U. S. NATIONAL MUSEUM LIBRARY OF Henry Guernsey Hubbard Eugene Amandus Schwarz + DONATED IN 1902 ANNALES DE LA SOCIÈTÉ ENTOMOLOGIQUE Û à 1 DE FRANCE ARTICLE 52 DES STATUTS ET DU RÈGLEMENT. — Les Spinions émises no les Annales sont entièrement propres à . auteurs ; la Sociéte TYPOGRAPHIE FIRMIN-DIDOT ET Ci°, — MESNIL (EURE). CRE : il ANNALES DE LA SOCIETÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832 RECONNUE COMME INSTITUTION D'UTILITÉ PUBLIQUE PAR DÉCRET DU 23 AOUT 1878 Natura maxime miranda in minimis. ANNÉE 1898. — VOLUME LXVII PARIS MEN SRG E DE LA) SOOIELE HOTEL DES SOCIÉTÉS SAVANTES 28, rue Serpente, 28 1598 ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE ÉTUDE SUR LES MUTILLIDES DU MUSÉUM DE PARIS Par ERNEST ANDRE. Sous lactive et intelligente direction de M. le Professeur E.-L. Bou- vier, le Muséum de Paris vient d'entrer dans la voie féconde, depuis longtemps ouverte par la plupart des Musées étrangers, de la commu- nication de ses richesses aux spécialistes. C’est à ce titre que j'ai recu la mission intéressante de reviser la famille des Mutillides, et les pages qui suivent sont le résultat de cet examen. J'avais espéré un instant pouvoir, avec l’aide des matériaux qui w’étaient confiés, tenter un essai de classification générale, en créant, pour limmense genre Mutilla, un certain nombre de coupes qui en eussent beaucoup facilité l'étude. Mais j'ai dû bientôt reconcer à cet espoir, car si j'ai pu, dans mes travaux antérieurs, indiquer quelques lignes de cette division en ce qui concerne exclusivement les Mutilles de la région paléarctique, j'ai bien vite reconnu mon impuissance en regard de la légion bien autrement nombreuse et encore mal connue des Mutilles exotiques. En effet, le grand genre WMutilla, dans son acception la plus large, comprend aujourd'hui plus de 4.300 espèces sur lesquelles l'Amérique seule en compte près de 800, et le Muséum de Paris, malgré sa richesse relative, ne possède pas le tiers des formes décrites. Cette circonstance défavorable est déjà une cause d’impossi- bilité pour un travail qui exigerait de son auteur la faculté d’embrasser. dans une vue d'ensemble, au moins la majeure partie des types con- nus. Mais, cette condition d'examen général serait-elle réalisée, qu'on se heurterait encore à une difficulté sérieuse résultant de l'ignorance à peu près complète où nous sommes, pour les espèces d'outre-mer, de la concordance des sexes qui presque tous ont été décrits isolé- ment, sans qu'il soit possible de les apparier avec quelque vraisem- blance. Ann. Soc. Ent. Fr., LXVII, 1898, 1 ERNEST ANDRÉ, 19 Pour ces motifs faciles à comprendre, j'ai dû me borner, dans les pages qui suivent, à reviser, d’après les types, quelques descriptions incomplètes, et surtout à décrire les espèces nouvelles. J'aurais pu aisément multiplier le nombre de ces dernières, si je n'avais jugé préférable de laisser de côté quelques échantillons que leur médiocre état de conservation ou leurs caractères peu saillants ne me permet- taient pas de considérer avec certitude comme inédits, surtout en pré- sence du grand nombre de descriptions incomplètes et sans lien entre elles données par certains auteurs. J'ai donc mieux aimé passer sous silence ces formes litigieuses, plutôt que d’encombrer la science de noms nouveaux, destinés à disparaitre quand la comparaison avec les types aurait démontré l'identité de ces espèces supposées avec d’autres précédemment décrites. Cette circonspection s’imposait surtout pour un certain nombre de mâles dont beaucoup sont très semblables entre eux, ne se différenciant que par des caractères assez faibles et non signalés par les auteurs, de sorte qu'il est presque impossible de les déterminer sûrement, la plupart des descriptions anciennes pouvant s'appliquer avec la même vraisemblance à plusieurs espèces distinctes. Comme, d'autre part, il est probable que ces mâles appartiennent à des femelles déjà connues, mais auxquelles ils n’ont pu être rapportés jusqu’à ce jour, il est peu regrettable de les laisser pour le moment à l'écart, puisque les noms qu’on pourrait leur imposer feraient, dans la majeure partie des cas, double emploi avec ceux que portent déjà leurs femelles. Disons en terminant que la collection du Muséum de Paris se com- pose, pour la majeure partie, de celle du D' Sichel, qui a servi de base à la Monographie des Mutilles de l'Ancien Continent, écrite avec Ja collaboration du général Radoszkowsky et publiée par ce dernier après la mort de Sichel survenue en 1868. Elle comprend donc une partie des types de cette monographie, ainsi que quelques-uns de ceux d'Olivier, et cette circonstance me permettra de préciser, d’après ces individus typiques, les caractères de certaines espèces insuffisamment décrites et d'indiquer quelques synonymies. Genre Apterogyna Lair. |. Apterogyna globularia Fabr. Scolia globularia Fabricius, Entom. system., IE, 1793, p. 237, ©. g Dans sa « Revue des armures copulatrices des mâles de Mutil- lides », le général Radoszkowsky (Horae Societatis entom. Ross., XIX, 1855, p. 41) dit que les cuisses des deuxième et troisième paires sont Les Mutillides du Muséum de Paris. 3 armées intérieurement d’une forte épine. D’après lPexamen de deux exemplaires existant dans les cartons du Muséum, ce ne sonb pas les cuisses qui sont armées d’une épine, mais bien les trochanters. Les intermédiaires sont munis, à leur extrémité et en dessous, d’une forte dent émoussée, presque perpendiculaire, et les trochanters postérieurs portent en dessous, à leur extrémité, un appendice aplati, lamelliforme, lancéolé, dirigé en avant et presque parallèle à la face inférieure du trochanter. Tout l’insecte est noir, abondamment hérissé de poils fins et grisätres. Yeux presque ronds, très convexes; ocelles relativement petits; antennes très longues, scape gros et court, premier article du funicule plus large que long, les suivants très allongés, assez arqués, le second sensiblement plus long que les suivants. Thorax grossière- ment ponctué. Abdomen longitudinalement ridé-ponctué, plus forte- ment sur les deux premiers segments qui sont presque réticulés, plus faiblement sur les suivants qui sont presque longitudinalement striés, avec des points allongés. Ailes enfumées de brun-violacé, plus som- bres près de leur bord antéro-supérieur, nervures brunes. Éperons blancs. — Long, 16-18 mill. Cafrerie, Le Cap. 2. Apterogyna bimaculata nov, sp. © Nigra, antennis, mandibulis, thorace et saepe primo abdomanis seq- mento ferrugineis; pedibus plus minusve brunneis; abdominis segmento tertio maculis duabus transversis, nudis, lestaceis, antice ornato. — Long. 5-6 mill. Tête noire, fortement ponctuée, mandibules et antennes ferrugi- neuses; yeux médiocres, très convexes;: thorax ferrugineux, ponctué- réticulé; pattes d’un brun rougeàtre, tarses testacés, éperons blan- châtres. Abdomen noir avec le premier segment concolore ou ferru- gineux ; ce premier segment piriforme, courtement pétiolé en avant, à peu près aussi large en arrière que long sur sa ligne médiane, gros- sièrement ponctué-réticulé ; second segment en ovale transverse, forte- ment et longitudinalement ridé-ponetué: troisième segment avec une sculpture semblable, mais plus superficielle, orné à son bord antérieur de deux grandes taches transversales, testacées, nues, formées par la décoloration de la chitine, situées sur une même ligne horizontale et ne présentant entre elles qu'un faible intervalle. Tout le corps parsemé de soies d’un jaune brunâtre qui paraissent plus abondantes à l'extré- mité de l'abdomen. Ouaransenis (Algérie). 4 ERNEST ANDRÉ. Les deux exemplaires de cette espèce que j'ai sous les yeux étant en très mauvais état, il m'est impossible d’en donner une description plus complète, et j'aurais même passé ces individus sous silence si le caractère des deux taches nues du troisième segment ne m'avait paru suffire à faire reconnaitre cet insecte de tous ses congénères. 3. Apterogyna dorsostriata nov. Sp. @ Nigra, cinereo-pilosa, maxima parte capitis, mandibulis, antennis, thoracisque dorso rufo-ferrugineis; pedibus piceis vel rufo-brunmneis : abdominis segmentis primo et secundo postice in medio albo-fascicula- tis, reliquorum margine postico albo-fimbriato; segmentorum secundi et tertii dorso longitudinaliter strialo-costulato, lateribus crasse rugoso- reticulatis. — Long. 7-8 mill. Corps noir ou d’un noir brun, dessus de la tête et du thorax, tuber- cules antennaires, mandibules, antennes et dernier segment abdominal d’un rouge ferrugineux plus ou moins foncé; pattes d’un brun de poix ou d’un brun rougeûtre, avec les cuisses plus foncées, les tarses plus clairs et les éperons blancs. Tout le corps hérissé, ainsi que les pattes, d’une pilosité longue et d’un blanc cendré. Abdomen noir, ses deux premiers segments ornés, au milieu de leur bord postérieur, d’une touffe serrée de pubescence blanchâtre, formant un pinceau plus étroit sur le premier segment, plus large sur le second; les segments sui- vants densément ciliés de poils semblables à leur bord apical. Tête arrondie, ridée-réticulée, mais revêtue en dessus d’une longue pubescence blanchâtre, assez serrée, qui en rend la sculpture peu dis- tincte; mandibules assez étroites, arquées, acuminées au sommet; yeux arrondis, très convexes, plus éloignés de la base des mandibules que des angles de locciput; antennes de longueur moyenne, scape robuste, arqué, à peu près de la longueur des deux premiers articles du funicule; premier article du funicule faiblement plus long que large, le second allongé, un peu plus long que les suivants qui dimi- nuent très insensiblement de longueur et d'épaisseur. Thorax de forme ordinaire, grossièrement ridé-réticulé sur le dos, plus superfi- ciellement et longitudinalement ridé sur les flancs; pronotum en rec- tangle transverse, méso-métanotum dilaté en avant, rétréci en arrière. Premier segment de l'abdomen piriforme, nettement pétiolé en avant, sa partie renflée à peu près aussi large en arrière que longue sur sa ligne médiane, grossièrement ridée-réticulée; second et troisième seg- ments longitudinalement striés-costulés sur le dos, très grossièrement ridés-réticulés sur les côtés: les segments suivants, y compris le seg- Les Mutillides du Muséum de Paris. 5 ment apical, plus faiblement et irrégulièrement ridés: pygidium denté en scie sur les côtés. En dessous, l'abdomen est lisse, luisant, marqué de quelques points épars. Deux exemplaires sans indication de patrie, mais devant provenir du nord de l'Afrique. Cette espèce se distingue de toutes celles qui me sont connues et par- ticulièrement des A. Olivieri Latr. et Wokosewitzi Rad., auxquelles la rattache son mode d'ornementation, par la sculpture des second et troisième segments de son abdomen, qui est plus ou moins irrégulièere- ment ridée-réticulée chez ces deux dernières, tandis qu’elle est nette- ment striée-costulée chez dorsostriata. Un exemplaire de Ouaransenis (Algérie), que je rapporte dubitative- ment à cette espèce, s'en distingue par ses stries abdominales moins régulières et moins serrées, laissant voir davantage la ponctuation des intervalles. Genre Mutilla L. J. — Espèces DE LA RÉGION PALÉARCTIQUE. 4. Mutilla quinquemaculata Cyrill. var. melanaria nov. var. Je crois devoir rapporter à cette espèce, comme variété, un exem- plaire provenant probablement d'Égypte ou de Syrie, et présentant avec le type des différences assez remarquables, tout.en ne me paraissant pas suffisantes pour établir une espèce, surtout d’après un seul indi- vidu. Cette variété, que j'appellerai melanaria, offre les particularités suivantes : ® La tête est entièrement noire, à peine un peu rouge-marron sur les côtés, et ornée en dessus d’une grande tache de pubescence d’un jaune soyeux qui occupe la presque totalité du front et du vertex; le thorax est également d’un brun noir très foncé, un peu rougeàtre en dessus et revêtu sur le dos d’une pubescence analogue à celle de la tête mais moins abondante. La bande postérieure du premier segment abdominal est moins maculiforme et plus étendue que chez les exem- plaires ordinaires. Le second segment est orné à son sommet, non de deux taches, mais d’une large bande plus étroite sur les côtés, angu- leusement échancrée au milieu de sa partie antérieure, et le troisième segment est entièrement revêtu de pubescence d’un jaune soyeux, comme celle des autres ornements, formant une bande non ou très indistinctement interrompue en son milieu. La taille de cet exemplaire 6 ERNEST ANDRÉ. est grande et atteint 18 millimètres; les antennes et les pattes sont d’un brun noir, un peu rougeàtre, Cette variété rappelle tout à fait les variations analogues qui se re- marquent chez barbara L. 5. Mutilla dichroa Sich. Rad. Mutilla bicolor Olivier, Encyel. méthod. Insect., VIIT, 1811, p. 57, nec Pallas. — Mutilla dichroa Sichel et Radoszkowsky, Horae Soc. ent. Ross., VI, 1869, p. 300. — Mutilla quinquedentata Morawitz. Horae Soc. ent. Ross., XXIV, 1890, p. 638. Cette espèce, dont le type d'Olivier existe dans les cartons du Mu- séum, est insuffisamment décrite par l’auteur ainsi que par Sichel et Radoszkowsky qui l'ont figurée dans leur Monographie (loc. cit., pl. XI, fig. 7) d’une façon tout à fait méconnaissable, puisque l'abdomen est représenté comme pétiolé, tandis qu'il est sessile. Il est aussi sim- plement cilié de longs poils grisâtres au lieu d’être nettement fascié de blanc comme l'indique à tortla figure. Mais ce mâle étant le même que celui décrit postérieurement par F. Morawitz sous le nom de quinque- dentata, je me contente de signaler cette synonymie et de renvoyer à la description de Morawitz qui est très exacte et très complète. 6. Mutilla (Dasylabris) italica Fabr. Mutilla italica Fabricius, Entom. syst., IT, 1793, p. 370, GS. La M. italica Fabr. &, dont la M. regalis Fabr. est sans doute la fe- melle, offre, comme chez plusieurs mâles de Dasylabris, les ailes pour- vues tantôt de trois celiules cubitales, tantôt de deux, sans que cette particularité coïncide avec d’autres différences de structure. Chez les individus typiques, les segments trois et suivants de l’abdomen sont entièrement noirs, hérissés de poils de même couleur, et sans trace de bande claire. Il existe dans la collection Sichel un exemplaire parais- sant provenir d'Olivier et chez lequel l'abdomen est entièrement rouge. Ce n’est évidemment qu'une variété du type qui a le second segment seul en majeure partie rouge. Une variété inverse, c’està-dire avec l'abdomen entièrement noir, me parait être la M. lugubris Fabr., considérée jusqu’à présent comme espèce particulière, mais que jincline à rattacher à étalica, sans ce- pendant avoir la certitude de son identité, puisque la femelle en est encore inconnue. Très voisine aussi d’étalica, à laquelle il faudra peut-être un jour la réunir, est la rubrosignata Rad., dont un individu de Dax (Landes) Les Mutillides du Museum de Paris. 7 existe dans la collection Sichel, et qui ne me parait se distinguer de l’italica que par le troisième et le quatrième segments de son abdomen revêtus de bandes de pubescence d’un doré pàle. Deux exemplaires de ma collection, l’un de Sarepta (Russie méridionale) et l’autre de Hyères, présentent la même particularité. 7. Mutilla (Dasylabris) arabica (I. Mutilla arabica Olivier, Encycl. méthod. Insectes, VII, 41844. p. 59, G. Ce mâle, dont le type, provenant d'Olivier, existe dans la collection Sichel, porte, à la base du second segment ventral, trois carènes lon- gitudinales, dont la médiane est très accentuée tandis que les latérales sont un peu sinueuses et parfois plus ou moins oblitérées. Il est en- tièrement noir avec le dessus de la tête, du pronotum et du seutellum abondamment garni de pubescence blanchâtre et soyeuse. L’ornemen- tation de son abdomen, qui est nettement pétiolé, consiste en une frange de poils blanchâtres au bord postérieur du premier segment, en une large bande biéchancrée ou tridentée de pubescence semblable à la base du second segment, et en bandes entières de même pubes- cence qui couvrent la totalité des troisième et quatrième segments. Les ailes sont fortement enfumées avec tantôt deux, tantôt trois cellules cubitales, et une seule nervure récurrente aboutissant au milieu de la seconde eubitale. Chez le type d'Olivier, l'aile droite a trois cellules cubitales tandis que l’aile gauche n’en à que deux, par suite de l’obli- tération dela seconde nervure transverso-cubitale dont il ne reste que l'amorce sur la nervure radiale. 8. Mutilla (Dasylabris) Olivieri Sich. Rad, Mutilla atrata Olivier, Encycl. méthod, Insectes, VII, 18144, p. 59, d, nec Linné. — Mutilla Olivieri Sichel et Radoszkowsky, Horae Soc. entom. Ross., VI, 1869, p. 264%. G La M. atrata O1, d'Égypte, dont le nom, déjà préoccupé par Linné, à dû être changé par Sichel et Radoszkowsky en celui d’Oli- vieri, est extrêmement voisine de la précédente, autant qu'on en peut juger par le type en fort mauvais état conservé dans la collection Si- chel, au Muséum de Paris. Elle se distingue surtout d'arabica par sa taille un peu plus faible et par la disposition des ornements de l'abdo- men dont le second segment porte une bande basale de pubescence päle, largement échancrée au milieu et non tridentée comme chez l’es- pèce précédente. Ce même segment présente en outre, à son bord 8 : ERNEST ANDRÉ. apical, une bande de même pubescence. raccourcie latéralement, et qui manque chez arabica; les troisième et quatrième segments sont revêtus de pubescence jaunâtre comme chez cette dernière espèce. Les autres caractères paraissant identiques chez les deux formes, il reste incertain s'il s’agit de deux espèces distinctes ou seulement de deux variétés d’une même espèce. La M. crenata Rad., de Sungarie, n’est certainement pas distincte de lOlivieri. Il existe d’ailleurs toute une série de mâles décrits par Radoszkowsky sous les noms de : ornata Klug, decorata Klug, Koenigi Rad., Mloko- sewilzi Rad., qui présentent l'ensemble des caractères plastiques de arabica et Olivieri. Tous sont noirs avec la tête et le thorax plus ou moins revêtus de pubescence blanchâtre, les ailes sont obscures, un peu violacées, pourvues tantôt de trois, tantôt de deux cellules cubi- tales. Les différences n'existent que dans l’ornementation de l'abdomen qui, chez ornata, consiste seulement en une tache blanchätre au som- met du second segment, tandis que, chez decorata, le second segment porte une bande apicale et le troisième segment une tache médiane. Chez Koenigi le troisième et le quatrième segments sont entièrement revêtus de pubescence pâle; chez Wlokosewitzi les bandes pâles occu- pent le sommet du second segment et la totalité du troisième. Bien que je n’aie pas vu les types de ces prétendues espèces, leur valadité me paraît douteuse et restera telle tant qu'on ne connaîtra pas d’une façon certaine les femelles correspondantes. 9. Mutilla (Dasylabris) cinerascens (|. Mutilla cinerascens Olivier, Encycel. méthod. Insectes, VIII, 1814, p. 96, G. 3 Je crois utile de compléter la description de cette remarquable espèce d’après le type original d'Olivier, passé dans la collection Sichel. Ce type est malheureusement en assez mauvais état, et la tête est particulièrement tout à fait rongée et méconnaissable. Voici cependant les particularités qu'il est possible de signaler : Corps entièrement revêtu en dessus d’une longue pubescence ser- rée, d'un grisätre soyeux, dont l'épaisseur cache entièrement la sculp- ture de l'abdomen et donne à l’insecte un aspect tout spécial. Sur le thorax celle pubescence paraît un peu moins abondante, mais le mau- vais état de lexemplaire ne permet pas d'affirmer qu'il en soit de même chez les individus vivants. Scutellum plan, arrondi, non tuber- culeux ; métathorax brusquement tronqué en arrière, sa face supé- és dia LEE * MEN EAN | L4 + v Les Mutillides du Museum de Paris. 9 rieure très courte, ne dépassant guère le quart de la longueur de la face déclive; il est grossièrement ponctué-réticulé et sa face postérieure est munie d’un fin sillon longitudinal qui la parcourt dans toute sa longueur. Écaillettes relativement petites, non rebordées, rougeâtres et garnies de poils grisätres. Ailes obscures, violacées : stigma indis- tinct; cellule radiale courte, semielliptique; deux cellules ecubitales fermées et une seule nervure récurrente aboutissant un peu avant le milieu de la seconde cubitale. Abdomen pétiolé; premier segment beaucoup plus étroit que le suivant, mais non nodiforme, assez plan en dessus, peu contracté à son articulation postérieure, indistinctement caréné en dessous, cilié à son bord postérieur de poils courts, serrés, formant une étroite bande plus blanche que le reste de la vestiture; second segment très densément revêtu en dessus, ainsi que les quatre suivants, d’une épaisse fourrure de pubescence grise: septième seg- ment tronqué au sommet, sans villosité pâle, mais hérissé de poils noirs. En dessous, le second segment est luisant, très grossièrement ponctué, et muni à la base de trois carènes longitudinales, dont la mé- diane est très saillante et dont les latérales, plus faibles, convergent fortement en arrière. Pattes hérissées de longs poils blanchätres, de- venant bruns sur la tranche supérieure des cuisses; éperons d’un brun foncé. — Long. 16 mill. Perse. 10. Mutilla (Dasylabris) vittata O1. Mutilla vittata Olivier, Encycl. méthod. Insectes, VII 1814, p. 64, ©. . Q Le type d'Olivier, que j'ai sous les yeux, me permet de compléter ainsi la description de cette espèce : | Tête, antennes, pattes et premier segment de Fabdomen ferrugi- neux, le reste de l'abdomen noir. Premier segment abdominal paré, à sa partie postérieure, d’une grande tache de pubescence dun blanc argenté ; second segment revêtu de pubescence noire et orné latérale- ment de pubescence argentée formant, de chaque côté, une large bande longitudinale mal définie; son disque porte une troisième bande longi- tudinale de mème pubescence, faisant suite à la tache du premier seg- ment et interrompue vers son tiers postérieur, de sorte qu'on peut la définir comme une bande occupant moitié de la longueur du segment, suivie en arrière d’une tache apicale plus où moins triangulaire ou semi-circulaire ; troisième segment paré d'une tache médiane, subqua- drangulaire, faisant suite à la tache postérieure du second segment, 10 ERNEST ANDRE. Tête un peu plus longue que large, rétrécie en avant, arrondie en arrière, revêtue de pubescence soyeuse, d'un jaune d’or sur le disque, argentée sur les côtés, assez épaisse pour cacher la sculpture. Yeux ovales, éloignés de la base des mandibules d’une longueur à peu près égale à leur plus grand diamètre; mandibules acuminées et noirâtres au sommet. Antennes courtes et robustes; second article du funicule à peine plus long que le premier et sensiblement plus court que le troisième; tubercules antennaires arrondis et contigus. Thorax tra- pézilorme, plus long que large et sensiblement rétréci en arrière, son bord antérieur presque rectiligne, ses bords latéraux légèrement en arc convexe, très faiblement et obtusément crénelés en leur milieu; en arrière le thorax est tronqué-arrondi et muni, au point de jonction de ses faces supérieure et postérieure, d’un onglet scutellaire mince, étroit et très saillant. Il est, comme la tête, très éparsement hérissé de soies noirätres et revêtu en dessus d’une fine pubescence d’un jaune d’or, peu serrée, qui laisse apercevoir une assez forte ponctuation ré- ticulée. Abdomen pétiolé, premier segment petit et nodiforme, très sensiblement étranglé à son articulation postérieure, caréné en des- sous; second segment éparsement ponetué en dessous, muni d’une courte carène basale; dernier segment déprimé en dessus, muni d’une aire pygidiale mate, finement ridée-granulée. Pattes éparsement hé- rissées de poils blancs, épines noires, éperons pâles. — Long. 7,5 mill. Bagdad. II. — ESPÈCES D'AFRIQUE. 11. Mutilla disparimaculata Sich. Rad. Mutilla disparimaculata Sichel et Radoszkowsky, Horae Soc. entom. Ross Nr 4869 p483 pl. 8, fie 110: © Cette espèce a été figurée d’une facon assez reconnaissable par les auteurs de la Monographie des Mutilles de l'Ancien Continent, inais la description laisse à désirer et, en disant que cette Mutille se rapproche beaucoup de Cepheus Sm., ils ont fait une comparaison inexacte, car la ressemblance de ces deux insectes est fort superficielle, el, tandis que la tête est, chez disparimaculata, beaucoup plus étroite que le thorax, elle est plus large que ce dernier chez Cepheus. Je crois done qu'il ne sera pas superflu de donner ici quelques indications d’après l’exemplaire typique qui faisait partie de la collection Sichel. Corps noir, avec le thorax d’un rouge sombre. Tête petite, un peu plus longue que large et bien plus étroite que le thorax; mandibules assez étroites, acuminées au sommet; yeux ovales, situés à une dis- if RAA SEM EN NT Ari LA” 25 \ VA ” s L PA Les Mutillides du Museum de Paris. A1 ‘tance de l'articulation des mandibules un peu moins grande que leur diamètre longitudinal; antennes courtes et très robustes, tous les ar- ticles du funicule plus larges que longs, sauf les deux derniers qui sont un peu plus longs que larges. Thorax trapézoïdal, rétréci en ar- rière, nettement tronqué à sa base et à son sommet, son bord antérieur rectiligne avec les angles bien marqués et presque dentiformes. Dessus de la tête et du thorax longitudinalement et irrégulièrement ridé-réti- culé. Abdomen sessile, densément revêtu en dessus de pubescence noire, veloutée ; son premier segment aussi large que le suivant, orné à son bord postérieur de deux taches obliques, formées par une pu- bescence très serrée, d'un blanc argenté, empiétant un peu sur le seg- ment suivant: deuxième segment muni en dessous d’une carène lon- gitudinale, effacée en arrière et séparant deux impressions arrondies et assez distinctes ; troisième segment orné d’une bande interrompue en son milieu et formée d’une dense pubescence blanche; cinquième et sixième segments plus éparsement recouverts de semblable pubes- cence, le sixième est convexe, rugueux, sans aire pygidiale. Tout lin- secte hérissé, ainsi que les pattes, de longs poils blanchätres ; éperons d’un testacé pâle, — Long. 45 mill. Sénégal (Guérin). 19. Mutilla penicillata André. Mutilla penicillata André, Ann. Soc. ent. Fr., 1894, p. 676, ©. © Les individus qui ont servi de types à ma description avaient la tête noire, mais, sur deux exemplaires possédés par le Muséum, lun est conforme au type, tandis que l’autre, sans indication de provenance, a la tête rouge comme le thorax. Le surplus des caractères étant d’ail- leurs identique, nous sommes en présence d’une variété de couleur, assez fréquente chez les Mutilles, et que je me borne à signaler à titre de renseignement. 13. Mutilla continua Fabr. Mutilla continua Fabricius, Syst. Piez., 180%, p. #30, ©. ® Cette espèce, répandue dans l'Europe orientale, en Asie Mineure et dans la majeure partie de l'Afrique, est, par le fait même de sa grande dispersion, très variable de taille, de coloration et même de sculpture. Elle est reconnaissable à la forme particulière de son thorax dont le prothorax est notablement dilaté sur les côtés, beaucoup plus large que le mésothorax qui est étranglé, tandis que le métathorax se dilate de nouveau, sans atteindre toutefois la largeur du prothorax. 12 ERNEST ANDRE. Une autre particularité consiste en ce que les trois segments thoraci- ques sont nettement séparés par des sutures bien distinctes, ce qui est très rare chez les femelles de Mutilles. Les mandibules présentent au bord externe, près de leur base, une forte dent, plus accentuée chez les grands exemplaires de l'Afrique tropicale, plus effacée chez ceux des régions tempérées. Cette conformation, qui se rencontre assez Îré- quemment chez beaucoup de mâles de Mutilles, est bien plus insolite chez les femelles, et n'avait, je crois, pas encore été signalée. Les bandes ou les franges apicales des segments abdominaux sont formées de pubescence passant du blane pur au fauve rouge, sans que ces va- riations de teinte présentent rien de caractéristique. La W. aurea Klug, dont je n’ai pas vu le type, est probablement une simple variété de continua à ornements jaunes, tandis que la M. incerta Rad.. du Caucase, dont je possède un exemplaire typique, que je dois au général Rados- kowsky, ne me parait rien autre chose qu’une continua dont les fran- ges abdominales et la pilosité sont d’un blanc de neige. Enfin, la M. subcontinua Sich. Rad., dont le type existe dans les cartons du Mu- séum, n’est également qu'une continua à bandes blanches, et les prin- cipaux caractères donnés par les auteurs de la monographie des Mu- tilles, c’est-à-dire « la présence d’ocelles sur le vertex et le partage visible du corselet », sont sans valeur, puisque tous les individus de continua présentent, comme je l'ai dit, les sutures thoraciques très ac- centuées, et que, chez les grands exemplaires de toutes les variétés, on peut reconnaitre des ocelles à divers degrés de développement. Il n’en est pas moins très remarquable que de véritables femelles réunissent ainsi plusieurs des caractères propres à l’autre sexe et se rapprochent de la conformation de ces mâles aptères qui se rencontrent chez cer- taines espèces du sous-genre Myrmilla. L'un des individus existant dans les cartons du Muséum, et recueilli par M. Delalosse à la Côte-d'Ivoire, est accompagné d’une note signée de l'explorateur et ainsi conçue : « Cet insecte vit dans la campagne, au milieu des hautes herbes. En frottant lun contre l’autre deux des anneaux de son abdomen, il produit un bruit analogue, comme son et comme intensité, à celui qu’émet le grillon de France. » 14. Mutilla adelpha nov. Sp. G Nigra, macula frontali, capitis lateribus, pronoto, mesopleuris, melanoti area dorsali, seygmenti primi abdominalis fimbria apicali, se- cundi maculis duabus lateralibus lineaque angusta apicali, tertit fascia an medio interruptla, albo-pubescentibus. Oculi emarginati; mandibulae oc 2 ‘a MN UD 4 Les Mutillides du Muséum de Paris. 13 eæterne unidentatae. Thorax dense punctatus, scutello rotundato, plano. Abdomen sessile, Sparse punctatum, nilidum. Alae obscure. violascentes, cellula radiali haud truncata, cellulis cubitatibus tribus. Calcaria pallida. — Long. 11-12 mill. Tout le corps noir ainsi que les antennes et les pattes. Tète hérissée d’une pilosité blanchätre, avec les joues, les tempes et une tache fron- tale subrectangulaire, s'étendant de l'insertion des antennes à locelle antérieur, recouvertes d’une pubescence serrée d’un blanc argentin. Pronotum, mésopleures et face supérieure du métanotum abondam- ment revêtus de semblable pubescence. Abdomen presque glabre, cilié de poils blancs au bord apical de son premier segment, paré de deux grandes taches latérales, situées obliquement sur le second seg- ment et assez distantes l’une de l’autre, d’une mince bordure au som- met du même segment, d’une bande sur le troisième segment, forte- ment interrompue au milieu, et de cils plus épars sur les côtés des quatrième et cinquième segments, le tout formé de pubescence blanche, un peu argentée. Tête plus large que longue, à peu près de la largeur du thorax, pres- que rectiligne en arrière, rétrécie en avant, fortement ponctuée-réticu- lée: mandibules munies d’une forte dent à leur bord externe. Yeux assez grands, ovales, nettement échancrés en dedans, éloignés des mandibules d’une distance à peu près égale à leur petit diamètre; ocelles petits et très groupés. Antennes atténuées au sommet; scape relativement grêle, cilié en dessous de longs poils blancs; premier ar- ticle du funicule petit et court, second article fortement épaissi ainsi que le suivant, beaucoup plus long que le premier et faiblement plus long que le troisième. Thorax peu allongé, un peu plus étroit en ar- rière ; pronotum arrondi en avant, avec le bord postérieur fortement arqué mais non anguleux; mésonotum densément ponctué-réticulé ainsi que le seutellum qui est arrondi et assez plan; écaillettes grandes, lisses, luisantes, rebordées en arrière et marquées de gros points en- foncés ; métanotum densément ponctué-réticulé. Abdomen sessile, son premier segment sensiblement plus étroit que le suivant, mais sans étranglement à son articulation postérieure ; il est éparsement ponctué en dessus et muni en dessous d’une carene crénelée; second segment très luisant, éparsement ponctué en dessus, plus densément en des- sous: les segments suivants plus finement ponctués. Éperons pâles. Ailes obscures, violacées; stigma opaque, mais assez petit; nervures d’un brun foncé; cellule radiale semielliptique, non tronquée au som- met; trois cellules cubitales et deux nervures récurrentes respective- 14 ERNEST ANDpRÉ. ment recues au milieu des deuxième et troisième cellules cubitales. Congo (Dybowsky), deux exemplaires. Cette espèce ressemble beaucoup, pour l'aspect général, à la M. Me- don Sm., mais elle est plus petite et s’en distingue facilement par son scutellum non saillant en cône aigu, par l’épaisse pubescence blanche qui recouvre une partie de la tête, le pronotum et le dessus du méta- notum, par son second segment abdominal non paré postérieurement d’une bande interrompue, ainsi que par la carène inférieure du premier seement crénelée et non prolongée en une forte dent. 15. Mutilla landanensis nov. Sp. & Nigra, sat breviler nigro-pilosa; abdominis segmenti secundi apice tertioque fere toto fascia flavo-sericea, in medio late interrupta, orna- Lis. Caput thoraxque opaca, dense punctato-reticulata; mandibulis apice bifidis, externe inermibus ; oculis vix emarginatis ; scutello rotun- dato, planiusculo. Abdomen sessile, sat dense punctatum. Alae obscurae, violaceo-micantes; cellula radiali haud truncata, cellulis cubitalibus tribus. Calcaria pallida. — Long. 10,5 mill. Tout le corps noir ainsi que les antennes et les pattes; tête, thorax et abdomen bhérissés d’une courte pilosité noire, avec quelques poils blancs sur les tempes, les flancs du thorax, le seutellum et le dessous de l'abdomen ; pattes hérissées de poils blanchâtres, éperons pâles. Ab- domen peu densément revêtu en dessus de pubescence noire, orné au bord apical de son second segment et sur la presque totalité du troi- sième, d’une bande, fortement interrompue en son milieu, de pubescence d’un jaunâtre soyeux ; en dessous, le bord apical des segments est très éparsément cilié de poils jaunâtres. Tête un peu plus large que longue et à peu près de la largeur du thorax, sensiblement arquée en arrière, rétrécie en avant, très densé- ment ponetuée-réticulée comme un dé à coudre. Yeux assez grands, ovales, très faiblement échancrés en dedans et distants de l'articulation des mandibules d’une longueur à peine plus grande que le second ar- ticle du funicule; ocelles assez petits et très rapprochés l’un de Pautre; mandibules larges, bifides au sommet et dépourvues de dent à leur bord externe; antennes assez allongées, premier article du funicule court, transversal, second article à peine plus long que large et beau- coup plus court que le troisième qui est allongé ainsi que les suivants. Thorax court, subquadrangulaire, pronotum presque rectiligne en avant, avec les angles antérieurs fortement arrondis et le bord posté- Les Mutillides du Muséum de Paris. 15 rieur échancré en angle très obtus; il est très densément ponctué-réti- culé ainsi que le scutellum qui est arrondi, peu convexe et non denti- forme ; mésonotum creusé sur son disque de deux sillons longitudinaux, un peu raccourcis en avant; écaillettes grandes, allongées, rebordées, velues de poils noirs et marquées de gros points allongés: métanotum court, densément ridé-réticulé; les flancs du thorax sont en majeure partie densément ponctués-rétieulés. Abdomen sessile, son premier segment assez court, un peu plus étroit que le suivant avec lequel il s'articule sans étranglement ; il est assez densément ponctué en des- sus, et muni en dessous d’une carène largement échancrée en are; se- cond segment luisant, peu densément ponetué en dessus, plus éparsé- ment en dessous ; les segments suivants plus finement et plus densément pointillés. Ailes obscures avec un beau reflet violet, stigma petit, assez opaque, cellule radiale plutôt grande, semielliptique, non tronquée au sommet; trois cellules cubitales et deux nervures récurrentes reçues un peu après le milieu des deuxième et troisième cubitales. Congo, Landana (Klein), un seul exemplaire, Cette Mutille a la forme courte et massive des mâles de barbara L. 16. Mutilla niveomaculata nov. Sp. & Nigra, abdomine ferrugineo ; fronte, pronoto, macula mesopleuralr, melanoti area superiore, segmenti primi abdominalis fimbria apicali maculisque duabus basalibus segmenti secundi, argenteo-sericeis. Ocul emarginati; mandibulae externe unidentatae. Thorax dense punctatlus, scutello conico-elevato, apice dentato, squamulis laevibus, brunneis, [ere impunctatis. Abdomen sessile, lucidum, parce punctatun. Alae violaceo- micantes, basi hyalinae, cellula radiali magna, haud truncata, cellulis cubitalibus tribus. Calcaria atbida. — Long. 42-143 mil. Tête et thorax noirs ainsi que les antennes et les pattes, tarses d’un brun rougeàätre. Tête hérissée de poils blancs, avec les tempes, les joues et la majeure partie du front recouvertes d’une pubescence d’un blanc d'argent soyeux ; pronotum plus éparsement garni de semblable pubescence; une tache sur les mésopleures et face basale du métano- tum densément revêtues de pubescence argentée, Abdomen dun fer- rugineux clair, luisant, presque glabre, cilié de poils argentés au bord apical de son premier segment et paré, à la base du second, de deux taches de même pubescence, presque contiguës, irrégulières, mal H- mitées, et prolongeant de chaque côté la frange du premier segment: bordapicaldes segments suivants très éparsément cilié de poils jaunätres, peu distincts et se confondant avec la couleur foncière de l'abdomen. 16 ERNEST ANDRE. Tête plus large que longue, à peu près de la largeur du thorax, fai- blement arquée en arrière, rétrécie en avant, marquée de gros points peu profonds et médiocrement serrés ; mandibules munies d’une forte dent à leur bord externe. Yeux grands, échancrés en dedans, peu éloignés de la base des mandibules ; ocelles petits et assez groupés. Antennes de grandeur moyenne, scape longitudinalement sillonné en dessous, second article du funicule à peine plus long que le troisième. Thorax subquadrangulaire, un peu plus étroit en arrière; pronotum arrondi antérieurement, son bord postérieur régulièrement arqué; il est couvert, ainsi que le mésonotum, d’une ponctuation médiocrement erosse et assez serrée; le mésonotum est parcouru en son milieu par deux sillons longitudinaux faiblement raccourcis en avant; scutellum ponctué-réticulé, élevé en éminence conique et terminé en arrière par une dent émoussée, lisse et luisante; écaillettes d’un brun rougeûtre, arrondies, lisses, luisantes, étroitement rebordées en arrière: face dé- clive du métanotum superficiellement réticulée; les côtés du thorax sont densément ponctués-réticulés. Abdomen sessile, son premier seg- ment à peu près aussi long sur sa ligne médiane que large à son bord postérieur, plus étroit que le suivant avec lequel il s'articule sans étranglement; il est assez fortement mais peu densément ponctué en dessus et muni en dessous d’une carène assez élevée, pourvue vers son milieu d’une forte dent perpendiculaire; second segment peu den- sément ponctué, les suivants avec une ponctuation fine et éparse. Pattes hérissées de poils blancs, éperons blanchâtres. Ailes obseures, violacées, tout à fait hyalines sur leur premier tiers; stigma non épaissi, celluliforme, cellule radiale assez grande, non tronquée au sommet, trois cellules cubitales et deux nervures récurrentes recues vers le milieu des deuxième et troisième cubitales. Djibouti (M. Maindron), deux exemplaires. Cette espèce paraît avoir quelque analogie avec la M. histrio Lep. qui, d’après la description, porte aussi une double tache de pubescence blanche à la base du second segment, mais elle est en outre ornée, au bord postérieur de ce même segment et des trois suivants, d’une bande blanche qui manque chez niveomaculata, et les ailes d’histrio ne sont pas hyalines à la base. 17. Mutilla Saussurei Sich. Rad. Mutilla Saussurei Sichel et Radoszkowsky, Horae Soc. ent. Ross., NL, 1869, p. 299, G. LV a Ce mäle a été décrit d'après un seul exemplaire sans tête, prove- Les Mutillides du Museum de Paris. 17 nant de Guinée et qui se trouve aujourd'hui dans les cartons du Mu- séum. Un autre individu, rapporté par M. Blovet, d'Uruguru (Afrique orientale), et appartenant également au Muséum, me parait en être une variété, et cette circonstance me permetde compléter ainsi la description des premiers auteurs : Tête arrondie, à peu près aussi longue que large et un peu moins large que le thorax. Yeux grands, fortement échancrés en dedans, distants des mandibules d’une longueur à peu près égale au troisième article du funicule; ocelles médiocres et très groupés; antennes avec le second article du funicule à peu près égal au troisième. La tête est grossièrement ponetuée-réticulée ou même ridée-réticulée ainsi que le pronotum, le mésonotum et le scutellum ; au fond des mailles formées par cette réticulalion on aperçoit ordinairement un point enfoncé en- touré d'un rebord saillant. Pronotum rectiligne en avant avec les an- gles antérieurs accusés, son bord postérieur nettement et un peu obtusément anguleux; seutellum plan, lamelliforme, deux fois plus large que long, bisinué en arrière, ce qui rend les angles postérieurs dentiformes ; métathorax concave en arrière avec les côtés comprimés, tranchants, et les angles supéro-latéraux prolongés en un fort lobe den- tiforme, aplati et arrondi au sommet; sa face supérieure est ridée-ré- ticulée à larges mailles, ne présentant pas de points enfoncés dans leur intérieur. Abdomen sessile, assez fortement ponctué; premier segment orné d’une touffe de poils jaunâtres de chaque côté de son bord apical:; second segment paré en arrière d’une bande assez étroite de même pubescence, fortement interrompue au milieu; troisième segment avec une bande semblable, plus large et également interrompue. En dessous, le premier segment est muni d’une carène terminée en avant par une dent, et le second segment porte une carène médiane, n’atteignant pas tout à fait le sommet et terminée en arrière par une petite dent. Ailes obscures, violacées, stigma non épaissi, cellule radiale large et tronquée au sommet, deux cellules cubitales fermées dont la seconde recoit une nervure récurrente un peu avant son milieu. Pattes hérissées de poils blancs, éperons jaunätres. — Long. 18-19 mill. L'exemplaire d’Uruguru se distingue de l'individu typique par le métathorax noir et par l'absence de bande jaunâtre au bord apical du second segment. Un autre individu, faisant partie de ma collection, et provenant de Sierra-Leone (Mocquerys), est absolument semblable au type, avec cette différence assez remarquable que les deux bandes interrompues, au lieu d’orner les deuxième et troisième segments, sont reportées sur le Ann. Soc. Ent. Fr., LxXVIr, 1898. 2 = 18 ERNEST ANDRE. troisième et le quatrième. Comme tous les autres caractères sont iden - tiques, je considère cet exemplaire comme une simple variété que je nommerai var. dissimilis. Cette espèce est extrêmement voisine de W. Mocquerysi André, de Sierra-Leone, et appartient au même groupe de mâles caractérisés par la forme particulière du scutellum et du métathorax (1). Le Mocquerysi, dont le Muséum possède également un exemplaire recueilli par M. Klein, à Landana (Congo), s’en distingue par son thorax entièrement noir, son scutellum largement échaneré en arc à son bord postérieur, par l'absence de bande pâle au sommet du second segment et par la bande du troisième segment qui n’est pas interrompue en son milieu. 18. Mutilla spinifera O1. Mutilla spinifera Olivier, Encycl. méthod, Insectes, VIII, 1811 p09,10: ® Cette remarquable espèce est-encore insuffisamment décrite et a été figurée d’une facon peu reconnaissable par Sichel et Radoszkowsky sur la planche VIT, fig. 7, de leur monographie. Je ne crois donc pas sans intérêt d’en donner une description supplémentaire d’après le type d'Olivier conservé dans les collections du Muséum de Paris : Corps entiérement noir, antennes et pattes d’un brun-rougeätre foncé. Tête arrondie, à peine plus large que longue, un peu plus étroite que le thorax, fortement ponctuée-réticulée, densément revêtue de pubescence noire. Yeux ronds, très convexes, rappelant ceux du sous-genre Ephuta (— Sphaerophthalma Blake), éloignés de la base des mandibules d’une longueur à peu près égale à leur diamètre; man- dibules assez étroites, acuminées au sommet; antennes robustes, leurs articles intermédiaires pas plus longs ou faiblement plus longs que larges. Thorax court, un peu plus large en son milieu que long sur sa ligne médiane, tronqué et rectiligne en avant, avec les angles antérieurs nettement dentiformes ; il s’élargit faiblement après ces angles, puis se rétrécit fortement en arrière: il est muni latéralement d'un faible den- ticule un peu après la dilatation médiane, puis il s’étrangle sensible- ment et est armé de chaque côté, après cette contraction, d’une forte dent spinilorme, recourbée en arrière. Sa face postérieure est nette- ment et obliquement tronquée, sans trace d’onglet scutellaire. Le tho- ax est grossièrement ridé-réticulé en dessus, avec les pleures pres- 9? (1) C'est par inadvertance que, dans ma description de Mocquerysi (Ann. Soc. ent. Fr., 1894, p. 672), je n'ai pas mentionné cette forme du métathorax en tout semblable à celle de Saussurei que je viens de définir. de Les Mutillides du Muséum de Paris. 19 que lisses et luisantes, et il est hérissé cà et là de longs poils pales, plus abondants et plus couchés sur la face déclive du métanotum, Ab- domen subsessile, son premier segment court, beaucoup moins large que le segment suivant, mais assez plat et sans étranglement sensible à son bord postérieur qui est longuement cilié de poils pâles. Second segment convexe, s'élevant beaucoup au-dessus du premier en une gibbosité basale, arrondie, très distincte quand l’inseete est examiné de profil. Ce segment est très grossièrement ridé-réticulé en dessus, assez luisant, sauf sur la partie gibbeuse qui est moins grossièrement sculptée et recouverte d'une dense pubescence noire, veloutée ; le bord postérieur du même segment est assez densément cilié de poils jaunà- tres, formant une bande médiocrement large et interrompue au milieu par une tache de pubescence noire veloutée, Les troisième et quatrième segments sont entièrement revètus de pubescence jaunâtre, et le der- nier segment est muni d'une aire pygidiale plane, mate et irrégulière- ment rugueuse, En dessous, le second segment est peu densément mais assez fortement ponctué, cilié à son bord postérieur de poils päles ainsi que les trois suivants. Pattes hérissées de poils pàles, avec les épines noires et les éperons blanchâtres. — Long, 12 mill. Indiqué d'Afrique, sans autre désignation. Je ne serais pas très étonné que cette indication fût erronée et que l’insecte fût américain ou australien. 19. Mutilla (Dasylabris) maura L. var. trifoliata nov. var. © Je suis tout à fait de l'avis de M. Gribodo qui (Bull. Soc. ent. Ital., XVI, 1884, p. 282-283) à proposé la réunion, comme simples variétés de maura, des M. Brucei Guér., Merope Sm. et aureomaculala Sich. Rad. Ces variétés se font surtout remarquer par la belle couleur dorée ou d’un fauve doré des taches abdominales qui sont argentées chez le type. Je trouve dans les cartons du Muséum un individu de Djibouti, rapporté par M. Maindron, et constituant une belle variété de cette es- pèce polychrome, très voisine d’'aureomaculata par la magnifique teinte d’un fauve doré qu’affectent les ornements de l'abdomen, mais s’en distinguant par la disposition des taches du second segment qui sont srandes, confluentes, figurant tout à fait un trèfle, Je donne, pour cette raison, le nom de trifoliata à cette remarquable variété. 20, Mutilla (Stenomutilla) nigroaurea Sioh. Rad. Mutilla nigroaurea Sichel et RadoszkowskY, Horae Soc. entom. Ross., V1, 4869, .p.193,4pl: VII, fig. 9, ©. 20 ERNEST ANDRÉ. ® Cette espèce, dont le type existe dans les cartons du Muséum, appartient, par sa forme générale et ses caractères, à mon sous-genre Stenomutilla. Elle est décrite d’une façon très reconnaissable par les auteurs de la Monographie, et j’ajouterai seulement que le second seg- ment abdominal porte, au milieu de sa base, une petite tache d’un beau doré soyeux, formée de pubescence semblable à celle qui recouvre le premier segment, le tiers postérieur du second et la totalité des sui- vants; le dernier segment est tout à fait dépourvu d’aire pygidiale. En dessous, les segments deux et suivants sont ciliés de poils dorés. Les tibias sont dépourvus d’épines, sauf à leur extrémité, et les éperons sont d'un brun noir. IL ESPÈCES DAS TENET D AUSTRALIE. 21. Mutilla Frederici Andre. Mutilla pusilla Smith, Catal. Hymen. Brit. Mus., I, 1855, p. 37, nec Klug 1835, ©. Le nom de pusilla ayant déjà été employé par Klug pour désigner une espèce de la faune paléarctique, je suis obligé de lui en substituer un autre pour éviter la confusion. @ Parmi les exemplaires de Kurrachee et de Mascate, rapportés par M. Maindron, les uns répondent tout à fait à la description de Smith, en ayant la tache médiane du second segment abdominal d’un beau doré soyeux, les autres ont cette même tache argentée comme la bor- dure apicale du même segment et les taches des segments suivants. La tète qui, chez certains individus, est ferrugineuse comme le thorax, s’assombrit chez d’autres jusqu’à devenir tout à fait noire. Par son as- pect général cette espèce a beaucoup de rapports avec la rufipes Fabr., d'Europe, et son dernier segment abdominal est, comme chez elle, muni d’une aire pygidiale finement et longitudinalement striée. 3 Un mâle de Kurrachee, rapporté également par M. Maindron, doit sans aucun doute être rattaché à la même espèce. Il a aussi l'apparence du mâle de rufipes, mais avec le thorax plus court et plus robuste, rappelant la forme de celui de montana Panz. L'insecte est noir avec le thorax entièrement ferrugineux, les antennes d’un brun rougeâtre et les tarses bruns. Yeux fortement échanerés en dedans; mandibules armées d'une forte dent mousse à leur bord externe; second article du funicule à peine plus court que le troisième. Thorax en ovale court: pronotum obtusément anguleux en arrière; scutellum arrondi, peu Les Mutillides du Muséum de Paris. 24 21 convexe; métanotum arrondi, sa face basale plus courte que sa face déclive. Tête et thorax assez densément ponctués, éparsement revêtus de poils blanchâtres, métathorax réticulé; écaillettes assez grandes, avec de gros points épars; abdomen sessile, luisant, assez fortement etéparsement ponctué, premier et second segments ciliés de poils blan- châtres à leur bord postérieur, les autres segments très éparsement hérissés de poils semblables. Ailes subhyalines, un peu enfumées au sommet; stigma très petit et non épaissi, nervures d’un brun rougeàtre ; cellule radiale non tronquée, trois cellules cubitales et deux nervures récurrentes dont la première est reçue vers le milieu de la seconde cel- lule cubitale, et la seconde est presque interstitiale avec la troisième ner- vure transverso-cubitale ; seconde nervure transverso-cubitale un peu épaissie en son milieu. Pilosité des pattes et éperons blancs. — Long. 6 mill. 22. Mutilla auronotata nov. Sp. Q Nigra, mandibulis, apice excepto, tuberculis antenn alibus thora- ceque rufis, antennis et pedibus brunneis ; abdominis segmento secundo maculis duabus, magnis, elongato-ovatis, prope basim sitis, aureo vel fulvo-aureo-sericeis notalo; segmento tertio pube albida, mediocriter densa, fasciatim ornato. Thorax subrectangularis, lateribus parallelis, rectis. Abdomen sessile, segmento anali subconvexo, subtiliter rugoso, sine area pygidiali distincta. Calcaria pallida. — Long. 5 mill. Tête noire, tubereules antennaires, mandibules, sauf l'extrémité qui est noire, et thorax rouges: antennes et pattes d’un brun marron, tarses plus clairs. Abdomen noir avec l'extrémité rougeàtre; second segment orné, de chaque côté de sa base, d’une grande tache en ovale allongé, à contours un peu indécis, et formée de pubescence soyeuse d’un jaune d’or ou d’un fauve doré; troisième segment entièrement revêtu de fine pubescence médiocrement serrée, d'un blanc argentin, formant une bande entière ou à peine interrompue en son milieu (peut- être par usure?); les segments suivants, ainsi que la partie du second non occupée par les taches, revêtus de pubescence brune un peu rou- seûtre. Tout le corps éparsement hérissé de soies blanchâtres ainsi que les pattes. Tête arrondie, assez convexe, à peine plus large que le thorax, lon- gitudinalement et assez fortement ridée-ponctuée; yeux grands, en ovale court, à peu près aussi éloignés des mandibules que de locci- put; mandibules étroites, inermes, acuminées au sommet; second ar- ticle du funicule une fois et demie aussi long que le troisième. Thorax 22 ERNEST ANDRÉ. eu rectangle allongé, ses bords latéraux parallèles et à peu près recti- lignes, ses angles antérieurs arrondis; il est grossièrement ridé-ponc- tué sur le dos, presque lisse sur les flancs, sa face dorsale rejoint sa face postérieure sous un angle arrondi au sommet duquel on voit un petit onglet scutellaire à peine distinct. Abdomen ovale, sessile: son premier segment plus étroit que le suivant mais sans étranglement à son articulation postérieure, presque lisse, glabre et marqué seulement de quelques gros points; second segment et les suivants finement et densément ponetués:; dernier segment un peu convexe. finement chagriné, sans aire pygidiale distincte. Épines des tibias d’un brun rougeàtre, éperons pales. Kurrachee (Maindron), deux individus. Cette Mutille fait partie d’un groupe composé de nombreuses formes très voisines, caractérisées par le thorax quadrangulaire, l'abdomen sessile, orné sur le second segment de deux taches de pubescence päle, disposées en ligne horizontale. Par la grandeur et la couleur dorée de ces taches, elle semble se rapprocher de M. opulenta Sm. et soror Sauss., mais elle est beaucoup plus petite; elle s'éloigne en outre de la première par l'absence de bande dorée au sommet du second seg- ment et par la couleur respective de la tête et du thorax: elle se dis- üngue de la seconde par l'absence de bande dorée sur le quatrième segment abdominal. 23. Mutilla griseomaculata nov. sp. ® Nigra, mandibulis, tuberculis antennalibus, epistomate thoraceque rufis; abdominis segmento primo postice flavo-ciliato, segmento secundo maculis duabus magnis, basalibus, ovatis, fasciaque apicali sat lata, in medio antice vix emarginata, griseo-sericeis ornato; segmento tertio eadem pubescentia dense vestito. Thorax subrectangularis, lateribus parallelis, rectis, subtiliter crenulatis. Abdomen sessile, segmento anali laevi, nilido, parce tomentoso, sine area pygidiali. Calcaria pallida. — Long. 6 mill. Tête noire, tubereules antennaires, mandibules, épistome, extrémité du scape et thorax rouges: antennes et pattes brunâtres, tarses d’un brun rougeätre. Abdomen noir, premier segment éparsement cilié en arrière de poils d’un jaune grisàtre, second segment densément revêtu de pubescence noire et orné. près de sa base, de deux grandes taches ovalaires, assez distantes l’une de l'autre et formées de pubescence serrée d’un jaune orisätre, son bord apical paré d’une large bande de semblable pubescence, un peu plus étroite sur les côtés et faible- Les Mutillides du Museum de Paris. 23 te ment échancrée au milieu de son bord antérieur; une large bande en- tière, de même pubescence, couvre également tout le troisième seg- ment; quatrième et cinquième segments densément revêtus de pubes- cence noire; sixième segment dorsal, ainsi que le bord apical de tous les segments ventraux à partir du second, éparsement ciliés de pubes- cence jaunâtre. Une pilosité grisâtre est éparsement répandue sur toute la surface du corps. Tête arrondie, assez convexe, à peine plus large que le thorax, densément et assez fortement ridée-ponctuée; mandibules étroites, acuminées au sommet; yeux de grandeur moyenne, ovales, à peu près à égale distance de la base des mandibules et de l’occiput:; second ar- ticle du funicule une fois et demie aussi long que le troisième, Thorax en rectangle allongé, ses bords latéraux parallèles, très faiblement crénelés:; il est densément et fortement ponctué-réticulé sur le dos, presque lisse sur les flancs; ses angles antérieurs sont bien marqués mais non dentiformes, etil est assez brusquement tronqué en arrière, avec un onglet scutellaire large et peu saillant au point de jonction de sa face dorsale et de sa face postérieure. Abdomen ovale, sessile; pre- mier segment plan en dessus, nettement tronqué en avant, ce qui produit un disque dont la surface annulaire est séparée par une arête nette de la face verticale antérieure; il est marqué en dessus de quelques gros points et chargé en dessous d’une faible carène crénelée: second segment et les suivants à sculpture non apparente, étant cachée par leur épaisse vestiture; en dessous, le second segment est assez fortement ponctué; segment apical presque lisse et luisant en dessus, faiblement convexe, sans aire pygidiale distincte. Épines des tibias päles : éperons blanchâtres. Cochinchine, un seul exemplaire. Cette Mutille semble voisine de M. Ninnii Magr., de Birmanie, mais l’auteur indique, comme l’un des principaux caractères distinetifs de Ninnii, le manque absolu d’onglet scutellaire, tandis qu'il en existe un très distinct chez griseomaculata. 24. Mutilla Pauli nov. sp. Q Nigra, mandibulis, apice excepto, tuberculis antennalibus thora- ceque rufis ; abdominis segmento secundo maculis duabus basalibus, ova- Lis, fasciaque apicali angusta, in medio late interrupla et lateraliter abbreviata, argenteo-sericeis ornalo; segmento tertio fascia lata, simi- liter interrupta et abbreviata, duas maculas quadratas simulante, ar- 94 ERNEST ANDRE. genteo-sericea notato. Thorax Ssubrectangularis, postice abrupte trun- catus, marqine postico Spinoso-pectinato. Abdomen sessile, segmento anali plano, area pygidiali rugulosa, opaca praedito. — Long. 6-7,5 mil. Tête noire, mandibules, tubereules antennaires et thorax rouges, antennes et pattes brunes avec les tarses plus rougeàtres; abdomen noir, assez densément revêtu de pubescence noire; second segment orné, de chaque côté, d’une tache assez grande, ovale, très rapprochée du bord antérieur et formée d’une pubescence argentée, soyeuse ; ces deux taches sont plus distantes l’une de l’autre que chacune d'elles du bord externe du segment ; une bande étroite de même pubescence, fortement interrompue au milieu et très raccourcie extérieurement, se voit au bord apical du même segment où elle simule deux petites taches transversales: deux autres taches carrées, de semblable pubes- cence, existent sur le troisième segment, au-dessous des précédentes. Segments ventraux 2-5 éparsement ciliés de poils blancs; des poils semblables, plus longs et très clairsemés, sont répandus sur les côtés de l'abdomen. Tête faiblement transverse, un peu plus large que le thorax, arrondie en arrière, densément ponctuée-réticulée; mandibules acuminées au sommet; veux assez grands, ovales, situés à peu près à égale distance de l'articulation des mandibules et de l’occiput: second article du funi- cule presque deux fois aussi long que le troisième. Thorax en rectangle allongé, ses bords latéraux parallèles ou très faiblement divergents en arrière et indistinctement crénelés; il est densément et longitudinale- ment ridé-ponctué sur le dos, presque lisse et luisant sur les flanes, ses angles antérieurs bien accentués et un peu dentiformes ; en arrière il est brusquement tronqué et armé, au bord supérieur de la tronca- ture, d’une série de 8-12 épines parallèles, dont les intermédiaires sont les plus longues. Abdomen ovale, sessile, premier segment large et court, éparsement ponctué, muni en dessous d'une carène courte et assez saillante; second segment finement et densément ponctué en dessus, bien plus éparsement en dessous ; segment apical déprimé en dessus, muni d’une aire pygidiale bien limitée et densément ruguleuse. Épines des tibias rougeâtres, éperons pâles. S Nigra, albo-pilosa, abdominis segmentis tribus vel quatuor anticis ferrugineis; maxima parte capitis, mesopleuris et metathoracis area basali dense argenteo-sericeis. Oculi magni, emarginati; mandibulae externe unidentatae. Thorax dense punctatus, sulcis duobus longitudi- nalibus impressis ; scutello modice convexo, haud elevato. Alae violaceo- micantes, basi hyalinae, cellula radiali semielliptica, indistincte trun- | a Les Mutillides du Museum de Paris. 925 cata, cellulis cubitalibus tribus. Calcaria alba. — Long. 10-11 mill. Tête, thorax, antennes et pattes noirs, abdomen avec les trois pre- miers segments et partie du quatrième ferrugineux, les autres noirs. Tête hérissée de poils blanchâtres et garnie sur le front, l’épistome, les tempes et les joues, d’une fine pubescence serrée d’un argenté soyeux ; thorax hérissé de poils blanchâtres, plus brunâtres sur le dos, mésopleures et face basale du métanotum densément revêtues d’une line pubescence argentée, soyeuse; abdomen et pattes hérissés de poils blancs, sans bandes ni franges distinctes au bord apical des seg- ments. Tête arrondie, un peu plus large que longue et à peu près de la lar- seur du thorax, fortement ponctuée-réticulée ; mandibules assez larges, munies à leur bord interne d’une dent aiguë et d’une autre émoussée à leur bord externe; yeux grands, ovales, nettement échancrés en dedans; ocelles médiocres et très groupés; antennes de grandeur moyenne, second article du funicule plus long que le premier mais d’un tiers moins long que le troisième. Thorax peu allongé, pronotum arrondi en avant, avec le bord postérieur en angle très obtus, il est fortement et densément ponctué ainsi que le mésonotum qui est mar- qué sur son disque de deux sillons longitudinaux bien distincts; écail- lettes assez grandes, éparsement ponctuées, faiblement rebordées en arriere; scutellum peu convexe, non saillant, densément ponetué; métanotum ridé-réticulé. Abdomen sessile, son premier segment, un peu plus étroit que le suivant, est muni en dessous d’une carène peu saillante et échancrée en arc sur toute son étendue; tout labdomen est finement et peu densément ponctué en dessus, plus éparsement en dessous. Éperons blancs. Ailes hyalines sur leur premier tiers, obseu- res avec un reflet violet sur le reste de leur surface; nervures noires, Sigma non épaissi, cellule radiale semielliptique, très faiblement tron- quée au sommet; trois cellules cubitales et deux nervures récurrentes recues vers le milieu des deuxième et troisième cellules cubitales. Kurrachee (Maindron). La femelle paraît voisine de pectinospinata Magr.. de Birmanie, mais elle ne s'accorde pas complètement avec la description de l’auteur, qui est d’ailleurs insuffisante par suite du mauvais état de lexemplaire ty- pique et ne permet pas d’asseoir une assimilation sérieuse. L'un des deux exemplaires mâles est fixé à la même épingle que l’une des femelles avec laquelle il a été trouvé accouplé. 26 ERNEST ANDRE. 25. Mutilla spinulosa nov. sp. ® Nigra, thorace, saepe etiam capite obscure rufis, mandibulis, an- tennis pedibusque plus minusve rufo et brunneo variis ; abdominis seg- mento secundo maculis duabus parvis, rotundatis, in disco horizon- taliter silis, argenteo-sericeis ornato; segmentis tertio et quarto pubescentia tenui, pallida, vestitis. Thorax brevis, subrectangularis, postice abrupte truncatus, margine postico spinoso-pectinato. Abdomen sessile, segmento anali subplano, area pygidiali nitida, antice breviter striolata. — Long. 5,5-7 mill. Tête tantôt noire, tantôt d’un rouge sombre; thorax rouge; anten- nes et pattes variées de brun et de rougeàtre en diverses proportions ; abdomen noir, revêtu de pubescence noire, second segment orné au milieu de son disque de deux petites taches rondes, placées sur une même ligne horizontale, assez distantes l’une de l’autre, à peu près aussi éloignées du bord antérieur que du bord postérieur du segment et formées de pubescence soyeuse d’un blanc argenté; troisième et quatrième segments peu densément garnis de semblable pubescence formant deux bandes plus larges au milieu que sur les côtés: segment apical avec de longs cils jaunàtres. Tête arrondie, à peu près aussi large que longue et à peine plus large que le thorax, densément ponctuée-réticulée; mandibules médio- crement larges, acuminées au sommet et munies à leur bord interne d’une dent antéapicale ; yeux assez grands, ovales, situés vers le milieu des bords latéraux de la tête; second article du funicule une fois et demie aussi long que le troisième. Thorax rectangulaire, assez court, faiblement plus large en arrière qu’en avant, ses côtés presque rectilignes et très légérement crénelés:; il est densément ponctué-réti- culé en dessus, presque lisse sur les flancs; ses angles antérieurs sont bien accentués et un peu dentiformes; il est brusquement tronqué en arrière et armé, au bord supérieur de la troncature, d’une rangée de 8 à 12 épines courtes et robustes, dont les intermédiaires sont les plus longues. Abdomen ovale, sessile, premier segment large et court, éparsement ponctué, muni en dessous d’une carène médiocrement saillante:; second segment finement et densément ponctué-réticulé en dessus, éparsement ponctué en dessous; segment apical avec une aire pygidiale assez distincte, longitudinalement striée à la base, lisse et luisante sur le reste de sa surface; épines des tibias rougeàtres, épe- rons pales. d Kurrachee (Maindron), un seul exemplaire. D’autres individus de Les Mutillides du Muséum de Paris. 27 Kanara, Poona, Cochin (Inde anglaise), font partie de ma collection. Par la série d’épines dont est armée l’arête postérieure du méta- thorax, cette Mutille avoisine la précédente, mais elle en est bien dis- tincte par son thorax plus court, par les deux taches du second seg- ment abdominal plus petites et situées vers le milieu de son disque au lieu d'être très rapprochées du bord antérieur comme chez Pauli; par ce même segment dépourvu de taches transverses au bord postérieur, par la bande du troisième segment non interrompue, par la présence d’une bande sur le quatrième segment, et enfin par l'aire pygidiale en grande partie lisse et luisante. C’est cette espèce que, dans mon travail sur les Mutilles de l'Inde (4), j'avais considérée à tort comme étant la pectinospinata Magr. 26. Mutilla nigra Sim. Mutilla nigra Smith, Proceed. Linn. Soc. London, 1859, p. 154, G. — André, Ann. Mus. civ. Storia nat. Genova, 1896, p. 78, G. Smith n'a décrit que le mâle de cette espèce, et cette description du même sexe à été complétée par moi d’après des exemplaires des iles Aru et de Nouvelle-Guinée appartenant au Musée civique de Gênes, mais la femelle en était restée inconnue, MM. Raffray et Maindron ont rapporté les deux sexes de Nouvelle-Guinée, et je vais donner la des- cription de la femelle encore inédite. © Nigra, mandibularum basi, tuberculis antennalibus pedibusque, genubus exceptis, rufis; abdomine nigro-velutino, segmento primo qla- bro, secundo maculis duabus elongatis, prope basim sitis, cinereo-seri- ceis notatlo; tertio fascia, in medio interrupla, cinereo-sericea ornato. Thorax subrectangularis; abdomen sessile, pygidio longitudinaliter ru- goso-striato. Calcaria pallida. — Long. 9-10 mill. Entièrement noire, majeure partie des mandibules, tubercules an- tennaires, extrémité du scape et pattes rouges ; sommet des mandibules et des tibias noir. Derrière du vertex revêtu d'une fine pubescence d’un jaunâtre soyeux; abdomen densément couvert en dessus d’une pubescence noire, veloutée, sauf sur son premier segment qui est à peu près glabre; second segment orné, près de la base, de deux taches allongées, parallèles, à peu près aussi distantes lune de Pautre que du bord externe du segment, et formées de pubescence d’un cendré soyeux; troisième segment presque entièrement revêtu de semblable pubescence formant une barde peu largement interrompue en son (1) Journal Bombay Nat. Hist. Society, 1894, p. 14. 28 ERNEST ANDRÉ. milieu; en dessous, le bord apical des deuxième et troisième segments est éparsement cilié de poils blanchâtres. Pilosité du corps assez courte et brunâtre, pattes hérissées de poils grisàtres; épines des tibias rou- ges: éperons blancs. Tête arrondie, à peu près de la largeur du thorax, densément et longitudinalement ridée-réticulée; veux assez grands, ovales, éloignés de la base des mandibules ; fossettes antennaires limitées par une ca- rêne distincte ; mandibules étroites, acuminées au sommet; antennes robustes, second article du funicule presque deux fois aussi long que le troisième. Thorax en rectangle allongé avec les bords latéraux pa- rallèles et faiblement concaves : il est grossièrement ponctué-réticulé en dessus, presque lisse sur les flancs, assez abruptement tronqué en arrière avec un onglet scutellaire distinct. Abdomen sessile, son pre- mier segment court, plus étroit que le suivant, lisse, luisant, éparse- ment ponctué, muni en dessous d’une carène assez saillante, large- ment mais peu profondément échancrée en arc. La sculpture des segments suivants est indistincte en dessus par suite de l’abondance de la vestiture; en dessous, le second segment est très luisant et épar- sement ponctué; segment apical déprimé, avec une aire pygidiale mal circonscrite, densément et longitudinalement ridée-striée. Nouvelle-Guinée, Baie du Geelvink et ile Salvatty (MM. Raffray et Maindron). Plusieurs couples © G ont été capturés au vol, le mâle em- portant la femelle sous lui, ventre contre ventre. Cette espèce est extrêmement voisine de MW. oceanica André, dont le Muséum possède aussi les deux sexes capturés en Nouvelle-Guinée par les mêmes explorateurs, mais elle s’en distingue par son thorax entie- rement noir, ses pattes rouges, et par le troisième segment de son abdomen orné d'une bande interrompue et non de deux taches isolées. Elle parait aussi se rapprocher de doricha Sm. qui ne m'est pas connue en nature, mais chez cette dernière la bande du troisième segment se- rait entière et non interrompue. 27. Mutilla Davidi nov. sp. 3 Nigra, griseo et nigro-pilosa. Oculi emarginati. Mandibulae robus- tae, latae, externe inermes. Pronotum et mesonotum rude sed parum dense punctata, scutellum haud elevatum, densius punctatum, metano- tum rugoso-reticulatum. Abdomen sessile, sparse punctatum, segmento tertio fascin integra, griseo-pubescente ornato; segmento quarto pube grisea sparse vestito. Alae obscurae, nigro-iolascentes; cellula radiali C0 - “ Le LA » Les Mutillides du Muséum de Paris. 29 haud truncata, cellulis cubitalibus tribus. Calcaria pallida. — Long. 45 mill. Tout lét corps noir ainsi que les antennes et les pattes: troisième segment abdominal orné d’une bande de pubescence d’un jaune eri- sètre; quatrième segment plus éparsement revêtu en son milieu de semblable pubescence. Pilosité courte et noiràtre, devenant grisätre sur les tempes, les côtés du corps, le devant de l'abdomen et les pattes: second et troisième segments ventraux peu densément ciliés de poils d’un jaune sale. Tête arrondie, aussi longue que large et à peu près de la largeur du pronotum, assez superticiellement ridée-ponctuée; mandibules très ro- bustes, larges, creusées en dessus, fortement et brusquement arquées au sommet qui est tridenté, inermes à leur bord externe; épistome largement échancré en are à son bord antérieur; yeux assez grands, très rapprochés de Particulation des mandibules, faiblement échancrés en dedans; ocelles assez petits, les postérieurs continués chacun en arrière par une carène saillante qui s'étend jusqu'à l’occiput; antennes robustes, second article du funicule à peu près de la longueur du troi- sième et faiblement plus long que large ainsi que les suivants. Thorax en ovale court, pronotum anguleux aux épaules, avec le bord posté- rieur échancré en angle très obtus et mousse: il est fortement mais peu densément ponetué ainsi que le mésonotum qui est marqué sur son disque de deux profonds sillons longitudinaux : écaillettes grandes, lisses, éparsement ponetuées, non rebordées au sommet; scutellum plan, densément et assez finement ponctué-réticulé; métanotum con- vexe, grossièrement ridé-réticulé; flanes du thorax fortement ponctués- réticulés, sauf les pleures qui sont lisses et luisantes. Abdomen sessile, premier segment large et assez court, fortement ponctué en dessus, muni en dessous d’une carène courte et faiblement échancrée; second segment fortement mais peu densément ponctué en avant, plus faible- ment et plus éparsement en arrière, assez fortement ponctué en des- sous ; les segments suivants, finement pointillés. Éperons pâles. Ailes obscures, d’un noirâtre violacé; stigma non épaissi, celluliforme; cel- lule radiale assez large, arrondie au sommet: trois cellules cubitales dont la seconde recoit la première nervure récurrente en son milieu, et la troisième recoit la deuxième récurrente plus près de son sommet. Kiang-Si (A. David), un seul exemplaire. 28. Mutilla Harmandi n0V. sp. G Nigra, capite, pronoto, mesonoto scutelloque ferrugineis. Abdomen 30 ERNEST ANDRÉ. sessile, obscure violaceo-micans, segmenti prümi apice, secundi maculis duabus basalibus vittaque apicali, tertii fascia lata aureo-sericeis. Oculi emarginati; mandibulae externe inermes. Caput, pronotum et mesonotum reliculato-punctata, scutellum planum, reticulato-puncta- tum, metanôtum rugoso-reticulatum. Calcaria pallida. Alae obscurae, violaceo-micantes, basi subhyalinae, cellula radiali haud truncata, cel- lulis cubitalibus tribus. — Long. 13 mill. Tête, pronotum, mésonotum, scutellum et écaillettes ferrugineux, métanôtum, antennes et pattes noirs, abdomen d’un noir violacé, lui- sant, orné, au bord postérieur de ses deux premiers segments, de bandes étroites de pubescence d’un doré soyeux ; deux taches de même couleur, mal déterminées et formées de pubescence éparse, se voient vers la base du second segment et sont un peu plus distantes l’une de l’autre que chacune d'elles du bord externe du segment; troisième segment orné d’une large bande de pubescence dorée. Pattes hérissées de poils jaunâtres ; éperons pales. Tête peu épaisse, à peu près de la largeur du pronotum, anguleuse en arrière où le vertex, vu par devant, forme un angle obtus bien ac- centué; sa surface est fortement ponctuée-réticulée. Mandibules robus- tes, assez larges, bifides au sommet, inermes à leur bord externe, Yeux erands, faiblement échancrés en dedans, très rapprochés de la base des mandibules; ocelles petits et peu distincts. Antennes robustes, second article du funicule seulement un peu plus long que le premier et fai- blement plus court que le troisième. Thorax large et court, subqua- drangulaire ; pronotum rectiligne en avant avec les épaules arrondies, échancré à angle presque droit à son bord postérieur; il est densément ponctué-réticulé ainsi que le mésonotum et le scutellum; mésonotum parcouru en son milieu par une fine carène longitudinale et creusé de deux faibles sillons très raccourcis en avant; écaillettes très grandes. luisantes, lisses, marquées de points épars ; scutellum plan, arrondi en arrière, métanotum court, grossièrement ridé-réticulé. Abdomen ses- sile, son premier segment large, densément ponctué en dessus, chargé en dessous d’une carène en saillie triangulaire ; second segment densé- ment ponctué en avant et sur les côtés, plus éparsement sur son dis- que, assez grossièrement ponctué en dessous où il est chargé d’une ca- rène basale, longitudinale, courte, de chaque côté de laquelle il existe une dépression luisante et moins ponctuée: les segments suivants très tinement et assez densément ponetués. Aïles obseures, violacées, un peu plus hyalines à la base; stigma non épaissi, celluliforme; cellule radiale grande, arrondie au sommet: trois cellules cubitales et deux PRO RS A NE ee TN MR Reg ne 1 TR L Les Mutillides du Muséum de Paris. 31 nervures récurrentes dont la première est reçue vers le milieu de la seconde cellule eubitale, et la seconde près de l'extrémité de la troi- sième cubitale. . Lakhon (Harmand), un seul individu. Cette espèce appartient au groupe de la W, europaea L., d'Europe, dont elle se rapproche beaucoup pour la forme générale et la disposi- tion des ornements; elle s’en distingue toutelois facilement par la cou- leur, par la sculpture plus forte, par les bandes de son abdomen plus fournies et plus entières, et par les deux taches de son second seg- ment; ces derniers caractères l’éloignent aussi de quinquemaculata Cyrill. avec laquelle elle à de grands rapports de coloration. 29, Mutilla Urania Sm. Mutilla Urania Smith, Proc. Linn. Soc. London, If, 1857. p. 83 — cordigera Sich. Rad., Horae Soc. ent. Ross., VI, 1869, p. 202, ©. e Cette Mutille, répandue dans la Chine, la Cochinchine, le Laos, le Cambodge, à Bornéo, à Sumatra et probablement dans toute l'Asie tro- picale, est extrêmement variable sous tous rapports. Le thorax, géné- ralement assez rétréci en arrière, peut devenir presque rectangulaire ; la tache médiane du second segment, souvent grande et nettement cor- diforme, est parfois beaucoup plus petite et se rapproche de la forme circulaire; la bande du troisième segment peut être entière ou plus ou moins échancrée ou interrompue en son milieu. Parfois aussi, de chaque côté de la tache médiane du second segment, on remarque une petite tache de pubescence semblable qui rappelle la speciosa Sm. ; mais tandis que chez cette dernière ces taches latérales sont situées plus en avant que la tache médiane, elles sont, au contraire, placées en arrière de celle-ci chez Urania. La M. Urania fait partie d'un petit groupe de formes auxquelles ap- partiennent aussi les M. speciosa Sm., simplicifascia Sich. Rad. et quel- ques autres. Elles se font remarquer par le premier segment abdominal qui à la forme d’un disque dont la face antérieure est nettement tron- quée, faisant un angle droit avec la face annulaire ou périphérique. Chez ces espèces le dernier segment abdominal est convexe, plus ou moins rugueux, sans aire pygidiale. La M. sinensis Si. ne me parait, d'après la description de l'auteur, n'être qu'une variété d'Urania avec la tête noire. 32 ERNEST ANDRÉ. 30. Mutilla speciosa Sm. Mutilla speciosa Smith, Cat. Hymen. Brit. Mus., 1855, p. 40 — chry sococcinea Sich. Rad. Horae Soc. ent. Ross., VI, 4869, p. 236, pl. VIT, fig. 8, ©. ® Je ne connais de cette espèce que le type décrit et figuré par Si- chel et Radoszkowsky et qui se trouve dans les cartons du Muséum. Son assimilation à speciosa Sm. ne me semble faire aucun doute et je vais en préciser les caractères pour compléter les descriptions qui en ont été données par les deux auteurs. Tête et thorax rouges, entièrement semblables comme forme et comme sculpture à ceux d’Urania Sm., c’est-à-dire que la tête est un peu plus étroite que le thorax, grossièrement réticulée-ponetuée et à peu près aussi large que longue; veux relativement petits, arrondis, situés vers le milieu des bords latéraux; antennes assez courtes, se- cond article du funicule à peine plus long que le troisième, Thorax trapézoidal, plus étroit en arrière, son bord antérieur rectiligne, ses bords latéraux légèrement convexes et armés, de chaque côté et un peu avant leur milieu, d’une forte dent mousse. Le thorax est grossière- ment et longitudinalement ridé-réticulé, tronqué-arrondi en arrière, sans onglet scutellaire. Abdomen noir, sessile, son premier segment aussi large que le suivant, en forme de disque, densément revêtu de longs poils noirs sur sa partie annulaire et marqué, au-dessus de sa face antérieure, d’une petite tache de poils d’un jaune d'or ; second seg- ment grossièrement mais superficiellement ridé-réticulé, presque glabre en avant, revêtu en arrière de pubescence noire et orné de trois taches d’un beau jaune d’or, lune médiane, arrondie, un peu plus grande et à une très petite distance du bord antérieur du segment, les deux au- tres latérales, un peu plus petites, plus irrégulières et contiguës en avant au bord du segment: troisième et quatrième segments parés chacun d’une large bande de semblable pubescence, fortement inter- rompue au milieu; dernier segment convexe, sans aire pygidiale, fine- ment et densément rugueux. Les segments ventraux, saui le premier, longuement et densément ciliés de poils jaunes. Une très longue pilosité jaunâtre hérisse les côtés du thorax et les pattes qui sont d’un brun marron avec les tibias et les tarses plus clairs, et les éperons un peu rougeatres. — Long. 143 mill. Le type de Smith provenait de Chine, celui du Muséum est indiqué de Perse par les auteurs de la Monographie des Mutilles de l'Ancien Continent. Les Mutillides du Muséum de Paris. 33 C'est une espèce extrêmement voisine d'Urania dont elle pourrait même n'être qu'une remarquable variété; elle s’en distingue surtout par la petite tache de son premier segment, par les trois taches du se- cond segment dont la médiane est située un peu en arrière des latérales, et par les bandes interrompues de ses troisième et quatrième segments. 31. Mutilla laminata nov. sp. a Nigra, abdomine ferrugineo. Caput thorace angustius, mandibulis externe haud dentatis, oculis profunde emarginatis. Caput, prothorax, mesothoraæ et scutellum dense et regqulariter punctato-reticulata, meta- thorax rugoso-reticulatus. Thorax brevis, subrectangularis, scutello plano, lamelliformi, postice bisinuato, angulis posticis dentato-produc- tis; metathorace postice concaviusculo, lateribus compressis, dentato-di- latatis. Abdomen sessile, segmentis 3-7 testaceo-culiatis. Alae obscurae, miolaceo-micantes, cellula radiali haud truncata, cellulis cubitalibus dua- bus. — Long. 16 mill. Tout le corps noir ainsi que les antennes et les pattes, abdomen fer- rugineux ; les segments 3 à 7 peu densément revêtus ou ciliés de poils testacés; pattes hérissées de poils grisâtres, éperons d’un testacé pâle. Tête plus étroite que le thorax, un peu rétrécie en avant, son bord postérieur faiblement en are convexe, avec les angles postérieurs bien marqués quoique émoussés : elle est densément, régulièrement et assez fortement ponctuée-réticulée; mandibules courtes, non dentées: veux assez grands, plus rapprochés de la base des mandibules que de loc- ciput, en ovale court, profondément échancrés en dedans; ocelles pe- tits, assez groupés: antennes robustes, scape assez arqué et aplati en dessous, second article du funicule à peine plus court que le troisième. Thorax court, quadrangulaire, ses côtés à peu près parallèles ; pronotum rectiligne en avant avec les épaules bien marquées, son bord postérieur nettement échancré en angle obtus: il est, ainsi que le mésonotum et le scutellum, densément, régulièrement et assez fortement ponetué-ré- ticulé: écaillettes grandes, luisantes, marquées de quelques points épars; scutellum plan, en rectangle transverse, ses bords latéraux et son bord postérieur libres et lamelliformes : il est nettement et profon- dément bisinué en arrière, ce qui rend ses angles postérieurs saillants et fortement dentiformes: métathorax court, grossièrement ridé-réti- culé, insensiblement déclive, un peu concave en arrière, avec les bords latéraux comprimés etdilatés postérieurement en une forte dent mousse. Abdomen sessile, lisse, luisant, éparsement ponctué; son premier seg- ment, court et assez large, s'adapte régulièrement au suivant sans Ann. Soc. Ent. Fr., LXVII, 1898. 3 SE PR ET EN - 5 UE PRE TN TOUR D CRE RE TENTE 34 ERNEST ANDRE. étranglement. Aïles obscures, fortement violacées, stigma peu distinct, cellule radiale semiclliptique, arrondie au sommet; deux cellules eubi- tales fermées et une seule nervure récurrente s’insérant un peu avant le milieu de la seconde cellule cubitale. Asie, sans indication plus précise. Un seul exemplaire. Cette espèce appartient à un groupe de Mutilles asiatiques et afri- caines bien caractérisé par le scutellum plan, lamelliforme, plus ou moins sinué en arrière, et par le métathorax ayant les côtés comprimés et dilatés en saillie dentiforme. La M. simplicifascia Sich. Rad. est la seule espèce asiatique de ce groupe qui me soit connue en nature, mais les M. cariana Magr., manifesta Sm., perelegans Cam, et sinensis Sm. doivent probablement appartenir à la même division, Quoi qu'il en soit, la M. laminata Se distinguera facilement de toutes ses voisines par son avant-corps noir et son abdomen ferrugineux, sans bandes ni taches. 32. Mutilla multicostata nov. Sp Q Rufa, lateribus capitis et thoracis abdomineque toto nigris; seg- mento primo postice in medio flavo-penicillato, secundo maculis duabus parois, in disco horizontaliter sitis, fimbriaque apicali bis-interrupta, flavo-sericeis ornato ; segmento lertio pilis flavis sat dense ciliato. Caput transversum, thorace latius, grosse et irregulariter punctatum, thorax brevis, subrectangularis, vix postice angustior, costis longitudinalibus praeditus; abdomen sessile, segmento secundo longitudinaliter striato- costato, segmenti ultimi area pygidiali opaca, rugosa. Calcaria ferru- ginea. — Long. 15 mill. Tête et thorax d’un rouge ferrugineux en dessus, noirs en dessous et sur les côtés ; pattes d’un brun rougeûtre avec les cuisses rembru- nies. Abdomen noir, son premier segment paré à son bord postérieur d’une touffe de pubescence d’un jaune doré soyeux dont la pointe em- piète sur le segment suivant; ce dernier orné, vers le milieu de sa longueur, de deux petites taches irrégulières de semblable pubescence, situées horizontalement et plus éloignées l’une de l’autre que chacune d'elles du bord latéral; ce même segment porte encore, au milieu de son bord apical, une tache transversale, et de chaque côté une courte frange, le tout simulant une bande étroite et deux fois interrompue de même pubescence; troisième segment frangé de poils de même cou- leur; les segments ventraux, à l'exception du premier, sont ciliés de longs poils jaunâtres. Pattes hérissées de poils pâles:; épines des tibias et éperons ferrugineux. v ni) À Les Mutillides du Museum de Paris. 3) Tête grande, quadrangulaire, plus large que longue, assez épaisse et plus large que le thorax, luisante, fortement et irrégulièrement ponctuée; veux relativement petits, en ovale court, peu convexes, très éloignés de l’occiput et distants de l'articulation des mandibules d’une longueur au moins égale à leur plus grand diamètre; mandibules assez étroites, non dentées, acuminées au sommet; antennes … (mu- tilées). Thorax subrectangulaire, à peine plus long que large, très fai- blement rétréci en arrière, ses bords latéraux rectilignes, légèrement et irrégulièrement crénelés, son bord antérieur presque droit avec les épaules marquées mais non dentiformes; il est assez luisant en dessus et chargé d'environ 12 côtes longitudinales, saillantes, un peu sinueu- ses; métanotum brusquement tronqué en arrière avec la troncature presque lisse, luisante et munie, à son bord supérieur, d'assez nom- breuses petites épines verticales et bien distinctes ; pleures presque lisses et luisantes. Abdomen sessile, premier segment très court, su- perticiellement ponctué en dessus: second segment longitudinalement ridé-costulé en dessus, avec des intervalles ponctués ; les rides s’effa- cent vers l'extrémité, surtout au milieu qui devient presque lisse et luisant; en dessous, le second segment est luisant et éparsement pone- tué; segment apical muni d’une aire pygidiale bien circonscrite, mate, irrégulièrement rugueuse. Nouvelle-Hollande. Cette Mutille, remarquable par sa grande tête et son mode de sculp- ture, n'est malheureusement représentée que par un seul exemplaire en assez mauvais état, de sorte que la description qui précède pourrait être un peu inexacte, surtout en ce qui concerne la vestiture de l’ab- domen, mais elle se reconnaîtra toujours facilement à ses autres ca- ractères, 33. Mutilla regia Sin. var. fusca nov. var. © Le seul exemplaire de cette femelle qui existe dans les cartons du Muséum me parait être une simple variété de regia Sm., dont elle se distingue par l'absence de tache pubescente au bord antérieur du pronotum, par son abdomen noir, sans teinte violacée, et par la tache blanche de la base du second segment un peu plus grande et moins li- néaire, — Long. 4,5 mill, Kurrachee (Maindron). 54, Mutilla rugosa (l, Mutilla rugosa Olivier, Encycl, méthod. Ins., VIH, 1814, p. 60, — 36 ERNEST ANDRÉ. Sichel et Radoszkowsky , Horae Soc. ent. Ross, VI, 1869, p. 93, pl° IX, fig. 4, 9. © Cette espèce: dont le type d'Olivier existe dans les cartons du Muséum, à été assez inexactement décrite par Sichel et Radoszkowsky. Le thorax et le second segment de lPabdomen ne sont pas noirs, comme le disent ces auteurs, mais bien d’un rouge sombre sur leur disque, et le troisième segment abdominal ne porte pas de tache blan- che médiane, mais seulement deux taches latérales. La rugosa est d’ailleurs facile à reconnaitre d’après les autres caractères indiqués et surtout par le second segment de l'abdomen grossièrement ridé-réti- culé comme le thorax: le dernier segment est muni d’une aile pygidiale mate, irrégulièrement ridée. La M. argenteomaculata Sm., dont je possède des exemplaires de Kanara, n’est qu'une variété de rugosa chez laquelle manquent les ta- ches latérales blanches des troisième, quatrième etcinquième segments, mais qui, pour tout le reste, est absolument conforme au type d’Oli- vier. IN. — ESPÈCES D'AMÉRIQUE. 3). Mutilla empyrea Gerst. var. fuscata nov. var. © Deux individus de W. empyrea, provenant de La Plata, répondent tout à fait à la description de Gerstaecker, mais un autre exemplaire, du Chili, est entièrement dépourvu de la bande dorée qui parcourt les trois premiers segments de l'abdomen, ce qui lui donne un aspect tellement différent qu'on croirait avoir sous les yeux une espèce dis- tincte. Tous les autres caractères de forme, de sculpture et de vesti- ture étant absolument les mêmes, nous sommes évidemment en pré- sence d'une remarquable variété par défaut, à laquelle jai cru cepen- dant devoir donner un nom, à cause de sa singularité et aussi pour le cas où l'examen d'un certain nombre d'individus amènerait à la con- sidérer comme espèce. — Long. 40 mill. 36. Mutilla picta nov. sp. Q Mut. empyreae Gerst. simillima. Nigra, capite loto, thoracis vittis duabus lateralibus, omniumque segmentorum abdominis lateribus, pallide flavo-sericeis. Abdomen vitta lata dorsali, tri anteriora seg- menta percurrente, coccineo-sericea ornatum. Area pygidialis distincta, longitudinaliter striat&. Calcaria pallida. — Long. 6,5-9 mill. Cette espèce est très voisine de Mut. empyrea Gerst. à laquelle elle Les Mutillides du Muséum de Paris. 37 ressemble tout à fait pour la forme générale et la sculpture, mais on la reconnaitra facilement à ses antennes entièrement noires, à sa tête recouverte en totalité de pubescence peu serrée d’un jaunâtre soyeux, à son thorax orné latéralement de deux bandes longitudinales de sem- blable pubescence, non réunies en arrière par une bande transverse, aux segments 3-5 de son abdomen entièrement revêtus sur les côtés de même pubescence, tandis que, chez empyrea, le quatrième segment en est totalement dépourvu et le cinquième en estau contraire entière- ment garni: enfin, chez picta, la bande médiane d’un rouge carmin n'est pas dilatée au bord postérieur du second segment. Brésil, capitainerie de Saint-Paul,un seul exemplaire. D’autres indivi- dus de ma collection proviennent également du Brésil et l'un d'eux a été recueilli, par M. Gounelle, à Pernambouc. 37. Mutilla chilensis Spin. Mutilla chilensis Spinola, dans Gay : Hist. fis. Chile, Zool., VE 1851, D 270ipL' lie 2% 0) ® Cette Mutille chilienne, dont un certain nombre d'exemplaires des deux sexes existe dans les cartons du Muséum, est extrèmement variable, surtout chez les femelles, sous le rapport de la taille, de la couleur et de la vestiture, La tête, tantôt à peine plus large que le thorax, devient très grande chez certains individus, et la couleur, or- dinairement d’un brun noir, peut passer au ferrugineux plus où moins foncé. Tantôt l'abdomen en entier est recouvert de villosité blanchâtre, à la seule exception des deux grandes taches noires de son disque, tantôt le second segment est entièrement noir avec seulement une ligne médiane, deux latérales plus où moins raccourcies, et son bord postérieur garnis de pubescence blanchâtre; tantôt aussi la pubescence du quatrième segment et des suivants passe au brun noir au lieu d’être pàle comme celle du troisième. Un exemplaire de petite taille (9 mill.) qui n’est probablement qu'une aberration individuelle, est entièrement ferrugineux ainsi que les an- tennes et les pattes, presque glabre, hérissé seulement de quelques poils brunâtres, avec le vertex revêtu de pubescence d'un blanc jau- nâtre et l'abdomen paré de lignes de pubescence blanche, ainsi dispo- sées : une au bord postérieur du premier segment, trois longitudinales sur le second segment dont une médiane entière et deux latérales raccourcies en arrière, une autre au bord postérieur de ce même seg- ment, un peu interrompue au milieu, et deux très courtes, maculitor- mes, au bord postéro-latéral du troisième segment. 38 ERNEST ANDRE. d Les mâles, toujours plus petits que les femelles, paraissent moins variables et leurs ailes offrent tantôt trois cellules cubitales fermées, tantôt seulement deux par suite de l’oblitération plus ou moins com- plète de la troisième nervure transverso-cubitale. 38. Mutilla ardens Gerst. Mutilla ardens Gerstaecker, Arch. Naturg., XL, 1874, p. 323. (en Le mâle de cette espèce a été seul décrit par Gerstaccker, mais comme les cartons du Muséum renferment quelques individus des deux sexes, capturés au Mexique par Sumichrast, je puis faire con- naitre la femelle encore inédite. © Très semblable sous le rapport de la forme, de la sculpture et des dessins, à MW. lineola Fabr. Noire, avec les tubercules antennaires, les mandibules sauf le sommet, le seape, la première moitié du funicule, le thorax et la majeure partie des pattes, rouges. Généralement les genoux et l'extrémité des tibias sont seuls noirâtres, mais parfois la couleur noire envahit plus ou moins les tibias et l'extrémité des cuis- ses. Tête de la largeur du thorax, ce dernier subrectangulaire, parfois un peu plus large en arrière qu’en avant. Abdomen sessile, son pre- mier segment orné d’une bande apicale, le second avec les côtés, deux taches longitudinales, assez courtes, partant de la base, et une bande apicale large et sinuée antérieurement, les troisième et quatrième segments avec des bandes largement interrompues au milieu, le tout revêtu d’une pubescence soyeuse, d’un jaune pâle, qui couvre aussi la totalité du cinquième segment, sauf parfois une petite échancrure triangulaire en avant. En dessous, les segments 2 à 5 sont ciliés de poils jaunâtres. Dernier segment avee une aire pygidiale bien limitée et assez régulièrement ridée-striée en long. Éperons pâles. — Long. 7-9 mill. Mexique (Sumichrast). Bien que très voisine de lineola, la M. ardens se reconnaitra aisé- ment à sa tête pas plus large que le thorax et à la couleur rouge de ses antennes et de ses pattes. 39. Mutilla senex Guérin. Mutilla senex Guérin, Iconogr. Règne anim., VII, Ins., 1845, p. 429, pl. 69, fig. 4, SG — pallidiceps Cresson, Proc. ent. Soc. Philadelphia, IV:4865, p. 419, ©. EN Les Mutillides du Museum de Paris. 39 Le mâle seul de M. senex à été décrit par Guérin comme provenant de Cuba. Or, j'ai sous les veux un couple © & d’une Mutille recueillie dans la même île par Gundlach et dont le mâle ne se distingue de seneæ que par le thorax entièrement d’un noir brun et les pattes ferru- gineuses. Comme la forme de toutes les parties du corps, la sculpture et la vestiture, particulièrement la belle pubescence d’un doré pâle qui orne la tête, sont identiques, il ne s’agit évidemment que d’une va- riété de coloration assez fréquente chez les Mutilles. La femelle re- cucillie, selon toute probabilité, en même temps que le mâle et qui lui ressemble d’ailleurs à tel point qu'il ne peut rester aucun doute sur leur assimilation, répond tout à fait à la description de pallidiceps Cresson, et j'en conclus que les M. senex et pallidiceps ne sont que les deux sexes d’une même espèce et que le nom de senex doit être adopté comme ayant ja priorité. 40. Mutilla holosericea nov. sp. @ Nigra, pallide aureo-sericea, thoracis secundique segmenti abdominis disco aurantiaco sericeo. Caput thorace angustius, thorax brevis, post medium modice coarctatus, postice angustatus, unquiculo scutellari parvo instructus. Abdomen petiolatum, area pygidiali distincta, longi- tudinaliter rugosa. Calcaria nigra. — Long. 11 mil. Tête noire, entiérement revêtue en dessus de pubescence serrée, d’un doré pâle, qui en cache entièrement la sculpture; sur les joues la pubescence est beaucoup plus éparse et plus blanchâtre ; mandibules rougetres avec l’extrémité noire, antennes et tubercules antennaires noirs ; thorax noir, revêtu d’une épaisse pubescence d’un jaune pâle, soyeux, devenant d’une belle teinte orangée sur le disque, sculpture également indistincte par suite de l'épaisseur de la vestiture qui re- couvre même entièrement les flancs du thorax et les pleures ; abdo- men noir, entièrement revêtu de pubescence serrée d’un jaune pâle, passant à l’'orangé sur le disque du second segment: en dessous, la pubescence est plus longue, plus éparse, plus blanchâtre, et le bord apical des segments ventraux est cilié de longs poils pales; côtés du corps et face postérieure du thorax hérissés d’une longue pilosité d’un blanc jaunâtre; pattes noires, hérissées de poils pàles, épines des tibias et éperons noirs. Tête à peine plus longue que large, arrondie en arrière, plus étroite que le thorax; veux assez grands, en ovale très court, peu convexes, munis de facettes très fines mais distinctes, assez éloignés des mandi- bules ; tubercules antennaires petits et arrondis; mandibules courtes, 40 ERNEST ANDRÉ. émoussées au sommet; second article du funicule des antennes à peu près de la longueur du troisième. Thorax court, obtusément piri- forme, très peu rétréci en avant, plus fortement en arrière, faiblement contracté entre le mésothorax et le métathorax, perpendiculairement tronqué en arrière el pourvu d’un onglet scutellaire petit mais bien distinct; le bord antérieur du pronotum est rectiligne avec les angles marqués mais non dentiformes; pleures assez concaves, couvertes de pubescence. Abdomen pétiolé, premier segment beaucoup plus étroit que le suivant mais peu contracté à son articulation postérieure, muni en dessous d’une carène saillante et obtusément dentilorme; second segment à sculpture indistincte en dessus à cause de l'épaisseur de la vestiture, peu densément et superficiellement ponctué en dessous ; der- nier segment dorsal avec une aire pygidiale assez plane, mate et lon- gitudinalement rugueuse. Un exemplaire du Chili et un autre incomplet de Cusco (Pérou). ar ses yeux en ovale court et pourvus de fossettes très fines cette espèce semble former un passage au sous-genre Ephuta. Son épaisse pubescence dorée paraît la rapprocher d’auraria Blake, de l'Amérique du Nord, que je ne connais pas en nature, mais qui, d’après la descrip- tion, a les yeux ronds et polis comme les véritables Ephuta. 41. Mutilla (Ephuta) (1) dasygastra nov. sp. q Nigra, capite, prothorace, scutello et metathorace sparse flavido- pilosis, abdominis segmento primo postice flavo-ciliato, segmentis 2-7 dense aureo-sericeis. Caput transversum, oculis rotundis, convexis, mandibulis extus inermibus. Thorax subquadrangularis, scutello haud elevato. Abdomen sessile, ovatum. Alae obscurae, cellula radiali non trun- cata, cellulis cubitalibus tribus. Calcaria pallida. — Long. 45 mill. Corps entièrement noir, tête, pronotum, côtés du thorax et métano- tum assez éparsement revêtus de pubescence d’un jaune pâle, irrégu- lière, plus ou moins couchée, plus dressée sur le scutellum et les côtés du corps: mésonotum revêtu de pubescence noire ainsi que les écail- lettes. Premier segment de labdomen longuement cilié au sommet de pubescence pâle, les autres segments densément recouverts en dessus d’une longue pubescence d’un jaune d’or, un peu plus éparse (par suite d'usure?) sur la base du second segment; les segments ventraux 2-6 éparsement ciliés de semblable pubescence à leur bord apical. Aïles (1) Le nom d'Ephuta, créé par Say en 1836, doit remplacer celui de Sphae- rophthalma Blake qui ne date que de 1871. Les Mutilliules du Museuin de Paris. A fortement enfumées, un peu violacées; stigma opaque, d’un brun noir ainsi que les nervures. Pattes éparsement hérissées de poils blanchà- tres, éperons pales. Tête transversale, à peu près de la largeur du thorax, arrondie en arrière, assez finement et densément ponctuée-réticulée : veux ronds, très convexes, luisants, avec des facettes très fines, situés très près de l'articulation des mandibules ; ocelles petits et très groupés. Mandibules larges, inermes à leur bord externe. Antennes relativement courtes, second article du funicule à peine plus long que le troisième. Thorax subquadrangulaire avec les côtés à peu près parallèles, les angles an- térieurs et postérieurs arrondis; pronotum densément ponctué-réti- culé comme la tête, échancré en arc à son bord postérieur ; mésonotum à peine plus fortement ponctué-réticulé, sillons médians indistincts: écaillettes de grandeur moyenne, arrondies, ponctuées-réticulées ; scu- tellum peu convexe, ponctué-réticulé ; métanotum descendant immé- diatement après le postscutellum, fortement ponctué-réticulé; flancs du thorax ponctués, mats, pleures concaves, presque lisses mais peu luisantes. Abdomen sessile, premier segment plus étroit que le sui- vant, fortement ponctué en dessus, faiblement caréné en dessous; se- cond segment finement et éparsement ponctué en dessus eten dessous. Ailes avec la cellule radiale grande, arrondie au sommet; trois cel- lules cubitales dont les deux premières subtriangulaires et là troisième en hexagone irrégulier, plus large sur la radiale que sur la cubitale : les deux nervures récurrentes sont respectivement reçues vers le mi- lieu des deuxième et troisième cellules cubitales. ) Mexique (Sumichrast), un seul exemplaire. Espèce bien reconnaissable à l’épaisse pubescence dorée qui recou- vre la majeure partie de son abdormen. 42. Mutilla (Ephuta) myops Burm. var. macrogastra nov. var. © Cette variété se distingue du type par la tête entierement noire, sans taches longitudinales de pubescence pâle sur le vertex, par les lignes pubescentes du thorax qui se continuent jusqu’au bord antérieur du pronotum, par les taches nues du second segment abdominal qui sont linéaires, transversales, très rapprochées l’une de l'autre et de couleur jaune d'œuf au lieu d’être rouges. Tous les autres caractères sont ceux de myops. — Long. 19-21 mill. Brésil, : Minas Geraes, un seul individu. D’autres exemplaires de ma collection ont été recueillis, par M. Gou- nelle, à San Antonio de Barra, province de Bahia (Brésil). ERNEST ANDRÉ. Æ 10 43. Mutilla (Ephuta) fraterna Buyss. Sphaerophthalma fraterna Buysson, Ann. Soc. ent. Fr.,1892, p. 57,9. © Cette espèce est peu reconnaissable d’après la description de l’au- teur qui la donne comme très voisine de W.indica L.(—diadema Fabr.), tandis que par son premier segment abdominal large et court et par la forme de son thorax, elle appartient nettement au groupe de larvata KI. et perspicillaris KI, ainsi que j'ai pu m'en assurer par l’obligeante communication du type. Elle est, en réalité, extrêmement voisine de M. obliquata Klug, si même elle n’en constitue pas une simple variété. Elle ne se distingue en effet d’obliquata, autant que je puis en juger par la figure et la description de Klug, que par son vertex orné de deux taches obliques et par les segments trois et suivants de l'abdomen parés d’une série de taches latérales disposées longitudinalement, au lieu d’avoir les côtés entièrement revêtus de pubescence pâle comme le figure Klug. L'individu typique provenait de San Esteban; un exemplaire tout semblable, étiqueté « Colombie », existe dans les cartons du Muséum. 44. Mutilla (Ephuta) Goyazana nov. Sp. © Praecedenti (M. fraterna Buyss.) simillima. Differt maculis ver- ticis haud obliquis, sed parallelis, longitudinalibus, thorace ovato-tra- pezoideo, non inter mesonotum et metanotum constricto, et vittis late- ralibus rectis nec angulatis ornato. — Long. 43 mil. Extrèmement voisine de fraterna Buyss., mais distincte par la forme du thorax qui, au lieu d’être analogue à celui de larvata et perspicil- laris, C'est-à-dire sensiblement contracté à la jonction du mésonotum et du métanotum, est en forme de trapèze ovoïde, assez régulièrement arqué à ses bords latéraux, rétréci en arrière et armé sur les côtés de dents plus courtes et plus obtuses que chez les M. obliquata et fra- terna. Les taches de la tête, au lieu d’être obliques, postoculaires et convergentes sur le vertex, sont plus longues, plus étroites, d’abord parallèles, longeant le bord interne des veux, puis s’avancent en con- vergeant jusqu'au-dessus de l'insertion des antennes. Les bandes Jaté- rales du thorax sont aussi plus étroites, rectilignes et non anguleuses à la suture méso-métanotale; enfin les taches des troisième, quatrième et cinquième segments, disposées sur deux lignes longitudinales comme chez fraterna, ne sont pas isolées, mais reliées par une mince frange apicale au bord externe des segments. Le surplus des caractères et de l’ornementation est le même chez les deux espèces qui présentent Les Mutillides du Museum de Paris. 13 toutes deux le bord antérieur du premier segment denticulé et le second segment muni de nombreuses arêtes longitudinales tranchantes, comme chez larvata et perspicillaris. Goyaz (de Castelnau), un seul individu. 45. Mutilla (Ephuta) uncifera Buyss. Sphaerophthalma uncifera Buysson, Ann. Soc.ent. Fr., 1892, p.57, €. ® Cette espèce, dont je possède un exemplaire typique qu'a bien voulu me donner M. R. du Buysson, appartient aussi au groupe de spinosa el perspicillaris, mais à la section IT de Gerstaecker caractérisée par l'absence d’arête transversale dentelée au bord antéro-supérieur du premier segment abdominal. La tête est transversale, un peu plus large que le thorax, avec le front et le vertex revêtus d’une pubes- cence peu serrée d'un jaune doré; second article du funicule à peu près deux fois aussi long que le troisième; mandibules étroites. simples, acuminées au sommet; yeux assez grands, ronds, lisses, très convexes. Thorax ovalaire, assez allongé, un peu rétréei en avant, beaucoup plus fortement en arrière, mais non contracté entre le, méso- notum et le métanotum ; son bord antérieur est à peu près rectiligne avec les angles munis d’un petit denticule: les bords latéraux du mésonotum sont très faiblement crénelés, ceux du métanotum sont tout à fait simples, sans dents ni crénelures; pleures concaves, presque lisses et luisantes, sans taches pubescentes, sauf le bas des métapleures qui est revêtu d'une fine pubescence blanchâtre à peine distincte. Une bande transversale, arquée, assez large, formée de même pubescence que celle de la tête, orne la partie postérieure du mésonotum. Abdo- men assez allongé, sessile, son premier segment plus étroit que le second et orné à son bord postérieur d’une bande de pubescence pâle, faiblement interrompue en son milieu; second segment chargé de nombreuses arêtes longitudinales, courtes, tranchantes, dentiformes en arrière et existant même sur les deux taches arrondies, nues, d’un jaune rougeatre, qui se voient sur le disque du segment: les bords latéraux du second segment et la totalité des suivants sont garnis de pubescence d'un jaunâtre doré et les segments ventraux 2-5 sont ciliés de semblable pubescence. Dernier segment dorsal muni d'une aire pygidiale assez plane et finement rugueuse; éperons blanes. — Long. 11-14 mill. Les exemplaires du Muséum proviennent du Venezuela et de Ca- ‘aCas. ERNEST ANDRE. ES SN / 46 Mutilla (Ephuta) patruelis n0V. Sp. Q Nigra, thorace (pronoto et linea media exceptis) segmentisque abdominalibus 1 et 3-6 (linea media excepta) aurichalceo-tomentosis ; segmento secundo maculis duabus magnis, rubris, nudis, ornato. Caput magnum, thorace latius. Thorax ovatus, postice angustior, inermis. Abdomen sessile, promo segmento sat lato, postice vix constricto; area pygidiali nulla. Calcaria pallida. — Long. 43-14 mill. Tête noire, hérissée de poils noirs, courts, lui donnant un aspect velouté; antennes noires, scape revêtu de pubescence d’un bronzé doré; thorax noir, entièrement couvert en dessus et sur les côtés de pubescence semblable, à lPexception du pronotum et d'une ligne médiane longitudinale sur le mésonotum et le métanotum. Abdomen noir, son premier segment ainsi que les segments 3-6 entièrement revêtus de même pubescence, sauf une ligne médiane longitudinale, à peu près de même largeur que celle du thorax: second segment avec les côtés plus ou moins garnis de semblable pubescence et orné, au milieu de son disque, de deux grandes taches courtement ovales, nues, d’un rouge de sang, situées l’une à côté de l’autre et à peu près aussi rapprochées entre elles que du bord externe du segment. En dessous, les segments sont plus éparsement revêtus de pubescence d’un doré bronzé, et les pattes en sont également couvertes, sans préjudice d’une pilosité de même couleur qui les hérisse abondamment: une semblable pilosité, assez longue, se remarque sur les bords du thorax. Tête grosse, épaisse, convexe, plus large que longue et notablement plus large que le thorax, couverte d’une ponctuation assez forte et serrée comme celle d’un dé à coudre; ses angles postérieurs sont très arrondis. Yeux petits, ronds, lisses, très saillants, situés à une dis- tance de la base des mandibules à peu près égale à leur diamètre. Mandibules assez étroites, bidentées au sommet. Tubercules anten- naires arrondis, peu saillants: antennes courtes et robustes, second article du funicule au moins deux fois aussi long que le troisième, les suivants, sauf le dernier, aussi larges ou plus larges que longs. Thorax ovalaire, faiblement rétréci en avant, beaucoup plus fortement en arrière ; ses angles antérieurs légèrement marqués, ses bords latéraux inermes ; il est ponctué en dessus comme la tête, ses flancs sont à peine concaves et la sculpture en est indistincte par suite de l’épaisse pubescence qui les recouvre. Métanotum en déclivité oblique, allongée, sans trace d’onglet scutellaire. Abdomen sessile, son premier segment court et assez large bien qu’un peu plus étroit que le suivant, muni, Les Mutaillides du Muséum de Paris. 45 comme chez spinosa el perspicillaris, d'une partie annulaire plane dont le bord antérieur est denticulé:; second segment convexe, revêtu en dessus de pubescence noire, assez serrée, peu densément et peu fortement ponctué, surtout sur les taches rouges qui présentent seule- ment quelques points fins et épars. Dernier segment convexe, sans aire pygidiale. Tibias postérieurs armés seulement de trois où quatre épines: éperons blanes. Brésil : Bahia, deux individus. Par la forme du premier segment de son abdomen cette espèce avoi- sine le groupe de spinosa, mais elle en diffère complétement par la grandeur et la conformation de sa tête qui rappelle tout à fait celle de melanocephala Perty, tandis qu’elle s'éloigne absolument de cette der- nière par la structure de son thorax. 47. Mutilla (Ephuta) taliata Kohl. Mutilla taliata Kohl, Verh. zool.-bot. Ges. Wien, 1882, p. #93, ©. © Un exemplaire du Brésil, recueilli par M. Gounelle, répond entie- rement à la description de Kobhl, et cette description étant fort com- plète, il ne peut subsister aucun doute sur l'identification de cet in- secte. D'autre part, je possède dans ma collection une Mutille provenant également du Brésil et qui s'accorde bien avec les descriptions données par Burmeister (4) de sa fronticornis, autant du moins qu'il est pos- sible d’en juger en raison de la brièveté de ces descriptions. Or, ces deux insectes sont absolument identiques sous la seule diffé- rence que le thorax, les pattes et le premier segment de l'abdomen, qui sont plus ou moins rouges chez taliata, Sont entièrement noirs chez fronticornis, de sorte qu'il n’est pas douteux que ces deux Mu- tilles ne soient que des variétés d’une même espèce. Par suite, s’il de- venait certain que l’exemplaire noir fût bien la fronticornis Burm., la taliata Kohl devrait prendre le nom plus ancien de fronticornis et s'appeler fronticornis Burm. var. taliata Kohl. 48, Mutilla (Ephuta) albovittata nov. Sp. © Caput nigrum, tmmaculatum, thorace lalius; thorax rufus, sub- quadratus; abdomen sessile, rufo-brunneum, apice obscurato, lineis . (4) Abh. naturf. Ges. Halle, 1854, p. 26. — Bol. Acad. nac. Cordova, 1875, p. 485. DUR TEL OST nu, re Mi ACT) 46 ERNEST ANDRÉ. duabus longitudinalibus segmenti secundi maculaque media, incerta, segmentorum 3-5, argenteo-sericeis ; segmento sexto supra modice depla- nato, subtililer coriaceo. Pedes piceo et rubro varii, calcaribus albis. — Long. 5,5 mill. R Tête noire, presque glabre, mandibules rougeûtres, antennes d’un brun rouge: pattes brunes avec la base des tibias rouge. Thorax fer- rugineux ; abdomen d’un rouge brunâtre, presque noir sur ses der- niers segments, second segment parcouru dans toute sa longueur par deux bandes de pubescence soyeuse, peu serrée, d’un blanc d'argent, presque rectilignes, un peu convergentes en arrière et un peu plus rapprochées Pune de l’autre que du bord externe du segment; une tache transversale, assez vague, formée de semblable pubescence, orne le milieu du bord apical du second segment ainsi que la partie mé- diane des trois segments suivants. Pilosité très éparse, noirätre sur la tête, le thorax et la première moitié de l'abdomen, blanchàtre sur Ja face déclive du métathorax et les derniers segments abdominaux; seg- ments ventraux deux et suivants éparsement ciliés de poils pâles: pattes hérissées de poils semblables ; éperons blancs. Tête subrectangulaire, transversale, plus large que le thorax, densé- ment ponctuée comme un dé à coudre; yeux grands, ronds, très con- vexes, luisants, avec des facettes distinctes, assez rapprochés de l’arti- culation des mandibules; ces dernières acuminées au sommet; an- tennes avec le second article du funicule environ deux fois aussi long que le troisième. Thorax rectangulaire, un peu plus long que large, faiblement contracté entre le mésothorax et le métathorax, ses bords latéraux à peu près parallèles et très faiblement crénelés, son bord antérieur droit avec les angles marqués mais non dentiformes: la limite entre la face basale et la face déclive du métanotum n’est pas indiquée et il n'existe pas d'onglet scutellaire. Le thorax est très densément ponctué-réticulé en dessus, avec les pleures concaves, lisses et très luisantes. Abdomen sessile, son premier segment en forme de disque court, plus étroit que le suivant, et muni en dessous d’une carène basse et régulière; second segment densément ponctué-réticulé en dessus, les suivants plus éparsement ponctués: dernier segment dorsal faiblement déprimé, très finement coriacé, cilié sur les côtés de longs poils bruns. Brésil : Bahia (M. Gounelle), un seul individu. Cette espèce se rapproche beaucoup de Gounellei André, mais son thorax est d’une lorme différente, non denté sur les côtés, et son se- pal PT ES QE Per VO Eee ‘+ f 1 jf PE ; 0 Les Mutillides du Muséum de Paris. 47 cond segment n’est pas orné d’une bande médiane mais de deux bandes parallèles de pubescence pâle. 49. Mutila (Ephuta) plumifera nov. sp. Q Nigra, capite rufescente, rotundato, thorace angustiore. Thorax quadrato-ovatus, ubique dense punctato-reticulatus, pleuris opacis, non eæcavatis. Abdomen petiolatum, seygmento secundo antice convexo, in medio basali longitudinaliter depresso, tribus maculis albescentibus or- nato, media basali oblonga, alteris lateralibus, subrotundatis, pilis te- nuibus, pennatis, sparse constitutis ; margine apicali segmentorum 1-3 dense albo-fimbriato, area pygidiali distinct, dense striata. Calcaria alba. — Long. 10 mill. Tête d'un brun noir avec le front et le vertex d’un rouge brun; éparsement recouverte d’une fine pubescence blanchâtre et hérissée de courts poils bruns; tubercules antennaires, scape, premiers articles du funicule et milieu des mandibules plus ou moins rouges, Thorax noir, hérissé de poils bruns, sauf sur les côtés du métanotum où la pi- losité est blanchätre. Abdomen noir, densément revêtu de pubescence noire; ses trois premiers segments ornés à leur bord apical d’une frange étroite, mais bien dessinée, de poils serrés et blanchätres; le se- cond segment porte en outre trois taches de même couleur dont une médiane, allongée, plus rapprochée de la base du segment que de son extrémité et placée dans une dépression longitudinale, les deux autres plus vagues, à peu près rondes, situées plus près des bords latéraux du segment que de sa ligne médiane et un peu en arrière de la tache basale; ces trois taches sont formées de poils plumeux, très élégants et dont la structure se distingue nettement de celle des poils formant les bordures apicales. En dessous, les segments 2-5 sont assez densé- ment ciliés de poils blanchâtres. Pattes hérissées de poils pales; épe- rons blancs. Tête petite, arrondie, moins large que le thorax, densément ponc- tuée-réticulée; yeux petits, ronds, convexes, avec des facettes dis- tinctes, situés à peu près au milieu des bords latéraux: mandibules acuminées au sommet, inermes; antennes robustes, second article du funicule seulement un peu plus long que le troisième, Thorax ovalaire, un peu plus étroit en arrière qu’en avant, non contracté latéralement, fortement arrondi à ses angles antérieurs, perpendiculairement tronqué en arrière, mais sans arête entre la face supérieure et la face déclive du métanotum et sans onglet scutellaire, Toute la surface du thorax est densément ponctuée-réticulée, même sur les flancs qui ne sont pas 48 ERNEST ANDRÉ. concaves mais à peu près plans. Abdomen pétiolé, son premier seg- ment étroit, court, assez plan en dessus, peu contracté à son articula- tion postérieure et sans carène distincte en dessous; second segment très convexe, s’élevant beaucoup au-dessus du premier, muni en dessus, sur sa moitié basale, d’une dépression longitudinale bien ac- centuée; il est densément réticulé-ponctué en dessus, marqué en des- sous d’une ponctuation forte mais moins réticulée; dernier segment avec une aire pygidiale plane, nettement et longitudinalement ridée- striée. Brésil : Matusinhos, Province des Mines (MW. Gounelle) ; un seul exem- plaire. Cette Mutille rappelle un peu par sa parure la virginalis Gerst., mais elle se distingue de toutes celles qui me sont connues par les poils plu- meux qui constituent les trois taches du second segment. 50. Mutilla (Ephuta) compar André. Mutilla {Sphaerophthalma) compar André, Bull. Soc. ent. Fr., 4895, D: COCXXI, ©. © Décrite par moi d’après un seul individu du Brésil, cette espèce est représentée dans les cartons du Muséum par trois exemplaires de Colombie et du Venezuela qui présentent avec le type quelques légères différences. Ainsi, les bandes pubescentes du métanotum se continuent, avec ou sans interruption, sur Pextrémité du mésonotum et, chez l'un des individus, la tête est très faiblement plus étroite que le thorax. Malgré ces petites divergences, l'espèce est aisée à reconnaître aux ca- ractères indiqués et notamment à sa petite taille et à ce que la série médiane de taches pubescentes qui, chez indica et espèces voisines, forme une ligne continue sur la seconde moitié de l'abdomen, est ré- duite, chez compar, à deux taches plus larges, quadrangulaires, occu- pant le milieu des quatrième et cinquième segments. 51. Mutilla (Ephuta) rectilineata nov. Sp. @ Nigra, nigro-pilosa; caput subquadratum, thorace vix angustius, immaculalun. Thorax brevis, inermis, post medium modice constrictus et angustalus, immaculatus, pleuris excavatis, glabris, nitidis, sparse punctatis. Abdomen petiolatum; primo seygmento parvo, nodiformi; se- cundo duabus lineis longitudinalibus, nudis, sparse punctatis, vitellinis, ornato; segmentorum 2-4 lateribus, 25 macula media longitudinal, REP Les Mutillides du Muséum de Paris. 49 aurichalceo-sericeis ; pygidio depresso, rugoso. Calcaria nigro-picea. — Long. 45 mill. Noire, avec des poils noirs, assez courts, plus obliques et plus épars sur la tête et le thorax, plus appliqués et plus serrés sur l'abdomen ; pattes hérissées de poils noirs, épines et éperons d’un noir brun. Seg- ments 2-4 de l'abdomen ornés sur les côtés d’une tache apicale, trans- verse, de pubescence doré-bronzé; bord postérieur du second segment paré en son milieu d’une tache longitudinale qui se continue sur les segments 3-2, formant une ligne ininterrompue de semblable pubes- cence; bord des segments ventraux 2-5 cilié de poils de même couleur. Second segment orné de deux taches longitudinales, en forme de li- gnes parallèles, nues, luisantes, d’un jaune rougeätre, marquées de quelques points épars, partant du bord antérieur du segment pour se continuer en ligne droite jusqu’à une petite distance du bord apical, et à peu près aussi éloignées l’une de l’autre que chacune d'elles du bord latéral du segment. Tête subrectangulaire, un peu plus étroite que le thorax, grossière- ment ponctuée-réticulée, ses angles postérieurs distincts; mandibules étroites, acuminées, inermes ; veux assez grands, ronds, convexes, lui- sants situés un peu plus près du bord postérieur de la tête que de Par- ticulation des mandibules; second article du funicule des antennes un peu plus long que le troisième. Thorax peu allongé, ayant sa plus grande largeur vers son milieu, faiblement rétréci en avant, plus for- tement en arrière, avec les bords latéraux très obtusément crénelés ; il est grossièrement ridé-réticulé en dessus, tronqué en arrière, avec les pleures concaves, presque lisses, luisantes et très éparsement ponc- tuées. Abdomen pétiolé, premier segment petit et nodiforme, muni en dessous d’une carène qui se termine en avant par une forte dent aiguë et unciforme: second segment marqué sur les côtés de gros points al- longés et réticulés, la sculpture de sa partie dorsale est indistincte par suite de l'abondance de la vestiture; pygidium déprimé, assez mat, chargé de rides longitudinales irrégulières. Second segment ventral assez densément ponctué ainsi que les suivants. Un seul individu, provenant de la collection Sichel et sans indication de patrie, mais originaire sans aucun doute de l'Amérique du Sud. Cette espèce appartient au groupe de la W. indica L. et, bien que par suite du mauvais état de lexemplaire typique, la description puisse se trouver incomplète, surtout en ce qui concerne la pubescence de la tête et du thorax, qui à pu disparaitre, elle est facile à distinguer Ann. Soc. Ent, Fr., LXVII, 1898. 4 RS DR OPEL à RTS ” » 20 ERNEST ANDRÉ. de toutes celles du groupe par les deux lignes longitudinales, nues, qui forment la principale ornementation de son second segment. 92. Mutilla (Ephuta) variolosa nov. Sp. @ Nigra, fronte et vertice, mesonoti fascia postica arcuata, metanoti vitta media, pleurarum parte inferiore, segmenti abdominalis secundi apice, segmentis 3-5 totis, aureo-sericeis; segmento secundo maculis qua- tuor nudis, flavis, anticis basalibus, posticis fere apicalibus, magnis, transversis, ornato. Corpus elongatum, capile thorace paulo latiore, hoc cuneiformi, postice attenuato; abdomine petiolato, seygmento ultimo convezo, area pygidiali destituto ; calcaribus brunneis. — Long. 8,5 mill. Corps noir, hérissé d’une pilosité brunâtre, assez courte, devenant jaunâtre sur les parties claires. Tête revêtue en dessus d’une belle pu- bescence d’un jaune d’or, plus serrée sur le vertex ; joues avec une pu- bescence blanchâtre, très éparse. Pronotum offrant quelques traces peu distinctes (par suite d'usure?) de pubescence dorée; mésonotum paré postérieurement d’une bande arquée, métanotum avec une bande médiane, longitudinale, formées toutes deux de même pubescence, mais peu serrée, ce qui rend ces dessins un peu vagues; la partie in- férieure des flancs du thorax est également revêtue d’une pubescence analogue. Second segment de l’abdomen orné de quatre taches jaunes, nues, vaguement cerclées de rougeàtre, les deux antérieures subqua- drangulaires, touchant le bord antérieur du segment et plus éloignées l'une de l'autre que du bord externe, les deux postérieures beaucoup plus grandes, transversales, placées à une petite distance du bord pos- térieur et très rapprochées entre elles; l'intervalle des taches et le sommet du segment sont très éparsement revêtus de pubescence dorée ainsi que les segments suivants: en dessous, le bord postérieur des segments 2-5 est cilié de poils jaunâtres. Antennes, mandibules et pattes noires où d’un brun noir, ces dernières éparsement hérissées de poils pâles; éperons bruns. Tête assez convexe, arrondie en arrière, un peu plus large que le thorax, grossièrement ponctuée-rétieulée; yeux grands, ronds, lui- sants, très convexes, situés vers le milieu des bords latéraux: second article du funicule à peine plus long que le troisième. Thorax allongé, cunéilorme, rectiligne à son bord antérieur dont les angles se termi- nent par une très petite dent; il se rétrécit graduellement d'avant en arrière, sans étranglement; ses bords latéraux sont droits, très faible- ment crénelés, et son profil dorsal est légerement arqué, sans tronca- ture postérieure accentuée; il est grossièrement ponctué-réticulé en Les Mutillides du Museum de Paris. 51 dessus. plus superficiellement sur les flancs, avec les pleures un peu concaves. Abdomen nettement pétiolé, premier segment étroit, nodi- forme, grossicrement ponetué-réticulé en dessus, muni en dessous d’une carène basse et peu accentuée; le reste de l'abdomen forme un ovale régulier: second segment très grossièrement ponctué-réticulé en dessus, la sculpture s’effaçant un peu en arrière; en dessous il est assez fortement mais éparsement ponctué et luisant; dernier segment convexe, superficiellement chagriné, assez luisant, sans aire pygidiale. Mexique (Sumichrast), un seul individu. Cette jolie petite espèce se reconnait facilement à sa forme allongée et à la forte sculpture de ses téguments. 53. Mutilla (Ephuta) Bouvieri nov. Sp. © Caput nigrum, nigro-villosum, elongatum, thorace anqgustius ; tho- rax rufo-brunneus, sat longus, antice et postice angustatus, lateribus inermibus, dorsarude reticulato, antice nigro-piloso, postice et lateraliter setis longis, albidis hirto. Abdomen petiolatum, primo segmento nigro- brunneo, albo-piloso, secundo rufo, basi et apice atro-piloso, in medio albo-hirto, dorso rude reticulato; Segmento tertio atro-pubescente, reli- quis dense albo-ciliatis, area pygidiali distincta, rugosa. Pedes nigro- brunnei, albo-pilosi, calcaribus brunneis. — Long. 45 mill. Tête noire, entièrement revêtue de poils noirs, antennes et mandi- bules d’un brun noir; thorax d’un rouge brunâtre, pronotum couvert de poils noirs, obliques, ses côtés hérissés de soies noires ; métano- tum assez abondamment hérissé de très longues soies blanchâtres ; des semblables soies, mais un peu moins longues, hérissent les flanes du mésonotum, le premier segment abdominal, les côtés du second et de tous les suivants. Premier segment abdominal noirâtre, second rouge en dessus et en dessous, muni à sa base d’une large touffe de poils noirs, serrés, et, à son extrémité, d'une bande de pubescence de même couleur, assez large et un peu anguleusement dilatée en son milieu ; troisième segment entièrement revêtu en dessus de pubescence noire, les suivants abondamment ciliés de poils blanchätres qui en re- couvrent toute la surface, à l'exception de l'aire pygidiale ; en dessous, les segments 2-5 sont longuement ciliés de poils blancs. Pattes héris- sées de soies blanches, épines noirâtres, éperons d’un brun rougeàtre. Tête petite, plus longue que large et beaucoup plus étroite que le thorax, à sculpture indistinete par suite de l'abondance de la vestiture ; veux paraissant ronds (évidés par les Anthrènes dans les exemplaires 52 ERNEST ANDRE. que j'ai sous les veux); mandibules assez courtes, inermes, acuminées au sommet. Second article du funicule environ une fois et demie aussi long que le troisième. Thorax allongé, piriforme, rétréci en avant et plus encore en arrière, son bord antérieur à peu près droit avec les angles peu marqués, ses bords latéraux inermes, faiblement et obtu- sément crénelés ; il est très grossièrement ridé-réticulé sur le dos, avec les pleures fortement concaves, presque lisses et luisantes: méta- notum obliquement déclive en arrière, sans arête supérieure et sans onglet scutellaire. Abdomen pétiolé, premier segment étroit, nodiforme, grossièrement ponctué-réticulé en dessus, muni en dessous d’une ca- rène courte et assez saillante; second segment très grossièrement ridé- réticulé en dessus, marqué en dessous de gros points superficiels ; dernier segment avec une aire pygidiale bien distincte, mate, irrégu- lièrement ridée. Saint-Domingue, deux exemplaires un peu détériorés par les An- thrènes. J'en ai vu également d’autres individus de la même localité dans la collection de M. de Saussure. Cette espèce est voisine de nigriceps Cress., militaris Sm. et melan- cholica Sm., mais elle s'éloigne de toutes trois par son thorax rétréci en avant et sans épines à ses bords latéraux. Elle forme d’ailleurs, avec celles que je viens de nommer, un petit groupe propre aux Antilles et d'aspect particulier. Bien que les descriptions des M. militaris et me- lancholica soient très insuffisantes, je crois cependant reconnaitre ces espèces dans quelques individus que j'ai sous les yeux et, comme ces quatre formes sont très rapprochées l’une de l’autre, il sera bon d’en résumer les caractères en un tableau comparatif pour en faciliter la détermination. A Thorax rétréci en avant et en arrière, inerme sur les co- tés; segments apicaux de l'abdomen recouverts de pu- bescence blanche (voir la description ci-dessus). BOUvIERI n. Sp. B Thorax ayant sa plus grande largeur en avant et se rétré- cissant insensiblement jusqu’en arrière, armé de chaque côté de deux fortes dents émoussées. Segments apicaux de l'abdomen recouverts de pubescence noire. Tête un peu plus étroite que le thorax, noire, revêtue de poils noirs; thorax d’un rouge plus ou moins sombre, étroite- ment hérissé de poils noirs à son bord antérieur ;abdomen pétiolé, son second segment le plus souvent en majeure partie rouge, rarement d’un brun noir. hot es ne St 2 r lan Les Mutillides du Muséum de Paris. 53 a Thorax grossièrement ponctué-réticulé en dessus, mais non ridé-réticulé à larges mailles comme chez les espèces suivantes; second segment abdominal rouge, orné antérieurement d’une grande tache noire, bisinueuse en arrière et occupant parfois la moitié du segment; bord postérieur du même seg- ment, ainsi que le troisième, revêtus de pubescence blanchâtre; les autres segments entièrement garnis de pubescence noire ; parfois une tache de pubes- cence noire se voit au milieu du bord postérieur du second segment. — Long. 15-16 mill. — Cuba, RÉRUQUE NT ER Pa Pete an: .... NIGRICEPS Cress. b Thorax ridé-rétieulé à larges mailles. * Second segment abdominal d'un rouge ferru- gineux, marqué à sa base d’une tache trilo- bée de pubescence noire, son bord postérieur largement noir, revêtu de poils noirs, ce qui forme une bande anguleusement avancée au milieu, mais raccourcie sur les côtés qui sont ciliés de poils blanchâtres ; troisième segment également cilié de poils blancs sur les côtés, noir et velu de noir sur le reste de sa surface ainsi que la totalité des quatrième et cinquième segments; métathorax médiocrement hérissé de poils blanchâtres. — Long. 16 mill. — Saint-Domingue, Jamaïque. ..,.... . MILITARIS SM. ** Second segment abdominal d’un brun marron ou d’un brun noir, orné à sa base d’une 5 grande tache irrégulière de pubescence noire ; son bord apical ainsi que le troisième segment entièrement recouverts de longs poils blan- châtres; quatrième et cinquième segments revêtus en entier de poils noirs; métathorax, flancs du mésothorax, premier segment de l'abdomen et pattes abondamment hérissés de très longues soies blanchâtres. — Long. 16 mill. — Saint-Domingue..., MELANCHOLICA Sm. 54, Mutilla (Ephuta) melanargyrea nov. Sp. ® Nigra, pilis lanosis griseo-argenteis vestila el insuper setis argenteis , rit à RP EL D PES PEER OAUTT PES VOTRE PR SR ASE ES - 21 r, Ca - e D4 ERNEST ANDRE. dense hirta, abdomine maculis duabus magnis, nigris, nigro-hirtis, prima basali, rotundata, altera apicali, ovata, segimenti secundi apicem segmentorumque 3-5 matimam partem occupante, ornato. Caput tho- race angustius ; thorax piriformis, antice parum, postice magis anqus- tatus ; abdomen petiolatum, area pygidiali opaca, longitudinaliter ru- gosa. Calcaria picea. — Long. 14-16 mill. Corps noir, ainsi que les mandibules, les antennes et les pattes : tête, thorax et abdomen densément revêtus de pubescence laineuse, assez longue, un peu crépue, d’un gris argenté; une abondante pilosité de même couleur hérisse en outre tout le corps et les pattes: abdomen orné de deux grandes taches noires, recouvertes de pubescence et de pilosité de même couleur, l’une semi-cireulaire, occupant la majeure partie de la base du second segment, et l’autre apicale, ovalaire, com- prenant le milieu du bord apical du second segment, la majeure partie du troisième et du quatrième, à l'exception des côtés, et la totalité du cinquième; aire pygidiale entourée de cils blanchâtres. En dessous, le corps est hérissé de poils pàles et les segments ventraux 2-4 sont ci- liés de poils semblables. Tête subquadrangulaire, à peu près aussi longue que large, arrondie en arrière, plus étroite que le thorax, grossièrement ponetuée-réticu- lée; yeux assez grands, très convexes, luisants, situés vers le milieu des côtés de la tête; mandibules robustes, inermes, sillonnées en des- sus, acuminées au sommet; second article du funicule presque deux fois aussi long que le troisième. Thorax assez court, piriforme, faible- ment rétréei en avant, plus fortement en arrière, grossièrement ponctué- réticulé ; pleures concaves, plus superficiellement réticulées. Abdomen pétiolé, premier segment petit, beaucoup plus étroit que le second dont il est nettement séparé, muni en dessous d'une carène basse et peu accentuée ; second segment à sculpture indistincte en dessus par suite de l'épaisseur de la vestiture, grossièrement mais superficiel- lement et irrégulièrement ponctué en dessous: dernier segment avec une aire pygidiale bien limitée, plane, mate, irrégulièrement et longi- tudinalement ridée. Tibias armés de fortes épines noires: éperons d’un brun noir. Mexique (Sumichrast), un seul individu provenant de la collection Sichel où il portait le.nom inédit que je Jui ai conservé. Un autre exemplaire un peu plus petit, qui n'a été également envoyé du Mexi- que, fait partie de ma collection. oies Op déuthuie Ts DE qe gs LE Les Mutillides du Museum de Paris. D) d). Mutilla (Ephuta) ducalis Sm. Mutilla ducalis Smith, Descr, new Spec. Hym. Coll, Brit, Mus., 1879, p. 224, 9. Cette belle espèce est représentée dans les cartons du Muséum par plusieurs exemplaires du Mexique et de Costa-Rica; ces derniers indi- vidus, recueillis par M. de Laîon, en 1884, sont accompagnés d’un male provenant des mêmes récoltes et dont la ressemblance avee la femelle est si grande que je ne puis douter qu'ils appartiennent à la même espèce. Voici la description de ce mâle encore inédit. a Tête noire, recouverte en dessus de pubescence d’un jaune d’or soyeux et hérissée de soies jaunâtres; sur les joues et le dessous de la tête la pubescence est plus fine, plus éparse et blanchâtre. Thorax noir, pronotum, scutellum et base du métanotum revêtus de pubes- cence d’un doré soyeux ; mésonotum plus éparsement garni de pubes- cence noire; flancs du thorax assez densément revêtus d’une fine pu- bescence jaunâtre. Abdomen noir avee le second segment d’un jaune orangé, éparsement revêtu de pubescence de même couleur et orné, au milieu de son bord latéral, d’une tache irrégulière, noire; ce même segment est muni à son sommet d’une bande noire, recouverte de pu- bescence noire et faiblement dilatée en angle obtus en avant; troisième segment entièrement noir et revêtu de pubescence noire; quatrième, cinquième et sixième segments noirs, densément revêtus de pubescence d’un fauve doré qui cache entièrement la couleur foncière; dernier segment densément cilié de pubescence noire ; en dessous, les segments 2-5 sont assez densément ciliés de poils jaunâtres, et le second segment porte en son milieu une fossette longitudinale, très étroite, allongée et garnie de poils jaunâtres. Pattes hérissées de poils pâles; éperons bruns. Tête petite, arrondie, plus étroite que le thorax, à sculpture indis- tincte à cause de l'épaisseur de la vestiture; yeux assez grands, ronds, luisants, très convexes; ocelles petits ; mandibules inermes en dehors; second article du funicule à peu près de la longueur du troisième. Thorax ovalaire, peu allongé, ayant sa plus grande largeur au niveau des ailes: pronotum droit en avant, échancré en arrière en angle obtus, à sculpture cachée en dessus par la pubescence; mésonotum grossiè- rement ponctué-réticulé, prolongé en un lobe dentiforme de chaque coté du scutellum; ce dernier arrondi, peu saillant ; métanotum tron- qué-arrondi, grossièrement ponctué-réticulé; flancs du thorax super- liciellement ponctués-réticulés ; écaillettes assez petites, luisantes, avec Le, 56 ERNEST ANDRÉ. de gros points épars. Abdomen nettement pétiolé, premier segment étroit, allongé, nodiforme en arrière, densément ponctué-réticulé en dessus, muni en dessous d’une carène qui se termine en arriere par un appendice dentiforme; second segment avec une ponctuation su- perficielle, assez grosse et médiocrement serrée en dessus, plus irré- gulière et plus éparse en dessous. Ailes obcures, un peu violacées ; stigma étroit et allongé, d’un brun noir ainsi que les nervures; cellule radiale bien plus longue que large, tronquée au sommet; trois cel- lules cubitales, la première un peu plus longue que la radiale, acu- minée aux deux extrémités, la seconde plus de trois lois aussi large sur la nervure cubitale que sur la radiale, recevant la nervure récur- rente près de sa base, la troisième irrégulière, très étroite sur la ner- vure cubitale, la troisième nervure transverso-cubitale formant un angle rentrant et à demi effacée à sa partie inférieure, la deuxième ré- currente est reçue au milieu du petit côté inférieur de la troisième cubitale. — Long. 17 mill. Ce mâle se rapproche, pour la coloration et l'aspect général de M. iztapa Blake, mais il s’en distingue par son corps plus grêle, son pétiole plus allongé, son second segment abdominal entièrement d’un jaune orangé, ne présentant de noir que le bord postérieur et les deux taches latérales, et par ses ailes qui, bien que plus obscures au som- met, n’offrent pas de bande subhyaline bien apparente en leur milieu. 56. Mutilla (Ephuta) Sicheliana Sauss. Mutilla Sicheliana Saussure, Ann. Soc. ent. Fr., 4867, p. 360, pl. VIII, fig. 10, ©. — Sphaerophthalma prunotincta Cockerell, Entom. News, VI, 1895, p. 60, ©. La Sph. prunotincta Cock., d’après un individu typique que j'ai recu de M. Dugès. n’est autre que la Sicheliana Sauss. dont le nom à l'antériorité. La description de Sicheliana donnée par Blake (Trans. Amer. Ent. Soc., XIII, 1866, p. 217) est inexacte, puisqu'il indique le premier seg- ment abdominal comme sessile avec le second et les deux taches de ce dernier comme formées de pubescence noire, tandis que l'abdomen est nettement pétiolé et que les taches du second segment sont blan- ches. 1 57. Mutilla (Ephuta) variicolor nov. sp. @ Caput nigrum, supra dense griseo-pilosum, mandibulis antennisque rufo-brunneis. Thorax brevis, rotundato-trapezoidalis, postice angus- SOU ALL À 4 1 LU Les Mutillides du Museum de Paris. 57 tior, rufo-brunneus, dorso antice nigro-pubescente, postice et lateribus griseo-piloso. Pedes rufo-brunnei, pallido-hirti, calcaribus nigris. Ab- domen petiolatum, rufo-brunneum, Ssegmento secundo macula magna basali, bilobata, fasciaque apicali utrinque abbreviata, nigro-seri- ceis ornato; segmento tertio fascia simili praedito; reliquis dense griseo ciliatis, area pygidiali plana, irrequlariter rugosa. — Long. 9-10 mill. Tête noire, densément revêtue sur le front et le vertex de poils grisatres ; joues avec une pubescence plus fine, plus luisante et plus éparse; antennes et mandibules d’un brun rougeûtre, plus ou moins noirätres au sommet. Thorax d'un rouge brun, revêtu, en arrière et sur les côtés, de poils grisâtres, assez abondants, et paré en avant d’une grande tache semicirculaire, occupant plus de la moitié de sa surface et recouverte d’une dense pubescence noire. Abdomen d’un rouge brunätre, premier segment cilié de longs poils pâles à son bord pos- térieur, second segment revêtu en dessus d’une pubescence peu serrée, d’un ferrugineux pâle, entremêlée de plus longs poils blanchâtres, et paré en avant d’une grande tache bilobée, formée de pubescence noï- rätre et dont les lobes, arrondis au sommet, n’atteignent pas tout à fait le milieu du segment; ce segment porte en outre, à son bord api- cal, une bande de pubescence noire, assez étroite, raccourcie sur les côtés et formant avec une bande semblable, qui occupe la partie mé- diane du troisième segment, une grande tache noire en rectangle trans- verse; les quatrième et cinquième segments, ainsi que les côtés des précédents, sont densément ciliés de poils grisätres; segments ven- traux deux et suivants longuement ciliés de poils pàles. Pattes rougeà- tres, hérissées de poils pâles ; épines des tibias et éperons noirs. Tête quadrangulaire, de la largeur du thorax, avec les angles posté- rieurs arrondis; sculpture indistinete par suite de l'abondance de la vestiture; yeux assez grands, convexes, en ovale très court, situés plus près de larticulation des mandibules que de l’occiput; mandibules robustes, acuminées au sommet, inermes; second article du funi- cule près de deux fois aussi long que le troisième, Thorax court, en trapèze arrondi sur les côtés, plus étroit en arrière qu’en avant, avec le bord antérieur à peu près rectiligne; sa sculpture est indistincte comme celle de la tête, Abdomen assez allongé, pas plus large que le thorax, pétiolé ; son premier segment petit, visiblement contracté à son articulation postérieure, densément ponctué en dessus, muni en des- sous d’une carène basse et sans caractère particulier ; second segment assez fortement ponctué-réticulé en dessus, plus éparsement ponctué * 58 ERNEST ANDRE. en dessous, segment apical muni d'une aire pygidiale plane, noire, mate, irrégulièrement rugueuse. Mexique (Swmichrast), deux exemplaires. Cette espèce rappelle sensiblement le système d’ornementation de Sumichrasti Sauss.. mais elle en diffère par sa taille généralement moindre, sa forme plus élancée, la couleur rougeâtre de la majeure partie de ses téguments, la vestiture de son abdomen moins épaisse, et la tache bilobée de son second segment plus vague et plus courte. »s. Mutilla (Ephuta) rutiliventris nov. Sp. Q Nigra, flavo-pilosa, abdominis petiolati segmentis 2-6 rufis, cocci- neo-pilosis, segmento ultimo nigro, nigro-piloso. Alae fumatae, cellula radiali haud truncata, cellulis cubitalibus tribus. Calcaria picea. — Long. 7-8 mill. Tête, thorax, premier segment abdominal, antennes et pattes noirs: iète et thorax hérissés de poils jaunâtres, peu serrés, assez cadues et plus épars sur le métanotum:; premier segment de l'abdomen hérissé de quelque rares poils semblables, second à sixième segments d’un rouge pale en dessus, parfois mélangés de noirâtre en dessous, et den- sement couverts en dessus d’une longue pilosité oblique, d'un rouge écarlate; segments ventraux ciliés de ‘poils d’un rouge pâle: dernier segment dorsal et les deux derniers segments ventraux noirs, hérissés de poils noirs. Scape des antennes avec de longs poils noirâtres, mé- langés de quelques poils pâles; pattes hérissées de poils blanchàtres; éperons bruns. Tête un peu plus étroite que le thorax, fortement rétrécie et arrondie derrière les yeux, densément ponctuée; yeux ronds, luisants, très convexes; ocelles médiocres; mandibules inermes en dehors : second article du funicule à peu près égal au troisième. Thorax ovale, densé- ment et fortement ponctué-réticulé, devenant ridé-réticulé sur le méta- notum: pronotum très obtusément échancré en arrière; mésonotum prolongé de chaque côté du seutellum en un lobe saillant, à sommet arrondi; scutellum plan; écaillettes petites, lisses et luisantes. Abdo- men allongé, nettement pétiolé; premier segment sensiblement plus long que large, luisant, marqué de gros points peu profonds, muni en dessous d'une carène basse et peu accentuée; second segment luisant, peu densément ponctué en dessus, encore plus éparsement en dessous où il est muni, vers son milieu, d’une petite fossette courte, peu ap- parente et parfois même effacée. Aïles faiblement obseurcies, stigma- Les Mutillides du Museum de Paris. )9 court, bien apparent, brun ainsi que les nervures: cellule radiale de grandeur moyenne, arrondie au sommet; première cellule cubi- tale pentagonale, à peu près de la grandeur de la radiale; seconde cellule cubitale triangulaire, recevant la nervure récurrente près de sa base: troisième cubitale souvent peu distincte par suite de l’el- lacement de la troisième nervure transverse, recevant la seconde ré- currente près de son extrémité. Mexique (Swmichrast). Ce male, qui est peut-être celui de holotricha Sauss. et qui provient du même pays, ressemble beaucoup pour la coloration au mâle de Su- michrasti Sauss., mais il est beaucoup plus petit et plus allongé, le pétiole abdominal est beaucoup plus grêle, et la tête est bien plus for- tement rétrécie en arrière. 59. Mutilla (Ephuta) hirtella nov. sp. > Ferruginea, thorace obscuriore, antennis pedibusque pallidioribus. Corpus undique sat copiose pallido-hirsutum, abdominis segmenti se- cundi pubescentia magis obliqua, segmentoruwm 2-5 apice dense pallido- ciliato. Caput rotundatum, vix thorace latius ; thorax fere rectangularis, postice modice angustatus; abdomen subsessile, area pygidiali dense et longitudinaliter striata. Calcaria pallida. — Long. 5,5 mill. Corps entièrement ferrugineux, avec le thorax un peu brunètre; an- tennes et pattes plus päles, d’un testacé à peine rougeatre. Tête el thorax revêtus d’une pilosité jaunâtre, assez dressée, médiocrement abondante; premier segment de l'abdomen hérissé de longs poils, se- cond segment avec une pubescence plus courte et semi-couchée, cilié à son bord postérieur, ainsi que les segments 3 à 5, de poils d’un jaune pale, plus longs et assez abondants ; bord postérieur des segments ventraux 2 à » également cilié de poils semblables. Pattes hérissées de poils blanchâtres ; épines des tibias et éperons pâles. Tête arrondie, assez épaisse, aussi longue que large et à peine plus large que le thorax, densément ponctuée-réticulée; yeux en ovale court, luisants, convexes, situés vers le milieu des bords latéraux; mandi- bules assez étroites, rembrunies et très acuminées au sommet; second article du funicule un peu plus long que le troisième. Thorax rectan- gulaire, faiblement rétréci en arrière, son bord antérieur rectiligne avec les angles arrondis; il est densément ponctué-réticulé en dessus, assez abruptement tronqué en arrière, avec les pleures un peu concaves, presque lisses et luisantes. Abdomen subsessile, son premier segment 60 ERNEST ANDRE. court, assez large, plus étroit que le suivant, mais sans contraction à son articulation postérieure, éparsement ponctué en dessus; second segment densément ponctué en dessus et en dessous, subréticulé ; der- nier segment muni d'une aire pygidiale bien distincte, finement, den- sément et longitudinalement striée. Chili, un seul individu. 60. Mutilla (Ephuta) silvestris nov. Sp. © Ferruginea, abdomine, primo segmento excepto, nigro-piceo. Caput thorace haud latius: thorax breviter subpiriformis, postice angustior ; abdomen sessile, segmento secundo fere cylindrico, sequentibus simul sumptis duplo longiore, segmentorum 2-5 apice breviter albo-ciliato ; py- qidio convexo, subtiliter coriaceo, area pygidiali nulla. Calcaria pallida. — Long. 4-5 mill. Tête, thorax, antennes, pattes et premier segment de l'abdomen fer- rugineux, les autres segments d’un noir brun. Tête et thorax hérissés d’une pilosité blanchâtre, assez abondante; premier segment de lab- domen avec des poils plus longs et plus obliques, second segment très éparsement garni de poils assez longs et presque couchés, et densé- ment cilié à son bord postérieur de poils courts et blanchâtres; troi- sième, quatrième et cinquième segments ciliés de poils semblables. Pi- losité des pattes et éperons blanchâtres. Tête quadrangulaire-arrondie, à peu près de la largeur du thorax, fortement et densément ponctuée, assez luisante; yeux courtement el- liptiques, convexes, luisants, assez éloignés de larticulation des man- dibules, ces dernières étroites, acuminées au sommet; second article du funicule de la longueur du troisième. Thorax court, subpiriforme, faiblement rétréci en avant, plus fortement en arrière, son bord anté- rieur rectiligne avec les angles marqués mais non dentiformes; il est densément ponctué-réticulé en dessus, plus superficiellement ponetué à sa troncature postérieure; pleures assez concaves, lisses et luisantes. Abdomen sessile, son premier segment en forme de disque, presque aussi large que le suivant, non contracté à son articulation, finement ponctué en dessus, muni en dessous d’une carène courte et tranchante, second segment allongé, subeylindrique, au moins deux fois aussi long que tous les suivants réunis, lisse, luisant, très éparsement ponctué en dessus et en dessous; dernier segment convexe, très finement chagriné, sans aire pygidiale. Chili, dans les forêts. Les Mutillides du Muséum de Paris. 61 Cette espèce semble se rapprocher de MW. tetragonodera Spin. que je né connais pas en nature, mais, d'après la description, cette dernière doit avoir le thorax rectangulaire, à côtés parallèles, ce qui n’est pas le cas chez la silvestris. 61. Mutilla (Ephuta) albociliata nov. sp. ? Ferruginea, brunneo-hirta, abdominis segmenti secundi apice bre- viter sed dense albo-ciliato. Caput elongatum, thorace angustius, dense punctato-reticulatum ; thorax ovatus, postice angustior, dense punctato- reticulatus; abdomen sessile, lucidum, Sparsius punctatum, segmento ultimo convexo, laevi, area pygidiali deficiente. Calcaria testacea. — Long. 5-6 mill. Tout le corps d'un ferrugineux foncé, un peu rembruni sur les der- niers segments abdominaux. Tête, thorax et abdomen hérissés de poils brunâtres, obliques, plus longs et plus perpendiculaires sur les côtés ; second segment de l'abdomen paré, à son bord postérieur, d’une frange étroite, mais bien dessinée, de poils blancs. Pattes hérissées de poils blanchätres ; éperons d’un testacé pâle. Tête allongée, plus étroite en avant qu'en arrière, arrondie à son bord postérieur, un peu moins large que le thorax, densément et for- tement ponctuée-réticulée. Yeux petits, arrondis, convexes, luisants, situés vers le milieu des bords latéraux ; mandibules assez étroites, acu- minées au sommet: tubercules antennaires petits, lisses, luisants; se- cond article du funicule à peu près de la longueur du troisième. Thorax ovalaire, faiblement rétréci en avant, un peu plus en arrière, avec les angles antérieurs arrondis et le métanotum brusquement tronqué, mais sans arête ni onglet scutellaire ; il est densément ponctué-réticulé comme la tête, plus faiblement sur les côtés, à l'exception des mésopleures et des métapleures qui sont faiblement concaves, presque lisses et lui- santes. Abdomen ovale, sessile, son premier segment large, court, cu- puliforme, luisant, très éparsement ponctué en dessus, caréné en des- sous ; second segment peu densément ponctué en dessus et en dessous, luisant; dernier segment convexe, lisse, luisant, sans aire pygidiale. Chili, deux exemplaires. Facile à distinguer de l'espèce précédente par la couleur de son ab- domen dont le second segment est seul bordé de blanc et moins épar- sement ponctué, par sa tête plus allongée, distinctement plus étroite que le thorax, et par le premier segment de son abdomen qui est cu- puliforme et non disciforme. é. Le 2 Tr PRES en RE LI A pd 1 62 ERNEST ANDRE. 62. Mutilla (Scaptodactyla) pampeana nov. sp. © Rufo-brunnea, segmento secundo abdominis nigro-castaneo. Caput supra sat dense aureo-sericeum, thorace multo angustius. Thorax bre- vissimus, latior quam longior, postice angustatus, pleuris excavatis, nilidis. Abdomen sessile, seymentis 1-4 pallido-ciliatis, segmento ultimo deplanato, area pygidiali rugosa. Calcaria pallida. — Long. 8 mill. Tête et thorax d’un rouge brunâtre tirant sur le ferrugineux, la tête un peu plus claire et recouverte en dessus d’une longue pubes- cence, médiocrement serrée, d'un jaune d’or soyeux; antennes et man- dibules ferrugineuses, ces dernières noirätres au sommet. Thorax épar- sement revêtu en dessus de longs poils couchés, rougeàtres, et hérissé, surtout sur sa périphérie, de soies fines et longues, d’un jaune pâle. Abdomen d'un rouge brunätre, sauf le second segment qui est d’un brun marron foncé en dessus et en dessous, et l'aire pygidiale qui est noiratre; premier segment hérissé de longues soies blanchâtres, den- sément cilié à son bord postérieur de poils d’un blanc jaunâtre ; sommet des second, troisième et quatrième segments cilié de même en dessus et en dessous. Pattes ferrugineuses, hérissées de poils pâles: éperons blanchâtres. Tête subquadrangulaire, un peu plus large que longue, beaucoup moins large que le thorax, ses angles postérieurs arrondis : elle est assez densément mais peu profondément ponctuée. Yeux arrondis, médiocre- ment saillants, à facettes distinctes, assez éloignés de l'articulation des mandibules; ces dernières courtes, assez robustes, inermes, atténuées au sommet qui est émoussé. Antennes insérées assez loin lune de l’autre, leur articulation protégée par un prolongement lamellaire des arêtes frontales, en forme de coquille, dont la face supérieure convexe est plus foncée que le reste de la tête, finement chagrinée et mate: scape fortement arqué à sa base, second article du funicule visiblement plus long que le troisième. Thorax très court, sensiblement plus large que long, à peine rétréci en avant, avec le bord antérieur rectiligne et les angles antérieurs faiblement arrondis: il se rétrécit sensiblement en ar- rière, à partir de son milieu, et est brusquement tronqué postérieure- ment; sa face supérieure présente une ponctuation analogue à celle de la tête, les pleures sont fortement concaves, lisses et très luisantes,. Abdomen assez allongé, sessile; premier segment court, en forme de disque, aussi large que le suivant, peu densément ponctué en dessus et faiblement caréné en dessous: second segment assez superficielle- ment et peu densément ponctué en dessus et en dessous: segment Les Mutillides du Museum de Paris. 63 apical avee une aire pygidiale bien limitée, plane, mate, densément couverte de rides granuleuses et concentriques. Pattes courtes, tibias garnis de nombreuses et fortes épines, tarses antérieurs armés de soies fouisseuses obtuses au sommet. Chili (Pampas), un seul individu. Cet insecte rentre nettement dans le genre Scaptodactyla, créé par Burmeister pour une Mutille de la République Argentine et que je ne considère, jusqu’à nouvel ordre, que comme sous-genre. La panpeana semble se rapprocher sous certains rapports de l'espèce typique (hete- rogama Burm.) qui n'est inconnue en nature, mais cette dernière est beaucoup plus grande (42 mill.) et l’auteur dit que le métathorax n’est pas creusé sur les côtés, tandis que chez notre espèce les mésopleures et les métapleures sont fortement concaves. La Mut. laevior Spin., que je crois reconnaitre dans deux individus de la collection du Muséum, appartiendrait aussi, si mon assimilation est exacte, au sous-genre Scaptodactyla, en se distinguant de pampeana par sa taille moindre, sa coloration différente, l'absence de vestiture sur la tête et le thorax, ainsi que par ses téguments plus faiblement sculptés. Toutelois, comme les individus que je rattache à laevior Spin. présentent certaines diver- gences avec la description originale, je résumerai plus loin leurs prin- cipaux caractères pour permettre de contrôler, s’il v a lieu, ma déter- mination. Burmeister a considéré comme étant le mâle de Scaplodactyla un in- secte présentant tous les caractères des Photopsis Blake, auxquels il doit être assimilé. Il ne serait pas impossible que lopinion de Bur- meister futexacte, malgré l’absolue divergence d’aspect des deux sexes, a femelle pouvant être rangée parmi les plus massives de toutes les Mutilles, tandis que le mâle compte au contraire parmi les plus grêles. Si l'assimilation indiquée par Burmeister se trouvait justifiée, le nom de Seaptlodactyla devrait alors remplacer celui de Phothopsis, comme ayant la priorité. 63. Mutilla (Scaptodactyla) laevior Spin. Mutilla laevior Spinola, dans Gay : Hist. fis. Chile, Zool., VI, 1851, p.274, 9. J'ai dit plus haut que je pensais reconnaitre cette espèce dans deux exemplaires existant dans les cartons du Muséum. Cependant, comme cette assimilation me laisse quelque doute, je crois devoir donner ici une description sommaire des insectes que je regarde comme étant la M. laevior de Spinola. 64 ERNEST ANDRÉ. @ Forme générale de toutes les parties du corps, lobes supra-anten- naires, soies fouisseuses -des pattes antérieures comme chez l'espèce précédente. Couleur d’un ferrugineux foncé avec le bord postérieur des premier et second segments abdominaux d’un brun noir ; bord pos- térieur du second segment ventral également noirâtre. Tête luisante, hérissée d’une pilosité grisàtre, éparse, mais sans revêtement de pu- bescence dorée sur le front et le vertex comme chez pampeana, peu densément et peu profondément ponctuée; lobes supra-antennaires également luisants et de même teinte que le reste de la tête. Thorax relativement un peu moins large que chez l'espèce précédente, à peine plus large que long, un peu plus rétréci en arrière, luisant, peu den- sément ponctué; mésopleures et métapleures concaves, lisses et très luisantes; le thorax est, comme la tête, hérissé de poils épars, mais sans pubescence couchée. Abdomen luisant, éparsement ponctué, pre- mier segment non ou indistinctement cilié à son bord postérieur, les segments 2 à 5 assez densément et assez longuement ciliés de poils jaunâtres et hérissés de poils bruns; dernier segment avec une aire pygidiale bien circonscrite et sculptée comme chez pampeana. Pattes hérissées de poils pâles, éperons blanchâtres. — Long. 5-6 mil. Chili, dans les forêts. 64. Mutilla (Photopsis) testaceipes nov. Sp. G Ferruginea, albido-hirta, abdominis primi segmenti apice segmen- tisque 2-7 nigris; antennis et pedibus cum calcaribus testaceis. Caput subquadratum, post oculos haud angustatum, mandibulis extus uniden- tatis. Thorax ovato-elongatus, metanoto reticulato. Abdomen longe pe- tiolatum, segmentis 2-6 albo-ciliatis. Alae hyalinae, stigmate magno, brunneo, cellula radiali haud truncata, cellulis cubitalibus duabus dis- tinctis, tertia obliterata. — Long. 12 mill. Tête ferrugineuse, luisante, hérissée d’une pilosité blanchätre, assez longue et éparse, sommet des mandibules brun; thorax ferrugineux, luisant, éparsement hérissé de pilosité blanchâtre; abdomen hérissé de poils semblables, son premier segment ferrugineux, noir au SOM- met, les autres segments noirs, luisants, ciliés de longs poils blanchà- tres: segments ventraux 2-6 ciliés de poils semblables mais moins longs. Antennes et pattes testacées ; éperons pâles. Tête subquadrangulaire, assez longuement prolongée derrière les yeux, avec les angles postérieurs arrondis, finement et éparsement ponctuée en dessus; yeux grands, arrondis, luisants, très convexes, situés très près de l'articulation des mandibules, ce qui rend les joues Les Mutillides du Museum de Paris. 65 presque nulles ; ocelles gros et saillants ; mandibules larges, fortement courbées et munies d’une grosse dent mousse vers le milieu de leur bord externe ; antennes longues, grêles, scape court, un peu plus long que les deux premiers articles du funicule; second article du funicule deux fois aussi long que le premier et un peu moins long que le troi- sième. Thorax en ovale très allongé, pronotum court, vertical, ponc- tué-réticulé, arqué et non anguleux à son bord postérieur, mésonotum assez densément ponctué, parcouru dans toute sa longueur par deux sillons longitudinaux bien marqués; écaillettes petites, lisses et lui- santes; scutellum assez plan, non gibbeux, ponctué-réticulé ; métano- tum long, couvert en dessus de réticulations à mailles très larges et dont le fond est plan, lisse et luisant ; flancs du thorax ponctués-rétieulés, avec les pleures presque lisses et luisantes. Abdomen longuement pé- tiolé, premier segment étroit, à peu près de la longueur du second, fortement ponctué-rugueux en dessus, sauf à son bord postérieur noir qui est lisse et luisant: il est chargé en dessous d’une carène longue mais peu saillante; second segment et les suivants luisants, finement et éparsement ponctués. Pattes longues et grêles. Ailes hyalines avec les nervures testacées, stigma brun, presque aussi long que la cellule radiale, celle-ci rétrécie et arrondie au sommet; deux cellules cubitales bien marquées et une troisième obsolète; première cellule cubitale plus longue que la radiale, seconde subpentagonale, plus étroite sur la radiale que sur la cubitale, recevant la nervure récurrente en son milieu. Chili, un seul exemplaire. 69. Mutilla (Photopsis) lynx nov. sp. G Caput, thorax, antennae, pedes abdominisque primi segmenti basis ferruginea, albido-hirta, segmenti primi apice nigro-castaneo, segmentis 2-7 nigro-piceis, dense et subtililer pubescentibus, parum nitidis. Ca- put transversum, post oculos angustatum, mandibulis extus inermibus. Thorax ovatus, metanoto reticulato. Abdomen petiolatum, segmentis 1-4 albido-ciliatis. Alae hyalinae, stigmate brunneo, cellula radiali haud truncata, cellulis cubitalibus duabus. — Long. 10 mil. Tête et thorax ferrugineux, hérissés d’une pilosité blanchàätre, assez longue et éparse, sommet des mandibules et région des ocelles noïi- râtres. Abdomen avec le premier segment ferrugineux à la base, d’un brun noir sur sa seconde moitié, éparsement hérissé de poils pâles, luisant et assez étroitement cilié de poils blancs à son bord postérieur ; le reste de l'abdomen d'un noir brun, densément revêtu en dessus Ann. SOC. Ent. Fr., LXvIr, 1898. 5 66 ERNEST ANDRÉ. d’une fine pubescence grisâtre, devenant brunâtre sur les derniers segments et qui rend ces parties assez opaques ; segments 2 à #4 ciliés à leur bord postérieur de poils blancs qui se voient également sur les mêmes segments ventraux. Antennes et pattes ferrugineuses, épe- rons pâles. Tête transversale, fortement rétrécie derrière les veux, ce qui lui donne une apparence subtriangulaire ; elle est presque lisse en dessus, très luisante, marquée seulement de quelques points fins et très épars. Yeux très grands, ronds, luisants, très convexes, touchant l’articula- tion des mandibules et semblant, par suite du rétrécissement du ver- tex, occuper la presque totalité des bords latéraux ; ocelles très gros et très saillants; mandibules médiocrement larges, bifides au sommet et inermes à leur bord externe ; antennes comme chez l'espèce précédente. Thorax ovale, pronotum court, vertical, ponctué-réticulé, arqué à son bord postérieur; mésonotum éparsement ponctué, luisant, avec les deux sillons médians bien marqués: écaillettes petites, lisses et lui santes; scutellum plan, luisant, avec quelques gros points épars; mé- tanotum assez allongé, luisant, couvert en dessus deréticulations super- ficielles à mailles très larges: flancs du thorax ponetués-réticulés avec les pleures lisses et luisantes. Abdomen longuement pétiolé, premier segment étroit, renflé sur sa seconde moitié, à peu près de la longueur du second segment, luisant, éparsement ponctué en dessus, faiblement caréné en dessous; segments deux et suivants très finement et densé- ment pointillés. Pattes et ailes comme chez l’espèce précédente. ’ampas du Chili, un seul individu. Ce mâle ressemble beaucoup, à première vue, au testaceipes, mais il en est bien distinct par la forme de sa tête très rétrécie derrière les veux, par ses mandibules inermes en dehors, par ses pattes ferrugi- neuses et non testacées, ainsi que par son abdomen mat, densément et finement velu. J'ai parlé plus haut de l'assimilation possible des deux sous-genres Scaptodactyla et Photopsis ; il ne serait donc pas invraisemblable que les Photopsis ci-dessus décrits fussent les mâles des Scaptodactyla qui précèdent. APPENDICE Les pages précédentes étaient écrites, quand j'ai recu, du Muséum de Paris, communication d’un nouveau lot de Mutillides, omis lors du premier envoi, et comprenant notamment ceux de ces insectes Jai- PR LE OR OT NES FAT A TS t Les Mutillides du Muséum de Paris. 67 sant partie des collections Giraud et H. Lucas, qui sont aujourd'hui la propriété de notre grand Établissement d'Histoire naturelle. L’exa- men de ces Mutilles m'a suggéré quelques observations que je crois utile de consigner dans cet Appendice, en même temps que j'y dé- crirai une espèce nouvelle de la Région malgache et que j'y ferai con- naître deux remarquables variétés africaines d'espèces appartenant à la faune paléaretique. 66. Mutilla (Myrmilla) dorsata Fabr. Mutilla dorsata Fabr.. Suppl. Ent. Syst., 1798, p. 281, © — M. Spi- nolae Lep., Hist. nat. Ins. Hym., I, 1845, p. 640, ©. La Mutilla affinis Lucas (Explor. scient. de l'Algérie, Zool., II, 1846, p. 292, G) est le male de la M. dorsata, et non un synonyme de grises- cens Lep., comme l'ont affirmé Sichel et Radoszkowskv dans leur Monographie des Mutilles de l'Ancien Continent, et comme l’ont répété, après eux, Costa et Dalla Torre. La certitude de cette assimilation est acquise par l’examen des deux exemplaires typiques qui figurent dans la collection du Muséum et qui s'accordent d’ailleurs complètement avec la description donnée par M. Lucas dans l'ouvrage cité, 67. Mutilla montana Panz. Mutilla montana Panzer, Fauna Insect. German... IX, 1806, 97, 20, ©. Cette espèce est très instable, et les mâles surtout sont sujets à de nombreuses variations dans la couleur du thorax qui peut être, soit varié de rouge et de noir en diverses proportions, soit entièrement rouge ou entièrement noir. Plusieurs de ces variétés ont été à tort considérées comme espèces par divers auteurs. D’après les types de la collection Lucas, je puis rapporter à montana, comme simples variétés, les espèces suivantes décrites par cet auteur dans Exploration scientifique de l'Algérie : 4° La M. uncinata Luc. 9, qui ne se distingue de la femelle typique que par la couleur noire envahissant plus où moins les flancs du thorax, la troncature postérieure du métanotum et le sommet de l’onglet scu- tellaire. 2° La M. rubrocincta Luc. G, qui a le thorax noir, à l'exception du pronotum, du scutellum et des écaillettes qui sont rouges. 3° La W. bicolor Luc. G, qui à le pronotum, le mésonotum, les 68 ERNEST ANDRÉ. écaillettes et plus ou moins le scutellum rouges, et qui représente le type le plus ordinaire de montana G. 68. Mutilla partita Klug. Mutilla partita Klug, Waltl, Reise d. Tirol, 4835, p. 91, 9. La M. unimaculata Luc. est bien, comme l'avaient déjà indiqué Sichel et Radoszkowsky, synonyme de partita Klug. 69. Mutilla punctata Latr. Mutilla punctata Latreille, Actes Soc. Hist. nat. Paris, I, 1792, D244507 J'ai déjà démontré (Mém. Soc. 2001. Fr., IX, 1896, p. 271) que la M. quadrimaculata Lucas est synonyme de punctata Latr., et je ne reviendrai pas sur les arguments que j'ai fait valoir à ce sujet. La M. dorsalis Lucas est considérée comme étant le mâle de W. ma- rocana OI., depuis que Sichel et Radoszkowsky ont prétendu, dans leur monographie, avoir vu deux exemplaires de cette espèce qui au- raient été capturés èn copula avec marocana ©. Cette assimilation m'a toujours paru invraisemblable et, dans mon Synopsis des Mutillides de France (Feuille des jeunes naturalistes, 1898, p. 12). je disais que la M. marocana @ se distinguant à peine de la barbara L., il était sup- posable que les mâles de ces deux espèces devaient avoir entre eux une très grande analogie, ce qui n’était pas le cas pour la dorsalis Lue., dont la dissemblance avec le mâle bien connu de barbara était aussi grande que possible. J’inclinais alors à considérer ce mâle comme étant celui de punctata qui habite les mêmes régions et dont la femelle seule était décrite. Je n'ai pas encore acquis la certitude absolue de cette concordance, mais j'ai reçu plusieurs fois d'Algérie des punctata Q avec des dorsalis d, et je ne crois pas commettre une grande imprudence en rattachant l’un à l’autre ces deux insectes, comme les deux sexes d’une même espèce, en attendant que l'observation directe d’un accouplement vienne confirmer ma supposition qui me parait basée sur une très grande vraisemblance. 70. Mutilla Lucasi Sich. Rad. Mutilla Lucasi Sichel et Radoszkowsky, Horae Soc. entom. Ross., VI, 1869, p. 499, ©. Cet insecte doit être extrêmement rare, Car, malgré le nombre con- Les Mutillides du Muséum de Paris. 69 sidérable de Mutilles algériennes qui m'ent passé sous les yeux, je n’en avais jamais vu aucun exemplaire et j'en étais même arrivé à douter de l'existence de l'espèce, quand j'ai pu examiner le type re- cueilli à Tlemcen par M. Lucas et qui fait partie de la collection du Muséum de Paris. L'étude de ce type m'a démontré qu'il s’agit bien d’une espèce distincte, fort remarquable et ne pouvant être confondue avec aucune autre. Je profite du passage de cette Mutille entre mes mains pour compléter la description un peu brève qu’en ont donnée Sichel et Radoszkowsky. @ Tête d'un brun noir, un peu rougeâtre sur le vertex; tubercules antennaires, épistome, partie antérieure des joues, mandibules, sauf le sommet qui est noir, scape des antennes et les trois premiers articles du funicule rouges, le reste du funicule brunâtre ; thorax rouge, pattes rougeàtres avec les cuisses un peu rembrunies ; abdomen noir, paré, au milieu de la base de son second segment, d’une tache ronde, assez grande, nue, luisante, d’un blanc d'ivoire un peu jaunâtre: troisième segment éparsement revêtu de pubescence blanchâtre, formant une large bande peu distincte; dernier segment rougetre. Tout le corps assez luisant, éparsement hérissé de longs poils bruns; pattes hérissées de poils blanchâtres, éperons päles. Tête arrondie, assez convexe, à peu près aussi large que longue et à peine plus large que le thorax, densément et assez fortement pone- tuée; yeux grands, ovales, un peu plus rapprochés de l'articulation des mandibules que des angles postérieurs de la tête; second article du funicule des antennes une fois et demie aussi long que le troisième. Thorax rectangulaire, à côtés à peu près parallèles et faiblement con- caves, fortement ponctué-réticulé en dessus, brusquement tronqué en arrière, mais sans angle vif au sommet de la troncature et sans onglet seutellaire. Abdomen sessile, premier segment très court, disciforme, un peu plus étroit que le suivant avec lequel il s'articule régulière- ment et sans ressaut; second segment densément et longitudinalement ridé-ponctué, la tache basale lisse, marqué seulement de quelques gros points épars; dernier segment faiblement convexe, lisse, luisant, sans aire pygidiale distincte. — Long. 5 mill. Cet insecte semble appartenir au groupe de montana Panz. ; lexem- plaire unique que j'ai examiné étant collé sur carte, je nai pu voir le dessous du corps, ni distinguer la forme des mandibules, mais les caractères indiqués sont très suffisants pour faire reconnaitre l’espèce sans incertitude. 70 ERNEST ANDRE. 71. Mutilla conjuncta Klug var. nigricolor nov. var. ® La couleur de la W. conjuncta parait très variable. Le type de Klug, provenant d'Arabie, avait la tête, le thorax et les pattes en majeure partie rouges ou ferrugineux ; certains exemplaires d’Obock, recueillis par M. le D' Jousseaume, s’assombrissent et la tête devient plus ou moins noire ainsi que les pattes; chez d'autres individus, rapportés également d’Obock par le même explorateur, la teinte noire envahit tout le corps, sans qu'ils se distinguent d’ailleurs par d’autres caractères. Je crois devoir donner un nom à cette variété entièrement noire, et je l’appellerai nigricolor. 72. Mutilla Innesi André var. Jousseaumei nov. var. @ J'ai décrit cette espèce d’après des exemplaires du Caire ayant la tête et le thorax entièrement noirs et densément revêtus en dessus de pubescence jaunâtre. Un individu d’Obock, rapporté par M. le D: Jous- seaume, ressemble entièrement à ces derniers, sous le rapport de la forme générale et de la disposition des ornements de l'abdomen, mais la tête, le thorax, les antennes et les pattes sont entièrement ferrugi- neux et très éparsement revêtus d’une fine pubescence d’un doré pâle: l'aire pygidiale est rouge et non noire comme chez Innesi, mais sem- blablement striée. Le thorax est aussi un peu moins court, mais toutes ces différences n’ont rien de spécifique et n’offrent pas plus d’impor- tance que celles que nous constatons chez d’autres espèces. Je consi- dère done lindividu d’'Obock comme une simple variété de Innesi, méritant toutelois une dénomination particulière, et je l’appellerai Jouws- seaumei, en souvenir de l’explorateur qui l'a découvert. Sa taille est de 7 mill. 73. Mutilla aegyptiaca Rad. Mutilla aegyptiaca Radoszkowsky, Horae Soc. ent. Ross., XIT, 1876, p. 138, ©. La description de Radoszkowsky est si incomplète, ne faisant men - tion ni de la forme du thorax ni de celle de l'abdomen, que j'ai long- temps hésité avant de rapporter à cette espèce un exemplaire d'Obock, faisant partie des collections du Muséum, et dont je vais donner le si- gnalement abrégé, pour permettre de contrôler plus tard cette détermi- nation qui pourrait être inexacte. ® Tête, antennes, pattes, thorax, premier et dernier segments de l'abdomen d’un testacé pâle, le reste de l'abdomen d’un noir brun. dl Les Mutillides du Muséum de Paris. 71 Tête et thorax grossièrement, mais superticiellement ponctués-réti- culés, pleures concaves, lisses et luisantes. Tout le corps hérissé de longs poils d'un blanc argenté, plus abondants sur l'abdomen et sur les pattes; le bord apical des segments deux et suivants cilié de poils sem- blables, mais plus couchés et plus serrés. Abdomen peu luisant; premier segment ponctué-ruguleux en dessus; second segment peu densément ponctué ; dernier segment peu convexe, luisant, très finement et longi- tudinalement strié à la base, sans aire pygidiale nettement circonscrite. Éperons pâles. Tête quadrangulaire-arrondie, à peu près de la largeur du thorax : yeux grands, courtement elliptiques, assez éloignés de l'articulation des mandibules. (Devant de la tête et mandibules non visibles, noyés dans la gomme qui fixe linsecte sur la carte.) Antennes robustes, se- cond article du funicule à peine plus long que le troisième. Thorax quadrangulaire, à côtés parallèles, brusquement tronqué en arrière, sans onglet scutellaire saillant, mais muni d’une faible arête transverse un peu avant la troncature. Abdomen sessile, premier segment plus étroit que le suivant, mais non étranglé à son articulation postérieure ; second segment convexe, assez élargi sur les côtés. — Long. 4,5 mill. D’après Radoszkowsky (Horae Soc. ent. Ross., XX VII, 1893, p. 74) cette Mutille serait la femelle de Mut. (Tricholabiodes) pedunculata Klug. ce qui paraît fort invraisemblable tant sous le rapport de l'énorme dil- férence de taille qui existe entre ces deux insectes, que sous celui de la conformation de l'abdomen. 74. Mutilla manifesta Sm. Mutilla manifesta Smith, Journal of Proc. Linn. Soc. Zool., IT, 1858, p. 150, © G. Jai déjà, dans un travail antérieur (Ann. Mus. civ. Genova, 1896, p. 80), précisé les caractères de la femelle de cette espèce, d’après un exemplaire de Nouvelle-Guinée, appartenant au Musée de Gênes. D’au- tres individus, rapportés du mème pays par M. Laglaize et appartenant au Muséum de Paris, étaient accompagnés d’un mâle, dont Smith a également donné la description, mais d’une facon tellement sommaire qu'il ne sera pas inutile de la compléter d’après l’exemplaire que j'ai sous les yeux. 3 Tête, antennes, paîtes et abdomen noirs, thorax rouge. Tête en ellipse transverse, plus étroite que le thorax, grossièrement ponctuée- réticulée où même ridée-réticulée, hérissée de poils brunâtres, assez 72 : ERNEST ANDRÉ. courts, et devenant blanchâtres sur l’épistome, les tempes et les joues. Mandibules courtes, non dentées au bord externe: yeux grands, forte- ment échancrés en dedans; ocelles petits, très groupés: antennes ro- bustes, second article du funicule un peu plus court que le troisième. Thorax court, subquadrangulaire, hérissé de poils d’un brun rougeûtre ; pronotum rectiligne en avant avec les angles antérieurs bien marqués, nettement échancré en angle obtus à son bord postérieur; il est forte- ment et densément ponctué-réticulé ainsi que le mésonotum et le scu- tellum; écaillettes grandes, luisantes, plus éparsement ponctuées ; scu- tellum plan, en rectangle transverse, ses bords latéraux et postérieur libres et lamelliformes ; il est nettement et profondément bisinué en ar- rière, ce qui rend les angles postérieurs saillants et fortement denti- formes; métathorax court, grossièrement ridé-réticulé, obliquement déclive et un peu concave en arrière, avec les bords latéraux com- primés et dilatés postérieurement en une forte dent émoussée. Abdomen sessile, luisant, assez éparsement ponctué, hérissé en dessus de poils noirs, obliques, cilié en dessous de poils jaunâtres. Aïles violettes, stigma opaque, cellule radiale grande, tronquée au sommet, deux cel- lules cubitales fermées et une seule nervure récurrente. — Long. 12 mill. Ce mâle fait partie d’un groupe bien caractérisé par le scutellum plan et le métanotum bidenté; il se distingue des cariana Magr., pere- legans Cam. et sinensis Sm. par son abdomen sans bande de pubes- cence claire ; il se rapproche sous ce rapport de laminata André, mais sa Coloration est toute différente, puisque la W. laminata est noire avec P’abdomen seul ferrugineux, tandis que la manifesta a au contraire le thorax ferrugineux et l'abdomen noir. Sa taille est aussi sensiblement plus petite. 75. Mutilla honesta nov. Sp. ® Nigra, antennarum scapo pedibusque testaceis; mandibulis, apice nigro exceptlo, tuberculis antennalibus, funiculo abdominisque segmentis duobus ultimis plus minusve ferrugineis; segmento secundo maculis duabus irregulariter subquadratis, prope basim sitis, awreo-sericeis no- tato; seymento tertio fascia lata, integra, vel vix in medio interrupta, aureo-Sericea ornato; segmentis 4-5 pube aurea sparse vestitis. Thorax subrectangularis, lateribus parallelis, rectis, metanoto haud abrupte truncato, unguiculo scutellari parvo praedito. Abdomen sessile, segmento anali deplanato, laevi, nitido. Calcaria pallida. — Long. 7-8 mill. Tête et thorax noirs, scape des antennes et pattes d’un testacé un Les Mutillides du Museum de Paris. 73 peu rougeàtre, mandibules, sauf le sommet qui est noir, tubereules antennaires et funicule ferrugineux. Abdomen noir avec les deux der- hiers segments et parfois aussi l'extrémité du quatrième ferrugineux ; second segment orné, près de sa base, de deux taches irrégulièrement quadrangulaires, formées d’une belle pubescence dorée, soyeuse, s’a- vançcant en arrière jusqu'au milieu du segment et laissant entre elles un intervalle un peu plus grand que la largeur de l’une d'elles; troi- sième segment recouvert en entier de semblable pubescence formant une large bande à peine interrompue au milieu par une trace de pubes- cence brunâtre; quatrième et cinquième segments, ainsi que les côtés du sixième, très éparsement recouverts de fine pubescence dorée; le second segment est revêtu de pubescence d’un brun noir dans la partie non occupée par les taches. Tête et thorax hérissés de poils bruns, devenant jaunâtres sur le devant de la tête et la partie postérieure du métanotum ; une semblable pilosité jaune hérisse les côtés de l'abdomen et les pattes; éperons blanchâtres. Tête transversale, arrondie en arrière, un peu plus large que le thorax, densément ponctuée-réticulée; yeux grands, ovales, un peu plus rapprochés du bord postérieur du vertex que de Particulation des man- . dibules ; ces dernières étroites, acuminées au sommet; tubercules an- tennaires arrondis, luisants ; arêtes frontales rectilignes, peu saillantes, s'étendant jusqu'au bord interne des yeux; antennes robustes, second article du funicule seulement un peu plus grand que le troisième. Thorax en rectangle allongé, ses bords latéraux parallèles et à peu près rectilignes, ses angles antérieurs arrondis; métathorax obliquement déclive en arrière, sans arête an sommet de la déclivité, mais muni d’un petit onglet scutellaire court et faiblement saillant ; le thorax est fortement et densément ponctué-réticulé en dessus, superticiellement rugueux sur les flancs qui sont mats avec les pleures concaves. Abdo- men sessile, premier segment court, plus étroit que le suivant, ponc- tué-réticulé en dessus et muni en dessous d’une carène fortement échancrée en son milieu; second segment peu densément ponctué; segment apical lisse, luisant, assez plan, avec une aire pygidiale limitée seulement en arrière par deux faibles arêtes latérales. Sainte-Marie de Madagascar, deux exemplaires, Se rapproche par sa forme générale et lornementation de son abdo- men des M. venustula Sauss., zanaca Sauss. et betsilea Sauss., mais se distingue de toutes trois par son avant-corps noir et ses pattes tes- tacées, ainsi que par son dernier segment abdominal Jisse et luisant. 74 ERNEST ANDRÉ. Tableau synoptique DES ESPÈCES NOUVELLES DU GENRE Mutilla DÉCRITES DANS CE MÉMOIRE. Pour faciliter les recherches, je donne ici un tableau synoptique des espèces ou des sexes du genre Mutilla décrits pour la première fois, abstraction faite des Mutilles déjà connues et dont j'ai seulement complété les descriptions. FEMELLES. 1. Espèce d'Afrique. Noire, avec le scape des antennes et les pattes testacés; abdomen ferrugineux au sommet, orné de deux taches dorées sur le second segment et d’une large bande de même couleur sur le troisième segment. — Long. 7-8 mill. — Sainte-Marie de Madagascar. .... RAS AREA LRO TABLE ARR MS MR ONES LAS. — Espèces U'ASieret J'AUSITANE 2-2 AMAR ET ENRe 2. HESpeCes d'AMETIQUE. 26 EL e Sr de NE ve 2. Tôte très grande, beaucoup plus large que le thorax qui est chargé en dessus de côtes saillantes. Tête et thorax ferrugineux en dessus, abdomen noir, orné de taches et de franges jaunâtres. — Long. 15 mill. — Australie... Re BEI RENE FAITUOR, JL NE 2692. multiCoS tt DD SD — Tôte de grandeur ordinaire, thorax sans côtes saillantes. Tale BIUS Det REA ee SEC CR RE 3. 3. Métanotum armé, à son bord postérieur, de 8 à 12 épines DIPRIHISHNCLeS LÉ Men sce deco es A ee L. — Métanotum sans épines à son bord postérieur. .......... RFO 4. Second segment abdominal orné de deux taches argentées, très rapprochées de sa base, et d’une bande apicale in- terrompue; troisième segment avec deux taches carrées de pubescence blanche. — Long. 6-7,5 mill. — Kurra- CHOC ARS MONS RE | De Ra ANNEE RU 24. Pauli n. Sp. — Taches argentées du second segment situées vers le mi- lieu de son disque; pas de bande à son bord apical; D el et OA» à CU dt Dites MES RO S OST ‘4 F L) Les Mutillides du Muséum de Paris. 79 troisième et quatrième segments avec une bande non interrompue. — Long. 5,5 mill. — Inde. 25. spinulosa n. sp. >. Thorax noir; second segment abdominal orné de deux ta- ches basales d’un cendré soyeux: troisième segment avee une bande interrompue de même pubescence. — Long. 9-10 mill. — Nouvelle-Guinée. ...... 26. nigra Smith. — Thorax rouge...... “ 6. Second segment abdominal orné de deux grandes taches basales d’un jaune d’or ou d’un fauve doré; troisième segment avec une bande de pubescence blanche. — Long. 5 mill. — Kurrachee............ 22. auronotata n. Sp. — Second segment abdominal orné de deux grandes taches basales et d’une bande apicale grisätres; troisième seg- ment avec une bande de même couleur. — Long. 6 mill. —.Cochinchine..............,..., :23. griseomaculata n. sp. 1-7 ADdornen?Sessiler ou SUDSESSHe Et URL AT NN 8. —Abdomen nettement pétiolé..:....::..14..4...2. 1442: 472 8. Yeux ovales, assez plats, peu luisants.................. S — Yeux ronds, très convexes, luisants..........,........ 145 9. Thorax subrectangulaire , rouge, non rétréci en arrière: second segment de l'abdomen avec deux taches basales, allongées, et une large bande apicale de pubescence d’un jaune soyeux. — Long. 7-9 mill. — Mexique... Re nn on Rae opens n das dote e VOD OI — Thorax noir, plus étroit en arrière qu’en avant... ........ 10. 10. Les trois premiers segments de l'abdomen ornés de bandes transversales, argentées, interrompues, sans bande lon- gitudinale rouge. — Long. 10 mill, — La Plata......., Tiens r fee 0. empyrea Gerst. Var. fUsCUt@ ne Var. — Abdomen orné d'une large bande longitudinale, d’un rouge carmin, parcourant les trois premiers segments de l'abdomen, — Long. 6,5-9 mill. — Brésil..... 36. picta n. sp. 11. Tête et souvent tout le corps noirs: abdomen orné de ta- PES AO LEON HESSITENVALIES anses ennemi Les — Tête et souvent presque tout le corps ferrugineux: ab- domen sans taches ni dessins variés. .,,.,............ 14. I (=r] ERNEST ANDRE. 19. Tout le corps noir ; second segment de l'abdomen orné de deux taches jaunes ou rouges, nues, luisantes......... — Tête noire, thorax et abdomen rougeûtres, ce dernier orné sur son second segment de deux lignes longitudinales et d’une tache médiane, assez vague, formées de pubes- cence argentée. — Long. 5,5 mill. — Brésil Re nd EE ee 2 NE .. 48. albovittata n. Sp. 13. Tête plus étroite que le thorax, taches nues du second segment allongées, obliques, d’un jaune rouge. — Long. 19, MAIL == GOYAZ EL LR ee .... 44. joyazana n. Sp. — Tête plus large que le thorax, taches nues du second seg- ment arrondies, rouges. — Long. 13-14 mill. — Brésil. Re Me ee AE EE Rene 46. patruelis n. sp. 14. Thorax très court, plus large que long, beaucoup plus large que la tête; corps d’un rouge brun avec le second segment de l'abdomen d’un brun noir. — Long. 8 mill. — Chili...... rennes Moiouctie eee de A0 2 MDN DEUTTINERS DE — Thorax plus long que large, pas ou à peine plus large que RME RME se CCC CCC = 15. Dernier segment de l’abdomen avec une aire pygidiale densément et longitudinalement striée ; corps entièrement ferrugineux avec le thorax un peu brunâtre. — Long. DOME CIS MARNE LES CO PO el. Sp: — Dernier segment de l'abdomen convexe, sans aire pygi- nsc. CRC 16. Corps ferrugineux avec la majeure partie de l’abdomen d’un noir brun; segments 2-5 ciliés de poils blanes. — Long. 4-5 mill. — Chili...... — Corps presque entièrement ferrugineux; second segment abdominal seul étroitement frangé de blanc. — Long. D 0 010 Smet" 17. Second segment de l’abdomen orné de lignes ou de taches colorées, nues, non formées de pubescence — Second segment de l'abdomen sans taches isolées ou avec des taches ou des dessins formés de pubescence claire. 18. Second segment abdominal orné de deux taches glabres, 13. MS een TOUS ANESTRIS MESD: d'see see AOL AMDOCILIQIE N-SD: 18. 19: Les Mutillides du Museum de Paris. 21 linéaires, d’un jaune rouge. — Long. 15 mill. — Amé- riques + LOSC CARE APR o1. rectilineata n. sp. — Second segment abdominal orné de quatre taches glabres, jaunes, non linéaires. — Long. 8,5 mill. — Mexique... LCD NN PR NT 2200010 N. SD- 19. Thorax et abdomen de couleur foncière noire........... 20. — Thorax et abdomen rougeàtres ou variés de rougeàtre... 22. 20. Corps entièrement revêtu d’une pubescence soyeuse d’un doré pâle, devenant orangée sur le disque du thorax et du second segment abdominal. — Long. 11. mill. — CHIMAPÉTOU EAST MA re 40. holosericea n. sp. — Corps non revêtu de pubescence dorée.,............... 2. 21. Tout le corps densément revêtu de pubescence d’un gris argenté, abdomen orné de deux grandes taches noires, l’une basale, arrondie, et l’autre apicale, ovalaire, occu- pant la majeure partie des segments 3-5. — Long. 14- LOIS = Mexique rar 94. melanargyrea n. Sp. — Second segment de l'abdomen revêtu de pubescence noire et paré de trois taches formées de poils blanchâtres, plumeux. — Long. 10 mill. — Brésil... 49. plumifera x = . un + = ° 22. Second segment de l'abdomen rouge, garni à sa base et à son sommet de poils noirs, serrés; troisième segment entièrement revêtu de pubescence noire, les suivants abondamment eiliés de blanc. — Long. 45 mill. — Saint- Domingue:.... EN ET LR On UE D3. Bouvieri n. sp. — Second segment abdominal d'un rouge brunâtre, paré à sa base d’une grande tache bilobée, de pubescence noire, et à son sommet d'une étroite bande formant, avec une bande semblable qui occupe le milieu du troisième seg- ment, une grande tache noire en rectangle transverse. — Long. 9-10 mill. — Mexique............ 97. variicolor n. Sp. MALES. ARDENNES TP AIFIQUERS LUE 4. a... ARR E 2 - ER HODEUARQ ASIE ne le (net ON. 4. ——LESDÈCES AMÉrIERIR A LEt LOU NS du RE URI), 2e 0) 2, Scutellum élevé en éminence conique: corps noir, abdo- Li 12 EVMSCUS APN TU TOR # À 32 78 ERNEST ANDRé. men jerrugineux, second segment orné de deux taches assez vagues, de pubescence argentée, — Long. 12-13 mill. — Djibouti. ..............2. 246. niveomaculata nm: Sp. — Scutellum plan, abdomen noir comme le reste du Corps... 3. 3. Second segment abdominal avec deux grandes taches la- térales et une bordure apicale; troisième segment avec une bande interrompue, le tout formé de pubescence blanche. — Long. 11-12 mill. — Congo... 14. adelpha n. sp. — Second segment abdominal sans taches; son bord apical ainsi que la totalité du troisième segment ornés de ban- des, interrompues au milieu, de pubescence jaunâtre. — Long.40/56mill Congo. PT 0m. landanensis n Sp: 4. Abdomen noir, parfois avec un reflet violet............. >. — Abdomen ferrugineux, au moins en partie. ....... ASE = 5. Tout le corps noir: troisième et quatrième segments de l'abdomen plus ou moins revêtus de pubescence grisàtre. — Long. 15 mill. — Kiang-Si.............. 27. Davidi n. sp. — Thorax au moins en partie ferrugineux. ........ AN LICE 6. Tête noire, thorax entièrement ferrugineux, abdomen noir, sans bandes de pubescence pâle. Forme générale de M. rufipes Fabr. — Long. 6 mill. — Kurrachee........ HAN. ARDTMENERE DRCALAE aUPFRNREE EE RAR 21. Frederici André. — Tête, pronotum, mésonotum et scutellum ferrugineux, ab- domen d’un noir violacé, ses trois premiers segments ornés de bandes de pubescence dorée. Forme générale de M. europaea L. — Long. 43 mill. — Lakhon........ Re RE ARRETE RU ON RE CS SHOT AD DAISDe 1 . Scutellum et métanotum de conformation ordinaire, iner- mes : les lrois ou quatre premiers segments de l'abdomen lerrugineux, le reste noir. — Long. 10-11 mill. — Kur- PACRÉES ERA ENIS PR aniee ace eee MITA QUOTE — Scutellum plan, lamelliforme, bidenté en arrière, métano- tum concave postérieurement, ses bords latéraux com- primés et dilatés en dent obtuse:; abdomen ferrugineux en entier. — Long. 16 mill. — Asie... ... 31. laminata n. sp. 8. Corps noir, abdomen sessile, entièrement recouvert, sauf le premier segment, d’une épaisse pubescence d’un Les Mutillides du Muséum de Paris. 79 jaune d’or. — Long. 45 mill, — Mexique. 41. dasygastra n. sp. — Corps non entièrement noir, abdomen pétiolé...,,..... 9 } — . Tête et thorax noirs, en partie revêtus de pubescence d’un doré soyeux ; abdomen noir, avecle second segment d’un jaune orangé, muni à son sommet d’une bande noire, troisième segment entièrement noir, segments 4-6 noirs, revêtus de pubescence d'un fauve doré. — Long. 17 mill. — Costa-Rica LT SES seine LUDO UGS, SM Tête et thorax non revêtus de pubescence soyeuse: taille moins grande ts... 10. Tôte, thorax et premier segment abdominal noirs, seg- ments 2-6 rouges, densément couverts d’une longue pi- losité d’un rouge écarlate. — Long. 7-8 mil. — Mexi- QUE de me ee CR OSRAMERE »8. ruliliventris n. Sp. DetCret LRO IP ETPINEUX. QE To Re RE . Tête non rétrécie derrière les yeux; abdomen en majeure partie noir, luisant, cilié de longs poils blanchâtres. — Long. 42 mil. — Chili 11 SR LAS Sa . 6%, testaceipes n, sp. Tête très rétrécie derrière les veux ; abdomen en majeure partie d'un noir brun, mat, densément revêtu d’une pu- bescence grisâtre. — Long. 10 mill. — Chili... 65. {ynx n. sp. La Chrysis shanghaiïensis Sm. (Avec la planche 1) Par RoBerr DU BUYSSON. MM. l'abbé J. de Joannis (Bull. Soc. ent. Fr., 1896, p. 147) et J. Gri- bodo (loc. cit., p. 479), ont signalé que d’un certain nombre de cocons d’un petit Lépidoptère (Monema flavescens WIKk.), envoyés par le R. P. Gaudissart, du Tché-li (Chine), sont sorties des Chrysis shanghaiensis Sm. Ce fait de parasitisme direct était absolument nouveau, et laissait supposer chez cette espèce des mœurs particulières. L'année der- nière, M. l'abbé de Joannis a eu l’obligeance de m'envoyer un assez grand nombre de ces mêmes cocons, tous porteurs du petit trou indi- cateur, fait sans doute par les Chrysis mères pour pondre directement sur la chenille du Lépidoptère. Les éclosions ont commencé le 30 jan- vier pour continuer jusque dans la première semaine de mai. Les males sont sortis les premiers. Mais, sans doute gènées par le manque de chaleur, presque toutes ces jolies mouches se sont coupé les der- niers articles des antennes en faisant l'ouverture des cocons. La constatation d’une Chrysis Sortant d’un cocon de Lépidoptère où il ne reste plus que quelques débris de la chenille, donne à penser que la Chrysis Y à vécu tout au moins de la larve du papillon. Le petit trou du cocon qui porte les traces de coupures faites par des mandibules d'insecte permet de croire que c’est lorsque la chenille est dans son cocon que la Chrysis mère fait la susdite ouverture avee ses mandibules et par là, pouvantintroduire son oviscapte, dépose son œuf sur la chenille, préalablement anesthésiée partiellement peut-être. La chenille est du reste peu vivace, lourde et grasse, d’après ce que jai vu dans les cocons non attaqués par les Chrysis. La dissection m'a montré, chez la femelle de l'Hyménoptère en question, des glandes à venin très développées. Tout l'appareil une fois déroulé peut atteindre plus de quatre centimètres de long ! Ainsi qu'on peut le voir dans la planche 4, fig. 6, les glandes à venin sont au nombre de deux, me- surant de 2% à 32 mill. et demi de longueur, linéaires, ordinai- rement d'inégale longueur, garnies de grosses cellules hyalines à parois très minces: elles aboutissent l’une à côté de l’autre dans le réservoir à venin. Rarement elles se réunissent en un canal impair très aminei à sa base, mais qui vient déboucher toujours vers le tiers inférieur du réservoir. Ce dernier est grand, hyalin, grossièrement chagriné. PRO Pan NE JM SCA EU EE VA La Chrysis shanghaiensis. 81 mesure de 2? à 3 mill. et s’allonge insensiblement pour former le canal éjaculateur qui est long. de 4 à 6,75 mill. Le canal éjaculateur est nécessairement très long, puisqu'il lui faut suivre le mouvement des derniers segments abdominaux qui sont protractiles et servent d’oviscapte. C'est la première fois que je rencontre des glandes à venin chez les Chrysidides, en dehors de la sous-famille des Cleptides, et cette décou- verte est d’un réel intérêt. Car, bien que M. L. Bordas, dans plusieurs de ses mémoires, dise que chez tous les Hyménoptères il existe des glandes à venin, il n’en est pas moins vrai que ces organes manquent chez les Notozus Panzeri F., productus Dahlb. var. vulgatus Buyss., Ellampus auratus L., E. pusillus F., Holopyga gloriosa F., H. chloroi- dea Dahlb., H. fervida E., Hedychridium roseum Rossi, H. minutum Lep., Hedychrum lucidulum F., H. Gerstaeckeri Chevr., H. rutilans Dahlb., Chrysogona assümilis Dablb., Chrysis neglecta Shuck., C. austriaca F., C. hybrida Lep., C. coerulewpes F.,C. dichroa Dahlb., C.SaussureiChevr., C. succincta L., C. cyanea L., C. fulgida L., C. bidentata L., C. splen- didula Dahlb., C. comparata Lep., C. ignita L., C. scutellaris F. Sans doute, en principe, les Chrysis, comme presque tous les autres Hymé- noptères, devaient avoir des glandes à venin, mais celles-ci ont dû s’atrophier par suite de leur inutilité, du moment que les Chrysis ont pondu dans les cellules des Apides, Euménides et Sphégides, où la larve du nidifiant n’a pas besoin d'être anesthésiée pour devenir la proie de celle de la Chrysis. La C. shanghaiensis Sm. varie légèrement de couleur. Elle peut être d’une teinte uniforme verte où bleu-vert, ou bien le mésonotum, la base des segments abdominaux ou même l’abdomen presque en entier sont d’un beau bleu foncé. La taille varie entre 7,5 et 13 mill. La Îe- melle est décrite par Smith (Transact. ent. Soc. Lond., p. 460, n° 12, 1874) et le mâle par M. le D' A. Mocsary sous le nom de C. hymalaien- sis (Hor. Soc. Ent. Rossicae, XXII, p. 31, 1888) et d'une manière plus détaillée dans sa WMonogr. Chrysid. orb. terr. univ., en 1889. Dans ce dernier ouvrage, l’éminent naturaliste mentionne qu'il se pourrait que la C. shanghaiensis Sm. soit synonyme de la C. hymalaiensis. La C. crassicuta Mocs. © (Mon. Chrysid orb. terr. univ., p. 524, n° 643) est aussi la même espèce, Les exemplaires décrits sont de grosses femelles, auxquelles sont reliés les exemplaires les plus petits du type de Smith par tous les passages. C'est à la suite de léclosion que j'ai eue l'année dernière, grâce à M. j'abbé de Joannis, que j'ai pu m'assurer de cette synonymie. Chez les deux sexes, le fouet des antennes est aplati en dessous, et les articles plus larges que longs à partir du troisième ; Ann. Soc. Ent. Fr., LxvII, 1898. 6 MUR 82 R. Du BUYSsOx. la bouche est très petite et avancée en avant, le clypéus extrêmement court, la languette très courte également. Les mandibules sont étroites à la base et épaissies dans la moitié apicale. L'aire inférieure des mésopleures est creusée et fortement carénée tout autour, sans dent distincte ou avec une grosse dent obtuse, plus ou moins forte posté- rieurement, près du sillon transversal, parfois il en existe une autre peu sensible en dessous à l'extrémité de l'aire. Le couvercle génital du mâle est longuement triangulaire: les branches du forceps largement échancrées en dessous: les volsellas entières, arrondies : les tenettes aussi longues que les volsellas, longuement linéaires, aiguës: les cro- chets conjugués et en forme de lance. Je renvoie à la planche ci-jointe pour éviter une plus longue description. Jai complété également la description de Smith dans le Journal Bombay Natural History Society, vol. X, p. 475, n° 18, 1896. M. l'abbé de Joannis m'a communiqué aussi un couple G & de cette Chrysis, obtenu d’éclosion, par M. A. Fauvel, de Cherbourg (inspec- teur des Messageries maritimes), de cocons de Monema flavescens WIK... en 4882, à Han-Kéou (sur certaines cartes Han-Koou et en anglais Han- Kow), ville très importante sur le cours du Yang-tsé-Kiang, à 700 ou 800 kilom. de la côte, dans la province de Hou-pé. Cette localité est beaucoup plus centrale que Tehé-Ni. La C. shanghaiensis Sm. est assez répandue dans l'Asie méridio- nale. Je puis la signaler de Chine : Tché-li (R. P. Gaudissart, abbé de Joannis), Han-Kéou (A. Fauvel, de Cherbourg, abbé de Joannis), Shang- haï (Smith); du Haut-Tonkin (Petelhaz 1894, Muséum de Paris); de Siam (collection Sichel 1862, Muséum de Paris); des Indes orientales (H. de Saussure); des Indes anglaises : Mergul (ma collection), Calcutta (E.-C. Cotes); de Sumatra (Muséum de Vienne, teste Mocsary), de l'Hymalaya (collection Radoszkowskv). M. J. Gribodo nous l’a mentionnee de Java et de Gorontalo. EXPLICATION DE LA PLANCHE : (PI. 1.) 1. Crochets du & de la Chrysis shanghaiensis Sm. vus en dessus (grossissement 550 diam.). 2. Partie droite, vue en dessus, de l'appareil copulateur du même : a branche du forceps, b volsella, « tenette. 3. Couvercle génital du même. ©: La Chrysis shanghaiensis. 83 Mandibule gauche chez les deux sexes. Fouet des antennes. Appareil vénénifique de la ©: a glandes à venin, b réservoir à venin, € canal éjaculateur. Une partie du même, grossissement un peu plus fort : « glandes à venin réunies en un canal impair, b réservoir à venin, « canal éjaculateur. ; ( Le nid et la larve du Tripoxylonalbitarse F. (Avec les planches 2 et 3) Par RoBertr DU BUYSSON. Dans un envoi d'insectes de Mexique (état de Jalisco, environs de Guadalajara), fait au Muséum de Paris, par M. Léon Diguet, en 1897, ilse trouve deux nids de Tripoæylon albitarse F. fort bien conservés.Avant de les décrire, je dois rappeler que les Tripoxylon d'Europe font les cellules de leur nid dans les tiges creuses des plantes ou dans des galeries abandonnées de Coléoptères xylophages des arbres secs. Les cellules sont placées bout à bout, à la file les unes des autres; les provisions emmagasinées se composent d'Araignées, etles séparations des cellules sont faites de terre gâchée. Chez le T. albitarse K., il y a une bien plus grande habileté de la part du constructeur. Le nid est fait de toutes pièces en terre gâchée, les cellules sont placées par séries, bout à bout, chaque série lune à côté de l’autre, au nombre de 1 à 5, et de telle facon que les cellules sont disposées en quinconce. Il ÿ à une épaisseur uniforme, et, sur chaque série de cellules, les couches suc- cessives de mortier se laissent apercevoir extérieurement par de légères lignes surelevées en diagonales ou en forme de V. La planche 2 repré- sente un des deux nids, vu en dessus et en dessous. Pendant la tra- versée du Mexique en France plusieurs Triporylon G $ sont éclos. M. L. Diguet a eu le soin de nous envoyer dans l'alcool des co- cons avec les larves adultes, puis lapprovisionnement d’Araignées et enfin une jeune larve encore occupée à dévorer une des Araignées. Le second nid ne renferme que des cocons vides, et il montre les perforations faites par les Hyménoptères pour sortir de leur nid. Chacun a percé un trou juste au-dessus de son berceau, c’est pourquoi ces ouvertures se trouvent disposées en quinconce. M. Diguet m'a dit que ces nids étaient nombreux dans la localité où il les a récoltés et se trou- vaient appliqués contre une conduite d’eau. C'était en septembre, ce qui doit correspondre à la fin de la saison de la vie du Sphégide adulte. Les Araignées formant l’approvisionnement sont de deux espèces appartenant au gpnre Epeira. M. E. Simon n’a pu en déterminer avec certitude qu’une seule, VE. oaxacensis Keyserl., l'autre étant devenue à peu près méconnaissable. La jeune larve, comme ses congénères d'Europe, attaque les Arai- snées sur une des faces abdominales, à l'endroit où la mère a déposé , A M TE ee RU ee A. Pure RUE Nid et larve du Tripoxylon albitarse. 85 l'œuf. J'ai essayé, pl. 3, fig. 1, de représenter le groupe que lintelli- gent voyageur nous à envoyé. La larve adulte mesure 45 mill. de long, sur #4 mill. dans sa plus grande largeur; elle est blanche, oblongue, la partie antérieure pou- vant se fléchir fortement en avant à l’état de repos (ainsi que jai pu le constater également Chez les espèces européennes); quatorze segments, y compris la tête; 10 stigmates; mandibules flaves, courtes, larges, très épaisses, avec l'extrémité noire, largement tronquée, pl 5, fig. 2 et 3. Le cocon est brun, subeylindrique, arrondi aux deux bouts, à parois de consistance dure, cassante, fragile, mince, finement granuleuse. Une des extrémités est plus largement arrondie, à paroi beaucoup plus épaisse ; l’autre côté, qui est celui où se trouve la tête de la larve, porte des granulations agglomérées. L’insecte parfait est connu depuis longtemps. Il a été décrit pour la première fois par Fabricius en 180% (Systema Piezatorum, p. 180, n° 4), puis en 1845 par Lepeletier (Hist. nat. des Insectes. Hyymén., t. JT, p. 228, n° 1) et par Dahlbom (Hym. Europ. pr. borealia, 1. I, p. 286, et p. 509, n° 6). M. H. de Saussure l’a décrit également en 1867 (Reise d. Novara, Hymen., p. 76) et Cameron en 1889, dans la Biologia Centrali-Americana, Hymen., U, p. 40. Say l'avait nommé T. politus en 1837 (Boston’s Journal Nat. Hist., X, p. 373, n° 1). Les deux sexes sont décrits par les auteurs, mais on peut signaler quelques caractères particuliers. Chez la femelle, le elypéus est un peu relevé, caréné sur presque toute sa longueur (pl. 3, fig. 8), l'extrémité tronquée avee une légère épaisseur dans la troncature; le dernier ar- ticle antennaire normal, subégal au précédent: le 1° segment ventral inerme; le 6° segment dorsal de l'abdomen comprimé latéralement. Chez le mâle, le elypéus porte en son milieu une longue lamelle arquée, carénée dans toute sa longueur, puis tronquée à l'extrémité ; en dessous de cette lamelle, le elypéus est plan, transversal, entier, chaque côté muni de deux dents, la 4r° aiguë, la 2 tronquée ou largement obtuse (pl. 3, fig. 5 et 6); le dernier article antennaire subégal aux quatre précédents réunis (pl. 3, fig. 7); le 1 segment ventral a une forte épine recourbée en arrière, finement aiguë, plane du côté du ventre, carénée de l’autre côté (pl. 3, fig. 9). Le Muséum de Paris possède le T. albitarse F. G ®, dans la collection Sichel, du Mexique : Oaxaca (Salle): des États-Unis : Tennessee; et du Brésil : Seara. 86 R. pu Buyssox. — Nid et larve du Tripoxylon albitarse. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. Fig. EXPLICATION DES PLANCHES. P1.72. . Nid du Tripoxylon albitarse F., vu en dessus. À gauche une cellule restée inachevée. Le même. vu en dessous. PL: 3: . Jeune larve du Tripoxylon albitarse F. la tête plongée dans l'abdomen de l’Araignée, Epeira oaxacensis. L’Araignée est vue presque de profil, les pattes relevées et à moitié figurées seu- lement. Tête, vue de face, de la larve adulte. Larve adulte vue de profil. Le cocon. 5. Clypéus du G, vu de face. Le mème vu de profil. Extrémité de Pantenne du Clypéus de la ©, vu de face. Premier segment abdominal du &, vu de protil. Sur la régénération chez les Phasmides Par EpMoxb BORDAGE. Dans trois communications présentées à l'Académie des Sciences (D), j'ai décrit les phénomènes d'autotomie que lon peut observer chez deux Phasmides des iles Mascareignes {Wonandroptera inuncans Serv. et Ra- phiderus scabrosus Serv.). Jai, de plus, étudié le processus de régénéra- tion, quand lautotomie est provoquée sur les larves de ces insectes. Aujourd'hui, mon intention serait d'exposer les résultats que jai ob- tenus en opérant des sections artificielles en différents points des membres. Mes observations ont porté sur des larves et des nymphes des deux espèces précédemment nommées. I. Hanche et trochanter. — 1es sections pratiquées dans la ré- gion comprise entre le point d'attache du membre sur le thorax et le sillon où se produit normalement lautotomie, amènent toujours la mort par hémorragie, La région en question comprend la hanche et le tro- chanter. IT, Fémur. — Les sections pratiquées dans le fémur sont, le plus souvent, suivies d'autotomie. Si cette dernière ne se produit pas im- médiatement, et si hémorragie provoquée n’est pas mortelle, le moi- gnon attend la plus prochaine mue pour se détacher au niveau du sil- lon de soudure du fémur et du trochanter. Dans ce cas, la régénération s'accomplit absolument comme s'il y avait eu autotomie immédiate après la mutilation. Quelquelois, les Phasmides ne parviennent pas à se débarrasser des membres mutilés, ce qui les empêche d'abandonner la dépouille chitineuse de leur corps et entraine la mort. En résumé, il est donc impossible d'obtenir des régénérations en des points quel- conques du fémur. III. Tibia. — Lorsque les sections ont été pratiquées en des points appartenant à la région formée par les deux tiers supérieurs du tibia, les choses se passent absolument comme pour le cas précédent; mais, dans le cas où les sections sont opérées dans le tiers inférieur du Gbia, il est bien rare qu'il y ait autotomie immédiate. Lorsque ce (1) Séances du 25 janvier, du 15 février et du 28 juin 1897. 108, EN AT ES AU dt: VOTRE SR MN LS CU 88 E. BORDAGE. qui reste du membre demeure en place, il se produit alors un travail de régénération. Voici quel en est le processus. La surface de section du tibia présente bientôt un bourgeon qui pro- duit immédiatement des articles tarsiens, sans compléter ce qui manque du tibia primitif. Le nombre de ces articles tarsiens varie de À à 4: ce dernier chiffre étant rarement atteint. L'article dont on aperçoit l'ébauche en premier lieu est celui qui correspond au cinquième article d’un tarse pentamère. On voit sa forme spéciale se dessiner avec des rudi- ments de la pelotte et des crochets terminaux. Si la section à été pra- tiquée vers le haut du dernier tiers du tibia, cet article — avec pelotte et crochets — sera le seul que donnera la régénération, et ilsera quelque- lois très rudimentaire et à peine reconnaissable. Ensuite, au fur et à mesure que les sections seront pratiquées — sur différents spécimens — de plus en plus près de lextrémité inférieure du tibia, on le verra augmenter de taille et de perfection, puis être accompagné ensuite d’un ou de 2 articles, plus ou moins distincts d’abord, mais le devenant lorsque les sections sont pratiqués le plus près possible de lextrémité inférieure du tibia. Dans le cas où les sections sont faites suivant la ligne de séparation du tibia et du tarse, la régénération donne le plus souvent trois articles tarsiens dont les dimensions respectives offrent entre elles des rapports assez constants. Toutelois, sur quelques spéci- mens, j'ai pu obtenir quatre articles tarsiens, parfois bien distincts, et dont les longueurs présentaient entre elles des rapports assez compa- rables à ceux que l’on peut constater pour les articles du tarse tétra- mère formé après autotomie. IV. Tarse. — Nous arrivons maintenant à l'étude des régénérations après sections pratiquées dans le tarse lui-même. A. 1% article tarsien. — Si la section pratiquée sur cet article est située très près de la ligne de séparation du tibia et du tarse, la régé- nération ne donne qu'un article très rudimentaire et qui correspond au 9° article du membre normal. Puis, au fur et à mesure que les sec- tions se rapprochent de l'extrémité inférieure du 4° article du tarse, la régénération donne des articles de plus en plus distincts les uns des autres et dont le nombre va en croissant de À à 3. De sorte que, en comptant Particle plus ou moins incomplet demeuré en place, lOrthop- tère possède un tarse de 2, de 3 ou de 4 articles. Quand elle est pra- tiquée à la limite du 4% et du 2 articles tarsiens, — ou le plus près possible de celte limite, — la section est suivie d’une régénération qui donne quelquefois 3 articles bien nets et rappelant sensiblement, par leurs dimensions relatives, le tarse tétramère régénéré après autoto- Régénération chez les Phasmides. 89 mie (en tenant compte, bien entendu, de l’article demeuré en place). B. ® article tarsien. — Les choses se passent comme pour le premier article. Le nombre maximum des segments reproduits n’a ja- mais été supérieur à deux, pour les spécimens que j'ai étudiés; ce qui, joint aux deux articles demeurés en place, — lun intact, l'autre plus ou moins incomplet, — représentait, dans certains cas, un tarse tétra- mère plus ou moins parfait. C. 3° article tarsien. — Assez souvent, au moment où la section est pratiquée, il y à contraction des fibres régénératrices qui remontent jusqu'à l’intérieur du deuxième ou du premier article ; la régénération ne saurait alors avoir Heu. Mais, dans d’autres cas, ces fibres restent en place et reproduisent un article terminal plus ou moins rudimentaire, avec pelote et crochets. Sur une femelle de Monandroptera inuncans, la section à été suivie de la régénération de 2 articles : Particle terminal et le très petit article qui le précède normalement et est, pour ainsi dire, sculpté dans sa substance. Si la séparation de ces deux articles avait été tout à fait complète, l'insecte aurait eu, après régénération, un tarse pentamere se rapprochant beaucoup du tarse normal, par la proportion de ses segments. D. 4 et 5° articles tarsiens. — Les sections pratiquées dans ces articles ne sont jamais suivies de régénération, par suite de la contrac- tion des quelques fibres musculaires qui remontent dans les articles précédents. On voit done que, somme toute, les régénérations non consécutives à l’autotomie ne peuvent donner autre chose que des articles tarsiens au nombre de À à 4. A la suite de sections obliques surtout, ces articles sont quelquefois incomplètement séparés les uns des autres; mais je dois ajouter que, dans ce cas, il y à beaucoup de chances pour que le membre défectueux se sépare du corps, à l'endroit où se produit nor- malement l’autotomie, lors de la prochaine mue. La régénération té- tramérique peut se produire ensuite. En ce qui concerne l’ensemble du membre, la loi de corrélation de croissance — celle qui établit l'accord nécessaire entre les parties du corps dans le type spécifique — n’est pas toujours observée dans ces régénérations, puisque le bourgeon régénérateur, qui se forme après Ja mulilation, ne complète jamais le segment dans lequel la section à été opérée, et cela aussi bien pour le tiers inférieur du tibia que pour les articles du tarse. La loi de corrélation est cependant observée jusqu'à un certain point en ce qui concerne les dimensions relatives des articles tarsiens. 90 E. BorpAGe. puisque le nombre et la longueur des articles régénérés seront en quelque sorte déterminés par la longueur de ce qui restera de Particle mutilé. Quoi qu'il en soit, un tarse ainsi régénéré, ne compteraitil que trois articles, peut déjà rendre de réels services à l’insecte, si ces ar- ticles sont bien distincts les uns des autres, ce qui n'arrive pas tou- jours. Au point de vue du résultat définitil, le processus de régénération après autotomie est done de beaucoup supérieur, puisqu'il donne non seulement un tarse tétramère, — dont les articles offrent autant de ré- gularité dans leurs dimensions qu'en montrent entre eux les articles du tarse pentamère normal, — mais aussi un tibia etun fémur dont les longueurs respectives forment avec celle du tarse des rapports sensi- blement constants. En ce qui concerne la facon dont s'opère chaque mode de croissance, il y à aussi de curieuses différences. A — Dans la régénération consécutive à une mutilation, ou section artificielle, les parties régénérées croissent d’une facon rectiligne dans le prolongement des articles précédents. L'hypoderme des parties régénérées reste dépourvu de couche cuticulaire où chitineuse pen- dant tout le temps de la croissance ; de sorte que cette dernière a lieu d’une facon continue et peut même se prolonger après la dernière mue, celle qui transforme la nymphe en insecte parlait. L'article terminal est celui qui se montre le premier et qui arrive le plus tôt à son com- plet développement. Sa pelotte et ses deux crochets apparaissent de bonne heure, ce qui est évidemment précieux pour Pinsecte. C'est le premier article — celui qui est directement implanté sur la surface de section — qui arrivera ensuite le plus vite à complet développement. Puis vient le 3°, lorsque le tarse doit être trimère, et enfin, dans le cas de tétramère, le 4° article qui est sculpté, pour ainsi dire, dans l'extrémité proximale de Particle terminal. 3 — Dans la régénération après autotomie, le rudiment du membre futur est d’abord complètement enveloppé dans une sorte de sac ou de petite poche, et est obligé, par suite, de eroitre en spirale. Cette poche protège beaucouples parties en voie de régénération, molles et fragiles. A la plus prochaine mue, cette enveloppe protectrice disparaîtra, en- trainée avec la dépouille du corps entier. Malgré cela le jeune membre conservera encore sa disposition spiralée jusqu'au moment où se pro- duira la mue suivante, et quelquefois même celle qui ne viendra qu'en troisième lieu. Pendant tout ce temps, la partie en voie de régéné- ration reste dépourvue de couche chitineuse et pousse avec une rapi- Régeneration chez les Phasmides. 91 dité remarquable, de beaucoup supérieure à la vitesse de croissance normale des membres non mutilés (4). Puis, après la mue qui le rend rectiligne, le jeune membre se chitinise rapidement et est désormais soumis aux lois de cette croissance normale. Le rudiment de membre enfermé dans la poche protectrice est cons- titué tout d'abord par une sorte de moignon qui se divise bientôt en trois régions correspondant au fémur, au tibia et au tarse. Ces trois segments, d'abord absolument semblables, se perfectionnent ensuite peu à peu. Celui qui représente le tarse et qui formait, au début, un troncon unique, se segmente bientôt en quatre articles qui se déve- loppent à peu près simultanément (le 3° article est cependant légère- ment en retard sur les autres et est sculpté, pourrait-on dire, dans la substance du 4°). De toute facon, lorsque le jeune membre, de spiralé qu'il était, est devenu rectiligne, les quatre articles du tarse sont par- faitement développés, et ce membre est, par suite, apte à rendre des services immédiats à linsecte. Les sections artificielles pratiquées sur des membres à tarse tétramère (tétramérie consécutive à lautotomie), ne m'ont rien donné de particulier, au point de vue de la régénération. En terminant, je citerai le fait suivant qui mérite d’être signalé. J'avais opéré une section tout à fait à l'extrémité inférieure du tibia d’une très jeune larve de Raphiderus scabrosus G. La régénération produisit un tarse trimère à articles bien nets. Puis, lorsque ce membre fut suffisamment développé, j'en provoquai l’autotomie. A la suite d’une seconde régénération, lOrthoptère possédait un membre à tarse tétramère. C’est donc là un exemple de pentamérie suivie de trimeérie, puis de {étramérie. (1) E. Borpace, Comptes rendus de l'Académie des Sciences, séance du 28 juin 1897. SAME Matériaux pour une revision des espèces africaines du genre Xylocopa Latr. Par J. VACHAL. 1. Xylocopa (Xyl1.) Sicheli © n. sp. Nigra, nigro-pilosa; mandibulis sublus dente longissimo, valido, fal- calo armatis. Article 3 des antennes plus long que 445; l'espace entre les antennes est en forme de toit avec un fin sillon partant de la fossette de l’ocelle inférieur et dépassant peu le niveau des antennes. Chaperon ayant son bord inférieur largement lisse avec une ligne médiane longitudinale lisse, quelquefois un peu saillante. Miroir du mésonotum très petit, entouré d’une ponctuation éparse ; scutellum lisse au milieu de la base, la ponctuation du bout sensible- ment égale à celle du métanotum (postscutellum) ; espace cordiforme bien déterminé, assez grand, lisse, la région postérieure du segment médiaire à ponctuation plus serrée que celle du métanotum. Ailes brunâtres à reflet purpurin: 2° cellule cubitale bien plus longue que la 4'e le long de la nervure cubitale, mais très courte sur la ner- vure radiale, presque triangulaire. Patella simulant une fossette allongée, plus ou moins lisse, à cheval sur la ligne médiane transversale du tibia 3, à bords plus relevés vers le bout. Abdomen assez densément ponctué, le milieu du bord apical lisse et de plus en plus largement jusqu'au segment 5 inelus. Long. 18-19 mill. ; aile 15-16 mill. 2 © de Cafrerie dans la collection Sichel. La corne bizarre qui arme les mandibules au nulieu de leur bord externe (inférieur) parait destinée à curer la moelle des plantes fistu- leuses ou quasi herbacées. 2. Xylocopa (Xy1.) colura & n. Sp. Nigra, fere undique fulvo-hispida, in mesonoto piles nigris raris in- lermirtis, in dorso segmentorum 3, 4, > et serti basi nigro breviter pi- losa, sexti apice et septimo pilorum rufidorum longiorum bifasciculatis. Undique modice punctata. La face est large, presque carrée, les tempes très peu épaisses, Pin- Xylocopa africaines. 93 tervalle entre les antennes en faite de toit, ce faite avec un fin sillon partant de la fossette où git l’ocelle inférieur, le chaperon avec une ligne médiane lisse. L'article 3 des antennes à peine plus long que 4 + 5. Mésonotum sans miroir; espace cordiforme réduit à une lamelle occupant lextrême base d’un profond sillon. L'aile un peu cuivreuse, à léger. reflet purpurin; la cellule cubitale 2 aussi longue que 4 sur la nervure radiale, presque triangulaire. Cuisse 3 un peu renflée, son arête inférieure dépassant le trochanter par son angle basal. Segment 7 fortement échancré bidenté. Long. 46 mill. : aile 44-45 mill. 1 G de Cafrerie dans la collection Sichel. Pourrait être le G de Xyl. Sicheli. Rappelle par sa vestiture le G de Xyl. cantabrica Lep. 3. Xylocopa (Xy1.) Taschenbergi non. nov. Taschenberg à décrit (Zeitschrift für die Gesammten Naturwissen- schaften, Dritte Folge, Band IV, 1879, Berlin), sous le nom de Xyl. hot- tentota Smith, les deux sexes d’une espèce qui n’est pas la vraie X. hottentota et pour laquelle je propose le nom de Taschenbergi. 1 © d'Afrique, don de Reiche, existe au Muséum de Paris. La description de Taschenberg est très bonne, comme toutes ses des- criptions, mais incomplète en ce point que la © que j'ai sous les yeux à un espace Cordiforme grand, très distinct et lisse, comme du reste Xyl. hottentola vraie. Cette dernière diffère à première vue par sa taille beaucoup plus petite. 4. Xylocopa (Xy1. subjuncta © n. sp. Nigra, nigro-pilosa; lucida, abdominis basi parce chalybeo micante. Antennarum articulus 3 fere aequans 4 + 5 + 6. Sub ocellos superos utrinque carinula lucida, parug elevala, superne concava, inferne con- veæa, extus obsoleta. Patella longa, apicem versus intercallo sat lato, lucido, granulato. Noire, à poils noirs, brillante, base de l'abdomen avec un vague reflet bleu d'acier. Tête densément ponctuée; chaperon plat, lisse au bord antérieur, écu nasal sur le même plan, mal séparé par une fine suture peu visible ce PET ET CT TS 9% J. VACHAL. où la ponctuation est plus grosse. Carène frontale allant de la fossette de l’ocelle inférieur jusque vis-à-vis l'insertion des antennes où elle cesse brusquement, sa partie supérieure sans sillon, sa partie inférieure fine- ment canaliculée. Tempes à ponctuation plus forte mais moins dense que sur le vertex. Un petit miroir obliquement placé derrière chaque ocelle pair, ayant un point enfoncé au milieu. Trois carinules longitudinales sur le labre. Miroir du mésonotum petit, séparé du scutellum par une ligne de points. Base du scutellum imponctuée ; métanotum (postscutellum) à ponc- tuation moins grosse et plus dense: face postérieure du segment mé- diaire sans espace cordiforme, un peu moins densément ponctuée que l’écusson. Ailes noires à reflet violet; cellule cubitale 2 plus longue que 1 sur la nervure cubitale. Rotule composée en arrière d’une ligne finement crénelée jusqu'au bout du tiers moyen du tibia, se rejoignant par une lamelle brillante, oblique, un peu sinuée à la ligne antérieure fine lisse qui avant d'arriver à la base se transforme en une rangée de petits tubercules irréguliers de moins en moins distincts. Abdomen long, aplati: le dos du segment À éparsément pointillé ; la ponctuation devenant plus grosse et plus dense en allant vers l'anus, celle du segment 6 moins grosse mais plus dense que celle de 5. Seg- ment 6 à poils noirs. Long. 23 mill. ; aile 18 mill. 1 © recueillie par M. Bottego à Damatagoi a Lugh, Afrique orientale, obligeamment communiquée par M. le D' Magretti, à qui je dois des remerciements pour son bienveillant concours. Cette espèce pourrait être X. frontalis Reiche et Fairm. dont le nom est à changer comme ayant été auparavant donné à une espèce améri- caine ; mais elle n’est pas À. carinata Smith, quoique ce dernier auteur assimile cette dernière à frontalis. 5. Xylocopa (Xy1.) Io © n. sp.? Nigra, punctata, nigro-pilosa. Articulus 3 antennarum fere aequans 4 + 5 + 6. Sub ocellum superum utrinque carina transversa, extus angulata, inde caput bicorne. Cette espèce diffère de Xyl. subjuncta par sa taille plus petite, son corps plus terne, ses tempes presque aussi densément ponctuées que le Xylocopa africaines. 95 vertex, ses carinules transversales plus accentuées etangulées, absence du point enfoncé derrière chaque ocelle, la base du scutellum éparsé- ment ponctuée, l'abdomen plus fortement ponctué, un espace cordiforme lisse bien déterminé, d’un noir france, la rotule terminée en pied de biche. Long. 48 mill.: aile 45 mill. 3 © dans la collection Sichel : deux du lae N'gami, provenant de Cas- temeau, l'autre, à carinules obsolètes, de Port Natal, provenant de Le- fèvre. OBs. — La carène frontale peut varier de saillie au bout suivant les exemplaires. Est peut-être carinata Sin. 6. Xylocopa (Xyl.) maculosa © n. Sp. ? Nigra, punctata, nigro-pilosa. Seygmentorum 4 el 5 basis utrinque ma- cula pubescente, pallescente, oblique visa conspicua. L'article 3 des antennes presque plus long que 4 -L 5 + 6. Région ocellaire sans autre distinction qu'un bouquet de poils dressés plus long entre les trois ocelles. La carène frontale s'élève graduelle- ment de l’ocelle inférieur jusqu’au niveau des antennes où elle est su- bitement arrêtée. Le bord apical du chaperon très lisse, le bord infé- rieur de l’écu nasal aussi mais moins largement. Labre à 3 saillies longitudinales, mandibules bidentées. Le miroir est petit, séparé du scutellum par au moins quatre rangées de points; le scutellum en boudin en arrière surplombant presque le métanotum. Ailes obscurcies à reflet purpurin. Patella allant jusqu'aux deux tiers du tibia, terminée en pied de biche. La macule de pubescence très courte de chaque côté de la base des segments # et 5 (et peut-être 3) n’est visible que sous un jour oblique, el doit être cherchée pour être vue. Long. 18-19 mill. ; aile 43-15 mill. » © de Cafrerie dans la collection Sichel. Il semble résulter d’une note sur l'étiquette d’un des exemplaires que cette espece serait X, amethystina Lep. nec Fabr. Comme il est plus que probable que l’espèce déerite par Lepeletier n'est pas la même que celle de linde à laquelle les auteurs ont con- servé le nom d’amethystina, et que d’ailleurs le problème est actuelle- 96 JT. VACHAL. ment et restera peut-être insoluble, il n’y pas lieu de s'arrêter à cette indication. 7. Xylocopa (Xy1.) ditypa © n. sp. Nigra, punctata, nigro-pilosa. Articulus antennarum 3 paulo longior quan 4 + 5; articulo 2 rufescente. Suturae laterales clypei elevatae ; clhypeus linea lata longitudinali laevi, lucida. Post singulos ocellos su- peros impressio profunda nec lata. Abdominis segmenta 3, 4, 5 dorsalia el ventralin linea media angusta, laevi, fere carinata. Tempes à ponctuation grosse mais éparse, les intervalles polis, bril- lants. Miroir du mésonotum contigu au scutellum dont la base imponc- tuée est faiblement angulée vers le mésonotum. Métanotum (postscutel- lum) vertical, sans ponctuation au milieu, espace cordiforme imponctué, un peu plus large que long, traversé par un sillon vertical médian ; ces deux parties presque opaques. Les aies enfumées à reflet violacé, la cellule cubitale 2 plus longue sur la nervure cubitale que £. La rotule parait devoir être plus large vers la base et se rétrécir graduellement vers le bout qui atteint à peine l'extrémité du 2° tiers; son bout est oblique, un peu sinué, peu saillant et lisse. Le bord des segments ventraux 3, 4 et 5 est testacé, Son milieu un peu prolongé en petit angle comme par la poussée de la carinule. Long. 18-19 mill.; aile 16 mill. 1 © dans la collection du Muséum de Paris, étiquetée d'Afrique avec doute. 8. Xylocopa (Xyi.) Bouyssoui © G n. sp. ® Nigra, funiculo subtus ferrugineo, nigro vel brunneo-pilosa, late- ribus abdominis albido fimbriatis. L'article 3 des antennes aussi long que les trois suivants réunis. Tempes aussi densément ponetuées que le vertex. Ocelles en triangle peu marqué, séparés de limpair par moins d’un diamètre. Carène allant de l’ocelle aux antennes, canaliculée, pas très saillante. Suture entre l’éeu nasal et le chaperon (tous deux également ponetués) peu visible ; le bord apical du chaperon étroitement lisse, avec un soupçon de carène longitudinale au-dessus. Labre avec trois carènes dont la médiane comme coupée. Miroir du mésonotum petit, séparé du scutellum par deux ou trois lignes de points ; scutellum un peu renflé en arrière. Espace cordilorme obsolète, petit, lisse avec un fin sillon médian se prolongeant sur le <Ù a MS ES Le 5, Abe xp VRP Xylocopa africaines. 97 segment médiaire; la face postérieure de celui-ci à ponctuation très éparse. Ailes noires à reflet violacé. Rotule ayant son bout tronqué très peu obliquement, un peu relevé, environ au bout des deux tiers du tibia. S Niger, facie sub antennas flavido-tincta, funiculo subtus ferrugineo. Facies nigro, vertex, tempora, thorax, abdominis segmenta ventralix, et dorsalia 1-2, latera dorsalium 2-6 fulvido-griseo, segmenta dorsalia 3-7 nigro-pilosa. Pedes nigro, fulvido rufoque variegati. Les ailes cuivré-doré, le bout avec un reflet purpurin. Le bord du chaperon noir. Le labre avec’ un large tuberceule trian- gulaire lisse à sa base. La patte antérieure à quelques poils pàles mêlés aux noirs sur la face externe du tibia, quelques poils pàles sur la base du prototarse; sur la patte médiane la tendance au pâle s’accentue, il y a sur la face ex- terne du tibia une petite ligne de poils roussätres; cette ligne rousse s’accentue sur la crête du tibia 3 et le prototarse 3 a des poils roux en dessous. Cuisse postérieure un peu renflée, sa carène inférieure formant au milieu un angle qui diminue tout d’un coup vers la base près de la- quelle se détache en dessous un tubercule conique. Long. 48-19 mill. ; aile 45-16 mil. 1 9et 1 de Lambarène sur lOgowé, capturés en septembre 1897 par M. J. n Pa ingénieur agronome, qui à eu la bonté de s’inté- resser pour moi aux Hyménoptères, et à qui je suis heureux de dédier cette Xylocopa en témoignage de sincère gratitude. Le G de cette espèce est très voisin de X. flavilabris Smith (Mon., 1875), mais il en diffère, si la description de Smith est bonne, par sa taille plus grande, son abdomen à pelage plus pâle et ses tarses pos- térieurs ornés en dessus de poils noirs. 9, Xylocopa (Xy1.) Gaullei GS n. sp. Nigra, facie juxta oculos usque ad verticem et labro eburneis ; capite, thorace, abdominis segmento primo et lateribus fulvo, abdominis dorso (segmento 1° excepto) et apice nigro, pedibus marima parte aureo- fulvo-pilosis. Femora postica incrassata, basi tuberculata. L'article 3 de l'antenne est aussi long ou presque aussi long que les trois suivants réunis. L'ivoire de la face remonte le long des orbites jusqu'au vertex. Anu. Soc. Ent. Fr., LXVII, 1898. 7 4 PE PRE PE SR Qu ET QE 0 CN A EURE ER FORTE D = ÿ de . < h. 98 TJ: VACHAL:. Ailes hyalines à reflet doré dans la partie basale et purpurin au bout au delà des cellules. La cuisse postérieure est grosse, sa carène inférieure angulée au milieu, avec un petit tubercule près de la base; la moitié basale de la face antérieure (qui chez les Xylocopa se trouve inférieure à cause de la direction de la hanche) est creusée d’une dépression large et peu profonde en grande partie lisse, le reste de la cuisse étant ponctué, Long. 15 mill.; aile 43 mill. 1 G d’Abyssinie communiqué par mon excellent collègue M. de Gaulle dont l’obligeance est inépuisable. Diffère d'albifrons Lep. par son labre blanc et les 4 tibias posté- rieurs velus de roux. 10, — Xylocopa (Koptorthosoma) Cloti GS n. sp. Tegumentum nigro testaceoque variegatum. Rufo pilosa. Coxa et tro- chanter pedis antici longe producti, mucronati ut in Xyl. praeusta Smith. Ce G reproduit en petit le G de Xyl. nigrita Fabr., mais il a la hanche de la première paire lancéolée projetant sa lance aussi loin que le mu- cron du trochanter. Sont noirs : les mandibules (la base excepté), le dessus du funieule, l'arrière du thorax, la base du trochanter et de la cuisse antérieurs, les deux tiers de la cuisse médiane avec le trochanter et la hanche, la cuisse postérieure avec le trochanter et la hanche, le dos de la base de l'abdomen. Les ailes sont d’un hyalin doré. Les deux derniers segments dorsaux recouverts d’une longue bourre rousse. L'onychium de la première paire est atténué graduellement vers la base (à côtés parallèles chez praeusta):le dernier segment ventral n’est pas caréné (comme il l'est chez X. praeusta). Long. 20 mill.; aile 148 mill. 1 & de Haute-Égypte, donné au Muséum de Paris par Clot Bey en 1850. Je suppose que cet exemplaire est de Nubie, et, malgré la distance des lieux d’origine, je pense que c’est le G de Xyl. albifimbria ci-après. Les deux sexes ont le plus grand rapport avec les deux sexes de Xyl. nigrila Fabr. (le G Xyl. conjuncta Sm.) (1) /* (1) Pendant l'impression du présent mémoire, j'ai trouvé la ® de X. Cloti; en voici la description : Xylocopa africaines. 99 11. Xylocopa (Koptorthosoma) albifimbria © n. Sp. Nigra, nigro pilosa, sed fimbria lateralia abdominis et pilis faciei ex- ternae libiae anticae niveis. Le funicule est rougeitre en dessous; Particle 3 de l'antenne aussi long ou presque aussi long que les trois suivants réunis. Le labre ne parait avoir qu'un tubereule médiocre. Il n°y à pas de carène frontale distinete au-dessous du V formé par les bourrelets de la fossette de l’ocelle impair ; le chaperon à son bord apical, ses sutures latérales et une ligne médiane étroite, lisses. Le miroir du mésonotum atteint le scutellum, celui-ci, sauf une ligne médiane lisse, est assez densément ponctué et de plus en plus densé- ment en allant vers les côtés. Les ailes sont noires à reflet vert ou vert purpurin; la cellule cu- bitale 2 pas plus longue que 1. La rotule, qui ne dépasse guère le milieu du tibia, est formée par une ligne élevée naissant assez loin de la base du tibia, d’abord longitu- dinale puis devenant oblique, et au bout de la ligne oblique émettant un petit rameau longitudinal qui remonte vers la base du tibia. Long. 21-25 mill.; aile 20-21 mill. 2 © de San-Benito, rapportées par Guiral, en 1885, au Muséum de Paris ; 3 © de Lambarène, sur le fleuve Ogowé, prises en octobre 1897 par M. l'ingénieur Bouyssou. Long. 25-26 mill.; aile 26 mill. Sont blancs : les poils de la face, des mésopleures (bruns sur le mésoster- num), les cils postérieurs du tibia 1 et de l'extrême base du prototarse 1, la frange latérale de l'abdomen. Sont noirs, même près de la frange, les petits poils raides et couchés du dos de l'abdomen. Se place par la taille et l'étendue de la villosité blanche entre X. nigrita Fabr. et X. albifimbria Vach. 2 ® de Natal, Coll. Sichel. Description de deux Diptères fucivores recueillis aux Petites-Dalles (Seine-infér.) Par L’ABBÉ J.-J. KIEFFER. Homalomyia fucivorax n. Sp. Larve. — La larve de ce Diptère abonde sur la plage des Petites- Dalles. On la trouve sous les varechs qui ont été rejetés par la mer et qui demeurent entassés sur le rivage où ils se décomposent lente- ment. Comme il n'existe jusqu’à présent aucune description détaillée ou exacte d’une larve de ce genre, je vais essayer de décrire celle que j'ai observée. Corps allongé et déprimé, trois fois aussi long que large, rétréei an- térieurement, long de 5,5 mill. et d’une couleur blanc sale. Il se compose de treize segments, dont le premier représente la tête et le cou, les 2e, 3° et 4° le thorax, les huit suivants l'abdomen, et le der- nier le segment anal. Le premier segment est à peu près lisse. On n'x trouve pas trace d'antennes. Le second (premier thoracique) est recou- xert, sur le dessus, de grandes verrues planes et chitineuses, et sur le dessous, dans sa moitié antérieure, de verrues semblables, tandis que sa moitié postérieure est pourvue de verrues plus petites. Tous les autres segments sont recouverts, sur le dessus, de verrues hémisphé- riques, petites et éparses, sur le dessous, à la moitié antérieure, de courtes verrues spiniformes, et, dans la moitié postérieure, de verrues planes et circulaires. Ce qui rend cette larve remarquable, ce sont les six papilles dorsales et les quatre papilles latérales, changées ici en des appendices flagelliformes (1). Depuis le premier segment thoracique jusqu'au segment anal inclusivement, ces appendices dorsaux forment (1) C'est à ce genre qu'il faut rapporter la larve, auteur de la myaze intes- tinale, dont M. le docteur Blanchard a donné récemment la description (Ann. Soc. ent. Fr., 1896, p. 669, pl. XIX, fig. 1-2). M. Blanchard n'indique que quatre appendices sur les segments. Les différents auteurs qui ont traité des larves d'Homalomyia ne signalent de même que quatre ou six appendices sur chaque segment. Je suis convaincu que, dans tous ces cas, le nombre des appendices est le même, à savoir, six sur le dessus et deux de chaque côté. La larve de H. scalaris F., qui vit dans les lieux d'aisances, et en sort au moment de la métamorphose, a les appendices rameux et disposés aussi par dix. ‘ Description de deur Diptères. 101 une rangée transversale de six sur chaque segment; ils sont recou- verts de verrues en forme d'’écailles et s’amincissent à leur extrémité. Les deux extérieurs, qui sont les plus longs, atteignent environ la longueur d’un segment abdominal ou la dépassent distinctement, ce qui est le cas pour ceux des derniers segments. Les deux appendices dorsaux internes atteignent la moitié, puis les trois quarts de la lon- gueur des externes; enfin les deux intermédiaires sont très courts, deux fois aussi longs que larges, comprimés, lamelliformes, munis d’un ou de deux prolongements à leur base et bifurqués à l'extrémité ; au segment anal ils sont toutefois conformés comme les externes et les internes, dont ils atteignent la moitié de la longueur. Les mêmes segments, à l'exception du dernier, offrent en outre de chaque côté, deux papilles latérales qui sont également changées en des prolonge- ments semblables à ceux de la partie dorsale et à peu près aussi longs que les dorsaux externes. Il est à remarquer qu'aux 2° et 3° segments thoraciques, les deux appendices latéraux les plus rapprochés du des- sous du corps sont très courts et matteignent même pas la moitié de la longueur des deux autres qui sont plus rapprochés de la partie dor- sale. Les papilles pleurales forment sur le dessous des 2° et 3° seg- ments thoraciques une rangée transversale de quatre verrues, dont les deux internes sont simples, tandis que les deux externes sont divisées en forme de rosette. Les papilles ventrales se voient sur le dessous des segments abdominaux au nombre de deux antérieures et d’une rangée transversale de quatre postérieures ; ces dernières sont divisées et étalées en rosette, tandis que les premières forment un appendice conique et couvert de verrues. Le dernier segment abdominal n’a que ces deux appendices coniques, les quatre papilles postérieures man- quent. Le segment anal, qui est couvert de verrues spiniformes, est entièrement dépourvu de papilles. Les stigmates sont au nombre de deux paires: ceux de la première paire, en forme de rosette à sept branches, se voient de chaque côté du premier segment thoracique ; ceux de la dernière, en forme de cylindre à peine plus long que gros, occupent le bord postérieur du dernier segment abdominal. L'appareil bucecal se compose de deux tiges parallèles, d’un brun noir, arquées dans leur quart supérieur, terminées en pointe, et mu- nies au tiers supérieur, du côté externe, de deux crochets courbés en arc et dirigés l’un vers l'autre. Inago.— En essayant de déterminer linsecte parfait avec la table ana- lvtique de M. Stein (Die Anthomyidengruppe Homalomyia, Berliner Entom. Zeit., 1895), on arrive à FH. canicularis L. Notre Diptère est en 102 J.-J. KIEFFER. effet très voisin de cette dernière espèce, de laquelle il ne diffère que par les caractères suivants. Müle. — À partir des ocelles jusqu’un peu avant l'insertion des an- tennes, les veux se touchent par leur bord argenté ;: entre ces deux bor- dures argentées se voit une seule rangée de soies, laquelle se bilurque à l'endroit où les deux bordures cessent de se toucher. Chez le mâle d’'H. canicularis, les yeux ne se touchent pas, les deux bordures argentées sont séparées par une bande noirâtre atteignant au moins leur largeur et munie, de chaque côté, d’une rangée de soies: il y a donc, chez H. canicularis, entreles deux veux, deux rangées de soies distantes l’une de Pauire. En outre, les taches transparentes des trois premiers segments abdominaux d’H. fucivorax sont petites et ne se touchent pas. Femelle. — Semblable à celle de Æ. canicularis dont elle à aussi lataille. Elle en diffère par les soies des tibias intermédiaires. Ces soies sont au nombre de cinq, dont trois à l'extrémité (la 4° au côté interne, la 2% au côté externe et la 3° au côté postérieur); les deux autres se voient à l’origine du dernier tiers (la 4'° au côté interne, la 2 au côté postérieur). L’abdomen est sans tache jaune. Les crochets des tarses sont pubescents en dehors, à l’exception du quart supérieur, ce qui est aussi le cas pour H. canicularis. Orygma luctuosa Meicen. La larve de ce Diptère, mconnue jusqu'ici, se trouve de même sous les varechs rejetés par la mer. Elle se distingue à première vue, de celle du précédent, par l'absence d’appendices flagelliformes et par sa forme cylindrique, amineie au bout antérieur. Sa couleur est d’un blanc sale, sa taille de 12 mill., sa largeur de 2 mill. et son corps est divisé en treize segments. Le premier segment est court et muni de deux antennes, composées de deux articles à peine aussi longs que gros. L'ouverture laissant passage aux deux crochets de lappareil buccal est entourée de grandes verrues aplaties, semi-circulaires, for- mant réseau et à bord rayonnant. Le second segment ou premier tho- racique, muni de chaque côté d’un stigmate en forme de rosette, porte en dessous, à son bord antérieur, 5 à 8 rangées transversales de verrues spiniformes; ces rangées sont interrompues de telle facon que chaque partie comprend environ 10 à 18 verrues spiniformes. Cette même disposition se voit encore aux deux segments thoraciques st- vants. Papilles pleurales indistinetes. Les segments abdominaux, ainsi que le segment anal, offrent au milieu de leur bord antérieur qui Description de deux Dipteres. 103 forme bourrelet, outre les rangées de verrues spiniformes, une rangée transversale de fortes spinules noires, comprimées latéralement, ordi- nairement bifurquées à leur extrémité et entourées, à leur base, d’une tache ellipsoïdale d’un brun clair; trois autres rangées, parallèles à la première, mais situées plus bas, se composent de spinules simples, plus courtes et d’un brun noir. Les papilles ventrales forment une rangée transversale de six petites verrues sur le dessous de chaque segment. Le segment anal est bilobé à son extrémité; chaque lobe est terminé par un stigmate cylindrique, brunâtre, aussi long que gros. L'appareil buccal se compose de deux tiges parallèles, noires, terminées en pointe et arquées à leur extrémité. Imago. — L'insecte parfait a été observé jusqu'ici sur les plages de l'Angleterre, de Helgoland, de Norwège et de Suède, mais les deserip- tions qu’on en a données ne concordent pas en tout point avec mes observations, voilà pourquoi je donne ici une description détaillée de l'espèce recueillie aux Petites-Dalles. Corps noirâtre ; face, joues, bouche, antennes, bord des yeux, ocei- put, angles du pronotum, taches sur les côtés du thorax, hanches ek extrémité abdominale d’un brun marron; pattes et balanciers ferrugi- neux. Front et vertex plats, bordés de chaque côté, le long du bord in- terne des yeux, de quatre longues soies et, en arrière, d’une rangée transversale composée également de quatre soies ; deux autres longues soies se trouvent entre le premier et les deux derniers ocelles ; surface du front à peine luisante, avec des poils très courts, espacés et appli- qués. Vertex, occiput, ainsi que le thorax et l'abdomen plus densé- ment couverts de poils dressés. Yeux une fois et demie aussi longs que larges, dirigés d'avant en arrière, glabres et séparés, sur le dessus, par un espace égalant au moins leur longueur. Antennes ovalaires ; le 3° article, un peu plus sombre que les autres, est hémisphérique ; soies plus longues sur le dessous que sur le dessus ; chête nu. Joues fort longues, à peu près aussi longues que les yeux, lisses, brillantes, gla- bres, munies de quelques longues soies au bord inférieur, près de la bouche. Depuis le bord antérieur du front qui forme un rebord au dessus de la base des antennes, jusqu'au bord supérieur de la bouche, la face offre l'aspect d’une bande longitudinale lisse, glabre et brillante, convexe, et bordée latéralement par une arête et un sillon, qui la sé- parent des joues; dans sa moitié supérieure ce sillon parait plus en- foncé, s’élargit et forme ainsi une fossette ovalaire sous chaque an- tenne. Thorax et abdomen bordés de longues soies. Pattes avec de longues soies d’un noir brillant, réparties de la facon suivante. Cuisses antérieures et postérieures avec trois soies sur le dessous et une ran- 104% J.-J. KiEFFER. gée longitudinale sur le dessus ; cuisses intermédiaires avec une soie sur le dessous. Tibias terminés par trois soies courtes qui se touchent à leur base, au côté externe, et deux longues soies sur le dessus ; les quatre derniers tibias ont, en outre, deux rangées longitudinales. Tarses avec des soies minimes ; aux pattes postérieures, le métatarse et l'extrémité du tibia sont munis d’une pubescence courte, très dense et brunâtre. Pelote double, très grande, blanchâtre; crochets simples. Toutes les cuisses sont un peu renflées, les tibias rétréeis à leur base et s’élargissant insensiblement vers leur extrémité. Ailes semblables à celles de Scatophaga, teintes de jaune et dépassant de beaucoup lex- trémité abdominale. — Taille © 7 mill. TOR MONOGRAPHIE DES SCYDMAENIDAE avec les planches 4-15 et 18-19 Par J. CROISSANDEAU (1). Microscydmus Le genre Microscydmus ne se compose que d’une seule espèce, lan- cien Euconnus nanus.Sa place est entre les Cyrtoscydmus et les Eucon- nus.Ilest caractérisé par sa tête non entièrement dégagée du prothorax. ses veux situés latéralement au milieu de la tête, comme chez les Cyr- toscydmus. Mais, d'autre part, son prothorax ne saurait justifier son in- troduction dans ce genre. Il est en effet garni de deux fossettes basales, beaucoup plus grandes proportionnellement que les fossettes rudimen- taires des Cyrtoscydmus et se rapprochant beaucoup plus de celles des Euconnus. De plus il possède, comme les Euconnus, les touffes de poils sur les joues, et la pubescence enchevêtrée du prothorax. Si la place de cette espèce semble plutôt marquée dans ce dernier senre, où du reste elle a toujours figuré, nous croyons qu'il est impos- sible de l'y maintenir, le caractère générique par excellence, les yeux, S'y opposant formellement. M. nanus (fig. 256, 256 bis) Schaum, Germ. Zeits., V, p. 471. — minimus Chaud., Bull. Mosc., 1845, p. 191. — suturellus Motsch.. Étud. Ent., II, 1853, p. 18. — gibbulus Schauf., Mon. Scydm. Centr. Am., p. 39. Très petit, très convexe, très variable (nos figures représentent les deux extrèmes, le plus petit exceptionnel), brun, passant au testacé, tous les membres jaunes, élancé, arrière-corps large. Tête normale, beaucoup plus étroite que le prothorax, très convexe; front déprimé en avant, parfois même creusé en sillon; ponctuation nulle; une petite touffe de poils sur les joues ; yeux gros et saillants, situés au milieu de la tête, comme chez Cyrtoscydmus. Antennes courtes, à massue nettement détachée, longues comme tête et prothorax réunis; art. 4-2 4/2 fois longs comme larges ; 3-8 sub- égaux, à peu près longs comme larges ; 9-10 gros, transverses (10 plus gros que 9); 11 piriforme, trapu, 1 1/2 fois long comme 410. (1) Voir Annales, 1893, pp. 199 et 409; 1894, p. 351; 1897, p. 402. 106 J. CROISSANDEAU. Prothorax cordilorme, large, subcarré, étranglé à la base, dilaté de la base au tiers antérieur, arrondi au sommet en ellipse surbaissée, très convexe; au milieu de la base, 2 fossettes profondes, réunies par un large sillon, si bien qu’elles simulent, à première vue, une cuvette transverse, n’occupent guère que la moitié de la largeur de cette partie du prothorax; ponctuation nulle; poils jaunes extrêmement fins et courts sur le disque, plus longs et enchevêtrés sur les côtés et au sommet. Élytres en ovale pur, plus ou moins larges, très convexes: repli huméral assez long, très saillant, bordé d’une gouttière large et pro- fonde regagnant l’écusson; mais, le plus souvent, à un très fort gros- sissement, on remarque le vallonnement insensible formant une cuvette huméro-basale ; très rarement un vague reflet semble indiquer la gout- tière juxta-suturale; ponctuation nulle; poils jaunes, extrêmement fins, courts et serrés. Dessous de la couleur du dessus; anus testacé, sans caractère sexuel apparent. Europe montagneuse. Euconnus Thomson. Le genre Euconnus est le plus nombreux des Seydmaenidae. I forme, avec les Neuraphes et Cyrtoscydmus, ce qu'on peut appeler les Scyd- ménides vrais. Mais s’il a de très grandes affinités avec ces deux genres, s’il ne s’en distingue que par des caractères presque secondaires, il n’en est pas moins très homogène et nettement tranché. Il se distingue des Neu- raphes et Cyrtoscydmus par les yeux, placés en haut de la tête, sous le point d'insertion des antennes, toutefois ce caractère est parfois peu sen- sible.Chez les Euconnus des premiers groupes, les veux sont beaucoup plus développés qu'ils ne paraissent l'être lorsqu'on examine l’insecte de dessus; chez les autres, ils sont petits, très souvent réduits à un simple point, nuls parfois. Enfin les Euconnus ont la tête dégagée du prothorax, mais les Cyrtoscydnus des derniers groupes possèdent éga- lement ces caractères. Le genre Euconnus se divise en deux grandes sections. La première comprend toutes les espèces à prothorax plus étroit que la base des élytres. Elle constitue le groupe des Euconnus vrais. a seconde comprend les espèces à prothorax aussi large à la base que la base des élytres ; elle constitue le groupe des Tetramelus. Mais cette division n’est rien moins qu'absolue. En somme, chez Monographie des Seydmaenidae. 107 toutes les espèces, les élytres se rétrécissent à la base de facon telle que l'épaule, c'est-à-dire le repli huméral, correspond, à peu près exac- tement, à l'angle postérieur du prothorax. S'il est des exceptions, des espèces où l'épaule déborde plus ou moins le repli huméral, on les ren- contre aussi bien chez les Tetramelus que chez les Euconnus in sp. En général, les Euconnus in sp. sont ventrus, les Tetramelus plus convexes, étroits, ovales, allongés. Le repli huméral, long chez les pre- miers, divergent, détaché du disque par la gouttière humérale, est, chez les Tetramelus, court et convergent, relié au disque et bordé d’une cuvette courte et nettement délimitée. D'autre part, si, le plus souvent, on remarque, à la base des élytres, deux dépressions chez les ÆEucon- nus in Sp., la plupart des Tetramelus n’en possèdent qu'une. L'antenne enfin est à massue nettement détachée dans le groupe des Euconnus in sp. et toujours indistincte dans l’autre. Mais ces caractères subissent bien des exceptions. Nous maintiendrons cependant les coupes adoptées avec les carac- tères consacrés, malgré leur faible valeur, en faisant remarquer que la véritable place des Tetramelus est en tête du genre, à la suite des Ste- nichnus qui terminent le genre Cyrtoscydmus. M. de Sauley à magistralement exposé les caractères sur lesquels s'appuie ce genre considérable. Nous ne pouvons mieux faire que de le reproduire textuellement : Eucoxxus Thomson (Scydmaenus auctorum pars secunda). — Corpus oblonqum, converum, antice angqustatum. Caput exsertum. Palpi maxil lares articulo quarto subulato. Antennae rectae, clavatae, distantes. Thorax elytris angustior. Mesosternum fortiter carinatum. Elytra in- tegra. Femora clavata; trochanteres simplices. Ce genre est établi sur les Scydmaenus dont la tête est complètement dégagée du corselet et qui forment la division If dans le Genera de Jac- quelin du Val. Outre le caractère de la tête, ce genre diffère encore des véritables Scydmaenus par le mésosternum beaucoup plus forte- ment caréné, les antennes toujours terminées par une massue, et les mandibules à pointe apicale offrant une dent, en dedans, à sa base. Il se rapproche beaucoup du genre Eumicrus, mais s’en distingue facilement par ses trochanters postérieurs simples, ses palpes maxillaires subulés et ses antennes tout à fait droites. Le corps des Euconnus est à peu près de même forme que les Scyd- maenus Vrais (Neuraphes et Cyrtoscydmus); la tête cependant diffère entièrement de celle des espèces de ces genres. Elle est articulée sur le corselet au moyen d’un pédoneule étroit et paraît complètement dégagée, 108 J. CROISSANDEAU. plus ou moins arrondie; ses angles postérieurs sont toujours munis d’une touffe de poils dirigés en arrière ; les yeux sont peu saillants et placés plus près de l'avant que de l'arrière, derrière l'insertion des an- tennes. Celles-ci sont toujours terminées par une massue plus ou moins brusque: elles s’insérent, comme chez les Scydmaenus vrais et sont également droites; leur 2° article est toujours plus long que le 4°, Les palpes maxillaires sont comme chez les genres précités (fig. 268). Le corselet, tantôt élargi, tantôt rétréci en avant, est presque tou- jours hérissé d’une forte pubescence droite, dont l'épaisseur rend diffi- cile l'examen de cette partie du corps. L'écusson est comme chez les Scydmaenus vrais; il est généralement entouré d’un très étroit rebord qui fait saillir la strie suturale très courte et très rapprochée de la suture. Les élytres sont comme chez les Scydmaenus vrais; le calus huméral existe toujours, plus ou moins sensible; leur plus grande largeur est toujours vers le milieu. Les fémurs sont plus fortement claviformes que chez les Scydmaenus vrais; les tibias, le plus souvent droits, les tarses assez longs. Le mésosternum est très fortement caréné, la carène sail- lante. | Les Euconnus habitent les bois, les montagnes et le bord des eaux ; la plupart se trouvent sous les mousses, les feuilles mortes et les dé- tritus végétaux ; rarement ils se rencontrent sous les pierres; ils re- cherchent beaucoup plus l'humidité que les Sceydmaenus vrais. Ceux du 8° groupe habitent exclusivement avec les fourmis (Napochus). Tel est l'exposé de M. de Sauley. Malheureusement il date d’une trentaine d'années au moins, et était établi sur un petit nombre despèces. M. de Sauley l’eût certainement complété, car sa collection contenait une très grande quantité d'espèces inédites. Il donnait à ce groupe le nom de Scydmaenites, le genre Eu- connus n'étant pas encore établi. C’est nous qui avons substitué ce der- nier nom à celui qu'il avait adopté, pour rendre son exposé plus com- -préhensible. Il ne connaissait pas encore les genres Neuraphes et Cyr- toscydmus, puisqu'il les confond sous le nom de Scydmaenus. Nous avons ajouté le mot « vrai » pour la clarté, puisque aujourd'hui ce nom ne s'applique même plus à ce groupe et est devenu l'apanage des Eumicrus. Le tableau des genres, publié en tête de cet ouvrage, œuvre égale- ment de M. de Sauley, est donc de beaucoup postérieur. Cet exposé est suivi d’un classement en 8 groupes, commencant par les Tetrame- lus, pour aboutir aux Napochus qu'il ne nomme pas encore, tout en déclarant que ce 8 groupe devra être détaché des Scydmaenites pour Monographie des Scydmaenidae. 109 former un genre à part. Ce classement nous paraît beaucoup plus ra- tionnel, comme nous l’avons dit plus haut, que celui adopté par M. Reitter. Mais nous ne pouvons l’adopter dans son ensemble, les espèces nombreuses, découvertes depuis, étant venues le bouleverser. En tête des Euconnus se place d'ordinaire le sous-genre Napochus (4°: groupe). Il est nettement caractérisé par ses antennes robustes, son prothorax conique, tronqué plus ou moins carrément au sommet, et ses élytres ventrus. Nous croyons devoir en détacher le N. Pharaonis, absolument dis- tinct, et qui sera le commencement d’un groupe nouveau : Myrmecodytes (2° groupe.) Le 3° groupe semble magistralement caractérisé par ses antennes très développées en général à massue de 5 art. G. Les 4° et 5° groupes se composent uniquement d'espèces à massue de 4 art. On voit en général trois fossettes à la base du prothorax. Vient alors un 6° groupe, à massue de 3 articles. Ces six groupes, y compris les Napochus, sont unis par un caractère commun : à la base des élytres on apereoit 4 dépressions, 2? à chacun. très irrégulières, c’est-à-dire très variables de dimensions et de forme, quoique assez constantes chez les individus d’une même espèce. De ces dépressions, l’une est juxta-humérale, l'autre juxta-suturale. la 4° beaucoup plus accentuée. Elle consiste en une large et profonde souttiere, longeant le repli huméral jusqu'à l’écusson, réduisant la dépression juxta-scutellaire à un étroit sillon. Puis nous voyons peu à peu la gouttière humérale s’atténuer au sommet, se limiter vers l’é- paule et former une cuvette huméro-basale, tandis que le sillon juxta- scutellaire s’élargit, jusqu'à devenir lui-même une cuvette plus ou moins accentuée, en même temps que le repli huméral se raccourcit, tant et si bien que certaines espèces possèdent deux cuvettes subé- gales séparées par un étroit vallonnement. Telles sont la plupart des espèces du ÿ° groupe. Enfin le vailonnement s’efface chez les espèces les plus étroites et nous arrivons alors aux Tetramelus. Ceux-ci constituent un groupe compact. Is sont très étroits, extrê- mement convexes, à antennes normales terminées en massue indis- tincte, à prothorax plus ou moins cordiforme, toujours bifovéolé, A la base‘des élytres, on distingue rarement et très vaguement le petit val- lonnement séparatif de la cuvette, presque toujours entière, par con- séquent, de l'épaule à l’écusson, et nettement délimitée sur le disque. A part quelques espèces sombres, on ne rencontre guère que des in - sectes rouges ou testacés. Les yeux sont toujours petits, parfois nuls. 110 J. CROISSANDEAU. Restent deux petits groupes se rattachant aux Tetramelus. Le premier, 8° de la division générale, se compose de % espèces mais évidemment dérivées d’une espèce unique, styriacus, relative- ment commune dans l’Europe méridionale subalpine, caractérisée par sa couleur noire, la massue antennaire de 4 art. Nous attribuons à ce groupe le nom de Euconnoides. Cette forme spéciale, inconnue jusqu'ici en Italie, où on a chassé fort peu les Scydménides, se retrouve en France et dans le nord de l'Es- pagne. Le peu d'exemplaires connus de ces localités révèlent une ex- trême mobilité de détails. Le groupe de la division générale que nous nommons Scydmaenites, 9e et dernier, est assez nettement caractérisé pour former également un sous-genre. Il se rattache aux Euconnus in sp. par ses antennes à massue de 3 articles et aux Tetramelus par ses élytres. Ceux-ci sont plats de la base au milieu; le repli huméral est court, et les cuvettes, extrêmement variables, tiennent à la fois des deux sous- cenres précités, ils sont courts et larges comme chez Tetramelus, avec une tendance à la divergence. Des matériaux plus nombreux révéle- ront des fluctuations plus accentuées encore. En attendant, nous constaterons que ce groupe comprenait jusqu'ici deux espèces : 1° Kraatzi d'Espagne méridionale, 2° Langer, de Syrie, décrite postérieurement par M. Reitter et rattachée à tort aux Eucon- nus in sp. du groupe de hirticollis. Malgré leur habitat éloigné et leur forme assez distincte, nous rapprochons ces deux espèces, peut-être ces deux races sœurs, entre lesquelles se place une forme intermédiaire découverte en Corse par Révélière, nous nous trouvons très probablement en présence d’une espèce nouvelle. Cette constatation est d'autant plus précieuse qu’elle justifie, jusqu’à un certain point, nos doctrines. Les Scydménides ne sont pas étroi- tement localisés, comme on l’a cru jusqu'ici, et, plus on accumulera de matériaux, plus on réduira le nombre des espèces connues, ce qui ne veut pas dire que nous les connaissons toutes. Il est nécessaire d'examiner des Euconnus bien préparés, faute de ce soin on ne voit pas la base du premier article des antennes cachée par la convexité de la tête et on établit à tort le rapport de longueur de cet article avec le suivant. D'une manière presque générale on doit dire pour les Euconnus que les 4° et 2° article sont égaux ; si l’un des deux est plus long que l'autre c’est presque toujours le 4°, Le prothorax est toujours très convexe et son point culminant est généralement médian. Mais souvent celui-ci se déplace, atténuant ou “+ Nine id Monographie des Scydmaenidae. #1 accusant plus ou moins la dépression basale. Les fossettes sont con- séquemment, plus ou moins visibles; mais, en réalité, à part les erosses espèces ou celles des premiers groupes, elles ne sont bien visibles qu’en regardant l’insecte à l'envers, la tête tournée vers soi. Elles affectent une forme particulière, entonnoir plus ou moins ré- gulier, le fond beaucoup plus étroit que les bords, et leur dimension varie singulièrement suivant qu'on les regarde en plein ou de côté. Nos ligures reproduisent, autant que possible, ces aspects divers. En réa- lité elles sont toutes égales et occupent tout l’espace compris entre les carènes basales externes du prothorax qui, en somme, ne sont autre chose que le bord externe, d'autant plus accentuées, par conséquent, que la fossette est profonde. Au delà de cette carène figure une gout- tière longitudinale étroite et enfin le rebord latéral. Envisagées dans le sens de la longueur, les fossettes s’arrêtent, en bas, au rebord du prothorax etse poursuivent, en haut, jusqu’au point culminant du disque. Done plus ce point s'éloigne de la base et plus elles s’allongent: plus il s’affaisse et moins elles s’accusent. Elles sont séparées naturellement par le prolongement du disque, qui expire au milieu même du rebord basal, au-dessus de l’écusson. Ce vallonnement est également mobile, comme tout le reste. Plus les fossettes se creusent, plus il se rétrécit et S’affaisse, si bien qu’en re- gardant l’insecte en plein, la tête en avant, éclairé de face, le prothorax semble creusé transversalement à la base. En regardant à l'envers, on distingue nettement la structure basale et on voit le vallonnement s’é- largir aux dépens des fossettes dont le bord interne est tout simple- ment sa crête elle-même. Mais on remarque, en outre, que le rebord basal du prothorax se relève plus ou moins vigoureusement chez toutes les espèces. Il en résulte un affaissement anti-basal, plus ou moins accentué, dans toute la largeur. Parfois il n'affecte que superficiellement le prolongement discoidal au point que celui-ci semble continu. Parfois celui-ci semble, au contraire, nettement interrompu et si brusquement que, s’il est large, la dépression donne l'illusion d’une petite fossette médiane sup- plémentaire. Mais tous ces effets revêtent une telle mobilité, suivant que l'éclairage se modifie, qu'il n’y faut attacher aucune importance spécifique. Nos dessins reproduisent la moyenne des reflets reégularisée. Ce mot signifie que nous avons reproduit les deux côtés de l’insecte identique- ment, à peu près, autrement les caractères se fussent mal détachés. En effet, pour bien voir, il faut regarder un insecte de côté. Donc le côté TE ON D et) + 112 J. CROISSANDEAU. opposé est la contradiction ou la contre-partie du côté éclairé. Nos ligures, comme nous l'avons dit, sont done purement conventionnelles dans leur ensemble, tout en restant scientifiquement exactes. Ce que nous avons dit pour le prothorax s'applique également aux élytres. Ils n’offrent de fluctuations qu'à leur base. Les Euconnus in sp. et les Napochus ont le repli huméral long, di- vergent, très saillant. La courbe discoidale des élytres se poursuit jusqu’à la base. En un mot, ils représentent un œuf sur les côtés du- quel viendraient se rattacher de petites anses. Le repli huméral, quand on éclaire vigoureusement, se poursuit et expire très loin sur lélytre. Il ne s’y rattache pas visiblement, ou son point d’attache est insaisis- sable. Chez les Tetramelus, au contraire, il est court, se courbe en dedans et se soude visiblement au disque, délimitant nettement la cuvette ba- sale. Mais le groupe des espèces à massue normale de 4 articles, à prothorax bifovéolé, et même certaines autres, à massue de trois ar- ticles, forment un passage insensible entre les deux sections. Chez les premiers groupes, le repli huméral est bordé intérieurement d’une gouttière large et profonde, qui n’est autre chose que la déeli- vité du disque venant se heurter au repli huméral, d’une part, et au rebord basal du prothorax, de l’autre. Cette gouttière forme une cu- vette triangulaire parfois entière, c’est-à-dire régnant de l’écusson à l'extrémité du repli huméral, parfois limitée, un peu au-dessous de l'épaule, par un vallonnement plus ou moins sensible, et formant une cuvette huméro-basale. L'écusson est très court et semble assez large chez les grosses es- pèces, autant qu'on peut le distinguer, car il est généralement engagé sous le rebord basal du prothorax, et ce qui semble l’écusson est sim- plement le rebord sutural de l'élytre. Ce rebord juxta-scutellaire fait saillie d'autant plus énergiquement que la dépression qu'il borde est profonde. Or souvent la dépression se vallonne et se réduit. Le vallonnement est étroit ou large, partageant la dépression en deux cuvettes rarement égales. Le plus souvent, la cuvette humérale est grande et la scutellaire étroite, réduite à un simple sillon et presque toujours prolongée en une gouttière juxta-su- turale. Tels sont les caractères du dessus. Les pattes offrent rien de particulier, à part E. Wetterhalli (fig. 329) et intrusus (fig. 328). Les tibias antérieurs sont légèrement si- nués à l'extrémité intérieure chez toutes les espèces, en dehors des 2 signalées ci-dessus. Mais la sinuosité est insensible à moins d’un gros- … EP RD EE ETES UC TR Monographie des Scydmaenidae. 115 sissement extraordinaire, car le tibia est garni, au sommet, de poils jaunes extrémement fins et pour ainsi dire collés sur la tranche in- terne. Il faut signaler également le Napochus chrysocomus, dont les tibias intermédiaires sont d’égale largeur sur toute leur étendue, et les pos- térieurs renflés avant le milieu (fig. 263). Nous devons constater que les fémurs ne sont fortement claviformes que chez certaines espèces. Quant au dessous, il est uniformément bombé, chez les Napochus et Euconnus in sp. et déprimé brusquement entre les hanches posté- rieures (fig. 34%). Il est couvert de poils fins et courts. Il ne révèle au- cun caractère sexuel, à de rares exceptions près. Chez les Tetramelus, au contraire, le métasternum est profondément creusé chez le G, parfois de la base au sommet (fig. 343) ; tantôt la dé- pression est limitée au sommet (fig. 345), tantôt elle s’arrondit (fig. 346). Chez la ©, il est uniformément bombé, ou légèrement aplati ou légère- ment déprimé. Enfin, chez les trois espèces ou races qui constituent le 9° groupe, le métasternum présente un phénomène particulier. Du sommet à la base règne une carène plus où moins énergique, tantôt régulière ‘fig. 348), tantôt affaissée à la base (fig. 349) ou au sommet (fig. 347). Mais ce caractère semble des plus mobiles. Chez les Tetramelus allongés, les quatre premiers segments sont étroits, subégaux, le premier profondément enfoncé entre les hanches postérieures, les deux derniers très larges (fig. 343). Chez les espèces courtes, les deux derniers se rétrécissent. Chez les Euconnus el Napo- chus à forme courte et large, il en est de même. GROUPE 1 (Napochus Thomson). « Les espèces qui composent ce groupe se révèlent, au premier coup d'œil, par la forme tout à fait particulière du corselet, des an- tennes et de la tête qui est plus épaisse et plus inclinée. Ces espèces pourraient bien à l'avenir, d’après l'étude des parties de la bouche, former un nouveau genre auquel le nom de WMyrmecodytes conviendrait parfaitement. » Voilà ce que dit M. de Sauley de son 8° groupe. Depuis, M. Thomson en a fait le genre Napochus. Mais celui-ci ne se détache pas assez nettement des Euconnus pour former un genre spécial et il n'est considéré que comme sous-genre, Il serait diflicile, en effet, de l'appuyer sur un caractère net et précis. Les antennes sont simplement différentes de la plupart des Euconnus Ann. SOC. Ent. Fr., LXvII, 1898. 8 114 J. CROISSANDEAU. de même taille, et également si le prothorax est manifestement coni- que, nombre d’Euconnus présentent cette particularité, avec des an- tennes différentes, En dehors de ces deux caractères, nous n’en voyons aucun qui ne se rencontre chez les Euconnus. Les Napochus forment cependant un groupe assez compact et nous les maintiendrons comme sous-genre pour faciliter la détermination. Is peuvent eux-mêmes se subdiviser en trois groupes : L° espèces glabres, allongées, aplaties ; 2° espèces trapues, pubescentes, convexes : 30 espèces à prothorax subparallèle, fovéolé sur le disque. Ce dernier groupe, à la vérité, ne se compose que d’une espèce, mais tellement distincte des autres Napochus qu'il est difficile d'admettre qu’elle reste isolée. En attendant des espèces voisines, nous lui avons donné le nom subgénérique de Myrmecodytes. 1. E. chrysocomus (fig. 263) Sauley, Ann. Soc. Ent. Fr., 1864, p. 256. Moyen, brun, mais plus souvent rougeâtre, convexe, légèrement aplati dessus, large, lisse et glabre; pattes et antennes rouges; palpes et tarses jaunes. Tête large, subsphérique, glabre en dessus, mais garnie sur les joues de longs poils jaunes ; front aplati ou creusé; yeux gros, peu saillants. Antennes robustes, à peine plus longues que tête et prothorax réu- nis, variables (types 265, 266) ; art. 4-2 subégaux, oblongs; 3-7 passant du carré au transverse; 8-10 très gros, subégaux, à coins arrondis, passant du sphérique au transverse ; {1 piriforme, plus court que 9-10 réunis. Prothorax trapézoïdal, peu convexe, régulièrement étranglé de la base au sommet; angles antérieurs généralement bien nets, droits, parfois émoussés, les postérieurs aigus, bordés intérieurement d’une carène courte et vigoureuse ; d’une carène à l’autre court un sillon in- terrompu à la base par le prolongement du disque ou réduit à une faible gouttière, mais s’élargissant aux extrémités en larges dépres- sions (riangulaires ; ponctuation et pubescence nulles. Élytres ventrus, leur plus grande largeur avant le milieu, étranglés à la base, très accuminés au sommet, légèrement aplatis; repli humé- ral relativement court, très saillant, bordé d'une gouttière large et profonde, rejoignant l’écusson; celui-ci imperceptible ; gouttière juxta- suturale généralement large et profonde, expirant très loin sur l’élvtre ; ponctuation et pubescence nulles. Tibias postérieurs dilatés avant le milieu, les intermédiaires d'égale largeur sur toute leur étendue. Ras. Monographie des Scydmaenidae. 115 Dessous rougeâtre, unicolore, sans caractère sexuel apparent. Europe médiane et méridionale, Caucase. 2. E. Saulcyanus (fig, 264) Croiss., Ann. Soc. Ent. Fr., 1893, Bull., p. 74. Moyen, rouge unicolore, peu convexe, assez fortement aplati dessus, large, lisse et glabre. Tête large, subtriangulaire, très étranglée à la base, convexe, non déprimée devant, lisse et glabre; joues seules garnies d’une touffe de longs poils jaunes. Antennes robustes, 15 plus longues que tête et prothorax réunis: art. 4-2 subégaux, 1 fois 1/2 longs comme larges; 3-5 subcarrés ; 6-7 oblongs ; 8 subsphérique, long comme large; 9-10 égaux, plus larges que 8, épais, subtransverses ; 11 piriforme, court et trapu (type 265). Prothorax trapézoïdal, très large à la base, très étranglé au sommet ; angles antérieurs obtus, émoussés, les postérieurs aigus, bordés d’une carène étroite et peu accentuée, puis d’une gouttière longitudinale étroite et obsolète; base non sillonnée. Élytres larges et longs, peu ventrus, leur plus grande largeur un peu avant le milieu, fortement étranglés à la base, largement tron- qués au sommet, chaque extrémité arrondie en ellipse surbaissée ; repli huméral étroit, long et vigoureux, bordé intérieurement d'une gouttière très large et très profonde, m’atteignant pas l’écusson ; celui- ci imperceptible ; gouttière juxta-suturale large et obsolète; ponctua- tion et pubescence nulles. Dessous rouge unicolore, sans caractère sexuel apparent. 2 exemplaires. Syrie. 3. E. claviger (fig. 257) Müll., Mon. der Ameis., 1822, p. 190. — denticornis Thoms.. Skand. Col., IV, p. 882. — barbatulus Rttr., Best.- Tab., V, 1881, p. 133. Moyen, brun, élytres parfois plus clairs, généralement trapu, large, mais très variable de profils, oscillant entre les figures 257 et 260, pattes et antennes rouges ou rouge-brun ; palpes et tarses jaunes. Tête courte et large, variable du long comme large au transverse, très convexe, souvent aplatie ou creusée sur le front, lisse; sur le crâne poils courts et dressés ; sur les joues une longue touffe de poils bruns ; yeux gros, généralement peu saillants. “ Antennes très velues, robustes (fig. 265, 266), à peine plus longues que tête et prothorax réunis, à massue très distincte de 4 art.; 1-2 égaux, oblongs; 3-7 courts, trapus, accolés, carrés, mais parlois rac- 116 J. CROISSANDEAU. courcis jusqu’eu transverse (fig. 266); 8 beaucoup plus gros, long comme large, carré, parfois sphérique et même subtransverse; 9-10 subtransverses ou transverses, à peine plus larges que 8, à angles parfois nuls ; 41 piriforme, court et trapu, très variable, parfois presque aussi long que 9-10 réunis, parfois à peine plus long que 10. Prothorax trapézoïdal, variable, oscillant entre les fig. 258 et 259, très large à la base, très étranglé au sommet, où il est généralement de la largeur de la tête, très convexe, garni à la base d’un sillon trans- versal très irrégulier, dessinant très nettement deux dépressions trans- verses, profondes, séparées par un petit vallonnement médian (fig. 258) qui parfois disparait, laissant le sillon entier court d’un angle à l’autre (fig. 260); ponctuation nulle; poils bruns, courts et dressés sur le dis- que, forts, longs et enchevêtrés sur les côtés. Élytres très larges, étranglés à la base, légèrement acuminés au sommet, convexes:; écusson large et court, imperceptible; repli humé- ral long, très saillant, bordé d’une gouttière large et profonde rejoi- gnant l’écusson ; entre l'épaule et celui-ci, sous certain jour, apparait parfois un vallonnement séparatif (fig. 259); souvent aussi on distingue une gouttière juxta-suturale plus ou moins accentuée; ponctuation nulle; poils jaunes, longs et écartés. Dessous brun unicolore, sans caractère sexuel apparent. Europe septentrionale et médiane, Caucase. V. CORNUTUS (fig. 299) Saulcy, Ann. Soc. Ent. Fr., 1863, p. 634. Identique au précédent, un peu plus petit, élytres toujours à peu près rougetres. Quant aux poils et aux dépressions frontales, les dif- férences signalées sont absolument illusoires. En somme, comme la taille est variable chez les deux espèces, les grands cornutus et les petits claviger Sont inséparables. Nos dessins représentent le plus grand claviger et le plus petit cornutus. Quant à barbatulus, il est identique à claviger, et comme il contient, en égal nombre, des grands et des moyens, des bruns et des rougeûtres, il ne saurait même pas constituer une variété. Nous en possédons un grand nombre. Les exemplaires d'Europe septentrionale sont nommés tous claviger, tous ceux du Caucase bar- batulus et ceux d'Europe méridionale cornutus, sur la provenance simplement. 4. E. indocilis (fig. 261) Rttr., Best.-Tab., X, 1884, p. 31. Exactement conformé comme cornutus, mais encore plus petit, Monographie des Scydmaenidae. 117 roux unicolore, mais l'unique exemplaire semble immature: la tête et le prothorax sont moins velus, le sillon transversal est vaguement in- terrompu par un vallonnement insensible, et la gouttière juxta-sutu- rale est divergente et obsolète. Enfin les antennes, moins velues, ont les art. intermédiaires carrés et la massue largement transverse. Les poils sont longs et plus fins que chez le précédent. Syrie. Un seul exemplaire. Notre travail était terminé lorsque nous est venu un exemplaire brun foncé, de Russie centrale. Il est identique à l’exemplaire de Syrie sauf la couleur. En somme, cette espèce, jusqu'ici du moins, ne devrait être considérée que comme une race un peu plus grande de Maeklini. La gouttière juxta-suturale, chez l'exemplaire brun de Russie, est bien accentuée et très nettement divergente. ÿ. E. Maeklini (fig. 260) Mann., Bull. Moscou, 1844, I, p. 195. — claviger Thoms., Skand. Col., IV, p. 87. Petit, rouge, prothorax et tête un peu plus foncés, très convexe, peu ventru, ovalaire. Tête exactement conformée comme les précédents ; tubercules juxta- antennaires bien marqués; ponctuation forte et serrée; poils des joues longs et serrés; veux petits et peu saillants. Antennes moins velues et moins robustes que claviger, à massue toujours transverse, à peine plus longues que tête et prothorax réunis ; art. 1-2 subégaux, 1/2 fois longs comme larges; 3-6 carrés, accolés ; 7 oblong: 8-10 largement transverses, grossissant progressivement, mais très peu; 11 piriforme, court et trapu. Prothorax comme claviger, très convexe, à sillon transversal géné- ralement large et peu profond; ponctuation extrêmement fine ou nulle ; poils jaunes, courts et dressés, mais moins longs. Élytres en ovale pur, larges, peu étranglés à la base; repli huméral très saillant, long, bordé d’une gouttière large et profonde se raccor- dant à une petite cuvette juxta-scutellaire prolongée en une petite gout- tière généralement très accentuée; ponctuation parfois nulle, mais par- fois aussi bien visible, fine et serrée; poils jaunes, longs et écartés. Europe médiane et boréale. GROUPE II. 6. E. Pharaonis (fig. 262) Motschulsky, Bull. Mosc., 1851, IV, p. 505. 118 J. CROISSANDEAU. Petit, rouge, ventru, très convexe; pattes et antennes rouges: palpes et tarses jaunes. Tête longue comme large, très convexe; front aplati, lisse; poils courts et dressés sur le crâne, plus longs sur les joues; veux petits. Antennes robustes, moins velues que claviger, 1/6 environ plus lon- oues que tête et prothorax réunis; art. 1-2 subégaux, oblongs ; 3-7 car- rés, accolés ; 8-10 très gros, à peu près d’égale largeur, subtransverses : 11 piriforme, court et trapu (type 265). Prothorax à peine plus long que large, subparallèle, rétréci au som- met, angles postérieurs rentrants : sillon transversal remplacé, au-dessus de la base, en plein disque, par deux fossettes contiguës ; ponctuation nulle ; poils courts et dressés, bien visibles sur les côtés. Élytres subsphériques, très convexes; repli huméral saillant, long, étroit, divergent, bordé d’une gouttière étroite et profonde; cuvette juxta-seutellaire petite et profonde, très distincte; ponctuation nulle; poils jaunes, assez longs, peu serrés. Égypte, Syrie. 2 exemplaires. s Celui d'Égypte est un peu moins ventru que celui de Syrie. Ce der- nier appartient au Muséum de Paris (coll. de Marseul). Nous proliterons de l’occasion pour témoigner publiquement à M. le directeur du Musée de Saint-Pétershourg toute notre reconnaissance pour la communication du type unique de lespèce. GROUPE III. Le groupe suivant est nettement caractérisé par ses antennes G aux formes bizarres, phénomène isolé dans la grande famille des Scydmae- nidae, quand, au contraire, les Pselaphidae nous en fournissent de nom- breux exemples. Les art. 8 et 9 notamment sont énormes. Les espèces qui le composent sont extrêmement aîfines, en ce sens qu’elles s’enchainent par des passages infinitésimaux. Les deux carac- tères capitaux sont les antennes et le prothorax. La tête est tellement mobile qu’elle ne peut venir qu’en seconde ligne. Disons d’abord que toutes les antennes © sont à peu près semblables. La massue est de 4 art., nettement détachée, et très souvent même de ) art., indistincte, en ce sens que le 7°, toujours plus gros que 6, atteint parfois des proportions qui le rapprochent du 8°. Donc la massue flotte entre loblong {type 279) et le subtransverse: toujours le 7° plus petit et le 10 plus gros que 8-9 qui sont subégaux. Rarement on la voit des- cendre au transverse (type 296). Monographie des Scydmaenidue. 119 Les antennes G, au contraire, varient beaucoup. Les deux types extrêmes sont sèmilis (type 269) et denticornis (tvpe 270), mais tous les articles 7-11 sont très flottants. Si chez similis ils paraissent d’une fixité remarquable, on les voit passer, chez Motschulskyi, du type 271 au type 274, en passant par le type 272, nous constaterons les mêmes fluctuations dans les races de Schlosseri. Mais toutes, sans exception, possèdent un caractère exceptionnel et bizarre : les art. 8-9 sont aplatis intérieurement, le rebord est glabre et finement dentelé en scie (fig. 269, pl. 25). Quant au prothorax, il est extrêmement variable d’abord, passant du plus long que large au long comme large et même au subtransverse: mais, étant très velu, ses contours sont, le plus souvent, insaisissables et les fossettes basales couvertes de poils. Aussi cette partie du corps ne peut-elle servir de base spécifique sérieuse. Pour bien dessiner les fossettes, nous avons dû tenir peu de compte des poils. La tête enfin ne mérite qu'une mention accessoire. Elle n’est carac- térisée que chez une seule espèce, sümilis, où, quoique très variable encore, elle reste toujours grosse, à peu près aussi large que le pro- thorax. 7. E. Motschulskyi (lis. 277, 278) Sturm, Ins.. XIE, p. 25, t. 264. Î. ©. — v. Kiesemwetteri (Schaum) Kiesw., Ann. Soc. Ent. Fr., 1851, p. 999. — puniceus Rttr., Best.-Tab., V, 1881, p. 134. — pulcher Rtr.. Best.-Tab., X, 1884, p. 22. Deuts. Ent. Zeits., 1884, p. 53. Très grand, brun ou rouge, très variable, élancé, convexe; pattes et antennes rouges ; palpes et tarses jaunes. Tête grosse, variant de l’oblong au subtransverse, atteignant parfois la largeur du prothorax, très convexe, parfois raboteuse, au point de former comme des dessins (fig. 282), front aplati devant, parfois creusé jusque sur le crâne (fig. 283); yeux gros et saillants; ponctuation nulle ; poils jaunes, dressés, enchevêtrés sur le disque, longs et touffus sur les joues. Antennes robustes, 173 environ &, 1/4 ©, plus longues que tête et prothorax réunis; G art. 1-2 près de 2 fois longs comme larges: 3-6 égaux, subsphériques, accolés ; 7 triangulaire, étranglé au sommet, très variable, à angles postérieurs parfois émoussés, parfois très aigus, un peu plus gros que 6; 8 1/2 fois long comme large, parallèle, les deux angles postérieurs internes aigus, allongés:; 9 à peu près identi- que à 8 renversé, C'est-à-dire l'angle apical-interne aigu, allongé: 10 carré ou plus long que large, très variable: 14 piriforme, allongé. Tel est le type le plus commun; mais tous les articles de la massue 120 J. CROISSANDEAU. varient de longueur continuellement. @ à massue de 4 articles flottant entre le carré et loblong, le 40° souvent plus large que 8-9 (fig. 283). Prothorax plus long que large, parallèle de la base au milieu, de là étranglé au sommet où il s’arrondit de l’ovale au plein cintre, très con- vexe, à point culminant variable; quand ce point est près de la base fig. 355), celle-ci s’affaisse vigoureusement et semble, au premier coup d'œil, une large gouttière transversale, mais plus ce point s'éloigne de la base, moins l’affaissement et plus le prolongement du disque s’accuse jusqu'à révéler nettement une carène médiane ininterrompue (fig. 282, 279): fossettes basales extrêmement variables, tantôt réduites à une simple fovéole ronde, tantôt profondément creusées en entonnoir va- riant du rond au transverse et du rond au plus haut que large. Gout- tière et carène latérales nettement accusées. Élytres extrêmement variables, ovales (fig. 280) ou trapus (fig. 281), étranglés à la base; repli huméral long et saillant, bordé d’une gout- tière large et profonde, parlois interrompue sous lépaule par un val- lonnement plus ou moins sensible, formant une cuvette huméro-basale séparée de l’écusson par un second vallonnement plus accentué et une fossette juxta-scutellaire, prolongée en une goutière juxta-suturale étroite et peu profonde, très variable; ponetuation nulle; poils jaunes, assez longs, serrés. Dessous brun, segments abdominaux plus clairs. Le plus souvent aucun caractère sexuel ne se révèle, Cependant chez certains exem- plaires on remarque un certain aplatissement du métasternum au-dessus des hanches postérieures, chez G. D'autre part, chez certains 5, on dis- tingue, au milieu de cet aplatissement, une fine carène plus où moins sensible (fig. 34%, pl. 33). Europe médiane, méridionale, Caucase, Italie, 8. E. similis (fig. 268) Weise, Deutsche Ent. Zeitsch., 1875, p. 124. Très grand, brun-noir unicolore, peu brillant, très convexe, élancé, arrière-corps large ; cuisses brunes, tibias rouges ; palpes et tarses jaunes. Tête grosse, très variable, généralement large comme le prothorax &, plus étroite 9, souvent raboteuse, longue comme large, très convexe; front impressionné; yeux gros et saillants: ponctuation nulle; poils bruns, dressés, serrés, plus longs et plus touffus sur le vertex et les joues (fig. 267). Antennes brunes, à tige plus claire, robustes, 4/5 &, 1/7 ©, plus lon- oues que tête et prothorax réunis ; article 1-2 subégaux, 2 fois longs comme larges; 3-6 sphériques, ou subtransverses à coins arrondis 3 Li tél re PTE ee, 7 NE SCURE ZE ' 3 ‘ g : à Monographie des Scydmaenidae. 121 {3 plus étroit, 6 un peu plus large que 5); 7-11 de forme particulière (fig, 269), © massue transverse (fig. 296). Prothorax long comme large, de proportions à peu près constantes, et de tous points conforme à Motschulskyi. Élytres identiques au précédent. Dessous brun, segments abdominaux plus clairs, métasternum & garni d’une cuvette ronde, assez grande, mate, peu profonde. Styrie, Carniole, Tyrol et Alpes-Maritimes, mont Viso. Nora.— L'article 10 est parfois très aigu, mais parfois aussi émoussé, presque parallèle. 9. E. denticornis (fig. 267) Müll., Mon. der Ameis., 1822, p. 196. — ruficornis Denny, Mon. Psel. et Scydm. Brit., 1825, p. 59. — sura- mensis Rttr., Best.-Tab., V, 1884. Grand, brun-noir, parfois rougeâtre, et même rouge-clair (v. sura- mensis), peu brillant, convexe, trapu, rarement élancé (la fig. 10 repré- sente le plus large); palpes et tarses jaunes. Tête grosse, très variable, plus étroite que le prothorax, parfois longue comme large, mais le plus souvent subtransverse: le reste comme les précédents. Antennes à peu près conformées comme Motschulskyi, mais moins longues et moins robustes; les différences les plus marquantes sont : 10 le 7e article à peu près semblable aux 3-6, mais très souvent nette- went étranglé au sommet, subtriangulaire et très voisin de Motschulskyi ; 2° l’article 9 presque toujours plus court que 8, à peu près long et large comme 10 ; mais, en somme, on rencontre chez cette espèce toutes les fluctuations de Motschulskyi; & massue carrée ou subtransverse. Prothorax court et large, très variable, le plus souvent subtransverse et même transverse; pour tout le reste, identique à Motschulskyt. Élytres identiques à Motschulskyi, peut-être généralement un peu plus aplatis et, par conséquent, à gouttière juxta-suturale un peu plus lon- gue et plus profonde. Notre dessin (fig. 265) reproduit intentionnellement l'exemplaire le plus éloigné des types les plus caractérisés de Motschulskyi (ig. 279 à 283), mais si on est frappé tout d'abord de l'énorme distance qui sé- pare les fig. 265 et 280, on comble d’un seul coup le passage avec la fig. 284, mais nous n'osons pas aller jusqu'à ne voir en denticornis el Motschulskyi que des races d’une même espèce. Europe, Caucase, 122 J. CROISSANDEAU. 10. E. Schlosseri (fig. 286, 285) Rttr., Verh. der Kk. Kk. zool.-bot. Ges. Wien.. 1879. p. 48. — r'obustus Rttr., Best.-Tab., V. 1884, p. #55. Grand, rouge-brun plus ou moins clair, unicolore, trapu, arrière- corps large, très convexe; palpes et tarses jaunes. Tête large, variable, toujours plus étroite que le prothorax, très con- vexe; front déprimé; crâne raboteux ; vertex souvent sillonné:; ponc- tuation nulle; poils courts et rares sur le crâne, en touffe peu épaisse sur les joues ; yeux parfois gros et saillants G, toujours moindres Q. Antennes robustes, 15 environ plus longues que tête et prothorax réunis; © art. 1-2 environ 2 fois longs comme larges; 3-6 subsphéri- ques, égaux; 7 un peu plus large que 3-6, triangulaire, très étranglé au sommet, à angles postérieurs plus où moins aigus ou émoussés:; 8 très gros, oblong, parallèle, coupé droit en bas, arrondi en haut, les 2 angles externes émoussés, les 2 internes aigus (lapical denté); 9 à peu près semblable, très variable de longueur même d’une antenne à l’autre, parfois plus court que le 8°; 10 aussi large que 9, transverse ; 11 piriforme, 2 fois long comme 10 (fig. 275, 276). ® (fig. 288) Massue nettement transverse (types 296, 267). Prothorax long comme large, arrondi généralement en plein cintre au sommet; pour tout le reste exactement conforme aux précédents. Élytres courts, en ovale large, plus ou moins accuminés; pour tout le reste conformes aux précédents. Croatie, Dalmatie, Caucase. v. Heypeni (fig. 288) Sauley, Reise nach Spanien, Berlin 1870, p. 91. — Paulinoi (fig. 287) Rttr., Best.-Tab., X, 1884, p. 32. Identique à Schlosseri. Nous ne pouvons relever que deux différences infinitésimales, étant donné la mobilité des espèces voisines et le petit nombre d'exemplaires CONNUS : 1° La tête est généralement moins grosse que Schlosseri, ou, du moins, n’atteint jamais la grosseur maxima de celui-ci. 2° Le 9 article est, chez nos exemplaires, toujours un peu plus long et un peu plus gros que le 8°, tandis que 8-9 sont égaux, ou à peu près, chez Schlosseri. Ces différences ne nous semblent pas devoir caractériser suifisam- ment une espèce et nous ne considérons Heydeni que comme une simple race de Schlosseri. Nous avouerons même humblement que lha- bitat seul nous a empêché de le réduire en pure synonymie, et cepen- Monographie des Scydmaenidae. 123 dant nous sommes persuadé qu'on le trouvera en Italie ou en Sicile. Espagne, Portugal. GROUPE IV. Le groupe suivant est nettement caractérisé par son prothorax tri- fovéolé, et ses antennes à massue de 4 articles nettement détachée, Toutes les espèces sont bien distinctes les unes des autres et n'ont entre elles qu'une similitude accidentelle. 11. E. Ganglbaueri (fig. 300) Rttr., Verh. der k. K. zool. bot. Ges. Wien., 1881, p. 576. Moyen, rouge unicolore, très convexe, avant-corps très étroit, ar- rière-corps très large; palpes et tarses jaunes, Tête grosse, plus longue que large, subsphérique, très convexe: front excavé ; ponctuation nulle ; poils très longs et serrés sur le crâne, le vertex et les joues; veux gros et saillants. Antennes longues et grêles (types 305), 1/4 plus longues que tête et prothorax réunis, à massue plus longue que la tige ; articles 1-2 sub- égaux, 2 fois longs comme large: 3-7 subégaux, 2 fois longs comme larges ; étroits ; 8-10 gros, ovalaires; 11 piriforme, allongé, 4 1/2 fois long comme 10. (La massue est variable de grosseur, la fig. 289 re- présente la plus forte.) Prothorax plus long que large, parallèle de la base au-dessous du milieu, puis vigoureusement rétréci jusqu’au sommet où il s’arrondit très étroitement: base garnie de 3 fovéoles subégales; gouttière et ca- rène latérale nettes ; ponctuation nulle ; poils jaunes, fins sur le disque, plus longs, serrés et enchevêtrés sur les côtés et au sommet. Élytres courts et ventrus, presque globuleux, leur plus grande largeur au premier tiers, très étranglés à la base, acuminés au sommet: repli huméral court et saillant, bordé d’une gouttière large et profonde à la base, séparée de lécusson par une cuvette courte et profonde, mais parfois le vallonnement séparatif est insensible et la cu- vette huméro-basale entière; ponctuation nulle: poils jaunes, assez fins, longs et sérrés. Dessous rouge-unicolore, sans caractère sexuel apparent. Syrie : Beyrout, 12. E. nebulosus (fig. 282) Rttr.. Best.-Tah., 1884, p. 33. ; l Moyen, brun, élancé, avant-corps étroit, pattes rouge foncé; palpes et tarses jaunes. es DOS Lt RSR at , ® 194 J. CROISSANDEAU. Tête subsphérique, très convexe, raboteuse, vertex fortement ponc- tué; front excavé; poils jaunes, longs et serrés sur le vertex et les joues ; yeux gros et saillants. Antennes à massue robuste, à peine plus longues que tête et protho- rax réunis (type 300); article 1-2 égaux, 1 4/2 fois longs comme larges : 3-9 suboblongs ; 6-7 oblongs ; 8-10 très gros, longs comme larges, sub- égaux ; A1 piriforme, 1 1/2 fois long comme 10. Prothorax plus long que large, parallèle de la base vers le milieu, de là fortement étranglé jusqu’au sommet; garni à la base de 3 fovéo- les, la médiane un peu plus petite; ponctuation bien visible; le reste COMME SpissiCOTNis. Élytres exactement conformées comme spéssicornis, à repli huméral très court; ponctuation forte et serrée. Dessous brun unicolore, sans caractère sexuel apparent. Cette espèce n’est probablement qu'une variété de la suivante. 1 seul ex. Maroc : Casablanca. 13. E. promptus (fig. 293) Coq., Ann. Soc. Ent.Fr., 1860, p. 148. — hospes (fig. 283) Saulcy, Reise nach Spanien, 1870, p. 29. Moyen, rouge unicolore, arrière-corps relativement étroit; palpes et tarses jaunes. Tête subsphérique , toujours moins large que le prothorax, très convexe, lisse, parfois un peu raboteuse; front excavé, parfois jusque sur le crane; poils jaunes, longs et serrés sur le vertex et les joues: yeux gros et saillants. Antennes assez déliées (type 300), 4/5 à peine plus longues que tête et prothorax réunis; article 1-2 subégaux, 2 fois longs comme larges: 3-7 oblongs, s’allongeant progressivement; 8-10 longs comme larges, subégaux mais variant du suboblong au transverse; 11 piriforme, 1 1/2 fois long comme 10. Prothorax identique au précédent. Élytres ovales, allongés, très étranglés à la base’, leur plus grande largeur vers le 1°" tiers, de là plus ou moins fortement rétrécis jusqu'au sommet où ils s’arrondissent brièvement; repli huméral long et très saillant, bordé d’une gouttière profonde, le plus souvent interrompue par un vallonnement formant une cuvette huméro-basale assez bien délimitée, séparée de l’écusson par un vallonnement plus ou moins net et une gouttière juxta-scutellaire très variable, prolongée en une gout- üière juxta-suturale étroite et plus ou moins profonde, très variable ; ponctuation très fine et serrée; poils jaunes, assez longs et serrés. ee ON ae Sr ES ES md 09 BRON Did D LUS De ES Ré Monographie des Scydmaenidae. 1925 Dessous de la couleur du dessus, abdomen plus clair, sans carac- tère sexuel apparent. Le E. hospes Sauley est moins convexe, plus élancé. Mais si les 412 types des coll. Reitter et de Saulcy forment un ensemble constant, par contre les nombreux exemplaires de E. promptus sont extraordinai- rement variés. La plupart sont identiques aux E. hospes. Les autres sont un peu plus trapus et plus convexes; mais ils sont réunis aux premiers par des exemplaires inséparables des uns des etautres. Tous se rencontrent indistinctement en Espagne et au Maroc. Un exemplaire de E. promptus de la coll. Jekel porte l'étiquette « Caucasus Reitter ». C’est évidemment une erreur. En somme, rien ne sépare ces deux espèces. 14. E.spissicornis (fig. 294) Coq., Ann. Soc. Ent. Fr., 1860, p. 147. Grand, élancé, très convexe, arrière-corps large, peu variable: rouge foncé unicolore; palpes et tarses jaunes. Tête grosse, variable, très convexe, généralement à peu près de la largeur du prothorax, presque aussi longue que large, peu ou pas dé- primée en avant (fig. 270), lisse dessus: joues garnies de longs poils jaune-rouge, serrés; yeux gros, généralement peu saillants. Antennes robustes (type 298), 1/4 plus longues que tête et prothorax réunis, massue plus longue que la tige, à angles postérieurs parfois émoussés jusqu’au subovale (type 299); article 4-2 subégaux, 2 fois longs comme larges; 3-7 (3 long comme large) plus étroits que 2, s’al- longeant progressivement; 8-10 très gros, coupés droit à la base, ar- rondis au sommet, parallèles, subégaux (9 généralement un peu plus gros que 8 et 10); 11 piriforme, 1 1/2 fois long comme 10. Prothorax plus long que large, plus ou moins étranglé au sommet. parallèle de la base au milieu, très convexe, garni à la base de 3 fovéo- les subégales, très variables: angles postérieurs droits, bordés d’une petite gouttière et d’une carène arrondie; ponctuation nulle; poils brun-rouge, dressés, courts et assez clairs sur le disque, plus longs. serrés et enchevêtrés sur les côtés et au sommet. Élytres en ovale régulier, leur plus grande largeur avant le milieu, fortement étranglés à la base et au sommet où ils s’arrondissent:; repli huméral court, très saillant, bordé d’une cuvette huméro-basale profonde et large, séparée de l’écusson par un vallonnement obsolète et une petite gouttière juxta-scutellaire très étroite, prolongée en une gouttière juxta-suturale très courte, très irrégulière, parfois insensible ; ponctuation fine, assez serrée, généralement bien visible; poils jaunes, longs et serrés. 126 J. CROISSANDEAU. Dessous de la couleur du dessus, abdomen plus clair, sans caractère sexuel apparent. 15. E. prolixus (fig. 295) Rttr., Best.-Tab., X, 1884, p. 32. Petit, brun ou rougeàtre, peu convexe; aplati, subparallèle, avant- corps étroit; pattes et antennes rouges ; palpes et tarses jaunes. Tête large, parfois autant que le prothorax, subsphérique: front plus ou moins déprimé; ponctuation nulle: poils jaunes, dressés, courts sur le cràne, épais et longs sur le vertex et les joues; yeux gros et peu saillants. Antennes à massue assez forte, à peine plus longues que tête et pro- thorax réunis: article 1-2 subégaux, à peu près 2 fois longs comme larges; 3-7 à peine oblongs, s’allongeant progressivement; 8 long comme large, subsphérique ; 9-10 subtransverses ou transverses; 11 piriforme, presque deux fois long comme 40. Prothorax 1/5 environ plus long que large à sa base, parallèle de la base vers le milieu, de là se rétrécissant plus ou moins ; sommet arrondi, à angles parfois assez nettement indiqués; à la base 3 fossettes, les 2 externes relativement grandes, oblongues , la médiane ronde, petite, parfois perdue dans un sillon transversal; gouttière et carène latérales un peu vagues; ponctuation nulle; poils jaunes, très fins, un peu plus forts et serrés sur les côtés et au sommet. Élytres allongés, ovales, aplatis dessus, étranglés à la base à peu près comme au sommet où ils s’arrondissent parfois jusqu'à l’ellipse surbaissée; repli huméral long et saillant, bordé d’une gouttière étroite et profonde; entre celle-ci et l’'écusson deux fins sillons, lun juxta-huméral et l’autre juxta-scutellaire prolongé en une gouttière juxta-suturale longue et étroite; ponctuation excessivement fine et serrée; poils jaunes, fins, courts et serrés. Dessous rouge, abdomen plus clair, sans caractère sexuel apparent. Syrie : Haïla. 16. E. Skalitzkyi (fig. 313) Croiss., Miscellanea entomologica, L. I, p. 443. Grand, brun-rouge unicolore, très robuste, arrière-corps très large, extrèmement convexe ; palpes et tarses jaunes. Tête grosse, subsphérique, profondément déprimée en avant entre les antennes, à tubercules juxta-antennaires très accentués, lisse; poils bruns, rares et courts sur le disque, longs sur les joues. Antennes robustes, 4/5 plus longues que tête et prothorax réunis ; PTS en pe Pa CC CL SLT AMI RS | de DS DU 2 ADS do A Monographie des Scydmaenidue. 127 art. 4-2 près de deux fois longs comme larges: 3-6 subégaux, longs comme larges, moniliformes:; 7 un peu plus gros; 8-10 très gros, carrés; 11 piriforme, trapu, 1 fois 1/2 long comme 10. Prothorax long comme large, extrêmement convexe, garni à la base de deux fossettes profondes, séparées par une carène médiane étroite, interrompue au-dessus de l’écusson par un affaissement très peu sen- sible; carène et gouttière latérales invisibles ; ponctuation nulle ; poils bruns, clairsemés, laineux et couchés sur le disque, plus épais et dressés sur les côtés et au sommet. Élytres extrêmement ventrus et convexes, leur plus grande lar- geur vers le milieu, très étranglés à la base et très acuminés au sommet; repli huméral étroit, tranchant, assez long, saillant, divergent, détaché du disque, bordé intérieurement d’une cuvette courte, mais très profonde et très large, régnant de l’épaule à lécusson qu'elle fait saillir énergiquement; au-dessus de celui-ci, une gouttière part de l'extrémité juxta-suturale de la cuvette, écrase profondément la suture, et vient affecter le disque en une courbe très pronontée ; ponctuation nulle, ou extrêmement fine et écartée ; poils bruns assez longs, laineux et écartés. Dessous brun-rouge unicolore, anus un peu plus clair, sans carac- tère sexuel apparent, à moins que les 2 exemplaires connus soient des ©. Tyrol : Pragser-Thal. GROUPE V: Le groupe suivant est si peu caractérisé qu'on ne saurait le justifier que par la difficulté de distribuer dans les autres groupes les espèces qui le composent. Un seul caractère assez net le sépare des Tetramelus, la massue de 4 art. nettement détachée. Mais il s'atténue singulièrement chez cer- taines espèces et on est obligé de recourir à d’autres, notamment les sinuosités basales et la largeur des élytres. Les Tetramelus sont étroits, ce qui ne saurait suffire au point de vue spécifique. Mais les élytres, en se rétrécissant, modifient leur base profondément : le repli huméral se soude au disque, devient conver- gent, le disque se gonfle et la base des élytres ne nous offre plus qu'une cuvette courte et profonde allant de l'épaule à lécusson. Si ces modifications se produisaient nettement, il n°y aurait pas d'hé- sitation. Mais les fluctuations sont toujours insensibles, en ce sens qu'elles s’accusent, pour ainsi dire, aux dépens les unes des autres et 128 J. CROISSANDEAU. ce qui rend ce groupe particulièrement intéressant, c’est qu'il sert de lien entre tous les autres. Certaines espèces, Koziorowiczi et eurygaster, se rattachent au eroupe à antennes G caractérisées; d’autres, comme rutilipennis, pos- sèdent accidentellement 3 fossettes basales au prothorax ; d’autres, comme demissus, sublerraneus, Se rapprochent par leur forme étroite et leurs antennes à massue indistincte des Tetramelus, mais s’en sépa- rent nettement par le repli huméral long, indépendant du disque ; d'autres, comme hirticollis, avec leurs antennes grêles à massue allon- vée, nous conduisent au groupe à massue ovalaire de 3 articles; d’au- tres enfin, comme Loewi et Ferrari touchent aux Tetramelus par leur repli huméral court, convergent et relié au disque, mais s’en sé- parent soit par leur forme large, soit par la massue antennaire de 4 art. nettement détachée, soit par les 4 cuvettes basales des élytres très ac- centuées. Or, si tous ces caractères étaient bien tranchés, le monographe ne serait arrêté par aucune difficulté sérieuse. Malheureusement il n’en est pas ainsi et tous les caractères signalés ci-dessus sont des plus flottants. Et cependant on ne peut classer parmi les Tetramelus la moitié des exemplaires d’une espèce et l’autre moitié ailleurs. On pourrait peut-être le tenter, si le sexe, par exemple, formait une sélection nette et précise; mais tel n’est pas le cas. Il en résulte que le présent groupe ne sera jamais qu’un amalgame bizarre d'espèces ayant toutes certaines affinités, sans présenter la moindre cohésion scientifique. 17. E. Alcides (fig. 301) Sauley, Heyd. Reis. Span., p. 92. Grand, rouge unicolore, très convexe, allongé, arrière-corps large: palpes et tarses jaunes. Tête moyenne, subsphérique, très convexe, légèrement déprimée devant, lisse quoique un peu raboteuse; poils jaunes, fins sur le crâne, épais et longs sur le vertex et les joues ; yeux moyens, peu saillants. Antennes courtes et robustes (à peu près type 297), longues comme tête et prothorax réunis: art. 1-2 subégaux, à peine 1 4/2 fois longs comme larges: 3-6 subtransverses ; 7 même largeur, étranglé au som- met, moins cependant que la fig. 297; 8-10 courts, très gros, large- ment transverses, grossissant progressivement; 11 piriforme, trapu, moins long que 9-10 réunis. Prothorax long comme large, très convexe, parallèle de la base au milieu, de là rétréci en plein cintre: à la base deux fossettes grandes, rondes, en entonnoir, séparées par une carène médiane ininterrompue AE ne 0 het AD'ariREe. h [TOR Monographie des Scydmaenidue. 129 quoique affaissée au-dessus de l’écusson; carène et gouttière latérales nettement accusées; ponctuation nulle; poils courts, dressés, clairse- més sur le disque, un peu plus longs, épais sur les côtés et au som- met. Élytres allongés, ovales, très convexes, très étranglés à la base et surtout au sommet où ils s’arrondissent; repli huméral long et très saillant, bordé d’une gouttière large et profonde, mais limitée au som- met et ne se poursuivant pas sur le disque; entre l'épaule et l’écusson, une petite cuvette oblongue, séparée de celui-ci par un faible vallonne- ment et un sillon étroit prolongé en une gouttière juxta-suturale courte et divergente, affectant la suture: ponctuation imperceptible; poils jaunes, longs et serrés. Dessous rouge unicolore, sans caractère sexuel apparent. Algésiras, À seul exemplaire en mauvais état. Nora. — Cet insecte, à antennes si nettement caractérisées qui le rapprochent des Napochus, n’occupe dans ce groupe qu’une place pro- visoire; il est plus que probable que c’est tout simplement une © de Heydeni, car il ne possède qu'une antenne et l'extrême mobilité de l'art. 7 dans tout le genre ne permet pas d'appuyer une espèce sur ce seul caractère. Au surplus, la collection Reitter contenait 2 G et 1 © de°E. Heydeni. Cette dernière est identique à Alcides. 18. E. Leveillei (fig. 302) Croiss., Ann. Soc. Ent. Fr., 1893, Bull., p.75. Extrèmement voisin de Loewi. Grand, rouge foncé unicolore, très convexe, très large; palpes et tarses jaunes. Tête grosse, à peu près de la largeur du prothorax, sphérique, très convexe, lisse; poils jaunes, fins et serrés sur le disque, longs sur les joues ; yeux petits. Antennes normales, 1/5 environ plus longues que tête et prothorax réunis, à massue indistincte de 5 art.; 1-2 deux fois longs comme larges (4 un peu plus gros et long); 3-6 oblongs, subégaux; 7 un peu plus gros et plus long que 6; 8-10 subcarrés, grossissant progressive- ment, mais très peu: 11 piriforme, près de 2 fois long comme 10 (type 299). Prothorax long comme large, très convexe, très légèrement étranglé à la base, subcordiforme, arrondi à peu près régulièrement au sommet : à la base deux fossettes rondes, grandes, séparées par une carène ar- rondie interrompue par un sillon profond; carène et gouttière latérales vigoureusement accusées:; ponctuation excessivement fine; poils Ann. Soc. Ent. Fr., LXVIT, 1898, 9 er 130 J. CROISSANDEAU. jaunes, fins et serrés sur le disque, plus forts et enchevêtrés sur les côtés et au sommet. Élytres ventrus, très étranglés à la base, très acuminés au som- met, leur plus grande largeur au milieu, très convexes; repli huméral court et saillant, relié au disque, bordé d’une cuvette huméro-basale large et profonde, séparée de lécusson par un vallonnement à peine perceptible formant une fossette juxta-scutellaire étroite et profonde, prolongé en une gouttière juxta-suturale profonde à la base et faisant saillir énergiquement l’écusson, mais s’atténuant brusquement; ponc- tuation fine et serrée; poils jaunes, fins et serrés. Dessous de la couleur du dessus, unicolore, sans caractère sexuel apparent. Syrie (?). 1 seul exemplaire. OBSERVATION. — Si cet insecte était d’un habitat voisin des Pyrénées. nous n'hésiterions pas un seul instant à le considérer comme une va- riété de Loewi, dont aucun caractère sérieux ne le sépare. Or, dans les innommés de la collection de Saulcy, il ne portait aucune étiquette de provenance. Il était mélangé avec des espèces syriennes. Mais dans la même boîte, au-dessous, se trouvait un lot d'insectes espagnols. Peut- être, si soigneux que fût M. de Sauley, une transposition fortuite a- t-elle pu se faire. Mais cependant tous les insectes du dernier lot étaient de Portugal et d’Andalousie; d'autre part nous sommes obligé de constater que nous n'avons jamais eu sous les yeux un seul Loewi originaire d'Espagne, et que tous les insectes du premier lot étaient bien syriens, 19. E. Koziorowiezi (fig. 309) (Saulcy) &, Miscellanea Entomolo- gica, €. F1, p. 113. — eurygaster Sauley (fig. 310). Moyen, brun, pattes et antennes rouges, cuisses parfois rembrunies, très convexe, élancé, avant-corps étroit, arrière-corps plus ou moins large ; palpes et tarses jaunes. Tête grosse, subsphérique, très convexe; front à peine impressionné, mais parfois fortement déprimé et même excavé:; peu raboteuse: ponctuation nulle; poils jaunes, longs sur le crâne, les joues et le ver- tex (très caducs sur le crâne); yeux gros et saillants. Antennes robustes, 1/4 au moins plus longues que tête et prothorax réunis, à massue très forte; G art. 1-2 deux fois longs comme larges; 9-6 1% plus longs que larges, égaux: 7 un peu plus gros et plus long; 8-10 gros, larges, subtransverses, biais en dedans (langle apical in- terne subaigu, le basal obtus), grossissant progressivement; 44 piri- Monographie des Scydmaenidae. 131 forme, 4 1/2 fois long comme 410 (fig. 309). © art. 3-7 plus courts, subcarrés:; 8-10 subcarrés, moins gros. Prothorax plus long que large, à carène et gouttière latérales bien marquées; ponctuation nulle: pour le reste, identique à Loewi. Élytres ovales, plus ou moins ventrus, très convexes, dilatés; repli huméral court, très saillant, étroit, tranchant, relié au dis- que, bordé d'une cuvette courte, large et profonde allant de épaule à l’écusson et divisée par un vallonnement étroit, plus ou moins ac- centué, parfois insensible : gouttière juxta-suturale extrêmement va- riable, mais toujours large et obsolète, droite ou divergente ; ponctua- tion grosse et très superficielle, rendant toute la surface comme rabo- teuse ; poils jaunes, courts, fins et serrés. Dessous à peu près de la couleur du dessus, abdomen plus clair ; métasternum © aplati et légèrement déprimé (fig. 346). Tous les & sont plus gros et plus larges que les ©. Corse. Nora. — Nous n'avons trouvé cet insecte que dans les collections Ré- vélière et de Saulcy. Tous les & (fig. 310) étaient classés sous le nom de eurygaster. Toutes les © (fig. 309) plus un G (fig. 310) sous le nom de Koziorowiczi. Is ont tous été nommés par M. de Sauley et proviennent de Corse; les eurygaster (fig. 310), c’est-à-dire les & à mé- tasternum déprimé, ont été capturés à Omessa, sauf un à Vizzavona, tandis que les Koziorowiczi, c'est-à-dire les $ à métasternum con- vexe, proviennent en égal nombre des diverses localités. Nous ne pou- vions sacrifier assez d'exemplaires. Si la dissection prouvait l'exis- tence des deux sexes parmi les deux formes, le Koziorowiczi correspon- drait à la fig. 309 et eurygaster à la fig. 310. 20. E. Loewi (fig. 312) Kiesw., Ann. Soc. Ent. Fr., 1851, p. 398. Grand, élancé, très convexe, avant-corps étroit, arrière-corps large ; rouge unicolore; palpes et tarses jaunes. Tête grosse, à peu près de la largeur du prothorax, subsphérique, très convexe; front peu ou point déprimé; ponctuation nulle; légère touffe de poils jaunes sur les joues. Antennes robustes, à massue indistincte, plus courte que la tige (type 300), 4/4 plus longues que tête et prothorax réunis: art. 1-2 en- viron 2 fois longs comme larges; 3-7 subégaux, oblongs (7 générale- ment un peu plus large); 8-10 longs comme larges, grossissant pro- gressivement ; 11 piriforme, allongé, long presque comme 9-10 réunis. Prothorax un peu plus long que large, très convexe, parallèle de la 132 J. CROISSANDEAU. base vers le milieu, puis rétréei en plein cintre; à la base 2 fossettes séparées par une carène médiane interrompue au-dessus de lécusson par un affaissement plus ou moins accentué; carène et gouttière laté- rales un peu vagues; ponctuation nulle; poils jaunes, dressés, courts et épars sur le disque, plus épais et plus longs sur les côtés, surtout au sommet. Élytres allongés, en ovale pur, leur plus grande largeur avant le mi- lieu, très convexes, très étranglés à la base, longuement acuminés au sommet ; repli huméral court et saillant, droit, relié au disque, bordé d’une cuvette huméro-basale profonde, presque toujours séparée de l’écusson par une fossette petite, oblongue, prolongée en une gouttière juxta-suturale étroite, obsolète et généralement longue, mais parfois le vallonnement séparatif disparait à peu près complètement comme à la fig. 294; ponctuation assez grosse, mais superficielle et très serrée; poils jaunes, fins, courts et serrés. Dessous rouge unicolore, sans caractère sexuel apparent. Pyrénées. 91. E. Ferrarii (fic. 311) Kiesw., Ann. Soc. Ent. Fr., 1851, p. 399. Moyen, rouge unicolore, très convexe, élancé, avant-corps très étroit, arrière-corps large; palpes et tarses jaunes. Tôte large, très convexe, subsphérique, parfois subtransverse, rabo- teuse : front impressionné, parfois creusé jusque sur le crâne, celui-ci parfois aplati, fortement ponctué ; poils jaunes, à touffes latérales géné- ralement très peu accentuées:; Yeux gros, peu saillants. Antennes grèles, à massue peu distincte, 1/4 plus longue que tête et prothorax réunis; art. 1-2 deux fois longs comme larges; 7 un peu plus gros, subovalaire; 8-10 grossissant progressivement, variables, à coins généralement arrondis, longs comme larges ; 14 piri- forme, élancé, long comme 9-10 réunis. Prothorax plus long que large, parallèle de la base au milieu, de là plus ou moins étranglé jusqu’au sommet; les deux fossettes basales réunies par un sillon médian assez profond pour donner parfois l'illu- sion d’une 3° très petite; gouttière et carène latérales très vagues; ponc- tuation forte et serrée, mais superficielle ; poils jaunes, clairsemés sur le disque, épais et enchevètrés sur les côtés et surtout le sommet. Élytres ovales, plus ou moins ventrus, très convexes, leur plus grande largeur vers le milieu, repli huméral court et saillant, bordé d'une goutticre large et profonde, séparée de l’écusson par une petite cuvette oblongue peu visible et un petit sillon juxta-scutellaire insen- Monographie des Scydmaenidae. 133 sible, prolongé en une gouttière juxta-suturale variable, mais le plus souvent superficielle; ponctuation grosse, bien visible; poils jaunes, assez forts, courts et serrés. Nora. — Le repli huméral est généralement divergent et la gouttière se poursuit assez loin, très vaguement; mais parfois elle s'arrête brus- quement et le repli huméral se relie nettement au disque. Pyrénées-Orientales. 22. E. demissus (fig. 318) Rttr., Deutsche Ent. Zeitsch., 1887, p. 274. — Ferrari Ritr., Best.-Tab., V, 1881, p. 137. Moyen, rouge foncé unicolore , très convexe, subparallèle ; palpes et tarses jaunes. Tête large, subsphérique, très convexe; front impressionné ; ponctua- tion nulle; poils jaunes; fins et clairsemés sur le disque, longs et épais sur les joues et le vertex ; veux moyens, très peu saillants. Antennes longues, 1/5 plus que tête et prothorax réunis, robustes, massue assez nettement détachée; art. 1-2 subégaux, 2 fois longs comme larges: 3-6 subégaux, un peu plus étroits que 1-2, à peine oblongs, moniliformes; 7 un peu plus long; 8-10 plus gros, subtrans- verses, grossissant progressivement; 11 piriforme, moins long que 9-10 réunis. Prothorax court, très convexe, un peu plus large que long, légère- ment rétréci du milieu à la base, arrondi en plein cintre au sommet, les 2 fossettes basales profondes, réunies au-dessus de l’écusson par un sillon transversal coupant la carène médiane; gouttière et carène laté- rales peu accusées ; ponctuation nulle ; poils jaunes, rares sur le disque, très épais, longs et enchevêtrés sur les côtés et le sommet. Élytres ovales, allongés, leur plus grande largeur un peu avant le milieu, très étranglés à la base, longuement acuminés au sommet où ils s'arrondissent; repli huméral très saillant, assez long, non relié au disque, bordé d'une gouttière profonde, séparée de l’écusson par une cuvette étroite et profonde et un sillon juxta-scutellaire étroit, prolongé en une gouttière juxta-suturale longue et obsolète ; ponctuation fine et serrée, mais très superficielle; poils jaunes très fins, courts et serrés. Dessous rouge unicolore, sans caractère sexuel apparent. Mont-Viso. 23. E. cruentulus (fig. 317) Rttr., Deuts. Ent. Zeits., 1887, p. 274. Petit, brun-rouge unicolore, peu convexe, élancé, avant-corps étroit, arrière-corps large; palpes et tarses jaunes; pattes grêèles. 134 J. CROISSANDEAU. Tête large, subtriangulaire, fortement déprimée en avant, crâne aplati; ponctuation nulle ; poils jaunes, fins sur le disque, longs et touf- fus sur les joues ; yeux moyens, peu saillants. Antennes grèles, 1/4 plus longues que tête et prothorax réunis, à massue assez distincte de 4 art.; 1-2 deux fois longs comme larges ; 3-6 1/4 plus longs que larges, plus étroits, subégaux ; 7 plus long, un peu plus gros que 6 ; 8-10 subcarrés, grossissant progressivement ; 41 piriforme, élancé, presque long comme 9-10 réunis. Prothorax étroit, plus long que large, parallèle de la base au milieu, de là très rétréci au sommet en ogive arrondie, très convexe, le point culminant en arrière (fig. 355), très affaissé à la base; celle-ci creusée transversalement, à fossettes très vagues, transverses ; goutlière et Ca- rene latérales plus nettes; ponctuation nulle; poils courts et clairsemés sur le disque, plus épais et enchevêtrés sur les côtés et au sommet. Élytres ovales, larges, peu convexes, leur plus grande largeur au Le tiers antérieur ; disque aplati du milieu à la base ; repli huméral assez long, divergent, effacé, bordé d’une gouttière obsolète au sommet, pro- fonde et étroite de l'épaule à l’écusson, puis se prolongeant en une large et courte gouttière juxta-suturale obsolète; ponctuation nulle: poils jaunes, fins, courts et serrés. Dessous rouge foncé unicolore, sans caractère sexuel apparent. Turkestan : Taschkend, Un seul exemplaire en assez mauvais état. 24. E. Saulcyi (fig. 319) Croiss., Le Coléoptériste, 1894, p. 307 bis. Taille au-dessous de la moyenne, rouge unicolore, élancé, peu ré- tréci en avant, arrière-corps relativement étroit; palpes et tarses jaunes. Tôte grosse. transverse, uniformément bombée, l'épistome seul baissé; angles postérieurs arrondis, les autres très obtus: yeux très petits; ponctuation nulle; poils longs, laineux, écartés surtout sur les joues. Antennes robustes, à massue indistincte de à art. ; 4-2 égaux, pres- que longs comme larges : 3-6 à peine oblongs, subégaux ; 7 un peu plus gros que 6, subcarré; 8-10 transverses, grossissant progressivement ; A1 piriforme, longj à peu près comme 9-10 réunis. Prothorax un peu plus large que la tête, un peu plus long que large, arrondi au sommet, cordiforme, très convexe, les deux fossettes basales courtes et obsolètes, réunies par un sillon transversal large: gouttière et carènes latérales extrêmement confuses ; ponctuation nulle: poils longs, laineux et écartés, plus denses et enchevêtrés au sommet et sur les côtés Monographie des Scydmaenidae. 135 Élytres ovales, allongés, assez fortement étranglés à la base, longue- ment acuminés au sommet, leur plus grande largeur au premier tiers, très convexes ; repli huméral long, fort et saillant, détaché du disque, bordé d’une gouttière large et profonde, séparé de l’écusson par un vallonnement assez large et un sillon juxta-scutellaire etroit, prolongé en une gouttière juxta-suturale insensible, ponctuation nulle: poils longs, laineux, écartés. Nora. — En plein soleil, sur tout le fond de l’insecte, se manifeste un pointillé extrêmement dense. Dessous de la couleur du dessus, anus plus clair, sans caractère apparent. Mont-Viso. Un seul exemplaire. Cet insecte était couvert d’une énorme couche de moisissure. Le la- vage a enlevé presque tous les poils. Le prothorax est à peu près iden- tique à celui des Neuraphes. Les yeux sont extrêmement petits. Leur position seule autorise sa classification dans les Euconnus. Nous l'avons décrit sous le nom de Neuraphes Saulcyi. Mais le prothorax étant chez ce genre extrêmement flottant, nous considérons les yeux comme ca- ractère capital et rangeons définitivement cette espèce parmi les Eucon- nus. Et nous ne serions pas éloigné de le réunir au E,. demissus, malgré les proportions de la tête et des antennes. Quant à la grosseur des veux, c’est un caractère des plus flottants. 25. E. Fauveli (fig.321) Croiss., Ann. Soc. Ent. Fr., 1893, Bull., p. 76. Taille au-dessous de la moyenne, rouge unicolore, très élancé, étroit, palpes et tarses jaunes. Tête normale, plutôt petite, très convexe, plus longue que large, ou longue comme large, aplatie en avant, le point culminant au milieu, vertex subsillonné (fig. 251): ponctuation nulle; poils jaunes, fins et écartés sur le disque, longs sur les joues ; Yeux moyens, non saillants. Antennes normales, 1/5 à peine plus longues que tête et prothorax réunis, à massue distincte de 4 art.; 1-2 subégaux, à peu près 2 fois longs comme larges: 3-6 oblongs, subégaux ; 7 oblong, un peu plus gros que 6; 8 subecarré ou subtransverse, beaucoup plus gros que 7; 9-10 transverses : 11 piriforme, court, biais, 4/2 fois long comme 10. Prothorax légèrement cordiforme, plus long que large, 45 plus large que la moitié des élytres, très convexe; les 2 fossettes basales petites, peu profondes, reliées par un sillon transversal: carène et gouttière latérales peu sensibles; ponctuation nulle; poils jaunes, courts et fins 136 J. CROISSANDEAU. sur le disque, laineux, plus longs et enchevêtrés sur les côtés et au sommet; le point culminant en arrière (fig. 355). Élytres ovales, étroits, assez fortement étranglés à la base, longue- ment acuminés au sommet où ils s’'arrondissent, leur plus grande largeur un peu en avant du milieu, très convexes;: repli huméral long et saillant, détaché du disque, bordé d’une gouttière large et profonde, surtout à la base, séparée de l’écusson par un vallonnement étroit et un sillon juxta-scutellaire très étroit relié à une très faible dépression juxta-suturale ; ponctuation très fine et serrée, parfois insensible ; poils jaunes, assez forts, laineux, serrés. Dessous rouge unicolore; métasternum G déprimé assez fortement dans toute sa longueur (fig. 35%). SYLIeNS EX, 210; Lo. 26. E. Guillebeaui (fig. 314) Croiss., Ann. Soc. Ent. Fr., 1893, Bull D 17: Taille au-dessous de la moyenne, rouge unicolore, élancé, arrière- corps large; palpes et tarses jaunes. Tête grosse, subsphérique, très convexe; front aplati, tubercules juxta-antennaires, assez bien marqués; ponctuation nulle; poils jaunes, fins et écartés sur le disque, plus longs sur les joues; yeux gros, non saillants. Antennes longues, 1/4 au moins comme tête el prothorax réunis, à massue indistincte de 5 art.; 1-2 subégaux, à peu près 2 fois longs comme larges ; 3-6 oblongs, subégaux ;7 plus gros que 6, oblong ; 8-10 subsphériques ; 11 piriforme, trapu, pas 2 fois long comme 10. Prothorax à peu près long comme large, à peine plus large que la moitié des élytres, très convexe, surtout en arrière (fig. 355), non cor- diforme si on ne tient pas compte des poils ; les 2 fossettes basales pe- tites, peu profondes, reliées par un silion transversal large et profond ; gouttière et carène latérales très vagues; ponctuation nulle; poils jaunes, fins sur le disque, épais et enchevêtrés sur les côtés et au som- met. Élytres ovales, larges, très étranglés à la base et au sommet où ils s’arrondissent, leur plus grande largeur vers le 1% tiers, très convexes; repli huméral très court, étroit, saillant, relié au disque, bordé d’une cuvette haméro-basale courte et profonde, séparée de l’é- cusson par un vallonnement étroit, très peu sensible et une petite fos- sette juxta-scutellaire très superficielle ; ponctuation fine et serrée, mais bien visible; poils jaunes, comme laineux, longs et serrés. Monographie des Scydmaenidae. 137 On dirait cet insecte calqué sur le lusitanicus, sauf les 3 fovéoles prothoraciques. Dessous rouge unicolore, anus plus clair sans caractère sexuel appa- rent. Syrie. 4 seul exemplaire (9?). . E. rutilipennis (fig. 322) Müll., Mon.der Ameis., 1822, p. 193. Grand, ventru, très convexe, avant-Corps étranglé : tête et prothorax noirs, élytres rouges, cuisses et massue des antennes brunes, tibias et base des antennes rouges, palpes et tarses jaunes. Tête variable, toujours plus étroite que le prothorax, subsphérique ou transverse, même subtriangulaire, très convexe, lisse, impres- sionnée parfois sous la base des antennes: poils jaunes, fins et longs sur le crane, en petite touffe isolée sur les joues; yeux gros et sail- lants. Antennes grèles, 1/4 plus longues que tête et prothorax réunis, à massue indistincte de 4 et même de 5 articles: 1-2 deux fois longs comme larges; 3-6 subégaux, 1/4 plus longs que larges: 7 ovalaire, plus gros et plus long; 8 plus gros que 7, ovale: 9 plus gros que 8, variable, passant de l’ovale au sphérique : 10 rarement ovale, le plus souvent subsphérique, plus gros mais pas plus long que 9: 11 piri- forme, allongé, 1 1/2 fois long comme 10 (types 304, 305). Prothorax très variable, à contours des plus incertains à cause des poils, très convexe, mais peu affaissé à la base (fig. 353), trapézoïdal ; angles postérieurs subaigus, sommet arrondi ou vaguement subtron- qué ; les 2 fossettes basales petites, isolées; au-dessus de lPécusson une petite dépression fovéiforme apparaît accidentellement; carène la- térale nette; ponctuation nulle; poils longs, cadues sur le disque, mais le plus souvent envahissant tout le prothorax, dressés, enchevêtrés, noyant tous les contours, rendant mate toute la surface. Élytres variables, mais généralement très ventrus, très pa. à la base, très acuminés au sommet, leur plus grande largeur au Ler tiers ; repli huméral assez long, très saillant, bordé d'une gouttière large et profonde, ne se prolongeant guère sur le disque, parfois en- üère jusqu'à l’écusson, mais parfois aussi limitée par un faible vallon- nement huméral formant une vague dépression intermédiaire ; un étroit sillon juxta-scutellaire se prolonge en une gouttiére juxta-suturale plus ou moins longue et accentuée ; ponctuation très grosse, superficielle, serrée, très variable; poils jaunes, fins, semidressés, courts et peu 138 J. CROISSANDEAU. serrés. Dessous brun, anus un peu plus clair; métasternum & un peu plus déprimé que © entre les hanches postérieures. Europe, surtout orientale. 28. E. hirticollis (fig. 320, 321) Illiger, Kaef. Pr., I, p. 292. — subtilis Grimmer., Steierm., 1841, p. 37. — fimetarius Chaud., Bull. Moscou, 1845, IT, p. 189. — sanguinipennis (fig. 322) Reitter, Best.- Tab., V, 1881, p. 137. — confusus Bris., Ann. Soc. ent. Fr., 1861, p. 598. Moyen, noir, élytres noirs, bruns ou rouges, exactement conformé comme le précédent. Aucun caractère anatomique ne distingue rutilipennis de hirticollis. La forme oscille, pour les deux espèces, entre les fig. 321 et 322 aussi bien pour le prothorax que pour la tête et les antennes. Tout au plus peut-on constater que rutilipennis est plus grand, tou- jours ventru, à élytres toujours rougeâtres ; que confusus, type des exemplaires alpins et des hautes altitudes, est toujours noir, presque toujours à prothorax subparallèle et à élytres moins ventrus (fig. 323) ; mais que, par contre, hirticollis oscille du plus étroit au plus large, qu'il passe du noir ou rouge vif (sanguinipennis), les pattes seules parfois rouges (fimetarius), et qu'il watteint que bien rarement la taille des petits rutilipennis. Enfin, lorsqu'on dépile les prothorax, on s’apercoit que bien peu res- tent subparallèles et qu'ils doivent, le plus souvent, cette apparence aux bourrelets de poils: la plupart sont fortement rétréeis de la base au sommet (fig. 320). ILen est ainsi, du reste, de toutes les espèces très répandues. Toutes celles que nous possédons en grand nombre nous offrent des fluctua- tions extraordinaires. En somme, à nos veux, hirticollis et confusus sont synonymes et rutilipennis lui-même ne doit être considéré que comme une var. major. Europe, surtout occidentale. GRouPE VI. Le groupe suivant est, contrairement au précédent, extrêmement homogène. Les espèces qui le composent, quoique nettement distinctes, revêtent un faciès particulier, un ensemble de proportions d’une re- marquable solidité. Si parfois, chez une espèce ou deux, la taille pré- sente des écarts relativement considérables, on ne relève pas de ces RE MERE LPS NAT Monographie des Scydmaenidae. 139 fluctuations partielles, qui déroutent le déterminateur, comme dans les groupes précédents. D'abord les antennes, quoique généralement un peu plus courtes, à articles un peu plus ramassés chez ©, n’offrent aucune différence no- table d’un sexe à l’autre, ‘et si les différentes parties du corps varient d'une espèce à l’autre, tous les exemplaires d’une même espèce, à part la taille, sont à peu près identiques. La détermination est très facile. On est d'autant plus surpris de cette solidité que ce groupe comprend trois espèces extrèmement répandues, et, malgré le grand nombre d'exemplaires qui nous sont passés sous|les yeux, nous n'avons Cons- taté qu'une très faible distance entre les extrêmes d’une même espèce, à de rares exceptions près que nous signalons, du reste, dans les des- criptions. 29. E. Wetterhalli (fig. 329) GyIl., Ins. suec., I p. 683. — qua- dratus Müll., Mon. der Ameis., 1822, p. 189. — hirtus Sahlberg, Ins. Fenn.. I, p. 97. Moyen, subparallèle, très convexe, brun, massue des antennes et cuisses brunes ou rouges, base des antennes et tibias rouges; palpes et tarses jaunes. Tête grosse, subsphérique, moins large que le prothorax, très con- vexe: front légerement déprimé en avant: ponctuation nulle: poils jaunes, fins et clairsemés sur le disque, longs et écartés sur les joues; veux gros, peu saillants. | Antennes normales, rouge unicolore, ou à massue brune, longues comme tête et prothorax réunis; art. 4-2 oblongs, subégaux ; 3-8 longs comme larges ou suboblongs, égaux (8 parfois un peu plus gros); 9 long comme large ; 40 un peu plus large, subtransverse ; 11 piriforme, deux fois long comme 10. Prothorax un peu plus large que long, plus que la moitié des élvtres, très convexe, très affaissé à la base, arrondi à peu près en plein cintre au sommet, un peu étranglé du milieu à la base; les 2 fossettes ba- sales isolées, mais parlois raccordées par un sillon transversal; gout- tièreet carène latérales généralement bien marquées ; ponctuation nulle ; poils jaunes, fins et couchés sur le disque, courts, épais et enchevêtrés sur les côtés et au sommet. Élytres ovales, plus ou moins allongés, leur plus grande largeur avant le milieu, très allongés à la base, longuement acuminés au sommet où parfois ils s’arrondissent; repli huméral assez long, très saillant, bordé d’une gouttière profonde et large, prolongée sur le dis- que et rejoignant parfois le petit sillon juxta-scutellaire, mais souvent 140 J. CROISSANDEAU. interrompue par un vallonnement formant une cuvette huméro-basale ; sillon juxta-scutellaire prolongé en une gouttière juxta-suturale très variable, mais généralement courte, divergente et obsolète ; ponctuation très fine, peu serrée, imperceptible; poils jaunes, courts, fins et assez serrés. * Dessous brun, anus plus clair, sans caractère sexuel apparent: ti- bias antérieurs G dilatés et arqués au sommet. Tibias postérieurs G fortement arqués au sommet. Europe, Caucase, Asie Mineure. € 30. E. intrusus (fig. 328) Schaum, Germ. Zeits., V, p. 470. — abditus Coq., Ann. Soc. ent. Fr., 1860, p. 148. — Schaumi Lucas, Expl. scient. Alg., p. 132 — tritomus Ksw., Ann. Soc.ent. Fr., 1851, p. 400. Identique au précédent. Ne s'en distingue que par la taille plus petite, les élvtres souvent rougeàtres, la forme souvent trapue, jusqu'à affecter la forme de la fig. 330, et enfin par les tibias & courbés et cintrés, mais non dilatés (patte droite de la fig. 328). Les tibias posté- rieurs du & ne sont pas courbés. Europe méridionale, Afrique septentrionale. 31. E. turcomanus (fig. 334) Rttr., Wiener Ent. Zeitung., 1891, p. 141. Petit, rouge foncé, élancé, arrière-corps large, très convexe, massue des antennes brune, tige et pattes rouges, palpes et tarses jaunes. Tête grosse, subsphérique, très convexe, à peine moins large que le prothorax; front étroitement impressionné en avant: lisse et glabre dessus: une petite touffe de poils jaunes sur les joues: yeux petits, à peine saillants. Antennes grèles, à massue forte, carrée ou subtransverse, 1/5 plus longues que tête et prothorax réunis: articles 1-2 subégaux, L 4/2 fois longs comme larges: 3-8 oblongs, égaux (8 un peu plus gros, mais parfois raccourcis et monolilormes) ; 9 généralement long comme large, gros, un peu étranglé à la base; 10 carré, à angles plus ou moins ar- rondis; 11 piriforme, pas tout à fait long comme 10. Prothorax plus long que large, très convexe, parallèle de la base au Milieu, de là vigoureusement rétréci jusqu’au sommet en ogive arron- die ; les 2 fossettes basales relativement grandes, gouttière latérale in- sensible, carène latérale arrondie ; ponctuation nulle ; poils jaunes, très fins et courts sur le disque, un peu plus longs sur les côtés et au sommet. Élytres en ovale pur, très rétrécis à la base, largement acuminés Monographie des Scydmaenidae. 141 au sommet, très convexes; repli huméral assez long, très saillant, bordé d'une gouttière large et profonde, interrompue vaguement avant l'épaule par un vallonnement insensible formant une cuvette huméro- basale, séparée de l’écusson par un sillon juxta-scutellaire prolongé en une gouttière juxta-suturale très courte, absolète et divergente ; ponctuation extrêmement fine et serrée; poils jaunes, fins, courts et serrés. Dessous rouge unicolore, sans caractère sexuel apparent, Turkestan occidental. 32. E. pyrenaeus (lis. 330) Xambeu, Revue d'Ent., 1889, p. 241. Très petit, brun-rouge, très élancé, subparallèle; massue des an- tennes brune, tige et pattes rouges; palpes et tarses jaunes. Tête grosse, subcarrée, très convexe, à peine moins large que le pro- thorax ; front largement impressionné : lisse et glabre sur le disque: une petite touffe de poils jaunes sur les joues; veux petits, à peine sail- lants. Antennes normales (type 312), longues comme tête et prothorax réunis, à massue nettement détachée; art. 1-2 1/2 fois longs comme larges: 3-8 à peine oblongs, subégaux ; 9 plus gros, carré; 10 un peu plus gros que 9, subtransverse; 11 piriforme, élancé, environ 2 fois long comme 410. Prothorax parallèle, long comme large, parallèle de la base au mi- lieu, de là arrondi en plein cintre: les 2 fossettes basales isolées, le prolongement du disque parfois interrompu par un fin sillon transver- sal; gouttière et carène latérales nettement creusées; ponctuation nulle ; poils jaunes dressés et enchevêtrés sur les côtés et surtout au sommet. Élytres allongés, ovales, peu étranglés à la base, longuement acu- minés en ogive arrondie, régulière, leur plus grande largeur vers le milieu, très convexes; repli huméral très court, insensible, bordé d’une gouttière obsolète et courte, séparée de l’écusson par un sillon juxta-scutellaire prolongé en une gouttière juxta-suturale droite et longue; ponctuation extrêmement fine et serrée, bien visible; poils jaunes, fins, courts et serrés. Dessous rouge, anus un peu plus clair, sans caractère sexuel apparent. Pyrénées-Orientales. 33. E. africanus (lig. 333) Croiss., Ann. Fr., 189%, Bull., p. 88. Très petit, brun, élancé, arrière-corps large, très convexe; pattes et antennes rouges, palpes et tarses jaunes. 142 J. CROISSANDEAU. Tôte grosse, subsphérique, presque aussi large que le prothorax, très convexe; front déprimé; ponctuation nulle; poils jaunes, excessi- vement fins et courts sur le disque, plus longs sur les joues; veux pe- tits, à peine saillants. Antennes grêles, 1/5 plus longues que tête et prothorax réunis, à massue nettement détachée; art. 1-2 deux fois longs comme larges: 3-8 oblongs, subégaux ; 9-10 subsphériques ou carrés: 10 piriforme, long comme 9-10 réunis. Prothorax subparallèle, arrondi en plein cintre, très convexe; les 2 fossettes basales isolées; carène médiane continue; gouttière et ca- rène latérales bien marquées; ponctuation nulle; poils jaunes, très fins et courts sur le disque, plus longs et enchevêtrés sur les côtés et au sommet. Élytres en ovale pur, leur plus grande largeur au milieu, assez for- tement étranglés à la base, acuminés en ogive au sommet; repli hu- méral court et saillant, bordé d’une gouttière limitée à l'épaule par un vallonnement formant une cuvette huméro-basale séparée de lécusson par un sillon juxta-scutellaire prolongé en une gouttière juxta-suturale longue et obsolète; ponctuation nulle ; poils jaunes, fins, courts et assez STrés, Dessous rouge unicolore, sans caractère sexuel apparent. Algérie, Maroc. 34. E. Peyroni (fig. 331, 332) Reitter, Best.-Tab., X, 1884, p. 33. Très petit, ventru, avant-corps étroit, arrière-corps large, très con- vexe, brun, massue des antennes brune, tiges et pattes rouges: palpes et tarses jaunes. Les immatures sont testacés, à antennes concolores. Tête grosse, très variable, toujours plus étroite que le prothorax, les deux extrêmes (fig. 331 et 332): front impressionné: très convexe, lisse ; une touffe de poils jaunes sur les joues; veux gros, généralement peu saillants. Antennes grêles, 1% environ plus longues que tête et prothorax réunis; art. 4-2 1/2 fois longs comme larges: 3-8 oblongs, subégaux ; 9-10 gros, plus longs que larges, à coins arrondis, grossissant progres- sivement ; 11 piritorme, allongé, moins long que 9-10 réunis. Prothorax variable, plus long que large, à peine plus large à la base que la moitié des élvtres, subparallèle, arrondi en plein cintre au som- met, très convexe; les 2 fossettes basales presque toujours réunies par un petit sillon transversal; gouttière et carène latérales nettes: ponc- tuation nulle: poils jaunes, fins et courts sur le disque, longs, enche- vêtrés et touffus sur les côtés et au sommet. Monographie des Scydmaenidae. 143 Élytres très ventrus, variables, leur plus grande largeur au milieu, très convexes:; repli huméral long et très saillant, bordé d’une gouttière profonde et large, limitée le plus souvent, avant l'épaule, par un val- lonnement vague formant une cuvette huméro-basale séparée de lé- cusson par un sillon prolongé en une gouttière juxta-suturale courte, divergente, obsolète; ponctuation nulle: poils jaunes, fins, courts et serrés. Dessous de la couleur du dessus, anus plus clair, sans caractère sexuel apparent. Syrie. Groure VII (Fetramelus). Ce groupe, le plus considérable de tout le genre, si nous considérons le nombre des espèces qu'il contient actuellement, mais que nous avons singulièrement réduit, ne devrait, d'après les auteurs, comprendre que des espèces dont le prothorax est de la largeur des élytres à leur base, Cette définition n’est rien moins que scientifique, puisque, rigoureuse- ment, les élvtres se rétrécissent à leur base de facon à correspondre juste avec la base du prothorax. Tout au plus aurait-on pu dire : es- pèces dont les élytres sont très étroits et très allongés, à épaules effa- cées. Mais, on en conviendra, ce genre de définition peut tout au plus trouver sa place dans une description complète et ne saurait même tenir lieu de caractère rigoureusement spécifique. Il est juste d'ajouter que les monographes, dans leurs coupes, mat- tachent parfois qu’une importance secondaire à ces distributions essen- tiellement provisoires et factices. Le but qu'ils poursuivent, c’est la détermination rapide et le meilleur moyen d'y arriver, c’est la subdivi- sion. Pourvu que celle-ci soit claire, qu'importe si les caractères indi- qués sont scientifiques ? Si la couleur, par exemple, offre une fixité suffisante, ce sera un des meilleurs guides: mais ce serait aller trop loin de créer un genre, même un sous-genre sur la couleur. Eh bien, il en est ainsi du caractère séparatif adopté, par M. de Sauley d’abord et consacré ensuite par M. Reitter, pour les deux grandes sec- tions, Euconnus et Tetramelus. I pouvait suflire alors qu'on ne con- naissait qu'une trentaine d'espèces européennes. Il n’en est plus ainsi aujourd'hui. Nous ne supprimerons cependant pas les Tetramelus. Provisoirement cette coupe, si fragile qu'elle soit, répondant à un besoin, nous la con- serverons, en modifiant son signalement et nous dirons : Les Tetra- melus se distinguent des Euconnus in sp. par leur forme étroite et acu- 14% J. CROISSANDEAU. minée; leurs épaules effacées; leurs élytres extrêmement convexes, à suture accentuée; leur repli huméral court, cintré en dedans, tout au plus droit, jamais divergent, toujours relié au disque; les cuvettes ba- sales nettement délimitées et presque toujours entières de l'épaule à l’'écusson; leurs antennes à massue indistincte; leurs veux très petits et souvent nuls et enfin le métasternum toujours sexuel. Nous pourrions ajouter que les 5° et 6° segments, le 5° surtout, sont beaucoup plus grands que chez les Euconnus in sp. Mais si ce caractère est très nettement accentué dans les grandes espèces, oblongus, Pandellei, pubicollis, etc, il s’atténue singulièrement chez les petites espèces. S'il était constant, il suffirait seul. Mais, outre qu'un caractère du dessous ne peut rendre, au point de vue de la détermi- nation, que des services bien restreints; il est, comme tous les autres, des plus flottants. Ce groupe, comme nous le verrons par les descriptions, n'offre pas, au point de vue des caractères spécifiques, la consistance des précé- dents. Aussi a-t-il donné naissance à une foule d'espèces inutiles, dé- crites un peu trop hâtivement sur des exemplaires isolés et basées sur des fluctuations infinitésimales que les matériaux postérieurement re- cueillis sont venus contredire. Nous serons donc obligé, pour justifier nos suppressions, de procéder par groupements secondaires aboutissant à la réunion des espèces ana- lysées, où d’une partie seulement. Les trois premières espèces de Tetramelus, les plus grandes, sont extrèmement affines. On ne saurait les justifier que sur des exemplai- res triés avec soin, pour bien marquer les limites extrêmes. C'est ce que nous avons fait pour nos dessins, obongus (fig. 357), Pandellei (fig. 358) et Gredleri (lig. 359). A première vue, à un grossissement considérable, nous ne relevons déjà que des différences bien peu accentuées. 357 ne diffère de 358 que par la longueur du prothorax et 358 de 359 que par la longueur des an- tennes. Or ce sont deux caractères flottants. Les Gredleri types de la coll. Reitter ont tous été capturés ensemble, au même endroit, le même jour. Mais nous avons des centaines de Pandellei et d’oblongus pris à des endroits différents, en des saisons différentes et à des dates fort éloignées. Or, siles Gredleri (une vingtaine environ) sont tous de couleur uni- forme, brun-rouge unicolore, nous constaterons que les Pandellei et les oblongus varient du brun-noir au rouge. Tout ce que nous pouvons noter, c'est que les brun foncé sont communs chez le premier et rela- tivement rares chez le dernier. Il est donc bien difficile d’attacher ici Monographie des Scydmaenidae. 145 une importance spécifique à ce caractère, étant donné qu'il est soumis à des influences climatériques et géologiques incontestables. C’est ainsi que nous avons constaté que les captures printanières étaient généra- lement moins colorées que celles du plein été, pour tous les Scydmae- nidae. D'autre part, si le prothorax d’oblongus est parfois plus long que large, subparallèle, cette forme est relativement exceptionnelle; presque toujours il s'affaisse en s’'élargissant au sommet, comme tous les Eucon- nus, et devient nettement cordiforme, C’est alors que le point culmi- nant du disque se rapproche de la base, celle-ci s’affaise et la carène médiane, prolongement du disque entre les fossettes basales, s’efface et s'interrompt. Tout ce que nous pouvons constater, c’est que nous n'avons ren- contré le prothorax plus long que large (fig. 357) que chez oblongus et peu souvent. Nous croyons donc devoir considérer ce caractère comme négligeable. Les antennes ne sont pas plus solides. G elles sont toujours plus longues que © et varient chez oblongus et Gredleri de la massue carrée d à la transverse ©. Chez Pandellei elles sont plus grêles et varient du suboblong & au subtransverse ©. Enfin chez Gredleri la tige se rac- courcit parfois jusqu'au subcarré. Mais à un grossissement de 300 dia- mètres, on constate que pas une seule antenne ne ressemble exacte- ment à une autre, même chez le même insecte. En somme, si nous avons choisi pour nos dessins 3 exemplaires bien distincts, nous aurions pu en choisir 3 absolument identiques. Comment établir des espèces nettement tranchées dans de telles con- ditions? Comment s'étonner que pendant de longues années on ait considéré oblongus et Pandellei comme espèces distinctes, pour les réunir ensuite et les séparer à nouveau ? Nous ne croyons pas devoir nous appesantir sur la petite carène sé- parative des cuvettes élytrales, ce caractère étant des plus flottants dans tout le genre. Notre opinion, tout en maintenant provisoirement Pandellei comme espèce, est que c’est tout simplement une variété d’oblongus. Gredleri devrait descendre du rôle de variété à celui de simple race locale. 39. E. oblongus (fig. 358) Sturm, Ins., XI, p. 35, pl. 262, fig. C. — Gredleri Ritr., Best.-Tab., V, 1881, p. 138. Très grand, très élancé, très convexe, brun ou rouge, pattes et an- tennes rouges; palpes et tarses jaunes. Tête variable, subsphérique, raboteuse, très convexe: front forte- Ann. SOC. Ent. Fr., LXVII, 1898. 10 146 J. CROISSANDEAU. ment déprimé; ponctuation nulle; poils jaunes, longs, laineux, en touffe sur les joues: veux petits et peu saillants, un peu plus gros GS; vertex parfois sillonné. Antennes normales, 45 plus longues que tête et prothorax réunis ; article 1-2 1 1/2 fois longs comme larges: 3-6 plus minces, oblongs, subégaux; 7 un peu plus gros que 6; 8-10 longs comme larges &, subtransverses ct même transverses ©, grossissant progressivement; A1 piriforme, élancé, 4 4/2 fois long comme 10 {types 339, 340). Prothorax cordiforme, variable, plus long que large ou long comme large et alors dilaté de la base au premier tiers antérieur où il s’ar- rondit en plein cintre, très convexe: les 2 fossettes basales profondes, oblongues, séparées par une carène entière ou interrompue par un sil- lon transversal; gouttière et carène latérales bien marquées; ponctua- tion nulle; poils jaunes, fins sur le disque, plus longs et enchevêtrés sur les côtés et au sommet. Élytres ovales, longs, étroits, très étranglés à la base, longuement acuminés au sommet, leur plus grande largeur avant le milieu, très convexes; repli huméral court, tranchant, cintré en dedans, relié au disque, bordé intérieurement d’une cuvette profonde et courte, rejoi- gnant l’écusson, possédant très rarement une vague carène séparative ; sous l’écusson une petite dépression juxta-suturale ; ponctuation nulle ; poils jaunes, longs, laineux, assez serrés, cadues sur le disque. Dessous rouge plus ou moins foncé, abdomen plus clair; métaster- num g profondément excavé, parfois dans toute sa longueur, 5° et 6° segments beaucoup plus longs que les autres (fig. 343). Ilyrie, Tyrol. v. GREDLERI (fig. 358). — Identique à oblongus pour la couleur, mais prothorax toujours long comme large et antennes à massue car- rée get transverse ©. Simple race locale. Tyrol : Bozen. 36. E. Pandellei (fig. 359) Fairm.—Reitt., Wiener Ent. Zeit., 1885, p. 82. A première vue, identique au précédent. Ne s’en distingue que par les caractères suivants : 1° La couleur presque toujours brune. % Le vertex presque toujours subsillonné. 3° Les antennes plus grèles, 4/4 plus longues que tête et prothorax réunis, à massue flottant entre un peu oblong & (type 338) et carré 9 (type 339). in 20 nue To PME ee 27 ER ALERT EL TR | Monographie des Scydinaenidae. 147 4° Les cuvettes basales des élvtres presque toujours partagées par une carène juxta-scutellaire plus ou moins vague. Pyrénées centrales et orientales. 37. T. pubicollis (fig. 363 à 368) Müller, Mon. der Ameis., 1822, p. 197. — Schioedtei KsSW., Ann. Soc. Ent. Fr., 1854, p. 398.— navaricus Saulcy, Reise Span., 1870, p. 92.—distinguendus Sauley, Reise Span., 1870, p. 91. — laticeps Sauley. Reise Span., 1870, p. 91. — Piochardi (Saulcy). — aries (Saulcy). Grand ou moyen, très variable, très convexe, arrière-corps large, rapu (fig. 362) ou élancé (fig. 366); avant-corps plus ou moins étroit: Le ou rouge plus ou moins foncé; antennes et pattes rouges: palpes et tarses jaunes. Tête variable, subsphérique ou subtriangulaire:; front déprimé en avant plus ou moins profondément, affectant plus ou moins le crâne, parfois raboteuse (fig. 366); ponctuation nulle; poils jaunes, fins et courts sur le crâne, plus longs et touffus sur les joues: yeux petits, très variables, rarement saillants. Antennes normales, un peu plus longues que tête et prothorax réu- nis, à massue indistincte de 5 articles: 1-2 4 4/2 fois longs comme larges: 3-6 oblongs, subégaux (3 presque toujours un peu plus long): 7 un peu plus gros que 6, subsphérique ; 8-10 subcarrés & (type 339) ou transverses © (type 340), grossissant progressivement ; A1 piriforme, trapu : 1 4/2 fois long comme 10. Prothorax très variable, plus long que large et subparallèle (fig. 368) ou long comme large, plus ou moins cordiforme (fig. 363) et même (fig. 220) très convexe, à base affaissée: les 2 fossettes basales presque toujours reliées par un petit sillon transversal; gouttière et carène Ja- térales peu accentuées ; ponctuation nulle: poils jaunes, fins et courts sur le disque, plus longs, plus épais et enchevêtrés sur les côtés et au sommet. Élytres ovales, plus ou moins ventrus, leur plus grande largeur avant le milieu, très convexes: repli huméral court, étroit, cintré lé- gerement en dedans, relié au disque, bordé d’une cuvette profonde allant de l’épaule à l’écusson, nettement délimitée, reflétant rarement une petite carène juxta-scutellaire très vague: très rarement une faible trace de gouttière juxta-suturale; ponctuation nulle, parfois perceptible, mais très superficielle; poils jaunes, fins, courts et serrés. Dessous de la couleur du dessus, abdomen plus clair; métasternum c excavé (fig. 343). Europe médiane, 148 J. CROISSANDEAU. V. SCHIOEDTEI. — Identique au type, mais à tête extrêmement varia- ble, toujours élancé et moins trapu, flottant entre le rouge-jaune foncé et le testacé. Pyrénées, Espagne et Portugal. Nora. — distinctus Tourn., des Alpes suisses, a été réuni à Schioed- tei. Mais c’est un Neuraphes rubicundus. Schioedtei reste done une es- pèce pyrénoco-ibérique. 38. E. Bedeli (fig. 361) Reitter, Best.-Tab., X, 1884, p. 33. — pai- viceps (Sauley). Grand, rouge foncé unicolore, allongé, très convexe; avant-corps étroit; palpes et tarses jaunes. Tête étroite, subsphérique ou subtriangulaire, aplatie sur le front et même le crâne, très convexe sur le vertex , glabre, lisse, une toute de poils jaunes sur les joues; veux petits. Antennes normales, à massue forte, identiques à Schioedtei. Prothorax très variable, très cordiforme, dilaté de la base au pre- mier quart antérieur, arrondi au sommet du plein cintre à l’ellipse surbaissée, généralement plus long que large; les 2 fossettes basales isolées par une carène entière, assez large, à sommet tranchant très peu sensible; gouttière et carene latérales assez nettes; ponetuation nulle: poils jaunes, fins, écartés sur le disque, épais, forts, dressés et enchevêtrés sur les côtés et au sommet, noyant tous les contours. Élytres très allongés, étroits, leur plus grande largeur avant le milieu, très étranglés à la base, longuement acuminés au sommet, très convexes; repli huméral court el étroit, cintré en dedans, relié au disque, hordé d’une cuvette courte, large et profonde, allant de l'épaule à l’écusson, nettement délimitée; ponctuation forte, mais extrêmement superficielle, rendant la surface un peu raboteuse; poils jaunes, fins, courts et serrés. Dessous de la couleur du dessus, abdomen plus clair; métasternum G profondément excavé (fig. 343). Alpes-Maritimes : Saint-Martin-Vésubie, la Bollene. OBSERVATION. — Cette espèce remplace dans les Alpes le Schioedtei des Pyrénées. 39. E. pravus (fig. 362) Rttr., Deuts. ent. Zeits., 1884, p. 54. Cette espèce, propre à la Grèce, et dont les types sont au nombre de Monographie des Scydmaenidae. 149 cinq pris ensemble, ne diffère de Schioedtei et Bedeli que par un carac- tère, nettement tranché il est vrai. Le prothorax est très étroit, done plus long que large, subparallèle, dilaté légèrement de la base au premier quart antérieur, de là arrondi en plein cintre au sommet, en un mot identique, à la largeur près, au prothorax de Bedeli. La base est semblable à la fois à celui-ci et à Schioedtei, la carène médiane étant continue comme Bedeli, mais non tranchante. Les antennes longues et grèles sont exactement du type L. Les ar- ticles de la massue G sont un peu plus longs que &, mais ceux-ci ne dépassent pas le subcarré, quand ils descendent jusqu’au transverse chez Bedeli. Enfin l’article 7 reste étroit et oblong: la massue, par le fait, n’est que de 4 articles. Mais, vu la mobilité de tous ces caractères, il est permis de supposer que de nouveaux matériaux modifieront sensiblement ces données premieres. Le métasternum S est profondément excavé, comme Bedeli (fig. 343). La tête est variable chez Bedeli, mais plus encore chez pravus; notre dessin représente la plus large, G. 40. E. transsylvanicus (fig. 377) Sauley, Verh. des Nat. Ver. Brunn, 1877, p. 14. Taille au-dessus de la moyenne, brun ou brun-rouge, élancé, avant- corps étroit, arrière-corps large, très convexe; palpes et tarses jaunes. Tête petite, variable, beaucoup plus étroite que le prothorax, très convexe, surtout en arrière (fig. 350); front déprimé, parfois creusé; ponctuation nulle ; poils jaunes, courts et fins sur le crâne, plus longs, en touffe sur les joues; yeux petits. Antennes normales, 1/4 G 1,5 © plus longues que tête et prothorax réunis, à massue indistincte de à articles; 4-2 près de 2 fois longs comme larges; 3-6 oblongs, subégaux (3 un peu plus long): 7 plus gros que 6, subsphérique ; 8-10 subcarrés G, transverses 9, grossissant progressivement ; 11 piriforme, long comme 9-10 réunis (types 339, 340). Prothorax plus long que large, cordiforme, très convexe, dilaté de la base au 4° tiers ou au 1° quart antérieur, de là arrondi en ogive ou en plein cintre; les 2 fossettes basales reliées par un sillon transversal: gouttière et carène latérales diffuses ; ponctuation nulle, poils‘jaunes , fins et serrés sur le disque, plus longs et plus épais sur les côtés et au sommet, Élytres ovales, allongés, leur plus grande largeur au 4° tiers anté- Ce ana SA. 150 J. CROISSANDEAU. térieur, très étranglés à la base, longuement acuminés au sommet, très convexes ; repli huméral court, étroit, cintré en dedans, relié au disque, bordé par une cuvette basale courte et profonde allant de Pe- paule à lécusson, nettement délimitée; ponctuation nulle; poils jaunes, fins, courts et serrés. Dessous rouge unicolore; métasternum SG excavé peu profondé- ment (tig. 345). Transylvanie, Carpathes, Banat. 41. E. subterraneus (fig. 316) Rttr., Deuts. ent. Zeits., 1881, p. 212. Petit, très élancé, avant-corps étroit, arrière-corps large, très con- vexe, rouge clair unicolore; palpes et tarses jaunes. Tête petite, à peu près de la largeur du prothorax, plus longue que large, très convexe: front légèrement déprimé en avant, tubercules juxta-antennaires saillants: ponctuation nulle: poils jaunes, excessive- ment courts et fins sur le crâne, plus long sur les joues; veux poncti- formes, invisibles du dessus. Antennes normales, 4/5 plus longues que tête et prothorax réunis, article 1-2 près de 2 fois longs comme larges: 3-6 oblongs, subégaux (3 un peu plus long); 7 plus gros que 6, subsphériques &, subtrans- verses ©, grossissant progressivement; {4 piriforme 4 1/2 fois long comme 410. Prothorax très étroit, beaucoup plus long que large, subparallèle, dilaté de la base au 4% quart antérieur, delà arrondi en ogive, très convexe; les 2 fossettes basales peu profondes, reliées par un fin sillon ; gouttière et carène latérales insensibles: ponctuation nulle: poils jau- nes, courts et fins sur le disque, plus longs et plus épais sur les côtés et au sommet. Élytres très allongés, leur plus grande largeur vers le milieu, très étranglés à la base, longuement acuminés au sommet, très convexes: repli huméral court, droit, peu saillant, non relié au disque, bordé d’une gouttière obsolète se poursuivant sur le disque et se perdant à la base dans une cuvette très courte, très peu visible, ne consistant, pour ainsi dire, que dans la déclivité de l’élytre; ponctuation nulle: poils jaunes, courts, fins et serrés. Nora. — Un des 3 exemplaires typiques à cependant les cuvettes ba- sales un peu plus longues et vaguement délimitées au sommet. Dessous rouge clair, anus testacé ; métasternum G faiblement excavé. Dalmatie, Monographie des Scydmaenidae. 151 42. E. microcephalus (fig. 376) Rttr., Deuts. ent. Zeits., 1881, p. 241. Taille au-dessous de la moyenne, rouge RU Je élancé, avant- corps étroit, très convexe; palpes et tarses jaunes Tête petite, plus longue que large, ARR e à vertex saillant (ig. 350): front déprimé; ponctuation nulle: poils jaunes, très fins et La sur le crane, épais et longs sur les joues; yeux très petits. Antennes robustes, 1/4 G 1/5 © plus longues que la tête et le pro- thorax réunis, à massue distincte de 4 articles G, indistincte de 5 articles ®:1-21 2 fois longs comme larges: 3 oblong; 4-6 subcarrés ; 7 carré G, subsphérique ©, un peu plus gros: 8-10 coupés droit à la base, ar- rondis au sommet, carrés &, subtransyerses ©, grossissant progres- sivement; 11 piriforme, 1 4/2 fois long comme 10 (type 341). Prothorax plus long que large, variable, légèrement cordiforme, di- laté de la base au 1% tiers antérieur, de là arrondi en ogive, très con- vexe: les 2 fossettes basales petites et peu profondes, reliées par un sil- lon ; gouttière et carène latérales nettes, ponctuation nulle; poils jaunes, assez longs, dressés et enchevêtrés aussi bien sur le disque que sur les côtés et au sommet. Élytres ovales, allongés, leur plus grande largeur au 1° tiers anté- rieur, étranglés à la base, longuement acuminés au sommet: repli hu- méral court, étroit, cintré en dedans, relié au disque, bordé d’une cu- vette profonde, convergente et prolongée en une gouttière juxta-su- turale large et obsolète, aplatissant le disque: ponctuation nulle: poils jaunes, courts, fins et serrés. Dessous de la couleur du dessus, abdomen parfois un peu plus clair : métasternum & à peine excavé (fig. 345) parfois simplement aplati. Seg- ment anal G profondément fovéolé, Dalmatie méridionale, Croatie, Carniole. 43, E. nikitanus (fig. 357) Rttr., Deuts. ent. Zeits., 1881, p. 512. Moyen, rouge unicolore, très élancé, très convexe, avant-corps très étroit: palpes et tarses jaunes. Tête étroite, plus longue que large, subtriangulaire, peu convexe, raboteuse: front fortement et longuement déprimé ; ponctuation nulle : poils jaunes, fins sur le disque, plus épais et touffus sur les joues: yeux très petits. Antennes robustes, 15 plus longues que tête et prothorax réunis, à massue distincte de 5 articles ou indistincte de 6 articles: 1-92 1 4/4 fois longs comme larges; 3-5 égaux, longs comme larges, à coins arrondis; 152 J. CROISSANDEAU. 6 semblable, plus gros ; 7-10 transverses, grossissant progressivement ; A1 piriforme, 2 fois long comme 10 {type 342). Prothorax plus long que large, nettement cordiforme, très étranglé à la base, arrondi régulièrement au sommet (la fig. 356 représente le plus accentué), très convexe: les 2 fossettes basales peu profondes, re- liées par un sillon; gouttière et carène latérales vagues; ponctuation nulle; poils jaunes, longs, rares sur le disque, épais et enchevêtrés sur les côtés et au sommet. Élytres ovales, allongés, leur plus grande largeur avant le milieu, très convexes; repli huméral court, étroit, cintré en dedans, relié au disque, bordé d’une cuvette basale courte, profonde, convergente, net- tement délimitée; sous l'écusson une faible trace d’affaissement sutural assez long et étroit; ponctuation assez forte, mais très superficielle ; poils jaunes, fins, courts et serrés. Dessous de la couleur du dessus, anus un peu plus clair. Nora. — Les deux exemplaires types ont le métasternum assez forte- ment exeavé, sur la moitié de sa longueur seulement, en cuvette ronde, acuminée faiblement au sommet (fig. 346). Or nous verrons, dans le groupe suivant, que les deux sexes ont le métasternum déprimé, les G longuement et plus profondément (fig. 345). Nous trouvons-nous en présence de deux & comme le feraient supposer les antennes ? Monténégro. 44. T. Reitteri (fig. 369 à 375) Sauley, Verh. d. Nat. Ver. Brünn, 1878, p. 141. — longulus Halbh., Pub. Mus. Roveretto, 1890, p. 5. — dorotkanus Ritr., Deuts. ent. Zeits., 18814, p. 213. — argostolius Reitt.. Deuts. Ent. Zeits., 1884, p. 114. v. major. — Thomayi Reitt., Verh. d. Kk. k. zool. bot. Ges. Wien, 1884, p. 211. — Kraussi Reitt., Verh. d.k. K. zoo!. bot. Ges. Wien, 1880, p. 512. — Brenskeanus Reitt., Deuts. Ent. Zeits.. 1884, p. 54. Moyen, rouge ou testacé, très variable de taille, plus ou moins élancé, avant-corps étroit. très convexe; palpes et tarses jaunes. Tête variable, plus étroite que le prothorax, subsphérique, parfois suboblongue, plus ou moins déprimée en avant et même creusée; ponc- tuation nulle; poils jaunes, excessivement fins et courts sur le disque, plus longs et touffus sur les joues; veux très petits, souvent nuls. Antennes grêles 1/4 G, 41/5 © plus longue que tête et prothorax réu- nis; article 1-2 4/2 fois longs comme larges; 3-6 oblongs, subégaux, raccourcis ©: 7 plus gros que 6, mais très variable, oblong &, sul sphérique € : 8-10 longs comme larges G (fig. 339), subtranverses ou Monographie des Scydmaenidue. 153 transverses © (fig. 340), grossissant progressivement; A1 piriforme, 2 fois &, 1/2 fois © long comme 10. Prothorax très variable, toujours plus long que large, passant du subconique (fig. 370) au nettement cordiforme (fig. 373), très convexe; les 2 fossettes basales plus ou moins accentuées, reliées par un See gouttière et carène latérales généralement vagues; ponetuation nulle ; poils jaunes, fins et clairsemés sur le disque, plus épais sur les côtés et au sommet. Élytres ovales, plus ou moins allongés, très étranglés à la base, lon- guement acuminés au sommet où ils s'arrondissent souvent, chez © surtout, très convexes; repli huméral court, étroit, cintré en dedans, relié au disque, bordé d’une cuvette courte et profonde, extrêmement variable, s’effacant parfois complètement, surtout lorsque apparait la petite carène séparative (fig. 374), mais, le plus souvent, nettement délimitée au sommet plus ou moins convergente; très rarement sous l’écusson apparaît un vague reflet de gouttière juxta-suturale ; ponctua- tion nulle ; poils jaunes, fins, courts et serrés. Dessous de la couleur du dessus, anus plus clair ; métasternum creusé plus ou moins vigoureusement G (fig. 345), aplati et même légèrement déprimé (fig. 346). Dalmatie, Grèce, Hongrie, Turquie, Caucase. 45. E. haematicus (fig. 379 à 381) Fairm., Ann. Soc. Ent. Fr. 1859, Bull., p. 235. — muscorum Fairm., Ann. Soc. Ent. Fr., 1861, p. 579. — Linderi Sauley, Cat. Grenier, 1863, p. 10. — Delarouzei Bris.. Cat. Grenier, 1863, p. 10. — Mar thae RU... Best.-Tab., X, p. 34, 188%. — v. syriacus (Croiss.). Très petit, rouge ou testacé, unicolore, élancé, avant-corps étroit, arrière-corps large, très convexe; palpes et tarses jaunes. Tête variable, toujours grosse, subsphérique, très convexe; front impressionné , ponctuation nulle ; poils jaunes, imperceptibles sur le disque, plus longs et touffus sur les joues ; veux très petits, souvent nuls. Antennes normales, à peine plus longues que tête et prothorax réu- nis, le plus souvent à massue distincte de #4 art: 1-21/4 9, 141/256 fois longs comme larges ; 3-6 oblongs &,subearrés 9, bé souvent égal à 6, souvent un peu plus gros; 8-10 subtransverses ©, nettement transverses ©, grossissant progressivement; 11 piriforme , moins long que 9-10 réunis (types 339, 340 Prothorax plus long que large, plus où moins cordiforme, très con- 154 J. CROISSANDEAU. vexe: les 2 fossettes basales bien visibles en regardant à l'envers, re- liées par un sillon; gouttière et carène latérales vagues; ponctuation nulle ; poils jaunes, fins et clairsemés sur le disque, plus épais et enche- vêôtrés sur les côtés et au sommet. Élytres ovales, plus ou moins ventrus, leur plus grande largeur avant le milieu, très convexes; repli huméral court, étroit, généralement très accentué, cintré en dedans, relié au disque, bordé d’une cuvette pro- fonde, droite (fig. 381) ou divergente (fig. 379), étroite, rejoignant ra- rement l’écusson protégé par un petit vallonnement qui le renforce; ponctuation fine, parfois bien visible à un très fort grossissement ; poils jaunes, fins, courts et serrés. Ê Dessous de Ja couleur du dessus ; métasternum bombé 9, obsolètement impressionné en long G (fig. 345). Pyrénées, France méridionale, Grèce, Syrie. Nora. — Dans les innomés de la collection de Saulcy, nous avons trouvé deux exemplaires de Syrie, qui ne diffèrent de cette espèce que par un seul caractère infinitésimal : un petit sillon juxta-scutellaire bien marqué, et encore est-il presque imperceptible chez lun des deux exem- plaires. Nous les avons reproduits (fig. 386). II nous parait impossible de baser une espèce sur un caractère si fragile, et nous les réunissons à haematicus provisoirement sous le nom de v. syriacus. 46. E. haematodes (fig. 378) Sauley, Heyd. Reis. Span., p. 90. Extrèmement voisin de haematicus. N’en diffère que par sa taille un peu plus grande, son prothorax plus large, plus cordiforme, long comme large, ses antennes un plus fortes et un plus longues (la fig. 374 représente un G), à art. intermédiaires subcarrés. Nous n'avons pas rencontré d'aveugles parmi les 6 types (3 coll. Rttr., 3 coll. de Saulcy), ni dans nos 3 exemplaires provenant de M. Reitter. Des passages permettront probablement de réunir cette espèce à hae- maticus dont elle ne doit être qu'une race major. Portugal. Groure VIII (Euconnoides). Les 5 espèces qui suivent, et qui, malgré leur affinité, semblent au- jourd’hui bien distinctes, forment un groupe d’une consistance remar- quable, Nombre de caractères, en effet, leur sont communs, et comme ils sont d’une extrême mobilité, nous sommes persuadés que de nom- breux matériaux permettront bientôt de les réunir plus ou moins Com- plètement, ss Monographie des Scydmaenidae. 155 47. E. styriacus {lig. 387) Grimmer, Steierm. Col., 1841, p. 37. Petit, brun, élancé, avant-corps normal, arrière-corps large; pattes et antennes rouges, palpes et tarses jaunes. Tête grosse, subsphérique, parfois subtransverse, très convexe, plus ou moins raboteuse; front déprimé et parfois le crâne; ponctuation nulle, mais parfois bien visible; poils jaunes, courts et fins sur le dis- que, touffus sur les joues; yeux petits, très difficiles à distinguer. Antennes normales, à peine plus longues que tête et prothorax réu- nis, à massue indistincte de à art. &, distincte de 4 art. 9; 1-2 1 1/2 fois longs comme larges: 3-6 oblongs &, subcarrés ©, subégaux; 7 un peu plus gros que 6, subsphérique; 8-10 subtransverses &, nettement transverses ©, grossissant progressivement; 11 piriforme, à peu près long comme 9-10 réunis. Prothorax variant du subparalièle (fig. 386) au nettement cordiforme (fig. 384), long comme large, très convexe; les 2 fossettes basales plus ou moins nettement délimitées, à carène séparative large et peu sen- sible:; sillon transversal obscur ; gouttière et carène latérales plus ou moins accusées ; ponctuation nulle, parfois visible; poils jaunes, courts et clairsemés sur le disque, épais et enchevêtrés sur les côtés et au sommet. Élytres ovales, plus où moins ventrus, passant de la fig. 38% à la fig. 387, leur plus grande largeur avant le milieu, très étranglés à la base, acuminés au sommet, très convexes: repli huméral court, étroit, cintré en dedans, relié au disque, bordé d’une cuvette basale profonde, très variable, tantôt entière de l’épaule à l’écusson, nettement délimi- tée (fig. 383), tantôt séparée de lécusson par un vallonnement plus ou moins accentué (fig. 385) ou rejetée sur le repli huméral, presque di- vergente et prolongée en une fine gouttière obsolète (fig. 384), tantôt raccourcie sans se rétrécir (fig. 382), mais rarement, tantôt enfin effacée presque jusqu'à la figure 384. Souvent apparait la gouttière juxta-sutu- rale (fig. 387, 385); ponctuation nulle, rarement visible: poils jaunà- fins et serrés. Dessous rouge plus ou moins foncé, abdomen plus clair ; métaster- num © plus ou moins profondément excavé (fig. 345). Alpes, de l'Helvétie aux Carpathes. 48. E. Argodi (fig. 385) Croiss., Ann. Soc. Ent. Fr., 1893, Bull, p. 77. Petit, brun, élancé, très allongé, très étroit et très acuminé ; pattes et antennes rouges, palpes et tarses jaunes. Tête grosse, subsphérique, très convexe, un peu raboteuse, brillante, 4156 J. CROISSANDEAU. imponctuée; front déprimé; ponctuation nulle; poils jaunes, fins et courts sur le disque, touffus sur les joues ; yeux petits, difficiles à dis- tinguer. Antennes normales, longues à peu près comme tête et prothorax réunis, à massue indistincte de à art. ou distincte de %4 art.; 1-2 sub- égaux, À 1/2 fois longs comme larges; 3-6 oblongs G, subcarrés 9, subégaux ; 7 un peu plus gros que 6; 8-10 subtransverses G, nettement transverses ©, grossissant progressivement; 11 piriforme, à peu près long comme 9-10 réunis. Prothorax cordiforme, long comme large, très convexe: les 2 fossettes basales assez nettement délimitées, assez profondes, reliées par un sil- lon transversal, la carène médiane tantôt nettement accusée, tantôt affaissée au point de former une troisième fossette médiane (fig. 385); gouttière et carène latérales bien visibles; ponctuation nulle: poils jaunes, courts et clairsemés sur le disque, épais et enchevètrés sur les côlés et au sommet. Élytres ovales, étranglés à la base, longuement acuminés en pointe au sommet, leur plus grande largeur un peu avant le milieu, très con- vexes; repli huméral court, étroit, cintré en dedans, relié au disque, bordé d’une cuvette huméro-basale courte, étroite, plus ou moins vague, séparée de l’écusson par un vallonnement peu accentué et un sillon juxta-scutellaire prolongé en une gouttière juxta-suturale assez longue et divergente au sommet; ponctuation nulle ; poils jaunâtres, assez longs et serrés. Dessous rouge-brun, abdomen plus clair ; métasternum aplati, creusé seulement entre les hanches postérieures. Les 3 exemplaires sont peut- être tous ©. Les tibias sont grèles; les antérieurs sont légèrement courbés intérieurement à l'extrémité. Syrie. Trois exemplaires trouvés parmi les innomés de la collection de Saulcy. 49. E. Eppelsheimi (fig. 383) Croiss., Ann. Soc. Ent. Fr., 1895, Bull., p. 78. < Petit, brun, élancé, avant-corps normal, arrière-corps large, très con- vexe; pattes et antennes rouges; palpes et tarses jaunes. Tête grosse, subsphérique, pas très convexe; raboteuse, parfois ex- cessivement sur tout le dessus, le dessous et les côtés (fig. 383): front déprimé; poils jaunes, courts et fins sur le disque, courts et enchevé- trés sur les joues: yeux existant probablement, mais impossibles à distinguer parmi les rugosités. LR = 27 Monographie des Scydmaenidae. 197 Antennes comme styriacus, mais plus robustes. Prothorax comme styriacus, mais à ponctuation profonde et serrée. Nos 3 exemplaires l'ont nettement cordiforme. Élytres comme styriacus, à ponctuation très nette, moins profonde que sur le prothorax. Un des 3 exemplaires les à un peu moins larges, un peu moins acuminés et légèrement arrondis au sommet, Les cu- vettes basales sont entières, longues comme larges et bien délimitées. Dessous comme styriacus. Pattes et surtout tibias plus robustes. Trouvés dans les innomés de la collection de Sauley avec l'étiquette manuscrite : Mollia. Provenance? probablement Espagne, car ils pro- viennent des chasses de M. de la Brülerie. 3 ex. seulement @?, tibias antérieurs normaux. 90. E. Simoni (fig. 382) Reitter, Verh. d. Kk. k. zool. bot, Ges. Wien, 1879, p. 542. Un peu plus grand et moins foncé que les précédents, tête subsphé- rique ou subtransverse, comme s{yriacus. Prothorax comme s{yriacus. Élytres à cuvettes basales courtes, larges, de l'épaule à l'écusson, transverses, mais variables et mal délimitées au sommet où elles se prolongent plus ou moins sur le disque en se rétrécissant. Rarement apparait la gouttière juxta-suturale. Le repli huméral est parfois bien accusé, divergent. Mais deux caractères le séparent nettement de styriacus : Les antennes sont un peu longues, 1/4 5,1/5 ©, plus longues que tête et prothorax réunis; massue indistincte de à art. carrés &, subtrans- verses ©. La ponctuation est profonde et serrée sur la tête, toujours visible sur le prothorax, et moins forte que sur la tête; mais ce caractère est très variable. . Dessous comme styriacus. Espagne septentrionale. 91. E. Grouvellei (fig. 384) Croiss., Ann. Soc. Ent. Fr., 1893, Bull, p.79. Petit, brun, à prothorax et même suture parfois jaunâtres, très con- vexe, élancé, subparallèle, très acuminé; pattes et antennes rouges, souvent jaunes. Tête moyenne, subsphérique, très épaisse, mais comme aplatie sur le disque; front légèrement déprimé; vertex vaguement sillonné; ponc- tuation nulle; poils jaunes, fins et courts sur le disque, assez longs sur les joues; veux plutôt petits, non saillants. E ‘ PE ENT ET TE DPI TA TTC ES ‘ 158 J. CROISSANDEAU. Antennes normales, à massue distincte de 4 art., longues à peu près comme tête et prothorax réunis; art. 1-2 4 412 fois longs comme larges: 3-7 égaux, subearrés (7 parfois un peu plus gros); 8-10 trans- verses grossissant progressivement; Â1 piriforme, pas 2 fois long comme 40 (type entre 339 et 340). Prothorax plus long que large, cordiforme, arrondi en ellipse plus ou moins surbaissée ; les 2 fossettes basales peu marquées, mal délimi- tées et reliées par un sillon: gouttière et carène latérales indistinctes : ponctuation nulle; poils jaunes, courts et fins sur le disque, plus lengs et enchevêtrés sur les côtés jusqu'au sommet. Élytres ovales, très allongés, faiblement étranglés à la base, la plu- part des exemplaires ne révèlent rien, pour ainsi dire, ou quelques vagues reflets; la dissection nous à permis de constater un repli humé- ral rudimentaire bordé d’une dépression insensible; ponctuation extrè- mement fine et serrée, mais très superficielle, rendant la surface comme raboteuse; poils jaunâtres, longs et serrés. Dessous de la couleur de dessus, abdomen jaunâtre ; métasternum G longuement et largement creusé (fig. 345), mais peu profondément ; creusé brièvement (9) entre les hanches postérieures, tibias antérieurs < courbés à l'extrémité intérieure, Pyrénées-Orientales. Cette espèce, trouvée par nous d’abord dans des mousses provenant du « Vernet », fut retrouvée en 1890 à Ax, par M. A. Grouvelle, à qui nous la dédions. GROUPE IX. A ceux qui ne manqueront pas de critiquer nos assimilations, qui soutiendront la localisation étroite et l’immutabilité des espèces, nous conseillons de méditer sur les 3 suivantes, qui ne sont probablement que des races d’une espèce unique, 52. E. Kraatzillig. 335) (Saulcy) Rttr., Best.-Tab., V, 1881, p. 141. Petit, rouge unicolore, élancé, très convexe en avant et en arrière, base des élytres aplatie; palpes et tarses jaunes. Tête variable, moyenne (fig. 337) ou grosse (fig. 336), subsphérique, très convexe; front déprimé en avant, rarement entre les antennes (fig. 335) ; ponctuation nulle; poils jaunes, très fins et clairsemés sur le disque, longs et touffus sur les joues; yeux très petits. Antennes grêles, à peine plus longues que tête et prothorax réunis, à massue distincte de 3 articles (type 316); 1-2 2 lois longs comme Monographie des Srydmaenidae. 159 larges : 3-7 plus étroits, oblongs, subégaux (3 un peu plus long): 8 un peu plus gros, subsphérique ; 9-10 longs comme larges, à coins ar- rondis ; 11 piriforme, élancé, moins long que 9-10 réunis. Prothorax long comme large, cordiforme, peu étranglé, mais très affaissé à la base, disque très convexe: les 2 fossettes basales rondes, profondes ; carène médiane large, saillante obsolètement interrompue par le sillon transversal; gouttière et carène latérales bien nettes: ponctuation nulle; poils jaunes, fins et clairsemés sur le disque, plus épais et enchevêtrés sur les côtés et au sommet. Élytres ovales, courts, leur plus grande largeur avant le milieu, très convexes du milieu au sommet, triangulairement aplatis à la base ; repli huméral très court, étroit, saillant, convergent, relié au disque, bordé d’une cuvette basale allant de l'épaule à l’'écusson, courte, large, convergente; sous Féeusson très étroit s'étend le long de la suture une dépression large, parfois assez profonde, parfois obsolète ou nulle : ponctuation nulle; poils jaunes, fins, courts et serrés. Dessous rouge unicolore, sans caractère sexuel apparent; métaster- num partagé du haut en bas par une carène très accentuée sous les hanches intermédiaires et s’affaissant graduellement jusqu'à s’effacer un peu avant les hanches postérieures (fig. 349). Espagne méridionale ; Andalousie, Algesiras, 93. E. Langei (fig. 336) Rttr., Best.-Tab., X, 1884, p. 33. Extrèmement voisin de Araatzi. N'en diffère que par les proportions. La tête est plus grosse, le prothorax plus large, les élytres plus ven- trus (la fig. 336 représente l'exemplaire le plus exagéré), les cuvettes parfois courtes allant de lépaule à lécusson comme Kraatzi, mais parfois séparées de celui-ci par un vallonnement protecteur comme indique notre fig. 336. Les exemplaires typiques ne révèlent aucune trace de gouttière juxta-suturale. Enfin la carène métasternale est moins accentuée, moins continue, s’arrêtant brusquement un peu au- dessus des hanches postérieures (fig, 348). Syrie, 94. E. Regimbarti (fig. 337) Croiss., Ann. Soc. Ent. Fr., 1893, Bull., p. 79. Extrèmement voisin de Kraatzi. N'en diffère que par les propor- tions. La tête est un peu plus petite, les élytres et le prothorax un peu plus étroits, ce qui rend ce dernier un peu plus long que large. 160 J, CROISSANDEAU. Les cuvettes élvtrales sont courtes, longues comme larges ou trans- verses. La base des élytres est plutôt moins plate que Kraatzi. Enfin la carène métasternale a son point culminant au-dessus des hanches postérieures, s’affaissant de bas en haut (fig. 347). Corse. DIVISIONS DU GENRE /Euconnus. Élytres distinctement plus larges à la base que la base du prothorax ; repli huméral le plus souvent long, diver- cent, détaché du disque; veux généralement gros, rare- ment:moyens'ouspelits tt. PAMMEEREREr LE Euconnus. Élytres pas plus larges à la base que la base du prothorax ; repli huméral court, le plus souvent cintré en dedans, relié au disque ; yeux petits ou nuls........ Tetramelus. SUBDIVISIONS DE LA PREMIÈRE DIVISION. Prothorax conique, fortement rétréci de la base au sommet, sans fossettes distinctes au-devant de la base, avec ou sans sillon transversal; antennes épaisses, à massue très RODUS tele LT ANTICIES PARENTS Napochus. Prothorax subparallèle, légèrement étranglé à la base, un peu plus au sommet; 2 fovéoles médianes au-dessus de la base; antennes à massue forte. ....... Myrmecodytes. Prothorax le plus souvent non conique, plus où moins ar- rondi latéralement et au sonmet; muni de fovéoles au- deévant'de 13 baise MÉLANIE MANOIR Euconnus jin Sp. SUBDIVISIONS DE LA DEUXIÈME DIVISION. Antennes à massué particulière ou normale, indistincte, de 6 oudarticles, corpsbrun, rouge outestacé. Tetramelus in Sp. Antennes à massue distincte de 4 articles. Corps brun; cu- vettes élvtrales extrêmement flottantes: repli huméral indépendant ou relié au disque, toujours très court, par- (OS QU AN eee SH AIS PA deicie É ARENA Euconnoides. Antennes à massue distincte de 3 articles; corps testacé ; cuvettes élytrales des Tetramelus in sp.; métasternum CARRE ANS LRU SAN DEL IE FAMURNTE ts Scydmaenites, PIRE —- 1 D: A, Monographie des Scydmuenidee. 161 PREMIÈRE DIVISION 4e subdivision Napochus. ANTENNES TRÈS ROBUSTES ET TRÈS VELUES. Glabre, aplati. MOV DEURE AUDE 247 me De A can chrysocomus. Moyen rouge unicolore, tronqué.............. . Saulcyanus. Velu., tres convexe, ventru. , , Moyen, brun, élytres parfois rouges, massue subtransver- SOU NE or À D Sr OO I M Dee à claviger. Besmeme unépeu plus petit. -2....... 72.2. v. cornutus. ANTENNES FORTES ET MOINS VELUES. Massue transverse. Taille au-dessous de la moyenne, rouge unicolore... indocilis. Petit, brun, élytres rouges. peu ventru, ovalaire. ... Maeklini. 2e subdivision Myrmecodrytes. Petit, subsphérique, massue forte, subtransverse., Pharaonis 3° subdivision Euconnus in Sp. ANTENNES PARTICULIÈRES Œ. Massue plus ou moins distincte de à art. G, de 4 art. q. Les à art. à angles internes aigus. Très grand, brun-noir unicolore, massue GS énorme, CATOUDUSICNTEANSNELS ER RER TR PE URLS Re TR. similis, Les art. 8-9 seuls à angles internes aigus. Très grand, brun ou rouge; ant. & très robustes, art. 10 CHE OURODIMRORN OPERA AO ONETER Motchulskyi. Massue de 4 art GS Q; art. 89 5 à angles internes aiqus. Massue robuste. Grand, rouge, art. 9 G un peu plus long que 8, 10 trans- VERS CAM AMP RUE CPR APR ES VAT En Schlosseri, Bemême, art. 8-96 subégaux! ! SPAM ENS v. Heydeni. Ann. Soc. Ent. Fr., LXVII, 1898. 11 162 B. b. B. LE) d. J. CROISSANDEAU. Massue forte. Très grand, brun-rouge, art. 9 G un peu plus long que 8, 10 LATE CR RE NL JE. M EU denticornis. ANTENNES A MASSUE INDISTINCTE DE D ART. OU DISTINCTE DE #4. Prothorax trifoveolé à la base. Massue oblongue. Art. 8-10 ovalaires. Moyen, rouge unicolore, très ventru, massue forte... .... OR RARE se MANU ER Te sat MOREL Le 1Ganglhaueri Art. 8-10 arrondis en haut, coupés droit en bas. Grand, rouge foncé, massue robuste. .......... spissicornis. Moyen, rouge foncé, massue normale.............. promptus. Massue à art. longs comme larges. Moyen, rouge, tête lisse, subtransverse, massue normale AS CARRE EME PS EP RU EE AL EI ES EU LINE AR PL . hospes. Taille au-dessus de la moyenne, rouge, tête plus longue quelarse MASSUE PTÉIE PAR EREN ER RRRee lusitanicus. Moyen, brun, tête subtransverse, ponctuée, massue forte. SATA AS dE ET D Vaiie AB EEE DE 7 17%.. mebulosus? Massue transverse ou subtransverse. Petit, brun-rouge, étroit, Subparallèle, massuenormale prolixus. Prothorax bifovéolé à la base. Antennes grêles, massue oblongue, noire ou brune. Repli huméral divergent, détaché du disque. Grand, très ventru, noir, élytres rouge vif....... rutilipennis. Moyen, moins ventru, parfois subparallèle, élvtres noirs ou rouges RE 0 ne CS el ER LEO hirticollis. Antennes grêles, massue suboblongue. Petit, brun-rouge, ventru, Yeux moyens ......... cruentulus. Antennes normales, massue à art. longs comme larges. Moyen, rouge, très venitru, YEUX £r05: - 2 . Un un Ferrarii. HI. A. b. b. Re nl ad be ee RS ETES Monographie des Scydnaeniduae. 163 Au-dessous de la moyenne, rouge-foncé, étroit, subparal- lèle prothoram larges VeURRETOS 1. LL AIME demissus. Au-dessous de la moyenne, rouge, élancé, étroit, repli huméral très long, yeux moyens. ...1......4.. Fauveli. Moyen, testacé, ventru, base des élytres et prothorax très étroits, veux très petits ou nuls, repli huméral peu ac- (SES HU (RSR AR Le PE. ME ne RRQ ET ... Subterraneus. Moyen, rouge, élancé, tête subrectangulaire, transverse, re- pli huméral très long, veux très petits. ........... Saulcyi. Antennes robustes, massue carrée, grand, brun, rouge-uni- ColOrer MésEYentTUk ne OMAN MR Skalitzkyi. Repli huméral court, relié au disque, yeux gros. Grand, rouge, peu ventru, avant-corps étroit. ........ Loewi. Grand, rouge foncé, très ventru, avant-corps large... Leveillei. Moyen, rouge, ventru, avant-corps étroit. ....... Guillebeaui. Moyen, brun, ventru, massue robuste, art. 8-10 à angle apical interne accusé (Eurygaster Saulcy).. Koziorowiczi G Le même élancé, massue forte, art. 8-10 normaux... ..... AN a ES ME EU DE EE te ...... . |. Koziorowiczi ©. ANTENNES A MASSUE DE 3 ARTICLES. Antennes normales, à massue forte, noire ow brune. Repli huméral divergent, détaché du disque. Massue carrée. Prothorax plus large que long, Moyen, brun, corps large, très acuminé, tibias ant. € dila- LRO CL ESNAUR SOMME URTR CR: Wetterhalli. Le même plus petit, ibias G cintrés, non dilatés.... intrusus. Prothorax normal, à peu près long comme large. Petit, rouge-foncé, assez ventru, prothorax étroit. turcomanus, Massue subtransverse. Très petit, brun-rouge, étroit, parallèle, prothorax large EÉ:, PP OI RRE ALES OMR EIRE “APER pyrenaeus. Fete | EyUPrR Vs TA TPATRE 4 MERE à; 164 | J. CROISSANDEAU. B. Antennes longues et grèles. a” Massue concolore. Très petit, brun, large, trapu, massue carrée... ... africanus. Massue brune (concolore chez les immatures). Très petit, brun, très ventru, massue oblongue....... Peyroni. DEUXIÈME DIVISION. {re subdivision F'etramelus in. Sp. [. ANTENNES A MASSUE INDISTINCTE DE 6 ARTICLES. Tête plus longue que large, triangulaire, très étroite. Moyen, rouge unicolore, avant-corps très étroit. ..... nikitanus. II. ANTENNES A MASSUE INDISTINCTE DE D ARTICLES. 4. Téte plus longue que large. A Prothorax plus long que large. a Massue robuste. Grand, rouge unicolore, prothorax de largeur normale, lé- serement corditorme, tête triangulaire, très étroite... …. ee Sera nee EME PR RE EN . microcephalus. 2. Tôte longue comme large. b Massue forte. Grand, rouge unicolore, prothorax de largeur normale, très cordiforme, tête triangulaire, très petite............. Bedeli. ce Massue normale. Moyen, testacé, prothorax étroit, cordiforme, ventru, tête normale, repli huméral divergent, détaché du disque (CE ADONRNUS AN SD) EE ECC NÉ OrE subterraneus. Au-dessus de la moyenne, rouge unicolore, prothorax très CO A ee te eh CU CT IN A Or Ne EI CU pravus. B. Prothorax long comme large. Très grand, brun ou rouge, tête normale, prothorax de lar- D'EUT NOLMAÏCS Re CELL oblongus. Le même brun foncé, antennes un peu plus courtes.. v. Gredleri. Le même brun, antennes un peu plus grêles....... Pandellei. IT. IV Monographie des Scydmaenidae. 165 Grand ou au-dessus de la moyenne, brun, généralement trapu, prothorax de largeur normale, plus ou moins cor- diforme, tête grosse ou normale................ pubicollis. Le même rouge-brun ou rouge unicolore, tête grosse ou normale, OU MéME pete... 0... v. Schioedtei. Au-dessus de la moyenne, brun ou rouge-brun, prothorax étroit, cordiforme, tête petite............ transsylvanicus. Moyen, rouge plus ou moins foncé, prothorax de largeur normale, subparallèle ou cordiforme, tête petite... Reïitteri. Éemémerun.peu plus:grand}. 7... (T0 v. Thomayi. Au-dessous de la moyenne, rouge ou testacé, prothorax large, cordiforme, tête normale.............. haematodes. Petit, rouge ou testacé, prothorax étroit, subparallèle, tête petite, massue généralement distincte de #% art. Se ER MEN NS I IE À DR haematicus v. syriacus. 2% subdivision Euconnoides. ANTENNES À MASSUE DISTINCTE DE Æ ARTICLES. ESPÈCES NOIRES OÙ BRUN FONCÉ. Petit, brun, ventru, pattes ét antennes rouges, tête grosse, légèrement raboteuse, prothorax lisse, cuvettes élytrales très variables, à peu près normales généralement. styriacus. Le même un peu plus grand, très étroit, très acuminé, cu- VÉLLES élLOES ER COUTIES PP ET TAPER ES Argodi. Le même assez ventru, élytres arrondis, à cuvettes lon- vues comme larges, tête très raboteuse, souvent même varioleuse, prothorax ponctué............... Eppelsheimi. _ L même un peu plus grand, un peu moins foncé, très ventru, tête lisse, à peine raboteuse, cuvettes courtes et INSEE DONNEES CRUE RE PNR Simoni. Le même peu ventru, prothorax plus clair, pattes rouge clair ou jaunes, tête normale, lisse, cuvettes à peu près HU (CÉSOPR ORNE PES PEN TETE PRIOR PT Grouvellei. 3° subdivision Scydmaenites. . ANTENNES A MASSUE DE 3 ARTICLES. 166 J. CROISSANDEAU. A. Métasternum caréné régulièrement. Au-dessous de la moyenne, testacé, large, ventru B. Métasternum caréné plus fortement en haut. Petit, élancé, testacé C. Métasternum caréné plus fortement en bas. Petit, étroit, testacé CATALOGUE DES Euconnus. Napochus. chrysocomus Saulcy E. m. Saulcyanus Croiss. ST. claviger Müll. E. md. b. denticornis Thms. barbatulus Rttr. Ca: V. cornutus Saulcy E. m. indocilis Rttr. SYr. Maeklini Mannh. E. md. b. claviger Thmns. Myrmecodytes. Pharaonis Motsch. Ægvpt. Svr. Euconnus in. Sp. similis Weise Alpes. Motchulskyi Strm. E. md. v. Kiesenwetteri Kiesw. Ca. pulcher Rttr. E.:m. puniceus Rttr. E. md. Schlosseri Ritr. E. m. Ca. robustus Rttr. v. Heydeni Saulcy Hi. Paulinoi Rttr. Eu: Aleides ? Sauley Ei°4m" denticornis Müll. E. ruficornis Denny v. suramensis Ritr. (CAE Ganglbaueri Rttr. SVT. spissicornis Coq. promptus Coq. hospes Saulcy. Maroc. Maroc Hi. m. nebulosus Ritr. Maroc. prolirus Rür. SVT. rutilipennis Müll. E. md. hirticollis Müll. E. subtilis Grimmer. confusus Bris. E. md. m. fimetarius Chaud. E. V. sanguinipennis Rttr. E. cruentulus Ritr. Turkst. Ferrarii Kiesw. P: demissus Rttr. Alp. Ferrari RU. Fauveli Croiss. Syr. subterraneus Rir. D. Saulcyi (Neuraphes) Croiss. M. V. Loewi Kiesw. PA Leveillei Croiss. ? SYr. Guillebeaui Croiss. SYT. Koziorowiczi (Sauley ). Corse. eurygaster (Sauley) 9. Corse. Skalitzkyi Croiss. Tyrol. Wetterhalli GYI. E. quadratus Mülr. hirtus Sahlb. intrusus Schaum E. m. Alg. Monographie des Scydmaenidae. abditus Coq. Schaumi Lucas trilomus Kiesw. turcomanus RtUr. Turk. oce. pyrenaeus Xamb. P: africanus Croiss. Alg. Mar. Alg. Peyroni RU. SYyr. Tetramelus. nikitanus Ritr. Monten. microcephalus RU. Cr: D. Bedeli Ritr. Alp.-m. parviceps (Sauley) pravus RUr. Gr. oblongus Sturm Ill. A. v. Gredleri Ritr. Tyrol. Pandellei Fairm. P: pubicollis Müll. E, v. Schioedtei Kiesw. LÉ navaricus Saulcy RETENU laticeps Sauley Lu. distinquendus Sauley Lu. Piochardi (Saulcey) Lu. aries (Sauley) Lu. transsyloanicus Sauley Tr. Cp. 167 Reitteri Sauley Ca. dorotkanus Rttr. D. longulus Halhb. Drm argostolius Rttr. Gr. v. (mai.) Thomayi Rttr. D. m. Kraussi Rttr. Ca: Brenskeanus Rtr. Gr. haematodes Saulev Lu. haematicus Fairm. Ga::m:.P. muscorum Fairm. p: Linderi Sauley Ga. m. Delarouzeei Bris. Ga. m. Marthae Rttr. Gr. V. syriacus Croiss. Syrie. Euconnoiïdes. slyriacus Grim. Argodi Croiss. SYT. Eppelsheïmi Croiss. 2H Simoni Rtur. Hi. D. Alp. Cp. Grouvellei Croiss. P.-or. Scydmaenites. Langei Rttr. Syr Kraatzi Rttr. Hi. m. Regimbarti Croiss. Corse. —— ST Notes sur divers Harpalini paléarctiques Par T. TSCHITSCHÉRINE 1. — Description de genres nouveaux et d’espèces nouvelles. Bleusea Bedel. Bull. de la Soc. ent. de Fr., 1896, p. 345. Cat. rais. des Col. du N. de l’Afr., I, 1897, p. 111. Bleusea ammophila sp. n. — Entièrement d’un jaune roux, antennes et pattes concolores, seulement les yeux et l'extrémité des mandibules noirs. Tête grosse, assez courte, non rétrécie en arrière, avec quelques petits points disséminés sur les côtés, sans lobes sur- antennaires ; impressions frontales fovéiformes, assez larges, ridées avec quelques points parmi les rides; le milieu du front occupé en outre par une troisième fovéole, contiguë à la suture de lépistome: celui-ci modérément échancré en arc et légèrement marginé en bour- relet au bord antérieur ; veux peu convexes, leur bord inférieur assez largement distant de léchancrure maxillaire; labre assez fortement échancré, avec 6 pores sétigères au bord antérieur, sa surface lisse et glabre ; mandibules à arête supérieure sinuée postérieurement et sub- anguleuse à la base, la gauche saillante, arquée et assez longuement effilée vers l'extrémité, la droite un peu plus épaisse, terminée en pointe arquée, effilée plus brusquement et pouvant, à l’état de repos, être ramenée presque complètement sous le labre (1); menton court, à lobes latéraux transversaux, modérément échancré, léchancrure sans dent; languette très avancée et saillante, modérément large, nullement évasée en avant, tronquée et biciliée à l'extrémité; paraglosses ne dé- passant guère la languette, aussi larges que celle-ci, obtusément arron- dis à l'extrémité et sétulés extérieurement; dernier article des palpes atténué vers l'extrémité, avec de fins poils épars, mieux visibles aux labiaux; pénultième article de ces derniers plurisétulé; antennes courtes, dépassant à peine les deux tiers de la longueur du pronotum, à 2 premiers articles et le 3° en grande partie glabres: le 1° article assez allongé (?), environ aussi long que les deux suivanis réunis, le 2° de moitié à peu près moins long que le 3°, celui-ci modérément allongé, le 4° distinctement plus court que le 2 et subégal au 5°, celui- (1) Cette conformation des mandibules rappelle assez les Acinopus. (2) Un peu moins allongé, relativement, que chez les Daptus. Notes sur divers Harpalint. 169 ci et suivants ovoides, le dernier allongé, à peu près aussi long que les deux précédents réunis. Pronotum un peu plus large que la tête avec les veux, transversalement cordiforme, court, un peu plus de moitié plus large que long, avee la plus grande largeur (qui ne surpasse dail- leurs qu'à peine celle du bord antérieur) située environ au premier tiers, rétréci en arrière de sorte que la largeur du bord basal est à peu près exactement d'un cinquième inférieure à la plus grande largeur : bord antérieur presque tronqué, vaguement subsinué au milieu, angles antérieurs peu obtus, légèrement arrondis au sommet, nullement avan- cés; côtés modérément arqués jusqu’au delà du milieu, se redressant ensuite et formant une sinuosité modérément longue et assez accusée devant les angles postérieurs; ceux-ci droits et légèrement pointus à l'extrême sommet; surface lisse, convexe, surtout vers les angles an- térieurs et les côtés, déprimée aux angles postérieurs, rigole latérale étroite, avec un seul pore sétigère, environ au premier cinquième, bourrelet extérieur très mince. Élytres oblongs, d’un tiers plus larges (largeur maxima) et trois fois aussi longs que le pronotum, d’un tiers plus longs que larges, tronqués à la base qui est assez considérablement plus large que celle du pronotum, légérement élargis en arrière avec leur plus grande largeur environ aux deux tiers de la longueur, large- ment et assez brusquement arrondis à l'extrémité, sans sinuosité anté- apicale distincte; épaules libres, anguleuses, avec un très petit denti- cule au sommet: repli basal entier, presque droit; stries régulières, assez fines, lisses, interstries plans, lisses et sans pores. Prosternum très court, bombé en avant, ponctué et sétulé au milieu, pointe inter- coxale aplatie, assez large, avec plusieurs longues soies à l'extrémité ; épisternes du prosternum imponctués et glabres; côtés du métasternum couverts de pores sétigères épars, ses épisternes lisses et glabres, de moitié (ou un peu davantage) plus longs que larges au bord antérieur, rétrécis en arrière; segments ventraux avec de nombreux pores séti- gères, les soies longues: bord postérieur du segment anal {? ©) frangé de longues soies semblables. Fémurs postérieurs garnis de deux séries nombreuses de pores sétigères, leurs trochanters assez grands, arron- dis à l'extrémité et garnis de quelques pores semblables: tibias anté- rieurs garnis extérieurement de 6 à 7 spinules, qui occupent un peu plus du tiers médian du bord externe; environ le tiers apical (un peu moins) est modérément biéchancré, avec une spinule isolée séparant les deux échancrures; l'extrémité extérieure même du tibia est terminée en lobe modérément saillant dont l'extrémité est tronquée et garnie d’une rangée de 5 spinules raides; éperon terminal long, modérément arqué et très aigu; tibias intermédiaires et postérieurs garnis au bord 170 T. TSCHITSCHÉRINE. externe de quelques spinules et de longs cils (beaucoup moins longs toutelois que chez les Heteracantha et plus espacés):; tarses glabres en dessus, courts, à 4 premiers articles courts et plus ou moins subé- gaux, le 5° est aussi long queles deux précédents réunis (il l’est même davantage aux tarses antérieurs), il porte en dessous, vers l'extrémité, deux soies de chaque côté; en dessus il est surmonté, à l'extrémité même, de longs poils dépassant les crochets; ceux-ci assez longs et grèles. Les tarses antérieurs et intermédiaires n'étant pas dilatés, on peut admettre que lexemplaire unique que j'ai sous les veux est une ® (1). — Long. 9,5, diamètre maximum des élytres 4 mill. Province Trancaspienne : Pende (ou Pendshdeh) sur le Murgab, vers la frontière Afghane (F. Hauser!, coll. Hauser). — 1 exemplaire 107): La concordance de Ja plupart des caractères avec ceux de la Bleusea deserticolu Bed. est telle que, malgré que M. Bedel ne dise rien des parties de la bouche, il semble à peu près certain que la BT. ammophila nm. appartient au même genre. M. L. Bedel (Bull. Soc. Ent. Fr., 1896, p. 346) rapproche le genre Bleusea surtout des Daptus et l'intercale entre ceux-ci et les Acinopus ; il considère en même temps les Bleusea comme appartenant au même eroupe que les Heteracantha. L'étude des parties de la bouche chez ces divers genres démontre au contraire que c’est des Daptus que les Bleusea S’éloignent le plus, malgré quelques analogies qu'on peut re- marquer dans le faciès. En réalité les quatre genres dont il s’agit cons- tituent autant de types spéciaux et assez isolés (2) qui, à une époque plus où moins ancienne, ont dû être reliés par un nombre considérable de formes intermédiaires actuellement disparues (). Néanmoins, la place que M. Bedel indique pour les Bleusea dans la série des genres est parfaitement exacte. Neopangus gen. nov. Tête peu ou point rétrécie derrière les veux. Pronotum modérément transversal, plus ou moins rétréci en arrière, à angles postérieurs ar- (1) I se pourrait cependant que les tarses © soient simples, comme chez la ©. (2) Les Acinopus le sont moins, un autre genre (Cratognathus Dei.) rentrant dans le même groupe. (3) Quelques-unes pourraient cependant exister encore; la preuve en est la découverte récente de deux espèces du genre Bleusea. Re dns Notes sur divers Harpalini. 171 rondis au sommet; rigole latérale avec un seul pore sétigère, placé vers le milieu ; surface lisse ou ne présentant quelque ponctuation qu’autour des impressions latérales de la base. Élytres plus larges que le prono- tum, plus où moins ovales; épaules obtuses, à sommet plus où moins arrondi où émoussé; sinuosité antéapicale des côtés faible ou presque nulle ; au moins les deux interstries extérieurs plus ou moins poin- tillés ou unisérialement ponctués (le plus souvent la ponctuation s'étend plus ou moins sur tous les intervalles; elle est, en général irrégulière- ment uni- ou bisériale, souvent avec quelques points supplémentaires ; chez quelques espèces, les interstries alternes ont en outre des séries de pores espacés plus gros: ponctuation et pores sont plus où moins distinctement pilifères). Prosternum ponctué et sétulé. Épisternes du métasternum aussi larges où à peine moins larges, au bord antérieur, que longs. Segments ventraux et fémurs postérieurs avee de nombreux pores sétigères. Les deux premiers articles des tarses postérieurs sont plus ou moins subégaux. Les espèces qui rentrent dans ce groupe habitent toutes l'Asie cen- trale; toutes ontété décrites comme des Wicroderes(Pangus), dont elles se distinguent par un faciès un peu différent, mais surtout par la sculpture des élytres et par la forme raccourcie des épisternes méta- sternaux. On peut également leur trouver quelques rapports avee le Loxophonus setiporus Reïtt., qui diffère cependant par quelques carac- tères importants (1). Les espèces qui rentrent dans le genre Neopangus m. sont: Pangus intermittens SOISKYy. P.diversopunctatus SoIskv et, selon toute vrai- semblance, Panqus namanganensis Hey den (), plus les nouvelles es- pèces suivantes : Neopangus heterostictus sp. n. — Brun de poix noirätre bril- lant, élytres Q légèrement soyeux ; pattes brun de poix, tibias plus ou moins rougeûtres vers la base, tarses plus où moins roussàtres. Tête (1) Les Microderes, les Neopangus m.et les Loxophonus Reïitt.ont les rap- ports les plus intimes avec les vrais Harpalus et ne présentent, malgré quel- ques particularités de structure qui au premier abord leur paraissent spéciales, aucun Caractère vraiment générique bien nettement défini. Il conviendrait, je crois, de n'y voir que des sous-genres plus ou moins bien tranchés. (2) Le Pangus exlernepunctus Solsky a bien les interstries des élytres ponctués comme chez les Neopanqgus m., mais le faciès parait, d’après Solsk y, être plutôt celui des Microderes. La conformation du prosternum, des épi- sternes mélaslernaux, ete. n'est malheureusement pas spécifiée dans la descrip- tion. C’est une question à étudier. 172 T. TSCHITSCHÉRINE. assez épaisse, lisse, yeux modérément saillants. Pronotum transversal, légèrement rétréei vers les deux extrémités, de fort peu moins large à la base qu'au bord antérieur; celui-ci à peine subéchancré, les angles antérieurs non avancés, obtus et arrondis au sommet: côtés légèrement arqués sur toute leur étendue, angles postérieurs obtus et assez large- ment arrondis au sommet; base tronquée au milieu, ses côtés légère- ment retirés en arrière: surface modérément convexe; base légère- rement et longitudinalement ruguleuse au milieu, avec quelques faibles points épars sur les côtés; impressions basales modérément marquées et assez courtes, légèrement convergentes en arrière, limitées exté- rieurement par un large espace modérément convexe. Élytres ovales, un peu plus larges à la base que le bord postérieur du pronotum, très faiblement sinués et très obtus à l'extrémité; épaules obtuses, repli basal légèrement sinué ; stries assez fines, interstries plans, côu- verts d’une ponctuation modérément marquée, irrégulièrement bisé- riale avec des points supplémentaires, assez nombreux sur les inters- tries externes ; sur le 5° interstrie cette ponctuation est moins fournie, sur le 3° il n’en reste que quelques rares points très épars, le {®r est imponctué; la ponctuation donne naissance à de petits poils très courts ; on voit en outre sur les 3°, ° et 7° interstries des pores plus gros que les autres, disposés unisérialement depuis le premier tiers ou quart jus- qu'à l'extrémité des interstries:; sur le 3° il n’y en a que 3 et ils sont très espacés:; le 5° en a 6 à 7, le 7° 8 à 10 et ils sont plus rapprochés. ©. — Long. 9,3 mill. Semiretschje (J. Chaffanjon!, Muséum de Paris et coll. Tschit- schérine). J'avais d’abord confondu cette espèce avec le N.intermittens SoIsky et je lai citée sous ce nom dans L’Abeille, XXIX, 1897, p. 76 (Micro- deres). Elle en est très voisine par le faciès et se distingue surtout par les rangées unisériales de pores plus gros, mêlés à la ponctuation ordi- naire, sur les 3°, 5 et 7° interstries des élytres. — Le N. diversopunc- tatus Solsky diffère de l’heterostictus m. par sa taille plus petite, les yeux plus saillants, les élytres un peu moins larges et dont les 3°, 5° et 7e interstries n’ont pas d'autre ponctuation (sauf tout à la base) que les rangées de gros pores unisériales. Neopangus subtilis sp. n. — D'un brun un peu roussàtre (peut- être immature), pattes et antennes d’un roux ferrugineux. Tête assez grosse, lisse, Yeux peu saillants. Pronotum transversal, légèrement rétréci vers les deux extrémités, de sorte que la base n’est que de fort peu moins large que le bord antérieur; celui-ci presque droit, angles Notes sur divers Harpalini. 173 anterieurs obtus, nullement saillants et légèrement arrondis au som- met; côtés légèrement arqués sur toute leur étendue, angles postérieurs obtus, assez largement arrondis au sommet; côtés du bord basal très faiblement retirés en arrière; surface modérément convexe, lisse, im- pressions basales à peu près comme chez l'espèce précédente, limitées en dehors par un large espace convexe comme le reste de la surface. Élytres ovales, un peu plus larges à la base que le bord postérieur du pronotum, subélargis en arrière, très faiblement sinués et très obtus à l'extrémité ; épaules obtuses, repli basal légèrement sinué ; stries très fiues, très faiblement et presque indistinctement pointillées, interstries plans, les 2°, 4e, 6° et 8° avec de très petits points disposés très irré- gulièrement tantôt en une, tantôt en deux séries très peu fournies et souvent interrompues:; sur le 8e interstrie les points sont plus nom- breux; chez lun des deux exemplaires que j'ai sous les yeux, cette ponctuation est même presque oblitérée et on ne la distingue que sur le 8° interstrie et tout à la base seulement des autres; l'extrémité des 3e, ° et 7° interstries porte une rangée unisériale de pores plus gros, modérément espacés. Q. — Long. 9-9,5 mill. Turkestan russe : Uchum, dans les monts Nurata (D. Glasunow! 1892, coll. Sémenow) et Buchara occ. : Hum-Kala (id. ! coll. Tschit- schérine). — 2 exemplaires Q. Très voisine du N,. intermittens SoIskKY quant au faciès, cette espèce en diffère par la finesse des stries sur les élytres et par la faiblesse de la ponctuation, peu fournie, des interstries. Neopangus breviformis sp. n. — Brun de poix ou noirâtre bril- lant, élytres © soyeux, pattes rouge ferrugineux, parfois légèrement rembrunies, antennes rousses. Tête assez grosse, lisse, yeux modéré- ment saillants. Pronotum transversal, un peu plus large que chez les espèces précédentes, légèrement rétréci vers les deux extrémités, mais un peu (ou au moins très peu) plus large à la base qu'au bord anté- rieur, très rarement presque également large aux deux extrémités: bord antérieur presque droit où faiblement sinué, angles antérieurs obtus et légèrement arrondis au sommet, nullement saillants ; côtés lé- gèrement arqués, mais leur partie basale, tout en tombant obliquement en dedans sur le bord basal, est généralement plus où moins rectiligne, parfois comme très vaguement subsinuée, et très rarement un peu ar- quée ; angles postérieurs plus où moins obtus et plus ou moins arron- dis au sommet; côtés du bord basal légèrement retirés en arrière, par- fois très faiblement; surface légérement convexe, base avec une im- pression faiblement ou modérément marquée de chaque côté, plus ou 174 T. TSCHITSCHÉRINE. moins ponctuée latéralement, le milieu tantôt presque lisse ou légère- ment ridé, tantôt légèrement ponctué; rarement la base n’est qu'un peu ridée avec à peine quelques faibles petits points épars. Élytres en ovale assez court, paraissant relativement un peu plus larges que chez les autres espèces, plus larges à la base que le bord postérieur du pro- notum, à peine sensiblement subsinués et très obtus à l'extrémité ; épaules obtuses, repli basal généralement guère sinué mais comme lé- gèrement abaissé depuis l'écusson vers le sommet des épaules; stries plus ou moins fines, interstries plans, leur ponctuation très variable; les rangées bisériales des points sont très irrégulières, parfois presque triplées sur les 6° et 8° interstries, moins fournies et plus ou moins in- terrompues sur les 3°, à° et parfois 7°: parfois la ponctuation, en nom- bre plus ou moins réduit, n’est visible que sur les interstries alternes et parfois on ne la voit que sur le 8° interstrie et seulement à la base et à l'extrémité des autres; les interstries impairs sont généralement dé- pourvus de rangées unisériales de pores plus gros et ce n’est que ra- rement qu’on en voit 2 à 3 tout à l'extrémité du 7einterstrie; encore sont-ils peu distincts; au contraire, le pore au dernier quart du 3° in- tervalle, qu’on y voit chez la grande majorité des Harpalides, est tou- jours trèsapparent, placé contre la 2° strie. G @. — Long. 7,5-8,25 mill. Buchara or. : Hissar et Karategin (L. Borshtschewskij!3.7. 13, VII, 1896, coll. Sémenow et Tschitschérine). — 10 exemplaires (& 9). Cette espèce se fait aisément distinguer des autres par son pronotum moins étroit à la base et par son faciès plus raccourci. Les côtés du pronotum sont moins arqués que chez le N. intermittens Solsk y, les angles postérieurs moins obtus et moins largement arrondis au som- met, elC. Brachypangus gen. nov. Tête assez grosse, non rétrécie derrière les yeux. Pronotum trans- versal, carré, à angles postérieurs droits, non arrondis au sommet: rigole latérale avec un seul point pilifère placé un peu avant le milieu ; surface lisse. Élytres un peu plus larges à Ja base que le bord posté- rieur du pronotum, épaules nullement arrondies au sommet où le re- pli basal forme au contraire une faible saillie; interstries imponetués et glabres, le 3° avec le pore unique habituel après le milieu. Proster- num imponctue et glabre. Épisternes métasternaux à peu près aussi larges, au bord antérieur, que longs. Segments ventraux avec quelques pores sétigères accessoires assez peu nombreux. Fémurs postérieurs . Notes sur divers Harpalini. 179 avec une rangée d'environ 6 pores au bord interne. Les deux premiers articles des tarses postérieurs presque subégaux. Ce groupe diffère des Wicroderes par la forme raccourcie des épister- nes métasternaux, des Neopangus m. par les interstries des élytres imponctués et glabres, et de tous les deux par la conformation des angles postérieurs du pronotum, des épaules et surtout par le proster- num imponctué et glabre (à l'exception, bien entendu, de la pointe in- tercoxale, dont l'extrémité porte comme d'habitude quelques longues soies raides). Brachypangus Antonowi Sp. n. — Brun de poix noiratre bril- lant, élytres © soyeux, pattes et antennes rouge ferrugineux. Tête assez grosse, imponctuée, yeux modérément convexes, antennes assez grêles. Pronotum transversal, environ de moitié plus large que long, presque carré, faiblement rétréci en avant et à peine vers la base, qui est de très peu plus large que le bord antérieur ; celui-ci à peine sub- sinué en arc, angles antérieurs presque droits, non saillants, légère ment arrondis au sommet; côtés faiblement arqués jusqu’au delà du milieu, puis à peine sensiblement subsinués et tombant verticalement sur le bord basal, qui est à peine subsinué en arc; angles postérieurs exactement droits; surface modérément convexe, complètement im- ponctuée, base avec un court sillon, étroit et modérément marqué, de chaque côté, entièrement rebordée; rigole latérale très étroite, bourre- let extérieur mince. Élytres légèrement convexes, en ovale assez court. pas complètement d’un tiers aussi longs que larges, un peu plus larges à la base que le bord postérieur du pronotum, très faiblement subsi- nués et obtusément arrondis à l'extrémité; interstrie sutural © (!) ter- miné en saillie nettement dentiforme ; repli basal presque droit, dépas- sant très légérement le rebord latéral et formant une faible saillie au sommet des épaules ; celles-ci faiblement obtuses, nullement arrondies ; stries assez fines, très faiblement pointillées, interstries plans, le 3° avec le pore unique normal, au dernier tiers où au quart de la longueur, €. — Long. 8,5 mill. Province Transcaspienne : Germab (A. Antonow! 27. V, 2. VI, 1889, coll. Sémenow). — 4 exemplaire (9). Harpalus diligens sp. n. — Noir, brillant, élytres © soyeux, côtés du pronotum très étroitement et plus ou moins distinctement teintés de rougeätre (par transparence) ; fémurs brun de poix, tibias rougei- (1) G inconnu. 176 T. TSCHITSCHÉRINE. tres, plus ou moins rembrunis vers l'extrémité, tarses, antennes et pal- pes roux. Tête médiocre, lisse, yeux assez convexes et saillants. Pro- notum pas complètement de moitié plus large que long. légèrement rétréci en avant, très faiblement ou à peine vers la base, qui est un peu plus large que le bord antérieur; celui-ci très faiblement subéchancré en arc, angles antérieurs non saillants, obtus et assez largement arrondis au sommet; côtés modérément arqués sur toute leur étendue, angles postérieurs obtus, largement arrondis au sommet; surface légèrement convexe, complètement imponctuée, impressions basales modérément marquées, limitées extérieurement par un espace légerement convexe comme le reste de la surface, sans aucune dépression oblique; rigole latérale avec un seul pore sétigère. Élytres oblongs, de moitié plus longs que larges, un peu plus larges que le pronotum, de très peu ou presque pas plus larges à la base que le bord postérieur de ce dernier, modérément échancrés de chaque côté devant l'extrémité ; épaules ob- tuses et plus ou moins arrondies au sommet, sans dent; repli basal presque droit; surface peu convexe, parfois plus ou moins aplanie le long de la suture, stries modérément marquées mais pas profondes, interstries plans, les extérieurs et l'extrémité des autres ponctués et légèrement pubescents, parfois les alternes aussi avec une rangée de petits points très irrégulière ; le 3° paraissant dépourvu du gros pore normal. Prosternum imponctué et glabre au milieu ; épisternes du mé- tasternum un peu plus longs que larges au bord antérieur, modérément allongés et rétrécis en arrière; segments ventraux sans pores sétigères accessoires, fémurs postérieurs avec une série de à à 6 pores au bord interne; éperon terminal des tibias antérieurs de largeur normale. & ®. — Long. 9-9,5 mill. Buchara or. : Karategin (B. Grombezewskij! 28. VI 1889, coll. Sémenow et Tschitschérine). — 4 exemplaires (SG ©). Espèce sans analogue parmi celles d'Europe. Harpalus strenuus sp. n. — Noir, brillant, élytres © soyeux: fé- murs et tibias brun de poix, tarses bruns ou un peu roussâtres; an- tennes brun-roussàtre avec les articles 2-4 plus ou moins noirâtres, le 4° rouge ferrugineux, parlois rembruni; parfois les antennes sont presque entièrement roussâtres. Tête moyenne, lisse, veux assez Con- vexes. Pronotum de moitié (parfois un peu moins) plus large que long, modérément rétréci en avant et très faiblement vers la base, qui est visiblement plus large que le bord antérieur; celui-ci faiblement subéchancré en arc, angles antérieurs non saillants, obtus et assez lar- gement arrondis au sommet; côtés modérément et très réguliérement ES Notes sur divers Harpalini. 177 arqués, angles postérieurs obtus et largement arrondis au sommet: sur- face modérément convexe, complètement imponctuée, impressions basales modérément ou faiblement marquées, côtés de la bâse sans dépression oblique. Élytres légèrement convexes, en ovale environ de moitié plus long que large, pas complètement d’un quart plus larges que le pronotum et ur peu ou à peine plus larges à la base que le bord postérieur de ce dernier, modérément sinués de chaque côté de- vant l'extrémité; repli basal légérement abaissé depuis l’écusson jus- qu'à la 4° strie, puis subrectiligne, parfois paraissant légèrement abaissé depuis l’écusson jusqu'à épaule même: l'extrémité du repli dépasse irès faiblement le rebord latéral, formant au sommet des épaules une saillie minuscule et très faible, géneralement plus où moins distincte, mais parfois à peu près oblitérée; stries modérément marquées mais nullement profondes, lisses ou à peu près, interstries plans, imponc- tués et glabres, le 3° avec le pore habituel {rarement nul) en arrière. Sternum et abdomen conformés comme chez l'H. diligens m. décrit ci- dessus. & 9. — Long. 9-10 mill. Buchara or. : Hissar et Karategin (L. Borshtschewskij! VII-VIT. 1896, coll. Sémenow et Tschitschérine). — Plusieurs exemplaires (S 8): Cette espèce doit rentrer dans le même groupe que PH. diligens m. {voyez ci-dessus); elle en diffère par sa forme un peu plus large et un peu plus convexe et surtout par les interstries des élytres imponctues et glabres. Harpalus famelicus sp. n. — Noir ou brun de poix noirûtre, élvtres & soyeux; paltes brun de poix ou brun-rougeûtre, antennes brunes ou roussätres. Tête moyenne, lisse, veux assez convexes et saillants. Pronotum pas complètement de moitié plus large que long, modérément rétréci vers les deux extrémités, de sorte cependant que la base est un peu plus large que le bord antérieur ; celui-ci faiblement échancré en arc, angles antérieurs non saillants, obtus et arrondis au sommet; côtés modérément arqués sur toute leur étendue, angles pos- térieurs obtus, mais leur sommet n’est qu'assez étroitement et légère- ment arrondi; surface légèrement convexe, complètement imponctuée, impressions basales faibles, côtés de la base sans dépression distinete ou bien on n’en voit qu'une trace très faible et vague tout près des angles postérieurs. Élytres oblongs, environ de moitié plus longs que larges, pas complètement d’un quart plus larges que le pronotum, un peu plus larges à la base que le bord postérieur de ce dernier, modé- rément sinués de chaque côté devant l'extrémité; repli basal presque Ann. Soc. Ent. Fr., LxvVI1, 1898. 12 178 T. TSCHITSCHÉRINE, droit ou légerement abaïissé depuis l’écusson jusqu’à la 4° strie, son extrémité conformée à peu près comme chez l'A. strenuus m. ; épaules obtusess stries modérément marquées, nullement profondes, inters- tries plans, sans autre ponctuation que le pore unique habituel à lar- rière du 3°. Sternum et abdomen conformés comme chez les H. diligens m. et strenuus m. G Q. — Long. 10-11 mill. Turkestan russe mér.: Karakul-Darija et col de Mura (D. Glasunow! 1892, coll. Sémenow et Tschitsch érine), — Plusieurs exemplaires (Sao) Espèce très voisine de PH. strenuus m.; elle en diffère surtout par le pronotum plus rétréei en arrière et dont les angles postérieurs sont bien moins arrondis: le faciès parait un peu plus oblong, Harpalus alajensis sp. n. — Noir, brillant, élytres © soyeux, ternes; pattes entièrement noires (y compris les tarses dilatés SG); an- tennes brunes, légèrement roussâtres vers l'extrémité, les 3 ou 4 pre- miers articles (y compris l’article basal) noirs. Tête assez grosse, lisse, yeux convexes et saillants (un peu moins chez la ©). Pronotum transversal, au moins de moitié plus large que long, légèrement ré- tréci en avant et presque pas vers la base, à peine subsinué en arc au bord antérieur dont les angles sont obtus et assez largement arrondis au sommet, légèrement arqué sur toute l'étendue des côtés, angles pos- térieurs subrectangulaires ou très faiblement obtus, seulement un peu émoussés au sommet; surface légèrement convexe, imponetuée, impres- sions basales faiblement marquées. Élytres médiocrement convexes, de moitié plus longs que larges, à peine plus d’un dixième plus larges que le pronotum et guère plus larges à la base que le bord postérieur de ce dernier, très faiblement sinués de chaque côté devant l'extrémité ; repli basal presque droit, épaules légèrement obtuses, mais fortement dentées au sommet; stries très fines, très faiblement et presque indis- tinctement pointillées, interstries tout à fait plans, le 3 avec le pore habituel en arrière. Prosternum imponctué et glabre; épisternes mé- tasternaux à peu près de moitié aussi larges au bord antérieur que longs; segments ventraux etfémurs postérieurs avec d'assez nombreux pores sétigères ; tibias antérieurs comme chez V'H. zabroides Deï. & €. — Long. 15-16 mill. Cette espèce,qui paraïitspéciale aux montagnes d’Alaj (1) (sec. O. Stau- dinger et Bang-Haas, coll. L. von Heyden, coll. Tschitsché- (1) Je n’en ai du moins pas vu d'exemplaires provenant d’autres localités. ha A ONU ONE L Notes sur divers Harpalini. 179 rine), est très voisine de VA, zabroides, mais en diffère constamment par la coloration plus obscure des antennes et des tarses, et surtout par la conformation des côtés du pronotum dont la partie basale est tou- jours très légèrement arquée. Le faciès parait un peu moins oblong. La finesse des stries sur les élytres (G ©) et l'aplatissement des in- terstries sont toujours très constants. Harpalus arcuatus Sp. n. — Noir, élytres © métallique violacé, légèrement soyeux, pattes et antennes noires, celles-ci brunâtres vers l'extrémité, Tête assez grosse, lisse, yeux (9) modérément con- vexes. Pronotum transversal, légèrement rétréci vers les deux extré- mités (très faiblement vers la base), faiblement subsinué au bord an- térieur, dont les angles sont obtus, arrondis au sommet et guère avancés; côtés arqués sur toute leur étendue, angles postérieurs lar- gement arrondis; surface modérément convexe, imponctuée, côtés de la base sans dépression, impressions basales modérément marquées. Élytres assez convexes, en ovale assez large, un peu plus d’un tiers aussi larges que longs, un peu plus d’un quart aussi larges que le pronotum et à peine plus larges à la base que le bord postérieur de ce dernier; fortement échancrés à l'extrémité, le commencement de l'échancrure formant une saillie dentiforme (©); repli basal fortement sinué, son extrémité ne dépassant que très faiblement le rebord laté- ral et ne formant qu'une saillie très menue au sommet des épaules: celles-ci obtuses; stries assez marquées mais pas profondes, presque lisses, interstries à peu près plans, le 3° sans pore dorsal en arrière, Épisternes métasternaux aussi larges au bord antérieur que longs; segments ventraux avec quelques pores accessoires de chaque côté: fémurs postérieurs avec de nombreux pores au bordinterne. ?.— Long. 12,5-143 mill. Buchara or. : Karategin (B. Grombczewskij! 22. VI. 1889, coll. Sémenow et Tschitschérine). — 2 exemplaires (9). Voisin de l’H. bucharicus m. (4898) dont il diffère par le repli basal des élytres fortement arqué, par leur extrémité plus fortement échan- crée, par les épisternes métasternaux encore plus courts, etc. Harpalus ingenuus Sp. n. — Noir, brillant, élvtres © légèrement soyeux, côtés du pronotum légèrement teintés de rougeàtre (par trans- parence); pattes noires, tarses et antennes bruns ou roussâtres, les 2 ou 3 premiers articles de ceux-ci plus ou moins noiratres. Tête assez grosse, lisse, yeux assez convexes et saillants. Pronotum d'un tiers plus large que long, légèrement rétréci vers les deux extrémités ‘un peu moins 180 T. TSCHITSCHÉRINE. vers la base), légèrement échancré au bord antérieur; anglés antérieurs un peu ou à peine avancés, plus ou moins arrondis au sommet; côtés modérément arqués, angles postérieurs obtus et largement arrondis au sommet; surface modérément convexe, complètement imponctuée, côtés de la base sans dépression oblique, impressions basales petites, modé- rément marquées. Élytres modérément convexes, en ovale oblong, de moitié plus longs que larges, un peu plus larges que le pronotum et de très peu plus larges à la base que le bord postérieur de ce dernier, assez fortement sinués de chaque côté devant l'extrémité, lextrémité des épipleures forme une petite saillie subdentiforme au commencement de la sinuosité; repli basal très faiblement subsinué, son extrémité dé- passe très faiblement le rebord latéral, formant une saillie très menue ; parfois c’est indistinct; épaules obtuses ; stries bien marquées, lisses, interstries presque plans ou légèrement subconvexes, le 3° sans pore. Épisternes métasternaux aussi larges au bord antérieur que longs; segments ventraux avec quelques points épars assez fins qui donnent naissance à de petits poils très courts; fémurs postérieurs avec environ 6 pores au bord interne. G. — Long. 40,5-12 mill. Turkestan russe mér. : montagnes d'Alaj (F. Hauser !'coll. Hauser et Tschitschérine) Voisin de l’H. errans m. (1897) dont il diffère surtout par les côtés du pronotum plus arqués, ses angles postérieurs largement arrondis, la coloration noire de la surface, etc. Harpalus sublaevigatus sp. n. — Brun de poix noirâtre, brillant, parfois avec un très vague reflet bronzé sur les élvtres, ceux des © plus ou moins soyeux; pattes brun de poix, tarses roussâtres à 1° article roux ferrugineux, les 2-4° plus ou moins rembrunis ou rousstres. Tête moyenne, lisse, yeux plus ou moins convexes (parfois ils le sont moins, notamment chez les ©, dont certaines paraissent aussi avoir la tête un peu plus épaisse; ces légères modifications sont manifestement individuelles). Pronotum plus large que long, plus ou moins transver- sal, mais un peu variable (plus ou moins court selon les individus), modérément rétréci en avant et très faiblement ou guère vers la base qui est plus large que le bord antérieur ; celui-ci presque droit ou à peine subsinué en are, angles antérieurs non avancés, obtus et large- ment arrondis au sommet; côtés modérément (parfois plus fortement) arqués, angles postérieurs plus ou moins obtus ou subobtus, largement arrondis au sommet: surface modérément convexe, complètement im- ponctuée, impressions basales faibles, côtés de la base non déprimés. lé a a …: Notes sur divers Harpalini. 181 Elytres environ de moitié plus longs que larges, modérément convexes, un peu plus larges que le pronotum (plus ou moins, selon les individus : souvent très peu), pas ou guère plus larges à la base que le bord pos- térieur de ce dernier, faiblement sinués de chaque côté devant l’extré- mité ; épaules obtuses mais non arrondies, repli basal faiblement sinué, ses extrémités dépassent faiblement le rebord latéral, formant une très faible saillie, parfois peu distincte; stries modérément marquées, nulle- ment profondes, interstries plans, le 3° sans pore en arrière, le 7° avec 2 à 6 pores rapprochés à l'extrémité. Prosternum imponctué.et glabre, épisternes du métasternum un peu plus longs que larges au bord anté- rieur, rétrécis en arrière; 4 et 5° segments ventraux avec des pores accessoires plus ou moins nombreux, selon les individus; fémurs pos- térieurs avec des pores nombreux: éperon terminal des tibias anté- rieurs simple. G 9. — Long. 8-11 mill. Province Transcaspienne : Dort-kuju (A. Sémenow! 5. V. 1888); Tukestan russe occ. : désert Kisil-kum mér. (D. Glasunow! 1892); Turkestan russe mér. : vallée du Zerawschan {W. Komarow! V. 1893), montagnes d’Alaj (B. Grombezewskij! 5. VI. 1889). — Coll. Sémenow et Tschitschérine. — Plusieurs exemplaires {4 ©). Cette espèce ne parait être très voisine d'aucune de celles d'Europe. Comme on à pu voir, son habitat est très étendu et elle parait fré- quenter indifféremment les sables comme la montagne. — L'espèce a été nommée par Reitter et vendue par Staudinger et Bang-Haas sous le nom d'A. sublaevigatus Reïitt. (inédit). Harpalus transcaspicus sp. n. — Très voisin de l'A. tenebrosus Dej. et n’en différant que par la conformation des côtés du pronotum dont la moitié (à peu près) basale, tout en tombant un peu obliquement en dedans sur le bord basal, n’est nullement arquée mais parfaitement rectiligne ; 2) par les stries des élvtres moins profondes et les inter- stries presque plans et 3) par les tarses, notamment les intermédiaires et postérieurs, plus obscurs, bruns et roussâtres seulement vers l’ex- trémité. — Surface du corps d’un noir faiblement bleuûtre ; 7° et 5° in- terstries des élytres sans pores à l'extrémité, 9. — Long. 41 mill. Province Trancaspienne : Aschabad (A, Sémenow, 3. V. 1888, coll. Sémenow). — À exemplaire (©). N'ayant pu étudier qu'un seul exemplaire, il m'est impossible de porter sur cette forme un jugement définitif. Ce n’est peut-être qu'une variété de l’'H, tenebrosus, où même une aberration individuelle, Elle 182 T. TSCHITSCHÉRINE. me parait cependant devoir être désignée d’un nom spécial, du moins provisoirement. OBs. — L'H. tenebrosus est assez fréquent dans le sud du Turkestan russe (vallée du Zerawschan, Ferganah, Alaj), mais je n’en ai pas en- core vu d’exemplaire de la province Transcaspienne. Harpalus ussuriensis sp. n. — Noir, élytres © soyeux et ternes: pattes noires, tarses plus ou moins brunâtres ; antennes roussâtres avec les 3-4 premiers articles en grande partie noirâtres. Tête assez grosse, à peine distinctement pointillée, yeux (9) modérément convexes. Pro- notum transversal, pas moins de moitié plus large que long, modéré- ment rétréci en avant et faiblement en arrière, de sorte que la base est un peu plus large que le bord antérieur, celui-ci légèrement échancré en arc, angles antérieurs un peu obtus et modérément arrondis au sommet; côtés légèrement arqués jusqu’au delà du milieu, puis très faiblement subsinués et tombant à peine obliquement en dedans sur le bord basal; angles postérieurs subrectangulaires, à sommet nullement arrondi; surface médiocrement convexe au milieu mais assez déflé- chie vers la partie antérieure des côtés, côtés de la base un peu aplatis sans être obliquement déprimés, impressions basales modérément mar- quées, couvertes et entourées de rides irrégulières assez marquées, entremêlées de quelques petits points; le reste de la surface lisse, à part quelques rides ondulées transversales. Élytres légèrement con- vexes, de moitié plus longs que larges, un peu plus larges que le pro- notum et à peine plus larges à la base que le bord postérieur de ce dernier, médiocrement sinués de chaque côté devant l'extrémité: repli basal presque droit, épaules assez anguleuses, dentées au sommet ; stries très fines, mais paraissant profondes à cause de la surélevation des interstries : ceux-ci assez fortement subtectiformeément convexes, le 3° avec le pore normal au dernier tiers. Prosternum imponctué et gla- bre; épisternes métasternaux un peu moins du double plus longs que larges au bord antérieur, fortement rétrécis en arrière; 4° segment ventral avec un petit nombre de pores sétigères, groupés de chaque côté du milieu; le 5° n’en a de chaque côté que 2 ou 3, épars; fémurs postérieurs avec 6 pores au bord interne. ©. — Long. 13 mill. Sibérie or. : Province Maritime : Nikolskoje, sur l'Ussuri (coll. Sé- menow).— { exemplaire Q. La place de cette forme singulière dans la série des espèces d’Harpalus ne peut pas être exactement définie pour le moment. Cependant, et maloré plusieurs caractères aberrants, elle me semble avoir certaines analogies avec les H. obesus A. Mor., crassus m., etc. Notes sur divers Harpalini. 183 Harpalus nanulus sp. n. — Noir, brillant, élytres roux ferru- gineux avec un faible reflet bronzé ; moins brillants chez la © ; pattes et antennes d’un roux ferrugineux. Tête médiocre, mais très peu ré- trécie derrière les veux, lisse; yeux modérément convexes. Pronotum d’un tiers plus large que long, faiblement rétréci vers les deux extré- mités, presque tronqué au bord antérieur; angles antérieurs un peu obtus, modérément arrondis au sommet: côtés légèrement arqués, angles postérieurs un peu obtus, largement arrondis au sommet; sur- face légèrement convexe, côtés de la base non-déprimés, impressions basales très faibles, entourées de quelques rides et petits points, le reste de la surface imponctuée. Élytres légèrement convexes, un peu oblongs, de moitié plus longs que larges, un peu plus larges que le pronotum et un peu plus larges à la base que le bord postérieur de ce dernier, très faiblement subsi- nués de chaque côté devant l’extrémité; repli basal presque droit, épaules un peu obtusément subanguleuses, sans dent; stries fines, interstries plans, le 3° sans pore en arrière. Prosternum ponetué au milieu avec de longues soies raides ; épisternes métasternaux presque du double plus longs que larges au bord antérieur, fortement rétrécis en arrière; segments ventraux et fémurs postérieurs avec de nom- breux pores sétigères ; les deux premiers articles des tarses postérieurs presque subégaux. Menton avec une forte dent médiane simple. 52. — Long. 5,9 mill. Mongolie (coll, Sémeno w).— Fréquent dans les provinces septen- trionales de la Chine proprement dite (p. ex. Gansu). Cette petite espèce a beaucoup d’analogie avec les Microderes, dont elle diffère surtout par la forte dent du menton. Quoique de petite taille et dépourvue de pore au 3° interstrie des élytres, elle n’a cependant rien de commun avec le A. picipennis. Asmerinx en. nov. Dernier article des palpes atténué vers Pextrémité, le pénultième des labiaux plurisétulé. Échancrure du menton avec une dent simple. Languette bisétulée à l'extrémité. Paraglosse grèles à l'extrémité, abso- lument glabres. Pronotum sans point pilifére aux angles postérieurs. Élytres complètement rebordés à la base. Episternes métasternaux plus longs que larges, considérablement rétrécis en arrière. Segments ventraux sans pores accessoires. Fémurs postérieurs avec 2 (exception- nellement 3) pores au bord interne. Les 4 premiers articles des tarses 184 T. TSCHITSCHÉRINE. A antérieurs et intermédiaires S dilates et garnis en dessous de lamelles écailleuses. Ce genre diffère des Harpalus surtout par les paraglosses non sétulés extérieurement, des Amaroschesis m. (1897) par la conformation des épisternes métasternaux, des Trichotichnus A. Moraw. par le mode de vestiture des tarses dilatés G. Espèce d'Europe : Harpalus laevicollis Duft. Espèces d'Asie : Har- palus congruus A. Moraw.; H. Bouvieri, pauper, consors, vicinus et miser m. 1897; probablement H. lucidus À. Moraw. et Trichotichnus birmanicus H. W. Bates; plus quelques espèces inédites de Chine. Il. — Note sur l'Harpalus reflexus Putz. et sur quelques espèces voisines. L’'Harpalus reflexus Putzeys{1), dont j'ai pu examiner les « types » orace à la parfaite obligeance de M. G, Séverin de Bruxelles, appar- tient à un petit groupe d'espèces, pour la plupart nouvelles ou peu connues, et toutes plus ou moins voisines de l'A. autumnalis Duîit. — Avant simultanément sous les veux toutes les espèces en question, je protite de cette occasion pour les faire mieux connaitre. Caractères du groupe. Surface du corps noire ou brunâtre, rarement un peu métallique. Pronotum aussi large au bord postérieur que Ja base des élvtres, mo- dérément rétréci en avant, guère ou à peine en arrière; sa base im- ponctuée ou faiblement pointillée seulement dans les impressions laté- rales, sans dépression oblique distincte dans la région des angles posté- rieurs. Élytres avec une dent plus ou moins marquée mais toujours visible au sommet des épaules: stries faiblement et indistinctement pointillée ou à peu près lisses, interstries plans, le 3° avec plusieurs pores espacés (au moins deux)(!), dontle nombre et la disposition sont très variables même chez les spécimens d’une seule espèce ; le 7°, et sénéralement le 5° aussi, avec quelques pores rapprochés à extrémité ‘eur nombre également très variable); épisternes du métasternum (1) In: Schneider und Leder, Beitr. Kauk. Käferf., 1878, p. 79. (2) A titre d'exception le nombre de ces pores peut être réduit à un seul ; certains exemplaires de l’H. reflexus en offrent l'exemple. D'autre part, on peut parfois constater la présence d'un pore supplémentaire vers la base du 4° interstrie, mais c'est accidentel et sans importance. Notes sur divers Harpalini. 185 plus ou moins courts, tout au plus #n peu. plus longs que larges au bord antérieur ; 4°-5° segments ventraux généralement avec un nombre variable, souvent minime, de pores accessoires, rarement lisses et glabres; fémurs postérieurs avec de nombreux pores le long du bord interne {au moins 6 et généralement davantage). Longueur du corps 7,5 à 10,5 mill. — Les espèces habitent l'Europe centrale et orientale, le bassin de la Méditerranée {moins la côte d'Afrique) et le Caucase (1). — Types : 1. autumnalis Duît.; H. reflerus Putz. Le petit groupe ainsi caractérisé parait très naturel; le principal ca- ractère en est le nombre et la disposition des pores sur les élvtres, joints à la conformation et sculpture du pronotum et à la conformation des épisternes métasternaux (?). j Tableau des espèces, 1 (6). Épisternes du métasternum un peu plus longs que larges au bord antérieur. — Élytres de moitié plus longs que larges, plus ou moins faiblement ou légèrement sinués devant l'extrémité; suture G © plus ou moins dentiforme: à l'extrémité. — Angles postérieurs arrondis au sommet. 2 (3). Antennes et pattes entièrement d’un rouge jaunâtre. — Surface du corps noire ou brun de poix, rebord latéral du pronotum étroitement teinté de roussâtre (par trans- parence). Partie basale des côtés du pronotum à peu près parallèle ou très faiblement sinuée:; bord basal presque = droit. 3° interstrie des élytres avec 2 à 5 pores espacés, plus ou moins subfovéiformes ; extrémité du 5° générale- ment sans pores distincts, celle du 7° avec 2 à 4 pores rapprochés. 4et 5° segments ventraux généralement sans pores accessoires, parfois avec quelques pores peu nom- breux. Long. 7,5-9 mill. — Europe centrale; bassin de la Méditerranée (3) (moins les côtes d'Afrique et d'Asie). (1) Motschoulsky, Ins. Sibér., p. 206, cite l'H. autumnalis (impiger) de la Sibérie occidentale; cette observation est à contrôler. (2) Les espèces voisines de Æ. salinus Dej., qui ont aussi de nombreux pores sur les élytres, diffèrent du groupe de l'autumnalis par la base du pronotum obliquement déprimée aux angles postérieurs, par les épisternes métasternaux plus allongés, par la présence d'une série de pores espacés tout le long du 5e interstrie, etc. (3) Barcelone (coll. Tschitschérine); Bosnie (ibid.); Rhilo-Dagh (Hel- ler! 1884, Musée de Vienne). 186 T. TSCHITSCHÉRINE. — ümpiger Duft. inunctus Sturm seriepunctatus S'EUTIM,.LEMMIPEN RS CE TELE H. autumnalis Duft. 3 (2). Pattes et antennes brun de poix, celles-ci à base d’un roux testacé. — Surface du corps noire ou légèrement brunâtre, élytres © soyeux. Côtés du pronotum nullement sinués en arrière, subparallèles ou très faiblement sub- arqués; 4° et 5° segments abdominaux avec quelques pores accessoires. 4 (5). Les 2 premiers articles des antennes roux-testacé ; base du pronotum très faiblement échancrée en arc: 3° in- terstrie des élvtres avec 4 à 5 pores subfovéoliformes es- pacés ; extrémité du 5° avec À ou 2 pores parfois indis- tincts, celle du 7° avec 2 à 4 pores rapprochés ; éperon terminal des tibias antérieurs large, conformé comme chez l'H. serripes Quens. Long. 10,5 mill. — Steppes au nord de la mer Caspienne. — éimpressipennis Mén. 1858-1(non Dej.1829 nec Motsch-1824)} "F0 re El TS EME EIRE 2Ÿs H. foveiger Tschitsch. 1895 =. 5 (4). Le Le article des antennes roux-testacé; base du prono- tum à peu près droite; 3° interstrie des :élytres avec 3 pores subfovéolilormes espacés, extrémité du 5° avec 2-3, celle du 7° avec environ 8 pores rapprochés: épe- ron terminal des tibias antérieurs normal, étroit. Long. 9émill=-#ASie Mineure A) rte H. tristis Sp. n. 6 (1). Episternes du métasternum très courts, presque plus larges au bord antérieur que longs. | — = LR) = . Élytres de forme normale, 1,35-1,5 fois aussi longs que larges. — Partie basale des côtés du pronotum subparal- lèle ou légèrement subarquée, nullement sinuée. 8 (1). NE Au moins les cuisses brun de poix. — Angles posté- rieurs du pronotum à peu près droits ou très légèrement subobtus, plus ou moins légèrement ou modérément ar- rondis au sommet ; 3° interstrie des élvtres avec 3 à 5 pores espacés, souvent placés très irrégulièrement, l'extrémité du 5° avec 2-3, celle du 7° avec 5-7 pores rapprochés: (1) Musée de Vienne. — La provenance de l'unique exemplaire que j'ai sous les yeux n’est pas spécifiée, mais je suis porté à croire qu'il vient de quelque localité de l'Asie Mineure. 10 (9). 11 (8). Notes sur divers Harpalini. 187 4e et »e segments abdominaux avec quelques pores ac- cessoires, souvent très peu nombreux. Extrémité de la suture faiblement saillante chez la ©, nullement chez le G. . Élitres & © fortement sinués devant l'extrémité. Sur- face noire, sans le moindre reflet métallique, parfois brunâtre (immatures?), élytres @ soyeux ; rebord latéral du pronotum étroitement teinté de rougeàtre (par trans- parence), parfois très faiblement; antennes entièrement d'un roux ferrugineux ; tibias brun de poix, parfois plus ou moins rougeûtres vers la base, tarses roussâtres. Long. 9-9,5 mill. — Asie Mineure? (1)... H. trivialis sp. n. Élytres dG (?) faiblement sinués devant l'extrémité. Sur- face noire avec un reflet bleuâtre excessivement faible, rebord latéral du pronotum concolore, nullement rou- geatre; les 2 premiers articles des antennes roux, les 3 suivants brunâtres (). tibias et tarses rougeûtres. Long. 9,5 mill. — Asie Mineure (*)......... H. anatolicus Sp. n. Pattes et antennes entièrement d’un roux ferrugineux. — Surface du corps noire, élytres © soyeux, rebord la- téral du pronotum étroitement teinté de rougeàtre (par transparence). Angles postérieurs du pronotum droits, modérément arrondis au sommet. Élytres & à peine subsinués devant l'extrémité, celle-ci obtusément arron- die, extrémité de la suture formant une faible saillie ob- tuse; © faiblement mais un peau plus sensiblement si- nués devant l'extrémité, celle-ci presque subtronquée, extrémité de la suture nettement dentiforme; 3° inters- trie avec À à 3 petits pores espacés, mais placés tous sur le quart apical de la longueur; extrémité du 5° avec 2-3, celle du 7° avec 4-5 pores rapprochés; 4° et 5° segments ventraux avec des pores accessoires plus où moins nom- breux. Long. 9-10 mill. — Transcaucasie : gouv. Eriwan. H. reflexus Putz. 1878. (1) Musée de Vienne, — L'indication de localité manque comme chez le ltrislis tion : ; les étiquettes des 5 exemplaires du frivialis ne portent que la men- « Sartorius, 1876 » ou « Coll. Türk ». (2) La & manque. (3) Les autres manquent. (4) Angora (Escherich!, Musée de Vienne). — 1 exemplaire *. 188 T. TSCHITSCHÉRINE. — Harpalini. 12 (7). Élytres singulièrement courts, à peine d’un quart aussi longs que larges, paraissant par suite un peu anormale- ment élargis, quoique leur base ne soit pas plus large que celle du pronotum. — Pattes et antennes entière- ment d’un roux ferrugineux ; rebord latéral du pronotum étroitement teinté de rougeàtre (par transparence): é1v- tres © (!) légèrement métalliques, bleuàtres, soyeux, Cô- tés du pronotum parallèles vers la base, à peu près non sinués, angles postérieurs droits, modérément arrondis au sommet, Élytres © à peine subsinués devant l’extré- mité, celle-ci très obtuse, extrémité de la suture nette- ment dentiforme ; 3° interstrie avec 3 petits pores dont le 4 (2) au premier cinquième environ de la longueur ; extrémité du 5° avec un ou deux, celle du 7° avec deux à trois pores rapprochés ; 4° et 5° segments ventraux avec d'assez nombreux pores accessoires. Long. 9,5, larg. LOI —" Syrie (°).: 24, use H. brachypterus Sp. n. (1) © inconnu. (2) 11 manque sur l'élytre gauche. (3) Musée de Vienne, 1 exemplaire D. — Piochard de la Brülerie (1875) ne mentionne aucune espèce approchante. L 2 ————— "EE ——— Sur une remarquable aberration et quelques variétés du Parnassius Apollo L. avec les pl. 16 et 17 Par H.-F. DECKERT. J'ai donné dans le Bulletin de la Société entomologique de France (4897, p. 276) la description d’une remarquable aberration (5) de Par- nassius Apollo, capturée par moi dans le Jura français, aux environs de Pontarlier. La pl. 16, exécutée d’après les aquarelles de M. G.-A. Poujade, représente cet intéressant Lépidoptère, vu en dessus (fig. a), en-dessous (fig. b) et complète sa description. En même temps que cet individu aberrant, j'ai capturé dans la même localité plusieurs formes remarquables. Parmi ces intéressantes variétés, une belle © surtout (fig. d, pl. 17) mérite d’être signalée. De grande taille, elle a les deux taches costales bien pupillées de rouge, surtout l’inférieure, comme chez Apollonius. Les taches du bord interne, très grandes, offrent également la présence d’écailles rouges. Enfin, dans l'angle anal, trois grandes taches, dont deux très fortement pupillées de rouge. Sur le dessous de l'aile, ces taches anales sont toutes les trois rouges, les deux inférieures, en outre, pupillées de blanc. Il en est de même des quatre taches de la base. Cette variété semble assez rare. La variété flavomaculata se rencontre également dans le Jura; à ce sujet une assez curieuse observation. Chez tous les sujets de cette variété que j'ai capturés, la tache du bord interne de dessous est tou- jours, seule, restée rouge. On sait que quelques auteurs citent la pré- sence du rouge sur cette tache comme la seule différence existant en- tre l’Apollo des Alpes et celui du Jura. Voici une autre © (fig. c, pl. 47) qui est si estompée de noir, que, de prime abord, on la pourrait prendre pour la variété Hesebolus. La marginale est, aux ailes supérieures, très largé, et, à la partie inférieure du bord externe des ailes inférieures, bien accentuée. Les deux ta- ches costales semblent se fondre avec les nombreuses écailles noires qui donnent à cette variété un aspect si différent. Les bandes anté- marginales sont très fortement accusées sur les deux ailes. Le manque d’écailles noires sur le dessous des ailes v fait bien ressortir l'aspect vitré de la membrane, comme chez P. thibetanus. Cette intéressante variété fut capturée dans les mêmes parages par mon père, entomolo- ; giste et collectionneur de longue date. Très rare dans le Jura, elle se rencontre plus souvent dans les Alpes et dans les Pyrénées, mais beau- coup moins noire. pet "> 84 RÉPERTOIRE DES PUBLICATIONS ZOOLOGIQUES (1889 - 1897) DE MAURICE PIC PREMIÈRE PARTIE Sources et liste des articles. I. L'Échange, revue linnéenne (Lyon). II. Annales de la Société entomologique de France. IT. Bulletin de la Société entomologique de France (1896-1897). IV. Feuille des Jeunes Naturalistes. V. Revue d'Entomologie. VI. Miscellanea Entomologica. VII. L’Abeille, journal d'Entomologie. VII. Revue scientifique du Bourbonnais. IX. Bulletin de la Société zoologique de France. X. Mémoires de la Société zoologique de France. XI. Le Naturaliste. XII. Annales de la Société entomologique de Belgique. XIIT. Bulletin de la Société d'Histoire naturelle d'Autun. XIV. Annali del Museo civico di Genova. XV. Wiener Entomologische Zeitung. XVI. Bulletin du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. MÉMOIRES PUBLIÉS A PART (1). 4. Matériaux pour servir à l'étude des Longicornes, 1% cahier. — Lyon 1891. 2. Descriptions de Longicornes de Syrie. — Lyon, 1891. 3. Variétés, 4% article, — Lyon, 1890. 4. Variétés, 2 article. — Lyon, 1897. 5. L'esprit critique [distribué au Congrès de la Société entomologique de France, 1896]. (1) Chez L. Jacquet, éditeur à Lyon. 192 MAURICE Pic. I. — L'ÉCHANGE, REVUE LINNÉENNE. 1889. 6. Un peu de Longicornes, — n° 51, p. 4-5. 7. Mes Longicornes, — n° 59, p. 99; — n° 97, p. 67-68: — n° 58, p. 78. 1890. 8. Un peu d'Entomologie n. sp.? — n° 63, p. 119-120. .— te . Rectifications et informations entomologiques, — n°68, p. 156-157. 10. Une variété de Faronus, — n° 71, p. 181. 11. Quelques remarques pour la chasse aux Coléoptères, — n° 71, p. 181. 1891. 12. Une variété de Cortodera, — n° 75, p. 22-93. 43. Sur les Liopus punctulatus Payk. et nebulosus L., — n° 75, p. 23. 14. Toujours des Longicornes [rectific. Catalogus], — n° 77, p. 38. 15. Cortodera Reitteri n. Sp., — n° 78, p. 43. 16. Sur Crioceris tibialis Villa et Allecula morio F., — n°79, p. 91. 17. Mycetochares où Mycetochara [rectif. syn.], — n° 80, p. 73. | 18. Descriptions d'espèces ct variétés de Longicornes syriens, — n° 82, p. 102. 19. Notes coléoptérologiques, — n° 83, p. 117-118; — n° 84, p.136. 1892. 20. Descriptions et corrections, — n° 85, p. 4. 21. Petite étude sur le genre Stenopterus Steph. [synopsis], — n° 86, p.21. 22. Coléoptérologie descriptive, — n° 87, p. 32-33. 23. Quelques mots sur les Anthicides, — n° 88, p. 43. 24. Sur le genre Stenopterus Steph., — Corrigenda [pour Anthicus var. Mmaltae], — n° 90, p. 66. 2. Descriptions [Dorcadion], — n° 92, p. 94. 26. Contribution à l'étude des Anthicides d'Algérie, — n°93, p. 102- 103. IQ © 1© OP OUI 30. 39. 34. 39. 30. 37 38 — Publications zoologiques de Maurice Pic. 153 . Sur le genre Cerambyx, — n° 94, p. 114. . Notes entomologiques, — n° 9%, p. 114-115. . Contribution à l'étude des Coléoptères, — n° 96, p. 139. Variétés, — n° 96, p. 139-140. 1893. Sur les Anthicides publié par M. Rey dans l’'Échange, — n° 92- 93; — n° 97, p. 5-6. . Anthicides nouveaux, — Corrigenda [pour divers articles précé- dents], — n° 98, p. 15-16. Descriptions de Coléoptères, — n° 99, p. 26-27. Examen des Anthicides de la coll. Leprieur, — n° 100, p. 38; — n° 404, p. 51-52; — n°102, p. 64-65; — n° 103, p. 74-75. Liste de Coléoptères récoltés en Algérie en l’année 1892. Rectifica- tions, — n° 104, p. 87-88. La chasse aux Coléoptères en voyage [sous le pseudonyme F.D.]. — n° 104, p. 88-89. . Rectifications et corrections [au n° 104}, — n° 406, p. 111. . Essai d’une étude sur les Anthicus Cyclodinus Muls. [Synopsis], — n° 106, p. 113-116; — n° 107, p. 125-128; — n° 108, p. 137-140. 39. Notes sur quelques Coléoptères avec descriptions, -- n° 107, p. 122. 40. Anthicides tunisiens, — n° 107, p. 122-123. 41 Si 19 43 1894. . Excursion entomologique à Tougourt. — KErrata [Synopsis des Anthicus Cyclodinus], — n° 110, p. 14-21. . Examen des Anthicides de la collection H. Tournier, — n° 143, p. 64-65. . Descriptions de deux Coléoptères, — n° 113, p. 65-66. 44. Descriptions et notes entomologiques (Coléoptères), — n° 113, p. 66. 45 46 . Histoire numérique de la faune algérienne (Anthicides), — n° 143, p. 67-71. . Quelques notes en passant sur plusieurs Coléoptères de la collec- tion H. Tournier, — n° 113, p. 71 à 72. 47. Trois Coléoptères syriens, — n° 1144, p. 75-76. Ann. Soc. Ent, Fr., LXVII, 1898. 13 194 MAURICE Pic. 48 49 D0. 63. 64% 65. 66. 2: 68 67. . Sur le genre Ceralliscus Bourg. [synopsis], — n° 4145, p. 95-96. . Essai d’une étude sur les Danacaea Cast. de la Faune d'Europe et circa [synopsis], — n° 116, p. 99-406. Sur quelques Longicornes du genre Leptura L., — n° 146, p. 106- 108. . Descriptions de deux Coléoptères de la Turquie d’Asie, — n° 417, p. 410-111. 52. Notes sur quelques Dasytides d'Algérie, — n° 117, p. 111-122. . Contribution à l'étude des Amauronia West. [Synopsis], — n° 447, p. 113-116. . Notes entomologiques, — n° 117, p. 416. . Corrigenda [à Particle € Contribution à l'étude des Amauronia West. »], — n° 118, p. 128. . Contribution à létude du genre Cychramus Kugl. [synopsis], — n° 419, p. 132-134. . Addenda à l'essai d’une étude sur les Danacaea, — n° 119, p. 134- 135. a. 8. Descriptions d'espèces et variétés de Coléoptères asiatiques, — n° 120, p. 142-144. 1895. 9. Étude sur quelques Formicomus exotiques [synopsis], — n° 421, p. 6-9. . Notes entomologiques, — n° 1214, p. 9-11. . Examen des Anthicides de la collection Lethierry, — n° 122,p. 8, 20. . Descriptions de Rhytirhinides, — n° 123, p. 29-30. Descriptions de Longicornes d'Arménie et régions voisines, — n° 124, p. 38-40. . Ptinides d'Algérie, — n° 425, p. 50-51. Observations et renseignements divers, — n° 125, p. 51-54. Sur les Phytoecia Voisins de punctum Mén. et ephippium Fabr. [synopsis], — n° 126, p. 63-70. Longicornes de la collection H. Tournier, — n° 127, p. 75-78. . Descriptions de Coléoptères d'Algérie, — n° 127, p. 78-82. PT PE OT Publications zoologiques de Maurice Pic. 195 69. Corrigenda [à l’article « Essai d’une étude sur les Danacaea], — n°127, p. 82. ). A propos de variétés, — n° 128, p. 87-89. I I à _ . Notes sur les Cychramus Kugl., — n° 128, p. 87-89. . Crible de chasse, — n° 128, p. 91-92. 1 LR 73. Notes diverses sur les Ptinides et descriptions d'espèces nouvelles (synopsis], — n° 129, p. 99-103. 74. Conseils aux jeunes descripteurs, — n°129, p. 103-106. 75. A propos de variétés, — n° 129, p. 106-108. 76. Notes complémentaires ou observations diverses à propos d'espèces et variétés omises ou Cataloguées, — n° 130, p. 410-120. 77. Deuxième étudesurles Mélvrides [synopsis], — n° 131, p. 123-1926. . Descriptions de Macratria d'Océanie, — n° 432, p. 135-135. 8 79. Sur le mot «type » et la synonymie entomologique, — n° 132, p. 139-157. 80. De l'échange, — n° 139, p. 137-139. 1896. 81. Descriptions et notes diverses, — n° 438, p. 61-62. 82. Notes et diagnoses, — n° 140, p. 87 à 88. 83. Habitats des Ptüinides du nord de l’Afrique, — n° 142, p. 107 à 410. 84. Catalogue bibliographique et géographique des Macratria Newm., — n° 443, p. 120 à 122. . Corrigenda [aux articles de l'Échange, n° 440 et n° 149], — n° 143, p. 122. 86. Notes et renseignements descriptüis sur Anthicus insignis Luc. et races voisines {synopsis}, — n° 144, p. 134 à 132. 8 © 1897. 87. Descriptions de Coléoptères, — n° 145, p. 5 à 6. 88. Chasse aux Ichneumonides [Hyménoptères], — n° 147, p. 26. 89. Sur le groupe Liparoderus Laï. dans le genre Anthicus Payk., — 150, p. 90-51. 90. Énumération d'insectes récoltés sur un chêne en Kabylie, — n° 159, De 74. FOR M EN EAN g' L = ” » + 200 Lee 196 MAURICE Pic. 9. St-Martin-Vésubie, — n° 154, p. 88 à 90. 91, Corrigenda [à l’article « Énumération d'insectes récoltés sur un chêne en Kabylie »], — n° 154, p. 90. II. — SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE (Bulletin et Annales). 1889. 92. Neodorcadion Flaschneri n. Sp., — Bull. cLxxv. 93. Sur [ Vadonia] Leptura bitlisiensis, — Bull. czxxv et cLxxvI (1890). 94. Phytoecia griseipes n. sp., — Bull. xcr. 95. Sur la capture de Strangalia distigma et Trigonurus Mellyi, — Bull. CLXX. 96. Clytanthus Madoni n. Sp., — Bull. cexx. 97. Sur Nebria microcephala, — Bull. cexx. 1891. 98. Sur une variété nouvelle de Vadonia livida, — Bull. xvr. 99. Dorcadion Beloni n. sp., — Bull. LXXVI- VI. 100. Sur les variétés de Clerus rufipes, — Bull. xcv-xcvr. 101. Sur Phytoecia murina Mars. et Ludovici n. Sp., — Bull. ExXxxIv- EXXXV. 102. Description de trois Longicornes d'Asie Mineure, — Bull. CLXXXY- VII. 103. Cortodera semilivida n. Sp., — Bull. exc - EXCIY. 1892. 104. Voyage de M. C. Delagrange dans la Haute-Syrie, Longicornes, — Annales, p. 413 à 422. 105. Sur Neodorcadion Flaschneri et var. dispar, — Bull. xxvu. 106. Conizonia Leprieurin. sp. et divers Longicornes, — Bull. LH1-LHH. 107. Anthicus Chobauti n. sp. et notes sur Longicornes, — Bull. LXXV-LXX VII. 108. Diagnoses de 2 variétés de Longicornes, — Bull. LXXxXHH1-1V. 109. Delagrangeus angustissimus n. g., n. sp., — Bull. xcn1-xCiv. 110. Diagnoses de Longicornes d’Akbès, — Bull. cx1-exW. Publications zoologiques de Maurice Pic. 197 111. Notes sur des Longicornes divers, — Bull. exLvu. 112. Neodorcadion Flaschneri var. Merkli, — Bull. cxcvr. 113. Descriptions d’Anthicus, — Bull. CxevI- vi. 114. Notes synonymiques sur Anthicus, — Bull. cexI-x11. 115. Description de deux Anthicus, — Bull. CEXXI-CExxXI. 116. Sur des variétés artificielles de Coléoptères, — Bull. ccLix. 117. Diagnoses de Polyarthron, — Bull. ccrix-x. 118. Descriptions d’Anthicus, — Bull. CCLXVHT-CCLXXT. 119. Bythinus Croissandeaui n. Sp., — Bull. ceL xx. 1893. 120. Sur les Polyarthron d'Algérie et du Sénégal [synopsis], — Ann. 105 à 110. 121. Descriptions d’Anthicides, — Bull. xxxu. 122. Descriptions de 3 Anthicus nouveaux, — Bull. Lrt-Lv. 123. Descriptions d'espèces nouvelles de Coléoptères et notes synony- miques, — Bull. LXXXV-LXXXIX. 124. Deux Coléoptères nouveaux, — Bull. czxt. 125. Captures de Cérambycides en Algérie, — Bull. cexx. 126. Notes sur divers Coléoptères, — Bull. ceLxxvI-vn. 127. Eychramus Montandoni n. sp., — Bull. ceLxxvu. 128. Anthicus rugithoraæ n. Sp., — Bull. ccexur. 129. Sur Anemia pilosa et sardoa [Synopsis], — Bull. ccexxvur. 130. Renseignements sur les collections M. Pic, — Bull. ccexxvur. 131. Descriptions de deux Coléoptères etsynonymie, — Bull. ccexz vin - CCOXEIS. 1894. 132. Sur le groupe des Microhoria dans le genre Anthicus [synopsis|, — Ann., p. 98-101. 133. Habitats de Coléoptères algériens et descriptions d'espèces nou- velles, — Ann., p. 101-406. 134. Deux Anthicus nouveaux de la Chine orientale, — Bull. x-x1. 235. Trois Dermestides nouveaux, — Bull. XLIH1-XLIV. 198 MAURICE Pic. 156. Trois Anthicus nouveaux et observations sur quelques Anthicides, — Bull. LXXVI-IX. 137. Captures de Longicornes en Algérie, — Bull. CLXXVIHT-XXIX. 138. Habitats de trois espèces rares de Longicornes, — Bull. CLxxIx. 139. Deux Coléoptères nouveaux et note sur Anthicus dromioides Pic, — Bull. CXCI-CXCN. 140. Deux notes synonymiques, — Bull. CCLxY. 141. Diagnoses de Coléoptères rapportés de Syrie par Ch. Delagrange, — Bull. CCLXXxIV- v. 1895. 442. Anthicides d'Afrique de la collection de M. Ch. Alluaud (4m trim. 9%). — Ann. 30 mai 1895, p. 665-668. 143. Diagnoses de deux Anthicides nouveaux de Sumbawa, — Bull. XXXVI-XXXVIL. 144. Un nouveau Tomoderus de la Russie d'Asie, — Bull. CLXxIv. 145. Notes sur des Coléoptères rares ou nouveaux d'Algérie, — Bull. CXXVI-CXXX. 146. Notes coléoptérologiques sur la faune d’Akbès, — Bull. cexxiv - CCXXV- > 147. Nouvelles captures de Longicornes en Algérie, — Bull, CCLXxIV. 148. Note sur le G de Saperda ocellata, — Bull. ceLxxIv. 149. Notes synonymiques, — Bull. cccL. 150. Captures de Coléoptères en Algérie, année 1895, — Bull. cccL. 151. Renseignements sur Acimerus Schaefferi, — Bull. cecLI-CCCLn. 152. Rectification d'habitat pour un Longicorne algérien, — Bull. cecuir. 153. Sur divers Anthicus du département de l’Allier, — Bull. ceczn- CCCLHI. 154. Anthicides de Madagascar recueillis par Ch. Alluaud, — Bull. CCCLXX VIII - CCCLXXX. 155. Sur divers Polyarthron d'Afrique et P. Jolyi n. sp., — Bull. CCCLXXXIV-CCCLXXXV. Publications zoologiques de Maurice Pic. 199 II. — BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. 1896. 156. Remarques synonymiques et descriptions sur le genre Cercomor- phus, Sur divers Phytophages et sur des Anthicides, — Bull., p. 29- 31. 157. Description d'un Coléoptère hétéromère du Brésil, — Bull., p. 68- 69. 158. Sur le groupe des Hedobia Sturm [synopsis], — Bull., p. 69-72. 159. Observations, remarques et renseignements entomologiques di- vers, — Bull., p. 72-73. 160. Description d'une Danacaea asiatique, — Bull., p. 148. 161. Sur les Pachybrachis voisins de P. vermicularis Suffr. [synopsis], — Bull., p. 203-205. 162. Notes synonymiques, — Bull., p. 205. 163. Première liste de Coléoptères recueillis en Algérie en 1896, — Bull., p. 337-338. 164. Ptinidue recueillis à Madagascar par M. Ch. Alluaud, — Bull. p. 392-399. 165. Note sur Anthicus saharensis Chob., — Bull., p. 402. 166. Deuxième liste de Coléoptères oe en Algérie en 1896, — Bull., p. 415-416. - 167. Description d'un Anthicus nouveau d'Algérie, — Bull., p. 422. 1897. 168. Description d’un Corticus nouveau d'Algérie, — Bull., p. 78-79 169. Synonymie d’un Cléride du Nord de l'Afrique, — Bull., p. 123- 124. 170. Mœurs des Anthucus, note rectificative et observations, — Bull., p. 124. 171. Note sur Otiocephala opaca Rosh. et ses variétés, — Bull., p. 435. 172. Note synonymique sur un Zonabris (Decatoma), — Bull., p. 150. 173. Descriptions de Coléoptères nouveaux d'Algérie et d'Asie Mineure, — Bull., p. 219-221. 174. Coléoptères récoltés en Kabylie en 1897, — Bull., p. 221-2922. 200 MAURICE Pic. 175. Ichneumonides d’Algérie (Hoplismenus Berthoumieui n. sp.) [Hy- mén.], — Bull., p. 265-266. 176. Sur les instincts carnassiers des Anthicides, — Bull., p. 266-267. 177. Note sur quelques Heliotaurus, — Bull., p. 297. 178. Observations sur divers Coléoptères d'Algérie, — Bull., p. 310 - 312. IV. — FEUILLE DES JEUNES. NATURALISTES. 1891. 179. Notes coléoptérologiques, — n° 246, p. 439. 180. Notes entomologiques. Quelques mots sur le genre Phytoecia, — n° 251, p. 237-238. 1893. 181. Sur des variétés de Coléoptères, — n° 267, p. 46. 182. Descriptions d’Anthicus de la faune européenne et circa, — n° 296, 78-79. 183. Coléoptères nouveaux de la faune cirea-européenne, — n° 274, rs D EE 184. Anthicides nouveaux de l'Ancien Monde, — n° 275, p. 175- 176. 185. Descriptions de quatre variétés de Coléoptères de la faune circa- européenne. — n° 277, p. 14-15. 1894. 186. Descriptions de Coléoptères de la faune circa-européenne, — n° 279, p. 44; — n° 280, p. 60-61. 187. Deux Coléoptères nouveaux, — n° 285, p. 140. 188. Étude sur les Melyris proprement dits [synopsis], — n° 289, p. 13-14. 1895. 189. Préliminaires d’une étude synoptique sur le genre Ptinus [synop - sis], — n° 302, p. 26-29. 1896. 189 bis. Préliminaires d’une étude synoptique sur le genre Ptinus [synopsis] (suite et fin), — n° 303, p. 42-44. Publications zoologiques de Maurice Pic. 201 190. Examen des Anthicides de la collection Reitter [synopsis], — n° 308-309, p. 178-181. 191. Notes et descriptions de Coléoptères [synopsis], — n° 310, p. 201- 202. 18917. 192. Description d’une coupe générique nouvelle et de 3 espèces de Ptinides, — n° 317, p. 102-105. 193. Descriptions de Coléoptères, — n° 318, p. 119-120. 194. Notes et descriptions diverses [Coléoptères], n° 323, p. 202 -20#. V. — REVUE D'ENTOMOLOGIE. 1891. 195. Tableau des Clytus (s.-g. Clytanthus Thoms.) voisins de massi- liensis [Synopsis], — X, p. 1%#-147. 1892. 196. Deux anomalies, — XI, p. 258. 197. Deux Coléoptères nouveaux, — XI, p. 313-314. 1893. 198. Anthicides nouveaux, — XIE, p. 155-156. 199. Description de deux Anthicides exotiques, — XI, p. 254-255. 1894. 200. Notes sur les Elmides [synopsis], — XII, p. 193-195. 1895. 2014. Corrections et notes hémiptérologiques, — XIV, p. 177-178. 18917. 202. Notes sur quelques anomalies, — XIV, p. 224-2925. VI. — MISCELLANEA ENTOMOLOGICA. 1892-93. 203. Descriptions [Anthicides], — t.f, n° 4,p. 17-19; — n° 5, p. 25-927. 204. Anthicus algériens, — n° 7, p. 43-44. 205. Sur le genre Anthicus, — n° 8, p. 52-53. 202 MAURICE Pic. 206. Descriptions, — n° 8. p. 53-54. 207. Anthicides nouveaux, — n° 17, p. 126. 208. Descriptions de deux Tomoderus de Java, n° 17, p. 126-127. 1894. 209. Descriptions de deux Anthicus de l'Amérique du Nord, — t. II n° 3, p. 21-22. 210. Anarchie entomologique, — n° 3, p. 26. 1895. 211. Descriptions d’un Xylophilus et de plusieurs Anthicides d'Afrique, — t. II, n° 4-5, p. 41-44, 212. Sur les Danacaea Lap. [synopsis], — n° 6, p. 66-69. 213. Descriptions d’Anthicides de l'Afrique méridionale, — n° 9, p. 105-107. 21%. Diagnoses de Danacaea, — n° 10, p. 121-123. 1896. 215. Descriptions de deux Anthicus syriens, — t. IV, n° 1, p. 5-6. 216. Descriptions de quatre Ptinides exotiques, — n° 4, p. 6-7. 217. Coléoptères d'Asie Mineure et Syrie, — n° 3, p. 35-90. 218. Descriptions et notes sur divers Coléoptères, — n° 4, p. 41-43. 219. Descriptions de Ptinides exotiques, — n° #4, p. 45-47. 220. Diagnoses de Dasytides divers, — n° 4, p. 47-48. 221. Coléoptères du nord de l'Afrique, — n° 7, p. 93-94. 222. Notes descriptives sur plusieurs Curculionides, — n° 7, p. 94-96. 223. Descriptions de Coléoptères rhynchophores africains, — n° 9. p. 113-115. 224. Descriptions de Coléoptères d'Algérie et Syrie, — n° 11-12, p. 140-142. 1897. 225. En route pour le Mzab, Bou Saada, — Diagnoses, — t. V, n° 4. p. 1-3; — n° 3, p. 35-38; — n° 4, p. 44-46; — n° 6, p..65-72; — n° 9, p. 116-117 ; — n° 10, p. 124-127. 226. Coléoptères nouveaux, — n° 2, p. 26-29. Publications zoologiques de Maurice Pic. 203 227. Theryus, coupe générique nouvelle dans les Curculionides, — po%, D. 20! 228. Descriptions de Coléoptères, — n° 4, p. 41-43: — n° 5, p. 61-63. 229. Notes diverses sur les Anthicides, — n° 6, p. 75-77. 230. Notes sur le sous-genre Compsodorcadion Ganglb., — n° 8, p. 94. 231. Remarques et observations diverses sur le genre Danacaea et Kafer Europa’s, XXXIIE, — n° 8, p. 94-97. 232. Sur Asclera var. impressithorax Pic, — n° 10, p. 198. NME L’ABEILLE, JOURNAL D'ENTOMOLOGIE. 233. Descriptions de Longicornes d'Algérie, — t, XX VII (1890-92), p. 289-290 [921. 234. Descriptions de trois Anthicus méditerranéens, — t. XX VII (4892-96), p. 195-196 [95]. | VIII. — REVUE SCIENTIFIQUE DU BOURBONNAIS. 1891. 23». Excursion entomologique à la Grande-Chartreuse, — n° 7, p. 133-145. 1892. 236. L’entomologiste [poésie], — n° 3, p. 78-80. 237. Anticides recueillis en Algérie en avril et mai 1892, — n° 10-141. p. 212-220. 238. Sur les Tomoderus, Coléoptères de la famille des Anthicides [sy- nopsis], — n° 12, p. 240-242. 1893. 239. Ptinus Olivieri n. sp. [voir Biskra, souvenirs d’un naturaliste par E. Olivier], — n° 2, p. 33, note 1. 240. Xylophilides et Anthicides recueillis en Algérie en avril et mai 1893, — n° 9, p. 155-162. 1894. 241. Catalogue géographique des Anthicides de France, Corse, Algérie et Tunisie [synopsis]. — n° 73, p. 19-25: — n° 74, p. 40-49: — n° 79, p. 69-79. 204 MAURICE Pic. 242. Xvlophilides et Anthicides recueillis en Algérie en mai et juin 189%, — n° 80, p. 140-146. 1895. 243. Excursion entomologique dans la province d'Oran [avec deserip- tions], — n° 85, p. 10-13; — n° 90, p. 431-137 ; — n° 96, p. 218-223. 1896. 243 bis. Excursion entomologique dans la provience d'Oran [fin], — n° 97, p. 4-8. 244. Xylophilideset Anthicides capturés en Algérie en avril et juin 4895. — n° 99, p. 37-41. . Diagnoses de Coléoptères d'Algérie, — n° 103. p. 401-103. LES rs 246. Xylophilides et Anthicides capturés en Algérie du 20 avril au 2% juin 4896, — n° 406, p. 162-167. 1897. 247. Nouvelles variétés de Longicornes, — n° 410, p. 30-32. 248. Notes surles Mylabris (Zonabris) d'Algérie, — n° 115, p. 123-126. IX. — MÉMOIRES DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE FRANCE. 1895. 249. Descriptions de Coléoptères, — t. VIT, p. 203-207. 250. Liste complète des Xylophilides décrits jusqu’en 1894 [descrip- tions], — t. VII, p. 427-436. X. — BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE FRANCE. 1894. 251. Descriptions de Coléoptères hétéromeres africains, — t. XIX, Bull., p. 15-147. | 1895. 292. Anthicides recueillis dans les tabacs [synopsis], — t. XX, Bull, p. 61-65. 253. Un cas de nomenclature, — Bull., p. 185. Publications zoologiques de Maurice Pic. 205 1896. 254. Notes et renseignements sur les Xylophilides, — {. XXI, Bull. p. 49-53. 1897. 255. Description d’un Acanthocnemus (Col. malacoderme) nouveau, — Bull. xx11, p. 79-80. 256. Sur les Xylophilides (Col. hétéromères), — Bull. xxn1, p. 80- 82. 257. Études sur les Coléoptères phytophages Clytridae [synopsis|, — Bull. xx11, p. 82-88. 258. Complément à mes études sur les Coléoptères phytophages Clytridae, — Bull. xx11, p. 164-165. 259. Sur les Tomoderus {Coléoptères hétéromères) de Java et Sumatra [synopsis], — Bull. xx11, p. 160-167. 260. Complément à mes études sur les Coléoptères phytophages (2° ar- ticle) [synopsis], — Bull., p. 202-206. 261. Descriptions de Coléoptères asiatiques de la famille des Ceram- bycidae, — Bull. xx, p. 188-190. 262. Notes sur des Coléoptères myrmécophiles, — Bull. xxn, p. 230- 233. XI. — LE NATURALISTE. 1894. 263. Descriptions de Coléoptères nouveaux, — n° 165, p.27; — n°4166. p. 32-33. 264. Descriptions de Coléoptères du Nord de l'Afrique, — n° 169, D'74: 265. Descriptions de trois Coléoptères hétéromères nouveaux, — n°174, p. 93. 266. Contribution à la faune coléoptérique d'Algérie, — n° 478, p. 180; — n° 184, p. 210-241. 267. Description d’un Coléoptère nouveau, — n° 182, p. 224. 268. Contribution à la faune coléoptérique d'Algérie, — n°184, p. 247 - 248. 1895. 269. Description de Coléoptères nouveaux [Anthicides}, — n° 192, ét 206 MAURICE Pic. © Æ p. 59-60; — n° 193, p. 73; — n° 194, p. 79-80; — n° 495, p. — n° 196, p. 107-108. 270. Description de Coléoptères, — n° 207, p. 243. 1896. 271. Description de Coléoptères nouveaux [Macratria], — n° 224, p. 158-159. 272. Description de Coléoptères [Anthicides], — n° 225, p. 170-171; — n° 226, p. 184. 1897. 273. Description de Coléoptères exotiques, — n° 237, p. 25. 274. Description de Coléoptères nouveaux [Anthicides], — n° 239, p. 49. 275. Description de Coléoptères nouveaux [Mélvrides], — n° 245, p. 124. y 276. Anthicides exotiques nouveaux, — n° 246, p. 134. 277. Description de Coléoptères nouveaux [Anthicides]}, — n° 247, p. 142; — n° 248, p. 156-157; — n° 249, p. 470. 278. Description de Coléoptères nouveaux [corrigenda à Macratria|, — n° 290, p. 182. 279. Description de Longicornes de la région caucasique, — n° 257, p. 262. XII. — ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE. 1894 (XXXVIII). 280. Liste des Anthicides décrits postérieurement au Catalogue de MM. Gemminger et Harold, p. 43-58. 281. Descriptions de Tomoderus exotiques, p. 59. 282. Additions et corrections au catalogue des Anthicides, p. 437-138. 283. Anthicides du Bengale, p. 181-184. 284. Notes supplémentaires à ma liste des Anthicides, p. 237-238. 285. Tableaux synoptiques des Ocladius d'Europe et cirea, p. 587-588. 286. Supplément aux Ocladius européens, p. 614. Publications zo0ologiques de Maurice Pic. 207 1897 (XLI). 287. Premier supplément à ma liste des Anthicides, p. 212-224. 288. Premier supplément à ma liste des Anthicides. Addenda, p. 343- 344. XII. — SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE D'AUTUN. 1894. 289. Notes sur quelques Coléoptères nouveaux ou rares pour le dé- partement, — Bull. vu, p. 71-73. 290. Sur quelques Coléoptères nouveaux pour le département, — Bull. vis, p. 158-159. 1897. 291. Descriptions de Coléoptères, — Bull. x, p. 194-198. 292. Descriptions de Coléoptères, — Bull. x, p. 295-299. 293. Diagnoses d’Ichneumoniens [Hyménoptères], — Bull. x, p. 300- 302. XIV. — ANNALI DEL MUSEO CIVICO DI GENOVA. 1894. 294. Nouvelles espèces d’Anthicides appartenant au Musée civique de Gênes, — t. XXXIV, p. 582-587. 1895. 295. Anthicus nouveaux du Musée civique de Gênes, — t. XXXIV, p. 784-786. 296. Anthicidae et Pseudoanthicidae [Explorazione del Guibal, — t. XXXV, p. 229-232. XV. — WIENER ENTOMOLOGISCHE ZEITUNG. 1896 (XV). . Sur les Danacaea Lap., p. 115. 1g (Te) eu 1897 (XVI). 298. Berichtigung über Asclera var. impressithorax, p. 240. XVI, — BULLETIN DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS. 299. Anthicide nouveau recueilli au Cambodje et offert au Muséum par M. Pavie, 1896, n° 6. 208 Maurice Pic. Articles divers sur les Articules et les Reptiles. HÉMIPTÈRES. Excursion entomologique à Tougourt, — L'Échange, n° 410. Corrections et notes hémiptérologiques, — Revue d’Ent., 95, p. 177. Excursion entomologique dans la province d'Oran, — Revue Bourb., 95: En route pour le Mzab, Bou-Saada, — Miscell., V, 1897. HYMÉNOPTÈRES. Excursion entomologique à Tougourt, — L'Échange, n° 440 (1894). Excursion entomologique dans la province d'Oran, — Rev.Bourb., 1895. Chasse aux Ichneumonides, — L'Échange, n° 147 (1897). Ichneumonides capturés en Algérie, — Bull. Fr., 1897, p. 265. Hoplismenus Berthoumieui n. sp. — Bull. Fr., 1897, p. 265. En route pour le M’zab, Bou-Saada, — Miscell., V, 1897. Diagnoses d’Ichneumoniens, — Bull. Soc. Hist. Nat. Autun, 1897, séance du 19 décembre. j ORTHOPTÈRES. Excursion entomologique à Tougourt, — L'Echange, n° 410. Excursion entomologique dans la province d'Oran, — Rey. Bourb.,1895. En route pour le Mzab, Bou-Saada, — Miscell., V, 1897. SCORPIONS. Excursion entomologique à Tougourt, — L'Échange, n° 410. REPTILES. Excursion entomologique à Tougourt, — L’Échange, n° 110. Excursion entomologique dans la province d'Oran, — Rev. Bourb., 95. Publications zoologiques de Maurice Pi. 209 DEUXIÈME PARTIE Abréviations des différentes publications où ont été insérées les descriptions. E. — L'Échange, revue linnéenne. A. F. = Annales de la Société entomologique de France. B. F. — Bulletin de la Société entomologique de France. J. N. — La Feuille des Jeunes Naturalistes. R. —- Revue d'Entomologie. M. E. — Miscellanea entomologica. Ab. — l’Abeille, journal d'Entomologie. R. B. — Revue scientifique du Bourbonnais. B. Z. —— Bulletin de la Société zoologique de France. M. Z. = Mémoires de la Société zoologique de France. N. — Le Naturaliste. B. — Annales de la Société entomologique de Belgique. A. — Société d'Histoire naturelle d'Autun [Bulletin]. G. — Annali del museo civico di Genova. W. — Wiener entom. Zeitung. B. M. — Bulletin du Muséum d'Histoire naturelle (de Paris). M. L. Matériaux pour servir à l'étude des Longicornes (Lyon, L. Jacquet, éditeur). V. I. — Variétés, 1°" article (id.). M. IL. — Variétés, 2° article (id). L. S. — Descriptions de Longicornes de Syrie (id.). Liste des genres ou sous-genres nouveaux (1889-97). Anthicides (divers noms de groupes), Rev. Bourb., 1894, p. 40-42. Arussia, Ann. Mus. civ. Gênes, xxxv, 1895, p. 229. Bogosus, Ann. Mus. civ. Gênes, xxXxIV, 189%, p. 58%. Delagrangeus, Bull. Fr., 1892, p. xcn1. Diegous (5.2. de Plinus), Bull. Fr., 4896, p. 392. Digonium, L'Échange, n° 127, 4895, p. 76. Eurigeniomorphus, Le Nat., n°237, 1897, p. 25. Eurostoptinus, L'Échange, n° 127, 1895, p. 80. Henonia, Miscell. Ent, V, 1897, p. 43. Immicrohoria (s.-. d'Anthicus), Rev. Bourb., 189%, p. 41. Ann. Soc. Ent. Fr., LXVII, 1898. 1 = 210 MAURICE Pic. Lucasianus, Mat. Et. Long. 1, 1891, p. 42. Ludwigia (s.-2. d'Agapanthia), Mat. Ét. Long., I, p. 47. Monocladum {s.-2. de Polyarthron), Bull. Fr., 1893, p.ccLx. Annales, 1893, p. 109. Pachytodes (s.-2. de Leplurini), Mat. Ét. Long. L 1891, p. 65. Pseudalbana lin litt.], L'Échange, n° 427. 1895, p. 77, note 1. Pseudanidorus [in litt.], Rev. Bourb., n° 9, 1893, p. 158. Pseudaphyctus (s.-2. d’'Haplocnemus), Wien. Ent. Z., IV, 1896, p. 47. Pseudeuglenes (s.-2. de Xylophilus), Soe. Zool. Fr., 1897, B.. p. 81. 8 Pseudeutaphrus (s.-2. de Ptinus), L'Échange, n° 442, 1896, p. 409, note 4. Pseudobruchus (s.-2. de Plinus), M. Soc. Zool. Fr., 189%, p. 203. Pseudomezium, F. des J. Nat., n° 317, 1897, p. 102. Pseudotomoderus (s.-0. de Tomoderus), Rev. Bourb., 1892, p 240. Theophilea, L'Échange, n°124, 1895, p. 39. Theryus, Miscell. Ent., V, 1897, p. 29. Walesius, Le Nat., n° 226, 1896, p. 18%. Index des espèces et variétés nouvelles. Dans cel index. le 1°’ chiffre indique l'année, le 2° la pagination, un seul ; pag ; chiffre la pagination seulement. Acanthocinus atomarius F. v. constrictus M. L. 32, griseus F. (1) obseurus M. L. 32. Acanthocnemus asiaticus B. Z. 97,79. Acmaeops daghestanicus N.97,262. Acmaeodera maculipennis J. N.97, 205, fla- vovittata Luc. v. sefrensis R. B. 95, 12, adspersula I. ? v. suturalis R. B. 95, 12. Agapanthia brevis L. S, 1; A. F. 92, M8, cynarae Germ. v. Delagrangei E. 94, 79, cardui L. v. grossa M. L. 63, subnigra E. 90, 119. Agriotes sordidus IL. v. Buyssoni R. B. 95, 137. Alle- cula semilivida E. 91, 51 [non variété de morio F.]. AlHodactylus [voir Ceutorrhynchus]. Allosterna labacicolor Deg. v. dispar E. 92, 140. Alosimus viridissinus v. intermedius M. E. V, 97, 42. Amau- ronia Bourgeoisi E. 9%, 114, elegans Ksw. v. viridescens E. 94, 4114. Amblyderes brunneus E. 93, 15. Anaglyptus gibbosus F, v. imma- turus JF. N. 93, 45, mysticus L. (v.) inseriptus M. L. 28. Anaspis ru- ficollis F. v. obscuripes [lege subobscuripes, muté] (1) E. 95, 107. Ani- (1) Voir Ann. Belg., 1898, p. 184. Publications zoologiques de Maurice Pic. 2A1 sorus helerocerus Gglb. v. nigripennis M. E. 96, 141. Anoncodes Wartmanni N. 9%, 180. Anthicus {divers sous-genres] Abeillei M. E. 99, 17 et 52; R. B. 92, 220, Ancevi Pic v. abyssinicus N. 95, 60, Achillei M. E. 95. 42, admirabilis R. B. 94, 144, agriliformis J. N. 93, 79; akbe sianus M. E. 96, 5, albanyensis [muté] B.F. 95, ccez, albofasciatus N, 97, 49, minutus Laf. v. algeriensis E. 93, 126, ochrealus Laf. v. alge- rinus à E. 92, 25, alitienensis (Aulacoderus) M. E. 97, 27, Alluaudi (!) À. F. 94, 667, Le roides G. 9%, 586, amplipennis N. 95, 407, ampli en N. 95, 108, amplus M. E. 95, 106, ustulatus Laf. (v.) Anatoliae E; 93, 126, Anceyi N. 95, 59. .angulifer B.F. 92, cczxx; J.2N..96, 479; angustulus M. E. 92, 18: E. 93, 126, annulipes R. B. 9%, 145, antenna- tus N. 97, 49, Antinorii G. 9%, 587, arabicus [muté] B. F. 93, cczxxvn, Aristidis (Stenidius) E. 93, 51, argenteofasciatus M. Z. 9%, 205: E. 96, 132, argenteovestitus E. 93,51, Bangi N. 15, 79, fuscicornis v. barbarus E. 93, 64, Barnevillei M. E. 92, 26, Theryi Pic v. batnensis M. E. 92, D3. Baudii B. F. 93, Lxxxvir, Bedeli [var. de hamicornis Mars.] B. F. 92, -exevur, Beloni M. E. 92, 4%, bengalensis B. 94, 182, bicarinifrons E, 92, 33, bilunulatus J..N. 93, 79, binominatus [muté]. B. EF. 96, 31, bis- krensis E. 93, 26 et 116, trifasciatus F. v. bistrinotatus N. 97, 157 et 182, Bleusei B. F. 92, cxcvin, SHÉSUA AICE L. (v.) Bou-Saadae E, 93, 74, Bottegoi G. 95, 231, seurrula Lrqov: BrenskeL BE 92%0cE2xx brevicornis R. B. 9%, 442, Oberthüri Baudi v. brevinotatus M. E. 96, 141, brevipennis M. E. 95, #3, brevipilis (pilosus olim, in E. 92, 43) B. F. 92, cex1, brunnescens E. 93, 126, Genei Laf. (4?) brunnipennis M. E. 96, 141, Gœbeli Laf. v. buchariensis M. E. 97, 62, brevipennis Pic v. capensis M. E. 95, 43, Caroli E. 93, 115, carthageniensis B. F. 92, exevir; E. 93, 114, Caseyi [muté].B. F. 96, 31, caucasicus I. N. 93, 175, Championi [muté} B. 9%, 50, Chardoni R. B. 93, 161, Chobauti B. F. 92, Lxxv ; R: B: 922249, cr: assicollis R. B. 94, 19, G es BE} 92, Es 93, 425, Crotchi pu ] E. 03. 115 :0R. B. 94, 43, cur- ticollis J. . 440, truncatus Pic? v. decoloratus J. N. 97, 120, Dela- grangei E. ve 38 Demaisoni B. F. q2 cexxI, dentalipes M. E. 95, 105, dentatus E. 95, 52, Desbrochersi [muté] E. 95, 445, instabilis Schmidt v. Deslogesi E. 92. 43 et 102.Morawitzi Desbr. v. detectus J: N. 96, 479, morio Laf. v. differens J..N. 96, 179, dilaticeps N. 97, 157, striatopunc- tatus Laf. v. discolor N 97. 157, Leuthneri Pic v. dissimilis J. N. 97, 120, distinctus N. 97,1 2. Donckieri M. E. 9%, 42, Doriae (Cyclodinus) (1) Cette espèce et les autres figurant dans l’article « Anthicides d'Afrique de la collection de M. Ch. Alluaud » ont été publiées dans le 4 trimestre de l'année 1894 (t. LXIL), distribué seulement en 1895. à à y D EU EG ET dE » TS 7 4 è * PE 212 Maurice Pic. G. 95, 784, dromioides B. F. 94, Lxxvi1; B. F. cxcu, Edmundi E. 93, 16, egregius B.F. 95, xxxvI, emaciatus J. N. 96, 180, ruficollis Schmidt? v. Emgei A. 97, 296, escorialensis B. F. 93, cLxr1, exsanguis [muté] 96, 73, Chardoni Pic v. fezzarac R. B. 93, 162, Flohri N. 97, 142, forti- cornis E. 93, 116, fortissimus Ab. 9%, 196, forüiterpunetatus [error. for- tepunctatus] M. E. 92, 18, R. B. 9%, 48, venustus Villa v. fulvicollis E. 92, 43, luscomaculatus B. F. 93, r1v, Gestroi G. 95, 231, gibbithorax M. E. 94, 21, globipennis J. N. 97, 420, humilis Germ. v. graecus J. N. 96, 178, gracilicornis N. 95, 94, grandis M. E. 85, 106, gratiosus J. N. 96, 179, Grouvellei B. Z. 95, 63, hammami M. E. 92, 43, R. B. 92, 215; E. "93, 125, Henoni E. 92, 103, hipponensis E. 92, 38, indicus [muté] B. F. 96, 73, infitialis B. F. 94, Lxxvu, inflatipes A. F. 94, 666, subbasalis Frm. v.ininterruptus B. 9%, 183, amblyderoïdes Pic v. inno- tatus G. 94, 586, insignis Luc. v. insignior R. B. 94, 71; E. 96, 132, insignipes B. 9%, 182, punctatifrons Pic v. intruncatus B. 9%, 183, Jac- queti M. E. 93, 126; B. F. 94, Lxxix, jejunus B. F. 95, coczxxx, kaby- lianus [? var. de erythroderus Mars.] R. B. 96, 167, kaïfensis J. N. 96. 180, Kalei [muté] B. F. 93, 157, Kraatzi B. F. 92, cozxvm; E. 93; 114, antherinus L.? v. latedecoratus E. 92, 140, Bremei Laf. v. late- notatus E. 93, 495, laticornis M. E. 96, 42, latior B. F. 95, exx1x, Ja- tipennis R. 92, 313; A.F. o CCLXX VII, latithorax E. 93, 74 et 114, fasciatus Chevr. v. latus E. 92, 33, Leae [muté] A. 97, 297. Lepaumi B. F. 92, cexxr, Leseleuci J. N. 93, 78, Lethierryi E. 95, 19, Leu- thneri J. N. 97, 120, quadridecoratus Ab. v. Leveillei B. F, 93, xxx, longitarsis (Stenidius) B. 9%, 181, longus B. F. 96, 422, Cho- bauti Pic v. lucidior B. K. 92, Lxxv, laeviceps Baudi v. lucidipes E. 92, 102; R. B. 9%, 48, laeviceps Baudi v. lucidithorax R. B. 96, 39, Ludo- vici J. N. 93, 111, mactae R. B. 9%, 73, maculicollis R. 93, 156; J. N. 96, 202, major R. B. 96, 168, malayensis N. 95, 94, nectarinus Panz. v. maltae E. 92, 43 et 66, margelanieus R. 93, 155, Martini (Aulacoderus) N. 97. 170, humilis Germ. v. maroccanus B. F. 92, cezxix ; E. 93, 115. Marseuli fmuté] B. F. 92, cexr, maturus N. 95, 9%, maximus M. E. 95, 43, mediobrunneus E. 93, 125, maturus Pic? v. mediocris N. 95, 9%. proximus Mars? v. Mellyi E. 9%, 65, Gœbeli Laf, v. meridionalis R. B. 96, 40, Merkli A. 97, 295, mexicanus M. E. 94, 22, SR PIQE D UE R. 93, 254, minutissimus R. B. 9%, 43; Ab. 95, 195, fatuus Truq. v. mis- solonghii E. 93, 427 ; Ab. 95, 495, lateriguttatus M. v. mongolicus J. N. 96, 181, humilis Germ. v. Motschulskyi [muté] E. 93, 1437; B. F. 93, CCEXXVI, venustus Villa v. nigerrimus E. 92, 43 [corrig.] 93, 103; sul- cithorax Desbr. v. nigrithorax (Aulacoderus) M. E. 97, 27; E. 93, 125, nigrolineatus M. E. 92, 26. nigronotatus B. 94. 182. Éta Laf. NV. ni- Publications zoologiques de Maurice Pic. 213 grovelutinus E. 92, 103, nitidiceps N. 97, 156, nitidior B. F. 92, ccLxix : E.93, 1415, insignis Luc. ?v. Noualhieri E.96, 132, erythrocephalus Mars. Lerror. dolichocephalus Baudi]v.obscurans E. 92,33 : R. B.92,217: Baudii Pic. v.obscurevestitus R. B. 9%, 73, rubricollis Pic v. obscurithorax R. B. 96, LES, instabilis Schmidt (v.) Olcesei E. 9%, 65, opacicollis N. 95, 80, ornatipennis (Aulacoderus) [? var. de flavopietus Laf.] N. 97, 170, ouedi B. K. 9%, 100 ; Cat. Anth. 22, bimaculatus Hlig. v. pallescens [muté] B. F. 94, LxxvI: E. 95,9, longicollis Schmidt v. pallidipes E. 96, 87, térmi- natus Laf. v. pallidulus E. 92, 43, permutatus [muté] B. 97, 344, ustu- latus Laf. v. persicus G. 95, 785, Petri M. Z. 9%, 205, pilosus (olim) [voir brevipilis}, posticatus A. F. 9%, 667, punctatifrons B. 94, 183, py- gidialis (Stenidius) G. 95, 784, bicarinifrons Pic v. pygidiolongus E. 92, 140, instabilis Schmidt (v.) Quittardi E. 92, 440, Raffrayi B. F. 94, x1. Ragazzii G. 9%, 586, Reitteri M. E. 92, 18; E. 93,126, Revelierei E. 93, 26, instabilis Schmidt v. Reyi [muté] R.B. 92, 216: B. F. 92, cexx, Roberti R. B. 92, 213: E. 93, 116, roseicollis [an v. Oberthüri Baudi ?] E. 92, 103: R. B.96, 41, rotundipennis M. E. %5, 43, rubidus B. Z. 95, 64, ru- briceps J. N. 96, 180 rubricollis E. 92, 139, rubripes M. Z. 94, 206, ru- brithorax [? v. de insignis Luc.] E. 97, 50, rubrofasciatus R. B. 94, 76, J. N. 96, 202, venator Duf. v. rubromaculatus E. 9%, 132, rubriceps Pic v. rubronotatus J. N. 96, 180, rufescens E. 93, 74, rugithorax B. F. 93. CCCxt, laevipes B. v. rummeli R. B. 93, 161, sareptanus M. E. 93, 126: E. 93, 115, bimaculatus HI. v. Schilskyi B. 94, 56, hammami Pic v. scu- telloniger M. E. 92, 43, scydmaenideus [muté] B. F. 9%, LxxvuI:; B. 94, 138, sefrensis (Aulacod.) B. F. 94, Lxxvinr, Selvei Ab. 95, 195 ; J. N. 96, 179, opaculus Wall. v. semibrunneus R. B. 92, 216, semicalvus G. 95, 785, semicupreus M. E. 93, 126, semidepressus E. 93. 6%, roseicol- lis Pic v. semiroseus R. B. 96, 41, instabilis Schmidt v. semiruber R. B. 94, 45, antherinus L. v. semitestaceus E. 92, 43, sericeus R. B. 96. 39, Sibiricus E. 93, 126, Sicardi E. 93, 123; A. F. 94, 99, siciliac B.F. 92, eczxx; E. 93, 126, Simoni (Aulacoderus) M. E. 95, 106, soarezicus B. F. 95, cecLxxx, sodalis B. Z. 95, 64%, instabilis Schmidt v. stabilis E. 92, 102, Staudingeri B. F. 93, Liv, stettini [nom muté] E. 92, 43, subti- lissimus [muté] B. F. 96, 31, subustulatus B. Z. 9%, 17, sulcatus (Aula- coderus) M. E, 97, 27, sulcicollis (Aulacod.) G. 95, 786, sulcifer (Aula- cod.) B. F. 93, Liv, Sumatrae [muté] B.F. 93, ccLxxvI, superbus R. B. 96, 40: JF. N. 96, 202, suturadepressa R. B. 92, 219, antherinus L, v. syriae E. 92, 43, tangerianus [var. de fuscomaculatus Pic] J. N. 93, 79, tenebricosus M. E. 96, 5, testaceipes R. B. 92, 214; E. 93, 145, testaceo- fasciatus R. B. 94, 73, Theryi M. E. 92, 53; E. 92, 145, Thomasi [muté] B. F. 96, 31, Tournieri E. 9%, 65, mutatus Germ. (transversalis Laf.) v. 214 Maurice Pic. transversus M. E. 95, 406; N. 97, 170, trotommideus M. E. 92, 44; R. B. 92, 220: R. B. 94, 76, truncatipennis M. E. 95, 43, truncatus B. F. 9%, CCLXX XIV, tunisicus (Microhoria) E. 93, 123: A. F. 9%, 99, turkesta- nicus R. 93, 455, longicollis Schmidt (v.) uniguttatus 3, N. 96, 179, urganensis J.N. 96, 184, baicalicus Mars. v. usitatus J.N. 96, 179, anthe- rinus L. v. valens J. N. 96, 179, validus J. N. 96, 179, Vaulogeri (Au- lacoderus) A. 97. 297, veris E. 93, 52, verticalis J. N. 93, 175, Viturali R. B. 93, 160, Vosseleri R. B. 94, 445; J. N. 96, 202, Waterhousei [de- lenda, non Anthicus]. Anthrenus pimpinellae F, v. albopunctatus E, 94, 149. Aphanisticus pygmaeus Luc. v. Olcesei E. 94, 72. Arus- sia Pic G. 95, 229 Gestroi G. 95, 230. Asemum [non Megasemum!| tenuicorne Kr. v. semilividum A. F. 92, 417; E. 95, 120. Asclera Deyrollei N. 95, 243, impressithorax M. E. 97, 42 et 128; W. 97, 240. Athous niger L. v. maculicollis E. 97, 5. Attactagenus globali- pennis A. 97, 19%, modestus M. E. 96, 9%, similaris M. E. 96, 94. At- tagenus longicornis E. 94, 66, melitensis E. 94, 66 [corrigenda E. 94, 198], fallax Gené v. octomaculatus B. F. 9%, x1ur, picipennis E. 9%, 66. Aulacoderus (voir Anthicus). Axinopalpus gracilis Kr. v. la- tior M. E. 96, 35. Bagous elongatus M.E. 96, 114, Tournieri N. 94, 247. Barathraea octomaculata N. 95, 243, separata B. Z. 97, 204. Baridius squamula- tus M. E. 96, 115. Bogosus G. 94, 584 tomoderoides G. 94, 585. Bra- chyderes albicans Desbr. & M. E. 97,3. Brachyta Delagrangei E. 94, 102, clathrata F.(v.) nigrita M. L. M, 6. Bradytus consularis Dult. v. orthomoides J. N. 97, 202. Bruchus {voir Ptinus). Bythinus Croissandeaui B. F. 92, cezxxu, Grouvellei Reitt. v. obscurans J. N. 93, 46, oraniensis B. F. 96, 72. Caenoptera (Molorchus) umbellatarum Sehr. v, diversipes R. B. 97, 31. Galchaenesthes oblongomaculata Germ. v. 4-maculata R. B. 96, 105. Callidium [syriacum olim in B. K. 92, ex] orientale A. F. 92, 417; E. 95, 120. Callimus akbesianus A. F. 92, 416; B. F. 92, ext, abdominalis Oliv. v. @ nigricolle V. I, 3; M. L. 91, 17: E, 91, 38. Cal- lipta Oberthüri Frm. v. dispar E. 95, 108. Callistus lunatus F, v. syriacus J. N. 93, 14. Caloclytus Theresae B. F. 97, 222, Calomicrus (voir Luperus). Gardiophorus conformis Desbr. ? v. Caroli E. 93, 122, pallidipennis M. E. 97, 2, bimaculatus Fabr. v, Perrisi E. 93, 122. Cartallum ebulinum L. v. nigricolle M. L. 91, 17. Cathormiocerus angustulus M. E. 96, 115. Caulostrophus Javeti Desbr. v. Delagran- gei E. 9%, 143; Vaulogeri R. B. 96, 101. Ceralliscus [— Microjulistus| Chobauti E. 95, 79, laticollis E. 94, 95, nigricollis E, 94, 95, Raffrayi Publicalions zoologiques de Maurice Pic. 215 Bourg. v. nigrifrons E. 9%, 80. Gerambyx Scopolii Füss!. v. nitidus B. F. 92, cx1; A. F. 92, 417: E. 94, 114, velutinus Brull. v. tunisicus M. 1. 18: E. 92, 114. Cercomorphus Duvali Perris v. abdominalis B. F. 96, 30, Duvali Perris v. obseurior B. F. 96, 30. Geroctis (voir Zonabris), Geroplesis Millingeni [in litt.] E. 95, 77. Ceutorrhynchus assimilis Payk. v. biskrensis M. E. 96, 43, (Allodactylus) Olcesei M. E. 96, 95, (Nedyus) rudis M. E. 96, 9%5. Gheporus (voir Pterostichus). Chilotoma Reyi Bris. v. lucidipes B. Z. 97, 206. Ghlaenius holose- riceus F, v. batnensis E. 93, 87 et ALT. CGimbus mesopolamicus M. E. 96, 42, sitonoides M. E. 96, 42. Clada antennata M. E. 97, 42, lineata M. E. 97. AA. SRNULE Faldermanni Fald. v. caucasicus N. 97, 262, trifasciatus F. v. dispar M. L. 28, incertus J. N 91, 237, Madoni B. F. 90, cex1; R. 91, 1%4%, Faldermanni Fald.? v. punctomaculatus E. 93, 26. Clytra [non Clythra] atraphaxidis Pall. v. Delagrangei B. F. 96, 30, E. 96, 62, atraphaxidis Pall. v. nigromaculata B. Z. 97, 84. Clytra- xeloma nisropunclata M. E. 96, 36. Clytus ambigenus Chevr. v. bi- interruptus B. F. 95, cezxxIv, brunnescens N. 97, 262, rhamni Germ. v. ferruginipes M. L. 26, inapicalis E. 95, 38. Colotes Ogieri Fairm. v unicolor B. F. 95, cxxvI. Compsodorcadion songaricum Gglb. v ininterruptum M. E. 97, 9%, politipenne M. E. 97, 9%, tenuelineatum Jak. v. separatum M. E. 97, 9%, Ribbei Krtz. v. rubrofemoratum M. E. 97, 94. Conizonia {Semiangustata) Delagrangei L. S. 2; A. F, 92, 421, Delagrangei Pic v. brevior B. Z. 97, 188, (Conizonia) Henoni M. L. 49, Leprieuri B. F. 92, LIT? Copobaenus bicolor B. F. 96, 68. Coptocephala Bleusei B. Z, 97, 8%, melanocephala Ohv. v. externe- punetata E. 95, 89, crassipes Lef. v. Leprieuri A. 97, 198, selrensis Be2:497: A floralis Oliv. v. subfasciata B. Z. 97, 206. Coptosia minuta L.:S.:2:.A. F. 92, 419 trilineata A. F. 92/19: B:F.92; exir: Coroebus ne Vil. {non Agrilus] v.galloprovincialis E. 93, 122. bifasciatus Ov, v. semiviolaceus J. N. 93, 14. Corticus syriacus Frm.? v. latus E. 97, 5. rotundicollis B. F.97, 78. Cortodera Devyrollei E. 94. 66, obscurans Pic v. flavescens E. 9%, 116, femorata F. v. griseipes E. 91, 23, humeralis Sch. v. inhumeralis E. 92, 140, obscurans A. F., 92, &A5; B. F. 92, cx1; E. 94, 116, Reitteri E. 91, 43, umbripennis Reitt. v. Rosti B. K, 92, Lxxxur, rubripennis E. 91, 102, semilivida B. F. 91. excu1; A. F. 92, M4, Tournieri [ var, de pumila Gglb.] E. 95, 75. Co- ryna (voir Zonabris). FE a var. de 12-punctata ae | B. F. 94, cezxxxi1v ; B. F. 96. 30, macilenta Weise v. corsica V. IT. 3, (v.) hipponensis V. IE 3, Apec V2, :(v-)lineatave 1 A v.) Tournieri V. IL. 3, Linnei [nom nouveau) E. 95, 88, tibialis Villa (v.) nigripes E. M, 51. Cryptocephalus sindonicus Mars. v. Leprieuri E. 216 MAURICE Pic. 93, 122, limoniastri A.F. 94,106, sulphureus Olv. v. notatipennis M. E. 96, 142, sexmaculatus OL v. punetonotatus M. E. 96, 9%. Cucujus siculus E. 94, 71. Cychramus |v. de Henoni Frm.] algericus E. 94, 133; E. 95, 90, Henoni Frm. v. Fairmairei J. N. 94, 44; E. 94, 134: E. 95, 90, Montandoni B. F. 93, cezxxvinr; E. 9%, 433, fungicola Heer v. pubescens E. 94, 433, E. 95, 90, Henoni Frm. v. testaceus E. 94, 133. Cyclomaurus major J. N. 97, 203, subconicirostris M. E. 96, 114. Cyrtolepus Caroli M. E. 96, 43, dilatipes M. E. 96, 43. Danacaea tomentosa Panz. v. alpina E. 94, 102; M. E. 95, 68 ; M. E. 97,97, nana Kiesw. v. apicalis E. 94, 435: E. 9. 53, biskrensis E. 94, 106; M. E. 95, 67, Bleusei M. E. 95, 122, cavifrons M. E. 95, 122, Delagrangei M. E. 95, 121; M. E. 97, 96, Kraatzi M. E. 95, 121, dis- tincta Luc. v. latior E. 94, 435, Leprieuri E. 94, 105; W. 96, 145, lon- gipilis E. 94, 101 et 105; M. E. 95, 67; W. 96, 115, minuta E. 94, 102 et 105; M. E. 9%5, 68; M. E. 97, 96, mutata [nom muté] M. E. 95, 69, Nadari B. F. 96, 148, minuta Pic v. obseuripes M. E. %5, 68; M. E, 97, 97, nigritarsis Küst. v. obscuritarsis M. E. 95, 68, Prochazskae E. %5, 79 : M. E. 95, 68, pubescens M. E. 95, 122, Pevi (Tourn.) [v: d'ambigua Muls.?] E. 94, 72 et 101 ; M. E. 97, 96; E. 95, 54, longiceps Muls. et Rey v. semiflava M. E. 95. 68; M. E. 97, 96, sicula M. E. 95, 122, distincta Luc.? v. Solarii M. E. 95, 122, hispanica Goug. v. testaceipes M. E. 97, 95, atripes Graëlls v. tibialis E. 9%, 100, distineta Luc. v. viridescens E. 9%, 105: W. 96, 115; M. E. 97, 96. Dasytes albipilis (Mesod.) E. 94, 112; M. E. 96, 47, akbesianus E. 94, 76, flavescens Gené? v. bis- krensis E. 95, 80 et 107, Delagrangei B. F. 93, czxr; E. 93, 135; B. F. 96, 72: edoughensis B. F. 97, 219, posticus Solsk. v. inapicalis E. 9%, 112: E. 95, 107, minutissimus E. 9%, 76, sefrensis (Pseudodas.) E. 9%, 112: E. 96, 87. Dasytiscus nigripes E. 9%, 112, vestitus Ksw.? v. ni- crofemoratus E. 94, 112; indutus Kiesw. v. obscuripes M. E. 96, 48, Theresae M. E. 96, 48; M. E. 97, 97; B. F. 97, 312. Decatoma [voir Zonabris]. Delagrangeus Pic B. F.92, xcunr, angustissimus B. F. 92, xciv: E. 93. 22. Dendroides cyanipennis M. E. 96, 141. Denops albo- fasciatus Charp. v. rubrofasciatus N. 9%, 27. Deronectes lucluosus Aubé v, flavopunctatus E. 95, 10. Diegous (voir Pinus). Digonium Pic E. 95, 76, longicorne E. 95, 77. Divales variegatus Luc. [error. bipustulatus (!) F.] v. cruentus J. N. 93, 46, melvroides [v. de ampli- pennis Baudi] M. E. 96, 47. Dolichus flavicornis Fabr. [Syn.] v. dis- par E. 95, 106; E. 96, 61. Donacia Delagrangei M. E. 96, 35. Dorca- T (1) Décrit comme Dasytes (Divales). L Publications zoologiques de Maurice Pic. 247 dion albonotatum E. 95, 39, Beloni B. F. 94, cxxvu, Delagrangei E. 94. 110. fenestratum B. F. 9%, cczxxxIV. griseolineatum B. F. 95. GCCXLVI, Macropus Kr. v.obscurans E. 92, 94, molitor Fabr. v. rubri- pes M. E. 96, 442, vicinum E. 92, 91. Drapetes biguttatus Piller x angustatus B. F.97, 220. Dyschirius hipponensis J. N. 94, 140. Elmis Carreti B. K. 95, exxvin, Letourneuxi R. 9%, 195. Entomo- derus Letourneuxi E. 95, 29. Eretmotes obscurus N. 9%, 248. Eros rubripes B.:F:.97, 220. Euglenes {voir Xylophilus).? Eurycotyle Lameerei [in litt.] E. 95, 77. Eurigeniomorphus Pic N. 97, 25 rugo- sus N. 97, 2%. Eurostoptinus Pic E. 95, 80, algericus E. 95, 80; E. 96. 107. Eutaphrus (voir Plinus). Exochomus nigromaculatus Gœze v. hipponensis E. 95, 89. Exomias [ou gen. dist.?] jurjurensis A. 97. 298. Faronus Lalertei Aubé v. bicolor E. 90, 181. Formicomus alho- lineatus R. 93, 254, Alluaudi B. F. 95, cecLxxIx, angustipennis E. 95. 9, Bangi E. 95, 7, Paviei Pic v. bimaculatus B. M. 96, n° 6, bispililas- ciatus N. 97, 434, bituberculatus N. 97, 25, Brisouti E. 92, 33: R. B. 94, 25, leporinus Laf. v. confusus E, 95, 19, Corbetti M. E. 97, 75, dentatipes E. 95, 6, Staudingeri Pic v. dispar E. 95, 7, Gestroi G. 9%, 583 ; E. 95, 19, Hauseri M. E. 97, 62, Bangi Pic v. latior N. 97, 49, ter- minatus Pic v. major E. 97, 7, Marseuli [muté] B. 9%, 44, maximus B. F. 95, ceczxxvu, Mellyi E. 94, 64, minutus M. E. 95/42, MUR N. 93, 175, niger N. 96, 171, Staudingeri Pic v. nigricoflis E. 95, 7, nigri- cornis G. 95, 584. dentatipes Pic v. cbscuricollis E. 95, 6, obscurus N. 94, 32, Paviei B. M. 96, n° 6, pygidialis E. 9%, 7, Raffravi N. 95, 99. rufithorax E. 95, 7, semirufus M. Z. 94, 205, senegalensis A. F. 9%, 666, Simoni B. F. 93, xxx, Staudingeri E. 9%, 7, strangulatus E. 95, 19, canaliculatus Laf. v. sulcifer N. 94, 93, terminatus E. 95, 7, Theresae N. 96, 170, truncatipennis M. E. 97, 61, tuberculifer N. 97, 134, unilas- ciatus E. 95, 6, Walkeri B. F. 9%, cxGcI. Fornax algericus A. F.9%, 105. Gibbium aegypliacum M. Z. 9%, 203. Glaphyrus serratulae F1 cyaneus J. N. 97, 202; B. F. 97, 221, maurus L. v. viridipennis J. N. 97. 202. Grammoptera anguslala Ab. 92, 289, ruficornis F. v. flavipes E. 92, 139, variegata Germ. v. griseipes (syn.) E. 89, 55; E. 90, 415, auricollis Muls. v. lucidipes Ab. 92, 290, Ron À J.N.:93, 444. Gynandrophthalma amasina A. 97, 197, Brucki AS B. à 07: 85, Chobauti (voir Tituboea) M. E. 96, 142, scutellaris Lef. v. latema- culata B. Z. 97, 205, Moutoni [muté] B. Z. 97, 86, pallescens E. 95, 81, Vaulogeri B. F. 94, cezxxxv; B. Z. 97, 87:et 205. 218 Maurice Pic. Halosimus viridissinus L. v. intermedius M. E. 97, 42. Hapalus cinctus M. E. 96, 140, bimaculatus L. v. Le Comtei M. E. 96, 140. Ha- plocnemus akbesianus M. E. 96, 48, Bonnairei [v. de subcostatus Schilskv] E. 9%, 112; B. F. 96, 205, desertorum M. E. 96, 48, rufomar- ginatus Perr. v. edoughensis M. E. 97, 41, Tournieri [var. de tumidus Ksw.] M. E. 96, 47. Hedobia angustior B. F. 96, 71, regalis Duft. v. circassica B. F. 96, 71, imperialis L. v. interrupta J. N. 93, 411; Rosti B. F. 96, 70, pubescens Oliv. v.unicolor A.97, 19%. Heliotaurus dis- tinctus Laf. v. kabylianus M. E. 96, 93, Tournieri E. 96, 41 ; B. F. 97, 297. Helladia (voir Phytoecia). Henonia Pie M. E. 97, 43, auricollis M, E. 97,43. Hesperophanes Abeillei M. L. 43, griseus F. v. clon- gatulus M. E. 96, 35. Heterocerus major E. 93, 122; A. F.94, 102. Holcorhinus arabicus M. E. 96, 9%, Hypera (Dapalinus) meles Fabr. var. edoughensis E. 97, 5. Hyphoporus Solieri Aubé v. Letourneuxi M. E. 96, 141. Hypurus sphaeroides M. E. 96, 96, luctuosus Desbr. v. tangerianus M. E. 96, 115. Immicrohoria (voir Anthieus). Kisanthobia Ariasi Rob. v. algerica M. E. 97, 41. Labidostomis allenuata B. Z. 97, 202. Laccophilus variegalus Sturm v.latior M. E. 96, 140. Lachnaea pubescens Duf. v. subfas- ciala A. 97, 197. Lagorina Bassii Cast. v. violacea M. E. 96, 93. La- myrus dentatipes E. 9%, 145. Laricobius Erichsoni Rosh. v. niger KE. 9%, 88. Lathrimaeum melanocephalum IL v. Fauveli E. 93, 88 et 111. Lebia rufipes Dej. (v.) viridipennis E. M, 136. Lema [v. de Lacordairei Desbr.] algerica A. 97, 306; V. IT. 97, 3, rugicollis Suffr. (v.) obseurior V. If. 97, 3. Leptaleus amplipes B. F. 95, cccLxxIX, maxi- micollis J. N. 93, LL, Rodriguesi Latr. (v.) rufescens E. 91, 117. Lep- tura fulva Deg. v. corsica M. Z. 94, 206, cribricollis [syn.] E. 89, », livida F. v. Desbrochersi (Vadonia) B. F. 91, xvi, Deyrollei E. 95, 40, grammopteroides B. F. 94, czxxxv, bisignata Brull. v. inapicalis (Va- donia) R. B. 97, 31, scutellata F.? v. inscutellata L. S. 2; A. F. 92, 445, instigmata (Vadonia) B. F. 89, czxxvi; E. 91, 38, kabyliana R. B. 9,6, 103, Leuthneri Gglb. v. nigerrima A. F. 92, #15, unipunctata F. v. obscurepilosa (Vadonia) B. F. 92, LxxxIV, oblongomaculata Buq. (v.) obscurithorax [in litt.] B. K. 97, 222 (!), scutellata F. v. ochraceipen- nis R.B. 97, 31, oblongomaculata Buq. v. Olcesei E. 94, 108, unin- stigmata (Vadonia) M. L. 9. Lioderes Kollari Redt, v, nigripes [non (1) Décrit in Matér, Et. Long., IT, 1898, p. 4, REP RASE TP EN PO RS DT ft de ù | #4 a nn AE Le PS PT AU A Fa Publications 3oologiques de Maurice Pic. 219 atripes] E. 91, 102; dr nn E. 95, 120. Liopus Bedeli Ab. 92, 289, nebulosus L. v. dissimilis E. 89,19 ; E: 94:23, nebulosus L. v. unilasciatus E. 91, 23. Litargus caucasicus E. 94, 71. Lucasianus Pie M. L. 42 [genre seulement]. Ludwigia Pic [s.-2.] M. L. 47. Luperus (Calomicrus) quercus B. F. 95, cxxx, viridipennis Germ. v. pallidipennis E. 96, 87 [voir aussi Phyllobrotica]. Macratria amplithorax E. 95,434, arussiensis G. 95, 230, Bang- Haasi N. 96, 159, biguttata E. 95, 132, canaliculata N. 96, 158, crassi- pes N. 97, 182, forticornis N. 96, 159, grandis N. 96, 459, maculata N. 96, 158, major N. 97, 182, nigripennis N. 97, 182, Staudingeri Pic v. obscurior E. 95, 134, pallidiceps N. 96, 159, pubescens E. 95, 134, pygmaea E. 95, 134, Staudingeri E. 95, 134, vicina N. 96, 159. Macro- lenes ruficollis L. v. latemaculatus B. Z. 97, 165. Malegia asiatica E. 9%, 443: E. 95, 10. Mallosia Angelicae Reitt, v. armeniaca B. Z. 97, 188, brevipes B. Z. 97, 188. Mecinus setulosus M. E. 96, 96, lon- ciusculus Boh. v. subeylindricus M. E. 96, 115. Mecynotarsus Bec- carii G. 9%, 583, semicinctus Woll.? v, cornutus J. N. 96, 178, latior E. 97, 6, Osiris E. 93, 38, Mellyi Laf. v. sabulosus R. B. 93, 159, sub- parallelus A. EF. 9%, 665. Meira jurjurensis A. 97, 195. Megase- mum | voir Asemum]. Melitonoma | voir Tituboea]. Melyris Aristidis [var. de Amaliae Heyd.]J. N. 94, 43 ; E.95, 195, rotundicollis J. N. 94, 43: E. 95, 125. Mesagroicus nc nnis J. N. 97, 203. Mende [voir Dasvtes]. Mesosa obscuricornis [? var. de nebulosa F.]J. N. 94. 44. Microptinus rotundicollis Luc. v. hispidus E. 95, 100, nitidus E. 95, 400, Reitteri E. 95, 99, Tournieri E. 95. 100. Molorchus Conchopterus) umbellatarum Schr. v. diversipes R. B. 97, 31. Monocladum Pic {sousgenre] B. F. 93, ceLx. Musaria kurdistana Gglb. v. caucasica N. 97, 262, compacta [— mutata] E. 90, 120; E. M1, 38; E. 92, 4, Turki Gglb.? v. griseicornis B. F, 94, ccxxxvn: À EF. 91, 420, rubropunctata Goæze (v.) nigrescens M. L. 38, affinis Heer (1 nigrina M. L. 38, Wachanrui Levrat v. obscuricornis B. Z. 97. 189. rubropuncetata Gœze v. obseurior M. E. 96, 142, Perrini B. F. 94. CEXXXVI, persathensis E. 95, 40, affinis Heer (v,) subaurata [svn.] E. 89, 68. Mylabris [voir Zonabris|. Mysia oblongoguttata L. v. Le- prieuri E. 95, 89. Nanophyes Henoni [? v. de Martini Bris.| (Cori- malia) M. E. 97, 28, latifrons (Corimalia) M. E. 97, 28, minutissimus Tourn. v. maculithorax (Corimalia) A. 97, 299: Chevrieri Bhm. v. ni- gromaculatus A. 97, 299, notatipennis (Corimalia) M. E. 97, 28, obscu- rithorax (Corimalia) M. E, 97, 29, pallidipes A. 97, 298. Nebria rubripes Dej. (v.) atripes J. N. 91, 237. Neodorcadion Flaschneri Pic. v. dis- 2920 MAURICE Pic. par B. F. 92, xxvu, Flaschneri B. F. 89, czxxv, Flaschneri Pic. v. Mer- kKli B. F. 93, cxcvi. Neoxantha immaculata B. F. 93, LxxxvI. No- toxus Aristidis E. 93, 88, Jacqueti Pic (v.) cinctus E. 92, 4, trifasciatus Rossi v. discolor M. E. 97, 64, senegalensis Laf. v. francevilleus M. E. 95, 41, brachycerus Fald. v. hipponensis R. B. 9%, 22, hystrix J. N. 93, 175, Jacqueti E. 92, 4, monoceros L. v. latemaculatus E. 92, 139, lunu- lifer M. Z. 9%, 204. Raffrayi G. 94, 582, Sedilloti [v. de chaldaeus Laf.] R. B. 94, 78, armatus Sch. v. sexmaculatus E. 93, 16, trinotatus B. F. 9%, x, inconstans Laf. v. immaculatus M. E. 95, 105, vicinus G. %, 230. Ochina hirsuta Seidl. v. africana J. N. 97, 203. Ochthenomus elon- gatus M. E. 95, 44, bivittatus Truq. v. Leprieuri E. 93, 38, malayensis B. F. 95, xxxvi, minutus N. 95, 73, elongatus Pic v. nigriceps N. 97, 170, [? v. de unifasciatus Bon.], nigronotatus E. 95, 20, obscurus E. %5, 20. Ocladius Engelhardi B. 94, 611, rufithorax B. 94, 587. Oedemera barbara F. v. abdominalis M. E. 97, 42. Olibrus globiformis E. 9%, AT. Olotelus!voir Xylophilus]. Oreophilus |v. Pterostichus|. Orchestes avellanae Donov. v. innotatus E. 94, 143. Orsodacne rulficollis Pic v. Delagrangei B. F. 96, 30; J. N. 96, 202, ruficollis B. F. 94, cezxxx1 ; B. F.96, 50, ruficollis Pic v. syriaca J. N. 96, 202. Orthomus Leprieuri A. F. 9%, 104. Osphya aceneipennis Kriech. v. immaculata V. IE. 97, 3, bi- punetata F. v. obscuripennis V. IE. 97, 2, aeneipennis Kriech. v. macu- licollis V. IL. 97, 3. Otiocephala opaca Rosh. v. rufolimbata B. F. 97, 139. Oxysoma sefrensis B. Z. 97, 233. Pachnephorus Lefevrei E. 94, 65. Pachybrachis Caroli Mars. v. brunneomaculatus E. 93, 122; B. F. 96, 204, Theryi Chob. v. cardui B. F.96, 203, incallidus A.97, 196, sulcithorax B. F. 96, 203. Pachy- merus Germaini E. 94, 65. Pachyta lamed L. (v.) nigrina M. L. 5. Pachytodes Pic{s.-g. de Leptura] M. L. 65. Parmena pubescens v. minuta M. L. 29. Pentaria Defarguesi Ab. (v.) immaculata B. F. %, ExXvVIHI. Peritelus kabylianus M. E. 96, 143, tenietensis M. E. 96, 143. Phyllobrotica [error. Luperus] nigropuncetata E. 94, 72: E. 94 et 128 [corrigenda]. Phymatodes melancholicus F. (v.) triste M. L. 20, (Poecilium) rufipes F. v. syriacum E. 91, 118.? Phytobaenus bicolor B. F. 96, 68. Phytoecia asiatica E. 91, 102; A. F. 92, 420, Bangi B. Z. 97,189, Gaubili Muls. v. Gabilloti M. L. 39; E. 95, 64, grandis L. S. 2: E. 95, 64; B. F. 95, cexxv, virgula Charp. v. grisea J. N. 94, 439; E. 95, 65; griseipes B. F. 90, xcr; E. 95, 64, griseipes Pic v. impunc- tata E. 95, 64, pustulata Schr. v. intermedia E. 95, 65, Ludovici B. F. 91, exxxV ; E. 95, 66, praetextata Stev. v. nigricollis (Helladia) E. 91, Publications zoologiques de Maurice Pic. 221 102, nigritarsis E. 95, 40, rubropunetata Foure. v. obscurior [voir Mur- saria] M. E. 96, 442, pustulata Schr. v. obseuripes E. 95, 695, manicata Muls. v. pubescens E. 95, 64. Gaubili Muls. v. separata E. 95, 70, tri- stigma |? v. de rufiventris Gaut.] B. Z. 97, 190, Vaulogeri R. 92, = E. 95, 63. Pidonia grisescens e 89, 78. Pilemia tigrina Muls. griseomaculata E. 91, 402; A. F. 92, 418. Pimelia papulenta Re v. sefrensis N. 94, 247. Plagionotus delritus L. (v.) rulescens M. L. 24. Poecilium [voir Phymatodes]. Pogonocherus Caroli Muls. griseus E. 89, 67. Polyarthron Desvauxi Frm. © B. F. 92, ccrix et A. F. 93, 108, Fairmairei A. F. 93, 110; B. F. 95, ceczLxxxIv ; Jolyi B. F. 95, cecLxxxv ; Moissoni B. F. 92, cczx; A. F. 92, 109. Probosca Letourneuxi N. 94, 93. Psammoecus ner F3 ylator- Jen 04, 44, bipunctatus F. v. nigrinus J. N. 9%, 44, bipunetatus F. v. palli- dus J. N. 9%, 44. Pseudoalbana Pic nee Muls. [voir ? Eurycotyle] E. 95, 77. Pseudaphyctus [voir Haplocnemus]. Pseudeuglenes {s.-0. de Xylophilus]. Pseudeutaphrus [voir Ptüinus]. Pseudobruchus {voir Ptinus]. Pseudocolaspis Henoni N. 94, 211. Pseudodasytes [voir Dasytes]. Pseudomezium Pic J. N. 97, 102, sulcithorax J. N. 97. 102. Pseudotomoderus Pic [voir Tomoderus] R. B. 92, 240. Psoa [voir Stenomera]. Pterostichus (Cheporus) metallicus F. v. viridinitidus J. N. 93, 44, (Oreophilus) multiplicatus Dej. v.semiviridis J. N. 93, 46. Ptinus albipilis Reitt. G E. 95, 102, albonotatus M. E. 96, 46, algericus [var. de fossulatus Luc.] (Eutaphrus) N. 9%, 27, Al- luaudi (Gynopt.) B. F. 96, 352, Andrewesi M. E. 97, 26, antennatus J. N. 96, 43, Bedeli (Eutaphrus) E. 95, 54 et 102; J. N. 96, 201, brun- neus Duft. v. brevipennis E. 96, 108, brevithorax (Eutaphrus) M. E. 97, 27, brunnescens J. N. 96, 43, Caroli (Diegous) B. F. 96, 35%, cau- casieus (Pseudopt.) J. N. 97, 102, cumaniensis J. N. 96, 42, Auberti Ab. v. dalmatinus E. 95. 107; J. N. 95, 28, dayensis [? v. de Grand- jeani Pic] E. 95, 50; J. N. 95, 28, sexpunctatus Panz. v. dispar (GY- nopt.) E. 95, 102, elongatus (Diegous) B. F. 96, 353, Fairmairei [muté| E. 95, 102, Gounellei M. E. 96, 45, gracilicornis M. E. 96, A, graecus M. E. 96, 41, Grandjeani B. F. 95, cxxix, Henoni (Bruchopt.) J. N. 97, 189, hirsutus E. 95, 104, rufipes Fabr. v. humeralis E. 95, 407; J. N. 96, 43, impressithorax M. E. 96, 6, Jacqueti E. 95, 102, kabylianus E. 95, 80, latus M. E. 96,46, Leprieuri [nom nouveau] E. 96, 108, Le- tourneuxi J. N. 9%, 60, lineatus B. F. 96, 35%, Logesi [v. de hirticor- nis Kiesw.] N. 9%, 71; E. 95, 102, longipennis (Eutaphrus) A. 97, 295, longipilis M. E. 96, 93, maculifer M. E. 96, 6, maculthorax M. E. 06, 45, Martini B. F. 93, Lxxxvu, Merkli E. 95, 101, pulverulentus Boield. v. mesopotamicus E. 94, 66, monstrositarsis M. E. 96, 42, niger 292 Maurice Pic. de ji M. E. 96, 46, obscuricollis B. F. 9%, cxcr; A. F. 94, 103, Martini Pic v. obscurior E. 9%, 28, rufipes Fabr. v. obscurithorax E. 95, 107: J. N. 96, 43, Reitteri Pic v. obscurus E. 96, 109, Olivieri R.B. 93, 33; biformis Reitt. v. pallidior E. 95, 107; J. N. 96. 43, Peringuevi [muté] B. F. 96, 30, pustuliferus [v. de Spitzyi Villa] M. Z. 94, 203: E. 95, 104, pyrenaeus (Gynopt.) M. E. 97, 614, quadricornis [nom nouveau] E. 95. 103, Reïtteri N. 94, 71; A. F. 94, 103, rotundipennis J. N. 97, 120, ru- sosithorax M. E. 96, 47, semiobseurus M. E. 96, 46, obscuricollis Pic v. semirufulus E. 96, 108, separatus J. N. 96, 201; E. 95, 100, Soubi- roni E. 95, 102, suarezicus (Diegous) B. F. 96, 353, syriacus E. 96, 87. Theryi (Eutaphrus) B. F.93, ceexzvin, Thervi Pic v. tomentifer (Euta- phrus) E. 96, 109, tunisicus (Eutaphrus) M. E. 97, 61, turcicus J. N. 95, 29, Vaulogeri (Gynopt.)£. N. 94, 64: E. 95, 404, vicinus (Bruchopt.) J. N. 97, 102, Purpuricenus Deslontainesi F. {v.) humeralis M. L. 23, budensis Goeze (v.) inhumeralis M. L. 24, barbarus Luc. (v.) inin- terruptus M. LB. 23, barbarus Luce. (v.) limbatus M. L. 23, Desfontai- nesi F. (v.) nigricollis E. 92, 11%. Pygoptosia [décrit comme Ph\- toecia — Helladia] speciosa. Friv. G A. F. 92, 420. Raymondia kabyliana M. E. 96, 114. Rhagium bifascialum F. (v.) fasciatum M. L. [éorrigenda], mordax Deg. v. syriacum A. F. 92, 414. Rhamnusium algericum R. B. 96, 102, gracilicorne Théry [non graecum Sech.] v. limbatum R. B. 97, 30, [? v.] testaceipenne A.97, 299, algericum Pic (v.) testaceum R. B. 96, 402. Rhinoncus rubricus M. E. 96, 9%. Rhinosimus rulicollis L. (v.) viridicollis E. 92, 32. Rhopalopus Nadari M. Z. 94, 207. Rhytirrhinus (? Euto- moderus) albo-faseiatus E. 95, 30, [Rhyt. s. str.] biskrensis E. 95, 30, latus [v. de asper AIL] J. N. 96, 202, syriacus J. N. 96, 202. Rosalia alpina L. v. Croissandeaui M. L. 22, alpina L. v. syriaca B. F. 94, COLE EN Salpingus caslaneus Panz. v. brunnescens E. 92, 32. Saperda (Compaidea) ocellata Ab. 5 B. F. 95, ccLxxI. Sciaphilus Vaulogeri M. E. 96, 93. Scraptia punctata N. 96, 184, trotommoides E. 92, 4. Scythropus [error. Polydrosus] grandiceps Desbr, v. griseovestitus R. B. 96,6, Henoni Tourn. v. sefrensis J. N. 96, 202; E. 96,88. Sharpia Tournieri E. 94, 142. Sphenoptera cylindricollis Mars. ? v. brevior M. E. 96, 140, Theryi E. 95, 78. Sphaericus africanus M. E. 96, 6, Grandjeani M. E. 96, 6. Stenidius [voir Anthicus]. Stenomera Blanchardi v. nigrina E. 93, 122. Stenopterus rulus L. v. atricornis E. 94. 102: E. 92, 22; A. F. 92,416, praeustus F. v. flavipes E. 92; 66, praeustus F. v. inustulatus E. 92, 22, Kraatzi E. 92, 21, rufus L. PA NE M RU à ER Vu 3. ' id v + Publications zoologiques de Maurice Pic. 223 v. syriacus E. 92, 22; A. F. 92, 416. Steropes caspius Stev. v. obs- curans N. 9%, 93. Strangalia disligma Charp. {v.) bimaeulata M. L. 15, bifasciata Muls. v. ferruginipes E. 9%, 76: B. F, cexxv, melanura L. v. georgiana M. L. 63, bifasciata Müll. v. immaculata E. 89, 55, em- mipoda Muls. (v.) insuturata M. L. 45, melanura L. (v.) latesuturata M. L. 63, distigma Charp. (v.) notata M. L, 45, bifasciata Müll. v. nigri- ventris M. L. 45, quadrifasciata L. (v.) notatipennis E. 97, 5; R. B. 97, 31, syriaca L. S. 1; A. F. 92, 415, distigma Charp. (v.) tenietensis V. I, 3; E. 90, 157, verticalis Germ. v. vertice-nigra A. F. 92, M6. Telopes aegypliacus E. 93, 122, Aristidis B. F. 9%, xLIH, attenuatus N. 9%, 210, posticalis Frm. v. brunnconotatus J. N. 94, 60; A. F. 94, 102, brunneopunetatus E. 93, 122, brunneopunetatus Pie v. impunc- tatus E. 94, 116, lineatus N. 94, 71, pubescens E. 94, 66, scalaris J. N. 9%, 60. Tetrops praeusta L. (v.) inapicalis M. L. 37. po fervida Oliv. v. maculata E. 95, ne Theophilea Pic E. 95, 39, lindricollis E. 95, 39. Theryus M. E. 97, 29, longicollis M. E. d7 29> Thorictus mecheriensis R. B. 95, 219:*B; Z. 97, 233, note 4: Thriptera minuta E. 97, 124. Thylacites Henoni M. E. 97, 42, quadraticollis F. N. 97, 203. Tituboea sexmaculata Ov. v. akbesiana B. Z. 97, 82, Chobauti [an Gynandrophthalma] M. E. 97, 44%, Lefevrei [an Melitonoma] N. 94, 121; B. Z. 97, 204, Iligeri Lacd. v. Leprieuri E. 95, 89, octopunetata L. v. mecheriensis R. B. 95, 43, fasciata Lef. v. obliterata B. Z. 97, 16%, saadensis [an Melitonoma?| © N. 94, 121. sefren- sis G [? v. de saadensis Pic] B. Z. 97, 83, 13-punctata Desbr. © B. Z. 97, 83, oclopunetala L. v. unipunetata JL NA P DB 2009704169: Tomoderus bosnicus R. B. 92, 241, crassicornis B. Z. 97. 167, Donc- kieri B. Z. 97, 166, elongatus B. Z. 9%, 62, fasciatus M. E. 9%, 42, ja- vanus M. E. 93, 126. Leae [muté] B. 97, 344, maculatus B. Z. 95, 62. major B. F. 93, cLxxIv. nitidus B. Z. 9%, 16, are [syn.] B. 9%, 59 et 138, sulcifer M. E. 93, 1426, sumatrac B. 94, 59 et 138. Toxo- tus insitivus v. latus B. F. 92, cx1; A. F. 92, 414. A (Abroloma) Tournieri (Pand.) [? v. de Pandellei Bris.] E. 94, 71. Trichodes octo- punetatus F. v. andalusicus [nom muté} E. 95, 11%, sinae Chevr. v. pekinensis [nom muté] E. 95, 88, zaharae Chevr. v. punctonotus E. 95, 88, Hauseri Esch. v. trinominatus [nom muté|E. 95, 114. Trinodes -curtus B. F. 9%, xLu1. Trogoderma lrizonatum Frm. v. major E. 95, 79, tamaricis [syn.] N. 9%. 180; B. F. 94, cccLxV. Trotomma bre- Vithorax E. 97, 5. Trotommidea elongata B. Z. 96. 51 et 52: J. N. 96, 178; R. B. 96, 38. Tychius sefrensis M. E. 96. 93. Vadonia [voir Leplura]. 224 MAURICE Pic. — Publications zoologiques. Xanthochroa Tournieri [? v. de gracilis Schmidt] E. 94, 72. Xesto- bium syriacum À. 97, 194. Xylophilus neglectus Duv. v. algericus B. Z. 97, 81, Aristidis E. 93, 795, beni-morae R. B. 93, 157, bifasciatus M. E. 97, 63, populneus Panz. v. biskrensis R. B. 93, 158, Caseyi tnuté] B. Z. 96, 52, Championi [muté] B. F. 9%, Lxxvin, drusus M. Z. 94, 435, Fairmairei [muté] B. Z. 96, 52, gratiosus M. Z. 94, 435, hip- ponensis E. 93, 75, javanus M. Z. 94, 433, Kabylianus R. B. 96, longipennis M. E. 95. 41, macularis B.Z. 94, 15, maculicollis M. E. 97, 62, maronitus M. Z. 94, 435, monstrosipes R. B. 93, 157; E: 94. 116, pruinosus Ksw. v. obseurus M. E. 92, 27. pubens M. E. 97, 62, Raffrayi M. Z. 94, 434, Reïtteri B. Z. 97, 81, sefrensis R. B. 94, 14, pruinosus Ksw. v. semiobseurus E. 93, 26, sulcatulus B. Z. 94, 16. sumatrae N. 94, 33: B. 94, 438, syriacus B. Z. 96, 51, tenietensis J. N. 94, 61, ruficollis Ksw. v. testaceipennis — fulvipennis [muté] B. Z. 97, 81, testaceipes E. 92, 139; E. 93, 75. Xylotrechus Deyrallei B. F. 97, 219, antilope Zett. [err. arvicola] v. obliquefasciatus V. I. 3: M. L. 25 Walesius Pic N. 96. 184. Theresae N. 96, 184. Zonabris argentiler (Decatoma) E. 95, 81, calida Pall. v. bijuncta M. E.97, 2, corynoides Reiche v. binotata (Ceroctis) R. B. 97, 126, cory- noides Reiche v. interrupta (1) (Ceroctis) R. B. 97, 126, ghardaiensis [? v. de incerta Klug] M. E. 97, 2, brunnipes Klug v. interrupta E. 96. 62, calida Pall. v. latefasciata E. 96, 62, hieracii Graëlls v. Leprieuri E. 96, 62, brunnipes Klug v. Letourneuxi E. 96. 62, longipilis [? v. de tenebrosa Cast.] R. B. 97, 124, Paykulli Bilb. v. mozabita M. E. 97, 2, Wartmanni Pic v. en une E. 96, 62; R. B. 97, 125, sangui- nolenta Oliv. v. notatipennis R. B. 97, 12%, obscurior [? v. de tigri- pennis Mars.] R. B. 97, 125, Silbermanni Chvr. v. saidensis R. B. 97, 124, sefrensis [? v. de Allardi Mars.] (Coryna) R. B. 95, 12, 18-punectata Klug v. semifasciata (Decatoma) E. 95, 84, oleae Cast. v. separata R. B. 97, 193, denticulata Mars. (?) v. suturifera (Coryna) M. E. 96, 42, in- certa Klug v. unijuneta M. E. 97, 2, Wartmanni E. AS 62; R. B. 97, 124. Zygia elongata N. 97, 124, oblonga Fabr. v. limbata E. 95 126, viridipennis N. 97, 124. (1) Lisez biinterrupla. — Le nom d'interrupta (préoee upé) provient d'une erreur typographique. D D AR PO ul 9 6e 9e 7 4 D" d dé 4 r RS gr 4 s Revision du genre Scydmaenus Latr. (Eumicrus Lap.) Par F. GUILLEBEAU (!). Gen. Scydmaenus Latr. Hist. nat., Cr. et Ins., III (1802), p. 116. Reitter. — Bestimm.-Tab., V, 1881, p. 141-143. — Id., X, 1884, p. 34-39. — Naturgeschichte Ins. Deutsch., 1882, p. 194. — Revision der Gattung Scydmaenus, in Wiener Ent. Zei- tung, 1887, p. 140-145. Caractères du genre. 4° article des palpes maxillaires rudimentaire, obtus; — insertions des antennes sur le front, rapprochées, séparées par une étroite ca- rène ; — antennes faiblement coudées, à massue triarticulée ; — corselet à bords latéraux arrondis et non rebordés; — écusson très petit, plus ou moins distinct; -— hanches antérieures contiguës, les intermédiaires séparées par une étroite carène, les postérieures écartées; — trochan- ters postérieurs très allongés ; — 1° article des tarses postérieurs plus court que le 2. Subgen. Secydmaenus jin Sp. Syn. Ensimus Thoms. Élytres avec une fovéole basale; yeux grands, à facettes distinctes : tarses antérieurs plus élargis dans les & que dans les © ; mesosternum garni au côté externe de poils d'un jaune doré. 1. Corselet avec quatre fovéoles basales. D'un brun plus ou moins foncé, dessus avec une pubescence fine et couchée, antennes, palpes et pattes d’un testacé ferrugineux ; tête bien plus étroite que le corselet, les tempes arron- (1) Trois espèces de ce genre, décrites par Croissandeau (Ann. Fr., 1894, Bull., p. 89-90) ont été oubliées par feu Guillebeau ; ce sont : S. syriacus Croiss., de Syrie, S. Saulcyanus Croiss., de Ramleh (Syrie) et S. intermedius Croiss., d'Hussein-Dey, près Alger. — Note du secrétaire. Ann. Soc. Ent. Fr., LxXVII, 1898. 15 F. GUILLEBEAU. 19 1Q =E dies; antennes assez épaisses, le 4% article plus court que les deux suivants réunis, les 7°et8°transverses, sub- anguleux en dessous; corselet d’un cinquième plus long que large, lisse, les fovéoles du milieu de la base assez distantes. Élytres bien plus larges que le corselet, deux fois aussi longs que larges, avec un pointillé très fin, peu serré, parfois indistinct. Dessous ferrugineux, mé- tasternun lisse, assez convexe. — Long. 2 mill. — Dans les débris de végétaux, dans les tas d'herbes sèches. Europe. Toute la France. Algérie : Medjez- Amar (Clouët des Pesruches) — [Hellwigi Pavk.] — Müller et Kunze, MONS ARE ER RER ee Res tarsatus Müller, 1’. Corselet avec deux fovéoles basales. D’un rouge brillant, pubescent; corselet en ovale allongé, avec une fine im- pression basale; antennes aussi longues que la tête et le corselet réunis, articles 2 à 6 cylindriques, presque égaux, 7 et8 plus petits, 9 à 11 formant une massue dis- tincte allongée. — Long. 2,2 mill. Arabie. — Reitt., Best.-Tab., V, p. 141..... vulpinus Reitter. Subgen. Eustemmus Reitter. Yeux très petits, à facettes indistinctes ou nulles; élytres sans fovéoles basales; tarses antérieurs du G dilatés, de la ® simples, les segments 2 à > de l'abdomen et la base des cuisses rembrunis. A. Corselet avec quatre fovéoles basales; mésosternum avec une garniture de poils d'un jaune doré au côté ex- terne. À. 4e article des antennes plus court que les deux suivants réunis. 2. D'un brun ferrugineux, avec une pubescence fine et cou- chée; tête bien plus étroite que le corselet, lisse, les tempes arrondies; antennes ferrugineuses, les articles 2 à 4 subégaux, ceux de la massue graduellement plus larges: corselet lisse, convexe, près d’un quart plus long que large, les fovéoles basales du milieu rapprochées, lin- tervalle entre elles relevé; élytres convexes, subovales, aussi longs que la tête et le corselet réunis, ou un peu plus longs, finement pointillés. Dessous finement pu- Revision du genre Scydimaenus. 227 bescent, lerrugineux, les pattes plus claires, — Long. 2,25 mill. Algérie : Edough (A. Théry), Medjez-Amar (Clouët des Pesruches) ; Tunisie (D: Sicard). — L'Échange, XHE, p. 23 (ASUS ER ELA diversus Guilleb, 2’. Entiérement d'un testacé ferrugineux brillant, la pubes- cence fine et couchée. Tète presque aussi large que le corselet, lisse, les tempes arrondies, le vertex fovéolé ; antennes ferrugineuses, les articles de la massue graduel- lement plus larges: corselet lisse, convexe, d’un cin- quième plus long que large, les fovéoles médianes de la base rapprochées, l'intervalle entre elles relevé; élytres plus longs que la tête et le corselet réunis, con- vexes, presque lisses: dessous finement pubescent; fer- rugineux; métasternum plan, lisse. — Long. 2,25 mill. Algérie : Edough, un exemplaire, communiqué par M. A. Théry.— L'Échange, XW, p.24 (1897)...... Theryi Guilleb. 1. 1 article des antennes aussi long ou plus long que les deux suivants réunis. 2", Métasternum avec une carène au milieu de la base, plus ou moins prolongée en avant, mais toujours bien distinete. D'un ferrugineux plus ou moins obscur, la pubescence soulevée. Tête presque aussi large que le corselet, très finement pointillée, les tempes arrondies; antennes fer- rugineuses, les articles 2 à 4 subégaux, 7 et 8 trans- versées, anguleux en dessous, le 7° plus étroit que 7 et 8. les articles de la massue graduellement plus larges: cor- selet d’un quart plus long que large, très finement poin- tillé, les fovéoles médianes de la base rapprochées, l'in- tervalle entre elles relevé; élytres convexes, plus longs que la tête et le corselet réunis, finement pointillés ; dessous finement pubescent, ferrugineux, les pattes plus claires. — Long. 2,25-3 mill. >arait assez répandu en Algérie : Constantine (V. Mayet), St-Charles (A. Théry, Abeille de Perrin, D° Chobaut), Bône, Philippeville ‘baron Bonnaire). Tunisie (Dr Sicard). — L'Échange, XI, p. 24 (1897......... sternalis Guilleb. 2". Métasternum déprimé à la base, la dépression plus ou moins prolongée en avant. 228 F. GUiLLEBEAU. 3. Élytres convexes. D'un brun rougeitre plus ou moins clair, la pubescence soulevée, assez longue, tête un peu plus étroite que le corselet, distinctement pointillée, les tempes arrondies, le vertex impressionné; antennes fer- rugineuses, articles 2 à 4 subégaux, 7€ aussi long que large, plus étroit que 6 et 8, 8° transverse, plus large que 6, les articles de la massue graduellement plus larges: corselet d’un quart plus long que large, fine- ment pointillé, les fovéoles médianes de la base écartées. Élvtres un peu plus longs que la tête et le corselet réu- nis, en ovale allongé, peu brillants, mats dans la ©, très finement pointillés. Dessous ferrugineux, finement pu- bescents. — Long. 2,5-3 mill. Type (!)! Algérie (Reïtter), Guertoufa (coll. Bonnaire), Medijez-Amar (Clouët des Pesruches), Mers-el-Kebir (A. Théry); Maroc (ap. Reïtter). — Wiener, Ent. Zeit., VE AMIE Le yA ENT Ds LE CRE RER EE te expansus Reitter. 3. Élytres déprimés le long de la suture. D'un brun plus ou moins rougeatre, la pubescence fine et couchée. Tête presque aussi large que le corselet, presque lisse, les tempes rétrécies en arrière, peu arrondies: antennes ferrugineuses, à articles allongés, le 7° aussi long que large, plus étroit que 6 et 8, 8° aussi long que large, aussi large que 6; massue normale; corselet d’un quart plus long que large, presque lisse, les fossettes mé- dianes de la base rapprochées, leur intervalle relevé ; élytres plus longs que la tête et le corselet réunis, ellip- tiques, à pointillé peu distinet; dessous longuement pu- bescent, ferrugineux, les pattes plus claires. — Long. 9 mill. Algérie : Margucritte (Abeiïlle de Perrin), Medijez-Amar (Clouët des Pesruches), Alger (baron Bonnaire), Teniet- el-Had (Bedel, D Chobaut). — Wien. Ent. Zeit., VI, De AALOL MARS An ET NÉE er scaphium Reitter. 2". Métasternum plan ou convexe, uni. 4. Élytres distinctement ponctués. 5. Élytres pas plus longs que la tête et le corselet réunis. (1) Reitter le cite seulement du Maroc. Revision du genre Scydmaenus. Entièrement d’un ferrugineux plus ou moins foncé, la pubescence fine et couchée. Tête plus étroite que le corselet, un peu rétrécie en arrière, presque lisse, les tempes arrondies; antennes d’un testacé ferrugineux, les articles 2 à 4subégaux, 7 et 8 transverses, anguleux en dessous, 7 plus étroit que 6 et 8; massue ordinaire ; Cor- selet d'un cinquième plus long que large, finement poin- tillé, les fovéoles médianes de la base assez écartées ; élytres convexes avec une ponctuation peu serrée, mais distincte, plus effacée en arrière. Dessous finement pubescent, ferrugineux. — Long. 2-2,25 mill. Algérie (baron Bonnaire) : St-Charles (A. Théry)., Tunisie : Teboursouk (D' Sicard). — Ann. Mus. civ. Gen., 1879, 229 LS a NE EN Re ne punctipennis Fairmaire. 5’. Élytres distinctement plus longs que la tête et le corselet réunis. Tête et corselet d’un ferrugineux rougeûtre, élytres d'un brun de poix, la pubescence fine et couchée. Tête presque aussi large que le corselet, lisse, les tempes arrondies, antennes d’un ferrugineux testacé, les articles 2 à 4 subégaux, 7 et 8 transverses, anguleux en dessous, 7 plus étroit que 6 et 8, articles de la massue gra- duellement plus larges. Corselet un peu plus long que large, presque lisse, les fovéoles médianes de la base rapprochées, leur intervalle relevé ; elytres allongés, dé- primés ou subdéprimés le long de la suture dans le premier tiers. Dessous finement pubescent, ferrugi- neux, les pattes plus claires. Algérie: El-Madher (Clouët des Pesruches), Batna (V.Mayet, baron Bonnaire).— Best.-Tab., V,1881, p.142. Georgi Reitter. . Élytres presque lisses ou très finement pointillés. 6. Élytres pas plus longs que la tête et le corselet réunis. 7. Tête et corselet d’un ferrugineux rougeûtre, élvtres d'un brun noirätre, la pubescence fine et couchée, assez courte. Tête plus étroite que le corselet, presque lisse, un peu rétrécie en arriere, les tempes arrondies: an- tennes ferrugineuses, les articles 2 à 6 allongés, le 3° plus long que le 2°, le 4° plus court que le %, 7 et8 trans- verses, anguleux en dessous, le 7° plus étroit que 6 et8 : la massue ordinaire; corselet un peu plus long que 230 F. GUILLEBEAU. large, convexe, presque lisse ; les fovéoles médianes rap- prochées, leur intervalle relevé; élvtres convexes, pres- que lisses; dessous finement pubescent, ferrugineux, les pattes plus claires. — Long. 2 mill. Algérie : Saint-Charles (A. Théry, V. Mayet), Medjez-Amar (Clouët des Pesruches), Edough, Laverdure (baron Bon- naire), Constantine (A. Thérv, D'Chobaut), Kabylie (Abeille de Perrin). — Best.-Tab., V, 1881, p. 1442. Olivieri Reitter. 7’. Entièrement d’un ferrugineux rougeûtre, la pubescence fine et couchée, assez longue. Tête plus étroite que le corselet, rétrécie en arrière, presque lisse, les tempes peu arrondies; antennes ferrugineuses, moins allongées, les articles 2 à 4 subégaux, 7 et 8 transverses, anguleux en dessous, le 7e plus étroit que 6 et 8, 8° aussi large que 6, massue normale; corselet d’un cinquième plus long que large, à peine distinctement pointillé, les fovéoles mé- dianes de la base écartées ; élvtres convexes, à peine dis- tinctement pointillés. Dessous finement pubescent, fer- rugineux, les pattes plus claires. — Long. 2-2,25 mil. Sicile (ma collection). Algérie : Bône (baron Bonnaire), Edough (Clouet des Pesruches). — Fauna Ins. Eur. NAIL NO TS PEL Ur RUE MINE A ARTE antidotus Germar. 6’. Élytres plus longs que la tête et le corselet réunis. 8. Fovéoles médianes de la base du corselet rapprochées. D'un ferrugineux rougeatre, avee une pubescence longue et soulevée. Tête plus étroite que le corselet, rétrécie en arrière, à peine indistinctement pointillée, les tempes ar- rondies: antennes ferrugineuses, à articles allongés, le 7° aussi long que large, plus étroit que 6 et 8, & trans- verse plus large que 6, massue normale: corselet d’un tiers plus long que large, peu distinctement pointillé, l'intervalle entre les fovéoles médianes de la base relevé: élytres convexes, très finement pointillés. Dessous assez longuement pubescent, ferrugineux, les pattes plus claires. — Long. 3 mil. Algérie : Bône, Edough (Abeille de Perrin, A. Théry, etc.) Philippeville (A. Théry). — Wiener Ent. Zeit. NI, D. AAAS AAA RME RE PEER approximans Reitter. 8’. Fovéoles médianes de la base du corselet écartées. D’un Revision du genre Scydmaenus. 23L brun ferrugineux, la pubescence assez longue, soulevée, Tète un peu rétrécie en arrière, très finement pointillée, les tempes arrondies avec une pubescence assez longue en dessous; antennes ferrugineuses, les articles 2 à 4 subégaux, 7 et 8 transverses, anguleux en dessous, le 7° plus étroit que 6 et 8, 8° aussi large que le 6°, Ta massue normale; corselet très convexe, à peine plus long que large, peu distinetement pointillé : élvtres alu- tacés, peu distinctement pointillés, légèrement déprimés le long de la suture. Dessous finement pubescent, ferru- gineux, les pattes plus claires. — Long. 3 mill. Algérie : Guertoufa, un exemplaire communiqué par M. le baron Bonnaire. — L’Echange, XII, p. 24 (1897). Bonnairei Guilleb, Il est possible que dans cette division doivent se placer les deux espèces suivantes que je n'ai pas vues. Pubescence des élytres fine et couchée, Élytres entièrement et régulièrement convexes à la base, sans dépression longitudinale le long de la suture, largement aussi longs que la tête et le corselet réunis. Très voisin d'Olivieri, mais antennes plus épaisses, tempes un peu plus courtes et pubescence notablement plus serrée. — Long. 3 mill. Maroc : Casablanca. — Wiener Ent. Zeil., NI, p. LA et TAB) ENT sr An En ARE PA libertus Reitter. Pubescence des élytres rude et dressée. Élytres marqués à la base, près de la suture, d'une légère dépression longi- tudinale. Très voisin d’'Olivieri dont il se distingue sur- tout par sa pubescence dressée. — Long. 2 mill. Maroc. — Wiener Ent. Zeit., Le. p. 141 et4144, vividus Reitter. A' Corselet sans fovéoles basales : base des cuisses et segments ventraux 2 à à rembrunis. 1. 1% article des antennes plus court que les deux suivanis réunis. 2. Mésosternum sans garniture de poils d'un jaune doré au côté externe, 232 F. GUILLEBEAU. D'un ferrugineux brunûâtre, la pubescence longue, fournie, relevée. Tête presque aussi large que le corselet, rétrécie en arriere, très finement pointillée sur les côtés, tempes faiblement arrondies, antennes ferrugineuses, épaisses, les articles 2 à 4 plus longs que larges, 7 plus étroit que 6 et 8, 6 et 7 d’un quart plus longs que larges, 8 plus large que 6, plus long que large, renflé à la base, 9 et 10 plus longs que larges, plus larges à la base qu'au sommet, 11 de moitié plus long que large; corselet d’un cinquième plus long que large, presque lisse, avec une carène longitudinale au devant de l’écusson, élytres convexes, plus longs que la tête et le corselet réunis, en ovale allongé, presques lisses. Dessous fortement pu- bescent, ferrugineux, les pattes plus étroites. — Long. 3 Mill. Syrie. — Best.-Tab., X, p. 35... .......- camelus Reitter. (1). 2". Mésosternum avec une garniture de poils d’un jaune doré au côté externe. 3. Métasternum plan. 4. D'un ferrugineux rougeâtre brillant, pubescence fine et couchée. Tête fortement rétrécieen arrière, presque aussi large que le corselet, à peine distinctement pointillée, les tempes peu arrondies ; antennes ferrugineuses, allon- gées, articles 2 à 4 subégaux, plus longs que larges, 3 et > deux fois aussi longs que larges, 6 de moitié plus long que large, 7 plus long que large, plus étroit que 6 et 8, presque aussi long que large, 9 plus large que 6, trans- verse, 8 plus long que large, plus large à la base qu'au sommet, 10 à peine plus long que large, 11 deux fois aussi long que large, graduellement acuminé au sommet; corselet d’un quart plus long que large, à poin- tillé peu distinet; élytres convexes, plus longs que la tête et le corselet réunis, finement et obsolètement pointillés ; dessous à pubescence longue et serrée, ferrugineux, les pattes plus claires. — Long. 3 mill. Algérie : Medjez-Amar (Clouët de Pesruches), Constantine (1) Je n'ai pas vu le type à corselet caréné, mais je considère comme variété de cette espèce un exemplaire sans trace de carène pris à Ramleh (Syrie), par M. Abeille de Perrin, et nommé camelus par F. de Sauley. Revision du genre Scydmaenus. 233 (A. Mavet), Edough (D' Chobaut), St-Charles (A. Théry). ROSÉ TARDE DER ed nid ofe à dede Goliath Reitter. 3. Métasternum excavé au milieu. Tête et corselet ferrugineux, élvtres noirâtres, pubescence fine et couchée. Tête plus étroite que le corselet, lisse, vertex déprimé, tempes arrondies, antennes ferrugineu- ses, les articles 2 à # subégaux, 7 et 8 transverses, an- guleux en dessous, 7 plus étroit que 6 et 8, 8 aussi large que 6, 9 et 10 plus longs que larges, 11 deux fois aussi long que large ; corselet convexe, à peine plus long que large, lisse; élytres plus longs que la tête et le corselet réunis, convexes, à peine distinctement pointillés. Des- sous finement pubescent, ferrugineux, les pattes plus claires. — Long. 2-3 mill. Algérie : St-Charles (Clouët des Pesruches, D' Chobaut), Kabylie (Abeille de Perrin). — Wien. Ent. Zeitung, VI, PAS et AS AS87) RL. nigripennis Reitter. 1. A article des antennes aussi long ou plus long que les deux suivants réunis; mésosternum avec une garniture de poils d’un jaune doré au côté externe. IC Métasternum longitudinalement caréné au milieu. Tête et corselet rougeûtres, avec une fine pubescence courte et couchée, plus longue et plus apparente de cha- que côté des tempes, la 1" rétrécie en arrière, presque lisse; antennes ferrugineuses, corselet un peu plus long que large, finement pointillé ; élytres glabres, un peu plus longs que le corselet et la tête réunis, un peu déprimés à la base vers la suture, à peine distinetement pointillés. Dessous finement pubescent, ferrugineux. les pattes plus claires. — Long. 2,3 mill. Algérie : Tlemcen (baron Bonnaire). — Wien. Ent. Zei- Pen aN nada ret LA (dl). ninus air nudipennis Reitter. 2". Métasternum plan ou convexe. 3. Antennes à articles allongeés. D'un ferrugineux rougetre, la pubescence relevée. Tête un peu moins large que le corselet, lisse, les tempes arrondies; antennes ferrugineuses, articles 2 à 4 subé- (1) Le type de Reitter provenait de Berrouaghia. 232 F. GUILLEBEAU. gaux, 3 et à deux fois aussi longs que larges, 7 plus étroit que 6 et 8, presque aussi long que large, 8 plus large que 6, transverse, 9 plus long que large, plus large à la base qu’au sommet, 10 à peine plus long que large, 11 deux fois aussi long que large, graduellement acu- miné au sommet; corselet d’un tiers plus long que large, presque lisse; élvtres plus longs que la tête et le corse- let réunis, ovales, à pointillé peu distinet. Dessous fine- ment pubescent, ferrugineux, les pattes plus claires. —— Long. 3 mill. Dypen te Best-Tab ND Ta Re spartanus Reitter. 3". Antennes à articles épais. 4. Pubescence courte. D'un ferrugineux plus ou moins foncé. Tête presque aussi large que le corselet, presque lisse, tempes arrondies, vertex avec une fovéole; antennes ferrugineuses, pubescentes, les articles 2 à 4 subégaux, 7et8 transverses, anguleux en dessous, 7 plus étroit que 6 et 8, 8 aussi large que 6, 9-10 subtransverses, globu- leux, 41 de moitié plus long que large; corselet un peu plus long que large, très finement pointillé: élytres plus longs que la tête et le corselet réunis, convexes, à points fins, espacés. Dessous assez fortement pubescent,. ferrugineux, les pattes plus claires. — Long. 2,5 mill. Tanger (baron Bonnaire). — Wien. Ent. Zeitung. VI, p.142 (ASS TER ue RU en A A Ne AE PERS algerinus Reitler. 4'. Pubescence longue et dressée. >. Tête aussi large en avant qu'en arrière, presque aussi large que le corselet, distinetement pointillée, les tempes faiblement arrondies, le vertex subfovéolé au milieu: an- tennes ferrugineuses, pubescentes, les articles 2 à 6 sub- égaux, 7, 8 et la massue comme algerinus ; corselet d’un quart plus long que large, à peine distinetement poin- tillé ; élytres convexes, plus longs que la tête et Le cor- selet réunis, finement et distinctement pointillés. Dessous assez fortement pubescent, ferrugineux, les pattes plus claires. — Long. 2,5 mill. (4) Le manuscrit de Guillebeau porte : « type! Algérie (Reilter) » sans doute par erreur, car Reitter le signale exclusivement du Taygète, comme l'indique le nom de spartanus. — Note du Secrétaire. dit RENTE 2 ENT ST : Revision du genre Scydmaenus. 239 Espagne mér., Andalousie : Carthagène (D' Chobaut), Cor- doue (V. Mayet), Malaga et Huejar (Ann. Soc. ent. de France, 1885).— Best.,-Tab., V, p.142.. conspicuus Schaum. >. Tôte plus étroite en arrière qu’en avant, d’un ferrugineux rougeûtre. Tête un peu moins large que le corselet, à pointillé peu distinct, les tempes arrondies, antennes fer- rugineuses, les articles 2 à 4 subégaux, 7 et 8 transver- ses, anguleux en dessous, 7 plus étroit que 6etS8, 8 plus large que 6, la massue comme algerinus; corselet d’un quart plus long que large, à peine distinctement poin- tillé : élytres plus longs que la tête et le corselet réunis, convexes, distinctement pointillés. Dessous fortement pubescent, ferrugineux, les pattes plus claires. — Long. 2,25 mill. Espagne : Sierra Nevada (baron Bonnaire). — Wien. Ent. Zeitung NT: p.149 (BST) TR EX insidiosus Reitter. Les trois espèces suivantes, que je n'ai pas vues, font partie de la division des Eustemmus n'ayant pas de fossettes basales au corselet. Massue antennaire nettement détachée, le 9 article de même forme que le 10°, un peu plus petit, d’un brun jaunâtre, pubescence des élytres longue, épaisse, antennes grêles, allongées, les deux avant-derniers articles beaucoup plus longs que larges, plus larges à la base, plus minces au sommet, arrondis; élytres très courts, ventrus, à peine ponctués, pas plus longs que la tête et le corselet réunis, ce dernier légèrement allongé. — Long. 2,5 mill. Mersina) —"Best.-T@b.; NV, p-142. 2 0 ee ee. Turki Reitter. D'un brun rougeàtre, la pubescence des élytres très fine et couchée. Antennes fortes, à articles pas plus longs que larges, la massue très épaisse; corselet pas plus étroit que les élytres, un peu plus large que long, à angles arrondis, notablement plus large que la tête; élytres ovales, à ponctuation extrêmement fine et serrée. — Long. 2 mill. Maroc : Casablanca. — Verh. z. b. Ges. Wien., 1884, p.93; Best.- D'ODSPSIPAS D E Ele AMUERPE IN EE parmatus Reitter. D'un roux vif, très brillant, lisse, à pubescence jaune, rare et assez longue. Antennes allongées, la massue étroite, à articles al- longés; tête ronde, pas plus étroite que le corselet qui est plus long que large; élytres très courts, elliptiques, un peu plus larges que le corselet et à peine aussi longs que la tête et le corselet 236 F. GUILLEBEAU. réunis; pattes extrémement longues, les tibias droits, épaissis vers le sommet. — Long. 1,5 mill. Syrie — Best:-TA0:, AD 80 -cere ere arachnipes Reitter. Subgen. Cholerus Thomson. Skand. Coleopt., I, p. 62 (1959). 1% article des antennes plus court que les deux suivants réunis ; 2 article de la massue antennaire bien plus étroit que les deux suivants ; yeux plus grands, avec des facettes apparentes ; corselet sans foveéoles ba- sales régulières ; élytres avec un rudiment de calus humeéral; mésoster- num sans touffe de poils au côté externe, tarses antérieurs simples dans les deux sexes. A. Tête conformee de même dans les deux sexes. 2. D'un rouge acajou brillant, la pubescence peu serrée, courte et couchée. Tête plus étroite que le corselet, convexe, lisse, les tempes arrondies ; antennes ferrugineuses, les articles 2 à 8 sub- égaux, le 5° un peu plus long que les autres; les deux derniers articles de la massue d’égale largeur, le dernier d’un quart plus long que large, obtusément acuminé au sommet; corselet convexe, près d’un quart plus long que large, lisse, la base finement rebordée, avec quelques points fins de chaque côté; élytres convexes, ventrus, plus longs que la tête et le corselet réunis, avec des points fins et espacés. Dessous très finement pubescent, ferrugineux, les pattes plus claires, la base des cuisses et les cinq premiers segments ventraux rembrunis ; mé- tasternum convexe, lisse. — Long. 2 mill. Grèce, un exemplaire. — Dédié à M. Reitter de qui je tiens cette espèce et qui à fait connaître la plupart des espèces HBICE SONTÉ Se. 2. CCM Len Teen ee Reitteri n. Sp. 2? Plus petit et plus étroit, entièrement d'un ferrugineux vif, la pubescence fine et couchée. Tête plus étroite que le corselet, lisse, les tempes arrondies; antennes plus pales, conformées comme dans Reitteri; corselet convexe, pres d’un cinquième plus long que large, la base resser- rée, finement ponctuée, parfois avec des traces de fovéo- Revision du genre Scydmaenus. 231 les obsolètes: élytres ovales, convexes, plus longs que la tête et le corselet réunis, finement et distinctement ponctués. Dessous très finement pubescent, ferrugineux, métasternum convexe avec un pointillé très fin et serré, pattes d’un ferrugineux testacé, — Long. 4 mill. Europe. Algérie : Medjez-Amar (Clouët des Pesruches), St- Charles (Dr Chobaut). Sous les écorces d'arbres avec des fourmis. — Müller et Kunze, Mon., 10....... rufus Müller. Un peu plus grand Long. 1,2 mill., tête déprimée au mi- lieu, corselet avec un sillon transverse le long de la base. Algérie : Medjez-Amar, un exemplaire (Clouët des Pesru- COCO EURE ER APR ER CAT AUE var. sulcicollis var. nov. Il est possible que cet individu appartienne à une espèce particulière, ce que la vue d’autres exemplaires permettra de décider. 1" Tête conformée différemment dans les deux sexes. 2. Tête faiblement excavée chez le G, simple chez la ©. Tête lisse, les tempes faiblement arrondies, G aussi large que le corselet, déprimée en dessus, avec un petit tuber- cule au milieu de la dépression, © plusétroite que le corse- let; antennes allongées, les articles 2 et 5 deux fois aussi longs que larges, 3, £ et 6 Subégaux, un peu plus longs que larges, 7 et 8 transverses; corselet convexe, près d’un quart plus long que large, très finement ponctué, les points plus forts et plus serrés à la base qui est res- serrée; élvtres convexes, plus longs que la tête et le corselet réunis, finement mais distinctement ponctués. Dessous finement pubescent, ferrugineux, les pattes plus claires, les cinq premiers segments ventraux et la base des cuisses rembrunis. — Long. 4,5 mill. Landes (Abeille de Perrin), Montpellier (V. Mayet), Ain, sous des écorces de Peuplier avec Lasius brunneus!. Autriche. —#vBest.-Tabi, NV, p: 143... 2% Perrisi Reitter. 2" G Tête profondément excavée en dessus avec les tempes relevées, ? tête simple. 3. Tête aussi large en avant qu’en arrière. D'un testacé ferru- gineux, avec une pubescence fine et couchée. G Tête aussi large que le corselet, les tempes avec une grande fovéole en dessus, anguleusement prolongée en arrière, 2 38 F. GUILLEBEAU. — Scydinaenus. le milieu de l’excavation avec un petit tubereule ; © tête un peu plus étroite que le corselet, longitudinalement déprimée au milieu, les côtés très finement pointillés ; antennes à articles plus courts que dans Perrisi, 2 à 6 plus longs que larges, 7 et 8 transverses. Corselet con- vexe, distinctement plus long que large, resserré à la base, avec un pointillé très fin, assez serré; élytres con- vexes, plus longs que la tête et le corselet réunis, dis- tinctement pointillés. Dessous très finement pubescent, ferrugineux , les cinq premiers segments ventraux et la base des cuisses rembrunis; pattes d’un ferrugineux testacé; métasternum convexe, presque lisse. — Long. 1,3 mill. Hyères (Abeille de Perrin), Montpellier, dans le tan d’un Saule (V. Mayet. Europe méridionale. Vivrait avec les Fourmis d’après Reitter. — cerastes Baudi, Berl. Ent. Zeitschr., 1869, p. 417. — Bull. Mosc., 1845, p. 49... ARE A ed M DES NT es 2e UNION EPA cornutus Motschulsky. 3! Tête plus étroite en avant qu'en arrière. D'un ferrugineux rougeàtre vif, la pubescence fine et cou- chée, & Tête aussi large que le corselet, profondément excavée, avec un petit tubercule au milieu de lexcava- tion, lestempesavecune fovéole en dessus, anguleusement prolongée en arrière; 9 tête plus étroite que le corselet, convexe, à peine distinctement pointillée, les tempes peu arrondies ; antennes ferrugineuses, grêles, les articles 2 à 4 plus longs que larges, 5 de moitié plus long que large, 6 et 7 aussi longs que larges, 8 transverse; corselet un peu plus long que large, subglobuleux, à pointillé très fin et serré, la base resserrée; élytres convexes, distinc- tement ponctués, plus longs que la tête et le corselet réunis, Dessous très finement pubescent, ferrugineux, métasternum lisse, convexe, avec une impression au mi- lieu de la base ne dépassant pas le tiers de la longueur. — Long. 1,5 mill. Europe. — Käf., IV, A. (Pselaphus)....... Hellwigi Herbst. QE ———— 4 NOTES SUR DIVERS APHODIIDES Par L. CLOUËT DES PESRUCHES. I. — Dans le Bulletin de la Société entomologique de France (1898, p. 487), j'ai mis en synonvmie de A. crenatus Dej. Har., À, puterrius Reitt. C’est une erreur de rédaction qui s’est glissée dans ma note: c’est à l'elongatulus Fabr. que je voulais réunir l'espèce de Reitter. J'ai constaté depuis que A. puterrius se distingue de lelongatulus par quelques différences, peu sensibles il est vrai, mais néanmoins appréciables. La ponctuation du pronotum est beaucoup plus dense, bien que for- mée des mêmes points que chez VA. elongatulus. La ponctuation de la tête est plus fine, plus régulière et non rugueuse; le front n’est pas trituberculé, mais, de part et d'autre du tubercule médian, qui est semblable à celui de lelongatulus, se trouve à chaque extrémité de la suture frontale, et faisant partie de cette suture, un court sillon très profond, dont le bord antérieur est plus élevé que le postérieur. De l'extrémité interne de chacun de ces sillons part une carène très obso- lète et émoussée, rejoignant les angles de lépistome. Comme coloration générale, A. puterrius est toujours noir de poix, tandis que l’elonga- tulus est ferrugineux. Depuis ma note à la Société (loc, cit.), j'ai eu occasion d'examiner plusieurs exemplaires de puterrius provenant de Shangaï, Bornéo et Java, et offrant tous les caractères que je viens de citer, Pour le reste du corps, les deux espèces sont identiques. Voici un tableau des espèces du groupe de À. elongatus Fabr. Von Harold à publié (Bert. Ent. Zeits., 1862, p. 141) un synopsis de ce groupe, mais en y mêlant des Aphodiides qui lui sont complètement étrangers, ce qui rend son travail assez obscur. Prothorax sans rebord à la base. Intervalles des élytres progressi- vement rétrécis au sommet et en Ccarène arrondie, Insectes noirs ou rouge ferrugineux; allongés, convexes. Chaperon auriculé ; tubereule médian de la suture frontale à base large envahissant une partie de l'épistome. Prothorax à ponctuation très forte, espacée. Stries des élytres très fortes. — Épistome avec une carène transversale courbe plus où moins aiguë, en avant du tubercule médian................... 4, DUR L'OIONIES SATA. ue rame se ce de PU ele 2. + 240 L. CLOUET DES PESRUCHES. — Aphodiides. 1. Angles antérieurs de l’épistome aigus... crenatus Dej. Har. — Angles de l’épistome arrondis............. guineensis Klug. 2. Points des stries des élytres n’entamant pas ou à peine per- chpublement IPS MNT Ales ee ne Pr n A. — Points entamant grossièrement les intervalles. ............. B. A. Angles de l’épistome aigus. .......... discolor Erichs. — Angles de l’épistome arrondis.......... impurus Roth. B. Tête unituberculée avec un sillon profond de part et d'autre du tubercule médian mais n’atteignant pas ce tubercule. Une carène émoussée de chaque côté partant des angles de lépistome et atteignant la su- TUTCNTONTATE SR MARNE ME PRE ET ORRER puterrius Reitt. — Tête tuberculée: pas de carènes..... elongatulus Fabr. I. — Psamimobius seulpticollis Fairm. (1897) — P. indicus Har. Ann. Mus. civ. Gênes, 1877, X, p. 101. — Célèbes, Macassar) ex typ!. M. Albert Mocquerys a rapporté de Madagascar plusieurs exemplaires de cette espèce. Ces insectes ont été capturés par lui, en novembre et décembre 1897, la nuit à la lumière, dans une région sablonneuse à proximité de la mer, à Maroantsetra au fond de la baie d’Antongil (N.-E. de Madagascar). C’est le seul Psammobius connu jusqu’à présent de cette grande île, et il n’est point sans intérêt de constater également sa présence dans l’Archipel malais. IT. — Euparia nigricans Westw. (Californie), n’est pas une Euparia, mais un Aphodien vrai (ex tvp.!) à placer près de Aphod. nevadensis Horn. Il est très probablement identique à lOryomus cadaverinus Mannh., mais la description rédigée par cet auteur est si défectueuse que Horn lui-même n’a su où placer l’insecte dans sa Monographie des Aphodiides de l'Amérique du Nord: il parait n’en donner la diagnose que pour mémoire, une première fois dans le groupe du nevadensis, pour lequel il semble incliner, puis immédiatement avant celui des Oxyomus. Le type de Westwood se trouve dans la collection René Oberthür. IV. — Aphod. parvulus Har., classé dans les catalogues, en parti- culier celui de feu de Marseul, parmi les Plagiogonus, est un Aphodien vrai, à placer près de À. Diecki Har. Les intervalles des élvtres ne sont pas plus convexes à la base qu'au sommet et les joues ne sont pas cilices. SO Q ————— VOYAGE DE M. E. SIMON AU VENEZUELA (décembre 1887-août 1888) MYRIAPODES avec les planches 20 à 27 Par HExRY-W. BROLEMANN. C'est d’une faune probablement très riche et, à coup sûr, caracté- risée par des formes aussi curieuses d'aspect qu'intéressantes par leur structure que nous parlons, en traitant des Myriapodes du Venezuela: telle est du moins l'impression qui se dégage de l'étude des matériaux que nous allons passer en revue. Nous disons que cette faune est probablement très riche ; c’est qu'en effet, quelque soin que notre savant collègue ait apporté à recueillir les Myriapodes qui se présentaient à lui, il n’est pas à présumer qu'il soit parvenu à réunir un ensemble un peu complet de ces Arthropo- des, auxquels il ne consacrait pas exclusivement son attention. Et pourtant le chiffre des espèces ou variétés que nous devons à sa dex térité s'élève à 1, dont 13 Chilopodes et 28 Diplopodes, soit plus du double des espèces signalées jusqu'ici. Quant à l'intérêt que le Venezuela peut offrir au point de vue de la faune, intérêt que sa position géographique laissait déjà pressentir, il ne se dément pas un instant en présence de formes aussi captivantes que ces Newportia à tarses multiarticulés, ces Glomeridesmus, seuls Di- plopodes munis de pénis, ces Cryptodesmus à fines découpures de Fougères et tant d'autres. Étant donné l’état rudimentaire de nos connaissances touchant la faune des Antilles et celle de l'Amérique du Sud, il serait trop hasardé de parler des relations de ces faunes avec celle du Venezuela, d'autant plus que les matériaux que nous envisageons ici proviennent exclusi- vement du littoral et des montagnes qui l’avoisinent et ne contiennent aucun élément de la partie centrale du pays. Nous croyons bon, néan- (1) Voir pour le 25° mémoire {{sopodes terrestres, par A. Dollfus) Annales 1893, p. 340. On y trouvera la liste des vingt-quatre mémoires qui précèdent. — Le 26° mémoire (Buprestides, par Ch. Kerremans), paru dans les Annales, 1896, p. 23, n'a pas été numérolé par inadvertance. Ann. Soc. Ent. Fr., LXVII, 1898. 16 249 HENRY W. BRÔLEMANN. moins, de résumer les seuls enseignements à tirer de notre étude. Les dix genres de Chilopodes reconnus au Venezuela ayant des représen- tants dans les autres régions d'Amérique, ou même dans d’autres par- lies du monde, ils ne peuvent nous fournir aucune indication utile. Parmi les Diplopodes, par contre, nous trouvons les Glomeridesmus, qui, d'après M. Pocock, remontent jusqu’à Saint-Vincent. Les Cryptodesmus, pr. d., à carènes étalées et déchiquetées, semblent avoir leur berceau en Colombie et dans le Venezuela ; M. Pocock nous à bien fait connaître des formes analogues (Aporodesmus — Docodesmus) dans les Antilles, mais nous ignorons jusqu'à quel point elles sont apparentées aux for- mes continentales, et en tous cas elles paraissent être différentes. Même remarque pour les Oniscodesmus, dont nous ne connaissons pas d'espèces étrangères à la Colombie et au Venezuela. Des Trigonostylus (genre nouveau), nous ne connaissions jusqu'ici qu'un individu décrit par M. Silvestri (Crypturodesmus) : il habite le Brésil, et forme le seul lien indiscutable entre la faune du versant atlantique de l'Amérique du Sud et celle que nous étudions. Quant aux espèces de Platyrrhachus, de Leptodesmus et de Spirobolidae, elles sont très répandues dans les deux parties du monde; reste à savoir si celles du Venezuela ne cons- tituent pas des groupes spéciaux, Comme, par exemple, celui que nous avons désigné sous le nom de Groupe du Leptodesmus Attemsi. Ainsi, à en juger par ces quelques données, il semblerait que la faune venezuelienne de la côte présentàt plus d'affinités avec celle des An- tilles ou de l'Amérique centrale qu'avec aucune autre; toutefois nous n'avons là que des indications trop vagues pour permettre de nous ar- rèter utilement sur cette question si complexe. Paris, 17 juin 1898. Index bibliographique. C. ArTeMs n° 96. — Beschreibung der von D' Stuhlmann in Ost-Afrika sesammelten Myriopoden.Jahrb. d. hamb. Wisensch. Anstalt., XI, 1896. — n°97a. — Myriopoden. Abh. d. Senkenberg. Naturh. Gesell., Bd. XXII, H. I, Frankfurt a. M., 1897. — n° 98a. — Myriopoden, aus Semon, Zoologische Forschungsreise in Australien und dem Malayischen Archipel. Jenaische Denkschriften. VIII, Jena, 1898. C.-H. BozLMAN n° 87g. — New North American Mvriapods. Entomol. Americana, NX, p. 81-83, Aug. 1887. pe Myriapodes du Venezuela. 243 C.-H. BozLmax n° 88c. — Notes on a Collection of Myriapods from Cuba. Proc. U. S. Nat. Mus., p. 335-338, V. 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Myriopoden aus der Famille der Polydesmi, sowie Beschrei- bung einer neuen Gattung der Iuli und neuer Arten der Gattung Siphonophora. Monatsber. d. Kün. Preus. Akad. d. Wiss. Berlin, 1865, und Nachtrag, ibid. R.-I. Pocock n° 88c. — Contribution to our Knowledge of the Myria- poda of Dominica. Ann. and Mag. Nat. Hist., (6) Vol. 2, Dec. 1888. — n° 88é. — Report on the Myriapoda of the Mergui Archipelago, collected etc. Journ. Linn. Soc. London, Zool., Vol. 21. n° 132. 1889. n° J0a. — Report upon à small collection of Scorpions and Cen- tipedes sent from Madras by M. Edg. Thurston. Ann. and Mag. Nat. Hist., (6)Vol. 5, March 1890. — n°904. — A short Account of à small Collection of Myriapoda obtained by M. Edw. Whymper in the Andes of Ecuador, Ann. and Mag. Nat. Hist., (6) Vol. 6, Aug. 1890. — n° Yc. — Descriptions of some new species of Chilopoda. Ann. and Mag. Nat. Hist., (6) vol. 8, Aug. 1891. — n° Mé. — On the Myriapoda of Burma; Part I: Report on the Chilopoda etc. Ann. Mus. Civ. Stor. Nat. Genova, (2) Vol. X (XXX), 1891. 246 HENRY W. BRÔLEMANN. R.-I. Pococr n° 92b. — Report upon two Collections of Myriapoda sent from Ceylon by M. E.-E. Green and from various parts of Sou- thern India by M. Edg. Thurston etc. Journ. Bombay Nat. Hist. Soc., VIT, n°.2, 1892. — n° 932. — Report upon the Myriapoda of the « Challenger » Ex- pedition, with remarks upon the Fauna of Bermuda. Ann. and Mag. Nat. Hist., (6) vol. XI, Febr. 1893. — n° 93b. — Upon the Identity of some of the Types of Diplopoda contained in the Collection of the British Museum, together with descriptions of some new species etc. Ann. and Mag. Nat. Hist., (6) Vol. XI, March. 1893. —— n° 93d. — Contributions to our Knowledge of the Arthropod Fauna of the West-Indies; Part IT, Chilopoda. Journ. Linn. Soc. London, Zool., vol. 24, n° 156, 1893. — n° 93 — Contributions to our Knowledge of Arthropod Fauna of the West-Indies: Part II, Diplopoda et Malacopoda. Journ. Linn. Soc. London, Zool., Vol. 24, n° 157, 1893. — n° 9%b. — Chilopoda, Svmphyla and Diplopoda from the Malay Archipelago. Zool. Ergeb. Reise Niederländ. Ost-Ind., 3 Bd., 2 Heît, 1894. — n° 95e. — The Myriapoda of Burma: Part IV: Report on the Poly- desmoidea ete. Ann. Mus. Civ. Stor. Nat. Genova, Vol. XIV (XXXIV. 1895. — n° 95h. — Biologia Centrali-Americana, 1895 et seq. C.-0. vox Porar n° 76. — Om nägra exotiska Myriapoder. Bih. til K. So. Vetensk. Akad. Handl.. IV, n° 7, Stockholm, 1876. — n°88b. — Ueber einige exotische Iuliden d. Brusseller Museums. Ann. Soc. Entom. Belg., t. 32, 1888. H. pe SAUSSURE n° 60. — Essai d’une faune de Myriapodes du Mexi- que, avec la Description etc. (Deuxième mémoire des Mémoires pour servir à l'Histoire Naturelle du Mexique, etc.) Mem. Soc. Phys. Hist. Nat. Genève, XV, 1860. F. Sizvesrri n° 95b. — I Chilopodi ed i Diplopodi di Sumatra e delle isole Nias, Engano e Mentavei. Ann. Mus. Civ. Stor. Nat. Genovu. Ser. 2, Vol. XIV (XXXIV), 1895. — n° 95. — Esplorazione del Giuba e dei suoi affluenti ete.: XVIL Chilopodi e Diplopodi. Zbid., Vol. XV (XXXV), 1895. Myriapodes du Venezuela. 2n7 F. Sizvestri n° 966. — Chilopodi e Diplopodi raccolti dal Dott. E. Festa à La Guayra, nel Darien e à Cuenca. Bol. Mus. Zool. Anat. Comp. R. Univers. Torino, Vol. XI, n° 25%, 1896. — n° 96g. — Chilopodi e Diplopodi raccolti da Don Eugenio dei Principi Ruspoli nella regione dei Somali 6e dei Galla. Ann. Mus. Civ. Stor. Nat. Genova, nov. 1896. — n°97b. — Viaggio del Dott. A. Borelli nel Chaco boliviano e nella Republica Argentina. Bol. Mus. Zool. Anat. Comp. R. Univers. Torino, Vol. XII, n° 283, 1897. — n° 97f. — Viaggio del Dott. E. Festa nell Ecuador e regioni vicine ; Chilopodi e Diplopodi. 1bid., n° 305, 1897. O. Tômôsvary n° 85. — Myriapoda à Joanne Xantus in Asia Orien- tali collecta. Term. Fuz., Vol. IX, 1885. H.-C. Woop n° 63. — On the Chilopoda of North America, with à Catalogue of all the specimens in the collection of the Smithso- nian Institution. Journ. Acad. Nat. Sci. Philad., new ser., V. 1863. Ordre CHILOPODA. Famille SCUTIGERIDAE. Genre Scutigera Lamarck, 1801. Scutigera nigrovittata Meinert, 1885. (Meinert n° 85.) Bibliogr. : Pocock n° 95h. Caracas, 1888. Famille SCOLOPENDRIDAE. Genre OGtostigmus Porat, 1876. Otostigmus inermis Porat, 1876. (PI. 20, fig. 1.) (Porat n° 76.) Bibliogr. : Karsch n° 88a ex p.; Silvestri n° 97b. Non syn. : Otostigmus inermis Karsch ex p.: — 0. productus Karsch, O. muticus Karsch. Longueur du corps 33 mill., 38 mill.; largeur au 14° écusson 3 mill., 3,20 mill.; longueur des antennes 12,50 mill., 44,50 mill.; longueur des pattes anales 10 mill., 14 mill. 248 HENRY W. BRÔLEMANN. Vert-bleu passant au vert olive sur le tronc: pattes concolores mais plus pâles:; mat. Tête arrondie, presque aussi longue que large, avec un sillon court entre les antennes: sa surface, comme celle des trois écussons sui- vants. est extrêmement finement ponctuée. Antennes longues, attei- gnant le bord postérieur du 7° écusson, composées de dix-sept ar- ticles, dont les deux premiers (basilaires) sont semés de quelques soies courtes et les autres couverts d’une très fine pubescence rousse. Hanches des pattes mâchoires plus fortement et moins densément ponctuées; le bord antérieur est armé de 4 + % dents aiguës, dont les deux internes rapprochées et plus saillantes, l’externe plus grêle et plus courte. Le prolongement de Particle suivant est composé de deux pointes émoussées, accolées, qu'accompagne de chaque côté un talon également arrondi. Les écussons dorsaux ne portent aucune trace des stries longitudi- nales usuelles. Dès le 4° écusson deux faibles dépressions longitudi- nales délimitent une carène médiane encore peu sensible. Sur le 5e écusson la carène médiane est plus accusée, les côtés deviennent rugueux et marqués de quelques sillons, le bourrelet latéral s'ébau- che et les granulations apparaissent. Les écussons du tronc présentent, outre les bourrelets latéraux, cinq côtes parallèles couronnées de gra- nulations et accompagnées latéralement de rugosités et de granula- tions irrégulières. Le dernier écusson ne présente ni côtes ni stries, mais seulement quelques granulations tendant à un alignement longi- tudinal; son bord postérieur fait saillie en angle émoussé. Les écussons ventraux sont brillants et présentent de courts vestiges de sillons au bord antérieur et une faible dépression médiane égale- ment très courte; dernier écusson sans particularité, à bords latéraux convergents et à pointe arrondie. Les pleurae du dernier segment sont très rugueuses et percées de nombreux pores inégaux ; leur bord postérieur est tronqué, inerme. Les quatre premières paires de pattes portent deux épines au %e article; les seize paires suivantes n’en ont qu’une et la paire anale est completement inerme. Cette dernière paire ne présente d'ailleurs aucune particularité, elle est longue, glabre et progressivement amincie. Deux échantillons de Colonie Tovar, février 1888. in dépit des différences que présentent nos individus avec la des- cription du Dr Porat, différences qui sont soulignées par des italiques, il nous semble difficile de faire de cette forme une espèce nouvelle. Myriapodes du Venezuela. 249 Otostigmus Goeldii n. sp. (PI. 20, fig. 2.) Longueur du corps 24 mill.; largeur au 14° écusson 1,50 mil. : longueur des antennes 7 mill.; longueur des pattes anales 7,50 mill.. Coloration vert olive pâle, avec la partie antérieure du corps verlt- bleuté et les pattes vert d'eau. Tôte plus large que longue, dans la proportion de 6: : 7, arrondie en avant, légèrement échancrée et sillonnée à la pointe, à surface lisse, semée de ponctuations très fines et assez espacées et de soies très fines et courtes. Sillon frontal assez net. Ocelles grands, de la couleur de la tête, c’est-à-dire faiblement pigmentés. Antennes médiocrement longues, légèrement moniliformes, avec les deux articles basilaires et la moitié du troisième glabres et le reste couvert d’une fine pubescence dorée. Les hanches des pattes mâchoires sont lisses: les prolongements lamellaires du bord antérieur sont armés de 4 — %4 dents courtes, fai- blement pigmentées, rapprochées deux par deux comme lindique la figure 2 (pl. 20). Les prolongements de l'article suivant sont bidentés. Tous les écussons dorsaux sont lisses, brillants et semés de très courtes soies; les sillons longitudinaux sont visibles à partir du 3° ou du 4° segment. A partir du 2° ou du 3° les bords latéraux de tous les écussons sont épaissis en bourrelets, sans que ceux-ci soient délimités par des sillons, mais l’espace qui les sépare de la région dorsale est déprimé. Le dernier écusson est dépourvu de sillon médian et son bord postérieur est convexe. Les écussons ventraux sont lisses et brillants, sans particularités ; le dernier est petit, à bords latéraux convergents et à bord postérieur subéchancré. Le 4° article des pattes de la première paire porte deux épines, celui des pattes 2 à 19 une seule épine, celui des pattes 20 et 21 est inerme. Les pleurae du dernier segment sont arrondies postérieurement, iner- mes et percées de pores assez gros. Les pattes anales sont longues, grêles, glabres et présentent, pour toute particularité, sur la face supé- rieure du fémur, un prolongement court, émoussé, affectant la forme d’un bourgeon, qui prend naissance au premier quart de larticle. La seule différence, dimensions mises à part, qui distingue la forme en question de l'O. scabricauda Humbert et Saussure, réside dans lap- pendice des pattes anales, qui, chez ce dernier, est plus long que le fémur, prend naissance à la base même de l’article sous le dernier écus- son dorsal et paraît articulé. Chez l'O. Goeldii, au contraire, cet appen- dice est très court, prend naissance au niveau du bord postérieur du dernier écusson ou même plus loin et fait corps avec le fémur sans présenter aucun sillon à la base. Lorsque, pour la première fois, nous 250 HENRY W. BROLEMANN. avons recu du D: Goeldi cette intéressante espèce, nous pensions avoir affaire à un jeune de scabricauda, mais le fait qu'elle à été retrouvée identique au Venezuela détruit cette opinion. Il s’agit done bien dune espèce nouvelle que nous nous faisons un plaisir de dédier au savant directeur du Musée de Para. Venezuela : San Esteban, mars 1888; Brésil : Para (Goeldi). Genre Rhysida Wood, 1863. Rhysida immarginata Porat, 1876. (Porat n° 76.) Bibliogr. : Pocock n° 90a, 916, 92b, 95h; Attems n° 97a, 98a. Syn.: Branchiostoma immarginatum, Porat n°76, Haase n° 87b, Meinert n° 84b, Attems n° 96; Branchiostoma indicum, Kohlrausch n° 78: Branchiostoma gymnopus, Kohlrausch n° 78. Haase n° 87b; B. gym- nopus var. ceylonicum, Haase n° 87b; Branchiostoma subspinosum. Tomosvary n° 85. Caracas, 1888. Genre Scolopocryptops Newport, 1844. Scolopocryptops Miersii Newport, 1844. (Newport n° 4Ac.) Bibliogr. : Gray n° 44: Newport et Gray n° 56: Gervais n° 47a; Po- cock n° 93d. Non syn.: Scopolocryptops Miersii, Meinert n° 84b, 85; — Olocryptlops ferrugineus. San Esteban, mars 1888. Genre Otocryptops Haase, 1887. Otocryptops melanostoma Newport, 1844. (Newport n° 44C.) Bibliogr. : Pocock n° 934, 95h. Syn. : Scolopocryptops melanostoma, Newport n° 44c, Newport et Graï n° 56; Scolopocryptops melanosoma, Gervais n° 47a; Scolopocryptops megacephalus, Kohlrausch n° 78, Karsch n° 84b: Scolopocryptops longiceps, Pocock n° 91e. Corozal, San Esteban, février-mars, 1888. Myriapodes du Venezuelx. 291 Otocryptops ferrugineus Linné., 1766. (Linné n° 63.) Bibliogr. : Pocock n° 93d , 95h; Silvestri n° 966, 97T. Syn. : Scolopendra ferruginea. Linné n° 66, de Geer n° 78; Scolopo- cryptops ferruginea, Newport n° 44c, Newport et Gray n° 56. Karsch n° 84h: Scolopocryptops rufa, Gervais n° 47a: Scolopocryptops meri- cana, Humb. et Sauss. n° 96b, 72, Pocock n° 90d: Scolopocryptops seæspinosa, Porat n°76, Kohlrausch n° 81: Scolopocryptops bisulcata. Karsch n° 84b: Scolopocryptops Miersii, Meinert n° 84b, 85 ; Srcolo- pocryptops Meinerti, Pocock n° 88c. Non syn. : Scolopocryptops sexspinosa Say, — Otocryptops seæspinosus ; S. Miersii Newport. Un seul exemplaire jeune, chez lequel les sillons dorsaux ne sont pas marqués, ou le sont très indistinetement et seulement sur les écus- sons 17 à 20 environ. Colonie Tovar, février 1888. Genre Newwportia Gervais. 1847. Newportia longitarsis Newport, 184%. (Newport n° 44c.) Bibliogr. : Gervais n° 47a; Newport et Gray n° 56: Pocock n° 93d. 95h; Silvestri n° 966. Syn. : Scolopocryptops longitarsis, Newport n° 44e. Non syn. : Newportia longitarsis, Bollman, — vide? Au nombre des représentants de cette espèce se trouvaient des indi- vidus jeunes, ne mesurant pas plus de 22 mill., et que nous avons trouvés identiques aux adultes, avec cette différence que le fouet des pattes anales se composait de moins d'articles (6 à 10), mais ces arti- cles étaient parfaitement normaux; et un individu de 19 mill. de longueur dont lun des fouets était de 6 articles et l'autre de 5, ces ar- . ticles étant un peu plus ramassés que chez ladulte. Caracas, 1888: Corozal, 1888; Colonie Tovar, février 1888. Newportia Simoni n.sp. (PI. 20, fig. 3 à 6). Longueur du corps 26 mill. ; largeur au 3° segment 4,20 mill., au 18° 1,50 mill. ; longueur des pattes anales 6 mill. et 6,70 mill. 259 HENRY W. BRÔLEMANN. Jaune d’ocre pâle, avee la tête et les deux derniers segments passant au ferrugineux. Corps plus rétréci antérieurement que postérieurement, la plus petite largeur se trouve au 3° segment. Plaque céphalique un peu plus longue que large, à côtés subparal- lèles, rapidement convergeants vers la pointe qui est faiblement échan- crée; bord postérieur droit. La surface présente de gros points enfon- cés, très clairsemés, du fond desquels prennent naissance de très fines soies, et deux fins sillons divergents qui se détachent du bord pos- térieur et atteignent environ le tiers de la longueur de la plaque cé- phalique. Antennes courtes, atteignant à peine le bord postérieur du 2 segment, composées de 17 articles vêtus, à l'exception des deux premiers, d’une fine pubescence. Hanches des pattes màchoires transversales, prolongées antérieure- ment; le bord antérieur est tronqué carrément et faiblement échaneré dans les angles. L'article suivant est long et armé d’une petite dent noire, obtuse. Le premier écusson dorsal est divisé en deux parties par un sillon transversal coudé anguleusement en son milieu. Du bord postérieur de l’écusson se détachent deux sillons qui se partagent chacun en deux branches; les branches internes convergent et rejoignent l'angle du sillon transversal; les branches externes divergent, recoupent le sillon transversal et se continuent sur la partie antérieure de l’écusson en convergeant, sans néanmoins se rejoindre. Les écussons dorsaux 2 et 22 sont marqués chacun de deux sillons (incomplets sur le 2), et les écussons 3 à 21 de quatre sillons. L’écus- son 23° est lisse et son bord postérieur, échancré près des angles, est presque taillé droit au centre. Seul ce dernier écusson est rebordé. Les écussons ventraux, à l’exception des deux derniers, sont marqués de deux fins sillons latéraux et d’un sillon médian plus profond qui n’atteint ni le bord antérieur ni le bord postérieur. Ces écussons sont plus larges en avant qu'en arrière. Le 22 est plus large que long, à bords latéraux convergents en arrière, sans sillons. Le 23° est aussi long que large, doucement rétréci vers l'arrière, sans sillons, et son bord postérieur est subéchancré. Les pleurae du dernier segment sont percées de gros pores assez clairsemés et leur bord postérieur porte quelques (5-6) spinules micros- copiques. Les prolongements pleuraux sont longs, atteignant la base de la première épine du fémur de la patte anale, un peu divergents, ré- oulièrement amincis et terminés par une pointe aiguë. Les pattes 2 à 21 sont armés d’une épine à l’extrémité de l’avant- dernier article sur la face antérieure. Les pattes de la 22° paire sont Myriapodes du Venezuela. 253 conformées comme les précédentes, mais les deux derniers articles sont revêtus sur la partie dorsale d’une pubestence courte et serrée. Les pattes anales sont à peu près aussi longues que les sept derniers seg- ments du corps ensembie. Les articles qui les composent ont les pro- portions suivantes : {er article 4,10 mill.; 2 art. 1,30 mill.; 3° art. 1,30 mill.: 4° art. 0,70 mill.; fouet, composé de 10articles, 2,30 mill. : total 6,70 mill. — Le premier article est lisse sur la face dorsale et sur la face ventrale, mais cette dernière est armée de trois robustes épines courbes, tandis que la face dorsale présente une encoche à son extré- mité; la face interne et la face externe sont semées de très fines spinu- les, parmi lesquelles on distingue une rangée de spinules plus fortes près de l’arête supérieure de la face interne. Le deuxième article est lisse, avec deux épines beaucoup moins robustes que celles de l'article précédent, savoir : une à la base de Particle sur la face interne, l'autre un peu plus avant sur la face inférieure. Le troisième article est com- plètement lisse, sans épines. Le quatrième ({‘tarse) est lisse, plus étroit à la base qu'à l'extrémité, qui est tronquée obliquement de haut en bas, de sorte que la face inférieure est la plus longue. Le premier ar- ticle du fouet étant beaucoup plus grêle que Particle précédent, il en résulte une disproportion entre l'extrémité renflée de cet article et le reste du fouet qui frappe à première vue et paraît un bon caractère distinctif de l'espèce. Le fouet est composé de dix articles, tous plus ou moins renflés à l'extrémité, d’où une apparence un peu noduleuse, qu'accentue peut-être encore la présence, à chaque extrémité d'article, de longues soies rigides. La Guayra, janvier 1888; Corozal, février 1888. Cette forme est voisine de la N. Rogersi Pocock, dont elle se distingue néanmoins par la 22° paire de pattes pubescente en dessus, par le 4e article des pattes anales armé en dessous de trois épines, au lieu de quatre, et par la forme du 4° article de ces mêmes pattes, comme l'in- dique la figure 64 (pl. 3) de la Biologia Centrali-Americana. De la N. azteca Saussure, dont le dessin des pattes anales rappelle le nôtre, la N. Simonti se distingue par la sculpture du 4° écusson, par des pattes anales moins épineuses, par le %4° article de ces mêmes pattes plus court et par un fouet formé d’un moins grand nombre d'articles. 254 HENRY W. BRÔLEMANN. Genre Scolopendrides Saussure, 1858. Scolopendrides Ernsti Pocock, 1891. (Pocock n° Je.) Bibliogr. : Pocock n° 95h. Syn. : Newportia Ernsti, Pocock n° 91c, 934. Caracas, 1888. Famille GEOPHILIDAE. Genre Mecistocephalus Newport, 1842. Mecistocephalus punctifrons Newport, 18/2. (Newport n° 42.) Bibliogr. : Newport n° 44a, 44e: Gray n° 44; Newport et Gray n° 56, Meinert n° 70, 85; Karsch n° 79, 80b; Haase n° 87b; Bollman n° 88c, 93; Pocock n° 886, 90a, 916, 92b, 94b; Silvestri n° 95b, 951, 96g; Brolemann n° 96c, 964, 97b; Attems n° 97a, 98a. Syn. : Mecistocephalus Guildingii, Newport n° 42, 44c; Newport et Gray n° 56: Meinert n° 70, 85: Pocock n° 93d; Geophilus Guil- dingii, Gervais n° 47a: Geophilus punctifrons, Gervais n° 47a;: Mecistocephalus pilosus, Wood n° 63: Mecistocephalus rubriceps. Wood n° 63: Mecistocephalus heteropus, Humbert n° 65: Mecisto- cephalus sulcicollis, Tomosvary n° 85: Mecistocephalus cephalotes. Meinert n° 70: Mecistocephalus Gulliveri, Butler n° 76, 79: Mecis- tocephalus heros, Meinert n° 85 (sec. Pocock n° 886); Lamnonyr punctifrons, Cook n° 966 VI. La Guayra. Genre Geophilus Leach, 1814. Geophilus tropicus n. sp. (PI. 20, fig. 7 à 10.) Très petit (peut-être s'agit-il de jeunes), mesurant environ 44 mill. de longueur. Écusson céphalique beaucoup plus long que large, de forme rectan- gulaire, à angles arrondis, à peine sinué antérieurement, taillé droit postérieurement; sillon frontal indistinct; surface semée de quelques soies courtes, avec deux impressions longitudinales un peu diver- gentes sur le tiers postérieur. Hanches des pattes màâchoires subrec- tangulaires, un peu plus larges que longues, à surface lisse, à lignes Myriapodes du Venezuela. 259 chitineuses très fines. Le bord antérieur est presque droit et son milieu est marqué d’une très faible encoche qui sépare deux faibles bourre- lets un peu plus chitinisés que le reste. L'article suivant est long, son arête interne est armée de deux petites dents. Les griffes sont ro- bustes: fermées, elles atteignent l'extrémité du 4° article des antennes elles présentent à leur base une dent très nette. L'écusson prébasal est invisible. | L'écusson basilaire est large en arrière, un peu moins cependant que le premier écusson dorsal, et se rétrécit fortement en avant pour disparaitre sous la lame céphalique; sa surface ne présente d'autre par- ticularité que quelques soies très courtes. Les écussons dorsaux sont marqués de deux sillons, à l'exception du dernier qui est lisse, subtriangulaire, à pointe arrondie. Écussons ventraux subrectangulaires; les pores sont groupés au centre de l’écusson sur un champ longitudinal ovale ou fusiforme, sans contours arrêtés, placé dans l’axe d’une dépression profonde qui forme un sillon médian: ce sillon peut être accompagné latéralement de fai- bles dépressions longitudinales. Le dernier écusson ventral est large, ses bords latéraux sont un peu convergents et ses angles postérieurs arrondis ; les praescuta ne sont pas visibles. Les pleurae sont assez dé- veloppées et sont percées de six pores assez grands, dont la majeure partie est cachée sous l’écusson ventral. 47 paires de pattes (Q), celles-ci assez longues et garnies de longues soies rigides. La dernière paire est plus longue que la paire précédente, grèle (Q), et armée d’une griffe à l'extrémité. Caracas, 1888. Genre Notiphilides Latzel, 1880. Notiphilides Maximiliani [Humbert et Saussure, 1870. (Humb. et Sauss. n° 70.) Bibliogr. : Meinert n° 85: Pocock n° 93d, 95h: Silvestri n° 97. Syn. : Notiphilus Maximiliani, Humb. et Sauss. n° 70, 72. Mäle de 81 paires de pattes. — Ecussons dorsaux sans sillons. — Lame frontale distincte. — Ecussons ventraux avec deux vagues sillons marginaux et une crête transversale médiane irrégulière et à peine sensible, divisant les deux régions poreuses sur la plus grande partie de la largeur. San Esteban, mars 1888. 256 HENRY W. BRÔLEMANN. Ord. DIPLOPODA. Fam. GLOMERIDESMIDAE. Genre Glomeridesmus Gervais. 1844. Corps composé de 21 somites (doubles, les quatre premiers exceptés) formés par la réunion de pièces paires (arceaux dorsaux, arceaux laié- raux, lames ventrales) non soudées entre elles. Le liquide séminal est introduit dans les organes femelles à l’aide de pénis. M. Pocock (n° 936) a donné une description de la famille des Glome- ridesmidae qui, si elle est exacte en ce qui concerne les Zephroniodes- mus (que nous ne connaissons pas), est certainement erronée sur plu- sieurs points à l'égard des Glomeridesmus; nous signalons par des italiques les différences que nous avons reconnues. Corps composé, outre la tête, de 21 segments, soit 4 segments sim- ples, 16 segments doubles et un segment incomplet (anal), conformés comme chez les Glomérides: chaque segment simple comprend un arc dorsal en demi-cercle et, sur la face ventrale concave, une paire d’ar- ceaux Jatéraux libres, #ne paire de lames ventrales libres et une paire de pattes (le deuxième segment porte en outre le pénis); les segments doubles comportent un arc dorsal, une paire d’arceaux latéraux libres. deux paires de lames ventrales libres et deux paires de pattes: enfin le segment anal se compose simplement d’un arc dorsal et de Panus. Le tableau ci-dessous résume ces dispositions : Arceaux dorsaux. noie D OUTUNE Paires de pattes. 1° simple. une paire. | une paire. une paire. 2e simple. une paire. une paire. une paire (+ org. gén.) 3e simple. une paire. une paire. une paire. 4 simple. une paire. | une paire. une paire. 5e à 20° doubles. | une paire. | deux paires. | deux paires. 21° simple. 0 paire. 0 paire. 0 paire. Il en résulte un total de 36 paires de pattes, composées, outre les lames ventrales, de 6 articles dont, il est vrai, le premier (hanche) est soudé aux lames ventrales. Il est fait exception pour la dernière paire, qui ne compte que à articles, non compris la soie terminale. Myriapodes du Venezuela. 297 Glomeridesmus porcellus Gervais et Goudot , 1844. (Gervais et Goudot n° 44.) (PI. 20, fig. 41 à 19.) Bibliogr. : Gervais n° 47a, 59. Longueur environ 40 mill.; largeur maxima 3 mill. Coloration châtain passant au brun noir. Tête toujours plus foncée que le reste du corps, bordée latéralement de jaune paille, avec une ligne transversale arquée entre les antennes et deux taches en arrière de cette ligne de couleur châtain ou paille. Le premier écusson est marqué en son milieu d’une tache claire en accent circonflexe {?), ac- compagnée de chaque côté d’une autre tache claire. Sur les écussons suivants, on distingue deux séries de taches sur la région dorsale et une série marginale dans les côtés: entre ces séries se placent parfois des marbrures claires: ces taches ou marbrures diminuent et mème disparaissent vers l'arriere. Toute la surface est lisse et très brillante, bien que semée de très fines ponctuations. Tête avec un fin sillon transversal arqué en avant des antennes; pas de sillon occipital: une cavité profonde subcirculaire, à fond jaune paille, en arrière de chacune des antennes. Celles-ci sont articulées à fleur de tête, courtes, glabres, composées de huit articles dont sept subégaux ; le huitième, renfermé dans le septième, porte quatre bâton- nets Spiniformes. Les côtés du premier écusson sont taillés en angles très atténués; ceux du second sont presque arrondis; les suivants sont subrectangu- laires, à angle antérieur arrondi et à angle postérieur droit, mais, à partir du 11° ou 12° segment, l’angle postérieur s’accuse davantage et, sur les derniers, il est étiré en pointe très aiguë; le dernier (21°) écus- son n'est visible, sur la face dorsale, que sous la forme d’un étroit croissant. Tous les écussons (le premier excepté) sont marqués de fines stries parallèles au bord antérieur et d'autant plus obliques qu'elles sont plus élevées sur le dos. Les arceaux latéraux sont subrectangu- laires, à angles arrondis, hormis l'angle postéro-interne qui est faible- ment anguleux ; le bord postérieur est pectiné: la surface est marquée de quelques (4-5) fines stries transversales. Les lames ventrales sont subtriangulaires et de deux formes; la paire antérieure de chaque dou- ble segment a le bord externe un peu convexe; tandis que, sur la paire postérieure, le bord est droit ou presque un peu concave : dans Fun el dans l’autre cas, le bord externe est extrêmement finement denticulé. Les hanches des pattes sont soudées aux lames ventrales, mais cepen- dant reconnaissables, bien qu'il ne subsiste pas trace des soudures, La Ann. Soc. Ent. Fr., LXVIT, 1898. 17 258 HexrY W. BRÔLEMANN. paire antérieure de chaque double somite est évasée en cornet sur sa face interne ; nous avons lieu de croire qu’elle renferme une glande, ear elles sont parfois empâtées d'un rognon de matière coagulée. Outre la hanche, les pattes sont composées normalement de cinq articles, dont le second, le tibia, est le plus long: elles sont courtes, grêles et fragiles. Par exception, chez le mâle, la dernière paire est composée, outre la hanche, qui, là aussi, est soudée à la lame ventrale, de quatre articles normalement développés, quoique très courts, et d'une longue soie terminale, épaisse à la base, que M. Pocock assimile au dernier article des pattes normales. L'organe de copulation est une paire de longs et robustes pénis qui perce les lames ventrales du deuxième segment immédiatement en arrière des hanches de la deuxième paire de pattes. Ces pénis présentent quatre profondes cannelures longitudinales et un nombre considérable d’étranglements transversaux très rapprochés ; ils sont semés de courtes soies en couronnes plus où moins régulières, plantées en dehors des étranglements. Sur sa plus grande longueur, ce pénis est un canal fermé de toutes parts, comme le montrent les figures 17-18, prises l’une à la base et l’autre dans le corps de lorgane. Toutefois, en un point peu éloigné de l'extrémité, mais qui n’a pu être déterminé, il est fendu lon- gitudinalement en deux endroits (fig. 19), de facon à constituer une partie en gouttière sur laquelle s'adapte un lambeau qui complète le canal. Ces fentes ne coincident pas avec les cannelures (1). Colonie Tovar, février 1888. Cette espèce se distingue principalement du G. marmoreus Pocock par des arceaux latéraux non anguleux et par les cannelures du pénis, qui paraissent ne pas exister chez l'espèce de Saint-Vincent. Fam. POLYDESMIDAE Corps composé de 19 ou 20 somites (doubles, les 4 premiers excep- tés) formés par la réunion de pièces paires ou impaires soudées en un anneau continu. Le liquide séminal est introduit dans les vulves de la femelle à l’aide d'organes dits pattes copulatrices, constitués par une seule paire de pattes ambulatoires modifiée, la huitième. (1) Par suite d’une préparation défectueuse, l'anatomie de cet organe n’a pu étre examinée; les coupes représentées permettent cependant de reconnaître la présence d'une sorte de squelette musculaire, dont la section est représentée sur la figure 18 (1) par le contour pointillé. Myriapodes du Venezuela. 259 ra} Plusieurs tentatives ont été faites, dans ces dernières années, pour grouper sous des noms distincts de Familles et de Genres les innom- brables formes qui présentent les caractères propres aux Polydesmides. Aucune, suivant nous, n'a donné de résultats satisfaisants. Le principal reproche qui nous semble devoir être adressé aux divisions créées est qu'elles sont basées sur des caractères d’une valeur secondaire et, par suite, trop individuels pour fournir les criteriums d’une classification rationnelle. Une semblable méthode devait avoir pour conséquence lo- gique, inévitable, de mener à un fractionnement indéfini; et, en fait, les auteurs de ces classifications ont été acculés à la nécessité de créer une multitude de genres, dont le nombre ne le cédera bientôt en rien à celui des espèces mêmes; et nous sommes loin d'en entrevoir la fin puisque nous ne connaissons encore que bien peu des formes qui pul- lulent sous les tropiques. La pente était fatale; une fois engagés sur cette pente, ils ont été entrainés: ils ont été conséquents avec eux- mêmes et avec leur système en gratifiant la science de ces mots nou- veaux. Mais ces divisions n'auront, espérons-le , jamais droit de cité dans la nomenclature, car elles ne représentent guère plus que des va- riations spécifiques (4). Les caractères auxquels ont recouru les auteurs en question, et dont nous contestons l'importance, sont exclusivement tirés des téguments chitinisés des individus. Or un simple coup d'œil jeté sur la classifica- tion, aujourd'hui généralement admise, de nos formes européennes, nous montre quel rôle peu important ces caractères jouent dans les divisions proposées. Ce sont des expansions cuticulaires qui varient non seulement d'un genre à l’autre, et d’une espèce à l'autre, mais même chez les représentants d'une même espèce; et tels individus d'une même espèce différeront plus entre eux par les détails de leur enveloppe qu'ils ne différeront de tels autres, qui cependant devront être considérés comme spécifiquement différents. Et cette opinion que nous émettons n’est pas une vaine supposition de notre part; les matériaux que nous analysons dans les pages qui suivent nous en fournissent un exemple frappant, que nous croyons utile de souligner. — Il à été créé par le D°C.-0. von Porat (qui pour- tant, c’est justice à lui rendre, n’a pas abusé des divisions nouvelles) une famille, les Cryptodesmidae, destinée à recevoir de nombreuses formes tant américaines qu'asiatiques et africaines, dont nous avons (1) Cette critique ne vise pas les créations récentes de M. le D'C. Verhoef, qui a établi ces divisions sur des bases véritablement scientifiques et, par conséquent, d'une valeur incontestable. 260 HExRY W. BROLEMANN. pu étudier plusieurs représentants dans la faune du Venezuela. Il à été créé plus récemment par M. Silvestri (qui malheureusement na pas observé la sage réserve du savant suédois) une autre famille, celle des Crypturodesmidae, pour la réception d’un individu unique (femelle! originaire du Brésil; un représentant de cette soi-disant famille à été retrouvé au Venezuela par M. Simon. A s’en tenir à un examen superficiel, bien des caractères différencient ces deux formes ; nous ne citerons que les plus saillants; chez les Cryptodesmidae, les carènes sont très développées et horizontales où à peu près, tandis que, chez les Crypturodesmidae, elles sont moins larges et complètement tom- bantes: chez les uns, le premier écusson largement étalé en éventail, recouvre completement la tête, chez les autres, le même écusson est réduit à des dimensions au-dessous de la moyenne et recouvre à peine le bord postérieur de la tête, qui est complètement dégagée; ceux-ci w’ont qu'à un très faible degré la faculté de s’enrouler en spirale, ceux- là réalisent presque la forme globulaire en se contractant, ete. El néanmoins nous aŸons acquis la certitude que ces formes doivent être réunies dans la même famille: bien plus, elles nous ont paru si voisines, que nous avons été tentés de les comprendre dans un même genre. Mais si l'enveloppe externe est si variable, si lon peut attribuer si peu de créance aux indications qu'elle fournit, à quels organes de- vrons-nous done nous adresser pour établir nos groupements? La ré- ponse est facile, nous la trouvons dans l'œuvre de léminent myriapo- dologiste viennois, j'ai nommé le D'R. Latzel, qui, en posant le principe de la diversité des organes copulateurs chez les différentes espèces de Diplopodes, nous à fourni du même coup un critérium tout naturel pour le groupement de ces espèces, critérium d’une valeur autrement probante que les verrues des écussons dorsaux ou les épines de la lame ventrale. C’est précisément sur l’analogie des pattes copulatrices des Crypto- desmidae et des Crypturodesmidae que nous avons étayé l'opinion que nous avons avancée à leur égard. Mais pour mieux apprécier le parti qu'on peut tirer des pattes copu- latrices, comme moyen de classification, il est bon d'en faire une étude tout au moins sominaire. Il est généralement admis aujourd’hui que ces organes dérivent de la 8° paire (4) de pattes ambulatoires du mâle, profondément modifiées pour s'adapter à des fonctions différentes de celles que, à l’origine, (1) Nous rappelons qu'il ne s’agit ici qué de Polydesmides. Myriapodes du Venezuela. 261 elles étaient destinées à remplir. M. Silvestri (4) n’a pas cru devoir adopter cette opinion et a voulu voir dans les pattes copulatrices une formation absolument indépendante. Mais cette théorie, à l'appui de laquelle il n'apporte aucun fait probant, et qui vient si catégorique- ment à l'encontre de toutes les observations connues, n’a guère de chances de trouver des partisans. La forme la plus simple des pattes copulatrices que nous pourrions concevoir serait, par conséquent, celle des pattes ambulatoires elles- mêmes: considérons done une de ces pattes. Nous voyons la surface ventrale du segment fermée de part et d'autre par les arceaux latéraux pairs, qui atteignent la base des pattes, et sur Ja ligne médiane par la lame ventrale impaire en bour- relet transversal percée à ses deux extrémités d'ouvertures subcireu- culaires. C’est dans ces ouvertures, que nous nommons ouvertures coxales, que s'engagent et jouent les hanches des pattes, dont les diffé- rents articles ne sont pas soudés entre eux, mais sont articulés les uns sur les autres. A cette disposition correspond une grande liberté d'action des pattes, chacune d'elles pouvant se mouvoir indépendamment de l’autre. Les hanches sont, il est vrai, limitées à des mouvements d'avant en ar- rière et d'arrière en avant, parce qu’elles sont articulées au corps par deux points opposés, situés dans un plan perpendiculaire à l'axe mé- dian ; mais les autres articles jouissent de facultés bien plus étendues, nées de la nécessité de suivre le mouvement des hanches, en même temps que de soulever le corps de terre. Les pattes de la 8° paire changent de fonctions. Appelés désormais uniquement à pénétrer et à porter le liquide sper- matique dans les vulves de la femelle, placées côte à côte en arrière de la deuxième paire de hanches, ces organes n’ont plus à effectuer une série de mouvements aussi complexes que les pattes ambulatoires. Is n'ont plus besoin de l'autonomie indispensable à ces pattes, puisque action de chaque moitié de l'appareil s'exerce en même temps et dans le même sens que celle de Pautre moitié, c’esta-dire dans un plan vertical, parallele à laxe du corps, sans que jamais l’une des deux moitiés ait à agir sans l’autre ou dans un sens différent. Cette dissem- blance de mouvements à effectuer devait forcément entrainer diverses (1) Silvestri, 1895. Origine dell organo copulativo nei Callipodidae, in Natu- ralista Siciliano, anno XIV, n° 12; — et 1896, I Diplopodi, parte 1", Sistemalica, in Ann. Mus. Civ. Stor. Nat. Genova, ser, 2", vol. XVI (XXXVI). 2062 HENRY W. BRÔLEMANN. modifications dans la structure et dans la position des organes, ainsi que dans la forme du septième segment. La première conséquence de la simultanéité d'action des deux moi- tiés de l'appareil dans une même direction, nous dirons presque de la solidarité des deux moitiés, est leur rapprochement, et le déplace- nent, l’agrandissement dans le sens transversal et finalement la fusion des ouvertures coxales en une seule. La lame ventrale, resserrée entre les hanches qui tendent à se rapprocher, se déforme. Tantôt nous la voyons se rompre et le lambeau qui en résulte, toujours atta- ché par son bord postérieur, ou bien plonge dans l’intérieur du corps (Strongylosomum, cf. schema 1), ou bien se dresse au dehors sous forme de lamelle plus ou moins développée, visible en arrière de l'organe copulateur (Platyrrhachus, Leptodesmus, Cryptodesmus, ei. schema Il. Tantôt la partie comprise entre les deux hanches se dé- tache complètement du somite et est entrainée par l’organe copulateur auquel elle reste soudée, en conservant à peu près sa forme d’origine : c’est la lame ventrale en forme de mitre dont nous aurons l’occasion de constater la présence chez les Oniscodesmus. Les deux schema ci- contre permettront de mieux saisir les différentes dispositions, dont force nous est d’écourter la description. Le27772) Æ | a \ Schema de sections longitudinales du 7° segment, I d’un Sérongylosomunn, IL d'un ZLeptodesmus. — H: hanche; F : fémur; T : tibia; S. V : face ven- trale; O C : ouverture coxale; L. V : lame ventrale; b{ : brides trachéennes; pl: poches trachéennes; » : membranes. Indépendamment de la lame ventrale proprement dite, dont nous venons de voir la transformation, nous avons à envisager ici un autre Myriapodes du Venezuela. 263 élément connu sous le nom de poches trachéennes. L'examen de la première ou de la deuxième paire de pattes nous montre les trachées déjà métamorphosées et généralement reliées entre elles, ou aux pattes auxquelles elles correspondent, par un feuillet incolore, translucide, qui n’est qu'un prolongement de leur substance (bt, fig. 93, 104, 134); nous le désignons sous le nom de « brides des poches trachéennes », ou, par abréviation, «€ brides trachéennes » (bt, schema I et IP). Ce point d'anatomie n'aurait qu’une importance secondaire si, sur les pattes copulatrices, il occupait toujours la même position ; mais il n’en est pas ainsi. Tantôt les brides trachéennes affectent la forme de deux bourrelets annulaires adaptés exactement au bord interne de chacune des hanches et indépendants lun de l'autre (b£, fig. 70, 84, 195) et, dans ce cas, les hanches sont rapprochées et le fémur est articulé dans l'axe de la hanche (Platyrrhachus, Leptodesmus). Tantôt elles sont adhérentes (Cryptodesmus, Polydesmus), et les hanches, repoussées de chaque côté, laissent entre elles un espace qui permet au fémur de s’articuler sur leur face interne (b4, fig. 30-34). Quant aux hanches elles-mêmes, leurs formes sont trop variables pour permettre de $s’arrêter aux modifications qu'elles subissent: il suffit de constater que, tendant à se rapprocher, comme nous lavons vu, elles finissent par se trouver en contact et enfin par se souder pour ne plus former qu'un bloc (espèce chilienne non décrite). Autre conséquence du changement d'attribution des pattes. Nous savons que les différents éléments des pattes ambulatoires sont articulés les uns sur les autres, ce qui s'explique par la multiplicité des mouvements à effectuer. Dans la patte copulatrice, destinée à se fraver un passage dans les vulves de la femelle, cette souplesse aurait été, semble-t1l, non seulement inutile, mais encore inopportune. Avant en outre à abriter le réservoir provisoire du sperme et à étayer le canal déférent (rainure spermatique), il fallait une continuité qui n'existe pas dans la patte ambulatoire. Et, de fait, les tarses S’atro- phient, le tibia et le fémur se soudent plus où moins intimement, soit qu'il subsiste encore des traces de ces soudures, soit que ces traces mêmes disparaissent et que certains éléments ne soient plus reconnais- sables que par la présence de sojies caractéristiques, où par la diffé- renciation de la tige principale en rameaux séminaux et secondaires (tibia) ou en feuillets séminaux et secondaires (tarses). Nous voici ramenés d’une patte normale de six (ou sept) articles à un organe composé de deux piéces articulées représentant la hanche d'une part et de l'autre le reste de la patte, Nous ne connaissons pas d'exemple, chez les Polydesmides qui nous occupent, de soudure de © 264 HENRY W. BROÔLEMANN. la hanche avec le reste de la patte, ce qui d’ailleurs parait pouvoir s'expliquer. On concoit, en effet, que ces organes ne pouvaient de- meurer dans un état permanent de projection, d'érection, pour ainsi dire, qui aurait embarrassé la marche et compromis la forme de ces fragiles organes et la conservation du liquide spermatique; le mouve- ment de retrait, de repos, s’imposait. De là, la nécessité d’une articu- lation, nécessité d'autant plus impérieuse que généralement (1) les Polydesmides n'ont pas la faculté de rétracter leurs pattes copulatrices dans l’intérieur du septième segment, comme c’est le cas chez les lulides où précisément la transformation des divers éléments est beau- coup plus avancée, et où leur soudure est complète. Dans l’exposé si bref qu'on vient de lire, il a été impossible d'entrer dans les développements que comporterait la matière; tel n’est pas notre but aujourd'hui; nous avons simplement cherché à esquisser à grandes lignes les principales phases de l'évolution de ces organes, et à rendre intelligibles, tout en les justifiant, les caractères qui nous ont euidé dans le choix des divisions admises ci-après, et que nous résu- mons dans le tableau suivant. Fam. : POLYDESMIDAE. — Pattes copulatrices au 7° segment. le Tribu : POLYDESMINAE. — Lame ventrale soudée aux ar- ceaux latéraux et reliée aux pattes copulatrices par une membrane. A : Lame ventrale faisant saillie dans l’intérieur du corps. Genres : Strongyiosomum, Orthomorpha ‘caractères et divisions à établir). B : Lame ventrale en cornet faisant saillie hors du corps. Genre : Cryptodesmus — Brides des poches trachéennes soudées sur la ligne médiane du corps: poches trachéen- nes triangulaires:; fémurs des pattes copulatrices pas di- visés: (pas de pulvillum, comme chez les Polydesmus). Genre : Frigonostylus — Brides des poches trachéennes sou- dées sur la ligne médiane du corps; poches trachéennes triangulaires ; fémurs divisés en deux rameaux. Sous-genre : Trigonostylus s.s. — Rameau secondaire grêle, (épineux, an semper ?). (1) Certaines formes africaines semblent faire exception à cette règle. Myriapodes du Venezuela. 265 Sous-genre : Cryplurodesmus (4). — Rameau secondaire lamel- laire, très développé. Genre : Frachelodesmus. — Caractères incertains. Genre : Cyclorhabdus. — Brides des poches trachéennes non soudées : tibias et tarses sans différenciations. Genre : Platyrrhachus. — Bridesdes poches trachéennes non soudées; divisions entre le fémur, le tibia et le tarse à peine sensibles, il existe toutefois un commencement de différen- ciation du tarse en deux feuillets peu développés, générale- ment grèles ou flagelliformes. Genre : Aphelidesmus.— Brides des poches trachéennes non soudées; divisions entre le fémur, le tibia et le tarse très aceusées:; tarse très nettement et complétement divisé en feuillet séminal, flagelliforme, feuillet secondaire lamellaire, plus ou moins dilaté. Genre : Leptodesmus. — Brides des poches trachéennes non soudées; tibia divisé en rameau séminal et rameau secon- daire. 2° Tribu : ONISCODESMINAE. — Lame ventrale soudée aux han- ches des pattes copulatrices et reliée aux arceaux latéraux par une membrane seulement. Genre : Gniscodesmus. — Tibia divisé en rameau séminal et rameau secondaire: tarse indistinet. Les caractères qui servent de base à notre classification nécessitant tous un examen plus ou moins approfondi de Fanimal, et ne pouvant en tous cas servir à distinguer les femelles, nous donnons encore, pour faciliter la détermination des formes venezueliennes, une clef dicho- tomique qui, bien entendu, n’est applicable qu'aux genres cités dans le présent travail, et encore aux genres tels qu'il nous sont connus ac- tuellement ; elle n’a done rien de définitif et devra être probablement modifiée au fur et à mesure que seront découvertes de nouvelles es- pèces ou de nouveaux genres. Enfin, lorsque le besoin s’en fera sentir, nous ajouterons à chaque description du genre une clef spéciale aux espèces. (1) Nous conservons le nom de M. Silvestri uniquement pour n'en pas créer de nouveau, car nous ignorons absolument quels sont les caractères de l'ani- mal décrit par cet auteur. 266 HENRY W. BRÔLEMANN. = - 1 r Troisième article des pattes ambulatoires plus court que le SIXIÈME.. :5 SAT RE DOS INR ER RE 5e 2 Troisième article des pattes ambulatoires plus long que le SIXIOME Mae tee MO EC LR CE EEE 6 Corps pouvant, en se contractant, réaliser la forme sphérique D'ART ee SET Oniscodesmus Corps ne pouvant s'enrouler qu'en spire plus où moins SOLPÉR +48 ten enr ee EE D EE CN 3 Premier écusson plus développé que le second, en éven- (al MeCOUVrANMIATÉleNRRE Cryptodesmus Premier écusson plus petit que le second ou à peu près égal AU SCORE Re Pen RE SC EC EEE % Deuxième écusson beaucoup plus développé quele premier. p) Deuxième écusson de dimensions normales. Ærachelodesmus Dix-neuvième écusson recouvrant complètement le der- DOTE MR APR. .. Crypturodesmus $.-£2. Dix-neuvième écusson be recouvrant pas le dernier. ...... Se a cc Ce Dee ......... Mrigonostylus s.-2. Derniemécusson élarsisen-palmetie teen rer rt 7 Dernier-éensson:Coniques. Me Le RON RIRE TERRIER o) Dernier écusson élargi en palmette large, arrondie; carè- nes plus ou moins horizontales. ....... Platyrrhachus Dernier écusson en palmette étroite, à bords plus ou moins convergents ; carènes plus ou moins tombantes........ PE PA LEA EU Lis sa set... Aphelidesmus Écussons ornés d’une rangée au moins de tubereules dis- tincts, ou fortement granuleux........... Lepiodesmus Ecussons dépourvus d’ornements........... Cyclorhabdus e Tribu : POLYDESMINAE. — Lame ventrale soudée aux ar- ceaux latéraux et reliée au pattes copulatrices par une membrane. A. — Lame ventrale faisant saillie dans l'intérieur du corps. (Di- visions à établir.) — Nous ne rangeons qu'avec doute sous ce cheî les deux formes suivantes, dont nous ne possédons que les femelles, à cause des affinités qu'elles présentent avec les espèces de Strongyloso- mu connues. © = ©> Ti Myriapodes du Venezuela. Genre Strongylosomum Brandt, 1833. Strongylosomum sp., DXVIF. Longueur environ 26 mill.; diamètre 2,50 mill. Brun-roux uniforme, avec les pattes et les antennes fauve pâle. Corps médiocrement allongé, complètement cylindrique, par consé- quent sans aucune trace de carènes, lisse et très brillant, rappelant le Str. Guerini du bassin méditerranéen, mais plus élaneé. Suture transversale bien marquée mais sans étranglement. Pores pe- tite, situés dans la moitié postérieure du métazonite. Dernier écusson en pointe biacuminée, dépassant les valves anales. Les bords libres des valves sont amincis et saillants. Écaille ventrale semicireulaire, terminée par une courte pointe aiguë qui se détache franchement des valves. La suture des arcs latéraux et des ares ventraux, qui forme une pointe faiblement saillante sur les somites 2 et 3, n’est plus visible, sur les somites suivants, que sous la forme d'un fin sillon. Stigmates peu saillant. Antennes atteignant le bord postérieur du 2° segment, crèles, nullement claviformes. Pattes grêles, guère plus longues que le diamètre du corps. Colonie Tovar, février 1888: trois femelles. Strongylosomum, sp. CDXCII Longueur environ 45 mill.; diamètre 41,25 mill. Proportionnellement plus élancé que le précédent, rappelant par sa forme générale etses dimensions le Str. italicum, d'Europe. Moniliforme, faiblement aplati sur la face dorsale, lisse et très bril- lant, sans traces de carènes. Brun-roux uniforme, avec la face ventrale et les pattes jaune pâle. Un sillon transversal très profond divise le métazonite, La pointe du dernier écusson est simplement carrée. An- tennes grêles à la base, avec les articles 4 et à plus renflés à l’extré- mité et l'article 6 franchement épaissi: elles atteignent le bord posté- rieur du 2° somite. San Esteban, mars 1888: deux femelles. Ni dans l’une ni dans l’autre de ces deux espèces nous ne pouvons reconnaitre le Str. vermiculare de Peters, qui doit cependant avoir des affinités avec elles, 268 HEXRY W. BRÔLEMANN. (Genre?) Grthomorpha Bollman, 1893. Orthomorpha coarctata Saussure, 1860. (Saussure n° 60.) Bibliogr. : Bollman n° 93; Pocock n° 95: Silvestri n° 96e; Brolemann n° 964; Attems n° 97a. Syn. : Polydesmus (Paradesmus) coarctatus, Saussure n° 60. Paradesnus coarctatus, Humbert et Saussure n° 69a: Dadar n° 89c. Polydesmus (Paradesmus) vicarius, Karsch n° 81c. Strongylosoma Poeyi, Bollman n° 87g, 93. Paradesmus Poeyi, Bollman n° 88c, 93. Strongylosoma coarctatum, Pocock n° 93a, 931, 94b; Silvestri n° 95b. Orthomorpha vicaria, Cook n° 96c. La Guayra; cinq femelles. B. — Lame ventrale en cornet, faisant saillie hors du corps en ar- rière de lPappareil copulateur ; c’est elle qui constitue le bord posté- rieur plus ou moins développé de l'ouverture coxale du septième seg- ment. Genre Cryptodesmus Peters. 1864. Brides des poches trachéennes des P. C. soudées sur la ligne médiane du corps: poches trachéennes très courtes, triangulaires ; fémur non différencié, tarse divisé en deux feuillets. Les tarses ne renferment pas l'organe qui accompagne le pulvillum piligerum signalé chez nos espèces européennes: les hanches des P, C. sont courtes mais très développées transversalement et globuleuses exlérieurement: elles sont profondément excavées sur leur face interne où s'articule le fémur, de sorte que le reste de la patte, qui est pro- portionnellement court, se trouve en partie caché dans cette conca- vité:; les hanches sont repoussées de côté et d'autre de facon à laisser entre elles un espace; cet espace est en partie fermé postérieurement par une partie plus ou moins lamellaire du fémur, qui est reconnais- sable, comme toujours, aux longues soies dont il est orné. Le troisième article des pattes ambulatoires est plus court que le sixième. Corps aplati, large; carènes horizontales, très développées, déchi- quetées. Premier écusson en éventail recouvrant complètement la tête. Pores sur les segments 5, 7, 9, 10, 42, 13 et 15. L'animal ne peut pas. ou ne peut que très peu s’enrouler en spire. Myriapodes du Venezuela. 269 1. Les pores répugnatoires s'ouvrent dans un lambeau séparé du reste de la carène par un sillon distinct. ........... 2 Les pores répugnatoires ne sont pas isolés de la carène par UT SION PPT AO RME TNT, C. Simoni. 2. Premier écusson üe même couleur que le reste du corps. RE RD DE ne CODE D ON C. laceratus. Premier écusson de couleur plus claire que le reste du CODE NE ee ES NE LESC C. finitimus. Cryptodesmus laceratus n. sp. (PI. 21, fig. 20 à 32). Écussons entièrement brun-rouge, face ventrale et pattes plus claires. Corps large et aplati, à bords parallèles, arrondi aux deux extrémités. Longueur 43 mill. à 43, 50 mill.: largeur 2, 70 mill. à 3 mill. La tête est entièrement dissimulée sous le premier écusson: la lèvre supérieure est lisse et brillante, elle est surmontée immédiatement par une région bombée, très finement rugueuse et glabre: les rugosités ga- onent en dimensions vers le sommet de la tête, Le vertex est bombé et partagé par un sillon médian bien marqué. Pas de crête chitineuse au bord postérieur. La dépression qui reçoit les antennes est profonde et bien délimitée vers la base de l'organe. Les antennes sont assez lon- vues, médiocrement renflées, vêtues de soies peu denses ét très fines: le cinquième article est le plus long; le septième est plus dégagé que de coutume. Proportions observées chez un mâle : 4° article 0,20 mill. : 2e art. 0,30 mill : 3° art. 0,30 mill. ; 4° art. 0,25 mill. : 5e art. 0,40 mil. : 6e art. 0,23 mill.: 7° et 8° art. ensemble 0,12 mill.; total 4,80 mill. Diamètre au 5° article 0,23 mill. Le huitième article porte quatre bà- tonnets coniques. Le premier écusson affecte la forme usuelle, c'est-à-dire celle de demi- hexagone, à grand côté (bord antérieur) convexe. Il est très développé et recouvre complètement la tête. Le bord antérieur est faiblement re- levé et marqué de onze encoches très fines correspondant à onze stries rayvonnantes qui délimitent douze lobes faiblement marqués; les deux lobes angulaires sont les plus petits. La surface de l’écusson, comme d'ailleurs de tous les suivants, est fortement granuleuse, les granula- ticns portant de très fines et très courtes soies raides: sur le premier écusson on remarque particulièrement dix verrues un peu plus grosses que les granulations environnantes, lisses et disposées sur deux ran- gées sinueuses, Savoir : six verrues pour la rangée antérieure et quatre pour la rangée postérieure. Tous les écussons du tronc portent les traces de deux rides trans- 270 HENRY W. BRÔLEMANN. versales (correspondant aux sillons transversaux des Polydesmus), et sont ornés de deux séries longitudinales de trois verrues rapprochées de la ligne médiane; celle-ci est représentée par une ride longitudinale. On distingue également, près de la naissance des carènes, deux autres séries de verrues, mais elles sont beaucoup moins nettes que les pre- mières. Les carènes sont horizontales. Leurs bords antérieurs et posté- rieurs sont coupés d’encoches plus ou moins profondes, déterminant des lambeaux d'autant moins grands qu'ils sont plus éloignés de l'extré- mité de la carène, de sorte que, sur le dos de Fanimal, les bords de l'écusson apparaissent, à la loupe, très finement crénelés, les crénelures étant plus larges et moins nombreuses au bord postérieur. Sur les ca- rènes qui ne portent pas de pores, le bord latéral est entier ou faible- ment lobé; ces lobes sont, comme au bord du chaperon, accompagnés de fines stries qui pénètrent peu avant dans la carène: les carènes des segments 2, 3, 4, 6, 8, LL et 1% sont trilobées, celle des segments 16, 17, 18 et 19 sont quadrilobées. Quant aux carènes 5, 7, 9, 10, 12, 13 et 15, qui portent les pores, elles ont une structure différente : après le second lobe, le bord est entaillé en quart de cercle jusqu’au bord pos- térieur, et dans cette entaille se trouve un bourgeon bilobé, sur la face supérieure duquel, au centre environ, le pore s'ouvre dans une dépres- sion en fer à cheval. Le dernier écusson est triangulaire, à sommet tron- qué, et ses bords sont ornés de trois paires de pointes, d'autant plus petites qu'elles sont plus rapprochées de l'extrémité. Les valves anales sont assez saillantes, mais aplaties, et leur bord libre est accompagné d'un sillon qui délimite un rebord large et plat. L’écaille ventrale est largement arrondie et présente une paire de tubercules allongés et urèles, surmontés dune soie apicale longue et fine. Les pattes ambulatoires sont longues et dépassent le bord externe des carènes; seule la première paire est beaucoup plus courte et ne dé- passe pas les angles du premier écusson. Sur les paires 3, 4, 5 et 6, le émur porte une verrue à son extrémité inférieure; sur les autres, le lémur est plus large à l'extrémité qu'à la base, mais sans prolongement. Sur toutes les pattes, le tibia n’est pas articulé dans lPaxe du fémur. mais bien en un point supérieur à l'axe. Mâle. — La face ventrale du septième segment est percée d’une ou- verture dont le bord postérieur est relevé; le bord antérieur est au contraire déprimé et forme avec la surface du prozonite une faible arête transversale émoussée. Pattes copulatrices. — Les poches trachéennes sont rudimentaires, en forme de pièce trangulaire. La hanche est extrêmement dilatée exté- Myriapodes du Venezuelu. 271 rieurement et coneave intérieurement pour recevoir le fémur et les au- tres articles: elle émet seulement un lambeau arrondi sur la face ven- trale de l'appareil. Le fémur est représenté par une pièce presque lamellaire, visible seulement sur la face postérieure de l'appareil: il est prolongé inférieurement et arrondi, et son bord interne est planté de nombreux et très longs cils, qui se croisent avec ceux de l’autre patte. fermant ainsi, sur la face postérieure, la cavité qui existe entre les deux hanches. Le reste de Ja patte est représenté par une pièce simple. modelée à la base (tibia), surmontée par une partie assez large, lamel- laire (tarse), à pointe biacuminée; à moitié environ de la partie lamel- laire se détache un feuillet court qui porte la rainure séminale. Colonie Tovar, février 1888. Cryptodesmus finitimus n. sp. (PI. 21, fig. 33. Longueur 12, 50 mill.; largeur 3 mill. Cette espèce est extrêmement voisine de la précédente, le seul ca- ‘actère qui permette de la distinguer à première vue est la coloration du corps un peu plus claire en général, et celle du premier écusson en particulier qui est pâle et contraste plus où moins vivement avec le reste du corps: mais cette coloration est-elle constante ? Quant à l'ar- mature chitineuse, elle ne fournit pas un seul caractère assez tranché pour permettre de séparer avec certitude cette forme du laceratus. même en observant deux individus côte à côte. Par contre les pattes copulatrices sont différentes: les hanches sont moins dilatées, un peu moins écrasées, et la pièce qui représente le tarse est plus allongée, un peu plus étroite, bisinuée, et terminée par deux prolongements grêles et aigus comme les andouillers d’un bois de cerf ; enfin le feuillet séminal est plus long que l'autre et plus dégagé. Corozal, février 1888. Cryptodesmus Simoni, n. Sp. (PI. 21 et 22, fig. 34 à 38. Longueur 43 mill.; largeur 3,80 mill. Coloration bistre pàle uniforme. Corps parallèle, arrondi aux deux extrémités, très aplati et plus large que les espèces précédentes. La tête est entièrement dissimulée sous le premier écusson. La lèvre supérieure est suivie d’un espace bombé en bourrelet large, presque lisse, orné de 4 soies ; immédiatement en arrière de ce bourrelet la face est déprimée et devient rugueuse brusquement, sans transition, les rugosités gagnant en dimensions vers le sommet de la tête. Le ver- tex est bombé et partagé par un sillon profond; celui-ci vient se perdre Je HExXRY W. BRÔLEMANN. entre les antennes dans une dépression transversale qui relie la base de ces organes. Antennes assez longues, très peu renflées, peu densé- ment vêtues de soies fines et courtes; proportions observées chez un mâle : 4e article 0,15 mill. ; 2e art. 0,27 mill. ; 3° art. 0,28 mill. ; 4e art. 0,25 mill.; 5° art. 0,4 2 mill. : : 6° art. 0,25 mill. ; 7° et 8 art. ensemble 0,13 mill. ; total 4,75 mill. Diamètr > au »° art. 0.20 mill. Le 4° article porte, sur la face inférieure, un prolongement en forme de dent trian- gulaire émoussée. Les articles à et 6 portent chacun, sur la face supé- rieure, un amas de bâtonnets tactiles et le 8° est surmonté des quatre bätonnets coniques usuels. Tous les écussons sont couverts de granulations arrondies, non con- fluentes, qui portent de fines soies raides ; ces soies sont un peu plus longues chez le Simoni que chez les deux autres espèces; elles sont particulièrement abondantes vers les bords antérieurs et postérieurs des écussons. Le premier écusson est de forme usuelle, c’est-à-dire en demi-hexagone, à grand côté convexe; le bord antérieur est inter- rompu par onze fines échancrures un peu plus accusées que chez le laceratus; de même les sillons sont un peu mieux marqués, et même le sillon médian se prolonge assez loin vers l'arrière, tandis que ses voisins de droite et de gauche sont un peu arqués extérieurement, Les 10 verrues du laceratus se retrouvent ici à la même place et dans le même ordre. Les écussons dorsaux (dans leur partie centrale) ne pré- sentent guère de différences avec le laceratus; on v remarque les séries dorsales de verrues, qu’accompagnent d’autres séries, beaucoup plus confuses, pres de la base des carènes. Par contre les carènes pré- sentent des différences très accusées. Les encoches des bords antérieurs et postérieurs sont beaucoup plus profondes, par suite les lobes sont plus grands et le corps de la carène est plus étroit et presque cylindri- que; le bord externe est également plus entaillé et les lobes plus an- euleux, aigus, mais néanmoins peu saillants. De plus, les carènes qui portent les pores n’ont pas de conformation spéciale et les pores S’ou- vrent sur le lobe postérieur à mi-distance environ entre l'angle de ce lobe et le fond de la première incision (externe) du bord postérieur. Les carènes des segments 2 à 6, 8, 11 et 14 sont trilobées, celles des segments 7, 9, 10, 42, 43, 15 à 19 sont quadrilobées. Enfin les carènes, à l'exception de celles voisines des extrémités, sont plus tombantes que chez le laceratus, et l'angle antérieur plonge vers le sol. Le der- nier écusson est semblable à celui du laceratus, avec des pointes ana- logues. Les valves anales sont aplaties, glabres, avec les bords libres un peu moins largement rebordés. L'écaille ventrale est triangulaire, large, à pointe atténuée, flanquée de deux verrues sétigères. Myriapodes du Venezuela. 273 Les lames ventrales sont étroites et sillonnées longitudinalement sur la ligne médiane. Les pattes sont assez longues et ne dépassent pas, ou dépassent à peine, le bord latéral des carènes. Les articles se classent, par longueur, dans l’ordre suivant : 6°, 3e, 2e, 5e, 4e et Aer. Griffe simple, robuste et courte. La première paire de pattes est très courte; pour les suivantes, même structure que chez Son congénère. Chez le mâle, la face ventrale du 7° segment présente ceci de parti- culier que le bord antérieur déprimé de l'ouverture coxale forme, à sa jonction avec le prozonite, une forte carène lamellaire un peu cintrée. Les pattes copulatrices sont construites exactement sur le même type que celles des deux autres espèces, mais les hanches sont plus dépri- mées encore et très rapprochées. Elles différent principalement par l'article terminal lamellaire (feuillet secondaire), qui est élargi à l'extré- mité et dont l'un des angles se continue par un petit flagellum sinueux ; le feuillet séminal est court et sinueux. Les téguments du seul mâle que nous ayons eu à examiner étaient très faiblement chitinisés {an semper ?. San Esteban, mars 1888. Dédié à notre excellent ami et savant col- lècue M. E. Simon. Genre Trigonos{tylus n. gen. Brides des poches trachéennes soudées sur la ligne médiane du corps: poches trachéennes triangulaires:; fémur différencié en deux rameaux. Corps très bombé, étroit, de 20 segments. Carènes attachées bas, tom- bantes, arquées. Le deuxième éeusson est beaucoup plus développé que le premier et que le troisième. Disposition des pores inconnue, L'animal peut se contracter en spire très serrée. Sous-genre Trigonostylus s.s. Rameau secondaire du fémur peu dilaté, généralement grêle, sou- vent épineux. Le 19 écusson est de dimensions normales laissant le dernier écusson à découvert. Surface rugueuse, semée de papilles très fines. .... T. spinosus. Surface moins rugueuse, plantée de soies épaisses. T. crassisetis. Trigonostylus spinosus n. sp. (PI. 22, fig. 39 à 45.) Longueur supposée environ 12 à 15 mill. ; le corps étant enroulé il est impossible d'avoir une mesure un peu exacte. Diamètre du prozo- nite 4 mill. ; largeur du métazonite, avec les carènes 2,50 mil. Ann. Soc. Ent. Fr., LXVII, 1898, 18 274 HENRY W. BROLEMANN. Corps élancé, revêtu d’une carapace robuste très bombée, tronqué en avant du 2 écusson, rapidement atténué à partir du 17° segment, pouvant se rouler en spirale très serrée, de sorte que le dernier écus- son atteint entre le 3° et le 4°. Coloration brun-jaune terreux mat, avec une série de taches foncées, noires, à la base des carènes, et les prozo- nites jaune clair; lorsque l'animal est allongé, les prozonites ne sont pas visibles, et la coloration est uniforme; lorsqu'au contraire il est contracté, les prozonites apparaissent et la coloration est annelée. La lèvre supérieure, les antennes, les pattes et toute la face ventrale sont d’un blanc légerement teinté de verdâtre qui contraste fortement avec Le foncé du dos. Comme apparence et comme structure, il est très voisin du (Trigo- nostylus (Crypturodesmus) verrucosus, mais tandis que chez celui-ci le 49e segment acquiert un développement insolite, chez le spinosus le même écusson est plus petit que le 18° et il encadre le 20° entre ses carènes de la même facon que chez les Cryplodesmus. Tête finement granuleuse, le bord antérieur de la fossette des an- tennes m'est pas aminei en bourrelet; entre les antennes naissent trois plis, dont le médian est le plus faible, et qui remontent sur le vertex où ils disparaissent graduellement sans atteindre le bord postérieur de la tête. Antennes de même forme et articles de mêmes proportions que chez le verrucosus. Premier écusson fortement granuleux, à granula- tions aiguës; une série de granulations plus fortes accompagne le bord antérieur, Le deuxième écusson est très développé et ses carènes tom- bantes forment presque un angle droit avec la région dorsale. Elles sont largement étalées en demi-cercle et régulièrement arquées en avant et sur les côtés ; les angles postérieurs arrondis font un peu saillie sur le bord postérieur qui présente deux faibles encoches dans les côtés et une légère échancrure sur la ligne médiane. Les carènes sont faible- ment granuleuses, mais, sur la région dorsale, les protubérances sont fortes et aiguës Les autres segments sont très convexes avec des ca- rènes tombantes, arquées; leur surface est fortement rugueuse et en- ticrement recouverte de très courtes papilles. Les rugosités du dos sont très prononcées, plus ou moins aiguës, disposées en deux groupes de quatre ou cinq épines formant deux séries longitudinales d'un bout à l'autre du corps; de chaque côté sont alignées des rugosités formant deux rangées transversales nettement reconnaissables jusqu'à la base de la carène, mais qui décroissent graduellement de la région dorsale vers l'extérieur. Enfin les carènes sont couvertes de rugosités serrées, mais non aiguës, en rangées plus ou moins régulières; leur bord est arrondi et faiblement lobé. Sur la face ventrale, la carène présente une Myriapodes du Venezuelx. 279 dent arrondie, peu saillante. La partie découverte du dernier écusson est très petite, de forme semi-cireulaire, à surface simplement granu- leuse, à bord postérieur très faiblement lobé. Valves anales rectangu- laires, aplaties: écaille ventrale triangulaire, bituberculée près de Ia pointe, les tubercules portant chacun une longue soie. Il nous à été impossible de voir les pores, qui se confondent sans doute avec les granulations, mais rien ne nous autorise à supposer qu'ils n'existent pas. Pattes longues et grèles: proportions des articles identiques à celles des pattes des Cryptodesmus. Mèle. — Premières paires de pattes normales, sans particularités de siructure. Ouverture coxale du 7° segment moins large que le corps. Pattes copulatrices construites sur le modèle de celles des Cryptodes- mus ; hanches très développées, leur bord interne présente un prolon- gement lancéolé. Fémur lamellaire peu saillant, bordé d’une rangée de longues soies. Tibia différencié en deux rameaux; le rameau secon- daire est long et étroit, denté en scie à son bord antérieur, et terminé par un petit crochet coudé à angle droit; cette pièce porte, sur sa face interne, une courte rangée de spinules microscopiques. Le rameau sé- minal est à peu près cylindrique à la base et s'étale bientôt en lamelle très mince, translucide, étroite, aussi longue que la pièce précédente et épineuse à son bord terminal: il est accompagné d'une dent épineuse au point où il devient lamellaire. San Esteban, mars 1888. Trigonostylus crassisetis n. sp. (PI. 22, fig. 46 à 48.) Très semblable au spinosus comme taille, coloration, structure du revêtement chitineux, ete., mais différent en ce que la surface des écussons, au lieu d’être épineuse, est simplement couverte de rugosités inégales , très denses, portant des soies épaisses et courtes ; deux ran- sées transversales de soies se font particulièrement remarquer par leur forme, elles sont très épaisses à la base et relativement courtes. La différence essentielle se rencontre dans les pattes copulatrices. La hanche et le fémur sont conformés absolument comme chez le spinosus ; la hanche porte, ici aussi, un prolongement lancéolé. Le rameau se- condaire du tibia est représenté par une tige à pointe bifurquée, moins longue que le prolongement coxal, et émettant sur sa face postérieure un rameau long, grêle, aigu, très épineux, rabattu intérieurement. Le rameau séminal est au contraire beaucoup plus long que dans l'espèce 276 HENRY W. BRÔLEMANN. précédente, muni d’une apophyse près de sa base et terminé par un crochet arqué accompagné d'une lamelle denticulée. Colonie Tovar, février 1888. Sous-genre Crypturodesmus. Rameau secondaire du fémur très dilaté. Le 19° écusson acquiert un développement anormal et recouvre complètement le suivant. Trigonostylus (Cryplurodesmus) verrucosus n. Sp. (PI. 22 et 23, fig. 49 à 62.) Longueur 43 mill.; largeur, avec carènes, 2,10 mill. ; sans carènes, 1,20 mil. Corps allongé, tronqué antérieurement, à bords parallèles, arrondi postérieurement. Coloration brun-bistre terne, avec la partie antérieure des segments plus claire et la face ventrale et les pattes jaune pâle. Tête large et courte, assez bombée, profondément excavée à la base des antennes, couronnée immédiatement en arrière de celles-ci d’un épaississement en forme de pique dont la pointe est tournée vers l’ar- rière; surface rugueuse ; sillon occipital nul ou à peu près, remplacé par une ligne foncée. Antennes courtes et très épaisses, vêtues de soies courtes et drues:; proportions observées sur un mâle : 4° art. 0,15 mill. : 2e art. 0,22 mill. ; 3° art. 0,24 mill. ; 4 art. 0,15 mill. ; 5° art. 0,20 mil. ; 6e art. 0,21 mill.; 7° et 8° art. ensemble 0,16 mill.; total 4,30 mill. Diamètre au 6° article 0,25 mill. Premier écusson aussi large que la tête, à bord antérieur droit, à bord postérieur fortement arqué, presque en demi-hexagone, à angles arron- dis ; sa surface est rugueuse et semée de tubercules cratériformes apla- tis qui portent chacun une soie, on distingue notamment une série transversale de six tubereules et une couronne marginale de tubereules plus effacés. Deuxième segment plus long et plus développé que tous les autres, déprimé et échaneré en avant, à carènes plates et larges, arrondies en avant et dans les angles, mais sans gorge; sa surface est rugueuse et interrompue par deux rangées de tubercules piligères de même forme que ceux du premier écusson, mais plus accusés. Sur tous les écussons du tronc, à l'exception du dix-neuvième, ces tuber- cules sont distribués en deux rangées transversales de six tuber- cules chacune, qui n’empiètent pas sur les carènes. Les carènes sont subrectangulaires, tombantes, arquées, avec une forte dent émoussée à l'épaule: le bord externe est très faiblement lobé et présente une échancrure anguleuse à l'angle postérieur; sur la surface, quelques tu- Myriapodes du Venezuela. 277 bercules peu accentués en entourent un central plus gros qui est percé d’un pore sur les écussons 5, 7, 9, 10, 42, 43, 15-19. L'animal étant trop long et trop étroit pour réaliser la forme sphérique parfaite en se contractant, il en résulte que, dans la position défensive, la ligne for- mée par le bord externe des carènes est un hélicoïde, chaque carène n'étant en contact qu'avec ses voisines et non avec le deuxième écus- son, comme chez les Oniscodesnrus ou les Glomeris. La partie du prozonite qui s'emboîte dans le segment précédent est très finement rugueuse et délimitée par une étroite cannelure transver- sale; la zone étroite qui reste entre cette partie du prozonite et le métazonite est très finement carénée, Les carènes du 18 écusson sont un peu déviées en arrière, et celles du 4% le sont à un tel point que leur bord postérieur se trouve en contact, constituant un grand bou- clier semi-circulaire qui recouvre complètement le dernier écusson : celui-ci n’est done visible que sur la face ventrale. Le dernier écusson se termine en pointe triangulaire tronquée. Les valves anales sont aplaties, sans particularités; l’écaille ventrale est large, subarrondie. Pattes assez longues; proportions des articles identiques à celles oh- servées chez les Cryptodesmus. Mile. — La première paire de pattes est normale. Les hanches de Ja deuxième paire présentent un très faible prolongement obtus; par contre, les tibias de la deuxième et de la troisième paire sont démesu- rément dilatés et hirsutes sur la face inférieure. Les tarses portent en outre, sur leur face inférieure, une brosse de soies courtes et serrées. Les poches trachéennes de la deuxième paire de l'individu étudié s'u- gissent par l'extrémité, mais il ne s’agit la, sans doute, que d’une ano- malie individuelle. L'ouverture coxale est subovale et aussi large que le corps de l'animal. Les pattes copulatrices sont construites exactement sur le type de celles des Cryptodesmus, la hanche et le fémur sont à peu de choses près identiques. Par contre, le tibia est divisé en deux ra- meaux, dont l’un, le rameau secondaire, est lamellaire, très développé, concave et très saillant, et l’autre, le rameau séminal, est triacuminé, et presque entièrement caché dans la concavité du rameau précédent. San Esteban, mars 1888. Genre Trachelodesmus Peters, 1864. Caractères inconnus: nous rapprochons ce genre des Cryplodesmus parce que le sixième article des pattes ambulatoires est plus long que le troisième; mais ce caractère n’est pas probant à notre point de vue, 278 HExXRY W. BRÔLEMANN. Trachelodesmus trachynotus n. sp. (PI. 23, fig. 63 à 65.) Long. 43 mill.; largeur, avec carènes, 1,75 mill. ; sans carènes, 4 mill. Coloration brun-violacé, avec le premier écusson un peu roux. Tête finement rugueuse, à sillon peu profond, à surface duveteuse. An- tennes articulées à fleur de tête, courtes, épaissies: le deuxième ar- ticle est le plus long, les articles 3° et 4° sont subégaux, les articles 5e et 6° sont de taille intermédiaire entre les précédents et le 2° et, de plus, ils sont fortement gibbeux sur leur face externe (supérieure), le 7° est le plus court mais bien dégagé néanmoins, le dernier porte quatre bâtonnets coniques. Premier écusson plus large que la tête, à bord antérieur convexe, à bord postérieur saillant sur la ligne médiane et subéchaneré de chaque côté: carènes arrondies en avant, dentelées latéralement jus- qu'à l'angle postérieur qui est aigu; la surface, comme celle de tous les écussons suivants, est finement rugueuse et semée de petits tuber- cules coniques, subégaux, portant chacun une longue soie rigide à son sommet. Sur le premier écusson, ces tubercules ne sont disposés en rangées régulières que sur les bords antérieur et postérieur; sur les autres écussons, les tubercules sont disposés en quatre rangées (transversales, soit : une première rangée, antérieure, composée de 18 tubercules dont la paire dorsale est située en avant des autres, de chaque côté d’un sillon médian; une seconde rangée, droite et con- tinue de 16 tubercules; une troisième rangée de 1% tubercules inter- rompue sur le milieu du dos par l'absence de deux tubercules; enfin une quatrième rangée, postérieure, de 10 tubercules à laquelle font suite les dentelures du bord de la carène, au nombre de 8. Entre les deux premieres rangées, un sillon transversal sinueux. Le bord anté- rieur de la carène est faiblement oblique (il est droit sur le deuxième écusson) l'angle antérieur est aigu et représenté par la première den- telure; l'angle postérieur est arrondi ou représenté par lune des sept autres dentelures. La face ventrale des segments est finement ru- eueuse. Les pores s'ouvrent dans un tubercule plus aplati et plus large que les autres, non loin du bord externe, sur les écussons 5, 7, 9, 40, 12, 43, 15-19. Le dernier écusson est étroit, conique, arrondi à lex- trémité et porte trois rangées espacées équidistantes de tubercules, ainsi que deux petites granulations piligères de chaque côté de la pointe, traces de la quatrième rangée. Les valves anales sont peu con- vexes, à bords étroits et saillants, et portent deux granules sétigères sur leur surface. L’écaille ventrale est largement triangulaire, bituber- culée, Myriapodes du Venezuela. 279 Les pattes sont médiocrement longues, un peu épaissies, duveteuses ; le dernier article est plus long que le troisième, ce qui semblerait indi- quer une parenté avec les Cryplodesnus. Colonie Tovar. février 1888. Cette espèce est certainement très voisine du T. arcticollis Peters, mais elle s’en distingue par des granulations coniques égales entre elles où à peu près, alors que, chez l'arcticollis, certains écussons, notamment les écussons À à 4 et 16 à 20, présentent une rangée de eranulations plus fortes que les autres. D'ailleurs les différences de dimensions et de provenance (larcticollis Vient de Caracas) nous auto- risent pleinement à considérer les deux formes comme distinctes. Genre CyYe€elorhabdus n. gen. Brides des poches trachéennes non soudées sur la ligne médiane du corps. Tibia et tarse des pattes copulatrices sans différenciation. Pour le genre Cyclorhabdus, comme pour les genres Platyrrhachus, Aphelidesmus et Leptodesmus, le caractère des brides trachéennes reste le même, c'est-à-dire qu'elles ne sont pas soudées: elles sont, il est vrai, rapprochées, mais elles sont reliées entre elles par une membrane. La seule espèce venezuelienne que nous avons à classer jusqu'ici dans le genre Cyclorhabdus, genre qui, par parenthèse, semble devoir être un genre de transition, présente cette particularité que la partie lamel- laire des brides trachéennes est très développée, comme le montre la fig. 70 (bt): de plus, les poches trachéennes sont coudées à angle droit sous les hanches, mais cette particularité est spéciale à l'espèce (peut- être même à l'individu) comme nous aurons l’occasion de le voir à propos d’une autre espèce qui sera publiée ultérieurement. Quant au reste de la patte, il est constitué par une tige simple, non différenciée en rameaux ou feuillets secondaires, et sur laquelle les éléments qui la composent sont plus ou moins distincts. 20 segments. Par son aspect général, ce genre se rapproche beaucoup des Lepto- desmus. Le dernier écusson est conique, mais le mâle présente ce caractère particulier d’avoir le deuxième tarse prolongé sur la face inférieure. Cyclorhabdus annulus n. sp. (PI. 23, fig. 66 à 71.) Longueur 40 mill.; largeur, avec carènes, à mill.: sans carènes, 4 mill. Corps robuste, au-dessus de la moyenne, à carènes très peu saillantes et attachées assez haut. Coloration brun-rouge plus où moins foncé, 280 HEXRY W. BRÔLEMANN. parfois même châtain, avec le bourrelet des carènes jaune d'ocre, et les membres plus clairs encore. Tête lisse et brillante à front bombé; le sillon occipital est bien marqué mais médiocrement profond et arrêté brusquement entre les antennes. Celles-ci sont articulées à fleur de tête, longues, à duvet court et très fin, sans particularités; proportions observées : 1° ar- ticle 0,40 mill.; 2e article 1,20 mill.; 3 article 1,20 mill.; 4° article 4 mill.; 5° article 1,10 mill. ; 6° article 1,30 mill. ; 7° et 8e articles ensemble 0,30 mill. ; total 6,50 mill. Diamètre du 6° article 0,50 mill. Le premier écusson est plus large que la tête, presque autant que les écussons du tronc, fusiforme, à angles émoussés: il est finement rebordé antérieurement et le rebord va en s’élargissant un peu dans les côtés; la surface est lisse. Les autres écussons sont lisses égale- ment. Les carènes qui, sur les trois ou quatre premiers somites, sont légèrement pendantes, deviennent horizontales à partir du 4° ou ÿ°; elles sont très peu développées, l'angle antérieur est complètement arrondi, l'angle postérieur est un peu anguleux sur les segments et de plus en plus étiré en pointe vers l'arrière; le bord est épaissi en bour- relet qui descend jusque dans l’angle et c’est là, sur la face dorsale, que débouchent les petits pores au fond d'une fossette, sur les écus- sons à, 7, 9, 10, 42, 13, 15 à 19. Le prozonite est séparé du métazo- nite par un étranglement en ceinture, large et à fond plat. Le dernier écusson est lisse, conique, bordé de quelques granules piligères, à extrémité arrondie, très saillante et un peu tombante. Les valves anales sont saillantes en forme de heaume, à bords proéminents, amin- cis et ornés de deux rugosités piligères. Écaille ventrale subsemicir- culaire ou subogivale et bituberculée près de Ja pointe. La face laté- rale des somites est lisse ou avec de faibles vestiges de plissements. Stigmates petits, ovales, faiblement saillants. Lames ventrales lisses et brillantes. Pattes longues, lisses et brillantes, glabres où à peu près jusqu’au cinquième article inclusivement. Le tibia est sensiblement plus grêle que le fémur, et très long, aussi long ou même plus que les deux der- niers tarses ensemble. L’extrémité du deuxième tarse est prolongée en cornet formant angle sur la face inférieure ; ce caractère, bien développé chez le mâle, est remplacé chez la femelle par un léger épaississement. Griffe terminale courte. Mâle. — Les hanches de la 2 paire de pattes sont surmontées d’une pelle lamelle arrondie à l'extrémité et un peu duveteuse. L'ouverture coxale du 7° segment est subovale, un peu élargie sur la ligne mé- Myriapodes du Venezuela. 281 diane, à bord antérieur simple non taillé en biseau, à bord postérieur lamellaire redressé et faiblement sillonné transversalement. Hanches des pattes copulatrices réunies, rapprochées, mais non en contact: la partie lamellaire des brides des poches trachéennes est très développée et tombe très bas: la pointe des poches trachéennes est coudée à angle droit sous la hanche. Le fémur est articulé dans l'axe de la hanche, il porte une touffe de soies hérissées à sa base postérieure. Le tibia et les tarses sont représentés par une pièce simple, sans rami- fications, graduellement amincie et tordue sur elle-même, puis lamel- laire; cette dernière partie est coudée quatre fois dans le même sens (antérieurement) de facon à former un anneau complet, irrégulier ; le bord interne présente une petite épine à la hauteur de la première courbure; l'extrémité de cette lame est aiguë. Colonie Tovar, février 1888. Une jeune femelle de 49 segments, provenant de Caracas, est iden- tique à l'annulus et ne présente d'autre particularité que sa coloration. Elle est de couleur jaune d’ocre, avec deux taches fauves sur chaque prozonite de chaque coté de la ligne médiane. La pointe du dernier écusson semble aussi être un peu plus arquée que chez les échantillons de Colonie Tovar. Il est très possible qu'il s'agisse d’une espèce dis- tincte, mais, en l'absence de mâles adultes, nous nous abstenons de créer un nom nouveau. Genre Platyrrhachus C. Koch, 1847. Brides des poches trachéennes non soudées. Tarses des pattes copu- latrices différenciés en feuillets généralement grêles. Comme pour le genre précédent, les brides trachéennes ne sont pas soudées sur la ligne médiane et sont au contraire reliées par une mem- brane. Les poches trachéennes sont simplement flexueuses, générale- ment longues, mais non coudées. Les pattes ne présentent pas de traces de soudures, mais le tarse est divisé en feuillets qui sont souvent flagel- liformes. Un caractère qui parait être assez constant est celui d'avoir le dernier écusson élargi en palmette à contours arrondis. Les espèces de ce genre sont nombreuses, mais les divisions génériques qu'on à voulu y introduire ne nous paraissent pas assez sérieusement établies ; peut- être pourront-elles être adoptées comme groupes (?). 282 HENRY W. BRÔLEMANN. GRoure du Platyrrhachus ater (— Polylepis Bollman”?). Platyrrhachus ligula n. sp. (PI. 23 et 24, fig. 75 à 82. Longueur environ 38 mill.:; largeur, avec carènes, 5 mill.: sans ca- rènes, 4 mill. De taille moyenne, robuste, à côtés parallèles, rétréci à partir du 18° somite; partout glabre et brillant; carènes petites, attachées bas. Entièrement d'un brun-rouge plus où moins foncé: le vertex est plus rouge, et la lèvre supérieure plus claire, un peu orangée, de même que les antennes, les pattes, l'angle postérieur des carènes et le bord postérieur du 20° écusson. Tête lisse et brillante; sur les côtés un bourrelet très saillant arrondi ferme la partie inférieure du logement des antennes. Le sillon occipital qui, sur le vertex, est déjà large et profond, va en s’élargissant encore jusque entre les antennes où il s'arrête brusquement: l’espace entre ce point et la lèvre est très convexe ; la lèvre porte deux paires de ponc- tuations. Antennes courtes, non pubescentes, mais plantées de fines soies tres clairsemées. Proportions observées : 4 article 0,50 mill. : 2° art. 0,80 mill. ; 3° art. 0,70 mill.; 4e art. 0,70 mill.; 5° art. 0,80 mill. : 6° art. 0,80 mill.; 7° et 8e art. ensemble 0,20 mill. ; total 4,50 mill. Dia- mètre du 2° art. 0,70 mill.: du 6€ art. 0,70 mill. L'extrémité porte quatre bâtonnets coniques. Premier écusson en forme d’'hexagone allongé transversalement; le bord antérieur et le bord postérieur sont parallèles sur la région dor- sale et convergent de chaque côté, formant un angle aigu, émoussé, finement rebordé; sa surface est entièrement couverte de granules po- Ivédriques, irréguliers, arrondis, lisses et brillants, disposés en quatre rangées irrégulières, les granules les plus gros se rencontrant dans la 2° rangée. Sur les autres segments le prozonite est lisse mais moins brillant que le reste, séparé par un très faible étranglement du métazo- nite; celui-ci est couvert de granules identiques à ceux du premier écusson, mais disposés en trois rangées, dont la médiane contient les plus forts granules. Les carènes sont subrectangulaires, à angle anté- rieur arrondi, à angle postérieur aigu, faisant d'autant plus saillie sur le bord postérieur que les somites sont plus éloignés de la tête. Le bord latéral est faiblement bisinueux et fortement dilaté sur les écus- sons 5, 7, 9, 10, 12, 13, 15 à 19, qui portent les pores ; ceux-ci sont pe- tits, cireulaires, et s'ouvrent dans la tranche de la carène au fond d’une petite fossette. Le dernier segment est terminé par une palmette large, arrondie, rebordée, déprimée et inégale au centre. Les valves anales sont saillantes, convexes, lisses et brillantes. L'écaille ventrale est sub- Myriapodes du Venezuela. 283 ogivale où subarrondie, convexe, lisse et brillante, et présente deux tubercules sétigères près de la pointe. Les pattes sont médiocrement allongées, brillantes, presque glabres : le troisième article est plus long que le dernier. Ongles robustes. Mâle. — Tous les tarses sont un peu plus épaissis que chez la femelle, La première paire de pattes est normale, sans particularités. Les han- ches de la deuxième paire sont terminées en pointe aiguë. L'ouverture coxale du 7° segment est subtriangulaire arrondie et beaucoup moins large que la partie cylindrique du corps. Les hanches des pattes copu- latrices sont typiques, courtes et grosses: les poches trachéennes sont grêles, longues et droites. Le fémur n'est différencié du tibia que par une touffe de soies longues situées sur la face postérieure. Le tibia est très long et grêle, terminé par un épanouissement en cuiller replié sur lui-même et entier extérieurement, bilobé intérieurement, et de la base duquel se détache un flagellum grêle, arqué, replié dans la concavité de la partie lamellaire. Une jeune femelle de 48 segments, provenant de la même localité, mesure 21 mil. de long et 3,50 mill. de Jarge avec les carènes, ou 2,50 mill. sans les carènes: elle est de couleur bistre., et très sem- blable aux adultes dans les détails. Colonie Tovar. février 1888. Platyrrhachus ater Peters, 1864. (PI. 23, fig. 72 à 74.) (Peters n° 64.) d Syn. : Polydesmus (Euryurus) ater, Peters n° 6%. Polydesmus (Pachyurus) abstrusus, Karsch n° 81 c. Long. 60 mill.: largeur, avec carènes, 8,75 mill.: sans carènes, » mill. Coloration brun-rouge violacé très foncé, avec la lèvre supérieure et les antennes plus claires, plus rouges, et les pattes jaune d’ocre. Exception faite pour la taille, la description du ligula, en ce qui cons cerne la tête, la forme et la sculpture des écussons, le dernier segment et les valves anales, pourrait s'appliquer à l'espèce de Peters. Cepen- dant il est à remarquer que les carènes sont proportionnellement plus développées, que les bords des carènes qui portent les pores sont un peu moins boursouflés, que les pores au lieu de déboucher latérale- ment sont un peu plus tournés en dessus, sans être néanmoins supères, que les angles postérieurs des carènes sont plus accentués. Les pro- portions entre les articles des pattes sont les mêmes, c'est-à-dire que 28. HENRY W. BRÔLEMANN. le 3° est plus long que le dernier: de même pour les antennes dont les articles 2 à 6 sont subégaux. Mâle. — Première paire un peu épaissie, mais sans particularités. Hanches de la deuxième paire terminées en pointe obtuse et courte. La face inférieure du 3° tarse porte quelques soies peu denses et plus longues que celles des autres articles. L'ouverture coxale du 7° seg- ment est ovale, à bord postérieur saillant. Hanches des pattes copula- trices de Ja forme usuelle, un peu bombée sur la face antérieure; poches trachéennes longues, un peu cintrées et dirigées vers l'avant et l'extérieur. Le reste de la patte est médiocrement allongé, simple, terminé par deux rameaux ; l’un, le rameau séminal, est court, courhé en dehors, et l’autre est beaucoup plus développé, étroit, lamellaire, fortement recourbé en crochet dont la pointe est tournée en dedans. La cannelure séminale est visible sur presque tout son parcours. San Esteban, mars 1888. Le genre Aphelidesmus, cité dans notre résumé du début, n’a pas de représentants dans les matériaux recueillis par M. Simon, mais nous aurons l’occasion d'en examiner des échantillons rapportés du bassin du Sarare (Venezuela), par M. Geay, et qui seront publiés dans un travail actuellement en voie d'achèvement. Genre Leptodesmus Saussure, 1859. Brides des poches trachéennes non soudées. Tibia différencié en ra- meau séminal et rameau secondaire. Ce nom à été créé par M. de Saussure pour le Sallei, dont nous re- produisons les pattes copulatrices (fig. 83 à 87, pl. 24), d’après l’origi- nal du Muséum de Paris, pour fixer définitivement l'espèce. Depuis lors M. Pocock (1893) à remplacé ce nom par celui d’Odontopeltis, sans donner les raisons qui l'ont engagé à cette mutation. Entre les deux, la question de priorité ne fait pas de doute, par conséquent celui proposé par M. de Saussure doit subsister, à moins qu'il n'ait déjà été employé antérieurement à 1859 dans la nomenclature zoologique. Ce genre semble renfermer de très nombreuses espèces, mais toutes très nettement caractérisées par la division du tibia des P. C. en deux rameaux absolument distinets jusqu'à leur base. Quant à la forme des écussons, elle est éminemment variable, et elle ne peut fournir de données que pour les groupements secondaires; il semble cependant que le dernier écusson soit constamment conique. Myriapodes du Venezuela. 289 1. Stigmates normaux ; écussons lisses ou plus où moins ROUES UE Le SN A RUN) A Rte fil A Lèvres des stigmates démesurément développées, et étalées sur la face ventrale à la naissance des pattes ; éCUSsONns à grosses VerTTUES......... L. Geayi n. Sp. (1). 2. Vingtième écusson terminé par une paire de crochets divergents: pattes couvertes de papilles lamellaires ALTONCIES TIME PAPA MERE PC PREMRAR PARTORE UN OUR arte ee 3. Vingtiéeme écusson sans crochets : pattes rugueuses ou lisses, mais sans papilles arrondies................. 4. 3. Femelle atteignant 22 mill. de longueur....... L. Attemsi. Femelle atteignant 46 mill. de longueur....... L. evolutus. 4. Pattes rugueuses,semées de papilles cylindriques grosses CRCOUTICS RSR er on UE L. coronatus. PAtte SR iSSeS dr rte A luna arte OCDE D. 5. Lames ventrales épineuses dans les derniers segments. 6. Lames. ventrales inermes partout. .:...2#.. 400, le 6. Lames ventrales larges, grossièrement rugueuses...... DS à ES mil = ee RS ie le à L. nudipes n. Sp. Lames ventrales étroites, finement rugueuses......... PO te ei TE nt L. gracilicornis. 7. Surlace des écussons lisse mais mate, pas de dentelure au bord postérieur des carènes...,. L. contristatus n. Sp. Surface des écussons plus ou moins cuireuse, bord pos- térieur des carènes avec 0-2 dentelures émoussées.. Se Rd OCR L. plataleus Karsch. Groure du Leptodesmus Attemsi. Leptodesmus Attemsi n. sp. (Pl. 24 et25, fig. 88 à 103.) Q : longueur 22 mill. ; largeur du 2° écusson, avec carènes, 2,50 mill. ; du 3° écusson, avec carènes, 2,20 mill.; du 16° écusson, avec carènes, 3 mill. 5 : longueur?; largeur du 2 écusson, avec carènes, 2,10 mill.; du 3° écusson, avec carènes, 4,95 mill.; du 7° écusson, avec carènes, 2,40 mill. : du même, sans carènes, 1,50 mill. ; du 16° écusson, avec ca- rènes, 2,90 mill. (1) Nous comprenons dans ce tableau trois formes, L. Geayi, L. nudipes et L. contristalus, qui seront décrites ultérieurement, 286 HENRY W. BRÔLEMANN. Coloration incertaine, bistre grisâtre plus ou moins foncé dans lal- cool. Tête grosse et large, les stipites mandibulares étant tres déve- loppés. Corps fortement aminci en avant, augmentant de diamètre vers l'arrière jusqu'au 16° segment environ, puis brusquement rétréci en pointe. Carènes horizontales, peu saillantes, attachées haut, de telle sorte que le dos est très faiblement bombé. Tête rugueuse: face couverte de soies courtes ; sillon occipital bien marqué, large, se perdant avant d'atteindre la base des antennes. Celles-ci sont articulées à fleur de tête, longues, médiocrement soyeu- ses, non clavilormes et simplement un peu gibbeuses à l'extrémité du 6° article; proportions observées chez le mâle : 1° article 0,30 mill. : 2e art. 0,75 mill. ; 3e art. 0,70 mill. : 4° art. 0,55 mill. ; 5° art. 0,60 mil]. : 6e art. 0,40 mill.:; 7° et 8e art. ensemble 0,20 mill.; total 3,50 mill. Diamètre du 6° art, 0,30 mill. L’extrémité porte quatre bâtonnets co- niques dont la pointe est un peu dilatée et tronquée. Premier écusson moins large que la tête; bord antérieur fortement cintré, bord postérieur droit, transversal au centre et oblique dans les côtés, formant un angle émoussé presque droit avec le bord antérieur; sa surface est entièrement couverte de rugosités et de granulations portant de fines papilles et dont quelques-unes, dans le voisinage des bords notamment, sont très saillantes. La surface de tous les somites, aussi bien sur la face dorsale que dans les flancs, est couverte de gra- nulations semblables, plus où moins fortes et toujours accompagnées de papilles bacilliformes, translucides, parfois assez longues, qui dé- routent souvent l'œil et dénaturent les formes, parce qu’elles retien- nent facilement les malpropretés. C’est seulement sur les écussons 2 et 3 qu'on distingue une rangée transversale de granulations plus fortes près du bord postérieur. Les carènes des écussons 2, 3, 4 et 5 sont plus ou moins déviées vers l'avant; elles sont droites sur les au- tres et même sur les segments postérieurs elles ne sont pas déviées vers l'arrière, Le deuxième écusson est beaucoup plus large que la tête, sa carène est trapézoidale et présente une trace d'angle postérieur. On remarque en outre sous la carène une lamelle irrégulièrement den- telée et très large à la base des flancs: cette lamelle se retrouve sur tous les segments mais moins développée. Le troisième écusson est moins large que le précédent et que le suivant, ses carènes sont trian- oulaires, le bord externe se confondant avee le bord postérieur en une ligne droite qui joint l'angle antérieur à la base de la carène. Sur le quatrième écusson, cette ligne est arquée et, à partir du cinquième, Ja carène est rectangulaire, à angles antérieurs et postérieurs droits, à bord externe denticulé: toutefois, sur les écussons 7, 9, 10, 12, 13, Myriapodes du Venezuelu. 287 15 et suivants, qui portent des pores, le bord latéral est interrompu en son milieu par une verrue en croissant biacuminée, qui dépasse sensiblement les dentelures voisines. La surface des écussons est di- visée, dans la région dorsale, par un sillon transversal sinueux et par de courts sillons longitudinaux, qui délimitent plus ou moins nette- ment des champs polygonaux rappelant ceux des Polydesmus. Le pro- zonile est chagriné, moins mat que le métazonite; il est séparé de lui par une suture large, assez grossièrement cannelée. Sur le 19° segment, la carène est réduite à un lambeau arrondi très peu saillant. Le der- nier écusson est court, conique, à pointe carrée, large, flanquée d’une paire de robustes crochets translucides, divergents, infléchis- vers le sol. Les valves anales sont peu saillantes, rugueuses, rebordées; lPé- caille ventrale est semicireulaire, sans verrues, mais ornée de deux soies longues. Les hanches des pattes sont très écartées, et par conséquent les lames ventrales sont très larges. La surface de ces dernières est rugueuse et soyeuse ; les soies sont plus nombreuses aux deux extrémités, qui sont aussi légerement relevées et portent une épine; ces épines, rudimen- taires sur les segments du milieu du corps, gagnent graduellement en longueur vers l'arrière et, sur les derniers segments, elles se présen- tent sous la forme de véritables crochets longs et arqués en arrière. Les pattes sont assez longues: le troisième article est le plus long, il est faiblement dilaté à son extrémité; par contre, le deuxième tarse a la forme d’un cône tronqué, articulé par sa pointe au premier tarse ; enfin le troisième est très faiblement arqué en dehors, ce qui donne un aspeet tout particulier à la patte. La griffe est courte et pâle, elle est précédée par une toufle de soies rudes, beaucoup plus longues qu'elle, et qui la dissimulent entièrement. La surface de toutes les pattes, chez les deux sexes, est couverte de papilles de forme discoidale, toutes orientées dans le sens du membre. Les mâles sont sensiblement plus petits que les femelles, leurs pattes sont un peu épaissies. Les hanches de la deuxième paire sont sur- montées d’un appendice digitiforme, arrondi à l'extrémité, et orné de quelques soies rigides. Les hanches des pattes copulatrices sont courtes, très larges et très bombées sur la face antérieure; les poches trachéennes sont longues, faiblement arquées en dehors. Le fémur est très court; le tibia est composé de deux rameaux divisés jusqu'à leur base. L'un, le rameau secondaire, est très compliqué: il présente trois fortes apophyses à peu près au même niveau, Pune externe, lautre antérieure et la troisième interne, de formes divérses, et se termine par une dilatation en champignon, arrondie, concave et obliquement 288 HENRY W. BROLEMANN. inclinée en dehors. L'autre rameau est grêle, modelé à la base, puis terminé par un flagellum très long, recourbé sur lui-même, tortueux, qui revient en avant par-dessus l’autre rameau; c’est le rameau sémi- nal. Cet organe est si compliqué, que c’est à peine si les figures 104 à 103 permettent de s’en faire une idée exacte, quoiqu'elles aient été dessinées à la chambre claire. Colonie Tovar, février 1888. Dédié à notre savant collègue M. le comte C. Attems. Cette espèce est certainement voisine d’une forme de la Guyane, acus, pour laquelle son auteur, M. O.-F. Cook, a créé le genre Prio- desmus. Elle s’en rapproche par la forme du corps à section subpenta- vonale, par sa surface rugueuse, par la proportion des articles des antennes et des pattes ambulatoires, par des pattes copulatrices profon- dément divisées en deux branches, etc., mais elle s’en distingue par l'étranglement du troisième segment, par la silhouette des écussons L à 4, par la présence d’épines ventrales, ete. Si nous voulions adopter le système du savant américain, il faudrait créer un nouveau genre pour la réception du L. Attemsi; il faudrait en créer un autre pour le L. Geayi (4) qui semble participer de l'Attemsi et de l’acus. Mais alors, à quelle formidable kyrielle de divisions génériques ne serions-nous pas condamnés, en suivant de tels errements! et surtout, ear l’écueil n'est pas dans le nombre, quelle faible valeur auraient ces divisions! Car il est évident qu'en les multipliant, on est réduit à les baser sur des criteriums de moinsen moins importants. Or ces divisions ne peu- vent être tout au plus que des groupes absolument secondaires, et no- tamment, pour les formes qui nous occupent, des groupes du genre Leptodesmus, le seul qu'il faille admettre ici. Leptodesmus evolutus n. sp. (PI. 25, tig. 10% à 107.) Longueur du mâle 1% mill. ; de la femelle 16 mill. Cette espèce ne se distingue de la précédente que par ses dimensions plus petites et par les organes sexuels du mèle; pour tous les autres caractères, tels que l’étranglement du troisième segment, la forme des écussons, les épines du dernier somite et des lames ventrales, voire mème les papilles des pattes, elle est identique à l’Attemsi. Quant aux pattes copulatrices, elles sont construites sur un type (1) La description de cette espèce du bassin du Sarare paraîtra dans un tra- vail en voie d'achèvement. Myriapodes du Venezuela. 289 analogue; mêmes hanches courtes, mêmes poches trachéennes faible- ment arquées:; toutefois les rameaux, tout en présentant une ressem- blance dans leur forme générale, différent dans les détails; le rameau secondaire se distingue par l'absence de l'apophyse antérieure, par une apophyse externe réduite à un angle épineux et par la présence d’une dent robuste à la base interne, enfin par un épanouissement terminal échancré incliné vers l'arrière; et le rameau séminal, par un flagellum coudé extérieurement à la base, moins enroulé et courbé dans un plan perpendiculaire à laxe du corps. En outre, les appendices des hanches de la deuxième paire de pattes sont étranglées à la base et amincies à lextrémité qui reste arrondie cependant, mais ne porte qu'une ou deux soies très courtes. Colonie Tovar, février 1888. Leptodesmus coronatus, nn. Sp. Longueur environ 25 mill.: largeur, au 3° segment, 2,50 mill. : au 16° segment, 3,75 mill. Forme voisine des deux précédentes, comme elles étranglée anté- rieurement et présentant sa plus grande largeur dans la moitié pos- térieure. Coloration gris bistre mat, avec les pattes et les antennes jaune pale. Surface de la tête chagrinée, avec la lèvre supérieure et deux zones subcirculaires sur le vertex presque lisses et plus pâles, plus jaunes que le fond. Le sillon occipital est large et médiocrement pro- fond. Les antennes sont longues et grêles, composées d'articles longs, ayant les mêmes proportions que l'Attemsi; à signaler en outre sur le vertex, au bord des zones lisses, deux paires de soies fines et courtes. Premier écusson de forme elliptique, à surface granuleuse, à angles constitués par deux ou trois verrues réunies en faisceau isolé et un peu saillant; les rugosités de la surface, tant sur ce segment que sur tous les suivants, sont des granules ronds, aplatis, lisses et glabres. Le même écusson porte en outre deux rangées de granules où verrues parallèles, lune au bord antérieur, et Fautre au bord postérieur: les verrues de la rangée antérieure sont beaucoup plus faibles que celles de la rangée postérieure; celles-ci sont coniques, brillantes, au nombre de quatre paires, dont les trois paires internes sont plus rapprochées les unes des autres et la quatrième paire plus écartée et plus petite. Les écussons 2 et 3 sont courts et portent une rangée de 1% verrues: Sur le deuxième écusson la verrue d'angle est très développée, en Ann. Soc. Ent. Fr., LxviI, 1898. 19 290 HENRY W. BROLEMANN. forme d'épine très robuste, à pointe mousse, ce qui fait ressortir en- core l’étranglement du segment suivant. Sur le troisième écusson, les deux paires de verrues externes ne sont pas plus fortes que les autres, mais elles se doublent de deux autres paires de verrues placées en avant d'elles. Sur le quatrième écusson, même disposition, mais les verrues, dont les dimensions tendaient à diminuer sur le segment pré- cédent, sont encore plus petites. Sur le cinquième éeusson, elles ont à peu près disparu, mais elles se retrouvent un peu plus nettes au bord postérieur des deux ou trois derniers écussons. A partir du ein- quième somite, les carènes sont arrondies, peu saillantes, et leur bord ex- terne, qui est simplement granuleux comme le reste des segments, n'est interrompu que par les bourgeons granuleux qui portent les pores répugnatoires. Ceux-ci sont petits, à bords un peu saillants, et débouchent latéralement dans la tranche de la carène. Les prozonites sont également granuleux, mais les aspérités sont beaucoup plus pe- tites. Sur la face latérale, les 6 ou 7 premiers segments présentent au-dessus de la racine des pattes une sorte de carène formée de deux ou trois verrues qui décroissent du 2 au 7° et qui ont à peu près disparu dans la moitié postérieure du corps. Le dernier écus- son est court, conique, tronqué, et porte, à l'extrémité, deux paires de tubercules saillants dont la paire terminale est plus la faible. Valves anales peu globuleuses, à bord faiblement saillant, à surface rugueuse. Écaille ventrale semicireulaire, rugueuse. Pattes très écartées par des lames ventrales très larges, rugueuses et armées sur chaque somite, dans la moitié postérieure du corps, d’une paire de crochets translucides comme chez les espèces précé- dentes. Les pattes ont ceci de particulier que le tibia est gibbeux sur la face dorsale: le deuxième tarse est conique, mais non taillé obli- quement à l'extrémité comme chez l’Attemsi; le troisième tarse est droit, non cintré extérieurement. La surface des pattes est rugueuse, c'est-à-dire qu'elle est semée, sur le tibia notamment, de papilles qui different de celles de PAttemsi en ce qu’elles sont cylindriques, grosses et très courtes. Ongle court, dissimulé par de nombreuses soies longues. Colonie Tovar, février 1888. GROUPE du Leplodesmus plataleus. Leptodesmus plataleus Karsch, 1881. (PI. 25, fig. 108 à 143.) (Karsch n° 81c.) Syn. : Polydesnmus (Oxyurus) plataleus, Karsch n° 81c. Longueur 55 mill.; largeur du 3° écusson 8,80 mill.; du 6° 9 mill, Myriapodes du Venezuela. 2C4 Belle forme robuste, rappelant beaucoup là figure donnée par MM. de Saussure et Humbert (Mexique, 1872) pour le Frauenfeldianus. tant pour là couleur que pour les proportions du corps et la forme des premiers écussons. Les carènes des écussons du tronc ont l'angle anté- rieur complètement arrondi; l'angle postérieur est droit et ne devient aigu qu'à partir du 15° ou du 16° somite. Le bord postérieur des carènes qui portent les pores présente une petite dent qui peut aussi exister, mais alors beaucoup plus atténuée, sur les autres carènes. Ce détail, qui semble avoir échappé au D' Karsch, a été vérifié sur le type par M. le D' Stadelmann, du Muséum de Berlin, qui a également reconnu la similitude de notre dessin avec les organes copulateurs du type (4). Les écussons sont divisés en deux zones par un vague sillon trans- versal, la zone antérieure étant moins distinctement cuireuse que la zone postérieure. La suture des arceaux latéraux avec les lames ven- trales se manifeste sous la forme d’une petite verrue conique, mousse. Les lames ventrales sont de largeur normale, inermes. Les antennes sont longues, non renflées: proportions des articles observées chez le mäle : 4 article 0,80 mill.; 2% art. 4,90 mill. ; 3° art. 1,90 mill.; 4e art. 4,60 mill. : 5° art. 1,60 mill. ; 6e art. 1,60 mill. : 7° et 8° art. ensemble 0,40 mill.: total 9,80 mill. Diamètre au 6° ar- ticle 0,75 mill. Quatre bâtonnets très courts à l'extrémité. Les pattes sont un peu moins longues que les antennes; les pro- portions suivantes ont été prises sur une patte de la 19 paire d’un mâle : hanche 4 mill.; fémur 1,20 mill.; tibia 2,50 mill.; 4° tarse À mill.; 2 tarse 1,30 mill.; 3° tarse 2 mill.; total 9 mill. Elles sont lisses, brillantes et plantées de soies clairsemées sur les cinq premiers articles et plus denses sur le sixième (5), ou glabres et soyeuses seulement dans la moitié apicale du 3° tarse (9). La première paire de pattes du male est plus courte et plus épaisse que les autres. Les hanches de la seconde paire présentent un prolon- sement conique médiocrement développé. Les hanches des pattes copu- latrices sont assez courtes, très faiblement bombées : elles portent, sur la face antérieure, un pli saillant, à la base duquel sont plantées plu- sieurs soies longues. Les poches trachéennnes sont médiocrement lon- gues, divergentes et un peu coudées extérieurement à l'extrémité, Le fémur est long, avec une gibbosité très hirsute sur la face posté- rieure, et une autre série de longues soies sur la face externe. Le rameau séminal est grêle, fortement replié sur lui-même et terminé (1) Nous saisissons cette occasion pour remercier M. le D' Stadelmann de son obligeance. 292 HENRY W. BROLEMANN. en lame de sabre doucement cintrée et aiguë à l'extrémité; le rameau secondaire est large, lamellaire, tronqué à l'extrémité, dont un des angles est arrondi et l’autre aigu; c'est ce rameau qui est représenté dans la figure donnée par l’auteur de l'espèce (1. €.). San Esteban, mars 1888. GRrourE du Leptodesmus gracilicornis. Leptodesmus gracilicornis n. sp. (PI. 25 et 26, fig. 11% à 126.) 5 : longueur 45 mill. (étiré); largeur du 4 écusson 4,75 mill.; du 6e 5 mill.; du 44° 5 mill.; du 17° 3,50 mill. ; du 18° 2,70 mill.; du 19° 2 mill; largeur du 8° écusson, sans carènes, 3,950 mill. @ : longueur 43 mill.: largeur du 1 écusson 4,70 mill.; du 14° 5,90 mill. Belle espèce robuste, à bords sensiblement parallèles jusqu’au 16° écusson environ, puis doucement aminci en pointe postérieure- ment; carènes médiocrement larges, plus (G) ou moins (©) redressées, d'où un aspect très plat; glabre, brillant. Coloration bistre sur le dos, passant au jaune terne pâle sur les carènes; tête brunâtre; mem- bres et face ventrale jaune bistre terne. Lèvre supérieure et face presque lisses, brillantes, jusqu'au-dessus des antennes: une large bande prenant la moitié du vertex jusqu'au bord postérieur de la tête est couverte de fines granulations lisses. Le sillon occipital est profond et va en s'élargissant jusqu’entre les antennes où il s'arrête brusquement; on remarque une paire de fines soies de chaque côté du sillon à la limite de la zone granuleuse. Les antennes sont articulées à fleur de tête: elles sont très longues, grêles et vê- tues de soies courtes et clairsemées: le dernier article porte quatre bâtonnets coniques à pointe mousse, non dilatée. Proportions obser- vées : 4e article 0,75 mill.: 2e art. 1,90 mill.; 3° art. 4,40 mill.; Le art. 1,25 mill.:; 5° art. 4,50 mill.: 6° art. 4,25 mill.; 7evet "Start. ensemble 0,30 mill.: total 8,35 mill. Diamètre au 6€ article 0,50 mill. Premier écusson beaucoup plus large que la tête, sensiblement bombé, en demi-cercle, à bord antérieur régulièrement arqué, ou fai- blement sinueux à la base des carènes: le bord postérieur est droit au milieu et un peu concave dans Île voisinage des angles postérieurs qui sont aigus; sa surface est entièrement couverte de granulations plates, plus ou moins obsolètes, mais plus accusées au bord postérieur. La surface de tous les autres écussons est également couverte de gra- nulations analogues, en général plus accentuées que sur le premier et toujours plus développées dans la zone postérieure des métazonites ; Myriapodes du Venezuela. 293 à partir du cinquième somite, cette zone est délimitée par un sillon transversal sinueux; on distingue généralement, près du bord posté- rieur, plusieurs (6 à 12) de ces granulations disposées en rangée transversale (les derniers écussons présentent même les traces d’une seconde rangée immédiatement en avant de l’autre). L’angle antérieur de toutes les carènes est complètement arrondi et finement rebordé. L'angle postérieur, presque droit sur le deuxième écusson, est de plus en plus étiré en pointe aiguë vers l'arrière jusqu'à prendre la forme d’une épine sur les deux derniers somites. Le bord externe est sinueux sur les segments 5, 7, 9, 10, 12, 13, 15 à 19, au niveau du pore. Ce- lui-ci est pelit et s'ouvre latéralement dans la tranche de la carène, non loin de l'angle postérieur. A partir du 17° segment, les écussons de- viennent étroits: celui du 18 segment est encore à peu près de la largeur du corps, mais celui du 19° est franchement plus étroit que le corps, c'està-dire que les carènes rapprochées lune de lPautre ne font pas saillie latéralement. Le dernier segment est long, large à la base, il est rapidement aminci, puis terminé par une partie conique, flanquée avant l'extrémité d’une paire de verrues qui rompent les bords latéraux en deux lignes inégalement convergentes; la pointe est tronquée. Les valves anales sont saillantes, leur bord est aminci, tres saillant. L'écaille ventrale est semicireulaire, avec une faible saillie émoussée sur la ligne médiane et deux petites verrues piligères écar- tées de chaque côté. Les flancs sont lisses ou très finement rugueux. Les lames ventrales sont étroites, rugueuses, semées de soies médio- cres: elles sont pourvues de deux paires d’épines ou de tubercules coniques nettement visibles à partir du 11° segment seulement et qui atteignent leur plus grand développement sur le 15° ou 16°, Le deuxième écusson porte sur les flancs une lamelle dentelée en collerette perpen- diculaire, dont on retrouve la trace sur les quatre segments suivants sous forme de tubercules dentelés. Les pattes sont très longues, et ce d'autant plus qu’elles sont plus voisines de l'anus ; elles sont grèles, le 3° article notamment est très grêle à la base; griffe robuste mais courte. Proportions des articles sur une patte de la 30° paire; hanche 0,70 mill.; fémur 4 mill.; tibia 2,50 mill.; 47 tarse À mill.; 2 tarse 1,20 mill. ; 3° tarse 1,80 mill. ; to- tal 8,20 mill. Mâle. — Pattes légèrement épaissies: le tibia des 6 ou 7 premières paires est garni sur la face inférieure de soies médiocrement longues mais plus épaisses et plus denses que sur les autres pattes. Les hanches de la deuxième et de la troisième paire de pattes sont très faiblement globuleuses ; leurs lames ventrales sont ornées de deux bouquets de 204 HExRY W. BRÔLEMANN. soies : les hanches des 6°, 8&°et 9° paires sont fortement épaissies, beau- coup plus larges que longues et les fémurs sont gibbeux sur la face dorsale. Les hanches des pattes copulatrices sont globuleuses, courtes, et pré- sentent une crête anguleuse couronnée de longues soies sur la face antérieure. Les poches trachéennes sont assez courtes, épaisses et di- latées avant la pointe. Le fémur est court, discoïdal sur la face anté- rieure, dilaté en éventail et fortement hirsute sur la face postérieure. Le rameau séminal est relativement grêle avec deux soies longues sur la face postérieure; il est nettement séparé du tarse par un bour- relet, dernier vestige de l'articulation. Le tarse est dilaté et divisé en deux feuillets subégaux ; l'un deux est lamellaire, à pointe arrondie, l'autre, large à la base, se rétrécit brusquement et se termine en cro- chet; c’est ce dernier qui porte la rainure; les deux feuillets sont un peu cintrés vers lPavant. Le rameau secondaire, qui se détache de l’autre dès la base, est également divisé en deux branches, dont lune, interne, est épineuse, Jongue, aiguë, avec une petite dent au bord in- terne, Pautre lamellaire, faiblement arquée et à pointe arrondie. San Esteban, mars 1888. 2 Tribu : ONISCODESMINAE. — Lame ventrale formant un bloc avec les P. C., c’est-à-dire soudée aux hanches de ces organes, el détachée des arceaux latéraux auxquels elle n’est reliée que par une membrane. Genre Gniscodesmus Gervais. 1847. Lame ventrale en forme de mitre, découverte sur toute sa hauteur sur la face postérieure, cachée en partie, sur la face antérieure par les hanches qui sont en contact par un point (angle interne) de leur bord antérieur. Les hanches sont courtes et globuleuses, en forme de sac, et placées à cheval sur la lame ventrale. Les poches trachéennes sont très courtes, digitiformes. Les pattes sont articulées dans l'axe de la hanche. Le fémur est proportionnellement long, hirsute sur sa face postérieure seulement; l'articulation du tibia avec la hanche est nel- tement marquée. Le tibia est divisé en plusieurs rameaux diversement modelés. Les caractères qui précèdent, n'ayant été établis que sur deux es- pèces, seront probablement sujets à modifications à mesure que se présenteront d'autres formes de la même tribu ou du même genre. Ceux qui suivent, et qui s'appliquent également bien aux deux es- Myriapodes du Venezuela. 295 pèces qui nous sont connues, ne figurent ici que comme complément des diagnoses, dont l’une paraitra dans un travail en préparation. Corps très bombé, tronqué brusquement en avant du 2° écusson, rapidement arrondi en arrière à partir du 16° segment. Côtés parallè- les du 2 au 45° segment. Tête petite; lèvre supérieure proéminente, à bord antérieur droit interrompu par une faible encoche arrondie, crénelée de trois petites dents: la partie immédiatement en arrière de la lèvre est boursouflée; la région occipitale est divisée par un faible sillon. Antennes rapprochées à la base, séparées par une distance égale à la longueur du premier article, subeclaviformes; articles présentant les proportions suivantes (prises chez un mäle de 0. aurantiacus er article 0,25 mill. ; 2 art. 0,50 mill.; 3° art. 0,60 mil. ; 4° art. 0,45 mill. : 5e art. 0,50 mill. ; 6° art. 0,20 mill. ; 7° et 8° art. ensemble 0,15 mill. ; total 2,65 mill. Diamètre du à° art. 0,30 mill. Les articles 5 et 6 présentent à l'extrémité, sur la face externe, une verrue qui porte les bâtonnets tactiles groupés sur un champ restreint; le 8° article est surmonté de quatre bâtonnets coniques, comme chez les Polydesmides en général. Le premier écusson est taillé en demi-hexagone à angles arrondis, dont le grand côté (antérieur) est faiblement bisinué. Le deuxième écusson est le plus développé de tous: e’est sur la ligne médiane (dor- sale) qu'il est le plus étroit, de ce point jusqu'à l'extrémité de la carène le bord antérieur décrit une courbe accentuée, régulière, qui se con- fond avec le contour de l’angle extérieur: celui-ci est arrondi. Les es- pèces de ce genre qui nous sont connues se roulent en boule, comme les Glomeris ; par suite, le bord antérieur et l'angle externe du 2° seg- ment sont accompagnés d'une large rainure, dans laquelle, lorsque l'animal est contracté, viennent s'appliquer les angles de tous les écus- sons suivants, du 3° au 20°, de facon à former une cuirasse absolument continue de toutes parts. Le bord postérieur du 2° écusson est presque droit et se termine par une petite encoche, un peu au-dessus de Fangke externe de la carène ; il est accompagné de stries parallèles qui rappel- lent la sculpture de lAporodesmus qabonicus. Les écussons suivants sont au contraire plus longs sur la ligne médiane que sur les côtés, qui sont taillés en angle aigu; ils sont divisés par un fin sillon trans versal en deux régions; la région postérieure est la plus courte: elle est sillonnée de stries parallèles. A partir du 16° somite, les écussons, au lieu d'être transversaux, deviennent de plus en plus cintrés, de telle sorte que le dernier, qui est très petit, est complètement encastré dans l’écusson précédent. Comme conséquence de la faculté qu'a l'animal de se contracter for- tement, la région ventrale de chaque écusson est réduite à son mini- 206 HENRY W. BRÔLEMANN. mum de longueur, c’est-à-dire sur le 2° écusson à une simple bride, et sur les autres à l’espace strictement nécessaire à l'insertion des mem- bres, le bord postérieur étant échancré sur la ligne médiane; toutefois le 7° écusson du mâle est un peu plus long, pour permettre l'insertion des pattes copulatrices. Les pores sont petits, circulaires, et situés un peu au-dessous de la base de la carène sur les écussons 5, 7, 9, 40, 42, 43, 15 à 49. Les pattes sont longues et grèles; classés par rang de taille, les ar- ticles se placent comme suit : 6°, le plus long, puis le 3°, le 2, le 4er, le ÿ° et le 4, le plus court de tous. Oniscodesmus aurantiacus Peters, 1864. (PI. 26, fig. 127 à 141.) {Peters n° 64.) Syn. : Detodesmus aurantiacus, Cook n° 966 V. Longueur environ 11,25 mill.:; largeur 4 mill.; hauteur 3 mill. Coloration fauve orangé sur la région dorsaie, avec les carènes ter- nies de brun, et six séries longitudinales de points orangés plus clairs, dont quatre séries rapprochées sur le dos et une série de chaque côté sur les carènes ; antennes brunes, de la couleur des carènes; rainure du deuxième segment et pattes jaune paille. La surface des écussons est lisse et glabre, brillante ; le sillon trans- versal des écussons est net, la région antérieure est un peu plus bombée que la région postérieure: celle-ci est courte, sillonnée de stries espacées, fines, droites, complètes, parallèles sur le dos et de- venant de plus en plus obliques à mesure qu’elles sont plus rappro- chées des angles; à la hauteur de la ligne des pores, le sillon se re- courbe en avant et disparait. Le dernier écusson est convexe trans- versalement, et son bord postérieur porte la trace à peine marquée de carènes latérales. Les valves anales sont aplaties, faiblement rebordées, et leur angle postérieur, épaissi en verrue, porte une soie grêle. L’é- caille ventrale est triangulaire, à bords latéraux faiblement concaves, et Sa pointe émoussée et flanquée d’une paire de petits tubercules sur- montés d’une longue soie grêle. Mile. — La première paire de pattes est de la forme habituelle. Les hanches de la deuxième paire sont surmontées d’une petite pointe taillée en sifflet, accompagnée latéralement d’une touffe de longues soies. Les deux derniers articles des premières paires de pattes sont garnis en dessous d’une fine brosse de soies courtes et denses. Le 7° segment est percé d’une ouverture arrondie, un peu élargie trans versalement. L'appareil copulateur fait presque entièrement saillie "PPT Myriapodes du Venezuela. 297 en dehors. Les hanches des pattes copulatrices sont globuleuses, eourtes, plus larges à l'extrémité qu'à la base, et portent un crochet long et délié. Le fémur, hirsute sur la face postérieure seulement, re- présente presque la moitié de la longueur de lorgane ; il est étranglé à l'extrémité (articulation) et se continue par deux rameaux dont l’un, le rameau séminal, est grèle, proportionnellement à l’autre, et faible- ment sinueux, et l’autre, le rameau secondaire, plus long et tordu sur lui-même, figure absolument l'extrémité d'un tire-bouchon. San Esteban, mars 1888. Oniscodesmus aurantiacus villosus n. subsp. Beaucoup plus foncé que le type, d’un brun-rouge presque noir sur les carènes, avec les articulations des somites et quelques marbrures indécises sur la région dorsale un peu plus claires, rougeàtres. La tête et le premier écusson sont plus clairs, brun-fauve, tandis que la gouttière du 2° écusson est tantôt jaune d’ocre, tantôt jaune rougeûtre. Dimensions un peu plus petites que chez le type. Tête finement ridée transversalement entre la lèvre et les antennes; la base des antennes est reliée par un sillon; la région frontale est très linement chagrinée; sillon occipital presque nul. Le premier écusson porte quelques tubereules mal délimités. Toute la surface du corps est entièrement chagrinée et pubescente, ce qui donne à l'animal un reflet soyeux très accentué. La partie visible du dernier écusson est courte, large, et son bord postérieur est indistinctement trilobé. Les caractères sexuels sont semblables à ceux du type. Colonie Tovar, février 1888. Famille LYSIOPETALIDAE. Genre Stemmiulus Gervais, 1844. Stemmiulus bioculatus Gervais et Goudot, 1844, (Gervais et Goudot n° 44.) Bibliogr. : Gervais n° 47a, 59; Silvestri n° 966, 97F. Syn. : Lulus bioculatus, Gervais et Goudot n° ##. Gris bleuté, passant au ferrugineux dans les extrémités; cinq séries longitudinales de taches sur le dos, savoir : une série dorsale de taches confluentes jaunes légèrement ferrugineuses et, de chaque côté, deux séries de taches non confluentes jaune pàle ou blanchâtres, dont l’externe très peu accusée. Pattes et antennes blanchâtres. 298 HENRY W. BRÔLEMANN. Les anneaux du corps sont marqués sur la ligne médiane d’une très line strie longitudinale et, de chaque côté, de stries obliques, qui des- cendent jusque sous le ventre, où elles déterminent de fines dentelures au bord postérieur; les espaces entre les stries obliques sont très fine- ment striolés longitudinalement: de là un très faible reflet soyeux. Les stries obliques ne sont pas visibles sur la région dorsale des somites antérieurs. Un seul gros ocelle de chaque côté de la tête. Antennes très lon- gues et grêles. Les appendices préanals sont gros, très courts, pres- que entièrement dissimulés sous le dernier segment. 48 segments. — 85 paires de pattes. San Esteban, mars 1888. Sauf la coloration, qui parait différente, l'unique individu à notre disposition, une femelle, correspondrait bien à l'espèce de Gervais: peut-être est-ce le diversicolor? mais l'espèce de M. Silvestri est-elle distincte de celle de Gervais? Les éléments nous manquent pour nous former une opinion. Famille SPIROBOLIDAE. Genre Rhinocricus Karsch, 1SSL. Rhinocricus caudatus Newport, 1844. (PI. 27, fig. 142 à 145. (Newport n° 44h.) Syn. : Spirobolus caudatus, Newport n° 44b; Gray n° 44; Bollman n° 93; Pocock n° 93h. lulus caudatus, Gervais n° 47a. 59. Spirobolus {Rhinocricus) laetus, Karsch n° SL. Spirobolus laetus, Porat n° 88h. TYPE. Longueur 75 mill.; diamètre 8,20 mill. à 9 mul. Seoments au nombre de 43, 4% ou 45; pattes au nombre de 79 ou 81 paires ; un segment apode. Le type ressemble beaucoup à la variété dont nous donnons plus loin une description détaillée, et ne diffère que par les caractères sui- vanis : & La ‘couleur jaune de la partie emboîtée des segments gagne en ar- rière sous forme de taches plus ou moins larges, et parfois envahit tellement le segment qu'il ne reste de la couleur du fond que trois séries longitudinales de taches foncées, dont l’une sur le dos et les Myriapodes du Venezuela. 299 autres de chaque côté. Les flancs, ou tout au moins le ventre, sont éclaireis. Chez un mâle de San Esteban, les pattes sont d’une belle cou- leur orange. Les segments du tronc, au lieu d'être lisses, sont striés transversa- lement sur le dos, et obliquement, mais plus finement, sur les flancs. D'autres différences se rencontrent dans l'organe copulateur, mais elles ressortent plus particulièrement de la comparaison avec celui de la variété (ef. fig. 146 à 149). Ici, l'appareil est plus large, plus ramassé, les pièces de la paire antérieure sont moins longues, notamment les pièces antérieures qui ne dépassent pas la pointe de la lame ventrale, et sont plutôt plus courtes qu'elle. L'article terminal de la paire postérieure est aussi plus court, un peu moins arqué et plus profondément fendu à la pointe. San Esteban, mars 1888: Caracas, 1888. Subsp. montana n. subsp. (PI. 27, fig. 146 à 149.) Longueur 55 mill. à 70 mill. ; diamètre 6,50 mill. à 7 mill. Segments au nombre de 41: paites au nombre de 73 paires: un segment apode. Coloration : tête bistre ou brun bistre, parfois envahie jusque entre les antennes par le fauve orangé de la lèvre supérieure ; premier écus- son brun bistre bordé de fauve doré ou de rouge: segments du tronc brun noir allant jusqu’au noir de jais sur le dos, passant au jaune d'ocre sur le ventre, les segments sont largement bordés de fauve doré ou de rouge sang; la partie emboitée des segments est jaune d'ocre. Antennes et pattes fauves plus ou moins ternies de brun. Tête lisse: deux paires de ponctuations sur la lèvre supérieure : sillon occipital presque entièrement effacé; Yeux subrectangulaires ou subovalaires, écartés d’au moins deux fois leur grand diamètre, com- posés d'environ 33 ocelles (5, 7, 7, 6, 5, 3) bien distincts; antennes courtes, ne dépassant guère le bord postérieur du premier segment, comprimées, glabres, brillantes, sans particularités. Le premier segment est lisse, taillé en ogive sur les côtés, à peine rebordé en avant des angles, sans stries. Sur les segments du tronc, la région dorsale est lisse et dépourvue de stries; les stries n’apparais- sent qu'au niveau des pores et vont en S'accentuant et en se rap- prochant jusque sous le ventre; elles sont obliques sur le prozonite, et longitudinales sur le métazonite. Les pores sont très petits : ils s'ouvrent en dehors et en avant de la suture, mais toujours en contact avec elle. Le bord postérieur du dernier segment est allongé en forme d’épine 300 HENRY W. BRÔLEMANN. robuste, à pointe retroussée comme chez les Schizophyllum, et qui dé- passe de beaucoup les valves anales:; cette épine est marquée d’un sil- lon transversal à la base. Les valves anales sont largement saillantes, à bords libres faiblement comprimés, mais sans bourrelet marginal. Écaille ventrale subogivale ou subsemicirculaire, lamellaire. Les lames ventrales sont striées transversalement. Les pattes ambulatoires du mâle ne présentent pas de particularités. Les bords libres du 7° segment font à peine saillie sur le ventre. Pattes copulatrices. — Lame ventrale rapidement amineie de la base vers la pointe, qui est grèle et longue, moins longue cependant que les pièces antérieures de la paire antérieure. Paire antérieure de forme ordinaire, divisée en deux paires de pièces ; pièces antérieures rapide- ment amincies et terminées en pointe arrondie; pièces postérieures très allongées, grêles. arquées postérieurement, terminées en pointe arrondie comme les précédentes. Paire postérieure composée de deux articles soudés, dont l’un, basilaire, court, porte une ampoule ouverte, l'autre, terminal, grêle, dépasse les pointes de la paire de pattes anté- rieure, et se bifurque avant l'extrémité, formant, à côté du rameau principal arqué en alène, un rameau épineux droit qui porte la rainure séminale. Poches trachéennes un peu claviformes, longues. Colonie Tovar, février 1888. Rhinocricus flavocinctus Karsch, 1881. (PI. 27, fig. 150 à 153.) (Karsch n° 81g.) Syn. : Spirobolus (Rhinocricus) flavocinctus, Karsch n° 81g. Longueur 47 mill. à 61 mill.; diamètre 4,30 mill. à 5,30 mill. Segments au nombre de 46 (GS), 46-48 (©). Pattes au nombre de 83 (&), 85-89 (©) paires. Un segment apode. Coloration : tête gris noiràtre, ocelles noirs: corps gris bleu, bleu ardoise, ou même bleu d’acier sur le dos, et jaune d’ocre plus ou moins pale au-dessous de la ligne des pores et sur le ventre, chaque segment étant bordé postérieurement de fauve doré; le dernier segment est d'un gris plus pâle que le reste, avec la pointe jaune d’ocre pâle ; valves anales du même gris que le dernier segment, avec les bords libres et l’écaille ventrale jaune; pattes et antennes jaune d’ocre pâle. Tête lisse, assez brillante ; deux fossettes piligères sur la lèvre supé- rieure; sur le vertex, un sillon peu prononcé, recoupé par des stries transversales peu visibles. Yeux écartés d'au moins une fois et demie leur grand diamètre, subovales, composés d'environ 45 ocelles (8, 8, 8, Myriapodes du Venezuela. 301 7, 7, 5, 2) noirs et bien distincts. Antennes épaisses, fortement com- primées, très courtes, dépassant à peine le bord antérieur du premier écusson; le septième article est extrêmement court, il présente la forme d’un cratère elliptique au fond duquel se trouve le huitième article porteur d’une double couronne de courts bâtonnets épineux {la cou- ronne externe se compose d'environ 20 à 25 bàtonnets). La surface de tous les écussons est densément couverte de pone- tuations irrégulières et de strioles courtes, moins densément pourtant sur les prozonites que sur les métazonites. Le premier écusson est fine- mentrebordé antérieurement, ses côtés sont arrondis etnullement échan- crés en avant. Sur les segments du tronc, les pores, qui apparaissent au 6€ segment, sont très petits ; ils s'ouvrent exactement dans la suture transversale qui est bien marquée sur les flancs, mais disparait pres- que entièrement sur le dos. Parallèlement à la suture, et en avant d'elle, court un sillon transversal qui, au contraire, est bien marqué et con- tüinu sur le dos, mais qui se brise à la hauteur des pores. Au-dessous de ce point, le prozonite porte plusieurs strioles obliques irrégulières, tandis que le métazonite présente quelques stries longitudinales. Le bord postérieur du dernier segment est taillé en angle très ouvert dont la pointe, un peu épaissie et mousse, recouvre l’angle supérieur des valves et le dépasse même un peu. Les valves anales sont presque lisses; leur bord, faiblement aminci, est très peu saillant. Écaille ven- trale en triangle très large de base, sans particularité. Lames ventrales striées transversalement. Les pattes du mâle sont un peu plus épaisses que celles de la fe- melle. Les deux premières paires sont courtes et très épaissies: les hanches de la deuxième paire sont un peu globuleuses sur la face pos- térieure, mais sans prolongement. Le pénis est représenté par une pièce très délicate, triangulaire, très courte, n’atteignant pas la moitié des hanches de la deuxième paire. Les bords libres du 7° segment forment une arète transversale servant de point d'appui aux pattes co- pulatrices qui font plus ou moins saillie au dehors. Pattes copulatrices. — Paire antérieure : la lame ventrale est très large, en triangle à bords latéraux un peu convexes: elle est aussi longue que les pièces de la première paire: celles-ci sont de forme ordinaire, C'est-à-dire divisées en deux lames formant pinces. La paire postérieure est composée de deux articles soudés mais bien délimités ; l'article terminal est aminci, divisé en deux rameaux dans sa moitié apicale, lun des rameaux est un peu dilaté à l'extrémité, l'autre est de même diamètre dans toute sa longueur et porte une canelure que lon peut suivre non seulement à travers le rameau, mais le long de tout 302 HENRY W. BROÔLEMANN. l'article terminal et jusque dans l’article basilaire ; cet article est à peu près cylindrique, il présente un repli chitineux qui constitue une am- poule ouverte, analogue à celle des Schizophyllum, et dont la masse sombre se voit par transparence (pointillé des figures 152-153); la base de cette ampoule semble reposer sur la poche trachéenne, qui est grêle. une fois et demie aussi longue que Particle basilaire, et étranglée à son point de contact avec cet article; de forts muscles s’insérent d’une part au bord de Particle basilaire et d'autre part à l'extrémité de la poche trachéenne. Cette disposition nous à amené à penser que les muscles en se contractant produisaient, par l'entremise de la poche trachéenne, une compression de l’ampoule et par suite l'expulsion du liquide sémi- nal: ceci toutefois n’est qu’une supposition qui demande confirmation. Colonie Tovar, février 1888: Caracas, 1888. Chez un jeune de 46 segments, ayant 83 paires de pattes et 2 seg- ments apodes, la couleur est grise, terne, plus uniforme: les pores sont situés au fond d'un petit angle de la suture, mais toujours dans le sillon même. Rhinocricus sp. DIT. Long. 33 mill.; diamètre 3,30 mill. Segments au nombre de 44: pattes au nombre de 79 paires: deux segments apodes. Scobina étroite, triangulaire, sur la plupart des segments. Coloration brun noir uniforme, avec la face et les valves bistres, et les pattes ocracées. Tête lisse et brillante; deux paires de fossettes sur la lèvre supé- rieure; le sillon occipital, large et profond sur le vertex, est visible. mais moins nettement, jusque sur la lèvre. Les yeux sont subtriangu- laires, écartés de plus de deux fois leur grand diamètre ; ils sont com- posés d'environ 23 ocelles (5, 6, 5, #, 4). Les antennes sont très courtes. elles atteignent à peine la moitié du premier segment; elles sont com- primées et glabres. Le premier segment est assez long, à surface lisse au bord antérieur et devenant cuireuse en arrière: les côtés sont complètement arrondis, linement rebordés, non striés. Le bord antérieur du deuxième seg- ment est un peu retroussé en collerette sur la face ventrale qui est, en outre, marquée de stries arquées. Les segments du trone sont cui- reux ou striolés longitudinalement; la suture transversale est com- plète, c’est-à-dire visible aussi bien sur le dos que sur les côtés; un autre sillon transversal coupe la région dorsale en avant de la suture et parallelement à elle et se brise à la hauteur des pores en plusieurs. Myriapodes du Venezuela. 303 stries fines, obliques, qui descendent jusqu’à la naissance des pattes. Les pores s'ouvrent en avant de la suture à laquelle ils sont accolés : ils commencent au 6° segment. Le bord postérieur du dernier segment se prolonge en pointe trian- gulaire émoussée qui recouvre et dépasse même un peu l'angle supé- rieur des valves anales ; cette pointe est faiblement déprimée transver- salement à sa racine. Les valves anales sont saillantes, lisses, glabres, globuleuses à la racine, faiblement comprimées près du bord qui est uni, sans sillon. Écaille ventrale en triangle large, nullement épaissie, Les lames ventrales sont striées transversalement. Colonie Tovar, février 1888. L'unique femelle que nous possédions est certainement jeune, ce qui explique l'absence de membres à lavant-dernier segment. Genre Spirostreptus Brandt, 1833. Spirostreptus galeanus Karsch, 1884. (Karsch n° S1q.) Non syn. : Spirostreptus galeanus, Attems N° 97a, — Spirostreptus Brülemanni (À). \ Caracas, 1888; Colonie Tovar, février 1888 ; San Esteban, mars 1888, Famille POLYZONIDAE. Genre Siphonophora Brandt, 1841. Siphonophora lineata Peters, 186% (PI. 27, fig. 154 à 163.) (Peters n° 64.) La description de Peters pouvant fort bien s'appliquer à nos indi- vidus, nous n’hésitons pas à les identifier avec ceux rapportés, par Gollmer, du Venezuela (Quebrada de Chacao). Les dimensions du corps sont. il est vrai, différentes, de même que le nombre des somites (52 au lieu de 48), mais ce ne sont là certainement que des dissem- blances négligeables pour une forme de ce groupe, dissemblances que nous voyons se produire sur une bien plus grande échelle chez notre (1) M. le D' Attems nous a demandé de modifier le nom de son espèce de Bornéo déjà employé par Karsch, et de le remplacer par celui de Sp. Brüle- manni ; nous nous empressons de nous rendre à son désir, non sans le re- mercier de l’aimable attention qu'il a eue de nous choisir pour parrain. 304 HENRY W. BRÔLEMANNX. espèce européenne de Polyzonium. En voici une description prise sur un échantillon mâle adulte. Longueur 12 mill ; largeur 0,55 mill. Segments au nombre de 52. Pattes au nombre de 92 paires: trois segments apodes. Corps filiforme, parallèle, à peine un peu rétréci en arrière, con- vexe aplati en dessus et concave en dessous, abritant complètement les membres sous le ventre. Coloration ferrugineuse, un peu plus loncée sur la ligne médiane. La tête est triangulaire, terminée par un rostre long et grêle, dont la longueur égale presque celle de la tête; ce rostre est orné à sa base de deux paires de longues soies sur la face inférieure, et de deux séries latérales de soies très fines et très courtes. Les yeux manquent totalement. Les antennes, très épaissies vers l'extrémité, ne dépassent que de peu la pointe du rostre: le premier article est très court, pro- londément enchâssé dans la tête et visible seulement en dehors, il égale environ la moitié du 3° article, qui est un peu plus court que le 2; le 2e, le 4 et le 5° sont subégaux, le 6° est de beaucoup le plus long, il est presque aussi long que les articles 3, 4 et 5 pris ensemble; le 7e est complètement enchâssé dans l'extrémité du 6°. Tous sont pubescents, les derniers plus que les premiers, et portent quelques soies plus longues dans le voisinage des articulations. Le dessus de la tête est, comme tous les somites, couvert de soies assez longues et tres ser- rées. Le premier segment est beaucoup plus large (deux fois environ) que la tête, légèrement échancré en avant et en dessus, à côtés arrondis. à angles antérieurs taillés obliquement. Ce segment à lui seul égale la longueur des deux suivants. Les segments du trone sont composés de deux parties bien distinctes, un prozonite glabre, très grossière- ment rugueux, et un métazonite beaucoup plus renflé couvert de soies. Les pores semblent s'ouvrir dans la suture transversale, environ à moitié entre la ligne dorsale médiane et les bords latéraux. Les angles latéraux sont arrondis. Il n'existe pas de carènes. Les pièces paires de la face ventrale (ares latéraux) sont subrectangulaires, à angles arrondis, à bord antérieur faiblement échaneré, à surface un peu concave et fortement rugueuse ; elles sont imbriquées. Elles sont soudées aux arcs dorsaux, mais la fusion est loin d’être complète, et il est facile de suivre la ligne de soudure sur tous les somites, excepté sur le dernier qui forme un anneau ininterrompu, simplement un peu aplati de haut en bas. Ce dernier segment est court sur la face ven- trale, et sur la face dorsale il est un peu moins long que le précé- Myriapodes du Venezuela. 309 dent ; il est d’ailleurs arrondi partout, aussi bien sur les côtés qu'au bord postérieur, et peut être comparé à un gros bourrelet annulaire entourant les valves anales. Les lames ventrales (deux pièces impaires identiques par somite) sont réduites à des lamelles transversales placées dans un plan oblique par rapport à l'axe du corps; leur bord postérieur (intérieur) est pro- longé en crochet courbé suivant l'axe du corps et qui rejoint le bord antérieur de la lame ventrale suivante, de facon à former une cloison qui laisse subsister de chaque côté de la ligne médiane deux ouver- tures dans lesquelles s’insèrent les pattes. Les lames ventrales ne sont pas soudées aux arcs latéraux, elles sont mobiles pour permettre à l'animal de s’enrouler en spirale. Les valves anales sont très peu saillantes, plutôt aplaties, à bords très finement ourlés, glabres. L'écaille ventrale est transversale, à bord postérieur faiblement convexe. Les pattes ambulatoires sont courtes et épaisses, au nombre de 92 paires, dont 8 paires en avant des pattes copulatrices (soit une paire pour chacun des quatre premiers segments et deux pour les segments à et 6). Les hanches sont plus larges que longues, divisées en deux parties par un pli; la partie basilaire, la plus grande, est très grossièrement rugueuse, et Pautre, terminale (trochanter), est rugueuse aussi, mais beaucoup plus finement. Les hanches contiennent une glande dont nous n'avons pu fixer exactement les contours, mais dont nous avons déterminé la position, comme la montre la figure 160. Le liquide que cette glande secrète en abondance se coagule (probablement dans l'alcool) et forme une protubérance rognonnée qui reste adhérente à l'organe ; parfois toutes les hanches de l'animal paraissent surmontées d’un prolongement plus ou moins développé, d’où une apparence contre laquelle il est bon d’être mis en garde. Les articles 2, 3, 4 et 5 des pattes ne présentent pas de particularités ; les deux derniers sont plus courts que les deux premiers. Le 6° article, large à la base, est rapidement aminci, puis de nouveau un peu renflé en bouton à son extrémité; il est orné de deux longues soies qui prennent naissance à sa base, sur la face inférieure, et qui dépassent la pointe de Ja griffe, Celle-ci est médiocrement allongée, assez robuste et accompagnée, sur la face antérieure, d’une petite griffe de moitié moins longue que l'autre. | La face ventrale du 7° segment du mâle est peu modifiée; les ar- ceaux latéraux sont un peu plus étroits, laissant par conséquent entre eux un espace un peu plus grand. Les pattes copulatrices, comparées à celles des autres Chilognathes, sont peu modifiées. Les deux paires Ann. Soc. Ent. Fr., LXVII, 1898. 20 306 HENRY W. BROLEMANN. sont plantées lune en arrière de l'autre, les pointes rabattues vers l'avant. Elles sont composées de sept articles. La paire antérieure est très massive: la lame ventrale se présente sous forme d’un arc transversal, plus où moins développé sur la face antérieure où il dissimule les hanches; celles-ci, découvertes sur la face postérieure seulement, sont soudées. Les deux articles suivants sont très courts. annulaires : le quatrième est plus grand sur la face postérieure, et sur cette face il porte une couronne de longues soies à l'extrémité; le oc article porte également une couronne de soies sur la face posté- rieure, et, de plus, donne naissance au bord externe à une longue corne grêle, recourbée intérieurement, qui présente une petite dent non loin de lextrémité. Le dernier article est lamellaire vers la pointe, et orné de quelques soies courtes. La paire postérieure est plus courte et beaucoup plus grêle que la précédente. Lame ventrale très large, subrectangulaire, avec les angles antérieurs prolongés et arron- dis. Les pattes, assez épaisses à la base, s'amincissent très rapide- ment; les quatre premiers articles sont beaucoup plus larges que longs, annulaires, les deux derniers sont grêles et flagelliformes : Le dernier se termine en pointe bifide et porte une petite dent aiguë à la moitié environ de sa longueur. Colonie Tovar, février 1888. Un autre individu de même provenance, une femelle, mesure 7 mil. de longueur et 4,20 mill. ae largeur: le corps est composé de 33 seg- ments et porte 57 paires de pattes. Indépendamment de ces diffé- rences, il ne se distingue de son congénere que par son duvet sensi- blement plus long. Nous ignorons s'il s’agit d’une espèce ou d'une variété distincte, ou seulement d’une forme jeune du lineata. A la page 267 du présent mémoire, nous avons signalé une forme de Strongylosome de San Esteban que, faute de mâle pour la caractériser, nous avons citée sous le n° CDXCII de notre catalogue. Étant tout récemment entré en possession d’un mâle, nous pouvons fixer les caractères de cette espèce et, comme elle est nouvelle pour la science, nous lui donnons le nom de : Strongylosomum cumbrense n. Sp. Aux quelques lignes que nous lui avons consacrées, nous ajouterons que le corps est fortement aminei dans les quatre premiers segments, qui sont aussi plus courts que les autres ; avec le 5° segment, le corps prend son diamètre normal, presque sans transition, ce segment étant aussi large (ou peu s’en faut) que le 6°. Myriapodes du Venezuela. 307 Les mâles sont beaucoup plus grêles que les femelles. L'ouverture coxale est ovale, élargie sur la ligne médiane. La hanche est longue. comme de coutume. Le fémur est nettement différencié du reste de la patte par un pli qui se poursuit tout autour du membre: il est hirsute sur la face postéro-inférieure. Le tibia est court, étranglé à son extré- mité distale et présente un plissement en spirale sur sa face antéro- supérieure, plissement qui abrite sans doute la rainure séminale, Le tarse est profondément divisé en deux feuillets; le feuillet séminal est flagelliforme, effilé à l'extrémité, bisinueux, le feuillet secondaire est lamellaire, son extrémité se partage en deux dents obtuses et un lam- beau arrondi, et ses bords sont repliés sur la face interne de facon à constituer une gouttière dans laquelle s’abrite le feuillet séminal. (Un accident survenu à notre préparation ne nous permet de figurer que le tarse de la patte copulatrice; cette figure paraîtra dans un travail en voie d'achèvement.) La Cumbre (Venezuela), 1888. Cette même localité à fourni en outre à M. Simon un exemplaire typique de Necportia longitarsis Newport. Explication des planches. Signes communs à toutes les figures : SA. — S2. — … S19. — S20, etc. — 1°, 2e, … 19e, 20e segment. PI P2: — PJ; etc. — 1%,.2€, 9 paire despaites. H. — hanche. F. — fémur. 1e = tibia. {. = tarse. U. — 12. — 13. — premier, deuxième, troisième tarse. D. — lame ventrale. bt. — brides trachéennes. iles A poches trachéennes. rÂ. = rameau séminal du tibia. EE = rameau secondaire du tibia. je LE = feuillet séminal du tarse. f2: — feuillet secondaire du tarse. N. B. — Dans la majeure partie des cas, les soies ou la pubescence n’ont pas été représentées, pour éviter de surcharger les figures. 308 Fie. Fig. Fig. Fig. Fig. © D 1 11° 12. 13, 14. 15. 16. 20. 21. PE) 23. 24. HENRY VW. BRÔLEMANN. PLANCHE 20. Otostigmus inermis Porat. Dents des pattes maxillaires. Otostigmus Goeldii n. sp. Dents des pattes maxillaires. Newportia Simoni n. Sp. Exirémité antérieure du corps, face dorsale. Pattes mächoires, face ventrale. . Pattes de la 22e paire. ). Patte anale. Geophilus tropicus n. sp. Extrémité antérieure du corps, face dorsale. Pattes mächoires, face ventrale. Extrémité postérieure du corps, face dorsale. — — face ventrale. Glomeridesmus porcellus Gervais. Extrémité postérieure du corps, face dorsale. Hanches de la troisième paire, face antérieure. Les mênies, face postérieure, avec pénis et un arceau latéral. Lames ventrales et hanches du 10° segment : va, — lame ven- trale antérieure ; op, — lame ventrale postérieure. Pattes de la dernière paire, avec lame ventrale correspon- dante. Extrémité du pénis. 18, 19. Coupes dans le pénis : 17) à la base; 7, pénis; H3. une hanche de la 3° paire ; 18) au milieu : x, lumière: y, sque- lette musculaire ; 19) vers l'extrémité, PLANCHE 21. Cryptodesmus laceratus n. sp. Extrémités antérieure et postérieure du COFPS, face dorsale, Une carène du 12° segment. Septième segment, section postérieure. Antenne. Extrémité postérieure du corps, face ventrale, Fie. 2 26 27 28, 30, A Fig, 33. Fig. 34 Fig. 35. 90. 3e 38. Fig. 39. 40. 4. 42. 43. L4, 45. Fig. 46 47 48. Fig. 49. )0. Myriapodes du Venezuela. 309 . Première paire de pattes, face antérieure. . Patte de la 3° paire (la hanche manque). . Pattes copulatrices ; l'appareil entier, face antérieure, 29. Pattes copulatrices; une moitié de l'appareil dans des positions différentes. 31. Pattes copulatrices ; une hanche isolée, pour montrer les brides et les poches trachéennes. Une patte copulatrice détachée de sa hanche. Cryptodesmus finitimus n. sp. Pattes copulatrices ; l'appareil entier, face antérieure. Cryptodesmus Simoni n. sp. . Extrémités antérieure et postérieure du corps, face dorsale. PLANCHE 22. Cryptodesmus Simoni n. sp. Une carène du 12° segment. Septième segment, section postérieure. Antenne. Pattes copulatrices : l'appareil entier, face postérieure. Trigonostylus (S. S.) spinosus n. Sp. L'animal entier contracté. Position respective du 1 et du 2° segments. Deuxième segment, profil. Septième segment, section antérieure. Le même, face ventrale, montrant l'ouverture coxale dont les pattes copulatrices ont été enlevées. Une patte de la partie postérieure du corps. Pattes copulatrices ; appareil entier, face postérieure. Trigonostylus (S. S.) crassisetis n. sp. . Pattes copulatrices ; l'appareil entier, face postérieure. . Extrémité des rameaux du tibia. Le tibia en entier {vu d'autre façon). Trigonostylus (Cryplurodesmus) verrucosus n. sp. Antenne. Extrémité antérieure du corps, profil. 310 Fig. Fig. Fig. Fig. j1. 52 D6. ig. O7. D9. HENRY W. BROLEMANN. Extrémité postérieure du corps, profil. . Extrémité postérieure du corps, face dorsale. D3. D4. DD. +. — face ventrale. Section du 3° segment (silhouette). Septième segment, section antérieure. Le même, face ventrale. PLANCHE 23. Trigonostylus (Crypturodesmus) verrucosus n. Sp. Patte de la première paire. ’atte de la deuxième paire; anomalie des poches trachéen- nes, pl. ’attes copulatrices; l'appareil entier, face postérieure. 60-61. Une moitie de l'appareil dans différentes positions. 62. o. 03. 6%. 6. . 66. 067. 68. 69. 70. 74; I I I Ce Si 1 1 1Q Une patte copulatrice détachée de sa hanche. Trachelodesmus trachynotus n. sp. Segments À, 2, 11, 18, 19 et 20. Antenne. Une patte (la hanche manque). Cyclorhabdus annulus n. sp. Troisième segment, section antérieure. Septième segment, face ventrale. Le même, section antérieure, Patte de huitième paire (5). ’atte copulatrice, face antérieure. La même. face postérieure. Platyrrhachus ater Peters. Patte copulatrice, face antérieure. — profil externe. _ l'extrémité (détail). Platyrrhachus liqula n. sp. Septième segment, section antérieure. . Le même, face ventrale. PLANCHE 24. Platyrrhachus ligula n. sp. . Patte de la première paire, face antérieure. Fig. 78. 19% S0. 81. 82. u. 83. 84. SD. 86. 87. . 88. 89. 90. 91. 92. 93. 94. 95. 96. 97. 98. 2BE 100. 101. 102. 103. 10%. 105. 106. 107. Myriapodes du Venezuela. 311 Patte de la deuxième paire, face antérieure. Patte copulatrice, face postérieure. — face antérieure. — extrémité, face postérieure. — = profil. Leptodesmus Sallei Saussure. Hanche de la patte copulatrice, face antérieure. == — profil interne. Patte copulatrice, profil externe. — profil interne. — face antérieure, Leptodesmus Attemsi n. sp. Silhouette de l'extrémité antérieure du corps. Deuxième segment, section antérieure, Troisième segment, section antérieure. Extrémité de l'antenne. Patte de la première paire. Patte de la deuxième paire. Patte ambulatoire (la hanche manque). Détail de la même patte: papilles de la surface. Septième segment, section antérieure. Silhouette d’un segment porifère. PLANCHE 29. Leptodesmus Attensi n. sp. Extrémité postérieure du corps, face dorsale. _ _ protil. Antenne. ’atte copulatrice, profil externe. La même, face antérieure. La même, face postérieure. Leptodesmus evolutus n. sp. Hanches de la deuxième paire. Patte copulatrice, profil externe. La même, face postérieure. a même, face antérieure. 312 Fie. Fig. 108. 109. 110. EEE 112. 113: 114. 115. 116. AAE 118. 219€ 120. 124. . Hanche et fémur de la 7° paire (GS). 193. 124. 125. 126. 122 127: 198. 129; 150. 131. 132. 159: 134. 139. 136. 137. 138 HENRY W. BROLEMANN. Leptodesmus plataleus Karsch. Septième segment, section antérieure, Écussons 10 et 11, face dorsale. >atte de la première paire. Patte de la deuxième paire. Patte copulatrice, face antérieure, La même (moins la hanche), profil externe. Leptodesmus gracilicornis n. sp. Écussons 1, 2 et 3. Écusson 12. Écussons 17, 18, 19 et 20. Deuxième segment, section antérieure, Septième segment, section postérieure. Patte de la 30° paire (GS). Patte de la 2€ paire (G). PLANCHE 26. Leplodesmus gracilicornis n. sp. \ Patte de la première paire (5). Pattes copulatrices, face postérieure. L'une d'elles, face antérieure. L'appareil entier, profil externe. La hanche, face antérieure. Oniscodesmus aurantiacus Peters. Extrémité antérieure du corps, profil. Tête et une antenne. Position respective du premier et du deuxième segment. Les mêmes segments, face ventrale. Septième segment, section antérieure. Le même, face ventrale. Extrémité postérieure du corps, face ventrale. Première paire de pattes. Hanches de la deuxième paire. Pattes copulatrices, face antérieure. Les mêmes, face postérieure. L'une d'elles, profil externe. Fig, Fig. Fig. Fig. 199. 140. 141. En = & Co RO = E OL & 150. 151. 152. 153. 154. 155. 156. 157. 158. 159. 160. 161. 162. 163. Myriapodes du Venezuela. 313 Une hanche isolée. Lame ventrale isolée. L'animal incomplètement contracté. PLANCHE 27. Rhinocricus caudatus Newport. . Pattes copulatrices ; paire antérieure, face antérieure — — face postérieure. — protil externe. ’atte de la paire postérieure, profil interne montrant l'am- poule, «. Rhinocricus caudatus montanus n. var. ). Pattes copulatrices : paire antérieure, face antérieure. — -- face postérieure. — profil externe. . Patte de la paire postérieure, profil interne montrant l'am- poule, x. Rhinocricus flavocinctus Karsch. ’attes copulatrices ; paire antérieure, face antérieure. — _ face postérieure. Patte de la paire postérieure; à — ampoule. Pièce basilaire de la même avec poche trachéenne, pt. (Le pointillé indique le contour de lampoule.) Siphonophora lineata Peters. Tête et une antenne, face ventrale. Extrémité antérieure du corps, profil. (L’antenne est enlevée; la pubescence m'est figurée ni sur cette figure ni sur la suivante.) Extrémité postérieure du corps, profil. La même, face ventrale. Patte ambulatoire. ù Une autre patte avec rognon de sécrétion coagulée, 6. Hanche d’une patte ambulatoire, indiquant l'emplacement de la glande, ©. Patte copulatrice; paire antérieure, face antérieure. — -- face postérieure, Une patte de la paire postérieure avec lame véntrale, MYRIAPODES du Haut et Bas Sarare (Venezuela) donnés par M. F. Geay au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris {avec les planches 28 et 29) Par Hexry W. BROLEMANN Dans notre précédente étude, nous avons eu l’occasion de parler des Myriapodes du littoral venezuelien. C’est encore la faune du Venezuela qui fait encore l’objet de la présente note, mais celle-ci emprunte un intérêt Spécial au fait que les matériaux recueillis par M. Geay pro- viennent de l'intérieur des terres, c’est-à-dire du bassin du Sarare, un des affluents: de lOrénoque, région que personne auparavant n'avait explorée au point de vue qui nous occupe. Malheureusement, le nombre des formes qu'il nous à été donné d'examiner est trop restreint (il s'élève à 16) pour permettre d'arriver à des conclusions quelconques touchant le rapport de cette faune avec ses voisines: nous nous bornerons donc à signaler, comme particuliè- rement intéressants, une déformation tératologique des pattes de New- portin longitarsis, ainsi qu'un cas d'hermaphroditisme présenté par une espèce nouvelle, l'Aphelidesnus hermaphroditus, qui est, eroyons- nous, le premier cas de cette nature d’observé chez les Myriapodes. Qu'ilnous soit permis encore de remercier M. le Prof. E.-L. Bouvier de la gracieuse attention qu'il a eue de mettre à notre disposition ces précieux matériaux, qui font partie des collections du Muséum d'His- toire naturelle de Paris. Paris, le 4 juillet 1898. Index bibliographique. C. ATTEMS n° 98a. — Myriopoden, aus Semon Zoologische Fors- chungsreise in Australien und dem Malavyisehen Archipel. — Je- naische Denkschriften, VI, Jena, 1898. P. 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W.-C.-H. Perers n° 39. — Ueber die Myriapoden im Allgemein und insbesondere über die in Mozambique beobachteten Arten. — Mo- natsber. d. Kün. Preuss. Akad. d. Wiss. Berlin, XXIX, 1855. — n° 62. — Naturwissenschaftliche Reise nach Mozambique, 1842 -48 ausgeführt. Zoologie, V, Insecten u. Myriapoden. Berlin, 1862. 316 HENRY W. BROLEMANN. W.-C.-H. PeTers n° 64. — Uebersicht der im K. Zool. Museum berfind- lichen Myriapoden aus der Famille der Polydesmi , sowie Beschrei- bung einer neuen Gattung der Iuli und neuer Arten der Gattung Si- phonophora. — Monatsber. d. Kôün. Preuss. Akad. d. Wiss. Berlin. 186% (et supplément). R.-[. Pococx n° 88a. — Description of Scolopendra valida Lucas, with notes on allied species. — Ann. Mag. Nat. Hist., vol. 21, 1888. — n° 886. — Report on the Myriapoda of the Mergui Archipelago, col- lected etc. — Journ. Linn. Soc. London, Zool., vol. 24, n° 132, 1889. — n° Mé. — On the Myriapoda of Burma, part I Report on the Chilopoda etc. —- Ann. Mus. Civ. Stor. Nat. Genova, (2) vol. X (XXX), 1891. — n° 93d. — Contribution to our Knowledge of the Arthropod Fauna of the West-Indies. Part If, Chilopoda. — Journ. Linn. Soc. London, Zool.. vol. 24, n° 157, 1893. — n° 95h. — Biologia Centrali-Americana, 1895 et se. C.-0. vox PoraT n° 76, — Om nägra exotiska Myriapoder. — Büih. til. K. Sv. Vetensk. Akad. Handl., IV, n° 7, Stockholm, 1876. F. Sizvesrri n° 966. — Chilopodi e Diplopodi raccolti dal Dott. E. Festa a La Guayra, nel Darien e à Cuenca.— Bol. Mus. Zool. Anat. Comp. R. Univers. Torino, vol. XI, n° 254, 1896. | — n° 97b. — Viaggio del Dott. A. Borelli nel Chaco boliviano e nella Republica Argentina. — Jbid., vol. XIT, n° 283, 1897. O. Tomosvary n° 85. — Myriapoda à Joanne Xantus in Asia Orientali collecta. — Term. Fuz., vol. IX, 1885. H.-C. Woop n° 63. — On the Chilopoda of North America, with a Ca- talogue of all the specimens in the Collection of the Smithsonian Institution, — Journ. Acad. Nat. Sci. Philad., new ser., V, 1863. Ordre CHILOPODA Famille SCOLOPENDRIDAE Genre Scolopendra Linné, 1735. Scolopendra angulata Newport, 1844. (Newport n° 44a.) Bibliogr. : Newport n° 44c; Newport et Gray n° 56; Kohlrausch n° 80: Pocock n° 934; Silvestri n° 966. 4 Myriapodes du Venezuela. 317 Syn.: Scolopendra prasina, C. Koch n° 63; Kohlrausch n° 81: Meiner ‘n° 85; Pocock n° 88a. — Scolopendra nitida, Porat n° 76 (sec. Pocock),. Sur trois individus recueillis par M. Geay, nous relevons les détails suivants : Seuls les trois derniers écussons dorsaux (2 individus) ou les deux derniers (1 individu) sont rebordés ou portent la trace d’un sillon mar- ginal: ce qui est en complet désaccord avec les descriptions données, puisque chez la forme nitida Porat les écussons 11-21 sont faiblement rebordés. — Sur la 19° paire de pattes, on ne trouve qu’une seule épine, à savoir, à la pointe du fémur; les autres épines m’existent pas. Sur la 20° paire, le fémur porte trois épines: la patella est inerme, — Les pattes anales sont peu épineuses, nos trois échantillons ne concordent d’ailleurs pas entre eux. Généralement les deux épines de Farête su- péro-interne sont obsolètes, les trois épines en triangle de la face in- terne sont très faibles ; des quatre ou cinqépines de larèête inféro-interne, les trois postérieures sont ordinairement fortes, ainsi que deux ou trois sur les quatre ou cinq de la face inférieure. Deux épines à l'angle api- cal du fémur. Zéro à trois épines sur la patella, et lorsqu'elles existent elles sont extrêmement petites. Trois épines sur la pointe du prolon- gement pleural, et zéro à une très petite au bord latéral. — En somme, c'est de la forme nitida, de provenance brésilienne, que ces individus se rappochent le plus. Par contre, trois échantillons provenant de la région du Rio Caroni ‘Orénoque) qui sont dans notre collection, sont bien caractérisés par de nombreuses épines (quoique petites) aux pattes et par les sillons latéraux des écussons, sillons qui sont visibles déjà à partir du sep- tième segment. Genre Rhysida Wood, 1863. Rhysida celeris Humb. et Sauss,, 1870, (Humbert et Saussure n° 70.) Bibliogr. : Pocock n° 93d; Silvestri n° 97h, Syn.: Branchiostoma celer, Humb. et Sauss. n° 70, 72; Kohlrausch n° 81: Meinertn° 84b. Deux individus adultes chez lesquels les sillons marginaux com mencent au 9° segment; la seule particularité à relever est celle que présente l’écusson céphalique, dont le bord postérieur est caché par 318 HExRY W. BROLEMANN. l’'écusson suivant, ce qui doit dépendre de l'état de contraction de Pa- nimal. Bas Sarare (Venezuela), 1896. Rhysida immarginata Porat, 1876. (Porat n° 76.) (Bibliogr. et syn. : Vide Brôlemann, Ann. Soc. Entom. France, 1898.) Un seul individu jeune, qui differe des précédents par l'absence de tout sillon marginal sur les écussons (exception faite pour le dernier). Bas Sarare (Venezuela), 1896. Genre Cupipes Kohlrausch, 1878. Cupipes sp. (PI. 28, fig. 3.) Longueur 21 mill.; largeur 4,50 mill. Coloration vert olivätre, avec l'extrémité antérieure et les pattes un peu plus jaunes. écusson céphalique presque aussi large que long, à bords parallè- les, arrondi antérieurement, coupé droit postérieurement, avec deux impressions où sillons en demi-cercle au bord postérieur. Antennes de 17 articles, courtes, épaisses; les quatre ou cinq articles basilaires sont nus; l'extrémité distale est pubescente. Bord antérieur des han- ches des pattes-mâchoires en angle presque droit portant à son som- met les lamelles habituelles, non contiguës, armées de 4% -E 4 dents aiguës, dont les trois internes rapprochées et lexterne très écartée et au-dessous du niveau des autres. Le prolongement de l’article sui- vant est robuste, il est terminé par une dent aiguë et porte au milieu de sa hauteur environ une autre dent également aiguë. Griffe forte, inerme à la base. Écussons dorsaux et ventraux marqués de deux sillons; sur le dos, ces sillons sont visibles dès le 2° écusson. Seul le dernier écusson dor- sal est rebordé, il présente un sillon médian et son bord postérieur est simplemént arrondi. Le dernier écusson ventral est large, à bords latéraux convergents, à bord postérieur droit. Pleurae anales inermes, arrondies postérieurement et percées de gros pores subsériés. Pattes inermes, la griffe est accompagnée d’une très petite épine. La figure 3 (pl. 28) qui représente l’extrémité postérieure de la- Myriapodes du Venezuela. 319 nimal couché sur le flane droit, et dont la patte anale gauche a été enlevée pour laisser voir le profil interne de la patie droite, donne une idée suffisante des proportions des articles des pattes anales, qui sont d'ailleurs absolument inermes et sans aucune particularité. Bas Sarare (Venezuela), 1896. L'unique échantillon que nous ayons eu en mains est jeune, C’est pourquoi, bien qu'il paraisse suffisamment caractérisé par lPabsence d’épines sur les pattes anales, nous ne nous croyons pas autorisé à en laire le type d’une espèce nouvelle. Genre Newwportia Gervais, 1847. Newportia longitarsis Newport, 1844. (Fig. 4 et 2, pl. 28. Bibliogr. et syn. : Vide Brôlemann, Ann. Sor. Entom. France, 1898.) Les échantillons que nous rapportons à l'espèce de Newport ressem- blent absolument à ceux des bords de Ia mer; toutefois, ils présentent dans les pattes anales les différences suivantes : le premier article est moins fourni en poils spinules et porte, sur la face inférieure, trois fortes épines espacées, au lieu de quatre typiques. Le deuxième ar- ticle, patella, est armé de deux épines, mais l’épine antérieure peut être obsolète et son emplacement marqué seulement d'un épaissis- sement chitineux, qui peut même faire défaut. Les pattes ambula- loires sont en général moins pubescentes. S'agit-il là d’une espèce différente? nous ne le eroyons pas, ses carac- tères n'étant pas, suivant nous, suffisamment probants; aussi nous bor- nons-nous à distinguer eette forme sous le nom de : Newportia longitarsis sararensis. L'un des trois échantillons en question présente un cas tératologique intéressant. L'une des pattes añales, la gauche, est armée, comme nous venons de le dire, de trois épines au fémur ef d’une seule sur la face interne de la patella; le fouet du tarse est brisé et ne compte que sept articles: mais ceci importe peu. Le cas étrange est que la patte droite est tout différemment constituée. Le fémur est armé en des- sous de quatre robustes épines, absolument comme chez là longilarsis typique. La patella est légèrement cintrée (accidentellement sans doute) et inerme. Le bia, presque droit, est inerme., Ces trois arti- cles sont plus courts que les articles correspondants de là patte gauche, de telle sorte que la pointe du tibia droit n’atteint qu'à la moitié du tibia gauche. En outre, le tarse est composé d’un segment basilaire aminci de la base à la pointe et d’un fouet divisé en un grand nombre (21? 320 HENRY W. BROLEMANN. d'articles courts, irréguliers à la base du fouet, souvent plus ou moins fondus ensemble, c’est-à-dire à articulations plus ou moins nettes et généralement obliques et incomplètes, au milieu desquelles on distingue quelques articulations normales, soit après le 7°, le 40€ et le 15° de ces articles, puis entre les six derniers articles, qui sont à peu près réguliers. Ce cas n'aurait qu'une importance secondaire si le caractere, qui permet de distinguer les Scolopendrides des Newportia, n’était préci- sément la différence de segmentation du tarse, celui-ci étant, chez les Scolopendrides, multiarticulé et à articles plus ou moins courts el londus, et, chez les Neswportia, étant composé d’un nombre restreint (43 environ ou moins) d'articles allongés et bien conformés. Nous ne pensons pas qu'on soit en droit de conclure, sur ce seul cas connu, à la nullité de la division établie, toutefois le fait est si anormal, que s’il se présentait d’autres cas analogues, il semble qu’on serait justifié à réduire les deux genres à deux divisions d’un genre commun. Que le cas en question ne soit pas attribuable à un défaut de matu- rité, est démontré par les dimensions de l'individu qui atteint la taille des plus grands exemplaires de longitarsis connus, et aussi par le fait que que le développement normal de ces pattes a lieu par la seg- mentation régulière des articles de l'extrémité du fouet. Nous nous rélérons, à ce sujet, à ce qui a été dit précédemment à propos des matériaux recueillis par M. Simon au Venezuela. Genre Grphnaeus Meinert, 1870. Orphnaeus brevilabiatus Newport 1844. (Newport n° 44e.) Bibliogr. : Newport n° 44e: Haasse n°87b; Pocock n° 886, 916,934, 95h ; Silvestri n° 966; Altems n° 98a. Syn. : Geophilus brevilabiatus, Newport n° 44e; Gervais n° 47a: New- port et Gray n° 56. Geophilus lineatus, Newport n° 44c; Gervais n° 47a; Newport et Gray n° 56. Geophilus bilineatus, Peters n° 55, 62. ? Scolopendra phosphorea, Linné n° 58 (sec. Haasse n° 87h). ? Strigamia lineata, Wood n° 63. Orphnaeus lividus, Meinert n° 70, 85. Myriapodes du Venezuela. 321 yrta] Orphnaeus brasiliensis, Meinert n° 70, 85. _ Orya Xanti, Tomôsvary n° 75. Bas Sarare (Venezuela), 1896. Ordre DIPLOPODA Famille POLY DESMIDAE Tribu Polydesminae. Genre Platyrrhachus C. Koch, 1847. Platyrrhachus venezuelianus n. sp. Longueur du corps 61 mill. : largeur {carènes comprises), au 5° écus- son, 10,50 mill.: au 16€, 14 mill. Coloration rouge-brun violacé mat, avec une tache subrectangulaire jaune ternie de brun sur les carènes: antennes fauves, annelées de jaune pâle à l'extrémité des articles: pattes jaune d’ocre ternies de brun sur la face dorsale des tarses. Corps robuste, allant en s’élargissant insensiblement d'avant en ar- rière, sans que la différence entre la partie antérieure et la partie pos- térieure du corps excède un demi-millimétre; assez convexe, à carènes médiocrement développées, tombant suivant la pente du dos: mat. Tête chagrinée, couronnée de deux amas de granules un peu plus forts que ceux du vertex, séparés par le sillon: celui-ci est large et profond, et disparait entre les antennes. Le bourrelet qui ferme en avant le logement des antennes est peu développé. Les antennes sont assez courtes, composées d'articles courts dans les proportions sui- vantes : 4° article À mill.: 2e article 1,15 mill.; 3° article 1.40 mill. : 4e article 4 mill.; 5e article 0,90 mill.; 6€ article 4,30 mill. ; 7e et 8e ar- ticles ensemble 0,30 mill.: total 6,75 mill. Diamètre au 6€ article 0,70 mill. Elles sont vêtues de soies courtes, clairsemées, et portent quatre bâtonnets coniques à l'extrémité. La surface de tous les écussons est chagrinée: sous le microscope, elle se présente couverte de fines granulations rondes et brillantes, isolées les unes des autres, de dimensions irrégulières, au milieu des- quelles ressortent trois rangées transversales de granulations un peu plus fortes, souvent peu distinctes ; la rangée postérieure est située à proximité immédiate du bord postérieur. Le premier écusson présente en outre une quatrième rangée très serrée de granules au bord anté- rieur. Cet écusson est aussi large que la tête, taillé en angles aigus, Ann. Soc. Ent. Fr., LXVIT, 1898, 21 329 HExRY W. BRÔLEMANN. mais émoussés, dans les côtés; ilest marqué, en arrière du bord anté- rieur (et de la rangée antérieure de granules) et parallèlement à lui, d’une dépression qui se perd en s’élargissant dans les angles. Les carènes des écussons suivants sont subrectangulaires:; sur les somites 2,3 et 4 elles sont un peu chassées vers l'avant et leurs angles sont plus ou moins arrondis; à partir du 7° somite, l'angle postérieur des carènes devient aigu et s’accentue de plus en plus vers l'arrière, le bord externe est irrégulier sans être franchement échancré. Le der- nier écusson est étalé en palmette large, à surface rugueuse, ornée de deux granulations latérales un peu allongées; son bord postérieur est entier; la partie ventrale de ce somite qui entoure les valves anales porte latéralement deux paires de granules sétigères. Les valves anales sont aplaties, finement grenues, et leurs bords libres, épaissis en bour- relets, sont un peu saillants. L’écaille ventrale est arrondie, chagrinée, el porte deux petits tubercules sétigères. Les pores répugnatoires, vi- sibles sur les segments 5, 7, 9, 10, 12, 13, 15-19, s'ouvrent sur la face dorsale de la carène, plus près du bord latéral que de la base de la carène; ils sont petits, cireulaires et ceints d’un très fin bourrelet annulaire. Les pattes sont longues ; le tibia est sensiblement plus long que le troisième tarse. Llanos du Venezuela, 1896. Bien que nous n'ayons vu qu'une femelle de cette espèce, nous croyons pouvoir la ranger dans le genre Platyrrhachus, à cause de ses ressemblances avec les formes Indo-Malaises. Néanmoins l'examen d’un male pourra seul nous fixer définitivement. Genre Aphelidesmus n. 2en. Brides des poches trachéennes non soudées: divisions entre le fé- mur, le tibia et le tarse très accentuées : tarse très nettement et com- plètement divisé en feuillet séminal, flagelliforme, ef feuillet secon- doire, lamellaire, plus ou moins dilaté. Quelle que soit l’analogie que la diagnose de ce genre semble pré- senter avec celle du genre Platyrrhachus, il n’en est pas moins certain que ces groupes sont différents. Chez les Platyrrhachus, les éléments des pattes copulatrices sont ordinairement plus ou moins fondus ; toutefois le tarse est divisé en deux feuillets grèles, qui affectent en général la orme de tigelles amincies et plus où moins profondément divisées. Chez les Aphelidesmus, au contraire, la bipartition du tarse est tou- LS Myriapodes du Venezuelu. 929 jours aussi complète que possible; le feuillet séminal conserve, il est vrai, son Caractère flagelliforme, mais le feuillet secondaire est très dif- férent, il est dilaté, lamellaire et replié sur lui-même de facon à former une sorte de gaine dans laquelle s’abrite la moitié distale! du feuillet séminal. Enfin le reste de la patte copulatrice porte très nettement la trace de la soudure des divers éléments qui la composent. Les téguments externes nous fournissent aussi des caractères qui, S'ils n'ont pas, suivant nous, de valeur décisive, n’en contiennent pas moins des indications qui viennent confirmer la division adoptée par nous. Par exemple : l'écusson anal est conique, contrairement à ce que nous voyons chezles Platyrrhachus ; les carènes, qui, chez ces derniers, sont larges, peu tombantes et donnent à lPanimal un aspect plus ou moins plat, sont au contraire ici courtes, inclinées suivant la pente du dos, qui est convexe, ete. La description qui suit fera mieux ressortir ces détails de structure. — 20 segments. C’est évidemment à ce genre qu'appartiennent les P. dealbatus. Goudoti et Roulini, espèces de Colombie décrites par Gervais, mais dont il n'existe malheureusement que des types femelles dans les vitrines du Muséum. Toutes les formes connues d’'Aphelidesmus proviennent done de Colombie ou du Venezuela. Aphelidesmus hermaphroditus n. sp. (PI. 28, fig. 4 à 16.) Longueur 46 mill.; largeur du 5° segment (avec carènes) 6 mill.; du 6° segment (sans carènes) 4,50 mill. Coloration fauve brun, avec une tache triangulaire jaune pâle sur les carènes ; ventre et pattes päles, fauves ternies de brun. Corps ro- buste, à côtés parallèles, dos fortement convexe; carènes peu déve- loppées, attachées bas, tombantes. Tête lisse: sur la lèvre supérieure, quatre touffes de soies très fines en une rangée, deux autres au-dessus des touffes externes de la rangée précédente, et deux autres encore près de la base des antennes, mais plus rapprochées lune de l'autre. Sillon occipital profond, atteignant la base des antennes. Celles-ci sont très rapprochées, courtes, relati- vement épaisses, vêtues de soies courtes. Proportions des articles : Le article 0,55 mill. ; 2° article 0,80 mill. ; 3e article 0,75 mill. ; 4° article 0,70 mill. ; 5° article 0,75 mill.; 6° article 4 mill.: 7° et 8° articles en- semble 0,25 mill.; total 4,80 mill. La surface de tous les écussons est lisse, sans aucune trace de sil- lons transversaux. Au bord postérieur des derniers écussons on dis- tingue une rangée de très fines granulations., Le premier écusson est 324 HENRY W. BROLEMANN. beaucoup plus large que la tête, de même forme que chez les Lepto- desmus du groupe plataleus, mais avec les côtés tombants. Sur les écussons du tronc, les angles antérieurs des carènes sont complètement arrondis ; la tranche de la carène, dans la partie de la courbure voisine du corps, est semée de granulations coniques, brillantes, qui envahis- sent la surface latérale du corps jusqu’à la naissance des pattes; les bords latéraux sont fortement épaissis en bourrelets, surtout sur les segments à, 7, 9, 10, 12, 45, 15-19, et les pores, qui sont très petits, s'ouvrent latéralement dans la tranche; les angles postérieurs sont aigus et d'autant plus étirés en arrière qu'ils sont plus rapprochés de l'extrémité anale. Le dernier écusson est terminé par un prolongement large, à bords faiblement convergents, à pointe bilobée, c’est-à-dire légèrement incisée au milieu; les bords latéraux de Pécusson sont for- tement épaissis en bourrelets. Les valves anales sont globuleuses, mais médiocrement saillantes, rebordées. L'écaille ventrale est très épaisse, large, arrondie. Les pattes sont assez longues, glabres jusqu'à la moitié du dernier tarse; le tibia est de peu plus long que le dernier article. Les lames ventrales sont étroites et faiblement anguleuses près de lParticulation des hanches. Les hanches de la 2° paire ne sont pas particulièrement dilatées, mais les lames ventrales des écussons 4, 5 (et 6, mais à un degré moindre), sont profondément sillonnées au milieu et leur bord externe est par conséquent relevé et saillant. Pattes copulatrices. — Le fémur, le Gibia et le tarse sont séparés les uns des autres par des étranglements très marqués; le tibia est excavé sur sa face externe; le tarse est divisé en deux feuillets, dont l’un, le feuillet séminal, est flagelliforme, fortement sinueux, à pointe effilée, et l’autre, le feuillet secondaire, est lamellaire et largement dilaté; à la base externe un lambeau triangulaire abrite le flagellum séminal, dont la pointe s’accote à un second développement lamellaire du feuillet se- condaire situé dans la concavité de celui-ci et près de sa pointe. Haut et Bas Sarare (Venezuela), 1896. Un échantillon recueilli par M. Geay dans le Bas Sarare présente une anomalie certainement rare. La patte gauche de la 8° paire est métamorphosée en patte copulatrice, alors que la patte droite de la même paire est normalement conformée pour la marche. Qu'il s'agisse cependant d'une femelle est démontré par le fait que les deux vulves existent dans le troisième segment en arrière des hanches de la deuxième paire: toutefois, de ces deux vulves, la gauche était entièrement dissi- mulée dans lintérieur du corps, au point que, à première vue, on Myriapodes du Venezuela. 329 pouvait croire à un hermaphroditisme symétrique; la dissection du 3° segment a démontré que l’anomalie ne porte que sur les pattes de la 8° paire. Deux autres échantillons du Haut Sarare, un mâle et une femelle, sont normaux; leur couleur est plus foncée. Deux jeunes du Bas Sarare sont de couleur jaune d'ocre pâle uni- forme : ils sont proportionnellement plus étroits que les adultes et leurs carènes sont plus tombantes. Genre Leptodesmus Saussure, 1859. Leptodesmus contristatus n. Sp. Longueur 45 mill.; largeur (avec carènes) 5,75 mill.; (sans carènes) 4,75 mill. Coloration brun violacé terne, avee un faible reflet rosé particulière- ment sur les premiers segments: carènes jaune paille; une ligne de méme couleur étroite, plus ou moins bien délimitée, court ininter- rompue du milieu du 1% écusson jusqu’à la pointe anale. Tête brun rouge: antennes et pattes fauve rosé. Tôte lisse et brillante; une rangée arquée de 20 à 25 soies très fines sur la lèvre supérieure; sillon bien marqué, s’arrêtant entre les an- tennes. Celles-ci sont articulées à fleur de tête; elles sont longues ei non claviformes: proportions observées : 1% article 0,40 mill. : 2° art. 4,20 mill. ; 3° art. 4,30 mill. ; 4° art. 4,10 mill. ; 5e art. 1,20 mill. ; 6e art. 1.30 mill. ; 7e et 8° art. ensemble 0,25 mill. ; total 6,75 mill. Les trois premiers écussons sont un peu plus larges que les autres, comme chez le L. sublerraneus Saussure, avec lequel notre espèce semble d'ailleurs avoir des affinités; le premier est toutefois moins long et plus arrondi antérieurement. La surface de tous les écussons est lisse, sans trace de tuberculés ni de sillons, mais mate cependant. Les carènes sont très peu développées, presque limitées à un bourrelet ; l'angle antérieur est complètement arrondi; l'angle postérieur est un peu saillant, mais émoussé; les pores sont petits, circulaires, et s'ou- vrent dans la tranche des carènes 5, 7, 9, 10, 12, 13, 15-19. Le der- nier écusson est conique, tronqué à l’extrémité. Les valves anales. lisses et brillantes, sont assez saillantes et nettement rebordées. L’6- caille ventrale est largement arrondie et bituberculée. Les lames ventrales sont de largeur normale, inermes : les pattes sont longues et grêles ; le troisième article est le plus long. Bas Sarare (Venezuela), 1896. 320 HexrY W. BRÔLEMANN. GRouPE du Leptodesmus Attemsi. Leptodesmus Geayi n. sp. (Pl. 28 et 29, fig. 17 à 27.) Longueur 35 mill. ; largeur du 1° écusson 2,80 mill. ; du 2, 4 mill. ; du 3°, 3 mill.; du 12° (avec carènes), 4 mill. : du 12 (sans carènes), 2,70 mill. Beaucoup plus robuste que les autres formes de ce groupe: rétréci dans la partie antérieure (six premiers segments), à peu près parallèle du 7° au 16° segment, puis brusquement aminei en pointe dans les quatre derniers. Le premier écusson est horizontal; les carènes du se- cond sont légérement relevées; celles du 3° et du 4° le sont très forte- ment; celles du 5° et du 6° le sont graduellement moins, età partir du 6° jusqu'au 17° segment elles sont à peu près horizontales; enfin sur le 48 et le 19° elles sont de nouveau un peu relevées: toutes sont atta- chées très haut. Coloration variant du fauve terne au brun foncé: parfois les tuber- cules ressortent en foncé sur un fond clair; le prozonite est marqué de trois traits clairs, jaune ou fauve, dont l’un suit la ligne médiane, et les deux autres sont placés obliquement de chaque côté. Presque toute la surface est empâtée de malpropretés qui se logent entre les rugosités du revêtement chitineux et en dénaturent la forme et la couleur. La tête est entièrement rugueuse, au sommet plus que sur la lèvre supérieure; la région comprise entre la lèvre et la base des antennes est plantée de soies clairsemées. La région occipitale porte deux ran- gées longitudinales de tubereules d'autant plus robustes qu'ils sont plus éloignés de la base des antennes: entre ces tubereules court une dé- pression qui remplace le sillon usuel obsolète; la zone voisine du bord postérieur est marquée de fines arêtes irrégulières en éventail qui laissent un espace libre sur la ligne médiane. Les antennes sont rappro- chées par la base, courtes, peu claviformes:; proportions observées chez un mâle : 4e article 0,40 mill. ; 2e art. 0,70 mill. ; 3e art. 0,60 mill. : 4e art. 0,55 mill. ; 5° art. 0,35 mill. ; 6€ art. 0,35 mill.: 7° et 8° ensemble 0,25 mill. ; total 3,20 mill. La surface de tous les écussons est rugueuse et semée de grosses verrues arrondies: de plus, elle est couverte de papilles fines et courtes. Le premier écusson est subovale, à bord antérieur entier, doucement arqué, à côtés bituberculés, à bord postérieur irrégulier ; on compte sur sa surface quatre verrues en are parallèle au bord antérieur, deux verrues en arrière et deux plus fortes au bord postérieur, en outre quatre ou cinq verrues entassées dans les côtés. Le deuxième écusson Myriapodes du Venezuela. 927 est beaucoup plus large que le précédent et porte deux rangées longi- tudinales de trois verrues divergeantes vers l'arrière; à la base des ca- rènes environ trois verrues moins fortes; quant aux carènes, elles sont formées d’un groupement de six ou huit verrues, dont les plus fortes sont situées à l'extérieur. Sur les écussons suivants, la disposi- tion est à peu près la même, si ce n’est que les rangées longitudinales dorsales sont composées chacune de quatre ou cinq verrues, et que les verrues des carènes ont une tendance à se placer en rangée; par suite, le bord externe devient 5-lobé, les angles antérieurs et postérieurs sont représentés par des verrues très saillantes: enfin les bords externes des carènes convergeant vers l'arrière, la plus grande largeur des métazonites se trouve au bord antérieur. Les pores s'ouvrent à la base de l’avant-dernière verrue de la rangée marginale des carènes ; ils sont généralement empätés. Les prozonites sont très finement rugueux et séparés des métazonites par trois profondes impressions en croissant. Le dernier écusson est conique, à pointe tronquée, mais il est déformé par des tubercules et des rugosités. Les valves anales sont rugueuses, assez globuleuses , à bords libres amincis. L'écaille ventrale est sub- semi-Ccirculaire. La suture pleuro-ventrale est visible sur tous les so- mites sous forme de carènes ou de tubereules plus ou moins prononcés. Les lames ventrales sont rugueuses, inermes. Les stigmates présentent une disposition tout à fait partieuliere ; les bords de louverture, considérablement développés, contournent anté- rieurement la base de la patte et s’étalent sur la face ventrale où ils constituent une sorte de pavillon arrondi, de couleur claire, presque lisse, qui se détache sur le fond foncé et rugueux de la lame ventrale. La forme de cet organe rappelle l'extrémité du siphon de la coquille de certains Gastéropodes. Les pattes sont médiocrement allongées: le troisième article est le plus long. Tous les articles sont rugueux et sont semés de nombreuses papilles ramifiées. L'’ongle des pattes est très petit. Mâle. — Première paire de pattes sans particularités. Hanches de la deuxième paire terminées par une pointe robuste, émoussée, légère- ment arquée en dehors. Ouverture coxale du 7° segment ovale, à bord postérieur saillant. Hanches des pattes copulatrices armées d’une dent au bord antérieur; poches trachéennes présumées droites (brisées), à pointe arrondie non coudée. Fémur long et hirsute sur la face posté- rieure, court et glabre sur la face antérieure. Tibia divisé en deux ra- meaux longs. Le rameau séminal est lamellaire , falciforme ; le rameau secondaire est trois fois coudé et dilaté à la troisième courbure; à Ja 328 HENRY W. BRÔLEMANN. seconde courbure , il émet une pointe grêle, aiguë, un peu cintrée. Haut et Bas Sarare (Venezuela), 1896. Leptodesmus nudipes n. sp. (PI. 29, fig. 28 et 29.) Longueur 20 mill.; largeur (avec carènes) 2,25 mill. ; (sans carènes) 1,80 mill. Nous désignons provisoirement sous ce nom un exemplaire jeune (19 segments) d’une espèce du groupe de L. Attemsi et qui a même des affinités avec lui. | Elle en diffère par les caractères suivants : le corps est insensiblement rétréci en avant, mais non étranglé au 3° segment, le troisième éeusson est au contraire un peu plus large que le second. Le premier est moins large que là tête. La surface de tous les écussons est lisse et se- mée de nombreuses granulations fines, arrondies, subégales, isolées les unes des autres et dépourvues de papilles et de soies. La protubé- rance qui porte les pores est plus rapprochée de l'angle postérieur de la carène. Les écussons postérieurs ne dépassent pas la largeur du corps; le dernier est flanqué de trois ou quatre paires de tubercules piligèeres, mais est dépourvu de crochets à l'extrémité. Les pattes, longues et grèles, sont dépourvues des papilles si caractéristiques de l'Attemsi. D'ailleurs la structure générale du corps est la même que chez son congénere; les antennes et les pattes sont longues, les lames ventrales sont larges et armées, sur les somites postérieurs, d’épines crochues, comme chez l'Attemsi. Bas Sarare (Venezuela), 1896. GROUPE du Leptodesmus plataleus. Leptodesmus plataleus flaviporus n.subsp. (PI. 29, fig. 30 à 33.) 3 Longueur 65 mill. ; largeur du 7° segment (avec carènes) 12,50 mil. ; ‘sans carènes) 6,50 mill. De coloration foncée, presque noire ; alors que, chez le type, la tache jaune latérale envahit la carène tout entière, à peu près jusqu'à la base, chez la variété, elle est limitée uniquement au bourrelet qui porte les pores, et, sur les carènes qui sont dépourvues de pores, le rebord externe est simplement un peu pàli dans l'angle postérieur; cependant les trois premiers écussons sont plus largement tachés de jaune dans les côtés. Tête presque noire; antennes et pattes brun-rouge. La variété est beaucoup plus robuste que le type, et surtout beau- Myriapodes du Venezuelu. 329 coup plus large. Le dessin est beaucoup plus accusé et on reconnait aisément à Pœil nu trois séries transversales de tubercules aplatis sur chaque écusson. Par contre, l'angle postérieur des carènes est plus atténué, presque tronqué obliquement, et la dentelure du bord posté- rieur est un peu plus émoussée, moins accusée ; parfois elle est accom- pagnée d'une autre dentelure plus faible encore non loin de la base de la carène. La verrue qui marque là suture des arceaux latéraux avec les arceaux ventraux est plus développée et elle est visible sur tous les segments. Les orgales sexuels mâles sont semblables chez l’une et chez l’au- tre forme. Les seules variations à signaler ont peu d'importance. Le prolongement des hanches de la deuxième paire de pattes est un peu plus accentué. Le pli du bord antérieur des hanches des pattes copulatrices, au lieu d’être couché le long du bord, fait saillie sous forme d'une très robuste épine aiguë. Quant aux autres éléments des pattes copulatrices, ils sont identiques. Llanos du Venezuela, Bas Sarare (Venezuela), 1896. Les pattes copulatrices d’un individu des Llanos se signalaient par des déformations curieuses, représentées par les fig. 32 et 33. Les échan- tillons du Haut Sarare sont de taille plus petite (longueur 45 mill.) et l'extrémité du rameau secondaire des P. C., au lieu d’être tronqué, est plus arrondi en faucille. Tribu ONISCODESMINAE Genre OGniscodesmus Gervais, 1847. Oniscodesmus rubriceps Peters, 1864. (PI. 29, fi. 34 à 37.) (Peters n° 6% suppl.) Longueur 40 mill.: largeur 3,70 mill. ; hauteur 2,50 mill. Un peu plus unilorme de couleur que laurantiacus, c’est-à-dire que la région dorsale est moins orangée, la couleur brune des ca- rènes étant dominante et ayant envahi la gouttière du 2° segment, Par contre, la tête et les antennes sont d’un beau rouge vermillon. Face ventrale et pattes bistre pâle; tibias des pattes ambulatoires parfois rougeatres. Comme sculpture, cette espèce ressemble beaucoup à sa congénère, à quelques détails près. La tête semble un peu plus rugueuse; lavant- dernier écusson parait plus enveloppant, de sorte que le dernier est moins visible en dessus. Mais la principale différence réside dans les organes sexuels du mâle. 330 HENRY W. BRÔLEMANXN. Le fémur de la première paire est un peu dilaté sur sa face infé- férieure. — La pointe des hanches de la deuxième paire est plus longue que chez l’'aurantiacus, mais tout aussi grêle et également accompa- gnée de soies. —Le tibia de la troisième paire, par contre, est brusque- ment renflé en son milieu, sans que les autres articles soient modifiés. Ici aussi les tarses des premières paires de pattes sont munis de fines brosses. — Le septième segment est percé sur sa face ventrale d’une ouverture coxale oblongue. Les hanches des pattes copulatrices sont un peu plus dilatées que chez l'aurantiacus, mais de forme semblable. La lame ventrale est large et tronquée carrément à son extrémité. Le iémur, de dimensions ordinaires, porte à son extrémité externe une paire de soies beaucoup plus longues que celles qui recouvrent le mem- bre; il est nettement séparé du reste de la patte par un étranglement. Le tibia est formé de trois rameaux distincts; le rameau séminal est court et terminé par une tigelle effilée, cintrée extérieurement, Ja partie basilaire étant cachée par un autre rameau lamellaire, à bords découpés, doucement coudé et qui fait largement saillie latéralement ; le troisième rameau qui se détache de la face postérieure de l'organe est lamellaire, assez large, en gouttière, et légèrement cintré d'arrière en avant de manière à abriter complètement le rameau séminal. Femelle inconnue. Haut Sarare (Colombie), 1896. Famille SPIROBOLIDAE Genre Rhinocricus Karsch, 1881. Rhinocricus caudatus Newport, 184%. (Newport n° 44h.) (Bibliogr. et syn. : vide Brôlemann, Ann. Soc. Entom. France, 1898). Bas Sarare (Venezuela), 1896. Une grosse lemelle qui présente une jolie variété de coloration: toute la partie dorsale , au lieu d’être orangée tachée de noir, comme chez les individus de la côte, est entièrement envahie par la couleur loncée, qui n’est interrompue que par deux séries de taches jaunes d'ocre; le bord rouge doré des segments est beaucoup plus étroit. Myriapodes du Venezuela. 991 Genre Spirostreptus Brandt, 1833. Spirostreptus cavicollis Karsch, 1881. (Karsch n° 81g.) yar. : Sarensis N. v. Longueur 85 mill.; diamètre 5.50 mill. Segments au nombre 55: pattes au nombre de 103 paires; un seg- ment apode. Coloration fauve brun, avec les antennes et les pattes ocracées. Face grossièrement cuireuse jusqu'au niveau des antennes; vertex lisse et brillant, avec un sillon médian presque obsolète se perdant dans une fossette située entre les yeux; ceux-ci ont la forme d’un hexa- sone allongé, sont écartés d’une fois et demie leur grand diametre, et sont composés d'environ 55 ocelles en 6 rangées (12, 12, LL, 8, 7, 5. Antennes très courtes, ne dépassant guère le bord postérieur du pre- mier segment. Le premier segment est long, à surface lisse et brillante: les côtés sont subrectangulaires. Le bord antérieur est très faiblement échancré, l'angle antérieur est obtus. mais non émoussé, le bord latéral est droit, l'angle postérieur est aigu à pointe mousse; on y compte qua- tre stries profondes, complètes: la partie striée est en outre rabattue sous la tête. Les segments du tronc sont étranglés par la suture transversale qui est profonde et ponctuée. La partie antérieure du somite est lisse et occupée par 8 ou 10 stries concentriques très fines ; la partie moyenne est mate {sous le microscope, extrêmement finement cuireuse); la partie postérieure est lisse et brillante, sur le dos elle ne porte que de vagues traces de plis incomplets visibles près de la suture et sur les flancs et sur le ventre elle est striée longitudinalement: sur les pre- miers segments, ces stries sont profondes et assez rapprochées pour donner aux espaces qui les séparent l’apparence de carènes. Les pores sont petits et s'ouvrent dans la partie postérieure du somite, plus près de la suture que du bord postérieur; sur un gros individu ils commencent au 5° segment, sur un jeune, au 6° seulement. Le dernier segment est long, très finement cuireux, mat, à bord postérieur à peine anguleux, ne recouvrant pas l'angle supérieur des valves anales. Celles-ci sont lisses et brillantes, globuleuses à Ja base, puis fortement comprimees mais non rebordées; la partie comprimée est ponctuée, le rebord est lisse. Écaille ventrale courte, large, non épaissie, à bord postérieur presque entièrement transversal. Les la- 332 HexrY W. BRÔLEMANN. mes ventrales sont striées transversalement. Les fossettes ventrales sont petites, arrondies. Pattes courtes, armées d’un ongle long. Bas Sarare (Venezuela), 1896. Cette forme est voisine du $S. cavicollis Karsch, de Puerto Cabello, mais elle en diffère par des antennes courtes et par la partie postérieure des somites lisse: en l'absence de mäle nous la considérons comme une variété de lespèce de Karsch. — Elle se distingue du $S. hetero- thyreus Karsch, de Santa-Martha, par sa face très cuireuse, par l’ab- sence de sillons entre les yeux, ete. Nous croyons pouvoir réunir à cette forme deux femelles jeunes, de »3 et 55 segments, provenant des Llanos du Venezuela, quoique toutes deux aient la face absolument lisse. De plus, l’une d’elles à les antennes plus longues que le type, atteignant presque le 3° segment, et la sur- lace entière grossièrement cuireuse; nous considérons toutefois ce der- nier caractère comme accidentel, peut-être résultant d’une maladie de animal ou bien d’une action particulière de l'alcool sur la chitine (à rapprocher des caractères de certains Otostigmus de Malaisie décrits par Haase n° 87b). Spirostreptus Geayi n. sp. (PI. 29, fig. 38 à 45.) Adulte G : longueur 33 mil. (? brisé); diamètre 2,40 mill. — 4% seg- ments ; 79 paires de pattes; un segment apode. Jeune S: longueur 28 mill. (? brisé); diamètre 2,30 mill. — 41 seg- ments; 73 paires de paltes; un segment apode. Jeunes © : longueur 35 mill.; diamètre 2,50 mill. — 46-52 segments. Coloration fauve brun, avec une étroite bande jaune paille longitu- dinale sur le dos; pattes et antennes ocracées. Chez les mâles, adultes et jeunes, la bande dorsale prend au bord antérieur du premier seg- ment pour se poursuivre jusqu'à la pointe anale: elle est très franche. Chez les femelles jeunes (nous ne connaissons pas les adultes), elle débute vers le 7€ segment seulement et elle est beaucoup plus effacée. Face lisse et brillante: sur la lèvre on observe une dépression trans- versale courte et étroite en arc de cercle au fond de laquelle sont plan- tées deux paires de soies: le sillon du vertex est court et fin; les yeux ne sont pas reliés par un sillon: ils sont écartés d'environ une fois et demie leur grand diamètre ; ils sont composés d'environ 38 ocelles en 6 rangées (9, 8, 7, 6, 5, 3). Les antennes atteignent le 3° (9) seg- ment ou le 5° (5); elles sont composées d'articles étranglés à la base et Myriapodes du Venezuela. .. 333 élargis au sommet, un peu moins cependant chez la femelle que chez le male; quatre bâtonnets coniques aigus à l'extrémité. Le premier écusson est lisse et brillant: chez le mâle (fig. 38) le bord antérieur est droit jusqu'au-dessous des yeux, puis, de là, il forme avec le bord latéral un lambeau ogival à pointe mousse, proéminent, qui cache la base des mâchoires; le bord latéral forme, à sa rencontre avec le bord postérieur, un angle très obtus: le lambeau ogival porte deux sillons qui prennent naissance environ à la hauteur des veux et aboutissent à l'angle postérieur; Fun, marginal, suit la courbe de lo- give, formant un rebord très large à la hauteur de l'angle; Fautre, interne, est très éloigné du premier. Chez la femelle (fig. 39), le lam- beau ogival fait défaut, les angles antérieur et postérieur sont subé- gaux, un peu obtus, émoussés, et le bord latéral est presque droit: le premier sillon est tout à fait marginal, partant le rebord est étroit, et le sillon intérieur est moins flexueux, presque droit. Sur les segments du tronc, la suture est accusée et faiblement pone- tuée ; la surface entière est lisse ou faiblement striolée longitudinale- ment, les sillons de la partie postérieure ne commencent que bien au- dessous de la ligne des pores. Ceux-ci sont petits et s'ouvrent dans la partie postérieure du segment plus près de la suture que du bord postérieur. La surface du dernier segment est finement ponctuée, son bord postérieur est taillé en angle très ouvert, émoussé, qui atteint sans la dépasser la pointe supérieure des valves anales. Celles-ci sont conformées à peu près comme dans l’espèce précédente, c’està-dire qu'elles sont globuleuses à la base et comprimées près des bords qui ne sont pas accompagnés d'un sillon: la partie globuleuse est ponctuée et la dépression marginale est rugueuse, l’écaille ventrale est large, à bord transversal, arrondi. L’impression ventrale est subcirculaire. Pattes courtes ; les hanches de la paire postérieure de chaque somite sont plus anguleuses que celles de la paire antérieure (fig. #3); chez les femelles jeunes, ce caractère est moins accusé. Les pattes ambulatoires du mäle portent, sous le premier et le deuxième tarse, un coussinet lamellaire blanchâtre dont l'extrémité distale, prolongée en crochet, atteint au tiers environ de Particle sui- vant. Les hanches de la première paire de pattes sont soudées à la lame ventrale qui est dilatée latéralement en demi-cercle irrégulier. Le fémur est représenté par une pièce triangulaire développée transver- salement et offrant, sur la face antérieure, une apophvse lamellaire, subrectangulaire, dirigée vers le corps. Le fémur est articulé sur la face antérieure des hanches, de telle sorte qu'il apparait à peine sur la face postérieure, tandis qu'il occupe une place importante sur la face 394 ; HENRY W. BROLEMANN. antérieure. Les quatre articles suivants (tibia et trois tarses) ne pre- sentent rien de particulier (4). ’attes copulatrices : la paire antérieure, repliée en cornet, comme de coutume, porte de chaque côté une corne et, entre les deux, une lamelle tordue sur elle-même. La paire postérieure est formée d'une tige très longue et deux fois enroulée sur elle-même comme un res- sort. (La forme de ces organes défiant toute description, nous ren- voyons pour plus de détails aux figures 44 et 45.) Haut et Bas Sarare (Venezuela), 1896. Explication des planches. Signes communs à toutes les figures : SA. — S2. — … S19. — S20. etc. — 1°, 2e, .… 19°, 20° segment. PAP? —....P8. —P9. etc. — 1,2, 8° 9epaires depaites- H. = hanche. F. —= fémur. Fe. — tibia. l. Æ larse. A. — 12. — 13. — premier, deuxième, troisième tarse. D. — lame ventrale. bt. = brides trachéennes. pt. = poches trachéennes. Eu le = rameau séminal du tibia. r2. — rameau secondaire du tibia. fL. = feuillet séminal du tarse. be = feuillet secondaire du tarse. PLANCHE 98. Newportia longitarsis Newport. Fig. 1. Une patte anale. Newportia longitarsis sararensis n. var. Fig. 2. Pattes anales anormales. Cupipes n. sp. Fie. 3. Extrémité postérieure du corps (la patte anale gauche à été enlevée pour montrer le profil interne de la droite). ns 1) Le dessin de cet organe paraîtra dans un travail en voie d'achèvement. « - Myriapodes du Venezuelu. 399 Aphelidesmus hermaphroditus n. sp. Fig. 4. Extrémité postérieure du corps, face dorsale. ÿ. — — profil. 6. Silhouette du troisième segment. 7. Antenne. 8. Extrémité antérieure du corps, profil. 9. Septième segment, face ventrale. — La patte gauche de la 8° paire de pattes ambulatoires est transformée en patte co- pulatrice. 10. Troisième segment du même individu, face ventrale. — La vulve droite est visible, la gauche est dissimulée sous des membranes. A1. Moitié droite de l'organe femelle. — od oviduete. 12. Septième segment, section antérieure. 15. Hanche d’une patte copulatrice. 1%. Patte copulatrice, face antérieure. 15. La même, profil interne. 16. Tarse de la même, protil externe. Leptodesinus Geayi n. sp. Fig. 17. Extrémité antérieure du corps, face dorsale. 18. Troisième segment, section postérieure. 19. Antenne. 20. Septième segment, section antérieure, 21. Le même, face ventrale. — st stigmate, 22. Détail de la lame ventrale d’un segmentmontrant les stigmates, dont les lèvres (st) s’étalent sur la face ventrale. 23. Profil d’une hanche et du stigmate correspondant. — sv su- ture pleuro-ventrale. Papilles des pattes ambulatoires. 1C = PLANCHE 29. Leptodesmus Geayi n. sp. Fig. 25. Une hanche des pattes copulatrices, face antérieure. 26. Une patte copulatrice, face antérieure. 27. La même, profil interne (le rameau secondaire — 72 — est vu un peu en raccourci). 390 Fig. . 34. DD. 30. 37. HExRY W. BRÔLEMANNX. — Wyriapodes. Leptodesmus nudipes n. sp. 8. Segments 1, 2, 10, 41, 17, 48, 19 (l'animal n’est pas adulte). . Silhouette d’une patte ambulatoire. Leptodesmus plataleus flaviporus n. subsp. 1 1 . Carènes gauches des segments 10 et 41. . Une patte copulatrice, profil externe. . Pattes copulatrices, face antérieure (anomalie). . L'une des précédentes, profil externe. Oniscodesmus rubriceps Peters. Deuxième paire de pattes. Troisième paire de pattes. Pattes copulatrices, l'appareil entier, face antérieure. — — face postérieure. Spirostreplus Geayi n. Sp. . Extrémité antérieure du mâle, profil. . Extrémité antérieure de la femelle, profil. . Antenne de la femelle. 1. Antenne du mâle. . Patte de la 8° paire ambulatoire. . Trentième segment, face ventrale. . Pattes copulatrices, l'appareil entier, face antérieure. — — face postérieure. Observations nouvelles sur les Blepharopoda Randall (Albunhippa Edw.) Par E.-L. BOUVIER Observations générales, affinités. — Le Muséum de Paris a recu de M. l’abbé Faurie, en 1887, un Crustacé anomoure des plus remar- quables, qui fut recueilli dans la mer près d’'Hakodat, au Japon. Ce Crustacé appartient à la famille des Hippidés et se range dans la tribu des Albunéens qui est la plus primitive de cette famille. Je l'attribue au genre Blepharopoda Randall parce qu'il en présente la plupart des caractères essentiels, mais c’est en réalité une forme mixte ; il tient à la fois des Albunées et des Blé- pharopodes, et représente, à très peu près, le type auquel on peut rattacher tous les Hippidés. Nous l’'appellerons Blepharopoda fauriana en lhonneur du missionnaire qui l'a capturé. C’estdans la région ophtalmique qu'on peut observer les caractères les plus essentiels de cette espèce. Les pédoncules oculaires (fig. 1) sont grèles et rétrécis dans leur partie moyenne; ils sont largement écartés par de grosses écailles ophtalmiques, et celles-ci viennent se mettre en rapport, inférieure- ment, avec une petite pièce trian- gulaire au-dessous de laquelle on voit souvent, par transparence, les taches noires confluentes de l'œil nauplien. Tous ces traits d’organisa- tion, sauf peut-être le dernier, sont propres aux Blepharopoda, mais les pédoncules oculaires ne sont pas divisés en deux articles comme dans ce dernier genre, ils ne se dilatent pas à leur extrémité cornéenne et, à ces deux points de vue, rappellent tout à fait ceux des Albunea. Ann. Soc. Ent. Fr., LXVII, 1898. 22 338 E.-L. Bouvier. Les pédoncules oculaires brisés en articles des autres Blépharopodes, et de tous les Hippiens, sont dus évidemment à une adaptation secon- daire; d’ailleurs, comme les Blepharopoda sont beaucoup plus pri- nitifs que les Albunca, on est en droit d'admettre que larceau ophtal- mique du Bl. fauriana rappelle celui de la forme dont est issue la famille. En s’amincissant et en se brisant en articles, tout en restant écartés, les pédoncules oculaires du BL. fauriana ont donné naissance à ceux des autres Blépharopodes et des Hippiens; en devenant con- tigus, squamiformes, et en se rétrécissant beaucoup dans la région cornéenne, à ceux des Albunea et des Lepidops. L'Albunea elegans Edw. et Bouv. se rapproche, plus que toute autre espèce, du BI. fau- riana; ses pédoneules oculaires sont encore longs et étroits, et l’on observe, sur le bord inférieur de leur base articulaire, une échancrure membraneuse qu'on retrouve à la même place dans le BL. fauriana, ou dans l’article basilaire du pédoneule des autres Blépharopodes. Cette disposition prouve, d’ailleurs, que les pédoncules oculaires simples cor- respondent aux pédoncules articulés tout entiers, et non à un seul de leurs articles. Le BL. fauriana ressemble encore aux Albunées par ses pinces dépour- vues dépines (fig. 3); pour le reste, il ne parait pas différer des autres Blépharopodes et présente comme eux un fouet articulé sur l’exopo- dite des pattes-mâchoires intermédiaires, un article denticulé sur l’en- dopodite des pattes-màchoires postérieures et un fouet simple sur l’exopodite de ces derniers appendices (fig. 2): j'ajouterai que les éléments branchiaux sont d’étroits filaments et que ce caractère primitif, comme les précédents, distingue les Blépharopodes des Albunées. La formule branchiale des Blépharopodes est aussi très primitive. Dans le BI. fauriana j'ai observé trois fortes pleurobranchies situées au-dessus des pattes 2 à 4, une paire d’arthrobranchies à la base des quatre pattes antérieures, une petite arthrobranchie (et peut-être deux) sur l'articulation des pattes-mâchoires postérieures, enfin une petite lamelle épipodiale garnie de filaments branchiaux sur le coxopodite de cette dernière paire (fig. 2). Dans les Albunées, cette podobranchie et cet épipodite font défaut, et les pleurobranchies elles-mêmes sont rudimen- taires où nulles, à l'exception d’une pleurobranchie accessoire qu'on trouve au-dessus des pattes de la dernière paire. Ce dernier caractere, de même que la présence d'une écaille antennaire, montre que les Albunées dérivent d’une forme un peu plus primitive que le BI. fauriana, mais qui avait toutes les branchies de cette espèce. Du reste, ces branchies devaient avoir quatre rangées de filaments, comme on observe dans le BT. fauriana, et, par ce caractère, ressemblaient à Sur les Blepharopoda, 339 celles des Anomoures les plus primitifs (Pylocheles, Mixtopagurus, Pa- rapagurus, Aeglea). Il est donc naturel de penser, avec les zoologistes les plus compétents, que tous les Anomoures ont eu, pour point de départ, la mmême forme fondamentale. M. Boas a établi, par des arguments sérieux, que cette forme tenait à la fois des Homariens et des Thalassinidés: les observations que j'ai pu faire confirment celte manière de voir: la pleurobran- chie postérieure des Albunées, les nom- breux filaments des Blépharopodes et la curieuse podobranchie du Bl. fau- riana sont des caractères homariens fort typiques et éloignent sensiblement les animaux qui nous occupent des Thalassinidés actuels (1). Fig. 2. Diagnose du Blepharopoda fauriana. — La carapace (fig. 1) est large, convexe transversalement et vaguement carénée sur la ligne mé- diane depuis le bord postérieur jusqu’à la partie antérieure de l'aire gas- trique. Les bords latéraux de sa face dorsale sont régulièrement con- vexes et se rapprochent graduellement en arrière; ils sont armés de deux épines, lune à langle antéro-latéral, l'autre à lextrémité posté- rieure des aires hépatiques; un faible denticule très obtus occupe l'angle antéro-externe des aires branchiales postérieures. Le bord frontal est saillant et divisé en trois dents aiguës que séparent de pro- fondes échancrures finement denticulées; la dent médiane est beaucoup moins développée que les dents latérales. En arrière du bord frontal se dirige transversalement une ligne déprimée, et, au bord antérieur de l'aire gastrique, une ligne arquée moins profonde et plus courte: l'espace compris entre ces deux lignes est muni de rugosités, mais partout ailleurs le test est parfaitement lisse, malgré les nombreuses ponctuations qu'il présente. Deux sillons convergents très profonds délimitent de chaque côté les aires branchiales antérieures; le sillon (1) Les observations qui précèdent sont tirées d'une note préliminaire que j'ai publiée récemment dans les Comptes rendus de l'Académie des Sciences. t. CXXVIL, p. 566-67, 17 oct. 1898. Cette note a pour litre : Sur le Blepharo- poda fauriana, Crustacé anomoure de la famille des Hippidés. 340 +: | E.-L. BOoUvVIER. cervical est également profond, mais il est peu arqué et n’atteint pas tout à fait ces dernieres. Les limites latérales de l’aire cardiaque sont bien distinctes en avant, très vagues en arrière. Les pédoncules oculaires s’artieulent sur des écailles ophtalmiques étroites, mais assez longues, qui se mettent à peu près en contact sur Ja ligne médiane; ces écailles limitent en dessous un espace membraneux oùsetrouveune petite pièce triangulaire qui représente l’arceau antérieur du corps. Les pédoncules sont renflés à leur base, mais deviennent ensuite assez minces et ne se dilatent pas sensiblement dans la région cornéenne; ils sont obliquement aplatis sur leur face externe et un peu convexes sur leur face interne, qui présente une rangée de poils. La cornée est assez grande ; elle occupe Pextrémité tout entière des pé- doncules, et présente un sinus arrondi sur son bord supéro-interne. Les pédoncules antennaires et antennulaires sont inermes ; ces derniers sont frangés en dessus et en dessous de longs poils qui se rencontrent, avee la même abondance, sur la face inférieure du grand fouet anten- nulaire, tandis qu'ils sont rares, irréguliers et épars sur sa face infé- rieure. Le petit fouet antennulaire est court et n’a qu’une dizaine d’ar- ticles; le fouet antennaire en compte autant, mais il est un peu plus long. Les mandibules sont munies d’une dent; le palpe des mâchoires an- térieures n'a pas de fouet, mais présente un lobe saillant sur son bord antérieur: les pattes-mâchoires antérieures et postérieures se font re- marquer par le fouet aplati, inarticulé, et longuement cilié de leur exo- podite. Les pattes-mâchoires postérieures (fig. 2) se distinguent en outre par le faible denticule que présente en dedans leur carpe, par les huit dents qui occupent le bord interne de la pièce basilaire que forment, en se soudant, le basipodite et lischiopodite, enfin par leur petite la- melle épipodiale qui porte à son extrémité libre une podobranchie rudi- mentaire. La formule branchiale est la suivante : Paltes proprement dites. Pattes-mâchoires. a TR ——— —_— Y RSS J II IL F Pleurobranchies.... 0 1 1 1 0 0 0 Arthrobranchies.... 0 2 2 2 2 (inégales) (1ou2petites) 0 0. Épipodites et podo- branChies -ererere ONO EE D RRO 0 Ep.—+podobr. 0 Ep. D réduits. Toutes les branchies ont quatre rangées de filaments, sauf la podo- branchie rudimentaire qui n’en à que deux. Les pattes antérieures (fig, 3) se terminent par une pince inerme qui Sur les Blepharopoda. 341 présente des granulations en dehors ; le bord interne du doigt immobile est cilié et muni de quatre grosses dents. L’angle antéro-supérieur du carpe forme un lobe triangulaire qui se dirige en avant et se termine en pointe ; il y a une épine à l’angle antéro-inférieur du méropodite. Le Fig. 4. carpe des trois paires suivantes forme en dessus et en avant un prolon- gement comprimé et triangulaire ; les doigts (fig. #) des mêmes appen- dices sont peu arqués, comme on le voit dans les figures ci-jointes. Les pattes nettoyeuses de la cinquième paire se terminent par une fausse pince ciliée un peu plus courte que le carpe. Le premier tergite de l'abdomen est long, membraneux dans sa partie centrale et recouvert en grande partie par la carapace: il est dépourvu d’épimère, et l'anneau qu'il recouvre ne présente ni sternite, ni appendices. Les quatre anneaux suivants ont d'étroits sternites à peine calcifiés, des tergites très calciliés et lisses, enfin des épimères 342 E.-L. Bouvier. obtus dont la longueur est très grande sur le premier anneau, très réduite sur le dernier. Sur chacun de ces anneaux, les femelles présentent une paire d’appendices biramés, beaucoup plus courts que ceux des Albunées et formés de deux articles peu inégaux ; chez le mâle, on n’observe plus que la trace d'insertion de ces appendices. Le sixième segment abdominal est à peu près aussi long que large : les deux rames natatoires de ses fausses pattes sont vaguement arquées et ovalaires. Le telson (fig. 5) est un peu plus long que large; sa Fig. 5. partie centrale est convexe, très calcifiée et sépa- rée des parties latérales par une dépression; on observe une petite échancrure sur le bord postérieur de l’article. Cette espèce est représentée par trois exemplaires, deux mâles et une femelle qu'on trouve figurée ci-contre. La carapace de cette der- nière à 25,5 mill. de longueur sur la ligne médiane dorsale et 20 mill. d’une épine antérobatérale à l'autre. Différentes espèces du genre, distribution géographique. — Le genre Blepharopoda comprend jusqu'ici quatre espèces qu'on peut distinguer de la manière suivante : Les pédonceules oculaires sont tout d’une pièce; les pinces sont inermes, la dent médiane du front est plus courte que les dents la- HAMNESonddoneonoadocovonvesacaannc Blepharopoda fauriana E.-L. Bouvier. | J’article basilaire | des pédoncules oculaires est très court et ne dé- passe pas de beau- coup le front; trois épines sur le bord supérieur du doigt mobile de la pince . ..... Blepharopoda(Abrote) spinimana Philippi. La dent mé- diane du front est beaucoup, plus courte e les ere es QU > | L'article basilaire dents lalé- ; x mé ? 18e des pédoncules Les pédoncules oeu- | Tales. oculaires est très laires sont formés de deux artieles; les pinces sont armées de fortes épines. allongé ; deux épi- nes surle bord su- périeur du doigt mobile delapince. Blepharopoda (Albun- hippa) speciosa Edw. La dent médiane du front est plus longue que les dents latérales; le doigt mobile des pinces est INERME IEEE ee ee Blepharopoda occiden- \ talis Randall. Sur les Blepharopodu. 343 Le Blepharopoda fauriana provient du Japon, le BI. spinimana de Talcahuemo, le Bl. spinosa du Pérou et du Chili, le BL. occidentalis de Basse-Californie. Le genre paraît donc localisé dans la région indo- pacifique. Habitudes. — Ces animaux doivent vraisemblablement s’enfouir dans le sable comme les autres Hippidés, mais ils sont moins bien adaptés à cet habitat parce que leur appareil de filtration est moins parfait : leurs fouets antennulaires, en effet, sont moins longs et moins régulierement ciliés, et le fouet exopodial de leurs pattes-mächoires antérieures offre une surface plus réduite, TE = ——— CLAVICORNES NOUVEAUX D’AMÉRIQUE 2e mémoire (1). PAR ANT. GROUVELLE. Colastus hirtus n. sp. — Oblonqus, depressus, pilosus, nigro-brun- neus ; ultimo segmento abdominis fulvo, elava antennarum testacea ; ca- pile prothoraceque profunde et sat dense punctatis; elytris confuse punctatis. — Long. à mill. Oblong, déprimé, noir brunâtre, couvert d’une pubescence poilue, brun cendré où brun fauve, sauf sur le dernier segment qui est fauve et garni de poils de même couleur. Antennes assez longues, massue testacée. Tête densément et grossièrement ponctuée. Prothorax très transversal, rétréei en avant, grossièrement mais éparsement ponctué sur le disque, plus densément sur les côtés ; bord antérieur largement échancré, angles antérieurs arrondis. Écusson aussi long que large, arrondi au sommet. Élytres moins longs que larges ensemble, confu- sément ponctués, laissant à découvert les trois derniers segments de l'abdomen. Pattes plus claires que le dessus du corps ; tibias antérieurs du mâle droits. Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- velle. Distinct à première vue par la coloration spéciale du dernier seg- ment de l’abdomen et la physionomie qui semble rappeler un commen- sal des Bourdons. Colastus Fryi n. Sp. — Oblongo-elongatus, subconverus, nitidus, tenue pubescens, niger ; antennis (clava eæcepta), scutello, disco elytrorum juxta suturam, abdomine (pygidio excepto) rufis; capite punctato: pro- thorace transversissimo, antice subangustato, parce punctato: elytris lineato-punctatis. — Long. 6 mill. Allongé, oblong, faiblement convexe, brillant, presque glabre, noir; antennes sauf la massue, écusson, une tache suturale sur les élytres partant de la base et atteignant presque le sommet en s’atténuant et abdomen sauf le pygidium rougetres. Tête convexe, assez densément et fortement ponctuée. Prothorax près de deux fois aussi large que long, moins fortement et plus éparsement ponctué que la tête, surtout sur le disque; marge antérieure frangée de petits poils dorés: bords (1) Voir Ann. Soc. Ent. Fr., 1896, p. 177. Clavicornes nouveaux d'Amérique. 349 latéraux ciliés de poils clairs, réfléchis en arrière. Écusson subovale, éparsement ponctué. Élytres de la largeur du prothorax, environ aussi longs que larges ensemble, ponctués en lignes. Dessous brun de poix, pattes plus claires. Colombie. — Collection A. Fry. Voisin du C. decorus Murray. Colastus atramentarius n. Sp. — Oblongo-elongatus, subdepres- sus, nitidus, parce flavo-griseo-pubescens, niger; antennis pedibusque rufo-fuscis; capite profunde denseque punctato; prothorace transverso, antice angustato, dense punctato; elytris subelongatis, confuse et sat parce punctatis, intervallis leviter reticulatis. — Long. 3 mill. à 3 mill. 12 Allongé, oblong, faiblement convexe, noir, brillant, pubescent. An- tennes foncées. Tête assez densément et fortement ponctuée. Protho- rax moins de deux fois aussi large que long, parallèle à la base, rétréci au sommet, fortement, mais pas très densément ponctué, garni d’une pubescence grise très espacée entremêlée de poils dressés plus foncés. Écusson triangulaire, arrondi au sommet. Élytres plus longs que larges ensemble, présentant une pubescence analogue à celle du prothorax, éparsement ponctués; intervalles des points très finement réticulés, subcoriacés, sur le disque, vers les angles postérieurs, une trace de macule rouge. Segments visibles de l'abdomen réticulés, bordés de flave au sommet, assez densément ponctués. Pattes brun rougeûtre. Segments ventraux de l'abdomen réticulés, éparsement ponctués, garnis de poils espacés, plus ou moins dressés. Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- velle. Appartient au groupe du C. unicolor Say. Colastus minutus n. Sp. — Ovatus, conveæus, nilidus, niger, flavo-pubescens ; prothorace transverso, antice angustato, punctato; ely- tris lineatopunctatis, punctis elongatis. — Long. 2 mill. Ovale, convexe, brillant, noir, couvert d'une pubescence flave, écartée. Prothorax transversal, rétréci en avant, fortement et assez profondément ponctué; ponctuation écartée sur le disque, dense sur les côtés. Écusson ovale, assez densément ponctué à la base. Élvtres ovales, arrondis séparément et largement au sommet, ponctués en lignes ; points peu enfoncés, allongés; intervalles plans, lisses Brésil : Bahia. — Collections A. Fry et A. Grouvelle. 340 A. GROUVELLE. Distinct des autres espèces de Colastus par sa petite taille et la ponc- tuation de ses élytres formée de points peu enfoncés, allongés, sub- linéaires. Colastus bicolor n. Sp. — ÜOvatus, modice converus, subnitidus, flavo-pubescens, rufescens ; capite prothoraceque leviter infuscatis, elytris nigris; capile prothoraceque punctatis, elytris confuse punctatis. — Long. 1 mill. 3/4. Ovale, assez convexe, pas très brillant surtout sur les élytres, cou- vert d’une pubescence fauve plus dense sur la tête et sur le prothorax , roux testacé sauf sur la tête et le prothorax qui sont légèrement enfu- més et sur les élytres qui sont noirs. Tête et prothorax assez densé- ment ponctués; ce dernier très transversal, fortement rétréci en avant. Écusson subsemicirculaire. Élytres moins longs que larges ensemble, superficiellement subridés transversalement, laissant à découvert les deux derniers segments de l'abdomen. Brésil : province de Bahia. — Collection A. Grouvelle. Espèce remarquable par sa petite taille, sa coloration et la sculpture toute spéciale des élvtres. Colastus difficilis n. sp. — Ovatus, converus, subopacus, fluvo- pubescens, nigro-brunneus, antennis (clava excepta) pedibusque rufis, pubescentia basin versus prothoracis et elytrorum magis densata. — Long. 2 mill. 4/2. Ovale, convexe, presque opaque, brun noirâtre, couvert d'une pu- bescence flave couchée, assez longue, plus dense à la base du protho- rax et des élytres et contre la suture de ces dernières. Antennes rou- geatres sauf la massue. Prothorax très transversal, à peine rétréei à la base, fortement au sommet, assez densément ponctué. Écusson sub- triangulaire, presque aussi long que large. Élytres moins longs que lar- ges ensemble, confusément et densément ponctués, laissant à décou- vert les deux derniers segments de l'abdomen, Avant-dernier segment étroitement bordé de flave testacé au sommet. Dessous assez fortement pubescent; pattes rougeàtres. Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- velle. Colastus opacus n. sp. — Oblonqus, subdepressus, nigro-brun- neus, flavo-pubescens, pubescentia ante scutellum in brevem lineam den- sata; antennis (elava excepta) pedibusque rufo-fuscis; prothorace dense Clavicornes nouveaux d'Amérique. 347 punclato, subopaco; scutello dense pubescente; elytris opacis, dense punchulatis. — Long. 2 mill. Oblong, subdéprimé, brun noirâtre: prothorax, antennes sauf Ia massue et pattes un peu plus rougeûtres. Tête densément ponctuée. Prothorax transversal, plus rétréci au sommet qu’à la base, densément mais moins fortement ponetué que la tête; bord antérieur échancré, bords latéraux arqués, ciliés de poils flaves ; pubescence formée de poils flaves, longs, couchés, condensés en sortes de lignes onduleuses qui convergent vers une courte ligne longitudinale très pubescente placée devant l’écusson et deux groupes moins accentués placés entre l’é- cusson et les angles basilaires. Écusson en triangle curviligne, très pubescent. Élytres de la longueur du prothorax, un peu moins longs que larges ensemble, densément pointillés, subchagrinés, couverts d'une pubescence flave fine, peu dense, sauf vers la base, surtout vers les épaules; segments visibles de labdomen bordés de flave au som- met, finement pointillés. Dessous éparsement pubescent; hanches an- térieures et postérieures relativement peu éloignées. Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- velle. Colastus brunneicornis n. Sp. — (blongus, modice converus, flavo-pubescens, nigro-brunneus ; elytris dilutioribus, antennis pedibus- que infuscatis, capile prothoraceque dense punctatis, hoc transverso, antice angustato; scutello subtriangulari, apice rotundato, sat dense pubescente; elytris sat dense punctatis. — Long. 2 mill. 4/2. Oblong, modérément convexe, brun noirâtre, élvtres, antennes saul la massue et pattes plus claires; pubescence flave plus dense sur lé- cusson, plus dense à la base du prothorax et des élvtres. Tête densé- ment ponctuée. Prothorax transversal, rétréci au sommet, un peu plus fortement ponctué que la tête, bords latéraux finement ciliés. Écusson triangulaire, sommet fortement émoussé. Élytres de la largeur du pro- thorax, ovales, environ aussi longs que larges ensemble, sensiblement ponetués comme le prothorax. Segments visibles de labdomen densé- ment ponetués, à peine visiblement bordés de flave au sommet. Dessous éparsement pubescent, tarses testacés. Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- velle. Colastus auropilosus n. Sp. — Oblonqus, subconverus, opacus, 5runneus, longe auro-pubescens, pilis inclinatis ; antennis {clava excepta) J4S A. GROUVELLE. pedibusque rufis; prothorace transverso, angustato, dense punctato ; scutello triangulari, apice rotundato; elytris dense punctatis, segmentis abdominis conspicuis utrinque magis pubescentibus. — Long. 2 mill. 4/2. Oblong. légèrement convexe, opaque, brun légèrement ferrugineux, couvert d’une pubescence dorée, couchée, formée de longs poils assez serrés sur la tête et le prothorax dessinant sur ce dernier, devant l’é- cusson, une courte ligne longitudinale plus pubescente, moins dense et plus fine sur les élytres, sauf à la base, et presque tomenteuse sur l’'écusson et sur les côtés des segments de l’abdomen. Antennes sauf la massue et pattes rougetres. Tête et prothorax densément ponctués ; ce dernier transversal, rétréci en avant. Écusson triangulaire, arrondi au sommet. Élytres légèrement ovales, aussi longs que larges ensemble, pubescence de la région scutellaire divergente vers le disque. Pubes- cence du dessous du corps assez dense. Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- velle. Le C. auropilosus se distingue des espèces voisines C. difjicilis, opa- cus, brunneicornis, par sa pubescence abondante rappelant celle des Omosita. Le C. opacus, en dehors de ses élytres mats, a le prothorax nettement rétréci à la base, et enfin le C. difficilis se sépare du C. brun- neicornis par ses pattes d’un roux testacé et la ponetuation beaucoup plus fine de ses élytres. Brachypeplus (Leiopeplus) compressus n. sp. — Ælongatus, subparallelus, sat latus, depressus, ater, nitidus ; capite punctato ; pro- thorace transverso, basin versus parallelo, antice modice angustato, parce punctato, marginibus lateralibus praesertim ad angulos posticos explanatis; scutello pentagonali; elytris punctato-striatis, intervallis unilineato-punctatis. — Long. 4 mill. Allongé, assez large, subparallèle, déprimé, noir, glabre, brillant. Tête assez fortement mais pas très densément ponctuée. Prothorax moins de deux fois plus large que long, subrectangulaire, légèrement rétréci au sommet: disque assez éparsement ponctué; marges latérales très largement explanées vers les angles postérieurs ; angles antérieurs arrondis; marge antérieure largement mais peu profondément échan- crée. Écusson plus large que long, pentagonal. Élytres sensiblement aussi longs que larges ensemble, finement réticulés, ponctués-striés ; intervalles avec une seule ligne de points. Segments visibles de l’ab- domen finement pointillés, étroitement bordés de testacé au sommet. Mexique : Terres chaudes. — Collection A. Grouvelle. Clavicornes nouveaux d'Amérique. 349 Brachypeplus (Leiopeplus) longipennis n. Sp. — Ælongalus, oblongus, modice convexrus, subnitidus, tenue pubescens, rufo-testaceus : capite thoraceque dense punctatis, hoc transverso, antice angustato, an- qulis omnibus rotundatis, margine antico vix emarginato ; scutello pen- tagonali; elytris fortiter punctato-striatis, intervallis strictis. — Long. 6 mill. Allongé, oblong, médiocrement convexe, un peu brillant, très fine- ment pubescent, roux testacé. Tête densément ponctuée, largement et peu profondément impressionnée entre les yeux. Prothorax densément ponctué, environ deux fois aussi large que long, fortement rétréci en avant, bords latéraux arqués, tous les angles arrondis, bord antérieur faiblement échancré, côtés et base finement rebordés. Écusson penta- gonal. Élytres plus longs ensemble que larges, élargis vers le sommet, fortement ponctués-striés ; intervalles très étroits, subcarénés, stries et intervalles disparaissant un peu avant le sommet dont la marge est confusément ponctuée. Segments abdominaux finement et densément ponetués. Brésil : Theresopolis (province de Rio de Janeiro). — Collection A. Grouvelle. Espèce voisine du B. costatus Sharp. Brachypeplus similis n. Sp. -— (Ohlongus, converus, subnitidus. parce pubescens, nigro-piceus ; prothorace, basi elytrorum dilutioribus : pedibus antennisque (clava excepta) rufis; capite prothoraceque dense fortiterque punctatis; hoc transverso, antice posticeque angustato, an- qulis omnibus late rotundatis, margine antico subtruncato; scutello transverso, apice late angulato; elytris punctato-striatis intervallis lineatopunctatis et pilosis, segmentis abdominis dense punctatis. — Long. 3 mill. Oblong, un peu convexe, peu brillant, très finement pubescent, noir de poix, prothorax et base des élytres le long de la suture plus clairs, bruns rougeàtres ; base des antennes, pattes et dessous du prothorax rougeàtres ; le reste du dessous plus foncé. Tête convexe, densément et fortement ponctuée. Prothorax moins de deux fois plus large que long , parallèle; angles antérieurs plus largement arrondis que les pos- térieurs; marge antérieure presque droite, côtés et base étroitement rebordés. Écusson transversal, sabquadrangulaire, largement anguleux au sommet, fortement ponctué. Élytres un peu plus longs que larges ensemble, ponctués-striés ; intervalles avec une ligne de petits points couverts par une ligne pubescente. Abdomen densément ponctué. Ti- 390 A. GROUVELLE. bias antérieurs simples, intermédiaires épineux à la tranche extérieure surtout vers le sommet. Cayenne. — Collection A. Grouvelle. Brachypeplus fulgidus Reitt. — Après examen du type du Bra- chypeplus fulgidus Reiïtt., nous rapportons cette espèce au Campsopyga pallidipennis Murr. Cillaeus impressicollis n.sp. — Filiformis, depressus, nitidulus, longe flavo-pubescens, nigricans ; apice segmentorum abdominis testaceo ; capite parce fortiterque punctato, punctis interdum in longitudinem confluentibus; prothorace subquadrato, lateribus subrotundatis, disco inaequali nunc laevci nunc dense valdeque punctato; elytris longioribus quam latioribus, confuse punctatis. — Long. 4 mill. Filiforme, déprimé, un peu brillant, couvert d'une pubesecence cou- chée, jaunätre, longue, plus dense sur la partie basilaire des élytres et au sommet des segments visibles de l'abdomen, noirâtre, avee la bouche, la tête, le prothorax, les pattes et les antennes un peu plus rou- veatres. Tète marquée de gros points espacés, disposés irrégulièrement, laissant plus spécialement un espace longitudinal médian lisse. Pro- thorax subçarré, légèrement arrondi sur les côtés, grossièrement ponctué, avee quatre reliefs longitudinaux presque lisses, subcosti- formes et une bordure apicale également lisse. Écusson subpentagonal, Élytres environ une fois et demie aussi longs que larges ensemble, confusément ponctués, arrondis séparément au sommet. Segments vi- sibles de l'abdomen bordés de testacé au sommet, assez densément ponctués ; un peu moins longs ensemble que le reste du corps. Mexique (tabacs importés). — Collection A. Grouvelle. Cillaeus insularis n. Sp. — Filiformis, depressus, nitidus, longe flavo-pubescens, testaceus, apice elytrorum abdomineque obscurioribus : capile laevi, in longitudinem quadrisulcato ; prothorace subquadrato, in longitudinem sexsulcato; elytris subcostatis, costis laevibus, intervallis briseriatim-punctatis; seygmentis abdominis apertis in longitudinem subcarinatis. — Long. à mill. Filiforme, déprimé, brillant, couvert d’une pubescence jaunàtre, peu serrée, assez longue, couchée, testacée. Tête lisse, présentant quatre sillons longitudinaux formés de gros points confluents et deux impres- sions latérales beaucoup plus courtes. Prothorax subcarré, arrondi aux angles, lisse, présentant six sillons longitudinaux plus ou moins paral- leles analogues à ceux de la tête, n’atteignant pas la base et le sommet. Clavicornes nouveaux d'Amérique. 391 Écusson subsemicireulaire. Élytres d’un tiers aussi longs que larges, rembrunis au sommet, présentant deux fines lignes de petits points serrés contre la suture, un intervalle subcostiforme, puis trois lignes de points irrégulièrement serrés, puis un intervalle subcostiforme lisse et ainsi de suite. Segments visibles de l'abdomen finement marginés, éparsement pointillés, subcarénés dans la longueur, rembrunis, bordés de flave au sommet. St-Domingue {trouvé dans les tabacs). — Collection A. Grouvelle. Cillaeus simplex Reitt. — Le type de la collection Chevrolat doit ètre rapporté au Campsopyga pallidipennis Murr. Cillaeus Sharpi Grouv. — Nom d'espèce substitué à C. prolirus Sharp in Biol. Centr.-Am., Col., IE, (4) 1889, p. 281, pl. IX, fig. 3, comme déjà employé : C. prolicus Faïirm. #n Le Naturaliste, 1880, p. 182. Conotelus brachyteroides n. sp. — Elongatus, oblonqus, subde- pressus, opacus, pubescens, niger, lateribus prothoracis pedibusque plus minusve rufo-fuscis; capile prothoraceque leviter asperatis, punctatis, hoc transverso, basin versus parallelo, antice angustato, angulis pos- licis acutis; scutello transverso, subpentagonali; elytris striatis, inter- vallis semel lineatopunctatis, punctis magnis, vir impressis. — Long. 3 mil. Allongé, oblong, conique au sommet, faiblement convexe, opaque surtout sur les élytres, pubescent, noir avec les marges latérales du prothorax plus claires, les antennes, les pattes et le dessous rougeûtres, plus ou moins enfumés. Tête convexe, chagrinée, ponctuée, angles postérieurs marqués, aigus. Prothorax une fois et demie aussi large que long, chagriné, ponctué, parallèle, rétréci au sommet: angles pos- térieurs aigus, marges latérales concaves. Écusson subpentagonal. Élytres environ aussi longs que larges ensemble, striés, garnis sur les stries d’une ligne pubescente; chaque intervalle avec une ligne de gros points peu enfoncés. Sillons antennaires très convergents, presque réunis; premier segment de l'abdomen plus long que le second, 3° et 4° encore plus longs, ÿ° conique. Brésil : Bahia, Rio Grande. — Collection A. Grouvelle. Peut-être conviendrait-il de séparer génériquement cette espèce des Conotelus; nous ne l'avons pas fait en raison de la forme du dernier segment de son abdomen identique à celle des insectes de ce genre. Du reste le genre Conotelus comprend déjà une espèce, C. stenoides Murr., de forme aberrante. 392 A. GROUVELLE. Conotelus Fryi n. sp. — Nitidus, niger; prothorace parce punc- tato, intervallis parce punctulatis ; elytris punctatis, intervallis tenue coriaceis. — Long. # mill. Distinct des autres espèces du genre par son tégument brillant, par la ponctuation double du prothorax formée de points médiocres, peu serrés et de points beaucoup plus fins, et par la sculpture des élytres qui sont finement coriacés et assez densément ponetués de points un peu linéaires. Abdomen finement réticulé, éparsement ponctué. Brésil : Rio de Janeiro. — Collection A. Fry. Mystrops Fryin. sp. — Oblongus, modice convexus, glaber, testa- ceus; capile prothoraceque rufo-testaceis, subopacis, subtilissüne punc- tatis, fronte convexiuscula, in longitudinem et inter antennas leviter striata; prothorace transverso, antice posticeque angustato, in disco saepius subinfuscato ; scutello subtriangulari; elytris punctulatis, apice truncatis, stria suturali subimpressa. — Long. 2 mill. à 2 mill 4/2. Oblong, légèrement convexe, glabre, testacé; tête et prothorax roux testacé. Antennes du mâle dépassant légèrement la base du prothorax, 4° article épais, claviforme, recourbé ; 2-4 à peine plus longs que larges : antennes de la femelle plus courtes. Tête moins brillante que les élvtres, éparsement pointillée, épistome fortement échancré, strie interan- tennaire fine, n’atteignant pas le bord interne des yeux; strie longi- tudinale du front finement marquée chez le mâle. Prothorax plus de deux fois plus large que long, rétréci à la base et au sommet, épar- sement pointillé ; bord antérieur presque droit, bords latéraux et base finement rebordés; angles antérieurs arrondis, postérieurs subob- tus; disque parfois rembruni. Écusson subtriangulaire, finement ré- ticulé, éparsement pointillé, parfois enfumé. Élytres de la largeur du prothorax, ovales, environ aussi longs que larges ensemble, tronqués au sommet, finement pointillés, laissant à découvert le dernier seg- ment de l'abdomen. Mandibules du mâle larges, saillantes. Brésil : Bahia. — Collection A. Grouvelle. Mystrops insularis n. Sp. — Oblongus, vir converus, subnitidus,, testaceus, flavo-pubescens; capite dense punctato, antice transversim ünmpresso; prothorace transverso, antice angustato, dense punctutalo, re- ticulato; elytris sat elongatis, ad apicem truncatis, vix perspicue punc- tulatis et reliculatis. S Articulis 1-6 antennarum elongatis, clava oblonga. — Long. 1 mill. 4/2. Clavicornes nouveaux d'Amérique. 393 Oblong, faiblement convexe, peu brillant, testacé, couvert d’une pubescence courte, assez serrée, flave doré, Tête assez convexe. den- sément pointillée, impressionnée transversalement entre les naissances des antennes. Prothorax environ deux fois plus large que long, ré- tréci en avant, à peine plus étroit à la base, arqué sur les côtés: bord antérieur à peine échancré; angles antérieurs subarrondis, postérieurs obtus; ponctuation très fine, intervalles des points finement réticulés. Écusson triangulaire. Élytres un peu plus longs que larges ensemble, tronqués au sommet, à peine visiblement ponetués et réticulés. Mâle. Articles 1 à 6 des antennes notablement plus longs que larges massue oblongue, formée d'articles serrés. Antenne dans l’ensemble atteignant la moitié de la longueur du corps. Femelle. Antenne atteignant la base du prothorax. Trinité (Antilles). — Collection A. Frv et A. Grouvelle. Carpophilops n. en. Tres ultima segmenta abdominis exposita. Fimbriae conspicuae, latae, haud incurvatae. Tibiae ad apicem haud dentatae. Labrum late bilobatum. Abdominis seygmenta 2* et 3% brevissima. Genre voisin des genres Brachypeplus et Chalepopeplus, distinct du premier par les rapports de longueur des segments de l'abdomen et du second par les tibias simples. Carpophilops Fryi n. sp. — Oblonqgus, modice convezus, subopacus, tenue flavo-pubescens, rufo-piceus. Capite prothoraceque dense punctatis ; hoc transverso, antice quam postice magis angustato, lateribus arcuatis, angulis omnibus late rotundatis, margine antico emarginato, latera- libus stricte explanatis; scutello transrerso, apice late subanquloso ; elytris striato-punctatis, intervallis lineatopunctulatis e pilosis ; seq- mentis abdominis dense punctatis. G Metasterno et segmentis 1-4 abdominis utrinque fasciculatis. Oblong, faiblement convexe, presque opaque, finement pubescent, roux enfumé; antennes et partie inférieure du corps plus claires. Tête convexe, déprimée en avant, très densément et assez finement ponc- tuée; bouche rougeàtre. Prothorax environ de moitié aussi long que large dans sa plus grande largeur, plus rétréci au sommet qu'à la base, largement arrondi aux angles, échancré au sommet, densément mais moins fortement ponctué que la tête; bords latéraux finement Ann. Soc. Ent. Fr., LxXVII, 1898, 23 354 A. GROUVELLE. rebordés, étroitement explanés, strie marginale de la base entière. Ecusson transversal, subquadrangulaire, obtusément anguleux au som- met, fortement et densément ponctué. Elytres environ aussi longs que larges ensemble, ponctués-striés ; intervalles avec une ligne de points cachés par une ligne pubescente. Abdomen finement pointillé. Mile. Métasternum avec deux fascies de poils de chaque côté de la ligne médiane; segments 1 à 4 de l'abdomen chacun avec une fascie de chaque côté. Brésil : Bahia. — Collection A. Fry et A. Grouvelle. Perilopa Fryi n. sp. — Ovata, modice convexa, subnitida, hispida, rufo-picea, dense punctata, punctis variolosis; prothorace transversis- simo, antice angustato; scutello triangulari, elytris setoso-lineatis, in- tervallis vir regulariter varioloso-bilineatis. — Long. 4 mill. 4/2. Ovale, médiocrement convexe, peu brillant, couvert de soies dres- sées, grises, un peu inclinées en arrière, brun rougeûtre, densément ponctué de points superficiels. Prothorax très transversal, rétréci en avant; sommet largement échancré, un peu saillant en avant dans le milieu. Écusson triangulaire, presque lisse. Élytres environ d’un quart plus longs que larges ensemble, très légèrement striés ; intervalles avec une ligne de petits tubereules portant chacun une soie dressée et de chaque côté une ligne pas très régulière de poils superficiels. Brésil : Rio Janeiro. — Collection A. Fry et A. Grouvelle. Remarquable parmi les Perilopa par la structure des intervalles des stries des élytres. Prometopia bicolor n. Sp. — Oblonga, conveæa, nitida, parce auro-pilosa, nigra; antennis (elava excepta), marginibus prothoracis, lata plaga in elytris pedibusque rufis; prothorace transverso, antice angustato, parce punctato, margine antice late’ profundeque emar- ginato, lateribus explanatis; scutello subtriangulari: elytris parce punctatis, lateribus explanatis. — Long. 3 mill. Oblong, convexe, brillant, couvert d’une pubescence éparse double, formée de poils très couchés et de poils jaune doré plus longs, plus ou moins couchés, noir, antennes sauf la massue, bords réfléchis du prothorax et des élvtres et une tache allongée, basilaire sur chaque élytre rougeâtres. Front assez densément ponctué, épistome lisse. Pro- thorax un peu plus de deux fois plus large que long, rétréci en avant, largement et profondément échancré au sommet, éparsement ponctué ; bords latéraux régulièrement arqués, assez largement concaves ; base Clavicornes nouveaur d'Amérique. 399 rebordée. Écusson subtriangulaire. Élytres environ une fois et un tiers aussi longs que larges ensemble, éparsement ponetués, chacun avec une lache allongée ovale, partant de la base, bordant le repli latéral et s'arrêtant vers le dernier quart de la longueur. Pattes rougetres. Parfois une tache ponctiforme noire au milieu de la tache ovale, rou- geàtre de chaque élytre. Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- velle. Prometopia Germaini n. Sp. — Ooata, convexa, nitida, flavo-pu- bescens, testacea, prothorace elytrisque nigro-variegatis ; margine an- tico capitis arcuato, fronte parce punctata; prothorace transverso, an- tice late profundeque emarginato, disco punctato, infuscato, utrinque nigro-punctato; scutello subtriangulari: elytris sat dense punctatis. apice subtrunctatis. — Long. 3 à 4 mill. Ovale, convexe, brillant, couvert d’une pubescence formée de poils inégaux, peu serrés, en général jaunes, rembrunis sur les taches noires des élytres, testacé, varié de noir sur le prothorax et les élytres. An- tennes entièrement testacées. Tête ponctuée, épistome moins fortement : marge antérieure arquée. Prothorax plus de deux fois plus large que long, assez fortement ponctué, rétréci en avant, largement et profon- dément échancré au sommet; marges latérales arrondies, assez large- ment concaves; disque plus ou moins rembruni, avec une tache ponc- tiforme noire de chaque côté. Écusson subtriangulaire. Élytres un peu plus longs que larges ensemble, subtronqués au sommet, assez densé- ment ponctués; marges latérales concaves ; sur le disque une série de taches noires comprenant, pour chaque élytre, une tache ovale, humé- rale, une tache arrondie touchant l’écusson, prolongée sur la suture et réunie à une tache transversale à bords très ondulés, ne touchant pas le bord externe et reliée en arrière par la suture à une tache api- cale transversale, arquée, et enfin une petite tache ponctiforme reliée en avant à l'extrémité de la tache transversale ondulée. >arfois les taches latérales ponctiformes du prothorax manquent et les taches des élytres tendent à occuper une partie plus considérable de la surface des élytres. Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- velle. 390 A. GROUVELLE. TABLEAU DES Prometopia DE L'AMÉRIQUE DU SUD. A. Noir et rougeàtre; forme ovale, convexe ; pubescence pi- IeUSe CEE ce SAT SSSR SRE ie lee Le Ve TRUE bicolor Grouv. — Brun plus ou moins varié de testacé: forme ovoide...... 2. 2. Très brun; pubescence ordinaire; ponctuation assez forte, beaucoup plus dense sur les élytres....... Dohrniana Reitt. — Brun fortement varié de testacé......... 5 ; GE 3. Prothorax très nettement rebordé à la base; ponctuation des élytres serrée; taille de 4 mill. à 4 mill. 4/2....... sreie e LE ne ME EEE ReR re ARR RER confluens Er. — Prothorax à peine visiblement rebordé surtout sur les côtés, ponctuation desélytres serrée; taille de 3 mill. à 3 mil. 1/2 (peut-être variété minor de confluens Er.).. Germaini Grouv. Psilotus levis n. sp. — Oblongus, latus, convexus, nilidus, rufo- testaceus, parce pubescens ; prothorace utrinque dense fortiterque punc- tato, disco sublaevi; metasterno reticulato, parcissime punctulato. — Long. 5 mill. Oblong, large, convexe, brillant, roux testacé, couvert d’une pubes- cence fauve, courte, éparse sur le prothorax, disposée en lignes sur les intervalles des élytres. Massue des antennes noirâtre. Tête fortement impressionnée en avant. Prothorax très transversal, densément ponc- tué sur les côtés, presque lisse sur le disque. Élytres striés-ponctués, intervalles légèrement élevés, à peu près aussi larges que les points sur le disque; strie scutellaire réduite à quelques petits points. Méta- sternum finement réticulé, très éparsement pointillé. Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- velle. Psilotus tenebrosus n. Sp. — (blongus, latus, depressus, modice nitidus, parce griseo-pubescens, ater: tarsis rufis; prothorace dense ivrequlariterque punctato, lateribus coriaceis ; metasterno dense subru- goseque punctato. — Long. 5 à 6 mill. Oblong, large, déprimé, médiocrement brillant, couvert d'une pu- bescence grise, courte, éparse sur le prothorax, disposée en lignes sur les intervalles des stries ponctuées des élytres. Premiers articles des antennes rougeàtres. Tête fortement impressionnée en avant. Protho- rax très transversal, à surface irrégulière, coriacé sur les côtés, densé- ment ponctué sur le disque. Élytres striés-ponctués ; intervalles des Clavicornes nouveaux d'Amérique. 397 stries à peine relevés, plus larges sur le disque que les points. Dessous noir ; métasternum subrugueux ; tarses rougeàtres. Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- velle. Distinet à première vue du P. ventralis Er. par son dessous noir. Psilotus Germaini n. sp. — Oblongus, latus, convexus, parce griseo-pubescens, rufo-fuscus; lateribus prothoracis, elytris ad apicem plus minusve infuscatis; prothorace dense punctato; elytris striato- punctatis, intervallis latioribus punctis ; metasterno parce punctato. — Long. 5 à 6 mill. Oblong, large, relativement convexe, couvert d’une pubescence courte, grise, éparse sur le prothorax, disposée en lignes sur les in- tervalles des stries ponctuées des élytres, brun rougeûtre plus ou moins clair, très rembruni de chaque côté du milieu du prothorax et sur les élytres sauf dans la région scutellairée. Tête fortement impressionnée en avant, ponctuée. Prothorax très transversal, densément ponctué. Élytres ponctués-striés; intervalles des stries plus larges que les points. Dessous brun rougeûtre clair; métasternum très éparsement ponctué. | Bolivie : province de Cochabamba (Germain); vallée des Amazones. — Collection A. Grouvelle. La coloration foncée est plus ou moins développée; elle se limite par- fois aux élytres en laissant une large zone claire autour de l’écusson. Les mandibules des mâles sont plus développées que celles de la fe- melle, mais sans atteindre le développement constaté chez le P. cor- nutus Fabr. Psilotus convexus n. Sp. — Oblongus, latus, convexus, parce gri- marginatis; prothorace transversissimo, dense punctato; elytris punc- tatostriatis ; metasterno laevi. — Long. # mill. Oblong, large, convexe, moyennement brillant, couvert d'une pubes- cence courte, grise, éparse sur le prothorax, disposée en lignes sur les intervalles des stries des élytres, noir avec les bords latéraux des élvtres et du prothorax étroitement bordés de roux. Tête profondé- ment biimpressionnée entre les bases des antennes. Prothorax très transversal, densément ponctué de points superficiels, peu lisse. Ély- tres ponctués-striés ; intervalles des stries sur le disque plus larges que 398 A. GROUVELLE. les points. Dessous brun rougeâtre peu foncé; métasternum lisse, très éparsement pointillé. Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- velle. TABLEAU DES Psilotus D'AMÉRIQUE. 1. Disque du prothorax lisse: insecte testacé rougeatre, bril- ETES eco: CIEVIS GUN _ - SCUIDIÉS PL ECEE NPC é 2. 2. Élvtres chargés de tubercules allongés; insecte noir....... RC DT eee eco M CAPDOnIiCUSiEE — — sans tubercules allongés......... HR RON EN ES 3. 3. Métasternum lisse ou à peine ponctué de points très rares. 4. — MétASterNUMPONCLUE.. LME OS AR TT AR N RE e : >. 4. Noir; dessous brun rougeûtre foncé. ........ convexus Grouv. — Brunrougeâtre clair, élvtres en partie noirâtres. Germaini Grouv. oO 9 û D ABLUN /FOULOALE 0er rer See DIN ..... Cornutus Er. AN OR ee en ei ot lee Ne Os ER D ANR CRUE RENTE ESS PTE ES 6. GPAPAOMEN CNRS MER Re SR RAR . ventralis Er. — — SINOL PAL A DE De SRI ee tenebrosus Grouv. Nous n'avons pu comprendre dans çe tableau le P. musophagus Eschscholtz qui semble voisin de cornutus Er., mais pourrait bien être distinct. Le P. cornutus Er. semble varier comme rapport de la longueur à la largeur dans des proportions considérables; les exemplaires de la vallée des Amazones et de l'Amérique centrale sont relativement très courts. Platychora major n. sp. — Oblonga, convexa, subnitida, picea, parce setosa; capite antice biimpresso, punctato ; prothorace transverso, subrectanguloso, punctato, lateribus cicatricosis, scutello transverso, subtriangulari; elytris fortiter punctatis, apice subtruncatis, stria suturali integra. — Long. 7 mill. Oblong, assez allongé, convexe, faiblement brillant, brun de poix, présentant sur les élytres quelques soies relevées. Antennes dépassant la base du prothorax. Tête assez densément ponctuée, biimpres. Clavicornes nouveaux d'Amérique. 309 sionnée en avant: épistome tronqué, labre incisé au milieu. Prothorax près de trois fois aussi large que long, presque rectangulaire, plus for- tement ponctué sur les côtés que sur le disque, présentant de plus sur les côtés plusieurs gros points enfoncés peu réguliers ; bords latéraux, base et sommet de chaque côté rebordés. Écusson transversal, en triangle curviligne. Élytres plus longs que larges ensemble, densément et fortement (surtout sur les côtés) ponctués, subtronqués au sommet: marges latérales relevées en une étroite gouttière, strie suturale entière. Pygidium rugueusement ponctué. Vallée des Amazones. — Collection A. Grouvelle. TABLEAU DES Platychora D’AMÉRIQUE. 1. Pas de strie suturale ; opaque ou subopaque, très densément DORCHIES ae sde ep ES RS RCE RE ... Lebasi Er. — Une strie suturale; plus ou moins brillant......... Os 2. 2. Prothorax presque lisse sur le disque; ponctuation des ély- tres éparse, assez fine; strie suturale effacée avant Pé- CHSSOUE PAPA mean CR A UE PT ME polita Er. — Prothorax ponctué sur le disque, ponctuation des élytres dense, assez forte; strie suturale entière. ...., major Grouv. Axyra nitida n. Sp. — Ohlonga, convexa, nitida, glabra, nigro- picea, lateribus prothoracis apiceque elytrorum rufescentibus, singulo elytro quinque rufo-maculato; prothorace b'ansverso, antice angustato, punctato, punctis magnis intermirtlis; lateribus antice arcuatis, late explanatis, marginatis; apice late profundeque emarginato, stricte marginato ; basi (medio excepto) marginata; elytris punctatis, lateribus concavis. — Long. 7 mill. Oblong, convexe, glabre, brun de poix, plus ou moins rougeàtre sur le devant de la tête, les bords du prothorax et des élytres et le sommet de ces dernières. Antennes et pattes rougetres. Tête forte- ment ponctuée, impressionnée en forme de V entre les bases des antennes. Prothorax environ deux fois aussi large que long, rétréci au sommet, couvert d'une ponctuation médiocre, pas très serrée, entre- mêlée de gros points, largement et profondément échaneré au sommet ; bords latéraux concaves, rebordés; sommet et base (sauf au milieu) rebordés. Écusson transversal, presque en segment de cercle, éparse- ment pointillé. Élytres environ une fois et un tiers aussi longs que larges, arrondis ensemble au sommet, fortement et assez densément 300 A. GROUVELLE. ponctués; marges latérales concaves; sur chaque élytre cinq taches ovales, rougeätres; la 4'e humérale, la 3 et la 5° submarginales, la 2° et la 4° intermédiaires, dorsales. Amazones. — Collection A. Frv. Pocadiopsis n. gen. Prosternum apice sensim dilatatum. Antennae breves ; articulo 3° elongato, 4°-8° quadratis, vel transversis : clava ovala, articulo 1° latiore, 3° angustiore. Labrum bilobatum. Tibiae dilatatae, ad apicem extus dentatae. Tarsi haud dilatati. Coxae posticae distantes. Elytra haud striatu, pubescentia. . Pygidium occultum. Nouveau genre se plaçant entre les Pocadius et les Pocadites. Pocadiopsis dentipesn. Sp. — Oblonga, convexa, nigro-castanea, nitida, flavo-pubescens ; prothôräce transverso, antice posticeque angus- tato, dense rugoseque punctato, lateribus arcuatis, explanatis, margine antico late emarginalo, basi subrecta ; scutello triangulari, elytris con- Jjunctim rotundatis, prothorace fortius punctatis ; tibiis ad apicem extus bidentatis ; segmentis abdominis basin versus transversim lineato-punc- tatis. — Long. 3 mill. 1/2. Oblong, convexe, brun marron, varié de clair sur la tête, le pour- tour du prothorax, les épaules et la suture. Tête fortement et grossiè- rement ponctuée, impressionnée entre les yeux; épistome saillant, tronqué; sillons antennaires convergents. Prothorax plus de deux fois plus large que long, plus rétréci au sommet qu'à la base, arrondi sur les côtés, rugueusement et densément ponctué; angles subarrondis ; marges latérales explanées, apicale largement échancrée. Écusson triangulaire. Élytres parallèles, arrondis ensemble au sommet, une fois et un tiers aussi longs que larges ensemble, densément et plus forte- ment ponctués que le prothorax; marges latérales étroitement expla- nées. Dessous densément ponctué, subrugueux ; segments abdominaux bordés à la base d’une ligne de gros points; tibias larges, recourbés, bidentés au sommet, rappelant les libias des Lordites. Dernier segment abdominal du mâle échancré au sommet. Chili (Germain). — Collection A. Grouvelle. Clavicornes nouveaux d'Amérique. 301 Camptodes Germaini n. Sp. — Oblongus, ronveæus, nilidus, ni- gro-viridis; capite, lateribus prothoracis, sublus pygidioque rufo-tes- taceis ; capite prothoraceque parce punctulatis ; elytris fortius punctatis, stria sulurali impressa; pygidio rugoso-punctato. — Long. 6 mill. Oblong, un peu plus long que large, convexe, brillant, noir verdà- tre; tête, marges latérales du prothorax, dessous et pygidium roux testacé. Téguments finement alutacés. Tête peu densément ponctuée, impressionnée transversalement entre les yeux. Prothorax à peine pointillé sur le disque, un peu moins fortement ponetuëé que la tête sur les côtés. Écusson éparsement pointillé. Élytres plus larges en- semble que longs, peu densément et un peu plus fortement ponctués que le prothorax; strie suturale marquée, n’atteignant pas l’écusson, Pygidium peu fortement mais ruguleusement ponctué, Crochets des tarses dentés à la base. Massue des antennes rembrunie au sommet, Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- velle. Espèce appartenant au groupe des C. illustris Chevr. et formosus Sharp. Camptodes meridionalis n. Sp. — Swbhemisphaericus, convexus nilidus, rufo-testaceus; basi capitis, linea longitudinali in disco pro- thoracis et utrinque puncto orbiculari nigris ; elytris subaeneo-ni- gris; capile sat dense punctato, prothorace punctulato; elytris fortius punctatis, stria suturali impressa; pygidio rugoso-punctato. — Long. > mil. Subhémisphérique, convexe, brillant, roux testacé, base de la tête, une bande longitudinale plus large à la base sur le prothorax, un gros point de chaque côté de cette bande et écusson noirs; élytres noirs un peu bronzés. Tête assez densément et assez fortement ponctuée. Pro- thorax à peine pointillé sur le disque, beaucoup moins fortement ponc- tué que la tête sur les côtés. Écusson presque lisse. Élytres plus larges ensemble que longs, assez fortement mais pas densément ponctués, substriés ; strie suturale marquée, n'atteignant pas lPécusson. Pygidium peu fortement mais ruguleusement ponctué. Crochets des tarses den- tés à la base. Massue des antennes obscure. Paraguay. — Collection A. Grouvelle. Du même groupe que €. Germaini Grouv. Camptodes pilula n. sp. — Oblonqus,convexæus, nilidus, alutaceus, niger; antennas (clava excepta), lateribus prothoracis, subtus pedibusque 302 A. GROUVELLE. rufo-piceis; capite sat dense punctato ; prothorace minus fortiter punc- tuto: elytris nigro-viridibus, sat dense fortiterque punctatis; pygidio subopaco, sat dense punctato. — Long. à mill. 1/2. Oblong, convexe, brillant, alutacé, noir; antennes sauf la massue, bouche, marges latérales du prothorax, dessous et pattes roux de poix ; antennes légèrement verdâtres. Tête assez densément ponetuée, nettement et transversalement impressionnée entre les yeux. Prothorax pointillé sur le disque, plus fortement sur les côtis. Écusson noir, éparsement et assez fortement ponctué. Élytres environ aussi longs que larges ensemble, substriés, assez densément et fortement ponc- tués; strie suturale bien marquée, atteignant presque l’écusson. Pygi- dium subopaque, alutacé, peu fortement mais assez densément ponc- tué. Crochets des tarses dentés. Tarses plus foncés que les pattes. Colombie. — Collection A. Grouvelle. Espèce remarquable par sa forte convexité, l’aciculation de sa sur- face, la couleur légèrement métallique des élvytres et le pygidium presque opaque. Camptodes ignotus n. sp. — Subhemisphaericus, nitidissimus, rufus; clava antennarum elytrisque nigris; capite parce punctato, pro- thorace vix punctulato, angulis posticis late rotundatis ; scutello punc- tulato; etytris parce punctatis, substriatis; stria suturali impressa, pygidio dense punctato, vix ciliato. — Long. à mill. Subhémisphérique, très brillant, roux ; massue des antennes et élv- tres noirs. Tête peu densément ponctuée, impressionnée entre les veux. Prothorax presque lisse sur le disque, éparsement pointillé. Élytres moins longs que larges ensemble, substriés, peu densément ponctués : strie suturale bien marquée, atteignant presque l’écusson. Pygidium densément ponctué, peu brillant, sommet à peine cilié, abdomen gla- bre, Crochets des tarses dentés. Vallée des Amazones, probablement Itaituba. — Collection A. Grou- velle. Espèce voisine comme ensemble de coloration du C. divisus Sharp., mais plus large et plus grande. Camptodes fallax n.sp. — Subhemisphaericus, nitidissimus, ru- [us ; elytris abdomineque nigris, capite parce punctato; prothorace punc- lulato; elytris parce punctatis, stria suturali impressa; pygidio nigro. — Long. 4 mill. 4/2. | Clavicornes nouveaux d'Amérique. 309 Subhémisphérique, très brillant, noir; antennes, pattes, tête, pro- thorax et dessous, sauf l'abdomen, roux. Tête éparsement ponctuée, nettement impressionnée entre les yeux. Prothorax presque lisse sur le disque, éparsement pointillé sur les côtés. Écusson éparsement poin- lillé, Élytres moins longs que larges ensemble, éparsement ponctués sur le disque, plus densément sur les côtés; strie suturale bien mar- quée, n’atteignant pas lécusson. Pygidium plus densément ponctué, extrémité ciliée de poils flaves, dessous glabre. Crochets des tarses dentés. Brésil : Theresopolis (province de Rio de Janeiro). — Collection A. Grouvelle. Camptodes nigriceps n. sp. — Subhemisphaericus,converus, nili- dus, niger ; antennis (clava excepta), prothorace, prosterno femoribusque anticis rufis; capite parce punctato; prothorace punctulato ; scutello vir punctato ; elytris substriatis, sat parce punctatis, stria suturali n- pressa ; pygidio convero, sublaevi. — Long. 3 mill. 4/2. Subhémisphérique, très convexe, noir ; base des antennes, protho- rax, prosternum et fémurs antérieurs roux testacés. Tête impression- née entre les yeux, éparsement ponctuée. Prothorax pointillé sur le disque, un peu plus fortement ponctué sur les côtés, très étroitement bordé de noir à la marge antérieure devant la tête et à la marge ba- silaire devant l'écusson. Écusson éparsement pointillé, presque lisse, Élytres moins longs que larges ensemble, avec des traces de stries ponctuées et des intervalles très éparsement ponetués de points moins forts; strie suturale marquée, arrêtée vers le milieu de la longueur. Pygidium à peine ponctué, convexe. Crochets des tarses dentés. Abdo- men peu densément pubescent. Vallée des Amazones, probablement Itaituba. — Collection A. Grou- velle. Camptodes coerulescens n. sp. — Oblongus, converus, rufus ; elytris nigro-cyaneis; elava antennarum nigra; capile prothoraceque subopacis, hoc parce punctato, antice subimpresso, illo vix punctulato ; scutello sublaevi; elytris punctatis, stria suturali tmpressa; pygidio opaco. — Long. à mil. Oblong, convexe, roux testacé, massue des antennes noire, élvtres d’un noir bleuâtre, Tête et prothorax opaques; la première éparsement ponctuée, faiblement impressionnée entre les naissances des antennes, le second à peine pointillé. Écusson presque lisse. Élytres environ 30% A. GROUVELLE. aussi longs que larges ensemble, ponetués plus fortement que la tête ; strie suturale marquée, n’atteignant pas l’écusson. Pygidium opaque. Crochets des tarses dentés. Abdomen glabre. Bolivie. — Collection A. Grouvelle. Camptodes punctatocollis n. sp. — Oblongus, convexus, nitidus, rufo-testaceus, prothorace quatuor punctis in disco, et singulo elytro magna plaga nigris ; capite prothoraceque sat fortiter punctatis; scu- tello punctulato; elytris punctatis, stria suturali impressa. — Long. 3 mill. 1/2. Oblong, convexe, brillant, roux testacé; sommet de la tête, milieu des marges apicales et basilaires du prothorax et quatre taches ponc- tiformes placées sur une ligne transversale sur son disque, une grande tache sur chaque élytre laissant sur tout le contour une bande claire, noirs. Tête assez fortement et peu densément ponctuée. Prothorax pointillé sur le disque, aussi fortement ponctué que la tête sur les côtés. Écusson éparsement et finement ponctué. Élytres un peu moins longs que larges ensemble, peu densément et assez fortement ponctués ; strie suturale bien marquée. Massue des antennes rembrunie. Crochets des tarses dentés à la base. Brésil : Para. — Collections Gounelle et A. Grouvelle. Comme pour lespèce précédente, les taches noires du prothorax peuvent se perdre dans une tache générale foncée laissant les bords latéraux clairs. La suture des élytres est également rembrunie, mais en général on voit encore une bande claire entre la suture et la tache discoidale noire. Camptodes notatocollis n. sp. — Oblonqus, convexus, nitidus, fulvo-testaceus, quatuor punctis in disco prothoracis et elytris (limbo ex- cepto) nigris; capite prothoraceque punctulatis, elytris fortius punctatis, stria suturali impressa; clava antennarum infuscata. — Long. 4 mill. Oblong, convexe, brillant, roux testacé; sommet de la tête, milieu des marges apicales et basilaires du prothorax et quatre taches oblon- oues, allongées, placées en ligne transversale sur son disque, élytres {sauf une bordure latérale) noirs. Tête éparsement pointillée. Prothorax presque lisse sur le disque, un peu plus fortement ponctué sur les côtés. Écusson à peine pointillé, fauve brunâtre. Élytres moins longs que larges ensemble, assez densément ponctués; strie suturale mar- quée, n’atteignant pas l’écusson. Pygidium finement ponctué. Crochets des tarses dentés. Clavicornes nouveaux d'Amérique. 309 Vallée du fleuve des Amazones sans désignation de localité précise, probablement Itaituba. — Collection A. Grouvelle. La coloration noire peut envahir en majeure partie le prothorax et les élytres; le premier est alors d’un brun rougeàtre avee les côtés plus clairs et les derniers sont entourés sur les côtés d’une bordure testacée plus étroite. Espèce voisine, comme disposition des couleurs, du C. signaticollis Reitt. TABLEAU DES Camptlodes DU GROUPE A STRIE SUTURALE (!) MARQUÉE, PRÉSENTANT SUR LE PROTHORAX QUATRE TACHES NOIRES SUR UN FOND CLAIR. 1. Taches noires du prothorax placées sur une ligne transver- sale en avant du milieu. Elytres sans bordure claire: pygidium assez fortement et DéUdENSEMENT DONCIUÉ.r 5. 2.1.6... signaticollis Reitt. — Taches noires du prothorax placées sur une ligne transver- sale au milieu de la longueur....... PRE D er SR 2. Élytres bordés de clair latéralement; pygidium très finement DONC HE MEL RER RER DIE, . notatocollis Grouv. — Élytres roux testacé avec une grande tache noire m'attei- CRAN DAS ES DONS A ee rene punctatocollis Grouv. Camptodes M-rubrum Blanchard. — Le C.* rubripennis Reitt. doit être rapporté à cette espèce et non au C. vittatus Er. Camptodes humeralis Brullé. — Il y a lieu de maintenir cette espèce qui se sépare très nettement du C. vittatus Er. par sa forme plus allongée, plus convexe et l'absence de prolongement de la tache humérale le long de la suture. Chez cette espèce le pygidium est beau- coup plus incliné. Le C. humeralis Brullé présente du reste des variétés de coloration aussi nombreuses que celles du C. vittatus Er. Camptodes onustus Lac. in Genera, Atl., pl. 18, fig. 5. — II faut également maintenir cette espèce qui est caractérisée par sa forme large et sa tache humérale couvrant l'épaule presque rectangulaire. (1) Nous appelons strie suturale, une strie séparée de la suture par un inter- valle normal; nous appelons, par contre, suture rebordée une suture accom- pagnée d'une strie très rapprochée, presque contiguë. 3066 A. GROUVELLE. Camptodes vittatus Er. — Il faut rapporter aux nombreuses variétés de cette espèce les nombreuses variétés du C.* rubrolineatus Reitt. Camptodes* trilineatus Reiti. — Cette espèce, très variable comme distribution des couleurs, se distingue de certaines variétés de C. vit- tatus Er. par la tache suturale toujours interrompue avant l’écusson. Chez cette espèce la coloration roux testacé peut envahir la majeure partie du tégument. Le C. multipunctatus Reitt. doit être rapporté à une variété présentant la distribution extrême de couleur qu’indique son nom. Camptodes argus n. Sp. — Breviter oblongus, convexus, nitidus, testaceus ; prothorace octo punctis nigris maculato; disco elytrorum fus- co-testaceo, lateribus nigro stricte marginatis ; capite elytrisque sat dense punctatis, prothorace minus valde; stria suturali impressa. — Long. k mill. 4/2. Oblong, court, presque circulaire, convexe, brillant, testacé ; massue des antennes, deux taches sur la tête, l’une sur l’épistome, l’autre sur le vertex, le milieu de la marge antérieure du prothorax et huit taches sur son disque, deux oblongues au milieu et trois taches en ligne obli- que de chaque côté, une étroite bordure sur les côtés des élytres noirs; disque des élytres testacé foncé, entouré par une bordure plus sombre, laissant, entre elle et la marge étroite noire, une bande testacée. Tête et élytres densément et fortement ponctués ; prothorax plus fine- ment; strie suturale des élytres atténuée avant l’écusson. Pygidium densément ponctué. Crochets des tarses dentés à la base. Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- velle. Camptodes cupreus n. sp. — Oblongus, converus, cupreus; sub- tus pygidioque nigris, capite prothoraceque punctatis ; elytris sat dense et magis valde quam prothorace punctatis, stria suturali impressa. — Long. 5 à 7 mill. Oblong, convexe, brillant, cuivreux; dessous et pygidium noirs. Tête ponctuée, impressionnée entre les yeux. Ponctuation du protho- rax semblable à celle de la tête, un peu plus forte sur les côtés. Écus- son ponctué. Élytres un peu moins longs que larges ensemble, assez densément et plus fortement ponctués que la tête; strie suturale mar- quée, atténuée un peu avant l’écusson. Pygidium densément ponctué, aciculé, impressionné au sommet. Crochets des tarses dentés à la base. Dessous très éparsement garni de pubescence grise. Clavicornes nouveaux d'Amérique. 307 Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- velle. Plus cuivreux que C. metallicus Reitt.; de plus pygidium noir el aciculé au lieu d'être doré et lisse. Camptodes larvatus n. Sp. — Ovalus, convexus, suboparus, niger, capile antice et marginibus prothoracis stricte rufo-marginatis ; prothorace reticulato, parcissime punctulato; elytris leviter striatis, intervallis parce punctatis, stria suturali quxta suturam, apice rotun- dato. — Long. 8 mill. Ovale, de moitié environ plus long que large, convexe, presque opa- que, noir; tête marquée de deux taches rougeätres sur le devant et prothorax finement bordé de rougeâtre sur les côtés, la base et le sommet. Antennes claires à la base, massue noire, allongée. Prothorax éparsement pointillé, finement réticulé; base légèrement sinuée de cha- que côté de l'écusson. Écusson arrondi au sommet, ponctué comme le prothorax. Élytres un peu plus longs que le prothorax, très finement striés, intervalles éparsement mais un peu plus fortement ponetués que le prothorax; sommet arrondi, subacuminé; strie suturale contiguë à la suture. Crochet des tarses faiblement denté à la base. Brésil : Santa Catharina. — Collection A. Frv. Camptodes Castelnaui n. sp. — Alutaceus, niger, elytris rufis, ad angulos apicales late nigris ; unguiculis tarsorum dentatis ; stria su- turali elytrorum juxta suturam impressa. — Long. 6 mill. Convexe, un peu plus long que large, alutacé, noir; élytres rouges, largement tachés de noir aux angles apicaux externes. Tête assez den- sément et fortement ponctuée, antennes (sauf la massue) rougeûtres. Prothorax très finement et très éparsement pointillé à la base; de cha- que côté de l’écusson un rudiment de strié marginale. Écusson en triangle curviligne à sommet presque effacé, éparsement, mais un peu plus fortement ponctué que le prothorax. Élytres environ aussi longs que larges ensemble, plus fortement ponctués que l’écusson; strie su- turale très voisine de la suture. Crochets des tarses dentés. Hanches antérieures assez écartées. Labre sans denticule. Collection du Muséum de Paris. Cette espèce provient des chasses de Castelnau, dans la province de Minas Geraes : elle est voisine comme coloration de C.vittatus Er., mais s’en distingue de suite par la suture étroitement rebordée. 308 A. (GROUVELLE. Camptodes ventralis Reitt. — Il faut rapporter à une variété noire du C. bisignatus Er. le C. ventralis Reïtt. Camptodes dilutoangulus n. Sp. — Oblongus, convexus, acicu- latus, niger, antennis (clava excepta), pedibus anticis posticisque, pros- terno rufo-infuscatis; lateribus prothoracis ad angulos anticos stricte flavo-marginatis ; capite prothoraceque parce punctulatis, elytris punc- tatis, sutura stricte marginata ; pygidio punctato. — Long. 5 mil. Oblong, convexe, noir, aciculé, base des antennes, pattes antérieures, prosternum sauf l'extrémité de la saillie prosternale testacé légèrement enfumé ; pattes intermédiaires plus foncées que les antérieures ; bords latéraux du pronotum bordés étroitement de testacé pâle sauf vers les angles postérieurs. Tête éparsement pointillée, impressionnée entre les naissances des antennes. Prothorax et écusson pointillés. Élytres aussi longs que larges ensemble, présentant des vestiges de stries, peu den- sément ponctués. Pygidium assez densément ponctué. Pubescence du dessous gris flave, éparse. Crochets des tarses simples. Les mâles de cette espèce sont souvent mats. Bolivie : province de Cochabamba. — Collection A. Grouvelle. Camptodes elongatus n. sp. — Ovalus, conveæus, nitidus, alu- taceus, niger ; mandibulis, antennis clava excepta pedibusque rufo-piceis ; capite punctato, prothorace punctulato; elytris substriatis, parce tenue- que punctatis; sutura stricte marginata; pygidio dense punctato. — Long. 6 mill. Ovale, convexe, brillant, finement alutacé, noir; mandibules, an- tennes (sauf la massue) et pattes roux de poix. Tête ponctuée, longue- ment et largement impressionnée de chaque côté, vers le milieu des marges latérales. Écusson ponctué comme le prothorax. Élytres no- tablement plus longs ensemble que larges, substriés, couverts d’une ponctuation peu serrée, fine et légèrement räpeuse, suture étroitement rebordée. Pygidium densément ponctué. Crochets des tarses non den- tés. Pubescence du dessous peu dense, gris flave. Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- velle. Remarquable par sa forme allongée. Camptodes aeneus n. sp. — Oblonqus, convexus, nitidus, aluta- ceus, rufo-testaceus ; elava antennarum, scutello pectoreque nigris; ely- ris viridi-aeneis ; capile punctato; prothorace parce et minus fortiter punctato: elytris sat dense punctatis; sutura haud marginata, pygidio dense punctato. — Long. 4 mill. 1/2. Clavicornes nouveaux d'Amerique. 309 Oblong, convexe, brillant, alutacé, roux testacé. Massue des an- tennes, écusson et poitrine noirs ; élytres vert métallique. Tête ponc- tuée, impressionnée entre les bases des antennes. Prothorax finement et éparsement pointillé sur le disque. Écusson un peu plus fortement ponctué que le prothorax. Élytres plus longs que larges ensemble, substriés, assez densément et fortement ponctués ; suture non rebordée. Pygidium densément ponctué. Crochets des tarses non dentés. Pubes- cence du dessous flave, peu serrée. Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- velle. Camptodes Sharpi Grouv. — Nom proposé pour le C. biformis Sharp #n Biol. Centr.-Am., 1890, p. 327. Reitter à décrit un C. bifor- mis in Deuts. ent. Zeit., 1878, p. 32. Camptomorphus n. 2. Labrum bilobatum. Mandibulae simplices. Mesosternum occultum, carinatum. Corae intermediae posterioresque remotae. Tarsi antici et intermedii dilatati; postici elongati; articulo 2 et 3° lobatis, 4° angusto, 5° longissimo. Nouveau genre voisin des Camptodes, mais s’en séparant par la struc- ture des tarses postérieurs. Ceux-ci ont les 2° et 3° articles allongés, munis de deux lobes étroits. le 4° allongé, étroit, et le 5° étroit, aussi long que les quatre autres articles réunis. Camptomorphus longipes n. sp. — Ovalus, converus, nilidus, glaber, rufo-testaceus, antennis elongatis, ad apicem infuscatis ; capite reliculato, parce punctato, prothorace transversissino, reticulato, subo- paco, parcissime punctulato, lateribus antice subexplanatis ; elytris par- ce punctatis, ad apicem separatim rotundatis, stria suturali jurta su- turam impressa:; unguiculis haud dentatis. — Long. 6 mill. Oblong, large, moyennement convexe, glabre, brillant, finement ré- ticulé. roux testacé, un peu plus clair sur la tête et le prothorax. An- tennes rembrunies sauf à la base; articles 2 à 6 plus longs que larges: massue bien marquée, élargie vers le sommet. Tête éparsement ponc- tuée, impressionnée entre les naissances des antennes, marge anté- rieure sinuée. Prothorax plus de deux fois plus large que long, rétréci au sommet, éparsement pointillé, marges latérales (surtout en avant Ann. Soc. Ent. Fr., LxXVII, 1898. 2/4 370 A. GROUVELLE. légèrement explanées, base tronquée. Ecusson triangulaire. Elytres plus longs que larges ensemble, arrondis séparément au sommet, épar- sement ponctués; strie suturale bordant la suture, arrêtée avant lPé- cusson. Pattes grêles. Ongles non dentés. Abdomen assez fortement et peu densément ponctué. Brésil : Rio Janeiro, Sta-Catharina. — Collection A. Grouvelle. Espèce remarquable par sa forme large, d’une convexité médiocre, par son prothorax légèrement explané sur les côtés, et par ses pattes allongées. Pallodes Bohemani n. Sp. — (oalus, convexus, nilidus, glaber, niger ; capite antice, lateribus prothoracis, scutello subtusque rufo-tes- taceis, prothorace transverso, antice angustato, elytris punctato-sulca- tis, juxta basin irrequlariler punctatis. — Long. > mil. Brièvement ovale, convexe, brillant, glabre, noir varié de roux tes- tacé. Massue des antennes allongée, noire, base roux testacé, Tête ponctuée, légèrement relevée de chaque côté contre les marges laté- rales. Prothorax plus de deux fois plus large à la base que long, for- tement rétréci au sommet, arqué sur les côtés, ponctué; bord anté- rieur largement échancré ; marges latérales assez largement explanées ; couleur variant du noir au roux testacé, avec une bande longitudi- nale noire et un point de même couleur comme intermédiaire, Écusson subtrapéziforme, variant du noir au roux. Élytres environ aussi longs que larges ensemble, ponctués-sillonnés, irrégulièrement ponctués le long de la base, largement et séparément arrondis au sommet, lignes ponctuées arrêtées avant le sommet et remplacées par une ponctuation confuse, marges latérales relevées, rebordées; couleur variant du tes- lacé au noir, avec les marges latérales d’un roux testacé et le disque noir comme intermédiaire. Dessous variant du testacé au noir. Amazones. — Collection A. Fry. Nous rapportons à cette espèce quatre exemplaires provenant des Amazones (sic) et présentant quatre colorations distinctes. Pallodes discoideus n. Sp. Subhemisphaericus, nilidus, glaber, rufo-testaceus, clava antennarum, apice elytrorum (lateribus exceptis) ni- gris; clava antennarum elongato-ovata; prothrace scutelloque parce tenuiterque punctatis ; elytris tenuiter lineatopunctatis, intervallis parce punchulatis, ad apicem lacvibus, tibiis intermediis latis, primo articulo tarsorum posteriorum elongatissimo. — Long. 4 à 5 mill. Subhémisphérique, brillant, glabre, roux testacé; massue des an- bn. PC PET Clavicornes nouveaux d'Amérique. 371 tennes et moitié postérieure des élytres (sauf les bords latéraux) noirs. Massue des antennes ovale, allongée, grossissant progressivement à partir du 5° article. Tête, prothorax et épistome éparsement pointillés. Écusson subtriangulaire, aussi long que large. Saillie du milieu de la base du prothorax peu prononcée. Élytres environ aussi longs que larges ensemble, arrondis séparément au sommet, finement ponclués en lignes à la base, à peine pointillés au sommet; strie suturale bien marquée. Dessous lisse: tibias intermédiaires larges: 1% article des larses postérieurs très allongé. Vallée du fleuve des Amazones : Itaituba. — Collection A. Grou- velle. Pallodes ruficornis n. Sp. — Oblongus, convexus, nilidus, niger ; antennis, prothorace scultelloque rufis; clava antennarum oblonga ; prothorace sat dense punctato; scutello transverso, subpentagonali; ely- tris lineato-punctatis, intervallis parce punctulatis, pygidio rufo-lim- bato; tibiis intermediis elongatis, articulo primo tarsorum posteriorum sat elongato. — Long. 5 mill. Oblong, convexe, brillant, noir brunätre; antennes, prothorax, écusson et marges du pygidium rougeâtres. Tête peu densément etassez finement ponctuée, très fortement impressionnée entre les naissances des antennes: épistome roux de poix. Prothorax très transversal, assez densément ponctué, base non saillante sur l’écusson. Écusson transver- sal, subpentagonal, presque tronqué au sommet. Élytres aussi longs que larges ensemble, assez fortement ponctués en lignes, substriés au sommet; intervalles assez éparsement et assez finement ponctués. Py- gidium convexe. Pattes brun de poix ; tibias intermédiaires allongés; premier article des tarses postérieurs un peu plus de deux fois plus long que large. Vallée des Amazones. — Collections A. Fry et A. Grouvelle. Pallodes laetus n. Sp. — Breviler ovalus, convexus, Subopacus, tenuiter aciculatus, rufo-ferrugineus; clava antennarum nigra, elon- gato-oblonga; capile antice bitmpresso, parce punctato, basi utrinque ante scutellum sinuato; scutello triangulari; elytris tenuiter lineato- punctatis. — Long. 4 mill. 12. Brièvement ovale, convexe, roux ferrugineux, à peine brillant, très finement aciculé. Massue des antennes allongée, noire. Tête éparse- ment et très finement pointillée. Prothorax très transversal, finement pointillé, marge antérieure un peu saillante vers le milieu sur la tête, postérieure échancrée de chaque côté devant l’écusson. Écusson trian- 372 A. GROUVELLE. eulaire. Élytres aussi longs que larges ensemble, finement ponctués- striés, strie suturale bien marquée vers le sommet, n’atteignant pas la base. Tibias intermédiaires longs. Segments de labdomen lisses, ligne inférieure des plaques abdominales présentant une forte sinuosité au niveau du milieu de la hanche. Vallée des Amazones (Bates). — Collections A. Fry et A. Grouvelle. Apallodes Reitt. Ce genre, décrit comme appartenant aux Nitidulides, doit être rejeté parmi les Phalacrides. Il semble probable que le genre Litolibrus Sharp, in Biol. Cent.-Am., 1889, t. IT, p. 258, est identique au genre de Reitter. Meoncerus punctatolineatus n. Sp. — Oblongus, latus, modice conveæus, nilidus, glaber, piceus; lateribus prothoracis, elytris circa seutellum et juxta suturam plus minusve rufescentibus ; prothorace transversissimo, antice angustato, parce punctulato, elytris ad apicem separatim rotundatis, subtruncatis, punctato-lineatis. — Long. 7 mil. Oblong, large, médiocrement convexe, brillant, glabre, couleur de poix; marges du prothorax, région scutellaire des élytres et suture plus clairs, rougeâtres. Antennes assez allongées, massue allongée, ovoide, base claire. Tête assez densément ponctuée, impressionnée de chaque côté vers la naissance des antennes. Prothorax plus de trois fois plus large à la base qu’au sommet, très rétréci en avant, bord antérieur échancré, côtés arqués, finement rebordés, base presque droite, angles antérieurs largement arrondis, ponctuation fine, peu serrée. Écusson subovalaire, lisse. Élytres de la largeur du prothorax à la base, d’un cinquième plus longs que larges ensemble, arrondis sé- parément au sommet, obliquement subtronqués, ponctués en lignes ; intervalles à peine perceptiblement pointillés. Pérou : Chanch°. — Collection A. Frv. Somatorus acuminatus n. Sp. — Ooalus, converus, nilidus, qla- ber, niger ; antennis (clava excepta), lateribus angulisque posticis protho- racis et disco elytrorum plus minusve brunneo-testaceis ; capite sat dense punetato, antice arcuatin tmpresso; prothorace transverso, parce punc- tulato, lateribus versus angulos posticos magis punctatis et erplanatis ; elytris punctato-lineatis, apice subabrupte acuminatis. — Long. à mill. Ovale, allongé, un peu brusquement acuminé au sommet, glabre, brillant, noirâtre. Antennes sauf la massue, côtés du prothorax, surtout la région des angles postérieurs, disque des élvtres le long de la suture Clavicornes nouveaux d'Amérique. 373 et autour de l'écusson et marge réfléchie des élvtres d’un brun testacé. Tête assez densément ponctuée, marge antérieure rebordée par une impression arquée. Prothorax très transversal, éparsement pointillé, marges latérales plus fortement ponctués, explanés surtout vers les angles postérieurs. Élytres ponctuées en lignes. Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- velle. Somatorus chilensis n. Sp. — Ovoatus, convezus, nilidus, glaber, niger, testaceo-variegatus; capite sat dense punctato, antice arcuatün subimpresso, prothorace transverso, punctato, lateribus stricte explana- tis, elytris punctato-lineatis. — Long. 3 mill. 42. Ovale, convexe, allongé, acuminé au sommet, glabre, brillant, noir varié de testacé. Antennes rougeûtres à la base, rembrunies à la mas- sue. Tête noire, rougeâtre en avant, assez densément ponctuée, im- pressionnée transversalement entre les bases des antennes. Prothorax transversal, rétréci au sommet, étroitement explané sur les côtés, plus fortement ponctué sur les côtés; bords latéraux largement testacés avec deux petites taches noires; disque noir avec six petites taches rougetres. Élytres ponctués en lignes, presque striés, testacés variés de noir ; partie noire représentée principalement par trois taches noires, la première apicale, occupant presque toute la suture, bien limitée au sommet, les deux autres latérales, n’atteignant pas le sommet, mal li- mitées en dedans. Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grouvelle. Somatorus brasiliensis n. sp. — Ovalus, converus, nitidus, qla- ber, nigro-brunneus ; capite, lateribus prothoracis late et elytrorum mi- nus late ochraceo-testaceis ; subtus testaceus ; capile parcissüne punctato, antice subangulatinr impresso; prothorace transverso, parce punctato ; elytris punctato-substriatis. — Long. 3 mill. Ovale, allongé, acuminé au sommet des élytres, glabre, brillant, brunâtre; une large bordure sur les côtés du prothorax et une plus étroite sur les côtés des élytres jaune testacé; dessous, antennes et pattes testacés. Tête très éparsement ponctuée, marge antérieure re- bordée par une impression transversale subarquée. Prothorax très transversal, rétréci en avant, éparsement ponctué. Élytres ponctués en lignes, mais faiblement striés. Brésil : province de Rio-de-Janeiro., — Collection A. Grouvelle. 374 A. GROUVELLE. Oxycnemus ruficollis n. Sp. — Ovatus, convexus, nilidus, glaber, niger ; prothorace, antennis (clava exrcepta), pedibus pygidioque rufis; capile prothoraceque sat dense punctatis, vix perspicue aciculatis ; elytris lineato-punctatis, substriatis, aciculatis, intervallis parce punctulatis. — Long. 5 mill Ovale, large, convexe, brillant, glabre, noir; prothorax, antennes sauf la massue, pattes et pygidium rougeàtres. Tête et prothorax assez densément ponetués; ponctuation de la tête un peu plus forte que celle du prothorax. Prothorax très transversal. Écusson triangulaire, pas très densément ponctué. Élytres environ aussi longs que larges ensemble, arrondis séparément au sommet, aciculés, ponetués en lignes, striés au sommet, intervalles éparsement pointillés, présentant chacun sur le disque une strie fine peu marquée. Dessous du prothorax rou- geatre, poitrine et abdomen foncés. Brésil : Theresopolis. — Collection A. Grouvelle. Espèce voisine de 0. aterrimus Reitt., plus fortement ponctuée et non complètement noire. Cryptarcha camptoides Reitt. — Cette espèce, décrite comme provenant de la Sénégambie, provient de l'Amérique du Sud (vallée des Amazones, Bolivie). Le type de l'espèce, actuellement dans ma collec- tion, ne porte aucune indication de localité, mais présente sur une éti- quette la mention « pas du Sénégal » ; de plus, il est identique à des exem- plaires de la collection A. Fry, désignés sous le nom de C. camptoides Murr. (inéd.) et récoltés par Bates dans la vallée des Amazones. Cryptarcha Germaini n. Sp. — Ovata, convera, sat nitida, flavo- pubescens, nigro-picea; lateribus discoque prothoracis, disco elytrorum juxta suturam, subtus, antennis pedibusque ochraceo-ferrugineis ; ely- tris irregulariter punctatis, stria suturali ad apicem impressa. — Long. 4 mil. Ovale, convexe, assez brillant, couvert d’une pubescence flave, peu serrée, irrégulière, noir brunâtre, avec les antennes, le dessous et le pygidium testacés, les marges latérales des élytres et le disque du prothorax ainsi que celui des élytres d’un jaune un peu ferrugineux. Tête assez densément ponctuée. Massue des antennes serrée, dernier article moins large que le précédent. Prothorax transversal, éparse- ment ponctué, bords latéraux assez largement explanés, base sinuée de chaque côté devant l’écusson. Écusson subtriangulaire. Élytres un peu plus longs que larges ensemble, atténués vers le sommet, arrondis séparément, ne couvrant pas complètement le pygidium, irrégulière- Clavicornes nouveaux d'Amérique. 379 ment ponetués; strie suturale bien marquée vers le sommet. Pygidium arrondi, densément et finement ponetué. Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- velle. La couleur claire peut envahir plus ou moins le disque du prothorax ainsi que celui des élytres. Chez les exemplaires plus foncés, les par- ties claires sont mal limitées. Cryptarcha placida n. Sp. — Oblonga, conveæa, modice nitida, nigro-picea, flavo-pubescens ; antennis, pedibus pygidioque rufis; capite sat dense punctato; prothorace transverso, parce punctato; elytris ad apicem separatim rotundatis, irregulariter sublineato-punctatis. — Long. 3 à 3 mill. 4/2. Oblong, convexe, médioerement brillant, couvert d’une pubescence couchée, flave, assez dense, noir brunâtre, très finement alutacé sur les élytres. Antennes testacées, sauf la massue, dernier article de celle- ci de même largeur que le précédent. Tête densément et fortement ponctuée. Prothorax plus de deux fois plus large à la base que long, finement et éparsement ponctué sur le disque, beaucoup plus forte- ment et plus densément sur les côtés; rebords latéraux étroits, rougeà- tres, base sinuée de chaque côté devant l’écusson. Écusson triangulaire. Élytres une fois et un tiers aussi longs que larges, arrondis séparé- ment au sommet, ponctués, couverts d’une ponctuation un peu ràpeuse, confuse à la base, disposée en lignes peu régulières sur le reste de la surface. Pygidium roux, arrondi au sommet. Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- velle. Cryptarcha minuta n. sp. — Ovala, modice convera, subnitida, tenue griseo-pubescens, nigro-picea; elytris tlestaceis, nigro-maculalis ; capite prothoraceque punctulatis, elytris ad apicem subacuminatis, con- [use punctatis. — Long. À mill. 1/2. Ovale, médiocrement convexe et brillant, couvert d’une fine pubes- cence grise, couchée, peu dense, noir brunätre varié de testacé légère- ment enfumé. Antennes testacées, dernier article de la massue plus étroit que le précédent. Tête pointillée, plus claire en avant. Prothorax* très transversal, rétréci en avant, assez largement explané sur les côtés, finement pointillé; marges réfléchies et une étroite bordure à la base et au sommet plus claires ; base sinuée de chaque côté de l'écusson. écusson transversal, triangulaire, lisse. Élytres environ d’un tiers 370 A. GROUVELLE. plus longs que larges à la base, subacuminés au sommet, confusément pointillés, testacés, légèrement enfumés, chacun avec une première tache foncée humérale, petite, une seconde préscutellaire, subreetan- gulaire, contiguë à la base, une troisième réunie aux deux précédentes par une étroite bande, discoïdale, transversale, irrégulière, partagée souvent en deux taches, l'une extérieure plus grande, subrectangu- laire allongée, l’autre interne, petite, une quatrième plus près de la bande transversale que du sommet, irrégulière; strie suturale bien marquée au sommet. Pygidium arrondi. Brésil : Bahia. — Collection A. Grouvelle. Cryptarcha micros n. sp. — Oblonga, convexa, nitida, griseo- pubescens, reticulata, rufo-ferruginea; capite prothoraceque sat pro- funde punctatis ; hoc transverso, antice angustato ; elytris confuse punc- tatis, ad apicem separatim rotundatis; stria suturali subintegra. — Long. 1 mill. 3/4. Oblong, convexe, brillant, roux ferrugineux, finement réticulé, couvert d’une pubescence grise, peu serrée, assez longue. Tête et pro- thorax fortement et profondément mais pas densément ponctués. Pro- thorax environ de moitié plus long que large à la base, rétréci au sommet; base sinuée de chaque côté devant l'écusson, bords latéraux étroitement rebordés. Écusson transversal, lisse, triangulaire. Élytres environ d'un cinquième plus longs que larges ensemble, arrondis sépa- rément au sommet; strie suturale atténuée un peu avant l’écusson. Pygidium densément ponctué, assez largement arrondi au sommet, Brésil : Rio Grande. — Collection A. Grouvelle. Voisin de C. pusilla Er., mais de coloration différente et beaucoup plus fortement ponctué. Lado Germaini n. Sp. — ÆElongatus, vix convezus, subopacus, parce pubescens, sordido-testaceus; capite transverso, ruguloso, utrin- que arcuatim impresso; prothorace subquadrato, basin v°rsus leviter angustato; lateribus stricte marginatis, crenulatis, disco in longitudi- nem sulcato-impresso, utrinque bicarinalo, carina externa integra, medio sinuata, interna basilari, abbreviata, arcuata, extus marginata ünpressione oblonga, margine antico inter carinas externas elevato ; elytris elongatis, prothorace latioribus, singulo quadricarinato, inter- vallis bilineato-punctatis. — Long. 3 mill. 3/4. Allongé, peu convexe, peu brillant, éparsement pubescent, d’un testacé sombre avec une lache suturale plus foncée vers le som- Clavicornes nouveaux d'Amérique. 377 met des élytres: antennes et pattes rougeätre, dessous noir. Tête transversale, ruguleuse, impressionnée en arc de chaque côté, angles postérieurs arrondis. Prothorax à peu près aussi long que large, faiblement rétréci à la base, finement rebordé et crénelé sur les côtés ; sur le disque une impression longitudinale sulciforme, élargie en avant, limitée à la base par deux courtes carènes arquées et au sommet par deux rudiments de carènes parfois peu visibles, de chaque côté une carène longitudinale entière, sinuée au milieu; marge antérieure éle- vée entre ces carènes, de chaque côté, entre la carène externe et l'impression longitudinale, deux impressions oblongues. Écusson trian- gulaire. Élytres plus larges que le prothorax, environ deux fois et demie aussi longs que larges, chacun avee quatre carènes longitu- dinales en dehors de la suturale; intervalles avec deux lignes de points. Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- velle. Lado apicalis n. sp. — Ælongatus, parallelus, modice convexus, castaneo-tlestaceus, flavo-pubescens ; capite prothoraceque subinfuscalis ; capile granoso, utrinque fortiter elevato, fronte impressa; prothorace quadrato, utrinque carinato, carinis medio interruptis, disco in longi- tudinem sulco excavato, margine antico incrassato; singulo elytro qua- dricarinato, prima carina ad apicem elevata el squamosa, intervallis bi- lineato-punctatis, antennis pedibusque rufis. — Long. 2 mill. 3/4. Allongé, parallèle, peu convexe, brun testacé, garni d’une pubes- cence flave dorée. Tête et prothorax légèrement rembrunis; antennes et pattes rougeätres. Tête granuleuse, fortement relevée sur les côtés, portant sur la base du front une saillie linéaire en forme de fer à che val déterminant une impression. Prothorax quadrangulaire, angles an- térieurs arrondis, marge antérieure épaissie: sur le disque, de chaque côté, une carène longitudinale, interrompue au milieu, et une exca- vation longitudinale sulciforme, peu sensiblement carénée de chaque côté. Écusson orbiculaire, ponctiforme. Élytres plus de trois fois plus longs que larges ensemble, chacun avec quatre carènes: première carène en partant de la suture élevée vers le sommet et portant quel- ques saillies transversales en forme de squamules. _ Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- velle. Lado sulcatus n. sp. — Elongatus, parallelus, vir converus, castaneo-testaceus ; capite prothoraceque subinfuscatis ; capile transverso 378 A. GROUVELLE. granoso, utrinque angulatim impresso; prothorace subquadrato, gra- noso, basin versus leviler angustato, lateribus tenue crenulatis, disco in longitudinem sexcarinato, carinis externis et intermedüs integris, medio sinuatis, internis medio interruptis ; sinqulo elytro quadricari- mato, intervallis bilineato-punctatis. — Long. 2 mill. 4/2. Allongé, parallèle, faiblement convexe, à peine brillant, brun tes- tacé, rembruni sur la tête et le prothorax. Tête transversale, granu- leuse, impressionnée transversalement sur le disque et anguleusement de chaque côté. Prothorax environ aussi large en avant que long, un peu rétréei à la base, arrondi aux angles antérieurs, faiblement crénelé sur les côtés, granuleux; sur le disque un sillon longitudinal mieux marqué sur le milieu et six carènes longitudinales bien accen- tuées, les externes et les intermédiaires entières, fortement sinuées au milieu, les internes interrompues au milieu, Écusson ponctiforme. Élytres environ deux fois et demie aussi longs que larges, pas plus larges que le prothorax, chacun avec quatre carènes: intervalles avec deux lignes de points. Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- velle. Lado chilensis n. Sp. — (Oblongo-elongatus, modice convexus, fusco-castaneus ; capite granoso, lateribus prope oculos elevatis, angu- lis posticis obtusis; prothorace transverso, granoso, in longitudinem quadricarinato, carinis internis, basin versus, bifurcatis; lateribus subareuatis, leviter crenulatis; singulo elytro in longitudinem quadri- carinato, intervallis bilineato-punctatis. — Long. 2 mill. 34. Oblong, très allongé, faiblement convexe, brun marron, peu brillant, très éparsement couvert de petits poils flaves. Tête assez densément granuleuse, relevée de chaque côté entre les veux; angles posté- rieurs marqués, obtus. Prothorax plus large que la tête, environ une fois et demie aussi large que long, faiblement arrondi sur les côtés, eranuleux, chargé de quatre relieïs longitudinaux, costiformes, les deux internes bifides vers la base; bords latéraux finement crénelés. Écusson semicireulaire. Élytres en ovale très allongé, un peu plus larges que le prothorax, un peu plus de deux fois plus longs que larges, chargés chacun de quatre côtes longitudinales en plus de la carène suturale, chaque intervalles avec deux lignes de points, épaules plus claires que le reste du tégument, Chili. — Collection A. Grouvelle. Clavicornes nouveaux d'Amérique. 379 Lithophorus (!) Fryi n.sp. — Oblongus, nigro-purpureus, opacus, parce auropilosus ; margine antico prothoracis medio carinato, inter- vallo elytrorum tuberculato. — Long, 7 mill. Distinct à première vue des espèces voisines du L. succineus Pasc. par les petits poils dorés dispersés sur le tégument, par la sculpture du prothorax qui, en dehors des carènes latérales, comprend au milieu de la marge antérieure une courte carène longitudinale, et par les élv- tres chargés sur leur 3° intervalle d’une ligne de gros tubereules espacés. Equateur. — Collection A. Fry. D'après un type de Pascoe conservé dans la collection de M. A. Fry (Rio de Janeiro), le véritable L. succineus Pase. est caractérisé par son prothorax trapézilorme, les deux carènes subondulées qui dé- terminent sur le milieu du disque un espace presque en forme de losange très allongé et par le troisième intervalle des élytres chargé d’une carène crénelée. Mais il est difficile de préciser les limites de variation de ces caractères. Notre collection comprend : 1° 2 exemplaires provenant de Colombie, sensiblement identi- ques au type quant aux reliefs du prothorax, mais chargés de tuber- cules sur le 3° intervalle des élytres. 2° 2 exemplaires du Brésil et de Bolivie voisins du type, mais dont lun à les carènes médianes du prothorax séparées en avant par un étroit sillon et dont l’autre à les mêmes carènes atténuées dans la partie antérieure. 3° À exemplaire d'Ega dont tous les reliefs prothoraciques sont for- tement atténués et qui, en particulier, n'a pas de carènes médianes, mais présente par contre sur le disque deux fines stries ondulées. Chez ces exemplaires le 3° intervalle est chargé de tubercules allongés. 4 1 exemplaire de Bolivie chez lequel les carènes médianes du prothorax sont fortement atténuées, et dont la carène du 3° intervalle des élytres est réduite à des tubercules très allongés. 5° 1 exemplaire du Paraguay chez lequel les deux carènes médianes sont presque effacées. 6° 2 exemplaires de Saint-Domingue et de Haïti, sensiblement identi- ques au type, doivent être rapportés au L. (Prolyctus) gemanatus Reitt. (1) In Biologia Centrali-Am., Col., 1, pt. I, p. 487. 380 A. GROUVELLE. Ces diverses observations tendent à prouver qu'il faut limiter les Lithophorus aux trois espèces suivantes : L. succineus Pas. caractérisé par son prothorax trapézilorme. L. gemmifer Sharp. caractérisé par les angles antérieur du prothorax coupés obliquement et les reliefs tout spéciaux du disque du pro- thorax (Biol. Centr.-Am., Col., II, pt. I, p. 487, pl. XV, fig. 18). L. Fryi Grouv. caractérisé par les poils dorés qui décorent le tégu- ment. Pycnomerus insularis n. Sp. — Oblongus, sat nitidus, converus, glaber, nigro-castaneus ; antennis crassis, ultimo articulo decimo anqus- tiore ; prothorace basin versus angustato, dense grosseque punctato; ely- bris oblongis, profunde punctato-striatis, intervallis striis angustioribus ; sublus parce, profunde grosseque punctato. — Long. 3 mill. Oblong, convexe, assez brillant, glabre, brun marron, antennes courtes, épaisses, dernier article beaucoup plus étroit que le précé- dent. Tête transversale, densément ponctuée, impressionnée de chaque côté à la naissance des antennes. Prothorax un peu plus long que large dans la plus grande largeur, un peu rétréci au sommet, plus for- tement à la base, densément, fortement et profondément ponctué, pré- sentant parfois sur le disque un espace longitudinal lisse ; bords laté- raux faiblement arqués, étroitement rebordés. Écusson ponctiforme. Élytres oblongs, environ deux fois aussi longs que larges, profondé- ment ponetués-striés; intervalles plus étroits que les stries réunies deux par deux à la base. Dessous éparsement et fortement ponctué. Chili. — Collection A. Grouvelle. Philothermus montanus n. sp. — Ohlongus, modice converus, nitidus, glaber, nigro-castaneus; prothorace transverso, antice an- qustato, parce punctato; elytris lineato-punctatis. — Long. 2 mil. Oblong, médiocrement convexe, brillant, glabre, brun marron. Pattes et antennes rougeàtres; deuxième article de la massue des antennes un peu plus étroit que le précédent. Prothorax transversal, éparsement ponctué: côtés rectilignes à la base, fortement arrondis au sommet. Écusson lisse. Élytres ponctués en lignes, à peine striés : intervalles très éparsement et très finement pointillés. Bolivie : province de Cochabamba (Germain). — Collection A. Grou- velle. Philothermus major n. sp. — Oblonqus, modice convexus, nilidus, Clavicornes nouveaux d'Amérique. 381 parce pubescens, ater; antennis pedibusque rufo-piceis, antennis graci- libus, clava oblongo-elongata; prothorace transverse, antice angustato, dense grosseque punctato; elytris lineato-punctatis, substriatis. — Long. 3 mill. Oblong, allongé, médiocrement convexe, noir, brillant, éparsement garni de soies flaves dressées. Pattes et antennes roux de poix plus ou moins clair. Antennes grêles, massue ovale, allongée. Tête éparse- ment ponctuée. Prothorax environ d’un quart plus large à la base que long, rétréci au sommet, densément et fortement ponctué: côtés fine- ment rebordés; base impressionnée de chaque côté. Écusson transver- sal. Élytres ovales, environ deux fois aussi longs que larges ensemble ; chacun avec cinq lignes de points sur le disque formant presque des stries. Chili. — Collection A. Grouvelle. Descriptions de Coléoptères d'Asie et de Malaisie Par L. FAIRMAIRE. Dicheloplia fuscopicta n. sp. — Long. 7 mill. — Ovata, crassa, subtus valde convexa, fusca, opacula, dense breviter pilosula, prothorace dense rufo-fulvo-pilosulo et vitta media paulo dilutiore, dorso vittis 2 paulo incompletis, fuscis, scutello fusco, nitidissimo, elytris vitta su- turali integraet utrinque vittulis 4 rufo-fulvis, lintegra, antice cum 2°, 2% cum 3° apice conjunclis, 4 brevissima, medio abbreviata ; capite r'u- goso-punctalo, clypeo antice truncato et paulo reflexo; prothorace vix transverso, elytris haud angustiore, lateribus rotundato, antice anqus- tiore, margine postico utrinque vix sensim sinuato, angulis obtusis ; scutello sat magno, obtuso, polito, ante apicem transversim impresso; elytris breviler ovatis, ad humeros sat rotundatis, medio ampliatis, a medio postice angustatis, apice conjunctim rotundatis, dorso densissime subtililer coriaceis, vittis fuscis fere denudatis, margine laterali late denudato : subtus cum pygidio dense fulvo-pilosis, pilis adpressis, pedibus rufo-piceis, sümiliter pilosis, tibiis anticis bidentatis, dente apicali majore el divaricato, pedibus posticis majoribus, paulo compressis. Haut Tonkin : Bin-Lu près Laokaï. Ressemble beaucoup à D. crassa Sharp, mais les bandes claires sont plus jaunes, les brunes plus foncées, l’écusson est nu, brillant, avec une impression transversale, les angles postérieurs du corselet sont obtus, les élytres sont un peu plus courtes, avec la bordure marginale dénudée et les pattes postérieures, surtout les tibias, sont bien moins épaisses, comprimées, et la tête est plus rebordée. Blabephorus n. 2. Genre voisin des Cyphonistes par ses mandibules saillantes et triden- iées, les organes de stridulation occupant le milieu du propygidium, formés de très fines aspérités serrées ; mais les tibias antérieurs qua- dridentés, les crochets tarsiens antérieurs égaux, la tête simplement tuberculée au milieu, le corselet sans saillies ni carènes mais ayant une impression assez large et médiocrement forte, occupant à peu près toute la longueur du disque, le distinguent suffisamment; les pattes sont assez robustes, les tibias antérieurs ont bien 4 dents, mais la supé- Coleoptères d'Asie et de Malaisie. 303 rieure est beaucoup plus petite, les autres sont fortes et aiguës, lé- peron apical interne est très robuste ; les crochets des tarses sont assez grèles, le dernier article n’est pas renflé, ce qui me fait croire que les insectes dont je parle sont des ©. La saillie postcoxale du prosternum est assez forte, les tibias postérieurs sont tronqués et fortement digités. B. pinguis n. sp.—Long.22 à 27 mill. — Ovatulus, latus, converus, piceus, nitidus; capile ante oculos constricto, antice angustato, trans- versim dense strigoso, clypeo antice obtuse rotundato et leviter reflexo, fronte medio tuberculo brevi conico signata; prothorace transverso, ely- tris haud angustiore, antice a medio fortiter rotundato-angustato, sat fortiter dense punctato, medio oblonge impresso, ruguloso-punctato et fundo fere sulcato, basi sat tenuiter marginato et ante angulos paulo sinualo, his obtuse rotundatis, antice marginato, medio latius, angulis obtusis; scutello obtuse ogivali, rugosulo punctato; elytris amplis, ad humeros sat rotundatis, dorso rugosulis, sat grosse punctatis, intervallis subtiliter punctulatis, linea suturali basi grossius punctata et paulo im- pressa, postice obsoleta, utrinque lineis geminatis 3 vage indicatis ; py- gidio subtilissime dense coriaceo ; subtus cum pedibus castaneus, nitidus, laevis, sed medio rufo-pilosulus, pectoris lateribus subtilissime dense co- riaceis, minus nilidis, femoribus latis, compressiusculis, metatarsis supra dente valido acuto armatis, unguiculis omnibus sat minutis. Sumatra : Labouan. — Ma collection. Phoeochroops silphoides n. sp. — Long. 6 mill. — Oratus, pos- tice ampliatus, converus, fuscus, nitidulus, pilis brevibus fulvidis laxe sparsutus; capile grosse ac dense punctato, apicem versus parum atte- nuato, apice fere truncato, labro magno, piceo, rude punctato, palpis antennisque piceo-rufis; prothorace elytris paulo angustiore, antice a basi attenuato, dense ac grosse punctato, marqine postico levissime bisi- nualo; scutello angusto, Sulcatulo; elytris ovatis, postice ampliatis, su- tura et utrinque costis 3 elevatis, interstiliis subtililer densissime punc- tulato-coriaceis ; subtus cum pedibus piceus. Sumatra. — Ma collection. Ce genre ne renferme encore qu'une seule espèce, P. Langsbergei Cand., beaucoup plus grande, à tête plus longue, le chaperon séparé par une petite carène transversale, à villosité longue, plus serrée, no- lamment sur les côtés; le bord postérieur du corselet est un peu mar- giné devant l’écusson avec les angles plus marqués, les élytres sont plus amples avec la sculpture des interstices plus fortement ponctuée et les côtes moins saillantes, lexterne peu distincte. 304 L. FAIRMAIRE. Anomala pilosella n. sp. — Long. 14 à 15 mill. — Forme et sculp- ture de Paulaæ, mais plus grande, entièrement bronzée, peu brillante, couverte d'une villosité roussâtre très courte, fine, plus serrée sur le corselet et la tête, plus longue sur le dessous du corps qui a des teintes un peu vert-bronzées, surtout aux pattes; la tête est plus étroite, plus finement ponctuée; les antennes sont roussâtres avec là massue brune; le corselet est plus étroit, plus rétréci en avant, plus finement ponctué, sans sillon médian; l’écusson est plus obtus; les élvtres ont des côtes plus larges, moins saillantes, la ponctuation est plus fine, les stries sont plus marquées: le pygidium est couvert d'une villosité courte, serrée, et n'a pas une fossette de chaque côté à la base; le dessous du corps est un peu plus ponctué. Thibet : Siao-Lou. — Coll. Oberthür et la mienne. Trionychus assamensis n. Sp. — Long. 24 mill. — Oblongus, supra plantusculus, fusco-niger, nitidus ; capite antice angustato, inter oculos transtersüm concavo et laevi, antice lateribus marginato et medio obtuse breviter anguloso, ante oculos breviter sed sat acute angulato, fronte cornu modico vix arcuato armato, mandibulis antice acute loba- is; prothorace transverso, basi elytris angustiore, medio dilatato, late- ribus rotundatis, basi vir rectis, angulis posticis acutiusculis, dorso tenuiler laxe punctato, lateribus fortius ac densius, antice fovea sat profunda, medium dorsi postice attingente, fere rotunda, parum for- tiler marginata; margine postico medio sinuato et utrinque obtuse an- qulalo; scutello ogivali, laevi; elytris ovatis, basi truncatis, ad humeros angulatis, dorso sat fortiter confuse punctatis, sutura paulo elevata. laevi, utrinque lineis 4 geminatis, pygidio fortiter convexo, basi laxe punctato ; pectore et femoribus subtus rufo pilosis, pedibus validis, - biis anticis extus acute tridentatis. Assam. — Ma collection. Différe du chinensis par son corps déprimé, son corselet rétréci éga- lement aux deux extrémités, à angles postérieurs très ponctués et l'impression antérieure presque ronde, avec le bord postérieur sinué et deux saillies obtuses. Trionychus Poteli n. sp. — Long. 21 mill. — Ressemble au pré- cédent, mais plus petit, plus convexe, le corselet à angles postérieurs très obtus, les antérieurs plus courts, plus déclives, la cavité anté- rieure plus grande, plus fortement rebordée, le bord postérieur plus rapproché de la base, fortement arqué, avec une très faible dépression au milieu et le fond grossièrement ponctué ; les élytres ont une ponc- Coléoptères d'Asie et de Malaisie. 383 tuation plus grosse et plus régulière, un peu sériale, les intervalles formant presque de faibles côtes comme ceux des lignes géminées, les tibias antérieurs sont armés de même «. ” Tientsin {ma collection) ; un autre individu également G trouvé au Kiangsi par M. Potel, lazariste, et communiqué par M. l'abbé David. Le Phileurus chinensis Fald., qui se trouve en Mongolie et au Japon, doit rentrer dans le genre Trionychus à raison de la conformation du menton et des tarses antérieurs &. Il en est de même du P. morio Fald., de la même région. : Je n'ose pas séparer de cette espèce un individu de l'ile Oshima qui est un peu plus grand, plus allongé, avec la fossette du corselet plus petite, plus arrondie, les côtés du corselet plus ponetués et la sculpture des élytres plus irrégulière, la corne céphalique plus épaisse et le chaperon plus fortement arrrondi au bord antérieur. Cosmiomorpha angulosa n. sp. — Long. 21 à 2% mill. — Res- semble extrêmement à la modesta W. pour la forme, la taille et la colo- ration, en diffère par la tête dont la carène médiane est plus sail- lante et s'arrête brusquement, le bord antérieur du chaperon moins relevé, sinué en angle obtus et formant deux angles dont les côtés externes sont à peine obliques: le corselet a les côtés plus parallèles en arrière, plus sinués et plus relevés, formant au milieu un angle très marqué, plus où moins saillant: lécusson et les élytres sont semblables, la suture est également lisse, saillante et foncée ; les pattes sont d’un brun rougeâtre plus foncé avec les tarses plus rougeûtres et souvent les tibias. Les © ont les pattes plus courtes, les tibias antérieurs larges, rugueux, tridentés, et l'extrémité des élvtres est assez fortement échancrée près de l'angle sutural. Thibet : Siao-Lou. — Coll. Oberthür et la mienne. Bietia D. 2. Ce nouveau genre me parait rentrer dans le groupe des Ischnosto- mides, Les antennes différent peu entre les sexes, cependant la massue est plus grande chez les &: le dernier article est concave et semble une coquille enveloppant les deux autres. La tête est assez petite, tronquée en avant avec les angles arrondis, les palpes sont épais avec le dernier article ovalaire, arrondi à l'extrémité. Le corselet est transversal, plus étroit que les élvtres, rétréci en avant: la base est presque droite de chaque côté, sinuée devant Pécusson. Celui-ci assez long, triangulaire, acuminé. Les élytres sont presque carrées, brusquement arrondies à Ann. Soc. Ent. Fr., LXVII, 1898. 25 380 L. FAIRMAIRE. l'extrémité, Le pygidium est assez grand, le propygidium découvert en partie. Le prosternum est assez étroit et s'élève verticalement entre les hanches antérieures, la saillie métasternale est assez large, très obtuse, le mésosternum presque vertical, caché par les longs poils qui couvrent la poitrine. Les pattes sont assez robustes, les tibias antérieurs à peine bidentés chez les &, larges et fortement tridentés chez les ©, les tarses sont assez longs et assez forts. Ces insectes ont une certaine analogie avec les {schnostoma par leur lorme. B. rudicollis n. sp. — Long. 44 à 15 mill. — Brevis, crassa, nigra, sat nilida, supra parce, subtus dense longe griseo-villosa ; capite subli- liter punctato, antice truncato, angulis rotundatis, marginibus eleratis, antennis fusco-piceis, articulo 1° crasse clavato, 2 sat globoso, 3° vix mi- nore, sequentibus brevibus, clava sat compacta, trilamellata, $ stipite breviore, & fere longiore, leviter arcuata, lamella externa concava ; pro- thorace transverso, elytris parum angustiore, a basi antice angustato, dorso inaequali, dense sat fortiter punctato-ruguloso, margine postico medio recto, ulrinque parum obliquato, angulis rotundatis ; scutello aculo, ruguloso-punctato; elytris quadratis, apice abrupte truncatis. rugoso-punctatis, sutura et utrinque costulis pluribus modice convexis, alternatim magis distinctis, humeris converis, laevibus, marqgine externo basi leviter sinuato; pygidio lato, subtiliter dense asperulo; subtus cum pedibus nitidior, abdomine medio S dense breviter griseo-villoso, © nudo. B. simillima n. sp. — Long. 15 à 18 mill. — Praecedenti valde similis, sed capite dense asperato, margine antico medio leviter sinuato, palpis el antennis (articulo 1° excepto) ferrugineis; prothorace minus brevi, a medio tantum angustato, dorso multo subtilius puncetato, mar- gine postico ad scutellum leviter sinuato, angulis fere rectis : elytris minus brevibus, sutura et costis latioribus, magis reqularibus, inter- valls sublilius rugosulis, densius pilosulis, humeris longius elevatis: sublus minus villoso. 5 Minor, antennarum clava magna, abdomine medio basi pubescente. © Major, magis compacta, clava breviore, abdo- mine glabro, nitidissimo. Ces deux espèces viennent de Se-Pin-Lou-Chan (Thibet), où elles ont été recueillies par M° Biet. Cetonia exasperata n. Sp. — Long. 17 à 21 mill. — Ovata, sat Crasst, viridi-aenescens, nitida, plus minusve interdum cuprascens, an- lennis piceis ; capite prothoraceque fortiter rugoso-punctatis, illo antice Coléoptères d'Asie et de Malaisie. 387 attenuato, elypeo minus punctato, apice sinuato, lobis lateralibus oblu- sis, paulo reflexis, antennis rufo-piceis ; prothorace elytris parum an- qustiore, antice arcuatim angustato, medio linea polita, ad scutellum dilatata signato, dorso basi utrinque impressione transversim ovata parum profunde signato, margine postico ad scutellum sinuato, angulis rotundatis ; scutello polito, apice obtuso; elytris ovatulo-quadratis, for- titer sat dense punctatis, sutura et utrinque costulis 2 elevatis, inters- tiliis medio paulo depressis et carioso-punctatis, parte laterali rugosa et longitudinaliter plus minusve impressa, dorso utrinque signaturis albo-pubescentibus minutis, 2 transversis prope suturam et aliquot aliis ab humero ad apicem et puncto apicali plus minusve evidentibus signa- tis, angulo suturali fere obtuso; pygidio fortiter dense strigoso-punc- tato; subtus laevis, pectore et femoribus cum tibiis dense fulvo-pilosis, abdomine rarius punctato, pedibus mediocribus, tibiis rugosis, anticis parum fortiter dentatis, intermediis fere medio fortiter angulatis, dein fere emarginatis. Archipel Liou-Kiou : Oshima. — Coll. Oberthür et la mienne. Cet insecte est remarquable par sa ponctuation rugueuse, Son cha- peron presque bilobé, ses très petites taches blanches, la saillie mé- sosternale est étranglée à la base, large et presque tronquée à l'extré- mité : son faciès est un peu celui de la C. Kareliner. Poecilonota cupraria n. sp. — Long. 15 mil. — Forme des P. Davidis et virgata, mais d'une coloration foncière différente, d’un beau cuivreux un peu foncé en dessus avec la suture d’un noir mé- tallique à reflets dorés, la tête d'un vert métallique brillant mélangé de cuivreux et de doré, le corselet ayant sur le disque 2 larges bandes et les élytres ayant de chaque côté 5 grandes taches d’un noir bleu, la Je discoiïdale avant le milieu, les 2 et 3° en travers à peine après le milieu, la 4° aux 3/4, s'étalant sur le bord externe, la à° apicale formée de quelques petites taches confluentes, plus quelques petites taches à la base, à l'épaule et vers la suture, épipleures d'un vert métallique comme les pattes, dessous du corps d'un doré cuivreux éclatant: tête rugueusement ponctuée, avec un petit relief lisse entre les yeux, an- tennes d'un vert bleuâtre métallique; corselet très densément et ru- gueusement ponctué, ce qui le rend moins brillant ainsi que les élytres, de chaque côté vers la base une impression oblique, écusson fortement creusé au milieu; élytres tres densément et finement rugueuses, Un peu mates, mais brillantes a la suture, les 3 premières stries bien marquées, les autres moins nettes, la suture étroitement verdàtre ainsi que l'extrémité des élytres qui est tridentée, les côtés plus finement 388 L. FAIRMAIRE. denticulés ; dessous du corps assez finement et ruguleusement ponctué, dernier segment ventral tridenté et sinué entre les dents, bord apical des segments étroitement verdâtre. Haut-Tonkin : Bin-Lu près Laokai. Lichas subocellata n. sp. — Long. 26 à 28 mill. — Forme et co- loration générale du funebris, de Chine, mais un peu plus grand et plus allongé: le corselet est plus large, pas plus étroit à la base que - les élytres, plus rapidement rétréci en avant, les côtés presque droits, à peine arqués tout à fait à la base, les fossettes discoïdales sont plus profondes ; les élytres sont plus longues, les stries sont bien marquées, assez fortement ponctuées, la suturale est dénudée, mais c’est peut-être accidentel, les côtés sont ornés de grandes taches en forme d’anneaux plus ou moins réguliers, dessinés par la pubescence cendrée qui couvre aussi l'extrême base, la marge latérale est irrégulièrement ponctuée et ruguleuse, l'extrémité est assez brusquement arrondie; le corselet à des bandes peu régulières, interrompues, formées par la même pubes- cence qui couvre tout le dessous du corps et les pattes, sauf le der- nier article des tarses; l'abdomen a, sur les côtés, de petits tubercules lisses. Kina-Balu (Staudinger). Le dessin des élytres est un peu variable et forme parfois de courtes bandes entre les anneaux, qui sont plus ou moins ocellés. Lichas fasciolata n. sp. — Long. 19 mill. — Ressemble à la va- riété du précédent, mais beaucoup plus petit, d’une coloration plus chätaine ; la forme est plus elliptique, plus convexe, la tête est moins courte en avant et un peu impressionnée, le chaperon plus nettement tronqué, les antennes bien plus étroites, plus courtes; le corselet est plus convexe, plus étroit, moins rétréci en avant, les côtés à peine arqués, le bord postérieur moins lobé au milieu; les élytres sont striées de la même facon, avec des bandes transversales formées par des taches oblongues dénudées; la saillie prosternale est moins acuminée. Kina-Balu (Staudinger). Lichas Baeri n. Sp. — Long. 18 mill. — Forme un peu plus étroite, plus atténuée aux deux extrémités, corps plus convexe, d’un roux cannelle, avec les mêmes fasces transversales de taches dénudées sur les élytres: la tête est finement sillonnée, le chaperon faiblement sinué, les antennes courtes, bien en scie: le corselet est plus large à br Colcoptères d'Asie et de Malaisie. 389 la base qui embrasse celle des élytres ; celles-ci ont la même sculpture et sont plus atténuées en arrière, Luzon : donné jadis par Dobhrn. Le nom de cet insecte, dont le genre n’a pas été signalé aux Philip- pines, rappellera celui de lexcellent collègue à qui nous devons le Catalogue des Coléoptères de cette région. Laius Baeri n. sp. — Long. 3 mill. — Ovatus, postice leviler am- pliatus.sat converus, fusco-coeruleus, sat nitidus, hirtulus, elytris utrin- que macula transversim triangulari ante medium extus latiore, et ante apicem macula ovata paulo transversali: capite laevi, antice Lransver- sim ünpressiusculo, antennis crassiusculis, & articulo 3° inflato, auri- culato, aurantiaco, © articulis 2 primis paulo crassioribus, concolo- ribus; prothorace longitudine haud latiore, elytris valde angustiore, basin versus leviter angustato et transversim profunde impresso; elytris ovatis, ad humeros angulatis, postice ampliatis, paulo rugulosis, sat grosse, parce punctatis ; pedibus sat gracilibus, smplicibus. Iles Philippines. — Ma collection. Ressemble un peu au L. fasciatus Fairm., du Tonkin, mais plus petit, avec la bande transversale coupée en deux parties et deux taches antéapicales blanches. Botiras oblongulus. — Long. 12 mill. — Ressemble au B. stria- tulus Fairm., de Kashmir, mais plus grand, plus oblong, les élytres ovalaires-oblongues, pas plus larges à la base que le corselet, un peu plus larges au milieu, plus ruguleuses, plus ponetuées, non striées, sauf la strie suturale qui est bien marquée au milieu, sur le disque 2 lignes faiblement saillantes et une autre plus marquée sur le bord externe: le corselet est moins large, moins finement ponctué, ses an- gles sont plus obtus; la tête présente en avant une impression large, peu profonde, les antennes sont plus minces, les articles plus étroits; l'écusson n'est pas visible; le dessous du corps, avec les épipleures et les pattes, est de couleur marron, et les segments ventraux sont plans au lieu d'être un peu convexes; enfin les tarses antérieurs et intermé- diaires ont les 2 et 3° articles très élargis, le 4° un peu sinué à lextré- mité. Inde boréale. — Musée de Genève et ma collection. Crypticoides n. 2. Ce nouveau genre à de grands rapports avec les Hegeter dont il diffère par le chaperon ayant en avant une très petite dent comme les 390 L. FAIRMAIRE. Rhytinota, une strie carénée le long des yeux, les antennes plus épais- ses, à 3° article de moitié plus long que le ®, le 11e à peine plus étroit que le pénultième, le mésosternum oblong, concave, et les élvtres à épipleures très larges, rappelant assez celles des Zophosis. Le dernier article des palpes maxillaires est assez oblong, tronqué, nullement sé- curiforme. Les yeux sont réniformes, le corselet est trapézoïdal, avec les angles antérieurs saillants, le bord postérieur est largement sinué de chaque côté avec les angles assez aigus, les antérieurs sont très sail- lants. L’écusson n’est pas visible. Les élytres sont très rétrécies en arrière, sans stries. La saillie intercoxale est comme celle des Hegeter, le 4° segment ventral est très court, Les pattes sont plus grêles. Le faciès de cet insecte est celui d’un Zophosis. C. Mellyi n. sp. — Long. 8 1/2 mill. — Oblongo-ovatus, fere ellipti- eus, posticemagis attenuatus, convezus,niger, modice nitidus, subtus cum pedibus paulo picescens et nitidior; capite fere indistincte punctulato, ad oculos plicatulo et intus striato, clypeo medio obtuso et dente minuto, reclinato signato, antennis subcrassiusculis, fere cylindricis, articulo 3° longiore, 4° praecedente parum breviore, 8-10 paulo brevioribus, ul- limo angustiore, paulo acuminato; prothorace trapeziformi, basin ely- trorum fere amplectante, angulis posticis latis, paulo acutis, anticis acute productis, dorso laevi ; scutello nullo; elytris laevibus, basi tenuiter marginatis, ante medium postice attenuatis, apice sat acuminatis, ept- pleuris latis, planis, integris; prosterno modice lato, medio leviter sul- cato, mesosterno horizontali, late sulcato, antice truncato; subtus fere laevis, pedibus sat gracilibus. Thibet. — Coll. Melly, Musée de Genève, et ma collection. Pseudoblaps Oedipus n. sp. — Long. 21 mill. — Oblongo-elon- gata, sat convexa, nigra, modice nitida; capite subtiliter coriaceo- punctulato, subquadrato, antice late sinuato, angulis sat rotundatis, antennis parum gracilibus, prothoracis basin vix superantibus, articulo 3° sequenti paulo longiore, ceteris ovatis, ultimo subgloboso, palpis maæil- laribus articulo ultimo valde transverso: prothorace sat transverso, ely- tris haud angustiore, antice et postice fere aequaliter angustato, lateri- bus rotundato, dorso densissime subtiliter punctulato, basi fere recta, subtiliter marginata, ante angulos sinuata, his paulo retroversis, sat acutis ; elytris oblongis, ad humeros valde angulatis, fere parallelis, for- liler striatis, intervallis convexis, utrinque cum strüs plicatulis, exter- nis magis elevatis; subtus dense subtiliter coriacea, abdomine segmentis 2 primis medio late impresso, ultimo apice rotundato, pedibus validis, Coléoptères d'Asie et de Malaisie. 391 Libiis anticis angulatim extus arcuatis, intus apice dilatatis, interme- diis apicem versus latioribus, posticis leviter arcuatis, intus dense pilo- sulis, tarsis omnibus latis, anticis latioribus. Inde. — Musée de Genève; ma collection. Forme du nigrita, mais plus grand, les sillons des élytres bien plus fortement crénelés, le corselet plus large, plus arrondi sur les côtés. les tibias plus fortement arqués, les tarses plus larges. Pseudoblaps ampliata n. sp. — Long. 48 mill. — Ob/onga, pos- tice ampliata, fusco-nigra, opaca, nervulis et plicis paulo nilidulis : ca- pile subtiliter asperulo-puncetato, chypeo antice late sinuato, labro lato, leviter sinualo, antennis sat gracilibus, prothoracis basin haud attin- gentibus, articulis 4 ultimis brevioribus, paulo transversis, ullimo fere rotundato; prothorace valde transverso, elytris haud angustiore, late- ribus antice rotundatis, postice leviter sinuatis, dorso densissime sublti- liter strigosulo-punctato, margine postico ante angulos Ssinuato, his valde retroproductis; scutello lato, valde obtuso; elytris ovatis, medio ampliatis, sutura elevata, utrinque nervis 4 sat reqularibus, ramosis, intervallis clathratis, lateribus longitudinaliter plicatulis : subtus minus opaca, prosterno lateribus strigosulo, inter coæas conico-producto, pedibus sat gracilibus, tibiis rectis. Népaul. — Musée de Genève et ma collection. Voisin du P. Frilingeni par la sculpture des élytres, mais la rélicu- lation est plus large, les élytres sont plus oyalaires, élargies en arrière, moins amples, n'ayant chacune que 2 nervures principales et le corselet est notablement plus étroit. Pseudoblaps tenuestriata n. sp. — Long. 15 mill — Oblonga, modice convexa, nigra, parum nitida;capite brevi, subtilissime punctu- lato, antice sat late sinuato, sutura clypeali medio recta, utrinque obli- quata, antennis parum gracilibus, prothoracis basin [ere attingentibus, piceis, apicem versus vit sensim crassioribus, articulo 3 sequenti parum longiore; prothorace transverso, elytris haud angustiore, lateribus sat fortiter rotundatis, basi breviter ac levissüne sinuatis, dorso laevi, an- qudis anticis valde oblusis, basi fere recta, subtiliter (medio obsolete) marginala, ante angulos sinuata, his acute retroversis; scutello brevi, obtuso ; elytris ad humeros angulatis, medio vir ampliatis, modice stria- lis, striis sat laxe modice punctatis, apice et lateribus profundioribus, intervallis laevibus, planiusculis, apice vix converiusculis; subtus cum pedibus nilidior, laevis, abdoimnine basi medio obsolete strigosulo, tibiis 392 L. FAIRMAIRE. anticis apice valde arcuatis et intus lobato-dilatatis, 4 posticis intus dense fulro-pilosis, tarsis anticis dilatatis. Ceylan : Trincomali (Humbert). — Musée de Genève et ma collection. Bien distinct par les stries à peine marquées des élytres, les inter- valles presque plans, unis, les angles postérieurs du corselet très poin- tus, les épaules finement angulées, les tibias antérieurs fortement arqués à l'extrémité et les postérieurs légèrement arqués, garnis en dedans d’une fine villosité. Achthosus bihamatus n. sp. — Long, 18 mil — Ressemble beaucoup à l'A. furcicollis Fairm., de Sumatra, mais un peu plus grand; la tête est aussi densément et rugueusement ponctuée, un peu plus concave, le bord antérieur se prolonge en un lobe relevé, tron- qué, et les angles latéraux sont relevées en 2 saillies obtuses; le cor- selet est aussi armé de 2 cornes, mais plus longues, quoique ne dépas- sant pas la tête, un peu comprimées, carénées en dessus, arquées tout à fait à l'extrémité qui est tronquée; les angles postérieurs sont plus droits ; les élytres sont un plus peu longues, fortement sillonnées et ces sillons fortement ponctués, crénelés, les intervalles convexes, lisses; le dessous, les pattes et les antennes sont d’un brun rougeâtre, les côtés du prosternum sont assez finement et lchement ponctués, les méta- pleures sont rugueuses, l'abdomen est lisse avec une ligne fortement ponctuée à la base de chaque segment, le dernier ayant une ligne à peine marquée en demi-cerele, les tibias antérieurs sont fortement den- ticulés. La & inerme, la tête rugueuse à 2 impressions transversales, le corselet est plus convexe, nullement impressionné en avant, les élvtres sont plus convexes en longueur. Bornéo : Pontianak. —Ma collection. Artactes aeneipes n. sp. — Long. 10 mill. — Ressemble beau- coup au aitidiceps Fairm., du Tonkin, pour la forme et la taille; mais si la tête et le corselet sont d’un bronzé assez mat, les élytres sont d’un vert métallique assez brillant avec une étroite bordure marginale d’un doré plus brillant; le dessous du corps est d’un brun bleuâtre métalli- que avec les pattes d’un bleu verdàtre brillant à reflets dorés, les ti- bias surtout: la tête a une impression assez forte, un peu triangulaire, rétrécie au sommet, les points qui forment des lignes sur les élvtres sont plus gros, l’écusson est de même couleur que les élytres. Bornéo : Pontianak. — Ma collection. Eucyrtus orichalceus n. sp. — Long. 46 mill. — Oblongus, subel- Coleoptères d'Asie et de Malaisie, 393 liplicus, valde converus, in elytrorum medio magis elevalus, fusculo- aeneus, nitidissimus, prothorace capileque paulo purpurinis; capite laevi, vertice et fronte transversim sulcatis, hac brevissima, late leviter sinuatu, epistomate brevissimo, transverso, labro simili, antennis basin prothoracis haud superantibus, fuscis, articulis 5 ultimis latioribus, transversis, ultimo fere rotundato; prothorace transverso, elytrorum basivix angustiore, a basi antice angustato, lateribus leviter rotundato, margine antico arcuato, angulis rotundatis, dorso fere polito, basi le- viter ulrinque impressiuscula, subtiliter marginata, utrinque late si- nuata, angulis sat acutis ; scutello late ogivali; elytris ad humeros paulo angulatis, postice vir sensim ampliatis, subtiliter sed acute striatis, striis subtiliter punctulatis, cupreatis, intervallis planis, politis, mar- gine externo anguste purpurino: subtus aeneus, cum pedibus cupreolis nilidissünus. Bornéo : Pontianak. — Ma collection. Remarquable par son corps très convexe au milieu des élytres, le corselet presque aussi large que les élvtres, la surface très lisse et bril- lante, et les antennes presque claviformes. Ressemble à VE. trapezi- collis Fairm., en diffère par le corselet à côtés plus arrondis, légère- ment sinués à la base, les élytres plus convexes, plus fortement striées. Eucyrtus laticornis n. sp. — Long. 12 mill. — Ressemble assez au précédent pour la forme oblongue, non élargie en arrière, ni renflée sur les élytres, et par les antennes qui sont encore plus larges, les 6 derniers articles très transversaux, formant une massue allongée, dé- passant un peu la base du corselet; la coloration est différente, très brillante, cuivreuse, mélangée de bleu sur le corselet, cette couleur formant, sur les élytres, des bandes alternées avec les cuivreuses, les 2 premieres restant bleues, les autres mélangées, les intervalles très finement striolés-ponctués, plans, mais les externes interrompus par des impressions oblongues (peut-être accidentelles?); le corselet à la même forme, mais moins arrondie au bord antérieur ; le dessous du corps est d’un brun bronzé, les pattes sont rougeûtres avec les genoux et la base des tibias brunâtres. Bornéo : Pontianak. — Ma collection. N'avant vu qu'un individu de cette espèce je ne puis affirmer que les impressions des interstries soient normales. Eucyrtus viridans n. sp. — Long. 12 et 44 mill. — Oblongus. modice convezus, coerulescenti-viridanus, nitidus, capile prothoraceque magis coeruleis; capile laevi, longiore, antennis fuscis, articulis ulti- 304 L. FAIRMAIRE. mis opacis, latioribus; prothorace transverso, elylris angustiore, an- tice vir angustalo, lateribus parum arcuatis, sat fortiter marginatis, dorso laevi, basti leviter et paulo arcuatim impresso, angulis posticis sat acuterectis, anticis fere rotundatis ; scutello triangulari, obscuro; elytris oblongis, postice vix sensim ampliatis, sat tenuiter striatis, striis haud dense punctatis, lateribus et apice magis profundis, intervallis laevibus, ‘dorso planis, lateribus et apice paulo convexiusculis; sublus cum epi- pleuris pedibusque piceus, vage metallescens, tarsis anterioribus et cete- ris minus sat dilatatis. Célèbes (Fruhstorfer). — Ma collection. Les tarses de cet insecte indiquent un passage aux Platycrepis, ils sont moins larges que chez ces derniers, mais plus larges que chez les vrais Eucyrtus. Sa forme très oblongue est assez remarquable. Cryptobates crassecostatus n. Sp. — Long. 15 mill. — Ælonga- tus, valde converus, fuscus, vage aenescens, modice nitidus ; capite ru- goso-plicato, antice truncato, antennis validis, prothoracis medium su- perantibus, articulis 5 ultimis vix crassioribus sed paulo opaculis ; pro- thorace latitudine haud latiore, elytrorum medio dimidio angustiore, lateribus sat, antice cum angulis rotundato, dorso sat fortiter rugoso- inaequali et grosse laxe punctato, basi truncata, subtiliter marginata, angulis fere obtusis; elytris ovalibus, medio ampliatis, basi paulo an- qustatis, humeris breviter acute angulatis, dorso valde converis, punc- tulato-striatis, intervallis late parum fortiter costatis, levissime un- dulatis, postice et lateribus magis elevatis, apice fortiter declivibus ; subtus laevis, pedibus laevissimis, elongatis, prosterno medio sulcato, mesosterno vix obliquo, vir impresso. Ile Labouan. — Ma collection. Cet insecte présente un faciès bien différent de l'espèce typique à raison de son aspect noir, brillant, et de ses élytres fortement sillon- nées avec de larges intervalles convexes, mais je ne vois de différence un peu sérieuse au point de vue générique que dans la saillie proster- nale qui est plus étroite et fortement sillonnée, le dernier article des palpes maxillaires moins fortement sécuriforme et les yeux plus con- vexes, plus dégagés en arrière. Encyalesthus nitidipennis n. sp. — Long. 14 mill. — Oblonqus, converus, postice vix ampliatus, fuseulo-coeruleus, elytris aeneis, valde nitidus; capile laevi, sutura clypeali sat tenui sed valde arcuatim vm- pressa, antennis prothoracis basin vir superantibus, fuscis, articulis > ullümis fere clavatis: prothorace valde transverso, elytris angustiore, Coléoptères d'Asie et de Malaisie. 395 lateribus antice tantum sat fortiter cum angulis rotundatis, dorso parce subtiliter punctato, basi marginato, utrinque late sinuato, an- qulis acutis; scutello triangulari, laevi : elytris basi rotundatis, ad hu- meros sat rotundatis, postice leviter ampliatis, fortiter punctato-stria- tis, intervallis converiusculis, laevibus, postice magis converis; subtus coerulescens, laevis, abdomine subtiliter strigosulo, pedibus coeruleis, femoribus paulo clavatis, anticis magis, tibiis anticis arcuatis, ceteris fere rectis. Philippines : ile Samar (Mindanao). — Ma collection. Ressemble au brevicornis, mais un peu plus grand, plus brillant, avec le corselet plus court, moins arrondi sur les côtés, et les stries plus visiblement ponctuées. Toxicum Goliath n. sp. — Long. 27 mill. — ÆElongatum, subpa- rallelum, valde convexum, fuscum, subopacum ; capite dense fortiter ‘antice subtilius) punctato, fronte lata, utrinque cornu parum elongato, valido, punctato armata; clypeo converiusculo, antice late sinuato, sutura clypeali depressa, fere angulatin arcuata, antennis validis, arti- culo 3 quarto duplo longiore, clara apicali 4-articulata; prothorace quadrato, elytris sat angustiore, lateribus parallelis, antice tantum ar- cualis, dorso modice punctato, medio longitudinaliter impresso, basi late bisinuato, paulo marginato, angulis acutis : scutello scutiformi : elytris parallelis, ad humeros oblique rotundatis, sat subtiliter punc- talis, utrinque lineis 3 geminatis requlariter punctatis, spatio sutu- rali sat lato, laevi, intervallo marginali apice convero, margine ipso ante apicem levissime sinuato; sublus minus opacum, abdominis seg- mentis 2 ultimis nilidis, processu intercoæali sat acuto, prosterno in- ter coxas canaliculato, pedibus valde punctatis, punctis squamula mi- nutissima ferruginea implelis. Bornéo : Pontianak. — Ma collection. Cet insecte est le plus grand du genre, remarquable par les 2 seules cornes assez courtes, le corselet plus étroit et la saillie intercoxale as- sez accuminée. Hoploedipus n. ©. Ce genre a pour type Camarimena armipes Fairm., qui diffère trop des vraies Camarimena pour rester dans ce genre. Le rapprochement des yeux qui sont fortement saillants en dehors, moins fortement échancrés, les antennes plus grêles et grossissant peu à peu sans former une massue, les élytres plus allongées, nettement 396 L. FAIRMAIRE. épineuses à l'extrémité, non striées, les pattes antérieures très diffé- rentes par les fémurs renflés, armés en dessous d’une épine, les ti- bias armés de même avec une bande de poils dans la moitié apicale, les tarses très velus, le 5° article parfois plus long qué les précédents réunis, justifient cette séparation générique. Quant à la pubescence ser- rée qui recouvre le dessous du corps, elle se retrouvre aussi chez les Camarimend. 1. H. bidentulus n. sp. — Long. 16 mill. — Ælongatus, antice et postice similiter angustatus, convexæus, supra piceo-metallescens, vage aeneomicans, elytris nitidissimis, capite prothoraceque subnitidis ; capile dense punctato, inter oculos sulcato, antennis brevibus, nitidis, articulis 5 ultimis opaculis, pubescentibus, gradatim paulo crassioribus, ultimo majore; prothorace elytris angustiore, antice angustato, longi- tudine parum latiore, fortiter dense punctato, basi sat fortiter margi- nato, angulis paulo eæsertis: scutello semirotundo, punctato; elytris elongatis, apice angustatis et utrinque spina brevi, acuta terminatis, dorso subtiliter punctato-lineatis, punctis minutis, sed basi et lateri- bus sat grossis, cito decrescentibus, intervallis laevibus, stria suturali postice impressa et lineis 2 apice similiter impressis ; subtus cum pedi- bus piceo-rufus, parum nilidus, fulvo-pubescens, pectore lateribus ru- goso, tibiis anticis punctatis, paulo aenescentibus, femoribus omnibus politis. Singapore (Raffray). — Ma collection. Plus grand que larmipes, en diffère par l’'écusson non tronqué, les elytres rétrécies seulement à lPextrémité, non striées, les points formant à peine des lignes, les intervalles très lisses, l'extrémité épi- neuse sans être coupée obliquement. 2. H. basicruralis n. sp. — Long. 12 mill. — Magis elongatus, elytris aeneis, nitidis, capite prothoraceque vix nitidulis; his rugoso- punctatis, antennis basin prothoracis attingentibus, basi gracilibus, articulis 5 ultimis latioribus, opacis, 6° quinto fere paulo crassiore ; pro- thorace antice angustato ; scutello semirotundo, laevi; elytris angustio- ribus, apice truncatis et spinula brevi terminatis, substriatulo-punctatis, puncti basi et lateribus majoribus, gradatim decrescentibus, intervallis laevibus, basi obsolete plicatulis, stria suturali profundiore, margine exlerno anguste coerulescente ; sublus piceolo-aenescens, fulvo-pubescens, prosterno lateribus ruguloso, metapleuris concavis, subtiliter coriaceis ; pedibus violaceis, purpurino tinctis, femoribus basi dense griseo-pubes- centibus, apice politis, pedibus anticis similiter armatis. Singapore (Raffray). — Ma collection. Coléoptères d'Asie et de Malaisie. 397 L Ressemble beaucoup à la description de l'armipes, parait plus petit, son écusson est arrondi, ses élytres ne sont rétrécies que vers l'extré- mité qui est plutôt tronquée transversalement, les interstries sont lisses, les fémurs sont très lisses et la villosité des tibias antérieurs est fauve. 3. H. heterodoxus n. sp. — Long. 10 mill. — Oblonqus, brevior, longitudine magis conveæus, aeneus, capile prothoraceque fortiter punc- tatis, parum nitidis et pilis qriseis adpressis sat longis vestitis, elytris nudis, nitidis; oculis majoribus, vix sinuatis, antennis apice articulis 4 latioribus opacis terminatis; prothorace antice tantum angus- tato, medio linea longitudinali leviter impresso, basi minus marqi- nata, angulis sat acutis, haud exsertis; scutello semirotundato, bi- striato; elytris brevius oblongis, ad humeros angulatis, post medium levier ampliatis, postice angustatis et magis declivibus, apice truncu- tulis et extus dente minutissimo armatis, dorso punctato-striatulis, punctis basi et lateribus majoribus, intervallis basi et suturam versus planiuseulis, fere laevibus, extus et apice magis elevatis, subtiliter punc- tatis et asperulis, externis basi plicatulis e& medio parapilosulis; sub- tus vix nitidulus, griseo-villosulus, segmentis ventralibus ad latera ÿm- pressis, pedibus villosulis, femoribus anticis subtus vixr angulatis et Libiis intus pilosis, medio dente minuto armatis. Singapore (Raffray). — Ma collection. Cet insecte est intéressant comme dégénérescence ; sauf la massue antennaire qui est large et rappelle plutôt celle des Camarimena, les autres caractères sont les diminutifs de ce qui existe chez les deux es- pèces précédentes; le corps est aussi bien plus court, plus élargi en ar- rière et plus convexe dans le sens de la longueur. Pontianacus n. £. 1 Ce nouveau genre remplace, dans l'extrême Orient, les Pyanisia d'Amérique dont il ne differe guère que par les veux plus grands, assez rapprochés; comme chez Plesiophthalnus et Amarygmus, la su- ture clypéale fortement marquée, les antennes un peu plus épaisses, le 3° article à peine plus long que le 4, l’écusson plus large, obtu- sément arrondi à l'extrémité, la saillie intercoxale plus obtuse, le 4° seg- ment égal au 3° et les pattes un peu plus longues. P. rubricrus n. sp. — Long. 13 mill. — Oblongus, subellipticus, postice paulo magis atlenuatus, valde converus, ater, vix nilidulus, femoribus rubris, genubus exceptis ; capite inter oculos rugosulo-punc- 398 L. FAIRMAIRE. tato, clypeo tenuius, antennis nitidis : prothorace magis convexo, ely- bris vir angustiore, antice arcuatim angustato, margine postico late bi- sinualo, angulis acute rectis ; elytris modice striatis, striis laxe punr- tatis, intervallis vix conveæiusculis, apicem versus paulo magis elevatis, sublus cum pedibus nitidulus, femoribus tibiisque intus sat dense fulro- puberulis, pectore similiter ac breviter fulvo-puberulo. Bornéo : Pontianak. — Ma collection. Enganodia n. ©. Corpus oblongum, sat converum. Caput mediocre, antice truncatulium, oculi sat approrimati, extus angulato-producti, tuberculi antennarii elevati, antennae basi graciles (apice ?), articulo 3 longiore. Protho- raz transversim quadratus, elytris angustior, lateribus sat tenuiter marginatis, fere parallelis, angulis posticis acutis. Scutello ogivale. Elytra oblonga, ad humeros rotundatin angulata, haud striata. Pro- slernum mediocre, inter coxas ümpressum, apice angulato-carinatun, haud arcuatum, mesosternum angulatin impressum, processus inter- coxalis paulo obtuse ogivalis. Pedes sat graciles, modice elongati, tar- sis subtus pilosulis, anticis articulo ultimo ceteris conjunctis fere lon- giore, metatarso elongato, 4 aequali, unguibus mediocribus. Je ne sais au juste où placer cet insecte; il a presque le faciès de certains Poecilesthus, mais ses veux rapprochés, angulés en dehors, ses téguments peu robustes, l'en éloignent, et l’absence des derniers articles antennaires est fort gênante. Cependant je le elasse provisoire- ment près des Poecilesthus. E. sanguinicrus n. sp. — Long. 12 mill. — Oblonga, convexa, virescens, vix nitidula, submetallescens, elytris vage fulvescentibus. subtus nitidior, pedibus coerulescentibus, femoribus sanguineis ; capite punctulato, inter oculos plicatulo el sat fortiter impresso, clypeo subti- lhiter ac densius punctato; prothorace transversim subquadrato, antice vix sensim attenuato, lateribus rectis, ad angulos anticos tantum rotunñ- datis, dorso dense rugosulo-punctato, basi picea, sat fortiter marginata, medio breviter sulcatula, sulco medio tenuiter carinulato; scutello late ogivali, punclulato; elytris oblongis, basi fere truncatis, postice vir sensün ampliatis, dorso subtiliter punctulato, substriatis, striis externis fortius punctatis, intervallis planis, basi transversim impressa et ad lumeros breviter sulcatula; subtus laevis, lateribus paulo punctata, abdomine apice rufescente, processu intercoæali oblongo-ogivali, subtili- ter ruguloso. £ Iles Philippines : Engano. — Ma collection. Colcoptères d'Asie et de Malaisie. 399 Synchroina n. 2. Ce nouveau genre, extrêmement voisin des Synchroa d'Amérique, n'en differe guère que par le mésosternum concave avecles bords très relevés et avancés de chaque côté, recevant la saillie du prosternum : le dernier article des palpes maxillaires est tronqué très obliquement et le menton est plus étroit. La forme du corps est semblable, les ély- tres sont un peu plus atténuées en arrière et plus acuminées,. S. tenuipennis n. Sp. — Long. 8 mill. — Elongata, postice longe attenuata, castanea, nitida, sat dense fulvo-pilosula, subtus cum pedibus magis picea; capite obtuso, convexo, sat dense subtiliter punctulato, an- tice denudato, antennis gracilibus, corporis medium fere attingentibus ; prothorace transverso, elytris haud angustiore, antice paulo angustato. basi bisinuata, angulis acutis, dorso sat dense punctato, postice medio bifoveolato ; scutello brevissimo, truncato; elytris elongatis, a medio al tenuatis, apice obtuse truncatulis, sat dense aciculato-punctulatis, basi levier asperulis, stria suturali postice tantum impressa; subtus nuda, subtilissime punctulata, pectoris lateribus fortius punctatis, pedibus gracilibus, tarsorum articulo 1° ceteris conjunctis longiore. Sumatra : Perak, — Ma collection. Il est intéressant de voir une forme américaine reproduite dans la Malaisie, comme on le voit dans le genre Penthe, Chlorophila Davidi n. sp. — Long. 18 mill. — Cet insecte, qui a été rapporté du Moupin par M. l'abbé A. David, il y a longtemps, res- semble entièrement à celui que j'ai décrit sous le nom de nitidicollis et qui provient du Darjiling. Il présente la même coloration et ne dif- fère que par le corselet un peu plus court, avec les angles antérieurs moins marqués, et le bord postérieur à peine relevé, l’écusson d’un vert métallique brillant, les élytres plus longues, plus atténuées en arrière, mais moins acuminées à l'extrémité, leur coloration est lé- gerement bleuâtre, la bande marginale est également d’un jaune pâle, les stries sont à peine distinctes, la tête n’a pas une petite fossette en- tre les yeux, les antennes sont plus foncées; toute la poitrine est d’un vert métallique brillant, le prosternum est finement striolé, l'abdomen est très finement ponctué avec un reflet d'un vert métallique, le méso- sternum est roux, comme toutes les hanches. Moupin; communiqué par M. R. Oberthür. Palimna mimica n. sp. — Long. 20 mill. — Forme et coloration de P. Mouhoti, mais avec les élytres plus courtes, ce qui les rend plus 400 L. FAIRMAIRE. — Coléoptères. atténuées en arrière, la couleur blanche couvre tout le haut de la tête. ne laissant, au milieu, qu'une petite tache noire transversale: le cor- selet présente aussi sur le disque 2 macules noires, mais moins limi- tées et ayant en avant 3 tubercules coniques, les 2 latéraux obtusé- ment coniques, le médian, un peu en arrière, légèrement comprimé et plus saillant, 2 petites taches noires au bord antérieur, le reste par- semé de petites granulations noires, les angles latéraux plus robustes ; l’écusson est blane avec les côtés noirs, relevés en dent; les élytres ont les dessins presque semblables, mais très grêles, ne formant pas de taches ovalaires vers la suture, elles ont une légère teinte roussatre autour de l’écusson et aux épaules, leur base est droite, non lobée, la petite crête près de l’'écusson est aussi munie de 2 dents noires, mais plus séparées, moins inégales, les côtés sont granuleux à la base au lieu d'être ponctués. Le dessous et les pattes n’offrent pas de diffé- rences. Cet intéressant insecte provient du Boutang et m'a été donné par notre collègue M. R. Oberthür. ner NOTE SUR LE « CATALOGUE DES LUCANIDES » DE M. CARL FELSCHE Par H. BOILEAU. Depuis la publication du troisième Catalogue de Parry (Londres, Janson edit., 1875) et de la listecomplémentaire donnée par M. Nonfried (Deutsche Ent. Zeitschr., 1891, p. 277), aucun relevé complet n'avait été publié des espèces et variétés appartenant à la famille des Lucanides. Cette lacune vient d'être comblée par l'apparition du Catalogue dû à notre collègue M. Carl Felsche, récemment édité cher Ernst Heyne, à Leipzig (1). On est en droit de demander à celui qui entreprend un ouvrage de ce genre d'y faire preuve, non seulement d’une connaissance gé- nérale de la famille dont il s'occupe et des ouvrages antérieurement publiés à son sujet, mais aussi d’une compétence suffisante pour corriger les erreurs anciennes, classer les espèces nouvelles et les discuter au besoin, déterminer la position des groupes génériques ré- cemment proposés, établir les synonymies et donner en un mot, non pas une liste alphabétique, qu'il est relativement aisé d'établir, mais bien le résumé succinct et méthodique de la classification générique et spécifique avec des indications bibliographiques et géographiques aussi exactes et précises que possible. Le Catalogue de M. Felsche ne réalise pas précisément ces desiderata. et il n’est que trop facile d'y relever de nombreuses erreurs dues, à ce qu'il me semble, tant à une connaissance insuffisante des textes qu'il convenait de consulter, qu'à un examen trop superficiel des caractères des genres et des espèces dont plusieurs paraissent être restés inconnus à lauteur, soit en nature, soit mème par leurs descriptions. Tout en regrettant que ce nouveau catalogue n'ait pas été fait avec plus de soin et par un spécialiste plus qualifié, je ne me propose - nullement par les observations qui suivent de diminuer la valeur du travail que M. Felsche à eu tout au moins le mérite d'entreprendre, mais bien, en signalant les défauts, les erreurs et les omissions que j'ai pu y constater, de le compléter dans une certaine mesure, Il me pa- (1) Verzeichniss der Lucaniden, welche bis jetzt beschrieben sind, zusam- mengestellt von Carl. Felsche. Leipzig, Ernst Heyne, 1898. Ann. Soc. Ent. Fr., LXVIr, 1898. 26 402 H. BoïLEAU. rait tout d’abord nécessaire de présenter les observations suivantes qui sont d’un caractère général. L'ordre adopté pour les divisions génériques parait prouver que l’auteur a simplement cherché à faire rentrer dans le cadre ancien des Catalogues de Gemminger et de Parry les genres et les espèces nouvellement décrits. S'il n’a pas tenté de faire mieux ou autrement que ses prédécesseurs sous ce rapport, on peut se demander pourquoi il a remplacé la classification méthodique des Catalogues de Parry, dans lesquels les espèces d’un même genre étaient réunies par groupes naturels, par l’ordre alphabétique, fort commode pour s’épargner la peine de mettre à son rang une espèce nouvelle, mais dont lutilité ne s’imposait nullement pour les genres, si peu riches en espèces pour la plupart, de la famille des Lucanides. Il y à là un véritable pas en arrière, et, sous le rapport de la mise en lumière des affinités spécifiques, le nouveau catalogue ne remplace en rien les ouvrages de Parry. Dans la liste des espèces qu'il considère comme appartenant à un même genre, M. Felsche fait un usage, à mon avis très regrettable, de la désignation « variété ». Sans définir ce terme, il s'en sert aussi bien pour indiquer les va- riations de développement (Lucanus hircus Herbst, capra O1, ca- preolus Sulz., ete. — cervus var.), ce qui est un abus, que pour désigner des variétés véritables (Lucanus pentaphyllus Reiche, Pontbrianti Muls. — CETvUs. Var. ). Cette indication incomplète est rendue encore plus fâcheuse par ce fait que, de loin en loin, l’auteur spécifie qu'il s’agit de variété maxima ou minima, où encore, pour augmenter la confusion, de forme ma- jeure où mineure. Ces Spécifications sont d'autant plus regrettables qu'elles tombent généralement à faux (Heæarthrius Chaudoiri Devr. — rhinoceros Var. max., Cyclommatus Margaritae Gestro — Kaupi forme min.), et que leur usage donnerait à penser que partout où elles font défaut il s’agit d’une variété véritable. Cet emploi non raisonné du terme variété a encore conduit l’au- teur à des erreurs de provenance qu'il eût été facile d'éviter. Si les variations de forme ou de développement se reproduisent en général partout où se trouve l'espèce, la plupart des variétés vérita- bles sont, au contraire, géographiquement localisées. Or, par une règle que rien n’explique et ne justifie, M. Felsche n'indique jamais la distribution géographique de ce qu’il considère comme variété. On doit donc s’en référer à l'indication donnée pour l'espèce, et il résulte de là les conséquences les plus fâcheuses. Pour Note sur le Catalogue des Lucanides. 103 n'en citer qu'un exemple, la provenance donnée pour le Lucanus cer- vus Linn. est : Europa med. et mep.(?). En réalité, si cette espèce con- sidérée comme comprenant toutes ses variétés existe dans une zone très vaste, depuis l'Espagne jusqu’en Russie, en Syrie et probable- ment en Perse, ses variétés pentaphyllus Reiche, laticornis Devr.. syriaca Planet, turcicus Sturm, elc., ne se trouvent pas dans toute l'étendue de cette région, mais sont nettement localisées dans des contrées généralement assez restreintes. Il convenait donc, ou bien d'indiquer en regard de l'espèce type les différentes provenances de l'espèce et de ses variétés, ou bien, ce qui eût été préférable, de donner pour chaque variété la répartition qui lui était propre. Non seulement M. Felsche néglige la distribution géographique des variétés, mais il donne des indications générales de provenance sou- vent très insuffisantes. Cependant, pour beaucoup d'espèces, des lo- calités nombreuses sont bien connues, et il eût été facile de tenir compte des très intéressants relevés géographiques faits par M. Ritsema pour plusieurs des grandes îles indo-malaises, de celui, plus général, mais peut-être moins exact, donné par M. Gestro, et des indications de Leuthner pour les Odontolabidae. Une seule localité (quelquefois fausse), pour des espèces qui se re- trouvent dans des îles éloignées, constitue un renseignement par trop sommaire (Eurytrachelus Titan Boisd., indiqué des Philippines, se trouve aussi aux Célèbes, à Bornéo, à Sumatra, à Nias, et aux Indes). J'estime encore qu'il eût été préférable de faire suivre le nom de l'espèce type de ses synonymes, variations, formes et variétés, au lieu de les répartir au hasard de l’ordre alphabétique parmi les noms des autres espèces et variétés du même genre, ce qui a forcément donné une nomenclature dont la confusion laisse peu à désirer. Il me parait enfin regrettable que la partie bibliographique, incom- plète et très souvent erronée, ne fasse pas régulièrement mention des ouvrages où les espèces ont été figurées et de ceux où les synony- mies ont été établies. Ces remarques faites, Fadopterai pour mes observations et recti- fications de détail l’ordre suivi par M. Felsche pour les familles, genres et espèces, mais sije n'ai pas cru opportun de remanier cet ordre, ce n'est pas que je le considère comme valable, mais parce qu'un travail de ce genre, qui demanderait à être fait avec le plus grand soin, sor- oo irait tout à fait du cadre nécessairement limité de cette note. 40% H. BoiILEAU. CHIASOGNATHIDAE CHIASOGNATHUS IMPUBIS Parry. — M. Felsche émetà nouveau (an f. max. Latreillei Sol.?) l'hypothèse suggérée par Parrv. Les figures compara- tives données par le descripteur (Trans. Ent. Soc. Lond., 1870, pl. 1, fig. 5 tmpubis S, fig. 6 Latreillei G) et l'examen des petits spécimens d’une série assez nombreuse de C. ämpubis me portent à affirmer que les deux espèces sont distinctes. Cette opinion me parait confirmée par une note publiée par M. Germain (Anales de la Universidad de Chile, 189%, pp. 9 et 10) dans laquelle cet auteur raconte avoir pris, dans une localité du nord de l’Araucanie, plus de 200 mâles et une femelle d’un Chiasognathus qu'il rapporte à Latreillei Sol. En comparant les exem- plaires de toutes tailles de sa série à la description du mäle de C. Latreillei donnée par Thomson sous le nom de €. Reichei (Ann. Soc. Ent. Fr., 1862, p. 407), M. Germain à constaté plusieurs diffé- rences, qu'il attribue d’ailleurs à l'insuffisance bien connue des des- criptions de Thomson. Or les insectes pris par M. Germain, et dont j'ai pu examiner quelques exemplaires dans la collection d’un de nos collègues, sont, sans aucun doute, des C. #mpubis. La taille des insectes recueillis par M. Germain variant de 18 à 37 mill., et celle des exem- plaires que je possède étant comprise entre 23 et 34 mill., il y a peu de doute que C. Latreillei n’est pas la forme mineure de C. ämpubis. C. LATREILLEI Sol. — Ajouter : Parry, Trans. Ent. Soc. Lond., 4870, pl. 4, fig. 6 S. C. Wazzisi Taschenb. — PERUvIANUS Waterh. — Ajouter : teste Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1874, p. 369. ispèces omises : C. imgerBis Philippi, Anales de la Universidad de Chile, &. HT, 1859, p. 657, de Valdivia, — LATREILLEI Sol., teste Parry, Trans. Ent. Soc. Lond., 1864, p. 68. C. AFFINIS Philippi, loc. cit., p. 658 — Gran: Steph. teste Reed. SPHENOGNATHUS CANALICULATUS Parry. — Ajouter : pl. IV, fig. 2 &. S. CIRCUMFLEXUS Parry. — Au lieu de pl. IX, fig. 3, lire : pl. IV, fie. 3 S. Linpenr Murray. — Au lieu de pl. 410, fig. 12, lire : pl. X, fig. 4, EN Ne RL AE TE NO S. Nogicis Parry. — Ajouter : pl. IV, fig. 1 G. Note sur le Catalogue des Lucanides. 405 S. PUBESCENS Waterhouse. — Ajouter : Parry, Trans. Ent. Soc. Lond., 1874, pl. V, fig. 3 G. S. SIGNATUS Parry. — Ajouter : pl. V, fig. 2 G. S. TASCHENBERGI Parry. — Ajouter : pl. V, fig. 1 G. RHYSSONOTUS PARALLELLUS Deyr. — Au lieu de pl. VII, fig. 3, lire : pl. NV .Hsy 2. LaMmpriMA KRerrtTI Me Leay. — Publié antérieurement dans Tr. Ent NS: Wales, Il, 4874, p:473. L. NIGRICOLLIS Hope — Micarpi Reiche. — Ajouter : teste Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1870, p. 54. L. sumpruosa Hope — Micarni Reiche. — Ajouter : teste Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1870, p. 105. L. vaRIANS (Germ.). — Ajouter : Linn. Ent., II. Espèce omise : L. PYGMAEA Mc Leay, Hor. Ent., I, p. 101 — LATREILLEI Me Leay, teste Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1864, p. 69. NEOLAMPRIMA ADOLPHINAE Gestro. — Au lieu de p. 997, lire : p.997, fig. G. PHALACROGNATHUS MUELLERI (nec Mülleri) Me Leay. — Au lieu de p- 135, lire p. 435 ©, p. 474 G ; et ajouter : Skuse, Proc. Linn. Soc. N. S. Wuales (2), VII, 1892, p. 20. Le Get la © ont été figurés par Dattari, Remarks on the New Aus- tralian Beetle « Phalacrognathus Muelleri », 1886. P. Wesrwoopr Shipp (nec Sharïrp.). — Ajouter : — Muelleri forme majeure. STREPTOCERUS EUSTICTUS Philippi. — Ajouter : Parry, Trans. Ent. Sue. Lond., 1870, p. 55. S. SPECIOSUS Fairm. — Au lieu de Ann. Fr., 1850, p. 53, lire : p. 55. Au heu de pl. TI, Il: fig: «à, b, lire : pi. I, fig..2 a, b G''et au:lieu.de Westw., Tr. Ent. Soc. Lond., p. 204, etc., lire : Tr. Ent. Soc. Lond., ser. 2, vol. III, 1853-1856, p. 204, pl. XI, fig. 4, 1a, 1b, 1c, 14 Q. LUCANIDAE PSEUDOLUCANUS. — Ajouter : Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1870, p. 72. Planet, Le Nat., 1895, p. 126; et Essai monogr., p. 7. %06 H. BoiLEAU. PSEUDOLUCANUS ATRATUS Hope. — Ajouter : Planet, Le Nat., 1895, p. 444; 1896, p. 278, fig. 1. 2 6, fig. 3 © ; et Essai monogr., p. 9, pl.Æ fe. 4,25, 0. P. BARBAROSSA Fabr. -— Ajouter : Planet, Le Nat., 1895, p. 180, fig. S 9 ; et Essai monogr., p. 26. pl. 4, fig. 1, 3, 4 d, 2,5 ©. Au lieu de la provenance Eur. austr. oce., lire : Esp. mérid., Portug., Maroc. P. caprEOLUS Linn. — Ajouter : Planet, Le Nat., 1895, p. 154, fig. G ©: et Essai monogr., p. 23, pl. 3, fig. 1, 2, 3 &, k. > Q. P. paMA, Fabr. — Ajouter : Fuchs, Bull. Brookl. Ent. Soc., V, 1882, p. 50, fig. 2, pl. fig. 2. P, pAvinis Deyr. — Ajouter : Planet, Le Nat., 1895, p. 145, fi 2ONeL EssTIMONnogE.. p. 10,12 90-00; pla io Provenance Chine; ajouter centrale. C4 0 1 +40 © P. GrouLTi Planet. — Ajouter : Essai monogr., p. 100, fig. SG ©. P. MazamA Lee. — Ajouter : Parry, Trans. Ent. Soc. Lond., 1870, p. 72, pl. L fig. 16. Fuchs, Bull. Brookl. Ent. Soc., V, 1882, p. 50, fig. 3, pl. fig. 3 GS. Planet, Le Nat., 1895, P. 145, fig. 3 G: 18%; 279, fig. 6 © ; Essai Monogr., p. 19, fig. 7 ©, pl. 2, fig. 4 G, 3 9. P. muricus Thunb. — cAPREoLUS Linn. — ne : Planet, Essai monogr., p. 24, pl. 2, fig. 3 G. P. OBertauRt Planet. — Ajouter : Essai monogr., p. 43, pl. 1, fig. 4, 5 ©. P. rRiGoxUSs Thunb. — cAPREOLUS Linn. — Ajouter : Q. Lucanus. Dans ce genre dont les espèces et variétés européennes ont été étudiées avec beaucoup de soin d’abord par M. Kraatz qui a donné un bon travail sur ce sujet (Ueber die Europaischen Hirschaïer. Berliner Ent. Zeitschr., 1860) ensuite par M. Planet dont M. Felsche déclare avoir connu le livre trop tard pour en tenir compte, mais dont les articles avaient paru antérieurement dans « Le Naturaliste » où il aurait dû les consulter, l’auteur à introduit une confusion inextricable d'espèces et de variétés. Je ne crois donc pas inutile, avant de pour- suivre mes annotations, de donner un résumé très bref de la nomen- clature exacte des trois espèces européennes, qui me parait être la sui- vante : LUCANUS CERVUS Linn. — Eur. centr. et occid. — CERVUS auct. G Î. maj. — lusitanicus Hope. — europaeus Motsch. — anericanus Hope. Note sur le Catalogue des Lucanides. f. med. — ALT — ee = monstr. = var. L. pentaphyllus Si [==] 1 capreolus Fuessl. Krichs. capra OT. hircus Herbst. maæillaris Motsch. tauricus Motsch. dorcas Panz. microcephalus Muis. ? brevicollis Muls. inermis Marsh. armiger Herbst. Reiche. — Fr. mérid. ? Reichei Motsch. Î. min. — Fabiani Muls. sub. var. Pontbrianti Muls. — Env. de Lyon. — barbarossa var. med. Burm. var. 2. turcicus Sturm. — Eur. or. — barbarossa Var. max. Burm. var. 3. syriaca Planet. — Asie Min. sub. var. a. laticornis Devr. — Ararat.?. sub. var. b. Poujadei Planet. — Asie Min. sub. var. €.?. Akbesiana Planet. — Akbes. LUCANUS ORIENTALIS Kraatz. — Eur. mérid. or. As. Min. sub. var. «. sub. var. b. sub. var. (Be piger Motsch. tetraodon Jacq. Du. intermedius Motsch. ? syriacus Motsch. ? tenebrosus Motsch. ?? subvelutinus Motsch. ibericus Motsch. barbarossa v. med. Burm. curtulus Motsch. barbarossa Y. min. Burm. macrophyllus Reiche. LUCANUS TETRAODON Thunb. — Ital. mérid. Corse. MIN EN — barbarossa Costa. corsicus Gaut. des Cottes. serraticornis Fairm. bidens Thunb. barbarossa var. min, Burm. 408 H. BoiLeaAu. Î. min. © — mpressus Thunb. — var, — siciliana Planet. — Sicile. LUCANUS CERVUS V. AKBESIANA Planet. — Décrite d'abord dans Le Nat., 4896, p. 256, fig. 8 G. L. AMERICANUS Hope. — La synonymie — elaphus Fabr., qu'admet aussi M. Ch. Fuchs (Bull. Brookl. Ent. Soc., 1882), ne me parait nul- lement certaine. La description et la taille de la diagnose de Hope me paraissent s'appliquer plus probablement à un grand exemplaire de L. cervus. L. ARMIGER Herbst — CERvUS 9. — Ajouter : monstrueuse., Planet, Le Nat., 1896, p. 11, fig.; et Essai monogr., p. 42, fig. 9. L. BARBAROSSA Burm. — cERvUS var. — Cette désignation a été ap- pliquée par Burmeister, non seulement au L. cervus var. turcicus Sturm, mais à L. ortentalis Kr. et L. tetraodon Thunb. considérés comme étant des formes différemment développées de L. barbarossa Fabr. L. BIDENS Thunb. — TETRAODON Î. min. nec var., Planet, Essai monogr., p. %, fig. 32. L. BorzrAvi Planet. — Au lieu de p. 26, lire : p. 205. CERVUS Î. med. nec var. L. CAPRA OI., L. CAPREOLUS Sulz. — 4. CANTORI Hope. — Ajouter : Trans. Ent. Soc. Lond., IV, p. 73. 4. CURTULUS Motsch. — Ajouter : Bull. Mosc., 1870, p. 40, pl. 2, fig. 12 G. Ce n’est pas une espèce, mais une sous-variété de L. orien- talis Kr.; voir Planet, Essai monogr., p. 78, fig. 23. L. DELAvAYyI Fairm.— Ajouter : Fairm., Ann. Soc. Ent. Belg., XXX, 1887, p. 98. L. DyBowsky1 Parry. — Ajouter : Jakowleff, Horae Soc. Ent. Ross., XXX, 1896, p. 171. C’est par erreur que cette espèce est indiquée du Thibet; elle provient en réalité de la région de l'Amour. La cause pre- mière de cette fausse désignation géographique réside dans la confu- sion faite par Parry qui cite comme L. Dybowskyi existant au Muséum de Paris un S rapporté du Thibet par M. l'abbé David. Ce dernier in- secte estle tvpe du Boileavi Planet. L. ELAPHUS Fabr. —- Ajouter : Fuchs, Bull. Brookl. Ent. Soc., V, 1882, p. 49, fig. 1, pl. fig. 1. L. ELEGANS Planet — maculifemoratus Motsch. var. — Ajouter : Pla- net, Le Nat., 1898, p. 253, fig. 2 &, 3 9. Provenance ile Yezo. Note sur le Cataloque des Lucanides. 109 L. FaBraxt Muls. — cERvUs var. — Ajouter : pentaphyllus Ÿ. min. L. ForTUuxEt Saund. n’est pas du Thibet, mais de Chine. L. uircus Herbst n’est pas cervus var., mais cervus Î. med. L. 1BERICUS Motsch. — Ajouter : Planet, Le Nat., 1897, pp. 100 et 106 :;et Essai monogr., p.74, fig. 21. Le nom d’orientalis Kr.a prévalu pour les raisons très justement indiquées par M. Planet, mais il parait probable qu'il y a identité complète entre ibericus Motsch. et orientalis Kraatz. L. IMPRESSUS Thunb. — TETRAODON © Î. min. L. LAMINIFER Waterh. — Ajouter : Aid. Ident. Insects, I, p. 186, fig. Æ, 5. L. LATICORNIS Deyr. — Ajouter : Planet, Le Nat., p. 237, fig. 6, 7 GG; et Essai monogr., p. 60, pl. 44, fig. 4, 4 GS. Prov. : Ararat. L. LuNIFER Hope. — Ajouter : Planet, Le Nat., 1898, p. 107, figs. L. LUSITANICUS Hope — cERvUSs. — Au lieu de var. lire : f. mai. L. MACULIFEMORATUS Motsch. — Ajouter : Lewis, Trans. Ent. Soc. Lond., 1883, p. 333. Von Heyden, Deutsch. Ent. Zeitschr., XXVII. pp. 276, 277 L. Mearesi Hope. — Ajouter : Hope, Trans. Ent. Soc. Lond., IN, p. 273. Id., Cat. Luc., p. 10. Planet, Le Nat., 1898, p. 21e, fig. L. MiCROCEPHALUS Muls. — CERVUS. — Au lieu de var.. lire : Î. min. L. ORIENTALIS var. Kraatz n’est pas curtulus Motsch. Voir Planet, Essai monogr., pp. 78 et 83. L. PENTAPHYLLUS Reiche. — Ajouter : Planet, Le Nat., 1896, p. 188, fig. 4, 2, 3 GO, p. 237, fig. 3 ©; Essai Monogr., p. 92, fig. 14 ©, pl. 13, fig: 4, 2,3 G©. Prov. Fr. mérid. L. PLAcIDUS Say, Journ. Ac. Philad., V, p. 202 (non 33). — Ajouter : Fuchs, Bull. Brookl. Ent. Soc., V, 1882, p. 51, fig. 4, pl. fig. 4 G. Ne parait pas être elaphus ©, mais lentus Cast. Voir Horn, Tr. Am. Ent. SON, D: 137. L. PoxreriaxtTt (Hexaphyllus) Muls. — Au lieu de Ann. Soc. Agric. Lyon, lire : Ann. Sc. Agr. et Ind. Lyon. Ajouter : Planet, Le Nat. 1896, p. 238, fig. 4, 5 GO: Essai monogr., p. 58, fig. 15, pl. 14, fig. 3 GG. Provenance : Env. de Lyon. L. Pouyaper Planet. — Ajouter : Essai monogr., p. 104%, fig. 37, 38 SG. Provenance : Syrie. A0 H. BoiLEAU. L. SYRIACUS (TURCICUS Var. SYRIACA Planet). — Au lieu de Ann. Fr., 1893; lire : Bull. Fr., 1897. Ajouter : Essai monogr., pp. 48 et 51, pl. 40, Al et 12 GS. Provenance : Env. d’Akbès. L. TETRAODON Thunb. — Au lieu de Men. Mosc., I, 1806, p. 88; lire : p. 188 (teste Planet). Ajouter : Planet, Essai monogr., p. 89, fig. 3024093200, pL' 16e. AG, His-20: L. vicixus Hope serait, d'après M. R. Oberthür qui a récemment exa- miné le type de Hope, établi sur un exemplaire usé de L. Wester- manni Hope. L. vizcosus Hope. — Ajouter : Planet, Le Nat., 1898, p. 165, fig. G9 Espèces et variétés omises. L. BREvICOLLIS Motsch., Bull., Mose., XUIIT, p. 34, tab. IL, fig. 7, provenance Voronège, Russ. mérid. et or. —? ceRvus Ë. min. L. corsicus Gautier des Cottes, Ann. Soc. Ent. Fr., 1860, Bull. P. 593. — TETRAODON Thunb. L. EUROPAEUS Motsch., Bull. Mosc., XLHT, p. 30; tab. Il, fig. 4, provenance Kharcov — CERVUS Î. mai. L. iNTERMEDIUS Motsch., Bull. Mosc., XLUI, p. 41, fig. 13, prove- nance Arménie, Caramanie — ORIENTALIS var. Voir Planet, Essai monogr., P. 87. L. OBErTHÜRI Planet, Le Nat., 1897, p. 179, fig. G max. Provenance Thibet. L. picer Motsch., Bull. Mosc., XLIIT, p. 37, fig. 10, provenance Tiflis — oRIENTALIS Kraatz. L. Reicher Motsch., Bull. Mose., XL, p. 34, tab. Il, fig. 5, prove- nance Toulouse — PENTAPHYLLUS Reiche. L. TETRAODON Var. SICILIANA Planet, Essai monogr., p. 98, fig. 33, 34 GS. Provenance Sicile. L. suBvELUTINUS Motsch., Bull. Mose., XLIH. p. 46, fig. 17, prove- nance Perse sept. —?? orientalis Kraatz. Voir Planet, Essai monogr.. p. 8. L. syriacus Motsch. —? oRIENTALIS Kraatz. Voir Planet, Essai monogr., p. 8, fig. 28. L. rexeBrosus Motsch., Bull. Mose., XLIIL, p. 40, provenance Len- Koran —? ORIENTALIS Var. Voir : Planet, Essai monogr., p. 86. Note sur le Catalogue des Lucanides. AU Espèce décrite postérieurement à Papparition du Catalogue. L. FerRier Planet, Le Nat., 1898, p. 21, fig. À G. Provenance ile Liou-Kiou. Ruaerus Wesrwoopr. — Au lieu de Westw.,lire : Parry. Provenance Himalaya, Assam. HEXARTHRIUS CHAUDOIRI. — Au lieu de — rhinoceros var. max. lire : — rhinoceros var. Ajouter : provenance Sumatra. H. Coresr Nonîfried. — Au lieu de Bert. Ent. Zeit., 1891: lire : 1892. D'après M. Waterhouse, H. Castetsi Boil., qui est synonyme de 4. Cotesi Nonfr., serait probablement identique à H. Davisoni Waterh. Il est donc probable que A. Cotesi Nonîr. — H. Davisoni Waterh. Ce der- nier nom à la priorité. H. Davisoxr Waterh. — Au lieu de Kina-Balu, lire : Inde or. H. DEYROLLEr Parry. — Ajouter : provenance Sumatra. H. FALCIGER Hope — RHINOCEROS OI. — Ajouter : Î. med. H. MANDIBULARIS Deyr.— Au lieu de 1880, t. 5, fig. 2, lire : 1884, pl. 5, fig. 4. Ajouter : provenance Sumatra. H. vrruzus Hope — RHINOCEROS OI. — Ajouter ç. Espèces et variétés omises. H. Casrerst Boil., Ann. Soc. Ent. Fr., 1897, p. 581, fig. G9, pro- venance Inde or. — H. Cotesi Nonîr., teste Nonîr., in litt. —? H. Davi- soni Waterh., teste Waterh. in litt. H. DEYROLLEL Var. PARADOXUS Mollenkamp, Societas Entomologica, 1897. Provenance Sumatra. H. ELONGATUS Jordan, Nocit. Zool., 1, 1894, p. 484. Provenance Bornéo. ALLOTOPUS MOoLLENKAMPI Frubhst. (qui appartient bien au genre Al- lotopus). — Ajouter : Kraatz, Deutsch, Ent. Zeitschr., A895, p. 287, fig. G (monstr.). A. RoseNBERGIT Voll. — Ajouter : Rits., Notes Leyd. Mus., XX, 1898, p. 162, pl. 1, fig. 3 et 4 nymphe. 419 H. BolLEAU. ODONTOLABIDAE Dans la nomenclature des espèces de cette famille, M. Felsche à sys- tématiquement limité la partie bibliographique de son travail à la cita- tion de l'ouvrage où l’espèce a été décrite, de la monographie du D' Leuthner où la plupart des espèces ont été discutées et magnifique- ment figurées, et des travaux postérieurs à cette monographie. Ce procédé ne me paraît pas à recommander, un catalogue général devant donner, à mon avis, toutes les sources à consulter. Mais lou- vrage du D' Leuthner étant dans les mains de la plupart des spécia- listes, il me paraît tout à fait inutile de reproduire ici les indications bibliographiques très complètes et qui y sont données, mon but n'étant d’ailleurs nullement de refaire le catatogue de M. Felsche, mais seu- lement de rectifier le plus grand nombre possible des erreurs qui Sy sont glissées. NEOLUCANUS. — Ajouter : Odontolabis Hope (partim) Cat. Luc. Col., pp. à, 31; et Anoplocnemus Burm. (partim) Handb. d, Ent., V. NEOLUCANUS CINGULATUS Parrv. — Ajouter : provenance Sumatra. N. LANSBERGEI Leuthner, Monogr., p. 421, pl. 8%, fig. #. — Ajouter : : gr. ; HS 9: et Mollenkamp, Societas entomologica, 1897, GS. N. LATIcOLLIS Thunb. — Ajouter : Albers, Deutsch. Ent. Zeitschr., XX VIIT, 1884, p. 303. N. Parryi Leuthner. — Ajouter : provenances Laos, Tonkin. N. Swixnogi Bates. — Au lieu de Leuthn., Mon., p. 424, pl. 85, fig. 15 GS, 16 9; lire : pl. 84, fig. 15 a b G, 16 ©. ispèces et variétés omises. N. BicoLoR (p.) Burm., Handb., V, p. 360 — CASTANOPTERUS leste Leuthner. ODpoxToLABIS. — Ajouter ; Anoplocnemus Burm. (partim) Handb. d. Ent, NV p.997: ODONTOLABIS (CHALCODES) AERATUS Hope. — Ajouter : provenances Bornéo, Sumatra (Java, teste Gestro). O. ALCES Fabr. — Ajouter : provenance? (Célèbes, teste Schauluss, Hor. Ent. Ross., XIX, p. 185). O. BELLICOSUS Cast. — Ajouter : provenance? (Célèbes, teste Schau- luss, Hor. Ent. Ross., XIX, p. 185). Note sur le Catalogue des Lucanides. 413 O. BROoKEANUSs Voll. — Ajouter : provenance Sumatra, teste Rits. O. carivarus Linn.— Ajouter : Sharp, Proc. Ent. Soc. Lond., 1884, p. XVIII (cocons). Si l’on considère cette espèce comme comprenant les 0. cingalensis Parry, éntermedius Deyr. et nigritus Deyr., il convient d'admettre la provenance Ceylan, indiquée par le Catalogue. Dans le cas contraire, il y aurait lieu d'y substituer celle des Indes mérid. littor. orient. O. cariNATUS Thoms.— Au lieu de Ann. Fr., 185%, p. 394, lire : 1862, p. 394. O. CasTELNAUI Parry. — L'orthographe admise comme correcte est Castelnaudi. Voir H. Devr., Ann. Soc. Ent. Belq., IX, 1865, p. 30, note en réponse à une observation de Snellen von Vollenhoven, au sujet de l'orthographe de ce nom. Ajouter : provenance Bornéo, teste Rits. O. ceLEBExSIS Leuthner. — Ajouter : Albers, Deuts. Ent. Zeitschr.. XXX, 1886, p. 243, ©. Van de Poll, Notes Leyd. Mus., IX, 1887, p. 280, 3 telodont. O. STRIATUS Var. CEPHALOTES Leuthner. — Ajouter : provenance Bornéo, O. CINGALENSIS Parry — CARINATUS Lin. — Voir obs. ci-dessus. Ajouter : provenance Ceylan. O0. CumixGr Hope — ALcEs Fabr. — Ajouter : Î. amphiodonte. O. DaLzmaxt Hope. — Ajouter : van de Poll, Notes Leyd. Mus., IX, 1887, p. 279, S priodont: et, comme provenances, Bornéo, Sumatra. O. pux Westw. — ALCES Fabr. — Ajouter : Î. telodonte. O. GAZELLA Fabr. — Ajouter : provenances Bornéo, Sumatra, Siam, Népaul”?. O. ixAEQUALIS Kaup. — Ajouter : Albers, Deutsch. Ent. Zeitschr., XXX, 1886, p. 28, ©. O. LATIPENNIS Hope. — Ajouter : provenances Bornéo, Sumatra. O. Lower Parry. — Ajouter : van de Poll, Notes Leyd. Mus., XIT, 1890, p. 459, G priodont. O. LupekixGr Voll. — Cette espèce est considérée par le D° Leuthner comme un hybride de 0. Lacordairei X° 0. Wollastoni. Sans vouloir discuter ici cette opinion, je crois devoir signaler qu'à mon avis la © de 0. Ludekinqi n'est pas celle figurée sous ce nom dans louvrage du D: Leuthner (pl. 93. fig. 12), mais celle indiquée sous le nom de £acor- 1% H. BoiLEAU. dairei var. (pl. 9%, fig. 7) qui répond parfaitement à la couleur et à la structure du &, autant que je puis en juger par l’exemplaire que je possède. O. Prixserpi Hope — CuverA. — Ajouter : f, mesodonte. O. SERRIFER HOpe — BELLICOSUS. — Ajouter : Î. priodonte. O. SoMmERI Parry. — Ajouter : van de Poll, Notes Leyd. Mus., XI, 1890, p. 160, G telodont; et, comme provenances, Bornéo, Banka. O. srRIATUS Deyr. — Ajouter : provenances Bornéo, et Java (teste Oberthür in litt.). O. ursus Cast. — BELLICOSUS Cast. — Ajouter : 9. O, Visaxu Hope — BELLICOSUS Cast. — Ajouter : f. amphiodonte. Espèces et variétés omises. O. ALCES min. Burm., Handb., NV, p. 359 — camelus O1., teste Leuthner, Honogr., p. 446. O. BENGALENSIS Tennent, Ceylon, 1. p. 276 — carinatus Linn., teste Leuthner, Monogr., p. 474. O. BicoLoR Burm., Handb., N, p. 360 — (p.) cuvera Hope et gazella Fabr., teste Leuthner, Monogr., pp. 452 et 463. O. BELLICOSUS (p.) Reiche, Ann. Soc. Ent. Fr., (3) 1, p. 72; et Thoms., Ann. Soc. Ent. Fr., (4) II, 1862, p. 394 — Siva Hope, teste Leuthner, p. 436. O. cuvERA (p.) Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., (3) 1, p. 447 — DELES- SERTI Guér., teste Leuthner, Monogr., p. 45%. O. DEJEANI Var. NIGRA Voll., Tidjschr. Ent., IV, p. 108 — LATIPENNIS Hope, teste Leuthner, Monogr., p. 471. O. DeLesserri Hope, Cat. Luc., p. 16 — cuvera Hope, teste Leu- thner, Honogr., p. 452. O. SarAsINORUM Heller, Abhandl. u. Berl. Kün. Zool. Mus., Dresden, Bd. VII, 1898, n° 3, p. 21, pl. 3, fig. 11, G telodont. Célèbes. Espèce décrite postérieurement à l'apparition du Catalogue. O. MoLLExKAMPI Frubst., Berlin. Ent. Zeitschr., Bd. 43, 1898, p. 167. Sumatra. LÉ Note sur le Catalogue des Lucanides. 415 CLADOGNATHIDAE CLADOGNATHUS Burm. — Ajouter : Macrognatus Hope, Cat. Luc. D (p.)- CLADOGNATHUS CoNFUCIUS Hope. — Ajouter : Hope, Trans. Ent. Soc. Lond., IV, p. ÿ. C. GIRAFFA Fabr.— Ajouter: provenances Assam et Java. La forme ja- vanaise, plus massive et plus granuleuse, à mandibules plus fortes et moins longues, se distingue assez aisément de la forme typique, et constitue tout au moins une race locale bien caractérisée. PSALIDOREMUS MorscHuLskY1 Waterh. — Au lieu de p.44, lire : p. 16: et du Japon (Japon? ou Archipel indien). AULACOSTOTHUS ARCHERI Waterh. — Le « Cladognatus Batesi » Parry, du Cat. Gemminger et Harold, p. 950, ne serait autre que cette espèce, suivant Parry, Trans. Ent. Soc. Lond., 1870, p. 58. Meropopoxrus. — Ajouter : Æoplitocranum Jakowl., Hor. Soc. Ent. Ros., XXX, p. 172. METOPODONTUS ASTERICUS Thoms. — Au lieu de Waterh., Ann. Mag. Nat. Hist., (6) V, p. 33; lire : p. 35- M. Bisox Fabr. — Ajouter : provenance ile Ceram. M. CALCARATUS Jakowl. — Ajouter : (Hoplitocranum). M. cxcrus Montr. — Ajouter : Waterh., Ann. Mag. Nat. Hist., (5) XIX, 1887, p. 381-382, (Cladogn.) :; et, comme provenances : Nouvelle- Guinée : iles Key et Aru. M. CINNAMOMEUS Guér. — Ajouter : provenance Sumatra. M. Hacouarpt: Oberthür. — Ajouter : in litt. — UMHANGI Fairm. M. impressus Waterh. — Au lieu de L. c., lire : Parry, Tr. Ent. Soc. Lond.; et au lieu de fig. 4, lire : fig. À G. M. Limgarus Waterh., n’est pas identique au W. bison Fabr. Ajouter : provenance détroit de Torrès. M. MAc-CLeLzLAxpr Hope. — Ajouter : (Hoplilocranum, teste Jakow- leff); et Hope, Trans. Ent. Soc. Lond., IV, p. 74. ? M. occiriraLis Hope. — Ajouter : Waterh., Ann. Mag. Nat, Hist., (6) V, p. 39: et, comme provenances, Nias, Bornéo, Java, Sumatra, et Cé- 416 H. BoiLeau. lèbes (teste Schauf., Hor. Soc. Ent. Ross., XIX, p. 185; et Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1864, p. 80). M. QuApRINODOSUS Parry — Mac-Clellandi Hope. — Ajouter : teste Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1870, p. 79. M. seriICEUS Westw. — Ajouter : provenances Bornéo, Sumatra, Malacca. M. TorReseNsIS Deyr. n’est pas identique à M. bison Fabr. Ajouter : provenance détroit de Torrès, Queensland. M. UmHaNGiI Faim. — Ajouter : provenance Zanzibar. M. uNGULATUS Hope. — Au lieu de — Savagei var., lire : Savagei Ï. min. Espèces et variétés omises. M. MonxicKker Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1873, p. 338, pl. 5, fig. 3. d, indiqué par erreur parmi les Prosopocoelus. — Ajouter : prove- nance Sumatra. M. suvencus Thoms., Ann. Soc. Ent. Fr., 1862, p. 396 == sericeus 9, teste Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1864, p. 81. PROSOPOCOELUS ANTILOPUS SWed. — Ajouter : provenance Sierra- Leone. P. APPROXIMATUS Parry. — Ajouter : provenance Cochinchine. P. BruYNI Oberthür. — Au lieu de Bruyni, lire : Bruijni; au lieu de p. 907, lire : p. 567; au lieu de pl. I, fig. 4-6, lire : fig. 4, 5 &, 6 €. P. BuppxA Hope, Trans. Linn. Soc., XIX, p. 107, G. — Ajouter : tab. XIL, fig. 3; et Albers, Ann. Soc. Ent. Belg., XXXNII, 1893, p. 69. P. CONGoANUS Duvivier. — Au lieu de p. cecevur: lire : p. ceexvir. P. CRENULIDENS Fairm. — Au lieu de Bull., lire : Annales. P. mysrTIcus Parry. — Ajouter : provenance Sumatra. P. PasTEURI Rits. — Ajouter : Notes Leyd. Mus., XV, 1893, pl. 2, fig. 1 P. QUADRIDENS Hope — ANTILOPUS Swed. — Ajouter : Dohrn, Stett. Ent. Zeitschr., XXXWNI, pp. 291-294. P. SENEGALENSIS Klug. — Ajouter : Parry, Trans. Ent. Soc. Lond., 1864, p. 34. P. SQUAMILATERIS Parrv. — Au lieu de Ind. or.; lire : Malacca, Bor- néo, Sumatra. Note sur le Catalogue des Lucanides. 4A7 P. rarsaLis Rits. — Ajouter : Notes Leyd. Mus., XV, 1893, pl. 2, HE PAS P. TENUIPES Hope — CAVIFRONS 9. — Ajouter : teste Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1864, p. 32. P. rmiBericus Westw. — Au lieu de — Buddha var., lire : = Buddha GS min: P. virrrarus Deyr. — Ajouter : Parry, Trans. Ent. Soc. Lond., 1870, p. 99. P. WazLAcer Parry. — Ajouter : Parry, Trans. Ent. Soc. Lond., 1870, p. 81, ©. P. WiIMBERLEYI Parry. — Au lieu de Ind. or., lire : îles Andamans. P. zeBrA OI. — Ajouter : provenances Java, Sumatra. Espèces et variétés omises : P. sERRICORNIS Latr. Var. BRUNNEUS Nonîfr., Entom. Nachr.. 1892, p. 119. Madagascar. P. camaruxts Kolbe, Entom. Nachr., 1897, p. 12. Cameroun. P. Fruusrorrer: Kolbe, Entom. Nachr., 1897, p. 10. Lombok. J'ai recu, par MM. Staudinger et Bang Haas, comme provenant de Java, un ; de petite taille que je ne puis rapporter qu'à cette espèce. Homonerus MELLY1 Parry. — Au lieu de Tr. Ent. Soc. Lond., 1864, p. 38, pl. 12, fig. 6, lire : pl. 41, fig. 6 G ; et au lieu de Deyr., Ann. Fr., p. 316, etc., lire : Ann. Fr., 1864, p. 316, pl. 4, fig. 2a G. Espèce omise : Homoperus 81C0LOR Mollenkamp, Societas Entomologica, 1897. Guinée. CYCLOMMATES Parry. — Le nom de Cyclophthalmus, proposé pour ce genre par Hope, a été abandonné, ainsi que celui de Megaloprepes pro- posé par Thomson, ces deux noms étant préoccupés, le nom de Cyclom- matus Parry doit être maintenu. CYCLOMMATUS AFFINIS Parry — DE Haaxi Westw., teste Rits., Notes Leyd. Mus., XIV, 1892, p. 3. La provenance Philippines est erronée; le spécimen rapporté à cette espèce par Parry et recu des Philippines est un C. Zuberi; voir Rits., loc. cit. C. affinis, synonyme de C. De Haani, n’est connu que de Bornéo et Sumatra. C. CANALICULATUS Rits. — Ajouter : Notes Leyd, Mus., XV, 1893, pl. 2, fig. 3 3; et, comme provenances, Bornéo et Sumalra. Ann, SOC, Ent. Fr., LxVIr, 1898, 27 418 H. BoiLEAU. C. De Haaxi Westw. — Ajouter : Westw., Cab. or. Entom., 1848, p. 21, pl. 10, fig. 2 (as rangifer Schônh. var.). La provenance Java est erronée, la remplacer par Bornéo et Sumatra. 2. ELAPHUS Gestro. — Ajouter : fig. G. Z. FAUNICOLOR Hope. — Au lieu de Bornéo, lire : Java. 1 }. FREY-GESSNERI Rits. — Au lieu de Bornéo, lire : Java. es) C. INsIGNIS Parrv, Rits., Notes Leyd. Mus., 1894. — Ajouter : p. 410. C. Kaupr Deyr. — Ajouter : Gestro, Ann. Mus. Civ. Genova, XNI, 1881, p. 310, fig. SG. La localité Célèbes a été reconnue inexacte; €. Kaupi provient de Nouvelle-Guinée. C. MarTLaNDI Parry n’est pas — faunicolor Î. max. Ces deux espèces ne sont pas identiques (teste Rits.). C. MARGARITAE (nec Margheritae) Gestro. — Ajouter : IX, p. 324, fig, ©, n'est pas — Kaupi Î. min. Ces deux espèces atteignent des dé- veloppements en tout comparables, elles sont distinctes. La provenance de C. Margaritae n'est pas Célèbes, mais la Nouvelle-Guinée (Fly-River). C. METALLIFER Boisd. — Ajouter : Gestro, Ann. Mus. Civ. Genova, XVI, 1881, p. 310. C. Mxiszecni Thoms., Rev. Zool., 1856. — Au lieu de p. 126, lire : p. 926. C. Pasreuri Rits. — Au lieu de Notes Leyd. Mus., 1892, p. 233, pl. 4, fig. A;dire: 4894 p-2933, pl Xe LS: —. 2. STRIGICEPS Westw. — Ajouter : provenance Himalaya. C. TARANDUS Thunb. — Ajouter : Gestro, Ann. Mus. Civ. Genova, XVI, 1881, p. 309. C. Zugert Waterh. — Au lieu de Mindanao, lire : Mindoro. Espèces et variétés omises : C. AENEOMICANS Parrvy, Proc. Ent. Soc. Lond., 1862, p. LU = metal- lifer Boisd. f. min. C. CONSANGUINEUS Boil., Bull. Soc. Ent. Fr.,°1898, p. 268. Kina Balu. U. SPECIOSUS Boil., Bull. Soc. Ent. Fr., 1898, p. 268. Iles Salomon. CALODAEMON Boil. — Après examen de la figure du G d’Auxicerus platyceps (Aid. pl. 184, fig. 1), dont je dois la communication à l’obli- Note sur le Cataloque des Lucanides. 419 geance de M. Ritsema, je partage l'avis qui m'a été exprimé par M. Wa- terhouse au sujet de l'identité des genres Auvicerus et Calodaemon. Ce dernier nom devra passer en synonymie. Les deux espèces, platyceps Waterh. et multicolor Boil., sont d’ailleurs très distinctes. Quant à la position générique de ces insectes, je les crois mieux placés parmi les Cladognathides que parmi les Dorcides de la deuxième section. PRISMOGNATHUS ANGULARIS Waterh. — Ajouter : Lewis, Trans. Ent. Soc. Lond., 1883, p. 337, pl. XIV, fig. 1 G. P. pauricts Motsch. — Ajouter : Von Heyden, Deutsche Ent. Zeit- schr., XX VII, pp. 276-277. À P. Davinis Devr., provenance Chine. — Ajouter : centrale. P. JekELI Parry. — Au lieu de Trans. Ent. Soc: Lond., 1864, p. A, pl. 44, fig. 4, lire : pl. IX, fig. 4 5. Ajouter, comme provenance, Corée : Chousan. P. PLATYCEPHALUS Hope. — Ajouter : Hope, Trans. Ent. Soc. Lond.. REV De70. CANTHAROLETHRUS. — Au lieu de Cantarolethrus,lire Cantharolethrus. CANTHAROLETHRUS BUCKLEYI Parrv. — Au lieu de Trans, Ent. Soc. Eond:; 1872; p.76,.pl fr. 1,2 live: p:47, pl L fig. L fig 210 C. Luxert Buquet. — Ajouter : Waterh., Cistula Entom., I, 1875, p. 369, ©. Parrv, Cistula Entom., H, p. 51. Bates, Biologia Centrali- Americana, Coleopt., IT (2), pl. I, fig. 4 &G, 2 9. / C. REICHEI Hope. — Ajouter : Chenu, Encycl. d'Hist. Nat., tab. X, fig. 4. — Luceri, ajouter Q. C. STEINHEILI Parry. — Ajouter : provenance Cordillères centrales, Colombie. LEPTINOPTERUS Hope. — Au lieu de Cat. Luc., p.5, lire : Ent. Mag., V, p. 316, 1838, teste Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1869, p. 84. LEPTINOPTERUS AFFINIS Parry, — Au lieu de Tr, Ent. Soc. Lond.. 1872; p. 81, pl. 1, fig. 5, lire : p. 80, pl. 1, fig. 5 &: L. FRATERNUS. — Cette espèce a été décrite par Westwood, Tr. Ent. Soc. Lond., 1874, p. 3559, pl. 3, fig. 3 GS: et non par Waterhouse. L. Fry1 Parry. — Ajouter à la provenance Brésil : (prov. Cantagallo), teste Parrv, Tr. Ent. Soc. Lond., 1864, p. 43. 420 H. BoiLEAU. L. FUNEREUS Hope — MELANARIUS. — Ajouter : Î. min. L. TRIANGULARIS Burm. — L. v. NIGER Hope. — Cette synonyvmie est très généralement admise, je ne sais sur quoi se fonde M. Felsche pour séparer à nouveau les deux espèces. Espèce omise : L. PuLCHELLUS Klug, M. S. in Mus. Berol. cité par la plupart des au- teurs. C’est affinis Parry d’après M. Nonfried (Deutsch. Ent. Zeitschr. 1891, p. 281). DORCIDAE. Hemisoporcus Thoms. — Ajouter : Macrognathus Hope, Cat. Luc., 5 (p.). HeMiIsoporcus CHEVROLATI Chenu. — Au lieu de Wag. Zool., 1840, pl. 44, lire : 1845, pl. 44, H. Mac Leayi. — Lire : H. Mac Leayi au lieu de H. Mac Leay. H. NepaLeNsis Hope. — Ajouter : provenance Assam. H. Parryi Hope. — Au lieu de Tr. E. S. Lond., IV, p. 181, lire : p. 193. Ajouter : Hope, Cat. Luc., p. 20. Au lieu de — nepalensis var, lire — nepalensis Î. min. H. RarrLesr Hope.— Au lieu de — nepalensis var., lire — nepalensis Î. mai. H. sims Hope. — Au lieu de — nepalensis var., lire — nepalensis. Espèce omise : H. Doxckieri Boil., Bull. Soc. Ent. Fr., 1898, p. 227, fig. G. Himalaya. DITOMODERUS MIRABILIS Parry. — Ajouter : provenance Sumatra. EuryrRACHELUs Thoms. — Ajouter : Serrognathus Motsch., Études entom., 1861, p. 12. EURYTRACHELUS ALCIDES Voll. — Ajouter : Albers, Deutsch, Ent. Zeitschr., XXNII, 1883, p. 222. Id... 1bid., XXX, 1886, p. 83. Id. ibid., XXXIIT, 1889, p. 233. E. Bixervis Motsch. — Ajouter : Schaufuss., Nung. otiosus, IT, 1879, p. 477, n'est pas — platymelus Saund., mais — striatipennis Motsch.. teste Lewis, Entomologist, XX VI, p. 150, et Tr. Ent. Soc. Lond., 1883, PH33: nus. Note sur le Catalogue des Lucanides. 421 E. BLAxcnarpi Hope. — Ajouter : Hope, Trans. Ent. Soc. Lond., IV, p. 75; et, après — Reicner Hope, ajouter : Î. min., teste Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 186%, p. 88. E. CANDEzEt Parry. — Ajouter : Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1874, p. 371. Ce n’est nullement un fernatensis monstrueux. Parry à reconnu lui-même l'identité de son E. Candezei avec E. eurycephalus Burm. f. min. La figure qu'il donne (Tr. Ent. Soc. Lond., 1870, pl. 4, fig. 2) ne laisse aucun doate à ce sujet. non plus que la description. Comme, de plus, les provenances ne concordent pas, E. ternatensis étant des Moluques et Æ. Candezei de Java, comme E. eurycephalus, il est diffi- cile de comprendre sur quoi se base M. Felsche pour émettre sa sin- gulière hypothèse. E. casraxicoLor Motseh. (Serrognathus) n’est pas, comme le suppose avec doute M. Felsche, un E. rectus Motsch.(Macrodorcus), mais, comme l'a indiqué Lewis (Tr. Ent. Soc. Lond., 1883, p. 334), un E. platymelus Saund. immature. E. CasrezxaUI Deyr. — Au lieu de Castelnaui, lire : Castelnaudi. (Noir observation à ce sujet pour Odontolabis Castelnaudi Parry.) E. ceRAMENSIS Thoms. n’est pas identique à Æ. Saiga OI., mais peut être considéré comme une variété de cette espèce. Ajouter : prove- nance Céram. E. CHE vROLATI Hope. — Ajouter : Hope, Trans. Ent. Soc. Lond., IV, p. 76. Id., Cat. Luc., p. 20; et Parrv, Tr. Ent. Soc. Lond., 1864, p. 47. Au lieu de — gypaelus var. lire : — gypaetlus f. maï., teste Parrv, loc. cit. E. coxcozor Blanchard — {Saiga Ov.) — Ajouter : Albers, Deutsch. Ent. Zeitschr., XXVNVI., 1883, p. 224. Gestro, Ann. Mus. civ. Genova, XVI, 1881, p. 319, fig. E. cogxarus Hope. — Ajouter : Hope, Ann. Nat. Hist., XI, p. 364: et, après — feichei, ajouter : f. min., teste Parrv, Tr. Ent. Soc. Lond., 1864, p. 88. E. corAxus Gestro, Ann. Mus. Civ. Genova, XVI, p. 321. — Ajouter : fig. G min. E. cRiBezLATUS Motsch. n’est pas — rectus Motsch., mais — strialti- pennis Motsch., teste Lewis, Tr. Ent. Soc. Lond., 1883, p. 333. E. puits Hope. — Au lieu de — gypaetlus var., lire : — gypaetus À. min., teste Parrv, Tr. Ent. Soc. Lond., 186%, p. 88. 422 H. BoiLEAU. E. guRYCEPHALUS Burm.— Au lieu de Handb., V,p. 837, lire : p.387. Après Voll., Tidj., etc., ajouter : pl. 40, fig. 45. E. EXARATUS Thoms. — Au lieu de Æ. excavatus, lire : exaratus. Ajou- ter : Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1864, p. 48. Au lieu de — lineato- punctatus Hope, lire — : Tityus Hope ©, teste Parry, loc. cit. E. Gran Gestro. — Ajouter : fig. G ; et Albers, Deutsch. Ent. Zeitschr., XXNWI, 1884, pp. 174 et 304. Albers à émis (loc. cit.) l'avis que cette espèce pourrait être la forme «€ capito » de l'E. intermedius Gestro. D'après la figure donnée par M. Gestro, cette hypothèse parait peu vraisemblable. E. GyrAgTUs Castelnau. — Au lieu de Sumatra, lire : Java. E. HAxsreINI Albers. — Au lieu de p. 233, lire : p. 235. Ajouter : Rits., Notes Leyd. Mus., XV, 1893, pl. 2, fig. 4 G. E. HiRTICORNIS Jakowl. — Ajouter à la provenance Chine : Hankoou. E. incerTUuSs Hope — Au lieu de — gypaetus G var. lire : —gypaetus f. min., teste Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1864, p. 87. E. INDETERMINATUS Hope. — Même observation, teste Parry, loc. cit, p. 88. E. INTERMEDIUS Gestro. — Au lieu de Ann. Mus. Civ. Genova, XVI, p. 316, lire : p. 317, fig. G. Ajouter : Albers, Deutsch. Ent. Zeitschr., XX VII, 1883, p. 229. Waterhouse, Tr. Ent. Soc. Lond., 1883, p. 448, pl. 21, fig. 2 (var.?). Albers, Deutsch. Ent. Zeitschr., XXNIIT, 1884, p. 174. E, LANSBERGEI Gestro. — Ajouter : fig. G. Après — eurycephalus ajou- ter mmed Qi E. LINEATOPUNCTATUS Hope. — Ajouter : — Tityus Hope ?©, teste Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1864, p. 48. E. MarGINALIS Saund. — Au lieu de pl. 4, fig. 6, lire : pl. IV, fig. 6 ©. E. mMoxrivaGus Lewis. — Ajouter : pl. XIV, fig. 2 G. E. xIPONExSIS Voll. — Ajouter Waterh., Ent. Monthl. Mag., VI, 1870, p. 207. Motsch., Bull. Soc. Imp. Mosc., XLIII, 1870, p. 27, note. Schônfeldt, Ent. Nachr., X, 1884, p. 4d. E. opacus Waterh. n’est pas — rectus Motsch., mais — striatipennis Motsch., teste Lewis, Tr. Ent. Soc. Lond., 1883, p. 333. _ —_ (es . PILIFER Voll. — Ajouter : Schôünfeldt, Ent. Nachr., X, 1884, p. 45. si (ES) . PUNCTATOSTRIATUS Redt.— Au lieu de — lineapunctatus, lire : lènea- Note sur le Catalogue des Lucanides. 423 topunctatus. Ajouter : — Tityus ©, teste Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 186%, p. 48. E. PUNCTILABRIS Hope. — Au lieu de — Reichei Hope var., lire : == Reichei Hope Î. min., teste Parrv, Tr. Ent. Soc. Lond., 1884, p. 88. es E. PURPURASCENS Voll. — Ajouter : provenances Nias, Bornéo, teste Rits., et Malacca, teste Parrv. T E. Rama Boil. — Ajouter : fig. G. Cette espèce est bien distinete d'E. eurycephalus Burm. E. recrus Motsch. (MAcroporcus).— Ajouter : Schônfeldt, Ent. Nachr., X, 188%, p. 4. Ajouter : provenance Chine, Corée. E. Reicner Hope. — Ajouter : Trans. Ent. Soc. Lond., IN, p. 75. E. RUBROFEMORATUS Voll., Jakowl., Hor. Ross., XXX, p.173. — Ajou- ter : 9. Ajouter : Lewis, Tr. Ent. Soc. Lond., 1883, p. 337. Albers, Ann. Soc. Ent. Belg., XXXVIIT, 1893, p. 72. Comme provenance, ajouter : Corée. E. RUGIPENNIS Motsch. — Ajouter : Lewis. Tr. Ent. Soc. Lond , 1883, p. 333. — Schônfeldt, Ent. Nachr., X, 1884, p. 45. 2. SAIGA O1, — Au lieu de Sumatra, lire : Amboine. E. SEMIRUGOSUS Thoms.— Ajouter : Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1864, p. 46. Au lieu de — Tityus Hope var., lire : — Titiqus Hope Î. min., teste Parry, loc. cit. E. STRIATIPENNIS (MACRODORCUS) Motsch. n’est pas synonyme de rectus Motsch, mais une espèce bien distincte. Ajouter : Lewis, Tr. Ent. Soc. Lond., 1883, p. 333 et 338; et, comme provenances, Japon (plus spé- cialement Yezo), Chine, Corée. E. TERNATENSIS Thoms. — Ajouter : Gestro, Ann. Mus. civ. Genova, XVI, 1881, p. 317, fig. G. E. Taomsox1 Parry. — Ajouter : Fairmaire, Ann. Soc. Ent. Belg., XX VII, 2 (1883), p. à. E. Tirax Boisd. — Ajouter : Albers, Ann. Soc. Ent. Belg., XXXVII, 1893, p. 72; et, comme provenances, Célèbes, Sumatra, Bornéo, Nias. Inde. E. VOLLENHOVENI Albers.— Ajouter : Albers, Deutsch. Ent. Zeitschr., XXXIIT, 1889, p. 234. Cette espèce est synonyme d'eurycephalus Burm. (teste Rits.). E. vax VoLxEMI Lewis, — Au lieu de Volremi, lire : van Volæemi. 12% H. BoiLEAU. Ajouter : Lewis, Tr. Ent. Soc. Lond., 1883, p. 333. Au lieu de — rec- tus Motsch., lire : = striatipennis Motsch. Espèces et variétés omises : E. prABoLicus Thoms., Ann. Soc. Ent. Fr., 1862, p. 423. Lewis, Tr. Ent. Soc. Lond., 1883, p. 333 — rectus Motsch. E. eGReGius Mollenkamp, Societas Entomologica, 1897. Nouvelle- Guinée. 4. eLAPHUS Herbst (Lucanus), Käf., I, tab. 33, E. 6. Rits., Notes Leyd. Mus., vol. XII, 1890, p. 28 — Saiga OI. Z. GYPAETUS Var. CAPITO Burm., Handb. d. Entom., V, p. 387. Albers, Deutsch. Ent. Zeitschr., XX NTIL, 1884, p. 173. Java. E. riLosipes Waterhouse, Trans. Ent. Soc. Lond., 1883, p. 447, pl. 21, fig. 1 G. Iles Salomon. _ E. PURPURASCENS Var. CAPITO Albers, Deutsch. Ent. Zeitschr., XX NW, 1884, pp. 173 et 304. Nias, Sumatra. Dorcus Mac Leay. — Ajouter : Thoms., Ann. Soc. Ent. Fr., 1862, p. 398. Dorcus ANTAEUS Hope. — Ajouter : Hope, Trans. Ent. Soc. Lond., INSp: 74. D. BENGALENSIS Hope n’est pas une espèce distincte, mais, suivant Parrv, Tr. Ent. Soc. Lond., 186% p. — submolaris Hope var. min. Ce dernier insecte étant Reicheit. med., il en résulte que bengalensis Hope — Reichei Hope . min. D. Bixonucosus Waterh. — Horer Saund. — Ajouter : teste Lewis, Tr. Ent. Soc. Lond., 1883, p. 338. D. BREvIS Say. — Ajouter : Fuchs, Bull. Brookl. Ent. Soc., V, 1882, p. 92. Horn, Entom. News, 1892, p. 73, pl. 3. D. cosrarus Leconte. — Ajouter : Horn, Entom. News, 1892, p. 73, pl°9: D. cüRvIDENS Hope. — Ajouter : Hope, Cat. Luc., p. 22. Au lieu de — Antaeus & var.. lire : — De Haani Î. min. D. DE Haaxr Hope. — Au lieu de Dehaani, lire : De Haani. Au lieu de Cat. Luc., p.20, lire : p. 22. La mention faite par Vollenhoven, Tijdschr. Ent., NUL, 1865, p. 153, doit être rapportée à D. Parryi. Il est d'ailleurs difficile de séparer ces deux espèces. Note sur le Cataloque des Lucanides. 425 D. DERELICTUS Parry (ajouter : Westw., Tr. Ent. Soc. Lond., 1871, p. 395) n'est pas Rhaetus Westiwoodi 9. Autant que lon peut en juger, c’est un Cladognathide. D. Horer Saund. — Ajouter : provenance Chine. D. Kzucr Thoms. — Au lieu de — Antaeus G var. lire : — De Haani Î. med. D. Musimox Gené. — Ajouter : provenances Corse, Afr. bor. D. PARALLELEPIPEDUS Linn. — Ajouter : M. Leay, Hor. Ent., I, p.111. Burm., Handb., N, p. 393. Mulsant, Lamell. de Fr., p. 581, pl. E fig. 18. Ratzb., Forst. Ins., I, 86, tab. IIT, fig. 19. Planet, Le Nat., XIE, p. 156 (larve et nymphe, figs). Au lieu de la provenance Germa- nie, lire : Europe. D. PARALLELUS Say.— Ajouter : Schaupp., Bull. Brookl. Soc., IV, 1881, p. 35. — Id., ébid., V, 1889, p. 18, pl. I, fig. 7, a, b, et 6, b (nymphe). — Fuchs., Bull. Brookl. Soc., V, 1882, p. fig. 5, 5a nymphe, pl. 52, D. Parryi Thoms. — Ajouter : provenances Sumatra, Java. D. passALoIDEs Hope. — Cette espèce n’est pas un Dorcus, elle serait mieux placée parmi les Prosopocoelus. Ajouter, comme provenances, Bornéo et Sumatra. D. runs Westw. à été décrit antérieurement à la date indiquée : Westw., Trans. Ent. Soc. Lond., 1864, p. 35. D. semisuLcaTus Muls. — Au lieu de — Musimon var., lire : — Musi- mon Î. min. D. sururazis Westw. et D. sururazis Waterh. cités comme espèces distinctes sont identiques. La description donnée par M. Waterhouse est celle de la femelle de D. suturalis Wesiw. Espèces et variétés omises : D. caucasicus Ganglhb., Soc. Ent., I, 1886, p. 81. Caucase. D. puxcraTus Pontoppidan, teste Harold, Coleopt. Hefte, XI, 1873, p. 107 — parallelepipedus Linn. D. Reicner Ganglb., Soc. Ent., 1, 1886, p. 81—parallelepipedus Linn. Var. ? D. srrratTopuxcrATUs Saund., Tr. Ent. Soc. Lond., 1854, p. 91, pl. IV, fig. 5 © — Hopei G Î. min., teste Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1864, p. 89. 426 H. BoiLEAU. D. srriATus Saund., Tr. Ent. Soc. Lond., 1854, p. 53, pl. IV. fig. 4 ® — Hopei 9, teste Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1864, p. 89. GNAPHALORYX MILES Voll. — Ajouter : provenance Gebeh., teste Voll., Célèbes, teste Schauf. G. PERFORATUS Rits. — Au lieu de p. 41, lire : p. 39, pl. IL, fig. 4, 4,4): \ G. SCULPTIPENNIS Parry. — Ajouter : Westw., Tr. Ent. Soc. Lond., 1874, p. 362, pl. IL, fig. 6a SG: Albers, Deutsch. Ent. Zeitchr., XXIX, 1885, p. 232; et Gestro, Ann. Mus. Civ. Genova, XNI, p. 324, fig. G. G. SQUALIDUS Hope. — Ajouter : provenances Bornéo, Sumatra. G. TAURUS Fabr., Syst. El, IL, p. 250. — Ajouter : provenances Bor- néo, Nias, teste Rits: Waïgiou, Halmaheira, Morotai, teste Voll.; Ter- nate, Dorei, Nile-Guinée, teste Gestro. G. TRicusris Rits. — Ajouter : Rits., Notes Leyd. Mus., XV, 1893, pl. IE, fig. à G. — Rits., Midden-Sumatra, Supplément, 1892, p. 4. METALLACTUS Rits., — METALLACTULUS Albers. — Ajouter : nec Suf- frian. Au lieu de Deutsch. Ent. Zeitschr., 1884, p. 303, lire : p. 301. METALLACTULUS PARVULUS Hope.— Au lieu de (Gnaphaloryx), lire : (Dorcus). Au lieu de Cat. Luc., p. 24, lire : p. 25. ZÆGOTYPUS TRILOBATUS Parry. — Ajouter provenance : Sumatra. Espèce omise : Æ. LOBICOLLIS Jakowlew, Hor. Soc. Ent. Ross., XXXI, 1897, p. 240 — armatus Boil. ZÆGUS ADELPHUS Thoms. — Au lieu de Devyr., Ann. belges, 1865, pl. 2, fig. 8; lire : Ann. Soc. Ent. Belg., 1865, pl. 2, fig. 9. Æ. AEQUALIS Westw. — Au lieu de = capitatus Westw. var., lire : — capilatus {. min. Æ. AMicrus Devyr. — Ajouter : provenances Sumatra, teste Rits., Bornéo, teste Gestro. Æ. BLANDUS Parry. — Ajouter : provenance ile Salwatty. ©. CAPITATUS Westw. — Ajouter : Rits., Notes Leyd. Mus., XI, 1889, p. 229, G Î. min.; et, comme provenances, Bornéo, Sumatra. bi 1 Æ. CANCROIDES Burm. est placé ici par erreur. C’est un Lissotes can- croides Fabr. (voir Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1864, p. 97). M. Felsche Note sur le Catalogue des Lucanides. 427 donne d’ailleurs une deuxième place à cette espèce dans les Lissotes. Æ. CHELIFER Mac Leav. — Ajouter : provenances Cambodge, teste Parry; Bornéo, Sumatra, teste Rits. Æ. CHELIFER Montr. — Ajouter : Parry, Trans. Ent. Soc. Lond., 1864, p. 5%: et, comme provenance, Woodlark. Æ. DISTINCTUS Westw. — Au lieu de —capitatus Westw., lire : — ca- pilatus Î. med. Æ. Escascnozrzr Hope. — Ajouter : provenances Sumatra,teste Rits.. Bornéo, teste Gestro. Æ. GLABER Parry. — Ajouter : Gestro, Ann. Mus. Civ. Genova, XVI, 1881, p. 327 et p. 331, fig. ©. Æ. GRANDIS Deyr. — Au lieu de Timor, lire : îles Fidji. Æ. IMPRESSICOLLIS Parrv. -- Ajouter : provenances Malacca, Suma- tra (et Java, teste Gestro). Æ. LeuwEnNt Rits. — Ajouter : Rits., Notes Leyd. Mus., XV, 1893, pl. 2, fig. 6 G; Rits., Midden-Sumatra, supplém., 1892, p. 4. Æ. MALACCUS Thoms. — Ajouter : provenances Malacca, Sumatra. Æ. MINUTUS Gestro. — Ajouter : p. 331, fig. &. Æ. MYRMIDON Thoms. — Au lieu de Deyr., Ann. belges., 1865, pl. 2, fig. 9, lire : Ann. Soc. Ent. Belg., 1865, pl. 2, fig. 8 G. Æ. oGivus Devr. — Au lieu de Ann. belges., 1865, p. 33, pl. 2, fig. 5, lire : Ann. Soc. Ent. Belg., 1863, p. 33, pl. 2, fig.4 G. Ajouter : prove- nances Bornéo, Sumatra. ZÆ. PARALLELUS Hope. — Ajouter : provenance Bornéo. Æ. PHILIPPINENSIS Deyr. — Au lieu de Ann. belges., 1865, p. 32, pl. 2, fig. 4, lire : Ann. Soc. Ent. Belg., p. 32, pl. 2, fig. à G. Æ. PLATYCEPHALUS Westw. -— Au lieu de Proc. Ent. Soc. Lond., 1884, p. 101, lire : 1844, p. 101. Ajouter : Westw., Trans. Ent. Soc. Lond., IV, p. 275. . PLATYODON Parry. — Ajouter : provenance ile Key (Ne-Guinée). Æ. PUSILLUS Gestro. — Ajouter : p. 331, fig. G. Æ. RECTANGULUS Voll. — MaLAccus Thoms. — Ajouter : Î. maj. Æ. sugxiriIpus Waterh. — Ajouter : Lewis, Trans. Ent. Soc. Lond., 1883, p. 338. 128 H. BoILEAU. Espèces et variétés omises : Æ. BiGiBBosus Rits., Notes Leyd. Mus., XIX, 1897, p. 185. Sumatra. Æ. INSOLITUS Jakowlew, Hor. Soc. Ent. Ross., XXXI, 1897, p. 241. Mindoro. Æ. oxYGoNUs Jakowlew, Hor. Soc. Ent. Ross., XXXI, 1897, p. 243. Bornéo. Genre à intercaler : Xexosromus Boil., Bull. Soc. Ent. Fr.. 1898, p. 264. XENOSTOMUS RITSEMAE Boil., loc. cit., p. 265, fig. GS 9 = (Ægus) punclipennis Parry, teste Waterhouse in Htl. ÆGoGxaTHUSs WATERHOUSEI Leuthner. — Ajouter : pl. XXL, fig. 3 (N. B. Ægopsis Waterhousei sur la planche). ALCIMUS ALTERNATUS Fairm. — Au lieu de : Le Naturaliste, 1880, p. 340, lire : 1881, p. 340. APTEROCYCLUS HONOLULUENSIS Waterh. —- Au lieu de p. 315, lire : p. 316, fig. ©. AuxICERUS Waterhouse. — Au lieu de Ann. Mag. Nat. Hist., (5) XI, p. 387, lire : (5) XII, 1883, p. 387. AUXICERUS PLATYCEPS Waterh. — Ajouter : Aid. Identif. Insects, I, pl. 181, fig. L; et, comme provenance, Chanchamoyo. Supprimer (— Calodaemon multicolor Boileau?). Voir la note à Calo- daemon. SCLEROSTOMUS Burm. — Ajouter : Ertpepus Solier, Gay, Hist. Chili, Zool., V, p. 49. PycxostPHorus id., 4bid., p. 56. GopaRrTiA, Chenu, En- cycl. Hist. Nat., tab. XV, fig. 6. SCLEROSTOMUS BuckLeYt Waterh. — Au lieu de p. 497, lire : p. 498. S. CRUENTUS Burm. — Au lieu de Chili, lire : Brésil. S. DarwiNt Hope. — Ajouter : Cat. Luc., p. 25. S. LEIOCEPHALUS Sol. — Lire : leiocephalus, au lieu de : liocephalus. S. LINEATUS Deyr. — Au lieu de Chili, lire : Pérou. S. MoDESTUS Philippi. — Ajouter : junior, Anales Univ. Chile. 1859 ; ajouter : p. 657 = $. femoralis Guérin. S. virrarus Eschsch. Sol. Gay, Hist. Chile. — Ajouter : Zoo!., V,p.50. a Note sur le Cataloque des Lucanides. 429 Espèces et variétés omises : S. BIPUNCTATUS Philippi junior, Anales Univ. Chile, 1859, p. 656 — S. Bacchus Hope, teste Reed. S. RUFIFEMORALIS Curtis, Voy. Cap. King. Magellan., Tr. Linn. Soc., XIX, p. 4956 — S. femoralis Guér., teste Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1864, p. 95. PLATYCERUS Geoffroy. — Ajouter : Albers, Deutsch. Ent. Zeitschr.…. 1891, p. 319. PLATYCERUS AGAssizr Lec. — Ajouter : Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1864, p. 60. Fuchs., Bull. Brookl. Ent. Soc., V, 1882, p. 58, fig. 8. pl. fig. 8. 9. P. CARABOIDES Linn. — Ajouter : Fabr., Syst. El., IT, p. 253. Oliv., Ent. I, 1, p. 20, tab. IL, fig. 2. Burm., Handb., V, p. 405. P. COERULESCENS Lec. — Ajouter : Parry, Trans. Ent. Soc. Lond., 186%, p. 60. Horn, Tr. Am. Ent. Soc., V, p. 137. P. DELAGRANGEI Fairm. — Au lieu de : Ann., lire : Comp. Rend. P. pepressus Lec. — Ajouter : Fuchs, Bull. Brookl. Ent. Soc., V, 1882, p. 98, fig. 9, pl. fig: 9 G. P. OREGONEXSIS Westw. — Ajouter : Fuchs, Bull. Brookl. Ent. Soc., N° 1882; D-07, fe 7pl eo: P. quercus Weber. — Ajouter : Fuchs, Bull. Brookl. Ent. Soc., V, 1882, p. 57, fig. 6, pl. fig. 6 S. Espèces et variétés omises : P. viREscENs Fabr., App. Syst. Ent., p. 817 — P. quercus Weber, teste Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1864, p. 93. PSEUDODORCUS HYDROPHYLOIDES Hope, Cat. Luc., p. 23. — Lire S au lieu de ©. Espèce omise : P. GARBONARIUS Westw., Trans. Ent. Soc. Lond., ser. 3, I, p. 515, pl. XXI, fig. 3 — P. hydrophyloides ©, teste Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1870, p. 94. LISSAPTERUS HOwWITrANUS Westw., Tr. Ent. Soc. Lond., 1874, p. 369, pl. 9, fig. 7. — Ajouter : «, à, c, d Q."Ajouter : Deyr., Tr. Ent. Soc. Lond., 1870, p. 98. 1430 H. BolLEAU. L. PELORIDES Westw., Tr. Ent. Soc. Lond., 1863, pl. 21, fig. 2 ©. — Ajouter : p. 514. Ajouter : Parry, Trans. Ent. Soc. Lond., 4870, p. 114. L CAPITO. Au lieu de Parry, lire : H. Deyr. Au lieu de fig. 3, lire : fig. 4 G. Ajouter : Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1873, p. 339, pl. 5, fig. 50. L. DesmaResri Deyr. — Ajouter : pl. à, fig. 3. L. rorcIPuLA Westw. — Au lieu de p. 367, lire : p. 366. Ajouter :? Cd Did p 9301, pl 9,0 10,24, 10: L. LATIDENS Westw. — Ajouter : provenance île Maria. L. Mexaccas Westw. — Ajouter : Westw. L. ogrusarus Westw. — Ajouter : Westw., Trans. Ent. Soc. Lond., 4875, p. 244, (var ?). L. PUNCTULATUS. White — NoOvVAE ZEALANDIAE Hope. — Ajouter : teste Sharp, Ann. Soc. Ent. Belg., XX NII, 1884, p. LXXIX. L. souaminorsis White — reticulatus Wesitw. — Ajouter : teste Sharp, Ann. Soc. Ent. Belg., XX VIT, 1884, p. LXXIX. L. SUBTUBERCULATUS Westw. — Ajouter : provenance Tasmanie, D’après Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1864, p. 97, la provenance Aus- tralie est douteuse. Espèces et variétés omises : L. opacus Devyr.. Tr. Ent. Soc. Lond., 1870, p. 97. Tasmanie. L. ruriPEs Sharp, Trans. Roy. Dublin Soc., (2) IL, 1886, p. 598. Nouvelle-Zélande. L. ZEALANDICUS Fairm., Rev. Zool., 1849, p. 44 — reticulatus Westw., teste Parrv, Tr. Ent. Soc. Lond.. 4864, p. 96. FIGULIDAE Nicinius Mac Leay. — Ajouter : Westw., Ann. Sc. Nat., sér. 2, À, p. 421. Eudora (p.) Cast., Hist. Nat. Ins., II, p. 174. NiGipius ALBERSI Duvivier. — Au lieu de p. 8, lire : p. 6. N. AmPLICOLLIS Quedenfeldt. — Au lieu de 303, lire : p. 266. Ajouter : v. de Poll., Notes Leyd. Mus., XI, 1889, p. 228. N. AURICULATUS Guérin (PLATYCERUS). — Ajouter : Westw., Ent. Mag., N, p. 265. Thoms., Arch. Ent., I, p. 48. Note sur le Catalogue des Lucanides. 431 N. DENTIFER Albers, — Ajouter : v. de Poll, Notes Leyd. Mus., XI, 1889, p. 228. N. roRMOsANUS Bates. — Ajouter : Parry, Trans. Ent. Soc. Lond., 1870, p. 6. N. CRIBRICOLLIS Parry. — Au lieu de p. 341, lire : p. 340. N. GRaxDis Hope. — Ajouter : Hope, Cat. Luc., p. 26. Rits., Notes Leyd. Mus., XVIIT, 1896, p. 130. N. LAEVIGATUS Harold. — Ajouter : Mittheil. München Entom. Ve- rein, I, 1878, p. 100. Van de Poll, Notes Leyd. Mus., XI, 1889, p. 228. N. MADAGASCARIENSIS Cast. -— Ajouter : Westw., Ent. Mag., V, p. 266. N. oBesus Parry. — Ajouter : Westw., Trans. Ent. Soc. Lond., 1874, p. 361, pl. IE, fig. 5 G ; et, comme provenances, Bornéo, Sumatra. N. oxyorus Fairm. — Au lieu de Sumatra, lire : Tonkin. N. Parryi Bates. — Ajouter : Parry, Trans. Ent. Soc. Lond., 1870, p. 66; et Westw., Trans. Ent. Soc. Lond., 1871, p.360, pl. VIE, fig. À G. N. PERFORATUS Harold. — Ajouter : Mittheil. München Ent. Verein, Il, 1878, p. 100. N. SEMICARIOSUS Fairm. — Au lieu de Ann. Belg., lire : Compt. Rend. Soc. Ent. Belg. N. sPecrTABILIS Kraatz. — Au lieu de Notes Leyd. Mus., 1876: lire : 1896. N. rriLoBus Westw. — Ajouter : Burm., Handb., V, p. 439. Espèce omise : N. KiNaBALuENxsis Rits., Notes Leyd. Mus., XIX, 1897, p. 187. Bornéo. AGNUS EGENUS Burm. — Ajouter : Reiche, Ann. Soc. Ent. Fr., sér. 3, 1, p. 84. Au lieu de île Bourbon, lire : île Maurice. AMXEIDUS GOoDErRoYI Coquerel. — Ajouter : Parrv, Trans. Ent. Soc. Lond., 1870, p. 66. PENICHROLUCANUS COPRICEPHALUS Deyr. — Ajouter : Parry, Trans. Ent. Soc. Lond., 1864, p. 64. Ficvzus Mac Leay. — Ajouter : Eudora Cast. (p.). Westw. Ann. Se. Nat., sér. 2, I, p. 149: Id., Ent. May., NV; p. 261. Burm., Handb., V, p. 435. 4392 H. BoiLEAU. FiGuLus ALBERTISI Gestro.—- Au lieu de Nouvelle-Zélande, lire : Nou- velle-Guinée. F, ANTHRACINUS Klug. — Ajouter : Albers, Stettin. Ent. Zeit., 1884, p. 173 — sublaevis Pal. de Beauv., teste Gerstacker, Arch. fur Nat., XXX VII, p. 46. Parry, Tr. Ent. Soc. Lond., 1873, p. 343. F. ATER Deyr. — Au lieu de Ann. Fr., 1874, p. 412; lire : Trans. Ent. Soc. Lond., 1874, p. 412. F. gnopuzus Waterh. — Ajouter : Lewis, Trans. Ent. Soc. Lond., 1883, p. 399. F. camBopieNsis Deyr. — Au lieu de Ann. Fr., 1874, p. 414 ; lire : Trans. Ent. Soc. Lond., 1874, p. 414. F. coxrusus Westw. — Ajouter : provenance Cambodge. F. pecipiexs Albers. — Au lieu de Deutsch. Ent. Zeitschr., 1884, p.173; lire : Stettin. Ent. Zeit., 1884, p. 173. Ajouter : Albers, Deutsch. Ent. Zeitschr., XXIX, 1885, p. 248. F. gBexus Westw. — Ajouter : Westw., Ent. Mag., V, p. 261. — unthracinus Klug. ajouter : — sublaevis Pal. de Beauv., teste Gerstac- ker, Arch. für Naturgesch., XXXVIL p. 46. F. rissicoLLis Fairm. — MOpEsTus Parry. — Ajouter : teste Parry, Cat. Col. Lucan., éd. 3°, 1875, p. 1. Sharp., Comp. Rend. Soc. Ent. Bel- gique, XXVII, p. 80. F. LArIcoLLIS Thoms. — Ajouter : Ann. Soc. Ent. Fr., 1862, p. 402. Reiche, Ann. Soc. Ent. Fr., sér. 3, I, p. 84; et, comme provenance, Bornéo. F. MARGINALIS Rits. — Au lieu de Sumbawa, lire : iles de la Sonde (Java, Sumatra, Bornéo). F. Mepiocris Deyr. — Au lieu de Ann. Fr., 1874, p. 414: lire : Trans. Ent. Soc. Lond., 1874, p. 414. Ajouter : provenances Malacca, Sumatra. F. mexro Albers. — Au lieu de Deutsch. Ent. Zeitschr., 1884, p. 226; lire : Deutch. Ent. Zeitschr.. XXNIX, 1883, p. 226. F. mixurus Deyr. — Au lieu de Ann. Fr., 1874, p. 44; lire : Trans. Ent. Soc. Lond., 1874, p. 414. F. MopesrTus Parry — FissicoLLis Fairm. — Ajouter : teste Sharp., Comp. Rend. Soc. Ent. Belg., XXVNIIL, p. XXX. F. xiérirus Westw. — Ajouter : Albers, Stettin. Ent. Zeitschr., 1884, p.173. Note sur le Catalogue des Lucanides. 433 F. pApuANUS Gestro. — Ajouter : provenance FIY River (Nouvelle- Guinée). F. PUNCTATOSTRIATUS Deyr. — Au lieu de Ann. Fr., 1874, p. 413: lire : Trans. Ent. Soc. Lond., 1874, p. 443. F. puxcrarTus Waterh. — Ajouter : Lewis, Trans. Ent. Soc. Lond., 1883, p. 339. F. RuGosus Deyr. — Au lieu de : Ann. Fr., 1874, p. 43; lire : Trans. Ent. Soc. Lond., 1874, p. 413. Ajouter : provenance Sumatra. F. REGULARIS Westw. — Ajonter : Westw., Ent. Mag., V, p. 263. Burm., Handb., V, p. 437. F. SCARITIFORMIS Parry. — Ajouter : provenance Bornéo. F. SrRIATUS OI. — Ajouter : provenance île Maurice. F. suBLAEvIS Pal. de Beauv.— Ajouter : Gerstacker, Arch. fur Nat., XXX VII, p. 46. Parry, Trans. Ent. Soc. Lond., 1873, p. 343. Albers, Stettin. Ent. Zeit., 188%, p. 173; et, comme provenances, Sénégal, Madagascar. Espèce omise. F. PRocERUS Heller, Abhandl. u.Ber. Kün. Zool. Mus. Dresd.. Bd. VII. 1898, n° 3, p. 21, pl. 3, fig. 3. Célèbes. Carpaxus Westw.— Ajouter Eudora Cast., Hist. Nat. Ins., IT, p. 174 (D): CARDANUS ALFURUS Gestro. — Ajouter : provenance Andaï (Nouvelle- Guinée). C. LAEVIGATUS Deyr. — Au lieu de Philippines, lire : Moluques. 7 2. SULCATUS Westw. — Ajouter : provenances Bornéo, Sumatra. XipnopoxTus West. — Ajouter : Cephax Cast., Hist. Nat. Ins.. IL, p. 175. SYNDESIDAE ' SYNDESUS CORNUTUS Fabr. — Ajouter : Westw., Ann. Sc. Nat., sér. 9, I, p. 114. Reiche, Ann. Soc. Ent. Fr., 1860, p. 283. Boisd., Voy. Astrol., p. 238. Cast., Hist. Nat. Ins., p. 176. Espèces et variétés omises : S. Gôrzen: Kaeseberg, Durch Africa von!0st nach West., Berlin, 1895, p. 396. — Afrique. Ann. SOC. Ent. Fr., LXVII, 1898. 28 43% H. BoïLEAU. HEXAPHYLLUM ÆQUINOCTIALE Buquet. — Au lieu de p. 273, lire : p. 379. H. BRASILIENSE Gray. — Ajouter : Reiche, Ann. Soc. Ent. Fr., 1860, p. 283. H. Scaugerni Perty. — Ajouter : Cast., Hist. Nat. Ins., II, p. 176. H. Wesrwoon: Hope. — Burm., Handb., V, p. 332. ÆSALIDAE Cerucaus Mac Leay. — Ajouter Platycerus Latr., Gen. Crust. et Ins., I, p. 133. CERUCHUS ATAVUS Fairm. — Au lieu de Japon, lire : Kashmyr. # C. zigNarius Lewis. — Ajouter pl. XIV, fig. 4, G. C. riceus Weber. — Ajouter : Fab., Syst. El., II, p. 252. Thunb., Mém. Soc. Nat. Mosc., I, p. 202. Schônh., Syn. Ins.,/1, IL, p. 327. Fuchs, Bull., Brookl. Ent. Soc., V., 1882, p. 59 fig. 12, pl. fig. 11 G, 15 larve, 16 nymphe. C. puxcraTus Leconte. — Ajouter : Leconte, Ann. and Mag. Nat. Hist., (4) IV, 1869, p. 377. Fuchs., Bull. Brookl. Ent. Soc.,; \.; 1882, p. %, pl. fig. 10 G. C. TarANDUS Panz. — Ajouter : Jacq. Duv., Gen. Coleop. Eur.. tab fo M01C 000. C. srriarus Lec. — Ajouter : Fuchs, Bull. Brookl. Soc., V, 1882, p. 99. C. TENEBRIOIDES Fabr. — Ajouter : Panz., Faun. Germ., p. 62, 1,2. Duît., Faun. Austr., I, p. 67. Heer, Faun. Helv., I, p. 497. Burm., Handb., NV, p. 328. Latr., Gen. Cr. et Ins.; IL, p. 433: Gyl:, Unes. Suec., TI, p. 68. Cast., Hist., Nat. Ins., AL, p. 173. Schonh, Syn: Ins., I, III, p. 328. Muls:, Lamell. Fr., p. 597, tab. 3, fig. 4-6 larve; . et, comme provenances, France, Suisse, Autriche, Suède. Espèces et variétés omises. C. Piceus Boisd., Vet. Ak. nya. Handl., VI, 1875, p. 222, tab. 8, lig. a, teste Gemm. et Harold., Cat., p. 967 — tenebrioides Fabr. NicaGus Leconte. — Ajouter : H. Devyr., Trans. Ent. Soc. Lond., 1873, p. 344. Note sur le Catalogue des Lucanides. 499 NicaGus oBscurus Lec. — Ajouter : Deyr. et Parry, Trans. Ent. Soc. Lond., 1873, p. 344, pl. V, fig. 8. — Westw., Proc. Ent. Soc. Lond., 1878, pp. 34-37, fig. 3 a-k. CERATOGNATHUS FRoGGATTI (nec Frogatti.) Blackb.— Ajouter : loc.cit., p. 120, krve. C. GiBBosus Broun. — Au lieu de : 1. €., p. 828: lire : N. Zeal. Inst. Se., IE, p. 385. Id., Man. N. Zeal. Col., p. 928. C. Gicesi Blackb. — Ajouter : 1895, p. 215. C. HELOTOIDES Thoms. — Ajouter : Parry, Trans. Ent. Soc. Lond., 1870, p. 99. C. Wesrwoop!: Thoms. — Ajouter : Parry, Trans. Ent. Soc. Lond., 1870 ;"p..99,.0. C. ZEALANDICUS (nec zeelandicus) Broun. — Lire d'abord : Trans. N° Zeal. Inst., 1X, p. 372. Espèces et variétés omises : C. ABDOMINALIS Parrv, Trans. Ent. Soc. Lond., 1870, p. 99, ©. Aus- tralie. C. RurIPENNIS Westw., Trans. Ent. Soc. Lond., 1872, p. 82, pl. 2, lis. 2. Australie. MITOPHYLLUS ALBOGUTTATUS Bates (Ceratognathus). — Ajouter : Parry, Trans. Ent. Soc. Lond., 1870, p. 67. M. Gopeyi Guér. — Ajouter : Guér., Ann. Soc. Ent. Fr.,sér. 2, TT, 1845, Bull., p. 97. M. 1RRORATUS Parrv. — Ajouter : White, Voy. Ereb. Terror, tab. IL fig. 3, 4. Broun, Trans. N. Zeal. Inst., XIII, 1880, p. 230 (larve et nymphe). ÆSALUS ASIATICUS Lewis. — Au lieu de p. 370, lire p. 340. Ajou- ter pl. XIV, fig. 5. Æ. NEOTROPICALIS Bates. — Au lieu de Biol. Centr.-Americ., Lamell., p. 3, pL IL, f. 3; lire: Biol. Centr.-Americ., Coleopt., IX, 2, 1886, p. 2, tab. I, figs, 3, 3 a. Æ. SCARABAEOIDES Panz. — Ajouter : Fabr., Syst. El., IL, p. 254. Latr., Gen. Crust. et Ins., Il, p. 133. Mac Leay, Hor. Ent., I, p. 103. Duft., Faun. Austr., EL, p.70. Guérin, Icon. Regn. Anim., tab. XXVII, fig. 2. Burm., Handb., V, p. 323. Jacq. Duv., Gen. Col. Eur, tab. IL fig. 3. Schonh., Syn. Ins., I, IE, p. 331. 436 H. BoiLEAU. Æ. TROGOIDES nn — Ajouter : Bates, Biol. Centr.-Americ., Coleopt., H, 2, 1886, p. 2; et, comme localité : Oaxaca. Espèces et variétés omises. Æ. Smirui Bates, Biol. Centr.-Americ., Coleopt., I, 2. 1889, p. 382. Mexique. SINODENDRONIDAE SINODENDRON Hellwig. Ajouter : Ligniperda Fabr., Syst. El., IT, p. 18. SINODENDRON AMERICANUM Pal. de Beauv.— Ajouter : Parry, Trans. Ent. Soc. Lond., 1870, p. 100. La validité spécifique de cette espèce est généralement considérée comme très douteuse. Suivant toutes pro- babilités S. americanum — S$S. cylindricum Linn. S. CYLINDRICUM Linn. — Ajouter : Fabr., Syst. El., II, p. 376. De Geer, Mém., IV, p. 258, tab. X, fig. 2, 3, (Scarabaeus). Oliv., Ent., I, IX, pp. 47, 54, tab. IX, fig. a, b, c. Latr., Gen. Crust. et Ins., Il; pA01/Raizeb:,Forst-ns.,L0p-187. Heer, Raune Helv., p. 497; et, comme provenance, au lieu de Germania, lire : Europe. S. JUVENILE Muls. — Au lieu de = S$S. cylindricum var., lire : — S. cylindricum Ï. min. S. RuGOosUM Mann. — Ajouter : Fuchs, Bull. Brookl. Ent. Soc., V, 1882, p. 99, fig. 13, pl. fig. 13 G; et, comme provenances : Wash. Terr. Orégon. Postérieurement à la publication de son catalogue, M. Felsche a donné une note additionnelle formant appendice et errata; on y trouve l'indication de trois espèces nouvelles, et neufreetifications spécifiques, bibliographiques et orthographiques, dont plusieurs sont d'ailleurs elles-mêmes erronées. La premiere concerne la synonymie d'Hexarthrius Castetsi Boil. e IH. Cotesi Noniried; j'ai dit plus haut que, selon toutes probabilités, H. Cotesi est lui-même synonyme d’'H. Davisoni Waterhouse. La deuxième est une rectification bibliographique d’ailleurs incom- plète, concernant H. mandibularis Devr. Deux notes orthographiques sont sans grande importance. A juste titre, M. Felsche supprime la mention Metopodontus anti- lopus Burm. — suturalis O1. qui était en effet incompatible avec la Note sur le Catalogue des Lucanides. 437 synonymie donnée plus loin, d’après Parry : Prosopocoelus antilopus Burm. — senegalensis Klug. Le changement de M. asteriseus Thoms. en W. astericus me parait peu justifié. Thomson, Parry et M. Waterhouse ont adopté lortho- graphe asteriscus, qui est d’ailleurs correcte. M. Felsche rétablit ensuite le Mohnickei Parry, parmi les Wetopo- dontus, cite les deux Cyclommatus dont j'ai récemment donné la des- cription et rectifie les deux erreurs d'orthographe du genre Cantha- rolethrus (nec Cantarolethrus) et de VE. lineatopunctatus (nec lineapunctatus). a note qui suit et que je reproduis ci-dessous : «Zu andern Eurytr. punctatostriatus Rama an eurycephalus var. in bucephalus var. doit être lue : changer Ewrytr. Rama, un eurycephalus var. en : un bu- cephalus var. Cette rectification est particulièrement malheureuse. Jai dit plus haut que mon Æ. Rama n'était pas une variété d'E. eurycephalus Burm. Cependant ces deux espèces sont voisines, et s’il était peu admissible de les confondre, l'erreur n’était pas choquante, Mais pour considérer E, Rama comme une variété dE. bucephalus Perty, il faut que M. Felsche n'ait pas lu la description qu'il prétend corriger ou qu'il ne connaisse pas en nature E. bucephalus. En ce qui concerne la mention du genre Xenostomus, qui termine cet appendice, je renvoie à la note synonymique donnée plus haut. Par suite des corrections qui précèdent, le nombre total des espèces de la famille fixé à 574 par M. Felsche se trouve un peu modifié. I y a lieu, en effet, de retrancher 14 espèces et d’en ajouter 31 ce qui porte à 591 le nombre total des espèces, variétés non comprises, actuelle- ment connues. En terminant, je tiens à adresser ici tous mes remerciments à M. Ritsema, qui a bien voulu me communiquer en vue de ce travail de nombreuses notes, principalement bibliographiques, qu'il avait lui- même préparées pour une publication similaire, Revision des Coléoptères de la famille des BOSTRMCAMDBIES Par P. LESNE. 3° Mémoire (1). BOSTRYCHINAE. (Voir tabl. des tribus 1*, 3*) (2). BOSTRYCHINAE sens. strict. — I. Les Bostrychus. DIVISION DE LA TRIBU EN 3 SOUS-TRIBUS. Au point de vue de la forme des mandibules et de leur jeu, la bouche des Bostrychinae est constituée suivant deux types bien distincts. Fig. 29 et 30. — Mandibules droites de l'He- terobostrychus aequalis Wat. (fig. 29) et du Sinoxylon ceraloniae L. (fig. 30), vues par la face interne. Tantôt ces pièces sont plus ou moins atténuées vers le sommet dans leur moitié api- cale et presque toujours poin- tues au bout (fig. 29); dans le mouvement d’adduetion leurs extrémités se croisent en chevauchant l'une sur lau- tre (fig. 31 et 32). Même si elles sont raccourcies et ob- tuses à l’apex, elles conser- vent leur position oblique et leurs bords terminaux ne s'affrontent pas au repos (fig. 252). Tantôt, au contraire, les mandibules, plus courtes et plus robustes, aussi larges à l'extrémité qu'en leur milieu, sont tronquées au sommet (fig. 30). Toutes deux se (1) Voyez 1° Mémoire, Ann. Soc. ent. Fr., 1896, p. 95; 2 Mémoire, id., 1897, p. 319. (2) L'un des caractères les plus importants qui séparent les deux tribus de Revision des Bostrychides. 43€ déplacent suivant un même plan et, au repos, leurs bords terminaux, tranchants et semblables aux mors d’une tenaille, viennent s'appliquer l'un à l'autre dans toute leur longueur (fig. 33). 32 31 33 Fig. 31 à 33. — Têtes de l’Heterobostrychus aequalis Wat. (fig. 31), du Xy- lopertha religiosa Boisd. (fig. 32) et du Sinoxylon ceratoniae L. (fig. 33), montrant la position relative des mandibules au repos. Les antennes, les mà choires et la lèvre inférieure ont été enlevées. Les Bostrychinae de ce dernier type peuvent être appelés pachygna- thes. Is forment un groupe homogène et constituent notre sous-tribu des Sinoxyloninae. Les Bostrychinae du premier type ou orygnathes se séparent en deux groupes dont il est aisé de tracer les limites, malgré la difficulté de trouver entre eux des caractères distinctifs parfaitement tranchés et d’un usage commode. Nous pouvons cependant affirmer l'existence de Bostrychides hypocéphales nous avait échappé tout d'abord. Il réside dans la conformation des hanches an- térieures qui sont élevées, sail- lantes, subglobuleuses ou sub- conoïdesetnon transverses chez les Bostrychinae, tandis que celles des Dinoderinae sont moins saillantes et nettement transverses (fig. 28). La sculp- ture du vertex fournit aussi un caractère distinctif excellent; kig 28. __ Prothorax du Stephanopachys mais les particularités du pro- Guadricollis Mars. (A) et du Xylopertha notum et des tarses ne sont pas pustulatar.(B), vus en dessous. La hanche d'une constance absolue. droite a été enlevée. 440 P. LESNE. ces deux groupes en tant que sous-tribus. L'absence du long et mince oviscapte si constant chez la femelle des autres Bostrychides suffirait à elle seule pour légitimer la création d’une sous-tribu des Apatinae s’opposant à celles des Sinoxyloninae et des Bostrychinae sens. slr. Nous reviendrons ultérieurement sur cette question; ajoutons seule- ment les remarques suivantes : Chez les Bostrychinae sens. str. le mésosternum et le métasternum sont en contact au bord externe de la hanche intermédiaire (fig. 34), 34 35 36 3 Fig. 34 à 37. — Mode d'union des pièces méso et métathoraciques au côté ex- terne de la hanche intermédiaire chez les Bostrychoplites cornutus Ol. (fig. 34), Neoterius pulvinatus BI. (fig. 35), Apate terebrans Pall. (fig. 36) et chez un Phonapale inédit (fig. 37). Fig. 38. Tarse postérieur du Neoterius pulvinatus BI. — Fig. 39. Tarse inter- médiaire du Bostrychulus puncticollis Kies.— Fig. 40. Tarse intermédiaire du Xyloperlha serrata Lea.—Fig. 41. Tarse postérieur de l'Apate monachus F. — Fig. 42. Tarse postérieur de l'Apate cylindrus Gerst. Revision des Bostrychides. 441 à part 8 ou 9 espèces où lécartement de ces pièces est très léger (fig. 35). Il n’en est pas de même chez les Apatinae où, presque tou- jours, les cavités cotyloïdes intermé- diaires sont en quelque sorte ouvertes largement au côté externe par suite de l'écartement prononcé des angles latéraux du mésosternum et du mé- tasternum (fig. 36 et 37), Les articles 2-4 des tarses des Apa- tinae sont munis en dessous, vers l'extrémité, de brosses de poils extrê- mement denses et très régulières (fig. 41 et 42) que l’on observe rare- ment chez les Bostrychinae sens. str. (Bostrychoplites productus [fig. 431, : É Fig. 43. — Bostrychopliltes pro- B. megaceros, etc.). Les figures 38, ductus Imh. À gauche, tarse pos- 39 et 40 donnent l'aspect de la ves- térieur droit, vu par sa face anté- titure sous-tarsienne normale dans rieure ; à droile, tarse antérieur cette dernière sous-tribu. ... gauche, vu par sa face antérieure. MATIÈRE DU PRÉSENT MÉMOIRE. Le mémoire actuel renferme l’étude des Bostrychinae s. str. répon- dant au grand genre Bostrychus tel que le comprenaient Guérin-Méne- ville, Lacordaire et J. Duval. Ce genre n’a jamais été délimité avec précision. En réalité il n’est pas homogène, et, bien que toutes les espèces qui le composent aient entre elles la plus étroite affinité en ce qui con- cerne la constitution du squelette abdominal, la grandeur et la posi- tion des orifices trachéens de la première paire, il nous à paru néces- saire de le scinder en un certain nombre de coupes génériques. Nous devons cependant donner les caractères qui le distinguent, dans son ensemble, des autres Bostrychinae proprement dits. Le labre, toujours fortement transverse , est au plus aussi large que l’échancrure médiane du bord antérieur de lépistome. Le prothorax est dépourvu de suture latérale et se prolonge souvent en cornes aux angles antérieurs. Ni la portion du prosternum située en avant des hanches antérieures, ni le lobe intercoxal du mésosternum ne sont amincis en lame coupante. L'abdomen montre toujours cinq segments ; les quatre premiers sont simples et il est très rare que le dernier soit échancré ou fovéolé. La saillie intercoxale du segment basilaire est élargie en une facette plane le long de sa crête ventrale, sauf chez le 442 PLESNE. Bostrychus capucinus L. où cette saillie se présente comme un simple pincement de la plaque sternale. Ces caractères dénotent une diversité de types qu'accuse encore une assez grande variété dans le facies. Il est exact que cette diversité de conformation est plus superficielle que profonde et que, par suite, les genres établis ci-dessous sont très voisins les uns des autres. Les considérations qui nous ont amené à effectuer le morcellement du genre Bostrychus sont en partie extrinsèques, car nous avons dû tenir compte non seulement des rapports des Bostrychus entre eux, mais aussi de ceux qu'ils présentent avec les groupes voisins. TABLEAU DES GENRES. 1-2 — Saillie intercoxale du 1 segment apparent de l'abdomen en forme de pli, sans facette plane ventrale; carinules li- mitanten arrière les cavités coxales du même segment effa- cées aux deux extrémités (fig. 51). Angles antérieurs de l'épistome obtus. Méso et métasternum très légèrement écartés au bord externe de la hanche intermédiaire. Forme déprimée...... d'épie ce CS G. Bostrychus Geofir. 2-1 — Saillie intercoxale du 4° segment apparent de l’abdo- men présentant une facette plane ventrale dont les arêtes marginales se continuent sans interruption avec les cari- nules limitantes des cavités coxales (fig. 64). 3-4 — Articles de la massue antennaire parcourus sur chaque face par deux fins canalicules longitudinaux (fig. 48, 105, 106). Angles antérieurs de l’épistome pointus, plus OHMOIDS AIBUST, tete Lits .. G. Schistoceros 9. 4. 4-3 — Articles de la massue antennaire sans canalicules lon- gitudinaux sur leurs deux faces. 9-8 — Méso et métasternum légèrement écartés au bord ex- terne de la hanche intermédiaire (fig. 35). Prothorax muni d’une rangée marginale de dents le long de son bord antérieur (fig. 203, 210) (1). 6-7 — Dents médianes de la rangée marginale de la ràpe pro- thoracique plus grandes que les latérales (fig. 219). Cal- car des tibias antérieurs, petit, droit. .......... RASE RO TDR ADS DONS DS D DE E G. Parabostrychus %. 4. (1) Cette rangée ne compte que trois ou quatre dents, y compris les uncus latéraux, chez le Neoterius Fairmairei (fig. 201). Revision des Bostrychides. 443 7-6 — Dents médianes de la rangée marginale de la râpe pro- thoracique plus petites que les latérales (fig. 203). Calcar des tibias antérieurs fort, recourbé..... G. Neoterius 9. q. 8-5 — Méso et métasternum en contact au bord externe de la hanche intermédiaire (fig. 34). Prothorax sans rangée marginale de dents le long de son bord antérieur (1). 9-10 — Capsule céphalique présentant une large constriction postoculaire (2) en avant de laquelle la tête est déprimée (fig. 178). Angles antérieurs de l’épistome prolongés cha- cun en une dent aigue, saillante (fig. 178) (sauf chez le B. Zickeli). Cadre buceal fortement denté au-dessous des yeux (fig. 178) (sauf chez le B. Normandi, où ilest sim- plement lobé). Articles de Ia massue antennaire sans ta- ches pileuses nettement délimitées (fig. 179 à 181). Des cornes prothoraciques dans les deux sexes............ Re en OI cf cran ce G. Bostrychoplites n. 4. 10-9 — Tête sans constriction postoculaire (fig. 34, 60, 136). Cadre buccal non denté au-dessous des yeux. 11-1% — Angles antérieurs de lépistome obtus ou arrondis (fig. 60). Articles de la massue antennaire avec des taches pileuses nettement délimitées (fig. 54, 57). Pronotum gé- néralement un peu excavé au-dessus de son bord anté- rieur. 12-13 — Episternites abdominaux très densément pubescents, apparents en dessous. Elytres sans côtes, ni earènes, ni tubereules. Corps déprimé........... G. Dexicrates n. (. 13-12 — Épisternites abdominaux non apparents. Nervure dorsale interne des élytres renflée et saillante près de la Das ere En: enr ee ce Le G. Lichenophanes #. (. 14-11 — Angles antérieurs de lépistome droits ou aigus, pointus (fig. 136). 15-16 — Pronotum légerement excavé au-dessus du milieu de son bord antérieur. Articles de la massue antennaire sans taches pileuses nettement délimitées (fig. 171) Re drone ns ere ROSE G. Heterobostrychus 9. 4. (1) Chez le Lichenophanes truncaticollis, le bord antérieur du prothorax est finement serrulé (fig. 64). ( 2) Ce caractère s’atténue beaucoup chez les petites ? du B. Zickeli. La P. LESNE. 16-15 — Pronotum nullement excavé en avant, 17-18 — Front ou déprimé en arrière, ou saillant au bord antérieur par rapport à l’épistome (fig. 170, 154). Taille moyenne : 6-21 mill,..,,,,.,.,,. :G, Bostrychopsis n.g: 18-17 — Front régulièrement convexe; profil dorsal de la tête décrivant une courbe très régulière (fig. 227,247). Angles antérieurs du prothorax constamment dépourvus de cor- nes. Élytres sans tubercules ni nervures dorsales sail- lantes, leur sillon marginal non brusquement interrompu avant l’apex. Taille petite : 3-6 1/2 mill. 19-20 — Mandibules atténuées en pointe au sommet. Second article de la massue antennaire moins d’une fois et demie aussi large que long (fig. 221 à 223). G. Bostrychulus 1. 4.=7, 2 20-19 — Mandibules très courtes, très larges, aplaties et non en ba pointe au sommet, leur bord terminal arrondi (fig. 252). 2° article de la massue antennaire deux fois ’aussi large : quelonr (fe wo); ere LRO APS G. Sinoxylodes #. 4. Caractères des genres. — Les figures auxquelles nous renvoyons dans le tableau ci-dessus dispensent d'explications complémentaires, sauf en ce qui concerne les organites sensoriels des antennes, Chez les espèces qui font l’objet de ce mémoire, la majeure partie de la surface des articles de la massue est percée, comme à l’ordinaire, de pores très fins ou dépressions. Sur chaque article ces pores se con- densent surtout en quatre points, deux sur chaque face de l'article. Des poils courts et couchés qui font défaut ou sont généralement très épars sur le reste de l'article, sont groupés sur les bords de ces sortes de cribles sensoriels ; ils sont dirigés vers le sommet de l'antenne ou convergent vers un point voisin du bord apical du eribleet constituent une sorte de revêtement protecteur de ces dépressions composées. Chez les Heterobostrychus, Bostrychoplites, Neoterius, Parabostry- chus et Sinoxylodes, emplacement des cribles sensoriels est légère- ment déprimé sans que le pourtour en soit très nettement indiqué. Il en est de même chez les Bostrychulus et les Bostrychopsis (1) où ces organes sont cependant plus apparents, grâce aux poils dorés généra- lement très serrés qui les abritent, Chez les Lichenophanes et Bostry- chus, les mêmes cribles occupent chacun Je fond d’une cavité circulaire ou subcireulaire à paroi abrupte, rendue bien apparente, dans le plus (1) Excepté chez le B. fortis Lec., où la conformation est analogue à celle des Bostrychus et Lichenophanes. Revision des Bostrychides. 44D grand nombre des cas, par la coloration roux doré du groupe de poils courts et serrés qui obture exactement l’entrée de la dépression. Dans Fig. 44 à 48. — 2e article de la massue antennaire chez l’Heterobostrychus brunneus Murr. C* (fig. 44), le Bostrychopsis uncinata Germ., ® Castel- naui \fig. 43), le Dexicrales robustus BI. ® (fig. 46), le Lichenophanes pli- calus Guér. (fig. 47) et le Schistoceros hamatus FE. (fig. 48). les Schistoceros, les dépressions composées garnissent le fond de cana- licules longitudinaux. Enfin, le genre Dexicrates présente une transi- tion entre les divers types qui précèdent; il se rapproche surtout des Bostrychopsis et Bostrychus au point de vue des organes dont nous parlons. Chez lui, les dépressions composées ne sont parfaitement dé- limitées que sur une moitié environ de leur pourtour, et, sur chaque article, l’une d'elles s’allonge, devient canaliculaire, et rappelle les or- ganes homologues des Schistoceros (1). A l’aide de ces caractères les genres peuvent être groupés comme il Suit : Dépressions composées occupant ( Schistoceros. le fond de cavités à pourtour très + Lichenophanes. nettement limité. Bostrychus. Dépressions composées incomplè- Dora res tement marginees. (1) On observe une conformation assez semblable chez le Bostrychulus obesus, mais seulement au dernier article de la massue. P. LESNE. PS [SI [er] Bostrychopsis (sauf chez B. fortis). Sinoxylodes. Bostrychulus. { Bostrychoplites. Heterobostrychus. Neolerius. Parabostrychus. Dépressions composées sans re- DOrdIMITANT.. ..--- ec Si nous insistons sur ces organes, c'est qu'ils nous ont été d’un grand secours dans l'étude des espèces que nous allons passer en revue. Il est important de les considérer chaque fois qu'il s’agit d'apprécier la parenté de formes difficiles à classer. Is fournissent en particulier un critérium excellent pour la distinetion des Schistoceros, et il ne semble pas qu'aucun autre caractère commun eût permis de rapprocher les espèces de ce genre, en appa- rence peu voisines. Nous donnons, pour l'intelligence de quelques- unes des descriptions qui suivent, le croquis d’un élytre de Bostrychus mettant en évidence le trajet des nervures. Ces nervures sont presque toujours Fig. 49. — Élytre aPParentes sous forme de côtes ou de carènes plus vauche du ZBos- OU Moins saillantes. C’est toujours sur leur parcours trychus capuci- que s'élèvent les tubercules qui ornent les élytres nus L. (*). de beaucoup d'espèces. Nomenclature. — Le genre Bostrychus fut créé par Geoffroy en 1762 pour le Dermestes capucinus L. et publié de nouveau deux ans après par O.-F. Müller. Fabricius est d'autant plus blämable d’avoir reporté ce nom parmi les Scolytides (1) que, dans ses premiers travaux systé- matiques (2), il place l'espèce linnéenne en tête de son genre Bostry- chus qui comprenait aussi un certain nombre de Scolytides. Déjà, la fin du siècle dernier et au commencement de celui-ci, Olivier (3) et Latreille (4) s'étaient élevés contre l'inconvénient de cette transpo- sition de nom. Guérin-Méneville (1845), Lacordaire (1857), Thomson (*) de, nervure dorsale externe; di, nervure dorsale interne. (1) Ent. Syst., I, pars 2, 1792, p. 362; Syst. Eleuth., 1, 1801, p. 384. (2) Syst. Ent., 1775, p. 59; Spec. Ins., I, 1781, p. 67; Mant. Ins., I, 1787, P: @). Ent., 1795; Mo ip le ( ) His. He ie et des Ins., XI, p. 22 26 36 a D] % (4 Revision des Bostrychides. 447 (1863), Kiesenwetter (1877) ont partagé leur opinion, tandis que J. Du- valet M. Fairmaire (1), préférant s’en rapporter à l'usage assez répandu de la nomenclature fabricienne, rejetèrent le terme de Bostrychus comme pouvant prêter à confusion et désignérent les insectes qui nous occupent sous le nom d’Apate (2). A notre avis, il faut restreindre l'ac- ception de cette dernière appellation dans le sens que nous avons déjà indiqué. En 1772, Pallas (3) avait aussi dénommé Ligniperda un groupe fort hétérogène comprenant à la fois Scolytides et Bostrychides. Il est dif- icile de donner à ce nom une signification précise. Von Harold (4) et M. Bedel (5) le considèrent comme synonyme de Bostrychus (sens. lat.). Auteurs principaux : Guérin, 1845, Ann. Fr., 1845, Bull, p. xvi. — Lacordaire, 1857, Gen. des Col., IV, p. 539. — J. Duval et Fairmaire, 1863, Gen. des Col., IT, p. 230. — Redtenbacher, 1874, Faun. austr.. 3° éd., Il, p. 64. — Kiesenwetter, 1877, Nat. Ins. Deutschl., Col., NV, p. 34. — Zoufal, 1894, Wien. ent. Zeit., XIII, p. 3à. Genre Bostrychus. (Voir tabl. des genres 1). Geoffroy, 1762, Hist. des Ins., I, p. 301 (0. F. Müller, 1764, Faun. Ins. Fridrichsd., p. xu). — Thomson, 1863, Skand. Col., V, p. 199. Corps déprimé. Front simple, peu convexe, non distinctement séparé du vertex; suture fronto-clypéale enfoncée, généralement bien marquée au milieu, effacée ou non latéralement. Angles antérieurs de lépis- tome obtus, marqués. Labre petit, très court. Cadre buccal non denté au-dessous des yeux. Sous-menton simple. Yeux assez faiblement sur- élevés en arrière’, sans former d'angle rentrant. Dépressions composées des antennes petites, parfaitement délimitées, circulaires. Prothorax légèrement excavé au-dessus de son bord antérieur qui fait saillie au- dessus de la tête; ses angles antérieurs non prolongés en cornes, mar- qués seulement par une dent, les angles postérieurs non lobés. Sculp- ture de l'aire postérieure du pronotum grossière et irrégulière. Élytres dépourvus de tubercules et de nervures saillantes, leur sillon marginal (1 (2) Voyez aussi Ann. Fr., 1863, Bull., p. xLiv. } Gen. des Col: d'Eur., IIf, p. 227 et 230. ) ] Spic. zool., fase. IX, p. 7. ) ) Miltheil. Münch. Ent. Ver., 1, 1877, p. 119. In litt. 6 (5 448 P. LESNE. prolongé jusqu'à l'angle sutural. Méso et métasternum non en contact au bord externe de la hanche intermédiaire. Saillie intercoxale du 4°: segment apparent de l'abdomen sans facette plane ventrale; carinules limitant en arrière les cavités coxales du même segment effacées aux deux extrémités. 5° segment apparent de l'abdomen trapézoïde. Calcar des tibias anté- rieurs petit, assez faiblement recourbé. Calcars des tibias intermédiaires et postérieurs très petits, droits. Ce genre, caractérisé surtout par la confor- mation exceptionnelle de la saillie intercoxale de l’abdomen, renferme une seule espèce, d’un facies tout particulier, chez laquelle on n’ob- serve pas de dimorphisme sexuel. fi 99 Bostrychus capucinus. Fig. 50 et 51. — Bostry- Ë 0 ie rig. 49, 50, 51, 52, 5: exte). chus capucinus L. An- (ES SCENE) nee 0) MO RE ATOS SUs Nur Ed D ee gauche du 1° segment 2 < : je apparent de l’abdomen Id., 1761, Faun. Suec., P. 142. — Geoffroy, (fig. 51). 1762, Hist. des Ins., I, p. 302, PI. V, f. 4. — Hs Schaeffer, 1766, Elem. Ent., PI. 28 (Harrer, 1784, Beschr. Ins., I, p. 38). — Rossi, 1760, Faun. Etr., I, p. 38 (Hel- wing, 1795, Faun. Etr., I, p. 39). — Herbst, 1793, Käf., V, p. 34, PI. 46, f. 7. — Olivier, 1795, Ent., IV, n° 77, p. 8, PI. I, f. 1. — Panzer, 1797, Faun. Ins. Germ., fase. 43, fig. 18. — Paykull, 1800, Faun. Suec., TT, p. 41. — Latreille, 1807, Gen. Crust. et Ins., UE, p. 6. — Gyllenhal, 1813, Ins. Suec., I, pars 3, p. 372. — Duméril, 1823, Cons. gén. sur les Ins., PI. 17, Î. 4. — Duftschmid, 1825, Faun. Austr., II, p. 83. — Curtis, 1829, Brit. Ent., VI, PI. 271. — Ratzeburg, 1837, Forstinsekt., I, PI. X, f. 14. — Westwood, 1839, Introd., I, p. 276, Î. 4-9. — Spry et Shuckard, 1840, Brit. Col. del., p. 44, PI. 53, f. 3. — Guérin, 1844, Icon., PI. 40, Î. 43 a-f. — Küster, 1845, Käf. Eur., IL n° 11. — Red- tenbacher, 1874, Faun. Austr., 3e éd., IT, p. 64. — Kiesenwetter, 1877, Nat. Ins. Deutschl., Col., NV, p. 35. — Fowler, 1890, Col. of Brit. Isl., IV, p. 201. — Zoufal, 1894, Wien. ent. Zeit., XIII, p. 40. var. nigriventris Lucas, 1843, Ann. Fr., 1843, Bull., p. xxv (Rev. Zool., 1843, p. 159) (4). — Küster, 1845, Käf. Eur., I, n° 12. — Lu- (1) D'après la description originale le {ype mesurerait 17 mill. de longueur. Revision des Bostrychides. 449 cas, 1849, Ann. Fr., 1849, Bull., p. xxx. — Zoufal, 1894, Wien. ent. Zeit., XIIL, p. 40 (1). var. rubriventris Zoufal, 189%, Wien. ent. Zeit., XIII, p. 40. var. luctuosus Olivier, 1790, Enc. Meth., Ins., TI, p. 109. — Id., 1795, Ent., IV, n° 77, p. 8, PL I, Î. 6. — Zoufal, 1894, Wien. ent. Zeit. XIIL, p. 40. rugosus Fabricius, 1801, Syst. Eleuth., IT, p. 380. — Chevrolat, 1861, Ann. Fr., 1861, p. 392. — Reiche, 1862, Ann. Fr., 1862, p. 80. — Abeille de Perrin, 1867, Ann. Fr., 1867, p. 70 (2). Long. 6-15 1/2 mill. (3). — Allongé, parallèle, assez déprimé, le pro- thorax aussi large ou un peu plus étroit que les élytres. Noir, avec les élytres et les quatre derniers segments apparents de l'abdomen rouges ; antennes brun roussâtre; ongles testacés. Les pattes sont quelquefois roussâtres. Front et épistome densément rugueux, hérissés de poils brunâtres, denses, mais ne masquant pas le tégument. Labre petit, roussâtre. Tempes garnies, derrière les yeux, de poils bruns dressés, courts. Prothorax moins long que large, plus ou moins arrondi sur les côtés, fortement rétréei en avant, très légèrement en arrière, ses angles anté- rieurs marqués seulement par une dent ne surpassant pas en longueur les autres dents latérales de la râpe; angles postérieurs plus ou moins obtus, arrondis au sommet. Flancs et bord antérieur du prothorax hérissés de poils bruns à reflets gris. Aire postérieure du pronotum inégalement et fortement ponctuée sur les côtés, présentant au milieu de gros granules brillants, serrés. Élytres fortement et densément ponctués, un peu rugueux vers l’apex, glabres, sans déclivité apicale abrupte, conjointement arrondis au sommet, la suture non saillante sur la déclivité; bord inféro-apical non granulé. Poitrine velue de poils dressés. Abdomen densément et très finement ponctué, sa pubescence extrêmement fine, couchée ; dernier segment apparent moins finement ponctué et plus abondamment pubescent. Pattes médiocrement robus- tes, les tibias peu élargis vers l'extrémité, la dent apicale externe des Les exemplaires conservés dans la collection formée par l’auteur ne dépas- sent pas 15 mill. (1) Cette variété était connue des auteurs du siècle dernier qui, pour la plupart ne l'avaient pas séparée du type de l'espèce. (2) Villa (Cat. Col. Lomb., p. 62) mentionne en outre une variété par- vulus Cristof, (3) La taille descendrait à 5 mill., d'après M. Girard (Trait. d'Ent., I, p. 557). Ann. Soc. Ent. Fr., LXVIr, 1898. 29 450 P. LESNE. antérieurs petite. Cuisses et tibias des trois paires hérissés de poils bruns assez courts à leur face interne, sans poils dressés en dehors. e 53e Gi e CA Se 4e : PAR Ta ci su ALES RIRE Nero Fig. 52 et 53. — Bostrychus capucinus L. Profil de l’avant-corps (fig. 52) et variation du bord antérieur du prothorax (fig. 53 a-d). 2e article des tarses antérieurs plus court que le dernier. Vestiture sous-tarsienne fort courte, brune. Aïles fortement enfumées. Chez le G les tarses postérieurs sont munis en dessous de longues soies brunes qui font défaut chez la 9. La suture fronto-clypéale n’est pas toujours nettement marquée dans toute la largeur de la tête; parfois même elle n’est indiquée que par une vague dépression transverse médiane. L’épistome porte quelque- fois, mais rarement, une carinule médiane longitudinale. Cette cons- tatation peut avoir quelque intérêt, comme fournissant un nouvel indice de la parenté des Bostrychus et Dexicrates. Le contour du bord antérieur du prothorax entreles angles antérieurs varie beaucoup : le plus souvent il est sinué en accolade ou très obtusément échancré; d’autres fois il est presque rectilignement tronqué, ou bien il présente au milieu une entaille profonde et assez étroite (fig. 33 d). La ponctuation des élytres est plus ou moins dense. Le 2° article des tarses postérieurs est géné- ralement un peu plus long que le dernier. La variété nigriventris Luc. a l'abdomen entièrement noir, à part le bord postérieur des segments médians; la ponctuation des élytres est plus dense et un peu plus forte que chez le type. Chez le luctuosus OI., le corps tout entier est noir et la ponctuation est aussi plus dense qu’elle ne l'est généralement chez le type. Enfin, dans le rubriventris Zouf.. les élytres sont noirs comme la tête, le prothorax, la poitrine et le premier segment abdominal; mais le reste de l'abdomen est rouge comme chez le type. Ces variétés ne sont pas tranchées. On trouve des individus à ély- tres rouges et à abdomen brun rougeâtre établissant une transition Revision des Bostrychides. 454 entre le type et la variété nigriventris (1) et d’autres à élytres noirs et abdomen également brunâtre reliant la variété rubriventris au luctuo- sus. D'autre part, la coloration rouge des élytres est moins vive chez le nigriventris que dans le type, tandis que des luctuosus ont les ély- tres brun clair. Les observations du major Blanchard (2) et de M. Abeille de Perrin (3) qui, l'un et l’autre, ont vu éclore ensemble type et variétés d’un même morceau de bois, démontrenten outre que cette variabilité de coloration des élytres et de l'abdomen est toute individuelle et résulte d'un processus particulier de pigmentation. Au sortir du fragment de racine où ils s'étaient développés, quatre des individus observés par Blanchard avaient les élytres rouges. Ils devinrent noirs au jour. Un autre individu avait conservé une bande longitudinale rouge sur l’élytre droit. Distribution géographique. — Répandu dans une grande partie de la région paléarctique : Toute l'Europe à l'exception de la Scandinavie septentrionale, de la Russie du Nord, de l'Écosse et de l'Irlande. Toutes les îles méditerranéennes. Maroc, Algérie (jusque dans le sud de la Région des Dayas) et Tunisie du Nord. Asie Mineure, Syrie, Caucase, Altaï. Le type paraît se rencontrer dans toute l'étendue de l'aire d'habitat. I remonte dans le nord jusqu’en Angleterre, où il est fort rare, et dans la Suède méridionale (Gyllenhal). Il existe dans toute l'Europe méri- dionale, en Algérie, en Asie Mineure et en Syrie (Akbès, Ch. Dela- grange in Coll. Oberthür). La variété nigriventris est fréquente dans le midi de l'Europe. On la rencontre aussi en Transcaucasie (Lenkoran, D° Ch. Martin; Tiflis, Musée de Bruxelles), au Maroc (Tanger, Küster), en Algérie et en Tu- nisie (Teboursouk, D' Normand ; Kammart, près Tunis, Doria in Musée de Gênes). La variété luctuosus est essentiellement méridionale. On la trouve en France jusque dans le Gers et dans Lot-et-Garonne (Delherm et Lu- cante) et elle existe au Caucase (Reitter, ete.). Le rubriventris est également méridional. En Asie, il aurait été cap- turé dans l’Altai (von Heyden). Biologie. — On trouve l'adulte durant les mois de mai, juin, juillet et quelquefois encore en août. Dans le midi de l'Europe, il apparaît (1) Nous avons trouvé, M. P. Tertrin et moi, de ces individus dans la forêt de Sénart, aux environs de Paris. (2) Rev. de zool., IX, 1846, p. 160. (3) Ann. Fr., 1867, p. 70. 452 P. LESNE. dès le mois d'avril. Dans les bois de la France septentrionale, il fré- quente les coupes où ont été mis en tas des fragments de souches ou de grosses racines de Chêne. Il à en effet une prédilection toute parti- culière pour ces parties de l'arbre, au moins sous le climat de l’Europe tempérée (1). On le rencontre aussi dans les bûchers contenant du bois de Chêne et sa sortie inopinée hors des bois de charpente, soit dans les entrepôts, soit dans les arsenaux maritimes ou même dans nos habitations, a pu parfois donner lieu à des craintes. Ses mœurs sont diurnes. À la tombée de la nuit il se réfugie dans ses galeries ou bien dans des trous et des anfractuosités du bois et il n’en sort que le lendemain de sept à neuf heures du matin. Il se pro- mène alors à la surface des bûches, reconnaissant le plan de position avec palpes et antennes et s’arrêtant de temps à autre pour brosser celles-ci à l’aide des poils du bord interne de ses tibias antérieurs. C’est un insecte d'humeur placide, ne cherchant pas à se défendre lorsqu'il est inquiété; il est peu craintif, ne se laisse pas tomber à l'approche du danger et ne fait pas le mort. Il tente plutôt de s'envoler ce qui lui est aisé par les temps chauds et ensoleillés. La principale préoccupation du mâle est la recherche de la femelle, et des habitudes assez curieuses se rattachent à la satisfaction de ses désirs amoureux. Comme l'espèce habite ordinairement la même sou- che en nombreuse famille, la recherche ne doit généralement pas être bien longue. Le mâle, ayant rencontré une femelle, se place derrière elle, la tête au voisinage de l'extrémité postérieure de celle-ci et il se met à frapper rapidement, et alternativement avec les deux tarses an- térieurs, la déclivité apicale des élytres de la femelle, comme s’il bat- tait le tambour. En même temps ses antennes sont étendues, diver- gentes, en avant et ses palpes touchent les élytres de la femelle. Puis le màle se retourne en sens inverse et tandis qu'il continue à battre rapidement, mais cette fois de ses tarses postérieurs, les élytres de la femelle, il tente d'effectuer le rapprochement sexuel. Ces préludes durent environ une minute (2). Les corps restent en opposition pen- dant l’accouplement. Si deux mâles se trouvent en présence, ils se rudoient, mais ne pa- raissent pas se livrer de combats proprements dits. Je vis un jour un (1) Perris, Ann. Fr., 1850, p. 559; Duméril, Ent. anal., 1, p. 570; Bedel, in Llilt.; Lesne, etc. (2) Ils avaient déjà été décrits par M. F. Ancey (L’Abeille, t. VIII, 1871, Nouv. et faits, p. Lxxxu). Nous avons eu personnellement l'occasion de les observer à plusieurs reprises. Revision des Bostrychides. 453 mâle qui, en ayant rencontré un autre sur une branche de chêne et l'ayant reconnu au palper de sa déclivité élytrale, glissa son prothorax sous l'abdomen de ce dernier, lui souleva le corps et le bouscula rude- ment, l’obligeant à se réfugier sur l'autre face du rameau. Dans une autre circonstance, je vis un individu que je suppose être un mâle, se livrer avec méthode pendant plusieurs minutes à une sorte de danse. Le corps toujours orienté dans la même direction, l’insecte se déplaçait tantôt en avant tantôt en arrière; il tenait son prothorax élevé et appliquait de temps à autre sa bouche contre le bois. J'ai lieu de croire que ces manifestations étaient en rapport avec l’ardeur génitale. Au moment de la ponte, la femelle recherche les arbres coupés récemment ou depuis un petit nombre de mois. Dans les fentes déter- minées par la dessiccation du bois elle introduit son long oviscapte dont l'extrémité est animée de remarquables mouvements rappelant tout à fait ceux de la tête d’un serpent. Le soin qu'elle prend de pondre sur- tout dans les souches, provient sans doute de la nécessité de mettre sa progéniture mieux à l'abri de la rigueur des hivers de l'Europe moyen- ne. Dans la région des Dayas, au sud de Laghouat, où elle n’a pas à craindre de basses températures, nous avons vu cette espèce se déve- lopper dans des rameaux de diamètre relativement faible du Jujubier sauvage (Zizyphus Lotus). Le Bostrychus capucinus n’est d'ailleurs pas exclusif dans ses goûts. Le Chêne Tauzin (Quercus Tozza) (1), le Chêne vert (Q. Iex) (2), le Mürier (3), un Cytise algérien (Calycotome spino- sa) (4), la Vigne (5), le Myrte (6), l’Arbousier (7), sont encore, outre le Chêne Rouvre, les essences desquelles on l'a vu éclore ou dans les- quelles on a suivi son développement (8). (1) Dans les Landes (Perris, Loc. cil.). (2) Abeille de Perrin, etc. (3) Major Blanchard, loc. cit. (4) Lucas, Ann. Fr., 1846, Bull., p. Liv. (5) En Sardaigne (Küster, Aüf. Eur., II, n° 12) et en Camargue (V. Mayet, in litt.). (6) Perris, Larves de Col., p. 219. (7) En Corse (F. Ancey, loc. cüt.). (8) On l'aurait en outre vu pondre dans le Robinier (Kaltenbach, Pflan- zenf., p. 133) et dans le Châtaignier (Nôrdlinger, Lebensw. von Forstkerf., 2e éd., 1880, p. 13). Gmelin (4bhandl. über die Wurmtrokn., 1787, p. 44), puis Bechstein (Forstins., 1818, p. 218) et Walll (sec. Ratzeburg et Kaltenbach) ont prétendu que le Bostrychus capucinus vivait aussi dans le bois de Conifères; mais ceci n'est pas vraisemblable. 454 P. LESNE. La larve ne vit que dans les arbres abattus ou récemment morts. Elle creuse le cœur du bois. Ses galeries, cylindriques, n’affectant pas de trajet régulier, sont comblées d’une sciure fine, tassée. La durée normale de sa vie est de onze mois (1). La nymphose à lieu sans apprêt spécial dans la galerie larvaire et le stade nymphal est de courte durée, L'adulte sort par un trou circulaire. L'instinct Qui le pousse à traverser les obstacles qui s'opposent à son arrivée au jour doit être très impérieux, Car, dans ces conditions, il entreprend de forer même les métaux qui se trouvent sur son pas- sage. Desmarest (2) a rapporté l'observation faite par lui et par Du Boys, de deux Bostrychus capucinus ayant creusé leur galerie de sortie au travers de plusieurs plaques superposées d'alliage typographique. L'un des insectes avait entamé les plaques métalliques sur 1% milli- mètres de profondeur, l’autre sur 10 millimètres. Mais l'achèvement de ce rude travail avait sans doute été au-dessus de leurs forces, car tous deux furent trouvés morts, la tête appuyée contre le fond du canal creusé par eux. Les traces nombreuses de coups de mandibules que portaient les parois des galeries attestaient l'énergie déployée par les insectes. Parasitisme. — On n’a que fort peu de données sur les parasites de cette espèce. Perris dit que sa larve est recherchée par un Braconide qu'il n’a pu déterminer. « La © de cet Hyménoptère, dit-il, perce le bois avec sa longue tarière, atteint la larve et introduit dans son corps des œufs d’où naissent des vers qui, après avoir vécu dans le corps de leur victime, en sortent pour se transformer, auprès de son cada- vre, dans des coques soyeuses, séparées. J'en ai compté jusqu'à neuf dans une cellule d'Apate (3). » D'autre part, M. Gobert (4), ayant sans (1) Perris, Ann. Fr., 1850, p. 559. Waïckenaer (Faun. paris., I, p. 226) dit que cette larve vit deux ans. Nôrdlinger (Klein. Feind., 2° éd., p. 237), se souvenant avoir vu éclore nombre de B. capucinus d'une poutre d'une habitation bâtie depuis plusieurs années, en avait conclu à la longue durée de la vie larvaire, car il ne croyait pas que les femelles pondissent sur les charpentes des maisons. Dans un ou- vrage subséquent (Lebensw. von Forsthkerf., 2° éd., p. 13), le même entomo- logiste est moins affirmatif. « Je suis loin d'affirmer, dit-il, que l'Apate ne dépose pas ses œufs dans les bâtiments mêmes. Cela est trop bien connu pour les Lyctus ». (2) Ann. Fr., 1844, Bull., p. xxiv; Rev. Zool., 1844, p. 90. (3) Ann. Fr., 1850, p. 565. (4) Cat. des Col. des Landes, p. 200. Revision des Bostrychides. 459 doute en vue le même Braconide, dit que la larve du Bostrychus ca- pucinus a pour parasite un Hecabolus. Larve et nymphe. — L'étude descriptive des premiers états à été renvoyée à un mémoire ultérieur. Genre Dexicrates n. 4. (Voir tabl. des genres 2, 4, 8, 10, 11, 12). Corps déprimé. Front simple, mais présentant une courte déclivité abrupte en avant. Suture fronto-clypéale bien marquée. Angles anté- rieurs de l’épistome arrondis, non saillants. Cadre buccal sans dent saillante au-dessous des yeux. Sous-menton simple. Yeux peu fortement surélevés en arrière. Taches pileuses des articles de la massue antennaire bien déli- mitées. Angles antérieurs du prothorax uncinés, les pos- térieurs droits; aire postérieure du pronotum très forte- ment et irrégulièrement ponctuée. Élytres sans côtes, carènes, ni tubercules. Méso et métasternum en contact au bord externe de la hanche intermédiaire. Épisternites abdominaux apparents en dessous, très densément pu- bescents. Saillie intercoxale du 41° segment apparent de l'abdomen présentant une facette ventrale rebordée; 5° segment abdominal apparent très large, simple. Calear des tibias antérieurs robuste, mais faiblement recourbé. Tibias des trois paires peu fortement élargis à l'extrémité, DRE munis de longues soies à leur face externe. SAGE CE Vars: R ; É se 4 PE Dexicrales L’unique espèce de ce genre constitue un type isolé TOP EE n'ayant que des affinités lointaines avec le Bostrychus ca- pucinus L. Quelques traits communs le rapprochent aussi des Licheno- phanes. Sa parenté avec les Bostrychopsis est encore moins évidente. Les caractères sexuels secondaires sont à peine sensibles. Dexicrates robustus*. (Fig. 46, 54, 55, 56 du texte). Blanchard, 1851, ên Gay Hist. Chil., V, p. 433. — Germain, 1892, Act. Soc. Sc. Chili, II, p. 259 (1). Long. 7 1/2-415 mill. — Parallèle, court, un peu déprimé, le pro- thorax aussi large que les élytres. Entièrement brun, assez brillant. (1) Apate curta Dej., Cal., 3° éd., p. 333. 456 P. LESNE. Front rugueusement et très densément ponctué, hérissé, comme l’épistome, de poils dressés, blonds, très fins. Épistome légèrement échancré en avant. Prothorax plus large que long, fortement rétréci en avant, non en arrière, ses angles antérieurs munis d’un unecus plus ou moins fort, les postérieurs droits ou un peu aigus, légèrement sail- lants en arrière. Bord antérieur du prothorax tronqué droit entre les deux uneus, au voisinage desquels le tégument est hérissé de poils fins. Des poils semblables plus ou moins dressés garnissent les flancs du prothorax et la région de la râpe. Aire postérieure du pronotum presque glabre, grossièrement et rugueusement ponctuée. Écusson un peu transverse. Élytres très fortement et très densément ponctués, gla- bres, conjointement arrondis au sommet, leur déclivité apicale non abrupte, légère- ment déprimée le long de la suture qui est un peu renflée et saillante. Épaules ar- rondies, munies d’un faisceau dressé de soies longues et très fines, écrues, naissant au-dessous de leur saillie. Bord inféro-api- cal des élytres lisse. Poitrine velue de lon- gues et fines soies écrues, à demi couchées. Fig. 55 et 56. — Dexicrales Abdomen densément et assez fortement robustus BI. Profil de l'a Lonetué sur les côtés, très finement pu- vant-corps (fig. 55) et Va Leoscent. Denticules du bord externe des riation de l'uncus protho- .,. SAR À RER TC ou tibias antét ieurs et intermédiaires longs et aigus. Tibias postérieurs présentant aussi quelques denticules au bord externe, dans leur moitié apicale. 2° et 5° articles des tarses subégaux. G Épistome plus ou moins densément ponctué, quelquefois lisse et brillant au milieu, mais dépourvu de carinule médiane. Sillon margi- nal des élytres en général brusquement abrégé à l'angle apical externe. © Épistome brillant, presque lisse, présentant en arrière une cari- nule médiane longitudinale. Sillon marginal des élytres en général non interrompu avant l’apex. L'uncus antérieur du prothorax est assez grêle et régulièrement recourbé chez la femelle, plus épais et fortement coudé au bord infé- rieur chez le mâle; mais ce caractère n’est pas constant et on observe des® à uncus exactement conformé comme celui du G et aussi robuste. Chez d’autres femelles, luncus prothoracique se prolonge même au- Revision des Bostrychides. 457 delà de sa pointe retroussée, en une dent courte et large (fig. 56), ves- tige ou rudiment d’une corne prothoracique. Les élytres du G présentent parfois un calus au bord supéro-interne de la déclivité apicale. Distribution géographique. — Chili moyen et septentrional; Répu- blique Argentine occidentale. Copiapo et Santiago (Gay); Rioja (Coll. Fairmaire). Genre Lichenophanes 7. 4. (Voir tabl. des genres 2, 4, 8, 10, 14, 13). Front simple, généralement non gibbeux, plan ou très légèrement déprimé transversalement au niveau du bord postérieur des yeux, quelquefois gibbeux par rapport à l’épistome et déclive en avant. Su- ture fronto-clypéale droite ou légè- rement arquée, plus ou moins bien marquée. Épistome tronqué ou à peiné échancré en avant, ses angles antérieurs obtus ou arrondis (1), non saillants. Cadre buccal sans dent ni lobe saillant au-dessous des veux. Sous-menton rectangulaire, plan ou presque plan, ses angles antérieurs droits, non en saillie. Bord posté- rieur des yeux surélevé, les tem- pes formant au-dessous un angle rentrant plus ou moins accentué. Articles dela massueantennaire ornés Re 072 28 Antenne de Pie Chacun, sur chaque face, de deux nophanes varius Il (fig. 57), ou de plusieurs taches pileuses cir- bicornis Web. (fig. 58) et plicatus culaires très nettement délimitées, Guér. (fig. 59). souvent dorées (2). Angles posté- rieurs du prothorax bien marqués, ayant la forme de lobes ou de tu- bercules plus ou moins pointus. Sculpture de l'aire postérieure du (1) Dans quelques cas, par exemple chez le Z Martini, le sommet même de l’angle est pointu et presque droit; mais cette pointe est fortement inflé- chie et n'est aucunement visible lorsqu'on regarde la face supérieure de la tête. (2) Ces groupes de poils sont parfois noirs ou brun foncé et par suite peu apparents. 458 P, LESNE. pronotum mêlée de granules saillants et ne présentant jamais l’appa- rence d’écailles imbriquées. Elytres lobés ou tuberculés au bord basi- laire de chaque côté de l’écusson, leur nervure dor- A sale interne renflée et saillante, au moins près de la base {sauf chez le truncaticollis). Méso et mé- tasternum en contact au bord externe de la hanche Ce intermédiaire. Saillie intercoxale du premier seg- De ment abdominal apparent présentant une facette ventrale. 5° segment apparent de l'abdomen simple, arrondi en arrière, muni latéralement d'une gout- tière marginale. Calear des tibias antérieurs normal. Tibias postérieurs sans longues soies dressées à la face externe {sauf chez le penicillatus). Tarses an- térieurs plus courts que les tibias correspondants (sauf chez le tristis). Dans la plupart des eas les cavités cotyloïdes an- Fig. 60. Capsule cé- térieures sont étroitement ouvertes en arrière ; phalique du Liche- quelquelois elles paraissent fermées (L. armiger, nophanes plica- L, tristis, L. fascicularis, L. Perrieri). lus Guér., face Ce genre renferme une assez longue série d’espè. re Ces remarquables par leur vestiture très variée, imi- Abdomen du Zi- 5 ge Dre 1 AE Chenaphanes ar tant en général la couleur des écorces où des lichens rius I. vu en *rboricoles parmi lesquels ces insectes doivent pas- dessous. ser la majeure partie de leur existence. Leur revé- tement tégumentaire est formé tantôt de poils, tan- tôt de squamules, tantôt d’un feutrage extrêmement fin et extrême- ment dense, de nature probablement pileuse (L. albicans). On n’observe jamais dans ce groupe de dimorphisme sexuel propre- ment dit. Les caractères sexuels secondaires font presque toujours défaut. Lorsqu'ils existent, ils affectent soit le bord apical des élytres qui est épineux près de l’angle sutural chez le &, soit l’épistome qui, dans le même sexe, se hérisse de poils blonds. Il est intéressant de noter que les espèces présentant ces modifications sont toutes améri- ‘aines. Les Lichenophanes se rencontrent dans toute l'Afrique, dans l'Asie sud-orientale et dans une grande partie de l'Amérique. Une espèce ha- bite l’Europe méridionale et moyenne et une autre à été découverte au Japon. TABLEAU DES ESPÈCES. 1-2 — Deuxième article des tarses antérieurs un peu plus long Revision des Bostrychides. 459 que le dernier. Prothorax nullement excavé au-dessus de son bord antérieur, largement déprimé longitudinale- ment au milieu dans sa partie antérieure, les angles anté- rieurs prolongés chacun en une corne courte (fig.62,63). Élytres sans fascicules pileux, leur bord inféro-apical tranchant, nullement granulé:; épaississement prébasi- laire de la nervure dorsale interne peu développé. 2° ar- ticle des tarses postérieurs notablement plus long que le dernier. Eong. 7 1/2-1% mue KE cree. L. tristis Fäahr. 2-1 — Deuxième article des tarses antérieurs plus court que le dernier. 3-40 — Saillie intercoxale du mésosternum régulièrement con- vexe, non gibbeuse. K-11 — Épaississement prébasilaire de la nervure dorsale interne des élytres nul ou peu saillant, ne formant pas une carène élevée (fig. 69). Prothorax légèrement émar- giné au bord antérieur, légèrement excavé au-dessus de celui-ci, ses angles antérieurs déprimés, saillants, mais non prolongés en cornes. 5-10 — Pubescence du dessus du corps irrégulièrement dis- tribuée, déterminant des taches plus ou moins bien dé- limitées. Coloration brune ou brun foncé. 6-7 — Épistome et labre lisses, glabres et brillants sur leur face supérieure. Prothorax largement et faiblement échancré au bord antérieur, ses angles antérieurs tout à fait latéraux (fig. 64). Saillie basilaire juxtascutellaire des élytres spiniforme. Nervure dorsale interne des élytres sans épaississement avant la base. Long. 6 12-10 HE ele de à M oe CTDO UE L. truncaticollis Lec. 7-6 — Épistome et labre densément ponctués, plus ou moins pubescents. Angles antérieurs du prothorax rapprochés, nullement latéraux, limitant une échancrure assez étroite lis. 66-68). Saillie juxtascutellaire de la base des ély- tres non spiniforme. Nervure dorsale interne légèrement épaissie près de la base. 8-9 — Épistome sans poils dressés à part les deux soies nor- males de chaque bord latéral. Prothorax légèrement allongé. Bord apical des élytres vu de dessous non évasé (fig. 70). Saillie intercoxale de l’abdomen arrondie ou 460 P. LESNE. tronquée au sommet. Ponctuation abdominale aussi dense sur la ligne médiane que sur les côtés. Taches pileuses de la déclivité apicale des élytres généralement nom- breuses. Coloration foncière brune. Long. 5 1/2-12 mill. «5 RIRE es SR RTE Ava rIuS Il 9-8 — Épistome hérissé de soies rousses assez longues et assez nombreuses. Prothorax légèrement transverse. Bord apical des élytres évasé (vu de dessous) (fig. 71). Saillie intercoxale de l’abdomen généralement pointue au bout. Ponctuation abdominale assez éparse au milieu, très dense sur les côtés. Déclivité apicale des élytres ayant seulement de chaque côté une tache pileuse, située dans sa partie supérieure. Coloration brun foncé. Long. LS Pr Eee SEE RP . L. numida 9. sp. 10-5 — Dessus du corps très éparsement pubescent, sans taches pileuses. Coloration noir presque mat. Long. 10 DAT FRS ERA ER ANR den L. californicus Horn. (1). 11-4 — Nervure dorsale interne des élytres épaissie en côte ou en carène saillante au moins près de la base (2), sou- vent jalonnée par une série de gros tubercules (fig. 80). 12-39 — Tibias postérieurs sans longues soies dressées à leur face externe. 13-34 — Pubescence du dessous des tarses claire, blond doré ou roussètre. Frange du labre rousse ou dorée. Taches pileuses de la massue antennaire dorées, parfois fort petites. 14-29 — Pubescence des tibias normale, non épaissie à la face externe ni différemment colorée vers l’apex. 15-28 — Angle sutural des élytres simple ou précédé au bord apical d’une légère saillie anguleuse ou d’une épine (fig. 84). Bord interne des tibias antérieurs dépourvu de denticules. Épaules non saillantes en avant. Pubes- cence abdominale homogène. (1) Cette espèce m'est inconnue en nature; j'ai cru cependant devoir la faire figurer dans le tableau ci-dessus. 11 me parait évident qu'elle doit prendre place au voisinage immédiat des L. varius et numida. (2) L’épaississement en question est parfois masqué par un fascicule de poils dressés. Revision des Bostrychides. 461 16-27 — Élytres présentant seulement une courte carène lon- gitudinale prébasilaire. Revêtement du corps pileux. 17-26 — Angles antérieurs du prothorax larges, déprimés, non prolongés en cornes grêles (fig. 74, 75). Tubercule juxta-scutellaire épais. 18-25 — Deuxième article des tarses postérieurs aussi long ou plus long que le dernier. Angles antérieurs de l’épis- tome arrondis. Épaules rectangulaires où un peu ob- tuses, nullement biangulées en dehors. 19-22 — Déclivité apicale des élytres sans tubercules margi- naux (fig. 73). Pubescence des élytres toute entière cou- chée. 20-21 — Angles postérieurs du prothorax pointus au sommet ; dents latérales saillantes de la râpe au nombre de quatre ou cinq (fig. 72). Carène longitudinale médiane du pro- notum s'étendant sur presque toute la longueur de l'aire postérieure. Long. 9-11 1/2 mill..... L. khmerensis Lesn. 21-20 -— Angles postérieurs du prothorax arrondis au som- met ; dents latérales saillantes de la râpe au nombre de sept environ. Carène longitudinale médiane du prono- tum très courte. Tarses plus grêles. Long. 143 mill..... ARE DU MON NP ER RE carinipennis LeWiS 22-19 — Élytres munis, dans la partie supérieure de leur dé- clivité apicale, de tubercules saillants (fig. 78, 79) revêtus de poils assez courts, blond doré ou grisätres. 23-24 — Pubescence frontale plus ou moins dense, percée de granules noirs. Dos des élytres sans grande plage uni- formément pubescente. Taches dorées des articles de la massue antennaire assez grandes, bien apparentes. Deuxième article des tarses postérieurs plus long que le dernier. Long. 8-14 1/2 mill........ L. fascicularis Fähr. 24-23 — Pubescence frontale très dense, masquant complète- ment la sculpture du tégument. Dos des élytres avec une grande plage commune d’un gris un peu argenté, for- mée de poils couchés, et se prolongeant en avant entre les carènes prébasilaires. Taches dorées des articles de la massue antennaire fort petites. Deuxième et dernier article des tarses postérieurs subégaux. Long. 7-8 1/2 211 ÉPRSMETE PNUTNREEE UN PEER CE L. Oberthüri à. sp. 462 P. LESXE. 25-18 — Deuxième article des tarses postérieurs plus court que le dernier. Angles antérieurs de l’épistome obtus, pointus au sommet. Épaules légèrement biangulées en dehors. Dos des élytres inégal. Forme courte, élargie en arrière. Long. 84/2 mil. ....... sk Läiniquus Lesn: 26-17 — Angles antérieurs du prothorax prolongés en cornes srèles. Saillie juxtascutellaire aiguë, spiniforme. Vesti- ture élytrale composée de poils. Déclivité apicale des élytres sans tubereules marginaux saillants. Long. 7 1/2- 10m EEE RSR NT PT ee . L. armiger Lec. 27-16 — Élytres parcourus chacun, dans toute la longueur de leur région dorsale, par une carène élevée, sensiblement rectiligne. Vestiture squameuse (fig. 83). Deuxième ar- ticle des tarses postérieurs plus long que le dernier. Done #71 mule. recu:tre HR .. L. bicornis Web. 28-15 — Angle apical des élytres prolongé en une apophyse épaisse, arrondie au sommet (fig. 87). Tibias antérieurs denticulés dans leur moitié apicale le long de leur arête postéro-interne. Front abrupt au devant de la suture fronto-clypéale qui est fortement marquée (fig. 86). Épis- tome densément velu. Épaules saillantes en avant. Série des tubercules de la nervure dorsale interne écartée de la suture en avant (fig. 85). Pubescence abdominale rousse, dense, comme mouchetée de noir. Long. 10 1/2- RUES SE EEE STE ...……. JL. caudatus Lesn. 29-414 — Tibias revêtus sur leur tiers apical environ, surtout la face externe, d’une épaisse pubescence couchée blanc jaunûtre (fig. 93). Carène dorsale des élytres inter- rompue ou non, angulée en dehors avant le milieu (fig. 89-91). Taches pileuses dorées des articles de la massue antennaire bien apparentes. 30-33 — Carène dorsale des élytres continue, au moins sur les deux tiers basilaires. Forme plus courte. Suture fronto-clypéale sans dépression distincte sur son tra- jet. Pubescence des flancs du prothorax inégalement ré- partie. — G Épistome densément hérissé de poils blonds, dressés, assez longs (fig. 92). 31-32 — Élytres présentant en arrière une fascie claire en zigzag assez nettement délimitée, s'étendant dans toute 32-31 33-30 34-13 39-38 36-37 37-30 Revision des Bostrychides. 463 la largeur des élytres en passant au bord supérieur de la déclivité apicale (fig. 88). Prothorax subglobuleux, plus gros, plus convexe, plus fortement arrondi sur les côtés que chez l'espèce suivante. Carènes et tubereules élytraux moins élevés. Long. 10-17 mill. L. fasciatus Lesn. — Élytres sans fascie distincte. Prothorax moins con- vexe et moins arrondi sur les côtés. Carène dorsale des élytres plus saillante. Tubereules marginaux de la dé- clivité apicale très élevés, comprimés. Long. 7 17/2- DSP AE 2 RAR ER RE ..... L. plicatus Guér. — Carène dorsale des élytres fragmentée (fig. 94). Forme plus allongée. Une légère dépression médiane sur le trajet de la suture fronto-clypéale. Côtés du protho- rax rectilignes en arrière. Flancs du prothorax très den- sément et également pubescents. Dents latérales de la rape prothoracique grandes et saillantes, peu nombreu- ses. — Épistome sans pilosité dressée. — Long. 12- LE Da Ie MN Re LEE .. L. Bedeli Lesn. — Pubescence sous-tarsienne brune ou noire. Frange du labre de coloration foncée, un peu roussâtre. Taches pileuses de la massue antennaire foncées, noires ou bru- nes, peu distinctes. — Pronotum sans gibbosités discoïdales bien accusées. Saillie juxtascutellaire aiguë, très saillante. Épaules rec- tangulaires ou un peu proéminentes en avant, Élytres ornés de nombreuses saillies tuberculiformes ou costifor- mes, sans poils dressés. — Front hérissé de quelques longues soies brunes. Épistome présentant une courte carinule médiane et hérissé aussi de soies brunes, peu denses. Angles anté- rieurs du prothorax unciformes. Élytres avec des séries de gros tubercules. Dessus du corps brun roussâtre. Long:74/22242 mil. 1bes #48 06 L. verrucosus Gorh. — Front et épistome dépourvus de soies dressées. Épis- tome sans carène médiane, muni au bord antérieur d’une frange de poils brun foncé, interrompue au milieu. Angles antérieurs du prothorax prolongés en deux cor- nes assez longues, uncinées à l’apex. Élytres ornés dor- salement d'un réticulum discontinu de côtes saillantes P. LESNE. Æ © PS (fig. 98). Dessus du corps d’un brun plombé, mat. Long/145 1/2mill es 2mnrre s HRNUR SE Er L. spectabilis Lesn. 38-35 — Pronotum nettement bigibbeux sur le disque. Saillie juxtascutellaire obtuse. Épaules en angle obtus. Ély- tres sans côtes ni tubercules discoïdaux saillants, à part le rudiment de la carène prébasilaire, mais présentant de nombreux fascicules coniques de poils bruns, dres- sés (fig. 99). Élytres plus larges; forme plus courte. Couleur brun foncé mat, un peu plombé. Long. 11 1/2 LEON LE SO ee M Sn ..... JL. insignitus 39-12 — Tibias des trois paires hérissés de soies brunes, dressées, à leur face externe. Pubescence sous-tarsienne brun foncé. Taches pileuses des articles de la massue antennaire brunes. Front et épistome hérissés de soies brunes. Vestiture dorsale formée de poils couchés ou mi-dressés, à reflets Changeants, roux ou argentés, et de longs poils bruns, groupés en pinceaux perpendicu- lairement dressés (fig. 100). Bord apical des élytres lé- gerement réfléchi. Deuxième article des tarses posté- rieurs beaucoup plus court que le dernier. Long. 9- Fairm. LOL Se nee Me ne ete L. penicillatus Lesn. 0-3 — Saillie intercoxale du mésosternum gibbeuse (fig. 101, 102). 41-42 — Tibias antérieurs incurvés en dehors, convexes au bord interne (fig. 95). Dents marginales de la râpe pro- thoracique nombreuses et saillantes, formant une sorte de couronne semi-circulaire sur le devant du prothorax (fig. 96). Vestiture dorsale de coloration claire, com- posée de filaments extrêmement fins et extrêmement denses, et ayant l'apparence d’une substance compacte. Saillies marginales de la déclivité apicale des élytres très élevées, comprimées, tranchantes. Angle apical des élytres prolongé en un lobe tronqué. Prothorax non ré- tréci en arrière. Long. 9 4/2 mill...:.... L. albicans 7. Sp. 42-41 — Tibias antérieurs nullement incurvés, droits au bord interne. Dents marginales de la ràpe prothoracique peu nombreuses, non disposées en couronne. Vestiture dor- sale nettement pileuse ou squameuse. Pas de saillies éle- vées et tranchantes sur les bords de la déclivité apicale. Angle apical des élytres précédé d’une dent obtuse. Revision des Bostrychides, Si = © 43-46 — Vestiture dorsale entièrement pileuse. Pubescence sous-tarsienne blonde. Taches dorées de la massue an- tennaire grandes, bien apparentes. Segments abdomi- naux non particulièrement convexes (fig, 4101, 102). Prothorax un peu plus étroit que les élytres. & = L — Suture élytrale saillante dans la moitié inférieure de la déclivité apicale. Bord postérieur des yeux non cou- pant. Cuisses postérieures un peu moins fortes que les antérieures. Élytres présentant une grande tache com- mune antémédiane de pubescence argentée. Long. 9- Los ET, RS RP metre 3 6 ....... JL. Künckeli Lesn. -k4 — Suture élytrale nullement élevée dans la moitié infé- rieure de la déclivité apicale. Bord postérieur des yeux en carène coupante. Cuisses postérieures un peu plus courtes et plus épaisses que les antérieures. Élytres sans plage dorsale continue de pubescence argentée. Long. 13-16 mil]... (br SJ D PAR scrap le MArtini 7 S. 46-43 — Élytres densément revêtus sur les côtés de squa- mules brun châtain (fig. 104). Pubescence sous-tar- sienne brun roussâtre. Taches dorées de la massue antennaire très petites. Segments abdominaux transver- salement convexes le long de leur bord postérieur (fig. 103). Prothorax aussi large que les élytres. Éono A0 1/2 7 een | L. Perrieri n. sp. Lichenophanes tristis*. (Voir tabl. des espèces 1. — Fig. 62 et 63 du texte). Fähraeus, 4872, Of. Vetensk.-Akad. Férh., XXNIIL, p. 668. Long. 7 12-14 mill. — Allongé, parallèle, brun, mat, très finement et très briévement pubescent, la pubescence roux doré, couchée. Front et épistome granuleusement et assez finement ponctués, très finement pubescents, sans poils dressés, à part deux soies de chaque côté de l’épistome. Angles antérieurs de l’épistome arrondis, ses bords laté- raux légérement relevés. Suture fronto-clypéale profonde, bien mar- quée sur toute son étendue, légèrement et régulièrement arquée. Yeux gros, fortement surélevés à angle droit en arrière. Antennes roussi- tres, la massue plus claire, plus longue que l’ensemble des articles précédents, et présentant des taches dorées distinctes, Frange du labre plus longue sur les côtés qu'au milieu. Prothorax un peu plus large Ann. Soc. Ent. Fr., LxXvII, 1898. 30 466 P. LESNE. que long, assez fortement rétréci en avant, faiblement en arrière, ses angles antérieurs prolongés en cornes courtes, très brièvement unci- nées au sommet, les postérieurs saillants, mais assez variables. Aire antérieure du pronotum largement déprimée longitudi- nalement au milieu, non excavée trans- versalement au-dessus de son bord an- térieur; aire postérieure munie, surtout en avant, de granules ràäpeux irréguliè- rement distribués, et présentant souvent un petit espace longitudinal brillant. Dents principales de la râpe peu saillan- tes, larges et courtes, nullement pointues. Écusson densément pubescent. Élytres un peu plus larges que le prothorax, lor- tement et très densément ponctués, un peu moins fortement sur la déclivité api- cale; leurs deux nervures dorsales lége- rement en saillie, l’'interne épaissie près de la base en un court renflement costi- Fig. 62 et 63. — Lichenopha- forme. Base des élytres légèrement lo- nes tristis Fähr. Avant-corps, bée, mais non tuberculée, de chaque côté vu de profil et de trois quarts. de l’écusson. Pubescence des élvtres ex- trêèmement courte, localisée dans les intervalles de la ponctuation et notamment sur les nervures, mais ne se groupant pas en taches distinctes. Déclivité apicale rebordée inférieu- rement, dépourvue de tubercules marginaux, avec la suture à peine élevée. Bord inféro-apical tranchant, sans granules. Pubescence de la poitrine et de l’abdomen plus fine que celle du dessus du corps. Ponc- tuation abdominale très dense sur les côtés, fine, râpeuse. 2 article des tarses antérieurs un peu plus large que les suivants, un peu plus long que le dernier, non particulièrement épaissi: 3° article deux fois aussi long que le suivant. 2 article des tarses postérieurs notablement plus long que le dernier. Pubescence sous-tarsienne blonde. Je ne connais pas de caractères sexuels secondaires. Cette espèce diffère de ses congénères par de nombreuses particu- larités. Elle à quelque ressemblance avec l'Heterobostrychus brunneus. Distribution géographique. — Natal (D Ch. Martin; British Mu- seum); Cafrerie (J. Wahlberg in Musée de Storkholm: Coll. Dejean => de Marseul). Revision des Bostrychides. 467 Lichenophanes truncaticollis. (Voir tabl. des espèces 2, 3, 4, 5, 6. — Fig. 64 et 65 du texte). Leconte, 1865, New. Spec. Col., p. 101. — Horn, 1878, Proc. Am. Phil. Soc., XVII, p. 546. Long. 6 12-10 mill. — Allongé, légèrement élargi en arrière: brun, varié de taches grises formées d’une pubescence blond doré. Épistome et labre lisses et brillants, glabres sur leur face supérieure. Fron rugueux, assez densément cou- vert d’une pubescence cou- chée. Articles de la massue an- tennaire épaissis, munis de soies dressées assez nombreuses, 64 ieurs taches dorées petites, PEU Fig. 64 et 65. — Lichenophanes trun- visibles, situées à l’apex de cha- caticollis Lec. Prothorax, vu de des- que article, pres de l'insertion sus (fig. 64) et profil de l’avant-corps de l’article suivant. Prothorax (fig. 65). un peu plus long que large, régulièrement arrondi sue les côtés, ses bords latéraux redressés en avant et en arrière ; bord antérieur largement et peu profondément échancré, serrulé; angles antérieurs latéraux, non rapprochés sur le devant du prothorax, légèrement saillants en dehors; angles posté- rieurs aigus, subspiniformes. Pubescence du pronotum longue, peu dense, couchée. Élytres faiblement et régulièrement élargis en ar- rière, très fortement et très densément ponctués, sans granules dans les intervalles (sauf près de l’écusson), leur pubeseence couchée, assez longue, irrégulièrement répartie en taches mal définies. Tuber- cule basilaire juxtascutellaire pointu, subspiniforme. Nervure dorsale interne non renflée près de la base. Suture légèrement saillante sur la déclivité apicale; celle-ci munie d’un étroit rebord inférieur hori- zontal, élargi près de la suture. Ponctuation abdominale extrême- ment fine, moins dense sur la ligne médiane. 2€ article des tarses antérieurs plus court que le dernier, les articles 2 et 5 des tarses pos- térieurs subégaux. D'après Leconte, le bord apical des élytres présente, chez le G, üne épine subsuturale et l'angle sutural lui-même est aigu. Ce sexe m'est inconnu. Des deux femelles que j'ai sous les yeux, l’une à le bord apical des élytres obtusément angulé avant la suture; chez la seconde, cette saillie est spiniforme ; mais l'angle sutural n’est aigu chez aucun des deux individus. 468 P. LESNE. L'absence de ponctuation et de pubescence sur le labre et sur lépis- tome distingue cette espèce de toutes les autres faisant partie du genre actuel (4); l'absence d’épaississement prébasilaire à la nervure dorsale interne des élytres et la forme du prothorax sont tout aussi caractéris- tiques. Cependant ses affinités avec le L. varius sont bien évidentes. Distribution géographique. — Canada méridional et États-Unis orien- taux. Alabama et Kentucky (Leconte) ; Missouri (Coll. Oberthür). Lichenophanes varius. (Voir tabl. des espèces 2, 3, 4, 5, 7, 8. — Fig. 57, 61. 66, 67, 69, 70 du texte). Iliger, 1801, Mag. für Insekt., T1, p. 172. — Comolli, 1837, De Col. prov. Novoc., p.37. — Guérin, 1844, Icon. Règn. Anim., p. 185, PI. 40, f. 13 (M. Girard, Trait. éléèm. d’Ent., Atl., PI. 38, f. 13). — Redten- bacher, 1874, Faun. Austr., 3° éd., IL, p. 64. — Kiesenwetter, 1877, Nat. Ins. Deutschl., Col., V, p. 36. — Zoufal, 1894, Wien. ent. Zeit., XIII, p. 41. Dufouri Latreille, 1807, Gen. Crust. et Ins., IT, p. 7. — Duft- schmid, 1825, Faun. Austr., II, p. 83. gallicus Panzer, 1807 (?), Faun. Ins. Germ., fasc. 104, f. 17. Long. 5 1/2-12 mill. — Allongé, sensiblement élargi en arrière, brun, parsemé en dessus de taches de pubescence couchée, blond doré. Front assez fortement granuleux en avant, légerement déclive près du bord antérieur, sa pubescence blond doré, orientée transversalement. Suture fronto-clypeale droite, enfoncée, bien marquée. Yeux moins gros et moins surélevés au bord postérieur que chez le tristis. Antennes d’un roux brunâtre, les taches dorées des articles de la massue bien dis- tinctes. Poils de la frange labrale plus longs sur les côtés. Dessus de la tête sans poils dressés, à part les deux paires normales de soies des côtés de l’épistome. Prothorax un peu plus long que large, rarement aussi large que long, plus étroit que les élytres, assez fortement rétréci en avant, légèrement en arrière, échancré anguleusement entre les angles antérieurs qui sont déprimés, dentés au sommet, mais sans UnCus pro- prement dit; angles postérieurs bien marqués, droits ou un peu aigus, le tubercule qui les détermine densément revêtu en dessus de poils blond doré, Pronotum assez densément et assez irrégulièrement pubescent, (1) Sauf peut-être de californicus, trop brièvement décrit par Horn. Revision des Bostrychides. 469 excavé transversalement au-dessus de son bord antérieur; ràpe s’éter- dant sur plus de la moitié de sa surface, composée de dents larges, arrondies ; aire postérieure fortement mais peu densément granulée, vaguement bituberculée au milieu du bord postérieur, légèrement sil- lonnée longitudinalement au milieu, et présentant de part et d’autre de ce sillon une zone allongée où la pubescence est plus dense. Tégument des élytres fortement et densément ponctué, densément granulé dans les intervalles, les granules parfois obsolètes. Nervure dorsale interne un peu renflée et saillante près de sa base; bord basilaire des élytres gibbeux de chaque côté de l’écusson. Pubescence élytrale entièrement couchée, blond doré, formant des taches arrondies ou allongées, dispo- sées en séries longitudinales. Ces taches sont d'ordinaire nombreuses sur la déclivité apicale, et elles la recouvrent parfois en majeure partie. Suture non ou à peine saillante sur la déclivité; celle-ci régulièrement convexe. Bord apical des élytres, vu de dessous, non évasé, granuleux. Ponctuation de l'abdomen fine et très dense, aussi serrée au milieu que sur les côtés; sa pubescence excessivement fine. Saillie inter- coxale de l'abdomen arrondie ou tronquée au sommet. 2° article des tarses antérieurs plus court que le dernier. 2° article des tarses pos- térieurs plus long que le dernier. Vestiture sous-tarsienne blonde. Nous ne connaissons pas de caractères sexuels secondaires. Le fond du sillon médian de l'aire postérieure du pronotum est en général sculpté et pubescent comme le tégument voisin. Il devient quelquelois assez lisse, brillant et glabre avant la base; parfois même un rudiment de carène longitudinale existe au fond de cette dépression. L'intérêt de ce fait résulte de la présence d’une carène bien marquée et occupant la même situation chez des espèces voisines du L. varius (L. khmerensis, L. carinipennis). Distribution géographique. — Europe méridionale et moyenne. Portugal : Douro (P. de Oliveira). Corse (Coll. de Marseul > Museum de Paris); Pyrénées-Orientales : Massane; Lot-et-Garonne : Sos (Del- herm et Lucante); Landes (Perris); Provence : St*-Beaume (E. Abeille de Perrin); Rhône (Coll. Bedel); Allier (E. Olivier); Seine-et-Marne : forêt de Fontainebleau; Oise : forêts de Compiègne (Léveillé, Bedel) et de Hez (de Vuillefroy); Aisne : « La Ferté-Milon » (Coll. Ch. Brisout) ; Vosges (Wencker et Silbermann) ; Lorraine : St-Avold (Géhin); Bas- sin moyen du Rhin : Heidelberg (Maehler); Darmstadt (Zebe); Hanau (Zebe) (1). Env. de Hanovre ([iger). Autriche (Redtenbacher) : Vienne (1) Duftschmid signale une localité « Felsperg » qui n’est autre sans doute que Felsberg, au sud de Kassel, sur la rive gauche de l'Eder. 470 P. LESNE. (Duftschmid). Hongrie (Baudi). Banat (Coll. de Vauloger). Lombardie (Villa), Province de Côme (Comolli); Naples (Muséum de Paris). Russie orientale : Samara (von Heyden). Transcaucasie : Lenkoran (D° Ch. Martin). Chypre (Baudi). Biologie. — Le Lichenophanes varius habite surtout le bois abattu ou mort sur pied du Hêtre et du Châtaignier. L’adulte se rencontre en mai, juin, juillet (1). Ses mœurs sont nocturnes. Nous ne pouvons mieux faire que de transerire ici ce qu’en dit Klingelhoffer (2). Le Coléoptère adulte, dit Pentomologiste allemand, entre en activité dans les chaudes soirées de juin, lorsque la nuit tombe; il s’accouple, dépose des œufs et vole çà et là avec vivacité. Pendant le jour, il se cache dans les fentes des arbres, ou se retire dans ses propres galeries. Il est fort amusant de le capturer le soir au vol et, dans le jour, il est facile de s’en procurer en enfumant ses refuges avec la fumée de ta- bac. Ses galeries, à entrée circulaire, pénètrent en ligne droite d’un demi-pouce dans l’intérieur du tronc, puis se recourbent vers le bas et suivent un trajet rectiligne d’un pouce de longueur. La femelle pond dans les fissures du tronc et les jeunes larves se dirigent dans tous les sens au travers du bois, le creusant de galeries qu'elles laissent derrière elles remplies de vermoulure. Au premier printemps, elles ont atteint leur complet développement. La nymphose a lieu vers la fin d'avril etle stade nymphal dure 14 jours. C'est seule- ment en juin que l'adulte creuse sa galerie de sortie. Klingelhoffer signale les troncs de Hêtres rouges bien aérés et bien ensoleillés, situés à la lisière des bois, comme étant particulièrement recherchés par cet insecte (3). Les observations de Perris (4) sont venues compléter et confirmer en partie les précédentes. C’est sur les échalas de Châtaignier dont on se sert, dans les Landes, pour soutenir la Vigne, que Perris avait ren- contré le Lichenophanes varius. « Durant le jour, dit-il, il demeure im- mobile sur les pieux ou sous leurs écorces, où il se laisse prendre sans difficulté. Il aime à pondre ses œufs dans les vieux échalas dont (1) L'époque principale d'apparition dans les Landes est fin juin (Perris). C'est aussi au mois de juin que Klingelhôffer observait l'espèce actuelle en Hesse. Je n'ai que deux dates de capture pour la forêt de Fontainebleau, toutes deux en fin juillet (Léveillé, Poujade). (2) Stelt. ent. Zeil., 1843, p. 86. (3) Kaltenbach ajoute (Pflanzenf., p. 624) que la larve aurait été trouvée du côté du tronc exposé au couchant. (4) Ann. Fr., 1850, p. 564. ie Revision des Bostrychides. A7A l'écorce est soulevée et qui ont déjà été labourés par les larves de l'Anaesthetis testacea, de lExocentrus adspersus, ete. Il ne pénètre pas dans le bois comme les Apate sexdentata et sinuata : c’est à l’aide de son oviducte qu'il dépose ses œufs comme l'A. capucina, et sa larve creuse, à trois ou quatre millimètres de l'écorce, une galerie longitu- dinale, à l'extrémité de laquelle elle se construit une petite loge pour sa transformation ». Outre le Hêtre et le Châtaignier, la larve vit encore dans le Charme (1), dans le Chêne (2) et peut-être aussi dans le Tilleul (3). Premiers états. — La description des premiers états a été renvoyée à un mémoire ultérieur. A 69 Fig. 66. Forme habituelle du prothorax chez le Lichenophanes varius 11. — Fig. 67. Autre forme du prothorax dans la même espèce. — Fig. 68. Contour du prothorax du L. numida Lesn. — Fig. 69. Élytre droit du L. varius, dé- taché du corps; portion antérieure, vue du côté sutural. bs, bord sutural; bl, bord latéral; a, apophyse articulaire; rp, renflement prébasilaire de la nervure dorsale interne. — Fig. 70. Extrémités de l’abdomen et des élytres du Z. varius, trois-quarts ventral. — Fig. 71. Extrémités de l'abdomen et des élytres du Z. numida, trois-quarts ventral. (1) A la Ste-Beaume (E. Abeille de Perrin). (2) Voyez Nôürdlinger, Lebensw. von Forstkerf., 2° éd., 1880, p. 13. (3) Braunhofer sec. Redtenbacher. 472 P. LESNE. Lichenophanes numida %. sp. Lo (Voir tabl. des espèces 2, 3, 4, 5, 7, 9. — Fig. 68 et 71 du texte). Dufouri + Lucas, 1846, Expl. Alq., I, p. 464. Cette espèce est très voisine de la précédente, mais sa taille est en moyenne plus grande (9-1% mill.), sa forme plus large, plus parallèle ; ses téguments sont moins pubescents et de teinte plus foncée. Elle en diffère en outre par les points suivants : Épistome hérissé de soies blondes, dressées, peu denses. Prothorax un peu plus large que long, à peine plus étroit que la partie posté- rieure des élytres ; dents latérales de la râpe plus saillantes que chez le varius par suite de l'absence de pubescence serrée à leur base. Granulation des élytres obsolète. Taches des élytres généralement plus petites et moins nombreuses que chez le varius; sur la déclivité apicale, il n’en existe qu’une seule de chaque côté, supérieurement. Apex des élytres évasé (vu de dessous). Ponctuation abdominale moins dense au milieu que sur les côtés. Saillie intercoxale de l'abdomen gé- néralement pointue au sommet. 2° article des tarses antérieurs moins court que chez le varius. Granulation du bord inféro-apical des ély- tres moins apparente. Les caractères sexuels secondaires paraissent faire défaut. L’aire postérieure du pronotum présente souvent au milieu un étroit espace longitudinal brillant, parfois finement caréniforme. Distribution géographique. —- Berbérie littorale. Tanger (Coll. Bedel); env. d'Alger (Lallemant in Coll. de Marseul) ; Dra-el-Mizan (F. Ancey) ; Fort National (Letourneux) ; Robertville (W. Gi- rard); Bône (Museum de Paris); La Calle (H. Lucas). Biologie. — Des deux exemplaires qu'avait vus M. H. Lucas, l'un avait été pris par lui-même dans son habitation de La Calle, en fin août: le second avait été trouvé par Durieu sous l'écorce d’un Chène- liège, en mi-juillet. L'espèce a été aussi observée en abondance à Ro- bertville, en juin 4884, dans le bois d’un tronc mort d'Eucalyptus glo- bulus (4). On la capture dès le mois de mai. (1) M. Girard, Ann. Fr., 1889, Bull., p. xLvuI. Revision des Bostrychides. 473 Lichenophanes californicus. (Voir tabl. des espèces 2, 3, 4, 10). Horn, 1878, Proc. Am. Phil. Soc., XVI, p. 546. Nous ne connaissons pas cette espèce. Sa pubescence très éparse, à peine sensible, formée de poils courts, et sa coloration noire sem- blent caractéristiques. La conformation du prothorax parait être tout à fait analogue à celle du même segment du corps chez les deux espèces précédentes. Comme chez celles-ci, les élytres ne présentent pas de côtes accusées et sont densément et fortement ponctués, « les inter- valles élevés et modérément brillants, mais ne formant pas de tuber- cules ». La description originale a été rédigée d’après un spécimen unique, ayant l'angle sutural des élytres obtus, et que Horn considère comme étant une femelle. Distribution géographique. — Californie : vallée du San Joaquin. Lichenophanes khmerensis*. (Voir tabl. des espèces 2, 3, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20. — Fig. 72 et 73 du texte). Lesne, 1896, Ann. Fr., 1896, p. 511. ? carinatus Lewis, 1896, Ann. Nat. Hist., 6, XVIL, p. 339. Long. 9-11 1/2 mill. — Allongé, parallèle, les élytres très légerement élargis en arrière; brun taché de roux. Front assez densément granulé et peu densément pubescent en avant. Suture fronto-clypéale peu dis- tincte sur les côtés, enfoncée au milieu. Épistome granuleux et pubes- cent, sans soies dressées, ses angles antérieurs largement arrondis. Yeux détachés à angle aigu en arrière. Taches dorées des articles de la massue antennaire bien visibles. Prothorax assez fortement arrondi sur les côtés, rétréci en avant et en arrière, ses angles antérieurs saillants, pointus, mais larges et déprimés, les postérieurs saillants en arrière, pointus. Pronotum légèrement excavé au-dessus de son bord antérieur ; dents latérales saillantes de la ràpe au nombre de 4 ou 5; aire posté- rieure parsemée de gros granules arrondis et présentant un sillon lon- gitudinal médian, dénudé et brillant, dont le fond est parcouru par une fine carène s'étendant sur presque toute la longueur de l'aire posté- rieure. Pubescence du pronotum rousse, assez dense, serrée de chaque côté du sillon médian, compacte sur les angles postérieurs. Élytres 474 P. LESNE. très fortement et très densément ponctués, subgranuleux dans les in- tervalles, leur tubercule basilaire juxtascutellaire obtus , la carène pré- basilaire bien marquée, dénudée, lisse et brillante au sommet. Dé- clivité apicale sans tubercules marginaux, l’angle apical simple ; suture fort peu saillante sur la déclivité; granulation du bord inféro-apical obsolète. Pubescence élytrale disposée en taches de crandeur variable, sériées longi- Fig. 72 et 78. Lichenophanes klme- tudinalement; les poils qui com- en DD Conte pre llionsx posent ces taches sont rabattus et (fig. 72) et profil de l'extrémité pos- couchés sur le tégument. Ponc- térieure du corps (fig. 73). tuation et pubescence abdomi- nales fines et denses. 2° article des tarses antérieurs beaucoup plus court que le dernier. 2° et 5° ar- ticles des tarses postérieurs subégaux. Distribution géographique. — Cambodge : Pnom-Penh (Coll. Bedel : Coll, Fleutiaux). Deux individus @ (4). Forme voisine insuffisamment connue. — Le Bostrychus carinatus Lewis (sub Apate), décrit sur un individu unique provenant des iles An- daman (Coll. Gorham), est très voisin du khmerensis; mais sa forme est plus robuste, et l'aire postérieure du pronotum ne présente ni sil- lon longitudinal brillant, ni carène médiane (2). En outre, d’après la description originale, il aurait les côtés du prothorax parallèles. La taille est de 13 mill. (1) J'ai vu au British Museum un 3° individu, provenant des iles Andaman, qui m'a paru identique à ceux du Cambodge. (2) Ces renseignements m'ont été obligeamment fournis par M. H.-S. Gorham qui a eu sous les yeux à la fois les types des Z. carinalus et khmerensis. M. Gorham pense, ou bien qu'il s’agit de deux espèces distinctes, ou des deux sexes d'une même espèce. Cette dernière supposilion ne me semble guère pro- bable. D'autre part, il ne faut pas attacher une grande importance à la présence ou à l'absence d'un sillon médian dénudé et d'une carène longitudinale au milieu de l'aire postérieure du pronotum, car l'étude de diverses espèces voisines (L. va- rius, L. numida, L. fascicularis) démontre que ce caractère est variable, La forme un peu plus robuste du corps n’est pas non plus un caractère spécifique. Il y aura lieu de rechercher si d'autres particularités ne sont pas passées ina- perçues. Revision des Bostryrhides. 479 N'ayant pas examiné le type du Lichenophanes carinatus, je ne puis décider si, à mon avis, on doit le considérer comme appärtenant à une espèce distincte du khmerensis. Au cas contraire, le nom de carinatus aurait la priorité. Lichenophanes carinipennis. (Voir tabl. des espèces 2, 3, 41, 12, 43, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 21). Lewis, 1896, Ann. Nat. Hist., 6, XVII, p. 338. Cette forme, qui m'est inconnue en nature, est aussi très voisine du khmerensis. MM. Lewis et Gorham ont eu sous les yeux à la fois les types des L. khmerensis et carinipennis et ils ont bien voulu me com- muniquer le résultat de la comparaison qu'ils en ont faite. D’après eux ce sont deux espèces distinctes. La seconde différerait de la premiére par les dents latérales saillantes de la râpe prothoracique plus nom- breuses (7 de chaque côté), par les angles postérieurs du prothorax lobés aussi et saillants, mais arrondis au sommet, par les tarses plus longs et plus grèles, le 2 article des intermédiaires d’un tiers plus long que chez le khmerensis. Taille : 43 mill. Les autres différences signalées par MM. Lewis et Gorham ne me paraissent d'aucune importance spécifique : éChancrure du prothorax anguleuse, dépression médiane antérieure du pronotum plus étroite, sillon médian de l'aire postérieure non indiqué, à carinule longitudi- nale très courte, discoidale, enfin carènes prébasilaires des élytres plus courtes. Distribution géographique. — Japon : Kawatchi (1) (Coll. Lewis). — Type unique. Lichenophanes fascicularis*. (Voir tabl. des espèces 2, 3, 11, 12, 413, 14, 15, 16, 17, 18, 22, 93. — Fig. 74 à 79 du texte). Fähræus, 4872, Ofo. Vetensk.-Akad. Fôrh., XX NII, p. 670. race morbillosus* Quedenfeldt (non Dejean) (2), 1886, Bert. ent. Zeitschr., XXX, p. 325 (3) (1) I s'agit sans doute du port de Kavatchi, situé dans la baie d'Avomori (Nippon sept.). (2) Les spécimens de la Coll. Dejean sont des fascicularis forme type. (3) Types dans la Coll. Oberthür. 476 P. LESNE. Long. 8-14 1/2 mill. — Allongé, parallèle, très légèrement élargi en arrière, brun, avec des taches de pubescence rousse ou grise. Front plus ou moins densément “ Ja NO pubescent et en outre dis- ni tinctement granulé. Suture à fronto-clypéale peu nette- ment marquée. Épistome avec ou sans poils dressés / sur les côtés. Yeux assez 4 fortement surélevés en ar- 74 re) és ; rière. Taches dorées de la Fig. 74 et 75. — Lichenophanes fascicularis massue antennaire bien Fäbr. Contour du prothorax chez un individu de la race mnorbillosus Qued. (fig. 74) et chez un individu de la race marmoratus Lesn. (fig. 75). apparentes. Prothorax for- tement rétréci en avant, moins fortementenarrière, légèrement excavé au-des sus de son bord antérieur, ses angles antérieurs saillants, pointus, dé- primés, limitant une échancrure de forme variable; dents latérales de la ràpe prothoracique pointues, saillantes ; disque du pronotum plus ou moins nettement bigibbeux ; aire postérieure granulée. Pubescence du pronotum plus dense sur les côtés de la râpe prothoracique et sur les an- gles postérieurs. Élytres très fortement et très densément ponctués, par- semés de taches peu régulières de pubescence couchée, roux doré ou grise, les principales de ces taches sériées longitudinalement ; saillie basilaire juxtascutellaire large, peu développée; carène prébasilaire bien saillante, dénudée, lisse et brillante au sommet. Tubercules avoisinant la partie supérieure de la déclivité apicale plus ou moins développés, au nombre de 6, revêtus de poils roux doré ou gris, assez longs, dressés, formant sur chacun d'eux un fascicule pileux serré, masquant com- plètement le tubercule lui-même; suture non ou à peine saillante sur la déelivité; bord inféro-apical finement granulé; angle apical simple. Ponctuation abdominale très fine et très dense; pubescence abdominale très fine. 2° article des tarses antérieurs plus court que le dernier, le 2° article des postérieurs un peu plus long que le dernier. La forme de l’échancrure antérieure du prothorax et celle de ses an- gles postérieurs sont variables. Il n’existe pas d'ordinaire de carinule longitudinale brillante au milieu de l'aire postérieure du pronotum ; mais on en observe quelquefois une très nette. La longueur de la carène prébasilaire des élytres varie du simple au double. Cette espèce comprend au moins deux races : le L. fascicularis forme type, de taille en moyenne plus petite (8-12 mill.), dont la pu- Revision des Bostrychides. 477 bescence est plus fournie et un peu plus longue, les poils des inter- valles des taches principales des élytres étant presque semblables à ceux formant ces taches; et la race morbillosus, un peu plus grande (41-14 1/2 mill.), à taches pileuses moins étendues, les poils des inter- Fig. 76 à 79. — Lichenophanes fascicularis Fähr. Profil de lavant-corps dans la race morbillosus Qued. (fig. 76) et profil dorsal du prothorax dans la race marmoratus Lesn. (fig. 77). Profils de l'extrémité postérieure des élytres dans la race morbillosus (fig. 78) et dans la race marmoratus (fig. 79). valles des taches principales étant extrêmement fins et très courts. Cette dernière forme présente en outre de courts poils dressés sur l’épistome, poils qui font défaut chez le fascicularis type (1). Une troisième forme, plus nettement distincte, mais que j'hésite à considérer comme ayant une valeur spécifique, est caractérisée par les tubercules postérieurs des élytres plus gros, couverts d’une pubescence couchée qui laisse apparaître les granules brillants de leur surface. En même temps, les taches des élytres sont plus étendues, confluentes, formées de poils tous semblables (race marmoratus). La forme du corps est un peu plus large que chez les précédents et l’épistome porte laté- ralement des poils dressés courts et peu nombreux. Distribution geographique. — Race fascicularis : Afrique sud-orien- tale et centrale. (1) L'extrémité des élytres ne diffère pas sensiblement dans les deux races. Il existe une (roncature faible au sommet. 78 P. LESNE. Mozambique (Coll. de Marseul); Natal (Coll. Dejean; British Mu- seum : Coll. Fairmaire ; Coll. Oberthür); Cafrerie (Wahlberg : Coll. Fair- maire); Niam-Niam (Bohndorff in Musee de Bruxelles) (À). Race morbillosus : Guinée méridionale. Congo (Quedenfeldt, Coll. Oberthür) ; Benito (Muséum de Paris) ; Haut- Ogooué (Guiral in Muséum de Paris). Race marmoratus : Guinée. Cameroun (Coll. Bedel) ; Congo français : Benito (Coll. Bedel). — %in- dividus. Lichenophanes Oberthüri n. sp. (Voir tabl. des espèces 2, 3, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18,22, 2h — Fig. 80 du texte). Long. 7-8 4/2 mill. — Allongé.le prothorax sensiblement plus étroit que les élytres, ceux-ci légèrement élargis en arrière; brun, orné en dessus de taches de pubescence A, argentée ou roussâtre. Dessus BETNUS de la tête sans poils dressés. ES ; à Front, épistome et partie anté- CG . , Ô rieure du vertex couverts d’une pubescence couchée, blond doré, très dense, ne laissant pas ap- paraitre de granules. Suture fronto-clypéale peu visible, fai- blement arquée. Angles anté- rieurs de l’épistome arrondis. Taches dorées de la massue an- Là a tennaire très petites, peu visi- h | 13 bles. Prothorax assez fortement Je E- Sd rétréci en avant, légèrement en | EN arrière, ses angles antérieurs Fig. 80. — Lichenophanes Oberthüri Courts, déprimés, pointus au Lesn. bout, limitant une échancrure large et peu profonde, arron- die, au-dessus de laquelle le pronotum est légèrement excavé; angles postérieurs droits, pointus, ou un peu aigus. Disque du pronotum nettement bigibbeux, l'aire antérieure et les côtés de l'aire postérieure (1) M. L. Fairmaire a cité le Z. fascicularis comme existant à Mayotte, où il aurait été récolté par Humblot (Ann. Belg., 1893, p. 524). Revision des Bostrychides. 479 densément pubescents, cette dernière finement et régulièrement granu- lée, présentant ou non au milieu un étroit espace longitudinal brillant. Épaules rectangulaires, pointues au sommet. Tubercule basilaire juxta- scutellaire des élytres saillant, obtus ; carène prébasilaire proéminente, lisse et brillante au sommet. Une large plage commune subarrondie, de pubescence plus claire que celle des petites taches avoisinantes, s'étend en arrière des carènes prébasilaires. Tubercules du bord supérieur de la déclivité apicale saillants, densément revêtus de poils blanchâtres, dressés ; suture un peu saillante sur la déclivité; apex des élytres lé- gerement acuminé. Abdomen teinté de roussâtre vers l'extrémité, très finement et très densément ponctué, sa pubescence excessivement fine. 2° et dernier articles des tarses postérieurs subégaux. Le plus grand des deux exemplaires types est une 9 ; je ne sais quel est le sexe de l’autre. Cette jolie espèce est remarquable par la vestiture très dense du front et par celle des élytres. Par son facies elle rappelle beaucoup le L. Künckeli. Nous sommes heureux de la dédier à M. René Oberthür. Distribution géographique. — Kameroun : Johann Albrecht Hôhe (Coll. Bedel). — 2 individus. Lichenophanes iniquus*. (Voir tabl. des espèces 2, 3, 14, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 25. — Fig. 81 du texte). Lesne, 1895, Ann. Fr., 1895, p. 171. Long. 8 12 mill. — Assez court, assez fortement élargi en arrière, le prothorax plus étroit que les élytres ; brun grisätre mat, un peu verdatre, varié de brun foncé; pubescence dorsale extrêmement fine et courte, couchée. Front assez densément et très finement pubescent, finement granuleux ; suture fronto-clypéale arquée sur les côtés, droite au milieu, peu apparente; angles antérieurs de lépistome marqués, obtus. Taches dorées de la massue antennaire petites, mais apparentes. Prothorax fortement rétréci en avant, à peine en arrière, ses angles antérieurs courts, déprimés, limitant une échancrure peu profonde, au-dessus de laquelle le pronotum n’est pas sensiblement excavé; an- gles postérieurs aigus, saillants en arrière. Disque du pronotum nette- ment bigibbeux, l'aire postérieure finement granulée. Pubescence du pronotum assez également répartie, ne formant pas de taches. Saillie basilaire juxtascutellaire des élytres bien marquée, obtuse ; carène pré- basilaire élevée, dénudée et brillante au sommet; épaules obliquement 480 P: LESNE. tronquées, légérement biangulées en dehors. Tégument des élytres inégal, comprenant : 4° des parties pubescentes, verdätres, présentant Fig. 81. — Liche- nophanes iniquus Lesn. comme de petites boursoufflures irrégulières ; 2° des parties glabres, déprimées, de coloration brun foncé, et perforées de gros points enfoncés. Les deux principales de ces dépressions glabres sont situées, sur chaque élvtre, dans le prolongement de la carène prébasilaire, l’une immédiatement en arrière de cette carène, l’autre avant le tuber- cule supérieur de la déclivité apicale. La déclivité apicale elle-même n'offre pas de ces espaces épilés ; elle présente supérieurement 4 tubereules margi- naux en forme de bosses arrondies, densément mais très brièvement pubescents. Suture à peine saillante sur la déclivité ; apex des élytres légère- ment tronqué. Ponctuation et pubescence abdo- minales denses et extrêmement fines. 2° article des tarses postérieurs plus court que le dernier. La sculpture très particulière des élytres distin- eue nettement cette espèce de toutes ses congénè- res. Distribution géographique. -- Guinée. Sierra-Leone (British Museum); Haut-Ogooué (L. Guiral in Muséum de Paris) (individu type). Lichenophanes armiger. (Voir tabl. des espèces 2, 3, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 26. — Fig. 82 du texte). Leconte, 1865, New. Spec. Col., p. 100. — Horn, 1878, Proc. Am. phil. Soc, XVII, p. 546. Long. 7 1/2 — 10 mill. — Allongé, parallèle, légèrement élargi en arrière; brun, parsemé de taches de pubescence grisätre ; antennes rousses, tarses roussätres. Dessus de la tête couvert d’une pubescence couchée, assez dense et assez longue, blond doré. Front nettement gra- pulé; suture fronto-clypéale assez apparente; angles antérieurs de l’é- pistome obtus. Taches dorées de la massue antennaire très petites, mais distinctes. Prothorax plus étroit que les élytres, arrondi sur les côtés, D A nano nm d fa D Le RE, 1 Revision des Bostrychides. 181 assez fortement rétréci en avant, moins en arrière, ses angles anté- rieurs prolongés en cornes non élargies ni déprimées: angles posté- rieurs marqués. Pronotum non excavé au-dessus de son bord antérieur, sans gibbosités discoïdales ; aire postérieure couverte de gros granules. Écus- son densément revêtu d'une pubescence blond clair. Tubercule juxtascutellaire aigu, subspini- forme; carène prébasilaire inégale, à crête inter- rompue, sans surface lisse au sommet; épaules marquées de quelques granules. Élytres densément et très fortement ponctués et présentant en outre pig, 82. — Licheno- des granules qui sont surtout saillants dans la ré- phanes armiger gion dorsale et dans la partie supérieure de la dé- Lec. clivité apicale. Taches pileuses des élytres peu ré- gulières, subsériées, formées de poils couchés, blonds ou dorés. Décli- -vité apicale sans tubercules marginaux ; suture non ou à peine saillante sur la déclivité ; bord apical des élytres épaissi, finement érodé où den- ticulé en dessous. Ponctuation abdominale excessivement fine et dense ; pubescence peu dense, blond doré. Calcar des tibias antérieurs forte- ment incurvé. 2 et 5° articles des tarses postérieurs subégaux. G Bord apical des élytres prolongé de chaque côté de la suture en une épine aiguë. ® Angles apicaux des élytres très légèrement séparés au sommet, non prolongés en épine. Dans cette espèce, les cavités cotyloïdes antérieures paraissent être fermées en arrière par accolement des épimères prothoraciques. Les ‘proportions du prothorax doivent être variables, car chez l'individu que nous avons sous les yeux, ce segment est un peu plus long que large, tandis que Leconte le décrit comme étant plus large que long. Distribution géographique. — États-Unis du centre et du sud (Le- conte), du centre et de l’ouest (Horn). Canada (Label list). Marquette (rive sud du Lac Supérieur) (Hubbard et Schvarz). Lichenophanes bicornis. (Voir tabl. des espèces 2, 3, 11, 12, 43, 14, 15, 27. — Fig. 58, 83 et 84 du texte). Weber, 1801, Ent. obs., p. M. — Say, 1824, Journ. Acad. Phil, IE, p. 319. — Horn, 1878, Proc. Am. phil. Soc., XVII, p. 546. — Packard, 1890, Ins. inj. to forest and shade trees. p. 92, fig. 34 (4). (1) Apate deflexicornis Sturm, Cat., 1843, p. 231. Ann. Soc. Ent. Fr., LXVII1, 1898. 31 482 P. LESNE. Long. 7-12 mill. — Allongé, parallèle, le prothorax plus étroit que les élytres; brun, varié de gris, les taches claires formées de groupes de squamules environ trois fois aussi longues que larges; antennes rousses, pattes roussâtres. Dessus de la tête densément squameux, dénudé par places, et laissant apparaitre sur le iront des granules très nets; pubescence du dessus du labre argentée. EÉpistome plan, ses angles antérieurs arrondis. Front légèrement convexe par rapport à l’épistome. Dessus de la tête dénivelé au niveau de la suture fronto- clypéale qui est rectiligne. Yeux à peine détachés en arrière. Pro- thorax à peu près aussi large que long, assez fortement rétréci en avant, très légérement en arrière, ses angles antérieurs prolongés en cornes courtes, non déprimées, les postérieurs bien marqués, souvent pointus et saillants en =: S 3 arrière. Pronotum non ou très AT C légèrement excavé au-dessus Ÿ La . . 2 > ( SEE du bord antérieur : aire posté- @ l 8? ss E + l | OR 84 d' N | rieure couverte de granules 83 brillants, assez denses, et par- & : 4 .. courue longitudinalement au Fig. 83 et 84. — Lichenophanes bicornis Eu | Web. Portion du tégument de la région milieu Pere RACE linéaire moyenne des élytres (fig. 83) et apex des lisse et brillant, caréniforme en élytres c7Q (fig. 84). arrière, Vestiture du pronotum moins dense suivant deux es- paces un peu allongés attenant à la base, en dedans de l'angle postérieur ; flancs du prothorax densément squameux. Élytres assez densément et très fortement ponctués, montrant en outre des granules petits et peu nombreux, et présentant des taches squameuses, peu régulières, sub- sériées, dont les plus apparentes et les plus claires se trouvent sur le trajet de la carène dorsale interne. Tubercule juxtascutellaire bien marqué, pointu, mais non spiniforme; nervure dorsale interne toute entière saillante, caréniforme, s'étendant jusqu’au bord supérieur de la déclivité apicale, sa crête légèrement inégale et sinueuse; nervure dorsale externe saillante aussi, mais moins élevée que l’interne, si ce n'est en arrière, où elle se prolonge jusqu’au tiers supérieur de la déeli- vité apicale en se recourbant en dedans vers la suture; celle-ci sail- lante sur la déclivité. Pubescence abdominale subsquameuse, assez dense; ponctuation abdominale extrêmement fine et très dense. Pattes revêtues de poils couchés, denses, subsquameux, surtout sur les tibias. 2° article des tarses postérieurs plus grand que le dernier. d Angle apical des élytres précédé d’une épine très aiguë. © Bord apical des élytres angulé mais non épineux avant la suture. Revision des Bostrychides. 483 La forme de l’échancrure antérieure du prothorax est variable. Elle est tantôt birectangulaire, tantôt arrondie. Cette espèce se distingue entre toutes par sa vestiture squameuse et par la continuité et la rectitude de la carène dorsale interne des élytres. Distribution géographique. — États-Unis, surtout méridionaux (Horn) ; Canada (Label list). Biologie. — D'après M. Hopkins (4), le L. bicornis se développe dans le Pommier. M. Mac Bride (2) l’a trouvé en août sous l’écorce morte d’un pieu de Chêne blanc (Quercus alba) et il pense que la larve vit dans le bois de cette essence. Lichenophanes caudatus *. (Voir tabl. des espèces 2, 3, 11, 12, 13, 14, 28. — Fig. 85 à 87 du texte). Lesne, 1895, Ann. Fr., 1895, p. 172. Long. 10 42-1% mill. — Allongé, parallèle, le prothorax à peine plus étroit que les élytres; d’un roux brun terreux ou grisâtre, avec la poi- trine et les pattes plus foncées. Le tégument est lui-même brun foncé ; mais il est recouvert, dans la région dorsale, d’un feutrage pileux roux ou roux grisatre, épais, percé de granules noirs et dénudé par places, bien que la vestiture du dessus du corps, prise dans son ensemble, soit assez homogène. Fronttrès densément granuleux, presque glabre, abrupt au devant de la suture fronto-clypéale qui est très fortement marquée ; épistome très densément hérissé de poils roux,'assez courts, ses angles antérieurs arrondis. Taches dorées des articles de la massue antennaire bien distinctes. Protnorax fortement rétréci en avant, non ou à peine en arrière; angles antérieurs rapprochés, pointus, saillants, non déprimés ni amincis, limitant une échancrure anguleuse, arrondie au fond; angles postérieurs pointus, saillants en arrière. Pronotum non excavé transversalement au-dessus de son bord antérieur, forte- ment bigibbeux sur le disque, largement déprimé longitudinalement au milieu, dans la région de la râpe, dont les dents sont proéminentes ; aire postérieure présentant quelques granules assez petits, percant le (1) Bull. 32 West Virginia Agr. Sl., p. 185, cité par Lintner, £leventh Rep., [or 1895, New-York, 1896, p. 268. (2) Canad. Ent., XII, 1880, p. 107. 484 P. LESNE. revêtement, et dénudée au milieu sur un étroit espace longitudinal qui est parfois finement caréniforme en avant. Tubercule juxtascutellaire bien marqué, plus ou moins aigu; carène prébasilaire élevée, légère- ment incurvée, convexe en dedans, suivie d’une série linéaire de tubercules plus écartée de la suture en avant qu’en arrière, où elle aboutit au tubercule marginal supéro-interne de la déclivité apicale. Épaules proéminentes en avant. Déclivité apicale munie supérieure- 55 86 87 Fig. 85 à 87. — Lichenophanes caudatus Lesn. Trois quarts dorsal (fig. 85), profil de l’avant-corps (fig. 86) et extrémité postérieure du corps, vue de trois \ quarts, en dessous (fig. 87). ment, de chaque côté, de trois tubercules marginaux saillants, de même vestiture que le reste des élytres, et dont les deux internes sont les plus gros; suture saillante sur la déclivité. Bord apical des élytres epaissi, granulé avant l’apex, l'angle apical prolongé en une apo- physe courte, arrondie au sommet, carénée en dessous, tantôt entière- ment couverte d’une pubescence gris roux, sauf à l'extrême pointe, tantôt presque dénudée, noire et brillante (4). Épimères prothoraci- ques très rapprochés en arrière des hanches antérieures. Pubescence abdominale très fine et très dense, gris roussâtre, laissant apparaitre de nombreux petits espaces circulaires dénudés qui déterminent de fines mouchetures noires. Cuisses très finement et très densément pu- bescentes. Tibias antérieurs spinuleux dans leur moitié apicale le long de leur arête postéro-interne. 2 article des tarses antérieurs nota- blement moins long que le dernier. Articles 2 et à des tarses posté- rieurs subégaux. (1) Sans doute par suite de frottements. \ es: Revision des Bostrychides. 485 Cette espèce est fort remarquable. Elle se distingue de ses congé- nères par de nombreuses particularités dont la plus exceptionnelle est la présence de denticules le long de l’arête postéro-interne du tibia antérieur. La gibbosité du front, la vestiture de l’épistome, celle du pronotum et des élytres, la pubescence mouchetée de l'abdomen, la présence d’une apophyse apicale aux élytres, fournissent autant de caractères spéciaux et tranchés. Les tubercules élytraux rappellent, par leur disposition, ceux de plusieurs espèces sud-américaines (plica- tus, Bedeli, fasciatus). La longueur de l’apophyse apicale des élytres est un peu variable. Certains individus ont le 2e article des tarses antérieurs à peine aussi long que la moitié du dernier (Gabon, Coll. Bedel), tandis que chez d’autres ce 2 article surpasse la moitié de la longueur du dernier. Distribution géographique. — Guinée (1). Guinée Portugaise (Coll. Laferté => de Marseul). Vieux-Calabar (Bri- tish Museum); Gabon (Coll. Bedel). Lichenophanes fasciatus *. (Voir tabl. des espèces 2, 3, 11, 12, 13, 29, 30, 31. — Fig. 88 et 89 du texte). Lesne, 1895, Ann. Fr., 1895, p. 172. - Long. 10-17 mill, — Assez court, large, très convexe, légèrement élargi en arrière, brunâtre, avec des taches de pubescence grise et des mouchetures roux doré. Front densément et fortement granulé, mou- cheté de groupes de poils dorés ; suture fronto-clypéale presque droite, bien marquée; épistome légèrement échancré au bord antérieur, ses angles antérieurs obtus. Taches dorées de la massue antennaire grandes, larges, bien apparentes. Yeux assez faiblement détachés en arrière. Prothorax très convexe, subglobuleux, fortement arrondi sur les côtés, rétréei en avant et en arrière, ses angles antérieurs dentiformes, les postérieurs petits, droits ou aigus. Pronotum non ou à peine excavé au dessus de son bord antérieur, les dents de la râäpe nombreuses, larges et courtes, glabres ; aire postérieure densément et fortement granulée ; gibbosités discoiïdales larges, peu saillantes. Vestiture du pronotum formée : 4° de groupes de poils dorés distribués entre les dents de la (1) Un exemplaire de la collection Fairmaire porte la localité « Brésil » (sub fuliginosa Buq.). 486 P. LESNE. râpe ; 2° de deux taches longitudinales de pubescence grise situées sur les côtés de l'aire postérieure et de poils dorés plus ou moins épars sur le disque de la même région. Flancs du prothorax mouchetés de groupes de poils dorés. Tubercule juxtascutellaire des élytres saillant, obtus, suivi d’une carène largement angulée en dehors avant le milieu; cette carène est ininterrompue, mais sa crête présente de petites encoches. La déclivité apicale montre seulement deux saillies marginales costi- formes, moins élevées que chez le plicatus : la saillie inférieure se pro- longe vers la suture. Toute la surface des élytres est parsemée de tubercules lisses, assez gros, et est assez densément ponctuée. La ves- titure élytrale se compose de poils gris argenté, formant des taches étendues mais peu nettement délimitées, et de poils d’un roux plus ou moins ardent, disposés en petits groupes irréguliers. Une première tache de pubescence grise occupe l'intervalle (com- mun aux deux élytres) des sinus des carènes dorsales internes et elle en déborde souvent les sommets ; elle s'étend un peu le long du bord interne de la carène, en avant et en arrière du sinus ; une autre tache plus petite, isolée, subarrondie, est située sur les côtés des élytres, vers le milieu de leur longueur; une dernière tache forme une fascie commune en zig-zag, Fig. 88. — Liche- bassant au bord supérieur de la déclivité apicale; nopRqnes pe enfin il existe un groupe intra huméral de poils gris a 2 argenté. Épaules non denticulées en dehors. suture et montrant Je 20 OÙ à peine saillante sur la déclivité, le rebord in- trajet de leurs férieur de celle-ci épaissi, l'angle apical prolongé en fascies. un lobe assez large, tronqué obliquement ou rectan- gulairement. Vu de derrière, le bord apical de l’ély- tre est comme obtusément denté auprès dela suture. Les caractères du dessous du corps et des pattes sont les mêmes que chez l'espèce sui- vante. G Épistome hérissé de fines soies dressées, d’un blond clair, moins denses que chez le plicatus G. ® Épistome sans poils dressés, à part quelques soies latérales. Parfois le 2e article des tarses postérieurs est évidemment plus long que le dernier. II y a, dans quelques cas, l'indication d’un troisième tu- bercule marginal à la déclivité postérieure et l’on observe des individus ayant aux élytres une carène dorsale externe bien marquée en arrière. La grandeur des taches dorées de la massue antennaire n’est pas Cons- tante : souvent les deux taches d’une même face d’un article se fu- Revision des Bostrychides. 487 sionnent en une large tache préapicale ; par contre, il est des individus (1) chez lesquels ces mêmes taches ne sont pas plus grandes que chez certains plicatus. Malgré sa parenté intime avec cette dernière espèce,le Lichenophanes fasciatus à un facies bien spécial. On trouve des plicatus dont les côtés du prothorax sont presque aussi fortement arqués que ceux du fascia- tus, dont les bosses discoïdales du pronotum sont également effacées, dont les dents de la ràpe thoracique sont aussi larges et aussi peu saillantes ; mais la convexité du prothorax, la vestiture des élytres, la moindre saillie des carènes et tubercules élytraux, surtout au bord de la déclivité apicale, sont des caractères qui paraissent bien constants et nous n'avons jamais éprouvé de difficultés pour distinguer les deux espèces. Distribution géographique. — Brésil (Muséum de Paris: Coll. Bedel; Coll. Oberthür) : Sao Paulo (Musée de Leyde : Coll. Bedel); Theresopolis (TJ. Michaelis in Coll. Oberthür). Colombie (Coll. de Marseul). Lichenophanes plicatus* (2). (Voir tabl. des espèces 2, 3, 11, 12, 13, 29, 30, 32. — Fig. 47, 59, 60, 90, 92 et 93 du texte). Guérin, 184%, Icon. Règn. Anim., p. 185 (3). Long. 8-13 mill. — Assez court, parallèle, un peu élargi en arrière, le prothorax plus étroit que les élytres; de couleur variable, grise, roussâtre ou brunâtre, parfois légèrement verdâtre ou châtain. La ves- titure dorsale, très dense et continue, au moins entre les carènes dor- sales internes des élytres, se compose de poils fins, appliqués au tégu- ment, ordinairement de deux couleurs, les uns blanc argenté, les autres roux vif. Ces derniers se groupent en petites taches, et, suivant que celles-ci sont plus ou moins étendues, la teinte générale du corps est roussâtre ou grise; la teinte brunâtre provient de ce que la pubescence (1) Par exemple, une © de St-Paul (Coll. Bedel). (2) Apate inacqualis Dej., Cat., 3° éd., p. 334. (3) Le type fait partie des collections du Musée de Bruxelles. C’est un indi- vidu ®. 188 1. -PAIESNE. est un peu ‘moins dense. Front simple, densément pubescent, assez éparsement granulé; suture fronto-elypéale droite, bien marquée au mi- lieu ; épistome en général échancré légèrement en avant, parfois droit au bord antérieur, ses angles antérieurs obtus. Yeux bien détachés en arrière. Taches dorées de la massue antennaire petites. Prothorax plus large que long, arrondi sur les côtés, plus fortement rétréci en avant qu'en arrière ; angles antérieurs dentiformes, mais peu développés, limi- tant le bord antérieur qui est tronqué; angles postérieurs spiniformes 10 Fig. 89 à 91. — Lichenophanes fasciatus Lesn. (fig. 89), L. plicatus Guér. (fig. 90) et L. Bedeli Lesn. (fig. 91), vus de trois quarts. ou émoussés au sommet, saillants en arrière. Pronotum non ou à peine excavé au-dessus de son bord antérieur, bigibbeux sur le disque, les dents latérales de la ràpe modérément saillantes ; aire postérieure assez densément granulée. Tubereule juxtascutellaire des élytres saillant, pointu, suivi d’une carène largement angulée en dehors avant le milieu. Cette carène est ininterrompue jusqu’au delà du milieu, bien que sa crête présente plusieurs petites encoches, comme chez l'espèce précé- dente. Cette carène dorsale interne se termine vers les deux tiers de la longueur des élytres; son extrémité est très proche d’un tubercule fortement tricaréné qui occupe le bord supérieur de la déclivité apicale. Les autres saillies marginales de la déclivité apicale sont, de chaque côté, au nombre de deux : l’une, située en dessous et un peu en de- hors du tubercule supérieur, est élevée, comprimée en lame, et à une direction transverse; la seconde, placée au-dessous de la précédente, Revision des Bostrychides. 489 est également transverse et comprimée en lame ; c’est dans son prolon- sement qu'existe souvent, sur la déelivité même, une quatrième saillie comprimée et transverse. Suture non ou à peine élevée sur la décli- vité apicale, dont le bord inférieur est fortement épaissi ; angle apical brièvement et assez largement lobé; bord inféro-apical non gra- nulé. Épaules presque toujours denticulées. Pubescence des ély- tres percée de granules noirs, iné- * galement répartie, plus dense près de la base, ainsi que dans l'inter- valle entre les deux carènes dor- Y9 93 sales internes, sur les tubercules fig, 99 et 93. — Lichenophanes pli- marginaux de la déclivité apicale catus Guér. Protil de la tête du <> et sur l’espace qui s'étend immé- et patte antérieure, vue par sa face diatement au-devant d'eux. Pros- antérieure. ternum déclive en avant des han- ches. Ponctuation et pubescence abdominales fines, inégalement répar- ties. Pubescence apicale des tibias très épaisse, d’un blanc jaunâtre argenté en dehors, moins développée aux pattes postérieures. Articles 2 et 5 des tarses postérieurs subégaux. ) 4 K a \\ d Épistome hérissé de longs poils blonds dressés qui masquent la suture fronto-elypéale. ® Epistome sans poils dressés, à part quelques soies latérales. Tantôt la vestiture des élytres laisse apparaitre des points enfonces assez gros et peu denses, tantôt elle les masque. Les tubercules de la région postérieure des élytres sont assez variables : ainsi la saillie discoïdale de la déclivité apicale fait parfois défaut ou n’est indiquée que par quelques granules plus saillants; souvent elle est située au- dessus du prolongement de la saillie marginale externe; souvent aussi le tubercule marginal supérieur n’est pas tricaréné et est seule- ment constitué par une carène sinueuse longitudinale. La courbure des côtés du prothorax est plus ou moins accentuée et la saillie des bosses discoïdales du pronotum tend parfois à s’effacer. Un petit G de l’État de Matto-Grosso {Coll. Oberthür) est remarquable par son prothorax moins court, ayant les dents marginales saillantes de la râpe moins nombreuses et plus larges, et par la teinte châtain de la 490 P. LESXE. base des élytres. Il ne possède pas de tubercule discoïdal sur la décli- vité apicale. Distribution géographique. — Amérique du Sud septentrionale, orientale et centrale (4). ” Colombie : Cartagena (Coll. Dejean => de Marseul); Bogota (Musée de Leyde). Venezuela (D' Moritz Musée de Vienne) : Caracas (Coll. Sallé >> Oberthür). Cayenne (Coll. E. Abeille de Perrin). Brésil : États de Bahia (Pujol in Coll. Oberthür), de Matto Grosso (Germain in Coll. Ober- thür), de Minas Geraes (E. Gounelle) et de Säo Paulo (Coll. Bedel) ; Rio Janeiro (Castelnau in Museum de Paris); Theresopolis (A. Grou- velle). Paraguay central (Germain in Coll. Oberthür). Lichenophanes Bedeli*. (Voir tabl. des espèces 2, 3, 11, 12, 13, 29,33. — Fig. 9 du texte). Lesne, 1895, Ann. Fr., 1895, p. 172. Long. 12-12 1/2 mill. — Allongé, parallèle, faiblement élargi en ar- rière, le prothorax plus étroit que les élytres; brunâtre, le dessus du corps couvert en grande partie d’une pubescence gris jaunâtre ou gris plombeux à reflets soyeux. Cette pubescence, extrêmement fine et très dense, surtout sur les élytres, est couchée sur le tégument ; les poils qui la composent, en majeure partie blonds, deviennent roux par places. Dessus de la tête densément pubescent, présentant des gra- nules peu saillants, assez denses. Suture fronto-clypéale distincte, lé- gerement arquée, interrompue au milieu par une dépression longitudi- nale ; front simple; épistome légèrement échancré en avant, ses angles antérieurs obtus. Yeux plus gros que chezles deux espèces précédentes, modérément détachés en arrière. Taches dorées de la massue anten- naire grandes, bien apparentes. Prothorax légèrement transversal, Îor- tement rétréci en avant, à peine en arrière, ses angles antérieurs denti- lormes, les postérieurs aigus, saillants en arrière. Pronotum non excavé au-dessus du bord antérieur, largement déprimé au milieu entre les deux gibbosités discoïdales ; râpe présentant de grandes dents latérales saillantes, peu nombreuses, sa vestiture peu régulièrement répartie; aire postérieure montrant des granules brillants, épars. Flancs du pro- thorax très densément pubescents. Tubercule juxtascutellaire des élytres saillant. Carène dorsale interne des élytres semblable à celle des (1) Peut-être se rencontre-t-il aussi dans l'Amérique centrale. Un exemplaire de Ja Coll. Bedel, provenant de la Coll. Jekel, porte l'étiquette Guatemala. Revision des Bostrychides. 491 deux espèces précédentes, mais interrompue dans toute sa hauteur en plusieurs points; en particulier, la portion qui précède le sinus est distincte et forme une carène prébasilaire élevée, lisse et brillante au sommet. Saillies marginales de la déclivité apicale au nombre de trois de chaque côté, en forme de tubercules comprimés, tranchants, à som- met lisse et brillant, les deux supérieurs plus grands que l’inférieur. Suture très légèrement saillante sur la déclivité, dont le bord inférieur est épaissi latéralement; angle apical prolongé en un lobe court, tron- qué, angulé extérieuremeut. La vestiture élytrale, extrêmement fine et extrêmement dense, surtout dans la région médiane antérieure et en avant de la déelivité apicale, est percée de gros points enfoncés assez denses; des tubercules irréguliers, lisses et brillants, souvent subsériés ou costiformes, parsèment çà et là toute la surface des élytres. Pubescence abdominale dense et très fine, dénudée par places. Les autres caractères du dessous du corps ne différent guère de ceux des deux espèces précédentes. Le bord interne des tibias est presque droit. Chez le G, comme chez la ©, l’épistome ne présente qu’une pubes- cence couchée. Les tubercules de la région humérale sont variables. L’épaule est munie ou non d'un gros granule saillant, et il existe au-dessous d’elle, et un peu en arrière, un tubercule aigu ou une épine courte, parfois à peine indiquée. La saillie intercoxale du mésosternum est plus convexe que chez les espèces précédentes; mais elle n’est pas gibbeuse. On sent cependant sous ce rapport une transition vers le L. albicans. Distribution géographique. — Colombie (Coll. de Marseul). Brésil : Etat d’Espirito Santo (Coll. Bedel). Lichenophanes albicans n. sp. (Voir tabl. des espèces 2, 40, 41. — Fig. 9% à 96 du texte). Long. 9 12 mill. — Assez allongé, parallèle, un peu déprimé, moins épais que les trois espèces précédentes ; brun foncé en dessous, d'un blanc grisâtre tirant sur le jaune en dessus. La vestiture dorsale est constituée de filaments d’une finesse extrême, excessivement denses, formant une sorte de toison feutrée, épaisse, percée çà et là de petits granules noirs. Front simple, son revêtement percé de quelques gra- nules noirs ; suture fronto-clypéale indistinete; épistome nu, finement rugueux, ses angles antérieurs obtus. Yeux assez fortement détachés 499 P. LESNE. en arrière. Taches dorées des articles de la massue antennaire petites, apicales aux deux premiers articles. Prothorax plus large que long, ré- gulièrement arrondi en avant, non rétréci en arrière ; angles antérieurs rapprochés, marqués par une dent légèrement redressée, plus forte que les dents marginales voisines ;angles postérieurs marqués, pointus ou non, un peu saillants en arrière. Pronotum à peine déprimé au- dessus de son bord antérieur, fortement bigibbeux sur le disque, les dents de la râpe élevées, saillantes , les discoïdales revêtues de poils, les marginales formant une sorte de couronne semi-circulaire inter- rompue en avant; aire postérieure avec de petits granules noirs, épars. ’ IDE TR A A 7 À RN NA ( de 94 96 95 Fig. 94 à 96. — Lichenophanes albicans Lesn. Corps vu de dessus (fig. 94) et de trois quarts (fig. 95). Tête et prothorax, vus de devant (fig. 96). Base des élytres étroitement dénudée de chaque côté de l’écusson, le tubercule juxtascutellaire peu distinct; épaules pointues, saillantes en avant. Carène dorsale interne élevée et fragmentée en trois tron- cons tout à fait distincts : l’antérieur formant une carène prébasilaire à crête dénudée, noire et brillante; le médian, sinueux et oblique, s’écar- tant en avant de la suture; le postérieur, angulé et ramifié, plus élevé que les précédents, et constituant la saillie marginale supérieure de la déclivité apicale. Celle-ci présente en outre, de chaque côté, deux autres saillies marginales, transverses, comprimées dans le sens dorso-ventral el tranchantes, la supérieure bien plus grande et très proéminente. Suture non saillante sur la déclivité, dont le bord inférieur est épaissi; angle apical prolongé en un lobe court, obliquement tronqué et angulé en dehors. Vus de côté, les élytres montrent, au côté externe de la ea- Revision des Bostrychides. 493 rène dorsale fragmentée, une ligne noire, sinueuse et bifurquée en ar- rière, semblable à une trace charbonneuse. Une trainée noire, moins nette que la précédente, traverse en ligne droite la déclivité apicale entre les deux tubercules marginaux inférieurs. Lobe mésosternal gib- beux entre les hanches intermédiaires. Pubescence abdominale fine et dense. Pattes foncées, les tibias, surtout les antérieurs, incurvés en dehors et dépourvus de manchette apicale de pubescence blanche. Tibias antérieurs nettement convexes au bord interne, fortement plu- ridentés vers l'apex, au bord externe. 2° article des tarses postérieurs un peu plus long que le dernier. La place naturelle de cette espèce est auprès des L. plicatus et Bedeli dont elle a le facies et dont la rapprochent plusieurs caractères com- muns, fournis surtout par les saillies des élytres et par la forme de leur angle apical. D'autre part, la gibbosité du lobe mésosternal, ce caractère si exceptionnel chez les Bostrychides, la rapprocherait de ses congénères malgaches. La nature du revêtement dorsal du corps, la disposition des dents marginales de la râpe prothoracique, l’incurvation des tibias, sont des particularités qui lui sont propres. Distribution géographique. — Brésil : État de Sao Paulo (Coll. Bedel). — Type unique. Lichenophanes verrucosus *. (Voir tabl. des espèces 2, 3, 11, 12, 34, 35, 36. — Fig. 97 du texte). Gorham, 1883, Biol. Centr.-Am., Col., IT, 2, p. 214, PI. X, f. 22. Long. 7 1/2-12 mill. — Allongé, paralèlle, légèrement élargi en ar- rière, le prothorax un peu plus étroit que les élytres ; brun roussâtre mat en dessus, noir bril- lant en dessous. Vesti- ture dorsale composée de poils roux, couchés, courts et très fins, iné- galement répartis, le té- gument étant dénudé par places. Front simple, très Fi finement et très densé- ment granulé, avec quel- ques longues soies brunes dressées; suture fronto-clypéale bien mar- quée, presque droite; épistome arrondi aux angles antérieurs, hé- rissé de soies brunes, dressées, assez longues, peu denses, et pré- 97, — Lichenophanes verrucosus Gorh. Profil dorsal. ES 49% P. LESNE. sentant au milieu un petit tubercule caréniforme. Frange du labre brun roussâätre. Antennes brun foncé, les taches pileuses de la mas- sue concolores. Prothorax un peu plus long que large, arrondi sur les côtés, fortement rétréci en avant, légèrement en arrière, ses an- gles antérieurs unciformes, d'épaisseur variable à la base, les pos- térieurs marqués seulement par un tubercule pointu, en arrière du- quel le prothorax est fortement rétréci obliquement. Pronotum non excavé au-dessus de son bord antérieur, sans gibbosités discoïdales saillantes ; aire postérieure présentant quelques forts granules, deux tubercules basilaires rapprochés et une fine ligne longitudinale enfoncée, dénudée, parfois caréniforme; dents latérales de la râpe allongées, saillantes, peu nombreuses. Élytres très fortement et assez densément ponctués, ornés de gros tubercules plus ou moins velus, assez nom- breux, plus ou moins régulièrement sériés. Tubercule juxtascutellaire très saillant, aigu; épaules rectangulaires, un peu saillantes en avant. Déclivité apicale présentant de chaque côté trois tubercules marginaux abondamment velus, dont les deux supérieurs sont très gros. Suture à peine élevée sur la déclivité, le bord inférieur de celle-ci épaissi, finement granulé en dessous. Abdomen assez finement ponctué, très finement mais peu densément pubescent. Pubescence des pattes brun foncé. Ailes brunes. 3 Bord apical des élytres prolongé en une épine aiguë avant l’angle sutural qui est lui-même pointu. @ Saillie du bord apical des élytres plus courte et plus large, non spiniforme. Distribution géographique. — Amérique centrale (région desisthmes). Guatemala (Gorham; Musée de Gênes; Coll. Salé => Oberthür); Costa-Rica (Biolley in Coll. Fairmaire). Lichenophanes spectabilis*. (Voir tabl. des espèces 2, 3, 11, 12, 34, 35, 37. — Fig. 98 du texte). Lesne, 1895, Ann. Fr., 1895, p. 173. Long. 45 1/2 mill. — Allongé, parallèle, légèrement élargi en arrière, le prothorax un peu plus étroit que lesélytres; d’un brun plombé mat en dessus, d’un noir assez brillant en dessous. Front simple, finement granulé, sa pubescence rousse, très fine et très courte, peu dense, couchée; suture fronto-clypéale bien distincte, fine, droite; épistome couvert de granules peu saillants, son bord antérieur garni d’une frange Revision des Bostrychides. 495 dense de poils brun foncé interrompue au milieu. Frange du labre brune, un peu roussâtre. Yeux fortement surélevés en arrière, sans former d'angle rentrant. Antennes brun foncé, les taches pileuses de la massue concolores. Prothorax un peu plus large que long, arrondi sur les côtés, un peu plus rétréei en avant qu’en arrière, ses angles anté- rieurs prolongés en deux cornes écartées, parallèles, assez longues, étroites, terminées par un uneus, et entre lesquelles le bord antérieur du pronotum est rectiligne; angles postérieurs un peu aigus, un peu saillants en arrière, le bord postérieur arrondi au milieu. Pronotum 99 100 Fig. 98 à 100. — Lichenophanes spectabilis Lesn. (fig. 98), L. insignitus Fairm. (fig. 99) et Z. penicillatus Lesn. (fig. 100), vus de trois quarts. non exeavé au-dessus de son bord antérieur, nullement bigibbeux sur le disque; dents latérales de la râpe courtes et assez peu saillantes ; aire postérieure présentant de gros granules brillants, denses, sauf en dedans des angles postérieurs et sur un espace médian transverse, espace marqué de deux dépressions arrondies, symétriques, dont le fond est ponctué. Pubescence du pronotum peu apparente, sauf sur la face ex- terne des dents de la râpe, etformée de poils fins ettrès courts, couchés, d'un roux ardent. Élytres ponctués de gros points enfoncés assez denses, un peu allongés, et ornés dorsalement d’un réticulum discontinu de côtes saillantes, à sommet lisse et brillant, sur les faces desquelles 496 P. LESNE. s'insèrent de fins et très courts poils couchés, d’un roux ardent. Tu- bercule juxtascutellaire fort, très saillant, aigu. Épaules rectangulaires. Déclivité apicale plus fortement ponctuée que le reste des élytres, munie supérieurement, de chaque côté, de deux tubereules assez écartés, analogues aux côtes saillantes du dos des élytres, mais plus élevés et plus pubescents; le rudiment d’un troisième tubercule marginal se montre au-dessous du plus externe des précédents. Suture à peine élevée sur la déclivité, le bord inférieur de celle-ci peu fortement épaissi, faiblement angulé avant la suture, non granulé en dessous. Poitrine et abdomen densément et assez fortement ponctués, très fine- ment et peu densément pubescents. Pubescence des pattes brun foncé. 2e article des tarses postérieurs plus long que le dernier. Cette espèce est une des plus remarquables du genre actuel. Distribution géographique. — Californie (Coll. Mniszech => Oberthür). — Type unique. Lichenophanes insignitus*. (Voir tabl. des espèces 2, 3, 11, 12, 34, 38. — Fig. 99 du texte). Fairmaire, 1883, Ann. Fr., 1883, p. 95. Long. 14 4/2 mill. — Allongé, le prothorax bien plus étroit que les élytres, ceux-ci régulièrement élargis en arrière; brun foncé mat, un peu plombé; massue antennaire roussâtre. Front simple, très finement et très densément granulé, couvert d’une pubescence couchée, dense, fort courte, de coloration foncée, difficile à percevoir; suture fronto- clypéale bien marquée; épistome hérissé de soies foncées assez lon- gues et assez denses. Yeux assez fortement surélevés en arrière. Ar- ticles de la massue antennaire très épais, leurs taches pileuses brunes. Prothorax presque aussi long que large, fortement rétréci en avant, à peine en arrière; angles antérieurs spiniformes, les postérieurs indi- qués par un tubercule obtus en arrière duquel le prothorax est oblique- ment rétréci. Pronotum non excavé au-dessus de son bord antérieur, présentant deux gibbosités discoïdales plurituberculées: dents laté- rales de la ràpe longues et aiguës, saillantes, au nombre de trois de chaque côté, outre la dent de l'angle antérieur ; aire postérieure avec des granules assez brillants, épars, sur un fond très finement rugueux. La vestiture du pronotum, peu dense et composée de poils brun rous- sâtre très courts, n’est guère apparente, si ce n’est autour des dents de la râpe et sur les deux gibbosités discoïdales. Élytres fortement et Revision des Bostrychides. 497 densément ponctuëés, présentant quelques petits granules entre les points enfoncés, les intervales glabres, mais couverts de rugosités ex- trèmement fines. Saillie juxtascutellaire large, bien apparente; épaules obtuses. Carène prébasilaire courte et peu élevée, dissimulée sous un faisceau conique de poils bruns. De nombreux fascicules pileux dres- sés, semblables au précédent, mais ne paraissant pas abriter de sail- lies du tégument, sont dispersés sur toute la surface des élytres, sauf sur la moitié inférieure de la déclivité apicale, et sont disposés, sur chaque élytre, en 5 séries longitudinales assez régulières, les fascicu- les des deux séries externes étant un peu plus petits que ceux des séries dorsales. Suture à peine saillante sur la déclivité, le bord infé- rieur de celle-ci à peine épaissi, obtusément angulé avant la suture, non granulé en dessous. Pubescence du dessous du corps plus fine que celle du dessus, de coloration claire, mais fort courte et peu apparente. Abdomen finement et densément ponctué; saillie intercoxale de son premier segment large. Pubescence sous-tarsienne brune. Articles 2 et > des tarses postérieurs subégaux. Cette espèce est encore d’un type tout spécial, et elle ne se rattache directement à aucune autre forme connue. Distribution géographique. — Abyssinie (Raffray in Coll. Fairmaire). — Type unique. Lichenophanes penicillatus*. (Voir tabl. des espèces 2, 3, 11, 39. — Fig. 100 du texte). Lesne, 1895, Ann. Fr., 1895, p. 171. verrucosus + Gorh., 1886, Biol. Centr.-Am., Col., II, 2 part., Suppl., p. 393. Long. 9-15 mill. — Allongé, parallèle, le prothorax presque aussi large que les élytres; d’un brun grisätre ou roussätre en dessus, noir en dessous. Dessus de la tête simple, son tégument masqué par un double revêtement : 1° une pubescence couchée, fine et dense, à reflets changeants, blonds ou roux; 2° une pilosité dressée brun roussâtre, assez dense, s'étendant à la fois sur le front et sur l’épistome. Suture fronto-cly péale fortement enfoncée, mais peu distincte ; angles antérieurs de l’épistome arrondis. Frange du labre rousse ou roux brunâtre. Yeux assez fortement surélevés en arrière. Funicule antennaire roussâtre, les articles de la massue brun foncé, nettement comprimés, àtaches pileuses Ann. Soc. Ent. Fr., LxXvII, 1898. 32 498 P. LESNE. brunes. Prothorax un peu plus large que long, fortement rétréci en avant, légèrement en arrière, ses angles antérieurs marqués par deux forts uncus assez longs, parallèles, entre lesquels le bord antérieur est tronqué rectilignement ; angles postérieurs pointus, saillants. Pronotum non excavé antérieurement, sans gibbosités discoïdales accusées, bitu- bereulé au milieu du bord postérieur, l'aire postérieure présentant en avant quelques granules assez gros. Vestiture du pronotum double, comprenant : 4° une pubescence fine, assez longue, peu dense, couchée (sauf sur le pourtour du prothorax), à reflets gris argenté ou roux ar- dent, suivant l'incidence de la lumière; 2° des groupes pénicillés assez nombreux, formés de longs poils bruns dressés perpendiculairement et situés presque tous sur l'aire antérieure du pronotum. Angles pos- térieurs densément velus, grisàtres; dents latérales de la ràpe assez petites, peu visibles sous la pubescence. Élytres parallèles, très forte- ment et densément ponctués. Leur vestiture présente aussi deux sortes de poils : 4° une pubescence couchée ou mi-dressée (sauf sur le pour- tour des élytres où elle est dressée), assez longue, formée de poils à reflets variables, gris argenté ou roux ardent, suivant l'incidence de la lumière, mais toujours gris à la pointe; ces poils sont disposés en pe- tits groupes fasciculés sur le disque des élytres ; sur l'épaule ils sont plus denses et plus serrés; 2 de longs poils brun foncé ou brun roussâtre, perpendiculairement dressés, formant de remarquables touffes pénicil- lées. Ces pinceaux de poils sont au nombre de 4 principaux sur chaque élytre et il existe sur les côtés des mêmes organes un certain nombre de pinceaux pileux plus petits, sériés. Des 4touffes principales, 3 sontsituées sur le trajet de la nervure dorsale interne : la 4", allongée, masquant la carène prébasilaire, la 2 un peu plus grande et plus allongée, placée presque au milieu de la longueur des élytres, la 3° arrondie, située au bord supérieur de la déclivité apicale. Au-dessous d'elle et en de- hors se trouve le 4° fascicule, arrondi aussi, un peu moins grand que le 3°. Tubercule juxtascutellaire très saillant. Suture peu élevée sur la déclivité dont le bord inférieur est légèrement réfléchi; angles sutu- raux des élytres séparément arrondis au sommet. Abdomen densément et assez fortement ponctué, très finement, mais non densément pubes- cent. Tibias des trois paires hérissés de poils bruns sur leur face ex- terne. Pubescence sous-tarsienne brun foncé. 2° article des tarses postérieurs beaucoup plus court que le dernier. Cette très belle espèce se sépare de toutes ses congénères par la pré- sence de soies dressées à la face externe des tibias postérieurs et par la vestiture très remarquable de la face dorsale du corps. Revision des Bostrychides. 499 Distribution géographique. — Mexique (Giesbreght in Muséum de Paris, individu type). Sierra de Durango (Flohr in Coll. Oberthür); Almolonga (Hoege in British Museum). Lichenophanes Künckeli*. (Voir tabl. des espèces 2, 40, 42, 43, 44. — Fig. 101 du texte). Lesne, 1895, Ann. Fr., 1895, Bull., p. cLxxvuI. Long. 9-15 mill. — Allongé, parallèle, très légèrement élargi en ar- rière, le prothorax à peine plus étroit que les élytres ; brunâtre, varié de gris et de roux en dessus, noir en dessous. Vestiture dorsale plus dense et plus claire sur le dos que sur les côtés. Sur les flancs du pro- thorax et des élytres, elle se compose de taches pileuses irrégulières, confluentes, grises, jaunätres où rousses, formées de poils courts, couchés. Sur le dos, les poils sont plus longs, de coloration plus claire, argentés, flexueux, couchés aussi sur le tégument et disposés en grou- pes palmés s'étendant en deux grandes plages : l’une sur le pronotum, occupant le milieu de laire postérieure et l'intervalle des deux gibbo- sités discoidales (cette tache est constamment marquée d’un point cen- tral dénudé, noir); l’autre sur les élytres, formant une grande tache commune un peu transverse, située immédiatement en arrière des ca- rênes prébasilaires, tache continuée en arrière, le long de la suture, jusque sur le milieu de la déclivité apicale, par de petites taches claires plus ou moins contiguës. Front simple, revêtu ainsi que lépistome d’une pubescence couchée, courte et dense, rousse ou roussàtre, et parsemé de granules ; suture fronto-clypéale enfoncée ; épistome légè- rement échancré au bord antérieur, ses angles antérieurs obtus, bien marqués. Yeux assez fortement surélevés en arrière. Antennes brun roussätre, les taches dorées des articles de la massue bien apparentes. Prothorax un peu plus large que long, fortement rétréci en avant, lé- gerement en arrière, ses angles antérieurs courts et larges, déprimés, limitant une échancrure arrondie ou anguleuse; angles postérieurs pointus, plus ou moins saillants. Pronotum très légèrement excavé au- dessus de son bord antérieur, présentant deux gibbosités discoïdales écartées; dents latérales saïllantes de la ràpe au nombre de 2 ou 3 (celle de l'angle antérieur non comprise); aire postérieure bitubereu- lée au milieu du bord postérieur et montrant sur les côtés des granules assez gros et assez denses. Élytres très fortement et très densément ponctués, finement granulés dans les intervalles. Saillie juxtascutel- laire peu sensible; épaules obtuses. Carène prébasilaire forte, élevée, 500 P. LESNE. lisse et brillante au sommet. Deux fascicules de poils dressés, d’une coloration roux argenté, existent sur le trajet de la nervure dorsale interne, en arrière de la carène prébasilaire : le premier un peu avant le milieu de la longueur des élytres ; le second au bord supérieur de la déclivité apicale. Cette déclivité présente en outre, de chaque côté, deux autres fascicules pileux de même aspect, dont l’externe est le plus petit. Suture légèrement élevée dans la partie inférieure de la déclivité ; bord apical des élytres épaissi, non granulé en dessous, obtusément denté immédiatement avant l’an- ole apical qui est lui-même dentiforme, Épimères pro- thoraciques très rappro- chés en arrière. Lobe in- tercoxal du mésosternum fortement gibbeux. Ponc- tuation de l’abdomen fine et très dense, sa pubes- cence extrêmement fine, dense, argentée. Cuisses postérieures un peu moins fortes que les antérieures. 2 article des tarses posté- rieurs plus long que le der- 101 102 nier. Pubescence sous-tar- sienne claire. Fig. 10{ et 102. — ZLichenophanes Künckeli Lesn. (fig. 101) et L. Martini Lesn. (fig. 102), Je Dai pu découvrir de vus de profil. caractères sexuels secon- daires. Chez cette espèce, l'angle huméral de l’élytre se prolonge en dessous et en arrière en une côte assez vague, sur le trajet de laquelle s’insère très souvent un denticule tout à fait semblable à celui qu’on observe au même endroit chez le L. Bedeli. Dans l'une et l’autre espèce ce ca- ractère est inconstant. C’est des Lichenophanes fascicularis et Oberthüri qu'il convient de rapprocher le L. Künckeli et ses deux congénères malgaches. Distribution géographique. — Madagascar. Diego-Suarez (Alluaud); Baie d'Antongil (A. Mocquerys in Museum de Paris); Nossi-Bé (Cloué in Muséum de Paris); Fénérive, Région de Tamatave, Pays Antsianaka (Coll. Oberthür, Muséum de Paris); Fiana- rantsoa (Coll. Oberthür). Revision des Bostrychides. 501 Biologie. — D'après M. A. Mocquerys, cette espèce se promène pen- dant le jour sur le tronc des arbres, du côté de l'ombre. Lichenophanes Martini #. sp. (Voir tabl. des espèces 2, 40, 42. 43, 45. — Fig. 102 du texte). Long. 13-16 mill. — Espèce très voisine de la précédente dont elle diffère principalement par les caractères suivants : Forme un peu plus large, plus robuste. Coloration brune, variée de de gris argenté ou de gris roussâtre, les taches pileuses moins étendues que chez le Künckeli. Dessus de la tête en grande partie dénudé, den- sément granulé. Bord postérieur des yeux en arête coupante. Protho-- rax à peine rétréci en arrière, ses angles postérieurs non saillants en dehors, ses angles antérieurs plus petits, moins saillants que chez l’es- pèce précédente ; bord antérieur légèrement arrondi en arc de cercle ou tronqué presque en ligne droite; gibbosités discoïdales du pronotum moins accusées ; aire postérieure du pronotum densément couverte de gros granules sur les côtés. Granules des élytres notablement plus gros que chez le Künckeli. Suture non élevée sur la déclivité; bord apical de l’élytre obtusément denté avant l’angle sutural, celui-ci non ou à peine saillant. Ponctuation abdominale plus forte sur les côtés du Ze segment et sur le milieu des segments suivants. Cuisses postérieu- res un peu plus épaisses que les antérieures. La pubescence du dos des élytres ne forme pas de grande plage commune. Il n'existe dans cette région que des taches irrégulières, séparées, et les taches des côtés des élytres ne sont pas confluentes comme chez le Künckeli. Je suis heureux de dédier cette belle espèce à M. le D' Ch. Martin qui la capturée lui-même au cours de ses voyages dans l'Afrique australe. Distribution géographique. — Madagascar. Diégo-Suarez (D° Ch. Martin) ; env. de Suberbieville (Perrier in Coll. Fairmaire : Muséum de Paris). Lichenophanes Perrieri #. sp. {Voir tabl. des espèces 2, 40, 42, 46. — Fig. 103 et 104 du texte) \ }° Long. 10 1/2 mill. — Cette espèce est voisine des deux précédentes. Elle diffère du L. Künckeli par les particularités suivantes : 902 P. LESNE. Forme plus régulièrement parallèle, le prothorax aussi large que les élytres. Dessus du corps entièrement brun roussätre. Taches dorées des articles de la massue anten- naire très petites. Dent du bord apical des élytres légèrement écar- tée de l'angle sutural. Ponetuation de l'abdomen moins fine, sa pu- bescence plus courte et moins ténue. Segments abdominaux con- vexes en arrière, le long de leur 103 104 | bord postérieur. Pubescence sous- Fig. 103 et104 == Lichenophanes Per. tarsienne d’un roux brunatre. rieri Lesn. Profil de l'arrière-corps La vestiture du prothorax et des (fig. 103) et portion du tégument des élYtres est très caractéristique. Il flancs des élytres (fig. 104). n'existe, sur le dos, aucune plage de pubescence argentée. Cette ré- gion n’est occupée que par de petites taches irrégulières de poils squa- meux, roux, couchés, entre lesquelles le tégument est dénudé. Les côtés des élytres, au contraire, sont couverts d’un revêtement très dense de squamules brun châtain, revêtement percé de petits granules brillants. Des squamules semblables existent sur les flancs du protho- rax. La coloration des fascicules pileux dressés des élytres est brune ou rousse. Distribution géographique. — Madagascar : env. de Suberbieville (Perrier in Coll. Fairmaire). — Type unique. Genre Schistoceres 7. (. (Voir tabl. des genres 2, 3). Amphicerus || Leconte, 1861, Class. of Col. of N. Am., p. 208 (par- tim) (4). — Horn, 1878, Proc. Am. phil. Soc., XVI, p. 541 et 546. (1) Leconte avait établi ce genre pour les Bostrychus hamatus F. (bicau- datus Say) et cornutus Pall. (punclipennis Lec.) et l'avait caractérisé par l'effacement de la suture fronto-clypéale sur les côtés. Cependant en 1865 il y rangeait l'espèce décrite par lui sous le nom de fortis, espèce dont la ® a le front marginé en avant dans toute sa largeur, sauf contre l'orbite même! Dès lors le genre n'était plus délimité et l'on ne s'explique pas que G.H. Horn l'ait adoplé sans modifications. Le caractère de l'effacement de la suture fronto-clypéale sur les côtés n'a d'ailleurs aucune valeur générique. En outre le nom proposé par Leconte est Revision des Bostrychides. 503 Caenophrada Waterhouse, 1888, Ann. Nat. Hist., 1888, I, p. 350 (ad part.). Corps cylindrique. Front tantôt simple, tantôt gibbeux en avant ou costiforme le long de son bord antérieur, quelquefois lé- gerement déprimé en arrière. Angles anté- rieurs de l’épistome aigus, pointus. Cadre buccal sans dent saillante au-dessous des yeux. Articles de la massue antennaire par- courus sur chaque face par deux fins cana- licules longitudinaux. Prothorax fortement rétréci en avant, non excavé au-dessus du bord antérieur. Élytres sans nervures dor- sales saillantes. Méso et métasternum en contact au bord externe de Ja hanche in- termédiaire (sauf chez S. simpler). Saillie intercoxale du 4% segment apparent de l'abdomen présentant une facette ventrale. »° segment apparent de l'abdomen simple, quelquefois légèrement sinué au milieu du bord postérieur, Calcar des tibias antérieurs normal, incurvé. ŸS RESTE 106 105 Fig. 105 et 106. — Antennes des Schisloceros cornu- tus Pall. (fig. 105)et S. ka- matus F. (fig. 106). Les espèces de ce genre appartiennent à 4 types. Elles se disposent comme il suit : 1. If. IL. Nve Amphicerus. Schistoceros s. str. V.tabl. desespêces V.tabl.desespèces V.tabl.desespèces V.tabl.des espèces 1, 2, 3. 41, 2, 42, 13, 18. 1, 23. 2%. S. tubularis. S. malayanus. S. bimaculatus. S. teres. S. lignalor. S. caenophradoi- S. simplex. S. cornutus. des. S. consanguineus. S. anobioides. S. hamatus. Ainsi constitué, le genre Schistoceros pourra sembler, à un premier examen, assez hétérogène; mais, sans parler de l'important caractère fourni par les antennes, il y a bien des raisons de penser que, malgré leur apparence, les espèces qui le composent ont entre elles des afli- préoccupé (Amphiceras Gray, 1847, Mollusques gastéropodes), Nous l'avons pourtant utilisé à titre de désignation subgénérique, 04 P. LESNE. nités étroites. Ainsi, on observe à la fois chez les Schistoceros s. str. et chez les Amphicerus, le phénomène si exceptionnel du dimorphisme sexuel du sous-menton et, fait très remarquable, l'élargissement sin- gulier des derniers articles du funicule antennaire du Schistoceros anobioides © se retrouve quoique moins marqué chez la femelle de l'Amphicerus consanguineus. Ces faits sont d'autant plus probants qu'aucun autre groupe de Bostrychides n’en présente de semblables. D'autre part on est frappé de la similitude de la forme et de la vestiture caractéristiques du prothorax chez les Schistoceros s. str. © et chez le S. bimaculatus, et lapophyse élvtrale du G de ce dernier est homolo- sue à celle de PAmphicerus hamatus G. En réalité, dans les trois pre- mieres coupes établies ci-dessus, la variété du facies tient surtout aux modes divers de différenciation sexuelle. Les caractères sexuels secondaires sont en effet très apparents. Ils modifient même complètement l'aspect de linsecte chez les Schisto- ceros proprement dits, où le dimorphisme atteint presque toutes les parties du corps. On rangerait volontiers mâles et femelles dans des genres distincts, si diverses considérations ne permettaient d'affirmer leur identité spécifique. Les caractères sexuels des Amphicerus n’af- fectent guère que les angles antérieurs du prothorax et la déclivité apicale des élytres, et ceux du Schistoceros bimaculatus sont localisés dans cette dernière région. On ne connaît pas encore d'une façon cer- taine les différences sexuelles des S. teres et simplex. Les Schistoceros proprement dits habitent les deux péninsules sud- orientales de l'Asie et les îles de la Sonde; une de leurs espèces se retrouve sur les bords de la Mer Rouge. Les Amphicerus sont confinés en Amérique et dans l'archipel d'Hawaïi. Deux autres espèces améri- caines encore peu connues paraissent localisées dans la région califor- nienne et dans celle du Texas. Le genre est représenté dans la région méditerranéenne par une espèce unique. TABLEAU DES ESPÈCES. 1-2% — Sculpture de l'aire postérieure du pronotum granu- leuse ou simulant des écailles imbriquées. Angles anté- rieurs de lépistome pointus, légèrement aigus, mais non subspinilormes. 2 et 5° articles des tarses postérieurs sénéralement subégaux. 2-23 — Bord inféro-apical des élytres lisse, non granuleux ni denticulé. Sillon marginal des élytres abrégé à l'angle Revision des Bostrychides. 905 apical externe. Tibias postérieurs avec de longues soies à la face externe (1). 3-12 — Front légérement gibbeux au milieu. Sous-menton con- vexe ou renflé au milieu. Angles antérieurs du protho- rax prolongés en cornes courtes dans les deux sexes. Yeux détachés à angle rentrant à leur bord postérieur. Milieu de l'aire postérieure du pronotum couvert dé- cailles imbriquées (2) ou subgranuleusement ponctué. (Amphicerus). 4-5 — Angles postérieurs du prothorax marqués, droits. Aire postérieure du pronotum subgranuleusement ponctuée au milieu. Ponctuation dorsale des élvtres faible. Calus marginal supérieur de la déclivité apicale fort peu sail- lantaEonséeSmilleeie. tes. tcp 2e S. tubularis Gorh. 5-4 — Angles postérieurs du prothorax arrondis (fig. 110, 111, etc.). Aire postérieure du pronotum couverte en son milieu d’écailles imbriquées. 6-7 — Ponctuation abdominale homogène, dense et assez fine ; pubescence de l'abdomen également répartie. Front glabre. Sous-menton sans gibbosité ni troncature spé- ciales. — © (?) Déclivité apicale des élytres munie d’un rebord inférieur prolongé latéralement jusqu'au milieu de sa hauteur et présentant en outre supérieurement, sur le disque, une courte carène longitudinale (fig. 109). =Eong:.0} 1m een us ee S. lignator n. Sp. 7-6 — Ponctuation et pubescence abdominales très fines et très denses, mêlées de gros points enfoncés à pourtour dénudé, donnant chacun naissance à une soie dressée. Front presque toujours villeux en avant. Sous-menton granuleusement ponctué, renflé au milieu en une légère gibbosité tronquée en avant (3). 8-11 — Elyires glabres. — SG Déclivité apicale des élytres munie de deux ou de quatre tubercules marginaux cos- üformes (fig. 115 et 116). (1) Chez le S. caenophradoides, ces soïes sont très peu nombreuses. (2) C'est pour abréger que nous employons cette expression impropre, mais bien en rapport avec l'aspect de la sculpture dont il s'agit. (3) Sauf chez le S. hamaltus Fabr: «7. 506 P. LESNE. 9-10 — S Déclivité apicale des élytres munie de 4 tubercules marginaux costiformes (fig. 115). —Q@ Dernier article du funicule antennaire notablement moins large que le 4°7 ar- ticle de la massue (fig. 112 et 113). — Long. 7-15 mill. Ms ss genie SCD RCE «42 (S-cornutus PAll: 10-9 — Forme plus large. — G Déclivité apicale des élytres présentant supérieurement, de chaque côté, un tuber- cule costilorme et, latéralement, une bosse large, arron- die, peu saillante (fig. 116). — © Dernier article du fu- nicule antennaire à peine moins large que le 4% article de la massue (fig. 114). — Long. 12 1/2-1% mill sa uieb ani Mr et: COnSaneUIneUS/ 1 1. 11-8 — Elytres pubescents. Forme plus étroite. Taille plus petite. — SG Déclivité apicale des élytres munie supé- rieurement, de chaque côté, d’une apophyse cylindroïde (fig. 417). — Long. 5 1/2-10 mill....... S. hamatus Fabr. 12-3 — Front simple ou légèrement relevé en avant ou trans- versalement costiforme le long de son bord antérieur. Angles postérieurs du prothorax largement arrondis. Aire postérieure du pronotum couverte au milieu de granules écrasés ou d’écailles imbriquées. — Q Angles antérieurs du prothorax non marqués (fig. 127). — Long. 12-18 mill. (Schistoceros s. str.). 13-18 — Déclivité apicale des élytres présentant de chaque côté deux tubercules marginaux (fig. 120). Prothorax grand, prolongé en cornes aux angles antérieurs (fig. 118). Sous-menton trapézoide, assez faiblement échancré en avant, l’échancrure simple. Front dépourvu de poils spi- nuleux. Corps court, robuste........... L'ART EX ) 14-17 — Front densément et finement granuleux, non dé- primé en arc de cercle en arrière. Déclivité apicale des élytres fortement ponctuée sur toute sa surface, son re- bord inférieur s’écartant latéralement du bord même de l’élytre (fig. 120). 15-16 — Pubescence blond clair de l’écusson bien apparente, tranchant sur la coloration noire du reste du dessus du corps. Front moins finement granuleux, son bord anté- rieur un peu plus saillant (fig. 118). Rebord inférieur de la déclivité apicale sinué latéralement. S. malayanus Lesn. G Revision des Bostrychides. 507 ) — Pubescence claire de l’écusson peu apparente. Front plus finement granuleux. Rebord inférieur de la déelivité apicale déerivant une courbe très régulière... ...... D'ERREUR NT UNS E ho Sradaides Te e) — Front très finement et peu densément ponctué, pré- sentant en arrière une impression en are de cerele. Dé- clivité apicale des élytres imponctuée dans son tiers in- férieur, son rebord inférieur confondu dans toute sa longueur avec le bord même de lélytre.......,....,... pluie RUE HE NNE PUS /anbhioidesAWatr — Déclivité apicale des élytres sans tubercules margi- naux. Prothorax arrondi en avant. Forme plus allongée QUÉRENCA IC CN (AREAS SR AE CR per PR AUS +0 — Front densément hérissé de poils dressés, spinuleux, très courts, formant brosse. Région frontale non impres- sionnée en arrière, son bord antérieur costiforme au mi- lieu. Articles 4-7 des antennes normaux. Sous-menton clypéiforme, très convexe, subcarré, avancé mais non denté au milieu de son bord antérieur, couvert de spinules courtes, et présentant sur la ligne médiane une frange de longues soies dressées (fig. 123). Bord antérieur du prothorax couvert d’une pubescence rousse très courte et très dense, en partie couchée. Face interne des tarses postérieurs presque dépourvue de longues soies. — Spinules frontales moins fines et moins denses. Côte frontale plus saillante (fig. 119). Pubescence du bord anté- rieur du prothorax d’un roux ardent. Écusson couvert d'une pubescence roux clair tranchant sur la coloration Hoi Tes CIVIRES ES CES TLC . S. malayanus Lesn. © — Spinules frontales plus fines et plus denses. Côte frontale moins saillante (fig. 122). Yeux plus gros. Pubes- cence du bord antérieur du prothorax de coloration moins vive. Écusson presque concolore. S.caenophradoides Lesn.® — Front finement ponctué, densément velu d’une pu- bescence blonde, couchée, extrêmement fine, ne mas- quant pas le tégument, et présentant en arrière une im- pression en are de cercle ; son bord antérieur simple, non costiforme. Articles 4-7 des antennes agrandis, aussi larges que les articles de la massue, très densément velus D08 P. LESNE. de poils raides sur leur face antérieure (4). Sous-menton transverse, sans spinules ni frange médiane de soies, dentéau milieu du bordantérieur (fig. 124). Prothorax hé- rissé, près du bord antérieur, d’une pubescence dressée, fine, assez longue. Tarses postérieurs avec de longues soies rousses à la face interne. ..... S. anobioides Wat. © 23-2 — Bord inféro-apical des élvtres érodé. Front légèrement convexe le long de son bord antérieur. Suture fronto- clypéale peu distinete. Sous-menton rectangulaire, simple dans les deux sexes. Yeux assez petits (fig. 128), peu saillants, peu fortement détachés en arrière. Prothorax régulièrement arrondi en avant, ses angles postérieurs arrondis. — G Déclivité apicale des élytres munie supé- rieurement, de chaque côté, d’une forte apophyse sub- cylindrique. — Long. 5-11 mill........ S. bimaculatus OI. 24-1 — Aire postérieure du pronotum couverte de costules 25-26 longitudinales. Angles antérieurs de l’épistome très aigus, subspiniformes, 2° article des tarses postérieurs notable- ment plus long que le dernier. Front légèrement saillant en avant, un peu déprimé en arrière. Suture fronto-cly- péale bien marquée. Sous-menton simple, trapézoïde. Prothorax court, arrondi sur les côtés, faiblement échancré au bord antérieur, ses angles antérieurs iner- mes , les postérieurs largement arrondis (fig. 133 et 135). Élytres sans côtes, carènes, ni tubercules (sauf le renfle- ment sutural sur la déclivité), leur sillon marginal non interrompu à l'angle apical externe. Bord inférieur de Ja déclivité apicale non épaissi, finement érodé près de l’an- gle sutural. Saillie intercoxale de l’abdomen légèrement rétrécie près de sa base. Bord postérieur du dernier seg- ment abdominal plus ou moins largement sinué au milieu. — Prothorax aussi long que large, modérément élargi en arrière, hérissé antérieurement de longues soies dres- sées (fig. 132 et 133). Élytres hérissés sur toute leur sur- face de soies dressées, assez longues. Tibias postérieurs présentant des soies dressées sur leur tranche externe. (1) Ce que nous appelons face antérieure de l'antenne est la face visible lorsque l'appendice est replié contre le corps, en dessous des yeux. Cette face paraît homologue à la face antérieure des pattes. Revision des Bostrychides. 509 Méso et métasternum en contact au bord externe de la hanche intermédiaire. Long. 41/2-7 1/2 mill. S. teres Horn. 26-25 — Prothorax moins long que large, fortement élargi en arrière (fig. 135), très brièvement pubescent en avant. Élytres glabres (à part quelques courtes soies dressées sur les côtés, vers l'extrémité), moins fortement ponetués, légerement réfléchis au sommet. Tibias postérieurs sans soies dressées à la face externe. Méso et métasternum non en contact au côté externe de la hanche intermé- are LOnR OEM S 22.2 0. S. simplex Horn. Schistoceros tubularis*. (Voir tabl. des espèces 1, 2, 3, 4). Gorham, 1883, Biol. Centr.-Am., Col., II, part. 2, p. 216. Long. 8 mill. — Allongé, cylindrique, brun foncé brillant; antennes roussätres, pattes brunes. Ressemble beaucoup au $S. cornutus Pall. Il en diffère par son prothorax moins arrondi sur les côtés et dont les angles postérieurs sont marqués, droits. Aire postérieure du pro- notum subgranuleusement ponctuée au milieu. Ponctuation des élytres moins forte que chez le cornutus, subobsolète. La déclivité apicale pré- sente de chaque côté un tubercule latéral bien net, et, supérieure- ment, un calus longitudinal très peu saillant ; son bord inférieur est plus réfléchi que chez le cornutus. Les cornes prothoraciques sont très courtes. Cette espece devra être l’objet d’un nouvel examen. A l’époque où nous avons vu le type au British Museum, nous ne connaissions pas encore le caractère antennaire des Schistoceros et nous ne l'avons pas vérifié sur l'espèce actuelle; nous nous étions borné à constater ses affinités avec le cornutus Pall. et à noter les caractères qui l'en sépa- rent. Nous n'avons de données ni sur la conformation du sous-menton, ni sur la sculpture et la pubescence de l'abdomen du $. tubularis. Distribution géographique. — Panama : Bugaba (British Museum). — Type unique. Schistoceros lignator %. sp. (Voir tabl. des espèces 1, 2, 3, 5, 6. — Fig. 107 à 109 du texte). Long. 6 1,2 mill. —- Allongé, parallèle, assez étroit; brun foncé bril- lant, plus clair sur la partie antérieure des élvtres; massue antennaire 210 P. LESNE. rousse, pattes rougeätres. Front glabre en avant, légèrement gibbeux au milieu antérieurement, brillant et presque lisse sur cette gibbosité. Vertex non impres- sionné. Sous-menton brillant, légérement etrégulièrement con- vexe en son milieu, présentant quelques 108 107 109 très fins granules épars. Cornes protho- raciques très cour- Fig. 107 à 109. — Schistoceros lignalor Lesn. Pro- thorax vu de dessus (fig. 107), profil de l'avant-corps : (fig. 108) et déclivité apicale des élytres, vue detrois 16S: Elytres glabres. quarts (fig. 109). Ponctuation élytrale dense, modérément lorte, non sériée, plus grosse sur la déclivité apicale. Suture très peu saillante sur la déclivité. Celle-ci présente un rebord inférieur semi- circulaire et, supérieurement, sur chaque élytre, une carène discoïdale longitudinale. Ponctuation de l’abdomen homogène, sa pubescence rousse, assez longue, couchée, régulièrement répartie. Distribution géographique. — Nenezuela (D° Moritz in Musée de Vienne). — Type unique. Schistoceros cornutus. « (Voir tabl. des espèces 1, 2, 3, 5, 7, 8, 9. — Fig. 105,110 à 113 et 15 du texte). Pallas, 1772, Spic. Zool., Fasc. IX, p. 8, PI. I, f. IV (9). bicornutus Latreille, 1833, Voy. Humb., II, p. 65, PI. XXXIV, Î 6(G). peregrinus Erichson, 1847, Wiegm. Arch. f. Naturg., XIE, 4, p. 87 (1). punctipennis Leconte, 1858, Proc. Ac. Phil, 1858, p. 73. — Horn, 1878, Proc. Am. phil. Soe., XVI, p. 547. — Gorham, 1883, Biol. Centr.- Am., Col., IE, part. 2, p. 243. migrator Sharp, 1885, Scient. Trans. R. Dublin Soc., 2 sèr., I, p. 160. — Gorham, 1886, loc. cit., Suppl., p. 392. Long, 7-15 mill. — Allongé, parallèle, très légèrement élargi en ar- rière; brun foncé brillant, glabre sur le disque du pronotum et sur les élytres. Tégument frontal granulé sur sa partie antérieure gibbeuse et (1) Erichson a décrit les deux sexes, mais en les intervertissant. Revision des Bostrychides. BYE densément velu au milieu dans la même région, lisse et brillant en ar- rière, où il est séparé du vertex par une légère impression en are de cercle. Troncature antérieure du sous- menton abrupte. Écusson couvert de poils blond roux. Ponctuation élytrale forte et dense, non sériée, un peu plus forte sur la déclivité api- cale. Tarses munis de soies raides en dessus. og Pubescence frontale laissant sou- vent apparaitre deux grains brillants. Déclivité apicale avec 4 tubercules marginaux costiformes, pointus au sommet. #à = Q Pubescence du front un peu 110 111 plus abondante. Cornes prothoraci- pig, 110 et 111. — Schistoceros ques un peu plus courtes et plus pu- cornutus Pall. © (fig. 110) et @ bescentes que chez le G. Déclivité (fig. 111). apicale des élytres avec deux faibles calus marginaux costiformes, non saillants, souvent indistincts. Cette espèce est assez constante; mais, chez elle, la largeur des arti- cles du funicule antennaire varie. On observe des femelles dont les der- niers articles du funicule sont bien détachés les uns des autres, tandis que chez d’autres femelles les articles qui précèdent immédiatement la massue sont un peu plus larges et plus serrés. Des transitions exis- tent entre ces deux formes dont la seconde constitue , au point de vue de ces caractères, un terme de passage vers le S. consanguineus. Il arrive fréquemment chez le &, moins souvent chez la ©, que le front soit glabre. Le & a quelquefois la moitié supérieure de la dé- clivité apicale finement et éparsement ponctuée, et ses élytres sont parfois sensiblement élargis en arrière. Distribution géographique. — États-Unis du Sud : Californie, Ari- zona, Utah, Nouveau-Mexique, Texas. Mexique et Basse-Californie. Gua- temala. Nicaragua. Panama. Colombie : Barranquilla (Coll. Steinheil => Oberthür); Bogota (Musée de Leyde, ete.). Venezuela : Caracas (Coll. Sallé >> Oberthür); vallée de l'Orénoque (Chaffanjon in Muséum de Paris ; F. Geay). Pérou (Erichson). Brésil septentrional (1). Antilles : (1) J'inscris cette indication avec quelque doute, d’après les données sui- vantes. La collection Bedel contient un individu provenant de la collection 12 P. LESNE. Cuba, La Jamaique, Porto-Rico, St-Thomas, St-Martin, Antigua, La Guadeloupe, Marie Galante. I. Hawaii (4). Biologie. — Les mœurs de cette espèce sont sans doute très analo- gues à celle de sa congénère S. hamatus F., mais elles sont encore fort peu connues. Au retour d’un voyage dans la Floride sud-orientale, M. E.-A. Schwarz écrivait (2) qu'il avait observé, en avril et mai, le Schistoceros cornutus perlorant, en compagnie du Tetrapriocera longicornis, le tronc et les branches en vie du Rhus metopium (Térébinthacée) et de divers autres arbres. La première espèce était très rare, tandis que la seconde \ fr | LT 15 112 13 114 116 Fig. 112 à 116. — Antennes du Schistoceros cornutus Pall Q (fig. 112 et 113) et du $. consanguineus Lesn. ® (fig. 114). Déclivité apicale des élytres chez le S. cornutus ©* (fig. 115) et chez le S. consanguineus ct (fig. 116). était abondante. M. Schwarz avait été incapable de trouver les larves de l’une et de l’autre dans les arbres ainsi attaqués. Un jour, son attention fut attirée par les racines mortes d’un Smilax qui faisaient saillie hors de terre dans un espace récemment éclairci et brûlé. Ces racines, elles-mêmes à demi-brülées, étaient habitées par de nombreux Tetrapriocera aux divers états et une recherche prolongée y fit ren- contrer aussi des S. cornutus et des larves se rapportant sans doute à cette espèce. M. Coquillett, de Los Angeles, a trouvé, dans les premiers jours d'octobre, deux adultes morts, à l'intérieur d'une galerie creusée dans un cep de vigne mort et desséché. © C’est évidemment à l’état adulte qu'ils avaient foré leur galerie dans le cep, dit l’entomologiste Jekel et étiqueté « Brésil ». Deux autres individus appartenant à M. Abeille de Perrin portent aussi la localité Brésil. Enfin, j'ai vu un quatrième spé- cimen éliqueté « Amazonas ». (1) I. Fidji {Nonfried in Musée de Bruxelles). Nous inserivons cette pro- venance avec doute. (2) H.-G. Hubbard, £ntomologica americana, IV, avr.-déc. 1888, p. 95. Revision des Bostrychides. D13 californien (1), car leurs têtes étaient tournées dans une direction opposée à celle de l'ouverture ». Un troisième individu fut trouvé vivant à la même époque. Enfin, d’après M. Decaux (2), le Schistoceros cornutus pratiquerait, au Nicaragua, des galeries longitudinales « dans les branches d’un kina ou quinquina nommé Quino ceno chuto grande par les natu- rels ». Schistoceros consanguineus %. Sp. (Voir tabl. des espèces 1, 2, 3, à, 7, 8, 10. — Fig. 114 et 116 du texte. Long. 12 1/2-1% mill. — Cette forme est très voisine de la précé- dente. Son corps est notablement plus large, plus robuste. Chez le &, la dent latérale aiguë de la déclivité apicale du cornutus G est remplacée par une bosse large, peu saillante, presque imponctuée. La © a le dernier article du funicule antennaire presque aussi large que le 4er article de la massue. On ne peut manquer d'être frappé de la ressemblance de cette conformation avec celle que l’on observe chez le S. anobioides ?. Des caractères communs, dont il à été question plus haut, rapprochent aussi ce dernier de l'espèce actuelle qui doit être considérée comme établissant un lien intime entre les Schistoceros s. str. et les Amphi- Crus. Nous n'avons malheureusement aucune donnée sur la provenance des deux seuls individus connus (Coll. Fairmaire). Il est extrême- ment probable que l'espèce habite l'Amérique. Schistoceros hamatus. (Voir tabl. des espèces 1, 2, 3, 5, 7, 11. — Fig. 48, 106 et 117 du texte). Fabricius, 1787, Mant. Ins.. I. p. 33(S).— Olivier, 1790, Enc. Meéth., Ins., V, p. 108 (SG). — Fabricius, 1792, Ent. Syst., I, 2, p. 360. — Id., 1801, Syst. El., II, p. 380. serricollis Germar, 1824, Ins. sp. nov., p. 464 (SG) (3). (1) Ins. Life, IV, 1891-1892, p. 260. (2) Étude sur les Ins. nuis. rec. à l'Expos. unic., Paris, 1890 (Soc. des Agric. de France). (3) La préface de l'ouvrage de Germar est datée du 10 septembre 1823; le mémoire de Say contenant la description du S. bicaudatus a été lu dans la séance du 22 octobre 1823 de l'Académie des Sciences de Philadelphie, Ann. Soc. Ent. Fr., LxvVII, 1898. 33 D14 P. LESNE. aspericollis Germar, 1824, loc. cit., p. 465 (Q). bicaudatus Say, 1824, Journ. Ac. Phil, I, p. 320 (SG ©). — Horn, 1878, Proc. Am. phil. Soc., XVII, p. 547 (1). Long 5 12-10 mill. — Allongé, parallèle, les élytres légèrement élargis en arrière chez le G ; brun ou brun roussâtre avec les pattes et les antennes rousses. Flanes du prothorax, côtés de l'aire posté- rieure du pronotum, élytres et dessous du corps revêtus de poils roux, couchés, denses, assez longs. Front et épistome densément velus de poils dressés, surtout chez la ©; partie postérieure du front lisse et brillante au milieu, sans impression à la limite du vertex. Funicule antennaire normal. Sous-menton faiblement gibbeux et tronqué avant le bord anté- rieur (©), à peine renflé (GS). Cornes prothoraciques très courtes dans les deux sexes. Ponctuation ély- CA trale forte et dense, non sériée, plus forte et con- fluente dans le bas de la déclivité apicale. Suture saillante sur la déclivité, dont le rebord inférieur est épais, Fig. 117. — Décli- vité apicale des élytres, vue de rois quarts du G Déclivité apicale avec une apophyse latérale ey- mu . .. Schisloceros ha- lindroïde . EU : ù malus EF. @ Déclivité apicale avec un simple calus latéral, parfois à peine distinct. J'ai vu plusieurs femelles de cette espèce dont la mandibule gau- che était assez largement tronquée au sommet, sans doute par suite d'usure. Distribution géographique. — Canada sud-oriental. États-Unis, à l'Est des Montagnes Rocheuses. Floride (Schwarz, Hubbard). Cuba? (Coll. de Marseul, À indiv.). Biologie. — Bien que cette espèce soit commune dans les États- Unis de l'Ouest et du Sud et que ses déprédations dans les vergers, les pépinières et les vignobles aient été maintes fois signalées par les entomologistes américains, son histoire biologique est loin d'être suf- fisamment connue, C’est seulement en 1888 que furent publiées les premières observations précises sur le mode de vie de la larve. Quel- ques années auparavant, M. H.-G. Hubbard l'avait découverte en Flo- ride, dans les tiges souterraines d’une espèce de Smilax. « Celle-ci, dit Hubbard (2), est une plante rampante de croissance vigoureuse, for- (1) Apate modesta Dej., Cal., 3° éd., p. 334. (2) Entomologica americana, IV, 1888, p. 95. Ar Revision des Bostrychides. 15 mant auprès où juste au-dessous de la surface du sol un enchevêtre- ment très étendu de rhizomes épaissis qui ont reçu le nom local de briar root. Les racines vivantes sont des réceptacles dans lesquels la plante met en réserve une abondante provision d’amidon destinée à nourrir les jeunes et vigoureuses racines. Aux périodes de croissance, celles-ci épuisent certaines portions de la tige souterraine qui meurent ensuite et deviennent sèches et pleines de moelle. Les « racines » mortes sont d’une couleur rouge sombre et paraissent contenir une grande proportion de tannin. Dans ces conditions, elles constituent un milieu très favorable pour le développement de l'Amphicerus bicau- datus et sont criblées de ses galeries. On peut y trouver les larves en grand nombre: elles creusent, dans la moelle, des galeries cylin- driques dirigées en tous sens. Ces larves furent d’abord observées à Crescent City. au printemps et au début de l’été 1884, dans un amas considérable de racines qui avaient été arrachées dans les bois l’année précédente et qui avaient été suspendues à l'abri d’une toiture de vé- randa, en guise d'ornement rustique. Pendant l’été de 1884, les larves rejetèrent hors de leurs galeries une grande quantité de sciure fine; mais elles n’achevèrent pas leur développement avant l’année suivante, et, à l’époque de la nymphose, il v avait certainement deux et très probablement trois années que les œufs dont elles provenaient avaient été pondus. Lesnymphes furentobservées en mars et avril 1885, et les adultes apparurent un mois plus tard ». M. Hubbard ajoute que ces nymphes étaient nues et qu'on les trouvait dans les galeries creu- sées par les larves ou par les adultes, Ni l’accouplement ni la ponte n’ont été observés et l’on ne sait à quelles époques l’un et l'autre ont lieu; mais on a de nombreux témoi- gnages relatifs à la singulière habitude qu'ont les adultes, mâles et fe- melles, de perforer le cœur des rameaux vivants de divers arbres et arbustes : Pommier, Poirier (Riley, etc.), Pêcher (Riley), Cerisier (Lintner), Vigne (Glover, Putman, D' Shimer), Noyer blanc (Glover) (4). On doit noter que, pour la plupart, ces essences ne sont pas indigènes dans l'Amérique du Nord. Parmi elles, l'Amphicerus montre une préfé- rence marquée pour le Pommier (2), d’où il tient son nom vulgaire (1) V.-H. Lowe (v. Lintner Twelfth Rep. on the inj. and oth. Ins. of the State of N.-Y. for the year 1896, Append., p. 362) a vu cette espèce creuser le bois d’un Tamarix africain. On sait que les Tamarix sont tous originaires de l'Ancien Monde et qu'ils sont certainement fort peu répandus aux États-Unis. (2) « L’insecte, dit Riley (Fourth Ann. Rep. on the nox., ben. and oth. Ins. of the State of Missouri, 1872, p. 51), semble préférer certaines variétés telles que Benoni et Red June aux autres variétés de Pommier, et quoiqu'il 516 P. LESNE. d’«Apple-twig borer ». Si, dans la règle, il ne s'attaque qu’au bois vi- ant, il creuse parfois aussi le bois récemment mort, puisque le le D' Shimer (1) l’a vu pénétrer dans un sarment de Vigne tué par la velée l'hiver précédent. C’est au printemps, et notamment en mai et juin, que l'adulte se livre à ce travail de forage. Au moins n’a-t-on de déclarations explicites que pour cette époque de l’année (2). Il entame les jeunes branches en un point éloigné de 15 à 30 centimètres de leur extrémité et situé immé- diatement au-dessus d’un bourgeon ou de la fourche de deux rameaux ; puis il pratique une galerie profonde de 25 à 40 millimètres (3), di- rigée d'ordinaire vers la base de la branche. Bien que Riley (4) ait ob- servé l’Apple-twig borer forant le bois vieux de trois ans, les rameaux attaqués sont presque toujours ceux de la dernière pousse. Ainsi évi- dés, ils ne tardent pas à se flétrir; leurs feuilles brunissent et très sou- vent ils sont brisés par le vent (5). Est-ce seulement pour trouver de la nourriture que l'insecte creuse les jeunes branches? Ou bien y cherchet-il aussi un abri momentané ou une retraite pour passer l'hiver? Ces questions ne sont pas réso- lues. Dans tous les cas, malgré la fréquence de l’insecte, on n’a jamais observé sa larve d’une façon authentique dans les rameaux ainsi atta- qués. Lintner (6) a mis en doute le fait d’une hibernation normale; mais on à plus d’une fois trouvé dans leurs galeries, durant la mau- = vaise saison, des individus vivants mâles et femelles (7). Il semble se rencontre aussi dans les tiges de la Vigne, du Poirier et du Pêcher, je ne l'ai jamais trouvé dans celles du Pommier sauvage ». (1) Trans. Am. ent. Soc., II, 1868-69, Proc., p. VIII. (2) Walsh (Practical Entomol., I, 1865, p. 27); Lowe (in Lintner, Loc. cük.). M. Putnam (Proc. Davenp. Acad., 1, 1867-76, p. 36) montrait à l'Académie de Davenport, dans sa séance du 24 mai 1872, plusieurs exemplaires du Schisto- ceros hamatus qu'il avait surpris peu de temps auparavant creusant des ceps de vigne. (3) Elle atteint jusqu'à 75 millimètres, d’après Putnam. (4) Loc. cil., p. 52. (5) Asa Fitch (Third, fourth and fifth rep., 1859, p. 12); Riley (loc. cit., p. 53). Ces dégâts ont été signalés pour la première fois par Harris, en 1854 (Rep. to Amer. Pomol. Soc., p. 7). Ils ne peuvent être considérés comme pré- judiciables que dans les pépinières; dans les vergers l'insecte n’est guère dan- gereux (Riley). (6) Sec. Ann. Rep. on the inj. and oth. Ins. of the State of. N.-Y., 1885. Le mémoire de Lintner est, à notre connaissance, le plus important qui ait été publié sur le Schistoceros. (7) Riley (loc. cit.) et Lintner (loc. cit., p. 128); Kriedelbaugh ( Western Po- mologist, nov. 1871). Revision des Bostrychides. 917 d’ailleurs que l'adulte se rencontre pendant presque toute l’année (1). Schistoceros malayanus*. (Voir tabl. des espèces 4, 2, 12, 13, 14, 15, 18, 19, 20. — Fig. 118 à 120 du texte). Lesne, 1898, Notes from the Leyd. Mus., XX, p. 255. Long. 12-18 mill. — Brun foncé ; bord antérieur du prothorax cou- vert d’une pubescence roux ardent; pubescence de l’écusson, de la 118 120 119 Fig. 118 à 120. — Schistoceros malayanus Lesn. Profil de l’avant-corps du c* (fig. 118) et de la Q (fig. 119) et déclivité apicale des élytres du «>, vue de trois quarts (fig. 120). poitrine et de l'abdomen rousse, dense. Prothorax moins large que long, assez fortement rétréci en avant, arrondi sur les côtés et aux angles postérieurs. Aire postérieure du pronotum couverte d’écailles > imbriquées (5) ou de granules écrasés (9). Elytres légèrement élargis (1) Riley (Fifth Ann. Rep. on the nox., ben. and oth. Ins. of the State of Missouri, 1873, p. 54) a conservé vivant pendant cinq mois un individu qu'il avait reçu au printemps. Walsh (loc. cit.) a capturé l'adulte en septembre et l’a trouvé aussi dès le premier printemps. Pour la bibliographie du Schistoceros hamatus (sub Amphicerus bicau- datus) consultez : S. Henshaw, Bibliography of the more important contri- butions to American economic entomology, Washington, 1889-1896, et le me- moire « : de Lintner. Hens, aw a reporté par erreur au Lichenophanes bicornis (sub Bostrychus) la citation de Glover : Rep. of the entom., dans Rep. Comm. Agric. for 1867 1868, p. 71, qui a trait en réalité à l'espèce actuelle. )18 P. LESXNE. en arrière, très fortement ponetués, leur ponctuation dorsale formée de gros points enfoncés, ridés sur les bords et comme irrégulièrement étoilés. Suture peu saillante sur la déclivité apicale qui, chez la 9, est densément granulée dans sa partie inférieure. Les principaux caractères sexuels secondaires ont déjà été signalés plus haut. Rappelons qu'ils résident dans la forme générale du corps, dans la forme et dans la vestiture du front, dans la grosseur des yeux, dans la conformation du sous-menton, du bord antérieur du prothorax et de la déclivité apicale des élytres, dans la sculpture de laire posté- rieure du pronotum et des élytres, ete. Ces remarques s'appliquent aussi aux deux espèces qui suivent. Distribution géographique. — Malaisie. Presqu'ile de Malacca (De Morgan in Museum de Paris). Sumatra (Bouchard, Hagen, ete., in Musée de Leyde, Musée de Vienne, Coll. Bedel, Coll. Oberthür). Bornéo occidental : Rivière Sambeh (Buffat in Coll. Oberthiür). Schistoceros caenophradoides*. (Voir tabl. des espèces 1, 2, 12, 13, 14, 16, 18, 19, 21. — Fig. 121 à 123 du texte). Lesne, 4895, Ann. Fr. 1895, p. 174. Cette espèce est extrêmement voisine de la forme précédente qui pourrait lui être adjointe à titre de sous-espèce. Nous n'avons rien à ajouter à ce que nous en di- sons plus haut dans le tableau synoptique. Distribution géographique. — Indo-Chine orientale. Monts de La-Khon ({Mékong Fig. 121 et 122. — Schisloceros caeno- moyen) (D° Harmand in Mu- phradoides Lesn. Profil de l'avant Sé4n de Paris). Huë (Coll. Au- corps du c* et de la Q. bert). Cambodge (D° Harmand in Museum de Paris). Cochin- chine (Germain in Muséum de Paris: Coll. Oberthür) (4). (1) C'est par suite d’une confusion avec le c* de l'espèce suivante, à une époque où je ne savais pas encore le distinguer de celui du Schistoceros caenophradoides, que j'ai cité ce dernier comme existant au Musée de Bruxelles et dans les collections Bedel et Fairmaire. Revision des Bostrychides. 519 Schistoceros anobioides *. (Voir tabl. des espèces 1, 2, 12, 13, 17, 18, 22. — Fig. 124 à 127 du texte). Waterhouse, 1888, Ann. Nat. Hist., 1888, 1, p. 350 (©) (sub Caeno- phrada). — Lesne, 1897, Ann. Belq., 4897, p. 18 (G). Les caractères remarquables de la femelle sont simplement sexuels et ne justifient pas la création d’une coupe générique spéciale. L'espèce est proche parente des deux précédentes qui Ja relient aux formes normales du genre. Le facies est absolument celui du S. caenophradoides ; mais, chez la ©, la ponctuation des élytres est moins forte et le prothorax un peu {2h 125 Fig. 123 à 125. — Sous-men- tons, vus de trois quarts, des Schistoceros caenophradoi- - des Lesu. ® (fig. 123) et ano- 26 1 bioides Wat. Q (fig. 124) et Fig. 126 et 127. — Schistoceros antenne du S. anobioides anobioides Wat. >" (fig. 126) et © (fig. 195). Q (fig. 127). plus rétréci en avant que chez ce dernier; le front est légèrement sail- lant au bord antérieur, mais non costiforme. Dans le même sexe, les yeux sont notablement plus gros que chez les deux espèces précé- dentes, la déclivité apicale des élytres ne présente pas de vestiges de calus marginaux et sa moitié inférieure est régulièrement granulée ; les antennes sont aussi plus longues. Certaines © ont une sculpture élytrale qui devient räpeuse par suite du développement de petits tubercules dans les intervalles de la ponc- tuation. 220 P. LESNE. Dans les deux sexes, il existe sur les élytres une pubescence rous- sâtre extrêmement fine et très courte. Le caractère saillant de cette espèce est fourni par la conformation des antennes de la $. Les principaux caractères sexuels ont été signa- lés plus haut. Distribution géographique. — Birmanie, Inde et bassin de la mer Rouge. Birmanie : Minhia (Comotto in Coll. Oberthür). Bengale (Duvaucel, P. Cardon, etc., in Muséum de Paris, Musée de Bruæelles); Calcutta (Coll. Oberthür). Inde septentrionale : Dinapore (Muséum de Paris). Tchota-Nagpore : Hazaribag, en avril (1). Inde centrale : Saugor (Coll. Oberthür). Province de Bombay : Belgaum, en mars, et Canara (An- drewes). Madras (Coll. Bedel). Ceylan (Coll. Oberthür ; Coll. Abeille de Perrin). Sind (Coll. Oberthür). Massaouah (2 individus G) (Coll. Baudi). Obok (Coll. Aubert) (©). Choa : Mahal-Uonz, en juin (Musée de Gènes) (Q). Biologie. — M. Cotes à signalé cette espèce comme creusant le bois d’un Goyavier (Psidium quava) (Ind. Mus. Notes, vol. II, n° 6, 1893, p. 150). Schistoceros bimaculatus. (Voir tabl. des espèces 1, 2, 3. — Fig. 198 à 131 du texte). Olivier, 1790, Enc. Méth., Ins., V, p. 109. — Id., 1795, Ent., IV, n° 77, p. 10, PI. IL f. 44. — J. Duval, Gen. des Col., PI. 56, f. 279. — V. Mayet, 1890, Jns. de la Vigne, p. 392. — Zoufal, 1894, Wien. ent: Zeit., XIIL, p. 41. auritus Friwaldsky, 1835, À Magyar tudos, p. 207, PI. VE, Î. 10 Waltl, 1838, Isis, p. 468. Long. 5-11 mill. — Allongé, parallèle, le prothorax aussi large que les élytres ; d’une teinte générale brun grisàtre en dessus ; antennes rous- sâtres, palpes roux. Front granuleux, densément couvert de poils couchés, assez longs, roux doré, convergeant vers le milieu de son bord antérieur. Épistome moins pubescent, peu densément ponctué. Frange du labre roux doré. Yeux petits, transverses. Prothorax à peu près aussi large que long, arrondi en avant et aux angles postérieurs, ses côtés légèrement arqués; angles antérieurs non indiqués, si ce n’est par les deux dents antéro-latérales de la ràpe, entre lesquelles (1) Noles on Ind. Ins. Pests, I, 1889, n° f, p. 61. Revision des Bostrychides. 21 le bord antérieur est très épais et proéminent (1); région de la ràpe couverte d’une pubescence dense, roux doré; milieu de laire posté- rieure présentant une sculpture en écailles imbriquées, ses côtés revé- tus d’une pubescence grise, couchée, sauf en deux points où le tégu- ment est dénudé et qui forment deux petites taches noires, arrondies. Élytres ornés de reliefs irréguliers lisses et d’un noir brillant ; entre ces reliefs, le tégument, finement granuleux et marqué de gros points enfoncés, porte des groupes de poils couchés d’un roux doré. Base des élytres légèrement avancée au milieu; suture peu saillante sur la dé- clivité. Poitrine et abdomen densément et assez finement ponctués, 129 131 128 130 Fig. 198 à 131. — Schistoceros bimaculatus O1. Profil de l'avant-corps (fig. 128). Extrémité postérieure du corps, vue de profil, chez le © (fig. 129) et chez la Q (fig. 130). Antenne (fig. 131) (un canalicule seulement a été figuré sur chaque article de la massue). couverts d’une pubescence dressée, grise, plus longue sur l'abdomen, sur lequel existe en outre une pubescence couchée très courte. Une tache circulaire dénudée sur les côtés de chaque segment abdominal. Tibias et tarses intermédiaires et postérieurs munis de longues soies. d Déclivité apicale présentant supérieurement deux grosses apo- physes subcylindriques, à sommet obliquement tronqué et pointu en dedans, et, inférieurement, un très petit denticule dans l'angle apical, contre la suture. Sillon marginal de lélytre brusquement abrégé avant l’apex. Tégument de la déclivité apicale fortement ponctué, non gra- nulé. @ Déclivité apicale munie seulement de chaque côté d’un calus su- péro-latéral, son tégument inégal et assez densément granulé. Pas de (1) Cette conformation est identique à celle des Schistoceros s. str. QD; mais ici elle est commune aux deux sexes. D22 P. LESNE. denticule dans l'angle sutural. Sillon marginal de l’élytre non abrégé, s’effaçcant graduellement en arrière. La forme du prothorax et la vestiture de sa région antérieure ne sont pas, outre les caractères génériques, les seules particularités rat- tachant cette espèce aux Schistoceros s. str. Q Les différences sexuelles quant à la sculpture de la déclivité apicale et à la terminaison du sillon marginal de l’élytre sont également semblables. Distribution géographique. — Région méditerranéenne. Espagne : Andalousie (Dieck); Cordoue (Morel). Baléares. Corse. Sardaigne. Sicile {Musée de Gênes). Hérault : Montpellier {V. Mayet) ; Gard : Nimes (Coll. de Marseul); Bouches-du-Rhône : Camargue (V. Mayet):; Var : Toulon et Hyères (Abeille de Perrin, etc.), Fréjus (Coll. Puton), env. de Draguignan (Robert, ete.); Le Luce (Robert). Piémont (Ghiliani). Banat (Coll. de Vauloger). Dalmatie (Cantraine in Musée de Leyde); Herzégovine (Apfelbeck). Turquie : Constantinople (Clair). Grèce (Von Oertzen, etc.). Asie Mineure : Smyrne (Delagrange), Bali- kesser (Agathon). Chypre (Baudi). Syrie : Akbès (Delagrange), Jérusa- lem (Coll. de Marseul). Turkestan (Zoufal). Algérie : Les Heumis, près Tenès (A. Petit); Alger (Poupillier in Coll. Léveillé). Biologie. — Cette espèce se développe dans la Vigne et dans le Ta- marix (1). On rencontre l'adulte au printemps. Schistoceros teres. (Voir tabl. des espèces 24, 25. — Fig. 132 et 133 du texte). Horn, 1878, Proc. Am. Phil. Soc., XVIT, p. 548. Nous rapportons à cette espèce un individu auquel s'applique bien la description originale. Outre les caractères cités ci-dessus, nous mentionnerons les suivants : Forme allongée. Front et épis- tome densément hérissés de longs poils dressés. Prothorax légère- ment échancré au bord antérieur, 133 132 hérissé de soies dressées dans la Fig. 139 et 133. — Schistocerosteres Ygion de la ràpe et sur les côtés ; Horn. Profil de l'avant-corpset con- aire postérieure couverte de cos- tour du prothorax. tules longitudinales un peu écra- (1) Perris (Larves de Col., 1877, p. 218); Rey (Ann. Soc. Linn. Lyon, XXXIII, 1887, p. 220); V. Mayet (ns. de la Vigne, p. 392), etc. Rey observe Revision des Bostrychides. D23 sées, brillantes. Ponctuation élytrale forte et dense; suture renflée sur la déclivité apicale; élytres conjointement arrondis au bout. Distribution géographique. — Californie méridionale : Fort Yuma (Horn) ; Basse-Californie (Diquet in Muséum de Paris). Schistoceros simplex*, (Voir tabl. des espèces 24, 26. — Fig. 134 et 135 du texte). Horn, 1885, Tr. Am. Ent. Soc., XIE, p. 155. Cette espèce est très nettement apparentée à la précédente; mais elle s'en distingue par des caractères nombreux dont nous avons déjà cité les plus importants et dont le plus remarquable est le léger écartement des pièces méso et métasternale au côté externe de Ja hanche intermé- diaire. Ajoutons les caractères sui- vants : Forme plus courte que celle du 134 135 teres. Angles antérieurs de l'épis- pig. 134 et 135. — Schistoceros sim- tome moins pointus, prothorax plus plex Horn. Profil de l’avant-corps convexe, carinules de l'aire posté- et contour du prothorax. rieure du pronotum plus fines, non écrasées: suture moins saillante sur la déclivité apicale. Chez l'exemplaire typique offert au Muséum de Paris par feu le D: G.-H. Horn, le front et lépistome sont glabres, régulièrement et assez fortement granulés ; le prothorax n’est pas échancré au bord an- térieur et les costules de l'aire postérieure du pronotum sont assez écar- tées. Chez un second individu provenant de Basse-Californie et que je rapporte avec quelque doute à la même espèce, la forme du corps est plus étroite, le front et l’épistome sont hérissés de poils courts, dressés, le bord antérieur du prothorax est nettement et assez étroitement échancré et les costules de l'aire postérieure du pronotum sont très denses. Les élytres se prolongent conjointement en pointe obtuse en arrière; enfin la ponctuation abdominale est plus dense que dans l'exemplaire typique. Il se peut que tous ces caractères soient sexuels et propres au € h que sa larve détruit et pulvérise les tiges de Tamarix « en procédant de haut en bas ». D24 P. LESNE. Distribution géographique. — Texas sud-occidental (Horn). Sp. propr.? : Basse-Californie (Diguet in Muséum de Paris). Genre Bostrychopsis 7. ÿ. (Voir tabl. des genres 2, 4, 8, 10, 14, 16, 17). Corps cylindrique. Capsule céphalique sans constriction post-oculaire. Tête non régulièrement convexe en dessus, son profil dorsal non en arc de cercle. Angles antérieurs de l'épistome droits ou un peu aigus, pointus. Cadre buecal non denté au-dessous des yeux. Ceux-ci sur- élevés à angle rentrant à leur bord postérieur. Sous-menton rectangu- laire ou trapézoide, plan, sembla- ble dans les deux sexes. Articles de la massue antennaire montrant des taches pileuses dorées plus ou moins nettement délimitées. Protho- rax non excavé au-dessus de son 139 137 138 Fig. 137 à 139. — Antennes des Bos- Fig. 136. — Capsule céphalique du Bos- trychopsis jesuita E. (fig. 137), B. trychopsis uncinata Germ., D Cas- uncinata Germ., ® Castelnaui telnaui, face dorsale. (fig. 138) et B. fortis Lec. (fig. 139). bord antérieur ; celui-ci dépourvu de rangée marginale de dents. An- gles postérieurs du prothorax arrondis ou droits (4), non lobés. Élytres sans carènes ni tubercules en avant, leur bord inféro-apical non gra- nuleux ni érodé. Méso et métasternum en contact au bord externe de la hanche intermédaire. Saillie intercoxale du 1°" segment apparent de (1) On observe dans la même espèce des individus à angles postérieurs du prothorax largement arrondis et d'autres où ces mêmes angles sont droits, pointus. Revision des Bostrychides. 529 l'abdomen présentant une facette plane ventrale. Dernier segment ap- parent de l'abdomen régulièrement arrondi en arrière, ses pleurites souvent apparents chez le G. Calcar des tibias antérieurs normal, in- curvé. Les Bostrychopsis sont de taille moyenne et de couleur brune. Hs sont répandus dans toutes les régions chaudes du globe, à l'exception, semble-t-il, de l'Amérique centrale et des archipels du Pacifique. Chez plusieurs de leurs espèces, le polymorphisme sexuel atteint un degré inusité chez les Coléoptères. D'après leurs affinités mutuelles, les différentes formes spécifiques se groupent comme il suit : E IT. III. IV. \'E VI. B. cephalotes. B. tonsa. B. jesuita. B. valida. B. laminifer. B. fortis. B. tetraodon. B. parallela. B. Ganglbauerti. LB. affinis. B.uncinata. B. Reichei. B. eremila. B. bengalensis. B. trimorpha. B. confossa. a, > DR 7 ES A ———— — Ancien Monde. Australie. Amérique du Sud. Amérique du Nord, TABLEAU DES GROUPES. 1-2 — Bord antérieur de l’épistome denticulé ou granuleux. RÉ E MESE seance cieelele scies «ss: D OLOUDORI 2-1 — Bord antérieur de l’épistome non denticulé ni granu- leux. 3-10 — Front non surmonté d’une lame transverse. 4-9 — Front n'étant pas à la fois renflé en avant et séparé du vertex par une dépression en arc de cercle (1). 9-6 — Tibias postérieurs sans longues soies à la face externe. Groupes de poils roux des articles de la massue anten- naire ne formant pas de taches très nettement délimitées. NN PATES nent As DÉCEMBRE NS desert. AN GTOUPONIE 6-5 — Tibias postérieurs portant quelques soies sur leur tran- che externe (2). Taches dorées des articles de la massue antennaire bien délimitées. (1) Chez ces espèces, les pleurites du dernier segment abdominal apparais- sent assez souvent en dehors de la gouttière marginale du sternite, (2) Ces soies font souvent défaut chez les exemplaires mal conservés. 526 P. LESNE. 7-8 — Sillon marginal des élytres graduellement atténué en arrière. Points enfoncés du dos des élytres réniformes au voisinage de la suture.......... M tes Groupe IT. 8-7 — Sillon marginal des élytres abrégé à leur angle apical externe, Points enfoncés des élytres non réniformes... HS ROSE PE PR A trame LAS tease sa IOTONDE TE. 9-4 — Front à la fois renflé en avant et séparé du vertex par une dépression en arc de cerele (fig. 168)........ Groupe V. 10-3 — Front surmonté d’une lame transverse élevée et épais- sie autsommet\(fig-466, 467) "0000 .. Groupe VE: Le genre serait bien homogène si l’on pouvait en distraire le B. for- tis qui, par la conformation des dépressions composées des antennes et par le mode de variation sexuelle, s’écarte de ses congénères. Des cinq premiers groupes, deux, I et V, sont parfaitement tranchés. Les trois autres sont extrêmement voisins entre eux et c’est à peine si l'on parvient à découvrir des caractères distinctifs permettant de les séparer l’un de l’autre. $ Il est des espèces comme les B. cephalotes et tetraodon qui paraissent être simplement dimorphes. On ne connait chez elles que le G et la © hétéromorphes, caractérisés principalement, le premier par son front dépourvu de spinules, par les angles antérieurs du prothorax prolon- gés en cornes infléchies et uncinées au bout et par la présence de quatre tubercules marginaux à la déclivité apicale des élytres; la seconde, par son front spinuleux, par les angles antérieurs du prothorax muti- ques et par la déclivité apicale des élytres sans tubercules marginaux. Ces différences se retrouvent, légèrement modifiées, dans les trois sroupes suivants où elles se compliquent par l'apparition de diverses formes de G et de 9. Les Bostrychopsis lonsa et trimorpha peuvent être choisis comme les plus typiques et les plus susceptibles d'expliquer les faits observés chez les autres espèces. Tous deux sont trimorphes. On distingue chez eux : 4 un G hétéromorphe à front normal, à angles antérieurs du prothorax prolongés en cornes, à élytres munis de calus ou de tuber- cules sur les bords de leur déclivité apicale; 2 une © dont le front est gibbeux et densément pubescent ({onsa) ou finement et densément spinuleux (trimorpha), dont le prothorax est tronqué en avant et dé- pourvu de cornes, dont les élytres n’ont ni calus ni tubereules sur le pourtour de leur déclivité apicale; 3° un SG homéomorphe possédant Revision des Bostrychides. 927 la tête et le prothorax de la © et les élvtres du G hétéromorphe. On n’observe pas de termes de passage entre ces 3 formes. Chez une autre espèce trimorphe, le B. jesuita, les phénomènes sont en quelque sorte inverses. Le G est un G hétéromorphe, caractérisé par ses cornes prothoraciques bien développées et par quelques autres particularités que nous indiquons plus loin. La © hétéromorphe à seu- lement le bord antérieur du prothorax légèrement échaneré, les angles antérieurs n'étant pas prolongés en cornes, tandis que dans une autre forme © que l’on pourrait appeler homéomorphe, les angles antérieurs du prothorax présentent de véritables cornes, mais moins infléchies et beaucoup plus courtes que celles du G. lei cette variation n’est pas brusque comme dans les cas précédents, et il existe des termes de transition entre les formes ©. Les Bostrychopsis Reichei et confossa sont encore peu connus. Nous n'avons observé chez eux que deux formes, le G hétéromorphe et la Q homéomorphe. Le seul sexe connu du B. bengalensis est également uwne © homéomorphe. Chez le B. parallela, la seule © connue est une Q hétéromorphe, d’ailleurs assez variable. Le G habituel est aussi un SG hétéromorphe ; mais nous avons dû rattacher à cette espèce un G très singulier alliant aux caractères céphaliques de la ©, un prothorax et des élvtres qui, par leur conformation, rappellent plutôt ceux du & que ceux de la ©. Une forme G de passage, en tout semblable au G précédent, si ce n’est que ses élytres sont ceux d'un G normal, justifie le rapproche- ment dont nous parlons. Les faits paraissent encore plus étranges chez le Bostrychopsis unci- nata dont les © semblent appartenir à trois types parfaitement tranchés. Un examen approfondi et répété ne nous à pas permis de distinguer chez le G hétéromorphe, d’ailleurs variable, de formes correspondantes a-celles des © et, en l'absence d’études biologiques, on se trouve réduit à supposer ou bien que l’on est en présence de trois espèces différentes dont il est actuellement très difficile sinon impossible de distinguer les &, ou bien qu'il s’agit d'une espèce remarquablement paecilogyne. Cette dernière hypothèse n’est nullement improbable; d’une part elle est autorisée par le polymorphisme habituel des Bostry- chopsis, d'autre part on sait que diverses espèces d'insectes présentent de semblables phénomènes (4). Ajoutons que nous avons observé, chez (1) Voyez en particulier P. de Peyerimhoff, La variation sexuelle chez les Artlhropodes (Ann. Fr., 1898). 528 P. LESNE. ce même Bostrychopsis uncinata, un G homéomorphe analogue à celui des B. tonsa et trümorpha. Par leur mode de variation sexuelle, les Bostrychopsis laminifer et fortis occupent une place à part. Tous deux ont en commun l'absence de tubercules marginaux à la déclivité apicale des élytres dans les deux sexes: mais tandis que des cornes prothoraciques existent aussi bien chez la © que chez le G dans la dernière espèce, elles font défaut dans l’un et l’autre sexes du laminifer. Celui-ci est encore peu connu. Chez le B. fortis, le mode de variation est facile à saisir. Il existe dans cette espèce un trimorphisme analogue à celui que l'on observe chez nombre de Scarabéides et de Lucanides. On distingue, outre les 9, de grands G hétéromorphes et de petits G homéomorphes avec tous les passages entre eux. Æ Groupe I (Voir tabl. des groupes 1). — Outre le caractère fourni par le bord antérieur de l’épistome, ce groupe présente les particularités suivantes : Front simple, ni gibbeux, ni caréné, très légèrement renflé en avant. Épistome densément velu de poils roux, dressés. Suture fronto-clypéale peu distincte. Articles de la massue antennaire sans taches pileuses nettement délimitées. Milieu de laire postérieure du pronotum écailleuse. Sillon marginal des élytres interrompu à l'angle apical externe ; bord apical des élvtres très légèrement et obtusément angulé avant la suture. Tibias postérieurs sans poils dressés à leur face externe. 2 et 5° articles des tarses postérieurs subégaux. 5 Front dépourvu de spinules. Angles antérieurs du prothorax pro- longés chacun en une corne infléchie. Déclivité apicale des élytres mu nie de chaque côté de deux tubercules marginaux. Pleurites du der- nier segment abdominal bien apparents. Calcar des tibias antérieurs plus fort. Q Front spinuleux en son milieu. Angles antérieurs du prothorax mutiques. Déclivité apicale des élytres sans tubercules. Angle apico- sutural des élytres plus ou moins distinctement denté. Deux espèces propres à l'Afrique intertropicale. TABLEAU DES ESPÈCES. 1-2 —— Épistome non surmonté d’une lame saillante. Corps plus court. Long. 10-143 4/2 mill........ B. cephalotes OI. 2-1 — Epistome surmonté en arrière d’une Jame saillante, Revision des Bostrychides. 529 surtout chez la ©. Corps plus allongé. Long. 10-14 1/9 CN >. : Lin 0 B. tetraodon Fairm. Bostrychopsis cephalotes. (Voir caractères du groupe I et tabl. des espèces 1. — Fig. 140 à 142 du texte). Olivier (non Lesne, olim) (1), 1790, Enc. Méth., NV, p. 108. — Id., 1196) Ent IV; n° 77,:p+ 6 PIAIL-f. 8. Long. 10-13 1/2 mill. — Assez court; brun. Épistome caréné longi- tudinalement au milieu. Articles 3 à 7 des antennes pris ensemble plus longs que les deux premiers réunis. Côtés du prothorax et élytres cou- A A A IN à 7 W 141 142 Fig. 140 à 142. — Bostrychopsis cephalotes OI. Profil de la tête du ;* (fig. 140); profil de l’avant-corps de la @ (fig. 141); contour du prothorax de la D (fig. 142). verts d’une pubescence rousse, couchée, peu dense. Région dorsale des élytres fortement et densément ponctuée. Dessous du corps densément pubescent, surtout sur les côtés de la poitrine. a Déclivité apicale des élytres lisse ou présentant de chaque côté un ou plusieurs très gros points enfoncés disposés en série longitudinale le long du renflement sutural, Bord inférieur de la déclivité assez for- tement réfléchi; tubercules marginaux bien saillants, le supérieur moins épais que l’inférieur. ® Déclivité apicale des élytres très densément et très fortement ponc- tuée, plus fortement le long de la suture. (1) Jusqu'en ces derniers temps, j'avais considéré la description d'Olivier comme se rapportant au Z. {onsa Imh. Ann. Soc. Ent, Fr., LxVII, 1898. 3% 30 P. LESNE. Distribution géographique. — Zanguebar, Mozambique, Zambézie, Angola, La Réunion. Kilimandiaro (Harnoncourt in Musée de Vienne); N'guru (P. Leroy in Coll. Oberthür); Mozambique (Coll. Kuwert > Oberthür) ; Manica (Musée de Cape-Town); Zambézie (Péringuey). Angola : Malange (von Mechow in Coll. Quedenfeldt => Oberthür). X. de la Réunion (Olivier). Bostrychopsis tetraodon*. (Voir caractères du groupe I et tabl. des espèces 2. — Fig. 143 et 144 du texte). Fairmaire, 1883, Le Nat., V, p. 205. — Id., 1883, Ann. Fr., 1883, p. 96. Cette espèce diffère de la précédente par sa forme plus allongée et par la conformation remarquable de son épistome qui s'élève en arrière en une lame arquée, convexe en avant, et dont la tranche apicale est densément velue de poils roux. Le prothorax est moins grand que chez le B. cephalotes. Chez le &, la déclivité apicale présente les mêmes variations que chez ce dernier quant à la ponctuation. Chez la ©, les spi- nules qui garnissent le front sont plus fines et plus allongées que dans l'espèce précédente. Distribution géographique. — Abyssi- nie. Choa. Env. de Khartoum (Muséum 143 144 L de Paris). Fig. 143 et 144. — Bostry- # . Ve x * chopsis lelraodon Fairm. o et Q@. Groupe IT (Voir tabl. des groupes 2, 3, 4,D). — GS hétéromorphe : Corps gé- néralement plus large et plus robuste que celui de la ©. Front simple, la suture fronto-clypéale obsolète sur les côtés, enfoncée au milieu. Prothorax plus grand que chez la ©, prolongé aux angles antérieurs en cornes fortement infléchies, uncinées à l'extrémité. Déclivité api- cale des élytres plus large que celle de la ©, munie de chaque côté de 2 calus marginaux costiformes et présentant un rebord inférieur. Régions pleurales du dernier segment apparent de l'abdomen générale- Revision des Bostrychides. D91 ment bien visibles et de couleur rousse ou roussâtre. Longues soies du dessous des tarses nombreuses. ® hétéromorphe. Front presque plan ou légèrement gibbeux, déclive au bord antérieur. Suture fronto-elypéale bien marquée. Prothorax plus petit que chez le &, tronqué en avant, ses angles antérieurs non prolongés en cornes. Calus marginaux de la déclivité apicale des élytres effacés ou presque effacés. 5° segment apparent de l'abdomen avec une frange épaisse de soies rousses au milieu du bord postérieur. Longues soies du dessous des tarses rares. G homéomorphe. Tête et prothorax comme chez la © hétéromorphe. Elytres comme chez le G hétéromorphe. ® homéomorphe. Angles antérieurs du prothorax prolongés en cornes moins développées que celles du G hétéromorphe. Semblable pour le reste à la © hétéromorphe. Les espèces de ce groupe sont répandues dans les parties chaudes de l'Ancien Monde. TABLEAU DES ESPÈCES (1). 1-8 — Ponctuation élytrale plus ou moins forte, plus ou moins renforcée sur la déclivité apicale. Tégument de l'abdomen brillant. Sculpture de Paire postérieure du pronotum simulant des écailles imbriquées (PI. I, f. 8). 2-3 — Ponctuation dorsale des élytres peu forte, non sériée, disposée sans ordre entre les nervures, les points en- foncés voisins de la suture arrondis; ponctuation de la déclivité apicale beaucoup plus forte. Dernier article des tarses postérieurs aussi large que le 2 (fig. 147). — d Rebord inférieur de la déclivité apicale relié au calus latéral. — @ Front légèrement gibbeux, densément pubescent au milieu (fig. 445). Déclivité apicale des ély- tres munie d’un rebord inférieur bien marqué qui se dé- tache latéralement du bord même de l’élytre et abrège brusquement le sillon marginal. — Long. 10-21 mill. .. pr dde nee years à B. tonsa lnh. 3-2 — Ponctuation dorsale des élytres forte, plus ou moins régulièrement sériée, modérément renforcée sur la décli- (1) Le Bostrychopsis affinis, dont il est question plus loin et qui est encore trop peu connu, ne figure pas dans ce tableau. 292 P. LESNE. vité apicale (4). — © Rebord inférieur de la déclivité apicale nul ou faible et confondu dans toute sa longueur avec le bord même de lélytre. 4-5 — 2° article des tarses postérieurs sensiblement plus large que le dernier (fig. 149). Points enfoncés dorsaux des élytres souvent allongés, près de la suture.— © Front très finement et très densément pubescent au milieu. Déclivité apicale avec un rebord faible, mais sensible près de l'angle sutural. — Long. 6-15 mill. ........... B. parallela Lesn. 5-4k — 2e article des tarses postérieurs non ou à peine plus large que le dernier. Ecailles du milieu de l'aire posté- rieure du pronotum un peu plus grandes. — © Front sans pubescence dense. 6-7 — Ponctuation abdominale aussi dense sur la ligne mé- diane que sur les côtés. — Long. 7-12 mill. B. Reichei Mars. 7-6 — Ponctuation abdominale moins dense au milieu que sur les côtés. — © Forme plus allongée. — Long. 9 1/2- AFIN IE RTE NME OR Ne Rd B. bengalensis Lesn. 8-1 — Ponctuation dorsale des élytres très grossière, au moins aussi forte que celle de la déclivité apicale. Abdomen mat, sauf sur le milieu des premiers segments, sa ponc- tuation fine, nettement ràpeuse. — G Rebord inférieur de la déclivité apicale détaché latéralement du bord même de l’élytre, mais non relié au calus latéral. — © Rebord inférieur de la déclivité apicale à peine sensible, non détaché latéralement du bord même de lélytre; angle sutural sans grosse ponctuation. Milieu de laire posté- rieure du pronotum couvert de grains écrasés. — Long. SA DULsést 25 eee nee ET ETAPE B. confossa Fairm. Bostrychopsis tonsa. (Voir caractères du groupe IT et tabl. des espèces 1, 2. — Fig. 145 à 147 du texte). ET NT Imhoff, 1843, Verh. Nat. Gesellsch. Basel, V, p. 177. cephalotes + Lesne (non Olivier), 1896, Ann. Fr., 1896, p. 554. Cette espèce est d'une taille plus grande et d’une forme plus large que les suivantes. La couleur est d'un noir brillant avec l'abdomen (1) C'est ici que se place notre B. affinis dont la déclivité apicale des Revision des Bostrychides. D33 couvert d'une très fine pubescence cendrée et les cuisses souvent rou- geätres. La ponctuation dorsale des élytres, composée de points arron- dis, présente ceci de particulier que, à part les séries assez régu- 146 lières de points qui longent de part et d'autre chaque nervure, elle ne montre pas d’alignement dans le sens longitudinal. Sur la déclivité apicale cette ponctuation devient beaucoup plus forte. Le G normal, hétéromorphe, à des cornes prothoraciques bien développées et fortement inflé- chies. Son front est lisse, glabre et très brillant au milieu. Les 145 147 bords de la déclivité apicale deS pig. 145 à 147. — Bostrychopsis tonsa élytres sont élevés et saillants Imh. Profil de la tête Q (fig. 145); sur un peu plus de la moitié de contour du prothorax © (fig. 146); la demi circonférence inférieure, tarse postérieur (fig. 147). ce qui fait paraitre excavée cette déclivité; le calus marginal latéral est dans le prolongement du rebord inférieur. La longueur des cornes prothoraciques est légèrement va- riable. Chez la ©, le front, gibbeux au milieu, présente, dans cette région, un revêtement de pubescence blonde, couchée, très fine. Le prothorax est tronqué en avant, et ses angles antérieurs sont arrondis. La décli- vité apicale n’a pas de rebord en saillie, si ce n’est inférieurement ; ses calus marginaux sont très peu marqués. D'ailleurs cette femelle hété- romorphe parait aussi variable que celle de Pespèce suivante. Le Musée de Gênes en possede un petit individu (40 4/2 mill.) dont le prothorax est élargi en arrière et assez fortement arrondi sur les côtés, dont le rebord inférieur de la déclivité apicale est moins saillant que d’ordi- naire, et dont les élytres sont plus fortement ponctués. Il existe un G homéomorphe. Nous en avons vu 3 individus (4). Distribution geographique. — Guinée séptentrionale, depuis la colo- nie de Sierra-Leone (Musée de Stockholm); Côte de l'Or et Achanti; élytres présente chez la © un rebord inférieur distinct latéralement du bord de l'élytre. (1) Muséum de Paris; coll. Oberthür. D34 P. LESNE. Togoland; bassins du Bas-Niger et de la Bénoué ; Kameroun ; bassins de l'Ogooué et du Congo; Afrique orientale allemande : Kondoa (Bloyet in Muséum de Paris); baie Delagoa (Coll. Bedel) : pays des Somali : entre Sancourar et Amarr (Bottego in Musée de Gônes) ; Choa : vallée de Dorfou (Ragazzi in Musee de Gênes). Bostrychopsis parallela*. (Voir caractères du groupe If et tabl. des espèces 1,3, 4. — Fig. 148 à 153 du texte). Lesne, 1895, Ann. Fr., 1895, p. 174. Comparée à l'espèce précédente, celle-ci a une forme générale plus étroite etune taille en moyenne plus petite. La ponctuation dorsale des élvires est forte et subsériée, modérément renforcée sur la déclivité apicale (41). Le 2° article tarsien est plus large que chez les autres es- pèces du même groupe. La © a le 2° article des tarses postérieurs notablement plus long que le dernier. Son front est pubescent au milieu comme chez le tonsa; mais il n’est pas gibbeux et est à peine re- levé près du bord antérieur. En outre, le faible rebord inférieur de la déclivité api- cale se confond dans toute sa longueur avec le bord même de l’élytre dont le sillon marginal s’atténue insensiblement en ar- rière. Le prothorax est plus petit que chez le G'; en général, il est presque régulière- ment carré, tronqué et légèrement sinué 148 149 au bord antérieur et les côtés du corps Fig. 148 el 149. — Bostry- sont régulièrement parallèles. Mais il existe chopsis parallela Lesn.Q. des © de petite taille, également hétéro- Profil de la tête et tarse Mmorphes, dont la forme est plus courte, postérieur. non parallèle, le prothorax étant assez for- tement arrondi sur les côtés et les élytres légèrement élargis en arrière. La ponctuation de l'abdomen de ces pe- tites © est moins dense que chez les © (ypiques et le bord antérieur de leur prothorax est parfois faiblement échancré (2). | (1) Tandis que la ponctuation du dos des élytres est plus forte dans l'es- pèce actuelle que chez le {onsa, celle de la déclivilé est notablement moins grosse que chez ce dernier. (2) Les petiles @ dont nous parlons ici ont été recueillies à Mandar (Chota- Nagpore) par le P. Cardon (Coll. Oberthür). Revision des Bostrychides. D39 On observe 3 sortes de G : 4° Le G normal, hétéromorphe, dont les angles antérieurs du prothorax se prolongent en cornes infléchies, un peu moins longues que celles du tonsa, et dont le front est glabre. Aux élytres, la déclivité apicale présente les quatre calus costiformes marginaux habituels. De chaque côté, le calus latéral est relié au rebord inférieur qui est bien marqué, comme chez l'espèce précédente; mais, d'ordinaire, ce calus latéral se trouve situé en dedans de la courbe qui prolonge le rebord inférieur. 2° Un G homéomorphe très remar- quable par le singulier mélange de ses caractères mâles et femelles. 150 101 152 153 Fig. 150 à 153. — Bostrychopsis parallela Lesn. © (fig 150 et 151) et ® (fig. 152 et 153) hétéromorphes. Son front est légèrement relevé en avant comme chez là © et revêtu au milieu, comme chez celle-ci, d’une pubescence blonde, serrée; seu- lement la largeur de cette aire pubescente est moindre que chez la Q. Le prothorax qui, par sa forme général: et ses dimensions, est celui d'un &G normal, est dépourvu de cornes. A leur place existent, de chaque côté, deux dents relevées, rapprochées, dont linterne est un peu plus étroite que l’externe; entre ces dents le bord antérieur est faiblement échancré. Les élytres sont aussi, par leur largeur, des élytres de G; mais ils n’ont pas de calus marginaux sur les bords la- téraux de leur déclivité apicale et les deux calus du bord supérieur sont à peine indiqués. Inférieurement la déclivité présente un rebord saillant et épais, écarté latéralement du bord de l’élytre (4). 3° Une (1) Nous ne connaissons qu'un exemplaire de ce mâle. 11 mesure 12 mill. et porte la seule indication « Indes orientales » (Muséum de Paris). D30 P. LESNE. série de formes, homéomorphes aussi, dont la tête et le prothorax sont conformés comme chez le G précédent, si ce n’est que parfois la dent interne de l’angle antérieur du prothorax fait défaut, mais dont la déclivité apicale des élytres est munie de calus marginaux plus ou moins saillants (4). C’est parmi ces derniers G que l’on doit chercher, au point de vue des caractères élytraux, l’homologue du &G homéo- morphe du B. tonsa. Mais le G homéomorphe du B. parallela ne peut être rigoureusement comparé à celui-là, à cause de la forme et du vo- lume de son prothorax. Distribution géographique. — Asie sud-orientale et Insulinde. Tout le Dekkan. Tchota-Nagpore (P.Cardon in Coll. Oberthür); Main- puri (Mynpoore) (Coll. Oberthür) ; Bengale; Assam (Coll. de Marseul) ; toute l’Indo-Chine; Chine (Coll. Aubert); Philippines ; Bornéo ; Sumatra ; Java ; Soembawa; Flores; Célèbès: Makassar (Coll. de Marseul). Biologie. — Cette espèce est nocturne. Guérin-Méneville la trouvée dans la racine de Squine (Smilax china) (2). Forme très voisine insuffisamment connue. — Le Muséum de Paris possède un individu, étiqueté « Congo français », qui ne diffère du G hétéromorphe du Bostrychopsis parallela que par la largeur moindre du 2 article des tarses. — Long. 41 mill. Bostrychopsis affinis ». sp. (©). (Voir caractères du groupe Il et tabl. des espèces 1, 3.) Cette espèce est très voisine de la précédente. Chez la 9, la pubes- cence du front, au lieu d’être également répartie, est d’une finesse ex- trème au milieu et en arrière, ne masquant aucunement la sculpture du tégument, qui, dans cette région, est très densément ponctué. En avant, la pubescence frontale devient très épaisse sur deux côtes lé- sères situées au milieu du front et placées dans le prolongement l’une de l’autre, parallèlement à la suture fronto-elypéale. Le rebord inférieur de la déclivité apicale des élytres forme une côte écartée latéralement du bord même de l’élytre. Cette & est, pour le reste, en tout semblable à celle de B. parallela. — Long. 13 mill. Distribution géographique. — Formose (Coll. Bedel). — Type unique. (1) Coll. Baer, coll. Bedel, coll. Fairmaire. (2) C'est très probablement son Bostrychus Thoreli (Ann. Fr., 1845, Bull. p. xvi) dont il n'a pas publié de description, À és. ARR DT. dre 7 ET OR Revision des Bostrychides. D37 Bostrychopsis bengalensis*. (Voir caractères du groupe IT et tabl. des espèces 1, 3, 5, 7. — Fig. 154 du texte). Lesne, 1895, Ann. Fr., 1895, p. 174 (©). Cette espèce, dont la femelle seule est encore connue, est très voi- sine des deux précédentes. L'absence de pubescence frontale dense l'en distingue au premier coup d'œil. En outre, cette ® n’est pas une © hétéromorphe comme celles des B. parallela et affinis : les angles antérieurs de son pro- thorax sont prolongés en cornes infléchies et uncinées au bout. Les écailles du milieu de l'aire postérieure du pronotum sont plus grandes que chez le parallela et la ponctuation de l'abdomen est très fine et assez éparse au milieu. — Long. 9 1/2-13 mil. Distribution géographique. — Inde septentrionale. Inde boréale (Bacon in Muséum de Paris); Bengale (Duvaucel in Muséum de Paris) ; Tchota-Nagpore : Bar- way (P. Cardon in Coll. Oberthitr) ; Mainpuri (Mynpoore) (Coll. Moore => Oberthür); Sind (Coll. Moore >> Ober- Fig. 154. Bostrychopsis bengalensis thur). — 8 individus (4). Lesn. ©. Bostrychopsis Reichei*. {Voir caractères du groupe IF et tabl. des espèces 1, 3, 5, 6). Marseul, 1867, L’Abeille, IV, p. xxxv (G). Cette espèce est extrêmement voisine de la précédente; mais la 9 du Reichei, qui est aussi une © homéomorphe, à une forme plus courte que celle du bengalensis, un prothorax sensiblement moins large que les élvtres et la ponctuation de l'abdomen, moins fine, est également dense sur toute sa surface. Le Gest un SG hétéromorphe, ressemblant beaucoup à celui du tonsa. Il s’en distingue par la ponctuation dorsale des élytres plus forte et assez régulièrement seriée et par les calus etle rebord infé- rieur de la déclivité apicale moins saillants. Le tiers inférieur de cette déclivité est imponctué. Les cornes prothoraciques sont moins écar- tées et la forme générale est un peu plus allongée. Comparées à celles (1) Le Musée de Bruxelles possède un individu type. D38 P. LESNE. du G hétéromorphe du B. parallela, les cornes prothoraciques du Reichei ont une longueur double. Distribution géographique. — Égypte (Coll. de Marseul: Coll. Abeille de Perrin); Abyssinie (Raffray in Coll. Oberthür) ; Sénégal (Muséum de Paris: Coll. Fairmaire; Coll. Oberthur) (1). —3 & et 3 9. Bostrychopsis confossa*. (Voir caractères du groupe IT et tabl. des espèces 8). Fairmaire, 1880, Le Nat., I, p. 308. — Id., 1880, Ann. Fr., 1880, P. 332. Long. 8-13 mill. — Noir. Facies du B. jesuita Fabr. G (hétéromorphe). Front éparsement et très finement ponctué, sauf sur un petit espace médian; ponctuation de l’épistome moins fine et assez dense. Suture fronto-clypéale enfoncée au milieu. Cornes pro- thoraciques infléchies presque à angle droit. Angles postérieurs du prothorax granuleux. Aire postérieure du pronotum avec où sans sillon médian. Élytres très fortement et sérialement ponctués, les points enfoncés plus gros au voisinage de la suture, plus ou moins oblongs ou arrondis, mais non rénilormes; déclivité apicale un peu excavée, présentant de chaque côté deux calus marginaux costiformes et un rebord inférieur peu accusé, distinct latéralement du bord même de l'élytre. Suture peu saillante sur la déclivité. La ponctuation de la dé- clivité apicale est moins forte ou au plus aussi forte que celle du dos des élytres; supérieurement existent de très gros points enfoncés le long de la suture. Tégument abdominal mat presque en entier. Ponc- tuation de l'abdomen dense, ràpeuse, sa pubescence très fine. Les longues soies du dessous des tarses antérieurs et postérieurs sont plus fournies que chez le G des espèces précédentes. © (homéomorphe). Front densément ponctué, presque glabre. Cornes prothoraciques plus courtes et plus épaisses que chez le G. Calus mar- ginaux et rebord inférieur de la déclivité apicale très peu marqués, le dernier confondu dans toute sa longueur avec le bord même de l’é- lytre. Tiers inférieur de la déclivité très finemenf ponctué, sans grosse ponctuation. Cette espèce, voisine des B. Reichei et bengalensis, contribue avec (1) M. von Heyden signale cette espèce d'Algérie et du Sahara (Wien. ent. Zeil., XI, p. 119). Revision des Bostrychides. 939 elle à établir une transition très ménagée entre les B. tonsa et je- suite. Distribution géographique. — Madagascar (Grandidier in Muséum de Paris; Sikora in Musée de Vienne: Coll. Bedel); Diégo-Suarez (Co!l. Oberthür) ; Nossi-Bé (H. Pierron in Coll. Fairmaire [type G]; Coll. Ober- thür). Groupe TT (voir tabl. des groupes 2, 3, 4, 6,7). — & hétéromorphe. Prothorax prolongé en cornes aux angles antérieurs. Aire postérieure du pronotum ornée d’une sculpture simulant des écailles imbriquées. Déclivité apicale des élytres avec un seul calus marginal de chaque côté, le calus supérieur étant absent (41). Q hétéromorphe. Bord antérieur du prothorax tronqué ou légère- ment échancré, les angles antérieurs non prolongés en cornes, seu- lement indiqués, et dentés en dehors. Aire postérieure du pronotum couverte de granules écrasés. Calus marginaux de la déclivité apicale obsolètes ou moins marqués que chez le G. ® homéomorphe. Semblable à la précédente, mais ayant les angles antérieurs du prothorax prolongés en cornes moins infléchies et beau- coup plus courtes que celles du G. Bostrychopsis jesuita. (Voir caractères du groupe IE. — Fig. 137 et 155 à 157 du texte). Fabricius, 1775, Syst. Ent., p. 54. — Id., 1792, Ent. Syst., I, 2, p. 301. — Boisduval, 1835, Voy. Astrol., Il, p. 461. Canarii Nérdlinger, 4880, Lebensiw. von Forstkerf., 2° é4., Append., p. 66. Long. 11-19 mill. — Noir. Elytres très légèrement élargis en arrière chez le &. Front légèrement déprimé par rapport au vertex. Suture fronto-clypéale bien distincte au milieu. Ponctuation dorsale des ély- tres dense et très grosse, Sillon marginal des élytres graduellement atlénué en arrière. g Front lisse et brillant au milieu, ponctué sur les côtés et le long (1) Au-dessous du calus latéral, on observe, seulement chez le Ç*', un calus accessoire, triangulaire, brillant, séparé du bord de l'élytre par le sillon mar- ginal, D40 P. LESNE. du bord antérieur. Épistome finement ponctué. Cornes prothoraciques parallèles, infléchies à angle droit. Angles postérieurs du prothorax granuleux. Écusson brillant, tuberculiforme, marqué de quelques petits points enfoncés. Points enfoncés dorsaux des élytres réniformes. Déclivité apicale des élytres légèrement concave, moins densément ponctuée que les parties dorsales, sa ponctuation atténuée inférieure- ment. Suture un peu saillante sur la déclivité. Abdomen densément ponctué, densément et très finement pu- bescent. Tarses pos- térieurs avec de lon- gues soies, leurs ar- ticles 2 et 5 subé- gaux. ue LT 156 157 ® Forme plus al- Fig. 155 à 157. — Bostrychopsis jesuila K. Avant- longée que celle du corps vu de trois quarts chez le c* (fig. 155), chez O- Milieu du front la © homéomorphe (fig. 156) et chez la Q hétéro- Présentant une ponc- morphe (fig. 157). tuation fine et éparse, rapeuse, sauf tout à fait au centre où il est lisse. Ponctuation de l’épistome transversalement confluente, au moins sur les côtés, et déterminant des sortes de rides. Déclivité apicale des élytres non concave, au moins aussi densément ponctuée, dans sa moitié supérieure, que la région dorsale des élytres ; calus latéral à peine marqué, le rebord inférieur moins épais que chez le &. Tarses postérieurs sans longues soies, leur 2° article sensiblement plus long que le dernier. Il existe des formes de transition entre la © hétéromorphe et la Q homéomorphe, mais ces individus de passage paraissent être trés rares. Les yeux sont plus petits chez le & que chez la ©: la grosseur de ces organes varie dans des proportions assez lortes dans ce dernier SEXE: Distribution géographique. — Toute l'Australie. Parait manquer en Tasmanie. Biologie. — C’est évidemment cette espèce dont Nôrdlinger (loc. cit.) a trouvé un individu immature et mort, dans laubier du Canarium australianum (Anacardiacée). M. OIff la qualifie de « bark-borer » el la signale comme attaquant le Poivrier et le Cèdre blanc (4). (1) Voyez Ins. Life, IN, n° 9-10, 1892, p. 294 » te hi sr he ERP nn PT ET Éd EEE de à: Revision des Bostrychides. DA XX Groupe IV (Voir tabl. des groupes 2, 3, 4, 6, 8). — GS hétéromorphe. Région frontale glabre. Épistome couvert en son milieu d’une pubes- cence dressée, courte et très dense, composée de poils roussàtres. An- gles antérieurs du prothorax prolongés chacun en une corne infléchie, peu robuste, uncinée à l’apex, et présentant dorsalement une dent aiguë. Sculpture du milieu de Paire postérieure du pronotum simulant des écailles imbriquées. Déclivité apicale des élytres présentant de chaque côté deux tubercules marginaux dont l’inférieur est plus grand. Tarses antérieurs et postérieurs garnis de longues soies en dessous. © Région frontale couverte de poils normaux ou modifiés. Prothorax arrondi ou tronqué en avant, ses angles antérieurs non prolongés en cornes. Déclivité apicale des élytres sans tubercules marginaux. Tarses sans longues soies en dessous. G homéomorphe. Tête, prothorax et pattes antérieures comme chez la ©. Élytres et pattes postérieures comme chez le G hétéromorphe. Les espèces de ce groupe sont propres à l'Amérique du Sud. TABLEAU DES ESPÈCES (1). 1-14 — Articles 3-7 des antennes pris ensemble plus longs que les deux premiers réunis (fig. 164 à 163). Premier article des antennes brusquement élargi à la base; 2° article glabre en dessus. 2-5 — Déclivité apicale des élytres présentant de chaque côté deux tubercules marginaux. Front glabre. Pro- thorax prolongé en cornes aux angles antérieurs (fig. LT free SNS ne PS DCR G hétéromorphes (2) 3-4 — Portion déclive antérieure du pronotum couverte, sur une surface semi-circulaire, d’une pubescence do- rée, dense, très fine ettrès courte, couchée. Tubercules marginaux de la déclivité postérieure des élytres émoussés ; celle-ci presque imponctuée. Élytres densé- ment et assez finement ponetués et présentant en ou- tre des rides transversales sineuses. Long. 14-17 1/2 LAN ER EE bu ee B. valida à. Sp. G (1) I n’est pas question dans ce tableau des «7 homéomorphes. Il eût été inutile de les y faire figurer. (2) Le c*' du 32, Ganglbaucri est encore inconnu, 42 PILESN el Vr 4-3 — Portion déclive antérieure du pronotum sans pubes- cence dense. Tubercules marginaux de la déclivité apicale des élytres pointus, au moins les inférieurs (fig. 159). Long. 6-14 1/2 mill..... B. uncinata Germ. 5-2 — Déclivité apicale des élytres sans tubercules margi- naux. Front densément pubescent ou spinuleux. Pro- thorax arrondi ou tronqué en avant................ 2 6-7 — Portion médiane antérieure du front revêtue d’une pubescence dorée, très fine, couchée; milieu de Pépis- tome hérissé de poils très courts, épaissis, brun roux. Aire postérieure du pronotum sans plage irisée, cou- verte au milieu de granules écrasés et brillants, simu- lant des écailles imbriquées. Élytres densément et assez finement ponctués et présentant en outre de fines rides transversales sinueuses. Long. 14-17 1/2 mill........ te DR ETES NE . B. valida n. sp. ® = 7-6 — Epistome nu ou couvert de poils semblables à ceux du iront. 8-9 — Région frontale et épistome revêtus d’une pubes- cence très fine, duveteuse, dense, d’un blond clair (fig. 158). Milieu de l'aire postérieure du pronotum couvert de granules écrasés, mats, bien plus grands en avant. Angles postérieurs du prothorax lisses et brillants sur une grande largeur. Face antérieure des tibias antérieurs garnie d’un duvet blanchâtre. Ponctua- tion élytrale forte, Long. 14 mill. B. Ganglbaueri n. Sp. © 9-8 — Front et épistome sans pubescence duveteuse, les poils de cette région très courts et épaissis, spinu- leux, bruns, perpendiculairement dressés, Pronotum avec une large surface irisée en arrière de la ràpe. Ponctuation élytrale moins forte. Long. 6-14 4/2 mill. (4). (1) L'impossibilité où nous nous sommes trouvé, relativement aux trois femelles qui suivent, d'établir une distinction entre les mâles correspondants, bien que nous ayons examiné au moins deux de ces mâles, nous oblige à adop- er une nomenclature spéciale pour les femelles en question. Nous les dédions aux (rois naturalistes français qui, par leurs récoltes entomologiques et par leurs travaux, ont contribué le plus à faire connaïtre la faune coléoptérologi- que des parties centrales et orientales de l'Amérique du Sud. Revision des Bostrychides. D43 10-11 — Dessus de la tête présentant trois pans longitudinaux à peu près d’égale étendue dont le médian est couvert de spinules assez fortes, disposées suivant 6 rangées longitudinales (fig. 136, 161). Épistome nu. Plage irisée du pronotum sans sillon transverse ou à sillon à peine marqué. Tibias antérieurs sans frange de poils AURDOT CO XICDRO RER PE CE B. uncinata Germ. Q Castelnaui n0b. 11-10 — Région frontale presque plane (fig. 162), couverte toute entière, ainsi que lépistome, de poils spinuleux très courts, et limitée en arrière par une impression arquée. Plage irisée du pronotum parcourue par un sillon transverse Sinueux. 12-13 — Tégument foncier du front brillant en entier. 4° ar- ticle des antennes agrandi (fig. 162). Tibias antérieurs sans pubescence spéciale sur leur face antérieure... . RS PS LC ER AR ee B. uncinata Germ. (?) ® Orbignyi n06. 13-12 — Front présentant au milieu un carré mat. 4° article des antennes simple. Tibias antérieurs revêtus, sur leur face antérieure, de fins poils blanchâtres, dres- SOS be ee mes Re PT EEE B. uncinata Germ (?) ® Gounellei n0b. 14-41 — Les deux premiers articles des antennes réunis aussi longs ou plus longs que les articles 3-7 pris ensemble Mig. 164%, 165). 1% article allongé, graduellement épaissi, pubescent sur sa face supérieure ainsi que le second article. 15-16 — Q 1% et 2 articles des antennes revêtus, sur leur face supérieure, d’une pubescence dense, très fine et très courte, semblable sur les deux articles. Épistome assez fortement, mais peu densément ponctué, glabre et très brillant, tranchant par son poli sur le labre et sur le front qui sont mats. Région frontale couverte d’une pubescence très dense et d’une finesse extrème, non perceptible à la loupe. Ponctuation de la déclivité apicale des élytres carieuse, non composée de points enfoncés distincts, mais d’infundibulums irréguliè- rement étoilés ou lobés: intervalles et partie infé- rieure de la déclivité couverts de granules brillants, D44 P. LESNE déprimés, uniponctués. — G inconnu. — Long. 8 1/2- A4"4/2 mille Re .... JB. eremita Er. 16-15 — 2° article des antennes portant en dessus une houppe de crins roux, assez longs, dressés (fig. 165). — @ Épis- tome mat comme le front, hérissé comme lui de poils spinuleux fort courts, denses, perpendiculairement dressés. Déclivité apicale des élytres présentant de chaque côté de la suture de très gros points enfoncés plus ou moins confluents ; intervalles de la ponctuation non granuleux. — G Élytres couverts, sur leur moitié antérieure, d’une ponctuation assez dense, atténuée en arrière; moitié postérieure de la région dorsale im- ponctuée, mais parcourue presque toujours, de cha- que côté de la suture, par des rides obliques conver- geant en arrière. — Long. 8-14 mill, B. trimorpha 9». sp. Bostrychopsis valida n. sp. (Voir caractères du groupe IV et tabl. des espèces 1, 2, 3, 5, 6). Les caractères donnés ci-dessus définissent suffisamment cette es- pèce. Chez le G, la déclivité apicale des élvtres ne présente quelques points enfoncés que dans sa partie médio-supérieure ; les tubercules marginaux sont émoussés, plus petits que chez les espèces voisines. Chez la ©, bien reconnaissable à la vestiture dissemblable du front et de l’épistome, la déclivité apicale des élytres est couverte, dans sa partie supérieure, d’une ponctuation forte et confluente, tandis qu'in- férieurement elle est finement granuleuse. Dans les deux sexes, la ponctuation des élytres est plus forte vers la base, les angles posté- rieurs du prothorax sont droits, pointus, où même saillants. Les an- tennes ne présentent pas de particularités notables. Distribution géographique. — Brésil : État de Bahia (Muséum de Paris). (Coll. Fairmaire; Coll. Oberthür). — 6 individus. Bostrychopsis Ganglbaueri n. sp. (©) (1). (Voir caractères du groupe IV et tabl. des espèces 1, 5, 7, 8. — Fig. 158 du texte). Aux caractères bien tranchés que présentent les deux femelles exa- (1) 4pate mutica Dej.,in coll. Revision des Bostrychides. 54 minées par nous, caractères que nous avons exposés plus haut, nous ajouterons les suivants : Le vertex présente une légère impression en arc de cercle dont le fond est revêtu, comme le front, de poils lanugineux. Le funicule anten- naire est pubescent:; son 4° article, plus long que le précédentet que le suivant, est à peine épaissi. Le prothorax est très légèrement échancré au bord postérieur et ses angles pos- térieurs sont saillants en arrière ; les angles antérieurs, au contraire, ne sont nullement indiqués. La ponctuation de la déclivité api- cale, dans sa partie supérieure, est très gros- sière, largement confluente: celle du dos des élytres est plus forte que dans le B. uncinata. Je suis heureux de dédier cette espèce Fig. 158. — Bostrychop- ycho} à l’éminent entomologiste du Musée de sis Ganglbaueri Lesn. Vienne. Æ- Distribution géographique. — Brésil (Muséum de Paris: Musée de Vienne) (A). — 2 individus. Bostrychopsis uncinata. (Voir caractères du groupe IV et tabl. des espèces 4, 2, 4, 5, 7, 9, 40, 1, 12, 13. — PI. I, f. 14; fig. 45, 136, 138 et 159 à 163 du texte). Germar, 1824, Ins. spec. nov., p. 463 (GS). furcata Perty, 1834, Del. Anim. artic., p. 83, PI. XVI, f. 45 (5). serrata E. Blanchard, 1843, Voy. d’Orb., Ent., p. 204, PI. XIX, Fo) Long. 6-14 1/2 mill. — D'un brun plus ou moins foncé avec les pattes souvent plus claires et les antennes roussätres. La déclivité an- térieure du prothorax du & normal ne présente que des poils très épars. Les angles postérieurs du prothorax sont tantôt droits, tantôt obtus, tantôt arrondis au sommet. Cette espèce est particulièrement poecilomorphe. Elle est très ré- pandue dans les collections, mais son étude à été fort négligée jusqu'ici. 3 hétéromorphe. — Nous avons caractérisé plus haut trois formes © (1) L'exemplaire du Musée de Vienne porte une étiquette manuscrite sur laquelle j'ai cru lire « Minien ». L'espèce habiterait donc l'État de Minas Geraes. Ann. Soc. Ent. Fr., LXVIT, 1898, 35 \ D 46 P. LESNE. parfaitement distinctes que nous rattachons à l'espèce actuelle, car, bien que nous ayons examiné au moins deux des G correspondants, il nous à été impossible de les distinguer l’un de l’autre dans la plupart des cas. Ces G semblent en effet cons- tituer une série linéaire dont les termes extrêmes, re- liés entre eux par tous les passages, correspondraient l’un à la 9 Castelnaui, l'autre à la © Orbignyi. Seules, la forme et la ponctuation des élytres nous ont paru capables de fournir, et seulement dans certains cas, les caractères distinctifs de ces G. Chez celui qui se rapporte à la © Castelnaui et que nous considérons comme le G type, les élytres ne sont nullement élargis en arrière et leur ponctuation dorsale, partout égale, Fig. 159. Bos- Sétend jusqu’au bord de la déclivité apicale. Dans le »: e a . 0 Là trychopsis un- © Que nous rapprochons de la © Orbignyi, les élytres, cinata Germ., plus briilants, sont au contraire élargis en arrière et C* phe. héléromor- leur ponctuation, moins forte, s’atténue ou disparait postérieurement. C’est très probablement le SG que M. E. Blanchard avait appelé serrata. Nous le répétons, ces caractères distinctifs ne sont aucunement cons- tants. Les autres particularités sur lesquelles notre atten- tion à été attirée sont d'importance encore moindre : sail- lie des tubercules marginaux de la déclivité apicale, sillon de la face externe des tibias postérieurs, soies des tibias, etc. C’est aussi sans succès que nous avons eu recours à l'examen de larmure génitale et que nous avons compté le nombre et noté la longueur des cils raides qui gar- nissent le bord postérieur du 9° urosternite. d homéomorphe.— Nous ne connaissons qu’une forme 3 homéomorphe, celle qui correspond à la © Castelnaui. Chez ce &, la tête, le prothorax et les tarses antérieurs sont en tout semblables aux mêmes parties de la © Cas- telnaui. Les élytres, non élargis en arrière et même faible- ment rétrécis à l’apex, sont entièrement ponctués et mon- tirent presque toujours des rides obliques de chaque côté de la suture. Jen ai vu 6 individus (4) mesurant de 10 à 14 12 mill. de longueur. L'un d'eux, provenant de la Fig. 160. — Antenne du Bostry- chopsisun- cinala œ. (1) Brésil (Coll. Oberthür, 1 ind.; Coll. Abeille de Perrin, 1 ind.); Ypa- nema (Musée de Vienne, 2 ind.); Vallée du Rio Beni (Balzan in Musée de Gênes, 1 ind.); Montevideo (Coll. Steinheil = Oberthür, 1 ind.). yum Revision des Bostrychides. D47 vallée du Rio Beni, parait, au premier abord, être intermédiaire entre le G homéomorphe habituel et la © ; mais on ne peut affirmer qu'il en soit ainsi. La déclivité apicale de ses élytres est en effet couverte d’une ponctuation forte etconfluente et les tubercules marginaux sont comme usés. Il s’agit ici, selon toute apparence, d'une véritable usure, ct, quant à Ja ponctuation, elle est tout aussi forte chez un autre G homéomorphe dont les tubercules élytraux sont bien développés. Q Castelnaui. — Des trois facettes que présente la région frontale, la facette médiane, spinuleuse, est mate; les latérales, nues, finement et 161 162 163 Fig. 161 à 163. — Bostrychopsis uncinata Germ., Q Castelnaui (fig. 161), Q Orbignyi (fig. 162), © Gounellei (fig. 163). un peu räpeusement ponctuées, sont brillantes. Les bords latéraux de la brosse médiane sont parallèles et son bord postérieur est arrondi. Les spinules qui la composent sont elles-mêmes constituées chacune d’un poil élargi et comprimé, inséré à la base postérieure ou postéro-externe d’une éminence spiniforme du tégument. L'épistome, nu, à part quelques très courtes spinules dans sa partie médio-postérieure, fait un angle prononcé avec le front. Le 4° article des antennes est tantôt épaissi, tantôt de dimensions presque égales à celles des deux articles voisins. Quelquefois les 3 derniers articles du funicule sont élargis comme chez la © Orbignyi A). La partie supérieure de la déclivité apicale des ély- tres est couverte d’une ponctuation très forte et confluente. Cette forme © est la plus abondante dans les collections, Ç © Orbignyi. — Celle-ci est en moyenne d’une taille un peu inférieure à celle de la © Castelnaui., Son épistome n’est pas aussi déclive par “apport au front, Front el épistome sont couverts de spinules plus pe- (1) 2 individus de la Coll. Mniszech => Oberthür. 548 P. LESNE. tites que chez la © Castelnaui et simples, c’est-à-dire formées de poils courts et coniques, sans éminences adjacentes du tégument. Cette sorte de brosse frontale, qui s'étend sur les côtés jusqu'auprès de l'œil, est limitée en arrière par une impression subanguleuse. Les antennes sont remarquables par agrandissement de leur 4° article, surtout en lar- geur, par l'élargissement des 3 articles suivants et par les poils dressés, assez abondants, qui garnissent presque toujours les articles du funi- cule, La pubescence qui couvre le bord antérieur du prothorax s'étend parfois en arrière, couvrant une surface triangulaire dont la pointe postérieure atteint presque l'aire irisée. ® Gounellei. — Bien que parfaitement distincte des deux précé- dentes, la © Gounellei doit être considérée comme établissant un pas- sage entre elles (1). Le front est un peu moins convexe que chez la ® Castelnaui, mais il est plus que chez la © Orbignyi. Chez la plupart des individus, on voit nettement se dessiner les trois facettes frontales de la © Castelnaui; mais les facettes latérales, brillantes comme chez celle-ci, conservent leur revêtement de spinules. Le carré mat central du front rappelle la facette médiane mate de la © Castelnaui: il est couvert comme le reste du front de poils spinuleux simples. Le funicule antennaire est normal; c’est à peine si parfois son 4° article est légèrement élargi. Le sillon transverse de l'aire irisée du pronotum est marqué comme dans la © Orbignyr. Quant aux tibias antérieurs, ils sont très caractéristiques, par suite de la présence d’une fine pubes- cence blanchâtre, dressée et duveteuse, qui frange la partie externe de leur face antérieure. Il semble, lorsqu'on étudie le Bostrychopsis uncinata, que lon se trouve en présence d'une forme en voie de se différencier suivant trois directions, c’est-à-dire de donner naissance à trois espèces distinctes. Les études biologiques permettront seules de décider si cette vue est exacte. Distribution géographique. — Amérique du Sud septentrionale, orien- tale et centrale, depuis la Colombie et le Venezuela jusqu'aux limites de la Patagonie. Se trouve dans le Pérou oriental, la Bolivie et le Tu- cuman (Burmeister), mais parait faire défaut sur le versant occidental des Andes. Caracas (Coll. Sallé => Oberthür); Bogota {Musée de Leyde); vallée de l’Orénoque (Chaffanjon in Muséum de Paris); Cayenne (Coll. Abeille de Perrin): Brésil; Bolivie : Santa-Cruz, Chiquitos et Guarayos (A. d’Or- (1) Nous en avons examiné jusqu'ici 10 individus. D OT UT tel LR re hace sh a Revision .des Bostrychides. D49 bigny), vallée du Rio Beni (département de la Paz) (Balzan in Musée de Gônes) (4) ; Pérou oriental : Tarapoto(3f. de Mathan in Coll. Oberthür) (2) ; ’araguay ; Uruguay ; République Argentine jusqu’au Rio Negro (Carmen de Patagones, A. d’'Orbigny in Muséum de Paris). Les différentes formes G et © ne paraissent pas localisées. Elles coha- bitent très souvent dans la même localité. C’est ainsi que M. E. Gou- nelle à pris à Conderiba le G type, le & serrata, la Q& Castelnau et la ® Gounellei. À Aguas Bellas (Pernambuco), le même entomologiste a capturé à Ja fois le G type, la © Orbignyi et la © Castelnaui. Ces exem- ples pourraient être multipliés. Je ne sais si la © Orbignyi se rencontre en Colombie et au Venezuela; elle parait prédominer dans les parties méridionales de l'aire d'habitat. Quant à la © Gounellei, elle n’a encore été trouvée que dans l'État de Bahia (Cidade de Conderiba, E. Gou- nelle, en novembre-décembre) et au Paraguay (Puerto 14 de Mayo, G. Boggiani in Musée de Génes, en septembre). Biologie. — Le Bostrychopsis uncinata est nocturne: il vole le soir, au crépuscule, et est souvent attiré par les lumières. Au Brésil, il a été trouvé en nombre dans certaines lianes qu'il avait taraudées de ses galeries (E. Gounelle). Bostrychopsis eremita* (3). (Voir caractères du groupe IV et tabl. des espèces 14, 15. — Fig. 16% du texte). Erichson, 1847, Wiegm. Arch. [. Naturg., XI, 1, p. 87 (9). On ne connait encore que la © de cette espèce. Aux caractères donnés plus haut nous ajouterons les suivants. Yeux de grandeur normale. 4 artiele des antennes légé- A2, rement agrandi. Angles antérieurs du prothorax us légèrement accusés, .mais mutiques, les posté- rieurs lisses ou granuleux, marqués ou arrondis. Dents marginales de la ràpe un peu plus grosses et écailles du milieu de Paire postérieure du pronotum plus grandes que chez espèce suivante. Le bord inférieur de la déclivité apicale des ély- tres est aussi plus épaissi que chez celle-ci. Fig. 164. — Bostry- La pubescence du front est tellement fine et chopsis eremita Er. tellement courte qu'on parvient à peine à Ja Q. (1) et (2) D Castelnaui. (3) M. le Dr Kolbe, conservateur au Musée de Berlin, a eu l’exlrème ama- bilité de me communiquer un individu typique de cette espèce. 990 P. LESNE. percevoir à l’aide des plus fortes loupes. C’est une pubescence couchée. Distribution géographique. — Pérou (Erichson in Musée de Berlin) ; Uruguay ? (Coll. Bedel). Bostrychopsis trimorpha ”. Sp. (Voir caractères du groupe IV et tabl. des espèces 14, 16. — Fig. 165 du texte). Long. 8-14 mill. — Parallèle, brun, comme les espèces précédentes; abdomen et épisternes métathoraciques couverts d’une pubescence gris roussâtre fine et dense. 2° article des anten- nes de moitié ou des 2/3 plus court que le pré- cédent, portant sur sa face supérieure une touffe de crins, d'ordinaire peu fournie chez le G. Ar- ticles 3-7 du funicule pris ensemble plus courts que les deux premiers réunis. Milieu de l'aire postérieure du pronotum couverte, dans les deux sexes, d’une sculpture simulant des écailles im- briquées. Yeux plus gros que chez les espèces voisines. Fig. 165. — Boslry- chopsis lrimorpha Lesn. Q. ® Le front est légèrement déprimé transversa- lement au niveau de la partie postérieure des yeux. Les spinules de l’épistome sont plus petites et moins denses que celles du front. La suture fronto-clypéale est finement caréniforme. 4° article des antennes non épaissi, légèrement allongé ou non. Bord antérieur du prothorax tronqué ou légèrement échaneré; angles pos- térieurs largement lisses et brillants en dessus. Outre le & hétéromorphe, on observe un & homéomorphe possédant la tête, le prothorax et les tarses antérieurs de la 9 et l’arrière-corps du G (1). Distribution géographique. — Amérique du Sud septentrionale. Colombie (Muséum de Paris ; Musée de Stockholm; Coll. Mniszech > Oberthür) : Darien, bords du Chagres (F. Geay); Cartagena (Coll. De- jean => de Marseul); Mariquita (Bolivar in Muséum de Paris). Vene- zuela (Chaper in Muséum de Paris: D° Moritz in Musée de Vienne): Sarare, forêt de San Camillo (F. Geay); San Fernando de Apure (La 41) J'ai vu 2 individus de ce c* homéomorphe : Mariquita (Bolivar in Mu- séum de Paris); Caracas (Coll. Sallé > Oberthür). Revision des Bostrychides. Do glaize in Muséum de Paris); rives de lOrénoque {Chaffanjon in Muséum de Paris). Bolivie (Musée de Berlin). Brésil? + x * Groupe V (voir tabl. des groupes 2, 10). — La seule espèce connue . / est surtout apparentée à celles du groupe précédent. Bostrychopsis laminifer*. (Fig. 166 et 167 du texte). Lesne, 1895, Ann. Fr., 1895, p. 174. Long. 7-11 mill. — Parallèle, assez allongé, plus court chez le G: brun, avec les antennes rousses et les pattes souvent rougeàtres. Lame frontale élargie et mate sur sa tranche apicale qui est couverte de grains excessivement fins et extrêmement denses; finement et densé- ment granulée sur sa face antérieure. Épis- tome très densément et très finement granu- leux. Yeux de grandeur normale. Antennes normales, les articles 3-7 pris ensemble plus longs que 4-2 réunis; taches pileuses dorées des articles de la massue bien délimitées. Prothorax subcarré, un peu rétréci en avant, sesangles postérieurs largement lisses et bril- lants, pointus ; milieu de l'aire postérieure du pronotum écailleux. Portion dorsale des ély- tres plus ou moins fortement et densément ponctuée; sillon marginal des élytres abrégé à l’angle apical externe. Tibias postérieurs présentant à leur face externe des soies mi- couchées, peu abondantes, souvent absentes. Articles 2 et 5 des tarses postérieurs subé- gaux. Pas de cornes prothoraciques ni de tu- bereules élytraux dans les deux sexes. < Lame frontale notablement moins large que l’espace séparant les yeux. Épistome peu 166 167 Fig. 166 et 167. — Bostry chopsis laminifer Lesn. O D. convexe. Angles antérieurs du prothorax munis seulement d’un uneus robuste. Ponctuation de la portion basilaire dorsale des élytres assez forte et assez dense, atténuée en arrière. Déclivité apicale légèrement Do2 P.- LESNE. excavée, rebordée inférieurement, fortement mais peu densément ponc- tuée, sa région suturale déprimée supérieurement, ® Lame frontale un peu plus large que lespace séparant les yeux. Épistome renflé transversalement. Angles antérieurs du prothorax sans dent uncinée, munis seulement d’une dent redressée, écartée du bord antérieur. Élytres densément et fortement ponctués sur toute leur région dorsale ; déclivité apicale légèrement déprimée, très fortement et très densément ponctuée, surtout le long de la suture; celle-ci légère- ment saillante. Chez le &, la largeur de la lame frontale et la convexité de l’épistome sont variables. Distribution géographique. — Brésil : Cidade de Conderiba (État de Bahia), en novembre-décembre (E. Gounelle in Coll. Gounelle, Muséum de Paris, Coll. Fairmaire); Jatahy (État de Goyaz) (Muséum de Paris); Bolivie (Coll. Guérin-Méneville > Oberthür); Paraguay : Asuncion (Balzan in Musée de Gênes) et Puerto 14 de Mayo (Boggiani in Musée de Gônes); République Argentine : Province de Corrientes (A. d’'Orbigny in Muséum de Paris). Groupe VI (voir tabl. des groupes 2, 3, 9). — L’unique espèce de ce groupe constitue un type isolé, sans liens de parenté immédiats. Bostrychopsis fortis. = Ghakidos ) Bou 1400 RU EX Se Fu 40 (Fig. 139 et 168 du texte). Leconte, 1865, New Spec. Col., p. 101. — Horn, 1878, Proc. Am. phil. Soc., XVII, p. 547. Long. 9 1/2-17 mill. — Assez allongé, parallèle, brun foncé, brillant sur les élytres, glabre en dessus. Front abrupt le long de la suture fronto-clypéale, sa région postérieure brillante, lisse ou très finement ponctuée, séparée du vertex par une impression en arc de cercle. Épistome et portion convexe du front densément et assez finement ponctués. Taches pileuses des articles de la massue antennaire fort peu apparentes, mais cependant nettement délimitées. Prothorax transverse, fortement rétréci en avant, ses angles antérieurs rapprochés, prolongés dans les deux sexes en cornes uncinées à l'extrémité; aire postérieure du pronotum couverte de granules. Élytres très fortement et assez densément ponctués dans leur région dorsale, leur sillon marginal gra- Revision des Bostrychides. DD9 duellement atténué en arrière; nervure marginale épaissie et saillante dans sa moitié antérieure; déclivité apicale dépourvue de tubercules marginaux dans les deux sexes. Abdomen très finement et densément ponctué, sa pubescence extrêmement fine et très courte, surtout sen- sible au bord postérieur des deux pénultièmes segments. Tibias posté- rieurs sans soies dressées à la face externe. 2 ar- ticle des tarses postérieurs un peu plus long que D» le dernier, le 3° article des mêmes tarses deux “à fois aussi long que le 4°. Re / { ee \ Q& a Angle apical des élytres présentant, sur son rebord externe épaissi, une fossette punetilorme d’où nait une touffe serrée de poils roux. . épineux en dessous, sans fossette punctiforme ni touffe de poils. Chez cette espèce la direction des cornes pro- thoraciques est variable; ces prolongements sont généralement convergents chez le G, parallèles chez la 9; mais les exceptions sont assez nom- breuses, En outre, chez les grands G, ces cornes deviennent proportionnellement plus longues Fig. 168. — Bostry- et plus robustes en même temps que le protho- chopsis fortis Lec. rax devient plus grand, que les granules de l'aire c* hétéromorphe. postérieure du pronotum s’écrasent et pren- nent la forme d’écailles, que les parties postérieures des élytres de- viennent très lisses et très brillantes, sauf la partie inférieure de la dé- clivité apicale qui reste finement ponctuée. Au contraire, chez la Q, comme chez le G homéomorphe, la déclivité apicale est toute entière fortement et très densément ponctuée. Ce mode de variation est compa- rable à celui qui a été observé depuis longtemps chez beaucoup de Lu- canides et de Scarabéides. ® Angle apical des élytres presque toujours | | Distribution géographique. — Utah méridional : St-George (Horn). Arizona (Horn). Basse-Californie (Leconte; L. Diguet in Muséum de Pa- Ts, \EfC.). Biologie. — Durant ses séjours en Basse-Californie, M. Léon Diguet capturait cetie espèce surtout le soir, à la lumière, dès le mois de mai et jusqu'en novembre. L’adulte attaque indifféremment tous les bois secs, mais préfère celui du Prosopis pubescens, connu dans le pays sous le nom de « Mesquite amargo » (L. Diguet). D94 P. LESNE. Genre Heterobostrychus 7. (. (Voir tabl. des genres 2, 4, 8, 10, 14, 15). Corps cylindrique ou un peu déprimé. Tête sans constriction au niveau du bord postérieur des veux. Angles antérieurs de l’épistome pointus, droits ou obtus (H. aequalis). Cadre buccal non denté au-dessous des yeux. Sous-menton trapézoïde, sim- ple dans les deux sexes. Articles de la massue antennai- res sans taches pileuses nettement délimitées. Prothorax fortement rétréci en avant, légèrement excavé au-dessus du milieu de son bord antérieur. Élytres sans nervures dorsales en saillie, non granuleux ni denticulés à leur bord inféro-apical, leur sillon marginal brusquement abrégé avant l’apex. Méso et métasternum en contact au côté externe de la hanche intermédiaire. Saillie intercoxale du 1% seg- ment de l'abdomen présentant une facette plane ventrale : »° segment abdominal simple. Calcar des tibias antérieurs Fig. 169. normal, incurvé. Tarses et tibias postérieurs subégaux., Antenne de les derniers dépourvus de poils dressés à leur face externe. l’Helero- : s RUE ; ie : Les espèces de ce genre, peu nombreuses, habitent les bostrychus brunneus Parties chaudes de l'Ancien Monde. Elles appartiennent Murr. ex à # types bien tranchés dont voici les caractères. Suture fronto-clypéale obsolète. Yeux très peu surélevés à leur bord postérieur, sous lequel les tempes ne forment pas d'angle rentrant. Angles postérieurs du prothorax généralement arrondis. Tarses anté- rieurs avec une frange interne de soies blondes. d hétéromorphe. Front simple, à profil rectiligne. Prothorax plus grand, avec un fort uncus à chaque angle antérieur. Aire postérieure du pronotum ornée d’une sculpture simulant des écailles imbriquées. Déclivité apicale des élytres présentant de chaque côté, à son bord su- périeur, deux tubercules dont l’interne est unciforme. © Front muni d’une gibbosité médiane velue empiétant sur lépi- stome. Prothorax moins grand, faiblement échancré au bord antérieur, ses angles antérieurs indiqués, mais non saillants. Aire postérieure du pronotum couverte de grains écrasés. Déclivité apicale des élytres sans tubercules marginaux. Revision des Bostrychides. DD G homéomorphe. Front conformé comme chez la © ; prothorax sem- blable à celui du & hétéromorphe, si ce n’est que les uncus des angles antérieurs sont remplacés chacun par une simple dent redressée. Élytres comme chez le G hétéromorphe. Deux espèces : I. unicornis et IH. pileatus. IL. Front semblable dans les deux sexes, légèrement déprimé par rap- port au vertex et à l’épistome, celui-ci convexe, un peu renflé, Suture fronto-clypéale obsolète, non enfoncée au milieu. Angles antérieurs de l’épistome obtus, non saillants, mais à sommet pointu. Yeux faible- ment surélevés en arrière. Angles postérieurs du prothorax marqués, souvent lobés. Aire postérieure du pronotum présentant de gros points enfoncés et ornée au milieu d’une sculpture plus ou moins distincte, simulant des écailles imbriquées. Bord apical des élytres prolongé et légèrement redressé. 5° segment abdominal frangé de longues soies rousses au milieu de son bord postérieur. 2e article des tarses pos- térieurs plus court que le dernier. do hétéromorphe. Prothorax plus grand, l'aire postérieure du pro- notum très éparsement ponctuée. Déclivité apicale des élytres munie supérieurement, de chaque côté, de deux tubereules marginaux dont l'interne est unciforme. © Prothorax plus petit. Aire postérieure du pronotum densément ponctuée. Déclivité apicale des élytres sans tubercules marginaux. d homéomorphe. Prothorax comme celui de la ©. Tubercule mar- ginal supéro-interne de la déclivité apicale beaucoup moins développé que chez le G hétéromorphe. Une seule espèce : IT, aequalis. IL. Front nullement déprimé, épistome non renflé, le profil du dessus de la tête décrivant, dans les deux sexes, une courbe régulière. Suture Îronto-clypéale bien marquée au milieu. Yeux très légèrement suréle- vés en arrière. Angles postérieurs du prothorax droits ou obtus, pres- que toujours pointus au sommet, quelquefois même un peu lobés chez la ©. Bord apical des élytres non réfléchi. Articles 2 et > des tarses pos- térieurs subégaux. a Angles antérieurs du prothorax prolongés en cornes uncinées 550 P."LESNE. Milieu de l'aire postérieure du pronotum couvert d’écailles. Déclivité apicale des élytres munie de chaque côté d’une apophyse marginale. Pleurites du dernier segment abdominal plus apparents. Q Angles antérieurs du prothorax munis seulement d'une forte dent redressée, Milieu de Paire postérieure du pronotum- couvert de: gra- nules räpeux. Déclivité apicale des élvtres montrant seulement de chaque côté un calus marginal. Une seule espèce : H. hamatipennis. NES Front simple dans les deux sexes, déprimé par rapport au vertex, rectilignement continu avec l’épistome (vu de profil). Suture fronto- clypéale obsolète. Yeux nettement détachés en arrière, les tempes for- mant un angle rentrant au-dessous de leur bord postérieur. Prothorax armé au bord antérieur de deux fortes dents recourbées, peu écartées, ses angles postérieurs droits, bien marqués, souvent saillants, pro- longés en un lobe court, arrondi. Milieu de l'aire postérieure du pro- notum couvert de grains non écrasés. Élytres sans carènes ni tuber- eules dans les deux sexes, présentant seulement une côte au bord inféro-latéral de la déclivité postérieure. Tarses un peu plus courts que les tibias correspondants, leur dernier article notablement plus long que le 2. Dernier article des tarses antérieurs à peine moins long que l’ensemble des articles précédents. Dimorphisme sexuel très laible. Une seule espèce : A. brunneus. Malgré cette diversité de conformation, le genre Heterobostrychus est naturel. Par bien des particularités ses espèces se rapprochent les unes alaire sur lequel nous reviendrons ultérieurement et qui ne se retrouve d'autre part que chez les Bostrychoplites. Ce faitest l'indice d’une proche parenté des deux genres. Les Heterobostrychus se rattachent aussi aux Bostrychopsis à la fois par l'intermédiaire de l'A. hamatipennis et par celui des H. unicornis et pileatus dont le mode de varialion sexuelle est identique, dans ses traits principaux, à celui de plusieurs Bostry- chopsis. En outre, les Heterobostrychus unicornis et pileatus possèdent chacun un & homéomorphe parfaitement homologable à lun des G ho- méomorphes du Bostrychopsis parallela. Au point de vue des caractères extérieurs, les deux sexes de PHete- robostrychus aequalis peuvent être considérés comme formant deux " Revision des Bostrychides. 997 séries convergentes. À moins d'avoir recours à l'examen des pièces gé- nitales, il est parfois difficile de décider si l’on à sous les yeux un € ou une ©. Ici le & hétéromorphe et le G homéomorphe sont reliés par de nombreux termes de passage. La © est beaucoup moins va- riable; mais on voit quelquefois se développer chez elle, au bord su- périeur de la déclivité apicale, un tubereule aussi élevé que celui pré- senté par certains d. On ne connait, chez l’H. hamatipennis, que le G et la Q hétéromor- phes. Chez l'A. brunneus, les deux sexes sont à peine différents. TABLEAU DES ESPÈCES. 1-8 — Suture fronto-clypéale obsolète ou peu apparente, non ou à peine enfoncée au milieu. — & Pas de cornes pro- thoraciques. 2-7 — Yeux faiblement ou à peine surélevés à leur bord pos- tiérieur. Elvtres glabres. Grains de l'aire postérieure du pronotum écrasés ou simulant des écailles imbri- quées. 3-6 — Angles postérieurs du prothorax arrondis ou peu mar- qués. Aire postérieure du pronotum sans gros points en- foncés. 4-5 — Prothorax aussi large que long. Ponctuation élytrale plus forte. — © Diamètre transverse de la houppe fron- tale n’atteignant pas le 1/4 de l’espace interoculaire. — ÉoneRot 21, 1/2 ill, 20. H. unicornis Wal. = 9-4 — Prothorax plus long que large. Ponctuation élytrale moins forte. — © Diamètre transverse de la houppe fron- tale dépassant le 1/3 de l’espace interoculaire. — Long. AMEN IE ART Er PA AU Pr H. pileatus n. sp. 6-3 — Angles postérieurs du prothorax marqués, presque toujours lobés au sommet (fig. 174); aire postérieure du pronotum avec de gros poins enfoncés. Long. 6-13 CERN em nn me à H. aequalis \Vat. 7-2 — Yeux fortement surelevés et détachés à angle rentrant en arrière, Élytres très brièvement pubescents. Grains du milieu de l'aire postérieure du pronotum non écrasés. NO ES AD Jen D LA NAN | Cr PMR INR ANR H. brunneus Murr. 598 P: LESNE. 8-1 — Suture fronto-clypéale fortement enfoncée au milieu. Yeux faiblement surélevés en arrière. — & Des cornes prothoraciques.— Long. 9-151/2mill. H.hamatipennis Lesn. Heterobostrychus unicornis*. {Voir caractères du groupe I et tabl. des espèces 1, 2, 3, 4. — Fig. 170 du texte). Waterhouse, 1879, Ann. and Mag. of Nat. Hist,, 5° sér., HE, p. 301. — Fairmaire, 1893, Ann. Belg., 1893, p. 539 (1). Long. 9 4/2-11 1/2 mill. — Allongé, parallèle, brun foncé, avec les cuisses un peu rougeatres et la massue antennaire rousse, JS hétéromorphe inconnu. ® Tête munie en dessus d’un tubercule densément velu situé sur le trajet de la suture fronto-clypéale et empiétant à la fois sur le front et sur lépistome. Le diamètre transverse de ce tubercule n’atteint pas le 1,4 de l’espace interocu- laire. Suture fronto-clypéale presque indistincte, indiquée par une côte assez vague. Ponctuation du front très fine, dense, ràäpeuse. Prothorax sub- carré, légèrement arrondi sur les côtés, son maxi- mum de largeur se trouvant près du milieu ; bord antérieur légèrement échancré, l’échancrure limi- Fig. 170. — Hele- tée de part et d'autre par une dent redressée nul- robostrychusuni- lement saillante; angles postérieurs arrondis. Mi- cornis Wat. ®. lieu de laire postérieure du pronotum couvert de granules écrasés fins et denses. Ponctuation ély- trale forte, homogène, non régulièrement sériée. Déclivité apicale dé- primée de part et d'autre de la suture; celle-ci saillante. Angle sutural brillant et imponctué. Apex des élytres un peu relevé et présentant un rebord qui, latéralement, s’épaissit et se sépare du bord même de lé- lytre. Lobe intercoxal du mésosternum avec une fine carène médiane. Ponctuation de l'abdomen fine et dense, sa pubescence excessivement line. Articles 2 et 5 des tarses postérieurs subégaux, 3 homéomorphe. Le type de l’espèce est un & homéomorphe. Sa tête est semblable à celle de la ©, tandis que ses élytres sont munis de chaque côté, au bord supérieur de la déclivité apicale, de deux tuber- ‘1) Cette description est une reproduction de celle de Waterhouse. Revision des Bostrychides. D99 cules, l’externe simple, l’interne plus grand, prolongé en une corne robuste incurvée en dedans. Distribution géographique. — Madagascar et Comores; Inde et Indo- Chine. Anjouan (Waterhouse) (individu type); Madagascar (Grandidier in Muséum de Paris); Madras (Coll. de Marseul); Rangoun (British Mu- seu); Cochinchine (Coll. Moore > Oberthür). Heterobostrychus pileatus n. sp. (Voir caractères du groupe I et tabl. des espèces 1, 2, 3, 5. — Fig. 171 et 172 du texte). Long. 9-11 mill. — Très voisin du précédent. S'en distingue par sa ponctuation élytrale moins forte et par son prothorax plus long que large, légèrement élargi en arrière du milieu. Chez la ©, la houppe pileuse du front est bien plus TE EN grosse que chez l'unicornis ; le prothorax est sensi- à blement plus étroit, ses angles antérieurs sont moins { ] marqués, presque toujours mutiques, ses angles ] = TE # . Z | TASER postérieurs sont plus largement arrondis. Les soies C7 ZE qui garnissent les tarses antérieurs sont du double plus longues. La ponctuation abdominale est plus pig. 171. — Hete- fine. robostrychus pi- d hétéromorphe. Tête et prothorax plus gros que Leatus Lesn. Q. chez la ©. Front simple, lisse et brillant au milieu. Angles antérieurs du prothorax munis chacun d’un uneus, limitant de part et d'autre une échancrure médiane assez étroite et peu profonde. Tubercule marginal inférieur NE) ere [\ de la déclivité apicale modé- È ÉD Na | \, | rément développé, comprimé, LE ; ; ee non relié au rebord inférieur, | le tubercule supérieur beau- coup plus grand, prolongé en une corne infléchie en de- dans. Rebord inférieur de la déclivité épaissi latéralement et distinct du bord mème de l’élytre. Il existe un & homéomorphe (1), pour la description duquel nous LV renvoyons à ce qui a été dit plus haut (Groupe 1). Fig. 172. — Helerobostrychus pilealus Lesn. «7. Profil et déclivité apicale des élytres, vue de trois quarts. 1) Un individu des Sept Pagodes (Tonkin) (Coll. Allard). 960 P. LESNE. Distribution géographique. — Inde, Indo-Chine, Philippines. Province de Bombay : Canara (Coll. Andrewes) (1). Bangkok (P£ Lar- naudie in Museum de Paris); Batlambang à Pnom-Penh (Pavie‘in Mu- seum de Paris). Tonkin (D° Langue in Museum de Paris; Coll. Lamey), Sept Pagodes (Coll. Allard). Philippines (Semper in Coll. Oberthür). Heterobostrychus aequalis*. Voir caractères du groupe IT et tabl. des espèces 1, 2, 6. — Fig. 29, 31, 173, 174 du texte). Waterhouse, 1884, Proc. Zool. Soc. Lond., 1884, p. 215, PI. XVI. Î. 3 (2) (9). uncipennis* Lesne, 1895, Ann. Fr., 1895, p. 173 (G ©). ? papuensis Mac Leay, 1886, Proc. Linn. Soc. N. S. W., % sér., I, p. 154 (9). Long. 6-13 mill. — Parallèle, très légèrement déprimé, d’un brun plus ou moins foncé, souvent rougeàtre, glabre en dessus; cuisses fré- quemment rougeûtres. Front PE et épistome räpeusement et EN De | | irrégulièrement ponctués , Lol I \ | très brièvement et peu den- sément pubescents. Élytres 172 174 très fortement et densément Fig. 173 et 174. — /{cterobostrychus acqua- ponctués, les Tue fps lis Wat. c*, vu de profil (fig. 173) et pro- disposés en séries striales thorax de la ©, vu de dessus (fig. 174). assez régulières ; ponctuation de la déclivité apicale va- riable. Bord apical des élytres réfléchi et muni d’un rebord latérale- ment épaissi et écarté du bord même de l'élytre. Abdomen couvert d’une ponctuation tres fine et très dense, râpeuse, sa pubescence exces- sivement fine, peu apparente. 2 article des tarses postérieurs beaucoup plus court que le dernier. Bien que nous ayons déjà parlé plus haut des caractères sexuels, nous devons y revenir ici. Chez le G hétéromorphe, le prothorax est plus grand, dépassant parlois les élytres en largeur ; ses angles postérieurs (1) Cité à Lort par moi comme étant l’unicornis (Ann. Belg.. 1897, pr 16): (2) Cette figure est inexacte et de nature à tromper par suile de la longueur exagérée donnée aux dents marginales de la râpe prothoracique. Revision des Bostrychides. )61 ne sont pas ou sont peu nettement lobés, et la dent des angles anté- rieurs est généralement plus saillante que dans les autres formes. L’es- pacement des gros points enfoncés de l'aire postérieure du pronotum laisse apparaitre la sculpture foncière qui simule des écailles imbri- quées, brillantes, à contours finement marqués. La déclivité apicale des élytres montre, de chaque côté, à son bord supérieur, une dent allongée, légèrement inclinée vers l'axe du corps et incurvée en des- sus; en dehors de cette sorte d’uncus se trouve un calus costiforme (4). Chez la ©, le prothorax est plus petit; ses angles postérieurs sont presque toujours nettement lobés; la densité des gros points enfoncés qui couvrent l’aire postérieure du pronotum efface toute autre sculp- ture. Il n'existe de chaque côté, au bord supérieur de la déclivité api- cale, que deux calus costiformes très peu saillants. Certains &, d’une taille en moyenne inférieure à celle du G hétéro- morphe, sont caractérisés par un prothorax proportionnellement plus petit que celui de ce dernier, ressemblant à celui de la ©, avec l'aire pos- iérieure fortement et densément ponctuée et les angles postérieurs souvent lobés. La dent élytrale est courte, non ou à peine incurvée, et parfois même elle est remplacée par une simple côte saillante (2). Mais cette forme homéomorphe n’est pas fixe; des termes de transition Ja relient au type hétéromorphe. D'ailleurs l’épine redressée des élytres du G, même lorsqu'elle est bien développée, est assez variable. Plus ou moins rugueuse et ponc- tuée à la base, elle est tantôt simple, régulièrement arquée et amincie vers la pointe, lantôt munie vers le milieu de sa face postérieure d’un tubercule qui la fait paraître comme bifurquée. La ponctuation de la déelivité apicale du GS est plus ou moins forte, plus ou moins dense. On observe des © chez lesquelles le calus supéro-interne de la dé- clivité est remplacé par un tubercule costiforme très court, mais pointu et bien apparent. Ces © ressemblent beaucoup à certains G. Dans les deux sexes, la forme de léchancrure antérieure du prono- tum est très variable, arquée, anguleuse, trapézoide, quelquefois nulle. Le bord antérieur du prothorax est alors tronqué presque rectiligne- ment entre les deux dents marginales, dont l’écartement est aussi sujet à variation. (1) Ces dents et calus élytraux rappellent lout à fait ceux des mâles des H. unicornis et pilealus et/on n’en observe de semblables chez aucun autre Bostrychide, (2) Un individu de Soembawa (Coll. Bedel). Ann. Soc. Ent. Fr,, LXVIr, 1898. 36 562 P. LESNE. Distribution géographique. — Inde, Indo-Chine, Chine méridionale, Insulinde, Nouvelle-Guinée, Madagascar et Comores. Nous citons seulement ci-dessous les localités extrêmes de la péri- phérie de l'aire d'habitat. Sind (Coll. Moore > Oberthür). Satledj : env. de Simla (Coll. Ober- thür). Bhoutan anglais : Maria Basti (Coll. Oberthür). Bhamo (Fea in Musce de Gênes). Yunnan occidental (D° Anderson in Coll. Oberthür). Fou-kien : Amoy (Musee de Leyde). Philippines. I. Mariannes (Marche in Muséum de Paris). I. Arou (Musée de Leyde) et Timor Laoet (Water- house). Nouvelle-Calédonie : Moindou (Coll. Gambey > Oberthür), Nou- méa (Ph. Francois) (4). Mayotte (Coll. Mniszech > Oberthür). Biologie. — A Calicut, cette espèce perfore les caisses à thé faites du bois de Bombax malabaricum (Bairlow). Heterobostrychus hamatipennis*. (Voir caractères du groupe TT et tabl. des espèces 8. — Fig. 175 du texte). Lesne, 1895, Ann. Fr., 1895, p. 173 (G9). niponensis Lewis, 1896, Ann. Nat. Hist., sér. 6, vol. XVIL p. 339 (G). Long. 9-15 1/2 mill. — Parallèle, assez large, robuste; brun foncé, avec les cuisses quelquefois rougeâtres. Dessus du corps couvert d’une pubeseence rousse, extrêmement courte et assez éparse, plus dense près du bord antérieur du pronotum et, chez le G, sur la déclivité api- cale des élytres qui parait souvent recouverte d’une sorte de pulvé- rulence jaune. Pubescence de l’écusson plus dense, déterminant par- fois une tache claire bien apparente. Pubescence ventrale moins courte et plus abondante que celle du dessus du corps. Tête grosse. Front plus ou moins ponctué ou râpeux. Épistome densément pubescent, surtout chez le G, finement caréné longitudinalement au milieu. Labre pubescent en dessus. Sculpture de l'aire postérieure du pronotum assez grossière, ràäpeuse, formée de tubereules scalloïdes, plus saillants chez la ©. Angles postérieurs du prothorax généralement droits, poin- tus, rarement arrondis, parfois légèrement lobés chez la ©. Ponctuation dorsale des élytres très forte et très dense, assez régulièrement sériée. 3 Déclivité apicale d'ordinaire moins fortement et moins densément ponctuée que le dos des élytres, et présentant de chaque côté une apo- (1) Il est vraisemblable que l'existence de l’H. aequalis en Nouvelle-Calé- donie résulle d’une importation relativement récente. Revision des Bostrychides. 903 physe marginale subcylindrique, assez épaisse, obliquement tronquée au sommet et pointue en dedans. Rebord inférieur de la déclivité bien net, brillant, détaché latéralement du bord même de lélytre. Articles 2 à 4 des tarses antérieurs munis de longues soies en dessous. ® Yeux plus gros. Déclivité apicale aussi fortement ou plus fortement ponctuée que la région dorsale, cette ponctuation très serrée ; apophyses marginales remplacées chacune par un calus; rebord inférieur non distinet latéralement du bord même de l’élytre. Tarses antérieurs sans longues soies en dessous. Cette espèce est assez variable au point de vue de la sculpture et de la pubescence dorsales, de la forme de l’échanerure antérieure et des angles postérieurs du prothorax et surtout au point de vue de la forme des apophyses élytrales du G, dont la position par Pig! 175. He rapport à la suture varie sensiblement aussi. terobostrychus Ces apophyses ont généralement la forme que nous hamatipennis avons décrite. Chez les individus du Tonkin, elles Lesn. «7. sont plus épaisses et moins pointues à l'extrémité. Dans les exemplaires de l'archipel Riou-Kiou, elles sont moitié plus courtes que d'ordinaire tout en restant aussi épaisses. Les spécimens de l'ile Maurice ont une forme un peu plus courte que ceux d'Asie: les apophyses élytrales du G sont bien développées, pointues en dedans au sommet. Les individus de Madagascar diffèrent à peine de ceux de l'Inde. Nous n'avons pu utiliser ces variations pour caractériser des ra- ces suffisamment distinctes. L'Heterobostrychus hamatipennis établit une transition entre les Bos- tri ychopsts et le genre actuel. Le G possède en effet bien des caractères du & hétéromorphe des Bostrychopsis : profil céphalique, suture fronto- clypéale, pubescence clypéale, cornes prothoraciques, visibilité des pleurites du dernier segment apparent de l'abdomen. Distribution geographique. — Inde, Indo-Chine, Chine méridionale, Japon méridional, Philippines, Bornéo, Madagascar, Ile Maurice. Inde septentrionale : Dehra Doun (Coll. Moore => Oberthür); Sikkim (Coll. Oberthür); Bhoutan anglais : Maria Basti (Coll. Oberthür); Sylhet (British Museum). Maïssour (Coll. Boutarel). Ceylan (British Museum ; Coll. Oberthür). Malacca (Coll. de Marseul). Saigon (Germain in Muséum de Paris). Hué (Coll. Fairmaire; Coll. Fleutiauxr). Laos (Pavie in Muséum de Paris). Tonkin (Muséum de Paris). Chang-Haï 564 P. LESNE. (Musée de Vienne). Archipel Riou-Kiou : I. Oshima (Ferrie in Coll. Oberthür) et 1. Okinava (Lewis). Japon : province de Satsuma (Coll. Oberthür).Palaouan (Coll. Bedel ; Coll. Oberthir); Mindanao (Coll. Baer. Bornéo occidental : Rivière Sambeh (Fr. Buffat in Coll. Oberthür.. Madagascar : Baie d'Antongil (Mocquerys in Coll. Alluaud); Antianaks (Dr Jailet in Coll. Aluaud); Tamatave (D° Ch. Martin). XL. Maurice (D. d'Envmerez in Coll. Alluaud, Muséum de Paris). Heterobostrychus brunneus*. (Voir caractères du groupe IV et tabl. des espèces 1, 7, — Fig. 44, 169, 176, 177 du texte). Murray, 1867, Ann. and Mag. of Nat. Hist., XX, p. 92. — Id., 1878, Col. Old Cal., p. 115. — Quedenfeldt, 1886, Berl. ent Zeitschr., 1886, p. 326. Grayanus* Wollaston, 1867, Col. Hesp., p. 109. picipennis* Fähraeus, 1872, Ofv. Vetensk. - Akad. Fôrh., XXNUI, p. 669. Long. 5-11 mill. — Brun, presque mat, un peu plus foncé sur le prothorax ; dessous et pattes souvent rougeâtres. Corps couvert d’une pubescence rousse extrême- ment courte, couchée. Front et épistome finement et ràpeuse- ment ponctués. Élytres à peine redressés à l’apex, fortement et densément ponctués, leur 177 176 ponctuation non régulièrement Fig. 176 et 177. — Helerobostrychus Sériée; ponctuation de la décli- brunneus Murr. Profil et prothorax, vu vité postérieure un peu plus de dessus. forte que celle de la région dor- sale. Rebord de la déclivité écarté latéralement de la marge élytrale. Suture peu saillante sur la dé- clivité. Abdomen couvert d’une ponctuation fine, dense, ràpeuse. Comparé à la ©, le G a l'échancrure antérieure du prothorax moins large et plus profonde avec ses uneus limitants plus longs et plus for- tement redressés. Ces différences sexuelles, d’ailleurs faibles, ne sont pas toujours faciles à apprécier à cause de la variabilité des uncus prothoraciques et de l’échancrure qu'ils délimitent. Cette dernière est tantôt arquée, tantôt anguleuse, trapézoïde ou rectangulaire. Les deux premiers cas ne se présentent guère que chez la Q. Revision des Bostrychides. D69 Les angles postérieurs du prothorax sont également variables, ainsi que la grosseur et la densité des grains de l'aire postérieure du prono- tum, Il serait possible que cette espèce eût quelque parenté avec le Bos- trychus capucinus et le Dexicrates robustus ; mais c’est avec les Hete- robostrychus aequalis et hamatipennis qu'elle a les affinités les plus étroites et les plus évidentes. Distribution géographique. — Toute l'Afrique intertropicale et aus- trale, depuis le Sénégal et les îles du Cap Vert (S. Thiago, Wollaston), le Soudan (Coll. Abeille de Perrin), lAbyssinie (Raffray in Coll. Ober- thür) et le pays des Somali (Bottego in Musée de Gênes), jusqu’au Cap de Bonne-Espérance. Madagascar : Nossi-Bé (Pierron in Muséum de Paris). Genre Bostrychoplites 7. 4. (Voir tabl. des genres 2, 4, 8, 9). Capsule céphalique rétrécie entre les yeux et le vertex, son profil dorsal décrivant une courbe rentrante entre l’épistome et le vertex ; la tête comprend ainsi une portion basilaire globu- leuse, renflée surtout en dessus et une portion an- téoculaire déprimée, élar- gie en avant, dans la ré- gion clypéale (1). Épis- tome convexe le long de NL URSS CG Fig. 178. — Capsule cépha- 179 181 lique du Bostrychoplites Fig. 179 à 181. — Antennes des Bostrycho- cornutus OI., vue de des- plites Zicleli Mars. (fig. 179), productus sus et de profil. Imh. (fig. 180) et cornulus OI. (fig. 181). (1) Ces caractères s’atténuent beaucoup chez les femelles de petite taille du B. Zickeli. 566 P. LESNE. son bord antérieur, échancré en avant, ses angles antérieurs plus ou moinsaigus et saillants, embrassant les côtés du labre. Suturefronto-ely- péale fine, distincte sur une partie de sa longueur, jamais fortement en- foncée. Cadre buccal presque toujours fortement denté au-dessous des yeux, parfois seulement lobé (B. Normandi). Sous-menton trapézoiïde, déprimé au milieu du bordantérieur, ses angles antérieurs plus ou moins proéminents. Yeux saillants, fortement surélevés au bord postérieur. Ar- ticles de lamassue antennaire sans taches pileusesnettementdélimitées (4). Anglesantérieurs du prothorax prolongés, dans les deux sexes, en cornes robustes. Déclivité antérieure du pronotum abrupte, son aire posté- rieure couverte de granules écrasés ou non, ou ornée d’une sculpture en écailles imbriquées, mais toujours dépourvue de points enfoncés. Pas de tubercules proprement dits au bord supérieur de la déclivité apicale des élytres. Méso et métasternum en contact au bord externe de la hanche intermédiaire. Saillie intercoxale de l'abdomen présen- tant une facette plane ventrale. 5° segment abdominal apparent simple dans les deux sexes. Calcar des tibias antérieurs incurvé, plus ou moins développé. 2 article des tarses postérieurs aussi long ou plus long que le dernier; 3° article un peu plus long que 4°; articles 2-4 revêtus en dessous d’une abondante pubescence dorée. G Prothorax plus grand que chez la ©, plus large que les élytres aux épaules, ses cornes antérieures plus développées que chez la 9. Calcar des tibias antérieurs plus long et plus robuste. Les Bostrychoplites sont essentiellement africains. Ils constitueraient un groupe parfaitement homogène si l'on pouvait en distraire les B. Normandi et Zickeli; mais, en l’état actuel de nos connaissances, il y aurait plus d’inconvénients que d'avantages à séparer générique- ment ces deux espèces. Les caractères sexuels sont toujours bien apparents. Nous n'avons pas constaté ici de phénomènes d’homéomorphisme. Un fait intéressant, présenté par une espèce de ce genre (B. cornutus OL.), est la fermeture en arrière des cavités cotyloides antérieures par rapprochement des épimères prothoraciques. TABLEAU DES ESPÈCES. 1-4 — Élytres sans nervures discoïdales saillantes. Vertex impressionné en are de cercle. Ponctuation élytrale sans (1) Chez la plupart des espèces, l'emplacement des dépressions composées est marqué seulement par une légère condensation des pores sensoriels et ne présente pas de poils protecteurs. Revision des Bostrychides. 967 granules interposés. Tibias postérieurs sans soies dres- sées à la face externe. Cornes prothoraciques infléchies (fig. 184). 2-3 — Tarses postérieurs plus longs que les tibias correspon- dants. Épistome éparsement ponctué, brillant, légèrement saillant au milieu du bord antérieur, ses angles anté- rieurs infléchis, aigus. Cadre buccal faiblement lobé au- dessous des yeux. Aire postérieure du pronotum présen- tant au milieu des granules écrasés, allongés, brillants, assez denses. Élytres peu fortement et assez irréguliè- rement ponctués, déprimés dans la région postérieure le long de la suture; bord apical non denticulé en dessous, angulé de chaque côté avant l’apex. Forme plus allon- gée. — € Face interne des tarses antérieurs sans lon- gues soies. — Long. 7-8 mill......... B. Normandi Lesn 3-2 — Tarses postérieurs un peu plus courts que les tibias correspondants. Épistome assez finement ponetué en ar- rière, fortement en avant, droit au bord antérieur, ses angles antérieurs bien marqués mais non aigus. Cadre buccal nettement denté au-dessous des yeux. Aire pos- térieure du pronotum couverte de petits granules non écrasés, subcireulaires. Élytres fortement et régulière- ment ponctués, à peine déprimés en arrière dans la ré- gion supérieure de la déclivité; bord apical denticulé en dessous, non angulé avant l’apex. Forme plus courte (fig. 183). — GS Tarses antérieurs avec de longues soies au côté antéro-interne, — Long. 5-10 1 2 mill. B. Zickeli Mars. 4-1 — Élytres avec des nervures dorsales plus ou moins sail- lantes, au moins en arrière. Vertex non impressionné. Angles antérieurs de l’épistome prolongés en dent aiguë (fig. 178). Tibias postérieurs munis de soies plus ou moins dressées sur leur tranche externe. D-8 — Nervures dorsales des élytres également saillantes sur toute leur longueur; portion apicale épaissie de la nervure marginale externe non confondue avec le bord de l’élytre. Surface élytrale densément ponctuée, et en outre granuleuse. — SG Front orné de longs poils roux plus ou moins dressés. 6-7 — Nervures dorsales des élytres cariniformes. 2 article 08 P. LESNE. des tarses à peine plus large que le 3° (fig. 187). Cavités cotyloïdes antérieures fermées en arrière par rappro- chement des épimères prothoraciques (fig. 185). Long, 6214/2217 4/2 mi PR ER er ere B. cornutus OI, 7-6 — Nervures dorsales des élytres costilormes. 2° article des tarses notablement plus large que le 3°, l’un et l’autre pourvus en dessous de brosses de poils plus développées que chez le cornutus (fig. 188). Long. 18 mill RSS do da raclette dial io VIe 0 00 B. megaceros #. Sp. 8-5 — Nervures dorsales des élytres non saillantes en avant, cariniformes ou costiformes en arrière, Tégument des ély- tres non granuleux, au moins dans la moitié antérieure. — SG Milieu du front dépourvu de longs poils dressés. 9-10 — Dernier segment apparent de l'abdomen trapézoide, non rebordé en arrière. Suture simplement élevée sur la déclivité, sans côtes ni carènes adjacentes. — G Cor- nes prothoraciques écartées à la base, fortement conver- gentes en avant (fig. 191). Fond de léchancrure du pro- thorax présentant de chaque côté, en dedans de la base des cornes, un tubereule lisse et brillant. Angle apical de chaque élytre prolongé en une apophyse épaisse, ar- rondie, lisse et brillante (fig. AN). — © Échancrure an- térieure du prothorax plus profonde que large, sans tubercules, ses bords latéraux parallèles. Élytres conjoin- tement saillants à l’apex, mais sans lobes mamilliformes (fig. 192). — Long. 14-24 mill 10-9 — Dernier segment apparent de l'abdomen régulièrement arrondi en arrière, — & Angle apical des élytres sans lobe mamilliforme. — ® Élytres non proéminents à l'extrémité. 11-12 — Deuxième article des tarses postérieurs beaucoup plus long que le dernier (fig. 194). Aire postérieure du pronotum présentant un sillon longitudinal médian bien marqué. Bord inféro-apical des élytres plurituberculé. — Q Cornes prothoraciques généralement plus larges que l’échancrure qu’elles délimitent (fig. 193). — Long. 9-14 mil 12-11 — Deuxième article des tarses postérieurs non ou seu- lement un peu plus long que le dernier. Sillon médian du pronotum généralement peu enfoncé. RS .... B. productus Imh. PE M A PT LEA LE B. cylindricus Fähr. Revision des Bostrychides. 13-20 — Suture élytrale longée de chaque côté, sur la décli- vité apicale, par. deux côtes élevées lisses et brillantes. Écailles ou granules écrasés du milieu de l'aire posté- rieure du pronotum petits ou moins de deux fois aussi longs que larges. 14-15 — Les deux premiers articles de la massue antennaire pris ensemble notablement moins longs que les cinq pré- cédents réunis; articles 3-7 des antennes assez allon- s, peu serrés, le 7° aussi long que large (fig, 195). — 6 dé da Corne prothoracique munie d’un tubercule en dessous, 509 près de sa base. — Long. 13-18 mill., B. protrudens Murr. 15-14 — Les deux premiers articles de la massue antennaire pris ensemble aussi longs ou plus longs que les cinq précédents réunis; articles 3-7 des antennes serrés, aug- mentant graduellement en largeur, le 7° environ deux fois aussi large que long (fig. 198). 16 -1( — Bord apical des élytres, vu de dessus, entaillé au ni- veau de la suture. — © Les deux nervures dorsales de chaque élytre séparées l’une de lautre en arrière par trois rangées de points enfoncés. 17-18 — Apex des élytres, vu de dessus, échancré birectan- gulairement (fig. 196); bord inféro-apical présentant de chaque côté 3 (SG) ou 4 (9) tubercules saillants, outre celui de l'angle sutural (fig. 197). Corps large. — G Cor- nes prothoraciques munies chacune d’un tubercule-en dessous. — Long. 11-13 2/3 mill......... B. valens #. sp. 18-17 — Apex des élytres, vu de dessus, présentant une sim- ple encoche; tubercules du bord inféro-apical obsolètes ou peu marqués. Forme étroite. — G Cornes prothora- ciques non tuberculées en dessous.—Long. 9 1/2-10 mill. Ras nb ee tite ne ID oi DIE . B. armatus #. 5p. 19-16 — Bord apical des élytres, vu de dessus, décrivant une courbe ininterrompue, sans encoche au niveau de la su- ture. — © Les deux nervures dorsales saillantes de cha- que élytre séparées entre elles par deux rangées de gros points confluents. — Long. 9 mill.,...... B. dicerus n. Sp. 20-13 — Suture des élytres épaissie, sur la déclivité apicale, en un large bourrelet granuleux et inégal. Grains écrasés du milieu de l'aire postérieure du pronotum grands, con- 70 P. LESNE. tigus, plus de deux fois aussi longs que larges. Long. DAS 22, LE APRREE STORE en NB MpElt AUS TD Bostrychoplites Normandi*, (Voir tabl. des espèces 1, 2. — Fig. 182 du texte). Lesne, 1897, Bull. Soc. ent. Fr., 1897, p. 236. Long. 7-8 mill. — Allongé, parallèle, les élytres un peu élargis en arrière; brun, avec les antennes rousses. Tête présentant sur le ver- tex une impression en arc de cerele peu enfoncée. Front lisse, assez brillant, gibbeux entre les yeux. Suture fronto-clypéale très fine, à peine indiquée. Épistome éparsement et finement ponctué. Prothorax à peine plus long que large, largement arrondi aux angles postérieurs, les angles antérieurs prolongés chacun en une corne peu épaisse, infléchie. Aire postérieure du pro- notum irrégulièrement ponctuée sur les côtés et dépour- vue de sillon médian. Suture saillante sur la déclivité api- cale. Dernier segment apparent de l'abdomen arrondi au bord postérieur. a Cornes prothoraciques munies d’une saillie sur leur face inférieure, près de l'extrémité. Fig, 182 ® Front un peu moins gibbeux que chez le G. Cornes D° = . 17: ’ Ê x Mere Bostrycho- Prothoraciques sans saillie anté-apicale à la face inférieure. plites Nor- TE: ; ; À : ue nandeLesn Distribution géographique. — Sahara algérien. œ. Souf : El Oued (D Carbonnier); Mzab : Ghardaïa (D' Chobaut). (Muséum de Paris, Coll. Bedel, Coll. Chobaut, Coll. Normand). Les 5 exemplaires que j'ai examinés ont été trouvés en juillet: celui de Ghardaïa avait été pris le soir, attiré par les lumières. Bostrychoplites Zickeli*. (Voir tabl. des espèces 1, 3. — Fig. 179, 183, 184 du texte). Marseul, 1867, L’Abeille, IV, p. xxxIV. — Zoufal, 189%, Wien. ent. Zeit., XIII, p. 40. hamaticollis* Fairmaire, 14874, Pet. Nouv. ent., NI, p. 407. — Id., 1880, Ann. Fr., 1880, p. 11. — Id., loc. cit., 1882, p. 66. Revision des Bostrychides. D71 Reichei + Fairmaire (nec Marseul), 1882, Ann. Fr., 1882, p. 66. Long. 5-10 42 mill. — Brun, moins allongé que le précédent, d’as- pect glabre, la pubescence dorsale étant extrèmement courte et peu dense. Impression du vertex fortement enfoncée. Suture fronto-clypéale varia- ble, bien marquée ou non. Front bril- lant, lisse ou peu densément granuleux. Épistome couvert le long de son bord antérieur d’une ponctuation forte et confluente, granuleuse. Angles anté- rieurs de l’épistome infléchis, non sail- lants, marqués, mais obtus. Cadre bucecal présentant une dent large au-dessous des yeux. Massue antennaire plus longue et plus lâche que chez le Normandi. Pro- thorax à peu près aussi long que large, 183 184 arrondi sur les côtés, ses angles poslé- Fig. 183 et 184. — Bostrycho- rieurs arrondis ; angles antérieurs pro- plites Zickeli Mars. . longés chacun en une corne allongée, peu épaisse, infléchie. Aire postérieure du pronotum dépourvue de sillon médian, couverte de granules denses, non écrasés. Élytres plus courts que chez la plupart des autres espèces du genre, fortement, densément et sérialement ponetués dans la région dorsale; ponctuation de la dé- clivité apicale moins forte et moins enfoncée. Suture saillante sur la déclivité. Les principaux caractères sexuels ont été donnés plus haut. Le G présente en outre plusieurs particularités remarquables. L'une elles est la présence de deux cavités contiguës, d’ailleurs peu profondes, s’ouvrant côte à côte au milieu de l'impression du vertex. On n'observe pas chez la © les longues soies qui garnissent la face interne des tarses du &. Distribution géographique. — Afrique septentrionale, sauf la Berbérie du Nord. Sénégal : Podor (Maindron in Muséum de Paris). Tombouctou (Coll. Pie). Soudan (Marno in Musée de Vienne; Coll. Fairmaire). Sahara algé- rien et tunisien : Tougourth (D° Thiébault ; de Vauloger); Biskra (Hénon); El Ayata (Coll. Théry); Kebilli (D° Normand). Égypte. Nubie (Botta in Muséum de Paris). Abyssinie (Raffray). Erythrée: Massaouah, Keren,etc. (Musée de Gênes). Choa (Fairmaire). Sennaar (Musee de Berlin). Baie de Tadjourah (Maindron, D° Jousseaume, etc.). Pays des Somali (Revoil Le 972 P. LESNE. in Coll. Oberthür) : cours de lOuebbi Ganana et lac Bass Narok (Bot- tego in Musée de Gênes). Hedjaz : Djeddah (Coll. de Marseul). Biologie. — A Kebilli, M. le D' Normand à observé que cette espèce vit dans la nervure principale des feuilles sèches de Palmier ou « djerids », servant à couvrir les habitations arabes; elle se dévelop- perait aussi dans le bois de Palmier. Elle est nocturne et vient aux lu- mières de 8 à 10 heures du soir (D' Normand). On la trouve de mai à septembre. Bostrychoplites cornutus. (Voir tabl. des espèces 4, 5, 6. — Fig. 34, 178, 181, 185, 186, 187 du texte). Olivier, 4790, Enc. Méth., Ins., V, p. 108. — Id., 1795, Ent., IV, n° 77,p. 7, PI. I, f. 5. — Fähraeus, 4872, Ofv. Vet.-Akad. Fôrh., 1871, p. 663. ? abyssinicus Murray, 1867, Ann. and Mag. of Nat. Hist., 3° sér., XX, p. 90. — Id., 1878, Col. Old Cal., p. 143. Long. 61/2-17 1/2 mill. — Allongé, parallèle, d’un brun rendu souvent grisàtre ou roussâtre par la présence d’une pubescence très courte, sub- squameuse, appliquée au tégument. Suture fronto-elypéale variable, peu enfoncée, souvent effacée sur les côtés. 10 IN Front et épistome granuleux, souvent lis- ? ) Q ) à & 4 J S = ———— Fig. 185. — Pro- ) Pal C) thorax du Bos- 3e @ D trychoplites cor- Fig. 186. — Variation de la forme du pro- nutus OI. c', vu thorax chez le Bostrychoplites cornu. de dessous. tus OI. 4 ses et brillants au milieu chez le 5. Angles antérieurs de l’épistome dé- fléchis, assez fortement prolongés à angle aigu en avant. Angles posté- rieurs du prothorax tantôt largement arrondis, tantôt droits, pointus ; côtés quelquefois sinués avant la base. Aire postérieure du pronotum couverte de granules faiblement déprimés et montrant en avant un Revision des Bostrychides. D73 sillon longitudinal peu enfoncé, prolongé parfois jusqu'au bord posté- rieur par un étroit espace longitudinal lisse. Élytres plus de deux fois aussi longs que le prothorax (cornes non comprises), densément granu- lés et ponctués, parcourus longitudinalement par trois nervures discoidales caréniformes dontl'interne, | également saillante dans toute sa longueur, est géné- | ralement plus élevée que les deux externes ; la crête 1 | — lu 4 de cette nervure interne est tantôt rectiligne, tantôt : À ) finement ondulée. Nervure marginale des élytres 1 2 saillante en arrière, déterminant au bas de la décli- À vité apicale un bourrelet séparé par un sillon du | bord même de l’élvtre. Bord inféro-apical finement 2 KA granuleux, non denticulé. Poitrine et abdomen fine- 187 188 ment et densément granuleux. Tibias et tarses pos- Fig. 187 et 188. — térieurs subégaux en longueur. Tarses postérieurs G Tête plus déprimée que chez la @. Front orné du Bostrychopli de longs poils roux à demi dressés. Cornes protho- #5 Co7Auius OI. D a ae SOU (fig. 187) et du B. raciques comprimées, les parties déclives del échan- A ER crure qu'elles délimitent couvertes d’une pilosité (fig. 188) x abondante, assez longue, roux doré. Cette espèce a, comme les suivantes, des cornes prothoraciques très robustes et non infléchies et son prothorax est conformé différemment de celui des deux espèces précédentes. Son caractère le plus remar- quable est la fermeture des cavités cotyloïdes antérieures, par suite de l’accolement presque exact des épiméres prothoraciques. Distribution géographique. — Très répandu dans toute l'Afrique moyenne et méridionale depuis le Sénégal, le Soudan, les environs de Kharthoum (Muséum de Paris), VAbyssinie, lÉrvthrée [Keren, etc. (Beccari, Ragazzi, Antinori in Musee de Gênes); Assab (Ragazzi in Musee de Gênes)] et le pays des Somali (Robecchi, Ruspoli, Bottego in Musée de Gênes), jusqu'au Cap de Bonne-Espérance. Madagascar, Co- mores et Mascareignes (La Réunion, Maurice). Arabie occidentale : He- djaz, Dijeddah (Coll. de Marseul); Yémen, Zebid (Arnaud in Muséum de Paris) (1). (1) W.-J. Burchell (Travels in the interior of Southern Africa, t. I, p. 325. Londres, 1822) parlant d'un Acacia qui croît non loin du fleuve Orange, dans la région du Griqualand, rapporte ce qui suit : « Beaucoup de ces arbres dépérissaient de vieillesse, et leurs branches mortes, à demi fendues, ineli- naient leur pointe vers le sol. Ce singulier mode de dépérissement était pres- que particulier à l'Acacia et il était sans doute occasionné par la plus longue D74 P. LESNE. Bostrychoplites megaceros n. sp. (G). (Voir tabl. des espèces 4, 5, 7. — Fig. 188, 189, 190 du texte). Cette espèce est très voisine de la précédente. Le G unique que j'ai examiné diffère de celui du cornutus par ses cornes prothoraciques plus grandes, plus droites, armées de dents plus robustes. Le bord È ÿ Z£ F supérieur de la pente déclive an- %, o térieure du prothorax présente au 1, milieu quatre tubercules arrondis, lisses et brillants, disposés en tra- pèze. Ces quatre tubercules exis- tent assez souvent chez le cornu- tus G, mais ils sont plus écartés les uns des autres et plus petits. Les granules du milieu de laire postérieure du pronotum sont moins saillants, plus écrasés que chez le cornutus. Les nervures élytrales ne sont nullement caré- niformes, mais costiformes, et les poils subsquameux des élytres 189 190 sont plus étroits et plus allongés. Fig. 189 et 190. — Bostrychoplites Les brosses de poils sous-tarsien- megaceros Lesn. c.: nes, surtout celles des pattes pos- térieures, sont plus développées. — Long. 18 mill. (sans les cornes 15 mill.). De tous les Bostrychides connus, cette espèce est celle dont les cornes prothoraciques sont les plus grandes. durée de l'écorce, alors que le bois est bientôt détruit par les insectes. En examinant ces branches mortes, c’est à peine si j'en trouvai une qui ne fût perforée en divers sens par des insectes, particulièrement par des Apate et des Bostrychus. » Ces lignes peuvent avoir trait au Bostrychoplites cornu- Lus, car la collection Dejean contient des individus de cette espèce étiquetés Apale destructor Burchell. Je n'ai pu consulter l'index publié par Burchell (The zoological and botanical index to Travels in the interior of Southern Africa. Londres, 1824). Je dois noter aussi qu'un exemplaire de B. cylindricus Fahr., faisant partie de la collection Oberthür, et provenant du voyage de Drège, porte le même nom Apate destructor Burch. Revision des Bostrychides. D79 Distribution géographique. — Afrique orientale allemande : Kondoa (Bloyet in Muséum de Paris). — Type unique. Bostrychoplites productus. (Voir tabl. des espèces 4, 8, 9. — Fig. 43, 180, 191, 192 du texte). Imhoff, 1843, Verh. Nat. Gesellsch. Basel, NV, p. 176.— Murray, 1867, Ann. and Mag. of Nat. Hist., XX, p. 90, fig. — Id., 1878, Col. OU Cal., p. 143. — Lesne, 1896, Bull. Soc. ent. Fr., 1896, p. 335. lunigera Thomson, 1858, Arch. ent., IL, p. 83 (partim). Ludovici* Fairmaire, 1883, Ann. Fr., 1883, Bull., p. cxxxIm (SG). — Id., 1887, Ann. Fr., 1887, Bull., p. xxxIv. semicostatus +Fairmaire (nec Thomson), 1883, Ann. Fr., 1883, Bull. p. exxxuI (Q@). — Id., 1887, Ann. Fr., 1887, Bull., p. xxxIv. Long. 14-24 mill. — Allongé, parallèle, noir, brillant et d’aspect gla- bre en dessus, couvert sur la poitrine et sur l'abdomen d’une pubescence rousse, dense et très fine, Portion anté- rieure de la tête moins déprimée que chez ; les espèces voisines. Suture fronto-clypéale de DYS faiblement indiquée, effacée latéralement. A Angles postérieurs du prothorax plus ou moins arrondis au sommet. Aire posté- rieure du pronotum parcourue au milieu par un sillon longitudinal bien net et cou- verte de grains fortement écrasés, brillants (©) ou ornée d’une sculpture simulant des écailles imbriquées (SG). Élytres très forte- ment et densément ponctués, présentant chacun, en arrière, deux nervures faible- ment saillantes. Saillie intercoxale de lab- domen plus étroite que chez les espèces re précédentes. Tibias postérieurs plus courts que les tarses correspondants. Fig. 191 et 192. — Bostry- j choplites productus Imh., G Echancrure antérieure du prothorax çx (fig. 191) et © (fig. 192). près de deux fois aussi large au fond qu'à l'entrée. Cette échancrure présente, de chaque côté, un tubereule lisse et brillant, situé en dedans de la base des cornes; un autre tubercule semblable est placé à la face supérieure et près de l’apex de chaque corne. Bord inféro-apical des élytres angulé à la base externe des apo- 970 P. LESNE. physes suturales. Tibias postérieurs avec des soies à demi dressées sur presque toute leur longueur. Nous avons donné plus haut les autres caractères sexuels de cette remarquable espèce. Distribution géographique. — Guinée; s’avance vers l'Est dans la partie orientale du Congo indépendant. Cavally (Bonhoure in Coll. Bedel); Côte d'Ivoire; Côte de l'Or:; To- goland ; Bénin; Kameroun ; Congo français et Congo indépendant; An- gola (Quedenfeldt), Loanda (Coll. Fairmaire). Bostrychoplites cylindricus*. (Voir tabl. des espèces 4, 8, 10, 11. — Fig. 193 et 194 du texte). Fâhræus, 1872, Ofo. Vetensk. -Akad. Fôrh., XXNIIL, p. 668. Long. 9-14 mill. — Allongé, parallèle, noir, très finement et peu densé- ment pubescent en dessus, sauf sur la déclivité antérieure du prothorax où la pubescence est plus dense, surtout chez le G : 1C poitrine et abdomen densément et très finement pu- \ bescents. Front présentant souvent entre les yeux . 1 deux faibles calus géminés. Suture fronto-clypéale va- ta je riable, peu enfoncée, souvent effacée latéralement. | | | j Côtés du prothorax légèrement arqués, parfois pres- An nn | que rectilignes, les angles postérieurs pointus, droits 4 ou obtus, rarement arrondis au sommet. Aire posté- ol rieure du pronotum parcourue longitudinalement par un sillon médian bien enfoncé et couverte de granules 193 194 fortement écrasés, très brillants, simulant, chez le G, Fig. 193et194.— des écailles imbriquées. Élytres densément et for- Bostrychopli- tement ponctués, leur ponetuation devenant plus forte tes cylindri- en arrière; nervures discoidales saillantes et caréni- cus Fâhr. Pro- formes postérieurement; déclivité apicale couverte thorax dela, June ponctuation confluente mêlée de granules. Su- vu de dessus DR FR RES 2r (fig. 193): tarse ture longée de part et d autre, sur la déclivité, par une et tibia posté Carène lisse au moins aussi élevée que la suture elle- rieurs(fig.19#. Même. Bord inféro-apical des élytres muni de chaque côté de 3 ou 4 tubercules dont l’externe, constamment plus grand, est large, obtus ou arrondi. Tarses postérieurs plus longs que les tibias correspondants. 3 Cornes prothoraciques comprimées, non ou à peine convergentes, limitant une échancrure large, semi-circulaire. @ Cornes prothoraciques courtes, très robustes, comprenant une Revision des Bostrychides. 977 échancrure plus profonde que large et dont le diamètre transverse est généralement inférieur à la largeur moyenne des cornes. La forme du prothorax et la sculpture de la tête et des élytres sont variables. Le sillon médian du pronotum, dont l’enfoncement est d’or- dinaire caractéristique, est peu marqué chez une © provenant de lOu- zigoua (Coll. Oberthür). Distribution géographique. — Afrique australe et moyenne; remonte vers le Nord jusque dans les parties méridionales du Congo français, à l'Ouest, et dans le Sud du pays des Galla, à l'Est. Congo français : Loudima Niadi (Cholet in Muséum de Paris). Congo indépendant : Kinchassa (Stanley-Pool) (Waelbroeck in Musée de Bruxel- les). Lac Stéphanie (Hôhnel in Musée de Vienne). Afrique orientale allemande : Mhonda (Hacquard in Coll. Oberthür); Ousagara (Révoil in Museum de Paris). Mozambique (Péringuey in litt.). Transvaal. Pays des Zoulou. Natal. Cafrerie. Pays des Basouto. Colonie du Cap. Bostrychoplites protrudens*. (Voir tabl. des espèces 4, 8, 10, 12, 43, 14. — Fig. 195 du texte). Murray, 1867, Ann. and Mag. of Nat. Hist., XX, p.88, fig. — Id., 1878, Col. Old. Cal., p. 111. — Lesne, 1896, Bull. Soc. ent. Fr., 1896, p. 335 (S). luniger* Thomson, 1858, Arch. ent., 1, p. 83 (partim) (SG). brevicornutus* Murray, 1867, Ann. and Mag. of Nat. Hist.. XX, p. 91, fig. — Id., 1878, Col. Old. Cal., p. 114 (9). Long. 13-18 mill. — Allongé, parallèle, noir brillant, plus large que l'espèce précédente. Pubescence très fine et éparse sur les parties dor- sales, plus dense sur la poitrine et sur l'abdomen. a Suture fronto-clypéale fine, légèrement enfoncée au milieu. Pro- thorax un peu élargi en avant, ses angles postérieurs droits, mais non pointus au sommet. Cornes prothoraciques comprimées, munies cha- cune en dessous, près de la base, d’un tubercule large, arrondi. Ces cornes sont à peine convergentes et limitent une large échancrure semi-cireulaire dont les parois déclives sont revêtues d’une pilosité rousse. Aire postérieure du pronotum parcourue par un fin sillon mé- dian et couverte de granules fortement aplatis, très brillants, et simu- lant des écailles imbriquées. Élytres densément et fortement ponc- tués, leur ponctuation devenant plus forte en arrière où ils présentent chacun deux ou trois nervures costiformes, séparées entre elles par Ann. Soc. Ent. Fr., LXVII, 1898, 31 578 P: LESNE. deux rangées de gros points enfoncés ; déclivité apicale moins forte- ment ponetuée que la région postéro-dorsale et munie d’un rebord inférieur lisse; bord inféro-apical montrant, de chaque côté, 3 ou 4 tubercules dont l’ex- k Ni terne est le plus large. Apex des élytres vu Le de dessus présentant une encoche à la suture. ( . Tarses postérieurs un peu plus longs que les 5 No tibias correspondants. La présence d’un tubereule obtus sous la corne PORATRAUNE ne s’observe guère que chez ce G et chez celui de l'espèce suivante. ve > = r ee ® Nous rapportons au G qui précède la © STE décrite par Murray sous le nom de brevicornu- Re M0 BAS rhee tus. Elle n'en diffère que par les TRUE pliles protrudens Mur. sexuels habituels chez les espèces voisines : x. prothorax moins grand, à cornes antérieures à plus courtes et plus larges, limitant une échan- crure beaucoup moins grande: sculpture de laire postérieure du pro- notum formée seulement de grains écrasés n'ayant pas l'apparence d’écailles imbriquées. Elle se distingue aussi du G par l'absence de tu- bercules sous les cornes prothoraciques et par le rebord inférieur de Ja déclivité apicale rugueux. Ces deux derniers caractères sexuels se re- trouvent dans l’espèce suivante. Distribution géographique. — Guinée moyenne. Vieux-Calabar (Murray); Gabon (Coll. Fairmaire) ; Franceville (Coll. Oberthür); entre Banana et Boma {Tschoffen in Musée de Bruxelles). Bostrychoplites valens n. Sp. (Voir tabl. des espèces 4, 8, 10, 12, 43, 15, 16, 17. — Fig. 196 et 197 du texte). Long. 11-43 2/3 mill. — Noir brillant, d'apparence glabre en dessus: cuisses rougeàlres (SG). Sillon prothoracique indiqué seulement en avant. Dent externe du bord inféro-apical des élytres plus saillante que les dents internes. 5 Déclivité antérieure du prothorax abondamment velue. Nervures dorsales des élytres séparées à leur extrémité postérieure par deux rangées de points enfoncés ; rebord inférieur de la déclivité apicale lisse. Revision des Bostrychides. 979 ® Largeur moyenne des cornes prothoraciques moindre que celle de l’échancrure qu’elles délimi- tent. Grains écrasés de l'aire pos- À JA térieure du pronotum plus petits { “ que chez le G. Rebord inférieur de la déclivité apicale un peu r'UugUeUx. Au point de vue du facies, celte espèce rappelle beaucoup la précédente ; l'aspect du tégu- ment dorsal et la ponctuation des élytres sont semblables, mais le corps est notablement plus court que celui du protrudens. Fig. 196. — Fig. 197. — Bostrycho- SF , : . Bostrycho- plites valens Lesn. Distribution géographique. — plites va- Bord inféro-apical des Région du Tanganyika : Mpala Jens Lesn. élytres, vu de trois P. Guillemé in Coll. Oberthür). quarts. — 3 individus. Bostrychoplites armatus n. sp. (Voir tabl. des espèces 4, 8, 10, 12, 13, 15, 16, 18). Long. 9 1/2-10 mill. — Allongé ; d’un brun plus ou moins foncé, brillant et presque glabre en dessus; cuisses souvent rougeàtres. En outre des caractères cités plus haut, cette espèce se distingue du pro- trudens, dont elle est voisine, par son prothorax moins court, par les grains écrasés de l'aire postérieure du pronotum plus petits, par la ponctuation basilaire des élytres moins forte, assez espacée, par la con- vexité plus marquée de la déclivité apicale des élytres qui est par suite plus abrupte. Les tubercules du bord inféro-apical des élytres sont obsolètes. Le sillon prothoracique est très fin, mais sa présence n’est pas constante, La déclivité apicale montre des granules entre les points. Chez le &, on n’observe, sous chaque corne prothoracique, qu'un vestige de tubereule à peine indiqué; les parois déclives de léchan- crure du prothorax sont abondamment velues de poils roux. Deux rangées de points enfoncés séparent les extrémités postérieures des deux nervures saillantes de chaque élytre. Distribution géographique. — Madagascar et Mozambique. 580 P. LESN el n . Diégo-Suarez (Coll. Oberthür; Coll. Alluaud); Baie Delagoa (Coll. Bedel). — 6 individus 5 ® (4) Net 7 0 Je rattache à cette espèce un exemplaire © du bassin du Zambèze (2) mesurant 11 2/3 mill. (cornes comprises) et différant de la © type par son corps un peu plus allongé, très finement et assez densément pubes- cent en dessus. Bostrychoplit esdicerus n. sp. (©). (Voir tabl. des espèces 4, 8, 10, 12, 13, 15, 19. — Fig. 198 du texte). Très voisin du précédent. En diffère, en outre Ne tree des caractères déjà indiqués. par le bord inféro- ( = apical des élytres nettement tuberculé. — Long. \ M\ 9mill | ile 27 EN! Distribution geographique. — Sénégambie. XX l Sénégal (Coll. Mniszech >> Oberthür); Casa- AE mance (Coll. Fleutiaux). — 2 individus © (3). Fig. 198. — Bostry- choplites dicerus D Lesn. ©. On trouve sur le Haut-Sénégal (4) une forme distincte de la précé- dente par son corps plus allongé, par les tubercules du bord inféro- apical de l’élytre peu marqués et par les côtes subsuturales de la décli- vité un peu plus fortes. Bostrychoplites peltatus n. sp. (©). (Voir tabl. des espèces 4, 8, 10, 12, 20. — Fig. 199 du texte). Long. 9 mill. — Noir, assez brillant: corps plus court que celui des (1) Un exemplaire de la coll. Fairmaire est simplement étiqueté « Madagas- car ). (2) Durand in Muséum de Paris. (3) Un troisième individu en débris, étiqueté Sénégal (Coll. Fairmaire, sous le nom de Zastei Buq.), a les carènes subsuturales légèrement interrompues à la crête. (4) Un individu © de 10 1/2 mill. de longueur (Coll. Bedel). sa. LE LIL Revision des Bostrychides. 81 trois espèces qui précèdent. Pubescence dorsale très fine et éparse, rousse ; celle de la poitrine et de l'abdomen formée de poils fins, assez longs, mais peu denses. Front faiblement gibbeux entre les yeux. Su- ture fronto-clypéale un peu enfoncée au milieu, obsolète sur les côtés. Dernier article du funicule antennaire moins de PA deux fois aussi large que long. Prothorax subcarré, très | légèrement élargi en avant, ses côtés faiblement arqués, ses angles postérieurs arrondis. Cornes prothoraciques assez courtes, légèrement convergentes à la pointe, limitant une échancrure moins profonde que large. Milieu de l'aire pos- térieure du pronotum parcouru par un sillon bien marqué et couvert de grains fortement écrasés, brillants, deux fois aussi longs que larges. Ponctuation des élytres forte et dense, confluente en arrière; déclivité apicale rugueuse- Fig. 199. ; : En DR Boslry- ment ponctuée et granulée, munie d’un rebord inférieur peu choplites épais, rugueux. Sur la déclivité, la suture forme une saillie peltatus épaisse, rugueuse, portant des granules uniponctués au £esn. Q. sommet. Apex des élytres, vu de dessus, émarginé au mi- lieu ; bord inféro-apical sans tubercules bien distincts. Dernier segment apparent de l'abdomen convexe sur le disque. Tarses postérieurs plus longs que les tibias correspondants. Distribution géographique. — Transvaal (Coll. Bedel).—Type unique. Genre Neoterius ». 4. (Voir tabl. des genres 2, 4, 5, 7). Corps allongé, cylindrique. Front transversalement saillant, séparé du vertex par une dépression transverse. Suture fronto-clypéale mar- quée. Angles antérieurs de l’épistome droits, pointus. Cadre bucecal faiblement lobé au-dessous des yeux. Sous-menton trapézoïde ou rec- tangulaire, presque plan. Articles de la massue antennaire sans taches pileuses nettement délimitées. Prothorax tronqué ou très légèrement échancré en avant, ses côtés légèrement arqués, ses angles postérieurs largement arrondis ; angles antérieurs non prolongés en cornes. Bord antérieur du prothorax muni d’une rangée de dents dont les latérales sont plus grandes que les médianes, celles-ci quelquefois absentes. Bord inféro-apical des élytres non granuleux. Méso et métasternum légère- ment écartés au côté externe de la hanche intermédiaire. Saillie inter- coxale du premier segment apparent de l'abdomen présentant une facette plane ventrale. Dernier segment apparent de l'abdomen simple. D82 P. LESNE. Calcar des tibias antérieurs normal, incurvé. Tibias et tarses munis de longues soies en dehors. Les Neoterius sont confinés dans l'Amérique du Sud. Ils se répar- él ES. 62 Nu) Sa Ÿ Fig. 200. Antenne du Neo- lerius pulvina- lus BI. tissent en deux groupes de facies très différent : Neoterius s$. s{r. Dolichobostrychus ». sub. N. Fairmairei. N. gracilis. N. pulvinatus. N. angustus. N. mystax. N. granulifrons. N. fossulatus. Les Dolichobostrychus constituent, avec le genre Parabos- trychus, un type extrême parmi les Bostrychus sens. lat. Ils habitent les contrées à l’est des Andes. Les Neoterius sens. str, que l’on ne rencontre guère que sur le versant occidental de la même chaine de montagnes, doivent être considérés comme reliant les précédents aux formes nor- males du groupe. Les caractères sexuels des Dolichobostrychus nous sont inconnus; ceux des Neoterius vrais sont assez sensibles. TABLEAU DES ESPÈCES. 1-6 — Front abrupt le long de son bord antérieur (1), en pente insensible en arrière (fig. 204). Aire postérieure du pronotum densément granuleuse sur le disque. Dé- clivité apicale des élytres avec des saillies marginales plus ou moins développées. — 5 Prothorax plus grand que chez la ©; front plus saillant au bord antérieur. — (Neoterius s. str.). 2-3 — Déclivité apicale des élytres munie de chaque côté de trois petits tubercules submarginaux plus ou moins pointus, très peu saillants (fig. 202). Écusson sans revê- tement spécial de soies claires. Long. 40 12-11 mill.... RE RAR Er oE A DR NE IT TA PE LSIOES Ne 3-2 — Déclivité apicale des élytres présentant de chaque côté deux tubercules élevés, très saillants (fig. 206). Ecusson couvert d'un revêtement épais de soies blond clair. (1) Au moins au milieu. Revision des Bostrychides. D83 4-5 — Pubescence couchée des élytres très abondante, mas- quant plus ou moins le tégument; nervures dorsales et suture dénudées. Cuisses rougeûtres. Long. 9-13 mill. . PR Eu CNE SERPENT nr .. N. pulvinatus Blanch. D-4 — Pubescence élytrale non apparente, clairsemée et ex- trèmement fine. Cuisses brunes. Long. 11 1/2-16 mill. Reed ME VE RARE … NN. mystax Blanch. 6-1 — Front formant une sorte de bourrelet transverse à peu près également saillant en avant et en arrière (1) (fig.208, 209). Aire postérieure du pronotum présentant une sur- face discoïdale brillante, lisse ou très finement ponctuée. Forme plus étroite, très allongée (2). (Dolichobostrychus n. subg.) 7-12 — Prothorax complètement ou presque complètement dépourvu de longues soies dressées dans la région mé- dio-postérieure de ses bords latéraux (fig. 210). Mandi- bules assez pointues. 8-9 — Massue antennaire brun foncé. Flancs du prothorax sans villosité ni soies dressées, mais couverts d’une pu- bescence couchée, assez longue, blond doré.Épaules mar- quées d’une tache rouge au sommet. Long. 8 mill. Lar- geur aux épaules 1 1/2 mill...... . IN. gracilis nn: 9-8 — Massue antennaire rousse. Flanes du prothorax sans pubescence couchée formant tache. Sommet des épaules concolore. Forme moins étroite. 19-11 — Suture fronto-clypéale nettement indiquée par une dénivellation brusque du tégument. Bord antérieur de l’épistome à peine échancré. Déclivité apicale des élytres munie de chaque côté d’un calus au bord supéro-externe. Suture fortement saillante dans la partie supérieure de la déclivité (fig. 211). Flancs du prothorax non villeux. Porno nr A0 SET en ne N. angustus Steinh. (1) La différence de conformation du front pourrait être exprimée autre- ment. Chez les Ncoterius vrais, la ligne de saillie maxima du front longe le bord antérieur; chez les Dolichobostrychus, cette ligne d’élévation maxima est située à peu près à égale distance du bord antérieur et du bord postérieur du front. (2) En outre la cuisse et le tibia postérieur sont chacun plus courts que le larse correspondant. )84 P. LESNE. 11-10 —— Pas de dénivellation brusque entre le front et l’épis- tome: celui-ci nettement échancré en avant. Déclivité apicale des élytres densément granuleuse, sans calus marginaux, avec la suture faiblement saillante (fig. 213). Flancs du prothorax couverts d'une courte villosité. Long./7-841/2innil ee PE EC N. granulifrons Lesn. 12-7 — Prothorax élargi en arrière, muni de longues soies dressées, assez écartées, sur toute la longueur de ses bords latéraux (fig. 214). Mandibules plus courtes, celle de gauche largement tronquée au sommet. Flanes du pro- thorax villeux. Long. 40 mill........ N. fossulatus Blanch. Neoterius Fairmairei*. (Voir tabl. des espèces 1, 2. — Fig. 201 et 202 du texte). Lesne, 1895, Ann. Fr., 1895, p. 171. Long. 10 12-11 mill. — Allongé, parallèle, légèrement élargi en arrière; brun, avec les appendices roussâtres. Saillie antérieure du front moins étendue en largeur que RSR dans les deux espèces suivantes. Ran- es 5 gée marginale antérieure de la ràpe | | prothoracique réduite de chaque côté | A | ia à une ou deux dents latérales; celles- ci sont moins saillantes que chez le N. ave 208 mystax. Aire postérieure du pronotum Fig. 201 et 202. — Neolerius densément couverte de granules écra- Fairmairei Lesn. Prothorax, ss, Élytres un peu moins fortement vu de dessus (fig. 201)et extré- Lonetués que chez les deux espèces mité postérieure du corps. vue à ARR s de profil (fig. 202). suivantes, CouY ie d uné Pupescence roux doré, dense, mais très fine et ne masquant pas le tégument: soies dressées nombreuses dans la région postérieure; déclivité apicale densément ponctuée et granuleuse, Chez cette espèce, le bord antérieur du prothorax n’est garni de denticules qu'à ses extrémités; ces denticules deviennent graduelle- ment plus nombreux chez les N. mystax et pulvinatus. Distribution géographique. — Chili sepientrional, Pérou. Tacna (Coll. Fairmaire) (type) ; Ida (Pfeiffer in Musée de Vienne). — Deux individus, vraisemblablement Q. Revision des Bostrychides. D80 Neoterius pulvinatus*. {Voir tabl. des espèces 1, 3, 4. — Fig. 35, 38, 200, 203 du texte). Blanchard, 1851, èn Gay- Hist. Chil., V, p. 431, PI. XX VI, f. 5. Long. 9-13 mill. — Allongé, parallèle, légèrement élargi en arrière ; coloration foncière brun roussâtre, avecles cuisses et les antennes rou- geûtres. Aire postérieure du pronotum couverte de granules denses, non ou à peine écrasés. Écusson den- Sr sément et très finement velu. Élytres fortement pone- ‘f HE \* tués, couverts d'une puhescence couchée, roux doré, | C7 | dense, très apparente; nervures dorsales dénudées, | 2 | saillantes, surtout en arrière, renflées chacune au bord SN de la déclivité apicale en un tubercule élevé; déclivité ? présentant en outre une très petite saillie latérale. De Fig: 203. — Pro- longues soies dressées, assez nombreuses, sur les ély- thorax du Neo tres. Pubescence abdominale roux doré, abondante, 4745 puloi- AS É - : natus Bl., vu assez épaisse, masquant presque le tégument. au s. Chez le &, la forme du corps est plus courte et plus large que chez la ©, et le prothorax est notablement plus grand. Distribution géographique. — Chili. Hlapel {Gay in Muséum de Paris). Neoterius mystax*. (Voir tabl. des espèces 4, 3, 5. — Fig. 204 à 206 du texte). Blanchard, 1851, ên Gay Hist. Chil., V, p. 432. Cette espèce est très voisine de la précédente. Elle s’en distingue par sa taille généralement plus grande, par sa coloration brun foncé, avec les cuisses concolores, et par la pubescence des élytres non ou à peine apparente, les poils de cette région étant extrêmement fins et épars. L'écusson, densément revêtu de poils blonds, tranche, par sa coloration claire, sur le reste du dessus du corps. La pubescence abdominale est dense, mais excessivement fine, et elle ne masque pas le tégument. Il n'y à que de rares soies dressées sur les élytres. Outre les caractères sexuels cités plus haut, le G a les dents latérales saillantes du prothorax plus fortes et moins nombreuses que la 9 ; une rangée de denticules garnit le bord antérieur du prothorax; les gra- nules de laire postérieure du pronotum sont nettement écrasés; les 586 P. LESNE. tubereules marginaux de la déclivité apicale des élytres sont plus sail- 204 206 lants que chez la © et cette décli- vité et assez fortement mais éparse- ment ponctuée. La © a le bord antérieur du pro- thorax largement dégarni de dents au milieu; sur les côtés, les dents sont au contraire plus saillantes que chezle G. Les granules de l'aire pos- térieure du pronotum sont moins déprimés et les tubercules élytraux plus petits. La déclivité apicale est fortement et densément ponctuée 206 205 et, en outre, granulée. Fig. 204 à 206. — Neoterius mystax BL. C7. Avant-corps, vu de profil (fig. 204), prothorax vu de dessus Distribution géographique. — Chili, Pérou, Brésil (?). (fig. 205) et extrémité postérieure Santiago, en septembre-octobre du corps, vue de profil et de trois (Gay in Muséum de Paris). Brésil quarts (fig. 206). (Musée de Vienne). Neoterius gracilis n. Sp. (Voir tabl. des espèces 6, 7, 8. — Fig. 207 du texte). Long. 8 mill.; larg. aux épaules 1 1/2 mill. — Remarquablement allongé, régulièrement parallèle: brun foncé, avec les fiancs du pro- thorax et les côtés de l’aire postérieure du pronotum cou- verts d’une pubescence roux clair formant une tache grise de chaque côté du prothorax; épaules marquées d’une tache rouge au sommet. Antennes brunes, la massue plus foncée que le funicule. Dessus de la tête très finement et très densément granuleux, dénivelé entre le front et l’é- pistome. Bord antérieur de l’épistome à peine échancré. Mandibules aiguës, pointues au sommet. Prothorax légè- rement allongé, faiblement arqué sur les côtés, son maxi- num de largeur situé en son milieu; dents médianes de la rangée marginale de la râpe très petites. Pubescence des côtés du prothorax dense et assez longue, couchée. Flanes du prothorax sans soies dressées. Milieu de l'aire posté- rieure du pronotum finement mais peu densément ponctué Fig. 207. Neoterius gracilis Lesn. dans la moitié antérieure, très densément et finement granuleux en ar- Revision des Bostrychides. D87 rière. Épaules un peu effacées. Ponctuation élytrale forte, très dense, disposée en séries longitudinales contiguës. Déclivité apicale des ély- tres munie d’un rebord inférieur réfléchi, assez large, son bord latéral costiforme; bord supérieur présentant des calus costiformes rudimen- taires. Suture fortement élevée dans la région supérieure de la décli- vité. Tibia postérieur beaucoup plus court que le tarse correspondant, le deuxième article de celui-ci deux fois aussi long que le dernier. Cette remarquable espèce est, de toute la sous-famille des Bostry- chides hypocéphales, celle dont le corps est le plus allongé. Distribution géographique. — Brésil : Caraça (Germain in Coll. Ober- thür). — Type unique. Neoterius angustus*. (Voir tabl. des espèces 6, 7, 9, 10. — Fig. 208 à 212 du texte). Steinheil, 14873, Atti Soc. Ital. di Sc. Nat., XV (1872), p. 574. Long. 7-10 12 mill. — Très allongé, parallèle, brun, avec les an- tennes et les palpes roussâtres; pattes rougeàtres. Front nettement sé- paré de lépistome par une dénivellation 208 209 brusque du tégu- ment. Mandibules as- sez longues, assez pointues. Prothorax aussi long ou plus long que large, fai- blement arqué sur les côtés, son maxi- mum de largeur si- tué au milieu ou en avant du milieu; 1 flancs presque dé- OR pourvus de longues soies dressées dans la région médiane. Portion brillante du disque du pronotum plus ou moins éten- 211 210 212 Fig. 208 à 212. — Neolerius angustus Steinh. Profil de l’avant-corps chez un individu à forme courte (fig. 208) et chez un individu à forme longue (fig. 209); prothorax vu de dessus (forme courte) (fig. 210) ; dé- due, parcourue par clivité apicale des élytres, vue de profil (fig. 211) ; un très fin sillon lon- mode d'union des pièces méso et métathoraciques, au gitudinal, parfois ef- côté externe de la hanche intermédiaire (fig. 212). D88 P. LESNE. facé: pourtour de l'aire postérieure densément ponctué, subgranuleux. Élytres fortement et densément ponctués, les points enfoncés dispo- sés, sur le disque, en séries longitudinales régulières ; déclivité apicale plus ou moins éparsement granulée, munie de chaque côté d’un calus marginal supéro-atéral. Suture plus saillante dans la partie supérieure de la déclivité. Bord inféro-apical des élytres lisse. La forme du prothorax, sa convexité, la saillie de la suture sur la déclivité apicale varient notablement. La longueur du prosternum varie presque du simple au double (4). Le dernier segment apparent de l'abdomen est bordé de fauve chez le type, entièrement foncé chez d’autres individus. La déclivité apicale est le plus souvent éparsement granuleuse et brillante; mais nous avons sous les yeux une © où elle est presque mate et assez densément granulée. Ces particularités sont sans doute sexuelles. Distribution géographique. — Amérique du Sud. Colombie (Muséum de Paris). Brésil : États de Matto Grosso (Germain in Coll. Oberthür), de Goyaz : Jatahy (Muséum de Paris) et de Bahia : Cidade de Conderiba {anciennement San Antonio da Barra) (E. Gou- nelle). Montevideo (Coll. Dejean > de Marseul). Buenos-Ayres (Strobel in Coll. Steinheil _- Oberthür). Neoterius granulifrons*. (Voir tabl. des espèces 6, 7, 9, 11. — Fig. 213 du texte). Lesne, 1895, Ann. Fr., 1895, p. 170. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente. Aux caractères donnés plus haut nous ajouterons les suivants. Le front montre des granules arrondis, brillants, se détachant avec netteté sur sa sculpture foncière très fine et très dense. Par suite de l’échancrure de l’épistome (1) L’exemplaire à prosternum allongé dont nous parlons (fig. 209) fait partie de la collection Gounelle. Il présente aussi cette particularité que la portion bril- lante de l'aire postérieure du pronotum est presque impereceptiblement ponctuée et qu'elle atteint, en arrière, le bord postérieur du prothorax. Chez d'autres indi- vidus, de forme également allongée, la portion granuleuse de l'aire postérieure du pronotum est large, réduisant l'étendue de la portion brillante, et les points enfoncés de celle-ci sont un peu moins fins. On passe ainsi aux formes les moins allongées, dont le prothorax est subcarré et plus fortement déclive en avant (fig. 208) et chez lesquelles les caractères précédents s’accentuent encore légèrement. Revision des Bostrychides. D89 la portion apparente du labre est moins courte que chez l'angustus. La déclivité apicale des élytres est mate, densément granulée et pubes- cente. La pubescence est généralement plus abondante que dans l'espèce précédente. td Distribution géographique. — Brésil. A Etat de Pernambuco : Aguas Bellas (Gounelle); Et. de 12 = Bahia : Cachimbo (Pujol in Coll. Oberthür) et Villa Vic- ce toria (Pujol in Coll. Oberthür => Muséum de Paris); Et. Fig. 213. de Matto-Grosso (Germain in Coll. Oberthür); env. de Neoterius Rio Janeiro (Wättig in Musée de Bruxelles). — 5 individus. granulifrons Lesn. Extré- mité posté- rieure du corps, vue de profil. Neoterius fossulatus*. (Voir tabl. des espèces 6, 12. — Fig. 214 à 216 du texte). Blanchard, 1843, Voy. d’Orb., Zool., VI, p. 204, PI. XIX, f. 2. Cette espèce est très voisine de la précédente. Comme chez elle, le front n’est pas nettement séparé de l’épistome et celui-ci est distincte- ment échancré en arc de cercle en avant. Il n’y à pas de calus au bord su- périeur de la déclivité apicale, dontla surface est densément granulée. La suture est modérément 2 —— saillante sur la déclivité. Sie 214 216 Ce qui caractérise le N. Fig. 214 à 216. — Neoterius fossulatus BI. /0ssulatus, c'est sa forme Prothorax vu de dessus (fig. 214), déclivité Un peu moins étroite que apicale des élytres vue de profil (fig. 215),Libia celle des espèces précé- et tarse postérieurs (fig. 216). dentes, son protherax sensiblement plus court. légèrement élargi en arrière du milieu, et dont les bords latéraux sont garnis dans toute leur longueur de soies dressées, assez espacées. La ponctuation du milieu de l'aire postérieure du pronotum est fine et assez éparse. Les poils qui garnissent la tranche externe des tibias pos- térieurs sont nombreux et presque perpendiculairement dressés. Les mandibules sont très robustes, courtes, non pointues, mais assez lar- gement tronquées à lapex; néanmoins, dans le mouvement d’adduc- 90 P. LESNE. tion, l'extrémité de la mandibule gauche vient chevaucher sur celle de la mandibule droite, Une pubescence villeuse, courte et assez dense, d’un roux doré, revêt les côtés du prothorax et des élytres. Distribution géographique. — Province de Corrientes : Itati (A. d’Or- bigny in Muséum de Paris). — Type unique. Genre Parabostrychus 7. (. (Voir tabl. des genres 2, 4, 5, 6). Corps très allongé et très régulièrement cylindrique. Front modéré- ment convexe, séparé du vertex par une dépression transverse peu profonde. Suture fronto-elypéale distincte. Épistome largement et peu profondément échaneré en avant, ses angles antérieurs aigus. Cadre buccal lobé au-dessous des yeux. Sous-menton plan, trapézoïde. Ar- ticles de la massue antennaire sans taches pileuses nettement délimitées. Prothorax subcarré, régulièrement arrondi en avant, ses angles posté- rieurs arrondis; bord antérieur muni d’une rangée de dents assez pe- tites, dont les deux médianes, rapprochées, sont plus développées en longueur que les latérales. Aire postérieure du pronotum avec un es- pace médian très brillant. Élytres sans nervures dorsales saillantes ; déclivité apicale abrupte, rebordée au côté inféro-latéral. Méso et mé- tasternum légèrement écartés au bord externe de la hanche intermé- diaire. Saillie intercoxale de l'abdomen présentant une facette plane ventrale. Calcar des tibias antérieurs très court, droit. Cuisse et tibia postérieurs l’une et l’autre notablement plus courts que e tarse cor- respondant. Articles 2-3 des tarses dilatés vers l'extrémité, densément pileux sur la partie apicale de leur face interne ; 2° article des tarses postérieurs aussi long que le dernier. Les caractères exceptionnels du bord antérieur du prothorax et du “alcar des tibias antérieurs justifient la création de ce genre dont la parenté avec les Dolichobostrychus est des plus évidentes. Au point de vue de la disposition des dents de la ràpe prothoracique, ces derniers peuvent être comparés aux Stephanopachys, tandis que le genre Pa- rabostrychus rappelle, sous ce rapport, les Prostephanus. a seule espèce connue habite l'Asie sud-oriental . Parabostrychus elongatus*. (Voir fig. 217 à 220 du texte). Lesne, 1895, Ann. Fr., 1895, p. 170. Long. 10 mil. — Très allongé, régulièrement parallèle ; brun, avec Revision des Bostrychides. 591 les antennes roussätres et les pattes rougeâtres ; téguments présentant de longues soies rousses, dressées, éparses, sur le dessus de la tête, le bord antérieur du protho- rax, la déclivité apicale des élytres, l'abdomen et les pat- tes. Front et épistome fine- ment et assez densément gra- nuleux, pubescents. Mandi- bules pointues. Prothorax plus long que large, légère- ment arqué sur les côtés, l’aire postérieure du prono- tum très brillante sur le dis- que où elle présente un très léger sillon longitudinal et une ponctuation très fine, éparse: côtés de l’aire posté- rieure finement et assez den- sément ponctués et ràpeux. Élytres environ deux fois et demi aussi longs que le pro- thorax, très fortement et très densément ponctués (1), les points enfoncés disposés en séries longitudinales ; décli- vité apicale abrupte, ponc- tuée et granuleuse. Suture modérément saillante sur la déclivité. Bord inféro-apical 218 220 217 Fig. 217 à 220. — Parabostrychus elonga- tus Lesn. Avant-corps (fig. 217) et extré- mité postérieure du corps (fig. 218), vus de profil ; prothorax vu de dessus (fig. 219); patte postérieure (fig. 220). des élvtres lisse. Prosternum court en avant des hanches antérieures. Distribution géographique. — Tonkin (D' Langue in Muséum de Pa- «ris). — Type unique. YI Genre Bostrychulus 7. 4. = Men ME à WT 1700 [LPTJE SE Sc. Fy (Voir tabl. des genres 2, 4, 8, 10, 14, 16, 18, 19). * Corps cylindrique, court, de taille inférieure à la moyenne. Dessus de la tête régulièrement convexe, son profil décrivant un arc de cercle (1) Plus fortement que chez le Neolcrius angustus. D92 P. LESXE. très régulier. Front simple. Épistome échancré en arc de cercle en avant, ses angles antérieurs pointus, droits ou aigus. Labre aussi large ou plus large que le tiers de l’espace interoculaire. Cadre buccal sans lobe saillant au-dessous des yeux. Sous-menton trapézoide, sim- ple. Yeux petits, transverses, Anten- nes de 9 ou de 10 articles, ceux de la massue munis de groupes de poils dorés presque toujours bien appa- rents (1). Prothorax constamment dépourvu de cornes, ses angles anté- rieurs généralement à peine indi- qués, munis d’une simple dent dres- sée oumutiques (B. humeralis); bord He 21228 Antennes deslpos et ou Ds avancé. trychulus scabratus Er. (fig. Elytres SUR côtes, CAPCReS; ni lu- 221), puncticollis Kies. (fig. 222) Dercules discoïdaux, leur sillon mar- et æyloperthoïdes Duv. (fig. 223). £Sinal non brusquement interrompu en arrière, Méso et métasternum en contact au côté externe de la hanche intermédiaire. Saillie intercoxale du premier segment apparent de l'abdomen présentant une facette ven- trale. Dernier segment apparent de l'abdomen tantôt simple dans les deux sexes, tantôt échancré ou fovéolé chez la © seulement, tantôt mo- difié à la fois dans les deux sexes (B. ater). Calcar des tibias antérieurs normal, incurvé. Tarses sans brosses denses de poils en dessous. Les Bostrychulus forment un groupe naturel et assez compact dont le principal intérêt, au point de vue systématique, résulte de ses af- finités très probables avec les Xylopertha. Les modifications sexuelles fréquentes du dernier segment visible de l’abdomen, le manque de fixité du nombre des articles antennaires, l'absence constante de cor- nes prothoraciques, la réduction de la taille, sont autant de caractères qu'ils possèdent en commun avec les Xylopertha et qui, dans la plu- part des cas, les distinguent des Bostrychus étudiés plus haut. Tantôt il n'existe pas de caractères sexuels apparents (B. puncticol- 222 223 (1) La tache pileuse qui, sur chaque face de l'article, est la plus rappro- chée de l'axe de l'antenne est souvent peu individualisée et plus petite que l'autre tache. Sur le dernier article elle s’allonge quelquefois et, chez le Bos- trychulus obesus, la dépression composée correspondante devient canalicu- liforme. Revision des Bostrychides. 593 lis, B. æyloperthoïdes, B. obesus), tantôt ces caractères sont localisés soit sur le dernier segment de l'abdomen (B. brasiliensis, B. ater), soit sur la déclivité apicale des élytres (B. scabratus). Le centre de dispersion géographique des Bostrychulus parait être l'Amérique du Sud. Des 18 espèces connues, 13 sont originaires de ce continent, 2 habitent l'Amérique centrale, 1 l'Amérique du Nord. La ré- gion méditerranéenne et la presqu'île indo-chinoise en possèdent cha- cune une espèce. TABLEAU DES ESPÈCES (1). 1-32 — Angles antérieurs du prothorax armés d'une dent re- dressée insérée au bord ou très près du bord du pro- thorax. Antennes de 10 articles. Epistome sans pubes- cence perpendiculairement dressée. 2-29 — Angles postérieurs du prothorax arrondis. 3-4 — Côtés du prothorax exactement rectilignes et paral- lèles sur plus de la moitié de leur longueur (fig. 224). Ecusson plus grand que le dernier article des antennes. Forme allongée. Long. 4 4/4 mill.; larg. À 1/4 mil. CARO RE PE Rp B. quadraticollis n. sp. 4-3 — Côtés du prothorax régulièrement arqués, parfois très légèrement. 5-28 — Écusson plus petit que le dernier article des anten- nes. 6-27 — Suture fronto-clypéale marquée. Tibias postérieurs sans longues soies perpendiculairement dressées sur leur tranche externe. Pubescence du dessus du corps nulle ou peu dense. 7-26 — Sculpture des élytres non effacée au voisinage du bord supérieur de la déclivité apicale. Bord antérieur du prothorax, vu de devant, non ou à peine angulé au niveau de chacune des deux dents marginales: entre ces dents le bord antérieur n’est pas ou est à peine échancré. 8-11 — Bord inféro-apical des élytres simple, entier, ni érodé (1) Le Bostrychulus scapularis Gorh., dont il est question plus loin, ne figure pas dans ce tableau. Ann. Soc. Ent. Fr., LXVIT, 1898. 3 D9% P. LESNE. ni denticulé. Suture élytrale simplement élevée, mais non renflée en bourrelet sur la déclivité postérieure Te (fig. 225). 9-10 — Déclivité apicale des élytres hérissée latéralement de poils dressés, incurvés vers le bas. Ponctuation de la déclivité non confluente, un peu moins forte que celle de la base des élytres. Élytres non redressés à l’apex, garnis, comme les côtés de l'aire postérieure du prono- tum, de fines soies couchées, assez longues. Long. J'AI SR SRE Se RE EEE B. simplicipennis Lesn. 10-9 — Déclivité apicale des élytres sans poils dressés. Aire postérieure du pronotum et élytres sans pubescence apparente. Ponctuation de la déclivité apicale très serrée, confluant longitudinalement sur les côtés, plus grosse que celle de la base des élvtres. Élytres légèrement pro- longés et redressés à l’apex (fig. 227). — © Dernier seg- ment apparent de l'abdomen fovéolé. — Long. 4-5 1/2 1101 || RARES AA PL SR ER PRIE .. B. brasiliensis n. sp. 11-8 — Bord inféro-apical des élytres érodé ou denticulé (4). 12-21 13-14 14-15 Suture élytrale renflée, sur la déclivité postérieure, en un double bourrelet subparallélipipédique (2). — Ponctuation de la déclivité apicale des élytres non à la fois très grossière, très serrée et aréolaire. — Bourrelet sutural élevé, présentant des grarulations saillantes. Sillon médian prothoracique nul, à part une légère amorce antérieure. Ponctuation de laire posté- rieure du pronotum forte, assez dense: celle de la dé- clivité apicale très forte, confluente. — © Dernier seg- ment apparent de l'abdomen simple. — Long. 3 1/2-4 DM Re MAT MONT à A B. dinoderoides Horn — Bourrelet sutural dépourvu de granulations sail- lantes. Sillon médian prothoracique marqué, souvent très fin. (1) Ce caractère n'est pas toujours facile à constater à cause de la petitesse fréquente des denticules ou de la légèreté des érosions. (2) On apprécie mieux la forme du renflement sulural en l'examinant de des- sus, dans la direction de son prolongement. Chez le B. exiguus ce bourrelet est très peu élevé. LR ns nn Sn ct rar à RE |. # Revision des Bostrychides. 399 15-18 — Déclivité apicale des élytres avec des poils dressés bien visibles de profil. 16-17 — Bourrelet sutural presque lisse, montrant seule- ment une rangée de points très fins. Épistome non den- ticulé au bord antérieur. Bord postérieur des yeux à peine surélevé. Tête plus convexe en dessus et yeux moins saillants que chez l'espèce suivante. — © Dernier segment apparent de l'abdomen avee une échancrure quadridentée au milieu du bord postérieur (fig. 233 bés). Éonee 3-3 Hbnmlle 4.54 LA CC B. exiguus #. sp. 17 46 — Bourrelet sutural rugueux, inégalement ponctué. Bord antérieur de l’épistome présentant une denticula- tion extrêmement fine. Yeux nettement surélevés en ar- bière Done: 34/3224, mil. :124..2.::.0 . B. fuscus n. sp. 48-15 — Déclivité apicale des élyvires sans poils dressés. 19-20 — Déclivité apicale des élytres déprimée de chaque côté de la suture (fig. 235), sa ponctuation forte, très serrée, confluente. Sillon médian prothoracique extré- mement fin. Dernier segment apparent de l'abdomen simple dans les deux sexes. Long. 3 1/2-4 1/3 mill. PROS ROSE NE RS NE Se B. puncticollis Kiesenw. 20-19 — Déclivité apicale des élytres non déprimée de cha- que côté de la suture (fig. 236 a), sa ponctuation très erosse, serrée, mais non confluente. Sillon médian pro- thoracique plus marqué. Dernier segment apparent de l'abdomen fovéolé et en outre entaillé au milieu du bord postérieur chez la @ (fig. 237), très légèrement fovéolé au milieu chez le G. Long. 3 1/2-4 mill.... MB. ater n. sp. 21-12 — Ponctuation de la déclivité apicale des élytres très orossière, très serrée, polygonalement comprimée (4), 22-23 — Taches dorées de la massue antennaire bien appa- rentes. Aire postérieure du pronotum sans sillon lon- gitudinal. Surface du bourrelet sutural lisse. Long. LS TTI R Re OERRMIRETREe . B: Horni # p. 23-22 — Pubescence des articles de la massue antennaire (1) A part une régularité moins grande, l'aspect de celte sculpture peul être comparé à celui des rayons de cire gaufrée dont se servent les apicul- teurs. 996 P. LESNE. dense, rendant peu distinctes les taches pileuses norma- les. Aire postérieure du pronotum nettement sillonnée au milieu. Surface du bourrelet sutural rugueuse. — @ Dernier segment apparent de l'abdomen fovéolé. 24-25 — Ponctuation dorsale des élytres forte. — © Fovéole du dernier segment ventral légèrement transverse, mal délimitée en avant, très finement pubescente au fond; bord apical des élytres, vu de derrière, échancré à la su- ture; angles apicaux des élytres conjointement creusés en cupule (fig. 241). Long. 3 1/4-3 3/4 mill........... 25-24 — Ponctuation dorsale des élvtres fine jusqu’au voisi- nage de la déclivité apicale. — © Fovéole du dernier seg- ment ventral semi-cireulaire, parfaitement délimitée, lisse, glabre et brillante au fond ; bord apical des élytres, vu de derrière, régulièrement arrondi, les angles api- B. cribripennis 9%. sp. caux simples (fig. 242). Long. 3 12 mill. B. Germaini n. sp. 26-7 — Sculpture des élvtres effacée en arrière dans la région qui précède immédiatement la déclivité apicale et sur la moitié supérieure de cette déclivité. Bord antérieur du prothorax, vu de devant, nettement angulé au niveau de chacune des deux dents marginales ; celles-ci limitent une échanerure bien accusée. Prothorax allongé, légère- ment élargi au milieu (fig. 243). Tibias postérieurs avec des soies couchées, assez courtes, sur la tranche externe. Dernier segment ventral apparent simple dans les deux sexes. Lonp<13,41/255 mil 222207. B. xyloperthoides Duv. 27-6 — Suture fronto-clvpéale obsolète. Tibias postérieurs 27-( sut fronto-cl le obsolète. Til térieur avec de longues soies dressées sur-la tranche externe. Front couvert d’une pubescence couchée, dense, très apparente, formée de poils gris blond convergents en avant. Pubescence des élytres et des côtés de l'aire pos- térieure du pronotum longue, couchée, dense. Déclivité apicale déprimée de chaque côté de la suture qui, dans cette région, est épaissie etsaillante, surtout chezle & où elle est dentiforme. Long. 3 1/2-5 1/2 mill........... 28-5 — Écusson plus large que long, aussi grand que le der- nier article des antennes. Déclivité apicale des élytres Revision des Bostrychides. présentant un rebord inférieur saillant conformé en gouttière. Aire postérieure du pronotum fortement et densément ponctuée au milieu. Suture renflée sur la dé- clivité apicale en un double bourrelet lisse et brillant. Tibias postérieurs denticulés en dehors dans toute leur moitié apicale. Prothorax notablement plus large que long. Forme courte et large (fig. 244). — © Dernier seg- ment apparent de l'abdomen entaillé au milieu du bord postérieur (fig. 245). Long. 6 1/2 mill... B. brevipes à. sp, 29-2 — Angles postérieurs du prothorax marqués, obtus (fig. 246). Prothorax fortement rétréci en avant, ses côtés assez fortement arqués. Yeux non ou à peine surélevés au bord postérieur. Écusson large, régulièrement ar- rondi en arrière. Suture des élytres peu saillante sur la déclivité apicale. 30-31 — Aire postérieure du pronotum entièrement granu- leuse. Élytres couverts dorsalement de granules écrasés subconfluents mêlés de points enfoncés. Écusson entouré, sur les élytres, d’une fine carène. Épistome non denti- culé au bord antérieur. Bord inféro-apical des élytres enter ons ou 2 nl Eee. B. obesus à. sp. 31-30 — Aire postérieure du pronotum. ponctuée au milieu, granuleuse sur les côtés. Élytres simplement ponctués, sans granules, dépourvus de carinule cirea-scutellaire. Épistome très finement denticulé le long de son bord an- térieur. Bord inféro-apical des élytres légèrement érodé. Pons 22e EEE Re B. amplicollis n. sp. 32-1 — Bord antérieur du prothorax inerme (fig. 248). An- tennes de 9 articles. Yeux fortement surélevés au bord postérieur. Suture fronto-clypéale indistincte. Épistome hérissé de poils dressés. Aire postérieure du pronotum obsolètement granulée. Suture très largement épaissie sur la déclivité apicale en un double bourrelet lisse et brillant (fig. 249). Tibias postérieurs avec de longues soies à la face externe. Long. 4 1/2-5 mill. MB. humeralis Blanch. Bostrychulus quadraticollis ». sp. (Voir tabl. des espèces 2, 3. — Fig. 224 du texte). Long. 4 1/4 mill. — Allongé, parallèle; brun avec la base des élytres D98 plus claire, roussâtres. Têle couverte d’une ponctuation très fine, dense, M 1 a Fig. 224. Prothorax du Bostry- P. LESNE. le labre, les palpes et les antennes roux et les pattes rapeuse, sans pubescence apparente. Suture fronto-clypéale mar- quée, sauf près des yeux. Ceux-ci peu saillants, à peine surélevés en arrière. Côtés du prothorax droits, parallè- les, non arqués au milieu; aire postérieure densément et assez finement ponctuée, parcourue par un très fin sillon médian. Écusson subearré, plus grand que le der- nier article des antennes. Ponctuation dorsale des élytres dense et assez forte, celle des côtés plus forte et plus dense; ponctuation de la déclivité apicale plus forte, très chulus qua- draticollis Lesn., vu de dessus. serrée, confluente. Élytres non réfléchis à l’apex, con- jointement arrondis au bout, leur bord inféro-apical lisse. Suture légèrement élevée sur la déclivité, mais non ren- flée en bourrelet. Abdomen très finement et très densé- ment ponctué et pubescent. 2° et dernier articles des tarses postérieurs subégaux. La pubescence de la déclivité apicale des élytres est presque exacte- ment couchée; elle est cependant appréciable de profil. Le seul spécimen connu de nous à le dernier segment apparent de l'abdomen simple; nous n’en avons pas déterminé le sexe. Distribution géographique. — Guyane. Cayenne (Pillault in Musée de Bruxelles). — T\pe unique. Bostrychulus simplicipennis*. (Voir tabl. des espèces 1, 2, 4, 5, 6, 7, 8, 9. — Fig. 225 du texte). Lesne, 1895. Ann. Fr., 1895, p. 177. Long. 3 1/2 mill. — le. allongé (1), parallèle, le prothorax aussi large que les élytres ; brun foncé, avec les élytres un peu plus clairs (2) ; base des élytres et épaules roussâtres ; antennes et tarses roux. Front et épistome (sauf le bord antérieur de ce dernier) très finement granu- lés; milieu du front presque lisse. Pubescence du front et de l'épistome très peu apparente, très fine, très courte et peu abondante, couchée. Suture fronto-clypéale marquée au milieu. Prothorax subcarré, un peu (1; Le corps est plus étroit que chez le B. dinoderoides. (2) La teinte brune des élytres de l'exemplaire type s’est légèrement assom- brie à la suite d'un nettoyage rendu nécessaire par une première préparation défectueuse. Revision des Bostrychides. 599 plus rétréci en avant qu’en arrière, ses côtés régulièrement arqués : dent de l'angle antérieur légèrement uneinée, plus forte que chez le dinoderoides. Aire postérieure du pronotum assez finement et assez densément ponctuée, sans sillon médian accusé, offrant une pubescence rousse, couchée, assez longue mais peu dense, surtout visible sur les côtés. Élytres fortement et assez densément ponctués à la base, moins fortement en arrière, la ponctuation de la déelivité apicale moins forte et plus serrée que celle de la base; suture légèrement élevée, mais non renflée sur la déclivité; bord inféro-apical coupant, ni érodé ni denticulé. Pubescence des élvtres semblable à celle des côtés du pronotum; sur les bords latéraux de Ka 5 la déclivité apicale, cette pubescence est à demi dres- sée. Ponctuation de l’abdomen tres fine, sa pubescence Fig. 295. extrêmement fine, couchée. Denticules du bord externe Extrémité des des tibias antérieurs courts. Tibias postérieurs avec des élitres du Bos- soies couchées, assez courtes, au côté externe. 28ar- nes ticle des tarses antérieurs de moitié plus court que le »ÿs Lesn., vue dernier. dans le plan de : ; ; : la déclivité Le type a le dernier segment abdominal simple. Nous apicale. n'en connaissons pas le sexe. Distribution geographique. — Tonkin (D° Langue in Muséum de Pa- ris). — Type unique. Bostrychulus brasiliensis n. sp. (1). (Voir tabl. des espèces 1,2,4,5,6,7,8,10. — Fig. 226 à 228 du texte). Long. 4-5 1/2 mill. Assez allongé, parallèle , le prothorax aussi lirge que les élytres. Tantôt entièrement brun foncé en dessus, tantôt ayant au milieu de la base de chaque élytre une tache rouge qui m’at- teint ni la suture ni l'épaule, tantôt avec une teinte rousse s'étendant sur près de la moitié antérieure des élytres. Tégument assez brillant. Labre, palpes, antennes et tarses roux; une tache rougeàtre de chaque côté du dernier segment abdominal. Front et épistome sans pubescence apparente, couverts d’une ponc- tuation très fine, râpeuse, dense, sauf au milieu du front. Suture fronto- clypéale fine. Prothorax légèrement et régulièrement arqué sur les côtés, non élargi en arrière; aire postérieure du pronotum densément et très finement ponctuée, son sillon médian nul ou à peine marqué. (1) Apate axillaris Dej., in coll. 600 P.“JSESNE. Ponctuation dorsale des élytres (1) un peu plus forte près de la base que vers le milieu, forte, dense et subconfluente le long des bords latéraux. Ponctuation de la déclivité api- cale très forte et très dense, ayant une tendance à devenir confluente longitudi- nalement. Extrémité des élytres, vue de dessus, un peu en ogive et, en outre, légerement redressée. Déclivité apicale glabre comme le reste des élytres, gib- beuse sur les côtés. Suture formant sur la déclivité une saillie légère, dont la sur- face est lisse et assez brillante. Bord in- féro-apical des élytres non denticulé. Ponctuation de l'abdomen très fine et NE très dense. Tibias postérieurs sans soies 296 298 997 dressées à la face externe. Deuxième ar- ticle des tarses postérieurs plus long que le dernier. Tarses postérieurs munis de longues soies à leur face interne dans les Fig. 226 à 228, — Bostrychulus brasiliensis Eesn., vu de dessus (fig. 226) et de profil (fig. 227). Dernier segmentab- EUX SEXES. dominal apparent © (fig. 228). G Dernier segment apparent de l’ab- domen simple. Q Dernier segment apparent de l'abdomen entier, mais présentant au milieu une fossette transverse, ovalaire, pubescente, attenant au bord postérieur et dont le fond est légèrement caréné longitudinalement en arrière. Cette espèce se rapproche surtout du puncticollis. Distribution geographique. — Brésil (2). État de Bahia : Salobro (Gounelle), Villa Victoria (Pujol in Coll. Oberthür), San Antonio da Barra (Pujol in Coll. Oberthür); État de Mi- nas Geraes (Coll. de Marseul) : Matusinhos (Gounelle), Diamantina (Tor- que in Coll. Oberthür); Rio Janeiro (de Castelnau in Museum de Paris : Germain in Coll. Oberthür); Theresopolis (Col. Bedel); Nova-Friburgo (Germain in Coll. Oberthür); Caraça (Germain in Coll. Oberthür). État de Saû Paulo : vallée du Rio Pardo (E. Gounelle) (3). (1) La densité de cette ponctuation est variable. (2) Depuis le mois de février jusqu'en juillet, d'après les indications que portent les insectes. (3) Un exemplaire typique existe en outre au Musée de Vienne. Revision des Bostrychides. 601 Bostrychulus dinoderoides*. (Moir tabl. des espèces 1, 2, 4, 5, 6, 7, 11, 12, 13. — Fig. 229 et 230 du texte). Horn, 1878, Proc. Am. phil. Soc., XNIT, p. 543. Long. 3 1,2-4 mill. — Assez court, régulièrement parallèle, le pro- thorax aussi large que les élytres: brun foncé assez brillant, avec les élytres d’un brun roux un peu plus clair vers la base (4); bords latéraux des deux derniers segments abdominaux teintés de roux ; antennes et tarses roux. Dessus de la tête sans pilosité dressée, présentant seulement une pubescence blonde très courte et peu dense, à demi couchée. Milieu du front éparsement ponc- tué, ses côtés très finement rugueux. Su- ture fronto-clypéale très fine. Épistome lisse en avant, finement rugueux en ar- “4 rière. Prothorax subcarré, ses côtés légè- rement et régulièrement arqués; aire pos- térieure du pronotum fortement et assez , : e É ; Te trychulus dinoderoides a ne . 4 un ie es- Horn. va de desc pace longitudinal médian et montrant en : ; ses avant Pamorce d’un sillon longitudinal. Ély- ne du . tres densément et très fortement ponctués, déclivité apicale. leur ponctuation devenant plus forte et plus serrée sur la déclivité apicale, dont le tiers inférieur est, en outre, subgranuleux. Suture épaissie et élevée sur la déclivité en un bour- relet subparallélipipédique dont la surface est inégale, granuleuse, et dont le maximum d'épaisseur transverse, correspondant à son maximum d'élévation, est situé au niveau du milieu de la hauteur de la déclivité. Pubescence de la déclivité apicale peu dense, mi-couchée, appréciable de profil, Bord inféro-apical des élytres denticulé. Ponce- tuation de l'abdomen dense, sa pubescence très courte et très fine, couchée, Denticules du bord externe des tibias antérieurs courts. Soies de la face externe des tibias postérieurs très courtes et non dressées. 229 230 Fig. 229 et 230. — Bos- (1) Chez l'individu que nous avons sous les yeux, le pronotum présente un espace médian transverse teinté de roux, à la jonction de l'aire antérieure etde l'aire postérieure, 602 P. LESNE. L'exemplaire que nous décrivons est une 9, offerte au Muséum de >aris par feu le D° G.-H. Horn. Le dernier segment apparent de l’abdo- men est simple. Distribution géographique. — Arizona : Camp Grant (Horn) (4). Bostrychulus exiguus à. sp. (©). (Voir tabl. des espèces 4, 2, 4, 5, 6, 7, 11, 12, 14, 15, 16. — Fig. 231, 232 et 232 bis du texte). Long. 3-3 1/3 mill. — Brun foncé, avec le labre, les palpes, les an- tennes et les tarses roux, les cuisses et les tibias roussâtres ; bords des deux derniers segments apparents de Pabdomen rougeàtres. Comparé au B. puncticollis dont il est parlé plus loin, l’exiguus en diffère, outre sa taille plus petite, par sa forme plus courte, par sa tête plus globuleuse, plus convexe en des- sus, par ses veux plus petits et moins sail- lants, très faiblement surélevés en arrière. La ponctuation des élytres est plus forte et n’est pas ou est à peine atténuée vers le milieu ; sur la déelivité apicale, elle n’est pas confluente, mais est formée de gros points arrondis, serrés, distincts les uns des autres. La déclivité montre une pubescence | NE h_/ mi-dressée, bien apparente lorsqu'on exa- | mine l’insecte de profil, et qui présente cette particularité que chaque poil est recourbé en arc de cercle, de telle sorte que sa pointe se rapproche du tégument. La courbe que décrit le bord apical des élytres est plus ré- 231 232 Fig. 231 et 232. — Bostry- chulus exiquus Lesn. Au bas et à droite, saillie de la suture sur la déclivité apicale. eulièrement arrondie que chez le punceti- coulis. L'espèce présente en outre les caractères suivants : Front et épistome très finement et ràpeusement ponctués, presque lisses au milieu, le bord antérieur de lépistome lisse, sans denticulation régulière. Bourre- let sutural de la déclivité peu élevé, non rugueux, sans gros points enfoncés. Bord inféro-apical des élytres avec des denticules très petits et peu nombreux. Abdomen sans pubescence apparente, sa ponctuation (1) Le spéeimen du Muséum de Paris porte seulement l'indication D C, abré- viation dont la signification nous est inconnue. Revision des Bostrychides. 603 assez forte, modérément dense. Les caractères dont nous ne parlons pas sont identiques à ceux du puncticollis. © Dernier segment apparent de l'abdomen pré- sentant en arrière une large impression (transverse attenant au bord postérieur et limitée antérieure- ment par une côte arquée concave en arrière. Bord ; Aer + Fe ; Fe trychulus exiquus postérieur du même segment échaneré au milieu RS OR En: L as L MER Ë : esn. D. Extrémi- en arc de cercle, les bords de cette échancrure -44 postérieure du quadridentés. Apex des élytres aminci à l'angle corps, vue en des- sutural. sous. Ces remarquables caractères sexuels, joints à la sphéricité de la tête et à la réduction des yeux, sont tout à fait particu- liers à cette espèce, la plus petite du genre. Fig. 232 bis. — Bos- Distribution géographique. — Colombie (Coll. Mniszech > Oberthür). — 2 individus. Bostrychulus fuscus ». sp. (Voir tabl. des espèces 1, 2, 4, 5, 6, 7, 14, 12, 14. 15, 17. — Fig. 233 du texte). Long. 3 1/3-4 mill. — Brun foncé, moins sombre vers la base des élytres et au sommet de la ràpe prothoracique; antennes et pattes roussâtres ; abdomen rougeâtre sur les bords et à l'extrémité. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente. Les veux sont un peu plus saillants. Le bord antérieur de l’épistome présente une denti- culation assez régulière et extrèémement fine. La ponc- tuation de l'aire postérieure du pronotum est un peu plus | forte et un peu plus dense que chez l’exiquus. La ponc- tuation des élytres est plus forte et plus serrée sur les Fig. 233. côtés que sur le dos. Le bourrelet sutural de la déclivité, Bostrychulus in peu plus épais et un peu plus saillant, est rugueux fuscus Lesn. 4t Lresque mat, et montre des points enfoncés assez gros. Saillie de la , JL : : é "3 J an La ponctuation de l'abdomen est un peu plus dense que suture sur la Re déclivité api- celle de l’eriquus. L'un des deux exemplaires types est un G; le 2e ar- cale des ély- 4 5 XEMPRITES LI è D; 16 4 tres. ticle de ses tarses postérieurs est un peu moins long que le dernier. Le second individu, dont le sexe m'est inconnu, est plus grand et a le 2 article des tarses postérieurs un peu plus long que le dernier. Pour le reste, il est de tous points semblable 60% P. LESNE. au premier. L'un etPoutre spécimens ont le dernier segment apparent de l'abdomen simple. Distribution géographiqüe. — Amérique centrale (Musée de Vienne). Cuba (Coll. Bedel). — 2 individus. Bostrychulus puncticollis * (1). (Voir tabl. des espèces L, 2, 4, 5, 6, 7, 41,42, 14, 48,49: — Fig. 99, 292, 934 et 235 du texte). Kiesenwetter, 1877, Nat. Ins. Deutschl., Col., V, p. 39 (2). — Zoufal, 1894, Wien. ent. Zeit., XIIL, p. 39. Dinoderus elongatus + Strübing (non Paykull), 1859, Bert. ent. Zeitschr., 1859, p. 271. Long. 3 12-% 1/3 mill (3). — Assez court, régulièrement parallèle, entièrement brun foncé plus ou moins brillant en dessus; chez certains individus la moitié antérieure des élytres est teintée de 234 rougeatre, chez d’autres l’épaule seulement et la ràpe prothoracique présentent une teinte rouge. Antennes et tarses roux. Tibias et cuisses roussätres. Abdomen teinté de roux sur les bords. Ponctuation du front et de Pépistome très fine, dense, rapeuse, moins serrée au voisinage de la ligne médiane. Suture fronto-clypéale fine, distincte dans toute sa lon- gueur. Pubescence du front et de l’épistome non appa- rente, extrêmement fine et très courte, couchée, peu dense. Prothorax légèrement et régulièrement arqué sur les côtés, la dent de ses angles antérieurs petite. Aire postérieure du pronotum, densément et assez finement ponctuée, parcourue au milieu par un sillon longitudi- nal extrêmement fin. Écusson très petit. Élytres den- Fig.234e1235. Sément et fortement ponctués, la ponctuation atténuée Bostrychulus puncticollis (1) Apate atratula Reiche in coll. Kiesw. Profil (2) C'est grâce à la parfaite obligeance de M. le D' Kraafz du corps et que nous avons pu étudier un exemplaire authentique du saillie de la « Xylopertha puncticollis ». Nous le remercions bien vive- suture Sur là ment, ainsi que MM. le Dr von Heyden, R. Oberthür, le D' von déclivité api- Seidlitz, W. Koltze, Paul Meyer qui ont bien voulu nous prêter cale. leur aimable concours dans la recherche des spécimens typi. ques de cette espèce. (3) Kiesenwetter donne 3 mill. comme taille minima. 239 Revision des Bostrychides. 605 dans leur région médiane, très forte et confluente sur la déclivité apicale. Suture faiblement renflée sur la déclivité en un bourrelet parallélipi- pédique dont la surface est presque lisse. Apex des élvtres, vu de des- sus, un peu en ogive. Dessus du corps sans pubescence apparente. Ponctuation de l'abdomen dense et très fine, sa pubescence extrème- ment fine et très courte. Tibias postérieurs sans poils dressés à la face externe. Chez la © comme chez le G, la face interne des tibias postérieurs et des tarses de la même paire présente quelques longues soies. Ce ca- ractère est très répandu dans le genre Bostrychulus. Outre ses variations de coloration, d’ailleurs peu importantes, cette espèce varie d’une facon très notable quant à la largeur du corps. La dent des angles antérieurs du prothorax est quelquefois plus courte et moins acérée. La ponctuation de la portion moyenne des élytres est plus ou moins forte, mais elle conserve toujours, relativement à la ponctuation voisine, les rapports que nous avons indiqués. Pas de caractères sexuels apparents (4). Distribution géographique. — Colombie, Venezuela, Brésil nord- oriental. Antilles (?). Mariquita (Chaffanjon in Muséum de Paris); San Esteban (E. Simon in Muséum de Paris: Coll. Bedel): Caracas (Coll. Sallé => Oberthür ; E. Simon in Coll. Bedel); État de Pernambuco : Pery Pery (Gounelle) ; État de Bahia (Coll. de Marseul: A. Grouvelle [2]). Antilles (V. Lansberge in Musée de Bruxelles) (3). Biologie. — Wehncke avait trouvé cette espèce, pendant lété de 1857. à Harbourg, près de Hambourg, dans un cep de Vigne assez âgé, qui était adossé au mur d'une maison (4). Larves, nymphes et adultes avaient été recueillis en même temps, dans des galeries creusées (1) Dans son tableau synoptique des Xylopertha, parmi lesquels il a rangé l'espèce actuelle, M. Zoufal attribue au Bostrychulus punclticollis les carac- tères sexuels si remarquables des Xylopertha relusa et praeusta! M. Zou- fal a d'ailleurs interverti ces caractères, prêtant au C* ceux de la © et inver- sement. (2) Dans les tabacs. (3\ Ce n'est pas en toute certitude que je cite cette dernière provenance, car je n'ai pas eu le spécimen sous les yeux au moment de l'achèvement de l'étude des Bostrychulus. Des individus du B. puncticollis existent au Musée de Vienne. M. Fauvel en possède un exemplaire trouvé par Le Bouteiller, à Rouen, dans la Salse- pareille. (4) Voyez Strübing, loc. cit. 606 P. LESKNE. dans le cœur du bois. Ni Wehncke ni Strübing n’ont soupçonné la provenance exotique de l’insecte et ils n’ont donné aucune indication sur l’origine du pied de Vigne dans lequel il se développait. Le fait de l'introduction de cette espèce en Europe est à rapprocher de celui de l'importation du Schistoceros hamatus en Saxe (1). Bostrychulus ater #. sp. (Voir tabl. des espèces 1, 2; 4, 5, 6, 7, 11, 42, 14, 18, 20. — Fig. 236 à 238 du texte). Long. 3 1/2-4 mill. — Assez allongé, parallèle, entièrement d’un noir peu brillant, avec les antennes, le labre, les palpes etles tarses roussâtres. Tête finementet ràäpeusement pone- tuée en dessus, sa pubescence à peine appré- ciable. Suture fronto-clypéale marquée. Bord VF antérieur de l’épistome nettement denticulé. Prothorax légéerement et régulièrement arqué sur les côtés, non élargi en arrière. Aire pos- 236 238 térieure du pronotum densément et assez for- tement ponctuée, subräpeusement au miliéu, 237 et présentantunsillon médiantrèsnet. Ecusson plus petit que le dernier article des antennes. Mr Ponctuation dorsale et latérale des élytres forte a r . Ur . et dense, celle de la déclivité apicale plus forte, Fig. 236 à 238. — Bos- mais nullement confluente ni aréolaire. Suture lrychulus ater Lesn. renflée sur la déclivité en un bourrelet paral- Corps vu de se lélipipédique à peine rugueux. Ponctuation et is. 236 saillie € RD Re : : fig. 236) et saillie de. Lposcence abdominales très fines et assez la suture sur Ja décli- 2 E e CET RATE . oo denses. Face externe des tibias postérieurs vité apicale (fig. 236 a). à s sans soies dressées. Apex des élytres vu de rois quarts (fig. 238) et 5 Dernier segment apparent de l'abdomen extrémité postérieure entier, présentant une petite fovéole médiane de l'abdomen chez la © légèrement transverse et très peu profonde, fig. 237). n'attenant pas au bord postérieur. © Dernier segment abdominal creusé au milieu d'une fovéole arrondie correspondant à une entaille assez pro- fonde du bord postérieur. (1) Voyez Fabricius, Mant. Ins., I, p. 33. M. Schilsky (Käf. Deutschl., 1888, p. 88) a signalé le Z. puncticollis comme ayant été retrouvé en Thuringe, Nous ne sayons pas si cette indica- lion est exacte. Revision des Bostrychides. 607 Chez le G unique que nous avons sous les yeux, la ponctuation de l'aire postérieure du pronotum est moins dense et moins forte que chez les Q. Distribution géographique. — Brésil moyen. État de Bahia : San Antonio da Barra (aujourd'hui Cidade de Con- deriba) (E. Gounelle): État de Goyaz : Jatahy (Muséum de Paris). — 4 individus. Bostrychulus Horni n. sp. (5) (Voir tabl. des espèces 1, 2, 4, 5, 6. 7, 11, 21, 22. — Fig. 239 du texte). Long. 4 1/3 mil. — Allongé, parallèle ; noir, la base de chaque élytre occupée parune grande tache rouge n’atteignant ni la suture ni le bord latéral; bord basilaire de l’élytre noir. Antennes rousses ainsi que les bords latéraux du dernier segment apparent de l'abdomen. Tarses roussätres. Front densément et ràäpeusement ponctué, légèrement pubescent. Suture fronto-clypéale faiblement indiquée. Taches dorées des articles de la massue antennaire bien apparentes. Prothorax subcarré, légère- ment arqué sur les côtes. Aire postérieure du pronotum densément, assez finement et uniformément ponctuée dans toute sa largeur, pré- sentant quelques fins poils couchés; sillon médian nul. Écusson plus petit que le dernier article des antennes. Élytres densément et très fortement ponctués, leur ponc- tuation devenant un peu plus forte en arrière, très W grosse, très serrée et aréolaire sur la déclivité apicale ; & celle-ci dépourvue de poils dressés. Suture saillante sur la déclivité en un bourrelet parrallélipipédique lisse. Bord inférieur de la déclivité brièvement réfléchi, très finement granuleux en dessous. Apex des élytres AT- Lx, Apex des rondi, sans entaille au niveau de Ja suture. Ponctuation élytres, vu de de l’abdomen dense et très fine, sa pubescence dense trois quarts. et assez longue, bien apparente. Tibias postérieurs sans soies dressées en dehors. Ailes fortement enfumées. G Dernier segment apparent de Pabdomen simple. Comparé à later, le Bostrychulus Horni en diffère par la ponctuation dorsale des élytres plus forte, par celle de la déclivité apicale plus serrée, par ses élytres un peu gibbeux de chaque côté de Ja déclivité apicale, par le dernier segment apparent de labdomen simple chez Fi21239> Bostrychulu Horni Lesn. 608 P. LESNE. le G. Comparé au cribripennis et au Germain, il s'en distingue par sa forme plus large, par la ponctuation plus forte de l'aire postérieure du pronotum et par l’abscence du sillon médian, par le bourrelet su- tural de la déclivité lisse au lieu d’être rugueux, par le rebord inférieur réfléchi de la déclivité, etc. Nous dédions cette espèce à M. le D' Walther Horn, à qui nous de vons des renseignements très précis sur plusieurs types de Bostry- chides du Musée de Berlin. Distribution géographique. — Brésil. État de Goyaz : Jatahy (Muséum de Paris). — Type unique. Bostrychulus cribripennis à. sp. (©). (Voir tabl. des espèces 1, 2, 4, 5, 6, 7, 11, 21, 23, 24. — Fig. 240 et 241 du texte). Long. 3 1/4-3 3/4 mill. — Parallèle, assez allongé: brun, avec les élvtres marqués d’une grande tache humérale rouge brunâtre ; labre, antennes et tarses roux; cuisses et tibias roussâtres. Front et épi- stome ràpeusement et finement ponctués. Bord antérieur de l’épistome distinctement denticulé. Suture fronto-clypéale assez fine, bien dis- tincte. Pubescence du dessus de la tête extrêmement fine, couchée, à peine apparente. Taches dorées des articles de la massue antennaire fort peu apparentes, par suite de la densité de la pubescence générale des articles. Prothorax légèrement et régulièrement arqué sur les côtés, l'aire postérieure finement ponctuée, marquée d'un sillon médian. Ponctuation des élvtres forte (surtout le long de la suture) et assez dense dans la moitié antérieure, gros- sissant et devenant plus serrée en ar- rière, très grossière et aréolaire sur la déclivité apicale. Suture renflée sur la déclivité en un bourrelet parallélipipé- dique à surface rugueuse. Bord inféro- EE 37%". apical des élytres assez fortement den- SO RS Pen ESA ticulé. Ponctuation et pubescence de de la suture sur la déclivité ., 3 , I HE 3 apicale (fig. 240) el extrémité l'abdomen denses, extrémement lines. postérieure du corps, vue en Tibias postérieurs sans soies dressées à dessous (fig. 241). la face externe. © Milieu du dernier segment appa- rent de Pabdomen présentant une dépression légèrement transverse, attenant au bord postérieur, et dont la limite antérieure n’est pas nette- 240 241 Fig. 240 et 241. — Bostrychulus Revision des Bostrychides. 609 ment indiquée. Fond de cette dépression très finement pubescent comme le reste du segment. Bord postérieur du même segment très légère- ment échancré au milieu sur une largeur égale à celle de la fossette médiane. Bord apical des élytres, vu de derrière, entaillé au niveau de la suture. Angles apicaux des élytres conjointement creusés en une sorte de cupule dont le bord antérieur est formé de deux petites apo- physes dentilormes affrontées, en arrière desquelles passe l’oviscapte lorsqu'il est évaginé. Les deux individus que je décris présentent quelques différences. Chez le plus petit, la ponctuation de l’aire postérieure du pronotum est plus nette et plus forte. La ponctuation des parties postérieures des élytres est beaucoup plus forte dans l'espèce actuelle que chez later. Distribution géographique. — Brésil. État de Bahia : San Antonio da Barra (Cidade de Conderiba) (E. Gou- nelle). — 2 Q. Bostrychulus Germaini #. sp. (Q). (Voir tabl. des espèces 1, 2, 4, 5, 6, 7, 11, 21, 93, 25. — Fig. 242 du texte). Long. 3 1/2 mill. — Assez allongé, parallèle. Tête, prothorax, poi- trine et disque de l'abdomen noirs; élytres d’un rouge brunâtre sur plus de leur moitié antérieure, bruns en arrière; bords de l’abdomen teintés de rouge. Labre, antennes, palpes et tarses roux. Ressemble beaucoup au cribripennis, dont il diffère par sa forme plus courte, par la denticulation moins nette du bord antérieur de l’é- pistome, par la ponctuation de la moitié antérieure des élytres moins forte. L’aire postérieure du pro- notum esttrès brillante, et sa ponctuation est assez forte, peu serrée. © Dernier segment apparent de Pabdomen avec une fossette médiane semi-circulaire parfaitement ; Le D nice etat : bord téri FA chulus Germaini délimitée et attenant au bord postérieur. Celui-ci É a | L } Lesn. ©. Extré- est légèrement échancré au milieu. Le fond de à mité postérieure fossette est glabre et brillant. Bord apical des élÿ- qu corps, vue en tres, vu de derrière, régulièrement arrondi, les an- dessous. gles apicaux simples. Fig. 242. — Bostry- Distribution géographique. — Brésil. Ann. Soc. Ent. Fr., LXvVII, 1898. 39 610 P. LESNE. État de Matto Grosso (P. Germain in Coll. Oberthür). — Type uni- que. Bostrychulus scapularis*. Gorham, 1883, Biol. Centr.-Am., Col., WU, part. 2, p. 216. M. Gorham a confondu plusieurs espèces sous ce nom. La descrip- tion suivante n’a trait qu'au spécimen portant l'étiquette de détermina- tion. La taille est très proche de à mill. Les antennes comptent 10 articles Comparé au B. brasiliensis, dont il a à peu près la coloration générale, le scapularis a les téguments moins brillants; son prothorax est plus court et légèrement élargi en arrière: l'aire postérieure du pronotum est plus finement et plus densément ponctuée au milieu et elle présente un sillon médian longitudinal bien net. La suture, au lieu d'être sim- plement élevée sur la déclivité apicale, y est renflée en un bourrelet subparallélipipédique et le bord apical n’est pas prolongé et réfléchi comme chez le brasiliensis. La ponctuation de la déclivité apicale est aussi confluente, mais sans tendance à déterminer des rides longitudi- nales. Enfin la tache rouge de la base de l’élytre est exactement humé- ‘ale et non intrahumérale. Comparé au cribripennis, le scapularis est plus grand; l'aire posté- rieure du pronotum est plus densément ponctuée et présente un sillon médian mieux marqué; la ponctuation élytrale est moins forte. Distribution géographique. — Guatemala : Cerro Zunil (Champion in British Museum). Bostrychulus xyloperthoides* (1). CU (Voir tabl. des espèces 1, 2, 4, 5, 6, 26. — Fig. 223 et 243 du texte). J. Duval, 1859, Glan. ent., I, p. 40. — Zoufal, 1894, Wien. ent. Zeit., XIII, p. 41. Long. 3 1/2-5 mill. — Allongé, parallèle, le prothorax aussi large que les élytres; d’un brun foncé assez brillant, moins sombre sur la déclivité apicale quiest parfois rougeâtre ; antennes, palpes ettarses roux. Front éparsement et finement ponctué au milieu, presque glabre, présen- tant seulement quelques très fins poils couchés , à reflets dorés. Épis- tome peu densément pubescent, lisse au bord antérieur. Suture fronto- clypéale très fine, effacée sur les côtés. Yeux assez fortement surélevés (1) Apale phalaridis Reiche, inédit. Revision des Bostrychides. 611 en arrière. Prothorax allongé, faiblement échancré au bord antérieur ; dents de la ràpe nombreuses, assez fortes, assez saillantes. Aire pos- térieure du pronotum brillante, très finement mais très nettement et peu densément ponctuée, sa pubescence cou- chée, dorée, peu dense, courte et extrêmement fine. Té- gument du dos et des côtés des élytres finement coriacé et, en outre, très finement ponetué, la sculpture plus accentuée au voisinage de l'épaule, atténuée le long de la suture, effacée en arrière près du bord de la déclivité apicale et sur la déclivité apicale elle-même, sauf dans sa partie inférieure qui est finement ponctuée. Suture élevée y, æyloper- et saillante sur la déclivité; celle-ci déprimée de part et poides Du. d'autre de la suture. Pubescence des élytres éparse 64 Prothorax très fine, consistant en poils couchés, à reflets dorés, à vu de dessus. demi dressés sur les bords latéro-supérieurs de la déeli- vité apicale. Ponctuation et pubescence abdominales très fines, la der- nière en partie dressée. Tibias postérieurs avec des soies mi-dressées au côté externe. Fig. 243. Bostrychu- Je ne connais pas de caractères sexuels secondaires. Par sa forme allongée, par la fine sculpture de ses téguments, sculp- ture s’effacant dans la région postérieure des élvtres, cette espèce est nettement distincte de ses congénères. Distribution geographique. — Région méditerranéenne occidentale. Vaucluse : Avignon (D: Chobaut). Bouches-du-Rhône : Aix (He C. Lamberet); Marseille (E. Abeille de Perrin). Var : Hyères (E. Abeille de Perrin); Draguignan (Guérin in Coll. Oberthür). Alpes-Maritimes : Nice (Duval). Ligurie occidentale (Ghiliani see. Baudi). Piémont (?). Sicile (Musée de Berlin ; Coll. Bedel). Tell algérien :env. d'Alger (Bousquet, ete.) ; Bône (G. Olivier). Biologie. — À Avignon, c’est pendant les mois de février et de mars que l'adulte a été observé (D' Chobaut); en Algérie, on l’a recueilli en octobre, novembre et décembre (Leprieur, G. Olivier, ete.). La larve se développe dans le bois mort du Roseau de Provence (Arundo donax) (Leprieur, Abeille de Perrin, Chobaut, etc.). On la trouve surtout dans les tiges les plus grosses, qu’elle creuse de gale- ries longitudinales ou un peu obliques (4) parfois si nombreuses que le bois est réduit en une fine vermoulure dans toute son épaisseur, à part deux minces feuillets, Pun interne, l'autre externe. Dans les tiges plus (1) Nous avons cependant observé des galeries exactement transverses. 612 P. LESNE. … jeunes, dont le bois est moins épais, la galerie larvaire est ouverte sur une largeur plus ou moins grande du côté de la cavité du Roseau. M. le D' Chobaut, qui a décrit avec soin et figuré la larve (1), a repré- senté un fragment de Roseau attaqué de cette facon. Les nœuds sont également taraudés par linsecte; à leur niveau, les galeries s’entre- croisent fréquemment en tous sens. Au mois de février, bien qu'ayant trouvé à la fois des larves âgées et des adultes dont plusieurs avaient encore les téguments mous et à peine colorés, M. Chobaut n’a pu trouver de nymphes. « La sortie de l’insecte parfait, ditl, a lieu par un pelit trou circulaire de À à À milli- mètre 1/2 de diamètre, qu'il creuse lui-même dans la paroi la plus proche de l'extérieur. La plupart du temps, toutefois, il ne perce ce dernier obstacle qu’à la fin de l'hiver, et, en attendant, il se promène dans les galeries qu'il parcourt aussi bien à reculons que d'arrière en avant, quand il les à débarrassées de la vermoulure qu’elles renfer- maient. C’est pourquoi je n'ai guère trouvé mes insectes isolés les uns des autres, mais réunis par petits groupes de quelques individus. » Ennemis naturels. — Un Histéride, le Teretrius parasita Mars., vit aux dépens du Bostrychulus æyloperthoides, qu'il pourchasse dans ses galeries (Leprieur) (2). Le D' Chobaut à trouvé dans les galeries du même Bostrychide une larve de Malachide, de couleur jaune pâle, qui n’a pu être déterminée. Bostrychulus scabratus* (3). (Voir tabl. des espèces 1, 2, 4, 5, 27. — Fig. 221 du texte). Erichson, 1847, Wäegm. Arch. für Naturg., XIE, L, p. 87. vitis* Blanchard, 1851, in Gay Hist. Chil., NV, p. 433. — Germain, 1892, Act. Soc. scient. Chili, II, p. 259. Long. 3 4 2-5 1/2 mill. — Assez court, parallèle, le prothorax aussi large que les élytres; brun, parfois roussâtre sur les élytres. Antennes rousses. Pattes roussètres. Front densément velu de poils de couleur gris blond, couchés, con- vergeant en avant vers le milieu du bord antérieur. Suture fronto-cly- (1) Le Coléoptériste, 1891. Voyez en outre G. Olivier, Bull. de l'Acad. d'Hippone, 1866, n° 5, p. 109. (2) G. Olivier, loc. cût.; Perris, Larves de Col., p. 220. (3) Nous devons à l'obligeance de M. le D'Kolbe d'avoir pu examiner ur spécimen typique. Revision des Bostrychides. 613 péale obsolète, à peine distincte. Épistome lisse et brillant au milieu. finement et rugueusement ponctué sur les côtés et en arrière, échancré en arc de cercle au bord antérieur, ses angles antérieurs très aigus. Prothorax subcarré, assez fortement rétréei en avant, non en arrière, ses angles antérieurs marqués seulement par une dent redressée; bord antérieur rectilignement tronqué. Dents de la râpe peu saillantes. Aire postérieure du pronotum très finement et très densément ponctuée, finement sillonnée longitudinalement au milieu, présentant sur les côtés une pubescence couchée, assez longue, grisätre, à reflets dorés. Élytres fortement et densément ponctués, couverts d’une pubescence couchée, longue, grisätre, à reflets dorés. Déclivité apicale déprimée le long de la suture, qui, dans cette région, est saillante et épaissie en bourrelet. Bord inféro-apical des élytres très finement érodé. Pubescence du des- sous du corps semblable à celle du dessus mais plus courte. Tibias pos- térieurs avec de longues soies dressées à la face externe. Articles 3 et 4 des tarses postérieurs égaux, l’article 2 un peu plus court que le 5. < Suture des élytres très fortement élevée, dentiforme sur la décli- vité apicale. e Suture seulement épaissie et comme bilabiée sur la déclivité. Distribution géographique. — Pérou, Bolivie occidentale, Chili sep- tentrional et moyen. Province de Cuzco (Gay in Muséum de Paris). Santa Cruz de la Sierra (A. d’Orbigny in Muséum de Paris). Araucanie, Coquimbo, Illa- pel, Concepeion (Gay in Muséum de Paris); Santiago (Germain). Biologie. — Cette espèce se développe dans les ceps de Vigne (E. Blanchard, Germain) (1). Bostrychulus brevipes . sp. (©). (Voir tabl. des espèces 1, 2, 4, 28. — Fig. 244 et 245 du texte). Long. 6 42 mill.: larg. 2 1/2 mill. — Court, robuste; noir, avec les antennes et les tarses bruns. Dessus du corps glabre, le dessous densément et très finement pubescent. Front et épistomé très fine- ment et très densément granuleux. Suture fronto-clypéale fine, effa- cée près des yeux. Bord antérieur de l’épistome assez fortement échan- cré, non denticulé. Yeux nettement surélevés au bord postérieur. Ar- ticles 3-7 des antennes, pris ensemble, notablement plus longs que (1) M. Germain nous écrit qu'elle fait beaucoup de dégâts dans la région de Santiago. 614 P. LESNE. le 1° article de la massue. Prothorax à peine rétréci en arrière, ses côtés faiblement arqués ; angles postérieurs arrondis. Aire postérieure du pronotum fortement et densément ponctuée au mi- 244 lieu, moins densément et peu fortement sur les côtés, avec un sillon médian extrêmement fin. Écusson semi- circulaire, densément ponctué, sans carène circonscri- vante, Élytres densément et très fortement ponctués, plus fortement et plus densément sur les côtés et sur la déclivité apicale, où la suture est élevée et renflée en un bourrelet lisse et brillant. Marge apicale des ély- tres saillante, formant rebord au bas de la déclivité postérieure; bord inféro-apical non denticulé. Sillon marginal des élytres bien marqué. Ponctuation abdo- minale fine et dense. Pattes courtes, plus robustes que chez les formes congénères. Tibias postérieurs sans | poils dressés à la face externe. FD à ; : RL @ Dernier segment apparent de l'abdomen oblique- 9 ment déprimé au milieu sur un espace semi-circulaire Fig. 24461245. attenant au bord postérieur, Celui-ci présente au mi- Bostrychulus Jeu une entaille profonde. brevipes Lesn. 1 ds @. Vue dorsale Distribution géographique. — Brésil. (fig. 244) et Etat d’Amazonas : Teffé (W. de Mathan in Coll. Ober- apex de l'abdo- {hür). — Type unique. men, vu de dessous Bostrychulus obesus n. sp. (fig. 245). (Voir tabl. dés espèces 1,29, 30. — Fig. 246 et 247 du texte). Long. 5-5 1/2 mill. — Court, robuste; tantôt entièrement brun foncé, tantôt avec le tiers basilaire des élytres teinté de rouge ; antennes et larses roux. Téguments glabres en apparence. Front et épistome très finement granuleux. Suture fronto-clypéale fine; effacée près des veux. Bord antérieur de l’épistome faiblement échancré, non denti- culé (1). Pubescence sus-céphalique à peine apparente. Yeux peu sail- lants, très légérement surélevés au bord postérieur. Articles 3-7 de l'antenne, pris ensemble, ne surpassant pas en longueur le 4% article (1) Chez une %, l'angle antérieur gauche de l’épistome est largement ar- rondi. Revision des Bostrychides. 615 de la massue: dépression composée externe (4) du dernier article ca- naliculiforme. Prothorax beaucoup plus rétréci en avant qu’en ar- rière, ses côtés fortement arqués ; angles postérieurs obtus, marqués. Aire postérieure du pronotum fine- ment ettrès densément granuleuse sur toute son étendue; les granu- les, peu élevés, sont marqués cha- cun d’un fin point enfoncé, ce qui donne un aspect particulier à la sculpture de cette région. Écusson un peu plus large que long, régu- lièrement arrondi en arrière, en- touré d’une fine carène placée sur les élvires. Élytres couverts sur le 947 dos el sur les côtés de granules Fig. 246 et 247. — Boslrychulus écrasés, subconfluents, perforés Bestisilienn, chacun d'une fine ponctuation ; entre ces granules existent des points enfoncés qui sont plus apparents vers la base de l’élytre. Ponctuation de la déclivité apicale forte, très dense, longitudinalement confluente, sauf dans l'angle apical. Suture lé- gerement saillante sur la déclivité. Bord inféro-apical des élvtres non denticulé. Ponctuation et pubescence abdominales denses, extrêmement fines. Tibias postérieurs sans poils dressés sur leur tranche externe. 2e article des tarses postérieurs plus grand que le dernier. Dans les deux sexes le dernier segment apparent de l'abdomen est simple, très régulièrement arrondi et rebordé en arrière. Nous ne connaissons pas de caractères sexuels secondaires. L’exemplaire © capturé par M. Gounelle est celui dont les élytres sont teintés de rouge à la base. Il diffère encore des deux autres spécimens connus par la ponctuation de la déclivité apicale moins serrée. Distribution géographique. — Brésil. État de Bahia : Cachimbo (Ch. Pujol in Coll. Oberthür); San Antonio da Barra (Cidade de Conderiba) (E. Gounelle). — 3 individus. Bostrychulus amplicollis ». sp. (Voir tabl. des espèces 1, 29, 31). Long. 4 1/2 mill. — Court, parallèle, arrondi en avant et en ar- (1) Celle qui, sur chaque face de l'article, est la plus rapprochée de l’axe de l’appendice. 616 P. LESNE. rière; entièrement d’un brun foncé assez brillant avec les antennes rousses et les pattes roussätres. Front et épistome très finement gra- nuleux, le dernier très finement denticulé le long de son bord antérieur qui est faiblement échaneré, Suture fronto-clypéale fine, effacée auprès des veux. Pubescence du dessus de la tête couchée, extrêmement fine et très courte, peu dense, peu apparente. Yeux non surélevés au bord postérieur. Prothorax beaucoup plus rétréci en avant qu’en arrière, fortement arqué sur les côtés, ses angles postérieurs obtus, marqués. Aire postérieure du pronotum sans sillon médian, densément et assez fortement ponctuée au milieu, granuleuse latéralement. Écusson bien plus large que long, arrondi en arrière, sans carène circonserivante. Élytres fortement et assez densément ponctués, leur ponetuation atté- nuée en arrière, dans la région qui précède la déclivité apicale. Sillon marginal des élytres très faiblement imprimé; bord inféro-apical très légèrement érodé et comme ébréché. Ponctuation abdominale fine et dense. Tibias postérieurs sans poils dressés au côté externe. Nous ne connaissons pas le sexe du seul spécimen que nous avons examiné. Le dernier segment ventral est légèrement sinué au milieu du bord postérieur. Distribution géographique. — Paraguay central (P. Germain in Coll. Oberthür). — Type unique (1). Bostrychulus humeralis*. (Voir tabl. des espèces 32. — Fig. 248 et 249 du texte). Blanchard, 1851, ên Gay Hist. Chil., N, p. 434. — Germain, 1892, Act. Soc. scient. Chili, II, p. 259. Long. 4 1/2-5 mill. — Court, oblong, parallèle, le prothorax aussi large que les élytres; brun, brillant, présentant, sur chaque élytre, une tache basilaire fauve, allongée, m’atteignant ni la suture ni le bord la- téral: angles postérieurs du prothorax largement teintés de fauve: antennes rousses; pattes roussâtres. Épistome et partie antérieure du front hérissés de poils roux, dressés, denses. Suture fronto-clypéale obsolète. Épistome muni au bord antérieur de quelques fins denti- cules dont le médian est prolongé en arrière en une carinule longi- tudinale; angles antérieurs de l’épistome aigus. Yeux fortement sur- (1) Ce spécimen est en mauvais état. Il présente des végélations cryptoga- miques sur la portion apicale déclive de l’élytre droit, ainsi que sur la cuisse postérieure gauche, Revision des Bostrychides. 617 élevés en arrière. Antennes de 9 articles, la massue comprenant 3 ar- ticles, dont les taches pileuses dorées sont très nettes (1). Prothorax quadrangulaire, son bord antérieur iner- me, rectilignement tronqué; angles pos- DER N( térieurs arrondis. Aire postérieure du AIRE PR pronotum finement et obsolètement gra- L , . : 5 e ) nuleuse, marquée d'un sillon médian peu *S Là A ra LA enfoncé, sa pubescence extrèment fine et , À É 218 249 peu dense, rousse. Elvtres lisses en avant | Fig. 248 et 249. — Bostry- de chaque côté de la suture, fortement et densémentponctués sur les côtés, la ponc- Profil, dela et tuation devenant plus forte en arrière, apex des élytres, vu de trois grossière sur la déclivtié apicale. Suture quarts, pour montrer le ren- très largement épaissie sur la déclivité en flement sutural. un double bourrelet lisse et brillant. Dé- clivité non rebordée inférieurement, Bord inféro-apical des élvtres fine- ment érodé, Pubescence des élytres courte, couchée, extrêmement fine et peu dense, s'étendant aussi sur le bourrelet sutural. Ponctuation de l'abdomen fine et dense, sa pubescence dense, grisàtre. Tibias posté- rieurs avec de longues soies à la face externe. Cuisses épaisses. Le dernier segment apparent de l'abdomen, simple chez les individus que nous avons examinés, est tantôt roux, tantôt brun. De toutes les espèces du groupe des Bostrychus sens. lat., celle-ci est la seule dont les antennes aient 9 articles. chulus humeralis Blanch. Distribution géographique. — Chili. Ilapel (Gay in Muséum de Paris). — Type unique (2). Genre Sinoxylodes n. 4. (Voir tabl. des genres 2, 4, 8, 10, 14, 16, 18, 20). Corps cylindrique. Face supérieure de la tête régulièrement convexe, simple. Épistome échancré en are de cercle en avant, ses angles anté- rieurs aigus, finement dentiformes. Yeux petits, transverses. Cadre buccal sans lobe saillant au-dessous des veux. Labre atteignant en largeur le tiers de l’espace interoculaire. Mandibules très courtes, très larges, non pointues, mais tranchantes à l’apex, leur face externe ob- (1) Celles de la face antérieure du dernier article m'ont paru être réunies en fer à cheval. (2) La collection Oberthür contient aussi un exemplaire du B, kumeralis. 618 P. LESNE. tusément carénée longitudinalement. Sous-menton trapézoïde, simple. Articles de la massue antennaire fortement transverses, sans taches pileuses bien apparentes. Prothorax subquadrangulaire, légèrement arrondi en avant et sur les côtés, ses angles antérieurs arrondis. Ély- tres sans carènes ni tubercules, leur sillon marginal non interrompu avant l’'apex. Méso et métasternum en contact au côté externe de la hanche intermédiaire. Saillie intercoxale du 4 segment apparent de l'abdomen présentant une facette plane ventrale. 5° segment apparent de l'abdomen simple. Calcar des tibias antérieurs normal, incurvé. Ce genre est établi sur une espèce unique, remarquable surtout par la conformation des mandibules qui rappellent celles des Sinoæy- lon, mais dont les bords terminaux, obtusément angulés, ne s’affron- tent pas au repos. Les antennes ressemblent aussi à celles des Sinoæylon. Cependant il n’est pas douteux que cet insecte soit très proche parent des Bostrychulus. Sinoxylodes curtulus. (Fig. 250 à 252 du texte). Erichson, 4847, Wiegm. Arch. für Naturg., XI, 1, p. 87 (1). Championi* Gorham, 1883, Biol. Centr.-Am., Col., NI, part. 2, p .214. Long. 4 1/2-5 mill. — Parallèle, assez court; noir, peu brillant, gla- bre en dessus (2); labre, palpes, antennes et tarses testacés; extrémité apicale des cuisses et région postérieure de l’abdomen teintés de rouge. Suture fronto-clypéale fine, mais marquée sur toute sa longueur. Bord antérieur de l’épistome lisse. Tégument dorsal de la tête finement gra- nulé. Yeux nettement détachés à angle aigu en arrière. Articles 3-7 des antennes pris ensemble ne dépassant pas en longueur le 1° article, plus courts que le 1% article de la massue; celui-ci triangulaire, pointu à l'angle interne; le 2 article de la massue fortement trans- verse, deux fois aussi large que long, son bord apical très légèrement sinué. Prothorax légèrement et régulièrement arqué sur les côtés, fai- blement rétréci en arrière. Angles antérieurs largement arrondis, (1) M. le Dr Kolbe nous a obligeamment communiqué un exemplaire com- paré avec soin au spécimen unique étudié par Erichson. D'après la description originale le type a le dessus du corps couvert d’une très fine pubescence cendrée (supra subtilissime cinereo-pubescens). Les individus examinés par nous étaient glabres en dessus. (2) Voir la note précédente. Revision des Bostrychides. 619 munis d’une dent redressée, insérée sur le bord même du prothorax, les angles postérieurs marqués, obtus, mais arrondis au sommet. Aire postérieure du pronotum très for- tement et très densément ponctuée au milieu, la ponctuation moins forte sur les côtés, plus grosse, au con- traire, dans larégion antéro-latérale ; sillon médian fin, effacé en arrière. Écusson grand, subearré. Élytres terminés en ogive en arrière, Cou- verts d’une sculpture subvermicu- lée, forte et dense, constituée de points enfoncés, confluents, et d’in- tervalles en saillie, brillants. Sur la déclivité apicale la sculpture devient plus forte et plus dense et de gros points ombiliqués occupent les in- tervalles de carinules longitudinales anastomosées. Suture saillante el DO de late o ne (He 2e renflée en bourrelet sur la déclivité. tête vue de dessous (fig. 252), Déclivité apicale rebordée inférieu- jes mandibules n'étant qu'à demi rement. Bord inféro-apical des ély- fermées. tres denticulé, Ponetuation de l’ab- domen très fine et très dense,sa pubescenee extrêmement fine. Pattes un peu plus courtes et un peu plus robustes que chez les Bostrychulus, avec les tarses plus épais et les calears des tibias antérieurs forts. Ar- ticles 2et 3 des tarses antérieurs subégaux. Tarses postérieurs avec de longues soies à la face interne, leur 2 article atteignant plus de deux fois la longueur du 3° (4). © Dernier segment apparent de l'abdomen simple. 251 252 Fig. 250 à 252. — Sinoxylodes curtulus Er. Vue dorsale (fig. 250); Distribution géographique. — Amérique centrale et méridionale. Guatemala : Chacoj (Champion in British Museum). Pérou oriental (Erichson) (Musée de Berlin). Matto Grosso (Rohde in Muséede Berlin) (2). (1) On remarquera que notre description diffère en plusieurs points de celle de M. Gorham, notamment en ce qui concerne les mandibules que l’auteur dit être entaillées à la pointe (notched at the tip), M. Gorham dit aussi que la ponctuation de l’apex des élytres est semblable à celle du reste des élytres et que la suture est déprimée sur la déclivité. Cependant le type conservé au British Museum ne nous a pas présenté ces caractères. (2) La collection de Marseul, conservée au Muséum de Paris, contient deux 620 P. LESXNE. ADDENDA. Au moment où ce mémoire est composé et presque entièrement mis en pages, nous recevons une assez importante série de Bostrychides appartenant au Musée de Berlin et dont nous devons la communication à M. le DrJ. Kolbe. L'examen de ces nouveaux matériaux d'étude nous permet de donner ici quelques notes complémentaires ou rectificatives sur plusieurs des espèces étudiées plus haut. Lichenophanes truncaticollis Lec. — L’exemplaire du Musée de Ber- lin que nous avons sous les yeux et qui parait être aussi une © est par- faitement conforme aux spécimens de la collection Oberthür, à part la saillie basilaire juxtascutellaire des élytres qui n’est pas subspiniforme et est seulement marquée par un groupe de granules. Cet individu pro- vient de Pensylvanie. Lichenophanes fascicularis Fähr., forme type, — Un exemplaire de Semnio, dans le pays des Niam Niam (Bohndorff in Musee de Berlin). L’épistome de cet individu présente des poils dressés. Long. 12 mill. Lichenophanes Oberthüri Lesn. — Un spécimen du Kameroun : Ba- rombi-Station (Zeuner in Musée de Berlin), différant légèrement de ceux décrits plus haut par les points suivants : Pubescence du dessus de la tête (labre compris) argentée. Flancs du prothorax revêlus d’une pubescence semblable. Pilosité des tuber- cules marginaux de la déclivité apicale laissant apparaître des grains brillants. 2° article des tarses postérieurs un peu plus long que le der- nier. Lichenophanes verrucosus Gorh. — Un individu S provenant de Costa- Rica et mesurant 12 12 mill. de longueur (Musée de Berlin). Cet in- dividu a l’épistome caréné dans toute sa longueur. Lichenophanes spectabilis Lesn. — Un exemplaire de 1% mill. pro- venant du Mexique (Musee de Berlin). Lichenophanes penicillatus Lesn. — Almolonga (J. Flohr in Musée de Berlin). Chez cette espèce la suture fronto-elypéale n’est fortement en- foncée qu’en son milieu. Schistoceros cornutus Pall. — M. Kolbe à bien voulu nous commu- spécimens de celte espèce, dont un privé de tête. Ces spécimens ne portent pas de localité. Nous les avons confrontés avec le type du Championi, au British Museum. Revision des Bostrychides. 621 niquer un spécimen typique 3 du peregrinus Er. dont l'examen nous permet de confirmer la synonymie donnée plus -haut. Le front de cet individu est glabre et présente les deux granules habituels. Schistoceros anobioides Wat. — Un GS d’Abyssinie (Musée de Berlin), avant les tubercules marginaux supérieurs de la déclivité apicale très peu accusés. Bostrychopsis cephalotes O1. — La pubescence de l’abdomen est aussi dense que celle des côtés de la poitrine. Le 2 article des tarses posté- rieurs est plus long que le dernier. Kilimandjaro, 1300-1700 m. { Volkens): Zanzibar : Kitui (Hildebrandt) (Musée de Berlin). Bostrychopsis tonsa Imh. — Erratum : Long. 10-16 mill. Bostrychopsis parallela Lesn. — Un G homéomorphe dont la pu- bescence frontale, plus fine que chez les autres & homéomorphes exa- minés par nous, masque imparfaitement le tégument (1). Bostrychopsis confossa Fairm. — M. E. Allard possède une © de cette espèce dont les gros points enfoncés des élytres montrent une légère tendance à devenir réniformes. Ce fait contribue à mettre en évidence l'intime parenté des B. jesuita et confossa. Bostrychoplites peltatus Lesn. — Nous avons sous les yeux un Bos- trychoplites S provenant de Madagascar (Musée de Berlin) que nous rapportons sans hésitation à la © décrite plus haut sous le nom de pelta- tus. Il diffère de celle-ci par les caractères suivants : Prothorax plus grand, ses cornes antérieures plus développées, ses côtés moins faiblement arqués, la déclivité antérieure couverte d’une pilosité rousse un peu plus abondante. Cornes prothoraciques non convergentes en avant, munies d’une saillie très obtuse, à leur base, en dessous. Aire postérieure du pronotum avec un sillon médian plus fortement enfoncé. Rebord inférieur de la déclivité apicale des élytres presque lisse. 2° article des tarses postérieurs sensiblement plus long que le dernier. Long. 12 mill. Neoterius gracilis Lesn. — M. E. Gounelle à capturé récemment au Brésil (vallée du Rio Pardo, État de Sao Paulo) un exemplaire de cette espèce dont les élytres sont teintés de fauve dans leur moitié basilaire. Long. 7 mill. (1) Ce spécimen est étiqueté « Jamaïca » el « monacha Herbst nec Fabr. ». RFrRYYRSRR ET CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES ORGANES REPRODUCTEURS DES COLÉOPTÈRES GLANDES GÉNITALES MALES DES CLERIDAE (avec la pl. 30) Par LE D' L. BORDAS. Les Clérides, remarquables par lélégance de leurs formes, les cou- leurs vives et brillantes de leurs téguments, se rencontrent abondam- ment dans nos campagnes. Ils sont répartis en 700 espèces environ dispersées dans toutes les parties du globe. Ce sont des insectes géné- ralement carnassiers, ainsi que tendent à le prouver leur armure buc- cale et surtout la conformation de leur appareil digestif. Leurs larves sont également carnassières et se nourrissent, pour la plupart, de larves d'insectes xylophages. Leur appareil reproducteur n’a été, depuis L. Dujour, l'objet d’au- cune recherche. Ce célèbre entomologiste leur consacre seulement les quelques lignes suivantes : « Les glandes génératrices mâles des Clai- rons sont assez compliquées. Les testicules, bien séparés l’un de lPau- tre, sont des sachets ovoïdes dont la tunique, d’une grande finesse, est d’un rouge vif. Leur organisation intérieure consiste en un faisceau de capsules spermatiques en forme de gaines, renflées à leur base. Le canal déférent a parfois une teinte rougeûtre et est un peu plus long que le testicule. Les vésicules séminales sont au nombre de quatre paires : deux d’entre elles sont courtes, renflées, ovales-oblongues et obtuses. Les deux autres sont allongées et filiformes. Ilen est de même du canal éjaculateur. L’armure copulatrice, de forme oblongue, est charnue et arrondie à sa base, cornée dans le reste de son étendue (1). » Cette description est à la fois incomplète et inexacte, surtout en ce qui concerne la morphologie des testicules et principalement celle des vé- sicules séminales. Pour notre étude, nous nous sommes adressé à quatre espèces ap- partenant à la famille des Cleridae, savoir : Trichodes alvearius Fabr., T, apiarius L., Thanasimus formicarius Linné et Corynetes coeruleus Degeer (2). (1) Cf, Annales des Sciences naturelles, t&. 6, 1825, p. 169. (2) Toutes ces espèces nous ont été très obligeamment déterminées par M. P. Lesne, préparateur au Muséum de Paris. Organes reproducteurs des Coléopteres. 623 Les organes reproducteurs mâles des espèces de cette famille sont remarquables par leur disposition, leur couleur rougetre, et présen- tent une forme intermédiaire entre les types à testicules globuleux (Lucanides, Melolonthides, Géotrupides, etc.) et ceux à testicules formés par une agglomération d’utricules spermatiques (Élatérides, Télépho- rides, etc.). L'appareil génital male des Clérides comprend cinq parties princi- pales : les testicules, les canaux defeérents, les glandes annexes, les vésicules séminales, les conduits eéjaculateurs et enfin l’armure co- pulatrice qui renferme, suivant son axe, un tube pénial cylindrique (pl. 30, fig. 1). Les testicules du Trichodes apiarius Sont pairs, ovoides, piriformes ou irréguliérement cubiques, et sont situés vers la région médio-abdo- minale, de chaque côté de l’armure génitale. IIS sont en partie recou- verts par les sinuosités des glandes annexes et maintenus dans une position à peu près fixe par de nombreux faisceaux trachéens qui par- tent des parois latéro-internes du corps. Leurs dimensions sont les suivantes : longueur antéro-postérieure 2 à 3 mill., diamètre trans- versal 4,5 mill. Leurs parois sont constituées par une très mince membrane transparente traversée par de multiples ramifications tra- chéennes. Chaque testicule est formé par un ensemble de tubes séminifères. présentant certaines analogies de forme avec les tubes ovigères (pl. 30, lig. à et 6). Ces tubes sont irrégulièrement cylindriques, légèrement renflés de distance en distance, surtout dans la région médiane, et se terminent, à leur partie distale, par un filament qui va s’amincis- sant graduellement. Cette région terminale et filiforme est sinueuse et longe, en se recourbant, les parois internes de l'organe (pl. 30, fig. 5). Chaque tube séminifère est flexueux et va S’ouvrir, soit directement à l'extrémité élargie du canal déférent, soit dans un conduit très court qui recoit également 3 ou #4 tubes semblables. Le tronc récepteur, après un très court trajet, va déboucher dans le canal déférent (fig. 6). L'ensemble des tubes séminifères, vu par transparence, présente l’as- pect du peloton filamenteux qui caractérise les testicules des Carabi- ques et des Dytiscides. Le nombre de ces tubules séminifères ou utri- cules spermatiques est peu considérable et se trouve compris entre 20 et 25. Quand ces divers canalicules sont complètement étalés dans l’eau, ils présentent l'aspect d’un faisceau divergent flabelliforme, fixé à l'extrémité élargie d’un pédoncule correspondant au canal déférent. La structure de chaque tube est très simple et comprend : une mem- brane enveloppante externe très mince, une couche basilaire et enfin 624% L. Borpas. une assise épithéliale formée par de grosses cellules granuleuses pour- vues d'un noyau très apparent. Ce sont ces cellules qui donnent nais- sance aux éléments fécondateurs. La lumière centrale de chaque tube est obstruée par de nombreux faisceaux de spermatozoïdes réunis par leur extrémité céphalique. Chaque canal déférent commence par une extrémité élargie, située à peu de distance de la paroi testiculaire (pl. 30, fig. 4, 2, 3, 4, c d). Parfois cette même extrémité se ramifie en deux ou trois branches, très courtes, sur lesquelles viennent s'ouvrir les canalicules spermati- ques. Après sa sortie du testicule, le canal déférent se dirige en avant, en décrivant de nombreuses circonvolutions, puis transversalement ; il forme ensuite un petit peloton cylindrique avant de déboucher à la base de la face inférieure de la vésicule séminale externe (fig. 3 et 4). Pendant son trajet, ce canal conserve un diamètre uniformément cylin- drique et ne fait que s’amincir légèrement à son extrémité terminale. Ses parois internes sont tapissées par une assise unique de cellules rec- tangulaires et sa cavité centrale renferme, de distance en distance, de nombreux faisceaux de spermatozoïdes. Glandes accessoires. Contrairement à ce qu'a écrit L. Dufour, il n'existe, chez les Clérides, que deux paires de vésicules séminales. Les deux paires d'organes tubuleux et contournés en spirale qu'il avait pris pour des réceptacles spermatiques, ne sont que des glandes an- nexes ou glandes accessoires. Ces dernières sont au nombre de quatre, deux de chaque côté du plan axial de l'ensemble de l'organe. La paire externe des glandes accessoires diffère de l'interne par ses dimensions plus exiguës et par ses nombreuses circonvolutions. Elle est formée par un tube régulièrement cylindrique, de 6 à 7 mill. de longueur sur 0 mill. 3 de diamètre. Leur direction transversale est per- pendiculaire au plan de svmétrie du corps de l'animal. Pendant leur trajet, elles décrivent de nombreux tours de spire très serrés et groupés en un peloton ovoïde, en arrière duquel sont situés les testicules. La portion terminale est cependant libre et légèrement arrondie. Quant à l'extrémité proximale, elle est amincie et se fusionne à sa congénère de la glande interne. Après un très court trajet, le tronc commun va déboucher un peu au-dessous des orifices des deux vésicules sémi- nales (pl. 30, fig. 3, e, et fig. 4, 0). Les glandes annexes internes sont également au nombre de deux et leurs dimensions longitudinales sont moindres que celles des glandes internes. Elles se dirigent en avant et se recourbent en crosse à leur extrémité libre. Leur portion terminale est légèrement renflée et se fu- Organes reproducteurs des Coléoptères. 625 sionne avec celle des glandes externes. Les glandes internes présen- tent la même structure que les externes et n’en diffèrent que par leur plus grand diamètre transversal. Extérieurement, elles sont recouvertes par une mince enveloppe au-dessous de laquelle vient la membrane basale, de nature conjonctive, supportant une assise épithéliale interne sécrétante. Les deux paires de glandes, après s'être fusionnées, ne tar- dent pas à s'ouvrir à l’extrémité antérieure du canal éjaculateur, pres- que au point d’'embouchure des vésicules séminales et des canaux dé- ferents. Leur structure et la nature de leur contenu les différencient nettement des vésicules séminales. Les vesicules seminales sont au nombre de deux paires. Elles se pré- sentent sous l'aspect de petits appendices digitiformes, courts et à extré- mité antérieure émoussée (pl. 30, fig. Let 3, Vs). La paire externe dif- fère sensiblement, par sa forme et sa disposition, de la paire interne. Chaque vésicule est concave intérieurement, convexe du côté opposé et se termine par une extrémité conique ou arrondie. Les parois, ainsi que celles des testicules, sont fortement colorées en rouge et la cavité renferme un produit de même teinte. Ces mêmes parois sont épaisses, musculaires, et présentent une épaisseur comprise entre 0 mill. 3 et 0 mill. 4. C’est par leur extrémité postérieure, amincie et recourbée, qu'elles vont déboucher à l'origine du conduit éjaculateur. Le canal déférent s'ouvre à leur face inféro-interne, tout près de l'orilice con- tigu des deux vésicules. La paire interne des vésicules séminales comprend deux tubes courts. adhérents l’un à l'autre, et présentant extérieurement une légère dilata- tion hémisphérique. Leur extrémité libre est arrondie ou conique, tandis que l’'opposée, également élargie, débouche à la partie antérieure dilatée du canal éjaculateur. C’est dans l'espace compris entre chaque paire de vésicules que vient s'ouvrir le trone commun des deux glandes annexes. Le canal éjaculateur est court, eylindrique et ne présente qu'une lé- gère courbure antérieure. Son extrémité postérieure, à peu près recti- ligne, pénètre directement dans l’axe de armure copulatice. La portion du canal, ainsi entourée par l'armure, est plus étroite et constitue la verge où pénis. Le conduit éjaculateur est élargi et aplati transversa- lement à son extrémité antérieure où il reçoit les canaux déférents, les vésicules séminales et les glandes annexes. Ses parois sont constituées par de puissants faisceaux musculaires, au-dessous desquels est une assise épithéliale aplatie. Le diamètre de la verge n’est guère que la moitié de celui du conduit précédent et présente une lumiere interne, très étroite, lapissée par une mince membrane chitineuse. Ann. Soc. Ent. Fr., LxXVII, 1898. #0 626 L. Borpas. L'armure copulatrice, par sa forme allongée, par la disposition de ses pièces et surtout par la simplicité de sa conformation, lient le milieu entre les armures génitales des Carabiques, des Scarahéides et celles des Élatérides et des Téléphorides (pl. 30, fig. 7 et 8). Elle présente une forme allongée et presque cylindrique. L’extrémité antérieure est recouverte par un bourrelet musculaire, au sommet duquel pénètre le canal éjaculateur. L'ensemble de l’armure comprend deux paires de ti- gelles longitudinales, de nature chitineuse. La paire externe joue le rôle de fourreau et est formée par deux lamelles allongées, amincies en avant, élargies en arrière et légèrement concaves intérieurement. Leur extrémité terminale porte un petit bouton hémisphérique (fig. 8, a), en avant duquel existe une touffe de soies courtes, dirigées intérieure- ment. Ces lamelles externes forment une sorte de gaine enveloppant les lamelles internes. Celles-ci, plus courtes que les précédentes, s'insè- rent également sur la portion musculaire antérieure de larmure. Leur première partie est amincie, tandis que leur extrémité postérieure s’é- largit et devient concave. Les deux concavités, en s’affrontant par leurs bords, constituent une sorte de cône, à pointe émoussée, renfermant la portion terminale, renflée et fusiforme de la verge. Grâce à cette disposition, il résulte que l’ensemble de l'armure présente une forme à peu près régulièrement cylindrique. HisroLogie. — La structure histologique des glandes reproductrices est assez simple dans son ensemble. Elle varie cependant dans ses dé- tails, surtout quand on considère les diverses parties qui constituent l'appareil génital mâle. Testicules. — Les testicules présentent, avons-nous dit, une forme oblongue ou ovoide et sont enveloppés par une couche musculaire très mince. D'autre part, chaque tube testiculaire (canalicule sémini- ière) offre à considérer, en allant de lextérieur vers l'intérieur : 4° une membrane recouvrante, très ténue, sous laquelle on voit circuler, çà et là, de nombreuses ramifications trachéennes; 2 une couche mus- culaire, formée par quelques fibres circulaires; 3° une membrane con- jonctive basilaire, supportant directement l’épithélium germinatif, et enfin 4° une assise épithéliale cylindrique, constituée également par une seule couche de cellules (pl. 30, fig. 10). — Les cellules qui cons- tituent la membrane épithéliale interne sont hautes, cylindriques et pourvues d’un noyau sphérique très apparent, localisé vers la mem- brane basilaire. Le contenu cellulaire, granuleux aux deux extrémités, est, au contraire, légèrement transparent vers la région médiane. Le noyau est sphérique et renferme plusieurs nucléoles. Ces cellules se Organes reproducteurs des Coléoptères. 627 transiorment en spermatozoïdes et sont remplacées, au fur et à mesure de leur disparition, par d'autres éléments dérivant de la membrane basale (pl. 30, fig. 10, ba). La cavité centrale de chaque tube sémini- fère est remplie de nombreux faisceaux de spermatozoïdes. La fig. 40 de la pl. 30 montre ces divers faisceaux, les uns sectionnés s, et les autres vus de profil s:. Parmi ces faisceaux, certains sont allongés et fusiformes, tandis que d’autres sont recourbés en are (pl. 30, fig. 9, F et F,). Chaque spermatozoïde est constitué par une petite tête sphé- rique, suivie d'un long flagellum sinueux et filiforme (pl. 30, fig. 9, A et B). Le flagellum ne présente pas partout les mêmes dimensions : sa région située au voisinage de la tête est plus large que l'extrémité terminale qui est très effilée. Les dimensions de chaque élément varient de 30 à 35 u. Vers leur point d'embouchure à l'extrémité dilatée du canal déférent, les canalicules séminifères présentent quelques légères modifications dans leur assise épithéliale interne : cette dernière est pourvue, dans cette région, de cellules aplaties et presque cubiques. Les canaux deférents sont constitués, au point de vue histologique, par une mince membrane périlonéale externe, par une assise muscu- laire annulaire, et enfin par une couche de tissu conjonetif sur lequel repose une membrane épithéliale interne, limitant la lumière centrale. La structure des glandes accessoires où glandes annexes est caracté- risée par l’absence de membrane musculaire. Chaque glande comprend : 1° une membrane recouvrante externe; 2° une couche basilaire, de nature conjonclive, et enfin 3° une assise épithéliale interne sécré- trice. Les cellules glandulaires sont allongées, cylindriques et pourvues d’un noyau ovoide. Leur contenu protoplasmique est finement granu- leux, et elles laissent parfois échapper, par leur face interne, leur pro- duit de sécrétion. Ce dernier, tout d’abord filant et clair, ne tarde pas à devenir granuleux et à se concréter peu à peu en petits glomérules sphériques ou polygonaux (pl. 30, fig. 44). Les vesicules séminales différent des glandes annexes par la présence d’une assise musculaire formée de faisceaux circulaires très appa- rents. Au-dessous de cette dernière assise vient une membrane con- jonctive, supportant l’épithélium interne constitué par des cellules très étroites, à noyau granuleux et ovale. La cavité centrale est remplie par des faisceaux de spermatozoïdes qu'agglomèrent les produits de sécré- tion de la vésicule. Le canal éjaculateur et le pénis présentent à peu près la même struc- ture histologique; la seule différence consiste dans la plus ou moins grande épaisseur présentée par la couche musculaire. Le tube pénial 628 L. Borpas. ou verge (pl. 30, fig. 12) comprend extérieurement une mince mem- brane n, enveloppant, cà et là, quelques filaments trachéens T, Au- dessous de cette dernière membrane, se trouve une épaisse et puis- sante couche musculaire #, formée par de nombreux faisceaux, disposés par couches concentriques très apparentes. Vient ensuite l’as- sise des cellules chitinogènes be, composée d’une couche unique d’élé- ments aplatis, sécrétant la membrane interne chitineuse ec. Cette der- nière, sinueuse où denticulée, entoure la lumière centrale 7, qui est tres réduite. Résumé. — Nous voyons donc que ce qui caractérise l'appareil génital mâle des Cleridae, c’est surtout la disposition des utricules séminifères qui fait que cet organe occupe une position intermédiaire entre celui des Mélolonthides, des Géotrupides et celui des Élatérides et des Télé- phorides. De plus, la teinte rouge plus ou moins foncée que présentent toutes les parties de l'appareil est assez remarquable et ne se rencontre nulie part chez les autres Coléoptères. Les testicules sont coniques ou ovoïdes; ils sont enveloppés par une mince membrane et constitués par environ vingt-cinq tubesou canalieules séminiferes, présentantde grandes analogies de forme avecles gaines ovi- veres. Les canaux déférents sont cylindriques et sinueux. Il existe deux paires de glandes accessoires, longues et tubuleuses, et deux paires de vé- sicules séminales, courtes et en forme de doigts de gant. Le canal éjacula- teur, légerement élargi à son origine, recoit les divers canaux précédem- ment décrits. Il est cylindrique, peu sinueux, et pénètre dans l'axe de l’armure copulatrice, où il constitue la verge ou pénis. L’armure genitale, de forme cylindrique, comprend deux paires de tiges chi- tineuses latérales, dont les extrémités postérieures élargies jouent le role de pinces et servent à fixer la femelle pendant laccouplement. Explication des figures. PLANCHE 30. Organes reproducteurs des Cleridue. Fig. 4. (Gr. 2°). — Ensemble de l'appareil genital màle du Trichodes apiarius Fabr., vu par sa face supérieure. — T, testicules sous forme de deux masses ovoides. On n’a pas représenté les canali- cules séminifères: Cd, canal déférent allant s'ouvrir à la base de Ja vésicule séminale Vs: Vs , deuxième paire de vésicules séminales (paire interne): Ga,, glandes annexes internes, re- Fig. Fig. Fie. Fig. Fig. Organes reproducteurs des Coléoptères. 629 courbées en crosse à leur extrémité libre; Ga , glandes acces- soires externes pelotonnées; ce, conduit éjaculateur; Ag, ar- mure génitale renfermant la verge dans son axe; W, faisceaux musculaires situés à la base de larmure copulatrice ; 0, orilice gé- nital où pore pénial. 2. — Extrémité antérieure du canal éjaculateur chez le Trichodes alvearius (face inférieure appliquée contre le cordon nerveux et le plancher abdominal). (Gr. =). — Ga,, glandes annexes in- ternes; Ga;. glandes annexes externe: cd, canaux déférents: ce, Canal éjaculateur. — On n'a pas représenté les vésicules séminales. 3. — Face inférieure del’appareil génital mâle du Trichodes apiarius (Gr. ©). On n’a pas représentéles testicules.— ce, canal éjaculateur ; Ga, portion proximale de la glande annexe interne: Ga , glande accessoire externe; Vs, face inférieure des vésicules séminales. C’est à la partie postérieure de ces dernières que viennent débou- cher les glandes accessoires (e) etle canal déférent cd. 4. — Face inférieure de l'appareil génital mâle du Thanasimus for- micarius Linné (Gr. 1). — &a, glandes accessoires internes, r'e- courbées en crosse à leur extrémité libre ; Ga,, glandes accessoires externes ; 0, embouchure commune des glandes accessoires, à la face dorsale ou inférieure des vésicules séminales V et v: cd, canal déférent: ce, conduit éjaculateur. 9. — Testicule du Trichodes apiarius, montrant la disposition de ses canalicules séminifères (Gr. ©) — E, membrane mince et de couleur blanchâtre, enveloppant les tubules testiculaires; €, canalicules ou utricules séminifères, fusiformes et sinueux, allant s'ouvrir à l’extrémité évasée c, du canal déférent ; cd, canal dé- férent. . 6. — Canalicules séminileres de Trichodes.— Ces canicules ce sont constitués par des tubes cylindriques vers leur base, légèrement renflés vers leur milieu, amincis et filiformes à leur extrémité terminale. Is vont généralement s'unir, au nombre de 2 à 4, dans un tronc commun, & très court. Parfois, ils débouchent directe- ment à l'extrémité dilatée du canal déférent. 7. — Armure copulatrice (face supérieure) du Trichodes alvearius. — cl, canal déférent; ma, musculature de la base de armure; de chaque côté de cette dernière partent également deux faisceaux musculaires #», allant se fixer aux parois latérales abdominales ; 630 Fig. Fig. Fig. Fig. L. Borpas. — Organes reproducteurs des Coléoptères. bi, be, lamelles chitineuses internes et externes, formant le double fourreau de la verge et se terminant postérieurement par deux pinces #0; 0, orifice terminal du pénis situé entre les deux mors de la pince interne. 8. — Extrémité postérieure de la lamelle externe formant le four- reau de Parmurecopulatrice du Trichodes alvearius. — T, üigelle ; L, mors de la pinee terminale; 6, section de la tigelle ; s, faisceau de soies chitineuses recouvrant la face interne de la pince; a, bourre- let chilineux hémisphérique situé à l'extrémité postérieure du mors de la pince. 9. — Faisceaux de spermatozoïdes soudés par leur extrémité céphalique €; F, faisceau ovoïde; F,, faisceau recourbé: À et B, spermatozoïdes isolés: co. tête du spermatozoïide; fl, queue ou flagellum; la portion du flagellum située près de la tête est lé- cerement renflée, tandis que la portion terminale est sinueuse et filiforme. 10. — Section transversale d’un canalicule spermatique, vers sa région moyenne (Trichodes apiarius) Gr. 120 diam. — Â/, mem- brane péritonéale externe, très mince; mu, couche musculaire également très mince : ba, membrane basilaire, sur laquelle repose l'épithélium; Æ, épithélium germinatif, formé par des cellules ev- lindriques, à noyau basilaire très apparent; s,, spermatozoïdes sectionnés; s$,, faisceaux de spermatozoïdes dans la cavité du tube ; F, section d'un filament trachéen. A1. — Coupe de glande accessoire. Gr. 420 diam. — +, membrane péritonéale externe: D, membrane basale, très ténue, sur laquelle repose l’épithélium sécréteur ; E, épithélium sécréteur, formé par une assise unique de cellules cylindriques. On voit quelques-unes des cellules déverser leur produit de sécrétion 0, dans le lumen central &; s et ce, substances sécrétées ; elles sont finement granu- leuses en $, et concrétées en corpuscules ou glomérules en €. 12. — Section transversale du tube pénial du Thanasimus formi- carius. Gr. 80 diam. — x, membrane enveloppante externe; T, filament trachéen ; 1%, épaisse couche musculaire formée de plu- sieurs assises de muscles annulaires : be, assise épithéliale chitino- gène: ce, couche chitineuse enveloppant le lumen central 2. TABLE ALPHABÉTIQUE PAR NOMS D'AUTEURS DES TRAVAUX CONTENUS DANS CE VOLUME ANDRE (E.). Etude sur les Mutillides du Muséum de Paris. BoiLeAU (H.). Note sur le « Catalogue des Lucanides » de M. Carl Felsche, 401. BoRrbAGE (E.). Sur la régénération chez les Phasmides, 87. Borbas (L.). Contribution à l'étude des organes reproducteurs des Coléoptères. Glandes génitales mâles des Cleridae (pl. 30), 622. Bouvier (E.-L.). Observations nouvelles sur les Blepharopoda (fig.), DS VE BROLEMANN (H.-W.). Voyage de M. E. Simon au Venezuela, Myria- podes (pl. 20 à 27), 242. — Myriapodes du Haut et Bas-Sarare (Venezuela) donnés par M. F. Geay au Muséum de Paris (pl. 28 et 29), 314. Buyssox (R. pu). La Chrysis shangaiensis Sm. (pl. 1), 80. — Le nid et la larve du Tripoxylon albitarse F. (pl. 2 et 3), 84. CLouer Des Pesruces (L.). Notes sur divers Aphodiüides, 239. CROISSANDEAU (J.). Monographie des Scydimaenidae (pl. 415 et 18-19), 105. Deckert (H.-F.). Sur une remarquable aberration et quelques variétés du Parnassius Apollo L. (pl. 16 et 17), 189. Farrmaire (L.). Description de Coléoptères d'Asie et de Malaisie, 382. GROUVELLE (A.). Clavicornes nouveaux d'Amérique (2° mémoire), 34%. GUILLEBEAU (F.). Revision du genre Scydmaenus Latr. (Euwmicrus Lap.), 229. 632 Table des auteurs. Kierrer (J.-J). Description de deux Diptères fucivores recueillis aux Petites-Dalles (Seine-Inférieure), 100. LESxE (P.). Revision des Coléoptères de la famille des Bostrychides (3e mémoire) (fig.), 438. Pic (M.). Répertoire des publications zoologiques de Maurice Pie, 491. TSCHITSCHÉRINE (T.). Notes sur divers Harpalini paléarctiques, 168. VACHAL (J.). Matériaux pour une revision des espèces africaines du genre Xylocopa Latr., 92. II TABLE DES SOUS-TRIBUS, GENRES, SOUS-GENRES, ESPÈCES ET VARIETÉS DÉCRITS DANS CE VOLUME Nora. — Les noms en caractères égyptiens désignent les genres et sous- genres nouveaux. — Les noms en caractères italiques désignent les espèces et variétés nouvelles. COLÉOPTÉRES Achtosus bihamatus Fairm., 392. Anomala pilosella Fairm., 384. Apatinae (subtrib.) Lesne, 440. Artactes aencipes Fairm., 392. Asmerinx Tschitsch., 183. Axyra nitida Grouv., 359. Bietia Fairm., 389. rudicollis Fairm., 386. sünillimaFairm , 386. Blabephorus Fairm., 382. pinguis Fairm., 383. Bleusea ammophila Tschitsch., 168. Bostrychinae (subtrib.) Lesne, 440. Bostrychoplites Lesne, 443,565. armatus Lesne, 569, 579. dicerus Lesne (fig.), 569, 580. megaceros Lesne (fig), 568,574. peltatus Lesne (fig.), 570, 580, 621. valens Lesne (tig.), 969, 578. Bostrychopsis Lesne, 444, 524. affinis Lesne (fig.), 536. Ganglbaueri Lesne (fig.), 542, D44. trimorpha Lesne (fig), 544, 590. uncinata Germ. forme Castel- naui Lesne (fig.), 543, 947. uncinata Germ. (?) forme Gou- nellei Lesne (fig.), 43, 948. uncinata Germ. (?) forme Orbi- gnyti Lesne (fig.), 543, 947. valida, Lesne, 542, 544. Bostrychulus Lesne, 444, 591. amplicollis Lesne, 597, 615. ater Lesne (fig), 595, 606. brasiliensis Lesne (fig.), 594, 99. brevipes Lesne (fig.), 597, 643. cribripennis Lesne (fig.), 596, 608. 63% Annee 18598. exriquus Lesne (fig.), 595, 602. fuscus Lesne (fig.), 295, 603. Cermaini Lesne (fig.), 596, 609. Horni Lesne (fig.), 295, 607. obesus Lesne {fig.), 997, 644. quadralicollis Lesne (fig.), 593, D97. 3olirus oblongulus Fairm., 389. Brachypangus Tschilsch., 174. Antonowi Tschitsch., 175. Brachypeplus compressus Grouv., 348. longipennis Grouv., 349. sunilis Grouv., 349. Camptodes aeneus Grouv., 368. arqus Grouv., 366. Castelnaui Grouv., 367. coerulescens Grouv., 363. cupreus Grouv., 306. dilutoungulus Grouv., 368. elongalus Grouv., 30%. fallax Grouv., 362. Germaini Grouv., 301. ignotus Grouv., 362. larvatus Grouv., 307. meridionalis Grouv., 364. nigriceps Grouv., 3063. notalocollis Grouv., 306%. pilula Grouv., 361. punctatocollis Grouv., 306%. Sharpi Grouv. nom. nov. (bi- for mis Sharp nec Reitter), 369. Camptomorphus Grouv., 309. longipes Grouv., 309. Carpophilops Grouv., 353. Fryi Grouv., 353. Celonia erasperata Fairm., 386. Chlorophila Davidi Fairm., 399. Cholerus Reitteri Guilleb., 236. rufus Mül. var. sulcicollis Guilleb., 237. Cilleus émpressicollis Grouv., 350. insularis Grouv., 350. Sharïpi Grouv. nom. nov. (pr'o- lyxus Sharp nec Fairm.), 351. Colastus atramentarius Grouv., 34). auropilosus Grouv., 347. bicolor Grouv., 346. brunneicornis Grouv., 347. dhfjicilis Grouv., 346. Fryi Grouv., 344. hirtus Grouv., 344. minutus Grouv., 345. opacus Grouv., 346. Conotelus brachypteroides Grouv., 391. Fryi Grouv., 352. Cosmiomorpha angulosa Fairm., 38). Cryptarcha Germaini Grouv., 374. inicros GrouY., 376. minuta Grouv., 379. placida Grouv., 575. Crypticoïdes Fairm., 389. Mellyi Fairm.. 390. Cryptobates crassecostatus Fairm.. 394. Dexicrates Lesne, 443, 455. Dicheloplia fuscopicta Fairm., 382. Doïichobostrychus (subg.) Les- ne, 282, 283. Encvalesthus nitidipennis Fairm., 39%. Enganodia Fairm., 398. sanguinicrus Fairm., 398. Eucyrtus laticornis Fairm., 393. orichalceus Fairm., 392. viridans Fairm., 393. Harpalus alajensis Tschitsch., 178. analolicus Eschitsch., 487. arcualus Tschitsch., 179. I CN I Table des genres, etc. brachypterus Tschitsch., 188. diligens Tschitsch., 475. famelieus Tsehitsch., 177. ingenuus Tschitsch.; 179. nanulus Tschitsch., 183. strenuus Tschitsch., 176. sublaevigatus Tschitseh., 480. transcaspicus Tschitsch., 484. tristis Tschitsch., 186. trivialis Tschitsch., 487. ussuriensis Tschitsch., 482. Heterobostrychus Lesne. 443, 94. pileatus Lesne (fig.), 557, Hoploedipus Fairm., 399. basicruralis Fairm., 396 bidentulus Fairm., 396. heterodorus Fairm., 397. Lado apicalis Grouv., 377. chilensis Grouv., 378. Germaini Grouv., 3706. sulcatus Grouv., 377. Laius Baeri Fairm., 389. Lichas Baeri Fairm., 388. fasciolata Fairm.. 358. suboceilata Fairm., 388. Lichenophanes Lesne, 443, #57. albicans Lesne (fig.), 464, 491. fascicularis Fahr. race marmo- ratus Lesne (fig.), 477. Martini Lesne (fig.), 465, 904. numida Lesne (fig.), 460, 472. Oberthüri Lesne (fig.), 461. 478, 620. Perrieri Lesne (fig.}, 465, 504. Litophorus Fryi Grouv., 379. Meoncerus punctatolineatus Grouv., 372. Mystrops Fryi Grouv., 392. insuluris Grouv., 352. Neopangus Tschitsch., 170. 299. 635 breviformis Tschitsch., 173. « heterostictus Tschitsch., 474. subtilis Tschitsch., 172. Neoterius Lesne, 443, 581. gracilis Lesne (fig.), à83, 586, 621. Oxyenemus ruficollis Grouv., 374. Palimna snèmica Fairm., 399. Pallodes Bohemant Grouv., 370. discoïdeus Grouv., 370. laetus Grouv., 374. ruficornis Grouv., 374. Parabostrychus 90. Perilopa Fryi Grouv., 354. Philothermus major Grouv.. 380. montanus Grouv., 550. Phoeochroops silphordes Fairm.. 383. Platychora major Grouv., 358, Pocadiopsis Grouv., 300. dentipes Grouv., 300. Poecilonota cupraria Fairm., 387. Pontianacus Fairm., 397. rubricrus Fairm., 397. Prometopia bicolor Grouv., 354. Germaini Grouv., 399. Pseudoblaps anpliata Fairm., 394. Oedipus Fairm., 390. tenuestriata Fairm., 394. Psilotus converus Grouv., 357. Germaini Grouv., 397. levis Grouv., 396. tenebrosus Grouv., 356. Pycnomerus insularis 380. Schistoceros Lesne, 442, 502. consangquineus Lesne (fig.), 506, 513. lignator Lesne (fig.), 505, 509. Sinoxylodes Lesne, 444, 647. Lesne, 4492, Grouv., 636 Sinoxyloninae (subtrib.) Lesne, Année 1898. Synchroina Fairm., 399. 439. tenuipennis Fairm., 399. Somalorus acuminatus Grouv., | Toxicum Goliath Fairm., 395. D12 Trionychus assamensis Fairm., brasiliensis Grouv., 373. 384. chilensis Grouv., 373. Poteli Fairm., 584. CRUSTACÉS Blepharopoda fauwriana Bouvier (fig.), 339. DIPTÈRES Homalomyia fucivorax Kieff., | Orvgma luctuosa Meig. larve Kieff., 100. 102. HYMÉNOPTÈRES Apterogyna bimaculata André, 3. dorsostriala André, #4. Mutilla adelpha André, 42. albociliata André, 61. albovittata André, 4. ardens Gerst. femelle André, auronotata André, 24. Bouvieri André, 51. conjuneta KI var. André, 70. dasygastra André, 40. Davidi André, 28. ducalis Sm. #ûle André, 55. 38. empvrea Gerst. var. fuscata André, 36. Frederici André nom. nov. (pusilla Sm. nec KI.), 20. goyazana André, 42. qriseomaculata André, Harmandi André, 29. hirtella André, 59. holosericea André, 39. honesta André, 72. Innesi André var. Jousseaumei André, 70. 99 Ji ai + nigricolor laminata André, 33. landanensis André, 14. Lynx André, 65. maura L. var. trifoliata André, 19. melanargyra André, 93. nulticostata André, 34. myops Burm. var. #acrogastra André, 41. nigra Sm,. femelle André, 27. niveomaculata André, 15. pampeana André, 62. patruelis André, 44. Pauli André, 23. picta André, 37. plumifera André, 47. ÿ-maçulata Cyr. var. melanaria André, à. rectilineata André, 48. regia Sm. var. fusca André, 35. rutiliventris André, 98. silvestris André, 60. spinulosa André, 26. testaceipes André, 64. varticolor André, 56. Table des genres, ete. variolost André, 50. Xylocopa albifimbria Vach., 99. Bouyssoui Vach.. 96. Cloti Vach., 98. colura Vach., 92. ditypa Vach.. 96. Gaullei Vach., 97. 637 Jo Vach., 94. maculosa Vach., 95. Sicheli Vach., 92. subjuncta Vach., 93. Taschenbergi Vach. nom. nov. (hottentota Tasch. nee Sm.), Jo MYRIAPODES Aphelidesmus Brôl., 322. hermaphroditus Brol., 323. Cryptodesmus finitimus Brôl..274. laceratus Brôl., 269. Simoni Brol., 274. Cyclorhabdus Brol.. 279. annulus Brôl., 279. Geophilus tropicus Brôl., 254. Leptodesmus Attemsi Brol., 285. contristatus Brôl., 325. coronatus Brol., 289. evolutus Brôl., 288. Geayi Brol., 326. gracilicornis Brôl., 292. nudipes Brol., 328. plataleus subsp. flaviporus Brol., 328. Newportialongitarsis Newp.subsp. sararensis Brol., 319. Simoni Brol., 251. Onicodesmus aurantiacus Peters subsp. villosus Brôl., 297. Otostigmus Goeldii Brol., 249. Platvrrhachus ligula Brol., 282. Venezuelianus Brôl., 321. Rhinocricus caudatus Newp.subsp. montana Brôl., 299. Spirostreptus eavicollis Karsh var. sarensis Brôl., 331. Geayi Brol., 332. Strongylosomum cumbrense Brol., 267, 300. Trachelodesmus trachynotus Brel. 278. Trigonostylus Brol., 273. crassiselis Brôl., 275. spinosus Brôl., 273. verrucosus Brôl., 276. Annales de la Société Entomologique de France. ; © Vol. LXVII (1898) PI. 1. |} M \à ASS AW ANT, | Q R. du PBuysson del. Héliogr, Ducourtioux. Chrysis shanghaiensis Sm. Annales de la Société Entomologique de France Vol. LXVII (1898) PI. 2. R. du Buysson del, Héliogr. Ducourtioux. Tripoxylon albitarse Fabr. (nid). Annales de la Société Entomologique de France. Vol. LXVII (1898) pl. 3. R. du Buysson del. Héliogr, Ducourtioux, Tripoxylon albitarse Fabr. (larve). Vol, LXVI 1898 / PL# à # À 4 À À Gaudin del, JT (roissandeau ds. ElLartaud sc Jcydmaeridae Monogr PLAAIV Echelle genre Euconnus 28 diametres Jmp Ceny Cros Paris Gaudin del, J.Croissandeau dir E.Lartaud si | | Monogr. PLAXV Scydmaerudae Fenre £uconnus , > D mp Ceny-Cros Paris 279 Gaudin del J. Croissandeau dir E Lartaud si J'cydmaenidae Monogr Fe XAYT genre Euconnrus 1mp Ceny -6ros, Paris Annales de la Societe entomologique de France Vol LAVII (1898) PI. 7 4 # ÿ } Gaudin del J Croissandeau dir. £ Lartaud se Scydmaeridae Monogr. PI XXVII F genre Euconnus Then nine ir DRE A EARCES AE UE OCLCAC CIUornologique de france Vol EXVIT (1898) PL 8 Caudin del J'Crorssandeau dir. £ Lartaud se Jcy dmacridac Monogr PLXXVIII genre Euconnaucs Annales de la Société entomolegique de France Vol. ZLAVI 16981 FLI d00 £ Lartaud. Caudin del. J. lrocssandeau dir J'eydmaernidac Gaudin del J.Crorssandeau dir £.Lartaud se Jcydmaentdae Gaudin del J.Croissandeau dir. E. Lartaud se Jeydmaerudae Monogr PLAXXXI > E PA VEZI DATE 44 ur 11 ce te FE pe LL > { x à * Gaudin del. Crorsrandeau dir FE Lartaud se Jeydmacnidae Monogr. PLXXXII genre. Luconnes Annales de la Societe entomologique de france Vol. LAVN (1898) PL 13 343 338 33q 27) à ë à JL \ < . 394 44 - 340 94: à 34 d F Le ul, >». mer 7 S-secl] RSE s 7 e COX pemsr2005 47 À P= \ < Des 333 91 F92 SRE0 fr on ir (A Ce es 354 353 I56 IF36 Gaudin del J Croissandeau dir. FE. Lartaud se Jcydmaerudac Monogr. PLXXXIN senre Luronnzis …. Annales de la Societe erndomotogique € AE Gaudin del, J'Croissandeau dir FE. Lartaud st Jcydmaenidae Monogr. FL. XAXIV , genre. Tetrame las pe cn : —- he — = * AL ni Annales de la Societe entomologique de France Rl LXVI 1898) PL 15 ai Caudin del J.Crorssandeau dir E Lartaud se. Jcydmaenidae Monegr PL XXXV genre Tetramelus * » a } | w "17; ) + . Annales de la Soctéte entomologique de France Vol. LAVI (1898) PI:16 Fig. b Parnassius Anollo L. Annales de la. Societé entomologique de France Vol.LXVI (1898) PL17. Fig. C Fig. d Parnassius Anollo L 4 : g : FE $ À L f Gaudin del J Croissandeau. dir . Æ. 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Myrianodes du Venezuela - {Collection E.Simon) Annales de la Societe entomologique de France. Vol.LXVI (1898) PL.28. rite Herner &Wirter, Francfort Brolemonnr ad nat. del Myrianodes du Venezuela (Collection F. Geay } Annales de la Société entomologique de France Vol. LXVII (1898) PL. 29. 519 Brolemann ad rat dsl: Ja Werner #Winter Prancior# Myrianodes du Venezuela (Collection F Geay) L TE : rs — < L ss fi En De 5 | : = | | el | | « > | É 1 Hs : We © à LEP LR on | | ANT LEUR | n \ » % nc: £ L + be æ 6e L jh ù Y ENT F6 ol. LAVIT 1898) PL 30. > de France Société entomologique Annale. ë DT L.Bordas del. £ Lartaud se. ; Du Mn LLRc. ne fé 0 MW A Clandes génitales 1 ‘1: Cy W ' Mn L, jte, ge AT D OPT ITS D'IEMN ] | } * 1 Lf En $ Ou] : ll CAE T 71 Ü | ] il À [l L (7 an _ | NL "RAM U 5 DETTE | CELL M JE | an Hi b "1 Dar LE | | par : | [ll au ï n P ton , | ca enr l sq , 1} Qu . Le. d 4 | Cr { | ,! M jee o “ ue FL j * e QT 0843 4599