très-finement rugueux, très- acuminé au sommet, celui-ci d’un jaune blanchâtre. Élytres angulaire- ment arrondies au sommet, d’un jaune hyalin, avec des espaces hyalins, les nervures et deux macules sur la côte, noires : une vers le quart basi- laire, l’autre vers le milieu; le limbe apical marginal noirâtre, ainsi que

(139) Essai sur les Jassides. 363

le sommet des cellules apicales, la nervure marginale ressortant en blanc; des nervures du clavus, celle axillaire, très-près de l'angle scutellaire est à peine visible ; l’anale noire aux extrémités et incolore dans la partie médiane. Nervure discoïdale postérieure réunie au rameau interne de la bifurcation de la radiale médiane et deux fois plus longue que lui. Aïles hyalines, à peine enfumées vers le sommet. Poitrine noirâtre. Pattes jaunes, avec la base des épines des tibias postérieurs, ainsi que la base de ceux-ci, noire,

d. Abdomen noir, avec le sommet du connexivum, la partie médiane du sommet des deuxième, troisième, quatrième et cinquième segments jaunes, le premier segment jaune, avec deux macules discoïdales arron- dies, noires, le dernier segment une fois et demie plus long que l’avant- dernier et jaune, les lamelles génitales longues, brusquement rétrécies vers le milieu et finissant en pointe arrondie, la portion large jaune, celle rétrécie apicale, noirâtre et pubescente ; l’hypopygium, vu de côté, large à la base, puis se rétrécissant en angle pour finir par une appendice étroite, arrondie, recourbée vers le tube anal et faiblement pubescente au sommet.

Q. Dérnier segment le double plus long que le précédent, d’un jaune sale et caréné au milieu (M. Spängberg dit : fendu); sommet triangulai- rement prolongé ; les lobes arrondis.

Genre MACROCEPS Signoret.

(PI. 10°, fig. 88.)

Ce genre, que nous ne saurions placer au juste systématiquement, se distingue de tous ceux qui en sont les plus voisins par la déclivité antérieure du corps, qui commence à s’infléchir à partir de la moitié antérieure du prothorax, de sorte que le vertex, confondu avec une partie du front, est vertical, et que ce dernier, au sommet, est horizontal en dessous et plan avec le clypéus. Les ocelles sont situés sur le vertex, entre les yeux, et nous les considérons comme devant être près du bord antérieur du vertex; ils sont placés plus près de la ligne médiane que des yeux. Le front est court, élroit, les tempes au niveau et en dessus du scrobe, aussi large que lui: il est tuberculeux et arrondi vers le clypéus ; celui-ci est un peu plus

364 V. SIGNORET. (140) |

long que large, la partie médiane élevée, tuberculeuse, puis se perdant, ! et ce sont les côtés qui prennent le dessus au sommet, et qui sont plus: élevés; il est rugueux, pubescent et plus étroit vers le sommet, qui est: un peu échancré, Les élytres sont arrondies au sommet, sans limbe mar-! ginal, et présentent les cellules ordinaires : cinq discoïdales (deux basi- laires et trois anti-apicales), la basilaire, la suturale, la marginale et les: cinq apicales ; les ailes avec une cellule superflue et les cellules ordi- naires ; le lobe clavien très-grand, arrondi, et la nervure allant jusqu’au! bord, 3

M. FASCIATUS Signoret.

| (PI, 10°, fig. 89.) | Nouvelle-Hollande, ©. Long. 7 1/2 mill.; larg, au niveau du pro- | thorax, compris les yeux, 3 mill. | D'un gris jaunâtre, ferrugineux sur les élylres, qui présentent à la base | une fascie hyaline.

Tête d’un gris jaunâtre, striée transversalement sur le vertex et le front; celui-ci noirâtre au sommet. Ocelles plus rapprochés de la ligne médiane que des yeux, presque à égale distance entre eux que des yeux. Clypéus: tuberculeux, plus long que large, avec une cavité à la base. Lora tuber- culeux, varié de noir. Antennes très-petites, noirâtres, placées en dessous du scrobe qui forme une arèêle saillante ; celui-ci aussi large que le front. Joues striées longitudinalement, avec une saillie en dessous des antennes ; jaunes, un peu noirâtres vers le bord; celui-ci faiblement sinueux, formant | une courbe concave de l'œil au sommet du-clypéus, il est fortement marginé ; le vertex, en prenant pour limite une ligne obsolète élevée, un peu au-dessus des scrobes et passant en dessous des ocelles, quatre fois plus large que long et présentant de chaque côté une fossette arrondie un peu en dessus des ocelles. Prothorax convexe, plus large que long, fortement strié, plus faiblement vers le sommet, le bord antérieur con- vexe, le postérieur à peine concave, les côtés arrondis. Écusson un peu plus large que long, très-finement sirié. Élylres hyalines, parsemées de linéoles et de petites macules, exceplé une fascie blanche, hyaline, vers la base, allant de l'angle scutellaire au tiers de la côte ; celle-ci ponctuée de noir, les nervures pointillées de chaque côté, blanches, maculées de

(141) Essai sur les Jassides. 365

brun dans l’espace de la fascie. Ailes hyalines, le bord marginal apical enfumé. Poitrine et abdomen jaunes. Pattes : les antérieures noirâtres, plus ou moins maculées de jaune, les postérieures jaunes, avec le sommet des cuisses et des tibias noirâtre, les épines des tibias postérieurs jaunes, avec les dents noires,

©. Dernier segment à peine aussi long que le précédent ; bord apical arrondi au milieu, faiblement sinueux de chaque côté, présentant une bande noire au milieu du segment. Valvules cinq fois plus longues, jaunes ; oviducte ne les dépassant pas et d’un jaune brun.

Errata et Addenda,

1879, Page 51 (5), et 1880, pages 45 et 46 (73 et 74). Changez Reuteria en Reuteriella ; le premier nom ayant été employé déjà par M. Puton en 1875 pour un genre de Capsides.

Page 52 (6). Pour la même raison lire : Fieberiella, au lieu de : Fieberia ; ce nom ayant élé donné antérieurement par Jakow., et quoique étant synonyme de Mesovelia Muls. et Rey.

Page 53 (7). Lire : Cælidioides, au lieu de : Cælidiodes.

Page 62 (16). Dans les synonymies du A. nervosus, nous avons omis d'indiquer : A. obtusifrons Kirschb., Cicad. (Viesb.), 1868, 74, 2, qui n’est qu'une variété avec le vertex plus court, ce qui se rencontre quelquefois.

Page 278 (66). Espèce 4 : Le nom de glaucescens doit primer celui d'eximius Kirschb.; le premier datant de 1866 et le second de 1868, au lieu de 1865 indiqué par erreur. Le même changement est à faire à la planche 8 (1879), fig. 33.

366 V. SIGNORET. Essai sur les Jassides. (142)

1880. Page 42 (70). En donnant la description de l’Hecalus Lynchii de Berg, nous ajoutions : « est peut-être le Spangbergiella | vulneratus Uhl, » Ayant reçu de l’auteur le type même, nous : confirmons cette synonymie,

Page 43 (71). À Dorydium Westwoodi ajouter à l'indication Ent. monthly Mag. : p. 215, spec. 68.

Page 58 (86). S. lusitanicus, ajouter la localité : Espagne (Ma- drid).

Page 59 (87). S. stenopterus, à Ja suite des localités ajoutez : Kar- kow et coll. Puton.

Par suite de Ja classification suivie dans notre Essai, nous aurions peut-être parler du genré Stenocotis Stàl (Ledra Walk. p. p.); mais cela nous eût entraîné aussi à indiquer les Paropides : ces deux divisions ayant les ocelles en avant de la tête, mais dans une cavité des bords du vertex. Dans tous les cas, pour les premiers, il est impossible de les laisser avec les Lédrides, qui présentent les ocelles sur le vertex, entre les yeux. Nous nous proposons de revenir plus tard sur le genre Steno- cotis, qui ne renferme que des espèces exotiques.

Une autre division, les Ulopides, nous a laissé longtemps incertain sur la place qu’elle doit occuper, mais nous pensons qu’elle doit être très- voisine des Lédrides, et non des Acocéphalides, ainsi que la place M. Sahlberg dans Notiser ur, Sallskapets, etc., 1871, Cicadariæ, p. 72, 72, 17. Pour nous, à cause des ocelles très-peu visibles, mais certai- nement entre les yeux, son 72 devrait devenir le 18 et suivre les Lédrides, voisin des Xeroplæa exotiques qui s’en rapprochent, et avant les Tettigonides. Nous pensons, d’après ces observations, que M. Sablberg sera de notre avis.

DESCRIPTION

D UN

Bombyx nouveau de France

Par M. BELLIER DE LA CHAVIGNERIE.

(Séance du 9 Juin 1880.)

mn

CLOSTERA ALPINA. (PL 114, fig. 10, mâle ; fig. 40 «, femelle.)

La découverte en France d’un Bombyx nouveau est chose assez rare aujourd’hui, et celui que je vais faire connaître présente cette particu- larité remarquable qu’il n’est voisin d’aucune autre espèce avec laquelle il pourrait être confondu.

L'envergure est de 35 à A0 millimètres, ce qui est à peu près la taille du Bombyx camelina. Les ailes supérieures, d’une largeur assez régulière et peu aiguës à l’apex, sont d’un gris brun teinté de violet. La ligne basi- laire est indiquée par deux traits noirs obliques et angulaires, parallèles, partant du bord inférieur de l'aile et ne dépassant pas la nervure princi- pale. Ges traits sont bordés par une petite ligne d’un gris blanchâtre beaucoup plus clair que la couleur générale du fond. La subterminale, très-dentelée, est éclairée à ses deux extrémités par un liséré égale- ment blanchâtre. La frange est brune, entrecoupée de gris blanc. Les secondes ailes sont d’un gris clair plus obscur au bord inférieur, et traversées en bas par une ligne sinueuse blanchâtre. Les antennes, assez fortement pectinées, sont d’un brun roux. Le thorax, très-velu, participe de la couleur générale des ailes supérieures. L’abdomen est assez étroit, long, terminé en pointe velue. Le dessous n'offre rien de particulier,

Cette description concerne le mâle, mais peut s’appliquer à la femelle,

368 BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. Bomnbyx nouveau de France.

qui n’en diffère que par les caractères propres à son sexe : une laille plus grande, des antennes très-peu pectinées, un abdomen plus fort, également terminé en pointe.

Le corps allongé et terminé en pointe de ce Bombyx nouveau, ainsi que le port des ailes au repos, m'ont engagé à le mettre dans le genre Clostera Stephens, il viendra se placer à côté du Clostera Timon. J'ai tout lieu de supposer, d’après les circonstances dans lesquelles deux des trois exemplaires connus jusqu’à présent ont élé rencontrés, que la che- nille vit sur le peuplier, et je ferai observer que les chenilles de tous les Clostera vivent sur les arbres blancs ; mais lorsque les premiers étais de cet intéressant Bombyx seront connus, peut-être y aura-t-il lieu de créer pour lui un genre nouveau.

Environs de Digne, Basses-Alpes, en juin.

Ce Bombyx paraît en juin. Le 41 du mois de juin 4879, traversant, le matin, de très-bonne heure, le pont de Digne, je trouvai un mâle appliqué sur le parapet, au-dessous d’un bec de gaz dont la clarté l'avait sans doute attiré à cette place pendant la nuit. Le même jour, étant allé chasser des Eupheno au joli ravin des Sieyes, je caplurai un second mâle fixé sur le tronc d’un peuplier, au bord du torrent. Quant à la femelle, elle avait été prise à Digne en 1874, aussi sur le corps d’un peuplier, le long de la route qui conduit à l’endroit appelé La Maison Yoan, par feu Méguelle, dont la mort prématurée a privé l’entomologie d’un de ses adeptes les plus ardents. Cette femelle fait aujourd’hui partie du cabinet de notre collègue M. Alain, acquéreur de la collection

Méguelle.

Depuis la rédaction de ce travail, j'ai fait, cetle année, une nouvelle excursion dans les Basses-Alpes, el j'ai repris à Digne, le 26 mai 1880, un quatrième exemplaire, mâle, de la plus grande fraicheur, du Bombyx que je viens de décrire. C’est encore au pied d’un peuplier que je l'ai rencontré, ce qui me confirme de plus en plus dans l'opinion que la che- nille du Costera alpina, qui m'est inconnue, doit vivre sur les saules et les peupliers.

Il résulte aussi de ma nouvelle capture que l’éclosion de cette espèce a lieu en mai et juin.

DIPTÈRES NOUVEAUX PEU CONNUS

15e PARTIE (1)

Par M. J.-M.-F. BIGOT,

XXII

Notes et mélanges.

(Séance du 26 Juin 1878.) (2)

De

Tabanidæ (mihi).

Parmi les Entomologistes qui se sont occupés des Diptères, divers auteurs ont essayé de subdiviser, d’une manière rationnelle, l'immense famille des Tabanides (mes Tabanidi), dont les espèces foisonnent, à mesure que les voyageurs agrandissent le cercle de leurs recherches et que les observateurs appliquent plus attentivement leurs lentilles ampli- fiantes aux innombrables spécimens aflluant de toutes parts. Cependant, hormis quelques démembrements plus ou moins judicieux, les deux anciens genres Pangonia et Tabanus sont restés assez réfractaires à tous les morcellements.

Sans doute, il ne faut pas exagérer les coupes génériques, surtout

(4) Voir les Annales de 4874 : 4"° partie, 1, p. 407; II, p. 416; partie, IT, p. 235, IV, p. 454. Annales 1875 : partie, V,p. 237; partie, VI, p. 469, et VII, p. 483. Annales 1876 : partie, VIII, p. 389. Annales 1877 : partie, IX, p. 35 ; partie, X, p. 243 ; XI, p. 260. Annales 1878 : partie, XI, p. 31; XI, p. 40; XIV, p. 48; 10° partie, XV, pars prima, p. 213; pars secunda, p. 401, Annales 1879 : 11° partie, XVI, p. 183; XVII, p. 235. Annales 14880 : 12° partié, n°* XVIIL et XIX, p. 85; 13° partie, XX, p. 139; 14° partie, XXI, p. 218.

(2) Travail revu par l’auteur en novembre 1880, (1880) 1" partie, 2

370 J.-M.-F. BIGOT.

le nombre des espèces ne présente pas un empêchement à leur exacte détermination, mais, d'autre part, il me paraît utile d’opérer certaines sections, quand un genre bien défini vient à circonscrire des myriades de formes diverses, cas particulier des Pangonies et des Taons.

Quelques Diptéristes, ai-je dit, ont essayé de les scinder en s’appuyant sur des différences organiques plus ou moins appréciables, plus ou moins essentielles, mais on n’aperçoit pas que leurs efforts aient abouti à rendre beaucoup plus facile une étude toujours laborieuse ? Il faut avouer en effet, que les caractères adoptés ne présentent généralement pas toute la rigueur, toute la netteté, toute la fixité, toute la valeur, désirables. Par exemple, le genre Pangonia n’est, lui-même basé, somme toute, que sur une particularité bien légère 1 Je veux dire la présence de deux épines, sises à l'extrémité des tibias postérieurs, épines ordinairement (non pas constamment) absentes, ou for& peu distinctes chez les Tabani. On con- viendra, que des organes ou des appendices de cette sorle, ne pourront jamais équivaloir aux différences, autrement importantes, offertes par les antennes, les palpes, la trompe, les nervures alaires.

On a cherché à subdiviser le genre Pangonia en employant, soit l’ou- verture, Soit l'occlusion, de la première ou de la deuxième cellule posté- rieure de l'aile; mais, à l'exception des genres Scione (Walker) et Diclisa (Schiner), chez lesquels ces deux cellules paraissent constamment et simul- tanément fermées assez loin des bords, j'ai constaté ailleurs tant et de telles modifications, que je n’ai pas cru devoir admettre des sections motivées par des traits aussi fugaces ; j'ai vu, par exemple, dans une même espèce, dans un même sexe, parmi les types les plus aisés à déter- miner en raison de leurs formes ou de leurs colorations tranchées, j'ai vu, dis-je, ces dites cellules postérieures, tantôt fermées en deçà des bords, tantôt ouvertes ou entr’ouvertes, exemples : les Pangonia, depressa, rufa et albithoraæ (Chili), fulviventris (Australie), dénommés par Mac- quart lui-même pour ma collection.

Quelques-uns, entre autres, Zeller, Wiedemann, Walker, Rondani, Osten-Sacken, ont tenu compte de la vilosité de la nudité des yeux, particularité d’apparence bien légère ! mais qui, cependant, offre en général plus de fixité, du moins chez tous les Tabaniens qu’il m'a été donné d'étudier : aussi, malgré la médiocrité de ce caractère, il me semble qu’on peut s’en servir avec assez de raison ?

Enfin, en cherchant, moi aussi, à classer les très-nombreux spécimens que je possède, j'ai dessiné un lL'ableau Synoptique dont je me suis servi

Q

Diptères nouveaux ou peu connus. 371

et que je reproduis plus loin, Ce travail est un résumé de l'étude alten- tive de mes Pangontes et de mes Taons, tels que ces genres ont été définis et délimités par Latreille, Zeller, Wiedemann, Macquart (Dipt. d'Europe et Exot.), Walker, Loew, Rondani (Dipt, Exot., revisa, 1863), Schiner, Osten-Sacken (Mémoires, Boston, 1876) et Brauer ; à l’exclusion, conséquemment de quelques autres genres, démembrés de cet ensemble, que leur organisme doit faire ranger dans une autre section du même groupe, c’est-à-dire, les genres, Siloius, Diabasis, Lepiselaga, Veprius, Chrysops, Pronopis, Acanthocera, Esembeckia, Hadrus (== Lepiselaga), Selasoma, Scepsis, Gastroxydes, Dasybasis, Nemorius, Brachytomus, Hæ- matopota, Hexatoma ! Hæmophila, dont je ne m'occuperai pas présente- ment. A l'exception, je le répète, des genres Scione et Diclisa, que j'adopte, j'ai récusé toutes les autres subdivisions introduites par Walker (Dipt. Saunders.) dans l’ancien genre Pangonia, aucune n'étant suffisam- ment caractérisée par ses diagnoses, infiniment trop vagues ou trop con- cises.

À dire vrai, je n’admets pas très-volontiers le genre Atylotus (Ost.-Sack.), d’abord, par la raison que le tubercule ocellifère, lors même qu’il présen- terait une saillie assez prononcée chez certaines femelles, reste fréquem- ment peu visible chez leurs mâles, ensuite, parce qu’on voit cette saillie diminuer graduellement chez nombre d'espèces ®, si bien, qu’on ne sait parfois en quel lieu précis tracer, avec son aide seul, une ligne de démar- cation rigoureuse; ceci me semble montrer le peu de valeur du critertum ? J’ajouterai que, contrairement à l'opinion de notre savant collègue, j’adopte le genre Bellardia (Rondani, loc. cit.), chez lequel (du moins chez tous les spécimens que je possède), j'ai vu énvariablement, la première cellule postérieure des ailes fermée en dec du bord.

n’admets pas le genre Agelantus (Rondani, loc. cit.) [et non pas Agdanius, comme l'écrit Brauer], parce que sa diagnose, trop abrégée, ne montre pas clairement ce qui le différencie du genre Thertoplectes (Zeller, Wied., Ost.-Sack.). Les genres Diatomineura et Corizoneura (loc. tit.) ne sauraient être nettement distingués de son genre Erephosis, à cause de la même variabilité des cellules postérieures dont j’ai déjà parlé,

Comme on pourra le voir, je n’ai inscrit dans le cadre de mon Tableau qu'un nombre relativement restreint de genres antérieurement publiés. Toutefois, j'y ai introduit une coupe nouvelle que je dédie à mon savant ami le baron Osten-Sacken (voir Bull. bimens. Soc, ent. Fr., 1879, 6), et dans laquelle peuvent être rangées les espèces, en ma possession, dont

379 J.-M.-F. BIGOT.

voici la nomenclature : Pangonia maculata (Eur. merid., Barbaria) Fabr., fulvithorax (Brazil.) Wied., fuscipennis (id.) id., Waenthemi (id.) id., leucopogon (id.) id., lngens (id.) Macq., unicolor (id.) id., longirostris {id.) id., albifrons (Chili), id., latipalpis (id.) id., dorsoguttata (id.) id., fenestrata (Braz.) id., aurimaculata (id.) id., incisuralis (id.) id., rufo- hirta (id.) Walker, analis (Amer. mer.), Fabr.

J'ai donc dressé ma Liste Synoptique, à seule fin d'arriver au classe- ment de mes Pangonies et de mes Taons (proprie dictu). Pour y par- venir, il m'a fallu étudier et louper minutieusement environ deux mille individus, formant à peu près trois cent quarante espèces bien distinctes, sans compter environ cent cinquante individus, OU cent espèces exotiques encore mal déterminées, mais appartenant exclusivement aux deux anciens genres Pangonia et Tabanus. Telle quelle, elle atteindrait son but, si elle pouvait faciliter l'étude de l’un des groupes les plus riches et les plus intéressants de l’ordre des Diptères.

Nora. Toutes les Pangonies de ma collection que je rapporte au genre Scione (Walker), c’est-à-dire, chez lesquelles j'ai constaté l’occlusion simul- tanée des première et quatrième cellules postérieures de l'aile, m'ont pré- senté en même temps, une saillie plus ou moins conoïdale de la face, avec des yeux fort velus ; cependant, la figure publiée par Macquart de sa P. singularis (Dipt. Exot.) montre la face plane et les yeux nus ; si le dessinateur ne s’est point mépris, peut-être serait-il à propos de créer pour cet inseete une nouvelle coupe générique ?

J'ai admis le genre Mycteromyia (Philippi), fondé pour une Pangonia que j'avais autrefois décrite, et basé principalement sur cette particula- rité du, prolongement conoïdal de la face en avant des yeux.

Le genre Philoliche (Hoffmannseg.) ne me paraît pas différer du genre Pangonia ? Mais, pour trancher la question, il faudrait en étudier le {ype.

Osten-Sacken change, avec raison, le nom du genre Diabasis en celui de Dichlorus.

Je suppose que le genre Gastroxides (Saunders) r’est autre chose que le genre Dichelacera ?

Les genres Lepiselaga (Macq.) le genre Hadrus (Perty); Ectenopsis (id.) l’ancien genre Silvius ; Heptatoma Hexatoma (Meig.).

Il faut effacer de la nomenclature mon genre Tabanocella (sic ! Ann. Soc, ent. Fr., 1880), dont les caractères sont dépourvus de valeur, et, du reste, trop succinctement indiqués !

Diptères nouveaux ou peu connus. 973

Contrairement au dire de Macquart (Dipt. Exot.), un échantillon (dé- nommé par lui-même, et faisant partie de ma collection) de son Peleco- rhynchus maculipennis montre, très-clairement, les deux épines à l’extré- mité des tibias postérieurs caractéristiques de la section des Pangonies. La même rectification doit être faite pour l’Erodiorhynchus eristaloïdes (également dénommé par Macquart); seulement ici, lesdites épines sont plus courtes. Au reste, ce dernier genre n’est autre chose que le genre RAy- nomyza de Wiedmann, et cette espèce, que la R. fusca (id.).

Les caractères assignés par le professeur A. Costa à son genre Brachy- tomus ne me paraissent pas suflisants pour fonder une coupe nouvelle. La forme des palpes est ici la même que celles propres à la plupart des Tabani (mâles) et du Tabanus (Gastroxydes Therioplectes) albipes en particulier (V. A. Costa : Il Gambatista Vico Giornale, 1857).

Je subdivise, comme on le peut voir, le genre Scione (Walker), ne lui laissant en propre que les espèces avec les yeux nus, et reportant au genre Diclysa (Schiner) toutes celles dont Les yeux sont évidemment velus ou tomenteux.

Tableau synoptique DES

GENRES PRÉSENTEMENT FORMES PAR LES AUTEURS AUX DÉPENS DES ANCIENS GENRES Pangonia ET Tabanus.

Tibias postérieurs munis à l'extrémité de deux épines bien - distinctes; antennes, division composée d’au moins 7 articles plus ou moins distincts; trompe grêle, dépas- sant en longueur la hauteur de la tête, ordinairement dirigée en avant, avec les lèvres peu ou point distinctes

et les palpes peu différents dans les deux sexes....., +

Id. id. dépourvus de deux épines distinctes à leur extré- mité; antennes, division composée, au plus, de 6 arti- cles plus ou moins distincts ; ordinairement, trompe assez épaisse, surtout chez les 4, à peine aussi longue que la hauteur de la tête, avec les lèvres ordinairement dis- tinctes, surtout chez les 4, et les palpes dissemblables dans: les deRX SENS ES SR NT MIN EN, 12:

874 J.-M,.-F. BIGOT.

4. Antennes, segment de la division paraissant bifurqué ou'très-profondément échancré en dessus ; face notable- ment saillante, presque conoïdale ; yeux nus..... G. Dicrania

(Macq., Dipt, exot,, 1838.) Jd., id. sans dent ni échancrures ; face, yeux, variables... 2,

2, Ailes, au moins deux cellules postérieures constamment fermées en deçà des bords ; face saillante, conoïdale ; yeux

nas veluss as A, ol ET Cr RP ERA à JId., au plus une seule cellule postérieure constamment fer-

mée en deçà des bords; face, yeux, variables... ,....... h. Oo. Veux vegas CNE 0... pete G, Diclisa.

(Schiner, K, K. Zool. Bot. Gesellsch, Wien,, 1867, G, Scione Walker, part.) Id. paraissant nus.........,... HONTE PET sn GaScione (Walker, Dipt., Saunders, 1856, part.) h. Face très-saillante et presque conoïdale en avant des yeux;

ordinairement trompe fort allongée, grêle, dirigée en avant, avec les lèvres peu ou point distincles.......... 5.

Id. peu ou point saillante, parfois un peu gibbeuse, presque perpendiculaire ; ordinairement trompe assez courte, épaisse, dirigée en bas ; lèvres bien distinctes. ....,.... 6. S-Nenr veus et Ps: ce MULLER. cs G. Sakenimyia. (J. Bigot, Ann, Soc. ent. Fr., Bull. bi-mens., 4879, 6.) Id. paraissant nus, d'et ?............. .…... G Mycteromyia. (Philippi, K. K. Zool. Bot. Gesellsch. Wien., 1865.) 6. Yeux velus, S'etP....,.,.... nb see Ross onde ot AT DMEPROSIS. (Rondani, Dipt. exot. Revis., 1863.) Id. paraissant nus, d et ?........ SON UN AE 7

7. Antennes insérées sur, ou près de la ligne médiane des yeux, loin des palpes ; souvent des ocelles.,..,,,.... FPE: Id. insérées vers le bas de la face, près des palpes; ces derniers redressés, G'; pas d’ocelles...,..... .... G Cadicera. (Mcer., Dipt. exot., 1855.)

8.

* Diptères nouveaux ou peu connus. 375

Trorié relativement courte ; lèvres, palpes, abdomen, yeux et ailes, de formes et de dimensions relativement variées. 9.

Trompe relativement courte, lèvres fort élargies; palpes,.

sue

g'et ®, très-courts; abdomen large à sa base et plus court que lés ailes. .......,.::..., ss... G. Pelecorhynchus.

__ (Macq., Dipt. exot., 1850, = G. Corene Thomson, Eugenies Resa, 1851-58.) Id. id., lèvres distinctes, médiocrement élargies ; palpes dois cylindroïdes ; abdomen rétréci à la base: ailes ne dépassant pas ce dernier, 4'° cellule postérieure large- ment ouverte.:... SU de Lan FPE sesss..s.e G Apocampla. (Schiner, Reise Fregatt. Novarra, 4867.)

Lèvres souvent fort étroites ou peu distinctes ; palpes dis-

16.

ns

semblables chez les deux sexes et relativement longs :

?

base de l’abdomen large, celui-ci notablement plus court que les ailes... .. suh dis Het airacoires el CTP EN NE 1 D

Épines des tibias postérieurs longues ; souvent pas d’ocelles. 41. El 10PF Courles Oo beles sr En 0 G. Rhynomyza.

(= Erodiorhynchus Macq., Dipl. exot., 1835. Meig., Nov. Dipter. Genera, 1820 : alias, Rhïgioglossa.)

AA 5 DESDITS A PR RE PRES sessesses.... G Pangonia (Latr., Hist, nat. des Dipt., 1802.)

Pas d’ocelles....:.: PS RAA Pere se HTREÉ G. Philoliche ? (Hoffmannseg, Pangonia, part ?)

42. Antennes, article de la division muni en dessus d’une

43.

saillie dentiforme grêle, allongée ; palpes grêles ou cylin- droïdes ; corps assez étroit; face parfois munie de deux saillies tuberculiformes au-dessus des antennes..... Fra 20

Id., id., saillie dentiforme élargie, plus ou moins conoïdale et médiocrement allongée, ou bien, échancré en dessus ; palpes élargis ; face, avec, au plus, une seule saillie tu- berculiforme au-dessus des antennes ; corps élargi...,.. 16.

Tibias antérieurs grêles; abdomen assez étroit et assez allongé; front souvent muni de deux saillies tuberculi- formes au-dessus des antennes; palpes souvent gréles.. 44.

976 J.-M,.-F, BIGOT, Diptères nouveaux ou peu connus.

Jd. dilatés; abdomen fort élargi et relativement court; front, au plus, avec une seule saillie tuberculiforme au- dessus des antennes; palpes, &, élargis........ G. Stibasoma. (Schiner, Reise Fregatt. Novarra, 1867.)

14. Ailes, nervure longitudinale postérieure naissant de la

cellule basilaire ;?palpes variables, .......,.,,......, 415. JId.,id. naissant de la base de la cellule discoïdale; palpes RIARER: sie Lai ENS SD RMS ON see G. Gastroxydes.

(Saunders, Trans. Ent. Soc. London, 18/1.) 45. Palpes, 9, assez élargis ; front muni au moins de deux saillies tuberculiformes au-dessus des antennes........ G. Ditylomyia. (J. Bigot, Rev. et Mag. de Zool. Guérin, 1859.) Id, Q®, grêles; front muni, au plus, d’une saillie tuberculi- forme au-dessus des antennes.....,.,....,.. G. Dichælacera. (Macq., Dipt. exot., 1838.) 46. Ailes, 4'° cellule postérieure fermée en deçà du bord, au ancinsichez) Lun Mes :semes sien, Lsberststisnslé te G. Bellardia (Id. Muscidæ ! Rob.-Desv., 1863. Rondani, Arch. p. 1. Zoolog., 1864.) JId.,id., tantôt plus ou moins entr’ouverte, tantôt fermée

sur le bord même, au moins chez l’un des sexes..,...,... 17: #7: ÉCUX VOIR ET BE Rev eueie atteste RER EN Re 18. 7 Hd pardissant ns, ot Ps. ve. Sn aies CSSS 419.

48. Un tubercule ocellifère ou des ocelles distincts... G. Therioplectes. (Zeller, Isis, 1842, part. Agelanius Rondani, 1868.) Pas de tubercule ocellifère ni d’ocelles distincts..... G. Atylotus. (Osten-Sacken, Memoirs Boston, Prodr. IT, 1876.) 19. Antennes, 4"° division non cylindroïde et dépassant à peine h'ionsuenr de M2 Se. en ne pose Jétih G. Tabanus (Linné, System. natur., 1735, part.) Id, id. cylindroïde, au moins quatre fois plus large que jan HN ET dir as ON MR deb G. Mesomyia (Macq., Dipt. exot., 4850.)

ÉTUDES ARACHNOLOGIQUES

12° Mémoire (1)

Par M. EucÈne SIMON.

XVIII

DESCRIPTIONS

DE

Genres et Espèces de l’ordre des Scorpiones (Séance du 25 Février 1880.)

Genre GROSPHUS, nov. gen.

Caractères généraux du genre Buthus, seulement dents des peignes hétérogènés, la basilaire en large palette ovale, courte, les suivantes étroites, allongées et semblables. Doigt fixe des chélicères pourvu à la marge inférieure de deux denticules coniques ; doigt mobile d’un seul. Yeux médians situés plus en avant du milieu du céphalothorax, leur intervalle coupé d’un profond sillon; partie du céphalothorax antérieure au mamelon oculaire sans carènes divergentes. Queue un peu plus longue que le tronc (environ de la vésicule), médiocre, presque parallèle ; seg- ments 1 à 1V pourvus de 4 carènes inférieures.

(1) Voir Annales 1873 : mémoire, I, p. 1409; mémoire, II, III et IV, p. 327. Annales 4874 : mémoire, n* V et VE, p. 241. Annales 1876 :'4° mémoire, n°* VIL et VIII, p. 57. Annales 1877 : mémoire, IX, p. 53; mémoire, X, p. 225, Annales 1878 : mémoire, XI, XII et XIII, p. 445 ; mémoire, XIV, p. 201 ; mémoire, XV, p. 399. Annales 4879 : 10° mémoire, XVI, p. 95. Annales 4880 : 11° mémoire, XVII, p. 97.

278 E, SIMON.

Chez les Buthus, les dents des peignes sont homogènes, le doigt fixe et le doigt mobile des chélicères sont également pourvus de 2 dents en dessous.

Type : G. madagascariensis Gervais, (Arch, ii IN, p.219, DER, fig. 1-3, 1839.)

4. BUTHUS SAULCYI, Sp. nov.

Tronc, long. 36 mill.; larg. 43 mill. Partie caudif., long. 57 mill. Patte-mâchoire : fémur, 44,2 mill.; tibia, 42,6 mill.; main, 41,5 mill.; doigt fixe, 41,5 mill.

Fauve rougeâtre vif, avec les chélicères et la partie antérieure du céphalothorax, la vésicule et le cinquième segment de la partie caudi- forme, au moins en dessous et latéralement, d’un noir verdâtre. Cépha- lothorax un peu plus large en arrière que long, graduellement et légère- ment atténué en avant, tronqué presque droit en avant ; de grosses gra- nulations arrondies, très-espacées en dessus, plus denses sur les côtés et près le bord antérieur ; carènes médianes antérieures lisses entre les yeux, faiblement inégales et effacées en avant; carènes médianes postérieures presque lisses, assez écartées et parallèles, leur intervalle fortement canaliculé, lisse, sans granulations ni côtes transverses; un rebord étroit finement granuleux. Intervalle des yeux médians presque double de leur diamètre, profondément canaliculé et lisse. Yeux latéraux prin- cipaux presque égaux, l’antérieur à peine plus petit, le un peu plus séparé que les deux premiers. Segments abdominaux presque lisses, un peu inégaux, avec une simple ligne de petites granulations obtuses et de crins à leur bord postérieur; les six premiers segments marqués d’une carène médiane lisse, obtuse et presque entière, et de deux carènes latérales divergeant un peu en avant, presque effacées sur les deux premiers ; seplième segment à carène médiane plus large, lisse, n’occupant que la première moitié, de plus quatre carènes latérales faibles, granuleuses, entières, divergeant en avant, Queue médiocre- ment robuste, très-longue, presque parallèle dans toute sa longueur ; en dessus, tous les segments obtusément canaliculés, glabres et lisses ; sur les côtés, garnis de crins fauves assez longs et très-serrés, principalement sur les deux derniers ; carènes supérieures très-obluses, à peine inégales, non granuleuses ; segments 1 et 11 marqués de deux côtes latérales très-

Genres et espeees de Scorpiones. 379

obtuses, peu indiquées, complètement effacées sur les segments suivants; inégalement ponctué sur les côtés ; en dessous, segments 1 à 1v marqués de deux fines carènes médianes, légèrement inégales, principale ment sur les segments 111 et 1v, et de deux carènes latérales plus faibles et lisses; segment v marqué en dessous d’une carène médiane et de deux carènes latérales formées de grosses granulations obtuses peu serrées ; intervalles des carènes marqués de quelques granulations semblables, éparses ; extrémité du segment faiblement dilatée de chaque côté, ni denticulée, ni lobée ; segment visiblement plus long que large; seg- ment (mesuré de côté) aussi long que le premier et la moitié du second, Vésicule presque lisse et finement ponctuée en dessus, très-obtusément et peu densément granuleuse en dessous, très-pubescente, de même lar- geur que le cinquième segment et d’un tiers moins longue, ovale, très- atténuée. Hanches 1 à 111 à peine rebordées et lisses ; hanche 1v à rebord antérieur lisse, le postérieur finement granuleux. Patte-mâchoire très- finement chagrinée mate, non granuleuse, entièrement garnie, même sur les doigts, de crins fauves, serrés et assez longs ; fémur assez grêle, presque parallèle, à série antérieure granuleuse faible, à série postérieure à peine indiquée, en avant, une série granuleuse bien nette et quelques grosses granulations médianes formant une série irrégulière ; tibia étroit et long, sans saillie tuberculeuse au côté interne, ses carènes très-mousses et lisses, les externes effacées ; main un peu plus courte que le tibia et un peu plus large, néanmoins étroite, allongée, environ deux fois plus longue que large, droite au bord externe, régulièrement convexe à l’in- terne ; doigts grêles, un peu arqués, le fixe de même longueur que la main. Pattes longues, peu robustes, lisses, Peignes très-longs, ayant de 29 à 33 dents. Mossoul.

Reçu par l'intermédiaire de M. de Sauley.

2. CHÆRILUS BORNEENSIS, SP, NOV.

Tronc, long. 41,5 mill.; port caud., 43,6 mill.

Corps brun foncé, avec chacun des segments abdominaux marqué au bord postérieur d’une bande jaune transverse un peu dilatée sur la ligne médiane ; partie caudale et patte-mâchoire brun-rouge, variées de fauve obseur ; vésieule et pattes fauves, légèrement variées de brun, Céphalo-

350 E. SIMOx.

thorax de la même longueur que les segments 1, 11 et 4/2 xr1 de la partie caudale, tronqué droit en avant, avec les angles très-obliques, plan en dessus, fortement incliné sur les côtés, garni de fortes granulations arron- dies, plus grosses et plus denses en arrière, présentant de plus deux carènes fortement granuleuses et nettes partant des angles antérieurs, au-dessus des yeux latéraux, convergeant en arrière, mais n’atteignant pas tout à fait le bord postérieur, chacune de ces carènes doublée inté- rieurement, dans la première moitié, d’une carène semblable, avec l’in- tervalle lisse et un peu concave; un sillon médian presque effacé en avant du mamelon, profond et net en arrière. Mamelon oculaire non divisé, situé avant le milieu. Segments abdominaux 1 à vi fortement chagri- nés mats, sans granulations ; segment irrégulièrement granuleux, prin- cipalement sur les côtés ; segments caudaux 1-1v pourvus de 8 carènes, les supérieures et premières latérales très-fortes et granulifères, les infé- rieures effacées sur le segment, à peine distinctes sur le 2°, bien mar- quées sur les suivants; intervalles des carènes éparsement granuleux, offrant en dessus aux segments 1-11 deux lignes granuleuses abrégées convergeant en arrière; segment v plus long que les segments 111-1V réunis, presque plan et éparsement granuleux en dessus, un peu denticulé aux angles, mais sans carènes supérieures définies, pourvu en dessous de 3 fortes carènes denticulées : les latérales divergeant un peu, la médiane n’atteignant pas l'extrémité, de plus, une carène latérale faible. Vésicule ovale, très-grosse, presque aussi longue et plus large que le segment, finement chagrinée, non granuleuse, garnie de crins blancs épars; aiguillon court. —Patte-mâchoire robuste ; fémur plan et irrégulièrement granuleux en dessus, avec une série de fortes granulalions arrondies en avant et en arrière ; tibia pourvu en dessus d’une large côte granuleuse, au côté externe de 3 côtes lisses, dont l’inférieure sinueuse ; main très-large (plus que chez variegatus), garnie en dessus de granulations fines, for- mant un dessin cloisonné, avec deux carènes supérieures à peine indi- quées et une interne obtuse, trois carènes externes assez fortes, droiles, obtuses, finement granuleuses ; doigts robustes, le mobile un peu plus court que la main au bord externe.— Pattes longues ; métatarse 1v beau- coup plus long que le tibia ; fémurs présentant en dessus des séries gra- nuleuses. Peignes pourvus de 4 dents très-grandes.

Nord de Borneo.

Diffère de G. variegatus E, $, par ses carènes céphalothoraciques beau-

Genres et espèces de Scorpiones. 381

coup plus fortes, sa vésicule plus grosse, sa main plus large, avec les carènes supérieures presque effacées (elles sont très-fortes chez varie- gatus), ses pattes plus longues (chez variegatus le tibia et le métatarse 1V sont presque égaux), enfin par le sternum beaucoup plus allongé.

Nora. Le genre Chærilus renferme trois espèces :

1. Caudæ segmentum v carinis dorsalibus carens ; manus pedum-maxillarium basi intus sat retro producta ; ntagnitudine minore............. ds

Caudæ segmentum v carinis dorsalibus distinctis ; manus basi intus haud retro producta ; magni- tudine majore (ex Karsch).....,..... ..….. truncatus Karsch.

2. Manus sat lata, carinis duabus dorsalibus bene expressis, vesica sat angusta. Pedes breves, 1v articulis 5-6 fere æquis........ RES variegatus E. S.

Manus latissima, carinis dorsalibus obsoletis, ve- sica magna. Pedes elongati, 1v articulo vi præ- cedenti multo longiori.........,......,.,..,. borncensis E. S.

L. BROTEAS PARAENSIS, SP. NOV.

Tronc, long. 28 mill.; larg. 9 mill. Port. caud., 21 mill. Patte- mâchoire : fémur, 5,1 mill.; tibia, 6,3 mill,; main, 8 mill.; doigls, 5 mill

Noir, avec les pattes et la vésicule brun-rouge très-foncé. Céphalo- thorax un peu plus long que large, légèrement atténué en avant, tron- qué, avec le milieu du bord frontal déprimé et très-légèrement, à peine distinctement, échancré, assez finement, régulièrement et densément ponctué, sans granulations ni tubercules, avec des espaces lisses imponc- tués latéralement au-dessus des yeux et dans le milieu près de la strie ; partie antérieure plane, non canaliculée; partie postérieure coupée d’un profond canal longitudinal, un peu élargi en fossette triangulaire près le bord postérieur. Yeux médians situés vers le premier tiers, leur intervalle à peine égal à leur diamètre, plan, ponctué, non canaliculé, Segments abdominaux lisses, brillants, très-finement et moins densément ponctués:;

882 E. SIMON.

segment marqué, près le bord postérieur, de 4 tubercules bas ét obtus disposés en une ligne transverse. = Portion caudiforme beaucoup plus courte que le tronc, presque du céphalothorax, peu robuste, peu atté- nuée; segment beaucoup plus large que long; un peu plus large que long ; aussi large que long; segment plus long que les deux premiers réunis; en dessus et latéralement, carènes granulifères très- nettes sur les segments 1 à 1v; intervalles des carènes lisses et finement ponctués, sur le 5°, lisses, ponctués et parsémés de granulations très- espacées; en dessous, segments 1 et 11 lisses, non carénés ; segment 111 peu caréné ; segment 1 marqué de quatre fortes carènes également den- ticulées, dont les deux médianes plus resserrées ; segment v tricaréné, avec les intervalles parsemés de tubercules coniques inégaux, Vésicule ovale, plus courte et plus étroite que le segment, lisse et plane en dessus, garnie en dessous de granulations obtuses disposées en lignes longitudinales. Patte-mâächoire de même forme qué chez B. Herbsti; en dessus, fémur et tibia ponctués, ni granuleux, ni tubercüleux; fémur limité en avant et en arrièré, tibia seulement ên avant, par de fortes carènes obtusément denticulées; main en dessus finement ponctuée réti- culée, au côté interne parsemée de granulations obtuges, = Paltes lisses, très-finement ponctuées. Peignes à 41 dents.

Para (coll. E. Simon; reçu de M. de Mathan).

Nota. Le genre Broteas se compose actuellement de cinq espèces, dont voici les caractères :

A. Cephalothorax et segmenta ahdominalia haud granulosa, haud tuberculata, nitida, dense punCtata sesssssscosssssssvsssse.e. Paraensis E Se

Cephalothorax et segmenta abdominalia plus minus granulosa......... ANRT EXT CE d,

2, Cephalothorax et segmenta abdominalia om- nino æqualiter et valde granulosa. Seg- mentum caudæ v et seg. 1 et supra et infra æqualiter granulosa.........,... « granulosus E.S.

Cephalothorax supra versus maärginem el postice dense et crasse, in medio antice- que parce granulosus. Segmenta abdomis

Genres et espèces de Scorpiones. 383

nalia 4-6 subtile granulosa, segmentum 7 in parte prima fere læve in parte secunda grosse granulosum............

3, Segmenta abdominalia 3, 4 ét 5 elevatione humili vel costis obsoletis ornata.—Pedum maxillarium femur tibiaque supra in me- dio granulosa. Pedes femoribus latere ex- teriore plus minus granulosis (ex Karsch).

Segmenta abdominalia omnia plana sine élevatione nec costis. Pedum maxilla- rium lLibia supra baud granulosa sed punctato-reticulata. Pedes femoribus et tibiis lævibus, punctatis haud granulosis.

&. Cephalothorax antice valde attenuatus. Ma- nus cum digitis caudæ segmentis 4-4 con- junctim in 4 multo, in $ parum longior. Pedes femoribus et tibiis latere exteriore crasse et dense granulosis {ex Karsch)..

Cephalothorax antice vix attenuatus, fere parallelus. Manus cum digitis caudæ seg- mentis 4-4 in G' paullo, in ® non lon- gior. Pedes tibiis extus lævibus, femori- bus subtiliter et parce granulosis (ex RATS das ie de RES

0560.

Herbsti Th. (maurus auct.)

æquinoctialès Karsch (1).

lævipes Karsch.

5. CHACTAS RUBROLINEATUS, SP. nOY.

Tronc, long. 20 mill.; larg. 6 mill. —Port. caud., long. 18 mill. —Patte-

(1) Cf. Muttheil. d. Münchner Ent. Ver., 1879, p. 130-131. Ces deux dernières espèces sont de Colombie ; le docteur Karsch ne parlant pas de la largeur du sternum, relativement aux lobes maxillaires, il n’est pas impossible qu’elles appartiennent au genre Teuthraustes. Le Scorpio Van-Benedeni Gervais (Arch. Mus., IV, 1844, p. 232-233, pl. xu1, fig. 40 et A1), dont j'ai étudié le type au Muséum, s'éloigne grandement du genre Broteus et rentre dans le genre Chactas, sensu stricto.

584 E,. SIMOX.

mâchoire : fémur, 5,2 mill. ; tibia, 5,5 mill.; main, 6,8 mill.; doigts, 5 mill.

Noir brillant, avec la main et la vésicule brun-rouge vif, les pattes fauves, et une ligne médiane fauve-rouge, très-nette, sur les ségments abdominaux. Céphalothorax aussi long que large, presque parallèle, très- lisse, nullement ponctué en dessus en avant et en arrière, très-finement rugueux sur les parties latérales ; canal médian très-profond, entier et égal: impressions latérales obliques, également très-profondes et très-diver- gentes. Tubercule des yeux médians un peu rhomboédrique, lisse, non canaliculé ; yeux gros, leur intervalle ayant à peine leur rayon. Yeux laté- raux presque aussi gros que les dorsaux, égaux, leur intervalle au moins d’un tiers plus étroit que leur diamètre. Segments abdominaux entière- ment lisses, brillants, sans carènes, ni tubercules. Queue médiocre, presque parallèle; segment beaucoup plus large que long ; segment aussi long que large ; segment plus long que les deux premiers réunis; segments r et 11 lisses, à carènes très-mousses ; segments II et IV garnis de quelques granulations éparses sur les carènes; segment v finement et éparsement granuleux en dessus (sauf au milieu) et latéralement, sans carènes distinctes ; latéralement et en dessous, segments 1 à 1v entière- ment lisses, non carénés ; segment v pourvu en dessous de trois carènes denticulées peu distinctes et de tubercules intermédiaires irréguliers. Vésicule ovale, assez convexe, très-obsolétement granuleuse en dessous. Patte-mâchoire : fémur à pans coupés nets, plan et presque lisse en des- sus, avec quelques petites granulations éparses dans le milieu, limité en avant et en arrière par de fortes séries de tubercules obtus; tibia allongé, médiocrement robuste, arrondi nullement caréné au côté externe, limité intérieurement par une série très-inégale de tubercules obtus, sa face interne pourvue d’un fort tubercule bifide, en dessus et en dehors très- lisse ; main relativement étroite, sensiblement atténuée, lisse, son côté interne seul parsemé de fines granulations ; doigt mobile à peine plus court que la main; doigt fixe sans tubercule interne, Pattes entière- ment lisses, non ponctuées. Peignes pourvus de 8 à 9 dents.

Rio-Ica, affluent du haut Amazone (coll. E. Simon). G. CHACTAS AMAZONICUS, SP. nov.

Tronc, long. 22,5 mill.; larg, 6,3 mill. Port, caud,, long. 49,5 mill.

Genres et espèces de Scorpiones. 389

Patte-mächoire : fémur, 4,6 mill.; tibia, 5,5 mill.; main, 6,6 mill,; doigts, 3,7 mill

Brun de poix, avec les pattes et la vésicule fauves. Céphalothorax presque aussi large que long, presque parallèle, forlement et densément ponctué, avec des espaces presque lisses latéralement au-dessus des yeux et en arrière dans le voisinage de la strie, de plus garni, sur les côtés seulement, de fortes granulations inégales et obtuses; canal médian très- profond, entier et égal ; impressions latérales obliques également pro- fondes. Tubercule des yeux médians un peu rhomboédrique, ponctué, non canaliculé; yeux gros, leur intervalle plus large que leur rayon. Yeux latéraux presque aussi gros que les dorsaux, l’antérieur plus gros que le postérieur, leur intervalle à peine égal à leur rayon. Segments abdo- minaux assez fortement ponctués-rugueux, le présentant près l’extré- mité quatre très-légères saillies obtuses. Queue assez robuste, presque parallèle; et segments plus larges que longs ; segment aussi large que long; segment plus long que les deux premiers réunis ; segments 1 à 111 presque lisses, avec quelques petits tubercules épars sur les carènes mousses et au bord postérieur; segment 1v plus fortement granuleux ; seg- ment v garni en dessus (sauf au milieu) et latéralement de granulations inégales ne formant pas de carènes ; latéralement et en dessous, segments 1 à mt très-finement rugueux, presque lisses, non carénés ; segment 1v à bandes granuleuses indistinctes ; segment v pourvu en dessous de 3 carènes denticulées à peine définies et de tubercules intermédiaires irréguliers. Vésicule grosse, ovale, assez convexe, à peine distinctement granuleuse en dessous. Patte-mâchoire : fémur à pans coupés nets, plan et par- semé de granulations assez faibles et inégales en dessus, limité en avant et en arrière par de fortes séries de tubercules obtus; tibia épais, arrondi, nullement caréné au côté externe, limité au côté interne par une forte série tuberculeuse, en dessus obsolètement granuleux ; main large, peu convexe, presque parallèle, presque droite aux bords externe et interne, garnie de granulations très-faibles et peu distinctes, graduellement plus fortes au bord interne et en dessus près la base des doigts; doigts épais, comprimés, beaucoup plus courts que la main, le fixe pourvu près la base, au côté interne, d’une forte dent conique. Pattes finement ponc- tuées, non granuleuses. Peignes teslacés, pourvus de 8 à 9 dents.

Haut Amazone : Pevas (Pérou) (coll. E. Simon; reçu de M. Mathan).

Les deux espèces que nous décrivons se distinguent de suite de G. Tho- (1880) 1'e partie, 25.

386 E, Simon.

relli Karsch (1), de Colombie, par l'intervalle des yeux latéraux beaucoup plus étroit que leur diamètre ; elles paraissent différer du C. Fuchsii Berthold par le céphalothorax plus ou moins granuleux et le système de coloration; des CG. lepturus Beauv., Gollmeri Karsch et delicatus Karsch par la queue visiblement plus courte que le tronc ; enfin, elles ne peuvent être confondues avec le C. Van-Benedent Gervais, de Nouvelle-Grenade, espèce remarquable par ses mains cylindriques, étroites, très-allongées, et son bord frontal presque droit.

Nora. Nous résumons dans le tableau suivant les caractères des trois genres Chactas, Broteas et Teuthraustes :

4. Tarsi pedum spinarum seriebus duabus sublus instructi. Cephalothorax convexus, antice atte- nuatus, declivis atque recte truncatus, haud emarginatus, ante tuberculum oculorum haud vel vix sulcatus. Oculi laterales haud prominuli ad angulos anticos cephalothoracis sat longe PEROU NS tee sauce sa Hein coin lent 2x

Tarsi pedum subtus carinati atque setarum vel spinarum parvorum serie unica instructi. Ce- phalothorax parum convexus, antice planus, vix attenuatus, recte truncatus atque in medio plus minus emarginatus, ante tuberculum oculorum late sulcatus. Oculi laterales prominuli in an- gulis anticis siti...............,, ER UE Chactas Gerv. (type Van-Benedeni Gerv.)

9, Sternum angustius quam lobi maxillares secundi paris simul sumpti........... RON OR à 2 717 1 0 AE «0 (type Herbsti Th.) Sternum et lobi maxillares secundi paris æqua laUIUdMINE. be 24 save ed eau NE ets cs DOUBTANNIES RES

(1) Le docteur Karsch appelle ainsi le C. {epturus Thorell (Et. Scorpl., p. 266), ayant reconnu que le Scorpio lepturus Palissot de Beauvois (Ins. rec. en Afr., etc., p. 4914, pl. v, fig. 4, 1805) appartenait aussi au genre Chactas (Cf. Mittheil. d, Münch. Ent. Ver., 1879, p. 132).

Genres et especes de Scorpiones. 987

4. OPISTOPHTHALMUS CHAPERI, SP. nov.

Tronc, long. 46 mill.; larg. 13,5 mill, Portion caud., long. 48 mill, Patte-mâchoire : fémur, 43 mill.; tibia, 42 mill.; main, 42 mill.; doigt mobile, 18 mill.

Céphalothorax et portion large noir un peu rougeätre, avec une grande tache fauve rougeâtre, atténuée en arrière, couvrant toute la partie anté- rieure du céphalothorax jusqu'aux yeux dorsaux ; portion caudale brun rougeâtre, avec les arêtes granuleuses noires ; patte-mâächoire à fémur et tibia noirs, main brun-rouge, à côtes et granulations noires ; pattes jaunes. Céphalothorax de même longueur que les deux premiers segments caudaux, assez convexe en arrière, longuement incliné en avant, légère- ment échancré en avant; sillon médian élargi et profond près le bord frontal ; espace fauve antérieur aux yeux médians lisse, finement ponctué, parsemé de quelques petites granulations espacées ; toutes les parties noires très-fortement et densèment granuleuses jusqu’à la marge, granulations cependant plus fines en arrière, au delà des impressions obliques. Seg- ments dorsaux de l’abdomen 1 à vi finement et très-densément granuleux ; segment finement granuleux dans sa première moilié, pourvu dans la seconde de fortes granulations coniques, les plus grosses dessinant en arrière le commencement de côtes longitudinales. segment ventra, presque lisse, brillant ; segments 11, 11 et 1v très-finement granuleux, mats; segment v plus fortement et également granuleux, sans trace de côtes. Segments caudaux 1 à 1v légèrement canaliculés; les trois premiers pour- vus en dessus, entre les carènes, de granulations éparses, plus denses sur le premier, à carènes supérieures et latérales fortes et denticulées; seg- ments 1 à 1v fortement et entièrement granuleux en dessous, les carènes médianes effacées sur les deux premiers; segment v presque parallèle, à sillon dorsal à peine distinct, à bords inférieurs pourvus de granulations éparses, en dessous, carènes latérales et carène médiane très-fortement denticulées, avec les intervalles granuleux. Patte-mâchoire robuste et longue ; fémur un peu atténué-à la base, plan en dessus et garni de grosses granulations arrondies, inégales, avec des granulations encore plus fortes sur les arêtes antérieure et postérieure ; tibia inégal, non granuleux, à carène supérieure très-forte et légèrement granuleuse, de plus trois carènes mousses et lisses sur la face externe ; main relativement

388 E. SIMON.

étroite, droite au bord externe, un peu dilatée et arrondie à la base interne, ensuite droile, presque plane et presque lisse en dessus, seule- ment un peu inégale, non granuleuse, granuleuse au bord interne, pré- sentant en dessus une côte très-légère, entière, et plus en dehors, les traces d’une seconde côte presque effacée; les trois carènes latérales très- fortes, entières, la médiane seule un peu granuleuse; intervalle de la q'e à la très-fortement granuleux et pourvu d’une large côte médiane granuleuse ; intervalle de la à la lisse et plan; doigts longs, presque droits, pourvus chacun de trois forts tubercules coniques espacés, équi- distants, dont le beaucoup plus faible. Pattes à fémurs et tibias par- semés de fines granulations. Peignes de 19 dents.

Colonie du Cap; un individu, très-probablement un mâle, trouvé par M. Chaper, près Robertson, région maritime, au pied de la grande chaîne, dans des éboulis rocheux peu garnis de végétation (juin 1879).

Voisin des O. capensis Herbst et latro Thorell, il se distingue du pre- mier par sa grande taille, sa coloration, la face externe de la main, entre les deux carènes latérales supérieures, granuleuse, le céphalothorax égale- ment granuleux jusqu’à la marge, enfin par les deux premiers segments caudaux à carènes médianes inférieures complétement effacées. 11 paraît se distinguer de O. latro Thorell par le plus grand nombre de dents aux peignes (14 à 15 chez {atro), par l'intervalle des yeux latéraux antérieurs à peine égal à leur rayon; chez latro, d’après M. Thorell, cet intervalle est seulement un peu plus étroit que le diamètre des yeux.

2. OPISTOPHTHALMUS COLESBERGENSIS, SP. NOV.

d. Tronc, long. 39 mill.; larg. 42 mill. Partie caud., long. 88,5 mill. Patte-mâchoire : fémur, 13,8 mill.; tibia, 42,5 mill.; main, 11,8 mill.; doigt mobile, 48 mill.

Brun rougeâtre, avec une grande tache cordiforme jaunâtre testacé sur la partie antérieure du céphalothorax, les pattes jaune vif, les côtes gra- nuleuses des pattes-mâchoires noires. Céphalothorax à peine plus long que les et segments caudaux, à peine échancré en avant ; sillon médian élargi et profond en avant ; espace antérieur aux yeux médians très-lisse et brillant dans le milieu, très-finement et peu densément ponc- tué: côlés du céphalothorax fortement et irrégulièrement granuleux, en

Genres et espèces de Scorpiones. 389

arrière son milieu à granulations plus petites et espacées. Segments dorsaux de l’abdomen de r à v très-finement rugueux, non granuleux ; segment vit garni, principalement sur les côtés et en arrière, de fortes gra- nulations inégales peu denses. Segments ventraux tous également lisses, brillants, —Segments 1 à 1v de la partie caudiforme canaliculés et pourvus en dessus, entre les carènes, de granulations éparses plus denses sur les premiers, à carènes supérieures denticulées, avec la dent terminale plus longue, surtout aux segments 111 et 1V; carènes inférieures lisses aux seg- ments 1 et 11, denticulées aux suivants; segment v presque plan en des- sus, avec un faible sillon dans sa première moitié, le bord supérieur irrégulièrement granuleux, les carènes inférieures garnies de forts den- ticules coniques assez réguliers, carène médiane formée de denticules plus faibles, avec les intervalles éparsement granuleux. Patte-mächoire très-longue ; fémur fortement comprimé, plan et éparsement granuleux en dessus, peu atténué à la base, ses arêtes antérieure et postérieure gar- nies de forts denticules noirs, coniques ; tibia très-fortement granuleux sur la face externe, ces granulations dessinant deux larges carènes très-obso- lètes, en dessus, une forte carène noire inégale, non denticulée ; main relativement étroite, au moins d’un tiers plus longue que large, droite au bord externe, arrondie à l’angle inféro-interne, ensuite droite, entière- ment plane en dessus, garnie de granulations basses et larges, plus denses, plus élevées et coniques au bord interne, dessinant en dessus une carène médiane très-obsolète ; les trois carènes latérales très-fortes et entières, les deux supérieures inégales, l’inférieure lisse; intervalle de la supé- rieure à la médiane très-granuleux, celui de la médiane à l’inférieure lisse et concave ; doigts très-longs (au moins d’un tiers plus longs que la main), presque droits, pourvus chacun, au bord interne, de trois forts tubercules coniques équidistants. Peignes de 19 dents.

®. Tronc, long. 34,5 mill.; larg. 41 mill. Partie caud., long. 31 mill. Patte-mâchoire : fémur, 9,2 mill.; tibia, 9,4 mill.; main, 40 mill,: doigt mobile, 40 mill.

Brun rougetre clair, avec la partie du céphalothorax antérieure aux yeux médians marquée d’une grande tache atténuée en arrière jaune tes- tacé; patte-mâchoire brun-rouge plus foncé, avec les côtes et granula- tions marginales noires ; pattes jaune vif. Céphalothorax plus long que les deux premiers segments caudaux, du tiers du 3°, à peine échancré

390 E. SIMON.

en avant; sillon médian élargi et profond en avant; espace antérieur aux yeux médians très-lisse et brillant, très-finement, à peine distinctement ponctué ; en arrière, milieu du céphalothorax également lisse, ses côtés parsemés de granulations petites, basses et peu denses. Segments dor- saux de l'abdomen 1 à vr lisses brillants, mais présentant chacun un espace latéral très-finement rugueux ; segment vri lisse en avant, pourvu dans le reste de sa longueur de granulations inégales peu denses; en arrière, quelques granulations plus fortes, dessinant le commencement de côtes longitudinales. Segments ventraux tous également lisses, brillants. Segments 1 et 11 de la partie caudiforme légèrement canaliculés et pourvus en dessus, entre les carènes, de granulations éparses plus denses sur le premier; segments r11 et 1v fortement canaliculés, non ou à peine granuleux entre les carènes; à carènes irrégulières sur le premier seg- ment, formées sur les suivants de forts denticules, dont le dernier plus long et aigu; carènes inférieures lisses aux segments r et 11, obtusément denticulés aux suivants ; segment v étroit, atténué en arrière, marqué en dessus d’un faible sillon médian presque effacé en arrière, ses bords supé- rieurs et inférieurs pourvus de fortes carènes denticulées, obtuses, nettes, sa carène médiane inférieure un peu plus faible, avec les intervalles presque lisses. Patte-mâchoire très-robuste ; fémur sensiblement atté- nué à la base, plan en dessus et garni de grosses granulations arrondies, régulières et assez denses, avec des granulations noires encore plus fortes et coniques sur les arêtes antérieure et postérieure; tibia très-fortement granuleux sur les faces supérieure et exlerne, avec les plus grosses gra- nulations disposées en côtes mal définies, la carène interne très-forte, inégale, non denticulée; main très-large, aussi large que longue, forte- ment dilatée et arrondie au côté interne, presque plane en dessus et cou- verte de très-grosses granulations basses et irrégulières, plus faibles à la base, sans côtes ; au bord interne, quelques granulations coniques ; les trois carènes latérales fortes, entières, inégales, non denticulées ; inter- valle de la 4°° à la très-fortement et densément granuleux, surtout près des doigts: intervalle de la à la lisse et légèrement concave; doigts robustes, comprimés, le mobile environ de la longueur de la main. Peignes de 14 dents.

Colonie du Cap : Golesberg.

Par la grande longueur des doigts et les segments ventraux lisses, le mâle ne peut se rapprocher que de O. macer Th., mais il s’en distingue

Genres et espèces de Scorpioncs, 091

facilement par l'aire antéoculaire entièrement lisse, la main tout à fait plane en dessus, le bord interne des doigts pourvu seulement de 3 dents au lieu de 4.

La femelle se distingue de suite du mâle par la forme toute différente de la patte-mâchoire et du 5°.segment caudal.

Nora. Le genre Opistophthalmus est propre à l'Afrique australe ; ses espèces peuvent se rapporter à deux groupes :

Abdominis segmentum ventrale ultimum crasse granuloso-rugosum.

Ce groupe comprend : ©. capensis Herbst (1), lalimanus G K. (2), latro Th., læviceps Th. (3), prædo Th., pugnax Tli, curtus Th., calvus L. K., austerus Karsch et Chaperi E.S,

2 Segmenta ventralia abdominis omnino lævia nilida.

Ce groupe comprend : ©. pallipes C. K., Anderssoni Th., histrio Th., macer Th., fallax Th. (4), colesbergensis E. S.

Le tableau suivant résume les caractères des espèces du second groupe :

4. Cephalothorax omnino iævis, antice haud crenu- RU ae ne dr rep sh FLOUE sDeian ed à histrio Th.

9, Manus lala, intus late rotundata, digitis brevibus. Manus angustata, intus recta, digitis longissimis.

3. Cephalothorax a margine antico crasse crenula- DURS 80 de ter L'onlée die paie 2e RPC Anderssoni Th,

Cephalothorax a margine anlico lævis........ sd L.

(1) = O. pilosus G. Koch, Ar., IV, p. 91, fig. 309.

(2) = S. capensis Herbst, ad part. .

(3) Nous avons reçu les O. læviceps et calvus de Lessouto, au nord du Cap, par le Casalis.

(4) = O. capensis C. Koch, non Herbst,

092 E. SIMON.

h. Cephalothorax lateribus sat subtiliter et parce granulosus. Pectines dentibus 41-14..,....

Cephalothorax lateribus, in partibus nigris, crassissime granulosus. Pectines dentibus 26 (ex GyKoch).: 2.01 TE CE RUE AU ER

5. Area anteocularis subtiliter rugosa. Pedes nigri paullo testaceo variati. ....:.:.4..4.....2

Area anteocularis lævis, nitidissima. Pedes flavi.

6. Area anteocularis subtiliter rugosa. Manus su- pra paullo convexa. Digiti intus quadrituber- culatis ss SAN IETA sie pe ide PP ER

Area anteocularis lævis, nitida, subtile punc- tata. Manus supra plana. Digiti intus trituber- CAE Le Re ne le eu Re AE EN

-pallipes G K.

fallax Th,

colesbergensis E. S. ©.

macer Th.

colesbergensis E. S. .

FAMILLE DES Bothriuridæ

Le nom de Telegonus faisant double emploi (Hübner, 1816), le D' Karsch a proposé de le remplacer par celui de Mecocentrus (1); il en résulte que le nom de la famille doit également être changé. Nous proposons de lui donner pour type le genre Bothriurus, qui présente à un haut degré

tous ses caractères.

Cette famille ne renferme jusqu'ici que les genres Mecocentrus Karsch (Telegonus auct.), Bothriurus Peters et Cercophonius Pelers; nous y ajoutous les deux nouveaux genres Timogenes et Thestylus.

Le tableau suivant résume leurs caractères :

4. Caudæ segmentum v subter ad apicem area magna antice rotundata, plus minus impressa et serie dentium vel granulorum limitata instructum. Oculi medii versus medium ce- phalothütmels Si, 2200000 SRE

2.

a ————r ro,

(2ËZeitsch. F. d. Ges. Naturwiss., t. LIII, 1880, p. 408.

Genres et espèces de Scorpiones. 393

Segmentum v area apicali carens. Oculi medii evidenter ante medium cephalothoracis siti. 3.

2. Cephalothorax antice truncatus. Manus con- vexa extus rotundata. Cauda crassissima haud depressa, segmentis 1, 11 et 111 latioribus quam longioribus............... PT A T Bothriurus Peters. (Type, vittatus Guérin.) Cephalothorax antice atlenuatus et rotundatus. Manus subquadrata extus acute carinata. Cauda longissima, parum robusta, segmentis cunctis longioribus quam latioribus, 1v et v APprOSSR ras da ee» tiele Suaatre se ts er ... Timogenes E. S. (Type sumatranus E, S.) 3. Pectinum partes intermediæ in duas series ordi- natæ. Tarsi pedum carina media breve den- ticulata et utrique setis gracilibus subtus muniti. Cauda longa, segmentis cunctis lon- gioribus quam latioribus............ ..... Mecocentrus Karsch. (Type versicolor C. K.) Pectinum partes intermediæ seriem singulam formantes. Tarsi pedum haud carinali, spina- rum brevium et validarum seriebus duabus subtus instructi. Cauda brevior, segmentis 1, 11 et 111 latioribus quam longioribus vel haud longioribus ...... ds SAR Dre DC CADRE li.

h. Cephalothorax postice haud marginatus, antice

ante oculos haud canaliculatus. Pectinum

series intermedia partibus 5 vel 7 composita.

Oculi medii intervallo convexo haud sulcato. Thestylus E. S.

(Type Glasioni Bertk,) (1)

Cephalothorax postice marginatus, antice ante

oculos canaliculatus. Pectinum series inter-

media partibus minimis 12 vel 15 composita. Oculi medii intervallo obtuse canaliculato.. Cercophonius Peters. (Type squama Ger.)

(1) Cercophonius Glasioni Bertkau, Acad. Brux., t. XLIII, p. 10, pl. 4, fig. 1, 1880.

894 E. SIMON. -

Genre THESTYLUS, nov. gen.

Cercophonius Bertkau.

D

Céphalothorax aussi large (au bord postérieur) que long, tronqué droit au bord antérieur, avec le milieu du front légèrement déprimé, nullement échancré, plan, nullement eanaliculé en avant du mamelon oculaire, marqué au delà d’un large canal ; bord postérieur non marginé, Yeux médians situés un peu avant le milieu, gros, leur intervalle plan ou con- vexe, non canaliculé. Yeux latéraux trois, petits, subconnivents, en ligne presque droite, séparés du bord marginal par un intervalle environ igal à leur diamètre, Partie caudiforme de même longueur que le tronc ou plus courte ; segments 1 et 11 plus larges que longs ; segment 111 aussi large que long; segments 1 à 1V pourvus en dessus et latéralement de carènes mousses, sans carènes en dessous ; segment v sans carènes défi- nies ou à carène médiane inférieure à peine indiquée, sans espace déprimé. Vésicule large, déprimée, sans fossette en dessus ni tubercule sous l’aiguillon. Chélicères à marge inférieure des deux doigts mutique. Patte-mâchoire assez robuste, non anguleuse ; main convexe, non caré- née ; doigts allongés, garnis au bord interne d’une série médiane très- régulière de petits denticules, d’une série externe simple de denticules plus gros, espacés, et de 2 séries internes, l’une touchant à la médiane, l'autre plus écartée. Peignes assez grands, à pièces médianes sur un seul rang et peu nombreuses, 5 à 7. Pattes médiocres; tarses à saillie sous-unguéale faible, pourvus en dessous de 2 séries de 3-3 épines.

Type : T. Glasioni Bertkau (sub Cercophonius).

Genre CERCOPHONIUS Peters. :

Acanthochirus, Peters ().

Céphalothorax environ aussi large (au bord postérieur) que long, obtu- sément canaliculé dans toute sa longueur, tronqué droit au bord anté- rieur avec le milieu du bord frontal déprimé, mais non échancré, mar- giné au bord postérieur. Yeux médians situés un peu avant le milieu, assez gros, leur intervalle plus large que leur diamètre et canaliculé. Yeux latéraux trois, petits, subconnivents, en, ligne arquée, séparés du bord marginal par un intervalle environ égal à leur diamètre, Partie

Genres et espèces de Scorpiones. 395

caudiforme de même longueur que le tronc ou plus courte; segment 1 plus large que long, 11 et 111 aussi larges que longs ou un peu plus larges; segments 1 à IV pourvus en dessus et latéralement de deux fortes carènes, en dessous de carènes latérales mousses, mais sans carènes médianes ; segment v à carènes dorsales mousses, carènes latérales inférieures et carène médiane inférieure peu distinctes, sans espace déprimé. Vésicule étroite et allongée, sans fossette en dessus ni tubercule sous l’aiguillon. Chélicères à marge inférieure des deux doigts mutique. Patte- mächoire robuste ; fémur et tibia obtusément anguleux ; main assez large, convexe au côté interne, très-obtusément carénée au côlé externe ; doigts environ de la longueur de la main, leur bord interne garni d’une large bande de très-petites granulations égales, et de chaque côté d’une ligne de petits tubercules espacés. Peignes assez grands, à pièces intermédiaires sur un seul rang, petiles et nombreuses comme chez les Vejovis; lamelles grandes. Pattes médiocres, tarses à saillie sous-unguéale faible, pour- vus en dessus de 2 séries de 2-2 épines courtes, sans carènes,

Type : C. squama Gervais. Genre TIMOGENES, nov. gen.

Céphalothorax plus long que large, atténué et arrondi en avant, non merginé au bord postérieur, plan dans la première moitié, profondément canaliculé dans la seconde. Yeux médians situés exactement au milieu de sa longueur, petits, leur intervalle plan, non canaliculé. Yeux latéraux trois, très-petits et connivents, en ligne courbe, largement séparés du bord. Partie caudiforme beaucoup plus longue que le tronc; tous les segments plus longs que larges; segments 1 à 111 pourvus en dessus et latéralement de 3 carènes, dont les deux latérales incomplètes ; segments iv et v déprimés ef pourvus seulement de deux carènes ; en dessous aucune carène ; segment v coupé, vers le milieu, d’une ligne transverse de forts denticules, limitant un grand espace terminal ovale, déprimé. Vésicule allongée, déprimée, sans fossette en dessus, ni tubercule sous l’aiguillon, Chélicères à marge inférieure des deux doigts mulique. Patte- mâchoire très-robuste; fémur et tibia anguleux ; main très-large, presque carrée, peu convexe, amincie et carénée au côté externe ; doigts très- couris, déprimés et robustes comme chez les Heterometrus ; bord interne des doigts pourvu d’une série médiane de petits tubercules égaux, serrés,

396 FE, SIMON.

et de chaque côté d’une série de tubercules plus gros, espacés, touchant aux médians. Peignes grands et longs ; une seule rangée de pièces intermédiaires, courtes et nombreuses comme chez les Vejovis; lamelles grandes. Pattes longues ; tarses à saillie sous-unguéale conique et très- forte, un peu carénés en dessous, avec 2 séries de 2-2 épines.

Se rapproche un peu des Bothriurus par la grande dépression inférieure du segment caudal, mais s’en distingue de suite par le front avancé et arrondi, les mains carrées et carénées extérieurement, la queue très- longue à segments terminaux déprimés, etc.; son faciès rappelle plutôt celui d’un Mecocentrus.

TIMOGENES SUMATRANUS, SP. nGv.

Tronc, long. 29 mill,; larg. 41 mill. Partie caud., long. 39 mill. Patte-mâchoire : fémur, 6,2 mill,; tibia, 7,2 mill.; main, 9,5 mill.; doigts, 5 mill.

Fauve testacé clair, avec la patte-mächoire, surtout les doigts, fauve rouge plus foncé et l’aiguillon noirâtre dans sa seconde moitié. Céphalo- thorax lisse brillant ou avec quelques très-petites granulalions éparses, plus long que large, atténué et régulièrement arrondi en avant, sans aucune dépression dans la première moitié, marqué dans la seconde d'une très-profonde strie longitudinale. Yeux médians situés au milieu, petits ; leur intervalle à peine plus large que leur diamètre, un peu con- vexe, non canaliculé. Yeux latéraux très-petits, égaux, presque conni- vents, en ligne courbe, largement séparés de la marge. Segments abdo- minaux finement rugueux, sans carènes ni granulations. —Portion caudi- forme beaucoup plus longue que le tronc (au moins de son segment), médiocrement robuste et parallèle; segment 1 à peine plus long que large ; segment v aussi long que le premier et la moitié du second et de même longueur que le céphalothorax; segments 1, 11 et 111 marqués de carènes supérieures et de deux carènes latérales fortement granulifères, les deux latérales très-incomplètes, au moins sur les segments 11 et 111 ; seg- ments 1v et v fortement déprimés ; segment 1v marqué d’une carène supé- rieure faible et d’une seule carène latérale très-nette ; segment v avec une carène latérale encore plus forte, formée de forts denticules noirâtres, inégaux, sans carène supérieure, seulement une ligne de denticules plus faibles et espacés rapprochée de la carène latérale ; en dessous point

Genres el espèces de Scorpiones. 397

de carènes ; segments 1 à 111 lisses ; 1v granuleux latéralement ; v un peu granuleux en avant, marqué, vers le milieu, d’une ligne transverse élevée de forts denticules, -au delà un peu déprimé et lisse. Vésicule un peu plus courte et à peine plus étroite que le segment, plane et très-lisse en dessus, convexe et obtusément granuleuse en dessous; aiguillon presque aussi long que la vésicule. Patte-mâchoire très-robuste, lisse, brillante ; fémur inerme en dessus, non granuleux en arrière, garni en avant de quelques granulations obtuses en lignes très-irrégulières ; tibia épais, à pans coupés nets, plan en dessus, un peu avancé et obtus au côté interne, limité au côté interne, au delà du sommet, par une carène noire obtusément denticulée, au côlé externe et en dessous, par des carènes mousses entièrement lisses ; main aussi large que longue, tron- quée droit à la base, droite au côté externe et presque droite au bord interne, avec l'angle inféro-interne seulement très-arrondi, amincie et pourvue au côlé externe d’une carène vive et lisse; doigts très-robustes, déprimés, beaucoup plus courts que la main. Peignes pourvus de 23 longues dents ; rangée intermédiaire formée de 17 à 20 petites pièces.

Sumatra : Benkolen (coll. E. Simon).

Nora. Les observations suivantes nous ont été suggérées par l'étude des types d’un certain nombre d’espèces de l’ordre des Scorpiones. Quelques-uns de ces types appartiennent au Muséum.

Scorpio Ehrenber gi Gerv., Bonite, Apt., pl. 1, fig. 18-29, et S. Ger- vaisi Nicolet in Gay, Hist. de Chile, Ar., p. 9, pl. 1, fig. 12, appar- tiennent au genre Mecocentrus Karsch, sensu stricto.

Uroplectes occidentalis E. Simon, Bull. Soc. zool. Fr., 1876, p. 219, appartient au genre Lepreus Thorell, et paraît très-voisin, sinon synonyme, de L. Fischeri Karsch (1879).

Scorpio Lesueurei Gerv., Ar. Mus., t. IV, p. 226, pl. xx, fig. 27, 1839, appartient au genre Cyphocentrus Karsch (Mitth. München Ent. Ver., 1879, p. 99), qui se distingue du genre Diplocentrus Peters, par le mamelon oculaire sillonné et par la grande longueur des dents du peigne.

Diplocentrus Purvesi L. Becker, Ann. Soc. ent. Belg., 1880, p. 149,

398 E. SIMON, Genres et espèces de Scorpiones.

pl. x, fig. 2, doit devenir le type d’un genre caractérisé par la présence de deux yeux latéraux seulement et par le front à peine échancré ; nous proposons d’appeler ce genre Oïclus.

Le tableau suivant résume les caractères des trois genres Déplocentrus, Cyphocentrus et Oiclus :

4. Oculi laterales bini. Frons vix emarginata.... Oùclus, nov, gen. (Type Purvesi L. Becker.)

Oculi laterales 3. Frons profunde emarginata, a

2, Tuber oculorum convexum haud sulcatum, Dentes pectinis latitude pectinis vix longio- OS an vas rec alt bee di dde LE Diplocentrus Peters. (Type mexicanus Peters.)

Tuber oculorum sulcatum. Dentes pectinis latitudine pectinis multo longiores.,.,..., Cyphocentrus Karsch, (Type sulcatus Karsch.)

Dans ces trois genres, le segment caudal présente en dessous, vers le dernier tiers, une ligne transverse arquée et tuberculeuse, limitant un espace terminal un peu déprimé, à peu près comme dans le genre Bothriurus, de la famille des Bothrturidæ ; ce caractère les distingue du genre Nebo E. Simon.

XIX

DESCRIPTIONS

DE ,

Deux nouveaux genres de l'ordre des Solifugæ

(Séance du 25 Février 1880.)

4. Genre BLOSSIA, nov. gen.

Mamelon oculaire grand, transverse, plan, nullement convexe ni en dessus, ni en avant, pourvu en dessus et en avant de crins nombreux, non soulevés, disposés en deux lignes courbes. Partie céphalique rela- tivement étroite et longue (au moins d’un tiers plus longue que large), presque parallèle, peu atténuée en arrière, divisée par une fine slrie lon- gitudinale, son bord antérieur légèrement et régulièrement arqué, nulle- ment conique. Yeux très-gros et saillants. Ghélicères peu robustes et longues; crochet fixe, en dessus plus court que la tige, arqué à la base, ensuite presque droit, pourvu, presque jusqu'à la pointe, d’une rangée de dents inégales. Pas de peignes stigmatiques, Patte-mâchoire à tarse immobile, soudé, en continuité avec le métatarse. Pattes de la première paire très-grêles, à tarse grêle, droit, dépourvu de griffes. Tarses 11 et 111 d’un seul article court, néanmoins plus long que les griffes; tarses 1v de deux articles, le second un peu plus court que le premier. Griffes longues, très-grêles et glabres. Fémur 1v comprimé, large, surtout à la base, comme chez les Cleobis. Hanches de la patte- mâchoire et de la première paire réunies beaucoup plus longues que larges (moins que chez Cleobis); hanches de la deuxième paire un peu plus longues que larges.

d. Abdomen sans épines bacilliformes. Chélicères sans lamelle au cro- chet fixe, à flagellum membraneux, lancéolé aigu, inséré à la base interne du crochet fixe et dirigé en arrière.

Voisin du genre Cleobis dont il offre le faciès, le corps très-allongé, les fémurs postérieurs dilatés, elc.; il en diffère par le front peu arqué et par le tarse de la paire de pattes formé de deux articles seulement. 11 se rapproche également du genre Biton Karsch, mais en diffère par le

00 E. SIMON.

nombre des articles tarsaux (chez Brton, tarses 11 et 11 de 2, 1v de 4). Il se distingue du genre Gnosippus Karsch par le fémur de la paire large, comprimé et beaucoup plus long que la hanche.

BLOSSIA SPINOSA, Sp. nov. d, Long. 11 mill.

Partie céphalique et chélicères fauve rougeàtre lestacé; segments tho- raciques et abdomen noirâtres ; patte-mâchoire brun rougeâtre, avec le mélatarse et le tarse plus foncés ; pattes blanc testacé. Partie cépha- lique près d’un tiers plus longue que large, presque plane, coupée d’une fine strie médiane entière, son bord antérieur légèrement et régulière- ment arqué; garnie en avant et sur les côtés de crins courts inégaux, en arrière d’une ligne courbe d’épines plus longues ; segments thoraciques et premier segment dorsal de l'abdomen garnis en dessus d’épines sem- blables ; segments suivants pourvus de quelques épines plus courtes et espacées. Mamelon oculaire grand, transverse, fortement canaliculé, pourvu en dessus de deux lignes courbes de 6 ou 7 forts crins spiniformes inégaux; yeux très-gros et convexes ; leur intervalle plus large que leur rayon. Chélicères longues, garnies dès la base de forts crins spini- formes inégaux, ni bulbeux, ni tronqués; en dessus crochet fixe plus court que la tige, assez fortement arqué à la base, ensuite presque droit et un peu infléchi en bas ; série des denticulations commençant par quatre dents équidistantes, presque semblables, la un peu plus petite, la au contraire un peu plus large; dans le fond de la pince deux séries divergentes, l’externe de 4, l'interne de 2 dents plus petites et coniques ; crochet mobile ne présentant, entre les deux dents principales, qu’un seul petit denticule isolé plus rapproché de la seconde ; flagellum simple, assez long, lancéolé et terminé en pointe très-aiguê, finement caréné, membraneux transparent. Patte-mâchoire longue ; tibia plus long que le fémur, un peu atténué à la base; métatarse et tarse à peine plus courts que le tibia, cylindriques, nullement fusiformes, garnis de crins fins longs, mêlés en dessous de crins spiniformes lronqués, sans épines laté- rales. Pattes de la paire longues, à fémur large et comprimé, sur- tout à la base, à métatarse et tarse très-grêles, dépourvus d’épines, garnis en dessous de crins simples, longs et isolés.

Basse-Égypte : au delà du Mex, entre la mer et la corne occidentale du lac Maréotis (10 à 44 kilom. ouest d'Alexandrie).

Découvert par M. A. Letourneux.

Deux nouveaux genres de Solifugæ, L01

2. Genre BARRUS, nov. gen.

Mamelon oculaire très-grand, avancé et conique en avant des yeux, formant une grande saillie en avant du front et au-dessus de la base des chélicères, pourvu en dessus et surtout en avant, sur la saillie antérieure, d’épines très-nombreuses, irrégulières et divergentes. Partie céphalique relativement étroite, plus longue que large, peu atténuée en arrière, sans strie longitudinale, son bord antérieur très-avancé, conique, avec les côtés obliques pourvus d’une série de grandes épines (au moins chez le mâle). Yeux très-gros et saillants. Chélicères (d) larges à la base, très-atténuées, sensiblement concaves en dessus, avec l’angle inféro- externe saillant conique ; crochet fixe en dessus, plus court que la tige, pourvu, vers le milieu seulement, de quelques très-petites dents espacées. Pas de peignes stigmatiques. —Patte-mâchoire à tarse immobile, soudé, en continuité avec le métatarse. Pattes de la première paire très-grêles, à tarse grêle, droit et pourvu de très-petites griffes. —Tarses 11 et 111 d’un seul article court, à peine aussi long que les griffes ; tarse 1v d’un seul arti- cle plus long. Griffes très-longues, très-grèêles et glabres. Fémur 1v long, un peu comprimé, grêle, nullement claviforme. Hanches de la patte- mâchoire et de la première paire de pattes réunies plus larges que longues.

d. Abdomen pourvu sur les segments 111 et 1v de séries d’épines bacilli- formes. Chélicères à crochet fixe bifide dans le plan vertical, avec la branche supérieure plus courte, pourvu d’une lamelle à son côté interne.

Se rapproche du genre Cleobis E. S., par la forme conique du front et le corps allongé, s’en éloigne par le mamelon oculaire très-convexe en avant, les hanches antérieures plus larges que longues, les fémurs posté- rieurs à peine élargis, enfin par les tarses postérieurs uniarticulés.

Les caractères sexuels du mâle rappellent d’une manière frappante ceux de Béton (Gluvia) furcillata E. S. : le crochet fixe des chélicères est éga- lement bifide et pourvu d’une lamelle interne, le métatarse de la patte- mâchoire est également convexe au côté interne, enfin l'abdomen est pourvu en dessous d’ épines bacilliformes; mais le genre Barrus s s'éloigne des genres Béton et Gluvia sous tous les autres rapports.

Nota. Gluvia furcillata E. S. rentre dans le genre Biton Karsch.

BARRUS LETOURNEUXI, Sp. nOv. d. Long. 12 mill

Partie céphalique fauve testacé, fortement rembrunie rougeätre sur les (1880) 1"° partie, 26.

102 E. SIMON. Deux nouveaux genres de Solifugæ.

côlés en avant ; segments thoraciques et abdominaux fauve testacé clair ; patte-mächoire brun rougeâtre, avec la base du fémur éclaircie; pattes blanc testacé, avec le fémur et le tibia de la paire fortement teintés de brun-rouge. Partie céphalique un peu plus longue que large, presque plane, sans strie, son bord antérieur très-avancé, conique, garnie en des- sus de très-longs crins dressés, épars, armée en avant de chaque côté, sur les bords obliques du front, d’une ligne serrée de 6 grandes et robustes épines rougeâtres aiguës et presque égales. Mamelon oculaire très-grand, un peu déprimé entre les yeux, très-avancé, conique au bord antérieur, pourvu en dessus, et surtout en avant, de très-nombreux crins spiniformes rougeâtres irréguliers et divergents; yeux très-gros et con- vexes, leur intervalle beaucoup plus large que leur diamètre. Abdomen garni en dessus de poils très-fins et inégaux. présentant en dessous, sur le segment, une ligne transverse de 6 épines bacilliformes assez courtes et obtuses, interrompue sur la ligne médiane, et sur le segment une ligne de 42 épines plus longues, plus grèles et aiguës. Chélicères assez longues, larges à la base et très-atténuées, sensiblement concaves en dessus, avec l'angle basilaire externe prolongé en large cône vertical ; garnies en dessus, dès la base, de crins fins très-inégaux et espacés, ni bulbeux, ni tronqués; crochet fixe plus court que la tige, fortement arqué dans la seconde moitié, bifide en dessus à la base, dans le plan vertical, avec la branche supérieure beaucoup plus courte, dirigée en avant et aiguë; série des denticulations commençant très-loin de la pointe, vers le milieu, composée de deux petites dents espacées avec une encore plus petite dans leur intervalle; dans le fond de la pince une simple série de très-petites dents granuliformes ; crochet mobile ne pré- sentant que 2 lrès-petites dents très-espacées ; lamelle simple, courte, ovale, lancéolée.— Patte-mâchoire assez courte ; tibia de même longueur que le fémur, un peu atténué aux extrémités ; métalarse el tarse plus - longs que le tibia; métatarse pourvu au côté interne, vers le milieu, d’une forte saillie surmontée d’un groupe de 4 ou 5 grandes et robustes épines aiguës, Pattes de la quatrième paire longues, avec le fémur un peu comprimé, mais assez étroit, nullement dilaté à la base, le métatarse et e tarse très-grêles, dépourvus d’épines, garnis de crins simples, longs et isolés. \ Basse-Égypte : Le Mex. Celte espèce a été trouvée au mois de décembre 1880 par M. A. Le- tourneux, auquel je suis heureux de la dédier.

ÉD CS ——

Notice nécrologique sur Étienne MULSANT

Membre honoraire de la Société entomologique de France, etc.

Par M. J. FÉLISSIS-ROLLIN.

ed

(Séance du 12 Janvier 1881.)

an) + cantine ere mm

Comme le bücheron, dans une forêt, choisit les plus anciens et les plus beaux chènes, la Mort, depuis deux ans, frappe à coups redoublés nos plus hautes gloires entomologiques : Goureau, Perris, Boisduyal, dans la même année, sont descendus dans la tombe, et voici qu'elle vient de s'ouvrir encore pour recevoir leur contemporain et leur émule, le célèbre Mulsant, décédé le 2 novembre dernier, et bientôt elle frappera encore Guenée et de Sauley.

Mais ces hommes d’élite laisseront un long souvenir parmi nous. Ils ne sont pas morts tout entiers, puisque leurs œuvres nous restent, précieux sujets pour nous d'étude et modèles admirables à imiter. Gomme le poète latin, ils ont pu s’écrier avant de mourir : exegi monumentum, et ils sont entrés dans le repos éternel avec la conscience calme et satisfaite du devoir accompli.

L'œuvre de Mulsant est peul-être plus considérable encore que celle des autres entomologistes que j'ai nommés plus haut. Courbé sur sa tâche pendant plus d'un demi-siècle, il n’a, pour ainsi dire, pas laissé passer une année sans nous faire jouir de son âpre labeur. La liste de ses ouvrages étonne la pensée par la quantité de travail qu’elle représente, et, quoiqu'il ait eu quelquefois des collaborateurs, son œuvre propre est immense.

Étienne Mulsant est le 2 mars 1797, à Marnand, canton de Thizy, près Villefranche (Rhône), dans la maison et dans la chambre même était le célèbre ministre Roland de la Platière. Cette maison, qui existe encore, fait partie aujourd’hui de la ville de Thizy, qui a pris une grande importance et s’esl étendue aux dépens de Marnand.

04 J. FÉLISSIS-ROLLIN.

Quelle différence entre les destinées de ces deux hommes, et par quelles voies diverses, tous les deux nés sous le même chaume, ont-ils servi leur pays et sont-ils parvenus à la célébrité ! Laquelle de ces deux vies, l’une si calme, l’autre si orageuse, a été la plus utile ? Ce n’est pas ici le lieu de le décider, et nous devons nous contenter de les réunir dans une commune admiration.

Sous la Terreur, le grand-père maternel de Mulsant, Claude Jacqueton de la Bufetière, fut emprisonné à Roanne, en sa qualité de noble et de royaliste, et condamné à mort, Il allait être exécuté lorsque la chute de Robespierre le sauva.

Le jeune Étienne commença ses études sous la direction du curé de Thizy, et qui, ayant été nommé curé de Belley, ne voulut pas se séparer de son élève et l’emmena avec lui. Dans cette ville de Belley existait ur collége tenu par les Oratoriens, dont le jeune Mulsant suivit les cours. L'un de ses condisciples fut l’illustre poète Lamartine, dont il aimait tant plus tard à réciter les beaux vers. Mulsant a conservé toute sa vie le plus doux souvenir de son séjour à Belley. Dans le dernier voyage qu'il fit, avec son fils, aux eaux d’Aix, en 1878, il voulut s’arrêter pendant quelques heures à Belley, et visita, avec une profonde émotion, la cure, les vieilles cours du collége et les autres lieux chers à son enfance.

Au bout de quelque temps, les parents d’Étienne, trouvant que Belley était trop éloigné de Thizy, le placèrent au collége de Roanne, puis enfin à celui de Tournon, alors tenu par les Oratoriens, et jouissant d’une juste célébrité. Ge fut qu’il acheva ses études, qui furent constamment mar- quées par de nombreux succès. Ce fut aussi dans ce collége que se développa son goût pour l'histoire naturelle. Dès cette époque il collec- tionna les plantes d’un herbier qui existe encore et que son fils conserve avec une respectueuse piété filiale. Cet herbier est classé d’après le sys- tème de Linné, et chaque plante porte une étiquette indiquant non- seulement le nom du végétal, mais sa synonymie, une courte description, son habitat et ses propriétés médicinales. Je note ce fait, car il prouve combien Mulsant avait, dès ses jeunes années, cet esprit d’ordre et de méthode qui a distingué tous ses travaux.

A la fin de ses études, Mulsant fut pendant quelque temps employé dans une maison de commerce ; mais bientôt il revint à ses premiers goûts, se voua à l’étude de l’histoire naturelle, et composa son premier ouvrage, intitulé : Lettres à Julie sur l’Entomologie. C'est autant une

Notice nécrologique sur Étienne Mulsant. 405

œuvre littéraire que scientifique. L'auteur y suit la classification de Latreille et n’est encore qu'un élève, mais un élève qui promet de deve- nir un maître. Cet ouvrage était adressé à celle qui devait faire le bonheur de sa vie. Il épousa en effet, à l’âge de dix-huit ans, M'° Julie Ronchivole, dont le père venait d’acheter la magnifique propriété de Beaugrand. M°° Ronchivole était douée des plus rares qualités de l’esprit et du cœur. Elle était, en outre, musicienne achevée, et possédait un admirable talent sur la harpe, instrument très en vogue à cette époque. Elle n’avait que quinze ans lorsqu’elle épousa Mulsant, qui vint se fixer à Beaugrand.

A vingt ans, il fut nommé maire de la commune de Saint-Jean-la- Bussière, canton de Thizy, sur laquelle se trouvait la propriété de Beau- grand. En 1827, il fut nommé juge de paix du canton de Thizy, honorable fonction qu’avaient remplie avant lui son grand-père et son père. Mais il n’occupa ce poste que trois ans. En 1830, il vint rejoindre ses parents à Lyon, et ne s’occupa plus que de l’étude de l’histoire naturelle, Il fut nommé sous-bibliothécaire de la ville de Lyon en 1839. En 1843, il fut nommé professeur d'histoire naturelle au lycée de Lyon, et il y enseigna pendant trente ans. En 1874, il fut nommé conservateur de la biblio- thèque de la ville de Lyon. Il avait été nommé, en 1870, membre corres- pondant de l’Institut (Académie des Sciences). C’est le plus grand hon- neur qui puisse être rendu aux savants qui n’habitent point Paris, par cet illustre corps, composé des plus hautes sommités de la science et que le monde entier nous envie.

Depuis la publication de ses Lettres à Julie, en 1830, jusqu’en 1840, Mulsant se recueille et étudie. Il compare pendant dix ans, dans le silence du cabinet et sur les collections, à sa portée, les classifications et les méthodes. Lorsqu’enfin sa pensée s'est müûrie dans la lecture des grands naturalistes de France et d’Allemagne, et que ses idées se sont fixées sur le fond et la forme de l'œuvre qu’il médite, il en entreprend la publication sous le nom de : Histoire naturelle des Coléoptères de France, et débute par la famille des Longicornes, ouvrage qui est aussitôt remarqué par tous les entomologistes, et qui contient déjà la plupart des qualités qu’il montrera bientôt dans ses autres ouvrages. Mais c’est sur- tout ses Lamellicornes, parus en 1842, ses Palpicornes, en 1844, et ses Sulcicolles et Sécuripalpes, en 1846, qui l'ont fait connaître de toute l’Europe savante, et qui ont fait sa répulatjon, surtout en Allemagne,

406 J. FÉLISSIS-ROLLIN.

il est encore considéré comme le premier de nos Coléoptéristes, et on l’à surnommé : Pater entomologicus. |

Dans son ouvrage sur les Lamellicornes, il entreprend, avec un tact admirable, la discussion des trop nombreuses espèces, créées avant lui, dans les groupes des Copriens et Géotrupins, d’après la forme et le déve- loppement des protubérances de la tête et du prothorax, vulgairement nommées cornes.

Il prouve que ce ne sont que des modifications dues au plus ou moins grand développement de la larve, suivant la nourriture qu’elle a prise et les milieux dans lesquels elle a vécu.

Grâce à son immense érudition, il débrouille la synonymie des espèces, en ramenant à un même type bien des formes qu’on avait jusqu'alors considérées comme réellement, différentes, et qui, pour lui, ne deviennent que de simples variélés. Il dispose ces variétés par gradation descen- dante relativement au développement des cornes.

Dans sôh oüvrâge sur les Sécuripalpes, il assigne dés caractères aux différents geñres inédits formés par M. Chevrolat et par Dejean dans le Catalogue de ce dernier (1837), au dépens du grand geñre Coccinelle de Linné, Il base les éaractères, non plus sur le nombre des taches corps, mais sur l'étude des plaques sternales et ventrales, rattache ainsi plu- sieurs espèces à leur type normal, et ën rétablit la véritable synonymie.

Plus tard, en 1853, aidé déjà par M. Claudius Reÿ, dans son Essai sur les derniers Mélasomes de Solier, il remet l’ordre dans l’amas confus se trouvaient les espèces alors connues en Europe et en Afrique de cette famille si difficile. |

Dans sa tribu des Latigènes, dont il a parfaitement saisi le caractère dorminateur , c’est-à-dire celui des joues empiétant sur les yeux, il a grandement facilité l'étude de cette tribu par sa division en cinq groûpes principaux. Cette division n’a pas été adoptée par Lacordaire et Jacquelin Duval. Mais ils n’ont eux-mêmes pu d’ailleurs établir d’autres grandes divisions primaires meilleures que les siennes, et ont se borner à for- mer des groupes plus ou moins nombreux et plus ou moins bien reliés entre eux.

Je ne puis ici, Messieurs, analyser les ouvrages de Mulsant, ce sérait abuser de vos moments, et je dois me borner à en faire ressortir les qua- lités qui léur sont communes, Le caractère distinctif des œuvres de

Notice nécrologique sur Étienne Mulsant. 107

Mulsant, c’est la méthodé et l'esprit d'observation. La méthode : il l’a constamment appliquée dans ses tableaux 8ynopliques, dans ses divisions et subdivisions des tribus en groupes, familles, branchés, rameaux et genres ; méthode qui mène insensiblement du général au particulier, mais qui quelquefois allonge considérablement l'œuvre entreprise. L'esprit d'observation : il éclate presque à chaque page, dans le rapprochement et la discussion qu'il fait des espèces, des genres, elc. Son système de tirer les noms de ses tribus du caractère dominant, au lieu de le tirer du nom de l’insecte type, comme l'ont fait Erichson et les auteurs qui l'ont suivi, n’a pas prévalu en France ni en Allemagne. On n’a pas imité non plus ses descriptions d'espèces, trop longues peut-êlre, Mais son influence n’en a pas moins élé considérable sur les entomologistes de son temps, en leur montrant, un des premiers, à étudier les insectes sous toutes les faces et dans toutes leurs parties, et à distinguer leurs caractères dominants, à appliquer, en un mot, à l’entomologie la méthode naturelle de classification basée sur l’ensemble des caracières, au lieu de l'être sur les modifications d’un seul organe.

A l’époque Mulsant commença la publication de son Histoire natu- relle des Coléoptères de France, beaucoup d’auteurs suivaient encore la classification de Fabricius, basée sur l'étude des pièces de la bouche. Mulsant rompit résolüûment avéc celtè méthode, bien difficile à suivre dans certains cas, à cause de la petitesse des insectes, et il basa sa classi- fication sur l'étude des parties extérieures du corps, étude présque tou- jours facile et aujourd’hui universellement adoplée. Mulsant répandit aussi l'usage des tableaux synoptiques, jusqu'alors peu usités, et qu’il a appliqués aux {ribus, aux groupes, aux genres et plus tard auüx espèces.

Mulsant considérait comme espèce la forme qui se reproduit toujours avec les mêmes signes distinctifs, et comme variété celle qui se modifie insensiblement sans perdre cependant les caractères dominateurs de l’es- pèce. Felles sont les varialions de taille de l'individu, de grandeur des cornes ou protubérances causée par la différence de nourriture des larves, et les variations de couleur suivant l’action de l’air et de la chaleur dans la formation du pygmentum. Il saisissait, avec un coup d'œil admirable, les caractères dominateurs qui rapprochent les genres et les espèces d’une manière naturelle, et $’il a quelquefois trop multiplié les géñres, c'était, disait-il, afin d’énclore l’espècé dans un éspace plus restreint, ét

108 J. FÉLISSIS-ROLLIN.

d’en rendre, par cela même, la détermination plus facile. Aussi n’a-t-il pas multiplié le nombre des espèces. Peut-être même l’a-t-il quelquefois trop diminué, en augmentant le nombre des variétés outre mesure.

Il s'était fait, pour l'étude des différentes tribus qu’il a traitées et de leurs espèces, un plan dont il ne s’est départi dans aucun de ses ouvrages : exposé des caractères de la tribu (il appelait ainsi ce que Latreille appelait famille); étude des parties extérieures du corps; vie évolutive ; vie de relation des insectes parfaits et étude des mœurs; historique de la tribu; tableau synoptique de classification ; description des espèces, dans laquelle il en détaillait les caractères de la manière la plus complète et la plus méthodique. Il commençait par la tête et les antennes, et suivait les autres parties du corps dans l’ordre la nature les présente, étudiant surtout celles du dessous du corps, qui avaient été longtemps trop négligées.

Ses descriptions sont, il faut l’avouer, longues et minutieuses, mais méthodiques, très-claires et complètes. A la fin de chaque espèce il indique ses variétés et sa manière de vivre. Il a décrit plusieurs larves et fait l’histoire de leurs métamorphoses.

Ses études des mœurs des insectes des tribus qu'il a traitées sont remarquables par l'élégance du style et par le soin constant qu’il prend de faire ressortir le rôle utile de ces insectes dans la nature. Profondé- ment religieux, Mulsant aimait à rechercher partout les preuves de la sagesse suprême et croyait fermement qu’une divine Providence, après avoir créé la vie sur notre globe, agit constamment pour la maintenir, et, qu’à ce point de vue, Pexistence du moindre insecte est aussi pré- cieuse à ses yeux que celle de nos plus grands animaux.

Quelque parfaites que soient ses œuvres, Mulsant n’a point fait école en France, et il est beaucoup plus étudié et plus admiré en Allemagne que chez nous. Un seul de ses élèves, devenu son collaborateur attitré, M. Claudius Rey, s’est approprié sa manière de faire, au point qu'il est presque impossible de distinguer ses ouvrages de ceux de son maitre. Ses autres élèves sont MM. Guillebeau, feu Ormancey, feu Levrat, feu Gacogne, Gabillot, Valéry Mayet, etc.

Mulsant qui, comme je lai dit plus haut, a été pendant trente ans pro- fesseur d’histoire naturelle au lycée de Lyon, a publié quelques ouvrages sur ses différentes parties, destinés à ses écoliers. Mais toute sa prédi-

Notice nécrologique sur Étienne Mulsant, 1109

lection était réservée aux études entomologiques, principalement à celles des Coléoptères et des Hémiptères. Encore ne s’occupait-il de ces der- niers que pour faire diversion à ses travaux sur les premiers.

Mulsant a aussi publié, en collaboration avec Édouard Verreaux, un ouvrage important et volumineux sur les Oiseaux-Mouches, ouvrage qui a occupé près de dix ans de sa vie, et dont je suis incompétent à faire ressortir le mérite.

Sans aucun doute, son œuvre principale, Histoire des Coléoptères de France, serait maintenant achevée, sans cette espèce d'école buissonnière faite dans une autre région de l’histoire naturelle. Les entomologistes qui s’occupent spécialement des insectes de France doivent aussi regretter les huit années qu’il consacra à l'étude et à la publication des Coccinelles exotiques, quel que soit le mérite de cet ouvrage.

Dans son Histoire naturelle des Coléoptères de France, les Altisides sont de Foudras; les Térédiles, les Brévicolles, les Vésiculifères, les Floricoles, les Gibicolles et les Brévipennes sont de M. Claudius Rey, qui a aussi puissamment aidé Mulsant dans la composition de ses Opuscules entomo- logiques, et qui, resté seul maintenant, pourra pourtant achever avant peu, nous l’espérons, la publication des dernières familles des Brévi- pennes, travail auquel il a consacré dix ans de sa vie, et dont le manus- crit est dès à présent complet.

D'un caractère doux et bienveillant dans ses relations de savant comme dans sa vie privée, Mulsant n’avait que des amis. Il avait surtout une profonde affection pour MM. Claudius Rey, Guillebeau, Godard, feu Per- roud et Perris. La mort de ce dernier l'avait cruellement affecté. Il était en correspondance avec la plupart des entomologistes éminents d'Europe et d'Amérique, et les gracieuses dédicaces qu’il a placées en tête de ses volumes attestent à la fois les excellents rapports qu’il entretenait avec eux et l’étendue de ses relations scientifiques.

La plupart de ses types spécifiques d’insectes proviennent de sa collec- tion elle-même, qui est très-riche en Coléoptères et Hémiptères de France. Sa bibliothèque est, sans contredit, la plus importante des bibliothèques entomologiques de Lyon. Elle renferme des ouvrages devenus très-rares aujourd'hui, et s’est encore enrichie par l’achat d'ouvrages précieux, lors de la vente des livres de notre honoré collègue, M. Reiche,

Espérons que, collection et bibliothèque, ne seront pas perdues pour

10 J. FÉLISSIS-ROLLIN.

la science, et que son fils, M. l'abbé Victor Mulsant, éntomologisté dis- tingué lui-même, pourra les conserver précieusément.

Mulsant n'était pas seulement un savant illustre, il était encore un littérateur pléin de charmes. Il à publié sur différentes personnes, émi- nentes par leur science ou par d’autres mérites, des notices biographiques très-complètés, et remarquables par la délicatesse des louanges et l’ex- pression des sentiments élevés qu’elles renferment.

Il était depuis de longues années président de la Société Linnéenne de Lyon, et c’est dans les Annales de cette Société que la plüpart de ses travaux ont été publiés d’abord: En outre, Mulsant était membre de la Société d'Agriculture, Histoire naturelle et Arts utiles de Lyon, depuis 48338; il en était le doyen à sa mort ; membre de l’Académie des Sciences el Belles-Lettres de Lyon, dont il élait également le doyen à sa mort ; membre de la Société Linnéenne de Paris, en 1823; membre, à deux reprises différentes, de notre Société entomologique de France : d’abord en 1832, date de sa fondation, puis en 1878. Il en fut nommé membre honoraire en 4879, et cet hommage, le plus haut que puisse décerner notre Société, l'avait profondément touché. Il m'en exprimait encore sa reconnaissance quand j’eus l'honneur de le voir pour la dernière fois.

. Mulsant était encore membre : de la Société entomologique de Stettin, depuis 1842; de la Société des Naturalistes d’Attembourg, depuis 1845 ; de la Société Royale des Sciences de Liége, depuis 1847; de la Société d'Agriculture de Cologne, depuis 4851,

Il fut nommé cheväliér de la Légion d'honneur en 1858, et membre correspondant de l'Institut (Académie des Sciences) en 48704

Mulsant est mort entouré de tous les secours de religion, et ses obsèques ont été solennelles. Tous les Corps savants de Lyon, auxquels il appartenait depüis si longtemps, ont voulu y assister. Plusieurs discours ont été prononcés sur sa tombe et ont rendu un dernier et douloureux hommage au savant illustre que la France vient de perdre, et qui, presque jusqu’à sa dernière heure, a travaillé pour élargir le cercle de nos con- naissances en histoire naturelle, el nous faire comprendre et admirer les œuvres du Dieu qu’il adorait.

Notice nécrologique sur Étienne Muülsant, mA

LISTE

DES

OUVRAGES D'HISTOIRE NATURELLE ET DES TRAVAUX LITTÉRAIRES

PUBLIÉS PAR ÉTIENNE MULSANT

Histoire naturelle des Coléoptères de France : Longicornes (1° édi- tion), 4840, Lamellicornes;, 1842. —— Palpicornes, 1844. Sulcicolles, Sécuripalpes, 1846. Latigènes, 1854. Peclinipèdes, 1855. Barbipalpes, Longipèdes et Latipenhes, 1856. Vésicants, 1857, Angustipennes, 4858. BMostrifères, 1859. Allisides (par Foudras), 1860. Mollipennes, 1862. fongicornes (2° édi- tion), 1862. Angusticolles, Diversipalpes, 1863. Térédiles (par Claudius Rey), 1864. Fossipèdes, Brévicolles (CI, Rey), 1865. Colligères, 1866. Vésiculifères (CI. Rey), 1866. Scuticolles, 1867. Floricoles, Gibbicoles (CI. Rey), 1868. Piluliformes, 1869. Lamellicornes, Pectinicornes (2° édition), 1871. Im- prosternés, Uncifères, Diversipalpes et Spinipennes, 1872. Brévi- pennes (CI Rey), 1873 à 1879 (cet ouvrage est en cours de publi- cation).

Histoire naturelle des Punaises de France : Scutellérides, 1865. Pentatomides, 1866. Coréides, Alydides, Bérytides et Sténocé- phalides, 1870. Réduvides, Émésides, 1873. Lygéides, 1879.

Spéciès des Sécuripalpes, 1850-51. Monographie des Coccinellides, 1866.

Opuscules entomologiques : Seize cahiers parus de 1852 à 1875.

Histoire des Oiseaux-Mouches (en collaboration avec Édouard Verreaux), 1878 à 1880.

Ouvrages classiques d'histoire naturelle : Cours élémentaire de Zoo- logie, 1856 ; de Physiologie, 1859 ; de Géologie, 1860.

h12 J. FéLIssIs-ROLLIN Notice nécrologique sur Ét. Mulsant.

OUVRAGES LITTERAIRES :

a. Lettres à Julie sur l’Entomologie, 1830.

Le

. Souvenirs d’un voyage en Allemagne, sous forme de lettres à son fils, 1862.

c. Description du Mont Pilat, par Jean de Choul, avec la traduction par Étienne Mulsant et des notes par A. Jordan, etc., 1868.

d. Lettres à Julie sur l’Ornithologie, 1868. e. Souvenirs du Mont Pilat, sous forme de lettres à M°° Lacène, 1870.

f. Notices biographiques, disséminées dans ses Opuscules entomologiques ou publiées séparément, sur Solier, Boyer de Fonscolombe, Dou- blier, Georges Levrat, Foudras, Sichel, Guimet, Perris et autres personnes.

Notice biographique sur Félix de SAULCY

Par M. L. REICHE, Membre honoraire.

(Séance du 22 Décembre 1880.)

Messieurs,

Une intelligence de premier ordre vient de s’éteindre : notre illustre confrère Saulcy n’est plus !

Louis-Félix-Joseph Caignart de Saulcy naquit à Lille le 49 mars 1807, et, le 4 novembre 1880, la mort vint le ravir subitement à la science ; par conséquent à l’âge de 73 ans.

Encore enfants, nous nous liâmes d’une amitié qui ne s’est jamais refroidie, et lorsque je commençai à m'occuper des sciences naturelles, vers 1819, Saulcy se jeta dans leur étude avec enthousiasme. A la même époque se développa en lui le goût de la numismatique, science dans laquelle il devait exceller et qui lui valut plus tard tous les honneurs académiques.

Ne voulant pas empiéter ici sur les droits de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres de rendre compte des travaux de numismatique, d’épi- graphie, d'archéologie, etc., de notre célèbre confrère, je me bornerai à citer son élection à l’Institut en 1842, à l’âge inusité de 35 ans, et l’em- pressement de la plupart des Sociétés savantes de l’Europe à se l’ad- joindre ; enfin sa nomination de sénateur de l’Empire, en sa qualité de membre éminent de l’Institut, le 14 novembre 1859, et de commandeur de la Légion d'honneur en 1862. Je n'ai donc ici qu’à faire connaître les droits de Saulcy à nos regrets et à notre reconnaissance sous le rapport des services rendus à notre science.

J'ai déjà dit que notre confrère commença vers 1819 à s’occuper de l’histoire naturelle. J'ajoute que l’entomologie eut la meilleure part dans cette préférence ; il se livra avec ardeur, en ma compagnie, à la récolte

LUNA L. REICHE.

des Coléoptères des environs de Lille, dont il forma une collection en collaboration avec son frère aîné, M. Ernest de Sauley. Leurs chasses ayant, avec les miennes, produit un assez grand nombre d'espèces, nous conçümes le projet de faire une Faune des Coléoptères du nord de la France; poussée aux familles des Carabiques et des Hydrocanthares, nous dûmes abandonner ce travail pour cause de séparation, lors de l’entrée des deux frères à l’École polytechnique.

Au sortir de cet établissement, Sauley entra à l’École d’application de l'artillerie, à Metz, son aptitude le fit bientôt nommer capitaine-pro- fesseur de mécanique. De cette École il entra dans un régiment d’artille- rie, et peu de temps après il fut appelé, le 13 mai 1845, au poste de conservateur du Musée d’Artillerie, à Paris. Alors, profitant de quelques loisirs que lui laissait cette position, il fit plusieurs tournées scientifiques dans le midi de la France et aux Pyrénées, d’où il rapporta un grand nombre de Coléoptères. Enfin, en 1850, il entreprit, à ses frais, un voyage plus important, dans lequel, après avoir visité le Péloponèse et l’Altique, il explora à fond toute la Palestine et les bords de la mer Morte, et en rapporta environ 50,000 Coléoptères !

Ces richesses, déposées entre mes mains, donnèrent lieu à un travail que la Société entomologique publia dans ses Annales pendant les années 1855 à 1858, 261 espèces furent décrites et un grand nombre figurées.

En 1856, Saulcy accompagna le prince Napoléon dans son voyage au Groenland, en Islande et aux îles Feroe, et rapporta quelques espèces intéressantes qui ont été publiées dans nos Annales en 1857 (Bulletin, page viul).

Enfin, en 4869 Saulcy entreprit, encore à ses frais, un nouveau voyage en Syrie, pour lequel il s’adjoignit notre regretté confrère Ch. Piochard de la Brülerie.

Ce voyage fut, par suite de circonstances fâcheuses, très-abrégé, mais fournit néanmoins un contingent, assez important, d'insectes dont les espèces nouvelles ont été décrites dans nos Annales par plusieurs auteurs et en particulier par notre confrère Félicien de Sauley, fils du savant dont nous déplorons la perte.

En résumé, on peut évaluer à plus de 300 les espèces nouvelles que doivent à Saulcy la science et nos collections.

Notice biographique sur Félix de Saulcy. 435

Quoique ne s’occupant plus activement d’entomologie, notre confrère se tenait au courant des progrès de notre chère science ; rien ne lui était plus agréable que de causer de nos chasses et de nos découvertes, aux environs de Lille, il y a soixante ans. J'étais étonné de sa mémoire des faits et des noms des espèces, mémoire bien supérieure à la mienne. Cette précieuse faculté s’élendail à tous les objets de ses études, et je l’ai vu cent fois surprendre ses auditeurs par des citations d'auteurs anciens dans les langues mortes, qui lui étaient toutes familières.

Notre regretté confrère, bien loin d’avoir la morgue qu’on reproche à trop de savants, avait l’abord le plus avenant, et, chose rare, savait écouter; sa bienveillance était extrême, il encourageait les débutants, les aidait de sa science et de son expérience, el se montrait heureux et, chose rare encore, jamais jaloux de leurs succès.

Malgré ces qualités, et sans doute en raison de sa haute position scien- tique, les Zoïles n’ont pas manqué à Saulcy ; il s’en est même rencontré parmi ceux qu’il ävait accueillis et poussés dans les voies scientifiques et qu'il tutoyait même. Ces faux bonshommes élaient même parvenus par leur influence à faire retirer à notre confrère l'impression, par l'Imprimerie nationale, d’un travail important sur les monnaies de la France, impres- sion déjà commencée et poussée au deuxième volume, Heureusement le succès de ces intrigues n'aura pas de suite fâcheuse pour la science : l'honorable et digne veuve de M. de Sauley va continuer, à ses frais, la publication de ce travail qui manquait au pays.

Ces honteuses taquineries ont malheureusement jeté quelque amertume sur les derniers jours de notre confrère, mais les nombreux amis qui ont assisté à ses obsèques ont protesté par leur présence et par leurs paroles contre les procédés inqualifiables de ces Trissotins de la science.

Les droits de F, de Saulcy à la qualification d’illustre sont des mieux fondés :

En Numismatique : Sans énumérer ses nombreux travaux, on peut citer ses recherches sur les monnaies gauloises et sur celles des Juifs ;

En Archéologie : La publication de ses deux voyages en Palestine et la découverte des ruines de Sodome et de Gomorrhe et du temple de Garizim, l'identification du tombeau des Rois, les fouilles qui y furent faites et l'enlèvement d’un sarcophage qu’on suppose avoir contenu le corps du roi David et qui est actuellement déposé au Musée du Louvre ;

H16 L. REICHE. Notice biographique sur Félix de Saulcy.

En Épigraphie : La découverte de la valeur syllabique des caractères cunéiformes des langues médique et assyrienne, découverte de la plus haute importance et qui permit de lire les inscriptions en ces deux langues ;

En Entomologie : J'ai dit plus haut que le nombre des espèces nou- velles d'insectes récoltées par Saulcy s’élève au moins à trois cents. Je ne crois pas inutile d’en citer ici quelques-unes des plus remarquables. En voici la liste :

Calosoma punctiventre, de Grèce ;

Iscariotes hierichonticus, de Palestine ;

Lebia arcuata, de Naplouse ;

Macrocheilus Saulcyi, de Naplouse ;

Ditomus bucidus et Samson, de Naplouse ;

Pachycarus aculeatus, de Syra, et Chaudoiri, d'Athènes ; Chlænius palæstinus, du Jourdain;

Pristonychus parallelicollis et nigratus, de Beyrouth : Zabrus tumidus, de Tirynte, et damascenus, de Damas ; Cybister jordanis, de Tybériade ;

Berosus bispinus, de Tybériade ;

Platyprosopus hierichonticus, de Jéricho ;

Temnorhynchus Baal, de Naplouse ;

Pachydema Delesserti, de Naplouse, et Saulcyi, de Jéricho; Gnaphalostetha Bonvoisini, de Nazareth ;

Dorcus Peyronis, de Beyrouth ;

Agrypnus judaicus, de Jérusalem ;

Charopus formicarius, de Naplouse ;

Apion Truquii, de Damas ;

Hylobius Alphœus, de Morée ;

Phytæcia Jezabel, de Jérusalem, et Bethseba, de Palestine ; Agapanthia osmanlis, de Constantinople, et Laïs, de Grèce, etc.

D

PARTIE.

f ———

BULLETIN DES SÉANCES

SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE

Recueilli par M. E. DESMAREST, Secrétaire

Année 1880 —CF99—

MEMBRES DU BUREAU

Président, « . + + + . + + « MM. C.-E. LEPRIEUR.

Vice-Président... .': . le APE _L. FAIRMAIRE. DÉCRET RS MST Le veto e | . E. DESMAREST. Secrétaire adjoint . . .. ... H. Lucas. J'OSCCTÉLETO EATOUNE. se = ee +: + E. GOUNELLE. TEEN DR AU ANR ein Stan l sites le L. BUQUET. Archiviste-Bibliothécaire . . . . . L. BEDEL. Archiviste-Bibliothécaire adjoint. . A. LÉVEILLÉ.

—G———

Séance du 44 Janvier ISS6. Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR. 19 membres présents.

On annonce à la Société les pertes douloureuses qu’elle vient de faire de quatre de nos collègues :

M. Jean-Étienne Berce, reçu membre de la Société en 1835, décédé à Paris, le 29 décembre 1879, à l’âge de soixante-dix-sept ans; (1880) : partie, 1.

Il Bulletin entomologique.

M. Jean-Bapliste-Alphonse Déchauffour de Boisduval, membre fon- dateur de la Société, élu membre honoraire en 1866, décédé à Tiche- ville (Orne), le 30 décembre 1879, dans sa quatre-vingt-unième année ;

M. Hugues Donzel, reçu membre en 4872, décédé à Lyon (Rhône), le 48 décembre 1879, dans sa soixante-neuvième année ;

M. Philibert Guéneau d’Aumont, reçu membre en 1836, décédé à Dijon (Côte-d'Or), le 22 décembre 1879.

M. J.-P. Mégnin, Président de 4879, après l’adoption du procès- verbal de la précédente séance et la lecture de la correspondance, pro- nonce l’allocution suivante :

Avant de quitter le fauteuil de la présidence, permettez-moi, Messieurs, de vous remercier encore de l'honneur insigne que vous m'avez fail en m'appelant à diriger vos travaux pendant l’année qui vient de s’écouler.

Ces travaux n’ont pas laissé que d’être remarquables. Nous avons enre- gistré, entre autres, les patientes et importantes observations de M. Lichtenstein, qui a réussi enfin à suivre toutes les phases des méta- morphoses de la Cantharide officinale, et démontré ainsi, ce qu’on ne faisait que soupçonner, que ces métamorphoses suivent le même ordre que celles des Méloés.

Nous avons aussi reçu les observations de MM. Laboulbène et Robin sur des larves mineuses des sarments de vigne et d’autres végétaux ; celles de M. Maurice Girard, sur un grand nombre d'insectes nuisibles ; celles de M. H. Lucas, sur la nidification de différents Hyménopières ; celles de M. Künckel d’Herculais, de M. Maindron, de M. Régimbart, sur les mœurs de différents insectes.

Enfin la continuation des travaux de classification de M. E. Simon sur les Arachnides ; de M. James Thomson, sur les Buprestides ; de M. Aug. Chevrolat, sur les Curculionides ; de M. Signoret, de M. Puton, sur les Hémiptères ; de M. Fairmaire, de M. Bedel, sur les Coléoptères ; de M. Bigot, sur les Diptères ; de M. Guenée, de M. Ragonot, sur les Micro- lépidoptères ; de M. Mabille, sur les Lépidoptères de Madagascar ; etc.

Et le Prix Dollfus a récompensé le travail remarquable de MM. Mulsant et Rey : Histoire des Coléoptères de France.

Voilà pour la partie scientifique des travaux de la Société,

nn)

Séances de l'année 1880. mi

Au point de vue de sa prospérité, nous avons reçu un encouragement important de M. le Ministre de l'Agriculture et du Commerce. Nous avons reçu aussi un grand nombre d’adhérents nouveaux ; mais nous avons, par contre, enregistré quelques démissions et nous avons éprouvé des pertes sensibles, entre autres celles de M. le professeur Paul Gervais, celle du colonel Goureau, et, tout récemment, celle de notre zélé col- lègue M. Berce, qui nous a été enlevé brusquement, au moment sa verte santé nous laissait espérer encore une longue collaboration; celle du savant docteur Boisduval, etc.

Enfin, Messieurs, je vous réitère mes remerciments et je cède la place à mon successeur, en lui remettant le livre est inscrit l’avoir de la Société.

M. C.-E. Leprieur, en prenant possession du fauteuil présidentiel, prononce les paroles qui suivent :

En me confiant, Messieurs et chers Collègues, pour la seconde fois les fonctions de Président, vous m'avez donné une marque d’affection et accordé un honneur dont, soyez-en certains, je sens bien vivement tout le prix. Je compte d’ailleurs sur voire bienveillant concours pour rendre ma tâche plus facile et m'aider à répondre dignement à la confiance que vous m'avez témoignée.

En vous adressant la parole en pareille circonstance, au commencement de 1874, j'avais exprimé l'espoir que la publication du Bulletin des séances aurait pour résultat une augmentalion sensible des membres de notre Société. Je suis obligé de reconnaitre, non sans tristesse, qu'après une expérience de près de huit années, ce résultat n’a point été obtenu et que, bien loin de s’augmenter, le nombre de nos collègues semble plutôt décroître, J'espère pourtant qu'il n’y a qu’un temps d’arrêt regrettable, mais momentané. Et puisque je vous parle du Bulletin, je vous prierai de me permeltre quelques courtes observations. Il me semble que la part qu'y prennent les descriptions isolées devient de plus en plus considé- rable, et il y a peut-être dans ce fait une sorte d'abus, en ce sens qu’on élude, en agissant ainsi, l'intervention si utile et si importante pourtant de la Commission de publication. Près d’un tiers du Bulletin se trouve ainsi absorbé par des descriptions dont la place serait bien mieux marquée dans le corps des Annales.

Il me paraît indispensable d'appeler sur cette question la sérieuse

IV Bulletin entomologique.

attention de la Société, lui laissant d’ailleurs le soin de prendre à cet égard les mesures qui lui paraîtront le plus convenables.

Avant de reprendre l’ordre du jour, permettez-moi de vous proposer de voter des remerciments à mon savant prédécesseur, ainsi qu’à tous les membres du Bureau, secrétaire, trésorier, archiviste, titulaires et adjoints, aussi bien qu'aux diverses Commissions qui ont fonctionné dans ie cours de l’année dernière.

La Société accueille ces deux discours par des applaudissements una- nimes, en ordonne l'impression dans son Bulletin, et décide que des remerciments sont adressés aux membres de son Bureau, de son Conseil et de ses diverses Commissions pour l’année qui vient de se terminer.

Rapport. M. L. Buquet donne lecture d’un rapport détaillé sur les comptes de la Sociélé pour l’année dernière ; et, après cette leclure, il dépose sur le Bureau, avec les pièces à l’appui, le compte général de 1879, qui se résume comme suit :

Rares PA NS RE Ter lee fee NU ED 8 7DNIR. 08 0 LB se Le LUS CE AE ANNE DE PCSI PA CES Re ES PANNE 0

ne)

Solde en caisse au 31 décembre 1879. . . . . . . . 38 fr. 96 C.

este à recouvrer sur les cotisations dues antérieu-

rement à 1879, . . AA Ra ES MA PE NS re Th PA VA I LA 550 renc:. HtiSur celles de 187020 SR MR NEA 918 »

A LE CLOS PAT Le PU 1,468 fr. » c.

La Société, après cette lecture, renvoie l'examen des comptes de son Trésorier à son Conseil, qui lui présentera un rapport à sa prochaine séance.

Lectures. M. Ant. Grouvelle présente une suite à ses mémoires conte- nant les descriptions de nouvelles espèces de Cucujides; travail accom- pagné d’une planche.

M. Léon Fairmaire donne lecture d’une notice intitulée : Descriptions de Coléoptères nouveaux d’Espagne et de Turquie.

Séances de l’année 1880. Y

M. J.-M.-F. Bigot adresse une nouvelle suite à ses Diptères exotiques nouveaux ou peu connus ; comprenant la description d’un genre nouveau et de nouvelles espèces d’Acanthomeridæ Wiedeman.

L'auteur analyse ainsi son travail :

Nov. gen. MEGALOMYIA [meyaxñ, pu] (mihi).

Generis Acanthomeræ (Wiedem.) séméllèmum ; differt segmento tertio antennarum abbreviato, apice chætlo longo setiformi instructo.

Sp. haclenus unica, Acanth. seticornis (Wiedem.).

M. ARGYROPASTA, Sp. nOV. (mihi), Long. 25 mill. X. Antennis cas- taneis ; thorace fuscato, obscurè nigro vittato ; abdomine, obscurè rubido, argenteo pruinoso, segmentis basi latè infuscatis, apice pallidiore ; pedibus fulvis, femoribus tibiisque posticis obscurè fuscis ; alis pallidè testaceis et fusco variegatis.

Panama. Ex museo nostro. Specimen unicum.

Gen, ACANTHOMERA (Wiedem.).

A. RUBRIVENTRIS, Sp. nOV. (mihi). Long. 40 mill., oviducto exceplo. Ÿ. Antennis fuscatis; thorace cinereo obscuro, vittis quatuor nigris et limbo dorsali, lato, pallido, vittä median& pallidè fusc& notato; abdomine rubido, segmentis apice nigro limbatis, caud& nigrä ; pedibus fuscis, lar- sis Üasi testaceis ; alis obscurè lestaceis, fusco obscuro variegatis.

Guatemala. Ex museo nostro. Specimina quatuor.

A. FULVIDA, Sp. nov. (mihi). Long. 28 vel 21 mill., oviducto exceplo. Q. Fulvida ; antennis fulvis ; facie fusco trinotatä; thorace fusco tri- vittato el ulrinque maculis duabus fuscis, abdomine, medio et ulrinque, fusco nigro lalè notalo; pedibus fulvis, intermediis et postlicis obscurio- ribus ; alis subhyalinis, palllide fusco nubeculosis.

Guyannensis. Ex museo nostro. Specimen unicum.

Communications. M. Aug. Chevrolat donne la description d’un Curcu- lionide se rapportant probablement au genre Aomus :

AOMUS ? VENTRICOSUS. Long. 10-11 mill.; lat. 4-4 1/2 mill. Eton- gatus, niger, subnitidus coriaceus, lanuginosus ; rostro plano, lato brevi, angulose emarginato, obsolete bisulcato; antennis ferrugineis, SCapo pro-

VI Bulletin entomolagique.

thoracis marginem anticum superante, articulis funiculi duobus primis elongatis, secundo longiore, oculis lateralibus rotundatis ; prothorace latiore latitudine coriaceo, antice posticeque truncato, ultra medium late- ribus rotundato angulis posticis rectangulis ; scutello nullo; elytris ovali- bus, apice obtuse attenuatis, punctato-striatis, interstiliis planis coriaceis ; corpore infra pedibusque concoloribus coriaceis, tibiis rectis, ullimo arti- culo tarsorum dilatato, unguiculis 2 parvis et conjunctis munito.

Syria.

Si ce n’était l'absence de l’écusson dans cette espèce, la description du genre Aomus et celle de l'unique espèce citée lui conviendraient en grande partie.

M. le A. Puton adresse les notes suivantes sur des Hémiptères :

Notes relatives à l'habitat :

Nemocoris Fallenii Sahlb, Dijon (M. Rouget).

Piezoscelis staphylinus Ramb. Dijon (M. Rougel).

Brachyplax linearis Scott. Montfaucon (Gard) (M. Nicolas). Espèce nouvelle pour la France continentale. A la description de M. Scott il faut ajouter que le pronotum a de longues soies hérissées sur les côtés ; carac- ière qui le fait distinguer au premier coup d'œil de l'Oxycarenus pal- lens H.—$. j

Lamproplaæ picea Flor. Lille (M. Lethierry).

Monanthia histricula Put., 1878. Avignon (M. Nicolas). Espèce nouvelle pour la faune française ; je n’en connaissais qu’un exemplaire de Madrid dans la collection Signoret.

Teralocoris antennatus Boh. Metz (M. Bellevoye).

Brachycoleus scriptus Fab. Aube (M. d’Antessanty).

Brachycoleus bimaculatus Ramb. Aube (M. d’Antessanty).

Bothynotus pilosus Boh. Dijon (M. Rouge).

Orthocephalus bivittatus Fieb. Espèce de Russie méridionale que ’ai trouvée, en juin dernier, à Montfaucon (Gard).

Dicyphus slachydis Reut. En nombre à Remiremont, en juillet, sur la Digitalis purpurea.

Halticus bicolor MIs. R. Sur les chènes verts et kermès, à Avignon et dans le Gard, en juin.

Séances de l’année 1880. VII

Philænus albipennis Fab. Dijon (M. Rouge).

Almana hemiptera Costa, Sisteron (M. Desoudin).

Dorydium lanceolatum Burm. Fréjus (M. Rey), Avignon. M. Rey a trouvé cette espèce, en hiver, sur la plage de Fréjus, au pied de ces grandes graminées maritimes qui y sont si communes ; elle était mélangée avec les graines de cette graminée qui ont une analogie frappante de forme et d’aspect avec le Dorydium, et elle présente ainsi un exemple de mimique non encore signalé. A propos de cet insecte, je dois avouer que je ne puis voir qu’une seule espèce dans les Dorydium lanceolatum et paradoxzum récemment décrits par M. Signoret.

Plalymetopius albolimbatus Kb. Dijon (M. Rouget).

Deltocephalus maculiceps Boh. Morlaix (M. Hervé).

Notes de synonymie :

J'ai récemment signalé, notamment dans les Salda, des espèces hispides qui doivent être réunies comme variétés à des espèces dépourvues de poils dressés ; je puis ajouter dans le même ordre d'idée la réunion à faire des Plæaria pilosa Fieb, et vagabunda Lin., et des Rhyparochromus hirsutus Fieb. et antennatus Schill.

M, V, Signoret fait connaître deux genres nouveaux et deux espèces nouvelles du groupe des Gydnides (Hémiptères Hétéroptères) :

Genre PACHYMEROIDES, Corps allongé, large, aplati, Tête ciliée, dentelée en avant, le lobe médian offrant 4 petits lobes en forme de dents et les latéraux chacun 4, en tout 12. Antennes de 4 articles, le second très-long. Cuisses antérieures avec une forte dent au milieu, bilobée à l'extrémité et une plus petite au sommet. Sommet de la corie très- sinueux. Canal ostiolaire se rapprochant de ceux du genre Amnestus, auprès duquel viendra se ranger celui-ci.

P. Bozrvarr. Long. 3 1/2 mill.; larg. 4 3/4 mill. Équateur ; Musée royal de Madrid. D'un brun jaune ponctué. Tête très-petite, n’occupant guère que le quart de la largeur du prothorax, dentelée, le lobe médian plus long que les latéraux. Antennes de 4 articles, le le plus long, au moins quatre à cinq fois plus long que le 1%, les deux suivants égaux, d’un quart moins long. Rostre atteignant les pattes postérieures. Prothorax très-large, très-arrondi sur les côtés antérieurs, les bords marginés; très-

VIII . Bulletin entomologique..

ponelué, excepté deux espaces lisses sur le disque antérieur. Élytres très-ponctuées, offrant trois lignes de points sur le clavus, la seconde ligne submarginale très-écarlée de la première. Côle marginale sinueuse, comme échancrée à la base et rugueuse. Membrane hyaline dépassant de moitié l'abdomen. Celui-ci ponctué et cilié sur l’épisternum et les seg- ments. Pattes dentelées et spinuleuses, les tibias antérieurs peu dilatés, avec 7 épines externes et 4 au coté interne. Canal ostiolaire atteignant les trois quarts de l’épisternum, avec la fente ostiolaire au milieu.

Tout l’insecte est fortement ponctué en dessus et ressemble de forme et d'aspect à l'Emblethis arenarius, qui fait partie des Pachymérides.

Genre AMNESTOIDES. Corps bombé, ovalaire. Tête ciliée et den- telée, ces dents, larges, formées de petits lobes el non de spinules comme däns les Cydnus. Antennes de 5 articles, le petit et à peine visible (comme dans le genre Amnestus, Stäl n’en a vu que 4, tandis qu’il y en a 5 en réalité). Rostre n’atteignant pas les pattes intermédiaires. Tibias antérieurs très-dilatés ; 5 spinules au côté externe, 4 au côté interne. Canal ostiolaire très-long atteignant le bord de l’épisternum.

A. Rirzemzæ. Long. 2 1/2 mill.; larg. 4 4/3 mill. Java ; Musée royal de Leyde. Ovalaire, d’un jaune ferrugineux, très-peu ponctué sur le disque prothoracique et sur la corie des élytres. Tête presque lisse, le lobe médian au même niveau que les latéraux, avec deux dents, ceux-ci avec quatre. Prothorax très-convexe, brillant, à peine ponctué au delà du sillon médian, faiblement sur les bords latéraux, concave au milieu. Écus- son petit; sommet angulairement arrondi, avec une vingtaine de points assez forts sur le disque et sur les côtés. Élytres largement ponctuées ; une ligne espacée de points sur le clavus et une seule ligne près de la suture, sur la corie; celle-ci avec quelques points rares, plus nombreux au sommet; espace marginal lisse; membrane hyaline longue. Abdomen légèrement cilié. Canal ostiolaire atteignant le bord de lépisternum, incliné, élargi, auriculé au sommet; les épisternums mats dans toute l'étendue.

Gette espèce se rapproche de l’Amnestus pusio, dont elle diffère par sa forme moins allongée, plus convexe, et par le lobe médian qui ne pré- sente que deux dents.

Membres recus. M. Argod (André-Albert), à Greste (Drôme) (Goléo-

Séances de l’année 1880. IX

ptères européens et exotiques), présenté par M. Gilnicki. Commissaires rapporteurs : MM. Chevrolat et Reiche ;

M. Godman (D° F. du Cane), Chandos street, 10, Cavendish square, W. Londres (Angleterre) (Entomologie générale, principalement Lépido- ptères américains), présenté par MM. Charles et René Oberthür, Com- missaires-rapporteurs : MM. J. Fallou et Maurice Girard,

Membre démissionnaire. M. Gerber (Armand), à Bâle (Suisse), admis en 1858, et qui, après avoir quitté la Société, y avait été réadmis sur sa demande en 1878.

Séance du 28 Janvier 18S9Q.

Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR,

28 membres présents.

Rapports. M. V. Signoret, rapporteur du Conseil, donne lecture du travail qui suit :

Messieurs, en conformité de nos Statuts, votre Conseil s’est réuni le 21 janvier afin d'examiner les comptes de notre Trésorier. Grâce à la comptabilité si claire qui lui a été soumise, le Conseil a pu contrôler facilement le compte général présenté par M. Buquet, et il l’a reconnu parfailement exact.

Il se résume ainsi : RECETTES.

Cotisations antérieures à 14879. ........., 974fr. »c. 9n de l'année 4879, : 0 7,266 » Deux exonérations (MM. Montagné et Sédillot), . . 600 »

Sommes perçues pour affranchissement, soit d’An- "," males, soit du-Bnlletin,’. es on rem 133 50

——_—_—_—_—_—

ACER ‘NS SON. 9,275 fr. 50 c.

x Bulletin entomologique.

REPORT EAN EELE

Tirages à part payés par les auteurs. . . . . . . Vente de numéros trimestriels d’Annales.. . .

7°-Arrérises n0S gbhigations,. % 4 te 0

Id. de la rente 5 0/0 du Prix Dollfus. . . .

Id. de la rente 3 0/0. Legs Thibesard. . .

40° Allocation du Ministère de l’Instruction publique.

11° Reliquat de l’Exposition et vente du volume des

Phytophages de Lacordaire. . .. . .. .. ..

12° Solde en caisse au 31 décembre 1878. . . . . ..

Total des recettes CNRS.

DÉPENSES.

Impression de 55 feuilles, Bulletins, couvertures, (ARE MA NDAFE, ECS LR A NI RU

Gravure, papier, tirage et coloriage de 9 planches. Loyer, contributions et assurance. . . . . . . . . Dépenses relatives à la Bibliothèque, frais d’instal-

HDI MARCUS ESS ee LS Et Allocations au Secrétaire et au Trésorier. . . . . Id. à notre agent gardien de la salle des

SÉANPE RS Ed ee mue loue te pt Roi eue) ane e as

Affranchissement des Annales. .. .. . .. . «. di du Bulletin bi-mensuel et frais S'y raachaneu. Se SR NAS TMS

Affranchissement de lettres, circulaires et dépenses AGBOBEDITESN eu laisse Mo ete US MUNIE 10° Frais divers (timbres de reçus, recouvrements, étrennes. /'elO)i ie 4e de NOR ele ete 41° Prix Dollfus décerné à MM. Mulsant et Rey. . . .

A'TOENONTEr, NME she ts

9,278 fr. 50 c,

190

6,929 fr. 90 c.

41,495 630

570 1,200

120 202

194

124

189 300

10

19,879 fr. 38 c.

»

50

11,953 fr. 42 c.

Séances de l’année 4880. x!

Report Shannon) 0 1 958$ 42e. A ces dépenses il convient d’ajouter : 12° Achat de deux obligations pour garantie des exoné- rations de MM. Montagné et Sédillot ; plus frais

de transfert de nos obligations au porteur en obligations nominalives, .'. % . . .. ..... 885 »

Ensemble des dépenses. . , . . . . . . . 12,838 fr, 42c. Balance en caisses 2 jatietre ele Mi tie à 39 96

Re ee

Somme épdlé aux recettes. . 1,1, .t1%2,8172fr. 98 t.

Enfin, sur les cotisations arriérées, il reste à recouvrer :

Sur celles antérieures à 4879. . . . . . .. ... 550 fr. »c. JPSUT: Celles de T7 TN ANIME EMA RQ AN AT 918 » SE PV EN ERE 1,468fr. » cc.

De l’ensemble des pièces remises à l'appui du compte de notre Tré- sorier, il ressort que le nombre des exonérations est, jusqu’à ce jour, de vingt-trois seulement, dont deux titulaires décédés. Il nous semble qu'on ne saurait trop encourager nos membres à imiter ceux qui se sont exonérés; mais, comme votre Conseil a été saisi de la question et qu’un rapport à ce sujet doit suivre le mien, je ne saurais en parler plus lon- guement. Cependant je saisis l’occasion pour satisfaire à un désir mani- festé au sein de la réunion du Conseil qui est de diminuer le prix du volume des Tables. Ayant consulté M. Grenier, intéressé dans la question, je viens dire en son nom et au mien que nous laissons la Société libre de faire ce qu’elle voudra, et que nous consentons de grand cœur à ce qu’elle vende ce volume à moitié prix, et même qu’elle puisse le remettre en prime aux exonérés futurs.

Une aufre question à été traitée dans la séance de votre Conseil : il a été demandé que les émoluments de notre gardien, M. Pierre, soient portés de 160 fr. à 200 fr. par an, désir auquel votre Conseil a accédé: il lui a semblé que cette augmentalion était équitable, vu les nombreuses courses occasionnées par la Société.

Ayant à faire mon rapport, j'ai examiner consciencieusement les divers comples, et l’un d’entre eux a appelé toute mon attention, je veux parler de la facture concernant nos impressions. Notre imprimeur doit,

XII Bulletin entomologique..

sur le prix convenu, les premières corrections, mais ne saurait être tenu de faire à ses frais ni les secondes ni les troisièmes; chaque heure de travail se paie donc en supplément, et certains mémoires demandent en ce cas un temps relativement considérable. L’imprimeur ne doit pas faire gratuitement les changements souvent demandés sur épreuve; il faut donc lui en tenir compte et payer la composition nouvelle. Les notes se paient encore avec un supplément, ainsi que les tableaux et les catalogues.

A cette occasion j'ai avoir une conférence avec notre Secrétaire et notre imprimeur, M. Papin, car certains articles de nos factures me paraissaient un peu exagérés. Ainsi, après m'avoir expliqué les divers articles concernant nos Bullelins mensuels, sur lesquels mon attention a élé appelée, nous nous sommes occupés de l’article notes que nous payons 5 centimes de plus par ligne que la composition ordinaire. Comme ces notes sont du même caractère que le texte courant, j'ai obtenu, après discussion, que l’Imprimeur ne les compterait plus à l'avenir en sur- charge, tant qu’elles seraient imprimées en caractère semblable à celui du texte. Un autre article, indiqué : Tableaux, Bulletins bibliogra- phiques, Tables, Catalogues, coûtait 4 fr. par page en plus du prix ordinaire, ce qui augmente parfois de 16 fr. la feuille qui, de 95 fr., monte à 4141 fr. J'ai obtenu de notre imprimeur le prix de 50 cent., au lieu de 4 fr., sur les tableaux ne comportant pas de trop grandes difficultés d'exécution.

Je crois qu’en s’y prenant autrement nous pourrions, dans bien des cas, éviter ces dépenses supplémentaires, bien inutiles pour la science, et j’'appellerai à ce sujet l’attention de tous nos collègues. Avec un peu plus de soins dans la confection de leur manuscrit, certaines modifications dans l'ensemble de léurs travaux, en simplifiant surtout les tableaux et catalogues, en évitant autant que possible les caractères autres que ceux du texte courant, etc., nos membres pourraient très-souvent économiser les deniers de la Sociélé. Quant aux changements, je n’en parlerai que pour mémoire, car d’après nos règlements tout changement à la compo- sition une fois faite, toute suppression, doivent être payés par l’auteur.

Je me suis, je vous en demande pardon, bien éloigné de mon sujet; j'y reviens pour vous parler de notre situation. Il ressort de l’ensemble des pièces présentées à la Commission que

notre capital mobilier a augmenté de deux obligations dues aux exonéra- tions, et, de quatre-vingt-six, il est monté à quatre-vingt-huit ; savoir : ,

Séances de l’année 1880. . XIII

soixante-dix-sept obligations nominatives et onze obligations au porteur, dont les numéros en sont inscrits au livre déposé chaque année entre les mains du Président. Les onze obligations au porteur sont destinées à faire face à des dépenses imprévues, mais leur réalisation ne peut cepen- dant avoir lieu que sur un vote approbatif de la Société.

Je ferai observer que sur les cotisations arriérées indiquées au rapport de 1878 DANISICRIRTE De. à 4. 4 a albianelelal eut 0, 4, ALGER il 4 été recouvrétiatsomme des à La HSE 1,166 recouvrement à l’activité et au zèle de notre Trésorier,

Il reste à recouvrer 550 fr. sur les années antérieures à 1879 et 948 fr. sur 1879, soit 1,468 fr. indiqués ci-dessus à la suite du tableau des dépenses. Espérons qu’il en sera de même pour ce chiffre, moindre tou- tefois que celui de 1878.

Notre situation paraît donc être aussi satisfaisante que possible ; cepen- dant je dois faire observer que, dans les chiffres énoncés, il reste à solder un trimestre des indemnités dues aux Trésorier, Secrétaire et Agent, soit 440 fr., et en plus l'impression du texte et la confection des planches du trimestre des Annales de 1879, évaluées approximativement à 2,200 fr., ce qui diminue d’autant le bénéfice du capital mobilier; toute- fois je dois ajouter que, selon l'usage, les dépenses du trimestre sont toujours supportées par l'exercice de l’année suivante, Quoi qu’il en soit, le chiffre des dépenses se fera sentir dans le courant de l’année actuelle, d'autant plus qu’il nous reste peu à recouvrer sur les cotisations anté- rieures à 1879, comme nous l’avons dit,

Enfin nous avons publié, en 1878, 49 feuilles et 11 planches, représen- tant une dépense de 7,046 fr., el cette année 1879, 55 feuilles et 9 planches, représentant 7,424 fr, 90 cent.; ceci compense ce qu’il y avait de plus en caisse au 31 décembre 1878.

En conséquence, Messieurs, le Conseil vous propose :

D'approuver les comptes du Trésorier et de lui en donner dé- charge ;

De l’autoriser à porter de 160 fr. à 200 fr. les émoluments de notre gardien ‘actuel ;

Et enfin de voler des remerciments à tous les membres du Bureau,

XIV Bulletin entomologique.

à

et en particulier à notre Trésorier, pour le zèle et le dévoûment dont ils n’ont cessé de faire preuve.

Après cette lecture, les trois paragraphes aïnsi que l’ensemble du rapport-sont successivement adoptés à l’unanimité des voix.

M. C.-E. Leprieur, second rapporteur du Conseil, lit le travail sui- vant :

Le Conseil de la Société s’est réuni le 21 janvier dernier, dans le local de la Bibliothèque, pour examiner une proposition signée par M. Albert Léveillé et plusieurs de nos collègues, relative à certains avantages à accorder à l'avenir à ceux des membres de la Société qui voudraient s’exonérer.

Après avoir examiné avec soin et discuté cette question, le Conseil a été d’avis d'adopter cette proposition, sous les conditions suivantes :

Tout membre qui voudra s’exonérer, pourra obtenir à titre gratuit un nombre de dix volumes d’Annales pris parmi ceux qui sont dispo- nibles et dépassent en ce moment le nombre minimum attribué au fonds de réserve. Ce droit ne pourra s'exercer que sur les séries antérieures à la cinquième, qui a commencé en 1871.

Le fonds de réserve de nos Annales destiné à être mis en vente sera fixé par le Conseil au mieux des intérêts de la Société. (Décision du 25 février 1880.)

Toutefois, les membres qui viendraient à s’exonérer ne pourront recevoir à titre gratuit que les volumes antérieurs à leur entrée dans la Société,

Il est entendu que la proposition n'aura pas d’effet rétroactif à l'égard des membres actuellement exonérés.

Le Conseil, sur la proposition de M. Buquet, présentée dans le cou- rant de l’année dernière, soumet également à la décision de la Société la réduction au prix uniforme de 42 francs par année des volurmnes dispo- nibles des Annales appartenant aux quatre premières séries, ceux de la cinquième série, actuellement en cours de publication, continuant d’ailleurs à n'être cédés qu’au prix de 24 francs l’un.

Les conclusions de ce rapport, développées dans les cinq paragraphes ci-dessus indiqués, sont adoptées à la majorité des voix. La Société décide, en outre, avec l'autorisation de MM. Grenier et Signoret, que les Tables

Séances de l'année 1880. XV

des Annales (1832-1860) pourront être données pour un volume d’Annales aux membres qui s’exonéreront, ainsi que le volume supplémentaire de 4870 (Eucnémides de M. de Bonvouloir); et que leur prix de vente est anssi réduit de 24 francs à 12 francs.

Lectures. M. Henri Miot adresse une notice nécrologique sur le colonel Goureau, membre honoraire,

M. G.-A. Poujade fait connaitre un mémoire, accompagné d’une planche coloriée, et ayant pour titre : Observations sur les métamorphoses de l’Atlacus Atlas,

Communications. La Société charge : M. Charles Oberthür de lui donner une notice nécrologique sur le D' Boisduval ; et MM. L,. Reiche et A.-L. Clément de faire aussi une notice nécrologique sur M. Berce.

M. Maurice Girard communique la note suivante :

J'ai reçu de M. le baron de Muratel six exemplaires mâles du Préstony- chus oblongus Dejean, syn. Pyrenæus L. Dufour et plusieurs autres syno- nymes, selon de la Brülerie. On sait que cette espèce est très-commune dans certaines grotles des Alpes et des Pyrénées, vivant à la fois et au fond des grottes et au dehors, mœurs en rapport avec des yeux bien développés. Les sujels qui m'ont élé remis ont été trouvés dans une grotte calcaire, qui abonde er Chauves-Souris. Elle est située dans le Tarn, près de Sorrèze, et nommée par les gens du pays trou du calet, Le Carabique se rencontre dans la partie la plus profonde el tout à fait obscure de cette grotte, à plus de cinq cents mètres de l'entrée, sont de grands amas de guano de Chauves-Souris. Le Préstonychus y vit probablement aux dépens de larves diverses se nourrissant de ce guano.

Les individus que je possède ont élé trouvés en septembre dans le guano ; c’est donc une station normale et non un refuge accidentel contre le froid de l'hiver.

M. H. Lucas lit la note suivante :

Les deux Lamellicornes mâle et femelle que je place sous les veux de la Société appartiennent a un genre nouvellement établi par M. Thomson. En étudiant cette coupe générique, encore peu répandue dans les collec-

XVI Bulletin entomologique..

tions, et qui a reçu le nom de Neptunides, on remarque, comme l’a fait observer judicieusement M. Thomson, qu’elle vient se placer dans le voi-' sinage du genre Cælorhina de Burmeister.' L'espèce que je communique est le Neptunides polychrous Thoms., Ann. Soc. ent. Fr., Bull., p.141 (1879), qui provient de N’Gourou, chaine de montagnes siluée à l’ouest de: Zanzibar (continent), les deux sexes ont été rencontrés .par MM. de Montdésir et Sergère. En examinant comparativement ces Lamel- licornes, qui ont été donnés au Muséum de Paris par M. A. Grandidier, on s’aperçoit que la femelle est sensiblement plus développée que le mâle ; en effet, elle égale en longueur 30 millimètres et 14 en largeur, tandis

que l’autre sexe ne mesure en longueur que 25 millimètres et 42 milli- mètres en largeur.

M. C.-E. Leprieur montre plusieurs individus qui lui semblent appar- tenir à la Pémelia exanthematica Klug, mais qui pourraient bien être la Pémelia urticata ou la P. tuberosa du même auteur. En effet, les figures de ces trois espèces n’expriment que des différences du plus au moins, el les descriptions sont également dans le même cas. C’est une question à élucider, et notre collègue demandera à M. Letourneux de lui envoyer le plus possible de Pimélies d'Alexandrie, dans l'espoir de retrouver et de mieux caractériser toutes les espèces de Klug.

M, Aug. Chevrolat communique les descriptions de trois Eupholus nouveaux, Coléoptères de la famille des Curculionides, tribu des Ater- pides :

EupHOLUS RAFFRAYI. Long,., rest. excluso, 49-94 mill.; lat, 8 3/4- 10 mill. E. magnifico Kirsch provimus, cæruleo-squamosus , elytris quadratim foveato-striatis, nigris, fasciis 3 viridibus, tertia ante apicali arcuata, tarsisque læte cœruleis : prima versus suturam abbreviata ante suluram secunda ultra medium silis, rostro elongato plano, parallelo viridi, profunde eanaliculato, linea longitudinali nigra; capile convexo nigro, fovea elongata impressa.

Cette belle espèce a été recueillie assez abondamment par M. Raffray à la Nouvelle-Guinée.

E. GUERINI. Long., rost. excluso, 22 mill.; lat. 9 mill. E. quin- que-fasciati nob. (Latreillei Kirsch) vicinus, læte viridi-squamosus, paral- lelus, clava, oculis fasciisque h in elytris nigris; prima basale, sequen-

Séances de l'année 1880. XVIL

tibus 3 angustis, æqualiter distantibus; femoribus in dimidia parte externa læte cœæruleis ; rostro longo, plano, usque ad frontem anguste cana- liculato ; abdomine fasciis 5 nigris.

Amberbaki.

Je dédie cette espèce à l’auteur d’une Monographie de ce genre, comme un témoignage de notre vieille amitié.

E. DESMARESTI. Long., rost. excluso, 20 mill.; lat, 8 4/4 mill. E. Schünherri sémillimus, sed angustior ct parallelus, læte cæruleo squa- mosus ; elytris minute punctlalo-strialis, fasciis 2 antice posticeque nigro limbatis : prima infra basin, secunda ante medium et summo apicali mar- gine adnexo viridibus; rostro longo, viridi, canaliculo profundo nigro inter oculos limitalo ; corpore pedibusque viridibus, lateribus prothoracis genubusque externe cyaneis, segmentis abdominalibus transversim anguste nigris.

Amboine,.

Je dédie cette intéressante espèce à feu le professeur A.-G. Desmarest, membre honoraire et fondateur de notre Société, père de notre zélé secré- taire, auteur du mémoire qui a fait connaître que le type du genre Cocle- oclonus n’était autre que la femelle du Dréilus flavescens.

Le véritable E. Schôünherri, type de ma collection et si peu connu, a les élytres élargies vers le milieu, la première bande des élytres après la base est seule d’une couleur bleue passant légèrement au vert.

M. V. Signoret fait connaître un genre nouveau d'Hémiptères Hélé- roptères de la division des Cydnides :

MACRYMENUS, g. nouv. Tête échancrée, lobe médian plus court .que les latéraux, angles des lobes latéraux dilatés, formant presque une dent dans le mâle, arrondis depuis la ligne médiane jusqu’à l'œil, sans sinuosité dans la femelle. Rostre court, dépassant à peine les jambes antérieures. Second article des antennes un peu plus court que le troi- sième. Écusson court, obtusément angulé au sommet. Corie très-courte, occupant le tiers environ de l’élytre; membrane longue, largement arrondie au sommel. Patles avec les cuisses plus ou moins épineuses, les postérieures avec les épines assez fortes. Tibias antérieurs comme dans les Cydnus; tibias postérieurs largement biarqués dans le mâle,

(1880) partie, 2.

XVIII Bulletin entomologique.

droits dans la femelle. Canal ostiolaire allongé, tuberculeux au sommet, avec fente ostiolaire médiane.

M. MEMBRANACEUS Sig., esp. nouv. Long. 6 mill, Brun noirâtre, très-ponclué partout ; le rostre, les antennes, les tibias, bruns, les tarses plus clairs ; faiblement cilié sur la tête, sur les côtés latéraux du pro- thorax et des élytres. Tête échancrée, comme bilobée pour le mâle, arrondie pour la femelle. Antennes grêles, le second article le plus court, le quatrième le plus long. Rostre court, épais, le troisième article plus long que le deuxième. Prothorax presque carré, les angles arrondis, faiblement impressionné au milieu, également ponctué sur toute la surface. Écusson court, angulaire au sommet. Élytres avec la corie courte, plus fortement mais moins densément ponctuée que le reste. Membrane très-longue, quoique ne dépassant pas l’abdomen, avec qualre ou cinq nervures brunâtres. Abdomen débordant les élytres, noir, fortement ponctué et présentant sur les segments, sur les côtés et sur le disque, des cils plus ou moins longs. Pattes avec les quatre cuisses antérieures spinuleuses, les postérieures présentant des épines en forme de dent au côté interne. Tibias antérieurs élargis au sommet, avec huit ôù neur épines au côté externe, des poils et quatre épines au côté interne; les intermédiaires droits, verticilés d’épines; les postérieurs, d’abord courbes à la base dans le côté interne, se contournent et offrent une seconde courbe externe ; quelques épines et des poils au côté interne, et quelques épines au côté externe; à la base, même dans la partie courbe, des épines ou dents très-courtes. Épisternum très-ponctué, présentant à peine trace des portions mates ordinaires. Canal ostiolaire long, atteignant les deux liers de la surface du métasternum, très-sinueux el finissant par un lobe tuberculeux épais. Ostiole au milieu, consistant en une fente,

Provient de l’Australie.

M. L. Fairmaire lit la note suivante :

J'ai eu l'honneur, dans l’une de nos dernières séances, de dire quel- ques mots d’une brochure publiée par M. le D' Hagen, professeur d’ento- mologie à Cambridge, sur la maladie qui fait périr les Mouches domes- tiques, sur l'identification de ce cryptogame avec la matière de la levure, et enfin sur l'emploi de celte dernière substance en dilution pour faire périr un certain nombre d'insectes nuisibles. A celte occasion je dois signaler un travail fort intéressant de M. Alfred Giard, inséré dans le Bul-

Séances de l’année 1880. xx

letin scientifique du département du Nord (novembre 1879), et dont je dois la connaissance à notre collègue et ami M. J. Bigot, M. Giard, après avoir rapidement résumé les travaux de Cohn, Brefeld et Nowakowski sur les Entomophthorées, et après avoir indiqué deux espèces nouvellement décrites, E. curvispora, parasite de Sémulia latipes Meig., et E. ovispora, parasite de Lonchæa vaginalis Fall., décrit une E. Calliphoræ, parasite des Calliphora vomitoria, qui volent en abondance autour des terriers de lapins, dans les dunes voisines d’Ambleteuse. Au mois d’octobre dernier, les tiges d'Ammophila arenaria, et surtout les aiguilles des pins mari- times, étaient couvertes de cadavres de ces Mouches atteintes par le champignon parasite. L'adhérence des cadavres, au lieu de se faire par la trompe comme pour la Mouche domestique, avait lieu par toute la partie postérieure de l’abdomen. La matière qui remplit les corps, au lieu d’être blanche, est brune ou couleur de rouille.

M. Giard a retrouvé autour de Lille l'E, rémosa Sorokin, découverte d’abord à Kasan, et qui fait périr des milliers de Cousins (Chironomus ripartus ?); ils sont fixés aux murs par la partie inférieure du corps, au moyen de nombreux filaments qui se développent autour des insectes malades.

Enfin, et c’est surtout le point que je voulais signaler, à raison de sa coïncidence curieuse avec les conclusions de M. Hagen, M. Giard rappelle que Brefeld a prouvé qu'il suffit d’arroser la chenille de la Piéride du chou avec de l’eau dans laquelle on a dilué des spores de l’Entomophthora sphærosperma pour en infester ces chenilles. En recueillant pendant l'hiver quelques chenilles momifiées et remplies de spores durables, il dit qu'on pourrait facilement arrêter, l’année suivante, les ravages de ce Lépidoptère. Il ajoute qu’il y a une quinzaine d’années les champs de betteraves du Nord furent envahis par lAgrotis segetum, qui ravagea des espaces énormes. Un savant officiel conseilla de tasser la terre assez fortement pour empêcher les papillons de sortir, et de mettre des poules dans les champs pour manger les chenilles. 11 va sans dire que l’Agrotis continua ses ravages et ne fut détruite que par les Ichneumons, et surtout par un Cryptogame, Tarichium megaspernum. On trouvait au pied même des betteraves de malheureuses chenilles à demi-ralatinées ou compléte- ment sèches et remplies d’une poussière brunâtre. En conservant ces che- nilles momifiées jusqu’à l’été suivant, on aurait pu arroser les belteraves avec de l’eau tenant les spores en suspension, Les Ichneumons, dit-il, nous rendent d'énormes services ; cela est incontestable, mais nous pour-

XX Bulletin entomologique.

rions tirer un bien meilleur parti des Entomophthora, sur lesquels nous avons une action directe et que nous pouvons porter à volonté le besoin s’en fail sentir.

M, Charles Brongniart, à la suite de la lecture de la note de M. L. Fairmaire, présente à la Société une notice qu’il a publiée, en collabora- tion avec M. le D' Maxime Cornu, dans les Comptes rendus de l’Association française pour l'avancement des Sciences (1878). Cette note a pour titre : « Épidémie causée sur des Diptères du genre Syrphus par un champi- gnon Entomophthora. » Ces Syrphes furent rencontrés en grand nombre dans la forêt de Gisors (Eure), le 7 septembre 1877, sur les épis de Graminées (Molinia cærulea) poussant en quantité considérable dans les clairières du bois.

Ces Syrphus mellinus élaient accrochés par les pattes aux épillets nombreux et serrés du Molinia ; quelques-uns vivaient encore; le plus grand nombre offrait un aspect remarquable : ils étaient immobiles, les ailes étendues; et tandis que le thorax présentait une apparence ordi- naire, l'abdomen était fortement gonflé el distendu ; les anneaux, écartés les uns des autres, montraient des zones alternativement coloriées et pâles; sur ces dernières, on apercevait, à la loupe, une exsudation graisseuse. |

Les épis des Molinia étaient littéralement couverts de ces insectes; plusieurs épis en présentaient plus de cent cinquante. Sur une longueur d’un kilomètre se montrèrent des touffes de Molinia, les unes intactes, les autres surchargées de cadavres. On conçoit alors sur quel nombre énorme d'insectes ce champignon a pu porter la destruction,

M. Poujade, en août 1878, avait signalé à la Société des Syrphus gra- cilis trouvés morts dans les bois de Meudon, tués également par des Entomophthora.

Depuis quelques années, on signale un certain nombre de ces épidémies sur divers groupes d'insectes, épidémies causées par des Entomophthora, et l'importance de ces champignons grandit d’autant dans l’économie de la nature.

On pourra peut-être, grâce à ce champignon, détruire le Phylloæera, comme le pense le D' Hagen, avec de la levüre de bière (qui, dit-il, n’est qu’une forme d’Entomophthora) ; mais il est à craindre que ce moyen ne favorise le développement de l’Oidium, comme l’a déjà fait

Séances de l’année 1880. XXI

remarquer M. L. Fairmaire; on trouvera sans doute un autre procédé, qui permeltra de tuer l’insecte sans nuire à la plante.

Dans cette notice, publiée en 1878, notre collègue avait signalé la destruction d’Aphidiens par les Entomophthora, sans spécialiser le genre, mais déjà il avait bien songé à appliquer ce champignon pour détruire le Phylloxera.

M. E,. Simon signale à la Société quelques captures d’Arachnides inté- ressants faites aux environs de Paris en 1878 et 1879 :

Lycosa rubrofasciata Ohlert, connue seulement d’Allemagne, trouvée en nombre, en mars, à Montigny-sur-Loing, dans des détritus d marais. |

Les espèces suivantes n'étaient connues que des régions méditerra- néennes :

Neera membrosa E, S. et Lycosa tomentosa E, S., dans les sablières de Bouray (Seine-et-Oise).

Epeira inconspicua E. S., à Belle-Croix (forêt de Fontainebleau) sur un buisson, en juin.

Singa rufula E. S., à La Varenne (Seine), Compiègne et Fontaine- bleau.

Zilla Kochi Auss., de la forêt de Fontainebleau, sur l’écorce des vieux chênes au Bas-Bréaux, en mai.

Cicurina impudica E. S., forêt de Fontainebleau, sous les pierres, dans les endroits un peu humides.

Xysticus Nénnii Th., un mâle trouvé à Arbonne (Seine-et-Marne), au mois de juin. Cette espèce est très-commune dans le Morbihan (A. Lé- veillé, L. Bedel) ; je l’ai prise aussi dans la Somme, à Cayeux.

Heriæus Savignyi E. S., dans le marais du Lys (Oise), à Mennecy (Seine-et-Oise).

Heriæus hirsutus WIk., à Brosville (Eure), sur des collines crayeuses et sèches, en juillet.

Nora. L’indication du marais du Lys, que j'ai donnée pour cette der- nière espèce dans mes Arachnides de France, t. II, p. 206, doit rapporter à l’H. Savignyi.

XXII Bulletin entomologique.

Membres recus. M. Castillon (Gérard de), au château de Parron, par Mézin (Lot-et-Garonne) (Lépidoptères et Coléoptères), présenté par M Gilnicki. Commissaires-rapporteurs : MM, Chevrolat et Reiche ;

M. Odier (Georges), étudiant, rue Saint-Lazare, 93 (Coléoptères d'Europe), présenté par M. le D' Sénac. Commissaires-rapporteurs : MM. de Gaulle et J. Fallou.

Séance du 11 Février 41880. Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR. 26 membres présents,

Rapport. M. A.-L. Clément, rapporteur de la Commission du Prix Dollfus pour le concours de 1879 (commissaires : MM. Clément, de Gaulle, Goossens, J. Grouvelle, Lefèvre, Mabille, Mauppin, Poujade et Sénac), lit le rapport qui suit :

Messieurs, la Commission du Prix Dollfus s’est réunie le 4 février, sous la présidence de M. le docteur Sëénac, pour remplir la mission que vous avez bien voulu lui confier. Six membres étaient présents.

La Commission doit tout d’abord vous exprimér la peine qu’elle a éprouvée en constatant qu’une fondation qui a toujours eu les sympathies de la Société, n’ait pas stimulé davantage le zèle des auteurs : un seul ouvrage lui a été présenté, la Monographie des Anthicides de l’Ancien Monde (publiée dans le 47° volume de lAbeëlle), par M. l'abbé de Marseul.

Depuis la Monographie de M, de la Ferté, en 1847, aucune étude d’en- semble de ces insectes n'avait paru. M. de Marseul, profitant des nom- breuses découvertes faites depuis cette époque, a pu décrire de visu plus de 230 espèces réparties en 8 genres. Des planches en couleur accompagnent l'ouvrage qui nous a semblé pouvoir rendre de réels services aux ento- mologistes désireux de s’occuper des Anthicides, dont l’étude est si diffi- cile à cause de l’affinité et de la grande variabilité des espèces.

Toutefois la Commission croit devoir vous communiquer ses regrets de

Séances de l’année 1880, XXIII

n'avoir eu sous les yeux qu’un travail spécial, paraissant sortir des con- ditions imposées par le règlement du Prix Dollfus, qui, nous croyons devoir le. rappeler, devrait être décerné à des ouvrages à l’usage des débutants,

D’autres publications en voie d'exécution ont également attiré l’atten- tion de la Commission, mais elles étaient trop peu avancées et elles ne nous avaient pas été présentées d’une manière officielle. Nous espérons qu’elles suivront leur cours régulier et que nos sœurs cadettes, les Com- missions à venir, auront plus tard à les examiner.

Nous concluons en vous proposant de décerner le Prix Dollfus, pour l’année 41879, à la Monographie des Anthicides de M. de Marseul, et de reconnaitre ainsi le zèle dont notre estimé collègue a toujours été animé, et ses efforts persévérants pour l'avancement de l’Entomologie.

Après cette lecture, la Société, conformément au règlement spécial du Prix Dollfus, décide l'impression de ce rapport dans le Bulletin. Ge rapport ne sera discuté, s'il y a lieu, que dans la prochaine séance, et un vote aura lieu alors sur ses conclusions.

Décision. La Société décide que son Conseil rédigera un projet de nouveau Règlement; celui qui existe n’étant pas d'accord avec les Statuts.

Lectures. M. Ch. Brisout de Barneville adresse un mémoire contenant les descriptions de cinq nouvelles espèces de Goléoptères d'Europe, dont nous reproduisons les diagnoses :

APION LEMOROI. Brevi rostre, nigro-plumbeum, longius griseo- pilosum, thorace cylindrico, subtiliter punctato, elytris oblongo-ovalibus, punctato-sulcatis, interstitiis convexis. Long. 2 à 2 6/10° mill.

Saint-Germain, La Varenne, très-rare ; La Bernerie (Loire-Inférieure), Villers-sur-Mer (Calvados), plus commun.

APION BONVOULOIRI. Nigrum, glabrum, rostro breviore, cras- siusculo, capite thoraceque subcylindrico grosse punctatis, elytris ob- ovalis, basi truncatis, convexis, cæruleo-virescentibus, sulcato-punctatis, humeris nullis. Long. 2 à 2,5 mill.

Du Rothorn, près Brientz (Suisse).

POLYDROSUS CURTULUS. Oblongo-ovatus, niger, brevissime fusco- pubescens, squamulis viridibus opacis tectus, antennis elongatis pedibusque

XXIV Bulletin entomologique.

pallide testaceis; rostro brevissimo plano, thorace transverso, elytris sub- ovatis subtiliter striato-punctatis, femoribus muticis. Long. A 4/3 à 5 1/2 mill.

Carthagène (Espagne).

CATHORMIOCERUS ATTOPHILUS. Oblongo-ovatus, opaco sqUAMAsUs, thorace subelongato, lateribus rotundato, scrobe lineari ad oculos 'descen- dente, scapo basi gracili, scapo fortiter subangulato curvato, funicula crasso, elytris breviler cinereo-hispidis. Long. 3 1/2 à 4 1/2 mill.

Belle-Ile-en-Mer.

CAssIDA ARTEMISIÆ. Breviter ovata, fortius conveæa, supra viri- dis, nitida, subtus pedibusque testaceis, thorace disco posteriori convexo, parce punctalo, angulis posticis obtusiusculis, elytris sat crebre profunde subregulariter punctato-striatis, humeris modice productis, basi sangui- neo-maculatis, singulo tricostato. Long. 5 à 6 mill.

Aranjuez (Espagne).

M. le docteur Sénac donne lecture d’une note sur deux espèces nouvelles appartenant au genre Pèmelia, et il en fait connaitre les diagnoses : -

P. ANOMALA. Ovulis, deplanata, pube grisea vestita; thorax medio subdepressus, omnino granulatus. Elytra costis quatuor, pariter elevatis, prædita; marginali lateralique postice denticulatis, dorsalibus crenulatis. Interstitia granulis parvis et æqualibus sat dense notata. Pedes elongati, rufo-pubescentes. Tibiis anticis dente valido extus terminalis ; tibiis intermediis dorso deplanatis aut leviter canaliculatis ; tibiis posticis dorso rotundatis. Quatuor tarsis posterioribus longius rufo-ciliatis. Longitudo : xx aut xx11 mill.

Patria : Algiria (Bou-Saada, Biskra), (Oran ?). Pimeliæ Valdani affinis. (In mus. Mniszech, Sédillot, E. Olivier, Reiche.)

P. LETOURNEUXI, Nigra, conveza, subnitida. Caput fronte laxe punctatum, antennis nigro-pilosis, articulis octavo nonoque latioribus, decimo transversali. Thorax gibbosus, lateribus dense et grosse tubercu- latus ; medio, parvis rarisque tuberculis et sulcis transversalibus anteriori et posteriori, notatus. Elytra rotundata, dorso subdepressa, maximis

Séances de l’année 1880. XXY

depressisque pustulis undique tecta, tuberculis minoribus nonnullis pube- que griseo-lutea interjectis. Elytrorum costis quatuor : marginalis denti- culis retrospinosis, aliæ pustulis plus minusve longitudinaliter protractis formalæ : in duobus externis interstitiis, pustulæ maximæ, rotundalæ, in serie longitudinali unica, postice, dispositæ. Epipleura tuberculis acumi- natis laxe notata, pube griseo-lutea vestita. Pedes crassi, articulis postico- rum et intermediorum tarsorum compressis, breve hispidis ; pilis rigidis retrorsum inclinatis. Longit. xxiv mill. Patria : Marmarica. A Dom. Letourneux sat frequenter lecta.

Pimeliis exanthematicæ KI, et tuberosæ KI, affinis, sed valde distincta.

M. C.-E. Leprieur donne lecture de deux mémoires :

L'un intitulé : Essai sur la révision des Hydroporus appartenant au groupe de l’opatrinus Germar, avec une planche;

L’autre relatif à la synonymie de deux espèces d’Hydroporus, et dont il présente l'analyse suivante :

D’après des observations basées sur un nombre assez grand d’exem- plaires, observations qui, par leur importance, ne pourront trouver place que dans le corps des Annales, mais dont je donne ici les conclusions, en appelant et espérant même les objections, il conviendrait d'adopter la synonymie suivante :

Hydroporus thermalis Germ., Ins. Europ., XX, 3, = angularis Klug, Symb. phys., tt. XXXIV, fig. 4, —= signatellus, id., id., fig. 3, Hydroporus Klugii Leprieur = angularis Var, Kiug, Symb. phys., t. XXXIV, fig. 2.

Communications. M. le Secrétaire annonce la nouvelle perte que vient de faire la Société en la personne de M. Fernand Réverdi, Notre jeune collègue, qui avait été reçu membre en 1877, est mort récemment à Laval ; il était atteint du croup, maladie prise dans son service dans les hôpitaux de Paris. M. de Gaulle est chargé par la Société de donner une notice nécrologique sur M. Réverdi,

M. Chaffanjon, notre collègue de Lyon, annonce qu’il va entreprendre

XXVI Bulletin entomologique.

une expédilion scientifique sur les côtes de la Guinée méridionale, entre l'embouchure du Niger et celle du Congo, et qu'il compte s’avancer ensuite dans la partie australe de l'Afrique.

M. H. Lucas communique une note relative à un Coléoplère de la famille des Xylophages :

Le Platypus cylindrus Fabr. n'avait encore été signalé que comme nui- sible aux chênes en souche et sur pied, pourvus de leur écorce : les galeries plus ou moins sinueuses de ce Xylophage s’enfoncent de plu- sieurs centimètres dans le bois, s'étendant dans toutes les directions en formant des cavités destinées à loger les nymphes; par leur disposition, ces travaux produisent souvent d’élégantes arborisations. A l’état vivant, les larves de cette espèce, qui sont d’un blanc testacé avec la tête d’un ferrugineux foncé, se roulent en boule comme les Armadilles, Crustacés de l’ordre des Isopodes, et les Glomeris, Myriapodes de l’ordre des Diplo- podes. Cet insecte détériore aussi le bois de construction,

Les Platypus cylindrus Ratzeburg, die Forst. Insecten, pl. 10, fig. 13, accompagnés de leurs larves, pl. 14, fig, 28-32, que je montre, ont été rencontrés dans une châtaigneraie à Espalelte (Basses-Pyrénées), et dans laquelle ils ont causé des dégâts considérables.

M. Aug. Chevrolat présente les descriptions de trois Curculionides nouveaux de la Guadeloupe :

HAMMACERUS DELAUNEYI. Long. 5-8 mill.; lat. 2-3 mill. Elon- gatus, niger nitidus ; rostro longissimo, filiformi, arcuato, basi striolato, antennis ultra medium rostri insertis, articulo primo funiculi longiori, clava oblonga ovata, oculis reticulatis supra approximatis, capite con- vexo; prothorace elongato, globoso, basi fortiter compresso el reflexo ; scutello impresso ; elytris pyriformibus, minutissime punctalo-striatis ; pedibus piceis, femoribus crassis, libiis modice eurvatis, larsis piceis.

Guadeloupe. A D. Delauney captus.

Cet insecte n’est pas très-rare ; lorsqu'il est pris, il produit, à l’aide de ses mandibules, une morsure des plus douloureuses (1).

(4) Voir Ann, Soc. ent. Fr., 1879, p. 9 à 18, mém. sur les Erodiscides.

Séances de l’année 1880. XXVII

MACROMERUS CULTRICOLLIS, Long., rostro excluso, 7 mill.; lat k mill, Oblongus, indumento fusco-lurido dense vestitus, pedibus medio- crèter elongatis, femoribus valde calcaratis; rostro arcuato, supra carinato, capite convexo, oculis rotundatis luridis ; prothorace transversim pôstice convexo, antice late compresso et attenualo basi biarcuato, angusto sul- calo el reflexo, supra scutellum emarginato longitudine cultrato ; scutello rotundato nigro ; elytris vix prothorace latioribus, apice conjunctim atte- nuatis lata fascia flavescenti in medio ornatis, alterne carinatis, inter carinas, strüs duabus punctatis ; corpore infra lurido, pectore coriaceo, squamis abdominalibus rotundatis minutis; pedibus tomentosis, obsolete nigro irroratis,

2 exemp, A D. Delauney captus et datus (Camp Jacob, iv (1).

PEREDINETUS INSIGNIS. -— Long., rostro excluso, 6 mill.; | at. 3 mil. Elongatus, nigro-purpureo tomentosus, rostro, capite , prothorace (linea lata postica, antice triangulata ad marginem lateralem transversim anguste ducta nigro-rubido-tomentosis), in elytris maculis sex (2 trans- versis et h rotundatis); corpore infra lateribus cum maculis 4, flavis ; femoribus acute dentatis.

Cette espèce, dont M. Delauney n’a trouvé qu'un seul individu, m'a été gracieusement offerte.

M. L. Fairmaire dépose sur le bureau les diagnoses de deux nou- velles espèces de Goléoptères :

Pozyprosus pIcHROUS. Long. 4 à 5 mill, Oblongus, valde con- veæus, antice attenuatus, nigro-fuscus, squamulis rufescenti-submetallicis dense vestitus, elytris dense vèridi-squamosis, antennis rufo-testaceis, clava infuscata; rostro inter oculos puncto signato, oculis prominentibus, an- tennis gracilibus, funiculi. articulis 2 primis subæqualibus; prothorace antice vix angustato, dense tenuiter punctato-rugosulo, elytris striato- punctatis, intervaliis fere planatis, punctulis denudatis sat irregulariter

sparsutis. Espagne.

CYRTONUS MARTORELLIIL. Long, 5 à 6 mill. Ovalus, conveæus,

(1) Voir Ann. de la Soc. entom. de Belgique, p. 102 à 111, mém. sur les Macromerus.

XXVIII Bulletin entomologique.

antice leviter attenuatus, cuprescenti-æneus, nitidus, elytris paulo magis cuprescentibus, tarsis, antennis palpisque piceo-testaceis ; prothorace lute- ribus fere parallelis antice arcuatis, angulis posticis sat acute productis, dorso tenuiter sat dense punctato, elytris tenuissimie sat dense punctatis, lineis paulo irregulariler punctatis impressis. G. æneovirenti affinis, sed prothorace latiore, evidentius punctato, elytris postice ampliatis, haud simpliciter lineato-punctatis distinctus. Estramadure.

Le même membre lit la note qui suit :

Dans la dernière séance, notre savant collègue M. Girard a donné à la Société une note présentée par lui à la Société d’Hortliculture, et rela- tive à des dégâts causés à des poiriers, dans le département de Maine-et- Loire, par des insectes qu’il n’a pu déterminer, les cherchant parmi les Hyménoptères, les Diptères et les Hémiptères. Ce faït est connu depuis longtemps, et notre collègue M. Géhin a publié, en 1856, une notice intéressante sur ce sujet, en déclarant que les prétendues galles des feuilles de poirier ne sont autre chose que des végétations cryptogamiques se rapportant au genre Acidium. Mais il faut reconnaître que ces produc- tions cryptogamiques ne se développent pas spontanément, et, en effet, elles reposent sur de petits renflements ressemblant à des galles, percés de trous, et qui sont produils par un Acarien fort petit, le Typhodromus pyri Scheuter, qui pique les feuilles lorsqu'elles sont encore tendres ; il détermine ainsi des boursouflures rouges qui deviennent plus tard d’un rouge foncé et même presque noir. Plusieurs Acariens sont les auteurs de fausses galles qui sont souvent fort embarrassantes à déterminer parce qu’il n’en éclot jamais d'Hyménoptères, ni de Diptères. Les Phytoptus notamment occasionnent sur un grand nombre de végétaux des défor- mations très-variées qu'on attribue, bien à tort, à des insectes fort diffé- rents.

M. Maurice Girard écrit que M. Francisco Vinent, de Séville, lui a adressé des exemplaires d’Acridiens qui, au mois de juillet 4879, ont dévasté l’Andalousie, dévorant les feuilles des oliviers, malgré leur dureté, et détruisant les plantations de ces arbres. L'espèce est le Stauronotus cruciatus Fabr., qui a aussi des migrations funestes en Syrie.

M, le docteur Puton, à Remiremont (Vosges), annonce qu’il termine

Séances de l’année 1880. XXIX

le manuscrit de la livraison du Synopsis des Hémiplères de France (Réduvides, Saldides et Hydrocorises).

Il prie les Hémiptéristes de lui envoyer le plus tôt possible les listes des espèces de ces familles, qu’ils ont trouvées en France, avec les loca- lités exactes. Ces listes lui sont utiles pour établir la circonscription géo- graphique de chaque espèce. Il prie aussi qu’on lui communique les espèces douteuses ou non déterminées, surtout dans les genres Salda et Corisa.

M. E. Simon montre quelques Scorpions qui lui ont été donnés par notre confrère M. Reiche, de la part de M. F. de Saulcy, qui les a reçus de Mossoul (ancienne Ninive), sur le Tigre, en Mésopotamie :

Heterometrus maurus L. (= H. palmatus Auct.), également répandu en Syrie, en Égypte et en Barbarie.

Buthus crassicauda Olv. (— B. bicolor Auct.), habitant aussi la Syrie.

Buthus, espèce nouvelle dont la description sera donnée prochaine- ment dans les Annales, sous le nom de Buthus Saulcyi.

Aucun Scorpion n’a encore été signalé du pays de Mossoul; pour les régions voisines nous possédons les indications suivantes :

Olivier, dans son Voyage dans l’Empire Ottoman (t. LIT, p. 97), a décrit le Buthus crassicauda comme se trouvant en Perse, à Bagdad en Méso- potamie et en Égypte.

M. Peters a décrit, en 1861, un Scorpion de Bagdad sous le nom de Hemiscorpio lepturus (Acad. Berl., 1861, p. 426).

Parmi les Arachnides rapportés de Syrie par GC. de la Brülerie (Ann. Soc. ent. Fr., 1872, p. 245), nous avons mentionné : Buthus crassicauda OIv., Buthus peloponnensis C. Koch., B. nigrocinctus H. et Ehr., B. leptochelis H. et Ehr., B. europæus L., B. judaïcus E, S., Nebo hierichonticus E, S., Helerometrus maurus L., H. propinquus E.S.

Enfin M. T, Thorell a décrit depuis le Buthus Doriæ de Teheran (Perse) et le B. Hedenborgi, qui est probablement synonyme du judaïcus E. S. (Et. Scorpl., p. 39, in Ann. Mus. civ. S. N. Gen., 1877).

XXX Bulletin entomologique.

Séance du 25 Février 18S0. Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR.

27 membres présents.

M. Gustave Power, de Saint-Ouen-de-Thouberville, assiste à la séance.

Décision. La Société, à la majorité des suffrages, proclame M. l'abbé S.-A. de Marseul lauréat du Prix Dollfus de 1879, pour sa Monographie des Anthicides, publiée dans le 17° volume de l'Abeille.

Lectures. M. Aug. Chevrolat dépose sur le bureau un mémoire sur le sous-genre Asemus de Schünherr, qu’il érige en genre et qui fait partie des vrais Tanymecus de cet auteur.

M. E. Simon fait connaître une nouvelle suite de ses Études arach- nologiques (12° mémoire). Dans ce travail, notre collègue donne un supplément à sa Révision des Galéodes, comprenant les descriptions de deux espèces de Cærellia (= Gætulia olim), les lineata G. Koch et Chu- peri (sp. nov.), du Cap de Bonne-Espérance ; une étude sur la famille des Sparassidæ.

Communications. M. C.-A. Fauvel adresse la note suivante :

Je viens répondre un peu tardivement à une question de M. de Borre, posée dans notre Bulletin 1879, 23 : Le Pinophilus australis Harold, Cat. Col., 630, Fvl., Ann. Mus. civ. Genova, X, 213 (opacus Redt., Reis. Novara, Zool., 1867, 37, nec Le Conte), devra-t-il s'appeler australis Har. ou australis Fvl.? Je crois qu’il doit s'appeler australis Har. L’opacus Redt. étant un nom préoccupé dans le genre Pinophilus quand Redten- bacher a décrit son insecte, un auteur quelconque avait le droit incon- testable, je crois, de le changer, soit dans une Faune, soit dans un Catalogue, soit partout ailleurs; ces changements se font journellement. Ils seraient valables de la part de Dejean comme de tout autre; mais ce qu’on n’est pas tenu de respecter dans le Catalogue de ce dernier auleur, ce sont les noms inédits de collection, donnés à des espèces non décrites.

Séances de l’année 1880, XXXI

Il est bon sans doute de conserver ces noms quand on décrit ces espèces, mais c’est une simple faculté, et ils n’ont aucun droit de possession dans la science, Le cas est tout différent de celui cité par M. de Borre, Redten- bacher me semble dépouillé de son titre à tout jamais et très-justement d’ailleurs, par sa faute, quel que soit le sort réservé dans l'avenir au Pinophilus opacus de Le Conte.

M. le docteur Kraatz adresse les deux notes qui suivent :

Sur la Cicindela trisignata, var. subsuturalis Souverbie. La va- riété B, blanchâtre, de la GCic. trisignata Dej., qui se trouve, selon M. Fairmaire (Faune ent. franç., I, p. 4), dans un seul endroit, près la pointe d’Aiguillion, est décrite sous le nom de subsuturalis par l’auteur d’un petit travail publié dans les Actes de la Société Linnéenne de Bor- deaux, t. XX (1854 ou 1855), livr. I; ce travail est resté presque inconnu : Hagen (Bibliotheca Entomologica) ne le cite pas; le titre est : Coup d'œil sur les Goléoptères des environs de la Teste (Gironde), ou guide du chasseur entomologiste dans celte contrée, par M. le docteur Souverbie, conservateur du Musée d'Histoire naturelle de Bordeaux, etc. (tirage à part de 28 pages). La citation de cette belle variété dans les Cats DgURs me semble utile et nécessaire.

Sur diverses Pimelia.—La synonymie des espèces du genre Pimelta, mentionnées par M. Leprieur dans le Bulletin, 1880, 2, p. 24, n’est plus à élucider, car feu Haag a déjà étudié ces trois lypes uniques au Musée de Berlin (voyez Deutsche Entomol. Zeitschrift, 1879, p. 411). Pim. exanthematica est une grande femelle de la £uberosa, et urticata un individu frotlé de la même espèce.

M. Aug. Chevrolat donne les descriptions d’un Cléride et de deux Calandrides nouveaux :

TANEROCLERUS GIRODI.—Long. 6 mill.; lat, 2 4/3 mil, Elongatus, sanguineus, pilosus creberrime punctulatus ; capite magno convexo, antice semicircuiler emarginalo et crassiusculo ; mandibulis nigris; antennis elongatis, art. 2 prèmis funiculi æqualibus modice elongatis, clava 3 arti- culata ; prothorace minute et crebre punctulato, medio depresso et anguste sulcato ; scutello rotunde transverso, longiludine sulcato; elytris in medio depressis ; pedibus pallidioribus.

XXXII Bulletin entomologique.

Get insecte, propre à Cuba, a été trouvé par M. Girod dans des caisses de tabacs avariés, et m'a été donné par M. Ant. Grouvelle. Il doit se nourrir des larves et insectes parfaits du genre Catorama. C’est la troi- sième espèce du genre.

SPHENOPHORUS TETRASPILOSUS, Long. cum rostro 17 4/2 mill.; lat. 5 1473 mill. Dimidio anteriore corporis nigro nitido lævi ; elytris punctlato-striatis, basi sulcatis transversim rubro quadrimaculatis ; rostro brevi crasso; prothorace antice obsolete sulcato ; in pygidio punctis impressis signalo; corpore infra nilido; pectore in lateribus minute sed abdomine sat crebre el fortiter punctato.

Guadulpia. A D. Delauney captus el datus. | Get insecte es très-rare ; nocturne. (Camp-Jacob.)

SPHENOPHORUS ? ERYTHRURUS. Long. cum rostro 6 mill.; lat. 3 mill. Elongatus, planus, niger; rostro modice arcuato punctulato nitido rufescente, antennis brevibus crassis, clava acuta rufa, fronte plana fovea inter oculos ; prothorace plano, conferte granuloso, quadrato angulis 4 obtusis, longitudine sulcalo ; scutello parvo, rotundato nigro ; elytris planis vix prothorace latioribus, conjunctim rotundatis, ad basin elevatis atque in apice rufis, punctato-striatis, interstiliis minute punclulatis ; pedibus rufescentibus.

Guadulpia. A D. Delauney captus et datus.

Cet insecte a élé trouvé dans un tronc de fougère arborescente en décomposition, au Camp-Jacob ; il varie au noir.

M. H. Lucas communique une note sur un Coléoptère de Ja famille des Rhynchophores :

En ouvrant dernièrement une boîte contenant des pâtes alimentaires provenant de provisions faites pendant le siége de Paris, en 1870, je remarquai dans le fond de cette boîte en fer blanc une assez grande quan- tité de poussière d’un gris cendré clair. En passant en revue les mor- ceaux de macaroni et de vermicelle qui restaient, je vis que leur surface présentait des sillons profonds; j’en rencontrai aussi quelques-uns qui offraient des perforations ayant la forme d’un rond plus ou moins parfait. Pensant que ces dégâts ne pouvaient être attribués qu'a des insectes, j'examinai avec allention la poussière contenue dans cette boîte; je la

Séances de l’année 1880. XXXIII

tamisai avec soin el découvris des pattes, des antennes, des élytres et enfin plusieurs insectes dans un état assez parfait de conservation, et dans lesquels je reconnus le Calandra oryzæ. On sait que ce Rhynchophore est très-nuisible au riz; il ne dédaigne pas non plus le maïs, comme j'ai été à même de l’observer plusieurs fois, mais je ne sache pas qu’il ait été signalé comme nuisant aux pâtes alimentaires. J’ajouterai que dans la poussière que j'ai examinée et tamisée, je n’ai toujours rencontré que des portions d'insectes parfaits et aucun débris pouvant faire supposer la présence de larves.

M. L. Fairmaire dit, qu’en parlant des Coléoptères trouvés par lui aux environs de Vesoul, il a omis le Coptocephala quadrimaculata, qui était assez commun; puis un petit Eccoplogaster, qui vivait sur un pêcher en plein vent très-maladif, et qu'il rapporte à l'E. amygdali, qui se trouve ordinairement sur les amandiers. Contrairement aux habitudes de ce genre dont les espèces ne paraissent que dans un laps de temps très- court, ces Xylophages se sont trouvés pendant un mois ; les mâles cou- raient rapidement sur l’écorce, cherchant les galeries à l'entrée desquelles se tenaient les femelles. Ces galeries sont très-écarlées les unes des autres et non rapprochées comme les font la plupart des Eccoptogaster ; aussi les individus sont-ils peu nombreux.

Le même membre montre un Cryptocephalus Perrieri, insecte fort rare des Alpes, trouvé sur le Pelit-Som, près de la Grande-Chartreuse, par notre collègue M. Michard, qui a bien voulu le lui donner, I] fait passer en même lemps sous les yeux de la Société plusieurs Coléoptères remarquables, tels que Séernocera Hildebrandi et pulchra, du Zambèze ; Cylindrocaulus bucerus, de la Chine occidentale ; Melantho Candezii, de Madagascar, et une variélé du Ceratorhina Harrisiè, figurée dans le travail de M. de Harold sur les Coléoptères du Congo.

M. Leprieur montre un individu encore vivant du Brachycerus cine- reus, qui lui a été envoyé d’Alexandrie par M. Letourneux.

M. V. Signoret donne la description d'un genre nouveau et de nou- velles espèces d'Hémiptères :

PELTOXYS (genre nouveau). Allongé, oblong. Têle arrondie en avant, le lobe médian un peu plus long que les latéraux. Rostre atteignant les

(1880) partie, 3.

XXXIV Bulletin entomologique.

hanches intermédiaires, le deuxième article le plus long. Deuxième article des antennes plus court que le troisième. Prothorax sillonné transversa- lement. Écusson court, triangulaire. Élytres avec la corie fortement sinueuse au sommet, les nervures saillantes, égalant en grandeur la mem- brane. Abdomen débordant de chaque côté de la membrane. Pattes avec les cuisses intermédiaires spinuleuses à l'extrémité. Tibias antérieurs dilatés, les postérieurs droits. Canal ostiolaire long, atteignant presque les bords latéraux du mélasternum.

PELTOXYS PUBESCENS Sign. Long. 4 mill. Saïgon. D'un noir brillant très-ponclué. Tête avec le lobe médian épais, arrondi, dépassant un peu les latéraux, présentant à l'extrémité deux petits tubercules épi- neux. Yeux globuleux. Antennes longues, le deuxième article un peu plus court que le troisième. Prothorax fortement ponctué, avec deux espaces sur le disque antérieur et le bord postérieur lisses, brillants. Écusson très-ponctué, avec deux espaces latéraux lisses près de la “base, Élytres fortement ponctuées, la corie avec trois fortes nervures, la mem- brane blanche, avec quatre ou cinq nervures peu visibles. Abdomen très- fortement et densément ponclué, ainsi que les épisternums, et de chaque point sort un cil d’un jaune soyeux ; les bords latéraux sont rugueux, le sommet de chaque segment formant une petite dent et entre chaque segment un petit tubercule.

Nous devons celte nouvelle espèce de Cydnides à M. de Marseul.

PLOA LETOURNEUXI Sign. Cette espèce que nous faisons passer sous les yeux de la Société est remarquable par sa petitesse ; elle se rapproche beaucoup du Ploa liturata Fieber, des Indes orientales, dont elle se distingue surtout par l'angle dorsal plus droit, vu de côté. Elle est brune, largement ponctuée de blanchâtre, le brun formant un réseau autour des points. L’angle scutellaire du clavus, le bord postérieur du prothorax et une bande médiane brune sur la tête ; l’écusson, la tête et le bord antérieur du prothorax d’un blanc jaune, sans le réseau dont nous venons de parler ; dessous brun, avec les jambes d’un blanc jaunâtre, es tarses brunâtres.

Cette espèce a été recueillie à Alexandrie d'Égypte par M. Letourneux.

PICROMERUS VICINUS Sign.— Celle espèce est très-voisine du P, Lewisit Scott (Ann. et Mag. Zool., 1874, p. 5), mais elle en diffère par les

Séänces de L'année 1880. XXXV

antennes, dont la moitié seule du quatrième et du cinquième segment est noire; par le sommet de l’écusson jaune comme les deux taches basi- läires, et par l'abdomen, dont le sixième segment seul offre une macule noire et la membrane des élytres d’un jaune hyalin avec une bande brune. Long, 12 mill.

Pékin ; récolté par M. l'abbé David.

TROpPICORIS DAVIDI Sign. Long. 20 à 22 mill.; larg. à la corne pro- thoracique, 12 mil; de l'abdomen, 40 mill, De même forme, mais beau- coup plus grand que Trop. rufipes. D'un vert métallique en dessus, nuancé de noir sur l’écusson et le prothorax. Lobe médian de la tête un peu plus court que les latéraux. Antennes noires, avec le quatrième article le plus long. Rostre noir, la base jaune, et atleignant le sommet du second article de l’abdomen. Membranes des élytres brunes, avec sept nervures non bifurquées. Dessous du corps et pattes jaunes, pointillés de noir ; la base et le sommet des segments noirs au connexivum, le milieu formant une macule jaune. Épine ventrale très-courte, épaisse. Dans une variété, les sujets sont quelquefois plus bruns, à peine métallique, et la pointe de l’écusson est jaunâtre,

Nous devons celte jolie espèce, qui provient de Chine, à M. l’abbé David, auquel nous nous faisons un devoir de la dédier.

Le même membre fait passer sous les yeux de la Société des sarments de vigne portant des espèces de nids, et qui viennent de lui lui être remis par M. A. Léveillé. Grâce à des naissances d’Insectes que M. Bal- biani lui a fait parvenir il y a quelques années, il croit que ces nids contiennent des œuis d’Issides.

M. E. Simon communique une note sur des Arachnides reçueillis à Sebenico, en Dalmatie, par M. Munier-Chalmas, préparateur de géologie à la Faculté des Sciences :

Epeira diademata L., Cyclosa conica Pallas, Linyphia triangularis C1., Steatoda triangulosa Wik., Uroctea Durandi WIk., Xysticus robustus H., Thanatus arenarius Th., Tibellus oblongus WIk., Drassus lapidosus W ik., Pardosa Wagleri H., Lycosa radiata Llr., Euscorpius carpathicus L., Obisium (Roncus) lubricum L. K., Phalangium saxatilis C. K. el opilio L,, Acantholophus spinosus Bosc et hispidus Herbst.

XXXVI Bulletin enlomologique.

L'espèce suivante est nouvelle :

COELOTES MUNIERI, SP NOV. d, long. 8 mill. Céphalothorax plus long que patella et tibia 1v, brun olivâtre. Sirie thoracique longue, pro- fonde et reculée. Partie céphalique longue, peu convexe. Yeux supé- rieurs en ligne presque droite, assez pelits, égaux, les médians plus resserrés, leur intervalle un peu plus large que leur diamètre; yeux antérieurs en ligne arquée en arrière, resserrés, équidistants, les médians plus petits, les latéraux ovales, larges; yeux médians formant un trapèze presque aussi long que large. Chélicères peu convexes. Abdomen brun-fauve, peu densément ponctué de noir. Pattes fauve olivâtre ; tibia et métalarse 1 pourvus chacun, en dessous, de 3-3 fortes épines. Patte-mächoire : patella plus longue que large, élargie dès la base, son angle supéro-externe prolongé en apophyse très-épaisse, oblique, à peine alténuée et plus courte que le diamètre de l’article, terminée par deux petites pointes égales assez écarlées et divergentes; tibia à peine aussi long que la patella, un peu plus étroit, en dessous son bord externe suivi d’une fine carène terminée en avant en pointe assez longue, grêle, lamel- leuse, obliquement divergente ; tarse grand, ovale, terminé en pointe subaiguë, au moins de moitié plus courte que le bulbe.

Espèce remarquable par la terminaison de l’apophyse patellaire. Un mäle, trouvé à Sebenico par M. Munier-Chalmas.

Membre recu. M. Delauney (Félix-Julien), capitaine d’artillerie de la marine, rue Louis-Philippe, 27, à Neuilly (Seine) (Goléopteres européens et exotiques), présenté par M. Aug. Chevrolat. Commissaires-rappor- teurs : MM. Gilnicki et Sallé,

Séance du 10 Mars 18S0. Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR. 22 membres présents.

Communications. M. le Secrélaire annonce que le Banquet annuel dés-

Séances de l'année 1880. XXXYII

tiné à célébrer l'anniversaire de la fondation de la Société a eu lieu au Palàis-Royal le samedi 28 février.

Dix-neuf membres ont pris part à ce banquet. Ce sont :

MM. Bignault, Ch. Brisout de Barneville, H. Brisout de Parne- ville, Buquet, Chevrolat, Desmarest, H. Deyrolle, —Fairmaire, Félissis-Rollin, À, Grouvelle, J, Grouvelle, Lemoro, Leprieur, Léveillé, Poujade, Reiche, Sédillot, Sénac, Simon.

Au dessert, le Président, M. C.-E. Leprieur, après avoir remercié les membres présents au banquet, prononce les paroles suivantes :

Messieurs et chers collègues, la Société entomologique se réunit aujourd’hui pour fêter le 48° anniversaire de sa fondation, et dans un an elle entrera dans sa cinquantième année; il nous faudra songer à célébrer son jubilé demi-séculaire, qui aura lieu en février 1882, Je souhaite vivement que nous puissions, pour cette fête de famille, nous trouver ici en aussi grand nombre que possible, afin de lui imprimer ur éclat inac- coutumé.

Les hommes disparaissent peu à peu par suite de la loi inexorable de la nature, mais notre Société reste vivace, et je suis convaincu qu’elle ne peut que se développer de plus en plus dans l'avenir.

A la prospérité de la Société entomologique de France; à ses membres fondateurs.

Divers autres toasts ont élé portés :

Par M. Chevrolat : A l’avenir de la Société.

Par M. J. Grouvelle : Aux membres honoraires de la Société.

Par M. Desmarest : Aux lauréats du Prix Dollfus : à la mémoire de Berce, de Perris; à MM. Fauvel, Girard, de Marseul, Mulsant, Rey et Simon.

Par M. Reiche : Au Président de Ja Société, M. Leprieur.

Par M. Ch. Brisout de Barneville : Au Trésorier, M. Buquet.

Par M. Buquet : Au Secrétaire, M, Desmarest.

Tous ces toasts ont élé accueillis par les applaudissements unanimes de l’assemblée.

M. de Marseul remercie vivement ses collègues de l'honneur qu’il

XXXVIII Bullelin entomologique.

lui ont fait en lui décernant le Prix Dollfus; ce sera pour lui un encoura- gement à persévérer dans ses travaux, qui ont pour but unique de venir en aide aux entomologistes. Il fait observer qu’il a déjà donné plusieurs volumes de lAbeille, et qu’il sera heureux d'offrir les volumes qui manquent encore à notre Bibliothèque.

La Société, par ses applaudissements, remercie M, de Marseul.

M. Aug. Chevrolat donne la description de deux nouvelles espèces de Curculionides du genre T'anymecus

A. Scapus oculos attingens.

T. ocuLaTus.-— Long. 5 1/2 mil. ; lat. 4 2/3 mill. Elongatus, albus, . antennis nigricantibus, oculis rotundatis, nigris; rostro plano, oblique de- clivi profunde et angulose emarginato, angulose depresso, et anguste sul- cato ; prothorace longo, antice et postice recto, supra angulos poslicos anguste sulcato, linea laterali pallide fusca ; scutello triangulari niveo ; elytris minute punctalo-strialis ad apicem subaltenuatis et prope suluram angulatis, callo humerali niveo ; corpore infra pedibusque albidis ungui- culis nigris conneæis.

Gabon.

B. Scapus oculos superans.

90, T. vAGABUNDUS. Long. 6-9 mill.; lat. 2-2 2/3 mill. Elongatus, crebre et ruge punclatus, niveus, late albo marginatus ; scutello et elytro- rum lineis h posticis albis ; rostro angulose emarginato, breviter sulcato; clava apice'acuta albida, oculis suboblongis nigris albocinctis ; prothorace elongato, confertim granuloso nilido versus medium subangulose rotun- dalo, profunde canaliculato ; scutello rotundato ; elytris a basi ad medium minute punctato-striatus, stria media ante apicem arcuala impressa ; cor- pore infra albido vel cinereo; pedibus cinereis, unguiculis 2 divisis nigris recurvis. G

Algérie, Portugal.

Je tiens le mâle de M. Reiche qui, dans sa collection, lui avait donné le nom de T. albomarginatus, nom déjà employé pour une autre espèce.

Le Tanymecus sparsus Fhs. in Sch., VI, 4, p. 239, indiqué comme se trouvant au Sénégal, se rencontre aussi au Sennaar et en Algérie.

Séances de l’année 1880. XXXIX

M. L. Fairmaire dit, à propos de la communication faite par lui à la dernière séance, qu’il a reconnu, avec M. Ch. Brisout, que l’Eccoptogaster vivant sur un pêcher et rapporté à PE. amygdali, est VE, rugulosus qui paraît se trouver sur beaucoup d’arbres fruitiers.

M. Ch. Brisout lui à fait remarquer en même temps un caractère très- curieux qui distingue facilement l’Enedreyles oxyacanthæ de VE. hilaris : le premier présente, chez le mâle, une grande dent obtuse au milieu des fémurs intermédiaires, caractère qui n’exisle nullement chez l'E, hilaris.

Le même membre fait passer sous les yeux de la Société plusieurs Coléoptères du Maroc appartenant à des espèces nouvelles qui seront décrites dans nos Annales : Leëstus amplicollis, Asida Favierti, acuticosta, tenuecostata , Crypticus punctlatolineatus; un genre de Ditomides peu répandu dans les collections, l’Eriotomus villosulus Reiche (rubens Fairm.), provenant de Tanger; un Garabe de Larache qui paraît devoir former une nouvelle espèce près du GC. Favieri (C. piraticus Fairm.), et une charmante variété de la Gécindela maroccana, d'un brun pourpré velouté mat, avec les points enfoncés d’un vert bronzé obscur et quatre points d’un jaune clair, bien limités sur chaque élytre, venant aussi de Tanger.

Il montre également des nodosités causées à des branches de peuplier par des larves qu’il croit être celles de la Saperda populnea, et qui lui ont été envoyées par M. Ed. André pour être présentées à la Société.

M. le docteur Sénac fait remarquer que la Pimelia, qu’il a décrite dans l’un de nos derniers Bulletins (p. xxiv), doit prendre le nom d’anomalipes, celui d’'anomala ayant été donné par Solier à une variété de la Pénelia capito.

o

M. H. Lucas communique la note suivante relative à un Hymé- noptère :

J'ai déjà attiré l’attention de la Socicté, Bullet., p. cexrx (1876), sur un Hyménopière fouisseur qui approvisionne son nid d’Aranéides de la famille des Drassides appartenant au genre Clubiona, particulièrement le C. pallidula de Clerck.

Me trouvant à Préjeux-sur-Cher, aux environs de Romorantin, en août 1879, je remarquai plusieurs Hyménoptères chassant avec activité, sur

XL Bulletin entomologique.

une muraille exposée au soleil, des Aranéides isolées et errantes. Étant parvenu à m'emparer de vive force de plusieurs de ces victimes qu'ils avaient été obligés d'abandonner et qui déjà avaient subi l’amputation d’une grande partie de leurs organes locomoteurs, je reconnus que ces Aranéides paralysées appartenaient à la tribu des Attides. Les ayant ensuite communiquées à M. E. Simon, il reconnut le Philæus (Attus) bicolor Walckenaer.

D’après cette observation, on est autorisé à dire que cet Hyménoptère, qui est le Pompilius niger Fabr., varie dans le choix de sa nourriture. En effet, aux environs de Paris il approvisionne son nid d’Aranéides du genre Clubiona; dans le Loir-et-Cher il apporte à ses larves des Attides du genre Philæus.

M, J. Bigot adressé la note suivante :

En parcourant tout récemment l’opuscule périodique prussien intitulé : Bericht üb. d. wissensch., Leist. etc., wahrend den Jahren, 1875-76, 4877-78, j'ai vu que son docte rédacteur avait pris la peine de relever la plupart des erreurs de latinité, par moi commises, dans les diagnoses ou les dénominations que j'ai appliquées aux Déptères nouveaux ou peu connus décrits dans les Annales de la Société entomologique de France. Je m'empresse de reconnaître, comme elle le mérite, cette bienveillante sollicitude, en essayant d'effacer les taches qui maculent mes œuvres diplérologiques. Pour mieux signaler les erreurs dont il s’agit, ledit savant critique les a marquées du point d'exclamation (!) :

Années 4875-76 : Volucella amethistina ! lisez amethystina ; Rutilia Echinomides ! lisez Echéhomytidea? Années 1877-78 : N. G. Nigrito- myia ! lisez Negritomyta (des negrilos, peuplade de l'intérieur de l’île de Manille). Dasytrix nigrapex ! (d'apice nigro?). Maira bisnigra ! lisez binigra. Phoneus flavitibius ! lisez flavipes. Holops nigrapex ! (d'apice nigro ?). Somomyia Boersiana ! lisez Boersina ! 14. Somomyia Birmanensis ? \isez Birmanica ? Id. Callipes, lisez Galopus. Id. Pfefferi, lisez Pfeifferi. Au lieu de la diagnose latine de mon genre nouveau Ceratopelta, ainsi formulée : Inter Trypetas meas colloqui! polest, generi Platystomæ vicinus, lisez : T'rypetarum generisque Platytomyiæ vicinus.

Membres recus. M, Codet (le D' Henri), aide-major des hôpitaux

Séances de l'année 1880. XLI

militaires, à Sebdou, province d'Oran (Algérie) (Entomologie générale, principalement Lépidoptères), présenté par M. A. Léveillé, au nom de M. L. Bedel, Commissaires-rapporteurs : MM. Clément et Fallou;

M. François (Jean-Aimé-Philippe-Henry), étudiant en médecine, au Château de la Vienne, par la Grande-Pressigny (Indre-et-Loire) (Coléoptères européens et exotiques), présenté par M. Gilnicki, Com- missaires-rapporteurs : MM. Chevrolat et Sallé;

M. Horväth (le D' Geyra de), membre de l’Académie des Sciences de Hongrie, à Varanno (Hongrie) (Hémiptères), présenté par M. Aug. Puton. Commissaires-rapporteurs : MM. Reiche et Signorel,

Séance du 24 Mars 18S0. Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR. 22 mnembres présents.

Lecture. M. L. Fairmaire lit deux mémoires ayant pour titres : Descriptions de Coléoptères nouveaux du nord de l'Afrique ; Des- criptions de Goléoptères nouveaux de Nossi-Bé,

Communications. M. H. Deyrolle annonce la mort de M. F.-L. de La- porte, comte de Castelnau, décédé à Melbourne (Nouvelle-Hollande), le 3 février 1880. M. de Castelnau était l’un de nos membres fondateurs, mais il avait quitté la Société en 1842; il élait à Londres le 25 dé- cembre 1810.

M. Aug. Chevrolat communique la note qui suit :

Dans la séance du 25 février, j’ai déposé un mémoire sur le sous-genre Asemus de Schünherr, que j'érigeais en genre. Comme il existe dejà un genre Asemum dans la famille des’ Longicornes, je propose de remplacer le nom de mon nouveau groupe générique par celui de Esamus, formé des mêmes lettres, mais Gont deux se trouvent déplacées.

XLII Bulletin entomologique.

Le même membre lit une note sur le genre de Curculionides Syn- THLIBONOTUS de Schünherr :

Ce genre n’est représenté dans l’ouvrage de cet auteur et dans le Cala- logue de MM. Gemminger et de Harold que par une seule espèce, le S. rufipes Sch. (turgidus Klug), provenant de Colombie.

Sous le nom d'Epicærus carinatus, Bohemann (Genera Curcul., t. VI, 2 p. 285) a décrit une seconde espèce du même genre dont les types mâle et femelle sont de ma collection; espèce propre au Mexique. (Long. 7-7 1/2 mill.; larg. 4-4 1/2 mill.)

Une troisième espèce est la suivante, que les auteurs suédois n’ont considérée que comme une variélé de la seconde :

S. rrisris. Long., d, 40 4/2 mill., lat. 4-5 mill.; $, long. 9 mil., lat. 4 3/4 mill. Elongatus, postice Eat griseo-terreus, squamulis piliformibus albidis brevibus hinc inde vestitus ; rostro longitudine sul- calo, oculis fuscis, antennis nilidis pilosulis, clava oblonga acuta cinerea L articulata; prothorace elongato reticulatim atque fortiter punctato, lon- gitudine profunde canaliculato et anguste sulcato ; Scutello punctiformi ; elytris punctato-striatis, medio ampliatis, versus apicem attenuatis sub- emarginalis, longe scutellum elevato-carinatis nitidis, sulura postice ele- vala; femoribus crassis, annulo flavido ornatis; tibiis pilosis, anticis arcuatis, quatuor posticis reclis apice angulatis unguiculo corneo mu-

nilis. d', $. Mexico, Vera-Crux. A D, Sallé et Lethierry dalus.

+

Enfin j'y joindrai deux autres espèces qui.sont nouvelles :

S. viaror. Long. 41-12 mill.; lat. A mill Elongatus, postice inflatus niger nitidus; rostro confuse punclulalo, late canaliculato, antennis nitidis, oculis rotundatis exserlis, fovea elongata inter oculos ; prothorace elongato coriaceo antive cylindrice allenuato recto, in late- ribus declivi, in disco elevato planiusculo, longitudine late canaliculato et anguste sulcalo ; scutello parvo; elytris fortiter punctalo-strialis, rugulosis, basi semicircuiter emarginalis, in humero antice obluse pro- jectis et poslice conjunctim obtusis, regulariler et sal fortiler punctato- striatis 3 corpore infra pedibusque nilidis, pedibus pilosulis , anticis arcuatis intus serratis, k posticis rectis. d', $.

4, Guatemala ; @, Mexico. Ex Mus. Lacordaire.

Séances de l'année 1880, XLIII

S. ALBOSQUAMOSUS. Long. 13 4/2 mill.; lat. 6 1/2 mill. Elongatus ovalis, niger subnilidus, squamulis minutis rolundatis præserlim infra sat dense tectus ; rostro oblique bicoslato longiludine profunde canalicu- lato, punctatis elongatis fovea inter oculos, antennis nitidis, clava alba L artieulata ; oculis rolundatis marginibus subreflexis ; prolhorace elon- gato, confertim minusque punctato rolundato, antice cylindrice truncato et altenuato lateribus, supra oblique elevato plano, longitudine profunde depresso et anguste sulcato; scutello triangulari; elytris punctato-slriatis, ovalibus, apice conjunclim rolundalis, margine humerale recte reflexa, inlerslitiis coriaceis albo squamosis; femoribus crassis ; tibüs pilosis, antlicis curvatis, K posticis rectis tarsisque albidis. G.

Mexico. Ex Mus. Lacordaire, typus auctoris.

M. L. Fairmaire présente la diagnose d’un Curculionide nouveau de la faune européenne : L

GNEORHINUS MARTINI. Long. 10 à 44 mill. Oblongo-ovatus, niger, squamulis carneis et pallide virescentibus adspersus, roslro basi trans- versim profunde sulcato, prothorace longitudine parum latiore, rugosulo, linea media subelevata, elytris substriato-punctalis, intervallis leviter pli- calulis et punctis denudatis sparsutis.

tessemble beaucoup au prodigus pour la forme et la coloration, mais ce dernier n’a qu'un crochet unique aux tarses; il est en outre plus large, surlout au corselet, el ses élytres sont bien moins ovalaires et moins convexes.

Environs de Lisbonne ; découvert par M. le docteur Ch. Martin.

M. le docteur Aug. Puton envoie la diagnose d’une espèce nouvelle d'Hémiptères de France :

NaABis REUTERIANUS Put, N. brevi Schiz. (minor Reut.) vicinus et persimilis, elongatus, grisescens ; connexivo angulis basalibus saltem seg- mentorum posticorum macula fusca notatis ; elylris cum alis explicatis, illis ubique punclis sal magnis nigris densius conspersis ; membrana longa, corio haud latiore, areolis tribus discoidalibus angustis, ramulos 8-9 emitlentibus ; ventre fere omnino nigro, pube brevi cinerei-ar gentea dense vestilo; femoribus slrigis el punclis permullis nigris undique notatis ; anticis longiusculis. Long. 6 1/2 mill.

Fréjus, Montpellier, Montfaucon (Gard).

XLIV Bulletin entomologique.

Le même membre signale l’intéressante capture des espèces sui- vantes, faite par M. le D' Marmottan, l'automne dernier, au bord de la mer, à la Bernerie, au sud de Pornic (Loire-Inférieure) :

Teratocoris antennatus Boh. Halocapsus salsolæ Reut. Atracto- Lypus cinctus Perris. Paramesus nervosus Fall.

M. V. Signoret donne la description d’un nouveau genre d’Hé- miptères faisant partie de la famille des Gydnides :

STENOCORIS Sign. (gen. nov.). Tête arrondie, pileuse sans épines ; lobe médian étroit en avant, les latéraux convergeant l’un vers l’autre, mais sans cependant envelopper complétement le tylus. Antennes de cinq articles, le troisième le plus court, le second, le quatrième et le cinquième de même longueur. Rostre très-long, atteignant la base du troisième segment. Prothorax constricté dans le milieu, avec impression transverse prononcée, le disque antérieur convexe, le bord antérieur très-impres- sionné, sans rebord marginal. Écusson long, angulairement arrondi à l’ex- trémité. Élytres longues, la membrane dépassant l'extrémité de l’abdo- men. Pattes comme dans tous les Cydnus. Canal ostiolaire atteignant le milieu de l’épisternum, bilobé à l'extrémité, c’est-à-dire formant deux tubérosités séparées par un sillon, en dessous l’ostiole, avec une lämelle aplatie, anguleuse au sommet. Plaques mates occupant la majeure partie des méso et métasternnm. Le reste comme dans tous les Cydnides.

Le type de ce genre est l'OEthus longulus Dall., Cat. Brit. Mus., 1851, 119, 23.

De Para et du Venezuela.

Le même membre présente les remarques suivantes :

Dans mon travail sur les Coccides, publié dans les Annales 1875, p. 30 (328), je dis, pour le mâle de l’Eréiococcus buxi, qu’il a dix articles aux antennes; d’après les observations de M. Lichtenstein il n’en a que neuf, ce qui du reste est d'accord avec mes dessins manuscrits. Je ne sais donc comment celte erreur a pu être commise, et je remercie notre collègue de m'avoir mis à même de la rectifier après un nouvel examen.

Je fais passer sous les yeux de la Société des tiges de vignes que je viens de recevoir ce matin. Ces tiges, comme celles que j’ai fait voir il y a

_

Séances de l’année 1880. XLV

deux séances, présente des nids terreux renfermant des œufs d’un Isside dont plusieurs individus sont nés dans la journée et qui doivent appartenir à un groupe dont je ne puis encore, dans l’état ils sont, déterminer l'espèce qui est accusée depuis plusieurs années de commettre des dégâts dans les vignobles du Midi.

M. J. Lichtenstein adresse la diagnose d’une nouvelle espèce fran- çaise d’'Hémiptères :

Dans son Étude sur les Coccides, M. Signoret a donné le nom de Planchonia à un genre dont l'espèce, alors unique (Coccus fimbriatus Boyer de Fonscolombe), se trouve sur la Coronilla glauca et se distingue de celles des genres voisins par l'aspect lisse et cireux de sa coque élé- gamment frangée. Je pus joindre à cette espèce, avant la terminaison du travail de notre collègue, une seconde espèce (P. arabidis) qui vit sur une Crucifère, l’Arabis stricta. Aujourd’hui je signale une troisième espèce du même genre qui vit sur le lierre, et à laquelle je donne le nom de :

PLANCHONIA HEDERÆ. Fixée sur le pétiole des feuilles de l'Hedera helix, cette Cochenille y occasionne par sa piqûre un petit enfoncement dans lequel elle est comme enchâssée. Elle ressemble beaucoup à la P. fimbriata, mais sa couleur est plus blanche, elle n’a pas autour la fim- briature régulière de l’espèce typique, et enfin sa forme est plus allongée, en façon de larme batavique, avec une petite queue un peu relevée. En hiver cette coque se remplit d'œufs et le corps de la mère est repoussé vers la partie antérieure de la coque. Les œufs éclosent vers le milieu de mars et donnent des petits très-semblables à ceux du P. fimbriala.

Je n'ai pas encore pu étudier le cycle complet des métamorphoses de cette espèce, et le mâle m'est inconnu.

Si ce genre d’insecte, qui se trouve sur une Papilionacée, une Crucifere et une Araliacée, a échappé aux entomologistes, c’est que cette petite protubérance arrondie, blanche, lisse et bordée de poils, ressemble à s’y méprendre à un bourgeonnement végétal. Elle est excessivement com- mune, auprès de Montpellier, sur le lierre, dans les endroits un peu sombres et humides. Celte plante est du reste riche en Coccides, car j'ai des feuilles qui en montrent quatre genres à la fois : Aspidiotus hederæ Vallot, Pseudococcus hederæ Licht,, Lecanium (Lichtensia ?) hederæ, inédit,

XLVI Bulletin entomologique.

et Planchonia hederæ. I y aurait encore ie Lecaniun maculatum Signoret, que je ne connais pas, et qui se distinguerait da mien par des macula- tures brunes; mais ces taches pourraient être dues à un état maladif.

M. P. Mabille dépose sur le bureau une note sur l’Erycides Pale- mon :

En examinant l’Erycides Palemon Cram., nous avons été frappé des différences qu’on voit entre plusieurs individus ; après une étude atten- tive, nous avons reconnu que l’on confondait sous le même nom trois espèces distinctes que nous allons décrire comparativement. La descrip- tion de Fabricius convient à l’espèce de Cramer, quoique la tache anale y soit désignée par le mot flavus. Je regarde donc les deux noms de poly- bius Fabr. et de Palemon Cram. comme synonymes.

4. Ailes noires, avec deux taches rouge de sang, contiguës, au milieu de la côte des ailes supérieures; deux raies bleues, peu distinctes, sur la côte, avant et après la tache. Frange blanche, Bord externe des ailes inférieures sinué et rentrant; angle anal prolongé en lobe arrondi, d’un rouge écarlate; le rouge commence avant le lobe et entre un peu sur le limbe le noir forme une ligne à trois dents, dont la médiane plus longue. Collier et partie postérieure du vertex POUPEE RUE IR TPGLEMOR CTANIET.

9, Mômes couleurs et caractères. Ailes antérieures ayant sur la base cinq rayons bleus avant la tache costale et deux après, sur la côte. Bord externe des ailes inférieures très-rentrant. Frange blanche plus large au milieu; angle anal peu prolongé, peu arrondi, avec la moitié extérieure de sa frange jaune orangé; le noir de l’aile for- mant, sur la partie restée blanche, un seul angle. Collier étroitement Hseré 0e rate. INR LI RUURAUES MALUPNNE Sbéritiss SSD:

3. Mêmes couleurs et caractères. Bord externe des ailes inférieures oblique, non rentrant. Frange étroite, blanche, continue, sans aucune tache colorée à l'angle anal. La femelle a parfois quelques écailles jdn, MS OL US SR See de el NT r RON:

M, J.-M.-F. Bigot donne les diagnoses de trois genres nouveaux de Diptères :

PHYLLOMYDAS (puanor, mudæs) (mibi) (Mydasidæ).—Generis Ectyphi

Séances de l’année 1880. | XLVII

(Gerstäcker, Stettin Ent. Zeit., 1868) proximum, differt : Antennis elon- galis, segmento penultimo cylindrico, ultimo, d\, circiler duplo longiore, compresso, basi parum dilatalo, apice obtuse acuminalo $, duplo bre- viore, obtusiore, abdominis segmento ultimo inermi, cyathiformi, utrin- que, parum dilatato.

P. PHYLLOCERUS, d, £ (mihi). —Long. 20 mill. Undique niger, abdo- mine nilente, alis violaceo micantibus, extremo apice albidis.

Amer. Boreal. (Rock. Mount.). Ex Mus. nostro.

ENOPLEMPIS (evoman, éumis) (mihi) (Empidæ). Gencris Empidis proximum, maximè differt : Femoribus postlicis robustis, subtus, apice, profundè mucronatis et unidentatis, tibiis intus, basi simililer mucro- natis et unidentatis, dentibus villosulis, crassis.

E, MirA, d (mihi). Long. 6 mil. Testaceo fulvo; antennarum apice, haustello, femoribus poslicis superne, thoracis lineis quinque, late- ralibus interruptis, fuscanis ; alis flavidis.

California. Ex Mus. nostro.

MEGACYTTARUS (ueyas, xurræper) (mihi) (Ocydromydæ). Quan- quam abest ab antennis. Generis Ocydromyiæ vicinum, differt : Gellulis basalibus abbreviatis, et, discoidali longissimä, latä, subtrigoné, venà transversali, fortissime sinuos@ et alarum marginis posticæ proxima, clausé.

M, ARGENTEUS, @ (mihi). Long. 5 mill. Cénereus, vittis quatuor thoracis, haustello, pedibus tlotis, abdominis extremo apice, alarum ma- cul stigmalicali minul@, nigris ; abdomine argenteo, alis hyalinis.

Amer. Boreal. (Colorado). Ex Mus, nostro; specimen unicum.

M. E. Simon communique une liste d’Arachnides recueillis aux environs immédials d'Alexandrie (Égypte) par M. A. Letourneux :

Eresus Dufouri Aud. in Sav., Ég., Art., p. 454, pl 1v, fig. 7.

Latrodectus 13-guttatus Rossi, var. Erebus Say.

Steatoda Paykulliana Walck.

Steatoda signata Cambr., Proceed, Zool, Soc., 1876, p: 568,

XLVEIT Bulletin entomologique.

Euryopis acuminala Lucas. Erigone rurestris C. Koch.

Tetragnatha nitens Aud. in Sav. et E. Simon, Ar. Fr., I, p. 159, pl. ur, fig. 44.

Oxyptila blitea E. Simon, Ar. Fr., IL, p. 236.

Oxyptila hirta Aud. in Sav., p. 164, pl. vi, fig. 11 (= T'h -claveatus Walck.).

Lycosa tarentulina Aud. in Sav., Égypte, Art., p. 443, pl 1v, fig. 2. Titanæca albomaculata Lucas (— Amaurobius distinctus Ch.).

Garypus Beauvoisi Aud. in Sav., Ég., Art., pl. vin, fig. 5. Cette belle espèce, voisine de G. litoralis L. Koch, s’en distingue par le tibia de la patte-mâchoire légèrement convexe au côté interne el par les doigts plus courts relativement à la main.

\

Scance du 14 Avril 1530. Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR. 25 membres présents.

M. René Oberthür, de Rennes, assiste à la séance.

Lectures. 1] est donné lecture d’une notice biographique de M. Charles Oberthür sur le docteur Boisduval.

M. le docteur Sénac adresse, par l'entremise de M. L. Reiche, les descriptions de deux nouvelles espèces appartenant au genre Pimelia.

En voici les diagnoses :

PIMELIA DAMASCI, NOV. Sp. Nigra, caput pronotumque subnitida, granulis parvis, rotundatis, nilidisque sat dense, sed irregulariter, tecta. Thorace medio linca lævi et longitudinali. Postice, versus latera, pilis argenteis nonnullis transverse recumbentibus. Elytra hemisphærica, opa- cissime nigra ; vix conspicuis rarisque granulis inter costas sparsim

Séances de l’année 1880. XLIX

interjectis. Costæ dorsales lateralisque e tuberculis paulo majoribus, minutis, valdeque distantibus formatæ ; marginalis costa densius den- ticulala, postice spinosa. Elytra pilis longis griseo-nigris, erectis et e granulis mergentibus, obsolete vestita. Scutellum parvum, transver- sale. Pedes nigro-pilosi, tarsorum quatuor poslicorum articulis trian- gularibus, breviler denseque nigro hispidis. Long. 14-16 mill.; lat. 40-11 mill. Patria : Syria, Damascus. In mus. Marseul, Sénac (ex Fairmaire),

PIMELIA THEVENETI, NOV. Sp. Elongata, subcylindrica, elytris antice subdeplanatis, nigra, rufo-grisea pube vestita. Pimeliæ Valdani statura formaque affinis. Caput læve, epistomo, palpis antennisque rufes- centibus. Antennis gracilibus basin thoracis superantibus. Thorax vix duplo longitudine latior, lateribus requlariter rotundatis, sparsim om- nino granulatus; granulis ad latera majoribus. Scutellum breve, trans- versale, nigro-nitidum. Elytra ovata , subcylindrica, minutissime granulata. Costa dorsalis prima antice obliterata ; secunda dorsalis lateralisque punctis paulo majoribus; marginalis costa nulla, tantum tuberculis separatis, postice Spinosis, indicata. Epipleura granulis aliquot vix conspicuis, minutissimis prædila. Abdomine subtus leviler et sat dense granulato. Pedes longi. Tibiis anticis dente valida extus terminatis. Tibiis intermediis lævissime dorso canaliculatis; posticis vix deplanatis. Tarsis posticis quatuor complanatis, longiusque rufo-ciliatis. Long. 47-94 mill.; lat, 8-10 mill.

Patria : Ægyptus, Suez (Dom. Thevenet). In mus. Sédillot, Marseul, Sénac, Leprieur (ex Letourneux).

M. René Oberthür montre le dessin d’une magnifique et nouvelle espèce de Longicorne, de la division des Prionites, appartenant au genre Micropsalis, qu'il se propose de publier dans les Annales sous le nom de M. Abblardi. Cet insecte a élé rapporté des côtes du Brésil par M. le Abblard, médecin de la Marine.

Communications. On annonce la mort de deux savants entomologistes : M. Hellmuth von Kiesenwetler, décédé à Dresde le 18 mars dernier, dans sa soixantième année, et qui appartenait à la Société depuis 1849; 2°et M. Samuel-Constant Snellen van Vollenhoven, ancien président et lun des membres les plus distingués de la Sociélé entomologique des

(1880) partie, U.

Bulletin entomologique.

Pays-Bas, directeur du Musée de Leyde, décédé à La Haye le 22 mars 1880.

M. le Président lit une demande imprimée de MM. Géhin et Puton, relative à certaines modifications à faire subir au Règlement, demande à laquelle ont adhéré cinquante-huit de nos collègues des départements.

La Société, à la grande majorité des voix, pensant que les modifications proposées ne peuvent être immédiatement discutées, renvoie cette demande à son Conseil, qui est déjà chargé par elle de la rédaction d’un nouveau Règlement qui sera ultérieurement discuté et voté en séance.

M. Auguste Sallé annonce que M. le baron de Chaudoir vient de céder à M. René Oberthür sa collection de Carabiques, composée d’en- viron 8,500 espèces. Cette collection contient, comme on le sait, un nombre considérable de types et notamment ceux de Dejean et de Laferté,

M. de Chaudoir continuera comme par le passé ses intéressantes monographies, la collection restant à sa disposition pour ses travaux.

M, Aug. Chevrolat donne la description d’un nouveau genre de Curculionide de la division des Cryptorhynchides :

ATENISMUS (4renués, regard fixe). Gorps étroit, long, âilé. Trompe reçue dans un canal limité entre les quatre pattes antérieures, cylindrique, arquée, Scrobe droite, profonde, latérale, inférieure, commençant en avant du milieu. Scape atteignant la base de la trompe. Les deux premiers articles du funicule allongés, égaux. Feux latéraux réticulés, arrondis, subanguleux en dessous, en avant. Téte convexe, Prothorax allongé, droit et atténué en avant, bisinueux et échancré sur l’écusson. Écusson large, arrondi. Élytres étroites, longues, bidentées, épineuses. Pattes longues, également distantes entre elles, assez rapprochées; cuisses munies en dessous d’un éperon ; jambes antérieures arquées, les quatre postérieures droites. Abdomen offrant six segments égaux chez la femelle,

Ge genre se placera près des Cratosomus,

ATENISMUS SPINIPENNIS, Sp, NOV. Long. 24 mill.; fat. 9 mill, Angus- tus elongatus, supra niger, infra fuliginosus ; rostro cylindrico arcuato; oculisque nigris ; capile aureolo-squamoso, macula rotundata in vertice ni-

Séances de l'année 1880. LI

gra; prothorace elongato, postice tuberculis minutis tecto, lineis quinque (4 obliquis, 2 infra) cum margine anteriore albis, lincola dorsali elevata ; scutello magno, plano, albo; elytris prothorace latioribus, elongatis, paral- lelis, apice bidentatis 8 spinis posticis, punctato-striatis, intestitiis 3 lon- gitudine seriatim 5 et 6 vage tuberculalis ; vita intra humerali obliqua et anguste vitta marginali postico albis ; corpore infra fuliginoso, vitta laterali in pectore alba ; pedibus griseo-setulosis, femoribus intus breviter spinosis, libiis paululum curvatis, penultimo articulo tarsorum rotunde bilobo, unguiculis 2 æqualibus terminatis. $.

Un mâle fait partie de la collection de notre confrère M. Jekel,

Cette espèce est propre au Brésil.

M. le comte de Narcillac adresse la note suivante :

Dans l’une de nos dernières séances (25 février 4880), M. le D' Kraatz a envoyé à la Société une note sur la variété subsuturalis Souverbie de la Cicindela trisignata. Cette jolie variété, remarquable par l'étendue de la couleur blanche qui tranche sur la coloration ordinaire de l'espèce, varie beaucoup, et j’ai même vu des individus tout à fait blancs. J’en ai recueilli jadis un certain nombre à la pointe de lAïguillon, près de la Teste (Gironde), lieu indiqué par M. Souverbie il y a vingt-cinq ans; mais, depuis 1875, celte localité a été envahie par des habitations de pêcheurs et par des chantiers de constructeurs de bateaux, et la subsuturalis ne s’y trouve plus, quoique l’on puisse y prendre encore communément d’autres Cicindela, telles que la maritima. Il faut actuellement aller chercher cette variété, soit à l'ile des Oiseaux, en face d'Arcachon, près de la première baraque de l’île, entre celte baraque et la mer, soit sur la côte de l'Océan, au delà du Phare, presque en ligne droite vers l’ouest de celui-ci; elle est très-abondante dans ces deux stations.

M. le vicomie G. de Bony présente une note relative à une anomalie observée chez un Coléoptère du genre Carabus :

Ce Carabus est un cancellatus mâle; il est affecté d’une anomalie assez singulière, en ce sens qu’au premier coup d'œil on peut se croire en pré- sence d’une espèce différente. IL a la taille moyenne des cancellatus ; la tête, les pattes, les antennes, les palpes et le dessous du corps présentent le faciès ordinaire. Le corselet et les élytres seuls s’éloignent du type :

Corselet déprimé aux bords latéraux antérieurs, relevé vers son

LII Bulletin entomologique.

bord postérieur. Entre les bords latéraux et la strie médiane existe une large fossette à fortes rugosités. Enfin une dépression régulière, en forme de sillon, parallèle au bord postérieur, atteint la partie interne des angles.

Élylres planes, à fortes rugosités. Les trois carènes existent, mais la suturale de chaque côté ne va qu’au tiers postérieur; en outre, la plus éloignée de la suture sur l’élytre gauche se rénnit à la deuxième, au tiers antérieur, par une déviation oblique. Les côtés des élytres sont très- relevés dans la partie médiane et presque crénelés. Les angles postérieurs sont d’une couleur indigo foncé, plus étendue sur l’élytre droite ; enfin la sinuosité subapicale est plus rapprochée du bout des élytres. La cou- leur générale des élytres est d’un vert soyeux ; vue sous un certain jour, elle tourne au bleu violet. |

J'ai pris ce Carabe au mois de septembre, courant par une forte chaleur sur une route entourée de bruyères, à Bujaleuf (Haute-Vienne).

M. J. Fallou présente quelques remarques au sujet des mœurs du Valgus hemipterus, et rappelle à ce sujet une note qu'il a insérée dans le Bulletin d’Insectologie agricole de janvier 4880 :

En 1877, dit notre collègue, j'ai fait clore un terrain situé à Cham- prosay (Seine-et-Oise), sur un côteau très-bien exposé, non humide, au sud-sud-ouest. Au mois de septembre 1879, voulant changer la clôture de place, je fis arracher les pieux qui la soutenaient : jen ai trouvé plu- sieurs complétement dévorés dans la partie enfouie en terre. Des poteaux carrés, de 8 centimètres de côté, élaient rongés presque entièrement sur un espace de 30 centimètres à partir de la pointe.

Ces dégâts étaient produits par des Valgus hemiplerus, dont je trouvai les larves, les nymphes et l’état parfait ; les insectes paraissent vivre sou- terrainement, laissant au-dessus d’eux une couche de terre de 42 cenli- mètres d'épaisseur : ce qui fait qu’on ne peut se douter des dégâts à l'extérieur. Les pointes des pieux, avant d’être enfoncées en terre, avaient élé brûlées sur presque toute leur longueur ; ce procédé, employé géné- ralement, n’ayant pas eu de bons résultats, il serait préférable d'appliquer sur la partie des pieux enfoncée en terre le goudron de gaz ou, à son défaut, le goudron de Norwége. ;

On voit, d’après cette observation, que le Valqus hemiplerus ne se métamorphose pas exclusivement dans les vieux bois humides, comme

Séances de l’année 1880. LITI

on l’indique généralement, mais qu’il attaque aussi les bois neufs privés de leur écorce,

M.J.-M.-F. Bigot adresse la diagnose d’un nouveau genre de Diptères de la tribu des Tachinidi :

PSECACERA (mihi) (Lsxas, goulle; xspas, corne). Genrrum Meïgei- niæ (Rob.-Desv.) aut Trixæ (Meig.) vicinum; præcipuë differt, segmento terlio antennarum compresso, oblongo, apice rotundato et basi valdè coarc- talo, ila est, piriformi.

P. CHILIENSIS d' (nov. sp.). —Long. 13 mill. Fusco nigro vix nitente. Facie sordide albidä; vitta frontali castancä, latä; genis fusco latè nota- tis ; antennis fuscis, basi obscurè rubidis ; palpis rufis, apice fuscanis ; thorace ante cinereo pruinoso, obscure nigro quadrivittato, calyptris palli- dissimè testaceis ; tibiis obscurè castaneis ; alis parum cinerascentibus, basi pallidè fulvis ; macrochælis, undique, nigris.

Chili, Ex museo nostro, specimina duo.

M. H. Lucas communique la note suivante :

Le Papiliv Patroclus de Linné est une grande Phalène rangée par M. Guenée dans sa famille des Nyctalemonidæ et dans le genre Nycta- lemon de Dalman. Getle coupe générique comprend deux espèces dési- gnées sous les noms de N. Patroclus et Achillaria; encore est-il à remar- quer que l'auteur du volume des Uranides et des Phalénides, n’ayant pas vu en nature le N. Achillaria, n’ose affirmer que ce Nyctalemon figuré par Hubner, Verz., 2808, forme réellement une espèce ; ce n’est peut-être qu’une variété climatérique.

Jusqu'à présent on ne connaissait pas la chrysalide et le cocon du Nyctalemon Patroclus, el ce second état que je vais décrire a été rap- porté de Dorey par M. Raffray. La connaissance de la coque et de la chrysalide de cette espèce vient confirmer les rapports, seulement Sup- posés, qui existent entre les Géométrides et la famille des Uraptérides.

La chrysalide, d’un brun foncé, allongée, est recourbée à sa parlie postérieure ; elle est chagrinée, finement striée transversalement et pré- sente en dessous et sur les côtés des tubercules distinctement accusés ; les stigmales, à péritrème saillant, sont grands, très-apparents et précédés d'un petit tubercule ; à son extrémité, elle est déprimée, terminée en

LIV Bulletin entomologique.

pointe recourbée : celle-ci est bifide, tuberculiformé; d’autres petits tubercules à extrémité renflée et arrondie se montrent dans le voisinage de ce prolongement. Longueur : 3 centimètres 4/2; largeur : 42 milli- mètres.

Le cocon qui enveloppe cette chrysalide est une espèce de réseau à claire-voie composé de mailles lâches, très-irrégulières, d’un brun foncé tirant un peu sur le roux. Ge réseau, en partie enveloppé de feuilles, affecte une forme ovalaire. Il est à supposer que la coque du N. Patroclus, qui rappelle un peu celle de lUrapteryx sambucaria, est suspendue, comme chez celte espèce, à une branche d’arbre par des fils assez allon- gés. Cette coque est longue de 6 centimètres et mesure 2 centimètres 1/2 dans sa plus grande largeur.

Le même membre montre des Arachnides aquatiques appartenant au genre Ataz de Fabricius, coupe générique adoptée et caractérisée par Dugès, Ann. Sc. Nat, p. 2, 1834, et établie aux dépens des Hydrachna des auteurs. En étudiant à l’état vivant cet Arachnide, qui est l'Atax (Hy- drachna) histrionicus Herm., Mém. Apt, p. 55, pl. 3, fig. 2, 14804; Dugès, loc. cit., p. 3, pl. 10, fige 13, 14, 4834, on voit qu’elle nage avec grâce et élégance, et que cet acte s'exécute avec facilité à l’aide des organes locomoteurs, qui sont allongés, très-finement ciliés et admirablement adaptés au milieu dans lequel vit cette élégante espèce.

L’'Atax histrionicus a été étudié par Dugès qui en a observé les méla- morphoses. En effet, ce naturaliste a trouvé dans les mares limoneuses des environs de Montpellier des œufs de cette espèce qui sont disposés en couches transparentes et d'aspect gommeux. Les petites larves qui en sortent sont aquatiques, aplaties, en forme de graines de courge ou d'amande, pourvues de deux gros yeux ronds, latéro-antérieurs et très- écartés.

Les individus vivants que je communique proviennent de Melz, cette espèce est assez abondamment répandue dans les mares, les flaques d’eau et les fossés limoneux situés dans les environs de cette ville,

M. E. Simon donne lecture de diverses notes arachnologiques :

description d'un nouveau genre d’Arachnides de la famille des Dic- tynidæ :

Genre DIOTIMA, n. g. Cephalothorax ovalis, parum convexus. Oculi

Séances de l’année 1 880, LY

inter se approximati. Oculi postici fere æqui, fere æquedistantes, in lincam rectam dispositi, Oculi antici lineam paulo procurvam formantes, medii a lateralibus haud separati atque paulo majores. Oculi laterales disjuncti. Clypeus humilis. Pars labialis fere duplo longior quam latior, antice sen- sim altenuata et truncata. Laminæ maæxillares rectæ, haud inclinatæ in medio impressæ. Chelæ parallelæ, haud emarginatæ. Pedes 1, li, 2, 5, © 4, 1, 2, 3 longe et parce setulosi; libiæ metatarsique HI ex IV spénis longis armati. $. Calamistrum cribellumque adsunt.

Diffère des genres Amaurobius et Tilanæca par son céphalothorax bas, ses palles antérieures inermes, ses veux très-resserrés; du genre Dictyna par ses lames maxillaires droites, ses chélicères non échancrées au côté interne ; enfin du genre Lethia par ses paltes postérieures épineuses et sa pièce labiale beaucoup plus longue.

DIOTIMA HIRSUTISSIMA, Sp. nov. 4, ?, long. 6 mill.—, $. Céphalo- thorax fauve olivâtre ou rougeâtre avec une fine bordure brune et sur la partie céphalique cinq fines lignes brunes longitudinales anastomosées ; parsemé de longs crins, Abdomen ovale, longuement et densément pubescent, en dessus gris verdâtre avec de larges zones claires transverses un peu ondulées, sur les côtés et en dessous blanc nacré. Pattes verdâtre testacé, garnies de crins noirs, forts et très-longs, principalement aux deux paires postérieures, mêlés, aux tibias et métalarses 111 et 1v, de longues épines. . Patte-mächoire longue : patella au moins deux fois plus longue que large, presque parallèle, inerme ; tibia presque aussi long que la patella, un peu plus étroit à la base, inerme ; tarse plus court que la patella et le tibia, à peine plus large que le tibia à la base, terminé en longue pointe dépassant le bulbe de presque toute sa longueur ; bulbe petit, discoïde, marqué d’une large dépression médiane rebordée, et près la base d’une robuste apophyse verticale, courte, recourbée en crochet en dehors,

Var : Plage des Sableltes, près la Seyne !; plage de l’Almanarre, près Hyères !. Bouches-du-Rhône : Martigues !.

Se trouve au bord de la mer, sur le sable, au pied des plantes; construit une petite toile irrégulière, Les deux sexes adultes en octobre,

Indication de la capture de deux Arachnides très-rares faite par lui en mars dernier près la Ferté-Milon (Aisne), sur les bords marécageux de l’Ourq :

LVI Bulletin entomologique.

Dolomedes limbatus Hahn et Pardosa rubrofasciata Ohlert. Cette der- nière n’avait encore été trouvée en France qu’à Montigny-sur-Loing (Seine- et-Marne). Elle habite également la Prusse orientale (Ohlert), la Bavière (L. Koch) et l'Angleterre.

La Lycosa Farrenit O.-P, Cambr. (Trans. of Linn. Soc. Lond., t. XXVIL, 4870, p. 395, pl. 54, fig. 2) est synonyme de Pardosa rubro- fasciata ONl.

Liste d’Arachnides recueillis aux environs d'Alexandrie (Égypte) par M. A. Letourneux (second envoi) :

Hasarius Adansoni Aud. in Sav.

Heliophanus decoratus L. Koch.

Lycosa fidelis Cambr. (= galerita L. Koch, E. Simon).

Lycosa cinerea Fabr. En grand nombre,

Philodromus maritimus E. Simon.

Theridion nigropunctatum et T. rufolineatum Lucas.

Steatoda mandibularis Lucas,

Eugnatha flava Aud. in Sav. (sub Uloborus).

Oonops pauper Cambr., Proceed. Z. S. Lond., 1876, p. 549.

Erigone inedita Cambr. Cette espèce n’était connue que de Corse et du midi de la France.

L'espèce suivante me paraît inédite :

MiLTIA LETOURNEUXI, Sp. nov. © jeune. Long. 6 mill. M. ama- ranthinæ Lucas sémillima sed oculis posticis longe et anguste ovatis et obliquis haud triangularibus, atque pedibus rufo-testaceis cum tibia, metatarso tarsoque anticis valde infuscatis.

Alexandria (A. Letourneux).

Membre recu. M. Cameron (Peter), Willow Bank Crescent, 31, à Glas- cow (Écosse) (Hyménoptères en général, principalement ceux d'Écosse), présenté par MM. Desmarest et Lichtenstein, Commissaires-rappor- teurs : MM. Fairmaire et Lucas.

CS nr

Séances de l’année 1880, LVIL

Séance du 28 Avril 1880.

Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR. 20 membres présents.

Communications. M. le Trésorier fait connaître deux notes émanées de MM. les docteurs Grenier et Signoret. Par la première, nos collègues déclarent faire l’abandon à la Société de 444 fr, 80 cent. restant libres sur le produit. au 8 février 1880, de la vente du volume des Tables des Annales de 1832 à 1860, à la condition toutefois que celle somme sera employée à parfaire le prix d'achat d'obligations résultant de l’exonéra- tion de divers de ses membres. Par la seconde, ils autorisent la Société à délivrer les susdites Tables, en cas d'insuffisance d’Annales, aux membres qui se libéreront à l’avenir et qui en feront la demande, comme aussi à céder le volume en question à 12 fr. au lieu de 24 fr.

La Société, après cette lecture, et à l'unanimité, vote des remerciments à MM. Grenier et Signoret.

M. L. Buquet remet également au Président les numéros des six obligations 3 0/0 des chemins de fer de l'Ouest, nouvellement achetées par suile de la libération de plusieurs membres, .

M. le docteur Puton, en envoyant au Président les noms de deux membres nouveaux qui adhèrent aux modifications règlementaires pro- posées par lui et par M. Géhin, demande que le rapport qui devra être fait sur leur proposition soit imprimé dans le Bulletin,

La Société renvoie la lettre de M. Puton à son Conseil, chargé de la rédaction d’un nouveau Règlement.

M. de Marseul fait passer sous les yeux de ses collègues : une tige d'Umbilicus pendulinus couverte de nodosités et contenant des Nanophyes Duriæi, ainsi que des parasites de ce Curculionide ; une larve de Buprestide, le Sphenoptera gemellata, placée dans une tige de Lotus creticus, la larve a vécu.

LVIII Bulletin entomologique.

M. Maurice Girard communique ce qui suit :

M. Pérez m'a fait connaître qu'il a reçu, en 1876, des larves du Longi- corne attaquant les charpentes d’une maison de campagne de la Dordogne, et qu’il détermina comme étant l’Hesperophanes nebulosus, ce que j'ai aussi indiqué dans le Bulletin, quand les mêmes insectes me furent envoyés plus tard. Seulement la note adressée par M. Pérez au proprié- taire est restée manuscrite.

Notre collègue de Bordeaux ayant aussi reçu le parasite de la larve du même Longicorne, y a reconnu l’Ephialtes manifeslator, un des Pim- plides à longue tarière qui dévorent le plus souvent les larves à l'inté- rieur des bois. Le propriétaire de la maison attaquée dit s’être débarrassé des Hesperophanes en faisant peindre les poutres de la toiture des greniers. M. Pérez croit, m'écrit-il, que ce moyen est nul pour détruire les larves vivant à l’intérieur du bois, mais pense que la peinture a empêcher les adultes de venir pondre sur les poutres, et que c’est pour celte raison que le xylophage ne s’est plus montré. Peut-être aussi la térében- thine de la peinture a-t-elle pu tuer les larves placées à l’intérieur du

bois?

M. le docteur A. Puton adresse la note suivante :

Dans le Bulletin du 42 novembre 1879, revenant sur la question de la priorité du genre Pachymerus Lep. Serv. (Hémipt.) sur le sous-genre Pachymerus Lalr. (Goléopt.), j'avais cru trancher d’une manière définitive la question, en remarquant que si Latreille, dans son ouvrage Familles naturelles, 14825, a créé son genre Pachymerus, dans le même ouvrage, même volume, il cite le genre Pachymerus Lep. Serv., et que par conséquent ce dernier a la priorité.

cette preuve n’a pas paru suffisante à M. Douglas, et il la combat (Ent. month. Magaz., avril 1880) par la citation suivante de l'Histoire nat, des Hémipl. d'Amyot et Serville, p. 253, 1843 : « Le nom de Pachymerus donné par l’un de nous (Enc., X, 322) devait être changé, puisque cette dénomination avait été antérieurement appliquée par Latreille à un genre de Coléoptères, »

A une preuve matérielle M. Douglas n’oppose qu'une simple probabi- lité. Je ferai observer en outre que les auteurs Lepeletier et Serville ne peuvent être engagés par l'ouvrage postérieur de Amyot et Serville,

Séances de l’année 1880, LIX

que le passage cité a pu être rédigé par Amyot, et que même s'il a été rédigé par Serville, il ne peut engager Lepeletier. D'ailleurs nemo creditur culpam suam allegans, et Serville, aussi bien qu’Amyot, a pu se tromper sur celte question de dates déjà anciennes, et enfin ils ont pu accepter comme priorité un nom encore inédit, ce qui ne se fait plus aujour- d'hui,

Que M. Douglas oppose à ma preuve matérielle une autre preuve maté- rielle, qu'il me cite un ouvrage de Latreille, antérieur à 1825, soit élabli le genre Pachymerus (Goléopl.), et alors je serai de son avis.

M, H. Lucas communique une note relative à un Lépidoptère du genre Cocylia :

En faisant passer sous les yeux de la Sociélé les deux sexes du Cocytia Durvillei Boisduval, je ferai remarquer que cet auteur n’a pas précisé dans la description qu’il a donnée de cette admirable espèce, Ess, monogr. des Zyg., p. 24, pl. 21, fig. 4 (1829), le sexe auquel appartenait l'individu qu'il a décrit et figuré. En examinant cette figure et en la comparant à l'exemplaire rapporté par d'Urville, c’est un mâle qui a été représenté, et ce sexe est reconnaissable à la brièveté des palpes qui dépassent à peine le chaperon.

Ayant pu étudier les deux sexes de cette Zygénide qui ont été rap- portés de Dorey (Nouvelle-Guinée) par M. Raffray, je ferai observer que les palpes de la femelle sont bien différents de ceux du mâle. En effet, chez ce dernier sexe, ces organes sont très-courls ; dans la femelle, au contraire, ils sont très-allongés ; de plus, leur extrémité est terminée en massue. D’après ces nouveaux caractères, la diagnose générique donnée par le docteur Boisduval doit être ainsi modifiée :

Mâle. Palpes ayant le deuxième article court, n'atteignant pas le cha- peron ; troisième article plus allongé, dépassant à peine cet organe.

Femelle. Palpes ayant le deuxième article plus allongé, atteignant le

chaperon ; troisième article très-allongé, dépassant de beaucoup cet organe, terminé en massue à son extrémité.

Je dirai aussi que c’est très-probablement l’exemplaire mâle rapporté en 1829 par Dumont d'Urville et donné par ce.voyageur au Musée de Paris, qui a servi de type pour décrire et exécuter la figure qui représente cette espèce in Ess, Monogr. des Zyg., pl. 4, fig. 4 (1829).

LX. Bulletin entomologique.

En terminant, j'ajouterai que les auteurs qui, depuis le {travail du docteur Boisduval, ont décrit et figuré cette Zygénide, n’ont pas indiqué les sexes auxquels devaient être rapportées ces nouvelles figures. Je crois que la figure du Dict. univ. d'Hist. nat., pl 8, fig. 9, représente une femelle, et que celle de la pl. 21, fig. 2, de lHist. nat. des Ins., par M. E. Blanchard, représente un mâle.

Le même membre communique une note sur les espèces compo- sant actuellement le genre Pulex de Linné :

M. Ritsema, conservateur du Muséum d'histoire naturelle de Leyde, a publié, en janvier 1880, dans le Correspondenzblatt des Naturwissens- chaftlichen Vereines für die Provinz Sachsen und Thüringen in Halle, une note ayant pour titre : Versuch einer chronologischen Uebersicht der bisher beschriebenen oder benannten Arten der Gattung Pulex Lin., mit Berücksichtigung ihrer Synonymen, p. 181.

Dans cette note, M. Ritsema signale quarante espèces de Pulicidæ, réparties dans sept coupes génériques :

Genres : Pulex, 28 espèces. Clenophthalmus, 4. Ceratopsyllus, 3. Ceratophyllus, 2. Sarcophyllus, 1. Rhynchophyllus, 1. Hec- topsyllus, 4,

Membre recu. M. Monnot (Édouard), commis de l’économat, au Lycée du Mans (Sarthe) (Goléoptères d'Europe), présenté par M. Clément. Commissaires-rapporteurs : MM. Bignault et Reiche,

Membre rayé, M. Ross (A.-Millon), à Toronto (Canada).

Séance du 12 Mai 18S0. Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR. 24 membres présents.

> 1 Communications. M. J. Thomson envoie la description suivante d’une nouvelle espèce de Prionide :

PSALIDOGNATEUS GLORIOSUS Thomson. Patria : Ecuador. g Long.

Séances de l’année 1880. LXI

57-82 mill.; lat. 19-24 4/2 mil]. —@ Minor. Caput prothoraxque viridi vel cyaneo-violacea ; scutellum viride vel cyaneum; d' elytra splendide aureo-viridi metallica, apud $ obscuriora ; corpus subtus pedesque obscure brunneo-viridi-metallica.

Caput rugosum ; occiput large longitudinaliter bicarinatum, utrinque valde spinosum; frons utriusque sexus inermis ; g' mandibulæ magnæ, intus ante medium 4-dentatæ ; genarum hamuli magni, intus curvati ; d antennæ corpore breviores, articulis 3-11 apice extus subspinosis, articulis 3-4 apice extus excavalis, 5-11 ubique extus longitudin. exca- -valis, © antennæ corporis dimidium superantes.' Prothorax transversus, rugosus, lateribus 6-spinosus, medio subexcavatus. Scutellum subtrian- gulare, rugosum. g Elytra prothorace quasi sexies longiora, spinis humera- libus acutis, nitida, obsolete longitudinaliter 6-carinata, granuloso-punc- tata, granulationibus anticis majoribus, apice minute bispinosa. Sternum minute punclatum. Abdomen quasi læve, nilidum. Pedes punctati, antici subtus dentati et punctis grossis impressi: éntermedii et postici minu- tissime punctulati; {arsi fere læves. ® Minor, sat ampla. Elytra magis valde granulosa; corpus subtus quasi læve.

Ogs. Celle belle espèce, par la grandeur de ses crocs jugulaires et sa livrée, est incontestablement voisine des P. Friendii, Sallei el Boucardii. Il convient de la ranger à la suite du P. Sallei, dont elle diffère par la livrée, le prothorax moins excavé au milieu, les élytres élargies ou folia- cées latéralement au tiers antérieur, à carènes longitudinales bien dis- tinctes el à granulation bien moins forte.

Rapportée par M. Buckley; quatre individus reçus de M.E.-W. Janson, de Londres.

M, Aug. Chevrolat fait connaitre les diagnoses de trois nouvelles espèces de Curculionides se rapportant au genre Epicærus :

E. simicis. Long. 9 4/2 mill.; lat. 4 4/2 mill, E, fallaci Bhn. affinis, sed minor. Elongatus, angustus, squamosus, postice oblongo-ovalis cultratus, indumento griseo, virescenti flavidoque mixtus ; rostro valido curvato, punclato, costis duabus ante oculos limilatis, inter illos' sulco brevi, antennis oculisque voblongis nigris albo-marginatis ; prothorace elongato, antice sensim allenuato, tubulato, postice recto, vage foveato, longitudine serie punctalo; elytris oblongis, ultra medium (atioribus,

LXII Bulletin entomologique.

derso postico cultratis, a basi ad medium sat fortiter punctato-Striatis, in apice indumento virenti flavidoque tectis ; corpore infra et margine elytrorum aurulentis, pedibus viridi squamosis, femoribus acute den- tatis,

Costa-Rica. À D. Gemminger datus.

E. Lucruosus. Long. 7 2/3 mill.; lat. 3 1/2 mill. Elongatus, ovalis, niger, elytris ovalibus; rostro apice emarginato, longitudine sul- calo argenteo squamoso, antennis nigris albo pulvinatis pilosis, oculis rotundatis rnigris albo-marginatis; prothorace elongato, antice posticeque recto, lateribus mediis modice arcuato, longitudine convexo, in disco plano, vage punctato nigro, linea dorsali scalari alba ; scutello parvo rotundato nigro ; elytris ovalibus fortiter punctato-striatis argenteo-rhodinis, macula lata humerali post medium ad suturam ducta, maculisque duabus rotun- datis prope marginem et ante apicem, nigris ; corpore infra vage et fortiter punctato, rhodino ; pedibus nigris, femoribus breviter spinosis.

Yucatan. À D. L. Pilate captus et datus.

E. CARTERI. Long. 40 4/4-14 mill.; lat. 4-5 mill, Elongatus, ovalis, niger, nitidus ; rostro recto valido, dense punctato, antice bicostato medioque canaliculato, antennis dense albo setosis, oculis nigris albo mar- ginatis ; prothorace elongato, antice recto, postice arcuato, dense punctu- lato, nigro-nitido, vitta laterali alba, linea in dimidio antico reflexa sed in postico sulcata; elytris ovalibus fortiter punctato-striatis albis, lata fascia humerali et sutura angusta fere scalari fuliginosis ; corpore infra punctato albo; femoribus inermibus tibiisque rufescentibus setulosis, tarsis nigris albo setosis. &', Ÿ.

Guatemala. A D. Carter olim missus.

M. L. Bedel annonce qu'il vient de prendre à Lardy (Seine-et-Oise) deux GColéoptères nouveaux pour la faune parisienne, l’Onthophagus lemur F. et le Catopomorphus pilosus Hampe, ce dernier dans les four- milières de l’Atla structor Latr, Ces deux espèces avaient déjà été trouvées dans la même localité par notre collègue M. Mauppin.

M. Maurice Sédillot signale quelques Coléoptères intéressants qu'il a recueillis en avril et mai dans le département de l'Aisne :

A Villers-Cotterels : Harpalus lævicollis Duft,

Séances de l’année 1880. LXIII

A Silly-La Poterie : Euthia Schaumi Ksw.

A La Ferté-Milon : Platynus scitulus Dej., Haliplus varius Nicol., H. Heydeni Whn., Agabus striolatus Gyll. (un exemplaire), 4. palu- dosus F., Rhantus Grapei Gyll., Gyrinus urinator Ill., G, Suffriant Scriba, Cercyon granarius Er., Ocalea castanea Er., Stenus Kiesenwetteri Rsh., S. lustrator Er., S. pubescens Steph. (subimpressus Er.), S. palustris En Dorytomus salicinus Gyll. (sur les saules).

M. C.-E. Leprieur montre un individu de l’Ateuchus compressicornis Klug, qui lui a été donné par M. Letourneux. Ce Coléoptère provient de la Basse-Égypte, et probablement des environs d’Ismailia.

M. A.-L. Clément fait passer sous les yeux de la Société deux exem- plaires mâle et femelle du Melontha vulgaris, remarquables par leur coloration presque complètement noire. Dans ces deux insectes, les pattes et les antennes ont seules conservé une coloration rougeälre,.

Notre collègue a capturé la femelle vivante, il y a quelques années, près du champ de courses au bois de Boulogne, et le mâle faisait partie de la collection Colliard, qu’il a récemment acquise, et avait probable- ment élé trouvé dans la même localité que la femelle, mais à une époque bien antérieure.

M, L. Fairmaire dit qu'il a pris aux environs de Bar-sur-Seine, en chassant avec M. le docteur Carlereau, sur des pins silvestres, le Diodyrhynchus austriacus et le Brachonyx indigena, et sur les genévriers en fleurs le Monoctenus juniperi, Hyménoptère peu répandu dans les collections el qu’il faut chercher dès les premiers jours d’avril.

M. le docteur G. von Horvath adresse la description d’une espèce nouvelle d’'Hémiptère d'Europe :

ISCHNOCORIS INTERMEDIUS HoOrv. Oblongus, niger, supra Subtilissime punctulatus ; antennarum articulo primo apice, articulo secundo dimidio apicali, prothoracis parte postica, apice scutelli, hemelytris pedibusque flavo-testaccis ; prothorace trapezoideo, posterius distincte nigro-punctato, angulis posticis nigris ; hemelytris seriatim distincte nigro-fusco-punc- tatis, completis, membrana infuscata, apicem abdominis æquante, vel incomplelis, membrana parviuscula, medium segmenti quarti dorsalis

LXIV Bulletin entomologique.

abdominis vix superante, angulo apicali corii nigro; angulis posticis prostethii et metastethii maculisque pectoris ad coxas albidis ; femoribus aniicis fere totis annuloque subapicali femorum posteriorum nigris. Long. 2 4/2 mill.

Belgique (Calmpthout), Mus. Bruxelles; Allemagne du Nord (Husum), M. Wüstnei.

Cette espèce me semble avoir été confondue avec Ischn. punctulatus Fieb., dont elle se rapproche par la coloration des antennes, la forme du prothorax et surtout par les points noirs bien distincts sur le tiers posté- rieur jaunâtre du prothorax ; mais elle en diffère par la ponctuation très- fine de la tête, du prothorax et de l’écusson, ainsi que par l'absence de la tache jaunâtre près du bord antérieur du prothorax et par l’arête linéaire de son bord externe noire, caractères qu’elle parlage avec Ischn. hemipterus Schill.

M.E, Simon envoie, par l'entremise de M. L. Bedel, les diagnoses de deux nouvelles espèces d’Arachnides :

MICROMMATA OPHTHALMICA, Sp. NOV, (4) Long. 9 mill. Cephalo- thorax testaceus, vitla media rufo-brunnea postice sensim attenuata viltis- que submarginalibus punctatis ornatus. Oculorum series antica recta oculis inter se approximatis mediis mullo minoribus. Series postica parum recurva, oculis magnis æquis fere æquidistantibus inter se parum remotis (intervallum oculorum diametro oculi haud duplo latius). Abdo- men teslaceum, albo pubescens, rufo punctatum, in medio vitta longitu- dinali rufo-violacea ornatum. Sternum pedesque testacea. Tibia IV spinis duabus supra armata. Pedes maxillares fere ut in Mic. ligurina C. Koch sed tibiæ apophysa breviore, valde attenuata atque paullo arcuata.

Algérie : Tlemcen (rapporté par M. L. Bedel).

CEBRENNUS (4) PULCHERRIMUS, Sp. nOV. ($) Long. 22 mill Cephalothorax convexæus, caslaneus, longe et dense albo-pubescens, fronte lata. Series oculorum postica vix procurva, oculis mediis lateralibus multo minoribus, Series antica recla oculis fere æquedistantibus mediis majori-

(1) Le nom Cebrenis E. S. ayant été employé antérieurement par Stàl pour un genre d’Hémiptères, nous proposons de le dr par celui de Cebrennus.

Séances de l’année 1880, LXV

bus. Oculi medit trapezium longius quam latius formantes. Chelæ maximæ, nigræ, albo-pubescentes. Sternum, partes oris coxæque nigerrima nigro pubescentia. Abdomen supra flavo-testaceum, antice punctis duobus, in medio Linea longitudinali, lineis transversis abbreviatis 3 secata, ornatum, subtus nigerrimum. Pedes læte flavi cum patellis nigris, scopulis tarso- rum et metatarsorum infuscatis. Cephalothorax patella cum tibia 1V pau- lulum brevior.

Sud de l'Algérie (rapporté par le capitaine Thibaud).

Membres recus. M. l'abbé Dupuis, aumônier des Religieuses de Saint-Joseph, à Ajaccio (Gorse) (Coléoptères d'Europe et du bassin de la Méditerranée), présenté par M. Bedel au nom de M. Koziorowicz. Commissaires-rapporteurs : MM. Léveillé et Sédillot ;

M. Nicolas, conducteur des Ponts-et-Chaussées, rue Velouterie, 9, à Avignon (Vaucluse) (Coléopières et Hémüptères d'Europe), présenté au nom de M. Lethierry,. Commissaires-rapporteurs : MM. Léveillé et Marmottan ;

M. Viallanes (H.), préparateur d'anatomie au laboratoire des Hautes Études de la Faculté des Sciences, au Muséum, rue de la Clef, 37 bis (Anatomie entomologique), présenté par M. Buquet au nom de M. le D' Laboulbène. Commissaires-rapporleurs : MM. Lucas et Poujade,

Membres rayés. M. Brannan (Samuel), à San-Francisco (Californie), reçu en 1867 ;

2 M. Le Vasseur (Benoist), à Elbeuf (Seine-Inférieure), reçu en 1860.

Séance du 26G Mai 1SS0. Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR. 19 membres présents. M. Jacob Spängberg, de Stockholm, assiste à la séance,

Correspondance, M, Krantz, Président de l’Association française pour (18380) partie, 5.

LXVI Bulletin entomologique.

l'avancement des sciences, annonce que celte Association tiendra sa neuvième session annuelle à Reims, du 42 au 49 août 1880, et demande que la Société entomologique de France délègue un de ses membres pour prendre part aux travaux qui seront élaborés dans cette session. La Sociélé charge notre collègue M. Lajoye de vouloir bien la représenter.

Communications. M. Aug. Chevrolat donne les descriptions de quatre nouvelles espèces de Curculionides du genre Cleogonus :

CLEOGONUS MARGINESULCATUS.—Long. (rost. exc.) 40 mill.; lat. 5 mill. Elongato-oblongus, niger nitidus lævis; rostro cylindrico punctulato, antennis rufescentibus, clava oblonga L-art. cinerea, capite lævi ; protho- race conico, lævi ; scutello oblongo nitido ; elytris tenue punctato-striatis, striis laterulibus 3 profunde sulcatis (externa brevi elongata), duabus et costis duabus integris; corpore infra glabro ; pedibus punctatis, femo- ribus crassis planis subangulatis.

Brasilia.

C. DisTINCTUS.—Long. (rost. exc.) 9 mill.; lat. 3 3/4 mill.—Oblongus nigerrimus, nilidus; rostro cylindrico sat dense punctulato, lateribus striolato ; capile convexo punctulato ; prothorace conico, post oculos recte strangulato, minutissime punctulato ; scutello rotundato ; elytris ova- libus nitidis lævibus confertim minuteque punctulato-striatis, slriis late- ralibus tribus profunde sulcatis, intus clathratis, externa brevi elongata intermedia integra costisque duabus intermediis integris ; corpore infra glabro, in medio pectoris aliquot punctis ocellaribus magnis ; femoribus serie punctatis, tibis posticis planis.

Cayenna. Ex mus. Lacordaire, typus auctoris.

C. COLUMBIANUS. Long. (rost. exc.) 8 mill.; lat. 5 mill. Præce- denti affinis sed rostro breviore, crassiore, confertim punctato præcipue differt; nigerrimus nitidus, capite punctulato ; prothorace conico. nitido punctulato, post oculos transversim sulcato, supra scutellum emarginato ; scutello oblongo lævi; elytris tenue punctulato-striatis, striis lateralibus tribus profundis intus clathratis, externa brevi elongata costisque 2 inte- gris; corpore infra glabro, punctis aliquot in medio pectoris rotundatis et ocellatis ; femoribus nitidis confertim punctatis, libiis posticis planis minutius punctatis.

Nova-Grenata, A D. F, L’Herminier olim missus.

Séances de l'année 1880. LXVII

Ces deux dernières espèces ont une grande analogie avec le Cleogonus conicollis Rs.

CG. PROXIMUS. Long. (rost. exc.) 8 mill.; lat. 4 mill Elon- gato-oblongus, angustus niger distincte punctulatus ; rostro longo, cy- lindrico concinne punctulalo ; capite convexo punctulato ; prothorace conico vix distincle punctulato, post oculos posticeque lateribus posticis profundius transversimque sulcato ; scutello punctiformi nitido ; elytris infra humerum obliquis et subito ampliatis, punctulato-striatis, striis lateralibus 2 profundis, intus clathratis, externa brevi elongata costisque 2 integris, humerali ultra medium éincipiente ; corpore glabro, pedibus punctatis.

Santo-Domingo, Haïti.

D’après la description du GC. trochilus d'Olivier, cette espèce, originaire de la même île, n’aurait aucune apparence de stries aux élytres.

M. L. Fairmaire dit qu’il a trouvé, à Remiremont, dans le jardin de M. Puton, le Phymatocera aterrima, indiqué dans le Catalogue Dours comme provenant des Pyrénées; cet insecte était très-abondant sur le sceau de Salomon (Polygonatum vulgare). A cette occasion, il croit devoir signaler également un autre Hyménoptère, le Xyela pusilla, dont il a trouvé, en compagnie de M. le docteur Cartereau, plusieurs individus sur les pins sylvestres aux environs de Bar-sur-Seine.

M. H. Lucas communique la note suivante sur un Orthoptère sau- teur :

Le Brachytrypus (Gryllus) megacephalus, décrit et figuré par A. Le- febvre in Ann. Soc. Linn. de Paris, vol. VI, p. 99, pl. 5, fig. 45 (1827); Serville, Hist. Nat, des Ins. Orthopt., p. 323, 326 (1839); Fischer, Orthopt. Europ., p. 186, pl. 9, fig. 10, 40 &, & (1853), est un Orthoptère qui a été découvert par A. Lefebvre en Sicile, dans la partie la plus méridionale du Val di Noto, dans des buttes de sable situées à très-peu de distance de la mer.

A. Lefebvre avait rangé cet insecte parmi les Gryllus ; mais le dévelop- pement exagéré de sa tête, ses mandibules robustes, ses palpes maxil- laires grands, son oviscapte très-court, droit, atteignant à peine l’extré- mité des élytres, autorisèrent Serville à en former une coupe générique

LXVIII Bulletin entomologique.

nouvelle sous le nom de Brachytrypus, adopté par tous les entomolo- gistes.

L'individu mâle que je fais passer sous les yeux de la Société a été ren- contré en Tunisie et communiqué à M. le docteur Hagenmäüller, de Bone, qui l’a adressé à M. Leprieur.

Quand le mäle se met à chanter, il se tient ordinairement à l’entrée de sa demeure ; mais il a été observé que sa stridulation, au lieu d’être interrompue comme celle du Gryllus campestris, produit au contraire, pendant près d’une demi-minute, un roulement continu et soutenu, tellement fort et sonore, qu’il est susceptible d'être entendu à près d’un mille.

Le même membre donne une note sur deux Lépidoptères :

DEILEPHILA LINEATA Fabr. L’'individu que je communique rap- pelle tout à fait ceux de l'Europe méridionale, si ce n’est que les cou- leurs sont plus foncées, à l'exception cependant du rouge tirant sur le rose des secondes ailes qui est plus clair. Du reste, il ressemble entière- ment aux individus rencontrés en Algérie dans le Djebel-Amour.

OPHIODES TIRRHÆA Fabr. Chez cet Ophiodes, le dessin des pre- mières ailes est d’un jaune très-légèrement teinté de vert au lieu d’être d’un olivâtre pâle, et la tache du bord costal, ordinairement bien mar- quée, est presque oblitérée ; les réticulations sont aussi à peine marquées. Le dessus des secondes ailes ne présente rien de remarquable, si ce n’est toutefois que la bande noire, postérieure, est plus grande et tend à atteindre l'angle anal. Le dessous des quatre ailes est jaune et immaculé.

Ces deux Lépidoptères proviennent de la Tunisie, ils ont été ren- contrés par M. Hagenmüller. L'Ophiodes tirrhæa avait aussi été signalé comme habitant le Cap de Bonne-Espérance.

M. Maurice Girard fait les deux communications suivantes :

M. Ch. Courcier, mon collègue à la Société centrale d’'Horticulture, vient de me remeltre deux espèces de Charançons envoyées de Russie et qui lui sont indiquées comme envahissant dans ce pays les plantations de betteraves, avec une abondance telle qu’elles en compromettent la récolle. - L'une est le Tanymecus palliatus Fabr., espèce commune partout, qu’on prend souvent dans les sablières, et qui, près de Paris (L. Fairmaire), vit

Séances de l’année 1880. LXIX

sur de très-grands chardons, les Onopordon. L'autre espèce, plus grande, de l’ancien genre Cleonus, est, d’après M. Chevrolat, le Bothynoderes betavorus Chevr., décrit par lui dans sa Monographie des Cléonides (Mémoires de la Soc. royale des Sc. de Liége, série, t. V), et cité comme ayant causé en Crimée des pertes énormes à la betterave cultivée pour la production du sucre,

Je dois m'incliner devant l'autorité si estimée de notre doyen des Coléo- ptéristes; mais je dirai que je n’avais pas trouvé grande différence entre mon insecte et le Bothynoderes punctiventris Germar, tel qu'il est éti- queté au Muséum dans la collection Wencker et indiqué par Wencker de Montpellier et de Béziers (Hérault) ; les catalogues de MM. Gemminger et de Harold et de M. de Marseul donnent de nombreux synonymes et l'espèce comme d'Allemagne, de Russie méridionale, de Sibérie, de Hongrie, du Tyrol et du Caucase.

J'ai reçu de M. Olive Guyot, de la Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), un très-curieux Helminthe, du groupe des Distomes, Helminthes aplalis en limace et pourvus de deux ventouses d’attache, l’une orale, l’autre posté- rieure. Un propriétaire du pays, après avoir perdu deux de ses mulets instantanément, crut d’abord avoir affaire à un empoisonnement, quand il vit un troisième mulet, qui ne présentait aucun symptôme de maladie et qui avait travaillé pendant six heures, s’abattre devant lui. L'autopsie fut faite, et tout le tube digestif fut trouvé garni sur ses parois de milliers de Distomes, du pharynx à l’anus, certains même ayant pénétré dans les fosses nasales, Les mulets recevaient comme nourriture de l’avoine, des écumes provenant des résidus du jus de la canne à sucre et des herbes.

On sait que les Douves vraies ne vivent que dans le foie des animaux, les Amphistomes dans le tube digestif du bœuf, du cerf, du chameau, etc. C'est à ce groupe qu'appartient l’Helminthe de la Guadeloupe, qui est le même qu’une espèce trouvée en Égypte, à la fin de 1876, par M. le docteur Sonsino, dans des autopsies de chevaux, à la suite d’une épizootie. Il y a le type d’un genre nouveau, remarquable par un large disque inférieur, garni de tubercules rétractiles nombreux, agissant comme des ventouses, sans préjudice des deux grandes ventouses, orale et posté- rieure, du groupe. C'est le Gastrodiscus Sonsinoi, décrit par M. Cobbold, d’abord dans un journal vétérinaire de Londres, en 1877, puis dans ses Entozoaires de l’homme et des animaux, Londres, 1879. M, Poirier, aide- naturaliste au Muséum, à qui j'ai remis les Distomes des mulcets de la

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LIX Bulletin entomologique.

Guadeloupe, va en publier une étude complète, rectifiant plusieurs erreurs de description et de dessin de M. Cobbold.

Je n’ai pas à insister sur l’intérêt considérable que présentent ces dan- gereux Helminthes de l’espèce chevaline. Probablement que, comme pour les autres Distomes, les chevaux avalent, en mangeant des herbes, des insectes ou des limaces contenant des larves de Dislomes, à l’état de Cysticerques enkystés ou sporocystes.

M. Mégnin adresse une note relative à des chevaux tués par des larves de Mouches :

A la réunion des Sociétés savantes de la Sorbonne, qui a eu lieu der- nièrement, un fait très-curieux a été rapporté par M. Sirodot, professeur à la Faculté des Sciences de Rennes : c’est l’histoire d’une jument du 10° d'artillerie, qui mourut après avoir présenté les symptômes insolites suivants :

Une nuit, elle fut prise d'accès convulsifs subits; le lendemain, deux membres, l’antérieur droit et le postérieur gauche, étaient immobiles, en contracture tétanique; les deux autres membres, également en diagonale, en mouvements convulsifs automatiques; lors des accès, le cou était fléchi fortement à gauche; la bête n’urinait plus. Après trois jours de ces accès entrecoupés de périodes de rémission, la jument mourut. A l’au- topsie on trouva une forte congestion des enveloppes du cerveau ; au bord gauche du bulbe rachidien était une pelite plaie circulaire à con- tours déchiquetés, entrée d’un étroit canal, au fond duquel on rencontra une larve entourée de mucosités concrétées et qui fut dégagée de cet endroit au moyen d’eau gommée. On vit alors un Ver blanc, sans pattes, allongé, montrant par transparence deux troncs trachéens et allant s’ou- vrir par deux stigmales noirs postérieurs. C'était une larve de Diptère encore jeune, n'ayant subi qu’une mue.

M. Sirodot est tenté d'y voir une larve d’OEstride, par la considération que les larves d'OEstrides habitent souvent l'estomac des chevaux, et que le sujet de cette observation en possédait dans cet organe. M. Maurice Girard, en rendant compte de cette communication dans le journal la Nature, suppose que c’est plutôt une larve de Muscide, et il appuie cette supposition en rappelant que le Ver Macaque de Cayenne a souvent amené mort d'homme, ainsi que le Ver Moyoquil du Mexique, qui attaque aussi l’homme et le chien. Mais M. Girard ne s’est pas aperçu que ces exemples

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Séances de l’année 1880. LXX

sont très-mal choisis pour la thèse qu’il soutient, attendu que les larves nommées en Amérique Ver Macaque et Ver Moyoquil sont précisément des larves de Cutérèbres, c’est-à-dire des larves d'OEstrides.

Le fait très-intéressant rapporté par M. Sirodot n’est pas le premier, et je regrette de n’avoir pas été présent à la séance lors de cette communi- cation, car je l'aurais probablement tiré d’incertitude, aussi bien que M. Girard, en rapportant un fait exactement semblable que j'ai commu- niqué à la Société vétérinaire de Paris, dans sa séance du 23 mai 1878.

Les pièces d’autopsie du cas en question, pièces que je possède encore, m'avaient été envoyées par M. Lourdel, vétérinaire du dépôt de remonte de Bec-Helloin (Eure). Ces pièces consistent en une portion du lobe cérébral percé d’un trajet de 2 à 3 millimètres de diamètre, rempli par un Caillot cachant une larve de Diptère. Cette larve, dont j'ai fait une étude complète et qüi fait partie de ma collection, est une larve d’Hypo- derma bovis à son deuxième stade et répondant parfaitement aux carac- tères que Brauer a donnés de cette larve à ses différents états ou stades, qui correspondent au deuxième. Cette larve provenait sans doute d’un œuf déposé par un Hypoderme adulte pressé de pondre et n’ayant qu’un cheval à sa portée ; ayant été ingurgitée par le cheval en se léchant ou en se mordillant, elle s'était trouvée dépaysée dans son pharynx et avait cherché inslinctivement à se rapprocher de la superficie du corps ; elle avait trouvé le hiatus sous-occipital, avait perforé les membranes qui forment cette communication existant sur le squelette entre le fond de la cavité buccale et la cavité cränienne, et s'était trouvée immédiatement en contact avec le bulbe cérébral,

Dans les deux cas, les larves ont évidemment suivi le même chemin.

Membre recu. M. Daffry de la Monnoye (Adalbert), rue de la Barouil- lère, 9 (Coléoptères de France), présenté par M. de Gaulle, Commis- saires-rapporteurs : MM. Fairmaire et de Marseul.

LXXII Bulletin entomologique.

Séance du 9 Juin 18S0.

Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR.

26 membres présents.

MM. André, de Beaune, et Baër, de Manille, assistent à la séance,

Lecture. M. Bellier de la Chavignerie adresse, par l'entremise de M. J. Fallou, une notice accompagnée de deux figures coloriées et inti- - tulée : Description d'un Bombyx nouveau propre à la France. Dans ce travail on donne la description du Clostera alpina, Voisin du C. Timon, -découvert aux environs de Digne (Basses-Alpes) au mois de juin, la femelle, en 1874, par feu Méguelle, et le mâle, en 1879, par M. Bellier.

Communications. M. L. Bedel indique la synonymie de plusieurs genres et espèces d'Hydrophilidæ :

Berosus corsicus Desbr., 1869, signaticollis Charp., 1825 (æricèps Curtis) d’après le type (4) communiqué par M. Koziorowicz. On sait que dans cette espèce les deux sexes sont assez dissemblables : le mâle est brillant, la femelle alutacée, mate.

2 Berosus geminus Reiche, 1856, décrit sur un seul individu (9) du Caucase, n’est pas un Enoplurus (Anchialus) comme l'indique le Catalogue Stein, mais un Berosus vrai, infiniment voisin du signaticollis Gharp.; la seule différence peut-être est dans l’angle apical de la suture qui paraît plus aigu que chez le signaticollis et presque mucroné.

83° Cælostoma senegalense Cast., 1840, appartient au genre Amphiops Er.

Cyprimorphus compressus Fairm., 1873, du Maroc, se rapporte éga- lement au genre Amphicps, et, d’après les types, paraît ne pas différer de l'A. lucidus Er., 1843, d’Angola et de Madagascar.

Hydrobius seriatopunctatus Perris, 1874, de Corse, appartient au genre Hemisphæra Pandellé, créé pour une espèce d’Espagne (infima Pand., 1876) bien semblable à celle de Corse, sinon identique.

Ochthebius pyrenæus Fauvel, 1862, æratus Steph., 1829, d’après le type de M. Fauvel.

Séances de l’année 1880. LXXIII

Genre Sepidulum Lec., 1874 (voyez Sharp, Ent. M. M., XI, 1875, p. 247), = genre Epimetopus Lacord., 14854 (Ceratoderus || Muls., 1851), Ce genre, qui semble élablir le passage entre les Spercheus et les Geo- ryssus, comple actuellement trois espèces d'Amérique (E. graniger Muls., E. costatus Lec., E. trogoides Sharp) et une des Indes orientales (E. bul- latus Sharp).

M. Aug. Chevrolat donne la description de deux Curculionides nou- veaux :

ECTATORHINUS RUGATICOLLIS. Long., rostro excl., 17 1/2 mill., rostri 42 mill,; lat. 8 mill. E. Adamsi Pascoe valde affinis, sed elytris in humero oblique et acute angulatis ; elongatus, indumento fusco tectus albo flavoque vage notatus, $ rostro longissimo, arcualo ex antennis ad apicem nigro, nitido punctulalo ad basin rubido-flavescenti, scapo cla- vato, articulis funiculi pilosulis, capite antice gibbo aurantiaco, maculis 2 rotundatis ocellaribus ; prothorace elongato, costa longitudinali integra ante medium foveata nigra nitida, costis k longitudinalibus inæqualibus nigro rubroque signatis, intervallis profunde excavatis nigris, antice rotunde tubulato, postice fortiter biarcuato; scutello minuto nigro; elytris in humero oblique et acute angulatis, serie et grosse foveatis, interstitiis undulato-costatis, macula in medio basis elongata maculisque plurimis ante et post medium albis, macula communi flava in medio suturæ ; cor- pore infra pedibusque fusco luridis, femoribus crassis, cervinis, acute calcaratis, annulo albo signatis.

Indes orientales, A D. D. Plason generose datus.

Ce genre renferme aujourd’hui cinq espèces : E. Wallacei Lac., Borneo, Chine; Adamsi Pascoe, Japon; Hasselti Roelofs, Malacca, Sumatra; femoratus Pascoe, Sarawak ; et l'espèce que je décris.

CONOTRACHELUS PUNICEOMACULATUS. Long., rostro excl., 11 mill., rostri 8 mill., lat. 6 mill. —C. mamillato Bhn. proximus; elongatus niger, puniceo maculatus ; rostro longo arcuato nigro punctulato, antennis ver- sus medium rostri insertis, clava oblonga acuta fusca k-articulata; capite squamoso puniceo, fovea frontali nigra ; prothorace antice uttenuato, tubu- lato postice biarcuato, nigro, supra maculis 8 puniceis, punctato (punctis setosis), carina longitudinali; scutello rotundato; elytris viridibus-nitidis, singulatim h-costatis, inter costas vage fortiter et geminatim punctatis;

LXXIV Bulletin entomologique.

corpore pedibusque nigris, puniceo-squamosis, femoribus crassis, valde calcaratis ; ante pedes anticos dentibus 2 brevibus.

Cayenne.

Cette belle et rare espèce est la plus grande de ce genre parmi celles de ma collection.

M. L. Reiche communique les faits suivants :

Dans la maison que j'habite, 191, rue Saint-Honoré, en faisant quelques réparations à un appartement situé à l’entresol, on s’aperçut que les poutres et poutrelles du plancher et du plafond étaient vermoulues et menaçaient ruine ; on se hâta de les enlever pour les remplacer par des armatures en fer. Ayant eu occasion d'examiner les bois vermoulus, je reconnus qu'ils élaient criblés de trous de 2 1/2 à 3 millimètres de dia- mètre, et en soulevant un éclat de bois je découvris une larve vivante offrant tous les caractères généraux des larves d’Anobiides et en parti- culier du Xestobium tesselatum Fabricius. Je soumets à la Société la larve et quelques fragments du bois vermoulu. Il est certainement à craindre que le mal se soit étendu à toute la maison et ne cause pro- chainement quelque désastre, sinon sa ruine.

M. L. Bedel, au sujet de cette observation, dit qu’un cas semblable vient de se présenter dans la maison se trouve notre Bibliothèque, rue du Cherche-Midi, 42. Les poutres placées au-dessus de la porte-cochère, entièrement perforées par le même insecte, ont être enlevées et remplacées par des traverses en fer.

M. H. Lucas fait connaître une note relative à une anomalie présentée par un Coléoptère du genre Calosoma :

La femelle de Calosoma sycophanta que je montre à la Société et qui a été rencontrée en septembre 1879 dans le Liban par M. le docteur Hüber, présente un cas tératologique assez curieux, résidant dans une antenne du côté gauche. Cette antenne anormale, comparée à celle du côté opposé, est sensiblement plus courte, car elle atteint à peine la saillie humérale ou l'épaule de l’élytre. Ce raccourcissement est en grande partie aux divers articles composant cetle antenne, qui sont en général plus courts, particulièrement les 9°, 10° et 41°; l’élytre gauche présente aussi dans son milieu une dépression sensiblement accusée et qui est plus longue que large,

Séances de l’année 1880. LXXV

Le même membre lit la description d’une nouvelle espèce d’Ortho- ptère de la famille des Mantides :

EREMIAPHILA ARISTIDIS Lucas, Mâle : Écusson facial lisse: dessus de la tête sillonné de brun longitudinalement entre les yeux. Prothorax légèrement rétréci postérieurement, convexe, lisse, un peu plus large que long, à bord antérieur rebordé ; angles latéro-antérieurs saillants, aigus ; angles latéro-postérieurs peu saillants, non aigus; bords latéraux sinueux, lisses, non rebordés. Elytres ovalaires, squamiformes, réticulées, non gau- frées, parcourues par des nervures obscurément marquées. Ailes nulles. Pattes grêles, comprimées; fémurs de la première paire renflés, spinuleux sur leurs bords supérieur el inférieur ; bord inférieur teinté de brun ; tibias bruns, épineux; bords inférieurs des deuxième et troisième paires spinu- leux. Abdomen lisse; plaque sur-anale déprimée, lisse, arrondie posté- rieurement ; plaque sous-anale ponctuée, convexe, présentant une petite échancrure dans le milieu de son bord postérieur. Couleur générale : jaune pâle ; Lête teintée de brun. Longit. 16 mill.; lat. 4 mill.

Femelle : Même taille que le mâle. Fémurs et tibias des pattes de la première paire jaunes; épines des fémurs à extrémité teintée de brun foncé; bords inférieurs des fémurs et des tibias des deuxième et troi- sième paires lisses. Plaque sur-anale lisse, échancrée dans le milieu de son bord postérieur ; plaque Sous-anale plus large que longue, profon- dément excavée postérieurement ; épines relevées, aiguës, roussâltres à leur extrémité. Couleur générale : jaune testacé; pattes très-légèrement annelées de brun roussâtre dans les deux sexes.

C’est dans le voisinage de l'E. sabulosa Saussure que vient se placer cette espèce, qui a été découverte à l’Isthme de Suez par M. Aristide Letourneux.

M. le docteur Émile Joly envoie de Marseille la note qui suit :

J'ai l'honneur d'annoncer à la Société que mes prévisions touchant les affinités natureiles du Prosopistoma punctifrons Latr. (Bënocle à queue en plumet de Geoffroy) se trouvent aujourd'hui pleinement confirmées. Le Prosopistoma n’est, en effet, autre chose que l’état d’immaturilé d’un véritable Éphémérien. Mon collaborateur M. Albert Vayssière vient d’être témoin de ses métamorphoses ultimes et de me montrer la forme aérienne subimaginale de ce curieux Arthropode.

L'insecte parfait, de dimensions minuscules rappelant celles du Gænis

LXXVI Bulletin entomologique.

grisea Pictet, conservé dans un tube avec la dépouille nymphale dont il est issu, présente : une tête triangulaire, à yeux latéraux ascalaphoïdes : quatre ailes simples nervures principalement longitudinales), dont la paire supérieure extraordinairement développée ; le cinquième anneau abdominal de beaucoup plus long (comme chez l’imago du Bætisca obesa Walsh., Say} que tous les autres segments de la même région; trois soies caudales très-courtes, peu faciles à distinguer à l'œil nu.

Il n’est certainement pas sans intérêt de mentionner en terminant qu’il y a un mois environ M. Vayssière et moi nous avions déjà observé chez le Prosopistoma punctifrons, et pour la première fois, le phénomène de la mue. Le caractère saillant de cette opération particulièrement délicate chez notre Éphémérien, et qui en explique d’ailleurs la possibilité, c’est que la nouvelle carapace est, au début de l'acte, en majeure partie mobile et entièrement indépendante du plastron sternal ainsi que des bords anté- rieur et postérieur de la chambre respiratoire, et ne se soude, tout à fait, qu'ultérieurement, à ces dernières parties.

M. J. Fallou lit une note sur une variété de Lépidoptère, le Derle- phila porcellus, qu’il montre à ses collègues :

Chez cette variété mâle, la couleur rose du type de l’espèce est presque complètement remplacée par une teinte d’un vert olive foncé. Les bords terminaux des ailes inférieures sont d’un rouge vineux, au lieu d’être roses. Le thorax et l’abdomen sont colorés du même vert que le fond des ailes.

J'ai obtenu ce papillon ex larva d’une chenille trouvée par moi dans la vallée du Rhône, près de Münster, au mois d'août 1877. Depuis son éclo- sion, qui eut lieu en juin 1878, j'ai visité bon nombre de collections, mais nulle part je n'ai vu d'exemplaires se rapprochant de cette variété.

M. A.-L. Clément présente les remarques suivantes :

Je fais passer sous les yeux de la Société deux exemplaires récemment éclos de l’Aftacus Cecropia, provenant d’une éducation que j'ai faite en 1879 et qui représente la troisième génération en France de cette magni- fique espèce. C’est un fait du plus haut intérêt, relativement à l’accli- matation de ce Lépidoptère qui, je l'espère, se naturalisera chez nous aussi facilement que le Ver à soie de l’ailante, car les individus que j'ai

Séances de l’année 1880. LXXVII

obtenus cette année sont exactement semblables à ceux provenant des cocons envoyés autrefois de Chicago et dont ils sont les descendants.

Membre recu M. L.-A. Fitch, Brick house, à Maldon (Essex, Angleterre) (Entomologie générale), présenté par M. V. Signoret. Commissaires- rapporteurs : MM. Lucas et Reiche.

Séance du 23 Juin 18$S0.

Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR. 20 membres présents.

MM. Edmond André, de Beaune, et C.-A. Fauvel, de Caen, assistent à la séance,

Correspondance. Lettre de M. le Ministre de l’Agriculture et du Com- merce annonçant qu’il met à la disposition de la Société, pour l’année 1880, une somme de 600 francs comme encouragement à ses travaux,

Lecture. M. Ernest Allard fait connaître un mémoire, accompagné de planches, ayant pour titre : Essai de classification des Blapsides de l’An- cien Monde.

Communications. On annonce la mort de M. Édouard Pictet, conserva- teur du Musée d'Histoire naturelle de Genève, qui comptait parmi nos membres depuis 1872,

M. le Secrétaire annonce : qu’un prix de la fondation Montyon vient d'être décerné par l'Académie française à M. Maurice Girard, pour son ouvrage sur les Métamorphoses des Insectes ; que des médailles de première classe ont été données par la Société d’Acclimatation, dans sa séance annuelle du 11 juin 1880, à M. A.-L. Clément, pour ses éduca- tions de l’Attacus Selene, et à M. 3, Fallou, pour ses éducalions de divers Bombyciens séricigènes.

M. H. Lucas fait passer sous les yeux de la Société plusieurs nymphes

LXXVIII Bulletin entomologique.

de l'Agrianome (Mallodon) Fairmairei, Coléoptère de la famille des Cérambycides, décrit par le R. P. Montrouzier dans nos Annales de 1861, p. 280 et 281.

Quand on examine ces nymphes, on est surpris, dit notre collègue, de la différence que présente leur développement : en effet, il y a des indi- vidus qui mesurent en longueur 8 centimètres sur 3 centimètres de large, d’autres, au contraire, qui atteignent à peine 5 centimètres de long et ne dépassent pas 15 millimètres dans leur plus grande largeur. Les nymphes de ce Prionien ont été décrites par le R. P. Montrouzier.

Cetle espèce est très-recherchée par les habitants de la Nouvelle- Calédonie, qui la mangent sous ses trois états de développement. On a remarqué que la larve attaque divers arbres, mais celui qu’elle semble préférer est le Clusia pedicellata, dans lequel elle établit de profondes galeries. Quant à la nymphe, elle se tient ordinairement dans une loge oblongue, très-grande, arrondie aux deux extrémités, préalablement préparée par la larve, et elle reste dans une couche épaisse de sciure de bois jusqu’à sa transformation en insecte parfait.

M,S.-A. de Marseul communique la note qui suit :

Les galles de l’'Umbilicus pendulinus, provenant de M. Lamey, qui les avait recueillies dans les dunes de Philippeville, et que j'ai eu l'honneur de présenter à la séance du 28 avril. 1880, m'ont produit une trentaine de Nanophyes Duriæi. En ouvrant une de ces galles j’y ai rencontré des larves déjà grandes et des nymphes prêtes à éclore. J'aurais dùû les décrire, ce que personne n’a essayé encore; je me proposais de le faire à loisir, mais ces larves sont devenues vite des insectes parfaits, et l’éclosion a été si rapide dans ces derniers jours, que je n’ai plus trouvé que deux nymphes, encore mal venues. Je montre aussi un Microlépidoptère et son fourreau ; cet insecte est probablement le Rue sinon le commensal du Nanophyes.

M. Maurice Girard indique ce qui suit :

J'ai reçu de nouveaux renseignements au sujet des Coléoptères qui attaquent les betteraves en Russie, el que j’ai présentés à la Société dans la séance du 6 mai 1880. Ils ont été étudiés en 1878 par M. Cohn, de Breslau, sur des échantillons qui lui furent envoyés et d’après lesquels

Séances de l’année 1880. LXXIX

il publia une notice. Il y reconnaît le Cleonus punctiventris (Bothynoderes), qui a, dit-il, son analogue en Autriche dans le Clconus sulcirostris Linné, qui cause en ce pays des dégâts aux betteraves. M. Cohn ne paraît pas connaître le B. betavorus de M. Chevrolat, qui est peut-être une espèce spéciale à la Crimée, ou bien il ne le distingue pas de punctiventris. Les larves de ces Charançons rongent les racines des betteraves et on ne peut songer à les atteindre, à cause de la profondeur elles se tiennent. On doit se contenter, dit M. Cobn, de ramasser les adultes. Il cite encore Cleonus (Bothynoderes) albidus Fabr. qui, dit-il, ne lui semble pas exer- cer d'action nuisible, et Tanymecus palliatus Fabr., plus petit et assez dangereux.

En Russie, ces Cléonides mangent les feuilles de la betterave au moment elles sortent de terre. Presque toujours c'est le manque de pluie qui, en arrêlant la végélalion, donne aux Coléoptères le temps de produire leurs ravages. Les adultes paraissent depuis les premiers beaux jours jusqu'en juillet. On est forcé de faire une si grosse part à ces insectes, que, dans les endroits ils se montrent, on emploie trois fois plus de semence de betterave qu’il ne serait nécessaire. On ne les arrête que par la grande quantité de feuilles de betteraves, et l’insecte est le plus dangereux quand la jeune plante n’a encore que les deux feuilles cotylédonaires, mais elle ne les craint plus quand elle a atteint une certaine force, et c’est ainsi que des pluies survenues à temps sauvent une plantation. Ces Cléonides hivernent adultes et sont dès le début du printemps, sortant de terre aux premières journées chaudes.

M. Cohn a encore trouvé dans les insectes nuisibles aux betteraves russes un Coléoptère Chrysomélien, qui leur est également funeste en France et en Silésie, la Cassida nebulosa Linné, qui a en Allemagne deux générations en été et dont on ramasse lès larves sur les feuilles de bette- raves,

M. Aug. Chevrolat, à la suite de cette lecture, indique de nouveau les caraclères distinclifs des Bothynoderes punctiventris Germat el betavorus Chevrolat, et ajoute qu'il a reconnu le betavorus dans l’un des individus en mauvais élat qui lui a été communiqué par M. Girard,

M. Albert Fauvel signale la découverte dans les Pyrénées fran- çaises, près de Bagnères-de-Luchon, d’un Staphylinide du genre Ancy- rophorus spécifiquement identique au bémpressus Märkel, de Sitkha

LXXX Bulletin entomologique.

(Amérique russe) dont il a pu étudier un type dans la collection du comte de Mniszech.

Notre collègue attire l’attention sur cette capture et insiste sur la néces- sité, pour les entomologistes, d'étudier comparativement la faune alpine d'Europe et celles de la Sibérie, des Montagnes Rocheuses et de lAmé- rique boréale, se trouvent un certain nombre de types communs.

M. C.-E. Leprieur montre plusieurs individus de l’Afeuchus corni- frons Cast. (compressicornis Klug) trouvés par M. Letourneux à quelques kilomètres d'Alexandrie, le long du chemin de fer du Caire, entre Ramlé et Siouf, Klug avait signalé cette espèce de l’Arabie déserte; le nouvel habitat indiqué la rattache complétement à la faune circa-méditerra- néenne.

M. le docteur A. Puton adresse la description d’une espèce d’Hé- miptères Homoptères nouvelle et propre à la faune européenne :

Norus (ERYTHRIA) MONTANDONI Put. Ressemble beaucoup pour la taille et l'aspect au N. Manderstjernæ Kb., et varie comme lui pour la couleur du dessus du corps, qui est d’un flave rougeâtre rouillé dans les variétés foncées et d’un flave jaunâtre très-pàle dans les variétés les moins colorées, qui paraissent plus communes. Vertex anguleusement arrondi en avant, un peu convexe, un peu plus étroit que dans le Man- derstijernæ, flave, avec quatre taches transverses obliques, rougeätres, souvent invisibles ; front assez convexe, flave. Pronotum fortement arqué en avant, flave unicolore, ou avec des taches obsolètes rougeâtres. Écus- son flave, avec une ligne enfoncée transverse sur son milieu. Élytres de la longueur du corps, arrondies et un peu dilatées latéralement, d’un flave rouillé plus ou moins foncé chez les variétés fortement colorées, avec les nervures peu saillantes et peu visibles, mais cependant indiquées par une teinte plus pâle; trois taches noires mal limitées le long du bord externe, l’une après l'épaule, la deuxième la plus grande, un peu trans- verse après le milieu, la troisième la plus petite, un peu avant l’extré- mité, à la base de la cellule apicale externe; ces trois taches disparaissent complétement dans les variétés pâles ; l’espace entre la première et la deuxième tache toujours plus pâle, même chez les variétés décolorées ; quatre cellules apicales, dont la première et la quatrième sont plus longues ; la quatrième cellule ou interne toujours ornée d’une tache

Séances de l'année 1880. LXXXI

noire, ronde, punctiforme. Ailes inférieures comme dans le Manderstjernæ. Poitrine et dos de l'abdomen entièrement noirs. Ventre noir, chaque seg- ment avec une belle bordure fauve au bord postérieur; pièces génitales fauves, les segments du connexivum bordés de fauve en arrière et laté- ralement en dedans et en dehors. Pattes entièrement flaves, les tibias antérieurs mutiques en dehors, avec de longues soies en dedans. S. Dernier segment ventral un peu plus long que le précédent, formant à son bord postérieur un angle rentrant très-obtus; valvules latérales fauves ; tarière noire. Long. 3 mill.

Cruce, dans les Karpathes (Montandon). Se trouve au printemps, sau- tant sur la mousse, au pied des sapins, dans les endroits humides. Se distingue au premier coup d'œil par la tache noire très-remarquable de la cellule apicale interne des élytres.

Os. J'ai décrit, sous le nom de Deltocephalus Ferrarii (Bullet. 1877, janvier), une espèce qui devra être rapportée au genre Notus (Erythria) et placée près de celle-ci, bien qu’elle manque d’ailes inférieures; la coloration est très-analogue, mais les nervures sont bien plus marquées, comme dans les Deltocephali ocellati, dont il diffère parce que ces ner- vures ne sont pas reliées transversalement avant les cellules apicales, ce qui oblige à le rapporter aux Typhlocybides.

M. J. Lichtenslein envoie une note sur deux espèces de Pucerons :

Dans une étude sur les Pucerons de l'Ormeau, publiée dans la Feuille des Jeunes Naturalistes, j'avais décrit comme nouveau un Pemphigus for- mant des galles sur la nervure médiane des feuilles de cet arbre. Je l’avais nommé Pemphigus ulmi. À la suite d’un échange de correspondance et d'envoi d'échantillons avec le professeur Kessler, de Cassel, j’ai acquis la conviction que mon insecte est identique avec le Tetraneura alba de Ratzeburg. Seulement les entomologistes allemands se sont trompés quant au genre, car l’insecte, présentant deux nervures transverses aux ailes inférieures, est un Pemphigus et non pas un Tetraneura. En effet, le caractère distinctif, unique, entre les deux genres est, d’après Hartig, leur créateur : deux nervures obliques aux ailes inférieures chez les Pemphigus, et une seule nervure aux mêmes ailes chez les Tetraneura.

Je ne tiens pas à mon nom w/mi, assez mal choisi du reste, puisqu'il y a chez deux genres voisins, Schizoneura et Tetraneura, deux espèces (1880) partie, 6.

LXXXII Bulletin. entomologique.

qui ont cette même dénomination spécifique; il faut donc mettre l’insecte dans le genre auquel il appartient et dire Pemphigus albus Raïzeburg (sub Tetraneura) (1).

Mais à côté de mon Pemphigus, qui se trouve n'être plus nouveau, j'avais une Tetraneura que je croyais être la véritable alba, et qui, elle, devient nouvelle, quoique ce soit un des Pucerons les plus anciens et les plus communs sur les ormeaux. Réaumur paraît bien lavoir con- nue, mais il la considérait comme un état primitif des grosses galles de l'ormeau produites par les Schizoneura. La galle est vésiculeuse, rouge, velue, mince, et portée sur un pédoncule implanté sur la face supérieure de la feuille ; elle a la groseur d’une noisette. J’appellerai l’insecte qui la produit : Tetraneura rubra. I] ne pourrait être confondu qu'avec son con- génère la Tetraneura ulmi, car ce sont les deux seuls Pucerons de l’or- meau qui n’ont qu'une nervure aux ailes inférieures. Mais la galle du Tetraneura ulmï, qui est aussi pédonculée et implantée sur la face supé- rieure des feuilles, est verte, lisse, épaisse et luisante.

Les pseudogynes fondatrices diffèrent par les antennes; quand elles sont adultes, c’est-à-dire aptes à émettre leurs générations, la T. ulmé a trois articles à l'antenne, la T. rubra en a quatre. Les colonies sont nom- breuses, serrées, et remplissent la galle chez la T, ulmi; au contraire, la T. rubra n’a que des familles peu nombreuses, à individus épars dans la galle. Les pseudogynes émigrantes, tout en se ressemblant beaucoup, se distinguent : par leur couleur plus claire chez rubra que chez ulmi ; par leurs antennes annelées chez rubra et à cicatrices ovales trans- verses chez ulmi. Enfin, les produits de ces insectes ailés, c’est-à-dire les larves de la phase bourgeonnante, sont verts chez l’ulmi et jaune d’ocre chez la rubra.

Quoique les études entreprises par divers observateurs sur les bases indiquées par mes travaux sur l’évolution biologique des Aphidiens fassent d'énormes progrès en confirmant ma théorie des quatre phases larvaires précédant les insectes sexués, on n’a pas encore découvert, pour une

(1) Très-probablement ce nom de Ratzeburg « albus » devra céder la place à pallidus Haliday (sub Eriosoma), qui date de 1838, tandis que celui de Ratzeburg n’est que de 1844. Mais alors, comme nous avons un Pemphigus pallidus de Derbès, vivant sur le térébinthe, dont la des- cription date de 1868, il faudra le débaptiser aussi, et je l’appellerai : Pemphigus Derbesi.

Séances de l’année 4880. LXXXILI

seule espèce de l’ormeau, se développe la phase bourgeonnante, mais M. Kessler a trouvé celle qui la suit, c’est-à-dire les pupiferes rapportant les sexués sur le tronc des ormeaux en automne et venant ainsi farcir les fissures de l'écorce des œufs destinés à donner les fondatrices qui produisent les galles dès le début de la végétation,

M. J.-P. Mégnin lit une note sur une nidification particulière d’un Acarien parasite d'oiseaux, le Cheyletus heteropalpus Mégnin :

Chez un grand nombre d'insectes parasites de végétaux, on voit souvent la femelle, prête à pondre ou à donner naissance à des larves, se couvrir d’une sécrétion résineuse ou byssoïde qui sert, non-seulement à la protéger elle-même, mais encore à garantir de tout accident sa progéniture pen- dant les premiers temps de la vie : c’est ce que l'on voit chez la plupart des Cochenilles et chez le Puceron lanigère.

Certaines Arachnides, aussi parasites des végétaux, jouissent de la même propriété, et une espèce de Tétranyque a précisément reçu le nom de T. tisserand (T. telarius) à cause de cela; dans ce cas, la sécrétion coton- neuse de l’Acarien constitue une véritable nidification exclusivement des- tinée à protéger les œufs pendant les diverses phases de l’incubalion et pendant l’éclosion, car la femelle ne reste pas fixe pendant la ponte comme les Coccides et l’Aphidien dont il est question plus haut, et elle pond successivement dans plusieurs nids.

Jusqu'à présent on n’avait observé rien de pareil chez les Acariens parasites des animaux ; le hasard vient de me rendre témoin d’un fait exactement semblable chez un oiseau.

Je me disposais à disséquer un gros-bec d'Amérique (Cardinalis fulgens Ch. Bonap.) quand, après avoir arraché les plumes du thorax, je fus frappé de la présence de nombreuses taches blanches ressemblant à de petites plaques de muguet, dont la parlie nue, médiane et sternale de la peau était parsemée. J'ai conservé cette partie de peau étalée sur une lame de verre, et je la fais passer sous les yeux des membres de la Société. A la loupe, ces petites plaques blanches ont l’aspect d’une petite tache de moisissure, mais, au microscope, et surtout après les avoir imbibées de glycérine qui les rend diaphanes, ces taches se montrent constituées par un fin tissu sous lequel apparaît un groupe d'œufs à différents degrés d’in- cubation, des coques vides et de petits Acariens jaunes en voie de sortir de ces coques ou qui en sont déjà sortis. Ces Acariens ne sont autres que

LXXXIV Bulletin entomologique.

des larves octopodes, qu'aux caractères anatomiques du rostre et des pattes je reconnais comme appartenant à l'espèce que j'ai nommée Cheyletus heteropalpus dans le mémoire consacré à la description d’un groupe nou- veau d’Acariens parasites des rongeurs et des oiseaux, avec lequel j'ai constitué la tribu des Chéylétides parasites (Journ. d’Anat. de M. Ch. Robin, 1878).

Dans son étude sur l’anatomie et la physiologie des Sarcoptides plu- micoles (Comptes rendus Acad. Sc., 30 avril 1868), M. Robin a montré que ces derniers déposent leurs œufs en tas à l’aisselle des barbes des plumes ; je pensais que mes Chéylétides parasites, qui vivent avec les précédents et même qui leur font la chasse, pondaïent de la même façon, bien que je n’eusse jamais rencontré leurs œufs, qui sont remarquables et très-grands (0,18 mill. sur 0,11 mill.), avec ceux des Sarcoptides plumi- coles. L'observation que je viens de rapporter montre comment ces œufs sont pondus et quelle précaution prennent les Chéylélides parasites pour les protéger. Ge fait les rapproche singulièrement des Tétranyques tisse- rands, desquels ils sont du reste très-voisins zoologiquement. Il montre de plus que les larves de cette espèce sont octopodes en naissant, carac- tère que n’ont pas les larves de Tétranyques, ni même celles des Chéylètes vagabonds, comme le Cheyletus eruditus.

Membre recu. M. Robert de Tinseau, villa Molitor, à Auteuil-Paris (Coléoptères en général, surtout Psélaphiens), présenté par M. de Marseul. Commissaires-rapporteurs : MM. de Gaulle et Poujade.

En raison de la Fête nationale du 14 Juillet 14880, la séance annoncée pour cette date n’a pas eu lieu.

Séances de l’année 1880. LXXXY

Séance du ?2$ Juillet 18S0.

Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR. 16 membres présents,

Lecture. M. A.-L. Clément donne lecture de la notice nécrologique sur Étienne Berce dont il avait été chargé par la Société.

Communications. M. de Chaudoir adresse, par l’entremise de M. Aug. Sallé, des descriptions de six nouvelles espèces de Carabiques du genre Pasimachus :

PASIMACHUS TOLUGANUS Chaudoir. Long. 22 mill.; larg. 8 4/4 mill. C’est l’espèce mexicaine qui se rapproche le plus des Pasimachus des États-Unis, et la seule qui, comme le morio, soit tout à fait noire et modérément luisante. Plus petite que l’elongatus, avec des élytres plus courtes. Tête pareille, mandibules (dans l'individu que je décris) plus courtes, moins arquées, plus obtuses. Corselet un peu moins rélréci à sa base ; ses côtés, au lieu d’être sinués postérieurement, n’offrent qu’un angle rentrant assez marqué devant les angles de la base, qui sont petits, mais fort aigus ; les impressions latérales de la base sont bien moins pro- fondes, peu sensibles ; le rebord latéral, ainsi que sa rigole interne, sont beaucoup plus étroits et ne s’élargissent nullement en arrière ; la base est moins échancrée. Élytres moins allongées, moins rétrécies vers les épaules, mais commençant avant le milieu à se rétrécir vers l'extrémité, qui est plus acuminée ; les côtés de la base ne descendent point vers les épaules, mais ils sont plus arqués, les épaules plus arrondies, le dessus plus convexe, tout à fait lisse, sans vestige de stries, la carène humérale plus courte même que dans le mexicanus, la rigole et le rebord latéraux bien plus étroits. Par sa forme il rappelle beaucoup le mexicanus, mais il est plus petit, plus étroit, les rebords du corselet et des élytres sont bien moins larges, les élytres sont plus parallèles vers le milieu des côtés, les angles rentrants avant ceux de la base sont plus profonds ; la base

des élytres est conformée exactement de même, mais l'extrémité est plus acuminée.

Un individu, trouvé à Toluca (Mexique). Collection de M, Sallé.

LXXXVI Bullelin entomologique.

Pp, quADrICOLLIS Chaudoir. Long. 23 mill.; larg. 8 1/2 mill. Gette belle espèce ne peut être comparée qu’au Sallei, mais elle est bien plus raccourcie et tout autrement colorée. La téte ne diffère pas sensible- ment, mais les mandibules sont plus striées, Le corselet est bien moins rétréci vers la base, ce qui lui donne une apparence plus carrée; les angles antérieurs sont plus avancés et plus aigus, les côtés un peu moins arrondis et beaucoup moins sinués avant les angles postérieurs qui sont tout aussi aigus, les impressions des côtés de la base plus profondes et plus larges. Les élytres sont notablement plus courtes et plus larges; les côtés de la base sont moins arrondis entre le pédoncule et l'épaule, qui l’est aussi moins et n’est pas aussi obtuse ; les côtés sont plus arrondis, l’extré- mité plus acuminée et un peu sinuée sur les côtés ; la sculpture du dessus est presque la même, mais les intervalles des stries sont plus lisses et leur convexité est plus cylindrique, moins tectiforme. Tête noire, ayec les impressions frontales et les côtés du col verts ; disque et bourrelets laté- raux du corselet d’un noir bleuâtre, les impressions basales et les rigoles antérieure, latérales et postérieure d’un beau vert; éiytres vertes, avec les côtés et les intervalles d’un noir luisant, le fond des stries, les sillons et la rigole latérale largement verts, le rebord même noir, la base des épipleures des élytres, les côtés et les épisternes du prosternum ver- dâtres, tout le reste du sternum et l’abdomen d’un beau noir luisant, avec une légère teinte verdâtre sur les côtés de ce dernier. Parmi les espèces des Élats-Unis, celle dont le corselet ressemble le plus à celui du quadricollis est le subsulcatus, mais dans l’espèce mexicaine il est cependant un peu moins large à sa base, un peu plus arrondi sur les côtés qui sont plus sinués avant les angles postérieurs; les élytres sont moins larges, moins carrées à la base, plus arrondies sur les côtés dans leur moitié antérieure, plus acuminées à leur extrémité, et leur sculpture est très-différente, ainsi que la coloration générale.

Mexique, sans désignation plus précise d’habitat. Collection de M, Sallé ; un individu.

P. (MOLOBRUS) CARDIODERUS Chaudoir. Long. 21 4/2 mill.; larg. 7 4/3 mill. Voisin du cordicollis, mais notablement plus allongé, le cor- selet plus rétréci à la base. Téte moins courte, moins insérée dans le devant du corselet; mandibules un peu plus avancées. Corselet bien plus étroit à sa base, moins arqué à la partie postérieure du milieu des côtés, plus brièvement sinué avant les angles postérieurs qui sont un peu moins sail-

Séances de l’année 1880. LXXXVII

lants et moins aigus au sommet; impression transversale de la base presque nulle. Élytres plus allongées, un peu plus étroites, plus ovales, moins largement tronquées entre les épaules qui sont plus arrondies ainsi que les côtés de la base entre l'épaule et le pédoncule, qui sont plus courts ; la partie antérieure des côtés est aussi plus arrondie, le dessus strié à peu près de même, mais l'extrémité des intervalles se rétrécit en forme de carènes assez tranchantes ; les troisième et septième s’unissent de même à l'extrémité ; le huitième est aussi plus relévé en carène et se rapproche moins de la base. Les cuisses postérieures du mâle ? sont légèrement arquées. La coloration est exactement la même.

Quelques individus se trouvent dans la collection de M, Sallé et dans la mienne. 1ls proviennent de Guatemala.

P. (MOLOBRUS) INTERMEDIUS Chaudoir. Long. 25 1/2 mill.; larg. 9 mill. Extrêmement voisin du cardioderus et coloré de même, mais un peu plus grand et différant par la sculpture des élytres. Le rétrécissement de la base du corselet est un peu moindre que chez le cardioderus, mais bien plus sensible; les côtés sont presque aussi arrondis que dans ce dernier, mais la sinuosité postérieure, les angles de la base et les impres- sions du dessus de celle-ci sont comme dans le cardioderus. La forme des élytres est comme dans ce dernier, mais il n’y a point de côtes élevées ; tous les intervalles sont égaux, un peu convexes; ils ne se rétrécissent pas en carène vers l’extrémité; le septième n’est pas plus élevé que les autres vers la base, et l'extrémité des stries, qui restent fines jusqu’au bout, est à peine ponctuée ; la septième seule est distinctement ponctuée sur toute sa longueur,

Un individu, venant de Costa-Rica. Collection de M. Sallé.

P. AUROGINCTUS Chaudoir, Long. 22 mill.; larg. 8 4/3 mill, Quoique les élytres soient tout à fait lisses, sans aucune strie, cette jolie espèce est voisine de léntermedius par sa forme, mais elle est moins allongée. La tête ne diffère guère ; le corselet est notablement plus rétréci à la base, les côtés sont beaucoup plus arrondis, la sinuosité qui précède les angles postérieurs est encore plus courle, mais au moins aussi pro- fonde, et les angles sont tout aussi saillants et aussi aigus; les ondula- tions du dessus sont identiques. Les élytres sont notablement plus courtes et plus arrondies sur les côtés, conforméés de même à leur base et à leur extrémité ; il n’y a pas trace de stries, sauf quelques petits points distri-

LXXXVIIT Bulletin entomologique.

bués en lignes près de l'extrémité; le dessus est plus bombé dans les deux sens, et la rangée de points ombiliqués le long du bord externe est tout aussi visible que dans l’éntermedius. Tête noire, avec le fond des sillons frontaux un peu verts; corselet d’un noir luisant verdâtre, avec les impressions, le bord postérieur et la rigole latérale d’un vert clair ; élytres de la couleur du corselet, avec la rigole latérale, depuis l'épaule jusqu’à l'extrémité, d’une belle couleur dorée, comme chez le purpuratus et le rotundipennis.

Un individu, trouvé à Tehuantepec No Collection de M. Sallé.

P. (MOLOBRUS) METALLICUS Chaudoir. Long. 23 mill.; larg. 8 1/2 mill. Il se rapproche beaucoup du subangulatus par sa forme et sa coloration, mais il en diffère par la sculpture des élytres. La téte est pareille; le corselet a les angles antérieurs plus avancés et plus aigus ; les “élytres sont moins largement ovalaires, un peu plus échancrées à leur base, moins arrondies sur les côtés ; le dessus est moins bombé dans le sens de l’axe de l’insecte, de sorte que, vue de côté, la suture forme une ligne droite depuis la base jusqu’à un peu au delà du milieu; les inter- valles des stries sont tous à peu près égaux, sans côtes élevées et plus larges que les intervalles intermédiaires, comme c’est le cas dans le sub- angulatus ; le fond des stries est étroit et porte une rangée de très-pelits points, plus visibles vers l'extrémité; les intervalles sont lisses, luisants et assez convexes ; la neuvième strie est oblitérée dans l’une et l’autre espèce ; le rebord latéral est plus étroit dans le metallicus ; le disque du corselet est plus noir; les élytres sont aussi noires, avec une belle bor- dure verte qui ne dépasse pas la huitième strie, et un reflet verdâtre le long de la base et dans le fond des sillons.

Un individu, trouvé à Uruapan (État de Michoacan, Mexique). Collection de M. Sallé.

M. le docteur Geo.-H. Horn écrit à M. Aug. Sallé :

Dans un mémoire sur les Silphidæ des États-Unis que publie mainte- nant l’'Amer. Ent. Society, j'ai trouvé nécessaire d'étudier tous les genres étrangers de cette famille, en comparant un grand nombre d’espèces à celles de notre faune. Voici quelques résultats de cette étude concernant la faune d'Europe, que je m’aventure à apporter devant la Société ento- mologique de France comme un moyen d’atlirer l’attention sur ce sujet, avant de donner le complément de mon mémoire.

Séances de l'année 1880. LXXXIX

Le genre Adelops ne se trouve pas dans la faune d'Europe ; toutes les espèces désignées ainsi doivent être rapportées aux Bathyscia Schiôdte. Adelops a pour type une espèce se trouvant dans notre Mammouth-Cave, el est très-près, sous tous les rapports, de Péomaphagus. Il a des yeux, mais ils sont privés de pigment et placés aux angles de la tête, comme dans le Ptomaphagus. Les Adelops d'Europe sont privés d’yeux, et, dans toutes les espèces que j'ai vues, les hanches postérieures ne sont pas contiguës. Tous les genres sans yeux ont les hanches postérieures sépa- rées.

M. Abeille de Perrin (Bull. de la Soc. d’Hist. Nat. de Toulouse, 1878) a proposé un arrangement pour les genres aveugles qui semble très-près d’être parfait, Il divise les Adelops en deux genres : Adelops et Aphaobius. Le premier devient Bathyscia. M. Schaufuss, dans le Stettin. Zeit., 1861, divise les Adelops en trois genres : Quæstus, Quæsticulus et Adelops. Les deux premiers ne sont pas suffisamment distincts et sont des Bathyscia, tandis que ses Adelops sont des Aphaobius d’Abeille de Perrin. En voici la synonymie :

BATHYSCIA Schiôdte.

Adelops + des auteurs européens, Quæstus Schauf. Quæsticulus Schauf.

APHAOBIUS Abeille. Adelops ? Schauf,

Après examen du Drimeotus et du Pholeuon, je ne puis pas trouver une raison suffisante pour les considérer comme genres distincts.

Par la complaisance de M. Jekel, j'ai examiné un exemplaire du Lori- caster Muls. et n’ai pas trouvé de différence entre lui et le Clambus. L’insecte est contractile et la massue des antennes n’a que deux articles | seulement.

Dans les Colon, M. H. Tournier constate que les mâles ont cinq et les femelles quatre segments abdominaux. C’est probablement vrai pour les espèces européennes, mais non pas pour celles des États-Unis. Il est bon aussi remarquer que, dans la majorité des espèces européennes, les mâles ont les fémurs dentelés, tandis qu’un grand nombre de ceux des États-Unis ont les fémurs simples, dans les deux sexes.

XX 2.1 Bulletin entomologique.

Les genres Anisotomiens pourraient être divisés en deux groupes par la présence ou l'absence des sillons antennaires, évitant ainsi tout rapport eux caractères sexuels des tarses ou à la contractibilité.

Il peut être intéressant de constater que, dans les États-Unis, il n’y a qu’une espèce connue parmi les Si/phidæ sans yeux, Pinodytes (nov. gen.) cryptophagoides Mann., décrit comme Catops.

J'avais déjà rapporté Sepidulum à Epimetopus, Trans. Ent. Soc,, V, p. 251, 1876.

M... Thomson adresse Ja description d’une nouvelle espèce de Cétonide :.

EUPOECILIA NEGLECTA (Dej., Cat., 1837, p. 190). Patria : W. Australia. Long, 20-95 mill,; lat. 12-43 mill. Supra præcipue testacea ; cuput antennæque nigra ; prothorazx aliquando macula basali plus minusve magna nigra ; scutellum nigrum ; pygidium maculis 2 obliquis aurantiacis ; corpus subtlus pedesque nigra.

Paulo elongata, sat robusta, nitidissima. Caput modice punctatum. Pro- thorax fere semicircularis, convexus, impunctatus, aliquando lateribus posticis punctis obsoletis aliquot instructus. Scutellum impunctatum. El/y- tra punctis obsoletis plus minusve numerosis sparsis instructa. Sernum grosse punctatum. Abdomen medio lævi, lateribus et extremitate puncla- tum. Pedes grosse punclati.

Ogs. Généralement confondue dans les collections avec les E. cincta Donov. et Bretweri Janson, cette espèce en diffère par l'absence de bordure jaune testacée sur le grothorax et les élytres, la tête plus largement ponctuée, le prothorax plus lisse, les élytres à peine ponctuées, le ster- aum, Vabdomen et les pattes plus fortement ponctués, et enfin par le pygidium qui offre deux taches transversales obliques d’un jaune orange.

M, Aug. Chevrolat donne les descriptions d’espèces nouvelles de Curculionides et des remarques sur deux espèces la même famille :

EUPHOLUS RAFFRAYI. Long., rostro excl., 22 mill,; lat, 18 mill. Læte cœruleo squamosus ; rostro L-costalo, 3-sulcato, crebre punctato, scapo clavato cæruleo; articulis funiculi viridi pallidis, dense albo pilosis, articulo primo noduloso, secundo et tertio elongatis, æqualibus longitu-

Séances de l'année 1880. XCI

dine, basi paululum attenuatis, clava basi tubulata viridi, articulis sequen- tibus nigris in apice acute cinerea ; prothorace elongato, plano, in longi- tudine anguste sulcato; elytris punctato-striatis, in humero brevitler oblique truncatis, fasciis novem : prima basali angusta, tertia, quinta, septima æqualiter. distantibus et macula sulcata et elongata versus apicem suturæ nigris, fascia secunda, sexta et apice viridibus, fascia quarta et septima cæruleis. Nova-Guinea (ile Xorido). A D. Raffray detectus.

Cette espèce n’est. peut-être que la femelle de l'E, magnificus; les deuxième et cinquième bandes sont d’un beau vert, mais mont pas l'éclat et le brillant doré de l’autre espèce ; de plus, la quatrième bande bleue est plus large et presque réunie à la suture, tandis que cette bande est atténuée bien avant de l’atteindre chez l'E. magnificus.

J'ai cru pouvoir reprendre pour cette espèce le nom de E, Raffrayi, devenu sans emploi, comme je le dirai plus loin.

EupHoLuSs THOMsOnI. —Long., rostro excl., 18 mill.; lat, 10 mil], E. Linnæi Th. proxæimus. Elongatus, viridis, sutura fasciisque elytrorum quinque æqualiter distantibus atque macula communi elongata postica, nigris ; rostro longitudine canaliculato, 3-costato et linea transversa ante oculos nigris, lateribus viridi nigro punctulato, antennis læte cæruleis, clava, nigra k-articulata, articulo primo tricolori (cæruleo, albo et nigro); prothorace cæruleo. nigro punctulato, longitudine sulcato, lineis 2 sinuo- sis nigris,

Molucæ.

Cette espèce est très-voisine de l'E. Linnæi Thomson. Les bandes noires des élytres sont étroites, à égale distance les unes des autres, et les deux dernières bordent la marge jusqu’à l'extrémité, qui s’amincit et est obtu- sément prolongée.

L’Eupholus Raffrayi dont j'ai donné la description, Bulletin 4880, 2, page 24, doit être rapporté à l'E. magnificus Kirsh, Faune de la Nouvelle- Guinée, 1877, p. 148 (île Mafer).

Le genre Pocoësthes (frigidus) que j'ai publié dans le Bulletin 1879, 8, page 85, doit être rapporlé au genre Péthecomus (hirsutus) pérenne Linn. Soc. Lond., vol. XI, page 488, de Colombie,

XCII Bulletin entomologique.

M. de Gaulle présente un exemplaire du Calosoma auropunctatum _Herbst (sericeum F.) pris par lui, le 45 juin dernier, sur la route straté- gique qui relie les forts d'Issy et de Vanves.

M. L. Bedel ajoute que tous les exemplaires anciennement recueillis dans la banlieue de Paris par M. Boulard et conservés au Muséum appar- tiennent également au C. auropunclatum Herbst, tandis que ceux de Fontainebleau et de Sens se rapportent au C. Maderæ'F. (ëndagator F.).

La découverte de M. de Gaulle a permis d'établir cette distinction et l'existence des deux espèces dans le bassin de Paris.

M. H. Lucas adresse une note relative à la synonymie d’un Longi- corne du genre Xylorhiza :

Ayant omis de citer la 4"° édition du Règne Animal de Cuvier dans mon travail sur les métamorphoses du Xylorhiza venosa, Ann. Soc. ent. Fr., p. 385 (1873), je suis obligé de rectifier la synonymie donnée à cette espèce par MM. Gemminger et de Harold. Ces auteurs, dans leur Cat. Coleopt., p. 3058 (1873), considèrent Wiedmann comme ayant décrit le premier ce Longicorne sous le nom de Lamia adusta, Zool. Mag., I, 3, p. 282 (1819); cependant Latreille, dans la 1°° édition du Règne Animal, t. III, pl. x1v, fig. 7 (1817), avait déjà représenté cette espèce sous le nom de Lumie veinée, mais cette planche et la figure ne sont pas citées dans le texte des 1"° et éditions de cet ouvrage, quoique la description en français en soit donnée à l’explication des planches. Les entomologistes qui ensuite ont décrit et signalé cette espèce, Castelnau, Pascoe, Lacor- daire, etc., ont passé sous silence la planche du Règne Animal, dont ils semblent avoir ignoré l'existence.

Je propose donc de rétablir de la manière suivante la synonymie de cette Lamiaire qui n’est pas rare dans l’Extrême-Orient, particulièrement aux environs de Whampoa, de Canton, de Hong-Kong, et dont la larve cause des ravages assez grands au Callicarpa macrophylla, abondamment répandu dans ces diverses localités : -

LAMIE VEINÉE Latr., Règne Anim. de Cuv., 4'° édit., t. IV, p. 189, pl. x1v, fig. 7 (1817); édit., t. LIL, p. 437, pl. xvint, fig. 7 (1829).

Xylorhiza venosa Casteln., Hist. Nat. des Ins., 1. 11, p. 476 (1840). Pascoe, Proceed. Trans. Soc. Entom., sér, 3, p. 162 (1865), Lacord.,

Séances de l’annce 1880. XCIII

Genera des Ins., t. IX, p. 446 (1872). Lucas, Ann. Soc. ent. Fr., série, t. IL, p. 885, pl. 11, fig. 4 à 3 (1873).

Xylorhiza (Lamia) adusta Wiedm., Zool. Mag., I, 3, p. 182 (1819).— Gemming. et de Harold, Gat. Coleopt. synonym. et system., t. X, p. 5058 (1873).

M. L. Bedel, après la lecture de cette communication, fait observer que les noms en langue vulgaire sont absolument en dehors de la nomenclature zoologique et qu’à tous égards le nom de Xylorhiza adusta Wiedm. devra seul être maintenu.

M. Maurice Girard présente des communications relatives à des insectes nuisibles :

M. Decœæne-Racouchot m'a adressé des insectes causant des dégâts. L’un est un Curculionien, très-nuisible tous les ans aux environs d’Autun, le Sitones sulcifrons Thunberg, ravageant les petits pois, dont l'adulte ronge les pousses et les feuilles, qu’il réduit quelquefois à l’état de den- telle. L’autre est une larve d’Élatéride, provenant de Saint-Émilaud (Saône- et-Loire), nommée dans le pays Cos, et regardée comme le plus grand ennemi des jardins potagers, faisant périr, en rongeant les racines, les salades, artichauts, choux, cardons, dahlias, etc. Cette larve est du groupe des larves d’Élatérides déprimées et raccourcies de Chapuis et Candèze (Catalogue des larves de Coléoptères ; Mém. Soc. royale des Sc. de Liége, 1853, t. VU, p. 347), et ressemble à la larve figurée d’Athous et plus encore à celle de Campylus, présentant comme elles le segment protho- racique du double plus long que chacun des deux suivants. Seulement, d’après les auteurs, les larves qu'ils figurent vivent sous les écorces et dans des trous de Xylophages et sont probablement carnassières, tandis que le Cos de Saône-et-Loire est radicivore. Il faudrait un adulte bien authentique pour décider la question d’espèce.

M. le capitaine Xambeu a constaté, le 5 juillet, au camp de Sathonay, un nouveau fait de perforation à porter à l’aclif du Séèrexæ gigas Linné, adulte (Hymén. térébrants). Deux sujets, un mâle et une femelle, sortis d’une planche, percèrent de nombreux trous des pantalons de laine du 22° d'infanterie, empilés en paquets dans un magasin d’habillement.

XCIV Bulletin entomologique.

. Enfin j'ai reçu de Malaga (Andalousie) des Altises à leurs trois élats qui, au printemps de cette année, ont causé de véritables désastres dans les riches vignobles de raisin muscat servant à faire le raisin sec dit de Malaga, et appartenant à MM. D. Gomez et fils; les bourgéons, puis les jeunes feuilles, puis les grappes ont été dévorés. L’Altise qui ravage ces vignes est l’Haltica ampelophaga Guérin-Méneville, espèce qui paraît spéciale à la vigne et qui est souvent nuisible dans l'extrême midi de la France et surtout en Algérie, on la ramasse en certaines années au décalitre.

M. Mégnin offre à la Société un ouvrage qu’il vient de publier ét qui est intitulé : « Les Parasites et les maladies parasitaires de l’homme et des animaux » (4 vol. de 500 pages avec gravures dans le texte et un atlas de 26 planches), et accompagne ce don des observations suivantes :

Les Parasites ét les maladies parasitaires tendent à prendre une place tellement importante dans la pathologie de l’homme et des animaux, qu'il devenait nécessaire de leur consacrer des ouvrages l’on püût trouver réuni tout ce qui est connu sur l’histoire naturelle, la structure, la bio- logie des uns et la nosologie des autres. Cela n’avait encore été fait que pour les Entozoaires et les maladies vermineuses. L'ouvrage que je pré- sente aujourd’hui au public est consacré exclusivement aux parasites arti- culés, comprenant tous ceux que fournissent la classe des Insectes, celle des Arachnides et celle des Crustacés. Je reprendrai plus tard les Hel- minthes, les Infusoires et tous les Cryptogames parasites de l’homme et des animaux domestiques.

On trouve dans le présent ouvrage non seulement tout ce qui élait ‘connu sur l’histoire naturelle des Parasites articulés et des affections qu’ils déterminent, mais des chapitres complets, de nombreux articlès et des paragraphes entièrement nouveaux, résultat de plus de vingt ans d'études et de recherches auxquelles je me suis livré sur cette partie si intéres- sante de l’histoire naturelle et de la pathologie. Je citerai entre autres les articles et les chapitres suivants :

Sur les Œstrides ; Sur les larves de Mouches des plaies et en particulier sur celles de la Sarcophila Wohlfarti, qui joue en Europe le même rôle que la Lucilia hominivorax joue en Amérique ; Sur les Mouches piquantes et en particulier sur celles qui deviennent accidentel-

Séances de l'année 1880. XCY

lement charbonheuses ; Sur les Épizoïques et en particulier les Ricins des Mammifères et des Oiseaux; Sur un nouveau parasite de l’ordre des Thysanoures ; Sur les Acariens parasites de la famille des Gamasidés ;— Sur les Acariens parasiles de la famille des Ixodidés; Sur les Acariens vagabonds qui peuvent être pris à tort, et qui le sont souvent, pour des Acariens dangereux; Sur les Sarcoptides inoffensifs ; 10° Sur les différentes espèces de Sarcoptides psoriques; 11° Sur la détermination du Sarcopte spécial qui cause la gale norvé- gienne de l'homme; 12° Sur plusieurs gales nouvelles des animaux et sur les Acariens qui les causent; 13° Sur les conditions de la trans- missibilité de la gale des animaux à l’homme ; 14° Sur les Acariens parasites des familles des Trombidiés (tribus des Cheylétides et des Trom- bidides); 15° Enfin sur les Lingualules que l’on prend généralement pour des Helminthes, et qui, à cause des pattes dont elles sont munies dans le jeune âge, appartiennent aux Articulés et aux Crustacés-Lernéens,

Lars du 14 Aoùt 1889.

Présidence de M. L. REICHE, ancien Président, 13 membres présents.

Communications. M. le Secrétaire annonce la mort de M. Just Bigot, membre de la Société depuis 1863, décédé à Passy-Paris le 6 août 1880, à l’âge de 38 ans.

M. Lucien Buquet fait savoir : que nos collègues MM. H. Lartigue et Péragallo ont été nommés chevaliers de la Légion-d'Honneur : que, par décision du Ministre de linstruction publique, une allocation de 500 francs a été attribuée pour 1880 à notre Société à titre d’encoura- gement. |

M. Aug. Chevrolat donne la description de deux genres de Curculio- nides créés aux dépens du genre Cryptorhynchus :

DISCOPHORUS, Gorps ailé, allongé, longitudinalement convexe,

XGVI Bulletin entomologique.

gris, orné d’un ou de deux cercles noirs bordés de blanc. Trompe arquée, carénée à sa base, tronquée, reçue dans un canal limité entre les quatre pattes antérieures. Antennes insérées au delà du milieu de la trompe; scape atteignant le bord antérieur des yeux; funicule de sept articles, le deuxième le plus long ; massue oblongue, obtusément acuminée, de quatre articles. Écusson visible, arrondi. Élytres oblongues, à stries ponctuées peu évidentes. Pieds longs ; cuisses renflées, uni-épineuses ; jambes arquées, d’égale longueur ; tarses à pénultième article bilobé, deux cro- chets égaux. Abdomen de cinq segments, les deux premiers grands, les troisième et quatrième plus petits, égaux.

Les espèces ci-après rentrent dans ce genre :

1. CRYPTORHYNCHUS CIRCULUS Bhn. in Sch., t. 1V, p. 64. Columbia, Cuba.

2, C. BicIRGULUS Kirsch, Berl. Zeit., 1869, p. 201. Columbia, Cuba. 3 GC. CLITELLARIUS Bhn. in Sch., t. IV, p. 134. Brasilia.

h. DISCOPHORUS DUPLICATUS. —Long., rost. excl., 5 mill.; lat. 2 mill. Elongatus, indumento griseo tectus, setulosus, rostro brevi arcuato punctu- lato (basi griseo) oculisque nigris ; antennis griseo-rufescentibus ; capite convexo griseo; prothorace fusco, antice albido reticulatim et fortiter punctato, antice constricto tubulato, basi profunde bisinuato, supra scutel- lum producto, obsolete tricostato ; scutello punctiformi, nigro; elytris remote punctatis parallelis, prothorace latioribus, conjunctim rotundatis griseis, annulis duobus communibus nigris, ante apicem dispositis, cen- trali albo circumcinto, costa longitudinali obsoleta prope suturam, epi- pleuris albicantibus ; corpore infra rubescente punctato; pedibus brevibus cinereis punctulatis, femoribus obtuse dentatis, tibiis in margine inferiori serie selosts.

Monte-Video. Typus auct., ex mus. Lacordaire.

GRAPHONOTUS. Corps ailé, allongé, grisâtre, offrant ordinaire- ment à l'extrémité des élytres une grande tache blanchâtre ou jaunätre. Trompe comme chez le genre précédent. Antennes insérées vers le milieu de la trompe; scape limité en avant de l'œil; funicule de sept articles, le deuxième le double du premier ; massue oblongue, acuminée, triarticulée. Yeux latéraux arrondis, grands. Prothorax lobé en dessous des yeux,

Séances de l’année 1880. XCVII

faiblement trisinueux, caréné. Écusson arrondi. Élytres oblongues, plus larges que le prothorax, conjointement arrondies à l'extrémité, ponctuées- striées. Pattes moyennement allongées ; cuisses renflées, les antérieures échancrées, toutes munies d’un éperon; jambes plus courtes, épaisses, arquées, terminées par deux onglets cornés aigus; tarses à pénullième arlicle bilobé, garni de brosses cendrées. Abdomen de cinq segments, le premier grand, les trois suivants presque égaux.

Il faut rapporter à ce genre les espèces suivantes : 1. CRYPTORHYNCHUS ALBOCAUDATUS RId, in Sch., t, IV, p. 69.— Mexico, 2. GC. GuADuLPENSIS RId., loc. cit., p. 165. Guadulpia.

3. CG. BALTEATUS Sahl., Peric. Ent., 1, 1823, p. 51.; Id., Thon. Arch., 2, 1, 1829, p. 24 ; Rosenh. in Sch., 4, 139, Saint-Barthelemy.

h. Et problabement MAGROMERUS iNsIGNIS Chevr., Ann. Soc. ent. de Belg., 1877, p. 109. Columbia.

Cinq ou six espèces de ce dernier pays font partie de ma collection.

M. J. Thomson écrit qu’il vient d'acquérir la collection de Cétonides de M. E. Higgins, l’une des plus riches en Angleterre, renfermant environ 1,000 espèces, 4,000 individus et 70 types de Westwood, Janson, Mohnike, etc. Il compte fusionner cette collection avec la sienne, qu'il a commencé à recueillir depuis 1839, qui a déjà absorbé dix autres collections, dont celles de Dejean, Reiche, de la Ferté-Sénectère, A. Deyrolle, etc., et renferme de son côté 1,050 espèces, 5,500 individus et 170 types.

Ces deux collections réunies formeront la plus grande série de Cétonides qui existe; aussi, à l’aide de ces matériaux, notre collègue compte-t-il publier une révision et un catalogue de ces Lamellicornes.

M. H, Lucas adresse la note suivante, relative à un Névroptère du genre Embia :

Rambur, Hist. Nat. des Ins. Névropt., p. 310 (1842), décrit sous le nom d'Embia Solieri un Névroptère de la tribu des Embiens, qui a été ren. contré aux environs de Marseille par Solier. Durant un court séjour que je fis à Toulon, en février 1850, j'explorai les environs de cette ville, et,

(1880) partie, 7,

XCVIII Bulletin entomologique.

dans une course vers le fort Lamalgue, en soulevant des pierres légère- ment humides et peu enfoncées dans le sol, je rencontrai des Embia Solerti à l’état de larves, mais il me fut impossible de capturer des insectes par- faits, ce qu'il faut attribuer à l’époque peu avancée de la saison.

Ces larves sont assez agiles; comme celles de l’Embia mauritanica, elles établissent dans les anfractuosités des grosses pierres des tubes soyeux dans lesquels elles se retirent; elles ont la propriété de produire pendant toute leur existence à l’état de larves seulement une matière soyeuse blanche, destinée à la construction de fourreaux protecteurs dans lesquels elles subissent très-probablement leur dernière transformation.

Contrairement à l'opinion de Rambur, ces insectes, au moins le snauri- tanica, vivent solitaires à l’état de larves, et se réunissent en société lorsqu'ils sont adultes, surtout à l’époque du rapprochement des sexes.

Au sujet de l'Embia mauritanica, je me demande si la synonymie de M. Hagen (Synopsis Embididarum synonymia in Verhandlungen Zoologisch- Bolanischen Gesellschaft in Wien, p. 220, 224, 1866) est exacte en rap- portant celte espèce à l’Embia Savignyi ægyptiaca des auteurs ?

M.E. Simon donne la description de trois nouvelles espèces d'Arach- nides d'Égypte, reçues de M. A. Letourneux :

4. EUGNATHA IsIDIs, Sp. nov. ©. Céphalothorax, long. 3 mill,; abd., long. 10 mill.; pattes, 4"° p., long. 20,5 mill.; p., long. 19,2 mill.; p., long. 6,7 mill.; p., long. 192,3 mill, Cephalothorax depressus, angustus, elongatus et parallelus, fulous, linets infuscatis et punctatis diva- ricatis notatus, fovea thoracica procurva, parte cephalica longa, abrupte angustiore alque parallela, Oculi postici æqui, fere æquedistantes, lineam valde procurvam formantes. Oculi antici lineam recurvam formantes, medis majoribus, inter se approximatis sed a lateralibus longe remotis. Abdomen angustissimum, cylindricum, longissimum, in tuberculo caudi- formi longissimo attenuato paululum arcuato, post mamillas productum, rufo-fuloum cum vitla ventrali obscuriore. Sternum fuloum angustum. Chelæ robuslæ, convexæ, parum longæ, margine inferiori dentibus 3 vali- dis et æquis armatæ. Pedes longi, fulvi, antici posticis multo longiores et robustiores, Spinis brevibus ct tenuibus armati, femore 1 spinis 4 intus Enstructo.

Ramlé, près Alexandrie (A, Lelourneux),

Espèce remarquable, offrant le faciès d’un Arrainnes.

Séances de l'année 1880. XCIX

2. THERIDION DROMEDARIUS, Sp. nov, Long. 1,8 mill. Cephalo- thorax albo-lestaceus, linea marginali nigra vittaque media rufo-brunnea latissima poslice Sensim atlenuata et truncata ornatus. Oculorum series postica fere recta, oculis mediis paulo majoribus et inter se paululum Mmagis quam à lateralibus remotis. Series antica vix recurva, dculis æquis mediis inter se multo magis quam à lateralibus remotis. Oculi medii tra- pezium antice latius formantes. Clypeus area oculorum æque latus. Ghelæ clypeo longiores, testaceæ antice macula nigra notatæ. Abdomen magnum, alte convexum, crassum, fere æque longum ac latum, añtice obtuse bitu- berculatum cum angulis humeralibus obtuse productis fere ut in Epeira angulata, albo testaceum, cum margine antica, ante tuberculos, nigri- cante, atque postice vitta media sensim atlenuala, distincte sinuosa, folium Epeirarum sémulante ornatum. Sternum testaceum. Gaster testaceum cum regionibus epigastri et mamillarum nigricantibus, Pedes sat breves, albo testacei cum tibiis metatarsisque anguste fusco-annulalis. &: Pedum- maxillarum tarso bulboque latissimis, compressis ; bulbo extus stylo longo et spirali instructo.

Ismailia (A. Letourneux).

Curieuse petite espèce du groupe de T. pallens et gonygaster E.S,, remarquable par la forme et la coloration de son abdomen, rappelant celui des Epeira du groupe angulata et dromedarius.

3. LIOCRANUM ALEXANDRINUM, Sp. nOV. —®. Céph.th., long. 2,5 mill.; abd., long. 4 mill Cephalothorace fulvo-rufescente, linea marginali vitlisque submarginalibus latis et interruptis fusco-olivaceis notato, fronte lata. Oculorum serie postica vix arcuata, mediis paulo minoribus ct inter se magis quam « lateralibus remotis. Serie antica recla, oculis æquis, mediis a lateralèibus haud separatis, intervallo oculorum mediorum dia- metro oculi angustiore. Abdomine cinereo postice sensim infuscato. Pedibus fulvo-olivaceis, femoribus a basi pallidioribus ; tibiis 1 et 11 metalarsisque | 1 et 11 setarum Spiniformium sericbus duabus et spinis validis et longis per paria dispositis, sublus armatis.

Edko, près Alexandrie (A. Letourneux).

Par la disposition des épines aux pattes antérieures, il se rapproche de L. tenuissimum L, K, et spinulosum Th.; il en diffère par la coloration du céphalothorax, le front plus large, les yeux antérieurs formant une ligne tout à fait droites |

c Bulletin entomologique.

M. Mégnin fait la communication suivante :

Dans les Comptes rendus hebdomadaires de l’Académie des Sciences (séance du 28 juin dernier), on lit une note de M. P. Pichard, communi- quée par M. Ch. Robin, dans laquelle l'auteur rapporte qu’il a saisi, dans les galles des feuilles de vigne phylloxérées, de petits Acariens rouges occu- pés à sucer le corps de femelles pondeuses de Phylloxera. M. Pichard a reconnu à ces petits Acariens les caractères du genre Trombidion et un élat de développement incomplet, mais il n’a pu en déterminer l'espèce,

J'ai reçu du même pays, du département de Vaucluse, par M. Coste, professeur d’agriculture, de semblables Acariens pris aussi dans des galles de feuilles de vigne, et je n’ai pas eu de peine à y reconnaître la larve hexapode du Trombidion soyeux dont j'ai étudié les métamorphoses il y a quatre ans (Annales des Sciences naturelles, 1876). Cette larve hexapode n'est autre que le Rouget (Aoutat, Aouti des campagnards), petit être microscopique qui s'attaque à l’homme, au chien de chasse, au lièvre, au lapin de garenne, au campagnol, etc., et aux insectes à corps mou.

Il serait bien à désirer que sa multiplication fut en rapport avec celle du destructeur de la vigne ; malheureusement ses moyens de reproduc- tion, ainsi que je l’ai constaté, sont loin d’être aussi variés et de donner autant de résultats : une femelle de Trombidion soyeux ne pond guère par année qu'une centaine d'œufs. Il y a donc peu d’espoir que cet ennemi du Phylloæera ait quelque influence sur l'extension des ravages de ce dernier.

A propos des ennemis du Phylloxera, on a aussi compté certains Tyroglyphes, des Hoplophores et es Gamases, sur lesquels on fondait quelque espoir, mais je me suis assuré que ces Acariens vivent simple- ment des détritus laissés par le Phylloxera et es racines des vignes mortes, tuées par le terrible Hémiptère. On a aussi signalé le Trombidion . soyeux adulte comme un ennemi de ce dernier, mais mes études m'ont démontré que, à cet âge, ce Trombidion est phytophage et nullement carnassier ; sa larve hexapode seule peut être comptée comme un ennemi du Phylloxera ; malheureusement, comme je l’ai dit, elle ne sera jamais assez abondante pour que son action ait quelque influence sur la marche du fléau.

Membres recus. M, Victor Moerenhoud, rue des Imagas, 21, à Anvers

Séances de l'année 1880. cl

(Belgique) (Entomologie générale), présenté par M. Edmond André, Commissaires-rapporteurs : MM. de Gaulle et L. Reiche ;

M. le D' John Sahlberg, professeur à l’Université, à Helsingfors (Finlande), S. Magasinsgatan, 5 (Entomologie générale, surtout Coléoptères et Hémiptères), présenté par M. Ant. Grouvelle, Commissaires-rappor- teurs : MM. Bedel et Reiche.

Séance du 23 Aoùt 18S0. Présidence de M. L. REICHE, ancien Président. 13 membres présents.

Communications. Sur la demande du Président du Congrès phylloxé- rique international de Saragosse, qui se tiendra du au 10 d'octobre prochain, la Société charge ses membres MM. Ignacio Bolivar, Mariano de la Paz Graëlls, J, Lichtenstein et V. Signoret de vouloir bien la repré- senter au Congrès.

M. J. Thomson adresse la note suivante sur deux genres de Céto- nides :

Le nom de Westwoodia, employé par de Castelnau pour désigner un genre de Cétonides (W. Howittii Cast., Rev. Mag. Zool., 1873, p. 398, Borneo inter.), ayant déjà été utilisé par Kaup pour un genre de Géram- bycides (W. Duivenbodii Kaup, Einige Ceramb., etc., 1866, pl. 2, fig. 3, Célèbes), nous lui substituons celui de : THeoposra Thomson.

Les THEODOsIA sont de magnifiques et lrès-rares insectes, voisins des Paogpimipus Thomson (Phædimus Waterh.), dont la forme rappelle bien celle de certains Agaocephaliles (Lycomedes, Ægopsis, elc.), et même de quelques petits développements du Sarabæus Hercules L. Dans la grande et riche collection de Cétonides de M. Higgins que je viens d'acquérir, lon rencontre non-seulement une superbe paire de T. HowiTTIx prove- nant de Sarawak (Borneo), mais encore deux insectes du Borneo seplen- trional qui, bien que ressemblant beaucoup aux THeoposrA sous les rap-

eu Bulletin entomologique.

ports de la forme el des couleurs, méritent néanmoins de constituer un

HELIONICA Thomson, nov. gen. Forma habitusque G. THEODOSIX Thoms, (Westwoodiæ Cast), d. Caput cornu robusto apice retrorsum curvato prolongatum ; frons inermis ; antennarum clava sat notabilis. Prothorax cornu magno paulo curvato medio subtus breviter bulboso- carinato prolongatus, lateribus posticis utrinque marginatus. Scutellum magnum, triangulare. Elytra convexa, sat brevia. Mesosterni appendix brevis, obtusa. Pedes antici tarsique præcipue valde elongati (illis tibiis multum longioribus), éntermedii et postici sat breves, robusli ; tibræ anticæ extus post medium debiliter 1-dentalæ, éntermediæ et posticæ inermes. ©, Multo minor. Caput inerme; clypeus antice bidentatus. Prothorax inermis, laleribus obtuse marginatus. Elytra plana, depressa. Pedes antici cœteris paulo longiores ; #'biæ anticæ extus valde 3-dentaiæ, intermediæ valde 2-dentatæ, posticæ post medium mediocriter 1-dentatæ.

Os, Diffère du genre THEODosIA : G, par la tête qui n’est pas pro- longée antérieurement en deux saillies corniformes et dont la corne mé- diane est plus courte, plus robuste ; par la corne prothoracique saillante et carénée en dessous ; et enfin par les farses postérieurs plus courts, plus robustes.

HezionicA Wesrwoopit Thomson. Patria : Borneo septentr. Long. g 35 mill., @ 24 mill.; lat, 15 mill., & 41 mill. Omnino aureo-viridi- metallico-flavescens, cornua pedesque purpurescentia.

Robusta, Caput tenuiter granulosum, Prothorax dorso tenuissime punc- tatus, subtus tenuissime granulosus, cornu magis valde punctato, Scutel- lum fere læve. Elytra quasi ubique lævia, antice punctulis aliquot indistinctis instructa, basi latiora, apice subrotundata. Corpus subtus tenuiter granulosum. Pedes tenuiter granulosi, {ibiis posticis magis grosse granulosis. 9. Caput prothoraxque sat valde et paulo sparsim punctata, Elytra reticulato-punctata. Corpus subtus lateribus pedesque punctata, Supra (spec. nostr.) purpurescens, sublus viridis.

M. Aug, Chevrolat donne les descriptions de deux Curculionides nouveaux :

LADOICE VIRIDISPARSA, —Long., rost. exe], 20 4/2 mil), rostri 5 mill.;

Séances de l’année 1880. CII

lat, 7 mill Elongata nigra, viridi sparsa ; rostro parallelo late cana- liculalo longitudine costalo, nigro ; antennis dense albo pilosis, articulo secundo funiculi longiore ; prothorace antice posticeque (reflexo et sulcato) fere recto, villa laterali maculisque 2 posticis viridibus, rugato subcostato ; scutello rolundato albo; elytris ovalibus, remote rotunde fortiterque striato-punctatis in margine et tripliciter late viridi subfasciatis ; pedibus viridi-æneo squamosis, larsis latis infra luleo-spongiosis. fébrides. Typus auctoris.

LADOICE FUNEBRIS, Long., rostr, excl. 45 mill,, rostri 3 1/4 mill.; lat, 5 1/2-6 1/4 mill. Elongata nigra ; rostro parallelo crebre punctato- canaliculato; antennis nigris, articulis 2 primis funiculi elongatis æquali- bus, clava elongata acuta cinerea ; prothorace antice marginato posticeque sulcato et reflexo recto, ruge et dense punctato; scutello parvo rotundato ; elytris basi recte reflexæis sat fortiler punctato-strialis, interstiliis coria- ceis; pedibus validis, inermibus, coriaceis, griseo breviter setulosis, tibiis compressis arcuatis.

Nova-Guinea N, 2 exempl.

Ors. Le genre P{atyomida (binodis White), de la Nouvelle-Zélande, me semble devoir être placé après les RAinoscapha.

M, L. Reiche fait passer sous les yeux des membres de la Société une boîte contenant des Coléoptères trouvés aux environs de Mossoul, grande ville du Kourdistan située au bord du Tigre, près des ruines de l'antique Ninive, par M. Siouffi, vice-consul de France, et envoyés à notre savant confrère M. Félix Caignart de Sauley.

M. L. Reiche fait remarquer que tous ces Coléoptères, au nombre de 31 espèces, se retrouvent en Syrie, c’est-à-dire à 520 kilomètres de distance, et il s'étonne de ne rencontrer parmi ces insectes aucune espèce nouvelle.

M, J, Lichstenstein adresse la note suivante :

On a souvent parlé des relations amicales des Fourmis avec les Puce- rons, et déjà les plus vieux auteurs avaient remarqué avec quelle affection les premières venaient lécher les goultelettes sucrées exsudées par la plupart des Aphidiens, Vis-à-vis des Pucerons des racines, les Fourmis révèlent un instinct encore plus admirable,

CIV Bulletin entomologique.

Quand, vers les premiers jours de juillet, on arrache quelques touffes de Graminées (Setaria viridis, Set. verticillata), on trouve à peu près une plante sur dix aux racines de laquelle s’est fixé un gros Puceron ailé à abdomen vert avec une grande tache discoïdale et des points sur les côtés de couleur noire. C’est le Schizoneura venusta Passerini, Ce Puceron est un pseudogyne émigrant qui arrive je ne sais d’où et se pose au collet de la plante; là, faible, incapable de se frayer une route souterraine, il attend quelque ami pour l'aider à atteindre les racines il doit déposer sa progéniture. Il n’attend pas longtemps : la première Fourmi qui passe s'arrête, l’examine et court avertir ses compagnes. Bientôt une demi-douzaine de Fourmis arrivent et commencent par lacérer les ailes de l’Aphidien pour qu'il ne s'échappe pas ; en même temps elles creusent avec une rapidité inouïe une descente facile, un petit tuyau, dans lequel s'engage le Schinozeura et qui le conduit droit à une radi- celle sur laquelle il se fixe. Autour de lui un petit réduit est aussitôt pratiqué par ses intelligentes protectrices qui l'entourent de soins et en sont récompensées par les sucs que le Puceron et sa progéniture vont lui fournir. Tous les Pucerons de cette phase ont les aïles arrachées. J'ai déjà fait anciennement la remarque qu’un autre Homoptère vivant avec _les Fourmis (Tettigometra parviceps Sign.) est traité de même et se voit privé de ses ailes dans les fourmilières.

Mais si les Pucerons émigrants et arrivant aux racines sont aidés puis- samment par les Fourmis au détriment de leurs ailes, la phase pupifère, c’est-à-dire celle qui abandonne les racines pour rapporter aux arbres les sexués, leur doit encore bien plus de reconnaissance. Ce sont les Fourmis encore qui, quand les Pucerons souterrains prennent des ailes, leur ouvrent une voie pour arriver à l'extérieur.

C’est le hasard qui m’en a fourni la preuve. Quand je trouve la racine d’une plante garnie de Pucerons, je la mets dans un vase avec de la terre pour attendre le développement des ailés. Comme la majeure partie des insectes est ensevelie sous la terre, j'ai ordinairement trois ou quatre éclosions provenant des nymphes qui se sont trouvées à la surface. Or, récemment, dans un vase j’avais mis des racines de marguerite (Aster sinensis), toutes garnies de Pucerons encore inconnus et inédits (Pemphi- gus asteris mihi), je fus étonné de voir un beau malin une trentaine d’ailés. Avec les Pucerons j'avais introduit dans le vase une cinquantaine de Fourmis, et ces travailleuses s'étaient mises à l’œuvre et avaient criblé

Séances de l’année 1880. Cv

la terre de nombreuses ouvertures. Ces ouvertures communiquaient toutes aux points des racines d’Aster se trouvaient les Pucerons, et chaque fois qu’une nymphe prenait des ailes, elle trouvait une issue toute prèle pour s'échapper et s’envoler dans les airs. Ici les Fourmis n’arrachaient plus les ailes. Ces Fourmis protectrices me paraissent appartenir au genre Lasius et à l'espèce fuliginosus Lal,

M. Juste Bignault montre une aberration de la Calligenia D-miniata qu’un de ses fils vient de capturer auprès de Paris, et il en donne la diagnose suivante :

CALLIGENIA D-MINIATA Forst., 1771 (rosea F,, 1775, Esp. O. God. rubicunda Schiff.). Aberratio CROGEA. Aliis anterioribus stramineis et late croceo marginatis, posterioribus luridis et tenue croceo mar ginatis. Thorace, abdomine, pedibus et antennis croceis cum pilis sub abdomine nigris. Miniatæ sémilis lineamentis.

Capta in silva Cativilla (Chaville), undecima die juli,

Notre collègue fait remarquer, en terminant sa communication, qu’il serait important que les lépidoptéristes fissent connaître les variétés spé- cifiques qu’ils recueillent parfois ; de la connaissance d’un grand nombre d’aberrations, peut-être pourrait-on déduire les causes qui les produisent, En outre, ces travaux seraient surtout utiles à l'étude de la variabilité des espèces et deviendraient de véritables jalons qui guideront dans cette étude les travaux des générations futures.

M. A.-L, Clément et plusieurs autres membres font remarquer que, contrairement à ce que l’on aurait pu supposer d’après son abondance extrème en 1879, la Vanessa cardui est, cette année, très-rare aux envi- rons de Paris, Quant à la Plusia gamma, elle se trouve aussi bien moins communément que l’année dernière,

Membre recu. M. Henri Gadeau de Kerville, rue Dupont, 7, à Rouen (Seine-Inférieure) (Entomologie générale, principalement Myriapodes), présenté par M. H, Lucas. Commissaires-rapporteurs : MM. Clément el de Gaulle.

GYI Bulletin entomologique.

Séance du $ Septembre 1880. Présidence de M. L. REICHE, ancien Président. 13 membres présents.

M. Wladimir Dokhtouroff, de Saint-Pétersbourg, assisle à la séance,

Lecture. M. A. Ghevrolat dépose sur le bureau un mémoire ayant pour titre : Genres nouveaux créés aux dépens des Cryptorhynchus et des Cælosternus de Schônherr, et descriptions de nouvelles espèces.

Communications. M. Albert Fauvel donne des nouvelles de notre col- lègue M. Achille Raffray, vice-consul de France en Abyssinie :

M. Raffray s’est installé à Keren (pays des Bogos). au commencement de juin, au moment de la saison des pluies, et il signale les Coléoptères comme très-abondants, surtout les Psélaphides, Paussides et Staphyli- nides, Dans une seule chasse, il a pris quatre genres nouveaux de Pséla- phides et un Pausside du genre Arthropterus, jusqu'ici confiné dans l'Afrique australe. Les hauts plateaux de l’Hamacen, à une altitude de 2,500 mètres environ, lui ont procuré de beiles espèces et en nombre, notamment 125 individus de Paussides divers, le mâle de l’espèce de 3oliath vrai dont il avait pris la femelle l’an passé, et une foule de raretés ou nouveautés. Il se dispose à partir fin septembre pour un voyage de cinq ou six mois; il compte aller de Massouah à Gondar par les mon- tagnes et revenir à travers le Soudan; ce sera un voyage circulaire de 400 lieues au moins.

M. J, Thomson adresse des observations sur l’ancien genre Goliathus Lamarck :

MM. Gemminger et de Harold (Cat. Col., IV, 14869, p. 1274) ont cité six espèces comme devant rentrer dans ce genre. Déjà, en 1853, M. Ber- toloni (Illustr. Moz. Diss., IV, p. 8) avait proposé de donner le nom de Fornasinius insignis à son Goliathus Fornasinii dans le cas ce dernier devrait constituer un genre distinct. Or, ce genre a été établi par

Séances de l'année 1880. CVIl

M. Westwood en 4874 (Thes. Oxon., p. 1) sous le nom de Goliathinus,

- qui, étant postérieur au premier, doit nécessairement disparaître. Cepen- dant nous croyons pouvoir conserver ce nom de Goliathinus, redevenu libre, en faveur du G. Higginsii Westw.,-qui paraît devoir constituer une coupe générique spéciale.

De ce petit et curieux Goliath, à livrée d’un noir mat, avec le prothorax d’un noir brillant, il n'existe qu’un unique exemplaire femelle, qui se trouve dans notre collection, Sans doute il est difficile de juger de cet insecte d’après un seul exemplaire, Toutefois, le chaperon est plus forte- ment arrondi que dans les espèces voisines ; le prothorax n'est pas arrondi, mais presque coupé droit sur les bords latéraux antérieurs ; enfin les tarses sont aussi courts et plus grêles, surtout les antérieurs, que chez les Fornasinius.

La liste de toutes les espèces décrites de Goliathus est la suivante :

Goliathus Lamarck (Hegemon Harris).

LEA

. REGIUS Klug, W. Africa, Guinea, Druryi Wesiw. Id., id. . GAGIGUS Voet. Cap Palmas.

19

®. princeps Hope. Id.

' 3. GIGANTEUS Lamarck ({ype), Guinea, Gabon, Loango, L. KIRKIT Gray. Zambezi, 5. ALBOSIGNATUS Bohem. {ype). Limpopo.

Fornasinius Bertoloni (Goliathinus Westw.).

4, INSIGNIS Bertol, (£ype), Magnarra, Moz, Fornasinii Bertol, olim, Id., id, 2, PEREGRINUS Harold, Angola inter,

Goliathinus Thomson (nec Wesiw.).

4. HIGGINSIT Westw. (9 ype), Cap Coast-Castle,

Notre collection renferme toutes ces espèces, sauf le F. peregrinus .

Harold ; quatre constituent des types. Il est possible que les G, Kirkit et albosignatus soient identiques.

GVIII Bulletin entomologique.

M. H. Lucas communique une note relative à une Aranéide de la tribu des Attides :

En observant les allées et venues de l’Euophrys (Attus) erratica de Walckenaer, j'ai remarqué que cette espèce affectionne les murailles et plus particulièrement les plafonds des appartements. Dans le logement que j’occupe au Jardin des Plantes, j'ai observé sur les plafonds, qui sont d’un blanc parfait, plusieurs Euophrys erratica, quelquefois le mâle et la femelle, errant çà et là. Ne m’expliquant pas ces promenades et surtout leur utilité, j'étudiai de près ces Aranéides et voici ce que j'ai observé. Comme il serait très-difficile à cette espèce, à cause de la brièveté de ses organes locomoteurs, de se procurer à la course la nourriture néces- saire à son existence, elle tend au plafond des fils de soie très-fins, jetés çà et là, formant un réseau irrégulier, à mailles très-lâches et occu- pant un espace plus ou moins considérable. Laissant souvent mes fenêtres ouvertes, j'ai vu qu'un très-grand nombre de Diptères, particulièrement de minuscules Némocères, des Culicides, des Tipulides, etc., viennent se faire prendre à ces piéges invisibles, et il est à supposer que c’est par ce moyen que cette espèce, à corps ramassé, se procure à l’état jeune et adulte une nourriture abondante et souvent renouvelée.

M. E. Simon lit la description d’une nouvelle espèce d’Arachnide

EURYOPIS QUINQUENOTATA, Sp. nOv. Long. 2,2 mill. Cephalothorax fusco-rufescens, nigro-marginatus fere lævis, nitidus, antice sensim ele- vatus, depressione arcuala nullu, fronte lata. Oculorum series postica valde recurva, mediis majoribus, inter se paulo magis quam a latera- libus approximatis. Oculi antici fere æqui, lineam valde procurvam for- mantes. Clypeus sat valde impressus. Sternum rufo-fuscum nitidum. Abdomen ovale, elongatum, antice rotundatum, postice parum attenuatum, nigerrimum , nilidum, selis fulvis et longis parce vestitum, in dorso punctis albis quatuor rotundatis inter se longe remotis, quadratum ma- gnum formantibus, atque postice (supra mamillis) puncto albo triangulari ornatum. Pedes breves et robusli, fulvo-rufescentes, anguste fusco sub- annulati. Fovea genitalis transverse semi-circularis, tenuiter marginata, tuberculo ovali et impresso in medio munita,

Sicile : Palerme !,

Séances de l’année 1880. CIX

Séance du 22 Septembre 1850.

Présidence de M. L. REICHE, ancien Président, 24 membres présents.

MM. Lamey, de Philippeville; Monnot, du Mans, et René Oberthür, de Rennes, assistent à la séance.

Lecture. M. Aug. Chevrolat dépose sur le bureau une notice sur deux genres nouveaux de Curculionides de la division des Cryptorhynchides (genres Cylindrothecus et Blaborhinus).

Communications. M. Bellier de la Chavignerie adresse, par l’entremise de M. Jules Fallou, la note suivante :

Le Carabe que je fais passer sous les yeux de la Société ressemble au Carabus monilis Fab. type, c’est-à-dire qu’il est comme celui-ci d’un bronzé cuivreux brillant, avec trois rangées de granulations séparées par trois côtes longitudinales sur les élytres ; mais il en diffère par sa taille constamment plus petite (un quart de grandeur de moins), par ses élytres plus allongées et coupées moins obliquement à l’extrémité, par sa granu- lation beaucoup plus fine, par le corselet un peu moins arrondi, enfin par le dessin des élytres et la couleur qui sont toujours bien fixes et qui n'offrent pas, comme chez le monilis, de nombreuses varialions.

Mais c’est surtout par ses mœurs et son habitat que ce Carabe des Alpes s'éloigne de notre Carabus monilis. Ce dernier est un Carabe de plaines qui habite de préférence les terains cultivés et qui est diurne, car on le voit fréquemment à l’automne courant sur les chemins ou dans les champs dépouillés de leurs récoltes. Le Carabe que je signale est, au contraire, nocturne, et n’a encore été trouvé que dans une localité très- restreinte des Basse-Alpes, sur le plateau d’une montagne des environs de Digne, dont l'altitude est de 1,700 à 1,800 mètres. ce Carabe vit sous les pierres en compagnie du Garabus monticola Dejean, mais il est beaucoup plus rare que ce dernier.

Je laisse à des entomclogistes plus autorisés que moi le soin de décider si le Carabe en question doit être considéré comme une variété du G. monilis, avec lequel il a certains rapports de dessin et de couleur, mais dont il s’écarte aussi beaucoup par la taille, la granulation plus

cx Bulletin enlomologique.

fine, la fixité du dessin et de la couleur, les mœurs et l'habitat. J’ai cru devoir appeler l'attention des coléoptéristes sur cette forme remarquable de Carabe qui, espèce ou variété, mérite, je crois, plus que bien d’autres, d’être désignée par un nom spécial, et pour laquelle je proposerai celui de Carabus alticola, qui rappellera sa manière de vivre.

M. L, Reiche (séance du 13 octobre) fait remarquer, au sujet de cette note, que M. J. Fallou ayant bien voulu lui confier les Carabes montrés à la dernière séance, il a pu examiner avec la plus grande attention et comparer ces insectes, et il a acquis la conviction qu’ils ne constituent qu’une variété du C. monilis Fabricius (Syst. EL, I, 126), décrite depuis par Panzer (Fauna German., 31, 12) sous le nom de C. consitus, et par Heer (Käf, Schw., 11, 12) sous le nom de C. helveticus. Ils ne diffèrent en effet du type que par une taille plus petite ‘et par les côtes interrom- pues encore moins prononcées.

En faisant connaître celte variété intéressante, M. Bellier propose de lui donner le nom de C. allicola. M. Reïiche n’y voit d'autre inconvénient, que celui d'appliquer au C. monilis un septième nom.

M. le docteur Geo.-H. Horn, de Philadelphie, écrit à M. Aug. Sallé :

Le type du genre Plastocerus Lec. est une espèce de la Californie, P. Schaumi Lec., et non pas (Callirhipis) angulosus Germ., comme Lacordaire et Jacquelin Duval le disent. La première espèce a des mandi- bules modérément proéminentes, soudainement arquées au milieu, et le labre est large, transverse et distinctement séparé du front, les antennes du mâle sont pectinées depuis le quatrième article et les branches ciliées. Dans l’angulosus les mandibules sont courtes, arquées de la base au sommet, le labre n’est pas visible, les antennes sont pectinées depuis le troisième article et non ciliées.

Ces caractères démontrent que ces deux espèces ne sont pas congéné- riques, comme Schaum l’a indiqué, et que Pangulosus devrait, non-seule- ment recevoir un autre nom générique, mais être placé dans une division différente des Élatérides que le Plastocerus Schaumi.

M. J. Thomson adresse la description d’une nouvelle espèce de Goliathides :

La Mecynorhina Harris Westw. (Trans. Ent. Soc, 4847, V, ps 20, pl. 4, fig. 2), qui provient de Guinée, cap Palmas, Grand-Bassam, offre

Séances de l’année 1880. CxI

les élytres d'un vert foncé mat recouvert d'une multitude de petites taches d’un jaune ocracé. L'insecte que M. de Harold (Col. Hefte, 4879, XVI, p. 57) rapporte à ladite espèce habile l’intérieur d’Angola, et présente sur les é/ytres un fond d’un jaune ocracé, avec deux bandes longitudinales d'un vert foncé consiellées par quelques petites taches jaunes et rondes. M. E.-W. Janson vient de nous procurer une paire, mâle et femelle, de ce dernier insecte provenant du Congo. Il nous paraît devoir constituer un type spécifique à part que nous désignerons sous le nom de :

MECYNORHINA HAROLDIT Thomson, Patria : Angola inter., Congo. d', long. 45 mill., lat. 49 mill.; @, paulo minor. & Caput albo-tomen- tosum ; clypei cornu elongato apice valde furcato brunneo. Prothorax subrotundatus, convexus, surde viridis, lateribus ubique (basi excepta) ochraceo-flavo marginatus. Scutellum surde viride. Elytra ochraceo-flava, fasciis 2 longitudinalibus latis maculis ochraceo-flavis aliquot rotundatis parvis constellatis, ornata, apice minute bidentata, Corpus sublus pedesque viridi flavoque metallica; tébiæ nigræ ; tarsi antici et intermedii nigri, pos- tici articulis 4-2 nigris, 3-4-5 ochraceo-flavis apice brunneis. 9. Caput inerme. Tébiæ omnes extus valde tridentatæ, anticæ intus inermes.

M. Aug. Chevrolat donne la description d’un nouveau genre de Curculionides, voisin des Sympiezoscelus Waterhouse :

Genre HEMILIUS (mu, demi; aefos, lisse). Ensemble de carac- tères des Sympiezoscelus. Aïlé, oblong, assez robuste ; partie antérieure du corps glabre, postérieure et dessous couverts d’une indumentation grise ou brune. Trompe arquée, un peu épaisse à la base, amincie au sommet, reçue dans un canal limité entre les pattes médianes. Antennes flexueuses, poilues; scape atteignant l'œil; funicule de sept articles, les premier et deuxième médiocrement allongés, suivants submoniliformes, serrés; massue OValaire, à pointe obtuse ou acuminée. Feux latéraux grands, ronds. Téte très-convexe. Prothorax un peu plus large que long, convexe, arrondi latéralement, transversalement comprimé en avant et droit, faiblement lobé en arrière des yeux, bisinué sur la base, avancé sur l’écusson. Écusson rond. Élytres ovalaires, un peu plus larges que le prothorax, arrondies à l'extrémité, sillonnées et ponctuées à l’intérieur. Abdomen de cinq segments. Pattes robustes, courtes; cuisses épaisses, unidentées; jambes arquées, munies d’un onglet corné au sommet ; tarses à pénultième article arrondi et étroitement bilobé; hanches antérieures très-fortes,

CXII Bulletin entomologiqué.

4. H. GLABRIROSTRIS. Long., rost. excl., 11 mill., rostri 3 mill.; lat. 3 mill. Oblongus sat validus, antice glaber, infra et dimidio pos- lico indumentlo griseo tectus ; rostro arcualo, basi cinereo crassiusculo apice nigro acuto; antennis piceis pilosis, clava ovata cinerea; capite convexo punclalo nigro ; prothorace supra glabro profunde punctato, late- ribus rotundato ; scutello oblongo; elytris ovalibus, griseis, antice, postice medioque paululum albo subfasciatis, punctato-strialis, intlerstiliis sub- elevatis; corpore infra pedibusque griseo et albo variis, femoribus calca- ralis.

Colombia. 3 exempl.

2. H. nupicozzis. Long., rost, excl., 7-8 1/2 mill., rostri 2 mill,; lat. 2 3/4-8 1/4 mill. Præcedenti similis, sed rostro breviore crassiore fusco, apice nigro ; antennis nigris, pilosis, clava subovali acuta ; capite nigro punclato ; prothorace supra nudo, punctis æqualiter dispositis sat impressis, lateribus infraque fusco, longitudine sulcato basique profunde impresso ; Scutello rotundato albo ; elytris fusco squamosis, sulcatis, sulcis intus distincte punctatis ; corpore infra ct pedibus nigris crebre punctatis, femoribus breviter calcaratis.

Mexico. 2 exempl.

M. Mac Lachlan communique la note suivante :

MM. Joly et Vayssière, en annonçant l’importante découverte de l’insecte parfait du Prosopistoma punctifrons, rapportent que j'ai autrefois indiqué que cet Arliculé était peut-être une Éphémérine dont toute la vie serait aquatique. Je ne crois pas avoir jamais exprimé une semblable idée, qui est même contraire à mes convictions. Dans un travail sur l’Ontscigaster, imprimé dans le vol. XII, p. 145 (1873), du Journal of the Linnean Society of London, je me suis demandé sil m'était pas possible qu’il existât des Éphémérines dont l’mago fut aptère, et s’il ne se pourrait pas que Prosopistoma en füt un exemple ; mais en écrivant ces mots je n’avais pas la moindre intention d'exprimer l'opinion qui m'est attribuée.

Membre recu. M. Wladimir Dokhtouroff, officier d'artillerie de la garde impériale, Fourchtacskaga, 56, log. 8, à Saint-Pétersbourg (Russie) (Co- léoptères européens et exotiques, principalement Gicindélides), présenté par M. Gilnicki, Commissaires-rapporteurs : MM. H. Lucas el Aug. Sallé.

PT

Séances de l’année 1880. CXIII

Séance du 13 Octobre 1880.

Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR. 23 membres présents.

M. Carlo della Torre, entomologiste de Florence, assiste à la séance.

Lecture. M. A.-L. Clément présente un mémoire, accompagné de figures, ayant pour titre : Notice sur les premiers élats du Scymnus minimus Paykull.

Communications. M. Aug. Chevrolat donne les descriptions de trois nouveaux Curculionides, un Macromerus et deux Rhinochenus :

4. MACROMERUS FUNEBRIS. Long. 45 mill.; lat. 7 mill. Alatus, elongatus, niger, pedibus anticis longissimis et larsis longe et tenue rufo pilosis ; rostro arcuato punctato, ad basin amplialo el carinato, clava antennali oblonga, capite convexo, supra oculos arcuato ; prothorace rotunde tubulato, cylindrice attenuato, basi profunde bisinuato, sulcato et reflexo, supra punctato, antice tuberculato, ruguloso, nodulo elongato antice signalo; scutello rotundato ; elytris subtriangularibus, punctato-striatis, serie-tuberculatis, in dimidio postico obscure cinereis ; corpore infra pedi- busque punctatis, pectore albido variegato. 4.

Brasilia.

Le M. innoxius Herbst, Bhn. in Sch., t. IV, p. 129, de Cayenne, est décrit par Linné, Fab., OL, sous le nom de GC. conspersus, Ent., V, p. 506, qui a été donné aussi par Dejean dans son Catalogue ; c’est encore le C. roreus F., Ent. Sys., 2, 427.

Voir l’Essai monographique du genre Macromerus, j'ai décrit ou énu- méré 23 espèces (Ann. de la Soc. ent. de Belgique, 1877, p. 102 à 141).

9, RHINOCHENUS SCUTELLARIS. Long. 9 mill.; lat. 4 mill. R. fim- briati nobis. similis, luteus, fascia inter oculis, prothorace, in elytris macula communi angulata infra sculellum, et lala fascia media (albo- marginatis) rufis ; rostro plano antennisque rufis, prothorace angulato punclalo, basi bisinuato, transversim sulcalo, et setis luteis erectis signato ;

(1880) partie, 8,

CXIV Bullelin entomologique.

scutello lutco ; elytris regulariter punctato-striatis (punctis albo-pupillatis) callosis ; corpore lateribus et abdomine rufis ; pedibus testaceis, minute calcaratis.

Brasilia. Cette espèce a élé confondue avec le R. fimbriatus.

3. RHINOCHENUS TRIANGULIFER. Long. 9 4/2 mill,; lat, 5 4/2 mill, Elongatus cylindricus luteus, macula quadrata frontali, prothorace elon- gato, punctato, antice arcuato, fascia media elytrorum extus amplia triangulifera suturaque in scutello angulata, rufis ; rostro obscuro plano; elytris callosis, regulariter punctato-striatis, intus albis, post fasciam minoribus ; abdomine rubro ; femoribus modice calcaratis.

Brasilia. A D. de Gaulle datus.

Le R. bahiensis se retrouve à Cayenne. Voir Monographie du genre Rhinochenus (Ann. de la Soc. ent. de Belgique, 1871, p. 85 à 93), 48 espèces sont énumérées.

M. Charles Berg adresse à la Société une notice imprimée dans les Annales de la Sociedad Cientifica Argentina, t. X, 1880, et intitulée : Observaciones acerca de la familia Hyponomeutidæ.

L'auteur révise principalement l’Étude sur Les Yponomeutides de M. A. Guenée, publiée dans nos Annales pour 1879 (p. 281-290), et il montre que notre collègue de Châteaudun, n'ayant pas eu connaissance de travaux antérieurs au sien, ayant par erreur séparé comme espèces dis- tinctes des mâles et des femelles, et ayant indiqué comme génériques ou spécifiques des caractères purement individuels, a augmenté inutilement le nombre des genres et des espèces, En résumé, il propose de rétablir ainsi la synonymie de divers Hyponomeutidæ décrits par M. Guenée :

Yponomeuta grossipunctella Gn. = Hyponomeuta internellus Walker, 1863.

Cidosia chalybella Gn., curvinella Gn., chrysorrhacella Gn., cyanella Gn., Garnolella Gn., brasiliella Gn., et graciliella Gn., = Crameria nobilitella Cram., 1779 ; Zeller, 4878.

Scintilla Gn. et Sablis Gn. (genres) Atteva Walker (genre), 1855. Syblis glaucopidella Gn. = Atteva fulviguttata Zeller, 1873 ; Berg, 1880.

Séances de l'année 1880. Cxv

M. Maurice Girard communique ce qui suit :

Pendant un séjour de près de deux mois à Trouville-sur-Mer (Cal- vados), je visitais’tous les jours de grands pâturages, tout près de la ville, à la Cayée, en face le chalet Cordier, devenu historique. Je fus très-étonné de capturer, les 29 et 30 septembre, volant et butinant sur les fleurs de trèfle et de Centaurea jacea, des sujets très-frais des deux sexes d’une de nos Zygènes septentrionales et aussi d'Angleterre, Zygæna trifoli Esper. Cette espèce paraît d'ordinaire en juin et au début de juillet, I y avait donc une seconde apparition tout à fait insolite et due sans doute aux chaleurs de la dernière semaine de septembre,

J'ai trouvé dans la même localité, en petit nombre, nos Vanesses ordinaires, sauf Pyrameis cardui Linné. Or, en automne 1879, les sujets de cette espèce couvraient les côtes normandes, provenant des pontes opérées lors du grand passage de juin 1879. Cela confirme bien ce que dit Boisduval, que la Belle-Dame est une espèce qui ne se maintient pas dafis la vallée d'Auge.

J'ai l'honneur d'offrir à la Société la notice nécrologique, qui m'avait été demandée par la Société centrale d’'Horliculture, sur le D' Boisduval. J'ai appelé l'attention sur l'influence croissante que cette Société a exercée sur ses travaux et sur la prédilection pour l’entomologie appliquée qui

marqua les quinze dernières années de la vie de notre savant membre honoraire.

M. E. Simon donne la synonymie de plusieurs espèces d’Arachnides :

4. Xysticus Cor Canestrini, Att. Soc. Ven. Tr, Sc. nat. Padova, vol. II, fig. 1, p. 5, 1878, X. comptulus E. Simon, Ann. Soc. ent. Fr., p. 800, pl. 40, fig. 3, 1873.

2. Dictyna scalaris Canestrini, loc. cit., p. 4, 1873, D. bicolor E. Simon, Ar. nouv. midi Eur., mém., p. 30, 1870.

3. Amaurobius longipalpis Kroneberg, in Fedchenko’s Puteshestwe, v. Turkestan, Arach., p. 44, pl 1v, fig. 20, 1875, = Nurscia albosignata E. Simon, Ar. Fr.,t. I, p. 235, 1874.

h. Epeira nox E. Simon, Ann. Soc. ent. Fr., 4877, p. 77, E, pilula Thorell, St. Rag. Mal., 1, p. 188 (388), 1877.

5. Epeira Laglaizei E. Simon, loc. eit., 1877, p. 77, E, telura Thorell, loc. cit., Il, p. 84, 1878.

CXVI Bulletin entomologique.

6. Sclerosoma sicanum P. Pavesi, Ann. Mus. civ. S. N. Gen., VIII, p. 446, 1876, Phalangium (Mastobunus) tuberculiferum H. Lucas, Expl. Alg., Ar., p. 300, pl. xxi, fig. 4, 1845.

M. H. Lucas communique la note suivante relative à un Crustacé de l'ordre des Décapodes Brachyures :

En ouvrant des Moules et des Huïîtres sur les côtes de Bretagne, du Nord, du Calvados, de la Manche et de la Seine-Inférieure, j'ai constaté de nouveau que le Pinnotheres pisum mytilorum, Crustacé que l’on trouve très-communément chez ces Mollusques, peut vivre aussi dans d’autres Acéphales, notamment les Ostrea edulis et hippopus.

J’ajoulerai à ce sujet que l’indisposition dont sont parfois affectées les personnes qui mangent de ces Mollusques provient de causes inhérentes à ces animaux et non à la présence du Pinnotheres mytilorum. En effet, c’est à l’époque du frai ou de la saison des amours, pendant les mois de juin, juillet, août et une partie de septembre, que se manifestent ces sortes d’empoisonnements. :

J'ai passé en revue un très-grand nombre de ces Mollusques, et presque tous les Pinnotheres que j'ai rencontrés avaient leurs appendices ovifères chargés d'œufs. Au microscope on voit que ces œufs sont sphériques, lisses et d’un blanc testacé. Connaissant le milieu dans lequel vil ce Crustacé, on se demande quel doit être le modé d'existence des larves qui sortent de ces œufs : vivent-elles retirées comme leur mère dans ces Mollusques bivalves ? ou bien les abandonnent-elles pour passer leur état embryonuaire en pleine liberté ? Il serait curieux de faire connaitre le développement de ce Crustacé non nageur; cette étude conduirait les carcinologistes à faire convaîlre des fails sans aucun doute d’un très-grand intérêt. Je ferai observer, en terminant, que le mâle de celte espèce est extrêmement pelit (G 4 millim., £ 10 millim.), qu’il est errant et que, jusqu’à présent, il n'a pas encore élé rencontré chez les Mollusques que recherche sa femelle.

Membre rayé. M. Ignat Mihali, naturaliste, à Tirgu-Jin (Roumanie), reçu en 1876.

Séances de l’année 1880. CXYII

Séance du 27 Octobre 1880. Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR. 15 membres présents.

MM. René Oberthür, de Rennes, et de Dembowski, entomologiste de Sienniça (Pologne), assistent à la séance.

Lecture. M. Aug. Chevrolat dépose sur le bureau une note comprenant la description d'un nouveau genre de Cryptorhynchide Cœlémérite (Atri- chis), formé de trois espèces : geniculatus (du Brésil), quadrisignatus (de Colombie) et albitarsis (du Mexique).

Communications. M. Aug. Chevrolat donne la description de deux nouvelles espèces de Curculionides : ;

1, PACHYONYX MUCOREUS (Murray). Long. 9 mill.; lat, 4 4/2 mill. Elongatus, albus, prothoracis dentibus 4 antice positis, macula scutellari nigra quadrata ad basin prothoracis trifida ; roslro oculisque nigris ; capile albo, fascia cruciformi nigra >; elytris parallelis, callosis, apice truncatis, bidentatis, versus apicem prope suturam binodosis à basi ad medium et in apice nigro subfascialis el maculatis ; corpore infra albo ; pedibus nègris, femoribus inermibus nigris trifasciatis et tibiis albo bifasciatis.

Africa or., Old-Calabar. À D. Murray datus.

P. mucoreus Mur., Cat. Gem. Har., t. VII, p. 2545 (sine descript.).

2. PAGHYONYX QUADRIDENS. Long. 8 mill.; lat. 3 4/4 mil, Eton- gatus, dense setosus, albidus flavidoque longitudine signatus, dentibus quatuor anticis in prothorace positis ; rostro obscuro, capite convexo fulvo; prothorace antlice cylindrice compresso, vita longitudinali lata fulva; scutello elevato rotundato fulvo; elytris véllosis, albidis, punctuto- strialis, apice singulatim oblique truncalis, macula scutellari lata, late- rali versus medium, elongata, fascia transversali ante apicem, extus abbreviata, macula humerali ad suturam medio dein obliqua ad fasciam juncta fulvo aureis ; corpore infra pedibusque rubidis.

nd, or., 2 exempl. ex D. Lacordaire, a Parry acceptus.

CXVIII Bulletin entomologique.

M. Jean Wankowicz adresse la description d’une nouvelle espèce européenne de Coléoptère :

MNIOPHILA WROBLEWSKIIL Globoso-subovata, æneo-picea, nitida , antennis pedibusque rufis ; prothorace subtiliter coriaceo, parum distincte punctato ; elytris subseriatim subfortiter punctatis, punctis minoribus; paucis indeterminatis. Long. 4 4/4 mill.

Les séries de points dés élytres moins régulières et les points des inter- stries plus forts rendent cette espèce parfaitement distincte de la M. mus- corum Hoffm. Le corselet dans cette dernière est régulièrement chagriné, et sa poncluation, quoique fine, est nette ; chez la Wroblewskit la surface du corselet est irrégulièrement ridée et à ponctuation effacée. Pour les dimensions, notre espèce atteint la grandeur des petits individus de la muscorum. On remarque selon les individus des différences assez notables dans la forme et la dispersion des points des élytres : généralement la finesse des points va de pair avec leur alignement plus régulier à la partie interne des élytres, et une plus grande diffusion à l'extérieur. Les petits individus à forte ponctuation présentent sous ce rapport l'inverse et se rencontrent généralement parmi les petits exemplaires.

Je crois devoir donner, comparativement à la description de la Mnio- phila Wroblewskii, la diagnose latine de la M. muscorum :

Globoso-subovata, ænco-picea, nitida ; antennis pedibusque rufis ; pro- thorace alutaceo, distinclius punctato; elytris fere regulariter seriato fortiter punctatis, interstiliis vix conspicue vage punctulatis. Long. 4 1/3 mill.

J'ai le plaisir de dédier cette espèce à l’infaligable explorateur, à l’en- tomologiste du nord de la Lithuanie, M. le docteur Eustache Wréblewski, de Wilna, qui l’a capturée en nombre en compagnie de la muscorum, sous des mousses, dans les forêts de Zyrmori, situées non loin de Niowno (Lithuanie).

M. René Oberthür fait passer sous les yeux de la Sociélé une série de Coléoptères recueillis par le Rév. Père Hacquard, missionnaire aposto- lique, pendant son séjour à Mhonda, dans les montagnes de l'Afrique orientale, à une distance d'environ 40 lieues de la côte. Presque toutes les familles, y compris les Psélaphides, Scydmænides, Staphylinides, Histérides, Scolytides, etc., sont représentées dans cette collection.

Séances de l’année 1880. CXIX

Les Cétonides seules y figurent pour une trentaine d'espèces, dont plu- sieurs sont nouvelles et seront publiées dans nos Annales. Ce sont notam- ment : une Eudicella Voisine de Smithit M.-L,, fauve rougeàtre, avec une bande noire, quelquefois interrompue, longitudinale, sur le côté de chaque élytre (E. Hacquardi Oberthür) ; une Plæsiorrhina à taches jaunâtres, envahissant quelquefois complétement les élytres (P. Mhondana Ober- thür), el une seule et magnifique femelle d'une espèce du groupe des Ceratorrhina, brun olivètre brillant, avec des points blancs sur les élytres, comme dans la Ceratorrhina guttata Oliv., maïs d’une taille beaucoup plus grande (C. princeps Oberthür). La Ranzania Bertolonti Lucas esl représentée par une série d'exemplaires très-différents pour la taille et pour le développement.des cornes ; les deux sexes ont tantôt une seule tache noire humérale sur chaque élytre et tantôt deux: taches comme dans l’exemplaire femelle figuré par M. H. Lucas ; quelque- fois même, mais seulement chez la femelle, les taches se réunissent pour former une bande longitudinale, ce qui donne alors à cette espèce un aspect tout différent. Les Neptunides polychrous et abundans Thoms., qui appartiennent évidemment tous deux à une même espèce, présentent aussi de magnifiques variations de couleur, et l’on pourrait dire qu’il est presque impossible de trouver plusieurs exemplaires absolument sem- blables entre eux; le plus beau type est celui d’un rouge feu très-bril- lant, mais il paraît forl rare, car il n’en à été rencontré qu'un seul spé- cimen. Presque toutes ces Célonides, d'après le Rév. Père Hacquard, ne se rencontrent qu’à l’ardeur du soleil, de midi à 3 heures.

Parmi les Lucanides, il faut citer un Metopodontus nouveau, de grande taille (M. Hacquardi Oberthür), du groupe de Savagei Hope, à élytres fauves, cerclées de noir, et un Prosopocælus non encore déterminé.

Les Curculionides, les Cérambycides et en général tous les groupes de Phytophages semblent fort abondants dans cette région, et la plupart des espèces sont nouvelles.

Les Carabiques sont relativement peu nombreux; le plus remarquable est un exemplaire du Scarites lucanoïdes Putzeys, la plus grande espèce de Scaritide connue et dont il n'existait jusqu'à présent qué deux exem- plaires dans les collections, l’un provenant du mont Cameron (coll. Put- zeys) et l’autre rapporté du gen par le commandant Clément (coll Oberthür).

Les Élatérides, déjà étudiés par M. le doctéur Candèze, sont en partie nouveaux.

CXX Bulletin entomologique.

Il est curieux de remarquer qu'à côté des formes tropicales on retrouve certains groupes appartenant tout à fait à des genres de nos régions, tels que des Balaninus, des Apion, des Cryptocephalus et des Cassida, très-voisins même de nos espèces.

Les autres ordres d'insectes n’ont malheureusement pas été récoltés comme les Coléoptères; mais le très-petit nombre de Lépidoptères, Hémiptères et Hyménoptères, joints à cet envoi, indique que la faune de celte région, encore si peu explorée, doit être de la même richesse pour tous les ordres.

M. H. Lucas lit une note relative aux métamorphoses d’une espèce de Goléoptères :

MM, Chapuis et Candèze ont décrit dans les Mémoires de la Société royale de Liége, t. VIII, p. 431 (1853), la larve de l’Atomaria nigri- pennis de Paykull (ruficollis de Panzer). Ayant étudié également cette larve, qui n’a pas encore été représentée, j'ai observé qu’elle est très- agile, lucifuge, et ne se plaît que dans les lieux retirés, humides et obscurs. Les conditions dans lesquelles j'ai élevé cette larve sont les suivantes : ayant mis des morceaux de pain dans des vases en terre placés dans une cave assez humide, j'ai obtenu, après quelques mois de séjour, des larves de l’Atomaria nigripennis. Les allées et venues de ces larves filiformes, qui égalent en longueur 3 à 4 millimètres environ, montrent qu’elles se plaisent dans de petites galeries qu’elles se sont creusées peu profondément. Les insecles parfaits ont été rencontrés sous le pain moisi et quelquefois aussi errant sur les parois des vases.

J'espérais que, plus heureux que MM. Chapuis et Candèze, j'aurais pu observer la nymphe ou au moins les dépouilles de cette Atomaria puisque j'avais rencontré des insectes parfaits, et j’ai souvent passé en revue ces appâts de pain fermenté, mais, jusqu’à présent, mes recherches ont été vaines. M. Maindron, qui a élevé et étudié ces larves dans les mêmes conditions que moi, n’a pas été plus heureux, car il n’a pu également observer que la larve.

M. E. Ragonot communique les descriptions de trois nouvelles espèces de Tinéites du genre Butalis :

1. BUTALIS ERICIVORELLA Rag. Enverg. 10 mill, Les ailes supé-

Séances de l’année 1880. CXXI

rieures, les antennes, les palpes et l'abdomen en dessus, d’un noir bru- nâtre uniforme avec un léger reflet d’un verdàtre métallique. Les ailes inférieures, aussi larges que les supérieures, sont d’un noirâtre un peu luisant. Les franges sont toutes d’un noir brunâtre. Au-dessous, l’abdo- men est d’un noir grisàtre chez le mâle, et chez la femelle les quatre derniers anneaux ont une légère teinte grise. La femelle est de la même taille et a la même apparence que le mâle.

Elle devra se placer après la fallacella Schl. Sa couleur foncée et sa taille ne permettent pas de la confondre avec ses congénères.

J'ai élevé cette espèce de petites chenilles trouvées, au mois de mai, près Montihéry, vivant dans les fleurs desséchées d’Erica cinerea qu’elles réunissent comme le fait la chenille d’Ergatis ericinella Dup. J'ai obtenu trois mâles et deux femelles.

9. BUTALIS BINOTIFERELLA Rag. Enverg. 13 mill, Ailes supérieures d’un brun clair, souvent tellement saupoudrées d'écailles jaunes qu’elles ont une teinte jaunâtre. Au delà du milieu de l'aile, près de lPapex, se trouve une forte tache brune, el sur le pli, au-dessous, mais plus rappro- chée de la base, il y à une autre tache étroite et allongée; ces taches sont bien distinctes généralement, cependant quelquefois elles sont peu visibles. Les ailes inférieures (aussi larges que les supérieures) et les franges sont brunes. Le dessous des ailes et les pattes sont brunâtres ; le dessous de l'abdomen et les palpes sont blanchâtres dans les deux sexes, entre lesquels il n’y a pas de différence appréciable comme taille et appa- rence.

Cette nouvelle espèce peut être placée après la potentillæ Z., mais ses taches la distinguent facilement de ses congénères.

J'en ai pris plusieurs exemplaires mäles et femelles, à Bouray, fin juin et fin juillet.

3. BUTALIS FASCIATELLA Rag. Enverg. 10 mill. Ailes supérieures blanches, très-saupoudrées d’écailles grises, noires et brunes. Au milieu il y a une bande noire oblique, bordée, du côté de la base, d'une bande blanche qui disparaît dans quelques exemplaires, chez lesquels l’espace basilaire, jusqu’à la bande noire, est presque blanc; pourtant un point noirâtre sur la côte indique sa place. Au delà de la bande l’aile est nuagée de brun clair ou fauve, et deux petites taches noires, placées obliquement l’une au-dessus de Pautre, se touchant presque, s'appuient contre le bord externe. Ailes inférieures aussi larges que les supérieures, gris foncé, Les

GXXII Bulletin entomologique.

franges sont toutes brunes et le dessous des ailes est d’un brun noirâtre. Tête et thorax d’un brun fauve. Abdomen gris en dessus, en dessous blanchâtre jusqu’à l’avant-dernier anneau, qui est jaunâtre. Pattes grises, tachetées de noir.

Je place cette espèce après l'albidella Stt., car elle forme le passage à la B. acanthella Dup.

J'ai pris et élevé plusieurs spécimens mâles et femelles à Alicante (Espagne), le 45 novembre 1879,

M. Clément fait passer sous les yeux de la Société deux aberrations d'Attacus Pernyi, semblables à celles qu’il a déjà présentées à ses col- lègues :

La première de ces aberrations est remarquable par la profondeur des quatre échancrures, qui Sont parfaitement symétriques et atteignent dans les ailes inférieures presque le milieu de l'aile, M. Clément revient au- jourd’hui sur ce singulier genre d’aberration parce qu’il a appris depuis peu qu’il se présente très-fréquemment. M. Fallou en a vu un grand nombre d'exemplaires (il en existe, comme il l’a déjà dit, deux sujets au Muséum), et il en possède actuellement six dans sa collection ; aussi a-t-il pensé qu’il y avait lieu de lui donner un nom, et il propose celui de Bignaulti, pour remercier M. Bignault, qui lui en a gracieusement offert . le type le plus remarquable, provenant d’une éducation faite cette année dans sa propriété de L'Hay.

Membre recu. M. Carlo della Torre, de Florence, à Paris, rue Monge, 60 (Goléoptères d'Europe, particulièrement Anophthalmus ; Anatomie des Insectes), présenté par M. L. Bedel. Commissaires-rapporteurs : MM. Ém. Gounelle et E. Simon.

Séance du Novembre 188. Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR.

22 membres présents.

M, le Président a le vif regret d'annoncer la mort de deux de nos

Séances de l'année 1880. CXXIII

savants collègues : MM. E. Mulsant, admis en 4832, l’année de la fonda- tion de la Société, et nommé membre honoraire en 1879, décédé à Lyon le 2 novembre 1880 dans sa 84° année; et Félix Gaignart de Sauley, membre de l'Institut, reçu en 1858, décédé à Paris le 5 novembre à l’âge de 74 ans.

Lecture. M. A. Raffray adresse, par l'entremise de M. H. Deyrolle, une note, accompagnée d’une plancne, intitulée : Description d’une nouvelle espèce de Goléoptère d’Abyssinie, appartenant à la division des Golia- thides.

Cette espèce, dont nous donnons la diagnose, est le :

GOLIATHUS (GOLIATHINUS) PLUTO Raffray. Totus niger, in prothorace lineis tribus plus minusve conspicuis, ochraceis ; elytra plus minusve punctis ochraceis irregularibus ornata ; prothorax antice sub-excavatus, in margine anteriore dente valido, obluso, munitus. d. Clypeum dente utrinque productum, medio cornu valido, recurvo, apice valde dila- tato, emarginato et sinualo munitum. —. Clypeum subquadratum, apice rotundatum. Long. 33-42 mill. Province des Bogos (Abyssinie).

A la suite du dépôt de ce mémoire, M. H. Deyrolle montre le mâle et la femelle de cet insecte, et il ajoute que celte espèce, ainsi que le G. Higginsii Wesiw., dont elle est voisine, lui semble devoir rentrer dans la division des Goliathinus Weslw. ayant pour type le G. Forna- sini Bertoloni. Il annonce également que M. A. Raffray a retrouvé le Compsocephalus Horsfieldanus, lequel semble excessivement rare; il en a capturé un mâle l’année passée et récemment une femelle. y

Communications. M. Albert Fauvel transmel la note qui suit :

C'est à juste titre que M. Géhin rapporte (Naturaliste, 4880, 39) la variété alticola Bellier au Carabus regularis de Wissmann, lequel n’est que l’affinis de Panzer et même le vrai monilis Fabricius. Schaum a parfaitement séparé les trois formes du monélis : monilis vrai, À élytres avec trois lignes élevées, égales, entre les séries caténulées ; var, Schar- towri, avec les mêmes lignes élevées, mais non égales, la médiane étant carinulée ; var. consitus, à séries de chaînons alternant avec des lignes carinulées, les lignes élevées intermédiaires étant effacées. C’est à la première forme (monilis-affinis) que se réfère l’alticola, variété répandue

CXXIV Bulletin entomologique.

en France, surtout dans les montagnes, et aussi dans l'Allemagne occidentale (voy. Schaum, Naturg., p. 441). Je l'ai reçue en nombre des Basses-Alpes, elle est bien connue des guides-naturalistes, et c'est le Carabe le plus commun dans le massif de la Grande-Chartreuse, il est toujours d’un noir profond,

Je ne m'explique pas que M. Reiche rapporte cet insecte à la var. con- situs, avec laquelle il n’a pas de rapport. Notre collègue a plus raison en demandant qu’on s’abstienne de telles descriptions.

M. L. Reiche répond en ces termes à cette communication :

Je ne sais si M. Fauvel a vu les Carabes communiqués à la Société par M. Bellier ; j'en doute un peu en le voyant les rapporter au type du monilis Fabricius. La description de M. Bellier est exacte et me paraît se rapporter au consitus de Panzer, comme je l’ai dit. Au surplus, cette espèce varie tellement qu’elle a donné lieu à la création de nombreuses espèces nominales dont voici la liste peut-être incomplète : C. monilis, granulatus, catenulatus, consilus, affinis, Schartowii, regularis, Kronii, helveticus. Je crois que c’est assez.

M. Aug. Chevrolat donne la description de nouvelles espèces de Curculionides : :

OxXYRHYNCHUS HYDROPIGUS. Long., rost. excl., 10 mill., rostri 2 4/2 mill.; lat. 8 4/2 mill. —O. discordi Fab. sémilis sed brevior et latior, pro- thorace profunde: fossulato-punctato, lineis tribus et elytris vitta laterali . infra humerum lineola obliqua, lineola marginali, cruce dorsali scutello- que albis.

India or. (ile Andaman). A D. D' Plason datus.

MESOCORDYLUS SUBPARALLELUS. Long., rost. excl., 40 mill., rostri 3 1/4 mill.; lat, 4 4/4 mill. M. Memnonio afjinis, elongatus, cylindricus, latus, convexus brunneo-opacus ; rostro breviler carinato utrinque sulcato, apice longe :fisso ; prothorace subnitido, antice cylindrice constricto, pos- tice transversim sulcato punctulato et reflexo ; scutello sublriangulari ; elytris punctato-striatis, interstiliis rotundatis, suturali plano; corpore infra punctalo, tibiis planis.

Mexico. À D. Sallé missus.

Cette espèce vit d’excréments humains.

Séances de l'année 1880. CXXV

MESOCORDYLUS COELOMERUS. Long., rost. excl., 44 mill.; rostri h mill,; lat, 4 4/2 mill. M. cylindraceo sémilis, cylindricus, sed brevior et latior, elongatus conveæxus ; rostro arcuato apice nitido striolatos minute et anguste scisso, usque ad verticem griseo-setuloso supra antennas bisul- calo ; prothorace elongato convexo coriaceo, antice arcuatim constricto, postice transversim canaliculato, tenue et regulariter punctato (punctis fundo griseis); scutello oblongo convexo ; elytris cylindricis sulcatis, intus vix distincte punctatis, interstiliis latis subconvexis, suturali plano ; corpore piceo nilido parce punctato, femoribus emarginatis, tibiis intus nigro-pilosis planis, longitudine lenue sulcatis.

Brasilia. Typus auct., ex Mus. Lacordaire.

Os. Dans le genre Sclerocardius, le S. africanus (type de Bhn. in Schr., 8, 2, p. 3, ©, Gerst., Peters Reis., 14862, p. 316, espèce du Sénégal de ma collection ([— le Bohemani de Natal], Schr., Mant., p. 84, Lac., Gen. Col., VIL, p. 318, note) est cité comme espèce inédite au

Cat. Gem. et de Harold, t. VIII, p. 2657; c’est un mâle de la même espèce.

M. H. Lucas communique une note relative à la vie évolutive d’une espèce de Coléoptère :

On pait pas encore signalé les larves des Callirhipis, genre de la famille des Rhipicérides ou Rhipidocérides. Ces larves, comparées à celles des Tenebrio, ont une certaine aralogie de forme; elles rappellent aussi surtout les larves des Gébrionides, mais elles sont moins allongées et leur segment abdominal est plus court. Il ne m'a pas été possible de connaître l'insecte parfait, mais une nymphe que j'ai étudiée semble, d’après le nombre des articles des antennes et surtout leur forme fla- bellée, devoir être rapportée à une espèce de Gallirhipis, probablement le Dejeani Latr., Guér., Blanch., espèce assez répandue aux Moluques.

Larve. Cylindrique, arrondie, d’un jaune ferrugineux brillant ; tête arrondie, fortement ponctuée ; antennes d’un jaune roussâtre ; organes de la manducation d’un brun foncé ; mâchoires, lèvre inférieure, leurs palpes exceptés, d’un jaune roussâtre plus ou moins foncé ; prothorax, mésothorax et métathorax ridés transversalement, ponctués, chacun de ces trois segments présentant, de chaque côté, en dessus, une impression ‘transversale finement striée ; segments abdominaux finement ridés trans-

CXXVI Bulletin entomoiogique.

versalement, marqués chacun, en dessus, de deux ouvertures stigmali- formes, longitudinales, très-profondément enfoncées ; dernier segment ponctué, bituberculé en dessus, tronqué, couvert de tubercules spinuli- formes; stigmates d’un brun ferrugineux, arrondis, à péritrême roussâtre ; pattes de même couleur que le corps, courtes, robustes, terminées par un ongle recourbé, d’un brun foncé. Long. 40 mill.; lat. 5 mill.

Nymphe. D'un jaune testacé légèrement teint de ferrugineux ; tête déprimée entre les yeux, couverte de tubercules épineux, à sommet lisse cependant; organes buccaux très-saillants ; mandibules fortes, terminées en pointe aiguë et cornée ; thorax spinuleux, rabattu et arrondi sur les côtés, marqué en dessus de deux impressions, grandes, arrondies et pro- fondément enfoncées; écusson saillant, spinuleux sur les côtés ; élytres spinuleuses, ne dépassant pas le deuxième segment abdominal; ailes lisses, plus courtes que les élytres ; antennes lisses, placées sur les élytres, ne dépassant pas ces organes, articles flabellés, très-distincts, au nombre de neuf; pattes lisses; abdomen cylindrique, très-finement ponctué et ridé, à bords postérieurs saillants, couverts de tubercules spiniformes, très-petits, peu serrés ; segment abdominal ponctué, tronqué; dessous déprimé, lisse, les bords postérieurs des segments très-saillants, spinu- leux; stigmales très-petits, d’un brun ferrugineux. Long. 21 mill.; lat. 7 mill

Tidore (Moluques). Décembre. Voyage de MM. Raffray et Maindron.

M. Bellier de la Chavignerie adresse une note sur l'habitat de divers Lépidoptères :

Parmi les Lépidoptères intéressants que j'ai recueillis cet été dans les Basses-Alpes je crois devoir signaler à la Société le Liparis detrita Esper, parce que ce Bombycide ne figure pas dans la Faune française de Berce, bien que je l’eusse déjà indiqué comme habitant la France (Voir un mémoire intitulé : Observations sur les Lépidoptères des Basses-Alpes, Ann. Soc, ent. Fr., 4854, p. 42), et parce qu’il doit maintenant être définitivement enregistré au nombre des espèces de notre pays. Le Liparis detrita, que j'avais pris une fois seulement en 1854 à la montagne de Lure, n’est pas très-rare beaucoup plus près de Digne, à la montagne dite de la Reine-Jeanne. Pour le chasser avec succès, il faut battre, le matin, les jeunes taillis de chênes qui nourrissent sa chenille ; il s’envole alors avec rapidité, et, en ne le perdant pas de vue, on finit presque toujours

Séances de l'année 4880. CXXVII

par s’en emparer, Car il va se poser ordinairement à peu de distance. On voit aussi voler quelquefois le mâle en plein jour, pendant l’ardeur du soleil, à l'instar de son congénère le Liparis dispar, mais alors le vol du detrita est très-vif, très-capricieux, souvent fort élevé, et il n’est pas facile de le saisir,

J'ajouterai que j'ai pris aussi, celte année, l’Agrotis dumetorum Hubner- Geyer, Noctuelle demeurée toujours si rare dans les collections.

Enfin je terminerai cette communication en disant que j'ai capturé un assez bon nombre d'exemplaires, une vinglaine environ, de la jolie aber- ration d'Emydia grammica, dont les ailes inférieures sont entièrement noires, et qu’on désigne sous le nom de var. stréata. Cette variété existe pour les deux sexes, mais est bien plus rare chez la femelle, je ne l’ai vue que deux fois. La grammica des environs de Digne offre du reste beaucoup de variations, et on rencontre fréquemment des femelles dont les ailes supérieures sont entièrement d’un jaune pâle, sans aucunes lignes longitudinales noires.

Membre recu. M. Louis de Dembowski, à Sienniça, gouvernement de Varsovie (Pologne) (Entomologie générale), présenté par M. René Ober- thür, Comumissaires-rapporteurs : MM. E. Desmarest et L. Reiche,

Membres démissionnaires pour 1881. M. Albert Claudon, à Colmar (Alsace), reçu en 1867;

M. le baron Gaëtan Felder, à Vienne (Autriche), reçu en 1857.

Membre rayé. M. A. Destermes, à Figeac (Lot), reçu en 1876.

Séance du 24 Novembre 18S0. Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR, 26 membres présents, M. Edmond André, de Beaune, assiste à la séance,

M. Letzner fait savoir la mort de M. le professeur Edouärd Grube, qui

CXXVIII Bulletin entomologique.

faisait partie de la Société depuis 1860, décédé à Breslau le 23 juin dernier.

M. le Secrétaire annonce également la mort de M. Christian Fridrici, qui avait appartenu à la Société de 1858 à 1873, décédé à Metz (Lorraine), le 41 novembre 1880, dans sa soixantième année, et qui a été remplacé par son fils parmi nos collègues.

Lectures. M. Elzéar Abeille de Perrin fait déposer sur le bureau un mémoire intitulé : Contributions à la Faune coléoptérologique de l’Europe et des pays voisins.

M. Charles Brisout de Barneville adresse les descriptions de deux nouvelles espèces de Curculionides du genre Ceutorhynchus : CG. longi- rostris, des Hautes-Pyrénées, et C. Leprieuri, de Bone (Algérie).

M. L. Fairmaire fait connaître une nolice ayant pour litre : Supplé- ment au Synopsis du genre Timarcha.

M. Ernest André envoie un mémoire, accompagné d’une planche, intitulé : Catalogue raisonné des Formicides provenant du voyage en Orient de M. Abeille de Perrin, et description des espèces nouvelles.

Communications. La Sociélé charge MM. Félissis-Rollin et L. Reiche de lui donner pour les Annales des notices nécrologiques, le premier sur M. Mulsant et le second sur M. Félix Caignart de Sauley.

M. Elzéar Abeille de Perrin adresse, par l'entremise de M. L. Bedel, les diagnoses de trois nouveaux Trechus aveugles (sous-genre Anoph- thalmus), propres à l’Europe :

1. TRECHUS (ANOPHTHALMUS) LANTOSQUENSIS Ab. Long. 4 4/4 mill. Roux, glabre. Forme générale des Duvalius. Tête convexe, en ovale rétréci par devant; sillons de l’arcade sourcilière profonds et régulière- ment arqués, comprimant le front et le vertex qui sont convexes et forte- ment saillants. Antennes atteignant le premier tiers des élytres, à articles allongés et peu robustes, le troisième beaucoup plus long que le premier et un peu plus long que le quatrième. Pronotum beaucoup plus large que la iêle, à côtés presque droits, nullement redressés à la base ils

Séances de l'année 1880, CXXIX

orment une petite dent peu aiguë qui semble le prolongement du rebord basilaire, peu arrondis au sonamet ; bord antérieur plus large que la base, mais beaucoup moins que dans les autres espèces; surface convexe, ligne médiane profonde. Élytres en ovale allongé, subconvexes, surtout dans leur première moitié, à épaules régulièrement arrondies; creusées de stries, dont les cinq ou six voisines de la suture sont profondes et mar- quées de gros points enfoncés, et les latérales qui vont en s’effaçant ; interstries voisins de la suture convexes; le troisième portant trois gros pores sétigères. Paltes courtes et robustes. Deux premiers articles tarsaux antérieurs dilatés chez le mâle, é

Découvert par MM. E. Simon et l’abbé Clair dans le vallon de la Madone (Piémont), près Saint-Marlin-de-Tantosque, dans la forêt, sous des pierres enfoncées et dans la terre humide recouvrant un pelit ruisseau desséché.

2. TRECHUS (ANOPHTHALMUS) CLAIRI Ab. Long. 3 1/2 mill. Roux, glabre. Appartenant de même au groupe des Duvalius. Têle convexe, en ovale court et très-large ; sillons comme chez le précédent. Antennes altei- gnant à peine le premier tiers des élytres, à articles assez courts et épais, troisième un peu plus long que ses voisins. Pronotum plus large que la tête au sommet, de même taille à sa base, très-rétréci à ce point, à bords à peu près droits, sauf aux angles antérieurs, qui sont étroitement arrondis; angles postérieurs comme chez le Lantosquensis ; ligne médiane très-pro- fonde ; impressions latérales situées sur le bord même, au lieu d’être à une certaine distance de ce point comme chez le précédent. Élytres à côtés presque droits, à épaules arrondies, peu obliques et légèrement déprimées ; surface générale très-peu convexe ; stries peu protondes, indi- quées seulement par quelques points assez gros, mais peu enfoncés ; les deux voisines de la suture bien nettes, les autres oblitérées, très-incom- plètes et souvent à peine indiquées à partir de la quatrième ou cin- quième ; sur le troisième interstrie trois pores sétigères. Pattes courtes ; cuisses épaisses. Tarses antérieurs probablement dilatés chez le mâle, que je ne connais pas.

Avec le précédent et mêlé avec lui, quoique beaucoup plus rare; décou- vert par M. l'abbé Clair, à qui je suis heureux de le dédier. Bien distinct par sa taille, ses antennes massives, son pronotum trapézoïdal et la légèreté

de ses stries.

3. TRECHUS (ANOPHTHALMUS) SIMONI Ab. Long. 4 mil. Roux, (1880) partie, 9.

CXXX Bulletin entomologique.

glabre. Du même groupe que les précédents. Tête en ovale, rélrécie assez fortement par devant, allongée, convexe. Sillons des arcades sourcilières réguliers et profonds; front très-convexe ; antennes atteignant presque la moitié des élytres, à articles très-allongés et minces, troisième beau- coup plus long que les voisins. Pronotum fortement cordiforme, à angles antérieurs très-arrondis, à côtés très-resserrés près de la base ils se redressent pour former un angle droit. Sillon médian pas très-profond ; impressions latérales très-éloignées du bord. Élytres en ovale très-allongé, à peine arquées latéralement, à épaules régulièrement arrondies, à stries complèjes et régulières, profondément enfoncées, poncluées de points moyens et distants; interstries fortement convexes, le troisième portant trois pores sétigères ; surface générale déprimée ; une forte impression intra-humérale les stries sont interrompues et se fondent en l’enclo- sant. Pattes minces et assez longues. Deux premiers articles des tarses antérieurs assez dilatés chez le mâle.

Cette espèce a été découverte par M. E. Simon dans la grotte de Minerve, département de l'Hérault, arrondissement de Saint-Pons. Elle ressemble beaucoup au T. Mayeti Ab., mais ses épaules régulièrement arrondies au lieu d’être obliquement taillées, la base des élytres large, son corps déprimé, etc., ne permettent point de la lui réunir.

M, C.-E. Leprieur communique les notes qui suivent :

Tous les entomologistes sont d'accord maintenant pour admettre que, chez les Dytiques, les femelles ont les élytres tantôt lisses, tantôt sillonnées, dans la même espèce. Il est à remarquer toutefois qu’on n’a jamais signalé de passage entre les femelles à élytres lisses et celles à élytres sillonnées. C’est un de ces intermédiaires que je possède.

L’individu que je fais passer sous les yeux des membres de la Société offre un bizarre mélange de caractères propres à plusieurs espèces. Sa dimension rappelle le D. punctulatus, dont il se rapproche par l’absence de bordure jaune en avant et à la base du corselet; par la forme de ses hanches postérieures, il est impossible de l’éloigner du D. margénalis ; enfin les sillons des élytres sont excessivement courts : les internes n’at- teignent pas le milieu des élytres, tandis que les plus externes n’en dépassent pas le tiers. A première vue on prendrait cet insecte, qui est une femelle, pour le punctulatus, dont l’éloignent la couleur de labdo- men et la forme des hanches postérieures. Il se rapprocherait un peu

Séances de année 1830. CXXXI

davantage du démidiatus, mais sa longueur, d’un quart moindre, ainsi que l'extrémité plus aiguë des hanches postérieures, ne permettent guère de le rapporter à cette espèce, et je ne puis y voir jusqu'ici qu’une variété excessivement curieuse du D, marginalis. Le seul individu que je possède à élé trouvé dans les environs d'Athènes par mon ami M. Letourneux.

L'étude que je vieus de faire d’un certain nombre d’espèces de Berosus à élytres épineuses à l'extrémité, récoltées par M. Letourneux en Égypte et en Grèce, m'a fait reconnaître deux caractères distinctifs des femelles qui, jusqu'ici, à ma connaissance du moins, n’ont pas été signalés par les auteurs qui se sont occupés de ce genre, notamment par Mulsant, dont les descriptions sont si détaillées. On ne cite en effet que la dilata- tion des larses chez les mâles.

a. Toutes les femelles, aussi bien que celies du B. signaticollis, ont les intervalles des élytres plus ou moins fortement alutacés, landis que les mâles ont les élytres lisses,

b. Dans ces mêmes espèces, les mâles et les femelles ont l'extrémité sulurale des élytres toujours plus ou moins différemment conformée,

Je ne sais si ces remarques pourraient s'appliquer aux Berosus luridus et affinis.

M. James Thomson adresse la note suivante sur une espèce de Cétonides :

M. Émile Deyrolle m’ayant procuré tout récemment dix-huit individus de Neptunides polychrous Thomson (Bull. 1879, p. 141) provenant du Zanzibar continental, j’ai reconnu que le N. abundans Thomson (loc. cit., p. 142) doit èlre réuni à celle espèce. Le N. polychrous, d’ailleurs très- sujet à varier, renférme les £ypes que voici :

N. POLYOHROUS vrai. Caput viridi vel cyaneo-metallicum ; prothoraæ niger, nitidus, aliquando lateribus posticis viridis.

are var, purpurascens Thomson, Caput, pedes antici clytraque purpu- rascentia. :

var. fasciicollis Thomson. Splendide viridi-aureo -metallicus ; pro- thorax fasciis 2 nigris nitidis longitudinalibus plus minusve magnis or- nalus.

CXXXN Bulletin entomologique.

var. abundans Thomson. Splendide viridi-aureo vel flavo-metallicus prothorax sine fascits.

M. Léon Fairmaire présente la description d'un Coléoptère nouveau provenant d'Espagne : à

CRYPTICUS PUBENS. Long. 5 mill. —Ovato-oblongus, postice et antice fere æqualiter rotundatus, lateribus medio fere parallelis, sat convexus, fusco-brunneus, nitidus, pube brevi griseo-fulvescente sat dense vestitus, capitis margine antico unguste, ore, antennis pedibusque fulvis ; totus densissime ac tenuissime punclulatus, capite antice fere truncato, linea obsolete elevata, utrinque arcuata, medio sinuala signato ; prothorace amplo, basi elytris fere latiore, antice angustato, margine postico fere reclo, angulis rectis; elytris obsoletissime lincalis, apicem versus et ad suturam paulo evidentius.

Cette nouvelle espèce à été trouvée au cap Palos, près de Carthagène, par notre collègue et ami le docteur Martin; elle se rapproche un peu du gibbulus, mais elle est bien plus courte, plus convexe, plus ponctuée, les élytres n’ont pas de stries poncluées et le corselet est plus large.

Le même membre donne quelques détails sur l’excursion qu'il a faite pendant l'été dans le département des Hautes-Alpes. Il dit qu’il n’a jamais vu une année aussi stérile pour l’entomologie ; faut-il lattribuer au peu de neige tombée cet hiver dans les montagnes ou y voir l'effet d'un printemps sec el froid ?; toujours est-il que les insectes, même vulgaires, étaient d’une extrême rareté, surtout les Carabiques.

Notre collègue ne signale d’intéressant en fait de Coléoptères que : Priobium planum, du Monestier; Amphibolus thoracicus, de Fenestrelle ; Malachius heteromorphus et Anthocomus analis, de Briançon; Aptinus alpinus, Platynus erythrocephalus et Phyllobius psittacinus, de Fenes- trelle ; Anthicus venustus, entièrement sombre, Anthonomus varians, très-commun sur les pins, Ceulorhynchus, n. sp., rusticus, fallax et Cryptocephalus informis, de Briançon; Clytus lama, du Moneslier; Chelonitis venusta et Agabus congener, du mont Genèvre.

En Hyménoptères : Amasis obscura, Salius sanguinolentus, Bombus montanus, lapponicus, elegans Seidl. (mesomelas Gerst.), Derhamellus et Psithyrus lissonurus Th., du mont Genèvre; Tarpa spissicornis, du Monestier.

Séances de l’année 1880. GXXXIII

En Hémiptères : Sternodontus obtusus et Sciocoris macrocephalus, d’Abriès; Euryopicoris nitidus, du mont Genèvre ; Orthocephalus coraci- nus, du Monestier et de Briançon; Psallus diminutus, de Vallouise ; Atractotomus validicornis, d’'Abriès, et Calocoris lineolatus, de Fenes- trelle.

M. Fairmaire ajoute que toutes les vallées qui rayonnent autour de Briançon, la Vallouise et le Queyras, sont des localités fort intéressantes pour le naturaliste et le touriste ; les stations du Lautaret, du Monestier, d’Abriès, offrent à l’entomologiste voyageur des auberges propres et d’un prix modéré, ce qui n'existait pas il y a quelques années. Mais au Lan- taret l’Hospice), au Monestier (chez Alliey), à Abriès (chez Carlhian), on trouvera des chambres et des lits dont l’insectologie est bannie. Dans la Vallouise, qui présente de superbes localités, le confort laisse plus à désirer. C’est tout ce que je puis dire d’un pays le souvenir de notre regretté collègue, le docteur Giraud, est encore vivant,

M, Charles Brisout de Barneville donne la description du Gurculionide trouvé par M. L, Fairmaire :

CEUTORHYNCHUS FAIRMAIRII Ch. Bris. Breviter ovatus, niger, undi- que sat dense albido-squamulosus ; antennis pedibusque rufo-piceis ; thorace transverso, antice constriclo, postice canaliculato, brunneo-variegatus ; elytris punctalo-striatis, sulura media brunnea, interstitiis alternis brun- neo-notalis ; femoribus dentatis. Long. 4 mill,

Le dessus du corps est entièrement couvert d’une squamosité blanche assez dense, maculée de petites taches d’un brun obscur, placées sur les côtés latéraux et le disque antérieur du prothorax, sur les intervalles alternes des élytres, et une plus grande, allongée, sur le milieu de la suture. Tète déprimée entre les yeux; rostre cylindrique, arqué, rugueux et squamuleux, plus long que la tête el le prothorax chez le mâle, plus arqué el aussi long que les trois quarts de la longueur du corps chez la femelle. Antennes grêles, à funicule de sept articles. Prothorax obscuré- ment bituberculé; bord antérieur relevé; bord postérieur légèrement bisinué, couvert d’une ponctuation confluente et rugueuse, avec un canal court et profond devant l’écusson; celui-ci très-petit, linéaire. Élytres beaucoup plus larges que le prothorax, peu à peu rétrécies en arrière, à épaules arrondies et saillantes, assez fortement ponctuées-striées. Dessous

XXXIV Bulletin entomologique.

du corps à squamosité plus épaisse qu’en dessus. Pattes assez fortes; cuisses distinctement dentées; crochets des tarses dentés vers leur base.

Mâle. Dernier segment abdominal déprimé, les quatre tibias posté- rieurs armés à leur extrémité interne d’une pelite épine dirigée en dedans.

Cette espèce vient se placer dans le voisinage du pallidicornis. Sa grande taille et la longueur de son rostre la feront facilement recon- naître.

Capturé à Briançon et au mont Genèvre par M. Léon Fairmaire,

M. Aug. Chevrolat dépose sur le bureau les descriptions de quatre Curculionides d'Europe et d'Asie :

SrypHLus EXTENSUS. Long. 2 3/4 mill. —5$, rubricato Fairm. affinis sed angustior et prolongatus, elongatus, ferrugineus ; rostro tenui arcuato, cylindrico; prolhorace transverso, subquadrato, lateribus rotundato, antice profunde constricto, dense granuloso ; elytris prothorace latioribus, elon- galis, medio ampliatis, apice attenuatis rotunde protensis, punclato- striatis, inlerstitiis 2, 5 et marginali elevatioribus; femoribus crassius- culise : Hispania (Asturies), À D. Gotschmann captus et a D. Reitter missus.

STyPHLUS PILOSUS Mots. —Long., rost. excl., 3 mill., rostri 4/2 mil]. ; lat. 9 mill. Elongatus, pyriformis, piceus, longe pilosus ; rostro arcuato, cylindrico, basi paululum scisso; oculis rolundatis, brunneis ; prothorace longiore latiludine, oblongo, dense granuloso, basi transversün sulcato reflexo recto; elytris ovalibus, subpyriformibus, sat fortiler punctato- striatis; pedibus piceo-rufescentibus, femoribus posticis longe crassius- culis.

Cet insecte a la même forme que le S. cuneipennis Aubé,

Russia mer. A D. Motschulsky datus.

Cette espèce ne figure pas dans le Catalogue de MM. Gemminger et de Harold.

SrypHLus LEDERI. Long., rost. excl., 2 3/4 mill., rostri 4 4/4 mill.; lat. 4 4/4 mill Elongatus, rufescens ; rostro arcuato, cylindrico ferru- ginco, longitudine multi-striatus, antennis pallidis ; prothorace ovali pla-

Séances de l’année 1880. CXXXV

niusculo, lateribus rotundato, apicibus recto, antice h'ansversim constricto reliculatim fovealo; elytris oblongis, planiusculis, multi-costatis, costa sulurali elevatiore; femoribus anticis crassioribus, tibiis h posticis graci- libus subreclis ante apicem paululum attenuatis.

Caucasus. A D, Leder captus et a D. Reitter missus.

ProcHus LATERALIS. Long. 4 mill,; lat, 4 4/2 mill. Oblongo- ovatus, squanulis albidis tlectus ; rostro plano, declivi, quadrato, apice fisso, vage el minulissime fusco-irroralo, antice tenui-sulcato, antennis ferrugineis, scapo longo clavalo, art. 2 primis funiculi elongatis ; clava ovali acuta fusca; prothorace lineis 3 albidis, in disco pallide fusco, lincola tenui abbreviata longiludinali; elylris globosis, albescentibus, punctalo-striatis, macula dorsal magna pallide fusca, intra humerum nascente, ad marginem adnexa, dein versus suturam extensa et ante apicem lerminala, lineolam albidam includente in utroque latere ; pedibus pallide fuscis.

La tache dorsale des élytres offre quelquefois une tranche grise partant du milieu de la base et qui indique le tracé ordinaire.

Lenkoran. A D. Leder captus et a D. Reitter missus.

M. V. Signoret communique deux descriptions et des observations sur divers Hémiptères :

PIEZODERUS LEPRIEURI, Sp. nov, Long. 8 mill.; larg, 5 mill. De même grandeur que les P. purus Slàl et teretipes, celle espèce s’en distingue : par la longueur plus grande de la tête; par l’acuilé des derniers segments ventraux, qui sont terminés en dents; par la carène mésoslernale beaucoup plus large et plus élevée; par la couleur, les bords latéraux des élytres, du prothorax et de l’écusson, deux macules à l'extrémité de celui-ci, une bande transverse de même que la base et une ligne médiane, le bord marginé antérieur de celui-là, d’un blanc paille, quelquefois jaune, ainsi que le milieu de l'abdomen et la carène : les spiracules, le sommet des angles latéraux de tous les segments pré- sentant un point noir ainsi que le sommet du clavus. Antennes avec le deuxième article égalant en longueur le troisième. k

Égypte ; recueilli par M. Letourneux.

RANATRA VICINA, Sp. n0v. Longueur 25 à 28 mill; appendice

CXXXVI Bulletin entomologique.

caudal 47 à 48 mill, On pourrait placer cetté espèce tout près de la rapax Stàl, du Sénégal. Elle en diffère par les cuisses antérieures qui, en outre des deux épines existant en dessous et un peu au delà du milieu, en offre une beaucoup plus petile vers le sommet ; les yeux sont plus petits ; derrière le bord antérieur du prothorax il y a une dépression transverse tout le long de ce bord, tandis que dans la rapax il n’y a qu’une pelite ligne enfoncée. En dessous, la carène entre les deux sillons du proster- num, très-prononcée jusqu’à l'extrémité dans la rapax, ne se prolonge pas au-delà du tiers antérieur. La couleur générale est d’un jaune gri- sâtre plus clair, le dos d’un rouge brun, les côtés jaunes avec quatre petits points noirs sur les troisième et quatrième connexivum et un médian à l'extrémité du dernier segment dorsal, les quatre points latéraux visibles également en dessous.

Cette espèce ressemble beaucoup à la rapax et en est très-voisine, mais elle est d’une forme plus grêle et d’une couleur plus claire.

Égypte ; recueilli en grand nombre par M. Letourneux,

Dans une de nos séances de février 1880, j'ai communiqué à Société la description d’un genre nouveau et d’une espèce nouvelle sous les noms de Peltoxys pubescens. J'ai reconnu depuis que cet insecte était déjà connu et que c'était même une espèce fabricienne redécrite par Stàl dans ses Hemiptera Fabriciana (1868, I, pari. 4) sous le nom de Legnotus brevipennis. Il convient donc de remplacer mon nom spécifique par ce dernier ; quant au nom de genre, je ne saurais l’admettre, M. Schiôdte ayant créé le nom générique de Legnotus pour les espèces de Sehirus (bicolor, albomärginatus, etc.) qu’il cite dans sa note (Kroyer, Natur. Tidsck., 1848, ser. 2, Il, p. 404). On doit donc indiquer : Peltoxys brevipennis Fab., Stàl = pubescens Sign.

En m'occupant de la classification des Cydnides, j'ai été amené à étudier les Séhirides, qui font suite à ces Hémiplères, et j'ai observé que le principal caractère pour les distinguer les uns des autres reposait sur l’absence ou la présence de points piligères qui existent toujours dans les Gydnides, et dont plus particulièrement quelques-uns, toujours en même nombre, résident aux mêmes endroits, tandis qu’ils manquent complétement dans les Séhirides,

Ce fait, d’un caractère si minime, pourrait paraître excessif à signaler, mais comme il est toujours identique, on doit s’en servir et le plus souvent

DER EPP ED 0 0 ENT. RO Ta

Séances de l’année 1880. CXXXVII

s’en contenter. Ainsi, dans les Cydnides, quels que soit le genre et l’es- pèce, on trouve toujours sur le verlex quatre points piligères, dont deux en avant près du sommet sur les lobes latéraux et deux en arrière au- dessus ou à côté des yeux, el sans parler d’autres points en nombre variable le long des bords; on en voit six autres sur le prothorax, deux sur le disque en travers et près de limpression transverse et quatre près du bord antérieur, dont deux de chaque côté en dessous des ocelles et des yeux. Ges dix points donnant naissance à un poil sont donc en défi- nitive un caractère important.

Il y a encore un caractère dont on s’est très-peu servi jusqu’à pré- sent, car il n’y a guère que Uhler qui lait employé, je veux parler de la forme et de la place qu’occupe l’ouverture odorifique ou ostiole et qui est utile dans les déterminations ; ainsi, en étudiant les Séhirides, on voit que l’ostiole est toujours terminé par une languette plus ou moins longue, ce que l’on ne trouve pas dans le genre Déismegistus, qui ne possède qu’une simple ouverture entre les hanches intermédiaires et postérieures, ce qui oblige à changer la place des Désmegistus et à les mettre parmi les Strachia, dont ils ont du reste la têle.

M. H. Lucas communique une note relative à un Hyménoptère apivore :

Le Philanthus Abdelkader, Saïint-Farg., Hist. nat. des Ins, Hym., t. LIE, p. 33 (1845), Hyménoptère de Ja famille des Crabroniens, n’avait encore élé signalé que de l'Est et de l'Ouest de l'Algérie, particulièrement des environs de Constantine, de Bone, d'Alger et d'Oran ; il fréquente aussi les hauts plateaux, car je l’ai rencontré assez abondamment aux environs de Milianah, de Médéah et de Boghar, L’exemplaire que je fais passer sous les yeux de la Société provient de Ramlé, aux environs d'Alexandrie, et cette découverte, intéressante au point de vue de la géographie entomo- logique, est due à M. Letourneux.

Dans le grand ouvrage de l’Expédition d'Égyple, cette espèce est repré- sentée, et c’est à la planche 11, fig. 1, qu’une très-bonne figure a été donnée par Savigny. C’est la première fois que celle figure est citée, car, bien que parfaitement reconnaissable, elle avait échappé jusqu’à présent aux investigations des hyménoptérisles.

Le Philanthus Abdelkader nourrit ses larves avec des Apis mellifica, espèce très-commune et que l’on rencontre à l’état sauvage dans toute

CXXXVIII Bulletin entomologique.

l'Algérie. J'ignore si notre Abeille domestique se trouve en Égypte; dans tous les cas, il serait intéressant de savoir si le Philanthus Abdelkader, qui habite cette partie de l'Afrique, apporte à ses larves comme nourri- ture des Apis fasciata Latr.? Cela est à supposer, car Savigny, qui a observé cette espèce dans la haute et dans la basse Égypte, dit qu’elle est très-commune et qu’elle est employée par les habitants comme l’est chez nous l’Apis mellifica.

Le même membre communique la note suivante relative à une che- nille lignivore :

On sait que la chenille du Zeuzera æsculi Linné est polyxylophage, mais je ne sache pas qu'elle ait été jusqu’à présent signalée comme atta- quant les cerisiers. D’après M. Naudin, qui habite Antibes, la chenille de ce Lépidoptère est très-nuisible aux jeunes cerisiers, en en mangeant la moelle et en y creusant de longues galeries, qui font des tiges de ces jeunes arbres de véritables tuyaux à pipes.

M. Maurice Girard communique ce qui suit :

Dans le courant de l'été, M. Xambeu, notre collègue, m'a adressé divers insectes. Il y avait d’abord plusieurs exemplaires du Palmon pachymerus Dalman (Chalcidiens, Torymides, Hymén.), parasite des œufs de la Mante religieuse. Cette année, dit M. Xambeu, l’éclosion n’a pas été aussi régulière que les autres années. Cerlains Palmon sont sortis des oothèques des Mantes, au commencement de juin, en même temps que les jeunes Mantes ; c’est leur époque ordinaire d'apparition. D’autres ne sont éclos qu’à la fin de juillet, et, depuis lors, il est encore survenu de nouvelles éclosions à Paris d’une oothèque de Mante envoyée par M. Xambeu. Celui-ci a remarqué que, pour sortir, le Palmon se fait un passage au-dessous de la coque ovigère, et certains restent dans les cel- lules ils se sont transformés, tandis que les jeunes larves de Mantes se dégagent en sortant de la partie supérieure. C’est d’abord un maillot informe qui, par des efforts inouis, ouvre les parois qui le retiennent captif, Apparaissent ensuile la tête, puis successivement tout le corps; mais les antennes et les pattes adhèrent encore à la coque. Après un instant de repos, recommencent de nouveaux eforts. Une antenne se dégage, puis la seconde ; mais les pattes adhèrent toujours. La larve, encore molle et blanchâtre, se débat, et ce n’est que peu à peu que

Séances de l’année 1880. CXXXIX

les pattes ravisseuses deviennent libres. Prenant alors appui sur elles, la larve arrive enfin à se dégager complètement ; mais elle est dans un tel élat d’épuisement qu'un long repos lui devient nécessaire. C’est alors que le corps de blanchâtre devient brun.

Parmi les autres insectes envoyés par M. Xambeu se trôuve le Tridac- tylus variegatus Latr., petit Gryllien sauteur capturé en juillet sur les sables des bords du Rhône, qui sont une de ses localités en France. Il y avait en outre une Puce de taille énorme et d’une couleur insolite, trouvée dans des amas de roseaux coupés en avril, et dans un endroit où, d’après M. Xambeu, ni homme ni animal n’habitent. En ouire, des parasites d’Acridiens, méconnaissables par leur dessiccation, et qui sont peut-être des larves de Trombidions.

Enfin l'envoi de M. Xambeu comprend un parasile rencontré sur un Anaspis (Mordeilide) et divers Béthyloïdes, Hyménoptères minuscules, que M. Poujade n’a pu trouver dans la collection Giraud. Il y a deux femelles, très-petiles, de deux espèces différentes, sorties des larves d’Hypoborus ficus (Xylophages), au fond des galeries se forment les nymphes dans les branches de figuier, et une autre femelle aptère, de 3 à L millim., prise à Sathonay, en mai, dans une maison, el produisant une piqûre très-douloureuse au moyen d’une longue tarière rétractile, mais sans venin, car la piqüre n’est pas suivie d’enflure. M. Xambeu soupçonne que ce Proclotrupien est parasite de la Blatte orientale, dont la maison était infestée. Je conserve ces curieux Hyménoptères, d’un groupe encore bien mal étudié, à la disposition des entomologistes curieux de les déterminer ou de savoir s'ils sont nouveaux.

J'ai reçu de M. de Barrau de Muratel des Diptères trouvés en abon- dance au fond du trou du calel, grotte située près de Sorrèze (Tarn), vivant à une grande profondeur et dans la plus complète obscurité sur le guano de Chauves-Souris, qui sont en quantité immense dans cette grotte. C’estune espèce stercoraire, très-voisine de l’Heteromyza atricornis Meigen, et qui a conservé, malgré son ténébreux séjour, des yeux très-développés. Je tiens aussi ces insectes à la dispositions des entomologistes.

M. E. Simon lit une nole sur des Arachnides recueillis en Grèce par M. À. Letourneux :

41° à Athènes : Menemerus semilimbatus H., Heliophanus meli- nus L. K., Lycosa radiala Latr., Pardosa atomaria C. K., Tho-

CXL Bulletin entomologique.

misus onustus WIk., Xysticus lanio C. K.,—Ozxyptila albimana E.S., Philodromus glaucinus E. S,, Epeira Girce Sav., Tetragnatha extensa L.,— T. nitens Sav., Lithyphantes Paykullianus WIk.,—Holoc- nemus rivulatus Forsk., Textrix vestita C. K., Agelena labyrinthica var. orientalis C. K,, Chiracanthium pelasgicum CG. K., Dysdera crocata C. K,, Egænus crista Brullé.

à Patras : Oxyptila horticola G K., Filistata testacea Latr., Menemerus semilimbatus H., Holocnemus rivulatus Forsk., Tex- trix vestita G. K., Liocranum tenuissimum L. K.

à Missolonghi : Erigone dentata Wid., Lycosa radiata Latr. Textrix veslita & K.,— Holocnemus rivulatus Forsk., T'homisus onustus WIk., Misumena tricuspidata Fabr. (var, metatarso 1 subtus 6-6 acu- leato), Eris albobimaculata Lc.

à Santorin : Eresus Walckenaerius Brul., Palpimanus gibbulus L. Duf,, Tegenaria parielina Frc., Pythonissa lentiginosa L. K., P. exornata ©. K., Epeira Girce Sav., d', $, Philæus hæmorrhoïcus C. K., Lozxosceles erythrocephalus C. K., Textrix vestita CG. K., Dictyna civica Luc., Pholcus phalangioides Fuess.

à Corfou : Tegenaria parietina Frc.,— Mencemerus semilimbatus H., Agelena orientalis G. K.,— Textrix vestita C. K.,— Pardosa atomaria C. K., Theridiosoma gemmosum L. K., Philodromus lividus E.S.,, Tetragnatha extensa L., Holocnemus rivulatus Forsk., Argiope lobata Pallas, Hasarius jucundus LC., Cyrtocarenum Ionicum Sund. (= GC. corcyræum Th.), Lycosa radiata Latr., Pythonissa lentigi- nosa L. K.

Membres reçus. M. Édouard Brandt, professeur de l’École de mé- decine, à Saint-Pétersbourg (Russie) (Entomologie générale, Anatomie), présenté par M. Künckel d'Herculais. Commissaires-rapporteurs : MM. Chevrolat et Poujade ;

M. Carlos de Mazarredo, ingénieur forestier, calle de Almirante, 2, à Madrid (Espagne) (Entomologie générale, principalement Arachnides et Myriapodes), présenté par M. E. Simon. Commissaires-rapporteurs : MM. L. Fairmaire et H. Lucas.

Membre démissionnaire pour 1881. M. Frederic Bates, de Leicester, qui avait été reçu en 1868.

Séances de l'année 1880. GXLI

Séance du $ Décembre 1880.

Présidence de M. C.-E. LEPRIEUR. 24 membres présents.

Communications. M. H. Lucas lit une note sur diverses larves de Cicin- délètes :

Dans le 15° volume des Opuscules entomologiques de Mulsant, j'ai remarqué le passage suivant relatif au Tetracha euphratica : « On à parlé plusieurs fois des mœurs de l’insecte connu sous le nom de Tetracha euphratica, espèce de Cicindélète du sud de ‘Espagne, de lAlgérie et de quelques autres localités méridionales, mais on n’a rien dit encore de sa larve (p. 66, 1873). » Il faut, sans aucun doute, attribuer à un lapsus memoriæ involontaire ces lignes du savant entomologiste lyonnais, car non-seulement la larve du Tetracha euphratica a été signalée depuis longtemps, mais on connaît aussi celles des Tetracha curta, Martit et Spixit, espèces américaines qui ont été décrites et figurées par MM. West- wood et Bates, in Trans. of the Entom. Soc. of London, vol, II, n. sér., 5, p. 58, pl. 7, 1852. Quant à celle du T'eracha euphratica, la description et la figure en ont été données par Ch. Coquerel dans les Ann. Soc. ent. Fr., série, p. 615, pl. 14, fig. 1 (1859). Coity (Ann. Soc, ent, Fr., 1860, p. 307) a publié sur cette même Cicindélète des observations relatives à sa manière de vivre et aux conditions toutes particulières dans lesquelles on rencontre l’insecte parfait et la larve,

M. L. Bedel indique la synonymie de quelques espèces d’Hydrophi- lidæ décrits en 1841 dans la Fauna Coleopterorum Helvetica du professeur Oswald Heer :

Grâce à l’obligeante intervention de M. le docteur Ed. Bugnion, de Lausanne, j'ai pu examiner les types des cinq espèces suivantes, conservés au Musée de Zurich. M, le professeur Heer a bien voulu m'’autoriser à publier mes observations à leur égard, et je suis heureux de l’en remer- cier ici publiquement.

1. Laccobius globosus Heer.— Déjà réuni, et avec raison, au L, minutus Linné, Thomson,

CXLII Bulletin enlomologique.

2. Hydrobius nitidus Heer. Cette espèce, dans laquelle divers auteurs ont cru reconnaître un Philydrus, est l’Anacæna limbata Fabr., Kiesw.

8. Sphæridium striolatum Weer. Exemplaire du S. scarabæoides Linné à élytres mal développées, asymétriques, présentant, à la région scutellaire, quelques strioles radiées.

L. Sphæridium testaceum Heer. Individu très-immature du S. bipus- tulatum Fabr,, var. mœwrginatum Fabr., Thomson.

5. Cercyon pulchellum Heer C. nigriceps Marsh. (centromaculatum Sturm).

6. Cercyon castancum Heer.— À défaut du type, qui n’a pas été retrouvé, la description suffit à reconnaîlre dans celte espèce le Megasternum boli- tophagum Marsh.

M. Aug. Chevrolat donne les diagnoses de trois nouvelles espèces de Curculionides de la division des Cholides :

ERETHISTES FASCIATOMACULATUS. Long. 13 mill.; lal. 6 mill. E. Duponti nob. fere similis, villa infra marginali in prothorace cet in pectore fasciisque 2 in elytris, prima ullra medium (ex punctis formala) et secunda albis; rostro arcuato, capile inter oculos anguste carinato utrinque albo; prothorace conico, minute tuberculato, longitudine sulcato ; scutello parvo rotundalo ; elytris conicis, singulalim rolundatis, serie- tuberculatis ; pedibus albo setosis, femoribus breviter acute Spinosis.

Brasilia ?. A D. Roelofs datus.

CALLINOTUS PROTENSUS. Long. 20 mill.; lat. 6 3/4 mill. C. Zet- terstedti affinis, elongatus, niger opacus, villa laterali angusta alba pro- thoracem et elytrorum percurrente, infra humerum interrupta ; rostro arcuato, cylindrico, ex antennis ad basin minute sat dense punctalo ; capite convexo sat crebre punctalo; prothorace lateribus rotundato, tuberculis nilidis nigris lecto, basi depresso el maculis tribus albis elongatis signalo ; clytris obsolete fortiter punclato-strialis, séngulatim apice longe productis ; femoribus minute tuberculatis, intus spinosis.

Brasilia. Typus aucloris.

CALLINOTUS DISCOIDEUS. Long. 41 mill.; lat, 3 3/4 mill. Elon- gatus oblongus, squamulis infra et supra lateribus medioque longitudine

PS EP

Séances de l'année 1880. CXLIII

dense fuscis tectus, margine laterali prothoracis et elytrorum albis ; rostro arcuato, cylindrico, fusco, punctalo, basi carinato, capile convexo punc- tato, oculis rolundatis brunneis, villa alba super illos; prothorace sub- triangulari fusco, vittis 3 albis longitudine sulcato, in disco plane tuberculato; scutello rotundato nitido; elytris callosis, prope suturam

plane tuberculatis ; corpore infra pedibusque minute albo squamosis, femo- ribus acule spinosis.

Quito (Républ. de l'Équateur). Ex mus. Lacordaire ; Lypus auctoris.

M. Ch, Leloup fait passer sous les yeux de la Société un Céramby- cide du genre Oncoderes (Oncideres vomicosa Germar) recueilli à Bahia

(Brésil), au mois de juillet 4880, par M. A: Valette, médecin de la Marine.

Notre collègue présente ce Longicorne dans ses trois états de larve, de nymphe et d’insecte parfait. Une des larves est encore vivante au fond de sa galerie, malgré dix à onze semaines de séjour à Paris; l’une des deux autres n’a pu arriver à son évolution complète et est morte dans sa loge. Ainsi que beaucoup de Longicornes, cet insecte cause de grands dégâts aux arbres en Amérique, Il semble impossible de déterminer les- sence de l'arbre attaqué sur un seul fragment de tige d’environ 10 à 12 centimètres de long.

M. G.-A. Poujade, à la suite de cette communication, dit que la larve, la nymphe et l’insecte parfait de ce Cérambycide, trouvés dans une branche d’Acacia Lebbecki, ont été décrits et figurés par M. Ém. Blanchard (Métamorphoses, Mœurs et Instincts des Insectes, p. 556 et pl., 1868).

M. V. Signoret présente les remarques qui suivent :

En étudiant les Cydnides dans l'ouvrage de M. Blanchard, je me suis aperçu que cet auteur avait commis une erreur à l'égard du genre Sca- ptlocoris Perty. Il dit : « C’est par erreur que Perty a figuré des tarses à cet insecte. » Or, après une élude attentive de ce singulier genre, je me suis assuré que les tarses postérieurs étaient enfoncés à l'extrémité, au milieu de poils épineux, et au milieu du tibia pour les antérieurs ; et que, ces derniers eussent-ils manqué par suite de mulilation, on pouvait toujours trouver leur point d'insertion dans une fosselte, en dessous, dans la parlie creusée en goultière.

CXLIV Bulletin entomologique.

M. Charles Oberthür adresse la note suivante :

J'ai déjà entretenu plusieurs fois la Société des variations géographiques que pouvaient présenter les Lépidoptères. J’ai plus spécialement appelé l'attention de ses membres sur les types locaux francais et surtout bre- tons. Cette fois encore je viens lui signaler des variétés de Chelonia que nous avons observées en Bretagne.

Chacun sait que si les Chéloniides à ailes naturellement jaunes (comme Villica) tournent très-rarement au rouge, il n’en est pas de même de celles à ailes inférieures ordinairement rouges. Chez ces espèces, en effet, la variété jaune est plus ordinaire. Il y a même des pays cette variété remplace le type ; ainsi, dans la région caucasique, Dominula est toujours jaune. Dans d’autres pays, la variété jaune est presque aussi abondante que le type rouge ; c’est ce qui arrive en Bretagne pour Hera. Mais il est utile d'observer aussi que si on peut partout rencontrer la variété jaune habite le type rouge, il y a beaucoup de localités celte race jaune est une très-rare exception. A Paris et dans le midi de la France, Hera est presque toujours rouge. Doménula est aussi presque loujours rouge aux environs de Paris, et la variété jaune est l'exception.

Caja est également rouge aux environs de Paris et très-rarement jaune ; mais cette espèce présente la variété jaune dans le Valais, M. Fallou en a pris en ma présence un exemplaire très-caraclérisé, posé sur un rocher, dans le chemin de Viége à Zermalt, Caja est également jaune en Mandchourie, en Californie, au Japon; mais dans ces contrées elle est aussi rouge et même d’une teinte vermillon-carmin très-prononcée.: En Bretagne, Caja semble être plus ordinairement d’une teinte rouge-orange intermédiaire entre le type franchement rouge de Paris, par exemple, et le type nettement jaune. Cet été, Caja fut commune dans nos environs, et beaucoup d'exemplaires volaient à la tombée de la nuit autour des maisons, dans les jardins des faubourgs.

M. Bleuse, préparateur de nos collections entomologiques, ayant élevé quelques chenilles dont les papillons sortirent au mois d'août, et ayant obtenu un mâle variété jaune bien caractérisé, ur jeune homme employé à notre imprimerie et aussi comme aide-préparateur d’entomologie, M. Francis Simon, eut l’idée d'élever une partie des chenilles provenant d'œufs pondus par une femelle rouge-orange qui avait été prise en août dernier. Mais le nombre des œufs pondus par cette femelle étant très- considérable (3 à 400), il rejeta la plus grande partie des pelites chenilles

Séances de l’année 1880, CXLV

qu’il déposa sur les gazons et réserva une trentaine de larves seulement pour les élever. L'éducation se fit avec de la laitue, de la chicorée et du pissenlit. Les chenilles se chrysalidèrent vers la mi-octobre et donnèrent leurs papillons dans le courant du mois de novembre de cette année mème. Sans doute cette éclosion hâtive est due à la chaleur assez élevée constamment entretenue dans le local les chrysalides furent déposées. Le résultat des éclosions fut de donner à peu près égale proportion de papillons à ailes inférieures rouges et à ailes inférieures jaunes. Malheu- reusement plusieurs avortèrent et les papillons ayant les ailes plissées ou atrophiées furent perdus pour la collection. Cependant nous pûmes obtenir douze exemplaires parfaitement développés, parmi lesquels sont cinq jaunes et sept rouges plus ou moins vermillon ou orangé.

Un signe bien caractéristique et qui permet de reconnaître le type rouge de la variété jaune avant d’avoir vu les ailes inférieures, est le collier qui est également très-rouge, même carminé, dans tous les sujets rouges, quelle que soit l'intensité de celte nuance aux ailes inférieures, et qui est ocre jaune un peu brunâtre dans tous les spécimens jaunes. Les pattes et l'abdomen sont toujours colorés comme le collier. Les cinq exemplaires jaunes de l’éducation dont je parle et que renferme ma collection, sont eux-mêmes, comme les sujets rouges, un peu variables de nuance. Deux femelles sont d’un jaune de chrome vif ; les trois mâles ont une teinte un peu fauve au centre et vers le bord extérieur de l’aile inférieure. Gette teinte est du resle vague, un peu indécise, mais cependant assez appré- ciable pour devoir être indiquée.

J'ajouterai qu’en ce moment-ci on trouve des chenilles de Caja sur les pelouses du jardin. Ce sont sans doute celles qui furent mises en liberté, dont la croissance a été plus lente que celles élevées en captivité et dont la transformation ne se fera que l’année prochaine ?

Je signalerai encore comme variélé géographique curieuse pour la Bre- tagne le Bombyxæ Cocles ne différant point du type d'Italie et des Alpes maritimes, pris par nous à Cancale, en septembre 1879; et le Colias Edusa femelle, d’un type tout à fait intermédiaire entre la forme Hetice blanche et le type ordinaire jaune d'Edusa. Cependant les deux spéci- mens intermédiaires que jusqu’à présent nous avons rencontrés de cette Colias Edusa femelle, sont plutôt Helice qu'Edusa, en ce sens que la nuance jaunâtre ne fait pas tout à fait la moitié du chemin entre les deux types. M. Staudinger, en présence de qui nous primes une de ces femelles

(1880) partie, 10,

CXLVI Bulletin entomologique.

de Colias venant d’éclore et posée sur une fleur, nous dit qu’il avait trouvé à Cadix une variété semblable. C’est donc un type qui peut se rencontrer partout volent Edusa et Helice. Je lai appelé Helicina.

M. A.-L. Clément offre à la Société deux documents devenus aujour- d’hui extrêmement rares, et qui sont relatifs à une application à peu près inconnue de l’entomologie. Ge sont les tableaux des insectes gravés sur les bigornes de contre-marque des bureaux de garantie des administra- tions des Monnaies de Paris et des départements.

Les bigornes sont divisées transversalement en bandes étroites, brisées et parallèles, dont les unes sont en relief et gravées, les autres creuses, offrant des champs unis qui séparent les familles d'insectes. Ces bigornes servent de point d’appui aux pièces de bijouterie ou d’orfèvrerie sur les- quels un poinçon doit être apposé, Les figures d'insectes étant extrème- ment petites et répétées un grand nombre de fois, il en résulte que, lorsqu'une pièce est marquée, la partie qui porte sur la bigorne prend l'empreinte des insectes ou des parties d'insectes qui y sont figurés; cette empreinte porte le nom de contre-marque. On comprend de suite que celte contre-marque ne sera jamais identiquement semblable sur deux pièces quelconques, contrairement à ce qui a lieu pour le poinçon qui, lui, est invariable pour chaque titre.

Il devient donc facile, par conséquent, de vérifier lPauthenticité d’une marque, car en supposant (ce qui s’est déjà vu) qu’un fabricant parvienne à imiter une contre-miarque, ou à prendre par un moyen quelconque (ce qui à tous les points de vue serait extrêmement difficile) l'empreinte d’une partie de bigorne, la fraude sera bientôt reconnue, les contre-marques obtenues ainsi étant toutes semblables entre elles.

Quoi qu’il s'agisse ici de figures héraldiques, les insectes sont parfaite-

ment reconnaissables. Les genres représentés sont les suivants (je con- serve ici les dénominations employées sur les tableaux) :

Coléoptères : Cicindèle, Mormolyce, Manticore, Anthia, Carabe monilis, Staphylin, Hercule, Scarabée, Gopris, Lucane, Cétoine, Clairon, Charancon, Charancon impérial, Prione, Capricorne.

Orthoptères : Perce-oreille, Mante, Sauterelle.

Hémiptères : Nèpe, Fulgore porte-lanterne, Pentatome.

Séances de l’année 1880, CXLVII

Hyménoptères : Fourmi, Frelon, Sphex, Ichneumon. Névroptères : Termite, Libellule, Perle.

Arachnides : Scorpion.

Crustacés : Crabe, Écrevisse.

,

Membres démissionnaires pour 1881. M. le D' J. Colombet, à Miramont (Lot-et-Garonne), reçu en 1878 ;

M. le capitaine Ch.-Aug. Dillon, à Tonnerre (Yonne), reçu en 4875.

Séance du 22 Décembre 1880. Présidence de M, C.-E. LEPRIEUR. 29 membres présents.

M. le Trésorier annonce la mort de deux de nos collègues : M. Alexis- François-Gustave Chaboz, qui avait été admis en 1878, décédé récemment à Pont-de-Beauvoisin (Isère), et M. Jules Poret, admis en 4879, décédé à Batignolles-Paris le 20 décembre 1880.

Lecture. M. L. Reiche donne lecture de la notice biographique sur- Félix Caignart de Saulcy dont il avait été chargé par la Société.

Communications. M. L. Bedel donne la liste de quelques modifications nouvelles à introduire dans la nomenclature des Hydrophilides, en suivant l’ordre adopté pour celte famille dans le Catalogue Gemminger et Harold :

Hydrophilus convexus Cast. H. Paulinieri Guér.

Hydrophilus flavipalpis Bohm. et H. mundus Bohm. appartiennent tous les deux au genre Hydrochares Latr.

Hydrophilus oblongus Oliv., 1792, Encycl., VII, p. 125, espèce de l'Amérique méridionale, est omis au Catalogue Harold.

Hydrobius angustatus Villa paraît être, d’après la description, une simple variété de l'Hydrobius fuscipes Lin.

CXLVIIL Bulletin entomologique.

Hydrobius assimilis Bohm. (natalensis Gemm.) est un Philydrus Sol.

Hydrobius consputus Bohm. et H. striatus Bohm. appartiennent tous les deux au genre Helochares Muls.

Limnebius granulum Mots. fait parlie, comme le L. gyrinoides Aubé, du genre Hydroscapha Lec. (famille des Trichoptérygides).

Le genre Stagnicola Montr., 1860, créé pour une espèce de l’île d’Art (foveicollis Montr.), ne diffère pas du genre Helochares Muls.

Ochthebius Fabricit Montr. appartient au genre Cælostoma Br. (Gyclo- notum Er.). Il est assez étrange que cette espèce ait été placée dans un genre aussi connu que le genre Ochthebius, avec lequel elle n’a rien de commun, mais la description et les types du P. Montrouzier ne laissent aucun doute à l’égard de cette synonymie.

M. J. Bourgeois lit les descriptions de deux Coléoptères de la famille des Lycides :

CALOPTERON GORHAMI (Sp. nOv.). —Oblongo-ovatum, antice attenua- tum, postice acuminatum, subplanatum, pubescens, vix nitidum, nigrum, thorace elytrisque flavis, illo disco, his fascia lala pone medium nigris, subtus nitidum ; prothorace trapeziformi, basi longitudine fere duplo latiore, antice utrinque subsinuato, lateribus reflexo-marginalis, fere reclis, angulis anticis rotundalis, posticis subacutis, haud productis, ad marginem anticam et lateralem rugoso-punctato ; elytris ab humeris usque ad medium arcuatim dilatatis, dein similiter attenuatis, apice conjunctim acuminatis, 3-costatis, prima costa apice abbreviata, tertia ad humerum dilatata, intervallis costarum a clathris lransversis in arcolas divisis, areolis tertii intervalli irregularibus, hoc præcedente latiore. &. Hu- cusque invisus. $. Alata, antennis profunde serratis, abdominis seg- mentis 7 conspicuis, ullimo fere semilunate. Long. 10 mill,; lat. hum. 4 3/4 mill.; lat. max. 5 4/2 mill.

Amérique équatoriale.

Cette jolie espèce appartient au groupe du C. dictyon Kirsch (voir mon Lableau synoptique des Calopteron colombiens, Ann. Soc. ent. Fr., 1879, p. 20). Elle se distingue immédiatement de ses congénères voisines par la coloration du corselet et des élytres.

Je me fais un plaisir de la dédier au Rév. Gorham, à qui j'en dois la communication, Goll. Gorham.

Séances de l’année 1880. $ CXLIX

Dans la Gazette entomologique de Stettin pour 1879 (p. 333), M. de Harold a décrit, sous le nom générique de Cænta, une espèce de Lycide du Japon qu’il m'a fait l'honneur de me dédier. L’individu qui a servi à celte description est une femelle, ainsi que j'ai pu m'en assurer par la communication que n’en a faite l’auteur. Depuis lors, un grand nombre de Coléoptères japonais ont été rapportés à notre collègue M. G. Power par un de ses amis, M. Pellegrin. Le hasard a voulu que le seul individu appartenant à la famille des Lycides, qui figuràt parmi ces Coléoptères, fût précisément le mâle de l’espèce décrite par M. de Harold sous le nom de Cænia Bourgeoisi.

Je suis donc en mesure aujourd’hui de compléter la description de cette espèce, en faisant remarquer toutefois qu’elle doit rentrer, non pas dans le genre Cænia, mais dans le genre Metriorhynchus, tel qu'il a été limité récemment par M. C.-0. Waterbouse dans le premier volume des « Illustrations of typical specimens of Coleoptera in the Collection of the British Museum » (p. 47).

METRIORHYNCHUS BOURGEOISI Har., Slett. ent. Zeit., 1879, p. 333 (©), sub Cænia. Elongatus, subparallelus, nigro-fuscus, elytrorum basi ful- vescente, thorace foveolis septem, L anticis æqualibus, poslica media angus- tata. &. Antennis flabellutis ; abdominis segmentis 8 conspicuis, penul- timo profunde emarginato. —®. Antennis serralis ; abdominis segmentis 7 conspicuis, ultèmo semilunato. Long. 10 mill.; lat. 2 4/2 mill.

Japon. [Hakone] : Dônitz (£). Pellegrin (4).

Coll. du Musée de Berlin, la mienne.

M. J. Fallou, à l’occasion de la note de M. Ch. Oberthür, publiée dans le précédent Bulletin, fait observer combien cette nouvelle commu- nication, au sujet de l'éducation de la Chelonia Caja, est intéressante. On ne peut qu’engager notre collègue à poursuivre ses expériences sur plusieurs générations. Les chenilles vivant à l'air libre dans son jardin, et qui cerlainement sont parentes de celles qui lui ont donné des papil- lons à ailes inférieures de couleur rouge et jaune, seraient, pour cet essai, une excellente occasion de contrôle. On s’assurerait si les indi- vidus des deux couleurs obtenus de ces éducations sont un cas excep- tionel, ou si celte espèce, en Bretagne, est susceptible de se reproduire ainsi en liberté, comme cela a lieu pour la Callimorpha Hera, qui donne

20h Me Bulletin entomologique.

* :

simultanément des papillons à ailes inférieures de coloration jaune et rouge.

Notre collègue a pu faire des observations analogues, grâce à lobli- geance de M. Ch. Oberthür, qui lui avait envoyé de Bretagne des œufs de C. Hera provenant d’une femelle jaune. Sur douze chenilles élevées à Paris, neuf papillons sont parvenus à leur état parfait : six à ailes jaunes et trois à ailes rouges. Il a soumis à la Société le résultat de cette édu- cation dans la séance du 28 novembre 1866 (Bulletin, p. zxr).

Il a été aussi amené à remarquer que, si les espèces fixes produisent quelquefois des variétés accidentelles, les variétés locales, au contraire, ont une tendance, dans leurs productions, à équilibrer en quelque sorte le type de l'espèce avec la variété qu’elles constituent,

On pourrait étendre de semblables éducations sur des espèces ana- logues : sur l’Euchelia Jacobææ, par exemple, espèce chez qui la variété jaune est d’une extrême rareté, et qui est très-commune partout en Bretagne, principalement sur les falaises de Cancale, elle se trouve en abondance. D’après les nouvelles expériences qui viennent de nous être signalées, il n’y aurait rien d’impossible à ce que les mêmes influences qui agissent dans les contrées bretonnes sur les G. Gaja et Hera, se reproduisissent chez l'E. Jacobææ ainsi que sur d’autres espèces.

M. Ch. Oberthür signale aussi deux autres Lépidoptères non moins intéressants : le Bombyx Cocles et une variété de Colius Edusa femelle. d’un type intermédiaire entre la variété Helice blanche et le type ordi- naire. La description qu’il en donne se rapporterait à un sujet mâle que M. Fallou a capturé au Raincy, près Paris, au mois de septembre 1873. Aiusi, la nouvelle variété Helicina Obert. se trouverait maintenant repré- sentée par les deux sexes.

M. J.-M.-F. Bigot adresse les descriptions de deux nouvelles espèces de Diptères, dont l’une est le type d’un genre nouveau :

G. ANOXYCAMPTA (ay o£fvs xaumre), NOV. gen. (mihi). Ex T'achi- nidis ; generis Petagniæ Rondanii Prodromi proximum, sed præcipuè differt venà alarum longitudinali quartà à quintà in costali sejunctà, quamvis approximatà, cubito quintæ obtuso et parum rotundato, nec appendiculato ; venà quintà post cubitum, apice leniler sursum flexà ;

Séances de l’année 1880. “À 6 cc À "TETE oculis dense et longe villosis; alis haud abdomine longioribus ; macro- chetis undique numerosis, longis. |

A. HIRTA $7? (nov. sp.). Long, 6 mill Nigra, satis nitida : Antennis, palpis, vittà frontali lat, nigris ; facie albidä ; thorace parum albido pruinoso, nigro angustè quadri-vittato ; segmentis abdominis, basi, latè albido pruinosis; calyptris latis, sordidè albidis, halteribus testaceis ; alis pallide cinereis, basi parum flavidis ; pedibus nigris.

Ex larvâ Heterogynis Penella (Bellier),

Alpi inferiores.

Specimen unicum ex museo nostro.

GELYPHUS DORHNI, &. C. obtecti (Dalm., Wiedm., Macq.) varie- tati fulvidæ undique simillimus, sed palpis, haustello, fulvis, haud nigro pictis, thorace vittis duabus longitudinalibus fuscanis manifeste notato. Candahar.

Specimina quatuor, ex museo nostro, viro claro Dorhnio dono data.

Membres recus. M. Gennadius, inspecteur de l’agriculture, à Athènes (Grèce) (Entomologie générale; principalement Cochenilles), présenté, pour 1881, par M. V. Signoret. Commissaires-rapporteurs : MM. Fair- maire el Poujade ;

M. le George-Henry Horn, professseur à l’Université de Philadel- phie (États-Unis d'Amérique) (Coléoptères en général), présenté par M. A. Sallé. Commissaires-rapporteurs : MM. Chevrolat et de Marseul ;

M. Alfred Uzac, cours d'Aquitaine, 50, à Bordeaux (Gironde) (Coléo- ptères en général), présenté par M. L. Bedel. Commissaires-rapporteurs : MM. Clément et Lucas.

Membres démissionnaires pour 1881. M. Jules Colbeau, reçu en 1860, à Bruxelles (Belgique) ;

M. Ferdinand Reiber, reçu en 1873, à Strasbourg (Alsace).

Nominations annuelles. La Société, aux termes de divers articles de ses Statuts et de son Règlement intérieur, et pour la cinquantième fois depuis sa fondation, procède à la nomination des membres de son Bureau, de son Conseil et de ses Commissions spéciales.

cut | Bulletin entomologique. Séances de l’année 1880. Ont été nommés pour 1881 : MEMBRES DU BUREAU.

PreSiAEN tn ete sa eee 20e ere a ANINTe L MR AIR MAR

PEL LOS LENS : lea ete GUag tbe L. REICHE. ÉCRIRE ass ue à oeil der. à : E. DESMAREST. A SEC ÉEMIT EE OA)OINt eee à H. Lucas.

Secrétoiré UAjOENE. 21e. E. GOUNELLE. PES ERS NES Ne TRES L. BuqQuEr. Archiviste-Bibliothécaire . . . . . A. LÉVEILLÉ. Archiviste-Bibliothécaire adjoint. . J. BOURGEOIS.

CONSEIL.

MM. A. GROUVELLE, J.-P. MÉGNIN, V. SIGNORET (membres res- tants), J. FALLOU, C.-E, LEPRIEUR, E, SIMON (membres nouveaux) et les membres titulaires du Bureau.

COMMISSION DE PUBLICATION.

MM. J. BOURGEOIS, TH. GOOSSENS, J. KÜNCKEL D'HERCULAIS, ED. LEFÈVRE, C.-E, LEPRIEUR et les membres titulaires du Bureau.

COMMISSION DE LA BIBLIOTHÈQUE.

MM. S.-A. DE MARSEUL, L. REICHE, A. SALLÉ et les membres titulaires du Bureau.

COMMISSION DU PRIX DOLLFUS POUR 1880.

MM. A.-L. CLÉMENT, L. FAIRMAIRE, J. DE GAULLE, G.-A. POUJADE, E. RAGONOT, L, REICHE, A. SALLÉ, M. SÉDILLOT, D' H. SÉNAC.

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9 PARTIE

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE LISTE DES MEMBRES ET TABLES

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE (1). Séance du 14 Janvier 4880 (2).

Bulletin of the Brooklyn Entomological Society (*), vol, I, année 1878.

Nombreux tableaux synopt. sur les Coléoptères et Lépidoptères de l'Amérique du Nord (bois dans le texte).

Bulletin d’'Insectologie agricole, année, 12, E, VIANNE, p. 179, Pyrale des bourgeons du pin (bois dans le texte). MicnAULT, p. 480, Les plantes insectivores (suite). M. GIRARD, p. 183, Les Coléoptères : Bibliographie. P. 186, Procédés de con- servation des collections entomologiques. MARIOT-PIDIEUX, p. 187, Insectes pour la nourriture de la volaille (suite).

Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, tables du tome LXXXVIIL, semestre. Tome LXXXIX, n°° 95 et 26. (©) Tome CX, 1.

Tome XC, 1. MARS, p. 28, Traitement des vignes phylloxé- rées.

(1) Les ouvrages marqués d’un astérisque (*) sont ceux offerts soit par les auteurs, soit par diverses personnes ou Sociétés savantes; ceux marqués de deux asté- risques (**) ont été acquis sur les fonds Pierrel ; les autres ont été échangés contre les Annales,

Les publications qui ne renferment pas d’entomologie sont accompagnées du signe (©).

(2) Le Bulletin bibliographique des séances du 44 janvier au 44 avril inclusivement a élé rédigé par M. A. Léveillé, Bibliothécaire adjoint,

(1880) partie, 1

2 Bulletin bibliographique.

Entomologist®s monthly Magazine (The) (*), vol. XVI, 188.

O.-M. REUTER, p. 172, Remarks on some British Hemiptera-Hetero- ptera (suite). HERBERT Goss, p. 176, Introductory papers on fossil Entomology, 10. C.-G. BARRETT, p. 189, Notes on British Tor- trices. :

Notes. P. 175, List of Hemiptera-Heteroptera occuring at Pitlo- chry in Pertshire. Stauropus fagi and Acronycta alni in the Forest of Dean. P. 181, List of Insécts observed in Tresco, Scilly Isles. P. 182, Capture of a Dufourea in Hants, a genus of Hymenoptera new to Britain. P. 183, Coleoptera taken in the Forest of Dean and Neishbourhood during 1878 and 1879. P. 184, Reoccurrence of Phosphænus hemipterus at Lewes., Silvanus bidentatus and Steno- stola ferrea in Dunham Park. Note on Sciomyza (Colobæa) bifas- ciella Fall, P. 185, Protective resemblance in pupæ of Pieris rapæ. Vanessa Cardui in Arabia. Reoccurrence of Ennomos alniaria (autumnaria Wernb.) at Gospart. Acronycta alni in Dunham Park. Capture of Laphygma exigua, etc. P. 186, Food-Plants of Tor- tricodes Tortricella occurrence of Tischeria guanalla in Essex, a Spe- cies unrecorded as British. Trifurcula pallidella a species new to Britain. P. 187, Occurrence of Ephestia passulella in Lancashire, Proceedings of the Entomological Society of London.

Feuille des Jeunes Naturalistes (*), 10° année, 111.

L. Gavoy, p. 34, Excursion au pic d’Alaric (Corbières orientales).

De P, 37, Abondance du Colias edusa, var. $, Helice Hb. Destruction des Acarus et des Anthrènes. Ravages du Bruchus irresectus.

Mittheilungen der Schweiz. entom. Gesellschaft (*), vol. V, 9.

V.-LoPEz SEOANE, p. 485, Descr. de deux Orthoptères nouveaux D' PERTY, p. 488, Necrolog des Herrn Moritz Isenschmid von Bern. P. 492, Necrolog des Herrn prof. Aug. Menzel in Zurich. D' ÉMILE SCHINDLER, p. 494, Die Larve des Scymnus analis, wachs producent, mitgetheilt. P. 496, Berich über die 22 Sitzung. des Schweiz. Entom. Gesells. am 44 Juli 1879, in Luzern. D' G. HALLER, p. 502, Miscellanea acarinologica M, PAUL, p. 008,

Année 1880. Ho)

Beiträgé zur Lepidopt., Fauna von Einsiedeln, D' STIERLIN, p. 510, Beschreibung einiger neuen Käferarten. E, FREY-GESSNER, p. 515, Exkursionen im Sommer 1879. P, 540, Zucht von Euprepia caja in gefärbtem Licht. Anzeige des Vorstandes.

Naturaliste (Le) (*), année, 49.

BELLIER DE LA CHAVIGNERIE, p. 149, Note sur les migrations de papillons en 1879. M. GirArD, p. 450, Note sur les mœurs de l'Apion Pisi. L. FAIRMAIRE, p. 150, Description d’un Coléoptère nouveau et remarques synonymiques. A, CHEVROLAT, p. 451, Diagnoses de Coléoptères nouveaux de la famille des Curculionides, GILNICKI, Bibliographie.

Sociélé entomologique de Belgique, série II, Compte rendu, 74,

DE SÉLYS-LONGCHAMPS, p. 5, La sous-famille des Psocines en An- gleterre, en Belgique et en Scandinavie. DE Bormans, p. 8, Description d’une nouvelle espèce de Pamphagide, LÉON BECKER, p. 9, Communications arachnologiques. LETHIERRY, p. 17, Hémi- ptères nouveaux pour la Belgique.

REUTER (O.-M.). Hémiptères gymnocérates d'Europe, du bassin de la Méditerranée et de l’Asie russe (*), tome IL, avec 4 pl. n. et 4 pl col, Helsingfors, 1879.

Séance du 28 Janvier 18S0.

American Naturalist (The) (*), vol. XIV, 4.

Notes. P. 52, Influence of Poisons on Crustacea. P, 53, The Cotton-Worm Moth in Rhode Island. Notes on Phyllopod Crustacea, P. 55, Zoological Notes.

Anales de la Sociedad española de Historia natural (*), tome VIE, tri- mestre, (-)

(Planche 1v, Coléopt., dont le texte a paru antérieurement.)

4 Bulletin bibliographique.

Bulletin de la Société d'Histoire naturelle de Reims (*), année, 4°" fasc., pl noires. ©) :

Bulletin de la Société impériale des Naturalistes de Moscou, année 1879, n°2, Anim.

N. KOkusEvV, p. 218, Erster Nachtrag zum « Verzeichniss der bis jetzt im der Umgegend von Jaroslav aufgefundenen Käfer des Herrn von Bell », A, CRONEBERG, p. 284, Uber den Bau von Trombi- . dium (4 pl.). K.-L. BRAMSON, p. 253, Die Hymenoptera Mellifera der Umgegend von Jekaterinoslaw.

Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, tome XC, n°” 2 et 3.

A. CERTES, p. 77, Sur la glycogénèse chez les Infusoires. J. LICHTENSTEIN, p. 80, Résistance des Pucerons aux froids rigoureux.

Entomologische Nachrichten, année, n°* 4 et 2,

D' ©. SCHMIEDEKNECHT, p. 4 et 9, Seltene und neuen Andrenen aus Thuringen. P. 5, Berichtigung. P. 6, Entgegnung Geot. Pyrenæus, Van. Cardui, WackerzarP, p. 45, Weiteres zur Begat- tung der Schmetterlinge. Von VuLTE, p. 17, Ueber das Vorkom- men von Deiopeia pulchella. P. 4 à 42, Literar, Revue.

Journal of the Royal Microscopical Society (*), vol. II, 7.

3, BECK, p. 810, Note on the Structure of the Scale of a Species of the genus Mormo. H.-E. FORREST, p. 825, On the anatomy of Leptodora hyalina (2 pl. n.). H. STOLTERFOTH, p. 835, On a New Species of the Genus Eucampia. P. 863, Nervous System of Insects. P. 864, Cephalia Ganglia of the Insects. Brain of the Cockroach. P. 865, Nerves of the Proboscis of Diptera. Sense-Organs of Insects. P. 867, Butterflies with Dissimilar Sexes. P. 868, Adop- tion of an Ant-Queen. Mode of depositing Ant-eggs. P. 869, New Pauropod. New division of the Tarantulida. P. 870, Diffe- rences between the Young and the Adult forms of the Gamasidæ. Pairing of Spiders. Observations on the Pycnogonidæ. P. 872, Structure of the nervous System of the Decapodous Crustacea. = Phy- siology of Muscle and Nerve in the Lobster, etc.

Année 1880. 5

Mémoires de l’Acadèmie impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg, it. XXVII, 4, 2 et 3, 1879. (©) Bulletin, t. XXV, 5, Fin et Tables, (©)

Naturaliste (Le) (*), année, 20.

A. Puron, p. 155, Note sur les mœurs de l’Apion Pisi. Notes entomologiques. P. 156, Note synonymique sur un Lépidoptère d'Algérie. J.-L, AusTAUT, Lépidoptères d'Algérie. P. 1459, Nécro- logie : D' Chenu et Donzel.

BRONGNIART (Cx.) et Max. Cornu. Épidémie causée sur des Diptères du genre Syrphus par un champignon Entomophthora (*). (Assoc. franc, pour l’Avancem. des Sc., 1878.)

GirARD (MAURICE). Note sur les Galles du poirier (*). (Journ, Soc, centr. d’Hortic. de Fr.)

Mac Lxop (Juues). La structure des trachées et la circulation péritra- chéenne, 1880. (Mémoire couronné au Concours univ., 1878-79.)

MARTORELL Y PEñA (MANUEL). Catalogos sinonimicos de los Insectos en- contrados en Cataluña, 1879.)

SIGNORET (V.). Genre Aepophilus, 4 pl, col. (Tijdsch. v. Ent.)

Séance du 11 Février 1880.

American Entomologist (The) (*), vol. 4, 4, bois dans le texte.

Nombreuses notes d’entomologie appliquée à l’agriculture et à l’hor- ticulture : Gotton-Worm (Aletia argillacea), Phylloxera, etc., insectes destructeurs des pêchers, pommiers, rosiers, pins, ec. CRESSON, p. 24, Notice of three new Hymenopterous parasites.

Annual Report of the Curator of the Museum of comparative Zoology at Harvard College io the President and fellows of Harvard College for 1878-79.

6 Bulletin bibliographique.

Bulletin d’Insectologie agricole, année, 1.

_ P.4, Questions à traiter au Congrès insectologique de 1880. M. GIRARD, p. 3, Note sur les Éphémères, J. FALLOU, p. 5, Note sur les ravages que peut occasionner le Valgue hémiptère. E. ViANNE, p. 6, La Courtilière (bois dans le texte). P. JOIGNEAUX, Échenillage à la fin de l'hiver. P. 11, Société centrale d’Apiculture et d’Insectologie. P. 13, Plantes insectivores (suite).

Bulletin de la Société d'étude des Sciences naturelle de Nîmes, année, 40.

P. 166, Le Thomise fouque.

Bulletin of the U. S. Geolog. and Geogr. Survey of the Territories, vol. V, 2 et 3, pl. n.

A.-R. GROTE, p. 202, On Lithophane and new Noctuidæ. W.-H. PATTON, p. 341, The American Bembecidæ : tribe Stizini. Ip., p. 349, List of a Collection of Aculeate Hymenoptera made by M. S.-W. Willinson in North-Westen Kanzas. In., p. 471, Generic arrange- ment of the Bees allied to Melissades and Anthophora. Jonx-L. LE CONTE, p. 499, The Coleoptera of the alpine Rocky Mountain Regions, part IL (bois dans le texte).

Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, tome XC, n* A4et 5.

Notes relatives au Phylloxera, par MM. BOITEAU, GIRARD, FOEX, GARD, DENIZOT et MARTIN-RAGET, p. 167, 173, 174 et 218.

Entomologist’s (The) monthly Magazine (*), vol. XVI, 189.

G. BARRETT, p. 493, Notes on British Tortrices (suite). R. Jor- pAN, p. 496, Irruption of Vanessa Cardui and Plusia Gamma into Devonshire. H. Goss, p. 198, Introductory papers on Fossil Ento- mology. W. DISTANT, p. 201, 11, Notes on some exotic Hemi- ptera with descriptions of new species. R. MAG LACHLAN, p. 203, On Calopterygina from the Island of Sumatra. W. TUGWELL, p. 206, Natural History of Nola centonalis.

Notes. Sericoris lateralis. Description of the Larva of Scopula prunalis, Description of fthe Larva of Stilbia anomala, Captures

Année 1880. 7

near York occurrence of Stenopsocus stigmaticus Imh, near Worces- ter. Observations on Insects at Worcester in 1879. List of Hemiptera Heteroptera occurring at Pitlochry in Pertshire. Gas- trodes abietis in Morayshire. Imperfect development.

Feuille des Jeunes Naturalistes (*), 10° année, 112.

A. Dupois, p. 45, Chasse aux Coléoptères dans les villes.

Communications. Variété de Satyrus Circe. Hoplia cærulea. Notes sur la chasse de quelques Carabus. Lomechusa paradoxa, Philonthus marginalis. Feronia aterrima,

Naturaliste (Le) (*), 21.

J. BOURGEOIS, p. 163, Diagnoses de Coléopières nouveaux de la famiile des Lycides. HaAury, p. 164, Description d’un nouveau genre de Coléoptères de la famille des Carabiques. CHEVROLAT, p. 165, Diagnoses de Curculionides des Antilles, P. 167, Nécro- logie : Berce et Boisduval,

Psyche (ex Psyche Advertiser, nouveau format) (*), vol. IIT, 69.

H. Epwarps, p. 4, Experiments upon the effect of cold applied to Chrysalids of Butterflies.

BERG (CAROLUS). Hemiptera Argentina enumeravit speciesque novas (*). Bonariæ, 1879.

GRAELLS (M. DE LA PAz). Prontuario Filoxerico, 2 pl. col. (*). Madrid, 1879.

Horn (G.). Monographic Revision of the Species of Cremastocheilus and Synopsis of the Euphoriæ of the United States, 4 pl. noire (*). 1879.

KATTER (F.). Index Entomologicus, pars I (*). Putbus, 1880. SGUDDER (SAMUEL). À Century of Orthoptera (*). Boston, 1879.

Ip. Insects from the Tertiary beds of of the Nicola and Similkameen rivers, British-Columbia (*). 1877-78.

Ip. The Early types of Insects or the origins and sequence of Insect life in Palæozoic Times (*). Boston, 1879.

8. Bulletin bibliographique.

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Année 1880. 9

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Année 1880. 11

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Séance du 24 Mars 1SS0.

Abeille (L) (*), tomes VI, VII et VIII (1869 à 1871). Offert par M. de Marseul.

Annales de la Société entomologique de France, série, tome IX, 1879, trimestre, planches 6, 9, 40 et portrait d'Édouard Perris. Deux exemplaires pour la bibliothèque.

Mémoires, p. 305-400, Bulletin des séances, p. GXXIX à CLXXVI. Bulletin bibliographique, p. 33 à 66, Liste des Membres et Tables.

L. BEDEL, Faune des Coléoptères du bassin de la Seine et de ses bassins secondaires, p. 129 à 160.

L'année 1879 complète comprend 54 feuilles (864 pages), 10 plan- ches (3 col. et 7 n.) et un portrait lithographié.

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| Année 1880. 413

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Abeille (L°), (*), tome IX, 1872 ; tomes XIV, XV et XVI, 1876 à 1878. Offert par M. S.-A. de Marseul.

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Bulletin de la Société Linnéenne de la Charente-Inférieure, 1879, tri- mestre ; 1880, trimestre. (-)

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Année 1880. 45

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SÉRIZIAT (D'). Histoire des Coléoptères de France, bois dans le texte, Deux exemplaires offerts par les éditeurs Firmin Didot et C'.

Séance du 28 Avril 18S0. !

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Année 1880. 47

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(1880) partie, 2,

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Année 1880. 19

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Année 1880. 91

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Année 1880. 23

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Année 1880. 25

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Année 1880. 27

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28 Bulletin bibliographique.

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American (The) Naturalist, vol. XIV, 7.

P. 498, Progress of American Carcinology in 1879. General notes, p. 516 et suiv.

| Année 1880. 29

Annales de la Société d'Agriculture, Histoire naturelle et Arts utiles de Lyon, série, tome I, 1878 (1880).

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Bulletin de la Société d’Insectologie agricole, année, 5 et 6 (fig.).

Les Libellules. La Puce. Bibliographie. Sur le Lampyre. Insecte mellifère d’Abyssinie. Rapport sur divers insectes nui- sibles. Cicadelle de la vigne. Charançons des betteraves. Ennemis des asperges. Altises. Langage des insectes. Insectes contenus dans les laines.

Bulletin de la Société d'Études scientifiques de Lyon, tome V, 1879. ()

Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences, tome XC, n°’ 25 et 26. Tome CXI, 1-3. ©)

Tome XC. PICHARD, p. 1572, Sur un Acarien destructeur du Phylloxera gallicole.

Entomologische Monatsblälter, n°° 15 à 19.

Von KIESENWETTER, p. 6, Neue Pedinus, nebst Tabelle der Arten. E. ALLARD, p. 71, Tableau des Blapsides. WeisE, p. 75, Ueber Cryptocephalus sericeus und aureolus. In., p. 76, Phytodecta und Acanthodon (n. g., Chrysomelidæ). Kirscn, p. 77, Mylabris Mar- seuli und vittata, n. sp. KRAATZ, p. 79, Mein Ausstofs aus d. Stettin. ent. Ver. In., p. 81, Zwei seltene franzôs. Local-Faunen. Donovan's Ins. Nov. Holland. REITTER, p. 85, 60 synon. Bemer- kungen. KRAATZ, p. 90, Entom. Nachrichten. Entom. Kalender. Weiss, p. 97, Die Verschied. des Forceps der Orina. fp., p. 102, Synon. Bemerk. Ip., p. 102, Laena Heydeni, n. sp. KRAATZ, p. 404, Cetonia cardui. Ueber Basania conspersa Dewitz. Der Abgang des Baron v. Harold vom Berliner Museum. Ip., p. 113, Diebische Bienen. Rothgefleckte Necroph. germanicus. WEISE, p. 118, Uéber Hylaia japonica. KRAATZ, p. 119, Miscellen. Von KIESENWETTER et KirsCH, p. 429, Neue Anthaxia-Arten. KRAATZ, p. 133, Variet. der deutschen Buprestis. Perotis longi- collis, Cæculus insularis, n. sp. Thomson, Revue des Psiloptérites.

30 Bulletin bibliographique.

Entomologische Nachrichten, 1880, tome VI, n°‘ 13 et 44.

Add. und Corrig. zu Hagen’s Bibl. entom. Duftapparat von Sphinx ligustri Makroptere Form von Plinthisus convexus. Erhaltung der flücht. Farben d. Libellen. Varietätenfabrikation.

Entomologist’s (The) monthly Magazine (*), vol. XVII, 194.

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Feuille des Jeunes Naturalistes (*), 10° année, 417.

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Mémoires de l’Académie impériale des Sciences de Saint-Pélersbourg, tome XXV, 5. ()

Naturaliste (Le) (*), n°* 31 et 32.

L. FAIRMAIRE, p. 246, Diagnoses de Coléoptères de Nossi-Bé. CHEVROLAT, p. 251, Diagnoses de Curculionides de la Guadeloupe. FoucarT, p. 253, Captures de Lépid. rares pour la faune française.

Année 1880. 31

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Psyche, vol. IL, n°° 72 et 73.

Life History of Pleotomus pallens. On North Amer. Trypetidæ. Upon some Tineid Larvæ, Transformations of Nacerdes mela- nura.

Société d'Histoire naturelle de Toulouse, année 1878, fase. ©) Année 1879, fasc, 2, 3 et 4. . ;

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FALsaN et CHANTRE. Monographie des anciens glaciers du Rhône (*) Lyon, 1875. © |

32 Bulletin bibliographique.

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OBERTHÜR (CH.). Études d’Entomologie, livr. (Papilionidæ) (*). Broch. gr. in-8°, 6 pl. col. Rennes, 1879.

RÉGIMBART (D° MAURICE). The new Dytiscidæ and Gyrinidæ collected during the recent scientific Sumatra-Expedition (*). Broch. in-8°. (Notes fr. the Leyden Mus., IL, 1880.)

RUPERTSBERGER (MaïrxiAs). Biologie der Käfer-Europas, eine Uebersicht der biolog. Literatur, nebst einem Larven-Cataloge (*). Broch. in-8°. Linz a. d. Donau, 1880.

THoMAS (D' Fr.). Ueber die von M. Girard kürzlich beschriebenen Gallen der Birnbäume (*). Broch. in-8°. (Monatschr. d. Ver. d. Gartenb., 1880.)

Séance du 11 Août 1880.

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Bulletin de l’Académie impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg, tome XXVI, feuilles 1-8. (©)

Bulletin de la Société hispano-portugaise de Toulouse (*), tome I, 2. ©

Année 1880. 33

Bulletin de la Société impériale des Naturalistes de Moscou, année 1879, n°‘ 3 et A.

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Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences, tome XCI, 4 et 5.

FRÉDÈRICQ et VANDEVELDE, p. 289, Vitesse de transmission de l'excitation motrice dans les nerfs du Homard. LALIMAN, p. 279, Sur le Phylloxera gallicole et le Phylloxera vastatrix,

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Feuille des Jeunes Naturalistes (*), 10° année, 118.

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et du térébinthe. XAmBEu, Observations sur les Anthicides de France. MONTANDON, Brostenii et la vallée de Ja Bistriza. Com- munications.

Mémoires de l'Académie impériale des Sciences de Saint-Pélersbourg, tome XXVII, 6. (-)

Naturaliste (Le) (*), 33.

CHEVROLAT, p. 260, Diagnoses de Chelonarium. (1880) partie, 3.

ôl Bulletin bibliographique.

Report (Ninth) of the State Entomologist on the Noxious and Beneficial Insects of the State of Illinois, Fourth Report by C. Thomas, 1880.

Société entomologique de Belgique, Comptes rendus 1880, p. XCvII-cx11.

Catalogue des Élatérides (suite).

Séance du 25 Aoùt 1880.

Annales de la Société entomologique de France, série, tome X, 1880, trimestre, planches 4 et 5 Deux exemplaires pour la biblio- thèque.

Mémoires, p. 113-176. Bulletin des séances, p. XLIX-LXXX. Bulletin bibliographique, p. 4-16.

L. BEDEL, Faune des Coléoptères du bassin de la Seine et de ses bassins secondaires (Catalogue des Carabidæ [fin]; Haliplidæ), p. 193 à 224.

Bulletin de la Société d’étude des Sciences naturelles de Nîmes, année, 6. () Bulletin d’Insectologie agricole, année, 7

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Canadian (The) Entomologist (*), vol. XII, 7.

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» Année 1880. 85

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Année 1880. 97

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Séance du ?2? Sepiembre 18$S0.

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38 Bulletin bibliographique.

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Année 1880. 39

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Séance du 43 Octobre 18580.

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American (The) Naturalist, Vol. XIV, 40. ©)

Bullelin de la Société d'étude des Sciences naturelles de Nîmes, année,

D)

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Feuille des Jeunes Naturalistes (*), 10° année, 120. VIALLANES et A. RoBin, Notes sur l’anatomie de l'Écrevisse. Communications. Meddelanden af Societas pro Fauna et Flora fennica, vol. V, 1880. ReuTER, p. 160, Nya bidrag till Alands och Abo skàrgärds Hemipter- fauna. Miltheilungen der Schweiz. entom. Gesellschaft, vol. VI, 4,

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Année 1880. VI

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GIRARD (M.). Notice nécrologique sur lefD' de Boisduval (*). Broch. in-8°. (Journ. Soc. d’Hort. de France, 1880.)

In. Note sur des Insectes et sur un Mollusque (*). Broch. in-8°. (1d.)

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Séance du 27 Octobre 18S9.

Anales de la Sociedad española de Historia natural, tome IX, cahier,

CHiCOTE, p. 201, Enum. de los Emipteros observ. en España y Portugal (Adiciones), Gui Y MARTORELL, p. 205, Excursion ento- molôgica à San Miguel del Fay.

Actas. P. 73, Cebrio rufifrons, Nothorhina muricata.

Entomologische Nachrichten, VI, 19 et 20.

Ichneumoniden Studien. Eine Excursion in die Berge von Talysch.

49 Bulletin bibliographique.

Ueber ausserord, zahlreiches Auftreten von Phryganiden, Literar. Revue.

Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, tome XCI, n°* 15 et 46. ©) Journal of the Royal Microscopical Society, vol. IE, 5.

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Naturaliste (Le) (*), année, 38.

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Psyche, vol. IT, 74.

W.-E. EnwarpDs, p. 75, Experiments upon the Effect of Gold applied to Chrysalids of Butterflies. H. LoriNG Moopy, p. 76, Larvæ of the Family Pyrochroidæ. Proceedings, Bibliogr. Record, etc.

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PurTon (D' A.). Synopsis des Hémiptères-Héléroptères de France (*), partie (Réduvides, Saldides, Hydrocorises). Broch, gr. in-8°. Remi- remont, 1880, chez l’auteur.

SwINTON (A.-H.). Insect Variety : Its Propagation and Distribution (*). Un vol in-8°, pl. col. et fig. Londres, 1880.

Séance du 4 Novembre 188@.

American (The) Entomologist, vol. III, nouv. sér., I, 10.

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Année 1880, Ut)

periments with Pyrethrum. A new enemy to Du Strawberry. (Notes diverses).

American (The) Naturalist, Vol. XIV, 41.

Recent literature. General notes (Zoology). Bulletin de la Société hispano-portugaise de Toulouse (*), tome I, 3. ©

Bulletin d’Insectologie agricole, année, 9 et 40,

Exposition des Insectes (Conférences et Rapports). XAMBEU, Dé- gats commis par le Sirex gigas,

Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, tome XCI, 47 et 18.

VALÉRY MAYET, p. 715, Sur l’œuf d'hiver du Phylloxera.

Deutsche (Berliner) entomologische Zeitschrift, tome XXIV, 2

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TA Bulletin bibliographique.

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Feuille des Jeunes Naturalistes (*), 11° année, 191.

VIALLANES et A. ROBIN, Notes sur l’anatomie de l’Écrevisse. Communications.

Naturaliste (Le) (*), année, 39.

CHEVROLAT, Diagnoses de Curculionides du G. Centrinus, de la Guadeloupe. FAIRMAIRE, Diagnoses de Coléoptères de Madagascar,

Proceedings of the Zoological Society of London for 1880, part HIT.

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Scientific (The) Proceedings of the Royal Dublin Society (new ser.), . vol. I, 1-3; vol. IL, 1-6. Vol, 1. W. ANDREWS, p. 21, Notes on the Crustacea of Ireland.

Vol. II. W. KirBy, p. 292, Catalogue of the Lepidoptera in the Museum of Sc. and Art, Dublin, with remarks.

Scientific (The) Transactions of the Royal Dublin Society (new series), vol. I, n°” 4-12 ; vol. IE, 4. ©

Tijdschrift voor Entomologie (Nederland. entom. Ver.), tome XIIL (1879- 80), 3 et A.

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Année 1880, 45

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KÜNCKEL (J.). Signification morphologique des appendices servant à la suspension des chrysalides (*). Broch. in-4°. (Comptes rendus Acad. d. Sc., 1880.)

LATZEL (D' Rogert). Die Myriopoden der Oesterr.-Ungar. Monarchie (*), 1'° partie (Chilopoda). Broch. in-8°, 40 pl. lith. Vienne, 1880.

Ozivier (ERNEST). Faune de l'Allier (*) : Coléoptères (Cicindelidæ—Sta- phylinidæ). 6 fasc. in-8°. (Bull. de la Soc. d’Agr. de l'Allier, 1880.)

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ScupDER (SAMUEL). The Devonian Insects ©f New Brunswick. Broch. in-4°, 4 pl. n. Boston, 1880.

SNELLEN VAN VOLLENHOVEN (S.-C.). Pinacographia (*), part. 9, 5 pl, col. La Haye, 1880.

Séance du 24 Novembre 4S80.

Bulletino della Società entomologica Italiana, 19° année, trimestre.

Cur6, p. 153, Saggio di un Cat. dei Lepid. d'Italia (suite). Fiorr, p. 192, Contrib. allo studio dei Lepid, del Modenese e dei Reggiano. CAMERANO, p. 281, Descr. di un Coleottero monslruoso. Bar- GAGLI, p. 232, H. Goss, Opusculi sugli insetti fossil. Rassegna, p. 241. Entom. applicata, p. 246.

Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des Sciences, tome XCI, 19 et 20.

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46 Bulletin bibliographique.

Entomologische Nachrichten, année, n°° 21 et 22,

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Naturaliste (Le) (*), année, 40.

CHEvrOLAT, Diagnoses de Rhynchophorides de la Guadeloupe. FAIRMAIRE, Diagnoses de Coléoptères de Madagascar. ANGEY, Cera- torhina Thomsoni, n. sp. P, G., Notes entomologiques.

Psyche, vol. I, 75 et 76.

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MARSEUL (S.-A. DE). Additions à l’Énuméralion des Histérides de l'Ar- chipel Malais, de la Nouvelle-Guinée et de lAustralie boréale (*). Broch. in-8°. (Ann. Mus, di Genova, XVI, 1880.)

Séance du $ PBécembre 1SS@.

American (The) Entomologist, Vol. IX, new ser., 11.

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Année 1880, 47

Annales de la Société entomologique de France, série, tome X, 1880.

trimestre, planches 6, 7 et 8. Deux exemplaires pour la Biblio- thèque.

Mémoires, p. 177-304. Bulletin des séances, p. LXXXI-CXIL Bulletin bibliographique, p. 17-32. L. BEDEL, Faune des Coléoptères du bassin de la Seine et de ses

bassins secondaires (Catalogue des Haliplidæ [fin], Dyticidæ [com- mencement]), p. 225-256.

Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, tome XCI, 21 et 22. ©)

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Entomologische (Stettiner) Zeitung, k1° année, 1880. .

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48 Bulletin bibliographique.

OSTEN SACKEN, p. 136, Fabre’s souvenirs ent. DOHRN, p. 138, Solatium. HAROLD, p. 442, Ostind. Galeruciden. DOHRN, p. 149, Exotischen. MAASsEN, p. 158, Schmetterl.-Verbreitung. Wozn- sTepT, p. 174, Schlupfwespen (2 n. sp.). KoLBz, p. 176, Spàäng- berg’s Psocina. In., p. 179, Flügelgeäder der Psociden. P. 186, Bemerk. FAIRMAIRE, p. 207, Elytrurus des îles Viti. TORGE,

p. 213, Eugonia fuscantaria. LICHTENSTEIN, p. 218, Pemphigus bursarius L. ZELLER, p. 223, Austral. Microlepid. Fucus, p. 227, Microlepid. des Rheingau’s. Donrx, p. 250 et 333, Spicilegia

Linnæana. STEIN, p. 256, Lôw’s Dipteren Sammlung. FAIR- MAIRE, p. 261, Zonitis austral. EPPELSHEIM, p. 282, Neue Staphy- linen. Dour, p. 290 et 367, Exotisches. HERING, p. 509, Geometriden Pommerns. OSTEN SACKEN, p. 826, Verschleppte Diptera. KOLBE, p. 851, Phryg. flavilatera, Hemerob. lutarius. HAGEN, p. 355, Hefenpils als Inseclengift. P. 369, Literalur. Dour, p. 361, Lesefrucht EPPELSHEIM, p. 865, Dinusa Taye- tana. BÜTTNER, p. 883, Pommersche Microlep. LICHTENSTEIN, p. 474, Wander. des Pemph. bursarius. Donrw, p. 478, Verglichne Kataloge.

Feuille des Jeunes Naturalistes (*), 11° année, 122. Associalion française pour l'avancement des sciences. DECAUX, sur les Anisotoma. Communications.

Journal (The) of Linnean Society of London, vol. XIV (n° 80) et vol. XV (n° 81-85). Vol. XIV. WALLENGREN €t MAC LACHLAN, p. 726, An Analysis of the Species of Phryganea descr. by Linnæus in his Fauna Suecica. J. LuUBBOCK, p. 738, On the Analomy of Ants.

Vol. XV. A. HAMMOND, p. 9, On the Thorax of Musca vomi- toria (2 pl.). E. Miers, p. 59, On a Coll. of Crustacea of the N. Greenland Seas, etc. A. BUTLER, p. 84, Descr. of n. g. of Liparidæ from Madagascar (fig.). E. Miers, p. 85, Notice of Crustacea col- lected at Vera-Cruz. M. CAMPBELL, p. 152, On supposed Stridu- lating-Organs of Sleatoda gutlala and Linyphia tenebricola (fig.). 1p., p. 455, On certain Glands in the maxillæ of Tegenaria (fig.). J. LupBocKk, p. 167, Observ. on Anis, Bees and Wasps, with descr.

(1 pl. et fig.).

Annce 1880. 49

List of the Linnean Society of London, 1879.

Naturaliste (Le) (*), année, 41.

GÉuIx, Note sur le Carabus monilis F, et ses variétés. GIRARD, Pontes du Phylloxera. Dupuy, Miellée naturelle.

Société entomologique de Belgique, Comptes rendus, t. XXII, p. CLII- CLXXXIV.

BECKER, Communications arachnologiques, =— LeTHIERRY, Hémi- ptères de Belgique. LICHTENSTEIN, Migrations des Pucerons. E. SIMON, Faune arachnologique de la Nouvelle-Calédonie. DE Borre, Excursion en Allemagne.

Société Linnéenne du Nord de la France (*), Bulletin 95.

E. DELABY, Contributions à la faune locale.

Transactions (The) of the Linnean Society of London, série, vol, If, partie I. (©)

BORRE (A. PREUDHOMME DE). Étude sur les espèces de la tribu des Féro- nides qui se rencontrent en Belgique, partie (*), 4880, (Ann. Soc, Belg., XXILL.)

In. Coup d'œil sur les 25 premières années de la Société entom. de Belgique (*). Broch. in-8°. Bruxelles, 4880.

Ip, Note sur la femelle du Rhagiosoma madagascariense Chap. (*). Broch. in-8°, fig. (Comptes rendus Soc. ent. Belg., 1880.)

GiRARD (MAURICE). Rapport sur les collections d’entomologie appliquée exposées par M. H. Miot (*). Broch. in-8°, 1880, (Soc. des Agricult. de Fr.)

KERREMANS (CH.). Catalogue des Coléoptères de Belgique et des régions voisines (*). Broch. in-8°, Bruxelles, 1880.

MuLsanT (E.) et Rey (CL.). Opuscules entomologiques, et ca- hiers (**). Paris, 1854 et 1855.

Commission des Monnaies et Médailles. Tableaux des Insectes gravés (1880) partie, L,

50 Bulletin bibliographique.

sur les bigornes de contre-marques des bureaux de garantie de Paris et des départements (*), Offerts par M. Clément.

Séance) du 22 Décembre 1580.

American (The) Naturalist, vol, XIV, 12. Notes of Zoology.

Bulletin of the U. S. Geolog. and Geogr. Survey of the Territories, vol. V, 4 ©

Bulletin de l'Académie impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg, tome XXVI, 42. ©)

Bulletin de la Société impériale des Naturalistes de Moscou, année 1880, 4.

MENZBIER, Ueber das Kopfskelet und die Mundwerkzeuge der Zweiflügler (2 pl). YAKowLEw, Hemiptera-Heferoptera (2 mé- moires). BECKER, Beitr. zu den um Sarepta und Bogdo vorkomm. Insecten und Beschr. einer Mylabris-Larve. Ù

Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, tome XCI, 28 et 24.

DE LAFFITE, sur l’essaimage du Phylloxera. GENNADIUS, Des- truction du Kermes du figuier. BRANDT, Anatomie comparée du système nerveux de divers ordres d’Insectes, Notes sur le Phyl- loxera,

Entomologische Nachrichten, année, n°° 23 et 24.

Add. u. Corrig. zu Hagen’s Bibl. entom., II. Der Berliner entom. Verein., Stettiner entom. Verein. Coccinella 40-punctata. Halyzia ocellata. Lygris var. ovulata Borgmann. Raupe v. Ma- mestra splendens, Makrolep. Notizen.

Journal of the Royal Microscopical Society, vol. III, 6 (en deux parties). Record of current Researches relating to Invertebrala.

Année 1880, 51

Mémoires de l’Académie impériale des Sciences de Saint-Pétershourg, tomes XXVIL (n°* 7-14) et XXVIIL (n° 1), ©) Naturaliste (Le) (*), année, 42.

* FAIRMAIRE, Diagnoses de nouvelles espèces du cents, Timarcha, CHEVROLAT, Diagnoses de Curculionides.

Nederlandsche Entom. Vereeniging. Verslag van de Vergad. gehouden te Zutphen op 24 Julij 1880. Société entomologique de RUxE Comptes rendus 1880, p. CLXXXV- CXCIL.

Listes d’Arachnides et de Coléoptères,

HorN (D' G.-H.). A Review of the Species of Anisodactylus and critical Notes on the Species of Selenophorus inhabiting the U. S. (*). Broch, in-8°, (Am. phil. Soc., 1880.)

Lucas (H.). Description de quelques Lépidoptères appartenant aux genres Charaxes et Gyligramma et provenant du voyage de M. Grandidier à Madagascar (*). Broch, in-8°. Paris, 1880.

NiGKERL (D° OTAKAR). Zpräva 0 Hmyzu (*). Broch, in-8°, Vpraze, 1880,

PACKARD (D' A.-S,), The Hessian Fly (Bull, 4) (*). Broch. in-8°, fig, n. Washington, 1880.

PLATEAU (FÉLIx). Recherches physiologiques sur le cœur des Crustacés décapodes (*). Broch. in-8°, 2 pl. n. (Arch. de Biologie, 1, 1880.)

RE1BER (FERD.). Miscellanées (*), Broch. in-8°, 1880.

RILEY (Cu.-V.). Philosophy of the Pupation of Butterflies and particu: larly of the Nymphalidæ (*). Broch, in-8°, fig. n. (Amér, Assoc. for the Adv. of Sc., XXVIII, 4879.)

Ip. The Cotton Worm in the United Slales (*). Broch, in-8°, (Id.)

52 Bullelin, bibliographique.

TABLE ALPHABÉTIQUE

Abeille (L'), 12, 44.

Acta Academiæ Naturæ Curiosorum, 37.

American (The) Entomologist, 5, 14, 16, 20, 28, 36, 39, 42, 46. American (The) Naturalist, 3, 8, 10, 44, 18, 22, 28, 32, 36, (39), 43, 50 Anales de la Sociedad española de Historia natural, 3, 22, 41.

Annales de la Société d'Agriculture de Lyon, 19, 29.

Annales de la Soc. entomologique de Belgique, 8.

Annales de la Soc. entomologique de France, 12, 22, 54, 47.

Annales de la Société Linnéenne de Lyon, 26.

Annual Report of the Museum of Comparative Zoology, 5.

Boletin de la Academia de Ciencias de la Republica Argentina, 12.

Bulletin de l’Académie impériale des Sciences de S'-Pétersbourg, (32, 50).

Buketin de la Société d’élude des Sciences naturelles de Nimes, 6, (8, 44, 416, 21, 22, 34, 39).

Bulletin de la Soc. d’études scientifiques de Lyon, (29).

Bulletin de la Soc. d'Histoire naturelle de Reims, (4).

Bulletin de la Soc. hispano-portugaise de Toulouse, (32, 43).

Bulletin de la Soc. des Sciences phys. et nat. de Toulouse, 8.

Bulletin de la Soc. d’insectologie agricole, 4, 6, 12, 18, 29, 34, 38, 45.

Balletin de la Soc. imp. des Naturalistes de Moscou, 4, 33, 50.

Bulletin de la Soc. Linnéenne de la Charente-Inférieure, (8, 144).

Bulletin of the Brooklyn Entom. Society, 4.

Bulletin of the U. S. Geol. and Geogr. Survey, 6, (50).

Bulletino della Società entomologica italiana, 8, 19, 36, 45.

Cacadian entomologist (The) (voir Leconte), 34.

Commission des monnaies et médailles, 49.

Compies rendus des séances de l’Académie des Sciences, 1, 4, 6, 8, 10, 19, A4, (16, 19), 24, 22, 26, (29), 33, 84, (37), 38, (39, 42), 43, 45, (47), 50.

Deutsche entom. Zeitschrift, 26, 43.

Entomologische Monatsblâtter, 16, 29.

Année 1880. 53

Entomologische Nachrichten, 4, 8, 18, 17, 21, 27, 80, 35, 38, 41, 46, 50.

Entomologische (Stettiner) Zeitung, 23, 47.

Entomologisk Tidskrift, 23, 39.

Entomologist’s (The) monthly Magazine, 2, 6, 11, 15, 19, 24, 30, 33, 35, 40, 43, 47.

Feuille des Jeunes Naturalistes, 2, 7, 11, 15, 19, 24, 30, 33, 37, 40, Lu, 48.

Journal of the Linnean Society of London, 48.

Journal of the Royal Microscopical Society, 4, 9, 27, 35, (37), 42, 50,

List of the Linnean Society of London, 49.

Meddelanden of Societas pro Fauna et Flora fennica, 40,

Mémoires de l’Académie de Stanislas, (38).

Mémoires de l'Académie imp. des Sciences de S'-Pélersbourg, 5, (13, 30, 33, 51).

Mittheilungen der naturw. Vereines für Steiermark, (17).

Mittheilungen der Schweiz. entom, Gesellschaft, 2, 19, 40.

Naturaliste (Le), 3, 5, 7, 9, 44, 15, 15, 17, 19, 21, 24, 27, 30, 33, 35, 38, 40, 42, 44, 46, 48, 51,

Petites Nouvelles entomologiques, 42.

Philosophical Transactions of the Royal Society of London, (38).

Proceedings of the American Assoc. for the Advancement of Science, 24.

Proceedings of the Linnean Socicty of New South Wales, 9, 11, 21,

Proceedings of the Royal Society of London, (38).

Proceedings of the Zoological Society of London, 21, 31, 37, 44.

Psyche, 7, 13, 17, 21, 51, 42, 6.

Publicazioni del R. Instituto di Studi superiori, (24).

Report of the State Entomologist of Illinois, 45, 34.

Scientific Proceedings (The) of the Royal Dublin Society, 44.

Scientific Transactions (The) of the Royal Dublin Society, (44).

Sitzungsberichte der k. Akademie der Wissenschaften in Wien, 24,

Smithsonian Miscellaneous Collections, 25.

Société entomologique de Belgique, Comptes rendus, 3, 9, 41, 15, 20, 25, 31, 34, 38, 40, 46, 49, 51.

Société d'Histoire naturelle de Toulouse, 31,

Société Linnéenne du Nord de la France, Bulletins, 9, 15, 17, 27, 85, 49.

Sprawozdanie Komisyi fizyograficznéj (Académie de Cracovie), 31.

54 Bulletin bibliographique. Année 1880,

Tijdschrift voor Entomologie (Nederl. Entom, Ver.), 27, 44.

Transactions and Proceedings of the Philos. Soc. of Adelaïde, 36.

Transactions of the American entomological Society, 25.

Transactions of the Entomological Society of London, 17.

Transactions of the Linnean Society of London, (49).

Transactions of the Zoological Society of London, (22, 37).

U. S. Geol. and Geogr. Survey of the Territ. embr. Idaho and Wyoming, 28.

Verslag van Vergad, der Nederl, Entom, Vereen,, 15, 51,

André, 16, 31, 41, Baraldi, 20, Bellevoye, 20. Berg, 7, 41, Blankenhorn, 9. Bogdanoff, 31, Bonvouloir, 40, Bourgeois, 29, 81. Brongniart 5. Bugnion, 38. Candèze, 10, Com- stock, 25, 44, Dumas, 10, Fallou, 16, Fauvel, 25. Gen- nadius, 39, Girard, 5, 32, 41, 49. Gobert, 41. Goss, 18, 26, Graëlls, 7. Heyden, 26. Horn, 7, 51. Joly, 20, Katter, 7. Keferstein, 22. Kerremans, 49, Künckel, 45. Latzel, 45, Leconte, 13, 36. Letourneux, 20, Lichtenstein, 20, 28, 32, 36. Liénard, 32. Lucas, 26, 37, 51. Mac Lachlan, 28, 41, Mac Leod, 5. Marseul, 46. Martorell y Peña, 5, Mégnin, 28, Millière, 45, Mocquerys, 22, Mulsant, 20, Mulsant et Rey, 32, 49. Nickerl, 18, 51, Oberthür, 32, Olivier, 13, 21, 45, Packard, 51, Pascoe, 22. Passier, 16. Piaget, 45, Pla- teau, 51. Preudhomme de Borre, 10, 20, 49. Puton, 42, Régimbart, 32. Reiber, 40, 51, Reuter, 3. Riley, 41, 51, Ruperstherger, 32. Saussure, 41. Scudder, 7, 8, 10, 45. Sériziat, 46, Signoret, 5, Simon, 143. Snellen van Vollenho- ven, 45, Swinton, 42, Thomas, 28, 32, Wailly, 14,

L. BEDEL,

RE à À À D À

LISTE DES MEMBRES

DE LA

SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE,

ANNÉE 1880. Quarante-neuvième de sa fondation.

DDC One

Nota: L'astérisque (*) indique les Membres fondateurs.

Membres honoraires. MM,

* 4874, CHEVROLAT (Auguste), rue Fontaine, 25 (quartier Saint- Georges), Coléoptères.

1874. DARWIN (Charles), à Down, Beckenham, Kent (Angleterre), Entomologie générale.

1855-1879, LE CONTE (John-L.), docteur en médecine (Membre à vie), Spruce street, 1625, à Philadelphie (Pennsylvanie), Coléoptères de l'Amérique septentrionale.

* 1866, MILNE-EDWARDS (Henri), G %, membre de l’Institut, etc, rue Cuvier, 57. Entomologie générale, Anatomie.

* 41874, REICHE (Louis), négociant, rue Saint-Honoré, 191, Co- léoptères.

1874. SCHIODTE (Georges-Chrétien), membre de l'Académie des Sciences de Danemark, directeur du Musée zoologique de l’Université, à Copenhague. Entomologie générale.

1833-1860. WESTWOOD, professeur à l’Université, Taylorian Institute, à Oxford (Angleterre). Entomologie générale.

56

1864.

1857.

1851

1875.

1859.

1859.

1864.

1866.

1867.

1857.

1869.

1870.

1380.

18/6.

Liste des Membres.

Membres à vie. MM.

ABEILLE DE PERRIN (Elzéar), rue Marengo, 56, à Marseille (Bouches- du-Rhône). Coléoptères et Hyménoptères d'Europe.

ANDRÉ (Ernest), notaire, rue des Promenades, 17, à Gray (Haute- Saône). Coléoptères d'Europe, Hémiptères de France, Formi- cides en général, Mœurs des Insecles.

BAzIN (Stéphane), au Mesnil-Saint-Firmin, près Breteuil (Oise). Coléoptères, Entomologie appliquée.

BELON (Paul-Marie-Joseph), professeur, rue du Plat, 25, à Lyon (Rhône). Coléoptères d'Europe.

BonvouLoir (le comte Henry DE), à Bagnères-de-Bigorre (Hautes- Pyrénées), et à Paris, rue de l’Université, 15. Coléoptères. BRISOUT DE BARNEVILLE (Charles), rue de Pontoise, 45, à Saint-

Germain-en-Laye (Seine-et-Oise). Coléoptères d'Europe.

Ducoupré, inspecteur d'Académie, rue du Lycée, 14, à Chambéry (Savoie). Coléoptères d'Europe.

ERSCHOFF (Nicolas), Wassili Ostrow, 12° ligne, 15, à Saint- Pétersbourg (Russie). Lépidoptères. k

GAGE (Léon), docteur en médecine, rue de Grenelle-Saint-Ger- main, 9, Entomologie générale et appliquée à la Médecine et à la Pharmäcie.

GRENIER, ddcteur en médecine, rue de Vaugirard, 55, et à Ba- gnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées). Coléoptères d'Europe. GROUVELLE (Jules), ingénieur civil, rue des Écoles, 26. Coléo-

ptères d'Europe.

GROUVELLE (Antoine), directeur de la Manufacture des Tabacs de Nice (Alpes-Maritimes). Coléoptères d'Europe, Clavicornes et Cucujides exotiques.

Horn (D' George-Henry), Fourth-North street, 874, à Philadelphie (Pennsylvanie, États-Unis d'Amérique). Coléoptères, princi- palement ceux de l'Amérique du Nord.

LABOULBÈNE (Alexandre), O. #%, membre de l’Académie de méde- cine, professeur à la Faculté de médecine, etc., rue de Lille, 41. Entomologie francaise, Anatomie, Mœurs des Insectes.

1861.

1875.

1862.

1873

1866.

1854.

1861.

1871.

1856.

1869,

1819.

1877

1855.

1869,

1860.

1860.

Année 1880, 57

LÉVEILLÉ (Albert), rue Saint-Placide, 42. Coléoplères d’Eu- rope et d'Algérie, Trogositides exotiques ; Hémiptères.

MauppiN (Paul-Alfred), boulevard Saint-Germain, 1455. Coléo- ptères d'Europe.

MiLNE-EpwaRps (Alphonse), %, membre de l'Institut, professeur au Muséum d'Histoire naturelle, elc., rue Guvier, 57, Ento- mologie générale, Crustacés.

Mior (Henri), officier d’Académie, substitut du procureur de la République, à Semur-en-Auxois (Côte-d'Or). Entomologie appliquée ; Insectes auxiliaires, utiles et nuisibles.

Monnier (Frédéric), notaire, rue des Cornillons, 114, à Chälon- sur-Saône (Saône-et-Loire). Lépidoptères d'Europe.

MONTAGNÉ (J.-B.), rue de Sambre-et-Meuse, 56, et avenue de Paris, 94, à Rueil (Seine-et-Oise). Coléoptères d'Europe.

OBERTHÜR (Charles), imprimeur, faubourg de Paris, 20, à Rennes (!le-et-Vilaine). Lépidoptères.

OgErTaür (René), imprimeur, faubourg de Paris, 20, à Rennes (Hle-et-Vilaine). Goléoptères.

Puron (Auguste), docteur en médecine, à Remiremont (Vosges). Coléoptères, Hyménoptères et Hémiptères d'Europe.

RaGoxor (Émile-L.), banquier, quai de la Rapée, 12. Lépido+ ptères d'Europe, spécialement Microlépidoptères.

Rogin (Charles), %, membre de l'Institut, sénateur, boulevard Saint-Germain, 94. Acariens, Annélides, Anatomie. ;

Romanorr (Son Altesse Impériale le grand-duc Nicolas MicHAïLo- WITCu), à Tiflis (Russie), Lépidoptères.

SAND, baron DuDEVANT (Maurice), #, au château de Nôhant, près La Châtre (Indre). Entomologie générale, Lépidoptères du centre de la France,

SÉDILLOT (Maurice), avocat, rue de l'Odéon, 20. Coléoptères d'Europe ; Erotylides, Clérides et Hétéromères exotiques.

SÉNAC (Hippolyte), docteur en médecine, rue des Pyramides, 5, ct l'été : à Ussel, par Chantelle (Allier), Cotéoptères. SENNEVILLE (Gaston DE), conseiller référendaire à la Cour des comptes, rue de Grenelle-Saint-Germain, 52. Coléoptères de

France,

58 Liste des Membres.

1843. SicnoreT (Victor), l’hiver : rue de Rennes, 46 (place Saint-Ger- main-des-Prés), et l'été : avenue de Chevreuse, 5, à Clamart (Seine). Hémiptères, | 1858. TOURNIER (Henri), négociant, villa Tournier, à Peney, près Genève (Suisse). Coléoptères d'Europe. (33)

. Membres ordinaires.

MM.

1873. AGuILERA (Manoel-Antonio), docteur en médecine, rue de O’Reilly, 42, à La Habana (île de Cuba). Entomologie générale.

1875. ALAIN (L.), rue de Châteaudun, 23, Lépidoptères européens, principalement Diurnes.

1869, ALEXANDRE (Auguste), médecin-dentiste, rue Brezin, 4, à Mont- rouge-Paris. Coléoptères d'Europe et du bassin de la Méditer- ranée ; Lépidoptères de France.

1853, ALLARD (Ernest), chef de bureau au chemin de fer d'Orléans, rue Paradis-Poissonnière, 2. Coléoptères d'Europe.

1863. ALLARD (Gaston), route des Ponts-de-Cé, à la Maulevrie, près An- gers (Maine-et-Loire), Coléoptères d'Europe.

1853, AMBLARD (Louis), docteur en médecine, rue Paulin, 14 bis, à Agen (Lot-et-Garonne). Hyménoptères.

1861, Ancey (Félix), fabricant de produits chimiques, rue Marengo, 56, à Marseille (Bouches-du-Rhône).—Goléoptères en général; Hymé- nopières européens.

1876. ANDRÉ (Edmond), négociant en vins, boulevard Bretofnière, 24, à Beaune (Côte-d'Or). Entomologie générale, principalement Hyménopières.

1876. ANIBARO Rives (Jose-Martinez), Lain Calvo, 20, à Burgos (Espa- gne). Entomologie générale.

1869. ANTESSANTY (l’abbé Gabriel D’), aumônier du Lycée, à Troyes (Aube), Coléoptères de France.

1880. ArcoDp (André-Albert), à Grest (Drôme). Coléoptères européens et exotiques.

1868,

1859,

1865. 1860. 1875, 1854. 1871,

1866. 1877,

1868, 1859, 1868, 1846. 1863,

1866. 1857,

1845.

Année 1880. 59

Auzoux (Hector), docteur en médecine, à Saint-Aubin-d'Écros- ville, par le Neubourg (Eure). Entomologie générale, princi- palement Coléoptères,

BAER (Gustave-Adolphe), maison Baër et Luhm de Manille (île Lu- çon, Philippines), à Paris, cité Bergère, À bis, Coléoptères ; Entomologie générale. 1

BALBIANI, professeur d'Embryogénie au Collége de France, rue Soufllot, 18. Entomologie générale et appliquée.

BALy (Joseph-S.), docteur en médecine, The Buts, à Warwick (Angleterre). Coléoptères, principalement Ghrysomélines.

Banpt (Luigi-Verdiani), via Ricasoli, 52, à Siena, par Rocca d’Orcia (Italie). Coléoptères d'Europe.

Bar (Constant), à Cayenne (Guyane française), Entomologie générale, principalement Lépidoptères.

BarBaT (Pierre-Michel), imprimeur-éditeur, à Chàlons-sur-Marne (Marne). Coléoptères d'Europe.

BARBIER, rue Neuve-Saint-Augustin, 29, Coléoptères d'Europe.

BARGAGLI (Pierre), membre de la Société entomologique italienne, via de Bardi, Palazzo Tempi, à Florence (Italie). Goléoptères en général ; plus, particulièrement Curculionides, Anthribides et Xylophages ; Entomologie agricole.

BARON (G.), avocat, avenue de Saint-Cloud, 85, à Versailles (Seine- et-Oise), Coléoptères d'Europe.

BaTEs (H.-W.), Savile Row, 4, Burlington Gardens, à Londres (S. W.), Coléoptères et Lépidoptères.

BATEs (Frederic), Northhampton street, 15, à Leicester (Angle- terre). Coléoptères.

BAUDI DE SELVE (le chevalier), rue Charles-Albert, 44, à Turin. Coléoptères.

BAUDUER (Paul), pharmacien, à Sos, près Nérac (Lot-et-Garonne). Coléoptères d'Europe.

BEDEL (Louis), rue de l'Odéon, 20. Coléoptères,

BELLEVOYE, graveur, rue du Four-du-Cloître, 5, à Metz (Lorraine). Coléoptères d'Europe et d'Algérie.

BELLIER DE LA CHAVIGNERIE, rue Saint-Louis, 35, à Évreux (Eure). Lépidoptères et Coléoptères d'Europe.

60

41869.

1877.

1877.

1878.

1844.

1877.

1837.

41876.

1851. 1872.

1860.

1879.

1857.

1878.

Liste des Membres.

BÉRARD (Charles), capilaine en retraite, à La Garde, par Montlieu (Gharente-Inférieure). Coléoptères d'Europe.

BERG (Charles), professeur de zoologie à l’Université de Buenos- Ayres (République Argentine), Entomologie générale, princi- palement Lépidoptères.

BÉTIS (Louis), pharmacien, rue du Faubourg-du-Temple, 19. Coléoptères d'Europe, Anatomie des Insectes.

BIGNAULT (Juste), boulevard Saint-Germain, 149 (place Saint- Germain-des-Prés) Entomologie générale, principalement Lépidoptères d'Europe.

BiGoT (J.-M.-F.), officier d’Académie, membre honoraire de la So- ciété centrale d’'Horticulture de France, l'hiver : rue Cambon, 27, et l'été : à Quincy, par Brunoy (Seine-et-Oise). Diptères.

BLANC (Édouard), garde général des forêts, à Cercy-la-Tour (Niè- vre). Entomologie générale, principalement Coléoptères.

BLANCHARD (Émile), O. 3, membre de l’Institut, professeur d’en- tomologie au Muséum, rue de l’Université, 34. Entomologie générale. Anatomie.

BLANKENHORN (Adolphe), docteur en médecine, Président de la Société de viticulture, à Carlsruhe (duché de Bade). Insectes nuisibles.

BoïELDIEU (Anatole), chef de bureau à la Grande Chancellerie de la Légion d'honneur, rue Censier, 13. Coléoptères d'Europe.

Bozivar (Ignacio), calle d’Atocha, 24, à Madrid (Espagne). Coléopteres et Orthoptères d'Europe.

BOoNNAIRE (le baron Achille), rue Saint-Merry, 414, à Fontaine- bleau (Seine-et-Marne). Coléoptères d'Europe et du bassin de la Méditerranée.

Boxy (le vicomte Gaston-Joseph-Louis DE), l'hiver : rue de Passy, 84, et l’été : au château de Bujaleuf (Haute-Vienne). Coléo- ptères d'Europe.

Boupier (Émile), pharmacien, place du Marché, à Montmorency (Seine-et-Oise). Coléopteres d'Europe.

BouLceT (Eugène), banquier à Corbie (Somme). Coléoptères d'Europe et du bassin de la Méditerranée.

1872. BourGeois (Jules), rue de l’Échiquier, 38. Coléoptères d’Eu-

rope; Malacodermes exotiques,

1877.

1874.

1880.

1862.

1876.

1860. 1871.

1852.

1833.

1867.

1880.

1856. 1871. 1858.

1879,

Année 1880, 61

BouraErY (Charles-Auguste), docteur en médecine, lauréat de la Faculté de Paris, à Langeais (Indre-et-Loire). Entomologie générale, principalement Coléoptères et Lépidoplères d'Europe.

BoyenvaL, ingénieur de la Manufacture des tabacs, à Lyon (Rhône). Coléoptères d'Europe.

BRANDT (D° Édouard), professeur de l’École de médecine, Nadesch- dinskaja, maison 36, à Saint-Pétersbourg (Russie). Entomo- logie générale, Anatomie.

BRISOUT DE BARNEVILLE (Henri), rue de Pontoise, 15, à Saint- Germain-en-Laye (Seine-et-Oise). Coléoptères d'Europe.

BRONGNIART (Charles), membre des Sociétés géologiques de France et de Manchester, etc., rue Guy-de-la-Brosse, 7, et au Muséum, rue Cuvier, 57. Entomologie générale; Articulés fossiles.

Bruck (Emile vom), à Crefeld (Prusse-Rhénane). Coléoptères.

BUCHANAN WHITE (le docteur F.), président de la Société des Sciences naturelles, à Perth (Écosse).— Entomologie générale.

BuGnion (Charles-Juste-Jean-Marie), à Lausanne (Suisse). Co- léoptères et Lépidoptères.

Buquer (Lucien), %, ancien fonctionnaire de la Marine, rue Saint-Placide, 52 (faub. S'-Germain), Coléoptères d'Europe et d'Algérie.

BURMEISTER (Hermann), directeur du Musée d'Histoire naturelle, à Buenos-Ayres (République Argentine). Entomologie générale.

CAMERON (Peter), Willow Bank Crescent, 31, à Glascow (Écosse). Hyménoptères en général, principalement ceux d'Écosse.

CANDÈZE, X, docteur en médecine, à Glain-lès-Liége (Belgique). Entomologie générale, Larves des Coléoptères ; Élatérides, Lamel- licornes et Longicornes.

CAPRONNIER (J.-B.), %, peintre-verrier, rue Rogier, 251, à Bruxelles (Belgique). Entomologie générale, Lépidoptères de Belgique et exotiques,

CARTEREAU, %, docteur en médecine, à Bar-sur-Seine (Aube). Entomologie générale , Coléoptères » Hyménoplères et Diptères d'Europe, Mœurs et Métamorphoses des Insectes.

CayxoL (Marius), rédacteur au Ministère de l'Agriculture et du Commerce, rue des Moines, 50, à Balignolles-Paris. Coléo- pières d'Europe,

62

1877.

1877.

1869.

1867,

1834

1872,

1867.

1872.

1880.

1860:

1878,

1856.

1854.

1866.

1841,

Liste des Membres.

CHAFFANJON aîné (Jean), préparateur à l'École catholique, rue de Bourbon, 22, à Lyon (Rhône). Coléoptères d'Europe et du bassin de la Méditerranée.

CHAMPENOIS (Amédée), inspecteur des forêts, à Uzès (Gard). Entomologie générale ct appliquée, principalement Coléoptères d'Europe.

CHARDON (Gabriel), employé au bureau télégraphique, à Saint- Étienne (Loire). Coléoptères de France.

CHARLIER (Eugène), docteur en médecine, rue Saint-Gilles, 49, à Liége (Belgique). Entomologie générale, principalement Coléoptères et Lépidoptères.

CHaupoir (le baron Maximilien pe), gentilhomme de la chambre de S. M. l'Empereur de Russie, à Jitomir (Wolhynie, Russie méridionale), et à Paris, rue Guy-de-la-Brosse, 13. —Carabiques.

CLAIR (l'abbé), précepteur, chez M, de Langsdorff, à Menton (Alpes-Maritimes), Coléoptères d'Europe et du bassin de la Méditerranée.

C£AUDON (Albett), rue Rouffach, 56, à Colmar (Alsace). Coléo- ptères én général:

CLÉMENT (A:=L.), déssinateur, rue Lacépède, 84. Entomologie générale, surtout Lépidoptères ; Iconographie entomologiqut. Coper (D* Henri), aide-major des hôpitaux militaires, à Sebdou;, province d'Oran (Algérie), Entomologie générale, principale:

ment Lépidoptères.

CoLBEAU (Jules), rue d'Orléans, 41, à xelles-Bruxelles (Belgique) Entomologie générale.

CoLOMBET (Jean), docteur en médecine, à Seyches (Lot-et-Garonne). Entomologie générale, principalement Coléoptères et Lépido- ptères de l'Océanie.

Com£NpApor (Antonio-Sanchez), professeur à l’Université, à Barce- lone (Espagne). Entomologie générale.

CONSTANT (A.), banquier, villa Niobé à Cannes-Eden (Alpes-Mari- times). Lépidoptères d'Europe.

CoRET (Paul), cultivateur, rue Malissier, 7, à Puteaux (Seine). Lépidoptères d'Europe; Entomologie appliquée à l'Agriculture. CosTa (Achille), directeur du Musée zoologique, via Santa Antonia

alla Vicaria, b, à Naples (Italie). Entomologie générale,

1871,

1873.

* 4872.

1875.

Année 1880. 63

COURAGE (l'abbé Émile), vicaire à Sainte-Clotilde, rue Casimir- Périer, 15, Coléoptères d'Europe et du bassin de la Méditer- r'anée,

CouTurEs (Georges), négociant, rue Palais-de-l’'Ombrière, 18, à Bordeaux (Gironde), Coléoptères d’'Eurôpe, Apiculture.

Cuisine (Henry DE LA), rue d’Assas, à Dijon (Côte-d'Or). Coléo- ptères, surtout Carabus et Lépidoptères (principalement Morpho et Urania).

Cunt x MarTORELL (Miguel), calle de Codols, 18, 3°, à Barcelone (Espagne). Insectes de la faune catalane; Coléoptères d’Eu- rope et du bassin de la Méditerranée,

. DAFFRY DE LA MONNOYE (Adalbert), rue de la Barouillère, 9.

Coléoptères de France. DAUTZENBERG (Philippe), négociant, rue de l’Université, 213. Entomologie générale,

DAVAINE (Casimir), 3%, membre de l’Académie de Médecine, rue Laffitte, 3. Entomologie générale, Helminthologie.

. DECOENE-RACOUCHOT (Alfred), aux Antoines, par Luzy (Nièvre).

Coléoptères d'Europe, Insectes utiles et nuisibles à l'Agriculture.

. DELAHAYE (Jules), s.-chef de bureau à la Caisse des Dépôts et Con-:

signations, rue Brézin, 45, à Montrouge-Paris. Entomologie générale, principalement Lépidoptères. DELAMAIN (Henri), à Jarnac (Charente), Lépidopières.

DELAUNEY (Félix-Julien), capitaine d'artillerie de la marine, à Cherbourg (Manche). Goléoptères européens et exotiques.

. DEMAISON (Louis), licencié en droit, rue Rogier, 9, à Reims (Marne);

Goléoptères et Lépidoptères d'Europe.

. DEMBOWSKI (Louis), à Sienniça, gouvernement de Varsovie (Polo- gne). Entomologie générale,

DEMOULIN (Gaspard), membre de la Commission administrative du Musée d'histoire naturelle, rue de Nimy, 46, à Mons (Belgique). Hyménoptères et Diptères.

DEPUISET (A.), naturaliste, rue des Saints-Pères, 17. Entomo- logie générale, principalement Lépidoptères et Coléoptères.

DESBROCHERS DES LOGES (Jules), percepteur des contributions, à Ardentes, près Châteauroux (Indre). Coléoptères d'Europe ct des pays limitrophes, Élatérides et Curculionides du globe.

6.

1875.

1338.

1856.

1866.

1869.

1875,

1851.

1880.

1861.

1872,

1879.

1859.

1865. 1880.

1850.

1858.

1867.

Liste des Membres.

Des Gozis (Maurice), avocat, place de l’Hôtel-de-Ville, à Montluçon (Allier). Coléoptères et Orthoptères de France.

DESMAREST (Eugène), officier d’Académie, garde des galeries d’Anatomie comparée et d’Anthropologie au Muséum d'histoire naturelle, rue Cuvier, 57. Entomologie générale, principale- ment Coléoptères d'Europe.

DEYROLLE (Henri), naturaliste, rue du Faubourg-Saint-Honoré, 194. Coléoptères et Lépidoptères exotiques.

DEYROLLE (Émile), naturaliste, rue de la Monnaie, 98. Entomo- logie générale.

DiEck (D° G.), à Zoschen, près Mersebourg (Prusse). Coléoptires d'Europe.

DiLLon (Charles-Auguste), #, capitaine en retraite, à Tonnerre (Yonne). Entomologie appliquée de tous les ordres d’Insectes.

Dour (C.-A.), président de la Sociélé entomologique, à Stettin (Prusse). Coléoptères.

DoKkxTourOrr (Wladimir), officier d'artillerie de la garde impériale, Fourstadtskaja, 29, à Saint-Pétersbourg (Russie). Coléoptères européens et exotiques, principalement Cicindélides.

DoLé (Maurice), ancien officier d'infanterie, photographe, rue Chenizelles, 2, à Laon (Aisne). Coléoptères.

Dozzrus (Jean), fondateur du Prix Dollfus, rue Pierre-Charron, 55.

DonxCKIER DE DONCEEL (Henri), aide-naturaliste au Musée d'His- toire naturelle de Bruxelles. Entomologie générale, principa- lement Hémiptères épizoïques.

Doria (le marquis Jacques), via Peschiera, 48, à Gênes (Italie). Coléoplères.

Duparc (Georges), quai du Louvre, 30. Coléoptères.

Dupuis (l'abbé), aumônier des religieuses de Saint-Joseph, à Ajaccio (Gorse), Coléoptères d'Europe et du bassin de la Méditerranée.

Durreux (Aug.), X, officier d’Académie, ancien receveur général, au Château de la Celle-Saint-Cloud, par Bougival (Seine-et-Oise). Lépidoptères d'Europe, Diurnes exotiques.

DuvErGER (Joseph-Alexandre), à Dax (Landes). Lamellicornes, Longicornes, Libellulides, Orthoptères, Hémiptères et Lépidoptères d'Europe. | |

ÉpraRD (Sylvain), employé aux aciéries, à Unieux (Loire), Lépi- doplères d'Europe.

Année 1880, 65

1870. EHLERs (ON Guillermo), Muralla-del-Mar, 37, à Carthagène (Es- pagne). Coléoptères.

1867. EmicH (Gustave p'), X, écuyer de S. M. l'Empereur d'Autriche, ancien secrétaire au Ministère royal du Commerce, à Buda- Pesth (Hongrie). Goléoptères d'Europe; Insectes nuisibles à l'Agriculture.

1833. FÂuræus, ex-chef au département de l'intérieur, à Stockholm (Suède). Coléoptères.

1842. FAIRMAIRE (Léon), ancien directeur de l'Hôpital Saint-Louis, rue du Bac, 94. Coléoptères, Hyménoptères et Hémiptères.

1858. FazLou (Jules), officier d’Académie, rue des Poitevins, 40, et à Champrosay, commune de Draveil (Seine-et-Oise). Lépido- ptères d'Europe, étude de leurs mœurs ; Chenilles préparées.

1879. FAUCONNET (Mary-Louis), pharmacien, membre du Conseil d’hy- giène, à Autun (Saône-et-Loire). Coléoptères d'Europe.

1861. FAuvEL (C.-A.), officier d’Académie, avocat, rue d’Auge, 16, à Caen (Calvados). Entomologie générale de la Basse-Normandie, Coléoptires et Lépidoptères de France, Staphylinides exotiques.

1857. FELDER (le baron Gaëtan), Schottengasse, 4, à Vienne (Autriche). Lépidoptères et Goléoptères.

1868. FéLissis-ROLLIN (Jules), #, chef d’escadron d'artillerie en retraite, rue de Rennes, 72. Coléoptères de France.

1876. Finor (Pierre-Adrien-Prosper), #, capitaine d'état-major en re- traite, rue Saint-Honoré, 27, à Fontainebleau (Seine-et-Marne). Entomologie générale, plus spécialement Orthoptères.

1880. Fircx (E.-A.), Brick house, à Maldon (Essex, Angleterre), Ento- mologie générale.

4880. FRANÇOIS (Jean-Aimé-Philippe-Henry), étudiant en médecine, au Château de la Vienne, par la Grande-Pressigny (Indre-et-Loire). Coléoplires européens et exotiques.

1873. Fripricr (Edmond), ex-professeur à l’École industrielle de Metz, chimiste à la sucrerie de Berneuil, par Guise-la-Motte (Oise). Entomologie générale et appliquée.

1867. Fumouze, docteur en médecine, rue du Faubourg-Saint-Denis, 78. Entomologie appliquée à la Médecine et à la Pharmacie.

4866. GABILLOT (Joseph), quai des Célestins, 5, à Lyon (Rhône). Go- léoptères d'Europe. (1880) partie, D,

66 1880.

1875.

1869.

1857.

1867.

1875.

1870. 1842.

1880.

1877, 1859.

1866.

1857.

1868.

1880.

1873:

1859,

Liste des Membres.

GADEAU DE KERVILLE (Henri), rue Dupont, 7, à Rouen (Seine- Inférieure). Entomologie générale, surtout Myriapodes.

GALLÉ (Ernest), cour du Château, 12, à Creil (Oise). Coléoptères et Lépidoptères d'Europe.

GALLOIs (Joseph), inspecteur du service des Enfants assistés, rue Inkermann, à Angers (Maine-et-Loire). Coléoptères d'Europe et des pays circumméditerranéens.

GANDOLPHE (Paul), rue Laffitte, 47, à Paris, et rue Perrier, 42, à Levallois-Perret (Seine). Coléoptères.

GARBIGLIETTI (Antoine), agrégé de la Faculté royale de Médecine, rue de l'Académie Albertine, 5, à Turin (Italie), Coléoptères, Hyménopières et Hémiptères.

GAscuer (Pierre-Auguste), rue des Remparts, 40, à Bordeaux (Gironde). Lépidoptères d'Europe.

GAULLE (Jules DE), rue de Vaugirard, 78. Coléopttres d'Europe.

GÉHIN, à Remiremont (Vosges). Goléoptères Carabiques de la tribu des Carabides, européens et exotiques.

GÊRARD DE CASTILLON, au château de Parron, par Mézin (Lot-et- Garonne). Lépidoptères et Coléoptères.

GÉRAUD-MOUSSET. Lépidoplères d'Europe.

GERYAIS D’ALDIN, ancien magistrat, à Péronne (Somme). Coléo- ptères.

GIzNickt (Henri), rue des Bourdonnais, 37. —- Entomologie géné- rale, Goléoptères.

GIRARD (Maurice), professeur au collége municipal Rollin, rue Thé- nard, 9. Entomologie générale et appliquée, Physiologie.

Gogert (docteur Émile), rue de la Préfecture, à Mont-de-Marsan (Landes). Entomologie générale.

Gopman (D' F. pu GAnE), Chandos street, 10, Cavendish square, à Londres, W. (Angleterre). Entomologie générale, princi- palement Lépidoptères américains.

GowzaALo y Goya (Angel), catedratico de historia natufale de Ins” tituto, plaza de la Verdura, 70, prât Salamanca (Espagne). Entomologie générale.

Goossens (Th.), rue du Faubourg-Saint-Martin, 130. Lépido- ptères, Chenilles préparées.

Année 1880, 67

Goss (Herbert), esq., F. G. S., the avenue Surbiton Hill, Surrey (Angleterre). Insectes fossiles.

GouLey (Albert), avoué, rue Vilaine, 49, à Caen (Calvados) Lépidoptères d'Europe.

GOUNELLE (Émile), employé au Ministère de l’Agriculture et du Commerce, rue de Rennes, 115. Entomologie générale, prin- cipalement Coléoptères.

GOURÉ DE VILLEMONTÉE (Gustave), professeur de Chimie à l’École normale spéciale de Cluny (Saône-et-Loire). Goléoptires de France. k

GRAELLS (Mariano DE LA Paz), conseiller honoraire de l’Instruction publique, professeur d’Anatomie comparée et de Zoonomie au Musée d’histoire naturelle, calle de la Bola, 4, premier, à Madrid. Entomologie générale; Mœurs des Insectes.

GRASLIN (DE), à Malitourne, près Château-du-Loir (Sarthe). Lépidoptères d'Europe ; étude de leurs mœurs et métamorphoses.

GrAY (John), Whealfield House new Bolton-le-Moors, Lancashire (Angleterre). Goléoptères.

GRrirFiTH (W.-J.), rue de Paris, 82, à Rennes (Ille-et-Vilaine), Coléoptères et Lépidoptères d'Europe.

GRONIER, rue Sainte-Catherine, 17, à Saint-Quentin (Aisne), Lépidopières d'Europe ; Ghenilles préparées.

GROUVELLE (Philippe), rue des Écoles, 26. Goléoptèfes de France

GuËpE (J.-P.), O. 3%, ingénieur de 1" classe des constructions navales, rue d’Assas, 85. —— Coléoptères de France. :

GuiLserT (Robert), rue de Buffon, 24, à Rouen (Seine-Inférieure). Coléoptères d'Europe.

Hazcoy (Léon D’), rue Porle-Paris, 23, à Amiens (Somme). Coléoptères et Lépidoptères d'Europe.

Harozp (le baron Edgar DE), >X, major en retraile, Barerstrasse, 14, à Munich (Bavière), Coléoptères, surtout Lamellicornes. HémaRD (Hippolyte), receveur des postes, à Pont-à-Mousson (Meur-

the-et-Moselle)., Lépidoptères d'Europe. HÉNon, %, professeur de langue arabe au collége, rue de France, 48, à Constantine (Algérie). Coléoptères et Lépidoptères. HéÉRON-ROYER, négociant, rue de Cléry, 22. Entomologie gént- rale, principalement Lépidoptères d'Europe.

68 Liste des Membres.

1878. Hervé (Ernest), notaire, rampe Saint-Melaine, à Morlaix (Finis- tère). Coléoptères et Hémiptères d'Europe.

1866. HEYDEN (Lucas von), X, capitaine en retraite, docteur en philo- sophie, à Bockenheim, près Francfort-sur-le-Mein (Allemagne). Insectes de tous les ordres, surtout Coléoptères.

1874. HoPrFGARTEN (le baron Max von), à Mülverstedt, près Langensalza en Thuringe (Prusse). Coléoptères d'Europe.

1880. HorvATu (D' GEYRA DE), membre de l’Académie des Sciences de Hongrie, etc., place Elisabeth, 149, à Buda-Pesth (Hongrie). Hémiptères.

1870. HUBERSON (G.), rue Laromiguière, 2. Entomologie générale, Anatomie, Micrographie.

1854. JANSON (Edward), Little Russell street, 35, à Londres, W. C. (An- gleterre). Entomologie générale.

1847. JAVET (Charles), rue Jean-de-Bologne, 43, à Passy-Paris. Colco- ptères en général,

1843, JEKEL (Henri), cabinet et librairie entomologiques et d'histoire naturelle, rue de Dunkerque, 62. Mardi, jeudi et samedi. Coléoptères européens et exotiques, surtout Gurculionides.

1873. JoLy (D' Émile), médecin-major au 75° d'infanterie, rue de France, 23, à Gap (Hautes-Alpes). Orthoptères et Éphémériens d'Eu- T0PE

1858. JOURDHEUILLE, juge au tribunal de instance, à Troyes (Aube). Lépidoptères d'Europe.

1879. JourNÉ (Camille), négociant, mail des Tauxelles, à Troyes (Aube). Coléoptères de France. :

76. KATTER (D'), à Putbus, île de Rügen, en Poméranie (Prusse).

Entomologie générale, principalement Coléoptères.

4850. KEFERSTEIN, Conseiller de justice, à Erfurth en Thuringe (Prusse). Lépidoptères d'Europe.

4874. KizzrAs (Édouard), docteur en médecine, à Coire (Suisse). Ento- mologie générale, principalement Coléoptères d'Europe.

1869. KirBy (W.-F.), Union Road, 5, Tufnell Park, London, N. (Angle- terre). Lépidopteres.

1866, Kirscx (Th.), pharmacien, au Musée zoologique, à Dresde (Saxe). Coléoptires.

1875.

1857. 1874.

1868.

1855,

1874.

1363.

1857. 1858,

1873.

1864.

1870.

1876.

1848.

1874.

1855.

Année 1880, 69

Kocx (D° Ludwig), Plañen'sche, à Nuremberg (Bavière), Arach- nides.

KoEcnLiN (Oscar), à Dornach (Alsace). Coléopteres.

KOECHLIN (Edmond), rue Saint-Jacques, 6, à Marseille (Bouches- du-Rhône). Coléoptères d'Europe.

Koziorowicz (Édouard-Ladislas), %, officier d’Académie, ingé- nieur en chef des Ponts et Chaussées, à Annecy (Haute-Savoie), Coléoptères d'Europe et du bassin de la Méditerranée.

KRAATz (Gustave), docteur en philosophie, Président de la Société entomologique allemande, Link-Strasse, 28, à Berlin. Coléo- ptères.

Krauss (F, DE), Archiv-Strasse, 4, à Stuttgard (Wurtemberg), Entomologie générale.

KÜNCKEL D'HERGULAIS (Jules), officier d’Académie, aide-naturaliste d’Entomologie au Muséum d'Histoire naturelle, rue Gay-Lussac, 26. Entomologie générale, Anatomie.

LAcERDA (Antonio DE), à Bahia (Brésil). Entomologie générale.

LAFAURY (Clément), docteur en médecine, à Saugnac, près Dax (Landes). Lépidoptères d'Europe.

LaJOYE (Lambert-Abel), rue Ruinart-de-Brimont, 9, à Reims (Marne). Coléoptères d'Europe.

LALLEMANT (Charles), pharmacien, à l’Arbah, près Alger (Algérie). Coléoptères d'Europe et du nord de l'Afrique.

LAMBIN (Charles), rue Saint-Antoine, 164. Coléoptères d'Europe, Maœurs des Insectes.

LamEy (Adolphe), inspecteur des forêts, rue d'Isly, 4, à Alger (Algérie). Goléoptères d'Europe et du bassin de la Méditer- ranée,

LAMoTTE (Marlial), professeur suppléant à l’École de médecine, rue de l'Éclache, 15, à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Lépidoptères, Coléoptères.

LAPLANCHE (Maurice DE), au château de Laplanche, par Luzy (Nièvre). Coléoptères d'Europe. Anatomie,

LARRALDE D'ARANCETTE (Martin), percepteur des contributions

directes de la Réunion, à Lourdes (Hautes-Pyrénées). Lépido- ptères,

70

1866.

1856.

1872.

1869.

1877,

1874.

1863.

1875.

1837.

1874,

1857,

1869.

1845.

1868.

1876.

Liste des Membres.

LARTIGUE (Henri), #%, ancien ingénieur au chemin de fer du Nord, directeur de l’administration des Téléphones, rue de la Tour, 60, à Passy-Paris, Coléoptères d'Europe.

LEBOUTELLIER, rue Malatiré, 32, à Saint-Aignan-Rouen (Seine- Inférieure). Coléoptères de France.

LE Brun (Marcel), rue du Cloître-Saint-Pierre, 28, à Troyes (Aube), Coléoptères de France.

LerÈvre (Édouard), rédacteur au Ministère des Travaux publics, rue du Bac, 412, Coléoptères d'Europe, Clytrides et Eumol- pides exotiques,

LELONG (l'abbé Arthur), Dr militaire, rue Saint-Hilaire, 43, à Reims (Marne). Coléoptères d'Europe.

LeLoup (Charles), étudiant en médecine, avenue des Gobelins, 25, Entomologie générale, principalement Lépidoptères d’Eurape,

Lemoro (Eugène), rue Guichard, 2, à Passy-Paris. Goléoptères de France.

Le PILEUR (Louis), docteur en médecine, rue de Castellane, 12: Entomologie générale.

LEPRIEUR (C.-E.), O. %#, pharmacien principal de classe de l’armée, en retraite, rue des Écoles, 38.— Coléoptères d'Europe, d'Algérie et d'Égypte.

Le Ror (Gustave), rue de Tournay, 47, à Lille (Nord), Lépido- ptères d'Europe.

LETHIERRY (Lucien), rue Blanche, faubourg Saint-Maurice-lès-Lille (Nord). Coléoptères et Hémiptères.

LEeTzNER (H.), Président de la Société de Silésie, Nicolai-Strasse, 63, à Breslau (Prusse). Entomologie générale.

LEVOITURIER (J.-A.), rue du Glayeul, 36, à Elbeuf (Seine-Inférieure), Coléoptères d'Europe.

LICHTENSTEIN (Jules), G. %X, ancien négociant, membre corres- pondant de l’Académie des Sciences de Madrid, boulevard du Jeu-de-Paume, 43, à Montpellier (Hérault), Hyménoptères d Europe, Mœurs des Insectes, Entomologie appliquée.

LIGNIER-ARMAND (Eugène), teinturier, rue Boucher-de-Perthes, 17-19, à Abbeville (Somme). Entomologie générale, principa- lement Lépidoptères d'Europe.

Année 1880. 74

1874. LIzAMBARD (l'abbé Charles), au consulat de France à Saint-Sébas- tien (Espagne). Coléoptères et Lépidoptères d'Europe.

1832, Lucas (Hippolyte), #, aide-naturaliste d’Entomologie au Muséum, rue Monsieur-le-Prince, 10, et au Muséum d'histoire naturelle, rue Cuvier, 57. Entomologie générale.

1861, MABILLE (Paul), agrégé de l'Université, rue du Cardinal-Lemoine, 75, Lépidopteres d'Europe et d'Afrique, Hespérides exotiques ; Coléoptères et Névroptères du Globe,

1864. MAC LACHLAN (Robert), 39, Limes Grove North Lewisham, $. E., à Londres, Névroptères.

1864, MADoN (E.), avocat, cours Mirabeau, 4, à Aix (Bouches-du-Rhône). Coléoplères d'Europe.

1877, MAILLOT (Eugène), professeur à l'École d'Agriculture, directeur de la station agricole, à Montpellier (Hérault). Entomologie générale, principalement Lépidoptères : Sériciculture.

1878, MaixpRoN (Maurice), commis auxiliaire de la Marine, à Pondi- chéry (Inde française). Entomologie générale, principalement Hyménoptères.

41846. MANDERSTIERNA, X, lieutenant général, commandant la divi- sion, Wejska, 1, à Varsovie (Pologne). Goléoptères,

1853, MANUEL DE LOGATEL (le comte Alfred pe), à Albertville (Savoie). Goléoptères d'Europe ct du bassin de la Méditerranée.

1879, MarcoTTE (Félix), conservateur du Musée et bibliothécaire de la ville, rue Ledien, 31, à Abbeville (Somme). Entomologie générale, principalement Coléoptères d'Europe.

1858. MARMOTTAN, docteur en médecine, député, rue Deshordes-Valmore, 31, à Passy-Paris, Coléoptères d'Europe.

1835, MarseuL (l'abbé S.-A. px), boulevard Pereire (sud), 271, aux Ternes-Paris, Coléoptères d'Europe et des pays circonvoisins, Hétéromères et Histérides exotiques.

4855. MARTIN (Emmanuel), à Creil (Oise). Lépidoptères.

4861, MARTIN (Henri-Charles), %, docteur en médecine, rue Sainte- Claire, 4, à Passy-Paris. Coléoptères.

4860, MARTINEZ Y SAEZ (Francisco), professeur au Musée d'histoire

naturelle, plaza de los Ministerios ,5, étage, irq*, à Madrid (Espagne), Goléoptères,

1870.

1875.

1861.

1875.

1877.

1874.

1851.

1861.

1870.

1851. 1844.

1880.

1875.

1880.

Liste des Membres.

MARTORELL (Manuel y Peña), rambla Santa-Monica, 33, 1°", à Bar- celone (Espagne). Insectes de la faune catalane; Coléoptères d'Europe ct du bassin de la Méditerranée.

Masson (Edmond), percepteur des contributions au Meux, par Compiègne (Oise). Coléoptères de France.

MaTHAN (Marc pe), naturaliste voyageur dans l'Amérique du Sud, chez MM. Oberthür, faubourg de Paris, 20, à Rennes (Ille-et- Vilaine). Entomologie générale, principalement Coléoptères.

Mayer (Valéry), professeur d’entomologie à l'École d'Agriculture, rue de la Coquille, 7, à Montpellier (Hérault). Goléoptères d'Europe, Mœurs des Insectes.

MÉGnin (J.-P.), %, officier d’Académie, vétérinaire en premier au 19° régiment d'artillerie, à Vincennes (Seine). Parasites épizoïiques, principalement Acariens ; Helminthologie.

MicHARD (Claude-Adrien), pharmacien de 1"° classe, rue Godefroy, L0, à Puteaux (Seine). Entomologie générale, principalement Coléoptères d'Europe.

MiEpEL (Pierre-Thévodore-Joseph), rue des Prébendiers, 6, à Liége (Belgique). Coléoptères d'Europe.

MiILHÈRE (Pierre), officier d’Académie, villa des Phalènes, à Cannes (Alpes-Maritimes). Lépidoptères d'Europe, Mœurs des Chenilles.

Mimowr (DE), au château de la Houssaye, par Fontenay-Trésigny (Seine-et-Marne). Entomologie générale, CGoléoptères.

Missor, pharmacien, rue Montorgueil, 49. Lépidoptères d’Eu- rope, préparation des Chenilles.

Mniszecu (le comte G. DE), rue Balzac, 22, Coléoptères.

Mocquerys (Émile), rue de la Préfecture, 28, à Évreux (Eure). Coléoptères d'Europe, Entomologie appliquée.

MoERENHOUT (Viclor), naturaliste voyageur, rue des Imagas, 21, à Anvers (Belgique). Entomologie générale.

MoncxicourT (Félix), rue Vieille-du-Temple, 110. Coléoptères européens el exotiques.

Monnor (Édouard), commis de l'économat du Lycée, au Mans (Sarthe) Goléoptères d'Europe.

Année 1880. 73

1878. MoNT£IRO (Antonio-Augusto-Carvalho pe), rua do Alecrim Largo de Baraô de Quinteria, 72, à Lisbonne (Portugal). Entomologte générale, principalement Lépidoptères.

1865. MonTiLLor (Anatole-Louis), à Alger (Algérie). Goléoptères d'Eu- rope et du bassin de la Méditerranée.

4870. MoNriLLor (Louis), employé au Ministère des Postes et Télégraphes, rue du Cherche-Midi, 84. Coléoptères d'Europe,

1858. MoNTROUZIER (le Révérend Père), missionnaire apostolique, à Lyon (Rhône). Entomologie générale,

4853. Moritz, naturaliste, rue de l’Arbre-Sec, 46. Entomologie géné- rale.

4859. Mors (Louis), ingénieur civil, rue de Solférino, 4. Coléoptères et Lépidoptères d'Europe.

4859, MÜùLLER (T.-A.-Clémens), fabricant de machines à coudre, Holtzhof- gasse, 16, à Dresde-Neustadt (Saxe). Coléoptères.

1877, NANTEUIL (Roger DE), avenue de Villars, 10. Entomologie géné- rale, principalement Lépidoptères d'Europe.

4852, NarCGILLAC (le comte DE), #, boulevard des Italiens, 6, et à la Germanie, par Houdan (Seine-et-Oise). Entomologie générale, Anatomie.

1871. NEvINsON (Georges-Bazil), Torrington square, 19, à Londres (Angle- terre). Coléoptères.

1873. NickERL (Otlokar), docteur en médecine, Wenselspla{z, 16, à Prague (Bohême). Entomologie générale, surtout Goléoptères et Lépi- doptères.

4876. NicoLas (André), juge au Tribunal civil, rue Saint-Brice, 48, à Chartres (Eure-et-Loir). Coléoptères d'Europe.

1880, Nicozas (Hector-Ulysse), conducteur des Ponts et Chaussées (ser- vice spécial du Rhône), rue Velouterie, 9, à Avignon (Vaucluse). Coléoptères et Hémiptères d'Europe.

1860. NorGuET (Anatole DE MADRE DE), rue de Jemmapes, 61, à Lille (Nord). Coléoptères d'Europe et d'Algérie.

1859. OD1er (James), banquier, Cité, 24, à Genève (Suisse), Cotéo- ptères d'Europe.

1880, Op1er (Georges), élève de l'École polytechnique, rue Saint-Lazare, 93, Coléoptères d'Europe.

7h 1869.

1873.

1873.

1871.

1871,

1850,

1862,

1876,

1862,

1850.

1862,

1875.

1854. 1857.

1862.

Liste des Membres.

OrxverrA (Manoel-Paulino D’), professeur à la Faculté de Philosophie, à Coïmbre (Portugal). Entomologie générale, principalement Coléoptères.

Ozivier (Ernest), Les Ramillons, près Moulins (Allier). Goléo- ptères d'Europe et confins ; Hémiptères et Hyménoptères euro- péens.

OrBIGNY (Henri D’), architecte, rue des Beaux-Arts, 12. Coléo- ptères d'Europe et du bassin de la Méditerranée.

Osmonr, vérificateur des Douanes, rue de Geole, 29, à Caen (Cal- vados). Lépidoptères d'Europe.

OusrTALET (Émile), officier d’Académie, aide-naturaliste au Muséum d'Histoire naturelle, rue Bonaparte, 52, Entomologie générale, principalement Insectes fossiles. :

PANDELLÉ (Louis), rue du Lycée, 17, à Tarbes (Hautes-Pyrénées), GColéoptères.

PAscoE (Frans.-P.), Burlington Road Westbourne Park, 1, W,, à Londres (Angleterre).— Coléoptères, principalement Longicornes.

PELLETIER (H.), à Madon, par Blois (Loir-et-Cher). Enfomologie appliquée.

PÉRAGALLO (Al.), %, directeur des Contributions indirectes, à Nice (Alpes-Maritimes). Coléoptères d'Europe.

PEREZ ARCAs (don Laureano), professeur de zoologie à la Faculté des Sciences, calle de las Huertas, 14, à Madrid (Espagne). Coléoptères d'Europe et du bassin de la Méditerranée.

PÉREZ (J.), professeur à la Faculté des Sciences, à Bordeaux (Gironde). Entomologie générale, Anatomie.

PERRAUDIÈRE (René DE LA), lieutenant au 402° régiment de ligne, à Mayenne (Mayenne). Coléoptères de l’ancien monde.

PEYRON (Edmond), négociant, à Beyrouth (Syrie). Coléoptères.

Picciout (Ferdinand), agrégé pour l’Entomologie à la chaire de Zoologie des Animaux sans vertèbres dans l’Institut d'Études supérieures, via Romana, 19, à Florence (Italie). Coléoptères et Hyménoptères.

Pissor, inspecteur des forêts, conservateur du bois de Boulogne, à l’Abbaye-de-Longchamps, par Neuilly (Seine). Entomologie appliquée à la Sylviculture et à l'Agriculture.

1873,

1874.

1865,

1869,

1872.

1867,

1867.

1865,

1872,

1872.

1862,

1867,

1872.

Année 1880. 75

PoeY, professeur de Zoologie et d’Anatomie comparée à l'Université, calle San-Nicolai, 96, à la Havane (Cuba). Lépidoptères et Coléoptères. à

PozLe-DEVIERMES, inspecteur de la compagnie d'Assurances géné- rales, rue de la Ferme-des-Mathurins, 18. Coléoptères d'Eu- TOPEs

PoLLET (Charles-Louis-Joseph), généalogiste, rue de Tourneville, 38, au Havre (Seine-Inférieure). Entomologie générale, plus spécialement Coléoptères et Lépidoptères d'Europe.

Ponson (A.) fils, quai de la Guillotière, 20, à Lyon (Rhône). Coléoptères d'Europe.

PourADE (Gustave-Arthur), officier d’Académie, préparateur d'En- tomologie au Muséum d'Histoire naturelle, rue des Écoles, 15, Coléoptères et Lépidoptères, Iconographie entomologique,

Power (Gustave), ingénieur civil, à Saint-Ouen-de-Thouberville, par La Bouille (Seine-Inférieure), et à Rouen, place Bouvreuil, 2, Coléopières de France, Brenthides exotiques.

PREUDHOMME DE BorREe (Alfred), conservateur-secrétaire du Musée royal d'Histoire naturelle, place du Musée, à Bruxelles (Belgique), Entomologie générale, principalement Hétéromres.

Puzs, pharmacien, place de la Calandre, 4, à Gand (Belgique), Hyménoptères et Diptères.

Pxor (Victor), ex-contrôleur des contributions directes, à Gien (Loiret). Coléoptères de France,

QUINQUARLET-DEBOUY (Félix), maison Prado, à Carnac (Morbihan), Hémiptères de France,

Quinquaup, docteur en médecine, rue de l’Odéon, 5, Entomo- logie générale, Mœurs des Insectes,

RADOSZKOWSKI (Octave), général d'artillerie de la garde impériale, à Saint-Pétersbourg (Russie). Hyménoptères,

RarrrAY (Achille), officier d’Académie, vice-consul de France, à Massaouah (Éthiopie). Coléoptères d'Afrique; Psélaphiens et Scydméniens de tout le globe.

RaGusA (Enrico), hôtel des Palmes, à Palerme (Sicile, Italie). Coléoptères d'Europe.

76

1868.

1875.

1873.

1876.

1874.

1860.

1865.

1876.

1870.

1874.

1862.

1818.

1876.

1841.

1873.

Liste des Membres.

RAY (Jules), conservateur du Musée d'Histoire naturelle, à Troyes (Aube). Entomologie générale, principalement Microlépidop- tères et Arachnides.

RÉGIMBART (Maurice), docteur en médecine, rue de la Petite-Cité, 19, à Évreux (Eure). Entomologie générale, Anatomie et Mœæurs des Insectes.

RE1BER (Ferdinand), négociant, faubourg de Saverne, 8, à Strasbourg (Alsace). Coléoptères et Hémiptères d'Europe.

REITTER (Ed.), naturaliste, Schottenfeldgasse, 21, Neubau, à Vienne (Autriche). ÆEntomologie générale, principalement Coléoptères européens et exotiques.

REUTER (0.-M.), professeur à l’Université, Berggatan, 5, à Hel- singfors (Russie), et, pendant les vacances, à Abo (Finlande). Entomologie générale, principalement Hémiptères.

REVELIÈRE (Jules), receveur de l’enregistrement (successions), rue Volney, 45, à Angers (Maine-et-Loire), Coléoptères.

REVELIÈRE (Eugène), naturaliste, à Porto-Vecchio (Gorse), Coléo- ptères d'Europe.

REYNAUD (Lucien), rue de Bourbon, 6, à Lyon (Rhône). Lépido- ptères d'Europe. |

RiLEeY (prof. C.-V.), Chief Department of the Interior, à Washing- ton, D. C. (États-Unis). Entomiologie générale et appliquée, Maœurs, Métamorphoses, Galles des Insectes.

Roecors (W.), faubourg de Schenbech, 218, chaussée de Haecht, à Bruxelles (Belgique). Curculionides de tout le globe.

ROMANS (baron Férnand pe), au château de la Planche-d’Andillé, par La Ville-Dieu-du-Clain (Vienne). Entomologie générale.

ROSENHAUER (W.-G.), docteur médecin, professeur d'histoire natu- relle à l’Université, à Erlangen (Bavière). Entomologie géné- rale, Biologie des Insectes.

RouasT (Georges), lépidoptériste, quai de la Charité, 23, à Lyon (Rhône). Lépidoptères d'Europe, principalement Psychides. RouGer (Auguste), rue de la Préfecture, 28, à Dijon (Côte-d'Or).

Coléoptères, surtout ceux d'Europe, Mœurs des Insectes.

Royer (Charles), rue des Encommencés, à Langres (Haute-Marne). Coléoptères et Lépidoptères d'Europe,

1880.

1869.

1851.

1861.

1869.

1869.

1858.

1864.

1874.

1834.

1855.

1865,

Année 1880, 77

SAHLBERG (D' John), professeur à l’Université, S. Magasinsgatan, 5, à Helsingfors (Finlande). Entomologie générale, surtout Coléoptères et Hémiptères.

SALLÉ (Auguste), naturaliste, rue Guy-de-la-Brosse, 143. Ento- mologie générale, Goléoptères d'Amérique.

SAULCY (Félicien-Henry CAIGNART DE), rue Châtillon, 5, à Metz (Lorraine). Coléoptères d'Europe.

. SAUNDERS (le chevalier Sidney-Smith), ancien consul général de

S. M. Britannique, Gatestone, Central Hill, Upper Norwood, à Londres, S. E. (Angleterre). Entomologie générale de la Grèce, spécialement Hyménoptères et Strepsiptères.

SAUNDERS (Edward), Holmesdale Wandle Road Upper Tooting, à Londres (Angleterre). Entomologie générale, principalement Hémiptères et Hyménopteres d'Europe.

SAUSSURE (Henri pe), %, licencié ès sciences, Cité, 24, à Genève (Suisse). Entomologie générale, Hyménoptères.

ScHauruss (L.-W.), docteur en philosophie, Ober-Blasewitz, Musée Louis Salvator, à Dresde (Saxe). Entomologie générale.

SCHEIDEL (S.-A), attaché au Muséum, Bockenheimer Landstrasse, 8, à Francfort-sur-le-Mein. Coléoptères.

SCHLUMBERGER-DOLLFUS (Jean), à Guebwiller (Alsace). Goléo- ptères et Lépidoptères.

SGHUSTER (Maurice), Washington street, 1308, à Saint-Louis (Mis- souri, États-Unis). Coléoptères.

SEIDLITZ (docteur George), assistant à l’Institut d’Anatomie de l'Université, à Künigsberg (Prusse). Coléoptères.

SEIZE (Pierre), pharmacien militaire à l’hôpital Saint-Martin, rue des Récollets, 8. Entomologie générale, Heiminthologie.

SÉLYS-LONGCHAMPS (Ed. DE), X, sénateur, membre de l’Académie royale des Sciences de Belgique, boulevard de la Sauvenière, 34, à Liége (Belgique). Névroptères, principalement Odonates ; Lépidoptires d'Europe.

SEOANE (D' Victor-Lopez), avocat, membre de plusieurs Sociétés savantes, à Coruña (Espagne). Entomologie générale, Ortho- ptères.

SHARP (David), Eecles, Thornhill, Dumfriesshire (Écosse). Cotéo- ptères.

78 Liste des Membres.

1863. Simon (Eugène), officier d’Académie, avenue du Bois-de-Boulogne, 56, villa Saïd, 46, Arachnides.

1879. SPÂNGBERG (Jacob), docteur en philosophie, professeur agrégé à l'Université, à Upsal (Suède), Entomologie générale, principa- lement Hémiptères.

1850. SrainroN, Mountsfield, Lewisham, near London, S, E. (Angleterre). Lépidoptères, spécialement Tinéites.

1858. SrAuDINGER (Otto), docteur en philosophie, Blasewitz (3, villa Diana), près Dresde (Saxe). Lépidoptères du globe.

1868. STEFANELLI (Pietro), professeur des sciences physico-chimiques au lycée royal Dante, via Pinti, 57, à Florence (Italie). Entomo- logie générale, principalement Lépidoptères d'Europe.

1862. STIERLIN (G.), docteur en médecine, à Schaffhausen (Suisse), Coléoptères.

1856. Tappes (Gabriel), rue Nollet, 27, à Batignolles-Paris. Coléo- ptères d'Europe, Gryptocéphalides européens et exotiques.

1879. Tarbteu (Jules), rue de Brettes et Champ-de-Juillet, à Limoges (Haute-Vienne). Coléoptères.

1874. TaroN (Édouard-Louis), ancien attaché au Muséum d'Histoire naturelle. Entomologie générale, principalement Coléoptères

d'Europe.

1868. Terurter (Victor-Maurice), médecin-major de classe au 26° régiment d'infanterie de ligne, à Nancy (Meurthe-et-Moselle). Coléoptères d'Europe et d'Algérie.

1877, Tnomas (docteur Kréderic), professeur, à Ohrdruf, près Gotha (Allemagne). Acariens et Insectes des galles.

4854, THoMsON (James), l'hiver : rue de Presbourg; 12 (place de l'Étoile); et l’été : villa Elderslie, rue Quinault, à Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise). Coléoptères.

1880. TinseAU (Robert pe), villa Molitor, à Auteuil-Paris. Coléoptères d'Europe, surtout Psélaphiens.

1880. ToRRE (Carlo DELLA), de Florence, à Paris, rue Monge, 60. Coléoptères d'Europe, particulièrement Anophthalmus ; Anatomie des Insectes.

1874. TurquiN (Georges-Hippolyte), à Laon (Aisne). —— Coléoptères, prin- cipalement Longicornes, et Lépidoptères d'Europe.

1867.

1880.

1856.

1880.

1874.

1874. 1856.

1865.

1856,

1870.

1870.

1869.

Année 1880, 79

UHAGoN (Serafin DE), calle de Jovellanos, 7 tercero, à Madrid (Espagne). Goléoptères d'Europe et des pays limitrophes.

Uzac (Alfred), cours d'Aquitaine, 50, à Bordeaux (Gironde). Coléoptères en général.

VALDAN (DE), G. O, %, général de brigade en retraite, à l’Isle- Adam (Seine-et-Oise). Coléoptères.

VIALLANES (H.), préparateur au laboratoire de zoologie anatomique de l'École des Hautes Études de la Faculté des Sciences, dirigé par M. Milne-Edwards, rue de la Clef, 37 bis. Anatomie entomologique.

VILLARD (Louis), rue Royale, 33, à Lyon (Rhône). Coléoptires d'Europe.

VIRET (Georges), rue Monge, 118. Lépidoptères d'Europe.

Waca, professeur d'histoire naturelle, à Varsovie (Pologne). Entomologie générale et appliquée.

WaAnkOWIEZz (Jean), naturaliste, à Minsk, par Varsovie (Lithuanie). Coléoptères, principalement ceux de Pologne.

WESTRING, employé supérieur des douanes, à Gothenbourg (Suède). Goléoptères.

XaAmBeu (Vincent), #, capitaine adjudant-major au 22° régiment de ligne, à Lyon (Rhône). Coléoptères de France,

ZAPATER (Bernardo), à Albarracin, province de Terruel (Espagne). Coléoptères et Lépidoplères d'Europe.

Zuger-Horer (Charles), négociant, place Wagram, 1. Coléo- plères de France.

(373)

Membres décédés en 1880:

MM.

1839-1874, GUENÉE (Achille), à Châteaudun (Eure-et-Loir). 1832-1879, MULSANT (Étienne), #, à Lyon (Rhône).

80

1865. 1878. 1860. 1849. 1872. 1879. 1877. 1858.

1858. 1877. 1871. 1871,

Liste des Membr'es. Année 1880,

BIGOT (Just), à Paris

CnABoz (Alexis-François-Gustlave), à Pont-de-Beauvoisin (Lsère). GruBE (Édouard), à Breslau (Prusse).

KiEsENWETTER (Hellmuth von), à Dresde (Saxe).

Picrer (Édouard), à Genève (Suisse).

Porer (Jules), à Paris-Batignolles.

RÉvVERDI (Fernand), à Laval (Mayenne).

SAULCY (Félix CAIGNART DE), C. €, à Paris.

Membres démissionnaires en 1880.

MM. GERBER (Armand), à Bâle (Suisse). Gorriz (Ricardo-Jose), à Milagro (Espagne). JüuLLIAN (Camille), à Marseille (Bouches-du-Rhône). VALLETTE (René), à Fontenay-le-Comte (Vendée).

Membres rayés en 1880.

(Décisions des 98 avril, 12 mai, 13 octobre ct 10 novembre 1880.)

1867. 1876. 1860. 1876. 1873,

MM. BRANNAN junior (Samuel), à San-Francisco (Californie). DESTERMES (A.), à Figeac (Lot). LE VAssEUR (Benoist), à Elbeuf (Seine-Inférieure). MiaLi (Ignat), à Tirgu-Jiu (Roumanie). Ross (A.-Milton), à Toronto (Canada).

I.

TABLE ALPHABÉTIQUE ET ANALYTIQUE

DES

MATIÈRES CONTENUES DANS CE VOLUME (1).

À. Abacetus rufoguttatus (species nova), Cor.; Fairmaire. . . . . 324 Acanthocera (genus), DIpT., Bigot . . . . . . SALE 371 Acantholophus bidens (sp. n.) 126, hispidus, spinosus (habital),

ARAGHA SEGA NRA é AT LC CPAS XXXV Acanthomera fulvida, rubriventris (sp. n. , nue Bigot tbe Y Aohtas (@)S-Dipm se BICOL 4 ARE AL ét Ne MON 91 Adelops (g) Bathyscia (g.), Cou., Horn . . . . ... . . LXXXIX Agabus congener (hab.), Fairmaire CxxxI1, paludosus, strio-

latte (hab): COLE... SÉAGEES") UES SL ET SAN ES LXIIT Agelanius,; = Agdanius; (ei) Dipre BigOE. : 4.4: . ad SUN 371 Agelena labyrinthica 117, id. var, orientulis (hab.), Aracu.,

SON ie PERS ME RENAN ARRETE À. 2 609 Ta CXL

Agrianome (Mallodon) Fairmairei (nymphes), Goz., Lucas. . . LXXVII Agroblaps (s.-8.) 317, amurensis 318, anthracina 349, bipunc-

tata 320, mærens 319, nilida 318, parvicollis 319, plero-

stapha 320, pterosticha, pulvinata, putrida 318, reflexi-

collis 317, robusta 318, rugosa, scabriuscula, seriata 319,

similis 320, striola 318, subalpina, subquadrata 320,

transversalis 317, vicina, COL., Allard . . . . . . . . . 319 Agrotis dumetorum (hab.), LÉP., Bellier . . . . . . . . . . CXXVII Alcinus ponticus (sp. n.), DipT., Bigot . .2.. .… Le et 148 Almana hemiptera (hab.), HÉM., Puton. . . . . . . . . . . VIL Amasis obscura (hab.), Hym., Fairmaire. . . . . . PL OAI Amaurobius longipalpis =Nurscia albosignala, Fr “simon CxV

(1) Cette Table et celle des Auteurs ont été rédigées par M. E. Desmarest, (1880) partie, 6.

82 T'able des maticrés.

Amnestoides (g. n.) Ritzemæ (Sp. n.), HÉM., Signoret . . . . . VIII Amphibolus thoracicus (hab.), Coz., Fairmaire. . . . . Site CRAOMERTI Ancæropsis. (8): DIT. Pigal 2-1 R RER PR ES ONE 91, 92 Ancyrophorus biimpressus (hab.), Coz., Fauvel . . , . . . . LXXIX Anoxycamptla (g. n.) CL, hirta (sp. n.), DIPT., Bigot. . . . . CLI Anthicus venustus (hab.), Cor., Fairmaire. . . . . PSE ee ne ei ACCABOEL Anthocomus analis (hab.), Cox., Fairmaire , , . . . . . , . CGXXXII Anthonomus varians (hab.), Cor., Fairmaire, . . . . . . . SN ICELRIT Anthraz welutrna’(hab.),;/DIPT BIEO 2 10 en eee se AA Aomus ? ventricosus (sp. n.), Con., Chevrolat . . . . . . . . V Apate confossa (sp. n.) 332, hamaticollis (sp. n.), CoL., Fair-

Tee PR RAR LE RU ER RE RE EE GE 10 Aphaobius (8) AE le ). rs Horn. 05,7 SAPLXATIX Apion Bonvouloirii 232, xx111, Lemoroi (sp. n.) 251, _… Ch. à

Brisout. Truquii, COL, Koirmaireis 2 PLE ERAAUS 243 Aptinus alpinus (hab.), Cou, Fairmaire. . . . . . . . . . 7 GARAH Apocampta (g.), DIPT., Bigot . . . . . . . . . RUE PEL 375 Argiope lobata (hab.), ARACH., Simon . . . . . . . . . . . exL Argyromæba sinuata (hab.), DIPT., Bigot. . . . . . . . . . 141 Artipus (g.) 253, alboscutellatus 354, grisescens 253, porosicollis,

unguiculatus, COL., Ghevrolat . . . . . . . ROUE ML EE 25/ Asemum (g.) Esamus (g.), Co., Chevrolat . . . . . . . . XLI Asida acuticosta 250, xxxix, Favieri 249, xXXXIX, lenuecostala

(sp, 2.) COL, -Fairmaires} "Ps Te ge MAL LAS DO, ERRTX Atax (Hydrachna) histrionicus (mœurs), ARACH., Lucas. . . , LIX Atenismus (g. n.) spinipennis (sp. n.), COL., Chevrolat . . , . li Ateuchus cornifrons (compressicornis) (hab.), Coz.,Leprieur. LXII, LXXX Athous ? Campylus (larves), Coz., Girard. . . . . . Her XCIIT Atomaria nigripennis (métamorphoses), CoL., Lucas . . . . . Cux Atractolomus validicornis (hab.), HÉM., Fairmaire . . . . . . CXXXIIT Atractotypus cinctus (hab.), HÉM., Puton. . . . . ML XLIV

Attacus Atlas (métam.), pl. 8, poiate: 185 céénte vide cation) LXXVI, Pernyt (aberrations), bois, 181, id. var.

Bignaulti, LÉP., Clément. . . . . . nr CXXII Attus fusciger, pl. 3, fig. 1, 99, niveo- AT Gus n. Sa

SAAOR US 20 et à De UE da al tet it ele AE A Ve le SES 100 Atylotus (g.) 3714, 376. albipes Tabanus tricolor Var. (hab.),

DIPT, PIB LS ME Re PRE Re Eee 140

Aulacophora cavicollis (Sp. n.), CoL., Fairmaire, . . . : , . 339

Année 1880, 83

B.

Bactra lanccolata (chenille), LéP., Lafaury . . , , . , , . , 79 Barrus (g. n.) Lelourneuxt RAS Din bientot 407 Bathyscia (g.)=— Adelops, Quæstus, a Alt (g.), Coz., Horn. LxxxIx Bellardiaæ (gi); Drer., Bigot, série 606 hate Mi 20 7406 Berosus à élytres épineuses à l'extrémité, Leprieur cxxxr,

corsicus = signaticollis, geminus, COx., Bedel. , . , , , LXxxII Bibio hortulanus (hab.), Drpr,, Bigot, , . . . . take 140 Blapimorpha (s.-8.) 314, caudata, granulosa 314, lines is, obli-

terata, reflexa, variolata, variolosa, Cox, Allard. 4, , , . 310

Blapisa (s.-g.) 310, abbreviata 312, acuminala 311, brevis, con-

vexa 310, crassa, 311, cribricollis 812, cribrosa 811, gibba

310, indagator 312, Jægeri, Juliæ, Kashgarensis 811, lati-

collis 310, luctuosa, rotundicollis, sodalis, tenuicollis, GoL.,

ATLAS SR NAT à CE PO AU CMP RE 312 Blaps (g.) 271, 300. Se dnores: A HoRR De 9317, Blapimorpha

314, Blapisa 310, Blaps 315, Dineria 316, Leptocolema 320,

Lithoblaps 306, Platyblaps 313, Rhizoblaps 307, Uroblaps,

COS MARD ETS 0 Le ARE CPE PEN NN) An SET Bone 303 Blaps (s.-g.) 315, brunnea; Clotzeri, coriacea, dorsata, græca,

inflexa, longula, montana 316, mortisaga 815, Sloliezkana,

varialartis, GDB:-ANrd 4 2 48 me bye PA ARE OR CNP Ë 316 Blapsides de l’Ancien Monde, Coz,, Allard . . . . . , . . . 269 Blossia (g. n.) 399, spinosa (Sp. n.), ARAGH,, Simon, . . . . 400 Blosyrus nossibianus (sp. n.), COL., Fairmaire. . , , . . . . 336 Bombus Dorhamellus, elegans = mesomelus, lapponicus, monta-

nus (ha). Hu, Fairmaieh ns ARR A ten ne CXXXII Bombylius lugubris, major, punctatus (hab.), Dr, Bisot . . 140 Bombyx Cochles var., Ch. Oberthür cxLv. (Actias) Selene

(cocon), pl. 4, fig. 4, LÉP., Clément . , .., , .:4 sw 161 Bothriuride, APRACE... Sim LTÉE LAN ve NET te TR AUE 392 Bothriurus (g.), type vitlatus, ARACH., Simon, , . . . . . . 993 Bothynoderes betavorus (ravages), Co1., Girard . . . . LXVHIT, LXXVII Bothynotus pilosus (hab.), HÉM., Puton. . , . . . . . , . . VI Botys ferrugalis (chenille), LéP., Lafaury . . . . . ETS 73 Brachonyx indigena (hab.), Gor., Fairmaire. . . . . . . . . LXIT Brachycerus cinereus (hab.), Coz., Leprieur. . . . . . . . . XXXIII

Brachycoleus bimaculatus, scriptus (hab.), HEm., Puton. , , . VI

8! T'able des matières.

Brachyesthes approximans 14, Gastonis (sp. n.), Coz., Fair-

maires tte EN EDS A PE IN RC 15 Brachyplax lincaris Has Potan à M CE RE En ES YI Brachytomus (8.) Pangonia (g.), Dipr., Bigot. . . . . . 317, 373 Brachytrypnus megacephalus (hab.), OrrH., Lucas. . . . ... LXVII Broteas (g.), type Herbsti 386, æquinoctialis 383, granulosus

382, Herbsti maurus, lævipes, 383, paraensis (Sp. n.),

ARAGE., SUAQN. AE AUS CMS AE RARES an) Le BB: GBA Butalis binotiferella CXx1, ericivorella xx, fasciatella (sp. n),

LEP. RABONDES Nu PACA 4 ve CXXI Buthus Confucius (sp. n.) 124, cr de on (hab. J'XXTS,

Sauloyr (SD: n7),-ARACH:, SIMON LL SAN, 0. Le 78 RE Byrrhus (Curimus) rudis (sp. n.) 237, rie CoL., Fair-

rnaires "ta RE TORRES TAN Re RTE ANR He 238 C. Cadicera (g.), DIPT., Bigot . . . . . : 374 Cælidioïides (g. n.) 205, carinatum Go n. ÿ: Se 7. fle. 70, A DISHOPEL A se ET AT RE Te a se TN 206 Calandra oryzæ (mœurs), don lues SX AE ALL PRE ES PSE XXXII Calligenia D-miniata, aberratio crocea, LÉéP., Bigvault. , . . CV

Callinotus discoideus, protensus (sp. n.), Gor., Ghevrolat . , . CxLHr Calliphora erythrocephala (hab.), Dipr., Bigot, . . . . . . . 442

Callirhipis Dejeanii ? (métam.), Con., Lucas . . . . . . . . CXXV Calocoris lineatus (hab.), HÉM., Fairmaire. . , . . . . . . . CXXXIII Calopteron Gorhami (sp. n.), CoL., Bourgeois . . . . . AR LCXEVEIT

Calosoma auropunctatum (hab.), De Gaulle xcrr, SR ante

(anomalie); Cor, DUCaS VERSER EE RER RETENIR LXXIV Camptorhinus simpleæ (sp. n.), COL, Fairmaire, . . . . . . 26 Carabus cancellatus (anomalie), de Bony Lt, Favieri pira-

ticus (hab. et descr.), Fairmaire 246, xxxIX, monilis var.

alticola, Belier, id. consitus, Reiche CX, CXXIV ; id.

Feguiaris GOT, FAUNE PANNE NX CXXIIT Cassida artemisiæ (sp. n.) 234, xx1V, Ch. Brisout, re fs n. Fe

COL. 2 Fairinaire el Et RAR EM RE TERRE PANNE 24h Cathormiocerus attaphilus (Sp. n. .), COL: OIL BTISQUE NUE ‘233, XXIV Catomus convexifrons (sp. m:}), COL: Fairmaire "0 Lt AE 20

Catopomorphus pilosus (hab.), Cou, Bedel. . . . . . . , . . LXIT

Année 1880.

Cebrennus = Gebrentis (g.) pulcherrimus (Sp. n.), ARACH., Simon.

Cebrio Alleonis (sp. n.), GoL., Fairmaire . . . . . se Ne Celyphus Dohrni (sp. n.), Drpr., Bigot . HR ANAUENE Ceratorhina Harrisii, Var. (hab.), CoL., Fairmaire . . . . . .

85

LXIV 210 CLI XXXIII

Cercophonius Acanthochirus, {Ype squama, ArACH., Simon 393,394, 395

Cercophorus (g. n.) 259, crassipes 260, fistulosus, flaccosus, bois,

259, zanthurus (sp. n.), Cou., Ghevrolat . . . . . . . . Cercyon castaneum Metasternum bolithophagus, pulchellum = maicroceps (centromaculatum), Bedel, GxCII, granarius (hab) COL, SédiHots TRE dote TAPER 1 Ceromasia interrupta (hab.), DIpr., Bigot. . . . . . Cerylon amplicolle (sp. n.), Coc., Fairmaire . . . . . . . . Ceutophilus maculatus, ORTH., Bolivar . . . . . . NU Ceutorhynchus Fairmairii Fu n.), Ch. Brisout CXXXII ; id., fallax, rusticus (hab.), Cor, Fairmaire. . . . . . . . , Chactas (g.) type Van-Benedeni 386, amazonicus 38h, rubro- lineatus (Sp. n.), ARACH., Simon. . . . 2" DL 8 Ve Retlle Chærilus borneensis (sp. n.), 379, 381, tr node, variegatus, ARACH Simon et: CAROL loue el ie taltefte

Chasolium impressicolle, Raoultii n.), COL., Fairmaire . . Cheilosia canalicularis, carbonarius, pubera (hab.), Dipr., Bigot. Chelonia Gaja var., Ch. Oberthür cxLIV; id. ib., LéP., Fallou. Chelonitis venusta (hab.), Coz., Fairmaire. . . . . . . . Chelusa (g. n.) madagascariensis, pl. 1, fig. 43, HÉM., nord, Cheyletus heteropalpus (mœurs), ACARIENS, Mégnin. , . . . . Chiracanthium pelasgicum (hab.), ARAGH., Simon . . , « . . Chiorops.gracilis (hab), DiPe.s Higot. 2730 USENET. Chrysogaster chalybeatus (hab.), Drpr., Bigot. . . . . sn “e Chrysomyia formosa (hab.), DIPT., Bigot. . , . . . . . . . Chrysops (8.) 371, marmoralus (hab.) 140, Mlokosiewiezi (ab n.), MP HISOE. 5-7 L'an ee te ne à RAR EST Chrysotoxzum arcuatum, elegans (hab.), Dès : bot; EVA Cicindela maroccana Var. XXXIX, Péerronii (sp. n.), Fairmaire, 82 ; trisignala Var. subsuluralis (hab.), Cor., Kraatz ROLE PAICNIAC 2% ROMA RE PUR SO ARS Cicurina impudica (hab.), ARACH., Simon. . . . . . . + . . Cidosia brasiliella, chalybella, chryssorrhacella, cur ol cya- nella, Garnotella Crameria nobililella, Lép., Berg. . . Citorus (g.) 58, decurtatus, pl. 2, fig. 45, HÉM., Signoret .

OLENIT |

383

981 326 141 CXLIX CXXXII 51 LXXXIIT CxXL 143 140 140

146 141 LI

XXI

CXIV 54

86 Table des matières.

Cleogonus columbianus, distinctus, marginesulcalus LXNI, proxi-

mus (sp. n.), CoL., Chevrolat . . . . . ARE ©: Clostera alpina (sp. n.), pl. 114, fig. 40, Lér., gélller!. RE salt 367 Clubiona pallidula (mœurs), ARAGH., Lucas. . . .'. . . . . XXXIX Clytus Tama (hab.), COL. -FAÏPnré 74 Mr EN TRI

Cneorhinus Martinii (sp. n.), Co., Fairmaire . . . . . . . 2/2, XLNI Cocytia Durvillei (caractères), LÉP., Lucas . . . . Pat LIX Cælocnemodes (g.) 274, D bois, CoL., TA au 278

Caœlostoma senegalense Amphiops id., Go1., Bedel si eee © LXXIT Gœlotes modestus, pl. 3, fig. 15, 116, Munieri xxxXV1, Plancyi, pl. 3, fig. 42, 43, 14, 115, spinivulva, pl. 58, fig. 16, ARACH., SÉMON 2 04e San cote Sea e ENV 116 Cœnia Bailly (sp. on en Far Ses . Sol Coléoptères d’Abyssinie, Rafray XVI, Id. de Mhonda (Ai iqie otientale}, BONE ODEMUR, Je AU Ur os dles Ce DIN ORNE

Coltas Edusa Val. Lée. CH. ODerÉnuPs 05 ee nt 0 CXLV Colon:(earaét.) 608... Horn, Rs SE US NE de ASIE Campsocephalus Hosfieldanus (hab.), Cor., Raffray. . . . . . GxxiIt Conops flavifrons, vittatus (hab.), DiPpr., Bigot . . . . . . . 142

Conotrachelus puniceomaculatus (sp. n.), Cou, Chevrolat . . , LxxIII Coptocephala quadrimaculata (mœurs), Co., Fairmaire, . . . XXXIIH

Coptoloma janthinana (chenille), L£éP., Lafaury . . . . . . . 42 Coriarachne melancholica (sp. n.), ARAGH., Simon . . . . . . 110 Corizoneura (g.), DipT., Bigot. : ORR PE 971 Corticaria concolor (sp. n.), CoL., H. Peut. RAR NE MAR 236 Crioceris inæqualis (sp. n.), CoL., Fairmaire. . . AVATARS 008 Crypharis longicollis 26, Oberthurii (sp. n.), Cor., Fairmaire, 25 Cryplicus pubens GXXXIT, CE A (sp. n.), CoL., Fair-

INA 2e ER EL PR 910.4 Cri An cod CXXXII, Fe rierè (He ro Fairmaire. XXXII Curtoneura simpleæ (hab.), Dipr., Bigot. . . . . . . . . . | 4/42 Cyelosa:conmica (hab: A RACE. SIM 4 "AS TRORER XXXV Cylindrocaulus bucerus (hab.), Coz., Fairmaire . . . . . . . XXXHII Cyphocentrus (g.), type sulcalus, ARACH., Simon. . . . . . . 998 Cyprimorphus compressus Amphiops lucidus ? CoL., Bedel : LXXII Cyrtocarenum Lonicum corcyræum (hab.), ARAGH., Simon. . CXL Cyrtonastes seriatoporus (sp. n.), COon., Fairmaire , . . . . . 245

Cyrtonus Martorelli (sp. n.), Cou, Fairmaire . . . . . . . . XXVII Gystogaster globosa (hab.), DirT., Bigot. . s . . : . . 0 142

Année 1880. 87

D.

Dabrescus. (g.) 207, angulatus, pl. 7, fig. 73, 210, nervosopunc- tatus, pl 7, fig. 72, 209, remotus, pl. 7, fig. 71, HÉM.,

EDP UE SU ee Le Tate : EUR Ta Me V': 208 Danacæa fusco-ænea (Sp. n.), COL, ra rtislee DE RNA Ee 240 Dardania (g.) 204, granulosa, pl. 7, fig. 69, HÉM., Signoret. . 205 Dasybasis {65}, DiPT., BIgOE sa et 27. MST. D HEL YA 371 Dasycera oliviella (chenille), Lép., Lafaury . . . . . , . . . 82 Deilephila lineata (hab.), Lucas LxvIIT, porcellus (var.), Lép.,

Ha sas so 0e RP 0e 5e ARE VAT) HENANI Dejopeia cribraria (métam., mœurs), pl. 4, fig. 3, Léb}, Künc-

Keane ENTRER vers ts VI ENTER 159 Deltocephalus Ferrarii = Notus (Erythria) id. LXXx1, maculi-

ceps: (hab. }s HEM. Putons 40 REA de VII Desmidophorus luteovestis (sp. n.), Gor., Fairmaire, . , . . . 386 Diabasis (g.), DIPT., PRET PÉTER PE CS 371 Diaphorocera (g. n.) 22, chrysoprasis 93, Hem ichii, Kerimit

22, promelena (sp. n.), COr., Fairmaire, . . . . PURE * 923 Patenopsts (8): Diet, Bis 8 1 el PS UE DORE AN 91 Diatomineura (g.), Dipr., Bigot . . . . . . . Sn bre) P 971 Ichalocera-(&:) Dire, BiBOh: HE 222 se EU EL ONNRE 976 Dichlorus = Diabasisi(é),; Dipr,, BIBOT 40 ii 40000 OPEN 972 Enchise (62) Diet Bigorre ENS sb RE ARE =". . 010, 814 Dafonte:(à )Drrrs BIRD Col LR RD 97! Dictis nigrolineata (Sp. n.) ARACH., Simon . . . . . . : . . 193 Dictyna civica (hab.) cxL, scalaris = bicolor, ArAcH., Simon. CXV Dicyphus strachydis (hab.), HÉM., Puton. . . . . . . . . . VI

Dieta (g. n.) parallela (sp. n.), pl. 8, fig. 7, ARACH., Simon. . 108 Dila (g) 274, lævicollis, bois, 276, Mnissechi, bois, CoL., Al-

MNT A NE Ge ue 9 CONS Lan MNT CRE TE RATS , 277 Dineria (s.-g.) 316, confluens, oo ladakensis, puella, So-

liert, songarica, Co1., AHATA, 47 5 2 ENS ve 317 Dioctria atricapilla (hab.), Drpr., Bisot. . SA MANIN SET ATEN 4/0 Diodyrhynchus austriacus (hab.), Cou, Fairmaire. . . . . . LXIII Diopsidæ, DIPT:, Bigot . à + …. 4. HAE TELE A 90 Diopsis (6); Dirré Bigot. hr RO le END LH 91 Diotima (g. n.) LIV, hirsutlissima (Sp. n.), ARAGH., Simon, , . LV

Diplocentrus (g.), mexicanus (Lype), ARACH., Simon. . . . . 397, 398

88 . Table des matières.

Diptères détruits par les Champignons du genre Entomophtora,

Brüongniart :e11C6rnu "50e LR EAN D VGA Ne te XX Discophorus (g. n.) bicirculus, circulus (sub Cinonlansle

duplicatus'(ap. mn}, COL, CheyroldEs une Ne UN Le XCVI Distantia (g. n.) 65, frontulis (sp. n.), pl. 2, fig. 53, HÉM., Si-

DOTE AN VAN PIN ER Nr Ce HE ANA ME ME PE AS A 66 Détylomyra (8). Dir. Bios fn ae TRS 876 Dolichopoda (g. n.) palpata Phalangopsis Linderi, ORTH.,

POELE VOUS .S As Le Lu et S UNEURS PSS, LR qRtee 72 Dolichèpus simplex (hab.), Dipr., Bigot . . . . . . . . x 141 Dolomedes limbatus (hab.) Lv1, senilis (sp. n.), ARACH., Simon, 101

Dorydium foveolatum (sp. n.), pl. 4, fig. 39, 44, Westwoodii,

pl. 1, fig. 38, Signoret 43, lancelatum paradoxum

(hab, HE. ;: PHiDn es TR autour Dites VIL Dorytomus salicinus (hab.), Cor., Sédillot. . . . . . . . . . LXIII Drassus fugax (hab.) 118, lapidosus (hab.) 118, XxXXV, pugnans

(sp. n.), pl 3, fig. 20 et 24, 118, rebellatus (sp. n.), pl. 3,

fie. 49.01 49. -ABAGR OIMOn LAS Pur UE 119 Drepanodes mandibularis (hab.), ARACH., Simon. . . . . . . 113 Drimeotus (g.) Pholeum (g.), CoL., Horn. . . . . . . . . LXXXIX Dromius proderus (Sp. n.), Coz., Fairmaire, . . . . . . . ° 216 Drosophila funebris (hab.); Dipr.; Biol 4.4 he avan 143 Drymeia hamata (hab.), DIPr., Bigot. . . . . . . . . . . . 4142 Dysdera crocata (hab.), ARACH., Simon, . . . . . . . . . . CXL Dytiscus marginalis (var. femelle), Cox, Leprieur . . . . , . CXXX

E.

Eccoptogaster rugosus (sub amygdali) (mœurs), Cor, Fair-

MATE E +. ee ie ee DNS r RUN ee AA. SAS NN DR 2 0 CA NT ED 0.110 à Echinomyia fera, præceps (hab.), Dipr., Bigot. . . . . . . . 142 Ectatorhinus rugaticollis (sp. n.), Cou, Chevrolat. . . . . . LXXIII Ectenopsis:(8.) = Silutus (g.), Dirr., Bigot, 4 Lu, 372 Ectomops (g. n.) 49, chinensis (sp. n.), pl. 4, fig. 42, HEM., Si-

DnOFEE 275 tante te late Lee. de MMS CEE TENT. M 50 Egænus crista (bab.), ArAGH, Simon... 0 IS Un CXL Embia-Solieri (hab.), NÉYR., Lucas : 7. None . Vire XCVII Empis tutex (hab Dre, HisOLU A RME L AE 140

Emydia grammatica (hab.), LÉP., Bellier. . . . . . . . . . CXXVII

Année 1880. 89

Enaria rufofulva (sp. n.), Cor., Fairmaire , , . . Ji 327 Enedreytes hilaris, oxyacanthæ (caract.), CoL., Ch, Bout S CHRIEIX Enoplempis mira (sp. n.), DIPT., Bigot. . . . . . . . . . . XLVII Epeira Circe CxXL, diademala XXXV, inconspicua (hab. XXI, La-

glaisei = telura, nox pilula CXY, Li di ia (hab.),

ARC SIMON 44.0 3 plat nn AC EN à LUE | Episærus Carteri, luctuosus LXII, sémilis de AA CoL., Chevro-

lt... Se br a Ne LE UTAR eV MTS de LXI Epistalagma re n. 328, multiimpressa (sp. n.), pl 41, fig. 4,

COS LA MATO | 5 RC DE AUS le a NE NAME Ne à 929

Eremiaphila Aristidis (sp. n.), ORTH., Lucas . , . . . . . . LXXV Erephosis (eh Dit, Bisôt" SS E. nr Véseh feat 07 dll Eresus Dufouri xLv11, Walckenaerius (hab.), ARACH., Simon, . CXI Erethistes fasciatomaculatus (sp. n.), Coz., Chevrolat, . . . . cxzuit Erigone dentata Gx1, inedita (hab.) Lvr, Plancyi (sp. n.), pl. 8,

fig. 40 et 11, rupestris (hab.), ARACH., Simon, . . . . : XLVIIT

Eriococcus buxi (rectification) HÉw., Signoret . . . . . . , . XLIV Eriotomus villosulus rubens (hab.), Cou., Fairmaire . . . , xxx1x Erirhinus gracileatus (sp. n.), Cou., Fairmaire, . . . , , . . 24 Eris albobimaculata (hab.), ARACH., Simon . . . . . . . . . CXL Emstalinus (&:)\ DIPr., BigOt OT. Le : 24/4 Eristalis albibasis 215, arbustorum Al, bar Hu TT Fe

(sp. n.) 217, parens 216, ursinus 215, zonatus, Dipr., Bigot. 217

Eristalomyia (g.) 211, albiventris 298, calomera 229, calops, croceipes 227, flaveola, Fo 220, fulvipes 295, incerta 2929, milesioïdes 226, pachypoda 224, Paria 218, picta 219, ru- foscutata 221, Sackenis 224, saphirinus 230, Soulouquensis 228, tenax 1h41, tricolor 225, zebrina (hab., sp. n.), Drpr.,

BiEDE ee cs : RUE CM ET enar Le Aa AE 299 Erodiorhynchus DOUCE vs Polgnté LE Die. Bigot. . 379 Erodius extensus, Thiebaultii (sp. n.), COL., Fairmaire . , . . 11 Erycides decolor (sp. n.), Palemon, spurius (sp. n.), Lép., Ma-

LD PA Sn ER SERRE A é : & 3 XLVI

Esamus Asemum 955, acutus 256, br 958, APE ginatus 255, Chevrolati, chloroleucus, circumdatus, confi- nis, 256, falsus 257, lateralis, 256, leucocephalus 258, li- neolus 256, longulus, 256, luteocinctus 257, marginalis, ni- loticus 256, pol arms 258, productus, protervus, rudis, rusticus, sciurus 256, viridiventris, Go1., Ghevrolat . . . 258

90 Table des matitres.

Péémbeckia (gs), DIPTE., Bigot + ART. PER UT EE PORTES a71 Eucarphia ilignella (chenille), LÉP., Lafaury, . . . . . . . . 77 Eugnatha flava (sub Uloborus) vtr, Isidis (hab.), ArACH., Si-

HONTE A NN PSP EE ARE) MANNTERE PETER PES RER

Eulipus Brullæi, Cox, Fairmaire . CARO RD PRET ele EE à De A 219 Euophrys (Attus) err. alicus (mœurs), ARACH., Lucas. . , . . . CVIIL Eupæcilia neglecta (Sp. n.), Go1., Thomson, . . . . . , .. XC

Euphobus Desmarestii XV, Guerini, Raffrayi olim xvr, id. magnificus, Raffrai, Thomsonii, (sp. n.), Con., Chevrolat. xc, xGr Eurydera obscurata (sp. n.), Cor., Fairmaire + . , . . . . . 323 Euryopicoris nitidus (hab.), HÉM., Fairmaire . . . . . . . . CXXXIII Euryopis acuminala XLVIN, quinquenotata (hab.), ARACH., Si-

mon 7407; EN NR e NN e L R ET NS CVIIT Euscelis lineolata (hab), Hs BIÉRNOLOE 7 NP PONENRMENATE 2 LS Euscorpius carpathicus (hab.), ARACH., Simon. . . . . . . . XXXV Euthia Schaumi (hab.), Cou, Sédillot . . . . . 4 . . . .. LXIIT Eutholmus apicatus, periscelis, rufibarbis (hab.), Drpr., Bigot. 140 Exocentrus madecassus (sp. n.), COL., Fairmaire. . . . . . . 998 Exochomus nigropictus 31, picturatus (sp. s.), CoL., Fairmaire. 32

F. Fieberiella Fieberia (g. n.), 67, 365, Flori, pl 2, fig. 54,

HMS DIENOTÉL se eve Ses Vu stOe SUR ends 67 Filistata testacea (hab. Ÿ; Aflcn:- Sinôb A en Sn CxL Formosit paput (60. 1), DIPR., BISOE, 42 00 ren RER 87 Fornasinius insignis, peregrinus (sp. n.), CoL., Thomson, . . CVII Fornax subflabellatus 329, subquadricollis (sp. n.), CoL., Fair-

RUE. EN M RSS Er Lea D ARR PA mn mon ar 390

G.

Galerita madecassa (sp. n.), COL., Fairmaire, . . . . . . . . 322 Garypus Beauvoisi (hab.), ARAGH., Simon. . . . . . . . . . XLVIII Gastrodiscus Sonsinoi (mœurs), HELM., Girard, . . . . . . . LXIX Gastroæydes Dichelocera (g.), Dipr., Bigot. . . . . . 371, 879, 876 Geotrupes creticus (sp. n.), COL., Fairmaire . . . . : 258 Gnaphosa sinensis (sp. n.), pl. 5, fig. 22, 28 et 24, Art. * si

MON RME NES LEE SL Be RTE : 221

Gnaptor (g.) 271, 278, proton bôts, 975, spinimanus, ‘bois, COL ALU ee NT M RE ET 27!

Année 1880. 91

Goliathinus Higginsü, Thomson Gvit, Pluto (sp. n.), Cor,

DORE TR ER a rave FE es AP a CXXIII Goliathus albosignatus, Gacicus, giganteus, Kirkü, sd CoL.,

ADM P MR 5: + à ledit rh RME CVII Gortyna flavago = ochracea, Var. cinarea (chenille), mæsiaca,

æänthenes, lunata leucographia, Boreli (aberr.), Lér.,

ODA en 2 lee NT TD PIN TE EAP . .. 195, 158 Graphomyia maculata (hab), Dot, bot: Rte à opéré du 112 Graphonotus (g. n.), albocaudatus, huttatus, MR in-

Sims COS CREVTOIA LT CAMES PR UE ee XCVI Grosphus (g. n.), type Buthus madagascariensis, Mach : #ltnon, 978 Gymnopternus cherophilli, exarticulatus (hab.), Drpr., Bigol. . AU Gymnosoma intermedia, rolundata (hab.), Dipr., Bigot . . . . 142 Gynandrophthalmus apicitarsis (Sp. n.), CoL., Fairmaire. . . . 30 Gyrinus Suffriant, urinator (hab.), Goz., Sédillot. . . . . . . EX

H, Hadenæcus cavernarum, ORTH., Bolivar. . . . . . . . . . . 72

Hadrus (5) Lepiselaga (g.), Dtpr., Bigot. . . . . . . . . 371 Hæmatopoda (g.) 371, italica (hab.) 140, obscuru (sp. n.), DIPT.,

BIO ON aures SRE M UUN R RE EE a" 147 Hæmophila (g.), Drpr. 'ebt LATE ASE RE PE 371 Haliplus Heydeni, varius (hab.), CoL., Sédillot. HE TON LXIIT Halocapsus salsolæ (hab.), HEM., Puton. . . . . . . . . . . XLIV Haltica ampelophaga (ravages), CoL., Girard. . . . . 2 der XGIV Halticus bicolor (hab.), HEM., Puton, , . . . SOU TN VI Hammacerus Delauneyi (Sp. n.), GOL., sado CR CNE XXVI Harpalus lævicollis (hab.), Cor., Sédillot ESCOF RCE HAN E LXII Hasarius Adansoni, jucundus (hab.), ARACH, Simon. . , . . LVI Hecalus fenestratus, pl. 1, fig. 37, Linchit, HÉm., Signoret, . . 42 Helionica (g. n.) Westwodi (sp. n.), Gor., Thomson . . . . . CII Heliophanus decoratus LVI, melinus (hab.), ARACH., Simon . . GXXXIX Helomyza ustälatæ (hab.), Dirt. Biol SAONE TE 142 Helophilus trivittatus (hàb.), Dipr., Bigot . . . . . . . . . 141 Hemilius (g. n.) Gxr, glabrirostris, nudicollis (sp. n.), Cox.,

CREME MEMANTS . SR A ARR à 2 à ae CXII Heptatoma Hoxatoma, Dirt. Des CU 2 à + 1 OS GTS Heriæus hirsutus, Savignyi (hab), ARACES SHOUU., + +... 2: XXI

Herina mærens (hab.), Dipr., Bigot , . . . . . . . LE TR 143

92 Table des matières.

Hesperophanes nebulosus (mœurs), Cor., Girard . . . . . Heterometrus maurus palmatus (hab.), ARAGH., Simon. Heteromyza atricornis ? (hab.), Drpr., Girard , . , . . . . . Hevechopses Ke DiPre BIO EN AUS LENS SNS Himatismus Justi (sp. n.), pl. 41, fig. 8, Co dhron ae Hippobosca equina (hab.), DIPT., Bigot . . . . sde de Je Hippodamia impictipennis (sp. n.), Coz., Fairmaire. . . . . . Holocophala ceryonoïides 335, inæquidens (sp. n.), Goz., Fair-

maire . . RE A AE SP CNRS SE Holocnemus rivulatus (hab.), ARACH., Simon . . . . . . . . Halopogon:clavepes (hab.), Div.) Bigofs tte ANT Hydrobius angustatus fuscipes CXLVII, assimilis (natalensis)

Philydus (g.), conspulus cxLVII, nitidus Anacæna

limbala CxLI, seriatopunctatus Hemisphæra (g.) id. LXXIT, striatus Helochares (g.) id., Cor., Bedel., . . Hydrophoria ambigua (hab.), Drpr., Bigot . . . . . . è

Hydroporus cribratellus 248, dorsoplagiatus 2h7, Ro (sp. n.), Fairmaire, 248 ; Klugii angularis, thermalis angularis et signalellus, Cor, Leprieur .

Hyménopières parasites, Girard'à 4 SA ere,

Hypoderma bovis (larves), DipT., Mégnin . . . . . , . . .

Hypophlæus dimidiatipennis, rufo-sellatus (sp. n.), Cor., Fair- HAINE eh der rer se ER PU LUE LEARN

L.

Insectes détruits par des Cryptogames (Entomophtorées), Fair- IDAIRES.. Vi OU SR EN MR TM NOT AS Re VE

Insectes gravés sur les contre-marques des poinçons de garantie

à la Monnaie, Clément. , : . . + . ae A AIN Ischnocoris intermedius (sp. n.), HÉM., Horväth: M TPE

L.

Laccobius globosus = minutus, Con., Bedel, : . . . . .. .

Ladoïce funebris cut, viridisparsa (Sp. n.), Coz., Chevrolat. .

Laglaisia (g.) 91, caloptera (Sp. n.), DiIPT., Bigot . .

Lagria elliptica (sp. n.), Cor, Fairmaire. . . . . . . . .

Laius anomalipus, pl. 11, fig. 6, 332, politus (sp. n.), CoL., Fair QAIre MEN PR A RMI,

LVII XXIX CXXXIX J1

389 143

ol

J0/ CXL 140

CXLVIII 148

XXV CXXXIX LXX

Année 1880, 93

Lamproplax picea (hab.), Hém., Puton. . . . . . . . . vi Lasius fuliginosus (mœurs), Hym., Lichtenstein . . , . . . . CII Latrodectus 13-guttatus (hab.), ARAGH., Simon . . . . . . . XLVII Laverna Schranekella (chenille), Lép., Lafaury. , : . . . . . "88

Leistus amplicollis (sp. n.), Cou., Fairmaire. . . . . , . . . XXXIX Lepiselaya (8.) Hadrus (g.), DIPT., Bigot. . . . . . . | .371, 372 Leptis annulata (hab.), Drpr., Bigot . PAR ET EN 108 140 Leptocolena (s.-8.) Emonda, foveicollis, japonensis, mucronata,

CR AA, TUE sa Ste LR de 920 Leptomorpha (g.) 274, RE bois, CoL., Allard. LA LAN PAS 299

Leptura rufa (hab.), Cor., Fairmaire. . . AV: 29 Leria cæsia, læta (hab.), Drpr., Bigot. UMTS LAS AUX FA 143 Limnebius granulum, gyrinoides Hydrocapha id., Co1.,

ROC MU Le 0 SN el ea AN IC LVIRE

Linyphia triangularis (abs, ) PR TU Des TEE AE XXXV Liocranum alexandrinum XCIX, lubricum, pl. 3, fig. 26, 27,

{sp. n.) 122, tenuissimum (hab.), ARACH., Simon . , . . CxL Liparis detrila (hab.), Lée., Bellier . . . . . À CXXVI Lithoblaps (s.-g.) brachyura, caudigera, Fe gages 306,

pruinosa, punclostriata, rotundata 307, Wiedemanni, COL.,

PAT 2 LOPHSNES LE A NT P ARNE O CS PR 306

Lithonoma Favieri (Sp. n.), Cor, Fairmaire. + « , , . , . . 3

Lithophilus cribratellus (Sp. n.), COL., Fairmaire. 4 , . . . . 32 Lithotropis (g. n.) laterilius (Sp. n.), Goz., Fairmaire. . . . . 997 Lithyphantes Paykullianus (hab.), ARACH., Simon . . . . . . CXL Lomatia’Atropos:(habs) Dirt. BigOt.. se Se as Lee 441 Loricaster:(g.) = Clembus.(g.);-Co8, Horn: te SNS On ETE Loxosceles erythrocephalus (hab.), ARACH., Simon . , . . . . CXL Luciola amplipennis (sp. n.), pl. 14, fig. 5, Cor., Fairmaire. , 330 Luperus quaternus (sp. n.), Gor., Fairmaire. . . . ra 3/0

Lycosa cinerea (hab.) LvI, erudita (sp. n.) 402, Partis Dane. dosa rubrofasciata LI, fidelis = galerila LN1, radiala XXXY, CxL, rubrofasciata XXI, tarentulina XLVIN, tomentosa (hab.), ARAGESSSIRION... + 40. 0 MU ENG IOMON SVNISAMES XXI

M.

Macroceps (8. n.) 363, fasciatus (n. Sp.), pl. 10, fig. 89, Hén.,

SIEROTER Sp onnet à "9 ÉCRIS AN AVR LS à, VOTE 96/4

94 Table des matières.

Macromerus cultricollis XXVI1, funebris (Sp. n.), Coz., Chevro-

LE ARE PRO EE AE RE RL EM RP CXIII Macrymenus (g. n.) XVII, membranaccus (sp. n.), HÉM., Fu XVIII Malachius heteromorphus (hab.) exxx11, pallitarsus 6, semimar-

ginatus (sp. n-), COL. Farmer ne de ee 5 Mathimus rusticus (hab.), DiprsBigot,: T4 OP re 140 Mecinus Fairmairei 28, Reichei, sublineellus 27, Tournieri (sp.

on), CO HFADINARÉ URSS Sun teen Le DE 07e 28 Mecocentrus (g.) versicolor (lype), ARACH., Simon . , . . , . 993 Mecynorhinus Haroldii (sp. n.), CoL., Thomson . . . . , . . CxI Medeterus diadema (hab.), Drpr., Bigot. . . . , . . . , , . LUE Megacyttarus (g. n.) argenteus (sp. n.), DIPT., Pigot RER XLVII Megalomyia (g. n.) argyropasta (sp. n.), DIPT., Bigot, . . . . v Melancrus alutaceus (sp. n.), Con., Fairmaire . , , . , . . . 12 Melanostoma mellina (hab.), Drpr., Bigot. . . . . menglte LA Melantho Candezii (hab.), Cor, Fairmaire. . . . , . , . . PR eh

Melolontha vulgaris (anomalie), Co., Clément. . . . , . . . LXIII Menemerus semilimbatus (hab.), ARACH., Simon. . . . . CXXXIX, CXL

Merodon armipes (hab.), Dipr., Bigot..s.. :. ant 1, 14° AAA Mesocælopus creticus (sp. n.), Cor, Fairmaire. , . . . . , . 241 Mesocordylus cælomerus Gxxv, subparallelus (sp. n.), Cor., Che-

d'ou) ET PAU A Er SE NÉS ANIT ANR EE 75 sat GXXIV Mésomyra (s.), Dier., Bigoks RSR ae A 376 Mesostena politipennis (sp. n.), Coz., Fairmaire . , . . , . . 12 Metriorhynchus Bourgeoisii, Cor., Bourgeois . . , . CXLIX Microcosmus Pierronti (sp. n.), pl. 44, fig. 2, CoL., Rae 92! Micrommata ophthalmica (sp. n.), ARACGH., Simon. . . . . . LXIV Micropsalis Abblardi (indic.), Coz., R. Oberthür. . . . . . . XLIX Micrositus compactus (sp. n.), CoL., Fairmaire. . . . . . . . 16 Miltia Letourneuxt (Sp. n.), ARACH., SimOn. . . . . , . . . LVI Misumena tricuspidata var. (hab.), ARACH,, Simon. . . , . . CXL Mniophila Wroblewskit (sp. n.), Cor., Wankowiez. , , , , . GXVIII Mochtherus brunnipes (hab.), Dipr., Bigot. . , . . . . . . . 140 Monanthia histricula (hab.), HÉm., Puton, . . , . . . . . . VI Monoctenus juniperi (hab.), Hym., Fairmaire. . . . . . . . . LXIIL Mulio holosericeus (hab.), Dipr., Bigot . . . : . : . . . . . 144 Myathropa(e.) DIBr SPIBOE SU PEN RS CRE EL AR ETTE 21/ Mycteromia (8. } Din: Bigot : uen tite Ro ane 7

Myopa buccata, dorsalis (hab.), Dipr., Bigot. . , . . . . . . 142

Année 1880,

N.

Nabis Reulerianus (sp. n.), Hém., Puton

DS OS LIEU TON NT.

Nanophyes Duriæi (mœurs), Coz., Marseul, , . , . ot DVI

Neera membrosa (hab.), ARACH., Simon. . e Nemocoris Fallenii (hab.), HÉM., Puton. . ., . . Nemorius (g.), DIPT., Bigot .. , , . . ; Neptunides polychrous, res XV, 14. tb., var. ps A CXXXII,

fasciicollis, purpurescens, CoL., Thomson, . . . ,. . Notus (Erythria) Montandoni (sp. n.), HEÉM., Puton. . .

0.

Obisium (Roncus) lubricum (hab.), AracH., Simon, . Ocalea castanea (hab.), Cou., Sédillot, , Ochtenomus bivitlatus (sp. n.), COL., Fairmaire . , . Ochthebius Fabricii = Cælostoma id. CXLVII, pyrenœus = æra-

Bis CO Bee RS PR CE AL MAR ET. Ochthiphila pallipes (sp. n.), Drpr., Bigot. . . . . . re Ocladius holomelas (Sp. n.), Cor, Fairmaire. . . . . ANRT

Ocyptera brassicariæ, coarctata, DipT., Bigot . . . . .

Ocypterula pusilla (hab.), Drer., Bi El PRE de

Odacantha nossibiana (Sp. n.), 2 11, fig. 4, CoL., Faire

Oiclus (g. n.), type diplocentrus, 898, Purvesi ARACH., Simon.

Oncoderes (Oncideres) vomicosa (métam.), CoL., Leloup, Pou- Li | DADOPAEE ALTLSNS US VUE ET QUE Are

Onthophagus Fes (hab. ), COL., Bedel. APR PE mt Oonops pauper (hab.), ARAGH., SIMON . . . .: . . . . . Ootheca cyaneovittata (sp. n.), COL., Fairmaire. . , . . . ,1$ Opatrum Hookeri 17, insidiosus (Sp. n.), COL., Fairmaire . . , Ophiodes tirrhæa (hab.), LÉP., Lucas . . . . . . . . . 4:

Ophonus Cunii (sp. n.), COL., Fairmaire . . , . . , . .

Opistophthalmus (g. n.) Arte sont, auslerus, calvus, capensis = pilosus 391, colesbergensis (Sp. n.) 588, 392, Chaperti (sp. n.) 387, 891, curtus 391, fallax 892, histrio, læviceps, latima- nus —= capensis ad partem, latro 891, macer, pallipes 399, prædo, pugnax, ARACH., SiMON . . . . . . . . û

Orectochilus pallidocinctus (Sp. n.), Coz., Fairmaire, .

95

XLIII LXXVIII XXI

CKLIIT LXII LVI 340 16 LXVIIT 257

96 | T'able des maticres.

Orthocephalus biviltatus, Puton vi, coracinus (hab.), HÉM.,

FAiTrneire NEO LECTEURS OS MES NT SR RE Orthonevra varines {p.03 "DIPT Bisotis ROVER PAURreE Otiorhynchus Noui (sp. n.), Cou, Fairmaire. . . . . . , « . Oxyptila albimana cxL, blitea, hirta XLVIN, era CXL,

pseudo-blitea (hab.), ARAGH., Simon , . . . . . . . . . Oxyrhynchus hydropicus (Sp. n.), GoL., Chevrolat . . . . . . Oxytelus aurantiacus (Sp. n.), Coz., Fairmaire. . . . . , . .

Le:

Pachnophorus testaceipes (sp. n.), CoL., Fairmaire . . . . Pachychila angulicollis (Sp. n.), Co., Fairmaire. . . . . . . Pachymeroïdes (g. n.) Bolivari (sp. n.), HÉM., Signoret. . . . Pachymerus (g., synonymie), HÉM., Puton . . . . . us Pachyonyx mucoreus, quadridens (Sp. n.), COL., Chérrdiat, : Pachytychius transversicollis (sp. n.), Go., Fairmaire . . . . Palmon pachymerus (mœurs), Hym., Girard, Xambeu. . . . . Palpimanus gibbulus (hab.), ARACH., Simon... . . LU Pangonia (g.) 369, 373, 375, ligris (ap. n.); Del Bigot. Papilio (Nyctalemon) Patroclus (chrys. et cocon), Lér., Lucas. Parabolocratus glaucescens eæimius 365, Thomsonii (Sp. n.),

pl. L/6e. 096, HE, SIGn ont M EP RE Re Paragus albifrons, thymiastri, tébialis (hab.), Dipr., Bigot. Paramesus nervosus (hab.), HEM., Puton | . : . . . . . . Parasites (ouvrage), Mégnin. . . . . . . . . .

Pardosa astrigera 104, atomaria (hab.) cxxxIx, multivaga (Sp. n.), pl 3, fig. 2 et 3, 104, rubrofasciata vi, Wagleri (hab). ARAGECS SIMON, PDC POSER AREA Le Ras

Paropides, Him, Signoreti dei ee Sen RSI ie

Pasimachus aurocinctus LXXXVI, Ccardioderus LXXXVI, interme- dius LxxXxvVIt, melallicus LXXXVIN, quadricollis LXXXVI, to- lucanus (sp. n.), CoL., Chaudoir. . . . . L'Autre)

Paussus Pierronii (sp. n.), pl. 11, fig. 3, COL., DER AL

Pelecorhynchus (g.) 375, maculipennis Pangonia id., DIPT., BIS OLIS RU EN PASS SRE SEE RD SA RE TE

Peltoxys (g. n.) XXXIII, pubescens (Sp. n.) XXXIV, brevipennis = pubescens, HÉM., Signoret. . . : . . . LA SHARE

Pempelia subornatella (chenille), Lér., ue TRE ES

CXXXIII 150 243

109 CXXIV 925

CXXXVII CXL 143 LIT

LA 144 XLIV XCIV

XXXV 366

CXXXVI 76

Année 1880. 97

Pemphigus albus (sgnonymie) Lxxxt, pallidus Derbesi, Hxw., Lichiensién. 4.42 et Re AN 22. Re EI

Peredinetus insignis (sp. n.), Coz., Chevrolat . . . . . . . . : xxvni

Phalangium opilio, saxatilis (hab.), AracH., Simon , . . : . XXXV

Philænus albipennis (hab.), Hém., Puton . . . . . .. VIL Philæus bicolor (mœurs), Lucas xxx1x ; hæmorrhoicus (hab. ).

ARACHS SIMON crie dat Re 2 1 VER 45 CXL Philanthus ar (hab., mœurs), HR Lo 8 abs GHEXVII Philodromus glaucinus cxL, lividus, maritimus, ARAC&., PT LXI Philoliche (g.), Dipr., Bigot. . . . . ; I Satit dieter, NOT2 LE Phlæocopus PATTES (sp. n.), CoL., A 2e : 9

Phlepsius (g.) 68, binotatus, pl. 6, fig. 56, 189, Aire ÿh 6, fig. 61, 195, guttatus, pl. 6, fig. 59, 193, éntricatus, pl. 6, fig. 57, 190, Lacerdæ (sp. n.), 69, obsoletus, pl. 6, fig. 60, 194, reticulatus, pl. 7. fig. 62, 196, véridinervis, pl. 6,

B6..56;- Hé: Sienoret ">: tot cn Ge Lin 192 Pholcus opilionoïides 114, phalangioïides (hab. ); ARACH., Ve GXL Bhorichæta carbonaria (bab.), DermBigôt . 44 0H ve 142 Phortica variegata (hab.), Drpr., Bigot. . . . . . . . . .., 143 Phylax oxyholmus (sp. n.), Cor., Fairmaire. CRU, | 20 Phyllobius psittacinus (hab.), Cou, Fairmaire. . . . . . . . cxxxut Phyllomydes (g. n.), xLvI, phyllocerus (sp. n.), Dipr., Bigot. . XLVII Phatlorerés Hi. Méenin.ss 0 a honte À ei londausts dde C Phymatocera aterrima (hab.), Hym., Fairmaire. . . . , . . . LXvir Phytæcia Gougeletii 251, tenuilinea (Sp. n.), COL., Fairmaire. . 98 Phytomyza aquifolii = ulicis (mœurs), Dipr., Laboulbène . . 95 Phytoptus (g.) (mœurs), AGARIENS, Fairmaire . , , . . . . . XXVIIT Picromerus vicinus (sp. nov.), HÉM., Signoret. . . . . . . . XXXIV Piezoderus Leprieuri (sp. n.), HÉM., Signoret . . . . . . . . Cxxxv Piezoscelis staphylinus (hab.). Hém., Puton. . . . . . . VI

Pimelia anomala 261, xxiv. Pain 265, XLVIII, Far satelra 263, xxIV, T'heveneti 267, XLIX (Sp. n.), Sénac. Pimelia exanthematica, tuberosa, urticata, Leprieur, Kraatz, xvi,

XXXI3 semiasperula (Sp. n.), COL., Fairmaire . . . , . 13 Pinnotheres pisum (mœurs), CRUST., Lucas . . . . RE CXVI : Pinodyles (g. n.) cryptophagoïdes en Catops, COL., nn Las XC Pinophilus australis opacus, Co1., Fauvel . . . . . . . . XXX Piophila pusilla (hab.), Dipr., Bigot. . . . . . . . . . Ava) 143 Pipiza fulvimäna (hab.), DiprT., Bigot . . . . . . . . . . . au

(1880) partie, 7.

98 Table des Mütibres.

Plagiocephala (g.), DIPr., Bigot . . . . . VERSET au 91 Plagiocera magnifica 85, nitens (sp. n.), Drpr., Bigot, . . , . . 86 Planchonia hederæ (Sp. n.), HÉM., Lichtenstein . . . . , . . XLV Plastocerus Schaumi, Cor, Horn . . . . . . . . . . . .. ox

Plator (g.) 105, insolens (sp. n.), pl. 8, fig. 4, 5, ARAGH., Simon. 106 Platyblaps (s.-g.) 313, corrosa 314, deplanata, holconota 3138, indicola 314, muricata 313, ocreata, planicollis 314, quin- que-costata 318, rectangularis 814, scutellata, stenothorax

343, striatopunctata, tibialis, COL, Allard . . . . . .. 314 Platychira cœsia (hab.), Drpr., Bigot. . . . . . . . . . . . 142 Platymetopius albolimbatus (hab.), HÉM., Puton . . . . . . . vil Platynus erythrocephalus, Fairmaire, cxxx11, scitulus (hab.),

CoL., :Bédilots star oi 208 54 AN A APCE TT LXIII Platypus cylindrus (mœurs), Coz., Lucas. . . , . . . . .. XXVI Platystoma gilvipes, suavis (hab.), Drpr., Bigot , . . . . , . 143 Ploa Letourneuxi (sp. n.), HÉM., Signoret, . . . . . . . Last EXTV Plæaria pilosa = vagabunda, HÉM., Puton. . , , . . , , . VII Plusia gamma (mœurs), LÉP., Clément. . . . . . . , , , . cv Pocoësthes frigidus Pithecomus hirsutus, Co1., Chevrolat , . XGt

Pollenia vespilio (hab.), Dipr., Bigot. . , . , . ... . . . . 142 Polydrosus curtulus, Ch. Brisout, 232, xx111, —dichrous (sp, n.),

or. Farriiuipe.; #2. 0,22 AR HENRI FE de 4 XXVIT Pompilius niger (mœurs), Hym., Lucas. . . . , , ON OIP EIRE 0 Priobium planum (hab.), Co., Fairmaire. . . . . . . 5. , CYXXII Pristonychus oblongus (mœurs), COL., Girard . . . . . , . XIV Pfbnopis (S:); Etes, Bibl, NS OBS Fm 371

Prosodes (g.) 271, angustata, bois, 980, 281, cribrella, bois, 280, 288, dilaticollis 281, 297, gracilis, bois, 280, 285, Karelini, bois, 280, 283, lævigata 281, 297, nitidula, bois, 280, 284, obtusa 281, 295, phylacoïdes, bois, 281, 293, ru- qulosa 280, 286, Solskyi 281, 294, transversosulcata, bois, 281, 299, trisulcata, bois, 281, 290, vestita 280,1 289,

vicinas Cu: ATATE ET. SUIS ENS . 284, 292 Prosopistoma punctifrons (mélam.), Joly, LXXv ; —id. tb, (rect.),

Néve stat Darling LP Ne ue D CXI1 Prosthesima foveolata (sp. n.), pl. 3, fig. 17, at, Simon. . 417 Psalidognathus gloriosus (sp. n.), CoL., Thomson . . . . . . Lx Psallus diminutus (hab.), HÉM., Fairmaire . . , . . . . . . CXXXIIT

Psecacera (g. n.) chiliensis (sp, n.), DIPT., Bigot, , . . . . . LIII

Année 1880, 99

Psegmatus Lethierryi, pl. 1, fig. 41, HÉM., Signoret . . , , . 47 Pseudolamus (g. n.) seriatoporus Pachypterus pusillus, COL.,

PERMET se 0 NUS De CU lee sde 18 Psithyrus lissonurus (hab.), Hxm., Fairmaire . , . . , . . . CXXXIS Psochus lateralis (sp. n.), CoL., Chevrolat, . . . . . . . …, CXXXY Puleæ (monogr. du g. par Ritzéna), APT,, Lucas . . . , . . . LX Pythonissa exornata (hab.) cxL, flavitarsus (sp. n.), pl 3,

fig. 25, 120, lentiginosa (hab.), ARACH., Simon. , . . . . CXL PRE Wade (Sr 1) DIPT x MIBOE. à Ne ne AN), 152

R.

Ranatra vicina (sp. n.), HÉM., Signoret. . . . . . . NET TUMEXXV Ranzania Bertolonti (sp. n.), pl. 4, fig. 4, 166, sa pl. 4,

fig. 2, COL. , LUCASSS NU sr UE ls CRE 168 Reuteriella = Reuteria (g. n.) 45, 365, flavescens tip n. ), pl 4

fig. 40, Héwm., Signoret. . . . JUS ,,1% Le et, 46 Rhantus Grapei (hab), Cou, Sédillots eu . ant à 72 ar LXIIT Rhaphidophora picea, OrTH., Bolivar. . : . . . . . . . . , 72 Rhinochenus scutellaris GXITI, triangulifer (sp. n.), Coz., Che-

vrolabis ge eg netgear un Ut ' CXIV

Rhizoblaps (s.-8.) 307, armeniaca 808, barbara 309, bifurcata 308, cordicollis 307, divergens 309, judæorum, magica 807, nitens, pinguis 309, polychresta, Propheta 308, pubescens 307, Requieni 309, Strauchi 808, sulcata 309, superciliosa,

tæniolata, GOok,, Allard, 4e 4770 | Ra FE me? 308 Rhizotrogus Carthagenæ, variolatus (Sp. n.), Con, Fairmaire, , 239 Rhynchites cribripennis, COL., Fairmaire , . : 4 . . « . . . 243 Rhynomyza (g.), DIPT., Bigot, , . . « . . . : « sons is 375 Rhyparochromus hirsutus antennatus, HÉM, Puton, , , . . VII

Rhyphus fenestralis (hab.), Dipr., Bigots ; . : 4: , . . . + à 140 Rutilia castanifrons 88, castanipes 87, ruficornis 88, semifulva,

Dir Bigpts 7 6 à 0,4 BUT SR CEA aus CU 89 S.

Sakenimyia (g. n.), DIPT., Bigot. . . . . DDPNENONE . . 274, 970

Salius sanguinolentus (hab.). Hxm., Fairmaire . . . . . . : à "OS

Sarcophaga privigna (hab.), DIpr,, Bigot, . . . . . . . .. 142

Sarpestus specularis, pl. 10, fig. 88, HÉM., Signoret . . . . . 241

400 Table des maticres.

Scatina squalida (hab.), DIPT., Bigot. . . . . . . . . . . . 142 - Scaptocorts (g.) (caract.), HÉM., Signoret . . . . . . . . . . CXLII Scatophaga merdaria (hab.), DIPT., Bigot. . . . . . . . . . 142 Scaurus contractus (sp. n.), COL., Fairmaire. . . . . . . . . 13 Scenopinus glabrifrons (hab.), DIPT., Bigot . . . . . . . A Au Sceprrs(e.) Dir. BIÉOtS LUS 1e de RS Ten es AE 371 Sciaruthomæ {hab.}/'Dier., Biepfe nan GA Les 140 Scintilla (g.)= Atteva (g.), LÉP., Berg. 12.12 4 ri à CXIV Sciocoris macrocephalus (hab.), HÉM., Fairmaire. . . . . . . CXXXII Soione(e.), Dipr., Bigoli es ns MT Ur Une 370, 373, 371 Sclerocardius africanus Bohemani, Cou, Chevrolat. . . . . CXXY Sclerosoma sicanum Phalangium (Mastobunus) tuberculife- hour, ARAGHS SiMONE Li. 2 PVO NRC a) ui Lo CXVI Scorpio Ehrenbergi, Gervaisi, Lesuerei, ARACH., Simon. . . . 397 Scymnus minimus (métam.), pl 12, Cou., Clément. . . . . . 341 Scyomyza dubia (hab.), DIPT., Bigot. . . . . , . . . . és 142 Seyphella flava (hab.), Drpr., Bigot. . . . . à . . . . . . . 143 Séhirides (caract.),-H£m., Signofet in, col) He) Lane CXXXVI Seilopogon diadema (hab.), DIPT., Bigot. . . . . . . . . . . 140

Selenocephalus 55, africanus, pl. 2, fig. 51, 61, egregius, pl. 2, fig. 52, 62, griseus, pl. 2, fig. 46, 55, guttata 6h, invaria 63, luridus 65, lusitanicus, pl. 2, fig. 4, 58, marmoreus 6h, micans 64, nitens, pl. 2, fig. 50, 60, notulus 64, parvus 63, stenopterus, pl. 2, fig. 48, 59, varius, pl. 2, fig. 50, HEM.,

Sienoret oi ons 06m RAS FO ae 60 Seirsona (g), Diæn, BiIEOt 5e à 4 + SRURIR HE 371 Sepidulum (8.) Epimetopus (g.), Cor., Horn, Bedel . . . LxXXINH, XG Sepsis violacea (hab.), Dipr., Bigot. 7. 1... 0 me 143 Sibynes cretososparsus (sp. n.), COL., Fairmaire . . . . . . . 24 Silvius (g.) 371, vituli (hab.), DIPT., Bigot . . . . . . . . . 140 Singa rufula (hab.), ARAGH., Simon. . . . . . Fm at XXI Sirex gigas (ravages) HxM., Girard, Xambeu . . . . . . . . XCIII Sitones sulcifrons (ravages), COL., Girard .. .. ::2 14.0, XCIII Siva gravis, pl. 6, fig. 63, 197, strigicollis, pl. 6, fig. 64, HEM.,

Sn MU Lee ne re Pre ORNE Le a Ve HET EN RE 198 Solifuge, BRACH:S; SIMON; 1 ROME ER NEA 399 Somomyia sericata (hab.), Dipr., Bigol. . . . . . . . . . . 142

Sphæridium striolatum scarabæoïdes, teslaccum bipustu- latum, var. marginatum, CoL., Bedel. :.-.,... . : . CXVII

Année 1880.

Sphæroderma dorcalomoïdes (sp. n.), Goz., Fairmaire. . . . . Spherophoria scripta, tæniata, DIPT., Bigot . . . . . . . . Sphenophorus erythrurus, tetraspilosus (sp. n.), COL., Chérie, Sphenoptera gemellata (mœurs), CoL., Marseul. .

Sphynosoma flavicauda (sp. n.), Dipr., Bigot . . . . . 210 Sphytasephaur (ee) Det, Biel. 7,2 ea De": Spilogaster quadrum (hab.), DrpT., Bigot. . . . . . . . Spilographa caucasica (sp. n.), DIpT., Bigot. . . . . . .

Stagnicola foveicollis Helochares id., Co., Bedel .

Stauronotus cruciatus (mœurs), ORTH., Girard. . . . . . . .

Steatoda mandibularis LNI, Paykulliona, signata XLVH, trian- gularis (hab.), ARACH., Simon, . . . . . . . :

Stegelytra (g.) 204, Bolivari (sp. n.), pl. 7, fig. 67, 203, p psym- mitimus, pl. 7, fig. 66, 202, Putoni, pl. 7, fig. 68, HÉM.,

CF 0) à 2) eo DA at Lee Dar ALP A Lo AY Kogge à Ang Ai PT A QE ARE AE à Stenocoris (g. n.), type OEthus longulus, Ps Signoret. Stenocotis (re. j'EiEnorelie se ie Te Ne LU ge na Stenopogon ochreatus (hab.), Dipr., Bigot . . . . . . . . . Stenus Kiesenwetteri, lustrator, palustris, pubescens subim-

mess (A DENEUDRE SM SEANIOEN HAL LEE ROUEN R PNr E Sternocera Hildebrandi, pulchra (hab.), Coc., Fairmaire. . . Sternodontus obtusus (hab.), HÉM., Fairmaire . . . . . . . . Stevenia parthenopea (hab.), Drpr., Fo Stibasoma (g.), DIpr., Bigot. . . . . . Dre Stomoxys calcitrans (hab.), DIPT., Bibo PRE DA EL LE 2.

Siratiomys concinna (hab.), Dipr., Bigot . . . . . . . . . Styphlus extensus, Lederi, pilosus (sp. n.), Gor., Chevrolat . . Subula trinotata (sp. n.), DIPT., Bigot . . . . LE Syblis glaucopidella Atleva fulviguttata, Lép., BAS 2 EN Sympicnus annulipes (hab.), Dipr., Bigot . Synæsna globosum (hab.), ARAGH., Simon. . . . . . . . . . Synthlibonotus albosquamosus (Sp. n.), XLILI, éarinatus (sub Epicærus) (g.), rufipes turgidus, tristis, vialor (sp. n.), Coz., Chevrolat . . . . . à. 2e Ne, da FREE) TENTR Syritta pipiens (hab.), Dipr., Biol se EE SEAINTAP : Suyrahde Diet. Biéolii” NA ch Ne ss. Syrphus balteatus, vitripennnis (hab.), Bigot, nr ee ntause (détruit par un Entomophthora), Dipr., Brongniart, Cornu. Systoechus sulphureus (hab.) Dipr., Bigot. . . . . . mi

101

339 141 XXXII LVII 149

91

142 155 CXLVIII XXVIIT

XXXV

203 XLIV 866 140

XLIIT XXXIII CXXXIII 142 376 142 140 CXXXIV 148 CXIV 141 106

XLII 141 243

XX EU

102 Table des matières.

T'abanide. Deer RIÉOR Li etat e poutaiter(s dre 369 Fabanvcella (6,); DIET HIEOE, Lis dd de 972 Tabanus (g.) 369, 373, 376, HA (sp. n.) 146, auripilus, re

mius, cordiger, fulvicornis, infuscatus (hab.) 140, nivei-

palpis (Sp. n.), 145, vicenus (hab.), Dipr., Bigot. . , , . 140

Tagenaria parietina (hab.), ARAGH., Simon . . « , . . . CxL Tagona (8.) 271, 272, macrophthalma, bois, Cou, Allard , . , 272 Taneroclerus Girodi (sp. n.), Co., Chevrolat. , . . . . . XXXI

Tanymecus oculatus (Sp. n.), sparsus (hab.), vagabunudus (sp. n.),

Chevrolat, xxxVIIT; palliatus (ravages), COL., Girard. . LXVIIy Tarpa spissicornis (hab.), Hym., Fairmaire . . . . . . . . . CXXXII Tartessus (g.) 347, ferrugineus, pl. 9, fig. 81, 356, Fieberi,

pl. 40, fig. 84, 359, flavipes, pl. 10, fig. 85, 360, fulvus,

pl. 9, fig. 74, 348, guttulatus, pl. 9, fig. 83, 358, malayus,

pl. 9, fig. 82, 357, plebejus; pl. 9, fig. 79, 354, pulchellus,

pl. 10, fig. 87, 362, Reuteri, pl. 10, fig. 86, 361, Sahlbergii,

pl. 9, fig. 76, 351, Stali, pl. 9, fig. 77, 352, subniger, pl. 9,

fig. 75, 350, trivialis, pl. 9, fig. 78, 353, uniformis, pl, 10,

is. 89, HEM., Sienoret "isa rate: ee rit 355 Teleopsis (g.), 91, fulviventris (sp. n.), DIPT., Bigot. . , . . . 94 Telephanus argentatus, pl. 5, fig. 2, 170, decoratus (sp. n.),

pl. 5, fig. 7, 178, dubius (sp. n.), pl. 5, fig. 3, 170, fallax

(sp. n.), pl. 5, fig. 4, 171, énsignis (sp. n.), pl. 5, fig. 40,

174, micans (sp. n.), pl. 5, fig. 5, 171, niger, pl 5, fig. 9

174, ornatus, pl. 5, fig. 8, 173, paradoxus (Sp. n.), pl. 5,

fig. 42, 175, procerulus, pl. 5, fig. 1, 169, signatus (sp. n.),

pl. 5, fig. 6, 172, terminatus (sp. n.), pl. 5, fig. 11, Co.,

Ant. Grouvelle. 7.55, ya LRU RAR Dies 175 Telephorus deportatus 8, occipitalis (sp. n.), Cor., Fairmaire. . 9 Tenebrio fuliginosus (sp. n.), CoL., Fairmaire . . , . . . . . 19 Tephritis formosa, helianthi (hab.), Dipr., Bigot. . . . . . . 145 Teratocoris antennatus (hab.), HEM., Puton . . . . . . . . . VI, XLIV Tetracha curta, euphratica (métam.), Cou, Lucas . . . . . . CXLI Teiragnatha extensa XL, nilens (hab.), ARACH., Simon. . . XLVIIH, CXL Tetraneura rubra (Sp. n.), HyM., Lichtenstein, . . . . . . . LXXXII Feuthraustesi(g,}, Due. Bigot. us edidtumaoneL EU ie 2e 386

Teætrixæ vestita (hab.), ARACH., SIMON 14e late rate CXL

Année 1880, 103

Thanatus arenarius (hab.), ARAGH., Simon . . . . « . . . . XXXV

Theodosia (g.) = Westwoodia (g.), CGoL., Thomson. . . . . CI Theria birufa 152, flavidula (sp. n.) 151, noverea (hab,) 12,

persica {spn.); Dinmi,: Bigotas et 2uttat RITES os 452 Therientecies (es Dipr., BIEOP RS UP EEE LU TRE 374, 376

Fhereva faute: (hab), Dipr Bien. 97. 0 4, ge eos a4i Theridion Dromedarius (Sp. n.), xXGIx, formosum 113, nigro- punctatum, rufolineatum LNV1, tepidariorum (hab.), ARACH.,

Le A ME A AE dr mar Un MA nL NL AUS 112 Theridiosoma gemmosum (hab.), ARACH., Simon . . . . . . , CXL Thestylus (g. n.) type Glasioni, ARACGH., Simon . . . . . . . 393, 394 T'homisus onustus (hab.), ARAGH., Simon , . . . . . 107, CERUX, EXL Thomsoniella (g. n.), Kirshbaumii, pl. 1, fig. 44, HÉM., Signoret. 52 Thyreodonta strigata (hab.), DIPT., Bigot. . . ., . . , . ., 140 Tibellus oblongus (hab.), ARACH., Simon,, , . . . . , , . 110, xxxXV Timogenes (g, n.) sumatranus (Sp. n.), ARAGH., Simon. , 393, 395, 396 Tinea argentimaculella 81, fuscipunctella (chenille), LéP., La-

AR Sn US sr > 80 Titanæca albomaculata (hab.), ARAGH., Simon, , , . . . , . XLVIIL Trachyscelis anisotomoïdes (sp. n.), Cou., Fairmaire . . . . . 19 Trechus (Anophthalinus) Clairi cxxIx, lantesquensis GXXVIT, Si-

mont (sp. n.), Cor, Abeille de Perrin . . , . . ET NME Tridactylus variegatus (mœurs), ORTH., Girard . . . . . . . CXXXIX Trixa æstroïidea (hab.), DIprT., Bigot. . . . . . . . . “RATE 142 Troglophilus cavicola, ORTH., Bolivar. . . . . . . . . . . . 72

Troglops angustatus, basicollis (Sp. n.), 7, corallifer (sp. n.), 8, exophthalmus (sp. n.) 6, latifrons 7, marginatus, Cox,

Fairmairé. - . :. : Pi di Guru 4 Ain gs ea 8 Tropidocoris Davidi (sp. Es Hé, PRÉMRRE Le Ste com UN Us XXXV Tylissus nitens, Pl. 6, fig. 65, HÉM., Signoret. . . . . . . 200

Typhochromus pyri (mœurs), AcAR., Fairmaire . . . . . . . XXXVIIT

LE

Uloborus sinensis (sp. n.), pl. 3, fig. 8 et 9, ARACH., Simon, . 111 Uroblaps (s.-8.) 303, alternans 304, antennalis 305, Batesi 304,

Emondi, Heydeni, hispanica, inflata, lusitanica, nitidula

305, ominosa, orientalis, prodigiosa, spinosa 504, tingitana

805, Titans Core) Aller rer ASIN PR ae et SIN 304

104 Table des matières. Année 1880.

Uroctea compactilis 114, Durandi (hab.), ARACH., Simon. . . XXXV

Urophora affinis (hab.), Dipr., Bigot. . . . . . . . . 143

Üropides, Hém:,/Siemorebiuns AC ra MMS HUE LATE AA 366

Uroplectus occidentalis = Leprus Fischert, Nakense Simon. . . 397 V.

Valgus hemipterus (ravages), CoL., Fallou. , . . . . . . . LIT

Vanessa (Pyrameis) cardui (mœurs), Clément cx, id. ib. (hab. ),

Dee PÉTER PURE Le RS ce RS CXV Veprus (8) Dire. | Bisot. 2 en 971 X.

Xestobium tessellatum (dégâts), Cor, Reiche, Bedel. . . . , . LXXIV Xyela pusilla (hab.), Hym., Fairmaire. . . . . . . . . WP LXVII Xylopertha Pierronii (sp. so pl 14, fig. 7, COL., Fonte : 333 Xylorhiza venosa adusta (Lamie veinée), Cor., Lucas, . . . XCII Xysticus Cor camptulus CXV, ephippiatus (Sp. n.), pl 3 fig. 6, 107, lanio CxL, Ninni Xx1, robustus (hab.), PINS ; RTE OR EME SR te RO Ne ds LA ot pur XXXV ve Fponomeuta grossipunctella internellus, LÉP., Berg. . . CXIV Z. Zabrus deflexicollis (Sp. n.), Cor, Faïrmaire , . . . . . . . 216 Zeuzera æsculi (mœurs), LÉP., Lucas. . . . . . . . CXXXVIIT Zilla Kochi (hab.), ARACH., Simon. XXI Lyganatrifolit (hab.); er \Cirard-. "Nan A CXV Zygacphaln(e). Dir. -Bisots Let ame ile ete ENS 91 Zygotricha (g.) 91, robusta (sp. n.), DIPT., Bigot. . . . . . . 93

IL

TABLE ALPHABÉTIQUE PAR NOMS D'AUTEURS

DES

TRAVAUX CONTENUS DANS CE VOLUME.

ABEILLE DE PERRIN (Elzéar). Trechus (Anaphthalmus) Glairi CXxIX, lan- tesquensis CXXVIII, Simont (Sp. n.) CXXIX.

ALLARD (Ernest). Essai de classification des Blapsides de l'Ancien monde, 4'e partie (bois 4 à 15), 269.

BEDEL (Louis). Bulletin bibliographique de l’année 1880, partie, 4 à 51. Table du Bulletin bibliographique, 52 à 56.

Coléoptères (Habitat) : Catopomorphus oblongus, Onthophagus lemur LxII, Xestobium tessellatum (dégâts) LXxIvV.

Coléoptères (Synonymies) : Berosus corsicus et geminus signati- collis LXXH1. Cercyon pulchellum nigriceps, castaneum Megastlernum bolithophagum cxGu. Cælostoma senegalense Amphiops id. LxxXIT. Cyprimorphus compressus Amphiops lucidus ? LXXII1. Hydrobius angustatus —? fuscipes Var. CXLVIT, assimilis = Phylidrus id., consputus Phylidrus id. cxLvrIr, nilidus Anacæna limbala CxXLVI1, striatus Philydrus id. CXLVII, sertatopunctalus Hemiphæra id. LXXIL Hydrophilus conveæus = Hydrochares Paulnieri, flavipes = Hydrochares mun- dus, oblongus GXLVII. Laccobius globosus minutus CXLI. Limneblus granulosum Hydroscapha id. GxLVIII. Ochthebius Fabricii Helochares id. CXLVIL, pyrenæus æratus LXxII. Sepidulum (g.) Epimetopus (g.) (Ceratoderus ||) Lxx111.—Sphcæ- ridium striolatum = scarabæoïdes, testaceum bipustulatum var. marginatum CXLI. Stagnicola (g.) = Helechares (g.) GXLVIr.

BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. Description d’un Bombyx nouveau de France (Glostera alpina) (PI. 11, fig. 10), 367.

Carabus monilis, Var, alticola (descr.) cix.

106 T'able des Auteurs.

BELLIER DE LA CHAVIGNERIE. Lépidoptères (Habitat) : Agrotis dumetorum, Emydia grammatica CXxxXV1, Liparis detrila GXXVI.

BERG (Ch.), Synonymies d'espèces d'Yponomeutidæ, GxIv. BIGNAULT (J.). Calligenia D-miniata, aberratio crocea (descr.), cv.

BIGOT (J.-M.-F.). Diptères nouveaux ou peu connus, 42° partie, XVIIL, Plagiocera, Formosia et Rutilia 85, xix. XIX, Diopsidæ 90. 18° partie, XX, Diptères de Perse et du Caucase, 139. 14° par- tie, XXI, Syrphidi, Eristalis (g.), 213. 15° partie, XXII, Notes

et mélanges, Tabanidæ, 369. Tableau synoptique des genres formés aux dépens des Pangonia et Tabanus, 373. Rectifica- tions, XL.

Dipières nouveaux : Acanthomera (8. n.) fulvida, rubriventris v. Anoxycampta (g. n.) hirta CLI, Gelyphus Dorhni c1r. Eno- plempis (g. n.) mira XLVII. —Megacyttarus (g. n.) argenteus XLVII. Megalomyia (8. n.) argyropasta V.—Phyllomydes (8 n.) XLVI, phyllocerus XLVIT. Psecacera chiliensis LIII.

BoLivar (Ignacio). Locustiens cavernicoles d'Europe, 71, Box (vicomte Gaston de). Anomalie d'un Garabus cancellatus, LI,

BourGEOIs (Jules). Calopteron Gorhami cxLvInr, Metriorhynchus Bour- geoisè CXLIX.

BRISOUT DE BARNEVILLE (Charles). Coléoptères nouveaux : Apion Bon- vouloiri 232, xxir1, Lemoroi 231, xx, Cassida Artlemisiæ 23h, XXIV, Cathormiocerus attaphilus 233, xx1V, Ceutorhynchus Fair- mairii CXXXII, Polydrosus curtulus 232 XXII,

Caractères des Enedreytes hilaris et oxyacanthe, XXXIX.

BRISOUT DE BPARNEVILLE (Henri). Nouvelle espèce de Corticaria (conco- lor), 236.

BRONGNIART (Charles) et Cornu (Maxime). Syrphus mellinus détruits par des Entomophthora, xx.

La

Buquer (L.). Rapport sur les Comptes de la Société pour 1879, 1v.

CHAUDOIR (baron Maximilien de). Carabiques nouveaux : Pasimachus auro- cinctus LXXXVII, cardioderus LXXXVI, intermedius LXXXVII, metal- licus LXxXxXVINT, quadricollis LXXXVI, tolucanus LXXXV.

Année 1880, 107

GHevroLar (Auguste). Espèces et genres nouveaux de Curculionites ; G. Artipus. 253, G, Esamus et S.-G. Tanymecus (Cercophorus) (bois), 255, xLI.

Clérites nouveaux : Taneroclerus Girodi, tetraspilosus, XXXI.

Curculionites nouv. : Aomus ? ventricosus V.— Atomismus (g, n.) spi- nipennis L. Callinotus discoidens, protensus CXLIII. Cleogonus columbianus, distinctus, marginesulcatus LXVI, proxmimus LXVIL. Catotrachelus puniceomaculatus LXXII1. Discophorus (3. n.) bicir- culus, circulus, duplicatus xGvI.— Ectatorhinus rugaticollis LXXHT. Episærus Carteri, luctuosus LXI1, sèmilis LXI. Erethistes fascia- tomaculatus GXLIII. Euphobus Desmarestii XVII, Guerini XVI, Raf- frayi olim xvi, id. magnifica, Raffrayi, Thomsonii xC. Gra- phonotus (8. n.) albocordatus, balteatus, quadulpensis, ? insignis XCVI. Hammacerus Delauneyi XXVI. Hemilius (g. n.), CxI, globrirostris, nudicollis cx11. Ladoice funebris cinr, vèrédisparsa cut. Macromerus cultricollis XXVI1, funebris GX. Mesocor- dylus cœlomerus CxxXV, subpallelus GxxIv. Oxyrhynchus hydro- picus CXXIV. Pachyonyæ mucoreus, quadridens CXVIt. Pere- dinetus insignis XXVII. Pocoesthes frigidus Pithocomus hir- sutus XCI. Ptochus lateralis GXXXY. Rhinochenus scutellaris, triangulifer GxXIv. Scherocardius africanus Bohemant CXXV.— Sphenopterus erythracus, tetraspilosus CxxxXI1. Styphlus exten- sus, Lederi, pilosus CXXXIV. —Synthlibonotus albosquamosus XL, tristis, viator XL. —= Tanymecus oculatus, sparsus, vagabundus

XXXVIIL

CLÉMENT (A.-L.). Aberrations de l’Atfacus Pernyi (bois), 181,

Cocon du Bombyx (Actias) Selene (pl. 4, fig. 4), 161.

Observations sur les premiers états du Scymnus minimus (pl, 12), 341.

Notice nécrologique sur Jean-Étienne Berce, 177.

Rapport.sur le Prix Dollfus 4879. Lauréat M. de Marseul, xxx, XXXVIL,

Anomalie du Melolontha vulgaris, Lx.

Éducation de l'Atfacus Cecropia LXXVI. B. Pernyi var. Bignaulti, CXXII.

Mœurs des Vanessa cardui et Plusia gamma, cv.

108 T'able des Auteurs.

CLÉMENT. Insectes gravés sur les contre-marques des poinçons de garantie à la Monnaie, CxLvI.

DESMAREST (Eugène). Banquet annuel (1880), xxxvI.

Bulletin des séances pour 1880, 1 à CLII.

Liste des Membres pour 1880, partie, 55 à 80.

Table alphabétique et analytique des matières contenues dans le volume de 1880, partie, 81 à 104.

Table alphabétique par noms d’auteurs, 105 à 112.

FAIRMAIRE (Léon). Coléoptères d'Espagne et de Turquie, 237.

Coléoptères nouveaux du nord de l’Afrique, partie, 5. par- tie, 245.

Descriptions de quelques Coléoptères de Nossi-Bé (pl 11, fig. 4 à

9), 324.

Coléoptères (Habitat) : Brachyonyx indigena Lxu1. Ceratorhinus Harrisii Var. XXxXII. Coptocephala quadrimaculata et Eccopto- gaster rugulosus (Sub amydali) (mœurs) xxx111, XxXIx. Crypto- cephalus Perrieri xxx11I. Sternocera Hildebrandi, pulchra XxxXn1. Cylindrocaulus bucerus XXXII. Diodyrhynchus austriacus LxI1I. Melantho Candezii XXxII.

Goléoptères, Hyménoptères, Hémiptères des Hautes-Alpes, cxxxI1. Coléoptères du Maroc, xxIx.

Coléoptères nouveaux : Cneorhinus Martini XLIII. Crypticus pubens cxxx11.— Cyrtonus Martorelli XxXNI1. Polydrosus dichrous xxvIr.

Hyménoptères (Habitat) : Monocterus juniperi LXNI. Phymatocera aterrima LXCGIT. Xyela pusila LXVII.

Insectes détruits par les Entomophthorées, xvin. Typhodromus pyri et Phytoptus (g.), XXVIN.

FALLOU (Jules). Variétés des Chelonia Caja, CxLIx.— Deilephila porcellus, LXXVI. Dégâts causés par le Valgus hemipterus, LIT. FAUVEL (C.-A.). Coléoptères d’Abyssinie recueillis par M. Raffray, cv. Habitat de l’Ancyrophorus biimpressa, LXXIX. Pinophilus australis opacus, XXX. Variétés du Carabus monilis, CXXIIL.

Année 1880. 109

FéLissis-ROLLIN (Jules). Notice nécrologique sur Étienne Mulsant, 405. GAULLE (Jules de). Calosoma auropunctatum (hab.), xcri1.

GIRARD (Maurice). Annelés (Mœurs) : Gastrodiscus Sansinoi LXIX. Heteromyza atricornis ? CXXXIX. Palmon pachymerus CXXXVIHI. Pristonychus oblongus xv. Tridactylus variegatus CXXXIX.

Insectes destructeurs : Athous ? Campylus (larves) xcrtr. Bothyno- deres betavorus LXVII. Haltica ampelophaga XGIV. Hespero- phanes nebulosus LVIIr. Sèrex gigas XCIII. Stones sulcifrons

XCIIIL. Slauronotus cruciatus XXVIII. Tanymecus palliatus LXVIIL.

Habitat des Zygæna trifolii el Pyrameis cardui, GXY. Goossens (Théodore). Chenille de la Gortyna flavago, 155.

GROUVELLE (Antoine). Cucujides nouveaux ou peu connus, mémoire (G. Telephanus) (pl. 5), 169.

Horn (D° G.-H.). Bathyscia Adelops, Aphaobius, Quæstus et Quæsti- culus, Clambus == Loricaster, Colon (caract.), Drimeotus Pho- leur LXXxIX, Pinodytes (g. n.)—Catops id., Plastocerus Schaumi, Sepidulum cryptophagoïdes Epimetopus id, xG.

HoRvATH (D° Geyra de). Ischnocoris intermedius (Sp. n.), LxIII. Jouy (D' Émile). Métamorphoses du Prosopistoma punctifrons, LXXY..

KrAATZ (Gustave). Cicindela trisignata var. subsuturalis XXXI. Pimelia exanthematica = tuberosa, urticata XXxI.

KÜnckEL D'HERCULAIS (Jules). Métamorphoses et mœurs de la Dejopeia cribraria (pl. 4, fig. 3), 159.

LABOULBÈNE (D' Alexandre). Mouche à larve mineuse des feuilles du Houx (Phytomyza aquifolit), 95.

LAFAURY (C.). Chenilles de Microlépidoptères inédites ou peu connues, 73.

LELOUP (Ch.). Métamorphoses de l’'Onchoderes (Oncideres) vomicosa CxLIr. LEPRIEUR (C.-E.). Discours comme Président de 1880, 111.

Rapport sur les exonérations de membres, x1v.

110 Table des Auteurs.

LEPRIEUR. Ateuchus cornifrons (compressicornis) LXIIT, LXXX. Berosus à élytres très-épineuses à l'extrémité cxxxi. Brachycerus cinereus xXXXUI. Dytiscus marginalis & intermédiaire à celles à élytres sillonnées Gxxx. Hydroporus thermalis = anguluris et signa- tellus, Klugii angularis XXV. Pimelia exanthematica, tube- rosa, urticata XVI.

LICHTENSTEIN (Jules). Hyménoptères nouveaux : Planchonta hederæ XLY. Telraneura rubra LXXXII. Pemphigus ulmi = albus LxxXxI, palidus = Derbesi Lxxx11. Lasius fuliginosus Grit.

Lucas (H.). Nouvelle espèce de Cétonide (Ranzania Bertolonii) (pl. 4, fig. 1 et 2), 165.

Articulés (Mœurs) : Atax (Hydrachna) histrionicus (Arach.) LIV. Calandra oryzæ (Col.) xxx. Euophrys (Attus) erraticus (Arach.) cv. Pinnotheres pisum (Grust.) Cxvr, Platypus cylindrus (Col.) xxvI.— Pompilius niger (Hym.) xxxIx. Zeuzera æsculi (Lép.) GXxxvIHI.

Coléoptères (Métamorphoses) : Agrianome (Mallodon) Fairmairei LXXVIIL Atomaria nigripennis CXX. Cuallirhipes Dejeanit cxxv. Tetracha curta, euphratica cx11. Lépidopière : Papilio (Nyctalemon) Patroclus LI.

Insectes (Habitat) : Brachytrypnus megacephalus (Orth.) Lxvir, = Deilephila lineata (Lép.) LxvHI. Embia Solieri (Névr.) xvir. Ophiodes tirrhæa (Lép.) zxvnIT. Philanthus Abdelkader (Hym.) CXXXVIL

Insectes (Observations) : Calosoma sycophanta (Col., anomalie) LxX1v. Cocytia Durvillei (Lép.) Lix. Eremiaphila Aristidis (Orth., sp. n.) LXXV, = Neptunides polychrous (Col.) xv. Pulex (genres de ce groupe d’après Ritsema) 1x. Xylorhiza venosa = adusta (Lamie veinée) xcrr.

MABILLE (Paul). Lépidoptères nouveaux : Erycides decolor, Palemon spu- rius XLVI.

Mac LacHLan (Robert), Prosopistoma punctifrons (obs.) cxrr.

MARsEUL (S.-A. pe). Coléoptères (Mœurs) : Nanophyies Duriæi LVII, LXXVII. Slenoptera cyanella LVIT.

Année 1880, AA

MÉGniN (J.-P.). Discours en quittant la Présidence, 11.

Cheyletus heteropalpus (Acariens) Lxxxu1. Hypoderma bovis (Dip.) Lxx, Parasiles (Ouvrage) xc1v. Phylloxera (Hém.) c.

NARGILLAG (comte DE). Cicindela trisignata, Var. subsuturalis, Li,

OBEerTHÜR (Charles). Notice nécrologique sur le docteur Boisduval, 129, Lépidoptères (Variétés) : Chelonia Caja CXLIV, Bombyæx Cochles CXLV, Colias Edusa CxLY.

OBErTHÜR (René). Coléoptères de Mhonda (Afrique orientale) cxvrrr, Micropsalis Abblardi (hab.) Lxrx.

PouyADE (G.-A,). Métamorphoses de l’Attacus Atlas (pl. 8), 183. Puron (D° Aug.) Nomenclature entomologique : La Loi de priorité et la Loi de prescription, 33. Hémiptères nouveaux, etc. : Nabis Reuterianus XVII. Notus (Ery- thria) Montandoni Lxxx. Espèces des environs de Pornic xLiv. Réduvides, Saldides et Hydrocorises, xxvart. Hémiptères : Synonymie et habitat, vi, vi. Deltocephalus Ferrarit —= Notus (Erythria) id. LXxXXI. Pachymerus (g.) Lvrrt.

RAFFRAY (Achille). Gampsocephalus Horsfieldanus cxx, Goliathus (Goliathinus) Pluto (sp. n.) cxxxrrx,

RAGONOT (Émile-I.). Lépidoptères nouveaux : Butalis binotiferella cxxt, ericivorella Cxx, fasciatella GxxI. ReicHe (Louis). Notice biographique sur Félix de Saulcy, 413, Carabus monilis Var. alticola consitus GX, GXXIV. Xestobium tessellatum (dégâts) LXXIvV,

SÉNAC (D° H.). Quatre nouvelles espèces appartenant au genre Pimelia, 261, XXIV, XXXIX, XLVIII

SÉDILLOT (Maurice). Coléoptères de Villers-Cotterets, Silly-la-Poterie et La Ferté-Milon, LxII.

SIGNORET (Victor). Essai sur les Jassides et plus particulièrement sur les Acocéphalides, partie (pl. 4 et 2), 41. fe partie (pl. 6 et 7), 489. partie (pl. 9 et 10), 345. Errata et addenda, 365.

Rapport sur les comptes de la Société pour 1879, 1x,

1142 T'able des Auteurs. Année 1880.

SIGNORET, Hémiptères nouveaux : Amnestoïdes (g. n.) Ritsemæ vu. Macrymenus (g. n.) membranaceus XVII. Pachymeroïdes (8. n.) Bolivari V1. Peltoxys (g. n.) xXXIN, pubescens XXXIV. Picro- merus vicinus XXXIV. Piezoderus Leprieuri CXXXY. Ploa Lelourneuxi XXXIV. Ranatra vicina CXxxV. Stenocoris (g. n.) type Œthus longulus XLIV. Tropicoris Davidi xxxv.

Hémiptères (Observations) : Eriococcus buxi (rectif.) XLIvV.—Pelioxys brevipennis pubescens (non Legnodes) cxxxvI. Séhirides (carac.) cxxxvI. Scaptocoris (g., Caract.) CXLIII.

Simon (Eugène). Études arachnologiques : XVII, Arachnides des envi- rons de Pékin (pl. 3), 97. XVII, Descriptions de genres et d'espèces de l’ordre des Scorpiones, 377. XIX, Descriplions de deux nouveaux genres de l’ordre des Solifugæ (G. Blossia et Barrus), 399.

Arachnides d'Alexandrie (Égypte), xLVII, LVI, de Grèce, CxXxXxIx, des environs de Paris, xx1, de Sebenico (Dalmatie), xxxv, de Seine-et-Marne, LI. Synonymies diverses, CXV. Scorpions de Mossoul, xxx.

Arachnides nouveaux : Cebrennus (— GCebrenis) pulcherrimus LXIV.

Caœlotes Municri xxxVI. Diotima (g. n.) LIV, hirsulissima LV. Eugnatha Isidis XCVII. Euryopsis quinquenotatus vi. Liocranum alexandrinum XX. Micrommata ophthalmica

LXIV. Méiltia Lelournext LVI. Theridion Dromedarius XCIx.

THomsoON (James). Coléopières nouveaux : Eupæcilia neglecta xC. He- liconica (g. n.) Westwoodi cu. Mecynorhina Haroldii cx1. Psalidognathus gloriosus Lx. Theodosia (g.) = Westiwoodia (es) CT.

Coléoptères (Observations) : Fornasinius insignis, peregrinus CII. Goliathinus Higginsii GvVI. Goliathus albosignatus, Cacicus, “giganteus, Kirkii, regius GVII. Neptunides polychrous, var. purpurescens, fasciicollis et abundans GxxxI.

WanKoOviez (Jean). Mniophila Wroblewskii (sp. n.) cxvur.

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Jinoret et Feber. del.

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36 LParabobocratus Thomson, Sal.

37. Le cal D fenestralus 5 Viler,. Li. regmatus Lelhueryt, Feb 38. Dorydium Weslwoo di, BWite.. 42. ÆEclomops clinensts, J'ign. 39. td. fovcolatum Jign. 48. LC helusa madagascariensts, Sign.

Lo. Reuterta flaveseens, Sign. 44. Thomsontella Hirsch baumit, Sign.

Annal de la Soc entomologique de france. Sorie. Jome X H880). PL. 2. D" Ô ; 3

J'ignoret et Meber del, Debray et Guinemand se.

D k 45. Citorus decurtatus, S'il.

L6. J'elenocephalus griseus, Fab, 51. Jelenocephalus africantus, Stil.

47. td. lusitanicus, JS ign. Da. 774 egregius, Shi. 48: 1d. slenoplerus, Feb. 53, Pistantia frontales, J'igre. 4g. td. PAIIUS, Jin. 84. Hebertella Flori, 1778

bo. 274 riens. Sal. 58. Phlepsuwus Lacerdae Jon.

Annales de.la Societé entomologique de France 2€ Jerte, Tome X. /1880).PL. be

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LE Simon del. Debray et Guinemand se.

Arachrüdes de. Caine.

Annales de la Societe entomologique de France &*Jerte,TomeX. /1880).1 DU.

Poujade pin t Debray et Gunermnand se 1. Ranxania Bertolont . dr Deropera cribraria 2. td. splendens 4. Actias Jelene..

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1 Telephanus procerulw, Reit. 7 T'elephanus decoratus A. Grow. D (772 argentalus, Reit. 8 id. orrnatus. Reit. 3. td. dubius. 4. Crour. 9- td. räiger.. Reit. 4. id. fallax. A. Crowv 10. td. US LITE. A. Grow. 5. id. MUCAR A. Grow TL id. terminatus A. Crow 6. 74 SEnALUS, A. Crow. 12. id. paradorus Reit.

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S'égnoret del. Debray et Guinemand we 56. Phlepsius binotatus, Fieb,. 61. Phlepsius Siligranus, Jrott, 87. id . uuricatuts, Sen. be. td. reticulatur, Fieb 96. 774 vuudinervouw, Hinechb. 63. Jiva gravrr, S'täl. 9. td. gullalus, Feb. O4. 774 strigicollr, Spinola. Go. 1d. obroletus, Fiob. 66. Tylensus ndens, JS'til.

Annales de la vciété entomologique de France .

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66. Stegelytra psymaruthimas Am.

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71. Dabrescus

72: dd. nervosopunetalus, dyn. 78 td. angulalur Jin.

Annales de la Socteté entomologique de France. 2*Jert TomeX 1880 PL.8.

Poujade pinæ Debray et Cunemand se

Metamorphoses de l'Altacus AUas. Lin.

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74. Tartessus filvus Walz. 7. td. subniger. Jign. 76. td. Sahdbergu . Jin. A7» 74 S'éalu . Sign 78. cd. triotalur, Spangb.

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1. Odacantha: nossthiana, Fairm. 6. Lains anomalipus, Fairm

2.Microcosmus Prerroni, id. 7. Xylopertha Péerront, td 7: AY}

3. Paussus Prerrontt, xd, 6. Himatismus Jurlt, td

4. Epistalagma maulli-impresra, dd. 9. Aulacophora capicollir, ul

ÿ. Luciola amplpernux, id, 20. (lostera alpina Beltier de la Char

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