AMRALES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON. OR. Pr" "NE _F # » . | | | : 2 |. CS4488Aa J | 298" M ANNALES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BYOLR. to e Ce 18924-18925. \ ( NouveuLe sEmE, ) TOME DEUXIÈME. LYON. IMPRIMERIE DE FF, DUMOULIN, LIBRAIRE, rue Centrale, St-Pierre , 20, A = : : RSA NES ne à LE RTL ORNE ENT à v Li Li th A Le Æ Lt NPA NS TPE à [2 Le AWIZUAS. MMUT L 1 4 | PU à . + PA » LL 4 [uE Er ds | DC: NO" ,] ANNE MUOMRUN + a sismnims [ + Ml, srl té eteslunc) ue | dm # w AA TABLEAU MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE LYON, AU J DÉCEMBRE 1855. BUREAU : M. Vaïsse (C.:#) Sénateur, chargé de l'administration du département du Rhône, président d'honneur. MM. Perroup, président. Mucsanr, vice-président. GacocxE, secrélaire général. Muuière, secrétaire-archiviste. DE PONTBRIANT, frésorier. Conservateurs. MM. CLEMmENcoN,” pour la minéralogie. Timeroy, pour la botanique. TeRver, pour la 200logie. Aunier, bibliothécaire. Membres titulaires. MM. 1822. Aunier (Noël-Antoine), rue Pizay, 5. Lacène (Antoine), place Bellecour, 20. 1824. Dugas % (Thomas), rue du Pérat, 12. 1825. Clémencçon (le docteur Toussaint), cours Morand, 4. 1829. Seringe (le docteur Nicolas-Charles), directeur du Jardin-des- Plantes, professeur à la Faculté des sciences. VI 1853. 1536. 1839. 1541. 1845. 18406. 1847. 1848. 1849. 1850. 1894. TABLEAU DES MEMBRES Mulsant (Etienne), sous-bibliothécaire de la ville, professeur d'histoire naturelle au lycée, port Neuville, 25. Hoffet, cours Morand, 20. Gérard (le docteur Jean-Antoine), rue Clermont, 5. Madenis (l'abbé Claude-Benoît), professeur au pelit séminaire des Minimes. Jordan (Alexis), rue Basseville, 10. Pontbriant (de) ancien chef de division à la Préfecture, route de Villeurbanne, 27. Gacogne (Alphonse), professeur, rue d'Algérie, 2. Dugas (Ozippe), rue du Pérat, 12. Perroud (Philippe-Benoît), rue St-Pierre, 25. Beckensteiner (Christophe), rue St-Pierre, 10. Levrat (Gustave), rue Madame, 5#. Millière (Jean-Pierre), rue Grenette, 21. Timeray, rue St-Jean, 18. Gaillard (Fleury), place Bellecour, 9. Vernange (l'abbé Martin), professeur à la Faculté de théologie, au lycée. Terver (Ange-Paulin), quai Pierre-Scize, 32. Ponson (Philippe), négociant, quai St-Clair, 2. Vincent # (l'abbé Jean-Baptiste), inspecteur général des Ecoles primaires. Thiollière (Victor), géologue, directeur de l'assurance mutuelle, rue St-Dominique, 15. Philippon (Marius), quai de la Baleine, 6. Forest (Jules), négociant, quai St-Clair, 3. Blanchon (Aimé), quai StBenoît, 39. Blanchon (Louis), place d’Albon, maison Blanchon. Dumortier (Eugène), négociant, rue Constantine, 15. Malmazet (Jean-André), négociant, place de la Comédie, 25. Navier (Hyppolile), cours d'Herbouville, 1. Choilel (abbé), rue des Auguslins. Cazenove (Raoul de), rue de Jarente, 16. Pravaz (Théodore), rue St-Dominique. Mouterde (Louis), rue Madame, #2. Thiollière (Louis), ingénieur des ponts el chaussées, place de la Charité, 5, DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE. VII Faillard, pharmacien , place des Terreaux, angle de la rue Clermont. Chardiny (Louis), port St-Clair, 18. Anginieur (Camille), quai des Célestins, 2. Cogordan (Claudius), rue Centrale, 38. Boffard (Claudius), petite rue Mercière, 4. Bouchet (Albert), place Bellecour, 6. 1855. Mayet (Octave), port Neuville, 26. Brun, (Pierre-Marie), avoué, rue du Bœuf, 31. Polaillon (Benjamin), quai St-Benoît, 30. Chavanis (Amédée), quai de l’Archevèché, 3. Reissier (Philibert), rue de Bourbon, 7. Guinon, # teinturier, rue de Condé, 2. Tuja-d’Olivier, rue de Bourbon, 48. Carrier (le docteur), rue St-Dominique, 15. Jandard (le docteur), quai St-Antoine, 25. Mangini (Lucien), ingénieur, rue de Bourbon, 58. Brolemann (Arthur), négociant, rue des Feuillants, 1. Martin (François), négociant, petite rue Mercière, 22. Levrat-Perrotion (Francisque), quai St-Antoine 26. Rollet, rue de Flesselle, 24. Coinde (Paul), rue Ste Elisabeth, 37. Richoud (l'abbé), professeur au séminaire des Minimes. Jaricot (Ernest), négociant, place de la Comédie. Sérulas (Léon) rue Ste-Catherine, 17. Membre titulaire, décédé depuis 1853. M. Willermoz (Jacques-Claude-Catherin-Fréderic), mort à Lyon, le 28 avril 1854. Membres correspondants. Nommés depuis le premier janvier 1854. jusqu'à la fin de décembre 1855. MM. 1854. 13 mars. Erben (Charles-Jacomir), président de la société royale des sciences de Bohème. vi TABLEAU DES MEMBRES DE LA SOCIÈTÉ LINNÉENNE. Manderstjerna (Alexandre), naturaliste à St- Pétersbourg. Bailly (Jern-Baptiste), ornithologiste à Chambéry. 42 juin. Budge, professeur à l’université de Bonn. 7 août. Reichenbach (le docteur Louis), conservateur du Muséum d'histoire naturelle de Dresde, etc. 13 novembre. Harpe (le docteur de la), à Lausanne. 11 décembre. Carriot (l'abbé), à Ste Foy. . 12 février. Flourens (:#), secrétaire de l’Académie des sciences, à Paris. Weitenweber (le docteur W.-R.), à Prague. avril. Robin (l’abbé). Souverbie (le docteur), à Bordeaux. Stàl (Charles), naturaliste, à Stockholm. 14 mai. Yersin, naturaliste à Morges. ts Forel, naturaliste à Morges. Membres correspondants, décédés depuis la dernière liste. MM. Bonafous (le docteur Matthieu), mort à Paris, le 9 avril 1852. Doublier aîné, naturaliste à Draguignan, mort le 15 jan- vier 1854. Fischer de Waldheim (Gotthelf), président de la’société impé- riale des naturalistes de Moscou, né à Waldheim le 45 octobre 1771, mort à Moscou, le 18 octobre 1854. Jussieu (Adrien de), professeur au Jardin-des-Plantes de Paris. Klug (le docteur), conservateur du Musée d'histoire naturelle de Berlin. Mannerheim (le comte Gustave), président de la haute cour de justice à Vibourg, etc. Newport (Georges), naturaliste à Londres. Stephens (Francis), mort à Londres, le 22 février 1852. DESCRIPTION DE QUELQUES COLÉOPTÈRES NOUVEAUX OÙ PEU CONNUS, PAR E. MULSANT et GODARD. (Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, le 12 juin 1854.) Ceratophyus lævipennis. D'un noir luisant ou brillant. Epistome obtus en devant. Prothorax élargi jusqu’au tiers ou aux deux cinquièmes, un peu anguleux dans ce point, presque parallèle ensuite ; en ligne presque droite (@) ou bissub- sinueuse (S') à la base, avec la partie médiaire un peu moins prolongée en arrière que les angles. Elytres de trois huitièmes plus longues que le prothoraz ; offrant sur leurs deux tiers internes,des stries légères, indis- tincles postérieurement. Intervalles lisses et luisants. Eperon des jambes de devant presque droit. #’. Prothorax armé en devant de trois cornes : l'intermé- diaire courte : les latérales ordinairement un peu plus avan- LA A . 4 . cées que la tête ; arrondi à ses angles de devant; lisse en dessus. 9. Prothorax tronqué ou à peine échancré en arc faible, en devant ; offrant, au dessus du tiers médiaire de son bord Annales de la Société Linncenne. 1 2 DESCRIPTION >-.e , / , antérieur, une troucature ou un rebord peu élevé ; armé d’une dent entre cette troncature et les angles de devant qui D sont également en forme de dent ; ponctué en dessus, avec Îa partié longitudinale médiaire lisse. . Etat paraissant normal. Prothorax tronqué ou faible- ment échancré en arc, en devant ; arrondi à ses angles anté- rieurs; muni un peu au dessus du milieu de son bord antérieur d’une corne courte, presque horizontale ; armé au dessus de chacun des angles de devant d’une corne presque horizontale ou plutôt légèrement relevée, un peu plus longuement prolon- gée que la tête, graduellement et faiblement rétrécie d’arrière en avant; offrant une dent dirigée en haut, vers son quart antérieur où un peu plus ; échancré en dessus entre celle dent et l'extrémité. Epistome ponctué. o. Etat normal. Prothorax faiblement échancré en arc, en devant ; à angles antérieurs avancés en forme de dent exté- rieurement courbée ; ruguleux et couvert sur les côtés de points confluents, marqué ensuite de points peu rapprochés qui se rappetissent sur les parties plus internes du disque, lisse sur la partie longitudinalement médiaire, et d’uve ma- nière graduellement plus large d'avant en arrière ; subcon- vexement déclive en devant ; perpendiculairement coupé au dessus du tiers médiaire de son bord antérieur, rebordé à cette troncature ; comme creusé d'une fossette aux extrémités latérales de celle-ci ; armé d’une dent intermédiaire entre chaque extrémité de la troncature et celle des angles de devant, et aussi distante du bord antérieur que de ces der- niers. Epistome rugueux, Long. 0,0180 à 0,0191 (S à 8 1/21.). Long 0,0100 (4 1/21). Corps oblong ; d’un noir luisant ou brillant, en dessus. Epistome émoussé à son angle de devant ; formant avec le DE QUELQUES COLÉOPTÈRES. 3 front un losange relevé en rebord tranchant, et en forme de dent à chacun de ses angles du milieu ; chargé sur son disque d'une courte carène ou d’un tubercule comprimé plus ou moins saillant. Palpes et antennes noirs, avec l'extrémité des articles souvent ferrugineuse : massue de celles-ci, brune. Prothorazx élargi jusqu'aux tiers (4°) ou aux deux cinquièmes ou trois septièmes (9) de sa longueur, offrant dans ce point un angle obtus (4) ou prononcé (9); presque parallèle ou faiblement rétréci ensuite jusqu'aux angles postérieurs ; en ligne presque droite ou plutôt faiblement arquée en devant, sur les deux tiers médiaires de sa base (9): légèrement bissi- nué sur cette partie (Z) ; cilié et relevé sur les côtés en un rebord formant une gouttière étroite ; rebordé à la base ; plus d’une fois plus large que long. Ecusson en triangle près d’une fois plus large que long ; à côtés curvilignes; lisse. Elytres à peine aussi larges au devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; longues de quatre lignes quand :il n’en a que deux et demie; presque parallèles jusqu’aux trois cinquièmes, arrondies postérieurement ; très-médiocrement convexes sur le dos, convexement déclives sur les côtés ; offrant sur leurs deux tiers internes huit ou neuf stries, graduellement plus faibles d’avant en arrière, indistinctes plus extérieurement, ordinairement à peine distinctes à l'extrémité (ç) ou indis- tinctes à partir des deux tiers (7). /ntervalles lisses, impoin- tillés. Dessous du corps et pieds d’un noir luisant : ceux-ci hérissés de longs poils noirs. Jambes de devant armées, au côté externe, ordinairement de six dents graduellement plus fortes vers l'extrémité. Eperon des jambes de devant presque droit ou à peine incourbé vers son extrémité. Jambes inter- médiaires et postérieures arquées; à quatre ou cinq arêtes transversales et ciliées, sur leur côté externe. Premier article des tarses postérieurs à peine aussi long que les deux suivants réunis. 4 DESCRIPTION Parnie : l'Espagne. Oss. Le genre Ceratophyus, malgré l'opinion d’Erichson et de divers autres auteurs, est suffisamment distinct de celui de Geotrupes, pour devoir en être séparé. Il s'éloigne de ce dernier par l’article intermédiaire de la massue des antennes en partie caché dans la contraction ; par la figure allongée de l’espèce de losange formé par l’épistome et le front ; par le mésosternum peu ou point saillant, laissant une déhiscence entre lui et le prosternum; enfin, comme caractère acces- soire, par le prothorax armé, chez l’un des sexes, d’une ou de plusieurs cornes. Ce genre Ceratophyus semble mêmé devoir être divisé en deux coupes assez tranchées, d'après les considérations sui- vanles : Genres. | cordiforme, échancré au milieu de son bord antérieur. Man- dibules festonnées et profondément entaillées à leur côté externe. Joues coupées d'une manière obliquement transver- sale à leur bord antérieur, avec l'angle antéro-externe très- prononcé. Prothorax des 7 unicornes Ceratophyus. Ecusson en triangle à côtés curvilignes; sans échancrure à son bord antérieur. Mandibules peu sensiblement festonnées et sans en- taille bien marquée à leur côté externe, Joues graduellement élargies d'avant en arrière et sans angle antéro-externe pro- noncé. Prothorax des ç/! armé de trois cornes. Minotaurus. Au genre CErarTopayus se rapportent les C. 4mmon, Fis- cheri, Hoffmanseggir, etc. Au genre Minoraurus se rattachent les C, typhœus, thy- phæoides; momus, hostius, lœvipennis, etc. DE QUELQUES COLÉOPiÈRES. Cr Lampra hieroglyphica. Dessus du corps d’un vert presque mi-doré, avec plus de la moitié externe des élytres d’un doré verdâtre ou cuivreux. Prothorax un peu anguleux vers les deux cinquièmes ; rugueusement ponctué ; orné de trots bandes longitudinales d’un noir violet : les juxta-latérales rac- courcies en devant. Ecusson en ligne droite en devant. Elytres tron- quées et à deux petites entailles à leur extrémité ; parsemées de taches d’un noir violet, en partie réunies par petits groupes, surtout dans leur seconde moitié : le neuvième intervalle orné de trois de ces taches, isolées, avant le milieu de sa lonqueur ; ruguleusement ponctuées sur les parties elaires, lisses sur les taches. Long, 0,0123 (5 1/2 1.) Larg. 0,0045 (2 1.). Corps suballongé ; peu convexe. 7éte d'un vert mi-doré, parée sur le vertex d’une courte bande longitudinale d’un poir violet; rugueusement couverte de points confluents; déprimée sur la suture frontale. Æpistome échancré en demi- cercle, dans le milieu de son bord antérieur, et enfermant le labre dans cette échancrure. Antennes à peine aussi longue- ment prolongées que la moitié des côtés du prothorax ; comprimées et dentées au côlé interne à partir du quatrième article ; d'un noir violet ; garnies de poils fins, blanchâtres. Prothorax faiblement échancré en devant; un peu élargi en ligne droite jusqu'aux deux cinquièmes où un peu plus de la longueur de ses côtés, sensiblement anguleux dans ce point, presque parallèle ou à peine rétréci1 ensuite ; sinué ou entaillé à la base vers chaque cinquième externe de celle-ci, avec la partie intermédiaire en arc dirigé en arrière et un peu plus prolongée que les angles ; de deux tiers plus long que large ; marqué d’une dépression transversale au devant de chaque sinuosité basilaire ; ponctué, comme la tête, d’une maniere un peu rugueuse ; d’un vert mi-doré; orné de trois bandes Jongitudinales d’un noir violet, n’atteignant ni la base ni le 6 DESCRIPTION bord antérieur: la médiaire, entière : chacune des autres, située plus près de celle-ci que du bord externe, à peine avancée jusqu’au tiers antérieur; en partie lisse sur les bandes; paré en outre d’une tache rapprochée du bord antérieur et plus en dehors que la bande juxta-médiaire; souvent noté d’une ou de deux taches près du bord extérieur. Ecusson d’un vert mi-doré, parfois un peu bronzé ; presque lisse ; en ligne droite à ses bords antérieur et postérieur, avec le milieu de celui-ci un peu prolongé en arrière; rétréci d’arrière en avant ; près d’une fois plus large que long ; légèrement sil- lonné dans son milieu. Elytres à peine plus larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; subarrondies aux épaules ; presque parallèles jusqu’à la moitié de leur longueur ou plutôt légèrement sinueuses entre les épaules et cette moitié, rétrécies ensuite, tronquées et à deux échancrures à l'extrémité ; denticulées à leur bord externe ; peu convexes ; à dix stries, y comprise la juxta-marginale ; d’un vert presque mi-doré sur les quatre premiers intervalles, d'un vert doré ou d’un doré un peu cuivreux sur les autres ; plus distinctement d’un doré cuivreux sur le calus huméral ; parsemées de taches d’un noir violet, en partie unies ou rassemblées par petits groupes irréguliers, principalement dans la seconde moitié ; offrant sur les septième et neuvième intervalles à partir des élytres,ordinairement trois taches isolées et presque carrées, depuis le calus huméral jusqu’à la moitié. /ntervalles rugueusement ponctués sur les parties vertes ou dorées, lisses sur les taches d’un noir violet : les quatrième, sixième, septième et huitième, plus courts: les autres à peu près prolongés jusqu’à l'extrémité. Dessous du corps ponctué ; d'un vert mi-doré un peu bleuâtre. Pieds d’un vert un peu plus bleuätre que le dessous du corps; dernier arceau du ventre échancré presque en carré large chez le Z. Damoie = l'E PATRIE : l'Espagne. 1 DE QUELQUES COLÉOPTÈRES. Anthaxia hilaris. Téle d’un doré cuivreux, ornée postérieurement d’un bandeau bleu verdâtre foncé. Prothorax et élytres de cette dernière couleur : le pro- thorax paré de chaque côté d’une bordure d’un doré cuivreux, un peu moins large que le quart de la largeur : les élytres, marquées près du bord marginal, sur les trois septièmes postérieurs, d’une rangée de points assez gros el transverses, prolongée jusqu’à l'angle sutural. Long, 0,0056 (2 1/2 1.) Corps oblong ; glabre ; peu convexe en dessus. 7ete com- me couverte d’un léger réseau, à mailles irrégulièrement quadrangulaires ; d’un doré légèrement cuivreux, avec la partie postérieure parée d’un bandeau d’un bleu verdâtre fon- cé. Antennes à peine prolongées jusqu'au tiers des côtés du prothorax ; faiblement moins grèles vers l’extrémité ; sub- comprimées et dentelées à partir du quatrième article ; d’un bleu noir, bronzées en dessus. Prothorax bissinueusement échancré en devant; élargi en ligne un peu courbe jusqu'aux deux septièmes de ses côtés, faiblement rétréci ensuite en ligne droite à partir de ce point ; en ligne presque droite ou plutôt en angle à peine dirigé en arrière dans son milieu, à la base; une fois plus large que long; très-médiocrement convexe; presque squammeux ou couvert, commela tête, d’un léger réseau, tres-distinct sur les côtés, plus faible ou presque nul sur le dos ; d’un bleu verdâtre foncé, avec les côtés parés d’une bordure d’un doré cuivreux, égale chacune au cin- quième ou à un peu moins du quart de Ja largeur totale, dans son milieu. Ecusson en triangle à côtés un peu curvi- lignes ; d’un vert bleu. Elytres à peine plus larges en devant que le prothorax à sa base ; presque parallèles jusqu'aux trois cinquièmes ou un peu moins, rétrécies à partir de ce point ) DESCRIPTION DE QUELQUES COLÉOPTÈRES. jusqu’à l’angle sutural ; munies, sur les côtés, d’un rebord étroit et un peu tranchant; peu convexes ; inégales, plussail- lantes transversalement près de la base, déprimées entre celle- ci et la moitié de la longueur ; marquées à partir de la moitié ou presque des trois cinquièmes de la largeur, près du rebord latéral, d’une rangée de points graduellement plus gros et plus sensiblement transverses, jusqu’à l’angle sutural ; légè- rement ridées ; d’un bleu vert assez foncé. Dessous du corps d’un vert bleu sur l’antépectus, avec les côtés de ce segment d’un doré cuivreux, d’un bleu verdätre foncé sur le reste. Pieds d'un vert bleuätre métallique: tarses d’un bleu noir. PATRIE : La Grèce. NOTES POUR SERVIR A L’'HISTOIRE DES TÉNÉBRIONS. PAR E. MULSANT et GUILLEBEAU. Présentées à la Société Linnéenne de Lyon , le 13 juillet 1854. DESCRIPTION DE LA LARVE DU Zenebrio opacus. Larve hexapode ; allongée : semi-cylindrique ; revêtue d’une peau coriace ou parcheminée ; composée, outre la tête, de douze anneaux ; en dessus, d’un blond roussâtre, plus foncé ou moins clair sur la tête, les premier, onzième et douzième segments et sur la partie postérieure de chacun des autres anneaux correspondant au repli. Corps superficiel- lement pointillé et ruguleux; glabre, avec quelques poils très- clairsemés sur les côtés; pourvu en dessous de six pieds disposés par paire sous chacun des anneaux thoraciques. 10 NOTES POUR SERVIR A L’HISTOIRE Tete un peu plus longue que large ; d’un quart environ plus large que longue, depuis sa partie postérieure jusqu'à la base des antennes ; à peine arquée sur les côtés dans cette partie; médiocrement convexe; marquée d’une ligne longitudinale médiaire, naissant de sa partie postérieure, avancée jus- qu'aux deux cinquièmes postérieurs, bifurquée en devant : les deux branches de cette bifurcatien, formant un demi- cercle à leur partie postérieure. Epistome séparé du front par une suture frontale profonde ; transverse ; rétréci d’'arrière en avant. Labre presque aussi large à la base que l’épistome à son bord antérieur ; à peine arqué et parcimo- nieusement cilié en devant. Mandibules débordant le labre dans l’état de repos; presque droites à la base, arquées assez fortement vers leur partie antérieure ; coriaces et d’un roux pâle à la base, cornées et noires à l’extrémité ; termi- pées en pointe à celle-ci. Mächoires à un lobe, armé d’un petit crochet coriace vers son extrémité, et muni à son côté interne de poils roux, spiniformes. Palpes maxillaires garnis de poils clairsemés ; à trois articles : le dernier, conique. Menton allongé; en ovale tronqué. ZLanguelte transverse ; apparente. Palpes labiaux à deux articles : le dernier co- nique. Antennes aussi longuement prolongées que Pextré- mité des mandibules à l’état de repos ; de quatre articles : le basilaire, court, semi-globuleux : les deuxième et troisième cylindriques : le troisième, plus long que le deuxième : le quatrième, grele, court, aciculaire, terminé par un poil. Yeux représentés par deux petits points noirs, situés derrière les antennes. Ænneaw prothoracique au moins ausssi grand que la tête ; de deux tiers plus long que chacun des suivants : les quatrième à dixième presque égaux: le onzième, gra- duellement et assez faiblement rétréci d'avant en arrière : le douzième, plus court, presque en cône, peu convexe, légè- rement relevé à son extrémité, et terminé à celle-ci par deux DES TÉNÉBRIONS. {1 pointes un peu divergentes, droites, presque horizontales ou peu relevées ; parsemé en dessous de poils assez longs et clairsemés, et muni près de sa base, de deux pièces pédi- formes, membraneuses, extractiles. S/gmates roussâtres ; au nombre de neuf paires : la paire thoracique, rapprochée du bord antérieur du mésothorax, en dehors et sur le bord de la ligne longitudinale servant à séparer les arceaux supérieurs des inferieurs. Pieds médiocres ; garnis en dessous de poils peu nombreux et un peu raides ; composés de cinq pièces : la partie paraissant représenter le tarse, courte et terminée par un ongle brunûtre, assez long, de force médiocre et pointu. Long. 0,0225 à 0,0270 (10 à12 1.).Larg. 0,003% (1 4/2 L.). Cette larve est lignivore. Nous l’avons trouvée à Vau- gneray (Rhône) dans des troncs cariés de châtaigniers ; elle y creuse des galeries cylindriques à mesure qu'elle en ronge la substance, et change plusieurs fois de peau avant de passer à l’état de nymphe. Celle-ci a beaucoup d’analogie avec celle du 7, molitor. DESCRIPTION DE LA LARVE DU Z'enebrio transversulis. Larve hexapode ; semi-cylindrique; revêtue d’une peau parcheminée ; iuégalement fauve, d’un fauve blond ou d’un fauve un peu livide. Téte subhorizontale, un peu pen- chée ; subconvexe; lisse ; hérissée de poils très-clairsemés et peu apparents ; sensiblement rétrécie en ligne un peu courbe, d’arrière en avant ; à peine aussi longue depuis sa base jusqu’au bord antérieur du labre, que large à sa partie postérieure; rayée à partir de celle-ci d’une ligne blanchätre, 12 NOTES POUR SERVIR A L'HISTOIRE médiaire, avancée jusqu’au tiers ou presque jusqu'aux deux cinquièmes de l’espace compris entre la base et le bord anté- rieur, continuée par deux lignes divergentes, incourbées à leur partie postérieure vers leur point de réunion, dirigées chacune vers la base des antennes qu’elle n’atteint pas, et près de laquelle elle se dirige en dehors. Epistome transverse; en parallélipipède. Labre un peu moins large; arqué en devant. Mandibules non saïllantes à l’état de repos ; arquées, subcornées et fauves à la base, cornées, noires et bidentées à l'extrémité. Mächotres à un lobe cilié au côté interne, et paraissant terminé par une pointe subcornée. Palpes maxil- laires aussi longuement avancés que le labre ; coniques ; de trois articles. Pièce prébasilaire prolongée jusqu’à la base de la partie inférieure de la tête; parallèle ; suivie de la lèvre inférieure : celle-ci, composée de deux pièces : un menton presque en hexagone plus large que long : une languette, parallèle, portant deux palpes labiaux, conïiques, de deux articles, Antennes situées près de la base des mandibules ; un peu plus longuement avancées que le bord antérieur du la- bre, de quatre ou cinq articles, savoir : 1° une pièce basi- laire blanchätre, membraneuse, presque semi-globuleuse, en. partie rétractile : les deuxième et troisième articles, cylin- driques, fauves à la base, blanchâtres à l’extrémité : le deuxie- me, plus long que large : le troisième, trois fois aussi long que large : le quatrième, peu apparent, enchässé presque entièrement dans le troisième: le cinquième grele, cylin- drique, presque filiforme, assez court, terminé par une. soie. Corps lisse ; de douze anneaux : le premier, un peu moins long que les deux suivants réunis: ceux-ci plus courts que les suivants : les quatrième à douzième presque égaux: les dixième et onzième un peu plus longs: le douzième, le plus court : les onzième et douzième parcimonieusement hérissés de longs poils: le onzième légèrement ruguleux ; DES TÉNÉBRIONS. 13 sensiblement rétréci d'avant en arrière : le douzième obtrian- gulaire, terminé par une pointe cornée ; hérissé, surtout près de l’extrémité et sur les côtés, de petites épines dirigées en arrière : le dernier segment offrant en dessous l’arceau infé- rieur à peine prolongé au delà du tiers basilaire, muni de deux appendices submembraneux, cylindriques, assez longue- ment exserliles. Pieds médiocres, silués par paire sous cha- cun des trois arceaux thoraciques : composés de quatre pie- ces, munies de poils spinosules : la première pièce, sur sa tranche externe : les autres, en dessous : la dernière armée d’un ongle aigu et assez allongé. Stigmates comme chez les autres espèces ; peu apparents. Cette larve vit aux pieds des chênes cariés. Elle court assez vite. Elle se distingue de celle des T. molitor, obscurus et opacus, par son dernier segment terminé par une seule pointe. Comme ces dernières, elle change-plusieurs fois de peau avant de passer à l’état de nymphe. Celle-ci a beaucoup d’analogie, pour la forme, avec celle des autres espèces. DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DU GENRE BORCUS, PAR E. MULSANT. Présentée à la Sociéte Linnéenne de Lyon, le 42 mai 1859, SZ Corps subparallèle, peu convexe; d’un noir presque mat, en dessus. Tête et prothorax couverts de gros points sur les côtés, de points plus petits sur le disque : le second non obliquement coupé à ses angles de devant, sinué près des angles postérieurs. Elytres couvertes de points subarrondis et ombiliqués, séparés par un réseau ; marquées d’une strie juxta-suturale. Dessous du corps et pieds noirs. J Mandibules marquées à la base de points confluents ; armées vers le milieu de leur côté interne de deux dents: l’inférieure peu prononcée : la supérieure mi-relevée, peu ou point obtuse, Long. 0,0225 (10 1.). Larg. 0,0084 (3 3/4 1.). # Corps d'un noir presque mat, en dessus. Zéte trans- verse ; légèrement convexe; déclive vers son bord antérieur; marquée de points graduellement plus petits vers le centre que sur les côtés ; imponctuée entre les points, si ce n’est vers sa partie postérieure où elle est imperceptiblement pointillée ; DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DU GENRE DORCUS. là armée de deux mandibules presque aussi longues qu'elle : celles-ci, couvertes sur la partie supérieure de leur base de points confluents, munies chacune, au milieu de leur bord interne, dé deux dents : l’inférieure, peu ou à peine pronon- cée : la supérieure, mi-relevée, non obtuse. Labre transver- sal; entier ou légèrement échancré en arc dans son milieu. Antennes noires, à massue d’un gris obscur. Prothorax un peu plus large que la tête; bissinueusement échancré en de- vant; à angles antérieurs avancés en forme de dent peu émoussée ; faiblement élargi en ligne un peu courbe sur les côtés, jusqu’au milieu de la longueur de ceux-ci, el sinué près des angles postérieurs, qui sont écointés jusqu’à la partie de la base correspondant à la fossette humérale des élytres ; tronqué dans la partie médiaire de la base; muni, dans sa périphérie, d’un rebord plus écrasé en devant et surtout dans le milieu de son bord antérieur : ce rebord, plus étroit vers les angles postérieurs; faiblement convexe ; couvert de gros points confluents sur les côtés, et de points graduellement moins rapprochés et plus petits sur le disque; indistincte- ment pointillé dans les intervalles de ces points. Ecusson en triangle curviligne; marqué de points assez gros. Ælytres un peu moins larges que le prothorax; deux fois et demie aussi longues que lui sur son milieu ; subparallèles jusqu'aux deux tiers ; subarrondies postérieurement ; faiblement convexes ; chargées d’un calus huméral saillant; couvertes de points enfoncés, ombiliqués, subarrondis, confluents, séparés par un réseau plus fin près de la périphérie que sur le disque : les points parfois substriément disposés sur le disque; mar- quées d’une sorte de strie juxta-suturale, séparée de la suture par un espace couvert de points notablement plus petits que ceux du reste de la surface et non ombiliqués. Dessous du corps et pieds d'un noir luisant. Menton marqué d’espèces de points squammiformes , liés ensemble. Arrière-poitrine 16 DESCRIPTION D’UNE NOUVELLE ESPÈCE DU GENRE DORCUS: parcimonieusement garnie d’un duvet fauve peu apparent ; marqué sur les côtés de points squammiformes , presque lisse et légèrement sillonné sur la partie sternale. Guisses assez parcimonieusement ponctuées. Jambes de devant biden- tées extérieurement à l’extrémité, et munies sur leur tranche externe de sept ou huit dentelures : jambes intermédiaires et postérieures mi-épineuses sur leur arête externe. Tarses garnis dans leurs quatre premiers articles de poils d’un jaune fauve. Cette espèce a été découverte dans les Appenins par M. Truqui. Oss. Elle diffère du D. parallelipipedus par un corps un peu plus allongé ; par des mandibules marquées sur la partie supérieure de leur base de points confluents, armées d’une dent peu ou point obtuse, formant une sorte de triangle moins long que large; par la tête moins déprimée, marquée de points plus gros; par le prothorax n’offrant pas l'espèce de dent formée par les angles de devant , obliquement tronqué de dehors en dedans, moins parallèle sur les côtés, plus sen- siblement en ligne courbe à la partie antérieure de ceux-ci, et sensiblement sinué près des angles postérieurs, couvert de points notablement plus gros. DESCRIPTION DE QUELQUES ESPÈCES D’ÉLATÉRIDES, PAR E. MULSANT et GUILLEBEAU. (Présentée à la Société Linnéenne de Lyon le 13 juillet 4858. ) Cratonychus amplithorax. Long. 0,0146 (6 4/2 1.). Larg. 0,0033 (1 1/2 1.). Noir ; finement pubescent. Téte peu convexe, avec une légère impression au milieu ; couverte d’une ponctuation moyenne et un peu rugueuse. Antennes ferrugineuses ; pubescentes ; un peu plus longues que le prothorax. Prothorax aussi large que long; très-convexe; couvert d’une ponctuation fine, égale, rugueuse sur les bords; peu rétréci en avant ; marqué au milieu de la base d’une légère dépression : angles postérieurs chargés d’une carène faible et courte. Ecusson oblong ; très-finement ponctué. Elytres moins de trois fois aussi longues que larges ; aussi Annales de la Société Linnéenne. 2 18 _ DESCRIPTION larges que le prothorax; rétrécies à partir des deux tiers de leur longueur ; obtusément arrondies au sommet; à stries maiquées de gros points distants ;j à intervalles plans, couveris d’une ponctuation fine el serrée. Dessous du corps couleur de poix : jambes ferrugineuses. Voisin du C. crassicollis, dont i! diffère par la ponctuation du prothorax, qui est plus fine ; par ce segmient qui est plus convexe et plus large ; par ses élytres plus larges , plus parallèles, plus arrondies à l’extrémité. Narbonne (Aude), (collect. Godard). Cratonychus aspericollis. Long. 0,0146 (6 1/21,). Larg. 0,0033 (1 1/2 L.). Noir, brillant; à pubescence grise. T'éte peu convexe ; marquée de points gros et enfonceés. Antennes un peu plus longues que le prothorax; d'un ferrugineux obscur ; à pubescence fine. Prothorax aussi long que large ; assez convexe ; entièrement couvert de points gros, profonds et rugueux sur les bords ; marqué au-dessus du milieu du bord postérieur , d’une dé- pression dont le fond est lisse ; à angles postérieurs relevés, chargés d’une carène longue et étroite. Ecusson oblong ; finement ponctué. Elytres au moins trois fois aussi longues que larges ; à stries marquées de gros points: intervalles couverts d’une ponctuation fine et serrée. Dessous du corps à pubescence plus visible : jambes d'un ferrugineux obscur. Oss. Plus brillant, plus étroit, moins pubescent que les Gr. niger et brunnipes; diffère du Cr. obscurus Fasworvs, par la ponctuation du prothorax qui est plus serrée, plus profonde et plus rugueuse. La Sicile, (collect, Godard). DE QUELQUES ESPÈCES D'ÉLATERIDES. 19 Cratonychus sulcicollis. Long. 0,0168 (7 1/2 1.). Larg. 0,0036 (4 2/3 L.). Noir, brillant ; à pubescence grise et fine. Téte peu convexe ; inégale, avec deux impressions près du bord antérieur ; couverte de points gros, ronds et isolés, ex- cepté sur les impressions du devant, où ils sont un peu confluents,. Antennes dépassant un peu la longueur du prothorax ; d’un ferrugineux obscur; pubescentes. Prothorax évidemment plus long que large, assez graduelle- ment rétréci en avant ; couvert de points plus effacés et plus distants sur le disque, plus serrés ei plus profonds sur les bords ; marqué dans le milieu d'un sillon longitudinal; angles postérieurs chargés d’une carène longue et étroite. Ecusson presque rond, et finement ponctué. Elrtres plus de trois fois aussi longues que larges; plus acuminées que dans les autres espèces de ce genre ; à stries marquées de gros points ; à intervalles couverts d’une ponc- tuation fine et assez distante. Dessous du corps à pubescence plus longue et plus évidente: jambes d’un ferrugineux obscur. Diffère de tous ses congénères par le sillon du prothorax et par sa forme plus rétrécie aux extrémités. Midi de la France, (collect. Wachanru, Doublier, Joubert). Nous l’avons vu dans quelques collections inscrit sous les noms de casianipes ou obscurus FABR. 20 DESCRIPTION Athous acutus (Rer). Long. 0,0090 (4 1.). Larg. (,0014 (2/3 1.). Téte noire; pubescente; inégale; marquée de points serrés : partie de la suture frontale située vers l'insertion des antennes, ferrugineuse. Antennes couleur de poix, avec la base de chaque article plus claire ; au moins aussi longues que la moitié du corps. Prothorax plus long que large; peu convexe; plus étroit que les élytres ; pubescent ; noir, avec le bord étroitement ferrugineux ; couvert d’une ponctuation très-fine,assez serrée : à angles postérieurs carénés, prolongés en arrière, et assez saillants en dehors. Ecusson presque rond; d’un testacé obscur ; couvert d’une pubescence plus serrée que le reste du corps. Élytres trois fois au moins aussi longues que larges ; pubes- centes ; un peu dilatées au-delà du milieu ; à stries canalicu- lées; à intervalles transversalement ridés et marqués de points distincts et serrés. Dessous du corps finement ponctué ; brun, avec les bords des segments de l’abdomen et l’anus, plus clairs : cuisses d’un testacé obscur : tibias et tarses d’un testacé clair. Facile à distinguer de l’Z. subfuscus, dont il a le faciès, par la forme des angles du prothorax. Le mont Pilat. Athous villiger. d' Long. 0,093 (3 1/2 L.). Larg. 0,0028. (1 1/8 1.). 9 Long. 0,0140 (6 1/4 1.). Larg. 0,0033 (1 1/2 1.). Téte d’un brun ferrugineux ; déprimée ; à points distincts et serrés; à pubescence grise, assez longueet serrée. Mandi- DE QUELQUES ESPÈCES D'ÉLATERILES. 21 bules d’uu ferrugineux foncé : palpes d’un ferrugineux clair. Antennes d’un testacé obscur, plus clair à la base de chaque article ; pubescentes; les articles très-peu en scie: le dernier cylindrique. Prothorax, un peu plus large en avant; à côtés presque droits ; de couleur noire, mélangée de ferrugineux ; couvert d’une pubescence grise assez longue et assez fournie, et d’une ponctuation distincte et serrée, avec une ligne longitudinale glabre et déprimée vers le milieu. Ecusson presque rond ; densement pubescent. Elytres ferrugineuses ; allongées ; moins pubescentes que le prothorax, à stries canaliculées; marquées de points pro- fonds : à intervalles finement ponctués. Dessous du corps à pubescence plus rare ; d’un noir brun, avec les bords latéraux et postérieurs des segments de l’abdo- men, testacés. Chez la femelle la pubescence est plus rare ; les antennes ont des articles courts et épais; le prothorax est beaucoup plus convexe et plus élargi, sinué sur les côtés près de la base, et il a la ponctuation beaucoup plus rare et plus forte. Les élytres sont plus larges, dilatées au-delà du milieu ; la ponc- tuation des intervalles est plus rare et plus forte. Le mont Pilai. Athous frigidus. Loug. 0,0150 (6 3/4. 1.) Larg. 0,0029 (1 3/4 L.). Téte noire; inégale; déprimée; marquée de gros points irrégulièrement disposés ; légèrement pubescente : Trois premiers articles des antennes noirs: le reste d’un testacé obscur. Prothorax noir; plus large que long ; assez convexe; légère- ment canaliculé; pubescent, couvert d’une ponctuation fine 22 DESCRIPTION et serrée ; légerement rétréci en arrière ; à angles postérieurs aigus. Ecusson subcordiforme ; noir; pubescent. Elytres allongées; d’un châtain variable ; parallèles; ré- trécies à partir des quatre cinquièmes ; à stries fines; canalicu- lées ; ponctuées ; à intervalles plans, finement pubescents, et couverts d'une ponctuation fine el assez serrée. Dessous du corps noir et pubescent. Cuisses noires : tibias bruns : tarses testacés. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle est plus grosse, plus convexe, à peu près glabre et luisante; elle a le pro- thorax plas convexe, couvert de points plus gros et plus distants, et plus large en avant. Les antennes sont plus courtes, à articles épais. Les élytres sont plus larges, plus couvexes, couvertes de points plus fius et plus distants, de couleur allant du chätain au testacé. Les pattes sont quelquefois testacées. Faillefeu (Basses-Alpes). Athous rmaclanoderes. Long. 0,0140 (6 1/4 1.). Larg. 0,0033 (3 1/2 1.). Téte noire ; pubescente; marquée sur le devant d’une dé- pression triangulaire, et couverte d'une ponclualion rugueuse et confluente près de la suture frontale. Antennes ferragineuses; à articles courts et épais; à pubes- cence fine et courte, mêlée de poils plus longs et droits. Prothorax noir brun ; couvert d’une ponctuation distincte et serrée; convexe ; finement pubescent ; légèrement rétréci en arrière ; à angles postérieurs droits. Écusson court conique ; ponciué el pubescent. Elytres trois fois aussi longues que larges; d'un châtain DE QUELQUES ESPÈCES D'ÉLATERIDES. 93 clair, plus pâle sur les bords; à stries canaliculées, ponctuées,; à intervalles plans, marqiés de points fins et peu serrés. Dessous du corps brun : pattes et bords latéraux et posté- rieurs des segments de l'abdomen, testacés ; ponctuation da l'antépectus beaucoup plus forte que celle de l'abdomen. Cette espèce a de l’analogie avec la 9 de l’4. difformis, dont elle diffère surtout par la ponctuation des élytres, qui est beau- coup plus fine et plus espacée ; elle diffère aussi par le même caractère de 4. sylvaticus : elle a en outre le prothorax moins dilaté dans le milieu et moins rétréci en arrière. Briançon, (collect. Godard). Faillefeu (Basses-Alpes). Athouns sylvaticus. Long. 0,0140 (6 1/4 L.). Larg. 0,0030 (4 25 1 ). Entièrement d’un roux ferrugineux. Téte marquée d’une dépression profonde et triangulaire ; pubescente ; à ponctuation rugueuse et confluente. Antennes courtes; épaisses; à pubescence courte et serrée, mêlée de poils plus rares, plus longs et droits. Prothorax grand; très-convexe ; pabescent; couvert de points serrés, moins épais sur le disque; faiblement cavali- culé dans le milieu ; plus étroit en arrière, avec les angles postérieurs obtus. Ecusson presque rond ; pubescent et ponctué. Élytres trois fois aussi longues que larges; pubescentes ; dilatées au delà du milieu; à stries canaliculées, marquées de gros points oblougs ; à intervalles à peu près plans, couverts d'une ponctuation évidente et serrée. Dessous du corps et pattes plus clairs ; surface de l’auté- pectus à ponctuation plus forte que celle de l’abdomen et de la poitrine, Briançon. (collect. Godard). 24 DESCRIPTION Athous tomentosus /. Long. 0,0220 (11 1.). Larg. 0,0025 (1 481.). Téte noire; pubescente; couverte de points rugueux et confluents; déprimée en avant. Antennes allongées ; testacées : troisième , quatrième et cinquième articles faiblement en scie : les autres à peu près cylindriques. Prothorax d’un tiers plus long que large ; plus étroit en avant ; pubescent ; couvert de points serrés ; noir, avec les angles postérieurs testacés, aigus et saillants. Ecusson allongé, arrondi postérieurement; noir; pubescent. Elytres allongées ; d’un fauve obscur ; parallèles; rétrécies à partir des quatre cinquièmes ; à stries canaliculées, ponc- tuées; à intervalles plans, pubescents et couverts d’une ponctuation fine et serrée. Dessous du corps brun noir; bords latéraux et postérieur de l’abdomen testacés : pattes d'un testacé obscur, plus ou moins clair. Très-voisin de l'A. difformis #', dont il diffère surtout par son prothorax plus étroit, à angles aigus plus grands et plus saillants, et par son écusson plus allongé. Briançon, (collect. Godard). Athous paillens. Long. 0,0023 (5 1/2 1.). Larg. 0,025 (4 1/8 1.). Téte ferrugineuse; largement déprimée dans le milieu ; évidemment ponctuée et pubescente : bouche ferrugineuse : palpes lestacés. ÿ Antennes ferrugineuses; pubescentes ; peu en scie. Prothorax d'un quart plus long que large; peu convexe : DE QUELQUES ESPÈCES D ELATERILES. 25 d’un ferrugineux obscur, plus clair aux bords antérieur et postérieur ; distinctement ponctué; pubescent ; échancré en devant ; à angles postérieurs peu saillants. Ecusson brièvement ovale; ferrugineux; pubescent. Elytres plus pâles que le prothorax ; parallèles jusqu'aux trois quarts de leur longueur, d’où elles sont graduellement rétrécies ; à stries fines, canaliculées, ponctuées ; à intervalles plans, et à pubescence et ponctuation plus fines et plus éparses que sur le prothorax. Dessous du corps d’un testacé obscur , plus foncé sur le milieu de l'antépectus et sur les autres parties pectorales, et sur le milieu de chaque arceau de l'abdomen. Jambes tes- tacées. 9 Diffère du mâle par sa taille plus grande, et par sa tête plus fortement ponctuée; elle a les antennes plus courtes, plus épaisses, le prothorax plus convexe, plus court, plus obscur ; les élytres sont également plus obscures, plus con- vexes , dilatées au-delà du milieu , et plus fortement ponc- tuées. Grande-Chartreuse. Athous flavescens. Long. 0,0100 (4 1/2 L.). Larg. 0,0020 (7/81.). Roux. Téte rousse, rembrunie sur le vertex ; inégale; mar- quée de points profonds, confluents sur le devant de la tête, plus distants sur le vertex. Antennes testacées ; allongées ; très-peu en scie. Prothorax roux : le disque quelquefois plus obseur ; en carré allongé, légèrement dilaté dans le milieu ; à angles pos- térieurs aigus; visiblement échancré à son bord antérieur qui est un peu sinué ; pubescent, et couvert d'une ponctuation fine. Ecusson testacé, court, arrondi postérieurement. 26 DESCRIPTION Ebtres rousses; allongées; à peu pres parallèles, rétrécies graduellement à partir des deux tiers ; finement pubescentes ; à stries remplies d’une ponctuation confuse dans la première moitié, canaliculées et ponctuées régulièrement dans la seconde : intervalles à ponctuation fine et serrée. Antépectus testacé, avec une tache noire au milieu : poi- trine et abdomen noirs , avec les bords testacés. Pattes testacées. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle est plus large; son prothorax est plus convexe, plus visiblement rétréci pos- térieurement, plus densement ponctué ; les stries des élytres ne sont pas du tout canaliculées, ont la ponctuation beau- coup plus forte, et les intervalles plus convexes ; les antennes sont plus courtes et plus épaisses. Cet insecte, très-voisin de l’4. subfuscus, en diffère par sa taille plus allongée , son prothorax plus long , plus rétréci postérieurement, et surtout par ses stries, qui sont canalicu- lées dans toute leur longueur dans le subfuscus #', et dans la moitié de leur longueur dans la 9, tandis que dans le faves- cens elles ne le sont pas du tout dans la femelle, et seulement dans la moitié de la longueur chez le mâle. La Grande-Chartreuse. — Trouvé également à Chamounix par M. Gacogne. Athous hcrhigradus ; 2. Long. 0,0100 (4 4/2 1.). Larg. 0,0025 à 0,0028 (1 1/8 à 4 1/4 L.). Téte noire, brune sur les bords ; déprimée dans le milieu; à points serrés, profonds et confluents; couverte d’une pu- bescence grise assez serrée : bouche ferrugineuse. Antennes brunes, avec l'extrémité de chaque article plus foncée. Protorax noir, mélangé de brun testacé et assez échancré DE QUELQUES ESPÈCES D'ELATERIDES. 25 au bord antérieur; un peu plus étroit en avant ; légèrement renflé dans le milieu, et sinué au devant des angles posté- rieurs; peu convexe; à ponctuation évidente et serrée; légère- ment canaliculé ; couvert, comme la tête, d’une pubescence grise el serrée; angles postérieurs aigus, un peu relevés au bord externe. Ecusson assez rond, à peu près dénudé ; noirâtre. Elytres allongées; d’un châtain plus clair sur tous les bords ; à stries canaliculées, ponctuées; à intervalles peu convexes, couverts de points fins et serrés, et d’une pubescence plus rare que sur le prothorax. Dessous du corps brun: bord antérieur du prosternum, bords latéraux de l’antépectus , et bords postérieur et latéraux des segments de l'abdomen , testacés, Cuisses brunes: tibias et tarses plus päles. Cet insecte a quelque analogie avec l’ 4, difformis # dont il diffère par sa taille plus ramassée, sa pubescence plus serrée, ses élytres différemment colorées ; il n'offre pas la même diffé. rence dans les sexes, Le mont Pilat ; Iseron (Rhône). Athous castanescens. Long. 0,0170 (8 1.). Larg. 0,0039 (1 3/4 I.). Téte noire ; déprimée dans le milieu ; couverte de points profonds et quelquefois confluents, et d’une pubescence fournie et couchée : palpes et mandibules, couleur de pois. Antennes noires, plus ou moins ferrugineuses dans le milieu, surtout à la base de chaque article; peu en scie. Prothorax plus long que large; marqué d'une dépression longitudinale sur la partie postérieure du disque; assez convexe; couvert d’une ponctuation distincte el serrée, à peu près uniforme, et d'une pubescence grise serrée et couchée ; 28 DESCRIPTION assez profondément échancré au bord antérieur ; à bords latéraux à peu près droits dans la première moitié, sinués au devant des angles postérieurs : ceux-ci proéminents et obtus : les postérieurs, chargés d’un rudiment de carène, assez äigus et un peu prolongés en arrière. Ecusson plus long que large; très-pubescent. Elytres allongées ; d’un châtain peu foncé; couvertes d'une pubescence grise assez fournie; à stries canaliculées, ponc- tuées ; à intervalles couverts d’une ponctuation fine et serrée. Dessous du corps noir ; bords postérieur et latéraux de l’abdomen plus ou moins ferrugineux: jambes noires: extré- mités des tibias et tarses ferrugineux. Cet insecte a assez d’analogie avec l’4. Dejeaniü , dont il diffère par sa pubescence beaucoup plus fournie, par sa taille plus ramassée, sa ponciuation plus fine, et par les angles antérieurs du prothorax qui sont plus proéminents. Montagnes du Beaujolais. Athous semipallens. / 9. Long, 0,0112 à 0.0123 (5 à 5 1/2 L.). Lurg. 0,0025 à 0,0028 (1 1/8 à 1/4 1,), Téte noire, avec le bord antérieur testacé; convexe; évi- demment ponctuée et pubescente. Antennes à articles peu allongés ; brunes, avec le premier article et la base des autres, testacés. Prothorax d'un quart plus long que large ; noir avec les bords testacés; à ponctuation distincte et serrée ; à pubes- cence courte ; brièvement canaliculé sur la partie postérieure de son disque ; à angles postérieurs aigus, peu saillants. Ecusson brun ; presque rond; finement pubescent. Elytres allongées; à stries canaliculées, marquées de points profonds ; à intervalles peu convexes, couverts d’une ponc- tuation fine assez serrée; d’un brun de poix à la base, DE QUELQUES ESPÈCES D'ÉLATÉRIDES. 29 d'un testacé ferrugineux sur le reste, sans délimitation tranchée quant à l'étendue de la place colorée. Dessous du corps noir brun ; brillant ; finement pubescent ; avec les bords de l’antépectus, de la poitrine et des segments de l’abdomen, d'un testacé ferrugineux. Jambes testacées. Nantua ; Suisse. Voisin de l’A. hæmorrhoïdalis, dont il est facile à distin- guer par la couleur des élytres. Ampedus ruficeps. Long. 0,0070 (3 1/8 1.). Larg, 0,0015 (2/3 1.). Téte d’un rouge ferrugineux ; convexe; couverte d’une ponctuation forte et serrée. Antennes de la couleur de la tête; fortement en seïe à partir du quatrième article. Prothorax plus large que long; visiblement rétréci en avant; convexe; à angles postérieurs aigus et prolongés, sans carène ; couvert d'une ponctuation forte et rugueuse sur les côtés, fine et rare sur le disque; noir, avec les bords antérieur et postérieur d’un ferrugineux clair ; couvert d’une pubescence rousse. Ecusson ovale ; oblong ; lisse ; testacé. Elytres trois fois aussi longues que larges, rétrécies de la base à l'extrémité; noires, avec la base et le pourtour ferrugi- neux ; à pubescence rousse; à stries canaliculées, ponctuées ; à intervalles plans et ponctués. Dessous du corps et pattes pubescents; d’un ferrugineux clair. Fallavier (Isère), sur le chätaignier (M. Gacogne.) 30 DESCRIPTION Cryptohypnus consobrinus. Long. 0,0061 à 0,0070 (2 3/4 à 3 1/8 1.). Larg. 0,0005 à 0,008 (1/4 à 1/3 L.). D'un bronzé métallique obscur. Téte peu convexe; couverte d'une ponctuation inégale, pubescente. Antennes d’un ferrugineux obscur; à articles courts et triangulaires. Prothorax convexe ; rétréci en avant, dilaté dans le milieu, avec les angles postérieurs carénés, spiniformes, et un peu re- courbés en dehors; couvert de points allongés, plus rares et plus petits sur le disque; légèrement pubescent. Ecusson brièvement ovale; ponctué; pubescent. Elytres trois fois aussi longues que larges ; légèrement pu- bescentes ; assez convexes ; rétrécies à partir des deux liers ; à stries canaliculées, ponctuées ; à intervalles peu convexes, recouverts de points très-fins. Dessous du corps noir; recouvert d’un duvet brillant et soyeux : cuisses et tibias, d’un testacé obscur: tarses d’un testacé plus clair. Bords de la Singine et de la Sarine (Berne et Fribourg). Cet insecte, très voisin des C. riparius et rivularis, en diffère par sa taille moins ramassée, par sa poncluation et par la forme des angles du prothorax. Cryptohypnus gracilis. Long. 0,0050 (2 4/4 1.). Larg. 0,0008 (1/31.). Noir. Téte peu convexe ; pubescente; couverte d'une ponctua- tion inégale, plus serrée en avant qu'en arrière. DE QUELQUES ESPÈCES D'ÉLAIÉRIDES. si Antennes noires ; atteignant au moins le milieu de l'élytre. Prothorazx assez convexe ; dilaté dans le milieu, plus étroit en arrière; à angles postérieurs aigus, prolongés, finement carénés ; couvert J’une ponctuation très-fine et très-serrée, presque glabre. Ecusson allongé ; ponctué ; pubescent. Elytres trois fois aussi longues que larges ; rétrécies surtout depuis les deux tiers ; à stries ponctuées ; à intervalles assez convexes, couverts d’une ponctuation très-fine el très- serrée. Dessous du corps noir : jambes brunes : tarses testacés. Berne (bords de la Singine). Lyon, inondations du Rhône. Voisin du C. curtus, mais plus allongé : antennes plus longues : prothorax beaucoup plus finement ponctué. Diacanthus micans. Long. 0,0123 (5 1/2 1.). Larg. 0,0028 (4 1/41.). Téte d'un noir métallique ; peu convexe; également parse- mée de points ronds et profonds: Antennes noires : premier article ferrugineux dessous ; en scie, à partir du quatrième article. Prothorax aussi long que large; assez convexe ; d’un noir bronzé ; couvert de points, plus rares sur le disque ; marqué d’une impression au-devant de chaque angle postérieur : ces angles ferrugineux, carénés, aigus et prolongés. Ecusson en forme de cône ; chargé d’une petite carène; très-finement ponctué. Elytres plus de trois fois aussi longues que larges ; d’un brun obscur ; rétrécies à partir des quatre cinquièmes ; à stries canaliculées : les voisines des côtés, plus fortement ponctuées aue celles près de la suture ; à intervalles plans, 32 DESCRIPTION , ETC. chagrinés ; à pubescence très-fine, et couverts d’une ponc- tuation très-fine et très-serrée. Dessous du corps d’un noir bleu métallique mélangé de ferrugineux, surtout vers les sutures ; antépectus à ponctua- tion plus forte que celle de l'abdomen et de la poitrine ; poi- trine et abdomen couleur de poix à reflet métallique : bords des segments du ventre plus clairs. Jambes couleur de poix : côté interne des cuisses et des tibias, ferrugineux. Serait-ce la femelle de l’Ectinus subæneus Repr. ? ou l'Ectinus xanthodon MAERKEL ? DESCRIPTION DES COQUILLES FOSSILES DÉCOUVERTES DANS LES ENVIRONS DE HAUTERIVE (DRÔME), Par G. Michaud, Chevalier de la Légion-d'Honneur, Capitaine-adjudant-major en retraite, Chef d'institution, Membre de plusieurs Académies et de plusieurs Sociétés savantes nationales et étrangères. Travail présenté à la Société Linnéenne de Lyon et lu à la séance du 43 février 1854. Messieurs et honorés Collègues. Sur l’avis qui me fut donné, à Saint-Vallier, par quelques naluralistes de cette ville, mais plus particulièrement par MM. Chaix et Naylies, aujourd’hui correspondants de notre Société Linnéenne, qu’il existait des fossiles à Hauterive (Drôme), accompagné de ces Messieurs, je me suis rendu dans cette commune pour y explorer les environs, et vous verrez par le travail que j’ai l'honneur de mettre sous vos yeux que nous ne fümes pas malheureux dans nos recherches. Mais déjà, au retour de mon premier voyage, je m'étais empressé de vous envoyer un aperçu du résultat de mes ÆAanales de la Socicté Linncenne. 3 34 COQUILLES FOSSILES. découvertes, et vous eûtes l’obligeance de consigner mes communications dans le procès-verbal d’une de vos séances. Depuis, j'ai poursuivi avec soin et assiduité mes investiga- tions, et je me propose de soumettre aujourd'hui à vos lumiè- res et à votre jugement les descriptions des coquilles terrestres et fluviatiles que nous avons rencontrées, me réservant de vous présenter un second mémoire faisant suite à celui-ci : il traitera des coquilles marines. Depuis longtemps j'avais l’intention de vous lire ce travail qui est préparé depuis plus d’un an ; j'en ai été empêché par l'état de ma santé, par les obligations que m’impose la direc- tion de mon pensionnat, et enfin par des voyages indispen- sables. Avant de passer aux descriptions des espèces, permettez- moi, pour adoucir un peu l’aridité d’un travail tout-à-fait des- criptif, et dans l'intérêt des personnes qui voudraient visiter les localités qui nous occupent; permettez-moi de vous dire quelques mots de la belle vallée qui conduit à Hauterive. Partis de Saint-Vallier, de grand matin, nous primes, à gauche, un peu au dessous de cette ville, la petite rivière de la Galaure, dont nous remontàmes le cours dans la direction est; bientôt nous parvinmes au moulin de Rochetaillée, à h kilomètres de notre point de départ; nous rencontrâmes à @ kilomètres plus loin le pont de Saint-Uze , près duquel est établie une importante fabrique de fuseaux pour la soie, le coton etle lin; cette commune possède plusieurs établisse- ments pour la fabrication des poteries; on y emploie une marne grise dans laquelle nous ne püûmes apercevoir aucune trace de coquilles. Bientôt après nous atteignimes la commune de Lamotte, située à 4 kil. plus en avant;nous traversämes ensuite successivement Mareil, Saint-Bonnet, Châteauneuf et enfin nous arrivämes à ÆHauterive, qui n’a de remarquable que les ruines d’un vieux chäteau féodal qui domine ce bourg TESTACELLA, — Testacella Deshayesii. 35 du côté du nord, C'est dans les sables marins grossiers tertiaires qui supportent le chäteau que se rencontrent assez abondamment des huîtres fossiles; derrière ce monticule et à sa base gisent les marnes bleues (terrain d'eau douce supé- rieur) qui constituent en partie la combe de C/aray ; cette marne argileuse s'emploie dans les fabriques de tuiles et de poteries grossières du pays. Pour nous rendre à la combe de Claray nous revinmes sur nos pas pendant un kil. environ ; lorsque nous fümes arrivés à Aoïbon nous quitiâmes la route de St-Vallier pour prendre sur notre droite, et nous nous dirigeñmes vers la maison Courtois habitée par M. Gualino qui, dans ses moments de loisir, réunit les fossiles des environs. De là on suit un tout petit ravin qui conduit à la tuilerie de M. Seyret ; c’est tout près de cet établissement que se rencontrent les coquilles terrestres et fluviatiles fossiles que nous allons décrire; c’est aussi dans les environs qu'ont été faites des tranchées pour l'exploitation des lignites, dont les couches ont au moins 1 mètre de puissance, surmontées elles-mêmes de 5 à 6 cou- ches superposées ; l'épaisseur varie d’une manière fort irré- gulière; ces couches sont un mélange de lignites, de marnes ou glaises placées sous la terre végétale. Réunies dans leur ensemble, elles ont une épaisseur moyenne de 1 à 3 mètres : voici dans quel ordre elles sont le plus souvent établies ; d’abord terre végétale pure, marne bleue d’eau douce coquil- lière, mélange alternatif de lignites et de marnes plus ou moins pures, lignites pures exploitées pour le chauffage. GENRE TESTACELLA. Testacella Deshayesii, Testacelle de Deshayes, Non. pl. 5, fig. 10 à 11. Test fossiii, oriformi-elongatà, irregulariter et longitudinaliter striatà; apice obtuso, mamillato, exserto ; aperturd amplà, elongat 36 COQUILLES FOSSILES. anticè latiore, posticè angulatà ; labio lævi, incrassato; labro acuto ; impressio musculari subsemilunari anticè posito. Longueur totale 40 à42 milli, Larg, 5 à 6 milli, Epaisseur 3 milli. Has. Fossile de Hauterive. Coquille en forme d'Haliotide, allongée , striée; stries irrégulières et longitudinales ; sommet obtus et en forme de petit bouton; spire composée de 2 à 3 tours séparés par une suture qui va en s’élargissant au fur et à mesure que l’animal augmente sa coquille; ouverture grande , allongée , plus large dans sa partie antérieure, obtusément anguleuse au point d’insertion des deux bords dont le columellaire est replié sur lui-même, ce qui forme une callosité ; bord latéral ou extérieur tranchant; impression musculaire semilunaire, arrondie vers le bord extérieur, plus aiguë vers le columellaire, placée sur la partie antérieure de la coquille. Ce caractère a été omis dans la figure n° 10 qui présente la cavité. Notre espèce est bien plus grande que le Testacella Larte- tit Dur. Journal de conchyologie, tome 1* (1850) page 502, tab. 15, fig. 2, et nous parait très-distincte de celle du savant auteur de la description des fossiles de Sansan quoi- qu’elle puisse s’en rapprocher par plus d’un point; mais, si nous comparons notre espèce à celle de Sansan, nous trouvons qu’elle est plus étroite, plus allongée, plus grande, et que son hord externe est plus tranchant. M. l’abbé Dupuy ne paraît pas avoir observé l’impression musculaire, du moins il n’en fait pas mention ; nous n’avons pu non plus la distinguer nous-même dans les jeunes sujets de notre espèce qui pourrait peut-être se rapporter au Test. Lartetiï ; il ne me paraît pas probable que ces deux espèces ve devraient en former qu'une seule; les recherches ulté- rieures peuvent seules résoudre celte question, puisque nous n'avons pas sous les yeux, pour terme de comparaison le HELIX. — Helix Chaixii. 37 sujet qui a servi de type à l'espèce de M. l'abbé Dupuy. Nous offrons cette espèce à notre ami, le savant auteur de l'ouvrage sur les coquilles fossiles des environs de Paris. GENRE HELIX. Helix Chaixii. Hélice de Chaix, Nos, pl 4. fig 1. Testà fossili orbiculato depressä, imperforat@, longitudinaliter striuta ; anfractibus quinis aut senis convexiusculis sensim crescentibus, suturà profundà; spira planulaté ; apertur@ semilunari, patula, su- perné angulatà ; margine incrassato, reflexo; columella , in adultis , callosà. Plus grand diamètre moyen, ouverture comprise, 50 à 55 milli. ; hauteur moyenne de l’axe 20 à 22 milli.; plus grand diamètre moyen de l’ouverture, pris à l'insertion du péristome sur la columelle, 20 à 25 milli, Has. Fossile des terrains lacustres de Hauterive. Coquille orbiculaire luisante; tours de la spire peu élevés ; non ombiliquée, la place de l’ombilic couverte d’une cal- losité ; stries longitudinales bien prononcées et assez réguliè- res; 9 à 6 tours de spire,convexes,augmentant insensiblement ; suture bien prononcée ; ouverture large, semilunaire , anguleuse à son insertion à la columelle; péristome épais et reuversé; dansles individus adultes et bien complets, la colu- melle est couverte d’une lame calcaire assez épaisse. Cette Hélice, la plus grande, sans doute, des espèces fossiles de France, se rapproche beaucoup , pour la forme générale, de l’Helix Raspaillii, Payraudeau, Moll., de l'ile de Corse p- 102 planche 5 fig. 7-8, mais elle est plus grosse, plus épaisse, d'une contexture plus forte, le sommet de sa spire est moins saillant, Elle a aussi quelqu’analogie de forme avec l'A. Fe- russaci, de JAN, surtout pour l'ouverture ; mais elle est plus déprimée ; la forme de la spire de notre espèce rappelle 38 COQUILLES FOSSILES. assez exactement celle de l’Æelix Pouzolzi Micaer.., H. breno- ensis MurreLn, 4. dalmatina Bascn.,H.montenegrina LiEGLER; mais les caractères particuliers à ces deux espèces ne per- mettent pas qu'on puisse les confondre. L'H. cornumilitare Lixw., Helix gigantea Lam., donne, en plus petit, une idée assez exacte de sa forme générale. C'est un plaisir et un devoir pour moi de dédier cette espèce à M. Chaix, contrôleur des contributions indirectes ; c’est un conchvologiste aussi instruit que modeste, qui s’est empressé de me communiquer ses découvertes aux environs de St-Vallier. Helix Collongeoni. Hélice de Collongeon, Nos. pl. 4, fig. 2. Testà fossili, orbiculato-globosa, longitudinaliter striat@; laté et profundèé umbilicatä; anfractibus quinis aut senis convexiusculis, sensim crescentibus; spirà subprominul@, obtus ; suturà profundà ; aperturà subrotundâ, margine simplici, acuto. Plus grand diamètre moyen, l'ouverture compaise, 40 à 45 milli.; hauteur moyenne de l'axe 25 à 50 milli. ; plus grand diamètre moyen de l'ouverture 18 à 20 milli, Has. Fossile des terrains lacustres de Hauterive. Coquille orbiculaire, globuleuse, striée longitudinalement, luisante ; ombilic large et profond, laissant apercevoir intérieurement tous les tours de spire comme dans la plupart des Solarium ; composée de 5 à 6 tours de spire assez con- vexes, augmentant sensiblement ; spire un peu élevée, obtuse; suture bien prononcée ; ouverture arrondie ; péristome simple et tranchant. Cette espèce, une des plus grosses du genre (à l’état fossile), rappelle , pour la forme générale l'A. peruviana Law. H. laxata Ver. mais elle est moins déprimée; son ombilic est moins large et plus profond; eile est à peu près de la HELIX — AHelix Nayliesi. 39 même taille, mais sa spire est plus élevée et sa suture moins profonde ; son test est aussi plus solide que celui de l'A. pe- ruviana. Nous nous faisons un plaisir de consacrer cette jolie coquille à M. Collongeon naturaliste zélé à St-Vallier. Helix Nayliesi. Hélice de Naylies, Nos. pl. 4, fig. 3-4. Tesi@ fossili, orbiculato-conic4, nitidà, imperforata ; anfractibu: quinis striatis conveæis, ultimo undatim subtilissimé rugoso, ad peri- phœriam obtusè subcarinato ; spirä prominulà ; suturâ profunda ; aper- turd ovatà, superné angulatà; peristomale subaculo, expanso, reflexo ; apice obtuso. Moyenne du plus grand diamètre, ouverture comprise, 28 à 30 milli.; hauteur moyenne de l'axe 15 à 20 milli.; moyenne du plus grand diamètre de l'ouverture 12 à 15 milli.; distance des deux points d'insertion du péristome sur la columelle 40 milli. Has. Fossile des terrains lacustres de Hauterive. Coquille orbiculaire, luisante, imperforée; spire un peu saillante, composée de 5 tours convexes striés longitudinale- ment, le dernier et quelquefois une partie de l’avant dernier légèrement ondulés, ce qui rend cette coquille finement rugueuse; pourtour subcaréné; spire élevée, sommet obtus : suture bien marquée; ouverture ovale; péristome simple, renversé et allongé; dans les sujets adultes l’inflexion du bord externe fait paraître le péristome comme bordé intérieure- ment. Nous ne connaissons qu’une espèce qui puisse, en plus petit, rappeler la forme générale de cette coquille ; c’est l’Æ. rostrata de Braun ; elle se rencontre fossile à Hochhenin près Mayence (Allemagne), mais l’H. undata Low., H. scabra Woo, peut donner une idée des fines ondulations que l’on remarque sur le dernier tour de cette coquille ; ces ondula- 40 COQUILLES FOSSILES. tions cependant sont bien moins sensibles sur notre espèce qui paraît légèrement martelée. Cette coquille semblerait avoir quelque analogie de forme avec l’Æelix sansaniensis Dupuy, mais il suffit de comparer les descriptions et les figures de ces deux espèces pour ne pas les confondre. Nous offrons cette espèce à notre correspondant, M.Naylies, qui s'occupe avec zele de la recherche des fossiles des envi- rons de Saint-Vallier,et qui déjà a réuni une assez jolie collec- tion de coquilles en général. Helix Gualinœæi. Hélice de Gualino, Nos. pl. 4, fig. 5. Testà fossili, orbiculato-depressä, imperforatà, rudi, subtüs convexd, anfractibus quinis, convexiusculis , sensim crescentibus , ultimo ad periphæriam anqulato ; suturâ lineari, aperturâ ovalà, superné angu- latà ; peristomate reflexo ; lubio calloso. Plus grand diamètre 23 à 25 milli, ; hauteur moyenne de l’axe 14 à 45, milli. ; plus grand diamètre de l’ouverture 40 à 12 milli, Has. Fossile de la Combe de l’'Egout, commune d’Emper- nay, en se dirigeant sur Baternay, à 5 ou 6 kil. de Hauterive au midi de cette localité dans le calcaire marin grossier. C’est à peu prés la seule coquille terrestre que nous ayons rencon- trée dans cette localité qui offre beaucoup de coquilles marines fossiles. Coquille orbiculaire, à spire surbaissée ; imperforée, convexe eu dessous,rude au toucher; ce sont de très-fines rides qui lui donnent ce caractère; 5 tours de spire peu convexes et croissant insensiblement, le dernier anguleux au milieu du pourtour ; suture linéaire et cependant bien marquée ; ouver- ture ovale, anguleuse vers la place que devrait occuper l’'ombilic s’il en existait; péristome simple et légèrement uELix. — Jelix Godartu. 41 renversé tout à fait au bord ; columelle épaissie par une légère callosité. Par sa contexture et son apparence cette coquille a de l’analogie avec les Æ. cariosa, cariosula et tectiformis ; mais elle en est bien distincte par la forme générale; elle n'a pas l’ombilic de l’Æ. cariosa; elle est plus globuleuse et sa carène est moins prononcée; sa spire est moins élevée que celle de l’H. cariosula, sa carène est aussi moins prononcée et elle est généralement plus grande que cette congénère. Sa forme a plus d’analogie avec l’Æ. candidissima Drar., dont elle se distingue facilement par l'élévation de la spire, par l’ouverture et par le péristome. Dédiée à M. Gualino de Hauterive, qui a mis à ma disposi- tion les fossiles qu’il a recueillis dans les environs. Helix Godarti. Helice de Godart, Noz. pl 5. fig. 64 8. Testà fossili, discoided, depressa, orbiculari, umbilicatà, subtilissime striatà, nitida ; anfractibus quinis vel senis, subangulatis, convexius- culis sensim crescentibus, ullimo ad periphæriam rotundato ; spira planâ; aperturd ovat@, semilunarti, obliqu@ ; suturd profunda ; peristomate, reflexo, incrassalo, subsinuato. Plus grand diamétre,ouverture comprise, 10 milli. ; hauteur de l'axe, (épaisseur de toute la coquille) 3 oulli. ; plus grand diamètre de l'ouverture # milli. ; plus petit diamètre de l'ouverture 3. milli. Coquille ayant tout à fait la forme discoïde, très-aplatie, om- biliquée, légèrement striée longitudinalement, mais les stries, qui sont assez régulières, ne sont bien apparentes qu’avec le secours de la loupe, ce qui la fait paraître lisse et luisante à l’œil nu; composée de 5 à 6 tours de spire assez étroits, le dernier arrondi au pourtour; ouverture oblique par rap- port à l’axe, ovale formant une espèce d’angle arrondi à sa partie la plus externe; spire aplatie; suture bien marquée; 42 COQUILLES FOSSILES. péristome épaiset réfléchi; bord externe orné d’un très-petit renflement qui le fait paraitre comme denté obtusément. Cette espèce rappelle assez exactement le faciès de l’Æ. obvo- luta Murrer, mais elle est plus aplatie, ses tours de spire ne sont pas si étroits comparativement ; c’est surtout par la forme de l'ouverture qu’elle s’en distingue; elle a aussi quelqu’analogie avec l’/. contorta ZxeGzer ën Rossmassler co- nog. n° 538, pl. 59, fig. 538; Grateloup Conchyl., foss. de l’Adour pl. 3, fig. 15 à 17, mais la spire de cette dernière est plus saillante, ses tours sont plus nombreux, l'ouverture est plus ovoide et son péristome n'est point sinueux; de plus elle est très-élégamment striée ou plutôt sillonnée, et les sillons sont réguliers et espacés. Mais l’espèce dont la forme a plus d’analogie avec la nôtre ; c’est sans contredit l’Æ. diodenta FÉRUssAG qui est un peu plus grande d’un tiers environ, et qui a des dents à l’ouver- ture. Nous prions notre ami Godart, capitaine en retraite et naturaliste distingué surtout en entomologie, d’agréer la dédicace de cette intéressante espèce. Helix Amberti. Hélice d'Ambert, Nos. pl. 5 fig. 1-3. Test fosili, orbiculato-subglobosd ; imperforata, nitidä longitudi- naliter subtilissime striatà; anfractibus quatuor vel quinque, ullièmo comparalivè maximo, ad periphæriam rotundato ; spirà brevr, subde- pressà ; aperlurà semilunari ; peristomale reflexo, acuto. Plus grand diamètre 12 à 15 milli. ; épaisseur & à 6 milli. ; plus grand diamètre de l'ouverture 5 à 6 milli. Has. Fossile des marnes bleues de Hauterive. Coquille orbiculaire, peu globuleuse, luisante; elle n’a point d'ombilic à l’état adulte, mais il est marqué par une HÉLIX. — AHelix labyrinthicula. 43 légère compression dans laquelle va se souder le bord colu- mellaire; ses tours de spire au nombre de 4 à 5 sont couverts de très-fines stries d’accroissement, le dernier est compara- tivement plus grand que les autres qu’il enveloppe presque complètement; il est arrondi au pourtour et il modifie sensibiement l’ouverture; spire très-surbaissée ; ouverture semilunaire, légèrement comprimée; péristome renversé, épaissi vers la partie évasée, mais tranchant sur le bord. Cette espèce a quelque rapport avec l’Æ. porcina BRAUN, fossile des environs de Mayence; mais cette dernière est per- forée, plus conique, et son test est d’une contexture plus solide; c’est seulement par la forme de l'ouverture que ces deux espèces se rapprochent sans jamais pouvoir être confondues. Nous offrons cette espèce à M. Ambert. receveur-général du département de la Drôme. Helix labyrinthicula. Hélice labyrinthicule, Nos. pl. 5 fig. 4 à 5. Testà fossili, subtrochiformi, perforatà , anfractibus quinis aut senis, oblique longitudinaliter striatulis, ultimo sublüs convexiusculo et laevi- gato, ad periphæriam oblusissimé carinato ; sutur@ satis profundä ; aperturà coarctatà , semilunari subdepressà ; angulaté ; peristomate crasso, reflexo , marginato ; columellà bi-lamellata , lamellà exteriore majore. Diamètre 2 à 2 14/2 milli. ; hauteur 2 milli. Has. Fossile des terrains lacustres de Hauterive. Coquille ayant l'aspect d’un tout petit troque, percée d'un om- bilic profond, mais étroit; elle est composée de cinq tours de spire couverts, dans la partie supérieure jusqu’au milieu du pourtour, de très-petites côtes longitudinales, obliques, qui 44 COQUILLES FOSSILES. rappellent assez exactement, vues à la loupe, celles de l'A. pulchella Drar. ; le dernier tour est lisse en dessous, un peu convexe et offre une carène obtuse vers le milieu; suture bien prononcée; ouverture rétrérie, arrondie, mais un peu comprimée et anguleuse vers l'ombilic; péristome épais, bordé et renversé; columelle ornée de deux plis se prolon- geant dans la cavité de l’ouverture ; de ces deux plis le plus pres du bord columellaire est le plus petit, le plus aplati et le plus avancé dans l'ouverture. On ne peut nier que cette espèce se rapproche beaucoup,par sa forme générale et par sa taille, de l’77. labyrinthica de Say, qui vit dans l'Amérique du nord, et que nous avons en ce moment sous les yeux; cependant l’analogie ne nous paraît pas assez complète pour la croire son identique, puisque notre fossile est plus petite en général, son ombilic plus étroit, sa forme moins élevée et les lamelles de son ouverture moins aplaties ; son péristome plus épaissi et son ouverture plus étroite; il est surtout fort remarquable de rencontrer à des distances si grandes des espèces qui ont tant d’analogie entre elles, dont l’une vit en Amérique et l’autre a vécu dans nos climats d’où elle a tout-à-fait disparu à l’état vivant. Nous avons découvert d’autres espèces d’Hélices; l’une est indubitablement l’Æ. cespitum Drab.; une deuxième se rap- proche de l’Æ. splendida du mème auteur, et déjà elle aurait été signalée comme fossile de Dax (Landes), par M. le doc- teur GRATELOUP ; cependant nous n’admettons que sous toute réserve et provisoirement cette affinité ; de nouvelles recher- ches nous permettront, sans doute, de découvrir des échan- tillons mieux conservés, et nous avons l'espoir alors d’être définitivement fixé sur cette espèce ainsi que sur quelques autres dont nous ne possédons que quelques fragments très- imparfaits. CLAUSILIA. — Clausilia Terverti. 45 GENRE CLAUSELEA. Clausilia Terveräii. Clausilie de Terver, Nos. pl. 4fig. 6. Testà fossili, sinistrorsa, subfusiformi-turrità, longitudinaliter subtilissimé striatà, striis irregqularibus ; anfractibus 12-13 convexius- culis, apicalibus laevissimis, ultimo oblusissimo; aperturà oblongä, obliquà ; columellä biplicatà; peristomate elevalo, reflexo, continuo, sub- marginalo, posticé angulato. Longueur totale de Ja coquille 80-90 milli. ; plus grand diamètre du dernier tour 20-25 milli. ; longueur de l'ouverture 18-20 milli. ; diamètre de l'ouverture 12-14 milli. Has. Terrains lacustres de Hauterive. Coquille sénestre, turriculée, subfusiforme à cause de l'atténuation du dernier tour; striée longitudinalement;, stries fines et irrégulières; 12 à 45 tours de spire peu convexes, les trois à quatre premiers tres-lisses, les autres sont d'autant plus irrégulièrement et d'autant plus fortement striés qu’ils s’approchent davantage de l’ouverture; celle-ci est ovale, oblongue, oblique par rapport à l’axe de la coquille et rétrécie en un angle aigu vers la partie supérieure; la columelle est ornée de deux plis obliques qui rappellent assez exactement ceux des Pyramidelles, tant par leur position que par leur mode d'obliquité; péristome lisse, saillant, légère- ment renversé, paraissant comme bordé à cause de l’épaisseur du test; bord columellaire détaché en forme de lame obtuse se continuant obliquement sans interruption jusqu’à sa jonc- tion au bord latéral (gauche) et constituant ainsi un péris- tome complet. C’est, je crois, la plus grande espèce de Clausilie que l’on connaisse à l’état fossile et peut-être à l’état vivant dont nous pe connaissons pas d’analogue; elle est bien plus 46 COQUILLES FOSSILES. grande que le Claus. maxima Graterour, Moll. terr. n° 1*, pl. 4, fig. 17, Conch. Joss. du bassin de l’Adour, pl. 3, (pre- mière des moll. terrestres) fig. 20. Ses tours augmentent plus sensiblement, ce qui lui donne une forme plus turriculée ; mais surtout ce qui la distingue de cette dernière, c’est l'absence totale du troisième pli columellaire, qui s’aperçoit sur le milieu de la columelle. Ces deux coquilles appar- tiennent au même groupe, se rapprochant par leur forme et par le faciès général. Espèce qui ne peut se confondre avec le Claus.? Lartetii de M. l’abbé Dupuy, Journ. de conchyliologie, tome 1°", page 506, pl. 45, fig. 4. Nous avons en notre possession plus de 12 individus géné- ralemert assez bien conservés, mais toujours tronqués du troisième au cinquième tour, ainsi que cela a lieu pour le Bulimus decollatus Drar. Nous possédons également plusieurs sommets composés de 6 à 8 tours de spire: cette heureuse circonstance nous a permis de pouvoir établir exactement dans son entier, la coquille et d’en apprécier le nombre de tours de spire. Nous nous faisons un véritable plaisir de consacrer cette belle et précieuse espèce à notre ami, M. Terver, conchylio- logiste distingué et déjà connu par ses publications ; c’est à son talent que nous devons les dessins qui ont servi à établir les planches des fossiles dont nous nous occupons. GENRE VERTIGO. Vertigo Dupuyi, Vertise de Dupuy, Nos. PI. 5, fig. 12-15. Testà fossili. parva, dextrors@, substrial@ conico-ovaté, perforatä ; rimà umbilicali minimä ; anfractibus quinis aut senis, convexis ; sulurû perspicud ; aperturà coarctatà, obliquà, subquadratà ; columellä unilamellatà ; lamellà subsinuosa bidenticulatà ; peristomate simplict, subreflexe, acuta, bidentato et ad umbilicum plicato ; apice obtuso. VERI1GO. — ertigo Dupuyi. 47 Longueur totale, 2 à 2 4/2 milli.; grosseur, prise sur le dernier tour, 4 1/2 à 2 milli. Has. Fossile à Hauterive. Coquille petite, ovale-conique, très-légèrement striée, vue à la loupe, perforée ; fente ombilicale très-petite ; spire com- posée de cinq à six tours arrondis et très-distincts ; ouverture rétrécie, oblique et de forme quadrangulaire ; columelle ornée d’un pli lamellaire assez saillant, se perdant dans la cavité de l’ouverture ; cette petite lame est sinueuse et surmontée de deux très-petites dents dont l'intervalle correspond à la dent du bord latéral la plus près de l’angle columellaire ; péristome simple, un peu renversé, tranchant, légèrement rétréci et orné de deux petites dents et d’un tout petit pli placé sous la fente ombilicale; ce pli, dans sa direction, forme presque un angle droit avec la lame columellaire ; sommet obtus. Notre espèce a quelque rapport de furme et de grosseur avec le Pupa nouletiana Dupuy, fossiles de Sansan, journal de conchyliologie, t. 1 (1850), page 309, pl. 45, fig. 6; mais il est facile de le distinguer par tous les caractères qui lui sont propres. Nous offrons cette jolie petite espèce à notre ami M. l’abbé Dupuy, connu par ses savants travaux sur les mollusques terrestres et fluviatiles de France. Nora. Les caractères relatifs aux accidents de l’ouverture n'ayant pas été rigoureusement observés par le lithographe, dans la fig. 12, 1l faut s'en tenir plus particulièrement à la description. Vertigo Myrmido, Vertigo Myrmidon, Nor. PI, B, fig. 14-15. Testà fossili, dextrorsä, ovato-rotundä, lœvigaà, nitidà subper- forata ; rimâ umbilicali minimä ; anfractibus qualernis vel quinis, ultimo maximo, rotundato ; sutur@ lineart ; aperturä coarclatà, sub- 48 COQUILLES FOSSILES. trigonà ; columellà biplicatà, altero plico majore ; perislomate acuto, tridentato, reflexiusculo, extus marginato ; apice obtusissimo. Longueur totale, 1/2 milli. et un plus inappréciable ; grosseur du derniér tour, 4/2 milli. Has. Fossile de Hauterive. Coquille dextre, très-petite, ovale, presque ronde, lisse, luisante; fente ombilicale très-étroite, petite, mais bien marquée ; spire composée de cinq à six tours : le dernier arrondi, très-grand, formant à lui seul presque toute la coquille; suture assez marquée mais peu profonde ; ouver- ture rétrécie, triangulaire, anguleuse à son insertion sur la columelle : celle-ci ornée de deux plis dont le plus près de l’angle d'insertion est le plus petit; péristome tranchant, tridenté, renversé et fortement bordé extérieurement à la ma- nière du Pupa secale Drar., c’est-à-dire un peu loin du bord, En comparant notre espèce au Pupa Lartetit Dur., fossiles de Sansan, Journal de conchyliologie, loco citato, page 307, pl. 15, fig. 5, nous remarquons que notre espèce est bien plus petite, plus oviforme ; que l'ouverture est triangulaire ; que les dents ou plis sont autrement placés, puisque la columelle de notre espèce est couverte de deux plis ainsi que l'indique la description ; mais l’un a été négligé par le lithographe dans la fig. 15 de notre pl. 5, tandis que l'espèce de Sansan en a un seul. il suffit d’ailleurs de com- parer les deux descriptions et les figures des deux espèces pour se convaincre de leur différence. GENRE VALVATA. Valvata piscinaloïides. Valvée piscinaloïde, Nos. pl. 5, fig. 20-21. An Valvata depressa? Pfeiffer. Test fossili, globoso-conicà, perforat4, laevt ; anfractibus quaternis, convertis, subilô crescentibus, ultimo maximo; spir@ brevi, obtusa, VALVATA., — f’alvata conoidalis. 49 scalariformi; aperturà subcirculari, intàs submarginatà ; peristomate continuo, in adultis extüs submarginato, reflexiusculo. Longueur totale 3-4 milli.; plus grand diamètre 4-5 milli. Has. Fossile de Hauterive. Coquille globuleuse, conique, dont l’ombilic est étroit mais profond, lisse ne laissant apercevoir, avec le secours d’une loupe, que de très-légères stries d’accroissement ; 4 tours de spire, très-arrondis, croissant subitement, le der- nier forme à lui seul presque la totalité de la coquille; spire très-obtuse; lorsqu’elle est placée sur son ombilic elle présente assez exactement, en miniature, la forme d’un escalier en hélice; ouverture ronde formant seulement un angle très- peu apparent dans la partie supérieure, à l’insertion des deux bords; péristome continu; dans les sujets adultes il est légèrement bordé et réfléchi extérieurement d’une manière peu sensible ; le bord columellaire avance moins que le bord latéral. Cette espèce, voisine du ’abvata piscinalis, Lam. Animaux sans vertèbres, Cyclostoma obtusum Drap. page 33, pl. 4", fig. 14, est plus petite et s’en distingue par plusieurs carac- tères faciles à saisir, quand on compare ces deux espèces ; par la taille et la forme générale elle rappelle assez exactement le f’alvata tricarinatä Sax, DesHayes in Lam. Anim. s. vert. tome 8, n° 6; mais en confrontant l'espèce fossile à l’espece vivante , on trouve que son ombilic est moins évasé et qu’elle n’a point les carènes qui caractérisent l’espèce de l'Amérique du nord. Valvata conoïidalis. Valvée conoïdale, No, pl. 5, fig. 19. Test fossili, conoided, laevi, perforat4; anfractibus senis, convexis, ultimo maximo ; apertur@ omninô rotund@; peristomate continuo intüs marginalo. Annales de la Société Linnéenne, 4 50 COQUILLES FOSSILES. Longueur 7 à 8 milli. ; diamètre du dernier tour pris, vers l'ouverture, 7 à 8 milli. Has. Fossile de Hauterive. Coquille aussi large à sa base que haute, conoïde, lisse, luisante, perforée; composée de 6 tours de spire arrondis, le dernier très-grand proportionnellement aux autres ; ouverture tout-à-fait ronde ; péristome continu, légèrement bordé intérieurement, solide, Cette espèce a bien quelqu’analogie de forme avec le Valvata (Nerita) piscinalis Murzer, Cycl. obtusum Drar., mais elle est généralement plus grande, plus conoïde, et san ouverture est plus arrondie ; en comparant ces deux espèces on ne peut les confondre. Le faciès général nous à déterminé, par analogie, à placer cette coquille dans les Valvées, quoiqu'elle paraisse avoir quelque rapport de forme avec certains petits Cyclos- tomes. Valvata piseinalis. Valvée piscinale, Férussac, Gyelostoma obtusum Drar. Moll. planche 1, fig. 14. Nous avons pris cette espèce dans la marne parmi les fossi- les de Hauterive, cependant, comme elle se rencontre dans les environs à l’état vivant, nous ne pouvons certifier qu’elle soit bien fossile, quoiqu’elle en ait toute l’apparence. Quoi qu'il en soit, elle est l'identique de l’espèce vivante. Has. Fossile ? de Hauterive. Valvata marginata, Valvée bordée, Nos. pl. 5, fig. 16-18. Testà fossili, discoidea, laevi, suprà subconcava, subtüs late umbilicatà ; anfractibus trinis, rotundatis, sensim crescentibus ; spirà omninô compress@ ; aperlurd@ orbiculari ; peristomate extüs marginato, continuo. CARYCHIUM. — ÆCarychium Delocrer. 51 Hauteur 1 milli, à peine ; plus grand diamètre 2 à 3 milli. Has. Fossile à Hauterive. Coquille discoïde, lisse, légèrement concave en dessus, lar- gement ombiliquée en dessous ; trois tours de spire arrondis augmentant insensiblemeut ; ouverture tout-à-fait ronde ; péristome bordé extérieurement ; dans quelques individus, outre le bourrelet marginal, on en voit encore un autre sur le dernier lour à une distance plus ou moins éloignée du périsiome : c'est un point de repos qu’a fait l’animal en for- mant sa coquille ; cette particularité nous donne la certitude que ce caractère est essentiel dans l’espèce, ce qui nous a déterminé à la spécifier ainsi que nous l'avons fait. Si nous rapprochons el comparons notre espèce au J’alvata planorbis Drar. Moll. page 41, pl. 1, fig. 34-55, nous fai- sons remarquer qu'elle est bien plus petite, d’une contexture plus solide et qu’elle est toujours bordée, ce qui n'existe pas dans l’espèce vivante. Elle se distingue aussi facilement du 'a/vaia spirorbis Drap. et ne peut être confondue avec le Falvata minuta du même auteur. GENRE CARYCHIUNMS. Carychium Delocrel, Carychie de Delocre, Nos. pl 5, fig. 9. Testà fossili, ovato oblonga, lævigatà ; anfractibus senis aut septenis, convexiusculis, ultimo maximo ; aperturä ovoided supernè angulatà ; columellà triplicatà ; labro simplici. Longueur 10 à 12 milli.; diamètre du dernier tour 5 à 6 milli. Has. Fossile à Hauterive. Coquille allongée, ovale, lisse, d'une contexture assez solide, composée de 6 à 7 tours de spire peu arrondis : le dernier très-grand, formant à lui seul les deux tiers de la 2 COQUILLES FOSSILES. coquille et plus convexe que les autres ; ouverture ovoide, arrondie vers la base et rétrécie vers la partie supérieure, à l'insertion du bord latéral avec la columelle qui est ornée de trois plis : l’inférieur formé par la columelle elle-même et terminant l’axe de la coquille ; celui du milieu, plus élevé que les autres, va se perdre obliquement dans la cavité de l'ouverture ; le troisième plus près de l’angle supérieur, plus petit et ressemblant plutôt à une dent aplatie qu’à un pli; péristome simple mais assez épais. Espèce plus petite que le Carychk.myosote (Auricula myoso- tis, Drar.) et que le Carych. personatum, Micu.Complément. Elle se distingue facilement de ces deux espèces vivantes par ses plis et par sa forme générale, quoiqu'il yait beaucoup d’ana- logie entre ces espèces faciles à reconnaître les unes des autres. Nous avons vainement parcouru les descriptions des fos- siles des environs de Paris par M. Desbayes, celles des fossiles de Dax, de Bordeaux, du Piémont ; nous avons fait des recherches dans les ouvrages sur les fossiles qui sont en notre possession, nous n’avons pu découvrir ni descriptions, ni figures qui pussent se rapporter exactement à l’espèce que nous décrivons. Nous possédons de Dax un Carychium fossile que nous ne trouvons pas décrit par M. le docteur Grateloup dans son ouvrage sur les fossiles de l’Adour ; il a beaucoup d’analogie avec notre espèce, mais celui-là est bien plus court, bien plus renflé, il a deux plis dont la dis- position est bien différente ; en un mot on ne peut confondre ces deux coquilles, Nous dédions cette espèce à M. le docteur Delocre, chirur- gien en chef de l'Hôpital militaire de Lyon en retraite, notre ami, qui s’occupe avec zèle de conchyliologie. LYMNEA. — Lymnea Bouilleti. 3 Carychiuna maimämaumen, Carjchie pygmée. Auricula minima Dnrar. Moll, France. Has. Fossile des marnes de Hauterive. Cette espèce est exactement semblable à celle qui vit encore dans presque toute la France; elle a été signalée à Sansan (Gers), à l’état fossile, par M. l'abbé Dupuy, voyez Journal de conchyliologie, tom. 1 (1850) page 312. GENRE LYMNEA. Lymnea Bouillefä, !ymnée de Bouillet, Nos. pl. 4, fig. 7-8. Testà fossili, elongatä, turrito-acuminatà, longitudinaliter striala ; anfractibus octonis, convexis, ultimo maximo, spirà@ peracutä ; suturd profundd, obliqué ; apertur& ovato-elongatä, superné angulatà ; labro aculo ; columellà elongat4 subrectà, plica columellari minima. Longueur totale 38 à 40 milli.; plus grand diamètre du dernier tour de la spire 12-15 milli.; longueur de la spire,prise sur le dos non compris le dernier tour,15-20 milli.; longueur du dernier tour 20,25 milli. ; longueur de l'ouverture 18-20 milli.; largeur idem 7-8 milli. Has. Fossile des terrains lacustres de Hauterive. Coquille turriculée , tres-allongée, effilée, couverte de stries longitudinales ; formée de 8 tours de spire, convexes, le dernier très-grand, plus long que le reste de Ja spire ; suture très-prononcée et très-oblique; ouverture ovale, allongée, arrondie inférieurement et angulense à sa partie supérieure ; bord latéral mince et tranchant ; columelle allongée, peu oblique en s’enfonçant dans la cavité de l’ou- verture ; le pli columellaire est très-peu marqué, il semble indiqué seulement par une espèce de callosité que lon aperçoit sur l’axe; nos échantillons sont le plus souvent 54 COQUILLES FOSSILES. calleux sur la partie du dernier tour qui se trouve entre ia columelle et le bord extérieur. Malgré son affinité avec le Lym. longiscata Broxc. figuré par Desh. Foss. de Paris tome 2, pl.11,fg.3-4, page 92 n° 1, nous ne pouvons admettre que notre espèce soit la même que celle de ces auteurs, car nous y remarquons de notables différences qu’il est facile de reconnaître en comparant nos figures à celles de M. Deshayes. Nous avons sous les yeux plusieurs sujets du Zym. longis- cata des environs de Paris, nous trouvous que notre espèce est bien plus allongée, plus effilée, qu’elle est striée tandis que les échantillons de Paris sont lisses; que son ouverture est bien plus allongée comparativement ; sa columelle est moins oblique, son bord extérieur plus renflé en dehors; que les tours de spire sont plus bombés ou arrondis ; que la colu- melle n’est pas bordée. La figure donnée par M. Bouillet Moll. foss. du Cantal page 15, pl. 2, fig. A paraitrait se rapporter plus exactement à la coquille dont nous nous occupons ; l’opinion de cet auteur semblerait sanctionner l'établissement d’une espèce nouvelle, ainsi que nous le proposons en lui dédiant celle-ci que nous le prious d’agréer comme un hommage rendu à ses travaux et et à ses recherches sur l’Auvergne. GENRE PLANGRNBIS Pianorhis Elhiollieri. Pianorbe de Thiollière, Nos. pl. 4, fig. 9 à 11. Testà fossili, discoideà, longitudinaliter striat@, utrinqué latè et profundè umbilicat® ; anfractibus quinis vel quaternis ad periphæriam rotundatis, plus minüsve carinatis , subcompressis, in mullis supernè subcarinatis ; aperturA per-obliquà, ov«to-rotundatà, infernë compress ; peristomale simplici, acuto, disjuncto ; apice utrinquë visibilr. PLANORBIS. — Planorbis Thiollieri. 55 Plus grand diamètre 23 à 25 milli,; épaisseur du dernier tour près de l'ouverture 10 à 42 mil, Has. Fossile des terrains lacustres de Hauterive. Coquille discoïde, couverte longitudinalement de fines stries d’accroissement, largement et profondément ombili- quée de chaque côté ; 4 à 5 tours de spire arrondis au pour- tour, plus ou moins carénés inférieurement ; un assez grand nombre présentent à l'observateur une toute légère carène vers le milieu de la face supérieure, mais ce caractère n’est aperçu souvent qu'après un examen bien attentif; les deux carènes sont d'autant plus apparentes que l'individu est plus jeune, mais l’inférieure existe toujours visiblement, et se modifie sensiblement en se rapprochant de l'ouverture qui est très- oblique, ovale-arrondie et comprimée dans sa partie infé- rieure: ceile compression est causée par l’aplatissement insensible des tours de spire; péristome simple, tranchant et disjoint; le sommet, quoique profond des deux côtés, est très-apparent. En comparant notre espèce au PL. olivaceus Wacwer, PL. ferrugineus Srix, nous trouvons que celle-ci est plus grande et proportionnellement plus aplatie, plus fortement carénée, que sa face supérieure est presque plane, et que l’ombilic inférieur est bien plus large et moins profond, offrant l'aspect de certaines espèces de Solarium, ce qui n'existe pas dans notre coquille. Le P/. corneus Drar., est aussi plus grand, plus gros; il n'a pas la carène qui dans notre espèce accom- pagne l’ombilic et contribue à modifier Pouverture qui est aussi plus oblique; en un mot le faciès général de ces deux espèces est bien différent. Le P/. corneus BaAstERoT, non Lamarck, #ec DRAPARNAUD, est aussi tres-facile à distinguer du PI. Thiollieri, À suffit de les comparer pour saisir le, caractères distinctifs de chaque espèce ; nous ne pensons pas 56 COQUILLES FOSSIDES. que ce fossile de Bordeaux puisse être confondu avec le PL. rotun- datus de BRONGNIART, Ann. du mus. tome 45, page 370, pl. 22, fig. 4; Desh. Desc. des coq. foss. tome 1, page 83, pl. 9, fig. 7-8 ; toutefois cette dernière espèce est bien distincte de la nôtre. Nous nous faisons un devoir et un plaisir de consacrer cette espèce à M. Thiollière, savant géologue de Lyon, si riche en fossiles surtout des terrains jurassiques sur lesquels il a publié d'importants travaux justement appréciés et estimés. C’est un hommage que nous le prions d’agréer en témoignage de ma reconnaissance pour l’empressement qu’il a mis à me communiquer les nombreux et magnifiques ouvrages sur les coquilles fossiles en général dont se compose sa riche bibliothèque. Pianorkbis planulatus. Planorbe planulé, Desu, Foss, Paris, tome 2, page 88, pl. 10 fig, 8 à 10. La description,les figureset les observations de M. Deshayes s'appliquent très-bien à l’espèce que l’on rencontre à Hauterive ; mais nos plus gros échantillons n'ont que 7 à 8 milli., et en cela ils se rapprochent davantage pour la taille du Plan. clausulatus, Fer. ; mais nous n’avous pu découvrir les cloisons qui caractérisent l’espèce vivante. Har. Fossile à Hauterive. Nous saisissons toutefois avec empressement l’occasion de faire savoir que nous possédons dans notre collection un moule intérieur de Planorbe qui présente à l'observateur les impressions des cloisons qui caractérisent le PZ. clausulatus; ce moule semble appartenir à l'espèce de Férussac; il en a d’ailleurs la forme et la tailles nous ne connaissons pas l'origine de ce fossile. PLANORBIS. — Planorbis Prevoslinus. 57 Planorbis lens, Planorbe lentille, Browc., Des , Foss, de Paris PI. 1x, fig, 11-13. Si nous assurons comme M. Deshayes que cette espèce ne peut être confondue, comme le pense Brongniart, avec le PI. complanatus Drar., pl. 2, fig. 20-22 qui n’est autre chose que le PI, nitidus Murr., nous pouvons certifier aussi que tous nos échantillons ont tous les caractères du PL. mar- ginatus de Drar., dont ils ne diffèrent essentiellement que par la taille, car les plus gros individus que nous avons rencontrés n’ont que de 10 à 12 milli. dans leur plus grand diamètre. Has. Fossile à Hauterive. Planorbis Prevostinus, Planorbe de Prévost, Bronct., Desn,, Fossiles de Paris pl. 1x, fig. 9-10. Notre coquille se rapporte bien à la description et aux figures que nous citons, mais elle est plus petite puisque les individus que nous avons recueillis n’ont que 6 à 7 milli- mètres au lieu de 9 ; la carène du pourtour, qui est peu sen- sible, est quelquefois peu apparente, surtout davs les jeunes individus. C’est surtout au Planorbis spirorbis Drap. que cette coquille doit être comparée comme la rappelant assez exactement ; y aurait-il identité entre l’espèce de M. Deshayes et celle de Draparnaud ? c’est une question que nous ne pouvons déci- der, n’ayant pas en notre possession l’espèce fossile des en- virons de Paris, ne pouvant conséquemment nous appuyer que sur la description et les figures ; mais ce que nous pouvons certifier, c’est que le fossile de Hauterive dont nous nous occupons est l’analogue, sinon l'identique de l'espèce de Draparnaud. Has. Fossile à Hauterive. 58 COQUILLES FOSSILES. GENRE PALUDIENA. Paludina semicarinata, Paludine sémicarénée, BranD, Desu., Foss. de Paris, tome 2, p. 127, pl. 15, fig. 11-12, Notre Paludine nous paraît bien être l’espèce figurée par M. Deshayes, cependant nous conservons quelques doutes et nous avons balancé dans le rapprochement ; nous avons un moment hésité si nous ne devions pas la rapporter au Pal. lenta du même auteur, car elle est évidemment voisine de ces deux espèces; c’est la forme générale qui nous a dé- terminé à la rapprocher plutôt du Pal. semicarinata quoi- que l’ombilic soit un peu plus étroit ; elle est plus globuleuse que le Paludina lenta ; les tours de spire sont plus arrondis et la suture par conséquent plus profonde qu’elle ne l'est dans cette dernière espèce. M. Deshayes trouve une analogie parfaite entre le Pal. semicarinata des envirous de Paris et le Pal. (Cyclostoma) unicolor d'Olivier ; nous ne pouvons reconnaître autant de similitude dans l'espèce vivante et celle fossile à Hauterive où elle est plus grande, plus ventrue et sur laquelle nous n'avons pu remarquer la petite carène qui existe sur l’urcolor, quoiqu'il y ait quelquefois, sur le dernier tour, la légère dépression indiquée par M. Deshayes. Notre semicarinata en serait-elle une simple mais bien remarquable variété ? nous le supposons jusqu’à ce que nous ayons pu réunir les documents indispensables pour arriver à la vérité. Q'elques-uns de nos échantillons ont de 36 à 40 milli. de longueur et de 20 à 25 de diamètre sur le dernier tour de la spire. Has. Fossile des terrains lacustres de Hauterive. CYCLOSTOMA. — Cyclosioma eleqans. 59 Paludina Desmarestil, Paludine de Desmarest. C. PRévosT., Dess,, Foss. Paris, tome 9, pl. 15, g. 13-14. Nous observons sur nos échantillons le double bourrelet indiqué par M. Deshayes; l’un est intérieur et l’autre exté- rieur; nous avons recueilli plusieurs opercules de cette jolie petite coquille; nous ne pouvons douter de leur identité puisqu'il en existe encore une sur un de nos sujets. Has. Fossile à Hauterive. L’opercule est ovale, arrondi dans sa partie inférieure et auguleux vers sa partie supérieure. GENRE CYCLOSTOMA. Cyclostoma elegans, Cyclostome elégant, Drap. Cyclostoma elegans-antiquum BRONGN. ex Deshayes in Lam., 2mM° édition, tom. 8, page 377. Comme cette espèce se trouve à l’état vivant à Hauterive, il se pourrait que ce ne füt qu'accidentellement qu'elle eût pénétré dans la marne par des fissures, entrainée par les eaux ; nous la croyons cependant fossile. Has. Fossile ? à Hauterive. Les individus que nous avons recueillis sont plus petits que l'espèce vivante et pourraient bien n'en être que le jeune âge; d’ailleurs, ils ont la même forme et les mêmes caractères. GENRE CYCLAS. Cyclas Normandi. Cyclade de Normand, Nos. pl. 5, fig. 29 à 24. Testà fossili, trigonà œquilaterà, inflatà, tenui, lævi, scalariformi ; dente cardinali unico, minimo ; dentibus duobus lateralibus, parvis. 60 COQUILLES FOSSILES. Diamètre des crochets au milieu du bord 8 à 10 milli.; épaisseur de la coquille, les deux valves étant réunies, 10-12 milli, ; largeur prise transversalement 10-12 mibli. Has. Fossile de Hauterive. Coquille lisse ayant presque la forme d’un triangle régulier dont les trois angles seraient arrondis ; elle est renflée à la manière de certains noyaux de cerise ; sa surface extérieure présente un ou deux bourrelets qui indiquent les stations successives faites par l’animal pendant son accroissement ; dent cardinale très-petite, les latérales plus saillantes une de chaque côté des natèces. Cette espèce se reconnaît parmi ses congénères par sa forme trigone, par ses bourrelets d’accroissement ; par sa taille et par sa forme générale elle rappelle le Cyclas isocardioides décou- vert et nommé par M. Normand, à Hasmond près St-Amand (Nord). Nous offrons cette espèce à M. Normand naturaliste à Valenciennes ; il a découvert, à l’état vivant, de très-jolies espèces dans ce genre intéressant. RÉCAPITULATION. Les coquilles terrestres et fluviatiles fossiles découvertes dans les marnes de Hauterive sont déjà nombreuses, nous espérons que les recherches ultérieures en feront rencontrer d’autres. Ces coquilles sont réparties en 10 genres ainsi qu’il suit, SAVOIR : 1 testacelle, 7 hélices, { clausilie, 2 vertigos, h valvées, 61 2 carychies, 1 lymnée, 4 planorbes, 2 paludines, 1 cyclostome. C’est donc 25 espèces observées dans cette localité riche en fossiles : M. Pabbé Dupuy n’en décrit que douze à Sansan. De ces 25 espèces, cinq ont leurs analogues parmi les fossiles des environs de Paris, trois vivent encore dans les en- virons de Hauterive, et une a son identique dans l’Amérique du nord. Figure n° 1. — al 2 — 3. — &. RL — 6. — 7. — 8. — 9. — 10. — 11. EXPLICATION DES FIGURES. PLANCHE n° 4. (1'° DES GOQUILLES FOSSILES). Helix Chaixü, Hélice de Chaix, Nobis, de grandeur naturelle, page 37. H. Collongeoni, H. de Collongeon, nob., de grandeur naturelle, page 38. H. Nayliesi, H. de Naylies, nob., de grandeur naturelle, page 39. La même, variété. H. Guulinwi, H. de Gualino, nob.,de grandeur naturelle, page 40. Clausilia Terverii, Clausilie de Terver, nob., de gran- deur naturelle, page 45. Lymnea Bouilleti, Lymnée de Bouillet, nob., de grandeur naturelle, page 53. La même, variété. Planorbis Thiollieri, Planorbe de Thiollière, nob., de grandeur naturelle, vu en dessous, page 54. Le même, vu en dessus. Le même, au trait, vu de côté. Qt. De la Doc. Luuv. De Eyow, EDP Es P Terver. del Luk* P.Terver del à it, De la Soc. fin. de you. Depore . EXPLICATION DES FIGURES. PLANCHE n° 5. (2°* DES COQUILLES FOSSILES). Fig. n° 4. Helix Amberti, Hélice d'Ambert, nob., de grand. nat. vu du côté de l’ouverture, page 42. — 2. Le même, vu en dessous. — 8. Le même, vu en dessus. — 4. 4. labyrinthicula, H. labyrinthicule, nob., grossi, vu du côté. de l'ouverture, page 43. — 5. Le même, de grandeur naturelle. — 6. H. Godarti, H. de Godart, nob., de grand. nat. vu du côté de l’ouverture, page 41. — 7. Le même, vu en dessus. — 8. Le même, vu en dessous. — 9. Carychium Delocrei,Carychie de Delocre, nob., de grand. pat. vu du côté de l’ouv., page 51. — 10. Testacella Deshayesi, Testacelle de Deshayes, nob., de grand. nat. vu en dedans, page 85. — 11. Le même, vu en dessus. — 12. Vertigo Dupuyi, Vertigo de Dupuy, nob., grossi, vu du côté de l'ouverture, page 46. — 13. Le même, de grandeur naturelle. — 14 Vertigo Myrmido, Vertigo Myrmidon, nobis, de grand. nat. au trait, page 47. — 15. Le même, grossi. — 16. Valvata marginata, Valvée bordée, nob., vu en dessus, grossi, page 50. — 17. Le même, vu de côté, au trait. -- 18. Le même, vu en dessous, grossi. — 19. Valvata conoidalis, Valvée conoïdale, nob., de grand. naturelle, vu du côté de l'ouverture, page 49. — 20. Valvata piscinaloides, Valvée piscinaloïde, nob., de grand. naturelle, vu du côté de l'ouverture, page 48. — 21. Le mème, grossi. — 22. Cyclas Normandi, Cyclade de Normand, nob., de grand. naturelle, Valve gauche, page 59. — 23. Le même, grand. nat. Valve droite d’un autreéchantillon. — 24. Le même, présentant la charnière grossie. TABLE DES ESPÈCES DÉCRITES DANS CE MÉMOIRE. Testacella Deshayesii. . . + . . . . . . «. + Helix Chaixii { — CGollongeoni. . . +. + . + + . . — Nayliesi. ès Gnalinei, hazre of doc. trahso eh Hi sinon + Godartil. + * - "Nes cus — Amberti. — Jlabyrinthicula . Clausilia Terverii. didoyeo rente ser Vertigo Dupuyi. +. 1 sons eue 0e 00s1hetre — .. myrmido . + + + + . + + Valvata piscinaloides. — conoidalis. . . . fr piscènaliss vuuutl af oxilreY rpsauth anim — Marginata. . . «4 + . . + + Carychium Delocrei — MAnIMUM HUE otre No out Lymnea Bouilleti . . . . . .:…,..1.11.0.14 Planorbis Thiollieri . — planulatus..tsse chan. perse « — lens . — Prevostinus Paludina semicarinata à — Desmarestii. Cyclostoma elegans Cyclas Normandi. Récapitulation. 39 37 58 39 40 41 42 43 45 LG 47 48 49 50 50 51 53 23 54 °6 57 57 58 59 59 59 60 NOTES POUR SERVIR A L'HISTOIRE DES LAGRIES, (INSECTES COLÉOPTÈRES HÉTÉROMÈRES) , PAR E. MULSANT et F. GUILEEBEAU. Présentées à la Société Linnéenne de Lyon, le 4€ juillet 1854. A ——— La vie évolutive des Lacriss était encore un problême, lors- que, par les soins de M. de Haan, parurent, daus les tomes 18, 19, et 20, des Mémoires du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, les œuvres posthumes (") du savant auteur du Traité anatomique de la chenille qui ronge le bois de saule. Quoique ces observations fussent écrites depuis plus d’un demi-siècle, le Mémoire de Pierre Lyonnet sur les insectes dont il est ici question (?), n’en avait pas moins tout l’intérét (‘) Anatomie de différents insectes (Mémoires du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, par les professeurs de cer établissement. Paris, À. Belin, t. 18 (1829) p. 233-312, pl. 9 à 15, et p. 377 à 464, pl. 19 à 24.—t. 19 (1830) p. 57-131, pl. 7 à 10, et p. 341-459, pl. 2% à 39. — t. 20 (1832) p. 1-241, pl. 1 à 20, Ces différentes parties ont été reproduites en un volume intitulé : Recherches sur l'anatomie et les mélamorphoses de differentes espèces d'insectes, ouvrage posthume de Pierre Lyonnet, publié par M. W. de Haan. Paris, J. B. Baillière, 1832 in 4° et atlas de 54 planches. () Mémoires du Muséum, t. 18. p. 417-420, pl. 22. larve, fig. 17,18, 19 ; 21, antenne; 22, partie de la tête; 23, mandibule ; 24, mâchoire et palpe maxillaire; 25, partie inférieure de la tête ; 26, 27, labre; 28, 29, 30, nymphe; 31, insecte parfait. Recherches, etc., p. 112-114, pl. 11. mêmes figures. Annales de la Société Linnéenne. 5 66 NOTES POUR SERVIR A L'HISTOIRE de la nouveauté (*). Il est intitulé : fer Scarabée hexapode dont l'hiver est la saison. Il ne faudrait cependant pas conclure de ce titre, que la larve dont il va être ici question sort de l'œuf et se développe pendant les mois les plus rigoureux de l’année. Elle éclot vers la fin de l'été, ou dans les premiers temps de l’automne, se nourrit et croît jusqu’à l'approche des froids, et quand la température est devenue assez basse pour engourdir les insectes, elle tombe, comme les autres, en léthargie. Mais elle prend si peu de soin pour se cacher et pour s’abriter, qu’il est facile de la trouver pendant la morte saison. Elle ressent alors aussi plus facilement que beaucoup d’autres, l'influence de la température extérieure, et lorsque des vents doux viennent exceptionnellement attiédir les airs, elle reprend pendant le milieu de la journée le mouvement et l’activité. On nous permettra de donner la description de cette larve, quoique déjà elle ait été faite par Lyonnet, cet auteur ayant négligé de signaler quelques détails qui servent à la distinguer au premier coup-d’œil, de celle d’une autre espèce de ce genre dont nous parlerons ci-après. Corps presque eruciforme ; parallèle, subsemicylindrique; médiocrement convexe; composé, outre la tête, de douze segments ; hexapode. Téte arrondie; plus large que longue ; penchée ; convexe sur sa partie occipitale ; d’un flave bru- nâtre ou tirant sur la couleur de poix ; hérissée de poils peu épais; marquée d’une ligne longitudinale médiane, naissant de sa partie postérieure, avancée longitudinalement jusqu'aux (") Latreille avait bien annoncé (Nouveau dictionnaire d’histoire naturelle, t, 17 (1817) p. 210), que M. Svaudoner avait suivi les méta- morphoses de la Lagria hirla, mais ces observations n’ont pas été publiées. DES LAGRIES. 67 deux cinquiemes postérieurs, bifurquée en devant en forme de V; rayée d’un sillon très-marqué sur la suture frontale. Epistome transverse ; trapézoïde ; rétréci d’arrière en avant. Labre transverse; presque trilobé, en devant; hérissé de poils clair-semés. Mandibules peu apparentes dans le repos ; semi-cornées; arquées; bifides ou bidentées à l'extrémité, concaves el munies à leur bord, de quelques autres dents plus postérieures. Mdchoires à un lobe garni de cils flexibles ; munies chacune d’un palpe conique, de trois articles. Palpes labiaux coniques; de deux articles apparents. Æ{rtennes aussi longuement prolongées que la moitié de la largeur du front ; de quatre articles : le premier où basilaire, subrugu- leux, blanchätre : le deuxième, annulaire, court : le troisième, trois fois aussi long qu'il est large, cylindrique, garni de poils fins et assez courts: le quatrième, petit, presque en forme de mamelon, peu distinctement séparé du précédent. Yeux représentés par deux à quatre points tuberculeux, noirs, presque unis transversalement, situés derrière chaque antenne. Anneaux thoraciques et abdominaux d’un brun flavescent ou tirant sur le brun de poix; hérissés de poils longs, assez épais, en partie assez grossiers et assez raides, noirâtres, d’un brun de poix ou d’un gris brun: ces poils, disposés en houppe surtout près des bords latéraux, consti- tuant une sorte de bande transversale, laissant glabre et finement pointillée l’intersection de chaque arceau et les parties voisines : le prothoracique, marqué sur son milieu, d’une tache allongée, brune: chacun des autres, noté sur sa partie médiane basilaire , d’une tache brune ou noirâtre, obtriangulaire, prolongée au moins jusqu’à la moitié de la longueur de l’arceau, et d’une autre tache de même couleur, oblique ou subarrondie, située près de chaque bord latéral : le segment prothoracique de deux tiers plus long que le suivant : les deuxième à onzième presque égaux : le douzième 68 NOTES POUR SERVIR À L’HISTOIRE presque conique, rétréci d'avant en arrière, el terminé par deux petites pointes cornées, fauves, divergentes, recourbées ; sans mamelon apparent sur sa face inférieure. Dessous du corps d’une couleur un peu plus livide que le dessus; peu garni de poils. Stigmates au nombre de neuf paires: la première, près du bord antérieur du deuxième segment : les autres, à partir du quatrième anneau. Pieds médiocres ; disposés par paire, sous chacun des segments thoraciques ; composés chacun de quatre pièces: la dernière terminée par un ongle pointu. Cette larve vit au pied des arbres et des haïes. On la trouve pendani l’hiveret au premier printemps, au pied des chênes, sous les feuilles mortes dont elle se nourrit, ou sous les fagots entassés dans les bois. Quand on l’inquiète, elle courbe son corps en arc, se roule sur elle-même et demeure dans le repos. C’est là son unique moyen de défense. Quand la fin de sa vie rampante est arrivée, elle se retire, soit parmi des feuilles, soit daus quelque crevasse ou autres inégalités du sol, s’y tient deux ou trois Jours dans le repos, puis, sans se construire de coque, se dépouille de son enveloppe et se montre sous la forme de nymphe. Les larves recueillies par nous, au printemps, subirent, le 12 juin (!), leur seconde métamorphose et le 20 du même mois se transformèrent en insecte parfait. Voici la description de la nymphe : Corps courbé en dehors , sur le dos ; composé de douze segments, la tête non comprise ; d’un blanc livide, au mo- meut de sa transformation, mais offrant successivement une teinte moins pâle, plus obscure, surtout à mesure qu'approche le moment de la sortie de l’insecte parfait ; hérissé de poils (*) La larve élevée par Lyonnet ae passa à l'état de nymphe que le 3 juillet. DES LAGRIES. 69 assez fins et assez allongés, d’un fauve brun. Tete inclinée. Palpes étendus longitudinalement et parallèlement sur la partie médiaire de la poitrine. Antennes prolongées sur les côtés de celle-ci, jusque près des cuisses postérieures; voilées par l’extrémité des cuisses et par la base des jambes des deux premières paires de pieds. Anneaux du corps presque d’égale grosseur, jusqu'à l'extrémité du sixième arceau abdominal : les trois derniers graduellement rétrécis : le premier ou pro- thoracique, près d’une fois plus grand que le suivant, noté d’une tache d’un fauve obscur ou brunâtre de chaque côté de la ligne médiane : le deuxième, plus court que le troisième : ces trois segments thoraciques, dépourvus d’appendices sur les côtés : les six premiers anneaux de l'abdomen, offrant, de chaque côté, un appendice presque cylindrique, arrondi ou obtus à son extrémité, transversalement dirigé, débordant le corps au moins du tiers de la moitié du ventre: cet appendice, court ou rudimentaire, de chaque côté du septième anneau, à peu près nul sur les deux suivants: le dernier segment, fendu longitudinalement à son extrémité : chacune de ces deux parties terminée en pointe membraneuse. Cuisses dirigées en dehors, obliquement d’avant en arrière, avec les jambes repliées contre elles : celles des deux premières paires , ne débordant pas le corps: les postérieures, un peu plus longues, le débordant. Zarses dirigés longitudinalement de chaque côté dela ligne médiane du dessous du corps: les postérieurs prolongés jusqu’à l'extrémité du cinquième arceau ventral. De cette nymphe sortit le 20 juin, la Lagria hirta, Linné. Téle el prothorax noirs: celui-ci ponctué ; hérissé de poils testacés. Ecusson ruqueusement ponctué. Elytres d’un jaune testacé ; hérissées de poils de même couleur ; ruguleusement ponctuées ; à stries plus ou moins faibles. Repli un peu anguleux vers l'extrémité des postépisternums. Dessous du corps, noir sur la poitrine, ordinairement d'un brun testacé sur le ventre ou au moins sur les côtés, 70 NOTES POUR SERVIR A L’HISTOIRE Pieds hérissés de poils testacés ; noirs sur les cuisses, ordinairement gra- duellement moins obscurs sur la moitié postérieure des jambes et sur les tarses. d’. Yeux saillants de chaque côté ; séparés sur le front par un espace à peine plus grand que le diamètre transversal du troisième article des antennes. Dernier article de celles-ci aussi long que les trois précédents réunis, parallèle, obliquement coupé à son extrémité. Prothorazx plus étroit que la tête, dans son diamètre transversal le plus grand. £lytres subparallèles, et, par à, paraissant plus allongées que chez la 9. 9. Yeux peu ou point saillants sur les côtés ; séparés sur le front par un espace égal au moins au diamètre transversal de l’un d’eux, dans sa partie visible en dessus. Dernier article des antennes aussi long que les deux précédents réunis, rétréci vers son extrémité, en ligne courbe à son côté externe. Pro- thorax aussi large à peu près que la tête, dans son diamètre transversal le plus grand. £lytres ovales, graduellement élargies jusque vers leur milieu. Chrysomela hirta, Vixn. Syst. nat. 10% édit.(1758) t. 4, p. 377, 76. — id. Syst. nat. (12% édit.) 1. 4, p. 602. 119. — id. Faun. suec. p. 174. 578. — O. F, Muzuer, Faun, Insect, Frid. p. 9, 88.—P, L. S. Muccer, G. v. Linx. Natures, 5, 1 p.201, 149. — Goeze, Entom, Beyi. t, 1. p. 297, 118. — Scaranr, Enum. p. 99. 489. — De Viccers, CG. Lanx. Entom, t, 1, p. 167. 189, La cantharide noire à étuis jaunes, Georrr. Hist, t. 4, p. 544,6, (1). Tenebrio villosus, De Geer, Mem. 1. 5. p. 44. 6, pl. 2, fig, 25 (9), fig. 24 (#2). Lagria hirta, Fagr. Syst. Entom. p. 125, 8. — id. Spec. Ins. t. 1, p. 160. 11. — id. Mant. Iusector, t. 1. p. 93. 13. — id. Entom. Syst. 1, 4. 2.p. 79. 4. — id. Syst. Eleutherator, t, 2, p. 70, $. — Herpsr, ir Fusssrxe Arch. 3" cah. (1784) p. 68- 1.— Rormer, Gen. p. 44. 35. pl. 34, fig. 22 (17) 7. — Rossi, Faun. etr. 4, p. 108. 274. — id. ed. Helw. t. 1 (1795) p. 114. 274 9 et note 71. — id. p. 453. 114. 1 ® . — Ouv. Encycl. meth, t, 7 (1792) p 446. 2 (47). — id. Entom. t, 3, 0° 49, p. 4. 2 pl. 4. fig. { ab, ® ,c. 1. — id. Nouv. Dictionn. d’hist, nat, t. 42. (1803) p. 461. — Panz. Entom. Germ. p. 202. 2, (@). — id, Faun. Germ, 107. 2. (9). — id. Iadex, p. 142, 47 $.— Cuv. Tabl. élém. p. 543. — Payk. Faun. suec. 1.2 p.154,1.(7 9). — Warcr. Faun. Par. t. 1. p. 159.1 —-Ticnx, Hist. nat. t, 7. p. 142. pl. fig. 5. (Q). — Larn. Hist. nat, t, 10, p. 391 (1 $ pl. 50, fig. 3 — id. DES LAGRIES. 721 Gener, t4 2, p. 198. 1. (7 ® }. — id. Nouv. Diet. d’Hist. nat, 1. 47 (1847) p. 209. -— Senônu, Syn. Ins.t, 5, p. 9, 10, 7 D. — Gien. las. suec. t. 2, p. 504, 1 71 ©. —Lamarck, Auim,s. vert, t. 4. p. 377, 2. — Gouverus, Haudb, p. 353.—Duweniz, Dict. des sc. nat. t 25 (1822) p. 127. 1. -- Muus. Lettr. t. 2, p. 296. 1 (®). — Srern. Hilustr. t. 5,p. 33.1 (7 ? ): — id. Man, p. 328. 2575. A1 & — Cours, Brit Eulom. 1. 15. (1836) p. 598.13. — Sauve. Ins. fenu. p. 441. 1, — de Casrezx, Hist, nat. 1. 2. p. 251. 4 pl. 20 fig. 5, 1—L. Dur. Excurs. p. 70, 434, — E. BLancuarp, in Revue an. de Cuvier, édit. Croch. p. 33 bis, pl. 4, a, labre ; b, mandibule ; e, mâchoire et palpe max. ; d, lèvre ; e, antennes,— L. Reorens. Faun. aust, p. 629. (47. ®). Lagria pubescens, Far. Syst. entom, p, 425. 7 ? — id. Spec. ins. t 1, p. 160. 40? —id, Mant. t. 4, p. 93.192 (9 ?)—id. Ent. Syst. rt 2, p. 79. 3(Q?).—id. Syst. Eleuth. i. 2p. 70. 6.( P ? ). — Ouv. Eucy.meth, t. 7, p. 446. 6. — Panzer, Ent. Geriu, p. 201. 4. (7) —id. Faun. Germ. 107. 1. (1). — Ticxy, Hist. nat. t, 7 p. 143. — bare, Hist, nats t 40, p. 551, 2. — Muus, Lett. t. 2, p.291. 2, (4). Coccinella hirta, Muicer, Zool, Dan, prodr, p. 85. 937. Gryptocephalus hirtus, Guez. G. Lixx. Syst. nat.t. 1, p. 1730. 236. —Gozze, Fauu. Eur. 1. 8, p. 418.43. — Manryn, Eugl. Entom, pl. 47, fig. 45, Auchenia hirta, Marsa. Ent. brit t, 4, p. 248. 10. Loug. 0,0078 à 0,0081 (3 1/2 à 3 2/3 L.). plus grande larg. des élytres. 0,0028 à 0,0030 (1 4,2 à 1 9/3 L). (7) : 0,0 36 à 0,0039 (1 2/3 à 1 3/4 L.) (9). Ellé habite la plus grande partie de l’Europe. Linné décrivit le premier (1758) sous le nom spécifique de irta, celte espèce qu’il plaça parmi ses Chrysomèles. De Géer, dans le t. 5 de ses Mémoires (1775), l’éloigna de ces derniers insectes, en raison du nombre des articles de ses tarses, et, pour ne pas trop multiplier les genres, la colloqua avec ses Ténébrions, quoiqu'il la trouvât peu convenablement placée dans leurs rangs. Il observa que les mâles ont le corps plus petit, plus étroit et plus allongé que celui des femelles. 1775. La même année, Fabricius, dans son Systema ento- mologiæ, constitua le genre Lagria, dans lequel trouva place la Chrysomela hirta de son illustre maître. Près de celle-ci, il en décrivit une autre espèce, sous le om de pubescens. il serait assez difficile de dire à quel insecte se rapporte la description qui accompagne cette dénomination spécifique , dans les premiers ouvrages du professeur de Kiel. Les expres- sions : rügra , thorace marginato villoso , elytris glabris 72 NOTES POUR SERVIR A L'HISTOIRE testacets, ne peuvent s'appliquer à aucun des sexes de notre Lagrie ; peut-être Fabricius avait-il alors en vue un insecte d’un tout autre genre, la Chrysomela pubescens de Linné. Ce qu'il ya de certain, c’est que, dans son Entomologia syste- matica, il remplaça la phrase diagnostique citée plus haut, par celle-ci : nigra, villosa thorace tereti : puncto medio im- presso, elytris testaceis ; et cependant, par une légèreté qui le rend souvent un guide peu sûr pour la synonymie, il con- tinua à citer la phrase du Systema Naturae qui se rapporte à la Chrysomela pubescens. Dans la dernière diagnose de Fabricius, il est facile de reconnaître notre Lagrie; mais auquel des deux sexes cette description peut-elle s'appliquer ? Helwig, Panzer, Gyllenhal, et les auteurs plus modernes ont généralement cru y recon- naître le -’. Latreille seul a soupçonné y voir la $ (!), et nous croyons qu'il a raison. La © seule, en effet, présente souvent sur le prothorax une dépression ou fossette plus ou moins sensible. De Géer, avons-nous dit, avait déjà remarqué les différences que présentent dans leurs formes le 4 et la 9. Helwig, dans l'édition annotée qu’il donna de Rossi, signala en outre la différence que présente, dans sa longueur, chez les deux sexes, le dernier article des antennes. Malgré ces observations, Fabricius continua, dans son Systema Eleutheratorum, à séparer sa Lagria pubescens de son hirta. L’Entomologiste danois avait-il reconnu, dans ces insectes, deux espèces réellement distinctes? Rien ne le fait supposer. Il existe cependant une autre Lagrie, très-voisine de l’Airta, mais d’une taille généralement un peu plus grande ; elle paraît dans la (1) Genera, t. 2, p. 198, et Nouv. dict. d’hist. nat. t, 17 (1817) p. 210. Dans ce dernier ouvrage Latreille indiqua aussi le rapprochement qu'offrent entre enx les veux du 7. DES LAGRIES. 73 saison printannière plutôt que dans les premiers jours de l'été. Voici la description de sa Larve : Corps presque eruciforme; parallèle ; subsemicylindrique ; médiocrement convexe; composé, outre la tête, de douze segments; hexapode. Téfte arrondie ; ponctuée ; convexe sur sa partie occipitale; presque de couleur de poix ; hérissée de poils sur le front; marquée d’une ligne longitudinale médiane, naissant de sa partie postérieure, bifurquée en devant, à partir des deux cinquièmes postérieurs. Æpistome transverse. Mandibules presque cornées ; arquées ; courtes ; peu apparentes dans l’état de repos; bifides ou bidentées à l'extrémité et munies, à leur bord, de quelques autres dents. Mâchotires à un lobe garni de cils flexibles ; munies chacune d’un palpe conique, de trois articles. Palpes labiaux coniques ; de deux articles apparents- Antennes de quatre articles : le basilaire, subglobuleux, blanchâtre : le deuxième, annulaire ; le troisième, cylindrique, allongé, cilié ou garni de poils, principalement sur les côtés: le quatrième, petit, presque en forme de mamelon, peu distinct du précédent. Yeur représentés par trois ou quatre points tuberculeux, situés presque transversalement derrière les antennes. Anneaux thoraciques et abdominaux presque d’un brun de poix ou de café brülé ; hérissés de poils longs, assez épais, en partie assez grossiers et assez raides, noirâtres, d’un brun de poix ou d’un gris brun , disposés presque en forme de houppe, surtout près des bords latéraux , constituant sur chaque anneau une bande transversale, laissant glabres et finement pointillées l'intersection de chaque anneau et ses parties voisines: l’anneau prothoracique près d’une fois plus long que chacun des deux suivants: ceux-ci un peu plus grands que les premier à huitième de l’abdomen : le dernier rétréci d’avant en arrière et terminé par deux pointes noires, obtuses, presque contiguës, Dessous du corps noirätre ; peu garni 74 NOTES POUR SERVIR A L'HISTOIRE DES LAGRIES. de poils couchés ou mi-couchés. Pieds au nombre de six, disposés par paire, sous chacun des segments thoraciques : la dernière, terminée par un ongle aigu. Cette larve presque semblable à celle de la Z. Airta, en diffère par sa teinte ordinairement un peu plus foncée, et par le dernier anneau du corps terminé par deux pointes presque contiguës et parallèles, et paraissant souvent n’en constituer qu'une seule, peu ou point recourbées, noires, obtuses à leur extrémité. Elle vit également de feuilles sèches au pied deshaies ou dans les bois. Long. 0,0100 à 0,0142 (4 4/2 à 5 1.). Elle ne prend pas plus de précautions que la précédente pour subir sa métamorphose. Dans ce second état, elle à tant d’analogie pour la forme avec celle de la L. Aërta, qu'il est inutile d’en donner la description. Les nymphes se sont montrées le 23 mai, et le 30 du même mois a paru l’insecte parfait, dont voici la description : Lagria atripes. Téle et prothorax noirs : celui-ci, à peine poin- tillé; hérissé de poils testacés. Ecusson pointillé. Elytres d’un jaunc testacé ; hérissées de poils de même couleur ; ruguleusement ponctuées : a stries plus ou moins faibles. Repli graduellement et très-faiblement rétréci. Dessous du corps et pieds ordinairement très-noirs, luisants. Dessous des tarses garni de poils d’un fauve testacé. 4 et 9. Mêmes caractères distinctifs que chez lespèce précédente. Environs de Lyon et midi de la France. Long. 0,0090 à 0,0095 (4 à 4 1/4 l.) Plus grande largeur des élytres 0,0033 (1 1/2 L) (7) ; 0,0045 à 0,0048 (2 à 2 1/81.) (9). Oss. Elle a la taille plus grande ; les antennes propor- tionuellement un peu plus épaisses ; l’écusson plus allongé et plus triangulaire ; les pieds à peine pointillés au lieu d’être ponctués ; le ventre rarement brun de poix sur les côtés. NOTE POUR SERVIR À L’HISTOIRE DES SERPENTS , PAR E. MULSANT. Présentée à la Sociéte Linnéenne de Lyon, le 10 janvier 1853. Dans le mois de septembre 1852, le garde-champêtre d’une commune des environs de Tournus (Saône-et-Loire) , faisait dans la campagne sa ronde accoutumée, quand son alteniion se trouva tout-à-coup excitée par un bruit qui se faisait à quelques pas de lui. Deux Ophidiens, une vipère (*) et une couleuvre verte et jaune (?), se trouvaient aux prises et s’attaquaient avec fureur. Ni la présence du garde-champètre, ni celle d’un passant qui s'était arrêté pour étre témoin de (») Vipera berus, Daunix. (2) Coluber viridi-flavus, LAGÉPÈ DE, 76 NOTE POUR SERVIR A L'HISTOIRE DES SERPENTS. ce duel singulier, ne purent les porter à fuir. Le combat dura plus d'une demi-heure avec des chances variables; tantôt les deux ennemis se tenaient entrelacés, en cherchaut à s’étrein- dre et à se déchirer, tantôt ils se séparaient, s’éloignaient de quelques pieds et revenaient fondre l’un sur l’autre avec une nouvelle rage. Dans l’une de ces rencontres, la couleuvre dont la gueule était démesurément ouverte, engloutit la tête de la vipère, qui s’engagea de près de trois pouces dans son œsophage. Le garde-champèêtre put alors saisir ce singulier Ophidien à deux queues sans tête, et durant le trajet assez long que fit cet homme, la vipère continua à rester engagée dans le corps de son ennemi (!) : (1) Cette vipère en partie avalée par la couleuvre fait aujourd’hui partie du Musée du lycée de Lyon. DESCRIPTION DES OMOCRATATES ET DES HÉLIOPATHATHES DERNIERS INSECTÉS DE LA TBIBU DES PANDARITES, PAR E. MULSANT et CL. REY. Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, le 13 février 1854. nn TROISIÈME RAMEAU. LES OMOCRATATES. CaRACTÈRES. Yeux au moins aussi longs que larges, dans leur partie visible en dessus. Prothorax s'appuyant ordinairement sur les élytres, parfois un peu séparé de celles-ci, chez les der- nières espèces, mais alors angles huméraux des étuis non arron- dis; plus ou moins brusquement rétréei, puis parallèle, au devant des angles postérieurs. Jntervalle des élytres voisin du repli, en partie invisible quand l’insecte est examiné en dessous. À ces caractères, on peut ajouter : Tête généralement assez enfoncée dans le prothorax ; chargée au côté interne des yeux d’un pli souvent peu saillant ; ordinai- rement peu ou point sillonnée sur la suture frontale. Antennes prolongées , en général, jusqu'aux trois quarts ou presque jusqu'aux angles postérieurs du prothorax ; à troisième article d’un tiers ou de moitié plus long que le suivant : les quatrième à huitième presque obconiques ou en partie submoniliformes : Jes neuvième et dixième au moins, plus larges que longs : le 78 PANDARITES, onzième généralement ovalaire, surtout chez les 4, parfois orbiculaire où même à peine aussi long que large, surtout chez les 9. Prothorax échancré en devant; plus ou moins arqué sur les quatre cinquièmes antérieurs de ses côtés, rétréci et sub- parallèle ensuite ; à angles postérieurs prononcés et à peu près rectangulairement ouverts ; le plus souvent en ligne un peu arquée en devant, à la base. Ecusson plus large que long. Elytres en ogive obtuse et à peine sinuée à leur partie postérieure. Dessous du corps ordinairement ridé ou marqué d’assez gros points unis en sillons, sur les côtés de l’antépectus. Postépister- nums arqués à leur côté interne, et rétrécis dans leur seconde moitié. Pieds médiocres, simples. Corps en général peu ou mé- diocrement convexe. Les caractères distinctifs des Omocratates sont d’avoir le pro- thorax rétréci et plus ou moins parallèle au devant des angles postérieurs, et généralement appuyé sur les élytres ; mais ces caractères ne sont pas également prononcés chez tous les insectes de ce rameau. Quelques-uns des premiers, par leur prothorax parfois peu rétréci ou sinué plutôt que parallèle au devant des angles postérieurs, semblent lier cette division à la précédente ; les derniers , au contraire, par leurs élytres un peu détachées du prothorax, et un peu obliquement coupées, d'avant en arrière, depuis le quart externe de leur base jusqu’à l’angle huméral , font une transition presque insensible aux Héliopa- thates, chez lesquels les élytres seront plus visiblement encore séparées du prothorax, et arrondies à leurs angles huméraux. Les Omocratates 7, soumis à notre examen, nous ont tous offert les deuxième et troisième articles des tarses antérieurs dilatés, et souvent les mêmes des intermédiaires plus ou moins élargis, et sous ce rapport, ils se distinguent de ceux du rameau précédent, chez lesquels tous les tarses sont grèles ; cependant 1 serait possible que la première espèce, dont le faciès rappelle celui de certains Microsites , mais que le rétrécissement de son HÉLIOPATHAIRES. — (Ümocrales. 719 prothorax rattache aux Omocrates, fil exception à cette règle. Cette dilatation de quelques-uns des articles des tarses est loin d’être d’ailleurs uniforme chez toutes les espèces : chez la plu- part, elle est très-prononcée : chez les Maladères et espèces voisines, au contraire, elle est très-faible. Enfin, chez les 4 de plusieurs insectes de ce rameau, les cuisses postérieures et sou- vent les intermédiaires, et les jambes des deux dernières paires, sont ciliées en dessous ; chez les autres, elles sont entièrement glabres, comme chez toutes les 9. Les Omocratates peuvent être partagés en deux genres. GENRES. non obliquement coupées à la base, à partir du quart externe de celle-ci ; offrant les angles huméraux à peu près rectan- gulairement ouverts. Prothorax ordipairement appuyé à la base sur les élytres. Omocrates. Éiytres obliquement coupées, d’avant en arrière, depuis le quart externe de leur base, jusqu'aux angles hbuméraux qui, par là, sont plus ouverts que l’angle droit, Prothorax sensi- blement séparé des élytres, surtout aux angles huméraux de celles-ci, Maladeras. Genre Omocrates, OMOCRATE. (oucxeurns, qui a de fortes épaules } Caracrères. Ælytres non obliquement coupées à la base, à partir du quart externe de celle-ci jusqu’à langle huméral ; offrant ces angles à peu près rectangulairement ouverts. æ. Prothorax en ligne arquée en arrière et sans sinuosités, à la base; offrant les bords postérieurs moins prolongés en arrière que la partie médiane, sazxicola. ax. Prothorax en ligne presque droite ou un peu arquée en devant à la base; offrant une siauosité plus ou moins faible, vers cha- que cinquième ou sixième externe de celle-ci. 8. Prothorax presque parallèle sur les côtés, à peine arqué sur les quatre cinquièmes antérieurs de ceux-ci; presque en ligne 80 PANDARITES. droite à son bord antérieur, quand l’insecte est examiné en dessus ; en ligne bissubsinuée à la base, avec la partie médiaire à peu près aussi prolongée que les angles. 86. Prothorax arqué sur les quatre cinquièmes antérieurs environ des côtés, et plus ou moins brusquement rétréci postérieure- ment ; en ligne un peu arquée en devant à la base, avec les angles postérieurs un peu plus prolongés en arrière que le milieu. + Bord supérieur du repli très-visible jusqu’au sixième au moins de sa longueur, quand l’insecte est examiné perpen- diculairement en dessus. Troisième, cinquième et septième intervalles des stries des élytres saillants sur toute leur longueur. Y: Bord supérieur du repli ordinairement invisible après l'angle huméral ; parfois un peu visible après cet angle, mais alors troisième, cinquième et septième intervalles des élytres plans sur la majeure partie de leur longueur. d. Elytres marquées de points-fossettes. <. Troisième, cinquième et septième intervalles des élytres saillants sur toute leur longueur. «æ. Troisième, cinquième et septième intervalles des ély- tres non ou à peine sensiblement saillants sur la majeure partie de leur longueur. 99. Elytres marquées de rangées de points plus ou moins petits. 5. Base des élytres offrant, réunies, une ligne droite, depuis une fossette juxta humérale jusqu’à l’autre, ou échancrée entre chaque fossette et l’écusson. *. Quatrième strie ou rangée striale des élytres mar- collaris. gibbus. fossulatus. foveipennis. quée environ de vingt-cinq points, lineato-punctatus, #n. Quatrième strie ou rangée striale des élytres marquée au moins de trente points. 8. Prothorax offrant un peu avant la moitié sa plus grande largeur. 88. Prothorax offrant vers les deux tiers sa plus grande largeurr. 84. Base des élytres offrant, prises ensemble, une ligne un peu arquée en devant, depuis une fossette humérale jusqu’à l'autre, indiscretus. abbreviatus. HÉLIOPATHAIRES. — Omocrates. 81 « Prosternum non sillonné ou marqué seulement d’une fossette obsolète, planiusculus. u, Prosternum sillonné. viaticus. 1. ®. saxicola. Oblong; médiocrement convexe ; d’un noir mat. Prothorax arque sur les cinq sixièmes de ses côtés, brusquement rétréci et parallèle en- suite ; offrant vers les trois cinquièmes sa plus grande largeur ; arqué en arrière à la base ; ruqueusement et finement ponctué. Elytres arquées en arrière, prises ensemble, à la base; à stries peu profondes et peu distinctement ponctuées. Intervalles rugueusement et densement poin- tillés ; peu convexes : les troisième, cinquième et septième plus ou moins convexes el saillants, au moins vers leur extrémité. Plylaæ saxicola, (Cnxvrozar) in litter. Long. 0,0067 (3 1.) Larg. 0,0022 à 0,0026 (1 à 4 1/5 1.). Corps oblong, médiocrement convexe ; d'un noir mal. 7éte densement et peu uniment poneluée; offrant à peine ou n’offrant pas les traces d’une dépression sur la suture frontale. Antennes prolongées environ jusqu'aux trois quarts des côtés du protho- rax (9); noires à la base, graduellement d’un brun fauve ou fauves, à l'extrémité. Prothorux échancré en arc assez ré- gulier , en devant; un peu obtusément arqué sur les cinq sixièmes antérieurs de ses côlés, parallèles ensuite; à peine plus large aux angles postérieurs qu'aux antérieurs; à peu près rectangulairement ouverts à ceux-là ; sensiblement en arc dirigé en arrière, ordinairement sinué au devant de lPécusson, el sans sinuosilé sur le reste, à la base; muni latéralement d’un rebord étroit et non saillant; muni à la base d’un rebord plus étroit, peu apparent et non interrompu; d’un tiers environ plus large que long; médiocrement convexe ; densement ponctué ; subré- ticuleux ; offrant parfois sur la ligne médiane une trace lisse , raccourcie à ses extrémités. Ecusson petit, ponclué. Ælytres Annales de la Société Linnéenne, G 82 PANDARITÉES. offrant, réunies, leur base en arc dirigé en arrière, pour rece- voir le bord arqué en arrière du prothorax , avec les angles huméraux un peu avancés, el embrassant un peu la partie rétré- cie du prothorax ; subparallèles jusqu'aux trois cinquièmes (9 ); très-médiocrement ou assez faiblement convexes sur le dos, convexement déclives sur les côtés et plus faiblement à la partie postérieure; à stries linéaires assez faibles, et marquées de points assez pelits, peu distincts, ne crénelant pas les intervalles (environ trente de ces points sur la quatrième ) : les quatrième et cinquième encloses par les voisines, plus courtes, prolongées environ jusqu'aux quatre cinquièmes. /ntervalles densement et rugaeusement ou ruguleusement ponclués ; presque plans ou à peine subconvexes en devant : les troisième, cinquième et sep- ième, plus ou moins convexes et saillants au moins postérieu- rement, el parfois presque sur toute leur longueur. Bord supé- rieur du repli invisible en dessus après Pangle huméral. Dessous du corps marqué sur les côtés de l’antépectus de points médiocres ou assez gros , peu unis en sillons; un peu plus finement ponctué sur le reste. Prosternum assez large; obsolè- tement sillonné. Postépisternums presque parallèles sur leur première moilié, rétréois dans la secande : deux fois et demie au moins aussi longs qu'ils sont larges dans leur milieu. Pieds ponelués assez finement; comprimés : jambes de devant presque aussi larges en devant que la moitié de leur arête externe. Pare : l'Espagne, (collect. Chevrolat). g Inconnu. 9 Cuisses et jambes glabres. Articles des tarses non dilatés. Oss. Cette espèce a un peu le port du M. bœticus. Elle se distingue facilement de toutes les suivantes par son prothorax et ses élytres densement el rugaeusement ponclués, el surtoul par son prothorax arqué en arrière à son bord postérieur. HÉLIOPATHAIRES. — ÜOmocrales. 83 2. ®. collaris. Suballongé ; assez faiblement convexe ; noir, peu luisant. Prothorax presque en ligne droite, en devant ; presque parallèle sur les quatre cinquièmes antérieurs, parallèle postérieurement ; subtrisinué à la base ; ponctué avec une faible tendance à la réticulation. Elytres à peine munies d’une petite dent dirigée en dehors, à l'angle huméral ; à stries peu profondes même postérieurement , poncluées (environ vingt-cinq points sur la quatrième). Intervalles pointillés, d'une manière à peine ruguleuse ; à peine subconverxes en devant : les troisième, cinquième et septième, saillants postérieurement. Prosternum ovalaire, relevé en rebord et chargé d’un relief longitudinal. Long. 0,0067 (3 1.) Larg 0,0028 (1 1/4 1.). Corps suballongé ; assez faiblement ou très-médiocrement convexe; noir, peu luisant, surtout sur la Lête et sur le protho- rax. Z'éle ponctuée, avec une faible tendance à la réticulation sur le front ; à peine déprimée sur la suture frontale, Antennes prolongées au moins jusqu'aux angles postérieurs (47) ; noires, graduellement moins obscures vers l’extrémité. Prothorax pres- que en ligne droite en devant, avec une faible dépression ou sinuosité postoculaire ; presque en parallélogramme d’un quart plus large que long ; à peine arqué sur les quatre cinquièmes de ses côtés, parallèle et à peine retréei postérieurement ; en ligne subtrisinuée à la base, c’est-à-dire offrant une faible sinuosité vers chaque sixième externe, el une autre plus faible au devant de l’écusson ; à angles postérieurs un peu dirigés en arrière par l'effet de la sinuosité, el un peu moins ouverts que l'angle droit ; muni latéralement d’un rebord étroit, non saillant ; muni à la base d’un rebord très-étroit, presque interrompu dans son milieu ; faiblement convexe ; ponctué, avec une faible tendance à la réticulation. Æcusson transverse. Elytres lrès-légèrement sinuées après l’angle huméral , et offrant cet angle en forme de 84 PANDARITES. très: petite dent un peu dirigée en dehors ; subparallèles jus- qu'aux trois cinquièmes ou à peine élargies graduellement jusqu’à la moilié ; très-peu convexes sur le dos, convexement déclives sur les côtés et plus faiblement à leur partie postérieure ; à stries peu profondes, même postérieurement, marquées de points séparés par un espace généralement plus grand que leur diamètre (environ vingt-cinq sur la quatrième strie) : les qua- trième et cinquième plus courtes. /ntervalles finement ponetués, à peine ruguleux ; très-faiblement subconvexes en devant : les sutural , troisième, cinquième et seplième postérieurement convexes et saillants. Dessous du corps marqué, sur les côtés de l’antépectus, de gros points presque unis ou unis en sillons ; moins grossièrement ponctué sur le reste. Prosternum ovalaire ; relevé en rebord dans sa périphérie et chargé sur son milieu d’une ligne élevée. Pieds ponctués. Cuisses ruguleuses. Jambes antérieures , triangulairement élargies, presque aussi larges à l'extrémité que la moitié de leur arête interne. Pare : l'Espagne méridionale, (collect. Aubé.) . Trois premiers articles des larses antérieurs et intermé- diaires garnis de sortes de ventouses en dessous : les deuxième et troisième des antérieurs, fortement : les mêmes des intermé- diaires, faiblement dilatés. 9. Inconnue. Oss. Celle espèce a un faciès équivoque : par son port, par la dent presque indistinele el un peu dirigée en dehors des angles huméraux de ses élytres, elle semble se rapprocher des derniers Pandarinus, dont elle s’éloigne par son prothorax à peine bissi- nué à la base, par l’avant dernier intervalle des élytres invisible en dessous ; par le voisin du repli non visible à sa partie anté- rieure. Elle a quelque analogie avec quelques-uns des derniers Micrositus, dont elle diffère par son prothorax à peine arqué sur jes côtés el par les deuxième et troisième articles des tarses dilatés, chez le 7. Ce dernier caractère et celui d’avoir la ein- HÉLIOPATHAIRES. — ÜOmocrales. 85 quième partie des côtés du prothorix parallèle, indiquent sa place parmi les Omocrates, au milieu desquels la forme de son prothorax lui donne un air un peu étranger. 3. @. gibhus ; Fapricrus, Oblong ; médiocrement convexe ; d’un noir un peu luisant. Protho- rax arqué sur les côlés jusqu'aux cinq sixièmes, parallèle posté- rieurement: faiblement coupé en arc dirigé en avant et peu sensiblement bissinué, à la base ; ponctué, non réticuleux. Elytres à stries peu pro- fondes en devant, poncluées (environ 22 à 25 points sur la quatrième). Intervalles pointillés ou ponctuës, souvent plus ou moins rugquleux ; à peine convexes en devant: les troisième, cinquième et septième convexes et saillants, au moins vers l'extrémité, parfois sur presque toute leur longueur. Bord supérieur du repli visible en dessus, au moins jusqu’au sixième de sa longueur. Opatrum gibbum, Faer. Syst. entom. p. 76. 2.— Id. Spec. ins. te 1. p. 90. 3. — Ni. Mant. ins, t, 1. 50. 3. — Id, Ent. syst, t. 1. p. 89. 4. — [d. Syst, eleuth. t. 1. p.116, 6. — Guen. Car Linn. Syst. nat. 1. 1. p. 1632, 3.— Paz Eat. germ. p. 35. 2, — [d, Faun germ. 39. 4 —Iuure. Kaef. Preuss. p. 108. 3. — Id. Mag. t. {. p. 339.6. — Wazck, Faun, par. t.1. p. 29. 2. — Srurm, Deutsch, Faun, t. 2. p. 170. 3. —-Onv. Ency. méth.t. 8. p. 501. 27. — Lauanck. Anim. s. vert. t. 4, p. 413. 2. 7. — Gycrenn. Ins.suec. L. 2. p. 598. 2, — Dumérar. Dict, des sc. nat. 1. 36, p. 157. 3. — Sacs. Ins. fenn. p. 482. 2, Opatrum converum, KuceL. u° 3, (Voy. Panz, Faun, Germ. 39. 4). Tenebrio pilipes, Heresr, Naturs. t. 7. (Kaef.) p. 260. 29. pl. 1142. fig. 3. B. (71). Tenebrio gemellatus, Marsu. Entom. brit. p. 475 (1). T'enebrio arenosus, Manss. Ent. brit. p. 475. (Q). Pedinus gibbus, Larr. Hist. nat. 1, 10. p. 283. 3.—Panz. Index entom. p. 28. 3. — Le Peer. et À, Servizce, Encycl. méth.t. 10. p. 26. 5. , Ptinus maritimus, Leacn, Edinb, Eucycl. t, 9 p.102. — Sawouece, The Entomol. p-. 92. pl. 4. fig. 2. Helophilus gibbus, Des. Catal (1821). p. 65. — L. Dur. Excurs. p. 67, 397. Pedinus gibbium, Cunnis, Guide. 255, 1, Philan gibbus, Sreru, Ulustr. t. 5. p. 2, 1.— Id. Man. p. 324. 2544. Heliopathes gibbus, (Des.). Gatal. (1833). p. 191. — Id, (1837). p. 212..— L. Reptews. Faun. austr. p, 898.— En, Pernis, Lettre, etc. in Mém. de l’Acad, des sc. deLyon (cl. d. sc.) 4850. p. 471. Omocrates gibbus, Muus. Hist, nat, des Coléopt. de France (Latigènes). p. 155. 2. 86 PANDARITES. Long. 0,0078 à 0,0090 (3 1/2 à 4 L.). Larg. 0,0033 à 0,004 (1 1/2à 21.). Corps oblong; médiocrement ou assez faiblement convexe ; d'un noir peu ou un peu luisant. Téte densement ponctuée ; déprimée ou obsolètement et largement sillonnée sur la suture frontale. Æntennes à peine prolongées à peu près jusqu'aux deux tiers des côtés du prothorax ; assez épaisses ; moniliformes à parüir du cinquième article, avec les neuvième et dixième cupiformes : les neuvième à onzième un peu plus gros ; noires, graduellement moins obscures ou fauves à l'extrémité. Prothorax en arc obtus dirigé en arrière et sinué derrière chaque œil, à son bord antérieur; assez faiblement arqué sur les quatre cinquièmes antérieurs de ses côtés; plus étroit et parallèle ou presque parallèle postérieurement ; offrant vers la moitié sa plus grande largeur; un pen moins large ou à peine aussi large dans ce point que les élytres dans leur milieu; muni latéralement d’un rebord uniforme, peu saillant, convexe ; faiblement en are dirigé en avant et peu ou point sensiblement sinué, à la base, vers chaque cinquième ou sixième externe de celle-ci ; muni à celte dernière d'un rebord très-étroit et presque interrompu dans son milieu; une fois (ç) ou près d’une fois (#7) plus large à son bord postérieur que long sur son milieu ; médiocrement convexe ; uniformément marqué de points à peu près semblables à ceux de la tête. Ecusson transverse ; arqué à son bord postérieur ; deux fois plus large à la base que long sur sôn milieu; ponctué. £lytres peu ou point émoussées à l'angle huméral ; n’offrant pas à celui-ci une petite dent où un angle dirigé en dehors; presque parallèles jusqu’à la moitié, faiblement rétrécies ensuite jusqu'aux deux tiers, en ogive postérieurement ; médiocrement convexes; à siries peu profon- des en devant, rendues plus profondes postérieurement par la saillie des intervalles, panctuées (environ vingt-deux à vingl-cinq HÉLIOPATHAIRES. — Omocrales. 87 points sur la quatrième), /ntervalles pointillés ou plus ou moins finemént ponetués; parfois un peu ruguleux, ou presque rugueux . les deuxième ; quatrième et sixième presque plans ou à peine convexes : les premier ou sutural, troisième, cinquiènie et septième, sensiblement relevés en toit et d’une manière ordinai- rement plus prononcée vers leur extrémité : le troisième, postérieurement uni au septième, en enclosant les quatrième à sixième. Repli visible en dessus au moins jusqu’au sixième de la longueur, et faisant habituellement paraître les élytres un peu élargies depuis l’angle huméral jusqu'à ce point ; ponctué. Dessous du corps d'un noir plus luisant que le dessus ; ponctué el presque sillonné sur les côtés dé l’antépectus; un peu moins grossièrement ponclué sur les médi et postpectus, et plus finement sur le ventre; rayé de quelques lignes ou légers sillons longitudinaux sur la partie antéro-médiaire du premier arceau ventral. Prosternum rugueusement pointillé ou ponetué ; offrant après le milieu des hanches sa plus grande largeur, en ogive postérieurement; perpendiculairement coupé à son bord postérieur, ne dépassant pas le bord de l’arceau ; longitudinale- ment et assez profondément sillonné. Postépisternums arqués à leur côté interne, rétréeis à partir de la moitié de celui ei et légèrement sinués un peu avant lextrémité ; de moitié à peine aussi larges vers celle-ci que vers le tiers de leur longueur; ponclués. Preds noirs, avee les tarses d'un bran rouge ou d'un rouge brun : cuisses assez grossièrement poncluées ; ruguleuses ; garnies de poils clair-semés et peu apparents : les postérieures peu ou point sensiblement arquées ; non canaliculées en dessous sur la majeure partie de leur longueur : jambes garnies, surtout vers leur tranche interne, de poils peu apparents : les antérieures, triangulairement élargies depuis la base jusqu’à l’extrémité, à peu près aussi larges en devant que la moitié de leur longueur ; creusées d’une fossette dans la partie médiaire de leur bord antérieur ; faiblement arquées ; plaïes ou plutôt un peu con- 88 PANDARITES. caves el räpeuses, en dessous ; les intermédiaires et postérieures droites; grossièrement ponctuées ; ràpeuses, spinosules ou denticulées vers leur tranche externe. Zarses filiformes : dernier arlicle des antérieurs aussi grand que les trois précédents réunis : premier article des postérieurs presque aussi grand que les deux suivants, réunis, un peu moins long que le dernier. Parrie : diverses parties de l’Europe et de l’Asie occidentale. Oss. Cette espèce se distingue des autres par les 3”°, 5"° et 7° in- tervalles des stries des élytres saillants sur une partie plus ou moins considérable de leur longueur; par le bord supérieur de son repli très- visible en dessus jusqu’au 6*° ou au 5"° de sa longueur, etc. Les stries sont parfois réduites, surtout en devant, à des rangées striales de points. La ponctuation des intervalles varie de finesse. g, Cuisses postérieures, et moins sensiblement les intermé- diaires, garnies en dessous de cils flavescents. Jambes de devant à tranche externe presque droite. Jambes intermédiaires et postérieures hérissées en dessous de cils de même couleur graduellement plus longs dans leur partie médiaire. Quatre premiers articles des tarses antérieurs et intermédiaires garnis en dessous de cils flavescents : les deuxième et troisième des antérieurs, dilatés : le troisième, plus sensiblement. ?. Cuisses el jumnbes glabres. Æréte externe des jambes de devant sensiblement arquée en dehors. Tarses, tous filiformes, presque glabres en dessous. 4. O. fossulatus. Oblong ; très-médiocrement convexe ; d’un noir un peu luisant. Pro- thorax arqué sur les quatre cinquièmes, subparallèle ensuite ; offrant vers la moitié sa plus grande largeur ; sensiblement en arc dirigé en avant ct très-légèrement bissubsinué à la base ; ponctué avec quelque tendance à la réticulation. Elytres à rangées striales de points-fossettes (treize à dix-sept sur la quatrième strie) : les points des troisième, quatrième, cinquième el sixième stries, en partie unis transversale- IIÉLIOPATHAIRES. — Omocrates. 89 ment. Intervalles pointillés : les troisième , cinquième el septième, saillants sur toute leur longueur : les autres, plans. Long 0,0128 (5 3/4 L.) Larg. 0,0045 à 0,0048 (2à 2 1/8 1.) z Corps oblong ou suballongé ; très-médiocrement convexe; noir, peu luisant. Tête marquée de points petits et médiocre- ment rapprochés ; peu ou point déprimée sur la suture frontale. Antennes prolongées à peu près jusqu'aux angles postérieurs du prothorax ; noires, à dernier article pubescent et gris cendré à son extrémité ; à peine aussi long que large : le troisième , de moitié plus grand que le suivant. Prothorax échancré en arc obtus, en devant , c’est-à-dire presque en ligne droite dans la partie médiaire de cette échancrure ; arqué sur les quatre cin- quièmes ou cinq sixièmes antérieurs de ses côlés, parallèle ensuite; faiblement plus large aux angles postérieurs qui sont reclangulairement ouverts, qu'aux antérieurs ; coupé en arc assez faiblement dirigé en avant, et offrant à peine les traces de deux ou de trois faibles sinuosités , à la base; mani sur les côtés d’un rebord peu saillant; très-étroitement et peu distinctement rebordé , à la base; de près de moitié plus large à celle-ci que long sur son milieu ; médiocrement convexe ; pointillé sur le dos, marqué sur les côtés de points moins fins ou moins légers et médiocrement serrés. Ecusson presque en demi-cercle élargi; à peine ou très-finement pointillé. Elytres à peu près en ligne droite à la base; creusées à celle-ci d’une fosselte pour recevoir les angles du prothorax; à angles huméraux prononcés et un peu avancés ; subparallèles jusqu'aux trois cin- quièmes ; peu convexes sur le dos, convexement déclives sur les côtés et plus faiblement à leur partie postérieure ; à rangées striales de points-fosseltes : ces points parfois allongés ou linéai- res sur les deux premières stries, en majeure partie unis d’une manière obliquement transversale sur les troisième et quatrième, et cinquième et sixième rangées (environ treize à dix-sept de 99 PANDARITES. ces points-fossettes sur la quatrième). /ntervalles finement et superficiellement ou légèrement ponctués : les troisième, cin- quième et septième, saillants sur toute leur longueur : les troisième el septième, postérieurement unis, en enclosant le cin- quième. Bord supérieur du repli invisible en dessus. Dessous du corps luisant; couvert sur les côtés de l’antépectus de rides poneluées un peu superficielles ; ponctué sur les autres parties pectorales, et plus finement et plus légèrement sur le ventre. Prosternum presque plan, ordinairement creusé d’un sillon mé- diaire et rayé, Sur sa moitié antérieure, d’une ligne , près de chacun de ses bords. Postépisternums ruguleusement ponetués ; arqués à leur côté interne , plus rétrécis dans leur seconde moi- tié; deux fois et demie à trois fois aussi longs que larges sur leur milieu. Pieds ponctués : cuisses subruguleuses : les anté- rieures et intermédiaires un peu renflées : jambes de devant triangulairement élargies; aussi larges en devant que les deux cinquièmes environ de leur arête externe : les autres non sillon- nées sur l’arête dorsale. Pari : l’Espagne, (collect. Chevrolat). 7. Cuisses el jambes loutes glabres en dessous. Jambes intermédiaires munies d’une petite dent ou d’une sorte de talon à l'extrémité de leur arête inférieure. Trois premiers articles des tarses antérieurs el intermédiaires garnis de sortes de ventouses en dessous: premier, el surtout deuxième et troisième artiéles des tarses antérieurs, et un peu moins forte- ment ceux des intermédiaires, dilatés. ? Elle doit avoir les élytres moins parallèles ; le ventre peu ou point concave sur le milieu des deux premiers arceaux du ventre ; les tarses non dilatés, ete, Oss. Cette espèce est facile à distinguer des précédentes par ses élytres notées de points fossettes ; par le nombre assez pelit de ces poiats, par leur union en fossettes obliquement trans- versales sur les troisième et quatrième, et cinquième et sixième HÉLIOPATHAIRES. — Omocrales. 91 rangées; par les troisième, cinquième et septième intervalles saillants sur toute leur longueur. 5.@. foveipennis. Oblong ; assez faiblement convexe ; d’un noir peu luisant, Prothorax arqué sur les cinq sixièmes. rétréei et parallèle ensuite ; offrant vers les trois cinquièmes sa plus grande largeur ; sensiblement en arc peu ou point subsinué à la base; réticuleux. Elytres un peu saillantes aux épaules ; à stries assez faibles et marquées de points-fossettes allongés (environ dix-sept sur la quatrième). Intervalles pointillés, ruguleux ; faiblement subconvexes : les troisième et septième plus convexes et suillants postérieurement. (Long, 0,0123 (3 4/2 1.). Larg. 0,0051 (2 1/4 L.). d'. Corps oblongou suballongé ; très-médiocrement convexe; noir, presque mat. 7éte marquée de points ayant, surlout sur le front, une tendance plus prononcée à la réticulation ; peu ou point déprimée sur la suture frontale. Æntennes prolongées jusqu'aux quatre cinquièmes au moins des côtés du prothorax ; noires, à dernier article pubescent et gris-cendré à son extré- mité, ovalaire, plus long que large: le troisième, d’un tiers plus grand que le suivant. Prothorax échancré en arc obtus en devant ; irrégulièrement arqué sur les cinq sixièmes antérieurs de ses côtés, c'est-à-dire élargi en ligne d’abord peu courbe jusque vers les quatre septièmes ou un peu moins, puis rélréci en ligne plus courbe jusqu'aux cinq sixièmes, parallèle ensuite ; coupé en are assez faiblement dirigé en avant, à la base, et offrant à peine des traces de sinuosilés vers chaque cinquième externe du bord postérieur; muni sur les côtés d’un rebord assez étroit, un peu saillant surtout sur ses deux tiers antérieurs ; à peine rebordé sur chaque tiers externe de la base, sans rebord dans son milieu; médioerement convexe ; marqué de points moins pelits près des côtés que sur le dos, et offrant, 92 PANDARITES. près de ceux-là, une tendance plus marquée à la réticulation. Ecusson presque en demi-cercle, ou en triangle obtus et à côtés courbes ; presque impointillé. Elytres en ligne droite, à la base ; à angles huméraux prononcés, et presque en forme de très-petite dent, indiquée par une sinuosité presque imperceptible après l’angle huméral; faiblement élargies depuis ce point jusque vers la moitié de leur longueur, rétrécies ensuite, faiblement jusqu'aux deux tiers; peu convexes sur le dos, convexement déclives sur les côtés, et plus faiblement à leur partie posté- rieure ; à rangées striales de points-fossettes allongés, en partie sublinéaires (environ quinze à dix-sept sur la quatrième rangée): les deux premières, postérieurement converties en stries peu profondes : la deuxième, postérieurement unie à la seplième. /ntervalles pointillés, d’une manière un peu rugu- leuse ; presque plans ou faiblement subconvexes : les troisième el septième postérieurement unis et saillants : le cinquième à peine plus saillant que ses voisins. Bord supérieur du repli invisible en dessus, si ce n’est vers l’extrémité. Dessous du corps luisant ; couvert, sur les côtés de l’antépectus, de rides poncluées ; assez densement ponctué sur les autres parties pectorales, et un peu plus finement sur le ventre. Prosternum peu arqué ; creusé d’un sillon longitudinal médiaire, ordinairement terminé par une fosseile. Postépisternums densement el rugueusement ponetués ; arqués à leur côté interne, plus rétrécis dans leur seconde moilié ; trois fois environ aussi longs qu’ils sont larges dans leur milieu. Pieds ponclués : cuisses ruguleuses : les antérieures el intermédiaires sensiblement renflées : jambes de devant triangulairement élargies, aussi larges à l’extrémité que les deux cinquièmes de la longueur de leur arête externe. Parme: l'Espagne, (colleet. Chevrolat). '. Cuisses postérieures un peu arquées; garnies en dessous d’un duvet assez court et flavescent. Jambes intermédiaires et postérieures garnies d’un duvet semblable sur leur arêle HÉLIOPATHAIRES. — (ÜOmocrales. 93 inférieure. Deuxième et troisième articles des tarses antérieurs et intermédiaires garnis en dessous d’un duvet serré en forme de brosse ou de sortes de ventouses : les deuxième et troisième des antérieurs, fortement : les mêmes des intermédiaires, très-faible- ment dilatés. ç. Inconnue. Os. Cette espèce se distingue de la précédente par sa taille un peu plus avantageuse; par son corps moins luisant ou presque mat; par son prothorax et son front marqués de points ayant une tendance plus visible à la réticeulation ; par les troisième, cinquième et septième intervalles de ses élytres, non saillants sur toute leur longueur ; par les points-fossettes non unis transversalement avec ceux de la rangée voisine. Le , par ses cuisses postérieures et par ses jambes intermé- diaires et postérieures garnies de duvet, ne peut être confondu avec celui de l’O. fossulatus. Les points-fosseltes de ses élytres éloignent l'O. foveipennis de toutes les autres espèces de ce genre. 6. O, lineato-punetatus. Suballongé; très-médiocrement convexe ; d’un noir luisant. Protho- rax arqué sur les côtés, sinué vers les cinq sixièmes et presque parallèle postérieurement ; offrant vers les deux tiers environ sa plus grande largeur ; ponctué, avec tendance à la réticulation près des côtés. Elytres munies à l'angle huméral d’une petite saillie ; à stries à peu près réduites à des rangées striales de points (environ vingt-cinq sur la qua- trième). Intervalles assez finement ponctués, plans : les troisième et septième obtusément saillants postérieurement. Prosternum presque à un seul sillon. Epimères postérieures à peu près aussi étroites en devant qu'en arrière. Pandarus lineato-punctatus (ve Brtme) suivant M. Deyrolle. Long. 0 0123 (5 1/2 1.). Larg. 0,0045 à 0,00848 (2 à 2 1/8 |.). 94 PANDARITES. Corps suballongé : peu convexe ; noir, un peu luisant, sur- tout sur les élytres. Téte ponetuée , d’une manière presque réticuleuse sur le front, un peu plus fine sur l’épistome ; peu ou point déprimée sur la suture frontale. Antennes prolongées jusqu'aux trois quarts ou quatre cinquièmes des côlés du pro- thorax ; noires, avec les derniers articles un peu moins obscurs , souvent peut-être par l'effet de leur courte pubescence : le dernier, d’un brun fauve ou fauve dans sa dernière moitié ; à troisième article d’un tiers plus grand que le suivant. Prothorax échancré en arc presque régulier en devant; un peu irrégulié- rement arqué sur les quatre cinquièmes ou cinq sixièmes de ses côtés, subparallèle ensuite; offrant environ vers les deux tiers (au moins chez le 2) sa plus grande largeur ; à angles postérieurs reclangulairement ouverts ; en ligne subtrisinuée, presque droite ou à peine arquée en devant, à la base, c’est-à-dire offrant une légère sinuosité vers chaque dixième externe et une autre au devant de l’écusson ; muni sur les côtés d’un rebord peu saillant ; muni à la base d’un rebord très-étroit presque oblitéré dans son milieu ; d’un tiers au moins plus large à la base que long sur son milieu ; très-médioerement convexe; marqué de points plus médiocres sur le dos que sur les côtés, offrant, surtout près de ces derniers , une tendance assez prononcée à la réticulation. Ecusson presque en demi cercle élargi, ou en triangle obtus ou tronqué postérieurement; plus large que long; presque im- poiotillé. Elytres à peine et brièvement sinuées après l’angle huméral, offrant, par là, cet angle un peu en forme de petite dent obtuse ; très légèrement élargies (7) jusque vers la moilié de leur longueur, peu rétrécies jusqu'aux deux tiers, en ogive obtuse et subsinuée postérieurement ; à rebord marginal peu ou point visible après l’angle huméral ; très-médiocrement convexes sur le dos jusqu’à la septième rangée striale, convexement déclives sur les côtés, et plus faiblement à leur partie posté- rieure; à rangées striales de points médiocres (environ vingt- = HÉLIOPATHAIRES. — Ümocrales. 95 trois à vingt-cinq sur la quatrième) : les deux premières, presque en forme de stries linéaires et très-légères : la troisième unie à la sixième, en enclosant les quatrième et cinquième plus courtes, prolongées à peine jusqu'aux quatre cinquièmes. /xter- valles finement ponctués ; plans : le troisième, à peine moins plan à partir de la base, graduellement subconvexe et saillant vers son extrémité, uni à celle-ci au septième, qui est subconvexe comme lui. Dessous du corps marqué sur les côtés de Panté- pectus de gros points unis en rides ou sillons ; moins grossière- ment ponctué sur les autres parties pectorales et surtout sur le ventre. Prosternum creusé d’un sillon assez profond , prolongé presque jusqu’à l’extrémilé. Postépisternums rugueusement et densement ponctués ; arqués à leur côté interne, plus rétrécis dans leur seconde moitié ; trois fois et demie environ aussi longs qu'ils sont larges dans leur milieu. Pieds ponctués. Cuisses ruguleuses. Jambes untérieures tr'iangulairement élargies, aussi larges à leur extrémité que le tiers ou un peu plus de leur arète externe : les intermédiaires, üffrant ordinairement, vers Pextré- milé de leur arèête dorsale, les faibles traces d’un léger sillon. PATRIE : les parties méridionales de l'Espagne, (coll. Deyrolle). SP. Cuisses inlermédiaires el postérieures garnies en dessous de poils roux fauve. Jambes intermédiaires el postérieures, à peine arquées sur leur arèle interne et garnies sur celle der” nière de cils épais, d’un roux fauve, graduellement plus longs vers la partie médiaire des jambes,et plus courts aux extrémités. Trois premiers articles des tarses antérieurs garnis en dessous de sortes de ventouses. Tarses intermédiaires el postérieurs garnis en dessous de poils allongés d’un roux fauve : deuxième el troisième articles des tarses antérieurs, fortement dilatés : trois premiers articles des tarses intermédiaires, et moins faiblement les deuxième et troisième, un peu élargis. e. Inconnue. Oss. Celte espèce se distingue facilement de FO. saxicola, par 56 PANDARITES. sa taille, par le bord postérieur de son prothorax non arqué en arrière ; du collaris, par son prothorax plus arqué sur les quatre cinquièmes antérieurs, plus rétrécis postérieurement; du gibbus, par ses intervalles tous plans sur presque toute leur longueur ; des fossulatus et foveipennis par ses élytres non marquées de points-fossettes. Elle se rapproche davantage des deux espèces suivantes, dont elle s'éloigne par les points moins nombreux de ses rangées striales. 7. O. indiscretus. Suballongé ; peu convexe ; noir, un peu luisant. Prothorax subtri- sinueusement échancré en devant; médiocrement élargi jusqu’à la moilié ou un peu plus, sinueusement rétréci ensuile ; coupé un peu en arc dirigéen devant et subsinué vers chaque sixième externe, à la base; à rebord basilaire non interrompu dans son milieu ; ponctué avec tendance à la réticulation, et avec les intervalles lisses. Elytres en ligne droite, à la base, entre chaque fossette humérale ; très-faiblement convexes, surtout près de la base; à rangées striales de points ronds assez petits (trente au plus sur la quatrième). Intervalles finement pointillés ; plans : les troisième et septième subconvexes et un peu saillants postérieurement. Long. 0,0100 (4 1/2 1.) Larg. 0,0036 (1 2/3 1.) Corps suballongé ; peu convexe ; noir, un peu luisant. Zéte ponctuée, d’une manière plus fine et plus serrée sur l’épistome, moins serrée el avec quelque tendance à la réticulation, sur le front; paraissant, vue à certain jour, offrir les traces d’une carène longitudinale médiaire presque indistincte; à peine dé- primée sur la suture frontale. Æntennes prolongées presque jus- qu'aux angles postérieurs du prothorax (4) ou un peu moins(9); noires, graduellement moins obscures et un peu pubescentes vers l’extrémité. Prothorax médiocrement échancré en devant, HÉLIOPATHAIRES, — Ümocrales. 97 et d’une manière légèrement trisinueuse , offrant les angles antérieurs avancés en espèce de dent, et une dépression médiocre derrière chaque œil; élargi en ligne un peu courbe jusqu’à la moitié ou un peu plus, rétréci ensuite d’une manière sinuée jusqu'aux angles postérieurs qui sont prononcés, reclangulaire- ment ouverts ; en ligne à peu près droite sur les deux tiers médiaires de sa base, avec les angles postérieurs un peu dirigés en arrière, offrant, par là, une très-légère entaille ou sinuosité vers chaque sixième externe du bord postérieur ; muni sur les côtés d’un rebord écrasé, peu apparent; muni à la base d’un rebord très-étroit et non interrompu ; de près de moitié plus large à la base que long sur son milieu ; très-médiocrement convexe ; marqué de points médiocrement rapprochés et séparés par des intervalles lisses, plus petits sur le dos, moins petits et offrant une légère tendance à la réticulation près des côtés. Ecusson arqué en arrière; une fois plus large que long; poin- üllé. Elytres en ligne droite à la base, d’une fossette humérale à l’autre; offrant les angles huméraux un peu avancés en forme de dent; sensiblement élargies depuis les épaules jusqu’à la moitié ; très-peu convexes sur le dos, convexement déelives sur les côtés et plus faiblement à leur partie postérieure ; à neuf rangées striales de points assez pelits, ronds, séparés longitudi- nalement les uns des autres par un espace généralement plus grand que leur diamètre (ordinairement environ trente-deux de ces points sur la quatrième strie, mais parfois beaucoup plus) : la première rangée, subterminale : la deuxieme, presque liée postérieurement à la septième : la troisième, unie à la sixième : les quatrième et cinquième unies, encloses par leurs voisines et à peine prolongées jusqu'aux quatre cinquièmes. /ntervalles fine- ment pointillés ; plans : les troisième el septième subconvexes, un peu s:illants et unis à leur extrémité. Dessous du corps marqué sur les côtés de l’antépectus de gros points unis ou pres- que unis en sillons ; ponetué sur les autres parties pectorales, Annales de la Société Linnéenne, 7 98 PANDARITES. et un peu plus finement sur le ventre. Prosternum pointillé ; peu profondément sillonné sur son milieu. Postépisternums den- sement ponelués ; un peu arqués à leur côté interne, plus sen- siblement rétrécis dans leur seconde moitié ; trois fois environ aussi longs qu'ils sont larges dans leur milieu. Pieds ponctués : cuisses ruguleuses: jambes antérieures médiocrement élargies ; les autres non sillonnées. Patrie : L'Espagne, (collect. Aubé, Chevrolat, Deyrolle, Schaum ; Muséum de Paris). 7. Cuisses intermédiaires parcimonieusement, cuisses pos- térieures, jambes intermédiaires el poslérieurés, garnies assez densement de longs poils flavescents. Deuxième et surtout troisième articles des tarses antérieurs très-dilatés : les mêmes des intermédiaires, un peu plus larges que les autres. ?. Cuisses et jambes intermédiaires et postérieures glabres én dessous. Jambes de devant un peu arquées sur leur arête externe. Tarses grèles. Oss. Celle espèce portait dans les diverses collections qui nous ont été confiées, les épithètés de lineato-punctatus, abbre- vialus, hybridus, et plus généralement celle de nivalis, que nous aurions adoptée si elle n’eüt déjà été appliquée à une autre espèce de nos Parvilabres par Géné. Elle se distingue de l’O. lineato-punctatus, par une taille un peu moins avantageuse ; par son prothorax plus sensiblement ar- qué en devant et plus faiblement bissubsinué à la base ; par sés élytres plus légèrement convexes ou plus rapprochées de la surface plane, sur le dos ; à rangées striales marquées de points plus rapprochés et plus nombreux. Elle est facile à séparer des autres espèces précédentes par lés caractères déjà indiqués. Quelquefois le rebord basilaire du prothorax semble être très- étroitement interrompu dans son milieu, mais en regardant cé rebord sous le point de vué le plus favorable, on en voit loù- jours les tracés plus où moins distinctes. HÉLIGPATHAIRES. — (Ümocrales. 99 8, O. ablbreviadus ; OLivire. Oblong ou suballongé ; médiocrement convexe; noir, un peu luisant. Prothorax obtusément arqué sur les côtés jusqu'aux cinq sixièmes, subparallèle ensuite, offrant vers les deux tiers sa ptus grande largeur ; coupé en arc un peu dirige en devant, et à peine subsinué vers chaque sixième externe, à la base ; à rebord basilaire ordinairement inter- rompu dans son milieu ; ponctué , ow avec tendance à la réticulation. Elytres en ligne droite à la base, entre chaque fossette humérale ; médio- crement ou peu fortement convexes ; à rangées striales de points pres- que carrés, assez petits (trente ou plus sur la quatrième). Intervalles porntillés ; plans : les troisième el septième, convexes ou subconvexes et saillants postérieurement. Tenebrio abbreviatus, Ourvier, Entom.1, 3, n. 57, p. 17. 22 pl. 2 fig. 21 (suivant l'exemplaire typique existant daus la collection de M. Chevrolat). Tenebrio tristis ? Henssr, Naturs. (Kaef) t. 7, p. 243. 3 pl. 11 fig. 3. Pedinus hybridus, Larr. Hist. nat, t, 10, p. 384. 4. (Pedina hylrida, sans doute par erreur typographique) — Id Nouv, dict. d’Elistoire nat. t. 25 (1817) p. 112. — German, Faun.insect. Eur. 11. 12. — Id, Insect. Spec. p. 143. 238. — Le Perer. Sainr-Farc, et À, Service, Encyel. méth, t. 10, p. 25. 3. Heliophilus hybridus, (Des) Catal. (1321) p. 65. Heliopathes hybridus, (Des) Catal. (1833) p. 191. — Id. (1837) p. 212. Dendarus hybridus, De Casrezn. Hist, pat, t. 2, p. 209. 2, — Gavric, Catal, p 219. Omocrates abbreviatus, Muse. Hist, nat. des coléopt. de Fr. (Latigènes) p. 181. 1. Loug. 0,0127 à 0,0147 (5 1/2 à 6 4/2 1.} Larg. 6,004 à 0,0056 (2 à 9 1/2 JL) A Corps oblong ; d’un noir un peu luisant, Téte marquée de points médiocrement rapprochés; à suture frontale ordinaire- ment indistincle sur sa majeure partie médiaire ; presque sans pli au côté interne des yeux. Antennes prolongées jusqu'aux trois quarts des côtés (9), ou presque jusqu'aux angles posté- rieurs (4) du prothorax ; médiocrement épaisses, à sixième el seplième articles presque parallèles (7) ou submoniliformes (2 ): les neuvième et dixième presque cupiformes ; noires, graduelle- 100 PANDARITES. ment moins obscures ou fauves à l’extrémité. Prothorax en arc obtus dirigé en arrière et sinué derrière chaque æi!, à son bord antérieur; élargi presque jusqu'aux deux tiers, puis rétréci en ligne plus courbe jusqu'aux six septièmes, parallèle postérieurement ; offrant vers les trois cinquièmes ou les deux tiers, sa plus grande largeur; à peine aussi large ou un peu moins large dans ce point que les élytres dans leur milieu ; muni latéralement d’un rebord écrasé, ordinairement rétréei ou affaibli postérieurement; faiblement en arc dirigé en avant et peu ou point sensiblement bissinué, à la base ; muni à celle-ci d’un rebord très-étroit, et ordinairement interrompu ou presque interrompu dans son milieu; près d’une fois (ç) ou de trois quarts (7) plus large à son bord postérieur que long dans son milieu ; médiocrement convexe ; uniformément marqué de points à peu près semblables à ceux de la tête. Ecusson en triangle obtus, une fois au moins plus large à la base que long dans son milieu; obsolètement ponctué. Ælytres peu ou point émoussées à l’angle huméral ; offrant ordinairement à cet angle une dent faible et obtuse dirigée en dehors, plus apparente chez la 9 que chez le 4; élargies en ligne courbe jusque vers la moilié, rétrécies ensuile, avec lextrémité obtuse; à bord supérieur du repli formant une sorte de rebord sur le septième postérieur de leur longueur ; médiocrement convexes; à stries légères ou peu profondes, linéaires : les deux premières posté- rieurement plus marquées, par la subeonvexité des intervalles, notées de points ne les débordant pas (environ trente-deux à quarante de ces points sur la quatrième). /ntervalles finement et densement ponclués; plans; les deuxième, quatrième et sixième postérieurement rétrécis: les premier, troisième et cinquième plus larges; les premier et deuxième subconvexes à leur extrémité. Repli invisible en dessus presque immédiatement après l’angle huméral, jusqu'aux cinq sixièmes de la longueur ; peu pointillé, souvent ruguleux. Dessous du corps plus luisant HÉLIOPATHAIRES. — ÜOmocrales, 101 que le dessus ; ponclué et sillonné sur les côtés de l’antépectus ; moins grossièrement ponelué sur les médi et postpectus ; plus finement ponctué sur le ventre ; rayé de quelques rides longitu- dinales sur la partie antéro-médiaire du premier arceau ventral. Prosternum ponctué ; offrant vers le milieu des hanches sa plus grande largeur ; obtusément tronqué postérieurement ; rayé d’un sillon longitudinal médiaire, non prolongé jusqu’à l’extrémité, quelquefois presque oblitéré. Postépisternums arqués à leur côté interne, rétrécis à partir de la moilié de leur longueur ; rapeux ou rugueusement ponelués. Pieds noirs avec les larses à peine moins obscurs. Cuisses poncluées, ruguleuses: les postérieures peu ou point arquées, canaliculées en dessous sur la presque totalité de leur longueur. Jambes antérieures ponctuées ; triangulairement élargies depuis la base jusqu’à l’extrémité ; aussi larges en devant que les deux cinquièmes de leur arête inférieure ; à peine arquées, planes ou plutôt un peu concaves el rapeuses en dessous: les intermédiaires et postérieures, droites , grossièrement poncluées , ràpeuses, spinosules el dentées vers leur tranche externe. Tarses filiformes : premier article des postérieurs moins long que les deux suivants réunis, sensiblement moins long que le dernier. Parrie : Cette espèce habile nos provinces du midi. On la trouve depuis les Alpes jusqu’anx Pyrénées. Elle se plait souvent au bord des champs cultivés. Pendant le jour elle vit cachée ; elle ne sort de sa retraite qu’aux approches de la nuit. Oss. Elle offre des modifications qui en varient la physio- nomie ; le 4 a généralement le corps moins arqué longitudinale- ment, moins large et paraissant, par là, plus allongé; le prothorax ordinairement plus large que les élytres: celles-ci, parallèles ou à peu près jusqu'aux trois cinquièmes. Chez la 9, au contraire, les étuis sont habituellement sensiblement élargis dans leur milieu ; au moins aussi larges vers ce point que le prothorax dans son diamètre transversal le plus grand ; plus 102 PANDARITES. Convexes ou plus renflés vers les deux tiers de leur longueur ; mais on trouve des exceptions à ces règles. Indépendamment de ces différences sexuelles, les divers individus présentent souvent plusieurs autres variations plus ou moins sensibles. Ainsi le prothorax, ordinairement ponctué d’une manière simple ou à peu près, offre parfois, près des côtés, quelque tendance à la réticulation ou se montre même presque réticuleux ; son rétrécissement latéral est tantôt assez brusque, tantôt plus graduel; cette partie rétrécie, quelquefois presque parallèle, plus habituellement un peu obliquement longitudinale, prend rarement la forme d’une sinuosité ; sa base offre les traces plus ou moins indistinctes ou plus ou moins sensibles d’une double subsinuosité ; son rebord basilaire ordinairement interrompu dans son milieu, est quelquefois visiblement entier; sa surface offre quelquefois de chaque côté de la ligne médiane, un gros point enfoncé dont la situation varie. Les élytres ont, surtout chez le , l’angle huméral relevé en forme de dent obtuse d’une manière plus marquée (Æeliopathes humerosus, Caevrozar) ; chez la 9 , les angles sont habituellement moins saillants el moins rectangulairement ouverts. Les rangées striales de points sont parfois très-légères (Æ/eliopathes nitidus, Caevrorar), quelquefois assez faibles (Heliopathes sublœvis, Souier); d’autres fois elles sont plus ou moins prononcées, ou même se transforment en stries. Quelques individus 9, se rattachant à ces variations extrêmes, offrent avec les exemplaires typiques des différences assez marquées pour paraitre devoir constituer des espèces particu- lières. Hs ont les élytres peu relevées ou un peu déclives aux angles huméraux, moins ou peu distinetement munies d’une petite dent obtuse à ces angles, et paraissant, par là, plus ovalaires; quelques-uns de ces exemplaires ont, au lieu de rangées striales, de véritables stries et même rendues quelque- HÈLIOPATHAIRES. — Omocrales. 103 fois plus prononcées par la subconvexité des intervalles : les troisième, cinquième et seplième de ceux-ci sont souvent alors plus saillants, au moins vers leur extrémité postérieure ; dans ce cas, parfois les cinquième et sixième stries s’unissent près de la base, au lieu de s’avancer parallèlement jusqu’à elle. A ces varialions, d’ailleurs assez rares, se rapportent les Æeliopathes proximus SoLier el tntermedius Cnevrocat , des collections. Ces modifications ne sont évidemment que des variations de l’espèce. On trouve toutes les transitions entre Pétat normal et les individus présentant les différences signalées ci-dessus. Nous n'avons jamais vu aucun 7 montrer ces variations singu- lières, et l’on trouve réunis, scus la même pierre, des 4 présen- tant les caractères généraux de l’espèce, et des © conformes à VA. proximus de Solier. L’O. abbreviatus a beaucoup d’analogie avec l’O. indiseretus. Il se disungue de celui-ci par son prothorax moins visiblement subtrisinué à son bord antérieur, plus dilaté sur les côtés, arqué d'une manière obluse jusque vers les quatre cinquièmes ou cinq sixièmes, el assez brusquement rétréci et parallèle ou subparallèle postérieurement, offrant vers les deux tiers sa plus grande largeur, plus indistinctement entaillé ou sinué vers chaque sixième externe de la base, montrant, par là, les angles postérieurs moins sensiblement dirigés en arrière, à rebord basilaire ordinairement interrompu ; par ses élytres ordinaire- ment plus parallèles, au moins chez le 4, à partir des angles huméraux, habituellement moins avancées à ces angles, plus convexes à la base et sur le reste de leur surface, plus fortement déelives à leur partie postérieure , marquées de rangées striales formées de points moins ronds ou plus carrés, et séparés longitudinalement les uns des autres par des espaces luisants ; néanmoins la séparation des individus de ces deux espèces offre encore par fois des difficultés. 104 PANDARITES. 9. ©. planiusculus. Suballongé ; très-faiblement convexe ; d'un noir mat. Prothorax médiocrement arqué sur ses quatre cinquièmes antérieurs, parallèle et plus étroit postérieurement ; assez finement ponctué. Elytres un peu arquées en devant, à la base, entre les deux fossettes humérales ; pa- rallèles jusqu'aux deux tiers ; à rangées striales de points assez petits (environ vingt-huit à trente-trois sur la quatrième); quelquefois distinc- tement striées. Intervalles pointillés ; plans : les premier, troisième et septième, obtusément saillants à l’extrémité. Prosternum plan ou obsolètement marqué d’une fossette. Heliopathes planiusculus, (CuevroLar) in litter. Long. 0,0112 (5 I.) Larg. 0,0042 {4 7/8 1.) Corps suballongé ; très-faiblement convexe ; d’un noir mat. Tête densement ponctuée ; déprimée sur le milieu de la suture frontale. Antennes prolongées jusqu'aux trois cinquièmes (2) ou aux trois quarts (2) des côtés du prothorax ; épaisses ; submo- niliformes à partir du sixième ou du septième articles ; noires, graduellement moins obscures, souvent fauves à l’extrémité. Prothorax échancré en are régulier, en devant : médiocrement arqué sur les quatre cinquièmes antérieurs de ses côtés, paral- lèle et plus étroit postérieurement ; offrant soit vers la moitié, soit parfois avant ou après celle-ci, sa plus grande largeur ; sen- siblement plus large dans ce point que les élytres ; muni laté- ralement d’un rebord uniforme , assez étroit, peu ou point saillant ; sensiblement en are dirigé en avant, offrant de faibles marques des sinuosités, à la base ; muni à celle-ci d’un rebord très-étroit el non interrompu dans son milieu ; faiblement con- vexe ; uniformément et assez finement ponetué ; non réticuleux. Ecusson en are ou en triangle transverse. £lytres émoussées à Pargle huméral et embrassant un peu les angles postérieurs du prothorax ; en ligne un peu arquée en devant, d’une fossette HÉLIOPATHAIRES. Omocrates. 105 humérale à l’autre, à la base ; parallèles jusqu'aux deux tiers ; faiblement ou très-faiblement convexes ; à rangées striales de points assez pelits, souvent affaiblis en devant et vers l’extré- mité (environ 26 à 33 sur la quatrième rangée) : les première et deuxième ordinairement légèrement striées : les troisième et sixième postérieurement unies en enclosant les quatrième et cinquième. /ntervalles plus ou moins superficiellement poin- üllés ; plans : les sutural, troisième et septième, obtusément saillants à leur extrémité : le troisième, lié au septième. Repli ordinairement un peu visible jusqu’au huitième de la longueur, quand linsecte est examiné en dessus. Dessous du corps sou- vent presque lisse sur les côtés des hanches antérieures, ponctué, ridé, superficiellement sillonné, ou parfois marqué de points unis en sillons sur la moitié externe de l’antépectus. Prosternum pointillé ; subconvexe , plan ou obsolètement creusé d’une fossette. Cuisses postérieures à peine arquées ; non canaliculées en dessous sur la plus grande partie de leur longueur. Jambes médiocrement dilatées : les intermédiaires planes, ponctuées et non sillonnées sur leur arête externe. 7urses un peu épais. Patrie : Les environs de Tanger, (collect. Chevrolat, Deyrolle). j+ Inconnu. ?. Tarses grèles. Oss. Nous l'avons reçu de feu Solier sous le nom de Æelio- pathes nivalis (Ramsur), et il parait avoir été appelé cylindricus par le même écrivain marseillais, dans les cartons du Muséum de Paris. Quelquefois les rangées striales des élytres sont transformées en légères stries ; les intervalles de ces stries ou rangées striales sont moins superfieciellement pointillés, et le rebord supérieur du repli, formant la tranche marginale, au lieu d’être visible jus- qu’au huitième de la longueur, est peu apparent après l'angle huméral ; mais ces différences ne sont vraisemblablement que de légères modifications de l'espèce. L’O. planiusculus se distingue 105 PANDARITES. de lous les précédents par ses élytres offrant leur base en arc faiblement dirigé en avant, depuis une fosselte humérale jusqu’à l’autre, disposition qui se montrera plus prononcée dans le genre suivant; par ses étuis parallèles à partir de l'angle huméral jusqu'aux deux tiers de leur longueur, offrant le bord supérieur du repli généralement visible jusqu’au sixième ou un peu plus de sa longueur ; par le prosternum plan ou creusé seulement d'une fossette obsolète. Quelquefois les jambes intermédiaires offrent les traces d’un. sillon, sur leur arête dorsale. 10. O. viatieus. Suballongé ; très-faiblement convexe ; d’un noir mat ou presque mat. Prothorax médiocrement arqué sur les cinq sixièmes antérieurs, sub- parallèle et plus étroit, postérieurement ; à rebord basilaire non inter- rompu ; assez finement ponctué. Elytres un peu arquées en devant, à lux base, entre les deux fossettes humérales ; faiblement élargies jusqu'au septième de leur longueur, avec le bord du repli visible en dessus jus - qu’à ce point, parallèles ensuile jusqu'aux deux tiers ; à rangées striales de points assez petits (environ 30 sur la quatrième). Intervalles poin- tillés ; plans : les premier et troisième saillants à l'extrémité. Proster- num sillonné. Long. 0,0123 (3 L.). Larg. 0,0045 (2 1.) Parrie : l'Espagne, (collect. Deyrolle). 7. Cuisses el jambes toutes glabres, en dessous. Tarses garnis en dessous de poils fauves : les deuxième et troisième articles des antérieurs et moins distinetement le premier des mêmes pieds, faiblement dilatés. Ozs. L’exemplaire unique que nous avons eu sous les yeux, à beaucoup d’analogie avec l'O. planiusculus, dont il semblerait n'être qu’une variété ; il parait cependant s’en distinguer spéci- fiquement par son prothorax moins parallèle sur les côtés, au HÉLIOPATHAIRES. — Meladeras. 107 devant des angles postérieurs et plus brièvement rétréci au devant de ces angles ; un peu moins finement ponctué ; par ses élytres un peu élargies depuis l’angle huméral jusqu’au point où le bord supérieur du repli est visible, c’est-à-dire jusqu’au sep- lième environ de sa longueur ; par ses rangées striales de points moins petits ; par les premier et troisième intervalles plus saillants postérieurement : le troisième, en toit à son extrémité au lieu d’être convexe comme chez l’espèce précédente, et parais- sant à peine lié avec le septième , qui n’est pas sensiblement saillant ; par son prosternum visiblement sillonné longitudina- lement sur son milieu. Enfin, chez cet exemplaire, par une particularité qui pourrrait être accidentelle, mais qui semble ne l'être pas, le prothorax au lieu de s'appuyer sur Îles élytres en est sensiblement écarté et offre ainsi une transition avec la disposition qu’il montrera dans le genre suivant. Genre Melaieras, MÉLADÈRE. (wéhas, noir ; dépzs, peau), Caracrères. Ælytres un peu obliquement coupées d’avant en arrière, c'est-à-dire graduellement écartées du prothorax, depuis le quart externe de leur base jusqu'aux épaules qui, par là, sont obluses ou plus ouvertes que l'angle droit; souvent un peu séparées du segment prothoracique même dans leur milieu. Cette coupe s'éloigne de la précédente, par ses élytres qui se montrent déjà isolées du prothorax, au moins à partir de l’es- pèce de pédoncule de celui-ci (c’est-à-dire à partir du quart ou du cinquième externe de la base des étuis réunis), et d’une manière graduellement plus sensible à partir de ce point jusqu'à leurs angles huméraux. Les épaules montrent, par là, la disposition à devenir subarrondies, comme elles le sont dans le genre suivant ; mais les Méladères se rattachent encore aux Omocrales, 108 PANDARITES. par leur prothorax rétréci et parallèle ou presque parallèle sur le sixième ou cinquième postérieur de ses côtés, et par ses angles à peu près rectangulairement ouverts. Les -’ des espèces suivantes qu’il nous a été donné d'observer, ont les cuisses et les jambes toutes glabres en dessous ; les trois ou quatre premiers articles des tarses antérieurs et intermédiaires généralement garnis en dessous de poils longs, obliquement inclinés en devant et non en forme de brosses ou sortes de ventouses ; les deuxième et troisième articles des tarses anté- rieurs, et moins sensiblement le premier, faiblement dilatés : les mêmes des intermédiaires peu ou point sensiblement élargis. 2. Elytres offrant les angles huméraux assez prononcés et munis d’une sorte de petite dent, formée par le bord supérieur du repli. B. Intervalles des stries des élytres assez finement ponctués. quadratulus. BB. Intervalles des stries des élgtres paraissant impointillés à la vue. obscurus 24. Elytres subarrondies aux épaules et sans dent à celles-ci. amænus.. 1 M. quadratulus. Suballongé ; assez médiocrement convexe; noir, un peu luisant. Prothorax arqué sur les côlés jusqu'aux quatre cinquièmes, sinueuse- ment rétréci ou subparallèle ensuite; à angles postérieurs presque rectangulairement ouverts ; à peine arqué en devant et bissubsinué, à la base ; assez finement ponctué, avec une très-légère tendance à la réticu- lation. Elytres à peine élargies dans leur milieu ; offrant le bord supérieur du repli relevé en petite dent obtuse à l’angle huméral et visible presque jusqu’au huitième ; à rangées striales de points assez petits. Intervalles un peu superficiellement pointllés : les troisième et septième, postérieurement subconvexes et saillants. Dendarus barbarus, Lucas, Explor. sc. de l'Algérie, (anim. articul.), p. 329, 829% (suivant les exemplaires typiques du Muséum). Heliopathes quadratulus, (DexroLLe), in litter, Long. 0,0100 à 0 0112 (4 1/2 à 5 L.) Larg. 0,0039 à 0,0045 (1 3/4 à 2 L.). HÉLIOPATHAIRES. — Meladeras. 109 Corps suballongé ; subparallèle ; assez médiocrement convexe ; noir, un peu luisant. Téle ponctuée, plus finement et plus densement sur l’épistome que sur le front ; à peine sillonnée sur la suture frontale; offrant après les yeux un léger sillon trans- versal, parfois peu distinct. Antennes prolongées jusqu'aux trois quarts environ des côtés du prothorax (9), noires, gra- duellement moins obscures à Pextrémilé. Prothorax échancré en arc faiblement bissinué, à son bord antérieur; peu régulière- ment arqué jusqu'aux quatre cinquièmes ou un peu plus de ses côlés, c’est-à-dire élargi en ligne un peu courbe jusqu'aux trois seplièmes de sa longueur, offrant vers ce point ou à peu près sa plus grande largeur, rétréci ensuite d’une manière graduelle d’abord, puis brusquement ou d’une manière subsinuée à partir des quatre cinquièmes ou un peu plus, et presque parallèle postérieurement ; à angles postérieurs presque rectangulairement ou peu ouverts; coupé en ligne à peine arquée en devant, à la base, en formant vers chaque sixième externe de celle-ci, une très-légère entaille ou subsinuosité, offrant, par là, les angles postérieurs un peu dirigés en arrière, mais toutefois la ligne qui forme leur côté basilaire est plus ou moins sensiblement recourbée en devant; muni sur les côtés d’un rebord peu saillant; muni à la base d’un rebord plus étroit et peu ou point interrompu ; d’un tiers plus large à la base que long sur son milieu; médiocrement convexe; assez finement ponctué, avec une très-légère tendance à la réticulation près des côtés ; luisant sur les intervalles des points. Ecusson en triangle, au moins une fois plus large que long ; légèrement pointillé. £lytres s'appuyant ordinairement peu sur le prothorax, dans le milieu de leur base ; graduellement plus séparées de ce segment à partir du côté externe du pédicule de celui-ci, c’est-à-dire à partir du quart ou du cinquième externe de leur base ; à angles huméraux assez prononcés et un peu plus ouverts que l’angle droit; offrant le bord supérieur du repli relevé en forme de pelite dent Liv PANDARITES. obluse à ces angles, et visible ensuite en dessus jusqu’au huitième ou un peu moins de sa longueur; peu et brièvement élargies après l'angle huméral, à peine élargies ensuite jusque vers leur moitié; très-médiccrement convexes sur le dos, convexement déclives sur les côtés et à leur partie postérieure ; à rangées striales de points assez petits, longitudinalement séparés les uns des autres par un espace égal à une fois ou deux leur diamètre sur la première moitié, plus rapprochés sur la postérieure (environ trente-cinq à quarante-deux de ces points sur la quatrième rangée). /ntervalles un peu superficiellement poinullés : les sutural, cinquième, et surtout troisième et sép- tième, subconvexes et plus où moins saillants à leur partie posté - rieure : les troisième el septième, unis postérieurement en angle aigu. Dessous du corps marqué, sur les côtés dé l’anté- pectus, de points assez gros unis en sillons, moins grossièrement ponctué sur le reste. Prosternum sillonné. PaTRiE : l'Algérie, (Muséum de Paris type ; colleet. Deyrolle). Oss. Le prothorax offre souvent le rebord basilaire entier, parfois il semble presque interrompu; sa ponetuation varie un peu, mais en général les intervalles des points sont un peu luisants et montrent, surtout près des côtés, quelque tendance à la réticulation. Les intervalles des stries des élytres sont ordinairement plans sur la majeure partie de leur longueur, mais parfois les troisième, cinquième et septième sont moins plans, très-légèrement subeonvexés, et plus ou moins sensiblement un peu moins plans ou plus élevés que les autres, sur toute leur longueur; la ponctuation de ces intervalles varie un peu: toujours visible à la vue ou à une faible loupe, elle a quelquefois de la tendance à se montrer légèrement ruguleuse. Nous n'avons pu adopter le nom donné par M. Lucas, ce nom spécifique ayant été appliqué par Erichson à une autre espèce de Pandarite. HÉLIOPATHAIRES. —- Meladeras. fif 2, M. obsceurus. Suballongé : subparallèle ; assez faiblement convexe ; d’un noir mat. Prothorax arqué sur les côtés jusqu'aux quatre cinquièmes ou un peu plus, sinueusement rétréci ou subparallèle ensuite ; légèrement en arc dirigé en devant et subsinué vers chaque sixième externe, à la base ; à angles postérieurs presque reclangulairement ouverts; pointillé. Elytres subparallèles jusqu'aux deux tiers ; offrant le bord supérieur du repli relevé en pelite dent obtuse à l'angle huméral et visible jusqu'au huitième ; à rangées striales de points assez petits. Intervalles paraissant impointillés à la vue; plans: les troisième et septième prstérieu- rement subconvexes et saillants, Dendarus obscurus, (Gausin). Catal. 219. (suivant l'exemplaire typique). Long. 0,0100 à 0,0412 (4 1/2 à 5 I.) Larg. 0,0039 à 0,0045 (1 3/4à21.). ParRie: l'Algérie, (collect. Gaubil, Godart). Os. Celle espèce a beaucoup d’analogie avec le M. quadra- tulus ; elle semble cependant s’en distinguer par son prothorax mat ou à peu près; plus finement ponctué et offrant les intervalles des points plans au lieu d’être légèrement relevés ; par le bord postérieur coupé en ligne un peu plus sensiblement arquée en devant, dans ses deux tiers médiaires,offrant les légères entailles ou sinuosités plus marquées, et par le côté pos- térieur des angles dé derrière en ligne un peu courbée en arrière ; par la raie servant de limite en devant au rebord basilaire, plus faible après les sinuosités et dilatée au devant de celles-ci en forme de dent; par ses élytres à peu près parallèles (au moins chez le ), depuis le dixième jusqu'aux deux tiers de leur longueur, plus faiblement convexes sur le dos, plus abrupte- ment déclives postérieurement ; par les intervalles des stries dés élytres non luisants, plans sur la majeure partie de leur lon- gueur, paraissant impointillés à la vue simple, ainsi que le repli. 412 PANDARITES. 3. M. amwænus. Suballongé ; assez faiblement convexe ; d’un noir mat. Prothorax arqué sur les cinq sixièmes de ses côlés, et assez brusquement rétréci et parallèle ensuile ; médiocrement convexe ; densement et finement ponc- tué. Elytres séparées du prothorax par un intervalle ; obliquement coupées depuis le quart externe de leur base jusqu'aux épaules ; sub- arrondies à celles-ci ; presque planes sur le dos, convexement déclives sur les côtés ; à rangées striales de points assez petits. Intervalles visi- blement et assez finemement ponctués. Vendarus amæœnus, Gaueiz, Cat. p, 219. (Suivant l’exemplaire typique). Long. 0,0100 (4 112 1.) Larg. 0,0036 (1 2/3 1.). Corps suballongé ; assez faiblement convexe ; d’un noir mat. Tête ruguleusement ponctuée sur l'épistome et d’une manière plus fine sur sa partie postérieure; peu ou point déprimée sur la suture frontale ; marquée après les yeux d’un sillon transversal uu peu anguleusement dirigé en avant. Antennes prolongées à peine jusqu'aux deux liers ou trois quarts (4) des côtés du pro- thorax ; noires, avec les derniers articles graduellement fauves. Prothorax échancré en arc bissubsinueux , en devant ; médio- crement arqué sur les côtés jusqu'aux cinq sixièmes ou six seplièmes de sa longueur, sinueusement et assez fortement rétréci à partir de ce point, presque parallèle vers l'extrémité de ses bords latéraux ; médiocrement convexe ; densement et finement ponctué. Ecusson en triangle une fois et demie plus large que long, obtus à son extrémité postérieure. Ælytres séparées du prothorax, même dans leur partie médiaire, par un intervalle ; graduellement plus détachées de celui-ci, depuis le quart externe de leur base, jusqu'aux épaules ; subarrondies à celles-ci, n’of- frant pas ou offrant à peine les traces d’un angle prononcé, à ces dernières ; à bord supérieur du repli invisible en dessus ; HÉLIOPATHAIRES. — /Jeliopathes. 113 parallèles jusqu'aux deux tiers ; presque planes sur le dos, sub- convexement déclives sur les côtés et à leur partie postérieure ; à rangées striales de points assez petits, longitudinalement séparés les uns des autres par un espace deux fois aussi grand que feur diamètre sur la moilié antérieure, plus rapprochés postérieure- ment(environ 33 à 395 de ces points sur la quatrième rangée) : les première et deuxième rangées converties en stries assez faibles à leur partie postérieure. Zntervalles finement ponetués (ces points très-visibles à la vue simple ou à une faible loupe) ; plans: les sutural, septième , neuvième et surtout le troisième , sub- convexes el assez faiblement saillants à leur partie postérieure. Dessous du corps marqué. sur les côtés de l’antépectus, de points unis en sillons, ponctué sur le reste. Prosternum sillonné. Pari : l’Algérie, (calleet. Gaubil). Oss. Cette espèce se distingue des deux précédentes, par ses épaules arrondies à l'angle huméral, n’offrant pas cet angle muni d’une sorte de petite dent; par le bord supérieur du repli peu ou point visible en dessus, après les épaules. La ponctuation des intervalles est d’ailleurs moins faible , plus visible et plus serrée. QUATRIÈME RAMEAU. LES HÉLIOPATHATES. CaracTÈREs. Yeux au moins aussi longs qu’ils sont larges, dans leur partie visible en dessus ; coupés par les joues. Prothorax séparé des élytres par un intervalle; écointé ou fortement rétréci en ligne oblique depuis les deux tiers ou ein septièmes de ses côlés jusqu’à sa base ; en ligne droite ou un peu arquée en devant, à celte dernière, avec les sinuosités basilaires peu ou point marquées. Elyrres plus ou moins arron- dies à l'angle huméral. Annales de lu Société Linnenne. 8 114 PANDARITES. À ces caraelères on peut ajouter : Tête plus ou moins enfoncée dans le prothorax ; chargée, au côlé interne des yeux , d’un pli plus ou moins saillant ; peu ou point déprimée sur la suture frontale. Antennes moins longuement prolongées que les côtés du prothorax ; graduelle- ment subcomprimées et grossissant un peu vers l’extrémité ; à troisième artiele de moitié environ plus long que le suivant : les neuvième et dixième au moins plus larges que longs. Pro- thorax échancré en are dirigé en arrière, à son bord antérieur : cette échancrure tantôt assez régulière, tantôt offrant une sinuo- silé postoculaire plus ou moins sensible, et souvert une autre moins faible dans le milieu ; plus ou moins irrégulièrement arqué sur les côtés, c’est à dire élargi en ligne courbe, jusque vers les deux liers ou cinq septièmes, offrant ordinairetent dans ce point un angle plus ou moins émoussé et très obtus ou très-onvert, puis obliquement coupé ou rétréei jusqu’à la base, d'un tiers au moins plus large que long. Ælytres rétrécies au moins à partir des trois cinquièmes ou deux tiers, en ogive obluse et subsinuée postérieurement ; rebordées aux épaules, et jusqu’au sixième ou au cinquième de la longueur, par le bord supérieur du repli. Dessous du corps imarqué sur les côtés de l’antépectus de points assez gros, unis en forme de rides ou de sillons ; assez densement ponelué sur les autres parties peclo- rales et plus finement sur le ventre. Prasternum en général obtusément tronqué à sa partie postérieure, el ereusé d’un sillon longitudinal, quelquefois en partie oblitéré ou raccourci. Pieds médiocres ; simples. Jambes antérieures comprimées, gra- duellement élargies depuis la base jusqu’à l'extrémité, râpeuses el presque planes en dessous : les autres, grossissant faible- ent depuis là base jusqu’à lextrémité, grossièrement ponc- tuées dans leur seconde moitié, parfois denticulées et en partie denticulées sur la moitié postérieure de leur arète dorsale. Corps lrès-médiocrement convexe. HÉLIOPASHAIRES. — leliopathes. 115 Ce rameau est réduit au genre Heliopathe. Genre Aeliopathes, HELIOPATHE, Mulsant (). Caractères. Voyez ceux du rameau. Les + ont les cuisses intermédiaires presque glabres : les cuisses postérieures, les jambes intermédiaires et postérieures garnies en dessous de longs cils ; les trois premiers articles des larses antérieurs garnis en dessous de sortes de ventouses : les articles des larses suivants munis en dessous de longs poils disposés sur deux rangées : les deuxième el troisième articles des tarses antérieurs fortement dilatés : Jes mêmes des inter- médiaires , à peine plus larges ou moins grêles que Îles autres. Les 9 ont les euisses et les jambes glabres en dessous, tous les tarses grêles et garnis en dessous de chaque article de poils moins longs que chez le «7. De tous les genres de Parvilabres décrits jusqu'ici, celui d’Heliopathes présente sans contredit le plus de difficultés pour la distinction des espèces; car non-seulement elles offrent généralement entre elles des différences” assez faibles, mais les caractères servant à les séparer se modifient souvent chez les individus de la même espèce, au point de rendre très-équivoques les différences caractéristiques. Ainsi quelquefois le prothorax est (*) Feu le camte Dejean avait établi dans son cataiogue (4821, p. 65), sons le nom d'Heliophilus, une coupe renfermant des espèces appartenant à divers groupes de nos Héliopathaires ; plus tard (1833 catal. p. 191), il transforma en Heliopathes le now de Heliophilus antérienrement appliqué à une coupe d'insectes diptères de la famille des Syrphiens. Le genre Heliopathes a été resserré dans des limites plus étroites ét plus préeises, : (Hist. nat. des coléopt. de France (Latigènes), p. 137). 116 PANDARITES. plus ou moins arrondi vers les cinq septièmes de ses côtés, ou offre un angle émoussé ; ses angles postérieurs, parfois très-pro- noncés, se montrent d’autres fois plus ou moins obus ; sa ponc- luation tantôl réduite, même près des côtés, à offrir une ten- dance plus ou moins faible à la réticulation, constitue d’autres fois un véritable réseau. Les rangées striales de points ou les stries poncluées des élytres, suivant la manière dont elles sont prononcées , el les intervalles de ces stries, suivant la finesse de leur ponctuation et l’état de leur surface, contribuent surtout à opérer des modifications plus capables de tromper un œil peu exercé. Souvent, en effet, ces intervalles sont plans en majeure partie chez la $ , tandis que les troisième, cinquième et septième se montrent, principalement chez le 4, subconvexes ou subtectiformes d’une manière affaiblie d’arrière en avant, mais prolongeant leur convexité plus ou moins près de la base. Les stries, par suite de ces variations, se montrent plus profondes et s’éloignent ainsi de leur état normal. Si l’on ajoute que chez les «7 le prothorax est généralement plus large, les élytres plus étroites, plus parallèles, et souvent au point d'offrir un faciès très-sensiblement différent de celui de la 9, on com- prendra facilement combien offre de difficultés la séparation des espèces , difficultés qui, pour être complètement résolues, ont besoin d’études locales attentivement suivies. 1. H. lusitanicous: Henosr. Noir, presque mat sur le prothorax, un peu luisant sur les élytres. Prothorax subarrondi ou fortement arqué sur les côtés, n’offrant pas ou offrant à peine les traces d’un angle obtus vers les cinq septièmes de ceux ci ; très-émoussé ou subarrondi aux ançles postérieurs ; à rebord marginal écrasé ou comme nul; en ligne droite et à peu près sans rebord , à la base ; réticuleux près des côtés. Elytres à stries ponctuces (vingt-huit à trente cing points sur la quatrième), souvent subsulei- formes. Intervalles assez finement et peu densement ponctués ; ordi- HÉLIOPATHAIRES. — Hcliopatkhes, 117 nairement subconvexes : les premier, troisième, cinquième el seplième postérieurement saillants. Tenebrio lusitanicus, Herosr, Naturs (Kaef) 1. 7, p. 244, 4, pl. 141, Gig. 4. Long. 0,0123 (5 1/21.) (1), 0,0407 (43/4 1.) (@ ). Larg. 0,0045 (2 1.) (S'}, 0,0649 (214/61.)(@). PATRIE : le Portugal et les parties méridionales de l’Es;agne, (collect. Aubé, Chevrolat, Deyrolle, Godart, de Kiesenwetter, Reiche, Schaum ; Muséum de Paris). Oss. Cette espèce se distingue de toutes les autres, par son prothorax subarrondi ou fortement arqué sur les côtés, n’offrant pas ou offrant à peine vers les deux tiers ou cinq septièmes de ceux-ci les traces d’un angle très-émoussé ; subarrondi ou émoussé aux angles postérieurs; muni latéraiement d’un rebord écrasé où à peu près nul, surtout depuis les deux liers jusqu'aux angles postérieurs ; en ligne à peu près droite el à peu près sans rebord, à la base; réticuleux entre le dos et les côtés, mais à réseau écrasé ou non tranchant ; par ses élytres à stries marquées d’assez gros points; par ses intervalles marqués de points assez ou médiocrement pelits et séparés les uns des autres par un espace à peu près double de leur diamètre. Ces intervalles sont généralement plus ou moins subconvexes en devant chez les 9, et rendent alors les stries plus profondes ou subsulciformes ; chez les «, ils se rapprochent davantage de ja surface plane et parfois sont presque entièrement plans, et les stries sont nécessairement alors plus faibles. Néanmoins les caractères fournis par le prothorax suffisent généralement pour permettre de reconnaitre facilement l’espèce. 2. H. cribrato-striatus. Oblong ; très-médiocrement convexe ; luisant. Prothorax irrégulière- ment arqué sur les côtés, subanguleux et offrant sa plus grande largeur 118 PANDARITES. vers les cinq seplièmes de ses côlés, ordinairement légérement subsinué entre ce point et les angles postérieurs qui sont assez prononcés; muni d’un rebord latéral un peu saillant; presque réticuleux près des côtés. Elytres à rangées striales de points mi-fossetles, souvent en partie linéairement allongés (seize à vingt-trois sur la quatrième strie). Intervalles un peu superficiellement pointillés : les troisième, cinquième el septième, saillants postérieurement: le troisième, souvent subconvexe sur la majeure partie de la longueur. Heliopathes cribrato-striatus, (CnevroLar) in litter, Heliopathes Goudoti, (Souier) in Mus. Paris, Heliopathes tangerianus, (Dexnozce) in litter. Long. 0,0095 à 0,0112 (4 4/4 à 5 L.) Larg. 0,0036 à 0,0050 (1 2/3à 21.) Patrie : les environs de Tanger et quelques autres endroits de l’Algérie. Oss. Cette espèce offre encore des moyens de distinction assez faciles dans la grosseur, et le petit nombre des points des rangées striales ou légères stries de ses élytres. Elle a le front semi-réticuleusement ponctué ; le prothorax échancré en devant d’une manière sublrisinuée, élargi en ligne courbe jusqu’aux cinq septièmes, offrant vers ce point un angle émoussé très- ouvert, rétréei ensuile en ligne presque droite ou plutôt un peu subsinuée jusqu'aux angles postérieurs qui sont assez prononcés, en ligne légèrement arquée en devant à la base, offrant souvent vers chaque cinquième ou sixième externe les traces d’une sinuosilé ; muni sur les côtés d’un rebord saillant, muni à la base d’un rebord très-étroit, interrompu dans son tiers médiaire, presque réticuleusement ponetué près des côtés ; les élytres marquées de faibles stries ou de rangées siriales de points plus ou moins gros, séparés longitudinalement les uns des autres par un espace double de leur diamètre, au moins sur leur première moilié, souvent linéairement allongés; les intervalles un peu superficiellement pointillés ou finement ponetués. HÉLIOPAIHAIRES. — ffeliopathes, 119 Le troisième de ces intervalles est parfois plus où moins subconvexe, et conséquemment un peu plus élevé sur toute sa longueur ou sur presque toute sa longueur ; d’autres fois il n’est pas plus saillant que les autres jusqu'aux lrois einquièmes ou deux liers. 3. IH. intoerstitialis. Noir, peu luisant. Prothorazx trisubsinuément échancré en devant ; trés-obtusément anguleux vers les cinq seplièmes de ses côtés, rétréci ensuite en ligne très-légérement sinuée : à angles prononcés ; muni d'un rebord basilaire un peu saillant ; à rebord basilaire ordinairement peu interrompu ; ponctué , presque réliculeux près des côtés. Elytres, arrondies aux épaules, à stries très-légères ou à rangées striales de points médiocres (vingt-huit à trente sur la quatrième). Intervalles peu densement pointillés : les troisième, cinquième et septième graduellement saillants ou un peu en toit à partir du tiers ou de la moitié de leur longueur. Heliopathes interstitialis, (Cuevnorat), GauwL, Catal, p. 249 (type). Long. 6,0100 à 0,0123 (4 1/2 à 5 4/2 1. ). Larg. 0,6035 à 0,004 (1 2/3 à |.) PATRIE : l’Algérie, (collect. Deyrolle, Gaubil, Godart). Oss. Cette espèce a quelque analogie avec les Æ. cribrato- s'riatus et transversulis. Elle se distingue du premier par les rangées striales de ses élytres marquées de points moins gros et plus nombreux, et du second, par ses élyires arrondies aux épaules; de tous les deux, par ses troisième, cinquième et septième intervalles graduellement saillants à partir de la moitié au moins de leur longueur : le troisième parfois presque depuis la base. L’H. interstitialis à le prothorax échancré en devant d'une manière trisubsinuée, très-obtusément anguleux vers les cinq seplièmes, en général légèrement sinué près des angles postérieurs qui sont prononcés, sans rebord sur le einquième ou le quart médiaire de sa base ; les élytres n'offrant ordinairement 120 PANDARITES. que des rangées striales de points, chez le 4, au moins jus- qu’aux deux liers de la longueur, souvent montrant, chez la 9, des stries légères et linéaires ; les intervalles pointillés, ordinai- rement d’une manière superficielle. 1. H. transversalis. Oblong ;subparallèle; médiocrement convexe ; noir, luisant. Pro- thorax subarrondi ou très-obtusément anquleux vers les cinq septièmes de ses côtés, à peine subsinué près des angles postérieurs qui sont assez prononcés; muni d’un rebord latéral peu saillant ; en ligne droite et rebordé sur le quart externe de la base, sans rebord et un peu arqué en devant sur le tiers médiaire de celle-ci, finement ponctué, surtout sur le dos. Elytres à angle huméral émoussé et un peu ouvert; à stries peu profondes ou réduites à des rangées striales de points (trente-trois à trente-huit sur la quatrième). Intervalles assez finement ponctués : les troisième, cinquiéme et septième postérieurement saillants. Heliopathes transversalis, (Cuævrozar) in litter. Long, 0,0112 à 0,0123 (5 à 5 1/2 1.). Larg. 0,00%6 (2 4/21.). Parrig : l'Espagne, (collect. Chevrolat, Deyrolle). Os. Cette espèce se distingue en général de toutes les autres, par son corps subparallèle, même chez la 9 ; par les angles huméraux de ses élytres émoussés, mais seulement un peu plus ouverts que langle droit, au lieu d’être subarrondis ; par son prothorax superficiellement pointillé sur le dos, finement ponctué et non réticuleux près des côtés, coupé à peu près en ligne droite sur le quart externe ou un peu plus et muni sur celte partie d’un rebord étroit, coupé en arc faible et dirigé en avant et sans rebord sur la partie intermédiaire. L’H. transversalis a le front assez finement ponetué, non réticuleux ; le prothorax subtrisinuément échancré en devant, mais avec les faibles sinuosités parfois peu marquées; les stries HÉLIOPATHAIRES. — //eliopathes. 121 des élytres tantôt réduites à des rangées striales de points, surtout sur la moitié externe, tantôt plus ou moins prononcées (les deux premières surtout); les intervalles assez finement et peu profondément ponclués, lanlôt presque plans, tantôt plus ou moins subconvexes et rendant alors les stries plus pronon- cées : le troisième, parfois un peu saillant sur presque toute sa longueur; le prosternum creusé d’une fossette sulciforme, à partir de la moitié des hanches au moins, tronqué à l’extrémité ; les jambes intermédiaires sillonnées et denticulées sur la moitié postérieure de leur arêle. 5. H. montivagus. Noir, peu luisant. Prothorax subtrisinuément échancré en devant ; arrondi ou à peine anguleux vers les cinq septièmes de ses côlés ; à angles postérieurs assez prononcés; à rebord latéral peu saillant, parfois écrasé; assez finement ponctué, avec tendance à la réticulation prés des côtés. Elytres subarrondies aux épaules ; à rangées striales de très-pelils points. Intervalles paraissant à peu près impointillés : les troisième, cinquième et septième à peine saillants à l'extrémité. Heliopathes montivagus, (Rameur) suivant MM. Ausé et Deyroure. Long. 0,0112 à 0,0123 (5 à 5 1/2 1.) Larg. 0,0045 à 0,0050 (2 à 2 1/4 1.) PaTRiE : l'Espagne, (collect. Aubé, Deyrolle, Godart). Os. Celte espèce est assez facile à distinguer par ses élvtres à rangées striales de points très-pelits, souvent peu faciles à compter, d’un diamètre à peine plus large que le septième ou le huitième de la largeur d’un intervalle, généralement au nombre de quarante au moins sur la quatrième rangée ; surtout par les intervalles paraissant à peu près impointillés, au moins à la vue simple. Elle a la tête ponctuée avec quelque tendance à la réticulation sur le front ; le prothorax peu ou point anguleux vers les cinq septièmes de la longueur de ses côtés, tantôt en 122 PANDARITES. ligne faiblement courbe depuis ee point jusqu'aux angles posté- rieurs, tantôt en offrant une très-légère sinuosité, sans traces de rebord basilaire sur le tiers ou la moitié médiaire du bord postérieur, plus finement et plus légèrement ponctué sur le dos que sur les côtés, offrant près de ceux-ci une tendance plus ou moins prononcée à la réticulation. 6. I. avarus. Noir, ordinairement un peu luisant. Prothorax subtrisinuëment échancré en devant ; subarrondi vers les cinq septièmes et subsinué près des angles postérieurs ; muni latéralement d’un rebord graduellement plus épais et plus saïllant vers la moitié des côtés, affaibli depuis les cinq seplièmes jusqu'aux angles postérieurs qui sont prononcés ; réti- culeusement ou presque réliculeusement ponctué, surtout près des côlés. Elytres subarrondies aux épaules ; à rangées striales de points mé- diocres, séparés longitudinalement par un espace plus grand que leur diamètre (trente à trente-cinqg sur la quatrième rangée). Intervalles marqués de points assez pelits, assez rapprochés ; plans où à peu près: les troisième, cinquième el septième à peine saillants vers l'extrémité. Heliopathes ambiguus ? (Desean) Catal, (1837) p. 212. Loug, 0,0100 à 0,0112 (4 1/2 à 5 L.). Larg. 0,0045 à 0,0056 (2 à 2121,). Parrir : la Sicile, (collect. Aubé, Deyrolle). Oss. Cette espèce offre dans la forme et la saillie du rebord latéral du prothorax, dans la subsinuosité voisine des angles postérieurs de celui-ci, dans la grosseur , le peu de rappro- chement et le chiffre peu élevé des points des rangées striales des élytres, ses caractères les plus distinelifs. Elle a la tête presque réticuleusement ponctuée sur le front, peu ou point déprimée sur la suture frontale; le prothorax subtrisinué à l’échancrure de son bord antérieur, élargi jusqu'aux cinq seplièmes, subarrondi dans ce point, rétréci ensuile en ligne presque droite et légèrement sinuée près des angles pos- HÉLIOLATHAIRES. — /Afeliopathes. 193 térieurs, muni latéralement d’un rebord offrant vers la partie médiaire de sa longueur plus de saillie et plus d'épaisseur, graduellement affaibli depuis les cinq septièmes jusqu'aux angles postérieurs qui sont assez prononcés, coupé en ligne presque droite à la base ou à peine arquée en devant dans le liers mé- diaire de celle-ci, sans rebord sur le quart médiaire de cette dernière, offrant parfois vers chaque sixième externe du bord postérieur les traces d’une sinuosilé, ponctué assez finement sur le dos, et d’une manière presque réticuleuse près des côtés ; les élytres subarrondies aux épaules, ordinairement un peu élargies à celles-ci par le bord du repli, à rangées striales de points d’un diamètre égal environ au quart des intervalles vers le tiers de leur longueur : ces points inégalement rapprochés, longitudinalement séparés les uns des autres sur leur première moitié par un espace plus grand que leur diamètre ou souvent double de celui-ci ; les intervalles plans ou à peu près sur la majeure partie de leur longueur, marqués de points assez ou médiocrement petits, séparés les uns des autres par un espace visiblement plus grand que leur diamètre (ordinairement cinq de ces points sur la largeur des premier à quatrième intervalles, vers le tiers de leur longueur) ; le prosternum presque parallèle depuis les hanches, sillonné. Cette espèce porte dans quelques collections le nom de I. ambigquus (Derman) ; mais peut-être cette indication est-elle douteuse, car le catalogue de l’entomologiste parisien donne à l'ambiquus la Grèce pour patrie. 7. H. ibericus. Noir, luisant. Prothorax subtrisinuément échancré en devant; arqué sur les côtés, c’est à-dire arrondi vers les cinq septièmes, rétréci ensuite en ligne plus ou moins courbe; à angles postérieurs ordinairement émoussés; muni d'un rebord latéral affaibli postérieurement ; ponctué, avec tendance à la réticulation près des côtés. Elytres arrondies aux 124 PANDARITES. épaules; à rangées striales de points assez petits (environ trente-cinqg à trente-huit sur la quatrième). Intervalles pointillés : les troisième, cinquième el septième, saillants et un peu en loit vers leur extrémité, et ordinairement d’une manière plus affaiblie sur une partie de leur longueur. Heliopathes hispanicus ? (Desean) Catal, (1837) p. 212, Long. 0,0090 à 0,0112 (4 à 5 1.). Larg. 0,0036 à 0,0045 (4 9/3 à 2 L.). PaTRiE : l'Espagne, (colleet. Aubé , Chevrolat, Deyrolle, Godart ; Muséum de Paris). Oss. Celte espèce se distingue principalement par son pro- thorax presque régulièrement arqué sur les côtés, c’est-à-dire arrondi ou subarrondi vers les cinq septièmes et rélréci ensuite en ligne plus ou moins courbe ; par les rangées striales de points assez pelils, égaux environ au septième de la largeur du troisième intervalle, vers le tiers de sa longueur; par ses intervalles poinullés, offrant les troisième, cinquième el septième ordi- uairement légèrement en Lloit sur une partie de leur longueur. Mais ces divers caractères se modifient un peu chez des individus paraissant provenir des mêmes localités et constituer la même espèce. Ainsi le prothorax est rétréci Lantôt en ligne courbe à partir des cinq seplièmes, lantôt d’une manière plus droite : dans le premier cas, les angles postérieurs sont plus ou moins émoussés : dans le second, ils le sont peu. Son rebord basilaire est interrompu à peu près dans son liers médiaire. Les points des rangées striales, toujours assez pelils, sont souvent un peu allongés, et alors séparés longitudinalement les uns des autres par un espace à peine aussi grand que leur diamètre ; d’autres fois ils sont plus arrondis, et alors naturellement l’espace qui les sépare est moins restreint. Les intervalles sont tantôt assez unis, d’autres fois un peu inégaux, légèrement bossués ou subruguleux; en général, les troisième , cinquième et seplième prolongent, plus ou moins près de la base, mais d’une HÉLIOPATHAIRES. — Aeliopathes. 126 manière affaiblie, d'avant en arrière, leur figure subtectiforme ; quelquefois cependant ils en offrent à peine des traces. Ces différentes variations, si elles se rapportent réellement à la même espèce, rendent assez difficiles les limites à assigner à celle-ci. Peut-être est-ce là le véritable 77. hispanicus du catal. Dejean, que quelques personnes paraissent avoir confondu avec notre H. luctuosus. N diffère de ce dernier, par ses élytres offrant des rangées striales de points plutôt que de véritables stries ; par ses intervalles moins densement ponelués; par les troisième, ein- quième et septième offrant, au moins à partir de la moitié de la longueur, une saillie plus ou moins sensible. Près des 1. montivagus, ibericus et rotundicollis paraissent devoir se ranger quelques individus constituant peui-être une espèce particulière (4.Perroudi), mais dont nous n’avons eu sous les yeux que quelques individus @. Ils ont le prothorax subiri- sinuément échancré en devant, très-oblusément anguleux vers les cinq septièmes, à angles postérieurs émoussés ; les élytres à rangées striales de points petits, peu faciles à compter ou à apercevoir ; les intervalles finement pointillés, plans ou à peu près : les troisième, cinquième et septième faiblement et oblu- sément saillants vers l’extrémité. PATRIE : l'Espagne, (collect. Chevrolat, Perris, Perroud). Oss. Le corps est proportionnellement un peu plus large que chez la plupart des autres espèces. 8. H. rotundicollis. Noir, luisant. Prothorax assez régulièrement échancré en devant ; subarrondi ou obtusément anguleux vers lescinq septièmes de ses côlés, rétréci en ligne presque droîte ou un peu sinuée près des angles posté- rieurs qui sont prononcés ; muni sur les côtés d'un rebord plus saillant dans son milieu; assez finement ponctué, presque réticuleux sur les côtés. Elytres subarrondies aux épaules; à rangées striales de points 126 PANDARITES. assez petits (trente-cinqg à trente-huit sur la quatrième). Intervalles finement ponctués ; plans: le troisième, un peu en toit et saillant vers l'extrémité, et parfois sur une partie de sa longueur : les troisième et septième, à peine saillants à l'extrémité. Dendarus rotundicollis, Lucas Explor. scient, de l’Algér. (anim. articul.) p. 329. 900. pl. 29. fig. 6. (suivant les exemplaires typiques du Muséum de Paris). Long. 0,0100 à 0,0106 (4 1/2 à 4 3/4 L.). Larg. 0,0056 à 0,0042 (1 2 3 à 1 781.) Patrie: l’Algérie et les parties méridionales de l'Espagne, (Muséum de Paris #ype ; collect. Chevrolat, Deyrolle). Os. Celle espèce se distingue principalement par son pro- thorax généralement échancré d’une manière assez régulière en devant, c’est-à-dire n’offrant pas ou offrant à peine les traces des trois sinuosilés qu’on voit chez beaucoup d’autres ; muni dan rebord latéral plus saillant que ehez la plupart des autres, surtout dans le tiers médiaire des bords latéraux; assez finement ponetué sur le dos, ponetué d’une manière presque réticuleuse près des côtés ; par ses élytres à rangées striales de points assez petits (cinq fois environ plus étroits que le diamètre du troisième vers le tiers de sa longueur), séparés les uns des autres sur la première moitié de la quatrième strie par un espace à peu près double de leur diamètre ; par ses intervalles finement ponctués, offrant les cinquième et seplième à peine saillants vers leur extrémité. Le prothorax, à partir des deux cinquièmes des élytres jus- qu'aux angles postérieurs, se rétrécit souvent en ligne légère- ment courbe d’abord, puis presque droite ou faiblement sinuée ; d’autres fois en ligne presque droite sur toute sa longueur et moins insensiblement sinuée près des angles : dans ce dernier cas, le prothorax est moins arrondi vers les cinq seplièmes ou plus sensiblement rapproché d’un angle très-émoussé. Les intervalles des stries des élytres sont ordinairement plans, sur la majeure partie de leur longueur, surtout chez la ç ; mais souvent, chez HÉLIOPATHAIRES. — /leliopathes. Pè7 le # surtout, le troisième intervalle est légèrement saillant ou un peu en Loil sur une grande partie de sa longueur; parfois même les cinquième el septième ont une lendance plus ou moins prononcée à montrer une légère saillie tectiforme, 9. H. agrestis Noir, peu luisant. Prothorax échancré en devant en arc régulier ou oblus ; subarrondi ou peu anguleux vers les cinq septièmes, rétréri ensuile en ligne presque droite ; à angles postérieurs à peine émoussés ; muni d’un rebord latéral étroit et un peu saillant; un peu finement ponctué, avec tendance à la réticulation ou presque réticuleux sur les côtés. Elytres subarrondies aux épaules, à stries prononcées ou subsul- ciformes, marquées de points crénelant un peu les intervalles (vingt- cinq à trente sur la quatrième). Intervalles densement et assez finement ponctués, plus ou moins ruquleux , très-médiocrement convexes en devant : les troisième, cinquième et septième plus saillants surtout pos- térieurement. Heliopathes agrestis (Des). Catal. (1835).p. 191. — Id. (4837), p 212 (suivant MM. Chevrolat et Deyroile). Long. 0,0090 à 0,0100 (4 à 4 1/2 |.), Larg. 0,0033 à 0,0036 (1 1/2 à 1 2/3 1.). PATRIE : les parties méridionales de l'Espagne, (collect. Aubé, Chevrolat, Deyrolle). Os. Cette espèce se distingue assez facilement de toutes les autres par son corps proportionnellement plus étroit, surtout chez le #7; par son prothorax non subtrisinué en devant, e’est- à-dire échancré en are soil régulier, soit obtus ou presque en ligne droite dans sa partie médiaire ; par les stries de ses élytres rendues plus ou moins subsulciformes, suivant le plus ou moins de convexité des intervalles ; par ces derniers généralement ru- guleux et densement ponctués, subeonvexes même en devant el d’ane manière plus sensible postérieurement ; par son pros- ternum creusé d’un sillon large et pointillé, naïsssant au niveau de là partie antérieure des hanches. 128 PANDARITES. Les points assez fins dont les intervalles des stries des élytres sont marqués, sont ordinairement plus rapprochés les uns des autres que le diamètre de l’un d’eux, mais quelquefois, surtout chez les ©, les intervalles sont moins ruguleux, les points plus petits et conséquemment moins rapprochés. Les individus chez lesquels les stries sont devenues plus pro- fondes par la convexité plus prononcée des intervalles, corres- pondent à l'A. striato-foratus de M. Deyrolle. 10. H, luctuosus, Le-PELETIER-SAINT-FARGEAU et À. SERVILLE. Noir, luisant. Prothorax échancré en devant en arc à peine subtri- sinué : subirrond' ou très-oblusément anguleux vers les deux tiers ou un peu plus de ses côtés, rétréci ensuite en ligne peu ou point subsinuée ; à angles postérieurs peu ou point émoussés ; muni sur les côtés d’un rebord étroit, satllant, affaibli vers son extrémité ; ponctué avec ten- dance à la réticulation ou presque réticuleux près des côtés. Elytres subarrondies aux épaules ; à stries distinctes, ponctuées (trente-trois à trente-huit points sur la quatrième). Intervalles assez finement et densement ponctués, subruguleux, presque plans en devant : les troi- sième, cinquième et septième saillants vers leur extrémité : le troisième souvent légèrement en toit sur une parlie de sa longueur. Pedinus luctuosus, Le-Peceriern-Sant-Farceau et A. Service, Encycl. méthodique t. 10. p. 27, 9. (suivant l’exemplaire typique existant dans la colleetion de M. Chevrolat ). Heliopathes hispanicus, (Des.) Catal. (1837) p. 212, suivant Sous, Heliopathes luctuosus, Muusant, Hist. nat. des Coléopt. de Fr. (Larrcènes) p. 219. Long. 0,0090 à 0,0100 (4 à 4 1/21.). Larg. 0,0033 à 0,0048 (1 1/2 à 2 1.). PATRIE : le midi de la France; l'Espagne septentrionale, (colleet. de Kiesenwelter) ; la Grèce, (collect. Reiche). Os. Celle espèce a pour caractères distinetifs principaux d’avoir le prothorax peu ou point sensiblement échancré dans le milieu de son bord antérieur ; les élytres visiblement quoique peu HÉLIOPATHAIRES. — /eliopathes. 129 profondément striées, à siries linéaires égales environ au sep- tième de la largeur du troisième intervalle, vers le tiers de sa longueur ; les intervailes marqués de points assez pelils, séparés les uns des autres par un espace à peine égal à leur diamètre. Ordinairement le rebord basilaire ne dépasse pas le cinquième externe du bord postérieur ou dépasse peu ce point. Les inter- valles des stries des élytres sont généralement plans en devant et jusqu'aux deux tiers environ ; cependant quelquefois le troi- sième et même le cinquième se montrent très-légèrement en toit obtus à partir du quari ou même moins de la longueur. Le pros- ternum est souvent creusé d’un sillon large et peu profond ; d’autres fois 1l ne montre pas de traces de sillon. Nous avons vu dans la collection de M. de Kiesenweter un individu provenant des environs de Figueras, ayant beaucoup d’analogie avec le luctuosus, mais en différant par une taille proportionnellement un peu plus courte ; par son prothorax plus sensiblement subsinué près des angles postérieurs ; par ses stries marquées de points un peu plus écartés et conséquemment moins nombreux (environ vingt-huit sur la quatrième); par son pros- ternum moins largement sillonné et paraissant plus visiblement muni d'un léger rebord, mais vraisemblablement cet individu qui semblerait constituer une espèce spéciale ({eliopäthes rupes- trés) n'est-il qu’une légère variété de l’/7. luctuosus. 11. MH. emarginadus; Fasncius, Noir, luisant. Prothorax subtrisinuément échancré en devant ; oblusément anguleux vers les cinq septièmes de ses côtés, rétréci ensuite en ligne droite ou subsinuée; à angles postérieurs prononcés ; muni d’un rebord latéral assez étroit, sensiblement saillant; ponctué, avec tendance à la réticulation surtout près des côtés. Elytres arrondies aux épaules ; à stries ordinairement réduites en devant à des rangées striales de points (trente cinq à trente-huit sur la quatrième). Intervalles poinlillés, un peu ridés: les troisième, cinquième ct septième plus Annales de la Societé Linnenne. 9 130 PANDAHITES. sensiblement subconvetes en devant que les autres, progressivement saillants vers leur extrémité. Blaps emarginata, Fagnicius, Eutom. syst, t. 1. p. 108, 9. — Id. Syst. Eleuth. t.1, p. 142, 10 (suivant l’exemplaire typique), — Henssr, Naturs. (Kaer.) t. 8. p. 194.15. — Scnoena, Syn. ins, t. 1. p. 145. 13. Héliopathes subvariolosus, Lucas, Explor. scient, de l'Algér. (anim, articulés). p. 330, 901. (suivant l’exemplaire typique existant au Muséum de Paris\. Long. 0,0106 à 0,0123 (4 3/4 à 5 1/2 1.). Larg. 0,0045 à 0,0056 (2 à 2 1/2 1.). Corps oblong ; d’un noir luisant. Tête couverte de points presque ronds, très-serrés ; obsolètement déprimée transversale- ment sur la suture frontale et après les yeux. Æntennes prolon- gées à peine jusqu'aux deux tiers des cotés du prothorax; noires, avec la dernière moitié du onzième article d’un fauve testacé ; à troïsième article de moitié plus long que le quatrième : les quatre derniers plus larges que longs: le dernier, turbiné. Prothorax échancré en are subtrisinué à son bord antérieur ; irrégulièrement arqué sur les côtés, obtusément anguleux ou subarrondi vers les cinq septièmes de ses côtés et rétréci ensuite en ligne presque droite, jusqu'aux angles postérieurs, qui sont très-ouverts et prononcés ; muni latéralement d’un rebord assez étroit, à peu près uniforme, sensiblement saillant; en ligne presque droile ou à peine arquée en devant, à la base; muni à celle-ei d’un rebord léger et très-étroit, interrompu dans son Liers où son quart médiaire; de moilié environ plus large à la base que long dans son milieu; assez faiblement convexe ; couvert sur le dos de points analogues à ceux de la tête, mais presque réliculeux sur les côtés ou offrant une tendance à Ja rélieulation. Æcusson en triangle oblus; pointillé. Æytres arrondies aux épaules; presque parallèles jusqu'aux deux tiers (/) ou faiblement élargies vers leur milieu (9), rétrécies ensuite d’une manière sinuée; assez faiblement convexes sur le dos; à stries première et deuxième plus ou moins légères : les HÉLIOPATHAIRES. — Heliopathes. 131 autres généralement réduites en devant à des rangées striales de points assez petits, ne crénelant pas ou crénelant peu les intervalles (environ trente-cinq à trente-huit de ces points sur la quatrième). /ntervalles pointillés, un peu ridés: les sutural, troisième , cinquième et septième graduellement saillants d’avant en arrière, et faisant souvent, par là, paraitre quelques- unes des rangées striales plus prononcées ou sulciformes. Bord supérieur du repli visible aux épaules (quand l’insecte est examiné en dessus), jusqu’au huitième ou au sixième de Ja longueur des étuis. Dessous du corps marqué sur les côtés de l’antépectus de gros points unis en sillons. Prosternum largement et en général peu profondément sillonné ; rayé près de ses bords latéraux, vers la moitié antérieure des hanches. Cuisses posté- rieures un peu ridées. Jambes intermédiaires ordinairement sillonnées sur la seconde moitié de leur arète externe. Patrie : le Maroc, (Muséum de Copenhague type) ; l'Algérie, (Muséum de Paris); le Portugal et l'Espagne, (collect. Aubé, Chevrolat, Deyrolle, Godart). Oss. Les élytres sont plus ou moins légèrement pointillées : les troisième et septième intervalles sont ordinairement obtusé- ment saillants ou faiblement en toit; le cinquième l’est ordinai- rement d’une manière plus sensible, et habituellement il est plus saillant que le troisième. ADDENDA ET ERRATA. Les trois espèces suivantes, appartenant aux derniers rangs de la branche des Pandaraires, semblent lier d’une manière si insen- sible le genre Pandarinus à celui de Bioplanes, qu’en leur donnant place dans ce dernier, il est nécessaire d’en modifier les caractères indiqués. Le prothorax n’est pas loujours ni notablement échancré, ni bissubsinueusement échancré à son bord antérieur; et le pre- mier article des tarses postérieurs n’est pas toujours plus court que les deux suivants réunis et que le postérieur. En lui retranchant ces deux caractères, ce genre se distin- guera de celui de Pandarus par sa lêle enfoncée dans le pro- thorax ; par ses antennes plus courtes ; par ses yeux presque coupés où coupés par les joues ; par ses élytres plus brièvement el plus fortement rétrécies, et plus abruptement déclives à leur partie postérieure ; par ses Larses simples dans les deux sexes. Il s'éloigne du genre Pandarinus, par sa tête engagée dans le prothorax , offrant les angles antérieurs de ce segment aussi avancés que le bord postérieur des yeux, caractère qui les distingue des Rizalus ; par les yeux transversalement dirigés sur le front, caractère qui empêche de le confondre avec les autres Pandarines. Les troisième et septième intervalles des élytres sont unis postérieurement : le cinquième, plus court et enclos par ses voisins ou par les troisième et septième. Le pros- ternum est mi-sillonné. Les côtés de l’antépectus sont marqués de gros points presque unis en sillons. #. Stries des élytres presque réduites à des rangées striales de points sur la majeure partie de leur longueur. ADDENDA ET ERRATA. 133 1. B, plorans. Oblong ; presque parallèle ; faiblement convexe ; d’un noir un peu luisant. Prothorax échancré en arc médiocre en devant ; arqué sur les cinq sixièmes de ses côtés, sinueusement rétréci postérieurement ; pres- que aussi étroit aux angles postérieurs qu'aux antérieurs; muni latéra- lement d’un rebord moins étroit que le basilaire ; densement ponctué, presque réliculeux près des côtés. Elytres à stries à peu près réduites à des rangées de points sur la majeure partie de leur longueur, prononcées postérieurement (quarante points au moins sur la quatrième). Intervalles ruguleusement et un peu finement ponctués ; plans jusqu'aux trois quarts, graduellement en toit ou sensiblement convexes postérieurement : les troisième, cinquième et septième à peine plus saillants : le septième presque indistinctement en carëène sur loute sa longueur. Long. 9,0112 (5 1.). Larg. 0,0045 (2 1.). PaTRiE : les environs de Jérusalem, (coilection Reiche). Les élytres n’offrent point de sinuosité après l'angle huméral. ‘Le premier article des tarses postérieurs est à peine aussi long ou moins long que les deux suivants réunis et que le dernier. Oss. Cette espèce se rapproche des derniers Pandarinus par son corps presque parallèle, peu convexe ; par sa têle un peu moins profondément engagée dans le prothorax que chez les espèces suivantes ; par ses yeux ayant une légère tendance à se montrer un peu obliquement dirigés; par ses élytres moins brièvement et moins obtusément rétrécies, moins abruptement perpendiculaires que chez les autres Bioplanes. Elle s'éloigne du B. meridionalis par son corps moins court, moins luisant ; par son prothorax moins profondément échaneré en devant, plus brièvement rétréci postérieurement , presque aussi étroit aux angles postérieurs qu'aux antérieurs, plus visi- blement réticuleux en dessus, avec les intervalles formant ce réseau, plus tranchants ; par les stries de ses élytres à peu prés 134 ADDENDA ET ERRATA. réduites, sur la majeure partie de leur longueur, à des rangées striales de points, caractère qui suffit pour l’éloigner des deux espèces suivantes. #1. Stries des élytres plus ou moins prononcées, B. Premier article des tarses aussi long que les deux suivants réunis, et que le dernier. Intervalles des élytres rugueusement ponctués. 2. B.erassiusculus. Oblong ; médiocrement convexe ; un peu épais; noir, peu luisant, en dessus. Prothorax plus ou moins échancré en arc en devant ; arqué jusqu'aux six seplièmes au moins des côtés, rétréci et subparallèle ensuite ; plus large aux angles postérieurs qu'aux antérieurs ; offrant, vers les quatre septièmes ou un peu plus desa longueur, sa plus grande largeur ; densement ponctué, réticuleux au moins près des côtés. Elytres à stries médiocres en devant, plus prononcées postérieurement ; ponc- tuées (vingt-quatre à trente points sur la quatrième). Intervalles ru- gueusement et un peu finement ponctués ; convexiuscules en devant , plus sensiblement convexes à l'extrémité : les troisième , cinquième . et seplième ordinairement en toit et un peu plus saillants vers leur extrémité. Pandarus crassiusculus, Guevrocar, in litier. Long. 0,0412 à 0,0135 (5 à 6 1.). Larg. 0,0052 à 0,0067 (2 1/3 à 3 1.9. ParRiE : la Syrie, (collect. Chevrolat). Téte densement et ruguleusement ponctuée ; faiblement dé- primée ou sillonnée sur la suture frontale. Antennes prolongées jusqu'aux deux tiers (9) ou aux trois quarts (7) des eôlés du prothorax ; noires, graduellement moins obscures à l'extrémité ou du moins sur une partie des derniers articles. Prothorax presque trisubsinué à son bord antérieur ; tantôt faiblement, tantôt assez fortement échaneré en are à ce bord ; assez forte- ment arqué sur les sept huitièmes (£ç) ou les cinq sixièmes ou six AUDENDA EL ERRATA: 136 seplièmes (7) de ses côtés, rétréci et parallèle ensuite ou parfois un peu élargi d'avant en arrière sur celte partie rétrécie ; muni d’un rebord latéral un peu plus étroit que le basilaire. £lytres sans sinuosité après l'angle huméral; subparallèles jusqu'aux deux tiers ou moins (4), ou faiblement élargies dans leur milieu (@) ; médiocrement convexes, surtout sur le dos. Ogs. Cette espèce se distingue du Z. plorans, par son pro- thorax visiblement plus large aux angles postérieurs qu’aux antérieurs ; plus fortement arqué sur les côtés, plus brièvement rétréci, el surtout par ses élytres plus abruptement déclives postérieurement et à stries très-évidentes , etc. Elle s'éloigne du B. meridionalis par sa taille plus avantageuse; par son corps plus épais ; par son prothorax réticuleux ; par ses élytres ru- gueusement poncluées ; par la longueur de son premier article des tarses, elc. Elle varie un peu suivant les sexes et suivant les individus. Le æ, à en juger par les individus que nous avons eus sous les yeux, paraît avoir le prothorax moins fortement élargi, moins rélieuleux et moins rugueusement ponctué ; les élytres plus parallèles ; les intervalles plus saillants. Le prothorax, par une anomalie peut-être, s’est montré peu échancré à son bord an- térieur, chez l’exemplaire «7. Quelquefois il montre sur la ligne médiane une trace linéaire imponctuée ; d’autres fois il est noté de deux gros points, situés, un de chaque côté de la ligne médiane, vers le tiers de l’espace compris entre cette ligne et les bords latéraux, vers les deux cinquièmes de la longueur. Les intervalles des stries des élytres sont tantôt, jusqu'aux deux tiers de leur longueur, presque plans près de la suture, graduel- lement plus convexiuscules du côté externe, surtout chez la 9, tantôt plus sensiblement convexes ou un peu en toit : le septième s’unit en devant au neuvième, en se liant faiblement à l'angle huméral. 136 ADDENDA ET ERRATA. 88. Premier article des Larses postérieurs moins iong que les deux suivants réunis et que le dernier. 3. B. meridionalis. Page 77, ligne 14, au lieu de OmocraTaTes, lisez : OLOCRATATES. Page 79, ligne 14, au lieu de Omocrates, lisez : Olocrates, el de même, même page, ligne 20, etc. Le nom de OmocrarTes ayant déjà été appliqué à un autre genre de Coléoptères par M. Burmeister, nous lui substituerons celui de OLocraTEs. TABLEAU MÉTHODIQUE DES PANDARITES. PREMIÈRE BRANCHE. Eurynotaires. PREMIER RAMEAU. Eurynotates. Mécanorrenus, Mulsant et Rey. Porcatus, Muls. et Rey. Marginicollis, Muls. et Rey. Edwarsii, Muls. et Rey. Euryxorus, Kirby. (Eurynotus). Muricatus, Kirby. Asperatus, Muls. et Rey. (Biolus). Asperipennis, (Sozrer), Muls, et Key, Norrisii, (Buquer), Muls. et Rey. (Solenopisioma). Denticosta, (Dxyroize) Muls. et Rey. Acutus, Wiedemann. (Zadenos). Rufcornis, Germar. Bohemani, Muls. et Rey: Delalandii, Muls. et Rey. (Hinorus). Rugicollis, (Cuevnozar), Muls. et Rey. Lasiongaus, Muls. et Rey. Sulcipennis, Muls. et Rey. Afrique méridionale. Cap de Bonne-Espérance. Afrique méridionale. Cap de Bonne-Espérance. Id. Id, 178 TABLEAU MÉTHODIQUE DEUXIÈME RAMEAU. Isocerates. Isocenus, (Megerle), Laweille, Purpurascens, Herbst. Portugal, Espagne mérid. DEUXIÈME BRANCHE. Pandaraires. Paxparus (Megerle), Muls, et Rey. Carinatus, (Gaevrocar), Muls, et Rey, Coarcticollis, Muls, Pectoralis, Muls. et Rey. Aubeï, Muls. et Rey. Insidiosus, Muls. et Rey. Sinuatus, (Ause), Muls, et Rey. Græcus, Brullé, Stygius, (Hezrer), Walti. Simius, Muls. et Rey. Lugens, (Dsseax), Muls. et Rey. Dalmatinus , (Desean), Germar. Torpidus, Muls. et Rey. Victoris, Muls. et Rey. Meæsiacus, (Friwaznsky), Muls. et Rey, Cribratus, (KLuc) Waltl. Punctatus, (Srevex) Le Pelet, et À, Serville, Extensus, Faldermann. Messenius, Brullé. Ottomaous, (Morscuoucssy) Muls, et Rey. Tentyrioides, Brullé. Panparinus Muls. et Rey. (Rizalus), Piceus, Olivier. (Pandarinus). Fenellus, (WaurL?), Muls. et Rey. Cœlatus, Brullé. (L'aroderus). Elongatus, (Souier), Muls. et Rey. Pauper, Muls.et Rey. Biorzanes, Mulsant. Plorans, Muls, et Rey. Crassiusculus, (Crsvrozar), Muls. et Rey. Meridionalis, (Dezeax), Mulsent. Sardaigne. France, Corse, Italie, Espagne, Algérie. Espagne. Id, Turquie asiat. Grèce, Syrie. Grèce, I, Italie, Sicile, Dalmatie, lialie, Sicile, Smyrne, Albanie, Iles ioniennes, Turquie, Algérie. Roumélie, Turquie, Gaucase, Syrie, Caucase, Russie mérid. Géorgie. Grece. Turquie, Afriqne. Grece. Egypte, Algérie, Grèce. lles Jonienues, Grêce. Espagne. Turquie d'Asie, Syrie. Syrie, Syrie. France méridionale, Algérie, DES PANDARITES. TROISIÈME BRANCHE. Hiéliopathaires. PREMIER RAMEAU. Mclambiates. Mecaweius, Muls. et Rey. Barbarus, Erichson. Lirosonus, Muls, et Rey. Moreleti, Lucas. Planicollis, Wazrz?, Mulsant el Rey. Algérie, Egypte. Algérie. Espagne, Sicile, Algérie, DEUXIÈME RAMEAU. Micrositutes. Puyax, (DESEAN), Mulsant. Costatipennis, Lucas. Undulatus, Muls. et Rey. Variolosus, Olivier. Littoralis, Mulsant,. logratus, Muls. et Rey. Segnis, Muls. et Rey. Ignavus, Muls. et Rey. Microsirus Muls. et Rey. (Hoplarion). Tumidus, (Gauri), Muls. et Rey. (Micrositus). Orbicularis, (Friwazpskv), Muls. et Rey. Plicatus, Lucas. Distinguendus, (Gausiz), Muls. et Rey. Montanus, (Cuevrozar), Muls. et Rey. Ulyssiponensis, Germar. Agricola (Desean), Muls. et Rey. Obesus, (Dz Bréue), Muls. et Rey. Bœticus, (Rausur). Muls. et Rey. (Platyolus). Miser, (Rameur), Muls. et Rey. Heeri, Muls. et Rey. Gibbulus, Motschoulsky. Gustavii an præced. var ? Melancholichus, Muls. et Rey. Semicostatus, (CuevroLat), Muls, et Rey. Furvus, Muls, et Rey. Algérie, Id. Portugal, Espague, Algérie. France mérid, Algerie. Algérie ? Algerie. Algérie, Ile de Crête. Algérie. Id. Espagne. Portugal, Espagne. Espagne. Id. Id. Tangere Espagne, Algérie, Majorque, Espagne, 139 140 TABLEAU MEÉTHODIQUE DES PANDARITES. Subcylindricus, Motschoulsky. Espagne. Longulus, Muls, et Rey. Id, TROISIÈME RAMEAU. Olocratates, Ococrares, Mulsant, Saxicola, (Gmevrocar), Muls. et Rey. Espagne. Collaris, Muls. et Rey. Id. Gibbus, Fabricius, Europe, Asie occid, Fossulatus, (Cuevrozar), Muls. et Rey. Espagne, Foveipennis, (CuevroLar), Muls. et Rey. Id. Lineato-punctatus,(ns Bréme),Muls.etRey, Id. Indiscretus, Muls. et Rey. Id. Abbreviatus, Olivier. Eur. mérid, Indes orient, Planiusculus (Cuevrocar), Muls, et Rey. Tanger. Viaticus, Muls. et Rey. Espagne. MALADERAS, Muls. et Rey. Quadratulus, (Deyrocre), Muls, et Rey. Algérie. Obscurus, (Gausiz), Muls, et Rey. Id. Amænus; (Gausir), Muls. et Rey. Id. QUATRIÈME RAMEAU. Heliopathates. Heuiopatues, Mulsant, Lusitanicus, Herbst. Portugal, Espagne. Cribrato-striatus,(Cnevrocar), Muls, et Rey. Algérie, Tanger. Interstitialis, (Cuevrozart), Muls.et Rey. Algérie. Transversalis, (Cazvrorar), Muls. et Rey. Espagne. Montivagus, (Raweur), Muls. et Rey. Id. Avarus, Muls, et Rey. Sicile. Ibericus, Muls. et Rey. Espagne. Rotundicollis, Lucas. Algérie, Espagne, Agrestis, (Desean), Muls. et Rey. Espagne. Luctuosus, Le Pel.-St.-Farg. et A.Serv. France mérid,, Grèce, Espagne. Emarginatus, Fabricius. Algérie, Maroc, Espagne, Portugal, TABLE OLOCRATATES ET DES HÉL IOPATHATES PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE. tite © tame— —— BÉAPSISUS NU Re ee l HELIOPHILUS , 130 DIDDUST EN UT LS S HULTUOEES, RAGE ILOE 39 emarginala + + | DENDARUS. + + «+ + amants iles Jet 112 | Barbarus set ee, <0e 108 hybridus « « « . . 99 DASCUMIS ee Re Ce AIT OLCCRATATES . . 77 OLOCRATES ES UT Ne 79 aAbDrevIAUS 0 08 rotundicollis « . . . . 126 CONSTIER 83 FO8SUlAlUS ee ce 00 HELIOPATHATES . 115 foveipennis . . . ,. 91 SIDDUS ER RSS inUIsCreLUS en ON SR 96 HELIOPATHES cn. 1115 ÉÉTOU Mo Mo Moto NC 127 ambiguus , . . « . . 122 lineato-punctatus . . . 3 avarUS 0. EN AUCUN M2 planiusculus. . . . . 104 cribrato-strialus. . + + 117 AALICOI A LOL emarginatus . «+ . + + 129 GiAtC HS ie CT - LUC BOIS TE RO COUDE TU Re LS hispanicus. . . . . 124-123 hybridus + 0 .. 11. 99 ibenicustotie ren sert lve129 MALADERAS LS: 0 CAO AN EDS Er EAU? DSC a ee OLA quadratulus « . . . - 108 OPATRUM . . . interstitialis . . «+ . . 119 FRS CONVeRUIN LS ee ET 85 luctuosus . . . . + ,. 128 s gibeumt Féore pr e185 Jdataurenst 1 UN re 011116 mONntIVAGUS + + + + + 421 PANDARUS« … « + + planiusculus . + + + 10% crassiusculus . . «+ + + 135 quadratulus 4. + + + : 108 lineato-punctatuse + + + 93 rotundicollis .« . . . . 125 NT RE JiDDIURE ME CNE SR 85 9ibbus Up 0. CFE SS hybridus + … . + + 99 subvariolosus, . . . « 130 tangerianus + . + . 118 transversalis. . . . . 120 142 luctuosus . PHYLAN. gibbus. . PHYLAX. saxicola PTINUS . ». marilimus . TENEBRIO . abbreviatus TABLE DES PANDARITES. . 128 = 185 sul ° 1.85 | 99 arenosus » -+ + gemellatus. . . . lusitanicus. . . EL 10 CO GRR CT MONS Me LE ADDENDA. BIOPLANES, . . . crassiusculus, . . plorans ne... 117 139 134 DESCRIPTION ESPÈCE NOUVELLE DU GENRE PAUSSUS, TAR E. MULSANT. (Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, le 12 juin 4854.) Paussus Maria. Suballongé; en majeure partie d’un rouge brun : deuxième article des antennes épais, ovale : le dernier, comme replié sur lui-même, creusé d’une cavité elliptique rayée de chaque côté de quatre ou cing sillons verticaux séparés par des intervalles convexes, relevé en forme de dent à son extrémité. Prothorax creusé vers le milieu de sa lonqueur d’un sèllon transverse sur les deux tiers médiaires de sa largeur ; armé d’une dent, de chaque côté, entre les angles de devant et ce sillon ; peu convexe ; entaillé au bord antérieur du sillon. Elytres glabres; imponctuées, brunes, bordées de rouge brun, Pygidium muni d’un rebord postérieur cilié el dentele. Long. 0,0059 (2 2/3 1.). Larg. 0,0022 (1 1.). Corps suballongé; presque plat. Téte d'un rouge brun; rugueuse ou presque râpeuse sur le front et sur sa partie anté- rieure, presque lisse postérieurement ; creusée après le front, 144 DESCRIPTION D’UNE ESPÈCE NOUVELLE d’un sillon transversal assez faible ; entaillée en angle très-ouvert au bord antérieur de l’épistome, avec les angles de devant subar- rondis. Antennes d'un rouge brun; à deuxième article épais, ovalaire; marqué de points serrés, donnant chacun naissance à un poil cendré assez court, peu apparent. Dernier article une fois et demie plus long que le premier ; comme replié sur lui-même ; ponctué vers ses deux extrémités et peu sensiblement sur le reste ; garni de poils peu nombreux, fins, courts et d’un fauve livide ; tronqué à la base, avec l'angle antéro-interne vif et pres- que en forme de dent; déprimé d’abord, parallèle et séparé jusqu’au tiers de sa longueur de la partie repliée, soit réellement, soit par un sillon ; offrant sa partie repliée, c’est-à-dire la partie externe ou postérieure, elliptique, eoncave, creusée de chaque côté de cette concavité de quatre ou cinq sillons verticaux , sé- parés par des intervalles convexes ou des espèces de côtes : celle partie elliptique comprimée et tranchante à son bord apical, et relevée en forme de dent à la partie supérieure de celui-ci. Prothorax d’un rouge brun; presque carré, d’un cinquième environ plus long que large; tronqué à son bord antérieur ; bissubsinué à sa base; peu convexe; à peu près impointillé ; faiblement rebordé en devant, à peine relevé en rebord à sa base ; creusé, vers le milieu de sa longueur, d’un sillon transverse profond, couvrant les deux tiers médiaires de sa largeur ; mar- qué d’une entaille au milieu du bord antérieur de ce sillon; tranchant sur les côtés, élargi, en forme de dent, entre les angles de devant et la partie antérieure du sillon transverse, qui, dans ce point, se prolonge jusqu’au bord externe , presque parallèle ensuite ou plulôt rétréci au devant des angles postérieurs. Ecusson petit; triangulaire, plus long que large; d’un rouge brun ou d’un brun rouge. Elytres d'un tiers plus larges en devant que le prothorax à son bord postérieur ; une fois et demie plus longues que lui; subarrondies aux épaules ; graduellement un peu élargies depuis les épaules jusqu’à l'extrémité; tronquées à DU GENRE PAUSSUS. 145 celle-ci, ou faiblement échancrées en arc, prises ensemble; sans rebord sensible et brièvement ciliées sur les côtés; presque planes sur le dos, déprimées de chaque côté de la suture ; à peu près impointillées; brunes, avec la périphérie d’un rouge brun. Pygidium d’un rouge brun; muni, à sa partie postérieure, d’un rebord cilié et dentelé : ces dentelures subcoriaces. Dessous du corps d’un brun rouge ou d’un rouge brun, parfois d’un rouge brun testacé. Pieds bruns ou d’un brun rouge ; marqués de points donnant chacun naissance à un poil livide : cuisses antérieures el intermédiaires peu épaisses, presque cylindriques : jambes grèles : cuisses et jambes postérieures convexes en dessus, planes en dessous : les cuisses, renflées, ovalaires : les jambes, très- dilatées, presque parallèles. Patrie : Tarsous (Caramanie). Cette espèce a été rapportée de Tarsous par M. Alexandre Wachanru. Puisse-t-elle longtemps rappeler le souvenir de son épouse chérie, de cette pauvre Marie, enlevée si douloureusement à sa lendresse, et à l'étude des insectes, qui avait su la passionner | > QD Zn ——— Aniales de la Société Linnéenne, 10 DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE DE BUPRESTIDE, PAR E. MULSANT. (Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, le 12 juin 1854.) Lampra mirifica. Dessus du corps d’un vert ou d’un vert bleu sur la moitié médiaire, doré ou d’un vert doré à reflets cuivreux sur les côtés. Prothorax un peu anguleux vers les deux cinquièmes ; grossièrement ponctué près des côtés, plus finement sur le dos ; orné d’une bande longitudinale médiaire lisse, ordinairement d’un noir violet, paré habituellement d’une autre bande interrompue, de même couleur dans la direction de chaque sinuo- sité, Elytres en arc dentelé et dirigé en arrière à leur extrémité ; rugu- leusement ponctuées ; parées sur les intervalles sutural , deuxième , troisième, cinquième, septième et neuvième, de taches ou plaques lisses carrées, d’un noir violet, généralement isolées : le septième n’en offrant que deux, et le neuviéme une au plus, avant le milieu de la longueur. Long. 0,0100 à 0,0123 (4 1/2 à 5 4/2 1.). Larg. 0,0036 à 0,0052 (1 9/3 à 2 1/31.) Corps suballongé; peu convexe. Téte d’un vert doré, presque dorée sur le front; rugueusement couverte de points confluents; rayée, à parür desa partie postérieure, d’une ligne longitudinale DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE DE BUPRESIIDE. 147 médiaire, qui se change parfois sur le front en un relief peu marqué. Æpistome échancré à son bord antérieur et enfermant le labre dans cctte échancrure. Antennes à peu près aussi lon- guement prolongées que les côtés du prothorax ; comprimées et dentées au côté interne, à partir du quatrième article ; garnies de quelques poils blanchàtres; d’un noir violet. Prothorax assez faiblement échancré en are à son bord antérieur; élargi en ligne presque droite jusqu'aux deux cinquièmes ou parfois un peu plus de la longueur de ses côtés, sensiblement anguleux dans ce point, presque parallèle ou à peine rétréci ensuite; sinué ou entaillé à la base vers chaque cinquième externe de celle-ci, avec la partie intermédiaire arquée en arrière et un peu plus prolongée que les angles : ceux-ci, rectangulaires; de deux tiers environ plus large que long; marqué, près des côtés, de points gros, ronds, confluents et séparés par des espaces tranchants; moins grossiè- rement ponclué sur le dos ; offrant sur la ligne médiane une bande longitudinale lisse, imponctuée ; ordinairement d’un noir violet, vert sur le dos, c’est-à-dire sur la moitié médiaire envi- ron de sa largeur, doré sur les côtés, souvent avec des nuances d'un rouge cuivreux; ordinairement paré dans la direction de chaque sinuosité basilaire, d’une bande longitudinale d’un noir violet, interrompue dans son milieu; offrant parfois, entre cha- cune de celles-ci et la médiane, uue autre bande de même cou- leur, naissant du bord postérieur et avancée jusqu'aux deux cinquièmes postérieurs ; creusé d’une fossette près des côtés, vers le milieu de la longueur ; noté d’un point fossetie à l'extrémité de la ligne médiane. £cusson une fois plus large que long; un peu élargi d'avant en arrière; bissinué à son bord posté- rieur , avec la partie médiaire un peu prolongée en pointe ; lisse; vert, verl violâtre ou brun violet. ÆElytres d’un cinquième ou d'un sixième plus larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; subarrondies aux épaules; presque parallèles jusqu’à la moitié de leur longueur , ou plutôt faiblement 148 PESCMPTION D'UNE ESPÈCE DE BUPRESTIDE. sinueuses entre les épaules et cette moitié, rétrécies ensuite, ar- quées chacune en arrière et denticulées à l'extrémité ; munies d’un bord latéral peu relevé en gouttière très-étroite, et den- ticulé à partir de la moitié de sa longueur; peu convexes; à dix stries, y comprise la juxia-marginale ou celle formée par le rebord ; vertes, ou plus ordinairement d’un vert bleuätre depuis la suture jusqu’à la cinquième strie, depuis la base jusqu’à la moitié, et jusqu'à la quatrième depuis cette moitié jusqu’à l’extrémité , dorées ou d’un doré à reflets d’un cuivre rouge doré, sur les côtés ; parées sur les intervalles sutural, deuxième, troisième, cinquième, septième et neuvième, de taches ou plutôt de plaques lisses, presque carrées, d’un noir violet, généralement isolées : le septième intervalle n’en offrant que deux, depuis la base jusqu’à la moitié : le neuvième n'en offrant point ou n’en montrant qu'une petite, jusqu’au même point. /ntervalles plans; ponetués un peu rugueusement sur les parlies non couvertes des taches d’un noir violet: les quatrième à sixième plus courts: les autres à peu près prolongés jusqu’à l’extrémité. Dessous du corps ponelué ; d’un vert doré sur les parties pectorales, à reflet bleu sur le ventre , surtout à l’exirémité de celui-ci. Dernier arceau de l’abdomen échancré presque en demi-cercle à l’extré- milé, avec les extrémités de ces arcs en angle aigu. Pieds d’un vert doré. Cette espèce est exclusivement méridionale. DESCRIPTION DE LA LARVE DE L’ÆGOSOMA SCABRICORNE, Par D. MULSANT cé À. GACOGRE. {Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, le 14 août 1853). LaRvE allongée; hexapode. Téfe transverse; enchâssée en majeure partie dans le prothorax et pouvant s'y enfoncer jusqu’à la partie antérieure du front; d'un quart ou d’un tiers moins large que le premier segment ; rayée d’une ligne longitudinale médiaire avancée jusqu’à la partie antérieure du front; d’un blanc livide, avec le bord antérieur en partie d’un fauve testacé ou noir : le bord un peu inégal, ridé, armé d’uve petite dent cornée, noire, de chaque côté de la ligne médiane. Antennes siluées près de la base des yeux ; très courles ; coniques, composées de quatre articles. Æpistome transverse ; près d’une fois plus large que long ; membraneux. Labre en ogive; subcoriace, garni de poils roussitres, Mandibules fortes; noires ; cornées, peu arquées ; oblique- ment coupées à leur tranche interne. Méchotre à un lobe, 150 DESCRIPTION garnies ainsi que toute la surface interne de la partie infé- rieure de la bouche, de poils roussâtres. Palpes maxillaires coniques ; de quatre articles. Menton presque cordiforme. Languetie saïllante; au moins aussi avancée que les palpes labiaux : ceux-ci, coniques ; de deux articles. Corps composé de douze segments ; blanc ou d’un blanc un peu livide ; gra- duellement et assez faiblement rétréci, depuis le premier anneau jusqu'au douzième; marqué en dessus d’une ligne obscure formée par le vaisseau dorsal et prolongée depuis le deuxième anneau, ou moins visiblement depuis la moitié du premier, jusqu’au tiers du douzième ; garni de poils fins et très clair-semsé, peu apparents; subdéprimé sur le premier arceau, presque quadrangulaire sur les deuxième à dixième, subcylindrique sur les deux derniers : le premier arceau ou le prothoracique, près d’une fois plus large que long; aussi grand que les trois ou quatre suivants réunis ; parsemé de points donnant chacun naissance à un poil court, roussâtre ; rayé, près de chaque côté, d’une ligne longitudinale, naissant au tiers de la longueur dans la direction des antennes, pro- longée jusqu’au bord postérieur en s’incourbant : deuxième et troisième anneaux courts : les quatrième à dixième offrant en dessus, sur leur moitié médiaireau moins, une boursoufflure transverse, rétractile, servant à la progression de l'animal : onzième et douzième anneaux lisses : le douzième en ogive; offrant à l'extrémité trois tubercules ou mamelons en partie rétractiles : anus paraissant à trois fentes divergentes, deux constituant, réunies, une ligne faiblement en arc dirigé en arrière : la postérieure, verticale, Dessous du corps muni sur les quatrième à dixième arceaux de boursoufflures analogues à celles du dessus, rétractiles et servant à la progression. Pieds très-courts; coniques; submembraneux ; composés de quatre pièces : la dernière rétrécie en pointe unguiforme. Stismates au nombre de neuf paires : la prothoracique, plus DE LA LARVE DE L’ÆSGOSOMA SCABRICORNE. 151 grosse, située à peu près sur la limite des premier et deuxième arceaux, notablement plus rapprochée des pattes que les autres : ceux-ci situés sur les arceaux quatrième à onzième. Cette larve vit dans les troncs cariés du tilleul, du ma- ronnier, du peuplier et de quelques autres arbres. Elle se transforme en Nymphe vers le mois de juillet. Voici la description de celle-ci : Nympue allonsée ; d’un blanc flavescent, au moins dans les premiers jours de sa transformation. Zee penchée ; offrant l’épistome et le labre distincts : celuici embrassé par les mandibules : ces dernières, saillantes, arquées dans leur seconde moitié, contiguës à l’extrémité. Palpes dirigés per- pendiculairement en dessous. Æntennes sélacées ; courbées sur les côtés du corps jusqu’au quatrième anneau, recourbées en dedans à partir de celui-ci; prolongées dans le point extrême de leur partie recourbée jusqu’à la moitié du sixième arceau ; contiguës à la partie des cuisses voisine du genou des deux premières paires de pattes, s'appuyant à leur extré. mité vers la partie de la jambe voisine du genou des pattes intermédiaires. Corps de douze anneaux : le premier ou pro- thoracique, en trapèze ; en arc faiblement bissinué à son bord postérieur ; au moins une fois plus large que long ; de moitié au moins plus grand que le deuxième : le troisième ou métathoracique, un peu plus long que le premier ; de deux tiers environ plus grand que le quatrième : les quatrième à dixième, presque égaux en longueur ; cylindriques; graduelle- ment et assez faiblement rétrécis à partir du sixième : Île onzième, progressivement plus rétréci : le douzième, couri, en grande partie emboité dans le précédent, tronqué ou à peu près à son extrémité; marqué en dessous d'une impression triangulaire. Ces anneaux garnis en dessus de poils spinosules, roussâtres, très-courts, pulviformes, inégalement répartis, 452 DESCRIPTION DE LA LARVE, ETC. plus nombreux près du bord postérieur de chaque arceau, peu ou point apparent sur le douzième arceau. Ælytres et ailes, déhiscentes , couchées sur les côtés du corps, en convergeant vers leur extrémité; situées au-dessous des deux premières paires de pattes, voilant en partie la postérieure. Stigmates visibles sur les anneaux quatrième à onzième: celui du quatrième anneau, oblique au lieu d’être transverse ; plus grand que les autres, voisin du côté externe des ailes. Pieds offrant les jambes repliées contre les cuisses, et, avec celles-ci, obliquement dirigées d’avant en arrière, sans déborder les côtés du corps : genoux de la dernière paire prolongés jusqu’à la moitié du quatrième arceau ventral : tarses parallèlement allongés, de chaque côté de la ligne médiane : les postérieurs ne dépassant pas l’extrémité des ailes. Cette Nymphe, quand elle est inquiétée, tourne pendant un instant sur elle-même avec une grande rapidité. L’insecte parfait paraît ordinairement vers les premier jours du mois d’août, quelquefois à la fin de juillet. DESCRIPTION D’UNE ESPÈCE NOUVELLE D'HELOPS, PAR RAM. E. MULSANT et GOPARA', Présentée à la Société Linnéenne de Lyon , le 10 juillet 1854. = aus Q OO ess - Helops superbus. Oblong ; convexe; luisant ; bronzé-cuivreux , en dessus. Téle pubescente. Prothorax et élytres glabres : le premier, bissinueusement échancré en devant ; élargi jusqu'aux deux cinquièmes, sinueusement rétréci ensuite ; en ligne droite à la base; d'un quart plus large à celle-ci que long sur son milieu ; moins déclive près des côtés ; ponctué. Élytres ovales-oblongues , offrant après leur moitie leur plus grande largeur ; mun es latéralement d'un rebord tranchant sur toute la longueur, et visible en dessus ; à stries souvent d’un vert métallique, poncluées [cinquante à so'xante points sur la quatrième). Intervalles presque plans en devant, plus ou moins convexes postérieurement ; pointillés : le huitième ordinairement uni postérieurement au deuxième. Dessous du corps el pieds, pubescents ; bruns ou paraissant d'un brun verdâtre. . Trois premiers articles des tarses antérieurs el intermé- diaires garnis en dessous de sortes de ventouses : le premier plus sensiblement dilaté : celui des antérieurs, de moitié à peine plus long que large : le premier des intermédiaires, un peu moins d’une fois aussi long que large : les trois autres graduellement plus étroits. 9. Tarses sans ventouses en dessous, garnis seulement de poils soyeux. Trois premiers articles des antérieurs et inter- médiaires faiblement dilatés, et d’une maniére graduellement plus faible, du premier au troisième : le premier des tarses intermédiaires , une fois plus long que large. Long. 0,0157 à 0,0180 (7 à 8 L.). Larg. 0,0050 à 0,C0G1 (2 4/ à9 3/3 1.). 154 DESCRIPTION Corps oblong ou ovalairement suballongé ; longitudina- lement arqué; convexe; bronzé ou d'un bronzé un peu cuivreux, et luisant, en dessus. Téle ponctuée ; garnie de poils courts, fins et peu épais, couchés ; à suture frontale creusée d’un sillon arqué en arrière. Palpes bruns ou d’un brun un peu métallique. Æntennes de même couleur; un peu pubescentes; prolongées environ jusqu’au quart des élytres ; à troisième article cinq fois aussi long que le deuxième, plus long que les deux suivants pris ensemble : le dernier, allongé, assez régulièrement arqué à son côté externe. Prothorax échancré d'une manière bissinuée à son bord antérieur, avec la partie intermédiaire entre chaque sinuosité, peu arquée au devant ou presque en ligne droite ; cilié sous le bord de cette partie médiaire ; presque en forme de cœur tronqué, c’est-à-dire élargi jusqu'aux deux cinquièmes de ses côtés et d’un hui- tième où d’un dixième plus large dans ce point qu’à ses angles antérieurs, rétréci ensuite d’une manière sinuée jus- qu'aux angles postérieurs qui sont presque rectangulairement ou peu ouverts ; à peine plus large à ceux-ci qu'aux angles de devant ; d’un quart ou d’un tiers plus large à la base que long sur son milieu ; muni sur les côtés d’un rebord étroit et un peu saillant; muni à la base d’un rebord à peu près pareil; tronqué en ligne droite à celle-ci, ou a peine entaillé dans le milieu de celle-ci ; convexe, mais sensiblement moins déclive près des bords latéraux ; bronzé à reflets d’un rouge cuivreux ; marqué de points plus petits, moins rapprochés et plus légers sur le dos, confluents et ruguleux près des bords, moins petits et médiocrement rapprochés entre ceux- ciet le dos; offrant parfois sur la partie longitudinale mé- diaire de celui-ci, surtout sur la partie postérieure, les traces plus ou moins apparentes d’un très-léger sillon ou d’une ligne lisse. £cusson en triangle presque équilatéral , à côtés légèrement curvilignes, à extrémité non obtuse ; assez fine- D’UNE NOUVELLE ESPÈCE D'HELOPS. 155 ment ponctué ; légerement pubescent ; bronzé ou d’un bronzé faiblement cuivreux. £lytres un peu plus larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs qu’elles n’embrassent pas ou qu'elles embrassent à peine ; élargies jusqu'aux trois cinquièmes de leur longueur, plus sensiblement et en ligne plus courbe depuis la base jusqu'au quatorzième de leur longueur , offrant ensuite vers le sixième de celle-ci une légère sinuosité, rétrécies en ligne courbe à partir des trois cinquièmes jusqu’à l'angle sutural; munies sur les côtés d’un rebord visible quand l’insecte est examiné en dessus, tranchant sur toute sa longueur, relevé de manière à former une goullière étroite; longitudinalement et obiusément arquées, c'est-à-dire presque planes longitudinalement sur la suture depuis le cinquième jusqu’aux deux tiers, for- tement déclives dans le dernier quart; peu convexes sur la partie médiaire de la suture, convexement déclives sur les côtés ; ordinairement d’an vert métallique ou d’un vert bronzé sur les stries, d’un rouge cuivreux ou d’un bronzé cuivreux sur les intervalles, ou sur leur milieu ; à neuf stries, y comprise la juxta-marginale : ces stries marquées de points qui ne crénelent pas ou crénèlent à peine les intervalles : la deuxième plus ou moins visiblement unie à son extrémité à la septième : les troisième à sixième variablement unies postérieurement et plus courtes : la huitième, avancée à peu près jusqu’à l’angle huméral ; offrant en outre une strie juxta-suturale rudimentaire ordinairement prolongée jus- qu’au septième de la longueur. Zntervalles peu densement pointillés; parfois presque plans, ou peu convexes sur une partie de leur longueur (principalement chez la +), et offrant alors les stries légères ou presque réduites à des rangées striales de points, ordinairement plus ou moins convexes même en devant et surtout postérieurement, et rendant alors les stries plus prononcées : les huitième et neuvième posté- 156 DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE D'IHELOPS. rieurement unis et plus ou moins distinctement liés à leur extrémité au deuxième. Replri prolongé, en se rétrécissant , jusqu’à l'angle sutural. Dessous du corps brun foncé, et garni de poils couchés, assez fins, jaunâtres, qui lui donnent une teinte d’un noir où brun verdûtre ; ponctué d’une ma- nière finement réticuleuse sur les côtés de l’antépectus ; narqué de points médiocrement rapprochés sur les autres parties pectorales ; plus finement, assez densement et rugu- leusement ponctué sur le ventre. Prosternum longitudinale- ment convexe ; élargi après les hanches et dépassant à peine le bord postérieur de l’arceau ; tronqué à l'extrémité; creusé, entre les hanches, d’un sillon longitudinai médiaire, et ordi- vairement rayé en outre d'une ligne juxta-marginale ; convexe ou en toit obtus, après les hanches, Postépisternums presque parallèles ; quatre ou cinq fois aussi longs qu’ils sont larges dans leur milieu. Pieds assez allongês ; grêles ; de la couleur du dessous du corps sur les cuisses, graduellement d’une teinte un peu moins obscure sur les tarses : ceux-ci garnis en dessous de poils d’un jaune mi-doré : jambes garnies, surtout en dessous, de poils semblables, mais moins épais. PATRIE : la Corse. Ons. Les intervalles des élytres varient sous le rapport de l’état de leur surface ; ordinairement ils sont plus où moins convexes à leur base et d’une manière graduellement plus marquée à l'extrémité, et dans ce cas, les stries sont plus prononcées ou plus profondes ; mais parfois, surtout chez la 9 , ils sont à peu près plans à la base et sur presque ioute leur longneur, et alors les stries, presque réduites à des rangées striales de points, sont plus légères, moins régu- lièrement dirigées : les troisième à sixième s'unissent, à leur extrémité, d’une manière variable ou équivoque ; et ie hui- tième intervalle se lie à peine au deuxième, DESCRIPTION DE DEUX COLÉOPTÈRES NOUVEAUX OU PEU CONNUS, REINE. HE. MULSANT et GUILLEDHEAU. > 4 ——— Leistus Bevelicrii. Antennes brunes sur les quatre premiers articles, d’un testacé rosâtre sur les autres. Tête et prothorax d’un noir bleu : celui-ci, cordiforme, avec les angles postérieurs en forme de petite dent dirigée en dehors. Elytres subparallèles ; d’un bleu noir ; à stries ponctuées. Intervalles tmpointillés, subconvexes. Mandibules fauves. Dessous du corps d’un brun noir. Cuisses brunes : jambes et larses d’un rouge testacé brunûtre. Long. 9,0078 à 0,0090 (3 1/2 à 4 1.). Larg. 0,0029 (1 1/3 L.). Corps oblong; subdéprimé ; luisant, en dessus. Tele lisse ou à peine ruguleuse ; transversalement sillonnée après les yeux ; noire ou d’un noir bleuàtre : mandibules fauves. Antennes brunes ou d'un brun noir sur leurs quatre premiers articles, d’un blanc rosàtre sur les autres. Prothorax cordiforme, sinué 158 DESCRIPTION DE DEUX COLÉOPTÈRES au devant des angles postérieurs qui sont en forme de petite dent dirigée en dehors ; anguleusement un peu avancé dans le milieu de son bord antérieur ; une fois environ moins large à la base que dans son diamètre transversal le plus grand ; relevé en rebord tranchant sur les côtés, sans rebord à la base ; d’un tiers au moins plus large dans son diamètre transversal le plus grand que long sur son milieu ; creusé, après le bord antérieur, d’une impression obtriangulaire, étendue jusqu'aux angles de devant, prolongée jusqu'aux deux septièmes de la longueur ; sillonné transversalement au devant de sa base; rayé d’une ligne longitudinale médiaire entre l'impression antérieure et le sillon antébasilaire ; fortement ponetué sur impression, sur le sillon et jusqu’à la base et plus faiblement le long du rebord latéral, lisse sur le reste; offrant de chaque côté de la ligne médiane deux faibles subconvexités presque orbiculaires ; noir ou d’un noir bleu. Ecusson triangulaire ; caréné ; d’un noir bleuâtre. Elyvres oblongues ; arrondies aux épaules, en ogive postérieure- ment, parallèles entre ces deux points; rebordées ; subdé- primées en dessus ; à neuf stries ponetuées : la juxta-suturale à peu près terminale : les deuxième et troisième, subterminales : les quatrième et cinquième, et sixième et septième postérieurement unies et graduellement plus courtes : Ja huitième, réduite pos- térieurement à une rangée de points ; offrant en outre une strie rudimentaire juxta-suturale prolongée jusqu’au cinquième de la longueur. Zntervalles subeonvexes ; lisses, impointillés ; d’un bleu noir ou d’un noir bleu, avec l'extrémité des huitième, neu- vième intervalles et du rebord , obscurément fauve. Dessous du corps noir ou d’un noir brun ; lisse sur les côtés de l’antépectus et sur le ventre; ponctué sur le milieu de l’antépectus et sur les côtés des autres parties pectorales. Pieds bruns sur les cuisses, d’un rouge testacé brunâtre sur les autres parties, et graduellement plus clair depuis Ha base des jambes jusqu’à l'extrémité des tarses. NOUVEAUX OU PEU CONNUS. 159 PaTRIE : le nord de la Corse. Elle a été découverte par M. Jules Revelière, à qui nous l’avons dédiée. Oss. Celte espèce a de l'analogie avec le L. nitidus pour la forme ; mais elle a le corps plus étroit. La couleur des quatre premiers articles de ses antennes la distingue suffisamment de toutes les espèces voisines. Attelabus atricornis. Prothorax et élytres d'un roux testacé : partie au moins de la bor- dure basilaire du premier, repli des secondes, antennes et tout le reste du corps, notr. Elytres striément ponctuées ou à stries ponctuées légères et un peu affaiblies sur les côtés. Long. 0,004? à 0,0048 (1 7/8 à 2 1/8 L.). Large 0,0025 à 0,0033 (1 1/8 à 1 1/2.). Corps oblong ; longitudinalement arqué. Zéte noire; lisse ; presque impointillée sur sa partie postérieure ; parsemée de points peu profonds sur le front ; offrant sur la partie antérieure de celui-ci une courte carène longitudinale ; creusée au eôté interne des yeux d’un sillon étroit ; creusée, entre les antennes, d’un sillon faisant suite à la carène frontale ; densement ponctuée sur l’épistome. Antennes prolongées à peine jusqu'aux deux tiers des côtés du prothorax ; pubescentes ; entièrement noires. Prothorax tronqué en devant; élargi en ligne un peu courbe d’avant en arrière ; tronqué en ligne à peine bissubsinueuse de chaque côté de sa partie médiaire, à la base; rayé au devant de celle-ci d’une ligne le faisant paraitre muni d’un rebord basilaire noir au moins dans sa moitié médiaire et parfois en totalité ; sans rebord sur les côtés; d’un tiers plus large à la base que long sur son milieu ; peu convexe sur le dos, convexe- ment presque perpendiculaire latéralement ; très-superficielle- ment pointillé ; roux ou d’un roux pàle. Ecusson presque en 160 DESCRIPTION DE DEUX COLÉOPTÈRES, ETC. carré au moins aussi large que long ; arrondi aux angles posté- rieurs ; noir, luisant. Elytres un peu plus larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; deux fois el quart ou deux fois el demie aussi longues que lui ; émoussées aux épaules ; subsinueusement parallèles jusqu'aux deux tiers, arrondies chacune à l’extrémité ; peu convexes sur le dos; à neuf stries très-légères ou rangées striales de points, sinuées vers le tiers ou les deux cinquièmes ; les septième et huitième réduites à des rangées de points; offrant en outre une rangée juxta-sulurale rudimentaire ; d’un roux testacé. Zntervalles superficiellement ponctués. Pygidium voilé ; noir. Repli, dessous du corps et pieds noirs. Cuisses renflées. Jambes pubescentes et denticulées sur l’arêle interne. Patrie : le nord de la Corse. Celle espèce a été découverte par M. Jules Revelière. Os:. Elle diffère de l4. curculionoides par une taille ordi- nairement un peu plus petite ; par la teinte d’un roux testacé de son prothorax et de ses élytres; par ses antennes, son bord basilaire du prothorax au moins en partie, el par son repli, noirs ; par son prothorax superficiellement pointillé ; par son pygidium ordinairement voilé par les étuis. ESSAI SPÉCIFIQUE SUR LES SCOPAEUS DES ENVIRONS DE LYON, TAR E. MULSANY et Cr. REY. Eu à la Société Linnéenne de Lyon, le 13 mars 1854, GENRE Scopaeus, Ericusox (*). Oss. Ce genre a été détaché avec raison des Lathrobium par feu Erichson qui n’en mentionne que quatre espèces européennes; plusieurs autres ayant été découvertes depuis cette époque, nous . avons cru devoir en faire connaitre les caractères en pubhant ce pelit essai. Bien que le savant cité plus haut ait parfaitement décrit les quatre espèces déjà connues, nous avons été obligés d'en répéter les descriptions, afin qu’étant mises en regard de celles des nouvelles espèces , on puisse mieux en saisir les différences principales. Les neuf espèces qui, pour nous, composent ce petit genre, ne diffèrent entre elles, au premier coup-d’œil, que par des nuances de taille, de forme ou de couleur. Mais ces caractères, du reste de peu d'importance, acquièrent une grande valeur par le concours que viennent leur prêter des distinctions bien Saillantes dans la structure du sixième arceau ventral des 7, (*) Gener. et spec. staphylinorum, p. 604. Annales de la Societé Linnéenne. 11 162 ESSAI SPÉCIFIQUE Outre les caractères génériques indiqués par Erichson, on peut encore observer que les tibias antérieurs sont obtusément spinosules en dessous, et que la pièce prébasilaire est lisse comme dans le genre Pæderus et les premiers Pœderini, au lieu qu’elle est ponctuée dans les Srilicus, les Sunius et la plupart des Zithocharis. La pièce basilaire, également lisse, est creusée en forme de sillon longitudinal, plus ou moins resserré. PREMIÈRE DIVISION. Tête suborbiculaire ou obovale, à angles postérieurs fortement arrondis, pas plus large en arrière que vers les yeux, obtusément arrondie ou légèrement tronquée à la base. Prothorax non canaliculé, surtout au sommet. f. Scoop. lævigatus, GxLrenuar. Elongatus, modicè convexæus, pube subtili brevi grise sericans ; subtiliter punctulatus, subnitidus, nigro-piceus, antennis pedihusque . rufo-lestaceis ; capite suborbiculato; thorace subovato, basi distinctè bifoveolato ; elytris thorace longioribus ; abdomine poné medium dila- tato, apicem versus fortiüs altenuato. Pœderus lœvigatus. Gvr. Ins, Suec. IV. 483, 4-5. Lathrobium læœvigatum. Er. Col, March, 4. 510, 19. — Herr, Faun, helv, 237, 3. Scopaeus lævigatus. Er. Gen, et Spec. Staph. 605, 4. Long. 0,0033 (4 ligne 4/2). Var, a. Cäpitis vertice thoraceque piceo-rufescentibus. Elytris apice dilutiùs rufo- piceis. Var. b. Capite, thorace elytrisque rufescentibus. d. Cinquième arceau ventral largement, mais peu profondé- ment échancré. Le sixième avec une entaille profonde et circulaire dont l’ouverture est terminée de chaque côté par deux dents : la première saillante et noirâtre, la deuxième siluée à la suite de la précédente el recourbée extérieurement. SUR LES SCOPAEUS. 162 9. Cinquième arceau ventral simple. Le sixième légèrement prolongé en triangle arrondi. Corps allongé ; assez convexe ; d’un noir de poix assez brillant ; couvert d’une pubescence fine, courte, soyeuse et grisätre. Téte un peu plus large que le prothorax ; suborbiculaire ; assez convexe postérieurement, un peu rétrécie el déprimée en avant; légèrement arrondie sur les côtés, fortement aux angles postérieurs, et un peu moins large en arrière que vers les yeux ; d’un noir de poix assez brillant, avec le tubercule antennifère ordinairement plus clair; finement et densement ponctuée ; parée de quelques longs poils autour des yeux, et d’un autre solitaire près des angles postérieurs. Yeux assez grands; noirs ; médiocrement saillants, inférieurement subarrondis, et subsi- nueux à leur bord supérieur. Parties de la bouche d’un roux- teslacé, avec le troisième article des palpes maxillaires plus obscur. Labre pilosellé. Antennes plus courtes que la tête et le prothorax réunis ; un peu plus épaisses à l'extrémité ; pubescentes, d’un roux-testacé ; à premier article en massue allongée : les deuxième et troisième obeconiques : le deuxième plus grêle et plus d’une fois plus court que le premier : le troisième un peu plus pelit et un peu plus grèle que le deuxième: les quatrième à dixième graduellement plus courts et insensiblement plus épais : les huitième, neuvième el dixième pas plus longs que larges: le dernier subovalaire, subitement acuminé au sommet, d’une moitié plus long que le précédent. Prothorax près d'une moitié plus étroit que les élytres ; subovale; légèrement arrondi aux angles antérieurs et sur les côtés; alténué au sommet, triangulairement échancré à celui-ci; obtusément tronqué à la base, très-finement rebordé à celle ei (*); (") Ce rebord, qui existe dans toutes les espèces, est excessivement fin et visible seulement à un certain jour. 164 ESSAI SPÉCIFIQUE un peu plus étroit en arrière el largement arrondi aux angles postérieurs; assez convexe; d’un noir de poix assez brillant; finement et densement ponctué ; offrant sur son milieu un espace longitudinal lisse, étroit; marqué vers la base de deux fossettes distinetes, arrondies, rapprochées, séparées entre elles par une carène courte, lisse. Cou brillant, lisse, d'un brun plus ou moins rougeâtre. Ecusson semi-cireulaire, finement ponctué, d’un noir de poix. Elytres près d’un tiers plus longues que le prothorax, très- légèrement arrondies sur les côtés; légèrement convexes et simultanément impressionnées le long de la suture derrière l’écusson; aussi finement, mais un peu moins densement ponctuées que la tête et le prothorax ; d’un noir de poix assez brillant, avec l'angle externe el souvent tout le bord apical roussâtre. Abdomen assez fortement rebordé ; beaucoup plus finement et plus densement ponctué que le reste du corps; couvert d’une pubescence plus fine et beaucoup plus serrée ; convexe; assez fortement élargi après le milieu et puis subitement rétréci en arrière (7); d’un noir de poix peu brillant, avee le bord posté- rieur des cinquième et sixième segments et le septième entière- ment d’un leslacé plus ou moins obscur : celui-ei assez saillant (47): le cinquième distinetement membraneux à son bord apical : les quatre premiers paraissant, à un certain jour, plus ou moins visiblement (les premier et deuxième surtout) el très-étroitement bordés de testacé à leur sommet. Anus pilosellé. Dessous de la tête brillant, distincetement ponctué ; d’un brun plus ou moins rougeàtre. Dessous du prothorax brillant, glabre, lisse, rougeàtre. Poitrine presque lisse ; d’un noir brillant. Ventre très-finement et très-densement ponctué ; finement pubescent ; d’un noir de poix assez brillant (4), avec le sommet des quatre premiers arceaux, la moitié postérieure du cinquième et le SUR LES SCOPAEUS. 165 sixième entièrement d’un testacé-rougeàtre. Pieds pubescents ; d’un roux-tesiacé. Tibias intermédiaires passablement dilatés. Les antérieurs assez forts, avec deux ou trois longs poils au- dessus du sinus de leur arète inférieure. Has. Cefte espèce est très-répandue dans les endroits humides, parmi les mousses, les feuilles mortes et autres détritus végétaux. Oss. Outre les distinctions sexuelles ci-dessus indiquées, la 9 diffère encore du «7 par une forme généralement un peu plus grêle, par son prothorax un peu moins atlénué au sommet et un peu plus fortement arrondi aux angles antérieurs, et par son abdomen moins convexe, moins élargi vers le milieu et beau- coup moins rétréci postérieurement. Le ventre est aussi plus mat. Dans cette espèce la couleur de la tête, du prothorax, des élytres et du ventre varie du noir de poix au roux-ferrugineux. Souvent l'extrémité des élytres estseule de cette dernière couleur. Dans les variétés claires, les quatre premiers segments abdomi- naux sont visiblement bordés de testacé à leur sommet. =. Scop. apicalis. Elongatus , grucilis, subdepressus, pube subtilissimd brevi grised densius sericans; subtilissime punctulatus, parüm nitidus, fusco-piceus, antennis subelongatis pedibus anoque rufo-testaceis; capite breviter obo- vato ; thorace oblongo, basi distincte bifoveolato ; elytris thorace paulô longioribus ; abdomine ponè medium levissime dilatato, apicem versüs altenuato. Long. 0,0033 ({ ligne 1/2). Var. a. Capitis basi, thorace elytrisque piceo-rufis, d', Cinquième arceau ventral très-légèrement sinueux. Le sixième bissinueusement échancré el marqué en ayant de l'é- chancrure d'une légère dépression longitudinale. 166 ESSAI SPÉCIFIQUE 9. Cinquième arceau ventral simple. Le sixième légèrement prolongé en triangle arrondi. Corps allongé, étroit ; subdéprimé ; d’un brun de poix peu brillant ; densement couvert d’une pubescence très-fine, courte, soyeuse et grisätre. Téle à peine plus large que le prothorax ; en ovale court et oblusément tronqué ; légèrement convexe postérieurement, assez rétrécie en avant où elle est largement et triangulairement dé- primée ; très-légèrement arrondie sur les côtés, assez fortement aux angles postérieurs et pas plus large en arrière que vers les yeux ; d’une couleur de poix peu brillante et un peu rougeñtre sur le vertex , avec le tubercule antennifère d’un roux testacé ; très-finement et très-densement ponctuée ; parée de quelques longs poils autour des yeux et d’un autre solitaire près des angles postérieurs. Yeux assez grands ; noirs ; peu saillants ; inférieure- ment subarrondis, et subsinueux à leur bord supérieur. Parties de la bouche d’un roux testacé assez clair. Labre pilosellé. Antennes un peu plus courtes que la tête et le prothorax réunis ; à peine plus épaisses à l’extrémité ; pubescentes ; d’un roux testacé ; à premier article en massue allongée : les deuxiè- me et troisième assez allongés, obconiques, subégaux : le deuxième plus grêle et plus d’une fois plus court que le pre- mier : le troisième un peu plus grèle que le deuxième : les quatrième à dixième graduellement un peu plus courts et insen- siblement plus épais, mais toujours sensiblement plus longs que larges : le dernier, ovalaire, acuminé au sommet, d’une moitié plus long que le précédent. Prothorax d’un tiers plus étroit que les élytres, oblong, assez fortement arrondi aux angles antérieurs, presque droit sur les côtés ; atténué au sommet et circulairement échancré à celui-ci ; obtusément tronqué à la base, très-finement rebordé à celle-ci ; un peu plus étroit en arrière et largement arrondi aux angles postérieurs ; peu convexe ; d’un brun de poix peu brillant et un SUR LES SCOPAEUS. 167 peu roussatre ; très-finement et très-densement ponctué, offrant sur son milieu un espace lisse, très-étroit, à peine visible ; mar- qué vers la base de deux fosseltes ovales, assez distinctes, rap- prochées, séparées entre elles par une carène étroite, lisse, assez saillante, atteignant presque le quart de la longueur du protho- rax. Cou brillant, lisse, d’un brun de poix plus ou moins rougeàtre. Ecusson semi-cireulaire ; très-finement ponctué ; d’un brun de poix obscur. Elytres à peine d’un quart plus longues que le prothorax ; presque droites sur les côtés; déprimées, à peine impressionnées derrière l’écusson ; presque aussi finement et presque aussi densement poneluées que la tête et le prothorax ; d’un brun de poix peu brillant, avec l'extrémité un peu plus claire. Abdomen assez fortement rebordé ; beaucoup plus finement el plus densement ponctué que le reste du corps ; couvert d'une pubescence plus fine et beaucoup plus serrée ; légère- ment convexe ; presque linéaire ou faiblement élargi vers le milieu et sensiblement rétréci en arrière (7); d’un brun de poix opaque, avec la moitié postérieure du cinquième segment, les sixième et septième entièrement d’un roux testacé : celui-ci assez saillant (2): le cinquième distinctement membraneux à son bord apical ; les quatre premiers plus ou moins visiblement (les premier et deuxième surtout) et très-étroilement bordés de testacé à leur sommet. nus pilosellé. Dessous de la téte brillant; distinctement ponclué, rougeatre. Dessous du prothorax brillant, glabre, lisse, rougeätre. Poitrine très légèrement ponctuée, d’un noir de poix assez brillant. Ventre très-finement et très-densement ponctué, finement et densement pubescent, d’un brun de poix opaque avec le bord apical des quatre premiers segments, les deux tiers postérieurs du cin- quième, les sixième et septième entièrement d’un roux teslacé. Pieds pubescents, d’un roux testacé. Tibias intermédiaires 168 ESSAI SPÉCIFIQUE peu dilatés. Les antérieurs médiocres, avee deux ou trois longs poils au-dessus du sinus de leur arête inférieure. Has. Belleville, sur les bords de la Saône. Très-rare. Oss. La 9 se distingue en outre du par son abdomen moins rétréci en arrière. Dans la var, a, la partie postérieure de la tête, le prothorax et les élytres sont d’un roux de poix plus ou moins clair. Les qua- tre premiers segments abdominaux sont aussi plus distinctement bordés de testacé à leur sommet. On remarque quelquelois, en avant de la carêne du prothorax une courte et très-légère trace de sillon longitudinal, visible seu- lement à un certain jour. Cette espèce diffère du Sc. laevigatus par une forme plus étroite et plus déprimée, par sa ponetuation plus fine, par s° tête el son prothorax plus allongés, par ses antennes plus lon- gues et plus grêles, par son abdomen beaucoup moins élargi vers le milieu , par la couleur plus claire de l'anus, et enfin par la structure du sixième arceau vertral du #. Peut-être doit-elle être rapportée au Scopaeus bicolor sauni, (Studi entomologici. T. 4. p. 155)? mais le cinquième segment ventral du 47 n’est point longitudinalement impressionné, ni pro- fondément échancré. 3. Scop. scricans. Elongatus, gracilis, parüm conveæus, pube subtilissima brevissimd grisea densis sericans; subtilissimé punctulatus, parûm nitidus, rufo- piceus, abdomine opaco nigricante, antennis pedibusque testaceis ; tho- race lœté rufo, oblongo, basi bifoveolato ; capite breviter ovato, oculis parvis ; elytris thorace vix longioribus ; abdomine ponè medium leviter dilatato, apicem versüs attenuato. Long. 0,0033 (1 ligne 1/2). Var. a. Elytris rufis, basi aut circa scutellum infuscatis. Var. b. Corpere toto rufo, thorace, pedibus, antennis, palpisque dilutioribus, SUR LES SCOPAEUS. 169 #,. Cinquième arceau ventral très-légèrement sinueux. Le sixième avec une entaille triangulaire profonde. 9. Cinquième arceau ventral simple. Le sixième légèrement prolongé en triangle arrondi. Corps allongé, étroit, peu convexe, peu brillant, plus ou moins rougeàtre , avec l’abdomen obscur ; couvert d'une pubescence très-fine, très-courte, soyeuse el grisätre. Tête à peine plus large que le prothorax ; en ovale court et obtusément tronqué ; légèrement convexe postérieurement, assez rétrécie en avant où elle est largement et triangulairement dépri- mée ; très-légèrement arrondie sur les côtés, assez fortement aux angles postérieurs et pas plus large en arrière que vers les yeux; d’un roux de poix peu brillant et un peu plus clair sur le vertex, avec le tubercule antennifère d’un roux testacé ; très-finement el très-densement ponctuée; parée de quelques longs poils au- tour des yeux el sans long poil solitaire apparent vers les angles postérieurs. Yeux assez petits, noirs, peu saillants , inférieure- ment subarrondis et un peu aplatis ou imperceptiblement subsi- nueux à leur bord supérieur. Parties de la bouche d'un roux testacé assez clair. Labre pilosellé. Antennes plus courtes que la tête et le prothorax réunis ; un peu plus épaisses à l'extrémité ; pubescentes ; d’un roux testacé ; à premier article en massue allongée: les deuxième et troisième subégaux, obconiques : le deuxième plus grêle et plus d’une fois plus court que le premier: le troisième un peu plus grêle que le deuxième ; les quatrième à dixième graduellement plus courts et un peu plus épais : les huilième, neuvième et dixième à peine aussi longs que larges, presque transversaux : le dernier briève- ment subovalaire, snbitement acuminé au sommet, d’un tiers plus long que le précédent. Prothorax près d’un tiers plus étroit que les élytres, oblong, légèrement arrondi aux angles antérieurs, presque droit sur les côlés ; atténué au sommet et circulairement échancré à celui ci ; 170 ESSAI SPÉCIFIQUE très-légèrement sinueux au milieu de la base, très-linement re- bordé à celle-ci; peu convexe; d’un rouge clair, assez brillant ; très-finement et très-densement ponctué, offrant sur son milieu un espace longitudinal lisse , très-étroit ; marqué vers la base de deux fosseltes plus ou moins arrondies, quelquefois bien appa- rentes et séparées entre elles par un intervalle assez étroit, plus ou moins caréné, d'autrefois obsolètes et séparées par un inter- valle assez large, peu élevé et obtus. Cou lisse, brillant, plus ou moins rougeàlre. Ecusson semi-cireulaire, finement ponelué, d’un roux de poix plus ou moins ferrugineux. Elytres à peine plus longues que le prothorax, presque droites sur les côtés ; subdéprimées et simultanément impressionnées le long de la suture derrière ’écusson ; un peu moins finement et un peu moins densement ponctuées que la tête et le prothorax ; d’un roux brunätre peu brillant, avec l'extrémité et quelquefois les épaules un peu plus claires. Abdomen rebordé, plus finement et beaucoup plus densement ponctué que la tête et le prothorax ; couvert d’une pubescence plus fine et beaucoup plus serrée; légèrement convexe, un peu élargi après le milieu et assez subitement rétréci en arrière (4); d’un noir de poix opaque, avec le bord postérieur des cinquième et sixième segments et le septième entièrement d’un testacé plus ou moins obscur: celui-ci assez saillant : le cinquième distinete- ment membraneux à son bord apical : les quatre premiers, à un certain jour, plus ou moins visiblement (les premier et deuxième surtout) et très-étroilement bordés de testacé à leur sommet. Anus pilosellé. Dessous de la tête, distinctement ponctué, brillant, d’un rouge-clair. Dessous du prothorax brillant ; glabre ; lisse ; d’un rouge-clair. Poitrine finement ponctuée ; d’un brun de poix assez brillant. Ventre lrès-finement et très-densement ponctué ; fine- SUR LES SCOPAEUS. 171 ment et densement pubescent ; d’un rouge-ferrugineux peu brillant, plus ou moins clair. Pieds pubescents ; testacés. Tibias intermédiaires peu dilatés. Les antérieurs médiocres, avec deux ou trois longs poils au- dessus du sinus de leur arête inférieure. Has. Cette espèce se rencontre sur les bords du Rhône, parmi les débris accumulés par les débordements du fleuve. Oss. La $ se distingue en outre du 7 par son abdomen moins élargi vers le milieu et moins rétréci à l’extrémité, et par le ventre plus opaque. Dans la var. a, les élytres sont rougeâtres, avec la base ou seulement la région seutellaire plus obseure. Dans la var. b, le corps est entièrement rougeâtre avec le prothorax, les pieds, les antennes et les palpes plus clairs, Cette espèce diffère de la précédente par sa couleur, par sa tête un peu plus étroite, par ses élytres plus courtes, par ses antennes moins longues et moins grêles, et enfin par la structure du sixième arceau ventral du . Ses yeux sont aussi proporuon- nellement bien moindres que dans les deux autres espèces de celle division. DEUXIÈME DIVISION. Téte plus ou moins carrée, à angles postérieurs légèrement arrondis, sensiblement plus large en arrière que vers les yeux, fortement tronquée ou échancrée à la base. Prothorax finement canaliculé, au moins au sommet. 4, Scop. rubidus. Elongatus, leviter convexus, pube sublili brevi grised sericans ; subtiliter punctulatus, subnitidus, rufus, capite elytrorumque bast infuscatis, abdomine nigricante, antennis pedibusque rufo-testacers ; capile subquadralo; thorace subovato, basi obsoleté bifovcolato, anticè 172 ESSAI SPÉCIFIQUE et poslicé tenuissimé canaliculato; elytris thorace paulo longioribus ; abdomine ponè medium modicé dilatato, apicem versus leviter attenuato. Long. 0,0035 (1 ligne 1/2). Var. a. Capite elytrisque tolis rufis. d. Cinquième arceau ventral largement, mais peu profondé- ment échancré. Le sixième avec une entaille triangulaire, assez profonde el peu aiguë. Ces deux arceaux ombragés de longs poils sur les bords de leur échancrure. 9. Cinquième arceau ventral simple. Le sixième légèrement prolongé en triangle obtus, arrondi. Corps allongé, légèrement convexe, assez brillant, rougeûtre, avec la tête et l'abdomen obscurs; couvert d’une pubescence assez courte, fine, soyeuse et grisàtre. Tête plus large que le prothorax ; presque carrée ; légèrement échancrée à sa base ; assez convexe postérieurement, rétrécie el un peu déprimée en avant ; légèrement arrondie sur les côtés et aux angles postérieurs; sensiblement plus large en arrière que vers les veux ; d’un roux-brunàtre assez brillant et un peu plus obseur antérieurement, avec le tubercule antennifère ferrugi- neux; finement et densement ponctuée; parée de quelques longs poils autour des yeux, et sans long poil solitaire vers les angles postérieurs. Yeux médiocres; noirs; assez saillants ; subarrondis. Parties de la bouche d’un roux-testacé, avec les mandibules plus obscures. Labre pilosellé. Antennes sensiblement plus courtes que la tête et le prothorax réunis ; plus épaisses à l’extrémité ; pubescentes ; d’un roux- testacé ; à premier article en massue allongée : les deuxième et troisième subégaux, obconiques : le deuxième plus grêle et plus d’une fois plus court que le premier : le troisième un peu plus grèle que le deuxième: les quatrième à dixième graduellement plus courts et plus épais : le septième à peine aussi long que SUR LES SCOPAEUS. 173 large : les huitième, neuvième et dixième assez sensiblement transversaux : le dernier ovalaire, acuminé au sommet, plus de moitié plus long que le précédent. Prothorax près d’un tiers plus étroit que les élytres: subovale, légèrement arrondi aux angles antérieurs, presque droit sur les côtés ; atténué au sommet et circulairement échan- cré à celui-ci; tronqué à sa base; très-finement rebordé à celle- ei; un peu plus étroit en arrière et largement arrondi aux angles postérieurs; légèrement convexe ; d’un rouge de brique brillant; beaucoup plus finement et plus légèrement ponctué que la tête et les élytres, offrant sur son milieu un espace longitudinal lisse, très-étroit ; marqué vers la base de deux fossettes ovales, obsolè- tes, séparées entre elles par un intervalle assez large, peu élevé, et souvent réunies en arrière par un sillon transversal ; présentant en outre en avant un sillon longitudinal fin, court et quelquefois peu apparent, et un autre un peu plus long situé sur l'intervalle des deux fossettes. Cou lisse, brillant ; d’un brun plus ou moins rougeàlre. Ecusson semi-circulaire ; finement ponetué ; brunatre. Elytres un peu plus longues que le prothorax ; presque droites sur les côtés ; légèrement convexes, simultanément et légèrement impressionnées derrière l’écusson ; pas plus finement, mais un peu moins densement ponetuées que la tête ; d’un rougeàtre assez brillant, avec la moitié antérieure plus ou moins obscure. Abdomen rebordé ; beaucoup plus finement et plus densement ponctué que les élytres ; couvert d’une pubescence plus fine et plus serrée; assez convexe, sensiblement élargi après le milieu et légèrement rétréci en arrière; d’un noir peu brillant, avec le bord postérieur des cinquième et sixième segments d’un testacé obscur : le septième ordinairement caché : le cinquième distine- tement membraneux à son bord apical : les quatre premiers, à un certain jour, plus ou moins visiblement bordés de testacé à leur sommet. Ænus pilosellé. 174 ESSAI SPÉCIFIQUE Dessous de la tête brillant ; distinctement ponctué ; rougeñtre. Dessous du prothorax brillant ; glabre ; d’un rouge clair. Pottrine finement ponctuée ; d’un brun de poix assez brillant. Ventre très- finement el densement ponclué ; finement pubescent; d’un noir de poix assez brillant, avec l'extrémité du cinquième arceau et le sixième d’un roux testacé plus ou moins obscur. Pieds pubescents ; d’un roux testacé. Tibias intermédiaires passablement dilatés. Les antérieurs assez forts, avec deux ou trois longs poils au-dessus du sinus de leur arête inférieure. Has. Cette espèce est un peu plus rare que la précédente. Elle se rencontre de la même manière et dans les mêmes Joca- lités. Oss. La © se distingue en outre du &7 par son abdomen encore moins rétréci à l'extrémité, et par son ventre plus opaque, à pu- bescence plus serrée et moins longue. Les élytres et la tête sont quelquefois entièrement rougeûtres, saaf la partie antérieure de celle-ci qui reste loujours un peu plus obscure. Celle espèce, quant à sa forme assez robuste et assez convexe son prothorax peu allongé et son abdomen assez élargi, semble être à la deuxième division ce que le Se. lœvigatus est à la première. Elle est seule, avec le Sc. sericans , qui ne présente pas de poil solitaire plus long, vers les angles postérieurs de la tête. Elle lui ressemble beaucoup par les couleurs, mais s’en éloigne par la forme de la tête et des antennes, par son protho- rax canaliculé, et par les longs poils qui ombragent l’échancrure des cinquième et sixième arceaux du ventre chez les #. 5. Scop. didymaus. Enicusox. Elongatus , leviter convexus , pube subtili brevi grise@ sericans; subtiliter punctulatus, nitidulus , niger , antennis pedibusque piceo- lestaceis; capite subquadrato ; thorace oblongo, basi obsoletiüs bifo- veolato, anticé et posticè tenuissimé canaliculato; elytris thorace paul SUR LES SCOPAEUS. 175 longioribus ; abdomine ponè medium levissimé dilatato, apicem versus leviter àttenuato. Scop. didymus. Er, Gen. et Spec. Staph. 602, 2. Long. 0,0030 — 0,0033 (1 ligne 1/3 — 1 1/2.) Var. a. Capite, thorace, elytrisque fusco-piceis. Var. b. Pedibus antennisque basi piceis. s. Cinquième arceau ventral très-légèrement échancré. Le sixième avec une entaille triangulaire assez profonde et marqué en avant de l’entaille de deux sillons légèrement arqués en dehors. 9. Cinquième arceau ventral simple. Le sixième légèrement prolongé en triangle obtus, arrondi. Corps allongé; légèrement convexe; assez brillant; noir; couvert d’une pubescence courte, fine, soyeuse et grisâtre. Téte un peu plus large que le prothorax; presque carrée, tronquée ou très-légèrement échancrée à sa base ; légèrement convexe postérieurement, un peu rétrécie et très faiblement dé- primée en avant ; légèrement arrondie sur les côtés et aux angles postérieurs ; un peu plus large en arrière que vers les yeux ; dun noir brillant, avec le tubercule antennifère roussàtre ; fine- ment et densement ponctuée; parée de quelques longs poils au- tour des yeux et d’un autre solitaire aux angles postérieurs. Yeux médiocres, noirs, peu saillants, subarrondis. Parties de la bouche couleur de poix. Palpes d’un testacé ferrugineux avec le troi- sième article des #axillaires plus obscur. Labre pilosellé. Antennes sensiblement plus courtes que la tête et le prothorax réunis ; un peu plus épaisses à l'extrémité ; pubescentes ; d’un testacé ferrugineux assez obscur ; à premier article en massue allongée : les deuxième et troisième subégaux , obconiques : le deuxième plus d’une fois plus court que le premier, le troisième un peu plus grêle que le deuxième: les quatrième à dixième graduellement plus courts et insensiblement plus épais : le sep- 176 ESSAI SPÉCIFIQUE tième pas plus long que large : les huitième, neuvième et dixième légèrement transversaux : le dernier ovalaire , subitement acu- miné au sommet ; de moitié plus long que le précédent. Prothorax d’un tiers plus étroit que les élytres ; oblong, légè- rement arrondi aux angles antérieurs, presque droit sur les côtés; allénué au sommet et cireulairement échancré à celui-ci; tron- qué à sa base et très-finement rebordé à celle-ci; un peu plus étroit en arrière et largement arrondi aux angles postérieurs ; très-légèrement convexe ; d’un noir brillant ; densement et un peu plus finement ponctué que la tête et les élytres ; offrant un espace longitudinal lisse, très-peu apparent et souvent nul ; mar- qué vers la base de deux fossettes arrondies, obsolètes, séparées entre elles par un intervalle ordinairement peu élevé, et souvent réunies en arrière par un sillon transversal ; présentant sur le dos un sillon longitudinal très-fin, plus marqué à la base et au sommet, et le plus souvent interrompu au milieu. Cou lisse, brillant, d’un brun de poix. Ecusson semi-circulaire ; finement ponctué ; d’un noir assez brillant. Elytres un peu plus iongues que le prothorax ; presque droites sur les côtés ; très-légèrement convexes et simultanément im- pressionnées le long de la suture derrière l’écusson ; finement et densement ponctuées ; un peu moins brillantes que la tête et le prothorax ; noires, avec l'extrémité quelquefois d’un brun de poix. Abdomen rebordé, beaucoup plus finement et plus densement ponctué que le reste du corps ; couvert d’une pubescence plus fine et plus serrée ; légèrement convexe ; faiblement élargi après le milieu et légèrement rétréci en arrière ; d’un noir peu brillant, avec l'extrémité des cinquième et sixième segments couleur de poix : le septième caché ou à peine saillant : le cinquième dis- tinctement membraneux à son bord apical. Ænus pilosellé. Dessous de la téte brillant ; distinetement ponctué ; d’un brun SUR LES SCOPAEUS. 177 ferrugineux. Dessous du prothorax brillant ; glabre; lisse ; d’un brun ferrugineux obscur. Poîtrine légèrement ponctuée; d’un noir de poix assez brillant. Vertre très-finement et très-dense- ment ponclué ; d’un noir de poix assez brillant, avec extrémité des cinquième et sixième arceaux plus claire. Pieds pubescents, d’un testacé obscur. Tibias intermédiaires peu dilatés. Les antérieurs médiocres, avec deux ou trois longs poils au-dessus du sinus de leur arête inférieure. Has. Cette espèce se rencontre, mais peu communément, sous les pierres, dans les expositions chaudes de nos collines. Ogs. Dans la var. a, la tête, le prothorax et les élytres sont d’un brun de poix un peu roussatre. Dans la var. b, les pieds et quelquefois la base des antennes sont d’une couleur de poix plus on moins foncée. Erichson parait n'avoir connu que celte dernière variété, qui est rare dans nos localités. En outre, il ne signale pas les deux sillons du sixième arceau ventral du . Néanmoins , tous les autres caractères cadrant exactement avec la description originale de l’auteur prussien, il n’y a point pour nous de doute sur l'identité de l’espèce en question. G. Seop. abhbreviaéus. Elongatus, leviter convexus, pube subtili brevi grise sericans; sub- tiissime punctulatus, nitidulus, piceus , elytris abdomineque nigris, pedibus incrassatis antennisque rufo-testaceis ; capite subquadrato ; thorace oblongo , basi obsoletè bifoveolato , anticè et posticè tenuissimé canaliculato ; elytris thorace brevioribus, distinctiüs punctatis ; abdo- mine ponè medium modicé dilatato, apicem versus leviter attenuato. Scop. brevipennis, Guizveveao, in litteris. Long, 0,0028 (1 ligne 1/4) Var. a, Thorace ferrugineo, Var, b. Capite thoraceque ferrugineis, Var, c. Capite, thorace elytrisque ferrugineis, Annalles de la Société Linnéenne 22 178 ESSAI SPÉCIFIQUE . Cinquième arceau ventral légèrement et bissinueusement échancré. Le sixième avec une entaille triangulaire assez pro- fonde. 9. Cinquième arceau ventral simple. Le sixième légèrement prolongé en triangle obtus, arrondi. Corps allongé ; légèrement convexe ; assez brillant ; couleur de poix, avec les élytres et l’abdomen plus obscurs ; couvert d’une pubescence courte, fine, soyeuse et grisàtre, pas très serrée. Téte un peu plus large que le prothorax ; presque carrée ; tronquée à la base ou très-légèrement échancrée au milieu de celle-ci; assez convexe postérieurement; rétrécie et très-faible- ment déprimée en avant; légèrement arrondie sur les côtés et aux angles postérieurs ; un peu plus large en arrière que vers les yeux ; d’une couleur de poix brillante, avec le tubercule an- tennifère d’un roux testacé ; très-finement et très-densement ponctuée ; parée de quelques longs poils obscurs autour des yeux et d’un autre solilaire vers les angles postérieurs. Yeux assez pelits, noirs, peu saillants, subarrondis, Parties de la bouche ferrugineuses. Palpes d’un roux testacé, avec le troisième article des maxillaires souvent plus obscur. Labre pilosellé. Antennes plus courtes que la tête et le prothorax réunis ; un peu plus épaisses à l'extrémité ; pubescentes ; d’un roux testacé ; à premier article en massue allongée : les deuxième et troisième obconiques : le deuxième plus grêle et plus d’une fois plus court que le premier : le troisième un peu plus grêle et un peu plus court que le deuxième : les quatrième à dixième graduellement plus courts et insensiblement plus épais; le septième pas plus long que large : les huitième, neuvième et dixième à peine aussi longs que larges ou très-légèrement transversaux: le dernier ovalaire, acuminé au sommet, de moilié plus long que le précédent. Prothorax antérieurement de la largeur des élytres ; oblong ; légèrement arrondi aux angles antérieurs ; presque droit sur les SUR LES SCOPAEUS, 179 côtés ; alténué au sommet et circulairement échancré à celui-ci : obtusément tronqué à la base et très-finement rebordé à celle-ci; un peu plus étroit en arrière el largement arrondi aux angles postérieurs ; légèrement convexe; d’une couleur de poix bril- lante ; densement et plus finement ponctué que la tête, avec un espace lisse à peine visible ; marqué vers la base de deux fosset- tes plus ou moins ovales, obsolètes, souvent peu apparentes, séparées entre elles par un intervalle ordinairement peu élevé, et réunies en arrière par un sillon transversal ; présentant en outre sur le dos un sillon Icngitudinal très-fin, plus marqué à la base el au sommet, souvent interrompu au milieu, et quelquefois réduit à une légère trace vers le sommet. Cou brillant, lisse, d’un brun plus ou moins rougeâlre. Elytres un peu plus courtes que le prothorax ; presque droites sur les côtés ; légèrement convexes, simultanément et faiblement impressionnées derrière l’écusson ; distinctement et rugueuse- ment ponctuées ; d'un noir de poix et un peu moins brillantes que la tête et le prothorax. Abdomen rebordé , encore plus finement et plus densement ponctué que le prothorax ; couvert d’une pubescence plus fine et plus serrée ; assez convexe ; sensiblement éjargi après le milieu el faiblement rétréci vers le sommet; d’un noir assez brillant, avec l’extrémité des cinquième et sixième segments couleur de poix : Je septième caché: le cinquième distinctement membra- neux à son. bord apical. Ænus pilosellé. Dessous de la téte brillant, distinetement ponctué ; d’un rou- geatre plus ou moins clair. Dessous du prothorax brillant ; glabre; lisse ; d’un brun de poix plus ou moins clair. Poitrine légèrement ponctuée; d’un noir de poix assez brillant. Ventre finement et densement ponctué ; finement pubescent ; d’un noir de poix assez brillant, avec l'extrémité des cinquième et sixième arceaux d’un roux de poix plus ou moins clair. Pieds pubescents ; d’un roux lestacé ; robustes. Z#bias interme- 180 ESSAI SPÉCIFIQUE diaires assez fortement dilatés : les postérieurs passablement. Les antérieurs assez forts, avec deux ou trois longs poils au- dessus du sinus de leur arête inférieure. Has. Celle espèce est assez rare aux entours de Lyon. Elle se rencontre au printemps et à l'automne, sous les pierres, aux bords des champs, principalement dans nos petites montagnes. Oss. Elle se distingue facilement de toutes les autres par l'épaisseur des pieds et surtout des libias intermédiaires; par ses élytres rugueusement ponctuées et plus courtes que le pro- thorax. Souvent le prothorax est plus ou moins ferrugineux ; quelque- fois la tête et le prothorax, plus rarement la tête, le prothorax et les élytres sont aussi de cette même couleur. Cette espèce figurait dans la collection de M. Guillebeau sous le nom de brevipennis, qui lui convenait parfaitement; et ce n'est qu’à regret que nous avons été forcés de le changer , à cause du Pæderus brevipennis et pour éviter, dans la même tribu au moins , la répétition de deux mêmes dénominations spécifiques. 7. Scop. cognatus, Elongatus, leviter convexus, pube sublili brevi grise sericans ; subtilissimé punctulatus, nitidulus, piceus, elytris abdomineque nigri- cantibus, pedibus incrassatis antennisque rufo-testaceis ; capite subqua- drato; thorace oblongo-ovato, basi obsoletè bifoveolato, anticè et postice tenuissimé canaliculato ; elytris thoracis longitudine , distinctiüs punclatis ; abdomine ponè medium modicè dilatato, apicem versüs leviter attenuato. Long, 0,0028 (4 ligne 1/4). Var. a. Thorace ferrugineo. Var. b. Capite thoraceque ferrugineis. Var. c. Capite, thorace elytrisque ferrugineis, A, Cinquième arceau ventral légèrement échancré, Le sixième SUR LES SCOPAEUS. 181 avec une entaille lriangulaire à sommet arrondi ; creusé de deux impressions arquées en dedans , postérieurement convergentes , el qui entourent latéralement l’entaille de manière à en faire ré- fléchir fortement les bords. 9. Cinquième arceau ventral simple. Le sixième légèrement prolongé en triangle obtus, arrondi. Corps allongé ; légèrement convexe ; assez brillant ; d’un brun de poix , avec les élytres et l’abdomen plus obscurs; couvert d'une pubescence courte, fine et grisätre, pas très-serrée, Téte un peu plus large que le prothorax ; presque carrée ; tron- quée à la base ou très-légèrement échancrée au milieu de celle-ci; assez convexe postérieurement; rétrécie el très-faiblement dépri- mée en avant; légèrement arrondie sur les côtés et aux angles postérieurs ; un peu plus large en arrière que vers les yeux ; d’un brun de poix brillant, avec le tubercule antennifère d’un roux teslacé ; très-finement et très-densement ponctuée, avec un espace lisse très-réduit sur le vertex, souvent nul ; parée de quelques longs poils obscurs autour des yeux et d’un autre soli- taire vers les angles postérieurs. Yeux assez petits, noirs, peu saillants, subarrondis. Parties de la bouche ferrugineuses. Pal- pes d'un roux teslacé, avec le troisième article des maxillaire plus obscur. Zabre pilosellé. Antennes plus courtes que la tête et le prothorax réunis ; un peu plus épaisses à l’extrémité ; pubescentes ; d’un roux testacé ; à premier article en massue allongée : les deuxième et troisième obconiques : le deuxième un peu plus grêle et plus d’une fois plus court que le premier : le troisième un peu plus grêle et un peu plus court que le deuxième: les quatrième à dixième gra- duellement plus courts et insensiblement plus épais : le septième pas plus long que large : les huitième, neuvième et dixième à peine aussi longs que larges ou très-légèrement {ransversaux : le dernier ovalaire, acuminé au sommet, de moitié plus long que le précédent. 182 ESSAI SPÉCIFIQUE Prothorax antérieurement de la largeur des élytres; ovale- oblong, légèrement arroadi aux angles antérieurs, presque droit sur les côtés; atténué au sommet et circulairement échancré à celui-ci; oblusément tronqué à la base el très-finement rebordé à celle-ci; un peu plus étroit en arrière et largement arrondi aux angles postérieurs ; légèrement convexe ; d’un brun de poix brillant ; densement et plus finement ponctué que la tête, avec un espace lisse, très-réduit, à peine visible ; marqué vers la base de deux fossettes plus ou moins ovales, obsolètes, souvent peu apparentes, séparées entre elles par un intervalle ordinairement peu élevé, et réunies en arrière par un sillon transversal ; pré- sentant en outre sur le dos un sillon longitudinal très-fin, plus marqué à la base et au sommet, et souvent interrompu au milieu. Cou brillant, lisse, d’un brun plus ou moins rougeàtre. Elytres de la longueur du prothorax ; presque droites sur les côtés ; légèrement convexes ; simultanément et faiblement 1m- pressionnées derrière l’écusson ; distinctement et rugueusement ponctuées ; d’un noir assez brillant. Abdomen rebordé ; encore plus finement et plus densement ponctué que le prothorax ; couvert d’une pubescence plus fine et plus serrée ; assez convexe ; sensiblement élargi après le milieu et faiblement rétréci vers le sommet; d’un noir assez brillant, avec l’extrémilé des cinquième et sixième segments couleur de poix : le septième caché : le cinquième distinctement membra- neux à son bord apical. Anus pilosellé. Dessous de la tête brillant ; distinctement ponctué ; d’un rou- geàètre plus où moins clair. Dessous du prothorax brillant ; glabre ; lisse ; d’un brun rougeñtre plus où moins clair. Pottrine légèrement ponctuée ; d’un noir de poix assez brillant. Vensre finement et densement ponctué ; finement pubescent ; d’an noir de poix assez brillant, avec l'extrémité des cinquième el sixième arceaux d’un roux ferrugineux plus ou moins clair. Pieds pubescents ; d’un roux Lestacé ; assez robustes. Tibias SUR LES SCOPAEUS. 183 intermédiaires assez fortement dilatés : les postérieurs légère- ment. Les antérieurs assez forts, avec deux ou trois longs poils au dessus du sinus de leur arête inférieure. Has. Cette espèce se rencontre mais rarement, dans les champs et les jardins. Elle ressemble beaucoup à la précédente, mais les élytres sont plus longues, le prothorax est un peu plus court et l’abdo- men un peu moins convexe ; enfin le sixième arceau ventral des #, dont nous ayons vu quatre exemplaires identiques, est re- marquable par les impressions arquées qui font réfléchir les bords de son échanerure. La tête, le prothorax et les élytres varient du noir de poix au ferrugineux plus ou moins clair. S. Scop. amânaunduus. Entcusow, Elongatus, sublinearis, subdepressus; pube subtihi brevissima griseä densiüs sericans ; subtilissime punctulatus, subnitidus, piceus, antennis pedibusque testaceis ; capite subquadrato ; thorace oblongo, basi obsoleté bifoveolato , anticé et posticé tenuissimé canaliculato : elytris thoracis longitudine ; abdomine ponè medium vix dilatato, apicem versüs levis- simé allenualo. | Latrobium pumilum. Heer, Faun. helv. 236, 2. Scopœæus minutus. Er. Sen, et Spec. Staph. 606, 3. Long. 0,0028 — 0,0030 (1 ligne 1/4 — 1 1/3). Var. A. Scop. debilis : Gorpore miuore, angustiore. Var. B. Scop. intermedius: Nigro-piceus, thorace elytris angustiore, his thorace lon- gioribus. Var, a. Capite thoraceque fusco-ferrugineis. Var. d. Capite, thorace elytrisque fusco-ferrugineis. Var. c. Capite, thorace, elytris anoque lætè rulis, 4". Cinquième arceau ventral très-obsolètement bissinueux. Le sixième avec une entaille triangulaire assez profonde. Æ 184 ESSAI SPÉCIFIQUE 9. Cinquième arceau ventral simple. Le sixième légèrement prolongé en triangle obtus arrondi. Corps allongé ; sublinéaire ; subdéprimé ; assez brillant ; cou- leur de poix ; densement couvert d’une pubescence très-courte, fine et grisätre. Téle un peu plus large que le prothorax; presque carrée ; tronquée à la base ou légèrement échancrée au milieu de celle-ci; légèrement convexe postérieurement ; rétrécie et très-faiblement déprimée en avant ; légèrement arrondie sur les côtés et aux angles postérieurs ; un peu plus large en arrière que vers les yeux; d’une couleur de poix assez brillante , avec le tubercule antennifère teslacé ; très-finement et densement poncluée ; parée de quelques longs poils autour des yeux et d’un autre solitaire vers les angles postérieurs. Yeux assez pelits; noirs; peu saillants subarrondis. Parties de la bouche ferrugineuses. Palpes testacés. Labre pilosellé. Antennes plus courtes que la tête et le prothorax réunis; un peu plus épaisses à l’extrémité; pubescentes; testacées; à premier article en massue allongée : les deuxième et troisième subégaux, obconiques : le deuxième plus grêle et plus d’une fois plus court que le premier : les quatrième à dixième graduellement plus courts et insensiblement plus épais: les huitième, neuvième et dixième à peine plus larges que longs : le dernier ovale, acumi- né au sommet; d’une moitié plus long que le précédent. Prothorax antérieurement de la largeur des élytres ; oblong, légèrement arrondi aux angles antérieurs, presque droit sur les côlés ; alténué au sommet, faiblement et cireulairement échan- cré à celui-ci; obtusément tronqué à la base et très-finement rebordé à celle-ei ; un peu plus étroit en arrière et largement arrondi aux angles postérieurs ; subdéprimé ; d’un noir de poix assez brillant; tres-finement et densement ponciué, avee un espace lisse peu visible, souveut nul; marqué vers la base de deux fossettes ovales, obsolètes, souvent peu apparentes, séparées SUR LES SCOPAEUS. 185 entre elles par un intervalle ordinairement peu élevé, et réunies en arrière par un sillon transversal; présentant en outre sur le dos un sillon longitudinal très-fin, plus marqué à la base et eu sommet, le plus souvent interrompu au milieu, et quelquefois réduit à une légère trace vers le sommet. Cou brillant, lisse, d'un brun plus ou moins rougeàtre. Ecusson semi-cireulaire ; finement ponetué ; d’un brun de poix. Elytres de la longueur du prothorax ; presque droites sur les côtés ; subdéprimées , simulianément et légèrement impression- nées derrière l’écusson ; densement et beaucoup moins finement ponetuées que la tête et le prothorax, et un peu moins brillantes ; d’un brun de poix, avec lextrémité et quelquefois la suture un peu ferrugineuses. Abdomen rebordé ; encore plus finement et plus densement ponetué que la tête et le prothorax; couvert d’une pubescence plus fine et plus serrée; légèrement convexe; sublinéaire ou très- faiblement élargi vers le milieu, légèrement rétréei au sommet ; d’un noir de poix peu brillant, avec l’extrémité des cinquième et sixième segments plus claire : le septième caché ; le cinquième distinctement membraneux à son bord apical; les quatre pre- miers plus ou moins visiblement et étroitement bordés de testacé à leur sommet. Anus pilosellé. Dessous de la tête brillant ; distinetement ponctué; d’un brun plus ou moins rougeàtre. Dessous du prothoraz brillant : glabre ; lisse ; d’un brun plus où moins rougeàtre. Poitrine légèrement ponctuée; d’un noir de poix brillant. Ventre très-finement et très-densement ponetué; finement pubescent ; d’un noir de poix assez brillant, avec l'extrémité du cinquième areeau et le sixième entièrement d’un ferrugineux plus ou moins obscur. Pieds pabescents; testacés. Tibias intermédiaires passablement dilatés. Les antérieurs médiocres , avec deux ou trois long poils au-dessus du sinus de leur arête inférieure. Has. Celle espèce est commune partout, sur le bord des ri- 186 ESSAI! SPÉCIFIQUE vières, sous les pierres dans les champs, parmi les mousses et les feuilles mortes dans les bois. C’est une des plus variables, soit pour la forme, soit pour la couleur. Ses variétés, quant à la forme, peuvent se réduire à trois principales : 1°. Sc. minutus Er., variété typique, à pro- thorax de la largeur des élytres et élytres de la longueur du prothorax. 2°. variété debilis, à taille plus petite et plus grêle. 3°, variété intermedius , à prothorax plus étroit que les élytres et élytres un peu plus longues que le prothorax, variété ordinai- rement plus obscure et faisant en quelque sorte, quant à sa forme, le passage du minutus type au #mninimus Er. Dans ces trois ca- tégories la couleur varie également du noir de poix au rouge ferrugineux. Quelquefois le prothorax est assez distinctement canaliculé dans toute sa longueur , d’autres fois seulement au sommet. La ponctuation des élytres est aussi plus ou moins forte et plus ou moins rugueuse ; la taille plus ou moins étroite, et l’abdomen plus ou moins resserré à sa base. Nous conservons même un individu 4, appartenant aux variétés claires et dont le cinquième arceau ventral est beaucoup plus distinetement bissinueux que dans les autres 4 de la même espèce. Toutes ces variations n'étant point constantes , el après avoir passé en revue une centaine de sujets et reconnu des passages insensibles de l’une à l’autre forme , nous avons été obligés de les réunir toutes sous une même espèce. 9. Scop. aménéirnus Entcason, Elongatus , linearis , subdepressus , pube subtili brevissimä grise sericans ; subtilissime punctulatus, nigro-piceus, antennis pedibusque piceo-testaceis ; capile oblongo-subquadrato, angulis posticis fortiis rotundatis, thorace oblongo, basi obsoleté bifoveolato, apice subtilissimè canaliculato ; elytris thoracis longitudine ; abdomine poné medium vix dilatato, apicem versus leviter attenuato. SUR LES SCOPAEUS. 187 Lathrobium minimum, Ex. Col, marche 1. 514. 13 — een. Fauu. Hulv. 226, 1. ’ , Scopacus minimus, Er. Gen. et Spec. Staph. 607. 4, Long. 0,0028 (1 ligne 1/4), Var. a. Capite thoraceque rufo-piceis. Var. D. Pedibus fusco-piceis. s. Cinquième arceau ventral tres-légèrement échaneré. Le sixième avec une enlaille triangulaire à sommet arrondi. 9. Cinquième arceau ventral simple. Le sixième légèrement prolongé en triangle obtus, arrondi. Corps allongé; linéaire; subdéprimé; assez brillant, d'un noir de poix ; couvert d’une pubescence très-courte, fine, soyeuse et grisatre. | Téle plus large que le prothorax ; en carré long ; tronquée à la base ou très-légèrement échancrée au milieu de celle-ci ; légè- rement convexe postérieurement ; rétrécie et très-faiblement dé- primée en avant ; légèrement arrondie sur les côtés et assez fortement aux angles postérieurs ; un peu plus large en arrière que vers les yeux; d’un noir de poix assez brillant, avec le tu- bereule antennifère testacé; très-finement el densement ponctuée; parée de quelques longs poils autour des yeux et d’un autre so- litaire vers les angles postérieurs. Yeux assez petits ; noirs ; peu saillants ; subarrondis. Parties de la bouche ferrugineuses. Palpes testacés, avec le troisième article des »axillaires plus obscur. Zubre pilosellé. Ahténnes plus courtes que la tête et le prothorax réunis ; un peu plus épaisses à l'extrémité ; pubescentes ; d’un testacé de poix plus ou moins clair ; à premier article en massue allongée : les deuxièine et troisième subégaux, obconiques : le deuxième plus d’une fois plus court que le premier : le troisième un peu plus grêle que le deuxième: les quatrième à dixième graduellement plus courts et un peu plus épais : les huitième, neuvième et 155 ESSAI SPÉCIFIQUE dixième pas plus larges que longs : le dernier ovalaire, acuminé au sommet, d’une moitié plus long que le précédent. Prothorax un peu plus étroit que les élytres ; oblong; légère- ment arrondi aux angles antérieurs, presque droit sur les côtés ; atlénué au sommet, très-faiblement et circulairement échancré à celui-ci; oblusément tronqué à la base et très-finement rebor- dé à celle-ci; un peu plus étroit en arrière et largement arrondi aux angles postérieurs ; subdéprimé ; d’un noir de poix assez brillant ; très-finement et très-densement ponctué, offrant un espace longitudinal lisse, très-réduit, souvent peu apparent ; marqué vers la base de deux fossetles ovales, obsolètes, quelque- fois assez distinctes, séparées entre elles par un intervalle lisse, assez étroit, plus ou moins élevé; présentant en outre vers le sommet un sillon longitudinal très-fin, assez court. Cou lisse, brillant, d’un noir de poix. Ecusson petit; semi-cireulaire ; ponctué ; d’un noir de poix. Elytres de la longueur da prothorax ; presque droites sur les côtés ; subdéprimées, simultanément et légèrement impression - nées derrière l'écusson ; un peu moins finement el un peu moins densement ponctuées que la tête et le prothorax ; un peu moins brillantes ; noires, avec la partie postérieure de la suture ei l'extrémité souvent d’un ferrugineux obscur. Abdomen rebordé ; très-finement et très-densement ponctué ; couvert d’une pubescence très-fine et très-serrée ; légèrement convexe ; sublinéaire ou très-faiblement élargi vers le milieu, légèrement rétréei vers le sommet; d’un noir peu brillant, avec l’extrémité du cinquième segment et le sixième d’une couleur de poix plus ou moins claire : le septième caché : le cinquième dis- tinctement membraneux à son bord apical : les quatre premiers plus ou moins visiblement et étroitement bordés de testacé à leur sommet. Anus pilosellé. Dessous de la téte assez brillant ; distüinetement ponetué, d’un brun de poix plus ou moins roussätre. Dessous du prothorax DECHAUD:. SC = LYON IMP. FUGERE REY DEL SUR LES SCOPAEUS. 189 brillant ; glabre; lisse; d’un brun de poix. Poitrine obsolètement ponetuée ; d’un noir assez brillant. Ventre très-finement ponctué ; finement pubescent ; d’un noir assez brillant, avec l'extrémité des cinquième et sixième arceaux d’un roux de poix. Pieds assez grèles; pubescents ; d’une couleur de poix testacée, souvent assez claire. Tibius antérieurs médiocres, avec deux ou trois longs poils au-dessus du sinus de leur arête inférieure. Has. Cette espèce est rare dans nos locaïtés. Elle préfère les contrées méridionales. Oss. La couleur est quelquefois plus ou moins roussâtre sur la tête et le prothorax. Les pieds sont assez rarement d’une cou- leur de poix assez obscure. Celte espèce se distingue aisément de ses voisines par sa forme plus linéaire, sa ponctuation plus fine, et surtout par les angles postérieurs de la tête plus largement arrondis. EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE I. . Scopaeus laevigatus s'. . Scopaeus laevigatus %. Tête, antenne et prothorax du Scopaeus laevigatus ?. Cinquième et sixième arceaux du ventre dans le Scopaeus laevigatus Z. — 5. Cinquième et sixième arceaux du ventre dans le Scopaeus laevigatus 4 et dans tous les Scopaeus. — 6. Scopaeus apicalis S'. — 7. Tête, antenne et prothorax du Scopaeus apicalis. — 8. Cinquième et sixième arceaux du ventre dans le Scopaeus apicalis. A. | Four 190 EXPLICATION DES PLANCHES. Fig. 9. Scopaeus sericans g'. — 10. Tête, antenne et prothorax du Scopaeus sericans. — 11, Cinquième et sixième arceaux du ventre dans le Scopaeus sericans 7. — 12. Scopaeus rubidus 7. — 418. Tête, antenne et prothorax du Scopaeus rubidus. — 14. Cinquième et sixième arceaux du.venire dans le Scopaeus rubidus 7. PLANCHE ÏJI. Fig. 1. Scopaeus didymus. Er. #". — 2. Têteet prothorax du Scopaeus didymus. — 3. Cinquième et sixième arceaux du ventre dans le Scopaeus didymus 7. — 4, Scopaeus abbreviatus 1. — 5. Cinquième et sixième arceaux du ventre dans le Scopaeus abbrevialus S. — 6. Scopaeus cognalus 7. — 7. Cinquième et sixième arceaux du ventre dans le Scopaeus cognalus * — 8. Tête, antennes et prothorax des Scopaeus abbrewiatus et cognalus. — 9. Scopaeus minulus Er. . — 10. Scopaeus minutus, variété intermedius . — 11. Tête, antenne et prothorax du Scopaeus minulus, variété intermedius. —— 12. Cinquième et sixième arceaux du ventre dans le Scopaeus minulus — 13. Cinquième et sixième arceaux du ventre dans le Scopaeus minulus ' variété. — 14. Scopaeus minimus. En. 7. — 15. Tête, antenne et prothorax du Scopaeus minimus. — 16. Cinquième et sixième arceaux du ventre dans le Scopaeus minimus Q. NOTES POUR SERVIR À L'HISTOIRE DE L'OXYPLEURUS NODIERI, (GOLÉOPTÈRE DE LA TRIBU DES LONGICORNES), PAR E. MULSANT et Vrcror MULSANT, (Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, le 43 novembre 1854). D (D) LARVE de l'Oxypieurus Nodieri. Corps ovalairement dilaté et aplani sur la partie thoracique, presque tétragone ensuite et renflé vers l'extrémité ; composé, outre la tête, de douze segments. Tête enchàssée dans le segment prothoracique ; trois fois environ aussi large qu’elle est longue, sur sa parlie frontale ; rayée sur celle-ci d’une ligne longitudi- nale médiaire ; d’un blanc flavescent, avec le bord antérieur obscur ou noirâtre ; marquée près de ce bord, de chaque côté de la ligne médiane, de trois ou quatre points enfoncés ; moins lisse près de ce bord que postérieurement ; hérissée de poils blonds, assez longs, clairsemés sur sa partie médiaire, plus nombreux et presque fasciculeusement disposés sur les côtés. 192 NOTES POUR SERVIR A L’HISTUIRE Epistome transverse ; une fois plus large que long; noiratre, avec le milieu translucide. Labre avancé en ogive ; un peu cilié ; noirätre ou brun, avec le milieu rougeûtre, translucide, quand les mandibules sont ouvertes. Mandibules cornées ; noires ; entières à l'extrémité, armées plus inférieurement de quelques dents; peu apparentes dans l’état de repos. Mdchoires à un lobe cilié. Palpes maxillaires coniques ; de trois articles. Menton presque carré. Lanquette saillante. Palpes labiaux coniques ; de deux articles. Yeux nuls ou représentés par un point tuber- culeux, noir. Æntennes lrès-courtes ; de trois ou quatre articles apparents : le basilaire, presque nul : le deuxième, cylindrique, moins long que large : les troisième et quatrième, transverses, “très-courts : le quatrième, divisé en deux pointes inégales : l’externe, moins courte. Dessous de la téte offrant, sur la moitié médiaire de sa partie basilaire, une sorte de demi-cercie dirigé en arrière, semi-corné, d'un rouge flave ou presque carné, relevé postérieurement en bord tranchant, sur la partie médiaire. Segment prothoracique plus large que la tête à sa partie posté- rieure ; une fois plus long que le front ; dilaté en ovale trans- verse ; subarrondi sur les côtés ; trois fois et demie environ aussi large qu'il est long ; presque aplani ou à peine convexe-sur le dos, subconvexement déclive sur les côtés ; d’un blanc flaves- cent; hérissé, près des côtés, de poils blonds assez longs, moins nombreux que ceux de Ja tête. Deuxième et troisième segments thoraciques ridés; presque entièrement voilés sur le dos par le premier, plus ou moins visibles sur les côtés ; d’un blane de graisse. Anneaux abdominaux de même couleur; hérissés, principalement sur les côtés, de poils blonds, fins et peu nom- breux : les premier à sixième ridés ; faiblement et graduelle- ment rétrécis, el presque télragones : les septième et huitième, dilatés et constituant avec le neuvième une sorte d’ovale : les premier à septième rayés d’un sillon longitudinal médiaire , pourvus chacun d’un mamelon de chaque côté de ce sillon : les DE L'OXYPLEURUS NODIERI. 193 huitième et neuvième régulièrement convexes : les premier à sixième, graduellement moins courts : les septième, huitième et neuvième, plus développés dans le sens de la longueur que les premiers des dits segments abdominaux, aussi longs chacun que les deuxième et troisième de ceux-ci réunis. Ænus un peu voilé par le dernier segment, très-apparent, à la partie postérieure du corps ; offrant une fente lransversalement arquée, et une autre longitudinale perpendiculaire sur le milieu de la première ; presque trimamelonné. Dessous du corps &@e la couleur du dessus de l’abdomen ; ridé ; pourvu sur les premier à septième arceaux du ventre de deux mamelons, situés, un de chaque côté de la ligne médiane : segment formant l’antépectus, beaucoup plus grand que les autres, échaneré dans le milieu de son bord postérieur, et prolongé en arrière en forme d’are, de chaque côté de celte parlie intermédiaire. Preds très-courts ; écartés ; disposés par paire sous chacun des anneaux thoraciques ; d’un blanc flavescent ; composé de trois ou quatre pièces : la basilaire peu prononcée : la deuxième, peu distinetement séparée de la précé- dente, terminée par un ongle long, très-grèle, très-pointu. Stigmales au nombre de neuf paires : la prothoracique située près du bord antérieur du deuxième segment, un peu au-dessous de la ligne longitudinale imaginaire qui passerait sur Je milieu des côtés du corps : les autres sligmates un peu au-dessus de celte ligne, c’est-à-dire plus rapprochés des mamelons du dos que de ceux du ventre; situés sur chacun des premier à huitième segments de lPabdomen. Cette larve a été trouvée dans les environs de la Seyne-sur- mer (Var). Elle vit dans les souches de pins dans lesquelles elle creuse des galeries presque cylindriques: c’est là qu’elle se transforme en nymphe. Anuales de la Société Linnéenne. 13 DESCRIPTION D'’UNE NOUVELLE ESPÈCE DE PANDARINUS (COLÉOPTÈRE DE LA TRIBU DES PANDARITES), PAR E. MULSANT ET CL. REY. GENRE Pandarinus, Muls. et Rey. Sous-Genre Dichromma, Dichromme (Frrwarnsky). Caracrères. Yeux dirigés sur le front d’une manière un peu oblique. Prothorax presque tronqué en devant, quand Pinsecte est vu perpendiculairement en dessus. E/ytres passablement élargies vers le milieu de leur longueur, rétrécies ensuite, notablement moins larges vers les deux tiers que vers la moitié de leur longueur ; arquées longitudinalement ; brièvement si- nuées après l'angle huméral ; armées à cet angle d’une dent un peu obtuse dirigée en dehors. Antennes un peu moins longue- ment (9) ou à peine plus longuement (4) prolongées que les angles postérieurs du prothorax. Premier article des tarses pos- térieurs moins long que les deux suivants réunis. DESCRIPTION D'UNE NOUVELLE ESPÈCE DE PANDARINUS. 125 Cette nouvelle petite coupe, dans le genre Pandarinus, doit être placée entre le s.-g. ARizalus et celui de Pandarinus. P. (Dichromme) foraminosus. Oblong ; médiocrement ou peu fortement convexe ; d’un noir presque mat sur le prothorax, un peu luisant sur les élytres. Yeux un peu obliques. Prothorax bissubsinucusement tronqué en devant ; médiocre- ment arqué sur les côlés, offrant ordinairement vers le tiers de ceux-ci sa plus grande largeur, faiblement rétréci à partir de ce point, un peu sinué près des angles postérieurs; pointillé, légèrement sur le dos. Elytres à stries marquées de points-fossettes( environ vingt sur la quatrième). Intervalles superficiellement pointillés: les premier, troisième et cinquième, postérieurement en toit. Dichromnta foraminosa (FrtwaLpsrx) teste de Kiesenwelter. Long. 0,0112 à 0,0123 (5 à 5 1/2 1.) Larg. 0,0033 (1 1/2) J7, 0,0045 (21.) 9. Corps oblong ; médiocrement ou peu fortement convexe ; d’un noir presque mat sur la tête et sur le prothorax, un peu luisant sur les élytres. Ze ponctuée ; presque sans pli sensible au côté interne des yeux chez la 9. Prothorax presque tronqué en devant, avec deux faibles sinuosités postoculaires, quand linsecte est vu perpendiculairement en dessus ; élargi en ligne courbe jus- qu’au liers ou un peu plus, faiblement rétréci jusqu'aux deux tiers ou presque aux trois quarts, plus sensiblement rétréci ensuite, el d’une manière un peu sinuée près des angles postérieurs ; à peine plus large à ceux-ci qu’aux antérieurs; à peu près sans rebord sur les côtés ; faiblement et très étroitement rebordé à la base ; d’un sixième environ plus large à cette dernière qu'il est long sur son milieu; sinué vers chaque sixième externe de son bord postérieur , avec la partie intermédiaire sensiblement arquée et un peu plus prolongée en arrière que les angles ; très- médiocrement convexe ; pointillé ; creusé, au devant de la base, 196 DESCRIPTION D’UNE NOUVELLE ESPÈCE DE PANDARINUS. sur les deux tiers médiaires de la largeur, d’un sillon parfois très- prononcé (ordinairement chez le 4) ou d’autres fois plus ou moins obsolète. Ælytres brièvement et assez fortement sinuées ou entaillées après l'angle huméral: offrant, par là, cet angle en forme de dent obtuse dirigée en dehors et très-prononcée ; faible- ment ou très-sensiblement élargies jusque vers la moitié de Jeur longueur ; à stries marquées de points-fossettes (environ vingt sur la quatrième): celle-ci aboutissant ordinairement au point le plus avancé de la sinuosité basilaire du prothorax. Znter- valles presque imponctués ou superficiellement pointillés : les premier, troisième, cinquième el seplième au moins, plus ou moins sensiblement élevés : les premier, troisième et septième graduellement plus saillants, en toit ou en carène postérieure- ment: le troisième, uni à son extrémilé avec le seplième, en enclosantles quairième à sixième. Dessous du corps marqué sur les côtés de l’antépectus de gros points peu ou point unis en sillons. Prosternum creusé d’un large sillon sur son milieu. Postépisternums marqués de points presque linéairement dispo- sés. Pieds noirs. Cursses glabresen dessous. Jambes antérieures presque cylindriques, peu élargies de la base à l'extrémité : les intermédiaires et postérieures sans traces de sillon sur leur arête externe. Pari : la Crète, (collect. de Kiesenwetter). . Trois premiers articles des tarses antérieurs , et les deuxième et troisième des intermédiaires garnis en dessous de sortes de ventouses : les deuxième et troisième des antérieurs fortement dilatés: les mêmes des intermédiaires faiblement dilatés. 9. Tarses non dilatés ; sans ventouses en dessous. DESCRIPTION DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HOMOPTÈRES NOUVEAUX OU PEU CONNUS, PAR E. MULSANT et CL. REY. TRIBU DES FULGORITES. Dictyophora multireticulata. Elongata , virescens; capite producto, conico , lateribus rotundato ; vertice recto, fronte, prothorace scutelloque tricarinatis ; homelytris vitreis, apice numerosissimè reliculatis, nervis viridibus; pedibus anticis rufo-testaceis. Long. 0,012— 0,014 mill. ( 5 1/2 — 6 lignes ), Corps allongé, conique. Tête profondément sinueuse à la base, fortement prolongée en cône en avant, carénée sur les côtés qui sont arrondis en arrière. Vertex assez large, droit, chargé de trois carènes lon- gitudinales, dont la médiane est aussi saillante que les latérales : celles-ci presque rectilignes et confluentes au sommet; les ca- rènes d’un vert un peu foncé; leurs intervalles d’un vert un 198 DESCRIPTION peu jaunàtre, obsolètement ridés en travers. Front également chargé de trois carènes vertes, dont la médiane un peu plus forte : les deux latérales divergeant un peu avant de se réunir au sommet de la tête; les intervalles finement ridés en travers, d’un vert jaunâtre. Chaperon convexe, avec une seule carène discale, obluse, verte : les côtés d’un vert un peu jaunâtre, avec des lignes obliques, obscures. Ziostre alleignant la moitié du corps, d’un vert pâle avec l’extrémité noirâtre. Yeux grands, peu saillants, en ovale court, bruns. Ocelles situés au-dessous des yeux, saillants, brillants, testacés. Antennes à article basilaire épais, d’un vert pâle, et chargé de points verruqueux roussâtres ; à soie brune. Prothorax très-court; fortement bissinueux au sommet; profon- dément échancré à la base, et très-légèrement flexueux sur les côtés ; chargé sur son disque de trois carènes longitudinales vertes: les intervalles et les côtés très-finement chagrinés, obsolètement ridés en travers; d’un vert obseurément jaunâtre. Un point en- foncé un peu en arrière, de chaque côté de la carène médiane. Ecusson lrès-grand, en losange antérieurement arrondi et légèrement sinueux sur les côtés avant sa pointe postérieure qui est rebordée ; très-finement chagriné, d’un vert opaque obseu- rément jaunâtre, avec trois carènes longitudinales d’un vert plus vif. Homélytres allongées, plus larges en arrière, arrondies au sommet ; trois fois plus longues que le reste du corps, débordant de beaucoup l'abdomen; d’une transparence vitrée, avec des nervures bien marquées, d’un vert plus ou moins bleuàtre à l'extrémité , où elles forment un réseau serré. Ailes diaphanes, à nervures brunes. Dessous du corps d'un vert pâle. Pieds allongés, iégèrement spinosules, verts : les deux anté- rieurs d’un roux testacé, avec les cuisses garnies en dessous avant leur soumet de cinq ou six courtes épines obscures; extré- mité de tous les tarses d’un brun ferrugineux ; genoux avec quel- DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HOMOPTÈRES. 199 ques points noirs, el une lache de la même couleur en dessous el au sommet des cuisses. Zibias el tarses postérieurs avec quel- ques fortes épines noires à leur pointe. PATRIE : Environs de Lyon. Assez rare. Oss. Cette espèce se trouve en compagnie de la Dictyophora europœa, Lin. avec laquelle elle a beaucoup d’analogie , et dont on pourrait la croire une simple variété. Mais l’examen d’une douzaines d'individus identiques nous a constamment présenté une taille plus grande, un front et un vertex plus larges, et les nervures de extrémité des homélytres deux fois plus nombreuses. Le vertex est aussi plus droit, moins relevé au sommet; sa ca- rène médiane est toujours au moins aussi saillante que les laté- rales , tandis qu’elle l'est beaucoup moins dans l’europæa. Enfin chez celle-ci les carènes latérales du vertex sont sinueuses et ren- trent un peu en dedans , au lieu que chez notre espèce elles sont presque droites et ressortent même plus ou moins en dehors. Delphax tuberipennis. Elongata, capite obtusè conico; fronte, vertice, prothorace scutello- que tricarinatis ; fusco-brunnea : carinis frontis, geniculis, tibiarum apice, antennisque pallidis, his basi fusco lituratis ; vertice, prothorace, scutello suturæque basi pallido-luteis ; homelytris post medium pellu- cido-maculatis , et transversim trituberculatis. Long. 0,00% mill. (4 4/2 lign.). Corps allongé, antérieurement d’un jaune pàle ; élytres brunes avec de grandes laches vitrées en arrière. Tête en cône allongé et arrondi au sommet. Vertex chargé de trois carènes en comptant les marginales ; d’un jaune pâle, avec l’intervalle des carènes an peu obscurei, surtout au sommet. Front allongé, brunètre, avec trois carènes pâles. Chaperon et rostre brunäires. Celui-là légèrement caréné en son milieu. Feux grands, assez saillants, réniformes , d’un brun ferrugineux. 200 DESCRIPTION Ocelles petits, arrondis, saillants, testacés, situés au-dessous des yeux. Antennes pales, avec leur sote fine, un peu rembrunie : les premier et deuxième articles poilus , obscurs à leur sommet : le deuxième paré en outre d’un trait oblique, brunätre. Prothorax court, transversal , largement échancré à la base ; prolongé en hémieyele au milieu de son bord antérieur; longitu- dinalement tricaréné; d’un testacé pâle. Ecusson grand, en losange cireulairement tronqué en avant, sinueux sur les côtés , et rebordé à sa pointe postérieure ; longi- tudinalement tricaréné ; d'un jaune pâle. Homélytres oblongues, latéralement comprimées en arrière, trois fois et demie plus longues que le reste du corps; brunes, avec une bande suturale d’un jaune pâle s'étendant depuis l’écus- son presque jusqu’au sommet de la clef, mais laissant aux deux tiers de sa longueur, sur la côte suturale, un petit point obscur; parées en outre de grandes taches transparentes el vitrées : une, allongée, située au tiers antérieur de la elef vers son bord externe; cinq de la même forme, situées après le milieu des élytres, et plus ou moins réunies en une bande transversale remontant obliquement en dehors ; trois au-dessous de cette bande, irré- gulièrement ovales, disposées en triangle, et placées vers la côte marginale; quatre autres subtrianguiaires , touchant au bord postérieur; et enfin une dernière allongée, moins diaphane et souvent peu apparente , située derrière l'extrémité de la clef, vers la côte suturale. Les nervures sont granuleuses , saillantes à la base, faibles après le milieu ; les première, deuxième et troi- sième en ce même endroit s'épaississent en espèces de tuber- cules : Pextérieur oblong ; celui du milieu beaucoup plus grand, ovale ; l’interne bien moins saillant, réduit à une carène obtuse, dont ia partie antérieure, souvent détachée, forme un qua- trième tubereule petit et arrondi. 4tles diaphanes, à nervures brunes, DE QUELQUES HÉMIPTÉRES-HOMOPTÈRES. 201 Dessous du corps brunàtre , avec le métasternum el le bord des segments ventraux plus pâles. Pieds antérieurs pâles ; les quatre postérieurs brunâtres, avec les genoux , l’extrémité des tibias et les tarses pales. Tous les ongles obscurs, Tüibias postérieurs, garnis d’épines à leur som- met, et seulement armés de deux plus fortes à leur tranche ex- terne ; {arses postérieurs épineux inférieurement : toutes ces épines noires à leur extrémité. Patrie : Environs de Nimes. Juin. (Collect. Foudras). TRIBU DES ISSITES. Hysteropterum maculifrons. Subovale, medio dilatatum, griseo-ferrugineum ; homelytris basi dis- tinclè nervosis, posticé reticulatis, margine laterali pallidis; fronte subconveæ, tenuiter tricarinatà ; lateribus punctis sertatis, disco ma- culis 4 majoribus, nigris. Long. 0,005 — 0,006 smiil, { 2 — 2 1/3 lig.) Larg 0,003 mil, (1 1/21.). Corps subovale, latéralement dilaté vers le milieu, d’un gris ferrugineux, avec le bord des élytres pâle. Vertex transversal, plus de deux fois plus large que long, for- tement échancré en arrière, subanguleusement cintré en avant ; concave; d’un gris ferrugineux, avec une ligne longitudinale obscure, très-fine, et un petit sillon obsolète à la base. Front assez convexe ; chargé de trois carènes n’atleignant pas le cha- peron : la médiane droite, les Jatérales sémicireulaires el se réunissant à leur partie supérieure ; d’un testacé ferrugineux, avec une série de points noirs le long et en dehors des carènes latérales : ces points plus nombreux auprès des yeux, et souvent confluents. Le disque a en outre quatre grandes taches noires, disposées deux à deux : les deux supérieures rapprochées, sépa- rées l’une de l'autre seulement par la carène médiane (9), quel- 202 DESCRIPTION quefois plus réduites et plus distantes entr’elles (7): les deux inférieures ou libres (4), ou quelquefois réunies inférieurement (g). Chaperon convexe , testacé , avec le sommet et des lignes obliques sur les côtés , ferrugineux. Rostre roussâtre , noir à son extrémité. Yeux grands, saillants, subarrondis ; d’un brun fer- rugineux. Ocelles non apparents. Antennes ferrugineuses , à soce fine et brune. Prothorax très-court, transversal ; presque droit ou très-légè- rement sinueux à la base; prolongé à son bord antérieur en triangle arrondi; d’un gris ferrugineux plus ou moins obseur ; déprimé à son milieu , où il présente deux points enfoncés, rap- prochés el transversalement disposés, et de plus la trace d’une carène longitudinale à peine sensible, Ecusson grand, transversal, triangulaire, sinueux sur les côtés, d’un lestacé ferrugineux, avec deux points enfoncés rembrunis, écartés l'un de l’autre, situés vers les côtés, avant le sommet. Homelrtres anguleusement arrondies sur les côtés avant le milieu, où elles sont faiblement gibbeuses ; d'un gris ferrugineux plus ou moins obscur, avec les bords latéraux pèles ; chargées de nervures assez saillantes nettement réliculées postérieurement : les aréoles de la base rugueuses ou vaguement réticulées. Ailes nulles. Dessous du corps d'un gris ferrugineux plus ou moins obseur. Ventre plus pâle, avec une bande médiane et les côtés obscurs (o), quelquefois entièrement d’un testacé roussâtre (4). Hanches plus ou moins pâles. Pieds assez courts, pubescents, spinosules, d’un testacé obscur , avec les ongles, les épines des tibias et des 1arses pos- térieurs , obscurs : ceux-là avec deux fortes épines seulement le long de la tranche externe. Parme : Provence, Languedoc. Juin. Assez rare. Oss. Celte espèce ressemble beaucoup à l'Æyst. apterum,Hern. Scuarrr. Elle est généralement plus petite, le front est plus con- vexe; les homélytres, bien que moins comprimées sur les côtés, DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HOMOPTÈRES. 203 offrent vers le milieu de ceux-ci une gibbosité moins sensible, et leurs nervures sont aussi moins saillantes. Mais ce qui la distin- gue particulièrement de toutes ses congénères, ce sont les Laches constantes du front. GENRE CONOSIMUS. (xwvcs, cène, ot405, camus.) Corpus pblongo-ovale. Vertex leviter transversus, antice oblusè angulatus. Frons oblonga, tricarinata. Oculi rotundati, integri. Ocelli non conspicui. Homelytra lateribus subgibbosa. Alis nullis. Pedes breves , spinosuli. Corps en ovale oblong. Vertex échancré à la base, prolongé en avant en triangle obus ; à peine plus large que long, con- cave , caréné sur les bords et au milieu. Front oblong, un peu plus large inférieurement, tricaréné. Chaperon en cône allongé. Rostre de trois articles apparents, atteignant la moitié du corps. Yeux gros , saillants, arrondis, entiers. Ocelles non apparents. Antennes courtes , épaisses , à soie fine et assez longue. Prothorax lrès-court, transversal, prolongé entre les yeux en triangle arrondi; caréné dans son milieu. Ecusson grand, triangulaire. Homélytres assez coriaces , élargies et subgibbeuses avant leur milieu , chargées de nervures saillantes plus ou moins réticulées. Ailes nulles ou rudimentaires. Pieds assez courts, finement spinosules. Tibias postérieurs armés en dessous, à leur sommet, d’une rangée d’épines, et de deux autres plus fortes le long de la tranche externe. Tarses postérieurs avec les premier et deuxième articles inférieurement épineux à leur extrémité. Oss. Ce genre se distingue des Hysteropterum, Am. el Serv. par son verlex beaucoup moins transversal, légèrement anguleux 204 DESCRIPTION en avant, par son front beaucoup plus allongé , et par ses yeux à bord inférieur entier ou presque entier. €. cœlatus. Ovalis, fortiter nervosus , vagè reticulatus , griseus, punctis macu- lisque fuscis variegatus, nervis carinisque pallidioribus ; fronte leviter tricarinatà, maculà medi4 pallida ; vertice antice angulata, prothora- ceque medio carinalis; homelytris lateribus subgibbosis, pallido-subfas- ciatis, clavo medio oblongo foveolato. Lous. O 004. (4 1/2 lig.). — Larg. 0,0015 (2/3 1.). Corps en ovale un peu allongé, grisätre, variolé de points et de taches obscures. Vertex à peine plus large que long, angulairement échancré à la base, prolongé au sommet en triangle oblus ; concave, lon- gitudinalement caréné en son milieu ; d’un testacé grisätre , avec ses saillies plus pâles, et une teinte obscure mouchetée de pâle, de chaque côté de la carène médiane. Front en carré long, très-peu convexe, presque plan, d’un gris obscur moucheté de päle, avec une tache au milieu pâle ; chargé sur son disque de trois carènes pâles, dont l'intermédiaire, droite, se prolonge jusqu’au milieu du chaperon; les latérales légèrement arquées, n’alteignant pas le chaperon , et réunies à leur partie supérieure. Chaperon convexe, grisètre, avec des mouchetures ferrugineuses. Rostre d’un testacé obscur, noir au sommet. Yeux grands, arrondis, saillants, plus ou moins obscurs. Ocelles non apparents. Antennes d’un ferrugineux plus ou moins obseur : à soie noiratre. Prothorax très court, presque droit ou très-légèrement sinueux à la base, prolongé à son bord antérieur en triangle légèrement arrondi; longitudinalement déprimé et caréné en son milieu ; DE QUELQUES HÉMIPTERES-HOMOPTÈRES. 205 d’un gris päle, avec une teinte obscure de chaque coté de la ca- rène médiane. Ecusson grand, transversal, triangulaire, sensiblement si- nueux sur les côtés; offrant confusément les vestiges de trois carènes longitudinales, dont l'intermédiaire plus faible, à peine apparente; d’un gris plus ou moins obscur, avec les saillies plus pâles. Homeélytres anguleusement arrondies au milieu de leurs côtés, où elles présentent une gibbosité assez sensible ; fortement rele- vées en arrière, et à bord satural cintré; grisätres, variolées de points et de taches obscurs ; parées un peu avant leur milieu d’une bande sinueuse, transverse, pàle, ceinte en avant et en arrière d’une teinte noirâtre ; et en outre d’une pelite tache obs- cure, aux trois quarts postérieurs, et derrière laquelle on dis- tingue confusément une bande un peu plus pale, oblique : les nervures très-saillantes , ordinairement pâles , ainsi que les réli- culations qui sont vagues à la base, plus distinctes et plus fortes au sommet : la clef creusée vers son milieu , près de la suture, d’une excavation elliptique, dont le fond est paré d’un trait noir, légèrement arqué en dedans. Ailes nulles. Dessous du corps d’un testacé ferrugineux, variolé de taches obscures. Ventre pale, avec des points brunätres. Pieds assez courts, pubescents, spinosules, d’un testacé plus ou moins livide, avec les ongles, quelques mouchetures sur les cuisses , les épines des tarses et des Libias postérieurs, brunà- tres : ceux-ci avec deux fortes épines seulement le long de leur tranche externe. Patrie. Hyères, janvier et février. — Marseille, mai. Oss. La couleur varie dans cette espèce. Chez les «, les ho- mélytres sont ordinairement uniformément grisätres, avec deux ou trois points rembrunis. Chez la ©, elles sont quelquefois uni- formément d’un gris obscur, avec la bande pâle réduite à un simple trait flexueux. 206 DESCRIPTION GENRE PELTONOTUS. (rem, bouclier, votre, dos.) Corpus crassum, subcylindricum. Vertex transversus , antice truncatus. Frons lata, tricarinata. Oculi transversim-ovati. Ocelli non conspicui. Prothorax antice peltato-dilatatus. — Scutellum maximum , pro- thoracis latitudine. Homelytra abbreviata, tricarinata, subparallela. Ale nulle. Pedes breves, spinosuli. Corps épais, subeylindrique, antérieurement subdéprimé. Vertex légèrement échancré à la base, tronqué au sommet, transversal, concave. Front large, tricaréné. Chaperon conique. Rostre de trois articles apparents, atteignant à peine la moitié du corps. Yeux gros, saillants, ovales, transversaux. Ocelles non apparents. Antennes courtes el assez épaisses. Prothorax court, transversal, échancré à sa base ; caréné au milieu , et antérieurement dilaté sur les côtés de manière à re- couvrir en partie le bord interne des yeux et les angles postérieurs de la tête. Sa partie postoculaire très-réduite, refoulée par les yeux. Ecusson très-grand , transversal, aussi large que le prothorax, tricaréné. Homélytres tronquées , ne couvrant qu’un tiers de l’abdomen; tricarénées, à côtés subparallèles ; sans apparence de clef. Ailes nulles. Abdomen fortement convexe en dessus, obtusément caréné en son milieu , avec la marge des segments relevée en carène. Pieds assez courts, spinosules. Tarses postérieurs inférieure- ment dentés. Zibias postérieurs avec cinq ou sept dents à leur DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HOMOPTÈRES, 207 sommet, et une seulement, après le milieu , sur la tranche ex- terne. Oss. Ce genre singulier s’éloigne des Æysteropterum par la structure de son prothorax, par le développement de son écusson, par ses homélytres tronquées et subparallèles, et par ses tibias postérieurs à une seule épine à la tranche externe. P. raniformis. Crassus, brevis, subcylindricus, infrà niger pallido-maculatus , suprà griseo-pallidus : frontis maculis reniformibus 2, verticis sub- triangularibus 4, thoracis vitlâ mediâ, scutelli vittis 3, brunnets ; homelytris fuscis, vittà subobliquà pallidiori ; abdomine supr4 6 nigro- lineato ; femorum maculis 2 et tarsorum apice obscuris. Fronte, thorace, sculello, abdomine bisseriatim, lateribus pupillatis. Long. 0,003 (1 1/3 1.). — Lars. 0,002 (3/4 1.) Corps ramasssé, épais, cylindrique. Vertex transversal, plus de deux fois plus large que long ; pos- térieurement légèrement échancré en angle oblus, tronqué en ligne droite au milieu de son bord antérieur, figurant assez bien la moilié d’un octogone régulier ; concave, d’un gris-pàle, avec quatre taches subtriangulaires, noirälres, disposées en demi-cer- cle, séparées entr’elles par des intervalles paraissant, mais très- faiblement, relevés en carène : la carène intermédiaire droite : les deux latérales obliques, convergentes en arrière ; creusé en outre, vers la base, de deux fossettes peu profondes, assez larges, ar- rondies, éloignées l’une de l’autre, situées près des yeux. Front large ; assez convexe ; chargé sur son disque d’une carène cireu- laire, inférieurement ouverte pour laisser passage à une carène médiane , qui, du vertex, va se prolonger jusqu'au milieu du chaperon; d’un testacé pàle, avec deux grandes taches noires, réniformes ou sémi-lunaires, situées en dedans de la carène cir- culaire, et seulement séparées entr’elles par la carène médiane. 20% DESCRIPTION Les côtés, en dehors dela carène sémi-circulaire, sont chargés de pupilles ou pelites verrues ombiliquées, päles, entremélées d’une teinte noirâtre. Chaperon convexe, noir, pâle à la base. Rostre testacé, brunâtre au sommet. Yeux grands, transversaux, ovales, d’un noir-brun. Ocelles non apparents Antennes courtes, épaisses, noires à la base, pâles au milieu, un peu obscures au sommet. Prothorax Wransversal, près de quatre fois plus large que long; échancré à la base, oblusément tronqué au sommet, avec ses côtés antérieurement dilatés et recouvrant en partie le bord in- terne des yeux et les angles postérieurs du vertex ; d’un testacé pile, avec une large bande médiane branâtre, longitudinalement partagée par une carène pâle ; les côtés rembrunis et couverts de pupilles pâles. Les parties latérales situées entre les épaules et les yeux, sont très-réduites, et refoulées par l'extrémité postérieure de ceux-ci. Ecusson très-grand, transversal, aussi large que le prothorax ; antérieurement arrondi, postérieurement prolongé en triangle , el sinueux sur les côtés avant la pointe postérieure ; d’un testacé pâle, chargé de trois carènes encore plus pâles, el paré de trois larges bandes obscures : l'intermédiaire, longitudinalement di- visée par la carène médiane , les latérales chargées de pupilles pèles. Homeélytres subparallèles, tronquées, raccourcies, recouvrant seulement le tiers de l’abdomen ; obscures, avec une bande lon- gitudinale, légèrement oblique, d’une teinte plus claire; les côtes marginale et suturale, et trois carènes discales, pâles : l’interne, légèrement fléchie en dehors vers la base, se recourbant à angle droit à son extrémité un peu avant le bord apical, qu’elle suit parallèlement jusqu’à la rencontre de celle du milieu : celle-ci, oblique, réunie à l’externe à peu près au quart de sa longueur : celte dernière, à partir de ce point de réunion, subparallèle à la côte marginale. Avles nulles ou rudimentaires. DE QUELQUES HÉMIPTÈRES- HOMOPTÈRES. 209 Abdomen lrès-convexe, chargé sur son milieu d’une carène obtuse, lisse, se dilatant un peu à chaque intersection des seg- ments, dont les bords postérieurs sont saillants et comme re- levés en carène; pâle, avec six bandes longitudinales noires : les deux intermédiaires seulement séparées entr’elles par la carène médiane , les quatre latérales chargées de pupilles testacées. Poitrine pèle, avec des taches noires sur les côtés. Ventre noir, avec l'extrémité des segments pale. Pieds assez courts; pubescents; distinetement spinosules ; d’un testacé livide, avec deux taches sur les cuisses, la base des tibias, le sommet des tarses, obscurs, Les épines des tibias postérieure noires à l'extrémité. Patrie : Faillefeu (Basses-Alpes). TRIBU DES TETTIGOMÉTRIDES. Tettigometra sulphurea. Oblonga , sulphurea, crebrè punctata : clypeo, pectore pedibusque nigro-purpureis ; tibiarum apice tarsisque palhidioribus, unguiculis nigris. Long. 0,007 — 0,008 (2 2/3 — 3 lignes). Ventre obscur, avec un trait longitudinal au milieu, et les côtés, d’un jaune soufré. 9 Ventre d’un jaune de soufre, avec de grandes taches noires sur les côtés. Corps oblong, subelliptique ; assez fortement et assez dense- ment ponctué. Téte échancrée à la base, prolongée en avant en triangle légè- rement arrondi au sommet. Vertex déprimé sur son disque, relevé à son bord antérieur ; rugueusement ponctué, d’un jaune de soufre. Front creusé sur son milieu ;couvert de points rugueux, assez forts, se changeant inférieurement en rides transversales. Annales de la Société Linnéenne. 14 210 DESCRIPTION Chaperon convexe , chagriné, éparsement et rugueusement ponc- tué, noir, avec ses bords et son sommet carminés. Rostre rosat, avec l’extrémité noire. Yeux peu saillants, subdéprimés, plus ou moins obscurs. Ocelles petits, ferrugineux. Antennes d'un jaune de soufre; à deuxième article granuleux au sommet : leur soie à peine de la longueur des trois premiers articles réunis. Prothorax très-court ; transversal; quatre fois plus large que long; légèrement échancré au milieu de sa base, et tronqué au milieu de son bord antérieur; d’un jaune de soufre; rugueu- sement ponctué ; creusé sur son milieu d’un sillon obsolète, un peu plus prononcé à son sommet, de chaque côté duquel il pré- sente une cicatrice arrondie , imponctuée et seulement très-fine- ment chagrinée. Epimères du mésothorax visibles en dessus; rugueusement ponctués ; d’un jaune de soufre. Ecusson grand; triangulaire ; légèrement arrondi à la base, très-faiblement sinueux sur les côtés, à angles latéraux tronqués ; d’un jaune orangé ; rugueusement ponctué, et transversalement déprimé vers sa pointe postérieure. Homélytres allongées, plus larges que le prothorax à leur base, un peu rétrécies en arrière ; latéralement déclives, simultanément arrondies à leur sommet ; trois fois et demie plus longues que la tête et le prothorax réunis; assez densement ponctuées; d’un jaune de soufre quelquefois un peu verdâtre; chargées de einq principales nervures, peu saillantes, ramifiées et réticulées à leur extrémité. Prosternum el mésosterum d’un noir-brun qui se change en carmin sur les côtés. Métasternum plus ou moins pâle ou rosat. Ventre jaune avec le milieu obseur (7), ou d’un jaune de soufre avec le milieu de la base et les côtés tachés de noir (9): ces ta- ches grandes, transversales , souvent interrompues. Pieds robustes ; courts; pubescents; spinosules ; d’un brun DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HOMOPTÈRES. 21! plus ou moins pourpré, avec les genoux et le sommet des tibias un peu plus clair : les tarses d’un rose plus ou moins testacé, el les ongles noirs. Epines des ribias et des tarses postérieurs noires à leur sommet. ParTRiE : Environs de Nimes. Juin, sur l’'Onopordium acan- thium. Ors. Cetle espèce ressemble au Tettigometra virescens, Larr. Elle est une fois plus grande, et l’angle procéphalique est plus saillant et plus aigu. Tettigometra impressifrons. Breviler ovata, punctata, nitida, nigro-picea : punclo capitis antico, ano, metasterno, geniculis, tibiarum apice tarsisque pallidis ; vertice medio sensim , fronte profundiüs, latè excavatis. Long. 0,003 (1 lig. 4/4) — Larg. 0,002 (2/3 lig.), Corps court; ovale ; ponctué ; d’un noir de poix brillant. Tête échancrée à la base, prolongée en avant en triangle lar- gement arrondi au sommet. Vertex impressionné sur les côtés auprès des yeux, et creusé en son milieu d’une large excavalion ; rugueux, surtout dans le fond des impressions ; d’un brun de poix brillant, avec un point plus pale et translucide au milieu du bord antérieur Front large ; plus ou moins obliquement ridé ; fortement creusé sur son milieu d’une large excavation dont Île fond se transforme à la partie supérieure en une fossette arrondie . d’un noir de poix brillant, avec la partie inférieure et la tranche supérieure, ordinairement plus claires : celle-ci parée sur son milieu, au-dessus de l’excavation, d’une petite tache pâle, subéle- vée, lisse, tuberculiforme. Chaperon convexe; presque lisse, ou obsolètement ridé et ponctué ; d’un brun de poix brillant, avec l'extrémité un peu plus claire. Rostre testacé, brunâtre au som- met. Yeux légèrement saillants ; plus ou moins obscurs. Ücelles globuleux , très-peuts, testacés. 212 DESCRIPTION Antennes courtes; couleur de poix, avec le sommet des pre- mier et deuxième articles plus pèles : celui-ci granuleux à son extrémité. Prothorax très-court; transversal; près de quatre fois plus large que long; légèrement échancré au milieu de sa base, et tronqué au milieu de son bord antérieur ; couvert d’une ponc- luation faible et confuse, qui se transforme , vers le milieu de la partie antérieure , en rides transversales plus ou moins dis- linctes ; creusé derrière celles-ci d’un sillon longitudinal obsolète; de chaque côlé du disque, d'une cicatrice où impression arrondie, peu profonde, presque lisse ou finement chagrinée; et derrière les yeux, de deux autres impressions plus fortes, à fond sensible- ment rugueux ; d’un brun de poix brillant, avec un trait plus pâle , de chaque côté du sillon longitudinal. Epimères du mésothorax rugueusement ponctués, d’un brun de poix. Ecusson grand; triangulaire; arrondi à la base, très-légè- rement sinueux sur les côtés ; finement et rugueusement ponc- iué ; transversalement impressionné vers l'angle postérieur : les latéraux tronqués; d’un noir de poix brillant, avec la pointe terminale pâle. Homélytres plus ou moins raccourcies, couvrant en tout ou en partie l’abdomen; plus larges que le prothorax à leur base ; latéralement déclives; rugueusement ponctuées ; à nervures fai- blement saillantes, plus ou moins réliculées au sommet; d’un noir de poix brillant, avec la côte suturale ordinairement pale. Abdomen très-finement et tres-faiblement ponctué en dessus, d’un noir de poix, avec le segment roussâtre. Ventre obseur, avec une lache médiane el l'anus pales (4). Poitrine d’un brun de poix, avec les sutures, le #2étasternum et les hanches pales. Pieds robustes; assez courts; pubescents; couleur de poix, avec les genoux, le sommet des tibias, les tarses, et quelquefois DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HOMOPTÈRES. 213 la base des cuisses postérieures, pâles. Ongles et épines des ribias et tarses postérieurs, brunàtres. Parrie : Languedoc. Mai. Oss. Cette espèce, au premier abord, ressemble à la variété noire de la Tettigometra virescens (Teltigometra atra, Macen- pacu). Elle s’en distingue par une taille une fois moindre, une couleur plus brillante, et par les excavalions de la tête. Ce der- nier caractère empêche de la confondre avec la Tertigometra piceola, Burmeister. TRIBU DES LÉVIPÉDES , Amyor. Ptyelus notatus. Oblongus, tenuiter albido-pubescens, punctulatus, pallido-flavus : ver- tice, prothorace scutelloque line longitudinali nigro brunned ; homely- tris lined subsuturali, vittâque submarginali, fuscis, ad angulum apicalem puncto nigriore ; capite triangulariter acute producto. Long. 0,008 mill, (3 lignes). Corps oblong; finement ponctué, couvert d’une pubescence courte et blanchâtre. Tète échancrée à la base, prolongée en avant en angle aigu à sommet légèrement arrondi. Vertex presque droit, à tranches latérales doublées ; chargé antérieurement de trois petites ca- rènes : l’intermédiaire moins saillante : les latérales arquées, allant se réunir en s’arrondissant au sommet, et liées à la base par le moyen d’une pelite ligne transversale enfoncée; creusé vers la base de quatre fosseltes : une au-devant de chaque ocelle, les deux autres contre les yeux; marqué en outre sur le bord postérieur de deux cicatrices allongées, transversales, siluées entre les yeux et les ocelles; d’un jaune flave, avec une bande longitudinale noire. Front très-convexe, très-obsolètement sil- lonné sur son milieu ; d’un jaune flave, avec des rides obliques, obseures, sur les côtés. Chaperon et joues d’un jaune flave. 21f DESCRIPTION Rostre testacé, obscur au sommet. Yeux assez grands ; subdé- primés; grisètres, variolés de linéoles transversales brunes. Ocelles enfoncés; situés sur la partie postérieure du vertex, aussi distants entr’eux que des yeux. Antennes pàles, à troisième article obscur. Prothorax grand ; transversal; d’une moitié plus large que long ; arrondi à son bord antérieur, postérieurement prolongé en triangle échancré au sommet ; faiblement ponctué ; obsolètement sillonné sur son milieu ; marqué en avant de quatre cicatrices ar- rondies, à fond imponctué , transversalement disposées , el rap- prochées deux à deux; d’un jaune flave, avec les bords latéraux et une bande médiane , noirs. Ecusson triangulaire ; prolongé au milieu de sa base en angle arrondi, sinueux sur les côtés, à pointe postérieure très-aiguë ; d’un jaune flave, avec une bande médiane obscure, faisant suite à celles du prothorax et du vertex. Homélytres oblongues ; de la largeur du prothorax à leur base, un peu plus larges au milieu; deux fois et demie plus longues que la tête et le prothorax réunis ; déclives sur les côtés ; finement ponctuées, et chargées de quatre principales nervures, assez saillantes, postérieurement ramifiées ; d’un jaune flave, avec une ligne subsuturale et une bande submarginale, brunes : celle- ci partant des épaules et se terminant à l'angle sutural par un point d’un noir assez vif. Ailes blanchàtres, transparentes. Dessous du corps et pieds d’un flave testacé , avec les ongles rembrunis, et les épines des bras et tarses postérieurs, noires à leur sommet. PATRIE : Provence. Oss. Cette espèce diffère de toutes les autres espèces de Ptyelus par le développement de son prolongement céphalique. Elle se rapproche beaucoup par la couleur du Ptyelus lineatus, Lin. DE QUELQUES HÉMIiPTÈRES-HOMOPTÈRES. 215 TRIBU DES SERRIPÉDES, Auvor. GENRE CHIASMUS. (xtxowoç, croisement,) Corpus oblongum. Vertex triangqularis. Frons oblonga, subparallela. Oculi magni, transversi. Ocelli conspicui. Prothorax brevis, transversus. Scutellum triangulare. Homelytra apice sinuata, decussata. Pedes elongati, spinost. Corps oblong, Tête triangulaire , atténuée à son bord antérieur. J’erte.x sub- déprimé ; caréné à sa base. Front oblong, subparallèle. La partie inférieure de la tête située entre les yeux et la base du front, en quadrilatère pas plus long que large. Joues latéralement dilatées. Plaques génales subelliptiques. Chaperon en carré long. Rostre court; assez robuste; de deux articles apparents. Yeux grands; transversaux; peu saillants. Ocelles globuleux ; distants; placés en avant de la ligne des yeux, vers le bord de la tranche laté- rale du vertex. Antennes médiocres, avec leur soce assez longue, graduelle- ment épaissie à la base. Prothorax court; transversal. Homélytres allongées ; à cinq nervures saillantes ; à bord su- tural sensiblement sinueux en arrière , où elles se croisent assez fortement. Pieds allongés, les postérieurs surtout. Tibias antérieurs faiblement épineux : les postérieurs beaucoup plus fortement. Tarses de trois articles : les quatre antérieurs à dernier article aussi long que les deux précédents pris ensemble : les 216 DESCRIPTION postérieurs à premier article aussi long que les deux suivants réunis. Os. Ce genre, par son prolongement céphalique, a beau- coup d’affinité avec le genre Acocephalus, Germ. Il en diffère par un front plus étroit, à côtés plus parallèles, et surtout par ses élytres postérieurement dilatées et croisées à leur suture. Chiasmus transiucidus. Oblongus , capite trigono, supra basi carinato; pallidus, pectore ventreque medio nigris; vertice scutelloque nigro luteoque variegalis ; homelytris niveis, diaphanis, distinctè nervosis, posticè ad suturam sinualim decussalis. Long. 0,0038 mill. (1 ligne:1/3). Corps allongé ; peu brillant, finement chagriné. Tête légèrement échancrée à la base, antérieurement prolon- gée en triangle émoussé au somme. Vertex légèrement déprimé en avant, chargé en arrière d’une carêne médiane assez saillante ; finement chagriné ; pale, avec une teinte roussàtre sur les côtés auprès des yeux, et quatre principales taches noires : la pre- mière grande, en carré transversal, située à la partie postérieure du disque, et laissant pâles la carène et le bord postical : la deuxième beaucoup moins grande, occupant l’angle terminal où elle laisse sur la tranche une petite linéole päle, et postérieure- ment liée à la précédente ; les deux autres pelites, situées au- devant des ocelles, vers le milieu de la tranche latérale : toutes ces taches à contours peu arrêtés, el émettant de petites linéoles ou petits points obseurs. Orelles saillants; pâles, avec un point noir à leur sommet. Front allongé, subparallèle ou légèrement ré- tréci inférieurement; creusé supérieurement d’une fossetle pro- fonde; d’une couleur pâle, avec deux points noirs rapprochés au sommet de la tranche, et, sur les côtés, des ondulation, DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HOMOPTÈRES, 217 obliques, fines , composées de points obseurs : partie de la tête située entre les yeux et la base du front, en quadrilatère irré- gulier , pas plus large que long. Plaques génales el joues pâles : celles-ci avec un point stigmalique noir à leur partie inférieure. Chaperon pâle, en carré long, avec la base et les angles infé- rieurs légèrement arrondis. Rostre court, épais, brunâtre. Yeux grands , transversaux , subdéprimés, noirâtres. Antennes, ainsi que leur sorte, päles avec une tache obscure sur le deuxième article. Prothorax transversal, un peu plus de deux fois plus large que long ; arrondi au sommet, légèrement sinueux au milieu de sa base ; obsolèlement chagriné ; blanchâtre, avec une teinte un peu jaunâtre et des points obscurs le long du bord antérieur. Homélytres allongées, plus de trois fois plus longues que la tête et le prothorax réunis ; de la largeur de celui-ci à leur base, faiblement élargies au milieu; dilatées en arrière à leur suture, où elles se recouvrent assez largement; chargées de cinq nervures saillantes, peu réticulées au sommet ; blanches, avec les cellules diaphanes et transversalement ridées. Poitrine noire, largement tachée de pâle en avant et sur les côtés. J’entre d’un teslacé päle, avec la base et le milieu noi- ratres. Pieds allongés ; très-pales, avec le sommet des /arses rem- bruni, les Zébias ponctués de brun, et les quatre cuisses anté- rieures avec des laches de la même couleur. Parrre : Marseille. Juin. Très-rare. Bythoscopus ustulatus. Elongatus, apice attenuatus, subtilissimé coriaceus, pallidus : scu- tello suturâque ferrugineo-maculatis ; pectore antice nigro ; homelytris nitidulis, pellucidis, apice subinfuscatis. Long. 0,005 à 0,006 (2 à 2 1/4 lig.). 218 DESCRIPTION d. Côtés des joues largement et profondément échancrés jus- qu'à la rencontre des plaques génales. Vertex antérieurement d’une teinte roussâtre obscure, qui s'étend même sur une partie de la base du front. Prothorax d’un testacé obscur. Pieds et dessous du corps flaves. o- Côtés des joues légèrement sinueux. Prothorax, vertex, front, dessous du corps et pieds d’un blanc verdâtre, ou d’un vert glauque très-pâle. Var. À. 7. D'un vert pâle un peu jaunâtre. Vertex beaucoup moins roussi, seulement d’un testacé obscur à sa partie antérieure. Prothorax avec une grande tache rembrunie, occupant presque Llout son disque et plus ou moins dilatée le long de la base. Var. B. /! ®. D'un beau vert tendre, avec une bande suturale d’un roux ferrugineux, Corps étroit, sensiblement rétréci en arrière. Téte échancrée à la base, arrondie en avant ; très-finement chagrinée. Vertex transversal ; très-convexe à sa parlie antérieure, où il présente des rides transversales très-fines , seulement visibles au moyen d’une forte loupe ; parsemé de quelques points enfoncés obsolètes ; creusé sur son milieu d’un très-léger sillon longitudinal, n’atteignant pas le front ; plus ou moins roussi dans le /, d’un vert glauque chez la ç. Front très-légèrement con- vexe ; ovale, inférieurement rétréci ; flave (4) ou d’un vert glau- que (9), avec quelquefois des stries obliques sur les côtés. Joues longitudinales ; étroites ; d’un vert pale. Plaques génales allon- gées ; d’un vert pâle. Chaperon en carré long, tronqué à la base, sinueux sur les côtés et sensiblement élargi au sommet; d’un vert pâle, et souvent flave chez le 7, Rostre pâle, noirâtre à son extrémité. Yeux grands; assez saillants ; subarrondis ; plus ou moins obscurs. Ocelles petits ; brillants, plus ou moins rem- brunis. Antennes pales ; à soie longue, obscurcie au sommet; terminée par un petit bouton solide, ovalaire, noir, souvent caduc, surtout chez les ©. DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HOMOPTÈRES. 219 Prothorax transversal, deux fois plus long que large ; arrondi au sommet, légèrement sinueux au milieu de sa base; très- finement chagriné, parcimonieusement et obsolètement ponctué en arrière; d’un testacé plus ou moins obscur (/), ou d’un vert très-pâle (9). Ecusson triangulaire ; très-finement chagriné ; marqué sar son milieu d’une impression en forme de chevron, dont l'ouverture est en arrière ; d’un testacé pâle, paré à la base de deux taches triangulaires ferrugineuses, et d’une troisième arrondie, moins foncée, située avant la pointe postérieure : ees taches quelquefois isolées, d’autres fois réunies de manière à ne laisser pàles que le milieu de la base et les côtés, le plus souvent s'étendant au point d’envahir tout l’écusson qui parait alors entièrement ferrugineux, avec les taches basilaires ordinairement plus obscures. Homélytres allongées ; postérieurement sinueuses et croisées à la suture; à peine aussi larges que le prothorax à leur base, sensiblement rétrécies depuis celle-ci jusqu'au sommet, où elles sont latéralement comprimées; près de cinq fois plus longues que la tête et le prothorax réunis; brillantes, à nervures peu sail- lantes, rembrunies à l’extrémité, el encloses de points enfoncés très-obsolètes ; pàles et diaphanes, avec leur sommet légèrement enfumé, et la suture parée d’une bande ferrugineuse prolongée jusqu’au sinus sutural et quelquefois interrompue après le milieu. Ailes päles, légèrement irisées. Dessous du corps flave (4), ou d’un vert très-pale (9). Poîtrine noire au milieu de sa partie antérieure. Pieds allongés, épineux, flaves (7), ou d’un vert pâle (@), avec les ongles et les épines terminales des #bias et tarses pos- térieurs, couleur de poix. Parme: Avignon, île de la Barthelasse, sur le peuplier blanc. Mai, Juin. Assez commun. Ozs. La variété À se prend aux environs de Lyon, ainsi que 220 DESCRIPTION la variété B, qui mérite d’être signalée à part. Nous la nom- meropbs : Bythoscopus salicetorum,. Celle variété locale, qu’on pour- rail bien prendre pour une espèce distincte, diffère du type par sa couleur générale d’un beau vert tendre. Les Laches de l’écusson el de la suture sont les mêmes, mais la tête n'est jamais roussie chez les 4, et l’on ne peut trouver d’autres distinctions sexuelles que celle que présente ls structure des deux derniers segments ventraux. PATRIE : Environs de Lyon. Dans les saulaies. Bythoscopus ocularis. Elongatus, subtilissimé coriaceus, fusco-luteus, vertice scutelloque pallescentibus : hoc basi maculis duchus triangularibus, illo maculis duabus rotundatis, nigris; prothorace anticè obscuro-maculato ; home- lytrorum nervis albis, plus minusve fusco-interruptis ; pedibus flavis. Eong. 0,004 mill. (1 Kg. 3/4). . Vertex, chaperon et front flaves ou jaunes : celui-ci avec deux rangées longitudinales de petites linéoles transverses, brunes. Soie des antennes terminée par un petit bouton solide, elliptique, aplati. o. Chaperon et front flaves, variés sur leur milieu de macu- latures brunâtres : le dernier paré en outre latéralement de deux rangées longitudinales de linéoles transverses. Vertex pâle, avec une bande transversale, bissinueuse, d’un brun ferrugineux, s'étendant d’un œil à l’autre, et de plus un trait oblique obscur au devant des ocelles. Bouton des antennes nul ou caduc. Téte échancrée à la base , antérieurement arrondie, très- finement chagrinée ; d’un flave plus ou moins pâle, varié de brun et de ferrugineux chez les 2. F’ertex transversal, con- DE QUELQUES HÉMIPTÉRES-HOMOPTÈRES 221 vexe à sa parlie antérieure, où il présente de fines rides trans- versales; marqué sur son milieu d’une trace faible de sillon ou espèce de suture rappelant le rapprochement des parties similaires ; paré supérieurement, dans les deux sexes, de deux gros points arrondis, noirs. Front faiblement convexe ; en ovale court, légèrement échancré au sommet; très-finement chagriné. Chaperon en carré-long, brusquement élargi au sommet: celui-ci rebordé, noir dans les deux sexes. Joues à côlés presque droits. Plaques génales grandes, allongtes. Rostre épais; plus ou moins rembruni. Feux grands ; subarrondis ; plus ou moins obseurs, assez saillants sur les côtés. Ocelles petits; brillants, d’un testacé pâle. Antennes d’un roux testacé : leur soie obscure au sommet, terminée par un bouton noir (4), souvent caduc (9). Prothorax lransversal, deux fois plus long que large, très- faiblement sinueux au milieu de sa base, largement arrondi au sommel; très-finement chagriné, couvert sur son disque de points rugueux, épars, obsolètes ou bien se transformant en rides transversales courtes, peu visibles; d’une teinte livide, mêlée quelquefois de maculatures d’un ferrugineux clair, avec deux traits transversaux brunâtres à sa partie antérieure. Ecusson triangulaire, très-faiblement sinueux sur les côtés ; marqué sur son milieu d’une impression en forme de chevron dont l’ouverture est en arrière ; finement chagriné; päle, avec deux taches triangulaires noires à sa base, toujours bien tran- chées. Homélytres allongées ; de la largeur du prothorax à leur base, graduellement rétrécies depuis celle-ci jusqu’à leur sommet où elles sont latéralement comprimées ; assez fortement sinueuses et croisées en arrière à la suture; près de cinq fois plus longues que la tête et le prothorax réunis; peu brillantes; à nervures faibles à la base, plus saillantes au sommet, encloses de points enfoncés obsolètes ; d’un gris jaunâtre assez sombre, avec trois 299 DESCRIPTION taches blanchâtres : une sur le disque : deux suturales sur la clef: ces laches ordinairement peu visibles; les cellules apicales fai- blement diaphanes ; la côte marginale et la nervure externe plus ou moins rembrunies; les autres nervures blanchâtres, avec leur tiers postérieur brun interrompu de blanc. iles pâles, légère- ment irisées , à nervures brunes. Poitrine noirâtre , pâle sur les côtés. Ventre obscur, avec la base des segments, blanchätre. Ænus d’un testacé roussâtre. Pieds allongés ; épineux ; d’un flave testacé, avec les arêtes in- férieure et supérieure des quatre #bias antérieurs, V'arête infé- rieure seulement des postérieurs et les ongles, obscurs. Les cuisses présentent quelquefois avant leur extrémité une linéole ou tache brune, soit en dessus soit en dessous. Les épines apicales des tibias el tarses postérieurs sont aussi rembrunies. ParRiE : Hyères, la Seyne. Janvier, juin. Oss. Cette petite espèce ressemble au Bythoscopus notatus, H. Scnogrr.; mais elle est plus étroite et d’une teinte générale- ment plus claire. Les nervures des homélytres sont surtout moins saillantes et moins rembrunies. Bythoscopus sinuatus. Elongatus, sublilissimè coriaceus , capitis basi sub oculis sinuatà ; pallidus, pectore medio nigro : vertice prothoraceque posticè punctis duobus rotundatis nigris ; scutello croceo basi nigro-bimaculato ; home- lytris apice attenuatis, subdiaphanis, nervis postice infuscatis. Long. 0,004 mill. (4 ligne 3/4). Corps allongé ; très-finement chagriné. Téte arrondie en avant; fortement échancrée au milieu de sa base, sensiblement sinueuse à son bord postical au-dessous des yeux; pâle, avec les sutures des pièces inférieures rembrunies. Vertex transversal ; convexe à sa partie antérieure; paré, à la DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HOMOPTÈRES. 223 base, de deux gros points arrondis noirs , écartés ; d’une teinte légèrement ferrugineuse sur les côtés auprès des yeux; et d’une bande médiane aussi ferrugineuse , longitudinalement partagée par une ligne pâle. Front presque plan; allongé ; un peu évasé à la base, cireu- lairement rétréei au sommet ; paré sur les côtés de deux lignes longitudinales composées de points ferrugineux confluents. CAa- peron oblong, arrondi au sommet. Joues très-faiblement arron- dies sur les côtés. Plaques génales grandes, très-allongées. Rostre assez long, pâle, noirätre à son extrémité, Yeux assez grands; subtriangulaires; légèrement transversaux; assez saillants en ar- rière; plus ou moins obscurs. Ocelles assez grands ; assez sail- lants; assez rapprochés ; d’un rouge ferrugineux. Antennes pâles, avec leur soce sensiblement épaissie à la base et un peu plus obseure au sommet. Prothorax transversal, d’une moitié plus large que long; anté- rieurement arrondi, très-faiblement sinueux au milieu de la base; finement chagriné ; couvert sur le disque de quelques points en- foncés, épars, obsolètes, à peine visibles; d’un flave testacé, avec deux gros points noirs en arrière, arrondis et écartés l’un de l'autre. Ecusson triangulaire, à pointe postérieure brusque; très-fine- ment chagriné ; jaune, paré à la base de deux taches triangulaires noires, plus ou moins obsolètes, et marqné après le milieu d’une petite strie transversale noire, n’atteignant pas les côtés. Homélytres allongées, quatre fois plus longues que la tête et le prothorax réunis ; de la largeur de celui-ci à leur base ; assez sen- siblement rétrécies jusqu’au sommet où elles sont latéralement comprimées ; pâles, chargées de cinq principales nervures fines mais bien distinctes, testacées et un peu rembrunies au sommet. Les aréoles diaphanes, brillantes, très-finement et très-légèrement chagrinées. Dessous du corps pâle, avec le milieu de la poitrine noir. 2914 DESCRIPTION Ventre flave (/), ou jaune (9), un peu rembruni à la base. Abdomen noir en dessus. Pieds allongés; épineux; flaves, avec les ongles obscurs. Parme : Marseille, Avignon. Juin. Assez rare: Oss. Cette espèce appartient à la division du Prostigmederus Auvor, et ressemble beaucoup aux variétés pâles du Bythosco- pus venosus Germar ; qui en est le type. Elle en diffère par les deux points noirs du prothérax qui, au lieu d’être antérieurs, sont en arrière ; par ses élytres beaucoup plus allongées et plus rélrécies à l'extrémité, et par le bord postérieur de la tête si- nueux au-dessous des yeux. Le disque du prothorax n'est pas très-rugueux , ni transversalement ridé , mais seulement finement chagriné. GENRE STEGELYTR A. (ren, toit, surpov, élytre ) Corpus crassum, posticé compressum. Caput oblusè trigonum. Vertex excavatus. Frons elongat1, subparallela. Oculi magni, posticè suprà thoracis discum producti, Ocelli cons- picui, anlici. Prothorax brevis, transversus. Scutellum magnum , trianqulare. Homelytra posticè adscendentiu, sutur4 elevatä. Pedes elongati, spinosti. Corps épais, oblong. Tête échancrée à la base, prolongée antérieurement en triangle oblus. Vertex creusé d’une excavalion plus ou moins profonde. Front allongé, subparallèle, un peu plus étroit inférieurement. Partie de la tête, située entre lui et les yeux, longitudinale, étroite. Joues obtusément arrondies sur les côtés, non sensible- ment dilatées. Plaques génales grandes, allongées. Claperon un DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HOMOPTÈRES. 226 peu plus large au sommet, oblong. Rostre épais; assez court; de deux articles apparents. Feux grands; supérieurement sub- arrondis , angulairement prolongés en dessous ; dilatés et saillants en arrière, de manière à cacher en partie le bord antérieur du prothorax. Ocelles situés auprès des yeux, au bord antérieur de la tête. Antennes épaisses , avec leur soe fine et longue, épaissie à la base. Prothorax court, transversal. Ecusson transversal ; triangulaire ; grand. Homélytres latéralement comprimées en arrière, légèrement sinueuses mais non croisées à la suture : celle-ci élevée en carêne, plus haute que le dos du prothorax, et remontant à l’extrémité. Ailes bordées ; à nervures fortes. Pieds allongés , les postérieurs surtout; fortement épineux, avec les tibias postérieurs plus fortement encore. Tarses épineux, de trois articles : les quatre antérieurs à troisième article aussi long que les deux précédents reunis : les deux postérieurs à pre- mier article aussi long que les deux suivants pris ensemble. Oss. Ce genre lie les Selenocephalus aux Macrospis. W se rapproche un peu de ces derniers par la forme de ses homély- tres, mais il s’en éloigne par la conformation des parties infé- rieures de la tête, et surtout par la structure des yeux. La tête non amincie en avant, la forme des homélytres et des joues ne permettent pas de le réunir aux Selenocephalus, et le placent plus naturellement auprès des Jassus. Stegelytra alticeps. Oblongo-ovata, subrugosa , tenuiter hispido-pilosa , griseo-testacea , punctis obscuris subtilibus irrorata ; capite obtusè trigono ; vertice trans- versim excavalo, medio fusco-ferrugineo , marqine postico elevato. Elytris, lateribus compressis, vagè reticulatis, sulura altissimis punctoque medio pallido notatis. Pedes pallidi, fusco-punctati. Annales de la Société Linnéenne, 15 226 DESCRIPT£ON Long, 0,006 (3 1). — Larg. 0,0025 à 0,003 (4 1/4 à 1 1/21.). Corps épais; un peu oblong, rétréci en arrière; peu brillant ; rugueux ; couvert de poils hispides, courts, couchés, blanchà- tres, peu serrés. Tête échancrée à la base; médiocrement prolongée en avant en triangle obtus, à bord antérieur non tranchant et assez épais. Vertex transversalement excavé ; brièvement sillonné au milieu de sa base, plus ou moins obsolètement longitudinalement ridé; d’un testacé pâle, avec de petites mouchetures brunes et une grande tache transversale, dans son milieu, d’un ferrugineux plus ou moins brunàtre : son bord postérieur plus ou moins relevé, plus haut que le dos du prothorax, et creusé de quatre impres- sions , dont les extérieures se trouvent situées à l’angle interne des yeux. Toute la partie inférieure de la téte d’un testacé pàle, couvert de petites mouchetures brunes plus ou moins distinctes et plus ou moins confluentes. Front assez convexe ; allongé, subparal- lèle, un peu rétréei au sommet : intervalle entre lui et les yeux, étroit , allongé, longitudinal. Joues à côtés légèrement arrondis et peu dilatés. Plaques génales grandes, oblongues. Chaperon allongé, plus large au sommet. Rostre d’un testacé plus ou moins obscur , avec l'extrémité brune. Yeux grands ; assez saillants ; dilatés en dessous en triangle arrondi, prolongés en arrière par dessus le bord antérieur du prothorax ; plus ou moins rembru- nis. Ocelles peu saillants, brunätres. Antennes lestacées : leur soce obscure au sommet; base du deuxième article ordinairement rembrunie. , Prothorax court, transversal, plus de trois fois plus large que long ; faiblement sinueux au milieu de sa base, légèrement ar- rondi au sommet; finement ridé en travers ; d’un testacé grisâtre avec de nombreuses mouchetures fines, obscures, et quelques poils courts, blanchâtres, légèrement hispides. DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HOMOPTÈRES. 227 Ecusson en triangle transversal, à côtés faiblement sinueux ; creusé en arrière d’une dépression transversale linéaire, qui en fait notablement relever la pointe terminale ; rugueux en avant, finement ridé en travers après la dépression ; d’un testacé gri- sâtre, plus ou moins variolé de ferrugineux. Elytres de la largeur du prothorax à leur base, postérieure- ment rétrécies el comprimées sur les côtés, circulairement et obli- quement tronquées au sommet; trois fois plus longues que Ja tête et le prothorax réunis ; chargées de nervures assez distine- tes, vaguement réliculées postérieurement ; d’un gris testacé ; criblées de petits points enfoncés rugueux, obscurs, et pareimo- nieusement couvertes de poils blanchätres, courts, légèrement hispides, plus ou moins couchés. Sulure ordinairement rem- brunie, avec une tache pâle sur son milieu, une autre pone- tiforme , quelquefois imperceptible, entre celle-ci et lécusson, et une troisième, à peine visible, vers son sinus; relevée en carène, et plus haute que le dos du prothorax. Dessous du corps pàle. Ventre testacé, avec des mouchetures brunes. Pieds épineux : les postérieurs très-allongés ; d’un testacé pâle, avec des points obscurs, quelquefois confluents sur les cuisses antérieures et intermédiaires, plus rares sur les postérieures. Ongles couleur de poix. Parrig : Languedoc, Provence. Janvier, mars. Assez rare. Oss. Quelquefois la couleur est plus claire, les mouchetures passant du brun foncé au ferrugineux clair. Quelquefois aussi le bord postérieur du vertex est moins relevé, et ses impressior à peine marquées. Jassus cyclops. Elongatus, apice attenuatus, nitidulus, capite obtusè trigono ; pallidè testaceus : verticis basi puncto majore rotundalo, alteroque minore utrinque sub oculis, nigris; suturd obscuro-bipunctatà ; tibiis posticis obsoletè fusco-punctatis. 228 DESCRIPTION Long. 0,006 (2 2/31.) Corps allongé, étroit, postérieurement rétréci; assez brillant. Tete prolongée en avant en triangle obtus, légèrement arrondie sur les côtés et fortement échancrée à la base; assez brillante ; d'un fauve testacé en dessus, plus päle en dessous. F’ertex fai- blement convexe , paré d’un gros point noir au milieu de sa base et de faibles traces d’arcs obscurs à son sommet. Front convexe; allongé ; plus large à la base, légèrement sinueux sur les côtés et un peu rétréci à l’extrémité. Joues fortement arrondies sur les côlés; parées chacune au-devant de l'insertion des antennes d'un point noir un peu moins gros que celui du vertex. Plaques génales grandes, allongées, subelliptiques. Caperon en carré long , guère plus large au sommet. Rostre pàle, un peu rem- bruni à l'extrémité. Yeux grands, assez saillants en arrière; plus ou moins obscurs. Ocelles peu saillants; päles. Antennes d’un testacé pâle, avec leur soze très-fine légère- ment renflée à sa base , obscure au sommet, longue, atteignant la moitié du corps. Prothorax transversal, deux fois plus large que long ; arrondi au sommet, presque droit ou très-obsolètement bissinueux à la base ; assez brillant; d’un testacé pâle. Ecusson triangulaire ; d’un testacé pile; marqué après son milieu d’une impression linéaire ou strie transversale arquée. Homélytres allongées, cinq fois plus longues que la tête et le prothorax réunis ; de la largeur de celui-ci à leur base, rétrécies en arrière où elles sont latéralement comprimées ; d’un roux testacé à reflets brillants et dorés, avec les nervures peu sail- Jantes, un peu plus obscures, et deux points brunätres sur la suture de la clef : l’un à l’extrémité de la première cellule, l’autre à l'extrémité de la deuxième. Ailes päles, irisées. Dessous du corps et pieds très-päles : ceux-ci allongés, épi- DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HOMOPTÈRES. 229 neux, avec les ongles obscurs. Epines des tibias postérieurs rem- brunies à leur base. Pari : Provence. Jassus hæmatoceps. Elongatus, posticé altenuatus, vertice basi subtiliter canaliculato ; rufescens, capite obtusè trigono, scutello thoraceque sanguineo varie- gas, hoc basi nigro-bimaculato ; homelytris nitidulis, subpellucidis, maculis oblongis albidis, nervis rubris ; pectore ventrisque basi nigris ; pedes pallido-flavi, fusco-punctati. Long. 0,0035 (1 1/3 L.). Corps allongé, postérieurement rétréci ; assez brillant, Téte échancrée à la base, prolongée en devant en triangle oblus, arrondi. Vertex finement canaliculé ; d’un testacé pâle, varié de veinules d’un rouge sanguin plus ou moins confluentes, Front légèrement convexe; allongé, inférieurement rétréci et faiblement échancré au sommet ; d’un testacé pâle, el marqué à sa partie supérieure de quelques veinules d’un rouge sanguin. Partie de la tête comprise entre lui et les yeux, étroite, longitu- dinale; pâle et veinée de rouge sur les côtés. Joues flaves ; faible- ment dilatées sur les côtés. Plaques génales ovales ; flaves. Chaperon allongé ; faiblement sinueux sur les côtés, arrondi au sommet ; flave. Rostre assez long ; d’un testacé rougeâtre, avec l’extrémité noire. Yeux grands ; peu saillants ; transversaux; plus ou moins obscurs. Ocelles très-petits ; obscurs. Antennes flaves, avec une tache obscure sur le deuxième article. Prothorax transversal, près de trois fois plus large que long, fortement arrondi en avant, et très-faiblement sinueux au milieu de sa base ; assez brillant , antérieurement pâle, postérieurement variolé de taches sanguines beaucoup moins vives que celles du vertex; paré en outre à la base de deux taches nébuleuses. 2:0 DESCRIPTION Ecusson triangulaire ; marqué après le milieu d’une petite sirie ou sillon transversal, légèrement arqué, n’atteignant pas les côtés ; d’un testacé pâle, varié en avant de taches sanguines. Homélytres allongées, de la largeur du prothorax à leur base ; postérieurement rétrécies, sinueuses et croisées à la suture; quatre fois et demie plus longues que la tête et le prothorax réunis; d’un roux fauve à reflets brillants, avec des taches ellip- tiques blanchätres, translucides, disposées de la manière sui- vante: trois à la base de la clef, seulement séparées par les nervures : une avant l'extrémité de la deuxième cellule, et une avant l’extrémité de la troisième; enfin quatre sur le disque, situées l’une après l’autre, entre la troisième et la quatrième nervure à partir de la côte marginale. La côte suturale et les nervures sont rouges, celles-ci plus foncées vers le sommet. Les cellules marginales et apicales sont plus ou moins transparentes. Ailes pâles, légèrement irisées. Dessous du corps flave : milieu de la poitrine et base du ventre noirs. Pieds allongés ; épineux ; d’un flave testacé, avec un ou deux traits obscurs à la base des cuisses antérieures et intermédiaires, et les ongles couleur de poix. Tibias postérieurs distinctement, les értermédiaires obscurément, ponctués de brun. PaTRiE : Hyères. Mars. Oss. Cetie espèce est voisine du Jassus croceus, H. SCHÆrr., dont elle s'éloigne par son prolongement céphalique moins saillant, et par Îles taches sanguines de la tête. Jassus didymus. Elongatus, subdepressus, nitidulus, capite obtusissime trigono ; ni- gricans : duabus lineolis apice frontis, duabus antè ocellos, thoracis macul laterali lineâque longitudinali medià, croceis ; pedibus lividis , nigro-punctatis, femoribus tnfuscatis. DK QUELQUES HÉMIPTÈRES-HOMOPTÈRES. 231 Long, 0,0035 (1 1/21.). Corps allongé ; subdéprimé ; brillant ; noirâtre. Tête échancrée à la base, faiblement et très-obtusément pro- longée en avant en triangle arrondi ; très-finement chagrinée, d’un noir opaque. J'ertex faiblement convexe ; paré à sa base d’une ligne longitudinale lisse et de deux plaques arrondies éga- lement lisses, brillantes. Æront convexe; ovale, inférieurement rétréei; orné de deux traits jaunes à l'extrémité, et, sur les côtés, de linéoles transverses lisses. Partie comprise entre les yeux et le front oblongue, longitudinale , parée au devant des ocelles d’une linéole jaune. Joues anguleusement dilatées sur les côtés , et jaunes à leur angle de dilatation. Plaques génales ovales. Chaperon oblong, arrondi au sommet, d’un brun de poix, plus ou moins pâle sur les bords. Rostre assez épais, plus ou moins obseur. Yeux grands; peu saillants ; pàles, avec le bord interne ferrugineux. Ocelles assez saillants, testacés. Antennes plus ou moins obscures, à premier article plus pâle. Prothorax transversal ; deux fois plus large que long; arrondi en avant, tres-légèrement sinueux au milieu de sa base ; subdé- primé ; obsolètement ridé en travers; d’un noir brillant, avec une ligne médiane jaune et une grande tache de ia même couleur couvrant les côtés. Ecusson triangulaire ; noir ; finement chagriné, avec un point jaune au milieu de sa base. Homélytres allongées, cinq fois plus longues que la tête et le prothorax réunis; de la largeur de celui-ci à leur base ; subparal- lèles, très-peu élargies au milieu et très-peu rétrécies au sommet, où, au lieu d’être comprimées, elles sont seulement légèrement déclives sur les côtés ; d’une couleur branètre, brillante et légè- rement translucide ; à nervures obsolètes et seulement apparen- tes au sommet. Elles sont faiblement sinueuses en arrière à Ja suture, où elles se recouvrent un peu. {iles enfumées. 232 DESCRIPTION Dessous du corps d'un noir obscur, avec l'insertion des hanches et des taches sur les côtés du ventre, d’un jaune päle. Pieds allongés ; épineux ; livides, avec le sommet des tarses obscur, et les tarses et tibias postérieurs distinctement ponctués de brun : cuisses intermédiaires et postérieures rembrunies jusque près de l'extrémité : Libias intermédiaires obscurément maculés de brun. Pari : Bresse. Septembre. Rare. Athysanus quadrinotatus. Oblongus, nitidus, pallidus : pectore ventrisque basi, verticis obtusé trigoni punctis quatuor rotundatis, thoracis lineolis duo anticis, nigris ; scutello basi punctis duobus fuscis; homelytris vitreis, apice infuscatis, lœté fusco-nervosis, ad suturam posticè vix sinuatis ; pedibus fusco- punctatis. Long. 0,006 (2 1/3 L.) Corps oblong; brillant; translucide. Téte échancrée postérieurement; prolongée en devant en triangle obtus, arrondi ; brillante, pâle avec les sutures des pièces inférieures et quatre taches subarrondies transversalement dis- posées sur le vertex, noires : celui-ci légèrement déprimé vers sa base où il est finement canaliculé, et marqué de chaque côté en arrière de deux fosseltes rembrunies. Front assez convexe ; rétréci au sommet où il est légèrement échancré ; présentant à sa partie supérieure et sur les côtés de faibles vestiges de linéo- les transverses obscures. Partie inférieure de la tête, comprise entre les yeux et le front, oblongue, longitudinale; parée à sa partie supérieure d’une petite tache noirâtre. Joues assez forte- ment dilatées sur les côtés. Plaques génales ovales. Chaperon oblong, un peu plus étroit à la base, fortement arrondi au som- mal. Rostre d’un roux testacé, avec l'extrémité noirâtre. Feux DE QUELQUES HEMIPIÈRES-HOMOPTÈRES. 233 grands, postérieurement saillants plus ou moins obscurs , avec leur bord antérieur pàle. Ocelles peu saillants; testacés. Antennes d’un testacé pâle, avec leur soie plus obscure à l'extrémité. Prothorax transversal ; près de trois fois plus large que long, arrondi en avant, très-faiblement sinueux au milieu de sa base ; chargé postérieurement sur son disque de rides transversales obsolètes ; brillant, pâle , paré antérieurement de deux traits noiratres, transverses, laissant entre eux une trainée obscure paraissant indiquer les vestiges de deux autres traits intermédiai- res, semblables mais oblitérés. Ecusson triangulaire , postérieurement légèrement sinueux sur les côtés ; marqué après son milieu d’une impression linéaire ou strie transverse , faiblement arquée ; pale et paré à la base de deux petites laches brunes et de deux autres intermédiaires mais obsolètes. Homélytres allongées ; de la largeur du prothorax à leur base, s’élargissant un peu vers le milieu pour se rétrécir ensuite en arrière, où elles sont latéralement comprimées; quatre fois plus longues que la tête et le prothorax réunis; d’une couleur très- pâle et diaphane, avec le sommet enfumé : les côtes suturale et marginale, ainsi que la côte externe de la clef, d’un testacé assez pâle : les nervures, moins leur base, d’un brun noirâtre, qui tranche fortement sur le fond vitreux des aréoles. Les veinules qui séparent les cellules apicales, deviennent pales dès qu’elles rencontrent la partie enfumée du sommet des homélytres. Ailes blanchètres, à nervures fortes, obscures. Poitrine noire, flave sur les côtés. Ventre flave, noir au milieu de la base et sur les côtés des segments. Pieds assez allongés ; épineux ; flaves et ponetués de brun. Ongles couleur de poix. PaTRiE : Montagnes du Beaujolais. Novembre. Rare. Oss. Cette espèce a tout-à-fait le faciès de l’Athysanus plebejus 234 DESCRIPTION Fazsex; mais elles’en distingue facilement par ses élytres à cellules diaphanes et à nervures rembrunies, et par la disposition des taches du vertex. Beltocephalus moedius. Elongatus, capite trigono ; pallido-chlorizans : verticis lineolis duabus, pectore ventrisque basi, nigris ; prothorace fusco-quadrilineato ; homelytris pellucidis, albescentibus , fortiüs nervosis ; pedibus fusco- punctatis. Long. 0,0045 (1 3/4 à 2 1.). Corps allongé ; pâle, légèrement verdàtre. Téte échanerée à la base, antérieurement prolongée en triangle prononcé. ’ertex déprimé ; pâle, paré sur son disque de quatre taches nébuleuses disposées en quadrille, et, entr’elles, marqué d’un léger sillon longitudinal qui n’atteint pas le sommet : celui- ci avec deux traits noirs longitudinaux , un peu plus écartés entr’eux en arrière qu’en avant. Front convexe ; plus long que large, rétréci inférieurement et légèrement échaneré au sommet ; nébuleux, avec une ligne mé- diane et sur les côtés des lignes transverses, pales. Joues un peu dilatées sur les côtés; pales. Plaques génales pèles; en ovale inférieurement lancéolé. Chaperon oblong, un peu plus étroit el légèrement arrondi au sommet; pâle. Rostre d’un testacé pâle, noiratre au sommet. Feux grands ; postérieurement saillants ; subarrondis ; noirâtres. Ocelles petits ; ferrugineux ; situés sur la tranche du vertex en avant de la ligne des yeux. Antennes pales, avec leur soze obscure au sommet. Prothorax transversal; deux fois et demie plus large que long; arrondi au sommet, presque droit à la base ; très-obsolètement ridé en travers; d’un jaune pâle, brillant, avec quatre bandes longitudinales nébuleuses. Ecusson lriangulaire ; d’un jaune paille; marqué après son milieu d’une impression linéaire ou stric transversale très- DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HOMOPTÈRES,. 235 faiblement arquée, et paré à sa base de quatre taches obscures, plus ou moins recouvertes par le bord postérieur du prothorax. Homélytres allongées, près de trois fois plus longues que la tête et le prothorax réunis ; à peine de la largeur de celui-ci à leur base, à peine plus larges après le milieu; blanchâtres et diaphanes, avec un léger reflet d’un vert de chlore, surtout sur les nervures : celles-ci fortes, peu réticulées au sommet Ailes irisées de bleu, de vert et de violet. Dessous du corps pèle, avec le milieu de la poitrine et Ja base du ventre noirs. Les bords latéraux de ce dernier jaunes avec des points noirs. Pieds allongés; fortement épineux ; pales, avec quelques traits nébuleux sur les cuisses : les tibias ponctués de brun, et les ongles vbseurs. Patrie : Environs de Lyon. Très-rare. Oss. Cette espèce ressemble beaucoup au Deltocephalus abdominalis, GErmar, dont elle diffère par les linéoles noires du vertex, par la couleur générale plus päle et par les nervures des homélytres beaucoup plus fortes. Deltocephalus luteus. Oblongus, capite trigono ; opacus, luteus : homelytrorum costâ mar- ginali basi albidaà ; pectore abdominisque medio nigris ; pedibus luteo- testaceis, tibiis nigro-punctatis. Longs. 0,0035 (1 1/3 1.). Corps oblong; en dessus d’une teinte mate, argileuse. Tête fortement échancrée à la base ; prolongée antérieurement en triangle assez prononcé, légèrement arrondie sur les côtés, d’un jaune d’ocre mat. ’ertex très-légèrement convexe en avant, plan en arrière où il est marqué d’un fin sillon longitudinal. Front convexe ; oblong ; plus étroit au sommet où il est faible- ment échancré ; paré sur les côtés de lignes transversales nébu- 236 DESCRIPTION leuses, guère plus foncées que le reste. Joues arrondies sur les côtés. Plaques génales oblongues. Chaperon en earré long, plus étroit et légèrement arrondi au sommet. ARostre roussâtre, obscur au sommet. feux grands; transversaux ; postérieurement saillants ; noiratres. Ocelles très-petits, rembrunis. Antennes jaunàtres, avec leur soie obscure à l’extrémité. Prothorax transversal, près de deux fois et demie plus large que long ; arrondi au sommet, très-légèrement sinueux à la base ; d’un jaune d’ocre mat, avec une ligne médiane et la partie postérieure plus pâles. Ecusson triangulaire, à angle terminal brusquement rétréci en pointe; marqué après son milieu d’une impression linéaire ou strie transverse, légèrement arquée ; entièrement d’un jaune d'ocre mal, un peu orangé. Homélytres oblongues, de la largeur du prothorax à leur base, un peu élargies en arrière; deux fois et demie plus longues que la tête et le prothorax réunis ; ne dépassant pas de beaucoup l'abdomen; d’un flave pàle, avec des nervures bien distinctes et quelques points rembrunis autour des cellules apicales. La côte marginale est d’un jaune pâle jusqu'aux deux tiers de sa longueur. Poitrine noire, avec une légère bordure d’un roux jaunâtre sur les côtés. F’entre noir au milieu et à la base, avec l’ex- trémité et de grandes taches sur les côtés, d’un roux jaunâtre. Pieds allongés ; fortement épineux; flaves, avec les Libias. ponctués de brun et les ongles obscurs. ParriE : Faillefeu (Basses Alpes). Ons. Cette espèce ressemble beaucoup aux variétés päles du Deltocephalus ocellaris; mais elle s’en distingue suffisamment par sa couleur mate, par son prolongement céphalique beaucoup moins aigu, et par les nervures des homélytres plus fortes. DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HOMOPTÈRES. 297 GENRE PROCEPS, (Pro, en avant ; caput, tête). Corpus elongatum, sublineare. Caput elongatum , acutissimé trigonum. Frons elongata, apice subattenuata. Oculi magni, subovati, transversi. Prothorax brevis, transversus. Scutellum trianqulare. Homelytra elongata , posticè paulo decussata et extrorsüm reflexa. Pedes elongati, spinosi. Corps allongé, sublinéaire. Tête échancrée à la base, fortement prolongée en avant en angle très-aigu, aciculaire. J’ertex plan ; profondément sillonné à la base. Front allongé, subatténué au sommet. Joues un peu arrondies et dilatées sur les côtés. Plaques génales oblongues , subelliptiques. Caperon en carré long, un peu plus large au sommet. Yeux grands ; subovales ; transverses ; subdéprimés. Ocelles saillants, situés au devant des yeux. Antennes assez longues, leur soce fine, plus épaisse à la base. Rostre court, de deux articles apparents. Prothorax court, transversal. Ecusson assez grand ; triangulaire. Homélytres allongées ; latéralement comprimées en arrière et puis réfléchies en dehors, postérieurement sinueuses et un peu croisées à la suture. Pieds allongés, surtout les postérieurs. Tibias antérieurs et intermédiaires médiocrement épineux : les postérieurs fortement. Tarses de trois articles : les antérieurs à troisième article de la longueur des deux précédents réunis ; les deux postérieurs à premier article aussi long que les deux suivants réunis. Oss. Ce genre rappelle, par la forme de ses élytres, le Jassus 238 DESCRIPTION undatus, Gern. ; mais il ne peut être confondu avec lui ni avec ses congénères à cause de la forme singulière de son prolonge- ment céphalique. P. acicularis. Elongatissimus, sublinearis ; infrà cum pedibus pallidus, ventre basi nigro ; supr@ brunneus pallido irroratus, vertice lineâ media tes- taceà, homelytris posticè compressis et reflexis limbo laterali albido- pellucido. Long. 0,005 (2 1.) Larg. 0,002 (1/3 L.). Corps très-allongé, sublinéaire. Téte postérieurement échancrée, prolongée antérieurement en cône très-allongé, légèrement sinueux sur les côtés. V’ertex faiblement arqué dans le sens de sa longueur ; creusé, de la base jusqu’à la moitié, d’un sillon profond; finement chagriné ; d'un noir brun opaque, avec une ligne longitudinale au milieu, et deux ou trois traits sur les côtés en avant des yeux, pâles : la ligne médiane étroite en avant, d'une largeur plus que dou- ble en arrière à partir de l'extrémité antérieure du sillon de la base. Front droit vu de profil, transversalement convexe vu par devant ; pâle ; allongé, un peu plus large à la base et un peu rétréci au sommet. Joues pâles; un peu dilatées et fortement arrondies sur les côtés. Plaques génales subelliptiques. Cha- peron allongé, un peu plus large et légèrement arrondi au sommet; pâle ainsi que les plaques génales. Partie inférieure de la tête, comprise entre les yeux et la base du front, irrégu- lière, pas plus large que longue ; brune avec un trait transversal pale. Rostre teslacé, cilié, noirâtre au sommet. Yeux grands; transversaux ; subovales ; subdéprimés, plus ou moins obscurs. Ocelles saillants ; d’un ferrugineux clair; placés au devant des yeux près de la tranche latérale. DE QUEI.QUES HÉMIPTÈRES-HOMOPTÈRES. 239 Antennes pâles, avec leur soëe graduellement épaissie à la base et obscure au sommet. Prothoraz lransversal , deux fois plus large que long, arrondi au sommet, légèrement échancré à la base ; sensiblement voüté; très-finement chagriné; brun, varié de petites linéoles trans- verses pâles, irrégulières ; obscurément paré de trois lignes lo ngitudinales pâles : une médiane assez visible antérieurement disparaissant vers le milieu, et une autre de chaque côté, der- rière les yeux, peu marquée. Écusson grand ; triangulaire ; très-faiblement sinueux sur les côtés; très finement chagriné; postérieurement creusé d’un sillon transversal ; d’une couleur livide avec deux petites taches obscures au sommet, une teinte semblable au milieu de la base, et, de chaque côté de celle-ci, deux grandes taches triangulaires noires. Homélytres allongées, sublinéaires ; de la largeur du protho- rax à leur base, un peu plus larges après les épaules, et puis assez sensiblement rétrécies après le milieu, où elles sont laté- ralement eomprimées, pour ensuite se reeourber en dehors à leur sommet ; deux fois et demie plus longues que la tête et le prothorax réunis ; assez sensiblement sinueuses à la suture, en arrière, où elles se croisent un peu ; chargées de cinq nervures principales peu saillantes; brunes avec des points pâles, trans- parents, le long des nervures, et deux taches de même couleur sur la clef : l’une au milieu, l’autre aux deux tiers près de la côte suturale ; les côtés, avec une large bordure blanchâtre et diaphane, intérieurement onduleuse ou brisée en arrière; la partie brune du disque plus foncée à l’extrémité et le long de cette bordure latérale. Dessous du corps pâle. l’entre flave, avec une tache noire à Ja base, s’étendant jusqu'au milieu. Pieds allongés, épineux, flaves, avec les ongles obscurs. Parme : Hyères. Juin. 240 DESCRIPTION Wyphlocyha lunaris. Elongata, sublinearis, capite obtusè trigono ; pallida : homelytris vitt@ suturali purpureà ; capite, thorace scutelloque purpureo-maculatis; vertice scutelloque punctis duobus magnis nigris ; tarsis posticis dimi- diato nigris. Long. 0,003 à 0,004 (1 1/4 à 11/31). Corps étroit, allongé, sublinéaire. Tête échancrée à la base; prolongée antérieurement en trian- gle obtus ; pàle plus ou moins tachée de pourpre. Fertex légè- rement convexe, avec deux gros points noirs en arrière, assez rapprochés ; un point d’un rouge pourpré vers le sommet, et deux taches de même couleur au côté interne des yeux, plus ou moins liées inférieurement à deux autres taches semblables, situées au haut du front. Celui-ci allongé , rétréei au sommet ; entièrement pale, ainsi que les joues, les plaques génales et le chaperon. Ce dernier oblong, arrondi au sommet. Joues légèrement arrondies sur les côtés. Plaques yénales en ellipse allongée. Rostre pâle, noir au sommet. Feux grands; peu sail- lants ; plus ou moins obscurs. Ocelles non apparents. Antennes pâles ; à soie épaisse, à la base, à peine obscurcie au sommet. Prothorax légèrement transversal; d’une moitié plus large que long, arrondi au sommet, très-légèrement échancré ou presque droit à la base ; pâle, paré de taches sanguines qui l’en- vahissent presque tout entier, au point de le faire paraître pour- pré, avec trois laches pales sur le disque : l’une antérieure, les deux autres de chaque côté et un peu en arrière de celle-ci. Écusson triangulaire, faiblement sinueux en arrière sur les côtés ; marqué d’une pelile strie transverse avant son extrémité ; d’une couleur pâle plus ou moins teintée de pourpre, avec deux DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HOMOPTÈRES: 241 gros points noirs à la base, subarrondis, situés aux angles latéraux. Homélytres allongées, quatre fois plus longues que la tête et le prothorax réunis; de la largeur de celui-ci à leur base, su- blinéaires ou faiblement rétrécies en arrière ; päles, brillantes, plus où moins diaphanes postérieurement et sur les côtés ; parées à la suture d’une large bande d’un rouge sanguin, droite à son côté externe, prolongée jusqu'aux trois quaïts de leur longueur, laissant à la base derrière l’écusson une grande tache carrée päle et une autre plus petite , cyathiforme, à l’extrémité de la clef; non rebordées au sommet, avec quatre cellules apicales : l’une externe, subtriangulaire; les trois autres, allongées, sub- parallèles. Æiles blanches, non bordées, avec deux cellules apicales. Dessous du corps d’un jaune pâle. Pieds assez allongés ; épineux; pâles , avec les ongles obscurs. Turses postérieurs päles, avec leur dernière moitié d’un noir tranché. Parrie : Hyères. Janvier. Rare. Oss. Cette espèce est intermédiaire entre la 7yphlocyba blan- dula, Rossi, et la Typhlocyba tiliæ, Amvor. Elle s’éloigne de celle-ci par la couleur du prothorax et du dessous du corps; de celle-là, par les taches noires du vertex et par la forme de la bande suturale, qui est droite en dehors, au lieu d’être flexueuse. Typhlocyba bisignata. Elongata, sublinearis, capite obtusè trigono ; supré pallida, infrà cœruleo-nigra : fronte ferruginea, verticè antice nigro-bipunctato, pro- thoracis disco leviter infuscato ; homelytris vittis longitudina/ihus viridi-luteis; pedibus pallidis. Long. 0,003 ( 1 1/4 1). Acad. de Lyon, Classe des Lettres, T, IV. 16 242 DESCRIPTION Corps allongé, sublinéaire. Tête fortement échancrée à la base, prolongée antérieurement en triangle obtus. Vertex légèrement convexe, finement canali- culé en arrière ; pale, avec une légère teinte orangée à la base, et deux gros points noirs, subtriangulaires, vers le sommet. Front convexe, allongé, rétréci au sommet ; ferrugineux, avec l’extré- mité d'un noir irisé de bleuâtre, et, sur les côtés, des linéoles transverses, obscures, obsolètes. Joues très-faiblement sinueuses sur les côtés, ferrugineuses avec leur bord inférieur pâle. Pla- ques génales oblongues , ferrugineuses. Chaperon oblong, un peu plus large et arrondi au sommet, d’un noir velouté, bleuâtre sur les côtés. Yeux grands, peu saillants, obscurs. Ocelles non apparents. Antennes pâles, à soie graduellement épaissie à la base. Prothorax transversal, deux fois plus large que long ; forte- ment arrondi au sommet, légèrement sinueux au milieu de la base ; postérieurement couvert d’une teinte nébuleuse qui ne laisse que les côtés et le bord antérieur pàles : celui-ci paré de deux traits obscurs. Écusson triangulaire ; d’un jaune pâle, avec une strie ou dé- pression linéaire transverse avant son sommet. Homélytres de la largeur du prothorax à leur base; subli- néaires, un peu rétrécies en arrière; non bordées au sommet ; deux fois et demie plus longues que la tête et Le prothorax réu- nis ; pâles, diaphanes, avec des bandes longitudinales opaques, peu tranchées, d’un jaune verdàtre ; terminées par quatre cel- Jules : l’externe marginale, subtriangulaire : les trois autres, allongées, subparallèles. Ailes blanchätres, légèrement irisées diaphanes; non bordées, avec deux cellules apicales. Dessous du corps d’un noir bleuâtre irisé. Pénultième seg- ment ventral pàle à son bord apieal. Pieds allongés ; épineux ; pâles, avec les ongles plus obscurs. ’ Parrie : Hyères. Janvier. Rare. DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HOMOPTÉRES. 243 Oss. Cette espèce doit se ranger à côté de la Typhlocyba tiliæ, dont élle se distingue par la couleur des homélytes et par son écusson immaculé. Æyphloeyhra rorida. Elongata, sublinearis, capite trigono ; pallida : scutelli apice, capitis punclis 7, prothoracis 5, purpureis; homelytris punctie maculisque purpureis signatis. Long. 0,003 (1 1/41.) Corps allongé, sublinéaire. Tête fortement échancrée à la base, antérieurement prolongée en triangle prononcé , légèrement arrondie sur les côtés ; pâle et parée de sept points d’un rouge-cerise : quatre sur le vertex, dont deux en arrière, écartés, et deux en avant beaucoup plus rapprochés ; et trois autres, à sa face inférieure, transversale- ment disposés, dont un au milieu de la base du front et un autre de chaque côté sur la partie comprise entre celui-ci et les yeux. l’ertex légèrement convexe, sans trace de sillon à sa base. Front allongé, convexe, sensiblement rétréci au sommet. Joues faiblement arrondies sur les côtés. Plaques génales subelliptiques. Chaperon allongé, arrondi au sommet. Rostre testacé, légèrement rembruni à l'extrémité. Yeux grands, trans- versaux noirälres. Ocelles non apparents. Antennes assez longues, entièrement pâles : leur soïe graduel- lement un peu plus épaisses à la base. Prothorazx légèrement transversal ; d’une moitié plus large que long ; fortement arrondi au sommet, faiblement échancré à la base; marqué en avant d’un sillon arqué parallèle au bord antérieur; pâle et paré de cinq points d’un rouge-cerise, disposés en quinconce : les deux postérieurs beaucoup plus écartés que les deux antérieurs. Écusson triangulaire ; pâle, avec une tache d’un rouge-cerise 244 DESCRIPTION à l'angle postical et une légère teinte nébuleuse, flavescente, aux angles latéraux. Homeélytres allongées, sublinéaires; de la largeur du pro- thorax à leur base, un peu plus étroites vers le sommet, où elles ne sont pas bordées et présentent quatre cellules apicales : l’externe, marginale, subtriangulaire : les trois autres allongées, subparallèles ; pales avec les côtés et l’extrémité diaphanes ; parées chacune de cinq points principaux d’un rouge-cerise, et de trois taches principales de même couleur : les points sont ainsi disposés : trois sur la côte marginale, plus ou moins divi- sés ou géminés : un quatrième à l’extrémité du disque, situé à la base des première et deuxième cellules apicales internes : le cinquième aux deux liers de la côte suturale, émettant antérieu- rement et en dehors un trail jaunätre oblique. Les taches sont assez grandes, irrégulières : une, antérieure, située sur le bord externe de la clef : l’autre, après le milieu de celle-ei, dont elle occupe toule la largeur ; la troisième au milieu du bord interne du disque (elles sont plus ou moins dilatées de manière à se réunir et former une bande anguleuse dont le coude touche à la suture; quelquefois celle de la base est oblitérée). On aperçoit aussi de petits points accidenteis derrière la tache interne du disque, d’autres semblables entre celte dernière et le point intermédiaire de la côte marginale , et enfin un autre, ordinai- rement plus grand, entre celte même lache interne du disque et le point postérieur de la même côte marginale. Ailes pâles ; non bordées, avec deux cellules apicales. Dessous du corps flave. Pieds allongés; épineux ; flaves. Ongles obscurs, ainsi qu’une des rangées d’épines des libias postérieurs. Parrie : Hyères. Janvier. Rare. Oss. Outre le dessin de la tête, du prothorax et des élytres, celte espèce diffère encore de la T. blandula, Rossi, par son pro- longement céphalique beaucoup plus saillant, DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HOMOPTÈRES. 245 Wyphlocyha stigmatipennis. Elongata, capiteïtrigono ; luteo-viridis, maculis pallidis variegatu : clypeo, pedibus, ventreque cæruleo-virescentibus ; homelytris pallido- virescentibus, vittis 4 interruptis luteo-viridibus et punctis duobus stig- matiformibus nigris. Long. 0,004 mill. (4 3/4). Corps allongé, un peu plus large au milieu, rétréei au sommet. Téte fortement échancrée à la base, prolongée en avant en triangle oblus , arrondi; päle et variée de taches d’un jaune ver- dâtre. Vertex presque plan, finement canaliculé à la base, trans- versalement déprimé en arrière; paraissant jaunàtre avec une bande médiane, le sommet et une tache arrondie, de chaque côté, vers les yeux, pàles ; antérieurement paré de deux traits transverses , nébuleux, bleuâtres. Front très-allongé, rétréei au sommet, légèrement convexe; pàle, d’un vert plus ou moins bleuâtre à son extrémité, avec deux grandes taches nébuleuses Jjaunätres, à la base. Joues étroites; presque droites sur les côtés ; d’un vert pâle, avec leur partie inférieure d’un vert bleuâtre. Plaques génales d’un vert bleuâtre. CLaperon allongé ; lancéolé au sommet; d’un vert bleuâtre. Yeux grands ; transversaux ; peu saillants ; plus ou moins obscurs. Ocelles non apparents. Antennes verdàtres, avec leur soie graduellement épaissie ; la base, obscure au sommet. Prothorax légèrement transversal; d’une moitié plus large que long; arrondi au sommet; très-légèrement échancré à la base ; d’un jaune un peu verdätre , avec les bords latéraux, la base et huit taches principales, d’un vert blanchâtre très-pâle : deux en arrière, liées à la bordure pâle de la base : une de chaque côté derrière les yeux, et quatre sur la partie antérieure du dis- que, disposées et plus ou moins réunies en croix. Ecusson triangulaire; d’un jaune verdâtre, varié de taches pales. 246 DESCRIPTION Homélytres allongées ; de la largeur du prothorax à leur base ; sensiblement arrondies et élargies au milieu, puis légèrement rétrécies au sommet, où elles ne sont pas bordées , et présentent quatre cellules allongées, subparallèles; trois fois plus longues que la tête et le prothorax réunis; postérieurement diaphanes ; d’un vert très-päle, avec quatre bandes longitudinales interrom- pues, d’un jaune légèrement verdâtre : la première sur la clef, vers son tiers antérieur , dilatée en dedans à angle droit jusqu’à la suture, et interrompue après le milieu : la deuxième, couvrant la nervure interne du disque, aussi interrompue au milieu: la troisième, deux fois interrompue, couvrant la deuxième nervure : la quatrième sur la nervure latérale, plus ou moins dilatée à sa base, où elle se lie ordinairement avec la précédente ; parées en outre, avant le milieu, sur les côtés, d’une grande tache ou pel- licule lactescente, allongée, plus ou moins visible, et postérieu- rement de deux points noirs stigmatiques : l’un, un peu plus fort, vers la base de la première cellule apicale à partir de la suture : l’autre vers la base de la deuxième, à partir du bord latéral. 4iles blanchâtres , diaphanes; bordées, avec deux cel- lules apicales allongées. Poitrine d’un vert pâle. Ventre d’un vert pâle à la base, d’un vert bleuâtre au sommet. Pieds allongés ; épineux ; d’un vert plus ou moins bleuätre en se rapprochant de l'extrémité. Ongles obscurs. Parrre : le midi de la France. Myplhlioeyha mivea. Elongata, sublinearis, posticé atlenuuta, capite obtusè trigono; niti- dula , pellucido-nivea : ano, oculis unguiculisque obscuris. Long. 0,0038$ miil. (1 1/2 1 ). Corps allongé ; brillant ; sublinéaire. Téte fortement échanerée en arrière, prolongée en avant en DE QUELQUES HÉMIPTÉRES-HOMOPTÉRES. 247 triangle obtus ; entièrement d’une couleur très-päle, blanchâtre. Vertex convexe; finement canaliculé à la base ; quelquefois lavé de jaune très-pâle sur les côtés. Front convexe; allongé ; rétréci au sommel. Joues faiblement arrondies sur les côtés. Plaques génales allongées, elliptiques. Chaperon oblong ; circulairement rétréei en pointe mousse au sommet. Yeux grands; transversaux ; peu saillants ; pàles sur leurs bords, brunâtres sur leur milieu. Ocelles non apparents. Antennes très-päles, avec leur soie graduellement épaissie à la base et un peu obscureie au sommet. Prothorax à peine transversal, un peu plus large que long ; arrondi au sommet et légèrement sinueux au milieu de sa base ; brillant ; blanchätre , avec quelques fines rides transversales en arrière. ; £ Ecusson triangulaire; très-pâle, avec une impression sulei- forme transverse après son milieu. Homélytres allongées, sublinéaires; de la largeur du pro- thorax à leur base, graduellement rétrécies vers leur sommet, où elles ne sont pas bordées et présentent quatre cellules apica- les : une marginale, subtriangulaire, et trois autres allongées subparallèles; près desquatre fois plus longues que la tête et le prothorax réunis; entièrement blanches et diaphanes. Les ner- vures sont oblitérées sur la clef, et au nombre de trois sur le disque , seulement visibles en arrière. Ailes blanchâtres, dia- phanes; non bordées , avec deux cellules apicales. Abdomen pâle en dessus. Dessous du corps lrès-pale. 4nus noirâtre. Pieds allongés ; blanchâtres, très-pales, avec les ongles obs- curs. Tibias antérieurs et intermédiaires presque mutiques : les postérieurs fortement épineux. Pazrie : environs d'Avignon, ile de la Barthelasse. Mai , juin. Assez commun sur le peuplier blanc. Os. Cette espèce diffère de la 7'ypAlocyba flavescens, Fask. 248 DESCRIPTION par sa couleur beaucoup plus päle, et surtout par ses ailes non bordées et terminées par deux cellules. Æyphleeyha punctulumn. Elongato-sublinearis, posticé attenuata, capite obtusè trigono ; sub- nitida ; paleaceo-albida : verticis puncto apicali minuto, scutelli basi punctis ducbus minutissimis, sanguineis ; abdomine suprà segmentorum apice nigro. Long. 0,0035 mill. (4 1/2 1.). Corps allongé; assez brillant; sublinéaire. Téte fortement échanerée en arrière ; prolongée en avant en triangle obtus, arrondi ; d’une couleur pâle tirant sur le jaune- paille, avec un petit point rouge au sommet du vertex : celui-ci convexe; finement et brièvement canaliculé à la base. Front con- vexe ; allongé ; rétréei au sommet. Joues faiblement arrondies sur les côtés. Plaques génales allongées, elliptiques. Chaperon oblong; arrondi au sommet. Yeux grands ; transversaux ; peu saillants; pâles sur leurs bords, brunâtres sur leur milieu. Ocelles non apparents. Antennes pâles, avec leur soie graduellement épaissie à la base. Prothorax à peine transversal , un peu plus large que long; arrondi au sommet et légèrement sinueux au milieu de sa base ; assez brillant; d’un jaune paille très-pàle, avec de fines rides transversales en arrière. Ecusson triangulaire; pâle; assez brillant, avec une impression suleiforme transverse après son milieu, et paré à la base de deux petits traits rouges situés aux angles latéraux. Homélytres allongées, sublinéaires; de la largeur du prothorax à leur base, graduellement rétrécies vers leur sommet, où elles ne sout pas bordées et présentent quatre cellules apicales : une marginale, subtriangulaire, et trois autres allongées , subparal- DE QUELQUES HÉMIPTÈRES-HOMOPTÈRES. 249 lèles ; près de quatre fois plus longues que la tête et le pro- thorax réunis; entièrement pâles el diaphanes ; les nervures plus ou moins oblitérées seulement visibles en arrière. Ailes pâles, irisées , diaphanes ; non bordées , avec deux cellules api- cales. Abdomen pâle, avec les segments noirs à leur bord apical. Dessous du corps pâle, avec l’anus et deux taches sur la poi- trine , noirs. Pieds allongés ; pâles. Ongles obscurs. Tibias antérieurs et intermédiaires faiblement, les postérieurs fortement épineux. Parrig : Avignon, île de la Barthelasse. Assez rare. Oss. Celte espèce ne diffère de la précédente que par sa couleur un peu moins blanche, tirant plus sur le jaune, par le point rouge du vertex et ceux de l’écusson, et surtout par les segments abdominaux qui sont bordés de noir à l’extrémité. RE EL De 4 em 2 —— DESCRIPTION D’UNE ESPÈCE NOUVELLE DE LUCANIDE PAR MINI. E. MULSANT et GODART, Présentée à la Société Linnéenne de Lyon , le 10 juillet 1854. me (2 > 2 caca Lucanus Fabianîi. Noir : élytres d’un noir châtain. Massue des antennes ordinairement de cinq articles. Jambes postérieures ordinairement armées de deux épines. Partie bifurquée de la soie de la plantule égale au moins au trois quarts de sa partie basilaire. S. Mandibules plus longues que la tête, arquées, terminées en pointe ; armées de deux dents au côté interne : l’une un peu après la moitié : l’autre vers les deux tiers de la longueur. Episiome en parallélipipède transversal ; pas plus déclive à peu près que la partie qui le suit. 74e presque en carré transversal. 2. Mandibules plus courtes que la tête ; armées vers le milieu de la partie supérieure de leur côté interne, d’une dent assez obluse, assez saillante, offrant vers le milieu de la partie infé- rieure du même côté les traces assez faibles d’une dent très- émoussée. £pistome transversal ; ordinairement échancré en are à son bord antérieur. Zéte rugueusement ponctuée. Long. 0,0292 à 0,537 (13 à 15 1.) depuis la partie postérieure des élytres jusqu’à la partie autérieure de l’épistome.— Mandibules du 1 environ 0,0067 (3 1.). d'. Epistome en parallépipède transversal, trois fois environ aussi large qu’il est long ; relevé sur le milieu de son bord antérieur en une sorte de petit tubercule ou de dent rudimen- taire plus ou moins prononcée; offrant à peu près la même déclivité que le postépistome ; d’un noir châtain. Téte de même couleur; transverse; bissinuée à son bord antérieur, DESCRIPTION D’'UNE ESPÉCE NOUVELLE DE LUCANIDE. 251 c'est-à-dire sinuée entre le postépistome et les angles de devant ; obliquement tronquée à ceux-ci ; sans rebord sur les côtés, après les yeux , ainsi qu'a sa partie postérieure ; presque plane ; densement et ruguleusement ponctuée; souvent marquée de deux points enfoncés ou d’une impression transverse, occupant le quart médiaire de la largeur, vers les deux cinquièmes de la longueur. Mandibules chätaines ; ordinairement d’un üers plus longues que la tête; arquées ; terminées en pointe, armées de deux dents à leur côté interne : l’une vers les deux tiers de la longueur : l’autre, plus rapprochée de la moitié. Palpes et an- tennes d’un noir chàtain ou d’un chôtain noiràtre: massue de ces dernières d’un châtain grisètre, ordinairement de cinq dents ou feuillets. Prothorax à peine plus large en devant que la tête à son bord postérieur ; un peu moins large que celle-ci vers les yeux ; bissinué et cilié de jaune à son bord antérieur ; à angles antérieurs saillants; élargi en ligne presque droite ou légèrement subsinuée jusqu'aux quatre septièmes de ses côtés, une fois plus large dans ce point qu’il est long sur son milieu, plus fortement rétréci ensuite jusqu'aux angles postérieurs, en formant près de ceux-ci une légère sinuosité, qui les fait paraitre légèrement dentés; un peu replié en dessous vers le point le plus large de ses côtés ; muni latéralement d’un rebord moins faible ou plus sensiblement relevé aux angles an!érieurs et pos- térieurs ; presque en ligne droite à la base ; muni à celle-ci d’un rebord; faiblement convexe en dessus ; moins densement ponctué que la tête; offrant longitudinalement sur la ligne médiane une trace lisse ou un siilon très-léger; souvent noté, de chaque côté de cette ligne, d’un ou de deux points enfoncés : le premier, aux deux cinquièmes de la longueur et vers chaque tiers externe de la longueur : le second, à la moitié ou un peu après et vers le sixième externe de la largeur ; d’un noir châtain; glabre comme la tête. Æcusson en ogive ; chätain ; ponctué et voilé à la base par des cils jaunes, lisse ou à peine ponctué 252 DESCRIPTION postérieurement; offrant souvent vers son extrémité les traces plus ou moins distinctes d’une légère carène longitudinale. Elytres d'un sixième plus larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs; uu peu moins larges que lui dans son diamètre transversal le plus grand ; près de trois fois aussi iongues que lui; en ligne droite à la base; à angle vif aux épaules ; un peu repliées en dessous à celles-ci ; presque paral- lèles ou peu élargies jusqu’aux trois cinquièmes ou un peu plus, subarrondies postérieurement ; munies latéralement d’un rebord graduellement élargi et aplani depuis les épaules où il est très- étroit et invisible en dessus, jusqu'à l’angle sutural ; faiblement convexes ; d’un chätain marron ; glabres ; munies d’une sorte de rebord sutural qui s’unit au précédent : ce rebord sutural à peine saillant , ordinairement distinet jusqu’à lécusson, et borné par une strie ponctuée légère ; marquées de points assez petils ; notées d’une fosselte humérale peu prononcée; chargées longi- tudinalement après celle-ci d’une nervure à peine distincte. Dessous du corps d'un noir châtain; garni de poils cendrés courts el peu épais; rugueusement ponclué sur le menton, marqué de points plus petits sur la poitrine et surtout sur le ventre. Prosternum un peu comprimé en carène après les hanches et légèrement relevé en dent au commencement de cette carène. Pieds d’un chàtain ou d’un noir chàtain; allongés ; grêles : cuisses et jambes de devant plus longues que les sui- vantes : les jambes antérieures bidentées à leur extrémité externe el garnies sur le reste de leur bord externe de quelques dents sou- vent émoussées : jambes intermédiaires et postérieures armées ordinairement sur l’arête externe : celles-là, de trois : celles-ci parfois seulement de deux épines, mi-couchées. Plantule obtusé- ment arrondie ; saillante au delà de la base des ongles. Soe d’un brun châtain, bifide et d’un testacé livide à son extrémité : cette partie bifide de trois quarts aussi longue que la basilaire. 9. Epistome en parallélipipède transverse ; ordinairement un D'ONE ESPÈCE NOUVELLE DE LUCANIDE. 253 peu échancré en arc à son bord antérieur ; moins penché que la partie antérieure de la tête ; rugueusement ponctué avec une trace un peu lisse sur son milieu. Zéte plus étroite, même vers les yeux, que le prothorax à son bord antérieur ; élargie en ligne courbe depuis la base des mandibules jusqu'aux organes de la vision; rugueusement poncluée; sans traces de dépression. Mandibules notablement plus courtes que la tête; arquées ; terminées en pointe obluse ; armées d’une dent assez saillante après le milieu de la partie supérieure de leur côté interne, offrant à la partie inférieure du même côté les traces plus ou moins faibles d’une dent émoussée. Cuisses plus fortes : jambes de devant sensiblement élargies depuis la base jusqu’à leur extrémité. Celle espèce se trouve dans les environs de Lyon et dans diverses autres partie de la France. Nous l’avons dédiée à M. Fabien Foudras, jeune entomologiste qui promet à la science un second savant du même nom. Oss. Le -” est très-distinet de ceux du L. cervus et de l’'Hexa- phyllus Pontbrianti, par son épistome formant un parallélipipède transversal, et non un triangle ou une ogive, et à peu près de Ja même déclivité que la partie de la tête qui le suit. Dans le Z. cervus l’épistome est en triangle rebordé. Ce triangle varie de forme suivant le développement des individus. Chez ceux de grande Laille, il est allongé, à angle vif à son extrémité, à côtés presque droits ; chez les individus de taille plus ou moins petite, il perd de sa longueur proportionnelle, s’'émousse plus ou mains au sommet el montre ses côtés sensiblement curvilignes ; mais même chez les plus petits avortons de ce Lucane, il n'offre jamais la forme transversale, ni le bord antérieur tronqué qu'il a chez le Z. Fubianr. Ce dernier s'éloigne encore du L. cervus par la longueur plus grande de la partie bifurquée de la soie de la plantule. Enfin la forme des mandibules du -’ sert encore de moyen de séparation de ces deux espèces. Celles du Z. Fabiani 254 DESCRIPTION D'UNE ESPÊCE NOUVELLE DE LUCANIDE. sont lerminées en pointe el n’offrent que deux dents assez voisi- nes, à leur côté interne, vers le point que nous avons indiqué. L'espèce nouvelle que nous déerivons se rapproche de l'A. Pontbrianti par ses mandibules ; mais celles de ce dernier n’ont qu’une dent vers le milieu de leur côté interne, et se relèvent davantage à leur extrémité. D'ailleurs, l’épistome de l’Hexaphyllus est en ogive ou en triangle à côtés curvilignes, et plus déclive que la partie qui le suit, et chargé d’une carène longitudinale à peine indiquée. Erichson (‘), MM. Burmeister (?), Schaum (*) et Reiche (*) ont évidemment fait erreur en donnant pour synonymes de l’'Hexaphyllus Pontbrianti les L. barbarossa, Far. ou tetraodon, Tauns. L'un de nous a reçu du département du Var, de feu Doublier, un individu ayant quatre feuillets au lieu de cinq à la massue des antennes, qui se rattache visiblement à cette espèce. Nous avons décrit le &, tels que se sont offerts à nous les individus que nous avions sous les yeux ; il serait possible peut- être d’en trouver d’autres présentant quelques varialions, prin- cipalement dans la configuration de la tête. Par le nombre des feuillets des antennes, cette espece se rappro- che beaucoup de celle indiquée par M. Reiche (5) sous le nom de pentaphyllus; peut-être même lui est-elle identique ; mais dans ce cas le nom spécifique proposé par le savant entomologiste de Paris, lui serait peu applicable, puisque la massue des an- tennes est parfois réduite à quatre feuillets. (2) Archiv. f. Naturg. 9° année (1845), t. 2, p. 499. — Id. Bericht, w. d. Jarh. 4842 (tiré à part) Berlin, 1844, p. 55. (?) Handb. d. Entom. t. 8. (1847), p. 349. (5) Entomologische Zeïtung. Stettin, 1849, p. 407. (*) Anuales de la Soc, Entomol. de Fr. t, 11 (1853) F. 69. (5) Annales de la Soc. Entomol. de Fr, t. 41, p. 71. DESCRIPTION ESPÈCE NOUVELLE DU GENRE MYCÉTOCHARE (cOLÉOPTÈRE DE LA TRIBU DES PECTINIPÈDES), PAR ÉTIENNE MUL SANT et Vicrom MULSANY, (Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, le 12 mars 1855). Mycetochares fascliata. Corps allongé; noir ou noir brun ; hérissé en dessus de poils mi- couchés d’un fauve livide : joues, épistome, bouche et pieds d’un roux testacé. Prothoraæx noté d’une fossette obliquement transverse au devant de chaque quartexterne de la base. Elytres une fois plus longues que larges dans leur milieu ; ruguleusement ponctuées ; presque sans stries ; ornées chacune d’une tache et d’une bande d’un roux testacé ; la tache, hnmérale, obliquement ovalaire, prolongée jusqu'au quart : la bande, substransversale, presque des deux tiers aux quatre cinquièmes de leur longueur. Hanches de devant séparées par un prosternum comprimé. . Corps allongé; presque parallèle. Prothorax presque parallèle dans sa seconde moitié. Elytres une fois au moins plus longues qu’elles sont larges dans leur milieu ; subparallèles jusqu'aux deux tiers. 9 inconnue. 256 DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE Long, 0,0 56 (2 1/2 1.). Larg. 0,0022 (1 1.) 7. . Corps suballongé ; peu convexe ; ordinairement noir ou d’un noir brun et garni en dessus de poils d’un fauve livide, clair-semés et mi-couchés. Tete marquée de points peu rappro- chés sur le front, plus serrés sur l’épistome ; hérissée de poils cendrés ; creusée d’un sillon profond sur la suture frontale ; noire, avec les joues, l'épistome, le labre et les autres parties de la bouche, d’un roux testacé. Antennes nébuleuses ou d’un brun roussàtre ; à troisième article à peu près égal au quatrième. Prothorax déelive aux angles de devant et élargi jusqu’à la moilié de ses côtés, subparallèle ensuite; paraissant presque semi-orbiculaire ; à angles postérieurs rectangulairement ouverts et assez vifs; faiblement en are bissinué et dirigé en arrière, à la base, avec les angles moins prolongés en arrière que la partie médiaire ; de deux tiers plus large à la base qu’il est long sur son milieu; peu convexe; sans rebords; marqué, comme le front, de points peu épais, donnant chacun naissance à un poil d’un fauve livide ; ordinairement noir ou brun, parfois moins obseur surtout près des bords; marqué au devant de chaque sinuosité basilaire, d’une fossetie un peu obliquement transverse ; offrant parfois une légère dépression vers l’extrémité de la ligne médiane. £cusson en triangle obtus à l'extrémité ; brun ; ponctué et garni de poils d’un fauve livide. £lytres presque parallèles jusqu'aux deux tiers, rétrécies ensuile en ligne presque droite, et obtuses chacune à Pextrémité ; trois fois et demie plus longues que le prothorax ; plus d’une fois plus longues qu’elles sont larges prises ensemble dans leur milieu ; peu convexes ; ruguleusement ponc- tuées et garnies de poils mi-couchés d’un fauve livide ; à fossette humérale assez marquée ; presque sans stries en n’offrant que près de la suture les traces de deux ou trois stries; noires ou brunes, ornées chacune d’une tache et d’une bande transversale, d’un flave roussàtre: la tache, un peu obliquement ovale, DU GENRE MYCÉTOCHARE. 257 couvrant presque depuis l'épaule jusqu’au quart de Ja longueur, et depuis le côté externe jusqu’au tiers interne de la largeur vers sa moilié, en se rétrécissant d’arrière en avant à partir de ce point: la bande, prolongée depuis le bord externe, à peu près jusqu’à la suture, d’une longueur presque uniforme, cou- vrant presque depuis les deux tiers jusqu'aux quatre cinquièmes environ de leur longueur. Dessous du corps noir, brun ou brun roussètre ; peu pubescent. /anches antérieures visiblement séparées par un prosternum ordinairement d’un roux flave, comprimé par les hanches et réduit entre elles à une sorte de tranche. Pieds d’un roux pâle ou d’un roux testacé. Cette espèce a été prise à Faillefeu (Basses-Alpes). Oss. La teinte de quelques-unes des parties du corps offre quelques variations, suivant le développement de la matière colo- rante. Les individus que nous avons eus sous les yeux n'étaient pas d’un noir bien foncé. Annales de la Société Linnéenne, 17 DESCRIPTION DE LA LARVE DA L'HESPEROPHANES NEBULOSUS oLIvIER , (COLÉOPTÈRE DE LA TRIBU DES LONGICORNES }), PAR Rrrevwe HULSANT et Vicrer MULSANT. Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, le 9 juillet 1888. Larve hexapode ; allongée ; presque tétragone ; un peu rétrécie d'avant en arrière. Téte presque entièrement engagée dans le prothorax. Front livide, avec sa partie antérieure brune ou d’un brun rougeàtre. Æpistome transverse; peu saillant; livide. Labre semi-orbiculaire ; submembraneux; livide. Mandibules courtes ; arquées; fortes; larges, d’un rouge brunätre et sub- cornées à la base, cornées, noires et tronquées à l'extrémité ; creusées d’un sillon transverse sur une partie de leur côté externe. Mächoires submembraneuses ; livides ; à un lobe pres- que arrondi à son extrémité, garni de poils très-courts à sa partie antéro-interne. Palpes maxillaires à peine plus prolongés en avant que les mâchoires; de quatre articles : le basilaire plus large, livide : les suivants, graduellement rétrécis en forme de cône, rétractiles en partie; d'un rouge testacé livide. Menton et DESCRIPTION DE LA LARVE DE L'HESPEROPHANES NEBULOSUS 259 languette sabmembraneux ; livides ; presque en parallélipipède transverse. Palpes labiaux coniques ; de deux articles apparents. Antennes insérées à la base des mandibules; moins longuement prolongées en avant que ceiles-ci dans l’état de repos; coniques ; de quatre articles en partie rétractiles : le premier, membraneux, d'un blanc livide, translucide, subeylindrique : les suivants gra- duellement plus étroits, garnis de quelques poils: le dernier grêle, plus court. Yeux nuls ou paraissant représentés par deux très-pelits points obscurs, situés transversalement derrière les antennes. Corps presque létragone ; paraissant composé de treize segments; un peu rétréci d'avant en arrière du premier au cin- quième anneau : presque d’égale grosseur et noueux du sixième au dixième; d’un blanc de cire ; presque glabre, garni de poils roussâtres assez clair-semés. Prothorax transverse; une fois plus large qu'il est long ; au moins aussi long que les deux sui- vants réunis; médiocrement convexe ; rayé d’une ligne longitu- dinale médiaire; offrant de chaque côté une sorte de plaque suborbiculaire et lisse ; ponctué sur la moitié antérieure de sa largeur,entre celle plaque et la ligne médiane, légèrement ridé sur la postérieure ; transversalement ridé vers les quatre cinquiè- mes de sa longueur, de manière à former un repli ou espèce de demi-arceau supplémentaire: anneaux quatrième à dixième bimamelonnés sur le dos: les sixième à dixième, faisant plus sensiblement saillir de chaque côté de la ligne médiane un ma- melon court, obtus, rétractile : les onzième et douzième, con- vexes, sans mamelons, pourvus latéralement d’une tranche un peu rétractile : le dernier, obtus à l'extrémité. #nus presque en forme d’Y. Dessous du corps pourvu, sur les anneaux sixième à dixième, de deux mamelons rétractiles analogues à ceux du dessus. Pieds disposés par paire sous chacun des trois premiers segments; très-courts; coniques; peu apparents; d'un roux pâle ; composés de trois pièces garnies de quelques poils, et ter- iwinés par un ongle grèle, presque droit. Srigmates au nombre 260 DESCRIPTION DE LA LARVE DE L'HESPEROPHANES NEBULOSUS. de neuf paires : la première, située près du bord antérieur du deuxième segment, dans la direction longitudinale des mandi- bules, c’est-à-dire sur la ligne longitudinale qui serait intermé- diaire entre les pieds et les autres sligmales : ceux-ci disposés vers la moitié des côlés du corps sur les quatrième à onzième anneaux. Long. 0,0202 à 0,0247 (9 à 41 1.). Cette larve vit dans le figuier ; elle se creuse or dinairement une retraite dans l'intérieur de l'écorce, en laissant intactes les parties internes et externes de celle-ci. Elle s’y transforme en nymphe vers le milieu de juin , et dix jours après, parait l’in- secte parfait. DESCRIPTION DE QUELQUES ESPÈCES DE COLÉOPTÈRES NOUVEAUX OU PEU CONNUS, par E. MULSANT ei GODART. Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, le 9 juillet 4858. Harpalus serlatus. Oblong ; peu convexe ; antennes et palpes d’un fauve lestacé. Téle ei prothorax d’un noir légèrement violâtre: celui-ci densement ponctué à sa base , déprimé vers chaque quartexterne de celle-ci ; rayé d’une ligne longitudinalement médiaire. Elytres bissubsinuées postérieurement et terminées par une petite dent à l'angle sutural ; d’un brun verdâtre ; à stries linéaires, imponctuées. Intervalles à peine convexes ; marqués, près des stries, d’une rangée longitudinale de petits points. Dessous du corps noir. Cuisses brunes. Jambes et tarses d’un brun rouge. Long. 0,0123 (5 4/21.) — Larg. 0,0048 (2 1/8 1.). Corps oblong; peu convexe. Téte noire ou d’un noir légère- ment violàtre ou verdâtre ; chargée, derrière les yeux, d’un long poil hérissé; imponctuée ou à peine marquée de quelques très- pelits points; creusée, de chaque côté, d’une fossette un peu ridée ou d’un sillon très-court lié à la suture frontale près des 262 DESCRIPTION ôtés de l’épistome : celui-ci, garni de rides longitudinales dans la direction de la fossette précitée. Labre lisse ; garni en devant de quelques poils. #andibules coneaves sur leur côté externe; noires. Palpes d’un fauve testacé. Æntennes de mème couleur ; plus sensiblement pubescentes sur les cinq ou six derniers arti- cles. Prothorax faiblement échancré en arc, en avant; élargi en ligne courbe jusqu'aux deux cinquièmes de ses côtés, rétréci ensuite en ligne presque droite ; subarrondi aux angles de devant, émoussé aux postérieurs ; à peine plus lerge à ceux-ci qu'aux anté- rieurs ; tronqué à la base ; de moitié environ plus large à celle-ei qu’il est long sur son milieu; muni à la base et sur les côtés d’un rebord étroit : ce rebord relevé latéralement en gouttière étroite ; très médiocrement convexe ; creusé d’une assez faible dépression longitudinale, naissant vers chaque quart externe de la base, et avancée jusqu’au liers postérieur; marqué sur les gouttières latérales, el surtout au devant du rebord basilaire, de points serrés, ruguleux et assez pelits: ces points atféignant à peine le cinquième postérieur sur la ligne médiane, avancés jus- qu’au tiers postérieur sur chaque dépression; noté, après Île bord antérieur, d’une ligne transversale en arc dirigé en arrière; rayé d’une ligne longitudinale médiaire, postérieurement con- fondue avec la ponetuation basilaire, non avancée en devant jus- qu’au bord antérieur ; lisse sur le reste de sa surface; d’un noir légèrement violätre, avec le bord latéral à transparence rougeätre ou d’un rouge brunâtre. Écusson triangulaire; lisse; d'un noir légèrement verdätre. Élytres à peine plus larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs; deux fois et quart environ aussi longues que lui; faiblement et graduellement plus larges dans leur milieu; obliquement et bissubsinueusement coupées des quatre cinquièmes de leur longueur à lPangle sutural ; ter- minées par une petite dent à ce dernier ; rebordées latéralement; offrant à la base le repli prolongé jusqu’à lécusson; peu con- vexes; à neuf stries linéaires, étroites, imponcetuées : les ein- DE QUELQUES ESPÈCES DE COLÉOPTÈRES. 263 quième et sixième ordinairement unies postérieurement; offrant en outre une strie juxla-suturale rudimentaire, habituellement liée postérieurement à la première; d’un brun verdàtre, avec les côtés d’un bran violâtre, et la partie postérieure d’une trans- parence rougeàtre. /ntervalles à peine convexes ou très obtusé- ment lecliformes : le premier, à peu-près lisse : les deuxième à huitième, marqués chacun, près des stries, d’une rangée de pelits points : ceux-ci peu nombreux sur le troisième et surtout sur le deuxième intervalle, assez serrés el moins régulièrement disposés sur les autres : le neuvième, marqué surtout sur la der- nière moitié, d’une série de gros points. Repli fauve ou d’un rouge fauve. Dessous du corps noir ; presque lisse. Prosternum obtu- sément arrondi postérieurement ; assez large entre les hanches ; sillonné de chaque côté près de celles-ci. Pieds bruns ou d’un brun rougeñtre sur les cuisses, d’un brun rouge ou d’un rouge brun sur les jambes et les tarses : trochanters postérieurs dépas- sant la moitié de la longueur des cuisses : jambes de devant garnies au côté externe d’une rangée de petites épines, inermes du côté interne : jambes intermédiaires et postérieures armées d’une double rangée d’épines au côté externe, et d’une rangée de poils raides ou spiniformes à l’interne: tarses épineux en dessous. Cette espèce a été découverte en Crimée par M. le lieutenant- général Ch. Levaillant. Staphylinus, Ludovicae. Allongé ; d’un noir brun; peu garni de poils obscurs: antennes d’un rouge brun ; à dernier article échancré. Pieds d’un rouge brun ou brunätre. Long. 0,013% (6 1 ) Larg, 0,0022 (4 1.) Téle environ aussi large qu’elle est longue depuis sa partie postérieure jusqu'au bord antérieur du labre ; tronquée à sa partie 264 DESCRIPTION postérieure; parallèle sur les côtés jusqu'à la partie antérieure des yeux ; peu convexe; d’un noir brun; peu finement et assez densement ponctuée ; garnie de poils fins, obseurs, presque cou- chés, peu apparents ; hérissée de quelques longs poils noirâtres, sur les côtés, en devant et au côté interne des yeux; offrant une trace lisse et un peu saillante, naissant du milieu du bord pos- térieur et longitudinalement avancée jusqu'aux deux tiers anté- rieurs. 4ntennes à peine prolongées jusqu’au tiers des côtés du prothorax; d’un rouge brun ; garnies de poils peu épais; à pre: mier article à peu près aussi long que les deux suivants réunis: le troisième, faiblement plus large que le deuxième : les cinquième à neuvième graduellement un peu plus courts : les quatrième à huitième presque cylindriques, grossissant à peine vers l’extré- ité, liés au précédent par un court pédicule : le onzième, échan- cré à son extrémité, lerminé en pointe au côté externe. Mandi- bules et palpes noirs; les premières, sillonnées longitudinalement au côté externe. Prothorax séparé de la tête par une sorte de cou ou de pièce en ovale transverse, une fois au moins plus large qu’elle est longue sur son milieu, de moitié plus étroite que la tête. Prothorax plus étroit que la tête; un peu arqué en devant à son bord antérieur, avec les angles émoussés; presque parallèle ou à peine rétréci d'avant en arrière sur les côtés ; obtusément arrondi ou arqué en arrière à son bord pos- térieur, avec les angles postérieurs subarrondis; d’un cin- quième plus long sur son milieu qu'il est large aux angles de devant; muni latéralement d’un rebord replié en dessous, depuis les angles de devant jusqu’au tiers au moins de sa longueur; peu convexe; d’un noir brun; marqué de points presque aussi gros que ceux de la tête : garni de poils obseurs , couchés, fins, peu épais, peu apparents; hérissé sur les côtés de quelques longs poils. Ælytres à peu près de la largeur du prothorax ; d’un cinquième moins longues que lui; un peu voilées à leur base par ce segment; coupées en angle rentrant très-ouvert à leur DE QUELQUES ESPÈCES DE COLÉOPIÈRES. 265 bord postérieur; munies latéralement d’un rebord invisible en dessus ; d’un noir brun; plus finement ponetuées quele prothorax, et garnies de poils semblables mais plus nombreux. 4bdomen d’un noir brun; ruguleux ou subsquammuleux ; presque glabre sur le dos des premiers arceaux au moins, garni sur les côtés de ceux-ci el surtout sur ceux des postérieurs de poils fins, couchés, obscurs, peu épais. Dessous du corps d'un noir brun ou d’un brun noir; ponctué, ruguleux : garni de poils obscurs, fins et couchés, peu épais. Pieds entièrement d’un roux brun ou brunâtre. Jambes droites; garnies de poils d’un roux testacé : les antérieures iner- mes ; les postérieures, et surtout les intermédiaires, garnies de poils spinosules. æ” Sixième arceau ventral échancré. Quatre premiers articles des tarses antérieurs dilatés. Pate : la Crimée. Découverte par M. le lieutenant-général Ch. Levaillant. Nous avons consacré celte espèce à rappeler le souvenir de madame Louise d’Aumont, enlevée au printemps de ses jours, à lentomologie qu'elle cultivait avec un remarquable talent. Oss. Le St. Ludovicae doit entrer dans la neuvième divi- sion de ce genre, suivant l’ouvrage d’Erichson. Agriotes monachus. Suballongé, garni de poils d’un fauve livide, couchés, assez fins, plus apparents sur les élytres que sur la tête et sur le prothorax. Tête brune, plus grossièrement ponctuée. Prothorax d’un brun noir ; ponctué; offrant les traces d’une ligne longitudinale médiaire ; échancré au de- vant de l’ecusson ; lobé de chaque côté de cette échancrure ; à quatre en- tailles à son bord postérieur. Elytres d’un brun rougedtre ; à stries linéaires ; marquées de points ne les débordant pas. Int-rvalles finement ponctués, ruquleux transversalement à certain jour. Dessous du corps el pieds, garnis de poils, et d'un brun rouge plus foncé sur l’anté- peclus. 266 DESCRIPTION Long. 0,0112 [5 L.)— Larg. 0,0633 (1 1.) Corps allongé ou suballongé. Tete presque semi-orbiculaire, une fois environ plus large à sa partie postérieure qu’elle est longue sur son milieu; brune; médiocrement convexe; mar- quée de points ronds, uniformément séparés par un espace étroit, presque réliculeux : ces points donnant chacun naissance à un poil fauve ou fauve livide, assez fin. Épistome tronqué ou faiblement échancré en arc, en devant. Labre ponctué et garni de poils d’un fauve livide. Handibules noires. Palpes d’un rouge testacé brunâtre, Yeux noirs; brillants; entiers, peu saillants sur les côtés de la tête. “ntennes insérées sous le rebord laté- ral des joues, au-devant des yeux; à peine plus longuement prolongées que les angles postérieurs du prothorax ; d’un roux brunàtre ; peu garnies de poils; à premier article renflé, un peu arqué à son côté interne : les deuxième et troisième presque égaux (le troisième un peu moins court que le deuxième), plus courts et plus étroits que le quatrième : les quatrième à onzième graduellement rétrécis : les quatrième à dixième subeomprimés, obtriangulaires. Prothorax lronqué ou presque bissubsinué en devant , avec les angles antérieurs un peu plus avancés ; élargi d'avant en arrière sur les côtés, un peu en ligne courbe jusqu'aux deux einquièmes et d’une manière subsinuée entre la moitiè et les angles postérieurs ; assez longuement pro- longé en arrière à ceux-ci; échancré au devant de l’écusson, et muni d’un pelit lobe de chaque côté de cette échancrure, échancré en are ou presque en demi-cercle entre chacun de ces lobes et les angles postérieurs; marqué de quatre petites en- tailles à son bord postérieur : une, au côté externe de chaque lobe, qu’elle contribue à rendre plus visible en le détachant davantage du corps du segment : ane autre, près de chaque angle extérieur, vers le huitième externe de la largeur ; à peine plus long qu’il est large à ses angles postérieurs ; sans rebord ; DE QUELQUES ESPÈCES DE COLEOPIÈRES. 267 médiocrement convexe; longitudinalement arqué ; creusé d’une dépression ou d’ua sillon presque triangulairement élargi d'avant en arriere, au côlé interne des angles postérieurs ; légère- ment caréné sur ces angles ; offrant de légères traces d’une ligne longitudinalement médiaire ; d’un brun noir; marqué de points moins gros que ceux de la téte donnant chacun naissance à un poil fauve livide, presque couché, garni par conséquent de poils plus nombreux qu’à la tète. £Ecusson presque parallèle dans sa première moilié, en ogive subarrondie dans la seconde ; près de moitié plus long sur son milieu qu'il est large à sa base ; finement ponctué et garni de poils d’un fauvelivide. Elytres, en de- vant, dela largeur à peu près du prothorax à ses angles postérieurs, embrassées aux épaules par ces angles; subgraduellement rétré- cies jusqu'aux trois cinquièmes de leur longueur , et plus sen- siblement ensuite de ce point à lextrémité ; sinueuses sur les côtés, vers les hanches postérieures ; munies d’un rebord latéral ; très-médiocrement convexes sur le dos, convexement déclives sur les côtés ; d’un brun rougeàtre; à dix stries linéaires, mar- quées de points ne les débordant pas et plus petits ou moins distincts sur les deux premières, surtout en devant, que sur les autres : les troisième et quatrième, ordinairement unies vers les quatre einquièmes ou cinq sixièmes, el postérieurement conli- auées par l’une des deux seulement : les septième et huitième pareïllement unies, mais plus postérieurement : les sixième et septième un peu raccourcies en devant; offrant une dixième strie près du bord marginal, depuis les épaules jusque vers les hanches postérieures. /atervalles plans ou à peu près ; marqués de petits points, semblables à certain jour à des piqüres produi- tes par la pointe d’un canif, offrant à un autre jour des rugulosi- tés transversales : ces points donnant chacun naissance à un poil assez fin, couché, d’un fauve livide, faisant à certain jour parai- tre les élytres d’un brun fauve. Dessous du corps d’un brun rouge teslacé sur l’antépectus, d'un rouge testacé brunâtre sur 268 DESCRIPTION les autres parties pectorales, et un peu plus clair sur le ven- tre ; garni de poils couchés d’un fauve livide ; marqué sur l’an- tépectus de points ronds assez grossiers, finement ponctué sur les autres parties peclorales et surtout sur le ventre. Proster- num platentre leshanches, subcomprimé postérieurement ; cavité mésosternule rebordée, tronquée ou plutôt échancrée postérieure- ment. Pieds d’un rouge testacé ou d’un rouge testacé brunâtre ; garnis de poils comme le ventre. Tarses un peu rétrécis d’avant en arrière; sans sole membraneuse sous aucun des articles. On- gles simples. Patrie : la Crimée. Découverte par M. le lieutenant-général Ch. Levaillant. Malachius stolatus. Oblong ou suballongé. Tête d’un vert bleudtre sur la mottié posté. rieure, flave ou d’un flave roussâtre sur l’antérieure; notée d’une f[os- sette ponctiforme sur le milieu du front. Prothorax d’un vert bleudtre, avec les angles antérieurs d’un flave roussâtre ; relevé sur la deuxième moilié de ses bords latéraux et creusé d’un sillon au côté interne de cette partie. Elytres d’un roux testacé livide, ornées d’une bande suturale verdâtre, commune , couvrant la base et prolongée en se rétrécissant jusqu'aux trois quarts ou un peu plus de leur longueur. Dessous du corps et pieds d’un vert bleuûtre, hérissés de poils cendrés. 7 Épistome chargé d’une saillie tranverse, trilobée. Antennes offrant les deuxième, troisième et quatrième articles prolongés en dessous : le deuxième en triangle avancé sous l’article suivant : le troisième en forme de lobe, coupé en ligne droite à son bord postérieur, en arc de cercle à son bord antérieur : le quatrième en forme de bec arqué. g Inconnue. Loug. 0,0067 (3 1.) — Larg. 0,0022 (1 1.) Corps oblong ou suballongé ; presque parallèle ; peu convexe. Tête d'un vert bleu ou d’un bleu vert métallique, et hérissée de DE QUELQUES ESPÈCES DE COLÉOPTÈRES. 269 poils obscurs et peu épais, depuis la base des antennes jusqu’à sa partie postérieure, flave ou d’un flave roussâtre sur sa partie antérieure ; creusée d’une fossette poncliforme sur le milieu du front ; chargée sur l’épistome d’une saillie transversale trilobée : le lobe médiaire triangulaire, erénelé , orné sur sa tranche de poils d’un flave roussâtre , frisés, parfois usés. Handibules d'un flave roussätre, avec l'extrémité d'un vert noirâtre et bidentée. Palpes maxillaires d'un vert noiràtre ou obscur. Mächotres d’un flave roussätre. Antennes prolongées jusqu'aux trois cin- quièmes environ de la longueur du corps; d’un vert noirâtre, avec la partie inférieure des quatre premiers articles flave ou d’un flave roussâtre : le premier de ceux-ci, obconique : le deuxième, comprimé, inférieurement prolongé en triangle dont l'angle antéro-inférieur s’avance sous le troisième : celui-ci, comprimé , moins prolongé en dessous, en forme de lobe coupé en ligne droite à sa partie postérieure et en quart de cerele à sa parlie antérieure : le quatrième , prolongé en dessous en forme de bec arqué : les suivants graduellement rétrécis, sim- plement dentés à leur côté inférieur. Prothorax arqué ou un peu anguleusement avancé en devant; oblusément et assez fai- blement arqué en arrière à la base; presque parallèle sur les côtés ; de deux cinquièmes plus large qu’il est long; obtus aux angles de devant ; très-médiocrement convexe; obsolètement sil- lonné transversalement après le bord antérieur et au devant de la base ; creusé d’un sillon obliquement longitudinal naissant de la moitié des bords latéraux et prolongé jusqu’à la base près des angles postérieurs ; offrant la partie en dehors de ce sillon, re- levée; presque lisse; hérissé de poils noirs peu épais; d’un vert bleu ou d’un bleu vert métallique, avec les angles de devant d’un flave roussätre, depuis le quart externe du bord antérieur, jusqu’au tiers environ du bord latéral. Ecusson près d’une fois plus large que long; obtusément arrondi à son bord posté. rieur ; d’un bleu vert ou d’un vert bleu. Elytres, en devant, à 270 DESCRIPTION peu près de la largeur du prothorax dans son milieu, plus larges que lui à la base ; près de trois fois aussi longues que lui ; pres- que parallèles ou un peu élargies jusqu’à lextrémité; obtusé- ment arquées en arrière à celle-ci (réunies), avec l’angle sutural de chacune émoussé ou subarrondi; peu convexes; laissant le pygidium à découvert ; d’un flave roussâtre ou d’un roux Lestacé livide, parées d’une bande suturale commune, d’un vert métal- lique, couvrant toute la base, réduite aux trois sepuièmes de la largeur versle dixième de la longueur, prolongée ensuite en se rétréeissant graduellement jusqu'aux trois quarts ou un peu plus de la longueur; garnies de poils obscurs mi-relevés, peu nombreux, peu apparents. Dessous du corps et pieds d’un vert bleuàtre métallique; hérissés de poils cendrés assez longs: jambes postérieures plus longues, faiblement arquées vers les deux tiers, Cette espèce a été découverte en Crimée par M. le lieutenant- général Charles Levaillant. Nous n'avons vu que le 1. Silpha Levaillanti. Oblongue ; très-peu convreæe; noire, avec les deux derniers anneaux du ventre d’un fauve roux; garnie de poils d’un roux testacè sur ces anneaux, sur la tête et sur les genoux. Prothorax creusé de trois ran- gées de fossettes, en arc transverse dirigé en arrière (4, 6,b); garni de poils couchès d’un cendré flavescent , brillants. Élytres garnies de ner- vules analogues à des poils collés; ornées de trois nervures longi- tudinales : externe moins longue ; chargées d’un calus entre les deuxième el troisième nervures; parsemées de petits tubercules. Long. 0,6135 à 0,0157 (6 à 7 L.) — Lars. 0,0067 (3 |.) à la base des élytres. Corps oblong; presque plat ou très-peu convexe; noir, garni ou couvert de poils sur la tête et sur le prothorax. Téte presque en triangle tronqué ; au moins aussi large que longue ; revêtue DE QUELQUES ESPÈCES DE COLÉOPTÈRES. 271 de poils roux. Zabre glabre, entaillé ou échancré à son bord an- térieur; cilié. Æntennes à peine prolongées au-delà des trois cinquièmes des côtés du prothorax ; noires ; de onze articles : le troisième plus grand que le quatrième : le quatrième un peu obconique : le cinquième transverse : les sixième à huitième graduellement perfoliés d’une manière plus sensible : les hui- tième à onzième constituant une massue subcomprimée, aussi longue que les cinquième à huitième réunis. Prothorax bissub- sinueusement tronqué en devant, avec les angles antérieurs fai- blement saillants ; élargi d'avant en arrière en ligne faiblement arquée; de trois quarts au moins plus large à la base qu’en de- vant; en arc bisanguleux et dirigé en arrière à la base, c’est-à- dire tronqué ou à peine échancré au-devant de l’écusson, et obliquement coupé depuis les angles de cette troncature jus- qu'aux angles postérieurs; muni sur les côtés d’un rebord gra- duellement affaibli depuis les angles de devant jusqu'aux posté- rieurs, sans rebord à la base ; de trois quarts plus large à celle- ei que long sur son milieu ; peu convexe; garni ou presque revêlu de poils couchés d’un cendré flavescent, brillants et sub- argentés el en partie visibles seulement à certain jour; rayé d’une ligne longitudinale médiaire légère et parfois indistincte, terminée par une fosselte obsolète ; creusé de diverses autres fosselles peu ou point garnies de poils, savoir : quatre, disposées en are transversal et dirigé en arrière, vers le tiers ou un peu plus de la longueur, la plus externe de cette rangée située, de chaque côté, entre la ligne médiane et le bord latéral : six, en rangée transversale à peu près parallèle vers les deux tiers ou un peu après de la longueur : cinq, ordinairement plus obsolè- tes (en y comprenant celle qui termine la ligne médiane) liées ou presque liées à la base : la médiaire, moins postérieure. Ecus- son aussi long qu’il est large à la base; sinueusement rétréci dans la seconde moitié de ses côtés et terminé en pointe; pres- que rayé ou chargé de nervules légères. Élytres aussi larges en 272 DESCRIPTION devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; un peu élargies en ligne presque droite jusqu'aux deux tiers ou un peu plus, rétrécies ensuite en ligne un peu courbe; subarrondies à l'angle postéro-exlerne ; sinueusement et obliquement tronquées de ma- nière à former une saillie à l'angle sutural; laissant à découvert les trois derniers arceaux du dos de l'abdomen; relevées sur les côtés en un rebord formantgoullière ; très-peu convexes ; chargées chacune de trois nervures longitudinales: les deux plus internes sublerminales : la troisième, à peine prolongée au-delà des deux tiers; chargées vers ce point, entre les deuxième el troisième ner- vures d’un calus transverse. /ntervalles garnis de très-légères nervules, presque semblables à des poils collés sur la surface des étuis et divergents ; chargés vers l'extrémité des étuis, de petits points tuberculeux irrégulièrement disposés et peu nombreux, parfois peut-être nuls. Repli graduellement rétréci jusqu’à l'angle postéro-externe des étuis, nul postériurement. Trois derniers arceaux de l’abdomen non voilés par les élytres : le premier noir, cilié postérieurement de roux :les deux autres d’un fauve roux, garnis de poils d’un roux testacé. Dessous du corps noir ; finement ponetué; garni de poils couchés, de même couleur : deux derniers arceaux d’un fauve roux, garnis de poils d’un roux lestacé. Prosternum non prolongé entre les hanches. Mesoster- num obtusément tronqué à son extrémité. Pieds noirs. Cuisses finement ponctuées et garnies de poils. Genoux garnis de poils roux. Jambes un peu cannelées; hérissées d’épines ; les anté- rieures un peu arquées en dedans, les intermédiaires un peu sinueuses, au moins chez le x. Cette espèce a été découverte en Crimée par M. le lieutenant- général Charles Levaillant. Nous l’avons dédiée à ce savant distingué, qui sait joindre à toutes les qualités d’un officier supérieur, un goût héréditaire pour l’histoire naturelle. M. Le- vaillant est l’un des fils du voyageur célèbre qui, le premier, osa s’aventurer dans les parties inconnues de l'Afrique australe. DE QUELQUES ESPÈCES D£ COLÉOPTÈRES. 978 Dermestes leopardinus. Oblong ; noir : lubre, partie postérieure de la tête, prothorax, écusson el quart antérieur des élytres, qarris d’un duvet cendré flavescent, assez épais : medi et poslpectus, revêtus d’un duvet blanc sale ; marqué, de chaque côté sur le dernier, de deux taches ponctiformes noires. Ventre noir, frangé de blanc au bord postérieur des arceaux; à peine poudré de blanc sur leur surface , et noté de chaque côté de ceux-ct d’une tache ponctiforme notre. Long. 0,0100 (4 1/21.) —Larg. 0,0050 (24/51.) Corps oblong ; médiocrement convexe. Téte une fois plus large que longue ; couverte de points ronds et presque conligus ; noire ; garnie d’un duvet cendré flavescent, depuis le milieu du front jusqu’à la partie postérieure, glabre sur la partie antérieure ; rayée d’un sillon transversal sur la suture frontale: épistome court. Labre faiblement échancré ; revêtu comme la partie pos- térieure de la tête, d’un duvet cendré flavescent. Antennes à peine prolongées au delà du quart des côtés du prothorax; de onze articles : le premier, renflé, ovalaire , au moins aussi long que le onzième : le deuxième , suborbiculaire, moins gros, mais d'un diamètre moins pelit que le troisième: les troisième à sixième, submoniliformes, presque égaux, moins longs que larges: le huitième, en partie caché par la massue, presque nul au côté interne : les neuvième à onzième, constituant une massue subcomprimée, brusquement plus grosse, au moins aussi grande que les articles deuxième à huitième pris ensemble : les neuvième et dixième presque égaux : le onzième rétréei de la base à l’extré- mité et paraissant presque formé de deux articles soudés: les premier à septième bruns ou d’un brun rouge: les neuvième à onzième noirätres. Yeux hémisphériques, saillants sur les côtés de la tête. Prothorax déclive à ses angles de devant et paraissant, Annales de la Société Linnéenne. 18 274 DESCRIPTION par là, vu en dessus, presque en demi-cerele, de deux tiers plus large à la base qu'il est long sur son milieu ; arqué en arrière sur la moitié médiaire de sa base, presque en ligne transverse droite, de chaque côté de cette partie arquée ; à angles postérieurs rectangulairement ouverts; sans rebord ou à peine rebordé; convexe mais plus médiocrement d’avant en arrière ; noir ; den- sement et finement ponctué ; garni d’un duvet cendré flavescent, assez épais ; cilié sur la partie arquée en arrière de la base. Écusson noir; revêtu d’un duvet pareil ; en triangle un peu plus large que long. Élytres, en devant, de la largeur du prothorax à ses angles postérieurs ; près de trois fois aussi longues que lui; presque parallèles ou faiblement rétrécies jusqu'aux quatre sep- lièmes ou un peu plus, en ogive obtuse ou subarrondie posté- rieurement; très-étroitement rebordées; peu convexes sur le dos, convexement déelives sur les côtés; finement ponctuées; garnies, comme le prothorax, sur le quart antérieur de leur longueur, d’un duvet cendré flavescent ; garnies , sur le reste de leur surface, de poils noirs, plus courts, plus fins, plus couchés, moins épais et peu apparents. Dessous du corps noir ; pres- que glabre sur les côtés de l’antépectus ; revêtu, sur les médi et postpectus, d’un duvet très épais d’un blanc sale; marqué, de chacun de ces côtés, de deux taches ponctiformes, noires: la postérieure, joignant Pélytre vers le milieu de la longueur du postpectus : l’antérieure, plus interne, vers le bord postérieur du médipectus. entre légèrement poudré de blanc, avec une tache ponctiforme noire au côté externe de chaque arceau: bord postérieur de ceux-ci, paré d’une épaisse frange de poils d’un blanc de lait ou parfois d’un blanc sale. Pieds noirs. Cette espèce a élé prise en Crimée par M. le lieutenant- général Ch. Levaillant. Oss. Elle a Lant d’analogie avec l’espèce décrite par Steven, dans let. 2 de la Synonymie des insectes de Schônherr, p. 89, qu’elle semblerait devoir se rapporter à cette espèce ; cependant DE QUELQUES ESPÈCES DE COLÉOPTÈRES. 275 la taille et la couleur du ventre différent assez pour laisser des doutes à cet égard. Voici la description de Steven : Dermestes dimidiatus niger, thorace, elytrisque antice griseis, abdomine albo. Dermeste lardario dimidio minor et distinetissimus. Caput fulvo-tomentosum, fronte nuda. Antennarum clava triarticulata nigra. Thorax cinereo-villosus, immaculatus. Scutellum thorace concolor. Elytra nigra pubescentia antice ad quartam partem cinereo villosa. Pectus et abdomen albo-tomentosa, maculis mar- ginalibus nigris. Pedes fusci. L'exemplaire d’après lequel a été faite notre description diffère de l’espèce décrite par Steven 1° par sa taille, beaucoup plus grande que celle du D. lardarrus ; 2° par le ventre noir, frangé de blanc au bord postérieur des arceaux ; 3° par ses pieds noirs. Dermestes gulo. Oblong; noir et parsemé de poils d’un fauve flave mi-doré, en dessus. Prothorax profondément bissinué à la base. Dessous du corps noir et peu garni de poils sur l’antépectus ; revêtu sur les autres parties pec- torales et sur le ventre, d’un duvet épais, luisant,d’un cendré flavescent. Mésosternum étroit, trois ou quatre fuis aussi long qu’il est large à l'extrémité. #1 Ofirant sur la partie médiaire du quatrième arceau, plus prés du bord postérieur que de l’antérieur, un espace ponctiforme, orbiculaire, dénudé, chargé d’un petit tuber- cule hérissé d’une mèche de poils cendrés flavescents. Q Sans marque distinctive sur le quatrième arceau ventral. Long. 0,0090 (41.) Larg. 0,0033 (1 1/2 1.). Corps oblong ou suballongé; médiocrement convexe. Téte plus large que longue ; finement ponctuée ; ordinairement creusée d’une fossette sur le milieu du front ; noire ou d’un noir brun; garnie de poils d’un cendré nébuleux. Labre subéchancré; d’un 276 DESCRIPTION rouge teslacé, garni de poils mi-dorés. Palpes d'un rouge testacé. Antennes prolongées environ jusqu’à la moitié des côtés du pro- thorax; d’un roux testacé; de onze articles : le premier un peu arqué, obconique, renflé : les deuxième à huitième moins gros que celui-ci, presque de même grosseur les uns que les autres, garnis de poils mi-dorés : le deuxième subglobuleux : le troisième moins court que le quatrième : celui-ci el le cinquième presque égaux : les sixième à huitième un peu plus courts : les neuvième à onzième constituant une massue subcomprimée, brusquement plus grosse, aussi longue que les deuxième à huitième articles : les neuvième et dixième presque égaux: le onzième, rétréei de la base à l’extrémité, subappendicé ou comme formé de deux articles soudés. Yeux saillants ; globuleux ; entiers. Prothorax tronqué en devant ; émoussé aux angles antérieurs ; élargi d'avant en arrière en ligne à peine arquée ; profondément bissinué à Ja base, avec la moitié médiaire arquée en arrière et un peu plus prolongée que les angles ; émoussé à ceux-ci; garni à la base de cils d’un jaune mi-doré ; très étroitement rebordé sur les côtés et à son bord postérieur; de deux tiers plus large à la base qu'il est long sur son milieu ; convexe, mais plus médiocrement d’avant en arrière; noir; ponciué finement et d’une manière presque squammeuse; garni de poils obscurs, presque couchés, entremêlés de poils plus nombreux, jaunâtres ou d’un roux flave, presque mi- dorés à certain Jour. Æcusson presque en triangle, à côtés un peu curvilignes; noir,garni de poils d’un flave roux. Élytres en devant à peu près de la largeur du prothorax à ses angles postérieurs; trois fois aussi longues que lui; une fois plus longues qu’elles sont larges réunies; presque parallèles jusqu'aux deux tiers, rétrécies ensuite en ligne courbe jusqu’à l’angle sutural; très- étroitement rebordées ; peu convexes sur le dos, convexement déelives sur les côtés ; ponctuées d’une manière assez fine, rugu- leuse ou comme squammeuse ; noires; garnies de poils couchés noirs ou obscurs, el parsemées de poils d’un roux flave, mi-dorés, DE QUELQUES ESPÈCES DE COLÉOPTÈRES. 277 moins rares près de la base que sur le reste de leur surface. Dessous du corps noir brun et presque glabre sur les côtés de l’antépectus; revêtu, sur les autres parties pectorales et sur le ventre, de poils épais, couchés luisants, d’un cendré flavescent ; cilié de flave cendré au bord postérieur des arceaux du ventre. Hanches antérieures non séparées par le prosternum. Aésos- ternum étroit, faiblement rétréci d'avant en arrière. Pieds bruns ou d’un brun rougeàtre; les intermédiaires et postérieurs surtout, garnis de poils d’un cendré flavescent. Cette espèce se trouve assez rarement à Lyon, dans les habi- lations. Oss. Elle doit entrer dans la première division établie par Erichson (Naturgesch. t. 3, p. 426), Geotrupes fimicola, Ovale, oblong ; convexe ; noir en dessus. Mandibules arquées et sans sinuosités. Epistome unituberculé. Écusson ponctué et bissillonné sur les deux tiers de la ligne médiane. Élytres à quatorze stries penctuées. Intervalles peu convexes, imponclués, faiblement ridés. Dessous du corps el des pieds violets. Long 0.0200 à 0,0225 (9 à 10 L.) Larg. 0,0112 à 0,0133 (8 à 6 L.). Corps ovale oblong; convexe ; d’un noir opaque en dessus. Épistome rhomboïdal; émoussé à son angle antérieur ; ruguleu- sement ponctué; chargé d’une carène terminée postérieurement par un tubercule subcorniforme. Mandibules arquées à leur côté externe ; garnies d’une rangée longitudinale de cils sur la moitié externe de celui-ci ; sans sinuosité à l'extrémité. Antennes noires, avec le premier article d’un bleu vert métallique et la massue d’un fauve brun ou d’un fauve cendré. Prothorax à peu près tronqué en devant quand l’insecte est vu en dessus; élargi en 278 DESCRIPTION ligne presque droite jusqu'aux deux tiers, subarrondi aux angles postérieurs; tronqué, avec une ligne à peine bissinueuse, à la base; garni dans toute sa périphérie d’un rebord à peine affaibli, mais non interrompu aux subsinuosités basilaires ; convexe; noir, avec les côtés irisés d’un bleu violet métallique; rugueusement ponctué près de ceux-ci, presque lisse, marqué de petits points disseminés irrégulièrement; marqué sur la ligne longitudinale- mentmédiaire, d’une rangée de pointsconstituant une sorte de sillon graduellement plus sensible postérieurement ; noté d’une fossette ponctiforme vers les trois cinquièmes de la longueur, près des bords latéraux. Écusson en triangle curviligne; noir,marqué sur ses deux tiers postérieurs de deux sillons ponctués ou formés par des points, et parfois presque confondus en un seul. Élytres à peine moins larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs ; une fois environ plus longues que lui; presque parallèles jusqu’aux deux liers, arrondies à l’extrémité ; rebordées ; non relevées en goultière sur les côtés; convexes ; chargées d’un calus huméral ; noires, avec une teinte bleue ou bleuätre près des côtés ; à quatorze stries peu grossièrement ponctuées : les huitième à douzième affaiblies en devant ou non distinctes sur le calus. Intervalles peu convexes ; imponctués ; offrant des rides trans- versales. Dessous du corps d'un violet métallique. Pieds noirs en dessus, d’un violet métallique en dessous. Jambes de devant armées au côlé externe de six ou sept dents émoussées ; termi- nées par une dent simple. Jambes postérieures .à trois sillons transverses sur leur arête externe. Mycierus ruficornis. Oblong; noir, un peu bronzé en dessous : antennes, partie des palpes, jambes et tarses d’un rouge testacé pâle. Dessus du corps garni de ports flavescents, très courts, peu épais, laissant librement apparaître la cou- leur foncière. DE QUELQUES ESPÈCES DE COLÉOPTERES. 279 Long. 0,006% (2 7/8 1.) Larg. O 0028 (1 1/4 L.). Corps oblong ; très médiocrement convexe. Téte allongée en museau ; d’un cinquième ou d’un quart plus longue depuis son extrémité antérieure jusqu’au bord antérieur des yeux, que depuis ce point jusqu'a sa partie postérieure ; plate en dessus ; marquée de points assez épais, donnant chacun naissance à un poil flavescent, fin, couché. Antennes prolongées un peu au-delà des angles postérieurs du prothorax ; d’un rouge testacé pâle ; de onze articles : les quatrième à dixième , cbeoniques, un peu en forme de dent au côté interne : le onzième appendicé. Palpes maxillaires d'un rouge testacé, avec le dernier article noir dans sa moitié antérieure : cet article sécuriforme. Prothorat tronqué en devant; élargi en ligne courbe jusqu'aux deux cinquièmes, puis en ligne droite jusqu'aux angles postérieurs; en angle très- ouvert et dirigé en arrière à la base, avec les côtés de cet angle fai- blement arqués en devant; denseinent et ruguleusement ponctué; rayé d’une ligne médiane légère; marqué de trois petites fos- selles ou points enfoncés liés à la base: l’un, au devant de l'é- eusson : chacun des autres vers le sixième externe du bord posté- rieur ; d’un noir un peu bronzé; garni de poils flaves, très-courts, luisants et peu épais. Écusson presque orbiculaire ; noir ; rugu- leusement ponctué. Élytres faiblement plus larges en devant que le prothorax à ses angles postérieurs; graduellement élargies jusqu'aux deux tiers,subarrondies postérieurement, prises ensem- ble ; très-médiocrement convexes ; creusées d’une fosselle humé- rale très-marquée et prolongée au moins jusqu’au cinquième de leur longueur ; ruguleuses; marquées de points moins petits et moins rapprochés dans la direction de la fossette; d’un noir un peu bronzé ; garnies de poils flavescents , très-courts, luisants, peu épais. Dessous du corps noir; ruguleusement pointillé; garni de poils d’un flave cendré, couchés. Cuisses noires : jambes et Larses d’un rouge testacé, pale ou rosé. 230 DESCRIPTION PATRIE : la Crimée, où elle a été découverte par M. le lieutenant- général Ch. Levaillant. Oss. Celte espèce se rapproche par sa forme du #4. umbella- forum. Cerambyx flamderstijernae. Dessus du corps glabre; noir ou d’un noir châlain, passant insenst- blement au marron à l'extrémité des élytres Prothorazx chargé de trois plis transversaux, soil après son bord antérieur, soit au- devant de la base : l'intermédiaire aussi saillant dans son milieu ; offrant sur la zône médiaire des reliefs bizarrement dessinés, à arête assez vive, offrant sur cette zône, à l'extrémité de la ligne médiane, une pièce qau- frée, non sillonnée. Elytres un peu obliquement tronquées en angle ren- trant, à l'extrémité; armées à L'angle sutural d’une épine plus longuement prolongée que l'angle externe de la troncature: cet angle peu émoussé. Lorg. 0,04506 à 0,0495 (20 à 22 ].). Corps allongé. Téte d'un noir châtain; ponctuée ; à surface inégale ; marquée sur le milieu du front de deux sillons longitu- dinaux, prolongés depuis le bord postérieur des yeux jusqu’au niveau de la base des antennes, enclosant un relief allongé et étroit ; offrant au-devant de celui-ci un ovale transverse. Yeux très échancrés. Antennes sélacées ; de moitié plus longues que le corps dans le 7, dépassant à peive les quatre cinquièmes, chez la © ; à articles subglobuleusement renflés vers le sommet : les premiers plus courts et plus noueux : les derniers comprimés et allongés, sourtout chez le Z'; noires, garnies vers l'extrémité d’une pubescence cendrée et pulviforme. Prothorax d’un noir chà- lain ; tronqué en devant; bissubsinué à la base ; tuberculeux Jaté- ralement et orné d'une épine droite vers le milieu de ses côtés ; à trois saillies transversales ou plis linéaires, soit après le bord antérieur, soit au-devant de la base : l'intermédiaire de chacune de ces lignes saillantes, raccourcie à ses extrémités, mais à peu DE QUELQUES ESPÈCES DE COULEOPTÈRES. 281 près aussi saillante que les autres sur son quart ou liers mé- diaire; chargé sur sa zône médiane, c’est-à-dire entre chacune de ces trois saillies transversales, de sortes de rugosilés ou de des- sins en relief ne formant pas des plis transversaux : la pièce en relief située à l’extrémité de la ligne médiane , au-devant des trois saillies transversales de la base, non sillonnée et ordinaire- ment cordiforme. Éeusson subeordiforme ou en triangle à côtés curvilignes ; noir ; brièvement pubescent. Élytres d’un tiers au moins plus larges en devant que le prothorax à sa base ; cinq fois plus longues que lui; subgraduellement rétrécies chez le 1, plus parallèles chez la © ; assez faiblement émoussées à leur angle posléro-externe ; tronquées un peu obliquement de dehors en dedans et d’arrière en avant à leur extrémité, et armées à l’an- gle sutural d’une épine plus longuement prolongée que leur par- tie postéro-externe ; peu fortement convexes; creusées d’une fos- selle humérale d’un noir châtain, passant graduellement au mar- ron à l'extrémité. Dessous du corps noir ou d’un noir châtain. Pieds de même couleur. PaTRiE : la Crimée. Envoi de M. le lieutenant-général Ch. Levaillant. Oss. Nous avons dédié cette espèce à M. de Manderstjerna, savant aussi remarquable par ses talents entomologistes que par les qualités brillantes qui le distinguent. Le C. Wanderstjernae a le port du C. heros, mais il s’en dis- tingue par les caractères suivants : 4° les lignes transversales saillantes ou les plis transversaux, situées après le bord antérieur et au-devant de la base, offrent la ligne située entre les deux autres aussi saillante que celles-ei sur son quart ou tiers médiaire, landis que chez le C. heros cette ligne est très-émoussée sur son arêle et parfois peu distincte; 2° par les reliefs de la zône médiaire, assez différents, plus saillants et à arête plus vive, bizarrement dessinés et non d’une manière transversale ; 3° par la petite pièce en relief, située à l'extrémité de la ligne médiane, 282 DESCRIPTION au-devant des plis transversaux de la base, ordinairement trian- gulaire el entièrement gaufrée, tandis que chez le Leros, cette partie est graduellement sillonnée et déprimée. 4° par la forme de l’extrémité des élytres, beaucoup plus sensiblement tronquée, de manière à offrir un angle peu émoussé à la partie externe de celle troncature, landis que chez le C. heros, le côté externe est subarrondi ; par la troncature plus sensiblerient oblique d’ar- rière en avant, de dehors en dedans; par l’épine dont l’angle sulural est armé, plus longue. Ces caractères Lirés de l'extrémité des élytres et des reliefs du prothorax, donnent au C. Manderst- jernæ un faciès qui frappe au premier coup d’œil. Leptura saucia. Allongée ; noire, hérissée de poils cendrés. Prothorax arrondi sur les côtés jusqu'aux deux cinquièmes, subparallèle ou légèrement sinué ensuile ; déprimé ou sillonné au-devant de la base et après le bord antérieur ; ponctué. Elytres rétrécies à partir de l'épaule, arron- dies chacune à l'extrémité ; ornées chacune d’une tache d’un rouge tes- tacé livide, peu nettement limitée, prolongée depuis l’épaule presque jusqu'aux deux cinquièmes, élendue jusqu'à la moitié, rétrécie d’ar- riére en avant, depuis ce point jusqu’au calus huméral. Long. 0,0112 (5 1.). — Larg. 4,0033 (1 1/2 1). Corps allongé. Téte noire; densement ponctuée ; hérissée de poils cendrés, surtout derrière les yeux ; brusquement rétrécie après ces organes; peu profondément sillonnée sur la suture frontale. Yeux échancrés à leur côté interne. Antennes insérées à l'extrémité antérieure de l’échancrure des yeux; prolongées jusqu'aux trois quarts environ du corps ; subfiliformes, faiblement plus grosses et plus soyeuses à partir du septième article ; noires, luisantes et garnies de quelques poils fauves sur les six premiers articles, d’un noir brun mat sur les derniers. Prothorax tron- qué en devant; élargi en ligne courbe jusqu'aux deux cinquiè- DE QUELQUES ESPÈCES DE COLÉOPTÈRES. 283 mes, subparallèle ensuite ou plutôt légèrement sinué entre le milieu et les angles postérieurs ; tronqué à la base ; transversa lement déprimé ou sillonné au-devant de celle-ci et après le bord antérieur ; convexe ; noir; marqué de points plus gros que ceux de la tête; hérissé de longs poils cendrés ; offrant sur la ligne médiane les traces légères d’un sillon longitudinal étroit, £cus- son en triangle subéquilatéral; noir; ponctué; hérissé de poils cendrés. £/ytres de deux cinquièmes plus larges à la base que le prothorax à ses ang'es postérieurs ; lrois fois à trois fois el demie aussi longues que lui ; émoussées ou subarrondies aux épaules ; graduellement rétrécies ensuite jusque vers l’extrémité, subarrondies chacune à celle-ci ; rebordées latéralement; pres- que planes sur le dos, perpendiculairement déclives sur le côté des épaules, puis graduellement d’une manière convexe; creu- sées d’une fossette humérale ; ponctuées d’une maniêre un peu ruguleuse, moins dense et moins profonde que le prothorax ; noires ou d’un noir legèrement bleuïlre ; ornées chacune d’une tache d’un rouge testacé livide, peu nettement limitée, prolon- gée sur le bord externe presque depuis lépaule jusqu’au tiers ou presque aux deux cinquièmes de la longneur, étendue à sa parlie postérieure, environ jusqu’à la moitié de la largeur de chaque étui, rétrécie d’arrière en avant depuis ce point jusqu’au calus huméral . Dessous du corps et pieds noirs; hérissés de poils cendrés ou cendrés flavescents. Cette espèce a été découverte en Crimée par M. le lieutenant- général Ch. Levaillant. NOTICE SUR LOUISE-CAROLINE D’AUMONT, TAR E. MULSANT. Lue à la Sociéié Linnéenne de Lyon, Quelle triste mission, me disais-je en prenant la plume, que celle d’avoir à enregistrer les pertes cruelles que ne cesse de faire la science ! Mais combien ce ministère n’est-il pas plus pé- nible à remplir, lorsqu'il s’agit d’une femme douée des qualités les plus aimables, enlevée au printemps de sa vie, au milieu de tous les éléments de bonheur qu’il est possible de trouver sur la terre. Louise-Caroline de Coucy, devenue plus tard madame d’Au- mont, était née le 15 septembre 1827, à Hancourt (Marne). Elle descendait de la noble et ancienne famille de Coucy (‘), dont les armes sont: six hermines en champ d'argent, avec cette devise : Melius mori quam fædari : Plutôt la mort qu’une tache! (:) Son père, l’un des plus dignes représentants de cette maison, est conservateur deseaux et forêts. Sa mère, née Joséphine Stokam, est d'origine suédoise. LOUISE CAROLINE D'AUMONT Nee à Hancourt (Marne) le 15 Septembre 1B27 Decedee à Toulon, (Var) le 19 Août 1853 , dh Va Leprtat NOTICE SUR LOUISE-CAROLINE D AUMONT. 285 Louise montra, bien jeune encore, combien la Nature avail été prodigue à son égard. À peine échappait-elle à l’enfance, que déjà elle laissait deviner quelle femme accomplie elle devait être un jour. Elevée par une mère qui joignait, à tous les charmes de l'esprit, l'attrait des vertus dont elle offrait le modèle, ses heureuses dispositions se développèrent rapidement. Elle acquit une instruction solide et variée ; elle fit surtout de l’his- loire une étude approfondie. Elle arriva ainsi à la jeunesse, celle trop courte saison de la vie. En la voyant parée de tout ce qui pouvait alors ajouter au prestige de ses vingl-un printemps, sa mère devait être glorieuse de son œuvre et se trouver amplement dédommagée de ses peines. L'estime et l'affection dont Louise était entourée, l’admiration dont elle était l’objet, devaient compléter toutes ses joies, et lui dire que les sentiments de son orgueil maternel n'avaient rien d’exagéré. < Mais cet âge où, comme une fleur nouvellement épanouie, une jeune fille brille de toutes ses grâces, est aussi l’époque où le choix de son établissement devient la préoccupation et le souci de ses parents. Vers l'automne de 1848, M. Guéneau d’Aumont, major au 18° de ligne, en garnison à Troyes, fut présenté à ceux de Louise, fixés alors dans cette ville. Des convenances rfeipro- ques ne tardèrent pas à faire arrèter, pour les premiers mois de l’année suivante, une alliance entre les deux famiiles. Louise avait une amie, mademoiselle Edulie Loizelot, dont l’en- tomologie était la distraction favorite. M. d’Aumont remit, pour celte dernière, à mademoiselle de Couey, une boite d'insectes de nos contrées, parmi lesquels figuraient plusieurs de ceux qui plaisent à tous les yeux. Louise les admira beaucoup, mais elle n’y atlachait alors d'autre intérêt que celui qu’on accorde à des objets faits pour flatter la vue. Vers la fin de la même année, elle fit, avec sa mère el sa sœur, le voyage de Paris On visita les environs. La campagne 286 NOTICE avait alors perdu presque tous ses charmes : les fleurs étaient passées, el les insectes avaient disparu avec elles. Louise cepen- dant ne voulut pas regagner ses foyers sans emporter un souve- nir entomologique à celui qui devait être bientôt l’arbitre de son bonheur. Malgré son inexpérience et la rareté des petits êtres auxquels elle faisait pour la première fois la chasse, elle finit par dénicher, sous des écorces de pins, sous lesquelles ils som- meillaient, plusieurs de ces coléoptères connus sous le nom gé- néral de Bétes du bon Dieu (*). Quelle satisfaction ne lui fit pas éprouver cette heureuse trouvaille! Comme elle se réjouissait de la surprise agréable qu’elle allait causer! Dans la suite, elle aimait, avee un plaisir indicible, à revoir, dans la collection de son époux, ces char- mantes créatures, premier gage de sa sympathique tendresse, el ces insectes, tombés les premiers sous sa main, lui firent prendre en affection tous ceux de la même famille, dont elle recherchait avec soin les espèces indigènes. L'hiver de 1848 à 1849 avait fui, et le printemps amenait avec lui l’époque de son mariage ; il eut lieu le 22 mai (?). Après les jours consacrés aux fêtes et aux visites d'usage, M. d’Aumont dut se sendre à son poste; Louise l’accompagna à Nevers, où le régiment tenait alors garnison. Elle commença bientôt à faire, avec son époux, quelques courses dans les alen- tours de cette ville. Le plaisir de se trouver avec celui qu’elle aimait, de l’aider dans ses recherches, était d’abord son unique mobile; mais soit qu’une jeune femme se laisse facilement en- (:) Harmonia margine-punctala. (2) M. l'abbé Boulage, curé de Saint-Pantaléon, prononça, à ce sujet, dans l’église cathédrale de Troyes , un discours digne de la cir- constance et des nobles familles dont les prières s’unissaient aux siennes, pour appeler sur les époux les bénédictions du ciel. SUR LOUISE-CAROLINE D'AUMONT. 287 trainer aux penchants et aux goûts de son mari, ou qu’une àme douée de linstinet du beau soit aisément impressionnée par les charmes de la Nature, les instinets merveilleux des insectes lui inspirèrent, pour l’élude de ces petits animaux, une passion véri- table, passion d’autant plus vive qu’elle y trouvait un motif nouveau d’adorer Dieu dans ses œuvres, et d'élever plus souvent vers lui ses pensées de reconnaissance et d'amour. Dans le but de favoriser, dans sa naissance, ce goût qui s’har- monisait si bien avec les siens, M. d'Aumont se plaisait à initier aux secrels des moyens à employer pour rendre les chasses plus fructueuses ; mais en peu de temps, son esprit intelligent, son génie inventif, sa patience dans les recherches, la rendirent plus habile que son maitre. Elle sut bientôt retirer du filet et du pa- rapluie tous les services que peuvent rendre ces instruments. Il fallait la voir, accroupie au pied d’un arbre, pourchassant les insectes sous les écorces, dans le gazon, dans la mousse et autres lieux où ils aiment à se cacher; ou, pour fouiller le sable, em- ployant, comme un rateau, ses doigts délicats réservés jusqu'a- lors aux plus gracieux ouvrages de femme. Avec quel soin mi- nulieux elle épluchait les plantes, feuille à feuille, brin à brin, pour saisir les Apions, les Altises et autres coléoptères de pelite taille, fixés à ces matières végétales ou cherchant sous elles un abri! # Par un goût rare, en général chez les débutants, elle s’atta- chait de préférence à la recherche des petites espèces, et elle sa- vai les piquer avec une merveilleuse adresse. Elle avait compris de suite qu’en s'adressant à ces pygmées, elle trouverait des occasions plus fréquentes de remplir dans les cartons de son époux, des places inoccupées. Croyait-elle avoir fait une conquête ou une trouvaille un peu importante, elle annonçait sa bonne fortune par un cri particulier, par une exclamation singulièrement ex- pressive ; el quand elle acquérait la certitude que l'insecte tombé en son pouvoir manquait à la collection de son ami, ses yeux 285 NOTICE humides de plaisir lui disaient combien elle était heureuse de pouvoir accroilre ses trésors entomologiques. Louise mettail dans ses recherches une tenacité passionnée, et souvent elle finis sait par lasser les rigueurs de la fortune qui, parfois, se mon- trail peu disposée à la favoriser. Un jour, son étoile avait été malheureuse; elle revenait ses flacons presques vides. Elle s’était laissé altarder, dans l'espoir de se voir enfin récompensée de ses peines ; cet espoir ne fut pas déçu. Dans une flaque d’eau se jouaient, au soleil couchant, une foule d’Hydropores, parmi les- quels diverses espèces assez rares; elle se dédommagea ample- ment sur ces pelits malheureux des mécomptes de la journée. La nuit vint trop tôt l’arracher à ses jouissances. Ces promenades entomologiques, si fécondes en émotions el en plaisirs, étaient devenues pour elle un besoin. Aucune peine, aucune difficulté n’était désormais capable de refroidir son zèle; elle se jouait même parfois des dangers. Ainsi, elle suivit un jour, pendant une demi-lieue, la levée assez étroite de la Loire, dans laquelle un faux pas ou une étourderie pouvait la faire tomber, pour avoir l’occasion d’envelopper dans son filet une foule d’insectes voltigeant sur ces bords, au crépuscule d’une belle soirée d'été. Quand, retenu par son service, M. d’Aumont ne pouvait l’ac- compagner , elle s’aventurait sans lui-dans les champs environ- nants, pour ne passer sans résultat aucune journée favorable. La Nature, il est vrai, ne la laissait jamais seule, même dans les lieux les plus retirés ; elle les animait par la présence d’une foule de petits citoyens, régis par des lois souvent plus sages que les nôtres, et déployant des instinets dont notre intelligence reste souvent confondue ; elle réalisait souvent à ses yeux les fictions les plus ingénieuses de la mythologie. Les insectes n’élaient pas au reste le seul objet de ses recher- ches. Elle collectait aussi les coquilles fluviatiles et terrestres. Son époux avait commencé à se livrer à cette étude vers l’épo- SUR LOUISE-CAROLINE D’AUMONT. 289 que de son mariage (!), etcette circonstance l’avait affectionnée à cette branche des sciences naturelles. Vers la fin d'avril 1850, le régiment auquel M. d’Aumont était attaché fut envoyé à Laon. Louise voulut suivre en voiture, el par élapes, son mari obligé de marcher à cheval à la tête de son bataillon. Elle partageait ainsi une partie de ses peines ct de ses privations, el toujours elle était la première à prendre le côté plaisant des mauvais gites dans lesquels il fallait passer la nuit. Dès qu’elle était arrivée au lieu du repos, elle mettait à profit les heures diurnes qui lui restaient jusqu’au crépuscule, pour courir à la chasse aux insectes, Partout elle butina sur sa roule, et fit souvent d’admirables récoltes (?). Ces pérégrinations par étapes, outre l’avantage qu’elles lui offratent de connaître le pays en détail, lui permettaient aussi d’emporter de chaque contrée quelque memento de son passage. Plus tard, en revoyant le fruit de ses recherches, elle vivait de souvenirs el d'illusions; chaque objet lui rappelait les lieux qu’elle avait visités, les champs qu’elle avait parcourus, et sou- vent jusqu'aux émolions qu’alors elle éprouvait. Sa collection était devenue, pour ainsi dire, l’histoire de ses promenades, de (1) Il avait eu pour guides MM. Ray et Drouët, de Troyes, conchy- liologistes zélés. (?) En quittant Nevers, elle passa successivement par Gien, Mon- targis, Melun, La Ferté-Milon, Soissons et autres gîtes intermédiaires. Les bois de La Ferté-Milon surtout, lui offrirent, sous les feuilles tombées, bon nombre de Carabiques des genres Lebia, Dromius, etc. C’est là que, pour la première fois, elle vit, au sommet de la tige d’un allium, posé comme un grain de corail, ce joli Criocère (C. brun- nea), qui en rappelle la couleur ; c’est là enfin qu’elle trouva la belle Helix incarnata. Près de Bonny, elle rencontra quelques-uns de ces Longicornes singuliers,çconnus sous le nom de Dorcadions, qu’en raison de leurs formes, el surtout de leurs cornes retroussées , elle compa- rait à des chèvres en miniature. Annales de lu Société Linnéenne. 19 290 NOTICE ses voyages, de sa vie même, mais écrite dans un langage hiéro- glyphique dont elle seule possédait la clef. On arriva à Laon dans la première quinzaine de mai. La posi- tion charmante de celte ville, entourée de bouquets de bois, de sablonnières et de prairies, offrit un nouvel aliment à son acti- vité et de nombreuses richesses pour sa collection (*). Le respect humain, cet être fantastique qui souvent sert d’é- pouvantail, pour les actions même les plus louables, n'avait aucun empire sur l'esprit de Louise. Un jour, sur les boulevards de la ville, un Taupin, d’une espèce qu’elle ne possédait pas encore (?), vint se poser élourdiment sur lépaaletie de son époux. Elle ne l’eut pas plus tôL aperçu, que sa main s'était levée pour le saisir ; mais, animé par les feux du soleil, linsecte plus agile avait dé- ployé ses ailes à son approche, et avait cherché son salut dans la fuite. Notre chasseresse n’était pas femme à renoncer ainsi à une conquête qu'elle s’était promise. Sans s'inquiéter des spectateurs, elle suivit, dans les airs, l’insecte d’un regard perspicace, et de poursuile en poursuite finit par s’en emparer. Le 1% octobre de la même année, le régiment se mellait en route pour le Puy-en-Velay. Louise savait se créer, dans ses voyages, des jouissances variées. Les beaux sites , les vieux chà- teaux, avec leurs légendes et leurs souvenirs, réveillaient à chaque instant son imagination facilement enthousiaste , et ser- vaient d'aliment à son esprit toujours avide de s’instruire. A l'aspect de ces manoirs féodaux, sur lesquels le temps avait laissé de si profondes traces de son passage, elle aimait à se reporter en esprit à ces siècles plus ou moins lointains, dont lPhistoire lui était familière, et loujours elle savait trouver le moyen de (:) Les Harpalus ferrugineus. — Agrilus Guvrini, chrysopterus. — Ectinus aterrimus. — Corymbites cruciatus. — Aliica campanulae et atropa. — Psylliodes operosa, etc., etc. (?) Corymbiles castaneus. SUR LOUISE-CAROLINE D’AUMONT. 291 faire ressortir du spectacle de ces ruines quelques idées reli- gieuses (?). Quand on arriva au Puy, la neige couvrait déjà les champs. Louise et son époux utilisèrent ces jours de froidure, pour met- tre en ordre Jeurs richesses amassées dans la belle saison ; mais, dès que la température devenait supportable , ils employaient une parte de leur temps à visiter les anciens monuments, si abondants dans les environs de la capitale du Velay (?). Plusieurs de ces promenades eurent pour but l'établissement de Walsh, où les RR. PP. jésuites ont rassemblé une foule d’objets d'histoire naturelle ou autres curiosités, rapportées de leurs missions loin- laines, principalement de celles de la Chine, objets qu’ils met- tent, avec une bienveillance empressée, à la disposition de tous les amateurs. Le Scarabée hercule, qu’elle y vit pour la première fois, lui donna une idée de la magnificence de cette faune ento- mologique des tropiques, dont jusqu'alors elle avait vu peu d'échantillons. Vers le milieu de mars 1851, M. d’Aumont et son épouse vinrent passer deux jours à Lyon. Il y eut, à cette occasion, chez l’un de nos amis (*), réunion de divers entomologistes de la ville. Louise contribua pour une large part aux charmes de cette déli- cieuse soirée. Sa physionomie heureuse réflétait la candeur et la beauté de son âme. Les longues boucles de sa blonde chevelure encadraient à merveille son charmant et gracieux visage ; et, dans ses yeux bleus, il y avait je ne sais quoi de suave, qi lui Rare DE né ne GR REED (') Elle a jaissé des notes destinées à raviver ses impressions de voyage, qui pourraient servir de modèle par leur concision et leur clarté. (?) Les ruines du château de Polignae, bâti, suivant la tradition sur l'emplacement d’un temple d’Apollon. — Le château d'Espaly-Saint- Marcel, où Charles VIT fut reconnu roi de France en 142?, etc. (3) M. Gacogne. 292 NOTICE donnait une expression d'angélique douceur. A tous les dehors extérieurs capables de faire naitre la vanité dans le cœur d’une femme, elle joignait cette noble simplicité, cet oubli de soi-même dont les âmes supérieures donnent le plus souvent l’exemple. Douée d’une instruction rare, elle la dissimulait avec la modestie compagne ordinaire du vrai mérite ; cependant, malgré ses soins et comme à son insu, la pureté et l’élégance de son langage, ses observalions fines et judicieuses, ses manières pleines de grâces servaient, comme d’indiscrels témoignages, à révéler une de ces éducalions exceptionnelles qui décèlent souvent la noblesse de l’origine. L’entomologie fournit les prineipaux sujets de la con- versalion. Louise causait alors de cetle science comme une per- sonne qui en à fait une étude sérieuse. Elle parlait surtout de ses chasses avec celte animation qu’on met au récit d’un plaisir qu’on eroil goûter encore, où dont on a conservé un vivace souvenir, Les heures de cette soirée charmante s’envolèrent d’une aile trop prompte. Chacun de nous, en faisant ses adieux à M. d’Aumont, se sentait heureux du bonheur qui lui était échu. Cet officier, peu de temps après, rejoignit à Clermont le reste de son régiment. Là, il ressentit assez vivement les atteintes d’une affection rhumatismale du cœur. Louise, si complètement identifiée avec l'existence de son mari, souffrait de ses douleurs, el avait pour lui ces attentions délicates, ces soins, cette sollict- tude et ce dévouement que les femmes savent pousser parfois jusqu’à l’héroïsme. Les eaux de Saint-Sauveur furent jugées nécessaires. Madame d’Aumont fit avec un double motif de joie les préparatifs de ce voyage. Elle espérait y trouver le rétablis- sement d’une santé qui lui élait chère, et son imagination s’en- flammait déjà à la pensée des richesses entomologiques dont les Pyrénées devaient la mettre en possession. Vers la fin de mai, les deux époux se mirent en route. Ils s’arrétèrent à Toulouse, où M. Moquin Tandon leur fit avec em- pressement les honneurs du beau jardin botanique de la ville et SUR LOUISB-CAROLINE D’AUMONT. 293 de sa riche collection de coquilles. Ils passèrent à Tarbes, longue cité, étendue sur la rive gauche de lAdour, dans une plaine bornée par les premiers degrés des Pyrénées ; ils traversèrent Argelès, et suivirent les vallées si pittoresques qui conduisent à Saint-Sauveur, village situé à près de 800 mètres au-dessus du niveau de la mer, sur la rive gauche du Gave de Pau. A la vue de cettenature grandiose, de ces montagnes cachant dans les nues leurs pics sauvages, de ces routes bordées souvent d’affreux précipices, de ces ruisseaux roulant avec rapidité leurs ondes limpides, ou par- fois tombant en cascades écumantes , Louise ne pouvait épuiser ses sentiments d’admiration, ni trouver des paroles pour les rendre. Pendant les sept semaines de leur séjour aux bains, les deux époux utilisèrent toutes les journées propices pour rayonner dans les environs. Il faut s’être livré à ces excursions dans les chaines élevées, pour en connaître tous les charmes. L’entomo- logiste n’éprouve pas seulement alors de vives émotions à la rencontre des objets dont 1l s'enrichit, et dont le prix augmente à ses yeux en raison des peines qu’ils lui coûtent, la Nature le paie par mille autres faveurs du culte secret qu’il vient lui ren- dre. Elle donne des plaisirs à tous les sens. C’est pour lui qu’elle semble faire mürir sur ces hauteurs les framboises succulentes et les fraises parfumées ; c’est pour lui qu’elle réserve la vue de ses beautés les plus rares, de ses horreurs les plus étonnantes; c’est pour lui enfin qu’elle étale le panorama d’une horizon sans bornes, ou qu’elle déploie, à chaque matinée d’été, la pompe de ces levers de soleil dont la magnificence indicible jette l'âme dans une extase religieuse. Louise visita ainsi la plupart des lieux voisins : Cauterets, Barèges et Gavarnie, où de nombreuses cascades animent du bruit de leurs eaux un cirque immense qu’on dirait élevé par les Titans. Une de ces promenades lui fournit l’occasion de faire la découverte de la belle Chrysomèle (*), (1) Chrysomela Ludovicae. 294 NOTICE à laquelle son nom restera désormais attaché, Les Pyrénées lui procurèrent, avec le rétablissement de son époux, d’abondants trésors de leur faune si remarquable ("). Elle s’était promis de revenir leur payer plus d’une fois son tribut d’admiration et de reconnaissance ; mais ce rêve ne devait pas se réaliser. Louise, à part les douceurs de la maternité dont elle ne devait pas jouir, goûtait tout le bonheur possible. II s’acerut, vers la lin de Pélé, par la visite de sa famille (?), et au printemps sui- vant par celle de son amie d'enfance, Mademoiselle Loizelot. L'arrivée de cette dernière fut le signal de nombreuses courses, dans lesquelles l’entomologie et l’amitié trouvèrent sans peine le secret de faire agréablement passer les heures. Dans une de ces excursions , la petite caravane , sous la conduite du savant M. Lecoq, dressa sa tente au village de Murol, à quatre lieues du mont Dor, et fit pendant trois jours, dans ce pays accidenté, des explorations que l’aimable cicérone sut rendre agréables, instructives et fructueuses (Ÿ). Après avoir parcouru, du nord de la France aux Pyrénées, une partie de nos départements, il restait à Louise de connaître la Provence, celte terre privilégiée, où une foule d'insectes re- cherchés des naturalistes, aiment à se réchauffer aux rayons du soleil méridional. Les désirs qu'elle formait à cet égard ne 1ar- () Les Carabus splendens, festivus, pyrenaeus, Cristofori. — Aptirus pyrenaeus.— Anchomenus cyaneus. — Zabrus obesus. — Silpha Souver- bii. — Byrrhus pyrenaeus. — Dryops femorata.— Otiorynchus nava- ricus, fossor, monticola, ete , etc. (*) Son frère, accompagné de ses “parents, était venu s'engager dans le 18° de ligne. (#) M'e Loizelot, à son départ, fut accompagnée jusqu’à Dijon par Louise et par son époux. Ceux-ci purent passer quelques semaines dans celte ville, où résident le père et ia sœur de M. d’Aumont : le premier, professeur honoraire à la faculté des sciences, dont il a été pendant quarante ans l’un des inembres actifs les plus distingués. SUR LOUISE-CAROLINE D'AUMONT. 295 dèrent pas longtemps à être remplis. Au printemps de 1855, le 18° de ligne reçut l’ordre de se rendre à Toulon. M. d’Au- mont ne voulut pas traverser Marseille sans y serrer la main à M. Wachanru, nouvellement de retour de Tarsous, où il avait perdu ce qu’il avait de plus cher (*). Au récit des malheurs de ce naturaliste, les yeux de Louise s'étaient remplis de larmes ; hélas, elle était loin de prévoir que bientôt elle en ferait couler de non moins amères! Arrivée à Toulon, le ciel si beau de ce pays, la flore et la faune de ces contrées, si différentes de celles du centre et du nord de la France, exaltèrent de nouveau son imagination et la ber- cèrent des rêves les plus séduisants. Chaque jour, des conquêtes intéressantes où inattendues la poussaient à des excursions nou- velles. Peut-être mit-elle trop d’ardeur à ces courses, dont l’état embrasé de l’atmosphère augmentait les fatigues. Un jour, elle était allée visiter Saint-Mandrier ; la promenade marilime nécessaire pour arriver dans ce lieu, les beautés de l'hôpital, de ses jardins et de ses alentours, la singularité de cel écho babillard qui semble emprunter les mille voix de la renommée pour répéter les mots qu’on lui confie, les insectes, nouveaux pour elle, dont elle avait garni ses flacons, tout avait contribué à lui causer de délicieuses émotions. Jamais, peut-être, son âme ne s’était-elle ouverte à plus de jouissances, À son retour, mollement bercée sur les eaux, dans la nacelle légère qui la ramenait à la ville avec son époux, elle se serait volontiers écriée avec le poète : O temps! suspends ton vol; et vous, heures propices ! Suspendez votre cours : Laissez-nous savourer les rapides délices, Des plus beaux de nos jours. LAMARTINE. (") Madame Marie Wachanru, morte le 19 janvier 1853. 296 NOTICE SUR LOUISE-CAROLINE D'AUMONT, Mais le bonheur d’ici-bas est de courte durée, sans doute pour nous empècher de nous attacher trop fortement à lui; celui de Louise touchait à son terme. Dans la longue traversée de la rade, son corps échauffé par la chaleur du jour, frissonna sous l’haleine refroidie de la brise du soir. Peu de temps après (*), il fallut s’ali- ter. Le malse présenta d’abord sous une apparence assez bénigne, el la science semblait en promettre une terminaison prompte et facile à la tendresse alarmée de son époux; mais bientôt il fut impossible de se faire illusion ; la malade elle-même ne put se méprendre sur la gravité de son état. La religion, sur laquelle elle s'était sans cesse appuyée, la soutint dans cette épreuve dou- loureuse. Résignée à la volonté de Dieu, elle lui fit le sacrifice de sa vie, et celui beaucoup plus pénible de se séparer de l’in- consolable ami qu’elle allait sous peu laisser après elle ; fortifiée ainsi par les sentiments pieux qui n’avaient cessé de l’animer pendant tout le cours de son existence, son âme éminemment chrétienne alla recevoir au ciel le prix de ses vertus. C’était le 19 août 1853; elle n'avait pas encore 26 ans! On pourrait graver sur sa tombe ces vers si connus, adressés par Malherbe à son ami Du Perrier : Elle était de ce monde où les plus belles choses Ont le pire destin, Et rose elle a vécu ce que vivent les roses ; L'espace d’un matin. () Le 19 juillet. EXCURSION D'UN NATURALISTE DANS LES HAUTES-ALPES, PAR Apr, M. GACOGNE. Lue à la Société Linnéenne. {D — J'avais si souvent entendu vanter la richesse de la flore des Hautes-Alpes et les précieuses captures que l’entomologiste y peut faire, que je désirais vivement explorer moi-même ce beau pays. Je quittai Lyon le 14 août, avec M. Stéphane Bonnamour, jeune botaniste plein d’ardeur et de zèle. Notre projet était de parcourir le Lautaret, ensuite de gagner la vallée supérieure du Guil jusqu’au Mont-Viso, en prenant Abriès pour centre de nos opéralions. À deux heures du matin, le courrier nous laissait au relais de la Grave, commune placée sur la limite des départements de l'Isère et des Hautes-Alpes. À une lieue de là, est un autre village appelé le Villard-d’Arène, 298 EXCURSION D'UN NATURALISTE il est élevé de 1674 mètres au-dessus du niveau de la mer. Nous nous y établimes chez M. Clot, dont l’auberge est ordi- nairement la station des naturalistes qui veulent explorer le Lautaret. Le Lautarel est une montagne toute tapissée de verdure et de fleurs dans les mois de juin et de juillet. Elle commence à la sortie même du Villard-d'Arène. La route impériale de Grenoble à Briançon la traverse dans loute sa longueur ; cette route est fort bien entretenue, et s’élève par une pente douce jusqu’au col, au milieu de vastes prairies profondément accidentées , bornées de tous côlés par des montagnes, tanlôl gracieuses el verdoyantes, lantôt offrant l’aspect d’immenses forteresses cou- ronnées par des glaciers el par des neiges éternelles. Le jour même de notre arrivée, mon compagnon et moi, munis du léger bagage des botanistes, nous suivions les prairies qui longent le grand chemin. À peine avions-nous quillé les dernières maisons du village, que nous commencions nos récoltes en cueillant l’Æsperugo procumbens L., et l'Astragalus hypoglottis L. L'Euphrasia lanceolata Gauv. couvrait littéralement les champs de blé qui berdent l’ancienne route. Après avoir marché pendant une demi-heure, on arrive à un petit pont; on trouve aussitôt un sentier à droite qui conduit dans la prairie; en le suivant pendant quelques minutes, je trouvai le Geranium aconitifolium L’aer.,les Potentillu nivea L., et multifida L. L’Artemisia tanacetifolia Az. se montrait çà et là, mais elle était rare. En peu de temps je fis une abondante récolte: ma boîte ne suffisait point pour contenir les Campanula barbata L., la Centaurea uniflora L., V Asphodellus delplinensis Gr., V Alche- milla hybrida Hore., le 7rifolium badium Scurss., l’Antheri- cum liliastrum L., V'Hieracium picroides Nux., la Gentiana asclepiadea L , la Potentilla delphinensis Gr., la Linaria italica DANS LES HAUTES-ALPES. 299 Trev. el une foule d’autres plantes, car je me bornerai unique- ment à mentionner les espèces les plus remarquables de nos herborisations. Je parvins bientôt à un torrent profondément encaissé, sur la rive opposée duquel végèlent le Cérsium autareticum Mur, qui devrait s'appeler lautareticum, Va Gentiana Burseri Var., la Swertia perennis L., le Cardius carlinæfolius Lam., le Draco- cephalum Ruyschiana L. Tout près de là, à Case Girarde, croit la rare Æchillea dentifera DC. De l’autre côté de la route impériale, je n’ai trouvé en dehors des espèces déjà citées, que le Brassica Richerü Nue. l'Anemone narcissiflora L., le Nepeta graveolens Nux. et le Botrychium lunaria SW, ; mais l_/rtemisia tanacetifolia était très-abondante. Si l'on remonte toujours le ruisseau, il conduira au col même du Lautaret, où se trouve une pauvre cabane décorée du nom pompeux d’hospice, e’est un refuge pour le voyageur surpris par lorage. Non loin est un petit pré, nommé Praz-Brunet, dans lequel nous avons recueilli POrobus luteus L., la Phaca alpina Jac., le Sésymbrium tanacetifolium L., le Bellidiastrum Micheli Coss., le Schœnus ferrugineus L le Juncus alpinus Nuz., les Phyteuma {alleri Azs. et betonicefolia Nux., l'Hieracium sabrinum Ses., les Crepis paludosa Mosxcu. et blattarioides Vuz. et le Carex capillaris L. Sur la route même, à quelque distance de l’hospice, on trouve la Paronychia polygonifolia DG., el au sommet du pré appelé le Querlat, une plante rare, l’Ærtemisia chamaæmelifolia Vis. La chasse aux Coléoptères ne me fournit presque rien dans ces immenses prairies, cela n’est pas étonnant; le Lautaret n’a pas un arbre pour développer et nourrir les larves des insectes. J'ai vainement passé ma filoche sur les nombreuses plantes ; je n’ai pris que quelques Oreina,et des Crepidodera femorata GxL., melanostoma Repr. et r'UficOrnis Fas. . 300 EXCURSION D'UN NATURALISTE Je fus un peu plus heureux pour les Carabiques. Sous les pierres autour de l'hospice les Cymindis humeralis F., hybrida Hger et punctata Des. se trouvaient assez communément en compagnie du ?/erostichus rufipes Des. Quand on est sur le col même, si l’on regarde du côté du Pelvoux, on aperçoit quelques endroits où séjourne la neige pendant tout l'été. De là descend un petit ruisseau tout blanchi d’écume, qui tombe de rochers en rochers et roule sur un lit de pierres ; c’est la station d’un insecte rare qui, à ma connaissance, n’a jamais été pris que là en France : la Vebria laticollis Des. Il faut la chercher sous les pierres et sous les mousses baignées par ce filet d'eau glacée ; elle est assez commune. Les bords de la Romanche, au Villard-d’Arène, me donnèrent plusieurs Vebria Jokischit Srurx. et les espèces de Bembidions qu'on rencontre d'ordinaire dans les hautes montagnes. J’eus cependant la satisfaction de prendre une dizaine de Peryphus bisignatus Mënérr., insecte rare, que je n’ai plus retrouvé ailleurs. Je mentionne aussi l/phodius nivalis Murs. comme élant très-commun dans les pâturages de la serre des Vernois, près le Villard. Cette année j'ai pu me convaincre une fois de plus, que le mois d'août est une époque beaucoup trop avancée pour la chasse aux insectes, même dans les plus hautes localités. Le meilleur moment m’a toujours paru la fin de juin, ou tout au moins les premiers jours de juillet. Le mois de septembre serait préférable à celui d’août, à cause de la seconde éclosion qui apparaît quand la saison est belle, En face du Villard-d’Arène, sur l’autre rive de la Romanche qu’on passe sur un mauvais pont, se trouvent un bois de mélèzes et de vastes pälurages. Le pays forme un amphithéätre de coteaux couronnés par des rochers gigantesques et par une haute montagne appelée le Bec. Nous résolûmes d’herboriser de ce coté le lendemain. DANS LES HAUTES-ALPES. 301 Nous suivimes le sentier qui se dirige à droite, du côté de la Grave jusqu’à la serre des Vernois, dans l'espérance d’y trouver la Ranunculus parnassifolius L., mais nous ne pûmes découvrir aueun vestige de cette plante. Çà et là croissaient en abondance le Dryas octopetala X., le Silene alpina Tuow., et une loute pelite Potentille d'un pouce de hauteur, variété naine de Ja Tormentilla erecta L. Nous revinmes sur la montagne du Bec. Le chemin passe à travers le bois; plus on s'élève, plus la végétation devient abondante et variée. On trouve dans la partie supérieure : lÆqui- legia alpina X., V Astrantia minor L., le Linum alpinum Jaco., lAtragene alpina L., les Pedicularis rostrata L., tuberosa L. et verticillata L., VOnonis cenisia L., Va Viola biflora L., etc. J'y récoltai aussi le Sonchus alpinus L., mais il y est rare. L’extrémité de la forêt est bornée par un entassement de ro- chers énormes, qui forment comme une longue muraille s’éten- danthorizontalement en suivant le contour de la montagne. Il est impossible de s’avancer plus loin; tous les passages que l’on veut tenter pour s'élever, aboutissent inévitablement à d’effrayants précipices. Il n’existe qu’un petit sentier connu des habitants du pays, et pour ainsi dire perdu au milieu du gazon. Ce ‘sentier conduit à une brèche étroite, perpendiculaire, taillée dans le roc par la main de la nature. C’est le passage de la Suire. Il faut escalader ce couloir en s'aidant des pieds et des mains. Au reste il est plus effrayant que périlleux; partout le roc forme de larges saillies, et le sol nourrit une foule de plantes. Les Carex hispi- dula Gauv. et sempervirens Nuz. se mélangent avec le Æ4odo- dendron, la Soldanelle des Alpes et une foule d’autres fleurs. Après avoir franchi joyeusement ce défilé, M. Bonnamour et moi, nous arrivaämes sur un plateau gazonné, où des roches entassées présentaient çà et là l’aspect du chaos. Un torrent sorti des glaciers supérieurs arrosait en murmurant ces débris informes, ainsi que de petits tapis de verdure parsemés de fleurs ; 302 EXCURSION D'UN NATURALISTE mais bientôt la pente devenait rapide, et les eaux roulaient à grand bruit jusqu'à un précipice ; là elles tombaient en bondissant de rochers en rochers jusque dans la Romanche, à plus de 500 mètres au-dessous. Nous étions dans une solitude profonde : aucun oiseau, aucun animal sauvage ou ami de l’homme n’apparaissait ; aucune voix ne résonnait dans Pair, hormis celle du torrent. Autour de nous la nature abrupte régnait en souveraine et avail empreint tous les objets d’une sorte de solennité terrible. Devant moi se dressail une masse de rochers dominée par les glaciers inaccessibles du Bec; tandis que de tous les autres côtés Îles yeux ne rencontraient que les crêtes escarpées des montagnes. Nous arrivämes au pied des véritables rochers du Bec ; nous nous bornâmes à explorer les plus abordables. La végétation était subitement changée. Le sol était littéralement tapissé en certains endroits de Geuwm montanum V. de récollai la Sesleria cœrulea Ar»., la Luzula lutea DC, V'Arabis alpina L., V Ante- ricum serotinum L., les Pinguicula vulgaris el alpina L., le Tussilago alpina W., le Galium tenue Nux., les Potentilla gentilis Jorv. et aurea L., le Trifolium cespitosum REGN., l’Anemone vernalis L. et le Saxifraga cuneifolia L. Le botaniste qui voudrait augmenter sa récolte dans la même journée peut revenir au Villard-d’Arène en remontant le cours de la Romanche, mais il lui faut un guide. Le long des rochers de la rive gauche, je recueillis le lendemain lÆconitum an- thora L., VEpilobium Fleischeri Hocusr., la ’oodsia hyperborea R. Browx, les Ærtemisia nana Gr. var. & Allioni DC. et mutel- lina Nixz, Je conseille au botaniste de consacrer une journée entière à la course de la montagne du Bec; les plantes les plus rares sont plus élevées que l’endroit où nous dûmes nous arrêter, parce que le soleil à son déclin nous avertit de songer au départ. Sur les rochers foudroyés par les orages, on récolte la Poten- DANS LES HAUTES-ALPES, 303 tilla frigida Nuz. la Draba Wahlembergii Hart. et le Cerastium pedunculatum Gavr. Comme la plupart des plantes que nous trouvions étaient en graines ou très avancées, je voulus explorer le Mont-Galibier, un des points les plus élevés des environs. J'avais l'espérance que là, du moins, nous aurions des fleurs nouvellement écloses. Nous partimes du Villard-d’Arène à 7 heures du matin, et nous arrivames à l’hospice du Lautaret vers dix heures. Cette cabane, située lout-à-fait au col, est à 1960 mètres au-dessus du niveau de la mer. C’est la plus misérable demeure qu’on puisse choisir pour passer la nuit. Je conseille aux naturalistes qui voudront faire l’excursion du Galibier de revenir coucher au Villard-d’Arène, plutôt que de s'arrêter dans un si triste lieu. Il faut aussi avoir soin de se munir de son diner, car on ne trouve en cet endroit que de mauvais vin, du beurreet du pain. A quelques pas de la maison, auprès d’une source délicieuse et limpide, croissent de nombreux pieds du Æanunculus aconitifo- lius L, Le Sisymbrium acutangulum DC. tapisse les vieilles ruines voisines ; et si l’on suit le chemin dans la direction du Galibier, on trouve l’Ærigeron uniflorum L., le Hieracium saxatile Niiz. el le Zanunculus l'illarsi DC. Après avoir remonté pendant un quart d'heure les bords du premier lorrent, dit de Côte-Plane, nous aperçümes de magni- fiques touffes roses et blanches du Æanunculus glacialis L. ; la Gentiana bavarica L. était partout dans les prés humides. En continuant la route dans la direction des chalets du Galibier, on arrive auprès de gros blocs de rochers, le long desquels roule le torrent de la Guisanne qu’il faut franchir en cet endroit. C'était le 19 août, nous pümes remarquer que la végétation du printemps commençait. Les Ænemone alpina L. el balden- sis L., le ARanunculus pyrenœus L., le Pedicularis comosa L., 304 . EXCURSION D'UN NATURALISTE POxytropis lapponica Gav»., le Polygala alpestris Rons., ete., et d’autres jolies fleurs formaient un véritable parterre, dont la fraicheur était continuellement entretenue par l’onde écumeuse du ruisseau. En moins de dix minutes nous atteignimes les chalets. Là nous fimes une halte pour déjeüner ; nous recueillimes lÆpilo- bium origanifolium Lan. et la Phaca astragalina DC. végélant autour de nous, puis nous gravimes le sentier qui mêne au Galibier. Après le premier grand ravin, le botaniste trouvera une petite plante rare, de quelques centimètres de hauteur, la Potentilla minima Mars, ainsi que les Gentiana glacialis el nivalis, et l'Alchemilla pentaphylla L. En continuant la route, l’on arrive dans un terrain rocailleux, où croissent l’_/retia vitaliana l.., le Leontodon Taraxaci Lois., le Geum reptans L., le Brassica repanda DC., V'Achillea nana, l'Alyssum alpestre L.; puis par un chemin en zig-zag à peine tracé, l’on parvient sur le plateau de la croix du Galibier. Les plantes les plus intéressantes sont sur le versant de la Savoie. Quoique la végétation commençat à peine à paraitre, parce que la neige était fondue depuis peu de jours, je puis dire que le Saxifraga biflora A. el Ænemone glacialis L. tapissaient toute cette partie de la montagne. La Saussurea depressa GRENIER, couvrait de petites places de ses feuilles cotonneuses, mais elle n’était pas assez avancée pour être récollée. A la droite de la croix, sur les rochers, je recueillis P/Zer- niaria alpina Nix. ; puis sur la gauche, la Campanula cenisia L., l'Artemisia spicata Wourr., l'Oxytropis lapponica Gaur. et l’_AÆrnica scorpioides Koch. Si l’on descend du côté de la borne frontière, on trouve PArabis coœrulea Jaco., la Draba Wahlembergii Marr., le Lychnis alpina L., et sur un petit montieule encore plus à gauche, le Ranunculus rutæfolius L. DANS LES HAUTES-ALPES. 305 Du sommet du Galibier l'œil embrasse un immense horizon. En dessous de soi, bien loin dans une profonde vallée, on aperçoit un village sur la Savoie. À l’est, sont les crêtes du Mont-Genèvre qui dominent Briançon : au sud, la masse du Pelvoux dresse son pic de neige au milieu d’autres sommités, chargées de glaciers, sources de la Romanche; enfin, à l’ouest, la vue se promène sur la chaine du Gauléon, limite de la France et de la Savoie. Que l'aspect de ce paysage est imposant el grandiose quand il est éclairé par un soleil radieux! Que lPäâme s'élève avec de douces émotions vers le Créateur de tant de merveilles ! Comme on respire à l’aise, Icin du tumulte des villes, au milieu de cette belle nature, et combien toutes les ambitions humaines pa- raissent misérables devant ces grands tableaux ! À mon retour au Villard-d’Arène je pris mes dispositions pour me rendre au plus tôt à Briançon et au mont Viso. Cependant en quittant ces lieux, le regret me prit de n'avoir pas remonté le vallon de l’Arp jusqu’à la source de la Romanche. C’est la partie la plus pittoresque, et c’est aussi la moins explorée ” de tout ce côté des Hautes-Alpes. Le touriste assurément y trouverait des sites aussi féconds en émotions que ceux qu’on va chercher à grands frais en Suisse et au Montanvers. Cette partie du Dauphiné abonde en chamois et en marmottes; mais pour les rencontrer, il faut aborder la région des neiges éternelles. Si le pays est ravissant l'été, par compensation il est affreux pendant l'hiver. La route qui passe par le col du Lautaret est souvent couverte de 45 à 20 pieds de neige. Elle ensevelit les perches plantées de distance en distance afin de guider celui qui voyage dans celte rude saison. Alors certains villages sont tout-à-fait abandonnés ; leurs habitants émigrent. Les uns se font marchands ambulants, colporteurs ; les autres entrent en service dans les communes voisines, jusqu’à ce que la fin du Annales de la Société Linnéenne. 20 306 EXCURSION D'UN NATURALISTE mois de mai découvre la terre de son blane manteau de frimats. Le bois manque actuellement dans tout le Lautaret. Les petits bouquets de mélèzes de la Grave et du Villard, décorés du titre de forêts de l’état, sont soigneusement gardés intacts pour retenir les avalanches. Pendant tout l'hiver, la vie des habitants est concentrée dans les étables avec les vaches. C’est là que se réunissent les voisins pour travailler ; c’est là que se fait la veillée, mais elle n’offre pas l'agrément du coin du feu. On y raconte plus qu'ailleurs de longues histoires de sorciers et des légendes prodigieuses. Les pauvres gens n’ont pour se chauffer que les déjections des vaches qu’ils font sécher au soieit pendant l’été. Aussi chaque ménage ne euili son pain qu'une fois par an. Quand on veut le manger, on le met tremper d'avance pour l’amollir. Depuis quelques années, on a découvert de l’autre côté du Lautaret une mine de charbon de terre de qualité médiocre. Les habitants un peu à l'aise mêlent ce combustible avec celui qu'ils re- lirent de leur bétail, et qui serait mieux employé comme engrais. Il ne faut pas plus de quatre heures pour se rendre du coi du Lautaret à Briançon. La route passe par le Lauzet, le Monestier, Serres et St-Chaffrey. Elle suit la rive gauche de la Guisanne, rivière formée par deux torrents, dont l’un prend sa souree au Galibier, l’autre au Lautaret. Ils se réunissent au pied de ce dernier col, pour de là porter leurs eaux à la Durance. Briançon est élevé de 1570 mètres au-dessus du niveau de la mer. Tout le monde sait que cette place est une des plus fortes de l’Europe, elle passe pour imprenable. Sa population est de 4,000 habitants. De hautes montagnes l'entourent, et concentrant dans la vallée de la Durance les rayons d’un soleil d'été, rendent le pays extrêmement chaud. Aussi nous trouvions partout sur le bord des chemins des plantes méridionales, telles DANS LES HAUTES-ALPES. 307 que: Sésymbrium Sophia L., 1satis tinctoria L., Xeranthemum inapertum Wup., Salvia œthiopis L., ete. Au château de Briançon se trouve une plante qui mérite d’être mentionnée, c'est le Buplevrum caricifolium Jor». H abonde sur les coteaux arides, immédiatement après le pont jeté avee tant de hardiesse sur la Durance. Nous poussàmes notre excursion jusqu’au mont Genèvre, que traverse la grande route de Briançon à Turin. Ce col fut le pas- sage d’Annibal en Italie ; la Durance y prend sa source. II ne faut pas plus de deux heures en prenant les sentiers de la forêt pour arriver au village du Mont-Genèvre, placé tout-à-fait sur la frontière de la France et du Piémont. La maison la plus appa- rente est un hospice fondé par Humbert du Dauphiné, en 1202, pour loger et secourir les voyageurs. La destination de cet édifice est toujours la même ; le gouvernement français lui assigne 6,000 livres de rente. L’hospitalité est gratuite, mais elle est réservée aux pauvres gens. Si l’on voit entrer quelqu'un qui paraîl être dans l’aisance, on l’engage à se rendre à l’au- berge voisine, afin de ménager le bien des indigents. J'avais eu l'avantage d'entretenir M. l’aumônier, aussi lirten- dante w’osa pas lrop rigoureusement user de son droit envers nous. Elle nous offrit un copieux déjeüner ; le service était d’une extrême propreté, à laquelle nous n’étions plus accoutumés, M. Bonnamour et moi, depuis notre départ de Grenoble. On ne voulut pas recevoir notre offrande, nous la déposämes dans le tronc de secours, La végétation du mont Genèvre est plus précoce que celle du Lautaret; les prairies étaient partout fauchées, elles ne me parurent pas aussi fécondes en plantes que celles que j'avais déjà vues. Nous nous livrâmes à l’entomologie, puisque la botanique ne nous offrait rien d’intéressant. Le plateau du mont Genèvre forme une vaste prairie entre- 308 EXCURSION D'UN NATURALISTE coupée de petites rigoles d’arrosement, mais qui étaient dessé- chées alors. Ces petits fossés de distance en distance contiennent des pierres destinées à retenir les eaux. C’est en ce lieu que je fis la meilleure chasse aux Coléoptères. J'y pris une trentaine d'Oreina nivalis, Hger. Ce n’est pas celle que les entomologistes de Paris appellent égzita. Celte dernière est de Sicile, et celle-ci, des Alpes les plus élevées. Je caplurai aussi les Cymindis punctata Des., humeralis Des , melanocephala Des., coadunata Des., et axillaris Durr.; et de plus, quelques autres espèces de Carabiques assez ordinaires dans les hautes montagnes. La Sy/pha alpina était fort abon- dante, ainsi que différents Curculionites, dont un du genre Otiorynchus parait être nouveau. L’Æphodius nivalis Murs. était partout. M. le capitaine Godart a pris assez abondamment le Crypto- cephalus informis Surr. en deux endroits. Le premier est à une demi-heure de Briançon, sur le chemin du mont Genèvre, dans un ravin en face d’un ancien four à chaux; Pautre localité est au château, après le pont sur la Durance, dont j’ai déjà parlé. Cet insecte vit sur les diverses espèces de 2rbus. Je projetai une autre excursion sur la montagne de N. D. des Neiges ; mais je voulus commencer par explorer les bords de la Guisanne, pour me procurer les espèces de Bembidions propres à ce pays. Je trouvai sous les pierres, auprès du pont même, une grande quantité de /Vebria nivalis, Gyllenhali el picicor- ris ; quelques rares /V. Jockischü, le Peryphus eques et beau- coup de ?. fricolor. Des. En remontant le cours de la rivière pendant vingt minutes, on parvient à un bois taillis, si touffu, qu'il est difficile d’y chasser aux insectes autrement que sous les pierres, d'autant plus qu'il descend sur le torrent par une pente très-raide. A force de patience, je parvins à prendre une trentaine de Pre- rostichus externe-punctatus Des, cinq ou six Carabus gemma- DANS LES HAUTES-ALPES. 309 tus F., quelques Platysma maura Durrs., et d'autres insectes de moindre valeur. Pendant ce temps, la chaleur était devenue excessive, nous étions épuisés par la peine que nous avions eue à chasser dans ce lieu ; aussi nous ne nous sentimes plus le courage de monter à N.-D.-des-Neiges, et notre excursion s’est bornée là. Le soir même j'arrêtai nos places pour Guillestre, pour nous rendre ensuite au mont Viso. Cette fois encore, j’eus l'inconvénient de faire la route de nuit. J’arrivai à Guillestre à une heure du matin; de là une voiture à quatre places, dans laquelle nous montämes huit personnes, nous conduisit à Abriès, où nous arrivames sains et saufs à sept heures du matin, par une route bordée de préci- pices, au fond desquels mugit le Guil qui roule à grand bruit ses ondes écumantes. Je conseille au naturaliste qui voudrait aller de Briançon au mont Viso, de franchir à mulet le col d’Ysouard ; il jouira de la vue des montagnes et n’éprouvera pas la fatigue d’être cahoté pendant toute une nuit. S'il est entomologiste, il pren- dra sur ce col le Carabus alpinus Des. et pourra trouver de bons insectes dans les vieux bois de pins du Queyras ; s’il est botaniste, il devra préférer le passage du col de Péas par le village du Fond. Ces deux routes conduisent directement à Château-Queyras. De ce dernier endroit à Abriès la route est superbe ; on trouve des mulets et des voitures à volonté. Abriès est un charmant petit village peuplé d'environ 500 habitants; il a un air de gaité et de coquelterie que n’ont pas ceux des Hautes-Alpes. L'auberge de Madame Richard est très- bonne, c’est sans contredit la meilleure de toutes celles que nous avons visitées, aussi je la recommande aux naturalistes, Pendant qu’on préparait notre déjeüner, nous allàmes explorer les bords du Guil, rivière torrentueuse qui prend sa source au mont Viso, et arrose Abriès, Aiguille, Villevieille, 310 EXCURSION D'UN NATURALISTE Château-Queyras et Guillestre , où elle se réunit à la Du- rance. Je n’ai trouvé aucun insecte digne d’être mentionné, ni sous les pierres du Guil, ni en me servant de la filoche. Aussi j'abandonnai lout-à-fait l’entomologie pour consacrer lous mes instants à la botanique. Sur le bord même du chemin, à dix minutes d’Abriès, les touffes de l’ÆZyssopus officinalis L. croissaient mélangées avec différentes espèces d’Ærtemisia. Les bois voisins ne me four- nirent guères que la Zuzula nivea DC., V'Anemone hepatica L. passée ; les Prémula marginata Curr. et F'italiana L., le premier en fruit. Dès le lendemain, comme le temps était magnifique, nous entreprimes la plus longue de nos herborisations, celle du col de la Traversette du Viso. Le chemin longe toujours le Guil et passe par Ristolas, la Monta et la Chalpe. Le naturaliste n’a rien à récolter avant d’être à la prairie du Viso, qui commence à deux kilomètres de ce dernier village. D’Abriès à la prairie, on compte deux heures de marche, il en faut une de plus pour arriver aux chalets de la Tronchée. Cette prairie du Viso est riche en plantes intéressantes ; çà et là s’élèventles Gentiana Burseri Lar., lOxytropis Halleri Buxer, le Plantago fuscescens Jor»., l'Ænemone Halleri Ai , le Poly- gonum alpinum Aur., les Pedicularis rostrata et foliosa L. ; les Centaurea Kotschyana Meurr., phrygia L. et axillaris Wivo. ; la Campanula spicata L., le Silene vallesia L., le Delphinium montanum DC., l'Hypochæris uniflora, ete. Lorsqu'on est parvenu en face du torrent de Ruine qui tombe en écumant dans le Guil, il faut suivre le pelit sentier qui se dirige à gauche. Après une heure de marche, on parviendra au grand chalet de la Traversette. Chemin faisant, le botaniste peut récolter le Zeontodon alpinum Nuz., le Senecio incanus L. et le Lychnis flos-jovis L. DANS LES HAUTES-ALPES. 311 À quelques pas du chalet coule un petit ruisseau d’eau vive, bordé d’Æ/chermilla fissa Scavu. C’est là que nous fimes halte pour déjeüner. Nous fûmes agréablement surpris de rencontrer assises sur lherbe une dizaine de personnes en compagnie de j’Inspecteur des douanes. (e monsieur, dont je regretle de ne pouvoir citer le nom, se montra extrêmement bienveillant pour nous, et nous recommanda à toute sa brigade de douaniers. Nous fûmes heureux de lui donner les noms de quelques plantes qu’il avait recueillies à l’entour ; e’étaient des Zola calcarata L, le Myosotis alpestris Scux., la Gentiana bavarica L. Après une heure donnée au repos il fallut se quitter ; nous gravimes péniblement, non le chemin, mais les rochers, les pierres et les neiges dans la direction du col. Je n’ai rencontré qu’une seule plante intéressante dans cette partie difficile de notre course : le Petasites leucophylla Wairv. D’Abriès il faut cinq heures de marche sans s'arrêter pour parvenir au col de la Traverselte. Ce nom lui fut donné parce que, à deux cent cin- quante pieds au-dessous de sa erêle, on perça la montagne dans le xv° siècle pour satisfaire les intérêts du Piémont et du Dauphiné. Napoléon 1% fit déblayer le souterrain, et ordonna de l’en- tretenir. Mais l’incurie de lautorité abandonna dans la suite ce passage, el maintenant il est complètement obstrué par les éboulements. Celui qui veut descendre en Italie doit franchir le col même. On y voit encore les restes d’une redoute aban- donnée qui fut le théâtre de plusieurs combats pendant les guerres de la révolution. Du col de la Traversette on jouit de lune des plus belles vues de toutes les Alpes, l'horizon embrasse une étendue de 160 kilomètres. À gauche, la masse gigantesque du mont Viso s'élève à mille mètres au-dessus de vous, tandis que les regards plongent sur les fertiles plaines arrosées par le PO et sur un vaste paysage de montagnes ondoyantes. Mais pour avoir ce beau 312 EXCURSION D'UN NATURALISTE coup-d’œil, il faut être Jà avant dix heures du matin, car bientôt les vapeurs qui s'étendent de tous côlés enveloppent tout dans un rideau impénétrable. Plus nous approchions du passage, plus le brouillard devenait intense, enfin nous fûmes complètement enveloppés dans une atmosphère épaisse; c’est à peine si l’on voyait à dix pas devant soi. Quand je fus sur le col même, ces vapeurs se dissi- pèrent un peu; mais les yeux ne distinguaient rien à cinquante pas. Je trouvai le passage parfaitement libre; de tous côtés les fleurs du Senecio incanus L. souriaient à nos yeux. Le botaniste est amplement dédommagé de sa fatigue ; partout il peut re- cueillir sur les rochers l_Æchillea herba-rota Az., la Cherleria sedoides L., le Thlaspi rotundifolium Gauv., les Draba Wah- lembergi Harra. et stellata Jaco., V'Ændrosace pubescens DC., les Saxifraga retusa Gouan, biflora ALL. et exarata Nis.; enfin, lArnica Clusii Kocn. en descendant quelques pas sur le Piémont. Nous aurions pu passer la nuit au Grand-Chalet, mais nous préférames, mon compagnon el moi, revenir à Abriès, pour mettre en sürelé nos récoltes, et pour nous reposer convena- blement des fatigues de la journée; mais le lendemain, 1l nous fallut refaire le trajet jusqu'aux chalets de la Tronchée. À une demi-heure de marehe au-dessus de celui-ci, en re- montant la cascade de Ruine, on trouve le chalet de Ruine. C'est là qu’habite un pâtre, au cœur excellent, qui rappelle l’âge d’or par sa complaisance à rendre aux touristes tous les services qui sont en son pouvoir. Son fils Jacques a servi de guide à plusieurs botanistes distingués ; il est parvenu à con- naître la station des plantes les plus rares, et y conduit avec empressement. La végétation de la prairie de la Tronchée est plus riche encore que celle du Viso. La Gentiana Burseri Lur., le Ly- DANS LES HAUTES-ALPES. 313 chnis flos-jovis L., VIsatis alpina Aiz., V Alsine 'illarsi Bamis, l'Oxytropis fœtida DC., V'Hedysarum obscurum L., le Gera- nium tuberosum V., le Phyteuma Halleri Aix,, la Cineraria aurantiaca Morrse, le Sésymbrium tanacetifolium L., V'Impera- toria ostrutium L., les ÆArtemisia glacialis el mutellina Nix, et mille autres fleurs étaient là dans toute leur beauté et abon- dantes pour la plupart. Nous avions à peu près visité toutes les localités de notre ilinéraire ; cependant, avant de dire un dernier adieu aux excur- sions du mont Viso, je désirais bien parcourir une vallée peu connue : celle de la Taillante. Nous primes le courrier du Queyras jusqu’à Villevieille ; de là nous montâmes à pied jusqu’à Molines, puis à Fontgillarde, où nous devions passer la nuit. Le lendemain, au point du jour, notre intention élait de gagner le Col-Vieux. On n’apprit que M. l'abbé Brun , curé de la Chalpe, près de Fontgillarde, s'était occupé de botanique et d’entomologie. J’eus l’heureuse idée de lui rendre visite. Il se montra extré- mement bienveillant, et voulut être notre compagnon pour la course projelée. Ce fut pour nous une bonne fortune, car M. Brun connaissait parfaitement le pays. Aussi le lendemain avant six heures, cet excellent ecclésias- tique frappait à la porte du misérable réduit où nous avions couché à Fontgillarde. Le chemin du Col-Vieux suit constamment le ruisseau Aniel, el présente un paysage gracieux dont les formes varient à chaque instant. Toute cette partie des Alpes nourrit beaucoup de chamoiïs, nous en vimes quelques-uns pâturer tranquillement au lever du soleil. Je savais que sur le sentier que nous suivions devait se trou- ver la fontaine des Piémontais, station indiquée du Carabus alpinus. Je m'attendais à voir une fontaine importante; un douanier nous la montra; c’est une petite source dont le bassin 314 EXCURSION D'UN NATURALISTE n’a pas plus d’un pied de largeur ; elle est sur le chemin même qui conduit au col. Nous nous mimes ous avec activité à la recherche de cei insecte; nous en primes six, après beaucoup de peine. La vérita- ble localité où il faut rechercher le Carabus alpinus est celle que je découvris, un quart d'heure avant d’être au Col-Vieux, sur le versant de la montagne, à gauche en regardant ce col. En moins de quinze minutes, M. Pabbé Brun en captura une quarantaine, je me bornai à quelques-uns avec plusieurs Cicindela chlo- ris Des. Voie les plantes les plus remarquables que nous avons récoltées de Fontgillarde au col: Æstragalus onobrychis 4, Hieracium glanduliferum Morre, Centaurea axillaris Nux», Gnaphalium carpathicum, WNauz, Anemone narcissiflora L., Ranunculus aduncus Gv., Botrichium lunaria SW., Junrcus Jacquini L., Ranunceulus pyrenœus L., Phyteuma pauciflo- rum L. el scorzonerifolium Vizr. Sur le eol et sur le versant de la Taillante, nous avons trouvé: Chrysanthiemum alpinum, Plantago alpina W., Anemone baldensis, Phaca astragalina DC., Artemisia glacialis Let spicata W vrr.,Cardamine alpina Nu., bellidifolia Aix, Huichinsia alpina Browx., Campanula Al lioni Vus, Geum reptans LL, ÆArnica Clusüi Kocu., Arabis alpina L., Arabis bellidifolia Saco., Graphalium supinum L. Enfin en descendant encore plus bas, près du second lac, je recueillis les Pedicularis rosea DC. et rostrata L., le Carex curvula Az, les Juncus triglumis L. et trifidus L. Le gazon en plusieurs endroits était tapissé de touffes de Si/ene acaulis L. parfaitement blanches, sans ancun mélange de fleurs roses. Fautil regarder ces plantes comme une variété ? je laisse ce soin à de plus habiles, Mais ce qui nous ravit le plus, mon compagnon et moi, ce fut de découvrir un véritable champ d’/satis alpina. La Flore Française de MM. Grenier et Gaudron précise parfaitement celle station. Cette plante rare était dans toute la fraicheur de sa floraison DANS LES IAUTÉS-ALPES. 315 (le 27 août). Le sol sur un espace de 20 pas était littéralement caché sous l’abondance de ses fleurs d’un jaune-vif. Nous n'eùmes pas même l'embarras du choix, tous les pieds étaient magnifiques. J’en rapportai plusieurs jeunes tiges avec les racines dans l'espoir de les cultiver dans mon jardin. La partie supérieure de la vallée de la Taillante nourrit beau- coup de marmottes, mais elles sont très-eraintives et se laissent difficilement approcher. Un cours d’eau torrentueux arrose celte vallée, et va se jeter dans le Guil au territoire de la Chalpe, à une lieue d’Abriès. Toute la partie inférieure est boisée et fort agréable. Chemin faisant, je questionnai M. Brun sur l’impor- tance de sa cure. Il m'apprit, à ma grande surprise, que ses ouailles ne formaient pas le nombre de trente personnes. Au reste il n’est pas rare dans ces rudes montagnes de voir des villages de 12 à 15 maisons jouir du bénéfice d’avoir un pasteur. Heureux curé, s’il emploie ses loisirs à l’étude de l’histoire natu- relle ! Bientôt nous arrivämes en vue d’Abriès el nous fimes nos adieux au bon curé de la Chalpe Ste-Agathe. Cette excursion fut la dernière. Dès notre retour à l'auberge, nous fimes nos préparatifs pour revenir à Lyon. Un mulet fut loué pour porter notre bagage. Pour nous, nous cheminèmes à pied d’Abriès à Briançon, en passant par Queyras, Arvieux, Brunisard et le col d’{souard; c’était une course de onze heures de marche. La fatigue s’oublie vite ; mais le souvenir demeure toujours. Quel plaisir n’éprouve-t-on pas, lorsque les beaux jours sont passés et que l'hiver est venu, à feuilleter, auprès d'un bon feu, les pages remplies de son herbier! Chaque fleur est une aimable connaissance qu’on aime à revoir, qui rappelle à esprit des pensées agréables, el parfois d’attrayants épisodes ; avec elle, nous retrouvons le torrent qui larrosait, les crêtes escar- pées des montagnes qu'il nous fallut gravir, et les prairies 316 EXCURSION D'UN NATURALISTE DANS LES HAUTES-ALPES. émaillées de fleurs qui se déroulèrent à nos regards charmés. Ainsi s’amassent pour le botaniste de vivants souvenirs. Mais qu'un naluralisie novice vienne à nous consulter, c’est encore un bonheur de lui faire part de ce que l’expérience nous à appris, et de lui épargner Loutes les petites contrariétés réservées à celui qui explore un pays de montagnes pour la première fois. DESCRIPTION DE DEUX NOUVELLES ESPÈCES D’ÉLATÉRIDES (INSECTES COLÉOPTÈRES ), par E. MULSANT ct GUILLEBEATU. Présentée à la Société Linnéeune de Lyon, le 12 juin 1854. 000 = Cardiophorus curtulus. Entièrement d’un noir luisant ; peu pubescent. Prothorax offrant vers le milieu sa plus grande largeur ; tronqué au devant de l’écusson; fendu longitudinalement vers chaque sixième externe de la base; sil- lonné à l'extrémité de la ligne médiane. Ecusson sillonné. Elytres à stries ponctuées : les troisième et quatrième raccourcies postérieurement. Intervalles finement pointillés, ruguleux : les troisième et cinquième postérieurement unis et relevés en carène. Dessous du corps pointillé, çarni d’une pubescence pulvérulente. Ongles d’un livide roussâtre. Long 0,0067 (3 1.) — Larg 0,0022 {1 [.). Corps suballongé ; entièrement noir ; peu distinctement pubes- cent et luisant, en dessus. 7Zéte convexe ; convexement déclive en devant ; pointillée. Epistome arqué et à peine rebordé à son bord antérieur. Mandibules , palpes el antennes, noirs : ces dernières prolongées environ jusqu'aux angles postérieurs du prothorax : les quatrième à dixième articles, dentés au côté in- terne : les sixième et suivants, graduellement rétrécis. Prothorax élargi en ligne un peu courbe jusqu’à la moitié, plus faible- ment rétréci ensuile ; prolongé en arrière aux angles postérieurs; 318 DESCRIPTION tronqué à la base, au devant de lécusson, échancré entre cette troncalure etchaque angle postérieur ; rayé, vers chaque sixième externe de la base, d’une ligne sulciforme, un peu obliquement longitudinale, parallèle au bord externe, avancée environ jus- qu’au cinquième postérieur; à peu près aussi long sur son milieu, qu'il est large à la base ; sans rebord sur les côtés, si ce n’est aux angles postérieurs ; médiocrement convexe ; sillonné à l'extrémité de la ligne médiane ; un peu déprimé ou inégal vers la base, entre les deux fentes sulciformes précitées ; offrant au devant de la moilié médiaire du bord postérieur les traces d’un sillon en are transverse; pointillé ou très-finement ponctué ou pointillé; noir; garni de poils obscurs, courts et indistinets. £cusson cordiforme ; noir; pointillé; peu pubescent; longitu- dinalement rayé. Elytres deux fois à deux fois et quart aussi longues que le prothorax ; faiblement et subgraduellement élar- gies jusqu’à la moitié, pareillement rétrécies ensuite jusqu'aux deux tiers, puis plus sensiblement jusqu’à l’angle sutural; étroi- tement rebordées; peu convexes ; noires; à neuf stries ponc- tuées : la quatrième et surtout la cinquième plus profonde en devant : la sixième, presque réduite à une rangée de points sur le calus huméral : les septième et huitième raccourcies en de- vant : les troisième el quatrième unies postérieurement vers les quatre cinquièmes. /ntervalles finement pointillés ; rugulosules ; presque plans : les troisième et cinquième réunis et relevés en carène après l’union des troisième el quatrième stries. Reple uniformément étroit, à partir du bord postérieur du premier arceau ventral. Dessous du corps noir ; finement pointillé ; garni d’un duvet cendré pulvérulent. Prosternum rebordé. Pieds noirs, extréinité de chaque article des tarses fauve. Ongles d’un livide roussatre. ParRie : la France, (collect. Gacogne). DE DEUX NOUVELLES ÈSPÈCES DELA ÉRIDES. 319 Ampedus melanuwurus. Allongé. Tête et prothorax noirs; mrrqués de points donnant chacun naissance à un poil noir, hérissé. Epistone en ogive en devant. An- tennes noires. Prothorax à angles postérieurs étroits, carénés. Elytres d’un rouge flave, avec la base jaune et le sixième postérieur au moins, noir ; à stries ponctuées [atervalles ruguleux, marqués de points plus fins, donnant chacun naissance à un poil noir. Dessous du corps el pieds noirs : tarses fauves. Long. 0,0078 (3 1 2 1) Larg, 6,0023 (1 1/8 L.). Corps allongé. Tête convexe ; convexement déclive d’arrière en avant; noire; luisante; marquée de points assez forts, mé- diverement rapprochés, donnant chacun naissance à un poil noir, assez fin, hérissé. Æpristome avancé en ogive, à son bord anté- rieur. HMandibules et palpes noirs. Æntennes à peine plus lon- guement prolongées que les angles postérieurs du prothorax ; noires; un peu pubescentes; à deuxième et troisième articles courts : les quatrième à dixième dentés au côté interne : les sixième et suivants graduellement rétrécis. Prothorax élargi en ligne peu courbe jusqu'aux trois quarts où quatre einquièmes, subparallèle ensuite; un peu plus long sur son milieu qu’il est large à sa base ; échancré au devant de l’écusson et plus forte- ment entre le tiers médiaire de la largeur et les angles posté- rieurs qui sont prolongés en arrière, étroils et carénés ; très- médiocrement convexe; d’un noir luisant; marqué de points analogues à ceux de la tête, moins rapprochés et donnant chacun naissance à un poil noir, assez fin, hérissé, Ecusson d’un tiers environ plus long qu’il est large; en ogive dans sa moitié posté- rieure, subparallèle dans l’antérieure ; noir ; marqué de points comme le prothorax. Zlytres deux fois et demie environ aussi longues que le prothorax; presque parallèles jusqu'aux trois cin- quièmes, faiblement et graduellement rétrécies ensuite en ligne 320 DESCRIPTION DE DEUX NOUVELLES ESPÈCES D ÉLATÉRIDES. un peu courbe jusqu’à l'angle sutural ; peu convexes ; d’un rouge flave, avec la base jaune, et le sixième postérieur au moins, noir ; à stries ponctuées : la deuxième et la troisième ordinaire- ment raccourcies postérieurement : la sixième peu distincte en devant sur le calus. Zntervalles plans, subruguleux et marqués de points plus fins, donnant chacun naissance à un poil nébu- leux ou obscur, mi-hérissé. Repli très-étroit, depuis la moitié du premier arceau ventral jusqu’à l'extrémité. Dessous du corps noir ; plus finement ponctué sur le ventre que sur l’antépectus ; peu garni de poils fins, d’un fauve testacé. Pieds noirs sur les cuisses, moins obscurs sur les jambes : extrémités de celles-ci et tarses, fauves ou d’un fauve testacé. Pate : les bois de la Grande-Chartreuse (Rey.); dessous des écorces des sapins, à Nantua (Guillebeau). Os. Cette espèce, par la couleur de ses élytres, rappelle l'A. crocalus ; mais elle est plus étroite, plus parallèle et diverse- ment colorée. Elle s’éloigne de |’. prœustus par sa ponctuation moins ser- rée, par sa forme, par sa couleur. Elle est plus grande et plus parallèle que l’Æ. elongatus. En- fin, la forme de la tache postérieure des élytres et sa couleur la séparent facilement de l’ 4. elegantulus. RS <> DD En — — DESCRIPTION DE LA LARVE DE L'EXOCENTRUS BALTEATUS , PAP M. B. P. PERR@OUD. (Présentée à la Société Lianéenne de Lyon, le 13 mai 1854). Dans le mois de juillet dernier, battant, au-dessus du para- pluie, les branches de quelques tilleuls, pour en faire tomber les insectes qui butinaient sur leurs fleurs, je capturai, entre autres espèces, un pelit Longicorne, l’Exocentrus balteatus. Quelques rameaux desséchés s’étant brisés, j’eus la curiosité de les ouvrir et jy trouvai une petite larve qui me parut devoir appartenir à cette espèce. J'en cherchaï, el m’en procurai alors plusieurs autres, et comme elles étaient toutes dans un état assez avancé, je pensai qu’elles ne larderaient pas à se trans- former et à confirmer ou détruire mes présomptions. Vingt jours ne se furent pas écoulés qu’elles se transformèrent en effet et me fournirent l’£xocentrus balleatus, comme je Pavais conjecturé. C’est la description de cette larve que je présente aujourd’hui, heureux de pouvoir apporter mon petit tribut à l’étude si intéressante des larves des Coléopteres. Annales de la Société Linnéenne. 21 322 DESCRIPTION DE LA LARVE Larve apode, charnue, d’un blane teinté de jaunâtre, longue de sept millimètres et large de deux millimètres et demi à l’an- neau prothoracique, et de un millimètre et demi au dernier anneau de l’abdomen. Téle petite, horizontale, aplatie ; d’une couleur jaune clair, avec les bords antérieurs, latéraux et postérieurs, d’un marron foncé : marquée de deux impressions partant chacune de la base des mandibules, se réunissant au milieu du front et formant ainsi un triangle, près de la base duquel existe une légère im- pression transversale limitant l’épistome. — Labre jaune clair, transversal, coupé carrément en avant el marqué de chaque côté d’un petit point imprimé. — Mandibules, arquées, aiguës, d’un marron clair avec l’extrémité noirâtre. — Æntennes d’un blane jaunâtre, de trois articles cylindriques : le premier, assez gros, court ; le deuxième un peu plus long et plus étroit ; le troisième plus étroit et plus long que le deuxième et presque terminé en pointe, — Palpes labiaux à peine visibles, de deux articles. Corps cylindrique, composé de douze segments, non compris la tête et le mamelon anal ; les trois segments thoraciques un peu plus larges que les autres, qui se rétrécissent graduellement du quatrième au huitième, puis s'élargissent très-faiblement de ce dernier au douzième: revêtu sur sa parlie supérieure et sur les côtés de poils roux, assez longs, clair semés, un peu couchés et placés en ligne longitudinale, à peu près tels qu’on les voit dans l’insecte parfait. — Segments toraciques dislinets : le premier large, en ovale transversal, un peu déprimé en dessus el presque rugueux ; marqué à droite et à gauche de deux larges impressions arrondies, se réunissant dans leur partie antérieure, de manière à laisser en avant une bande élevée transversale qui, descendant sur les côtés, se joint en arrière à une autre bande également élevée el transversale qui s’avance triangulairement dans son milieu entre les deux impressions : le deuxième aussi large que le premier, mais beaüconp moins long; également dé- DE L'EXOCENTRUS BALTEATUS. 323 primé en dessus; lerminé presque carrément en arrière el coupé en avant par deux échancrures en are de cercle, lui permettant de présenter trois lobes, l’un au milieu, de forme triangulaire el un sur chaque côté, se prolongeant en avant et embrassant presque la totalité du premier segment : le troisième à peu près de la largeur du deuxième, mais plus long et plus cylindrique. Segments abdsminaux, à peu près chacun de la même lon- gueur : cylindriques : creusés dans leur milieu, du quatrième au onzième, d’une ligne transversale, s’arrêlant à une petite distance de chaque bord latéral ; le douzième chargé en dessus, à son extrémité, d’une petite carène transversale légèrement arquée, cornée, d’un marron clair et rayée de pelites stries longiiudi- nales. Celle carène et la configuration des deux premiers seg- ments thoraciques permettent à la larve de monter et descendre assez vivement dans sa galerie. Tous les segments, du troisième au onzième, portent chacun en dessous deux pelits mamelons ; le mamelon anal est arrondi à son extrémité et marqué en dessus de deux dépressions longitudinales assez faibles. Les süg- mates sont ovales et d’un marron clair. Cette larve vit dans les branches mortes du tilleul, où elle se creuse, en suivant presque toujours Île fil du bois, une galerie de douze à quinze millimètres de longueur, d’abord cylindrique et assez élroile, puis s’élargissant et présentant un ovale d’envi- ron quatre millimètres de largeur, où elle se transforme en nymphe. — Nymphe; elle est blanche et de même forme que celle des autres Longicornes ; ses antennes replices sur les côtés , Se du thorax, embrassent les deux premières paires de pattes et recourbant en dessous, se prolongent jusqu'aux yeux; son anus est muni de chaque côté, à son extrémité, d’une petite épine brunätre. Cinq jours après sa formation, elle commence à prendre ses couleurs qui, se montrant d’abord aux yeux et aux mandibules, s'étendent sur l'extrémité des élytres el successive- ment sur le prothorax, les meso et meta-thorax, les pattes et les 324 DESCRIPTION DE LA LARVE DE L'EXOCENTRUS BALTEATUS. antennes. Quinze jours après sa transformation, l'insecte est par- fait ; il creuse alors une petite galerie cylindrique, formant un angle assez ouvert avec celle où il a vécu en larve; cette der- nière galerie, d’une longueur d'environ six à sept millimètres, aboutit à l’écorce d’où il sort, dans le milieu de juillet, par un trou petit et en ovale, d'environ trois millimètres de Jong sur deux de large. L'excellente description que M. Mulsant a donnée de l'insecte parfait, dans son Histoire naturelle des Coléoptères de France, première livraison, 1859, page 153, me dispense d'entrer à ce sujet dans aucun détail. ——————— RTE I —— DESCRIPTION D'UNE MONSTRUOSITÉ EXISTANT DANS UN RHISOTROGUS ÆSTIVUS, PAR ME. B. P. PERROUD. Lue à la Société Linnéenne de Lyon, le 19 juin 1854. > Ç ——— — Tous les cas de mélomélie, mentionnés jusqu’à ce jour chez les Coléoptères, n’ont affecté que des parties siluées ou du côté droit ou du côté gauche de l’insecte ; je ne sache pas qu’il en ait été observé se rencontrant en même temps sur les deux côtés d’un même individu. C’est done une nouveauté que j'ai à signaler et que m'a présentée un Rhisotrogus æstivus mâle, que j'ai pris en 4850 en la commune d’Irigny (Rhône), où celte espèce abonde à la tombée de la nuit, dans le mois de juin, autour des haies servant de clôture à des prés ou à des luzernes. Cet individu, parfaitement conformé du reste, présente à la patte gauche antérieure, outre le tibia ordinaire, les fragments de deux autres tibias, et à la patte postérieure droite, trois ti- bias. Voici comment sont conformés ces deux organes de loco- molion : La cuisse antérieure gauche, un peu plus courte que sa voi- sine la cuisse droite, s'élargit et s’aplatit graduellement, à partir de sa naissance jusqu'aux quatre cinquièmes de sa longueur, point où elle présente un millimètre trois quarts de large et où elle porte de chaque côté un tubercule saillant, arrondi et de 326 DESCRIPTION D’'UNE MONSTRUOSITÉ , ETC. couleur marron; chacun de ces tubercules émet, en dessous et presque perpendiculairement à lui, un appendice cylindrique, grèle et pointu à son extrémité, indiquant un Libia mal formé, s’articulant avec le tubercule et mobile pendant la vie de l’insecte; l’appendice extérieur d’un quart environ de la longueur de la cuisse, el l'extérieur d’un huitième seulement; après les deux tubercules ci-dessus mentionnés, la cuisse s’abaisse convexement et se rétrécit subitement de chaque côté, de manière à présenter un triangle dont la base se trouve entre les deux tubereules et dont l'extrémité en avant forme un genou qui, un peu plus large et un peu plus échancré qu’à l'état normal, reçoit un tibia suivi d’un tarse , tous deux parfaitement normaux et seulement un peu plus courts que ceux de la patte droite. La cuisse postérieure à droite, vue en dessous, parait un peu plus déprimée que la gauche et porte à son extrémité un tibia el un tarse de forme normale ; mais vue en dessus, elle présente à son bord postérieur, aux quatre cinquièmes de sa longueur . une dilatation triangulaire, aplatie, ayant sa base sur la cuisse et sa pointe en avant; de celte pointe arrondie el un peu échancrée, comme celle d’un véritable genou, descendent presque à angle droit avec la cuisse, deux tibias réunis d’abord dans leur moitié antérieure, puis écartés par un angle assez aigu et portant chacun un larse de cinq articles, plus courts et plus grèles que dans l’état normal et dépourvus de crochet. Cet insecte, pendant sa vie, était parfaitement agile, sa marche ne présentait aucune difficulté ; toutes ses articulations étaient libres, à l’exceplion de celles des deux tibias supplémentaires insérés sur la cuisse postérieure à droite. DESCRIPTION DE QUELQUES ESPÈCES NOU VELLES OÙ PEU CONNUES ET CRÉATION DE QUELQUES NOUVEAUX GENRES DANS LA FAMILLE DES LONGICORNES, PAR NM. B.-P. PERROUD. PREMIÈRE SÉRIE , Lue à la Société Linnéenne de Lyon, le 12 (évrier 1835. Encore des descriplions d'espèces isolées, s’écrieront quelques voix, à lapparition de ces pages. Hélas, oui ! ce sont des des- criptions d'espèces isolées et même la création de genres nou- veaux; mais pourquoi les blàmer? En les publiant, faisais-je quelque chose d’insolite et qui n’ait été fait, longtemps avant moi, par bon nombre d’entomoiogistes des plus savants et des plus haut placés. Je sais bien que de pareils travaux ne sauraient être comparés à ceux que nécessite la publication d’une monographie; qu'ils sont bien loin de les valoir et d’être d’une aussi grande uti- lité; mais pour cela,est-ce à dire qu'on ne doitjamais les entrepren- dre et qu'à moins que les Lacordaire, les Mulsant, les Boheman, les Suffrian et autres sommités de la science ne veuillent consa- crer leurs talents et leur veilles à nous donner une monographie générale des Longicornes, il faut en laisser inédites toutes les espèces qui peuplent les diverses collections, quelque riches ou 328 LONGICORNES NOUVEAUX. quelque pauvres qu'elles soient. S'il en était ainsi, il faudrait anathémaliser tout ce qui a été publié jusqu’à ce jour sur cette magnifique famille, et qui se borne, pour la plupart du temps, à la description d’espèces isolées ou composant quelques petits groupes, ou à la création de genres n’ayant entre eux aucune liaison ; il ne faudrait rien ajouter aux travaux de Latreille et d'Audinet Serville, dont la classification resterait telle qu'ils l'ont publiée; il faudrait laisser la majeure partie des espèces dans le chaos où elle se trouve aujourd’hui, ne lui permettant d’apparaitre dans les collections que sous des noms de tradi- tion, recueillis à droite et à gauche et le plus souvent d’une in- certitude telle, que la même espèce est indiquée sous différents noms, soit spécifiques, soit même génériques, swivant les ento- mologistes auxquels on l’a communiquée. Une semblable pro- position est-elle soutenable ? Je ne le pense pas. Quels services, au contraire, n'aurait pas rendu à tous les entomologistes, le savant possesseur des Longicornes de M. le comte Dejean , s’il eût publié, de temps à autre, quelques-unes des espèces bapti- sées par ce dernier ; que d'erreurs eussent été évitées ou corri- gées par ces descriptions! Malheureusement, jusqu’à ce jour, il n’en a point été ainsi. Espérons néanmoins que les loisirs que se prépare M. Chevrolat lui permettront, dans Île grand travail qu’il a entrepris sur les Longicornes, de nous donner la descrip- tion des genres et des espèces de sa magnifique collection. Espérons qu'il voudra bien conserver, autant que possible, tous les noms de Dejean, depuis si longtemps inscrits dans toutes les collections, et qu’il rendra ainsi à la mémoire de ce dernier un hommage justement mérilé, dont, malheureusement pour eux, quelques auteurs français, aveuglés par l'amour du mihi ou du nobis, se sont crus dispensés. En attendant, je crois que les publications faites jusqu’à présent et celle que j’offre au- jourd’hui, quelque petite qu’elle soit, et bien que je n’aie pas la prétention de la comparer à celles qui l'ont précédée, auront CLYTUS JUCUNDUS. 329 un but d'utilité que les entomologistes voudront bien reconnaitre et qui m’absoudra du péché de me borner à des espèces isolées. En les étudiant, je me suis convaineu que plusieurs d’entre elles ne pouvaient trouver place dans les genres créés par La- treille et Audinet Serville, pour la classification générale de cette famille; qu’elles ne pouvaient pas nou plus faire partie de ceux établis par Newman et quelques autres auteurs anglais; j'ai dès lors été obligé de créer pour elles des genres nouveaux. Ces genres sont-ils destinés à une longue existence? je l’ignore et m'en rapporte d'avance à cet égard à celui qui voudra bien nous donner plus tard une monographie générale des Longicornes. CÉRAMBYCINS. Clytus jucundus. Pube flavo-ochracea densé cbtectus. Prothorace maculà medid elon- gatà poslice trianqulatim emarginat@, et puncto utrinqué nolato. Sin- gulo elytro vitt4 arcualà ad basin, fascid transvers4 post medium et maculd posticA transvers@, rufo-brunneis subuelutinis, ornato. Antennis pedibusque ferrugineis. Long. 40 à 42 mill. — Lat. 3 à 3 1/2 mill. Corps d’un brun rougeûtre, presque velouté. — Tête entière- ment couverte d’un duvet ocre jaune, très-serré.—Yeux, lubre, palpes et mandibules ferrugineux ; l'extrémité de ces dernières noire. — Antennes ferrugineuses, couvertes d’un léger duvet blanchätre et soyeux. — Prothorax convexe, ovalaire ; tronqué carrément et finement rebordé, soil en avant, soil en arrière : re- vêtu d’un duvet semblable à celui de la tête et ne laissant à découvert la couleur du fond que comme trois taches ; une assez grosse et subarrondie sur chaque côté, et la troisième longitudi- nale, sur sa partie médiane, touchant presque le bord antérieur 330 LONGICORNES NOUVEAUX. et s’arrêlant au dernier quart environ avant la base, élargie et arrondie en arrière, où elle est plus ou moins échancrée trian- gulairement dans son milieu. Quelquefois les taches latérales se prolongent en avant, de dehors en dedans , et rejoignent la lache médiane à son bord antérieur. — Ecusson entièrement cou- vert d’un duvet semblable à celui de la tête et du prothorax. — Elytres obliquement tronquées de dedans en dehors à leur extré- mité, l’angle externe de celle troncature paraissant épineux dans les individus de grande taille ; couvertes chacune, comme la tête et le prothorax, d’un‘duvet ocre jaune serré, laissant paraitre la couleur du fond, d’abord le long du bord externe, dans une très-faible largeur, et ensuite : 1° sur l’épaule, en forme de pe- lite bande longitudinale ; 2° entre l’épaule et la suture, en forme de bande longitudinalement arquée, moins rapprochée de la base et de la suture que de l’épaule qu’elle touche presque, ayant sa partie supérieure épaisse el subarrondie en avant, se rétré- cissant graduellement ensuite en descendant, el se terminant en forme de gros point, placé vers le milieu de la largeur de l’élytre et au liers à peu près de sa longueur. Quelquefois cette bande est interrompue par la présence du duvet, avant la partie ponetiforme qui la termine, mais alors la bande humérale pro- jelle un petit filel très-mince qui l’unit à celte partie poneli- forme ; 3° un peu avant les deux tiers de la longueur, en forme de bande transversale s’élargissant en remontant le long de la suture jusqu'au premier quart de celle-ci; 4° enfin, en forme de bande courte, un peu oblique, partant du bord externe un peu avant les trois quarts de la longueur, remontant légèrement vers la suture qu’elle n’atteint pas et vers laquelle elle est arron- die. À l1 première vue, les élytres paraissent ornées, de chaque côté, vers la base, d’une bande longitudinalement arquée, dont le cintre est tourné vers la suture; d’une petite bande longitudi- nale sur l'épaule ; d’une autre bande transversale après les deux tiers de la longueur, remontant angulairement sur la suture, et CLYTUS DISTINGUENDUS. 351 d'une grosse lache un peu oblique vers l’extrémité ; ces bandes et taches d’un brun rougeâtre velouté. Dessous du corps ferrugineux ; couvert d’un duvet jaune très. serré el un peu soyeux, ne laissant paraître la couleur du fond que sur le dernier anneau, et seulement en forme de triangle, sur la partie médiane de chacun des autres anneaux de l’abdomen. — Paites ferrugineuses, couvertes d’un duvet léger et peu serré, gris satiné. Cette jolie espèce, prise à Pondichéry, m'a été envoyée, en 4854, par mon frère; elle se rapproche beaucoup du Clyt. annularis Fas., à côté duquel elle doit être placée. Clytus distinguendus. Capite thoraceque rubro-ferrugineis. — Elytris pube rufo-ochraced dense oblectis, maculé sub hamata utrinque ad basin, fascià transversdà post medium maculâque postica subrotundatà utrinqué, nigro brunneis et sub velutinis, ornalis. Antennis pedibusque ferrugineis. Long. 44 mill. — Lat. 4 mill, Tête d’un ferrugineux rouge, assez grossièrement poncluée en arrière entre les yeux : granuleuse sur le vertex : creusée d’une petite strie longitudinale au milieu du front : entièrement revé- lue, à l'exception du vertex, d’une pubescence ocréacée, un peu soyeuse. — ZLabre lisse, ferrugineux, ainsi que les palpes et les mandibules, celles-ci noires à leur extrémité. — Feux bruns. — Antennes ferrugineuses , couvertes d'un léger duvet de même couleur et un peu velues en dessous, notamment près de l'extrémité de chacun de leurs six premiers articles. — Protho- rax convexe, ovalaire, tronqué carrément et finement rebordé, soit antérieurement, soil postérieurement: granuleux : entière- ment d’un rouge ferrugineux et portant de très-pelits poils d’un ferrugineux clair: marqué quelquefois en dessus d’une 332 LONGICORNES NOUVEAUX. teinte un peu plus obscure que la couleur générale et simulant une lache, peu visible, en triangle allongé, dont la base se trouve près du bord antérieur. — Æcusson couvert d’un duvet jaune ferrugineux. — É/ytres tronquées carrément à leur extrémité ; l’angle externe de cette troncature paraissant un peu épineux, l'angle interne arrondi: couvertes d’un duvet très-serré, d’un jaune d’ocre rougeàtre, et ornées chacune de trois bandes d’un brun noir un peu veloulé; la première, à la base presque en forme de crochet, sa branche externe qui est plus longue et beau- coup plus étroite que sa branche interne, part de la base sur l’angle huméral, descend au cinquième de la longueur de lély- tre, où elle se bifurque, émettant deux rameaux se dirigeant l’un vers le bord externe qu’il n’atteint pas, et l’autre court et un peu plus étroit, joignant obliquement la deuxième branche; celle-ci part du premier septième environ de la longueur à une certaine distance de la suture et descend obliquement jus- qu'au quart de la longueur de lélytre où elle se termine en pointe aiguë sur le milieu de la largeur de celle-ci ; la seconde, transversale, après le milieu de l’élytre, remontant le long de la suture jusqu’au premier cinquième de la longueur, couvrant le bord latéral où elle s’étend en avant jusqu’au premier tiers de la longueur, et en arrière, en s’amincissant beaucoup , presque jusqu'à l’extrémité ; la troisième, plus large et plus courte que la deuxième, est placée près de l'extrémité, elle part du bord latéral el remonte un peu obliquement vers la suture qu’elle n’alieint pas et vers laquelle son extrémité est arrondie. Prothorax revêlu en dessous, au devant de l'insertion des palles, d’un duvet jaune peu serré. — Poitrine d’un brun rous- sätre, brillant, couverte d’un duvet jaune canari, très-serré, lais- sant cependant paraitre la couleur du fond comme une bande transversale entre les deux paires de pattes. — Æbdomen de même couleur que la poitrine, parcimonieusement couvert d’une légère pubescence jaune : les quatre premiers anneaux or- RAPHIDERA ? GRACILIS. 343 nés chacun latéralement d’une large tache triangulaire d’un du- vel très-serré, jaune canari. Pattes d’un rouge ferrugineux, couvertes d’une légère pubes- cence jaunätre ; cuisses intermédiaires un peu velues en-dessous. Cette espèce a élé également capturée à Pondichéry et m'est arrivée en même temps que le Clyt. jucundus, dont elle se dis- tingue principalement par son prothorax unicolore et la forme de la tache étant à la base de ses élytres. Je crois, si mes souvenirs ne me trompent point, l'avoir vue, il y a quelques années, dans la belle collection de M. Lucien Buquet, où elle était sans nom spécifique, et je ne sache pas qu’elle ait encore été publiée, Raphidera? gracilis. Suprä lateritia, subtüs ferruginea et nitida. Capitle rugoso ; in vertice maculis duabus notato. Oculis nigris, magnis, proeminentibus. Protho- race cylindrico, elongato, supra rugoso, sub-granulato, lateribus vix tuberculato et utrinque tribus maculis ornato. Elytris linearibus, usque post mediam partem in lineis longitudinalibus densé punctatis, dein fêre lœævibus, punctis pilis ferrugineis minutissimis emillentibus; duo- decim maculis ornatis: maculis omnibus ulbido-flavis. Antennis pedi- busque ferrugineis, subnitidis. Femoribus valdè clavatis. Long. 8 mill. — Lat. 4 1/2 mill. Corps couleur de brique en dessus et ferrugineux brillant en dessous. Téle un peu avancée, enfoncée jusqu'aux yeux dans le prothorax: rugueuse en dessus : longitudinalement creusée sur le front et entre les antennes, d’un léger sillon : revètue de petits poils fauves, clair-semés et divergents : ornée de chaque côté, sur le vertex, d’une grosse tache d’un jaune blanchâtre, formée d’un duvet très-court et très-serré. — Labre lisse, coupé 334 LONGICORNES NOUVEAUX. carrément en avant. — Mandibules courtes, arquées et aiguës à leur extrémité, celle-ci brune. — Yeux latéraux, gros et proé- minents, à facettes arrondies et bien saillantes; échancrés par l'insertion des antennes; noirs. — Antennes presque filifor- mes, distantes à leur base, plus longues que le corps, de onze arucles ; le premier grand, plus gros que les autres et en cône allongé ; le deuxième très-petit, globuleux ; tous les autres cy- lindriques, d’égale grosseur et longueur entr’eux , les quatrième et onzième exceplés, qui sont plus courts que les autres. — Prothorax semi-cylindrique, aussi large que la lête non-compris les yeux, qui le dépassent beaucoup de chaque côté : coupé carrément et très-étroitement rebordé, en avant et en arrière : deux fois et demie aussi long que large : transversalement un peu bombé en dessus au premier tiers de sa longueur: tres- faiblement dilaté tuberculeusement sur les côtés, un peu apres le milieu de celle-ci : rugueux et finement granuleux en dessus ; sa ligne longitudinalement médiane légèrement relevée en une faible nervure, peu apparente à la base : orné de chaque côté de trois laches assez grosses formées d’un duvet semblable à celui des taches du vertex ; la première arrondie, placée en avant, dans le premier tiers de sa longueur ; la deuxième un peu allon- gée, placée dans le dernier tiers de celle-ci et descendant un peu obliquement d’avant en arrière et de dedans en dehors ; la troi- sième arrondie, placée entre et au-dessous des deux autres, sur la petite dilatation tuberculeuse latérale. — ÆEcusson un peu plus long que large, arrondi en avant, latéralement couvert d’un duvet semblable à celui qui forme les taches ci-dessus rappe- lées. — Elytres linéaires, plus d’un tiers plus larges à leur base que le prothorax à son bord postérieur : coupées carrément à leur base avec les angles huméraux arrondis : arrondies en- semble à leur extrémité : convexes en dessus et couvertes d’une poneluation serrée el disposée en lignes longitudinales et un peu flexueuses, bien marquée dans les deux premiers tiers environ RAPHIDERA ? GRACILIS. 335 de la longueur et remplacée ensuite jusqu’à l’extrémité par des points très-fins et à peine visibles ; tous les points émettent cha- cun un très-petit poil ferrugineux couché d’avant en arrière : ornées chacune de six taches arrondies formées, comme celles du prothorax et du vertex, d’un duvet très-court et très-serré d’un jaune blanchâtre ; la première contre la suture au premier quart de la longueur ; la deuxième plus grosse, placée un peu plus bas et près du bord externe; la troisième petite, à la suite de la seconde, également près du bord externe et à peu près à la moilié de la longueur ; la quatrième un peu plus bas, au-dessous de la première, mais un peu plus écartée de la suture ; la cin- quième plus bas que la quatrième, mais au milieu de la largeur de l’élytre ; enfin la sixième avant extrémité et un peu en forme d’arc ne touchant ni le bord externe ni la suture. — Dessous du corps el palles parcimonieusement revêtus d’un duvet cendré très-léger. — Portrine longitudinalement sillonnée sur sa ligne médiane. — Episternums couverts d’un duvet très-cour!t et très- serré d’un jaune blanchätre ; une tache de mème couleur sur les côtés de chacun des quatre premiers anneaux de l'abdomen, ceux-ei au nombre de cinq et presque d’égale grandeur entr’eux. — Pattes assez robustes. — Cuisses fortement renflées en massue allongée, aussi longues que les tibias : ceux-ci arrondis, droits , légèrement dilatés et comprimés à leur extrémité. — Tarses de forme normale, garnis en dessous d’une brosse de poils ferrugineux ; le troisième article profondément divisé en deux lobes ; le quatrième aussi long que le troisième portant deux petits crochets recourbés et aigus. Cette agréable petite espèce, également caplurée aux environs de Pondichéry, se rapproche beaucoup des Ibidions avec lesquels elle devrait être placée, si elle ne s’en distinguait par ses pattes plus robustes et un peu plus courtes, par ses cuisses plus forte- ment renflées en massue, par l'absence de toute pilosité aux antennes, et par la forme du quatrième article de celles-ci, qui 336 | LONGICORNES NOUVEAUX. est plus court que les autres. Suivant ce que M. Chevrolat a eu la bonté de me dire, elle doit faire partie du genre Raphidera de Newman. Si je l'y ai placée avec un point de doute, ce n’est pas que j'en élève un sur la vérité de lindication qui m'a été donnée, mais seulement pour indiquer que n'ayant pu vérifier les caractères de ce genre, dans les ouvrages de Newman, du moins dans ceux que je possède, je ne puis affirmer par moi- même que mon insecte en fait bien partie. LAMIENS. Trigonoptera (GENUS NOVUM. | (zerywycs triangle, xre00v aile.) Corps médiocrement convexe, longitudinalement un peu arqué en dessus. — 7éte perpendiculaire, un peu bombée sur le front. — Suture frontale légèrement bi-sinuée. — Epistome transver- sal. — Labre plus large que long, coupé carrément en avant. — Mandibules assez robustes, peu saillantes extérieurement, courbées et aiguës à leur extrémité. — Palpes maxillaires plus longs que les labiaux , leur dernier article aussi grand que le précédent, oblong et en pointe obtuse à son extrémité. — Yeux grands, assez saillants, fortement échancrés par l'insertion des antennes. — Antennes sélacées, distantes à leur base ; leurs quatre premiers articles velus en dessus : un peu plus longues que le corps, de onze articles cylindriques ; le premier, le double plus gros que les autres, rétréci à sa base, très-faiblement courbé et très-légèrement comprimé, aussi long que le troisième ; le deuxième petit, un peu renflé à son sommet ; le troisième, un tiers plus long que le quatrième ; celui-ci, un quart plus long que le cinquième ; ce dernier etles suivants d’égale longueur entr’eux ; le onzième un peu amincei à son extrémité. — Prothorax presque aussi long que large, rétréci en avant, où il est plus étroit que TRIGONOPTERA (GENUS NOVUM). 397 la Lète : un tiers plus large à sa base qu’à son bord antérieur : très-légèrement arrondi sur les côlés : armé sur chacun de ceux-ci, un peu après la moitié de sa longueur, d’un tubereule épineux, et chargé sur son disque, au milieu de sa longueur, et à droile el à gauche du liers médiaire de sa largeur, de deux empälements tuberculeux : coupé carrément en avant : bi-sinué à sa base, le lobe du milieu de celle-ei assez large , obiusément arqué el pas plus prolongé que les angles postérieurs ; ces derniers presque droits et un peu arrondis à leur sommet. — Ecusson court, légèrement creusé, arrondi à son sommet, et un peu relevé convexement contre la base des élytres. — Elytres un liers plus larges à leur base que le prothorax à son bord postérieur, presque trois fois aussi longues que lui: rebordées exlérieurement et à la suture ; se réirécissant fortement des épaules à lextrémité où elles ont à peine le quart de la largeur de leur base : très-légèrement prolongées chacune à leur base, près de l’écusson, en un lobe très-court, arqué en avant el entrant dans a sinuosilé correspondante du prothorax : tronquées carrément à leur extrémité, l'angle externe de cette troncalure prolongé en une dent aiguë : transversalement subconvexes au premier sixième de leur longueur, un peu con- vexement déclives de ce point jusqu’à leur base : peu convexes dans le reste de leur longueur: perpendiculairement déclives sur les côtés, notamment dans les deux premiers tiers de leur longueur, le sommet de cette déclivité formant une arète partant de l'angle huméral et descendant en s’affaiblissant jusqu’à l'ex- trémité ; fosselle humérale assez large et bien marquée, dirigée obliquement de dedans en dehors contre lPépaule, ce qui fait paraitre celle-ci un peu relevée ; angle huméral faiblement oblus et paraissant un peu tubereuleusement prolongé en dehors. — Pattes assez robustes, écartées entre elles à leur insertion, les antérieures un peu moins que les autres. — Prosternum s'é- largissant fortement en arrière où il est obtusément arrondi et Annales de la Société Linnéenne. 2% 338 LONGICORNES NOUVEAUX. recu dans une large échancrure un peu en arc du mésosternum ; celui-ci presque carré, un peu plus étroit en arrière qu’en avant, longitudinalement sillonné dans son milieu, subtriangulairement et peu profondément échancré à son bord postérieur où il reçoit le bord antérieur du métasternum.—Æbdomen de cinq anneaux, le premier presque aussi long que les quatre suivants réunis, le dernier tronqué à son extrémité. — Cuisses renflées en massue allongée. — Tibias un peu élargis de leur base à leur extrémité, légèrement comprimés, les intermédiaires et les postérieurs revé- tus sur leur tranche externe dans le dernier tiers de leur lon- gueur, d’une petite frange de poils très-courts el très-serrés. — Tarses peu élargis et de forme ordinaire. Ce genre me parait voisin des Hegabasrs ; l’insecte sur lequel je l’ai établi en diffère non-seulement par les caractères ci-dessus rappelés, mais encore par une forme moins large et par son prothorax plus allongé, plus conique et plus convexe. Trigonoptera maculata. Nigra, nitida. Capite primüm longitrorsum carinato, posted cum vertice longitrorsum sulcato, sulco lateribus costato. Elytris infirmé binervosis. Corpore suprà pube brunneä parcè obtecto, maculis lineis- que longitudinalibus cinereo-albidis ornato ; subtüs, lateribus cinereo- albido latè marginatis. Pedibus pube cinered subsericeà obtectrs. Long. : 14 mill.— Larg. aux épaules : 6 mill. Corps noir luisant, couvert en dessus d’une très-légère pu- bescence brune, tempérant le brillant du fond et visible seule- ment sous certain jour. — Téte finement pointillée, chargée en avant et jusqu’au milieu du front, sur sa ligne longitudinalement médiane, d’une pelite carène noire et luisante, suivie sur l’autre moitié du front d’un sillon assez large el assez profond s'étendant jusque sur le vertex, où il est plus étroit; les bords de ce sillon TRIGONOPTERA MACULATA. 339 relevés en forme de côtes, touchent au milieu du front l'extrémité supérieure de la carène, et de là descendent obliquement de chaque côté, en s’amincissant, jusqu’à lextrémité antérieure des joues : revêtue de très-pelits poils couchés et d’un blane cendré, couvrant latéralement le bord externe des mandibules , Je labre, la suture frontale et les joues, puis formant une étroite bordure autour des yeux, une pelite bande longitudinale dans le sillon sur le vertex, et une tache ovalaire dans le sillon au dessus de la carène frontale. — Palpes noirs, avec l'extrémité de cha- que article un peu ferrugineux. —— Yeux noirs. — Antennes noires, revêlues d’un léger duvet grisätre : les deuxième, troisième el quatrième articles étroitement annelés de blane à leur base ; les poils formant la frange inférieure des quatre premiers articles, noirs. — Prothorax marqué contre son bord antérieur d’une petite strie effacée au milieu : subruguleusement et finement pointullé, lächement et irrégulièrement ponctué , sa ligne longi- tudinalement médiane lisse en grande partie : orné de chaque côté d’une bande longitudinale, un peu arquée en dehors, et sur son disque de quatre taches, savoir: deux un peu plus grandes que les autres et un peu longitudinales, placées transversalement au premier liers de sa longueur, et deux placées contre la base au dessus de l’écusson et se joignant presque ; ces bandes et taches formées comme celles de la tête de petits poils serrés et couchés d’un blanc cendré. — £cusson très-finement granuleux. — Elytres irrégulièrement el assez fortement ponctuées à leur base dans le premier quart de leur longueur, ainsi que sur les côtés dans les deux tiers de celle-ci, mais les points sont alors un peu plus petits et disposés presque en lignes longitudinales : chargées chacune de deux nervures longitudinales peu saillantes, partant: la première, de la dent apicale, remontant en s’affaiblis- sant jusqu’au premier quart de la longueur où elle s’efface pour ne reparaitre que lout-à-fait à la base au milieu du lobe de celle-ci ; la deuxième, du dernier quart de la longueur où elle est réunie à la 340 LONGICORNES NOUVEAUX. première, et d’où elle remonte jusqu’à la base où elle forme une pelite côle entourant le lobe basal et descend ensuite jusqu’à la su- ture au devant de l’écusson. L'intervalle entre ces deux nervures, assez étroil, peu déprimé el orné de trois petites lignes longitu- dinales, peu marquées, l'une à la base de l'élytre, interrompue par la ponetualion, l’autre un peu avant, et la troisième un peu après le milieu de la longueur ; l'intervalle entre la suture et la première nervure, plus large, déprimé et presque sulciforme, à partir du quart de la longueur jusqu’à l'extrémité, est orné: 1° d’une petite tache arrondie, à la base de l’élytre, 2° d’une petite bande longitudinale moins marquée, à la suite de l’écusson, contre la suture, 5° d’une grosse tache ovale au quart de la longueur, 4° d’une petite bande longitudinale aux deux tiers, et 5° enfin d’une autre bande également longitudinale et plus étroite dans le dernier cinquième; l'intervalle entre la deuxième nervure et l’arête surmontant la portion extérieurement déclive de lélytre, est déprimé dans toute sa longueur, et orné d’une petite bande longituuinale placée à la base de lélytre et interrompue par la ponctuation, d’une grosse tache ovale et d’une bande longitudinale assez élroite, celle bande et la tache ovale placées presque en face, mais un peu plus bas que celles du premier intervalle ; la partie latéralement déclive est ornée en avant et sous l’angle buméral, d’une bande longitudinale, en arrière de cet angle, d’une grosse lache ovale, et après celle-ci, d’une bande étroite suivant le bord externe et desce idant jusqu’à la dent apicale ; toutes ces taches et bandes formées de très-petits poils couchés él très-serrés d’un blanc cendré. A la première vue les élytres paraissent principalement ornées de deux lignes transversales un peu arquées en avant, el composées, la première, de quatre taches ovales, et la deuxième, de quatre petites bandes longitu- dinales blanc cendré. — Dessous du corps revèlu sur les côtés de petits poils blanc cendré, très-serrés, formant une bordure latérale, et d’assez larges taches sur chacun des anneaux de l’abdomen; MONOHAMMUS TOGATUS. 341 le dernier de ceux-ci parcimonieusement cilié de bran à son extrémité : le quart longitudinalement médian de la poitrine et de l'abdomen, couvert seulement d’un léger duvet cendré ne ca- chant pas la couleur du fond. — Pattes couvertes d’un duvet cendré assez serré el saliné. — Dessous des larses garni d'une petite brosse de poils roussatres. J'ai reçu ce joli Longicorne comme élant originaire de la Nouvelle-Guinée. Monmolinimmus togatus. Suprà densè fusco-velulinus, infrà pubescentià rufescente-fuscà obtectus; thorace capiteque in medio longitrorsum pubescentià cinered laxé tectis, cum vittis quatuor rufescente-flavis in fronte connexis ; thorace spinoso, anticè posticèque transversim sulcalo ; in medio antè basim, longitrorsum carinato; tuberculis minutis, nigris, nitidis, ad carinam et spinas laterales, instructo ; elytris subparallelis, apice latè truncatis et quadri-spinosis ; humeris prominulis, angulatis, tuberculis nigris, nilidis, instructis; supra plagä magna pallido-flava, callum humeralem amplectanti, et cireùm scutellum latè, ad marginem externam post medium sub-circulatim allé, et quoque ad apicem virgulatim, excisû, ornalis. Long, : 33 mill. — Larg. aux épaules : 12 mill, Tête à vertex gros, presque aussi long que le prothorax et convexement déclive d’arrière en avant: légèrement fléchie en dessous : subruguleusement pointillée , mais d’une manière peu apparente, par suite de la pubescence serrée dont elle est cou- verte : creusée entre les antennes d’un sillon très-profond, dont les bords se relèvent assez fortement à la base de celles-ei, et dont le fond est rayé d’une strie faiblement imprimée, s'étendant en avant jusqu'à la suture frontale, et en arrière jusqu’au vertex, où elle est suivie d’une petite ligne élevée, noire, lisse et brillante : couverte sur sa partie médiane d’un duvet grisàtre, peu serré, el sur ses côtés, d’une pubescence brune, très-courte 342 LONGICORNES NOUVEAUX. serrée el veloutée, avec l’extrémité inférieure des joues, rousse : parée : 1° sur le vertex, de quatre bandes longitudinales d’un jaune roussatre, formées par de petits poils serrés, couchés d'avant en arrière ; les deux bandes externes, plus larges à leur base, se rétrécissent en s’arrondissant exlérieurement jusqu’au bord supéro-postérieur des yeux, où elles se réunissent aux deux internes ; ces dernières se continuent seules, en suivant la base des antennes, le bord interne des yeux et celui des joues jusqu’à la suture frontale sur laquelle elles s’étendent, et qui est ciliée de roussàtre ; 2° d’une autre bande longitudinale de même couleur, partant de derrière les yeux et se prolongeant jusqu’au prothorax. — Epistome d’un brun rouge et de forme parallélo- grammique. — Labre cordiforme, légèrement bombé, noir, gra- nuleux, déclive et arcuément échancré en avant, couvert d’une pubescence jaunàtre et cilié de roussàtre. — Yandibules noires, fortes, allongérs, arrondies à leur bord externe et terminées en pointe. — Palpes revêtus d’un duvet brun, les maxillaires beaucoup plus longs que les labiaux, ayant leur dernier article plus long que le précédent, légèrement dilaté au milieu et pointu à son extrémilé, — Yeux grands, peu saillants, noirs, fortement échancrés el très-rapprochés en dessus. — Antennes sélacées, une fois el demie aussi longues que le corps, brunes, couvertes, à l'exception de l’extrémité de chaque article, d’un duvet un peu jaunâtre. Premier article gros, graduellement renflé de la base à l'extrémité et aussi long que le cinquième ; deuxième article très-pelit, sublransversal; tous les autres cylindriques; le troisième, le plus long de tous, presque aussi long que les qua- trième et cinquième réunis; quatrième, plus long que le cin- quième; ceux de cinq à dix d’égale longueur entre eux; le onzième et dernier un peu plus long et terminé en pointe. Prothorax moins long que large à sa base; plus large à celle-ci qu’en avant ; coupé carrément à son bord antérieur : sinué à sa base près de chacun des angles postérieurs : triangu- MONOHAMMUS TOGATUS. 343 lairement dilaté dans son milieu sur les côtés, cette dilatation terminée par une épine aiguë el un peu relevée : creusé en dessus de deux sillons transversaux, à sa base, et d’un sillon aussi transversal et bien marqué au premier quart de sa longueur, ce sillon descendant dans son milieu en are renversé jusqu’au tiers de celle-ci: faiblement rayé près de son bord antérieur de deux à trois stries transversales : chargé sur sa ligne médiane d’une petite carène noire, lJuisante, partant du deuxième sillon de la base et s’arrêlant à la courbure du sillon anté- rieur; surmonté de petits tubercules noirs et luisants à droite el à gauche de la carène et à la base de chaque épine la- térale : couvert d’un duvet grisatre sur son tiers médian et d’une pubescence très-courte, serrée el veloutée, d’un brun légèrement rougeâtre, sur chacun de ses côtés et sur le milieu de sa base: orné de quatre bandes longitudinales d’un jaune roussàtre, faisant suite à celles de la tête, et également formées de très petits poils serrés el couchés d'avant en arrière ; les deux bandes internes droites et s’arrêtant au deuxième sillon de la base; les deux externes parallèles aux deux internes, mais s’élargissant graduellement extérieurement et d'avant en arrière où elles descendent jusqu’à la base du prothorax : paré en outre sur chacun de ses côtés, au-dessous de chaque épine latérale, d’une petite bande longitudinale d’un jaune roussätre, faisant suite à celle latérale de la tête. Écusson petit, transversal, arrondi, noir, finement granuleux el revêlu à son extrémité d’un duvet jaune roussätre. Elytres un tiers plus larges à leur base que le prothorax à son bord postérieur, près de quatre fois aussi longues que lui : parallèles dans la première moitié de leur longueur, puis gra- duellement rétrécies, en ligne un peu courbe, jusqu’à leur extré- mité où elles sont assez largement et carrément tronquées, chaque angle de la troncature prolongé en une épine aiguë, celle de l’angle externe un peu plus forte et un peu plus longue que 344 LONGICORNES NOUVEAUX. celle de l'angle sutural : subconvexes en dessus : tombant perpen- diculairement sur les côtés en dessous des épaules, et convexe- ment déelives dans le reste de leur longueur : bi-sinuées à leur base ; la fossette humérale bien marquée ; les épaules anguleuses, saillantes et un peu relevées, avec le sommet de l'angle huméral subarrondi: ponetuées assez fortement à leur base, cette ponctuation diminuant peu à peu et disparaissant avant le milieu de la longueur : chargées chacune dans le premier tiers de leur longueur, et dans la moitié externe de leur largeur, de petits tubercules noirs et luisants, d'autant plus apparents et plus gros qu'ils se rapprochent du bord externe et surtout de l'angle huméral : ayant chacune deux petites côtes longitudinales ; la première, presque parallèle à la suture, peu marquée près de la base et s’arrêlant aux deux tiers de la longueur ; la seconde par- tant de la fossette humérale, descend jusqu’au milieu de l’élytre d’où elle se dirige en ligne courbe vers la première qu'elle côtoie ensuite parallèlement, et disparait enfin après les cinq sixièmes de la longueur de lélytre : entièrement couvertes d'une pubes- cence brune, très-courte, serrée et veloutée, qui cache presque totalement la ponctuation et les deux côtes ei-dessus rappelées : parées chacune d’une large bande longitudinale couvrant d’abord la moitié externe de l'élytre jusqu'au quart de sa longueur, en laissant à découvert l'angle huméral, puis s’élargissant et s’éten- dant en premier lieu jusqu’à la suture où elle rejoint sa pareille au tiers de la longueur, et en second lieu jusqu’au bord externe qu’elle suit dans une faible partie, et d’où elle se rétréeit en arc et descend jusqu’à la moitié de la longueur, où elle suit contre la suture en couvrant le tiers de la largeur de l’élytre jusqu'aux deux tiers de la longueur de celle-ci, s’élargissant alors de nouveau graduellement jusqu’au bord extérieur d’où elle se rétréeit encore en s’arquant en dessus pour ne couvrir que la moitié interne de Pélytre, et descendre perpendieulaire- ment Le long de la suture jusqu’à l’extrémité. Cette bande réunie MONOHAMMUS TOGATUS. 349 avec sa pareille fait paraitre les élytres comme entièrement couvertes d’un manteau jaune blanchâtre, laissant paraître les épaules et la couleur veloutée du fond, d’abord: comme une large plaque arrondie en arrière, un peu cintrée sur les côtés, partant de la base des élytres, couvrant la moitié interne de leur largeur et descendant au premier liers de leur longueur ; ensuite comme deux autres taches sur chacun des bords latéraux des élytres ; ces laches occupant, savoir : la première, de la moitié aux deux tiers de la longueur de celles-ci, en se rétrécissant en arc vers la suture, et la seconde beaucoup plus petite, en forme de grosse virgule, occupant le dernier cinquième de la longueur. Chaque élytre est en outre marquée contre son bord latéral, aux deux tiers environ de sa longueur, d’une tache linéiforme, un peu oblique, d’un jaune pâle. Dessous du corps el pattes entièrement couverts d’une pubescence très-serrée, d’un brun rougeàtre, parsemée de petits poils gris. Les deuxième, troisième et quatrième anneaux de l'abdomen marqués chacun latéralement, sur leur bord antérieur, d’un petit point blanc ; le cinquième, qui est plus grand que les autres, est échancré à son extrémité el marqué latéralement sur son bord antérieur d’une assez grosse tache formée de petits poils blanes, couchés. — Tibias antcerieurs courbés à leur extré- milé ; les intermédiaires armés sur leur arête extérieure, un peu au-delà du milieu, d’une dent émoussée, et garnis, ainsi que les postérieurs, de ce point à l’extrémité, d’une frange de poils courts el roussàtres. — 7arses couverts en dessous d’une brosse de poils roussàtres. Cette belle espèce, dont je ne possède qu’un individu, que, malgré la lorgueur de ses antennes, je ne regarde que comme une femelle, est originaire de la Nouvelle-Hollande. Oss. Comme on le voit par la description qui précède, el qu'avec intention j'ai faite si détaillée, l’insecte qui en est l’objet présente tous les caractères attribués au genre Monohammus, 316 LONGICORNES NOUVEAUX. par M. Audinet Serville et à son genre Zœæniotes (qui ne me parait être qu’une simple division des Monohammus) ; il s'en éloigne seulement par la manière dontses élytres sont lerminées, car au lieu d’être arrondies et mutiques à leur extrémité, comme le dit M. Audinet Serville et les autres auteurs qui ont donné les caractères des Monohammus, elles sont largement et presque carrément tronquées, avec une épine à chaque angle de la tron- cature. Je ne crois pas cependant qu'il puisse y avoir là un motif suffisant pour ne pas le regarder comme un véritable Monohammus, avec d'autant plus de raison que dans les espèces de ce genre que je possède, on trouve le passage gradué de celles à élytres mutiques et arrondies au bout, à celles à bout tronqué et garni d’épines. En effet, dans les #. sutor, sartor, deutator, Fas., scutellatus, Sax, etc., elc., les élytres sont arrondies et mutiques à l’extrémité ; dans les 4f. bipunctatus, Fas. el maculipenne, Caevrorar ou cœrulescens du Muséum d'Hist. nat. de Paris, elles sont un peu obliquement tronquées avec l'angle sutural arrondi: dans les 4. luscus, Fas. et Aolo- tephrus Boispuva, la troncature est un peu plus large, presque carrée, l'angle interne est presque aigu, et l'angle externe se prolonge légèrement et forme une très-petite dent; dans le M.( Lamia ) Lessonit, Monrrousier , elle est également carrée , l’angle interne est plus aigu, et l’externe présente une dent plus marquée; dans le M. (Lamia) fasciata, Monrrousier, elle est légèrement oblique , mais l’angle externe se prolonge en une épine aiguë et un peu relevée ; enfin dans les 4. confusus, Durowr, et ambiquus, CuevroLar, la troncature est la même que celle de mon togatus, et chacun des angles est épineux, seulement les épines sont un peu moins longues que celles de celte dernière espèce. D'où l’on doit tirer la conséquence que la manière dont se Lermine l’extrémité des élytres ne peut entrer dans les carac- tères du genre Monohammus, el peut tout au plus servir de division parmi les nombreuses espèces de ce genre. CEROPLESIS TÆNIATUS, 347 Ceroplesis Tæniatus. Corpore, antennis pedibusque pube nigrä opacà densè obtectis, pilis- que albicantibus adspersis. Antennis mediocribus. Prothorace lateribus bi-spinoso, in medio transversim gibboso-elevato, gibbo longitrorsüm striato et tuberculis minütis, nigris, subnitidis, crebre instructo. Elytris e basin usque ad medium tuberculis minutis subnitidis, etium crebrè instructis , posteà sal densè punclatis: lineis quinque sanguineis transversim ornalis. Long. ; 50 mill. — Larg. aux épaules : 7 mill, Corps, antennes el pattes noirs, entièrement couverts d’une pubescence très-courle et serrée, d’un noir opaque, el parsemés de très-pelits poils blanchâtres et couchés. — 7éte ponctuée sur le vertex : chargée sur la partie médiane de sa face d’une petite ligne élevée et rayée d’une petite strie longitudinale dans le fond du sillon existant entre les antennes. — Antennes médiocres, n’alleignant pas l'extrémité des élytres. — Prothoraz un peu plus long que large, coupé carrément en avant et bi-sinué à sa base; un peu élargi obliquement d'avant en arrière jusqu’aux trois quarts de sa longueur, où il se rétréeit brusquement, ses côtés deviennent parallèles el tombent perpendiculairement sur sa base : creusé contre celle-ci et contre le bord antérieur d’un petit sillon transversal : armé sur chacun de ses côtés de deux épines tuberculeuses, la première au premier cinquième de la longueur, et la seconde aux trois quarts, cette dernière plus forte, plus lon- gue et placée un peu plus bas que la première : transversalement relevé en bosse dans toute sa surface comprise entre les quatre épines latérales ; cette élévation, plus étroite dans le milieu que sur les bords, est creusée sur sa ligne médiane d’un petit sillon longitudinal, et chargée de petits tubereules très-nombreux, noirs, un peu brillants et inégalement relevés qui la font paraitre 318 LONGICORNES NOUVEAUX. fortement scabreuse. — Elytres presque moitié plus larges à leur base que le prothorax à son bord postérieur, plus de trois fois aussi longues que lui : légèrement rétrécies après les épaules, parallèles ensuite jusqu’à leur extrémité où elles sont ensemble arrondies : convexes en dessus : sinuées à leur base ; la fossette humérale bien marquée avec les épaules avancées et arrondies : chargées sur leur base et dans le premier tiers de leur longueur de petits tubercules noirs, luisants, très«serrés, qui descendent en diminuant graduellement de grosseur jusqu’à la moitié envi- ron de la longueur des élytres, où ils sont remplacés jusqu’à l’extrémité de celles-ci par des points assez serrés el peu pro- fondément enfoncés, donnant chacun naissance à un très-petit poil blanchâtre et couché: ornées chacune de cinq bandes transversales et linéaires d'un rouge sanguin, partant du bord externe, savoir: la première au premier tiers de la longueur, traversant en remontant un peu et en se courbant légèrement jusqu’à la suture où se joignant à sa pareille, elle présente une bande transversale faiblement arquée et un peu plus rapprochée de la base dans son milieu que sur ses bords latéraux ; la deuxième à peu près à la moitié de la longueur où elle est un peu flexueuse et atteint ensuite en ligne droite fa suture; la troisième avant les deux tiers de la longueur descend en ligne courbe jusqu'aux trois quarts de celle-ci où elle atteint la suture, el en se réunissant avec sa pareille présente une bande assez fortement arquée en arrière ; la quatrième un peu avant les trois quarts de la longueur, très-légèrement flexueuse, et Lantôt transver- sale, Lantôtremontant un peu vers la troisième, tantôt au contraire suivant presque la courbure de celle-ci, mais jamais n’atteignant la suture, du moins dans les exemplaires que je possède ; la cinquième enfin, plus petite que les autres, ne touche ni la suture ni le bord latéral, et est placée près de l'extrémité aux quatre cinquièmes de la longueur. — Métathorax orné dans le milieu de sa longueur et de chaque côté de sa ligne médiane TRAGOCEPHALA AMABILIS. 349 d’une fascie d’un rouge sanguin descendant obliquement sur son bord postérieur sans atteindre l’épisternum. Cette espece est très-voisine du C. capensis, Fag. ; mais elle s’en distingue facilement par ses épaules plus saillantes en avant ; par les tubercules plus petits, plus nombreux et plus serrés qui chargent la partie gibbeuse de son prothorax, et le tiers antérieur de ses élytres; par la ponctuation plus serrée qui suit ces tubereules ; par les petits poils blanchâtres dont son corps est parsemé, et enfin par les bandes qui ornent ses élytres, bandes beaucoup plus étroites et plus nombreuses, autrement disposées et d’une couleur différente de celles dont est paré le C. capensts. Serait-ce la Lamia 5-fasciata, Far. ? dans ce cas le nom que je lui ai donné sera considéré comme non avenu. Elle provient de l’intérieur de Natal et faisait partie des Coléoptères que j'ai jadis acquis de M. Delgorgue. Tragocephala amabilis. Elongata, parallela ; suprà brunneo-nigro velutina ; infrà in medio longitrorsüm griseo-sub-sericea et luteribus flavo notata. Capite antè oculos transversim et lateribus longitrorsum vittà flavä-sub-ochracea- tomentosà notato. Prothorace uni spinoso, transversim bi-striato ; lateribus flavo-sub-ochraceo latè marginatis. Elytris, lateribus longi- trorsum e basin usque ad medium, posted sub-arcuatim et ad apicem sub-punctiforme flavo-sub-ochraceo ornatis. Pedibus rufis, sub-sericeis ; unguibus brunneo-nigris. Long.: 45 mill. — Larg.: 4 4/2 mill. Corps étroit, à côtés parallèles, un peu plan sur les élytres, celles-ci tombant convexement sur les côtés; noir luisant : entièrement couvert en dessus d’une pubescence très-courte, serrée, noir-brunâtre et veloutée. — 7e rayée sur sa ligne médiane d’une faible strie longitudinale : parée contre la suture 360 LONGICORNES NOUVEAUX. frontale d’une large bordure d’un beau jaune un peu ochréacé, s'étendant sur les joues et remontant en s’arrondissant légère- ment, jusqu’au milieu des yeux : ornée sur chacun de ses côtés supérieurs d’une large bande de même couleur se prolongeant en se rétrécissant et en suivant le bord antéro-interne des yeux, jusque près de la base des antennes. -— £pistome ferrugineux, glabre. — Labre noir, transversal, revêtu d’un duvet grisâtre, coupé carrément et cilié de fauve en avant. — Mandibules noir- brillant, recourbées et aiguës à leur extrémité. — Palpes fer- rugineux, revêlus d’un duvet grisàtre. — Yeux d’un noir brun, paraissant presque entièrement partagés par les antennes. — Antennes grèles, un peu plus longues que le corps, d’un brun noir, revèlues d’un duvet gris, soyeux, un peu moins serré sur leurs trois premiers articles que sur les autres. — Prothorax subeylindrique, légèrement déclive d'avant en arrière où il parait transversalement et faiblement déprimé : parallèle sur ses côtés : arcuément avancé sur la tête à son bord antérieur : coupé presque carrément de chaque côté à sa base, dont la partie médiane, dans un peu plus du tiers de sa largeur, se prolonge en un lobe légèrement arrondi sur ses côlés el tronqué en arrière ; ce lobe précédé d’un sillon transversal se continuant contre les angles postéro-exlérieurs, qui sont aigus : armé sur chacun de ses côlés, aux deux tiers de sa longueur, d’un petit tubercule épineux : creusé en dessus de deux sillons transversaux, bien marqués, le premier au quart et le second aux trois quarts de sa longueur : orné latéralement d'une large bande longitudinale, faisant suite à celle de la tête, de même couleur qu’elle, et ne descendant pas sur les côtés plus bas que le tubercule épineux. — Écusson pelit, transversal, arrondi en avant. — Elytres un peu plus larges à leur base que le prothorax à son bord posté- rieur; trois fois aussi longues que lui: parallèles et arrondies ensemble à leur extrémité, avec les épaules subarrondies et nullement saillantes : un peu planes en dessus: tombant con- TRAGOCEPHALA AMABILIS. 361 vexement sur les côtés : marquées sur leur surface de points allongés, presque disposés en ligne: creusées contre la suture d’une petite strie qui la fait paraître comme rebordée, et d’un sillon longitudinal d’autant plus marqué et plus large qu'il se rapproche de l'extrémité : ornées chacune : 1° d'une large bande longitudinale, faisant suite à celle du prothorax, entourant l'épaule , ne laissant à découvert que l'angle huméral, et couvrant latéralement plus de la moitié de la largeur de l'élytre, très-légèrement échancrée en arc intérieurement dans la première moitié de sa longueur, descendant jusqu’à la moitié de l’élytre où elle se termine en s’arrondissant, el ne joint plus le bord latéral ; 2 d’une bande transversale placée aux deux tiers de la longueur, ne passant pas sur le rebord externe ni sur celui de la suture , triangulairement échancrée dans le milieu de son bord inférieur, coupée obliquement à droite et à gauche antérieurement, el présentant ainsi l'apparence d’une espèce de gros accent circonflexe dont la branche externe est plus épaisse que la branche interne; 3° d’une petite tache transversale, arrondie à sa partie antérieure et presque ponc- liforme, placée non loin de l'extrémité et plus près du bord externe que de la suture. Ces bandes et taches de la même couleur jaune-ochréacé, que celle de la tête et du prothorax. Corps en dessous revêtu sur ses côtés de la même pubescence veloutée qu’en dessus, et sur sa partie longitudinalement médiaire, d'un léger duvet cendré, laissant paraitre la couleur noir-luisant du fond : orné sur les côtés du prothorax et de la poitrine contre les épisternums, d’une bande longitudinale jaune- ochréacé, et sur les bords latéraux des quatre premiers anneaux de l'abdomen, d’une grosse lache de même couleur, descendant jusqu’à la base de chaque anneau qu’elle suit transversalement en se dirigeant vers le bord externe où elle’prend une couleur blanchâtre. Cinquième et dernier anneau de l'abdomen cilié de blanc à son extrémité. 362 LONGICORNES NOUVEAUX. Pattes ferrugineuses, couvertes d’un duvet blanchâtre et sa- né; dernier article et crochets des tarses d’un brun noirâtre. _ Cette jolie espèce, l’une des plus petites du genre, provient de l’intérieur de Natal, et faisait partie des Coléoptères que j'ai acquis de M. Delgorgue. Oss. Je crois que c’est à tort que l'on place dans le genre Tragocephala les Lamia crocata Ouvrier et zonarta Kiue, (cette dernière mise par le comte Deseax dans le genre Ceroplesis sous le nom de Xlugi); ces deux insectes s’en éloignent par leur forme plus cylindrique, par leur prothorax construit autrement, par l'absence d’épines ou tubercules épineux sur les côtés du prothorax (crocata) ou par la présence de quatre tubercules (zonaria); mais surtout par la forme toute différente de leurs pro et méso-slernums. Lophoptera (GENUS NOVUM). (Rowcs crête, nrepov aile). Corps robuste, convexe, allongé, velu. Téte à face allongée, aplatie, perpendiculaire : creusée entre les antennes d’un sillon dont les bords se relèvent à la base de celles-er.. -— Suture frontale bi-sinuée. — Epistome parallélogrammique. — Labre grand, subcordiforme. — Mandibules longues, recour- bées et aiguës à leur extrémité, cachées au repos, par le labre. — Palpes grèles; les maxillaires le double plus longs que les labiaux ; premier article des labiaux très-court ; deuxième, ovalaire et comprimé; troisième, oblong, faiblement tronqué à son extrémité ; premier article des maxillaires court, cylindrique ; deuxième, le plus long de tous, oblong et comprimé; troisième, subeylindrique, renflé intérieurement près de son extrémité; quatrième, oblong et pointu à son extrémilé. — Yeux assez grands, peu saillants, fortement échancrés à leur bord antéro- supérieur, par l'insertion des antennes. — 4ntennes sélacées, distantes à leur base, une fois et demie aussi longues que le LOPHOPTERA (GENUS NOVUM.) 353 corps ; de onze articles cylindriques; ceux de deux à cinq légè- rement renflés à leur sommet; les six ou sept premiers, velus en dessous; le premier, moitié plus gros que les autres, moins long que le troisième, un peu rétréei et échancré en arrière à sa base, son sommet déclive en avant el sur le côté extérieur, celte déclivité limitée circulairement par une petite ligne élevée; le deuxième, court, inséré près du bord interne et postérieur du premier ; le troisième, le plus grand de tous, un peu moins long que les quatrième et cinquième réunis; le quatrième, plus long que le cinquième ; les suivants égaux entre eux ; le onzième et dernier un peu plus grand et pointu à l'extrémité. Prothorax moins long que large ; son bord antérieur un peu avancé en arc sur la tête, sa base coupée carrément avee ses angles postérieurs droits: fortement et trianguiairement dilaté au milieu sur ses côtés , celte dilatation armée à son extrémité d’une épine aiguë : modérément convexe en dessus : rebordé à sa base et très-légérement en avant: creusé de deux sillons transversaux ; le premier, au liers, et le deuxième, aux deux tiers de sa longueur, ce dernier plus marqué sur les côtés qu'au milieu : éhargé sur son disque de cinq tabercules; deux en avant contre le sillon antérieur, et chacun à égale distance de la ligne médiane et du bord latéral; deux en arrière, contre le sillon postérieur et placés perpendieulairement aux premiers ; le cinquième, au centre sur la ligne médiane. Ecusson grand , triangulaire, obtusément tronqué à son extrémité, subconvexement relevé contre la base des élytres, et creusé d'un petit sillon sur sa ligne longitudinalement médiane. Elytres à surface plus élevée que celle du prothorax : moitié plus larges à leur base que celui-ci à son bord postérieur, aussi larges que lui y compris les épines latérales et près de quatre fois aussi longues : parallèles : faiblement sinuées latéralement au tiers de leur longueur : obtusément arrondies chacune à leur Annales de la Société Linnéenne. 23 354 LONGICORNES NOUVEAUX. extrémité : rebordées extérieurement : convexes en dessus : subconvexement déclives en avant vers leur base, celle-ci coupée presque carrément: à fossettes humérales larges et profondes, faisant paraitre les épaules un peu relevées, ces dernières très-légèrement avancées et terminées par une petite épine : chargées chacune d’une élévation en forme de crête, longitudinalement arquée, partant de la base à peu près au milieu de la largeur de lélytre, s’arrêtant au cinquième de la longaeur de celle-ci el munie en dessus, dans les deux premiers tiers de sa longueur, de cinq à six dents épineuses. Prosternum arqué, beaucoup moins élevé que les hanches antérieures, el ne se prolongeant ni en avant, ni en arrière de celles-ci. — Mésosternum, nullement avancé en avant, prolongé en arrière en forme de triangle, creusé de chaque eôté d'un pelit sillon transversal, el dont la pointe oblasément tronquée se réunit au milieu des hanches intermédiaires avec celle que prolonge vers cette partie le métasternum. Abdomen de cinq segments ; le quatrième, le plus étroit de tous ; le premier et le cinquième, les plus grands; le dernier, tronqué el un peu relevé à son extrémité, faisant paraître le pygidium. Paltes assez fortes, égales. — Cuisses un peu renflées et comprimées. — 7ibias également comprimés, graduellement élargis du tiers de leur longueur à l'extrémité; les antérieurs légèrement échancrés intérieurement aux deux tiers de leur longueur ; les intermédiaires munis au-delà du milieu, sur leur tranche externe, d’une petite dent obtuse, et garnis de là jusqu’à l'extrémité, ainsi que les postérieurs, d’une frange de poils courls el serrés. — Tüarses peu dilatés, à articles égaux; le premier, triangulaire ; le second, également triangulaire, avec ses côlés légèrement arrondis; le troisième, bilobé; le qua- trième, subeylindrique, un peu élargi à son extrémité, et por- lant deux crochets courts, aigus et recourbés. LOPHOPTERA SPECTADBILIS. 353 Ce genre se place à côté des Lachnia et des Coptops d’Audinet Serville, dont il diffère par la position des épines latérales du prothorax, par la forme du premier article des antennes, et surtout du mésosternum, et par les tubereules et crêtes dont sont chargés son prothorax et ses élytres. L’inseete sur lequel je lai établi rentrerait, d'après M. Chevrolat, dans le genre 4cmocera, du Catalogue Dejean, malheureusement je n’en connais pas les caractères. Lophoptera specialbilis. Nigro-brunnea, vagè punctata. Corpore pube densé cinercà, supra carne linclà et rufulo varieqatà, subiüs, cum antennarum articulo primo rufulo tinctâ, obtecto. Antennis cinereis articulis 3, 4 et 5 rufulo annulatis. Oculis, mandibulis, palpis, thoracis spinis lateralibus et tuberculo centrali nigris. Elytris ad basim, maculà sub-cordatà, rufo- brunne& et sub-velutinà et ad secundam tertiam partem vittä brunned, velutinà, obliquà, antice bilobatà et albido marginatä, ornatis. Sutura anté apicem maculà obovatà rufulà, notata. Long.: 25 mill, Larg. aux épaules: 9 mill. Corps d’un brun noiràtre, subruguleusement pointillé et creusé de points assez gros el irrégulièrement semés, même sur les cuisses et le premier article des antennes. — É/yrres ru- gueuses. — Æpistome ferrugineux, glabre. — Suture frontale et labre ciliés de roux en avant. — Yeux, extrémité des man- dibules, épines latérales du prothorax et #ubercule médian de celui-ci, noirs. — Pulpes de même couleur, couverts d’un léger duvet gris et peu serré: leur deuxième article, notamment, émettant quelques poils longs et noirs. — Antennes couvertes d’un léger duvet cendré; les articles trois, quatre et cinq revêtus chacun dans la dernière moitié de leur longueur, d’un duvet rougeàtre. Tout le reste du corps, ainsi que le premier article 356 LONGICORNES NOUVEAUX. des antennes, entièrement couvert de petits poils très-courts, très-serrés el couchés, cachant eomplètement la couleur du fond el ne laissant apercevoir que la ponctuation qui parait comme de petites taches brunätres ; ces poils, d'un gris teint de couleur de chair sur le vertex, le prothorax, l’écusson et les élytres, sont légèrement teints de brun rougeûtre sur le front, le premier article des antennes, le bord médiaire et l’extrémité des élytres, ainsi que sur le dessous du corps et les pattes. — ÆEcusson bordé de blanchâtre. — Elytres parées à leur base d’une tache brun rougeàtre et presque veloutée, en forme de cœur tronqué en avant, laissant à découvert le bord externe des épaules, couvrant les fossettes humérales, descendant en s’arrondissant jusqu’à l'extrémité de la crête qui surmonte chacune d’elles, et de là se terminant en triangle dont la pointe atteint sur la suture le premier tiers de la longueur des élytres. Chacune d'elles ornée en outre, à peu près aux deux liers de sa longueur, d’une bande d’un brun un peu rougeàtre et veloutée, partant du tiers de la largeur de l’élytre vers la suture, et descendant oblique- ment vers le bord extérieur, où son extrémité est arrondie ; cette bande, légèrement sinuée en arrière, est bordée de blane en avant où elle est triangulairement échancerée, et présente ainsi deux lobes dont l'interne est beaucoup plus étroit que l’externe, celui-ci arrondi en avant. — Suture couverte dans le dernier tiers de sa longueur d'une tache oblongue, roussàtre, n'aliei- gnant pas l’extrémité des élytres. Cette jolie espèce, qui rappelle par les bandes obliques de ses élytres, le dessin de celles du Monokammus tridentatus, CHEVROLAT, a élé recueillie dans l’intérieur de Natal, par M. Delgorgue, el faisait partie du lot d’insectes qu'il a bien voulu me céder. TRACHELOPHORA (GENUS NOVUM). 357 Trachelophora (cexus xovum). (Toaynhos con, wépw je porte”. Corps ailé, allongé, étroit, plan en dessus. — 7éte perpen- diculaire, avec la bouche légèrement avancée : canaliculée entre les antennes : prolongée, en se rétrécissant, en arrière des yeux et suivie d’un cou un peu renflé ; cou et vertex déclives d’arrière en avant. — Suture frontale droite et très-légèrement sinuée. — Epistome transversal. — Labre moins long que large; un peu élargi d’arrière en avant et échancré en are à son bord antérieur.— Mandibules assez grandes, un peu dirigées en avant, droites dans là première moitié de leur longueur, recourbées ensuite presque à angle droit, aiguës et un peu relevées à leur Dernier article des palpes oblong, pointu à son extrémité. extrémité. — Yeux latéraux, moyens, saillants, fortement échancrés en demi-cercle par l’élévation servant de base aux antennes. — Antennes peu sétacées , presque filiformes , plus longues que le corps, velues en dessus et en dessous à partir du deuxième article, la villosité inférieure plus dense que la supé- rieure : de onze articles cylindriques : le premier, grand, aussi long que le quatrième, plus gros que les autres et renflé en massue ; le deuxième, très-court ; le troisième, plus long que les quatrième el cinquième réunis, un peu cambré el légèrement renflé à son sommet; les suivants à peu près d’égale longueur entre eux; le onzième, un peu plus long, obtusément arrondi et villeux à son extrémité. Prothorax subeylindrique, plus long que le vertex et le cou réunis, aussi large à son bord antérieur que le cou, un peu plus large à sa base qui est rebordée: faiblement échanceré en avant: bi-sinué en arrière avec ses angles postérieurs un peu aigus : armé sur chacun de ses côtés, un peu après la moitié de sa 358 LONGICORNES NOUVEAUX. longueur, d'une forte dent épineuse, un peu relevée: sub- convexement relevé d’arrière en avant, el présentant avec la tête et le cou, vus de profil, un arc dont l'extrémité de la tête d'un côté, et les hanches antérieures de lPautre forment la base. Ecusson peut, bombé, arrondi. Elytres presque moilié aussi larges à leur base que le pro- thorax à son bord postérieur, deux fois et demie aussi longues que lui: rétrécies graduellement des épaules à lextrémité où elles ne sont pas plus larges que le prothorax à son bord anté- rieur : sinuées chacune à leur base, en face de l’angle postérieur du prothorax; la fossette humérale bien marquée et oblique de dedans en dehors ; l’angle huméral droit, arrondi à son sommet : planes en dessus jusqu'aux trois cinquièmes de leur longueur, déclives ensuite, un peu convexement, jusqu'à leur extrémité : celle-ci tronquée obliquement de la suture au bord externe dont l’angle est légèrement relevé: convexement déclives sur les côtés et embrassant le corps : rebordées extérieurement, ainsi qu'à lextrémité et à la suture dans le dernier tiers de la lon- gueur. Prosternum étroit, court, élevé, mais moins que les hanches antérieures , longitudinalement arqué, tombant presque per- pendiculairement en arrière où sa base est triangulairement dilatée. — Mésosternum peu large, prolongé en arrière jusqu’au milieu des hanches intermédiaires, ses côtés parallèles, et son extrémité postérieure obtusément tronquée : relevé en forme de carène longitudinale, horizontale à son sommet et coupée per- pendiculairement en avant. — Métasternum un peu moins élevé que le mésosternum, angulairement prolongé en avant, sillonné sur chacun de ses côlés, son extrémité échancrée el recevant celle postérieure du mésosternum. — Les quatre premiers an- neaux de l'abdomen largement et profondément échancrés à leur bord postérieur : ces échancrures fermées par une membrane TRACHELOPHORA CÜRVICOLLIS. 39 uoire el lisse, ce qui permet à l’insecte pendant sa vie de courber fortement son abdomen en dessous; le dernier anneau tronqué à son extrémité, un peu relevé et laissant voir le pygidium. Pattes médiocrement robustes, les antérieures plus longues que les autres. — Cuësses faiblement renflées , comprimées. — Tibias antérieurs sinueux ; les intermédiaires légèrement arqués; les postérieurs droits; ces quatre derniers munis chacun sur leur tranche externe, aux deux tiers de leur lon- guer, d’une petite touffe de poils très-courts et serrés, simulant une pelite dent mousse, et garnis de là jusqu’à leur extrémité d’une petite frange de poils. — Turses peu élargis, velus; le premier article en carré-long, rétréei à la base ; le deuxième, plus large que le premier et triangulaire ; le troisième, bilobé ; le qua- trième, cylindrique, presque aussi long que les deux précédents réunis, et portant deux petits crochets recourbés en dessous et aigus. L’insecte sur lequel j'ai créé ce genre m’a été donné, il y a plus de vingt ans, par mon frère Charles Perroud qui Pavait reçu de Java; ne l’ayant depuis lors vu en nature dans aucune collection, ni déerit dans aucun des ouvrages que j'ai pu con- sulter, je me suis déterminé à le faire connaître. Ce genre me parait devoir être placé près des Pelargoderus et des Gnoma avec lesquels il a beaucoup d’analogie, mais dont il se distingue complètement par les caractères ci-dessus men- tionnés. rachelophorn eurvicollis. Corpore brunneo-nigro, pube cervineo-griseâ, suprà sub-cretaceà et subtüs fusco variegatà, obtecto. Capite rude punctato, longitrorsüm in medio striato et in vertice duabus lineis elevatis instruclo. Antennis pubescentià cervineo-griseé veslitis ; articulis 1 et 3 distnctè punctatis el fusco variegatis. Prothorace granulato. Scutello nigro, nitido, elevato. 360 LONGICORNES NOUVEAUX. Elytris in prima terlià parte granulalis, posteâ punctalis, punclis un seriebus longitudinalibus dispositis; interstitiis parum elevatis, 1, 4 et 9 ad apicem subcostatis : in apice cervineo fimbriatis et suprà lineis tenuissimis trregularibus, punctis alomisque cervineis, adspersis. Long.: 25 mill. — Larg. aux épaules: 7 mill. Corps d'un brun noir. — Téte grossièrement ponctuée, assez densement sur le front et sur ses côtés en dessous, et beaucoup moins sur le vertex et le cou : rayée sur sa ligne longitudinale- ment médiane d’une petite strie se continuant jusqu’à l'extrémité du cou, et plus marquée en cet endroit et entre les antennes que sur le reste de son parcours : chargée sur le vertex à droite et à gauche de cette strie, d’une petite ligne élevée, s’arrêtant à la naissance du cou : entièrement couverte de poils très-courts et très-serrés, d’un gris fauve, laissant à découvert la ponetua- tion. — Suture frontale ciliée de roux. — Epistome brun. — Labre poinüllé, couvert d’une pubescence gris fauve, cilié de roux à son bord antérieur. — Mandibules, palpes et yeux noirs. — Antennes couvertes d’une pubescence gris fauve, tachetée de brunâtre sur les premier el troisième articles : ceux-ci distincte- ment ponctués, et chacun de leurs points donnant naissance à un petit poil gris, peu relevé et penché d’avant en arrière. — Prothorax granuleux, entièrement couvert d'une pubescence paraissant à la simple vue comme crélacée, mais formée, vue à la loupe, de poils très-courts, très-serrés, d’un gris fauve. Ces poils prennent une teinte jaunâtre sur les côtés près de la base, où ils forment presque une bande courte et longitudinale, aboutissant oux fossettes humérales. — Ecusson noir, brillant. — Elytres granuleuses dans le premier tiers de leur longueur ; celte granulation plus forte que celle du prothorax, et plus mar- quée sur les épaules et les bords latéraux que sur le disque: couvertes sur le reste de leur surface de points assez fortement imprimés, rangés en lignes longitudinales, et émettant chacun TRACHELOPHORA CURVICOLLIS. 361 un petit poil squammeux et grisàtre; les intervalles, entre ces lignes de points, légèrement relevés ; les premier, quatrième et neuvième, relevés plus fortement vers l’extrémité où ils forment presque chacun une petite côte, le premier et le neuvième, à l'extrémité de l’élytre , le quatrième, dans le dernier tiers de la longueur de celle-ci, mais n’atteignant pas l’extrémité : creusées chacune contre la suture, dans le dernier tiers de la longueur, d’un petit sillon dénudé, se prolongeant sur la troncature de l’extrémité, et remontant le long du bord extérieur jusqu’au devant de l’épaule : entièrement couvertes, comme le prothorax, de poils très-courts el très-serrés, d’un gris fauve, ne cachant pas la ponctuation, et mélangés d’alomes et de petites lignes d’un jaune fauve, principalement disposées ainsi qu'il suit : la première,en demi-cercle, partant de la base contre le bord interne de la fossette humérale, descendant en se courbant du côté du bord latéral de l’élytre, et venant rejoindre la suture au liers de la lon- gueur ; la deuxième, transversale, aux deux tiers de la longueur, fortement arquée en avant et touchant le bord latéral et la suture; les autres, longitudinales et irrégulières, placées dans le dernier tiers de la longueur, sur les intervalles existant entre la ponctua- tion,et notamment sur les premier, quatrième et neuvième où elles sont bien distinctes à leur extrémité postérieure ; la cinquième se réunit en avant avec la seplième qui, un peu plus bas, émet un rameau flexueux, allant rejoindre obliquement la neuvième, Toutes ces lignes très-étroites, d’inégale longueur, très-souvent interrompues, el ne paraissant en quelques endroits composées que de petits points. Extrémité des élytres couverte d’une frange de poils fauves, s'étendant sur l’angle externe et un peu sur la suture. En dessous. — 76te transversalement ridée. — Prothorax densement et profondément ponctué. — Poitrine, abdomen et pattes également ponctués, mais moins profondément. Tout le dessous du corps et les pattes couverts de petits poils très-courts 362 LONGICORNES NOUVEAUX. et serrés, d’un gris fauve, moins denses autour de la ponctua- lion, et par suile de la transparence du fond, faisant paraître le corps et les patles comme parsemés de petites taches brunà- tres. — Dessous des deux premiers articles des larses garni de poils fauves, courts et serrés en forme de brosse; le troisième garni de poils plus longs et moins serrés, se réunissant tantôt en bandes transversales, Lantôt en faisceaux. Crochets noirs. PATRIE : Java. Apomecyna albo-maculata. Nigra, suprà pilis minutissimis, brunneis, sub-squamosis, et remotis, sublüs cum pedibus pilis minutis albido-griseis et sericeis, vestita. Capite punctato, longitrorsum striato, albido-sericeo, vestilo ; vertice line@ longitudinali et lateribus maculà, notato : linea et maculæ albidæ sub-cretaceæ. Elytris punctato-striatis, in apice oblique truncatis, angulo externo acuto ; maculis novemdecim rotundatis, albidis et sub=cretaceis, ornalis : maculæ in tribus lineis obliquis, post in duabus arcualis præserlim ordinalæ. Sutura eisdem maculis, sed minutis, in tertià ullimä parte, notata. Long, : 10 mill, — Lat.: 3 anill, Noire : couverte en dessus de très-pelits poils presque squam- meux el bruns, perceptibles seulement à la loupe, ne cachant pas la couleur du,fond et lui donnant seulement une teinte brune. — Tête ponctuée ; creusée d’un petit sillon sur toute la longueur de sa ligne médiane : couverte de petits poils très- courts, blanes et soyeux, plus serrés sur la ligne médiane du vertex, où ils forment une étroite bande longitudinale, et presque squammeux sur les joues qu’ils couvrent d’une grosse tache oblongue. — Yeux, mandibules et palpes noirs. - Antennes revêlues d’une pubescence brunâtre, el couvertes en dessous, sur leurs quatre premiers articles, d’une pubescence blanchätre, APOMECYNA ALBO-MACULATAe 363 s'étendant entièrement sur le quatrième, dans les cinq sixièmes de sa longueur. — Prothorax densement ponctué, bi-sinué et rebordé à sa base : revêtu à celle-ci et à son bord antérieur de petits poils très-fins, couchés, peu serrés et gris, formant deux bandes transversales peu distinctes, surtout la postérieure : paré sur sa ligne longitudinalement médiane d’une bande blan- che, étroite, faisant suite à celle de la tête, et longuement interrompue dans son milieu : orné sur ses côtés d’une large bande longitudinale, blanche, formée d’un duvet très-serré, presque crélacé, remontant de Ja base aux deux tiers de la lon- gueur, échancrée triangulairement en avant et un peu en arc sur son bord intérieur. — Ecusson couvert d’un duvet blane, très serré. — Elytres lronquées à leur extrémité, d’abord carrément contre la suture, ensuite obliquement de dedans en dehors, l'angle externe de celle troncature aigu : largement rebordées à la suture et étroitement au. bord extérieur ; ereusées chacune de dix stries ponctuées, les points dans les deux premières, à partir de la su- Lure, assez pelits et rapprochés, ceux dans les autres stries beau- coup plus gros notamment sur le Liers longitudinalement médian de chaque élytre ; les quatre premiers intervalles des stries un peu plus larges que les autres; les cinquième, sixième et septième, interrompus dans le milieu de la longueur de lélytre, par suite de la ponctuation qui est iei disposée sans ordre ; les suivants, plus étroits et un peu relevés ; les premier et neuvième, réunis à l'extrémité, enveloppent les autres ; les deuxième et quatrième se réunissent avant l'extrémité et enferment le troisième ; les cinquième et huitième se réunissent, sur la même ligne que les deuxième et quatrième, et enferment les sixième et septième qui sont également réunis ; le petit espace, entre la réunion de ces intervalles et l’extrémité, est ponctué : chaque élytre est en outre ornée d’une rangée de petites taches ponctiformes, placée sur le premier intervalle des stries dans la dernière moitié de sa longueur, et de dix-neuf taches plus grosses, arrondies e! placées, 364 LONGICORNES NOUVEAUX. savoir : cinq sur le deuxième intervalle : six sur le quatrième : trois sur le sixième et cinq sur le huitième. La position respec- tive de ces taches les fait principalement apparaitre comme disposées d’abord en trois lignes descendant obliquement du bord latéral à la suture, et composées, la première, de deux taches, et les deux autres chacune de trois taches ; puis en deux lignes chacune en demi-cercle, opposées l’une à l’autre et formant presque un ovale transversal : ces deux lignes, placées sur le dernier liers de la longueur, sont formées de taches plus petites que les autres. Souvent l’une ou plusieurs des taches manquent, et l’on n’en compte plus alors que seize. — Dessous du corps et pattes revêlus de petits poils très-courts, d’un gris blanchâtre et satiné : côtés de la poitrine assez grossièrement ponctués : anneaux de l’abdomen ayant chacun sur leur bord externe une tache blanche, un peu crétacée. Cette jolie petite espèce est originaire de l’ile de Woodlark. DESCRIPTION DE QUELQUES ESPÈCES NOUVELLES OÙ PEU CONNUES ET CRÉATION DE QUELQUES NOUVEAUX GENRES DANS LA FAMILLE DES LONGICORNES, PAR M. B-P, PERROUD. DEUXIÈME SÉRIE , Présentée à la Société Lianéenne de Lyon, le 12 mars 1855. —_—— "ah © — CERAMBYCINS. Litopus notaticollis. Niger. Elytris sub-cœruleo-viridibus, femoribus anterioribus interme - diisque rufis. Fronte punctata, longitrorsum striala ; vertice rugoso. Prothorace reticulatim punctato, lateribus maculà elongata sub-argen- teo-albida, notato. Elytris granulatis. Sublus prothorace pectoreque sub-argenteo-albidis ; abdominis primis quatuor segmentis lateralibus sub-argenteo-albido latè maculatis. Long. ; 1% mill. — Lat, ad humeros: % mill. Corps et antennes noirs. — Elytres d’un vert un peu bJleuà- tre, notamment à leur extrémité qui est parfois d’un bleu d’acier. — Front ponctué, longitudinalement strié sur sa ligne médiane. — Vertex el premier article des antennes rugueusement ponc- tués. — Prothorax transversal, un tiers plus large que long ; aussi large que la tête à son bord antérieur , puis fortement dilaté latéralement en ligne oblique jusqu’à la moitié environ de 566 LONGICORNES NOUVEAUX. sa longueur, rétréei ensuite en ligne courbe jusqu'aux six septiè- mes de celle-ci, d’où ses côtés tohbent perpendicutairement sur la base avec laquelle ils forment un angle droit: très-étroitement rebordé à son bord antérieur, qui s’avance un peu en arc au dessus de la têle : coupé carrément à sa base, qui est très- étroitement rebordée : faiblement convexe et réticuleusement ponctué en dessus (!), à l’exception des bords antérieurs et pos- térieurs qui sont lisses : orné sur chacun de ses côtés, sur la partie la plus dilatée, d’une petite tache longitudinale d’un blane saliné et presque argenté. — Æ£cusson noir, creusé dans le milieu. — ÆElytres granuleuses : presque aussi larges à leur base que le prothorax dans son milieu, trois fois et demie aussi longues que lui : rétrécies des épaules à leur extrémité, où elles sont chacune obtusément arrondies. — En dessous, prothorax glabre el réticuleusement ponctué sur la partie dilatée de ses côtés, couvert de petites rides transversales, mélangées de quel- ques points sur le reste de sa surface, où il est densement revêtu de blanc satiné presque argenté ; la même couleur cou- vrant les méso el méla-thorax, à Pexception d’une large bande transversale de la couleur du fond, étant au devant des pattes postérieures et s’arrélant aux épisternums. — Abdomen couvert d’un très-léger duvet cendré, très-peu serré ; ses quatre pre- miers anneaux ornés chacun latéralement d’une grosse tache triangulaire, de même couleur. — Pattes noires, à l'exception des quatre premières cuisses qui sont d’un rouge brillant, avec seulement leur base noire. — Tibias et tarses antérieurs revèlus en dessus d’une pubescence roussâtre. Cette espèce de la taille des L. dispar (Bonemax) el femoralis (Muséum d’hist. nat. de Paris), s’en distingue non-seulement PR (1) C'est-à-dire : marqué de points assez gros, peu profonds, égaux entr'eux, très-serrés, régulièrement placés, et laissant des intervalles très-étroits, imitant un réseau couvrant le prothorax. EBURIA RUFO-BRUNNEA. 367 par ses couleurs et la ponctuation de son prothorax, mais encore par la forme de celui-ci , qui est plus large, un peu moins con- vexe, rappelant celle du Rhopalopus insubricus, Zixeuer, el dont la dilatation latérale paraît être, dans son milieu, un peu anguleuse. Elle a été capturée dans l’intérieur de Natal, par M. Del- gorgue, et faisait partie du lot d'insectes que j'ai acquis de lui. Eburia rufe-brunnea. Rufo-brunnea, parcè pilosa. Prothorace lateribus unidentato, supra bituberculato et plagis tribus rufis, notalo. Elytris rufis , vitià latà brunneâ propè suturam longitrorsüm infuscatis, et maculis tribus eburneis, primä ad busim, secunda ad medium, tertià paul post, ornatis. Pedibus elongatis, femoribus ad basim rufis et in apice inermibus. Long. : 49 à 20 mill. — Lat. ad humeros : 5 mill, Corps d'un brun roussätre, parcimonieusement couvert de petits poils couchés grisâtres, et hérissé ainsi que les pattes de poils beaucoup plus longs, de même couleur et clair-semés. — Tête rousse, avec une bande transversale brune en arrière du verlex: grossièrement ponctuée sur le front et entre les antennes : transversalement ridée et presque granuleuse sur le vertex, celui-ci un peu allongé et cylindrique : creusée entre les antennes d’une pelite strie longitudinale, ne dépassant pas le bord posté- rieur des yeux : transversalement déprimée au devant de la base des antennes, le fond de cette dépression laissant paraître dans son milieu une petite cicatrice noire et brillante. — Wandi- bules noires. — Yeux grands, proéminents, latéraux, à cornéules globuleuses; rapprochés en dessus, et assez fortement échancrés à leur bord supéro-antérieur. — 4ntennes revêtues de poils assez longs et grisâtres, leurs quatre derniers articles couverts d’un 368 LONGICORNES NOUVEAUX. fin duvet de même couleur, qui les fait paraître ternes; les deux premiers articles d’un brun noir, principalement en dessus, les suivants d’un roux clair et brillant avec leur extrémité noire. — Prothorax un peu plus long que large, presque cylindrique : un peu rétréei en avant où il est aussi large que la tête, moins les yeux : très-étroilement rebordé à son bord antérieur qui s’avance un peu en arc sur la tête : coupé presque carrément, el étroitement rebordé en arrière : armé sur chacun de ses côtés, un peu après le milieu de sa longueur, d’une dent spiniforme : granuleusement ponctué en dessus : creusé près de son bord antérieur d’un sillon transversal, assez large, peu pro- fond, et disparaissant près des bords latéraux : chargé sur son disque de deux tubercules lisses et luisants, placés transversale- ment un peu après le milieu de sa longueur, et de trois plaques d’un roux clair placées transversalement après les tubercules ; la première longitudinale, lisse et luisante sur la ligne médiane, en forme de petite carène, n’atleignant pas la base; les deux autres larges, ovalaires el rugueuses, placées l’une à droite et l’autre à gauche de la première, de laquelle elles se rapprochent davantage vers la base que vers leur extrémité. — Ecusson petit, en triangle curviligne, roux, revêtu d’une fine pubes- cence fauve. — Ælytres un tiers plus larges à leur base que le prothorax à son bord postérieur ; quatre fois aussi longues que lui ; arrondies aux épaules : leurs côtés parallèles et leur extré- mité tronquée, avec l'angle sutural légèrement épineux : con- vexes en dessus avec la région suturale un peu plane : ponctuées, mais d’une manière plus distinete et plus marquée dans la pre- mière moitié de leur longueur et de leur largeur en partant de la suture que sur le reste de leur surface : rebordées latéralement : d'un roux clair, et marquées chacune dans la première moitié de sa largeur , à partir de la suture, d’une bande longitudinale brune, laissant paraitre contre la suture une ligne étroite, de la couleur du fond; cette bande descend de la base jusqu’à l’ex- PHAROCANTHA GRACILIS. 369 trémité où elle s'éclaircit un peu : chargées chacune de deux petites nervures longitudinales partant de la base, la première au Liers, el la deuxième à la moitié de la largeur, à parür de la suture, el descendant parallèlement, la première jusqu’à l’extré- milé, et la seconde jusqu'aux deux tiers seulement de la longueur : ornées également chacune de trois petites taches d'ivoire, étroites et allongées, placées les deux premières sur la première nervure, l’une à la base, el lautre après la moitié de la longueur de l’élytre, et la troisième sur la deuxième nervure , à l'extrémité de celle-ei et un peu plus bas que la deuxième. — Dessous du corps el pattes ponclués. — Pattes grèles, allongées. — Cuisses inermes à leur extrémité, roux clair à leur base. PaTRiE : Gualimala. Pharocantiha (Nevmu.) gracilis. Brunneo-nigra, sub-nitida. Antennis pedibusque ferrugineis , pube cinerea obtectis. Antennæ corpore longiores, articulis 3-G apice uni- spinosis. Prothorace oblongo-ovato, lateribus spin4 minutissima ins- tructo , suprà sub-depresso asperè rugoso-punctato ferè reticulato, cum plagà medianà elongatà cicatros4. Elytris linearibus, densè profunda- que punctalo-striatis, punctis apicem versus pedetentim decrescentibus ; sinqulo elytro maculis duabus transversis, cpiceque flavis. Long. : 6 1/2 à 7 mil, — Lat. ad humeros : 2 3/4 mil!l. D ï Corps d'un noir brunâtre , luisant principalement dans Ja dernière moitié des élytres, parsemé de très-petits poils roux et mi-couchés. — Tvie avancée, ruguleusement ponctuée sur le front, longitudinalement déprimée entre les antennes, les côtés de cette dépression un peu relevés triangulairement à la base de celles-ci, son milieu rayé d’une fine strie et chargé de quel- ques rides longitudinales et élevées. — £pistome relevé , lisse et luisant. — Labre et palpes ferrugineux clair. — Mandibules noires, très-peu avancées, recourbées et aiguës à leur extrémité. Annales de la Société Linnéenne. 24 370 LONGICORNES NOUVEAUX. — Yeux bruns, grands, latéraux, proéminents, à cornéules saillantes ; rapprochés en dessus et assez fortement échancrés au milieu de leur bord interne. — 4rtennes ferrugineuses, velues en dessous, entièrement couvertes d’un duvet serré et gris qui les fait paraître ternes; plus longues que le corps ; leur premier article pointillé, brunâtre et un peu luisant, ceux de trois à six, armés intérieurement à leur extrémité d’une petite épine. — Prothcrax en ovale allongé, une fois el quart aussi long que large à la base, légèrement rétréei en avant : coupé carrément el lrès-étroitement rebordé à son bord antérieur : faiblement bisinué et étroitement rebordé à la base, ses angles postérieurs aigus el par suite de la sinuosilé paraissant un peu prolongés en arrière : armé sur les côtés, un peu après la moitié de sa longueur, d’une très-petite épine : peu convexe en dessus : marqué d’un petit sillon transversal près de son bord antérieur : ponctué entre celui-ci et le sillon : grossièrement, profondément el presque réliculeusement ponctué sur le reste de sa surface : chargé dans son milieu, sur la ligne longitudinalement médiane, d’une cicatrice sub-ovalaire, trés-rétrécie en avant, longitudina- lement sillonnée, lâchement pointillée et luisante. — Ecusson semi-circulaire, entièrement couvert d’une pubescence cendrée. — EÉlytres un tiers plus larges à leur base que le prothorax à son bord postérieur : deux fois et demie aussi longues que lui : linéaires : tlronquées chacune à leur extrémité : peu convexes en dessus : la fossette humérale bien marquée, faisant paraître les épaules un peu relevées, l’angle huméral légèrement arrondi : creusées chacune de neuf lignes de gros points , très-serrés, surtout à la base, et diminuant progressivement en grosseur el en profondeur à partir du milieu de la longueur de l’élytre jusqu’à l'extrémité, vers laquelle ils paraissent presque effacés : intervalles soit longitudinaux, soil transversaux de ces points très- étroits et un peu relevés : on aperçoit contre l’écusson le com- mencement d’une dixième ligne de points : ornées chacune CALLIRHOZ DECORA. 371 d’une tache jaune couvrant l’extrémité de lélytre, et de deux bandes transversalés de même couleur; la première , petite, placée au tiers de la longueur, près du bord externe qu’elle ne touche point, et n’atteignant que le milieu de la largeur; la deuxième, plus grande et plus large, placée après la moitié de la longueur, partant du bord externe et s’arrêtant au bord sutural, sans couvrir aucun d’eux, Les petits poils qu’on remar- que sur les élytres sont placés en lignes longitudinales el parais- sent prendre naissance dans chacun des points dont elles sont creusées. — Pattes allongées, ferrugineuses, couvertes d’un duvet gris, très-fin, qui les fait paraitre ternes. — Cuisses médiocre- ment renflées en massue allongée. — Tibias un peu déprimés. — Tarses grèles. Cette pelite espèce provient de la Tasmanie et paraitrait se rapprocher du Pharo senio de Newman, d’après la description que cet auteur en donne dans son Entomologist, page 4. CALLIRHOE NEewuan. (Division des Pharocantha, du même auteur,) Callirhoë decora. Rufo castanea, nitidu. Antennæ corpore vix longiores; articulis 3-6 apice uni-spinosis. Prothorace gracili, elongato, subcylindrico, lateribus inermi, supr@ pube rufo-griseà sericeâque densè obtecto et quinque luberculis nitidis instructo. Elytris elongatis, linearibus, apice truncatis, angulo externo truncaturæ spinoso; suprà usque ad medium asperé et profundè sub-striato-punctatis, dein sub lente parcè vix punc- tulalis ; in singulo quinque maculis eburneis : tribus anterioribus mi- nulis, elongatis et à punctis elytri dilaceratis ; quartà sat lat, trensvers@ punctalà et utrinque dilacerat4, pauld post medium sità : quintà ad apicem, ovali, obliquà et subfusco ferè cireumdatà. Pedibus rufo- ferrugines, nitidis; femoribus valdé oblongo clavatis ; tibiis compressis. JI702 LONGICORNES NOUVEAUX. Long. : 45 mill, — Lat. ad humeros: 4 mill. Corps d'un marron rougeàtre et brillant. — Téte avancée, pointillée et couverte sur le front d’une fine pubescence rousse : ponetuée et chargée sur le vertex d’une ligne longitudinale, étroite et relevée : creusée entre les antennes d’un petit sillon longitudinal dont les bords sont costalement relevés, et chargée, en avant de ce sillon, d’une petite ligne transversale relevée. — Labre cilié de roux, en avant. — Handibules brunes, peu avancées, recourbées el aiguës à leur extrémité. — Palpes roux. — Yeux roussàtres, grands, latéraux, proéminents, à cornéules saillantes ; rapprochés en dessus et assez fortement échancrés. — Antennes d'un brun rouge, velnes en dessous, couvertes d’un duvet roux qui les fait paraître ternes, à l’exceplion du premier article qui est glabre et brillant : leurs articles de trois à six armés intérieurement d’une petite épine à leur extrémité. — Prothorax grèle, allongé, subeylindrique ; une fois et demie aussi long que large : coupé carrément el étroitement rebordé antérieurement el postérieurement : un peu rétréci sur les côtés et en dessus au premier liers de sa longueur ; très-légèrement renflé au milieu sur les côtés : entièrement revêlu d’une pubescence très-serrée, d’un gris roussàlre, paraissant salinée, vue sous un certain jour : chargé, dans la première moitié de sa longueur, d’une étroite carène sur sa ligne longitudinalement médiane, et de cinq tubercules lisses et luisants, placés, savoir: les deux premiers, arrondis, sur le disque, el transversalement avant la moitié de la longueur du prothorax; le troisième, très-allongé, sur la ligne médiane, en arrière des deux premiers ; le quatrième et le cinquième, plus grands et plus écartés entre eux que ceux-ci, près de la base et également transversalement; au- dessous et entre ces deux derniers tubercules, on remarque contre la base une petite bande élevée, transversale et arquée en avant. — Ecusson semi-circulaire, couvert et cilié de gris CALLIRHOE DECORA, 373 roussàtre. — Elytres un tiers plus larges à leur base que le pro- thorax à son bord postérieur, presque trois fois aussi longues que lui: linéaires : tronquées chacune à leur extrémité, l'angle externe de cette troncature muni d’une assez forte épine : pres- que planes en dessus: perpendiculairement déclives sur les côtés vers les épaules, et sub-convexement ensuite : coupées carré- ment à leur base, la fosselte humérale bien marquée, faisant paraître les épaules comme un peu relevées ; celles-ci, arrondies : creusées, jusqu'à la moitié de leur longueur, de points gros et tres-serrés, placés presque en lignes longitudinales, et ne laissant entre eux que de très-étroits intervalles: paraissant lisses dans la dernière moitié de leur longueur , mais, vues à la loupe, laissant apparaître quelques lignes longitudinales de petits points assez espacés, el très-souvent effacés : parsemées sur toule leur surface de très-petits poils roux et couchés, clair-semés, et auxquels la ponctuation semble donner naissance : ornées chacune de cinq taches d'ivoire; les trois premières, petites, allongées el déchirées sur leurs bords par la ponelualion, sont placées ; la première, un peu en dedans de l’épaule, au premier sixième environ de la longueur ; la deuxième, du côté du bord externe, à la suite de la première, à laquelle elle se joint quelquelois par sa partie supérieure ; la troisième, en face de la seconde et du côté de la suture ; la quatrième, large, transversale, après la moitié de la longueur, elle part du bord externe et arrive près de la suture, qu’elle n'atteint pas, elle est fortement déchirée en avant par la ponctuation, deux ou trois fois échancrée en arrière par la couleur du fond, et laisse apparaître dans son milieu trois à quatre points enfoncés et bruns, placés ordinai- rement en ligne transversale ; la cinquième, assez grande, ova- laire, près de l’extrémité, allant obliquement d’arrière en avant et de dedans en dehors. La partie postérieure des élytres est d'un marron plus rouge, plus clair et plus luisant que la partie antérieure, surtout vers la suture. Une couleur, un peu plus 374 LONGICORNES NOUVEAUX. foncée et à peine perceptible, parait entourer la dernière tache. — Dessous du corps et pattes revêlus d’un léger duvet gris roussàtre el parsemés de quelques longs poils de même couleur. — Cuisses fortement renflées en massue allongée. — Tibias comprimés, — Jurses grêles. Cette jolie espèce se rapproche beaucoup de la C. biguttata de Doxovax, dont elle se distingue par son prothorax plus allongé, moins évidemment renflé sur les côtés, par la pubescence qui le couvre et par la forme différente de ses tuber- cules ; par la ponetualion de ses élytres descendant moins bas, par les taches qui les ornent, taches plus grandes, mieux marquées et dont la dernière est à peine entourée de brunàtre ; par ses cuisses renflées en massue plus allongée, etc., ete. Comme la C. biguttata, elle est originaire de la Nonvelle- Hollande. Sphærion teriméimaiumain (DeJEan). Badium, nitidum, pilis flavis laxè hirtum. Elytris diluté rufis ; palpis, antennis, tibiisque ferrugineis ; qenibus nigro-brunneis. Capite punctulato, longitrorsum striato : fronte bifoveolato. Antennæ corpore longiores, 11-articulatæ, articulis 3-b canaliculatis, 3-7 apice uni- spinosis. Prothorace inœquali, lateribus uni-dentato, supr& transversim bisulcato et dorso ferè in equi solea impresso ; impressione rugoso- punctatà. Scutello pube grisea densè obtecto. Elytris paululum convexis, sublinearibus, apice vix truncatis, angulo externo uni-dentato, suprà punctulatis, punctis pedelentim decrescentibus ; sub-lente bi-nervosis et punctis majoribus, remotis setigerisque sat distincté longitrorsum tri- lineatis. Femoribus elongato-clavatis; tibiis apice subcompressis. Long. : 146 mill. = Lat, ad humeros : 4 mill, Corps lrès-peu convexe, d’un rouge brun, luisant; pareimo- nieusement revêtu de très-petits poils flaves, et lächement hérissé de poils plus longs et plus raides, de la mème couleur. — SPILÆERION TERMINATUM. 375 Elytres d'un roux clair. — Zabre, palpes, antennes el tibias ferrugineux. — Genoux d’un brun noir. — Yéte courte, inclinée, pointillée : creusée sur le devant du front de deux fossettes profondes, d’une strie sur sa ligne longitudinalement médiane et de deux légers sillons entre les antennes. — Zabre coupé carrément el cilié de flave en avant. — HMandibules courtes, peu saillantes, d’un brun rouge, leur extrémité noire, recourbée et aiguë. — Palpes inégaux en longueur ; le dernier article des labiaux aplati et presque triangulaire; celui des maxillaires, plus grand, plus large, également aplati, obliquement tronqué et presque sécuriforme. — Yeux d’un brun noir, grands, laté- raux, saillants, assez fortement échancrés en avant dans leur milieu. — Antennes plus longues que le corps, veluesen dessous, parcimonieasement hérissées en dessus de poils flaves ; de onze articles, revêtus d’un duvet flave, très-fin, qui les fait paraître lernes, surtout les six derniers ; le premier ruguleusement pointillé et luisant ; ceux de trois à cinq longitudinalement cannelés en dessus , et ceux de trois à sept munis à leur ex- trémilé interne d’une épine aiguë, celle du septième article plus petite el plus fine que les autres. — Prothorax plus long que large à sa base, légèrement rétréci en avant, son bord an- térieur coupé carrément et cilié de flave: faiblement arrondi sur les côtés; rétréci brusquement en ligne courbe aux cinq sixièmes de sa longueur, d'où il s’élargit un peu, el ses côtés tombent perpendiculairement sur la base qui est à peine sinuée près de chacun des angles postérieurs: armé sur ses côtés, dans le milieu de sa longueur, d’une dent assez forte, à base large, et dont la pointe est légèrement inclinée en arrière : faiblement convexe et presque déprimé en dessus : creusé en avant d’un sillon transversal en are de cercle renversé, et en arrière d’un autre sillon aussi transversal, mais droit, allant de l’un à l’autre des rétrécissements latéraux : légèrement bombé entre les deux sillons : rayé le long de sa base de petites stries 376 LONGICORNES NOUVEAUX. ou rides transversales, et creusé sur son disque d’une forte dépression presque en forme de fer à cheval, dont les deux branches s'arrêtent au sillon postérieur, et la convexité au sillon antérieur : celte dépression émet à droite et à gauche et d’arrière en avant une petite branche oblique, plus ou moins apparente, rejoignant sur les côtés une dépression longitudinale régnant au-dessus de chaque dent latérale; toutes ces dépressions ru- gueusement ponetuées, et par ce motif paraissant plus ternes que le reste de la surface du prothorax. -- Ecusson petit, arrondi postérieurement el entièrement couvert d’une pubes- Elytres faiblement plus larges à leur base cence gris jaunàtre. que le prothorax y compris ses dents latérales, mais un tiers plus larges qu’à son bord postérieur : trois fois aussi longues que jui : parallèles des épaules aux deux tiers ou aux trois quarts de leur longueur, rétrécies ensuite en ligne légèrement courbe jusqu’à leur extrémité, où elles sont chacune presque un peu obliquement tronquées, avec langle externe prolongé en une petite dent épineuse : très-peu convexes en dessus, repliées sous les épaules, subeonvexement déclives sur les côtés, leur bord externe étroitement rebordé; les fossettes humérales bien mar- quées faisant paraître les épaules un peu relevées ; l'angle hu- méral droit, arrondi à son extrémité : munies chacune en dessus de deux très-faibles nervures, apparentes par leur couleur plus claire, et toutes deux partant de la base ; la première au quart de la largeur de l’élytre à compter de la suture ; la deuxième de la fossette humérale et descendant parallèlement entre elles en se dirigeant de ‘dehors en dedans jusqu'aux trois quarts environ de la longueur où elles disparaissent : parsemées de très-petits poils flaves : entièrement pointillées sur leur surface, la pone- tuation diminuant graduellement de profondeur de la base à l’extrémité, où elle est presque totalement effacée : marquées de points plus gros, très-espacés entre eux, (émettant chacun un long poil fauve), disposés en lignes longitudinales, dont trois sont SPHÆRION VICINUM. 3:17 plus distincles, quelquefois à l’œil nu, le plus souvent seulement avec une loupe, et sont placées, la première, contre la suture, el les autres, contre chacune des deux nervures. — Mésothorax el épisternums, paraissant sous un cerlain jour, revêtus d'une fine pubescence blanc satiné, presque argentée. — Pattes un peu allongées. — Cuisses renflées en massue allongée. — Tibias un peu élargis et comprimés à leur extrémité. — Turses assez grêles, revêtus en dessus d’une villosité d’un flave roussâtre, et en dessous, d’une brosse de poils de même couleur. Partie : Brésil. Etant redevable à l’extrêème obligeance de M. Chevrolat, possesseur acluel de la collection de Longicornes de M. le comte Dejean, de la certitude du nom de celte espèce inédite, j'ai cru devoir la décrire minutieusement pour pouvoir lui comparer l'espèce suivante qui en est très-voisine, et que j'ai tout lieu de croire nouvelle. Sphærion vicinum. Rubro-rufum, nitidissimum, laxè rufo-pilosum ; antennis pedibus- que rufo-hiriis. Capite rugoso-punctato, fronte bi-fovealato, longitror- sûm strialo; vertice densè punclulato. Antennæ corpore longiores, 11- articulatæ; articulis 3-4 canaliculatis, 3-8 apice uni-spinosis. Pro- thorace intricato, lateribus uni-dentato, suprà transversim bi-sulcato, dorso longitrorsüm bi-impresso ; impressionibus antè connexis, granu- lis minulissimis parcè instruclis, ramumque obliquum utrinque ad latera emittentibus, undè quinque apparent tuberculi, medianus elon- gatus, sub-elevatus, nitidissimus et vix punctulatus. Scutello pube sericea grisea densé obtecto. Elytris parüm convexis, linearibus, apice truncalis, angulo externo uni-spinoso : supra sat densè punctulatis, punctis pedetentim decrescentibus; sub-lente punctis majoribus setige- risque , plüs minüsve distinctis longitrorsüm lineatis. Femoribus elongato-clavatis, tibiis vix apice compressis. Long.: 145 mill. — Lat. ad humeros: 5 1/4 mill. Corps un peu convexe, uniformément d’un roux rouge, 378 LONGICORNES NOUVEAUX. très-brillant, revêtu en dessus et en dessous de petits poils roux clair-semés. — 7éte courte, inclinée, rugueusement ponctuée sur le front, celui-ci creusé en avant de deux fossettes trans- versalement placées, moins profondes que celles du SpA. termi- nalum, Des., et d’une petite strie sur sa ligne longitudinalement médiane; vertex densement pointillé. — Labre coupé carrément en avant. — Mandibules , palpes et yeux semblables à ceux du Sph. terminatum. — Antennes plus longues que le corps, velues en dessous, très-parcimonieusement hérissées en dessus de poils roux; de onze articles revêtus d'un duvet roussàtre très-fin, qui les fait paraitre ternes, surtout à leur sept derniers articles ; le premier, lächement ponetué; les autres très-fine- ment pointillés ; les troisième et quatrième canaliculés longitu- dinalerment en dessus ; ceux de trois à huit munis d’une épine à leur extrémité interne. — Prothorax plus long que large à sa base, faiblement rétréei en avant, son bord antérieur paraissant très-légèrement avancé sur la tête : presque droit sur les côtés dans son liers médian, un peu rétréci aux six seplièmes de sa longueur, d'où il s’élargit faiblement et tombe carrément sur sa base , celle-ci à peine sinueuse près de chacun des angles posté- rieurs : armé au milieu de sa longueur, sur chacun de ses côtés, d’une dent courte, pointue et à large base : presque convexe en dessus, où il est couvert sur chaque Liers latéral de petites rides irrégulières, élevées, de rugosilés et de points plus ou moins gros, le tout entremêlé et le faisant paraitre un peu terne : creusé en avant cl en arrière d’un sillon transversal, droit ; légèrement bombé entre ces deux sillons : rayé le long de la base de petites stries ou rides lransversales : marqué sur chacun de ses côtés au-dessus de la dent latérale, et d’un sillon à l’autre, d’une dé- pression longitudinale et suleiforme, et sur son disque, de deux autres dépressions longitudinales assez profondes, une de chaque côté de sa ligne médiane ; ces deux dépressions lisses dans leur fond, et seulement parsemées de petites granulations, partent du SPHÆRION VICINUM. 379 sillon transversal près de la base, remontent jusqu’au milieu de la longueur du disque, où elles se réunissent, et après avoir émis chacune un petit rameau oblique et un peu arqué, qui va sur les côtés, rejoindre la dépression latérale au-dessus de la dent dont ils sont armés , elles se prolongent ensemble jusqu’au sillon antérieur, contre lequel elles se dilatent un peu à droite et à gauche. La position de ces dépressions fait paraitre le prothorax comme marqué de cinq élévations presque tuberculeuses ; les deux antérieures plus petites que les deux postérieures, et celle du milieu plus relevée que les autres, presque en ovale allongé, brillante et faiblement creusée de quelques points. — Ecusson petit, arrondi postérieurement el entièrement couvert d’une pu- bescence grise salinée. — £lytres un tiers plus larges à leur base que le prothorax à son bord postérieur ; plus de trois fois plus longues que lui : linéaires, soit à côtés parallèles dans toute leur longueur, excepté près de leur extrémité, où elles sont lé- gèrement rétrécies : manifestement tronquées à leur extrémité, l'angle postérieur de cette troncature prolongé en une petite épine aiguë : unpeu convexesen dessus : repliées sous les épaules : con- vexement déclives sur les côtés : très-étroitement rebordées exté- rieurement ; les fossettes humérales bien marquées, faisant parai- tre les épaules un peu relevées ; l’angle huméral droit, arrondi à son extrémité : densement et finement pointillées en dessus, la ponctuation s’effaçant graduellement à partir des deux tiers de Ja longueur, et disparaissant tout-à-fait à l’extrémité : marquées de points un peu plus gros el assez serrés, émetlant chacun un très-petit poil roussâtre, et disposés en lignes longitudinales plus ou moins distinctes, même à la loupe, à l'exception de celle contre la suture et de celle qui descend de la fossette humérale qui sont en général plus marquées que les autres. — Mésotho- rax el épisternums paraissant, sous un cerlain jour, revêlus d’une fine pubescence d’un blanc satiné presque argenté. — Pattes peu allongées, parcimonieusement hérissées de longs poils 380 LONGICORNES NOUVEAUX. roux. — Cuisses un peu plus faiblement renflées en massue allongée que dans le Spk. terminatum ; libias arrendis, parais- sant à peine comprimés à leur extrémité ; larses grêles, revêtus eu dessus d’une villosité rousse , el en dessous, d’une petite brosse de même couleur. PaTRiE : Ja Colombie. Comme on le voit, eelte espèce est très-voisine du Sph. ter- minatum, Des. ; mais outre sa couleur qui est uniforme, plus rouge et plus brillante, elle s’en distingue facilement par son corps plus étroit et plus convexe ; par son prothorax proportion- nellement moins large , armé d’une dent plus petite et plus obluse; par la ponctuation rugueuse de sa tête; par les rides, les rugosités et les points embrouillés de son prothorax , dont la forme de ses dépressions le fait paraitre comme chargé de cinq tubercules ; par ses élytres plus linéaires, plus convexes, plus franchement tronquées à leur extrémité avec une véritable épine à l’angle externe, plus densement pointillées, dépourvues de nervures, et dont les lignes de points plus gros sont moins distinctes, el n'émettent pas de longs poils ; par ses cuisses plus faiblement renflées en massue, etlc., ete. Ors. M. Audinet Serville, en donnant le genre Splærion comme une simple division de celui qu’ileréait sous lenom de Ela- plidion, et ne le fondant que sur des espèces ayant « les élytres « à peine tronquées au bout, munies chacune d’une épine mé- « diane, et les cuisses plus fortement en massue, celle-ci presque « globuleuse, » lui a conservé tous les autres caractères qu’il altribuait aux £laphidion, el par conséquent celui d’avoir « le « corselet arrondi latéralement et mutique ;» s’il en doit être ainsi, les deux espèces que je viens de décrire ne peuvent pas faire partie du genre Sphærion, puisque dans toutes les deux le prothorax est unidenté latéralement, et que si l’on tranchait celte dent à sa base, il serait plutôt droit qu'arrondi sur ses côtés ; SPHÆRION VICINUM. 381 la massue des cuisses est allongée et non globuleuse, et dans le vicinum qu'on ne peut séparer du {erminatum, l'extrémité des élytres est manifestement tronquée, et l’épine au lieu d’être médiane se trouve placée à l’angle externe de la troncature. Cependant, s’il est vrai, comme le dit l’auteur du catalogue des Longicornes du British Museum 1855, page 106, que le genre créé par M. Newman, sous le nom de Nephalius, dans son Entomologist, n. 6, avril 1841, page 95, est le même que celui de Sphærion (Aunixer Servie), les deux espèces termi- natum el vicinum feraient réellement partie des Sphærion. En effet, sans tenir compte des caractères que M. Newman a donnés à son genre Vephalius pour le séparer de celui 7richo- phorus de M. Audinet Serville, et qui consistent seulement en ce que « les euisses sont simples, et les antennes presque sans « villosité, » caractères que l’auteur dément lui-même quelques lignes plus bas dans sa description des Vephalius exutus, cassus el blandus, où il reconnait que ces espèces ont les cuisses ren- flées. Il est vrai, je dois le dire, que cette reconnaissance ne parait pas complète, puisque pour les deux premières espèces il dit: femoribus paullo incrassalis, et pour la troisième : vix incrassalis ; mais je crois que c'est là une erreur d'appréciation, et qu'il aurait dû dire pour toutes trois: femoribus elongato clavatis, du moins en en jugeant d’après une de ses espèces que je possède : le Vephalius blandus (Sphærion conspicillatum , CuevroLaT) qu'il décrit, page 112, comme ayant les cuisses vi incrassalis, apice nullo modo armatis, landis qu’elles sont réellement et très-distinctement renflées en massue allongée, et armées chacune à leur extrémité de deux dents aiguës, bien , © nIÔ 1 apparentes, surtout aux deux dernières paires de pattes (*). (1) Une très-belle espèce du Brésil, le Sphaerion elegantulum, Buquer, rouge avec les élytres vertes, les pattes et les antennes noires, présente également deux petites dents aiguës à l'extrémité de chacune de ses 382 LONGICORNES NOUVEAUX. Sans lenir compte, disais-je, de ce caractère consistant en des paites simples, qui, ainsi qu’on le voit, n'existe pas (je ne parle pas du plus ou du moins de villosité aux antennes, ce qui ne saurait être un caractère générique), el en s’arrêlant à ceux plus certains, que l’auteur donne pour ainsi dire secondairement, et qui résullent aussi de la description des cinq espèces qu'il a connues, el qui consistent en ce que : 4° «les élytres sont ponc- « luées, revêlues de pelits poils ou duvet court, et garnies de «_ poils raides placés chacun dans un point plus profond et plus « distinct, ces points espacés entre eux, mais généralement « disposés de manière à présenter des séries régulières ; » 2° le corselet est latéralement armé d’une dent (Neph. amictus, se- rius et blandus, New. ); 5° les articles des antennes sont can- nelés ( Veph. exutus et blandus) ou carénés (Weph. amictus, serius ), el uni épineux à leur extrémité à un plus ou moins grand nombre de leurs articles (toutes les espèces ); 4° l’extré- milé des élytres est plus ou moins tronquée et armée d’une épine (loutes les espèces) ; 5° les cuisses sont renflées ( ep. exutus, cassus et blandus), on reconnaît tout de suite qu'ils sont applicables aux deux espèces /erminalum el vicinum que j'ai déerites et qui se trouvent ainsi de véritables Sphœærion. — Pour cela, comme on l’aperçoit, il faut combiner les caractères donnés par M. Audinet Serville pour les £laphidion et les Sphæ- rion avec ceux de M. Newman pour ses Vephalius ; mais est-ce à dire que pour établir le genre SpAærion il faille employer tous les caractères ci-dessus rappelés ? Evidemment non, la plupart ne sont que des caractères distinctifs des espèces, se trouvant en partie chez les unes, manquant en partie chez les autres. Je possède une trop pelite quantité de ces insectes pour eo cuisses ; ses antennes sont cannelées et épineuses comme dans le blan- duset son prothorax inégal ; mais la dent latérale est trés-petite, à pei- ne visible et ses cuisses sont faiblement renflées. ACHRYSON ORNATIPENNE. 383 avoir la prétention d'indiquer les caractères certains et bien tranchés du genre Sphærion, ou pour décider si les insectes qui le composent ne doivent ètre, au contraire, considérés que comme une simple division des Elaphidion ; mais je pense, d’après lous ceux que j’ai pu examiner, et d’après toutes les descriptions que j'ai lues, qu’on pourrait, si on admettait le genre Sphærion, le désigner, sauf meilleur avis, par un corps un peu plus étroit et moins déprimé que celui des £laphidion. Un prothorax à peine arrondi latéralement, muni sur les côtés d’une dent épineuse ou obtuse, quelquefois tres-petite et peu visible, inégal, ou presque tuberculeux en dessus. Les élytres légèrement tronquées el uni-épineuses à leur extrémité, généra- lement ponctuées en dessus, et présentant toujours des lignes de points séligères plus ou moins écartés entre eux, mais plus pro- fonds ou plus distincts que la ponctuation ordinaire, lorsqu'elle existe. Les cuisses renflées plus ou moins fortement en massue allongée, et enfin par les autres caractères donnés par M. Audinet Serville au genre Elaphidion, en ce qu’ils ne seraient point con- traires à ceux ci-dessus. Achryson ornatipenne. Angustum, pilosum, suprà fuscum, subtüs cum antennis pedibusque rufum. Capite longitrorsüm sulcato. Prothorace ruguloso-punctato , tribus vittis denudatis signato. Elytris ad basim rugulosis, posted laxè asperè punctulatis, quatuor vittis rufis notatis. Long : 14 mill. — Lat. ad humeros: 3 mill, Corps étroit, allongé, brun en dessus, roux en dessous, ainsi qu’aux paltes el aux antennes. — Téte ruguleusement ponctuée, longitudinalement sillonnée, couverte de poils gris-fauve, di- vergents. — Front court, incliné. — Labre court. — Mandibules saillantes, un peu relevées, rougeàtres; arrondies, aiguës et noires à leur extrémité. — Palpes ferrugineux. — Feux bruns, 384 LONGICORNES NOUVEAUX. latéraux, très-saillants, rapprochés sur le haut du front. — Antennes rousses, moins longues que le corps, rugueusement poncluées, velues en dessous, et couvertes d’un duvet très-fin el serré qui les fait paraître lernes. — Prothorax un peu plus long que large: coupé carrément et à peine rebordé en avant et en arrière: oblusément arrondi sur ses côtés : faiblement convexe en dessus, ruguleusement ponctué : entièrement cou- vert de poils gris fauve, couchés d’avant en arrière, parsemés, surtout sur les côtés, de poils plus longs: marqué de trois bandes étroites, longitudinales et dénudées, finement granu- leuses, et n'atteignant pas le bord antérieur; l’une médiane presque sulciforme ; les autres latérales et à égale distance cha- cune de la ligne médiane et du bord externe. — Ecusson pelit, triangulaire, tronqué à son extrémilé, ses bords légèrement relevés. — Elytres un peu plus larges à leur base que le pro- thorax à son bord postérieur ; trois fois aussi longues que lui : linéaires : étroitement rebordées à leur bord extérieur : très- faiblement tronquées à leur extrémité : médiocrement convexes ; la fossette humérale marquée; les épaules arrondies : un peu rugueuses à leur base : lächement et aspèrement ponctuées, les points disposés presque en lignes longitudinales et plus serrés sur les côtés: un peu enfoncées sur la suture au dessous de l’écusson : couvertes de petits poils gris, couchés, peu serrés el mélangés de poils roussätres, surtout sur les côtés: ornées chacune de quatre bandes longitudinales rousses ; la première, très-courte, contre l’écusson ; la deuxième, beaucoup plus longue, plus étroite, et placée contre la suture dans plus du tiers médian de la longueur; la troisième, sur le milieu de l’élytre, élargie inté- rieurement, du côté de la suturale qu’elle touche presque ; la quatrième, commençant au milieu de la largeur de l’élytre, et au dernier quart de sa longueur, se dirige obliquement vers la suture qu’elle suit, presque jusqu’à l'extrémité, où elle se re- courbe contre le bord latéral qu’elle remonte presque jusqu’à CALLIDIUM? 12-SIGNATUM. 385 la moitié de sa longueur. — En dessous, prothorax brun, fine- ment et transversalement ridé ; poitrine el abdomen rougeâtres, ponelués, couverts de petits poils gris, peu serrés. — Pattes rousses, poinlillées, velues. — Cuisses renflées, un peu com- primées, ainsi que les tibias. — Yurses grèles, pubescents, garnis en dessous d’une brosse un peu allongée de poils flaves. PATRIE : Guadeloupe. D’après M. Chevrolat, cette espèce est voisine de l’Ac/r). me- ticulosum, Des. J’en possède de la même localité une variété du double plus petite, dans laquelle le prothorax est proportion- nellement un peu plus allongé, la pilosité plus rare, et les bandes des élytres totalement effacées. Callidiumm? 12-signatuun. Capite prothoraceque rubidis, densè et acutè granulosis. Antennis ferrugineo-rufis, villosis ; articulus 4 quinto dimidio brevior. Elytris fuscis, nitidis, crebrè punctatis, punctis piligeris et pedetentim decres- centibus. Singulo elytro signaturis sex pallidis notato. Pedibus testa- ceo-rufis, femoribus tibiisque ad basim pallidis; femoribus ad apicem clavatis, sub-globosis, parümque compressis. Long. : 7 mill. — Lat, ad humeros : 2 mill, Téte d’un rouge brunâtre , avancée , enfoncée presque jusqu'aux yeux dans le prothorax et plus étroite que celui- ci, finement granuleuse , légèrement pubescente et creusée dans son milieu d’un sillon longitudinal. — Palpes testacés. — Feux latéraux, grands, assez fortement échancrés, noirs. — An- tennes d’un roux ferrugineux, légèrement sétacées, écartées à leur insertion, couvertes d’une fine pubescence roussâtre qui les fait paraitre ternes : velues en dessous, notamment à leurs quatre premiers articles, et plus longues que le corps : de onze articles cylindriques ; le premier, plus épais que les autres ; le deuxième, très-court ; le troisième, presque aussi Jong que le cinquième ; Annales de la Société Linnéenne. 25 386 LONGICORNES NOUVEAUX. le quatrième, plus de moitié plus court que ce dernier, et à peu près moilié plus grand que le second ; les suivants d’égale lon- gueur entre eux ; le dernier plus court et obtus à son extré- mité. — Prothorax d’un rouge brunâtre, plus sombre sur les côtés et sur la ligne médiane que sur le reste du disque: plus long que large: légèrement avancé arcuément sur la tête à son bord antérieur, coupé carrément et rebordé à sa base : élargi en s’arrondissant faiblement sur les côtés, sa plus grande largeur élant au premier tiers environ de sa longueur : plus étroit en arrière qu’en avant: déprimé et légèrement pubescent en dessus, densement et finement granuleux : marqué en avant d’une im- pression transversale, suleiforme et en arc renversé, et en arrière sur la ligne médiane, d’une petite cicatrice linéiforme, lisse, noï- râlre, el souvent peu apparente. — Ecusson noiràtre, court, arrondi à son sommel. — £lytres brunes, luisantes, la suture el les bords extérieurs un peu plus clairs: moitié plus larges à leur base que le prothorax à son bord postérieur; un tiers plus larges que celui-ci à sa plus grande largeur; trois fois aussi longues que lui: étroitement rebordées extérieurement et à la suture : linéaires, arrondies et mutiques à leur extrémité : dé- primées en dessus, presque perpendiculairement déclives sur les côtés, surtout en avant ; les fossettes humérales bien marquées ; les épaules saillantes et un peu avancées, leur sommet arrondi : densement ponctuées et presque rugueusement à leur base ; les points portant chacun un poil roussâtre, presque droit, dimi- nuent graduellement de profondeur et disparaissent vers lextré- milé: parées chacune de six marques d’un ferrugineux pâle; la première entoure exlérieurement l'épaule, et s’arrêle au-dessous de celle-ci en forme de grosse tache subarrondie, ne dépassant pas intérieurement lextrémité de la fossetie humérale; la deuxième, subtriangulaire, placée un peu plus bas que la pre- mière et contre la suture qu’elle couvre, et sur laquelle elle remonte linéairement jusqu’à la base, où elle s'étend presque CALLIDIUMP 12-SIGNATUM. 387 jusqu’à la fossette humérale ; la troisième, linéaire, légèrement arquée, placée entre la première et la deuxième, et un peu plus bas qu’elles, descend un peu obliquement de dehors en dedans, s’arrêtant avant le milieu de la longueur de Pélytre ; la qua- trième, presque demi-ovalaire, plus grande et descendant plus bas que la troisième, est placée en face de celle-ci contre le bord externe qu’elle recouvre, et sur lequel elle se prolonge jusqu’à la base ; la cinquième, linéaire, un peu plus épaissie dans Ja seconde moitié de sa longueur que dans la première, placée au- dessous de la troisième, et descendant obliquement jusqu'aux trois quarts environ de la longueur de l’élytre, vers le bord externe qu’elle n’atteint pas ; la sixième, assez grosse, ovalaire, plus claire que les autres et placée près de l’extrémité. En dessous, prothorax brun, ruguleux.—Méso et méta-thorax d’un roux ferrugineux, pointillés et couverts d’un léger duvet gris, peu serré. — Métathorax sillonné longitudinalement dans son milieu. — Æbdomen d’un testacé rougeûtre, brillant, par- semé de quelques poils roussätres. — Pattes faiblement veiues, d’un lestacé rougeñtre; la base des cuisses et des libias beaucoup plus pèle. — Cuisses renflées à leur extrémité en massue glo- buleuse el un peu comprimée. ParTRiE : Brésil. Cette jolie petite espèce, de la grandeur du €. rufipes, Fas., s’en distingue, outre sa couleur et ses taches, par un corps plus étroit, une tête plus petite et des yeux moins proéminents ; par son prothorax moins rétréei en avant, moins arrondi sur les côtés, et par ses paltes dont les cuisses sont plus globuleusement renflées. Elle s'éloigne de tous les Callidium que je possède, et de lous ceux que j’ai vus, par la brièveté du quatrième article de ses antennes, et pourrait faire dans ce genre une division à part, si elle ne doit pas en constituer un nouveau. 388 LONGICORNES NOUVEAUX. Clytus insignitus. Niger, velutinus. Capite longitrorsüm striato, flavo tri-vittato. Prothorace transverso , ad basin valdè constricto, supràä paululüm gibbo, fasciis tribus flavis notato. Elytris propé suturam longitrorsüm carinatis, apice spin@ median@ armatis : singulo elytro tribus maculis et quatuor fasciis flavis ornato. Antennis pedibusque brunneo-nigris ; tibiis apice tarsisque rufis. Long. : 20 mill, — Lat. ad bhumeros: 7 mill. Corps noir, faiblement pointllé, entièrement revêtu d’un duvet noir, très-court et velouté. — Téte sillonnée longitudinale- ment sur sa ligne médiane : parée de trois bandes transversales formées d’un duvet jaune, serré ; la première, contre la suture frontale ; la deuxième, plus mince, entre les antennes, au som- mel de leur insertion ; la troisième, sur le haut du front, contre les yeux, entourant ceux-ci exlérieurement, couvrant les joues, et remontant de chaque côté, sur le devant du front, jusqu'à la base des antennes. — Zabre rouge-brun. — Mandi- bules noires. — Palpes ferrugineux. — Yeux et antennes brun- noirâtre ; celles-ci peu densement revêlues en dessous de petits poils raides, noirs. — Prothorax transversal, coupé carrément, très-étroitement rebordé et cilié de jaune à son bord antérieur, où il est aussi large que la tête, et d’où il s’élargit immédiate- ment, d’abord en s’arrondissant sur les côtés jusqu’au tiers de sa longueur, puis en ligne oblique très-faiblement cintrée jus- qu'aux cinq sixièmes de celle-ci, où il se rétrécit subitement et fortement, ses côtés tombant alors presque perpendiculairement sur sa base qui paraît à peine sinuée près de chacun des angles postérieurs : un peu bombé en dessus : marqué d’un petit sillon transversal contre la base, et orné de trois bandes transversales d'un duvet jaune, serré ; la première, droite, près du bord anté- rieur ; la deuxième, au milieu de la longueur, descendant arcué- CLYTUS INSIGNITUS. 389 ment en arrière el interrompue dans son milieu ; la troisième, droite, dans le sillon basilaire. — £cusson transversal, triangu- laire. — Elytres un peu plus larges à leur base que le prothorax dans sa plus grande largeur : plus de trois fois aussi longues que lui : légèrement rétrécies des épaules à l’extrémité, où elles sont médianement un peu prolongées chacune en une courte épine : faiblement convexes en dessus, avec les épaules obtusément arrondies et nullement saillantes : chargées chacune près de la sulure, à partir du tiers de leur longueur, d’une ligne élevée en carène n’alleignant pas l’extrémité, et ornées : 1° de trois taches ; la première, petite, triangulaire, placée avant le milieu de la longueur à l’angle formé par la réunion de la carène à la su- ture; la deuxième, beaucoup plus grosse, allongée, placée aux deux tiers de la longueur, également entre la earène et la suture; la troisième, ponctiforme, placée sur le milieu de la largeur de l’élytre, en face de l'extrémité de la deuxième; 2°de quatre bandes transversales ; la première, très-légèrement arquée, et descen- dant obliquement de lPécusson vers la partie inférieure de l’épaule ; la deuxième, fortement arquée, descendant de la su- ture, un peu au-dessous de lécusson jusqu’au tiers environ de la longueur de l’élytre, d’où elle remonte, et se dirige vers le bord externe qu’elle touche presque au premier quart environ de la longueur, et près duquel elle est interrompue, et seule- ment indiquée par un point : la troisième, très-étroite, quelque- fois interrompue, partant de la première tache vers la suture, formant un petit arc renversé dont Île côté externe se prolonge transversalement, el un peu en s’épaississant vers le bord exté- rieur ; la quatrième, près de l’extrémité, descendant obliquement de dedans en dehors. Toutes ces taches et bandes formées d’un duvet jaune serré. On voit sur les épaules une tache transver- sale, plus ou moins apparente, formée d'un duvet d’un jaune blanchâtre. — En dessous, le prothorax et la poitrine sont couverts d'un même duvet jaune serré, qui forme sur les côtés, 390 LONGICORNES NOUVEAUX. contre le bord postérieur de chacun des quatre premiers anneaux de l’abdomen, une large tache transversale ; tiers médian de l'abdomen et son dernier anneau parcimonieusement revêtus de pelits poils grisâtres. — Pattes écartées entre elles à leur inser- on, d’un brun noir, revètues d’un duvet très-fin et grisâtre ; extrémité des tibias et tarses rougeûtres. — Prosternum large, aplati , coupé perpendiculairement et légèrement échancré en arrière. — Méso-sternum large , un peu relevé costalement et faiblement arqué en avant. Patrie : Brésil. Cette espèce, lune des plus grandes du genre, se place à côté des Clyt. erythrocephalus, proximus, congener, ete., etc. Elle appartient à la même division, par ses élytres carénées en dessus el armées d’une épine médiane à leur extrémité; par la forme de son prothorax, et surtout par celle de ses pro et méso- sternum. — D’après M. Chevrolat elle serait voisine du Clyt- idoneus, Des. (inédit ), que je ne possède point et auquel, pour celle raison, je ne puis la comparer. Tetraommadus (GENUS NOVUM). TETOZ, qualre, — OUUATT, Yeux. Corps allongé, étroit, linéaire, peu convexe. Tête peu avancée, engagée dans le prothorax presque jus- qu'aux yeux ; munie de quatre yeux entiers, arrondis ; les deux inférieurs latéraux, saillants, globuleux; les deux supérieurs moins grands que les inférieurs, très-peu convexes el très-rapprochés sur le haut de la tête. — Front court, très-légèrement bombé. — Mandibules un peu saillantes, recourbées, aiguës, et un peu relevées à leur extrémité. — Palpes courts, le dernier article plus grand que le précédent, un peu aplati et subovalaire. Antennes lrès-distantes à leur base, presque filiformes ou peu sétacées, velues, les poils du dessous plus longs et formant une TETRAOMMATUS FILIFORMIS. 391 pelite frange peu serrée : plus longues que le corps, de onze articles cylindriques ; le premier, plus épais que les autres; le deuxième, moilié moins long que le premier, et du tiers de la longueur du troisième ; les troisième, quatrième et cinquième égaux entre eux; les suivants un peu plus courts, mais également égaux entre eux; le dernier obtus à son extrémité. Prothorax un peu plus étroit que la tête, très-allongé et linéaire. Ecusson peut, plus long que large, arrondi à son sommet. Elytres un peu plus larges que le prothorax, ne couvrant pas entièrement l'abdomen, linéaires, arrondies et mutiques à leur extrémité. Pattes de grandeur moyenne ; les hanches antérieures élevées et contiguës ; les intermédiaires arrondies, presque planes el très-rapprochées. — Cuisses fortement renflées en massue allongée et très-comprimée ; tibias aussi comprimés ; tarses aussi longs que la moitié des tibias; le premier article plus grand que les trois suivants réunis; les deuxième et troisième courts, celui-et faiblement bilobé ; le quatrième subeylindrique, aussi long que les deux précédents. Crochets petits, minces et aigus. Ce genre, que je crois intermédiaire des genres Gracilia, Au- vINET SERVILLE et Leplidea, Mucsanr, s’en distingue par la forme allongée, étroite et linéaire de son prothorax; par ses cuisses plus fortement comprimées ; par la forme des articles de ses antennes dont les troisième, quatrièrie et cinquième sont égaux entre eux, el surtoul par les quatre yeux dont sa lête est munie. Tetraomematus féliformis. Capite thoraceque rufo-brunneis, leviter rugulosis, hoc ad basin abruptè coarctato, suprà longitrorsüm striato, lineisque duabus subti- lissimè elevatis notato. Elytris diluté flavo-testaceis, densè subliliterque punclulatis. Pedibus pallidè flavis. 392 LONGICORNES NOUVEAUX. Long.: S mill. — Lat. ad humeros : 1 1/2 mill. Tête et prothorax d'un brun rougeâtre. — Front très-légè- rement bombé, ponctué, creusé en avant d’un sillon transversal un peu arqué, et sur sa ligne médiane, d’un autre sillon longi- tudinal,s’arrêtant à une petite fossette entre la base des antennes. — Labre court, brunâtre. — Mandibules rousses, noires à leur extrémité. — Palpes d’un jaune pâle. — Yeux noirs, séparés d’abord en devant par une portion étroite et un peu renflée du front, remontant obliquement, de chaque côté vers la base des antennes ; ensuite en arrière de celles-ei et sur chacun des côtés supérieurs de la tête, par une ligne large et plane ; enfin sur le haut du front, par une ligne mince et relevée. — Antennes finement et làchement pointillées ; le premier article luisant ; les autres revêtus d’un duvet pàle, les faisant paraitre ternes ; les poils, dont elles sont garnies, très-Gins et également pales. — Prothorax d'un brun rougeàtre, un peu plus obscur sur les côtés que sur le disque: coupé carrément en avant et en arrière, ses angles antérieurs obitus et faiblement prolongés latéralement : plus de deux fois plas long que large: un peu resserré arcué- ment sur les côtés aux six septièmes environ de sa longueur, puis brusquement rétréci , (les angles de ce rétrécissement aigus ), descendant ensuite perpendiculairement sur sa base, les angles ex- térieurs de celle-ci droits: fort peu convexe; un peu déprimé lon- gitudinalement en dessus dans son milieu: très-finement granu- leux : couvert d’une légère pubescence roussâtre: creusé près de sa base, contre le rétrécissement , d’un sillon transversal un peu anguleux vers la ligne médiane : rayé sur celle-ci d’une strie lon- gitudinale partant du sillon et remontant au tiers de la longueur, où elle est continuée jusque près du bord antérieur par une peti- te dépression longitudinale : chargé de chaque côté de la strie d’u- ne ligne très légèrement élevée en touchant le sillon de la base, ne se prolongeant pas plus loin que la strie, et immédiate- APIOGASTER. (GENUS NOVUM). 393 ment suivie chacune d’une petite cicatrice arrondie et peu brillante. — ÆEcusson longitudinalement sillonné dans son milieu. — Elytres d’un testacé jaune clair, un peu plus larges à leur base que le prothorax à son bord postérieur, deux fois et demie aussi longues que lui : très-peu convexes : coupées carré- ment à leur base, l’angle huméral droit, son sommet arrondi : densement et finement pointillées : couvertes d’une fine pubes- cence grise. — Dessous du corps brun rougeàtre, très-parcimo- nieusement revêtu d’une fine pubescence grise, les deuxième, troisième et quatrième anneaux de l’abdomen bordés de flave à leur extrémité, — Pro et méso-thorax très-finement granuleux, paraissant lernes. — Métathorax \àchement ponctué, un peu luisant. — Æbdomen de cinq anneaux ; le deuxième, plus étroit que les autres ; les troisième, quatrième et cinquième formant ensemble un ovale allongé; le cinquième, tronqué à son extrémité contre laquelle il est marqué de deux petites fossettes. — Pattes d’un flave très-pâle, pointilées et légèrement velues. Cette petite espèce, capturée à Pondichéry, m’a été envoyée par mon frère en 1854. Apiogaster |GENUS NOYUM). (amiov, poire. — 26719, ventre). Téte ponctuée, enfoncée presque jusqu'aux yeux dans le pro- thorax, prolongée en avant en un museau en carré long: creu- sée entre les antennes d’un sillon large et peu profond, dont les bords se relèvent à la base de celles-ci. — Labre très-court. Mandibules fortes, peu avancées, rétrécies en pointe, et un peu recourbées à leur extrémité. — Palpes courts, leur dernier ar- ticle cylindrique, légèrement comprimé, tronqué au bout. — Feux latéraux, longitudinaux, ovalaires, entiers, très-finement réliculés. Antennes plus longues que la moitié du corps : de onze ar- ticles ; le premier, renflé, très-faiblement arqué ; le deuxième, 394 LONGICORNES NOUVEAUX. presque cylindrique, de moitié plus court que le premier ; le troisième, cylindrique, très-faiblement arqué, un peu renflé à son extrémité, trois fois plus long que le second, et au moins aussi long que les deux suivants réunis ; le quatrième, un peu plus court que le cinquième, el tous deux un peu renflés de la base à l’extrémité ; les suivants d’égale longueur entre eux, un peu comprimés, un peu plus épais el moins nettement arli- culés que les autres ; le dernier rétréci en pointe à son extré- mité. Prothorazx allongé, cylindrique, un peu plus étroit en avant qu’en arrière : coupé carrément à ses bords antérieur et pos- térieur: gibbeusement relevé en dessus aux deux tiers de sa longueur. Ecusson court, en carré un peu allongé, relevé contre la base des élytres, el arcuément échancré à son extrémité. Elyires plus larges à leur base que le prothorax à son bord postérieur : graduellement rétrécies des épaules jusqu'à la moi- tié de leur longueur, en laissant à découvert les épisternums métathoraciques, élargies ensuite ovalairement, et ne couvrant pas entièrement l’abdomen: échancrées chacune à leur extré- mité, contre la suture ; chacun des angles de celte échancrure épineux. Métathorax bombé, les épisternums convexes et presque ovalairement allongés. Abdomen piriforme ; de cinq anneaux; le premier, le plus large et le plus tuméfié de tous postérieurement, et aussi long que les trois suivants réunis. Hanches antérieures contiguës, saillantes : les intermédiaires presque semi-sphériques, peu saillantes, séparées par le méso- sternum , celui-ci rétréei vers son extrémité postérieure qui est presque tronquée et légèrement échancrée. Métasternum un peu moins large en avant que le mésoster- num et longitudinalement sillonné. APIOGASTER RUFIVENTRIS. 395 Cuisses grêles, plus longues que les tibias, fortement ren- flées à leur extrémité en une massue globuleuse, un peu com- primée; tibias légèrement comprimés , les antérieurs et les postérieurs très-légèrement arqués ; tarses grèles ; crochets pelits, recourbés et aigus. Ce genre est voisin des Oregostoma, SERVILLE, et Rhinotragus, GErMaR ; mais il se distingue de Lous deux par la forme de ses antennes ; par celle de son prothorax; par ses élytres ovalaire- ment élargies en arrière ; par ses cuisses plus longues que les tibias, et fortement globuleuses à leur extrémité, et par son abdomen tuméfié et piriforme, ressemblant beaucoup à celui de certaines guêpes (le genre Polistes, Fa. ). Apiogaster rufiventris. Niger ; elytris cyaneis, vel sub-viridi cyaneis; abdomine rubro, 4 primis segmentis posticé fusco marginalis. Long. : 10 mill. —Lat. ad humeros: 8 anill. Corps, antennes, prothorax, écusson et pattes noirs.—Æ£lytres bleues ou d’un bleu verdàtre, principalement dans la première moitié de leur longueur. — Æbdomen rouge brillant, ses quatre premiers segments bordés postérieurement de brunâtre. — 7'éte pointillée sur les joues, ponctuée et striée sur le front , celui-ci plan et longitudinalement sillonné dans son milieu ; sutures génales relevées; museau légèrement convexe en dessus; su- ture frontale coupée carrément dans son milieu, et areuément à droite et à gauche de celui-ci. — Mandibules rugueuses e longitudinalement impressionnées à leur bord externe. — 4nten- nes faiblement garnies en dessous de poils très-courts, et de poils un peu plus longs à l'extrémité de chacun de leurs troisième el quatrième articles. — Prothorax portant sur ses côtés, surtout en avant, quelques poils longs et grisatres : rayé en dessus de petites rides transversales, et sillonné transversalement à sa base. 396 LONGICORNES NOUVEAUX. — Ecusson creusé dans son milieu d’une petite fosselte triangu- laire, les angles de son échancrure apicale, aigus. — Ælytres un tiers plus larges à leur base que le prothorax à son bord pos- térieur ; deux fois et demie aussi longues que lui: planes en dessus dans la première moitié de leur longueur, un peu con- vexes dans le surplus, perpendiculairement déclives sur Îles côtés vers les épaules, où elles sont lobées ; un peu repliées en dessous dans leur partie rétrécie, et très-étroitement rebordées ensuite : coupées carrément au devant de l’écusson, puis légère- ment arquées chacune en avant; le bord de cet arc un peu relevé, ce qui les fait paraître convexement déclives à leur base ; l’angle huméral un peu obtus : ereusées de deux petits sillons partant chacun des angles postérieurs de l’écusson, convergeant vers la suture, où ils se réunissent au premier douzième environ de la longueur, leur intervalle formant une espèce de second éeusson en triangle allongé : enfoncées sur la suture, à la suite de ce triangle, jusqu’au quart environ de leur longueur : très- finement ruguleuses sur leur surface : creusées chacune d’un sil- lon partant de la base en dedans de l'épaule, et s’effaçant au mi- lieu de la longueur : irrégulièrement ponetuées à leur base, les points se prolongesnt en ligne dans chacun des sillons: marquées chacune de six lignes longitudinales de points petits et serrés, mêlés de points plus gros, égalementespacés entre eux, et portant chacun un poil gris mi-couché. — En dessous, prothorax légè- rement ridé.— Héso et méta-thorax couverts de petits poils gris, et assez grossièrement el densement ponctués; le métathorax lon- gitudinalement sillonné dans son milieu, et paré en arrière, à droite et à gauche de sa ligne médiane, d’une bande transversale arquée, formée de petits poils courts, très-serrés, d’un gris jau- nâtre. — Episternums mélathoraciques grossièrement ponclués, leurs sutures relevées. — Abdomen parcimonieusement revêtu de petits poils gris, plus serrés et plus longs au bord postérieur de chacun de ses anneaux ; dernier anneau graduellement rétréci EXOCENTRUS TESSELLATUS. 397 jusqu’à son extrémité : celle-ci assez largement tronquée et ciliée de roux. — Pattes portant des pelits poils raides et grisà- tres, beaucoup plus nombreux sur les libias que sur les cuisses. — Tibias antérieurs revêtus sur leur côté interne, dans les trois derniers quarts de leur longueur, d’une pubescence rousstre. Turses couverts en dessous d’une petite brosse de poils roussà- tres. J'ai reçu celte remarquable pelite espèce comme provenant du Brésil. Mais je crois que c’est une erreur, et qu’elle est plutôt africaine, sans pouvoir cependant donner à l’appui de mon opinion d'autre raison que celle tirée du faciès de l’insecte. LAMIENS. EÉxocentrus tessellatus. Diluté rufus. Capite longitrorsüm sulcato, vagè punctato, et pube cervined densé obtecto, punctis piligeribus. Oculis nigris. Antennis diluté fuscis cinereo annulatis. Prothorace transverso, lateribus ultra medium utrinquè dente spinosä retrorsüm recurv4 armato ; pube cervi- neû, tn dorso fulvo-grised, dense obtecto. Elytris laxè punctulatis, fusco cinereoque tessellatis, nigro hirtis. Pedibus pallide testaceis, femoribus infuscatis. Long.: 5 mill. — Lat.ad humeros: 2 mill. Corps d’un roux clair. — Téte un peu bombée sur le front : creusée au milieu de celui-ci d’un sillon longitudinal : vague- ment ponctuée, les points émettant chacun un petit poil raide et roussâtre : entièrement couverte d’une fine pubescence fauve, très-serrée, un peu plus claire au milieu du front. — Suture frontale droite. — Labre arrondi en avant. — Mandibules noires à leur extrémité. — Yeux noirs, oblongs, latéraux et assez fortement échancrés. — Antennes d’un brun clair, longue- ment annelées de gris à la base de chacun de leurs articles , frangées en dessous de poils grisätres. Premier article allongé, 398 LONGICORNES NOUVEAUX. plus épais, plus obscur que les autres, et aussi long que les deuxième et troisième réunis ; deuxième, court; troisième et quatrième grands, égaux entre eux; les suivants un peu plus courts, et diminuant progressivement et faiblement de longueur. — Prothorax transversal, un peu avancé arcuément sur la tête, à son bord antérieur ; coupé carrément à sa base ; arrondi sur ses côlés el armé sur chacun d’eux, presque aux deux tiers de sa longueur, d’une petite dent épineuse dirigée en arrière : modérément convexe en dessus: marqué à sa base et à son bord antérieur d’une dépression transversale et sulciforme : très- finement granuleux : entièrement couvert d’une pubescence fine el serrée, d’un fauve rougeâtre plus clair sur les côtés, et presque grisàtre sur son disque et à la base, dans le tiers médian de sa largeur : parsemé de petits poils raides et roussätres. — Ecusson petit, subtriangulaire, couvert d’une pubescence roux clair. — Élytres faiblement plus larges à leur base que le prothorax y compris ses dents latérales, mais moitié plus larges que celui-ci à son bord postérieur, et environ quatre fois aussi longues que lui : étroitement rebordées extérieurement et à la suture ; pres- que parallèles, et arrondies ensemble à leur extrémité : coupées carrément à leur base, avec les épaules arrondies : modérément convexes en dessus, et subperpendiculairement déclives sur les côtés : làchement pointillées dans la première moitié de leur longueur, les points disposés ensuite presque en lignes longitudi- nales : entièrement couvertes d’un duvet fin et serré, gris rous- sâtre, mélangé, principalement dans la dernière moitié de leur longueur, de petites taches en grande partie carrées, formées d’une pubescenee brune : hérissées de poils noirs, sérialement disposés. — Dessous du corps et pattes couverts d’un duvet fin, grisètre et soyeux. — Pattes d’un testacé päle ; la massue des cuisses comprimée et rembrunie, Cette petite espèce, capturée à Pondichéry, m’a été envoyée par mon frère en 1854. PRAONETHA SIGNATA. 399 Praonetha, DEsrax, Signata. Elongata, brunnea, pube suprà silice, subtüs grisea, obtecta. Ely- tris albido fasciatis, maculisque duabus nigris propè apicem notats. Capite prothoraceque remote punctatis. Elytris punctato striatis, punc- tis pedetentim decrescentibus. Long.: 7 mill. — Lat, ad humeros : 3 mill, Corps allongé, parallele, médiocrement convexe. — Téte lé- gèrement bombée sur le front : peu densement ponctuée : creusée entre les antennes d’un sillon large et peu profond : eou- verte d’une pubescence cendrée, peu serrée. — Suture frontale droite. — Labre lisse, brillant , tronqué et cilié de roux en avant. — Mandibules noires, courtes, recourbées et aiguës à leur extrémité ; longitudinalement sillonnées sur leur bord exté- rieur. — Palpes teslacés, à articles légèrement comprimés, presque cylindriques ; Pavant-dernier faiblement renflé, aussi long que le dernier , celui-ci rétréci presque en pointe à son extrémilé. — Yeux noirs, latéraux, longitudinalement oblongs, assez fortement échancrés par Pinsertion des antennes. — 4n- tennes point velues en dessous, un peu moins longues que le corps, faiblement sétacées, d’un roux un peu brunätre et légèrement annelées de cendré ; de onze articles ; le premier, grand, renflé ; le deuxième, court, légèrement globuleux ; les suivants eylindri- ques ; le troisième, grand, un peu renflé en dessous à son extré- mité; le quatrième, aussi grand que le troisième ; les suivants un peu plus courts, égaux entre eux; le dernier aminei à son extrémité. — Prothorax un peu plus long que large, coupé carrément à ses bords antérieur et postérieur : légèrement rétréci en avant, presque droit ou à peine arrondi sur ses côtés: très- étroitement rebordé et cilié de fauve à sa base : médiocrement convexe en dessus : peu densement ponctué, sa ligne longitudi- 400 LONGICORNES NOUVEAUX. nalement médiane faiblement relevée : entièrement couvert d'une pubescence siliceuse, très-serrée. — Ecusson petit, arrondi à son extrémité, faiblement impressionné dans son milieu. — Elytres un tiers plus larges aux épaules que le prothorax à son bord postérieur, presque trois fois aussi longues que lui : étroi- tement rebordées latéralement : parallèles, légèrement rétrécies près de leur extrémité, le milieu de celle-ci prolongé en pointe, à chaque élytre : coupées carrément à leur base, avec les épaules arrondies, et la fosseite humérale légèrement marquée: creusées chacune de dix légères stries garnies de points rapprochés, diminuant progressivement de grosseur jusqu’au second Liers de la longueur, à partir duquel ils sont peu visibles ; la première strie contre la suture plus fortement marquée dans le dernier tiers de sa longueur, où elle est presque sulciforme ; les inter- valles des stries à peine relevés: entièrement couvertes d’une pubescence siliceuse mélangée de cendré, et ornées chacune; 1° d'une tache noire, presque veloutée, oblongue, un peu oblique el placée près de l'extrémité ; 2° de quatre bandes blanches for- mées de petites taches plus ou moins confluentes ; la première, oblique, descendant du bas de l’épaule vers la suture qu'elle n’atteint pas, et s’arrêlant au quart de la longueur de l’'élytre ; la deuxième, également oblique, commençant au quart de la longueur près du bord externe et descendant vers la suture, s’arrêlant au-dessous de l’extrémité de la première, à la moitié de la longueur ; la troisième, transversale, placée aux deux tiers de la longueur, sur la partie médiane de l’élytre, et composée seule- ment de deux petites taches linéaires ; la quatrième, plus épaisse que les autres, un peu arquée et limitant antérieurement et sur son côlé exlerne la tache noire ci-dessus mentionnée.— Dessous du corps et pattes revêtus d’une pubescence d’un cendré un peu jaunâtre. — Méso et métathorax lachement ponctués, ce dernier longitudinalement et largement sillonné dans son milieu. —- Dernier anneau de l'abdomen lronqué et cilié de roux à son PRAONETHA SIGNATA. 401 extrémité— Cuisses renflées, légèrement comprimées.— Crochets des tarses courts et assez forts. Cette espèce, originaire de l'ile de Woodlark, se rapproche par sa taille de la Praon. lenis, Des; mais elle est encore plus voisine de l’alternans, Wipuaxx, dont elle se distingue par son front plus large ; par son prothorax nullement inégal en dessus ; par ses élytres plus parallèles ; par sa ponctuation plus forte et plus serrée, surtout à la base des élyires vers la suture ; par sa couleur moins fauve ; par les bandes blanches et la tache noire qui ornent ses élytres ; bandes et tache différentes, et peu perceptibles dans l’alternans. ERRATA. En relisant l'essai sur la faune de Pile de Woodlark, publié par le Père Montrousier dans les Annales des Sciences physiques et naturelles de la Société impériale d’agriculture de Lyon, deuxième série, tome 7, première partie, je m'aperçois qu’il a décrit, page 64, sous le nom d’Apomecyna porphyrea, la même espèce que, par erreur, j'ai décrite sous celui d’a/bo-maculata, page 362. Il faut donc regarder ce dernier nom comme non savenu, el le remplacer par celui de porphyrea qui lui est anté- rieur. Annales de la Société Linnéenne. : 26 NOTICE SUR LA NINIPARITÉ OÙ L'ONOVIVIPARITÉ OREINA SPECIOSA Panzer ET SUPERBA orrvier, AVEC LA DESCRIPTION DE LA LARVE DE CETTE DERNIÈRE ESPÈCE, Par M. B.-P, PERROUD. Lue à la Société Linnéenne de Lyon, le 13 aoùt 1855. Lors d’une exploration entomologique que nous fimes, il y a plusieurs années, M. Foudras et moi à la Grande-Chartreuse, près de Grenoble, je piquai dans une de mes boîtes de chasse quelques Oreina speciosa. Le soir, à notre rentrée au monastère, où nous venons loujours chercher un repos vivement désiré, j'examinai mes eaplures de la journée, et j'aperçus marchant dans la boite où j'avais placé mes Oreina , une petite larve noire qui me parut appartenir à une Chrysomèle. J'y fis alors peu d’at- tention, et croyant qu’elle était tombée par hasard dans la boîte, lorsque j'y avais placé les insectes qu’elle contenait, je la jetai et n’y pensai plus. Les quelques jours dont nous avions diposé pour notre excursion élant expirés, il nous fallut le lendemain abandonner la Chartreuse, nous éloigner de ces grands bois où nous avions éprouvé de si douces jouissances, et quitter les bons religieux dont la sérénité au milieu d’une vie de privations et de solitude, et l’affabilité envers le voyageur, laissent dans les âmes de ces souvenirs qui ne s’effacent jamais. En préparant mon pelit bagage et en jetant, avant de rentrer à Lyon, un der- nier regard sur le produit de mes chasses, je ne fus pas médio- crement surpris de trouver dans la boîte où étaient mes Oreina, trois larves entièrement semblables à celle que j'avais expulsée la veille. Le hasard ne pouvait plus être invoqué, il était évident VIVIPARITÉ OU OVOVIVIPARITÉ DES OREINA SPECIOSA, ETC, 403 que ces larves provenaient des Oreina; d’un côté c’était les seules Chrysomèles que contenait la boite, et d’un autre les femelles ne me présentaient plus que des abdomens revenus à l’état normal, de tuméfiés que je les avais vus dix heures auparavant. Mais comment ces larves avaient-elles été produites? étaient-elles le résultat d’éclosion d’œufs pondus dans la boîte, ou étaient-elles sorlies toutes formées du corps de la mère ? Je dus résoudre alors celle question d'une manière tout opposée à celle dont je la résoudrais aujourd’hui. L'opinion de l’oviparité des insectes, et surtout des Coléoptères, était tellement accréditée dans tous les ouvrages qui traitent de ces pelits animaux, si universellement professée par tous les maitres de la science, que je n’osais m’ar- rêter à la première idée qui me vint à l’esprit, à savoir : que les Oreina élaient vivipares ou, si l’on aime mieux, ovovivipares ; et que du fait que j'avais sous les yeux, je dus me borner à con- clure, que, par suite de leur habitat, les œufs de ces insectes de- vaient écloretrès-rapidement, pour mettre l’espèce à même de se développer et de se reproduire pendant le peu de temps que la tem- péralure lui permet de subsister. Cependant un œuf de Chryso- mèle éclore dans l’espace de quelques heures, et donner naissance à une larve quatre à cinq fois plus grosse que lui, forte, agile et cherchant immédiatement sa nourriture, me semblait si peu pro- bable et si insolite, qu’en y réfléchissant je revenais, malgré moi, à ma première pensée, que l’insecte avait immédiatement donné naissance à la larve. Malheureusement je ne pus alors me meltre à la recherche d’autres femelles vivantes, il fallait partir; mais s’il m'était impossible pour le moment de dissiper mes doutes, je pris la résolution de me livrer à de nouvelles recherches el à un nouvel examen, à la première excursion que je ferais dans les Aipes. L'occasion s’en est présentée celte année. Dans un voyage que j'ai fait en Suisse, je me suis arrêlé à Loëch-les-Bains, canton du Valais, où j'ai séjourné une ving- taine de jours. Cette localité qui, en temps ordinaire, produit 40% VIVIPARITÉ OU OVOVIVIPARITÉ de bons insectes, ne m'a pas été favorable. J'ai eu le malheur de m'y trouver dans une année exceptionnelle, où la température est restée beaucoup plus basse qu'ordinairement à pareille épo- que ; toutes les montagnes qui environnent la vallée de Loëch sont demeurées couvertes de neige pendant le mois de juillet que j'y ai passé, el je n'ai pu réellement chasser qu'aux envi- rons de l’établissement des bains. Mais si j'ai capturé peu d’es- pèces intéressantes, du moins ai-je pu me procurer quelques Oreina, et entre autres la superba d'Ocrvier et de Surrrian. J'ai dû rechercher principalement les femelles fécondées, et me pré- sentant de volumineux abdomens : j'en at piqué une, j'en ai laissé trois en liberté, chacune dans une boîte, avec des feuilles du ZLaserpitium latifolium, plante sur laquelle elle vit ; enfin j'en ai ouvert d’autres toutes vivantes, el voici le résultat de mes observations. Les femelles laissées en liberté et placées dans les boites à quatre heures de Paprès midi, ont donné naissance, chacune à une larve, que j’ai trouvée le soir même sur les neuf heures ; le lendemain matin à six heures il y en avait deux: douze heures après, trois; enfin le surlendemain matin l'une des boîtes m'en a offert quatre. Les abdomens des femelles qui pelil à pelit s’élaient dégonflés, ne présentaient alors aucune trace de tuméfaction, ils étaient complètement revenus à l’état nor- mal. Toutes ces larves, entièrement noires, étaient répandues sur les feuilles du Leserpitium qui garnissait le fond des’ boîtes et en rongaient le parenchyme. Pendant tout le temps que j'ai pu les nourrir , je ne les ai jamais vues attaquer les bords de la feuille ; elles se plaçaient sur la surface, y pratiquaient un petit trou rond, qu’elles élargissaient ensuite graduellement. Lors- qu’elles sont en liberté ; dans les champs, en est-il toujours ainsi ? je n’oserai l’affirmer, car si, lorsque j'ai trouvé quelques larves, elles étaient toujours sur le disque de la feuille ou contre la tige à la naissance de celle-ci, j'ai cependant vu, rarement il est vrai, quelques feuilles dont les bords paraissaient entamés. DES OREINA SPECIOSA ET SUPERBA. 405 Le fait de la présence des larves dans les boites était, comme on le voit, la répétition de celui que j'avais précédemment constaté à la Grande-Chartreuse pour l’Oreina speciosa, mais ne résoi- vail pas entièrement le problème. Je n'avais pu voir sortir ces larves du corps de leur mère. J'ai été plus heureux avec l'in- secle piqué qu'avec ceux laissés en liberté. En l’examinant j’aper- çus à l’extrémité de son abdomen un petit corps roussàtre de forme presque demi-ovalaire, qui le dépassait d'environ un mil- limêtre, et qui paraissait expulsé par linsecte : j'attendis et je vis ce pelit corps s’allonger de moment en moment, et enfin tomber dans la boite où il se déplia et m'offrit une larve entière- ment formée, sortie ainsi du sein de sa mère, pliée en deux et le dos le premier. Quelques instants après, elle se promena dans la boite cherchant sa nourriture, sa couleur se rembrunit, et il re s'était pas écoulé un quart d’heure qu’elle était entièrement noire, et qu’elle se metlait à ronger la feuille sur laquelle elle était venue se fixer. L’Oreëna mettait bien au jour une larve, mais cette larve sortait-elle d’un œuf qui se brisait au moment où la mère l'expulsait de son corps , ou au contraire était-elle libre dans l'abdomen ? J'ai résolu cette dernière question en ouvrant avec la pointe d'un eanif, seul instrument que j’eusse alors en ma pos- session, plusieurs femelles vivantes. Toutes m'ont présenté leur abdomen contenant deux à trois larves entièrement libres de toute enveloppe, d’autant plus grosses et d'autant plus formées qu’elles se trouvaient plus rapprochées de l'extrémité de l'anus. Je n’ai trouvé des œufs dans aucune d’elles, à moins qu'il ne faille donner ce nom aux petites larves à l’état rudimentaire que l’on aperçoit au nombre de { ou 2 comme de petits cylindres blanchàtres et transparents, non encore pliés en deux et placés avant les larves libres et bien formées. C’est un examen et une recherche que le défaut d'instruments convenables el mon peu de connaissances en anatomie ne m'ont pas permis de faire, et dont nos maitres en cette partie s’occuperont certainement un 406 VIVIPARITÉ OU OVOVIVIPARITÉ jour, résolvant ainsi la question de la viviparité ou de l’ovovivi- parité de ces espèces. Les larves extraites de l'abdomen m'ont paru, sauf la taille, (la plus grande, celle qui devait voir le jour la première, présen- tait quatre millimètres de longueur), entièrement semblables à celles qui déjà prennent leur nourriture ; seulement les anten- nes et les palpes sont peu développés et la couleur est d’un blanc sale ou terreux avec le dos roussàtre, les mandibules brunes, les yeux, les ocelles et les stigmates noirs; les segments thoraciques forment entr’eux plus du tiers de la longueur totale du corps, qui se trouve plié en deux, la tète contre l'anus, et présentant le dos à l’ouverture de l’oviducte de la femelle. Sortie de l’abdomen de sa mère , la larve devient noire en peu de temps au contact de Pair; mais après quelques jours de nourriture et de développement, sa couleur change; la tête s'éclaireit et devient brune avec le front roussàtre, les seg- ments thoraciques rougeàtres, et le reste du corps d'un blanc terreux. N'ayant pu continuer à élever ces larves à Lyon, où ma provision de feuilles dn Zaserpitium laiifolium s'est trouvée épuisée, sans qu’il m’ait été possible de m'en procurer d’autres, ou quelques-unes du même genre, je n’ai pu les suivre plus loin, et voici la description que j'en ai faite sur des individus ayant une dizaine de jours d’existence. Il serait très-possible , que par suite d’un développement plus considérable, la larve présentàt quelques modifications ; j'ai fait ce que j'ai pu, de plus heureux et surtout de plus savants que moi, feront certainement mieux par la suite; mais le fait que j'avais à signaler était tellement en opposition avec les croyances généralement reçues sur l’oviparité de la totalité des Coléoptères, que j'ai cru impor- tant de le consigner , sans attendre une troisième occasion de suivre l'existence entière de la larve et sa transformation en insecte parfail. DES OREINA SPÉCIOSA ET SUPERBA. 407 DESCRIPTION DE LA LARVE DE L'OREINA SUPERBA. Corps glabre, court, presque ovoïde, fortement et longitudi- nalement convexe en dessus, muni à son extrémité d’un mame- lon, formant une fausse patte anale, au moyen de laquelle la larve pousse son corps en avant lors de la locomotion. — Téte grosse, en forme de disque, convexe en dessus et sur les côtés, un peu plane sur le front : longitudinalement sillonnée sur le verlex : marquée au haut du front, à droite et à gauche de ce sillon, d’une petite fossette, et de chaque côté vers l'extrémité inférieure des joues, de deux impressions obliques remontant de dehors en dedans jusqu’au milieu du front, laissant entre elles à celle partie une séparation en forme de côte longitadinale : transversalement impressionnée en avant, où elle présente un épistome bien distinet. — Labre transversal , triangulairement échancré en avant. — Mandibules médiocres, nullement saillan- tes, convexes extérieurement. — Palpes labiaux, de quatre articles, lès deux premiers grands et cylindriques; les autres petits et coniques, le dernier en pointe obtuse à son extrémité. — Ocelles au nombre de de six; le premier groupe, formé de quatre, en carré derrière les antennes, le second de deux au dessous du premier et sur le côté de la tête. — Antennes courtes, en forme de cône, et composées de quatre articles. — Prothorax de la longueur presque du tiers du corps, lisse el brillant, paraissant trapézoidal vu en dessus, la plus grande largeur étant à sa base: un peu fléchi sur les côtés, ceux-ci ponctués, arrondis et rebordés, ainsi que la base : creusé d’une strie bien marquée sur sa ligne longitudinalement médiane. — Segments des meso el meta-thorax semblables aux segments abdominaux, ceux-ci fortement convexes en dessus, divisés chacun en deux parties par un sillon transversal. — Srgmates au nombre de dix-huit, neuf de chaque côté. 804 VIVIPARITÉ OU OVOVIVIPARITÉ DES OREINA SPECIOSA , ETC. Nora. Depuis l’impression de cette Notice sur la viviparité ou l’ovoviviparité des deux Oreina qui y sont mentionnées , j’ai eu, grâce à l’obligeance affectueuse de M. Blanchard , du Muséum d'histoire naturelle de Paris, connaissance d’un mémoire de M. Schiæœdte, de Copenhague, dans lequel cet auteur a constaté, avec le talent d’observation qui le distingue, la viviparité de trois espèces de Staphylins parasites des Termistes, et dépendant de la tribu des Aléochares. Déjà , dans les procès verbaux de la société Zoologique de Londres, il avait, à la date du 26 juillet 1853, pages 101à 105, annoncé celte viviparité et créé, avec les trois Staphylins, où il l'avait observée, deux genres : 1° le genre Co- rotoca, composé de deux espèces le Corotoca melantho etle Co- rocota phylo ; 2° le genre Spirachtha ne eomprenant qu’une espèce, le Spirachtha Eurymedusa. Mais en 1854, dans les Mémoires de la société royale des sciences de Danemark , il a donné plus d’étendue à sa première publication et produit l’ex- cellent travail, accompagné de deux superbes planches, qui m’a élé communiqué par M. Blanchard , et qu’à mon retour à Lyon j'ai trouvé dans la riche bibliothèque de mon ami M. Mulsant, à qui l’auteur l'avait envoyé. Voilà done un nouveau fait de viviparité constaté chez des Co- léoptères d’un autre ordre que celui des Phytophages ; il est à pré- sumer que plus tard d’autres découvertes seront faites, el qu’il y aura ainsi de plus en plus des exceptions à la règle , regardée jusqu'ici comme absolue, de Poviparité des Coléoptères. NOUVEAU GENRE DE LONGICORNE A LA CRÉATION DUQUEL DONNE LIEU LE T'MESISTERNUS MIRABILIS DE M. BOISDUVAL, ET DESCRIPTION DE DEUX NOUVELLES ESPECES EN FAISANT ÉGALEMENT PARTIE , Par M. B. P. PERROUD. Lu à la Société Linnéenne de Lyon, le 10 décembre 1853. S = Es M. le docteur Boisduval dans la Faune entomologique de l'Océan pacifique, qu'il a publiée en 1855, a décrit, page 468, sous le nom de mirabrlis, un superbe Longicorne qu’il a placé dans le genre Tmesisternus de Latreille. Ayant pu dernièrement voir et étudier à Paris, màle et femelle de cette belle espèce, encore aujourd’hui extrêmement rare dans les collections, il m’a semblé que si elle présentait quelques-uns des caractères assignés par Latreille et plus tard par M. Audinet Serville au genre Tmesis- ternus, elle s’en éloignait par tant d’autres qu’il était impossible de la laisser dans ce genre et qu’elle devait en constituer un nouveau. Celle opinion a été corroborée par l'examen que j'ai fait de deux autres espèces non encore décrites, l’une apparte- nant à la magnifique collection où j'avais déjà trouvé le mes. mirabilis, et l’autre, que je n’ai vue nulle autre part, faisant partie des quelques richesses entomologiques que je possède. C’est sur ces trois espèces que j'ose aujourd’hui baser la créa- tion d’un genre nouveau. J'espère que les caractères en parailront suffisants pour le faire adopter et séparer ainsi des Tmesisternus les espèces dont je le compose. Ces espèces ayant entre elles une grande analogie, j'ai été forcé, pour la faire ressortir et pour établir les différences qui 410 LONGICORNES NOUVEAUX. les séparent, de donner, du mirabilis (BoispuvaL) une descrip- tion plus détaillée que celle que ce savant auteur a jugé à propos de publier. Si on accueille avec indulgence ce petit travail qui, je pense, pourra loujours être de quelque utilité, je serai amplement récompensé des soins que j'ai apportés à sa confection. Sphingnotus (cenus novum). Eoryyo j'étrangle, votes dos. Corps parallèle, légèrement rétréci à l'extrémité. Tête grosse, un peu penchée en avant, un peu rétrécie en ar- rière des yeux,et bien moins large que la partie antérieure du pro- thorax. — Labre obtusément arrondi en avant. — Mandibules fortes, assez allongées, recourbées et aiguës à leur extrémité. — Palpes un peu allongés, le dernier article oblong, terminé en pointe obtuse. — Yeux latéraux, peu saillants, entièrement coupés en. deux vers l'insertion des antennes. Antennes sélacées, moins longues que le corps, velues en des- sous, très-écarltées entr’elles à leur insertion; de onze articles cylindriques; le premier gros, en cône renversé; le deuxième court ; les troisième et quatrième égaux entr’eux, mais les plus longs de tous; les suivants à peu près d’égale grandeur en- tr’eux, le dernier aminei à son extrémité. Prothorax en parallélogramme transversal , faiblement lobé au milieu de sa base, rétréci et comprimé en arc sur chacun de ses côtés : armé de chaque côté, au dessous de ce rétrécis- sement, d’une forte dent aiguë : presque entièrement plan en dessus : semi conique en dessous, où il est beaucoup plus étroit en avant qu’en arrière, ce qui fait paraître les angles supéro- antérieurs comme lamelliformes. Ecusson de médiocre grandeur, arrondi à son extrémité. Elytres beaucoup plus longues que le prothorax un peu plus larges que lui à leur base: parallèles, faiblement rétrécies à SPHINGNOTUS MIRABILIS. 411 leur extrémité qui est tronquée, avec chacun des angles de la troncature presque épineux, ou seulement l’angle externe, et dans ce dernier cas, l’épine bien distincte : très-peu convexes en dessus, ou paraissant presque planes dans le tiers longitudi- nalement médian de leur largeur : plus ou moins fortement lobées à leur base; le bord antérieur de leur angle huméral prolongé en avant, soit en forme de lamelle, soit en forme de bourrelet. Prosternum prolongé postérieurement en une pointe épaisse et mousse, reçue dans une échancrure du mésosternum, celui-ci assez large, presque en forme de cœur tronqué et également échancré en arrière. — Métasternum angulairement avancé et terminé par une petite dent obtuse, reçue dans l’échancrure postérieure du mésosternum. Pattes de moyenne grandeur, assez espacées entr’elles à leur insertion. — Cuisses un peu plus longues que les tibias, renflées, mais point en massue, comprimées el cannelées sur leur tranche postérieure pour recevoir, en partie, les tibias lors- qu'ils se replient contre elles. — Tibias élargis de leur base à leur extrémité, un peu comprimés et densement garnis dans les trois quarts ou les deux derniers liers de Jeur longueur de poils ordinairement roux, mi-couchés d'avant en arrière, — Tarses de forme ordinaire, les antérieurs un peu plus courts et un peu plus larges que les autres. 1.Sphingnotus mirabilis (Borsouva). Cyaneus ; scutello cyaneo, albo-piloso. Elytris viridibus, micanti- bus; fasciis tribus albis, posticà obsoletà ; tibiis fulvo pilosis. Capite laxè punctato, longitrorsüm striato. Prothorace punctato, in medio longitrorsüm lœvigato, lateribus arcuatim constricto et uni-dentato. Elytris leviter et laxé punctatis, in apice sub-oblique truncatis, angulis truncaturæ vix spinosis. Suturâ perparüm elevatâ. Humeris lamell& productis. d Long.: 35 mill. — Lat. ad humeros : 42 mill. ? » 14 » » » CUT 412 LONGICORNES NOUVEAUX. Téte bleue, parcimonieusement marquée de gros points, creusée d’un sillon sur sa ligne Jongitudinalement médiane et d'un autre pelit sillon de chaque côté au devant des yeux. — Suture frontale coupée carrément dans son milieu où elle présente deux impressions subarrondies. — Epistome noir, coupé carrément en avant. — Labre bleu, vaguement ponctué, subarrondi à son bord antérieur. — Mandibules, palpes et yeux noirs. — #ntennes noir bleuâtre. — Prothorax d’un beau bleu brillant : presque deux fois aussi large que long : coupé presque carrément en avant; légèrement bi-sinué à sa base, le milieu de celle-ci prolongé en arrière en un lobe court, large el paraissant lronqué : assez fortement rétréci et comprimé en arc sur chacun de ses bords latéraux, les angles de ce rétré- cissement subarrondis et proéminents, surtout l’antérieur : plus fortement rétréci dans le dernier sixième environ de sa longueur où ses côlés tombent perpendiculairement sur sa base : armé sur chacun de ses côtés, presque à la moitié de sa lon- gueur, au dessous du premier rétrécissement, d’une forte dent épineuse : presque plan en dessus : creusé d’une impression subarrondie près de ses angles antérieurs, et de points assez gros el peu serrés sur toute sa surface, à l’exception de son quart Jongitudinalement médian qui est entièrement lisse et de chaque côté duquel la ponctuation est confluente et forme un petit sillon bien apparent. — Æcusson bleu, couvert de petits poils blancs. — Ælytres d'un beau vert brillant, légèrement bleuâtre : parallèles, seulement un peu rétrécies en ligne légè- rement courbe dans le dernier tiers de leur longueur : tronquées à leur extrémité, un peu obliquement de dedans en dehors , les angles de cette troncature presque épineux : lrès-peu convexes sur le dos; convexement déclives sur les côtés : rebordées exté- rieurement et légèrement relevées sur la suture, vers la base et un peu plus fortement dans la dernière moitié de leur longueur: faiblement et très-parcimonieusement poncluées, la ponctuation SPHINGNOTUS INSIGNIS. 413 un peu plus serrée vers la base : marquées vers les épaules de deux à trois pelites impressions longitudinales : prolongées chacune à leur base, près de l’écusson, en un lobe subarrondi, s'étendant sur la base du prothorax : épaules arrondies, le bord antérieur de l’angle huméral prolongé en une lamelle, faible- ment creusée en dessus, arrondie en avant et en pointe mousse exlérieurement : imprimées de trois dépressions transversales paraissant formées de petites fossettes réunies et entièrement couvertes de très-pelits poils blancs et couchés, présentant ainsi trois bandes blanches transversales et sinueuses ; la première droite, placée avant la moitié de la longueur ; la deuxième, légè- rementen arc dirigé en avant, placée aux deux tiers : la troisième très-courte, près de l’extrémité, visible seulement sur les bords latéraux. — Dessous du corps et pattes d’un bleu violacé brillant : anneaux de l’abdomen ornés de chaque côté d’une tache blanche, le dernier frangé de poils noirs. — Tibias revêtus dans les trois derniers quarts de leur longueur de poils roux, assez courts et serrés. — Tarses noirs. La femelle ne diffère du mâle que par sa taille plus petite et proportionnellement plus étroite ; par la couleur de la tête, du prothorax et des antennes qui est un peu violacée; par celle des élytres qui est bleue au lieu d’être verte, enfin par la ponctua- tion de ces dernières qui est beaucoup plus forte et plus serrée. Cette superbe espèce provient, suivant M. Boisduval, de Dorei, dans la Nouvelle-Guinée. 2. Sphingnotus insignis. Nobis. Subæneo-viridis. Capite cyaneo-viridi, cupreo uni notato, sat laxè punctalo, et longitrorsum sulcato. Prothorace rusticè punctato, in mMme- dio longitrorsum lœvigato ; lateribus arcuatim constricto et uni-dentalo. Elytris punctato-striatis, fasciis quinque ë maculis cervineis ornals : apice truncalis, angulis truncaturæ sub-spinosis. Humeris cestillo- productis. Subtüs viridi micante, cervineo limbato. Pedibus chalybeïs, tibiis rubro-cervineo prlosis. 414 LONGICORNES NOUVEAUX. S Long.: 40 mill. — Lat. ad humeros: 13 mill, Téte d’un vert bleuâtre brillant, revêtue sur les côtés, en arrière des yeux, de petits poils fauves peu serrés : grossière- ment et lâchement ponctuée : marquée entre les antennes et un peu en arrière de celles-ci d’une large dépression peu pro- fonde, subarrondie, ceuivreuse dans le fond et dans laquelle la ponctuation est presque confluente : creusée ainsi que le vertex sur leur ligne longitudinalement médiane d’un sillon bien mar- qué, plus large entre les antennes et se prolongeant sur le bas du front en strie très-fine atteignant la suture frontale, cette dernière rebordée, ciliée de roux, un peu avancée dans son liers médian où elle est arcuément échancrée et présente deux gros points enfoncés. — Epistome transversal, d’un brun rouge. — Labre vert bleuâtre en arrière et cuivreux noiràtre en avant, brillant, lächement ponctué, chaque point émettant un poil brun. — Palpes noirs. — Mandibules vert bleuâtre, leur extrémité noire, creusées sur leur eôlé externe d’une longue dépression triangulaire et ruguleusement ponctuée. — Yeux noirs. — An- tennes velues de noir en dessous, à premier article bleu d’acier, ceux de deux à cinq bleu violàtre, les suivants bleu noirâtre ; revêlues sur leurs cinq derniers articles d’une pubescence rous- sätre. — Prothorax d’un vert un peu bronzé et brillant, cilié de fauve à son bord antérieur : plus d’un tiers plus large que la têle à son insertion avec lui : coupé carrément au devant de cette insertion, puis très-légèrement prolongé en avant où il est de chaque côté coupé en ligne oblique et légèrement arrondie, des- cendant au premier cinquième de sa longueur : arcuément rétréei à partir de ce point jusqu'aux quatre cinquièmes de celle-ci, où il s’arrondit tuberculeusement et descend ensuite en ligne obli- que sur son bord postérieur : légèrement bi-sinué à sa base, qui est un peu prolongée dans son milieu en un lobe large, court, tronqué et très-faiblement relevé en arrière : presque plan en SPHINGNOTUS INSIGNIS. 415 dessus : marqué d’une fosselte sur ses angles antérieurs : lisse sur son quart longitudinalement médian, assez grossièrement et densement ponctué sur le reste de sa surface ; les points plus ou moins confluents el serrés surtout dans la fossette des angles antérieurs, forment, en se réunissant de chaque côté de la ligne médiane un petit sillon longitudinal, n’atteignant ni le bord antérieur ni la base : armé sur chacun de ses côtés, au dessous du rétrécissement latéral, d’uue forte dent épineuse un peu re- levée et placée après le milieu de la longueur. — Ecusson vert bleuâtre, légèrement déprimé sur son disque, un peu relevé d'avant en arrière contre la base des élytres : très-finement granuleux, vu à la loupe, et orné de chaque côté à sa base d’un petit bouquet de poils fauves et couchés de dehors en dedans. — Elytres d’un vert un peu bronzé et brillant, aussi larges à leur base que le prothorax à ses angles antérieurs, plus de quatre fois plus longues que lui : parallèles et un peu rétrécies en ligne légèrement courbe dans le dernier tiers de leur longueur : tron- quées carrément à leur extrémité, chaque angle de la troncature un peu épineux : très-peu convexes sur le dos : repliées au- dessous de l’angle huméral : subconvexement déclives sur les côtés ; leurs bords latéraux et la suture rebordés : légèrement et subeonvexement déclives en avant dans le premier sixième environ de leur longueur : prolongées chacune à leur base de- puis l’écusson jusqu’à la moitié de leur largeur, en un lobe subarrondi sur ses côtés, lerminé en pointe mousse en avant, el s'étendant sur la base du prothorax. —- Epaules subarrondies, le bord antérieur de l’angle huméral un peu prolongé en avant, en un petit bourrelet : chacune à dix stries un peu sulciformes, marquées d’une ou deux rangées de points plus ou moins gros ; leurs intervalles relevés et étroits, n’atteignant pas l’extrémité de lélytre qui paraît un peu rugueuse ; les deuxième et troisième stries, indiquées seulement par des points dans les deux seconds cinquièmes environ de leur longueur, où leurs intervalles sont 410 LONGICORNES . NOUVEAUX. un peu plus larges el vaguement ponctués ; premier, troisième et cinquième intervalles relevés à la base en forme de petites côtes, les premier et cinquième rebordant le lobe basal, le troisième se réunissant à eux vers la pointe qui termine ce lobe en avant : creusées dans chaque strie de petites fossettes entièrement gar- nies de très-petits poils fauves, serrés et couchés; ces fossettes, placées transversalement l’une à la suite de l’autre, forment cinq bandes transversales de taches fauves; la première composée de taches un peu plus grosses que les autres, est placée au pre- mier tiers de la longueur; la deuxième, composée de taches beaucoup plus petites et ne se trouvant que de deux en deux stries, est placée un peu après la première ; la troisième placée un peu après la seconde, est comme celte dernière, composée de pelites taches ne se trouvant aussi que de deux en deux stries ; la quatrième placée aux deux tiers de la longueur, est composée de taches aussi grosses que celles de la première, mais s’allon- geant graduellement en arrière au fur el à mesure qu’elles s’ap- prochent des bords latéraux; cet élargissement occasionné par deux et trois fosselles qui se réunissent longitudinalement à la fosselte supérieure, ce qui fait paraitre la bande comme un peu arquée en avant; enfin la cinquième placée aux einq sixièmes de l’élytre, est formée de taches aussi petites que celles des deuxième et troisième. — Après celle cinquième bande, le bord extérieur de l’élytre, son extrémité et son bord sutural sont parés de petites taches fauves plus ou moins confluentes et for- mant presque une bande étroite et continue, principalement vers le bord externe. On aperçoit quelquefois au-dessous de l’épaule quatre à cinq taches de même couleur, placées plus ou moins transversalement. — Dessous du corps vert bleuàâtre brillant, revêlu de poils fauves sur les côtés de la poitrine et sur ceux de l’abdomen , où ils forment des taches presque triangulaires ; chaque anneau de l’abdomen est en outre paré de chaque côté, plus près de son bord externe que de sa ligne médiane, d’une SPHINGNOIUS MNISZECHE. 417 grosse lache ronde de même couleur; le dernier anneau, échancré à son extrémité, est cilié de roux. — Pattes d’un beau bleu d’acier.— Cuisses poinlillées, marquées en dessus de quelques gros points, revêlues d’une légère pubescence rousse. — Tibias couverts dans les deux tiers de leur iongueur de poils d’un fauve rougeàtre, très-serrés et couchés d’avant en arrière. — Tarses couverts en dessous d’une brosse de poils brun noiratre. Cette belle espèce est originaire de San Cristoval, dans l'Océanie. Je crois que c’est la même que M. Montrousier a décrite som- mairement, dans son Essai sur la Faune de Pile de Woodlark, pagc58 , sousle nom de Zc{hyosoma ( Deseax ), mirabrle (Bois- puvaL), trompé sans doute par la trop courte description donnée par ce dernier auteur , dans sa Faune de l'Océan pacifique. 3. Sphingnotus Mniszechii. Capite sub-æneo-nigro, nitido, rusticè sat laxë punctato, longitror- sum sulcato. Prothorace viridi nigro, nilido, rusticé punctalo, in medio longitrorsüm lœvigato, sub-carinato, lateribus bi-arcuatim cons- tricto el bi-dentato. Scutello viridi, pilis griseis obsito. Elytris nigro. viridibus, sub-violaceo nitentibus, punctato-strialis , fasciis tribus e maculis albidis ornatis, apice truncatis, truncaluræ angula externo dente producto. Humeris lamellà productis. Corpore subtüs pedibusque nigricantibus. Tibiis flavo pilosis. Long. : 30 mill. — Lat. ad humeros: 10 mill, Téte d'un noir luisant un peu bronzé : lichement el grossiè- rement ponctuée : creusée sur sa ligne longitudinalement médiane d’un sillon ponctué sur le front : ornée en arrière des yeux d’une petite bande longitudinale de poils grisàtres. — Epistome un peu aplati. — ZLabre arrondi en avant, cacharit les mandibules. — Yeux et antennes noirs. — Prothorax d’un noir verdätre, luisant : beaucoup plus large que la tête à son insertion avec lui : coupé carrément au devant de celte inser- Annales de la Société Linnéenne. 27 4 {8 LONGICORNES NOUVEAUX. tion, puis un peu prolongé en avant, avec les angles antérieurs proéminents, sub-arrondis et relevés : bis-arcuément rétréci sur chacun de ses côlés, la jonction de ces deux rétrécissements formant presque au milieu de la longueur du prothorax une dent aiguë : armé au dessous de cette dent d’une autre beaucoup plus forte, épineuse et un peu relevée : faiblement bi-sinué à sa base, le milieu de celle-ei un peu prolongé en arrière en un lobe court, large et tronqué : presque plan en dessus et grossièrement ponctué : longitudinalement lisse au milieu du dos, celui-ci paraissant presque caréniformément relevé par suite de deux petites impressions longitudinales dont il est creusé. — Ecusson vert, revêtu de petits poils gris. — Ælytres d’un vert noirâtre brillant, à reflets violàtres : aussi larges à leur base que le pro- thorax y compris ses dents latérales : se rétrécissant un peu des épaules à l'extrémité, où elles sont carrément tronquées, l’angle externe de cette troncature prolongé en une petite dent aiguë : très-peu convexes sur le dos, perpendiculairement déclives aux épaules et sub-convexement sur les côtés : prolongées cha- cune à leur base, près de l’écusson, en un lobe arrondi s’avan- çant sur la base du prothorax. — £paules proéminentes , sub- arrondies el prelongées en avant en une lamelle assez large, à bord antérieur arrondi : chacune à dix stries poneluées, avec le commencement d’une onzième près de l’écusson ; ces stries sont parcimonieusement garnies de poils grisàtres fins et couchés; leurs intervalles de un à six relevés surtout vers leur base, les deuxième el quatrième réunis sur le lobe basal : creusées de petites fosselles transversalement placées à côté les unes des autres, entièrement garnies de petits poils blancs et serrés, el formant trois bandes transversales de taches blanches; la pre- mière un peu flexueuse, placée au tiers de la longueur, la deuxième placée aux deux tiers, flexueuse vers le bord externe de l'élytre, remontant obliquement vers la suture où, jointe à sa pareille, elle présente à peu près la forme d’un accent circon- SPHINGNOTUS MNISZECHII. B19 flexe, la troisième moins apparente est de même forme que la deuxième. — Dessous du corps el pattes noiràtres. — Tibias garnis dans les deux derniers tiers environ de leur longueur de pelits poils jaunàtres, serrés et couchés d'avant en arrière. J'ai dédié cette jolie espèce, que je crois originaire de Pile d'Amboine, à M. le comte de Mniszech, qui a bien voulu me la faire connaître et me permettre de la décrire. Ons. — M. Montrousier a décrit, page 58, de son Essai sur la faune de l'ile de Woodlark, sous le nom de Tmesisternus ? dubius, un petit Longicorne originaire de cette île, présentant presque tous les caractères que J'ai assignés ci-dessus aux Sphingnotus, et ne s’en distinguant que par ses antennes aussi longues ou un peu plus longues que le corps, par son prothorax plus étroit en avant qu’en arrière el presque en forme de cône tronqué, armé latéralement d’une très-petite dent, et par ses cuisses un peu renflées en massue ; devra-t-il être regardé comme formant une division du genre Sphingnotus ? je serais bien porté _à le croire. M. Montrousier a également décrit, page 59, sous le nom générique d’/cthyosoma (DrsEax), deux autres espèces de Woodlark, qu’il a appelées l’une Dejeanii, l’autre armatum, ayant toutes deux les antennes plus courtes que le corps, et le prothorax plus étroit en avant qu’en arrière, muni d’un tuber- cule épineux sur chacun de ses côtés. La première rappellerait la couleur et le dessin du Tmesisternus mirabilis (Boispuvai), la seconde serait noire avec des taches blanches ; malheureuse- ment je n’ai pas vu ces espèces en nature, et leur description est si abrégée, que je ne puis dire si elles peuvent, comme son Tmesisternus ? dubius se rapporter plus ou moins à mon genre Sphingnolus, ou si au contraire elles doivent former un genre À part ou être classées dans les véritables 7mesisternus. Espérons que celle incertitude se dissipera un jour, et que les envois que pourra faire à l’avenir M. Montrousier, parviendront intacts en 420 LONGICORNES NOUVEAUX. France. Il serait par trop déplorable qu’il y eût encore sur leur passage des individus pour les piller, comme cela est arrivé aux caisses qui accompagnaient son manuscrit sur la Faune de l'ile de Woodlark ; caisses dans lesquelles les espèces nouvelles el précieuses ont été enlevées presque en totalité, et où il est à peine resté, el en fort mauvais état, la centième partie de ce qu’elles contenaient. DESCRIPTION D’UNE ESPÈCE NOUVELLE D’ULOMA, ( COLÉOPTÈRE DE LA TRIBU DES LATIGÈNES ), PAR E, MULSANT et GUILLEBEAU, Présentée à la Société Linnéenne de Lyon, le 40 décembre 1855. Uloma Perroudi. Suballongé ; presque parallèle, faiblement convexe ; d’un rouge brun et luisant. Prothorax presque en carré, d’un cinquième plus large que long ; bissinué et sans rebord à la base, au moins sa majeure partie médiaire; finement ponctué. Elytres à neuf stries profondes et ponctuées. Intervalles un peu crénelés par les points des stries ; superficiellement pointillés ; peu convexes ou presque plans. Menton généralement moins large qu’il est long. Jambes de devant ordinairement à cinq dentelures. Z. Prothorax marqué, près du milieu du bord antérieur, d’une fossette transverse égale à un peu plus du tiers antérieur. Jambes de devant plus sensiblement arquées. Menton obtrian- gulaire ; glabre ; ordinairement peu sillonné parallèlement à ses bords latéraux. 9. Prothorax sans dépression, Jambes de devant moins sensiblement arquées. Menton profondément sillonné de chaque côté, près du bord latéral. 429 DESCRIPTION Long. 0,0 81 à 0,0090 (3 2/3 à 41.). Larg. 0,0029 à 0,0034 (1 1/3 à 1 2/51.) Corps oblong; presque parallèle, très-faiblement convexe; entièrement d’un rouge brun luisant, en dessus. Zéte creusée d’une suture frontale en demi-cercle affaibli sur son milieu ; transversalement sillonnée après les yeux ; marquée de points assez denses, plus gros sur la partie postérieure que sur le front et surlout sur l’épistome. Yeux noirs. Prothorax assez faiblement échancré en arc, en devant, avec les angles sensiblement avancés ; faiblement élargi en ligne peu courbe jusqu'aux deux cinquièmes environ, subparallèle ensuite ; à angles postérieurs peu ou point émoussés et rectangulaires ; à peine rebordé sur les côtés du bord antérieur, sans rebord sur la partie médiaire de celui-ci ; rebordé sur les côtés; sans rebord à la base ou n’offrant que près des angles les traces plus ou moins faibles ou presque indistinetes d’un rebord très-étroil; bissinué à son bord postérieur, avec la partie médiaire de celui-ci arquée en arrière et plus prolongée que les angles; d'un cinquième environ plus large à la base qu'il est long sur son milieu ; peu convexe ; marqué de points moins petits près des bords que sur le milieu : ces points sé- parés par des intervalles presque lisses ou indistinetement pointillés. Æcusson en triangle, à côtés curvilignes ; parcimo- nieusement ponctué. Z/ytres presque parallèles jusqu'aux deux tiers, en ogive un peu obtuse postérieurement ; munies latérale- ment d’an rebord non prolongé jusqu’à l'angle sutural ; faiblement convexes ; à neuf stries profondes, presque égales chacune au tiers de chaque intervalle, ponctuées : ces points paraissant en général séparés les uns des autres par un espace à peine égal à leur diamètre: la première strie subterminale : la deuxième, postérieurement liée à la septième, en enclosant les troisième à sixième : la huitième, postérieurement un peu plus courte, libre : les quatrième et cinquième plus courtes postérieurement et encloses par leurs voisines : les sixième, septième et huitième D’UNE ESPÈCE NOUVELLE D'ULOMA. 423 antérieurement raccourcies ; offrant près de la suture une rangée de points plus ou moins marqués, prolongés ordinairement jusqu'au cinquième de la longueur. /ntervalles superficiellement poinullés ; presque plans ou peu convexes près de la suture, plus sensiblement convexes près du bord externe; un peu crénelés par les points des stries. Repli non prolongé jusqu’à l'angle sutural. Dessous du corps finement ponctué sur la ligne longitudinalement médiaire, ponctué moins finement sur les parties latérales, et d’une manière ruguleuse sur le ventre. Menton obtriangulaire; plus large près des angles antérieurs qu'il est long sur son milieu; profondément (9) ou à peine (2) sillonné de chaque côté, parallèlement aux bords latéraux ; glabre (7 ©) Prosternum rebordé, cunvexement déclive à sa partie postérieure ; jeu distinctement crénelé sur le dos de cette partie déclive; ne dépassant pas le bord postérieur de l’anté- pectus. Pieds médiocres. Cuisses intermédiaires el postérieures sillonnées en dessous pour recevoir la jambe dans la flexion. Jambes de devant armées ordinairement de quatre à six dentelures sur leur arête externe: les intermédiaires moins élargies, crénelées ou munies de dentelures plus petites et moins nettement séparées. Premier article des tarses postérieurs à peu près égal au dernier ; plus long que les deux suivants réunis. Cette espèce a été trouve à la Teste de Buch, dans des souches de pins, par M. Perroud; elle a été prise, dans les mêmes arbres, dans les environs de Fribourg, en Suisse, par l’un de nous. Elle se trouve également dans les Alpes. Nous l’avons dédiée à notre savant ami M. Perroud, de Lyon. Oss. Elle a vraisemblablement été confondue par divers naturalistes avec l’U. culinaris. Elle s’en distingue par une taille moins avantageuse ; par son corps plus étroit, plus faiblement convexe ou un peu plus rapproché de la surface plane ; par ses jambes de devant, armées ordinairement de quatre à six dente- lures seulement, tandis que dans la culinaris on en compte géné- 42h DESCRIPTION D'UNE ESPÈCE NOUVELLE D'ULOMA. ralement de six à huit; par son menton obtriangulaire, moins large dans son diamètre transversal le plus grand , qu’il est long sur son milieu ; surtout par son prothorax sans rebord à la base, ou n’offrant que près des angles postérieurs les faibles traces d’un rebord. Le menton du 7 est d’ailleurs glabre , tandis qu’il est garni d’une sorte de brosse de poils chez celui de l’U. culinaris. La description de cette dernière espèce, donnée dans l'Hist. nat. des Coléoptères de France (LamtiGènes), p. 232, a besoin d’être modifiée de la manière suivante : Suballonge ; presque parallèle ; peu convexe ; d’un rouge brun luisant. Prothorax presque en carré d’un quart plus large que long ; bissinué et rebordé à la base ; pointillé. Elytres à neuf stries profondes et ponctuées. Intervalles un peu crénelés par les points des stries ; presque lisses ou superficiellement pointillés, presque plans. Menton généralement moins long qu’il est large dans son diamètre transversal le plus grand. Jambes de devant ordinairement à six ou huit dentelures. . Prothorax marqué, près du bord antérieur, d’une impres- sion en arc dirigé en arrière, occupant presque le tiers médiaire de la largeur, postérieurement suivie de deux pelits tubercules, situés, un de chaque côté de la ligne médiane. Menton en ovale transverse, garni d'une sorte de brosse de poils ; non sillonné près de ses bords latéraux. Cuisses antérieures plus renflées. Jambes de devant plus sensiblement arquées et terminées en pointe plus aiguë à leur angle postéro-externe. ®. Prothorax sans impression et sans tubercules. Menton presque cordiforme ; sillonné près de ses bords latéraux. 426 EXPLICATION DE LA PLANCHE. EXPLICATION DE LA PLANCHE DU MÉMOIRE RELATIF AUX Hémiptéres-Homopteres. 1. Vertex du Dictyophora multireticulata. Julie Ad id. europæa. 3. id. du Conosimus cœælatus. 4. id. de l’Hysteropterum immaculatum. 5. Front du Conosimus cœlatus. 6. id. de l’Hysteropterum immaculatum. 7. Peltonotus raniformis. 8. Front du Peltonotus raniformis. 9. Tibia postérieur du Peltonotus. . Tibia postérieur des Hysteropterum. 11. Vertex du Ptyelus notatus. (12. id. du Ptyelus lineatus. La Front du Chiasmus. 14. Front des Acocephalus. 15. Vertex et yeux du genre Sfegelytra. 16. Front du genre Sfegelytra. 17. Front du Jassus mixtus. 18. Vertex du genre Proceps. PT nn CC hr. ms, | SE . « » HEMIPTERES — HOMOPTÈERES TRS , EE 4 ê à ) 5 10 "* * LE] % ë ” PALE 14 DECHAUD SC. A Lvon #p de Fagere E TABLE ALPHABÉTIQUE. DES ESPÈCES MENTIONNÉES DANS CE VOLUME. Coléoptères. Achryson ornatipenne Agriotes monachus . . Ampedus melanurus. Anthaxia hilaris . . Apiogasler nm, g. « . — rufiventris. . Apomecyna albomaculata Athous acutus. . , . — castanescens. +. — flavéscens. . . — frigidus , . — herbigradus . . — melanoderes . — pallens , . . — semipallens . — sylvaticus. . . — tomentosus . 2 VILISger e » Ampedus ruficeps . . Attelabus atricornis . Bioplanes crassiusculus . — meridionalis . — plorans. . . Callidium ? 12-siguatum. Callirhoe decora . . + Cardiophorus eurtulus . Cerambyx Maaderstjernae . Ceratophyus lævipennis. Cæroplesis tæniatus. Clytus distinguendus. . — insignitus. — jucundus, . Cratonychus amplithorax — aspericollis , — sulcicollis . Cryptohypnus consobrinus . = gracilia . Dermestes gulo . . leopardinus . Diacanthus micans . . . Dorcus Truquii . . . Eburia rufo-brunnea. Exocentrus tessellatus . . Geotrupes fimicola . Harpalus seriatus. . Heliopathes agrestis. . . — avarUs 7. cribrato-strialus emarginatus +. ibericus. +. interstitialis. luctuosus . . lusitanicus. « monlivagus. . rotundicollis +. transversalis Helops superbus. . . Lagria atripes. . Dirta ts JON Lampra hieroglyphica mirifica .« + . . Leistus Revelierii, , . « Leptura saucia . . . Litopus notaticollis . Lophoptera n. g . . spectabilis . Lucanus Fabiani . Malachius stolatus. Maladeras n.g. . . . . — amoenus . . obscurus . . . quadratulus +. Minolaurus n, ge «+ + + Monohammus togâtus . . Mycetochares fasciata . , 428 Mycterus ruficornis Olocrates n.g. . — abbreviatus — collaris, — gibbus . — fossulatus . — foveipennis : . — indiscretus. . . —— lineato punctatus. — planiusculus . — saxicola +. _ viaticus. + + + Pandarinus foraminosus. . Paussus Mariae . . . . Pharocanthus gracilis. . . Praonetha signata Raphidera gracilis . . . Scopaeus abbreviatus — apicalis . . == cognatus . . . — didymus — lævigatus . . . — minimus ,. « + — minutus + «+ + — rubidus . + . — sericans « . + Silpha Levaillanti, . . + Sphærion terminatum , — vicinum . + Sphingnotusn.g. « + . _— insienis ee _— mirabilis — Mhniszechü, Staphylinus Ludovicae +. : Tetraommatus n. g + + — filiformis. +. Trachelophora n. g- _ curvicollis Trigonopteran.g. + + _— maculata. Larves. Aegosoma scabricorne Exocentrus balteatus. , Hesperophanes nebulosus . page. 278 . 79 99 . 83 85 . 88 91 , 96 93 « + 104 . 81 1 cuit 06 +. + 195 tes euf143 . 369 + + 399 … … 333 177 165 . 180 . 174 162 0186 ip éhi à ES one 2 AGE A0 MUR OTE el OU eu ÆLO 1415 . 411 . 417 . 263 O0! Met 021 lis ent3 07 … +. 359 . 336 . 338 110449 671 +. 258 ‘OABLE ALPHABTIQUE. Lagria atripes. . . « à —0hita CU CCE Oreina superba , . . . Oxypleurus Nodieri, . . Tenebrio opacus. +. . . — transversalis,. . . Uloma Perroudi . . . Hemiptères. Athysanus 4-notatus, . . Bythoscopus ocularis, . . — sinuatus, . + —— ustulatus +. Chiasmus n.g. . + . — translucidus , Conosimus n. g «. + . — cœlatus. . Delphax tuberipennis Deltocephalus luteus. . . medius . . Dictyophora multireticulata, Hysteropterum maculifrons. Jaseus cyclops.e . . . . — didymus,. . . — hæmatoceps . . Peltonotus n. g. — raniformis . . Proceps n. g « « — acicularis + . + Ptyelus notatus , . . . Stegelytra n. g. — alticeps. . . Tettigometra impressifrons.. — sulphurea . . Typhlocyba bisignata . . — lunaris . . — nivea . . — punctulum. + — rorida . . _— stigmatipennis . Mollusques. Carychium Delocrei, +. . — minimum . . Clausilia Terverii. . +. + Cyclas Normandi, + + + Cyclostoma elegans . . Helix Amberti. . . . — — Chaixiüi. . . Collongeoni . . Godartis . , Gualinaei . . labyrinthicula, . Nayliesi. . +. . Lymnea Bouilleti, . . Paludina Demarestü. . semi-carinata . . TABLE ALPHABTIQUE. page. he 59 : Planorbis lens. . . DE 42, — planulatus _.e 37| — prevostinus _- 38 — Thiollieri , OC 41 | Testacella Deshayesii “ie 40 Valvata Or 43 Dan T 39 SC 33 CLR 59 | Vertigo bare t8 | —_— conoiïdalis. marginala . piscinalis . piscinaloides Dupuyi. . myrmido . FIN DE LA TABLE ALPHABÉTIQUE. ADDENDA. P. 14. après le titre : Descriprion d’une nouvelle espèce du genre Dorcus, elc. Dorcus Truquii. TABLE DES MATIERES. pages. Description de quelques Coléoptères nouveaux ou peu connus, par E. Mursaxr et Goparr. À AE AE Notes pour servir à l’histoire des Ténébrions, par E. Muzsanr et GUILLEBEAU RON EME LE Description d'une nouvelle espèce du genre Dié£us: par E. “ie SANT. TAN ET AR ARR er Description de quelques Elatérides par E. TES et PER t OU Description de coquilles fossiles découvertes dans les environs de Hauterive ( Isère ) par G. Micaaun. : Notes pour servir à l’histoire des Lagries, par E. ds et GUILLEBEAU. - Halle nue Note pour servir à l'histoire hé sureté par E. Mursanr. Description des Omocratates et des Héliopathates, par E.Muzsanr CÉME RES 7 0. «eu: ar Description d’une espèce nouvelle hu genre Phi par E. Muz- SANT. rs use EM 7 aile AD Description d’une nouvelle espèce de Ébnreatas par E. Mursanr. Descriplion de la Larve de l’'Ægosoma scabricorne, par E. Mucsaxr et A. Gacocxs. our: PT Descriplion d’une espèce nouvelle d'Hélops, par E. myié el Goparr. ; LES : Description de deux Coléoptères nouveaux Où peu connus, par E. Mursanr el GUILLEBEAU. JE : Essai spécifique sur les Scopaeus des environs de Lyon , par E. Muzsanr et CL. Rey. : re : Notes pour servir à l’histoire de ne us Man , par E. Mursaxr et V. Mursanr. #1 ère Description d'une nouvelle espèce de Pantarme par E. Re et CL. Rey. NUE EU Description de quelques Hémiptères-Homoptères nouveaux ou peu connus, par E. Muzsanr et CL. Rey. 143 146 149 158 157 161 191 193 197 432 TABLE DES MATIÈRES. Description d’une espèce nouvelle de Lueanide , par E. Muzsanr ét GORE ne LL. Description d’une espèce nouvelle du genre A aie es, par E. Muzsanr V. et Muzsanr. . . . RPC ER ES” - : Description de la Larve de l’Hesper ALT nebulosus, par E. de sanr'et V. MoLsANT ME EU - . Description de quelques Coléoptères nouveaux ou peu connus par FE. Mobnr et (GODART. . +, Notice sur Louise Caroline D’Aumont, par E.Mursanr. . Excursion d’un Naturaliste dans les Hautes Alpes par Azps. CACOENE 0 US ee POP de Le NU RER Description de deux nouvelles espèces d'Elatérides par E. Mursaxr CU EF GOILDEBEAUS nee OC deu US CES Description de la Larve de l’Exocentrus balteatus, par B. P. PERRET CE Description d’une monstruosité dans un Bizotrogus aeslivus, par PAR CPABROBR. gs cod pute mutnbetltt Description de quelques espèces nouvelles ou peu connues, et création de quelques nouveaux genres dans la famille des Lon- gicornes, par B. P. Perrour. AAA TUNT À Notice sur la viviparité et sur a fe De speciosa , Panzer, et superba Ouivier, par M. PErroun. . . . . . . Nouveau genre de Longicorne, à la création duquel donne lieu le Tmesisternus mirabilis et description de deux nouvelles es- pèces en faisant partie, par M. Perroun. re Description d’une nouvelle espèce d’Uloma, par E. Mucsanr et F. GUILLEBEAU. . FIN DE LA TABLE, 409 421 *: hais ie" dans Les Hayes: Aka pür fab. + . 1e pa ‘ ES SAME Er PR M 1 D > he. 4 to sà " fé arm dou de deux nonvel tedghcias EU E téride var F. Mesa et FO: RE PURE AC DRE : © | Pre crhbioqn Ab ln Rarée LA FEstimbs halestin su Te Pa ue à RTE ÉUORE ) tt Sie 224 . mi -# ! “a N SN L RSOMSETIMRAC HE HUE ARE OETEA ACER AE | . / wa à “ . 4 x ’ mx L tr « PEL ra rer mL noidve FH #. Ci PO DOI tes, fe ds x LE de Mr ë KE a Essia tes los ITS SE LE } L: . ù i j TIR +” * ù 1; ? + F3 + : u . Eve .* L ue PA ' ,